y v^ ^ - > I^S> . _ t. ïïfie THQZnAS 1.WC0LX CASET LIBRARY 1925 f :. / i-WÉJ^aff^i-'. ANTOINE LACENE, NAl URALISTE. Nf à Lvim li^ <'-^0 (ipi:cmbrt?,176'3, M'I dnns ia nieiiiR ville le 14- avril 1859. f/l-ys \OPTJSCULES ENTOMOLOGIQUES E. MULSANT, Sous - Bibliothécaire do la ville Je I-yoïi , Professeur d'Histoire naturelle au Lycée , Correspondant du minislcrc dt! l'Inslrudioii publique. Président de la Société Liiinéenne de Lyon, Membre de l'Académie des Sciences , des Sociétés d'A,i;rii'ul!'ire < t Liltérairo de la même ville , etc. DOUZIÈME CAHIER. PARIS. MAGlNliN ET BLA^CHARD , I.IBIUIRES , nie Honoré Clicva'.ier , ô. iSGi. A MONSIEUR KRAATZ , PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BËBLIN , ETC., ETC. Monsieur, En cherchant à mettre ces pages à l'abri de votre nom, mon hommage aurait pu s'adresser exclusivement au savant dont les écrits sont connus de tout le monde entomologique. Mais j'aime à me rap- peler avec quelle complaisance vous avez été, pour mon compagnon (le voyage et pour moi , uii guide aimable, pendant notre récenl séjour à Berlin. Puissent ces lignes vous redire toute ma recon- naissance et vous renouveler l'assurance des sentiments affectueux avec lesquels .l'ai l'honneur d'êlre Votre tout dévoué E. MULSANT. Lyon, le 16 octobre 1861 TABLE DES MATIERES. Description d'un Coléoplère nouveau consliluant un nouveau genre dans la tribu des Opatates , par MM. Mulsant et E. Revelière 1 Description d'une espèce nouvelle de Coléoplère Angustipenne, par MM. Mulsant et Godard 6 Description d'une espèce nouvelle de Coléoptère du genre i)flsyto, par MM. Mulsant et Revelière ....... 10 Note sur l'Hannonia lyncca (Coccinellide) 13 Description d'une espèce nouvelle de Coléoplère de la tribu des Mollipennes 25 Notice sur Antoine Lacène 20 Description d'un genre nouveau de la famille des Anobides, par MM. Mulsant et Cl. Rey . 40 Description de quelques Coléoptères nouveaux ou peu connus, par MM. Mulsant et Cl. Rey 47 Description de quelques Brachélytres nouveaux ou peu con- nus, par MM. Mulsant et Cl. Rey 93 Description de quelques Coléoptères nouveaux ou peu connus et de deux genres nouveaux, par MM. Mulsant et Cl. Rey . 120 Description de quelques Coléoptères nouveaux ou peu connus, par MM. Mulsant et CI. Rey 139 Description de deux Coléoptères nouveaux ou peu connus, par MM. Mulsant et Cl. Rey 189 Description d'un Longicorne nouveau par MM. MulsanI el Cl. Rey FIN DE LA TABLE. \ i DESCRIPTION D UN COLÉOPTÈRE NOUVEAU coNsnruAM u> nouveau geiMib DANS LA TRIBU DES OPATATdfil. E. miIiSAUT et E. REVELIERE. (Prétentée k li Société Liiiiiéenne de Lyon, le 9 juillet 1860.) Genre Si?ionis, Sinore. Caractères. .3 Sa retraite des fonctions municipales le rendit à ses goûts favoris. Depuis plusieurs années (*) il avait étudié les habi- tudes des Courtillicres , insectes d'une vie souterraine , et essayé les divers moyens proposés pour la destruction de ces Orthoptères, qui causent à nos cultures des dommages souvent si considérables. En 1835, il présenta à la Société linnéenne un Mémoire sur ces insectes fouisseurs, et il fit les fonds d'un prix de six cents francs, qui devait être accordé, par cette Compagnie, à l'auteur d'un procédé pour la destruction de ces animaux nuisibles. Le 7 avril 1857, il lut, à la Société d'Agriculture, une notice sur le marché aux fleurs de notre ville. Il rappelait cequ'é- « six ans, j'éprouve le bien vif désir de lui adresser encore quelques paroles. « Ce sont les adieux d'un ami. Qu'il me soit permis de rappeler à mes chers « collaborateurslestravauxauxquels uousavonsétéassociés, de leur témoigner , TOI Mi l'vCKm:. 7)7 en reporta toujours sur son jardinier tous les lioiuicurs et tous les avantages. Notre ami, depuis plusieurs années, ne pouvait plus, en raison de son intirniité, prendre part aux séances de nos di- vers corps savants. Il voulut cependant encore, en décembre IS^.'i, assister à la fête de famille qui nous réunit cliacjue hiver. Au dessert, au moment où la gaîté plus expansive peut faire excuser certaines excentricités, lun de nous, dont la voix vibrante était alors d'une sonorité remarquable, se mit à entonner une chanson, avec une force de poumons capable d'assourdir les oreilles les moins délicates. Dès qu'il eut fini, Lacène vint lui serrer les mains : Ah! mon cher, lui dit-il, quel plaisir vous m'avez procuré ; il y avait plus de vingt ans que je n'avais entendu la romance ! Il rentra chez lui le cœur encore rempli de Témotion qu il avait éprouvée. Hélas! c'était la dernière jouissance cjuil devait avoir au milieu de nous ! On aime à se rappeler encore cet aimable et bon vieillard. Sa taille était moyenne, son corps assez svclte. Sur sa figure brillait une si vive expression d'aftabilité , de douceur et d'honnêteté, que sans le connaître on se sentait attiré à lui par un charme irrésistible, et qu'après Tavoir connu, on aurait voulu être jugé digne de figurer au nombre de ses amis. Nul ne fut plus philanthrope dans toute l'acception de ce mot; nul ne sentit plus que lui le feu de la charité, de cette vertu divine, sans laquelle toutes les autres ne sont rien. L'amélioration du sort de la classe indigente fut la préoccu- pation de toute sa vie : il ne pouvait voir des infortunés sans sentir ses yeux humides. Les pauvres honteux, les malheu- reux de tous genres, convaincus des bontés de son cœur, Tat- lendaient dans les lieux par lesquels il devait passer, bien certains cju'il laisserait tomber dans leurs mains une généreuse aumône. Les aveugles étaient surtout les objets particuliers de ses soins; il ne manquait jamais de leur offrir le secours 58 NOTICK (le son bras, quand il les trouvait exposes à des embarras ou à des dangers. Le 22 janvier 18^7, il passa dans les rangs des vétérans de la Société d'Agriculture. Mais en faisant ainsi ses adieux à cette Compagnie, il voulut lui donner une nouvelle preuve de son dévouement à ses intérêts; il lui offrit une somme de 400 fr. destinée à être donnée en prix (^) à Tauteur du meil- leur mémoire sur une question d'agriculture ou d'histoire naturelle, désignée par la Société. A partir de 18^19, il se met à tenir un journal quotidien pour suppléera l'infidélité de ses souvenirs. On voit, en feuilletant ces pages, quel plaisir et quelle émotion lui cau- saient encore la visite de ses amis , l'arrivée dans ses serres d'une plante nouvelle pour son jardin, ou Téclosion d'une fleur dont il n'avait pas encore vu la corolle s'épanouir ! Ce journal eut peu d'années d'existence. Laccne voyait s'avancer la vieillesse, et avec elle les infirmités ses tristes compagnes. Toutes ses facultés allaient s'affaiblissant ; son intelligence et sa raison durent même , sur la fin , éprouver des éclipses passagères. Mais à mesure cjue son pied se rap- prochait de la tombe, sa foi se ravivait, comme s'il entrevoyait déjà le prix réservé à une vie toute employée à faire le bien. Il avait fîiit placer dans diverses parties de sa chambre, pour l'avoir souvent sous les yeux, le nom de M. le docteur Perrin, son médecin ; et quand celui-ci venait lui rendre vi- site, il se prenait à lui baiser les mains : Ma mémoire, lui di*it-il, est assez ingrate pour ne pas me rappeler votre nom; mais mon cœur ne saurait jamais perdre le souvenir de (') L'auteur auquel ce prix a été décerné est M. Drian, pour sa Minéralogie et pétrahgie des environs de Lyon, imprimée dans le lome XI des Annales de la Société d'Agriculture, p. 205 et suiv. (Voyez Ann. de la Soc. d'Agr. , t. X (1817), pli et LIY). SUR AiNTOliNE L.VCKNE. ' 59 VOS }3ontés. Ce cœur, en effet, si sensible et si aimant, resta, jusqu'à son dernier battement, ce qu'il avait été toute sa vie : fidèle à son Dieu, à son roi, à son épouse et à ses amis. Il s'e'teignit, le 1^ avril 1859, dans la quatre-vingt-dixième année de son âge. On a de lui : |o Mémoire sur les Abeilles, el principalement sur la manière de faire des essaims artificiels, d'après la méthode de M. Lombard. Lyon^ Barret, 1822, in-8° de 84 p. , fig. (Imprimé dans les Mémoires de la Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon, du 1" avril 1821 au 1" avril 1822, p. 1-15 à 224). 2" Mémoire sur les Courtillières. Lyon, Louis Perrin, 1835, in-8° de ISp. (Imprimé dans les Annales de la Société Linnéenne de Lyon , tome I, 1836). 30 Notice sur le marché aux ileurs de r,yon el sur les sociétés d'horticulture, suivie d'une proposition pour une exposition annuelle de fleurs dans cette ville. Lyon, Barret, 1837. in-S" de 40 p. (tmprimé aux frais de la Société d'agriculture). i)i:srjm>TiON D UiN (iE\KK ^OlVEAl DE LA FAMILLE DES A^OBIUES lllf. E. iUULISAi\T ci Cl. REIY. (Prcseiitce à la Sociéic Lianécnne de Lyon , le 1860. \ ^M — \ — .f7>ig.-r. rimm--^ Genre Thcca. (Etymologie , 9r,/.-/;, cHui, gaîne. ) Cvii\cTÈiiES. jfé^Ve transversale , infléchie, se logeant, par eontraction, clans une large cavité sous-prothoracique. Joues séparées du front par un repli ou rainure sinueuse , bien marquée, partant du côté interne des yeux. Chaperon res- serré par les dilatations internes des joues , légèrement échancré au sommet. Ma?icUbules solides , larges , compri- mées, trapézoïdales, terminées par deux fortes dents. Pa/pes maxillaires de trois articles : les deux premiers assez petits : le dernier grand, allongé, subsécuriforme. Labre très-petit, transversal, triangulaire. Feifo? grands, arrondis, peu saillants, en partie voilés par le bord antérieur du prothorax. Antennes do onze articles : le premier très-renflé , subova- laire, convexe en dessus, subconcave en dessous : le deuxième beaucoup plus grêle, oblong; les troisième à sixième petits, serrés : les septième et huitième petits, prolongés en dedans on angle aigu : les trois derniers très-grands , allongés : les ncuviènu^ cl dixième triangulaires, prolongés en dedans en, flciils de scie obtuses : le dernier elliptique. COLÉOPlÈllES INOLVJi\UX. ^1 Prothorax transversal, trapéziformc, plus clroit en avant, â cotés déclives d'arrière en avant; creusé en dessous, jusqu'à sa base, d'une large cavité semi-circidaire destinée à recevoir la tcte. Ecusson petit, semi-circulaire. Elytres oblongues, assez convexes, arrondies en arrière ; striées, fortement sinuées au milieu de leurs côtés, où l'arête se double et forme inie petite rainure longitudinale , dans laquelle se logent et se meuvent les genoux des pieds posté- rieurs. Lohe humerai écbancré pour recevoir les genoux des pieds intermédiaire. Dessous du corps faiblement convexe. Prosternuni nul , annihilé par le fait de l'échancrure du dessous du prothorax. Mésosternum étroit, linéaire, anguleusement dilaté vers le milieu de ses côtés ainsi qu'à sa base. 3Iétastenium court, transversal, très-large, creusé sur son milieu d'une profonde rainure longitudinale. Epimères du métastcrnum linéaires, un peu dilatées postérieurement. Centre de c inq segments : le premier très-court , prolongé en devant en pointe aiguë entre les hanches postérieures. Pieds assez courts, contractiles, se logeant dans des cavités sternales, destinées à les recevoir. Hanches antérieures pres- que contiguës, séparées par un faible intervalle vide. Tarses assez épais, de cinq articles : les intermédiaires courts, trans- versaux : les premier et cinquième plus longs. Obs. Ce genre est très-voisin du G. Dorcatoma. Il en diffère par ses hanches antérieures plus développées , plus rappro- chées l'une de l'autre, par son mésosternum étroit et non transversal, par son prosternum plus fortement canaliculé sur son milieu, par ses élytres striées sur tout leur disque, parle dernier article des palpes maxillaires plus sensiblement sécuriforme, et par les derniers articles des antennes plus allongés . moins aiigideusemcnl dilatés en dedans. Enlin le /|2 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. caractère de la fossette du repli des élytres , destine'e à re- cevoir les genoux des pieds postérieurs, suffit à lui seul pour distinguer ce genre de tous ceux de la même famille. 1. Theca byrrboïdes. Oblongo-ovalis , convexa , subnilida ^ densius albido-griseo-hirla ^ nigro-brunnea, palpis antennisque testaceis., harum articulo primo, capite pedïbusque rufo-ferrugineis ; capite pronotoque dense subtilité)- punctu- latis , et prœtereà sparsim grosse punctato-impressis. Elytris temdter strialo-punctatis, interstitiis planis, subtilissimè coriaceis. Pronoto trans- verso , apice angustiore. Long. 0,0023 ; larg. 0,00M. Corps ovale-oblong , peu brillant , brunâtre , hérissé d'une pubescence blanchâtre, assez longue et assez épaisse, ch et là redressée. T3te transversale, infléchie, de moitié plus étroite que le prothorax; hérissée de poils fins, blanchâtres; peu brillante ; d'un roux ferrugineux avec le chaperon plus obscur ; très-fi- nement et densement ponctuée, comme chagrinée, et marquée en outre de quelques points épars, plus grossiers, quelquefois convertis en papilles affaiblies. Front faiblement convexe , séparé des joues par un repli ou rainure sinueuse , partant du bord interne de l'œil pour se rendre à Fangle interne des mandibules. Epistome creusé dérides longitudinales, courtes, faibles et sinueuses. Labre transversal, petit, triangulaire» finement rugueux. iJfandibules déi^rïmées , finement chagri- nées, obscures, avec les dents du sommet lisses et brillantes. Palpes tcstacés. Feux grands, arrondis, noirs. Antennes de la longueur de la moitié du corps ; très-briè- vement pubescentes et ciliées en outre en dedans de quelcjues poils assez longs et droits; testacées, avec le premier article ferrugineux : celui-ci épaissi ; le deuxième , beaucoup plus Theca byrrhoïdes. kù grêle, ovalaire : les troisième à sixième petits et assez serrés: le septième faiblement , le huitième pi us fortement prolongés en dedans à angle aigu : les neuvième à onzième grands, ob- longs, subégaux : les neuvième et dixième prolongés en de- dans en dents de scie très-obtuses : le dernier elliptique. Prothorax transversal , près d'une moitié plus étroit en avant qu'en arrière ; assez convexe; faiblement arrondi au bord antérieur qui s'avance un peu sur le vertex en forme de capuchon; légèrement bissinué à la base ; à côtés déclives d'arrière en avant, avec les angles antérieurs très-infléchis et aigus, et les postérieurs très-obtus, un peu relevés ; d'un noir brunâtre assez brillant, avec le bord ant érieur quelquefois un peu roussâtre; hérissé de poils fins et blanchâtres; très-fine- ment et densement ponctué, et creusé en outre de points plus grossiers, à fond plat, épars, mais plus serrés et comme ru- gueux sur les côtés. Ecusson déprimé , finement chagriné , noir. Elytres oblongues , à peine plus larges à leur base que la base du prothorax, trois fois plus longues que celui-ci ; sub- parallèles sur les côtés jusqu'à la moitié de leur longueur , après laquelle elles se dilatent un peu et puis se rétrécissent d'une manière arquée jusqu'au sommet oii elles sont large- ment arrondies; convexes; d'un noir brunâtre assez brillant; hérissées d'assez longs poils blanchâtres, fins, en partie couchés et en partie redressés ; marquées chacune de dix stries cana- liculées, fines, assez lâchement ponctuées, et d'une onzième strie rudimentaire, obliqne, juxta-scutellaire : les suturale et externe postérieurement réunies et enclosant les deuxième et neuvième qui sont aussi réunies en arrière ; les troisième et quatrième se réunissant postérieurement bien avant l'extré- mité ; les cinquième et huitième encore plus raccourcies ,• réunies postérieurement et enclosant les sixième et septiène qui sont aussi réunies en arrière. IiUervaUes plans , assez ''1^ COLÉOPTÈHES ^NOUVEAUX. larges, Ilnement chagrines, Cahis humerai saillant, gibbeux^ un peu roussatre. Dessous du corps assez convexe, d'un brun un peu ferru- gineux, finement pubesceut ; assez grossièrement et assez den- sement ponctué, avec le milieu du mésosternum plus lisse. Pieds assez courts, finement pubesccnts, d'un roux ferru- gineux. Tibias finement ciliés et faiblement arqués à leur tranche externe. Tarses assez forts, ciliés en dehors de poils assez courts et raides. Patrie. Ile de Porquerolle, en battant les pins. Juin. La même espèce a aussi été capturée aux environs d'Hyères pai' M. Raymond. S. Tlieca eIong;ata. Elongata, Icviter convexa, nitidula^ densiùs albido-jmbescens^ obscure ferruginea^ antennis flavis, articulo primo pedibusque rvfis, ocidis solis nigris. Capile densiiis, pronoto sparsim rugoso-punctalis. Elylris strialo- punclaiis^ interstitiis leviter convexis, siibtiliter r^lgulosis. Pronoio leviter transverso^ apice paulô angustiore. lor\g. 0,002 . Larg. 0,0008. Corps allongé, assez brillant, dun ferrugineux plus ou moins obscur; couvert d'une pubescence blanchâtre, assez longue et couchée. Tête transversale, infléchie , un peu plus étroite que le prothorax ; revêtue d'une pubescence blanchâtre , assez lon- gue , dirigée en avant; assez grossièrement et densement ponctuée; ferrugineuse, avec le chaperon rembruni. Front très-faiblement convexe. Epistome cilié en devant d'assez longs poils blanchâtres, qui voilent le labre et les mandi- bules : celles-ci d'un ferrugineux obscur. Palpes pfdes. Yeux grands, arrondis, noirâtres. .Intenncs un peu plus courtes que la moilié de la longueur Theca elongula. 'i5 (lu corps; (rès-finenient pubesccntes, et ciliées, en outre, en «Icdans de quelques poils assez longs ; d'un flave testacé, avec le premier article rousscàtre : celui-ci épaissi; le deuxième beaucoup plus grclc, brièvement ovalaire ; les troisième à sixième petits et assez serrés ; le septième légèrement, le hui- tième plus fortement prolongés en dedans à angle aigu ; les neuvième à onzième grands , subégaux ; les neuvième et dixième prolongés en dedans en dents do. scie obtuses ; le dernier elliptique. Prothorax légèrement transversal, presque aussi long sur son milieu que large à sa base ; un peu plus étroit en avant qu en arrière ; légèrement convexe ; très-faiblement arrondi au milieu de son bord antérieur qui s'avance un peu sur le vertex en forme de capuchon ; très-légèrement bissinué l\ la base; à bords latéraux déclives d'arrière en avant, avec les angles antérieurs très-infléchis, aigus et arrondis au sommet, et les postérieurs obtus et fortement réfléchis supérieurement; d'un ferrugineux brillant, assez clair, avec le milieu un peu plus obscur; marqué surtout sur les cotés de points épars, circulaires, assez grossiers, à fond plat; revêtu d'une pubes- cence (nie, blanchâtre, assez longue, dirigée en avant et un peu oblicjuement en dehors, assez dense sur les côtés et beau- coup plus rare sur le milieu du disque. Ecusson déprimé, finement rugueux, d'un brun ferrugineux assez brillant. Elytres allongées, aussi larges à leur base que la base du prothorax ; trois fois phis longues que celui -ci ; subparal lèles sur leurs cotés jusqu'aux trois quarts de leur longueur, après lesquels elles se rétrécissent d'une manière arquée jus- qu'au sommet qui est fortement arrondi; faiblement con- vexes; d'un ferrugineux assez obscur et assez brillant; revê- tues d'une pubescence blanchâtre, assez serrée , subsériale- ment disposée, couchée et dirigée en arrière; marquées liG COLl'OPTÈRES NOUVEAUX. chacune Je tlî\ stries ponctuées, et d'une onzième rudimen- taire, oblique, juxtascutellaire ; les suturale et externe posté- rieurement réunies et enclosant la deuxième et la neuvième aussi réunies en arrière ; les troisième et quatrième se réunis- sant postérieurement bien avant le sommet; les cinquième et huitième raccourcies, réunies postérieurement et enclosant les sixième et septième qui sont aussi réunies en arrière. Intervalles peu larges, faiblement convexes, légèrement ru- gueux. Calus humerai saillant, arrondi, gibbeux. Dessoîis du corps assez convexe ; finement pubescent ; ferru- gineux ; rugueusement ponctué. Pieds assez courts ; pubescents ; d'un roux ferrugineux assez clair. Tarses assez épais. Patrie : Cette espèce a été découverte a Saint-Raphaël par M. Raymond, et nous a été communiquée par M. Godart. Obs. Elle diffère de la précédente par sa forme plus allon- gée, par sa pubescence plus couchée, et par les intervalles ^les stries plus étroits et légèrement convexes. DESCRIPTION DE QDELQUES COLÉOPTÈRES NOIYEAUX 01 PEU COMS. l'An mil. E. mULSAIlT et Cl. REY. (Préseiilée à la Société Linnéemie de Lyon, le ,. 1360.) Attiara ovalis. Ovalis, leviter convexa, nitidula, nigro-aenea , antennarum articula primo rufo-lestaceo, tibiis tarsisqiie nigro-brnnneis. Pronoto brevi, medio sulcato^ basi utrinque leviter rugoso-bi-itnpresso, angulis posticis acutîs, Elytris strialis^ striis sublaevibus^ apice profundioribus. Long. 0,COG. Lavg. 0,003. re transversal ; d'un roux bru* nâtre. Mandibules saillantes; ferrugineuses, avec l'extrémité rembrunie. Palpes d'un testacé assez pâle. Yeux grands ; sub* arrondis ; médiocrement saillants ; noirs. Antennes finement pubescentes ; aussi longues que la moi- tié du corps ; d'un roux brunâtre, avec les deux premiers Acupaipus notaius. 51 articles pâles. Le premier article allongé, un peu épaissi : les deuxième et troisième plus grêles, oblongs, obconiques : le troisième un peu plus long que le deuxième : le quatrième obconique, de la longueur du précédent, mais plus épais : les cinquième à dixième oblongs, subégaux, subcylindriques, de répaisseur du quatrième : le dernier allongé, un peu plus long que le précédent, obtusément acuminé au sommet. Prothorax presque carré, un peu moins long que large ; faiblement rétréci en arrière ; sensiblement plus étroit que les élytres ; tronqué à la base et au sommet ; légèrement ar- rondi antérieurement sur les côtés : ceux-ci presque rectili- gnes, mais obliques, à partir du milieu jusqu'aux angles pos- térieurs qui sont obtus et légèrement arrondis ; les antérieurs obtus , peu saillants ; faiblement convexe ; finement rebordé sur les côtés ; d'un roux lestacé brillant, avec le disque orné d'une large tacbe obscure, ne laissant quelquefois que les bords latéraux rougeâtres ; lisse; finement canaliculé au mi- lieu; marqué antérieurement d'un faible sillon transversal en forme de-clievron très-ouvert, dont l'ouverture est en avant, et creusé, de chaque côté, à la base, dune impression peu profonde, dont le fond est couvert d'une ponctuation bien distincte qui s'étend jusqu'aux angles postérieurs. Ecusson subcordiforme, très-finement chagriné, peu bril- lant, brunâtre. Elytres oblongues, trois fois et demie plus longues que le prothorax; simultanément échancrées à la base; individuel- lement sinuées vers leur extrémité ; subparallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, après lesquels elles s'arrondis- sent jusqu'au sommet, qui est obtusément acuminé; faible- ment convexes; d'un testacé brillant, avec une grande tache obscure, oblongxic, occupant la partie postérieure du disque, rapprochée de la suture, dont elle n'est séparée que de l'es- pace d'un intervalle; creusées de huit stries lisses, bien mar- 52 COLÉOPTKRES NOUVEAUX- qiiées, el trun commencement de strie entre la première et la deuxième : les septième et huitième raccourcies ou effacées en avant : celle-ci pare'e d'une série de gros points enfoncés, plus ou moins interrompue au milieu. Calus humerai subdé- primé, peu marqué. Dessous du corps faiblement coïivexe ; presque lisse, avec les côtés des premiers segments ventraux très-finement cha- grinés ; d'un noir de poix brillant, avec le dessous de là tête et du prothorax et l'extrémité du ventre d'un rougeâtre plus ou moins clair. Pieds médiocrement allongés; d'un testacé pâle. Cuisseê passablement épaissies et latéralement comprimées. Tibias antérieurs triangulairement élargis à leur extrémité, et forte- ment entaillés en dessous avant leur sommet ; les intermé- diaires et postérieurs ciliés sur leurs arêtes de poils hispides^ Tarses plus longs que la moitié des tibias. Patrie : Hyères. Avril, mai. Parmi les débris végétaux flot- tant sur Teau des marais saumâtres. Ohs. Cette espèce, très-voisine de \Ac. dorsalis, Gyl.j semble être intermédiaire entre celui-ci et VJc. exigims, Dej. Elle a la forme allongée de Vy4c. conspectus, Dïïft., mais elle n'en a nullement le prothorax. Elle diffère de VJc. dorsalis par son prothorax beaucoup plus étroit, à angles postérieurs moins largement arrondis; de YAc. exiguus, par sa taille beaucoup plus grande, par son prothorax non relevé aux an- gles postérieurs, à impressions moins profondes , mais plus ponctuées. Hydroporns flons;uIas. OblonguSj leviter convexus^ subnitidusy parce subtilissimè griseo pubes- cens, verlice , antennis pedibusque rufo-teslaceis. Capite parce subtiliter « pronoto dorso parcè^ lateribus densiùs , elytris sparsîm fortiùs , punctatis ; liis prœtereà punctis majoribus seriatis^ bi-impressis. Ilydroporus lo/ujulns. 55 Long. 0,0030. Larg. 0,00^-5. €orps ol)long, subparallèle ; tVim noir de poix assez bril- lant ; revelii (Vune pubescence grisâtre très-fine et peu serre'e. Tête transversale ; largement arrondie en avant ; d'un tiers plus étroite que le prothorax ; subde'prime'e ; glabre ; d'un noir de poix peu brillant , avec le vertcx ferrugineux dans presque toute sa largeur ; très-finement chagrinée , marquée en outre d'une ponctuation fine et peu serrée , et creusée en avant de deux impressions arrondies, assez larges. Zaire con- vexe, d'un brun ferrugineux, fortement échancré. Palpes d'un roux testacé. Yeux grands , noirs , subdéprimés , angxdeux à leur côté interne et obsolètement réticulés en dessus , arron- dis à leur bord inférieur et fortement réticulés en dessous. Prothorax transversal, très-court, près de trois fois moins long que large ; presque aussi large à sa base que la base des élytres; à côtés formant avec ceux des élytres un angle obtus très-ouvert; largement et sinueusement échancré au sommet; fortement bissinué à la base, avec le lobe médian sensible- ment prolongé en arrière et arrondi ; finement rebordé sur les côtés, qui sont faiblement arrondis, avec les angles anté- rieurs saillants et aigus, et les postérieurs droits ; faiblement convexe ; très-finement pubescent sur les côtés , d'un noir de poix assez brillant; très-finement chagriné, et en outre mar- qué d'une ponctuation très-fine et éparse sur le disque , plus forte et assez serrée sur les côtés, en avant et en arrière ; creusé de chaque côté de la base d'une impression transversale obso- lète, souvent seulement apparente près des angles postérieurs. Ecusson invisible , logé sous le prolongement du lobe mé- dian du prothorax. Elytres allongées, cinq fois plus longues que le prolhorax ; finement rebordées extérieurement; sinuées à la base ; obtu- sément acivminées au sommel ; Irès-faiblcmcnt arrondies ou 5'l COLCOPTÈIIES NOUVEAUX. subpaïaUèlcs sur les colés jusqu après leur milieu, à partir duquel elles se rétrécissent d'une manière arquée jusqu'à l'ex- trémité; faiblement convexes; couvertes d'une pubescencc fine, grisâtre et peu serrée ; dim noir de poix assez brillant, avec le rebord latéral un peu roussâtre à sa dernière moitié; très-finement chagrinées, marquées en outre dune ponctua^ lion assez forte, mais peu serrée, et parées c liacune de deux séries de gi'os points enfoncés, assez distincts. Caltis humerai subdéprimé, peu marqué. Dessous du corps faiblement convexe; d'un noir de poix brillant ; couvert d'une ponctuation peu serrée , assez forte et grossière sur les côtés de la poitrine et du premier segment ventral, fine sur le reste du ventre. Pieds assez courts, d'un rouge testacé. Cuisses assez épaisses, latéralement comprimées. Tibias allant en s'élargissanl vers leur extrémité, ciliés à leur arête externe. Tarses postérieurs grêles, plus longs que les tibias. Patrie : Mont-Dore, montagnes du Lyonnais, du Dauphiné et de la Provence. Dans les eaux vives. Obs. Cette espèce est bien voisine de VHydr. nigrita , F. ; mais elle est un peu plus grande , plus allongée ,' plus bril- lante. Ses élytres sont moins courtes, moins arrondies sur les côtés , presque parallèles , surtout chez les individus de la Provence. Hydroporn» iguotus. Elangatus , subdepressus , nitidulus , parce griseo-puhcscens , nigro-. piceus , antennarum basi , pedibus , pronotique lateribus rufo-testaceis. Elytris^ margine exteriore , macula anticâ marginali ^ duabus posticis submarginalibus , duabus oblongis anticis d,orsalibus, iestaceis. Pî^onoto utrinqiie breviter unistriato. Long. 0,(l(»2.;; larg. 0,001. Ilydvoporus kjnoliis^ 55 Corps allongé, subdéprimé , assez brillant, couvert d'une pubescence fine, grisâtre, peu serrée. Tête transversale, largement arrondie en avant; d'un quart plus étroite que le prothorax; faiblement convexe ; glabre; d'un noir de poix peu brillant, avec le bord apical roussàtre ; très-finement chagrinée, couverte en outre d'une ponctuation fine et éparse , et creusée en devant de deux impressions ovales, peu profondes, à fond finement rugueux. Labre et palpes d'un roux testacé, avec le dernier article des maxillaires rembruni. Yeux très-grands, noirs, subdéprimés, obtusément anguleux supérieurement à leur arête interne. Prothorax court , transversal , trois fois moins long que large ; presque aussi large à sa base que la base des élytres ; largement échancré au sommet; bissinué à la base, avec le lobe médian peu prolongé en arrière, largement arrondi; finement rebordé latéralement; à angles antérieurs très-sail- lants et aigus , les postérieurs un peu obtus ; faiblement ar- rondi sur les côtés, qui forment avec ceux des élytres un angle obtus très-ouvert, mais assez sensible; très-peu convexe; peu pubescent ; d'im noir de poix assez brillant, avec les bords la- téraux largement rougeâtres ; très-finement chagriné ; couvert en outre d'une ponctuation très-fine et peu serrée; paré vers le sommet et vers la base d'une série transversale de petits points enfoncés plus distincts; creusé de chaque côté d'une petite strie longitudinale , raccourcie en avant et en arrière , et limitant la bordure rougeâtre. Ecusson non apparent , recouvert par le lobe médian du prothorax. Elytres allongées, près de cinq fois aussi longues que le prothorax ; faiblement bissinuées à la base ; légèrement ar- rondies et finement rebordées sur les côtés; rétrécies en arrière à partir du milieu jusqu'à l'extrémité qui est obtu- sément arrondie ; (rès-faiblemenl convexes ; finement pu- TjfJ COLÉOPTÈRKS .NOUVEAUX. bescenles; couvertes trune ponctuation très-liiie cl passable^ ment serrée ; parées chacune en outre de deux séries longitu^ dinales obsolètes de points enfoncés, un peu pUis forts ; d'un noir de poix assez brillant , avec les bords latéraux et cinq taches d'un testacé assez pâle : les trois premières situées transversalement vers le tiers antérieur : l'externe, marginale, grande, irrégulière : la seconde grande, allongée, longitudi- nale, quelquefois extérieurement réunie à la précédente par un trait de même couleur : la troisième petite, oblongue, longitudinale, située non loin de la suture : la quatrième grande , en croissant , submarginale , placée vers les deux tiers de la longueur ; la cinquième de même forme que la précédente , mais un peu plus petite , également submargi- nale , réunie extérieurement à la précédente , séparée ainsi que celle-ci par un trait noir de la bordure marginale : celle-ci n'atteignant ni f angle humerai , ni l'angle apical. Calus hu- merai peu saillant, subdéprimé. Dessous du corps peu convexe ; obsolètement et rugueuse- ment ponctué ; d'un noir de poix brillant, avec le dessous de la tête et du prothorax et la partie réfléchie des élytres d'un roux ferrugineux. Pieds assez courts, rougeâtres. Cuisses assez épaisses, laté- ralement comprimées. Tibias médiocrement élargis depuis leur base; ciliés en dehors. Tarses postérieurs très-allongés. Patrie. Environs de Lyon. Très-rare. Dans les eaux de rizeron et du Garon. Obs. Celte espèce se distingue de \Hydr. varius Aube, par sa forme beaucoup plus allongée et plus déprimée , par sa ponctuation un peu plus serrée, et par l'angle rentrant, formé par la rencontre des côtés du prothorax avec ceu>^, des élytres, beaucoup plus senti. Ochtheb'uis subinlegcr. 57 Ochtheltiiis siibinteger. Elongalus , levitcr convexus , nitidulus , sat crebre rugoso-punctatus., obscîiro-œîieus f anlennarum hasi pedibusque piceo-ferrugineis. Capite medio transversim sulcato, postice bifoveoleato. Labro subintegro. Pronoto transversim subquadrato , paulo anie basim abrupte constrido , mediQ obsolète^ laleribus fortiter sulcato. Elytris punctato-striatis. Long. 0,0018 -, larg. O.0OC6. Corps allongd , légèrement convexe, assez brillant, ru- gueusement ponctué, d'un bronze obscur. Tête en cône tronque, un peu plus large que le prothorax, re'trécie en avant ; subdéprimée ; d'un bronzé obscur et assez brillant ; rugueusement ponctuée ; marquée entre les yeux de deux fortes fossettes, assez larges, arrondies. Epistome grand, transversal ; rugueusement ponctué ; obtusément tronqué au sommet ; largement arrondi aux angles antérieurs ; séparé du front par un sillon transversal , en forme de chevron lar- gement ouvert en avant. Lahre grand, transversal, très-faible- ment arrondi sur les côtés ; d'un bronzé obscur; obsolètement ponctué; brillant; trcs-faiblement échancré ou sinué au sommet. Mandibules et palpes d'une couleur de poix , tirant plus ou moins sur le testacé. FcMa? grands, arrondis, très-sail- lants, brunâtres. Antennes courtes, à peine plus longues que la tête ; d'une couleur de poix plus ou moins testacée , avec la massue obs- cure. Le premier article très-grand , le deuxième beaucoup moins long, les intermédiaires très-petits et très-serrés , la massue allongée. : Prothorax en carré transversal , un peu moins long que large, sensiblement plus étroit que les élytres; obtusément tronqué au sommet et h la base; légèrement arrondi sur les côtés , avec les angles antérieurs peu saillants, légèrement 58 COLÊOPTÙIES rs convexe ; finement pubescent; rugueuse menl ponctué; d'un noir brillant, avec le bord apical des seg- ments ventraux, surtout sur les côtés, d'une couleur de poix testacée. Pieds assez allongés ; pubescents ; d'un roux ferrugineux un peu obscur. C^ttmes peu épaissies. Tarses assez grêles. Patrie : Environs de Marseille, entre la station du Pas-des- Xanciers et Marignane. Mai. Au pied d'un arbre, en compa- gnie de fourmis. tiG COLKOPTKftES NOUVE VIV- ONS. Celte espèce, dont nous n'avons vaque le c\ est voisine dos Myrmedonia 7'lgidaER. et tubenventris Fairm. ; mais elle en diffère par le dessus du corps beaucoup plus lisse, et par la carène du sixième segment abdominal des c^'. Brevis, leviter convcxS, mtidula^ parce grisco-puhescens^ nigro picea, atilennarum hasi pcdihusquc testaccis ; pronoti basi et lateribus^ ahdominis basi clylrisque riifo-iestaceis, his angido apicali latè infascalo. Capilc lateribus forlilcr transverso, basi riigoso-punclidato, dorso crebrivs pro- fundè biseriativi punctato. Elytrxs crebrè fortiùs rugoso-ptiuclatis. /ibdo- mine ïœvigalo. Long. 0,OOIG ; larg. 0,CC07. (/' Sixième segment ahdominaî surmoulé de sh pelils replis ou carènes obliques, ? Sixième segment abdominal simple. Corps'assez court; peu convexe; brillant; rouvert d'une pubescence grisâtre et peu serrée. Tête transversale; sensiblement plus étroite cpic le pro- iborax; faiblement convexe; presque glabre ; lisse au milieu; fortement, grossièrcnienl, mais peu densement poiiehie'e sur les côtes; cVun noir brillant, avec les parties de la bouche d'un teslacé de poix. leifx assez gros; subarrondis; médio- crement saillants; noirâtres. Ântenjies courtes, de la longueur de la tele et du protlio- rax réunis ; pubescentes et pilosellées; assez fortement épais- sies extérieurement à partir du cincjuième article ; d'un roux brunâtre, avec les trois premiers articles Icstaeés : le pre- mier allongé, un peu épaissi : le deuxième à peine plus court, mais plus grêle, allongé : le troisième oblong, encore plus court et plus grêle que le précédent : le quatrième un peu Gyropîiœna rugipcnnis. 117 plus épais, mais beaucoup plus court que le troisième, légè- rement transversal : les cinquième à dixième beaucoup plus tapais, fortement transversaux : le dernier brièvement ova- laire, subacuminé au sommet, presque de la longueur des deux précédents réunis. Prothorax fortement transversal- d'une moitié moins long que large; beaucoup plus étroit que les élytres; très-large- ment échancré au sommet; largement et obtusément arrondi à la base ; assez fortement rebordé à celle-ci, beaucoup plus finement sur les côtés ; subtronqué ou faiblement subsinué au devant dcTécusson; très-légèrement arrondi sur les côtés, avec les angles antérieurs droits, inflécbis, et les postérieurs très-obtus : les uns et les autres arrondis h leur sommet ; fai- blement convexe; presque glabre; brillant; d'une couleur de poix sur le disque, avec les côtés et la base largement et gra- duellement d'un roux leslacé; transversalement déprimé et rugueusement ponctué h la base ; creusé sur le milieu du dos d'une double série de points enfoncés, bien marqués et nom- breux, et sur les côtés d'une autre rangée de points sembla- bles, arquée, raccourcie en devant, située assez loin du re- bord latéral. Ecusson petit; triangulaire; glabre; lisse; d'un roux testacé. Elytres en carré transversal; d'une moitié plus longues que le protliorax ; subparallèles sur les côtés; obtusément tron- quées au sommet; légèrement convexes; pubescentes ; den- sement, rugueusement et assez fortement ponctuées ; d'un testacé roussâtre, avec l'angle apical externe largement rem- bruni . Abdomen assez court, une fois et demie plus prolongé que les élytres; presque aussi Jarge que celles-ci ; épaissement rc- bordé et légèrement arrondi sur les côtés; un peu rétréci en arrière a partir du milieu; subdéprimé; glabre sur le dos, -légèrement pilosellé sur les côtés ; d'un udir de poix J^rillant, 118 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. avec les deuxième et troisième segments d'un roux lestacé, et les sixième et septième un peu roussàtres. Dessous du cor/;s convexe ; pubescent; d'un noir de poix brillant, avec la base du ventre rouge et Y anus roussàtre. Pieds assez courts; assez grêles; finement pubescents ; tes- lacés. Cuisses très-peu épaissies. Patrie : Grande-Chartreuse. Juillet. Dans les bolets. Ohs. Celle espèce se distingue de la Gyrophœna nana^ Payk., par sa taille moindre, ses antennes plus obscures, ses élylres plus fortement ponctuées, et par son protliorax ru- gueusement ponctué à la base, à séries dorsales beaucoup plus marquées. î 5 r 5^ (. K.-,/ dd Ijro EXPLlCATlOiN DE LA P1,\ÎSCIIE. 119 EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Premiers arlicles des aiiLennes du Bylhinus nigrinus ^^. 2. Derniers articles des antennes du Batrisus piceus ^. 3^ Abdomen du Bryaxis globuUcoUis ç^. 4« llieca byrrhoïdes. a. Mésosternum. bb. Hanches antérieures. ce. Angles antérieurs du prolhorax. dd. Cuisses antérieures. 5., Dorcatoma dresdense. a. Mésosternum. hb. Hanches antérieures. ce. Angles antérieurs du prothorax. dd. Cuisses antérieures. 6. Repli des élytres du Theca byrrhoïdes. 7. Abdomen du Myrmedonia excepta t/'. 8. Tarse postérieur de ÏOxypoda longipes. 9. Tarses postérieurs de YOxypoda vitlata, -10. Septième arceau de l'abdomen de ïHomalola clongata ^. 11. Sixième arceau de l'abdomen du Gyrophœna ruglpennis (/'. DESCRIPTION DE QUFXQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX ou PLU CON>US DE DEUX GENRES NOUVEAUX , l'An E. IStJLSAI^'T et €1. EtEV. (Lus à la Société Liniu-enne de î,jon, ) AnSsoiooiiia g'cisîecs9atfa. Brevilcr ovalis, forlilcr convexa^ iiitida, subglahra, rufotcslacca^ anten- narum clava gcniciiUsque levitcr irifuscalis. Capite pronotoque suhlililcr pvnclulatîs ; hoc basi siihbissinuato, angiiUs posticis obtusis, rolundalis. Elylris fortins piinclalo-striatis , inteisliUis siiblœvigaiis^ alternis se- riatim parce puncialis. Long. 0,003. Larg. 0,002. « çf Tarses anlêrîeurs et mtermédiaires légèrement dilatés. Cuisses postérieures terminées en dessous par nne dent large, comprimée, aiguë. Tibias postérieurs allongés, grêles, forte- ment recourbés. ^ Tarses antérieurs et intermédiaires simples. Cuisses pos- térieures simples, arrondies en dessous à leur sommet. Tibias postérieurs assez courts, assez épais, presque droits. Corps en ovale court, forlenicnl convexe, presque glabre, Atiho'o))ia (jenicdala. 121 on avec quelques rares poils obsolètes, jaunâtres, sur les co- tés des clylres; entièrement d'un roux testacé plus ou moins clair, avec la massue des antennes et les genoux le'gèrement rembrunis. Tête transversale, presque trois fois moins large que la base du prolhorax ; le'gèrement convexe ; glabre ; d'un roux tes- tacé brillant; couverte d'une ponctuation assez visible et as- sez serrée. Froiit marqué de tjuatre gros points disposés transversalement, deux h deux. Parties de la houcJie d'un roux testacé, avec le sommet des mandibules rembruni. Lahrc transversal, assez fortement échancré au milieu de son bord apical. Yeux assez gros, légèrement saillants, subarrondis, noirs. Antennes finement pubescentcs, atteignant le milieu du protliorax ; d\in roux testacé, avec la massue légèrement rembrunie; à premier article un peu épaissi, oblong : les deuxième et troisième obconiqucs : le troisième h. peine plus long que le précédent: le quatrième à peine plus long que large : les cinquième et sixièine transversaux : les septième, neuvième, dixième et onzième très-épais, formant une mas- sue oblongue : le huitième petit, fortement transversal, beau- coup plus étroit que ceux qui lui sont contigus : les septième, neuvième et dixième transversaux: le dernier court, ovalaire. tronqué à la base, subitement acuminé au sommet. Protliorax transversal, de la largeur des élytres sur son mi- lieu, une fois moins long que large; largement échancré au sommet, faiblement bissinué h la base; assez fortement ar- rondi sur les côtés, avec les angles antérieurs un peu obtus, à peine émoussés, et les postérieurs obtus, arrondis à leur sommet et faiblement prolongés en arrière ; très-finement rebordé sur les côtés et à la base; présentant sa plus grande largeur un peu après le milieu; convexe; glabre; d'un roux testacé brillant ; couvert d'une ponctuation fine, légère, un 122 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. peu plus faible et un peu moins serrée que celle de la lele. Ecusson grand, triangulaire, finement ponctué^ d'un roux teslacé brillant, plus ou moins obscur. Elylres ovalaires, environ deux fois et demie plus longues que le prolliorax; assez fortement convexes; un peu atté- nuées en arrière, légèrement arrondies sur les côtés ; d'un roux testacé brillant, avec la suture quelquefois légèrement et étroitement rembrunie ; glabres, ou avec quelques rares poils courts, caducs, peu visibles, sur les côtés; creusées cha- cune de neuf stries faibles, assez fortement ponctuées; la su- turale profonde, surtout en arrière, à partir du milieu; l'ex- térieure située sur la marge latérale elle-même. Partie réflé- chie plane, presque lisse. Intervalles subdéprimés, presque lisses, parés alternativement d'une série de gros points, pas- sablement espacés. Epaules presque rectangulaires, légère- ment arrondies. Dessous du corps faiblement convexe, légèrement pubes- cent, d'un roux testacé brillant. F^entre et côtés de la poitrine obsolètement ponctués ; celle-ci présentant sur son milieu un espace lisse, entouré d'un cercle de points plus serrés et de poils plus fournis. Pieds assez longs; pubescents; d'un roux testacé plus ou moins clair. Cuisses comprimées. Tibias fortement épineux h leur tranche externe. Genoux un peu rembrunis. Patrie : Suisse. Juin. Ohs. Cette espèce, bien voisine de VAn. calcarala Er., s'en éloigne par sa couleur toujours plus claire, sa forme un peu plus ramassée; le troisième article des antennes proportion- nellement un peu moins long, et surtout par la base du pro- ihorax moins fortement bissinuée , et les angles postérieurs moins droits, plus arrondis. Âijalhidium denlatum. 123 Agathidiiiin deniatuiu. Brevc^ glohosum, fortiter convexum, glabrum, nitidam^ obsolelissime punctulatum, nigrum^ pronoti linibo et elytrorum apice rufo-piceis; pagina corporis inferiore, antennis pedibusque rufo-ferrugineis. Elytris stria sutarali nidla, lateribus cum humeris laïc rotundalis. Long. 0,002. Larg. 0,00^8. c/* Tarses antérieurs assez fortement, les intermédiaires lé- gèrement dilatés à leur base. Cuisses postérieures terminées en dessous par une dent large, comprimée, aiguë. ^ Tarses antéi^ieurs et inlennédialres simples. Cuisses ^pos- térieur es arrondies en dessous à leur sommet. Corps court, globuleux, très-convexe, pouvant se contrac- ter en boule, glabre en dessus, très-obsolètement ponctué ; d'un noir brillant, avec le sommet des élytres et les bords du protliorax plus ou moins roussâtres. Tête large, transversale, une fois plus étroite que le pro- thorax ; faiblement convexe, glabre, presque lisse, d'un noir brillant. Parties de la bouche à\\\\ roux ferrugineux, avec les mandibules un peu plus obscures. Idi^o? irréguliers, peu sail- lants, noirâtres. Antennes assez longues, velues, atteignant la base du pro- thorax, entièrement d'un roux ferrugineux ; à premier article oblong, épaissi : le deuxième oblong, phisgrèlc, cylindrique: le troisième allongé, un peu plus grèlc et une fois et demie plus long que le précédent : les quatrième à sixième grenus, subégaux : les septième et huitième transversaux : les neu- vième, dixième et onzième formant une massue assez brus- que, allongée : les neuvième et dixième sensiblement trans- versaux; le dernier courtement ovalaire, obtiisément acuminé au sommet. Prothorax transversal, un peu plus large cpie les élytres I2'r COLiîOPTKRES ÎSOUVEA.UX. qu'il embrasse à sa base; trois fois moins long que large; bissiniieusement écliancré au sommet, largement arrondi à la base , légèrement sur les côtes , avec les angles anté- rieurs sensiblement, et les postérieurs fortement arrondis ; Irès-convexe ; très-finement rebordé dans son pourtour, ex- cepté au milieu de la base et dans une assez grande étendue ; glabre ; d'un noir brillant, avec une transparence d'un roux de poix, plus ou moins développée, dans toute sa périphé- rie ; couvert d'une j)onctuation très-légère, très-obsolète, mais toujours plus ou moins distincte. Ecusson grand, triangulaire, presque lisse, d'un noir brilt lant. Elytres courtes, globuleuses, deux fois plus longues que le prothorax, distinctement rebordées sur les cotés, sensible- ment arrondies à ceux-ci ; un peu atténuées au sommet ; gla- bres; très-convexes; sans strie suturale ; d'un noir brillani, avec le sommet, près de Tangle interne, dun roux de poix ; couvertes d'une ponctuation très-légère, très-obsolète, mais toujours plus ou moins visible. Epaules nulles, largement et simultanément arrondies avec les cotés. Dessous du corps déprimé, d'un roux ferrugineux. Poi- trine finement chagrinée. J'entre pubescent, rugueusement ponctué. Pieds médiocres, finement pubescents, d'un roux ferrugi- neux. Cuisses comprimées. Tibias et tarses assez dcnsemcnt ciliés de poils jaunâtres. Patrie : Grande-Chartreuse. Bugey. Juin, Juillet. Dans le sapin pourri. Obs. Celle espèce est bien voisine de VJgathidium badum Er. Mais la couleur est toujours plus noire ; les antennes sont plus longues ; les tarses antérieurs des a" sont plus di- latés; la dent des cuisses postérieures, chez le même sexe, est plus aiguë. .scur ; couvertes d'une pubescence fine, molle, d'un gris obscur, couchée, peu soyeuse et peu brillante. Epaules peu saillantes. Pygidium finement et rugueuscment pointillé, garni d'une pubescence obscure. Dessous du corps subdéprimé, finement pubescent, légère- ment pointillé, avec le milieu de la poitrine et les lamelles des hanches postérieures lisses et glabres ; d'un brun de poix bril- lant, avec les intersections des segments ventraux plus ou moins testacées. Pieds légèrement pubescents, assez courts; d'un testacé obscur. Cuisses un peu comprimées. Tibias grêles h leur base, faiblement élargis à leur sommet. Tarses assez longs. Patrie : Lyon, Cluny, Provence. Parmi les vieux fagots. Obs. Cette espèce ressemble extrêmement, quant à la forme, au Clypeaster pusillus Gyi.. Elle en diffère seulement par sa pubescence tout autre. Celle-ci est beaucoup plus fine, Orlhoperus anxius. 131 plus couchée, plus obscure, moins brillante et plus dense. La ponctuation des élytres est aussi un peu plus serrée ; le milieu de la poitrine est plus lisse; les angles postérieurs du protlîorax sont un peu moins aigus ; les antennes et les pieds sont généralement plus obscurs. Elle est toujours un peu plus grande , proportionnellement plus allongée et moins convexe que le Cl. piceics Com. Oréhopérns auxius. Breviter ovalis, leviter convexus, siibnitidus^ suhtilissime alutaceus, sub- glaber, nigro-piceus, pronoti lateribus et elytrorum apice dilutioribus, antennis pallidis^ clava infuscala, pedibus fusco-testaceis. Pronoti an- gulis postieis subrectis, obtusiuscuîis. Long. 0,0005. Larg. 0,0004. Corps en ovale court; légèrement convexe; presque glabre, obsolètement chagriné, d'un noir de poix assez brillant. Tête petite; transversale, rétrécie en avant; troio ou quatre fois plus étroite que la base du prothorax; inclinée; faiblement convexe ; glabre, presque lisse ; d'un noir de poix assez bril- lant. Parties de la bouche d'un testacé pâle. Yeux médiocres, arrondis, peu saillants, noirs, à facettes grossières. antennes assez longues, atteignant presque la base du pro- thorax, d'un testacé pâle, avec la massue obscure et pilosellée; h premier et deuxième articles grands, épaissis, oblongs : le deuxième un peu plus étroit que le premier : les intermé' diaires petits : les trois derniers formant une massue allon- gée : le neuvième obconique : le dixième transversal : le der- nier ovalaire, obtusément acuminé au sommet. Pro thorax gi'and, transversal, aussi large à sa base que la base des élytres ; une fois moins long que large ; beaucoup plu5 étroit en avant qu'en arrière ; légèrement arrondi sur les 132 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. côtés, avec les angles antérieurs obtus et faiblement arrondis au sommet, et les postérieurs presque droits et légèrement émoussés ; échancré au sommet, obsoîèlement bissinué à la base, légèrement convexe, glabre, lisse ou presque lisse ; d'un noir de poix assez brillant, avec les côtés un peu plus clairs et un peu relevés. Ecusson très-petit, transversal, subtriangulaire, d'un noir de poix assez brillant. Elytres en ovale court, deux fois et un quart plus longues que le protborax ; légèrement arrondies sur les côtés ; obtu- sément tronquées à leur sommet ; faiblement convexes ; gla- bres ; très-finement et obsolctement cbagrinées; d'un noir de poix assez brillant, avec l'extrémité un peu plus claire. Epaules peu saillantes. Dessous du corps assez convexe, glabre et lisse; d'un brun de poix brillant, avec les intersections des segments ventraux un peu plus claires. Pieds assez courts ; à peine pubescents ; d'un testacé plus ou moins obscur. Cuisses allongées, légèrement comprimées. Tibias et tarses grêles. Tibias antérieurs coudés avant leur extrémité. Patrie : Provence. Parmi les détritus végétaux. Obs, Celte espèce diffère de VOrth. corticalis Redt. par sa taille constamment moindre, par ses pieds plus obscurs, par ses élytres plus distinctement cbagrinées, et par les côtés du protborax plus arrondis, non rebordés, seulement légèrement relevés. Ortlioperus corîaceiis. Breviler ovalis, leviter convexus, subnilidiis, subglabcr, nigro piceiis^ pronoti lateribus et elytrorum apice sensim dilutiorihus, pedibus anten- nisque testaceis^ harum, clava infiiscata. Pronoti angulis posticis siib- rectis Elytris subtilissime alutaceis et prœterea olsolete punctidatis. Orthoperus corîaceus. 153 Long. 0,005. Lang. 0,004. Corps en ovale court; légèrement convexe; presque glabre; d'un noir de poix assez brillant. Tête petite, transversale, rétrécie en avant; trois à cjuatre fois plus étroite que la base du protborax ; inclinée ; faible- ment convexe ; glabre, presque lisse ; d'un noir de poix assez brillant. Parties delà bouche d'un teslacé plus ou moins pâle. Feua? arrondis, peu saillants; noirs; à ficettes grossières. Afitennes SLSsez développées, atteignant la base du protho- rax; testacées, avec la massue rembrunie et pilosellée; à pre- mier article grand, épaissi, arqué : le deuxième moins épais, allongé: les intermédiaires petits, graduellement plus courts: les trois derniers formant une massue très-allongée, assez brusque : le neuvième obconique : le dixième légèrement transversal : le dernier brièvement ovalairc, obtus à son sommet. Prothorax grand, transversal ; aussi large à sa base qne la base des élytres, presque une fois moins long que large ; plus étroit en avant qu'en arrière; légèrement échancré au som- met ; subbissinué à la base, avec le milieu de celle-ci large- ment arrondi ; légèrement arrondi et presque indistincte- ment rebordé sur les côtés, avec les angles antérieurs obtus, peu saillants et légèrement arrondis à leur sommet, et les postérieurs presque droits, à peine émoussés ; faiblement convexe; glabre, presque lisse ou très-obsolètement cha- griné ; d'un noir de poix assez brillant, avec les côtés gra- duellement un peu plus clairs. Ecusson très-petit, transversal, subtriangulaire, d'un noir de poir assez brillant. Elytres en ovale court; deux fois et un quart plus longues que le prothorax; légèrement arrondies sur les côtés, obtusé- ment tronquées ou largement arrondies à leur sommet; fai- 13^ COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. blemcnt convexes; glabres; d'un noir de poix assez brillant, avec rextrémité graduellement d'une teinte ferrugineuse ; très-finement chagrinées, et marquées en outre d'une ponc- tuation très-légère, assez serrée, toujours bien distincte, Epaules peu saillantes. Dessous du corps assez convexe ; glabre et lisse ; d'un brun de poix brillant, avec les intersections des segments ventraux d'un testacé plus ou moins obscur. Pieds assez courts; testacés. Cuisses allongées; légèrement comprimées. Tibias et tarses assez grêles : les premiers à peine, les seconds distinctement pubescents. Patrie : Collines du Lyonnais et du Beaujolais. Parmi les détritus végétaux, les vieux fagots et les mousses, Obs. Cette espèce, assez commune, a sans doute été con- fondue avec XOrthoperus corticalis Redt. auquel elle res- semble beaucoup. Mais elle est d'une taille plus petite; les côtés du prothorax sont un peu plus arrondis et moins dis- tinctement rebordés, et les élytres sont plus visiblement cha- grinées, et en outi'e toujours plus ou moins distinctement ponctuées. Elle semble faire le passage de VOrthoperus corti- calis Redt. avec XOrthoperus pilosiusculus Jacq. Duv, DESCRIPTION d'w/i genre nouveau de la famille des Clambides, Genre Loricaster, (Elym. Lorîca, cuirasse.) Caractères. Corps globuleux, ne pouvant pas se contrac- ter en boule. Tête très-grande, réfléchie en dessous. Epis- tome largement et légèrement échancré en devant. Palpes Loricaster testaceus. 