VOYAGE AUTOUR DÜ MONDE SUR LA CORVETTE LA FAVORITE PENDANT LES ANNÉES 1830, 1831 ET 1832. PARIS. — IMPRIMERIE DE CASIMIR, . rue de la Vieille-Monnaie, 12. VOYAGE AUTOUR DU MONDE PAR LES MERS DE L'INDE ET DE CHINE EXÉCOTÉ SUR LA CORVETTE DE L’ÉTAT LA FAVORITE PENDANT LES ANNÉES 1830, 1831 ET 1832 SOUS LE COMMANDEMENT DE M. LAPLACE : CAPITAINE DE FRÉGATE; PUBLIÉ PAR ORDRE DE M. LE VICE-AMIRAL COMTE DE RIGNY MINISTRE DE LA MARINE ET DES COLONIES. PARIS. ARTHUS BERTRAND, ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE DE PARIS ET DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DES ANTIQUAIRES DU NORD, RUE HAUTEFEUILLE, 2% M DCCC XXXIX. [4 A ÿ Cl Atout MT Eire 2 4 NUALR PALANE ZOOLOGIE PAR M. FORTUNÉ EYDOUX, CHIRURGIEN DE PREMIÈRE CLASSE DE LA MARINE ROYALE, DOCTEUR-MÉDECIN DE LA FACULTÉ DE PARIS, CHEVALIER DE LA LÉGION-D'HONNEUR, MEMBRE DE DIVERSES SOCIÉTÉS SAVANTES ; NATIONALES ET ÉTRANGÈRES , ETC., ETC. PARIS. — IMPRIMERIE DE CASIMIR , rue de la Vielile-Monnale , 12. 10 E2 RARALVELELLE AUS AVVTEUTRLT ENS LOT OUT SUELLR BULLE S VUS LATVLD LAS SAVE LCANTAUIALTALILAS AVERTISSEMENT. Le retard que cet ouvrage a éprouvé dans sor apparition semble nous faire un devoir de donner à ce sujet quelques explications que nous creyons nécessaires. Embarqué en qualité de chirurgien-major , pen- dant les années 1830, 1831 et 1832, à bord dela corvette de l’état {a Favorite, qui exécutait une campagne de circumnavigation , sous le comman- dement de M. le capitaine Laplace, j'ai fait de nom- breuses collections zoologiques, quoique l’his- toire naturelle ne füt point le but principal de ce long voyage. J'aurais voulu publier le résultat de toutes mes recherches immédiatement après mon retour, et en même temps que M. Laplace écrivait la relation intéressante qu'il a donnée de notre voyage; mais diverses circonstances m'en ont malheureusement empêché, et ce n’est qu'en 1835 qu'il m'a été permis de réaliser ce désir. A 1re Partie. 13 vj AVERTISSEMENT. ce sujet, je ne saurais témoigner trop vivement à M. le baron Tupinier, directeur-général des ports au Ministère de la Marine, combien je suis recon- naissant de l’appui bienveillant qu’il a daigné m’ac- corder en cette occasion. Sans lui, sans la sollici- tude paternelle et éclairée qu'il met à favoriser les progrès des sciences dans l’administration qu'il dirige avec un mérite si distingué, il ne m’eüût pas été possible de retirer le seul fruit que je pouvais attendre de mes peines. Puisse ce faible témoignage, que je me plais à lui donner aujourd’hui publique- ment, l’assurer de ma profonde gratitude ! Dès le commencement de mes travaux de déter- mination , je me suis adjoint mon collègue M. Lau- rent, ancien professeur d'anatomie et de physiologie dans les écoles de médecine de la marine, et j'es- pérais publier avec lui l’entier de mon travail. Mais une nouvelle campagne à bord de la frégate /a Victoire sur les côtes d'Afrique m’ayant tenu éloi- gné de France pendant quatorze mois; depuis, l’é- pidémie de choléra qui à ravagé si cruellement le Midi ayant fait réclamer mes services au port de Toulon; enfin , le voyage de circumnavigation que je viens d'exécuter à bord de la corvette la Bonite, pendant vingt-deux mois, m'ayant mis dans la né- cessité de négliger personnellement cette publica- tion, j'ai dù m'adjomdre de nouveaux collabora- teurs. MM. P. GervaisetGuérin-Méneville, auxquels je me suis adressé, ontrépondu avec empressement AVERTISSEMENT. vij à mon appel, et m'ont parfaitement secondé dans la plupart de mes recherches. Sans doute , l'ouvrage que nous livrons au public est loin d’avoir le luxe d'exécution et la haute portée de ceux que plusieurs de nos confrères, no- . tamment MM. Quoy et Gaimard, Lesson et Garnot, ont publiés antérieurement dans des circonstances plus favorables. Mais, quoiqu'il ne nous ait pas été donné de mettre au jour un de ces beaux monuments zoologiques qui font tant d'honneur aux médecins de la marine française, nous osons espérer que les matériaux que nous avons rassem- blés ne seront cependant pas considérés comme étant sans importance. En terminant ce court avertissement, qu'il me soit permis de témoigner à M. de Blainville l’ex- pression de ma sincère reconnaissance pour les savants conseils qu’il s’est plu à me donner et pour la bienveillante amitié dont il veut bien m’honorer. Je saisirai également cette occasion pour exprimer à M. le capitaine de vaisseau Laplace l’assurance de mon parfait attachement. Nos cœurs se sont connus et compris en face des dangers, et je me rappellerai toujours avec bonheur les preuves de bonne amitié qu'il m'a prodiguées pendant et après notre long voyage. Nous avons aussi, mes collaborateurs et moi, des remerciments à adresser à M. F1. Prévost, chef des travaux zoologiques du Muséum, et à vi AVERTISSEMENT. M. Kiener, conservateur des belles collections du duc de Rivoli. L'un et l’autre se sont empressés de nous communiquer généreusement tous les matériaux dont ils pouvaient disposer et que la détermination de nos espèces nous rendait néces- saires. F. EYDOUX. Paris, le 12 décembre 1838. SSSR SERRE RS Re RS RAR ARR DER ARR SR SUR OISE AU X. ARACARI A CRÊTE BOUCLÉE. RHAMPHASTOS (Pteroglossus) ULOCOMUS. (FE A2®) Pt. ulocomus, Gould, Proceed. Zool. Soc. Lond., 1833, p. 38, et Monography of Rhamphastidæ. Le genre linnéen des Rhamphastos, dont un ornitho- logiste anglais, M. Gould , a publié récemment une si belle Monographie , a été partagé par Illiger en deux groupes qu'on a considérés comme étant autant de genres distincts : ce sont les Rhamphastos proprement dits ou vrais Toucans, et les Péeroglossus, en français Æracari. Aces deux groupes, M. Gould (Proceed. Zool.Soc., 1834, p. 147) en ajoute un troisième qui parait leur être in- termédiaire, et comprend les Pieroglossus sulcosus , Swains.. et Prasinus, Licht., ainsi qu’une nouvelle espèce, Pt. hæmatopygus, Gould. L'espèce de Rhamphastos que nous avons fait figurer appartient au sous-genre Pteroglossus. 