Ie. « s PU à es do Se) & HS M8 AT ; MASSE . ET DIVISION OF ne US. NATIONAL MUSEUM ŒUVRES COMTE DE LACÉPEDE. | TOME IX. L9-H62665 88 POISSONS. Y. PARIS. — IMPRIMERIE D AD. MOESSARD, RUE DE FURST£EMBERG, n° 8 mis. OEUVRES DU COMTE DE LACÉPÈDE. COMPRENANT L'HISTOIRE NATURELLE DES QUADRUPÉDES OVIPARES, DES SERPENTS, DES POISSONS ET DES CÉTACÉS ; AGGOMPAGNÈES DU PORTRAIT DE L'AUTEUR ET D'ENVIRON 4O0O FIGURES, EXÉCUTÉS SUR ACIER POUR CETTE ÉDITION PAR LES MEILLEURS ARTISTES. A PARIS, CHEZ F. D. PILLOT, ÉDITEUR, RUE DE SEINE-SAINT-GERMAIN, n°49. etes 1892. HAN R SE A VESTE 1S24 or N - POISSONS. LACÉPEDE, 1X, Y. HISTOIRE NATURELLE DES POISSONS. - #24 80 82400 8-0 50.805306 P900 66 Poe 50508086 HIP0P0EIE0 60 PC ENE0GO GC BOB0HE LOC 6 BU EOE OO EC QUATRE-VINGT-QUINZIÈME GENRE. LES LÉPISACANTHES. Les écailles du dos grandes, ciliées, et terminées par un aiguillon; les opercules dentelés dans leur partie postérieure, et dénués de petites écailles ; des aïguil- lons isolés au devant de la nageoire dorsale. ESPÈCE. CARACTÈRES. Le LÉPISACANTHE JAPO- A aiguillons au devant de la nageoire NOIS. du dos. Ô HISTOIRE NATUREELE Soon perremepsMerebaperes tee Tebobenedemedetroo rene ee o-RéE 0) LE LÉPISACANTHE JAPONOIS!. Gasterosteus japonicus, Hourr., Linx., GuELr. — Mo- nocentris japonicus, Brocu, Scan., Cuv. — Lepis- acanthus japonicus, Lacer. LE nom générique de cet animal désigne la forme particulière de ses écailles? ; et sa dénomination spé- cifique, les mers dans lesquelles on l’a vu. Houttuyn l’a fait connoître , et nous avons cru devoir le séparer des centronotes, et des autres poissons avec lesquels on l’avoit placé dans le genre des centrogastères, afin d’être fidèles aux principes de distribution méthodi- que que nous avons préférés. Le museau de cet os- seux est arrondi; ses mâchoires sont hérissées de petites aspérités, plutôt que garnies de dents propre- ment dites. Une fossette longitudinale reçoit et cache, à la volonté de l’animal, les piquants épais, forts, in- égaux et isolés, que l’on voit au devant de la nageoire du dos. Les rayons de chacune des thoracines sont réunis et allongés de manière à former un aiguillon 1. Gastré du Japon. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie mé- thodique. Houttuyn, Act. Haarl. XX, 2, p. 529. a. Lepis signilie écaille, et acanthos, aiguillon. &3 Exrà DES POISSONS. 9 peu mobile, rude et égal en longueur aux trois dixiè- mes, ou à peu près, de la longueur totale du poisson. Le japonois ne parvient d’ailleurs qu’à de très petites dimensions, il n’a pas un double décimètre de long ; et sa couleur est jaune !. 1. À la membrane des branchies. . .. . . , . , . . 5 rayons. A la nageoïre du dos. . . . . . . .…. . ... SN NRTO À chacune des pectorales, . . . . . . . . . . . 12 À celle de l'anus. . . . . . . . SR D CA 9 Aycellerderla queues #07 Meme It EAnOnt 232 10 HISTOIRE NATURELLE QUATRE-VINGT-SEIZIÈME GENRE. LES CÉPHALACANTHES. Le derrière de la tête garni, de chaque côté , de deux piquants dentelés et très longs; point d’aiguillons isolés au devant de la nageoire du dos. ESPÈCE. CARACTÈRES, Le CépnaL. sprnareLee. | Quatre rayons à chacune des thoracines. DES POISSONS. 11 D PoEoLI80 060 BH E-0 PIS 6 P6 HO De 0 Po HO Bo Ba Wa pare dore oo e re ee Dao ea Hc LE CÉPHALACANTHE SPINARELLE"!. Gasterosteus spinarella, Linn., GEL. — Cephatacan- thus spinarella, Cu. —— So —— GE céphalacanthe ne présente qu'une petite lon- gueur. Sa tête, plus large que le corps, est striée sur toute sa surface, et garnie par derrière de quatre grands aiguillons. Les deux supérieurs sont plus den- telés, plus larges et plus courts que lés deux infé- rieurs. La spinarelle , qui vit dans l'Inde, a été pla- cée dans le même genre que les gaslérostées et les centrouotes : mais elle en diffère par trop de traits pour que nous n’ayons pas dû l'en séparer. L'absence d’aiguillons isolés au devant de la nageoire dorsale auroit suffi pour l’éloigner de ces osseux. Nous l’a- vons donc inscrite dans un genre particulier qui pré- cède immédiatement celui des dactyloptères, parmi lesquels on compte la pirapède dont la tête ressemble beaucoup à celle de la spinarelle ?. 1. Nota. Cephales veut dire téte, et acanthos, aiguiilon ou piquant. Pungitius pusillus. Mus. Adolph. Frid. x, p. 74, tab. 32, fig. 5. Gastré spinarelle. Daubenton, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 2. À la membrane des branchies. . . , . . . . .. 3 rayons. Aylaïnageoire duidos:) 5.40) 16 À chacune des pectorales. . . . , . . . . . .. 20 ASchacune/desthoracines: 1:40 A celleide lantds tac NUE vus re AN 8 12 HISTOIRE NATURELLE Go 808640 ao 0208050.508050500606060P020 Do posa HO EIDOE EDGE DO PQ € QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIÈME GENRE. LES DACTYLOPTÈRES. Une petite nageotre composée de rayons soutenus par une membrane, auprès de la base de chaque nageoire pectorale. ESPÈCES. :ARACTÈRES. 1. LE DACTYLOPTÈRE er rayons réunis par une membrane auprès PIRAPÈDE. de chaque nageoïire pectorale. 2. LE DACTYLOPTÈRE { Onze rayons réunis par une membrane au- JAPONOIS. près de chaque nageoïire pectorale. DES POISSONS. 19 . Surmulet. Commerson, manuscrits déjà cités. S4 HISTOIRE NATURELLE Le barberin parvient jusqu’à la longueur de quatre ou cinq décimètres. Sa partie supérieure est d’un vert foncé, mêlé de quelques teintes jaunes; du rougeâtre et du brun règnent sur la portion la plus élevée de la tête et du dos ; une raie longitudinale et noire s'étend de chaque côté de l'animal, dont la partie inférieure est blanchâtre; une tache noire, presque ronde, et assez grande, paroît vers l’extré- mité de chaque ligne latérale ; et une couleur incar- nate distingue les nageoires. La mâchoire supérieure extensible, et un peu plus avancée que l’inférieure , est garnie, comme celle-ci, de dents aiguës, très courtes et clairsemées ; la langue est cartilagineuse et dure ; quelques écailles sembla- bles à celles du dos sont répandues sur les opercules, au dessous de chacun desquels Commerson a vu le rudiment d’une cinquième branchie; laligne latérale, qui suit la courbure du dos, dont elle est voisine, est composée, comme celle de plusieurs mulles, d’une « Mullus rubescens, maculà supra caudæ basin nigrâ, pinnâ dors » secundà, anali, et caudâ fuscà, lenticulatis. » Id. ibid. 3. « Mullus rubens, dorso inter pinnam cognominem et candæ ba- » sin flavescente, lineis aureis circa oculos radiatis. » Commerson, ma- nuscrits déjà cités. 4. Mullus line laterali flavo deauratà, caudà apicibusque pinnarum » superiorum sublutescentibus. Commerson, manuscrits déjà cités. 1. 5 rayons à la membrane des branchies. à la première nagcoire du dos. 9 à la seconde (le dernier est beaucoup plus long que les autres). 17 à chacune des pectorales. 6 à chacune des thoracines. à celle de l'anus. 15 à celle de la queue, qui cest très fourchue. DES POISSONS. 59 série de petits traits ramifiés du côté du dos, et sem- blables aux raies d’une demi-étoile ; et enfin, les écailles qui revêtent le corps et la queue sont striées en rayons vers leur base, et finement dentelées à leur extrémité, de manière à donner la même sensation qu’une substance assez rude, à ceux qui frottent le poisson avec la main, en la conduisant de la queue vers ic tête. Le barberin habite la mer voisine des Moluques, dont les habitants apportoient dans leurs barques un grand nombre d'individus de cette espèce au vaisseau sur lequel Commerson naviguoit en septembre 1768. Le rougeâtre, dont les principaux caractères sont exposés dans le tableau générique des mulles, par- vient communément , selon Commerson, à la lon- sueur de trois décimètres ou environ, Il paroît que le rougeor ne présente pas ordinai- rement des dimensions aussi étendues que celles du rougeâtre, et que sa longueur ne dépasse guère deux décimètres. On le trouve pendant presque toutes les saisons, mais cependant assez rarement, auprès des rivages de l'ile de France, où Commerson l’a observé en février 1770. Ses couleurs brillantes sont indiquées par son nom. il resplendit de l'éclat de l’or et de celui du rubis et de l’améthyste. Un rouge foncé et assez semblable à celui de la lie du vin paroîit sur presque toute sa surface. Une tache très grande, très remarquable, très-dorée , s'étend entre les nageoires dorsales et celle de la queue , descend des deux côtés du mulle , et représente une sorte de selle magnifique placée sur la queue de l’animal. Les yeux sont d’ail- ieurs entourés de rayons dorés et assez longs; et des LACÉDPÈDE. IX 6 86 HISTOIRE NATURELLE raies jaunes ou dorées sont situées obliquement sur la seconde dorsale et sur la nageoire de l'anus. La mâchoire supérieure est extensible , et un peu plus longue que l’inférieure ; les deux mâchoires sont garnies de dents courtes, mousses, disposées sur un seul rang, et séparées l’une de l’autre; la langue est attachée à la bouche dans tout son contour; des dents semblables à celles d’un peigne garnissent le côté concave de l’arc osseux de la première branchie ; à la place de ces dents, on voit des stries dans la concavité des arcs osseux des autres trois organes respiratoires. Sa chair est d’un goût agréable; mais celle du cordon-jaune est surtout très recherchée. Ce dernier mulle paroît dans différentes saisons de l’année. Sa grandeur est à peu près égale à celle du rougeor. Sa partie supérieure est d’un bleu mêlé de brun , sa partie inférieure d’un blanc argentin; et ces nuances sont animées par un cordon ou raie longi- tudinale d’un jaune doré , qui règne de chaque côté de l’animal. Ajoutons que le sommet des deux nageoires dor- sales présente des teintes jaunâtres ; qu'on voit quel- quefois au devant des yeux une ou deux raies obli- ques jaunes ou dorées; et que lorsque les écailles 1. 4 rayons à la membrane des branchies du rougeor (le qua- trième est très éloigné des autres ). 7 à la première nageoire dorsale. 10 à la seconde. 16 à chacune des pectorales. 6 à chacune des thoracines. 8 à celle de l'anus. à celle de la queue, qui est très fourchue. DES POISSONS. 57 ont été détachées du poisson par quelque accident, les muscles montrent un rouge plus ou moins vif. Les formes du cordon-jaune ont beaucoup de rap- ports avec celle du rougeor; mais ses dents sont beaucoup plus petites, et même à peine visibles! 1. À la membrane desbranchies du cordon-jaune. . 4 rayons. A la première nageoïre dorsale. . . . . . ... . . 7 Atla)séconde pots ete He LAS Achaque/pectorale... uns) pieds LS TG A’chaque thoracine.e: . +... 10 Se NO, NCelle Ge ans Pre te eee vie case ele one NO À celle la queue, qui est fourchue, . . . . . . . 15 88 HISTOIRE NATURELLE 30 £9 Do #9 1662 5910 He Ho 0805010510 PoR9 Bo 0 1050 Houbo 05-060 HOTOPOHEEOHOPS GO PEO Ho EC OC BH EE Lo CENT QUATRIÈME GENRE. LES APOGONS. Les écailles grandes et faciles à détacher ; le sommet de la tête élevé ; deux nageoires dorsales ; point de barbillons au dessous de la mâchoire inférieure. ESPÈCE. CARACTÈRES. à { Six rayons aiguillonnés à Ha première na- POG E. : PRO RNEE | gecire dorsale. DES POISSONS. 5G 2e 10.60$08040$-9 #0 #940 0 59 50 fee 598040 59H90 gro #06 040 4080 0 19 98-049 bo L’'APOGON ROUGE. Mullus imberbis, Linn., GMEL. — Apogon ruber, Lacer. — Apogon Rex Mullorum, Guv. — Centro- pomus rubens, SPINOLA. CE poisson vit dans les eaux qui baignent les rochers de Malte. Il est remarquable par sa belle couleur rouge. L'ouverture de sa bouche est grande ; son pa- lais et ses deux mâchoires sont hérissés d’aspérités ?. On ignore pourquoi on l’a nommé Roi des mulles, des trigles, ou des rougets. 1. Re di triglia, à Malte. Mulet, roi des rougets. Daubenton, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. « Trigla capite glabro, tota rubens, cirris carens. » Artedi, gen. 45, syn, 72. « Mullus imberbis, sive rex mullorum. » Willughby, p. 286. Raï. p. 91. 2. 6 rayons à la première dorsale. 2 aiguillonnés el 8 rayons articulés à la seconde. 12 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 2 aiguillonnés et 8 rayons articulés à la nageoire de l'anus. 20 à celle de la queue , qui est échancrée. 3. Apogon signifie imberbe, sans barbe, sans barbillens. 00 HISTOIRE NATURELLE eoperetoseeg ep oO CENT CINQUIÈME GENRE. LE S LONCHURES. La nageoire de la queue lancéolée: cette nageotre et les 3 te) pectorales aussi longues, au moins, que le quart de la longueur totale de l'animal : lu nageoire dorsale 8 5 8 longue, et profondément échancrée ; deux barbillons à la mâchoire inférieure. ESPÈCE. CARACTÈRES. : : Le premier rayon de cha i er - LÆ LONCuURE DIANEME. ! LE y que thoracine ter | miné par un long filament. DES POISSONS. OL eHaBEDEHOo8 pa TOME SÉ-ELOHDAT E4bo NAT oHODOHE HE HOO BONE Ho HO EE DEL 064 68 Cd où CD LE LONCHURE DIANÈME! Lonchurus barbatus, Biocu. — Lonchurus dianema., Lacer. C'est Bloch qui a fait connoître ce genre de pois- son , auquel nous n'avons eu besoin que d’assigner des caractères précis, véritablement distinctifs, et analogues à nos principes de distribution méthodi- que. La seule espèce que l’on ait encore inscrite parmi ces lonchures, ou poissons à longue queue , est remar- quable par la longueur du filament qui termine le premier rayon de chaque thoracine?; et voilà pour- quoi nous l'avons nommé Dianème, qui veut dire deux fils ou deux filaments. L'individu que Bloch a vu lui avoit été envoyé de Surinam. Le museau étoit avancé au dessus de la mâchoire d’en haut; la tête 1. Lonchurus barbatus. Bloch , p. 259. 2 Alamembranetbranchialess 2 MANN NON 5 rayons. A la nageoire dorsale... . . . . . . . . CS RAT AE AYchacunefdes pectorales.|.}.141. 21.1 1 00 15 AWchacune des thoracines 400. 0 mInne Atecllerderlanus detre te anna AUEs 9 92 HISTOIRE NATURELLE comprimée et couverte en entier d'écailles sembla- bles à celles du dos; la mâchoire supérieure égale à l'inférieure, et garnie, comme cette dernière, de dents petites et pointues; l'os de chaque côté des lèvres, assez large ; la pièce antérieure des opercules, comme dentelée ; la ligne latérale, voisine du dos ; et presque toute la surface de l'animal, d’une couleur brune mêlée de rougeûtre. DD Ce ———— DES POISSONS. 99 CENT SIXIÈME GENRE. LES MACROPODES. Les thoracines au moins de la longueur du corps pro- prement dit; la nageoire caudale très fourchue et à peu près aussi longue que le tiers de la longueur totale de l’animal; la tête proprement dite et les opercules revêtus d’écailles semblables à celles du dos: l'ouver- ture de la bouche très petite. ESPECE. CARACTERES. - Les écailles variées d’or et de vert; toutes Le MACGROPODE VERT-DORÉ. les nageoires rouges: une petite tache \ _nojre sur chaque apercule. (ds) CSS HISTOIRE NATURELLE 089 08680 0950 50Be POSOE0 Do Le Ge-ro LEO HO BBC HAL POSOPOHOTOEOGOBOGOE SO BTE LODOSO DS LE MACROPODE VERT-DORÉ. Macropodus viridiauratus, Lacer., Cuv. LE vert-doré ne parvient qu'à de petites dimen- sions ; il n’a ordinairement qu’un ou deux décimètres de long, mais il est très agréable à voir ; ses couleurs sont magnifiques, ses mouvements légers, ses évolu- tions variées; il aime et pare d’une manière char- mante l’eau limpide des lacs, et il n’est pas surpre- nant que les Chinois, qui cultivent les beaux poissons comme les belles fleurs, et qui aiment, pour ainsi dire, à faire de leurs pièces d’eau, éclairées par un scleil brillant, autant de parterres vivants, mobiles, et émaillés de toutes les nuances de l'iris , se plaisent à le nourrir, à le multiplier , et à multiplier aussi son image par une peinture fidèle. Les petits tableaux ou peintures sur papier, exé- cutés à la Chine avec beaucoup de soin, qui repré- sentent la nature avec vérité, qui ont été cédés à la France par la Hollande , et que l’on conserve dans le Muséum d'histoire naturelle, renferment l’image du vert-doré vu dans quatre positions, ou dans quatre mou- vements différents. Le nom spécifique de ce poisson indique l'or et le vert fondus sur sa surface e t relevés DES POISSONS. 09 par le rouge des nageoires. Ce rouge ajoute d'autant plus à la parure de l’animal , que ses instruments de natation présentent de grandes dimensions, particu- lièrement la nageoire caudale et les thoracines; et la longueur de ces thoracines, qui sont comme les pieds du poisson, est le trait qui nous a suggéré le nom générique de Macropode , lequel signifie long pied. Au reste, le vert-doré n’a pas de dents, ou n’a que des dents très petites. Chaque opercule n’est composé que d’une pièce; et sur la surface de cette pièce on voit une tache petite, ronde, très foncée, faisant de loin l'effet d’un vide ou d’un trou, et imitant l’orifice de l'organe de l’ouie d’un grand nombre de quadru- pèdes ovipares. 96 HISTOIRE NATURELLE 408080 490840608060 1060840 50%0808e000 60. oo 0 Po repotes 0.00 bebe oo NOMENCLATURE Des Labres, Cheilines, Cheilodiptères, Ophicéphales , Hologymnoses, Scares, Ostorhinques, Spares , Dip- térodons, Lutjans, Centropomes , Bodians , Tœniano- ces, Sciènes, Microptères, Holocentres, et Persèques. Les poissons renfermés dans les dix-sept genres que nous venons de nommer forment bien plus de deux cents espèces, et composent par leur réunion une tribu, à la description, à l’histoire de laquelle nous avons dû apporter une attention toute particulière. En effet, les caractères généraux par lesquels on pourroit chercher à la distinguer, se rapprochent beaucoup de ceux des tribus ou des genres voi- sins. De plus, les espèces qu’elle comprend ne sont séparées lune de l'autre que par des traits peu prononcés, de manière que depuis le genre qui pré- céderoit cette grande et nombreuse tribu en la tou- chant immédiatement dans l'ordre le plus naturel, jusqu'à celui qui la suivroit dans ce même ordre en lui étant aussi immédiatement contigu , on peut aller d'espèce en espèce en ne parcourant que des nuances irès rapprochées. Et comment ne s’avanceroit-on pas ainsi, en ne recontrant que des différences très peu sensibles, puisque les deux extrèmes de celte série DES POISSONS. 97 se ressemblent beaucoup, sont placés, par consé- quent , à une petite élévation l’un au dessus de l’autre, et cependant communiquent ensemble, si je puis employer cette expression, par plus de deux cents degrés ? Les divisions que l’on peut former dans cette lon- gue série ne peuvent donc être déterminées qu'après beaucoup de soins, de recherches et de comparai- sons ; et voilà pourquoi presque tous les naturalistes, mème les plus habiles, n'ayant pas eu à leur disposi- tion assez de temps, ou de collections assez nom- breuses, ont établi pour cette tribu, des genres ca- ractérisés d’une manière si foible , si vague, si peu constante, ou si erronée, que, malgré des efforts pénibles et une patience soutenue, il étoit quelque- fois impossible , en admettant leur méthode distribu- tive, d'inscrire un individu de cette tribu, que l’on avoit sous les yeux, dans un genre plutôt que dans un autre , de le rapporter à sa véritable espèce, où, ce qui est la même chose , d’en reconnoître la nature. Bloch avoit senti une partie des difficultés que je viens d'exposer; il a proposé , en conséquence, pour les espèces de cette grande famille, plusieurs nou- veaux genres, dont j'ai adopté quelques uns : mais son travail, à l'égard de ces animaux, m’a paru d’au- tant plus insuffisant, qu'il n’a pas traité de toutes les espèces de cette tribu connues de son temps; qu'il n'avoit pas à classer les espèces dont je vais publier, le premier, la description ; que les caractères géné- riques qu'il a choisis ne sont pas tous aussi importants qu’ils doivent l'être pour produire de bonnes asso- ciations génériques ; et enfin, qu'ayant composé plu- OÙ HISTOIRE NATURELLE sieurs genres pour la tribu qui nous occupe, long- temps après avoir formé pour cette même famille un assez grand nombre d’autres genres, sans prévoir, en quelque sorte, le besoin d’un supplément de groupes, il avoit déjà placé, dans ses anciens genres, des espèces qu'il devoit rapporter aux nouveaux genres qu'il vouloit fonder. Profitant donc des travaux de mes prédécesseurs , de l’avantage de pouvoir examiner d'immenses col- lections, des observations nombreuses que plusieurs naturalistes ont bien voulu me communiquer, et de l'expérience que j'ai acquise par plusieurs années d'étude , et par les différents cours que j'ai donnés, j'ai considéré dans leur ensemble toutes les espèces de la tribu que nous avons dans ce moment sous les yeux; je l'ai distribuée en nouveaux groupes; et recevant certains genres de Linnée et de Bloch ; mo- difiant les autres ou les rejetant, y ajoutant de nou- veaux genres, dont quelques uns avoient été indi- qués par moi daus mes cours et adoptés par mon savant ami et confrère M. Cuvier, dans ses Éléments d'histoire naturelle, donnant enfin à toutes ces sec- tions des caractères précis, constants et distincts, jai terminé l’arrangement méthodique dont on va voir le résultat. J'ai employé et circonscrit d'une manière nouvelle et rigoureuse les genres des Labres, des Scares, des Spares, des Lutjans , des Bodians , des Holocentres, et des Persèques. J'ai introduit parmi ces associations particulières le genre des Ophicéphales, proposé ré- cemment par Bloch. Séparant dans chaque réunion les poissons à deux nageoires dorsales, de ceux qui DES POISSONS. 09 n’en offrent qu'une, j’ai fait naître le genre des Chei- lodiptères dans le voisinage des Labres, celui des Diptérodons auprès des Spares, celui des Centropo- mes à la suite des Lutjans, celui des véritables Sciè- nes, que l’on a eu jusqu'ici tant de peine à recon- noître , à une petite distance des Bodians. J'ai placé entre ces Scières et les Bodians, le nouveau genre des Tœntanotes, qui forme un passage naturel des unes aux autres; J'ai inscrit le nouveau groupe des Cheilines entre les Labres et les Cheilodiptères, celui des Hologymnoses entre les Ophicéphales et les Sca- res, celui des Ostorhinques entre les Scares et les Spares, celui des Microptères entre les Sciènes et les Holocentres; et j'ai distribué parmi les Labres, parmi les Lutjans, ou parmi les Holocentres, les espèces appliquées par Bloch à ses genres des J'ohnius, des Anthias, des Épinéphèles , et des Gymnocéphales, qui m'ont paru caractérisés par des traits spécifiques plu- tôt que par des caractères génériques, et que, par conséquent, je n’ai pas cru devoir admettre sur mon tableau général des poissons. Toutes ces opérations ont produit les dix-sept gen- res des Labres, des Cheilines, des Cheilodiptères, des Ophicéphales, des Hologymnoses, des Scares, des Ostorhinques , des Spares, des Diptérodons , des Lut- jans , des Centropomes , des Bodians, des Tœnianotes, des Sciènes, des Microptères, des Holocentres, et des Persèques , dont nous allons lâcher de présenter les formes et les habitudes. 100 HISTOIRE NATURELLE Bo8FHOIOPO POI ROPITOHOPBOPOB IEC HODOBECHOPO 0 DO PIDIHDOBOHOH0OHO CENT SEPTIÈME GENRE. LES LABRES. La lèvre supérieure extensible ; point de dents incisives ni molaires ; les opercules des branchies dénués de piquants et de dentelure ; une seule nageoire dorsale; cette nageoire du dos très séparée de celle de la queue, ou très éloignée de la nuque, ou composée de rayons terminés par un filament. — > E— PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue fourchue , ou en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Dix aiguillons et onze rayons articulés à la | nageoire du dos; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; une tache noire vers le milieu de la longueur de la nageoire dorsale; des bandes transversales noires. 1, Le LABRE HÉPATE. - Treize aiguillons et sept rayons articulés à la nageoire du dos; une tache sur chaque opercule, et neuf ou dix bandes transver- sales brunes. >, Le LABRE OPERCULÉ. Chaque opereule prolongé par une mem- . Le LABRE AURITE. | brane allongée, arrondie à son extrémité et noirâtre. O1 Sept aiguillons à la nageoiïre dorsale; les ( premiers rayons articulés de cette na- 4. Le LaBne FAÜcHEURr. geoire , et de celle de l'anus, prolongés | de manière à leur donner la forme d’ane faux. DES POISSONS. 101 ESPÈCES. CARACTÈRES. Neuf aiguillons et dix rayons articulés à la nageoire du dos; les deux lobes de la na- geoire caudale, lancéolés ; les deux mâ- choires , égales ; la couleur argentée. 5, Le LaBre OYEKE. La nagcoire du dos éloignée de la nuque ; les thoracines réunies l’une à l’autre par 6. Le LABRE SAGITTAIRE. une membrane; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; cinq ban- | des transversales. Onze aïguillons et douze rayons articulés à la nageoïre du dos; un double rang d’écailles sur les côtés de la tête. 7. Le LaBRE cappa. Dix aiguillons et neuf rayons articulés à la ( nageoïre du dos; une pièce ou feuille 4 évailleuse, de chaque côté du sillon lon- { gitudinal, dans lequel cette nageoïre peut être couchée. 8, Le Lapac LÉPISME. Onze aiguillons et dix rayons articulés à la nageoiïre du dos; une tache brune sur cha- g. Le LaBrE UNIMACULÉ. que côté de l’animal. /Dix aiguillons et quinze rayons articulés à la nageoire dorsale; les thoracines réunies l'une à l’autre par une membrane; deux dents dela mâchoire supérieure assez lon- gues pour dépasser l'inférieure; la cou- leur rougeâtre avec des raïes et destaches K irrégulières blanchâtres. 320. LE LABRe BoHaR. , Le dos élevé en bosse ; les écailles rouges à leur base, et blanches à leur sommet : deux dents de la mâchoire supérieure une fois plus longues que les autres. 11. LE LABRE Bossu. ,Dix rayons aiguilionnés et point de rayons | articulés à É nageoire du dos; les pecto- 192. LE LaBre nor, 4 vales falciformes, ei plus longues que | les thoracines; la pièce ANNE de cha- que opercule profondément échancrée. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire dorsale ; la lèvre 29. Le Laure ARGENTÉ. inférieure plus longue que la supérieure; la pièce postérieure de chaque opercule anguleuse du côté de la queue. LACÉPÈDE, 1X. 7 102 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et dix rayons arli- culés à la nageoïre dorsale ; trois rayons 14. LE LABRG NÉBULEUX. aiguillonnés et sept rayons articulés à cellé de l'anus; Les rayons des nageoires termi- nés par des filaments. articulés à la nageoire du dos; cette na- geoire et celle de l'anus, prolongées et anguleuses vers la caudale; une seule ran- gée de dents très menues. 15, LE LABRE GRISATRE. Un aiguillon couché horizontalement vers la tête, au devant de la nageoire du dos; la ligne latérale droïte; la couleur ar- 16. Le LABRE ARM6, | gentée. ; Onze rayons aïiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoïre du dos; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; huit séries de taches très petites, ronges el égales, sur chaque côté de l'animal ; deux bandes transversales sur la tête ou la nuque ; le dos élevé. E rayons aiguillonnés et douze rayons 17. Le Lanre CHAPELET. | \ A Neuf raycns aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoïre dorsale ; le museau très avancé; chaque opercule composé de deux pièces dénuées d'écailles sembla- bles à celles du dos. 18. Le LABRE LONG-MUSEAU. articulés à la nageoire dorsale ; tous ces rayons plus hauts que la membrane ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; la courbure du dos, et celle de la partie inférieure de l’ani- mal. diminuant à la fin de la nageoïre dorsale et de celle de l'anus. 19. L& LABRE THURBERG, {Douze rayons aiguillonnés et onze rayons \ , Onze rayons aïguillannés et douze rayons articulés à la nageoïre du dos : celle de 20. LE LABRE GRISON. la queue en croissant très peu échancré ; deux grandes dents à chaque mâchoire ; la couleur grisâtre. , Huït rayons aiguillonnés et quinze rayons | articulés à la nageoire du dos; celle de la queue en croissant; une teinte violette ‘ sur plusieurs parties de l’animal. 21. LE LABRE CROISSANT. ESPÈCES. 29. LE LABRE FAUV£. 23. Le LABRE CEYLAN. 24. LE LABRE DEUX-BANDES. 2). LE LABRE MÉLAGASTRE. 26. Læ LABRE MALAPTÈRE. 27, Le LABRE 4 DEMI ROUGE. 28. Le LABRE TÉTRA- CANTHE. DES POISSONS. 1 Pa CARACTÈRES. ) , Vingt-trois rayons à la nageoire du dos; | | \ douze à celle de l’anus; celle de la queue en croissant ; tout le poisson d’une cou- Icur fauve ou jaune. Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire dorsale; celle de la queue en croissant; la coulcur générale de l’animal verte par dessus, et d'un pour- pre blanchâtre par dessous; des raies pourpres sur chaque opercule. Neuf rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à celle de l'anus; la caudale en croissant; deux bandes brunes et transversales sur le corps proprement dit, Quiuze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; les thora- cines allongées ; la pièce antérieure de l'opercule seule garnie d’écaïlles sembla- bles à celles du dos. aiguillonnés à la nageoire dorsale; douze rayons articulés à celle de l'anus; la têle dénuée d’écailles semblables à celies du dos. 4 E rayons articulés et point de rayons Douze rayons aïguillonnés et onze rayons articulés à la nageoiïre du dos; le sixième rayon articulé de la dorsale, beaucoup plus long que Îles autres; la base de la partie postérieure de la dorsale, garnie d’écailles; quatre dents plus grandes que les autres à la mâchoire supérieure ; la partie antéricure de l'animal, rouge, et la postérieure jaune. Quatre rayons aiguillonnés et vingt-un rayons articulés à la nageoïire dorsale ; la lèvre supérieure large, épaisse et plissée; dix-huit rayons articulés à celle de l'anus; ces derniers rayons, et les rayons arti- culés de la dorsale, terminés par des fila- ments; lrois rangées longiludinales de points noirs sur la dorsale ; une rangée de points semblables sur la partie posté- rieure de Ja nagcoïre de l'anus; la cau- dale en croissant. 10/4 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 29. Le LABRE DEMI- DISQUE. 50. LE LABRE CERCLÉ. 31. LE LABRE nÉRISSÉ. 32. LE LABRE FOURCHE 55. LE LABRE SIX-BANDES. 34. Lx LABRE Macro- GASTÈRE. / | | \ | A CARACTÈRES. Vingt-un rayons à la nageoïire dorsale; cette nageoire festonnée, ainsi que celle de l'anus; la tête et les opercules dénués d’écailles semblables à celles du dos; la seconde pièce de chaque opercule, angu- leuse ; dix-neuf bandes transversales de chaque côté de l'animal; une tache d’une nuance très claire, et en forme de demi- disque , à l'extrémité de la nageoiïre cau- dale, qui est en croissant. Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; la tête et les opercules dénués d’écailles semblables à celles du dos ; la seconde pièce de cha- que opercule, anguleuse; la eaudale en croissant; vingt-trois bandes transver- sales de chaque côté de l’animal. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; la caudale en crois- sant; six grandes dents à la mâchoire su- périeure; la ligne latérale hérissée de petits piquants; douze raies longitudinales de chaque côté du poisson ; quatre autres raies longitudinales sur la nuque ; le dos parsemé de points. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoïre du dos; le dernier rayon de la dorsale etle dernier rayon de l’anale, très longs; les deux lobes de la caudale pointus et très prolongés; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; de très petites dents à chaque mâchoire. {Treize rayons aiguillonnés et dix rayons En articulés à la dorsale; le museau avancé: l'ouverture de la bouche très petite ; la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure; six bandes transversales ; la caudale fourchue. , Treïze rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale; le ventre très gros: des écailles semblables à celles du dos. sur la tête et les opercules; la caudale en croissant; six bandes transversales. ESPÈCES. Lu LABRE FILAMEN- TEUX. 36. Le LABRE ANGULEUX. 37. Le LaBre nuiT-nAIss. 38. LE LABRE MoucnEré. = 5a. Le LABnE coMmErsox- NIEN, DES POISSONS. 109 F CARACTÈRES. Quinze rayons aiguillonnéset garnis chacun d’un filament , et neuf rayons articulés, à la dorsale; lévecnre de la bouche, cn forme de demi-cercle vertical; quatre ou cinq bandes transversales sur le dos. arliculés à la dorsale; les rayons articulés de cette dorsale beaucoup pluslongs que les aiguillonnés de cette même nageoïre; les lèvres larges et épaisses ; des lignes et É rayons aiguillonnés et neuf rayons des points représentant un réseau sur la première pièce de l’opercule ; la seconde pièce échancrée et anguleuse ; cinq ou six rangées longitudinales de petits points de chaque côté de l'animal. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à la na- geoire de l'anus; la caudale en croissant; les dents de la mâchoiïre supérieure beau- coup plus longues que celles de l'infé- rieure; la pièce postéricure de l’opercule, anguleuse; la tête et les opercules dénués d'écailles semblables à celles du dos: quatre raies un peu obliques, de chaque côlé du poisson. [Treize rayons aiguillonnés à la dorsale, qui | es très longue : cette dorsale, l'anale el les thoracines, pointues ; la caudaie en croissant; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; l'ouverture de la bouche, très grande; cinq ou six gran- des dents à la mâchoire d'en bas, et deux dents également grandes à celle d’en haut; toute la surface du poisson parsemée de petites taches rondes. \euf rayons aiguillonnés et seize rayons ar- ticulés à la nageoïre du dos; Les dents des deux mâchoires presque égales; un rayon aiguillonné et dix-sept rayons arliculés à la nageoire de l’anus; le dos et une grande partie des côtés du poisson, parsemés de taches égales , rondes et petites, 106 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 4o. Le LABRE LISSE. 41. Le LaBRe Macropr- TERE. A2. Le LABRE QUINZE- ÉPINES. 45. Le LABRE MACROCE- PHALE. A4. Le LABRE PLUMIÉRIEN. 45. Le LABRE Gouan. | | CARACTÈRES. Quinze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale; les rayons articulés de cette nageoire, plus longs que les aïguillonnés ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure; les dents grandes , recourbées et égales ; la ligne latérale presque droite; la caudale un peu en croissant; les écailles très dif- ficilement visibles : cinq grandes taches ou bandes transversales. l'anale ; presque tous les rayons de ces deux nageoires, longs, et garnis de fila- ments: la caudale en croissant: une tache noire sur l'angle postérieur des opercules, = rayons à la dorsale ; vingt-un à | | | | qui sont couverts, ainsi que la tête, d’écailles semblables à celles du dos. Quinze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire dorsale; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons arli- culés à celle de l'anus; la mâchoire supé- rieure plus avancée que l’inférieure ; jes dents petites et égales ; l’opercule angu- lenx ; six bandes transversales sur le dos et la nuque. Onze rayons aiguillonnés et neuf rayons ar- ticulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale ; la tête grosse ; la nuque et l’entre-deux des yeux, très élevés ; Ja mâchoire infé- rieure plus avancée que la supérieure ; les dents crochues, égales, et très sépa- rées l’une de l’autre; la nageoïre de la queue divisée en deux lobes un peu arron- dis; les pectorales ayant la forme d’un trapèze. Dix rayons aïguillonnés et onze rayons arti- culés à la dorsale ; un rayon aiguillonné et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus; des raies bleues sur la tête: je corps argenté et parsemé de taches bleues et de taches couleur d'or; les nageoires dorées; une bande transversale et courbée sur la caudale. /Huitrayons aiguillonnés et onze rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et treize rayons articulés à Ja na- ESPÈCES. A5. Le LABRE GouAN. AG. Le LaBre ENNÉA- CANTHE. A7. x LaBRE ROUGES- RAÏES, 43. Le LaBRE KASMIRA. 49. Le LABRE SALMOÏDE. DE S POISSONS. 107 + CARACTÈRES. geoire de l’anus ; chaque opercule com” posé de Lrois pièces dénuées d’écailles semblables à celles du dos, et terminé ar une prolongation large et arrondie; la ligne latérale insensible; un appendice pointu entre les thoracines; la caudale en croissant. / Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- \ [D culés à la dorsale; la ligne latérale inter- rorapue ; six bandes transversales; deux autres bandes transversales sur la cau- dale, qui est en croïssant ; deux ou qua- tre dents grandes, fortes et crochues, à l'extrémité de chaque mâchoire ; les écailles grandes. ouze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoïre du dos; trois rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à celle de l'anus; les dents du bord de cha- que mâchoire , allongées , séparées l’une de l’autre, et seulement au nombre de quatre ; la mâchoire supérieure un peu plus avancée que l'inférieure; onze ou douze raies rouges et longitudinales de chaque côté du poisson; une tache œillée à l’origine de la dorsale; une autre tache très grande à la base de la caudale qui est un peu en croissant. / Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale : la lèvre inférieure plus courte que la supé- rieure; les dents coniques; la pièce anté- rieure des opercules, échancrée ; la cau- dale en croissant; sept raies petites et bleues sur chaque côté de la tête ; quatre raies plus grandes et bleues le long de chaque côté du corps. Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoïre du dos; treize rayons à la nageoire de l'anus; l’opercule composé de quatre lames. et terminé par une prolongation anguleuse; deux ori- fices à chaque narine ; la couleur géné- rale d’un brun noirître. 108 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCE. bo. Le LABRE 1RIsS. CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés et quatorzerayons articulés à la dorsale; sept rayons aïguil- lonnés et seize rayons articulés à l’anale; l'opereule composé de quatre lames, et terminé par une prolongation anguleuse; la caudale un peu en croissant; une tache ovale, grande, noire , et bordée de blan- châtre à l'extrémité de la nageoire du dos: une petite tache noire à l'angle posté- rieur de l’opercule. SECOND SOUS-GENRE. La nageotre de la queue rectiligne, ou arrondie, ou lancéolée. ESPÈCES. ba. Le LABRE PAON. 52. Le LaBre Bonné. 59. Le LABRE ROUILLE 54. Le LaBnre oœILLÉ. Qt (Si . Le LaBre mMéLops. CARACTÈRES. Quinze rayons aïguillonnés et dix-sept rayons articulés à la dorsale; Le corps et la queue d’un vert mêlé de jaune, et par- semé, ainsi que Îles opercules etla nageoire caudale, de taches rouges et de taches bleues ; une grande tache brune auprès de chaque pectorale, et une tache pres- que semblable de chaque côté dela queue. rayons articulés à la nageoire du dos; la couleur générale brune; la dorsale et l’anale bordées de roux. Deux rayons aiguillonnés et vingt-six rayons articulés à la nageoïre du dos: trois aiguil- lons et quatorze rayons articulés à celle de l’anus; le corps et la queue couleur “a rayons aïguillonnés et vingt-deux | | de rouilie et sans tache. Quatorze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à l’anale ; les dents égales; les rayons de la nageoire du dos, terminés par un filament; une tache bordée auprès de la nageoïire cau- dale. Seize rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoïre du dos ; les oper- cules ciliés ; l’anale panachée de diffé- rentes couleurs ; un croissant brun der- rière les yeux; des filaments aux rayons de la nagcoire du dos. ESPÈCES. 56. LE LABRE NIL. 57. Le Lapre LOUCuE. 58. Le LABRE TRIPLE- TACITE. 59. Le Lavre CENDRE. 60. L6 LABRE CORNUBIEN. 61. Le LABRE MÊLE. 62. Le LABRE JAUNATRE. | | | | | | s POISSONS. 109 CARACTÈRES. Dix-sept rayons aiguillonnéset treize rayons articulés à la dorsale; les dents très petites et échancrées; la couleur générale blan- châtre; la dorsale , l’anale et la caudale, nuageuses. Dix-huit rayons aiguillonnés ettreïze rayons articulés à la dorsale ; troïs rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à l’anale; le dessus de l’œil noir; toutesles nageoires jaunes ou dorées. ix-sepl rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; trois aiguil- lons et neuf rayons articulés à celle de l'anus; le corps et la queue rouges et cou- verts de grandes écailles; trois grandes taches. Quatorze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnéset dix rayons articulés à la nageoiïre de l'anus; l'ouverture de la bouche étroite: les dents petites, celles de devant plus lon- gues; des raies bleues sur les côtés de la tête; une tache noire auprès de la caudale. Seize rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoïre du dos; troisrayons aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de l'anus; le museau en forme de boutoir:les premiers rayons de la dorsale tachetés de noir ; une tache noire sur la queue, dont la nageoire est rectiligne. La partie inférieure de l'animal, jaune; la supérieure bleue, avec desnuances brunes ou jaunes; les dents antérieures plus gran- des que les autres. L'ouverture de la bouche, large; trois ou quatre grosses dents à l'extrémité de la mâchoire supérieure; de petites dents au palais; la mâchoire inférieure plus avan- cée que la supérieure, et garnie d’une double rangéc de petites dents; un fort aiguillon à la caudale; les écailles minces: la couleur fauve ou orangée. 55. 64. 65. 06. I ESPÈCES. LE LABRE MERLE. \ \ HISTOIRE NATURELLE CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et garnis d’un fila- ment, et quinze rayons articulés à la dor- sale; la caudale rectiligne; l'ouverture de la bouche médiocre ; les dents grandes et recourbées; lesmâächoireségalementavan- cées; les écailles grandes; la couleur géné- rale d’un bleu tirant sur le noir. ‘Seize rayons aiguillonnés et neuf rayons ar- LE LABRE RÔNE. Le Lavre = \ \ Le LABRE BRUN. \ . LE LABRE ÉCHIQUIER, ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à celle de l’anus; la caudale rectiligne; la na- geoire du dos s'étendant depuis la nuque jusqu’à une petite distance de la caudale: les rayons de cette nageoïre garnis d’un ou deux filaments: la partie supérieure du poisson, d’un rouge foncé, avec des taches et des raies vertes: la partie infé- rieure d'un rouge mêlé de jaune. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons ar- ticulés à la dorsale: deux rayons aïiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale:; la mâchoire supérieure un peu plus courte que l’inférieure: les deux premières dents de chaque mâchoire plus allongées que les autres; la tête variée de vert, de rouge et de jaune: quatre ou cinq bandestrans- versales. Sept rayons aiguillonnés et filamenteux, et treize rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguillonnés et onze rayons arti- culés à l’anale : les deux dents de devant de chaque mâchoire, plus longues que les autres; des rugosités disposées en rayons, auprès des yeux; deux raies vertes, larges et longitudinales, de chaque côté du corps; des écailles sur une partie de la caudale, qui est rectiligne; des traïis colorés et semblables à des lettres chi- noises, le long de la ligne latérale. { Neuf rayons aiguillonnés et filamenteux, et treize rayons articulés à la dorsale: dus rayons aiguillonnés et douze rayons arti- culés à la nageoire de l’anus ; les quatre dents antérieures de la mâchoire supé- rieure et les deux de devant de la mâ- choire inférieure, plus allongées que les DES POISSONS. 111 ESPÈCES. CARACTÈRES. autres ; la tête variée de rouge; toute la surface du corps et de la quene, peinte en petits espaces alternativement blan- châtres et d’un noir pourpré. 67. LE LaBre ÉcuIQuiER. articulés plus longs que les aiguillonnés, à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et six rayons articulés à l’anale ; les dents égales et écartées l’une de l’autre; la na- geoire caudale rectiligne; la tête et les opercules dénués d'écailles semblables à celles du dos; presque toute la surface de l'animal parsemée de petites taches foncées, et de taches moins petites et blanchâtres , de manière à paroître mar- brée. 68. LE LABRE MARBRÉ. | rayons aïiguillonnés, et treize rayons Vingt-six rayons à la nageoiïre du dos; dix- neuf à celle de l’anus ; le museau pelit et avaucé; les dents grandes, fortes et trian- gulaires ; dix rayons divisés chacun en quatre ou cinq ramifications, à la cau- 69. Le LaBRE LARGE- dale, qui est rectiligne et très large, ainsi QUEUE. que très longue , relativement aux autres nageoires; un grand nombre de petites raies longitudinales sur le dos: une tache sur la dorsale, à son origine; presque toute la queue, l’anale et l'extrémité de \ la nageoïre du dos, d’une couleur foncée. Neuf rayons aiguillonnés et douze rayons arliculés à la dorsale; les deux dents de devant de la mâchoire supérieure, plus grandes que les autres; une large raie longitudinale, dentelée, et d’an blanc jaunâtre, de chaque côté du corps; le plus souvent, une raie bleue , étroite et longitudinale, au dessous de la raie den- \ telée; la caudale arrondie. 70. LE LABRE GIRELLE. /Neuf rayons aiguillonnés et douze rayons arliculés à Ja dorsale; les dents de devant 71. Le LABRE PAROTIQUE. plus grandes que les autres; Les nageoires | rousses; une tache d’un beau bleu sur chaque opercule. T Qi nets , . © ç Neuf rayons aiguillonnés et huit rayons arti- 72. Le LABRE BERGSNYLTRE. | culés à la nageoire du dos : trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à 112 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. celle de lanus; les rayons de la dorsale garnis de filaments ; une tache noire sur la queue. 72. Le LABRE BERGSNYLTRE. liculés à la dorsale; la caudale arrondie, et composée de rayons plus longs que la membrane qui les réunit; la couleur brune. 79. LE LABRE GUAZE. Quinze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aïguil- Jonnés et dix rayons articulés à l’anale : le museau recourbé vers le haut; la cau- dale arrondie ; la couleur générale d'un rouge nuageux, ou des raies nombreuses, rouges, bleues et jaunes. 74. le Lasn rancoivr. É rayons aiguillonnés et seize rayons ar- {Quinze rayons aïguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale: quatre rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale: des filaments aux rayons de la nageoire du dos, et aux deux premiers rayons de chaque thoracine ; l’anale lan- céolée; l'extrémité de la dorsale en forme de faux; une grande tache sur chaque ‘ côté du corps et sur chaque côté de la \ queue de l'animal. / 79. Le LABRE DOUBLE- TACHE. Quinze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la nageoïire du dos; quatre rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de l'anus; toutes les nageoires pain- tucs, excepté la caudale, qui est arrondie; la pièce postérieure de chaque opercule couverte d'écaiiles semblables par leur forme, et égales, par leur grandeur, à celles du dos; la ligne latérale interrom- pue ; de petites écailles sur une partiede la dorsale et de lanale; plusieurs rayons articulés de la dorsale beaucoup plus allongés que les aïguillons de cette na- geoire; un grand nombre de points, neuf raies longitudinales, et trois tachesrondes sur chaque côté du poisson. _——— 76. Le LABRE PONCTUÉ. rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la \ magcoire de l'anus. Le LABRE OSSIFAGE. (roue rayons aiguillonnés et quatorze 77: } pe DES POISSONS. 119 78. Le Lavre ontre. 79. LE Lapre PERROQUET. So. Le Lagre rouro. 81. LE Lagre cixo- LPINES, 82, Le Larre cmixois. 83. Le LaBreE JAPONOTS. | | / | | | | \ EE CARACTÈRES. Dix-sept rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguüil- Jonnés et huit rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie et jaune; la couleur générale brune ; la partie inférieure de l'animal tachetée de gris et de brun ; des filaments aux rayons de la nageoire dor- sale. Dix-huit rayons aiguillonnéset douzerayons articulés à la dorsale; trois rayons aïguil- lonnés et dix rayons articuiés à la na- geoire de l'anus; la couleur générale verte; le dessous du corps jaune; une raie longitudinale bleue, de chaque côté du corps ; quelquefois des taches bleues sur le ventre. Dix-huit rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nagcoïire du dos; trois rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à lanale; le corps et la queue allongés ; La partie supérieure de l’animal jaune, avec des taches blanches ou vertes, et quelquefois avec des taches blanches et bordées d’or au dessous du museau. ‘Dix-neuf rayons aïguillonnés et six rayons articulés à la dorsale; cinq rayons aïguil- lonnés et huit rayons articulés à l’anale ; des filaments aux rayons de la nageoire du dos; le corps et la queue bleus, ou rayés de bleu. /{Dix-neuf rayons aïguillonnés et cinq rayons * articulés à la dorsale; cinq rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à l’anale ; des filaments aux rayons de la nageaiïre du dos; le sommet de la tête très obtus; la couleur livide. / Dix rayons aiguillonnés et onze rayons arli- | | culés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et cinq rayons articulés à la na- geoire de l’anus; des filaurents aux rayons de la nageoïre du dos; les opercules cou- verts d’écailles semblables à celles du corps; des dents petites et aiguës aux mà- choires; la couleur jaune. 