155 maxillaires petits, à dernier article acuminé au sommet. An- tennes terminées par une massue de trois articles, dont le premier est petit, les deux autres beaucoup plus grands. Prothorax court, un peu rétréci sur les côtés, tronqué à la base. Eciisson petit, triangulaire. Elytres globuleuses, régu- lièrement convexes, sans aucune strie, peu x'étrécies et sub- arrondies au sommet. Hanches postérieures en lamelles re- couvrant les cuisses. Tarses grêles, de quatre articles : les trois premiers subégaux : le quatrième grand. Obs. Ce genre est très-voisin du genre Clamhus Fiscir. Il s'en distingue néanmoins par son corps plus hémisphérique, moins atténué en arrière, ne pouvant pas se contracter en boule, par ses élytres, vues de profil, plus régulièrement convexes, par son prothorax tronqué à la base, et par son écusson beaucoup plus petit. Lovicasicr icsiaceus. Globosus, fortiler convexus, densius breviter luteo-pubescens, subnitidus subtilissijne pu7ictulalus^ rufo-testaceus, aritennis tarsisque dilutioribus Pronoti angulis posticis siihreclis. Elytris apice subrotundatts. Long. 0,0006. Larg. 0,0005. Corps globuleux, très-convexe, d'un rouge testacé un peu brillant, couvert d'une pubescence jaunâtre, courte, couchée, assez épaisse. Tête grande, transversale, réfléchie en dessous, obtusé- ment arrondie en avant ; sensiblement plus étroite que le prothorax; faiblement convexe; d'un roux testacé assez bril- lant; très-finement et très-légèrement ponctuée ; couverte d'une fine pubescence jaunâtre, couchée, assez serrée. Epis- tome largement et faiblement écliancré à son bord antérieur. Parties de la bouche d'un testacé plus ou moins pâle. Yeux 136 COLEOPTERES NOUVEAUX. petits, peu saillants, irréguliers; brunâtres; à facettes très- grossières. Antennes courtes, atteignant à peine le milieu du protlio- rax ; finement pubcscentes ; d'un testacé très-pâle et luisant ; à premier article assez grand : les intermédiaires très-petits , et les trois derniers formant une massue oblongue, obtusé- ment acumince à son sommet. Prothorax très-court, transversal; de la largeur des élytres à sa base, sensiblement plus étroit en avant; trois fois plus large que long en son milieu ; un peu rétréci vers les côtés qui sont obliques et rectilignes; largement et très-faiblement échancré au sommet, avec les angles antérieurs effacés et lar- gement arrondis; tronqué ou très-faiblement subbissinué à la base, avec le milieu de celle-ci obtusément arrondi, et les angles postérieurs presque droits et un peu émoussés ; forte- ment convexe; d'un roux testacé assez brillant; très-fine- ment cl très-légèrement ponctué; couvert d'une pubescence jaunâlrc. coucliéc, assez serrée. Ecusson pciit, triangulaire; d'un roux brunâtre assez bril- lant. Elytres globuleuses, trois fois plus longues que le protbo- rax, légèrement arrondies sur les côtés et un peu rétrécies en arrière; fortement et régulièrement convexes; d'un roux testacé assez brillant, quelquefois un peu plus pâle ; assez densement, mais très-finement et très-légèrement ponctuées ; couvertes d'une pubescence jaunâtre, fine, coucbée et assez serrée. Epaules -peu marquées. Dessous du corps déprimé, très-finement et très-légèrement ponctué ; couvert d'une pubescence jaunâtre coucbée, assez serrée ; entièrement d'un roux testacé, avec les intersections des segments ventraux un peu plus pâles. Lamelles des han- ches postérieures arrondies obliquement en dedans. Pieds petits, Irès-grèlcs; finement pubescents; d'un testacé Peliinus velatus. 137 pâle. Tarses à quatrième article aussi long que les deux pré- cédents réunis. Patrie : Collines du Lyonnais et du Beaujolais. Parmi les mousses et les débris végétaux. DESCRIPTION d^un genre nouveau de la famille des Corylopuides. Genre Peltinus (Elym. 77c).Tr, , pelil bouclier). Caractères. Corps subglobuleux, ne pouvant pas se con- tracter en boule. Tête petite, recouverte et cachée par l'ex- pansion du prothorax. Prothorax très-grand, très-convexe, tronqué à la base, arrondi antérieurement, débordant de beaucoup la tête , à angles postérieurs un peu oblus, non prolongés en arrière. Ecusson très-petit, subtriangulaire. Ely- tres subglobuleuses, régulièrement convexes. P/gidium assez saillant. Pieds courts. Obs. Ce genre se place après le genre Gr/phinus, dont il se distingue seulement par sa forme beaucoup plus convexe, par ses élytres moins atténuées en arrière , et surtout par son prothorax plus largement arrondi et moins explané en avant, tronqué et non bissinué à la base, à angles postérieurs non aigus, ni prolongés en arrière. Peltinns vefiatns. Suhglobosus, forliter convexus, nitidissimiis, glaber^ lœvis^ piceus, pronoti margine antico^ antennis pedïbusque dilntioribus. Pronoti angulis pos~ ticis subobtiisis. Elytris pone humeros strigis 3 vel 4 obliquis. Long. 0,000». r.arg. 0,000^. 138 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. Corps subglobuleiix , fortement convexe , Irès-brillant, glabre, lisse ou presque lisse, couleur de poix avec le bord antérieur du protliorax un peu plus clair. Tête petite, engagée sous le prothorax. Parties de la bouche d'un testacé plus ou moins obscur. Yeux non visibles. Antennes assez courtes, légèrement pubescentes, plus ou moins testacées ; à massue allongée de trois articles. Protliorax très-grand, semi-circulaire, très-convexe, un peu moins long que large, aussi large à la base que la base des élytres ; assez largement arrondi en avant oii il est étroite- ment explané ; tronqué à la base, avec les angles postérieurs un peu obtus j glabre, lisse; d'une couleur de poix très-bril- lante, avec le rebord antérieur un peu plus clair et un peu transparent. jEcî«5on très-petit, transversal, subtriangulaire, lisse, glabre, d'un brun de poix très-brillant. Elytres globuleuses ; deux fois plus longues que le pro- thorax ; régulièrement arrondies sur les côtés, offrant un peu avant le milieu leur plus grande largeur; assez largement ar- rondies au sommet; très-convexes; glabres; d'un brun de poix très-brillant; lisses ou presque lisses, et présentant sur les côtés au-dessous des épaules quelques rides régulières, dont trois ou quatre plus apparentes et contiguës, raccour- cies en avant et en arrière et obliquement disposées de dehors en dedans. Pygidium assez saillant, arrondi, faiblement convexe, fi- nement pointillé; légèrement pubescent; d'un brun de poix. Dessous du corps assez convexe; d'un brun de poix brillant et un peu roussâtre. Pieds courts ; plus ou moins ferrugineux. Cuisses légère- ment comprimées. Patrie : Hvères. Dans les marais. Avril. DESCRIPTION DE QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX ou PEU CONNUS , PAB U. BIULSANT et €1. RCSY. ( Lue à la Société Linnécnne de Lyon.) Ocypii.<9 luinax. Elongatiis, subdepressus, subliliter pubescens^ niger, antennarum basi, palpis pedibusqtie rufopiceis. Capite pronoloque pernitidis, forlius punc- tatis ; hoc oblongo, medio subcarinato, Abdomine elytrisque confertim subtiliter pimctulatis, parum nitidis; his pronoti longitudine. Long. 0,014. Larg. 0,003. Corps allongé, subdéprimé ; finement pubescent ; d'un noir très-brillant sur la tête et sur le prothorax, beaucoup plus terne sur les élytres et l'abdomen. Tête grande, un peu plus large que le prothorax; en carré transversal; tronquée à la base et à Tépistome; fortement arrondie aux angles postérieurs, subrectiligne ou très-faible- ment arquée sur les côtés ; légèrement convexe ; d'un noir très-brillant, un peu métallique ; marquée d'une ponctuation assez forte, assez serrée sur les côtés et beaucoup moins ser- rée sur le milieu; garnie d'une pubescence obscure, courte, dirigée en arrière sur le dos, en avant aux bords latéraux ; ciliée en outre à son pourtour de quelques longs poils obs- l/lO COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. curs, perpendiculaires. Mandibules grandes ; d'un noir de poix; falci formes, à tranche interne un peu dilatée en son milieu. Labre d'un brun de poix, avec la marge antérieure plus pâle. Palpes roussâtres, ainsi que les autres -parties de la bouche. Feî«a; grands; obovales; subdéprimés; obscurs, peu brillants. Col libre, brillant, ponctué. Antennes assez grêles; dépassant d'une moitié la longueur delatêle ; pubescentes ; obscures, avec le dernier article fer- rugineux, le premier et la base des deuxième et troisième d'un roux de poix assez clair : à premier article en massue allongée : le deuxième oblong , obconique , d'une moitié moins long que le troisième : celui-ci allongé, obconique : les quatrième à dixième oblongs, subcylindriques, sensible- ment plus longs que larges : le dernier obliquement tronqué au sommet, et inférieurement subacuminé à celui-ci. Prothorax oblong, plus étroit que les élytres, sensiblement plus long cpie large, un peu plus étroit en arrière; tronqué au sommet, largement arrondi à la base, presque rectiligne sur les côtés, avec les angles postérieurs obtus et les antérieurs droits mais arrondis à leur sommet; faiblement convexe; d'un noir très-brillant et un peu métallicjue; assez fortement ponctué; offrant sur son milieu une ligne longitudinale lisse, subcarénée, obsolète en avant; finement pubescent, et paré en outre sur les côtés, surtout en avant, de quelques longs poils obscurs, perpendiculaires. Ecusson subtriangulaire, obtusément tronqué au sommet ; densement et rugueusement ponctué ; d'un noir peu brillant. Elytres un peu plus courtes que le prolhorax, en carré long, un peu plus larges postérieurement ; à côtés presque rectilignes, avec les angles postéro- externes largement arron- dis; déprimées; d'un noir peu brillant, presque mat, avec la suture très étroitement roussâtre ; densement, finement et rugueusement ponctuées ; couvertes d'une pubescence très- Ocypus niinax. 1/11 fine, très-couchée, un peu grisâtre ; et parées en outre sur les côle's tic deux ou trois longs poils obscurs, redresses. Epaules peu saillantes, arrondies. Abdomen deux fois plus prolongé que les élylres, presque aussi large que celles-ci sur son milieu; un peu plus étroit à la base, légèrement rétréci en arrière; faiblement arqué et assez fortement rebordé sur les côtés; subdéprimé à sa base, légèrement convexe sur son milieu et dans sa partie posté- rieure ; densement, finement et subrugueusement ponctué ; d'un noir presque mat sur les côtés, un peu plus brillant sur la région médiane ; garni, latéralement surtout, d'une pu- bescence très-fine, couchée et légèrement grisâtre. Dernier segment abdominal largement arrondi au sommet. Dessous du corps d'un noir brillant, garni d'une pubescencc fine, un peu roussâtre, avec le dessous de la tête glabre, creusé ça et là de quelques gros points. Poitrine obsolète- ment, ventre distinctement ponctué. Dernier segment ventral oblusément arrondi au sommet. Pieds assez allongés, garnis d'une pubescencc fine et rous- sâtre ; entièrement d'un roux de poix, ainsi que les hanches et les trochanters) couverts d'une ponctuation ruguleuse en forme de légères hachures. Tarses intermédiaires et posté- rieurs allongés, à peine plus courts que les tibias. Patrie : Cette espèce habite la vallée de Champsaur (Hautes-Alpes) , oii elle a été capturée en septembre par MM. MaureletE. Millon. Obs. Elle est intermédiaire entre VOcypus compressus Marsh, et YOcypus falcifer Nordm. Elle se distingue du pre- mier par sa tête et son prothorax brillants et moins dense- ment ponctués ; du second par sa couleur noire et non pas bleuâtre. Elle diffère du morsitans Rossi parla couleur rous- sâtre de SCS palpes, et du planipennis Aube par ses élytres et son abdomen beaucoup plus densement ponctués, 1/Ï2 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. Pliîlonilius vai*i|>es. Elongalo-fusiformis, leviter convexus^ sublililer pubescens^ nitldus^ niger^ anlennamm basi, pedibus anticis^ elytrisque rufis ; his pronoli longitu- dine, sublililer conferlim punctatis. Jbdomine dense rugoso-punclulato, lateribiis piloselloj ano concolore. Long. 0,006 à 0,007. Larg. 0,0015. run de poix assez brillant ; densement, finement Scopactis anxhtf. 151 et presque obsolèlement ponctue sur le dos, un peu plus vi- siblement sur les côtes ; OiTrant un espace longitudinal lisse peu apparent ; marqué vers la hase de deux fossettes subar- rondiesj obsolètes, séparées entre elles par un intervalle peu élevé; présentant en avant un sillon longitudinal très-fin et raccourci. Ecusson semicirculaire ; finement ponctué ; d'un brun de poix assez brillant. Elytres visiblement plus longues que le protîiorax ; presque droites sur les côtés; légèrement convexes et à peine impres- sionnées le long de la suture derrière Tccusson ; finement et plus fortement ponctuées que la tète et le prothorax ; d'un brun de poix assez brillant, avec la suture et Textrémité gra- duellement d'un roux teslacé. Epaules très-peu saillantes, fortement arrondies. Abdomen rebordé ; beaucoup plus finement et plus dense- ment ponctué que le reste du corps ; couvert d'une pubescence plus fine et plus serrée ; assez convexe, à sa partie postérieure surtout; légèrement élargi après le milieu et sensiblement rétréci en arrière; d'un noir assez brillant, avec l'extrémité des cinquième et sixième segments d'un roux de poix : le septième caclié ou à peine saillant : le cinquième étroitement membraneux à son bord apical. Anus pilosellé. Dessous de la tête assez brilbnit, distinctement 23onctué, lestacé. Dessous du prothorax brillant; ferrugineux ; glabre; obsolètement et finement ridé en travers. Poitrine légèrement pointillée, assez brillante, ferrugineuse. p''entre très-finement et très-densement pointillé, d'un ferrugineux assez obscur. Pieds pubesccnls, assez robustes, entièrement testacés. Patrie : Environs dlîyères. Juin. Obs. Cette espèce ressemble beaucoup aux variétés claires du Scop. didymus Er. Mais qWq s'en distingue nettement par le sixième segment ventral non bissillonné chez le aius. Elongatus^ îevîter convexus^ subopacus,, parcius hreviusque albido-pubes- cens, dense riigoso-piinctatus, nigei\ pedibvs piceo britnneis, palporum ariicido primo pallido^ secundo piceo. Capite elylris paulo angustiore ; fronte latitis obsoletiusque bisulcata. Pronoto lateribus rolundato-am- pli(do^ snbœquali. Elyiris pronolo vix longioribus. Abdomine apicem versus leviter atlenuato. Tarsis brevibus, anlicis articula pemdtimo dis- tincte subbilobo. Long. 0,003. Larg. 0,0008. Corps presque linéaire, subdéprimé; couvert d'une pubes- cence fine et cendrée ; un peu brillant, avec l'abdomen presque mat. Tête transversale, suljtriangulaire, de la largeur du pro- lhorax; finement pubescente; d'un noir peu brillant; tres- finemenl et très-densement ponctuée ; creusée de chaque côté vers la base des antennes d'une impression oblongue. Front faiblement convexe. Parties de la bouche testacées, avec les mandibules YevoA^vuxnes. Yeux assez petits, arrondis, peu sail- lants ; noirâtres. Col d'un noir assez brillant; très-finement chagriné en travers. antennes finement pubescentes : assez développées, aussi longues que la tète et le prothorax réunis; terminées par trois articles un peu plus gros ; d'un testacé de poix, avec les deux ou trois premiers articles un peu plus clairs ; à premier ar- ticle en massue oblongue : le deuxième oblong, obconique , trois fois plus long que le suivant : le troisième obconique , pas plus long que large, sensiblement plus long que le qua- 170 COLEOPTERES NOUVEAUX. Irième : les quatrième h huitième sensiblement transversaux, avec le cinquième évidemment plus grand et plus épais que ceux entre lesquels il se trouve placé : les trois derniers lé- gèrement renflés en massue : les neuvième et dixième trans- versaux : le dernier courtement ovalaire, obtus à son som- met. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, légèrement transversal , subcordiforme, un peu moins long que large ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs obtus ; légè- rement arrondi sur les côtés, assez sensiblement rétréci en arrière; faiblement arrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs *, subdéprimé ; brièvement pubescent ; d'une cou- leur de poix assez brillante, quelquefois assez obscure, sou- vent plus ou moins roussâtre ; très-finement et très-densement ponctué et comme chagriné ; creusé sur le milieu du dos de deux impressions longitudinales, plus ou moins interrompues à leur milieu, et plus ou moins affaiblies. Ecusson indistinct. Elytres carrées ; un peu plus longues que le prolhorax ; tronquées au sommet; rectilignes sur les côtés, avec les an- oles externes légèrement arrondis ; subJéprimées ; finement pubescentes ; d'un brun de poix assez brillant, quelquefois assez obscur, souvent plus ou moins roussâtre; très-densement et finement ponctuées, et creusées vers la suture d'une im- pression longitudinale , ne s'effaçant ordinairement qu'un peu avant Tcxtrémilé. Epaules subrectangulaires, légèrement arrondies au sommet. Abdomen à peine plus étroit que les élytres à sa base ; deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; fortement rebordé sur les côtés, subrecliligne à ceux-ci jusqu'au som- met du cinquième segment , à partir duquel il se rétrécit assez brusquement; finement pubescent; légèrement con- vexe; finement et densement chagriné; d'im noir peu bril- Trogophlœus anthracimis , 177 lant, avec rextrcmité du sixième segment couleur de poix et garni d'une étroite membrane blanchâtre. Dessous du corps assez convexe ; pubescent ; très-finement et très-densement ponctué; d'un noir assez brillant, avec le dessous du prothorax plus ou moins ferrugineux. Pieds finement pubescents ; d'un testacé de poix plus ou moins clair, avec les cuisses ordinairement un peu plus obs- cures . Patrie : Hyères. Février, mars; au bord des salines. Obs. Cette espèce est très-voisine des Ox. pusillus Grav. et tenellus^R.; mais c'est avec ce dernier seul qu'on pourrait la confondre. Elle en dififère néanmoins par sa forme un peu moins linéaire, par son abdomen plus parallèle, par ses ély- Ires plus courtes, et par ses antennes plus longues, à septième article non visiblement plus grand ni plus épais que ceux qui lui sont contigus. Trog^opUlaeus anthraeiiiiis. ElongatuSf leviter convexus^ nitidiis , breviter parce cinereopubescens^ alro-nigêr^ antennis pedibusque piccis., geniculis, tibiarum apice tar- sisque testaceis. Capite pronotoque subtilissime leviter coriaceis ; hoc transverso, subcordato, dorso i-foveolato. Elylris fortuis parciusque punctatis, pronoto sesqui longioribus. Long. 0,003. Larg. 0,0009o Corps allongé, légèrement convexe; d'un noir brillant; couvert d'une pubescence cendrée, courte et peu serrée. Tête subtriangulaire, un peu plus étroite que le prothorax; légèrement puljescente , d'un noir assez brillant ; très-fine- ment et densement chagrinée ; creusée de chaque côté vers la base des antennes d'une impression oblongue, bien mar- quée. Front assez convexe, offrant en arrière sur le vertex * 12 178 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. une petite fossette plus ou moins oblongue. Parties de la bouche roussàtrcs, avec les mandibules et le troisième article des palpes maxillaires rembrunis. Yeux globuleux, assez sail- lants, noirs. CoZ bien distinct; d'un noir brillant ; très-fine- ment et transversalement cliagriné. Antennes finement pubescentes; assez grêles; de la longueur de la tête et du prothorax réunis; graduellement un peu plus épaisses vers le sommet ; entièrement d'un noir de poix, avec la base des deuxième et troisième articles quelquefois un peu plus claire ; à premier article allongé en massue : les deuxième et troisième oblongs, obconiques, subégaux ; les quatrième à dixième plus longs c[ue larges, graduellement un peu plus courts et plus épais en approchant de l'extrémité : le dernier ovalaire, obtusément acuminé au sommet. Prothorax un peu plus étroit que les élytres ; transversal, subcordiforme, d'une moitié environ moins long que large; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs légèrement obtus ; très-faiblement arrondi à la base, avec les angles pos- térieurs obtus et un peu arrondis à leur sommet ; fortement arrondi sur les côtés antérieurement, fortement rétréci en arrière, oii il est d'une moitié plus étroit cju'en avant; fai- blement convexe ; parcimonieusement pubescent ; d'un noir brillant; très-finement et obsolètemcnt chagriné; légèrement rugueux sur les côtés , et creusé sur le milieu du dos de deux impressions oblongues, ordinairement interrompues et ré- duites à cjuatre fossettes, dont les postérieures plus arrondies et plus profondes. Ecusson indistinct. Elytres presque carrées; d'une moitié plus longues c|ue le prothorax ; deux fois plus larges que celui-ci à sa base ; tron- quées au sommet ; subrectilignes sur les côtés, avec les an- gles externes obtus et légèrement arrondis à leur sommet ; légèrement convexes ; d'un noir très-foncé et très-brillant ; ^nthoplmgus crassicornis. 179 couvertes d'une pubescence courte, fine, cendrée, peu serrée; ass^z fortement mais peu densement ponctuées, et creusées vers la suture d'une impression longitudinale bien marquée à la base, mais s'eflfaçant avant le milieu. Epaules assez sail- lantes, légèrement arrondies. Abdomen plus étroit que les ély très à sa base ; deux fois plus prolongé que celles-ci ; fortement rebordé et légèrement arqué sur les côtés ; finement pubescent; légèrement convexe; très-finement et obsolètcment chagriné ; d'un noir brillant, avec le sixième segment garni à son bord apical d'une mem- brane pâle. Dessous du corps convexe; pubescent; d'un noir brillant ; finement, densement et très-légèrement ponctué. Pieds peu allongés; assez grêles; pubescents ; d'un brun de poix, avec les genoux^ la base et le sommet des tibias et les tarses d'un testacé plus ou moins clair. Patrie : Hyères, Nîmes. Juin. Rare. Obs. Cette espèce rappelle le Trog. inquilinus Er. quant à la couleur des antennes et des pieds, et le Trog. riparius Sac. quant h la taille et à la forme allongée. Elle se dislingue de l'un et de l'autre par sa tête et son prothorax imponctués, seulement finement et obsolètcment chagrinés , et par ses ély 1res moins densement ponctuées. Autli03>lBii»>us cpassScoriiis. Oblongus, subdepressus, nitidus^ parce breviler Ititeo-pubescens, rufotes- iaceus, fcmorïbus dilutioribtis, abdomine ante apicem, elytrisque apice infuscalis. Capite pronotoque crebre forliter, elytris minus crebre punc- tatis. Antennis parum elongaiis^ validis, incrassalis. Long. 0,0038. Larg. 0,0022. cence sétiforme, couchée, jaunâtre et brillante. Eciisson usinez petit, transversal, subcordifoi'me . rugueux, d'un ferrugineux assez clair, avec quelques poils courts, sétiformes, cou- chés et jaunâtres. Elytres épaisses, oblongues, subcylindriques, subrectilignes sur les côtés ; trois fois plus longues que le prothorax ; fortement et obtu- sément arrondies à leur sommet; très-convexes, k leur partie pos- térieure surtout; rugueusement ponctuées; d'un ferrugineux assez clair; couvertes d'une pubescence sétiforme, couchée, jaunâtre et bril- lante. Epaules arrondies , peu saillantes. Dessous du corps assez convexe, assez fortement ponctué . ferrugi- neux , avec quelques poils sétiformes, courts et argentés. P/e(/5 assez courts , pubescents , d'un roux testacé. Cuisses légère- ment épaissies. Tibias faiblement élargis à levu" extrémité. Tarses courts, les postérieurs assez grêles. Patrie : Hyêres. Février. En battant lestamarix. Obs. Cette espèce ressemble un peu au Cryptocephalus pubescens ; mais elle est beaucoup plus convexe : la massue des antennes est plus brusquement biarticulée; l'écusson pst moins traîis\ers;il : ies bords ih] rirritliorax sont entiers. ■— ^3K^lî^^a=»- DESCRIPTION DE QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX ET PEU CONNUS PAR E. MULSANT ET CL. REY ]VIeli§;etlftes ruViripes. Oblonyo-ocatiis, levitèr conrexKn. niger . nitidulus, densiùs sublilitèr pimctatus, dense cinereo-pubescens , pedibm antennisque infis, Iris média Siibinfuscalis: tibik anticis snblinearibiis . subtiUtêr serratis. Long. 0,002; larg. 0,0013. Corps ovale-oblong , légèrement convexe , assez brillant , noir ; couvert d'une pubescence cendrée , fine, couchée, assez serrée. Tête transversale , d'une moitié environ moins large que le pro- thorax à sa base ; brusquement rétrécie en avant des yeux ; finement et densement ponctuée ; faiblement convexe ; d'un noir assez brillant , avec les parties de la bouche un peu roussâtres ; couverte d'une pubes- cence grisâtre , fine et serrée. Yeux gros , subarrondis , assez saillants , brunâtres. Antennes courtes , dépassant à peine le milieu des côtés du pro- thorax ; brièvement pubescentes ; d'un roux testacé . avec les 3" à 8" articles un peu rembrunis: à i"' article épaissi: le 2' plus grêle, DESCRIPTION DE QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. 5 oblong : les 3' et 8* , petits , graduellement plus courts : la massue sub- ovalaire , comprimées , légèrement tomenteuse. Prothorax transversal , de la largeur des élytres en son milieu , fai- blement rétréci postérieurement ; d'un tiers environ plus étroit en avant qu'en arrière; assez fortement écliancré au sommet, subtron- qué ou très-faiblement flexueux à la base ; muni sur les côtés d'un léger rebord qui se continue sur le bord antérieur jusqu'à l'angle in- terne des yeux ; une fois moins long que large ; médiocrement arrondi sur les côtés , avec les angles postérieurs légèrement obtus et les anté- rieurs droits et arrondis à leur sommet ; légèrement convexe ; d'un noir assez brillant ; finement et densement ponctué ; couvert d'une pubescence cendrée , fine , couchée , plus serrée et plus apparente sur les côtés. Ecîisson assez grand , semi-circulaire , d'un noir assez brillant , finement et assez densement ponctué , pubescent à sa base. Elytres oblongues , trois fois plus longues que le prothorax ; obtu- sément tronquées au sommet , subparallèles ou légèrement arrondies sur les côtés , où elles sont sensiblement rebordées ; d'un noir assez brillant et un peu plombé ; légèrement convexes ; finement et assez densement ponctuées ; couvertes d'une pubescence cendrée , fine, cou- chée et assez serrée. Gains Jmméral assez marqué , arrondi. PygicUum rugueusement pointillé, pubescent, noir; quelquefois assez saillant , le plus souvent recouvert par les élytres. Dessous du corps subdéprimé, brillant, noir, très-légèrement pu- bescent, finement ponctué. Prostermim im peu plus fortement et ru- gueusement ponctué. Pieds assez courts , finement pubescents , entièrement d'un testacé- rougeâtre. Cuisses intermédiaires et postérieures SiSsez épaisses, com- primées. Tibias antérieurs sublinéaires, finement crénelés à leur tranche externe. Les intermédiaires et les postérieurs finement ciliés en dehors vers leur sommet. Patrie : Avignon, Marseille. Mai, juin. Sur les fleurs. Obs. Cette espèce, intermédiaire entre les meligethes œneiis, Fau., et '' DESCRIPTION n)i(icinii>>,lS'n-[\M, diffère du dernier par sa forme beaucoup muins convexe, et du premier par sa couleur noire et par ses pieds et ses antennes d'un testacé-i'ougeàtre. Meligetlaes giicipennis. (kiills, leiitèr convexits , iiilidnlus, clensim s/ibtUitév puiulidalns, lo}iUiùs densiùsque cinereo-ptibesccns , niger , clytiis piceo-forugineis , (intmnis pedihusque rufo-testaceis ; tibiis anticis lerïlèv dilatatis, exlùs sifbt'Iil'T xenatis, dentirnjis apicem versus sensîm pauJô mujoiibus. Long. 0,0021; larg. 0,0014. Corjis on ovale peu allongé, assez brillant, couvert d'une pubes- cence cendrée , assez longue et assez serrée ; d'un noir de poix , avec les élytres un peu ferrugineuses. Tête transversale , d'un tiers environ moins large que le prothorax à sa base ; subitement l'étrécie en avant des yeux ; finement et dense- ment ponctuée ; faiblement convexe ; couverte d'une pubescence grisâtre assez longue , médiocrement serrée; d'un noir assez brillant , avec les parties de la bouche un peu roussàtres. Yeux gros, assez sail- lants , subaiTondis , noirâtres. Antennes courtes, légèrement pubescentes, atteignant à peine le milieu des côtés du prothorax , entièrement d'un roux-testacé ;. à 1" ar- ticle épais, arqué: le 2' plus grêle, oblong : le 3' plus grêle, mais à peine plus court que le précédent : les 4' à 8", petits , graduellement un peu plus courts: la massue courtement ovalaire, comprimée, tomen- teuse à son sommet. Prothorax transversal , un peu plus étroit que les élytres en son milieu , à peine rétréci postérieurement ; sensiblement plus étroit en avant qu'en arrière ; d'un tiers moins long que large ; assez fortement rebordé sur les côtés , qui sont légèrement arrondis , avec les angles antérieurs obtus et les postérieurs presque droits , un peu relevés : échancré au sommet et subsinué sur les côtés de la base ; légèrement convexe: d'un noir de poix brillant, finement et assez densement DE QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. 7 ponctué ; couvert d'une pubescence cendrée , fine , assez longue et pas trop serrée. Ecusson assez grand , semi-circulaire , finement pubescent , obsolé- tement ponctué , d'un noir de poix assez brillant. Elytres oblongues, deux fois et demie plus longues que le prothorax ; obtusément tronquées au sommet; subparallèles ou très -faiblement arrondies sur les côtés, où elles sont assez sensiblement rebordées; faiblement convexes , très-légèrement et finement ponctuées ; peu bril- lantes ; d'un roux de poix plus ou moins ferrugineux ; couvertes d'une pubescence cendrée . fine , assez longue et assez serrée. Calus humerai assez marqué , arrondi. Pygidium subtriangulaire , pubescent , rugueusement ponctué . brunâtre , en partie recouvert par les élytres. Dessous du corps légèrement convexe , finement pubescent , légère- ment ponctué ; d'un noir brillant , avec le dernier segment ventral et les intersections des autres segments ordinairement plus ou moins fer- rugineux. Pieds assez courts , finement pubescents . d'un roux-testacé. Cuisses épaisses, comprimées. Tibias antérieurs seusMemeAU dilatés vers leur sommet , garnis à leur tranche externe d'une rangée de dents de scie , assez fines à la base et devenant graduellement un peu plus grosses en avançant vers l'extrémité. Tibias intermédiaires et postérieurs dilatés , comprimés, cifiés à leur sommet. Patrie : Hyères. Juin. Sur les fleurs des genêts. Obs. Cette espèce s'éloigne de tous ses congénères par sa pubescence plus longue et par la couleur de ses élytres. Quant au faciès, elle res- semble SiUX murinus, Erichs., et fibularis, Erichs.; mais elle est d'une taille plus grande, et le prothorax est proportionnellement moins court , moins arrondi sur les côtés. Platycerus cribratus. Oblongo-elouoatus, subiiilidus, levitèv convexus, fortiùs dense rugoso- pimctatîis, infrà niger, suprà obscuro-cœruleus , antennanim clavd tar- 8 DESCRIPTIOX sisiiiii' jiiiris rt'l riifo-piceis. Capite aiiticè iinprcsso. Pioiiolo transverso, hih'iibtis (utfjulathn dilatato, eJytroriim feiè latitudine. Elyl is passiiii obsolète substriatis. Long. 0,008 à 0,009; larg. 0,003 à 0,0045. (f. Elytres subparallèles. Prothorax fortement et angiileiisement dilaté sur les côtés après leur milieu , à peine plus étroit en avant qu'en arrière. Mandibules saillantes , armées à leur tranche interne de cinq dents plus ou moins fortes. Tarses postérieurs à peine moins longs que les tibias. î . Elyti^es oblongues , ovalaires. Prothorax légèrement et subar- cuément dilaté sur les côtés après leur milieu , beaucoup plus étroit en •d\i\nt qu'en arrière. Mandibules peu saillantes , seulement bidentées à leur tranche interne , offrant chacune à leur partie supérieure une en- taille dans laquelle , à Tétat de croisement , vient se loger la dent iej^- minale du bord incisif. Tarses postérieurs de la longueur de la moitié des tibias. Corps plus ou moins allongé , un peu brillant , densement et rugueu- sement ponctué , d'un bleu plus ou moins obscur et quelquefois un peu verdàtre. Tête transversale , près d'une moitié plus étroite que le prothorax dans la plus grande largeur de celui-ci ; assez brillante ; bleuâtre ; fai- blement convexe ; as-sez fortement et assez densement ponctuée , avec la partie postérieure un peu plus lisse ; garnie sur les côtés d'une pu- bescence grisâtre. Epistome excavé , échancré à son bord antérieur ; recouvert d'une pubescence grisâtre plus ou moins obsolète. Mandi- bules noires, légèrement pubescentes, assez fortement ponctuées. Palpes couleur de poix , avec la base quelquefois plus ou moins rous- sàtre. Menton densement et rugueusement ponctué. Yeux globuleux , arrondis , assez saillants , noirâtres. Antennes dépassant un peu le milieu des côtés du prothorax , à peine pubescentes , d'un noir de poix , avec la massue ordinairement un peu roussàtre ; à 2' article oblong, obconique : les 3' à 6% courts , trans- DE QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. ^ versaux, fortement contigus: les 4 derniers en dents de peigne: 1j J '' petite , aiguë : la dernière, grande , obtuse , arrondie. Prothorax transversal , d^un tiers moins long que large , presque aussi large que les élytres à sa plus grande largeur, largement et bis- sinueusement écliancré au sommet, offrant le long de celui-ci un rebord étroit qui s'épaissit vers le milieu du lobe médian en forme de bour- relet aplati et lisse ; tronqué et étroitement rebordé à la base ; large- ment et fortement rebordé sur les côtés ; ceux-ci plus ou moins angu- leusement dilatés après leur milieu , ciliés à leur tranche d'assez longs I)oils grisâtres , légèrement frisés ; avec les angles antérieurs assez saillants et presque aigus , les postérieurs petits , rectangulaires , et ré- fléchis en dehors en forme de petite dent ; faiblement convexe ; un peu brillant : d'un bleu plus ou moins obscur ou verdàtre , densement, ru- gueusement et assez fortement ponctué , avec un espace longitudinal lisse , étroit , occupant la dernière moitié de la ligne médiane. Ecmson. court , semicirculaire , transversal , légèrent concave , bril- lant, bleuâtre , lisse ou éparsement ponctué à sa base. E///?m subparalléles (cTj ou ovales-oblongues (9); trois (9) ou quatre (cT) fois plus longues que le prothorax ; arrondies au sommet , largement rebordées sur les côtés et à leur extrémité surtout ; faible- ment convexes ou presque subdéprimées à la suture (c/'j ; glabres ; peu brillantes ; d'un bleu plus ou moins obscur et quelquefois un peu ver- dàtre ; densement , rugueusement et assez fortement ponctuées ; offrant sur leur disque, aux intervalles, quelques ridea transversales, et à leur partie postérieure quelques traces de stries longitudinales plus ou moins obsolètes. Calm humerai assez saillant , arrondi , avec l'angle des épaules offrant une petite dent. Dessous du corps assez convexe , brillant , noir , légèrement pubes- cent , assez fortement et assez densement ponctué , avec le milieu du prosternum un peu plus lisse. Pieds assez longs et assez grêles , légèrement pubescents , éparse- ment ponctués , d'un noir brillant avec les tarses plus clairs et quelque- fois roussâtres. 10 DESCRIPTION Patrie : Beaujolais. Mai. En battant les taillis de chêne. Obs. Cette espèce, très-voisine du Platycerus caraboïdes. Lin., s'en distingue néanmoins par plusieurs caractères constants. Elle est plus petite , moins convexe , moins brillante , beaucoup plus densement ponctuée dans toutes ses parties. Le prothorax est plus fortement et plus anguleusement dilaté sur les côtés après leur miheu; les angles antérieurs sont généralement plus saillants et plus aigus. L'écusson est plus court. Le menton est toujours gros- sièrement et assez densement ponctué. Les élytres du d" sont pro- portionnellement plus allongées et plus parallèles. Enfin elle appar- tient à la plaine et vit exclusivement sur le chêne, tandis que le caraboïdes ne se rencontre que dans les montagnes alpines ou su- balpines, sur le sapin, le hêtre et le frêne. Coroebiis aeratus. Oblongus , crassiuscuhis , subcylindricus , siibnitidus , asperuto-punc- tatus, pube prui)iosâ sericeus. Capite latins longitudinalitèr sulcato. Pro- noto medio gibbo , lateribus compresso , anguHs posiicis rectis, Elylris levitèr convexis, posticè subattenuatis, apice singulatim rotundatis. Long. 0,005; larg. 0,0015. Corps ohloug, épais, subcylindrique, rugueusement ponctué , d'un iironzé assez brillant, revêtu d'une courte pubescence farineuse. Tête verticale , à peine plus étroite que le prothorax , assez convexe , rugueusement ponctuée, d'un bronzé brillant, revêtue d'une pu- bescence farineuse peu serrée. Vertex et front largement et assez profondément sillonnés dans leur longueur. Epistome finement et rugueusement ponctué, largement et profondément échancré au sommet. Parties de la bouche d'un bronzé plus ou moins obscur. Lèvre supérieure finement et rugueusement ponctuée, légèrement échancrée à son bord antérieur, qui est cilié de poils blanchâtres. Yeux grands, ovalaires, peu saillants , brunâties. Antennes courtes, n'atteignant point le milieu du prothorax, com- DE QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. 11 primées et assez sensiblement élargies à partir du 5^ article inclusi- sivement , très-légèrement pubescentes ; d'un bronzé assez brillant ; h l"et 2' articles oblongs, un peu épaissis: les 3' et 4" plus grêles, oblongs, obconiques, très-faiblement prolongés en dents de scie en dessous : le 4*^ un peu plus court que le précédent : les 5^ à 11^ assez fortement prolongés en dents de scie en dessous, comprimés, trans- versaux. Prothorax aussi large que les élytres, en carré légèrement transver- sal , à peine plus étroit en arrière , arrondi et prolongé au milieu de son bord antérieur, tronqué à la base avec le milieu de celle-ci pro- longé au devant de l'écusson en un lobe brusque, court et large ; assez fortement gibbeux sur son milieu ; largement comprimé vers les côtés qui, vus en dessus, paraissent à peine arrondis, mais qui , vus de pro- fil , sont fortement infléchis dans leurs deux tiers antérieurs et profon- dément sinués au-dessus des angles postérieurs qui sont droits ; dense- ment et rugeusement ponctué; d'un bronzé assez brillant, et revêtu d'une pubescence très courte, farineuse. Ecimonen cœur fortement transversal, d'un bronzé brillant, glabre, presque lisse ou très-obsolètement chagriné. Elytres oblongues, trois fois et demie plus longues que le prothorax, subparallèles , graduellement rétrécies dans leur dernier tiers , indivi- duellement arrondies à leur sommet, où elles sont finement et obso- lètement denticulées; légèrement convexes en dessus le long de la suture ; latéralement et comme largement impressionnées sur les côtés derrière les épaules ; d'un bronzé plus ou moins brillant ; densement et rugueusement ponctuées, et couvertes d'une pubescence très-courte et comme farineuse. Calus humerai assez saillant, légèrement arrondi. Ailes irisées de vert et de violâtre. Dessous du corps très-convexe, d'un bronzé brillant, couvert d'une courte pubescence blanchâtre. Poi^rme rugueusement, ventre iinemenl et légèrement ponctués. Dernier segment ventral obtusément arrondi. Prosternum profondément échancré à son bord antérieur. Pieds courts, légèrement pubescenls , d'un bronzé brillant. Cuisses { 2 DESCRIPTION très-faiblement épaissies. Tibias tous plus ou moins sensiblement arqués. Patrie : Provence et Languedoc. Juin. Obs. Cette espèce ressemble un peu au Coroebm graminis, Panz. fCylindracetis, Lap. eîGoR.J. Elle est d'une taille moindre, proportion- nellement plus courte, plus ramassée , plus cylindrique. Le prothorax est moins inégal , plus fortement convexe en son milieu , plus carré et moins rétréci en avant. La ponctuation est plus forte et plus rugueuse. Le vertex et le front sont plus largement sillonnés ; les antennes sont un peu plus épaisses , et les tibias un peu plus grêles et plus sensible- ment arqués. A§;rilus curtulus. Subelongatus , crassiuscuhis , subnitklus, viridi-caeruleus. Vertice ru- (jato, angustè sukoto. Pronoto densiùs transversim strigato et piinctato , latiùs mcdio longitudinalitèr sulcato, angulis posticis subrectis, inlùs urcualim carinulatis. Elytris squanmlaio-rugosis , pnbe pruinosd seri- raiitibus, lateribm fascldque transversâponè médium subdenudatis ; apice singulatm siibrotundatis , denticulatis. Long. 0,00G; larg. 0,0016. cf. Les deux crochets des quatre tarses antérieurs bifides à leur som- met. Ceux des tarses postérieurs armés seulement d'une forte dent à la base. Front plan, mat, finement pu bescent. Dernier segment ventral assez fortement échancré à son sommet, et faiblement déprimé au devant de Téchancrure. 9 . Les deux crochets de tous les tarses, seulement armés d'une large i*y®|BÎail9as papiiaëSeBasSs, Mulsant et Rey. Oblongus, convexus, obsciirus, augulo humeraJi ferrugineus, antcnnis pecUbusquc mfis. Cripile pronoioqiie opacis, dcnsiùs (dîndo-sericec-ptibcs- cenUbîis, tenuitèr dense rugoso-punctatis; hoc (ongiludinalitèr couve jo, hasi fortitêr bissinuato, lo'o medio pioducio, antè scuteVium, truncato. Ehjtris basi subdepressis , nitidis, fortiùs punctato-stiiatis, Jonglas se- riatim albido-pilosis , fasciculatim albido bifasciatis. Antennanim orti- culis nUimis tribus magnis, elongatis, subœqiialibus. DryopMbus raphaëlcnsis , Mulsant et Rey, in Op. Ent. 12, p. 80. Long. 0,0022; larg. 0,001. Corps oblong , d'un noir de poix , mat sur la tête et le prothorax, brillant sur les élytres. Tête plus étroite que le prothorax , inclinée , transversale , subdé- primée, densement et rugueusement ponctuée, dim noir brunâtre mat; revêtue d'une pubescence blanchâtre, soyeuse, couchée et dirigée en avant ; tronquée à son bord antérieur qui est cilié d'assez longs poiîs blanchâtres, voilant en partie le labre. Front marqué d'une petite fos- 48 KSSAI sette poncti forme. Parties de la bouche à' [m len-ugineux obscur. Yeu.v grands, assez saillants, noirs. Antennes assez grêles, aussi longues que la moitié du corps, finement pubescentes , entièrement d'un roux ferrugineux assez clair; à 1" ar- ticle renflé : le 2" beaucoup plus étroit que le précédent , un peu plus long que large : les 3° à 8' oblongs , subégaux: les 3 derniers grands, subégaux, plus épais et beaucoup plus allongés que les précédents: les 9" et 10" presque serriformes en dedans: le dernier subfusiforme , obtusément acuminé au sommet. Prothorax aussi large que long, d'un tiers plus étroit que les éiytre^ ; largement arondi à son bord antéi-ieur, qui est faiblement prolongé en forme de capuchon au dessus du front; assez fortement arrondi sur les côtés, assez profondément bissinué à la base, avec le lobe médian beau- coup plus prolongé en arrière que les latéraux et tronqué au devant de récusson; offrant ses angles antérieurs foi'tement infléchis ou presque nuls , les postérieurs obtus et assez fortement arrondis; fortement et longitudinalement convexe en son milieu ; densement assez finement et rugueusement ponctué; dim brun obscur et mat; revêtu d'une pubes- rence blanchâtre , soyeuse , assez serrée , couchée et convergeant vers la ligne médiane. Ecusson transversal, subcordiforme, três-finement chagriné, d'un brun obscur et mat. Elytres trois fois aussi longues que le prothorax, subparallèles sur leurs côtés jusqu'aux deux tiers de leur longueur, et puis largement arrondies au sommet ; subdéprimées à la base vers la région scutellaire; assez convexes postérieurement ; d'un noir de poix brillant avec le calus humerai ferrugineux; marquées chacune de 10 stries sinuéesàleur base, formées de points enfoncés assez profonds, postérieurement affai- blis et plus gros à la base et sur les côtés, et en outre d'une strie juxta- scutellaire, oblique et raccourcie; parées sur les intervalles qui sont lisses d'une série de poils blanchâtres, soyeux, assez longs, redressés, légèrement inclinés en arrière ; ornées en outre de deux bandes trans- versales, blanchâtres, raccourcies en dedans et n'atteignant i)as la SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 49 suture, composées de poils plus courts, plus serrés et couchés en diffé- rents sens, principalement en arrière et en dehors : la première, à la base et occupant la région humérale; la 2' vers les deux tiers delà longueur et offrant en arrière une transparence ferrugineuse. Epaules arrondies. Dessous du corps obscur, rugueux, revêtu d'une pubescence blan- châtre, beaucoup plus serrée sur les côtés de la poitrine. Pieds assez grêles, finement pubescents, d'un roux ferrugineux. Cuisses faiblement épaissies après leur milieu. Patrie : Cet intéressant insecte a été trouvé à Saint-Raphaël (Varj, par M. Raymond, qui l'a capturé en battant des buissons de ronces. Il nous a été communiqué par M. Godart , de Lyon. Genre Gastrallus. Jacquelin Du Val. (^Jacqiielin Du Val, Gen. col., tom. 3, 2" partie, p. 2i5, pi. 53, llg. i&i.) [Tucrnp, ventre : «)ioî, autre. ) Caractères : Corps allongé, subcylindrique. Tête infléchie, fortement engagée dans le prothorax. Front large, légèrement rétréci sur son milieu par les yeux. Palpes à dernier article plus ou moins élargi et tronqué au sommet. Mandibules assez fortes, déprimées en dessus, arrondies sur les côtés. Labre petit, transversal. Yeux très-grands, subafrondis, peu saillants, subentiers. A7^^mwes médiocrement allongées, de 11 articles; à l"' article épaissi ei? massue oblongue et arquée : le 2" subglobuleux , assez renflé : les 3' à 7' petits, plus ou moins irréguliers: les 3 derniers grands, com- primés, intérieurement dilatés. Prothorax aussi long que large, subcylindrique, non arrondi sur les côtés, qui sont mutiques, complètement dépourvus d'arête saillante et comme anihilés; largement arrondi à son bord antérieur qui est faible- ment avancé sur la tête en forme de capuchon. Ecusson petit, en carré légèrement transversa!. Elylres allongées, subcyiindriques, subparallèies, largement arron- 4 50 ESSAI dies au sommet; sans sîries sur le dos, ob^olèlemeiU siriées siir !es côtés. Prosternum profondément excavé, refoulé bien au dessous du niveau supérieur des hanches : mésosternum antérieurement profondément excavé et réduit en arrière k une lame en forme de cœur bilol^é, relevée jusqu'à la surface supérieure des hinches. Hanches antérieures et hanches intermédiaires passablement écartées entre elles. Lame médiane duprosteiiium paraissant courte et largement échancré;^ en arrière. Métasternum slljonné S!U' son milieu. Ventre de 5 segments apparents; les T'' et â*" très-grands, plus ou moins soudés entre eux à leur milieu , à suture faiblement bis innée, très-fine, mais distincte. Py>f/s médiocrement allongés. Tarses assez courts et assez épais, à 1" article allongé : les 2' à 4' courts, sujitriangulnires. A. Sommel du prolhorax obtiss. î. €3î9StrsaïIaBS iae^Bg-ataBS , Olivier. OblongG-elongatijs, subcylitidricus , levitèv convexus, opacus, lenuis- simè cinereo-holoseiiceus , dense suhtilissimè punctuJatus, fusco-ferrugi- neuSjpedibus lufts, mitennis teslaceis. Capils lato, transverso; fronte subdepresstL Pronoto siibquadralo, basi bissiiiuato et paulô ktiiore, anticè medio hmgitudinalitèr elcvato, obiuso, angulis posticis obtasis, levitèr prcductis. Elytris elongatis, lateribus siibstiiatis. Anlemris Jongiùs pu- bescentibus. AnoMum laevigaiitm, Ol., Eut., t. 2, n° 16, p. 12, 10, pi. 1, fig. 3. Anobium umnarrjlnatum, Redt., Faun. Ausfr. , éd. 2", p. 566, 17. Anobium exile, Sturm. , Deut. Faun., t. ïl, p. 142, 2^ pi. 253, f. D. Long. 0,015 à 0,003 ; larg. 0,007 à 0,0012. (f. Front pas ou à peine plus large sur son milieu que le diamètre de rœil. Les 3 derniers articles des antennes beaucoup plus longs , pris ensemble, que le reste de l'antenne : les 8' et 0", pris ensemble, un peu plus longs que tons les précédents réunis: le 9' sensiblement plus long SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 31 qu'il n'est large à son sommet: le dernier allongé, siibrectiligne, sur le milieu de ses côtés, obtiisément acuminé k son exli'émité. $ . Fmnt beaucoup plus large sur son milieu que le diamètre de l'œil. Les 3 derniers articles des antennes un peu plus longs, pris en- semble, que le reste deTantenne: les 8" et 9", pris ensemble, pas plus longs que tous les précédents réunis : le 9' à peine plus long qu'il n'est large à son sommet: le deriiier ovale-oblong, elliptique, sensiblement acuminé à son extrémité. Corps assez allongé, subcylindriqiie, opaque, densement et très- fmement ponctué; d'un ferrugineux plus ou moins obscur; revêtu d'une pubescence très-courte, serrée, soyeuse et cendrée. Tête large, transversale, un peu plus étroite que le prothorax, peu brillante ; densement et très-fmement ponctuée ; légèrement pubes- cente; d'un roux ferrugineux avec le sommet des mandibules rem- bruni et les palpes testacés. Front subdéprimé. Veux ti'ès-grands . subarTondis, noirs. Antennes dé\)?LSsmt un peu la base du protliorax, garnies d'une pu- bescence fine et assez longue, entièrement testacées; à l""^ article épaissi en massue oblongue et arquée: le 2' passablement renflé, sid> giobuleux , ou à peine plus long que large : le 3' très-grèle, oblon<', obconique: les 4' à 6' obliquement coupés, faiblement dilatés inté- rieurement en dents de scie émoussées et dirigées en arrière : le 5" à dent moins sentie: les 4' et o' très-courts, fortement transversaux : le 6' plus grand , triangulaire: le l' très-petit, subglobuleux : les 3 der- niers très-grands, comprimés, formant une massue lâche : le dernier distinctem.ent plus long que le précédent. Prothorax presque carré, subcylindrique, presque aussi large que les élytres à sa base; un peu plus étroit en avant; plus ou moins com- primé sur les côtés ; très-finement rebordé et sensiblement bissinué à la base, avec les angles postérieurs oljtus (vus latéralement), relevés et un peu prolongés en arrière; longitudinalement convexe sur ja ligne médiane et faiblement prolongé au dessus de la tète en forme de capu- chon arrondi et obtus; très-finement pubescent; très-deusement et 52 ESSAI très-finement ponctué; d'un roux ferrugineux plus ou moins obscur et opaque. Ecusson petit, en carré subtransversal; opaque; densement poin- tillé; d'un roux ferrugineux plus ou moins obscur. Ehjtres allongées, trois fois plus longues que le prothorax, subpa- raîlèles sur les côtés, largement arrondies au sommet; très-étroite- ment l'ebordées à la suture et sur les côtés ; légèrement convexes ; très- finement et très- densement ponctuées; peu brillantes; d'un roux fer- rugineux plus ou moins obscur; revêtues d'une pubescence très-fine et soyeuse ; marquées sur les côtés de 2 ou 3 stries obsolètes mais assez visibles, de quelques rudiments de stries vers le sommet, et offrant sur le reste de leur surface des vestiges de stries seulement indiquées par des lignes obscures. Epaules assez saillantes, arrondies. Dessous du corps convexe, finement pubescent, finement et légère- ment ponctué, d'un roux ferrugineux un peu brillant et plus ou moins obscur. Pieds finement pubescents ; d'un roux ferrugineux ; tarses plus clairs , à 1" article à peine plus long que les 2 suivants réunis. Patrie : Lyon, Beaujolais, Bourgogne. Sur les haies, Obs. Cette espèce varie beaucoup pour la taille. Sa couleur est aussi quelquefois beaucoup plus claire. B. Sommel du protliorax tubercule. 2. Qastriillus sericatus, Laporte. Elongaius suhcyUndrkus , subparallehis , levilèr convexm, opaeus, le- mnssiinè cinei eo-holoserkeiis, dense subtilissimè punctuJalus, nigro-piceus, pronoti apice, obscure ferrngineo antennis, femornm apice , iibiis, tarsis anoque pkeo-ipstacch. Capite Jatiusciilo; fionle levitèr convexd. Pronoto subqmidrato, basi levilèr bissimialo et pmdùlaliore ,anticè itiedio longitu- clinalitèr elevato, tubercuktto. Ehjtris vcûdè élo7igatis,lateribîtssubstriatfs. Antennis longiùs pnbescentibus. Anobiiimsricaliim, Laporte, Hist. nat., col. t. 1, p. 294, IS. Anobhim sericntnm, Redtenbacher, Faun. Austr., éd. 2% p. 566, 18. Gasfrallusmmm'cjinalus, .1. Du Yai., t. 3, pi. 53, fig. 262. SUR LA FAMILLE DES AN0B1DE5. 53 Long. 0,0025 ;larg. 0,001. d". Front une fois et demie plus large sur'son milieu que le diamètre de l'œil. Les 3 derniers arlicles des antennes beaucoup plus longs, pris ensemble, que le reste de l'antenne : les 8' et 9', pris ensemble, un peu plus longs que tous les précédents réunis : le 9' allongé, subrectiligne à sa tranche interne sur les deux tiers de sa longueur : le dernier très- allongé, subrectiligne sur le milieu de ses côtés, obtusément acuminé à son sommet. Ç . i^'ro??