39 ARACARI A CRÊTE BOUCLÉE. IL est probable que le premier individu de cette jolie espèce à été rapporté en France, et peut-être en Europe, par celui de nous qui a fait en qualité de chirurgien- major la circumnavigation de la corvette la Favorite, sous le commandement du capitaine Laplace. Ce bel oi- seau, qui est aujourd'hui encore le seul que possède le Muséum de Paris, fut recueilli au Para par M. le Dr. Bonneau. Les circonstances n'ayant point permis de pu- blier aussitôt que nous l’aurions désiré les principales observations zoologiques failes pendant la longue cam- pagne de a Favorite, l'oiseau qui va nous occuper a été nommé et décrit par un naturaliste étranger , M. Gould, auquel l’ornitholosie doit de si précieuses monographies. Nous avons pensé néanmoins quil ne serait pas sans intérêt de décrire dans cet ouvrage de P. ulocomus et d'en donner une figure exacte. L'individu que nous avons représenté diffère sous quelques points de ceux qu'a figurés M. Gould dans sa Monography of Rhamphastidæ ; maïs il présente néanmoins les principaux caractères de ces derniers , et les plumes de sa tête ont la même disposition , c’est-à-dire qu’elles sont sans barbes, élargies en forme de lamel- les fort minces et roulées en copeau. Ces plumes sont d’un noir profond d’'ébène et très luisantes ; en arrière de l’occiput elles perdent leur caractère bouclé et devien- nent graduellement droites, grises et en forme de spatule. Les plumes des joues offrent aussi ce dernier caractère , mais d’une manière plus prononcée ; elles sont d’un jaune pale qui se change en noir vers leur extrémité. Nous n'insisterons pas davantage sur la description; faisons seulement remarquer que notre individu diffère surtout ARACARI A CRÊTE BOUCLÉE. 31 de ceux de M. Gould , 1° en ce qu'il offre sous le ventre une bande transversale d’un rouge écarlate, plus large sur les côtés qu’au milieu , où elle est un peu mélangée de jaune ; 2° par un piqueté noirâtre en avant de la gorge, et écarlate sous cette même partie (les figures de l’auteur - anglais présentent des lignes transverses rouges peu nom- breuses ); 3° par les couleurs du bec, qui sont plus foncées. Ces'différences sont, comme on le voit, peu importantes, et elles tiennent certainement à l’âge de l'oiseau observé, qui nous parait être un jeune mâle ; quant aux autres caractères’, ils sont absolument les mêmes. Les plumes en palette qui garnissent la tête de cette espèce sont certainement ce qu’il présente de plus remar- quable. Rien d’analogue ne saurait être indiqué dans les autres espèces du même genre , et quoique, dans la série ornithologique, on trouve plusieurs espèces chez lesquelles se remarque une disposition plus ou moins semblable, ces espèces ne sont pas très nombreuses. Nous voyons ce caractère bien développé chez le Bec-ouvert (Æ7astomus lamelligerus ), ainsi que chez le Coq Sonnerat ( Gallus Sonnerati), ei chez une espèce d’Ibis de la Nouvelle- Hollande ( New Holland Ibis de Latham) , sur laquelle M. de La Fresnaye vient de publier une intéres- sante notice dans le Magasin de Zoclogie. Diverses autres espèces présentent aussi des particularités analo- gues, mais moins remarquables ; les petites plaques qui se développent à certaines époques à l’extrémité des pennes des Jaseurs ( Bomby cilla ) en sont un exemple. On peut également citer la petite dilatation que présentent les ba- guettes des pennes de quelques Pics, les plumes en copeau des jeunes Autruches, ele., etc. 32 TYRAN GUTTURAL. PISE LI BEL EVE LILAS RE LR RE RE VE LE LE LR ES RER LR NE LELL AS ES LS TYRAN GUTTURAL. TYRANNUS GUTTURALIS , Nob. On peut donner le nom de Tyran guttural, 7, guttu- ralis, à cette nouvelle espèce de Tyran, parce qu’en effet son caractère le plus saillant est d’avoir la gorge et tout le haut du cou d’un blanc sale, strié longitudi- nalement de lignes noirätres dont la principale est placée sur la ligne médiane et plus éloignée des autres que celles-ci ne le sont entre elles. La tête et tout le dessus du corps sont d’un gris-brun, avec quelques taches un peu plus foncées sur les plumes de la tête, qui sont assez rudes et à barbes comme usées ; le dessous du corps est d’un brun légèrement roussâtre sur la poitrine, et. passe sur le ventre et sur le dessous des ailes à une teinte rousse plus prononcée ; les couvertures inférieures de la queue et le fouet de l'aile sont aussi de cette couleur; les pennes alaires sont d’un brun léger et plus foncé que le dos, et bordées de grisâtre à leur côté externe; leur première rémige est plus petite que les trois suivantes (qui sont à peu près égales), et comme régulièrement découpée à son extrémité interne ; la queue est carrée , TYRAN GUTTURAL. 33 à pennes brunes comme celle des ailes, l’interne étant d’un gris nuancé de roussâtre à son côté externe. Bec droit, fort, et subitement terminé en crochet à son extrémité : mandibule supérieure brune ; l’inférieure jaunûtre, mais lavée de brun sur les côtés. Pieds robustes, noirs ainsi que les ongles. Longueur totale, . . . . . . 10 pouces (0",27). — de la queue. . . 4 id. (o,r08). — du bec depuis sa commissure. 18 lignes. Le Tyrannus gutturalis vit au Chili. Ce n’est qu'avec hésitation que nous décrivons comme différant spécifiquement du 7”. gutturalis un autre oi- seau du Chilitué à Coquimbo par l’un de nous, et qui nous a offert quelques traits caractéristiques assez tran- chés. Cet oiseau , que nous nous bornerons à indiquer, est d’un bon pouce moins long que le précédent ; son bec est plus faible, et tous les parties de son corps, pat- tes, ongles, queue, ailes, etc., offrent aussi la même disposition, mais ont également de moindres dimensions. De plus, les lignes noirâtres de la gorge sont très-peu marquées, le roux du ventre est moins vif, la première penne de l'aile est entière au lieu d’être découpée , et les rectrices sont toutes, à l'exception des deux médianes, teintes de blanc sale dans leur tiers postérieur et sur toute l'étendue de leurs barbes externes, ce qui n’a pas lieu chez le Gutturalis, et les pennes secondaires de l’aile sont, ainsi que deux des primaires , bordées de blanc à leur extrémité; les tarses sont noirs comme ceux du Guttu- ralis , mais ils sont moins forts et le bec est également plus Zool. 2° Partie. 3 34 TYRAN GUTTURAL. réduit et presque entièrement noirâtre. On ne voit pas du tout de lignes brunes sur la tête, et la couleur brune des parties supérieures est elle-même moins foncée ; les ailes et la partie brunätre de la queue le sont aussi beau- coup moins. M. Eydoux s’est assuré par la dissection que loi- seau que nous décrivons présentement est un mâle ; il a noté aussi que son iris était d’un jaune-clair. Cet oiseau est-il le jeune äge ou quelque variété du précédent, ou bien doit-il constituer une espèce à part ? c’est ce qu'il n’est pas permis de décider d’une manière complète. Néanmoins l'observation de l’un de nous, que l'individu étudié avait ses organes mâles développés, pourrait faire croire qu'il avait atteint l’âge adulte , ou qu'il en approchait beaucoup , et dès-lors la différence de taille ne devient explicable qu’en admettant que l'espèce ou au moins la variété est autre. Beaucoup d'oiseaux que l’on considère comme de même espèce nous présentent des variations analogues : c’est ainsi que l’on sait que parmi beaucoup de Cuculus étrangers, il y a toujours des individus plus grands et d’autres plus petits d’un tiers. L'étude des mœurs pourra seule nous apprendre si ces oiseaux constituent réelle- ment des espèces différentes, ou bien s’ils ne sont que de simples variétés produites par les circonstances. Nora. Depuis ia composition de cette feuille, l’espèce que nous avons nommée Tyrannus gutturalis a été décrite par M. Kitt- litz (Mém. présentés à l'Ac. de Saint-Petersbourg par divers savants, T.u, p. 465, pl. 1) sous le nom de 7'hamnophilus lividus. LE MERLE A MIROIR BLANC. 