154 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. /Vingt rayons aiguillonnés et un rayon arti- culé à la nageoïre du dos; quinze rayons 84, Le LaBre LINÉAIRE. à celle de l'anus ; la dorsale très longue; le corps allonge ; la tête comprimée; la couleur blanche ou blanchätre. \eufrayons aiguillonnés et onze rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à la na- gcoire de l'anus; les écailles larges, et striées en creux ; les pectorales et la cau- dale arrondies; la ligne latérale inter- 85. Le LABRE LUNUIÉ, rompue ; la couleur générale d’un brun verdâtre, avec des bandes transversales plus foncées; le plus souvent en croïssant jaune et bordé de noir, sur le bord posté- rieur de chaque opercule; deux taches jaunes sur la membrane branchiale , qui est verte. Dix-sept rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à l’arale; les lèvres larges et doubles: la caudale un peu arrondie ; le corps et la queue allon- gés; la couleur générale rouge; quatre raies longitudinales clivâtres, et quatre autres bleues, de chaque côté du poisson: la dorsale bleue à son origine, ensuite blanche , ensuite rouge ; la caudale bleue en haut, et jaune en bas. SG. LE LABRE vaRté. articulés à la nageoire du dos; trois rayons aïguillonnés et neuf rayons ar- üculés à celle de l'anus; l’ensemble du poisson comprimé et ovale; la couleur verte avec un réseau rouge; une tache noire sur chaque opercule et sur la dor- sale; des bandes et des filäments rouges à la nageoire du dos. 87. Le LABRE MAILLE. \ \ FE rayons aiguillonnés et dix rayons / Quinze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale , trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à l’anale ; < la couleur générale rougeâtre ; un grand | nombre de points blancs disposés avec ! ordre; des taches noïres: une tache au \ milieu de la base de la caudale. 88. Le LABRE TACHETÉ, ESPÈCES. 89. Le LaBne cocx. 90. Le LABRE CANUDE. 91. LE LABRE BLANCUES- RAIES. 92. Le LaBne BLEU. 99. LE LABRE RAYE. 94. Lx LABRE BALLAN. DES POISSONS. 119 CARACTÈRES. La caudale arrondie; la partie supérieure nuancée de pourpre et de bleu foncé; l'in- férieure d’un beau jaune. Des rayons aiguillonnés à la dorsale, qui \ s'étend depuis la nuque jusqu'à la cau- dale; la gueule petite; les dents crénelées, ou lobées ; la couleur générale jaune ; le dos d’ur rouge pourpre. /Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons ar- | ticulés à la dorsale : trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à l’anale; une seule rangée de dents petites et aiguës à chaque mâchoire; les lèvres très épaisses; le corps allongé; la couleur générale jau- nâtre; deux raies longitudinales blanches ettrès longues, etune troisième raie supé- rieure semblable aux deux premières, mais plus courte, de chaque côté de l'animal ; la caudale arrondie. /Dix-sept rayons aïiguillonnés et douze rayons | \ \ \ articulés à la nageoïre du dos; deuxrayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoïre de l’anus ; la couleur géné- rale bleue, avec des taches jaunes et des raies bleuâtres ; une grande tache bleue sur le devant de la dorsale ; les thoraci- ues , l’anale et la caudale . bordées de ia même couleur ; les dents de devant plus longues que les autres. /Dix-septrayons aiguillonnés et treize rayons \ articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à l’anale: les dents de devant plus longues que les autres ; le museau long ; la nuque un peu relevée et convexe; ie corps allongé; la caudale arrondie ; le dos rougeâtre; les côtés bleus ; la poitrine jaune; le ventre d’un bleu pâle; quatre raies vertes et lon- gitudinales de chaque côté du poisson. Vingt rayons aiguiilonnés et onze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale; la caudale arrondie; un sillon sur la tête: une petite cavité rayonnée sur chaque opercule ; la couleur jaune , avec des ta- ches couleur d'orange. (en 13 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. / Vingt rayons aiguillonnés et douze rayons | Riel à la real trois rayons aïiguil- lonnés et six rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie : la tête allongée; les 95. Le LABRE BEQGYLTE. écailles grandes; les derniers rayons de la dorsale et de l’anale, beaucoup plus longs que les autres; des taches sur les nageoires; des raies brunes et bleues, \ disposées alternativement sur la poitrine. Point de rayons aiguillonnés aux nageoires; le corps très allongé : la ligne atérale 96. Le LABRE HASsEk. droite ou presque droite; une raie longi- tudinale et mouchetée de noiïr, de cha- que côté de l'animal. ROSE rayons à la dorsale; vingt-cinq à l’anale ; le corps comprimé et ovale; les écailles courtes, et relevées chacune par deux arêtes ; les dents éloignées l'une de l’autre ; les deux de devant de la mà- choire inférieure, plus avancées que les \ autres. 97. Le Lanre AmISrÉ. PR. CS /Neuf rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- | Jonnés et onze rayons articulés à l’anale; \ toutes les nageoïres pointues, excepté , celle de la queue, qui est arrondie; le 98. Le Labnr Brraté. N dus rouge ; ds ca jaunes ; deux raies longitudinales et brunes de chaque côté du poisson; la supérieure placée sur l'œil; | des taches jaunes sur la caudale, qui est violette : le ventre rougeâtre. = \ f Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons {articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à 1 celle de l’anus; les écailles grandes et lise 99: Le Larre GRAXDES" es: les mächoires aussi avancées l’une ÉCAILLES. \ ; 2 RE que l’autre; la tête courte et comprimée; | deux demi-cercles de pores muqueux au . dessous des yeux; la caudale arrondie; la \ couleur générale jaune. , Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons ar- 200. LE LABRE TÈTE- \ ticulés à la nageoïre du dos; deux rayons BLEUE. ( aiguillonnés et douze rayons articulés à celle de l'anus; la caudale arrondie ; la ESPÈCES. 100. LE LABRE TÈTE- BLEUE. 101, LE LABRE A GOUTTES. 102. Le LABRE BOISÉ. 103. LE LABRE cINo- TACHES. 104. Le LaBne mrcro- LÉPIDOTE. LACÉPÈDE. IX. | | | S POISSONS. 117 CARACTÈRES. ligne latérale interrompue; les écailles grandes, rondes et minces; les opercules terminés en pointe du côté de la queue ; le dos bleu; les côtés argentés ; la tête bleue. Point de rayons aiguillonnés; dix-neuf rayons à la dorsale, neuf à l’anale; la caudale arrondie; les écailles dures et couvertes d’une membrane: le dos brun; les côtés bleus ; le dessous blanchâtre ; la tête bleue; des taches argentées sur la tête, les côtés et l’anale; des taches jaunes sur la nageoire du dos. ; Dix-sept rayons aïiguillonnés et onze rayons | | articulés à la dorsale ; troisrayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à la na- geoire de l'anus; la tête et les opercules presque entièrement dénués d’écailles semblables à celles du dos, excepté dans une petite place auprès des yeux; les deux mâchoires également avancées; plusieurs pores muqueux au dessous des narines ; quatre rayons à la membrane branchiale, qui est étroite; les écailles petites et mol- les; le corps allongé; la caudale arrondie; le dos violet; les côtés argentés ; des ta- ches imitant des compartiments de boi- serie. uinze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aïguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale; la tête garnie d’écailles semblables à celles du dos; un demi-cercle de pores mu- queux au dessous de chaque narine; la couleur générale d’un jaune mêlé de vio- let; une tache sur le nez; une tache sur l’opercule; deux taches sur la dorsale, etune cinquième surla nageoire de l'anus. ix-sept rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoïire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l'anus; les opercules garnis d’écailles semblables à celles du dos: les écailles très petites ; la partie supérieure de l'animal d’un jaune brun et sanstache; l'inférieure argenté; la caudale arrondie. 8 re) HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 10h. LE LABRE VIEILLE, CARACTÈRES. Seize rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la Aa trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à l’anale ; six rayons à la membrane branchiale; le museau dénué d’écailles semblables à celles du dos; de petites écailles sur la caudale, qui est arrondie; la tête rou- geâtre; le dos couleur de plomb; les côtés jaunes et tachés ; les thoracines, l’anale et Ja caudale bleuâtres -et bordées de noir; des taches arrondies et petites sur l'anale , la caudale et la dorsale. /Onze rayons aiguillonnés et vingt-neuf 106. Lx LaBRE KARUT. 107. Le LABRE ANÉL. Se PRE NES LS Er ù 108. LE LABRE CEINTURE. « | i | | 109. Le LAB. DI'AGRAMME. rayons articulés à la dorsale, qui présente deux parties très distinctes ; toute la tête couverte d’écailles enblibles à celles du dos ; la caudale arrondie ; la partie supé- rieure du museau plus avancée que l’in- féricure. {Neuf rayons aiguillonnés et vingt- quatre rayons articulés à la dorsale , qui présente deux parties très oncle toute la tête couverte d’écailles semblables à celles du dos ; la caudale arrondie ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure. /Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoïire du dos; seizerayons à celle de l’anus ; les deux dents de devant de chaque mâchoire, plus grandes que les autres; le museau pointu; la partie antérieure de l'animal livide, la posté- rieure brune; ces deux portions séparées par une bande ou ceinture blanchâtre des taches petites, lenticulaires , et d'un noir pourpré, sur la tête , la dorsale. l’anale, et la caudale, qui est arrondie. /Onze rayons aiguillonnés et huit rayons ar- ticulés à la nageoïre du dos ; un rayon aiguillonné et dix rayons articulés à celle de l'anus; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure: les deux dents de devant pius grandes que les au- tres; deux lignes latérales; la supérieure se terminant un peu au-delà de la dor- sale, et s'y réunissant à la latérale oppo- sée ; l’inférieure commencant à peu près au dessous du milieu de la dorsale, et allant jusqu'à la eaudale, qui est arrondie. DES POISSONS, 119 ESPÈCE. 110. LE LABRE n0L0- LÉPIDOTE. 111. LE LABRE TÆNIOURE. 119. LE LABRE PARTERRE. 119. LE LABRE SPAROÏDE. CARACTÈRES. Onzerayons aïiguillonnésetvingt-septrayons \ / articulés à la dorsale; deux rayons aïguil- lonnés et dix rayons articulés à l’anale ; les dents de la mâchoire inférieure à peu près égales ; la tête et les opercules garnis d’écaïlles semblables à celles du dos ; cha- que opercule terminé en pointe ; la cau- dale très arrondie. /Vingi rayons à la nageoïre du dos; {rois / \ | rayons aiguillonnés et onze rayons arti- culés à la nageoire de l'anus; les dents des deux mâchoires grandes et séparées; la tête et les opercules dénués d'écailles semblables à celles du dos; les écailles grandes et bordées d’une couleur foncée ; point de ligne latérale facilement visible ; une bande transversale à la base de la caudale, qui est arrondie. Cinq rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale, qui est basse ; deux rayons aïiguillonnés et onze rayons arti- culés à l’anale; le museau avancé: les dents de la mâchoire supérieure presque horizontales ; deux lignes latérales se réu- nissant en une vers le milieu de la na- geoire du dos; la caudale arrondie ; des taches sur la tête et les opercules, qui sont dénués d’écailles semblables à celles du dos, une ou deux taches à côté de chaque rayon de la dorsale et de l’anale ; la surface du corps et de la queue, divisée par des raïes obliques, en losanges , dont le milieu présente une tache. Dix rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale : dix rayons aiguil- lonnés et seize rayons articulés à l’anale , qui est très grande; la hauteur du corps égale, ou à peu près, à la longueur du corps et de la queue pris ensemble, une concavité au dessus des yeux ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; la tête et les opercules garnis d’écailles semblables à celles du dos; la caudale arrondie; des taches irrégulières, ou en croissant, ou en larmes, répandues sans ordre , sur chaque côté de l'animal. 120 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCE. 114. Le LaBre LÉOPARD. CARACTÈRES. Neufrayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoïre du dos; deux rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l'anus; l’ouverture de la bou- che assez grandes ; les deux dents de de- vant de chaque mâchoire, plus grandes que les autres ; deux pièces à chaque oper- cule ; la caudale et les pectorales arron- dies ; les rayons aiguillonnés de la dorsale plus hauts quela membrane; point d'écail- les facilement visibles; une raïe noire s'étendant depuis l'œil jusqu'à la pointe postérieure de l’opercule ; une bande très foncée placée sur la caudale ; des taches composées de taches plus petites ; et ré- pandues sur la tête, le corps. la queue, la dorsale et l’anale, de manière à imiter les couleurs du léopard. / Vingt-un rayons arliculés à la nageoïire du 115. LE LABRE MALAPTÉ- RONOTE. \S dos ; treize rayons à celle de l'anus: la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; les dents de devant de la mâchoireinférieure inclinées en avant ; la tête et les opercules dénués d’écailles semblables à celles du dos; une tache foncée sur la pointepostérieure de l’oper- cule ; la ligne latéralefléchie en en-bas, et formant ensuite un angle , pour se diri- ger vers la caudale, qui est arrondie ; trois bandes blanchâtres de chaque côté du poisson. . Douze rayons aïguillonnés et dix rayons ar- 1 116. Le LABRE DIANE. | ticulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- lonnés et treize rayons articulés à la nageoire de l'anus; la nageoïire dorsale présentant trois portions distinctes; la caudale arrondie ; la tête et les opercules dénués d’écaiïlles semblables à celles du dos ; quatre grandes dents au bout de la mâchoire supérieure; deux grandes dents au bout de la mâchoire inférieure ; une dent grande et tournée en avant, à cha- que coin de l'ouverture de la bouche: un petit croissant d’une couleur foncée sur chaque écaille. 117. Le LABRE macro- DONTE. DÉS POISSONS. | mt = Le Cu CARACTÈRES. Treize rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la rageoïre du dos; troisrayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale arrondie ; les derniers rayons de la dorsale et de l'auale, plus longs que les premiers ; les écailles assez grandes ; la partie de la tête relevée; quatre dents fortes et crochues à l'extrémité de chaque mâchoire ; une dent forte, crochue, et tournée en avant, auprès de chaque coïn de l'ouverture de la bouche. / Vingt rayons aiguillonnés et onze rayons ar- / 319. FE LABRE = 119. Le LABRE caLops. 120. LE LABRE ENSAN- GLANTÉ. ticulés à la nageoïre du dos ; trois rayons aiguillonnés el sept rayons articulés à celle de l'anus; sept rayons à la meim- brane branchiale; la caudale arrondie ; les dents égales, fortes et séparées l'une de l’autre; le dos marbré d’aurore, de brun et de verdâtre: les côtés marbrés d’aurore , de brun et de blanc. {Douze rayons aiguillonnés et huit rayons | ; articulés à la dorsale; treize rayons à l'anale; le premier et le dernier des rayons de la nageoire de lanus articulés ; l'œil très grand et très brillant; la lignelatérale droite; les écailles fortes et larges; la têle denuée d’écailles semblables à celles du dos; une tache grande et brune au- delà, mais auprès de chaque nageoire pectorale. /Neuf rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos; les dents courtes , égales et séparées l’une de l'au- tre ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure : l'œil très grand ; la ligne latérale très voisine du dos ; la hau- teur de lextrémité de la queue, très infé- rieure à celle de sa partie antérieure ; la caudale arrondie; la couleur générale argeulée, avec des taches très grandes ë irrégulières, ct couleur de sang. 122 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 1321, Le LABRE PERRUCRE. 199, LE LABRE KESLIK. 125. Lx LABRE comBn. CARACTÈRES. Dix-huït rayons à la dorsale, qui est très basse, et à peu près de la même hauteur dans toute sa longueur; l'ouverture de la bouche très petite; les deux mâchoires presque égales ; le corps allongé; la cau- dale arrondie ; la couleur générale verte ; trois raies longitudinales et rouges de chaque côté de l'animal ; une raïe rouge et longitudinale sur la dorsale, qui est jaune ; une bande noire sur chaque œil ; une bande rouge et bordée de bleu, de l'œil à l’origine de la dorsale, et sur le bord postérieur de chacune des deux pièces de l’opercule. us rayons aiguillonnés et treize rayons ar- \ \ ticulés à la nageoire du dos ; trois royons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale rectiligne ; l’opercule terminé par une prolongation arrondie à son extrémité ; la ligne lon gi- tudinale qui termine le dos, droite, ou presque droite; des raies longitudinales jaunâtres , et souvent festonnées; une ta- che bleue auprès de la base de chaque pectorale. [Vingt rayons aiguillonnés et onze rayons ar- üculés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et quatre rayons articulés à lanale; la caudale Jancéolée ; l'opercule terminé par une prolongation arrondie à son extrémité ; Je dos rouge ; une raie longi- tudinale et argentée de chaque côté de l'animal. TROISIÈME SOUS-GENRE. La nugeoire de la queue divisée en trois lobes. ESPÈCE. 194. Le LABRE BRASILIEN. CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoïre du dos; trois rayons aiguillonnés et vingt-deux rayons articu- lés à la nageoire de l'anus ; le premier ct le dernier rayon de la caudale , prolongés en arrière ; deux dents recourbées et plus longues que les autres, à la mâchoire supérieure ; quatre dents semblables à la mâchoire inférieure ; deux ou trois lignes longitudinales à la dorsale et à l'anale. 1225. Le LABRE vert. 126, LE LABRE TRILOBÉ. 229. LE LABRE DEUx- CROISSANTS. 128. Le LABRE HÉBRAÏQUE. 229. Le LABRE LARGE- BAIE, DES POISSONS. 129 CARACTÈRES. /Huit rayons aiguillonnés et douze rayons { | \ \ /Vi [ EE articulés à la dorsale; treize rayons à l’anale , le premier et le dernier rayon de la caudale très prolongés en arrière; les deux dents de devant de chaque mâchoire plus longues que les autres; les écailles vertes et bordées de jaune; presque toutes les nageoïres jaunes, et le plus souvent bordées ou rayées de vert. ngt-neuf rayons à la nagcoire du dos; dix-sept à celle de l'anus; la dorsale lon- gue et basse: les dents grandes, fortes, et presque égales les unes aux autres; la tête et les opercules dénués d’écailles semblables à celles du dos; la ligne laté- rale ramifiée, droite, fléchie ensuite vers le bas, et enfin droîte jusqu’à la caudale ; des taches nuageuses. /Treïizerayonsaiguillonnésettreizerayons ar- ticalés à la dorsale, quai présente deux por- tions distinctes: la tête dénuée d’écailles semblables à celles du dos; quatre grandes dents à chaque mâchoire ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure; une petite tache sur un grand nombre d’écailles : une grande tache de chaque côté de l'animal, auprès del’extré- mité de la dorsale. dos ; treize rayous à la nageoire de l'anus: des raies imitant des caractères hébraï- ques ou orientaux, sur la tête et les oper- cules , qui sont dénués d’écailles sembla- bles à celles du dos; une pelite tache à la base d’un très grand nombre d'écailles : les pectorales d’une couleur très claire ou très vive, ainsi qu'une bande trans- versale située auprès de chaque opercule. Quarante-deux rayons presque tous articu- É rayons articulés à la nageoire du \ \ lés à la dorsale ; quarante-un rayons ar- ticulés à l’anale ; la dorsale et l’anale très longues; le corps allongé: Ja tête très allongée, et dénuée, ainsi que les oper- cules, d’écailies semblables à celles du dos; un grand nombre de dents très pe- tites et égales ; une raie longitudinale sur 12/4 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. la base de la nageoïre du dos; une raie longitudinale large et droite, depuis la base de chaque pectorale jusqu'à la cau- dale. 229. ÎLE LABRE LARGE- RAIES. rayons à celle de l’anus ; les dents petites et égales ; l’opercule terminé un peu en pointe; les écailles très difficiles à voir; dix-neuf bandes transversales, élroites, régulières, semblables, et placées de cha- que côté du poisson, de manière à se réunir avec les bandes analogues du côté opposé. 150. LE LABRE ANNELÉ lan rayons à lanageoïre du dos ; quinze \ DES POISSONS. 129 B900E08680@ LP20 50604010 #0 6049 5-0 0100.50 60H00 10 2040 870 HOW 0 LEO LE LABRE HÉPATE" Labrus Hepatus, Linx., Guer., Lacer. — Lutjanus adriaticus, Linn., Guer. — Holocentrus triacan- thus, Lacer. — Holocentrus striatus, BLocu. — Ho- locentrus siagonotus, DELArROCHE. — Serranus He- patus, Cuv. La nature n’a accordé aux labres ni la grandeur, ni la force, ni la puissance. Ils ne règnent pas au mi- lieu des ondes en tyrans redoutables. Des formes singulières , des habitudes extraordinaires, des facul- tés terribles, ou , pour ainsi dire, merveilleuses, un goût exquis, une qualité particulière dans leur chair, n'ont point lié leur histoire avec celle des navigalions lointaines, des expéditions hardies, des pêches fa- meuses , du commerce des peuples, des usages et des mœurs des différents siècles. [ls n'ont point eu de fastueuse célébrité. Mais ils ont reçu des proportions agréables, des mouvements agiles, des rames rapides. Mais toutes les couleurs de l'arc céleste leur ont été données pour leur parure. Les nuances les plus va- 1. Labre hépate. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique, « Labrus maxilla inferiore longiore, cauda bifurca, ete. » Artedi, zen. 95, syn, 99. 126 HISTOIRE NATURELLE riées, les tons les plus vifs leur ont été prodigués. Le feu du diamant, du rubis, de la topaze, de l’éme- raude , du saphir, de l’améthyste, du grenat, scin- _tille sur leurs écailles polies; il brille sur leur surface en gouttes, en croissants, en raies, en bandes, en anneaux, en ceintures, en zones, en ondes: il se mêle à l’éciat de l'or et de l'argent qui y respiendit sur de grandes places, ou il relève les reflets plus doux, les teintes obscures, les aires pâles, et, pour ainsi dire, décolorées. Quel spectacle enchanteur ne présen- teroient-ils pas, si appelés de toutes les mers qu'ils habitent, et réunis dans une de ces vastes plages équa- toriales, où un océan de lumière tombe de l’atmo- sphère qu'’ilinonde, sur lesflots qu'il pénètre, illumine, dore et rougit, ils pressoient. mêloient, confondoient leursgroupesnombreux, émailléset éclatants, faisoient jaillir au travers du cristal des eaux et de dessus les facettes si multipliées de leur surface luisante, les rayons abondants d’un soleil sans nuages , et présen- toient dans toute la vivacité de leurs couleurs, avec toute la magie d’une variété presque infinie, et par le pouvoir le pius étendu des contrastes, la richesse de leurs vêtements, la magnificence de leurs déco- rations, et le charme de leur parure! C’est en les voyant ainsi rassemblés, que l’ami de la nature, que le chantre des êtres créés, rappelant dans son âme émue toutes les jouissances que peut faire naître la contemplation des superbes habitants des eaux. et environné, par les prestiges d’une imä- gination animée, de toutes les images riantes que la mythologie répandit sur les bords fortunés de l’an- tique Grèce, voudroit entonner de nouveau un hymne DES POISSONS. 127 à la beauté. Une philosophie plus calme et plus tou- chante suspendroit cependant son essor poétique. Un présent bien plus précieux, diroit-elle à son cœur, à été fait par la bienfaisante nature à ces animaux dont la splendeur et l’élégance plaisent à vos yeux. Ils ont le repos; l’homme du moins ne leur déclare presque jamais la guerre ; el si leur asile, où ils ont si peu souvent à craindre les filets ou les lignes des pêcheurs, est quelquefois troublé par la tempête, ils peuvent facilement échapper à l'agitation des vagues, et aller chercher, dans d’autres plages, des eaux plus tran- quilles et un séjour plus paisible. Tous les climats peuvent en effet leur convenir. Il n’est aucune partie du globe où on ne trouve une ou plusieurs espèces de labres; ils vivent dans les eaux douces des rivières du Nord, et dans les fleuves voisins de l’équateur et des tropiques. On les rencontre auprès des glaces amoncelées de la Norwége ou du Groenland, et au- près des rivages brülants de Surinam ou des Indes orientales; dans la haute mer, et à une petite distance des embouchures des rivières ; non loin de la Caroline et dans les eaux qui baignent la Chine et le Japon ; dars le grand Océan , et dans les mers intérieures, la Méditerranée, le golfe de Syrie, l’Adriatique, la Pro- pontide, le Pont-Euxin , l’Arabique; dans la mer si souvent courroucée d'Écosse , et dans celle que Îles ouragans soulèvent contre les promontoires austraux de l’Asie et de l'Afrique. De cette dissémination de ces animaux sur le globe, de cette diversité de leurs séjours , de cette analogie de tant de climats différents avec leur bien-être, il résulte une vérité très importante pour le naturaliste, 126 HISTOIRE NATURELLE et que nous avons déjà plusieurs fois indiquée : c’est que les oppositions d’un climat à un autre sont pres- que nulles pour les habitants des eaux; que l’atmo- sphère s'arrête, pour ainsi dire, à la surface des mers ; qu’à une très petite distance de cette même surface, et des rivages qui contiennent les ondes, l’intérieur de l'Océan présente à peu près dans toutes les saisons ei sous tous les degrés d’élévation du pôle, une tem- pérature presque uniforme, dans laquelle les poissons plongent à volonté et vont chercher, toutes les fois qu'ils le désirent, ce qu'on pourroit appeler leur prin- temps éternel; qu'ils peuvent, dans cet abri plus ou moins écarté et séparé de l’inconstante atmosphère, braver et les ardeurs du soleil des tropiques, et le froid rigoureux qui règne autour des montagnes con- gelées et entassées sur les océans polaires; qu'il est possible que les animaux marins aient des retraites tempérées au dessous même de ces amas énormes de monts de glace flottants ou immobiles; et que les grandes diversités que les mers et les fleuves présen- tent relativement aux besoins des poissons, consistent principalement dans le défaut ou l’abondance d’une nourriture nécessaire, dans la convenance du fond, et dans les qualités de l’eau salée ou douce, trouble où limpide, pesante ou légère, privée de mouvement ou courante, presque toujours paisible ou fréquem- ment bouleversée par d'horribles tempêtes. Il ne faut pas conciure néanmoins de ce que nous venons de dire, que toutes les espèces de labres aient absolument la même organisation : les unes ont le dos élevé, et une hauteur remarquable relativement à leur longucur, pendant que d’autres, dont Le corps DES POISSONS. 120 et la queue sont très allongés, présentent dans cette même queue une rame plus longue, plus étendue en surface , plus susceptible de mouvements alternatifs et précipités. La longueur, la largeur et la figure des nageoires offrent aussi de grandes différences, lors- qu'on les considère dans diverses espèces de labres. D'ailleurs plusieurs de ces poissons ont les yeux beau- coup plus gros que ceux de leurs congénères, et con- formés de manière à leur donner une vue plus fine, ou plus forte, ou plus délicate, et plus exposée à être altérée par la vive lumière des régions polaires, ou par les rayons plus éblouissants encore que le soleil répand dans les contrées voisines des tropiques. De plus, la forme, les dimensions, le nombre et la dis- position des dents varient beaucoup dans les labres, suivant leurs différentes espèces. Ceux-ci ont des dents très grandes, et ceux-là des dents très petites; dans quelques espèces ces armes sont égales entre elles, et dans d’autres très inégales ; et enfin, lorsqu'on examine successivement tous les labres déjà connus, on voit ces mêmes dents tantôt presque droites, et tantôt très crochues, souvent implantées perpendi- culairement dans les os des mâchoires, et souvent inclinées dans un sens très oblique. Îl n’est donc pas surprenant qu'il y ait aussi de la diversité dans les ali- ments des différentes espèces que nous allons décrire rapidement; et voilà pourquoi, tandis que la plupart des labres se nourrissent d'œufs, de vers, de mollus- ques, d'insectes marins, de poissons très jeunes ou très petits, quelques uns de ces osseux, et particuliè- rement le tancoïide, qui vit dans la mer Britannique, 190 HISTOIRE NATURELLE préfèrent des crustacées ou des animaux à coquille, dont ils peuvent briser la croûte, ou concasser l’é- caille. Au reste, si les naturalistes qui nous ont précédés ont bien observé les couleurs et les formes d’un assez srand nombre de véritables labres, ils se sont peu at- tachés à connoître leurs habitudes générales, qui ne présentant rien de différent de la manière de vivre de plusieurs genres de thoracins osseux, n’ont piqué leur curiosité par aucun phénomène particulier et re- marquable. Nous n’avons donc pu tirer de la diversité des mœurs de ces poissons, qu'un petit nombre d’in- dications pour parvenir à distinguer les espèces aux- quellesils appartiennent. Mais en combinant les traits de la conformation extérieure avec les tons et les distributions des couleurs, nous avons obtenu des caractères spécifiques d'autant plus propres à faire éviter toute équivoque, que la nuance et surtout les dispositions de ces mêmes couleurs m'ont paru con- stantes dans les diverses espèces de labres, malgré les différences d'âge, de sexe et de pays natal, que les individus m'ont présentées dans les nombreux examens que J'ai été à portée d'en faire; et c’est ainsi que nous avons pu composer un tableau sur lequel on distinguera sans peine les signes caractéristiques des cent vingt-huit espèces de véritables labres que l’on devra compter d’après les recherches que j’aieu le bonheur de faire. La première de ces cent vingt-huit espèces qui se présente sur le tableau méthodique de leur genre, est l’hépate. Ajoutons à ce que nous en avons dit dans ce DES POISSONS. 131 tableau !, que l’on trouve ce poisson dans la Méditer- ranée et dans quelques rivières qui portent les eaux au fond de l’Adriatique ; que son museau est pointu ; que son palais montre un espace triangulaire hérissé d’aspérités, et que ces mâchoires sont garnies de pe- tites dents. 1. 19 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des thora- cines. 3 rayons aiguillonnés et 6rayons articulés à la nagcoire de anus. 132 HISTOIRE NATURELLE Dosk CPOTOHPOTOPECOLEG OTOTEGRS PES PO TES LE LABRE OPERCULÉ" Labrus operculatus, Linx., Guer., Lace. Le L. Aunire?, L. auritus, Linn., Gmel.; Pomotis vulgaris, Cuv. — L. Faucueur ?, L. falcatus, Linn., Gmel., Lacep. —L. Oxèxe#, L. Oyena, Forsk.; Gerres oyena, Cuv.— L. Sacrrraine”, L. jaculatrix et Scarus Schlosseri, Lacep.; Toxotes jaculator, Cuv. — L. Carr 6, Sciæna Cappa, Linn., Gmel.: L. Cappa, Lacep. — L. Léprsue ?, Sciæna Lepisma, Linn., Gmel.; L. Lepisma, Lacep.— L. Uximacuzé #, Sciæna unimaculata, Linn., Gmel.; L. unimaculatus, Lacep. — L. Borrar ®, Sciæna Bohar, Forsk.; L. Bohar, Lacep.; Diacope Bohar, Cuv. — L. Bossu 1, Sciæna gibba, Forsk.; L. gibbus, Lacep. L’orercuLé et le sagittaire habitent les mers qui baignent l’Asie , et particulièrement le grand golfe de l'Inde ; la mer d'Arabie nourrit l’oyène , le bohar et 1. Amœænit. academic. 4, p. 248. Labre mouche. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre. planches de l'Encyclopédie méthodique. 2. Labre aurite. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5. Labre faucheur. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyciopédie méthodique. 4. Forskael, Faun. Arab.. p. 36, n. 29. Labre oyéne. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 5. Sciène sagittaire. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Transact. philcsoph., vol. 56, p. 187. PI. 88. Poissons pr pr purs perte" AS fi LT TT Al NS < S\ N NN NN ——— - X = N SN LL - = RE N x R > > —— - = = —— A — ($ je avA AA P = sie" \( A[ = ESS SES at 1 Pavesne déco. [. LABRE UNIMACULE. 2.LA.CHAPEIET.5.LA. TISSL DES POISSONS. 193 le bossu ; la Méditerranée est le séjour du cappa et de l’unimaculé ; et c’est dans les eaux douces ou dans les eaux salées de l'Amérique septentrionale que vi- vent l’aurite et le faucheur. Les dents du faucheur sont aiguës; celles de l’oyène nombreuses et très courtes ; l’unimaculé a quatre dents à la mâchoire d’en haut, et six dents un peu grandes, ainsi que quel- ques autres plus petites, à la mâchoire d’en bas. D'ailleurs l’operculé! présente de petites taches noires 6. Mus. Ad. Frid. 2, p. 81. Sciène daine. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Id. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. 7. Sciéne lépisme. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Id. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. 8. Sciène mouche. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Id. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. 9. Forskael, Faun. Arab., p. 46, n. 48. Sciène bohar. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 10. Forskael, Faun. Arab., p. 46, n. 48.. Sciène nagil. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 1. 16 rayons à chaque nageoire pectorale de l’opereulé. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons aiguillonnés et 15 rayons articulés à la nageoire de l'anus. 16 rayons à celle de la queue. 10 rayons aiguillonnés et 11 rayons articulés à Ja nageoire dor- sale de l’aurite. 15 rayons à chacune des pectorales. 6 rayons à chacune des thoracines. 8 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à l’anale, 17 rayons à la caudaie. 20 rayons articulés à la nageoïire dorsale du faucheur. 17 rayons à chacune des pectorales. LACÉPÈDE, IX. 154 HISTOIRE NATURELLE sur le derrière de la tête ; le faucheur , une couleur argentée ; l’oyène, des nageoires d’un vert de mer, 5 rayons à chacune des thoracines. 8 rayons aïguillonnés et 17 rayons articulés à l’anale. 20 rayons à la caudale. 15 rayons à chacune des pectorales de l’oyène. 1 rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 8 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à l’anale. 16 rayons à la caudale. 4 rayons aïguillonnés et 11 rayons articulés à la nageoire dor- sale du sagittaire. 12 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 3 rayons aiguillonnés et 15 rayons articulés à l’anale. 17 rayons à la caudale. 16 rayons à chacune des pectorales du cappa. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 3 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à l’anale. 17 rayons à la caudale. 11 rayons à chaque nageoire pectorale du lépisme. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. rayons aiguillonnés et 8 rayons articulés à l’anale. 8 13 rayons à la caudale. 15 rayons à chacune des nageoires pectorales de l’unimaculé. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 5 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. 17 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale du bohar. 16 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillenné et 5 rayons articulés à chacune des thora- cines. DES POISSONS. 139 et quelquefois des raies rouges ; et le sagittaire, des nuances d’un jaune doré. 5 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. 17 rayons à la caudale, 6 rayons à la membrane branchiale du bossu. 10 rayons aiguillonnés et 5 rayons articulés à la nageoïire du dos. 16 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. 17 rayons à la caudale. 190 HISTOIRE NATURELLE LE LABRE NOIR!’ Sciæna nigra, Forsk. — Labrus niger, Linn:, GMEt., Lacer. — Diacope nigra, Cuv. Lasre ArGenTé?, Sciæna argentata, Forsk., Linn., Gmel.; L. argenta- tus, Lacep.; Diacope argentimaculata, Guv. — L. Nésureux$, Sciæna nebulosa, Linx., Gue.; L. nebulosus, Lacep.— L. Grisarre 4, Sciæna cinerascens, Linn., Gmel.; L. cinerascens, Lacep.—L. Anuë 5, Sciæna armata, Forsk.; L. armatus, Lacep.— L. Cnarezer, L. Catenula, Lacep,; Chrysophris bifasciatus, Cux.; Chætodon bifasciatus, Forsk. — L. Lonc-museau, L. longirostris, Lacep. — L. Tuunserc, L. T'un- berg, Lacep. — L. Grison ?, L. griseus, Linn.. Gmel., Lacep. — L. CrorssanT 5, L. lunaris, Linn., Gmel., Lacep.; Julis lunaris, Guy. Ox peut remarquer aisément que l'extrémité de chaque mâchoire du labre noir est dépourvue de 1. Forskael. Faun. Arab., p. 47, n. 49. Sciène gatie. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 2. Forskael, Faun. Arab., p. 47, n. 50. Sciéneschaafen. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 3. Forskael, Faun. Arab., p. 51, n. 61. Sciène bonkose. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 4. Forskael, Faun. Arab., p. 55, n. 66. Sciène tahmel. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5. Forskael, Faun. Arab., p. 55, n. 68. Sciène galenfish. Bonnaterre, planchesdel'Encyclopédie méthodique. 6. Sciæna fusca. Thunberg, Voyage au Japon. -. Catesb. Carolin. », p. 9. tab. 9. DES POISSONS. 197 dents, et que son gosier est garni d’un très grand nombre de dents petites et eflilées; dans l’argenté, les dents sont d’autant plus grandes qu’elles sont plus éloignées du bout du museau; six grandes dents ar- ment la mâchoire supérieure du chapelet ; et les deux mâchoires du thunberg en présentent chacune qua- tre plus grandes que les autres. La ligne latérale du croissant n’est courbe que jusqu’à la fin de la nageoire du dos. L’armé montre un aiguilion presque hori- zontal, tourné en avant, et situé entre la tête et la dorsale; ce qui lui donne un rapport assez grand avec les cæsiomores, dont il diffère néanmoins par plu- sieurs traits, et avec lesquels il seroit impossible de le confondre, par cela seul que les cæsiomores ont au moins deux piquants entre la dorsale et le derrière de la têtef. Lubre grison. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 8. Gronov. Mus. 2, n. 180, tab. 6, fig. 2. Labre croissant. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bounaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 1. 7 rayons à la membrane branchiale du labre noir. 16 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 3 rayons aïiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. 17 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale de l’argenté. 17 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des thora- cines. 3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. 18 rayons à la caudale, 138 HISTOIRE NATURELLE Au reste, complétons ce que nous avons à faire connoître relativement aux couleurs des dix labres nommés dans cet article, en disant que le nair tire son nom d’un noir ordinairement foncé qui règne sur sa partie supérieure , et dont on voit des teintes au milieu des nuances blanchâtres et brunes de son ventre; que les écailles de l’argenté sont brunâtres et bordées d'argent, et qu’une bandelette bleue pa- roit au dessous de chaque œil de ce poisson; que le nébuleux offre des taches nuageuses bleues et jau- nâtres , et quelquefois des raies longitudinales iné- gales en largeur, et de diverses nuances de rouge ou de violet ; que le grisâtre est d’un gris tirant sur le vert, avec des raies longitudinales jaunes, et un 15 rayons à chaque nageoïre pectorale du nébuleux. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 17 rayons à là caudale. 7 rayons à la membrane branchiale du grisâtre. 18 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons arüiculés à chacune des tho- racines. 3 rayons aiguillonnés et 11 rayons articulés à l’anale. 15 rayons à la caudale. 5 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à la nageoire de l’anus du long-museau. 6 rayons à la membrane branchiale du thunberg. 15 raycns à chaque nageoïire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 5 rayons aiguillonnés et 8 rayons articulés à l'anale. 19 rayons à la caudale. 17 rayons à chaque nageoire peetorale du croissant. DES POISSONS. 159 liséré blanc autour des pectorales ; que la dorsale et l’anale de l’armé sont blanches et bordées de noir, pendant que sa caudale est brune et lisérée de blanc ; que l’on peut compter, sur chaque côté du long- museau, quatre ou cinq petites raies longitudinales, el trois ou quatre séries de taches très petites et éloignées l’une de l’autre ; et enfin , qu’une couleur brune, ainsi qu’une bordure blanche, distinguent les écailles du thunbers. De ces dix labres, il en est deux, le Chapelet et le Long-museau, qui ne sont pas encore connus des na- turalistes, et dont nous avons fait graver la figure d’après des dessins de Commerson. On les trouve dans le grand golfe de l'Inde et dans les mers voisines de ce golfe. C’est aussi dans ces mêmes mers, et particulièrement dans celle d'Arabie , qu'habitent le noir, l’argenté , le nébuleux, le grisâtre et l’armé ; les eaux salées qui mugissent si souvent autour des ri- -vages orageux du Japon, nourrissent le T'hunberg, auquel nous avons cru devoir, par reconnoissance, donner le nom de l’habile voyageur qui l’a observé et décrit; le Grison vit dans l'Amérique septentrio- nale ; et le Croissant préfère les eaux de l'Amérique méridionale , ainsi que celles des grandes Indes. 6 rayons à chacune des thoracines. 5 rayons aiguillonnés et 14 rayons articulés à l’anale. 16 rayons à la caudale. 140 HISTOIRE NATURELLE LE LABRE FAUVE-. Labrus rufus, Lixn., Guer., Lacer. Le Lasre DE CeyLan?, L. zeylanicus, Linn., Gmel., Lacep. — L. Deux- BANDES , L. bifasciatus, Bloch, Lacep.; Julis bifasciata, Guv. — L. Miracasrre*, L. melagaster, Bloch, Lacep.; Cheilinus melagaster, Cuv. — L.MaraprTëre 5, L. malapierus, Bloch, Lacep.; Julis malap- tera, Cuv.—L. À neur ROUGE 6, L. semiruber, Lacep.—L. TÉTRACANTUE, L. tetracanthus, Lacep.; Percis cancellata, Cuv.— L. Demr-nrsque, L. semidiscus, Lacep.; Julis semidiscus, Cuv. — L. Cerczé, L. dolia- tus, Lacep.; Julis doliata, Cuv.—L. Hérissé, L. hirsutus, Lacep., Cu. ——— ee —— Le fauve, qui parvient communément à la lon- gueur de trois ou quatre décimètres, est, sur toute sa surface, d’un roux plus ou moins mêlé de jaune ou d'orangé. Le ceylan, dont les dimensions sont ordinairement plus grandes que celles du fauve, a la tête bleue , la dorsale et l’anale violettes et bordées 1. Catesby, Carol. 2, p. 11, tab. 11. Labre fauve. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 2. Dschirau-mal&, par les Chingulaïs. Papegaay-visch, à Batavia. 3. R. Forster, Ind. zoolog., tab. 15, fig. 3. 3. Labre à deux bandes. Bloch, pl. 283. 4. Labre mélagastre, Bloch, pl. 296, fig. 1. 5. Labre à nageoires molles. Bloch, pl. 296, fig. 2. 6. Labrus semiruber, semiflavus. Commerson, manuscrits déjà cités. Labrus hemichrysus. Id. ibid. DES POISSONS. 141 de vert, et la caudale jaune , rayée de rouge , et bleue à la base. La partie supérieure du labre deux-bandes est grise; sa tête violette; sa poitrine blanche ; sa dorsale rougeâtre et bordée de bleu, ainsi que son anale ; chacune de ses pectorales jaune, de même que les thoracines; et la caudale brune avec une grande tache bleue. Les écailles qui recouvrent le mélagastre sont variées de brun et de noir, excepté celles qui revêtent le ventre, et qui sont noires comme les na- geoires. La couleur générale du malaptère est d'un blanc bleuâtre, avec cinq taches noirâtres de chaque côté , et les nageoires nuancées de jaune et de bleu. Quatre rangées de taches presque rondes , à peu près égales et très rapprochées l’une de l’autre, paroïssent sur chaque côté du tétracanthe, qui d’ailleurs a des points noirs répandus sur sa caudale. Le hérissé montre sur sa queue une large bande transversale. Voilà ce que nous devions ajouter au tableau gé- nérique , pour bien faire connoître les couleurs des dix labres que nous considérons maintenant, Les trois derniers de ces labres, c’est-à-dire le hé- rissé, le cerclé et le demi-disque, dont nous avons fait graver la figure d’après les dessins de Commerson, et dont la description n’avoit pas encore été publiée, habitent dans le grand golfe de l'Inde ou dans les mers qui communiquent avec ce golfe. Nous igno- rons la patrie du tétracanthe, que nous avons fait dessiner d’après un individu conservé dans de l’alcool, et qui faisoit partie de la collection cédée par la Hol- jande à la France. Le demi-rouge, dont nous avons trouvé une description étendue dans les manuscrits de Commerson, fut vu par ce voyageur, en juin 1767, 142 HISTOIRE NATURELLE dans le marché aux poissons de la capitale du Brésil. Surinam est la patrie du mélagastre ; la Caroline, et en général l'Amérique septentrionale, celle du fauve ; Ceylan, celle du labre qui porte le nom de cette grande île, et que l’on dit bon à manger; les eaux des grandes Indes nourrissent le labre deux-bandes, et celles du Japon , le malaptèref. Finissons cet article en parlant de quelques traits 1. 17 rayons à chaque nageoïre pectorale du labre fauve. 6 rayons à chaque ihoracine. 16 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du labre deux-bandes. 12 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du mélagastre. 12 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillon et 5 rayons articulés à l’anale. 3 rayons aiguillons et 5 rayons articulés à l’anale. 19 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque nageoïre pectorale du malaptère. 6 à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du labre à demi rouge. 16 rayons à chaque nageoïire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 3 rayons aiguillonnés et 15 rayons articulés à lanale. 14 rayons à la caudale. 18 rayons articulés à la nageoïre de l'anus du tétracanthe. 14 rayons à la nageoïre de l’anus du demi-disque. 13 rayons à la caudale. 14 rayons à la nageoire de l'anus du cerclé. 11 rayons à la caudale. DES POISSONS. 145 de la conformation de ces animaux, que nous n'avons pas encore indiqués. La mâchoire inférieure du fauve est plus longue que la supérieure ; les dents antérieures de la mâ- choire d'en haut sont plus longues que les autres, dans ce même poisson, dans le deux-bandes, dans le malaptère ; les dents des deux mâchoires sont pres- que égales les unes aux autres en longueur et en grosseur, dans le mélagastre , dans le demi-disque, dans le cerclé. La ligne latérale du mélagastre est interrompue; celle du tétracanthe est peu sensible ; celle du cerclé très droite pendant la plus grande partie de sa longueur ; et la base de la nageoire de l'anus du labre à demi rouge est revêtue d’écailles , comme une partie de la base de la nageoïre du dos de ce même poisson 1. 4 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à la nageoire de l'anus du hérissé. 13 rayons à la caudale. 1. Commerson, dans la description manuscrite et latine que nous avons sous les yeux, dit que l'opercule du demi-rouge est composé de deux pièces, et que le bord de la pièce antérieure est très légèrement dentelé. Les différentes comparaisons que nous avons été à même de faire des expressions employées par ce voyageur dans son manuscrit latin, avec les dessins exécutés sous sa direction, ou avec des individus des espèces qu'il avoit décrites , nous ont portés à croire que ce natu- raliste n’avoit pas voulu indiquer autour de la lame antérieure de l’oper- cule du demi-rouge , une dentelure proprement dite et telle que celle qui caractérise le genre de nos lutjans. Si cependant des observations ultérieures faisoient reconnoîitre dans ce poisson mi-partie de rouge et de jaune une véritable dentelure operculaire, il seroit facile de le retrancher du genre dé nos labres , et de le transporter dans celui des lutjans dont nous nous occuperons bientôt. qe — 14/4 HISTOIRE NATURELLE LE LABRE FOURCHE. Labrus Furca, Lacer. Le Lasre six-BANDEs , Labrus sexfasciatus, Lacep.; Glyphisodon cæleste- nus, Solander, Guv.; Chætodon saxatilis, Bloch.— L. MacrnocasrÈère, L. macrogaster, Lacep.; Chætodon bengalensis, Bloch; Glyphisodon bengalensis, Guv. — L. Firamenteux , L. filamentosus, Lacep.; Chro- mis filamentosus, Cuv.— L. Ancuzeux, L. angulosus, Lacep.; Sciæna Sammara, Forsk.: Holocentrum Sammara, Guv. — L. HurT-RAIES , L. octovittatus et L. Kasmira, Lacep.; Holocentrus bengalensis et H. 5-lineatus, Bloch; Sciwna Kasmira, Forsk. ; Diacope 8-lineata, Guy. — L. Movucueré, L. punctulatus, lacep.; Serranus punctulatus, Cu. — L. Commersonnren, L. Commersonti et Lutjanus microstomus, La- cep.; Sciæna Nageb, Forsk.; Pristipoma Commersoni, Cuv.—L. Lrsse, L. lœævis, Lacep.; Bodianus cyclostomus et Bod. melanoleucus, Lacep.; Plectropoma melanoleucum , Guv.—L. Macroprère, L. ma- cropterus, Lacep.; Ceptrarchus irideus, Cu. Aucux de ces dix labres n’est encore connu des naturalistes ; nous en avons fait graver la figure d’après les dessins trouvés parmi les manuscrits de Commer- son, que Buffon nous remit lorsqu'il nous engagea à continuer l'Histoire naturelle ; et voilà pourquoi nous avons donné à l’un de ces poissons le nom de Labre Commersonnien. La patrie de ces dix espèces est le srand golfe de l’Inde; et on peut aussi les trouver dans la partie du grand Océan qui est comprise entre DES POISSONS. 149 la Nouvelle-Hollande et le continent de l'Amérique, ainsi que dans cette mer si souvent bouleversée par les tempêtes , et qui bat la côte sud-est de l’Afrique et les rives de Madagascar. Leur forme et leurs ca- ractères distinctifs sont trop bien représentés dans les planches que nous joignons à cette Histoire, pour que nous ayons besoin d'ajouter beaucoup de détails à ceux que renferme le tableau générique. On peut voir aisément que le macroptère , qui tire son nom de la grandeur de ses nageoires du dos et de l’anus!, a la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure, et vraisemblablement garnie , ainsi que cette dernière, de dents très petites ; que l’anguleux et le six-bandes doivent avoir des dents très fines ; que celles du filamenteux et du macrogastère sont très courtes et presque égales les unes aux autres; que la ligne latérale de ce même macrogastère ? est interrompue; qu'une tache irrégulière et foncée, et cinq ou six petits points blancs, sont placés sur cha- que côté de la nageoire* dorsale de l’anguleux; et 1. Macros veut dire long ou grand; et pteron, aile on nageotre. 2. Gaster signifie ventre. On peut voir sur le tableau générique, que le macrogastère a en effet le ventre très gros. 3. 2 rayonsaiguillonnéset 10 rayonsarticulés à lanageoire del’anus du labre fourche. 12 rayons à chaque pectorale du six-bandes. 10 rayons à l’anale, 10 rayons à chaque nageoiïre pectorale du macrogastère. 14 rayons à l'anale. 11 rayons à la caudale. 15 rayons à la nageoïire caudale äu filamenteux. 