/ presque deux fois plus large sur son milieu que le diamètre de l'œil. Les 3 derniers articles des antennes à peine plus longs, pris ensemble, que le reste de l'antenne : les 8" et 9", pris ensemble, plus courts que tous les précédents réunis: le 9^ assez fortement arrondi et dilaté à sa tranche interne: le dernier ovale-oblong , elliptique, sensiblement acuminé au sommet. Corps très-allongé , subcylindrique ; densement et très-finement ponctué; d'un noir opaque, revêtu d'une pubescence très-courte, très- serrée, soyeuse et cendrée. Tête assez large, transversale, un peu plus étroite que le prothorax ; j)eu brillante, densement et très-finement ponctuée; finement pubes- cente ; d'un noir obscur, avec les parties de la bouche ferrugineuses, le sommet des mandibules rembruni et les palpes testacés. Front légè- rement convexe sur son milieu. Vertex quelquefois avec une petite Ugne enfoncée, très-fine, peu mobile. Yeux grands, arrondis, noirs. Antennes dépassant un peu la base du prothorax, garnies d'une pu- bescence fine et assez longue ; d'un testacé de poix , avec le 4* article ordinairement rembruni ; épaissi en massue oblongue et arquée ; le 2* passablement renflé, pas plus long que large, un peu dilaté intérieure- ment: le 3' grêle, oblong, obconique; les 4' à G' obliquement coupés, faiblement dilatés intérieurement en dents de scie émoussées et dirigées en arrière : le 5^ à dent moins sentie ; les 4^ et 5** très-courts, transver- saux: le 6' plus grand, triangulaire: le 7' très-petit, subglobuleux : 04 ESSAI les 3 derniers très-grands, comprimés, formant une ma«;sue lâche : le dernier distinctement pins long que le précédent. Prothorax presque carré, subcylindrique ; presque aussi large que les élytres à sa base; un peu plus étroit en avant ; plus ou moins com- primé sur les côtés : très-finement rebordé et légèrement bissinué à la base, avec les angles postérieurs très-obtus (vus latéralement), relevés et non prolongés en arrière; longitudinalement convexe sur sa ligne médiane et passablement prolongé au dessus de la têre en forme de capuchon arrondi, mais muni en dessus d'un tubercule comprimé; finement pubescent ; finement et densement pointillé ; d'un noir opa- que avec sommet ferrugineux. E ctisson \ielït , en carré transversal; opaque; densement pointillé ; obscur. Elytres allongées, plus de trois fois plus longues que le prothorax ; subparallèles sur les côtés, largement arrondies au sommet; très- étroitement rebordées à la suture et sur les côtés; légèrement con- vexes; très-finement et très-densement ponctuées ; d'un noir brunâtre et opaque; revêtues d'une pubescence courte, très-fine, très-serrée et soyeuse, marquées sur les côtés de 2 ou 3 stries obsolèîes, mais assez visibles, sans vestiges sensibles de stries sur le reste de leur surface. Epaules saillantes, légèrement arrondies. Dessous du corps assez convexe, très-finement pubescent, très-légè- rement et finement ponctué , d'un noir de poix assez brillant , avec l'anus plus plus ou moins roussâtre. Pieds finement pubescents, d'un testacé de poix plus ou moins fer- rugineux, avec les tarses plus clairs et les cuisses plus ou moins rem- brunies; {'"article des tarses presque aussi long que les trois suivants réunis. Patrie : Lyon, Beaujolais. En battant les haies d'aubépine. Obs. Cette espèce, quoique ayant infiniment de ressemblance avec la précédente, nous paraît devoir être séparée avec raison , ainsi que l'a fait M. Redtenbacher. Elle est proportionnellement plus étroite, plus allongée et plus parallèle; sa couleur est toujours plus obs- SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 55 cure; le front est plus convexe; le sommet du prothorax est plus avancé sur la tête et tuîjerculé en dessus ; sa base est moins sensible- ment bissinuée, et ses angles postérieurs, vus latéralement, sont encore plus obtus et non prolongés en arrière. Les cuisses et le 1" anneau des antennes sont toujours plus ou moins obscurcis ; le 9' article de celles- ci est plus allongé chez les cf\ enfm le 1"" article des tarses est sensi- blement plus allongé. LeGastraUus immarginaUis, J. Du Val., nous paraît, d'après la figure, devoir se rapporter à notre sericatiis. Quant aux Anobium immarginatum, Mïiller, et exile, Gyl., ils semblent convenir autant au Gastrallîis laevigattis qu'au sericatiis, et sans doute ces deux auteurs auront confondu ces deux espèces bien voisines. Genre Anobium , FABRicirs. (Fabricius, Syst. Eut., p. 62: Sysî. Eleuth., l,p. 3^21 ; — STURM,Deufscli.Faun., }. il, p. 98; — GvLLENHAL, îns. suec, t. 1, p. 288; Olivier, t. 2. n° 16.) {X-jxîtoo, je revis. ) Caractères. Corps plus ou moins allongé et subparallèle. Tête infléchie, plus ou moins fortement engagée dans le prothorax, brusquement rétrécie au devant des yeux. Front assez large. Palpes à dernier article oblong, plus ou moins obtusément et obliquement tron- qué à son sommet (1). Mandibules assez saillantes, plus ou moins arcuément coudées sur leurs côtés. Labre court, transversal. Yeux de grosseur médiocre, subarrondis, généralement assez saillants, suben- tiers. Antennes ordinairement peu allongées, sensiblement épaissies vers l'extrémité, de U articles: le 1"" oblong plus ou moins épaissi: le 2* fail)}ement renflé : le 3' ol)Conique, souvent oblong : les 4" à 8', plus (1) Le dernier article des Palpes, varie beaucoup suivant les espèces. 11 est quelquefois largement tronqué au sommet (nitklum, paniceum), d'autrefois si obli- quement ti-onqué qu'il paraît presque fusiforme (einargimtum cuinamoiieum) . 56 ESSAI ou moins courts et transversaux; les 3 derniers grands, plus on moins allongées, faiblement comprimés. Prothorax non ou faiblement transversal , ordinairement bissinuè à la base; à bord antérieur prolongé en dessous jusqu'aux hanches en arête plus ou moins saillante; plus ou moins irrégulier ou sinueux sur les côtés qui sont munis d'une tranche saillante; plus ou moins gibbeux ou inégal sur son disque, et plus ou moins fortement prolongé sur la tête en forme de capuchon arrondi. Ecusson assez grand, oblong, quelquefois transversal. Ehjtres plus ou moins allongées et subparallèles; plus ou moins arrondies et quelquefois obtusément tronquées au sommet; toujours distinctement striées. Poitrine plus ou moins excavée , les prosternum et mésostermim étant plus ou moins refoulés au dessous du niveau supérieur des han- ches. Hanches antérieures et intermédiaires plus ou moins distantes ; les postérieures assez écartées entre elles. Métasternum à fossette pro- fonde. Ventre de 5 segments apparents. Pieds médiocrement allongés. Tarses (1) généralement assez épais et plus courts que les tibias, quelquefois un peu plus grêles et as-ez allongés; à 1" article plus ou moins allongé : les 2" à 4' graduelle- ment plus courts : le 4* cordiforme ou subbilobé : le dernier plus ou moins épaissi. Nous grouperons les différentes espèces du genre Anobium. de la manière suivante ; ({) Les tarses varient aussi beaucoup dans ce genre, quand à leur longueur et leur épaisseur relatives. SUR LA FAMILLE DES AN0BIDE5. 87 ' très-pro- fonde , prolongée jusqu'au rai- lieu du mé- iaslernum. Côtés du prothorax plus ou moins sinueux ou irréguliers. Lame du prosternum courte, assezl large , 'loDgitudiualement carinuléo/ sur son milieu. Les 2e à segments ventraux soudésl^ dans leur milieu; les 2' à 4o siiliégaux; le ler court, bord apical faiblement bis- siiiué. Trtcses courts et épais, à lei' arjcle oblong. Proihorax^ angles postérieurs droits, bien marqués angles postérieurs obtus et arrondis . . .1. dendcolle, PAsr. A. pertinax, Lin. [non carinuléo sur son milieu. Les 2e à 5e segments ventraux non soudés; les 2 premiers subégaux deux fois plus grands, séparément, que chacun des deux suivants; le le^' à bord apical profondément bissinué et fortement prolongé on son milieu. Tarses as-ez épais, à 1er article allongé A. striatum. Oljt. plus grêle, mais zl courte, assez large et échancrée au sommet. Lame des hanches postérieu- res plus ou moins obtu- sément élargie en son milieu. Ehjlres j obtusément tronquées au sommet. Co/'ps obscur! à peine pubescent , fuligineux. 3e article des antennes au moins aussi long que le précédent. . . A. plus grêle, mais sensiblement plus court que le précédent . A. fulvicorne. Sturm. niliduni. Hk^bst. distinctement tronquées au sommet. Corps couvert d'une pubescencetomenteuse, cen- drée, qui le fait paraître en- \ tiérement grisfitre. . . A. fagi. CusvnoL. {distinctement angulée en son milieu. Ventre à 2> et 3e segments, pris séparément, sen- siblement pius grands que le 4e; le 1er, court, très-faiblement bissinué à son bord ^1^'*'^' ' A. emarginatum. Dur. prolongée et rétrécie au sommet en pointe mousse, ainsi que celle dn mésosternum. Lame des hanches posté- rieures subangulce en son milieu. Les 1er et 2e segments ventraux subégaux, un peu plus grands, pris séparé- ment, que chacun des deux suivants; le 1er à bord apical presque droit ou très-faiblement bissinué. Tarses peu épais, à 1er article très-allongé ^ rufipet.Yàtn. plus ou moins affai- blie , non prolon- gée sur le métas- ternum. Côtés duprothoraxvé- guliérement ar- rondis. Lawiesd;/. prosternum et dumésosternitm ^largement tronquées au sommet. Prothorax fortement rétréci en arriére sur ses côtés: presque rectiligne ou trés-faiblement bis- sinué à sa base, celle-ci non prolongée en son milieu. Tarses courts et épais. Elytres fortement striées ^ hirtum. Illio. A. tomeniosuni. De/. rétrécies en pointe mousse. Prothorax forte- ment élargi en arriére sur ses côtés; for- tement prolongé en arriére au milieu do sa base. Tarses assez grêles, à 1er article allongé. Elytres finement et légèrement \ s"''ées 4, panieeum. Li»k. 88 ESSAI On voit par le tableau précédent q le les diverses espèces du genre Anobiuni difTèrent entre elles par des caractères souvent organiques et d'une plus ou moins grande importance. Les AnoMum hirtiim et paniccum surtout, par leur faciès tout autre, par leur prothorax moins irrégulier sur les côtés, sembleraient devoir être retranchés du genre, et même constituer, chacun d'eux séparément, une coupe distincte dont nous donnerons ici les principaux caractères. Sous-genre : Neohium, Nob. (Ni(5;, nouAellement, /Stow, je vis). Tête infléchie. Palpes à dernier article oblong, très-obliqnement tronqué en dedans. Prolhorax à côtés, régulièrement arrondis et fortement rétrécis en arrière, subrectiligne ou très-faiblement bissinué à la base, légèrement capuchonné en avant. Poitrine faiblement excavée. Prosternum et mésosternum à lame large, tronquée au sommet. Hanches notablement écartées entre elles. Le ^^ segment ventral le plus petit de toiis; le 1" court, presque droit ou faiblement sinué au milieu de son bord apical. Tarses courts et épais. Elytres fortement striées. (Type : AnoMum hirlum. Illig.). Sous-genre : Artobiiim, Nob. (Ap-oj, pain, [5iO(,i, je vis). Tète très-infléchie. Palpes à dernier article assez fortement élargi et tronqué au sonunet. Prothorax à côtés régulièrement arrondis, fortement élargis en arrière; notablement prolongé au milieu de sa base ; faiblement capuchonné en avant. Poitrine trôs-faiblemont excavée. Prosternum et mésosternum à lame rétrécie en pointe mousse. Hanches antérieures et hanches intermédiaires médiocrement écar- tées entre elles. Les'd'- et -l" segments ventraux s;ibégaux, plus petits que les au- tres; le l"-''' faiblement bissinué à son b^rd apical. Tarses assez grêles, à 1'''' arti- cle allongé. Elijtres légèrement striées. (Type : Anobium paniceum Linn.). I. Excavation de lu poitrine très-profonde , prolongée jusqu'au milieu du métasternum. A. Prosternum longitudinalement carin ilé. Les '2'^ à 5^ segments ventraux soudés dans leur milieu : les 2'' et-4'' subégaux : le 1" faiblement bissinué à son bord apical. Tarses courts et épais, h 1" article oblong. {Dendrobium Nob.). (Aîvôpov, arbre; lî^éu, je vis). a. Prothorax à angles postérieurs droits, bien marqués. 1. Asio^îIsBBîa aSesaliealSe, P.vnzer. Elonyalum, cylindrinon, opacuiti, dcnsiàs pubesccns, asperalo-puiictu- SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 59 laiiim, obsciiro-brunneum, antennis pedibusqus ferrugineis. Pronoto sub- quadrato, disco transvcrsim elevato, basi bissinuato et transversun im- presso, lateiibîis ad angulos anticos excavaio, medio obsolète canaliculalo ; anguJis postieis rectis, levitèr productis , intns suprà dense macuJatim griseo-pubescentibus. Ehjtrisstibparallelis, apicerotundatis, modicé striato- pimctatis. Antennis brevibus, arlicuUs 2" et 3° suhœqualibus. Ta] sis in~ c. assatis, articnlo i° oblongo. Anobiumdentk'olk', Panzer, Faiin. ïns. Germ., 3S,8. — — SïURM , Beutsch. Faun., t. il, p. ICG, 3, pi. 240, f. A, a. — — Gyllen'hal, Ins. suec, t. 4, p. 323, 3-4. Long, 0,0C5 à 0,006; larg. 0,002. Corps allongé, cylindrique, d'un brun opaque ; couvert d'une pu- bescence obscure, courte et serrée avec une grande tache de poils grisâtres vers les angles postérieurs du prothorax. Tefe transversale, fortement retirée dans le prothorax, sensible- ment plusétroite que celui-ci; aspèrement ponctuée; pubescente ; d'un ])run obscur et opaque, avec les i)alpes testacés. Front faiblement convexe. Yeux médiocrement saillants, arrondis, noirs. Antennes peu allongées, dépassant un peu la base du prothorax; linement pubescentes, ferrugineuses; à 1" article oblong, sensible- ment renflé : les 2' et 3' subégaux : le 2- un peu plas long que large, à peine épaissi : le 3'' oblong, obconique : les 4' à 8" intérieurement pilosellés, transversaux, graduellement un peu plus courts et plus épais: les trois derniers grands, allongés, faiblement comprimés, un peu plus épais que les précédents, égalant, pris ensemble, le reste de l'antenne (o^, ?): le dernier subparallèle, un peu plus long que le 10", obtusément acuminé au sommet. Prothorax presque carré, aussi large que les élytres ; prolongé et arrondi à son bord apical, largement arrondi antérieurement sur les côtés qui sont assez fortement réfléchis; comprimé et fortement excavé latéralement vers les angles antérieurs qui sont follement arrondis; bissinué et transversalement déprimé à la base, légèrement subsinué en arrière sur les côtés au devant des angles postérieurs 60 ESSAI qui sont droits, bien sentis, un peu prolongés en arrière et surmontés en dessus d'une carène obtuse ; transversalement convexe au milieu de son disque, avec la surface élevée irrégulière , presque plane ou subimpressionnée latéralement ; offrant sur son milieu une ligne enfoncée très-fine, partant de la base, un peu plus forte sur la partie élevée, obsolète antérieurement et ne reparaissant que sur le bord apical même, où il forme comme une fente légère ; rugueuse- ment et aspèrement ponctué ; d'un brun obscur et opaque ; revêtu d'une pubescence assez obscure qui devient grisâtre et plus serrée vers la base où elle se condense près des angles postérieurs en une grande tache d'un cendré un peu jaunâtre. Ecnsson en carré long, un peu élargi postérieurement ; d'un brun obscur ; densement cilié sur les côtés de poils grisâtres. Elytres allongées, cylindriques ; trois fois et demie plus longues que le prothorax ; parallèles sur les côtés, arrondies au sommet, légère- ment convexes sur le dos ; d'un brun obscur et opaque ; revêtues d'une pubescence serrée, obscure mais devenant grisâtre sur les côtés, prin- cipalement en dessous des épaules; marquées chacune de 10 stries peu profondes, formées de points assez forts, et du commencement d'une 11' vers l'écusson, avec les intervalles légèrement convexes et alternativement plus élevés à la base. Epaules peu saillantes, subar- rondies. Dessous du corps assez convexe, pubescent, rugueusement et aspè- rement ponctué, peu brillant, noirâtre. Prosternum longitudinale- ment carinulé en son milieu. Ventre à 2'' à 5' segments soudés en leur milieu : les 2' h 4'" subégaux : le l" court, faiblement bissinué à son bord apical, avec le milieu de celui-ci courtement sinué ou entaillé : le S* fortement impressionné et subéchancré à son sommet (c/, ?). Lame des hanches postérieures obtusément anguléesur son milieu. Pieds peu allongés , finement pubescents ; ferrugineux. Tarses épais, beaucoup plus courts que les tibias, à 1" article oblong. Patrie : Les Alpes et les parties orientales de la France, SLIl LA FAMILLE DES AXOBIDES. 61 Obs. Nous ne connaissons que le o^ de cette espèce, qui est rare dans nos localités. cf. Les 3 dernivrs artuies des antennes aussi longs , pris ensemble, que le reste de l'antenne. 5' segment ventral fortement impressionné et réfléchi à son sommet. aa. Prothorax h angles postérieurs obtus, arrondis. 2, AiEotîîsîBsa pertÉMîax, Lin. Elongatitm, suhcylindricum, opacum, brevitèr fusco pubcscens,aspera(0 gianulatum, nig)o-fuscum, anlenniS; tibiis (aisisqite obscurc-ferrugineis. Fronte subdepiessd . Pronoto suhtransverso, anticè angitstiore, opice (éviter reflexo , disco bissinualim palmato-elerato, lateribus ad angulos anticos excavato, basi ntvinquè siauato et latiùs impresso ; angulïs postio's ob- iiisis, roUnidatis, non pioductis, Intùs supià dense muculatïm subluleo- pubescentibus. Elytris elongalis, apicè latins rotundatis, fortins striafo- pnnctatis. Autennis brevibus, ariiculis ''1° et ^'^ snbœqnalibus. Tarsis in- crassalis, articnlo 1° oblongo. Dermestes perlinax, Li^î^É, Syst. Nat., t. 2, p. 363, 2. Anobium perlinax, Olivier, Ent. t. 2, n" 16, p. 6, 2, pi. 1 fig. 4. — — Gyllenhal, Inst. suec, t. 1, p. 288, 1. — — Sturm, Deutsch. Faun., t. 11, p. 104, 1. AiioMum strialiim, Fadricius, Syst. Eleuth., t. 1, 321, 2. Long. 0,0C6 h 0,007 ; larg. 0,002 h 0,0026. $ . Les 3 derniers articles des antennes sensiblement moins longs, pris ensemble, que le reste de lantenne. 5' segment ventral faiblement impressionné et légèrement réfléchi à son sommet. Corps allongé, subcylindrique; d'un noir obscur et opaque; couvert d'une pubescence courte et serrée, avec une tache de poils jaunâtres vers les angles postérieurs du prothorax. Tête transversale, passablement infléchie et retirée dans le protho- rax, beaucaup plus étroite que celui-ci; finement granulée, très- légèrement pubescente ; d'un noir obscur, avec les palpes testacés. Front large, subdéprimé. Yeux assez petits, très-peu saillants, noirs. ESSAI (32 Antennes lieu allongées, dépassant un peu la base du prothorax, finement pubescentes, ferrugineuses; à 1" article oblong . arqué, assez fortement épaissi : les 2' et 3'^ subégaux : le 2' sensiblement ren- flé, pas plus long que large: le 3'' plus grêle, oblong, obconique : les 4" à 8" transversaux, graduellement plus courts et plus épais: les 3 derniers grands, allongés, faiblement comprimés, un peu plus épais que les précédents : le dernier un peu plus long que le 10^ obtusément acuminé au sommet (i). Prothorax très-légèrement transversal , presque aussi large cà sa base que les élytres, sensiblement rétréci antérieurement, prolongé et arrondi cà son bord aplcal qui est légèrement réfléchi; faiblement et subsinueusement arrondi sur les côtés qui sont fortement réfléchis; comprimé latéralem.ent et fortement excavé vers les angles antérieurs qui sont largem.ent arrondis; bissinué à la base, avec le sinus court et placé près des angles postérieurs qui sont obtus et arrondis; transver- salement et bissinueusement élevé sur son disque, avec la surface élevée inégale, palmée, limitée postérieurement par un arc dont les branches latérales vont rejoindre les angles postérieurs, et dont le milieu émet en arrière nne arête dans la direction de l'écusson et en avant deux arêtes courtes, divergentes, plus ou moins affaiblies; creusé de chaque côté de la base d'une large impression transversale ocupant tout l'espace compris entre l'arête médiane et les angles pos- térieurs; d'un noir obscur, peu brillant; densement granulé, offrant à son sommet une fine et courte carène, plus ou moins obsolète, au devant de laquelle le bord apical est faiblement sinué; finement pu- bescent, et paré de chaque côté vers les angles postérieurs d'une grande tache de poils jaunâtres, serrés et brillants. (1) Dans ce genre, et en général dans la tribu qui nous occupe, les trois derniers articles des antennes, étant ordinairement pliis dilatés intérieurement chez les ? que chez les S , sont aussi proportionnellement plus élargis que les articles in- tcrmédiaires. Ceux-ci, en outre, sont souvent un peu plus grêles, un peu moins saillants en dedans, cliez les 9 que chez les c? . SLR I.V FAiMlLLE DES ANOBIDES. 63 Ecusson entarré long, postérieurement rétréci : o])scnr ; finement piibescent, Ehjtres allongées, suiK\Ylindriques, trois fois et demie plus longues que le prothorax, subparallèles sur les côtés, largement arrondies au sommet, légèrement convexes sur le dos; d'un noir obscur, opaque; marquées chacune de 10 stries fortement ponctuées, à points carrés, brillants, et du commencement d'une 11" vers Técusson; avec les in- tervalles plans, très-finement chagrinés, couvert d'une pubescence très-courte, très-serrée et comme fuligineuse. Epaules peu saillantes, arrondies. Dessous du corps légèrement convexe, finement pubescent, soyeux, densement granulé, obscur, peu brillant. Prosternum carinulé sur son milieu. Ventre à 2'' à o" segraents soudés sur leur milieu; les 2' à 4" subégaux; le i"" court, faiblement sinuéaumilieu de son bord apical. Lame des hanches postérieures suhgrAdneWement rétrécie de dedans en dehors. Pieds peu allongés, finement pubescents, d'un ferrugineux plus ou moins obscur, avec les cuisses toujours plus rembrunies. Tarses épais, sensiblement plus courts que les tibias, à 1" article oblong. Patoie : France septentrionale et orientale; Grande-Chartreuse, sur les sapins. AA. Prostenium non carinulé. Les ^s à 5*= segments venlraux non soudés; les deux premiers grands, subégaux; le 1" à bord apical profondément bissinué • et fortement prolongé sur son milieu. Tarses assez épais, à 1"' article allongé. 3. Aiao^âluBia striatsaisa, Oliv. EJongatum, subcylindricnm, opamm, denslàs soriceo-pnhescens , cre- hrè punctulatum, ftiscum, anteiinis pedibusqae ferrngineis, ponoli apice, ventre hnmerisque rufo-piceis. Fronte medid abrupte convexâ, suhgibbosâ. Pionoto anticè anguslio e, disco in tuberadnrii tiigo-mm elevato, mcdio obsolète caualiciilalo , lateiibus et posticè siniiatc-tnincato, versus basiii utrinqné biimp esso, angiiUs posticis obsolells. Elyti is elongatis, Icviter convexis, apice Jatïùs roluudalis, strintc-pnnctatis. Antcnnis sublongalis, nrticulis 1° et 3" subœqiiaHbus. Tarsis snbincrassatis, articnlo i° sub- f^lnnOido. 64 ESSAI Anobium strîatum, Olivier, Ent., t. 2, no 6.16, p. 9, , pi. 2, fi^;. 7, a, b. — — Gyllenhal, ïns. suce, t. \, p. 2!)!, 4. — — Sturm, Deutsch. Faun. t. 11, p. 110, 5. Anobium pertiiKuv, Fabricius, syst. Eleutli., t. 1, p. 32 \ 6. Long. 0,004 à 0,003; larg. 0,0012 à 0,002. cf. Les^ derniers articles des antennes allongés, sensiblement plus longs, pris ensemble, que le reste de l'antenne; les d' et iO\ pris ensemble , aussi longs que tous les précédents réunis ; le dernier étroit, subparallèle sur ses côtés, obtusément acuminé au sommet. 5" segment ventral transversalement impressionné à son somxmet et sensiblement réfléchi à son bord apical. Ç . Les 3 derniers articles des antennes médiocrement allongés, à peine plus longs, pris ensemble, que le reste de l'antenne; les 9' et 10' pris ensemble, plus courts que tous les précédents réunis : le dernier légèrement arrondi à sa tranche interne, acuminé au sommet. 5' segment ventral non impressionné , muni avant son extrémité de deux tubercules obsolètes, souvent nuls, mais alors faiblement im- pressionné sur les côtés le long de leur tranche. Cor/)s allongé, subcylindrique, obscur, opaque, revêtu d'une pu- bescence assez serrée, soyeuse, d'un cendré un peu jaunâtre. Tête transversale, passablement infléchie et retirée dans le protho- rax, sensiblement plus étroite que celui-ci ; finement et rugueuse- ment ponctuée ; pubescente; impressionnée sur l'épistôme, déprimée sur les côtés, convexe ou subgibbeuse sur la région frontale; obscure, opaque, avec les pa/p(?s testacés. Yeux assez grands, peu saillants, noirs. Antennes suballongées, dépassant sensiblement la base du protho- rax, finement pubescentes; ferrugineuses; à 1" article oblong, arqué, assez fortement épaissi : les T et 3' subégaux : le T légère- ment renflé, un peu plus long que large : le 3'" plus grêle, oblong, obconique: les 4'' à 8' substransversaux, graduellement plus courts : les 3 derniers grands, allongés, légèrement comprimés, sensil)lem.ent plus épais que les précédents : le dernier plus long que le 10'". sut LA FAMILLE DES ANOBIDES. 63 ProtJwrax pas plus long que large, un peu plus étroit que les ély- tres à sa base, sensiblement rétréci antérieuremeut , prolongé et arrondi à son bord apical; subsinueux sur les côtés qui sont faible- ment réfléchis ; obliquement et assez fortement comprimé latérale- ment en avant jusqu'aux angles antérieurs qui sont aigus et forte- ment infléchis ; tronqué au milieu de la base, avec celle-ci oblique- ment et flexueusement coupée sur ses côtésprèsdes angles postérieurs qui sont très-obsolètes et comme nuls ; élevé à la partie postérieure de son disque en un tubercule triangulaire , latéralement comprimé, prolongé en arrière jusque vers l'écusson en carène déclive, à surface supérieure plane et finement canaliculée; creusé de chaque côté vers la base de deux larges fossettes ou impressions plus ou moins profon- des : une le long de la carène, l'autre vers les sinus de la base près des angles postérieurs , et séparée de la première par une gibbosité plus ou moins obsolète ; densement et rugueusement ponctué; opa- que, obscur, avec le sommet plus ou moins ferrugineux; revêtu d'une pubescence grisâtre et soyeuse, un peu plus fournie dans les impres- sions. Ecusson presque carré, opaque, obscur, densement pubescent. E/^/fr^s allongées, subcylindriques, trois fois et demie plus longues que le prothorax, subparallèles sur les côtés , largement et obtusé- ment arrondies au sommet ; légèrement convexes sur le dos ; obscu- res, opaques, avec les épaules souvent un peu ferrugineuses ; mar- quées chacune de 10 stries ponctuées, peu profondes , un peu affai- blies en arrière, et du commencement d'une iV vers l'écusson ; avec les intervalles plans , finement et obsolètement granulés, revêtus d'une pubescence soyeuse, serrée, d'un gris jaunâtre. Epaules sail- lantes, légèrement arrondies. Dessous du corps assez convexe, densement pubescent, soyeux, finement ponctué, peu brillant, obscur, avec le ventre d'un roux de poix plus ou moins ferrugineux. Lame du prosternum non carinulée en son milieu. Ventre à V'' et '2^ segments suhégdiux, grands; le 1" à ])ord apical profondément bissinué et fortement prolongé en arrière 66 ESSAI sur son milieu. Lame des hanches postérieures étroite , à peine élargie au milieu. Pieds peu allongés; finement pubescents , d'un ferrugineux plus ou moins clair. Tarses légèrement épaissis, à 1" article assez allongé. Patrie : Toute la France, dans les habitations. Lyon, Beaujolais, Bourbonnais, Bourgogne, Provence, etc. Obs. Cette espèce varie pour la couleur qui est quelquefois entière- ment ferrugineuse. Quant à la taille et au faciès, elle a })lus d'affinité avec les suivantes qu'avec les précédentes. II. Excavation de la poitrine plus ou moins profonde, non prolongée sur le mé- tasternum. B. Lame du prosternum échancrée au sommet . b. Lame des hanches postérieures plus ou moins obtusément élargie sur son milieu, " Elytres obtusément tronquées au sommet. Corps obscur, ;\ pubescence fuli- gineuse. *h 3« articles des antennes plus grêle, mais au moins aussi long que le précédent 4. AuoMuu& fulTÎcoi'ue. Stur>i. Elongatum, suhcylindrimm, opacum, hrevissimè fuUginoso-pubescens , crebrè pmictulatum , nigruin, antennis, tibiis tarsisqtie rufo-iestaceis. Fronte média convexâ vel subgibbosâ. Pronoto anticè angustiore, disco in tuberculum trigonum elevato, medio tenuiter canaliculato, lateribus et posticè sinuato-truncato, versus basin uUinquè biimpresso, angidis posli- cis obsoletis. Elytris elongatis, apice obtuse truncatis. levitèr comexis , striato-punctatis. Antennis suulongatis, articulis 2^ et 3e subœquaUbns. Tarsis subincrassatis, urticulo 1° suhelongato. Anohium fulvicorne, Sturm , Deutsch. Faun., t. il, p. il4, 7. pi. 240, fig. G. Variété : Elytres plus ou moins roussâtres. SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 67 AjioMumrufîpenne, Duftschmidt, Faun., Auslr., t. 3, p. 56, 16. — — Redtenbacher, Faun. Aiistr., éd. 2% p. 563. Long. 0,004 à 0,003; larg. 0,0012 à 0,0G2. o". Les 3 derniers articles des antennes sensiblement plus longs , pris ensemble, que le reste de l'antenne : les 9' et 10% pris ensemble, aussi longs que tous les précédents réunis : le dernier étroit, subpa- rallèle sur ses côtés, obtusément acuminé au sommet. Le 5*" segment ventral transversalement impressionné avant son extrémité. $ . Les 3 derniers articles des antennes à peine plus longs , pris ensemble, que le reste de l'antenne : les 9" et 10% pris ensemble, plus courts que tous les précédents réunis: le dernier très-légèrement arrondi à sa tranche interne, acuminé au sommet. Le 5* segment ven- tralnon impressionné; muni avant son extrémité de 2 tubercules plus ou moins obsolètes , quelquefois reliés en arrière par une arête en forme de chevron. Corps allongé, subcylindrique; d'un noir profond et opaque; revêtu d'une pubescence très-courte et fuligineuse. Tête transversale, passablement infléchie et retirée dans le protho- rax, plus étroite que celui-ci; densement et rugueusementpointillée; à peine pubescente ; d'un noir opaque , avec les parties de la bouche ferrugineuses, et le sommet des mandibules rembruni, h^?, palpes tes- tacés, à dernier article élargi. Front subgibbeux séparé du vertex par une dépression transversale. Yeux assez saillants , arrondis , noirs. Antennes suballongées, dépassant sensiblement la base du protho- rax ; fmement pubescentes ; d'un roux testacé ; à 1" article oblong. arqué, assez fortement épaissi : les 2" et 3*' subégaux : le 2*^ sensible- ment renflé, un peu plus long que large : le S*" plus grêle, oblong, obconique : les 4' à 8' subtransversaux, graduellement un peu plus courts : les 3 derniers grands, allongés, légèrement comprimés, sen- siblement plus épais que les précédents : le dernier plus long que le 10". 68 ESSAI Prothorax pas plus long que large, un peu plus étroit que les élytres, sensiblement rétréci snr avant; prolongé et arrondi à son bord apical, qui est faiblement sinué dans son milieu ; subsinueux sur les côtés qui sont faiblement réfléchis ; subcomprimé latéralement vers les angles antérieurs qui sont aigus et fortement infléchis ; si- nueusement tronqué au milieu de la base, avec celle-ci obliquement ei; subflexueusement coupée sur ses côtés près des angles postérieurs qui sont très-obsolètes et comme nuls ; élevé à la partie postérieure de son disque en un tubercule triangulaire, latéralement comprimé, prolongé en arrière en carène courte et brusque, à surface supé- rieure étroite, un peu voûtée, marquée sur son milieu d'une hgne en- foncée fine, quelquefois obsolète, souvent prolongée jusqu'au sinus du bord apical qu'elle semble déterminer ; creusé de chaque côté vers la base de deux larges fossettes ou impressions assez profondes : une le long de la carène : Tautre vers les sinus de la base près des angles postérieurs, et séparée de la première par une gibbosité plus ou moins obsolète; densement et rugueusement pointillé ; à peine pubes- cent ; d\m noir profond et opaque, avec le sommet quelquefois ferru- gineux. jEciissow presque carré, subarrondi aux angles postérieurs; à peine pubescent ; d'un noir obscur. Elytres allongées, subcylindriques, trois fois et demie plus longues que le prothorax ; subparallèles sur les côtés, obtusément tronquées au sommet, légèrement convexes sur le dos; d'un noir profond et opaque; marquées chacune de 10 stries ponctuées, peu profondes, et du commencement d'une 11" vers l'écusson; avec les intervalles pres- que plans, finement et densement granulés, revêtus d'une pubescence très-courte, à peine apparente, obscure et comme fuligineuse. Epau- les assez saillantes, arrondies. Dessous f/?(rorjw assez convexe; finement pubescent ; finement et rugueusement pointillé, d'un noir de poix un peu brillant. Lame ihi prosternum non carinulée. Ventre à 1" et T segments grands, subégaux : le 1" presque droit ou faiblement bissinué à son bord SUR L\ FAMILLE DiiS ANOBIUES, 69 apical. Lame des hanches postérieures légèrement dilatée sur son milieu. Pieds peu allongés, finement pubescents, ferrugineux, avec les r«/sses le plus souvent rembrunies. Tarses légèrement épaissis ; à 1" article assez allongé. Patrie : Lyon, Beaujolais, Bourgogne, Bresse, mont Pilât, etc. En battant les arbres. Obs. Cette espèce diffère de VAnobium striât um, Ol., par sa couleur plus noire, par son métasternum non excavé à la base, par son pro- thorax plus étroitem.ent et plus brusquement gibbeux sur son disque, abord apical toujours sinué ou subentaillé dans son m'lieu,_par ses antennes un peu moins longues. Les élytres et les cuisses sont quelquefois entièrement ferrugineu- ses. (Rufipenne, Duft^. •^f 3^ article des antennes sensiblement plus court que le 2^ 5. AsBolsîum iiiîîsiuifiii, IIekbst. FAongnium, subryUndricum, opaciim, brevissinw fuJiginoso-pubescens, crebrè piinctidatum, nigruin, antennis pedibusque rufis, pronoti apice hii mei isque fusco-ferrugiaeis, ventre picescente. Fronte medid subgibbosâ. Proiioto anticè angustiore, disco in tiibeiculum trigonum elecato, medio disliiictiùscaiialicidato, lateiibus et posticè sinucilo-lnnicato, veisùs basiii utrinquè fortins biimpresso, anguUs posticis obsoletis. Elytris elougatis , ponè scutellum subdepressis, apice obtuse truncatis.Antennis subelongatis, articulo 3° secundo breviore. Tarsis subincrassatis, articulo 1° elongato. AnoMum 7Ùtidum, Iïerbst, Kaef., t. 5, p. G'2, 0, tab. 47, f. iO, i. — — Sturm, Deutsch. Faun., t. 11, p. 112, 6, tab. 240, fig. b. Long. 0,003 à 0,003 ; larg. 0,001 à 0,0018. cf. Les trois derniers articles des antennes beaucoup plus longs, pris ensemble, que le reste de l'antenne; les 9' et 10% pris ensemble, un peu plus longs que tous les précédents réunis ; le dernier étroit, subparalèle sur ses côtés, obtusément acumJné au sommet. 70 ESSAI $ . Les 'S derniers articles des antennes un peu plus longs, pris en- semble, que le reste de l'antenne ; les 9^ et 10% pris ensemble, égalant les 7 précédents réunis'; le dernier ti'ès-légèiement arrondi à sa tran- che interne, acuminé au sommet. Corps allongé, subcylindrique, d un noir profond, opaque, avec le sommet du prothorax et les épaules d'un ferrugineux plus ou moins obscur, revêtu d'une pubescence très-courte et fuligineuse. Tête transversale, passablement infléchie et retirée dans le protho- rax, plus étroite que celui-ci ; densement et rugueusement pointillée, finement pubescente; d'un noir opaque, avec les parties de la bouche ferrugineuses et le sommet des mandibules rembruni. Front subgib- beux sur son milieu et séparé du vertex par une dépression transver- sale. Palpes testacés, à dernier article étroit , trés-obliquement tron- qué, presque fusiforme. Yeux assez saillants, arrondis, noirs. Antennes suballongées, dépassant sensiblement la base du protho- rax, finement pubescentes, rougeàtres; à 1" article oblong, arqué, légèrement épaissi ; le 2" assez allongé, faiblement renflé : le 3" obco- nique, plus grêle et notablement plus court que le précédent : les 4* à 8* substranversaux, graduellement un peu plus courts : les trois derniers grands, allongés, légèrement comprimés , sensiblement plus épais que les précédents : le dernier plus long que le 10^ Prothorax pas plus long que large, un peu plus étroit que les élytres, sensiblement rétréci en avant, prolongé et arrondi à son bord apical ; subsinueux sur les côtés qui sont très-faiblement réfléchis ; subcomprimé latéralement vers les angles antérieurs qui sont aigus et fortement infléchis ; tronqué au milieu de la base, avec celle-ci obli- quement et sinueusement coupée sur ses côtés près des angles posté- rieurs qui sont obsolètes et à peine sentis ; élevé à la partie postérieure de son disque en un tubercule triangulaire, latéralement comprimé, prolongé en arrière en carène courte et déclive, à surface supérieure assez étroite, presque plane , marquée d'une ligne enfoncée, assez profonde sur le tubercule même et prolongée antérieurement d'une manière obsolète jusqu'au bord apical qu'elle entaille quelquefois SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 71 légèrement ; creusé de chaque côté, vers la base, de deux larges fossettes ou impressions assez profondes : une, le long de la carène, l'autre, vers les sinus de la base près des angles postérieurs, et séparée de la précé- dente par une gibbosité plus ou moins saillante ; densement et rugueu- sement pointillé ; à peine pubescent ; d'un noir profond, avec le som- met plus ou moins ferrugineux. Ecîisson légèrement transversal, rétréci et subarrondi en arrière, à peine pubescent, d'un noir obscur. Elytres allongées, subcylindriques, trois fois et demi plus longues que le prothorax, subparallèles sur les côtés, obtusément tronquées au sommet ; légèrement convexes sur le dos et subdéprimées derrière l'écusson ; d'un noir opaque, avec les épaules plus ou moins ferrugi- neuses; marquées chacime de 10 stries assez fortement ponctuées, peu profondes, et du commencement d'une 11' vers l'écusson : celle-ci souvent confuse et comme géminée ; avec les intervalles plans, dense- ment, très-finement et très-légèrement granulés, revêtus d'une pubes- cence très-courte, à peine visible, obscure et comme fuligineuse. Epmiles assez saillantes, arrondies. Dessous du corps assez convexe, à peine pubescent, légèrement pointillé, d'un noir de poix assez brillant avec le ventre un peu rous- sàtre. Lame du prosternum non carinulée sur son milieu. Ventre à 1'' et 2* segments grands, subégaux : le 1" légèrement bissinué à son bord apical. Lame des hanches postérieures faiblement dilatée dans son milieu. PMs peu allongés , finement pubescents, d'un roux ferrugineux. Tarses légèrement épaissis, à 1" article allongé. Patrie : Lyon, Beaujolais, Bourgogne. Obs. Cette espèce est facile à confondre avec VAnobium fulmcorne, Sturm. Elle s'en distingue cependant par le 3* article des antennes proportionnellement beaucoup plus court, par le prothorax plus dis- tinctement canaliculé, à base plus fortement sinuée à ses côtés, par les stries des élytres un peu peu plus fortement ponctuées, par les cuisses moins obscures, et par le dessous du corps plus brillant. 72 ESSAI ** Elytres distinctement tronquées au sommet. Corps entièrement grisâtre par l'effet de la pubescence. 6. Anobium fagi; Chevrolat. Valdè elongatum, suhcylindricum, pnbe cinereà, tomentosâ micmite vestitam, crehrè puuclulatum, nigro-brunneum, a)itennis pedibusqiie ru- fis, pronotl apice Immerisque ferrugineis. Fronte mediâ subgibbosâ. Pro- noto suboblougo, anticê angustiore, disco in tuherculum trigomnn elevaio, truncaio, versas basin ntrinque biimpresso , angulis poslicis ohsoletis. Elytris elongatis, apice tnmcatis, Antennis sabelongatis,articulis 2*^ é'/3° subœqualibus. Tarsis subiMrassatis, articulo 1° suhelongato. Chevrolat, in litteris. Long. 0,004 à 0,006; larg. 0,0015 cà 0,002. cf. Les^ derniers articles des antennes allongés , subrectilignes, à leur tranche interne, aussi longs, pris ensemble, que le reste de l'an- tenne ; les 9" et lO'^ égalant, pris ensemble, les 6 précédents réunis; le dernier étroit, sublinéaire, subacuminé au sommet. 5' segment ven- tral légèrement impressionné en travers avant le sommet. Ç . les 3 derniers segments des antennes arrondis à leur tranche interne, sensiblement plus courts, pris ensemble, cjue le reste de l'an- tenne : les 9^ e? 10' égalant, pris ensemble, les 6 précédents réunis: le dernier fusiforme, acuminé au sommet. 5' segment ventral égal. Corps ti^és-allongé, subcylindrique, entièrement grisâtre par l'effet d'une pubescence serrée, brillante tomenteuse. Tête transversale, passablement infléchie et retirée dans le protho- rax, beaucoup plus étroite que celui-ci, densement et rugueusement pointillée, pubescente, assez convexe, avec le front subgibbeux sur son milieu et séparé du vertex par une dépression transversale, d'un noir brunâtre avec les parties de la bouche ferrugineuses : le sommet des mandibules rembruni et les palpes testacés. Yeux assez grands, subar- rondis, peu saillants, noirs. SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 73 Antennes siiballongées, dépassant sensiblement la base du protho- rax, finement pubescentes, rougeâtres; à 1" article oblong, arqué, sensiblement épaissi : le 2* ol)long, faiblement renflé : le 3' plus grêle, oblong, obconique, aussi long que le précédent : les 4'' à 8" à peine transversaux, graduellement un peu plus courts: les 3 derniers grands, faiblement comjirimés, sensiblement plus épais que les précé- dents : le dernier plus long que le 10^ Prothorax paraissant un peu plus long que large ; un peu plus étroit que les élytres , sensiblement rétréci antérieurement, prolongé et arrondi à son bord apical qui est faiblement sinué dans son milieu ; faiblement subsinué sur les côtés qui ne sont point réfléchis ; com- primé latéralement vers les angles antérieurs qui sont aigus , un peu émoussés et assez fortement infléchis ; tronqué au milieu de sa base, avec celle-ci obliquement et sinueusement coupée sur ses côtés près des angles postérieurs qui sont obsolètes ; élevé h la partie postérieure de son disque en un tubercule triangulaire, fortement comprimé latéralement, prolongé en arrière en carène déclive jusque près de la base, à surface supérieure assez étroite, faiblement voûtée, marquée d'une fine ligne enfoncée, quelquefois obsolète, non pro- longé jusqu'au bord apical ; creusé de chaque côté, vers la base, de deux larges fossettes ou impressions assez profondes : une, le long de la carène, l'autre, vers les sinus de la base près des angles pos- térieurs , et séparée de la précédente par une gibbosité plus ou moins affaiblie ; densement et rugueusement ponctué ; d'un noir brunâtre, avec le sommet d'un ferrugineux plus ou moins obscur; densement revêtu d'une pubescence soyeuse qui le fait paraître entièrement grisâtre. Ecusson presque carré, un peu rétréci et subarrondi posté- rieurement, entièremement couvert d'une pubescence grisâtre. Elytres très-allongées, subcylindriques, fpiatre fois plus longues que le prothorax, subparallèles sur les côtés, distinctement tronquées au sommet où leur pourtour est sensiblement épaissi ; légèrement con- vexes sur le dos ; d'un brun noirâtre avec le calus humerai plus ou 74 ESSAI moins ferrugineux; densement revêtues d'une pubescence soyeuse qui les fait paraître entièrement d'un gris jaunâtre ; marquées cha- cune de 10 stries ponctuées, peu profondes, et du commencement d'une 11* vers l'écusson , celle-ci quelquefois confuse et comme géminée; avec les intervalles plans, obsolétement chagrinés , ceux des côtés et le 3* à partir de la suture paraissant faiblement convexes. Epaules saillantes, arrondies. Dessous du corps assez convexe, très-fmement pubescent ; finement pointillé, d'un noir de poix un peu brillant. Lame du prosternum non carinulée sur son milieu. Veiitre ai" et 2' segments grands, subégaux : le 1" sensiblement prolongé au milieu de son bord apical. Lame des hanches postérieures légèrement dilatée dans son milieu. Pieds peu allongés, finement pubescents, d'un roux ferrugineux. Tarses légèrement épaissis, à 1" article suballongé. Patrie : Mont Pilât. Sur le hêtre. Obs. Cette espèce se distingue de toutes les autres par son aspect cendré, dû à sa pubescence très-serrée. Les élytres sont quelquefois entièrement ferrugineuses sous le duvet qui les couvre. bb. Lame des hanches postérieures distinctement angulées dans son milieu. 7. Auobium eiiiargiuatiim, Duftschmidt. Elongatum, subcylindricum, opacum, densiùs sericeo-pubescens, crebvè pimctulatum, rufo-ferrngineum, antemiis dilutioribus. Fronts levitèr convexâ. Pronoto posticè paulà augustiore, disco in tubercidnm subqua- drattim, excavatum , modicè elevato, anticè obsolète sulcato, lateribus et postice simiato-truncato, versus basin, utrinquè latiùs impresso, angulis posticis excisis. Elytris elongatis, apice rolundatis. Antemiis sitbelonga- tis, articiiJo 3° secundo pauU minore. Tarsis levitèr incrassatis, a) ti- cuto i° elongato. Anobium emarginatum, Duftschmidt, Faun. Austr., t. 3, p. 54, 13. — — Sturm, Deutsch. Faon., t. 11, p. U9, tab. 241, fig. A a. Long. 0,005; larg. 0,0015. SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 75 o*. Les 3 derniers articles des antennes sensiblement plus longs, pris ensemble, que le reste de l'antenne : les 9" et 10% pris ensemble, aussi longs que les 7 précédents réunis : le dernier étroit, subacuminé au sommet. Ventre subdéprimé et légèrement excavé à son extrémité à partir de la base du 3" segment. ? . LesZ derniers articles des antennes beaucoup plus épais que dans le cf, beaucoup plus courts, pris ensemble, que le reste de l'an- tenne : les 9^ et 10', pris ensemble , plus courts que les 6 précédents réunis : le dernier fusiforme, acuminé au sommet. Ventre subdéprimé à son extrémité à partir seulement de la base du 4' segment. Corps allongé, subcylindrique, d'un roux ferrugineux, dense- ment couvert d'une pubescence soyeuse et d'un gris jaunâtre. Tête transversale, légèrement infléchie, sensiblement plus étroite que le prothorax, densement et rugueusement ponctuée, pubescente, opaque, d'un roux ferrugineux, avec les mandibules rembrunies à leur sommet, et lespa/pestestacés. Antennes suballongées, dépassant sensiblement la base du protho- rax, finement pubescentes, d'an rougeâtre assez clair; à 1" article en massue arquée , sensiblement épaissie au sommet : le 2* suballongé, faiblement renflé : le 3' plus grêle, oblong, obconique , un peu plus court que le précédent : les 4' à S^obconiques, mais non transversaux : les 3 derniers grands, sensiblement plus épais que les précédents : le dernier plus long que le 10'. Prothorax pas plus long que large, sensiblement plus étroit que les élytres, un peu rétréci en arrière, arrondi et légèrement prolongé à son bord apical qui est très-faiblement subsinué dans son milieu ; si- nueusement tronqué sur les côtés qui sont à peine réfléchis ; subcom- primé latéralement vers les angles antérieurs qui sont infléchis et légèrement arrondis ; tronqué au milieu de sa base, avec celle-ci très- obliquement et sinueusement coupée sur ses côtés vers les angles pos- térieurs, qui paraissent ainsi comme entaillés et échancrés ; élevé à la partie postérieure de son disque en un tubercule en forme de losange transversal, peu saillant, prolongé en arrière en carène courte, à 76 ESSAI surface supérieure plus ou moins excavée, à arête postérieure bissi- nuée; très-obsolètement sillonné en avant; creusé de chaque côté, vers la base, d'une large impression s'étendant depuis les côtés jusqu'à la caréné dorsale; rugueusement ponctué ; opaque, d'un roux ferru- gineux, et revêtu d'une pubescence cendrée, assez serrée. Ecwssow presque carré, un peu rétréci postérieurement, pubescent, ferrugineux. ■ El y très allongées, subcylindriques ; près de 4 fois plus longues que le pro thorax, arrondies au sommet ; légèrement convexes sur le dos ; opaques, d'un roux ferrugineux ; densement revêtues d'une pubes- cence soyeuse, d'un cendré jaunâtre; marquées chacune de 10 stries ponctuées, peu profondes, et du commencement d'une 11' vers l'é- cusson; avec les intervalles très-légèrement convexes et finement chagrinés. Epaules assez saillantes, arrondies. Dessous du corps assez convexe, finement pubescent, d'un roux fer- rugineux plus ou moins obscur. Poitrine légèrement granulée. Ventre couvert d'une ponctuation très-fine, entremêlée de points un peu plus gros ; à 2' et 3" segments grands, subégaux : les 4' et 1" courts : celui- ci légèrement sinué à son bord apical : le 5' assez fortement et ru- gueusement granulé à son sommet. Lame des hanches postérieures distinctement angulée dans son milieu. Pieds \)Qn allongés, finement pubescents, d'un roux ferrugineux. Tarses légèrement épaissis, à 1" article allongé. Patrie : Les Alpes. Sur les sapins. Obs. Cette espèce est remarquable par la forme du prothorax dont les angles postérieurs sont comme tronqués et échancrés, par son ventre déprimé à son extrémité, à 4" segment seul plus court que ses voisins, et par la lame des hanches postérieures sensiblement angulée dans son milieu. BB. Laine du prosteniim prolongée et rétrécie au sommet, ainsi que celle du mésosternum. SLR LA FAMILLK DES A?>OiîIDES. 77 8. Ai9o5>iaaii» raafiiBes, Gyllenhal. Elongatiiin, suhcyliuclricum, opacum, brcvissimè puhescens, crehrè aspe- rnto-puiictulalum, fusco-bruniiemn , antennis pedibusque diluHoribus. Fronts levitèr convexà. Pronoto subtransverso, anticè augustiore, disco poslico gibboso, laieribus siuuato, basi latiûs subsimiatim rotundato , medio obsolète canaliculato, basi vtrinquè levitèr inipresso, angulis posticis obsolelis. Elytris elo))gatis,paraUeUs, apire rotundatis. Antennis suhelon- galis, articulis 2*^ et 3'^ siibccqualibus. Tarsis subelongatis; aiticulo 1° elongnto. Anobium rufipcs, Gyllenhal, t. 1, p. 289, 2. — Sturji, Deutsch Faun., t. 11, p. 108, i. Anobium c'nmamomeum, Sturm, Deulscli Fajii., t. îl, p. 115, tab. 249, f. D d. Anobium castaneum, IIerbst., Kœf, t. 5, p. 64, 11, tab. 47, fig. 11, 1, L. Long. 0,007; larg. 0,0024. Corps allongé, siibcylindrique , subparallèle, dim roux obscur, revêtu d'une pubescence très-courte, à peine visible. Tête transversale, inflécbie, passablement engagée dans le protho- rax, sensiblement plus étroite que celui-ci; finement granulée, très- fmement pubescente, opaque, d'un roux obscur, avec le sommet des mandibules rembruni et les palpes testacés. Front légèrement con- vexe. Yeux assez saillants, subarrondis, noirs? Antennes suballongées, dépassant sensiblement la base du protho- rax, finement pubescentes, d'un roux testacé; h 1" article en massue arquée, passablement épaissie : les 2*" et 3" subégaux : le 2' un peu plus long que large, passablement renflé : le 3" plus éiroit, oblong, obconique : les 4' à 8' fortement contigus et transversaux, graduelle- ment un peu plus courts : les trois derniers grands, allongés, bien plus épais que les précédents, sensiblement comprimés, beaucoup plus longs , pris ensemble, que le reste de l'antenne (cf): le dernier étroit, plus grand que le 10', subacuminé au sommet. Prof/iora^ légèrement transversal, un peu plus étroit que les ély- tres, sensiblement rétréci en avant; o'ttusément arrondi et légère- 78 ESSAI ment prolongé à son bord apical qui est quelquefois faiblement subsi- nué dans son milieu ; subsinué sur les côtés qui sont légèrement réflé- chis ; subcomprimé latéralement vers les angles antérieurs qui sont aigus et infléchis ; largement, obtusément et subsinueusement arrondi à la base, légèrement réfléchi à celle-ci , avec les angles postérieurs obsolètes ; élevé à la partie postérieure de son disque en une gibbosité triangulaire, mais obtuse, prolongée en arriére en carène obsolète, à surlace supérieure voûtée, marquée d'une ligne enfoncée très-fine, plus ou moins obsolète, non prolongée jusqu'au bord apical, creusé de chaque côté de la base d'une légère impression transversale ; à peine pubescent, densement et finement granulé, opaque d'un roux ferru- gineux obscur. Ecusson oblong, arrondi et cilié au sommet, opaque, d'un roux ferrugineux obscur. Elytres allongées, subcylindriques, 4 fois plus longues que le pro- thorax, parallèles sur les côtés, arrondies au sommet ; faiblement con- vexes sur le dos ; opaques, d'un ferrugineux obscur ; revêtues d'une très-courte pubescence grisâtre, à peine visible ; marquées chacune de 10 stries ponctuées, assez fortes, plus ou moins anastomosées à leur extrémité, et du commencement d'une 11* vers l'écusson; avec les intervalles subconvexes et finement chagrinés. Epaules assez sail- lantes, largement arrondies. Dessous du corps légèrement convexe, finement pubescent, très- finement, densement et légèrement ponctué , d'un roux ferrugineux. Ventre à l"eî2* sé-^^mm^s grands, subégaux: le 1" très -faiblement bissinué à son bord apical : le 5^ obsolètement sillonné à sa base. Lame des hanches postérieures assez mais obtusément dilatée dans son miheu. Pieds médiocrement allongés, finement pubescents, d'un roux fer- rugineux assez clair. Tarses suballongés, peu épais, à 1" article passablement allongé : les 3' et 4' transversaux, obconiques. Patrie : Les parties orientales de la France. Les Alpes , la Bresse. SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 79 Obs. Cette espèce, qui ressemble un peu à VOligomerus bnmneus, Oliv., diffère de toutes les précédentes par son prothorax moins forte- ment gibbeux, à bord postérieur plus régulier, par sa poitrine moins profondément excavée, et par ses tarses plus allongés et moins épais. Quelques auteurs séparent, comme espèce distincte, Pi. cinnamo- meum, Sturm, que nous ne regardons que comme variété de colo- ration. ni. Excavation de la poitrine plus ou moins affaiblie, non prolongée sur le métaslernuni. C. Lames du prosternum et du mésosternum largement tronquées au sommet. Prothorajc subtronqué à la base, fortement rétréci en arrière. Tarses courts et épais. {Neobium, Nob.) 9. AiaoMusiï Eairtum, Illiger. Oblonguni, sîibparallehim, suhopacum, griseo hirtum et villosum, ru- goso-punctatum , fusco-brunneum , antemiis dilutioribus. Fronte levitèr convexâ. Pronotv transverso, posticè miiltà angustiore, disco postico gib- boso, lateribiis fortiàs rotandato, basi subtruncato, medio obsolète canali- cidato, basi ntrinquè transversim impresso, angiiUs posticis obsoletis. Elytris subelongatis , dorso subdepressis, fortitèr striato-punctatis, apice rotundatis. Antennis breviuscuUs , articulo 3*' secundo paulo minore. Tarsis incrassatis. AnoUum, hirtiim. Illiger, Mag. 6, p. 19. AnoMum villosum, Bon., Dej., Cat., éd. S*-' 1837, p. 130. Long. 0,006; larg. 0,00^25. cf. Antennes entièrement d'un roux testacé : leurs 3 derniers arti- cles aussi longs, pris ensemble, que le reste de Tantenne : le dernier étroit, subacuminé au sommet. 9 . Antennes d'un roux testacé avec le 1" article et les 3 derniers rembrunis : ceux-ci plus courts, pris ensemble, que le reste de l'an- tenne : le dernier fusiforme, fortement acuminé au sommet. SO ESSAI Corps oblong, subparallèle, obscur, couvert d'une villosité grisâtre assez longue et hérissée sur les côtés. Tête transversale, infléchie, beaucoup plus étroite que le pro thorax, rugueusement ponctuée, velue, obscure, avec les palpes iestsicés. Front légèrement convexe. Yeux grands, arrondis, peu saillants, noirs. Antennes assez courtes, dépassant un peu la base du prothorax ; ciliées, d'un roux testacé (cf) avec la base et l'extrémité rembru- nies (î) ; à 1" article épais, en massue arquée : le 2* oblong, légère- ment renflé : le 3* plus étroit, oblong, obconique, un peu plus court que le précédent : les 4' à 8' transversaux, les 5' à 7' paraissant un peu moins courts que ceux entre lesquels ils sont placés ; les 3 derniers grands, allongés, plus épais que les précédents, faiblement compri- més : le dernier un peu plus grand que le 10'. Prothorax assez fortement transversal, aussi large que les élytres à sa partie antérieure, à peine arrondi ou prolongé h son bord apical; fortement arrondi sur les côtés qui sont sensiblemen rénéchis, et for- tement rétréci en arrière; faiblement comprimé latéralement près des angles antérieurs qui sont droits, un peu émoussés et infléchis ; tron- qué ou très -faiblement bissinué à la base, avec les angles postérieurs obsolètes ; élevé k la partie postérieure de son disque en une gibbosité obtuse; marqué sur son milieu d'une ligne enfoncée, quelquefois sul- ciforme sur la partie élevée, fine et obsolète sur le reste de sa surface, ordinairement prolongée jusqu'au bord apical ; creusé de chaque côté, vers la base, d'une impression transversale, située vers les angles pos- térieurs ; o])scur, aspèrement ponctué , et recouvert d'une villosité grisâtre, assez longue, assez sei'réeet plus ou moins hérissée. Ecusson transversal, subarrondi en arrière, obscur, densement pubescent. Elijtres oblongues, parallèles, un peu plus de trois fois plus longues que le prothorax, arrondies au sommet, subdéprimées sur le dos; opaques ; d'un brun obscur ; couvertes d'une longue villosité grisâtre assez serrée et plus ou moins redressée sur les côtés ; marquées cha- SUll I.