35 RAA AT RL RAS RL A A A SO A AA MERLE A MIROIR BLANC. TURDUS ALBO-SPECULARIS, Nob. (PRLES "et 13.) Cette belle espèce de la famille des Merles, dont, grâce à l'extrême obligeance de M. F1. Prévost, nous pourrons décrire le mâle et la femelle, appartient à l'ile de Madagascar, qui a déjà fourni aux naturalistes tant d'objets intéressants et qui semble loin d'être entièrement connue. Le Merle à miroir blanc parait devoir être classé près de la section des petits-merles de M. Lesson; ses caractères , dans l’un et l’autre sexe, sont les suivants : La queue est étagée , médiocre ; les tarses sont faibles, à scutelles élevées comme chez les stournes, Zamprotornis Temm. ; les ailes courtes et à quatrième rémige la plus longue ; les narines latérales et percées sur le rebord du front. Le mâle adulte (pl. 12) a tout le corps d'un beau noir brillant, nuancé d’une légère teinte bleuätre avec deux taches d’un blanc très-pur sur les couvertures alaires ; les pennes rémiges et les rectrices sont noires comme le corps , et jouissent à leur face su- périeure d’un éclat aussi vif; la face inférieure est au contraire d’une teinte plus mate, et l’on voit sur les 36 MERLE A MIROIR BLANC. couvertures inférieures de la queue, ainsi qu'aux plu- mes des cuisses et à celles qui garnissent la face in- férieure des ailes, quelques traces de blanc plus ou moins prononcées. Longueur de la queue en particulier. 2 p° + environ. — du bec depuis la commissure. 9 lignes. + OÙ UES MATE + « à se 0 RES Femelle adulte (pl. 13) : elle présente les mêmes dimensions que le mâle, mais son plumage est générale- ment brun varié de roux plus ou moins vif, suivant les diverses parties. La poitrine passe au gris plombé ainsi que le devant du cou. Le dos est brun, légèrement nuancé de roux cannelle sur les lombes ; la queue est noirâtre ainsi que les ailes, qui ont aussi une double tache blanche, mais moins séparée sur leurs couvertures supérieures ; le ventre est roussâtre et les cuisses sont variées de brun et de blanc au lieu de l'être de noir et de blanc, comme chez le mâle. Cette espèce dont nous n’avons vu que deux individus, habite Madagascar ; ses mœurs nous sont entièrement inconnues. TURDOIDE OCCIPITAL. TURDUS OCCIPITALIS, Coll. Mus. (PI. 159 M. Lesson à cité dans son 7raité d'ornithologre , p. 410, comme ayant été décrite sous ce nom par M. Tem- TURDOIDE OCCIPITAL. 37 minck , une espèce de Merle voisine des T'urdoïides, dont nous n’avons pu retrouver la figure ni la caractéristi- que dans les ouvrages de ce savant ornithologiste , et M. Temminck lui-même auquel nous l'avons montrée nous a dit qu’il n'avait point publié d'oiseau semblable. M. Lesson est le seul ornithologiste qui, à notre connais- sance au moins, ait parlé du Zurdus occipitalis ; mais il s’est borné à le mentionner comme existant dans la col- lection du Muséum, où nous avons en effet retrouvé, avec l'étiquette de Z'urdus occipitalis Temm., un oiseau rapporté de Manille par M. Sonnerat. Cet oiseau, qui n'a point encore été décrit, est de même espèce qu’un autre - individu rapporté de la même localité par M. Eydoux ; c’est ce qui nous a engagés à représenter ce dernier, et à en faire la courte description qui va suivre. Couleur du dos et des ailes brune, lavée de jaune verdâtre ; dessous du corps blanchâtre , varié de jaunà- tre ; gorge blanche, bas du cou cendré, une tache bronzée sur chaque joue ; tête présentant une calotte noire bordée par une auréole blanche ; queue de la cou- leur du dos en dessus, brunâtre en dessous; bec et pieds noirs. Longueur totale, 5 pouces à lignes (0,20). 38 PIPIT VARIOLE. A AT TE TE PT 0 TT TT TT AR TE TT TP ET PT 0 TE 9 PIPIT VARIOLE,. ANTHUS VARIEGATUS. (PL. 15. QT |! Vieillot. Mouv. Dict., T. xxvi, p. 499. Cette espèce, que Buffon a fait le premier connaître sous le nom d’Ælouette à dos roux (pl. enl. 338) , et que Gmelin, Latham, et tous les ornithologistes plus modernes ont laissée confondue avec les Alouettes sous le nom d’Alauda rufa, est un véritable Pipit, ainsi que l'a reconnu Vieillot. Ce dernier naturaliste lui a donné dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle (Dict. de Déterville) le nom d’Ænthus variegatus, qui devra maintenant lui être conservé. Peut-être eut-il été plus convenable de l'appeler Ænthus rufus, afin de faire mieux sentir que celte espèce était la même que l’Æ/auda rufa ; mais l’épithète de rufus avait été appliquée à un autre Pipit, le Pipit rousselin, Ænthus rufus Vieill., dont M. Temminck remplace le nom par celui d’'Ænthus rufescens (1). (1) Manuel d’ornithologie. PIPIT VARIOLE. 39 L'Anthus variegatus a été représenté dans son sexe mâle seulement par Buffon (/oco citato). Depuis ce célè- bre naturaliste, aucun auteur , si ce n’est d’Azara ( Oùs. du Paraguay) , ne s’en est occupé d’une manière origi- nale , et la figure de Buffon est la seule que l’on possède. C'est ce qui nous a engagés à faire représenter le sexe femelle , qui offre d’ailleurs beaucoup de différences dans son système de coloration. La disposition des ongles et des pieds de l’oiseau qui fait le sujet de cette notice, et surtout la forme de son bec, qui est très-nettement échancré, ne permettent point de douter qu’il appartienne au genre Pipit. $es mœurs sont très-probablement les mêmes que celles des espèces de ce groupe , mais elles sont encore peu. connues ; n'ayant point eu l’occasion de les étudier suffisamment, nous rapporterons ce qu’en dit d’Azara : « Cette Alouette arrive, dit-il, au Paraguay en hiver; son vol est léger, sa course rapide et ses mouvemens très-vifs. Elle saisit les mouches à terre et au vol ; quelquefois elle se pose sur les plantes hautes , mais elle se tient presque toujours à terre , et principalement dans les chemins, les enclos, les grandes cours et le bord des étangs. » (Foy. d'Azara , édit. fr., par Walckenaër, t, 111, p. 321.) Le mäle de cette espèce (enl. 738) mesure 4 pou- ces 6 lignes de longueur (o,121), depuis l'extré- mité du bec jusqu’à la fin de la queue; tout le dessous de son corps, les ailes, la tête et le cou, ainsi que la queue, sont d’un brun foncé presque noir. Le dos et quelques plumes des épaules sont au contraire d'un roux cannelle uniforme. Le bec est noir et long de 7 lignes, depuis la commissure du bec jusqu’à la pointe de la 40 PIPIT VARIOLE. mandibule supérieure; les pieds offrent la même teinte. Voyez la tête de cet oiseau à la planche 15, figure a de cet ouvrage. La femelle et le jeune mâle ne diffèrent point pour la taille; leurs pattes et leur bec ont aussi la même dis- position et sont colorés de même; mais le jeune a le roux du manteau beaucoup moins vif et sa gorge est grivelée de petits traits gris ou blanchätres. La femelle (planche 15) est généralement d'un gris cendré, avec une très-légère nuance rousse sur le dos et un peu de brun sur les ailes et la queue ; les couvertures infé- rieures des rectrices sont blanchâtres et les barbes externes de ces dernières à peu près de même nuance. D’Azara observa cet oiseau au Paraguay; les individus que nous ayons représentés et tous ceux que nous avons pu nous procurer sont du Chili. MANAKIN DE LAPLACE. 