146 HISTOIRE NATURELLE que la dorsale du huit-raies est bordée de noir ou de brun. 6 ou 7 rayons un peu éloignés l’un de l’autre à chaque nageoire pectorale de l’anguleux. 3 rayons aiguillonnés et 6 rayons articulés à l’anale. 14 rayons à la caudale. 16 rayons à la nageoïre caudale du huit-raies. 12 ou 15 rayons à la nageoïre caudale du moucheté. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du lisse. 11 rayons à l’anale. 16 ou 17 rayons à la caudale. = ——— DES POISSONS. 147 SPP &0-F0 Hu H0PS FO Po 89.50 5019 50H00 5010 0H0H MI HOIALOLD HO 2 PE 39:04 LE LABRE QUINZE-ÉPINES. Labrus quinquedecim-aculeatus , Lacrr. — Chromis 15-spinosus , Cuv. Le Lasre Macrocépnare, Labrus macrocephalus, Lacep.; Dentex macro- cephalus, Guv.—L. Prumiérten !, L. Plumierit, Lacep.; Perca for- mosa, Linn.; Hæmulon formosum, Cuv.—L. Gouan?, L. Gouanu, Lacep. — L. ExnéacanrTue, L. enneacanthus, Lacep.; Sparus fascia- tus, Bloch ; Checlinus fasciatus, Guv.— L. Roucess-Rares °, L, rubroli- neatus, Lacep. Css six labres sont encore inconnus des natura- listes ; le premier sous-genre de la famille des vérita- bles labres en reaferme donc, sur quarante-huit espèces, vingt-trois dont la description n'a pas encore été publiée. C’est une nouvelle preuve de ce que nous avons dit dans l’article intitulé : De la nomen- clature des Labres, des Cheilines, des Cheilodip- tères, etc. Le rouges-raies que Commerson a décrit avec beaucoup de soin dans son recueil latin et manuserit, 1. Turdus aureo-æruleus. Plumier, peintures sur vélin, conservées au Muséum d'histoire naturelle. 2. (Un individu de cette espèce, conservé dans de l'alcool , faisoit partie de la collection hollandoiïse donnée à la France.) 8. « Labrus lineïs lateralibus plurimis rubris variegatus, ocello « pinnæ dorsalis, latissimoque ad basim caudæ, cingulo, nigris. » Commerson , manuscrits déjà cités. 148 HISTOIRE NATURELLE habite au milieu des syrtes et des rochers de corail qui environnent les îles de Madagascar et de Bourbon. Nous ignorons la patrie de l’ennéacanthe! et du youan, que nous faisons connoître d’après des indi- vidus de la collection hollandoise cédée à la France. Le plumiérien vit en Amérique ; et le macrocéphale?, ainsi que le quinze-épines, représentés dans nos planches d’après les dessins de Commerson , se trou- vent vraisemblablement dans le grand golfe de l'Inde, et auprès des îles dites de la mer du Sud. Les dents du labre gouan sont crochues, et d’au- tant moins longues que leur place est plus éloignée du bout du museau. La ligne latérale est interrompue dans le quinze- épines?, dorée dans le plumiérien, et garnie, vers 1. Ennéacanthe désigne les neuf aiguillons de la dorsale. Ennea veut dire neuf. 2. Macros signifie long ou grand, et cephale veut dire téte. 5. 12 rayons à la nageoïre caudale du labre quinze-épines. 8 rayons à chaque nagcoire pectorale du macrocéphale. 6 ou 7 rayons à la membrane branchiale du plumiérien. 5 rayons à la membrane branchiale du gouan. 12 à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 14 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoire pectorale du labre ennéacantkhe. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 5 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. 15 rayons à la caudale. 6 rayons à chacune des thoracines du rouges-raies. DES POISSONS. 1/9 la tête, de petites ramilications dans le rouges-raies. Ce dernier labre a le fond de ses couleurs d’un brun plus ou moins foncé, et ses nageoires pectorales d’un rouge incarnat; et la caudale du macrocéphale est bordée, à son extrémité, d’un liséré d’une nuance vive ou très claire. 980080208025 oo o DORE HORCTIPIPHOHIBEBBITO Boboopo Bo DOI Po: Poe ECO SD LE LABRE KASMIRA* Labrus Kasmira et Labrus octovittatus, Lacer. — Sciæna Kasmira, Forsr., Linx. — Holocentrus bengalensis et Holoc. 5-lineatus, Brocu. — Diacope octolineata, Guy. CE beau poisson a le sommet de la tête blanc, et la couleur générale jaune. Quelquefois sa queue mon- tre de chaque côté une tache grande et brune. Il vit dans la mer Rouge, auprès des rivages de l’Arabie ?. 1. Forskael, Faun. Arab., p. 46, n. 46. Sciène tirki. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 2, 7 rayons à la membrane branchiale. 16 rayons à chaque nageoiïre pectorale, 1 rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. s 17 rayons à la caudale. LACLÉPÈDE, IX, 10 150 HISTOIRE NATURELLE P0H0 Ho TOP0 60 0060 D0 HO PO 60 POP PO HO Ho Bobo Po POP AT Lo EE POLE DE HO 0 HO ODA B-0L0 HO EO ES D LE LABRE PAON” Labrus Pavo, Linn., Gmer. , LActr. CE labre habite dans la Méditerranée , et particu- lièrement auprès des côtes de Syrie. À l’époque où on commença à l'examiner, à le distinguer, à le dé- signer par un nom particulier, l’histoire naturelle avoit fail peu de progrès ; le nombre des animaux déjà connus n'étoit pas encore très grand ; on n’avoit pas découvert la plupart de ces poissons richement colorés qui vivent dans les mers de l’Asie ou de l'Amérique méridionale : le labre paon dut par con- 1. Papagallo, dans plusieurs contrées de l'Italie. Labre paon. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. « Labrus pulchrè varius, etc.» Artedi, gen. 54, syn. 55. Pavo. Salvian., fol. 225, a. ad iconem, et fol. 94 et 254. Id. Aldrovand., lib. 1, cap. 4, p. 29. Id. Jonston, lib. ,. tit. 2, cap. 1,4. 5, t. 15, n. 12. Charlet., p. 152. Seconde espèce de tourd, nommé paon. Rondelet, première partie, liv. 6, chap. 6. « Turdus secundus pavo, etc. » Gesner, p. 1016. « Turdus perbella dictus, etc.» Willughby, Ichthyol., p. 422. Rai, p. 197. Labrus pavo. Hasselquist , It. 544. n. 77. DES POISSONS. 151 séquent frapper les observateurs par la magnilicence de sa parure; et il n’est pas surprenant qu'on lui ait donné le nom de l’oiseau que l’on regardoit conime émaillé des nuances les plus vives et les plus variées. Ce labre présente en effet presque toutes les cou- leurs de l’arc-en-ciel, que l’on se plaît à retrouver étalées avec tant de pompe sur la belle queue de l'oiseau paon; et d’ailleurs le poli de ses écailles, le contraste éclatant de plusieurs des tons doni il brille, et les dégradations multipliées par lesquelles ses au- tres nuances s'éteignent les unes dans les autres, où s’animent pour se séparer et resplendir plus vivez ment, imitent les reflets rapides qui se jouent, pour ainsi dire, sur les plumes chatoyantes du paon, et les feux que l’on croiroit en voir jaillir. Lorsque le soleil éclaire et dore la surface de la Méditerranée , que les vents se taisent, que les ondes sont paisibles, et que le labre paon nage sans s’agiter au dessous d’une couche d’eau mince et limpide , qui le revêt, pour ainsi dire, d'un vernis transparent, on admire le vert mêlé de jaune que montre sa surface supérieure, et au milieu duquel des taches rouges et des taches bleues scintillent , en quelque sorte, comme les rubis et les saphirs de l'oiseau de Junon. Des taches plus petites, mais également bleues ou rouges, sont ré- pandues sur les opercules, sur la nageoire de la queue, sur celle de l'anus, qui est violette ou indigo; et un bleu mêlé de pourpre distingue le devant de la nageoire dorsale, pendant que deux belles taches brunes sont placées sur chaque côté du poisson , que les thoracines offrent un rouge très vif, et que les teintes d’or, d'argent, rouges, orangées et jaunes, 152 HISTOIRE NATURELLE éblouissantes ou gracieuses , constantes ou fugitives, étendues sur de grandes places, ou disséminées en traits légers, complètent un des assortiments de cou- leurs les plus splendides et les plus agréables. Au reste, ces beaux reflets se déploient sur un corps et sur une queue allongés et comprimés; il n’y a qu'un seul rang de dents aux mâchoires; les na- geoires pectorales sont arrondies; les rayons de la dorsale et de la nageoire de l’anus ont une longueur plus considérable, à mesure qu'ils sont placés plus Join de la tête ; et communément le labre paon a trois ou quatre décimètres de longueur totale 1. 1. 5 rayons à la membrane branchiale du labre paon. 14 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 3 rayons aiguillonnés et 11 rayons articulés à l’anale. 1 rayons à la caudale. DES POISSONS. 199 Le de 94019 40 2780 2 PO 10 E9 1e H040 40H00 1HP9 ST LO LEE D H-0.100 100-0600 L5.104%0 EC II HO LC LOBOTOLES LES EO LE LABRE BORDÉ" Labrus marginalis, LiNN., Guer., Lace. Le Lasre rouizzé ?, Labrus ferrugineus, Linn., Gmel., Lacep. — L. Œuré3, L. ocellaris, Linn., Gmel., Lacep. — L. Mecorst, L. Me. lops, Linn., Gmel., Lacep.; Crenilabrus Melops, Cuv.—L. Nir*. L. niloticus, Hasselq.. Linn., Gmel., Lacep.; Chromis niloticus, Cuv. — [,. Loucue 6, L. luscus, Linn., Gmel., Lacep.; L. Turdus, var. Guv. — L. Taipze-racue?, L. trimaculatus, Linn., Gmel., Lacep., Bloch; L. carneus, Bloch, Cuv.— L. Cexrré®, L. cinereus, Lacep.; L. gri- seus, Gmel. — L. Connusten , L. cornubius, Liun., Gmel., Lacep. — L. mècé 10, L. mixtus, Linn., Gmel., Lacep. — L. Jaunarrs 11, L. fulvus, Linn., Gmel., Lacep. La couleur générale du louche est jaunâtre; la dorsale, l’anale et la caudale du triple-tache sont 1. Labre bordé. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Lœfl. IL., 109. 2, Labre rouillé. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5. Mus. Ad. Frid. 2, p. 78. Labre œillé. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 4. Mus. Ad. Frid. 2, p. 78. Labre mélope. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de PEncyclopédie méthodique, ñ 5, Mus. Ad. Frid. 2, p. 79. 194 HISTOIRE NATURELLE quelquefois lisérées de bleu. La nourriture ordinaire de ce dernier labre, dont les écailles réfléchissent différentes nuances d’un beau rouge, consiste dans des animaux à coquille, dont il brise l’enveloppe calcaire par le moyen de ses dents antérieures, plus longues et plus fortes que les autres ; nouvel exemple de ces rapports de la qualité des aliments avec la vi- Labrus niloticus. Hasselquist, It. p. 546, n. 78. Labre nébuleux. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 6. Mus. Ad. Frid. 2, p. 80. Labre louche. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bounaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 7. Sudernaal, en Norwége. ied wrasse, en Angleterre. Id. Linnée, édition de Gmelin. Labre triple-tache. Bonnaterre, planches de l'Encyclapédie métho- dique. Paon rouge, labrus carneus. Bloch , pl. 289. Labrus ruber, vel carneus. Ascagne, 2 cah. p. 6. pl. 15. Trimaculated wrasse. Pennant, Brit. Zoolog. 3, p. 206, n. 3. 8. Le nom spécifique de griseus a été employé par Gmelin pour son cinquième et pour son soixante-quätrième labre. Brünn. Pisc. Massil., p. 58, n. 75. Labre cendré. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 9 Labre goldsinny. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie mé- thodique. Goldsinny Cornubiensium. Pennant, Brit. Zoo!og. 5, p. 209, n. 6. Raï, Pisc., p. 165, fig. 5. 10. « Labrus ex flavo et cæruleo varius, dentibus anterioribus majo- » ribus.» Artedi, gen. 34, syn. 57. » Turdus major varius præcedenti similis. » Willughby, p. 522. Rai, p. 197- Labre mélangé. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 11. Catesby, Carol. 3, p. 10, tab. 10, fig. 2. Labre jaunâtre. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Hi. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. DES POISSONS. 199 vacité des couleurs, que nous avons fait remarquer dans notre Discours sur la nature des poissons, qu'il ue faut jamais négliger d'observer, et qui ont été très bien saisis par le naturaliste Ascagne. Le cendré a sa partie supérieure grise et pointillée d’un gris plus foncé, et les nageoires rougeâtres avec des taches d’un jaune obscur. La tête du mêlé et la partie supé- rieure de sa caudale sont d’un beau bleu. Ce labre mêlé habite dans la Méditerranée , ainsi que le cen- dré ; le jaunâtre vit dans l'Amérique septentrionale; le rouillé, dans les Indes; le mélops, dans l’Europe australe ; le nil, en Égypte ; le triple-tache, en Nor- wége; le cornubien, dans la mer britannique! : on 1, 17 rayons à chaque nageoïre pectorale du labre bordé. 6 rayons à chaque thoracine. 3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. 17 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque nageoire pectorale du rouillé. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale de l’œillé. 15 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du mélops. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 5 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à l’anale. 12 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoire pectorale du nil. 1 rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 5 rayons aiguillonnés et à rayons articulés à l’anale. 20 rayons à a caudale, 156 HISTOIRE NATURELLE ignore la véritable patrie du bordé , de l’œillé , et du louche. Que devrions-nous ajouter maintenant à ce que nous disons dans les notes ou dans le tableau géné- rique, au sujet des onze labres renfermés dans cet article ? 14 rayons à chaque nageoire pectorale du louche. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du triple-tache. 15 à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 5 rayons à la membrane branchiale du cendré. 19 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 14 rayons à chaque nageoïire pectorale du cornubien. 6 rayons à chaque thoracine. sg PL 89. Poissons. — —_—_ ———— = —— af un » 1 Paverne Jeup{ AN REP EIGIMEURSE2 LA.MARBRE 5 TASER GI QUEUR nm DES POISSONS. 197 SE HELD 014060 F0 6PIDO0D HE ETOPIDEWES GE DE CEE SPEED EE SP Er EÛ EL CD LE LABRE MERLE’ Labrus Merula, Linn., Guer., Lacer., BLoca, Cuv. Le Lasre Rowe?, Labrus Rone, Lacep. — L. Fouaneux#, L. fuligino- sus et L, malapteronotus, Lacep.; L fasciatus, Bloch; Cheilinus fas- ciatus, Cuv.— L. Brun “, L. fuscus, Lacep.; Mesoprion quinque-linea- tus, Cuv. — L. Écniquier 5, L. centiquadrus et L. hortulanus, Lacep.; Julis centiquadrus, Cuv.—L. Mansré, L. marmoratus, Lacep., et Cirrluites maculatus, Lacep., Cuv.— L. Lanes-queue, L. macrourus, Lacep., Cuv.— L. Girezse , L. Julis, Linn., Gmel., Bloch, Lacep.; Julis mediterranea, Risso, Cov. — L. Paroriqus 7, L. paroticus, Linn.. Gmel., Lacep. — L. Prresxyzrre#, L. suillus, Linn., Gmel.; L. Bergsnyltrus, Lacep. LE noir bleuâtre que présente le labre merle , lui a fait donner, dès le temps d’Aristote, le nom spé- 1. Tordo d’alga, dans la Ligurie. Labre merle. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. « Labrus cærulco nigricans.» Artedi. O cottuphos. Arist., lib. 8, cap. 15 et 50. Id. Athen., üb. 7, fol. 159, 55. Id, Oppian., Bb. 1, p. 19, et lib. 4. Ælian., lib. 4, cap. 14. Merula. Columell., lib. 8, cap. 16. Id, Plin., lib. 9, cap. 15; et lib. 52, cap. 11. Id. Jov., cap. 20, p. 87, 88. Merle. Rondelet, première partie, li. 6, chap. 5. 155 HISTOIRE NATURELLE cifique qu'il porte. Il offre en effet les mêmes nuan- ces et les mêmes reflets que l’oiseau si commun en Merula. Salvian., fol. 220 b. ad iconem, 87; et 223, b. 294 a. Id. Gesner, p. 545, et (germ.) fol. 8 b. Id. Jonston , lib. 1, tit. 2, cap. 1, a. 4, t. 14, n. 2. Id. Charlet., p. 155. Aldrovand., lib. 1, tit. 2, cap. 6, p. 55. « Turdus niger, merula Salviani et Rondeleti.» Willughby, p. 520. Raï, p. 197. Merle où merlot. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire na- turelle. » m » 2. Strand karasse, en Danemarck. Ascagne , cah. 2, p. 6, pl. 14. Müil. Zoolog. Danic. Prodrom., p. 46. Labre rône. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 3. « Labrus capite ex viridi, rubro, luteoque, variegato ; fasciis transversis quatuor vel quinque, è fusco decoloribus. » Commerson, anuscrits déja cités. 4. « Labrus tæniis utrinque duabus, longitudinalibus, pinnarum- que marginibus extimis viridibus. » Commerson, manuscrits déjà cités. 5. « Labrus capite et pinnis posterioribus rubro variegatis, toto » corpore areolis atro-porpureis et eralbidis tessellato, » Commerson, manuscrits déja cités. 6. Donzella, dans ja Ligurie. Zigorella, ibid. Juretla ou jula, dans plusieurs contrées d'Italie. Donzellina , ibid. Menchina dire, ibid. Zillo, dans l'ile de Rhodes. Afdelles, dans l'ile de Candie. Dovella, dans quelques départements méridionaux de France. Haruza , à Malte. Arusa, en Arabie. See fraulein, meerjunker , et regenbogenfisch ; en Allemagne. Sea junkerlin et rainbow fisk, en Angleterre. Jonker»isch, en Hollande. Mus. Ad. Frid. 2, p. 75. Bloch, pl. 287, fig. 1. DES POISSONS. 199 Europe et connu sous le nom de Merle; et il n’est pas indifférent de faire remarquer que les premiers observateurs, frappés des grands rapports qu’ils trou- voient entre les écailles et les plumes, la parure des oiseaux et le vêtement des poissons, les ailes des pre- niers et les nageoires des seconds, le vol des habi- tants de l'atmosphère et la natation des habitants des eaux, aimaient à indiquer ces ressemblances curieu- ses par des noms d'oiseaux donnés à des poissons. Cette intention adoptée par plusieurs naturalistes Labre girelle. Daubenton et Haüyÿ, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. « Labrus palmaris varius , dentibus duobus majoribus maxillæ supe- » rioris. » Art. gen. 54, syn. 55. H IToulis. Arist., lib. 9, cap. 2. Id. Athen., bib. 7, cap. 504. Toulis. Ælian., 2, cap. 44, p. 195. Id. Oppian., lb. 1 p. Get lib.; 2, fol. 127, 56. Id. Galen. class. », fol. 29, D, E. Julia ou julis. Salvian., fol. 217, ad iconem , et fol. 319. Julis. Plin., lib. 32, cap. 9. Girella. Rondelet, seconde partie, liv. 6, chap. 7. Julis. Gesner, p. 464 et 549; et (germ.) fol. 14, à. Aldrov., lib. 1, cap. 7, p. 39. Jonston, lib. 1, tit. 2, cap. 1, a. 5, tab. 14, n. 3. Willughby, Ichthyolog., p. 524. Rai, p. 158. Girelle. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. 7. Mus. Adolph. Fr. 2, p. 76. Labre parot. Daubenton, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 8. Labre bergsnylire. Daubenton et Haüy, Encyclopédie métho- dique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Faun. Suecic. 330. Sparus bergsnyttra. It. Wgoth. 179. 160 HISTOIRE NATURELLE modernes, leur a fait employer les noms de Merle et de Tourd ou de Grive, pour le genre des labres, dont cependant ils connoïssoient à peine quelques espèces; et comme, lorsqu'on a fait valoir une res- semblance, on aime à l’étendre de même que si elle étoit devenue son propre ouvrage, on a voulu trouver des individus blancs parmi les merles iabres, comme on en voit quelquefois parmi Îes merles oiseaux. On est ensuite allé plus loin. On a prétendu que ce pas- sage du noir au blanc étoit régulier , périodique, an- nuel, et commun à toute l'espèce pour le labre qui nous occupe, tandis que, pour le merle oiseau, il est irrégulier , fortuit, très peu fréquent, et propre à quelques individus de la couvée dans laquelle on compte d’autres individus qui ne présentent en rien cette sorte de métamorphose. Aristote a écrit que les merles, ainsi que les tourds, se montroient au printemps, après avoir passé l'hiver dans les profon- deurs des rochers des rivages marins, qu'ils étoient alors revêtus de leur beau noir chatoyant en bleu, et que pendant le reste de l’année ils étoient blancs. Il faut tout au plus croire que, dans certaines con- tirées, le défaut d’aliment, la qualité de la nourriture, la nature de l’eau , la température de ce fluide, ou toute autre cause semblable, affoiblissent l’éclat des écailles du labre merle, en ternissent Îes nuances, en altèrent les tons, au point de les rendre plutôt pâles et un peu blanchâtres que d’un bleu foncé et presque noir. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas passer sous silence une autre assertion d’Aristote, analogue à des idées que nous exposerons dans un des discours que doit offrir encore l’histoire que nous écrivons. Ce DES POISSONS. 161 philosophe a dit que les merles poissons fécondoient les œufs d’autres espèces de labres, et que ces autres labres rendoient féconds les œufs des poissons merles. Ce fait n’est pas impossible : mais il en a été de cette remarque cemme de beaucoup d’aperçus d'hommes de génie; l’idée d’Aristote a été dénaturée, et Op- pien, par exemple , l’a altérée jusqu’à écrire que Îes merles n’éloient que les mâles des tourds. Au reste, l'iris du merle labre est d'un plus beau rouge , comme celui de plusieurs oiseaux dont le plumage est d'un noir plus ou moins foncé. L'iris n’est pas rouge dans le labre fuligineux , mais d’un jaune doré. Ce fuligineux a d’ailleurs la dorsale d’un pourpre noir avec quelques points bleuâtres ; les pectorales rougeâtres avec une tache noire à leur base ; les thoracines variées de bleu , de pourpre, de noir et de verdâtre; l’anale, d’un noir tirant sur le bieu; la caudale, d’un vert mêlé de brun; et une petite tache noire à l'extrémité de chaque ligne la- térale. Le nom du labre brun vient de la teinte de son dos et de sa tête, qui est brune; sa dorsale, son anale et sa caudale sont bordées de vert, ses thora- cines légèrement verdâtres, et ses pectorales jaunes à leur base, et brunes à leur extrémité. Nous n'avons besoin d'ajouter à ce que nous avons dit, dans le tableau générique, des couleurs du labre échiquier, que quelques mots relatifs aux nuances de ses nageoires. On voit des points et des lignes rouges sur la dorsale et sur l’anale ; une tache noire paroît sur chacune des pectorales ; et la caudale est jaunâtre. 162 HISTOIRE NATURELLE Une couleur bleuâtre ou d’un vert foncé, répandue sur la partie supérieure de la girelle , relève avec tant de grâce les raies larges et longitudinales que le ta- bleau générique nous montre sur chacun des côtés de ce labre , qu'il n’est pas surprenant qu'on le regarde comme un des poissons de l'Europe dont la parure est la plus belle et la plus agréable. La dorsale et l’anale offrent une bande jaune , une bande rouge et une bande bleue placées l’une au dessus de l’autre, et l’on croit que les mâles sont distingués par deux taches, dont la supérieure est rouge et l’inférieure noire , et que l’on voit en effet ainsi disposées sur les premiers rayons de la nageoire du dos de plusieurs individus. Une variété de cette espèce a sa partie su- périeure rouge, l’inférieure bianche, la caudale verte, et le bout des opercules bleu. Des couleurs vives, gracieuses , brillantes , variées, et distribuées de ma- nière à se faire ressortir sans aucune dureté dans les tons appartiennent donc à tous les individus que l’on peut compter dans cette espèce de la girelle. Ce labre vit souvent par troupes, et se plaît parmi les rochers. Élien a écrit que ces troupes nombreuses attaquoient quelquefois les hommes qui nageoïent auprès d'elles, et les mordoient avec plus ou moins de force. Il est possible que quelques accidents par- ticuliers aient donné lieu à cette opinion, que Ron- delet a confirmée par un témoignage formel : mais lorsque Élien ajoute que leur bouche, pleine de ve- nin , infecte toutes les substances alimentaires qu’elles rencontrent dans la mer, et les rend nuisibles à l'homme, il faut reléguer son assertion parmi les erreurs de son siècle ; et tout au plus doit-on croire DES POISSONS. 163 que, dans quelques circonstances de temps ou de lieu, des girelles auront pu avaler des mollusques ou des vers marins vénéneux, et avoir été ensuite fu- nestes à ceux qui s’en seront nourris sans précaution!, et peut-être sans les avoir vidées avec soin. Passons aux couleurs du parotique. Ce labre a le dos gris et le ventre blanchâtre. Le violet paroît être la couleur dominante du bergsnyltre , dont la mâchoire inférieure et les pec- torales sont quelquefois d’un beau jaune. Quant aux formes principales des dix labres nom- més dans cet article , nous ne pouvons que renvoyer au tableau générique. Le merle?, le premier de ces 1. Voyez le savant ouvrage de J. G. Schneider, intitulé : Petri Ar- tedi synonymia piscium , etc., p. 80. 2. 1 rayonaiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine du labre merle. 5 rayons à la membrane branchiale du rône. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 14 rayons à chaque nagcoire pectorale du fuligineux. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque nageoire pectorale du brun. 6 rayons à chaque thoracine. 12 ou 14 rayons à la caudale. 14 rayons à chaque nageoire pectorale de l’échiquier. 6 rayons à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoire pectorale du marbré. 6 rayons à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 164 HISTOIRE NATURELLE dix labres, habite dans les mers de l’Europe; le rône se trouve particulièrement dans celle de Norwége; le fuligineux, le brun et l’échiquier vivent parmi les rochers qui environnent les îles de Madagascar, de France et de Bourbon ; le marbré et le large-queue appartiennent au grand Océan équatorial : ces cinq derniers labres ont été observés par Commerson, au- quel nous devons les descriptions et les figures de ces animaux, que nous publions aujourd’hui, et qui sont encore inconnues des naturalistes. On pêche la girelle dans la Méditerranée , ainsi que dans la mer Rouge; les Indes sont la patrie du parotique; et le bergsnyltre paroît préférer l'Océan atlantique boréal. 14 rayons à chaque nageoire pectorale du large-queue. 6 rayons à la membrane branchiale de ja girelle. 13 rayons à chaque nageoire pectoraie. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à l'anale. 12 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du parotique. 6 rayons a chaque thoracine. 14 rayons à l'anale. 14 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoiïre pectorale du bergsnyltre. y 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque nageoïre tho- racine. 14 rayons à la caudale. DES POISSONS. 165 cPaBSPEPDOBSDIDOBAPOTES SD DEHAPEMENERET DOS PODEHPETOSETEDEeRDeSBEeT Eee Tee LE LABRE GUAZE”. Labrus Guaza, Lann., Guer., LaAcer. Le Lasre Tancoivr ?, Labrus Tinca, Linn., Gmel.; L. tancoides, Lacep. — L. Dousre-racne*, L. bimaculatus, Linn., Gmel., Lacep. — L. Poxcrué *, L. punctatus, Linn., Gmel., Lacep.; Chromis punctatus, Cuv.—L. Ossipnace *, L. Ossiphagus, Linn., Gmel., Lacep. — L, Onre f, L. Onitis, Linn., Gmel, Lacep. — L. Perroquer ?, L. Psit- tacus, Lacep., L. viridis, Linn., Gmel.; L. Turdus, var. Cuv. — I, Tourp ©, L. Turdus, Linn., Gmel., Lacep., Cuv. — L. Cino-érins ?, L. exoletus, Linn., Gmel.; L. pentacanthus, Lacep.; Crenilabrus exo- letus, Cuv.—L. Cuinors 1°, L. chinensis, Linn., Gmel., Lacep.— LE, Jarowors !!, L. Jjaponicus, Linn., Gmel., La cep. Le guaze et l'onite vivent dans les hautes mers; l’ossiphage et le tourd, dans l'Océan atlantique ou 1. Lœfl. It. 104. Labre guaze. Doubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 2. Wrasse, old wife, et gwrach, en Angleterre. Labretanche de mer. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. «Labrus rostro sursum reflexo, caudâ in extremo circulari. » Artedi, gen. 90, syn. 96. « Turdus vulgatissimus ; tinca marina Venetis. » Willughby, p. 519. The wrasse. Pennant , Brit. Zoolog., t. 5, p. 205. Tunche de mer. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire na- turelle, LACEPEDE. IX. 11 166 HISTOIRE NATURELLE dans la Méditerranée; le perroquet se trouve dans cette même Méditerranée , où l'on pêche également 3. Labre double-tache. Daubenton et Haüy, Encyclopédie métho- dique. Id. Bonnaterre. planches de l'Encyclopédie méthodique. « Sciæna maculâ fuscà in medio corporis et sapra basim caudæ. » Mus. Ad. Frid. 1, p. 66. Brit. Zoolog. 5, p. 205, n. 2. 4. Prick snylta, en Suède, Labre ponctué. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. « Sciæna lineïs longitudinalibus, plurimis fusco punctatis. » Mus, Ad. Frid. 1, p. 66. Gronov. Mus. 1, n. 87. Bloch, pl. 295, fig. 1. 5. Labre ossifage. Daubenton et Hauy . Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 6. Mus. Ad. Frid. 2, p. 79. Labre onite. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 7. « Labrus viridis, lineä utrinque cæruleà. » Artedi, gen. 54. Dixième espèce de tourd. Rondelet, première partie, Liv. 6, chap. 6- Turdus viridis, seu decimus Rondeletit. Willughby, Ichthyel., p. 320. Labre perroquet. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 8. «Labrusoblongus viridis , iride Iuteâ.» Artedi, gen. 54, syn. 53. Turdus viriais major. Willaghby , p. 522. « Turdus oblongus, fuseus, maculosus, » Id. p. 323. Rai, p. 187. Labre tourd. Daubenton et Hauy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. « Labrus oblongus, viridescens, maculatus, etc.» Brünn. Pise. Massil. p. 51, n. 67. 9. Faun. Suecic., 551. Müil. Prodrom. Zoolog. Danic., 556. Ot. Fabric. Faun. Groenland., p. 166, n. 120. Strom. Sondm., 267, n. 5. Labre cing-épines. Daubenton et Iauy, Encyclopédie méthodique. Ii. Bonnaterre, planches de FEncyclopédie méthodique. DES POISSONS. 165 le labre double-tache , qu’on a observé aussi dans les eaux salées qui entourent la Grande-Bretagne ; le tancoide habite pendant une grande partie de l’année dans les profondes anfractuosilés des rochers qui ceignent les rivages britanniques, ou qui sont peu éloignés de ces rivages; le cinq-épines a été rencontré dans cette mer si souvent hérissée de montagnes de glace , et qui sépare la Norwége du Groenland; les eaux de la mer équatoriale qui baigne Surinam , pa- roissent au contraire préférées par le ponctué ; le chinois a été vu près des côtes de la Chine ; et Hout- iuyn a découvert le japonois auprès de celles du Japon. Nous croyons que quelques naturalistes ont été induits en erreur par des accidents ou des altérations que leur ont présentés des individus de l'espèce du tancoïde , lorsqu'ils ont écrit que la lame supérieure de l’opercule de ce labre étoit dentelée; nous pen- sons que la conformation qu’ils ont aperçue dans l’o- percule de ces individus, éloit une sorte d’érosion plus ou moins irrégulière, et bien différente de la véritable dentelure, que nous regardons comme un des principaux caractères du genre des lutjans : mais si nolre opinion se trouvoit détruite par des obser- vations constantes et nombreuses, il seroit bien aisé de transporter le tancoïde dans ce genre des lutjans, et de l'y inscrire dans le second sous-genre. 10. Labre livide, Daubenton et Hauyÿ, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 11. Houttuyn, Act, Haarl. XX, 2, p. 524. Labre du Japon. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. 108 HISTOIRE NATURELLE Les dents antérieures du tourd sont plus grandes que les autres. Il est facile de voir, en parcourant le tableau générique, que ce labre tourd peut présen- ter, relativement à ses couleurs , trois variétés plus où moins permanentes. Lorsqu'il est jaune avec des taches blanches, sa tête montre communément, et indépendamment des taches blanches, quelques ta- ches noires vers son sommet, et quelques filets rouges sur ses côtés; son ventre est alors argenté avec des veines rouges , et ses nageoires dorsale, thoracines, anale et caudale, sont rouges et tachées de blanc. Si ce même tourd a sa couleur générale verte, ses pectorales sont d’un jaune pâle , ses thoracines bleuä- tres, el sa longueur est un peu moins grande que lorsqu'il offre une autre variété de nuances. Et enfin, quand il a des taches dorées ou bordées d’or au dessous du museau, avec la partie supérieure verte, il parvient aux dimensions ordinaires de son espèce, il est long de trois décimètres ou environ; il a le ventre jaunâtre et parsemé de taches blanches, irré- sulières, bordées de rouge ; une raie formée de points blancs et rougeâtres règne avec la ligne latérale, et est placée au dessus de plusieurs autres raies longitudina- les, composées de petites taches blanches et vertes. 1. 16 rayons à chaque pectorale du labre guaze. 6 rayons à chaque thoracine. 13 rayons à l’anale. 15 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du tancoïde. 14 ragons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. DES POISSONS. 109 Quelle diférence de ces couleurs variées el vives qui grivèlent, pour ainsi dire, le tourd, et lui ont fait donner le nom spécilique qu'il porte, avec les nuances sombres et peu nombreuses du ponctué ! Ce 6 rayons à la membrane branchiale du double-tache. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aignillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 6 rayons à la membrane branchiale du ponctué. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoire pectorale de l’ossiphage. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoiïre pectorale de l'onite. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 14 rayons à chaque nageoïire pectorale du perroquet. 6 rayons à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du tourd. 14 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 13 rayons à chaque nageoire pectorale du cinq-épines. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoïre pectorale du chinois. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du japonais. 16 rayons à chaque pectorale. t rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 18 rayons à la caudale. 17 HISTOIRE NATURELLE dernier labre est brun, et cette teinte obscure n’est relevée que par des points d’un gris très foncé ou noirâtres, qui composent les raies longitudinales in- diquées dans le tableau générique, et par d’autres taches, ou points, ou petites raies transversales ou longitudinales, du même ton ou à peu près, et épars sur la queue ainsi que sur une partie de la dorsale et de la nageaire de l’anus. DES POISSONS. Won ESP ES EX CE CB Esepos-egot eee be bo Eee go pe EE Eee So Se pe eee LE LABRE LINÉAIRE" Labrus linearis, Linx., GMEL., Lacer. Le Lasre Lunuré?, L. lunulatus, Forsk., Liun., Gmel., Lacep.; Gheï- linus lunulatus, Cuv. —L. Varié $, L. vartegatus, Linn., Gmel., Lacep., Guv.; L. lineatus, Penn.—L. Marcré*, L. reticulatus, Lacep.; L. venosus, Brunn.. Linn., Gmel., Crenilabrus venosus, Cuv. — L. Tacuzré*, L. guttatus, Brunn., Linn., Gmel., Bloch ; Julis guttata, Cuv.—L. Cocr , L. Coquus, Linn., Gmel., Lacep. — L. Canupe”?, L. Cinœdus, Linn., Gmel., Lacep. — L. BLancues-raiss f, L. albovit- tatus, Koelr.; Julis albovittata, Cuv. — L. Breu ?, L. cœæruleus, La- cep. — L. Rayé1®, L. lineatus, Penn., Lacep.; L. variegatus, Linn., Gmel., Cuv. Le linéaire a, comme plusieurs autres labres, et particulièrement comme le bleu et le rayé , les dents de devant plus grandes que les autres ; le lunulé à la 1. Amœæn. academ. 1. p. 815. Labre linéaire. Daubenton , et Haüy Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 2. Forskael, Faun. Arab., p. 57, n. 54. Labre lunulé. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 3. Striped wrasse. Brit. Zoolog. 5, p. 207, n. 4. 4. Brünn. Pise. Massil., p. 58, n. 74. Labre maillé. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5. Brünn. Pise. Massil., p. 59, n. 76. Labre tacheté. Bonnaterre planches de l'Encyclopédie méthodique. 6. Cock Cornubiensium. Brit. Zoolog. 3, p. 210, n. 8. Rai, Pisc., p. 165, f. 4. 15e HISTOIRE NATURELLE tête el la poitrine parsemées de taches rouges, les pectorales jaunes , les autres nageoires vertes avec des taches rouges ou rougeîtres , et quelquefois des rayons rouges autour des yeux. Les opercules du va- rié sont gris et rayés de jaune ; ses pectorales tachées d’olivâtre à leur base ; et ses thoracines, ainsi que son anale , bleues à son sommet. Le rayé présente un liséré bleu au bout des thoracines, de l’anale et de ja caudale ; les rayons de cette dernière nageoire sont jaunes à leur base, et une tache bleue est placée sur la partie antérieure de la dorsale. 7. Rochau, dans plusieurs départements méridionaux de France. Canus , ibid. Canudo , ibid. Rosa, dans la Ligurie. « Labrus lateus, dorso purpureo, pinnâ à capite ad caudam con- tinuà. » Artedi, syn. 56. Alphestai. Athen., lib. 7. cap. 281. Cinædus, Plin. Canus. Rondelet, première partie, lv. 6, chap. 4. Cinædus Rondeletii. Aldrovand., bb. 1, cap. 14, p. 67. Jonston , lib. 1, tit. 2, cap. 1,@& 10, tab. 15, n. 1. Alphestes, vel Cinædus. Gesner , p. 56, 4o et (germ.) fol. 15. Alphestes. Gharlet., p. 155. Alphestes, sive Cinædus. Willughby, p. 528. Rai, p. 107+ Labre canude. Daubenton et Hauy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 8. Labre rayé de blanc. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Koelreuter, Nov. Comm. Petrop.. tom. 9, p. 458. 9. Blaastaal et blaustak , en Danemarck. Paon bleu. Ascagne, cah. 2, p. 5, pl 12. Labre bleu. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 16. Pennant, Brit. Zoolog. 5, p. 249. Labre rayé. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. DES POISSONS. 179 Ce labre rayé vit dans les mers de la Grande-Bre- tagne , ainsi que le bleu, qui fréquente aussi les rives de la Norwége et du Danemarck, le cock et le varié, que l’on rencontre particulièrement près des îles Skerry; le linéaire se trouve dans les Indes et près des rivages de l'Amérique méridionale ; le lunulé, près des côtes de l’Arabie; et le maillé, le tacheté et le canude sont pèchés dans la Méditerranée, où ce canude étoit connu dès le temps d’Âthénée et même de celui d’Aristote, et où on l’avoit nommé Æ{/phes- tas et Cinædus , parce qu'on voyoit presque toujours les individus de cette espèce nager deux à deux à la queue l’un de l’autre!. La chair de ces canudes pré- 1. 6 rayons à la membrane branchiale du labre linéaire. 12 rayons à chaque nageoïre pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lunulé. 12 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 13 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du varié. 15 rayons à chaque nageoiïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 5 rayons à la membrane branchiale du maiïllé. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du tacheté. 1 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaqne thoracine. 17 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoire pectorale du blanches-raies. 174 HISTOIRE NATURELLE sente les mèmes qualités que celle de la plupart des autres poissons qui vivent au milieu des rochers, et qu'on a nommés Saæatiles ; elle est, suivant Ronde- let, molle, tendre, friable, facile à digérer, et four- nit une nourriture convenable aux malades ou aux convalescents. 6 rayons à chaque thoracine. 13 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du bleu. 14 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du rayé. 15 rayous à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. DES POISSONS. 175 LE LABRE BALLAN-. Labrus Ballan, PEnx., Lacep.— L. Bergylta, Ascax. L. Maculatus, Birocu, Cuv. Le Lasre Bercyzre?, Labrus Bergylta, Asc.; L. Ballan, Penn., Lacep.; L. maculatus, Bloch, Cuv. — L. Hasser ©, L. inermis, Forsk.; L. Hassee et Cheilio auratus, Lacep.; L. Hassek, Cuv.— L. Arisré “, L. aristatus, Sparm., Lacep. — L. Brraxé*, L. bivittatus, Bloch, Lacep.; Julis bivittata, Cuv. —L. GRanoes-Écairzes 6, L. macrolepi- dotus, Bloch, Lacep.; J'ulis macrolepidota, CGuv.—L. Tère-sreur?, L. cÿanocephalus , Bloch., Lacep.; J'ulis cyanocephaia, Guv. —L. a couTtes *, L. guttulatus, Bloch, Lacep. — L. Borsé °, L. iessellatus, Bioch, Lacep. — L. Cino-racues 1, L. quinque-maculatus, Bloch., Lacep.; Crenilabrus quinque-maculatus, Cu. QuELLEs nuances devons-nous décrire encore, pour compléter l’idée que nous donne le tableau générique 1. Pennant, Brit. Zoologie. 3, p. 246. Labre ballan. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 2. Berg-galt, en Norwége. Berg gylte, ibid. Sea-aborne, ibid. See carpe (carpe de mer), en Danemarck. Labrus bergylta. Ascagne, p. 1. Labre tacheté. Bloch, pl. 294. Labre bergylte. Bonnaterre, planehes de l'Encyclopédie méthodique. 176 HISTOIRE NATURELLE des couleurs de ces labres? La teinte générale du bergylte est brune , et ce brun est mêlé de jaune sur les opercules ; le hassek est vert, avec le dos brun, et des taches blanchâtres sur les côtés ; presque tou- tes les nageoires du birayé sont d’un violet mêlé de jaune ; le labre grandes-écailles présente des nageoires colorées de même, des taches violettes sur ses oper- cules, et quelques taches bleues à l'origine de la dorsale; un gris tirant sur le vert distingue les na- geoires du labre tête-bleue ; presque toutes les taches que l'on voit sur le labre à gouttes, sont ordinaire- ment rondes comme des gouttes de pluie; le boisé a les thoracines noires, les pectorales et la caudale bleues , la dorsale et l’anale variées de bleu, de jaune et de brun; et le cinq-taches a les nageoires jaunes, bordées de violet. Nous devons à Bloch la connois- sance des six derniers labres que nous venons de nommer, et nous savons par ce naturaliste que le cinq-taches vit, ainsi que le boisé, dans la mer de Norwége, d’où M. Spengler, de Stockholm, avoit 3. Labre hassek. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Labrus inermis. Id. ibid. Forskael, Descript. animal., p. 34. 4. Labre aristé. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Sparmann , Amœn. academ., vol. 7, p. 5ob. 5. Bloch, pl. 284, fig. 1. 6. Bloch, pl. 254, fig. 2. 7. Bloch, pl. 266. 8. Bloch, pl. 287, fig. 2. 9. Bloch, pl. 291, fig. 2. :0. Bloch, pl. 291, fig. 1. DES POISSONS. pi recu des individus de ces deux espèces. C’est dans les mers de la Grande-Bretagne, ou à une distance assez peu considérable de la Norwége , que l’on trouve le bergylte et le ballan. On pèche le hassck dans la mer d'Arabie ; et M. Sparmaun dit que le labre aristé a pour patrie les eaux de la Chine f. 1. 4 rayons à la membrane branchiale du labre ballan. 14 rayons à chaque nagcoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 5 rayons à la membrane branchiale du bergylte. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 4 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 32 rayons à chaque nageoire pectorale de l’aristé. 6 rayons à chaque thoracine. 5 rayons à la membrane branchiale du birayé. 1/4 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 15 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du labre grandes-écaiiles. 12 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale, 5 rayons à la membrane branchiale du labre tête-bleue. 12 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoire pectorale du labre à gouttes. 6 rayons à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du boïsé, :6 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la caudale. 170 HISTOIRE NATURELLE Les mâchoires du labre grandes-écailles n’offrent qu'un seul rang de dents, dont les antérieures sont les plus longues; la ligne latérale de ce poisson est interrompue; une seule rangée de dents petites et aiguës garnit les deux mâchoires du labre boisé. 5 rayons à la membrane branchiale du cinq-taches. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. Poissons. Plon. \ CE ( A AN F HENTAI a HI & \ NS K Parroës Je . | LABRE CEINTURE 2" LX SPAROÏDE. 5. LA. MALAPTERONC TE.4.162 SALMOIDE. EL . HAN (YAONS © © Parroës Je. l. LABRE DIGRAMME . 2. LA: HOI.OLÉPIDOTE. 5. LA. PARTERRE . 4 LM TŒNIOURE. 2/7 W DES POISSONS. 17 ce#0e396e LE LABRE MICROLÉPIDOTE". Labrus microlepidotus, Birocn, Lacer. Le Lasre Viet ?, Labrus Vetula, Bloch, Lacep.; L. lineatus, Penn., Cuv.? L. variegatus, Gmel.? — L. Karur®, L. Karut, Lacep.; Joh- nius Karut, Bloch; Corvina Carutta, Cuv. — L. An“, L. Aneus, Lacep.; Johnus Aneus, Bloch ; Corvina Anet, Cuv. —[L. CenTure”, L. Cingulum, Lacep.; Julis Cingulum, Cuv. —L. Dicraune , L. Di- gramma, Lacep.; Cheilinus Digramma, Cuv.— L. HororÉPInore, L. hololepidotus, Liacep.; Sciæna hololepidota, Cuv.—L. Tæwroure, L. tœniourus, Sparus Hemisphærium ct Sparus Brachion, Laccp.; Jalis iænioura, Guv.—L. Parrerne, L. hortulanus et L. centiqua- drus, Lacep.; Julis hortulana, Cuv.— L. Spanoïve f, L. Sparoides, Lacep.; Centrarchus sparoides, Cuv.— L. Léoparo, L. Leopardus, Lacep.; Serranus Leopardus, Cuv.— L. MaraprTéronoTE, L. malap- teronotus (fig.) et L. fuliginosus (descript.), Lacep.; Cheilinus fas- ciatus, Cu. —# Brocn, qui le premier a publié la description du microlépidote , du labre vieille, du karut et de Fanéi, 1. Bloch pl. 292. 2. Carpe de mer, sur quelques côles occidentales de France. Bloch, p. 295. 3. Johntus carut. Bloch, pl. 556. 4. Anet kaitalei, par les Malais. Johnius aneus. Bloch, pl. 557. 5. « Labrus saturnio anticà medietate lividus , posticà fuscus, cin- » gulo intermedio exalbido , punctis atro-purpureis capiti inspersis. » Commerson, manuscrits déjà cités. 6. Perca notata. Bosc., manuscrits communiqués. 190 HISTOIRE NATURELLE ignoroit quelle est la patrie du microlépidote. Le jabre vieille est pêché près des côtes de Norwége, d'où on avoit fait parvenir des individus de cette es- pèce à M. Spengler; on le trouve aussi auprès des rivages occidentaux de France. Le karut et l’anéi, que Bloch avoit cru pouvoir comprendre dars un genre particulier, qu'il avoit consacré à son ami John, voyageur et missionnaire dans les Indes, en donnant à ce groupe le nom de J'ohnius, nous ont paru devoir être inscrits avec les véritables labres, d’après ies principes de distribution méthodique que nous sui- vons; et, en efiet, ils n’offrent aucun caractère qu’en ne retrouve dans une ou plusieurs espèces, considé- rées, par presque tous les naturalistes et par Bloch lui-même, comme des labres proprement dits. Ce karut et cet anéi vivent dans les eaux salées des Indes orientales, et particulièrement dans celles qui bai- gnent la grande presqu'île de l'Inde , tant au levant qu’au couchant de cette immense péninsule. Quant aux autres huit labres nommés dans cet ar- ücle, nous en donnons Îles premiers la description, d’après les manuscrits de Commerson ou les dessins qui faisoient partie de ces manuscrits, et que nous avons fait graver. Ces huit labres habitent le grand Océan équatorial, ou les mers qui en sent voisines; et le labre ceinture a été observé particulièrement auprès de l'Ile-de-France. Les deux mâchoires du microlépidote et du labre vieille sont aussi longues l’une que l’autre ; elles sont de plus garnies de dents pointues et peu serrées; et le karut et l’anéi n'offrent que des dents petites et pointues. Pl92; Poissons. NS NN ùN RE NN NN DS L Liu 2 ZM il D rl EN Ni fl) ir. . ii Il | he M li i . D ins 4l l 1 Le À ? = Parrousr Je. 1. LABRE LEOPARD .2 S A TASDINNEVT LA ENSANCGLANTE. DES POISSONS. 181 Disons encore quelques mots des couleurs des douze labres que nous examinons. La dorsale du microlépidote! est presque entiè- rement brune ; ses autres nageoires sont blanchôtres. Le dos et les flancs du karut réfléchissent un bleu d'acier; une nuance d'un beau jaune distingue son ventre et ses lignes latérales ; ses nageoires offrent un brun rougeûtre, excepté la dorsale et la caudale, qui sont bleues. L’anéi a le dos noiïrâtre, les côtés blancs, les pectorales et les thoracines rougeâtres ; la partie postérieure de la dorsale, l’anale et la caudale rouges à leur base et bleuâtres à leur sommet. Le bord de la dorsale et de l’anale du labre ceinture est souvent blanchâire?, et l’on voit ordinairement sur 1, Microlépidote désigne les petites écailles ; digramme, la double ligne latérale ; hololépidote , les écailles placées sur toute la surface de l'animal ; tænioure, le ruban ou la bande que l’on voit sur la nagcoire caudale; et malaptéronote, les rayons mous qui composent seuls Ja nageoire dorsale. Micros signifie petit; lepis, écaille; dis, deux fois : gramme, ligne; olos, entier; tainia, ruban ou bande; oura, queue ; malacos, mou ; pteron, nageoire; el notos, dos. 2. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du labre microlépidote. 1 rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 13 rayons à la caudale. 14 rayons à chaque nageoire pectorale du labre vieille. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaqne thoracine. 16 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du karut. 16 rayons à chaque nageoiïre peclorale. 1 rayon aïguillenné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 2 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à l’anale. 18 rayons à la caudale. i 5 rayons à la membrane branchiale de l’anéi. 14 rayons à chaque nageoïre pectorale. LACÉPÈDE. IX. 12 182 HISTOIRE NATURELLE l'angle postérieur de l’opercule de ce poisson une tache noire, remarquable par un point blanc ou blanchâtre , qui lui donne l'apparence d’un iris avec sa prunelle. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 2 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à l’anale. 18 rayons à la caudale. 19 rayons à chaque nageoire pectorale du labre ceinture. 6 rayons à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 11 rayons à chaque nageoiïre pectorale du digramme. 6 rayons à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. 20 rayons à la caudale du labre hololépidote. 15 rayons à la caudale du tænioure. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du labre parterre. 16 rayons à la caudale. 17 rayons à la caudale du sparoïde. 12 rayons à la caudale du léopard. 11 rayons à le nageoire caudale du malaptéronote. DES POISSONS. 