\ FAMILLE DES ANOBIDES. 81 cune de 10 sti'ies assez profondes, fortement ponctuées, et du com- mencement d'une 1 1 ' vers Pécusson ; avec les intervalles légèrement convexes, lisses, ornés chacun d'une série régulière de points élevés, très-petits. £']ja?que élevés jusqu'au niveau des hanches. Hanches antérieures et hanches intermé- diaires assez écartées, séparées entre elles par une lame assez large des prosternum et mésosternum. Métastermim postérieurement légère- ment sillonné sur son milieu. Lame des hanche postérieures brusque- ment dilatée vers sa moitié interne. Ve)itre de 5 segments apparents: les 1" et 2' un peu plus grands que les suivants : le 1'"' faiblement bissinué à son bord apicaî. Pieds peu allongés, plus ou moins robustes. Tarses plus ou moins épais, plus courts que les tibias ; à 1" article oblong : les 2' à 4* gra- duellement plus courts : le 4' plus ou moins bilobé : le dernier plus ou moins épaissi. Obs. Ce genre se distingue nettement du geme Anobium par la poi- trine non excavée, par le dessous du prothorax non gii)beux, par les élytres qui ne sont jamais striées, et par la forme delà lame des han- ches postérieures qui est toujours brusquement dilatée à sa moitié interne. Nous grouperons le genre Xestobium de la manière suivante : 8H ESSA! à lie, 7e et 8e ariicUs oblongs, obco- / fout-à-fdit opaques, scabreu- niques. 4e flr/if/' des farses légère- l ses ou très-densement cl ment bilobé. ProUwrax pas plus 1 rugucusement ponctuées. . X. iesseUatHm,F\^R. étroit en avant qu'en arriére. Corps \ non brillant, paré de taches formées j un peu brillantes, finement de poils courts et couchés. Elytres 1 et légèrement ponctuées. . A', relutinum, Nob. j à 6e, 7e et 8e articles légèrement transversaux. 4e article des tarses profondément bilobé. Prothorax beaucoup plus étroit en avant qu'en arriére. Dessous du corps très-brillant, trés-finement ponctué, hé- rissé de poils fins et redressés X. pluniheu}]i,\u.. F. 6% 7<^ et 8" articles des antennes oblongs, obconiques. i^ article des tarses légèrement bilobé. Prothorax pas plus étroit en avant qu'en arrière. Dessus du corps non brillant, paré de taches formées de poils courts et coiichés. A. Elytres tout-à-fait opaques , scabreuses ou très-densement et rugueasement ponctuées. ]. ^estoMtGui iessellatufiifi , Fâbricius. Elongatum, suhcylindrmtm , opacum, creberriiuè rugoso-piDictattuu . puhe ftarcsrente tcsselhttum , fusco-ferrKghïcum, antennis diluiiorihm. Fronie de,pressù . Pronoto brevi , fortitér transverso , convexo , apice su- breflexo, basi bissinuato, lateribus rotiindato et latè marginato medio obsolète sulrato, augnlis noslkis latè rotundatis. Ehjtris elongatis, subparallelis , basi obsolète nnicostalis, apice rotundatis. Antennis bre- viusculis, apice levitèr incrassatis, articulo 3° secundo paulô longiore. Tarsis incrassatis, articulo 1° ohlongo. AnoUmn tesscllalum, Fabpjcius, Syst. El., t. d, p. 321, 1. — — Olivier, Ent., t. 2, n» 16. p. 1, pi. 1, fig. 1. — — GvLLENHAL, îus. suec, t. 1, p. 295, 7. — — Sturm, Dent. Faun., t. 11, p. 102, 1. Ptimis puisa tor, Schaller, Act. Hall., t. i, p. 249. Long. 0,000 h 0,009 ; larg. 0,0022 à 0,032. cf , $ . Les^ derniers articles des antennes paraissent un peu plus longs dans le çf que dans la ? . Corps allongé, épais, subcylindrique, opaque, scabreux, d'un ferru- gineux très-obscur, paré çà et là de taches d'un fauve doré, composées de poils couchés. r^fc très-infléchie, retirée dans le prothorax, beaucoup plus étroite Sr» LA FAMILI-l-: DES ANOBIDKS. 87 que celui-ci, piibescente, densement et graiiiileusemenfc ponctuée: d'un ferrugineux obscur et opaque. Front large, déprimé. Palpes testacés. Yeux un peu saillants, arrondis, noirs. Antemies courte?, dépassant à peine la base du prothorax; dense- ment pubercentes ; d'un ferrugineux assez clair ; à 1" article oblong, assez fortement épaissi : le 2' faiblement renflé, a peine plus long que large : le 3' plus grêle, suballongé, un peu plus long que le précédent : les 4" à 8' oblongs, obconiques, graduellement un peu plus épais : les 3 derniers grands, faiblement comprimé?, plus épais que les précé- dents: le dernier plus long que le 10', très-obsolètement subacuminé au sommet. Prothorax fortement transversal, aussi long que lesélytres; à peine arrondi ou prolongé à son bord apical qui est faiblement relevé ; assez fortement arrondi sur les côtés qui sont largement rebordés et réflé- chis ; latéralement comprimé et comme excavé près des angles anté- rieurs qui sont assez saillants, arrondis et légèrement infléchis ; large- ment arrondi au milieu de la base, avec celle-ci sensiblement sinuée sur ses côtés au dessus du calus humerai, près des angles postérieurs, qui sont largement arrondis et relevés ; régulièrement convexe et non gibbeux sur son disque; obsolétement sillonné sur son milieu, avec le sillon un peu plus visible en avant, où quelquefois il échancre un peu le bord apical ; densement granulé, opaque ; d'un ferrugineux très- obscur, souvent noirâtre ; cilié sur les côtés de poils frisés, et paré çà et là sur le disque de taches irrégulières formées par des poils couchés et fauves. Ecusson sulttransversal , sulîsémicirculaire , obscur , densement revêtu d'une pubescence fauve. Elytres allongées, subparallèles, arrondies au sommet, trois fois et demie plus longues que le prothorax ; assez convexes sur le dos, opa- ques, d'un ferrugineux plus ou moins obscur, souvent brunâtre; couvertes d'une granulation fine , très-serrée et scabreuse ; parées çà et là de taches irrégulières formées par des poils couchés, d'un fauve doré; offrant chacune au milieu de la base une côte obsolète et rac- 88 ESSAI courcie, hérissée de poils, et souvent, sur le reste de leur surface, 2 ou 3 cotes nues, à peine visibles et seulement à un certain jour. Epaules très-peu saillantes, largement arrondies. Dessous du corps faiblement convexe, finement pubescent, dense- ment et rugueusement ponctué, dim ferrugineux obscur et assez brillant, avec le ventre souvent un peu plus clair. l"et 2' segments rm^raî/a? subégaux, un peu plus grands que les suivants : le 1" faible- ment bissinué à son bord apical. Lame des hanches postérieures très- étroite en dehors, brusquement dilatée à sa moitié interne, et sinuée au bord apical de la dilatation. Pieds robustes, finement pubescents, d'un ferrugineux, le plus souvent obscur, quelquefois assez clair. Tarses courts et épais, à 1" ar- ticle un peu oblong. Patrie : Toute la France, dans le tan des vieux arbres, principale- ment des chênes, des saules, des peupliers. AÂ, Elylres un peu brilantes, finement et légèrement ponctuées. 2. XestoîiÎMiM velsitigaaiMB, Nobis. Elongalum , siibcylindvicum , suhnitidnm, suhtiUlèr punclatum . pube cinered subtesseUalum, piceo-brwineusu, antennis dilutioribus. Fronte de- pressa. Pronoto brevi, foriitèr transrerso, levitèr conrexo, basi bissi- nuato , lateribus modicè rotnndaio marginaloque, medio obsolète sulcato , angnlis posticis fortitèr rotundatis. Elylris elongatis . subparaUeUs, basi tomentoso-bimaculatis, apice rotundatis. Antennis breviuscuUs, apice vix incrassatis, articulo 3° secundo multô longiore. Tarsis incrassàtis, arti^ culo 1° oblongo. Long. 0,006 ; larg. 0,0022. Corps allongé, subcylindrique, un peu brillant, finement ponctué, d'un brun de poix, inégalement parsemé de taches formées de poils d'un cendré un peu jaunâtre, avec deux grandes taches de même na- ture à la base des élvtres. SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 89 Tête infléchie, peu retirée dans le prothorax , beaucoup plus étroite que celui-ci, finement pubescente, subrugueusement ponctuée, d'un brun de poix un peu brillant. Front large, déprimé. Palpes testacés. Yeux assez saillants, arrondis, noirs. Antennes assez courtes, dépassant un peu la base du prothorax, pubescentes ; d'un roux ferrugineux avec la base un peu plus obscure; à 1" article un peu plus long que large, assez fortement épaissi : le 2* obconique, assez renflé : le 3" plus grêle, allongé, beaucoup plus long que le précédent : les 4* à 8'' oblongs, obconiques; le 5* paraissant un peu plus long que ceux entre lesquels il se trouve placé : les 3 derniers grands, à peine comprimés, non ou à peine plus épais que les précé- dents :1e dernier un peu plus long que le 10% subacuminé au sommet. Prothorax fortement transversal, aussi large que les élytres, sub- tronqué ou à peine arrondi ou prolongé à son bord apical ; médiocre- ment arrondi sur les côtés qui sont assez largement rebordés et réflé- chis ; à peine comprimé latéralement vers les angles antérieurs qui sont presque droits, faiblement émoussés et légèrement infléchis; largement et obtusément arrondi au milieu de sa base, avec celle-ci sensiblement sinuée sur les côtés au-dessus du calus humerai près des angles postérieurs qui sont fortement arrondis et un peu relevés ; ré- gulièrement et légèrement convexe , non gibbeux sur son disque ; obsolètement sillonné sur son milieu, avec le sillon assez distinct sur le dos , effacé au sommet et à la base ; aspèrement ponctué, d'un brun de poix un peu brillant, et revêtu d'une pubescence irrégulière d'un cendré un peu jaunâtre, formant çà et là des taches peu dis- tinctes. Ecusson subtransversal, subarrondi au 'sommet, dim brun de poix densement pubescent. Ehjtres allongées, subparallèles, étroitement arrondies au sommet, près de fois plus longues que le jirothorax ; légèrement convexes sur le dos ; d'un brun de poix un peu brillant ; couvertes d'une ponctuation fine et légère, médiocrement serrée ; revêtues d'une pubescence irré- 90 ESSAI gulière d'un cendré jaunâtre, se condensant à la base en deux taches pâles, oblongues : l'une au milieu de la base, l'autre plus étroite, moins tranchée, sur le calus humerai même. Epaules peu saillantes, largement arrondies. Dessons du corps très-faiblement convexe, pu])escent, subrugueu- sement ponctué, d'un brun de poix assez brillant, avec l'extrémité du ventre plus ou moins ferrugineuse, i'' et 'i" segments ventraux subé- gaux, un peu plus grands que les suivants : le 1" presque droit ou à peine bissinué à sou bord apical. Lame des hanches postérieures très- étroite en dehors, brusquement dilatée dans sa moitié inteme, mais non sinuée au bord apical de la dilatation. Pieds assez robustes, pubescents, brunâtres. Tarses courts et assez épais, à i " article obleng. Patrie : La Grande Chartreuse, dans le sapin carié. Obs. Cette espèce, avec le faciès du X. tesseUatum, Fabr., s'en éloigne beaucoup par la ponctuation fine et légère de ses éiytres, par ses antennes moins épaisses, par sa forme proportionnellement un peu plus étroite, et par le défaut de sinuosité au bord apical de la partie dilatée des hanches postérieures. II. G'', 7«^ et 8« articles des antennes légèrement transversaux. ■4'^ article des tarses profondément hilobé. Prothorax plus étroit en avant qu'en arrière. Dessus du corps très-brillant, très-finement ponctué, hérissé de poils fins et redressés. [Hyperisus, Nob. ïrrsp, dess'is; im,-, égal, uni.) 3. Xesto?)itiuï |»l9imbeiEiii, Illiger. Elongaias, subcylindricus, nitidissimus , tentdtér levUèrque pancla- tiis, pube ciîiered hirsutus, metnllico-niger, auloiuis rufis, tibiis, tar- sisque fusco-fer, ugineis. Fronte subdi'pressd. Pvonoto transverso, anticè angustiore, levitèr convexo , basi bissiiiuato, Irtteribus sabrotundato et latiùs rejle.ro , dorso œquaU , angitlis poslicis oblasis. Elytris eloiigalis, levitèr convexis , apice rotitiidatis et explanali?. Anlennis hreviuMnlis , articulis 2° et 3" subœqualibus, 6^ 7° et S'^ sH^)trn)isvesis. Ttirsis suhin- ciassatis, arlirnlo 1° eJo.igato. SUR LA FAMILLE DES AN0BIDE5. 91 Anobium piumbeum, Illiger, Mag.,t. 1, p. 87. — — Sturm, Deiit. Faun., t. 11, p. 129, 15,tab.242,fig. B. Anobium politiim, Duftschmidt, Faun,, Austr., t. 3, p. 53, il. Variété a ; Elytres entièrement ferrugineuses. Anobium variabile. Dej. , Catal., éd. 3«, 1837, p. 130. o". Prothorax presque droit sur ses côtés , un peu plus étroit en avant qu'en arrière. 5^ segment ventral simplement pubescent. 1" article des antennes rembruni. 9 . Prothorax sensiblement arrondi sur les côtés , beaucoup plus étroit en avant qu'en arrière. 5' segment ventral paré avant son sommet de 2 fascicules de poils fauves. 1" article des antennes concolore. Corps allongé, subcylindrique , très-brillant , légèrement ponctué , hérissé de poils mous et cendrés. Tête infléchie , passablement retirée dans le prothorax , beaucoup })lus étroite que celui-ci, assez densement ponctuée , d'un noir métal- lique et brillant. Front large, subdéprimé ou très-légèrement convexe. Palpes testacés. Yeux un peu saillants, arrondis, noirs. Antennes assez courtes , dépassant assez sensiblement la base du prothorax, finement pubescentes, d'un roux ferrugineux, avec le 1" article rembruni chez les (f : celui-ci oblong , arqué, assez épaissi : le 2' oblong, faiblement renflé : le 3' plus grêle, oblong, obconique, pas plus long que le précédent : les 4* à 8' graduellement un peu plus épais, faiblement en scie intérieurement ; les 4' et 5' oblongs : le 5' paraissant un peu plus long que le 4' : les Q% T et 8' légèrement transversaux : les 3 derniers grands , faiblement comprimés , un peu plus épais que les précédents, non sensiblement plus allongés dans le a" que dans le 9 : le dernier à peine plus long que le 10", subacuminé au sommet. Prothorax transversal, aussi large que les élytres; subtronquô ou à peine arrondi à son bord apical ; largement rebordé et réfléchi sur les côtés ; très-faiblement comprimé latéralement près des angles antérieurs qui sont arrondis et très-légèrement infléchis; largement 92 ESSAI et obtusément arrondi au milieu de la base, avec celle-ci siiiuée sur ses côtés au dessus du calus humerai, près des angles postérieurs qui sont obtus, légèrement arrondis et assez fortement relevés ; fai]3lement convexe et non gibbeux sur son disque; finement et légèrement ponctué; d'un noir métallique brillant, et hérissé de poils mous et grisâtres. Eciissson su])sémiciculaire, obscui-, densement pubescent. Eliitres allongées, subparallèles, 3 fois et demie plus longues que le prothorax, légèrement convexes sur le dos, arrondies au sommet, subgibbeuses avant leur extrémJté, avec le bord apical plus ou moins explané ; d'un noir métallique très-brillant, avec le rebord apical souvent ferrugineux; couvertes d'une ponctuation fine, légère et pas trop serrée ; entièrement hérissées de poils mous d'un cendré 0])scur. Epaules un peu saillantes, arrondies. Dessous du corps faiblement convexe , finement pubescent , densement ponctué, d'un noir de poix un peu brillant, Ventre ai" et 2' segments subègaux, un peu plus grands que les suivants : lei" très- faiblement bissinué à son bord o])\cd\. Lame des hanches postérieures très-étroite en dehors, brusquement dilatée dans sa moitié interne, et non sinuée au bord apical de la dilation. Pieds un peu robustes, pubescents, d'un noir de poix, avec les tibias et les tarses plus clairs, d'un ferrugineux plus ou moins obscur. Tarses légèrement épaissis, à 1" article allongé: le 4' profondément bilobé. Patrie : Les Alpes, mont Pilât, Bourbonnais, sur les sapins et sui- tes hêtres. Obs. Cette espèce est, par son faciès, comme étrangère dans le genre et même dans la tribu , et simule assez bien certaines espèces du genre Haplocnemus de la tribu des Dasytides. Genre Liozoum. Nobis. (Aet'55, lisse; Çwov, animal.) Caractères : Corps allongé, subparallèle. SIR L\ FAMILLE DES ANOBIDES. 93 Tête iégèrement infléchie, ordinairement assez dégagée du protho- rax, briisquemenfcrétrécie au devant des yeux. -Fro/?i large. Palpes à dernier articJe oljlong, phis ou moins oLdiquement et obtusément tron- qué au sommet. Mandibules assez saillantes, assez fortes, arcuément coudées sur les côtés. Labre court, fortement transversal. Yeux assez gros, globuleux, saillants, entiers. Antennes plus ou moins allongées, ordinairement filiformes, quel- quefois un peu épaissies à leur extrémité, de 1 1 articles : le 1" oblong, légèrement arqué, assez épaissi : le 2" légèrement renflé : les 4' à 8" de longueur variable : les 3 derniers grands , souvent très-allongés et linéaires, à peine ou faiblement comprimés. Prothorax fortement transversal, ordinairement de la largeur des élytres; subarrondi ou obtusément bissinué h. la base; a bord anté- rieur non prolongé en dessous en arête saillante; muni sur les côtés d'un tranche plus ou moins explanée ; non gibbeux sur son disque ; ojjliquement tronqué ou à peine subarrondi à son bord apical. Ecîisson ordinairement subsémicirculaire. Elytres allongées ou oblongues, fortement arrondies au sommet, non striées. Poitrine non excavée; les mésosternum et prosteruum élevés pres- que jusqu'au niveau des hanches. Hanches antérieures contiguës à leur sommet, séparées entre elles k leur base par une lame du pros- termim courte et brusquement rétrécie en pointe souvent aciculée. Hanches intermédiaires très-rapprochées, séparées entre elles par une lame du mésosternum très-étroite, subparallèle , souvent réduite à une tranche fine, quelquefois même presque aussi raccourcie que celle du prosternum. Métasternnm postérieurement sillonné sur son milieu. Lame des hanches postérieures sublinéaires, très-étroite ou à peine dilatée dans son milieu. Ventre à 6' segment plus ou moins apparent : le 2* un peu plus grand que les suiva^its: le V faiblement sillonné au milieu de son bord apical. Pieds allongés et assez grèle^. Tarses allongés, assez grêles, gêné- 94 ESSAI ralement presque aussi longs que les tibias: à 1" à 4" articles gra- duellement plus courts : le 1"' allongé : le 2' allongé mais moins long que le V : le 3" oblong, obconique : le 4'' plus ou moins profondément bilobé : le dernier assez grêle, plus ou moins allongé. Obs. Ce genre se distingue des genres Anobium et Xestobium par ses hanches antérieures et intermédiaires rapprochées, par les lames des prosternum et mésosternum brusquement rétrécies en pointe, par les antennes ordinairement plus longues et plus grêles, par les tarses toujours plus allongés, plus grêles et jamais à articles transversaux, et enfin par le ventre dont le 6" segment est le plus souvent plus ou moins saillant et apparent. Nous grouperons les diverses espèces du genre Liozoum de la manière suivante : SUR LA FAMILLK DES ANOBIDES. 9o Irès-inégal en son disque, of- frant avant la ))ase un tuber- cule oblong et deux éminen- ces obtuses: le tout disposé sur une même ligne transver- sale. Les 5e à 8e art ides des antennes . . . lâches, allongés, subcgaux. Prothorax largement ex- plané sur ses côtés. 8e arti- cle desanten- nes ..... beaucoup moins long que le sui- vant. Côtés du Pro thorax assez fortement arron- dis L. repe.rnm. Nob. un peu moins long que le suivant. Côtés du protho- rax à peine ar- rondis L. abietinmii. Gyi.. étroitement explané et à peine ar- rondi sur ses côtés L. pruinosum. Nob. lâches, peu allongés, / obtus, légèrement arron- oblongs, inégaux, le 5e évidemment, le 7e à peine plus grand que ceux entre lesquels ils sont placés. Angles an- térieiirsdti prothorax dis. 8e article des an- tenues oblong L.angnsticoUe.'R.\Ti. presque droits, à peine émoussés. 8e article des antennes court L. ahietis. Fabr. ô « 2 '* -- & lâches , allongés, subégaux. Protho- rax lâches, plus ou moins 1 allongés ou oblongs, inégaux, les 5e et7e évidemment plus/ grands que ceuxj à 6e et 8c arti- entre lesquels ilsi deg oblongs , sont placés. An-] obconiques. ieniies Prothorax. . à angles postérieurs très-obtus, forte- ment arrondis; sans sillon sur son (lisque L. lacidum. Nob. à angles anté- [ avec un petit sillon rieurs un peu ) ^^i" s^" disque , . . L. sulcatulnm. Nos. obtus, à peine i j. \ sans sillon sur son arrondis; f \ disque L. gigas. Nob. à 6e et 8e articles allongés, subcylin- (îriques i_ ^jolle. Lra. à 5e et 8e articles oblongs, obconiques. £. consimile. Nob. contigu aux élytres sur toute sa base. . L. parens. Nob. détaché des élytres sur les côtés de sa l^ase L. parricolle. Nob, plus on moins l fortement contigu s, courts et souvent transversaux. U potés fai Prothorax, i biement explanés; à angles antérieurs à cotés assez largement explanés, à angles ««- /e'/'*«(rs obtus cl légèrement arrondis L. j«hj. Sturm. presque droits, I linéaires, pas légèrement l plus épais que émoussés. Les j les précédents. L. longicorne. Sturm. 2 derniers ar- \ ticles des an- j plus épais que tennes | les précédents. L. densianiic. Nob. forlement ar- ,' non canaliculé. rendis. Les 3 i Cor^s d'unbrun derniers ar- \ de poix L. fnscutn. Pf.rr, ticles des an- I tennes plus j obsolctemeut épais que les icanaliculésurson précédents. I milieu. Corps Prothora.r. . * noir L. nigrinum. Sturm. 96 ESSAI I. Prolhorctx très-inégal sur son disque, offrant avant la base un tiibercnle oblong et deux éminences obtuses: le tout disposé sur une même ligne transversale. A. Les 5^ à 8*^ articles des antennes lâches, allongés, subégaux. a. Prothorax largement explané sur ses côtes. b. 8'' article des antennes beaucoup moins long cpie le suivant. Côtés du protliorax assez fortement arrondis. 1. lii®E©iflEîifi fi'eiaexaasBîj Nobis. Elougattim, subnUklam, mhrugoso-pumkdum, dcnsiùs longinsque fM-vo-puhescens , ruffo-lestaceum, antennis pedibusque vix dilutioribus- Froitte levissiDiè convexù. Pronoto fortitèr transverso, apice subtrnncato, hast rlxbissinuato et utrinquè impresso, lateribus foriiùs rotuudato et Jatè explanato, subdcpresso, inœqnali, angulis anticis Icvitèr, posllcis lalè 1 otundatis. Scutello flavotomentoso. Ehjtris elongatis, suhparaUellis, levitèr conrexis, apice f or liùsrotumlaiis. Antennis valdè elongatis, sublinearibns, articula 3" secundo paulù longiore. Tarsis elongatis, gracilibns. Long. 0,006 à 0,008 ; larg. 0,00^2 à 0,0027. cf. Antennes presque aussi longues que le corps : leurs 3 derniers articles linéaires égalant, pris ensemble , le reste de l'antenne: le 9' aussi long qne les 2 précédents réunis : le dernier rect'ûigne à sa tranche interne, obtusément acuminé au sommet. 5' segment ventral obtusé- ment arrondi à son extrémité : le 0" profondément incisé au milieu de son bord apical. 9 . Antennes de la longueur de la moitié du corps : leurs 3 derniers articles sublinéaires , un peu plus épais que daus le cf, sensiblement plus courts, pris ensemble, que le reste de l'antenne: /e 9^ moins long que les 2 précédents réunis : le dernier très-faiblement arrondi à sa tranche interne , subacuminé au sommet. S° segment ventral légèrement prolongé en pointe mousse à son extrémité : le 6° légère- ment sinué au miUeu de son bord apical. Corps allongé, assez brillant sur les élytres, d'un roux testacé, garni d'une pubescence blonde, longue et assez serrée. Tête transversale, légèrement inclinée, assez ressortie du prothorax , presque une fois plus étroite que celui-ci ; pubescente, couverte d'ime SUR LA FAMILLE DES ANOBlDES. 97 granulation serrée, légère, aplatie et ombiliqiiée, avec un espace longi- tudinal lisse, obsolète, souvent peu apparent ; dim roux testacé assez brillant, avec les palpes un peu plus clairs et le sommet des mandibules rembruni. Front à peine ou très-légèrement convexe. Yeux grands, très-saillants, arrondis, brunâtres. Antennes longues, linéaires fcf) ou sublinéaires (9); finement pubescentes; d'un roux testacé assez clair; cà 1" article en massue sensiblement épaissie : le 2' un peu plus long que large, faiblement renflé: le 3' plus grêle, oblong, obconique, un peu plus long que le précédent : le 4' suballongé, obconique, un peu plus long que le 3' : les 5' à 8' lâches, allongés, subégaux: les 3 derniers très-allongés, plusfo') ou moins ($) linéaires, faiblement comprimés: le dernier un peu plus long que le 10^ Prothorax fortement transversal, une fois moins long que large , presque aussi larges que les élytres ; obliquement tronqué au sommet; assez fortement arrondi sur les eûtes qui sont largement réfléchis ou explanés, avec les angles antérieurs obtus et légèrement arrondis et les postarieurs obtus et largement arrondis ; à peine bissinué à la base, subtronqué et étroitement rebordé au milieu de celle-ci; subdéprimé, très-inégal et ondulé sur son disque, offrant à son tiers postérieur un tubercule oblong, assez saillant, subciréné, et deux éminences obtuses, plus ou moins affaiblies, le tout disposé sur une même ligne transversale ; creusé de chaque c^téde la base d'une légère impression, située à l'endroit même des sinus qui sont à peine sentis; densem.ent et rugueusement ponctué; d'un roux testacé peu brillant, et revêtu d'une longue pubescerxa, blonde, bien fournie, dirigée en arrière et plus ou moins divergente. Eciisson i.ei'it, sub;émic'.rculaire , obtus au sommet, densement revêtu d'une pubère :nce blonde. Ehjtres allong'cs, 4 fois plus longues que le prctliorax, sutpirallèlcs sur les c!t3s, fortement arrondies au sommet ; faiblement tr'impres- sionnées à la base ; légèrement convexes sur le dos ; finement , légère- ment et subrugueusement ponctuées: d'un roux testacé assez bri llan 7 98 ESSAI avec l'extrémité un peu plus claire; revêtues d'une pubescence blonde, assez longue et assez serrée. Dessous du corps légèrement convexe, finement pubescent, finement et subrugueusement ponctué, d'un roux testacé assez brillant. Lame du mésostermim très-étroite, subparallèle. V'' segment ventral ràremeni subimpressionné sur son milieu , légèrement sinué au milieu de son bord apical: le 6' assez saillant. Lame des hanches postérieures réduites à un liseré très-étroit, à peine élargi dans son milieu. Pieds allongés, finement pubescents, d'un roux testacé brillant. Cuisses sensiblement renflées. Tarses assez grêles, à 1" et 2" articles assez allongés : le 2' un peu moins long que le 1"" : le 3' oblong : le 4*" assez profondément bilobé. Patme : Hyères, sur le pin pignon. Janvier, février, mars. Obs. Cette espèce ressemble, au premier abord, au Liozoûm molle, Lin.; mais elle est plus grande, proportionnellement plus étroite, plus parallèle ; elle a les antennes plus longues, le protorax moins convexe, beaucoup plus inégal et bien plus largement explané. Enfin sa longue pubescence suffit pour la distinguer de toutes ses congénères. 8* article des antennes un peu moins long que le suivant. Côtés du Prothoras h peine arrondis. 2. liflozoiini aMetimani, Gyllenhal. Elongatum, suhnitidum, suUiUlèr asperato-punctulaium , cinereo- puhescens, rufo-tcstaceum, antennis pcdibusque ponlà dilutioribus, pronoti disco infuscato. Fronte levitêr convexà. Pronoto fortilér trausccrso, apice obliqué trimcato, basi levissimè bissiuuato et utrinque impresso, lateribîis vix rolundato et latiùs explanato , levitèr convexo , inœquali, angiilis omnibus oblusis, levitèr rotundatis. ScuteJlo cinereo-tomentoso . Etytiis elongatis, levitèr convexis, apice rotundatis. Antennis valdè elongatis, sublinearibus , articulo S'^ secundo paulô longiore. Tarsis elongatis, gracilibus. SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 99 Anohium abietinum, Gyllenhal, Ins. suec, t. 1, p, 298, 10. — — Sturm, Deut. Faim., t. 1 1, p. 122, 19, tab. 241, fig. C Long. 0,003 à 0,004; larg. 0,001 à 0,0013. cf. Antennes presque aussi longues que le corps : leurs 3 derniers articles très-allongés , linéaires , pas plus épais que les précédents ; le dernier subrectiligne à sa tranche interne , obtusément acuminé au sommet. Yeux très-saillants. Tête (y compris ceux-ci) un peu plus large que le prolhorax. Celui-ci à peine convexe, sensiblement plus étroit que les éhjtres. Celles-ci linéaires, de 4 à o fois plus longues que le protorax. Dessous du corps d'un brun de poix , avec le bord apical de chaque segment ventral testacé. 6' segment du ventre triangulaire- ment incisé à son sommet. $ . Antennes de la longueur de la moitié du corps, k articles inter- médiaires et antérieurs beaucoup moins allongés que chez le KS. 1 î T) BB. Les 5' et K*" arlicli's des (HilenncsVM-hes, plus ou nidins alloTiiJOs ou oblongs, inégaux: les 5" à 7*^ évidemment plus grands que ceuv entre lesquels ils se trouvent placés. d. Antennes h G*' et 8^ articles allongés, subcylindriques. 9. Iil®zoâ*aBM iii©lîe, Linné. Ohlo)i(jo-elongatui)i, suhcylindricum, suhnilidum , crebiùs aspcrato- pKuclalam, flaco-puhescens, rufo-ferrugincum, elyti is apke imilo dilulio- rihtis. Fronte levitèr convexd. Pronolo foitUt'v transverso, apice obliqué liuiicato, hasi vix bissinuato et utrinquè snbimpresso , lateribus leritèr rotundato et modicèexplanato, conrexiusculo, snbœqîiuli, angnlis omnibus ohtusis, anticis leritèr. posticis latins rotundatis. Elytris eUmgatis, modicè conreiis, apice rotundatis. Aiitennis SHbelongatis,sublineai ibus, aiticulis Q° et S° subelongotis, subcylindricis, 3" secundo paulo longiore. Taisis elongatis, suhgracilihus. Ptinus mollis, Linné, Syst. Nat., t. 1, p. S61, 3. Anobiuni molle, Fabricius, Syst. El., t. 1, p 323, 8. — — Olivier, Eut., t. 2, n« 16, p. 8, 5, pi. 2, ih^. 8. — — tlvi.LENiLVL, Ins. puec.,t. I, p. 2110, 8. — — StuRxM, Deut. Faun. t. 11, p. S32, 10. Long. 0,OOSd h 0,007; larg. 0,002 à 0,0025. 0B1UES. 117 pubescence assez serrée, tomenteuse, qui lui donne une teinte un peu tranchée du reste du corps. ^////rps allongées, 4 fois plus longues que le prothorax, subparal- lèles sur les côtés, arrondies au sommet; assez convexes sur le dos ; densement et aspèrement ponctuées ; d'un roux ferrugineux un peu brillant, avec l'extrémité un peu plu^ claire; revêtu d'une pubes- cence blonde, assez serrée, un peu moins longue que celle du protho- rax. Epaules peu saillantes, arrondies. Dessous du corps assez convexe, finement et assez densement pu- bescent, densement et aspèrement ponctué, d'un roux ferrugineux assez brillant. Lame du mésosternum assez étroite, subparallèle. Lame des hanches postérieures réduite à un liseré assez éti'oit, très- faiblement élargi sur son milieu. 1" segment vewfra/ légèrement sinué au milieu de son bord apical; le S*" obtusément arrondi ou subtronqué au sommet ; le Q' assez saillant. Pieds assez allongés, finement pube^xents, d'un roux ferrugineux assez clair. Cuisses légèrement renflées. Tarses allongés, assez grêles, à 4 "et 2' articles allongés, le 2' moins long que le T", le 3' oblong, le 4* médiocrement bilobé. Patrie : Environs de Lyon, sur les pins. Obs. Le prothorax est quelquefois mais accidentellement finement et obsolétement canaliculé k son sommet. dd. Antennes à 6« et 8'' articles oblongs, obconiques. iO. liiozoikm cousiutile, Nûbis. Eloiigatum, subcijHndricum, subnitidinn, densiùs asperato-punctàtum, flaro-pubescens, rufo-ferrugineum, elijti is apicepauïo diUitiovihus, Fronts levitèr coiivexi. Pronoto fort i ter transverso, apice obliqué truncato, basi vix bissinuato et utrinquè subimpresso _, latcribus levitèr rotundato et modicè explanato, convexiusculo , siibœquali, angulis omnibus obtusis, anticis levitèr, posticis latiùs rotundatis. Ehjtris elongatis, subparalleUs, H8 ESSAI modUè co)tre.ris, apicc roliimhitis. Antennis subelongalis , mhUnearihns, articiilis 6° et 8^ ohlongis, obconir'ts. 3° secundo paulô \o}irjiore. Tccsis eloiujalis, suhgracilihiis. Long. 0,004 à 0,005; larg. 0,001G à 0,002 cf. Les 3 derniers arlkles des antennes linéaires, pas plus épais que les précédents, aussi longs, pris ensemble, que le reste de l'antenne : le O' aussi long que les 3 précédents réunis : le dernier obtusément acuminé au sommet. Prothorax un peu inégal, légèrement convexe. 6" segment ventral profondément entaillé au milieu de son bord apical. 9 . Les 3 derniers articles des antennes rétrécis vers la base, à peine plus épais que les précédents, égalant, pris ensemble, les 6 précédents réunis : le 9' égalant les 2 précédents réunis : le dernier subacuminé au sommet. Prothorax presque égal, assez convexe. 6' segment ventral subsinué au milieu de son bord apical. Patrie : Environs de Lyon. Sur les pins. Obs. Ainsi qu'on peut le voir par la comparaison des deux phrases diagnostiques, cette espèce diffère très-peu du Liozoim molle, Lin. Comme nous ne l'adoptons qu'avec doute, nous nous dispensons de la décrire complètement, et nous nous contenterons seulement de faire remarquer qu'elle est généralement d'une taille moindre, d'une forme proportionnellement plus étroite et plus parallèle, et que les C et 8' articles des antennes sont constamment moins allongés et moins cylin- driques. Pour tout le reste elle est conforme au Liozoûm molle. ddd. Antennes à 6% 7^ et 8" articles oblongs, obconiques. i*. Prothorax contigu aux élytres sur toute sa base. 11. liiozoiani iinreiis, Nobis. Crassiusculam s ohlongo-ovatum , subnitidum , erebriùs asperato-punc- SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 119 tnlatum, p,aro-pubescens , fusco-ferrugineum , pronoU et ehjirorum cipice, (Dilcnnis pedibusqnc lUlutioribus. Fronte leritùr convexn. Pronofo transrciso. apice obliqué tnincalo, Ixisi rix bissinnrilo et itt; hiquè obso- lète iu)presso, lateribîis levitèr rotumlato et panïm e.rphinato , convexe, œqiiali , angidis omnibus obtusis , anticis levitèr , posticis fo) lifts rotun- datis. Elyti is oblongis, modicè convexis, apice rctundatis. Aiitennis breviusculis , apice subincrassatis , urticulo 3° secundo subœquaU. Taisis elongatis, apice subincrassatis. Variété a. Tout le corps en entier d'an roux testacé assez clair. Long. 0,0025 à 0,004 ; larg. 0,0012 à 0,0015. cf. Les 3 derniers articles des antennes anssilongs, pris ensemble, que les 7 précédents réunis, pas plus épais que les précédents, subrectili- gnes à leur tranche interne : le dernier subacuminé au sommet. Ventre d'un noir de poix avec l'anus roussàtre : le 6' segment à peine saillant , légèrement entaillé au milieu de son bord apical. 9 . Les 3 clerniers articles des antennes un peu plus courts, pris ensemble, que les 7 précédents réunis, un peu plus épais que les pré- cédents, légèrement arrondis à leur tranche interne : le dernier fusi- forme, acuminé au sommet. Ventre entièrement roussàtre : le 6" segment sinué au milieu de son bord apical et longitudinalement sil- lonné au devant du sinus. Corps en ovale oblong, assez épais, un peu brillant, d'un roux ferru- gineux plus ou moins obscur; revêtu d'une pubescence blonde et uniforme. Tt^^e transvei sale, infléchie, peu ressortie du prothorax, sensible- ment plus étroite que celui-ci ; légèrement pubescente, couverte d'une granulation fine, serrée, oml)iliquée, un peu brillante, d'un roux ferrugineux plus ou moins obscur et quelquefois assez clair, avec les mandibules rembrunies au sommet et les palpes d'un roux testacé. Front légèrement convexe. Yeux assez saillants, subarrondis, noirs. Antennes assez courtes, égalant à peine la moitié du corps, finement i20 ESSAI pubescentes , entièrement d'un roux testacé ; à 1 " article oi3long , arqué, assez fortement épaissi : le 2' oblong, légèrement renflé : le 3" plus grêle mais pas plus long que le précédent : le 4* oblong, obconi- que, à peine plus court que le 3' : le ij" allongé, beaucoup plus long que le précédent et que le suivant : les 6% 7" et 8' oblongs, obconiques, un peu plus épais que les précédents : le 7' un peu plus long que ceux entre lesquels il se trouve placé : les 3 derniers grands , allongés à peine comprimés : le dernier plus grand que le 10". Prothorax transversal, presque une fois moins long que large , de la largeur des élytres ; obliquement tronqué au sommet; légèrement arrondi sur les côtés qui sont faiblement réfléchis ou explanés, avec les angles antérieurs obtus, légèrement arrondis et assez infléchis, et les postérieurs obtus, fortement arrondis et un peu relevés; trés-fme- ment rebordé et 'subtronqué au milieu de sa base et à peine sinué sur les côtés de celle-ci; plus (9) ou moins (c/*) convexe, tout-à-fait égal sur son disque ; creusé de chaque côté de la base, au devant des légers sinus, d'une faible impression plus ou moins obsolète; couvert d'une granulation fine, serrée et ombiliquée ; d'un roux ferrugineux un peu brillant plus ou ou moins obscur, avec le sommet toujours plus clair ; revêtu d'une pubescence blonde, uniforme et médiocrement serrée. Ecusson subsémicirculaire, d'un ronx ferrugineux obscur, finement pubescent. E/i/fres oblongues , à peine 4 fois plus longues que le prothorax, subparallèles sur les côtés, arrondies au sommet ; assez convexes sur le dos; densement etaspèrement ponctuées; un peu brillantes, d'un roux ferrugineux plus ou moins obscur, avec l'extrémité plus claire et quelquefois testacée; revêtues d'une pubescence blonde, uniforme, médiocrement serrée. Epaules un peu saillantes, arrondies. Dessons cla corps légèrement convexe , très-légèrement pubescent, densement, légèrement et aspèrement ponctué ; d'un roux ferrugineux brillant plus ou moins obscur, avec le ventre souvent (cf) d'un brun de poix. Lame du mésostermm très-fine et tranchante. Lame des SIR LA FÂMILLK DES ANOBIDES, 121 hanches postérieures étroite, {"segment ventral légèrement sinué au milieu de son bord apical ; le 5^ obtusément arrondi au sommet : le 6* à peine saillant. P/cf/s médiocrement allongés, finement pubescents, d'un roux plus ou moins testacé. Cuisses légement renflées. Tarses allongés, de la lon- gueur des tibias, assez grêles h la base, graduellement épaissis vers l'extrémité; à 1" et 2' articles allongés : le 2' beaucoup moins long que le 1" : le 3' obconique : le 4" profondément bilobé. Patrie : Lyon, Bresse, Provence. Sur les pins. Obs. Sa forme plus courte , plus épaisse distingue aisément cette espèce de toutes ses congénères. Le dessus du corps est quelquefois en entier d'un roux ferrugineux assez clair. -^"1*. Prothorax détaché des élytres sur les côtés de sa base. 12. liiozoum iiarvicoUe, Nobis. Elongatiim, nitiduUini, asperalo-pimctîilatum , brevitèr cinereo-sub- piibescens, nigro-piceum., elijlris brunneis apice testaceis, autennis fuscis, pedibiis piceo-tcstaceis , taisis dilutioribns. Fronte cotivexiusculd. Pronoto transverso, elytris angustiore, apice obliqué tiuncuto , basi obtuse rotun- dato, lateribus truncato et parùm explanato, lecitèr convexo, œqnali, an- gulis omnibus obtusis, leviièr rotundalis. Elytris elongatis, levissimè convexis, apice rotundatis. Antennis subelongatis , linearibus, arliculo 3'^ secundo subœquali. Tarsis e'ongatis, apice vix incrussntis. Long. 0,003; larg. 0,001. (f. Les 3 derniers articles des antennes linéaires, pas plus épais que les précédents, aussi longs, pris ensemble, que le reste de l'antenne; le dernier obtus au sommet. Yeux très-saillants. Tête (y compris ceux-ci) aussi large que le prothorax. 12^ ESSAI 9 . Nous est inconnue. Corps allongé assez brillant, à peine pubescent, d"un noir de poix, avec les élytres brunâtres, [ilus ou moins testacées à leur sommet. Tête transversale, infléchie, assez ressortie du prothorax, aussi large (cf) que celui-ci, à jieine visiblement pubescente; couverte d'une granulation fine et assez serrée , avec un léger espace lisse au milieu ; d'un noir de poix assez brillant, aves les parties de la bouche d'un roux ferrugineux assez clair. Front assez convexe. Yeux tres- saillants (o^j, arrondis, noirs. Antennes assez longues, sensiblement plus longues que la moitié du corps, finement pubescentes, obscures , avec les articles intermé- diaires un peu plus clairs, obscurément roussàtres; à V article oblong, légèrement arqué, assez épaissi : le 2' un peu plus long que large, légèrement renflé : le T plus grêle, à peu près de la longueur du précédent : les i' à 8' graduellement un peu plus épais : le-^-' oi)co- nique, un peu plus court que le T : le 5' distinctement plus long que le 4' et que le 6'V: les 6% T*" et 8' oblongs, obconiques : le 7' un peu plus long que ceux entre lesquels il se trouve placé : les 3 derniers grands, allongés, linéaires, pas plus épais que les précédents, faible- ment comprimés : le dernier à peine plus long que le 10". Prothorax transversal, d'un tiers moins long que large, plus étroit que les élytres ; sensiblement rétréci en avant, obliquement tronqué au sommet et sur les côtés qui sont à peine réfléchis ou explanés, avec tous les angles très-obtus et légèrement arrondis ; latéralement com- primé et comme excavé près des angles antérieurs qui sont assez infléchis ; largement et obtusément arrondi h la base, subtronqué et finement rebordé au milieu de celle-ci; avec les cOtés de la même base obliquement dirigés d'arrière en avant jusqu'aux angles posté- rieurs, qui se trouvent ainsi séparés de la base des élytres par un angle rentrant vide, bien prononcé ; faiblement convexe, égal sur son dis- que; couvert d'une granulation fine, serrée, bien sentie; d'un noir de poix brillant ; revêtu d'une pubescence grisâtre, à peine visible et seulement sur les côtés. SLR LA FAJULLE DES ANOBIDES. 123 Ectisson siibtransversal , obtusément tronqué au sommet, presque glabre, subruguleux, d'un noir de poix assez brillant. Elytres allongées , 4 fois et demie plus longues que le protborax, subparallèles sur les côtés, arrondies au sommet, très-légèrement convexes sur le dos ; densement et aspèrement ponctuées ; d'un brun de poix assez brillant, avec l'extrémité plus ou moins largement tes- tacée; revêtues d'une pubescence cendrée, très-courte et peu serrée. Epaules assez saillantes, légèrement arrondies. Dessous du corps faiblement convexe , à peine et finement pubes- cent, obsolètement et aspèrement ponctué ; d'un noir de poix très- brillant avec l'anus un peu roussâtre. Lame du mésosternum très- étroite, aciculée. Lame des hanches postérieures réduite à un liseré très-étroit, d" segment ventral légèvement sinué au milieu de son bord apical : le 5" largement arrondi au sommet : le C un peu saillant, subsinué au milieu de son bord apical. Pieds assez allongés, à peine pubescents, d'un testacé de poix avec les genoux et les tarses plus clairs. Cuisses très-faiblement renflées. Tarses allongés, assez grêles, mais graduellement un peu épaissis vers leur extrémité; à 1" article allongé : le 2' un peu allongé, beau- coup plus court que le précédent : le S'obconique : le 4' assz profondé- ment bilobé. Patrie : Montagne? du Lyonnais. Sur les pins. Obs. Cette espèce s'éloigne de toute autre par la forme de son pro- thorax qui est tout-à-fait détaché des élytres sur les côtés de sa base. Elle ressemble, quant au faciès, au Liozoûm angusticoUe { pins. Obs. Cette espèce se distingue des précédentes par les articles in- termé iiaires des antennes plus courts, et plus contigus; et des sui- vantes par les côtés du protliorax plus largement explanés. ee. Protliorax à côtés étroitement explanés. lus épais que les précédents, beaucoup plus longs, pri ensemble que le res!:e de l'antenne : les O*' et 10" égalant, pris en- semble, tous les précédents réunis. Dessous du corps assez brillant. Tête et prothorax, noirs. Ventre dim noir de poix , avec l'anus un peu roussâtre. Tête (y compris les yeux) un peu moins large que le prothorax ; celui-ci failjlement convexe, sensiblement plus étroit que lesélijtres : celles-«i très-allongées, linéaires, 5 fois plus longues que le prothorax. 6" Segment ventral légèrement entaillé au milieu de son bord apical. Ç . Les ^ derniers articles des antennes légèrement arrondis à leur tranche interne , sensiblement plus épais que les précédents , un peu plus longs, pris ensemble que le reste de l'antenne : les 9* et 10% un peu moins longs, pris ensemble , que tous les précédents réunis : le dernier acuminé au sommet. Dessous du corps peu bril- lant. Tête, prothorax et ventre d'un ferrugineux plus ou moins obs- cur. Tête (y compris les yeux) beaucoup plus étroite que le prothorax ; celi-ci assez convexe, presque aussi large à sa base que les élytres : celles-ci suballongées, 4 fois plus longues que le prothorax. Q' segment ventral arrondi à son bord apical. Corps allongé, subcylindrique, assez brillant (o^j ou subopa- que (9), d'un ferrugineux plus ou moins obscur; revêtu d'une pu- bescence fine, très-courte, cendrée, assez serrée sur les élytres. Têt légèrement transversale (cf) ou un peu oblongue (Ç), inflé- chie, peu ressortie du prothorax, cà peine pubescente, couverte d'une granulation très-serrée, aplatie, ombihquée; subopaque, d'un ferru- gineux obscur, avec les palpes testacés, les mandibules roussâtres et rembrunies à leur sommet. Front légèrement convexe. Yeux médio- crement saillants, arrondis, noirs. Antennes suballongées, aussi longues (Ç) ou un peu plus lon- gues (cf) que la moitié du corps, finement pubescentes et légère- ment pilosellées ferrugineuses : à 1" article oblong, arqué, assez fortement épaissi : le 2" court, assez renflé : le S*" oblong, beaucoup plus grêle et un peu plus long que le précédent : le 4' obconique , IHO ESSAI ])lus court que le 3*^ : les S' à 8' assez fortement conligiis : le 5' as- sez allongé, sensiblement plus long que le précédent et que le suivant : les C et 8' pas plus longs que larges : le 7" un peu plus long que ceux entre lesquels il se trouve placé : les 3 derniers très-grands, allongés, un peu comprimés, plus épais que les précédents : le dernier à peine plus long que le 10'. Prothorax transversal, d'un tiers moins long que large, plus (9) ou moins {d'), rétréci en avant, obliquement tronqué au sommet ; à peine réfléchi ou explané sur les côtés, avec ceux-ci légèrement arrondis en arrière et subsinués au devant des angles antérieurs qui sont presque droits, légèrement arrondis et infléchis, avec les posté- rieurs très-obtus, largement arrondis et à peine relevés ; obtusément arrondi à la base, subtronqué et un peu réfléchi au milieu de celle- ci ; plus (9) ou moins (Vj convexe, presque égal sur son disque, offrant à son tiers postérieur un espace lisse, à peine élevé, obsolète; couvert d'une granulation fine et serrée; dim ferrugineux plus ou moins obscur et subopaque (9); revêtu d'une pubescence très- courte, à peine visible, et seulement sur les côtés. Ecusson subsémiciculaire, ruguleux à peine pubescent, diin ferru- gineux obscur. Elytres plus (cf) ou moins (9) allongées, parallèles sur les côtés, arrondies au sommet, légèrement cenvexes sur le dos ; densement , finement et aspèrement ponctuées ; d'un ferrugineux assez obscur et peu brillant (9), revêtues d'une pubescence fine, courte et assez soi'rée. Epaules peu saillantes, arrondies. Dessous du corps faiblement convexe , à peine pubescent, dense- ment et aspèrement ponctué, d'un ferrugineux un peu brillant (9), quelquefois rembruni (escents , d'un roux de poix. CM/s5es assez renflées. Tarses suballongés, assez grêles;, à l'' article allongé : le 2' un peu allongé, beaucoup moins long que le précédent : le T obconique : ie 4* médiocrement bilobé. Patrie : Environs de Lyon (collection Perroud). Obs. Cette espèce ne se distingue dii Liozoïïm niyrinuni, Sïl'um. qiie par sa taille moindi-e. par sa couleur moins noire, par son pro- thorax non canaliculé, et par la ponctuation des élytres moins fine et moins sei^'ée. 00. ProlJtorax obsolctumcnt canaliculé sur son luilieii. Corps noir. 17. liîozonni iii^riisum, Sturm. Oblongo-elongatum , subcylindricum , nitidulmn, creberrimc asperato- punrtulofwn, lenmlèr cinereo-pubescens , nignon, tarsis rufesceiitibus. Fionie levilèr conve.ià. Pronoto transverso , anticê angustiorc , apke obliqué truucato, basi obtuse subrolundafo, lateiibus modicè rotundato et brcritêr explauato; conve.ro , œquali, angulis omnibus obtusis , fortitèr rotuudatis. Elytris elongatis, subpara} lelis, modicè conrexis, apice rottni- dalis. Anteiinis elongatis, apice incrassatis, articulo 3° secundo longiove. Taisis elongatis, subcijlindribus. Anobiuin nUjrinum. Sfurm., Deit. Fa ui., t. 1 1, p. 1:20, 14 ; la])l. 24"2, lig. A. Long. (>,005; larg. 0,002. cf. Les 3 derniers articles des antennes très-allongés, subparallèles à leurs tranches, deux fois plus longs, pris ensemble, que le reste do l'antenne ; h d" seul aussi long que les 6 précédents réunis ; le dernier obtusément acuminé au sommet. Le 6* segment ventral assez profwi- dément et triangu lai rement incisé au milieu de son bord apical. 9 . Nous est inconnue. (D'après la ligure donnée par Sturm, les 3 derniers articles des antennes sont beaucoup moins allongés que chez k a"). 134 ESSAI Corps allongé-oblong, subcylindriqne , crun noir l)rillaiii; revêtu d'nne fine pubescence cendrée, assez courte et assez serrée. Têie un peu oblongue, infléchie, peuressortie du prothorax, lieau- coup plus étroite que celui-ci ; légèrement pubescente ; couverte d'une granulation fine et serrée, un peu aplatie, ombiliquée, d'un noir assez brillant, avec les parties de la bouche roussâtres. Front légèrement convexe. Yeux médiocrement saillants, arrondis, brunâtres. Awîmwes allongées, beaucoup plus longues (cf) que la moitié du corps, à peine pubescentes, obscures, avec les articles intermédiaires brunâtres ; à 1 " article oblong, arqué, assez fortement épaissi : le 2" court, assez renflé : le 3" plus grêle, oblong, obconique, évidemment plus long que le précédent : le 4" obconique, plus court que le 3^ : les 5' à 8' fortement contigus : le 5' oblong, un peu plus long que le précédent, mais bien plus grand que le suivant : les G' 7' et 8' courts : les 6' et 7^ subégaux, subtransversaux : le 7^ paraissant néanmoins un peu moins court que le 6'' : le 8" sensiblement tFansversal : les 3 derniers très-grands, très-allongés , sensiblement plus épais que les précédents, assez comprimés : le dernier à peine plus long que le 10^ Prothorax transversal, d'un tiers moins long que large, un peu plus étroit que les élytres ; rétréci en avant, obliquement tronqué au sommet; médiocrement arrondi sur les côtés qui sont faiblement réfléchis ou explanés, avec les angles antérieurs obtus, fortement arrondis et infléchis, et les postérieurs très-obtus, largement arrondis et un peu relevés ; obtusément arrondi à la base, avec le milieu de celle-ci sensiblement réfléchi ou rebordé; convexe, égal sur son disque, offrant à son tiers postérieur un espace lisse, non élevé, obsolète, et en avant un petit sillon canaliculé, très-fin, plus ou moins affaibli; couvert d'une granulation fine, serrée, ombiliquée; d'un noir assez brillant; revêtu d'une fine pubescence cendrée, assez courte et assez serrée. Ecîisson subsémicirculaire , un peu oblong, ruguleux. k peine pubescent, «l'un noir de poix assez brillant. SUR LA FAMILLE DES ANOBIDES. 13o Elytres suballungées, prés de 4 fois pins longues (jue le prollionix, subparallèles sur les cjtés, arrondies au sommet ; assez convexes sur le dos; très-densement, finement et aspèrement ponctuées; d'un noir de poix brillant; revêtues d'une fine pubescence cendrée, assoz courte et assez serrée. Epaules peu saillantes, arrondies. Dessous du corps légèrement convexe, finement pubescent, légère- ment, assez densement et aspèrement ponctué; d'un no':r de poix lirillant. Lame du mésosternum étroite, aciculée. Lame des hanches pos- térieures assez étroite, [''^segment lY^fmnégèrement sinuc au milieu de son bord apical : le o" obtus ou subsinué au sommet : le 0' médio- crement saillant. Pieds assez allongés, finement pubescents ; d'un noir de poix, avec les tarses roussâtres. Cuisses légèrement renflées. Tarses allongés, assez grêles ; à 1" et 2" articles allongés : le 2" un peu moins long que le 1": le 3' oblong : le 4^ assez profondément bilobé. Patrie : Les petites montagnes des environs de Lyon. (Collection Perroud). Obs. Cette espèce diffère du Liozoûmlongicorne, Ratzb., par les 3 derniers articles des antennes épaissi, par sa forme moins allongée, et par les angles antérieurs du prothorax moins droits et plus fort':*- ment arrondis. Genre Oligomerus, Redtenbacher. Rebtenbacher, Faun. austr., éd. V'% p. 347; et éd. 2% p. 563. Jacquelln du Val, t. 3, 2^ partie, p. 217, pi. 53, fig. 265. (Or/oî, peu; /*ïpo», article.) Caractères. Corps allongé, cylindrique. Tête inclinée, engagée dans le prothorax, bruquement rétrécie au devant des yeux. Front assez large. Palpes à dernier article oblong, obtusément et très-obliquement tronqué au sommet. Mandibules assez saillantes, brusquement coudée.> presque à angle droit sur leurs 136 ESSAI côtés. Lahre très-court, transversal. Yeux gros , siil^arronclis , sail- lants. i7?iewwi presque en demi- cercle; noir, revêtu de poils d'un brun cendré. Elijtres débordant la base du prothorax du tiers de la largeur de chacune ; deux fols et. demie à deux fois et trois quarts aussi longues que lui ; subparallèles ou plutôt un peu en courbe rentrante à leur côté externe jusqu'au cinq sixièmes de leur longueur, arrondies cha- cun à l'extrémité ; déhiscentes à la suture, presque depuis l'écusson ; débordées par le pygidium; d'un violet métallique; rugueusement ponctuées ; garnies de poils cendrés ou livides, moins allongés que ceux du prothorax, mi-couchés. P^{//(7<«w d'un roux fîave, terminé en ogive; garni de poils noirs et ojjscurs. Dessous du corps hérissé de poils cendrés ; noir sur les parties pec- torales; d'un roux flave, luisant et presque imponctué sur le ventre. Pieds hérissés de poils livides et d'un cendré livide : cuisses en massue, d'un roux flave : quatre tibias antérieurs de même couleur, avec l'extrémité obscure : tibias postérieurs noirs : tarses postérieurs noirs : les autres, en partie obscurs, en partie d'un roux flave ou d'un roux tauve. Patrie: LaCaramanie. (Collection Reiclie). Obs. Nous n'avons vu que le c/. La ? offre sans doute aussi le 2'' anneau du ventre conformé comme chez les deux autres espèces connues de ce genre. Dorcadion Blaiicliardi. Nigruiu , pedibus rnbro-testaceis , pubescentibus ; capite posticé lineia duabus a1bo-to}nentosis ; pronoto nudo, rugoso profundè punctato; ehjtris ublougG-oratis, fosstdd et carinà Jtumeralibus abbi eviutis ; uigro-tonien- fosis, sutura, margiue laterali, apiccdi brevitér, liueâ Immerali nsque ad iipiccm piolongalà. maculâque basfdi ulbis. iiS LONGICORNES Dorcadion basale (Muséum de Paris). Long. 0,0112 (5); larg. 0,028 (1 1/2). Corps obîong on suballongé. Tête noire ; garnie en devant d'un duvet brun ; rayée d'une ligne médiane prolongée jusqu'au vertex ; parée d'une bande de duvet blanc ou blanc cendré de chaque côté de celte ligne, depuis le niveau de la base des antennes jusqu'au prothorax. Antennes moins longues que le corps ; noires ; brièvement pu- bescentes. Prothorax tronqué et presque sans rebord en devant et en arrière ; subsinué dans le milieu de son bord antérieur ; armé, de chaque côté, d'un fort tubercule ; transversal ; un peu moins large à la base qu'en devcUt ; médiocrement convexe ; noir ; glabre ; rugueusement et gros- sièrement ponctué. Ecîisson petit ; triangulaire; noir, revêtu de duvet blanc. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à sa base ; près de quatre fois aussi longues que lui ; ovales oblongues ; médio- crement convexes ; offrant une arête et une fossette humérale étroite, à peine prolongées jusqu'au tiers de leur longueur ; noires , revêtues d'un duvet velouté noir ou d'un noir brun ; parées chacune d'une bordure couvrant le rebord externe , d'une bordure apicale très-étroite , d'une bordure suturale embrassant les côtés de l'écus- son, graduellement et faiblement rétrécie jusqu'à l'angle suturai, où elle se lie à la bordure apicale, d'une bande longitudinale et d'une tache basilaire, formées de duvet blanc : la bande, naissant sur le calus humerai, prolongée, sur une largeur uniforme, jusqu'à l'extré- mité, pre.sque au milieu de la bordure apicale, presque aussi large que l'espace qui la sépare de la bordure externe : la tache basilaire , obtriangulaire, liée à la base et au côté interne de la l)asp. Dessous du corps noir, garni d'un duvet cendré. Piecls d'un rouge testacé; garni d'un duvet cendré. NOUVEAUX OU PEU CONNUS. i40 Patrie : La Perse (Muséum de Paris, collect. Pellet). Nous avons dédié cette espèce à M. Blanchard, de l'Institut, profes- seur au Jardin des Plantes. Dorcadion Felleti. Nig.um; capile antkè cinereo pulvemlento , vertice pronoloque medio suJratis, hoc punrtis mediocribus, vix nigro-imhescenU ., latevibus cinero- pulverulento. Elytris oblougo-ovatis, fossuld humernli obsoletd , nigro-pu- bescentifjus, mnrgine eiteriori rittisque quatuor alhis : interna basait, abbreiiatà : quartd, humeiaJi, usqae ad apicem pvolongatâ : secundd faii- lulùm anticè et posticè abbreviatd, basi apiceque cum prœcedenti subcon- junctâ : tertid abbreviatd, inter secundam et quartam inclusd. Long. 0,0157 (7) ; larg. 0,0036 (1 2/3) h la hase des élytres ; 0,0054 (2 2/5) au milieu des élytres. Corps oblong ou suballongé. Tête noire; obsolètement et densemejit pointillée et parsemée de points peu rapprochés, sur la partie antérieure du front , et garnie sur cette partie d'un court duvet cendré ; marquée de gros points assez rapprochés sur sa partie postérieure et rayée d'une ligne mé- diane depuis la base des antennes ; parée au côté interne de la base de celle-ci d'une tache de duvet brun. iwïewwes prolongées environ jusqu'aux trois cinquièmes du corps; noires , revêtues d'un duvet brun ; brièvement anneléej de cendré à la base du 3' article et des deux ou trois suivants. Prothorax tronqué et sans rebord, en devant ; tronqué et muni d'un rebord étroit et non saillant à la base ; transversal ; armé de chaque côté d'un tuberbule épineux ; creusé d'un sillon médiaire pres- que uniformément prononça; noir; gai'ni sur le dos d'un duvet brun, court, peu ou médiocrement apparent; comme poudré de duvet cen- dré, sur les côté?, en dessous , et sur la ligne médiane ; marqué de points assez petits , prés de cette dernière , graduellement plus gros près des cotés. 150 LONGICORXES Ecusson en triangle à côtés rectilignes ; au moins aussi long que large; garni de duvet cendré. Elijtres débordant, aux épaules, la base du prothorax du quart en- viron de la largeur de chacune; trois fois et demie environ aussi longues que lui ; émoussées aux épaules ; médiocrement convexes sur le dos ; presque sans fossette humérale et sans arête humérale ; noires , re- vêtues d'un duvet noir; parées chacun d'une bordure externe et de quatre bandes longitudinales de duvet blanc : la bordure externe , laissant noir le rebord, étendue jusqu'au côté externe du calus , en devant, graduellement un peu rétrécie, et prolongée jusqu'à Textré- mité : les 1", 2^ et 4" bandes, naissant de la base : la 1" naissant vers le tiers interne, prolongée jusqu'aux deux cinquièmes de leur lon- gueur , en se rapprochant un peu de la suture : les 2* et 4' unies en devant sur la fossette humérale à peine marquée : la 4' plus large aboutissant presque vers l'angle suturai, en formant une courbe sensi- ble du côté externe : la 2' assez étroite, sensiblement courbée du côté interne, presque unie à la 4% vers les cinq sixièmes de leur longueur, où elle se termine : la 3' la plus étroite, enclose entre la précédente, prolongée depuis le tiers ou un peu plus, jusqu'à un peu moins des deux tiers ; notées en outre de deux taches de duvet cendré, liées au côté interne de la 4' bande, un peu après le miheu de sa longueur. Dessous du corps et pieds noirs, garnis d'un duvet cendi'é assez court. Patrie : Les environs de Smyrne (communiqué par U. Pellet , à qui nous l'avons dédiée) . Dorcadioii iiitemiptimi. Nigrum, anleimarum. artkulo primo pedibusque rufis, pubescentibus ; rapite pronotoque griseo-pnbescentibus, hoc punctidalo, leritêr mcdio std- cnto. EJytris ovatis; carind et fossulà humeralibus abbrcviatis ; griseo- pubescentibus, lateribus cinereo-pubescentibus ; mactilis juxta-suturatibus, macnlâque magnà post médium iiigris; lineis duahus longitudinalibus albis basi apiceque conjunctis : exlemn in medio interrupM ; interné ma- culam, nigram dividente. NOUVEAUX OU PEU CONNUS. loi Long. 0,0157 (7); larg. 0,0051. (2 1/4.) à la base îles élytres ; 0,0067 <3) vers la moitié de leur longueur. Corps oblong. r^fe noire; obsolètement et densement pointillée et marquée de points peu rapprochés, à peine plus gros sin- le vertex que sur la par- tie antérieure; revêtue d'un duvet d'un gris brun; rayée, depuis répistome jusqu'au vertex, d'une ligne médiane peu profonde, Antennes prolongées environ jusqu'aux trois cinquièmes du corps ; pubescentes; noires, avec le 1" article d'un rouge brun. Prothorax presque sans rebord, tronqué ou légèrement arqué, en devant ; muni d'un rebord peu saillant et un peu arqué en arrière , à la base ; transversal ; armé de chaque côté d'un tubercule épineux ; noir ; marqué de points médiocrement rapprochés ; un peu plus gros que ceux de la tête ; obsolètement et densement pointillé entre ceux- ci ; garni d'un duvet d'un gris brun ; rayé d'une ligne médiane, très- distincte sur la première moitié et plus profonde vers la moitié de sa longueur, obsolète postérieurement. Ectisson en tridiUgle subéquilatéral ; revêtu d'un duvet blanc cen- dré ; rayé d'une ligne médiane. Elytres débordant, aux épaules, la base du prothorax, du tiers ou des deux cinquièmes de la largeur de chacune ; quatre fois environ aussi longues que lui ; ovales oblongues ; arrondies aux épaules ; médiocrement convexes ; creusées d'une fossette humérale prononcée, prolongée en s'affaiblissant jusqu'au tiers ou un peu plus de leur longueur ; pourvues d'une arête humérale à peine plus longuement prolongée ; noires, mais revêtues d'un duvet gris brun ; parées cha- cune d'une bordure externe, cendrée et de deux bandes longitudi- nales, blanches : la bordure externe, ne couvrant pas le rebord qui est d'un gris jaunâtre , étendue en devant jusqu'à l'arête humérale, graduellement rétrécie postérieurement : la bande externe, naissant sur la fossette humérale, interrompue depuis le tiers ou un peu plus jusqu'aux deux tiers et prolongée presque jusqu'à rextrémité, où elle 152 LONGICORNES s'unit à la bande interne : celle-ci naissant aussi à la base, au côté interne de la fossette humérale, légèrement arquée du côté interne , postérieurement unie à la précédente , un peu plus près de l'angle suturai que du postéro-externe ; parées chacune d'une grosse tache noire , irrégulière, un peu obliquement transverse, paraissant cou- verte ou partagée presque par la moitié, par la bande blanche interne, couvrant des trois cinquièmes aux cinq septièmes de leur longueur , et du dixième interne, presque aux deux tiers de leur largeur, mar- quées à la base, sur la bordure et sur la bande externes de points râ- peux graduellement affaiblis, et d'une rangée irrégulière de points un peu plus petits et non râpeux sur le ^tiers basilaire de la bande interne. Dessous du corps noir : garni d'un duvet gris. Pieds d'un rouge pâle, garnis d'un duvet cendré ; marqués de petits points dénudés. Patrie : Les environs de Constantinople (collection Pellet). lîorcadIoaQ S|»ai*sum. Nigrum, antennarum articulo primo, pedibusque ru fis, puhescentibus ; capite pronotoque griseo-pubescentibns , hoc punctato; ehjtris oblongo- ovatis, fossulâ et carind humcralibus abbreviatis , griseo-pnbescentibus , dorso macidis aUo-puhesceniibus, subpunctiformibus vsque post médium sparsis, juxtâ sutiiram subseriatis. Long. 0,0135 (6) ; larg. 0,0U2 (1 7/8) à la base des élytres; 0,0052 (2 1/3) vers le milieu de celle-ci. Corps suballongé. Tête noire ; marquée, soit en devant, soit sur le vertex, de points médiocres et peu rapprochés; garnie d'un duvet mélangé de brun et de cendré ; rayée d'une ligne médiane prolongée depuis Fépistome jusqu'au vertex. Antennes prolongées à peine jusqu'au trois cinquièmes ; d'un rouge NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 153 brun sur le 1" article, graduellement noires à l'extrémité; garnies d'un duvet noir ou obscur. Prothorax tronqué et muni d'un rebord étroit , en devant ; plus étroitement rebordé et un peu en angle très-ouvert et dirigé en arrière, à la base ; transversal ; armé de chaque côté d'un tubercule épineux; médiocrement convexe sur le dos ; rayé d'un sillon médiaire peu profond ; uniformément marqué de points assez rapprochés ; noir, garni d'un duvet gris cendré. Ecusson en triangle arrondi à son extrémité; rayé d'une ligne médiane; revêtu d'un duvet gris cendré. EJytres débordant aux épaules la base du prothorax du quart au moins de la largeur de chacune ; quatre fois environ aussi longues que lui ; médiocrement convexes ; à fossette humérale médiocre ; sub- arrondies et sensiblement relevées aux épaules ; pourvues d'une arête humérale comprimée prolongée en s'affaiblissant jusqu'à la moitié de leur longueur ; noires, mais revêtues d'un duvet gris cendré , peu abondant en dehors de l'arête humérale, et dans la direction de la fossette jusqu'à la moitié de leur longueur, très-serré sur le reste, et parsemées, jusqu'aux deux tiers de leur longueur, de taches d'un duvet noir : ces taches en partie ponctiformes , mais formant par la réunion de plusieurs une sorte de rangée irrégulièrement longitudi- nale vers le quart ou tiers interne de leur largeur, et, vers la moitié de leur largeur, une tache ou courte bande, anguleuse en dehors, prolongé des trois cinquièmes aux deux tiers de leur longueur : mar- quées sur les parties peu duveteuses de points assez gros et rugueux près de la base, graduellement affaiblis ou peu apparents vers l'ex- trémité ; sans ponctuation apparente sur les parties densement cou- vertes de duvet. Dessous du corps noir ; garni d'un duvet cendré ou cendré cerviné ; parsemé de petits points dénudés sur le ventre. Pieds d'un rouge pâle; garnis de duvet cendré; parsemés de points dénudés. Patrie : Les environs de Constantinople (collection Pellet). 154 LONGICORNES DorcadioM frontale. Fmcum^ antennarnm articulo primo, pedibiis que obscure rufis ; capite liiied média nlM et inter oculos pJagis duahus fusco-pubescentibus externe albo-marginatis ; pronoto rugoso-puuctuto, média sulcato et albo-sulcalo ; elytris fossuld hunierali ultra médium prolongatà, carùiâ ImmeraU bre- viore , apice vittà suturali lineisque duahus anticê abbreviatis ciuereo- piilcerulentis. Long. 0,0270 (M) ; larg. 0,0067 (3). Corps suballougé. Tête brune ; rayée d'une ligne médiane très-marquée , prolongée depuis répistome jusqu'au verlex; ornée, vers le côté interne de chaque antenne, d'une sorte de plaque triangulaire, recouverte d'un duvet brun, rétrécie d'arrière en avant et prolongée presque jusqu'à l'épistome ; parée d'une bande longitudinale médiane divisée par la raie médiane , partagée à sa partie antérieure en deux branches, dont chacune recourbée en dehors, borde le côté externe de chacune des plaques précitées; rugueusement ponctuée de chaque côté du vertex. Antennes prolongées à peine au delà de la moitié de la longueur du corps; pubescentes ; à 1" article d'un rouge roux foncé: les autres, noirs. Prothorax sans rebord en devant, et tronqué avec une faible sinuo- sité dans le milieu de son bord antérieur ; tronqué et muni d'un faible rebord à la base ; transversal ; orné de chaque côté d'un tubercule épineux ; brun ; rugueusement ponctué ; glabre, avec le bord antérieur comme poudré de duvet blanc cendré; et parée d'une Imnde longitij- dinale médiane de duvet pareil, un peu élargi d'avant en arrière, un peu moins large à la base que l'écusson, et divisé, au moins de la moi- tié aux quatre cinquièmes de sa longueur par une raie médiane. Ecusson presque en demi' cercle, ou en triangle à côtés curvilignes. NOrVEAUX ou PEU CONNUS. 155 plus large que long ; brun , revêtu d'un duvet blanc cendré. Elytres subarrondies aux épaules et débordant au côté externe de celles-ci la base du prothorax d'un tiers environ de la largeur de chacune; quatre à cinq fois aussi longues que lui; oblongues, graduellement et médiocrement élargies dans leur milieu; con- vexes ; peu saillantes aux épaules ; creusées d'une fossette humé- raie de profondeur médiocre , prolongée en s'affaiblissant graduelle- ment presque jusqu'à la moitié de leur longueur; rugueusement ponctuées à la base et marquées de points plus petits et tres-affaiblis vers l'extrémité ; brunes , comme poudrées sur leur quart ou tiers postérieur d'un duvet cendré ou gris cendré, très-court couvrant le repli et formant une bordure externe assez large, constituant, sur chaque élytre, une bordure suturale plus large chacune que la base de l'écusson, et constituant deux bandes longitudinales raccourcies en devant : l'externe, dans la direction de la fossette humérale : l'in- terne dirigée vers les trois cinquièmes de la base, dans une sorte de sillon à peine prononcé. Dessous du corps brun, garni d'uu duvet cendré ou cendré rous- sàtre : parsemé sur le ventre de petits points dénudés. Pieds d'un rouge roux foncé ou brunâtre, finement ponctués; garnis de duvet cendré jauncàtre, plus épais et plus apparent sous les cuisses, roux sur l'arête inférieure des tibias, et sur la supérieure des tibias intermédiaires et sous les tarses. Patrie : Les environs de Constantinople (collection Pellet). Dorcadioii segne. Nigmm, suprà fusco-pubescens, fronie cinererascente ; vertice pronoto- que liiied média aJbn ; elytris fossuld liumerali augustâ usque ad médium prolongatà, carind hnmerali breviori , lateribas lineisque duahus albis : externa è fossuJd nascente apicem attingente : inlernd posticè subahbre- viat'î, cinu pyœeedenti subeonjunctd. Long. 0,0157 (7i; larg. 0,0042 (1 7/8) à la .base des élyh*es; 0,0048 (2 1/8) vers le milieu de celles-ci. lo6 LONGICORNES Corps suballongé. Tête noire; parsemée sur le front de points rapprochés, rugueuse- ment ponctuée sur sa partie postérieure ; revêtue sur sa partie anté- rieure d'un duvet gris cendré ou cerviné, passant au cendré ou blanc sale sur ses joues, et sur la bordure des yeux, peu abondant sur le milieu de la partie postérieure, et noir ou à peu près gris sur les côtés de celle-ci ; rayé d'une ligne médiane assez légère, prolongée depuis l'épistome jusqu'au vertex. A/z^e/mw prolongées jusqu'aux trois cinquièmes du corps; pubes- centes ; noires , annelées de cendré à la base du S*" article et de quel- ques-uns des suivants. Prothorax tronqué et à peine rebordé en devant ; muni d'un rebord aplati, et en angle très-ouvert et dirigé en arrière, k la base ; armé de chaque côté d'un tubercule épineux ; plus étroit en arrière qu'en avant ; presque aussi long sur son milieu que large à sa base ; médio- crement convexe ; noir, revêtu d'un duvet brun, avec le bord anté- rieur, le basilaire et la base des tubercules garnis d'un court duvet blanc sale ; paré d'une ligne médiane étroite de duvet pareil ; rayé d'une ligne médiane ; déprimé sur le milieu de celle-ci ; ponctué vers les côtés, presque imponctué sur le dos. Emsson rétréci d'avant en arrière ; tronqué à l'extrémité ; revêtu d'un duvet blanc sale. Elytres en ovale oblong ; médiocrement convexes sur le dos ; sans fossette humérale bien marquée ; offrant à peine un commencement d'arête humorale ; noires, revêtus d'un duvet brun, court; marqués de points assez petits ; parées chacune de trois bandes longitudinales naissant de la base, et formées d'un duvet d'un blanc sale : l'externe, laissant intact le rebord, étendue en devant jusqu'à l'arête humérale, graduellement uu peu rétrécie : l'interne, naissant vers les trois cinquièmes à partir de la suture, étroite, prolongée jusqu'aux sept huitièmes de leur longueur , marquée d'une rangée irrégulière de points : l'nitermédiaire , naissant de la fossette humérale , prés NOUVEAL'X OU PEt CONNUS. 137 d'une fois aussi large que l'interne, sur la moitié antérieure de sa longueur, dirigée vers langle suturai, et prolongée jusqu'à l'extré- mité, vers laquelle elle se renfle un peu, marquée de deux rangées irrégulières de points sur sa première moitié et d'une rangée sur la seconde. Dessous du corps et pieds noirs, garnis d'un duvet luisant, gris , ou gris jaunâtre, à certain jour. Patrie : Les environs de Smyrne (Collection Pellet). Vorcadiou B[aiii])il. Nigrum, capite pronotoque cinereo-pubescentibus : hoc pimctato , sulcis tribus, lateralibus anticè abbreviatis ; elytris fossuld et carim humeralibus uUrà wedium prôJongatis, sulcisque duobus sabobsoletis, sutura margine- que albo-pubescentibus , sulcis fossiilâque pube cinerascenti interruptâ vestitis. Long. 0,0135 (6) ; larg. 0,0036 (l 2i3) à la base des élytres; 0,0043 (2) vers le milieu de celles-ci. Corps oblong ou suballongé. Tête noire ; garnie ou revêtue d'un duvet blanc cendré ou cen- dré fauve ; rayée sur le front d'une ligne médiane à peino prolongée jusqu'au vertex. iwfmwes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu plus du corps ; noires, garnies de duvet cendré. Pro^/ioraj; tronqué et à peu près sans rebord, en devant; tronqué et rebordé à sa base ; plus étroit à celle-ci qu'en devant ; plus large à la base que long sui' la ligne médiane ; armé xevs le mi- lieu de chacun de ses côtés d'un tubercule épineux; convexe; mar- qué de points médiocres et i approchés ; sillonné assez largement sur la ligne médiane, et creusé, de chaque côté de celle-ci, sur la seconde moitié de sa longueur, d'un sillon aussi large, dont le côté externe est relevé en saillie, un pou après le niveau des tubercules latéraux ; 158 I.OMilCoRXKS • noir, garni on revêtu de duvet d'un cendré fauve ou testacé, princi- palement dans les sillons. Ecusson en triangle à côtés rectilignes ; au moins aussi long cfue large. Elytres débordant la base du prothorax du tiers de la largeur de cha- cune ; trois fois et demie aussi longues que lui ; subarrondis aux épaules ovales-oblongues ; médiocrement convexes sur le dos; pourvue d'une arête humérale prolongée, en s'alTaiblissant, jusqu'au deux tiers en- viron ; creusées d'une arête humérale prolongée jusqu'au même point, et, entre le large sillon de cette fossette et la suture, de deux autres sil- lons assez larges, mais plus faibles, séparés par des côtes peu sensi- bles; ruguleuses près de la suture, marquées de points un peu superficiels sur le reste ; noires, avec les rebords suturai et externes revêtus dim duvet blanc ; ornés sur chacune de quatre bandes longi- tudinales de duvet d'un cendré jaunâtre; Tune couvrant tout l'espace en dessus de l'arête humérale : chacune des autres sur les sillons, or- dinairement interrompues. Dessous du corps et pieds noirs, garnis de duvet cendré jaunâtre. Patrie : La Perse (collection Pellet). Dorcadiou infernale. Nigntm, siiprà midum; capitepionotoque rugoso-punctaium.vittâmediâ levigatd ; elytris oblongo-ovatis, fosstdd humerali obsolète carindque hii- meraJi aniè médium abbreviatis, punctatis, punctis posticè levioribus; pygidio rufo. Long. 0,0135 (6) ; larg, 0,0033 (1 li2) à la base des élytres; 0,0045 (2) au milieu de celles-ci. Corps suballongé. Tête noire ; marquée de points inégaux, plus gros et plus rappro- chés sur sa partie postérieure que sur l'antérieure ; rayée d'une ligne médiane prolongée depuis l'épistome jusqu'au vertex; glabre, hérissée de poils noirs sur l'épistome. NOUVEAUX OU PEU CONNUS, 139 Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers environ du corps ; noi- res ; brièvement pubescentes. Prothorax sans rebord, tronqué et sensiblement entaillé ou échan- cré dans le milieu de son bord , en devant ; étroitement reborié et tronqué, à la base ; plus étroit à celle-ci qu'à son bord antérieur ; armé de chaque côté d'un tubercule épineux ; transversal ; noir, glabre ; assez grossièrement ponctué avec une bande longitudinale lisse, sur la ligne médiane. Eciissson en triangle assez étroit, pointu ; noii", imponctué, presque caréné. Ehjtres un peu plus larges en devant que le prothorax à sa base ; quatre à cinq fois aussi longues que lui ; arquées en arrière, prises ensemble, à la base, avec l'angle humerai un peu en angle dirigé en avant ; ovales-oblongues, h épaules non relevées, mais offrant une arête humérale prolongée jusqu'au quart de leur longueur, presque sans traces de fossette humérale; noires; glabres; marquées de points médiocrement rapprochés , assez profonds près de la base , affaiblis à l'extrémité. Pygidium d'un roux brun. Dessous du corps et pieds noirs; finement pondues: dessous des cuisses pubescent. Patrie : La Perse (Collection Pellet). lielopiis constellât us. Corpus siiprà fnscum, pnbe cinerascenti restiltim; antennis fuscis, albc annnlatis ; elytris punctulatis, maculis punctiformibns sparsis; femorib-us busi palUdis; tibiis cinereo-annidatis. cf. 1 $ . Dernier arceau du ventre aussi long que les deux précédents réunis. Long. 0,0078 à 0,0081 (^ 1[2 à 3 i[3) ; larg. 0,COi8 (7i8j. 160 LONGICORNES Corps oblong ou suballoiigé ; médiocrement convexe. Tête brune, revêtue d'un duvet cendré jaunâtre ; creusée d'un sillon longitudinal médiaire. Antennes -à 1" et 2*" articles bruns : les suivants anneiés de testacés à la base; brunes postérieurement. Prothorax tronqué et muni d'un rebord étroit et aplani, en devant et à la base ; plus large que long ; armé de chaque côté d'un tuber- cule terminé par une épine un peu dirigée en arriére ; médiocre- ment convexe , brun, uni, revêtu d'un duvet court d'un cendré jau- nâtre ; marqué de petits points ; rayé d'une légère ligne médiane ; creusé d'un sillon transversal au devant du rebord basilaire. Ecîisson aussi long qu'il est large à la base ; rétréci d'avant en arriére, tronqué à l'extrémité ; brun, revêtu d'un duvet cendré. Elytres quatre fois au moins aussi longues que le prothorax; subparallèles jusqu'à la moitié, médiocrement rétrécies ensuite en li- gne courbe jusqu'à leur partie postéro-externe, tronquées à leur ex- trémité ; médiocrement convexes, brunes, mais revêtues d'un duvet cendré jaunâtre ; marquées sur leur moitié antérieure de points médiocres , affaiblis et moins apparents postérieurement ; ornées de mouchetures ou taches ponctiformes brunes, peu rapprochées sur leur moitié antérieure, plus nombreuses et souvent contiguës sur leur seconde moitié : rebord suturai alterné de brun et de cendré sur ses deux tiers postérieurs. Dessous du corps brun, revêtu d'un duvet gris ou gris cendré. Pieds : Cuisses revêtues d'un duvet cendré ; d'un testacé pâle à la base, à massue brune, mais paraissant grise par l'effet du duvet. Tibias bruns, anneiés de testacé pâle entre la base et la moitié de leur longueur. Tarses bruns, avec la base du I" article pâle. Patrie : Les environs de Batoum (collection Reiche). Il n'est peut-être pas de Lamien dont le dessin des élvtres varie NOINKUX (II' l'KL CO.NMS. l()i autant que celui du L. iœbulosus. Les étuis présentent, entre le quart et la moitié de la longueur, une bande transversale d'un blanc cendré, marquée de quelques points bruns ou noirs, et suivie dame bande transversale de l'une de ces dernières couleurs et bilobée en devant , et la partie postérieure de cette bande, et le quart antérieur sont plus ou moins marqués de taches ponctiformes brunes ou noires. On dis- tingue ordinairement, en outre, deux lignes blanches souvent inter- rompues et plus ou moins raccourcies postérieurement, paraissant re- présenter deux nervures non saillantes , naissant : l'une, au côté interne du calus humerai, l'autre, au côté interne de la fossette hu- mérale. Du huitième au quart de la longueur des étuis, se montre une assez grosse tache brune ou noire, au côté externe de la ligne naissant du calus. Quand la matière colorante a fait défaut, cette tache est plus res- treinte et visiblement formée de la réunion de taches ponctiformes, et le reste de ce quart basilaire ne préserr^ que des taches ponctiformes en nombre variable. La bande transversale d'un blanc cendré montre cinq points bruns sur le rebord suturai, quatre ou cinq irrégulièrement disposés sur la moitié interne de sa largeur, et ordinairement deux à quatre sur sa moitié externe. La bande transversale brune est moins développée dans le sens de sa longueur, interrompue ou presque in- terrompue dans son milieu, et ne s'étend pas jusqu'au rebord sutu- rai. La partie postérieure est marquée de taches ponctiformes isolées les unes des autres. Quand, au contraire, la matière colorante noire a abondé davan- tage , les taches ponctiformes du quart antérieur, en se réunissant, constituent souvent une tache sur la fossette humérale , une autre après récusson ou même vers leur partie postéro-interne, en se pro- longeant plus en arrière dans ce point, ou d'autres fois, plus dévelop- pées, couvrent presque entièrement de leur couleur brune le quart basilaire des étuis. La bande transversale, d'un blanc cendré, ne montre ordinairement alors point de taches ponctiformes sur sa moi- tié externe. La Iràune transversale brune est plus développée dans il 162 LONGICORNES tous les sens, et les points bruns de la partie postérieure se réunis- sent pour constituer diverses taches plus ou moins grosses. Nous avons vu dans diverses collections, ces variations par excès indiquées sous le nom de L. puncttilaUis, Paykull. Pour éclairer à cet égard les entomologistes qui ne connaissent pas cette espèce boréale, assez rare, nous allons en reproduire la description. Iiei«»|BUë> punctsilatus; Niger, opacus ; elytris apice obtuse truncatis, fascid antè médium, api- ceque aJhido-pîibescentibus , punctis mujoïibus nigvis adspersis : fascid extorsum breviore, punctis trifjus suturalibus et série trausversali posticâ notatd : apice puuctis quatuor subquadratim dispositis. Long. 0,0067 (3) ; larg. 0,0017 (4[o) à la base des élytres. Corps oblong ou suballongé. Tête noire à peine pointillée et peu garnie d'un duvet cendré, en devant, presque glabre et imponctuée postérieurement; concave entre les antennes, rayée d'une ligne transversale profonde après celles-ci ; presque sans traces de ligne médiane. Antennes de moitié au moins plus longues que le corps ; noires, annelées de cendré à la base du 3' article et des suivants. Prothorax tronqué et garni d'un rebord mince en devant, tronqué et muni d'un rebord plus épais h la base; armé d'un tubercule épineux vers les trois cinquièmes de ses côtés ; transversal ; médiocrement con- vexe ; creusé d'un sillon transversal au devant du rebord basilaire ; noir; pointillé; garni d'un duvet court et cendré; offrant les faibles traces d'une ligne médiane. Ecusson noir; plus large que long; presque carré, arqué en arriére à son bord postérieur. Elytres débordant la base du prothorax du tiers de la largeur de chacune; prés de quatre fois aussi longues que lui; subparalléles jusqu'aux deux tiers, faiblement rétrécies ensuite en ligne un peu NOl VEAUX OL l'KL (".UNNIS. \(Vo courbe ; obtiisément tronquées chacune à rextrémité ; peu convexes sur le dos; à fossette humérale médiocrement prononcée; marquées de points à peine moins petits que ceux du prothorax et médiocrement rapprochés ; d'un noir presque mat, parées de deux bandes de duvet d'un blanc cendré, notées de points noirs, dénudés, gros, arrondis, irrégulièrement et peu rapprochés : la bande antérieure cendrée cou- vrant les étuis, depuis le cinquième jusqu'à la moitié de leur longueur, c'est-à-dire offrant, au cinquième de leur longueur, son bord anté- rieur étendu en ligne transversale droite jusqu'aux trois cinquièmes de leur largeur, où la bande est raccourcie brusquement jusqu'au tiers de leur longueur ; de ce point, son bord antérieur s'étend d'une manière un peu obliquement transversale, c'est-à-dire en s'avançant un peu : le bord postérieur est sinué près de chaque bord externe : cette bande cendrée est ordinairement marquée de trois points noirs situés sur la su- ture et communs aux deux étuis et de six autres points s ur chaque élytre, savoir : un, en quinconce avec les d"' et 2' de la suture: cinq, cons- tituant avec le 3' suturai et leurs pareils, une rangée transversale en arc dirigée en arrière, voisine du bord postérieur de cette première bande : la bande postérieure, couvrant le cinquième postérieur des étuis, ordinairement marquée, sur chaque élytre, de quatre points noirs, disposés presque en carré. Dessous du corps noir, garni d'un duvet court et cendré. Pieds noirs, brièvement garnis d'un duvet cendré court et peu épais : tibias annelés de duvet blanc cendré : tarses garnis de duvet pareil. Patrie : Le nord de l'Europe. (Envoi de M. Bohéman.) X:x,ocentriis siguattis. FmcKs; pronotum griseo-puhescens, medio pube in carinam subelevato, punctis duobus denudatis nigris; scutello latiore; ehj tris pube cinered ves- titis, punctis denudatis sparsis aut subseriatis, post médium vitlà trans- versalifuscâ è macuJis duabus conjunctis, interna pauhitùm anteriore. 1 G4 LONGICÛRNES Long. 0,0064 (-2 7i8); larg. 0,0022 (1) à la base des élytres. Corps oblong ; médiocrement convexe. Tête brune ; garnie d'un duvet gris cendré ; hérissée de poils obs- curs ; rayée d'une ligne médiane, ne dépassant pas le niveau du bord postérieur des yeux. Antennes un peu plus longues que le corps; ciliées; brunes ou d'un brun fauve, annelées de duvet cendré à la base du 3' article et des suivants. Prothorax tronqué et à peine rebordé en devant; tronqué ou à peine arqué en arrière, et muni d'un rebord peu saillant, à la base; de deux tiers plus large que long ; armé vers les trois cinquièmes de ses côtés d'un tubercule épineux dirigé en arrière ; plus étroit à la base qu'en devant; médiocrement convexe; transversalement dé- primé ou sillonné au devant de la base, et peu après le bord anté- rieur ; brun , garni d'un duvet gris ou gris cendré, i)lus épais et relevé en forme de carène sur la ligne médiane ; marqué, entre cette ligne et chaque bord latéral, de deux petits points dénudés, longitudi- nalemenl disposés : l'un , presque au tiers ; l'autre , un peu après les deux tiers de sa longueur. Ecusson presque en demi-cercle, plus large que long ; revêtu dim duvet cendré. Elytres débordant la base du prothorax du tiers ou des deux cin- quièmes de la largeur de chacune ; quatre fois au moins aussi longues que lui ; subsinueusement parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite en ligne courbe ; subarrondies (prises ensemble) à l'extrémité, non émoussées à l'angle suturai ; médiocrement convexes ; brunes ; parées, après la moitié, d'une bande transversale brune, presque dénudée entaillée en devant et en arrière ; paraissant formée de deux taches ovalaires accolées : l'interne, couvrant des quatre septièmes aux ti'ois quarts de leur longueur : l'externe, un peu moins avancée et un plus postérieure ; uniformément revêtues sur le reste de leur surface NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 1 Oo d'un diivel cendré bkuic, parsemé de points dénudés, sérialemeiil disposés, du milieu de chacun desquels naît un poil noir, hérissé, un peu dirigé en ai'riére. Dessous du corps brun, pubescent. Pieds pubescents; bruns ou d'un brun fauve, avec la massue des cuisses noirâtres. Patrie : Les environs de Constantinople (collection Pellet) . Obs. Cette espèce se rapproche de VE. punctipetinis, Muls. et GriLLEBEAu; mais elle en diffère par sa taille plus avantageuse ; par les quatre petits points dénudés, situés, deux de chaque côté, sur le prothorax ; par son écusson i)lus large que long, sans trace de ligne médiane dénudée ; par sa bande brune, offrant la tache interne plus avancée que l'externe ; par les points dénudés moins nombreux et plus petits. Iflallosia !§cof«itsii , Faldermann. Corps allongé ; pJaniuscule ; noir ou brun, mais revêtu d'un duvet long, épais, assez grossier et d'an blanc sale et jaunâtre, sur le devant de la tête, le prothorax , Vécusson, la base du côté externe des élytres, le dessous du corps et les pieds. Elytres obliquement échancrées à l'extrémité ; à rebord suturai aplani, large, noir pubescent; noires glabres et lugueusement ponctuées à la base et près de la suture et jusqu'au tiers , d'un rouge vio- lacé, et marquées de gros points , sur le reste ; parées sur cette partie de trois bandes longitudinales de duvet jaunâtre : la médiane , entière : les deux autres formées de mouchetures en parties ponctiformes. Saperda Scowtzii, Faldermann. Faun. Transcaucas, tome 2, p. 284,497, pi. IX, fig. 5. Pliytœcia aitiiiili|ses. Nigra, nigro-cocrulescenti pubescens , verticè lineis duabus et pronoto vittâ longitudinali medià pubescenti-albidis. Scutello albo. Elytris obtuse truncatis, punctatis; femoribus anticis apice flavis, aliis flavo-annulatis ; tibiis anticis flavis, aliis basi tantùm flavis. o". ? 166 LO.NGICORiNES î . Pigidium d'un noir ardoisé et garni de duvet cendré, sur sa partie apparente ; d'un roux orangé, sur sa partie voilée par les élytres. Long. 0,0072 (3 li4); larg. 0,0013 (2i8). Corps allongé. Tête noire ou d'un noir bleuâtre ; densement, ponctuée ; hérissée de poils obscurs ; parée sur le vertex de deux bandes de duvet cen- dré , peu séparées entre elles ou presque confondues. Yeux noirs ; profondément échancrés. Antennes aussi longuement prolongées que le corps ; subfiliformes , un peu plus épaisses dans leur seconde moitié que sur les articles trois à cinq ; peu ciliées en dessous : à 1" article noir : les suivants bruns. Prothorax tronqué et à peu près sans rebord en devant et à la base ; subcylindrique ou plutôt légèrement renflé dans le milieu de ses côtés, et subsinueusement rétréci près de la base ; un peu moins long que large ; d'un noir bleuâtre ; densement marqué de points ronds , à peine moins petits que ceux de la tête ; hérissé comme celle-ci de poils obscurs ; paré sur la ligne médiane d'une bande longitudinale de duvet blanc ou blanc cendré aussi large que l'écusson. Ecusson près d'une fois plus large que long ; parallèle sur les côtés, arqué en arrière postérieurement ; revêtu d'un duvet blanc ou blanc cendré. Elytres quatre fois environ aussi longues que le prothorax ; parallèles jusqu'aux trois quarts , faiblement rétrécies ensuite ; tronquées à l'extrémité en ligne à peu près transverse, avec les an- gles postéro - externe et suturai émoussés ; planes sur leur moitié interne; d'un noir bleuâtre ou ardoisé; marquées de points un peu plus petits que ceux du prothorax ; hérissées, surtout en devant, de poils obscurs; garnies d'un duvet fin , concolore, couché, peu serré , peu apparent ; chargées chacune de deux faibles nervures, naissant : NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 167 l'interne, dans la direction du côté interne du calus humerai, rac- courcie à ses extrémités : l'externe naissant au côté externe du calus, prolongée presque jusqu'à l'extrémité. Dessous du corps d'un noir bleuâtre ou ardoisé ; pointillé ; garni d'un duvet court. Pieds garnis d'un duvet semblable; d'un noir bleuâtre ou ardoisé : seconde moitié des cuisses antérieures^ un anneau, près du genou, sur les autres cuisses , jambes de devant, moins l'extrémité, et base des autres jambes, d'un jaune orangé. Patrie : La Caramanie (collect. Reiche). Pliytoecia fiatasilcata (Reiche). Nigra, nigrO'Cœmko pnbescens, scutello albido, femoribusanikis apice tibiisque unticis flavis ; pronoto longiore, dense punclato; cJytris obliqué truncatis subseriatim punctatis. Phytœcia mamcata, Ileiche, Mss. Long. 0,0061 à 0,0067 (2 3[4 à 3) ; larg. 0,r.013 (3[5). Corps allongé. Tête noire ; garnie d'un duvet ardoisé court ; liérissée de poils obscurs ; densement et finement ponctuée. Antennes aussi longues ou un peu plus longues que le corps ; fili- formes ; noires, revêtues d'un court duvet ardoisé. Prothorax tronqué et sans rebord, en devant; tronqué et muni d'un rebord étroit et peu saillant à la base ; subcylindrique , rétréci dans sa seconde moitié ; aussi long (9) ou plus long {çf) que large; marqué de points ronds et presque contigus ; revêtu d'un duvet ar- doisé ; parfois orné au devant de l'écusson d'une courte bande de duvet blanc cendré ; hérissé de poils obscurs. Ecusson revêtu de duvet blanc cendré. £/|/rrf s quatre fois environ aussi longues que le prothorax ; parai- 108 LONGICORNES lèles ; obliquement échancrées à rextrémité ; planiuscules longitudina- lement sur leur moitié interne, offrant de faibles traces d'une nervure longitudinale sur les limites externes de cette partie aplanie ; revêtues d'un duvet ardoisé ; hérissées de poils obscurs, peu apparents ; mar- quées de points presque sérialement disposés. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet ardoisé : seconde moitié des cuisses de devant , et tibias antérieurs , d'un jaune orangé. Patrie : La Syrie (collection Reiche) . PItytœcia fiiscicoriiis (Reiche). Nigra, cœrulescenti pubescens ; capite antîcè cinereo; antemiis fuscis: aculcUo albo : femoribus apice, tibiis que aulicis fïavis; pronoto dense piinckUo; elylris obtuse et obliqué tiuncatis, punctatis. Phytœcia fusckornis, Reiche, Mss. Long. 0,0081 à 0,C000 (3 •2[:i h 4) ; larg. 0,0017 (3i4). Corps allongé ; d'un noir bleuâtre, en dessus. Tête densement et assez finement ponctuée ; couverte sur sa partie antérieure, y compris l'épistome ; d'un duvet cendré assez épais. Antennes un peu plus longuement prolongées que le corps; cylin- driques ; brièvement pubescentes ; d'un noir bleuâtre sur les trois premiers articles, brunes sur les autres : le 3% le plus long. Prothorax tronqué et à peine rebordé en devant et à la base ; subparallèle sur le premier tiers, un peu rétréci ensuite , et d'une manière subsinuée prés des angles postérieurs : convexe ; cou- vert de points arrondis, moins petits que ceux de la tête ; offrant à peine les traces d'une raie médiane légèrement saillante ; d'un noir bleuâtre ; hérissé de poils obscurs. Eciisson revêtu d'un duvet blanc. Elytres quatre fois au moins aussi longues que le prothorax ; sub- NOUVEAUX OUI'EU CONNUS. 169 parallèles ; un peu obtusément et peu obliquement tronquées chacune à l'extrémité ; planiuscules sur leur moitié interne ; ponctuées ; char- gées chacune de deux faibles nervures : l'une au côté externe, l'au- tre au côté interne du calus humerai ; d'un noir bleuâtre ; hérissées de poils obscurs, mi-couchés. Dessous du corps et pieds d'un noir bleuâtre : dernier tiers de toutes les cuisses et jambes de devant , d"un jaune orangé. Patrie : La Grèce, les environs de Constantinople (collections Reiche, Pellet). Tesperus llaveolas. d*. Flaveolus; capite po^l or.ulos subpararellelo, posticè rotundato ; pronoto longiori, anticê emarginato, angustiori, snbgradatim mquè ultra médium dilatato, dein stdqmiallelo. Oculis snbtransreisis; antennarum articulo tertio sequentibus suhœquali ; elytris Urido-flaveoïis abdomen tegentibus, siibstriolatis. $ . Flaveolus; capite curvatimpost oculos angustato, posticè rotundato; oculis subtransversis ; autennis gracilioribiis, articulo tertio, quinte et prœsertim quarto longiori; protlwrace anticè angustiori, lateribus ar- cuatis; elytris ferè ah scutello dehisrentibus, apice truncatis, lix margi- nemposticum segmenti primi ventris attingentibus, lineis 4 vel 5 elevatis. Long. 0,0168 (7 1/2) ; larg. 0,0033 (1 1/2). o*. Corps allongé; entièrement blond en dessus. Tête obsolètement pointillée ; rayée d'une ligne médiane peu mar- quée; un peu rétrécie en ligne courbe après les yeux, et obtusément arrondie à sa partie postérieure; parcimonieusement pubescente. Mandibules noires à Textrémité. Palpes blonds. Yeux noirs ou presque d'un gris de plomb ; transverses, obtusément tronqués en devant et à peine échancrés, obtusément arrondis posté- rieurement. Antennes d'un cinquième environ plus longuement prolongées que le corps ; blondes ; subfiliformes ; comprimées à partir du 3' article : 170 LONGICORNES le 1" épais, à peine plus long que la moitié du 3' : celui-ci et les deux suivants presque égaux : les 8*, 9* et 10", un peu avancés en forme de dent au côté externe de leur extrémité : le 11' appendice. Prothorax entaillé dans le milieu de son bord antérieur ; élargi en ligne courbe, peu régulière jusqu'aux deux tiers de sa longueur, sub- parallèle ensuite ; tronqué et muni d'un rebord étroit à la base : d'un cinquième moins large à cette dernière que long sur sa ligne médiane ; médiocrement convexe; transversalement déprimé après le bord antérieur jusqu'au tiers ou deux cinquièmes de sa longueur ; obsolè- tement pointillé ; blond ; garni de poils concolores peu serrés et peu apparents. EcussonhloM ; presque carré, obtusément arrondi postérieurement; peu pubescent. Ehjtres débordant la base du prothorax des trois cinquièmes de la largeur de chacune ; quatre fois aussi longues que lui ; subparallèles, ou plutôt faiblement et subsinueusement rétrécies jusqu'au cinq sixièmes de leur longueur, en ogive à l'extrémité ; voilant l'abdomen ; pla- niuscules sur le dos ; blondes; légèrement ponctuées ; chargées chacune de deux ou trois nervures, ou obsolètement striées après la moitié de leur longueur : les nervures ou striées non prolongées jusqu'à l'ex- trémité. Dessous du corps et pieds blonds ; garnis de poils fins et courts. Long. 0,0225 (10); larg. 0,0045 (2). 9 . Cofjw allongé ; entièrement blond ou d'un blond flave en dessus. Tête analogue à celle du o", mais un peu plus sensiblement rétrécie après les yeux. Ceux-ci comme chez le (f. Antennes prolongées à peine jusqu'aux trois quarts delà longueur du corps ; blondes ; filiformes ; grêles ; à 3" article sensiblement plus long que le 5*= et surtout que le 4" : les8^ O"" et 10" tronqués en ligne droite à l'extrémité: le IT appendice. Prothorax entaillé dans le milieu de son bord antérieur ; étroitement et faiblement rebordé en NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 171 devant ; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux tiers de sa longueur, subparallèle ensuite ; tronqué et étroitement rebordé à la base ; d'un cinquième au moins plus large à celle-ci que long sur sa ligne médiane; d'un blond flave; finement et un peu obsolètement ponctué ; presque glabre. Ecusson presque en parallélipipède transversal, obtusément arrondi à Textrémité ; sillonné sur sa ligne médiane ; d'un blond flave. Elytres débordant la base du prothorax des deux cinquièmes de la largeur de chacune ; un peu moins longuement prolongées que 1^ premier arceau ventral ; arquées sur les deux tiers antérieurs de leur côté extérieur; en ligne courbe et déhiscente à la suture presque depuis récusson ; assez brièvement et un peu obliquement tronquées de dehors en dedans, à leur extrémité, correspondant au calus humerai ; convexes; blondes ; presque glabres ; ruguleuses ; un peu obsolètement ponctuées; chargées chacune de quatre ou cinq nervures non prolongées jusqu'à l'extrémité ; laissant à découvert la majeure partie du dos de l'abdo- men. Dessous du corps et pieds blonds ou d'un blond flavescent ; garnis de poils concolores fins et peu serrés. Patrie : Les environs de Coléah (Algérie) (collection Reiche). Obs. Le d' se distingue du Vesperiis strepens par sa taille moins avantageuse ; par sa tête rétrécie en ligne courbe après les yeux ; par son prothorax plus long que large. Il s'éloigne du o* des deux autres espèces françaises par ses yeux transverses ou subtransverses. La 9 s'éloigne de celle du F. strepens par ses élytres déhiscentes à la suture presque depuis l'écusson, et moins longuement prolongées ; de celle du Vespenis luridus, par sa tête rétrécie en ligue courbe après les yeux, subarrondie postérieurement ; par ses élytres tronquées assez brièvement à l'extrémité ; un peu moins brusquement prolongées que le bord postérieur du premier arceau ventral ; de celle du Vespenis Xatarti, par sa couleur; par sa tête rétrécie en ligne courbe après les yeux , et arrondie postérieurement ; par son prothorax presque en 172 LONGICOR.NES demi-cercle , plus large que long ; par ses élytres beaucoup plus courtes et tronquées à Textrémité, au lieu d'être arrondies. Vesiierus ocularis* cf. Capiit prouotinnque fulvo-nebulosa ; capile post oculos abrupte angiistiori, snhparallelo, posticè rotuudato : prothoraceanlicè emarginato et angustiori, gradat'nn dilatoto. longioH, supnl levigato, anticè subru- goso; elytris abdomen legcntibus, nudis, inmciatis, auteunis gvacilibns; pedibus fhuo-lividis. Long. 0,0157 (7); larg. 0,0028 (l 1/4). o". Corps allongé. r^îe d'un fauve foncé et livide; obsolètement pointillée; presque glabre, garnie de poils fins, très-courts, indistincts à la vue ; creusée d'un léger sillon sur la moitié postérieure du front; brusquement rétrécie après les yeux presque de la moitié de la largeur de ces organes, prolongée ensuite d'une manière parallèle , postérieurement arrondie. Yeux bruns ; à peine échancrés derrière la base des antennes ; arrondis postérieurement, séparés entre eux sur le front par un espace égal au diamètre de l'un d'eux. Antennes un peu plus longues que le corps; d'un fauve testacé livide ; grêles ; non dentées, à articles tronqués à l'extrémité en ligne trans- verse : le 3* à peu près aussi long que le 5' : le 10'' droit. Prothorax entaillé et à peu près sans rebord, en devant ; tronqué et rebordé à la base ; élargi d'avant en arrière en ligne presque droite ou à peine courbe ; moins large à sa base que long sur sa ligne médiane ; d'un fauve obscur et un peu livide, avec le rebord basilaire brun ; presque sans ponctuation distincte, légèrement râpeux près de son bord antérieur; rayé d'une ligne médiane légère, raccourcie à ses extrémités. Ecusson brun ; aussi long que large ; parallèle, arrondi à sa partie postérieure ; canaliculé. Elytres débordant la base du prothorax des deux cinquièmes de la NOUVEAUX 01 l'EU CONNUS. 173 largeur de chacune ; quatre à cinq fois aussi longues que lui; parallèles; voilant l'abdomen ; arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ; planius- cules sur le dos; livides; à peu près glabres; marquées de points très- médiocres et rapprochés; presque sans traces de nervures. Dessous du corps brun ou d'un brun fauve, avec le bord des anneaux du ventre d'un testacé livide : le 5' arceau, échancré dans le milieu de son bord postérieur. Pieds d'un flave testacé livide ; brièvement pubescents. Patrie : Les environs de Smyrne (collection Pelletj. Obs. Nous n'avons pas vu la ? . Cette espèce a quelque analogie avec les V. Xatartl et luridus ; mais elle s'éloigne de l'un et de l'autre, par sa tête rétrécie après les yeux presque de la moitié de la largeur de chacun de ses organes ; par son front plus large ; par ses antennes plus grêles, à 4" article droit ; par son prothorax sans pubescence et sans ponctuation appa- rente ; par le 5' arceau de son ventre échancré dans le milieu de son bord postérieur. Elle s'éloigne, d'ailleurs, du V. Xatarti, par la couleur de sa tète et de son prothorax ; par sa tète prolongée d'une manière parallèle après les yeux : du F. luridus, par son prothorax presque graduellement élargi d'avant en arrière ; par sa couleur, etc. Près des Oxymires doit être placé le genre suivant , fondé sur une espèce étrangère à notre pays. Genre Apatophysis, Apatophyse, Chevrolat. Chevrolat, Revue et Magasin de zoologie, 1860, p. 95. Caractères : Antennes insérées moins avant que le bord anté- rieur des yeux ; prolongées jusqu'aux trois quarts ou quatre cin- quièmes du corps (Ç),ou plus longues que lui (a"j ; subfdiformes , atténuées vers l'extrémité ; de 11 articles : le 1" épais : le 2' court : les 3* et 4' à peu près égaux, moins longs chacun que lel": lei*" égal environ aux trois ciiiqnièmes du 5' : les o'', G'' ei 7" les plus 174 LONGIGORNES longs , presque égaux : le 5* et les suivants graduellement plus comprimés; subdentées : le 11' appendice. Yeux peu profondément échancrés à leur côté interne, arrondis à l'externe, à grosses facettes. Tête brusquement rétrécie après les yeux, et peu longuement pro- longée d'une manière subparallèle jusqu'au bord antérieur du pro- thorax. Epistome transversal. Labre faiblement échancré en arc , à son bord antérieur. Mandibules saillantes , arquées , terminées en pointes. Palpes peu allongés; à dernier article subfiliforme ou fai- blement ovalaire, obtus ou tronqué à Textrémité. Prothorax moins long sur son milieu que large à sa base ; dilaté en forme de tubercule un peu obtus vers le milieu de chacun de ses côtés, chargé d'un tubercule arrondi, situé sur le dos , prés de chaque côté, après le tubercule latéral ; creusé d'un sillon transversal après son bord antérieur et d'un autre moins marqué au devant de sa base. Eciisson très-apparent ; à côtés curvilignes. Elytres débordant la base du prothorax des deux cinquièmes de la largeur de chacune ; ne voilant pas le dernier anneau de l'abdomen ; subparallèles jusqu'aux trois quarts ( î ) ou subsinueu sèment rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes (9); subarrondies, prises ensemble, à l'extrémité. Ventre de cinq arceaux. Prostermim moins élevé que les hanches ; peu apparent (E ESPÈCE NOUVELLE D'HÉMIPTÈRE PAR E. MULSANT Eï CL. REY Pentatoma Baereuspruugi. Corps ovale ; à peine convexe. Tête d'un vert flavescent, avec les côtés d'un vert rosat ; ponctuée ; subarrondie à sa partie antérieure. Epistome enclos par les joues. Bec prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches intermédiaires ; d'un vert flave, avec les soies noirâtres. Yeux situés sur les côtés de la tête ; bruns ; contigus au bord an- térieur du prothorax. Antennes un peu plus longuement prolongées que les angles posté- rieurs du prothorax ; à 2' et 3' articles cylindriques : le 4% fusiforme, un peu moins long : le 5* plus épais et moins long que le 4* : les trois premiers d'un testacé livide : le 4* nébuleux : le 5* obscur ou noirâtre. Prothorax d'un vert un peu pâle, avec les côtés parés d'une bor- dure assez étroite d'un livide ou testacé rougeàtre ou d'un livide rosat, à limites indécises. Ecusson prolongé jusqu'aux trois cinquièmes des élytres, graduel- lement rétréci jusqu'à la moitié de la longueur des étuis, subparal- 186 DESCRIPTION d'une ESPÈCE NOUVELLE d'HÉMIPTÈRE. lèle ensuite et arrondi à son extrémité ; d'un vert un peu pâle, paré d'une tache d'un blanc verdàtre à l'extrémité et d'une tache d'un flave pâle en carré plus long que large, sur le milieu de sa base. Hémélytres vertes ou d'un vert un peu pâle, avec l'exocorie d'un teslacé rosat , graduellement verdàtre , prolongée jusqu'à la moitié environ de l'abdomen. Bords de ce dernier visibles à partir du tiers de sa longueur , d'un vert blanchâtre , avec cinq points noirs. iî^p/i des hémélytres rosat; à peine visible en dessous jusqu'au premier point noir. Extrémité de la membrane paraissant d'un li- vide flave ou d'un flave testacé. Dessous du corps d'un vert flave ou d'un flave verdàtre. Cuisses d'un vert flave, ou d'un flave verdâti'e. Tibias rosats. Tarses noirs ou obscurs. Ventre d'un vert flave ou d'un flave testacé, avec le bord étroite- ment flave. Cette espèce se trouve en Allemagne. Nous l'avons décrite sur un exemplaire existant dans la collection de M. le docteur Baerensprung, possesseur d'une magnifique collection d'Hémiptères, et auteur d'un catalogue des Hémiptères hétéroptères d'Europe. Nous l'avons dédiée à ce savant. Obs. L'exemplaire d'après lequel a été faite cette description, of- frait, à la base du piothorax, quatre festons nébuleux , probable- ment accidentels. Obs. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la Pentatoma rosei- pennis, mais elle a le corps proportionnellement plus allongé et plus étroit ; les bords du prothorax d'un livide rosat ; les côtés de la tête d'un vert rosat. DESCRIPTION DE LA LARVE DE L'HYPULUS QUERCINUS E. MULSANT ET CL. RËY Corps allongé , peu convexe ; testacé ; hérissé de poils longs et clairsemés. Tête écailleuse ; planiuscule ; presque en parallélogramme trans- versal ; ruguleuse ; marquée d'un sillon longitudinal de chaque côté de la ligne médiane. Antennes insérées sur les côtés de la tête, après la base des man- dibules; courtes; de quatre articles : le 1", le plus gros : les 2* et 3' presque égaux : le 4^ grêle. Yeux représentés par un ocelle, situé derrière la base des an- tennes. Mandibules peu ^saillantes ; croisées dans Tétat de repos ; cornées, surtout à l'extrémité ; noirâtres à cette dernière. Mâchoires à partie ])asilaire subécailleuse , allongée ; séparées du menton par un sillon ; terminées par un lobe court. Palpes maxillaires courts; coniques; de trois articles. Lèvre formée d'un menton suljécailleux , allongé ; terminé par des pièces palpigères courtes. Palpes labiaux de deux articles. Thorax composé de trois segments à peu près de même largeur , peu convexes, rayés d'un sillon sur la ligne médiane ; portant cha- 188 DESCHIl'TION DE LA LAKVE DE l'hYPULUS (JHERCINUS. cun en dessous une paire de pieds : le prothoracique un peu moins long que large, presque aussi long que les deux autres réunis. Abdomen composé de neuf segments, lisses, coriaces ou subécail- leux ; légèrement renflé dans son milieu ; peu convexe ; rayé sur la ligne médiane d'un sillon formant la continuation du sillon protho- racique et prolongé jusqu'à l'extrémité de l'avant-dernier arceau : les huit premiers, transverses, presque égaux en longeur : le der- nier, corné, légèrement arqué et rebordé de chaque côté, ruguleux sur le reste de sa surface, terminé par deux prolongements cornés, bifides chacun à leur extrémité, séparés entre eux par une échan- crure assez profonde : le dernier arceau presque aussi long , avec ses appendices, que les deux segments précédents; muni en des- sous d'une plaque garnie dans son milieu d'une sorte de ventouse arrondie. Dessous du corps planiuscule; testacé. Pieds courts ; formés d'une hanche, d'une cuisse , d'un tibia et d'un tarse, représenté par un ongle. Stigmates au nombre de neuf paires : la première, située infé- rieurement, entre le prothorax et le mésothorax ; les autres , sur chacun des huit premiers segments abdominaux , vers la partie supéro-externe de ceux-ci. Cette larve vit dans les souches des vieux châtaigniers; on la trouve aussi dans le chêne. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES DÉCRITES ^-^S^s^ Coléoptères* Pages. AGRILUS antiquus 19 — curtulus 12 — elegans li — prasinus il ANOBIUM. (Dendrobium) . — denticoUe .... 58 — emarginatum ... 74 — fagi 72 — fulvum 66 — nitidum 69 — pertinax 61 — rufipes 77 — striatum 63 (NeoMum) . — hirtum 79 — tomentosum. ... 81 (Artobium) — paniceum .... 82 AMPHIBOLUS 139 — gentilis. . . . Ul APATOPHYSIS toxotoides, . . 175 Pages. APHANISTICUS siciilus 24 BARYPELTHES meridionalis. . £8 CALLIMUS egregius . . . U6 CERAMBYX nodosus . . . 144 CHORAEBUS aeratus . . • 10 CYLINDROMORPHUS gallicus 22 DORCADION Blanchard!. . 147 — frontale. . . 154 — Hampii . . . 157 — infernale . . 158 — interruptam . . loO — Pelleti . . . . 149 — segne . . . 135 — sparsura. . . . 132 DRYAPHILUS anobioides . . 40 — longicoUis . . 43 — pusillus. . . . 38 — raphaelensis . 47 — rugicolis. . . . 45 EXOCENTRUS signatus . . . 163 FALLACIA . 180 — longicoUis . . 180 GASTALLUS lœvigatus . . 50 IHU TABLE ALPHABETHIQUE DES ESPÈCES DÉCRITES. PageF. GASTALLUS sericatus. . . . S2 Pages. MELIGETHES rubripes ... 4 GRAMMOPTERA auricoU is . 183 OLIGOMERUS brunneus . 137 LEPTURA montana. . . . 179 PHYTŒCIA annulipes. 163 LEIOPUS constellatus . . 139 — fuscicornis. 168 — nebulosiis. . . 16/ — manicata . 167 — panctulatus . . iG2 PLATYCERUS cribratus 7 LIOZOiJM. . . . . . 92 PRIOBIUM costaneum. 33 — abietinum . . 93 — tricolor. , 35 — abietis . — angusticolk — consimile. . 106 . U3 . 117 SETARIA — sericea. . 1 2 — densicorne . 13) STRANGALIA lanceolata 177 — fuse u m . . 131 TRACHYS ahenata . . 28 — gigas. . — longicorne . 113 . 12G VADONIA grandicoUis. 182 — lucidum. . 109 VESPERUS flaveolus . 169 — molle. . . 113 — ocularis. . 172 — nigrum . . 133 XESTOBIUM plumbeum 93 — parens . . 118 — tessellatum. 86 — parvicolle . 121 — velutinum. . 88 — • pini . . . . iU — pruinosum . . 101 Henniiptères. — reflexum. . — ■ sulcatulum . 96 . 111 PENTATOMA Baernsprungi . . 183 MALLOSIA Scowitzii . . . 163 li^rves. MELIGETIIES picipen m. 6 HYPULUS quercinus . . 187 FIN DE LA TABLE. Lyon. — liuii. RicliaiJ et O', 31, nm Tuiiiii p^gn. Joseph PEAUD, ANCIEN MAGISTRAT, Ne a Lyon le 29 avril 1803, Ion a ColloB^es, près Lyon, le 20 septembre 1861 -xpr NOTICE SUR JOSEPH PÉAUD E, MULîSAiliT. (Lue à !n Société I.iniicetine lie l.joii. ) Lyon. — Impr. de F. DUMOULIN, rue Sl-Pierre 50. NOTICE SUR JOSEPH PÉAUD, B. XIUL^AIVT. {\a\j II la Société Linnéoiino do Lyon, ( L'an dernier, pendant cette époque de l'année oii les va- cances font déserter la ville par un grand nombre de per- sonnes, la mort emportait, presque inopinément, un de nos membres les plus généralement aimés, dont je veux aujourd'hui vous esquisser la vie. Péaud (Joseph) naquit à Lyon le 29 avril 1805 (0 floréal an xi). Il était le premier enfant issu du mariage de Claude Péaud, propriétaire à Trévoux (Ain), et de Louise Juan, ori- ginaire de Normandie : le premier, avant son hyménée, avait été obligé de porter le mousquet , et avait honorablement servi la France dans les armées de la République. Joseph avait pu admirer dans son père toutes les vertus dont notre cœur peut élre enrichi, surtout cette bonté in- dulgente, toujours disposée à voir les hommes et les choses sous leur côté le plus favorable, et il avait taché de se façon- ner sur ce modèle. Aussi, dès cet âge, regardé par Lafon- taine comme étant sans pitié , mon!ra-t-il cette nature douce et bienveillante qui ne s'est jamais démentie. Le trait sui- vant suffira pour en servir de preuve : un de ses frères, en- NOTICE faut comme lui, eiil ua jour le malhear de se laisser tom- ber dans une pièce d'eau; Joseph, après être parvenu à Ten retirer, pensa aussitôt combien le petit imprudent allait êlre grondé; il fit alors avec lui un échange d'habits, et, revêtu de ceux qui étaient mouillés, il vint recevoir de ses parents les reproches mérités par celui qu'il avait tiré d'embarras , et peut-être sauvé de la mort. Une partie des premières an- nées de Joseph se passèrent h Lyon. En 1810, il habita St- Cyr-au-]Mont-d'Or, où son père venait de faire Taccjuisition d'une belle propriété. Mais bientôt les soins à donner à son instruction forcèrent de l'éloigner du toit paternel; il fut placé sous la direction de M. Debornes, que nous avons vu, si bienveillant et si aimé, pendant longtemps chef d'institu- tion à Cuire, et, quelque temps avant sa mort, proviseur du Lycée de Chambéry. Durant ses études, le jeune élève se fit remarquer de ses condisciples par sa gaîté , et par un esprit naturel uni à une certaine naïveté. Il y conquit facilement l'aHection du maître; et dès-lors commencèrent à se former entre eux des liens d'amitié, dont les charmes se sont prolongés pendant le reste de leur vie. Dans ces premières années scholastiqucs, l'entomologie eut le privilège de le passionner quelque temps ; il forma un certain nombre de cadres d'insectes , soit recueillis par lui-même , soit échangés avec ses con- disciples; mais ce goût ne devait avoir qu'une durée éphé- mère. A la fin de ses humanités, il quitta M. Debornes pour faire, au Lycée de Lyon , sa rhétorique et sa philosophie. Là, sous- une discipline plus sévère , il ne pouvait donner un aussi libre cours à sa gaîté; mais, comme l'a dit un poète : Chassez le naturel , il revient au galop. Son esprit facétieux faillit toutefois lui coûter cher ; un joun SUR JOSEPH PÉAUD. 7 pour une faute, considérée, à cet âge, comme une peccadille, il reçut une semonce sur un ton si emphatique, qu'il ne put retenir un éclat de rire. Le maître, blessé, demanda l'expul- sion de rélève ; mais le proviseur pins indulgent, et plus juste appréciateur des choses, le jugea plus étourdi que cou- pable, et se borna à lui infliger une punition. Au sortir de ses études , son père le poussa h suivre la carrière commerciale. Joseph, toujours docile aux conseils paternels, s'initia donc h la fabrique des étoffes de soie , et fut placé ensuite dans une maison de notre ville. Le souve- nir des belles-lettres qu'il avait cultivées avec succès pendant son séjour au collège, lui fit sentir le regret de les avoir quittées. Il se dégoûta bientôt de sa nouvelle profession, su- bit, avec honneur, le 22 août 182^, les épreuves du bacca- lauréat ès-lettres, et se décida à étudier le droit. Il se rendit à Paris dans ce but ; s'occupa avec ardeur de jurisprudence , et mit h profit son séjour dans la capitale , pour utiliser ses heures restées libres, à suivre des cours de littérature , de sciences, et principalement de médecine. Il obtint même la permission d'accompagner les élèves de l'é^ cole dans leurs visites aux hôpitaux. L'art de guérir répon- dait h la tendance naturelle de son esprit, porté à être utile aux autres et à leur faire du bien. Peut-être cet art l'eût-il séduit, et s'y fùt-il adonné tout entier, si , à la vue des er- reurs dans lesquelles la science humaine est parfois exposée à tomber, il n'avait craint , comme il le disait lui-même , «l'avoir à se reprocher la mort de quelques-uns des malades confiés à ses soins. Le père de Joseph soufifrait de sentir son fils, qu'il aimait beaucoup, si éloigné de la famille. Peut-être aussi craignait- il pour lui les écueils si fréquents pour les jeunes gens, dans tnie grande ville comme Paris. Il prit donc la résolution de lui faire achever à Grenoble ses études de droit. 8 NOTICE C'est là 5 surtout, que le jeune Péaud mit en évidence tout ce qu'il y avait de gaîté dans son caractère, et de ressources dans son esprit facétieux. Il vit bientôt se grouper autour de lui un certain nombre de ses camarades, et, avec eux, il com- posa une troupe, cjui devint un élément de divertissement pour la ville. Les jours de fête, des tréleaux étaient disposés sur la place publicjue , et Péaud, avec ses comédiens impro- visés, y jouait des scènes , le plus souvent composées par lui , et d'une originalité si comic[ue , cju'ellcs ne manquaient pas d'cxcilcr à tous moments un rire fou parnsi les specta- teurs. A Tune des foires de la vilic, il eut l'idée de donner au public les représentations d'un salon de cire. Ses person- nages, revêtus de costumes historiques convenables, étaient tOLit simplement ceux de ses amis doués d'une assez forte dose de palience pour conserver une immobilité complète, pendant les moments où les spectateurs étaient admis. Cha- cun de ceux-ci s'étonnait de voir sur ces visages un teint si naturel; mais personne n'osait soupçonner la nature vivante. Un incident inatlcndu finit par faire ouvrir les yeux : dans une de ces séances , le chef de l'exposition, en passant le plumeau sur le visage de l'une de ces statues de chair el d'os, comme pour en ôter la poussière, chatouilla la mem- brane pituitaire du personnage , et provocjua un éternue- ment. Tous les assistants partirent d'un éclat de rire ; Péaud, avec son flegme imperturbable, eut beau s'écrier : Mécanisme intérieur. Messieurs! le secret était vendu. Le bruit s'en répandit, et pendant quelques jours ce salon eut lui succès à faire pâlir de jalousie tous les propriétaires des barraques voisines. Le nom de Péaud vola bientôt de bouche en bouche : les personnes de tout rang , celles surtout qui aiuient à se dé- lasser de travaux sérieux, accouraient li ses représentations. SUR JOSEPH PÉAUD. 9 A ce caractère en apparence léger, le jeune e'tadiant joi- gnait une bonté tVàme et une sensibilité exquise. Il ne pou- vait voir un malheureux sans le soulager. Combien Je fois ne s'esl-il pas dépouillé d'une partie de sa garderobe, pour vêtir des pauvres qui n'avaient pas assez de haillons pour se couvrir ! Un jour, il rencontra un ouvrier plongé par l'ivresse dans un élat si déplorable, qu'ému de pitié, il l'emmena dans sa chambre , et employa tous ses soins pour le faire rentrer dans son état normal. Cet homme, revenu à lui, vou- lut, pour lui témoigner sa profonde gratitude, lui faire con- naître un secret auquel il attachait beaucoup de prix : le moyen de fabriquer de l'excellente eau de Cologne. Péaud, malgré ses divcrlissemenls, travaillait à son droit , dans sa chambre ; mais il était peu assidu aux leçons. Quand le moment fut arrivé de subir ses examens, il fallait, préa- lablement, avoir un certificat de présence aux cours de la Faculté. Il se présente dans ce but chez l'un des professeurs: Comment , lui dit celui-ci , vous, M. Peaud (qu'il prononçait Po), vous venez me demander une preuve de votre assidui- té ? mais je ne vous vois noté qu'une seule fois parmi mes auditeurs ! — Pardon, monsieur, lui répond avec assurance l'étudiant, je vous entendais bien appeler M. Po; mais je ne pouvais répondre pour ce jeune homme que je ne connais pas; je me nomme Péaud. — Ah ! reprit le professeur, c'est différent : je ne voudrais pas vous rendre victime d'une er- reur : je vais vous donner voire certificat. Tiré de ce pas difficile, Péaud avait encore à subir les épreu- ves de l'examen. Un de ses amis s'était offert de se placer à peu de distance de lui , pour lai venir en aide par sa pantomime, dans le cas oii sa mémoire lui ferait défaut. Cette précaution fut inutile pour les quatre premiers examinateurs. Péaud de- manda et obtint la faculté de s'exprimer en lalin , et il le fil avec tant de facililé et de bonheur, qu'il suùsfil complèlo- JO NOTICE ment ces premiers juges. Le dernier, désira voir l'étudiant répondre en français , et il lui posa la question suivante : Un homme mort civilement peut-il tester ? Trop prompt à ré- pliquer avant d'y avoir bien réfléchi , Péaud s'empressa de dire : Oui , monsieur ; mais pendant qu'il parlait , son œil vit son camarade secouer vivement sa tête en signe de néga- tion, et sans donner le temps au professeur de le reprendre, il ajouta avec assurance : Oui, monsieur, il peut tester; mais son testament est nul. Quatre boules blanches et une rouge témoignèrent de la manière très-satisfaisante avec lacjuelle il venait de conqué- rir, le 17 août 1826, son diplôme de bachelier en droit. Le 22 août de Tannée suivante, il obtint celui de licencié. Sa vie de jeune homme était dès-lors terminée : il revint à Lyon pour y exercer la profession d'avocat, et il prêta ser- ment en cette qualité, le 8 janvier 1828. Quekjue temps après , une surprise flatteuse lui était ré- servée : SCS camarades de fécole de Grenoble, au sein des- quels son départ avait laissé de nondjreux regrets, désireux (le le remercier des jours heureux cju'il leur avait fait pas- ser, lui préparèrent une fête solennelle. M, de Courvoisier, l'Ils de l'honorable procureur-général de Lyon , était h la tète du projet. Péaud fut donc convié à se rendre dans l'an- cienne capitale du Dauphiné, et pendant trois jours il y re- çut les démonstrations les plus chaudes de l'amitié. Jamais peut-être élève en droit n'eut à se louer d'une ovation plus sympathicjue. Ces moments, si vile passés, laissèrent dans sa mémoire de doux et ineffaçables souvenirs, et juscjue dans les dernières années de sa vie, il ne pouvait se rappeler sans émotion ces jours d'un véritable triomphe. Le 2G novembre de la même année, un bonheur plus so- lide et plus durable l'attendait : il s'unit, ce jour-là, à une femme digue de toute son estime et de son affection ; il épousait Mademoiselle Caroline Charles. SUR JOSEPH rÉ\UD. 11 Ni sa position matrimoniale , ni sa profession d'avocat ne purent, toutefois, changer les tendances naturelles de son esprit enjoué. 11 chercha dans la physique amusante des dis- tractions aux pre'occupatioiis sérieuses de son état. Il s'occu- pa de prestidigitation et surtout de tours de cartes , et hientôt il excella dans ce dernier genre. Il prit des leçons des Conus , des Cautru , des Bosco et de divers autres, et il aurait pu marcher leur rival; mais ses amis seuls étaient admis à être les témoins de son habileté. 11 est inutile de dire avec quel empressement il était recherché dans les réu- nions, et comhien il en faisait fngrémcnt. Mais, dans la vie, nos Jours sont mêlés de plaisirs et d'a- mertume. En 1852, la mort lui enleva son père, pour lequel il avait une sorte de culte. Celte perte cruelle ne tarda pas à exercer une certaine influence sur sa destinée; il renonça à la carrière d'avocat, dans laquelle il faut souvent tant de temps pour arriver à se faire un nom, et en 185/1, il vint habiter la maison paleriiclle de St Cyr-au-Mont-d'Or. Devenu homme des champs, il s'adonna à l'agriculture ; il étudia les méthodes pratiquées ailleurs pour faire rendre à la terre des produils pins abondants, et il s'efforça de les introduire dans son pays. Il chercha à découvrir des procédés nouveaux; il tenta d'acclimater diverses plantes utiles ; il voulut connaître les propriétés de certains végétaux, cjui semblaient devoir offrir des ressources à Findustrie; et, dans ce but, il faisait des analyses chimiques dans un laboratoire de Lyon, où il venait travailler. Parmi ses découvertes, on peut signaler le jaune inaltérable et d'une belle nuance , ex- trait du l^laclura aurantiaca. La culture des arbres et des fleurs occupait une partie de son temps : il tenait à avoir les plus beaux et les meilleurs fruits , et il y donnait ses soins. Quant aux fleurs, il en avait une collection variée , et il l'augmentait, non-seulement par des acquisitions faites h l'I NOTICE l'étranger ou chez les principaux horticulleurs, mais encore en introduisant clans ses parterres des plantes naturellement belles, arrachées pendant ses voyages aux lieux qu'il par- courait. Il s'occupait de l'art de découvrir les sources, et il y avait acquis une certaine habileté. Il s'était mis en rapport avec l'abbé Paramelle, célèbre par ses connaissances en ce genre ; et il a laissé par écrit plusieurs pages, fruits de ses obser- vations. Mais ce qui a surtout donné à son nom une certaine célé- brité, c'est son habileté à prédire les gelées. Il n'a pas cher- ché h expliquer les causes de ces refroidissements atmos- phériques, il s'esl borné à observer qu'ils ont lieu , quand certains phénomènes se produisent. Ainsi , il avait remarqué que le renouvellement et le plein de la lune amenaient un abaissement dans la température , et en se basant sur ces données , il avait pu , à l'avance , annoncer des gelées prin- lanières, qui n'ont que trop souvent justifié les prévisions de l'observateur. Combien de visites, de lettres de pays di- vers, ne lui ont pas valu la réputation de prophète du Mont- d'Or ! Que de discussions n'a-t-il pas eu h soutenir ! que de paris ne se sont pas engagés, d'après ses indications ! On ve- vait , ou on lui écrivait de toutes parts, pour se renseigner. Les chevrières du Monl-d'Or, auprès desquelles il passait pour sorcier, le priaient d'avoir pitié d'elles , en empêchant la gelée, pour ne pas priver leurs chèvres des feuilles de vi- gnes , si nécessaires pendant l'hiver à la nourriture de ces animaux. Les voisins épiaient ^^les moments oii il levait ses récoltes, afin de pouvoir, con:ime lui , les fermer par un temps favorable. Il a laissé quelques notes relatives à ses ob- servations sur la lune rousse. Le G août 183G, il fut nommé juge-de-paix du canton de Limoncsl. En entrant en fonctions : « Mes efforts, disait-il, SUR JOSEPH PÉAID 15 tendront à maintenir et à fortifier la bonne harmonie qui règne clans le pays : concilier est le plus noble attribut de mes fonctions nouvelles ; c'est celui dont je suis le plus fier; aussi , l'olive de la paix sera-t-elle toujours préférée , dans mes mains, h l'arme de la justice, m Et il a fidèlement tenu ses promesses. En 1852, il se décida à renoncer à cette car- rière qu'il avait remplie avec honneur et dévouement; il avait droit à une pension de retraite ; il l'abandonna en sollici- tant, en échange, le titre de juge-de-paix honoraire , qui lui fut accordé. Il n'abandonna pas toutefois sans regrets des fonctions qu'il aurait pu continuer plusieurs années encore; mais il voulait , disait-il , mettre un terme à ses occupations judiciaires, avant l'âge oii il est difficile de les exei'cer conve- nablement. La perle de sa mère, arrivée en 1857, vint déchirer son cœur et raviver les douleurs occasionnées par le décès de son père bien aimé. Ses affaires l'appelaient souvent à Lyon ; le désir ou le besoin d'y voir ses enfants , placés dans des maisons d'édu- cation , et pour lesquels il avait une grande tendresse, lui faisaient souvent aussi prendre le chemin de la ville. Il ré- solut de s'y fixer: il vendit sa propriété en 1859, et vint habiter notre cité. Mais il avait en dernier lieu choisi , à Col- longes, une retraite pour y passer la belle saison. Au sein des douceurs qu'il y goûtait, il fut tout-à-coup atteint d'une douleur à la gorge, au mois de septembre 18G1. Le mal pa- raissait d'abord sans gravité , quand , en peu de temps , il fit des progrès effrayants, et, contre toute prévision, l'enleva le 20 du même mois à sa famille et h ses nombreux amis. Joseph Péaud était d'une taille au-dessus de la moyenne ; son corps, assez bien pris, perdait de la régularité de ses formes par un développement anormal de la glande thyroïde; il avait la physionomie ouverte; la figure douce et gracieuse i^ NOTICK SXîR JOSEPH PÉAUD. A son caractère joyeux et quelque peu insouciant, au moins en apparence, il était aise de juger combien il aimait à écar- ter, autant que possible, les épines souvent trop nombreuses dans le chemin de la vie. Il suffisait de le voir pour deviner sa bienveillance ; il était de ces natures bonnes et inoffen- sives, incapables de se faire des ennemis. Il appartenait à bon nombre de sociétés savantes ( ) ; la nôtre se souviendra longtemps du charme qu'il savait ré- pandre dans ces dîners annuels, dans ces sortes de repas de famille, où sa manière facétieuse de raconter savait si facile- ment exciter le rire chez tous ses auditeurs. Il laissera parmi nous des souvenirs vivaces : dans sa famille, un vide qui ne peut être rempli ; dans le monde , la mémoire d'un homme de bien ; dans le cœur de ceux qui l'ont aimé , des regrets vivement sentis. (^) 11 avait été admis dans celle de Jurisprudence en ^830 ; dans celle d'A- griculture, Hisloire naturelle et Arts utiles de Lyon, en 1835; dans la Société Linnéenne, le 14 juillet 1856; dans celle d'Horticulture pratique du Rhône vers le même temps ; dans la Société zoologique d'acclimatation, le 21 mai -1858; dans la Société protectrice des animaux, l'année suivante. Il avait été nommé, en 1851, l'un des membres chargés de surveiller la pépinière dépar- tementale d'Ecully; en 1852, membre de la commission cantonale de Limo- nest, pour surveiller les intérêts agricoles ; en 1853, membre de la Société de statistique permanente du même canton. DESCRIPTION mmn COLÉOPTÈRES mmm oi] m coius Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 11 mai 1865. Par E. MULSANT & GÛDART Telepltoi'us Teiuturieri. Noir. Elytres testacées, pubescentes. Tête, moins deux taches sur le vertex, base des antennes, prothorax, côtés et extrémité de Vabdomen, genoux, jambes et tarses, testacés ou d'un roux jaune. Deuxième article des antennes plus court (çf) ou presque aussi court (9) que la moitié du troisième. Ongles des quatre pieds antérieurs, armés d'une dent à la base de leur branche externe. (f Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers de la longueur du corps; à deuxième article égal aux deux cinquièmes du suivant. Abdo- men de huit arceaux; le 8^ en cône plus long que large. $ Antennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes de la longueur du corps : à 2^ article plus grand que la moitié du 3^. Abdomen de sept arceaux; le 7^ bilobé dans le milieu de son bord postérieur, une fois plus large à la base qu'il est long au milieu. Long. O^.OOIO à 0'n,0011. — Larg. 0^0003 à 0™,0003 1/4, 18 ilULSAN'T ET GOD.VRT. Coips allongé; pubescent. Tête un peu rétrécie postérieurement, pointillée et garnie d'un duvet très-iln; d'un jaune testacé; parée de deux taches noires sur le vertex. Palpes testacés. Antennes noires, avec les trois premiers articles fauves. Yeux noirs, saillants. Protliorax pres- que carré, un peu rétréci à la base, arqué en devant; arrondi aux an- gles antérieurs, émoussé aux postérieurs; convexe; relevé latérale- ment et présentant une gouttière depuis le bord antérieur jusqu'aux trois quarts de la longueur des cùtés; rayé d'un sillon sur la ligne mé- diane; pointillé; presque glabre; d'un roux jaune brillant, Êcusson noir, pointillé, pubescent. Èlijtres plus larges que le prothorax, quatre fois aussi longues que lui; d'un flave jaunâtre, garnies d'un duvet con- colore, fin, couché, assez épais. Dessous du corps pubescent, noir. Abdo- men noir, bordé de roux testacé, avec les deux derniers arceaux, le bord postérieur des 4e, 5« et 6^, de même couleur. Pieds pubescents ; toutes les cuisses noires avec les genoux, jambes et tarses testacés. Cette espèce a été prise dans les environs de Biskra (Algérie) par M. le docteur Teinturier, à qui nous l'avons dédiée. Var. A. Prothorax orné sur le disque d'une tache noire. Obs. Elle doit prendre rang après le T. assimilis, Paykull, avec lequel elle a beaucoup d'analogie. Elle s'en distingue par les deux taches noi- res du vertex, la coloration du dessous du corps, et des pieds et par une taille plus avantageuse. Coiito^-iiatltus liefi'aMci. Oblong, convexe, brillant, d'un rouge brun. Tête petite, triangulaire tronquée en devant ; mandibules très-développées. Prothorax convexe , très-arrondi sur les côtés, cilié. Cuisses et jambes postérieures fortement di- latées. Dessous du corps hérissé de longs poils jau)tâtres. Long. 0'",0018 (8 1.). — Larg. 0^,0009 (4 1.). Corps oblong, brillant; d'un rouge brun. Tête triangulaire; oblique- INSECTES NOUVEAUX. 19 ment tronquée en devant ; ciliée; chargée entre les antennes d'un relief subtriangulaire se dirigeant en arrière; faiblement ponctuée en avant et ruguleusement sur le vertex et les côtés. Antennes de huit articles : le premier très-grand ; épais; obconique; les trois derniers formant une massue lamellée. 3Iandibiiles cornées; très-saillantes, arrondies. Prothorax légèrement bordé dans sa périphérie; coupé en demi-cercle en devant; les angles antérieurs assez prononcés; obtus; arrondi sur les côtés qui sont garnis de cils longs, épais et fauves; les angles pos- térieurs effacés et arrondis, bissinueusementen arc renversé à la base; convexe en dessus; marqué de chaque côté d'une tache ponctiforme, noire; couvert sur le disque de points assez gros, espacés. Écusson grand, en triangle presque équilatéral ; ponctué à la base. Ëlijtres de la largeur du prothorax à leur base ; légèrement élargies jusqu'aux deux tiers de leur longuer; curvilinéairement de ce pointa l'angle suturai, qui est aigu ; subdéprimées sur le dos et plus fortement vers la suture; les épaules assez prononcées; couvertes de points assez gros, confusé- ment épars surla surface, mais disposés en lignes contre la suture; hérissées de poils assez apparents vers l'extrémité. Dessous du corps et pattes d'un rouge clair; hérissés de longs poils jaunâtres. Cuisses pos- térieures ovales; beaucoup plus dilatées que les intermédiaires et sur- tout que les antérieures. Jambes de devant extérieurement armées de trois fortes dents; les intermédiaires graduellement élargies et oblique- ment tronquées à leur extrémité; les postérieures considérablement dilatées; premier article des tarses intermédiaires et surtout celui des postérieurs subtriangulairement élargis vers l'extrémité^ aussi longs que les deux suivants réunis. Cette remarquable espèce a été trouvée par M. le docteur Teinturier dans les environs de Biskra (Algériej. Nous l'avons dédiée à M. Lefranc, pharmacien en chef de l'hôpital militaire de Sidi-bel-Abbès, dont les incessantes recherches ont enrichi la faune et la flore de l'Algérie de nombreux et intéressants sujets. 20 MULSANT ET GODART. Erodius pellucidus. D'un brun rougeâtre. brillant; très-gibbeux, presqiie globuleux. Tête triangulaire, fortement granuleuse. Prothorax court., convexe., riiguleuse- ment ponctué. Elytres transparentes., granuleuses, sans traces de côtes. Tibias antérieurs étroits, munis de deux dents aiguës, les quatre derniers arqués. Long. 0^,0011 (5 1.). — Larg. O'°,0007 (3 1. 1/2). Corps ovalaire, gibbeux, presque globuleux, d'un rouge brun, lui- sant. Tête granuleuse, les tubercules très-serrés antérieurement, obli- térés dans la partie postérieure, quelques gros points sur le vertex ; côtés de la tête marqués d'un petit sinus anguleux qui la font paraître trian- gulaire. Antennes atteignant les deux tiers du prothorax, à premier article gros, subovalaire : le 2^ plus grand, obconique : le 3^ une fois et demie de la longueur du 4^, qui est court et rond ainsi que les cinq suivants : le 10^ grand, oblong et embrassant le 11« qui est peu visible. Prolhorax très-court, convexe, couvert de gros points, très-serrés, sur- tout sur le disque, une plaque lisse et brillante au-dessus de chaque angle postérieur; très-fortement échancré à sa partie antérieure qui est rebordée et dont les angles sont très-saillants et relevés; à côtés presque droits et munis d'un rebord bien marqué : à base cou- pée carrément et rebordée près des angles postérieurs seulement, qui sont obtus. Elytres transparentes, très-bombées, couvertes de petits tubercules, éloignés les uns des autres à la base et sur le dos et se rap- prochant vers l'extrémité où ils sont fort serrés. Dessoîis du corps d'un rouge brillant; couvert sur le prosternum de petits sillons irréguliers et de gros points, avec les flancs du prothorax fortement sillonnés en long ; le périmètre du mésosternum est densement ponctué, le métasternum et les trois premiers segments de l'abdomen sont lisses, le dernier est régulièrement ponctué. Tibias antérieurs un peu arqués, armés de deux dents fortes et aiguës : les quatre postérieurs légèrement arqués : tous les tarses munis en dessous de longs poils fauve clair. INSECTES NOUVEAUX. 21 Pris dans les environs de Biskra (Algérie) par M. le docteur Teintu- rier, qui a trouvé dans la même localité les Erodius Olivieri, Solier; bilmeatus Olivier et glabratus, Klug; les deux premiers signalés du Séné- gal et le troisième de l'Arabie. Pimella dayeiisis. Ovalaire, noire. Tête et Prothorax marqués de petits tubercules. Elytrcs chargées de sept lignes de tubercules arrondis et brillants, la ligne marginale tranchante et fortement dentelée; intervallement finement granuleux. Long. O'MIO à 0^,112 (4 1. à 4 1. 1/2). — Larg. 0™,OoO à 0"',060 (2 1.3/4 à 31.). Corps ovalaire; d'un noir peu brillant. Tête marquée de gros points sur le devant, couverte de petits tubercules aplatis sur le vertex et les côtés. Antennes n'atteignant pas l'extrémité du prothorax; de onze arti- cles : le 1er peu allongé, obconique : le 2^ petit, globuleux : le S'' aussi grand que les deux suivants réunis : les 4^ à S*" moniliformes; les 9® et IQe plus gros que les précédents, principalement le 10^: le 11^ très- petit et emboité dans l'avant-dernier: tous ces articles garnis de poils assez raides. Prothorax peu luisant; tronqué en ligne courbe en devant; muni dans sa périphérie d'un bord très-étroit, sensiblement plus large dans sa partie antérieure où il a l'apparence d'un repli; arqué sur les côtés, médiocrement convexe; près de deux fois aussi large que long; couvert de tubercules granuleux, plus serrés sur les côtés, oîi ils sont mélangés de petits poils noirs et raides; offrant deux petites lignes transversales, ponctiformes, sur le disque, et une ligne longitudinale, à peine saillante, dans le milieu. Elytres plus larges en devant que le prothorax aux angles postérieurs; ovalaires; ayant leur plus grande largeur vers le milieu de leur longueur; subarrondies à leur extré- mité; légèrement convexes; chargées chacune de sept lignes de tuber- cules ronds, plats et brillants ; ceux des 3^ et 4^ lignes plus gros et plus 22 MULSANT ET GODART. élevés que les autres; une 8^ ligne Qa marginale), tranchante et forte- ment dentelée; intervalles garnis de très-petits tubercules bien dis- tincts. Dessous du corps et fieds granuleux. Jambes antérieures assez fortement élargies depuis la base jusqu'à l'extrémité. Cette espèce a été rencontrée par M. Lefranc, près Daya (Algérie). Scaurus elougatus* Oblong. Tête rugulueiisement ponctuée. Antennes à article terminal al- longé. Prothorax convexe, fortement ponctué. Elytres chargées chacune de trois lignes élevées, dont la première est oblitérée vers la base; inter- valles intercostaux distinctement ponctués-striés. Long. 0'i\0013 (6 1.). — Larg. 0'",0005 (2 1. 1/2). cf Cuisses antérieures armées de deux dents; celle de devant longue, courbée en dessous et assez aiguë, la postérieure rudimenlaire. Jambes de devant sensiblement arquées; sans échancrure sur leur tiers basi- laire. Protborax convexe, pas plus large que les élytres dans leur plus grande largeur. $ Cuisses antérieures armées d'une dent courte, droite, assez aiguë, Jambes de devant légèrement arquées. Protborax moins convexe, plus étroit que les élytres dans leur plus grande largeur. Corps entièrement d'un noir mat. Tête tronquée carrément à la partie antérieure del'épistome; chargée d'un relief subanguleux dirigé en arrière; ruguleusement ponctuée sur toute sa surface. Antennes prolongées jusqu'à la base (o^) ou un peu moins (Ç) du prothorax; assez épaisses, à dernier article allongé, subcylindrique à la base et s'amincissant ensuite en pointe conique vers son extrémité; aussi long que les deux précédents réunis. Prothorax un peu plus étroit aux angles postérieurs qu'aux antérieurs; obtusément arrondi sur les côtés; muni d'un rebord dans sa périphérie; creusé au devant de la base d'un IXSECITES NOUVEAUX. 23 sillon subtriangulairement élargi dans son milieu; ponctué sur toute sa surface d'une manière uniforme. Eciisson en triangle au moins une fois plus large que long, lisse. Elytres subarrondies aux épaules; sub- parallèles da 6'' aux deux tiers de leur longueur; creusées après, l'écus- son d'une fossette suturale oblongue ; à suture relevée en arête sur son dernier tiers; chargées chacune de trois côtes longitudinales en carè- nes tranchantes; la juxta-suturale oblitérée de la base à la moitié envi- ron de sa longueur, mais très-saillante à sa partie postérieure; la 2e très-saillante dans toute sa longueur; la 3"^ ou tranche externe, moins marquée excepté à l'extrémité où elle se réunit aux deux pre- mières : chez quelques individus l'intermédiaire est un peu plus courte que les autres. Chaque intervalle intercostal est marqué de quatre rangées de points assez gros; repli striément et faiblement ponctué. Dessous du corps rugueux; poitrine grossièrement ponctuée. Trouvée par M. le docteur Teinturier dans les monts Aurès (Algérie). PSailax îscceirtus. Ovale-obloJig ; d'un noir peu luisant. Prothorax non sinué près des an- gles postérieurs ; finement ponctué. Elytres à neuf stries à peine mar- quées ; les deux premières plus prononcées; /(?:: intervalles superficielle- ment granulés; les troisième., cinquième et septième., légèrement convexes au moins à leur partie postérieure ; le marginal visible seulement à sa partie antérieure. Long. 0^,100 à 0™,ilO (4 1. 1/2 à 5 1.). — Larg. 0°i,050 à O^OQO (2 1. à 2 1. 1/2). Corps ovale-oblon g; convexe; d'un noir peu luisant. Tête finement ponctuée. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts des côtés du pro- thorax; noires. Prothorax élargi sur les côtés d'une manière arquée, sans sinuosité au devant des angles postérieurs ; muni latéralement d'un rebord étroit, tranchant, un peu saillant et formant par là une gouttière assez large; en ligne fortement sinuée vers chaque 5^ externe 24 MULSANT ET GODART. de sa base; muni d'un rebord basilaire étroitement interrompu dans son milieu; une fois et demie aussi large que long; convexe, un peu déprimé vers la base ; couvert de petits points très-serrés. Ecusson transverse, rugueux. Elijtres d'un quart à peine plus longues qu'elles sont larges, prises ensemble; un peu plus larges au devant que le pro- thorax; offrant à l'angle humerai une petite dent en saillie obtuse ; faiblement élargies jusqu'à la moitié ou'^ un peu plus ; obtusément arrondies près de l'extrémité ; déprimées sur le dos et convexement déclives sur les côtés; à stries très-légères, à peine marquées : les deux premières ^plus prononcées; intervalles plans, faiblement granulés : les 3e, 5e et 7^ faiblement saillants à leur extrémité postérieure : bord supérieur du repli marginal visible jusqu'aux deux tiers de sa lon- gueur. Dessous du corps marqué sur les côtés de l'antépectus de points assez gros, presque unis en sillon ; obsolètement ponctué sur l'abdomen. Pieds et cuisses ruguleux. Jambes antérieures assez fortement élargies depuis la base jusqu'à l'extrémité : les intermédiaires denticulées sur leur arête dorsale. Cette espèce a été trouvée dans les environs de Sidi-bel-Abbès (Algérie), par M. Lefranc, pharmacien en chef de l'hôpital militaire de celte ville. melamblus TeInturievI. Oblong, d'un 'noir brillant. Prothorax élargi en arc non sinué sur les côtés ; densement ponctué. Elytres 'chargées en dessus d'arêtes étroites ; les première et septième.^ deuxième et sixième^ troisième et quatrième pos- térieurement unies ; ruguleuses et marquées d.une rangée striale de petits points oblongs dans les intervalles de ces arêtes. Long. 0'»,090 1. à 0",100 (3 1/2 à 4 1.). — Larg. 0™,030 à 0°i,00 (11. 1/3 à 2 1.). Corps oblong; faiblement convexe; d'un noir assez brillant. Tête ruguleusement ponctuée ; marquée de deux fossettes profondes entre INSECTES NOUVEAUX. 25 les yeux, creusée d'un sillon transversal sur la suture frontale. Anten- nes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis; noires, les derniers articles paraissant plus clairs par l'effet des poils fauves dont ils sont couverts. Prolhomx élargi sur les côtés d'une manière arquée; muni latéralement dun rebord assez étroit; échancré à la base, près de chaque angle postérieur, en ligne presque droite et sans rebord entre ces échancrures; faiblement convexe; fortement ponctué sur le disque et réticuleusement sur les côtés ; marqué d'une impression transversale au devant de l'écusson. Ecusson transverse; fortement ponctué, Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax ; offrant à l'angle humerai une petite dent en saillie obtuse; parallèles jus- qu'aux trois cinquièmes; arrondies à l'extrémité; faiblement convexes; chargées en dessus de neuf arêtes étroites : la l^e prolongée jusqu'à l'extrémité, postérieurement unie avec la 7^ : la 2e avec la 6^, et la 3e avec la 5° : intervalles existants entre les arêtes, ruguleux et marqués chacun d'une rangée striale de petits points oblongs. Dessous du corps dense- ment et finement ponctué : rugueux sur la partie médiaire de l'anté- pectus. Pieds ponctués comme l'abdomen. Jambes simples, les anté- rieures comprimées. Cette espèce a été capturée dans les environs de Batna (Algérie) par M. le docteur Teinturier, médecin au 2^ hussards, à qui nous l'avons dédiée. Obs. LeMelambius Teinturieri se distingue du¥. barbarus, Erichs. par la forme de son corps, plus court, plus trapu ; par la ponctuation du corselet, par celle des élytres et surtout par les arêtes qui ornent ces dernières beaucoup moins élevées que dans l'espèce du célèbre auteur du Gênera et species staphijUnorum. Bleliopatlieis batuensls. Noir^ luisant. Prothorax échancré en devant ; obtusément anguleux vers les cinq septièmes de ses côtés ; rétréci ensuite en ligne droite ; à angles postérieurs émoussés ; muni d'un rebord latéral saillant ; très-ponctué. Ely- tres arrondies aux épaules; très-faiblement striées ; finement ponctuées ; intervalles plans, peu distincts, superficiellement pointillés. 26 MLLSAXT ET GODART. — 1NSEGT!£S NOUVEAUX. Long. O-^-OOlS à 0^,0015. — Larg. 0™,0002 à 0™,0002 1/2. o" Cuisses postérieures, jambes intermédiaires et postérieures gar- nies en dessous de longs cils; les 2" et S" articles des tarses antérieurs fortement dilatés et garnis, ainsi que le 1er, jg ventouses. 9 Cuisses et jambes glabres en dessous ; tous les tarses grêles. Oblong; d'un noir luisant. Tête couverte de points très-serrés; fai- blement déprimée transversalement sur la suture frontale. Antennes prolongées jusqu'à la base du prothorax; à 3^ article moitié plus long que le ¥. Prothorax échancré en devant en arc presque régulier: sub- arrondi vers les cinq septièmes de ses côtés et rétréci ensuite en ligne presque droite jusqu'aux angles postérieurs, qui sont prononcés, mais émoussés ; muni latéralement d'un rebord étroit, bien saillant, en ligne presque droite à la base, interrompu dans son quart médiaire; d'un tiers au moins plus large que long; convexe, très-ponctué. Ecusson en triangle obtus, fortement ponctué, Elytres arrondies aux épaules, parallèles jusqu'aux deux tiers (c/"), ou faiblement élargies vers leur milieu ( $), retrécies ensuite et subarrondies aux extrémités; convexes sur le dos; à stries de points visibles seulement à la loupe; intervalles plans, peu sensibles; faiblement pointillés; bord supérieur du repli visible jusqu'au 8^ des étuis. Dessous du corps marqué de très-gros points sur les côtés de l'antépectus; un peu moins forts sur les bords latéraux du prosternum et de l'abdomen, dont la base des trois pre- miers anneaux est fortement sillonnée. Pieds ponctués, moins forte- ment sur les cuisses. Cette espèce a été capturée, par M. Lefranc, dans les environs de Batna (Algérie). Obs. Elle doit prendre rang après le H. emarginalus, Fabricius; elle s'en distingue facilement par la forme du prothorax plus convexe, plus arrondi sur les côtés, les angles postérieurs moins marqués, la ponc- tuation moins rugueuse ; par les intervalles et les stries des élytres visibles seulement à la loupe. DESCRIPTION D L'KE ESPÈCE NOUVELLE DE LONGICORNE Par E. MULSANT et GODART Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 10 juillet 1865. Agapantliia; Reyi. Corps allongé, suhconvexe. Tête revêtue d'un duvet jaune verdâtre. Prothorax à peine aussi long que large à la base, médiocrement dilaté sur sa seconde moitié; noir, granuleux, paré de quatre bandes longitudinales d'un jaune verdâtre : chacune des dorsales située dans la direction des antennes. Elytres cVun vert d'olive, garnies d'un duvet court presque concolore, hérissées sur les côtés de longs poils jaunes, leur constituant une bordure. Long. 0",0168 à 0^,0174 (7 1. i/2 à 7 1. 3/4). - Larg. 0'",0045 (2 1.). Corps allongé. Tête ponctuée; noire; revêtue d'un duvet d'un jaune verdâtre ; hérissée de longs poils noirs ; creusée, entre les antennes , d'un sillon linéairement prolongé jusqu'au vertex. Yeux très-échan- crés. Antennes de deux tiers plus longues que le corps, au moins chez le cf ; sétacées ; de douze articles : ciliées sous les premiers : le pre- mier, épais, pubescent ; noir en dessous et à l'extrémité de sa partie supérieure, d'un jaune verdâtre, sur le reste de celle-ci : le 2e, très-court, noir : les S^ à 11^ couleur de chair, avec l'extrémité noire : le 12% couleur de chair. Prothorax à peine aussi long sur la ligne médiane que large à la base; tronqué en devant et à son bord postérieur, plus étroit en devant, élargi en ligne courbe sur sa seconde 28 DESCRIPTION d'une ESPÈCE NOUVELLE DE LONGICORNE. moitié; convexe; assez finement cliagrinô ou densement ponctué ; noir; paré de quatre bandes longitudinales d'un jaune verdâtre liérissées de poils noirs : cliacune des bandes internes naissant dans la direction de l'origine des antennes et prolongée jusqu'à la base : chacune des bandes latérales peu ou point visibles quand l'insecte est examiné en dessus. EciLsson près d'une fois moins long que large; revêtu d'un duvet flave carné. Elytres d'un tiers plus larges en devant que le prothorax; près de cinq fois aussi longues que lui ; presque parallèles ou faiblement rétrécies jusqu'aux deux tiers , puis sensiblement rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu'à l'angle suturai; ruguleusement ponctuées; d'un vert d'olive, garnies d'un duvet court et presque concolore ; ex- térieurement hérissée d'un duvet jaune verdâtre leur constituant une bordure marginale; hérissée de poils obscurs; moins longs ou pres- que nuls sur leur partie postérieure. Dessous du corps et pieds noirs , revêtus d'un duvet court d'un jaune verdâtre. Ve?itre parsemé de pe- tites mouchetures poncti formes noires. Patrie : l'Espagne (collect. Godart). Nous avons dédié cette espèce remarquable à notre ami M. Rey. Obs. Elle se distingue aisément de toutes les autres par son prolho- rax offrant, au lieu d'une bande jaune médiane, deux bandes nais- sant chacune dans la direction des antennes. DESCRIPTION D UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE Par E. MULSANT et PELLET Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 10 Avril 186S Pliylloperta areuicola; Mulsant et Pellet. Dessus du corps d'un brun ou brun noir violacé; garni de longs poils d'un blanc cendré, médiocrement épais. Tête ruguleusement ponctuée près de l'épistome, d'une manière rugueuse postérieurement. Prothorax sans rebord à la base., rugueusement ponctué. Ecusson en demi-cercle., pres- que aussi large que les deux tiers de la base d'une elytre, subsillonné. Elij- tres aspèrement et peu profondément ponctuées ; à faibles stries ( lajuxta- suturale plus prononcée ) : les 4^ à 6^ non prolongées jusqu'à l'extrémité^ aboutissant à une sorte de calus : intervalles planiuscuUs : les 7® à 9® et surtout la 4", plus sensiblement saillantes. Dessous du corps d'un brun violet ou verdâtre. Long. 0^,0067 (3 L). — Larg. 0^,0045 (2 1.) à la base des élytres. — O'",00o6 (2 1. 1/2) vers leur extrémité. Corps oblong; d'un brun violacé; hérissé ou garni de longs poils d'un blanc sale ou cendré, médiocrement épais, en dessus. Tête relevée en rebord sur les bords antérieur et latéraux de l'épislome; ruguleuse- ment pointillée sur celui-ci, rugueusement sur le front et la partie postérieure. Antennes d'un brun violacé. Palpes d'un rouge brunâtre. Prothorax obtusément échancré en arc, en devant : un peu arqué et médiocrement élargi sur les côtés; tranchant, à peine rebordé à ceux- ^0 DEFCRIPTION d'UNE ESPECE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE. ci; tronqué un peu en arc dirigé en arrière et sans rebord, à la base; médiocrement convexe; rugueusement ponctué. Ecusson presque aussi large que les deux tiers de la base d'une élyt e; presque en demi-cercle, un peu élargi; rayé d'une ligne longitudinale médiane. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à sa base; deux fois et quart aussi longues lui ; émoussées aux épaules; subsinueusement élargies d'avant en arrière; arrondies à leur partie posléro-externe ; obtusé- ment tronquées à l'extrémité ; peu convexe sur le dos ; creusées d'une fossette humérale assez faible; ruguleusement ou aspèrement et peu profondément ponctuées; marquées de dix faibles stries, la ju\ta-sutu- rale plus prononcée : les 4^ à 6« non prolongées jusqu'à l'extrémité; postérieurement suivies d'une sorte de calus. Intervalles planius- cules : les 1" à 9^, et surtout la ¥ plus sensiblement saillantes. Dessous du corps d'un brun violâtre ou verdâtre; assez finement ponctué; hé- rissé de poils d'un blanc sale ou cendré. Pieds d'un rouge verdâtre. Tibias échancrés vers l'extrémité de leur tranche externe. Patrie : la Crimée. DESCRIPTION n'iNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRES Far E. MUÏi§/^BfT et €Ii. IIEIT Présentée à la Société Linnéenne le 9 janvier 186.'). Spltenojiitei'a Pelletî ; Mulsant et Rey. Allongé ; peu convexe; d'un rouge cuivreux en dessus. Epistome échan- crè en demi-lune en devant et chargé d'une ligne élevée de chaque côté de cette échancrure. Prothorax plus grossièrement ponctué que la tête, tropi- que au devant de l'écusson et simié de chaque côté de celui-ci, à la base. Eiytres près de trois fois aussi longues que l'écusson, rétrécies depuis les épaules jusqu'à l' extrémité; tridentées à leur bord postérieur {la dent mé- diane 2)lus prononcée) ; un peu relevées en carène sur la majeure partie postérieure de la suture, à neuf stries assez faibles et ponctuées : les 6^ à 8^ naissant seulement après le calus humerai. Intervalles presque imper- ceptiblement pointillés et marqués de points plus gros, constituant ordinai- rement une rangée. Long. 0,0135 à Om,0147 (6 1. à 6 1. 1/2). — Larg. 0'",0045 (2 1.). Corps allongé; peu convexe. Tête près d'une fois plus large que lon- gue; ponctuée et très-finement poinlillée entre les intervalles de ces points; d'un vert doré passant au vert rouge cuivreux sur sa partie postérieure. Epistome échancré en demi-lune dans le milieu de son bord antérieur, chargé de chaque côté de cette échancrure d'une ligne élevée dirigée vers le milieu du bord interne des yeux. Antennes fili- formes; d'un vert doré; déprimées; dentées au côté interne; à 2^arti- 32 DESCRIPTION d'une ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈrE. Ole court : le 3° le plus long; yeux noirs. Prothorax tronqué en de- vant, avec les angles antérieurs avancés jusqu'au milieu du côté ex- terne des yeux; élargi en ligne un peu courbe sur les côtés; étroite- ment rebordé à ceux-ci; tronqué au devant de l'écusson et sinueux de chaque côté de celui-ci, à la base; sans rebord à celle-ci ; d'un cin- quième plus large à cette dernière que long sur la ligne médiane ; d'un rouge de cuivre ; plus grossièrement ponctué que la tête. Eciis- son une fois plus large que long; arrondi sur les côtés, rétréci en- suite en pointe, subsinueux près de celle-ci; lisse; d'un rouge cui- vreux. Elytres aussi larges en devant que le prothorax à sa base; près de trois fois aussi longues que lui; rétrécies depuis les épaules jus- qu'à l'extrémité; trois fois aussi larges à la base qu'à celle-ci; tri- dentées à leur bord postérieur : la dent médiane la plus prononcée ; étroitement rebordées sur les côtés; très-médiocrement convexes ; un peu relevées en carène sur la majeure partie postérieure de la suture; d'un rouge cuivreux; marquées chacune de neuf stries assez faibles et ponctuées, et d'une strie juxta-suturale rudimentaire : les 6^ à 8^ stries naissant seulement après le calus humerai. Intervalles presque imperceptiblement pointillés et marqués de gros points, peu rappro- chés, constituant ordinairement une rangée; planiuscules : les 3^ et 5e postérieurement relevés en forme de côte. Dessous du corps d'un rouge cuivreux; ponctué. S^ermims -canaliculés et garnis d'un duvet blanchâtre. Partie médiane du premier arceau du ventre avancée ea forme de triangle allongé et très-étroit jusqu'au niveau du bord antérieur des hanches postérieures. Pieds d'un rouge cuivreux; ponc- tués : les antérieurs irisés de vert. Patrie ; la Crimée. Dédiée à M. Pellet qui a enrichi le Catalogue des Coléoptères de plusieurs espèces nouvelles. (Extrait des Annales de la Société Lifinéenne de Lyon, ) L^on. — Imp. de Pinier, ruo Tupio, 31. DESCRIPTION D UNE NOUVELLE ESPÈCE DE COLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES CARABIDES Diacliromus exquisitus; Mulsant et Rey. Oblongus, siibnitidtis, parùtn convexus, densiùs fiilvo-ptihescens , subti- îiter dense, capite pronotoque fortins, punctulatus ; infrà niger , suprà viridi-cyaneus, antennis^ capite, pronoti margine tenui, elytrorum limho externo tertiâque parte baseos , prosterni basi apiceqiie , coxis anttcis . coxarum intermediarum et posticarum apice, pedibusque rufo-testaceis. Pronotum subtransversum, subcordatum, basi angustius, lateribus anticè subrotiindatis, angulis postids rectis, medio subtiliter cnnaliculatum. Elytrn subparallela, apice obtuse rotundata distinctiîisquesinuata, lœviter-striata. o* Les quatre premiers articles des tarses antérieurs et intermédiaires garnis en dessous d'une brosse épaisse "de poils flaves et courts, entre- mêlés de petites ventouses. Les 2*^ « 4^ des antérieurs, en outre, fortement dilatés. Les mêmes des inlermédiaires à peine dilatés. $ Les quatre premiers articles des tarses antérieurs et intermédiaires simplement ciliés en dessous. Les 2« à 4« des antérieurs subcyathiformes et légèrement dilatés. Les mêmes des inlermédiaires simples ou non dilatés. Long. O'",009 (4 1.). — Larg. O'n,003o (1 1. 2/3). Corps oblong, assez brillant, revêtu d'une fine et courte pubescence flave, assez serrée. Tête d'un tiers moins large que la partie antérieure du prothorax; densement et assez follement ponctuée, avec le cou lisse ou presque 34 CARABINES. lisse; d'un roux testacé assez brillant; revêtue d'une pubescence fauve, assez courte, assez serrée et redressée, avec une longue soie rousse de chaque côté, près des yeux. Front peu convexe, offrant de chaque côté entre les antennes une impression arquée en dedans, assez prononcée et joignant la base de l'espitome : celui-ci assez fortement et subru- gueusement ponctué, séparé du front par une suture fine, mais assez sensible, présentant de chaque côté de son bord antérieur une longue soie fauve. Labre peu convexe, presque lisse, d'un roux testacé ou ferrugineux, cilié à son bord apical de 6 longues soies flaves et bril- lantes. Les autres parties de la bouche d'un roux testacé avec l'extrémité des mandibules d'un noir de poix. ïeux assez saillants, noirs. Antennes filiformes, à peine aussi longues que la moitié du corps ; entièrement rousses ou d'un roux testacé; finement et brièvement pubes- centes, avec quelques cils plus longs, en dessus et en dessous, vers l'ex- trémité de chaque article. Prothorax subcordiforme, subtransverse ou un peu moins long que large; plus étroit dans sa plus grande largeur que la base des élytres ; circulairement et largement échancré au sommet, avec les angles anté- rieurs émoussés, mais assez saillants ; subtronqué à la base ; légèrement arrondi antérieurement sur les côtés, qui sont faiblement sinués en arrière, avec les angles postérieurs droits et plus ou moins prononcés ; peu convexe sur le dos, et marqué sur sa ligne médiane d'un sillon canaliculé, fin, raccourci en avant et en arrière; transversalement sub- déprimé à sa base où il offre de chaque côté une impression droite, oblongue et assez sentie ; assez densemenl et assez fortement ponctué, avec la ponctuation un peu plus forte et un peu plus serrée dans les impressions ; revêtu d'une fine pubescence fauve, assez serrée et pres- que droite, avec deux longs poils sur les côtés : l'un situé avant le milieu, l'autre vers les angles postérieurs ; d'un vert foncé assez bril- lant, souvent bleuâtre, avec le fin rebord extérieur d'un roux testacé. Écusson presque lisse, d'un noir assez brillant et submétallique. Êlytres oblongues, deux fois et demie aussi longues que le prolhorax ; légèrement arrondies vers les épaules, puis subparallèles sur les côtés jusqu'aux trois quarts de leur longueur, après lesquels elles se rétrécis- Diachromus exquisitus. 