41 RAR ARR BR tt tt tt tte tt à tt MANAKIN DE LAPLACE. PIPRA LAPLACEI, Nob. (PP 6. ) Les genres Manakin , Pipra L., et Pardalote, Parda- lotus Vieill., que Cuvier et quelques autres ornithologis- tes ont placés très-loin l’un de l’autre, paraissent cependant se lier assez intimement , et le caractère principal qui les distingue, celui des doigts internes et externes réunis ou non réunis à leur base, n’est pas toujours facile à bien constater, Aussi M. Lesson, dans son Manuel d’ornitho- logie , les avait-il considérés comme deux genres d’une même famille, celle des Pipradées (Man. I, p.261); mais dans l’ouvrage qu’il a publié depuis sous le titre de Traité d’ornith., il abandonne cette manière de voir, et place les Pardalotes parmi les Mésanges ( Ægithales Vieill.), tandis qu’il laisse les Manakins dans la famille des Pipradées à laquelle ils servent de type. Mais néan- moins il ne parait point entièrement arrêté à sa nouvelle opinion , car dans sa Centurie zoologique, il avoue que le genre Pardalote n’est pas très-nettement circonscrit, et il dit, en décrivant son Pardalotus Pipra, que les caractè- res mixtes de cet oiseau porteraient à en faire un petit genre intermédiaire à ceux des Pardalotus et des Pipra, 42 MANAKIN DE LAPLACE. si le genre Pardalote n’était pas lui-même peu caracté- risé, L'espèce que nous allons faire connaitre est une nouvelle preuve à l'appui de cette opinion ; très-semblable par plusieurs de ses caractères aux Pardalotes, et particu- lièrement au Pardalotus Pipra, elle appartient néanmoins au véritable genre Manakin par sa patrie et le commen- cement de syndactylie qui s’observe à ses pieds. Au premier aspect on la prendrait pour le Pardalote Manakin lui-même : la fraise violette qu'elle présente de même sur les côtés du ventre ne contribue pas peu à oc- casioner cette méprise; mais ses autres couleurs ont une teinte différente, et leur distribution n’est pas précisément la même ; la taille est aussi plus considérable. D'ailleurs l’une vient d'Amérique comme tous les Manakains, et l’au- tre est de l’Archipel asiatique, ainsi que tous les Par- dalotus ; mais cependant, pour que la comparaison soit plus facile, nous ferons suivre notre description de celle qu'a publiée M. Lesson du Pardalotus pipra. Le Manakin de Laplace est d’un brun foncé, très- légèrement nuancé de roux sur toutes les parties supé- rieures, à l'exception du croupion, qui est blanc. Ses ailes et sa queue sont d’un brun noir et le dessous de son corps est aussi en grande partie brun, mais plus clair et mé- langé de blanc sur le milieu du ventre ; les couvertures inférieures de la queue sont blanchâtres , salies de roux, et on distingue de chaque côté des flancs, à peu près vers le milieu de l'aile une petite touffe de plumes riolettes , très-caractéristiques, et qui. produisent un effet assez agréable. Le bec et les pieds sont noirâtres, et la longueur totale est de 4 pouces deux lignes (0”,113); les ailes atteignent jusqu'à l'extrémité de la queue qui est carrée. MANAKIN DE LAPLACE. 43 Ce joli oiseau provient de la Guyane; nous l'avons dédié à M. Laplace, commandant de la Favorite et capi- taine de vaisseau de la marine royale. Nous joindrons à cette notice la description du Par- dalotus Pipra, telle que M. Lesson l’a donnée dans la Centurie zoologique , page 8x. « Cet oiseau (figuré à la planche 26 du même recueil) ‘a les tarses noirs, ainsi que le bec, qui est seulement blan- châtre en dessous de la mandibule inférieure. La tête, le dessus du cou, et le dos jusqu'au croupion, sont d’un gris brunâtre cendré. Les ailes et la queue sont brunes avec une teinte roussatre ; la gorge et le devant du cou sont de éouleur de rouille, et les plumes du thorax, des flancs et de l'abdomen sont brunes, rayées de blanchätre. Les plumes de la région anale et les couvertures infé- rieures de la queue sont rousses. Ce qui distingue au premier abord cet oiseau, ce sont deux touffes de plumes latérales , formant de chaque côté , vers le tiers supérieur de l'aile, un faisceau d’un violet pur et brillant. «M. le docteur Reynaud a découvert cet oiseau à Trinquemalé , sur la côte de Ceylan. » Ajoutons que le Pardalotus Pipra, dont nous avons vu un individu dans le Musée Masséna , est d’un tiers plus petit que le Pipra Laplacer. 44 MOINEAU DIUCA. RS RAR TS TT A TS TS Lies e des s ns. MOINEAU DIUCA. FRINGILLA DIUCA4. (PI. 17.) Fr. Diuca Molina, Hist. du Chili; Kittlitz, Mém. pré- sentés par div. savants à l’Ac. de Saint-Pétersbourg , Rp a Nous ne dirons que peu de mots sur cette jolie espèce de Fringille que Molina, dans son Âistoire naturelle du Chili, appelle de son nom de pays Diuca. Le Fr. Diuca n'a été représenté dans aucun ouvrage français ; la seule figure que nous puissions indiquer de cet oiseau , celle qu'en a donnée le baron de Kitilitz, est consignée dans un recueil étranger et fort rare. Le Fringilla Diuca mesure 7 pouces (0,186) depuis l'extrémité du bec jusqu’à la fin de la queue; ce carac- tère, joint à celui de sa coloration, en fait une espèce très-remarquable ; tout le dessus de sa tête, le tour de ses yeux et son dos sont, ainsi que le dessus et les côtés du cou , le haut de la poitrine et les flancs, d’une teinte plombée uniforme, qui n’a véritablement rien de bleu et ne saurait mériter à l'espèce le nom (Oiseau bleu du Chili) que Vieïllot lui aimposé dans son article FrineizzE du Nouveau Dictionnaire, T. x, p. 245. Les ailes et la MOINEAU DIUCA. 