152 ere 13 2020-0408 DS 20 à Lg ÉDO DD TAPO HIS Hop OeHouQgup Sa Le ie 412 in pre LD AL de EE Sr Ep Be ge Er LE LABRE SALMOIDE, Labrus Saimoides, Lacer. — Perca Trutta, Bosc. mss. — Cycla variabilis, LEesuEur. — Gristes Salmoies, Cuv. ET LE LABRE IRIS. Labrus iriteus et L. macropterus, Lacep. — Perca tridea, Bosc. mss. — Centrarchus trideus, Guv. 2. Ox devra à M. Bosc la connoissance du labre sal- moide et du labre iris, qui tous les deux habitent dans les eaux de la Caroline. Le salmoide a une petite élévation sur le nez; lPou- verture de la bouche fort large ; la mâchoire infé- rieure un peu plus longue que la supérieure; l’ane et l’autre garnies d'une grande quantité de dents très menues; la langue charnue; le palais hérissé de petites dents que l’on voit disposées sur deux rangées et sur une plaque triangulaire; le gosier situé au dessus et au dessous de deux autres plaques égale- ment hérissées ; l'œil grand ; les côtés de la tête re- vêtus de petites écailles; Îa ligne latérale parallèle au dos; une fossette propre à recevoir la partie anté- rieure de la dorsale ; les deux thoracines réunies par une membrane; l'iris jaune, et le ventre blanc, 184 HISTOIRE NATURELLE On trouve un très grand nombre d'individus de celte espèce dans toutes les rivières de la Caroline ; on leur donne le nom de Traut ou Truite. On les prend à l'hameçon; on les attire par le moyen de morceaux de cyprin. Ils parviennent à la longueur de six ou sept décimètres ; leur chair est ferme, et d’un goût très agréable. Le labre iris montre un aplatissement et une petite rainure sur la Lêle, au devant des yeux; des dents extrèmement petites ; une membrane placée de ma- nière à réunir les thoracines l’une à l’autre ; une lon- eueur d’un à deux décimètres; une couleur générale, d’un gris brun ponctué et taché d’un brun plus foncé ; une raie Jaune et très peu sensible sur presque toutes les écailles; et deux raies obliques, ainsi que plu- sieurs taches rouges et pelites sur la nageoire du dos. Les individus de cette espèce vivent en très grand nombre dans les eaux douces de la Caroline, comme les labres sparoïdes. On les y recherche particulie- rement au printemps Î. 1. 6 rayons à la membrane des branchies du labre salmoiïde. 15 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 9 rayons à chaque pectorale du jabre iris. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 24 rayons à la caudale. DES POISSONS. 1605 CVETSHODOBAPIBEBOBPINGBÉHEBEDEMPOHOHODEBHOToHDOUoBet ET ECO bEHeS EE oO ee bep CB OA LU GE + LE LABRE DIANE. Labrus Diana, LacEer., Cuv. Le Lagre Macrononte, Labrus macrodontus, Lacep.-— L. NeusTRiEN 1, L. Neustriæ et L. Bergylta, Lacep.; L. maculatus, var, Cuv.; L. Ber- gylta, Ascan.— L. Carops ?, L. calops, Lacep. — L, EnsanGLanTÉ *, L. cruentatus , Lacen. ; Priacanthus cruentatus , Guv. — Li. PerRUGuE , L. Psittaculus, Lacep. — L. Kesux®, L. perdica, Linn., Gimel.; L. Keslik, Lacep.—L. Comsne 6, L. Comber, Penn., Lacep., L. macu- latus, var. Cuv. La description comparée des six premiers de ces huit labres n’a encore été publiée par aucun natura- 1. Grande vieille, auprès de Fécamp. Bandoulière marbrée. (Note manuscrite communiquée par M. Noël de-Rouen.) 2. La brune, par les pêcheurs de Dienpe. Bandouliére brane. (Note manuscrite communiquée par M. Noël de Fouen.) 3. « Lupus minimus, argenteus, maculis purpurcis tessellatus. » Peintures sur vélin faites d’après les dessins de Plumier, et déposées dans la bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle. 4. « Turdus marinus varius, vuleù petit perroquet. » Peintures sur vélin faites d’après les dessins de Plumier , et déjà citées. 5. Forskael, Descript. anim., p. 54, n. 26. Labre keslik, Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 6. Labre combre. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Comber. Brit. Zoolog.. 3, p. 210, n. 7. Pai. Pisce., p. 165, fig. 5. i86 HISTOIRE NATURELLE liste. Suivant M. Noël, qui nous a fait parvenir des notes manuscrites au sujet du labre neustrien et du calops, ce dernier poisson a les deux mâchoires gar- nies d’une rangée de dents doubles et poitues. La dorsale du neustrien présente des nuances et une disposition de couleurs assez semblables à celles que l’on voit sur les côtés de cet animal, et les pectorales, lies thoracines, l’anale et la caudale, offrent des tons et une distribution de teintes parcils à ceux que montre le dos. L'iris du calops, qui est très grand, ainsi que l'œil considéré dans son ensemble, est d’un noir si éclatant , que j'ai cru devoir titrer de ce trait de la physionomie de ce labre le nom spécifique de Calops que j'ai donné à ce poisson, et qui signifie bel œil. Le dos du labre calops est brunâtre ; mais cet osseux est revêtu sur toute sa surface , excepté celle de sa tête, d’écailles fortes, larges et très brillantes?. l'éclat des diamants et des rubis, qui charme les yeux des observateurs sur l’ensanglanté, est relevé par les nuances des nageoires, qui sont toutes do- rées. L’anale du labre perruche est jaune avec une bordure rouge, et sa caudale est également jaune, avec quatre ou cinq bandes courbes, concentriques, inégales en largeur, et alternativement rouges et bleues. Le keslik a la tête brune, et la dorsale, ainsi que l’anale , rouges. Le combre a souvent le ventre 1. Kalos veut dire beau, et ops, œil. 2. M. Noël, qui a disséqué le calops, nous éerit que ce poisson n’a point d'appendices ou cœæcums auprès du pylore ; que la vessie nata- toire est d’une grande capacité ; qu’elle est située au dessous de l’épine dorsale ; que cette épine est composée de vingt-deux vertèbres, dont dix répondent à la capacité du ventre, et que la chair de cet animal est blanche , et ferme comme celle d'une jeune morue. DES POISSONS. 187 d’un jaune clair, et les nageoires rougeûtres : il habite dans les mers britanniques; le keslik, dans celle qui baigne les murs de Constantinople ; les beaux labres ensanglanté et perruche vivent dans l’Amérique, où ils ont été dessinés et observés avec soin par Plumier; le neustrien et le calops, près des rives de l’ancienne Neustrie ; et le labre diane!, dont nous devons la figure à Commerson, se trouve dans le grand Océan équatorial : quant au macrodonte, que nous avons 1. 12 rayons à la caudale du labre diane. 5 rayons à la membrane branchiale du labre macrodonte. 15 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguilionné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 14 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale du neustrien. 15 rayons à chacune des pectarales. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 19 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du calops. 17 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 22 rayons à la caudale. 12 rayons à la nagcoire de l'anus de la perruche. 12 rayons à la caudale. 14 rayons à chacune des pectorales du keslik. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 14 rayons à la caudale. 14 rayons à chacune des pectorales du combre. 5 rayons à chacune des thoracines. 1:88 HISTOIRE NATURELLE décrit d’après des individus de la collection cédée à la France par la Hollande, nous ignorons sa pairie. EEE ES DEEE LEO #6. eee ea LE LABRE BRASILIEN”. Labrus brasiliensis, Biocu, Lacer. — Julis brasiliensis, Cuv. Le Lasre Verr?, Labrus viridis, Bloch, Lacep.; Julis viridis, Cuv. — L. Triosé, L. trilobatus, Lacep.; J'ulis trilobata, Cuv.—L. Deux- croissants, L. bilunulutus, Lacep., Cuv.— L. Hésraïque , L. hebrai- eus, Lacep.; Julis hebraica , Guv. — L. Lançce-naie, L. latovittatus et Tœnianotus lato-vittatus, Lacep.; Malacanthus lato-vittatus, Cuv.— L. ANNeLÉ, L. annulatus, Lacep.; J'ulis annulata, Cuv. BLocu a publié la description et la figure des deux premiers de ces labres; nous allons faire connoître les cinq autres, dont nous avons trouvé des dessins parmi les manuscrits de Commerson. La ligne latérale des deux derniers de ces cinq labres, c’est-à-dire du labre large raie et de l’annelé, est courbe à son ori- 1. Tetimixira, au Brésil. Bloch, pl. 280. 2. Bloch, pl. 282. 5. La belle gravure enluminée du brasilien , que l’on trouve dans l'ouvrage de Bloch, me paroit donner une fausse idée de la caudale de ce poisson, en ne la représentant pas comme trilobée. Si mon opinion à cet égard n'étoit pas fondée , il faudroit ôter le brasilies du troisième sous-genre des labres, et le placer dans le premier. DES POISSONS. 189 gine, et droite vers la nageoire caudale : une grande tache, ayant à peu près la forme d’un croissant, est d’ailleurs placée sur la base de la caudale de ce labre annelé, et occupe presque toute la surface de cette nageoire ; on voit de plus une ou deux raies longitu- dinales sur l’anale de ce même poisson, et une raie oblique passe au dessus de chacun de ses veux. La dorsale et l’anale du trilobé sont bordées d’une cou- leur vive ou foncée. Le brasilien brille, sur presque toute sa surface , de l’éclat de l’or, et cette dorure est relevée par quelques traits bleus, par le bleu des raies longitudinales qui s'étendent sur la dorsale et sur l’anale®, et par la couleur également bleue des pectorales, des thoracines et de la caudale : ce beau 1. 11 rayons à chacuné des nageoires pectorales du labre brasilien. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 18 rayons à la caudale. 12 rayons à chacune des pectorales du labre vert. 6 rayons à chacune des thoracines. 14 rayons à la caudale. 15 rayons à chacune des pectorales du trilobé. 15 rayons à la caudale, 16 rayons à chacune des pectorales du labre deux-croissants. 15 rayons à l'anale. 9 rayons à la caudale. 10 rayons à chacune des pectorales du labre hébraïque. 16 rayons à la caudale. 11 rayons à la caudale du large-raie. 7 rayons à chacune des pectorales de l'annelé, 15 rayons à la caudale. 100 HISTOIRE NATURELLE poisson vit dans les eaux du Brésil ; il est recherché à cause de la bonté de sa chair, et sa longueur excède quelquefois un tiers de mètre. Le vert habite dans les eaux du Japon; le triobé, le deux-croiïssants, l’hébraïque , le large-raie et l'annelé ont été vus dans le grand Océan équatorial. DES POISSONS. 101 GS ve «DE4 06 -H0%62082 0 0 5060 #0 10:50 a Lo eo Boo 5060 50% #0 #0 20 L0H0%0 00H00 HO HE HE LE DO 33 CENT HUITIÈME GENRE. LES CHEILINES. La lèvre supérieure extensible; les opercules des bran- chies dénués de piquants et de dentelures ; une seule nageoire dorsale; cette nageoïre du dos très séparée de celle de la queue, ou très éloignée de la nuque, ou composée de rayons terminés par un filament ; de grandes écailles ou des appendices placces sur la base de la nageoire caudale, ou sur les côtés de la queue. ESPÈCES. CARACTÈRES. 3. LE GHEILINE SCARE. | Des appendices sur les côtés de la queue. Deux lignes latérales ; la nageoire caudale 2. LE CHEILINE TRILOBÉ. { E : triobée. 102 HISTOIRE NATURELLE LE CHEILINE SCARE Cheilinus Scarus, Lacer. Ii est peu de poissons, et même d'animaux, qui aient été, pour les premiers peuples civilisés de l'Eu- rope, l’objet de plus de recherches, d'attention et d'éloges, que le scare dont nous allons parler. Nous 1. Sargo , dans le midi de l'Europe. Cantheno, ibid. Denté, dans quelques départements méridionaux de France. Labre scare. Daubenton et Hauy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Scarus auctorum. Artedi, syn. 54. O scaros. Aristot., lib. 2, cap. 17; lib. 8, cap. 2; et lib. 9, cap. 57. Id. Ælian., lib. 1, cap. 2, p. 5; et lib. 2, cap. 54. Oppian., lib. 1, p. 5, 6; et lib. 2, p. 53. Athen., Bb. 7, p. 819. Scarus. Plin., Bb. 9, cap. 17. Aldrovand., lib. 1, cap. 2, p. 7. Scare. Rondelet, première partie, liv. 6, chap. 2. Jonston , lib. 1, tit. 2, cap. 1, a. 1, t. 15. Scarus piscis. Jov., cap. 1, p. 7. Willughby, p. 506. Raï , p. 129. Scarus. Petri Artedi Syn. piscium, auctore 3. G. Schneïder , p. 85 st 028. Scare. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. DES POISSONS. 109 avons cru devoir le séparer des labres proprement dits, et le mettre à la tête d’un genre particulier dont le nom Cheiline! indique la conformation des lèvres, qui rapproche des labres cette petite famille , pendant qu'elle s’en éloigne par d’autres caractères. Mais il ne faut pas surtout le confondre avec les osseux connus des naturalistes modernes sous le nom de Scares, qui forment un genre très distincts de tous les autres, et qui diffèrent de notre cheiline par des traits très re- marquables, quoique plusieurs de ces animaux ha- bitent dans la Méditerranée, comme le poisson dont nous écrivons l’histoire. La dénomination de Scare est générique pour tous ces osseux qui composent une famille particulière ; il est spécifique pour celui que nous décrivons. Nous aurions cependant, pour éviter toute équivoque, supprimé ou ce nom géné- rique ou ce nom spécifique, si le premier n’avoit été sénéralement adapté par tous les naturalistes récents, et si le second n'avoit été consacré et par tous les écrivains anciens, et par tous les auteurs modernes qui ont traité du cheiline que nous examinons. Ce poisson non seulement habite dans ia Méditer- ranée , ainsi que nous venons de le dire , mais encore vit dans les eaux qui baignent et la Sicile, et la Grèce, et les îles répandues auprès des rivages for- tunés de celte Grèce si fameuse. Il n’est donc pas surprenant que les premiers naturalistes grecs aient pu observer cet osseux avec facilité. Ce cheiline est d’une couleur blanchâtre ou livide mêlée de rouge. Il ne parvient guère qu'à la longueur de deux ou trois 1. Xeilos signifie lévre. 194 HISTOIRE NATURELLE décimètres. Les écailles qui le recouvrent sont grandes et très transparentes. 1! montre, sur les côtés de sa queue , des appendices transversales, dont la forme et la position ont frappé les observateurs. La confor- mation de ses dents n’a pas été moins remarquée : elles sont émoussées, au lieu d’être pointues, et par conséquent très propres à couper où arracher les algues et les autres plantes marines que le scare trouve sur les rochers qu’il fréquente. Ces végétaux marins paroissent être l'aliment préféré par ce cheiline, et cette singularité n'a pas échappé aux naturalistes d'Europe les plus anciens. Mais ils ne se sont pas con- tentés de rechercher les rapports que présente le scare entre la forme de ses dents, les dimensions de son canal intestinal, la qualité de ses sucs digestifs, et la nature de sa nourriture très différente de celle qui convient au plus grand nombre de poissons : ils ont considéré le scare comme occupant parmi ces poissons carnassiers la mème place que les animaux ruminants qui ne vivent que de plantes, parmi les mammifères qui ne se nourrissent que de proie ; exa- gérant ce parallèle, étendant les ressemblances, et tombant dans une erreur qu'il auroit été cependant facile d'éviter, ils sont allés jusqu’à dire que le scare ruminoit; et voilà pourquoi, suivant Aristote, plu- sieurs Grecs l’on appelé Merucan. Les individus de cette espèce vivent en troupes; et le poëte grec Oppien, qui a cru devoir chanter leur affection mutuelle, dit que lorsqu'un séare a été pris à l’hameçon, un de ses compagnons accourt, et coupe la corde qui retient le crochet et l’animal , avec ces dents obtuses dont il est accoutumé à se servir DES POISSONS. 1G9 pour arracher ou scier l'herbe qui tapisse le fond des mers; il ajoute que si un scare enfermé dans une nasse cherche à en sortir la queue la première, ces mêmes compagnons l’aident dans ses ellorts en le saisissant avec leur gueule par cette queue qui se pré- sente à eux, et en la tirant avec force et constance ; et enfin, pour ne refuser à l'espèce dont nous nous occupons, aucune nuance d'attachement , il nous montre les mâles accourant vers une femelle retenue dans une nasse ou par un hamecon, et s’exposant, pour l’amour d'elle, à tous les dangers dont les pè- cheurs les menacent. Mais je n’ai pas besoin de faire remarquer que c'esi un poëte qui parle; et combien le naturaliste, plus sévère que le poëte, n'est-il pas forcé de réduire à quelques faits peu extraordinaires, des habitudes si touchantes, et que la sensibilité vou- droit conserver comme autant d'exemples utiles et d'heureux souvenirs! Le scare s’avançoit, lors des premiers siècles de l’ère vulgaire, dans l’Archipel et dans la mer dite alors de Carpathie, jusqu’au premier promontoire de la Troade. C’est de ces parages que, sous l'empire de Tibère Claude, le commandant d’une flotte romaine, nommé Optatus Élipertius ou Elipartius, apporta plusieurs scares vivants qu'il répandit le long du ri- vage d'Ostie et de la Campanie. Pendant cinq ans, on eut le soin de rendre à la mer ceux de ces poissons que les pêcheurs prenoient avec leurs lignes ou dans leurs filets; et par cette attention bien facile et bien simple, mais soutenue, les scares nultiplièrent promptement et devinrent très communs auprès des. côtes italiques, dans le voisinage desquelles on n’en 1 OÙ HISTOIRE NATURELLE avoit jamais vu auparavant. Ce fait est plus important qu'on ne le croit, et pourroit nous servir à prouver ce que nous dirons, avant de terminer cette histoire, au sujet de l’acclimatation des poissons, À ceux qui s'intéressent à la prospérité des peuples. Le commentateur d’Aristote, l'Égyptien Philo- ponus, à écrit vers la fin du sixième siècle, ou au commencement du septième, que les scares produi- soient quelque son, lorsque, placés à la surface de la mer, et élevant la tête au dessus des ondes, ils fai- soient jaillir l’eau de leur bouche avec rapidité. Peut- être en effet faudra-t-il attribuer à ces cheilines la faculté de faire entendre quelque bruissement ana- logue , et par sa nature, et par sa cause, à celui que font naître plusieurs trigles et d’autres espèces de poissons cartilagineux ou osseux, dont nous avons déjà parlé! Dans le temps du grand luxe des Romains, le scare étoit très recherché. Le poëte latin Martial nous ap- prend que ce poisson faisoit les délices des tables les plus délicates et les plus somptueuses ; que son foie étoit la partie de ce poisson que l’on préféroit; et que même l’on mangeoit ses intestins sans les vider, ce qui doit moins étonner lorsqu'on pense que cet os- seux ne vit que de végétaux, que de voir nos gour- mets modernes manger également, sans les vider, des oiseaux dont l'aliment composé de substances animales est sujet à une véritable corruption. Dans le siècle de Rondelet, ce goût pour le scare , et même pour ses intestins, étoit encore très vif : ce natura- 1. Voyez le Discours sur la nature des poissons. DÉS POISSONS. 107 liste a écrit que cet osseux devoit être regardé comme le premier entre les poissons qui vivent au milieu des rochers ; que sa chair étoit légère , friable , facile | à digérer, très agréable, et que ses boyaux, qu'il ne falloit pas jeter , sentoient la violette. Mais le prix que l’on donnoit du scare, à l'époque où Rondelet a publié son Histoire des poissons, étoit bien infé- rieur à celui qu’on en offroit à Rome quelque temps avant que Pline ne mît au jour son immortel ouvrage. Ce poisson entroit dans la composition de ces mets fameux pour lesquels on réunissoit les objets les plus rares , et que l’on servoit à Vitellius dans un plat qui, à cause de sa grandeur, avoit été appelé Le Bouclier de Minerve. Les entrailles du scare paroissoient dans ce plat avec des cervelles de faisans et de paons, des langues de phénicoptères, et des laites du poisson que les anciens appeloient Murène, et que nous nommons Murénophis. Au reste, ce ne sont pas seulement les plantes ma- rines qui conviennent au scare : il se nourrit aussi de végétaux terrestres ; et voilà pourquoi , lorsqu'on a voulu le pêcher, on a souvent employé avec succès, pour amorce, des feuilles de pois, de fèves, ou d’autres plantes analogues à ces dernières. 1. Le scare a le cœur angulcux, le foie divisé en trois lobes , l'esto- mac petit, le pylore entouré de quatre ou cinq cœcums, et le canal intestinal recourbé plus d’une fois. LACÉPÈDE. JX. 10 100 HISTOIRE NATURELLE S629508680.80.560050 00205000 520050 50000 PO SRPOBO PONT DaGIGOGOD0BS 86 0 pe x) LÉ CHEÏILINE TRILOBÉ: Cheilinus trilobatus, Lacer., Cuv.— Sparus chlorurus, BLocr. Suivant Commerson, dans les papiers duquel nous avons trouvé une note très étendue sur ce cheiline encore inconnu des naturalistes, le trilobé a la gran- deur et une partie des proportions d’une carpe ordi- uaire. La couleur générale de ce poisson est d’un brun bleuâtre relevé sur la tête, la nuque et les opercules, par des traits, des taches ou des points rouges, blancs et jaunes. Ses pectorales sont jaunes, particulière- ment à leur base ; etses thoracines , variées de rouge. La tête et le corps du trilobé sont d’ailleurs hauts et épais. Presque toute sa surface est revêtue d’écailles arrondies, grandes et lisses. Les deux dents anté- rieures de chaque mâchoire sont plus longues que les autres. Deux lames composent chaque opercule. In- dépendamment de la forme trilobée et de la surface très étendue de la caudale, cette nageoire est re- couverte à sa base et de chaque côté par trois ou quatre appendices presque membraneuses, sembla- 1. « Labrus capite guitato, caudà tricuspidatä, squamis membra- » naceïs ad basim imbricatis, » Commerson , manuscrits déjà cités. le Poissons ; Parrot ve 1. CHEILINE TRILOBE .2. CHEILODIPTERE RÔE 101. (CHI PATGIER DES POISSONS. 199 bles par leur forme à des écailles longues, larges et pointues, et qui flottent, pour ainsi dire , sur cette même base, à laquelle elles ne tiennent que par une petite portion de leur contour. La dorsale et l’anale se prolongent en pointe vers la caudale. Les deux lignes latérales sont très droites : la supérieure règne depuis l’opercule jusque vers la fin de la dorsale ; la seconde va depuis le point correspondant au milieu de la longueur de l’anale , jusqu'aux appendices de la nageoire de la queue! ; et chacune paroît composée de petites raies qui, par leur figure et leur position, imitent une suite de caractères chinois. Commerson a observé le trilobé , en 1769, dans la mer qui baigne les côtes de l’île Bourbon, de celle de France , et de celle de Madagascar. 1. 9 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à la nageoïre du dos. 12 rayons à chacune des pectorales. 6 rayons à chacune des thoracines. 3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à l’anale. 12 rayons à la nageoiïre de la queue. 2090 HISTOIRE NATURELLE 5 0454 50-8000 0 #08 40 00-5049 8-9 60 49H90 RO BABA PO HQE 5% 989 Bee ra CENT NEUVIÈME GENRE. LES CHEILODIPTÈRES. La lèvre supérieure extensible; point de dents incisives ni molaires; les opercules des branchies dénues de piquants et de dentelures ; deux nageoires dorsales. se — PREMIER SOUS-GENRE, La nageotre de la queue fourchue, ou en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. É rayons aïguillonnés et plus longs que la membrane, à la première nageoire du dos ; la caudale fourchue; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; les opercules couverts d’écailles sembla- bles à celles du dos. 1. LE CuErLObIPTERE HEPTACANTHE, /Neuf rayons aiguillonnés à la première dor- sale, qui est arrondie: la caudale en croiïs- sant; les deux mâchoires à peu près aussi longues l’une que l’autre, la seconde dor- sale. l’anale, la caudale et les thoracines dorées. | Neuf rayons aiguillonnés à la première dor- \ 2. LE CnEiILODIPTÈRE CHRYSOPTÈRE. sale ; La caudale en croissant ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la su- périeure; les dents longues, crochues, et séparées l’une et l’autre; une bande trans- versale, large et courbe, auprès de la caudale; huit raics longitudinales de cha- que côté du corps. 5. Le CnrILODIPTÈRE RAYÉ, ESPÈCE. 4. Le CHeILODIPTÈRE 9: 10. MAURICE, DES POISSONS. 201 CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés à la première na- geoire du dos; quatorze rayons à celle de l'anus ; La caudale en croissant; la tête et les opercules dénués d’écailles semblables à celles du dos; la couleur générale argen- tée, sans bandes, sans raies et sans laches, SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue rectiligne, ou arrondie. ESPÈCES. Le CHEILODIPTÈRE CYANOPTÈRE. LE CneILODIPTÈRE BOOPS. LE CnelLODIPTÈRE AIGLE. Le CuelLODIPTÈRE ACOUPA. Le CHEILODIPTÈRE MACROLÉPIDOTE, LE GHEILODIPTÈRE TACHETÉ. CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés à la première na- geoire du dos; les deux dorsales et la cau- dale bleues; la caudale rectiligne; la mâchoire supérieure plus avancée que l'inférieure, qui est garnie d’un barbillon. sale ; les yeux très gros; la mâchoire in- féricure plus avancée que la supérieure. Deux rayons aiguillonnés à la première dor- sale ; La caudale un peu arrondie; les deux a rayons aiguillonnés à la première dor- \ S /S | mâchoires presque également avancées. ‘Dix rayons aiguillonnés à la première dor- sale, la caudale arrondie, la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; plusieurs rangs de dents crochues et iné- gales, plusieurs rayons de la seconde dor- sale terminés par les filaments. ept rayons aiguillonnés à la première na- geoire du dos; la caudale arrondie; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure : l'entre-deux des yeux très relevé; les opercules et la tête garnis d’écailles de même figure que celles du dos; le corps et la queue revêtus de gran- des écailles. ept rayons aiguillonnés à la première na- geoire du dos ; la caudale iancéolée; les mâchoires égales; de petites taches sur Les deux dorsales, la candale et la nagcoire . de l'anus. 202 HISTOIRE NATURELLE æ BEBCHOOD IL OP ODOPEPEDOREOGOPODOGOS TOP SE OPES EPELOOECLEL NEO EE ET EL-OL EL EE EE A LE CHEILODIPTÈRE HEPTACANTHE. Cheilodipterus heptacanthus , Lacer. — Temnodon heptacanthus, Cuv. LE CHEILODIPTÈRE CHRYSOPTÈRE!, Cheilodipterus chrysopterus, Lacep. — Perca Plumieri, Cuv. ET LE CHEILODIPTÈRE RAYÉ. Cheilodipterus lineatus et Centropoma macrodon, Lacer. — Cheilodipte- rus octovittatus, Cuv. LE premier de ces trois cheilodiptères a été dessiné sous les yeux de Commerson, qui l’a vu dans le grand Océan équatorial. Nous lui avons donné le nom d'Heptacanthe?, pour indiquer les sept rayons aiguil- lonnés, forts et longs, que présente la première na- geoire du dos, et à la suite desquels on aperçoit un huitième rayon très petit. La seconde dorsale est un peu en forme de faux?. Nous n'avons pas besoin de faire observer que le nom générique Cheilodiptère 1. « Cheloniger ex auro et argenteo virgatus. » Peintures sur vélin, d’après les dessins de Plumier. 2. Epta signifie sept, et acantha piquant , épine, aiguillon. 5. 24 rayons à la seconde dorsale de Fheptacanthe. 15 rayons à l'anale. 15 rayons à la caudale. DES POISSONS. 209 désigne la forme des lèvres, semblable à celle que présentent les lèvres des labres, et que les deux na- geoires que l’on voit sur le dos de l’heptacanthe et des autres poissons compris dans le genre que nous examinons. La seconde espèce de ce genre, celle que nous appelons le Chrysoptère!, est encore inconnue des naturalistes, de même que l’heptacanthe, le rayé, le cyanoptère et l’acoupa. Cet osseux chrysoptère vit dans les eaux de l'Amérique méridionale, où Plumier l’a dessiné. Ses couleurs sont très belles. Indépendamment de celle qu'indique le tableau gé- nérique , il présente le ton et l'éclat de l'argent sur une très grande partie de sa surface. Une nuance d’un noir rougeâtre ou violet est répandue sur le dos, sur les côtés, où elle forme, à la droite ainsi qu’à la gau- che de l’animal, neuf grandes taches ou bandes trans- versales , un peu triangulaires et inégales , sur le pre- nier rayon de l’anale, et sur le premier et le dernier rayon de la nageoïire de la queue. Quatre raies lon- gitudinales et dorées règnent d’ailleurs de chaque côté du chrysoptère, dont l'iris brille comme une topaze ?. Le rayé*, dont nous avons fait graver la figure d’après un dessin trouvé dans les papiers de Commer- 1. Xrusos veut dire or, et pteron nageoire. 2. 10 rayons à la seconde dorsale du chrysoptère. 11 rayons à l’anale. 9. 10 rayons à la seconde dorsale du rayé. 8 rayons à chaque pectorale, 12 rayons à l’anale. 15 rayons à la caudale. 304 HISTOIRE NATURELLE son, habite, comme l’heptacanthe , dans le grand Océan équatorial. Ses yeux sont gros, très bril- lants, et entourés d’un cercle dont la nuance est très éclatante. CD Mr HER PEHEROBEBOHOBATOPEPOBEPOHEGEE EEROE PETROLE SEG ETES EHETER EEE ED LE CHEILODIPTÈRE MAURICE". Cheilodipterus Mauritit, Lacer. — Eleotris Mauritii . Cüv. Nous rapportons au premier sous-genre des chei- lodiptères ce poisson, que Bloch a compris parmi les thoracins auxquels il a donné le nom de Sciènes. Mais nous avons déjà vu les raisons d’après lesquelles nous avons dû adopter une distribution méthodique dif- férente de celle de ce célèbre ichthyologiste. Cet habile naturaliste a décrit cette espèce d’après un dessin et un manuscrit du prince J. Maurice de Nas- sau-Siégen, qui, dans le commencement du dix- septième siècle, gouverna une partie du Brésil, et dont il a donné le nom à ce thoracin, pour rendre du- rable le témoignage de la reconnoissance des hommes instruits envers un ami éclairé des sciences et des 1. Guaru, au Brésil. Sciæna Mauriti. Bloch , pl. 507, fig. 1. DES POISSONS. 205 arts. Le cheïlodiptère Maurice vit dans les eaux du Brésil, où il parvient à la grandeur de la perche. Sa ligne latérale est dorée ; ses nageoires présentent des teintes couleur d’or mêlées à des nuances bleuñâtres : et ce même bleu règne sur le dos du poisson. 1. 2 rayons aiguillonnés et 15 rayons articulés à la seconde dorsale. 30 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 3 rayons aiguillonnés et 11 rayons articulés à la nageoire de l'anus. 17 rayons à celle de la queue. 206 HISLIOIRE NATURELLE LE CHEILODIPTÈRE CYANOPTÈRE!. Cheilodipterus cyanopterus, Lacer. — Sciæna cirrhosa, Linx. — Umbrina vulgaris, Cuv. LE CHEILODIPTÈRE BOOPS?, Cheilodipterus Boops, Lacep. — Labrus Boops, Hourr., Iunn., Guer., Lacer. ET LE CHEILODIPTÈRE ACOUPA. Cheilodipterus Acoupa, Lacsv. — Bodianus Stellifer ? Biocu. — Corvina trispinosa, Cuv. LE cyanoptère et l’acoupa n'ont pas encore été dé- crits. Nous faisons connoître le premier d’après un dessin de Plumier, et le second d’après un individu femelle qui m'a été adressé des environs de Cayenne par M. Leblond, que j'ai déjà eu occasion de citer avec gratitude dans cet ouvrage. Ces deux espèces vivent dans l'Amérique méridionale, ou dans la partie 1. Gry-gry. Gro-gro. « Chromis, seu tembra aureo-cærulea, litturis fuscis variegata. » Peintures sur vélin d’après les dessins de Plumier. 2. Houttuyn, Mém. de Haarl., vol. XX, p. 526. Labre grand-æil. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. DES POISSONS. 207 de l'Amérique comprise entre les tropiques. Quant au boops, il se trouve dans les eaux du Japon. Le nom spécifique de ce dernier, qui veut dire œil de bœuf, désigne la grandeur du diamètre de ses yeux, qui, par une suite de leurs dimensions, sont très rapprochés l’un de l’autre, et occupent presque la totalité de la partie supérieure de la tête. Ses oper- cules sont garnis d’écailles semblables à celles du dos. Ceux de l’acoupa sont composés chacun de deux pièces. On compte une pièce de plus dans l’opercule du cyanoptère; et cette troisième pièce est échan- crée du côté de la queue, assez profondément pour y présenter deux saillies ou prolongations, dont la supérieure a le bout un peu arrondi, et l'inférieure l'extrémité très aiguë. L’acoupa montre une ligne latérale prolongée jusqu’à la fin de la nageoire cau- dale. La ligne latérale du cyanoptère! divise d’une manière très tranchée les couleurs de la partie supé- rieure de l’animal et celles de la partie inférieure ?. 1. Kuaneios signifie bleu, et cyanoptére désigne la couleur bleue des dorsales et de la caudale du poisson auquel nous avons cru devoir donner ce nom spécifique. 2, 1 rayon aiguillonné et 18 rayons articulés à la seconde dorsale du cyanoptère. 11 Où 12 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aïguillonné et 6 rayons articulés à chacune des tho- racines. 12 rayons à la caudale. 12 rayons à la seconde dorsale du boops. 14 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 11 rayons à l’anale. 22 rayons à Ja caudale. 208 HISTOIRE NATURELLE Au dessus de cette ligne , le cyanoptère est varié de nuances dorées, vertes et rouges, disposées par bandes étroites, inégales, ondulées et inclinées vers la caudale , tandis qu’au dessous de cette même ligne latérale on voit des bandes plus irrégulières, plus sinueuses, plus inclinées, et qui n’offrent guère que des teintes vertes et brunes. Au reste, les pectorales, les thoracines et l’anale du cyanoptère réfléchissent l'éclat de l'or. 6 rayons à la membrane des branchies de l’acoupa. 1 rayon aiguillonné et 18 rayons articulés à la seconde nageoire du dos. 17 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tho- racines. 1 rayon aïiguillonné et 7 rayons articulés à l’anale. 20 rayons à la caudale. DES POISSONS. 209 4-0 19 10.689 80 19 24 T0P9 F9 De 500 T9 .1489-H0Q #0 #70? COQ HO 5060 D9H0 EX 40 Da0m PILE EH Gi LE CHEILODIPTÈRE AIGLE". Cheilodipterus A quila, Lacer.— Perca V'anloo, Rss. Icht. 1° édit. — Sciæna Aquila, Cuv. Nous allons décrire ce poisson, que les naturalistes ne paroissent pas connoître encore , d’après des notes manuscrites que M. Noël de Rouen, et M. Mesaize, pharmacien de la mème ville, ont bien voulu nous envoyer. Dans le mois de septembre 1802, des pêcheurs de Dieppe et de Fécamp ont pris neuf ou dix individus d’une grande espèce de poisson qui leur étoit incon- nue , et à laquelle ils ont donné le nom d’Aigle de mer. Le plus grand de ces individus avoit au moins un mètre et deux tiers de longueur, et pesoit trente- cinq kilogrammes. La longueur de la tête étoit le cinquième de la longueur totale. Les mâchaoires de cet Aigle de mer, que nous avons dû rapporter au genre des cheilodiptères, sont ar- mées de deux rangées de dents ; une rainure sépare ces deux rangées : les dents de la première sont for- tes; celles de la seconde sont plus petites. La lèvre 1. Aigle de mer. 210 HISTOIRE NATURELLE supérieure est extensible ; les os du palais sont unis comme la langue, qui d’ailleurs est courte et carti- lagineuse. On peut voir au fond de la bouche deux éminences hérissées d’aiguillons. L'ouverture de la gueule est large; deux orifices appartiennent à cha- que narine; l'œil est un peu allongé et incliné vers le bout du museau. Deux pièces composent chaque opercule ; la seconde est terminée par une sorte d’ap- pendice. Les deux nageoires du dos ont peu d’éléva- tion, Des écailles grandes, un peu ovales, minces, très serrées l’une contre l’autre, et fortement atta- chées à la peau , revêtent le bout du museau, le tour des yeux, une portion des opercules, Îe corps et la queue. La couleur générale est blanchâtre. 1. 7 rayons à la membrane branchiale du cheilodiptère aïgle. 2 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à la première nagcoire du dos. 29 rayons à la seconde dorsale. 17 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 9 à l’anale. 16 à la nageoïre de la queue. DES POISSONS. 211 2660 Spo DEEE PE DEEP MDS BPOBPEMOBEHAMEPETE DEEE "® 6 pa LE CHEILODIPTÈRE’ MACROLÉPIDOTE, Cheilodipterus macrolepidotus, Lacer. —Sciæna macro- lepidota, Brocu.— Eleotris macrolepidota , Guv. ET LE CHEILODIPTÈRE TACHETÉ2. Cheilodipterus maculatus, Lacep. — Seiænu maculata, Brocn. — Eleotris maculata, Guy. LE macrolépidote et le tacheté ont été décrits par Bloch. Le premier vit dans les Indes, suivant cet ichthyologiste. Les deux mâchoires de ce cheilodip- tère sont hérissées de dents petites , aiguës et égales. Ses écailles sont grandes, mais unies et tendres. Sa couleur générale est d’un jaune doré avec six ou sept bandes transversales violettes. Les pectorales sont d’un jaune clair ; les thoracines, d’un rouge couleur de brique ; les dorsales, l’anale, et la nageoire de la queue, jaunes dans la plus grande partie de leur sur- 1. Sciène à grandes écailles. Bloch, pl. 298. 2. Sciæna maculata, umbre tachetée. Bloch, pl. 299, fig. #. 212 HISTOIRE NATURELLE face, bleuâtres à leur base , et marquées de plusieurs rangs de taches petites , arrondies et brunes. Les taches que l’on voit sur la caudale, l’anale et les dorsales du cheilodiptère tacheté, sont d’une nuance plus foncée , mais d’ailleurs presque sembla- bles à celles du macrolépidote, et disposées de même. Les nageoires du tacheté présentent aussi des cou- leurs générales de la même teinte que celles de ce dernier cheilodiptère : mais ses thoracines sont jaunes, et non pas rouges; et de plus, au lieu de bandes vio- lettes sur un fond d’un jaune doré, le corps et la queue offrent des taches brunes, grandes et irrégu- lières, placées sur un fond jaune. Le devant de ja tête est, en outre, dénué d’écailles semblables à celles du dos ; la langue lisse et un peu libre; et cha- que mâchoire garnie de dents courtes, pointues, et séparées les unes des autres ?. 1. 10 rayons à la seconde dorsale du macrolépidote. 15 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 1 rayon aiguillonné et 10 rayons articulés à la nageoïre de l'anus. 18 rayons à la caudale. 2. 4 rayons à la membrane branchiale du tacheté. 9 rayons à la seconde nageoire du dos. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 1 rayon aiguillonné et 7 rayons articulés à la nageoiïre de l’anns. 15 rayons à celle de la queue. PSM HEPORHEPS DES POISSONS. 213 060 METEO AN 6/2 CENT DIXIÈME GENRE. LES OPHICÉPHALES. Point de dents incisives ni molaires ; les opercules des branchies dénués de piquants et de dentelures ; une seule nageoire dorsale ; la tête aplatie, arrondie par devant, semblable à celle d’un serpent , et couverte d’écailles polygones, plus grandes que celles du dos, et disposées à peu près comme celles que l’on voit sur la tête de la plupart des couleuvres ; tous les rayons des nageoires articulés. ESPÈCES. CARACTÈRES. . L'OPHIcÉPHALE KAR- D rayons à la nageoire du dos; tout RUWEY. le corps parsemé de points noirs. Quarante-trois rayons à la nageoire dorsale; > L'OPHICÉPHALE WRAHL. un grand nombre de bandes étroites, transversales et irrégulières. LACÉPÈDE. IX. 14 21/4 HISTOIRE NATURELLE L'OPHICÉPHALE KARRUWEY"‘ Ophicephalus punctatus, Brocn , Cuv. — Ophicephalus Karruwey, Lacer. — Oph. Lata, Bucnan. ET L'OPHICÉPHALE WRAHLZ Ophicephalus striatus, Biocn, Cuv., Lacrp. — Ophicephalus Chena? Bucn. LE naturaliste Bloch a fait connoître le premier ce venre de poissons, qui mérite l'attention des physi- ciens et par ses formes et par ses habitudes. Indé- pendamment de la conformation particulière de leur tête, que nous venons de décrire dans le tableau générique, et qui leur a fait donner par Bloch le nom d'Ophicéphale, lequel veut dire tête de serpent, les osseux compris dans celte petite famille sont remar- quables par la forme des écailles qui recouvrent leurs opercules, teur corps et leur queue. Ces écailles, au lieu d’être ou lisses, ou rayonnées, ou relevées par une arête , sont parsemées, dans la portion de leur 1. Ophicephalus punctatus. Bloch, pl. 358. ». Ophicephalus striatus. Bloch , pl. 559. 3. Ophis signifie serpent: et cephale téte. DES POISSONS. 219 surface qui est découverte, de petits grains ou de petites élévations arrondies qui les rendent rudes au toucher. Les eaux des rivières et des lacs de la côte de Coromandel, et particulièrement du Tranquebar, nourrissent ces animaux; ils s’y tiennent dans la vase, et ils peuvent même s’enfoncer dans le limon d’autant plus profondément, que la pièce postérieure de cha- cun de leurs opercules est garnie intérieurement d’une sorte de lame osseuse, perpendiculaire à ce mème opercule, et qui, en se rapprochant de la lame op- posée, ne laisse pas de passage à la bourbe ou terre délayée, et ne s'oppose pas cependant à l'entrée de l'eau nécessaire à la respiration de l’ophicéphale. Le côté concave des arcs des branchies est d’ailleurs garni d’un grand nombre de petites élévations hé- rissées de pointes, et qui contribuent à arrêter le limon que l'eau entraîneroit dans la cavité bran- chiale, lorsque l’animal soulève ses opercules pour faire arriver auprès de ses organes respiraloires le fluide sans lequel il cesseroit de vivre. On ne compte encore que deux espèces d’ophicé- phales : le Karruwey, auquel nous avons conservé le nom que lui donnent les Tamules; et le #rahl, auquel nous avons cru devoir laïsser la dénomination employée par les Malais pour le désigner. Le premier de ces ophicéphales a louverture de la bouche mé- diocre, les deux mâchoires aussi longues l’une que l’autre et garnies de dents petites el pointues, le palais rude, la langue lisse, lorilice branchial assez large , la membrane branchiale cachée sous l'opercule, le ventre court, la ligne latérale droite, le corps et la queue allongés, la caudale arrondie, la couleur gé- 216 HISTOIRE NATURELLE nérale d’un blanc sale, l'extrémité des nageoires noire , et presque toute la surface parsemée de points noirs!. C’est un de ces poissons que l'on trouve dans les rivières de la partie orientale de la presqu'île de l'Inde , et particulièrement du Kaiveri , lorsque, vers le commencement de l'été et dans la saison des pluies, les eaux découlant abondamment des mon- tagnes de Gate, les fleuves et les lacs sont gonflés, et les campagnes arrosées ou inondées. Ils présente communément une longueur de deux ou trois déci- mètres, est recherché à cause de la salubrité et du bon goût de sa chair, se nourrit de racines d’algue, et fraie dans les lacs vers la fin du printemps, ou le milieu de l'été. Le missionnaire John avoit envoyé des renseignements sur cette espèce à son ami Bloch, en lui faisant parvenir aussi un individu de l’espèce du Wrahl. Ce second ophicéphale a sa partie supérieure d’un vert noirâtre, sa partie inférieure d’un jaune blan- châtre , et ses bandes transversales jaunes et brunes. Il parvient quelquefois à la longueur de douze ou treize décimètres. Sa chair est agréable et saine; et comme il se tient le plus souvent dans la vase, on ne cherche pas à le prendre avec desfilets, mais avec des bires ou paniers d’osier, ronds, hauts de six ou sept décimètres, larges vers le bas de quarante-cinq ou cinquante centimètres, plus étroits vers le haut, 1. À la membrane branchiale du karruwey. . . . . 5 rayons. A chacune de ses pectorales. . . . ... . .., . . 16 Aéchaqueithoracinen A0 OR RAR 6 AN ATEN CES M UP AL LE. ste 4 29 À la nageoïre de la queue:. 24, 4 7 14 DES POISSONS. SN et ouverts dans leur partie supérieure. On enfonce ces paniers en différents endroits plus ou moins limo- peux ; on sonde, pour ainsi dire; et le mouvement du poisson avertit de sa présence dans la bire le pè- cheur attentif, qui s'empresse de passer son bras par l’orifice supérieure du panier, et de saisir l’ophicé- phale. 1. À la membrane branchiale du wrahl.. . . . . . 5 rayons. A chaque pectorale. . . . . .:. . . . . . . . . 17 À chaque thoracine. . . . . . . . . . . . . ‘ 6 A la nageoiïre de l'anus. . . . . . . . . .. .". 36 A la caudale, qui est arrondie... . . . . . . . . 17 210 HISTOIRE NATURELLE CENT ONZIÈME GENRE. LES HOLOGYMNOSES. Toute la surface de l’animal dénuée d’écailles facilement visibles ; la queue représentant deux cônes tronques, appliqués le sommet de l’un contre le sommet de l’autre, et inégaux en longueur; la caudale tres courte; cha- que thoracine composée d’un ou plusieurs rayons mous et réunis ou enveloppes de manière à imiter un barbillon charnu. ESPÈCE. CARACTÈRES. Dix-huit rayons à la nageoïire du dos, qui est longue et basse; quatorze bandestrars- L'HOLOGYMNOSE FAscé. versales, étroites, régulières et imégales. et trois raies très courtes et longitudina- les de chaque côté de la queue. D) DES POISSONS. 219 L'HOLOGYMNOSE FASCE. iologymnosus fasciatus, Lacer. — Julius fasciata, Cuv. Û EE ——- — AUCUN auteur n'a encore parlé de ce genre dont le nom Hologymnose (entièrement nu ) désigne l’un de ses principaux caractères distinctifs, son dénuement de toute écaille facilement visible. Nous ne comptons encore dans ce genre particulier qu’une espèce , dont vous avons fait graver la ligure d’après un dessin de Commerson, et que nous avons nommée Æologym- nose fascé, à cause du grand nombre de ses bandes transversales. La forme de sa queue , qui va en s’é- largissant à une certaine distance de la nageoire cau- dale , est très remarquable, ainsi que la brièveté de cette caudale, qui est presque rectiligne. Les deux mâchoires sont à peu près égales et garnies de dents petites et aiguës. La dernière pièce de chaque oper- cule se termine par une prolongation un peu arrondie à son extrémité. L’anale est moins longue, mais aussi élroite que la dorsale. Cette dernière offre, avant chacun des dix derniers rayons qui la composent, 1. Olos veut dire entier, et gurmnnos signilie nu. 220 HISTOIRE NATURELLE une tache singulière qui, en imitant un petit segment de cercle dont la corde s’appuieroiït sur le dos du poisson , présente une couleur vive ou très claire , et montre dans sa partie supérieure une première bor- dure foncée, et une seconde bordure plus foncée encore. Les quatorze bandes que l’on voit sur chaque côté de la queue , n’aboutissent ni au bord supérieur ni au bord inférieur du poisson. Les trois raies qui les suivent ne touchent pas non plus à la caudale. On distingue une raie étroite et quelques taches irrégu- lières sur l’anale, et d’autres taches nuageuses pa- roissent sur la tête et sur les opercules1i. L’hologym- nose fascé vit dans le grand Océan équatorial. Nous ignorons quelles sont les qualités de sa chair. 1. 16 rayons à l’anale. 10 rayons à la caudale. DES POISSONS. 212)1 CENT DOUZIÈME GENRE. LES SGARES. Les mächoires osseuses , très avancées , et tenant lieu de véritables dents; une seule nageoire dorsale. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue fourchue, ou en croissant. | ESPÈCES. CARACTÈRES. Treize rayons aiguillonnés et dix rayons ar - ticulés à la nageoïire du dos ; sept rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus ; les denticules des mà- choires filiformes, et d'autant plus courtes qu’elles sont plus éloignées du bout du museau, des raies longitudinales et ondu- lées. 1, LE SGARE SIDJAN. {Treïze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale; sept rayons aiguil- | lonnés et dix rayons articulés à l’anale ; point de ligne latérale visible; l'anus ca- ché par Les thoracines ; un grand nombre 2. LE SGARE ÉTOILE. | de taches hexagones. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoïire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à 3. LE SCARE ENNÉACANTHE. celle de l'anus ; la caudale en croissant : la ligne latérale interrompue; les denti- cules des mâchoires très distinctes et ar- rondies. 229 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. k. LE ScArE pouRPRÉ. 5. Le ScaRE waRib. 6. Lez ScarE cuanri. 7. LE SCARE PERROQUET. 8. LE SCARE KAKATGE, 9. L£ SCARE DENTICULÉ, CARACTÈRES. /Huit rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoïire du dos; deux rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à l'anale; la ligne latérale rameuse; trois raies longitudinales pourpres de chaque côté du corps. Point de rayons aiguillonnés et vingt rayons articulés à la nageoïre du dos; treize rayons à celle de l'anus; quatre rayons à la membrane branchiale; deux lignes laté- rales; deux denticules plus saillantes que les autres à chaque mâchoire. Point de rayons aïiguillonnés et vingtrayons à la dorsale ; douze rayons à l’anale; deux denticules plus saïllantes que les autres à la mâchoire supérieure ; la couleur géné- rale noirâtre ou d’un beau bleu ; desraies ou des pointes pourpres, ou d'un vert foncé ou bleuâtre sur la tête ; Îcs nageoï- res bordées de bleu ou de vert plus ou moins foncé. /Poiïnt de rayons aiguillonnés et vingt rayons =— [P \ fi \ \ à la nageoire du dos ; onze rayons à celle de l'anus; cinq rayons à la membrane branchiale; deux lignes latérales; ces deux lignes rameuses: deux denticules plus saillantes que les autres à la mâchoire inférieure, et six à la supérieure ; la cou- leur générale verte; des traits bleus et quelquefois mêlés de jaune sur la tête ; les nageoires bordées de bleu. oint de rayons aiguillonnés et vingt rayons à la dorsale; onze rayons à celle de l'anus; la ligne latérale très rameuse; la caudale en croissant; la tête et Les opercules cou- verts d'écailles semblables à celles du dos; Ja partie supérieure de l'animal d’ur vert foncé, l'inférieure d’un vert jaunâtre ; point de taches. oint de rayons aïiguillonnés et dix-huit rayons à la nageoire du dos ; onze rayons à celle de l'anus; la caudale en croissant ; les opercules couverts d’écailles sembla- bles à celles du dos; les dentelures des os des deux mâchoires très fines. très sé- parées et égales. 36. LE SCARE BRIDÉ. 11. LE SGARE CATESBY. DES POISSONS. 299 CARACTÈRES. Point de rayons aiguillonnés et dix-neuf rayons à la nagcoiïre du dos; dix rayons à celle de l’anus: une seule ligne latérale; la caudale en croissant; les premiers et les derniers rayons de cette caudale beau- coup plus longs que les autres; point de dentelures sensibles aux os des mâchoires: deux bandes placées l’une au dessus et l'autre au dessous du museau, réunies au- près de l'œil, et prolongées ensuite jus- qu'au bord postérieur de l’opercule. Trente-trois rayons à la dorsale ; la caudale en croissant ; la couleur générale verte ; un croissant rouge sur la caudale,. SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue rectiligne, ou arrondie. ESPÈCES. 19. LE SCARE VERT. 19. LE SCARE GHOBBAN. 14. LE SCARE FERRUGINEUX. 15, LE SCARE FORSKAEL. | CARACTÈRES. Vingt rayons à la nageoïre du dos; onze rayons à celle de l'anus ; Ja caudale recti- ligne; quatre rayons à la membrane bran- chiale ; les écailles arrondies, rayonnées, et bordées de vert. Dix-neuf rayons à la dorsale ; douze à celle de l'anus; quatre à la membrane bran- chiale ; la caudale rectiligne ; deux lignes latérales de chaque côté de l’animal; chaque écaïlle marquée de deux taches, lune brune et placée à sa base, et l’autre bleuâlre et située à son milieu ou près de son extrémité. Vingt rayons à la nageoïre du dos; douze à celle de l'anus ; la caudale rectiligne ; la ligne latérale double; chaque mâchoire séparée en deux os, et d’une couleur verte, ainsi que le bord des nageoires ; la cou- leur générale d’un brun couleur derouille; le corps et la queue un peu hauts. Vingt rayons à la nageoiïre du dos; douze à celle de l'anus; la caudale rectiligne ; la ligne latérale double; chaque mâchoire séparée en deux os, et d’une couleur rou- getre; le corps et la queue étroits et al- longés. 224 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. Quatre rayons aïguillonnés et onze rayons articulés à la nageoïre du dos; trois rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à :6. LE ScARE scuLosser.