35 sent un peu pour aller s'arrondir largement eiobtusément au sommet; distinctement et individuellement sinuées avant l'angle suturai qui est un peu émoussé; peu convexes ; offrant 9 stries assez fines, mais bien marquées, et le commencement d'une 10» entre la juxta-suturale et la 2® : ces stries un peu plus profondes vers le sommet et la 7^ marquée d'un gros point enfoncé près de son extrémité, à la hauteur des sinus; avec les intervalles plans, couverts d'une ponctuation plus serrée et surtout beaucoup plus fine que celle du prothorax, et le submarginal avec une série de points grossiers, un peu plus écartés vers le milieu des côtés; revêtues d'une pubescence serrée, fauve, un peu couchée, un peu plus courte que celle de la tête et du prothorax; présentant sur les côtés des épaules un ou deux longs poils redressés et de même couleur ; assez brillantes; bleuâtres avec le limbe extérieur et le premier tiers d'uQ roux testacé; ou bien, d'un roux testacé et parées d'une tache d'un bleu violacé, étendue jusqu'à la suture et occupant la majeure partie du disque, moins le tiers basilaire, et ordinairement peu tran- chée dans son pourtour, de manière à se fondre insensiblement avec la couleur foncière. Épaules assez largement arrondies en dehors. Dessous du corps obsolètement ponctué, un peu plus fortement sur les côtés de la poitrine; à peine pubescent ; d'un noir brillant, parfois sub- métallique, avec le dessous de la tête, la partie antérieure et le sommet du prosternum, les hanches antérieures, l'extrémité des intermédiaires et postérieures, et le repli inférieur des élytres d'un roux testacé. Tête du prosternum offrant deux longs poils. Métaslernum longitudinalement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre parsemé de quelques longs poil» redressés. Pieds d'un roux testacé assez brillant, ainsi que les trochanters, avec l'éperon des tibias antérieurs épais et d'un noir de poix ; à peine pubes- cents. Cuisses assez épaisses, légèrement ciliées en dessous. Tibias et tarses hispido-sétosellés. Patrie : l'Orient. Obs. Cette espèce est facile à confondre avec le Diachromus germanus dont nous l'avions d'abord considérée comme une simple variété locale. Mais l'examen attentif de plusieurs échantillons nous y a fait découvrir des caractères spécifiques constants. En effet, la forme générale est pro- 36 CARABDES. — DiachroMus exquisittis. portionriclleinent un peu plus étroite, et la couleur un peu plus bril- lante. La ponctuation de la tête et du protliorax est un peu plus grossière. Celui-ci est un peu moins court, moins rétréci en arrière, avec les câtés moins arrondis en avant et les angles antérieurs plus proéminents. Les élytres sont plus parallèles ou moins arrondies sur leurs côtés, et la tache dont elles sont parées est toujours moins nette sur ses bords, plus étendue et môme quelquefois au point d'envahir presque toute la surface. Enfin, le dessous du corps présente aussi quel- ques différences quant à la coloration de quelques-unes de ses parties : ainsi, par exemple, la partie antérieure et la tête du prosternuni sont d'un roux, teslacé, tandis que tout ce segment est noir dans le Dia- chromus jermanus. Les hanches antérieures sont entièrement d'un roux testacé, et les intermédiaires et postérieures sont largement lavées de cette même couleur dans le Diachromus exquisittis, au lieu que toutes les hanches sont plus ou moins faiblement roussàtres à leur extrémité , feulement chez le Diachromus germanus. DESCRIPTION d'une ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE ÂULETES Par MM. E MULSANT et A. GODART. Auletes Tessoui. Stibovalaireyd'un noir-bleuâtre brillant; rostre courte déprimé; antennes noires y insérées à la base du rostre; prothorax transversal y fortement arrondi sur les côtés^ densement ponctué ; élytres marquées d'une strie unique^ juxta-suturale, rugueusement ponctuées. Long. 0'°,003 (1 1. 1/3). - Larg. On»,0017 (3/4 l.). Corps subovalaire. d'un noir bleuâtre brillant, couvert de poils blan- châtres, assez courts, peu serrés. Tête verticale, glabre, ponctuée. Rostre de la longueur de la tête, déprimé, obsolètement chagriné. Front convexe, marqué de points plus gros que ceux des autres parties de la tète. Vertex assez convexe, ponctué, partagé dans son milieu par une strie assez profonde. Antejines fortes, insérées à la base du rostre, noires, pubescentes : la massue épaisse, acuminée. Yeux gros, très-saillants, arrondis, noirs. Prothorax transversal, aussi large que long, fortement rétréci en avant et en arrière, très-arrondi sur les côtés, marqué d'une impression transversale, assez large, près du bord antérieur, rebordé à la base, convexe, fortement ponctué, couvert de poils blanchâtres courts et peu serrés. Êcusson subordiculaire, lisse. 38 Àuletes Tessoni. Êlytres deux fois et demie plus longues que le prothorax, plus larges que ce dernier à la base, épaules arrondies et saillantes; subparallèles jusqu'aux deux tiers postérieurs de leur longueur, se rétrécissant insen- siblement jusqu'au sommet où elles sont arrondies, finement rebordées latéralement, marquées d'une strie juxta-suturale, rugueusement ponc- tuées, couvertes d'une pubescence blanchâtre, peu serrée. Dessous du corps assez convexe, obsolètement ponctué, garni de poils grisâtres. Pieds allongés, pubescents. Cuisses renflées en leur milieu. Jambes antérieures longues. Tarses courts, le pénultième article dilaté. Nous avons dédié cette espèce à M. le capitaine Tesson, qui l'a décou- verte dans les environs de Lyon, en battant des aunes (Alnus incana, de Candolle). Elle se distingue facilement de ses congénères par sa taille plus ramassée, par son rostre plus court et plus épais, par ses antennes et ses pattes entièrement noires et par la ponctuation générale du corps beaucoup plus forte. DESCRIPTION d'inb ESPÈCE NOUmiE DE COLÉOPTÈRE DU GENRE ATHOUS Par E. MULSANT et A. GODART Préisntée i. la Société liDnéenoe de Lyon, le 8 juillet 1867. ■ 'JWM^>.\ Allioas ChamboTcti. Noir, garni d'une pubescence cendrée, qui le fait paraître grisâtre. Tête marquée de points assez gros, déprimée sur le front ; arête frontale renflée, échancrée dans son milieu, avancée sur Vépistome qui reste dis- tinct; 2« article des antennes très-court, le 3« moins grand que le 4«. Prothorax présentant une ligne longitudinale raccourcie sur le disqtie, couvert d'une ponctuation serrée, moins forte que sur la tête. Ècusson brièvement ovale, caréné longitudinalement sur le milieu. Êlytres à stries canaliculées, ponctuées : les quatre dernières 7i' atteignant pas la base. Long. 0'»,0105 (4 1. 1/2). — Larg. 0«>,0025 (1 1.). Corps allongé; noir, couvert d'une pubescence cendrée qui le fait paraître d'un noir grisâtre. Tête déprimée sur le front, à crête frontale relevée, fortement échan- crée dans son milieu, avancée au-dessus de l'épistome qui est perpen- diculaire et reste bien distinct sur toute sa largeur; marquée de groi points serrés. Mandibules et palpes noirâtres. 40 ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRË. Antennes prolongées jusqu'au 5^ environ des élytres, pubescentes, noirâtres : 2« et 3^ articles un peu plus étroits que les suivants : le 2« beaucoup plus court que le 3<" : celui-ci un peu moins longs que le4^ Prothorax légèrement échancré au bord antérieur, d'un tiers envi- ron plus long que large, plus étroit en devant, à angles postérieurs un peu obtus, médiocrement prolongés en arrière, les antérieurs déclive^; couvert d'une ponctuation serrée, moins forte que celle de la tête; offrant une ligne médiane indistincte à ses extrémités; noté de deux fossettes de chaque côté de cette ligne: la première au tiers, et la deuxième aux trois quarts de sa longueur, et d'une forte dépression de chaque côté, placée entre les deux fossettes et touchant le bord extérieur. Écîtsson brièvement ovale, ponctué, chargé d'une carène médiane, bien prononcée. Élytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs , deux fois et demie plus longues que lui , très-légèrement rétrécies à leur extrémité; ayant chacune neuf stries canaliculées et for- tement ponctuées : les quatre dernières n'atteignant pas la base. Inter- valles plans, rugueusement et finement ponctués. Dessous du corps noir : tous les segments de l'abdomen ornés d'une bordure flave; pubescent, assez fortement ponctué sur l'antépectus et pointillé sur le reste. Pieds noirs avec l'extrémité des cuisses et les tarses d'un ferrugineux obscur; 2% 3" et 4^ articles des tarses garnis en dessous d'une sorte de petite houpe de poils. Patrie : LeMont-Pilat. Cette espèce doit prendre rang à côté de VAthous olbiensis; elle s'en dislingue par une taille plus avantageuse, par les fossettes du corselet; par les stries des élytres, et par leur septième intervalle qui n'est pas caréné comme dans celte dernière. Elle a été découverte par M.Ghambovet, entomophile de St-Étienne, à qui nous l'avons dédiée. DESCRIPTION DE DEUX HOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES Par E. MULSANT et A. GODART. Présentée à la Société linnéenne le 12 août 1867. Coptoceplaïala iieregrlna. Testacée, suhpubescente. Tête lisse avec deux impressions longitudinales entre les antennes et une petite strie sur la partie médiane. Yeux iioirs. Prothorax transversal, creusé an milieu d'un sillon longitudinal, tronqué carrément à la base. Écusson en triangle allongé, pubescent. Ëlytres fai- blement striées, ornées d'une bande noire en forme de chevron, à cheval sur la suture. Var. Élytres?>2iX[% taches. Longueur 0-^ ,0078 à O^^OOgO (3 à 4 1.) — Larg. 0030 (1 1. 1/â) o* Les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés". $ Les trois premiers articles des tarses antérieurs simples. Corps peu allongé, déprimé ; testacé avec la tête et le prothorax rou- geâtres. Tdït^ assez grande^ près d'un tiers plus étroite que le prolhorax ; marquée entre les antennes de deux impressions obliques et d'une petite ligne qui les sépare. Yeux noirs, arrondis, très-saillants. 42 MULSANT ET GODART.' Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; pubes- centes, avec le le"- article oblong, épais: le 2*^ plus court, obco- nique : le 3^ allongé • les 4«^ à 10e subégaux, obconiques; le dernier allongé, acuminé au bout. Prothorax transversal, d'un tiers moins long que large, finement rebordé à la base, plus largement sur les côtés qui sont relevés en gouttière; échancré légèrement en avant, faiblemement arrondi sur les côtés avec les angles antérieurs saillants, infléchis et les postérieurs obtus; coupé carrément à la base; creusé au milieu d'un sillon longi- tudinal raccourci antérieurement; marqué de chaque côté de la base de deux impressions oblongues; assez brillant et lisse. Êcusson en triangle allongé, pubescent. Êlytres planes, en carré allongé, plus larges que le prothorax à la base, deux fois et demie environ plus longues que lui ; munies latéra- lement d'un rebord qui s'efface un peu a\ant l'extrémité, qui est tronquée obliquement; à neuf stries imperceptibles; parées d'une bande noirâtre commune ayant la forme d'un chevron dont le sommet est sur la suture, située vers les deux tiers de leur longueur; inter- valles presque plans, excepté les 2eel 4^ qui sont visiblement relevés, marqués de très-petits points servant d'insertion à des poils très- courts, d'un fauve rougeàtre qui font paraître lesélytres mates; quatre ou cinq gros points, très-distancés sur le huitième intervalle. Dessous du corps lisse, d'un rouge testacé brillant. Cuisses sensi- blement renflées. Tibias hispides sur leur arête : le pénultième article des tarses en cœur. Cette espèce a été trouvée à Marseille^ courant sur le port ; elle aura été importée avec les arachides provenant de l'Egypte. AubeosaymcBS notatus* Ovale-oblong, convexe, 7ioir, couvert de squammules d'un gris-noirâlrc. Rostre déprimé^ arqué, fortement ponctué. Antennes assez longues et grêles. Tête et prothorax fortement ponctués. Élytres ponctuées-striées, marquées d'une tache transversale commune, d'un gris roussâtre, entourée d'un cercle noir. Pattes robustes : jambes armées d'un fort crochet à leur extrémité. INSECTES NOUVEAUX. 43 Longueur 0'«,008(3 1/2 1.) — Largeur O-BjOOS (1 3/4 1.). Corps ovale, oblong, convexe, noir. Télé large, courte, convexe, ragueusement ponctuée. Rostre de la longueur de la tête et du prothorax réunis, arqué, déprimé ; marqué de trois carènes longitudinales; fortement ponctué; noté de deux lignes de points beaucoup plus gros de chaque côté de la carène médiane. Yeux latéraux, ovalaire, déprimés, noirs. Antennes pubescentes, d'un roux ferrugineux ; scape atteignant le bord antérieur du prothorax ; funicule un peu plus long que le scape, à l^r et 2^ article allongés, obconiques : le i^^ plus épais et un peu plus long que le 2^ : les 3' à 3*= courts, ovalaires : 6^ et 7' plus longs, subarrondis : massue ovale oblongue, subacuminée. Prothorax un peu plus long que large, tronquée au sommet et pro- longé en arrière à la base, faiblement arrondi sur les côtés, lobé derrière les yeux; d'un noir de poix; ruguleusement ponctué et paré de squamules grisâtres. Écusson petit, triangulaire, couvert d'un duvet grisâtre. Élytres oblongues, deux fois plus longues que le prothorax, plus larges que ce dernier à la base ; Épaules proéminentes ; faiblement arrondies sur les côtés et assez brusquement rétréci en arrière; garnies desquammulespiliformes, grisâtres; parées de petites taches, composées de squammules ovalaires, d'un gris noirâtre, disposées longitudinale- mentsurles intervalles et d'une tache commune, transversale, d'un gris roussâtre, entourée d'un cercle noir, située vers les deux tiers de la longueur et s'étendant de chaque côté depuis la suture jusqu'au troi- sième intervalle ; marquées de stries profondes assez fortement ponc- tuées. Intervalles larges, convexes. Dessous du corps subdéprimé; noirâtre; rugueusement ponctué. Pattes robustes, garnies d'une pubescence épaisse; d'un brun ferru- gineux. Cuisses courtes, fortement renflées après leur milieu, ponctuées sur toute leur surface. Tibias chagrinés et rugueusement ponctués; armés d'un fort crochet à leur extrémité. Tarses courts, garnis en dessous d'une brosse de poils grisâtres. Patrie : Les environs de Magenta (Italiej. DESCRIPTION d'une ESPÈCE NOUVELLE DE GÉOCORISE Constituant un Genre nouveau parmi les Ligéides Prisenté i 'a Sociétée LiniKenne le 9 juillet 1866. Genre Apterola, Apterole; xMulsant et Rey. Caractères. Antennes insérées au devant des yeux sur le bord in- terne du repli des joues; de quatre articles: le 1" débordant à son extrémité la partie antérieure de la tête, le plus court ; le 2® le plus long: les deux autres presque égaux. Tête triangulaire. Ocelles petits rapprochés des yeux. Pronotum transverse, faiblement échancré en arc à son bord postérieur; à cicatrices linéaires. Ecusson tronqué postérieurement, ne dépassant pas le raétathorax; Cories réduites à des moignons, ne dépassant pas le métathorax ; à membrane nulle. Ailes nulles. Dos de l'abdomen entièrement à découvert. Apteola H.uiick.eli ; Mulsant et Rey Dessus du corps garni de poils fins très-courts; d'un noir mat: bords antérieur et latéraux du pronotum^ ligne médiane du même segment étroite en devant^ triangulairement élargie postérieurement^ ligne médiane de l'écusson, bords des moignons des cories, seconde moitié des arceaux de la tranche abdominale et de son repli, rouges: bord rosirai des pièces préba- silaires, cotyles et bord postérieur des segments pectoraux, d'un 7'ouge blanchâtre. Long. 0«,0067 (3 1.). — Larg. 0",0020 (9/10 1.) Patrie : l'Espagne. Découverte par M. Kûnckel, à qui nous l'avons dédiée. DESCRIPTION DC DEUX ESPÈCES i^OVYËLLES D ALPHITOBIIJS (Coléoptères- de la tribu des LATIGENES, famille des Ulomiens.) par E. MIJIiSAMT et GHOARI" Présentée a la Société liDDéenne de Lyon lo 11 novembre 1B67. AlpStltoblas i;raulvopus. Oblong ou suboblong ; médiocrement convexe; entièrement d'un roux testacé. Yeux fresque entièrement coupés. Dernier article des palpes maxillaires une fois plus long que large. Prothorax arqué sur les côtés, offrant vers la moitié ou un peu plus sa plus grande largeur, aussi large à la base que les élytres ; bissinui et moins faiblement rebordé dans le milieu de labase; presque uniformément marqué de points ronds. Élytres à stries à peine plus fortement ponctuées que les intervalles, ceux-ci fine- ment ponctués : les trois ou quatre internes presque plans, rendant les stries moins distinctes; les externes faiblement convexes. Prosternum con- vexe, à peine rebordé sur les côtés. Corps oblong ; médiocrement convexe; entièrement d'un rouge de cuir ou d'un roux testacé; luisant de dessus. Tête marquée de points un peu moins petits sur le front que sur l'épistome; marquée sur la suture frontale d'un sillon transversal ou par un arc dirigé en arrière. 46 MULSANT ET GODART. Épistome tronqué ou à peine échancré en arc au devant. Yeux noirs, presque entièrement coupés par les joues. Antennes prolongées jusqu'à la moitié ou aux trois cinquièmes des côtés du prothorax ; d'un rouge de cuir ; grossissant à partir du 4^ arti- cle; dentées au côté interne à partir du 6«: les 4^ à 10« plus larges que longs. Prothorax échancré en arc, en devant, avec la partie médiane de cette échancrure transverse; arqué sur les côtés, et offrant vers la moitié ou un peu plus de ceux-ci sa plus grande largeur; rebordé laté- ralement ; aussi large à la base que celle des élytres ; plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs; bissinué à la base, avec la partie médiane un peu plus prolongée en arrière que les angles latéraux ; muni d'un rebord basilaire moins faible dans le milieu que sur les côtés ; déprimé ou marqué d'une fossette au-devant de chaque sinuosité, près d'une fois plus large à son bord postérieur que long sur son milieu ; plus convexe que les élytres ; presque uniformément marqué de points plus gros que ceux de la tété, et séparés par des espaces lisses. Écusson plus large que long ; en ogive ou presque en demi-cercle ; finement ponctué. Élytres subparallèles jusqu'aux deux tiers, en ogive postérieurement; très-médiocrement convexes ; à neuf stries marqués de points à peine plus gros que ceux des intervalles, ceux-ci finement ponctués; les trois ou quatre plus internes presque plans et rendant, par là, les stries plus faibles ou moins distinctes : les autres, médiocrement convexes. Repli prolongé jusqu'à l'angle suturai. Dessous du corps d'un roux testacé, d'un roux presque orangé ou d'un roux de cuir ; granuleux sur les côtés de l'antépectus, ponctué sur le reste. Prosternum convexe ; à peine muni d'un léger rebord sur les côtés. Pieds de la couleur du dessous du corps : jambes antérieures et inter- médiaires faiblement arquées et faiblement denticulées sur leur arête externe : les postériers droits et inermes. Premier article des tarses pos- térieurs aussi long que les deux suivants réunis; un peu moins grand que le dernier. Cette espèce a été prise à Marseille. INSECTES NOUVEAUX. 47 Alphitoblas viator. Oblong ; très-médiocrement convexe ; entièrement d'un rouge brunâtre. Yeux coupés aux deux tiers. Dernier article des palpes maxillaires de moitié plus long que large. Prothorax offrant vers les tro's cinquièmes sa plus grande largeur, zm peu moins large à la base que les élytres; bis- sinué et un peu moins faiblement rebordé à la base que sur les côtés ; presque uniformément marqué de points ronds. Élytres à stries prononcées et marquées de points assez gros. Intervalles convexes., pointillés. Pros- ternum aplani à partir de la moitié des hanches. Long. O'DjOOe: (3 1.) — Larg. 0">,0022 à 0'",0026 (1 à 1/8 1.). Corps oblong; très-médiocrement convexe; entièrement d'un rouge brunâtre; presque mat sur le prothorax, peu luisant sur les élytres. Tê/e uniformément marquée de points un peu plus petits que ceux du prothorax; marquée sur la suture frontale d'un sillon transversal arqué en arrière. Épistome tronqué ou à peine échancré en arc, en devant. Palpes maxillaires à dernier article élargi d'arrière en avant, obliquement tronqué à l'extrémité; de moitié plus long que large. Yeux noirs; coupés jusqu'aux deux tiers par les joues. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts des côtés du prothorax; grossissant à partir du 4^ article ; dentées au côté interne à partir du 5« : les 4« à 10® plus larges que longs. Prolhoraz échancré en arc assez "régulier, en devant; arqué sur côtés, mais plus faiblement sur le tiers postérieur de ceux-ci; offrant vers les deux tiers sa plus grande largeur, parfois légèrement sinué près des angles postérieurs ; un peu moins large à sa base que celle des élytres ; un peu plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs; bissinuéà la base, avec la partie médiane de celle-ci sensiblement plus prolongée en arrière que les angles postérieurs; orné d'un rebord basilaire moins faible dans le milieu que sur les côtés; souvent à peine déprimé au devant de chaque sinuosité basilaire: de deux tiers plus large à la base que long sur son milieu; plus sensiblement convexe sur son 48 MULSANT ET GODART. — INSECTES NOUVEAUX. milieu que les éiytres, et moins convexement déclive qu'elles sur les côtés; presque uniformément marqué de points un peu plus gros que ceux de la tête. Êcusson en triangle, un peu plus long que large ; étroitement rebordé sur les côtés; finement ponctué. Éiytres parallèles jusqu'aux deux tiers, en ogive postérieurement ; peu convexes sur de dos, subconvexement déclives sur les côtés ; à neuf stries, très-prononcées et marquées de points transverses rappro- chés; les 4e et 5e ordinairement les plus courts. Intervalles convexes; pointillés. Repli prolongé jusqu'à l'angle suturai. Dessous du corps d'un rouge brunâtre : ventre parfois plus obscur. Prosternum aplani à partir de la moitié des hanches. Côtés de Vanté- pectus^ un peu granuleux. Ventre plus finement ponctué. Pieds ["de la couleur de la poitrine. Jmnbes antérieures faiblement arquées et à peine denticulées, sur leur arête externe. Jmnbes inter- médiaires et postérieurs droits. Tarses postérieurs à l*"" article plus long que les deux suivants réunis, au moins aussi grand que le dernier. Cette espèce a été trouvée comme la prédédente, à Marseille, où elle a été sans doute importée avec les blés étrangers. \IA. viator se distingii.î Je VA. grafiivorus par sa couleur moins claire; par, son corps uu peu plus allongé, plus parallèle; par ses yeux beaucoup moins coupés pnr les joues; par son prothorax échancré en arc régulier en devant, plus faiblement arqué dans sa seconde moi- tié; débordé à la base, par les éiytres, de la largeur d'un intervalle de celles-ci ; offrant la partie médiane de sa base plus prolongée en arrière; par ses éiytres à stries plus profondes et marquées de lignes et de points transverses, rapprochés, visiblement plus gros que ceux des intervalles; par ces derniers plus convexes ; par son proslernum aplani postérieurement, à partir de la moitié des hanches. DESCRIPTION DE TROIS COLÉOPTÈRES NOUVEAUX Par E. B!ULSANT et A. GODART Helops taoFicus. Oblong, d'un noir brillant en dessus. Prothorax échancré à son bord antérieur ; élargi en ligne courbe jusqi.Caux deux, tiers., fctréci ensuite jus- qu^àla base; légèrement sinuéprès des angles postérieurs.^ qui so7ît rectan- gulaires ; convexe; rebordé sur Ir-s cités; relicideiisement ponctué. Élytres de moitié plus longues, que larges, snbparallèles jusqu'aux trois cinquièmes, à stries prononcées, marquées de points oblongs; intervalles plans, poin- tillés. i:yF,.Mix. 53 Long. 0'»,0056 à 0'",0078 (2 1. 1/2 à 3 1/2 l.j. — I^ai'g- 0"^,0022 à 0">,0033 (1 1. à 1/2 1.) Corps allongé; convexe; d'un bronzé brillant; hérissé en dessus de poils fins et assez longs. Tête réticuleusement ponctuée, profondément creusée sur la suture frontale. Labre cilié en devant. Palpes d'un brun rouge. Antennes prolongées jusqu'au quart(9)ou aux deux, cinquièmes (a") des élytres; d'un brun rouge, plus clair à l'extrémité qu'à la base; pubescentes; à 3^ article une fois plus long que le 2« : le dernier ovale- oblong. Prothorax faiblement arqué en devant, arrondi sur les côtés, sub- arrondi aux angles postérieurs, un peu moins large à ceux-ci qu'à ceux de devant qui sont émoussés, tronqué à la base en ligne arquée; d'un quart environ plus large vers les trois cinquièmes qu'à la base; muni sur les côtés d'un rebord peu saillant interrompu dans son milieu ; fortement convexe, réticuleusement pontué. Écusson en triangle équilatéral; ponctué. Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à sa base; faiblement allongées jusqu'aux deux cinquièmes et rétrécies ensuite jusqu'à l'angle suturai; une fois plus longues que larges; à rebord marginal entièrement visible; convexes; à neuf stries peu prononcées, entièrement effacées postérieurement. Intervalles presque plans, distinctement ponctués. Dessous du corps d'un bronzé brillant, finement ridé sur les côtés de l'antépectus; ponctué sur les médi et poslpeclus et sur l'abdomen. Prosternum ponctué, très-étroitement rebordé entre les hanches, relevé en pointe à son extrémité. Pieds assez allongés, pointillés. Cuisses et Jambes de la couleur du corps. Tarses d'un fauve teslaci"', garnis en dessous de poils (lavescents. Patrie: L'Algérie, environs de Biskra. Cette espèce se distingue sans peine des autres, par sa villosité, et par la ponctuation du prothorax et celle des élvtres. DESCRIPTION DE TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE BYRRHIDES Par E. MULSANT et REY Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 13 janvier 1868. Sfyncalj'pta Reicliei ; Mclsast et Rey. Orale, convexe; noire. Prothorax paraissant en ligne droite à la base, quand il est examiné perpendiculairement en dessus ; finement ponctué ; garni sur les côtés de poils ou squammules pulvif ormes cendrées. Écusson en triangle plus long que large. Êlytres garrdes de squammules pidviformes, qui leur donnent une teinte grisâtre ; hérissées de soies courtes, renflées vers l'extrémité, d'iin blond livide; garnies d'une strie justa-sutur aie ponctuéeplus profonde postérieurement, et de neuf rangées striâtes de points ronds, profonds, S'^parés par un espace presque égal à leur diamètre. Long. 0'^,0022 (1 1.) — Larg. 0'°,0015 (2/3 1.) Corps ovale, offrant vers la moitié de îa longueur des élytres sa plus grande largeur, plus rétréci en arrière qu'en avant ; noir en dessus. Me densement et finement ponctuée; garnie de poils cendrés, courts et pulviformes ; hérissée de quelques soies subclavées d'un blond pâle. Prothnrax élargi d'avant en arrière, légèrement en arc rentrant et à peine relevé en rebord sur les côtés; sans rebord à la base et parais- sant coupé en ligne à peu près droite, quand il est examiné perpendi- culairement en dessus, ou en arc dirigé en arrière, quand on le regarde MULSANT ET REY. 5S d'avant en arrière; convexe; marqué sur la moitié antérieure de ses côtés d'une dépression transverse, dirigée vers les angles antérieurs ; noir ; marqué de petits points ronds rapprochés, mais non contigus; garni sur les côtés de poils cendrés, courts, pulviformes. Écusson en triangle plus long que large; noir: presque glabre. Élytres subparallèles ou plutôt en ligne légèrement arquée en dehors jusqu'à moitié de leur longueur, rétrécies ensuite d'une manière sinuée, obtuses à l'extrémité ; près de quatre fois aussi longues que le prothorax sur son milieu ; convexes sur le dos, convexement inclinées sur le? côtés; marquées d'une strie ponctuée, juxta-suturale, et de neuf ran- gées striales de points ronds, profonds, séparés par un espace aplani presque égal à leur diainètre; la strie juxta-suturale plus pro- fonde près de l'angle suturai, et formant avec l'extrémité sulciforme de la 5^ rangée striais, une dépression en angle aigu : cette dépression extérieurement bordée d'une carène obtuse : la première rangée ou la voisine de !a strie juxta-marginale, dépassant à peine les quatre septièmes de leur longueur: les 2% S^et 4^ graduellement plus longues : les 7e à 10" terminées postérieurement vers la carène obtuse : les deux externes pas plus prononcées que les précédentes; noires. Intervalles ponctués et garnis de poils ou squammuies. pulviformes cendrés, qui leur donnent une teinte grisâtre; hérissés de soies^ renflées vers l'ex- trémité, courtes, d'un blond livide, peu ou médiocrement apparentes, si ce n'est sur les côtés. Dessous du corps et pieds, noirs: ceux-ci extérieurement ciliés de soies d'un blond livide. Patrie: la Carinthie. De la collection de M. Reiche, à qui nous l'avons dédiée. Cette espèce se distingue aisément de toutes les autres par les points ronds et profonds, des rangées striales de ses élytres; parles poils ou squam- muies pulviformes et peu apparents qui couvent les intervalles de celles-ci ; par son écusson en triangle, plus long que large, etc. 56 INSECTES NOUVEAUX. Byrs'Bius aurovlttatus, Reiche. Ovale ou ovale oblong. Prothorax sans rebord et non renflé à ses angles postérieurs; brun; garni d'un duvet cendré (lave, presque mi-doré. Élytres non émousées et à peine relevées à l'angle humerai ; de moitié environ plus longues que larges , réunies ; brunes, souvent d'un rouge testacé siir les côtés; à onze stries sur chacune. Intervalle juxta-sutural posté- rieurement relevé en carène: les autres plans : les impairs garnis d'un duvet cendré flavescent: les 1^, 4*, 6« et 8<3 revêtus d'un duvet jaune flave presque doré. Repli moins large que le postepisternum à sa base. Ailes nulles. 3® article des tarses sans sole membraneuse , en dessous, ? Ongles des pieds antérieurs régulièrement arqués. Larg. Ci°,0100 (4 1. 1/2) — Long. 0«',00i8 (21. 1/8). Corps ovale ou ovale oblong ; convexe ; pubescent, en dessus. Tête assez finement poncluéc ; garnie d'un duvet cendré flavescent ; iLarquée d'une ligne transverse sur le milieu du front, au niveau du bord postérieur des yeux. Labre poilu et fortement ponctué. Antennes un peu moins longuement prolongées que les angles posté- rieurs du prolhorax; d'un rouge brunâtre; comprimées et grossis- sant graduellement à partir du 4^ article: les 7^ à lOf^ cupiformes, subpétiolés. Prothorax paraissant oblusément et médiocrement arqué en devant, quand il est vu perpendiculairement en dessus; muni d'un léger rebord en devant; sans rebord et non renflé aux angles postérieurs; bissinuô à la base; deux fois aussi large à cette dernière que long sur sa ligne médiane; plus convexe en avant qu'en arrière ; assez iinement ponctué; noir ou b'run : garni d'un duvet médiocrement serré, d'un cendré flave mi-doré. Êcusson en triangle, à côf,és curvilignes; aussi large à la base que long sur son milieu; noir ou brun; revêtu d'un duvet d'un flave orangé mi-doré. MULSANT ET REY. o7 Élytres aussi larges en devant que le prolhorax à sa base ; trois fois aussi longues que lui; non émoussées et à peine relevées à l'angle hume- rai; faiblement élargies jusqu'aux trois septièmes de leur longueur, rétré- cies ensuite en ligne courbe jusqu'à l'angle suturai ; convexes ; près de moitié plus longues que larges réunies; brunes et passant souvent au rouge brun ou brunâtre sur les côtés; à peine ponctuées ou pointillées; rayées chacune de 11 stries peu distinctement ponctuées ou imponc- tuées ; les 2«, 3^ et 4^ plus courtes: chacune des juxta-suturales posté- rieurement plus profondes et séparées de la suture par un intervalle formant avec son pareil une sorte de carène : les autres intervalles plans: les impairs garnis d'un duvet cendré flavescent, moins épais sur les intervalles voisins du bord : les 2e, 4«, 6'' et 8^ revêtus d'un duvet jaune flave presque doré. Bepli d'un rouge testacé ; moins large que le postepisternum au niveau de la base de celui-ci. Ailes nulles. Dessous du corps In^ievement pubescent ; brun sur la poitrine, d'un rouge brun ou brunâtre sur le ventre. Prosternum à peu près aussi large à la base des dilatations latérales que long, depuis ce point jus- qu'à son extrémité. Antepectus tronqué et sans rebord, en devant. Poste- pis^(?n2w»i rétréci d'avant en arrière; de moitié aussi large à l'extré- mité qu'à sa base. Pieds f cuisses et tibias bruns et d'un rouge brun. Tibias peu arqués sur leur bord externe. Tarses d'un rouge testacé, garnies d'un duvet d'un blond livide en dessous ; à 3« article sans sole membraneuse en dessous. Patrie: le Piémont, (coll. Reiche). Byrrlius iiigrosparsiis ; Chëvrolât. Ovale; noir. Prothorax revêtu d'un duvet gris, court; orné d'une bande longitudinale médiane et de deux autres racourcies en devant, brunes, et de quatre bandes d'un duvet cendré, mi-doré. Élytres d'un septième plus longues que larges; marquées chacune d'une strie justa-sutur aie légère, et, à partir du bord marginal, de huit autres : l'externe ordinairement nulle sur la moitié antérieure ; le^ 2«, 3« et 4'-' âfeu près droites jusqu'aux o8 " INSECTES NOUVEAUX. diux tiers : les suivantes sinueuses, interrompues ou constituant quelques aréoles : les 3e, 5®, 1\ 9" intervalles à partir du bord externe, et le suturai, marques de taches veloutées noires .• celles des 5^, 7« et 9^, entre- coupées de taches cendrées : le 8= intervalle offrant une tache basiliaire liée à chaque bande raccourcie du prothorax. Z^ article des tarses muni d'une- soU membraneuse. Long. 0«^0090 à 0"",0095 (4 à 4 1. 1/4)— Larg. 0,0067 (3 L). Corps OYale; convexe. Tête noire; finement ponctuée ; garnie d'un duvet grisâtre mi-doré. Antennes, moins longuement prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; noires ou brunes; grossissant à partir du 4^ article: le 3« grêle, aussi long que les deux suivants réunis: le 4^ faiblement élargi d'arrière en avant: les suivants comprimés: le 5» obtriangulaire : les 6e à 10« cupiformes, subpedonculés : le 1 1« plus long que large, subar- rondi à son extrémité. Prothorax paraissant faiblement arqué en devant, quand l'insecte est vu perpendiculairement en dessus; élargi d'avant en arrière, échancré et muni d'un rebord très-étroit, non prolongé jusqu'aux angles postérieurs, sur les côtés : bissinué à la base, au moins une fois plus large à celle-ci, que long sur sa ligne médiane; plus convexe en avant qu'en arrière; noir; finement ponctué; revêtu d'un duvet gris brun très-court; paré de bandes brunes: l'une, sur la ligne médiane: chacune des autres raccourcie sur sa moitié antérieure, liée à la base, vers les trois septièmes de l'espace compris entre la ligne médiane et chaque angle postérieur; orné de quatre bandes longitudinales, de duvet cendré mi-doré: une de chaque côté de la ligne médiane: chacune des autres, au côté interne de la bande brune raccourcie. Écusfton, à peine aussi long à la base que long sur la ligne médiane; parallèle sur la moitié antérieure de ses côtés; revêtu d'un duvet noir très-velouté. Ëlytres, au moins aussi larges ou faiblement plus larges à la base que le prothorax, à ses angles postérieurs; trois fois au moins aussi lon- gues que lui ; d'un septième environ moins larges dans leur diamètre MULSANT ET REY. , 59 transversal le plus grand que longues sur leur milieu ; très-convexes ; légèrement relevées à l'angle humerai; faiblement déprimées chacune au devant de l'angle suturai, et un peu relevées en carène à cet angle ; marquées chacune d'une slrie juxta-suturale et, à partir du bord mar- ginal, de 7 ou 8 autres : l'externe ordinairement nulle dans sa moitié antérieure: la 2e séparée de la 3^ par un intervalle plan, d'un quart environ plus large que le suivant : les 2^, 3e et 4^3 peu près droites jusques au delà do la moitié : les 5® à 8'' sinueuses, interrompues ou constituant quelques aréoles sur les deux tiers antérieurs : les 9^ etlO« nulles ou peu distinctes ; noires, revêtues d'un duvet gris et court ; parées sur l'intervalle juxta-sutural d'un duvet noir ou brun velouté offrant chacune à parlir du bord externe, diverses taches d'un noir ou brun velouté, savoir: 1° une vers les deux tiers du 3' intervalle; 2» trois sur le 5e: les deux antérieures séparées par une tache cendrée: la 3e vers les trois cinquièmes; Z^ une tache ou courte ligne basilaire sur le 8e intervalle : cette tache se liant à la bande raccourcie du pro- thorax ; 40 ordinairement cinq, sur les deux tiers antérieurs de chacun des 7« et 9^ intervalles : ces taches en partie séparées par des taches cendrées: celles du 7e intervalle en parties unies. Repli sensiblement plus large que le postépisternum, au niveau de la base de celui-ci; souvent d'un rouge brunâtre ou testacé sur sa partie antérieure. Ailes nulles. Dessous du corps noir ou d'un noir brun, très-brièvement pubescent- Prosternum plus large à la base de sa dilatation latérale, que long depuis ce point jusqu'à son extrémité. Postpectus tronqué et relevé en rebord, en devant. Postépisternum des deux cinquièmes ou près de moitié aussi large, à l'extrémité qu'à la base. Pieds, cuisses et tibias noirs ou d'iin noir brun. Tarses d'un rouge brunâtre; à 3^ article, muni en dessous d'une sole membraneuse. Patrie : l'Espagne. DESCRIPTION DEUX ESPÈCES NOUVELLES DALPHITOBILS (Colt'optères de la tribu des LATIGENES, famille des Uhmiens.) par £. HIUIiSAAT et Ci O» ART l'r«eiilée a la Société linnéeDne de Lyou le 11 nùvembrc 1867. Alpliifobiiis gt'asBivoriis. Oblotuj ou fiuboblong ; médiocrement convexe; entièrement d'un roux testacê. Yeux presque entièrement coupés. Dernier article des palpes maxillaires une fois plus long que large. Prothorax arqué sur les côtés., offrant vers la moitié ou un peu plus sa plus grande largeur., aussi large à la base que les éhjtres ; bissinu i et moins faiblement rebordé dans le milieu de la base ; presque uniformément marqué de points ronds. Élytres à stries à peine plus fortement ponctuées que les intervalles, ceux-ci fine- ment ponctués : les trois ou quatre internes presque plans, rendant les stries moins distinctes ; les externes faiblemeiit convexes. Prosternum con- vexe, à peine rebordé sur les côtés. Co/ps oblong; médiocrement convexe; entièrement d'un rouge de cuir ou d'un roux testacé; luisant de dessus. 7V/e marquée de points un peu moins petits sur le front que sur l'épistome; marquée sur la suture frontale d'un sillon transversal ou par un ;ii'c dii'i'ji' fii an iôre. 3iur.sANT F;r GODAni. GI Épistoniô tronqué ou à peine échancré en arc au devant. Yeux noirs, presque entièrement coupés par les joues. Antennes prolongées jusqu'à la moitié ou aux trois cinquièmes des côtés du prothorax ; d'un rouge de cuir ; grossissant à partir du 4^ arti- cle; dentées au côté interne à partir du 6^: les 4^ à lO^ plus larges que longs. Prothorax échancré en arc, en devant, avec la partie médiane de cette échancrure transverse; arqué sur les côtés, et offrant vers la moitié ou un peu plus de ceux-ci sa plus grande largeur ; rebordé laté- ralement : aussi large à la base que celle des élytres ; plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs; bissinué à la base, avec la partie médiane un peu plus prolongée en arrière que les angles latéraux; muni d'un rebord basilaire moins faible dans le milieu que sur les côtés ; déprimé ou marqué d'une fossette au-devant de chaque sinuosité, près d'une fois plus large à son bord postérieur que long sur son milieu ; plus convexe que les élytres ; presque uniformément marqué de points plus gros que ceux de la têtô, et séparés par des espaces lisses. Écusson plus large que long ; en ogive ou presque en demi-cercle ; finement ponctué. Élytres subparallèles jusqu'aux deux tiers, en ogive postérieurement; très-médiocrement convexes ; à neuf stries marqués de points à peine plus gros que ceux des intervalles, ceux-ci finement ponctués ; les trois ou quatre plus internes presque plans et rendant, par là, les stries plus faibles ou moins distinctes : les autres, médiocrement convexes. Repli prolongé jusqu'à l'angle suturai. Dessous du corps d'un roux testacé, d'un roux presque orangé ou d'un roux de cuir ; granuleux sur les côtés de l'anlépectus, ponctué sur le reste. Prosternum convexe; à peine muni d'un léger rebord sur les côtés. Pieds de la couleur du dessous du corps : jambes antérieures et inter- médiaires faiblement arquées et faiblement denticulées sur leur arête externe: les postériers droits et inermes. Premier article des tarses pos- térieurs aussi long que les deux suivants réunis; un peu moins grand que le dernier. Cette espèce a été prise à Marseille. 62 INSECTES NOUVEAUX. Alphitobitis Yiator. Ob'iong ; trcS'7nédiocrement convexô ; entièrement d'un rouge brunâtre. Yeux coupés aux deux tiers. Dernier article des palpes maxillaires de moitié plus long que large. Prothorax offrant vers les trois cinquièmes sa plus grande largeur, un peu moins large à la hase que les élytres ; bis- sinué et un peu moins faiblement rebordé à la base que sur les côtés ; presque uniformément marqué de points ronds. Élytres à stries prononcées et marquées de points assez gros. Intervalles convexes, pointillés. Pros- ternum aplani à partir de la moitié des hanches. Long. 0'^,00Q1 (3 1.) — Larg. 0°^,0022 à 0ni,00â6 (i à 1/8 1.). Corps ohlong; très-médiocrement convexe ; entièrement d'un rouge brunâtre; presque mat sur le prothorax, peu luisant sur les élytres. Tête uniformément marquée de points un peu plus petits que ceux du prothorax; marquée sur la suture frontale d'un sillon transversal arqué en arrière. Êpistome tronqué ou à peine échancré en arc, en devant. Palpes maxillaires à dernier article élargi d'arrière en avant, obliquement tronqué à l'extrémité; de moitié plus long que large. Yeux noirs; coupés jusqu'aux deux tiers par les joues. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts des côtés du prothorax ; grossissant à partir du 4^ article ; dentées au côté interne à partir du S<' : les 4c à W plus larges que longs. Prothorax échancré en arc assez régulier, en devant; arqué sur côtés, mais plus faiblement sur le tiers postérieur de ceux-ci; otïrant vers les deux tiers sa plus grande largeur, parfois légèrement sinué près des angles postérieurs ; un peu moins large à sa base que celle des élytres ; un peu plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs; bissinuéà la base, avec la partie médiane de celle-ci sensiblement plus prolongée en arrière que les angles postérieurs; orné d'un rebord basilaire moins faible dans le milieu que sur les côtés ; souvent à peine déprimé au devant de chaque sinuosité basilaire : de deux tiers plus large à la base que long sur son milieu; plus sensiblement convexe sur son MULSANT ET GODART. — INSECTES NOUVEAUX. 63 milieu que les ôlytres, et moins convexement déclive qu'elles sur les côtés; presque uniformément marqué de points un peu plus gros que ceux de la tête. Êcusson en triangle, un peu plus long que large ; étroitement rebordé sur les côtés; finement ponctué. Élytres parallèles jusqu'aux deux tiers, en ogive postérieurement ; peu convexes sur de dos, subconvexement déclives sur les côtés ; à neuf stries, très-prononcées et marquées de points transverses rappro- chés; les 4e et 5e ordinairement les plus courts. IntervaUes convexes; pointillés. Repli prolongé jusqu'à l'angle suturai. Dessous dit corps d'un rouge brunâtre : ventre parfois plus obscur. Prosternum aplani à partir de la moitié des hanches. Côtés de Vaittc- pectus, un peu granuleux. Ventre plus finement ponctué. Pieds [de la couleur de la poitrine. Jambes antérieures faiblement arquées et à peine denticulées, sur leur arête externe. Jambes inter- médiaires et postérieurs droits. Tarses postérieurs à ler article plus long que les deux suivants réunis, au moins aussi grand que le dernier. Cette espèce a été trouvée comme la prédédentc, à Marseille, où elle a été sans doute importée avec les blés étrangers. VA. viator se distingue de VA. granivorus par sa couleur moins claire; par son corps un peu plus allongé, plus parallèle; par se's yeux beaucoup moins coupés par les joues; par son prolhorax échancré en arc régulier en devant, plus faiblement arqué dans sa seconde moi- tié; débordé à la base, par les élytres, de la largeur d'un intervalle de celles-ci ; offrant la partie médiane de sa base plus prolongée en arrière; par ses élytres à stries plus profondes et marquées de lignes et de points transverses, rapprochés, visiblement plus gros que ceux des intervalles; par ces derniers plus convexes ; par son proslornum ^^plani postérieurement, à partir de la moitié des hanches. DESCRIPTION ESPÈCE DiOlVELLE D'HÉIIPTÈRE HÈTÉROPTÈRE CONSTITUANT UN NOUVEAU GENRE Dans la Famille des REDUVIENS Par E. MULSANT cl VALÉRY MAYET. (Présentée à la Société linnéenne le 9 mars ISQ^) Genre Oreadu, Ouéâde : Miilsant et Mayel Caractères: Bec incourbé, ne dépassant pas le bord antérieur des hanches de devant; de trois articles: le 2", près d'une fois plus long que le 1". Tête presque en losange ; au moins aussi longue depuis les yeux jusqu'à la base du bec, que depuis les yeux jusqu'au bord antérieur du prothorax; graduellement rétrécie depuis les yeux jusqu'au cou; celai-ci, de moitié aussi long que la partie postérieure de la tête. Yeux situés sur les côtés de la tète, vers la moitié de la longueur de celle-ci, échancrés à leur partie postérieure. Antennes insérées au-devant des yeux : de quatre articles : le S", près d'une fois plus grand que le l^r : les 3'^ et ¥ plus grêles, à peine plus longs, pris ensemble, que le 2«. Prothorax muni eu devant d'un bourrelet séparé de la partie suivante par un profond sillon, échancré en arc à son bord antérieur et avancé en pointe obtuse à ses angles de devant; presque carré après le bourrelet, c'est-à-dire aussi long que large, étranglé sur les côtés après la moitié de sa longueur, élargi ensuite jusqu'aux angles posté- HÉMIPTÈRE NOUVEAU. 65 rieurs qui sont aigus; tronqué en ligne à peu près droite à la base; plus grand que les meso et méthatorax réunis; creusé longitudinale- ment d'un sillon médiaire profond. Écusson triangulaire, non détaché des parties latérales. Élytres et ailes nulles. Abdomen ovale-oblong, rétréci postérieurement; relevé sur les côtés; de neuf segments : le ler court : les â*" à 7* presque égaux : les 8" à 9^ à peine plus longs pris ensemble que le 7^. Prosterniim obtriangulaire ; creusé d'un sillon longitudinal. Mésostemum chargé sur sa ligne médiane d'une carène sensible. Hanches médiocrement allongées : les antérieures, faiblement sépa- rées par le prosternum : les intermédiaires un peu plus par le mésos- ternum : les postérieures très-largement par le métasternum. Pieds allongés. Tarses de trois articles: le dernier terminé par deux ongles. Oreada luetuosa; Mui.sant et Mayet. Noire; glabre: une tache au côtêinternede chaque œil, deux taches conti- guës à la base du cou, et rebord des sept premiers arceaux du dessus de l'abdomen, d' un jaune testaeé. Pieds hérissés de poils courts. Long. 0"\0225 (10 1.), — Larg. du thorax 0^,0033 à 0™,0036 (1 1. 1/2 à 1 1. 2/3). — Largeur du ventre dans son diamètre transversal le plus grand O»", 01 00 (4 1. 1/2). Corps oblong ; noir ou d'un noir brunâtre. Tête creusée d'un sillon transversal sur la suture frontale ; creusée d'un autre sillon transversal sur le front, vers la moitié de la longueur des yeux ; séparée du cou par un sillon transversal ; noire ; parée après le sillon frontal, d'une bande d'un jaune testaeé, interrompue dans son milieu , constituant une tache Iransverse au côté interne de chaque œil. Cou marqué à sa base de taches d'un jaune testaeé, contiguës à la ligne médiane. 66 MULSAM ET MAYET. Yeux arrondis en devant, échancrés postérieurement. Antennes à peine plus longuement prolongées que le bord postérieur du thorax; noires; hérissées de longs poils Bec noir. Prothorax noir; glabre; muni en devant d'un bourrelet très-pro- noncé; creusé longitudinalemcnt, sur le reste, d'un sillon profond; étranglé, sur les côtés, vers les trois cinquièmes de sa longueur; marqué vers cet étranglement, d'un sillon transverse limité par le bord du sillon longitudinal ; marqué, de chaque côté, sur sa partie anté- rieure, de deux lignes enfoncées, convergeant vers le sillon du milieu, et naissant : l'externe , des angles antérieurs qui sont arrondis : l'in- terne, du bord antérieur de la base. Meso et métathorax noirs; glabres; presque parallèles sur les côtés. un peu étranglé vers le point de leur union. Éciisson obtriangulaire, marqué, de chaque côté de la ligne médiane, dé stries obliques. Abdomen OYdle-obloïïg, rétréci postérieurement; offrant, presque vers la moite de sa longueur, son diamètre transversal le plus grand, deux fois et demie aussi large dans ce point que le prothorax; relevé sur les côtés; glabre; noir ou d'un noir brun, avec le bord postérieur du rebord des sept premiers arceaux d'un jaune teslacé. Dessous du corps noir, glabre. Pieds noirs, assez grêles ; garnis de poils bruns assez courts ou peu allongés. Tarses de trois articles: le l^^" plus court. Cette espèce remarquable se trouve dans les Pyrénées. Obs. Nous n'en avons vu qu'un exemplaire, privé d'ailes et d'élytres, mais qui néanmoins semblait être à son état parfait. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ANISOTOMA Par E. MULSANT et VALÉRY MAYET •PRÉSENTÉ A Là SOCIÉTÉ LINNÉENNE ^E LYON, LE 9 MARS 186S Aiaisotoma ScuâeilAriis ; Mulsant et Mayet. Ovalaire, convexe. Tête et prothorax d" un ferrugineux testacé; lesecond, brillant, finement ponctué, en ligne à peu près droite à la base; marqué, au-devant de celle-ci, d'une rangée de points très-marqués près des angles, nuls ou presque nuls sur le milieu; à angles postérieurs obtus. Êcusson brun ou obscur. Élytres d'un roux testacé, avec l'intervalle juxta-sutural obscur; à rangées striales de points, paraissant à certain jour former des stries ; la juxta-suturale subsulcif orme sur sa seconde moitié. Intervalles plans, peu distinctement pointillés. Antennes et pieds testacés. Long. 0'n,0022 (1 1.). - Larg. 0°>,0013 (3/5 1.). Corps ovalairc, de deux cinquièmes plus long que large ; convexe. Tête d'un ferrugineux testacé; superficiellement ponctuée. Yeux bruns ou brunâtres. Antennes prolongées presque jusqu'à rextrcmité des angles posté- rieurs du prothorax ; tes lacées ou d'un roux ou ferrugineux tes- tacé; à 3e article un peu plus grand que le 2^; à massue à peu près aussi longue que tous les articles précédents. Phthorax arqué et muni d'un rebord étroit sur les côtés; obtus aux angles postérieurs; aussi large à ces derniers f\\iQ les élytres à 68 MULSAM El vale;rv MAYëT leur partie antérieure ; en ligne à peu près droite à la base; près d'une fois plus large à celle-ci que long sur son milieu; notablement plus étroit en devant qu'en arrière; convexe; d'un ferrugineux testacé brillant; garni de poils fins et presque superficiels; noté, en devant de la base, d'une rangée transversale de points, très-marqués et obscurs près des angles postérieurs, nuls ou à peine apparents sur le milieu. Éciisson en triangle un peu plus long que large ; brun ou d'un brun ferrugineux ; finement pointillé. Èlytres une fois au moins plus longues que le prothorax ; subparal- lèles ou à peine élargies jusqu'à la moitié de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu'à l'angle suturai, en ogive assez large à l'extrémité; convexes; médiocrement luisantes; d'un roux testacé, avec l'intervalle juxta-sutural brun ou brunâtre; marquées de ran- gées striales de points paraissant, à certain jour, constituer des stries ; la rangée juxta-suturale sulciforme et moins distinctement ponctuée dans sa seconde moitié. Intervalles plans, superficiellement et parfois peu distinctement pointillés. Dessous du corps testacé ou d'un testacé ferrugineux. Pieds testacés. Patrie : Les environs de Cette (Hérault). DESCRIPTION DES MÉTAMORPHOSES DE L'ANOMALA YITIS PAR E. MULSANT et Valéry MAYET (Présentée à la Société linnéenne le 11 juillet 1866.) Les espèces de Lamellicornes comprises dans le genre Anomala, présentent dans leur transformation un fait curieux, qui n'a pas encore été signalé. La larve, au lieu de faire glisser vers la partie postérieure de son corps la peau qui s'en détache, au moment où elle passe à son second état, reste dans cette peau flétrie, qui sert alors de cercueil à la nymphe. L' Anomala Vitis dépose dans le mois de juillet ses œufs dans le sable des dunes, ou dans des lieux analogues. Quelques jours après naît la larve, dont voici la description : Larve allongée, semi-cylindrique, courbée en arc en état de repos. Tête plus étroite que le reste du corps, convexe; d'un roux jaune, peu luisant; glabre; légèrement ruguleuse; offrant les traces de deux lignes enfoncées naissant du milieu du bord postérieur et diver- gentes en devant; chargée, vers la base, entre les deux lignes précé- dentes, d'un trait médian lisse et légèrement saillant ; creusée d'une faible fossette au-devaut de celui-ci. É^j/s^ome transverse, rectangulaire; d'un roux jaune; subruguleux ; marqué d'un point noir ou obscur à chacun de ses angles postérieurs. Labre d'un jaune roux; plus large que long; en ligne droite à son bord postérieur ; arqué sur les côtés, en ogive ou presque en demi- cercle, en devant: ruguleux; glabre vers sa base, cilié en devant. 70 ANOMALE VITIS. Mandibules assez allongées; médiocrement arquées; creusées d'un sillon prolongé depuis la base jusqu'aux deux tiers et sensiblement, carénées de chaque côté de ce sillon; subcornées et d'unflave roussâtre à la base, cornées et noires à l'extrémité; tronquées et entières à celle- ci ; munies d'une molaire basilaire au côté interne. Mâchoires d'un flave roussâtre; à un seul lobe presque de même grosseur ou un peu conique; garni sur la moitié antérieure de son côté interne de petites dents noires, mêlées à quelques cils spinosules, muni seulement de cils raides ou flexibles sur la moitié postérieure de son côté interne. Palpes maxillaires d'un flave roussâtre; filiformes; aussi longue- ment prolongés que le lobe maxillaire; arqués sur celui-ci; de quatre articles : les l^r et 3" un peu plus grands que les 2^ et 4". Menton transverse. Lèvre épaisse, au moins aussi longue que large, portant deux palpes labiaux, composés chacun de deux articles. Antennes insérées vers l'angle postérp-externe des mandibules ; avancées au moins jusqu'à la partie antérieure de celles-ci; d"un flave roux; de cinq articles : le 1er tuberculiforme, court: le 2« cylindrique, égal aux deux cinquièmes du suivant : le 3e, cylindrique, un peu plus long que les deux derniers réunis : les 4^ et 5^ presque égaux en lon- gueur : le k" un peu avancé en dessous en forme de sole: le 5e obtrian- gulaire, obliquement coupé à son extrémité, à côté externe le plus long. Corps composé de treize anneaux; semi-cylindrique, convexe en dessus, presque plan en dessous ; presque d'égale grosseur, légère- ment plus large sur les Ihet 12» anneaux, arrondi à l'extrémité; d'un livide flavescent sur les dix premiers segments, ardoisé sur les sui- vants; chargé sur les dix premiers de plis transverses sur le dos et d'un bourrelet assez faible sur les côtés ; les trois premiers ou thora- ciques, presque égaux, à peine aussi longs, pris ensemble, que le 13% garnis en dessus de poils doux et courts; les suivants presque égaux : les 5e à ye garnis sur le dos de poils courts et spinosules : le 10e presque glabre : les lie et 12e glabres, graduellement plus grands : le 13e au moins aussi long que les IP et 12e réunis, garni en dessus de poils ANOMAL A VITIS. 71 doux et soyeux près de la base, spinosules et dirigés en arrière près de l'extréinitô et sur la seconde moitié de la partie inférieure : ces poils contribuant à la progression de la larve. Anus transverse. Dessous du corps presque plan ; d'un livide flavescent et garni de^poils doux sur les neuf ou dix arceaux antérieurs, ardoisé sur les derniers arceaux. Pieds au nombre de trois paires, situées sous chacun des trois pre- miers arceaux; d'un livide flave ou roussâtre, composés : 1° d'une hanche très-courte; 2° d'une cuisse cylindrique, au moins aussi longue que les pièces suivantes ; 3° d'une jambe composée de deux pièces : la ï^° en forme de trochanter, plus avancée en dessous qu'en dessus; la S*' arquée en dessous; 4° un tarse également arqué en dessous, terminé par un onglej ces pieds garnis de poils blonds, assez longs, plus nombreux et moins doux ou moins flexibles ^sur la jambe et sur le tarse. Stigmates orbiculaires ; d'un flave roux, marqués d'un point obscur dans leur milieu ; situés sur le bourrelet latéral, sur la même ligne longitudinale : le !