45 queue sont également plombées, mais d’une teinte plus fon- cée; et la queue, qui est carrée, présente, à l'extrémité in- terne de ses rectrices , des taches blanches plus grandes sur les pennes les plus externes et qui ont disparu sur les qua- tre médianes. Le milieu du ventre est d’un blanc lavé de _roussâtre, ainsi que les couvertures inférieures de la queue et une partie de l’espace appelé crissum par quel- ques ornithologistes ; la gorge et la région antérieure et supérieure du cou sont de couleur blanche, séparée du blanc roussâtre du ventre par une large bande trans- versale de gris plombé, qui se confond avec le gris du dos et des côtés. Le bec, brun à sa mandibule supérieure, est plus clair à l’inférieure; il n’a point le tubercule caractéristique des vrais Bruants, et se rapproche assez, pour la forme, de celui du Fringilla domestica, dont le Diuca diffère un peu par la taille, mais avec lequel il a de commun plusieurs particularités de ses habitudes. Les tarses de cet oiseau sont bruns et longs de 6 lignes , et le pouce est pourvu d’un ongle assez long et courbé comme cela se voit d'ailleurs chez presque toutes les espèces du même groupe. Le Æ, Diuca habite le Chili; on le trouve aussi en Patagonie. L'individu représenté à notre planche 17 est de Valparaiso. 16 MOINEAU DE GAY. LR SL LS RAT PT PS TT TT TT TT TT TT AT TT Th MOINEAU DE GAY. FRINGILLA GATTI. F, Gayi Eyd. et Gerv., Magas. de zool., CI. x, pl. 23, 1834. Nous rappelons seulement ici les caractères de cet oi- seau, sans en donner une autre figure. De même que la précédente espèce, celle-ci est du Chili, et les indivi- dus étudiés proviennent de Valparaiso. La tête, le cou, les ailes et la queue sont d’un gris brun plombé, le dos est jaune verdätre, la poitrine d'un jaune plus pur, et le ventre blanchatre. SERIN DE MOZAMBIQUE. 47 DR RS SR RS TR TT Te ST TT TT TT SERIN DE MOZAMBIQUE. FRINGI£LLA ICTERA, Vieill. Fr. Canaria var. B. Gmel. Lath., etc, fr. Ictera, Vieill., Nouv. Dict. , xu, p. 170. Buflon, Enl. 364. C’est avec raison que Vieillot a distingué du Serin des Canaries ce joli oiseau de la côte de Mozambique et du cap de Bonne - Espérance que plusieurs auteurs avaient laissé confondu et confondent encore avec lui. Le Fringilla Ictera se reconnait parfaitement à la belle couleur jaune qui règne sur tout son ventre , sur sa poi- trine et sur sa gorge, ainsi que sur la partie antérieure de sa tête et sur le dessus de l’œil où elle forme un petit sourcil. Le croupion est aussi de la même couleur, mais sur les lombes et le dos, la couleur jaune est variée de . brun auquel elle donne une teinte légèrement verdâtre ; les ailes sont à peu près de la couleur du dos, si ce n’est que leur teinte est légèrement plus foncée et les rémiges sont finement bordées de jaune dans une partie de leurs barbes externes ; la queue est brune, plus foncée en dessus qu’en dessous et assez régulièrement carrée ; la tête et les joues sont cendrées et on remarque des ta- ches brunesallongées sur le milieu des plumes de la pre- mière. Quelques taches de même couleur existent sur les plumes du milieu du cou. Longueur totale. . . 3 pouces 11 lignes (0,105). 48 PASSERINE DE MEYEN. Re I SR RU RUE RD LSSLLIS Dent LL R ER PASSERINE DE MEYEN. PASSERINA GUTTAT A. PL 620 Emberiza guttata Meyen ; Pass. guttata d'Orb. et Lafresn., synopsis. C’est à l’obligeance de M. FL. Prévost que nous sommes redevables d’avoir pu étudier cette espèce, que M. Meyen (Nova Acta curios., xvur, suppl. pl. 12, f. 1) a nommée Æmberiza guttata. La patrie de cet oiseau est la Bolivie , et il a l'habitude de rechercher les régions élevées. Le genre, ou plutôt le sous-genre Passerina, fut établi par Vieillot dans sa Galerie ornithologique } il comprend des oiseaux du grand genre Fringilla qui se rappro- chent des Bruants (Æmberiza) par les mœurs, mais n’ont point leur tubercule rostral. L'espèce nouvelle . que nous décrivons se rapproche assez de celle que nous ferons connaitre après elle sous le nom d'Æmberiza luc- tuosa ; mais c'est surtout avec l’'£mb. hiemalis Gm. des États-Unis qu’elle offre le plus grand nombre de rap- ports. La tête de cet oiseau est d’un gris plombé assez foncé , avec quelques légères teintes roussâtres et des stries noires, moins apparentes que chez l'ÆEmb. luctuosa; le PASSERINE DE MEYEN. 49 cou est plus nettement plombé que chez celui-ci , le dos est plus roux, et le croupion ainsi que les couvertures supérieures de la queue reprennent la couleur du cou ; la gorge et la poitrine sont également d’un gris plombé, et rappellent les mêmes parties chez l’'Emb. hiemalis, mais leur teinte est plus claire et moins nettement séparée du blanchätre sale qui colore le ventre et les couvertures inférieures de la queue. Celle-ci est carrée ; elle a toutes ses plumes, excepté les deux moyennes qui sont entière- ment brunes, noirätres avec une large tache blanche placée vers la partie moyenne, sur les barbes internes seulement ; les ailes sont brunes, bordées extérieurement de grisâtre , et leurs couvertures ainsi que les pennes se- condaires sont variées de roussâtre. Longueur totale. . . . . . . . . 0,14 ou 5 pts 2 Ines, — de la queue en particulier 0,05 ou 22 id. Nous renvoyons. pour les mœurs de cet oiseau, à la partie ornithologique du Voyage de M. d’Orbigny et au travail de M. Meyen. Nota. C’est par erreur que la planche 18 porte le nom de Passerina montana ; lisez P. guttata. | Zool. 2° Partie. 4 50 BRUANT EN DEUIL. DR A TT TS 2 ST A ES RE A/R NE BRUANT EN DEUIL. EMBERIZA LUCTUOSA , Nob. Ce Bruant, propre au Chili, n’a point été décrit par Molina non plus que par d’Azara, et il parait avoir jusqu'ici échappé aux recherches des naturalistes. Il est assez remarquable et très-facile à distinguer par la dis- position de ses couleurs, qui imprime à l’ensemble de son plumage un caractère de tristesse et de deuil que nous avons cherché à rendre par le nom de Zuctuosa. Les principales couleurs, on peut même dire les seules couleurs de cet oiseau , sont le blanc, le noir , et le gris plombé qui prédomine. La gorge est noire , et le haut de la poitrine , qui est plombé , présente quelques taches de noir qui rendent insensible le passage au noir de la gorge, et se confond lui-même inférieurement avec le gris- plombé uniforme qui colore le ventre et les flancs : cette couleur est remplacée vers l’anus et aux couvertures infé- rieures de la queue par une teinte d’un blanchätre sale. La tête est variée de stries noires sur un fond plombé qui règne avec les mêmes accidents de coloration sur la région dorsale, et passe vers le croupion à du plombé uniforme, Les petites couvertures alaires sont noires avec une sé- BRUANT EN DEUIL. 51 rie oblique de taches blanches plus ou moins distinctes, et les rémiges sont brunes, bordées de blanc sale à leur côté externe; la queue est à peu près carrée, plutôt échancrée qu'arrondie, et les rectrices qui la composent sont noires, bordées de brun clair et terminées par un liséré de même couleur plus étroit en dessus qu’en des- sous. Le bec est jaunâtre, tuberculé à sa mandibule supérieure comme chez les vrais Bruants, et les pieds pa- raissent en différer peu pour la coloration. Longueur totale. . . . . . . 