{ celle de l’anus; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; la cou- leur générale d’un jaune doré; cinq ta- ches brunes de chaque côté. Neuf rayons aïguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la nageoïre du dos; un rayon aiguillonné et dix rayons articulés à l’a- nale ; la caudale arrondie; la ligne laté- rale rameuse; la couleur générale d'un rouge mêlé d’argenté; quelquefois deux raies longitudinales blanches ou argen- tées. 37. LE ScARE ROUGE. TROISIÈME SOUS-GENRE. La nageotre de la queue trilobée. ESPÈCES. CARACTÈRES. Deux rayons aïiguillonnés et seize rayons ar- 18. LE SCARE TRILOBÉ. ticulés à la nageoïre du dos; trois lobes très marqués à la nagcoire de la queue. /Poïnt de rayons aïguillonnés et vingt-un rayons à la nageoire du dos ; neuf rayons à celle de l'anus; point de dentelures 19. LE SGARE TACHETÉ. sensibles aux os des mâchoires ; l’oper- cule d’une seule pièce; une petite tache sur presque toutes les écailles du corps \ _et de la queue. DES POISSONS. 225 824982 croMARSHED FES Hesse POEC POS 10H00 9H H085H0 040 60 LE SGARE SIDJAN”, Scarus Sidjan, Lacer. — Scarus rivulatus, Linx., GEL. — Siganus rivulatus , Forsr., Cuv. LE SCARE ÉTOILÉ?, Siganus stellatus, Fonsk., Guv. — Scarus stellatus, Linn., Gue., Lacer. LE SCARE ENNÉACANTHE, Scarus enneacanthus et Scarus denticulatus, Lace. — Scarus capitaneus, Cuv. ET LE SCARE POURPRÉ:. Scarus purpureus, Forsk., Linn., Gmes., Lacer. LA conformation du museau des scares est très remarquable. Elle suffiroit seule pour les distinguer des autres poissons osseux ; et elle leur donne ds sk grands rapports avec les diodons, les ovoides et les 1. Forskael, Faun. Arab., p. 25, n. 0. Scare Sidjan. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, 2. Forskael,.Faun. Arab., p. 26, n. 10. Scare étoilé. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5. Scarus purpureus. Forskael, Faun. Arab., p. 27, n. 12. Scare pourpré. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 226 HISTOIRE NATURELLE tétrodons, que l’on peut les considérer comme étant, dans leur sous-classe, les représentants de ces cartilagineux. Leurs mâchoires sont en effet os- seuses, très dures, très saillantes au delà des lèvres, au moins à leur volonté, convexes à l'extérieur, concaves à l'intérieur, quelquefois lisses sur leurs bords, quelquefois crénelées où dentelées comme une lame de scie, composées chacune, suivant quel- ques observateurs, d’une seule pièce dans certaines espèces, formées de deux portions très distinctes dans les autres, et presque toujours dénuées de dents proprement dites, c’est-à-dire de corps particuliers, solides ou flexibles, pointus ou arrondis, recourbés et enchâssés en partie dans des cavités osseuses ou mem- braneuses. Ce musean, dont l’ensemble offre souvent l'extérieur d'une portion de sphère creuse, a été comparé non seulement à celui des tortues, qui sont, comme les scares, dépourvues de véritables dents, mais même au bec de quelques oiseaux et particu- lièrement à celui des perroquets. On a saisi d'autant plus cette analogie, que les mâchoires du scare sont fortes, et propres à couper, trancher et écraser, comme celles des perroquets ; et que si ces oiseaux se servent de leur bec pour briser des os ou concas- ser des graines très dures, les scares emploient avec succès leur museau pour réduire en pièces les petits iêts et les coquilles des crustacées et des mollusques dont ils aiment à se nourrir. Un jong exercice de leurs mâchoires et une pression fréquemment renou- velée de ces instruments de nutrition contre des sub- slances très compactes et très difficiles à entamer ou à casser, altèrent les bords de ces os convexes et DÉS POISSONS. 227 avancés, et en les usant inégalement, y produisent souvent des saillies et de petits enfoncements irrégu- liers. Mais il est toujours aisé de distinguer ces eflets accidentels que le temps amène, d'avec les formes constantes que présentent ces mêmes mâchoires dans certaines espèces, même au moment où l'individu vient de sortir de l'œuf, et qui consistant dans des denticules plus ou moins sensibles, ont toujours une disposition symétrique , signe non équivoque de leur origine naturelle. Les scares se nourrissant de crustacées, d’animaux à coquille, ou de plantes marines, qu'ils peuvent couper et brouter, pour ainsi dire, avec autant de fa- cilité qu'ils ont de force pour écraser des enveloppes épaisses, tous ceux de nos lecteurs quise rappelleront ce que nous avons dit de l'influence des aliments des poissons sur Îa richesse de leur parure, s'attendront à voir les osseux de la famille que nous examinons, parés de couleurs variées, où resplendissants de nuances très vives. Leur attente ne sera pas trompée : les scares sont de très beaux poissons. Le sidjan, par exemple, est d’un bleuâtre très agréable à la vue, et relevé par des taches noires, ainsi que par le jaune clair ou doré de ses raies longitudinales. L’étoilé se montre couvert presque en entier de taches hexago- nes ou de petites étoiles blanches ou jaunes, ou d’un beau noir, disséminées sur un fond noirâtre qui les fait ressortir, et accompagnant d’une manière très gracieuse le jaunâtre des pectorales , le jaune de la dorsale ainsi que de l’anale , et les raies dorées que Jon voit sur la caudale de quelques individus. Les raies pourpres et longitudinales du pourpré se ma- 298 HISTOIRE NATURELLE rient, par une sorte de chatoiement très varié, avec le verdûtre de la partie supérieure de ce poisson , le bleu de sa partie inférieure , la tache noire et carrée et la bordure pourprée de chaque opercule, le crois- sant noir que l’on voit sur chaque pectorale et sur la dorsale, le vert de ces mêmes nageoires, celui de la caudale qui d’ailleurs est tächée de pourpre, et le bleu de l’anale ainsi que des deux thoracines. Ces tons si diversifiés sont , au reste, l’attribut bien na- turel d'animaux qui, en s’approchant de la surface de mers, peuvent facilement, dans le climat qu'ils habitent, être fréquemment imprégnés de rayons solaires nombreux et éclatants. Le sidjan, l’étoilé et le pourpré vivent près des côtes de l'Arabie, où ils ont été observés par Forskael. L’ennéacanthe se trouve dans une mer voisine de celle de l'Arabie. Un individu de cette espèce a été apporté au Muséum d'histoire naturelle, du grand Océan équinoxial, où il avoit été pèché sous les yeux de Commerson. Nous ignorons de quelles couleurs ce thoracin a été peint par la nature ; mais ses nuances doivent être vives, puisque ses écailles sont très gran- des. Comme le sidjan, Pétoilé et le pourpré, il a des rayons aiguillonnés à la nageoire dorsale. Mais au mi- lieu de la petite famille que composent ces quatre scares. le sidjan, qui parvient jusqu'à une longueur de onze ou douze décimètres, et l’étoilé, qui ordi- nairement n’a que deux décimètres de longueur, forment un groupe particulier. Ils ont l’un et l’autre, au devant de la nageoire du dos, un aiguillon com- munément tourné vers la tête, et caché sous la peau, au moins en très grande partie. Les écailles qui re- DES POISSONS. 220 vêtent ces poissons sont petites ; et ils paroissent pré- férer pour leur nourriture les plantes marines qui croissent au milieu des coraux ou des rochers, auprès des rivages arabiques. Leur chair, au moins celle du sidjan , est agréable au goût ; cependant, comme des blessures faites par les aiguillons de leurs nageoires ont souvent ét douloureuses et ont causé des inflam- mations assez vives, on les a regardés comme ve- nimeux !. Le pourpré est bon à manger, de même que le sidjan : maïs ses écailles, au lieu d’être petites comme celles de ce dernier scare, sont très larges; elles ont de plus une forme rhomboïdale, montrent une cise- lure en rayons, et ne sont attachées que foiblement à la peau. On voit au devant de ses narines un petit trou et une sorte de barbillon; ses opercules sont dénués d’écailles semblables à celles du dos. 1. 15 rayons à chaque pectorale du sidjan. 2 rayons aiguillennés (le premier et le dernier) et 2 ou 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale de l’étoilé. 2 rayons aiguillonnés (le premier et le dernier) et 2 ou 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque pectorale de l’ennéacanthe. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du pourpré. 15 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. LACÉPEDE, 1X, 15 230 HISTOIRE NATURELLE SEP AP 40 SEAT ED TEMESMPIR PE POLODITETEHEBETMPE MD ET EME PO SEE 1100 64 60 GE Eh Sfr Er PE Bud LE SCARE HARID”. Scarus Harid, Forsr., LINN., GMEL., Lacgr. Le Scane Cuaori ?, Scarus niger, Forsk.; Labrus niger, Linn.. Gmel. ; S. Chardi, Bonnat., Lacep.; S. enneacanthus et S. denticulatus, La- cep.; $. capitaneus, Cuv.— S. Penroquer *, S. Psittacus, Forsk., Lacep., Guv.—S. KakaTor 4, S. Kakatoe, Lacep.; Labrus cretensis, Lino., Gmel. —S. Denricusé, S. denticulatus, S. enneacanthus et S. Chadri, Lacep.; S. capitaneus, Cuv. — S. Brin, S. frenatus, Lacep., Guy. C’esr dans les eaux de la mer Arabique que Fors- kael a vu le harid , le chadri, le perroquet. Le ka- 1. Forskael, Faun. Arab., p. 50, n. 17. Scare Harid. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 2. Scarus niger. Forskael, Faun. Arab., p. 28, n. 14. Scare Chadri. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. « Odax odon, odax, toto corpore cæruleus, circulo oculos ambiente, » purpureo.» Commerson, manuscrits déjà cités. 5. Scarus psittacus. Forskael, Faun. Arab., p. 29, n. 16. Scare bec de perroquet. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie mé- thodique. 4. Kakatoeha, capitano, dans les Indes. Labre aiolé. Daubenton, et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch , pl. 220. « Labrus tetraodon virescens, cauda bifurca.» Artedi, gen. 54, syn. 07. DES POISSONS. 231 katoe , auquel nous avons dû d'autant plus conserver le nom qu'il porte dans les Indes, où il est très com- mun, que cette dénomination indique les rapports que lui donne la forme de son museau avec les Ka- katoës, ou perroquets huppés, vit non seulement dans plusieurs mers asiatiques , mais encore dans celle qui baigne et les rivages de Crète, et les côtes de Syrie, et les bords septentrionaux de l'Égypte. Le denticulé et le bridé ont été observés dans le grand Océan équinoxial par Commerson, qui en a laissé des dessins parmi ses manuscrits, et qui a trouvé le chadri dans cette même grande bande ma- rine située entre les deux tropiques. D’après ce célè- bre voyageur, le chadri, qui présente de chaque côté deux lignes latérales composées de traits petits et raneux , est couvert d’écailles très grandes et en- tièrement lisses ; les opercules présentent des écailles semblables à celles du dos; et l’on voit dans l’inté- rieur de la bouche deux plaques osseuses, que plu- sieurs rangs d’élévations ou de très petites dents hé- rissent ou font paroître comme chagrinées, et qui sont très propres à écraser les tiges des coraux et les fragments des madrépores. C'est, en effet, suivant ce même naturaliste, des animaux marins qui con- struisent ces tiges et ces fragments calcaires, que le harid anne à se nourrir. Îl parvient à les saisir en corrodant avec ses mâchoires osseuses la substance crétacée dans laquelle ils se renferment; et d’après la nature de ses aliments ordinaires, il n’est pas sur- Scarus cretensis. Aldrovand. Raï, p. 129. Turdus viridis indicus. Lister, App. Willughby, p. 25, tab. X. 232 HISTOIRE NATURELLE prenant qu'il ne soit pas recherché à l’île de France, où Commerson l’a décrit , qu’il y soit regardé comme malfaisant , et que ce savant auteur adopte l'opinion de ceux qui l’y croient venimeux. Commerson a re- marqué que ce scare avoit autour des yeux un anneau ou cercle coloré en pourpre. Quant aux couleurs des autres cinq scares nommés dans cet article, le tableau sénérique indique les principales de celles qui sont répandues sur quelques uns de ces animaux. Disons de plus , que le harid a les pectorales jaunâtres, et le dessous du corps violet, ainsi que la dorsale, la caudale, et la nageoire de l'anus; que le perroquet a la base de ses nageoires pourprée ; que le kakatoe a les côtés d’un vert clair, et les nageoires jaunes à leur base et vertes à leur extrémité; que la plus grande partie de la queue du bridé est d’une teinte plus claire que le reste de la surface de l’animal; que la 1. 15 rayons à chaque pectorale du harid. 6 à chaque thoracine. 11 à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du chadri. 15 à chaque pectorale. à chaque thoracine. O1 1 à la uageoire de la queue. 13 rayons à chaque peclorale du perroquet. 6 à chaque thoracine. 12 à la nageoïire de la queue. 4 rayons à la membrane branchiale du kakatoe. 16 à chaque péctorale. 6 à chaque thoracine. 18 à celle de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du denticulé. 11 à la caudale. \ DES POISSONS. 29: [æ) ligne qui sépare les deux nuances générales de ce thoracin est courbe; et que la dorsale ainsi que l’anale de ce poisson présentent, à leur base et à leur bord extérieur , une raie longitudinale très étroite, et d’une couleur foncée ou très vive. 60409980 #080 86020. P0 0 PC 1040 000000 Bono 2660 2e Do b9 EC B0 Po BITOR OEIL DE B0L0 ESS LE SCARE CATESBY*. Scarus Catesby, Lacxr., Guv. CaresBy a observé ce scare, qui vit dans les eaux de la mer voisine de la Caroline; et voilà pourquoi nous avons donné à ce poisson un nom spécifique qui rappelât les grands services rendus aux sciences physiques par ce voyageur. La dorsale de ce thoracin est très longue, et sa caudale très haute; les denti- cules de ses deux mâchoires sont très grandes, très fortes et égales. L'ensemble formé par son corps et sa queue est très élevé ; il pourroit donc fournir une nourriture assez abondante : il n'est cependant pas recherché pour la délicatesse de sa chair, mais il plaît 16 rayons à chaque pectorale du bridé. 10 à la caudale, 1. Catesb. Carolin. 2, p. 29, tab. 20. Scare, poisson vert. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. 254 HISTOIRE NATURELLE par sa beauté. Le vert dont brillent ses écailles est relevé par le brun du dessus de la tête, de la dorsale, des pectorales et des thoracines ; ces thoracines et ces pectorales sont d’ailleurs bordées de bleu. L’opercule est bleu, bordé de rouge du côté de la queue, et marqué, sur sa pièce postérieure, d’une tache jaune et éclatante ; et enfin une raie rouge règne sur toute la longueur de la nageoire de lus. LE SCARE VERT”. Scarus viridis, Brocu, LacEr., Cuv. Le Scane Guossan ?, Searus Ghobban, Forsk., Läun., Gmel., Lacep.— S. Fennucrneux ?, S. ferrugineus, Forsk., Linn., Gmel., Lacep. — S. Fonsxaer #, S. sordidus, Forsk., Linn., Gmel.; S. Forskael, La- cep. —S. ScuLosser Ÿ, S. Schlosseri, Linn., Gmel., Lacep.; Toxotes jaculator, Cuv.; Labrus sagittarius, Lacep. —$S. Roucz ©, S. ruber, Lacep. —— a e———— Dans plusieurs individus de l'espèce du scare vert, on voit, de chaque côté, la dernière dentelure de 1. Cacatoea yoe, au Japon. Bloch , pl. 222. 2. Forskael, Faun. Arab., p. 22, n. 15. Scare ghobban. Bonnaterre , planches de l'Ecyclopédie méthodique. 3. Forskael, Faun. Arab., p. 29 n. 15. Scare ferrugineux. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthe - dique. 4. Forskael, Fauu. Arab.; p. 30, n, 18. DES POISSONS. 295 l’une et l’autre des deux mâchoires recourbée en ar- rière comme une sorte de crochet, et beaucoup plus longue que les autres. Il ne paroît pas qu'un trait semblable ait été remarqué par aucun naturaliste sur le ghobban. Ce dernier scare a d’ailleurs deux lignes latérales rameuses, dont l’inférieure commence avant la fin de la supérieure. Ces différences, réunies à quelques autres, que l’on saisira sans peine, et parti- culièrement à celle des couleurs du scare vert, et des nuances qui distinguent le ghobban, nous ont déterminés, au moins jusqu'au moment où nous aurons recueiili un plus grand nombre d'observations, à considérer ces deux poissons comme appartenant à deux espèces distinctes, malgré les très grands rap- ports qui les rapprochent. Le rouge à, sur la partie supérieure de son museau, un grand nombre de pores très sensibles; on voit deux petits barbillons auprès de chacune de ses na- rines, et cinq ou six denticules plus grosses et plus longues que les autres à la mâchoire supérieure On doit le compter parmi les poissons dont la pa- rure est la plus riche et la plus élégante. L’éclat de l'argent et la vivacité du rouge le plus agréable sont réunis pour former ce qu'on est tenté de nommer un assortiment de couleurs du meilleur goût. La partie inférieure de l'animal est argentée ; deux larges ban- des argentées aussi s'étendent de chaque côté de Scare sale. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5. Pallas, Spicileg. zoolog. 8, p. 41. 6. Bloch, pl. 221. 1. Une sorte d’aiguillon tourné vers la queue est placé au côté exté- rieur de chaque thoracine. 236 HISTOIRE NATURELLE plusieurs individus, depuis les yeux jusqu’à l’extré- mité ou auprès de l'extrémité de la queue; et la base des pectorales, des thoracines et de la caudale, est dorée. Les couleurs qui distinguent le forskael sont bien moins brillantes. À la vérité , ses pectorales et sa cau- dale sont jaunâtres : mais ses thoracines sont vio- Jettes ; sa dorsale est brune, et sa partie supérieure d'an brun foncé, ou gris de fer. Le même gris de fer, on un brun presque sem- blable , mêlé de teintes couleur de rouille, compose la couleur générale du ferrugineux, dont la dorsale et la caudale sont jaunâtres , et les thoracines, ainsi que l’anale , d’un rouge violet. Le rouge violet caractérise aussi les nageoires du ghohban, dont la dorsale et l’anale sont bordées, à l'intérieur ou à l'extérieur, et quelquefois en haut et en bas, d’un vert tirant sur le bleu ; dont la caudale et souvent les pectorales et les thoracines sont lisé- rées de verdâtre ; et dont la tête montre des raies du même ton, ou à peu près. Ce ghobban vit dans la mer d'Arabie, ainsi que le ferrugineux et le forskael, auquel j’ai donné un nom spécifique qui rappelle le voyageur célèbre dont les recherches nous ont procuré la description de ces trois scares 1. Le vert habite dans les eaux du Japon; le schlos- 1. 4 rayons à la membrane générale du vert. 14 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 18 à celle de la queue. 14 à chaque pectorale du ghobban. DES POISSONS. 297 ser, à Java; et le rouge, dans la mer des Antilles, aussi bien que dans celle des Indes orientales. 6 à chaque thoracine. 12 à la caudale. 15 rayons à chaque pectorale du ferrugineux. 6 à chaque thoracine. 15 à la caudale. 14 rayons à chaque pectorale du Forskael. 6 à chaque thoracine. 12 à la caudale, 4 rayons à la membrane branchiale du schlosser. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du rouge. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 2358 HISTOIRE NATURELLE » HIEOPIPÉ OLIS ED COPEPSDIEUTEBSDIE CD CBeLOTETepeReLEOTETEreNCLOEES LE SCARE TRILOBÉ" Scarus maculosus, LAcEr. ET LE SCARE TACHETÉ. Scarus maculosus, Lacer. Nous avons trouvé dans les manuscrits de Plumier le dessin du scare trilobé. Nous nous empressons de publier la description de ce poisson, auquel nous avons donné un nom spécifique qui indique la forme trilobée, très remarquable, ou le double croissant très marqué, que présente sa nageoire caudale. La mâchoire supérieure de ce thoracin est plus longue que l’inférieure ; et de plus, son museau s’avance en s’arrondissant au dessus et au delà de la mâchoire d'en haut. Ses couleurs sont diversifiées. Il habite dans les eaux de l'Amérique méridionale ?. Le tacheté a été vu dans le grand Océan équinoxial 1. « Turdus varius, rictu obtuso, cauda fuscinulata. » Manuscrits de Plumier, déposés à la Bibliothèque royale. 2. 9 rayons à chaque pectorale du trilobé. 3 rayons aïguillonnés et 6 rayons articulés à la nageoire de l'anus. 15 rayons à la caudale. DES POISSONS. 239 par Gommerson, qui en a laissé une figure parmi les manuscrits que Buffon m’a remis dans le temps. L’a- nale de ce scare offre deux raies longitudinales très petites, et situées la première au bord extérieur, et la seconde au bord intérieur de cette nageoire. Les autres traits de ce poisson et du trilobé sont indiqués dans les notes de cet article, ou sur le ta- bleau générique, 1. 19 rayons à chaque pectoralc du tacheté. 2/0 HISTOIRE NATURELLE ELereboopebDoorersrpeTHereeor efes etdo Bo Be tbe PE CENT TREIZIÈME GENRE. LES OSTORHINQUES. Les mâchotres osseuses très avancées, et tenant lieu de véritables dents; deux nageoires dorsales. ESPÈCE. CARACTÈRES. Huit rayons aiguillonnés à la première dox- ï HIN LEURIEU. : L'OsTORnINQUE FLEU { sale ; la caudale en croissant. DES POISSONS. 241 + 30 40.980208 8.0 9 5010 5900 5650.50800$050 1929899 Be 009408215000 56 29 L'OSTORHINQUE FLEURIEU. Ostorhinchus Fleurieu, Dipterodon hexacanthus et Centropomus auratus, Lacer. — Mullus imberbis, Linn. — Apogon Rexzmullorum, Cuv. Les ostorhinques ne diffèrent des scares que parce qu'ils ont deux nageoires sur le dos, au lieu de ne présenter qu'une seule nageoire dorsale; et leur mu- seau, composé de deux mâchoires osseuses et très avancées, ressemble, comme celui des scares, au devant de la bouche des diodons, des ovoides, des tétrodons, des tortues, et même au bec des perro- quets. Ils ne composent encore qu'une espèce , dont nous publions la description d’après les manuscrits de Commerson, qui en a dessiné les traits. J'ai pensé qu’un poisson découvert dans le grand Océan équinoxial par un habile observateur , et pen- dant le fameux voyage de notre Bougainville, devoit être choisi pour rappeler par sa dénomination spéci- fique la reconnoissance de ceux qui s'intéressent aux progrès des sciences, envers mon célèbre confrère et ami M. Fleurieu, de l’Institut de France, pour tous les ouvrages dont il a enrichi les navigateurs, les 242 HISTOIRE NATURELLE géographes et les naturalistes, et particulièrement pour la belle nomenclature hydrographique qu'il vient de publier. L'ostorhinque que nous examinons a la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure, les yeux gros, la tête dénuée d’écailles semblables à celles du dos, les nageoires dorsales et de l’anus assez courtes, la caudale très grande, et une bande trans- versale d’une couleur vive ou foncée auprès de cette nageoire de la queue. La ligne latérale n’est pas sensible 1. 1. 14 rayons à la seconde dorsale. 8 à chaque pectorale. 9 à la nageoïre de l'anus. 18 à celle de la queue. DES POISSONS. Ù S [æ} e2@ ap La Feu 9 19 09 50-19 5040 19 40 Do Bo H-01b0 1100 HAHO-H 0: HOHD 50 PDG 90H HOMO. ROC 0 LH, 20 CENT QUATORZIÈME GENRE. LES SPARLS. Les lèvres supérieures peu extensibles ou non extensibles, ou des dents incisives, ou des dents moluires, dispo- sées sur un ou plusieurs rangs; point de piquants ni de dentelures aux opercules ; une seule nageoire dor- sale; cette nageoire éloignée de celle de la queue, ou la plus grande hauteur du corps proprement dit , su- périeure, ou égale, ou presque égale à la longueur de ce même corps. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue fourchue, ou en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoïire du dos; trois rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la 1. LE SPARE DORADE. nageoire de l'anus; six dents incisives à chaque mâchoire; un croissant doré au. dessus des yeux, une tache noire sur la queue. Onze rayons aïguillonnés et treize rayons arliculiés à la nageoire du dos; trois rayons. aiguillonnés et onze rayons articulés à la 2. LE SPARE SPARAILLON.4 nageoire de l’anus; les dents incisives un peu pointues; une appendice écailleuse auprès de chaque thoracine; la couleur générale jaunâtre; une tache à la queue. A 4. 5, Co ESPÈCES. LE SPARE SARGUE. LE SPARE OBLADE. LE SPARE SMARIS. LE SPARE MENLOLE. LE SPARE ARGENTÉ. LE SPARE HURTA. HISTOIRE NATURELLE CARACTÈRES. /Douze rayons aïguillonnés et treize rayons | \ articulés à la nageoïre du dos; trois rayous aiguillonnés et quatorze rayons articulés à l’anale; huit incisives larges à leur bout; deux rangées de molaires arrondies de chaque côté; des bandes transversales nojrâtres; une tache noire à la queue. articulés à la nageoiïre du dos; trois rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à celle de l'anus ; quatre incisives comme tronquées à leur extrémité, et dentelées à la mâchoire supérieure ; plusieurs ta- ches et des raies longitudinales de cha- É rayons aiguillonués et quatorze rayons | que côté de l'animal; une tache à la queue. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aïguil- lonnés et douze rayons articulés à l'anale; des dents incisives, comme tronquées, et mélées à des dents plus petites el plus serrées; un grand nombre de pores sur la partie antérieure de la tête; la couleur générale argentée; le dos rougeûtre. arliculés à la dorsale; trois rayons aïguil- lonnés et dix rayons articulés à l’anale; chaque mâchoire garnie d’une rangée de dents très serrées l’ane contre l’autre, et sembiables à un poinçon. Neuf rayons aiguillonnés et vingt-six rayons ù | (ui rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à la nageoire de l'anus; des écailles argentées sur presque toute la surface du poisson ; une tache noire auprès des branchies. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés etsix rayons articulés à ia nageoire de l'anus: des dents molaires arrondies ; les dents antérieures de la mâchoire su- périeure conformées comme des dents laniaires. et très avancées; des bandes transversales rouges. 9. LE SPARE PAGEL. 10. LE SPARE PAGR&. 11. LE SPARE POR'FE-ÉPINE, 19. LE SPARE BAGUE. 13. Le SPARE CANTHÈRE. LACÉPEDE. 1X, DES POISSONS. 245 CARACTÈRES. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la dorsale ; trois rayons aïguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale; un double rang de dents molaires; les dents antérieures fortes et pointues ; une couleur rouge très vive sur presque toute la'surface du poisson. Douze rayons aïiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la nageoiïre du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’anale; une membrane placée au dessus de la base des rayons articulés de la dor- sale et de l’anale , et autour du dernier rayon de chacune de ces deux nageoires; deux rangs de dents molaires arrondies ; les dernières de ces molaires plus grosses que les autres; la partie supérieure de l'animal rougeûtre : l'inférieure argentée. Septrayons aiguillonnés et dix-huit ou vingt rayons articulés à la dorsale; les deux premiers rayons aiguillonnés de cette nageoire très courts, les cinq autres plus longs et filiformes ; troïs rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à la na- geoire de l’anns; quatre dents incisives et coniques à chaque mâchoire; un grand nombre de molaires hémisphériques, et serrées les unes contre les autres: la cou- leur générale d’un rouge argenté; le dos et des raies d’une nuance obscure. Trente rayons à la nageoiïre du dos; seize rayons à celle de l'anus; les dents de la mâchoire supérieure obtuses et dente- lées; un grand nombre de raies longi- tudinales; les quatre raies inférieures dorées ou argentées. Onze rayons aïguillonnés et treize rayons articulés à ia dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à l’'anale: plusieurs rangées de dents; les antérieures de la mâchoire supérieure très grosses, les antérieures de la mâchoire inférieure fort petites; la ligne latérale très large ; une vingtaine de raies longitudinales et jaunes de chaque côté du poisson. 16 2/46 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. Onze rayons aïguillonnés et dix-sept rayons 14. Le SPARE sAUPE. \ [/ 15. LE SPARE SARBE. | articulés à a nageoiïre du dos; trois rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à celle de l'anus; vingt dents incisives, où environ, à chaque mâchoire; ces dents placées sur un seul rang à la mà- choïre d’en haut et à celle d'en bas: chaque incisive de la mâchoire supérieure un peu échancrée pour recevoir la pointe de l’incisive correspondante de la mâ- choire inférieure ; onze raïes longitudi- nales, jaunes ou dorées, de chaque côté du poissen. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à la na- geoire de l'anus; les dents incisives serrées et un peu coniques; les molaires nom- breuses et hémisphériques ; seize ou dix- sept raies longitudinales et brunes de cha- que côté de l’animal. ; Seize rayons aiguillonnés et quatorze rayons ! 16. Le Spañr syNAGRE. \ \ | 18. LE Spare strié. | \ \ À 17. LE SPARE ÉLEVÉ. articulés à la nageoiïre du dos; cette na- geoire longue et échancrée ; l’anale arron- die ; la couleur générale d’un violet pour- pre; sept raies longitudinales et dorées de chaque côté du poisson; la caudale rouge. Douze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aïguil- lonnés et huit rayons articulés à l’anale; Ja hauteur de l'animal égale , à peu près, à la moitié de la longueur totale ; la cou- leur générale jaunâtre ; la tête argentée. Huit rayons aïguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoïre du dos ; deux rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoïre de l’anus; le museau arrondi ; le corps allongé, déprimé, et couvert d’écailles conformées et disposées de ma- nière à le faire paroître strié. (ONE rayons aiguillonnés et treize rayons 19. Le Spane narrara. | articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à l'anale ; ESPÈCES. 19. LE SPARE IAFFARA. 20. LE SPARE BERDA. /T / 21, LE SPARE CHitt: \ NS Ès POISSONS. 247 CARACTÈRES. chaque mâchoire garnie de dents incisives fortes, émoussées, et un peu éloignées les unes des autres; des tubercules hémi- sphériques auprès du gosier ; la couleur générale argentée ; treize ou quatorze raies longitudinales d’un brun jaunâtre de chaque côté de l'animal. Douze rayons aïguillonnés el onze rayons articulés à la nagcoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dixrayons articulés à celle de l'anus ; l’ensemble du corps et de la queue, présentant de chaque côté une sorte d’ovale; quatre dents incisives et longues à chaque mâchoire ; les molaires nombreuses et demi-sphériques; les mo- laires les plus éloignées du museau , plus grandes que les autres; la lèvre supérieure plus longue que l'inférieure; les écailles grandes et arrondies. reize rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à l’anale : les yeux gros et rapprochés ; les incisives un peu coniques ; Les molaires émoussées ; l’ensemble du corps et de la queue com - primé de manière à présenter de chaque côté une sorte d’ovale; lesécailles grandes, rhomboïdales et tachées de blanc. / Treïze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- 29. LE SPARE ÉPERONNÉ. « \ 28. LE SPARE MORME. ticulés à la nagcoire du dos; sept rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l’anus ; un piquant recourbé vers le museau, au devant de la dorsale; le premier et le dernier rayon de chaque thoracine aiguillonnés; des raïes bleues et torltueuses. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons \ articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à l’anale ; la mâchoire supérieure un peu plus avan- cée que l’iaférieure ; trois ou quatre ran- gées de petits tubercules arrondis, ou petites dents rolaires, sur le bcrd inté- riear de là mâchoire d'en haut, el deux rangées de dents semblables sur le bord 219 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 25. LE SPARE MORME. CARACTÈRES. intérieur de la mâchoire d’en bas: plu- sieurs bandes transversales étroites, et alternativement argentées et noirâtres. {Treïze rayons aiguillonnés et onze rayons 2h. L£ SPARE BRUNATRE. articulés à la nageoïre du dos; deux rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de l'anus; la hauteur de l’aninal, assez grande relativement à sa longueur; la couleur brunâtre. Douze rayons aiguillonnés et quatorze 25. LE SPARE BIGARRÉ. rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et vingt-quatre rayons arli- culés à la nageoïre de l’anus ; l’ensemble du corps et de la queue comprimé de manière à présenter de chaque côté une sorte d'ovale ; les incisives serrées l’une contre l’autre; les opercules revétus d’écaîlles semblables à celles du dos ; une pièce écailleuse auprès de chaque thora- cine ; de grandes taches ou bandes trans- versales noires. { Onze rayons aiguillonnés et onze rayons ar- 26. LE SPARE OSBECK. 27. LE SPARE MARSEIL- LAIS. 28. LE SPARE CASTAGNOL ticulés à la nageoïre du dos; quatorze rayons à l’anale ; la mâchoirê inférieure recourbée, et garnie de quatre denis assez grandes ; la tête panachée de bleu et de rouge; des raies alternativement bleues et jaunes , de chaque côté de l’ani- mal, Douze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à la na- geoire de l’anus ; les incisives de la mâ- choire inférieure un peu saillantes au delà des lèvres; le lobe inférieur de la queue plus court que le supérieur; la couleur générale d’un or pâle; des raies longitudinales bleues, courtes, plus ou moins voisines de la caudale, et une ou plusieurs taches brunes de chaque côté du corps. Trois rayons aiguillonnés et trente-cinq rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aïguillonnés et trente rayons articulés à celle de l’anus; les rayons de 28. LE SPARE CASTAGNOLE. 29. Le SPARE BOGARAVÉO. Pa CA © 30. LE SPARE MAHSÉNA. Le DE ESPÈCES. | | | jD | . LE SPARE HaAnRak. « | /D LE SPARE RAMAK. | \ \ s POISSONS. 249 CARACTÈRES. ces deux nageoires couverts de petites écailles ; le devant de la tête élevé et ar- rondi ; le museau avancé et arrondi; la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure ; le dos noir ; les côtés bleus ; la partie inférieure argentée. ouzc rayons aiguillonnés el treize rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et treize rayons articulés à l'anale; l'ensemble du corps et de la queue com- primé de manière à présenter une sorte d’ovale, de chaque côté de l'animal: toute la surface du poisson argentée, et sans taches. ix rayons aiguillonnés et dix rayons arli- culés à la nageoïre du dos; troïs rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’anale ; dix-huit dents coniques et fortes à chaque mâchoire ; les molaires émous- sées et larges; les dents sélacées auprès du gosier ; la première pièce de chaque opercule dénuée de petites écailles ; des bandes transversales argentées et nébu- leuses. ix rayons aiguillonnés et treize rayons arti- culés à la nageoiïre du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus; quatre dents incisives à chaque mâchoire; les molaires émous- sées et disposées sur un seul rang; les antérieures de ces molaires larges, les postérieures hémisphériques ; des dents sétacées et nombreuses auprès de ces der- nières ; la première pièce de chaque oper- cule garnie de petites écailles ; la couleur générale verdâtre; une tache noirâtre et souvent bordée de brun , de chaque côté de l'animal. ix rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l'anale: les rayons de cette nageoire de l'anus d’au- tant plus grands qu'ils sont plus éloignés de la tête: les dents antérieures un peu plus grandes que les autres ; la couleur générale d’un blanc verdâtre; des raies longitudinales d’un jaune violet. 250 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 09. Î.E SPARE GRAND-OEIL. 94. LE Srare QUEUE- ROUGE. LE SPARE QUEUE-D'OR. C1 36. LE SPARE CUNING, CARACTÈRES. /Dix rayons aiguillonnés et onze rayons arti- Re ù | | | culés à la nagecire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus; six incisives à chaque mà- choire ; les molaires larges, planes et courtes ; la lèvre inférieure renflée ; l’en- tre-deux des yeux, tuberculeux ; la mem- brane de la caudale , couverte de petites écailles: l'œil très grand; la couleur géné- rale bleuâtre. Neuf rayons aiguillonnés et one rayons ar- ticulés à la dorsale : trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à la na. geoire de l'anus; un seul rang de dents très petites à chaque mâchoire ; la tête et l'ouverture de la bouche petites ; les oper- cules, la nageoire du dos, l’anale et la caudale , revêtus, en partie, d’écailles plus petites que celles du dos : l'anus plus proche de la caudale que de la tête; la couleur générale argentée ; le dos bleu ; les nageoires rouges. Dix rayons aiguillonnés et dix-sept rayons ar- ticulés à la nageoïire du dos ; trois rayons aiguillonnés et vingt-trois rayons articulés à celle de lanus ; l'œil très petit ; chaque opercule terminé par une prolongation arrondie à son extrémité ; l’anus plus près de la tête que de la caudale; la couleur générale d’un violet argenté; une raie lon- gitudinale et dorée depuis la tête jusqu'à je nageoire de la queue; une seconde raie dote depuis les thoracines jusqu’à l’anale; cette nageoïre de l’anus, la cau- dale et la dor les dorées. /Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons ar- A. Er ticulés à la nageoïire du dos; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à celle de l’anus; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; chaque opercule composé de trois pièces, ter- miné par une prolongation arrondie, et garni de petites écailles ; le dos ct le ven- tre carénés ; le dos violet; les côtés ar- gentés. et rayés d'or. ESPÈCES. 37. Le SPARE GALONKNÉ. 38. LE SPARE BRÈME. 09. LE SPARE GROS-OEIL. / ‘4 / 19. Ha: Lé SPARE RAYÉ. LE SPARE ANCRE. DES POISSONS. 251 JARACTÈRES. /Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons ne" \ us. a“ | \ \ \ articulés à Ja dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à lanale ; les dents serrées ; l'anus plus près de la caudale que de la tête ; le dos violet ; deux bandes transversales et noires, l’une sur l'œil, et l’autre sur la poitrine ; sept raïes jaunes ct longitudinales , de chaque côté du poisson. ; Dix rayons aiguillonnés et douze rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés ct dix rayons articulés à la nageoire de l'anus: les dents de la imâ- choire supérieure plus larges et plus ser- rées que celles de linférieure ; la ligne latérale large , et courbée d’abord vers le baut, ensuite vers le bas ; les écailles pla- cées au dessus de la ligue latérale, plus petites que celles qui sont placées au des- sous ; les unes et les autres rudes au tou- cher ; le dos gris ; les côtés d’un argenté mêlé de doré ; le ventre blanc. /Douze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à l’anale ; le devant dela mâchoiresupérieure, garni de plusieurs rangs de dents ; les huit dents antérieures de la mâchoire inférieure plus grandes que les autres; lesyeux gros; des raies longiludinales ronges, placées au dessus de raies longitudinales jaunes, de chaque côté du poisson. Onze rayons aiguillonnés et huit rayons ar- ticulés à la nageoiïre du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons arliculés à celle de anus; cinq rayons à la mem- brane branchiale; un grand nombre de dents; celles de la mâchoire inférieure plus grandes que celles de la mâchoire supérieure ; trois raies longitudinales et bleues de chaque côté de l'animal; la plus élevée de ces raies plus courte que les autres. : Treize rayons aiguillonnés et huit rayons ar- tüiculés à la dorsale; trois rayous aiguil- lonnés el neuf rayons articulés à la na- geoire de l'anus; plusieurs dents de la HISTOIRE NATURELLE ESPÊCES. a. Le SPARE ANCRE. 42. 43. 44. 45. Â6. Lx SPARE TROMPEUR. | LE SPARE ZANTURE. Le SPARE DENTÉ. | \ LE SPARE PORGY. | CARACTÈRES. mâchoire inférieure tournées en dehors et courbées en dedans; les yeux très rap- prochés l’un de l’autre : la couleur géné- rale jaune; des bandes transversales bleui- tres. Neuf rayons aiguillonnés et neuf rayons ar- ticulés à la nageoiïre du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de l’anus ; le museau très allongé en forme de tube; les mâchoires situées à l'extrémité de ce tube; deux dents droites, coniques et plus grandes que les autres à chaque mâchoire; deux lignes latérales ; la caudale en croissant; le dos rouge ; les côtés jaunâtres. Treize rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nagevire du dos; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à celle de l’anus; la caudale en croissant ; un sillon longitudinal sur le dos; l'iris doré; des raies bleues sur la tête; toutes les nageoires rouges, excepté la dorsale. Douzerayonsaiguillonnéset quatorzerayons articulés à la dorsale; quinze rayons à l’anale ; la caudale en croissant ; un sillon sur le dos; l'iris argenté ; les dents de de- vant coniques ; un long filament à chacun des trois premiers rayons de la dorsale. Onze rayons aiguillonnés et onze rayons ar- ticulés à la nageoïire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de l'anus; la partie supérieure et an- térieure de la tête, dénuée d’écailles sem- blables à celles du dos ; quatre dents plus grandes que les autres à chaque mâchoire; les yeux rapprochés l’un de l’autre; la dorsale, les pectorales, l’anale et la cau- dale, garnies, en partie, de petites écail- les ; la couleur générale ou blanche, ou pourpre, ou d'un jaune argenté. Neuf rayons aïguillonnés et onze rayons ar- LE SPARE FASCÉ. | ticulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale ; cinq rayons à la membrane branchiale ; la caudale en croissant ; la ligne latérale ESPÈCES. 46. LE Spanx FAScé, 47. Le SPARE FAUCILLE. 8. LE SPARE JAPONOIS. LS 49. LE SPARE SURINAM. 5o. LE SPARE CYNODON. DES POISSONS. Q D Qt CI CAR ACTÈRES. double ; des dents coniques, et des mo- laires petites et arrondies; la dorsale, l'anale et la caudale , garnies, en partie, de petites écailles; la couleur générale jaunâtre ; six ou sept bandes transversales brunes. uatorze rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et vingt rayons arti- culés à celle de l’anus; la caudale en crois- sant; quatre dents grandes et recourbées au devant de chaque mâchoire ; plusieurs molaires petites et arrondies ; la dorsale, l’anale et la caudale, couvertes, en par- tie, d’écailles petites, minces, et sem- blables à celles du dos ; les derniers rayons de la dorsale et de l’anale pius longs que les autres ; la tête et les nageoires vertes, au moins er partie, Dix rayons aïguillonnés et neuf rayons arti- \ \ [Q culés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à l’anale; la caudale en croïssant; cinq rayons à la membrane branchiale:; la mâchoire infé- rieure plus avancée que la supérieure; le sommet de la tête arrondi et élevé; les yeux rapprochés l’un de l’autre; le dos brun ; les côtés argentés ; des raies jaunes et longitudinales. uinze rayons aïiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoïre du dos; troisrayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la ligne latérale inter- rompue ; la caudale en croissant; la cou- leur générale jaune ; des bandes transver- sales rouges; trois taches grandes et noires de chaque côté du poisson. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale: trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à la na- geoire de l’anus ; la mâchoire supérieure garnie de quatre dents plus grandes que les autres, et semblables à des canines de mammifère; les opercules garnis d’écailles petites, minces, et lisses comme celles du dos; la dernière pièce de chaque oper- cule terminée en angle ; la caudale en n »] K Cit = ESPÈCES. do. LE SPARE CYNODON. 51. LE SPARE TÉTRA- CANTHE. 52. Le SPARE VERTOR. 59. LE SPARE MYLOSTOME. 54. LE SPARE MY110. | | | | N \ Da. 7 HISTOIRE NATURELLE CARACTÈRES. croissant; le dos d’un vert brunâtre: la tête et les côtés jaunes; le ventre d’un jaune argenté; les pectorales, les thora- cines et la caudale rouges. ‘Onze rayons aiguillonnés et sept rayons ar- ticulés à la nageoïire du dos ; quatre rayons aiguillonnés etsept rayons articulés à celle de l'anus ; un rayon aïguillonné et sept rayons articulés à chaque thoracine; le dos violet; la tête et les nageoires d’un violet jaunâtre ; le ventre argentin. Treizerayonsaiguillonnés et quatorzerayons articulés à la dorsale , dont la partie anté- rieure estarrondie, et la postérieuretrian- gulaire; qualorze rayons à la nageoire de l'anus ; chaque mâchoire garnie de dents incisives qui se toucheni ; la seconde lame de chaque opercule terminée par une ou deux pelites prolongations arrondies à leur bout; cinq rayons à la membrane des branchies; la couleur générale dorée et mêlée de vert et de brun ; cinq bandes transversales un peu larges et noires. {Dix rayons aiguillonnés et dix-huit rayons articulés à la dorsale, dont presque tous les rayons sont très inégaux en longueur; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la cau- dale un peu en croissant; le sommet de la tête et le dos très relevés; le fond du palais pavé de dents molaires; septrayons à la membrane des branchies; plusieurs raies longitudinales plusieurs fois inter- rompues, et alternativement bleues et dorées. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à Ia nageoïire du dos: troïsrayons aiguillonnés et dix rayons articulés à Ja nageoïre de l’anus; cette anale couverte de petites écailles sur près de la moitié de sa surface : cinq rayons à la membrane branchiale: tout le palais pavé de molaires arrondies ; plusieurs raies longitudinales brunes et interrompues; deux bandes transversales noires, l'une sur le devant de Ja tête, et l’autre sur l’opercule. 29. 56. LE SPARE RAYÉ D'OR. 97. LE SPARE CATESBY. 38. ESPÈCES. LE SPARE BRETON. LE SPARE SAUTEUR DES POISSONS. 255 CGARACTÈRES. ! Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aïiguillon- nés et sept rayons articulés à la nageoïire de l’anus ; la hauteur de l'animal très graude relativement à la longueur totale, dont elle égale à peu près le tiers ; cinq rayons à la membrane des branchies ; les plus longsrayons des pectorales atteignant jusqu'à la nageoire de l'anus ; la couleur générale argentée; le dos légèrement bleuñâtre ; les côtés parsemés de taches, ou de petites raies longitudinales inter- | rompues et brunes. | Dix rayons aiguillonnés et dix rayons arti- ! culés à la nageoïre du dos; trois rayons __ aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l’anus; une écaille allongée en forme d’aiguillon, auprès du bout exté- | rieur de la base de chaque thoracine; deux pièces à chacun des opercules, qui sont \ couverts de petites écailles; la première pièce terminée par une ligne droite, etla | seconde par une ou deux prolongations anguleuses ; des raies longitudinales et dorées; une tache allongée, et brillante \ d'or et d'argent, au dessous de l'extrémité de la dorsale ; toutes les nageoires rouges. JA / Douze rayons aïguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la dorsale ; cette nageoire du dos | composée de deux parties réunies, mais / distinctes ; la mâchoire inférieureun peu plus longue que la supérieure; la caudale noire et bordée de blanc; des raies bleues sur ja tête; des raies longitudinales et \ jaunes de chaque côté du poisson. /Huïit rayons aiguillonnés et dix rayons arti- | culés à la nagcoire du dos; trois rayons aiguillonnés et six rayons arliculés à celle de l’anus ; la dorsale composée de deux parties réunies, mais distinctes: trois forts } aiguillons à la partie antérieure de la cau- | dale; le ventre jaune et rayé de gris; la caudale rouge à l'extrémité : de grandes È taches d'un jaune obseur, au dessus de \ la ligne latérale. 256 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. / 59. Le SPARE VENIMEUX. So. LE SPARE sALIN. 61. Le Srare ous. 32, Ls SPARE MÉLANOTE. Et 63. LE SPARE NIPHON. CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons ar- ticulés à la dorsale; douze rayons à l’anale; la caudale en croissant ; la dorsale com- posée de deux parties réunies, maïs dis- tinctes : les écailles minces et unies; la couleur générale brune; un grand nom- bre de petites taches rouges et bordées de noir. Douze rayons aiguillonnés et seize rayons \ /D | \ \ [0 " | articulés à la nageoïire du dos; troisrayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire de l'anus; celle de la queue en croissant ; les deux mâchoires également avancées; la hauteur du poisson très grande relativement à la longueur totale ; une tache noire de chaque côté sur le corps. et au dessous de la ligne latérale; des raies longitudinales dorées. ouze rayons aiguillonnés et seize rayons arliculés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale: la caudale en croissant: les deux mâ- choïres également avancées; la hauteur du poisson très grande relativement à la longueur totale ; la couleur générale ar- gentée ; six raies jaunes et longitudinales de chaque côté de l'animal; le dos violet, une bande noire et bordée de jaune, s'étendant jusque sur l'œil; deux taches brunes sur la caudale. nze rayons aiguillonnés et seize rayons ar- ticulés à la dorsale ; trois rayons aïguil- lonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale en crois- saut; l'anus près de deux fois plus éloigné de la tête que de la caudale; le corps et la queue allongés: la couleur générale argentée ; Le dos noirâtre : les pectorales, les thoracines et l’anale grises, avec la base rougeâtre; point de taches. ix rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoïire du dos; deux rayons aiguillonnés et six rayons articulés à celle de l’anus; cinq rayons à la membrane des branchies ; la caudale en croissant : la couleur générale blanche; le dos bru- 63. (er) LES (-p [SA 66. ESPÈCES. LE SPARE NIPHON. LE SPARE DEMI-LUNE. LE SPARE HOLOGYA- NÉOSE, Le SPARE LÉPISURE. LE SPARE BILOBÉ, DES POISSONS. 297 \ CARACTÈRES. nâtre ; des raies longitudinales jaunûtres ; les nageoires grisâtres. Vingt rayons à la dorsale ; trois rayons ai- guillonnés et neuf rayons articulés à l’anale; la caudale en croissant, les deux cornes du croissant très allongées; la hauteur de l’animal supérieure à la lon- gueur du corps proprement dit; les pec- torales deux fois plus longues que les tho- racines ; la lame postérieure des opercu- les terminée par une prolongation molle et anguleuse ; la couleur générale rouge ; plusieurs taches dorées et irrégulières sur la partie supérieure des côtés, et sur le dos qui est bleu ; une raïe longitudinale , dorée , très large, et s'étendant directe- ment depuis la première pièce de l’oper- cule jusqu’à la base de la caudale, vers laquelle elle s’élargit ; la caudale dorée ; la dorsale dorée, avec unc raïe longitu- dinale , large et rouge. je rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- l \ \ \ culés à la dorsale; dix rayons à la nageoire de l'anus; la caudale en croissant; les deux cornes de ce croïssant très éloignées l’une de l’autre; les pectorales falciformes; les mâchoires également avancées; la tête et Les opercules dénués de petites écaïlles ; les écailles du corps et de la queue gran- des, hexagones et rayonnées; toute la surface de l’animal, bleue, sans taches. Dix rayons aiguitlonnés et quatorze rayons arliculés à la nagcoïre du dos; troïs rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoïre de l'anus; de petites écailles sur les opercules ; la seconde pièce de cha- que opercule terminée par un prolonge- ment anguleux ; une grande partie de la nageoire caudale et de l’anale, recouverte de’ petiles écailles; deux taches rondes, ou ovales sur le dos , et de chaque côté de l'animal. / Onze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la dorsale : quatre rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à la na- geoire de l'anus; la caudale fourchue, et ©1 D [e2] ESPÈCES. G7. LE SPARE BILOBÉ, 58. LE SPARE CARDINAL, 69. LE SPARE cHiNoIs. 50. Lië SPARE BUFONITE. \ HISTOIRE NATURELLE CARACTÈRES. divisée en deux lobes arrondis à leur bout ; la tête et les opercules garnis d’é- cailles semblables à celles du dos; l’entre- deux des yeux relevé en bosse; les yeux gros; quatre ou six dents longues, poin- tues et crochues, placées au bout de la mâchoire supérieure, au devant d’une rangée de molaires hémisphériques ; de petites écailles sur la base de la caudale. Mae rayons aiguillonnéset douzerayons N articulés à la nageoire du dos; cinqr ayons aiguillonnés ct douze rayonsarticulés à la nageoire de l'anus ; une sorte de calotte élevée d’un rouge de cinabre, placée en- tre Les yeux, et avancée jusqu’au dessus de la mâchoire supérieure ; la partie su- périeure de l'animal d’un rouge foncé ; la partie inférieure d’un rouge clair, sé- paré du rouge foncé, d’une manière tranchée. Un jong filament au lobe supérieur de la | | 4. LE SPARE PÉRROQUET, < ( nagecire de la queue ; la partie supérieure du poisson rouge, l’inférieure jaune ; les pectorales et les thoracines jaunes; quatre raies longitudinales jaunes, placées de chaque côté du corps, et prolongées jusqu’à l'extrémité de la caudale. /Onzerayons aiguillonnés et treize rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; quinze rayons à la nageoire de l'anus ; la caudale en croissant ; une partie de cette caudale couverte de petites écailles ; cette portion figurée en croissant ; le dos élevé; de pe- tites écailles sur les opercules; six dents incisives, grosses et émoussées , au de- vant de la mâchoire supérieure ; quatre dents incisives semblables, au devant de la mâchoire inférieure ; l’intérieur de la bouche pavé de molaires hémisphériques ct très inégales en grandeur; onze ou douze raieslongitudinales de chaque côté de l'animal. Quatorze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aïguil- lonnés et dix rayons articulés à lanale ; la caudale en croissant; l’occiput et le 7 72: 76. 7D LE SPARE PERROQUET. DES POISSONS. 259 CARACTÈRES. dos arqués et très élevés; la tête et les opercules dénués de petites écailles ; Le museau semblable au bec d'un perroquet ; le palais pavé de dents molaires ; onze ou douze raies longitudinales de chaque côt de l'animal. SEGOND SOUS-GENRE. La nageotre de la queue, rectiligne, ou arrondie. ESPÈCES. LE SPARE ORPHE, Lr SPARE MARRON. LE SPARE RHOMBOIDE. LE SPARE BRIDÉ, CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayens L \ \ articulés à la nageoïire du dos ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l’anus; les yeux grands; le corps d'au rouge pourpré: la tête roussà- tre ; une tache noire auprès de la caudale. uatorze rayons aiguillonnés et neufrayons articulés à la dorsale ; deux rayons aïguil- lonnés et dix rayons articulés à l’auale ; des denis obtuses aux mâchoires ; la ligne latérale cessant avant d'aboutir à la cau- dale ; les écailles grandes; troïs petits aï- guillons au dessus et au dessous de Ja queue; la couleur générale brune ; une tache noire à la base de chaque pectorale : sept ou huit raies longitudinales. /Doure rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticuiés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à l’anale ; les incisives larges, égales et pointues ; plusieurs rangs de molaires obtuses ; des raies longitudinales jaunes; une tache noire entre la dorsale et chaque pectorale. / Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons ar- / ticulés à la nageoire du dos; un rayon aiguiflonné et quinze rayons articulés à la nageoire de lanus; la hauteur de l’a- nima! très grande relativement à sa lon- gueur; la dorsale très longue; les deux dents antéricurés de la mâchoire supé- rieure, ct les quatre de la mâchoire d'en bas, plus grandés que les autres ; les écail- 260 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 79. LE SPARE BRILÉ. 76. LE SPARE GALILÉEN. 77. LE SPARE CARUDSE, 7S. LE SPARE PAON. 79. LE SPARE RAYONNÉ. CARACTÈRES. les foiblement attachées; chaque écaille présentant auprès de son extrémité une raie blanche et coudée en équerre. Dix-sept rayons aïguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; troisrayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoïre de l'anus; cinq rayons à la membrane des branchies; sept rayons à chaque thoracine ; la partie supérieure de l'animal verdâtre, et l'inférieure blanche. Dix-sept rayons aïguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à la na- geoire de l'anus ; les rayons aiguillonnés de la nageoïre du dos garnis d’un fila- ment; les plus grosses molaires placées au milieu de la mâchoire supérieure ; une tache brune sur le bord supérieur de la caudale, et souvent sur la partie anté- rieure de la dorsale. /{Dix-huiït rayons aïguillonnés et treize rayons | | \ articulés à la nageoiïre du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l’anus ; les rayons aïiguillonnés de la dorsale garnis d'un ou plusieurs fila- ments; la ligne latérale interrompue ; les écailles dures et dentelées ; la caudale ar- rondie ; une raie longitudinale noire sur chaque opercule ; une tache noire et bor- dée de bianc auprès de la base de chaque pectorale , et de chaque côté de l’extré- mité de la queue; des taches noires et blanches distribuées sur la caudale, la partie postérieure de la dorsale, et la par- tie postérieure de la nageoïre de l'anus. / Onze rayons aiguiilonnés et onze rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonrés et treize rayons articulés à l’anale; la caudale arrondie ; la ligne latérale com- posée de petites écailles divisées chacune en trois rameaux, partagés chacun en deux; le dos vert; des stries ou rayons bleus, jaunes et verts sur la tête; deux taches, l'une pourpre et l’autre jaune, sur chaque opercule. 80. 8 O1. 4 Le SraRs PLOMPÉ, LE SPARE CLAVIERE. Le SPARE NOIR. LE SPARE CHLGROP- TER £, LE SPARE ZONÉPHORE. LACÉPÈDE. IX. DES POISSONS. 261 CARACTÈRES, /Dix- huitr ayons aiguillonnés et douze rayons Î ï articulés à la nageoire du dos; troisrayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l’anus; la caudale arrondie ; des molaires arrondies; les rayons aiguil- lonnés de la dorsale filamenteux ; la ligne latérale courbe, et ensuite droite ; la cou- leur générale d’un brun livide; le dessous de la tête et le bord des nageoires d'un bleu foncé. et serrées; la caudale arrondie; la cou- \ (one dents de la mâchoire supérieure larges Pa | | | | leur générale variée de pourpre, de vert, de bleu et de noïr; deux laches d’un rouge de pourpre au bas du ventre. ! Huit rayons aiguillonnés et onze rayons ar- ticulés à la nageoïre du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de l'anus; la caudale arrondie ; une ran- gée de molaires arrondies à chaque mà- choire ; deux dents laniaires à la mâchoire supérieure: deux autres tournées en de- hors, à la mâchoïre d'en bas; les yeux bordés de pores; la ligne latérale droite jusqu'à la fin de la dorsale, courbée en: suite vers le bas, et enfin droite jusqu'à la caudale; les nageoires, excepté les pectorales , entièrement noires. Neuf rayons aiguilionnés et onze rayons ar- üculés à la Fed deux rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à l’anale : la caudale arrondie; chaque mâchoire garnie de deux dents allongées, saillantes et placées sur le devant, et de deux ran- gées de molaires arrondies et inégales en grandeur: de petites écailles sur une partie de la caudale ; la couleur générale verdâtre ; toutes les nageoires vertes. Huit HRYOLE aiguillonnés et onze rayons ar- ticulés à la nageoiïre du dos ; deux rayons aiguillonnés et onze rayons arliculés à ja nageoire de l'anus; la caudale arrondie ; un rang de molaires arrondies à chaque mâchoire ; les lèvrestrès grosses ; les écail- les grandes et lisses; de petites écailles sur la première pièce de chaque opercule; 17 262 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. la couleur générale olivâtre; cinq ou six 84. ÉPH ne, { 84. Le Sans ZONÉPHO bandes transversales brunes. nés et six rayons articulés à l’anale; la caudale arrondie ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; la pièce postérieure de l’opercule terminée par une prolongation échancrée; la couleur générale blanchâtre ; presque toute la sur- face de l’animal parseméede petitestaches ou points bieuâtres ; du rouge sur le dos. Neuf rayons aïguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoïre du dos ; deux rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de l’anus; la caudale arrondie: l’o- percule terminé par une prolongation arrondie à son extrémité ; la ligne latérale droite ; presque toute la surface de l’ani- mal rouge , et parsemée de petites taches d’un rouge foncé. ticulés à la dorsale ; trois rayons aiguillon- S5. LE SPARE POINTILLÉ. 86. LE SPARE SANGUINO- LENT. \ Quinze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; quatre rayonsaiguil- lonnés et huit rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie ; la partie supérieure de l'animal brune , l’inférieure argentée ; deux taches brunes de chaque côté, l’une au dessus de la pectorale, et l’autre au- près de la caudale. S7. LE SPARE ACARA. | Point de rayons aïguillonnés et vingt-trois rayons articulés à la nageoire du dos: trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à celle de l’anus ; la caudale ar- rondie; la ligne latérale droite; les écailles petites et dures; la couleur générale ar- gentée ; les nageoires dorées ; une double rangée de taches ovales et noires, le long de la ligne latérale. /Dix rayons aiguillonnés et douze rayons ar- \ 88. LE SPARE de \ \ Quatorze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à l’anale; la caudale arrondie; la mâchoire infé- rieure plus avancée que la supérieure ; \ les écailles grandes; l’opercule terminé par une prolongation molle; la couleur 89. Le SPARE ATLANTIQUE. DES POISSONS. 269 ESPÈCES. 89. Le SPARE xmavrreus. | CARACTÈRES. générale blanchâtre ; presque toute le sur- face de l'animal parsemée de petites ta- ches rouges. Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons ar- 90. LE SPARE CHRYSOMÉ- LANE. ticulés à la nageoïre du dos ; deux rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l’anus; la partie antérieure de la dorsale arrondie ; trois pièces à cha- que opercule, la seconde dépassant la troisième par une prolongation arrondie à son extrémité; la couleur générale dorée; neuf bandes transversales presque noires. ticulés à la dorsale; deux rayons aiguil- lonnés et quatorze rayons articulés à l'anale ; la tête arrondie en demi-sphère, et dénuée de petites écailles , ainsi que les opercules ; les dents antérieures de la mi- choire supérieure plus longues que les autres; la ligue latérale double de chaque côté; la caudale arrondie; une bande transversale et courbe, à l'extrémité de cette dernière nageoïire ; une tache noire à la base de chaque pectorale, et à la par- { Dix rayons aiguillonnés et douze rayons ar- 91. Le SPARE - 92. LE SPARE F4 V 05. LE SPARE BRACHION. tie antérieure de la dorsale. / Dix rayons aiguillonnés el onze rayons arti- culés à la dorsale; troïs rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie; la nuque relevée ct arrondie ; de pelites écailles sur la tête et les opercules ; ces opercules arrondis dans leur contour ; la mâchoire inférieure gar- nie de quatre dents plus grandes que les autres, et semblables à des laniaires de mammifère; cette même mâchoire relevée contre la supérieure, lorsque la bouche est fermée; de très petites taches arron- dies, noires et inégales, répandues sur la tête, les opercules et le ventre. ingt rayons à la nagcoïire dorsale; qua- torze rayons à l’anale; la caudale arrondie; chaque pectorale attachée à une prolon- gation charnue; dix incisives larges et plates sur le devant de la mâchoire supé- rieure ; huit incisives presque semblables 26/ HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 99. LE SPARE BRACHION. 94. Le SPARE MÉACO. | CARACTÈRES. sur le devant de la mâchoire d’en bas; la tête et les opcercules dénués de petites écailles. euf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la dorsale ; trois rayons aiguillon- nés et huit rayons articulés à l’anale; la caudale arrondie ; les deux dents de de- vant de chaque mâchoire plus grandes que les autres; les écailles grandes , ovales et strices ; la couleur générale brune ; six bandes transversales blanches ; une tache grande et brune au milieu de la queue, ou de la caudale. Vingt-trois rayons à la nageoire du dos: 95. Le Spart DESFON- TAINES. TROISIE La nageotre de ESPÈCES. onze rayons à celle de l'anus; une tache noire sur la partie supérieure du bord postérieur de l’opercule. ME SOUS-GENRE. la queue divisée en trois lobes. CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- Y6. LE SPARE ABILDGAARD. € culés à la nageoire du dos ; les rayons ai- guillonnés de la dorsale garnis d’un ou plusieurs filaments; douze rayons à la nageoire de l'anus; un rang de dents fortes à chaque mâchoire: les lèvres grosses; des pores auprès des yeux; la ligne laté- rale rameuse et interrompue; les écailles grandes, minces et hexagones; le dos vio- let ; la tête, les côtés et les nageoires va- riés de violet et de jaune. / Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- 97. LE SPARE QUEUE-VERTE. culés à la dorsale ; les rayons aiguillonnés de la dorsale filamenteux; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l’anale ; chaque mâchoire garnie de deux laniairesrecourbées, et d’un rang de mo- laires courtes et séparées les unes des au- tres; l'opercule terminé par une prolon- galion arrondie à son extrémité ; la ligne 97: 9. ESPÉCES. LE SPARE QUEUE-VERTE. LE SPARE ROUGEOR, DES POISSONS. 265 CARACTÈRES. latérale interrompue: le corps et la queue comprimés; les écailles larges et minces ; les premiers et les derniers rayons de la caudale très allongés ; cette caudale d’un vert foncé , ainsi que l’anale et les thora- cines ; la couleur générale verte. Neuf rayons aïguillonnés et sept rayons ar- ticulés à la nageoïre du dos ; un ou deux rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- culés à la nageoiïre de l’anus ; la mâchoire inférieure plus courte que la supérieure, et garnie de douze incisives fortes et rap- prochées ; la tête et les opercules dénués d’écailles semblables à celles du dos; la couleur de presque toute la surface de l'animal d'un rouge plus ou moins foncé ; chaque écaille grande , arrondie , bordée d’or , et marquée, dansson centre, d'une petite tache d’un rouge brunâtre. 266 HISTOIRE NATURELLE Hop pOPpBOBEBEPIDID POBPEDOPEBOPEHEBOHODHETOHOPETIHEHPETA HE DEEE BDEpESEpO XD B0 PE E 2 LE SPARE DORADE:. Sparus aurata, Linn., Guec., Lacer. — Chrysophris aurata, Cu. PLusiEurs poissons présentent un vêtement plus magnifique que la dorade, aucun n’a reçu de parure 1. Daurade, dans plusieurs contrées de France. Aourade, ibid. Aurado , ibid. Sauquesme (lorsque l'animal est encore très jeune, et qu'il n'a pas deux décimètres de long), dans plusieurs départements méridionaux de France. Méjane (lorsque l'animal est moins jeune , maïs qu'il n’a pas encore quatre décimètres de longueur), ibid. Subre daurade (lorsque l'animal est très grand), ibid. Saucanelle (lorsque l’animal est encore très jeune, et qu'il n’a pas deux décimètres de long) sur quelques côtes françoises de la Médi- terranée. Poumerengue, ou paumergrav (lorsque l’animal est moins jeune; mais qu'il n’a pas encore quatre décimètres de longueur), ibid. Orata, à Rome et à Gènes. Ora, à Venise. Canina, en Sardaigne. Aurada, à Malte. Orada, à Alger. Sippuris , par les Grecs modernes. DES POISSONS. 267 plus élégante. Elle ne réfléchit pas l'éclat éblouissant de l'or et de la pourpre ; mais elle brille de la douce Vergulde, en Hollande. Goud braassem, ibid. Gilt head, en Angleterre. Gilt poll, ibid. Gold brassem, en Allemagne. Mus. Ad. Frid. 2, p. 72. Spare dorade. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch , pl. 266. « Sparus dorso acutissimo, linea arcuata aurea inter oculos. » Artedi, gen. 25, syn. 65. O xrusophus. Arist., lib. 1, cap. 5; lib. 2, cap. 17; lib. 4, cap. 10: db. 5, cap. 10; lib. 6, cap. 17: etlib. 8, cap. 2, 19, 15 et 19. Xrousophus. Ælian., lib. 13, cap. 28; lib. 11, cap. 33; et lib. 16, cap. 12. Id. Athen., lb. 7 et lib. 8. Oppian., Bb. 1, p. 7, et lib. 3, fol. 155, 6. Chrysophrys. Varron , Rust. lib. 3. cap. à. Aurata. Columell., lib. 8, cap. 16. Id.-Martial., Epigr. lib. 15, 90. Id. Plin., lib. 9, cap. 16. Id, Cuba, lib. 5, cap. 4, fol. 71, b. Id. P. Jov. cap. 11, p. 68. Id. Wotton, lib. 8, cap. 174, fol. 156. Daurade, Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 2. Aurata. Salvian., fol. 174, b. 175. Id. Gesner, p. 110, 128 ; et (germ.) fol. 25, c. Id. Jonston, lib. 1, tit. 5, cap. 1, a. 8, tab. 19, fig. 2. Id. Charl., p. 140. Id. Willughby , p. 307. Id. Raï, p. 191. Aurata vulgaris. Aldrov., lib. 2, cap. 15, p. 171. Sparus aurata. Gronov. Mus. 1, n. 90. Id. Hasselquist, It. 337. La dorade. Duhamel, Traité des pêches, part. 2, sect. 4, chap. 2, art. 1, pl. 11, fig. 1. Dorade. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. 268 HISTOIRE NATURELLE clarté de l'argent et de l’azur. Le bleu céleste de son dos se fond avec d'autant plus de grâce dans les reflets argentins qui se jouent sur presque toute sa surface , que ces deux belles nuances sont relevées par le noir de la nageoire du dos, par celui de la na- seoire de la queue, par les teintes foncées ou grises des autres nageoires , et par des raies longitudinales brunes qui s'étendent comme autant d’ornements de bon goût sur le corps argenté du poisson. Un crois- sant d'or forme une sorte de sourcil remarquable au dessus de chaque œil; une tache d’un noir lui- sant contraste, sur la queue et sur l’opercule, avec l'argent des écailles; et une troïsième tache d’un beau rouge, se montrant de chaque côté au dessus de la peclorale, et mêlant le ton et la vivacité du rubis à l’'heureux mélange du bieu et du blanc éciatant, ter- mine la réunion des couleurs les plus simples, et en même temps les mieux ménagées, les plus riches, et cependant les plus agréables. Les Grecs, qui ont ad- miré avec complaisance ce charmant assortiment, et qui cherchoïent dans la nature la règle de leur soût, le type de leurs arts, et même l'origine de leurs modes , l’ont choisi sans doute plus d'une fois pour le modèle des nuances destinées à parer la jeune épouse, au moment où s’allumoit pour elle le flam- beau de l’hyménée. Ils avoient du moins consacré la dorade à Vénus. Elle étoit pour eux lemblème de la beauté féconde : elle étoit donc celle de la na- ture ; elle étoit le symbole de cette puissance admi- rable et viviliante, qui crée et qui coordonne, qui anime et qui embeilit, qui enflamme et qui enchante, et qu'un des plus célèbres poëêtes de l'antique Rome, DES POISSONS. 209 pénétré de l'esprit mythologique qu'il cherchoit ce- pendant à détruire , et lui rendant hommage même en le combattant, invoquoit sous le nom de la déesse des grâces et de la reproduction, dans un des plus beaux poëmes que les anciens nous aient transmis. Mais cette idée tenoit , sans doute , à une idée plus élevée encore. Cette sorte d’hiéroglyphe de la beauté céleste n’avoit pas été empruntée sans intention du sein des eaux. Ce n'étoit pas seulement la nature créatrice et réparatrice qui devoit indiquer cette con- sécration de la dorade. Les idées religieuses des Grecs n’étoient qu’une traduction poétique des dog- mes sacrés des premiers Égyptiens. L'origine des mystères de Thèbes, liée avec la doctrine sacerdo- tale de l'Asie, remonte, comme cette doctrine, aux derniers grands bouleversements que le globe a éprouvés. Îls ne sont que le récit allégorique des phénomènes qui ont distingué les différents âges de la terre et des cieux. Cette histoire des dienx de l'Orient et du Midi est tracée sur un voile sacré, derrière lequel la vérité a gravé les fastes de la na- ture. Et cet emblème, qui n’étoit pour les Grecs que le signe de la beauté productive, doit avoir été, pour les anciens habitants de l'Inde, de la Perse et de l'Égypte , le symbole de la terre sortant du milieu des flots, et recevant sur sa surface vivifiée par les rayons du dieu de la lumière , tous les germes de la fécondité, et tous les traits de la beauté parfaite. Cette époque où la mer a cessé de couvrir nos îles et nos continents, pouvoit d'autant plus être rappe- Jée à l'imagination, dans une langue mythologique, par l’habitant de l'Océan dent nous tâchons de dessi« 270 HISTOIRE NATURELLE ner l’image, que des dépouilles très reconnoissables d’un grand nombre d'individus de l'espèce de la do- rade gisent à différentes profondeurs au milieu des couches du globe, où les courants et les autres dif- férentes agitations des ondes les ont accumulées avant que les eaux ne se retirassent de dessus ces couches maintenant plus exhaussées que les rivages marins, et où elles se trouvent, pour ainsi dire, déposées comme autant de médailles propres à constater l’im- portant événement de la dernière formation des continents et des îles. Cette espèce étoit donc con- temporaine de l'apparition des montagnes et des plateaux élevés au dessus de la surface de l'Océan ; elle existoit même long-temps avant, puisque des débris de plusieurs des individus qu’elle renfermoit font partie des couches de ces plateaux et de ces montagnes. Îl faut donc la compter parmi celles qui habitoient l'antique Océan, lorsqu’au moins une grande portion de l'Europe, et même de l’Afrique et de l’Asie, n’étoit que le fond de cette mer dont les marées, les courants et les tempêtes élaboroïent les grandes inégalités de la surface actuelle du globe. Elle appartient donc à des périodes de temps bien plus reculées que les terribles catastrophes qui ont successivement agité et bouleversé les continents, de- puis que les eaux de la mer se sont éloignées de leurs sommets; elle est donc bien plus âgée que l'espèce humaine; et ce qui est bien plus remarquable , elle a traversé et les orages de destruction qui ont laissé sur le globe de si funestes empreintes, et les siècles de réparation et de reproduction qui ont rempli les intervalles de ces convulsions horribles, sans éprou- DES POISSONS. 271 ver aucune grande altération, sans perdre les princi- paux traits qui la distinguent : les fragments de dorade que l’on rencontre dans l’intérieur des montagnes, sont entièrement semblables à ceux que l’on voit dans les alluvions plus récentes, et même aux par- ties analogues des individus qui vivent dans ce mo- ment auprès de nos rivages. Des milliers d'années n’ont pu agir que superficiellement sur l'espèce que nous examinons; elle jouit, pour ainsi dire, d’une jeunesse éternelle; et pendant que le temps mois- sonne par myriades les individus qu’elle a compris ou qu’elle renferme, pendant qu'ils tombent dans la mort comme les feuilles sèches sur la surface de la terre vers la fin de l’automne, elle reste à l’abri de la destruction, et brave la puissance des siècles, comme un témoin de cette merveilleuse force de la nature, qui partout mêle l’image consolante de la durée aux dégradations du dépérissement, et élève les signes brillants de l’immortalité sur les bords du néant. Cette antiquité de l'espèce de la dorade doit , au reste, d'autant moins étonner, qu'on auroit dû la deviner par une observation un peu attentive de ses habitudes actuelles. Elle vit dans tous les climats. Toutes les eaux lui conviennent : les flots des rivières, les ondes de la mer, les lacs, les viviers, l’eau douce, l'eau salée, l’eau trouble et épaisse, l’eau claire et 1. Il n'est presque aucun ouvrage de géologie ou d'oryctologie, qui ne renferme quelque preuve de cette assertion. On peut consulter par- ticulièrement , à ce sujet, le grand ouvrage que publie sur la monta- gne de Saint-Picrre de Maestricht, mon savant collègue M. Faujas Saint-Fond. 292 HISTOIRE NATURELLE légère, entretiennent son existence et conservent ses propriétés, sans les modifier, au moins profondément. La diversité de température paroît n’altérer non plus ni ses qualités, ni ses formes : elle supporte le froid du voisinage des glaces flottantes, des rivages neigeux et congelés, et de la croûte endurcie de la mer du Nord; elle n’y succombe pas du moins, lorsqu'il n’est pas excessif. Elle résiste à la chaleur des mers des tropiques; et nous verrons en parcourant l’histoire des animaux de sa famille, qui peut-être sont des races plus ou moins anciennes, lesquelles lui doivent leur origine, que le spare auquel nous avons donné ie nom de notre savant ami Desfontaines, se plaît au milieu des eaux thermales de la Barbarie. Cette ana- logie avec les eaux thermales ne pourroit-elle pas ètre considérée d’ailleurs comme un reste de cette convenance de l’organisation, des besoins et des ha- bitudes, avec des fluides plus échauffés que l’eau des fleuves ou des mers de nos jours, qui a dû exister dans les espèces contemporaines des siècles où nos continents étoient encore cachés sous les eaux, aù moins si nous devons penser avec les Leibnitz, les Buffon et les La Place, que la température générale de notre planète, et par conséquent celle des mers de notre globe, étoit beaucoup plus élevée avant le commencement de l'ère et l’existence de nos conti- nents, que dans les siècles qui viennent de s’écouler? Quoi qu'il en soit de cette dernière conjecture, fai- sons remarquer que parmi ces dépouilles de dorade, qui attestent en même temps et plusieurs des révo= lutions qui ont changé la face de la terre, et l’ancien- neté de l'espèce dont nous écrivons lhistoire, les DES POISSONS. 275 fragments les plus nombreux et les mieux conservés appartiennent à ces portions des animaux, dont la conformation toujours la même prouve le mieux la durée des principaux caractères de l'espèce, parce que de la constance de leur manière d’être on doit conclure la permanence de la manière de vivre de l'animal, et de ses autres principales habitudes, tou- jours liées avec les formes exlérieures et les organes intérieurs les plus importants. Ces restes d'anciennes dorades qui habitoient l'Océan il ÿ a des milliers d’an- nées, sont des portions de mâchoires, ou des mâ- choires entières garnies de leurs dents incisives et de leurs rangées nombreuses de dents molaires. Pour comparer avec soin ces antiques dépouilles avec les dents des dorades actuellement vivantes, il ne faat pas perdre de vue qu'indépendamment de six inci- sives arrondies et séparées les unes des autres, que l’on trouve sur le devant de chaque mâchoire de ces spares, la mâchoire supérieure est armée ordinaire- ment de trois rangs de molaires. Le prenier de ces rangs contient dix mâchelières de chaque côté. Le second et le troisième n’en comprennent pas un aussi grand nombre; mais celles de la troisième rangée , et particulièrement les plus éloignées du bout du museau, sont plus grandes et plus fortes que les an- tres. On remarque le plus souvent, dans la mâchoire inférieure, les linéaments d'un quatrième rang de molaires, ou une quatrième rangée intérieure très bien conforinée; et en général, la quantité de ran- gées et de molaires paroît augmenter avec la gran- deur et par conséquent avec l’âge du poisson. La configuration de ces mâchelières varie aussi vraisem- So HISTOIRE NATURELLE blablement avec les dimensions de l’animal ; mais le fond de cette configuration reste, et ces dents des- tinées à broyer ont le plus fréquemment une forme ovale ou demi-sphérique,.plus ou moins régulière, convexe et aplatie, et même quelquefois un peu concave, peut-être suivant le nombre et la résistance des corps durs que le spare a été contraint d’écraser, et qui, par leur réaction, ont usé ces instruments de nutrition ou de défense journalières. Ce sont ces molaires fossiles, ou arrachées à une dorade morte depuis peu de temps, mais particulière- ment les fossiles les plus grandes et les plus régulières, que l’on a nommées Crapaudines ou Bufonites , de même que les mâchelières de l'Anarhique Loup, et celles de quelques autres poissons , parce qu'on les a crues, comme ces dernières, des pierres produites dans la tête d’un crapaud. On les a recherchées, achetées assez cher, enchâssées dans des métaux précieux, et conservées avec soin , soit comme de petits objets d’un luxe particulier, soit comme douées de qualité médicinales utiles. On a surtout attaché un assez grand prix, au moins à certaines époques, aux molaires de dorade que l’on trouve dans linté- rieur des couches de la terre, et qui, plus ou moins altérées dans leur couleur par leur séjour dans ces couches, offrent dillérentes nuances de gris, de brun, de roux, de rouge brunâtre. On a estimé encore da- vantage ces mâchelières dont on ignoroit la véritable nature , lorsque leurs teintes, distribuées par zones, ont montré dans leur centre une tache presque ronde et noirâtre. On a comparé cette tache foncée à une prunelle ; on à vu dans ces molaires ainsi colorées DES POISSONS. 273 une grande ressemblance avec un œil; on leur a donné le nom d’OEil de Serpent; on les a supposées des yeux de serpent pétrifiés ; on leur a dès lors at- tribué des vertus plus puissantes ; on Îles a vendues plus cher ; et, en conséquence, on les a contrefaites dans quelques endroits voisins des parages fréquentés par les dorades, et particulièrement dans l’île de Malte, en faisant avec de l’acide nitreux une marque noire au centre des molaires de spare dorade non fossiles, et prises sur un individu récemment expiré. Les mâchoires qui sont garnies de ces dents mo- laires ou incisives dont nous venons de parler, n’a- vancent pas l’une plus que l’autre. Chaque lèvre est charnue ; l’ouverture de la bouche un peu étroite ; la tête comprimée, très relevée à l'endroit des yeux, et dénuée de petites écailles sur le devant; la langue épaisse, courte et lisse ; l’espace compris entre les deux orifices de chaque narine , marqué par un sii- lon ; l’opercule revêtu d’écailles semblables à celles da dos, et arrondi dans son contour; le corps élevé; le dos caréné; le ventre convexe; l'anus plus voisin de la caudale que de la tête; et l’ensemble du corps et de la queue, couvert d'’écailles tendres et lisses, qui s'étendent sur une portion de la dorsale et de la nageoire de l'anus. Telles sont les formes principales de la dorade. Sa grandeur est ordinairement considérable. Si elle ne pèse communément que cinq ou six kilogrammes dans certains parages, elle en pèse jusqu'à dix dans d’au- tres, particulièrement auprès des rivages de la Sar- daigne ; et le voyageur suédois Hasselquist en a vu dans l’Archipel, et notamment auprès de Smyrne, 276 HISTOIRE NATURELLE qui avoient plus de douze décimnètres de longueur. Ce spare, suivant son âge et sa grandeur, reçoit des pècheurs.de quelques côtes maritimes, des noms dif- férents que l’on trouvera dans la synonymie placée au commencement de cet article, et qui seuls prou- veroient combien on s’est occupé de ce poisson, et combien on a cherché à reconnoître et à distinguer ses diverses manières d’être. L’estomac de la dorade est long; le pylore garni de trois appendices ou cœcums; le canal intestinal proprement dit, trois fois sinueux; Île péritoine noir; et la vessie natatoire placée au dessous du dos. Indépendamment du secours que ce spare tire de cette vessie pour nager avec facilité, il reçoit de la force de ses muscles, et de la vitesse avec laquelle il agile ses nageoires, une grande légèreté dans ses mouvements, et une grande rapidité dans ses évolu- tions : aussi peut-il, dans un grand nombre de cir- constantes, satisfaire la voracité qui le distingue; il le peut d'autant plus, que la proie qu'il préfère ne lui échappe ni par la fuite, ni par la nature de Pabri dans lequel elle se renferme. La dorade aime à se nourrir de crustacées et d'animaux à coquille, dont les uns sont constamment attachés à la rive ou au banc de sable sur lequel ils sont nés , et dont les au- tres ne se meuvent qu'avec une lenteur assez grande. D'ailleurs, ni le têt des crustacées, ni même l’enve- ioppe dure et calcaire des animaux à coquille, ne peuvent les garantir de la dent de la dorade : ses mâ- choires sont si fortes, qu'elles plient les crochets des haims lorsque le fer en est doux, et les cassent s'ils ont été fabriqués avec du fer aigre; elle écrase avec DES POISSONS. 277 ses molaires les coquilles les plus épaisses; elle les brise assez bruyamment pour que les pècheurs re- connoissent sa présence aux petits éclats de ces en- veloppes concassées avec violence ; et afin qu’elle ne manque d'aucun moyen d’apaiser sa faim, on prétend qu'elle est assez industrieuse pour découvrir, en agi- tant vivement sa queue, les coquillages enfouis dans le sable ou dans la vase. Ce goût pour les crustacées et les animaux à co- quille détermine la dorade à fréquenter souvent les rivages comme les lieux où les coquillages et les cra- bes abondent le plus. Cependant il paroît que, sous plusieurs climats , l’habitation de ce spare varie avec les saisons : il craint le très grand froid; et lorsque l’hiver est très rigoureux, il se retire dans les eaux profondes , où il peut assez s'éloigner de la surface, au moins de temps en temps, pour échapper à l’in- fluence des gelées très fortes. Les dorades ne sont pas les seuls poissons qui pas- sent la saison du froid dans les profondeurs de la mer, qu'ils ne paroissent quitter, pour venir à la surface de l'eau, que lorsque la chaleur du printemps a com- mencé de se faire sentir, et qui, bien loin d’y être engourdis, y poursuivent leur proie, s’y agitent en différents sens, y conservent presque toutes leurs habitudes ordinaires , quoique séparés, par des cou- ches d’eau très épaisses, de l'air de l'atmosphère, et même de la lumière, qui ne peut du moins parvenir jusqu’à leurs yeux qu'extrèmement affoiblie. Si ce grand phénomène étoit entièrement constaté, il don- neroit l'explication des observations particulières, en apparence , contraires à ce fait très remarquable, et LACEPEDE., IX, 18 278 HISTOIRE NATURELLE qui ont été publiées par des physiciens très estima- bles. Il montreroit peut-être que si quelques espèces de poissons, soumises à des circonstances extraordi- naires, et placées, par exemple, dans de très petits volumes d’eau, paroissent forcées, pour conserver leur vie, de venir de temps en temps à la surface du fluide dans lequel elles se trouvent plongées, elles y sont quelquefois moins contraintes par le besoin de respirer l'air de l'atmosphère, que par la nécessité d'échapper à des émanations délétères produites dans le petit espace qui les renferme et les retient captives. On a écrit que la dorade craignoit le chaud, aussi bien que le très grand froid. Cette assertion ne nous paroît fondée en aucune manière, à moins qu'on n'ait voulu parler d’une chaleur très élevée, et, par exemple, supérieure à celle qui paroît très bien con- venir au Spare Desfontaines. Si en général une tem- pérature chaude étoit contraire à la dorade, on ne trouveroit pas ce poisson dans les mers très voisines de la ligne ou des tropiques. En effet, quoique la dorade habite dans la mer du Nord, et dans toute la partie de la mer Atlantique qui sépare l'Amérique de l’Europe, on la pêche aussi dans la Méditerranée, non seulement auprès des côtes de France , mais en- core auprès de celles de la Campagne de Rome, de Naples, de la Sardaigne, de la Sicile, de Malte, de la Syrie, de la Barbarie. Elle est abondante au cap de Bonne-Espérance, dansles mers du Japon, dans celles des grandes Indes ; et lorsque dans quelques unes de ces dernières contrées, comme, par exemple, auprès des rochers que l’on voit sur une grande étendue des DES POISSONS. 270 bords de la Méditerranée, la dorade passe une partie assez considérable du jour dans les creux et les di- vers asiles que ces roehers peuvent lui présenter, ce n'esl pas, au moins le plus souvent, pour éviter une chaleur trop importune produite par la présence du soleil sur l'horizon , mais pour se livrer avec plus de calme au sommeil, auquel elle aime à s’abandonner pendant que le jour luit encore, et qui, suivant Ron- delet , est quelquefois si profond quand la nuit, pré- férée presque toujours par la dorade pour la recher- che de sa proie, n'a pas commencé de régner, qu’on peut alors prendre facilement ce spare en le harpon- nant, ou en le perçant avec une fourche attachée à une longue perche, Dans le temps du frai, et par conséquent dans le printemps, les dorades s’approchent non seulement des rivages, mais encore des embouchures des riviè- res, dont l’eau douce paroît alors leur être au moins très agréable. Elles s’engagent souvent à cette épo- que, ainsi que vers d’autres mois, dans les élangs ou petits lacs salés qui communiquent avec la mer: elles s’y nourrissent des coquillages qui y abondent; elles grandissent au point qu'un seul été suffit pour que leur poids y devienne trois fois plus considérable qu'auparavant; elles y parviennent à des dimensions telles, qu’elles pèsent neufou dix kilogrammes ; et en y engraissant elles acquièrent des qualités qui les ont toujours fait rechercher beaucoup plus que celles qui vivent dans la mer proprement dite. On a préféré surtout, dans les départements méridionaux de la France, celles qui avoient vécu dans les étangs d'Hyèe- res, de Martigues et de Latte, près du cap de Cette. 260 HISTOIRE NATURELLE Les anciens Romains les plus difficiles dans le choix des objets du luxe des tables, eslimoient aussi les do- rades des étangs beaucoup plus que celles de la Mé- diterranée : voilà pourquoi ils en faisoient transporter dans les lacs intérieurs qu'ils possédoient, et parti- culièrement dans le fameux lac Lucrin. Columelle même, dans ses ouvrages sur l'économie rurale, con- seilloit de peupler les viviers de ces spares; ve qui prouve qu'il n'ignoroit pas la facilité avec laquelle an peut accoutumer les poissons marins à vivre dans l’eau douce, et les y faire multiplier. Cette convenance des eaux des lacs non salés, desrivières et des fleuves, avec l'organisation des spares dorades, et la supério- rité de goût que leur chair contracte au milieu de ces rivières, de ces lacs et des viviers, n’ont pas échappé à Duhamel; et nous partageons bien vive- ment le désir que Bloch à exprimé en conséquence, de voir l’industrie de ceux qui aiment les entreprises utiles, se porter versl’acclimatation ou plutôt le trans- port et la multiplication des dorades au milieu de ces eaux douces qui perfectionnent leurs qualités. Au reste, lorsqu'on veut jouir de ce goûl agréable de la chair des dorades, il ne suffit pas de préférer celles de certaines mers, et particulièrement de la Méditerranée , à celles de l'Océan, comme Rondelet et d’autres écrivains l’ont recommandé. de recher- cher plutôt celles des élangs salés que celles qui n’ont pas quitté la Méditerranée, et d'estimer, avant toutes les autres , les dorades qui vivent dans l’eau douce : il faut encore avoir l'attention de rejeter ceux de ces spares qui ont été pêchés dans les eaux trop bour- beuses et sales, les dorades trop grandes, et par con- DES POISSONS. 281 séquent trop vieilles et trop dures ; et enfin d’atten- dre, pour s’en nourrir, l'automne, qui est la saison où les propriétés de ces poissons ne sont altérées par aucune circonstance. C’est pour n'avoir pas usé de cette précaution, que l’on a souvent trouvé des dorades difhciles à digérer, ainsi que Celse l’a écrit; et c’est au contraire parce que les anciens Romains ne la négligeoient pas, qu'ils avoient des dorades d’un goût exquis, et d’une chair légère et très salu- bre : aussi en ont-ils donné de très grands prix, et un Romain nommé Serge attachoit-ilune sorte d’hon- neur à être surnomuné Orata, à cause de sa passion pour ces spares. Les qualités médicinales qu'on a attribuées à ces poissons, et particulièrement la vertu purgative, et la faculté de guérir de certaines indigestions, ainsi que de préserver des mauvais eflets de quelques substances vénéneuses, ont de même, pendant quel- ques siècles, fait rechercher ces osseux. Du temps d'Élien on les prenoit, en formant sur la grève que la haute mer devoit couvrir, une sorte d’enceinte composée de rameaux plantés dans la vase ou dans le sable. Les dorades arrivoient avec le flux ; et ar- rêtées par les rameaux lorsque la mer baissoit et qu’elles vouloient suivre le reflux, elles étoient rete- nues dans l’enceinte, où même des femmes et des enfants les saisissoient avec facilité. Rondelet dit qu’on employoit, à l'époque où il écrivoit, un moyen à peu près semblable pour se procurer des dorades dans l'étang de Latte, sur les bords duquel on se servoit aussi de filets pour les pêcher; et il y a peu d’an nées qu'on usoit dans différentes mers, pour la 282 HISTOIRE NATURELLE pêche des dorades, du 6regin!, du verveux?, dutre- mail$, et des haims garnis de chair de scombre et de crustacées, ou d'animaux à coquille. Lorsqu'on prend une très grande quantité de do- rades, on en fait saler, pour pouvoir en envoyer au loin ; et lorsqu'on a voulu les manger fraîches, on les a préparées d'un très grand nombre de manières, que Rondelet a eu l’attention de décrire avec beau- coup d’exactitude. Mais comme l'histoire de la nature n’est pas celle de l’art de la cuisine, passons aux différences qui distinguent des dorades les autres espèces de spares, soit que nous considérions les formes, ou que nous examinions les couleurs, ou que nous observions les habitudes de ces poissons#. 1. On nomme bregin ou bourgin, à Marseille , un filet qui ressem- ble beaucoup au petit bouclier, dont nous avons parlé à l'article du Scombre thon. 2. Voyez l’article du Gade colin. 3. Consultez le même article. ! 4. 6 rayons à la membrane branchiale du spare dorade. 16 rayons à chaque nageoïire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. > ————— DES POISSONS. 283 ccscpososo po RER EaPOl\ OEL DC ES Pa etrem LE SPARE SPARAILLON", Sparus annularis, LiNN., Guec. — Sparus Sparulus, Lacer. — Sargus annularis, Cuv. LE SPARE SARGUE?. Sparus Sargus, Linn., Guer., Lacer. — Sargus vulgaris, CUv. — et Sargus raucus, Georrr., Cuv. LE SPARE OBLADES*. Sparus Oblada, Lacer. — Sparus melanurus, Lann., Ge, — Oblada melanura , Guy. ET LE SPARE SMARISS. Sparus Smaris, Linn., Guer., Lacep, — Smaris vulgaris, Cuv. Ox trouve ces quatre poissons dans la Méditerranée. Le sparaillon a la tête petite ; les deux mâchoires 1. Spargus. Sparlus. Raspaillon , dans quelques départements méridionaux de France. Canté, ibid. Sparlo, en Halie. Carlino, ibid. Carlinoto, ibid. Pizi, en Dalmatie. 204 HISTOIRE NATURELLE également avancées; celle d'en haut gartie de qua- tre rangs de molaires arrondies; celle d’en bas armée Smind, en Turquie. Spargu, à Malte. Sparo, et sparaglione, en Sardaigne. Spargoil, en Espagne. Annular gilt-head, en Angleterre. Schwartz-ringel, en Allemagne. Ringel-brassem , ibid. Sparbrassem , ibid. Spare sparaillon. Daubenton et Hauy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch , pl. 271. Sparaillon. Rondelet, première partie, Liv. 5, chap. 3. « Sparus unicolor flavescens, macula nigra annulari ad caudam. » Artedi, gen. 37, syn. 57. Salvian., fol. 176 b. et 177. Aldrov., lib. 2, cap. 18, p. 182. Jonston , lib. 1, tit. 3, cap. 1, a. 10;t. 18, n. 11. Charlet., p. 141, Willughby, p. 308. Raï, p. 129. Sparus marinus. Gesner , p. 880 et 1056; et (germ.) fol. 23, b. Duhamel, Traité des pêches, seconde partie, quatrième section» , chap. 2, p. 15, pl. 1, fig. 5. 2. Sargo, dans plusieurs départements de France , et en Italie. Sar , ibid. Sarg , ibid. Pagaro, en Dalmatie. Base, en Angleterre. Geissbrassem , et brandirte-brassem , en Allemagne. Spare sargue. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 264. Mus. Ad. Frid. 2, p. 75. « Sparus lineis transversis varius, macula nigra insigni ad caudam. » Artedi, gen. 57, syn. 58. O sargos. Arist., lib. 5, cap. 9, 11; lib. 6, cap. 173 et lib. 7, cap. 2. Ælian., lib. 1, cap. 25, p. 29; bib. 11, cap. 19: et lib. 13, cap. 2 09 ND DES POISSONS. £ b de deux rangées de molaires semblables ; la langue libre ; de petites écailles sur la base de la nageoire de Oppian., lib. 1,p. 19: lib. 4, f. 147, 54, et 148, 47. Athen., lib. 7, p. 321. Sargus. Plin., lib. 9, cap. 17, 51, 59. Jov., p. 74. Sargo. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 5. Salvian., fol. 178, b. 179 et 180. Gesaer, p. 825 et 995, et (germ.) fol. 24, b. Aldrov., lib. 2, cap. 16, p. 176. Jonston, lb. 1, tit. 3, cap. 1, a. 9, t. 19. Charlet, p. 141. Willughby, p. 309. Raï, p. 190. « Cinædus corpore ovato lato, cauda bifurca, etc.» Gronov. Zooph. + 219. 3. Nigroil, dans quelques départements méridionaux de France. Ochiado, dans plusieurs contrées de l'Italie. Spare oblade. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. « Sparus lineis longitudinalibus varius, macula nigra utrinque ad » caudam.» Artedi, gen. 57, syn. 58. Melanouros. Arist. lib. 8, cap. 2. Id. Ælian., lib. 1, cap. 41, p. 48; et lib. 12, cap. 17, Id. Oppian., Bb. 1, p. 5: et lib. 5, fol. 159, 57, 59. Id. Athen., Gb. 7, p. 815; et lib, 8. Melanurus. Golumell., lib. 8, cap. 16. Id. Plin., lib. 32, cap. 11. Jov., cap. 24, p. 94. Nigroil. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 6. Salvian., fol. 191, 182. Gesner , p. 540, 658; et (germ.) fol. b. Jonston, lb. 1, tit. 2, cap. 1, 4. 10, t. 14, n. 15. Charlet., p. 154. Willughby , p. 310. Raï, p. 191. Aldrovand., lib. à, cap. 19, p. 64. À. Maris. Cerres, à Naples. 286 HISTOIRE NATURELLE l'anus et sur celle de la caudale; le dos, les thora- cines, l’anale et le bord de la caudale noirâtres ; des bandes transversales d’un noir brun; cinq appendices auprès du pylore; le canal intestinal long et très sinueux; le péritoine noir. Sa longueur n'excède guère rois décimètres. Il est des parages où sa chair est trop molle pour qu'il soit recherché. Il fraie vers l'équinoxe du printemps, se tient en grandes troupes près des rivages, entre, comme la dorade, dans les lacs salés, suit la marée dans les rivières, fait quel- quefois des voyages très longs, se cache pendant l'hiver dans les profondeurs de la mer, en sort très maigre vers le milieu ou le commencement du prin- temps, s'il a éprouvé un froid assez vif pour tomber dans une sorte d'engourdissement, multiplie beau- coup, se nourrit par préférence de moules et de petits Giroli, et gerruli, à Venise. Spare picarel. Daubenton et Haüy. Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre. planches de l'Encyclopédie méthodique. a Sparus macula nigra in utroque latere medio, pinnis pectoralibus » caudaque rubris. » Artedi, gen. 56, syn. 62. H smaris. Arist., lib. 8, cap. 80. Id. Oppian., lib. 1, p. 5. Picarel. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 14. Smaris, etmæna candida. Gesner , 526 et 616; et (germ.) fol. 53, b. Aldrovand., lib. 2, cap. 40, p. 228. Jonston , lib. 1, tit. 3, cap. 1, a. 22, t. 20, n.5. Willughby, p. 319. Raï, p. 166. Smaris. Charl., p. 144. Maris. Id. Leucomænides. Id. Gerres. Plin., Lib. 52, cap. 11. Gerres. Martial. Picarel. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. DES POISSONS. 207 crabes, et se laisse prendre facilement à un hameçon garni d’un morceau de crustacée. On le pèche parti- culièrement dans l’Adriatique , dans les eaux de la Toscane, et dans le lac de Cagliari. Il ressemble beaucoup à la dorade et au sargue. Ce dernier spare , indépendamment de ses larges incisives et de la double rangée de molaires arron- dies que l’on voit à chaque mâchoire , a la partie de l’intérieur de la bouche, qui est située derrière les incisives d’en haut et derrière celles d'en bas, pavée de dents courtes et aplaties : aussi écrase-t-il avec facilité des corps très durs, et se nourrit-il des polypes des coraux, et des mollusques des coquilles. Sa lan- gue néanmoins est lisse. Les écailles qui recouvrent les opercules sont plus petites que celles du dos. La partie supérieure du corps est comme carénée. Trois appendices ou cœcums sont situés auprès du pylore. La couleur générale paroît argentée. Un très grand aombre de raies longitudinales dorées, ou jaunes, ou couleur d'orange, la relèvent, ainsi que la ligne latérale ,/ qui est composée de petits traits noirs, les bandes étroites et transversales que le tableau géné- rique indique, et la nuance noirâtre de la nuque, du dos , des thoracines, d’une parlie de la queue, et du bord de la caudale. Le sargue ne vit pas seulement dans la Méditer- ranée : on le trouve aussi dans l'Océan, au moins auprès de plusieurs côtes de France, dans la mer Rouge et dans le Nil, où l’on pèche un assez grand nombre d'individus de cette espèce pour en trans- porter jusqu’au mont Sinaï; et il y parvient quelque- fois à la longueur de six ou sept décimètres. 