6 pouces 9 lignes. — ‘dé là, queue. : .:: 2 di, ru éid. — des tarses. . . . . » » 10 >: Ce Bruant habite le Chih. 52 CORBEAU A MANTEAU BLEU. 3 fes. EUR nn PT A TE 8 CORBEAU A MANTEAU BLEU. CORV' US (PICA) BEECHEITI. (PI. 20.) Pica Beecheü. Vicors, Zool. Journ., T. IV. L'espèce de Pie que nous avons fait représenter ne l’avait point encore été; mais elle a été décrite il y a deux ou trois ans et dénommée par un savant ornitho- logiste, M. Vigors. Ses caractères ne sont pas diflciles à saisir, bien qu'ils aient quelque chose de ceux de la Pie bleue. Le Corvus Beechei a 14 ou 15 pouces de longueur, depuis l'extrémité du bec jusqu'à la fin de la queue. Cette dernière , large et plutôt arrondie qu'étagée, semble intermédiaire à celle des Pies et des véritables Corbeaux ; elle est en dessus d’un beau bleu de ciel, lequel règne _ aussi sur le dos et le dessus des ailes. Mais la tête, qui n'a point de huppe, le cou en dessus et en dessous, ainsi que la poitrine et le ventre, sont d’un noir profond ; les couvertures inférieures de la queue sont également noires, mais avec quelques teintes bleues. Le dessous des rectrices est semblable à celui des rémiges. Quant au bec et aux pattes , leur couleur est jaunà- CORBEAU A MANTEAU BLEU. 53 tre , légèrement lavée de rougeûtre. Chez quelques indi- vidus , ces parties sont brunûtres. Cette espèce parait vivre dans une partie assez étendue de l'Amérique du Nord. L'individu qu'a observé M. Vigors provenait de l’île de Montréal ; ceux que nous avons étudiés ont été rapportés en France par M. P. E. Botta , qui nous les a communiqués , et proviennent de la Californie. Les Corvus Beecheii qu’a rapportés M. Botta sont aujourd'hui dans plusieurs musées. Ce naturaliste fort instruit et plein de zèle les a observés vivants, et il a noté qu'ils se tiennent fréquemment sur les arbres, où ils sont dans une agitation presque continuelle, et font en- tendre, lorsqu'ils apercoivent quelqu'un, un cri assez semblable à celui d’un canard, mais plus clair. Leur iris est d'un brun foncé. ? 54 CORBEAU MORIO. RAA ARR RAR A TT TT M 8 A TE CORBEAU MORIO. CORVUS MORIO. Corv. morio Licht., Mus. de Berlin; Pica morio Wagler, Isis, T. xxrr ( 1829), p. 751; Pica fuligi- nosa Less. Traité d’ornith., p. 333. — C'est aussi à M. Botta que l’on doit les premiers in- dividus de cette espèce qui aient été rapportés en France ; il se les est procurés , ainsi que les précédents , en Cali- fornie. Nous ne nous arrêterons point à décrire cet oiseau , que Wagler et M. Lesson ont fait suffisamment connaitre ; nous dirons seulement que M. Botta nous a communiqué que les Corvus morio qu'il a tués lui- même à San-Francisco ont l'iris d'un brun foncé. Ces oiseaux, ainsi quil l’a remarqué, vivent et volent en gran- des troupes , et ils se nourrissent en partie des débris des animaux que l’on tue, et font entendre une voix très- peu différente de celle des corbeaux les plus communs chez nous, c’est-à-dire de la corneille, du choucas , etc. MOUCHEROLLE A HUPPE TRANSVERSE. 55 RE 2 552 tt ti tte tt MOUCHEROLLE A HUPPE TRANSVERSE. MUSCICAPA REGIA. (FRS) Mouch. à huppe transverse ou Roi des Grobe-Mouches, Buff. , enl. 289; Zodus regius, Gmel.; Tyran roi, Geoff. Ann. Mus. III, p. 275 ; Wegalophus regius, Vigors, Ornithol. drawings. Le nom que Buffon a donné à cette espèce lui convient parfaitement : aussi avons-nous pensé qu’il devrait être préféré. Cet oiseau offre en effet dans la belle huppe transverse ( pl. 21, fig. 2) dont sa tête est ornée un caractère extrémement remarquable. Gmelin a rap- proché la Moucherolle à huppe transverse des Todiers (Todus); mais il est évident qu'elle a les caractères gé- nériques des Moucherolles, ainsi que l'avait bien re- connu le célèbre naturaliste français. M. Vigors fait un genre particulier de cet oiseau; nous avons pré- féré le laisser avec les Muscicapa, le nombre des genres étant certainement assez considérable aujourd'hui pour qu’on évite autant que possible de l’augmenter , si toute- fois on peut y parvenir sans nuire à la méthode. Nous nous bornerons à représenter ce bel oiseau dont Buffon , Gmelin, et depuis eux MM. Geoffroy, Vigors, etc. , ont donné de bonnes descriptions. La patrie du Muscicapa regia est le Pérou et la Guyane. 56 MARTIN-PÉCHEUR VINTSIOIDE. RS TE Te D ee 8 DT 7 TE ST ES SE Pr MARTIN-PÉCHEUR VINTSIOIDE. ALCEDO VINTSIOIDES, Nob. (PE. 20.) Cette espèce du groupe des Martins-Pécheurs ordinaï- res se rapproche beaucoup du Martin-Pécheur huppé ou Vintsi, Alcedo cristata, Gmel. , avec lequel elle sem- ble avoir été confondue par quelques ornithologistes; mais une taille différente , et quelques autres caractères con- stants, joints à une patrie particulière, sont autant de con- sidérations qui autorisent à la regarder comme en étant distincte : toutefois le nom de J’intsioïde, que nous pro- posons de lui donner, rappellera les rapports intimes qui tendent à la faire rapprocher du Vintsi, à côté duquel on devra la placer dans le système. Le Martin-Pécheur Vintsioïde a, comme l’//cedo cri- stata , le dos et la queue d’un bleu d'azur, varié de bleu foncé ; ses ailes sont brunes, légèrement nuancées de vio- let, et tout le dessous du corps roux, à l'exception de la gorge qui est blanchâtre; les joues sont rousses, et on voit sur les côtés du cou une tache de couleur blanche ; la huppe, plus longue que chez l’{lcedo cristata , est variée de bleu verdâtre et de noir, le noir formant une bande longitudinale sur le milieu de chaque plume, et, de plus, MARTIN-PÉCHEUR VINTSIOIDE. 57 la colorant à son extrémité dans l’espace d’une ligne en- viron. Les pieds sont d’un jaune roussâtre, et le bec, plus long que dans l’Æ/cedo cristata, est entièrement et con- stamment noir, ce qui constitue un des principaux carac- tères de cette espèce. On sait qu’il est toujours rouge dans le cristata. Longueur totale. . . . . . 0",16 ou 5 pouces 11 lignes. — du bec seul, me- suré depuis la commissure. . . 07,042. L'Alcedo vintsioïdes que nous avons représenté à notre planche 22 provient de Madagascar , tandis que le Vintsi est du Sénégal ou du Cap de Bonne-Espérance ; les différences qui le caractérisent à l'égard de ce der- nier et de tous les autres Æ/cedo décrits, sont con- stantes, surtout celles de la coloration et de la lon- gueur de la huppe et du bec. Tous les individus que nous avons pu nous procurer dans les collections de Paris, et particulièrement dans celles du duc de Rivoli et de M. F. Prévost, nous les ont présentées; la taille seule parait varier , mais jamais elle n’est aussi petite que celle du véritable Vintsi. Nous n’avons vu aucun Vintsioïde étranger à Mada- gascar, 58 SYNALLAXE MÉSANGE. A nn ST RS RAR RS RER Re SYNALLAXE MÉSANGE. SYNALLAXIS ÆGITHALOIDES, Kittl. Nous appellerons Synallaxe Mésange , pour rappeler son nom latin, et en même temps ses rapports avec les Ægi- thales de Vieillot ou Mésanges, la petite espèce de Synal- laxe que M. Kitilitz a représentée et décrite sous la déno- mination de Synallaxis ægithaloïdes. (Mém. présentés à l’Ac. de St.