288 HISTOIRE NATURELLE Aristote a eu raison de compler le sargue parmi les poissons qui se réunissent en troupes et qui fréquen- tent les rivages. Peut-être ce grand naturaliste n’a-t-il pas eu autant de raison de dire que ce spare frayoit deux fois par an, dansle printemps et dans l'automne. Comme dans presque toutes les espèces de pois- sons, on trouve dans celle du sargue plus de femelles que de mâles. Lorsque ce spare a passé l’été dans une sorte d’a- bondance , et qu'il a vécu dans des endroits rocail- leux, sa chair est tendre et délicate. À l'égard de l’amour merveilleux qu'Élien et Op- pien ont attribué à ce thoracin pour les chèvres, et de la propriété qu'on a supposée dans les incisives ou les molaires de ce spare, qui, portées avec soin, préservent, dit-on, de tout mal aux dents, nous ne ferons pas à nos lecteurs le tort de les prémunir contre des assertions dont l’état actuel de la science ne per- met pas de craindre la répétition. Je crois que nous devons regarder comme une variété du sargue un poisson que le naturaliste Cetti a fait connoître dans son histoire intéressante des ani- phibies et des poissons de la Sardaigne, et que le professeur Gmelin a inscrit parmi les spares sous le nom spécifique de Puntazzo, dans la treizième édi- tion de Linnée, et qu’il a donnée au public. Ce pun- tazzo ne nous a paru , en effet, différer du sargue, que par des traits très peu nombreux ou très peu essentiels, à moins que la forme de la caudale de l’ur ne soit aussi peu semblable à la forme de la caudale de l’autre que la phrase du professeur Gmelin paroît l'indiquer ; ce dont nous doutons cependant d'autant DES POISSONS. 209 plus que ce savant lui-même fait remarquer de très grands rapports de conformation, de grandeur et de couleur, entre le sargue et le puntazzo. L'oblade a la mâchoire inférieure hérissée de dents petiles, aiguës et nombreuses. Son dos est d’un bleu noirâtre. Plusieurs raies longitudinales brunes s’é- tendent sur les côtés, qui sont argentés, et sur les- quels on voit aussi quelques taches grandes, le plus souvent très irrégulières et d’une nuance obscure. Une de ces taches, placée près de la caudale, y re- présente une bande transversale. Ce spare ne pèse communément que cinq hecto- grammes. Mais si les individus de cette espèce sont foibles, leur instinct leur donne les petites manœuvres de la ruse : il est assez difficile de les prendre dans une nasse, au filet, et surtoul à l’hamecçen; on diroit que l'habitude de n'être poursuivi par les pêcheurs que pendant le beau temps, leur a donné celle de se tenir tranquilles et cachés dans le sable ou dans le limon lorsque le ciel est serein et que la mer est calme. Mais si les ondes sont bouleversées par les vents déchaînés , ils parcourent en grandes troupes de très grands espaces marins ; ils vont au loin cher- cher l'aliment qu'ils préfèrent, sans être retenus par es flots agités qu'ils sont obligés de traverser, et s’ap- prochent sans crainte des rochers des rivages, si ces rives battues par la mer courroucée leur présentent une nourriture qui leur convienne. Des pêcheurs in- dustrieux ont souvent choisi ces temps de tempête pour jeter dans l’eau de petites masses de pain et de fromage pétris ensemble, que les oblades avaloient sans danger, dont ces spares pouvoient revoir l’image 2090 HISTOIRE NATURELLE sans méfiance, et auprès desquelles on plongeoit bientôt des hameçons garnis d’une composition sem- blable , dont les précautions ordinaires de ces thora- cins ne les éloignoient plus. Duhamel nous apprend que les habitants de la côte voisine d’Alicante en Espagne attirent ces animaux avec de petites boules de soufre ; et nous trouvons dans Pline, qu’auprès d'Herculanum et de Stabia les oblades s’approchoient assez de la rive pour prendre le pain qu’on leur jetoit, mais qu'elles avoient assez d'attention et d'expérience pour distinguer l’appât perfide qui tenoit à un ha- Ineçon. Le smaris a les nageoires pectorales et thoracines terminées en pointe. Une belle tache noire relève la blancheur ou la couleur argentée de ses côtés. Du temps de Rondelet, on prenoit sur plusieurs côtes de Ja Méditerranée , et particulièrement sur les rivages septentrionaux de cette mer, une grande quantité de smaris. Les pêcheurs les exposoient à l'air pour les faire sécher, ou les conservoient en les imbibant de sel, ce qui donnoit à ces poissons un goût très piquant et les faisoit nommer Picarels dans plusieurs contrées de France, ou les laissoient tremper et fondre, pour ainsi dire, dans de l’eau salée, pour obtenir cette composition nommée Garum , dont les anciens étoient si avides, et qu'ils appeloient une liqueur exquisef. 1. 6 rayons à la membrane branchiale du sparaïllon. 14 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. ; 6 rayons à la membrane branchiale du sargue. 16 rayons à chaque pectorale. DES POISSONS. 2C1 SDSD 228P D “DID 5 DD D xDADPODIDEBDEOHER DD 3WOOpOHPODATTredhH SAHOD LATE TMAOE TEST O0 DO LE SPARE MENDOLE*. Sparus Mæna, Linn., GEL. — Sparus Mendola, Lacer. — Mæna vulgaris, Cu. Le Srare ArGentTé ?, Sparus argentatus, Linn., Gmel., Lacep. —S,. Hurrtaÿ, S. Hurta, Linn., Gmel., Lacep. — S. Pacez!, S. erythri- nus, Linn., Gmel.;$. Pagel, Lacep.; Pagelus vulgaris. —S. Pacre 5 S. Pagrus, Linn., Gmel., Lacep.; Pagrus mediterraneus, Gus. ? LA mendole, le hurta et le pagre, habitent dans la Méditerranée ; le pagel se trouve dans la Méditer- 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane btanchia'e de l’oblade, 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du smaris. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque lhoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 1. Cagarelle, dans quelques contrées méridionales de France. Juscle, ibid. Gerle, ibid. Mundoure, ibid. Menola, en Sardaïgne, dans la Ligurie et à Rome. 292 HISTOIRE NATURELLE ranée , dans l’Océan atlantique , dans le grand Océan équinoxial, dans la mer du Japon ; et c’est cette der- Minula, à Malte. Maris, par les Grecs modernes. Serola, id. Alenela , à Venise. Selave, par les pêcheurs de l'Adriatique. Scheisser, par les Allemands. Schecpserling , id. Laxir-fisch, ia. Zee-schyter, en Hollande. Cackerel, en Angleterre. Spare mendole. Daubenton et Hauy, Encyclopédie méthodique. Id, Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 270. « Sparus varius, macula nigricante in medio latere, etc. » Artedi, gen. 56, syn, G2. H mainis. Arist., lib. 6, cap. 15, 17; lib. 8, cap. 30: et lib. 9, cap. 2. Oppian., lib. 1, e. 5. Athen., lib. 7. p. 515. Mæna. Plin., bib. 9, cap. 26. Mendole. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 15. Mendole. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. Gesner, p. b19 et612; et (germ.) fol. 55, a. Aldrovand., Hb. 2, cap. 39, p. 224. Jonston, lib. 1. tit. 8, cap. 1, &. 21, t. 20, n. 4. Charlet., p. 144. Willughby, p. 518. Maænas Rondeletit. Raï, p. 195. 2. Houttuyn, Act. Haarl. XX, 2, p. 520, n. 8. 5. Mus. Ad. Frid. 2. p. 75. Spare rubellion. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 4. Pageur, dans plusieurs pays du midi de la France Pageau , ibid. Pageu . ibid. Pogel, en Espagne. Pagello, en Sardaigne. DES POISSONS. 295 nière mer, si fertile en lempèêtes, et dont les flots agités font retentir les rivages romantiques des îles Pagella, à Malte. Frangolino, et fragolino , à Rome. Alboro, et arboro, à Venise. Roth-schuppe, en Allemagne. Roode brasen , en Hollande. Sea rough, en Angleterre. Bouccanègre, aux Antilles. Spare pagel. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch , pl. 274. Lœfl. It., 103. « Sparus totus rubens, iride argentea. » Artedi, gen. 36, syn, 59. O eruthricos et eruthrinos. Arist., Kb. 4, cap. 113 lib. 6, cap. 133 et lib. 8, cap. 15. Athen., lib. 7, cap. 500. Oppian., lib. 1, fol. 108, 21. Erythrinus. Plin., lib. 9, cap. 16, 52 ; et lib. 52, cap, 9, 10. Pagel. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 16. Gesner, p. 565, et ( germ. ) fol. 25, a. Jonst., lib. 1, tit. 3, cap. 1, a. 4. Willughby, p. 511. Raï, p. 194. Erythrinus, sive rubellio. Salvian., fol. 258, ad iconem. Id. Aldrovaud., lib. 2, cap. 9, p. 154. Id. Charlet., p. 140. Fragolinus, pagrus seu phagrus. Jov., cap. 15, P: 71. a Eritrinas primus seu major, vulgo boucanègre apud Americanos. » Plumier, dessins sur vélin de la bibliothèque da Muséum d'histoire naturelle. Pagel. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. 5. Phagros, en Portugal. Parghi, en Espagne, Bezogo , ibid. Pagra, en Sardaigne, Pagru, à Malte. Pagaro , en Ligurie. Phagorio, dans plusieurs autres contrées d'Italie, LAGÉPÉDE, IX, 19 294 HISTOIRE NATURELLE japonoises, qui nourrit l’argenté. Jetons un coup d'œil sur les formes et les habitudes de ces cinq spares. La mendole ales deux mâchoires garnies d’un grand nombre de dents petites, pointues, et placées der- rière celles que nous avons comparées à des poinçons dans le tableau générique. La langue est lisse; le pulais , rude; la mâchoire supérieure , aussi avancée que l’inférieure ; l’opercule, garni de petites écailles, et composé de plusieurs pièces. La couleur générale de cet osseux est blanchâtre, avec des raies longitudinales très nombreuses, étroi- Arboretto, à Ancône. Arbum , en Dalmatie. Mertsan, en Turquie. Rothe brassem, et sock flosser, en Allemagne. Zack brassem , en Hollande. Hacke , sea brean, et red gilt-head ; en Angleterre. Arroquero, au cap Breton. Spare pagre. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 265. « Sparus rubescens , eute ad radicem pinuarum dorsi et ani in si- » num producta. » Artedi. gen. 36, syn. 64. O phagros. Arist., Hb. 8, cap. 15. Id. Ælian., lib. 9, cap. 7, p. 517: et lib. 10, cap. 19. Id. Athen., lib, 7, p. 327. Pagrus. Plin., lb. 9, cap. 16; et lib. 32, cap. 10. Pagre. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 15. Phagrus, seu pagrus. Gesner, p. 656 ; et (germ.) fol. 25, 6. Aldrov., lib. 2. cap. 8, p. 151. Willughby, p. 512. Rai, p. 151. Jonston, lib. 1, tit. 4, cap. 1, 4. 4, t. 17, fig. 15. Charlet., p. 199. Pagre. Valmont de Bomare. Dictionnaire d'histoire naturelle. DES POISSONS. 299 tes et bleues, toutes les nageoires rouges, et une grande tache noire de chaque côté, à peu près au dessus de l’anus. Mais la mendole offré un exemple remarquable des changements de couleur auxquels plusieurs poissons sont sujets. Les nuances que nous venons d'indiquer ne sont communément vives et très distinctes que dans les parties de la Méditerranée les plus rapprochées de la côte d'Afrique , et vers le milieu de l'été; elles se ternissent lorsque l'animal fait quelque séjour vers des plages moins méridio- nales ; elles s’effacent entièrement et se changent en une teinte blanche, lorsque l'hiver a remplacé l'été : et n'oublions pas de remarquer, en rappelant ce que nous avons dit de la coloration des poissons dans notre Discours sur la nature de ces animaux, que les couleurs des mendoles sont d'autant plus variées, qu’une habitation moins septentrionale et une saison moins froide les soumettent à l'influence d’une cha- leur plus intense, d’une iumière plus abondante, et d'un plus long séjour du soleil sur l’horizon. Les mendoles sont très fécondes. On les voit se ras- sembler en foule près des rivages sablonneux ou pier- reux. Comme ces thoracins aiment à se nourrir de jeunes poissons, ils nuisent beaucoup au succès de plusieurs pêches. Leur chair est souvent maigre, co- riace et insipide. Cependant, lorsque les méndoles se sont engraissées, leur goût n’est pas désagréable ; et l’on dit que les femelles remplies d'œufs sont, dans certaines circonstances, assez bonnes à manger. [Il est des endroits dans la mer Adriatique, et particulière- ment auprès de Venise, où l’on en prend à la ligne, ou au filet, une si grande quantité, qu’on les vend 206 HISTOIRE NATURELLE par monceaux, et qu'on en fait saler un très grand nombre. Dioscoride a prétendu que la sauce et la sau- mure de la mendole, prises intérieurement , ou seu- lement appliquées sur le ventre, avoient une vertu purgative ; et de cette assertion viennent quelques dénominations bizarres rapportées dans la première note de cet article, et employées pour désigner les mendoles par les Allemands, les Hollandois et les An- glois. Au reste, ces spares n'ont ordinairement que deux décimètres de longueur. Leur péritoine est noir, leur pylore garni de quatre cœcums, et leur vésicule na- tatoire attachée aux côtes. Ajoutons que les mâles de l'espèce que nous exa- minons, présentent fréquemment des nuances ou re- flets noirâtres, surtout sur les nageoires et les oper- cules, pendant que les femelles sont encore pleines, et que dès le temps d’Aristote, ils recevoient des Grecs, à cette époque, de l’altération de leurs cou- leurs en noirâtre ou en noir, le nom de boucs (tra- goi). Nous avons vu, dans l’article du sargue, qu’'É- lien a parlé d’un prétendu amour de ces derniers poissons pour les chèvres. On pourroit trouver l’origine de cette croyance ridicule dans quelques contes ab- surdes substitués maladroitement par l’ignorance à une opinion peut-être fausse, mais que l’on ne pour. roit pas regarder au moins comme très invraisembla- ble. L'espèce du sargue et celle de la mendole ont tant de rapports l’une avec l’autre, que des mâles de la première peuvent très bien, dans la saison du frai, rechercher les œufs pondus par les femelles de la se- conde, et ces femelles elles-mêmes. Gette habitude DES POISSONS. 2097 aura été observée par les anciens Grecs, qui dès lors auront parlé de l'affection des sargues pour les men- doles femelles. Ces mendoles femelles auront été dé- signées par eux sous le nom de Chèvres, comme les mendoles mâles l’étoient sous celui de Boucs ; et dans un pays ami du merveilleux, et où l’histoire de la na- ture étoit perpétuellement mêlée avec les créations de la mythologie et les inventions des poëtes, on aura bientôt dit et répété que les sargues avoient une sorte d'amour assez violent, non pas pour des mendoles appelées Chèvres, mais pour les véritables chèvres que l’on conduisoit dans les gras pâturages arrosés par la ner. Le spare argenté, que Houttuyn a fait connoître, n'est ordinairement long que de deux décimètres; et son épaisseur est à proportion plus considérable que celle de la dorade, à laquelle on l’a comparé. Le corps et la queue du hurta sont hauts et com- primés ; sa dorsale est reçue dans un sillon longitu- dinal , lorsque l'animal l'incline ct la couche en ar- rière. Le pagel a deux rangées de dents petites et poin- tues placées derrière les dents antérieures. La lan- gue et le palais de ce spare sont lisses. Chaque oper- cule est composé de trois lames; le dos caréné, et le ventre arrondi. La grande variété de nuances rou- ges dont brillent ses écailles à teintes argentines , de- vroit le faire multiplier dans nos étangs et dans nos petits lacs d’eau douce, où il seroit très facile de le transporter et de l’acclinater, et où la vivacité de ses souleurs charmeroit les yeux, en contraslant avec le 200 HISTOIRE NATURELLE bleu céleste ou le blanc un peu azuré d’une eau pure et tranquille. D'ailleurs il est des saisons et des para- ges où une nourriture convenable donne à la chair de ce spare üne couleur blanche, une graisse abon- dante, et une saveur très délicate. Pendant l'hiver, le pagel se réfugie dans la haute mer; mais il vient, au printemps, déposer ou féconder ses œufs près des rivages, qu'il n’abandonne pas pendant l'été, parce que sa voracité le porte à se nourrir des-jeunes pois- sons qui pullulent, pour ainsi dire, auprès des côtes pendant la belle saison, aussi bien qu’à rechercher les moules, les autres testacées et les crabes, dont il écrase facilement Ja croûte ou les coquilles entre ses molaires nombreuses, fortes el arrondies. À mesure que le pagel vieillit, la beauté de sa pa- rure diminue; l’éelat de ses couleurs s’efface; ses teintes deviennent plus blanchâtres ou plus grises; et comme, dans cet état de dépérissement intérieur et d’altération extérieure, il a une plus grande res- semblance avec plusieurs espèces de son genre, il u’est pas surprenant que des pêcheurs peu instruits aient cru, ainsi que le rapporte Rondelet, que ces pagels devenus très vieux s'étoient métamorphosés en d’autres spares, et particutièrement en Dentés ou Synagres, etc. Mais il est bien étonnant qu'un aussi grand philosophe qu'Aristote ait écrit que dans le temps du frai on ne trouvoit que des pagels pleins d'œufs, et que, par conséquent, il n’y avoit pas de mâles parmi ces spares. Quoique cette erreur d’Aris- tote ait été adoptée par Pline et par d’autres auteurs anciens, nous ne la réfuterons pas; mais nous ferons DES POISSONS. 209 remarquer qu'elle doit être fondée sur ce que, dans l’espèce du pagel, comme dans plusieurs autres es- pèces de poissons, le nombre des mâles est inférieur à celui des femelles, et que d’ailleurs ces mêmes fe- welles sont contraintes, pour réussir dans toutes les petites opérations, sans lesquelles elles ne pourroient pas toujours se débarrasser de leurs œufs, de s’ap- procher des rivages plutôt que les imâles, et de sé- journer auprès des terres plus constamment que ces derniers. Au reste, le pagel parvient à la longueur de quatre décimètres. Le pagre pèse quelquefois cinq kilogrammes. In- dépendamment des dents molaires indiquées dans le tableau , il a le devant de chaque mâchoire garni de dents petites, pointues, un peu recourbées, serrées l’une contre l’autre ; et derrière ces sortes d’incisi- ves, l’on voit plusieurs rangées de dents bien plus petites, plus courtes, plus serrées, et émoussées. La langue est lisse; les yeux sont gros; la nuque est large et arrondie; chaque opercule composé de deux pièces; la couleur générale d’un rouge mêlé de jaune; le ventre argenté ; la teinte des nageoires rougeâtre ; chaque côté du poisson rayé longitudinalement de jaune ; et la base de chaque pectorale marquée d’une tache noire, ainsi que le voisinage de chaque oper- cule. Le pagre remonte dans Îles rivières; et Élien ra- conte que, de son temps, l'apparition de cet osseux dans le Nil causoit une joie générale parmi la multi- tude, parce que l’arrivée de ce spare ne précédoit que de peu de jours le débordement du fleuve. 300 HISTOIRE NATURELLE Ainsi que dans beaucoup d’autres circonstances, ce qui d’abord n'avoit paru qu’un signe agréable, avoit été métamorphosé ensuite en une cause utile : on étoit allé jusqu à attribuer l’heureux événement de l'inondation fécondante à la présence du poisson ; et bien loin de le poursuivre pour s’en nourrir, on l’avoit placé parmi les animaux sacrés, et on lui ren- doit les honneurs divins. La chair du pagre est moins délicate pendant la saison où il vit dans les eaux douces des fleuves, que pendant le temps qu’il passe au milieu des flots salés de la Méditerranée ou de l'Océan. Cette différence doit venir de la plus grande difficulté qu'il éprouve pour se procurer dans les rivières l'aliment qui lui convient le mieux. Il paroît préférer, en effet, des crustacées, des animaux à coquille, et le frai des sèches ou d’autres sépies que l’on ne rencontre point dans l’eau doucef. Quoi qu'il en soit, il abandonne 1. 6 rayons à la membrane branchiale du spare mendole. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale de l'argenté. 18 rayons à la nageoiïre de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du spare hurta. 16 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du pagel. 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracinc. a@ rayons à la nageoire de la queue. DES POISSONS. 301 les rivières et les fleuves, lorsque l'hiver approche ; il se retire alors dans la haute mer, et s’y enfonce dans des profondeurs où la température de l’atino- sphère n’exerce presque aucune influence. Pline pen- soil que si quelque obstacle empêchoit le pagre d'user de ce moyen de se soustraire à la rigueur de lhiver, et le laissoit exposé à l’action d’un très grand froid, ce spare perdoit bientôt la vue. En se rappelant ce que nous avons dit dans plusieurs endroits de cette histoire, et notamment dans l’article du scombre maquereau, on verra aisément qu'un afloiblissement dans l'organe de la vue, et une sorte de cécité passa- sère, doivent être comptés parmi les principaux et les premiers effets de l'engourdissement des poissons, produit par un froid très intense ou très long. Willughby, qui a observé le pagre sur la côte de Gênes, paroît être le premier qui ait remarqué dans cet animal cette qualité phosphorique, commune à un grand nombre de poissons vivants, surtout dans les contrées chaudes ou tempérées, et par une suite de laquelle ils resplendissent quelquefois avec tant d'éclat au milieu des ténèbres! Le pylore du pagre est garni de deux cœcums longs et de deux cœcuims courts; son canal intesti- nal ne présente qu'une sinuosité ; et sa vessie nata- toire est attachée aux côtes. 6 rayons à la membrane branchiale du pagre. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 1. Voyez le Discours sur la nature des poissons. 302 HISTOIRE NATURELLE 6 FDP PDO PME HSDPA AB 69 6PEPEPOTBETESETOERTETOEEDEP ER TER CF EE EE LE SPARE PORTE-ÉPINE" Sparus spinifer, Forsx., Linn., Guer., LacEr. — Pagrus spinifer, Cuv. Le Spare Bocur?, Sparus Boops , Linn., Gmel., Lacep.; Boops vulgaris, Cuv. —S. CanrnërEe?, S. Cantharus, Linn., Gmel., Lacep.; Cantha- rus vulgaris, Guv.—$S. Saure *, S. Salpa,Linn., Gmel., Lacep.; Boops Salpa, Guv.— S. SarseŸ, S. Sarba, Foxrsk., Linn., Gmel., Lacep.; Chrysophris Sarba, Cuv. LE porte-épine vit dans les endroits vaseux et pro- fonds de la mer d'Arabie, où Forskael l’a observé. Il :. Forskael, Faun. Arab., p. 52, n. 28. Square porte-épine. Bonnaterre planches de l'Encyclopédie métho- dique. 2. Boope, sur quelques côtes de la mer Adriatique. Boga, dans la Ligurie. Spare bogue. Daubenton et Haüy ; Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. « Sparus Jineis utrinque quatuor aureis ac argenteis, longitudina- » libus, parallelis. » Artedi, gen. 56. syn. 61. Baca. Arist. lib. 8, cap. 2. (Voyez l'ouvrage du savant Schneïder sur Ja synonymie d’Artedi, 95.) Boz. Oppian., lib. 1, p. 5. Athen., bb. 7, p. 286. Box. Plin., lib. 52, cap. 11, p. 89. Boca. Jov., c. 21. DES POISSONS. 305 pe s'approche que très rarement des rivages. Le des- sus de sa tête est bombé, dénué de petites écailles, Bogue. Rondelet, première partie, liv. 11. Boops. Gesner, p. 127, 147, et (germ.) fol. 53, b. Boops Bellonit. Aldrovand., lib. 2, cap. 41, p. 231. Boce species, Venetiis pietu. Id. ibid. Boops. Charlet., p. 144. Boops seu box. Jonston, lib. 1, tit. 5, cap. 1, & 25, tab, 20, n. 8. Boops Rondeletit primus. Willughby, p. 817. Boops primus. Raï, p. 155. Bogue. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. 3. Cantheno, à Gênes. Lucerna da scoglio, dans la Ligurie. Spare canthére. Daubenton et Hauy , Encyclopédie méthodique. Spare canthére. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. « Sparus lineis utrinque luteis , longitudinalibus, parallelis , iride argenteä. » Artedi, gen. 56, syn. 58. Kantharos. Aristot., lib. 8, cap. 15. Id. Oppian., lib. 1, p. 19. Id. Phalattios. Ælian., lib. 1, cap. 26, p. 54. Cantharus. Plin., lib. 32, cap. 11. Cantheno. Rondelet, première partie. liv. 5, chap. 4. Gesner, p. 178, 211, et (germ.) fol. 22, b. Aldrovand., lib. 2, cap. 20, p. 186. Gantharus. Charlet., p. 141. 4. Vergcdelle (lorsque le poisson est jeune), dans plusieurs dépar- tements méridionaux de France. Sopt, ibid. Salpa, en Italie. D ë Sarpa, à Gênes. Scilpa, à Malte. Goldstrich, en Allemagne. Goldstromer, en Hollande. Goldlin, en Angleterre. Sapre saupe. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 265. « Sparus lineisutrinque undecim aureis parallelis longitudinalibus. » Artedi, gen. 58, syn. 6o. 304 HISTOIRE NATURELLE et ponctué. La lèvre supérieure s'étend , à la volonté de l'animal, beaucoup plus avant que l’inférieure. Les écailles qui couvrent le corps et la queue, sont larges et striées , et le bord postérieur de la caudale est rouge. Le bogue, qui se trouve dans la mer du Japon, habite aussi dans la Méditerranée. Les anciens Grecs l'ont bien connu ; ils ont remarqué Îa grosseur de ses yeux, qui sont très grands relativement aux dimen- sions générales de ce spare; ils ont trouvé des rap- ports entre ces organes et les yeux d'un bœufou d’un veau, et ils ont nommé cet osseux Boops, qui veut. dire œil de bœuf. Cette expression grecque, Boops, a été bientôt métamorphosée , par erreur, par inad- vertance , ou par quelque faute de copisie , en celle de Boz, ou de Bouz. On a cru que cette dernière dénomination Boaz venoit de Boao, je crie; et en H Salpe. Arist., Bb. 4, cap. 8; lib. 5, cap. 9, 10; lib. 6, cap. 17: lib. 8, cap. 2, 15: et lib. 9, cap. 57. Id. Ælian., lib. 9, cap. 7, p. 516. Id. Oppian., hb:°1;p°16: Id. Athen., lib. 7, p. 320. Salpa. Plin. lib. 9, cap. 57. Id. Jov., cap. 14. p. 75. Saupe. Rondelet, première partie, iv. 5, chap. 25. Id. Salvian., fol. 119, a. ad iconem , et 120. Id. Gesner , p. 832 et 979, el (germ.) fol. 54. b. Id. Aldrovand., lib. », cap. 21, p. 1809. Id. Jonston, lib. 1, it. 5, cap. 1,4. 12, tab, 2, n. 103; et tab. 19,n.6. Charlet., p. 141. Willughby, p. 516. Rai, p. 154. Salpe. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. Fausse vergadelle. Id. ibid. 5. Forskael, Faun. Arab., p. 51, n. 22. DES POISSONS. 305 conséquence , des poëles se sont empressés d'écrire que le bogue faisoit entendre une sorte de cri, quoi- qu'aucun véritable poisson ne puisse avoir de voix proprement dite , et que le spare dont nous parlons ne paroisse même pas jouir de la faculté de produire un bruissement semblable à celui que font naître les opercules vivement froissés de quelques trigles, d’au- tres osseux, et de certains cartilagineux 1, L'ensemble du bogue est long, et un peu cylin- drique. La couleur générale de son dos varie depuis l’olivâtre jusqu’au jaune brillant, selon l’aspect sous lequel on le regarde. Son ventre est argenté ; ses pectorales sont rougeâtres. Plusieurs cœcums sont placés auprès du pylore. Sa chair est ordinairement succulente et facile à digérer; et la nourriture qu’il préfère consiste en algues, en très petits poissons, et en débris de corps organisés qu’il cherche dans la vase. Le canthère, que l’on pêche dans la Méditerranée, présente dans sa partie supérieure un fond noirâtre, qui fait paroître plus agréables les raies jaunes dont nous avons parlé dans le tableau générique des spares Il se plaît dans les ports, aux embouchures des ri- vières, et dans toutes les parties de la mer voisines des rivages, où les flots apportent du limon, et où les fleuves et les eaux de pluie entraînent de la vase. Sa chair est ordinairement peu recherchée , comme n'étant ni assez succulente , ni assez sèche, ni assez ferme. Celle de la saupe est peut-être moins estimée en- 1. Voyez ce que Schneider à écrit sur le bogue, dans l'excellent, ouvrage qu'il a publié au sujet de la synonymie d’Artedi, p. 95. 306 HISTOIRE NATURELLE core, parce qu’elle est molle et difficile à digérer , et parce que, de plus, elle répand souvent une mau- vaise odeur. Ce spare saupe a l'ouverture de la bouche petite; les mâchoires égales; la langue lisse ; loper- cule composé de trois lames, et garni de très petites écailles; la ligne latérale presque droite; les écailles du dos et de la queue, grandes et unies; le dos noi- râtre ; les côtés et le ventre argentés; les nageoires grises et bordées de brunâtre; le péritoine noir; la vésicule du fiel très longue; l'estomac grand; le pylore entouré de quatre cœcums ; et le canal intes- tinal trois ou quatre fois plus long que la tête, le corps, la queue el la caudale pris ensemble. Au reste, les dimensions de la saupe varient sui- vant son séjour. On en a pêché de plus de trois dé- cimètres de longueur, et d’un kilogramme de poids. Ce spare fraie communément en automne. On le trouve fréquemment sur les bas-fonds, où il est at- tiré par les plantes marines dont il aime à se nourrit, et vraisemblablement par les mollusques, qui doi- vent lui donner l'odeur fétide qu'il exhale. Il mange aussi des végétaux terrestres; et on le prend facile- ment en garnissant un hameçon d’un morceau de ci- trouille ou d'autre cucurbitacée. Pendant l'hiver il se retire dans les profondeurs des baies, des golfes, ou de la haute mer. 1. 6 rayons à la membrane branchialc du porte-épine. 16 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du bogue. 9 rayons à chaque nageoiïre pectorale. DES POISSONS. 307 Le spare sarbe , dont la chair est agréable au goût, et qui se plaît auprès des côtes de la mer d’Arabie, dans les endroits vaseux, et tapissés de coraux ou de plantes marines, est couvert d’écailles larges et ar- gentées. Ses pectorales sont blanchâtres , lancéolées et beaucoup plus longues que les thoracines. Une nuance d’un beau jaune paroît sur ces thoracines, sur l’anale, et sur la partie inférieure de la caudale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du canthère. 14 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue 6 rayons à la membrane branchiale de la saupe. 16 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare sarbe. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 17 rayons à la nageoire de la queue. 308 HISTOIRE NATURELLE LE SPARE SYNAGRE. Sparus Synagris, Linn., Guer., Lacer. Le Spa ÉLEvÉ 2, Sparus latus, Linn., Gmel.: S. altus, Lacep. — S. Srrië?, S.virgatus, Linn., Gmel., Lacep.; —S. Harrara 4, S. Haf- fara, Forsk., Linn., Gmel.; Chrysophris Haffara, Cuv.—S. Benra°, S. Berda, Forsk., Linn., Gmel., Lacep.; Chrysophris Berda, Guv.— S. Crazr6, S. chilensis, Linn., Gmel., Lacep. Le synagre vit dans les eaux de l'Amérique septen- trionale ; le spare élevé et le strié habitent dans cel- les qui arrosent les rivages du Japon; le haffara et le berda sont pèchés dans la mer d'Arabie; et l’on trouve 1. Spare synagre. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnatcrre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Salpa purpurascens variegata. Gatesby , Carol. 2, p. 17, tab. 17. 2. Houttuyn, Act. Haarl. XX, 2. p. 522, n. 10. Spare large. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 5. Houttuyn, Act. Haarl. XX, 2, p. 525, n. 11. 4. Spare haffare. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Forskael, Faun. Arab., p. 53, n. 25. 5. Forskael. Faun. Arab., p. 52, n. 24. Spare berda. Bonnaterre planches de l'Encyclopédie méthodique. 6. Molina, Hist. nat. Chil., p. 197. Spare corvine. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. DES POISSONS. 906 le spare chili dans la mer qui baigne la grande con- trée de l'Amérique méridionale, dontil porte le nom. Le synagre, qu’il ne faut pas confondre avec le spare auquel les anciens Grecs ont donné ce nom, puisqu’it paroît n’avoir élé observé que dans l’Amé- rique septentrionale, où Gatesby l’a décrit, a les yeux grands, l'iris rouge, la dorsale longue et échan- crée. Le spare élevé ne parvient guère qu'à la longueur d'un décimètre. Le strié n’est guère plus grand. Le haffara, dont les dimensions sont un peu plus considérables, a le dos convexe et le ventre aplati; il se plaît au milieu de la vase, et sa chair est agréable au goût. Le berda, qui se nourrit de végétaux, a la chair aussi délicate que le haffara ; et d’ailleurs il est très recherché, parce qu'ordinairement il est long de six décimètres. Ce spare est blanchâtre. Une petite bande transversale et brune est placée sur le milieu de chacune des écailles que l’on voit sur les côtés de l'animal. Une sorte de barbillon très court est situé audevant de chaque narine. Les pectorales sont transparentes, et toutes les nageoires brunes 1, 1. 14 rayons à chaque nageoiïre pectorale du synagre. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayous à la caudale. 12 rayons à Chaque nageoire pectorale du spare élevé. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du spare strié. LACÉPEDE, IX, 20 310 HISTOIRE NATURELLE Le chili est remarquable par sa grandeur : il pré- sente quelquefois nne longueur de deux mètres. Le naturaliste Molina a parlé de la bonté de sa chair. Ses opercules sont composés de deux pièces. Le tableau générique offre ses autres traits, ainsi que les prin- cipaux caractères distinctifs des cinq spares dont nous avons, dans cet article , réuni les noms à celui de ce poisson du Chili. 6 rayons à chaque thoracine. 22 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoïre pectorale du haffara. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayous à la nageoïre de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du berda. 14 rayons à chaque nageoiïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare chili. 17 rayons à chaque nageoïire pectorale. 1 rayon aïîguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. © DES POISSONS. JTi 2180 D 0h 64 0eme DE BE RO BE He MED SEertf EE CB) PEL SET EP PE REPET ET EP OT OP LE SPARE ÉPERONNÉ! Amphacanthus.…..., Cuv. — Sparus spinus, Linn., Guec. — Sparus carcaratus, Lacrr. Le Spare Morme?, Pagellus Mormyrus, Cuv.: Sparus Mormyrus, Linn., Gmel., Lacep. — SPaRE BRUNATRE *, Sparus fuscescens, Houttuyn., Linn., Gmel., Lacep. — Spane BIGARRÉ*, Sargus Rondeletit, Cuv.; Sparus variegatus, Lacep.— Spare Osreck, Wœna Osbeckii, Cuv.; Sparus Osbeckti, Lacep. — SPARE MARSEILLAIS ©, Mæœna Osbeckit, Cuv.: Sparus tricupidatus, Spinola ; Sparus massiliensis, Lacep. L'Amérique méridionale et es grandes Indes nour- rissent l’EÉperonne. Le nom de ce spare vient de la 1. « Sparus cauda bifida, spina dorsali recumbente. » Mus. Ad. Frid.:2, p. 74. Sparus javanensis. Osbeck , It. 275. Spare éperonné. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 2. Marme, dans quelques départements méridionaux de France. Mormo, en Espagne. Id, en Ligurie. Mormillo, à Rome. Mormiro , à Venise. Spare morme. Daubenton, et Hauy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. « Sparus maxilla superiore longiore, etc.» Artedi, gen. 57, syn.62. Di2 HISTOIRE NATURELLE conformation remarquable de ses nageoires thoraci- nes, dont le dernier rayon est aiguillonné aussi bien que le premier, pendant que, dans le plus grand nombre d'espèces de poissons, les thoracines, que l’on a comparées à des pieds, n’ont que le premier ou les premiers rayons faconnés en piquants. Le morme habite dans la Méditerranée. Sa cau- dale est bordée de noir à son extrémité; et il par- vient à la longueur de trois ou quatre décimètres. Son péritoine est noir; sa chair molle et peu agréa- ble au goût. Il vit des débris des corps organisés qu'il rencontre dans le limon; il recherche aussi les petits O mormuros. Arist., lib. 6, p. 17. Id. Athen., lib. 7, cap. 515. Mormutos. Oppian., lib. 1, p. 5; lib. 2, p. 58; t. 3, f. 154, 5. Mormylus. Salvian., fol. 185, a. ad iconem. Mormys. Plin., lib. 32, cap. 11. Mormyrus, vel mormylus, Gesner, p. 547; et {germ.) fol. 92, a. Mormyrus. Belon. Morme. Rondelet, première partie, lib. 5, chap. »2. Mormyrus. Aldrov., lib. 11, cap. 19, p. 184. Id. Jonston, lib. 1, tit. 5, cap. 1, a, 11, tab. 19, n. 3. Id. Charlet., p. 141. Id. Willughby, p. 329. Id, Raï, p. 154. Sparus mormyrus. Hasselquist, It. 355. Morme ou mormirot. Valmont de Bomare. Dictionnaire d'histoire naturelle. 5. Houttuyn, Act. Haarl. XX, 2, p. 524. Spare brunâtre. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 4. Brünn. Ichthyol. Massil., p. 39. Spare bigarré. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 5. Osbeck, Fragm. ichthyol. Hispan. Spare rayé. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 7. Brüno. Ichthyol. Massil., p. 48. Spare sucle. Bonuaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. DES POISSONS. 519 calmars ou sépies; ils’enfonce dans la vase pour échap- per aux filets des pêcheurs. Le spare brunâtre a élé observé dans la mer qui entoure le Japon. Sa longueur n’est guère que d'un décimètre. Ses écailles ont une teinte dorée qui se mêle aux nuances brunes de sa couleur générale, de manière à donner une parure sombre , mais riche, à cet animal. Celles du bigarré, au lieu de réfléchir l'éclat de l'or, brillent de celui de l’argent , et relèvent par cette teinte d’un blanc resplendissant les bandes et les ta- ches noires que l’on voit sur les côtés de ce spare, ainsi que le noir de ses thoracines, et la bordure noire de sa caudale. Il vit dans la Méditerranée comme l’Osbeck et le marseillais, auquel nous avons voulu donner un nom spécifique qui indiquât la partie de cette mer dans laquelle il paroît avoir été particulière- ment rencontré. Quant à l’Osbeck, nous l'avons ainsi nommé pour éviter la confusion qu'auroit pu intro- duire dans la nomenclature la conservation de son nom de Spare rayé, et pour témoigner la reconnois- sance des amis de l’histoire naturelle envers le savant Osbeck, qui l’a fait connoître. Ce spare Osbeck présente de chaque côté une ta- che noire située au dessus de la ligne latérale. 1. 16 rayons à chaque nagcoire pectorale de l’éperonné. 2 rayons aiguillonnés (le premier et le dernier) et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoïre pectorale du morme. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoïre de la queue. 314 HISTOIRE NATURELLE Le marseillais montre deux croissants sur la partie supérieure de sa tête, l’un placé entre les yeux, et l’autre au dessous du premier. La dorsale est bleue avec du vert à sa base; les thoracines sont bleuñâtres : l’anale et la caudale sont d’un vert pâle. La longueur ordinaire de ce spare est de trois ou quatre décimètres. 16 rayons à chaque nageoire pectorale du spare brunûtre. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons à chaque thoracine. 5 rayons à la membrane branchiale du spare bigarré. 16 rayons à chaque nageoïire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de f’Osbeck. 6 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare marseillais. 14 rayons à chaque nageoïre pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 34 rayons à la nageoïire de la queue. A DES POISSONS. 315 eboreseperoresetegot et eee LES CE EEE ED Er LE SPARE CASTAGNOLE”. Brama Castaneola, Cuv. — Sparus Castaneola, Brocu, Lacer. Le Spare Bocanaveo ?, Pagellus Bogaraveo , Guv.; Sparus Bogaraveo, Brunn., Lac. — Spare Manséna *, Lethrinus Mahsena, Cuv. Sciæna Mahsena, Forsk., Sparus Makhsena, Lacep.—Srare Harak “, Lethrinus Harak ? Cuv.; Sciæna Harak, Forsk., Linn., Gmel.; Sparus Harak, Lac, — Spare Ramak°, Sciæna Ramak, Forsk.; Linn., Gmel. ; Sparus Ramak, Lacep. — Spare Granr-œiLf, Chrysophrys grandoculis, Cuv.; Sciæna grandoculis, Forsk., Linn., Gmel.; Sparus grandoculis, Lacep. C’est dans l'Océan atlantique que l’on a observé la castagnole. Ce spare a la mâchoire inférieure garnie 1. Spare castagnole. Bloch, pl. 275. Spare bréme denté. Bénnaterre , planches de l'Encyclopédie métho - dique. Pennant, Zoologie. Brit. vol. 3, p. 245. 2. Spare bogue raveo. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie mé- thodique. Mart. Brünn. Ichthyol. Massil., p. 49. 3. Sciæna mahsena. Linnée, édition de Gmelin. Sciéne hosny. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Forskael, Faun. Arab., p. 52, n. 62. 4. Forskael, Faun. Arab., p. 53, n. 65. Sciène harak. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique, 5. Forskael, Faun. Arab., p. 52, n. 64. 516 HISTOIRE NATURËLLE de deux rangées de dents minces, recourbées et in- égales : un rang de dents semblables paroît à la mà- choire supérieure. Le corps est plus haut dans sa par- tie antérieure que dans sa partie postérieure; les écailles sont molles et lisses; l'anus est plus près de la caudale. En général, la forme de la castagnole est fa- cile à distinguer de celle des autres poissons. Ses na- geoires sont bleues, excepté les pectorales et les tho- racines, dont la couleur est jaune. Le bogaravéo, qui a été vu par Brünnich dans la Méditerranée , a la ligne latérale brune , et une lon- gueur d'un décimètre ou environ. Le mahséna, le harak , le ramak et le grand-œæit, habitent dans la mer d'Arabie. Ils ont été décrits par Forskael , à l'exemple duquel Gmelin et le professeur Bonnaterre les ont inscrits parmi Îles sciènes. Mais les principes d’après lesquels j'ai cru que l’on devoit classer les poissons, m'ont obligé à les comprendre parmi les véritables spares. Des mollusques proprement dits et des animaux à coquille servent de nourriture au mahséna, qui fré- quente beaucoup les rivages. Il a le sommet de la tête élevé, le corps peu allongé. et les nageoires garnies de filaments. ; Le harak, dont les nageoires sont rougeûtres, montre d’ailleurs dans sa conformation, ainsi que dans ses habitudes, beaucoup de rapports avec le mahséna. Sciène ramak. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 6. Forskael, Faun. Arab., p. 55, n. 65. Sciène grands yeux. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. DES POISSONS. 6) Le ramak a les nageoires de la mème couleur que le harak, et, comme ce dernier spare, ressemble beaucoup au mahséna. Au reste, nous pensons avec Gmelin et le professeur Bonnaterre, que la sciène Dib de Forskael! n’est qu’une variété du ramak?. La nageoire du dos et l’anale du spare grand-œæil sont terminées, du côté de la caudale, par une sorte 1. « Sciæna lamina transversa in utraque maxilla.» Forskael, Faun. Arab., p. 53. 2. 5 rayons à la membrane branchiale de la castagnole. 20 rayons à chaque nageoiïre pectorale. 1 rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du bogaravéo. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du mahséna. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à celle de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du harak. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaqué thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du rarnak. 15 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à Ja nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiaie du spare grand-œil. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thora cine. 17 rayons à‘ la caudale. 518 HISTOIRE NATURELLE de lobe. Sa couleur générale est relevée par desraies; et ses nageoires sont violettes, ou d’un rouge pâle. é 0e 0 8e 109056200600 69 Boo oo De Po POELE LHOPED SEE oo © LE SPARE QUEUE-ROUGE!. Gerres Oyena, Cuv. — Labrus Oyena, Forsk., Lacer. — Labrus longirostris, Sparus erythrurus, et Spa- rus Britannus, Lacer. Li Spare QUEUE-D'oR ?, Mesoprion chrysurus, Cuv.; Sparus chrysurus, Bloch, Lacep.; Gammistes chrysurus, Schn.; Sparus semiluna, Lacep. — Spare Cunine*, Cœsio Cuning, Cuv.; Sparus Cuning, Bloch, La- cep. — Spare GaLonxÉ *, Sparus lemniscatus, Lacep., Bloch. — Spare Brème?, Cantharus Brama, Cuv.; Sparus Brama, Lacep. — Spare Gros-oœir %, Dentex macropthalmus , Cux.; Sparus macropthal- mus, Bloch, Lacep. Nous devons à Bloch la connoiïissance de ces six spares. Le premier, qui habite la mer du Japon, à 1. Bloch, pl. 561. 2. Acara pitanga, au Brésil. Acara pitamba , ibid. Rabirrubia, à la Havane. Bloch, pl. 262. 3. Ikan tembrae cuning , dans les Indes orientales. Bioch, pl. 265, fig. 1. 4. Spare rayé. Bloch, pl. 265, fig. 2. 5. Brème de nier, sur plusieurs côtes de France. DES POISSONS. 319 les yeux grands et presque verticaux, et le corps très élevé au devant de la nageoire dorsale. Le spare queue-d’or vit dans la mer qui baigne les côtes du Brésil. Ses couleurs sont régulières , brillan- tes et magnifiques : le tableau générique en indique les nuances et la disposition. Quelques individus, au lieu d’un violet argenté, présentent , sur une grande partie de leur surface , un rouge clair, ou couleur de rose animé ; mais les tons dont ce spare resplendit, sont, en général, si éclatants, que Pison a cru devoir attribuer à leur vivacité la phosphorescence dont jouissent les spares queue-d'or, indépendamment de toute réflexion de lumière due à leurs écailles lui- santes et colorées. Cependant cette qualité phospho- rique est élevée dans ces animaux, ainsi que dans plusieurs autres poissons , à un degré assez haut pour que la réunion d’un très grand nombre de ces osseux répande une clarté à l’aide de laquelle on peut lire au milieu d’une nuit très obscure. Le spare queue- d’or a recu dans cette propriété phosphorique un présent funeste : on le pêche avec bien plus de fa- cilité que s’il en étoit privé. La lumière qu'il produit, quelque douce ou foible qu'elle puisse être, le tra- hit, lors même que son instinct l’entraîne dans la mer à quelque profondeur, comme dans un asile assuré ; et on le recherche d'autant plus, qu'il réunit à une chair des plus délicates et des plus agréables une grandeur considérable. Marcgrave l’a vu offrir Carpe de mer, ibid. Bloch, pl. 260. Bréme de mer. Duhamel. Traité des pêches, 6, Spare œil de bœuf. Bloch, pl. 272. 3520 HISTOIRE NATURELLE une longueur de six ou sept décimètres. Le prince Maurice de Nassau a laissé un très beau dessin de ce spare, dont Marcgrave , et, d’après lui, Jonston, Wil- lughby et Ruysch, ont aussi donné la figure. Les Indes orientales nourrissent le cuning. La tête de ce spare est petite et comprimée. Un rang de petites dents garnit l’une et l’autre des deux mâchoi- res. La langue et le palais sont lisses. La ligne latéraie est presque droite. Un sillon longitudinal recoit la nageoire du dos, à la volonté de l’animal. Les na- geoires sont Jaunes. Le spare galonné a le corps beaucoup plus élevé que le cuning. Il préfère la mer du Brésil, comme la queue-d’or. Toutes ses nageoires sont jaunes on do- rées, ainsi que les galons ou raies longitudinales dont il est paré. Il ne parvient ordinairement qu'à la lon- gueur de deux décimètres. Il séjourne auprès des rivages rocailleux où l’eau est pure, et où il peut trouver pour sa nourriture une grande quantité d'œufs de poisson. D’après cette habitude, il n’est pas sur- prenant que Marcgrave et Pison, qui ont donné ja figure de cet osseux, ainsi que le prince Maurice, Jonston et Ruysch, et d’après lesquels Klein et Wil- Jughby en ont parlé, lui aient attribué une saveur des plus agréables, et supérieure même à celle de la carpe. Le spare brème a la tête comprimée et petite ; la langue et le palais lisses ; les deux mâchoires égale- ment avancées ; les opercules couverts de très petites écailles, et composés chacun de trois pièces ; le corps et la queue très élevés; le ventre arrondi; la ligne latérale bordée de points noirs, en haut et en bas: DES POISSONS. 521 et toutes les nageoires d’un rouge de brique, excepté la dorsale, qui est rougeâtre à sa base, d'un vert bleuâtre sur la plus grande partie de sa surface, et lisérée de noir! Ce spare brème se trouve dans le canal qui sépare la France de l'Angleterre. On le voil aussi auprès de presque toutes les côtes occidentales de France, et mème dans le voisinage du cap de Bonne-Espérance. Il détruit une grande quantité de frai et de jeunes poissons. Il a la chair blanche, mais molle : cepen- dant il est assez bon à manger lorsqu'il est grand et qu'il a vécu dans des endroits pierreux. On le prend 1. 15 rayons à chaque nageoire pectorale du spare queue-rouge. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque nageaire pectorale du spare queue-d'or. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du cuniug. 18 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque nagcoire pectorale du galonné. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare brème. 15 rayons à chaque nageoiïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare gros-æil. 15 rayons à chaque nageoire pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudalc. 522 HISTOIRE NATURELLE pendant l'été avec des filets ou des lignes; et l'on profite souvent, pour le pècher, des temps d'orage ou de tempête, pendant lesquels il se réfugie près des rivages et sur les bas-fonds. Le spare gos-œil a, en effet , l'œil très gros, ainsi que le montre le tableau générique : le diamètre de l'orbite est à peu près égal à la moitié du grand dia- mètre de l’ouverture de la bouche. Les mâchoires sont aussi avancées l’une que l’autre ; la langue est lisse ; l’extrémité de la queue est beaucoup moins haute que le corps et la partie antérieure de cette mème queue. Les couleurs sont très riches; les raies longitudinales rouges ou jaunes, que le tableau gé- rique indique , règnent sur un fond d’un jaune doré ; les nageoires sont variées de jaune et de rouge; la \ caudale est jaune à sa base et grise à son extrémité. DES POISSONS. 329 LE SPARE RAYÉ' Pentapus vittatus, Cuv. — Sparus vittatus, Broc, Lacer. — Bodianus decacanthus, Lacer. Le Spare Ancre?, Cheulinus Anchorago, Cuv.; Sparus Anchorago , Bloch, Lacep. — Spare rrompeur , Epibulus insidiator, Cuv.; Spa- rus insidiator, Linn., Gmel., Lacep.— Spare Porerx #, Sparus Porgy, Lacep.; Sparus Chrysops, Linn., Gmel.— Spare Zanruure*, Pagrus Argyrops, Cuv.; Sparus Argyrops, Linn., Gmel.; Sparus Zanthu- rus, Lacep. — Spare oeNTÉ f, Dentex vulgaris, Cuv.; Sparus Dentex, Linn., Gmel., Lacep. Les eaux du Japon nourrisssent, suivant Block , le F , % ° ? » A spare rayé. Chaque narine de ce spare n’a qu’un ori 1. Bloch, pl. 275. 2. Bloch, pl. 276. 5. Spare filou. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. « Sparus rubens, ad latera flavescens, etc.» Pallas, Spicileg. zoolog., p: 41, tab. 5, fig. 1. Glotsmael. Valent. Ind. 3, p. 384, n. 122. Groote bedrieger. Ruysch, Theat. animal. 1, p. 5,t. 2, n. 6. Trompeur ou filou. Renard, Poiss. 1, f. 42, n. 209, 210, 2; f. 4, n. 19; et f. 17, n. 15. 