-Pétersb. par divers savants, T. TI, pl. vrr.) Les principaux caractères de cet oiseau sont les sui- vants : couleur générale d’un brun lavé de roussätre, plus foncé en dessus, plus päle en dessous ; gorge blanchä- tre, ainsi que le devant du cou; côtés de la tête variés de blanc et de brun; le blanc remplacé par du roux vif sur la calotte, et le brun plus foncé à cette partie et plus abondant; quelques petites taches blanches en demi-collier sur le dessus du cou ; teinte rousse des ailes assez vive; queue brunâtre , étagée, à rectrices usées insensiblement, les externes qui sont les plus petites étant en partie d’un blanc roussâtre. Bec et pattes d’un brun noirûtre. Longueur totale. . . . . . 5 pouces 6 lignes. — de la queue... . 3 id. - 3 id. Le Synallaxe Mésange vit au Chili comme les Synal- laxis Tupiniert, Less. (Zool. Coquille ) et Æurnicola , Kittl. ; mais il diffère de l’un et de l’autre par plusieurs caractères. Nous n'avons pu nous procurer le dernier , et nous ne le connaissons que par la figure qu'en donne M. Küittlitz à sa planche vr. COLOMBE BOLIVIENNE. 59 RAA RAS RAT ES RS A TS SR ES AR AS SRE RE COLOMBE BOLIVIENNE. COLUMBA BOLIVIANA. (PL 23.) C. boliviana, d'Orb. et de Lafresnaye, Synopsis ornitho- logicus. C. corpore toto, scapulisque isabellino-vinaceis ; ab- domine pectoreque parüm dilutioribus ; alarum Jlexura gulaque exalbidis ; rectricibus remigtbusque Juscis ; uropygio brunneo. Longit. 0,21. Habit. Boliviæ montes. Nous adoptons pour cette espèce la dénomination que lui ont donnée MM. d'Orbigny et de Lafresnaye dans leur Synopsis. La Colombe bolivienne, dont le nom in- dique la patrie, habite les hautes montagnes; elle se distingue par sa couleur générale d'un isabelle vineux , moins foncé en dessous qu’en dessus et sur la tête; sa queue et ses ailes passent au brun noir; les couvertures inférieures de sa queue sont brunes, le fouet de l'aile et la partie externe des plumes du carpe ainsi que le men- ton sont de couleur blanche. Le bec et les pieds sont bruns, Longueur totale. . . . 0,20, ou 7 pouces 5 lignes. Les naturalistes précités doivent publier sur les 60 COLOMBE À GORGE POURPRÉE. mœurs de cette espèce des détails auxquels nous ren- voyons. La Columba boliviana appartient au même sous- genre que le Columba viridis Linn., pl. 24. COLOMBE A GORGE POURPRÉE. COLUMBA VIRIDIS , Linn. (PL 24.) Colombe à gorge pourprée , Buff. , Enl., pl. 609. €. viridis , Lin. Lath. /ndex ornith.; Temm., Hist. des Gallinacés; Wagler, Systema avium. C. capite gulaque cinerascentibus ; corpore colore viridi aureo splendenti ; collo infimo anticè pur- pureo; rectricibus et remigibus sulphureo limbatis. ——— Quoique cette belle espèce de colombe, particulière aux iles Moluques, soit depuis long-temps connue , et que Buffon l'ait représentée dans ses Enluminures , nous avons pensé qu'il ne serait pas inutile d’en donner une nouvelle figure et une description. En effet, la planche citée de Buffon est médiocre, pour ne pas dire méconnaissable, et l'espèce du C. viridis est encore assez rare dans les collections. Le nom spécifique de V'iridis , que les auteurs donnent à cet oiseau, parait véritablement peu heureux si l’on remarque que beaucoup d'espèces du même groupe offrent la coloration verte et que celle COLOMBE A GORGE POURPRÉE. 61 qui nous occupe présente dans la large tache pourprée de son cou un caractère bien remarquable que le nom français imposé par Buffon indique assez bien. La Colombe à gorge pourprée vit aux Moluques , à Amboine, à Bourou, et quelques autres îles du même archipel. Sa longueur totale est de 7 pouces et demi (0,22), depuis la pointe du bec jusqu’à l'extrémité de la queue ; les tarses sont rouges , longs de ro lignes, et le bec, qui est de la même couleur, mesure environ 6 lignes. La tête et les joues sont d’un beau gris cendré, lequel se voit aussi à l'épaule et colore également la base de toutes les plumes , mais reste alors inapercu, recouvert qu'il est par leur extrémité verte. La teinte verte du dos, du ventre et des ailes est, comme nous l'avons dit, nuancée de jaune doré, et complètement remplacée par cette dernière couleur à l'extrémité des pennes cauda- les et sur les barbes externes des grandes pennes alaires. La queue est brunâtre , dans une partie de sa face infé- rieure, mais elle blanchit vers son troisième tiers et devient jaunâtre à son extrémité. Les couvertures infé- rieures sont variées de blanc, de jaune et de vert, et enfin , ce qui caractérise principalement cette espèce , une large plaque d’un violet pourpré s'étend depuis le milieu de la face antérieure du cou jusque sur le com- mencement de la poitrine, et se présente avec une intensité et des dimensions plus ou moins considérables, suivant l'âge et le sexe des individus qu'on étudie. 62 COSCOROBA. 7 tt tt tt et COSCOROBA. ANAS COSCOROPA. A. cosc. Molina, Hist. nat. du Chili, trad. franc. de Gruvel, p. 312; Lath., Index ornithol., p. 335, sp.7; Ganso. blanco, Oie blanche, d'Az., Voyage, trad. fr. par Walckenaër, etc., t. 1v, p. 325 ; Ænser coscoroba, Vieill., Nouv. Dict., t. xxur, p. 332; Cygnus anatoï- des , King , Proceed. Zool. Soc. Lond., 1830, p. 15. — Nous terminerons ce que nous avons à dire sur les oiseaux, par quelques lignes sur cette espèce intéressante du grand genre Ænas, qui a été décrite d’une manière originale par trois auteurs, et placée par eux, sous trois dénominations particulières, dans trois sous-genres diffé- rens. Le Coscoroba est en effet remarquable par ses caractères , qui ont en même temps quelque chose de ceux que l'on connait aux trois sous-genres Ænser , Cygnus et Anas, groupes dans lesquels les auteurs ont réparti les espèces que Linnæus comprenait sous la dénomination commune d'Ænas : mais c'est avec les Cygnes et les Canards que le Coscoroba offre le plus de ressemblance ; il les lie véritablement entre eux et nous semble établir d’une manière positive que ces oiseaux ne sauraient être distingués en deux genres particuliers, et encore moins séparés entre eux par les Oies ( Ænser ), COSCOROBA. 