4. Spare porgy. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Aurata bahamensis. Catesby , Carol. 2, p. 16, tab. 16. 5. Spare zanture. Daubenton et Hauy, Encyclopédie méthodique. Id, Bonuaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 524 HISTOIRE NATURELLE fice. Les mâchoires sont à peu près aussi avancées lune que l’autre. Le devant de chacune de ces mâ- choires présente des dents plus longues que celles « Sparus iride argentea, dentibus anterioribus conicis. » Browne, Jam. 447. Zanthurus indicus. Willughby , Ichtayol. append., p. 5, tab. 5. 6. Dentale, dans quelques départements de France. Dentillac, dans quelques départements méridionaux de France. Marmo, ibid. Dentice, dans la Ligurie. Id. en Sardaigne. Dentict, à Malte. Dentelé, dans plusieurs partie de l'Italie. Synagrida, par les Grecs modernes. Zahn brachsem, ou zahn brassem. en Allemagne. Taan braassem, en Hollande. Sea rough, en Angleterre, Spare denté. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. «Sparus varius dorso acuto , dentibus quatuor majoribus.» Artedi, gen. 56, syn. 59. H Sunagris. Arist., lib. 2, cap. 15, 15: lib. 8, cap. 2, 13; et lib. 9, cap. 2. Sunodon. Ælian., lib. 1, cap. 44, p. 52. Sunodon cai sunagris. Athen.. lib. 7, p. 522. Dentex. Jov., cap. 12, p. 70. Id. Salvian., f. 110. b. 111. Dentelé. Rondelet, première partie, Liv. 5, chap. 19. Dentex, seu dentalis. Gesn., p. 954; et (germ. ) fol. 26, a. « Synagris , vel synodon , qui synagris adultior Rondeletio videtur. » Id. p. 955. Synagris Beloni. I, p. 954. Dentex. Aldrovand., lib. 2, cap. 12, p. 164. Synodon , sive dentex. Jonston , lib. 1, tit. 3, cap. 1, a, 6,t. 18, n. g. Dentex, sive synodon Aldrovandi. Willughby , p. 312. Rai , p. 154. Bloch, pl. 268. « Cinædus cauda lunata. » Gronov. Zooph., n. 214. DES POISSONS. 325 des côtés. Les trois raies larges et bleues que lon voit régner sur le corps et la queue de l'animal , sont relevées par l'éclat des écailles, qui sont dorées sur la partie supérieure du poisson , et argentées sur l’in- férieure. Les nageoires pectorales et les thoracines montrent des nuances rougeûtres : les autres nageoi- res sont variées de bleu et de jaune. Le nom d'Ancre, donné par Bloch au second des spares décrits dans cet article, vient de la forme de plusieurs dents de la mâchoire inférieure de cet os- seux, lesquelles sont courbées en deux sens. La tête de ce poisson est grande et comprimée. Une dent plus grande que les voisines, et tournée en avant, se montre à la mâchoire supérieure , auprès de l’angle des deux mâchoires. On ne voit qu'un orifice pour chaque narine. Les écailles sont grandes et lisses. Des teintes rougeâtres paroissent sur la tête et sur les nageoires , excepté sur la dorsale, qui est bleuâtre et tachetée de brun. Le spare trompeur est très remarquable par sa forme , ainsi que par les habitudes qui en découlent, et qui lui ont fait donner le nom qu'il porte. Son museau , très allongé, semblable à un tube, et ter- miné par la petite ouverture de sa bouche, lui sert d’instrument de projection, pour lancer en petites souttes l’eau qu'il introduit dans le fond de sa gueule par les orifices des branchies. C’est avec ces petits Kiein, Miss. pise. 5, p. 49, n. 1. Denté. Duhamel, Traitédes pêches, part. 2, sect. 4, chap. 2, art. 5, pl. 8, fig. 9. Dentale. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle, LACÉPÈDE, IX. 21 526 HISTOIRE NATURELLE projectiles fluides qu'il attaque les insectes qui vol- tigent au dessus de la surface de la mer, dans l’en- droit où il se tient en embuscade , qu'il les tue, ou les étourdit, ou les mouille , et les met toujours hors d’état de s'envoler et d'échapper à sa poursuite. Il est lui-même très recherché dans les grandes Indes, qu’il habite; et sa proie est vengée par les pêcheurs de ces belles contrées, où l’on aime beaucoup à se nourrir de poisson. Sa chairest, en eflet , très agréa- ble au goût : mais son volume est peu considérable ; il ne parvient ordinairement qu’à la longueur de trois décimètres. Des deux lignes latérales qu’il présente, la supérieure suit, à peu près, la courbure du dos; l'inférieure est droite. Les écailles sont grandes et bordées de verdâtre ; les nageoires, jaunes; et la dorsale et l’anale , ornées de handelettes vertes. La couleur générale du porgy est bleuâtre ; son séjour , la Caroline. Catesbv et Garden l’ent fait con- noître. Le zanture, que l’on trouve dans les mers voisines de la Caroline et de la Jamaïque, à de très grands rapports avec le porgy. Le denté en a d'assez remarquables avec le hurta ; et de plus, pour éviter toute équivoque, il est bon d'observer qu'il paroît que ce spare n’a pas recu des anciens naturalistes grecs le même nom à tout âge. Dans sa jeunesse , il a été nommé par eux Synagris; et dans un âge plus avancé, Synodon. Mais il ne faut pas le confondre avec le spare auquel nous avons conservé la dénomination de Synagre, d'après Linnée, Daubenton, Bonnaterre, etc., et qui a été vu par DES POISSONS. 997 Uatesby dans les caux de la Caroline, ni avec celui que nous nommons, ainsi que Bloch, Cynodon ou Dent de chien. Au reste, le denté a la tête comprimée ; les deux mâchoires également avancées, et garnies chacune d'une rangée de dents pointues et recourbées ; la langue et le palais, lisses ; l'ouverture de chaque na- rine , double ; la tête variée de doré , d’argenté et de vert; des points bleus plus ou moins apparents sur les côtés ; la nageoire dorsale et la caudale, jaunes à leur base et bleues à leur extrémité ; les pectorales rougeâtres ; les thoracines et l’anale d’un jaune foncé ; quatre cæœcums auprès du pylore, et la vessie nata- toire divisée en deux portions. Ce poisson change de couleur avec l’âge : il devient pourpre lorsqu'il est vieux ; ce qui a dû porter les auciens à donner à ce spare, suivant le nombre de ses années, le nom de Synagre ou celui de Synodon. On dit que ses teintes varient aussi avec les saisons, et qu'il est blanc ou presque blanc en hiver. Le denté habite non seulement dans la Méditer- ranée , Où il a été observé par les anciens naturalistes grecs, mais dans la mer d'Arabie et dans celle de la Jamaique!. IlLest très commun auprès de l’île de Sar- 1. 5 rayons à la membrane branchiale du spare rayé. 16 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et & rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de Ha queue. 5 rayons à la membrane branchiale du spare ancre. “ |! 15 rayons à chaque nagevire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la caudale. 320 HISTOIRE NATURELLE daigne , de la Campagne de Rome, de Venise, de Ja Dalmatie , et des côtes de l’Archipel et de Syrie , où, du temps de Jove, on prenoit une assez grande quan- tité d'individus de cette espèce pour en faire mariner un nombre très considérable , que l’on transportoit dans des contrées très éloignées du lieu où on les avoit pêchés. Il pèse communément de deux à cinq myriagrammes , quelquefois de onze à douze ; et Du- hamel rapporte qu'un de ses correspondants en avoit vu un du poids de trente-hait. On le prend à la ligne, etavec toute sorte de filets. Au printemps, on le trouve dans ies bas-fonds voisins des rivages; et il se réfugie dans les profondeurs de la mer, soit pendant l'hiver pour échapper à un froid trop rigoureux, soit pendant l'été pour se dérober à l'influence funeste des rayons du soleil. 11 rayons à chaque nageoïre pectorale du spare trompeur. 6 rayons à chaque thoracine. 11 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du porgy. 17 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoïre de la queue. 17 rayons à chaque nageoire pectorale du zanture, 6 rayons à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare denté. 15 rayons à chaque nagcoire pectorale. 1 rayon aiguillunné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. DES POISSONS. 929 &s$e Det 0 Ho po Ho dpo oo Ho. Do BCE BEBE CPE B0B caudam subrotundam. » Gronov. Mus. 2, n. 185, tab. 7, fig. 3. DES POISSONS. 349 longé, une tête étroite par devant et large par der- rière, une bouche assez grande, etdes dents pointues. Sa mâchoire intérieure est plus longue que la supé- rieure. Chacune de ses narines n’a qu’un orifice. Son ventre est très long ; sa couleur générale est brune, et sa chair blanche, grasse et succulente. Le spare rayonné vit dans les eaux de la Caroline. Il a la lèvre supérieure extensible ; les deux dents de 2. Pudding fish, en anglois, Spare poudingug. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnatcrre, planches de l'Encyclopédie méthodique. a Turdus oculo radiato. » Catesby, Carol. 11, p. 12, tab. 19, fig. 1. 3. Labre plombé. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Mus. Adolph. Frid. 2, p. 80. 4. Aiolos, en grec, suivant Rondelet. Rochau, dans quelques départements méridionaux de France. Labre claviére. Daubenton et Haüuy , Encyclopédie méthodique. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. « Labrus ex purpureo, viridi, cæruleo et nigro varius, » Artedi, gen. 95, syn. 55. Seconde espèce de scare. Rondelet, première partie, liv. 6, chap. 3. Scarus vartus. Gesner , p. 852 pro 852; et (germ. ) fol. 7, b. Aldrovand., lib. 1, cap. 2, p. 6. Jonston, t. 10, n. 4. Willughby , p. 506. Rai, p. 129. Ikan cacatoea, au Japon. Der schwarze papageyfish, par les Hollandoïis. Der schwarz flosser, par les Allemands. The black fin, par les Anglois. Labre noir, Bloch, pl. 285. 5. De groene papageyvisch, par les Hollandois , au Japon. Der grün flosser , par les Allemands. The green fin, par les Anglois. Labre à nageotres vertes. Bloch, pl. 288. 350 HISTOIRE NATURELLE devant plus srandes que les autres ; les côtés pour- pres, el le ventre roux. Le plombé appartient à la Méditerranée ; et sa lon- gueur n’est le plus souvent que de trois ou quatre décimètres. Il est difficile de voir un plus beau poisson que la clavière. Ce spare brille de tous les reflets de l’éme- raude et du saphir, fondus dans des nuances noires ou brunes, et dans les teintes les plus agréables de l’améthyste et du grenat. Sa queue est couleur indigo. Il à d’ailleurs la chair tendre, délicate et salubre. Il éloit très commun auprès de Marseille et d'Antibes, du temps de Rondelet. La tête et les opercules du spare noir sont dénués de petites écailles; la pièce postérieure de chaque opercule présente une prolongation qui paroît comme tronquée; chaque narine n’a qu'un orifice; des con- duits terminés chacun par un pore, et destinés à répandre sur la surface de l'animal cette humeur huileuse et gluante dont nous avons parlé si souvent, sont disposés en rayons autour de chaque œil. Ces canaux, les opercules, le ventre et la queue, sont verts; la partie supérieure de l’animal est d’un rouge brun ; les pectorales sont jaunes ou brunes. Ce spare est du Japon, ainsi que le chloroptère 1. :. 6 rayons à la membrane branchiale du spare paon. 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoiïre de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare rayonné. 22 rayons à chaque pectorale. DES POISSONS. 991 Ce dernier a la tête comprimée, brune, et rayée de bleu; les deux mâchoires également avancées ; une dent saillante et recourbée à chaque angle de la bouche; deux orifices à chaque narine; les opercules dénués d’écailles semblables à celles du dos; et l’anus plus proche de la tête que de la caudale. 6 rayons à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. & rayons à la membrane branchiale du spare plombé. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du spare noir. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare chloroptère. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 352 HISTOIRE NATURELLE THB OBEBIPODOLOS HER OHTOPOS ES OECHOROE CE OL CPETOE CHEB ET OPES ES OT ES CBEE CL EE EE ED Er EE OE DE CE OÙ LE SPARE ZONÉPHORE"’ Cheilinus fasciatus, CGuv. — Labrus fasciatus, Brocu. — Labrus malapteronotus, et Sparus zonephorus, Lacer. Le SpARE PoINTILLÉ?, Serranus . . ......, Cuv.; Perca punctulata, Linn., Gmel, ; Sparus punctulatus, Lacep. — SpaRE SANGUINOLENT*, Serranus coronatus , Guv. ; Perca guttata, Bloch ; Sparus cruentatus , Lacep. — Spare Acara“, Chromis bimaculata, Cuv.; Perca bimacu- lata, Bloch ; Sparus Acara, Lacep.— Spare Nuoquunpa”, Cychla bra- siliensis, Guv.; Perea brasiliensis, Bloch;Sparus Nhoquunda, Lacep.— SPARE ATLANTIQUE, Serranus Catus, Cuv. ; Perca maculata, Bloch ; Sparus atlanticus, Lacep. Nous avons donné le nom de Zonéphore, ou de Porte-ceinture, au premier de ces six spares, pour 1. Labre à bandes. Bloch, pl. 290. 2. Ikan s0e salat, aux Indes orientales. Luccesie mera , ibid. Rood jacob evertsen, par les Hollandoïs des grandes Indes. Sousalat visch, id. Negro-fish, par les Angloiïs. Perche ponctuée. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. « Perca marina punctata. » Catesby, Carol. 2, p. 7, tab. 7, fig. 1. DES POISSONS. 359 désigner les cinq ou six bandes qui forment comme autant de ceintures autour du corps de ce poisson. Le Japon est la patrie de cet osseux. La grosseur des lèvres de ce spare lui donne quelques rapports parti- culiers avec les labres. Les deux mâchoires sont éga- lement avancées, et armées, chacune dans leur partie antérieure , de deux dents très allongées. Chaque narine a deux orifices. La ligne latérale est interrom- pue ; le dos caréné , le ventre arrondi; et toutes les nageoires sont brunes, excepté la dorsale et l’anale, dont la couleur est noirâtre. Le pointillé habite non seulement dans la mer des Moluques, où il a été observé par Valentyn, mais encore dans celle des Antilles , où Plumier l’a trouvé, et dans les eaux de la Caroline, où Catesby l’a vu. Il parvient à la grandeur de quatre ou cinq déci- mètres; et l'éclat de l’argent mêlé à celui du rubis, au milieu duquel on croiroit voir briller un grand Perche penctuée. Bioch, pl. 314. 3. Jacob Evertsen rouge. Blut barsch, par les Allemands. The hind, par les Anglois. Poisson couronné, à la Martinique, suivant Plumier:; Perche sanguinolente. Daubenton et Haüy, Encyclopédie métho- dique Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Cätesby , Carol. 2, p. 14, tab. 14. Perche sanguinolente. Bloch, pl. 312. « l'ardus totus purpureus, maculis saturatioribus , respersus. » Plu- mier, peintures sur vélin, déjà citées. 4. Perche double-tache. Bloch , pl. 310, fig. à. 6. Perche du Brésil. Bloch, pl. 310, fig. 2. 6. Perche tachetée. Bloch, pl. 315. 55/4 HISTOIRE NATURELLE nombre de petits saphirs, le rend un des plus beaux poissons des mers voisines des tropiques. Sa chair est de bon goût. Les écailles dont il est revêtu sont grandes ; ses nageoires sont arrondies ; et sa ligne latérale est presque droite. Le spare sanguinolent, dont le nom annonce la vivacité des nuances rouges qui scintillent seules sur sa surface , habite dans les deux Indes; Plumier l’a vu auprès des Antilles, et Catesby, auprès des îles Ba- hama : on le trouve souvent dans les bas-fonds voisins des rivages. Sa chair n’est pas désagréable à manger; et sa longueur est quelquefois de sept ou huit dé- cimètres. La tête et l'ouverture de la bouche sont grandes ; les deux mâchoires aussi avancées l’une que l’autre; les yeux rapprochés du sommet de la tête; et les écailles assez larges. L'acara est pêché dans les rivières du Brésil. Il est gros ; mais sa longueur n'excède guère deux ou trois décimètres. Sa chair est bonne à manger. Le prince Maurice de Nassau en a laissé un dessin; celui que Marcgrave en a donné à été copié par Willughby, Jonston et Ruysch. Les nageoires de ce poisson sont d’une couleur brune mêlée de jaune. Le nhoquunda vit dans les mêmes rivières, par- vient à la même longueur, a la même saveur, et a été dessiné ou figuré par les mêmes auteurs que Pa- cara. Les deux rangs de taches ovales, dont l’un est situé sur un côté, et l’autre sur le côté opposé de l'animal, ne servent pas peu à distinguer ce spare , dont la tête , le corps et la queue sont allongés, les DES POISSONS. 259 mâchoires également avancées, et les narines percées chacune de deux ouvertures ; l’anus est deux fois aussi éloigné de la tête que de la caudale 1, À l'égard du spare atlantique, son nom spécilique indique la mer dans laquelle on le trouve ; mais c’est le plus souvent le voisinage des Antilles qu’il préfère. Son corps est allongé , et l’orifice de chaque narine est double. Nous avons trouvé dans les peintures sur vélin du Muséum, exécutées d’après les dessins de Plumier, la figure d'un spare que nous regardons comme une variété de l’atlantique. La couleur générale de ce poisson est mêlée de brun ou de noir; et chacune de ses taches rouges est chargée, dans le centre, d’un 1. 12 rayons à chaque pectorale du zonéphore. 1 rayon aïguillonné et 5 rayonsarticulés à chaque thoracine. 14 rayons à la nageoïire de la queue. 20 rayons à chaque pectorale du spare pointillé. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoraciue. 14 rayons à la caudale. 10 rayons à chaque pectorale du spare sanguinolent, É rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du spare acara. 1 rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque pectorale du spare nhoquunda. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoïire de la queue. 12 rayons à chaque pectorale du spare atlantique. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. 556 HISTOIRE NATURELLE point plus rouge encore. Plumier l’a nommé turdus alius niger, maculis purpureis oculatus. ETS EHESS ES EN 10506050H0H656H0E6B0ECLCHOISHOEÉOBOEHOB0E SOS EOPOEOSOGELS LE SPARE CHRYSOMÉLANE! Serranus striaitus, Cuv. — Anthias striatus et Cherna, BLocn. — Sparus chrysomelanus , et Lutjanus stria- tus, LACEP. Le SPARE HÉMISPHÈRE, Julis .....,., ; Cuv.; Labrus teniourus, Sparus hemisphærium , et Sparus Brachion, Lacep. — Spare PANTRÉRIN, Cir- rhites pantherinus, Cuv. ; Sparus pantherinus, Lacep. — Spare Bar- cmion , Julis . . .,...., Cuv.: Sparus Brachion, et Sparus hœmis- pherium, Lacep. — Spare Meaco?, Apogon Meaco, Cuv.: Sparus Meaco , Lacep. — Spare DESFONTAINES , Chromis Desfontainti, Cu. ; Sparus Desfontainii, Lacep. Novs devons à Plumier un dessin du Chrysomé- lane, qui, dans les eaux de l'Amérique équinoxiale, parvient à une longueur &e quatre ou cinq décimè- tres. La mâchoire inférieure de ce poisson est plus avancée que la supérieure; les lèvres sont grosses, l'œil est grand; et toutes les nageoires sont comme marbrées de couleur de chair et de gris ou de bleu. Le spare Hémisphère habite dans le grand Océan 1. Chrysomelanus piscis. Plumier. peintures sur vélin , déjà citées. 2. Mullus fasciatus. Thunberg, Voyage au Japon. DES POISSONS. 397 équinoxial , où il a été observé par Commerson, qui en a transiwnis une figure dans ses manuscrits, avec un dessin du Panthérin, et un dessin du Brachion, que l’on trouve l’un et l’autre dans les eaux où l’on pêche le spare hémisphère. Ce dernier thoracin a la dorsale et l’anale très longues et très larges ou très hautes; celte nageoire de l’anus est d’ailleurs parse- mée de petites taches. La tête du méaco est comprimée, et ses nageoires sont tachetées de brun; le nom que nous lui avons donné rappelle une grande ville du Japon, et indique qu’on le pêche dans les eaux de cette contrée, où Thunberg l’a observé. Quant au spare Desfontaines, nous le dédions, par la dénomination que nous lui donnons, à notre cé- lèbre et excellent ami Desfontaines, notre confrère à l’Institut, et notre collègue au Muséum d'histoire naturelle, qui l’a trouvé dans les eaux thermales, pendant son intéressant voyage en Barbarie. M. Des- fontaines a vu ce poisson dans les eaux chaudes des deux fontaines de la ville de Cafsa au royaume de Tunis. Ces eaux firent monter le thermomètre de Réaumur à 50 degrés au dessus de la glace, dans le mois de janvier, saison où, dans cette partie de l'Afrique, la température de l'atmosphère varie, pen- dant ie jour , de dix à quinze degrés. Ces eaux chau- des sont fumantes, mais elles n’ont pas paru miné- rales à M. Desfontaines; et lorsqu'on les a laissées se refroidir, elles sont bonnes, très limpides, et les seules dont fassent usage pour leur boisson les habi- tants de la ville de Cafsa et des environs. Nous con- LACÉPÈDE,. IX. 23 356 HISTOIRE NATURELLE signons ce fait important! avec d'autant plus de soin dans cette histoire , que M. Desfontaines a trouvé la même espèce de spare? dans les ruisseaux d’eau froide et saumâtre qui arrosent les plantations de dattiers à Tozzers. 1. Voyez le Discours sur la nature des poissons, et l’article du Spare dorade. 2. Note manuscrite communiquée par M. Desfontaines. 3. 9 ou 10 rayons à chaque pectorale du spare chrysomélane. 6 rayons à chaque thoracine. 12 rayons à la nageoiïre de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du spare hémisphère. 6 rayons à chaque thoracine. 19 rayons à Ja caudale. 12 rayons à chaque pectorale du spare panthérin. 11 Où 12 rayons à la nageoïre dela queue. 11 rayons à chaque pectorale du spare brachion. 10 rayons à la caudale. 9 rayons à chaque pectorale du méaco. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoïre de la queue. 15 rayons à chaque pectorale du spare Desfontaines. 6 rayons à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. DES POISSONS. 599 BSoBeTe BSD Ebanps ee pe Mere EME EBO TE PHEDEQ Ce vipothe be Ë Seine GO SO SEE GS D DO LE SPARE ABILDGAARD:.. Scarus coccineus, Brocn, Cuv.— Sparus Abildgaardi, et Sparus aureo-ruber, LAcer. Le Spare queuE-veRTE?, Cheilinus chlorurus, Cuv.: Sparus chlorurus, ‘Bloch, Lacep. — Spare Rouceor*, Scarus coccineus, Bloch, Gur. ; Sparus Abildgaardi et Sparus aureo-ruber , Lacep. Le premier de ces spares habite auprès de Sainte- Croix en Amérique. La tête de ce poisson est grande, large et comprimée ; ses lèvres sont grosses; l’orifice de chacune de ses narines est double. Un individu de cette espèce avoit été adressé au professeur Abild- gaard, ami de Bloch, à qui nous devons la connois- sance du spare qu'il a dédié à son ami, ainsi que celle du spare queue-verte. Ce dernier osseux se trouve et dans les eaux des Antilles, et dans celles du Japon. I! a la tête étroite ; l'ouverture de la bouche petite ; les deux mâchoires ‘également avancées ; un seul orifice à chaque narine; 1. Bloch, pl. 550. 2. Bloch, pl. 260. 3, « Aper seu turdus erythrinus , squamis amplis. » Plumier, pein- iures sur vélin, déjà citées, 260 HISTOIRE NATURELLE une partie de l’anale garnie d’écailles; les thoracines pointues; de petites taches d’une nuance pâle auprès du museau; les mâchoires et presque tous les os d’une couleur verte. Plumier à laissé dans ses manuscrits un dessin du rougeor, que nous avons nommé ainsi à cause de ses belles teintes, et qui vit dans l'Amérique équinoxiale, ou dans les environs de cette partie du Nouveau- Monde. Ce spare devient assez grand ; son iris est doré ; ses pectorales sont nuancées d’or et de brun ; etses autres nageoires variées d'or, de brun et de rouge. i. 12 rayons à chaque pectorale du spare abildgaard. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du spare queue-verte. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 12 Ou 15 rayons à chaque pectorale du rougeor. 17 rayons à la caudale. DES POISSONS. 361 CENT QUINZIÈME GENRE. LES DIPTÉRODONS. Les lèvres supérieures peu extensibles ou non extensi- bles; ou des dents incisives, ou des dents molaires, disposées sur un ou plusieurs rangs; point de piquants ni de dentelures aux opercules ; deux nageoires dor- sales ; la seconde nageoire du dos éloignée de celle de la queue, ou la plus grande hauteur du corps pro- prement dit, supérieure, égaie, ou presque égale à la longueur de ce même corps. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue fourchue, ou en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Quatre rayons aïguillonnés à la première i. Le DipréroDon nageoïre du dos; dix-huit rayons à la se- PLUMIER. conde ; les pectorales grandes et trian- gulaires. , Ginq rayons à la première dorsale; dix huit | à la seconde; un rayon aiguillonné et 2. Le DiPTÉRODON NOTE. septrayons articulés à chaque thoracine; la têle comprimée et couverte de lames * écailleuses, argentées et très allongées. Six rayons aiguillonnés à la première dor- sale ; un rayon aiguillonné et huit rayons arliculés à la seconde; chaque mâchoire garnie d'une rangée d’incisives compri- mées et lriangulaires. 5. LE DipréroDon ) HEXACANTHÉ. | 562 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. Huit rayons aïguillonnés à la première na- geoire du dos; treize rayons à la seconde ; 4. Le DIPTÉRODON 4PRON. la mâchoire supérieure plus avancée que l'inférieure ; la queue très allongée ; les écailles grandes, dures et rudes. Seïze rayons aiguillonnés à la première na- geoire du dos; dix-neuf rayons à la se- conde; la caudale en croïssant; la mà- choire supérieure plus avancée que l’in- férieure. 5, Le Dipréronon ZINGEL, SEGOND SOUS-GENRE. La nageotre de la queue rectiligne, ou arrondie. ESPÈCE. CARACTÈRES. IS Denon {re rayons à la première dorsale; vingt- trois à la seconde; la caudale ; QUEUE-JAUNE. udale jaune et rectiligne. DES POISSONS. 303 OT E DE SO Ho SP E0 80 00 PO 6-0 uÿS.HODE Hopon True Ho SoHo ao Poine Dep 4? 40119 0451792 7 LS NeSTr bon LE DIPTÉRODON PLUMIER’. Mesoprion uninotatus , Cuv. — Dipterodon P lumieri , Lace. Le Dirrénonon xoré?, Apogon ..., Cuv.; Sparus notatus, Linn., Gmel.; Dipterodon notatus, Lacep. ; DiprÉRODON uExacA THE, Apo- SON eee le ; Guv.; Dipterodon hexacanthus, Lace. On trouve parmi les manuscrits de Plumier la figure du diptérodon auquel nous avons cru devoir donner le nom du voyageur naturaliste qui l’avoit découvert. Ce poisson a l'œil gros; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; des incisives comprimées, pointues, triangulaires, et placées à des distances égales l’une de l’autre ; chaque opercule composé de deux pièces, dont la seconde se termine en pointe, et dénué, ainsi que la tête proprement dite, d’écailles semblables à celles du dos; des raies longitudinales sur les joues; des gouttes irrégulières sur les oper- cules, et des taches figurées comme de petites raies | longitudinales, sur le corps et sur la queue. 1. « Sargus ex auro virgalus. » Plumier, manuscrits de la Bibliothè.- que déjà cités: vol. 1, pisces et aves. 2. Howtuyn, Act. Haarl. XX, 2, p. 520, n. 8. f 204 HISTOIRE NATURELLE La patrie du diptérodon plumier est l'Amérique; celle du noté est la mer qui baigne le Japon. Les opercules et la queue de ce diptérodon japonois sont lachetés de noir. L’hexacanthe ! habite dans le grand Océan équi- noxial, où il a été vu par Commerson, qui en a laissé un dessin dans ses manuscrits. Les naturalistes n’ont encore publié aucune description de cet hexacanthe, nou plus que du diptérodor plumier. Deux ou trois pièces composent chaque opercule de l’hexacanthe ; la dernière de ces pièces est ter- minée par une pelite prolongation arrondie, et de petites écailles les recouvrent. La mâchoire inférieure est un peu plus longue que ia supérieure; une bande transversale d’ane couleur foncée est située très près de la nageoire de la queue ?. 1. Le mot hexacanthe ( six aiguillons) désigne le nombre de rayons aiguillonnés qui composent la première nagecire du dos. Le nom géné- rique Diptérodon rappelle les deux nageoires du dos , et la forme des dents assez semblables à celles d’un grand nombre de spares, dis, en grec, veut dire deux: pteris, nageotre; et odous , dent. rayons aiguillonnés et 8 rayons articulés à la nageoire de l'anus du diptérodon plumier. 13 rayons à la nageoire de la queue. 2 10 rayons à chaque pectorale du diptérodon noté. 1 rayon aiguillonné ct 5 rayons articulés à la nageoire de l'anus. 14 rayons à celle de la queue. 7 rayons à chaque peclorale du diptérodon hexacanthe. 6 rayons à chaque thoracine. 9 rayons à la nageoire de l'anus. 12 TayOns à ja caudale. DES POISSONS. 505 HE PHOBE PA HOBPOTrETSDPAP IFR OHHETrEbsBOTIBEB O0 LeMOdD Es ET DETOLET 040% ei DE 0% EE LA LE DIPTÉRODON APRON. Aspro vulgaris, Cuv. — Perca asper, Lin. , GMEL., Brocu. — Dipterodon Apron, Lacer. Le Diprénoron Zineez?, Aspro Zingel, Guv.; Perca Zingel, Linn., Gmel. ; Dipterodon Zingel , Lacep. L’AproN a la tête large; l'ouverture de la bouche est placée au dessous du museau, petite, el en forme 1. Zindel, en Suisse. Stræber , en Allemagne. Pfeifert, ibid. Stræber bach, ibid. Alabuga, en Tartarie. Berschik , chez les Calmouques. Persègue apron. Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Perche apron. Bloch, pl. 107, fig. 1, 2. « Perca lineis utrinque octo vel novem transversis nigris. » Artedi , gen. 40, syn. 67. Apron. Rondelet, part. 2, chap. 29. Asper pisciculus. Jonston, lib. 5, tit. 1, c. 11, tab. 96, fig. 18. Id. Charlet., p. 157. Id. Willughby,; p. 292, tab. 8, 14, fig. 4. Id. Raï, p. 98, n. 25. 366 HISTOIRE NATURELLE de croissant; chaque narine a un double orifice ; une seule plaque ou lame compose chaque opercule; l'anus est plus près de la tête que de la caudale, qui est fourchue. La couleur générale est jaunâtre , le dos noir, le ventre blanc ; trois cu quatre bandes transversales et noires relèvent le ton de la couleur générale, et les nageoires sont jaunes. L’apron habite dans le Rhône et dans d’autres ri- vières de France, en Allemagne , et particulièrement dans quelques lacs et dans plusieurs rivières de la Bavière, dans le Volga et dans le Jaik, qui portent leurs eaux à la mer Caspienne. Il parvient à la lon- gueur de deux ou trois décimètres. Ses œufs sont petits et blanchâtres ; ii les dépose ou les féconde au commencement du printemps, et c’est alors qu'on le pêche avec des filets ou à l’hameçon, parce que, dans toute autre saison, il se tient presque toujours au fond de l’eau. On le prend cependant quelquefois pendant l'hiver, au dessous des glaces. Il se nourrit d'insectes et de vers. Il arrive souvent qu'en les cherchant dans la vase, il avale un peu de limon, et « Asper pisciculus , gobioni similis, et gobius asper. » Gesner, p- 405, 478, paralip. 19: et (germ.) 169, b. Aldrovand., lib. 5, cap. 28, p. 616. « Perca dorso dipterygio, etc. » Gronov. Zooph., p. 92, n. 805, b. « Asper verus streber, » Schæffer, Pise. Ratisb., p. 69, fig. 6, 7. 2. Cingle, dans quelques contrées de France. Kolez, en Hongrie. Persègue zingel, Daubenton et Haüy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Zingel. Kramer , elench. 386. Gronov. Zooph., n. 505. Perche cingle. Bloch, pl. 106. DES POISSONS. 307 comme ce limon est mêlé avec des paillettes d’or dans quelques unes des rivières qu'il habite, on a trouvé dans son estomac de ces paillettes métalliques ; et c’est ce qui a fait dire au vulgaire des pècheurs, dane certaines contrées, qu'il se nourrissoit de molécules d’or. Sa chair est saine et de bon goût. Il perd diffi- cilement la vie lorsqu'il est retenu hors de l’eau , et voilà pourquoi en peut facilement le transporter d’une rivière ou d’un étang dans un autre sans le faire périr, surtout lorsque la température de l’atmosphère n’est ni trop froide, ni trop chaude. Le zingel a la tête grosse et aplatie de haut en bas; l'ouverture de la bouche large et placée au dessous du museau; le palais garni, comme les mâchoires, de dents pointues; la langue dure et un peu libre dans ses mouvements ; chaque narine garnie de deux orifices; ces orifices et les yeux situés dans la partie supérieure de la tête; l’opercuie formé d’une seule pièce; les écailles dures, dentelées, et fortement attachées à la peau; la couleur générale jaune, avec le ventre blanchâtre, des taches et des bandes trans- versales brunes. On voit le zingel dans l'Allemagne méridionale, particulièrement dans le Danube et dans d’autres ri- vières, ainsi que dans plusieurs lacs de la Bavière et de l'Autriche. [l présente souvent une longueur de quatre ou cinq décimètres, et son poids est alors d’un ou deux kilogrammes. Sa chair est blanche , ferme, agréable au goût , facile à digérer. Ses habitudes res- semblent beaucoup à celles de l’apron. [Il est néan- moins vorace; et, excepté le brochet, presque tous 560 HISTOIRE NATURELLE les poissons qui vivent dans les mêmes eaux que ce diptérodon, craignent de l’attaquer, à cause de la force de ses piquants et de la rudesse de ses écailles : aussi multiplie-t-il beaucoup , malgré la guerre que les pêcheurs lui font 1. Le canal intestinal du zingel offre trois cæcums ou appendices , et trois sinuosités. Ses œufs sont jaunes et de la grosseur des graines de pavot. La vessie nata- toire est blanche, mais pointillée de noir. 1. 7 rayons à la membrane branchiale de l’apron. 11 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 9 à la nageoïire de l'anus. 18 à la caudale, 42 vertèbres à l'épine du dos, et 16 côtes de chaque côté de Ka colonne vertébrale. x 14 rayons à chaque pectorale du zingel. 6 à chaque thoracine. 15 à la nageoïre de l'anus. 14 à celle de la queue. 44 vertèbres à l’'épine du dos, et 32 côtes de chaque côté de la colonne vertébrale. DES POISSONS. 309 < 90 YP68 98 POP Do BE Mr bobo DeHeDMPADEHPOBOHETSDODE PEHOPeBs pee Te Le trepe te LE DIPTÉRODON QUEUE-JAUNE”. Corvina argyroleuca, Cuv. — Bodianus argyroleucus, Mircen. — Dipterodon Chrysourus, Lacer. CE diptérodon a été observé dans les mers voisines de la Caroline. Il a la tête argentée, et le corps par- semé de traits et de points noirs! 1. Persègue queue-jaune. Daubenton et Haüy, Encyclopédie métho- dique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 2. 7 rayons à la membrane branchiale du diptérodon queue-jaune. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à l’anale. 19 rayons à la nageoïire de la queue. FIN DU NEUVIÈME VOLUME. «ik PME M AA TE 4 EMEA DIE) RCI + ue NA ON OST RARES re ‘ \ CRE ; É DErE { $ Ÿ 4 : ;. 430 A NON ROSE EX HS LEUR : LIU US i RHODES HEAT Li # NAS AN 1: ptit ssprds Habite à de - SAR TABLE DES ARTICLES CONTENUS DANS LE NEUVIÈME VOLUME. HISTOIRE NATURELLE DES POISSONS. Les Lépisacanrues. (Tableau méthodique des espèces.).. . . Page 7 Le Bépisacanthe japonois. + + . + . . : "0.0 8 Les Cipaaracanrues. (Tableau méthodique des espèces.). . 10 Lé Géphalacanthe Spinarelle, - :. +... à. MMA IE 11 Les Dacryroprëres ( Tableau méthodique des espèces.). . . . 12 Be DactyloptèretPirapède.: +.) .1.7.:.1.8 ANIME 13 Le Dactyloptère japonois. . . . . . . . .. AMETRANE LATE 2 20 Les Prionores. (Tableau méthodique des espèces.). . . . . 29 Ée Prionote-volant.. 6 emma 0 Mare R 23 Les Trieces. (Tableau méthodique des espèces.). . . . . .. 25 La/Rriole:astatique 2e ne RUEIL PMR ER 27 MÉÉIE NS ETP A CODR DA 9 dE ERA ANR AE ANA AUS Een 29 LaErigle:Garoline et ER ET ET ets 39 La Trigle ponctuée à 51400 Ne Me ibid. La Trigle DAS TONIZ A a ASP EE dE cet NU Er Leds ee ibid. La Trigle- Hirondelle ns amet RARE Later 56 La Triple/Pint rene CE. EN EURO: 38 La Driele GUrn aus SE Me Mn UE Tete 4o La Triple Grondin en ME aide tent sans ibid 92 TABLE. La Lrigle/menue.}. 0) 81010 NReeuNenenenNesse Page 46 Laflrigle Gavillone.l. "128 LP LP AE CINE 7 Les Périsrénions. (Tableau méthodique des espèces.). . . 4g Le Péristédion Malarmat."} 4. 0104 ce TN Sen 5o Le Péristédion Chabrontère. . 16). . . . 57. se 53 Les Isrropuores. (Tableau méthodique des espèces). : . . . 55 É'Istophore Porte-glaives5 42.0: 3 4 ES ORee 56 Les Gyuvèrres. (Tableau méthodique des espèces.). . . 60 PÆ’/Gymnètre Hawken. "12103 44.100) ST PNR Ga Les Muzes. (Tableau méthodique des espèces.). . . . . .. 63 LéMulleRouget. CAN. ASE CE RP ATEN 66 Le Muille Surmuleti 7... 200 Ne NE ARS 75 Le.Mulle japonoïs.s.2el.aerilenduane paelibs 50e latente 77 Ée Mulle"Aunilamme...,.. Hess he ea SR 78 LeMulle rayé 4. Lies ET EE 79 Le Malle iachelé sole aunibashot eat ag is 80 Le Mulle*Deux-bandes: : . : : :oliocict. ah 81 Le Malle cyclostome. . . : . . . . . : ; der a NON ibid. Le/Mulle Trôisbandesils ssh ditns msn radin ibid, Le Mulle macronéme.:,.,. 5:12), 848 Meme ibid. LelMulle Barberim , 224,444: 7. alta rotin 85 TéMulle rougeñtre..l. us. NEA ibid. LeMulle Rougeogécos sh sed. males et ae ibid Le Mulle Cordon-jännes ., :: 2, «224.007: tele. Du ibid. Les Arocons. ( Tableau méthodique des espèces.). . . . , : 88 L'Apogon.rouge. su 4 » à 4 de es see ROME ASE 89 Les Lowcuaures. ( Tableau méthodique des espèces.) . 90 le Lonchure Dianëème : 4515 Per Rene di g1 Lxs Macropones. (Tableau méthodique des espèces.) . . . . 99 Le Macropade vert-daré:,,...,: 40,40 0200 CN ERP RIRE 94 Nowencrarure des Labres, Cheilines, Cheïlodiptères, Ophi- céphales, Hologymnoses, Scares, Oslorhinques, Spares, — TABLE. 579 Diptérodons, Lutjans , Cenlropomes , Bodians, Tænia- notes, Sciènes, Microptères, Holocentres et Persèques. Page 96 Les Lasnes. ( Tableau méthodique des espèces.). . DROLE CRE 100 Le: Labre Hépate.l, 215." CN TERMINER RE 129 Le Labre \operculés"" PM). Le CRE 132 Le babre Aurite, Ur ue CRETE ibid. HesLabrelHaucheur. 02420 VEUT ERUER AS ibid. EeabreOyène. ler. 20) 4 ie MAR ARN ibid. Leibabre Sagittaire. #1... 0.04 srl al ibid. DeNabrelCApDpAre 54e de le à» de ee tous se RENE ibid. PerabreLépisme.ls,. 0e neue NN MAN ibid. leLabreunimaculé, : .. 1. 144 RM NRA ibid. esbabre Ronan: 2 ei oct MSC PRE ibid. HelPaDrefoins 44 eee Loue ele NA LE) GE u2 136 epfabreargenté. . 41, 4... euUe te MMA ibid. ÉerEabremebpuleaxs 100 UN M ER ape ibid. Pebabre prsaite. 412,2 21.1. SAR ibid. orbabre armé: 20 ee AT RER ER en ibid. Le labre! Ghapelet: 5: : . : . . 0. 000. ibid. Le Labre Long-museau. . .. . . .. + 0 Net EE ibid. le tabre/Chunberg.. +... 416 it 0er ibid. fe Labre: Grison.5.. 1.1.5 NAN hors re ibid. Lellabre Croissant ie de: ls re en tes UP NPA PE ibid. Benlabre fauve aile. RSS arr Nr 140 DeLabredelGeylan. « 21... 0000 RENNAIS ibid. He Labre Deux-bandes: NS CT Nr re ibid. Ée:Labre mélagastre. 1: eat ne ibid. Be Labremalapière.;.,...,4.4 40000 0.4. eRRt ve ibid. Ée:Labre à demirouge......,.1:.0.:1242, Rats ibid. dlée-Labredétracanthe.:./ 100 0e PNR ibid. Le Labre. Demi-disque: \ . . : 4. : . peine ibid. Mebabreicerclé. 2100000 ns Net ESS es EUR ibid. Leilabreshérssé UE en ee Mae LU EN tp NE ibid Le Labre Fourche: 1.) en Smet etes 144 YeiLabre Six-bandes. 4 ARE ANR ar ibid ie Labre mäerogastère... 202501. Roeras ibid Lebabrefhlamenteux. MU CU fe en dut ee ibid fe Labroanguleux eee eee dus 2e 2 cr MGR ibid. PabBabre HnEraies re ee EE Ent eue ibid, LACÉPEDE. IX, 24 274 TABLE. Le Labrermouchetéht:t., HOME 'REMNEEMENNT. Page 144 Le Labre Commersonnien. ....... . ... . . . ,.. ibid. Le fabre lisses 00e SUR ENS Er SN ibid. Le Labre. macroptère.}494 04 MÉEONMEN MINES ibid. Le Labre Quinze-épines, 1. 4 ee ©: s CUOMSNOMROME 147 Le Labre macrocéphale. : . . 2000. :. : . MMM ON ibid. Le Labre plunuérien.. 44 9.2 4 « + 0/4). Ai ibid. Le Labre Gouans. 2 ri ue 40 ce SM ibid. Le Labre ennéacanthe. ll 4e Le O0 ibid. Le Labre Rouges-raïes... . 4, 4 4 4. "RARE ibid. Le Labre Kasmira:,n eau nes le oine ue tu 1 SON ON 149 ile Labre-Paon: 2,440 on ONE EE ER 150 le L'abre bordé. 44225 #4 a NUS RU Men 153 Pé Labre rouillé. 01e a RE SUN ibid. le Labre œillets ui a RE ste UE PME ibid. pa Labre Mélops.. 4. . 4. 4 4 LINE ibid. Le DabrelNil RS LT SE RENE ibid. le Labre: louche: 22514 470 4 Ua LT A eeRNa en ibid. Le Labre, Driple-tache.…. 4 4 + 4 clac à mn ibid. We Labre:cendrése tem Hi ie Date ATEN ibid. Le Labre cornubien.. +14 4 4 4 4 © NOR ibid felabre melé. ss ns à à 00 8000 MOMIE ibid Le Labre jaunâtre... : . . . . 4 , + . à + NORME ibid. le TDabre Merle. 20400 en die UNS UE TRE 157 Ne abre Rhone. sa 244) 0 aa ie TORONE ibid. Le Dabre fuligineux. .........,..,. 4... « MANU ibid. Le Labre brunes: sien c és soda ce 0e RE ibid. Le Labre Échiquier Facile ne el Me peniCne re TEEN AT ibid. Lo Tabre marbré::. 4.0. 2. tete +4. MONNIER ibid. Le Labre Large-queue. ... ....,.......... HUM. Mn SAR ibid. étLabrelGirelle. 0.240 eu ne en. EST AE ibid. Le Labre parotique. . . + . ....: . « + 44h ANS MAD Le Labre Bergsnylire.. .. 4x 4). «4. 44 re CON ibid. Me’Labre Guazes. . ue eau 40 04 tas 0 CANON A 165 ÉelLabretancoide.i.i: Ne eu ee ORAN ten ibid. Fe Labre Double-tache...0.,...,.1.,,0 Rem ibid. Le Labre ponctué. ..,...,... 4.1... 4 +.» NMENRONMEAUANE ibid. Le Tabre ossiphage. .. . .. 4. 40 2 UACENAN NRA ibid. le Debre Onite.. 1... 24e chaines ere ARRAIOE ibid. l£ Labre Perroquei.,... 4.1... MMS ibid. TABLE. 379 enfabre Dourdi ele NE Aer : Page 165 pe Dabre Cinq-épines... |: .. 1. ..,..,. Met 10 ibid. Herlabre Chinois: 200 EE SRE Ce ibid. He Dabre JapOnOis- het ere te ei de ibid. Je Babrelinéaire. "0000. nt SAP Net lee MARNE AE 171 PerLabre Bunulé ns ee RS UE Een ee ibid. élbabre variés: tre Ne Ni At oi AS RE eu ibid. Médlabre marié MER Ne ns tes ibid. Teabtetachete mie ae er STAR dE ibid. erlabre COR nn PR ei En tn NES Ar ibid. Peibabre Canudes ts NE TR AEE Et Es ibid. Le Labre Blanches-raies.. . . . . Nat : ibid. HéePabreibiens ee ent tt NT A ER ibid. ME Mare FA Eee een à selle eelelfieleelle le ani . | t1bid. LeLabre Pallan::2ncu hou APN TA TUE VEN NET e 170 Be Fabre Bergylte.,./.,.., 0e enr mate ibid. eslabretHassek:eel, m0 DU DS ONE SEE ST ES: ibid. fetlabre ATISLéS Ne NP QUE SRE NE NS PEN CEA ibid. Le Eabre birayési sut pli ste LE QU Ibid Leabre Grandes-écailles: RON Ut ibid. eLabre Lête-bleue 5.200080: uPen Ne AT an an ibid, dié-Labre à gouttes. : 0... Et EME abid: erbabre boisé. vise ui een UN MER a ar ibid. Beflabre Cing-taches. 12...) ion tel ibid. Le Labre microlépidnte. .. . .. . ... . . saut nette iuells 179 leilabre vienless= 020 UE Set a ee ENT ibid. Peabre Raquette ht bre ferÉabre Anne 0 ee NET Rte hot ibrd Lélabre Ceintures cu SU TER S Rene Es ibid. Meibabre diprammesste Me ed ee oeil ibid. Le labre hololépidlote. #25 unie en one ibid le Dabre tænioure. 545 neue Me PR ibid. Wélabre Parterre:.…. 11000 CR CAN RP re st aDid. MerHabreisparoides 22/0 OMR UE eee ibid. Le Labre-Léopard-ss.25r- eine PME see ibid. Be’Labre malaptéronote..-\. 1440000. titi ibid. ePabrersalmoide: 07e EnReIenneetentrs 185 Ée Labre ris... 1604040 Sen APRRUE ET an ibid. fe labre Diane. tirent es SCT MW EME ART 185 Me-Labreimacrodonte: ler enr RUN RS Ne Aron 1bid. 376 TABLE. Leiabre neustrien: + 4244.00 0 MCE RE Page 185 He Labre Galops..-.:.:.:.:.:22221-20 CIO ibid. Je Labre ensanplanté.:. 1.0.4 ONE ibid le Labre Perruche.:.:.:.1.1,1,1,0,009,4, 0500 ibid. Le Labre Keslik.: 14444242, e, 08000 8,000 SON ibid, Le. Labre Combre..:.:.:.1.1,1,44%,1, 6902 NME ibid. Ée Labre :brasilien, -.:.4,::21404, 40 ORNE 188 Le Labre vert..:.:,.1.4,4,1,400,2 01000400 TRIER ibid. Le Labre tnlobé..….:.:.1..6 440.800 00 One ibid Le Labre Deux-croiïssants. .:...:.:.1. .:.:.:. 00 ibid. Be, Labre hébraïque: + .; +. 500%.1.10240.7 2 MPMRR ibid. Le Labre Large-raies. -.:.:.:.:.:.2. 4 MON ibid. Be Labre annelé. :., 4.:::1,6, 250, 2 ete 0 0 EN ibid. Les Cueruines. (Tableau méthodique des espèces.) . . . . . 191 Be CheilhineScares 24 +144 à farniente SONPRANN IE 192 Le GCheïilineïtrilobé.i.: .: .1 47,14: 4: 5 UN 195 Les Cueizoviprères. (Tableau méthodique des espèces.) . . . 200 Le Cheilodiptère heptacanthe. . .. ..... ...... 202 Le Cheïlodiptère chrysoptère. . . . . ..... . . . . . .. ibid. Le CGheilodiptère rayé... 1.1 44 2 24000 MeMMR ARTE ibid. Le Cheïlodiptère Maurice. . . .... .... ... .. 4... 00 204 Le Cheïlodiptère cyanoptère.. . . . . . ... .. . . . .. 206 Le Cheïlodiptère Boops. .:. . .:. .:.:.-0 7e mRmamRtene ibid. Le Cheïlodiptère: Aconpa. -.-:. 1... 1. :.:, 1.2 ibid. Le Gheïlodiptère. Aigle, : : . 22 : 4 « < LCR 209 Le Cheïlodiptère macrolépidote. . . . . . . SU MA 211 Le Cheïlodiptère tacheté.. «=. + 7. . ; NTM ibid. Les Orurcépnares. (Tableau méthodique des espèces.). . . . 219 L'Ophicéphale Karruwey.. . . . . . . . . . AROLGANE CIR 214 L'Ophicéphale Wrall...… .:.1.: 14. 000 ibid, Les Horocywnoses. (Tableau méthodique des espèces.). . . . 218 l’Hologymnose fascé.. :.:.1.2.41.0, 3. 1.0 219 Les Scares. (Tableau méthodique des espèces.). . . . . . . 221 EeScare)Sidjan:.././:...1 "LE CT CREER 225 Le Scare éloné: es 4 NN MMS NEA PAR EE ibid. TABLE. 377 PelScare:ennéacanthe.l 1.1. ,./1010. 4 RTS nel. Page 225 Mefscare, pourpré. l.#e0e het LU RSS Se ibid. Pepscare. Haridse io ai ten ER RE Tue 230 Le Scare Chaden ler NE OU A ART Re ibid. LeiScare! Perroquet....:1-/.,.1.1./. 404700 COPA ibid. Le Scare| KakKatoe 12.) 20 ne RO rare eee ibid. lerScare denticulé: 1144000 Spears ibid. Te Scarelbridéi td ea en AURAI tee ibid. JelScare Catesby...) 1.140). Rene 0e 239 HerScaren vert ins D et ete} are 354 Le Scare Ghobban.. . . . . . SRE ON Sa AM ENT re ibid. Be Scare ferruginenx.....).5.4 1 le telttete ibid. leScare/Forskaëel..:1:43 430000 ét ntUT eATR saut a1bid: lesScare Schlosser:.., 4 000 Len eee a Rae ibid. MelScare troupe. 000 ER NS RES ee ibid. Je ScaretrilobDéss re eu Ro AE ANNE 288 MesScareïtacheté Ra EE RE Na ibid. Les Osrornnques. (Tableau méthodique des espèces.) . . . 240 Ostorhinque Fleurieu. 1.) .05 20 RNA AE 241 Les Spares. (Tableau méthodique des espèces.) . . . . . .. 245 fe Sparc Dorade:i:015 15e NN ATEN 266 feSpareSparalllon.t à #22") en e nenn se 289 LD TEL ONCE GA LAN RARER EE EU PR SA ibid. ÉeSpareiODlades seine ons Up re ge ant at ibid. LE ISDaAte OMIarR, 20e eee te nets tenter ste ibid, Le-Spare Mendole: (tte SVM ne nent N Enr 291 ÉeSpare argenté. 24e enStennnt A ENNEMI . Hhibid: Le:Spare Auriane te een A te ibid. ÉerSpare Panel 40e enr nt NAN eenertRceute ibid. Le Spare Pagre. . . : . . . SE A AA ri ° ibid. LcSpare|Porte-Cpirne:| 21e Star En 502 Le Spare Bogue.. 21e Evene le Eee ibid. LeSpare Canthère.. 12 nc et ent ut ge ibid. He Spare)SauDe.) ee 2 2 RNA DANS DENRNIIAERU ARE ACTE ibid. ME SpareiSarhe. 212 20e Ann os EN AN Arr CAL ibid. Mel S pare SAT: ee Let DM PANNE aN au ELEReN 308 DeSparelélevés sc a Da SEA TERRE AS I ibid. LAS ENRS AE RRQ fr IBIS LANSR AAAL tt E ibid. 375 TABLE. Le Spare Haffara. . . . . OO OP +++. « . .« . Page 308 ESpare Der da 4er CAC CE HN Ne 1pid. He Spare: Chili 4 eh Le LR RS ibid. HESpare Per ORNE, ue tee CR eee CAEN 811 Ee/Spare Morme. ; . . +... MEUNIER ibid. Le Spare brunâtre.. . . . . . axes eue ee ue ORPI EURE ibid. Be'Spare bigarré..:...,...:... 10 ee de CHOSE ibid. Eé Spare Osbeck.:.:...:...,.... asus ou ess CODE ibid. Le Spare marseillais: 0.1.9... 00.1. PORTE ibid. ce Spare Castagnole.. + «+ 4 4,1 «44 + ce SRE 315 Le Spare BOSAraAVEO.. 1. +. ne » 02 «here ton emo) OMAN ibid. Be Spare Mahsénas :: 4 4.2. 6 041.100. « ibid. Be Spare Hérak. 4.4, 4 Lun à 22 DORE ibid. Hé Spare Ramaki.-.:.:.2.-.1.0.s ce otoc oc ot 0 NNRNRARE ibid. Le Spare Grand-œil: .- .: =... ns à + + NOR ibid. Ée Spare Queue-rouge.. ., +. 4 «1. 4/2 boue se de CORRE 918 Hé Spare Queue-d'or. 2. + + = 1 «10 4 1 à à CPE ibid. Le Spare CUNINT 0e. lee ere NICE ibid. LeSpare galonnéae es eee ee ele ete else Nine ibid. PeSparé Brénte tte eee eee RSR IE ibid. De Spare Gros Œil cu eue CN RES ibid. LelSpATE avé. ele rcheee heu ce IEEE 329 LelSparc ATCNE ce. Cee etes ee CCC IC ECIERE ibid. 1e Sparte (OMPEUT- Le + + + ee telens ie eee Le ibid. PerSpare Bornye ele 1e le seche: ceci CRE ibid. HCISpare Zanthure. Men. he letetele loterie CRC ibid. Lelspare denté. 4.10. 0e ele htc pepe ibid. He Spare ascésne ceci lee Lee CECI 929 Le'Spare Fancille. 2... ie cine ee ibid. Le1Spare JapoOnois- = 0-021C 10 CRC SE PORN ibid. Le Spare Surinam... "1... 0). 0 CUP ibid. He Spare Gynodon. . 1: -1.1.0.0. 0.0.0. ee CP ibid. Le Spare, tétracanthe. 0... cCiCee ibid. PeSpare Vertor.. . 00. +1. 00e : lee Cr 332 Fe Spare Mylostome.. . . . . . . .. sh AS TS Gene ibid. le Spare Myli0. 2.0.0: 250. D RO ibid. Be Spare breton... "PCR CT CEE ibid. Le Spare rayé dior. "20-00 GREC CIRE ibid. Le Spare Gatesbyen.=- 1-10. EE 396 LeSpare/sauteur ie "0 ONE ibid. TABLE. 979 elSpare, venimeux./ “NME PAN UN. DNS. en. Page 336 LeSpare salin, + 40 404 400 0 MP ODEnNr ibid. HG Spare dub: HU 0 TR) 2 NA MEME ibid. Le Spare mélanote.. . . . . . . . . 1, nn Le Ê ibid. Le Spare Niphon: : . 4... 1... Up CNOEMONe 540 ie Spare Demi-lunes 1 010, 0 ue EN I NEATeNPOn ibid. Le Spare Hologyanose. . . . . . . ae .00 2} om ibid. PerSpareLepisure, 10e PUS VAN SC EN Nr ibid. FelSpare DIODES MANN NUE ENNEMI. ibid. elSpare Cardinal. PNA SENS )ERENRTON ibid. PelSparerChINOIS Me eee ARS ibid. ÉefSparetbufonitess: 12/00 Henri ibid. PERS pare PETTOQUel 0-00 RIRE AIRNESS ibid. PelSpare Orphée PAP NP RENTE NN PR PANNE 544 ÉeSpare marron. 4) het die ee Meur ibid. PépSparesrhomboide niet RSA ere ibid. PerSpareibridés 2 UE Nr Sete ibid. etSparercaliléens ent Ne tée en real ibid. PerSpare Caradse pa en Rte An ibid. LetSpare Paous eee 0e ce Tan LUNA 048 LelSparerayOnnes ee EN Del MPIEUS ibid. BerSparetplomhes ie tn Oei er AMAR te re ibid, PelSDarciCla ere eee ENS ENS ANNE Nate dre ibid. Pers parenn oi MP ART ns Ra Rs en TRE ibid. ÉenS pare iChloro p (ère anne CL te care A Ut ibid. PelSpare Zénophore een tant SU 552 PeSpareipoin tie RAR RENE Re een are ibid. ÉerSparcisanpguinolent NME tete SeNEe RE ibid. He/SparepACArAS MATE) SFA NE Are EUR ANG ibid. LerSpareNhoquun da Ses PA SAtE Ci RraUe ibid, ÉerSparetatlantique: Wan NUL Deer ANA ere ibid. ÉetSpareiGhrysomeélane 22/00 ESP ee 526 FenSparerhémisphère NES EAN ANNEES Nas ibid. PeRSparesPanthérins sets LAURE RRQ EAU ibid. MERSDALEIDTACRION SE ee es Mes ee Ne OI EME ibid. PeRSpare Meaco a CRETE NME SNNERNOERN ibid. Ceñspare Desfontaines, tel"), 0 er PR ANR ibid. FelSparetAbildéaand 2H et NE, CITE 559 Fe SparelQuene-verte RTE QU RARE ET NEA ibid. CLS DATE ROUDEOD ANNE sn NU AUD ee USENET ibid, 209 TABLE. Les Diprénopons. {Tableau méthodique des espèces.) . . . Page 361 Le Diptérodon Plumier Le Diptérodon noté. . 1. 0m EN RER Le Diptérodon hexacanthe Le Diptérodon Apron Fe Diptérodon Zingel. +. 10.04.10 NICE Le Diptérodon queue-jaune.. - : - … MMM tr en es +) e6ù eitle, ‘a ve, er le, le, ele ee es, ‘en +) [olre: 0j 0 +: eo eee tettietete ei 6x 01 e) er ef er en er 61 0% ‘ex o:Folleitiehe rite FIN DE LA TABLE 0 K ES ae Fr. D 7 . dr 2 , d "i. : à SE _ nd ONIAN HE LIBRARIES in 1 = 3 SÉÉE _. 3042