63 ‘ainsi que l’ont voulu quelques zoologistes. Le Coscoroba offre à peu près le port des Cygnes, mais il a aussi quel- que chose de celui des Canards. Son bec manque du tubercule basilaire que présente celui des Cygnes, et il est encore plus grand proportionnellement et plus élargi que celui de ces derniers ; de plus, le lorum ne présente point la particularité commune à tous les vrais Cygnes , d’être complètement dénudé; l’espace qui sépare les yeux de la base du bec est au contraire emplumé ; toute- fois on peut, en écartant les plumes de cette partie, re- trouver au-dessus d'elles une ligne très-rétrécie , traver- sant le lorum et qui est dénudée; mais lorsque les plumes voisines conservent leur disposition naturelle, cette ligne n'est point apparente. Le plumage de l’Ænas coscoroba est entièrement blanc, si ce n'est à l'extrémité des pennes alaires , où il présente ordinairement un peu de brun. Le bec et les pieds sont rougeûtres. Longueur totale. . . . . . 3 pieds. — dur eQu. Pres —— du «bec: co'anrt at pouces} _ dû taie it à Rate Cet oiseau, signalé et décrit avec exactitude par Molina et d'Azara, et plus récemment par M. King , habite diverses parties de l'Amérique méridionale. 1: Le. RE ossi nf Aneiitous Me tige ins LUS D'UNENNEERT qh goponvis: MEME ru 5 ob à Hi ty 4 Ésage db. kw) 2) ja rgtels euh 9 ééll roi BTE jo DMibah 1. St AU. C'ÉPALLTIE abs era , COUP TA CTP Eau # di ab, Feu: UT ir M ; ANT. Lu PTT D j L tele: MOT pe | -#f été oué CUT IT: Pl D T0 FAR adtr spl que QUO PTE “ant es pob dec ;06fpténle Jar iuté +, a nc si Manpé aoiriqnimrial best | LOS \ paie nant ti ET er sr ob Ÿ cmt Lo gl ét Li ; nom abi tal is so CUS sh a 4 Nha M mt. Finn A: Da Ne hs : UE | ap ‘st 4 ÈS fee MON dr Ps + re & | y LACS pue | AE LA + ! DE F CL [ g" LR x on nd dm 12 ju” à D < . 4 À œ él 208 At ÿ MS \ Frs Lt 4 HE x 4 rues i tri An st 4e FA MT RER 546 die or RS pie 00% Fat Fi FPE Pay do NU TR 2 8 4i ns fes atiis apr 1 IE drug F5 PHYTOTOMA. 64 bis. “Sur quelques particularités anatomiques du Phytotoma rara de Molina. Par MM. EYDOUX et GERVAIS. Cet oiseau, décrit par Molina et par d’Azara, fut ensuite pendant quelques années fort incomplétement connu des naturalistes , tant à cause du vague de la description de ces auteurs que de son extrême rareté. Les voyages ré- cents en ont cependant procuré un certain nombre d’in- dividus, et il a été facile aux zoologistes d'observer les Phytotomes avec plus de soin. M. William Jardine s’en est occupé l’un des premiers, puis M. de la Fresnaye en à fait le sujet d’une petite notice très-intéressante, insérée dans le Magasin de zoolegie pour 1832. MM. de Kittlitz dans les Mémoires de l’Académie impé- riale de Berlin, Lesson, Alc. d’'Orbigny, aidé de M. de La Fresnaye pour la publication de l’Ornithologie de son voyage, ont également traité ce sujet de nouveau, mais sous le rapport zoologique seulement. Nous avons pensé qu’il ne serait pas moins intéressant de rechercher quelles particularités anatomiques ces oi- seaux pourraient offrir, et nous allons en parler dans cette note. Il a déjà été dit un mot de ces observations dans le rapport très-savant que M. de Blainville a fait à l'Académie des Sciences sur les résultats zoologiques du nouveau voyage autour du monde, que l’un de nous vient de terminer à bord de la Bonite. Si l’on compare le crâne du Phytotome que nous fai- _sons figurer, avec celui d’un Moineau ( Fringilla domes- äca) , oiseau de la même famille que lui, on remarque Zool. 2° Partie. 4 bis. 64 ter. PHYTOTOMA. qu'il en diffère par la plus forte courbure du bec, par l’espace inter-oculaire proportionnellement plus étroit, par le trou des narines plus petit et par la présence en arrière de celui-ci d’une perforation plus grande , allon- gée dans le sens vertical, et représentant probablement le trou sous-orbitaire. Les maxillaires sont plus forts et la matière cornée y est plus abondante et plus large. Elle présente supérieu- rement, près des bords du bec et dans son pourtour, une rainure bordée de chaque côté par une série de dentelu- res très-bien figurées et décrites par M. de la Fresnaye dans son mémoire de 1832. Les denticules de la mâ- choire inférieure, qui ne présentent qu’une seule série, viennent se loger dans cette rainure. : Le sternum, comme celui des Fringilles , n'a qu'une échancrure bilatérale au bord inférieur. L’intestin est remarquable par sa largeur ainsi que par son peu de longueur. Mesuré chez un mâle adulte, il n'avait que cinq pouces depuis le pylore jusqu'au cloaque. Il est tout d’un même diamètre et sans distinc- tion de gros intestin avec l'intestin grêle. Il forme dans l’abdomen deux replis très-peu étendus , et dans la partie droite qui se dirige vers le cloaque, et non loin de celui- ci, sont deux petits cæcum symétriques. Le gésier est musculeux et garni à sa face interne d’une membrane analogue à celle qu’on connait chez les Gallinacés. Le ventricule succenturié nous à paru à peine distinct de l’œsophage, et il n’y a pas de véritable jabot. La longueur de l’œsophage est de 2 pouces 1/2. La langue est assez dure et peu charnue. Le gésier, ainsi que l'intestin, était rempli de matières PHYTOTOMA. 64 quater. végétales qui nous ont paru être de la paille de jeunes Graminées, macérée par la digestion et réduite en fibrilles. La brièveté de l'intestin, si l’on fait attention au régime de l'oiseau, sera donc un fait à noter, car elle dé- passe notablement celle des espèces du même groupe que l’on a signalées. Parmi les oiseaux qui paraissent se rapprocher du Phytotome par la brièveté de leurs intestins, nous cite- rons , d’après ce qu’en dit G. Cuvier dans son Anatomie, et d’après ce que nous en a communiqué M.'Temminck , le genre des Jaseurs, Bombycilla, Brisson. — Le foie du Phytotome est assez volumineux. EXPLICATION DE LA PLANCHE 25. Figure 1. Crâne du Phytotome. 2. Les viscères en place. 3. Son intestin déplissé. 4. Son sternum pour faire voir l’échancrure. FI L te LS l et "4 J Vi "€ DOS ae PEL. ATOS en x DL OR 2 à: ab #18 sat St | | » ait CRT nain v0'E in, - aires tel &, 7077 ctstoer ie or: sa0h à ve d eng sara wb COR LT bla 1 at DURE 2 2 Eu e ‘ab pm animent“ nl Ati ao a eniheatoi a d d ao - dim aol: } LUS ÿ benoit A4 Spinmon à 10 #19 ay . — ne ap ot à L 2 et et \h tr ‘6 sta MAT € ie ra 0 * taiT tienne Lane md TER RE Fe 43 sa DOTE UE AL LT ed FAN Mr syst sa et isse Fu L / P + 1 ALLIUR FT sahaale di +: pe: A «ie. 1e ol invité t dar és) 104 tres x wo à , Lu 4 A L " »s ? j it via, RTS À 4e « : tue nr A | Gr NTETLS d 2 | Pr hute Le ‘ \ y \ Qhs du +. FA fAitM D re oi Ne de ch D PART 4 # M4 ré fe Lai ue RC TAN EE dut en ré dé : : , 2 10. Pteroolossus zdlocomus, Gould. S £ Travies pinx N Rémond unp. Lebrun se ue ZZ: Tyrannus è gulurals, Eyd.et Cere . Prétre pinz.. WZemond mp. Lebrun soulp. lurdus Ao- specularis ô Zyd. et Gerv £.Travës pinz Nlemond imp CROIRE PALÉE de 4 Syrart mnt +55 mt vd. 1 É HT me _ L h < DIF Le né 24 Le LT LAS: DR LES - lurdus 4/40 - speculars. ® Eyd. et Cerv. 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