<"■ près du bord postérieur du premier arceau ; les 2e à Qe sur les côtés de chacun des 4e à !!« arceaux. Cette larve vit dans les dunes, à 15 ou 20 centimètres de profondeur, aux pieds des plantes; mais on peut l'élever avec de l'avoine dont les racines lui servent de nourriture. Vers le ^milieu de mars, elle se creuse dans le sable un tom- beau dont elle durcit les parois, et bientôt après elle se ransforme en nymphe. En passant à ce second état, la larve, comme nous l'avons dit, ne fait pas, suivant l'usage, glisser vers l'extrémité de son corps, la peau qui se détache de ce dernier, mais elle se transforme dans cette peau, dans laquelle la nymphe repose comme dans un cercueil. Cette particularité curieuse paraît être commune à toutes les espèces de ce genre; car la même chose a lieu chez VA. oblonga. Voici la description de la nymphe : Nymphe. Corps arqué. Tête inclinée, laissant apparaître les diverses parties de la bouche de l'insecte futur. Yeux noirs , réniformes. 72 ANOMALA VITIS, Antennes inclinées sur les côtés de la poitrine, en partie voilées par les pattes antérieures. Élytres et ailes divergentes , embrassant par leurs extrémités les côtés de la poitrine. Pieds convergeant vers la partie médiane du dessous du corps : les quatre antérieurs ne dépassant pas le bord postérieur de la poitrine : les derniers, prolongés presque jusqu'à l'extrémité du corps. Abdomen composé de neuf segments, plus distincts en dessus qu'en dessous : les six premiers, courts : les trois derniers plus grands : le dernier, arrondi postérieurement, garni de poils fins, et formant en dessous une sorte de bourrelet. Cette nymphe se transforme en insecte parfait vers la mi-juin. iiih pLicjère frères, h Lyon L L D '; J I J L F, s S 1 C H F L OCULISTE ET ENTOMOLOGISTE , Ni' ,1 l''r,i II c Cnil Mir Mi'iM Cl! liiO'j! Morl ;i r.ii-iN le II .'t'"' llllifl NOTICE ■':::.^^ SUn LK DOCTEUR JU Ë. lIUÎilSAMT EXTRAIT d::s annales i>k .'.a société i.inn':':knne de lvon, NOUVELLE Sl'.UIE, TOME Wll -^ •;• t.-^' !]irrs>»^.>^'^î*-=" LYON ASSOCIATION TYPOGRAPHIQUE nroAiiD, KU!-; ns la batu'.e, 12 NOTICE SUR LE D" JULES SIGHEL Pnr K. MT ILS A NT Lue à la Soeit'lé liiinceiine ilo Lyon, le S mars 1809. Les derniers mois qui viennent de s'éeouler onl vu s'éteindre un certain nombre de nobles intelligences; mais parmi les hommes plus ou moins remarquables dont nous avons à déplorer la perte, aucun peut-être ne laisse des regrets aussi vifs et aussi mérités, que celui dont je vais essayer d'esquisser la vie. Sichel (Jules) naquit à Francfort-sur-Mein, en 1802, d'une famille Israélite. Doué de bonne heure de l'amour du travail, et de ce désir de s'ins- truire, qui est une des plus nobles passions de notre âme, il fit, dans son adolescence, de fortes études, auxquelles il a dû une partie du bonheur de sa vie. Au sortir du collège de sa ville natale, à peine âgé de dix-sept ans, il entrait à l'université de Wurtzbourg, en 1819, pour y suivre les cours de médecine, science vers laquelle le portaient ses goûts. En 1821, il se rendit à Berlin, pour y continuer ses études, et le 23 février 1823, il y reçut le diplôme de docteur en médecine. Le pro- fesseur Schoenlein, frappé de ses précoces talents, en fit son chef de clinique. Il resta près de quatre ans auprès de ce savant maître. Avant de quitter la capitale de la Prusse, il y reçut le baptême, dans l'une des églises réformées de la ville. 7(5 NOTICF. Dans la plupart des faciillés de médecine, la partie de cet art qui se rattache aux maladies de notre organe de la vue, avait jusqu'alors été assez généralement négligée. L'école de Vienne faisait peut-être seule exception à cet égard. Sichel, dont la vocation se tournait vers celte science peu avancée, se rendit, en 1827, dans la capitale de l'Autriche, cl y remplit, pendant deu*; ans, les fondions de chef de clinitiuedu pi'ùfesseur F. Jaeger. Après s'être ainsi fortifié dans les connaissances auxquelles il devait être plus lard redevable de sa gloire, ses désirs le portèrent à cliercher un théâtre plus vaste, pour y faire bi-iller son savoir et ses talents. Paris ne comptait pas encore ou comptait peu d'hommes faisant de l'oplithalraologie leur étude spéciale. Il traversa le Tyrol le bâton à la main et le cœur plein d'espérances, et il arriva dans notre capitale en lli29. Il y trouva aussitôt l'accueil qu'il méritait. Le docteur Bérard, chargé de rhf)[)i(al Saint-Antoine, lui donna, dans cet hospice, un ser- vice particulier, et les leçons qu'il y fit, imprimèrent à l'oculistique une impulsion pi^ut-êtie inconnue jusqu'alors. , Sichel voyait sa parole lui attirer chaque jour un plus grand nombre d'auditeurs, (juandle ci.oléra asiatique, délaissantleslieux lointains où il avait pris naissance, et franchissant les dislances avec les pas d'un géant, vint, en 1832, moissonner la population parisienne et couvrir la ville de deuil. Notre ami dont le dévouement était une des qualités les plus éminentes, délaissa de suite sa spécialité, pour consacrer tous ses soins aux personnes atteintes par le fléau. La reconnaissance et la justice ne furent ni oublieuses ni ingrales envers lui ; il reçut deux médailles destinées à constater le zèle qu'il avait déployé et les services qu'il avait rendus. ^ Mais, sans parler des occasions nombreuses fournies par sa profes- sion, et dans lesqiielles son cœur et ses talents étaient toujours an service des auli'es, combien d'actes d'cbiégation, de courage'et de de vouement n'aurions-nous pas à citer dans cette vie si ut"le? Au moment des luttes fratricides qui ensanglantèrent Paris avant 18o2, un jeune savant fut arrêté pour des propos imprudents. Les circons- tances et l'exaltation des esprits pouvaient attirer sur lui une peine très-sévère peut-être. Il eut l'heuieuse pensée d'écrire à Sichel. Celui- SUR JULES SICHEl.. 77 ci, à la lecture delà lettre, quitte sa clinique, vole aussitôt chez l'un des ministres, et obtient la liberté du prisonnier ! Siebel, gradué en Allemagne, n'avait point de droit légal d'exercer la médecine h Paris. Il voulut y être pourvu du titre de docteur, et le ■l'"'' août 1833, le D"" Dupuytrcn, président du jury, en lui en délivrant le diplôme, mérité par ses examens brillants, lui adressa ces flatteuses^ paroles : « je crois être l'interprètre des sentiments de la faculté tout « entière, en vous disant combien elle s'honore et combien elle est « lière de s'attacher un savant tel que vous. » Siebel n'élail pas moins instruit dans les lettres que dans les sciences. Le il oclobre de la même année, il se présenta devant les juges de la Sorbonne. pour y conquérir le tilre de licencié-ès-lettres : il l'emporta avec éclal. Les bouUîs déposées dans l'unie, pour décider de son sort, s'étaient trouvées toutes blanches. La renommée cependant se chargeait chaque jour de répandre le bruit de son babileté dans le traitement des maladies des yeux et ses succès dans des cures souvent inespérées. Les malades affluaient de tous côtés. La reconnaissance rattachait à Paris : il se fit naturaliser français, le 31 mars 183i. A la vue des personnes si nombreuses, qui venaient recourir i ses lumières, pour être guéries de leurs infirmiiés, notre ami se seul il ému de pitié pour les malheureux, qui souvent n'osent pas s'adresser au médecin dont ils ne peuvent pas rémunérer les services; et, pour satis- faire le désir charitable d'êli'e utile, qui était un des besoins de son excellente nature, il créa, rue Férou, en 1833, une clinique ophllial- mologiqu % pour les personnes peu aisées et surtout pour les pauvres. Ces derniers y trouvaient des consultations et des opérations gratuites, et des soins aussi affectueux et aussi empressés que s'ils s'étaient pré- sentés les mains pleines d'or : petits et grands, tous étaient égaux, comme il le disait souvent, devant son couteau à cataracte. Il a continué jusqu'à la fin cette vie de dévouement, qui lui a valu les bénédictions de tant de milliers de malheureux, et lui a mérité d'avoir place sur la liste des bienfaiteurs de l'humanité. Vers la fin de 1836, il publia, dans la Gazette médicale de Paris, une revue trimestrielle de sa clinique ophthalmologique. Ses occupations 78 NOTICE devenues plus nombreuses ne lui permirent pas de donner suite à ce travail. Sa réputation n'en avait pas besoin; il voyait arriver des diver- ses parties de l'Europe, des malades empressés de recourir à ses talents; et ce n'étaient plus de simples élèves qui venaient s'instruire à ses leçons; les professeurs les plus réputés des royaumes étrangers se croyaient obligés de s'éclairer à sa clinique et de se former en étudiant ses manières d'opérer. On ne pouvait plus aller chez lui, dès six heures du matin, sans trou- ver son cabinet d'attente rempli d'une foule de personnes de tous les rangs, venant recourir à ses talents, et souvent, à six heures du soir, il n'avait pu donner audience à tous les malades. En 1837, il publia son traité de Vophthalmie, de la cataracte et de Vamaurose, et depuis cette époque, il a fait paraître plus de cent mémoires sur quelques-unes des parties de la science s'occupant de la plus cruelle des infortunes : de celle qui nous prive de la faculté de nous conduire et de jouir de la vue des objets de nos affections. Entre tous ses travaux si multipliés, dont je laisse l'appréciation à des écrivains plus compétents, je me bornerai à citer son Iconographie ophthaliiwïogiqtie, illustrée par 80 planches coloriées, ouvrage publié de 1852 à 1859, etdont l'exécution lui a coûté plus de 50,000 fr. Au moment où il terminait ce travail, Helmolz venait d'inventer rophthalmoscope, destiné à répandre des lumières inconnues jusqu'alors sur l'art de l'oculiste. Sicliel n'avait plus le temps de refondre son tra- vail pour le mettre en rapport avec les modifications qu'il aurait fallu y apporter dans quelques parties. Son œuvre restera néanmoins pendant longtemps encore comme le plus beau traité sur la matière. Sichel y fait connaître un bon nombre de changements heureux dans ses méthodes opératoires, et toute la science de l'oculistique s'y trouve exposée avec le talent d'un homme qui joignait aux dons merveilleux dont la providence l'avait doté, les avantages de fortes et conscien- cieuses études, et d'une expérience acquise par une longue pratique. Aussi, dans la séance du !<"• octobre 1863, époque de la réunion du congrès ophthalmologique, à Bruxelles, fùt-il élu, par acclamation, président honoraire perpétuel du congrès périodique international d'ophthalmologie. SUR JULES SICEIEL. 79 M. le docteur Waiiomont, auteur d'une excellente notice sur notre ami (1), en avait formulé la demande dans les termes suivants, qui méritent d'être rapportés : « Messieurs, je demande la permission de renouveler la motion qui « a été accueillie hier avec transport par l'assemblée. Nous désirons « que M. Sichel accepte la présidence honoraire perpétuelle de notre « société. Nous serions heureux, messieurs, de voir inscrit au frontis- « pice de notre œuvre le nom de l'homme qui, pendant sa longue car- t rière, a su allier à un si haut degré l'honorabilité professionnelle à « la probité scientifique. » Les travaux de Sichel n'avaient pas seulement procuré à son nom une renommée éclatante justement acquise. Le Roi Louis-Philippe voulut lui remettre lui-même, le 3 mars 1840, la croix de la Légion- d'honneur. « Docteur, lui dit le prince, je vous ai fait appeler, non « pour recourir à vos talents, mais pour vous remettre cette décora- « tion si bien méritée. Le ministre avait oublié votre nom sur la liste; t je l'y ai ajouté de ma main, et j'étais heureux d'être le premier à « vous l'annoncer. » Depuis cette époque les honneurs allaient pleuvant sur sa tête. En 1843, il était nommé médecin et chirurgien oculiste des maisons d'éducation ds la Légion d'honneur. Le 27 avril 1847, il devenait commandeur de cet ordre, et une partie des souverains de l'Europe couvraient sapoitrine de signes plus ou moins brillants, dont sa modestie lui empêchait de se pavaner (2). Sichel n'était pas seulement un oculiste de premier mérite ; il lisait le Coran comme un ulema, et la bible hébraïque, comme un rabbin. (1) Nécrologie. Jules Sichel. Gand. 1869. In-8o, 23 pages, p parlie. Extrait des Annales d'Oculis tique. — Janvier-février, 1869.) (2) Il élait chevalier de Tordre de Léopold (Belgique), de celui de Charles III (Espagne), commandeur de Tordre du Christ (Portugal), commandeur de Tordre d'Isabelle-la-Catholique (Espagne), commandeur de Tordre de Saint-Stanislas (Russie). La plupart des académies ou sociétés savantes de TEiirope et de l'Amérique avaient tenu à honneur de le compter au nombre de leurs membres. 80 NOTICE Le grec lui était aussi familier que le lalin ; il les traduisait tous les deux à livre ouvert. L'allemand élail_,sa langue maternelle; il. écrivait le français avcc^un 'style clair et;facile, ot. le parlait avec un léger accent, qui ne manquait pas de gnice, mais suffisant pour révéler aux oreilles délicates son origine étrangère. Use faisait entendr.^ et s'expri- mait avec aisance dans la plupart des autres langues de l'Europe. Il se chargea dans le temps, pour l'édition des œuvres du Père de la médecine, publiée par M. Littré,yc la partie relative au traité de la vision. Il apporta dans cette étude la conscience qu'il mettait à tous ses travaux. Il ne se borna pas à consulter toutes les éditions connues des ouvrages d'Hippocrate, il chercha de nouvelles lumières dans les manuscrits existant dans les bibliothèques de Paris, Florence, Venise, Gœtlingue, Gopenhigue, etc. Ces recherches furent pour lui l'objet d"une découverte. La biblio- thèque bodléienne d'Oxford possédait deux manuscrits considérés comme une version arabe des livres de la vision, dumédecin de Cos. Il apprit aux savants qu'ils contenaient un traité des maladies des yeux, composé par un auteur inconnu. En 185:6, dans la Reviia dô Philologie, il avait donné, d'après un manuscrit de la bibliothèque de la Rue Richelieu, le texte d'un poëme grec inédit, attribué au médecin Aglaïas; il y ajouta ses conjectures et celles de MM. Diibner ctMiiller, sur plusieurs passages, en appa- rence corrumpus; des^généralités sur le poète et sur son œuvre; une traduction française; un commentaire médico-philologique; le texte du poigne de Pliilon de Tarse, conservé pir Galien, et les scolies dont celui-ci l'a accompagné ;|et enfin une lettre fort intéressante du savant helléniste M. Diibner, sur le poëme d'Aglaïas. La faculté de Gicssen, pour honorer son savoir, lui envoya le ^6 octo- bre 1854, le diplôme de docteur en philosophie et en philologie. En 1847, dans les Annales d'Oculistique, il publia un compte-rendu (1) (XOuvres complètes d'Ilippocrale. Traducliou, avec le texte grec en regard, par E. Littrè, — Paris, 1839 et siiiv., 7 vol. in-S». SUR JULKS SICHEL. 81 et analyse du Trnilê des Maladies des rjeux^ écrit on arabe par Isa-ben- Ali(1), et édité par Hllle; il y ajouta des annotations précieuses. Sicliel a publié divrrs travaux sur les pierres sigillaires des ocu- listes romains (2); et, ce qui montre l'étendue de son savoir et la variété de ses connaissances, il a mis au jour plusieurs mémoires sur l'Archéologie pure : l'un d'eux a clé lu dans la session du Congrès scientifique de France, en juin 1867. Des toutes les sciences auxquelles il s'était adonné, celle qu'il culti- vait avec une prédilection toute particulière, celle qu'il aimait avec une véritable passion, était l'Entomologie. Peu empressé de courir après la fortune, dont il aurait été comblé de faveurs, s'il les avait recher- chées avec plus d'avidité, il donnait à son art médical les cinq pre- miers jours de la semaine, pour répondre aux désirs de sa clientèle et au besoin de soulager les malheureux ; pour y trouver les ressources nécessaires à lenlretien de sa maison et à la satisfaction de ses goûts scientifiques, et il s'était réservé le samedi et le dimanche de chaque semaine, pour se livrer à ses études favorites. Les Hyménoptères l'avaient surtout intéressé d'un manière parti- culière; et il s'était attiré, par ses connaissances dans cette branche des sciences naturelles, une réputation presque égale à celle qu'il avait comme oculiste. Malgré les louanges ou les lém.oignages de reconnaissance qui lui arrivaient fréquemment, par suite de ses opérations comme médecin des organes de la vision, malgré la considération dont ses talents en ce genre l'entouraient, rien ne valait, pour lui, une journée passée dans quelque campagne perdue, à la recherche d'un Hyménoptèie man- quant à sa collection, ou dont il voulait étudier les mœurs. Ses goûts entom^ologiqucs ont été peints avec tant de nalui'el et de (i) Alii Ben-Isa Monitorii ociilariorum Sper'iinea, edit. Car. Aug. Hille. Dresde, 1843. — Annales d'Oculistiqur. ls47, t. XVIIÎ, p. 230. — Journal asiatique, i867. (2) Voyez à la fin de cette Notice le catalogue de ses travaux. 82 NOTICE vérité par l'un de ses amis, M. Berlhoud (l), que ce dernier me par- donnera sans doute la liberté dont j'use, de reproduire ce qu'il a si bien écrit à ce sujet. « Il fallait, dit-il, le voir, debout avant l'aube, en veste courte, la tète nne, une boîte verte en ferblanc placée en bandoulière sur ses épaules, un filet de gaze à la main, les poches bourrées de boîtes et de pelottes garnies de longues épingles menues, se jeter fiévreusement dans un wagon de chemin de fer, en' descendre plus précipitamment encore, et, redevenu alerte et gai comme un enfant, gagner à grandes en- jambées le bois ou la prairie où il espérait faire bonne chasse. Quoi- qu'il aimât à entreprendre seul ces escapades, j'obtins une ou deux fois, en ma qualité d'adepte et surtout d'ami, de l'accompagner, et les plus inditïérents eussent fini, comme moi, par s'associer à l'ardeur de cet entomologiste passionné. Un coup d'œil lui suffisait pour découvrir un insecte d'une espèce rare, ou duquel il ne connaissait pas bien les mœurs, et il jetait des cris de joie en en prenant possession. « Il n'y a pas encore deux ans que nous exploirions ensemble un coin de la forêt de Fontainebleau. Tout-à-coup il s'arrêta, me fit signe de ne point avancer davantage et me montra du doigt un Hyménoptère élégant, et que je reconnus du premier coup d'œil pour appartenir à la famille des Cerceris. « Long de six lignes, portant sur ses ailes de gaze une bande noire qui les traversait comme une barre de sable sur le champ d'argent d'un écu héraldique, le corselet à peine soudé par un fil à un corps étroit et jaune, la tête couronnée d'antennes d'une extrême mobilité, le Cer- ceris — une femelle — allait d'un arbre à l'autre et en interrogeait l'écorce de ses pattes d'or, à genouillères rougeâtres. Il ralentit brus- quement son vol, plana durant quelques secondes, puis s'abattit sur une enfractuosité de l'écorce d'un orme, dans les plis de laquelle se tenait blotti un Bupreste. Il le piqua de son aiguillon, le saisit avec (I) Journal la Pairie, no du 24 novembre 1868. SUR JULES SICHEL. 83 .ses pâlies armées d'ongles et l'emporta vers un terrain sec, exposé au soleil et dont la surface, battue et solide, renfermait sans doute son nid. Le cœur palpitant, la bouche entr'ouverte, car l'émotion lui coupait la respiration, Siebel allongea, par un mouvement rapide, sa main tremblante qui étreignait un filet de^ chasse, et l'insecte se trouva pris dans une prison de gaze. « — C'est le Cerceris bupresticide décrit par L. Dufour, me dit-il, en examinant cet Hyménoptère, qui se débattait en furie. Il manquait à ma collection, car il est rare, et certains entomologistes en contestent même l'existence. « En parlant ainsi^ il saisissait avec une extrême adresse, au moyen de pinces très fines, l'insecte, qu'il plongea dans un flacon rempli de chloroforme. Une seconde suffit pour tuer le captif, dont les pattes s'allongèrent dès lors et se laissèrent aller aux ondulations du liquide, tandis que sa tête retombait en arrière et que ses antennes s'affaissaient inertes. « — Je suis sûr, dit Sichel, en reprenant la parole, à laquelle il avait renoncé pendant qu'il commettait ce meurtre scientifique, je suis sûr que le nid de ce Cerceris se trouve là, à l'endroit que mon pied foule et vers lequel la bestiole volait à tire d'aile quand je l'ai prise. Cherchons bien et nous le trouverons. « — Avant d'entreprendre cette recherche, mon ami, lui deman- dai-je, ne ferions-nous pas mieux de recueillir le Bupreste qui git sur le sable, et qui, vous le savez, n'est pas d'une espèce commune, car je le rencontre pour la première fois dans les environs de Paris? Voyez, c'est le Bupreste taché de jaune {flavomaculata), long de huit lignes et à huit taches jaunes sur ses élytres striées, et qu'on dirait de bronze tant y miroitent des reflets semblables à ceux produits par ce métal. « — Vous avez raison, me répondit-il, tandis que j'examinais le Bupreste, il nous servira à résoudre une singulière question scientifi- que, celle de constater d'une manière exacte l'espace de temps que met un insecte percé par l'aiguillon empoisonné du Cerceris à manifester les premiers symptômes de la décomposition. Comme l'œuf des Cer- ceris n'est pas ordinairement éclos quand la mère apporte des Bu- prestes dans son nid, et que la larve qui sort de cet œuf séjourne 84 NOTICF. plusieurs mois dans sa caclictle et ne h'y nounit que de la subslancc des Buprestes, il y a là un phénomène de conservalion vraiment mer- veilleux. Ce cadavre vivant, car vous vojcz cjue ses articulations sont souples et que son corps conserve sa flùxibililé, nous apprendra la durée rôelle du phénomène. « — Voici un autre Cerceria bupreslicidcl fis-je en l'interrompant. « — Ne tuons pas celui-ci, répondit-il avec lo sourire bienveillant el naïf qui lui était particulier. Pas de meurtre inutile! Un seul indi- vidu suffit à combler une lacune regrettable dans ina collection, et puis c'est une excellente occasion d"étudier, de rivi, les allures de la pauvre bête, qui ne se doute pas du danger auquel vos conseils l'ont un instant exposée. « En ce moment, le Cerceris, co.nnie naguère son malheureux pré- décesseur noyé dans le flacon de chloroforme, emportait dans ses serres un autre Bupreste qui, plongé en léthargie, n'opposait aucune résistance à son bourreau. « Ce dernier finit par s'arrêter au-dessus du sol comme l'avait fait l'autre Cerceris, y descendit, déposa un instant sur le sable sa proie, la reprit h l'aide de ses pattes de derrière et se mit à la traîner à recu- lons vers un endroit où notre œil ne distingua d'abord rien de parti- culier, malgré toute l'attention que nous apportions à cet examen. « Le Cerceris s'arrêta, déposa son fardeau, frappa le sol de ses pattes, s'avança quelque peu, et, braquant en avant ses antennes, qui s'agitaient fiévreusement, tandis que ses gros yeux semblaient devenir plus clairs, il arriva près d'une petite pierre, et la repoussa brusque- ment par un eiïort violent. Nous aperçûmes alors une ouverture rela- tivement assez large qui se dégagea du sable qui l'obstruait. Aussitôt le Cerceris reprit le Bupreste, cette fois à l'aide de ses fortes mandi- bules, et il pénétra dans le trou avec sa proie. « — C'est son nid, dit Siebel, une véi'itable galerie souterraine creusée en forme de coude et obliquement, de façon à ce que le sable ne puisse l'encombrer. Au fond, se trouvent cinq cellules complète- ment indépendantes l'une de l'autre, disposées en demi-cercle et affectant la forme d'une olive. Dans chacune des cellules git un œuf au-dessus duquel le Cei'ceris déposera trois Buprestes destinés à pro- SUR jL■L^.^ SICIIKl.. 8o curer un aliment à la larve qui sortira de cet œuf. Celle-ci, chaque fuis qu'elle sentira le besoin de manger, n'aura qu'à lever la tête pour trouver une nourriture abondante. Elle rongera tout le corps de l'insecte sans loucher aux organes essentiellement vitaux ; bref, cet ogre ne tuera sa chair fraîche que le jour où il ne lui restera rien autre à manger. Alors il se transformera en chrysalide, et plus ta'd en Cerceris complet. « — Pourquoi la mère n'approvisionnc-t-clle sa future progéniture que de Buprestes? « — C'est là un mystère, comme tant d'autres, qu'on ne saurait ex- pliquer. Tenez, voyez! je jette là, à l'entrée du trou, des chenilles, des mouches et une foule d'insectes dont les autres Cerceris se montrent fort friands; eh bien! le Cerceris qui vient de sortir de son nid, passe dessus sans même y prendre garde, et il vole à deux cents pas de là, vers le bouquet d'ormes, pour y chasser d'autres Riiprestes. Le voici qui revient avec une de ces bestioles. » — Singulier métier pour un insecte qui se nourrit du miel des fleurs, que de se transformer ainsi en empoisonneur et en boucher! « — Ne croyez pas, continua mon ami, que le Cerceris fem.elle, comme la plupart des autres insectes, abandonne sa lignée quand il l'a suffisamment approvisionnée. Cette mère paraît revenir encore plu- sieurs fois avant de mourir s'assurer si la pierre destinée à masquer le lif-u qui la cache, n'a pas été enlevée par un ennemi. « Le soir, après u!ie longue et heureuse chasse, nous revînmes à Paris, non sans deviser et redeviser, chemin faisant, insectes et ento- mologie. Siebel, avant de changer de vêtements, et sans songer, mal- gré une faim des pins criardes, à se mettre à table, installa avant tout, dans une petite boîte garnie d'ouate, le Bupreste anesthésié par le venin du Cerceris. Ce Bupreste s'y conserva, depuis lors, toujours souple, toujours frais, toujours sans le moindre symptôme de corrup- tion. Chaque fois que j'allais voir Siebel, celui-ci me montrait l'in- secte tout ensemble vivant et mort, endormi el embaumé, et s'extasiait devant un phénomène si déconcertant pour les physiologistes. « Il m'en parlait encore il y a deux mois, après avoir opéré de la calaracte une de mes amies d'enfance, el avoir donné, ce jour-là, une 86 NOTicr: dernière preuve de sa science chirurgicale et de sa merveilleuse habi- leté de main, quoiqu'il ressentît déjà les plus douloureux symptômes de la maladie qui devait lui laisser si peu de jours encore à vivre. « Au moment où je prenais congé de lui, il m'entretint de ses souffrances avec une courageuse résignation, et, faisant allusion à sa fin, qu'il ne sentait que trop prochaine, il ajouta avec un sourire mé- lancolique : « Je ne tarderai point, je crois, à connaître le fin mot du mystère de la conservation du Cerceris, et de ce qui donne à son venin une si étrange propriété. Comme dit saint Paul : Je verrai face à face, et l'éternité ne me paraît pas trop longue pour apprendre et comprendre les merveilles de la création. » Ces détails charmants donnés par M. Bertlioud suffiraient ppur peindre l'ardeur avec laquelle Sichel se livrait à l'Entomologie, et l'es- prit d'observation qu'il apportait dans ses recherches; mais il faut s'être occupé de l'histoire des insectes d'une manière toute spéciale, et avoir souvent discuté avec lui sur ce sujet, pour se rendre compte de la finesse de ses aperçus, de l'habileté de son coup d'œil pour la dis- tinction des espèces, pour les limites de leurs variétés, et surtout de l'étendue de ses connaissances des mœurs et des habitudes des Hymé- noptères. Grâce aux richesses de sa collection en ce genre et à ses observations nombreuses et intelligentes, la science lui doit d'avoir restreint le nombre de quelques-uns de ces insectes dans des bornes plus étroites. La société entomologique de France, pleine d'admiration pour ses profondes connaissances, l'éléva en 1855 au fauteuil de la présidence. Mes relations d'amitié avec Sichel remontaient déjà à d'assez longues années. Il m'avait suffi de causer avec cet aimable savant une première fois, pour me sentir épris pour lui d'un sentiment de vive sympathie. Eh ! qui ne se serait attaché à cette nature si excellente, à cet homme si indulgent pour les faiblesses des autres, et dont la bouche n'avait une parole blessante pour personne, si ce n'est contre le charlatanisme, qu'il ne pouvait s'empêcher de combattre. Il avait fallu lui promettre de passer avec lui la soirée du samedi pendant mes divers séjours à Paris, et ces visites auxquelles son amitié SUR JULES SICHRL. 87 et son instruction savaient prêter tant de charmes, avaient pour moi de si vifs attraits, qu'il aurait fallu un motif bien puissant pour me faire manquer à ces rendez-vous. Cet éminent entomologiste avait été ou était encore en relation avec la plupart des hyménoptérologistes distingués de l'Europe (1); plu- sieurs m'étaient soit personnellement connus, soit en rapport avec moi. Nous causions de ces homme> plus ou moins remarquables et de leurs travaux, et je ne saurais dire combien étaient instructives et agréables les heures passées avec lui. Siebel était d'une taille un peu au-dessus de la moyenne. ïl avait, depuis que je l'ai connu, la tête chauve, et il la portait toujours décou- verte, même dans les rues. Sa figure était gracieuse, sa physionomie pleine de douceur et de finesse ; mais dès qu'on amenait la conversation sur les insectes, objets de ses affections, son œil, devenu plus brillant, laissait deviner son génie; sa figure se montrait plus animée et plus expressive, et sa parole, toujours claire et facile, charmait ses auditeurs par sa mémoire, son savoir et sa raison. Ce qui faisait surtout de Sichel une des natures les plus accomplies, c'étaient les qualités de son cceur. 11 joignait à la droiture et à l'hon- nêteté, qui sont un des plus beaux privilèges des âmes d'élite, une bonté, une générosité et une abnégation bien rares. Il suffira de citer le trait suivant rapporté par la Gazette médicale de Paris (2). Notre oculiste avait donné des soins à un Anglais. Le malade guérit et partit sans prendre congé. Quelques mois après, au milieu de sa cli- nique, il reçut une lettre; c'était son client d'outre-mer qui venait le remercier et acquitter sa dette. La lettre contenait une traite de quatre mille francs. Sichel, agréablement surpris, eut aussitôt l'idée de faire une bonne œuvre, et il consulta ses élèves sur la question de savoir si cet argent devait être distribué en espèces aux indigents, ou converti (1) Je me bornerai à citer, parmi ceux qui ne sont plus, Boheman, Dahlboni, Fonsco'ombe, Gravenhorst, Spinola,et parmi ceux qui vivent encore, MM. Forster> Haliday, Radoszkowski, de Saussure, Smith, Walker, Westmael et Westwood. (2) G'iardia, Gazelle médicale de Paris, 15 décembre 1868. 88 .NOTICK en rentes sur l'État, La proposition fut mise aux voix, et la majorité décida qu'on achèterait un titre de rentes, pour l'entretien d'un nou- veau lit. Cette libéralité, ses habitudes charitables, ses goûts pour se procurer tous les livres ou instruments scientifiques utiles à son instruction ou nécessaires pour ses travaux, et les divers insectes dont il désirait la possession, suUisenl pour expliquer la médiocrité de sa fortune, après une si longue et si brillante pratique. Des circonstances dont je n'ai pas cherché l'explication, le portèrent il y a deux ans, à quitter la Chaussée-d'Antin, où il avait ses habitudes. En prenant un logement moins spacieux , il envoya au Muséum d'Histoire naturelle de Paris une partie de ses cartons d'insectes ; et par son testament, il léguait à cet établissement toute sa collection et toute sa bibliothèque entomologique, afin de laisser ces diverses richesses à la disposition des personnes désireuses de les consulter. Le 18 novembre 1867, il se présenta à l'Institut, comme candidat à la place d'académicien libre, devenue vacante par la mort de M. le doc- teur Civiale. Quand il sut que M. le docteur Larrcy était son compéti- teur, il engagea ses amis à reporter leur suffrage sur son concurrent, en les priant de les lui garder pour la première occasion; il eut néanmoins 10 voix. Lors de la séance d'élection du 9 décembre, sa nomination se serait trouvée assurée, à la suite de la nouvelle vacance survenue par décès de }J. Delessert; mais le temps ne lui a pas permis d'être appelé à recuellir le titre qu'il sollicitait. Il souffrait depuis longtemps d'une maladie de la vessie; il apprit enfin qu'il avait la pierre. Malgré ses douleurs, aucune plainte ne s'exhalait de sa bouche; il causait avec le même intérêt et la même animation des sciences, objets de ses études, et son caractère n'avait rien perdu de son aménité ordinaire; il parlait même de sa fin prochaine avec la sérénité et la tranquillité d'âme de l'homme qui n'a rien à se reprocher envers Dieu, ni envers ses semblables. Pendant ces jours de soutïrances, les consolations ne lui ont pas manqué. Il était entouré des soins les plus affectueux de l'amitié, et du dévouement le plus intelligent de son fidèle serviteur Casimir. Les médecins les plus renommés de la capitale venaient lui offrir des SVIA JULES SICHEL. 89 témoignages de leur douloureuse sympathie; les visiteurs affluaient pour avoir des nouvelles de son état. Pendant mon st'juur à Pai 1?, dans le rao'.s de septembre dernier, il m'avait lômoigné 1-} désir dr me vdii- deux fois par semaine. Il était presque loujoursaliié. Malgré les douleurs auxquelles il était en proie, il voulut revoir, pour l'édition nouvelle de ma pliysiologie. à l'usage des lycées et des autres maisons d'éducation, le chapitre relatif à l'organe de la vision, et ajouter quelques notes ou faire quelques modifications à mon texte. En le quittant pour la dernière fois, il me serra dans ses bras avec plusiraiïeclion. Je sentais (ju'il me faisait ses adieux suprêmes. En m'éloignant de lui, je ne pus retenir mes larmes, h la pensée de ne le plus revoir. H;l'las ! mes prévisions n'étiientijuc liop fondées! Quelques semaines plus tard, le 11 novembre 1868, à la suite de tentatives faites pour broyer le calcul dont sa vessie était embarrassée, il était enlevé à la science, à ses nombreux amis, et aux pauvres, dont sa main bien- faisante avait si souvent soulagé les misères ou guéri les infirmités ! Sichel a laissé sur l'Entomologie les ouvrages suivants : 1. — Travaux relatifs à la philosophie zoologique, à la zoologie et plus particulièrement à l'Entomologie; recherches philosophiques sur les questions de zoologie. 1. — Considérations sur la fixation des limites entre l'espèce et la variété, tirées principalement de l'ordre des insectes hyménoptères. 2. — Sur la rareté relative de certains hyménoptères et sur la Mulilla incompltta et la Crocisa soulellaris. ,, L'auteur, d'après ses observation^, réunit en une seule espèce les Mutilla incomplela et disliiicla. {Annales ih la Soc. entom. de France. 18o2.) 3. — Réunion des Polistes bigliimis^ L., Gallicus^ L., et Geojfroyi^ Lepel. en une seule espèce. (Ann. Soc, entom. de Fr, 1854.) 90 NOTICE 4. — Note sur des Braconides, parasites de coléoptères. (A «n. Soc, entom. de Fr. 1854.) 5. — Rhophites bifoleolatiis , espèce nouvelle des environs de Paris. {Ann. Soc. entom. deFr. 18o4.) G. — Noie sur les Anthophora quadrimaculata etpiibescens. L'auteur, dans ce mémoire, réunit, à VAntoph. 4. maculata, VAnth. mixta, Lepel. qui n'est qu'une variété du a" de cette dernière, llréuniten même temps les Ant. flabellifera, Lepel. et piibescens, Fab. qui sont, la première le o^, et la seconde la $ d' une même espèce. (J.ww. Soc. enlorn. de Fr. 1854.) 7. — BescripVion de V Aeœnites peilœ, Doumerc. L'auteur rend à cet insecte, considéré d'abord comme nouveau, le nom ûeHemiteles florico- lator que lui avait imposé Gravenliort. {Ann. Soc. entom. de Fr. 18o6. Bullel. p. 88, 89 et 96.) 8. — Note sur la Cécydomie du froment et sur son parasite. {Ann. Soc. enlom. de Fr. 1856. Ballet, p. 8 et 38.) 8. — Description de YAntophora Passerinl, espèce nouvelle. Obs. Cette espèce avait été décrite quelque temps auparavant par Smith (Catal. Hymenopt. Brit. Mus. 1853. 1320.2) sous le nom de Habropoda ezonota. Mais Sichel fait observer avec raison qu'elle doit rentrer dans le genre Antkopliora, ou que si l'on veut conserver le G. Habropoda, il faut comprendre dans celte nouvelle coupe toutes les autres espèces d'Anthopliores dont les a" ont les pattes postérieures épaissies, telles que les A. femorata. Latr. tarsala, Sichel, etc. (Ann. Soc. entom. de Fr. 1856. Bullet. p. 9.) 9. — Note sur les fourmis introduites dans les serres chaudes; mé- moire produit à l'occasion d'une petite Myrmicide d'Amérique qui s'est introduite et perpétuée dans les serres du Muséum de Paris. (Ann. Soc. entom.de Fr. 1856. Bull. p. 23.) 10. — Note sur l'absence d'un système nerveux chez la Nemoptera lusilanica, observée par M. L. Dufour. (Ann. Soc. eiilom. de Fr. 1856, p. 26.) 11. — Description de YAbia aiiridenta, esi^ècc nouvelle de Tenthredo- njde de la famille des Cimbicides.(/l«>j. Soc. entom. de Fr. 1857. Bullet. p. 77 et Etudes hyménoptérologiques.) SUU JULES SICHËL. 9t 12. — Sur les parasites de la Cecidomya tritici. Paris 1856. (Dans la notice publiée par M. Bazin sur celte Cécydomye.) 13. — Description d'un Bo.nbus Inpldarius gynandromorphe. {Ann. Soc. entom. de Fr. 1858. Bullrt. p. 2'i8.) 14. — Remarques et questions sur quelques espèces du genre Sirex. (Ann. Soc. entom. de Fr. 1839. Bullet. p. 83.) 14. — Diagnoses de quelques genres nouveaux. Ce travail n'était que le prodrome d'une monographie comprenant plusieurs genres, que l'auteur se proposait de publier. {Ann. Soc.entom. de Fr. 1859. Ballet, p. 212.) 15. — De la chasse des Hyménoptères. Paris, 1859. 16. — Liste des Hyménoptères recueillis par M. E. Bellier de la Chavignerie, dans le déparlement des Basses-Alpes, pendant les mois de juin, juillet et août 1838. (Ann. Soc. enloin. de Fr. 1860, p. 215.) 17. — Liste des Hyménoptères recueillis en Sicile par M. Bellier de la Chavignerie, en 1839. Obs. Ce travail contient la description d'un certain nombre d'espèces nouvelles. (Ann. Soc. entom. 1860, p. 749.) 18. — Catalogue des espèces de l'ancien genre Scolia, contenant les diagnoses, les descriptions et la synonymie des espèces, avec des remar- ques explicatives et critiques, par H. deSaussure et J. Siche!. Paris, 1860. in-8o et pi. 19. — Courtes remarques sur les moyens de conserver les collections entomologiques. Obs. Comme préservatif, l'auteur recommande surtout une solution de strychnine dans de l'éther. (Ann. Soc. entom. 1861. p. 85.) 20. — Observations hyménoptérologiques : 1° Sur Vliylotoma formosa. 2° Sur des Conopiens, parasites d'Hyménoptères. Obs. L'auteur en décrit deux espèces nouvelles. (Ann. Soc. entom. de Fr. 1862, p. 'll9.) 21. — Sur le sexe des noms génériques PoHstes, Eumenes (Hyménop- tères) et des autres noms génériques terminés en es. Obs. L'auteur prouve que ces noms doivent être masculins, suivant l'usage de la langue grecque. H ajoute à ce petit travail la description .,> Qfç NoriCK d'une nouvelle espèce de Sphex. {Sph. hemipr usina, de Montevideo, et de sa variété le Sph. hemipyrrha. {Ann. Soc. entom. de Fr. 1863 ) 22. — Essai monographique sur le Borribus rnontanus et ses variétés. {Ann. de la Soc. linn. deLijon, t. II. 1863, p. 421.) 23. — Etudes hyménoptérologigues. Paris, 1865, in-8, contenant : 1° Essai d'une monographie du genre Oxaea, Klug. 2° Essai d'une monographie desgenres Phasfjanophora, Westwood, et Conura, Spinola. 3° Révision monographique, critique et synonymique du genre Mellifère Sphecodes. 4" Révision du genre Slephanus (famille des Evanides.). 5° Abia aumlenta, Sighel, (Nouvelle espèce deTenthredine.) Travaux de Sirhel relatifs à la médecine ou à la chirurgie, ou appliqués â l'étude des maladies des yeux. A MÉDECINE OCULAIRE. 1. — Lettre adressée au docteur Canstatt , sur le fongus médullaire (l'encéphaloïde) et le fongus hématode de la rétine, le glaucome et la cataracte verte opérable. Wiirtzburg, 1831, in-S". (En allemand) aux pages 62 et 63 de la thèse de Canstatt. 2. — Leçons orales de clinique des maladies des yeux, faites à l'hôpi- tal Saint-Antoine, dans le service d'Auguste Bérard, pendant les années 1833 et 1834. {Gazelle des Hôpitaux.) 3. — Propositions générales sur l'ophthalmologie, suivies de l'his- toire de l'ophthalmie rhumatismale. Paris, 1833, in-8'', 49 pages, Traduct. allemande parle D"" P.-J. Philipp. Berlin, 1834, in-S". 4. — Leçons cliniques sur les maladies des yeux 1836. {Cnzcite des hôpitaux.) 5. — Mémoire sur la choroïdite ou inflammation de la choroïde, 1836. {Journal hebdomadaire de médecine.) 6. — Revue trimestrielle de clinique ophthalmologiquedeM. Sichel. (Oct. nov. et déc. 1836 ) Mars 1837. (Publiée d'abord dans la Gazette médicale de Paris.) SLR JULES SICHEI.. 93 7,--Traitédcrophthalmie,delacalaracteetdel'amaurose.Pam,1837, avec 4 pi. color. Traduction allemande 1838.— Traduction espagnole 1839, 2 vol. in-S». 8. — De la paralysie du nerf de la 3e paire ou nerf moteur oculaire. 1838. {Recueil des travaux de la Société médicale du département d' Indre-et-Loire.) 9. — Mémoire sur l'iritis syphilitique. 1840. (Journal des connais- sances 'médicale s.) 10. — Des amauroses chlorotique et asthénique et de leurs compli- cations. 1840. {Journal des connaissances cliirurgico-médicales.) 11. — Mémoire sur le glaucome. Bruxelles, 1842, in-S", 260 p. (Publié d'abord dans \e& Annales d'ocnlistique.) 12. — Notes sur le chémosis séreux, comme symptôme des tumeurs furonculaires des paupières. 1843. in 8". {Journal des connaissances médicales pratiques, et Annales d'oculistique.) 13. — Leçons cliniques sur les lunettes et les états pathologiques consécutifs de leur usage irrationnel, (l^r et 2" parties, Presbytie et Myopie.) Bruxelles, 1848. in 8°. (Publiées d'abord dans les Annales d'oculistique. 1845 à 1847.) Traduction anglaise par le D"" H. W. Wil- liams. Boston, 1850. in 8°. 14. — De la Spinthéropie ou Synchysis étincelant (Spinthéropie : spinther, étincelle, et ops, vision) nom créé par Sichel. — A cette ma- ladie se rattachent les articles suivants. 15. — Recherches sur la formation des paillettes mobiles et lui- santes, dans le corps vitré. 1845. {Journal de chirurgie, et Annales d'ocu- listique. 1846.) 16. — iNote complémentaire sur le Synchysis étincelant. {Annales d'oculistique. 1846.) 17. — Réflexions sur la Note de M. Stout relative à ces recherches. 1846. {Annales d'oculistique.) 18. — Synchysis étincelant ; extraction et examen microscopique des paillettes brillantes amoncelées dans la chambre antérieure. 1850. {Annales d'oculistique.) 19. — Note sur la Spinthéropie ou Synchysis étincelant. 1850. (An- nales d'oculistique.) 94 NOTICE 20. — Rectification relative à l'historique de la Spinthéropie. 1851. (^Aîiniles d'oculistique.) 21. — Note complémentaire sur la Spinthéropie. 1851, {Annales d'oculistique.) 22. — Quelques observations nouvelles de Spinthéropie. 1855. (An- na'es d'oculistique.) 23. — Du danger de l'emploi des certains collyres mal formulés ou mal prépan's. 1845. (Annales d'oculistique.) 24. — Sur les idées prétendues allemandes dans l'enseignement ophthalmologique de M. Sichel. 1845. (Journal des connaissances mé- dico-chirurgicales, et Annales d'oculistique.) 25. — Recherches cliniques et anatomiques sur l'atrophie et la phlhisie de l'œil. 1846. (Annales d'oculistique.) 26. — Remar(|ues sur l'emploi des préparations iodurées dans les ophthalmies et sur les médicaments qui peuvent leur être substitués. 1846. ((Journal des connaissances médicales pratiques.) 27. — Jlémoire sur quelques maladies de l'appareil de la vision (le clignotement, la névralgie oculaire et l'héméralopie) considérées sur- tout au point de vue de leur complication avec la conjonctivite. 1847. (Gazette médicale de Paris.) 28. - Sur une forme particulière de l'inflammation partielle de la choroïde et du tissu cellulaire sous-conjonctival, et sur son traitement. 1847. (Bulletin général de thérapeutique.) 29. — Lettre sur un topique antiophlhalmique chinois. 1848. (Ga- zette médicale de Paris.) 30. — Des principes rationnels et des limites de la curabilité des cataractes sans opération. 1848. (Bulletin général de thérapeutique.) 31. — Sur une espèce de diplopie binoculaire musculaire non en- core décrite. 1848. (Revue médico- chirurgical de Paris.) 32. — Sur une affection verruqueuse des paupières et du voisinage, liée à une diathèse lymphatique. 1848 et suiv. (Journal des connais- sances médicales pratiques, et Annales d'oculistique.) 33. - Du Colobome iridien ou iridoschima. (Publié par M. Fichte dans les Contributions à l'étude- des malformations de L'iris. Heidelberg, 1853.) SUR JDLES SICHEL. 95 34 — Observations d'amblyopie presbylique, réunies surtout sous le rapport des variétés et des complications de cette maladie. 1853. {Annales d'oculistique.) 35. — De la clioroïdite (ou mieux, rétino-choroïdite) postérieure. 1859. (Gazelle des hôpilaux). 36. — De la corectopie ou déplacement do la pupille. 1859. (La France médicale.) 37. — Mélanges ophthalmologiques. Bruxelles, 1865. (Extrait des annales d'oculistique.) 38. — Nouvelles recherches pratiques sur l'amblyopie et l'amaurose causées par l'abus du tabac à fumer, avec des remarques sur l'amblyo- pie et l'amaurose des buveurs. 1865. (Annales d'oculistique.) 39. — De la coexistence de la cécité avec la surdité, et surtout avec la surdi-mutité. 1865. (Annales d'oculistique.) ■ B. CHIRURGIE OCULAIRE 40. — Du chalazion et des glandes de ;Meibomius (follicules sébacés des paupières). 1833. (Gazette des hôpitaux.) 41. — Sur le cancroïde épithélial (épithelioraa) avec une observa- tion de cancroïde épithélial de la paupière inférieure droite, ayant exigé l'amputation de l'hémisplière antérieur du globe et l'ablation de la paupière inférieure. 1836. (La France médicale.) 42. — Méthode simple et facile de faire des cataractes artificielles. 1840. (Gazette des hôpitaux.) 43 — Leucoma central adhérent de la cornée droite. Iridectomie la- térale externe pratiquée avec succès. 1841. (Bulletin gé7iéral de théra- peutique.) 44. — Études sur l'anatomie' pathologique de la cataracte. 1841. (VEsculape, gazette des médians praticiens.) 4K. — Discussion avec M. ^Malgaigne, sur la nature et le siège de la cataracte. 1841. (Gazelle des hôpitaux.) 46. — Opération d'iridodialyse (décollement de l'iris) pratiquée avec succès, 4ans un cas d'oblitération complète de la pupille par une fausse 96 NOTICE membrane et un slapliylôme iridien. 1841. {Bulletin général de théra- peutique.) 47. — Mômoire sur le slapliilôme pellucide conique de la cornée (conicité de la cornée) et parliculièrement sur sa palhologie et son traitement, avec quelques remarques sur les slaphylômes en général. 1842. (Bulletin de thérapeutique, et Aiinaks d'ociUistique, 2o vol. supplé- menlairc. 1843.) 48. — Études cliniques et anatomiques sur quelques espèces peu connues de la cataracte lenticulaire. 1842 et 1843. {Gazette des hôpitaux et Aiinalcs d'oculistique.) 49. — Note complémentaire sur la cataracte corticale. 1843. (Annales docnlistique.) 50. — De quelques accidents consécutifs à l'extraction de la cata- racte, et en pirticulicr de la fonte purulente de la cornée et du globe oculaire; des moyens de prévenir ces accidents. 1843. (Bulletin général de thérapeutique.) 51. — Sur la formation spontanée de pupilles artificielles. 1843. (Journal des décourerts en médecine., etc.) 52. -- Mémoire pialiquc sur le cisliccrque observé dans l'œil hu- main. 1843 et 1844. (Journal de chirurgie, et Annales d'oculistique. 1847.) 53. — Nouvelles obscrvaliôns sur le cisliccrque observé dans l'œil humain. 1847 rt 1834. (Journal de chirurgie) 54. — Du cis:icei'(]ue darr le li^su cellulaire scus-culané des pau- pièics. 1847. {Revue mi'dico-ctrirnrijicale ) 55. — Tableau des entozoaires observés jusqu'ici dans l'œil de l'homme et des animaux. 1853. {Journal de cl.iriiigie ) 5G — Aphorismcs pratiques sur divers points d'ophllialmologie. 1844 et 1846. (AnnaU's d'oculistique.) (Sur l'encéphaloïde de la réliue. — Sur les effets de la sirychnine.— Des dilîerentes espèces de plosisou chute de la paupièie supérieure. — Sur les taches lipomateuscs des paupières non décrites jusqu'a- lors. — Sur le biuil de cosse on de frousse.) 57. — Mélanose de l'orbite consécutive à une mélanose cancéreuse du globe oculaire droit, laquelle avait nécessité l'extirpation de cet SUR JULES SICHEL. 97 organe, avec des considérations sur les mélanoses du globe et de ses annexes. 1844 et 1845. {Gazette des hôpitaux.) 58. — Sur la sortie du corps vitré pendant ou après l'extraction de la cataracte. 1845. (Hnlletin général de thérapeutique.) 59. — De la méthode opératoire qu'il convient de choisir, quand des cicatrices de la cornée compliquent la cataracte. 1845. {Journal de chirurgie.) 60. — Considérations pratiques sur l'extraction des corps étrangers et particulièrement sur des morceaux de capsule fulminante qui ont pénétré dans l'intérieur du globe oculaire. 1845. {Annales d'oculis- tique.) 61. — Éludes cliniques sur l'opération de la cataracte. 1845, 1846, 1847. {Gazette des hôpitaux ei Annales d'oculislique.) 62. — Sur l'anchylops érysipélateux de Béer. 1845. {Journal des con- naissances médico-chintrgales.) 63. — Statistique des résultats de l'opération de la cataracte. 64. — Essai préliminaire de statistique des résultats d'opération de cataractes. 1846. {Gazette des hôpitaux.) Voyez aussi les thèses de ses élèves : 65. — DiNGÉ. Statistique des opérations de la cataracte, pratiquée d'après les indications rationnelles. Paris, 1853, in-4°. 66. — DouMic. Statistique des opérations^ de laf cataracte. Paris, 1855, in-4°. 67. — Beauzon. Sur l'extraction linéaire de la cataracte. Paris, 18G4, in-4°. 68. — Arguello. De l'opération de la cataracte par extraction li- néaire. Paris, 1866, in-4o. 69. — Mémoire sur les kystes séreux de l'œil et des paupières, ap- pelés vulgairement hydatidesou kystes hydatiques. 1846. {Archives gé- niiales de médecine.) 70 — Sur la dislocation et l'abaissement spontanés du cristallin. Hambofirg, 1846. {En allemand. Oppenheim, Zeitscltrift fiir die gesammte Medicin ) — Travail réproduit en français dans plusieurs journaux. 71. — Etude sur la cataracte grumeuse ou sanguinolente*- 1847. (Gazette des hôpitaux,) . 98 NOTICE 72. — Considérations analomiques et pratiques sur le slaphylôme de la cornée et de l'iris. 1847. (Aixhives générales de viédecine.) 73. — Considérations sur l'introduction dans l'œil de corps étran- gers non métalliques. 1847. {Bulletin général de thérapeutique.) 1ht. — Sur les corps étrangers métalliques introduits dans l'œil. 1847. {Bulletin général de thérapeudique .) 75. — Recherches sur la manière dont se fait la cicatrisation de la plaie, après l'opération du staphylôme de la cornée et de l'iris par l'amputation totale ou partielle. 1848. {Annales d'oculistique.) 76. — Considérations sur l'emploi des inhalations d'éther en chi- rurgie oculaire. 1847. {Journal des connaissances médico-chirurgicales.) 11. — Mémoire sur l'épicanthus et sur une espèce particulière et non encore décrite de tumeur lacrymale. 1851. {Union médicale. — Annales d'oculistique.) 78. — Note sur une espèce non encore décrite d'épicanthus, l'épi- canthus externe. 1853. {Union médicale.) 79. — Cas d'épicanthus congénial interne et de ptosis atonique complets doubles, compliqués de strabisme convergent plus fort à l'œil gauche, et exigeant des modifications du procédé opératoire. 1859. {Union médicale.) 80. — Note sur le traitement de l'ectropion sarcomateux. 1851. {Bulletin de thérapeutique.) 81. — Note supplémentaire sur l'ectropion sarcomateux. 1860. {Bulletin de thérapeutique.) 82. — Mélanose de l'œil, extirpation; considération sur cette ma- ladie. 1851. {Gazette des hôpitaux. — Annales d'oculistique.) 83. — Sur une espèce de tumeur lacrymale non encore décrite. 1852. {Gazette des hôpitaux.) 84. — Note sur le pince-tube pour l'extraction scléroticale des cata- ractes capsulaires et des fausses membranes. 1852. {Atmales d'ocu- listique.) 85. — Iconographie ophthalmalogique avec 80 pi. color.'] — Paris, 1852 à 1859, gr. in-4o. 86. — D'un appareil ou bandage, contentif, destiné à diminuer le danger de l'écartement du lambeau, après l'opération de la catacacte SUR JULES 51GHEL 99 par la kératolomie; avec des considérations sur les aulres modes opé- ratoires, 1853. (Gazette des hôpitaux.) 87. •— Du syrablépharon, de l'ankiloblépharon et de leur opération. 1853. {Gazette des hôpitaux.) 88. — Da miliurapalpébral. 1853. {Moniteur des hôpitaux.) 89. — Observation de tumeur orbitaire annulaire des deux yeux. 1853. {Gazette des hôpitaux). 90. — Excroissance fongueuse causée par un crin implanté dans la conjonctive palpébrale. 1854. {Gazette des hôpitaux.) 91. — Observation de gangrène de la paupière supérieure droite avec gonflement sarcomateux de la conjonctive palpébrale^ survenue sans cause connue. 1854. {Annales d'ocidistique.) 92. — Du pseudencéphaloïde de la rétine. 1854. {Moniteur des hôpi- taux.) 93. — De la curabilité de l'encéphaloïde de la rétine par l'atrophie et les moyens atrophiants. 1854. {Moniteur des hôpitaux). 94. — Procédé très-simple pour l'opération du phimosis. 1855. {Bulletin de thcrapeudigue.) 95. — Mémoire sur la cataracte noire. 1855. {Aj-chives d'ophthal- mologie.) 96. — Mémoire sur la cataracte noire, par les docteurs Robin et Sichel. 1857. {Gazette médicale de Paris.) 97. — Mémoire sur le staphylôme de la choroïde. (En allemand) 1857. {Archiv fUr Ophthalmologie.) 98. — Matériaux pour servir à l'étude anatomique de l'ophthalmie périodique de la cataracte du cheval. 1861. {Annales d'ocidistique.) 99. — De l'ectropion, de son opération et de la blépharoplas- tie. 1858. {Annales d'oculistique.) 100. — De la ponction sclérienne ou paracentèse scléroticale du globe oculaire, appliquée surtout à la gucrison des hydrophthalmies postérieure et totale. 1859. {La Clinique eurapêcnne.) 101. — Remarques et observations cliniques sur la curabilité du décollement de la rétine. 1859. {La Clinique enropémne.) 102. — Note sur un procédé mécanique simple et facile de remé- 100 NOTICE dier à une espèce fréquente d'enlropioii. 1860. {BalUlin de tlùrupvu- tique.) 103. Remarques pratiques sur l'opération de la cataracte congéniale et sur le céphalostale, appareil servant à fixer la tète pendant les opé- rations qu'on pratique sur les enfants. 1860. {Bulletin général de iUra- peulique.) 101. — Tumeur sous-congéniale causée par deux cils logés sous la conjonctive oculaire, après l'avoir traversée. 1861. (La France mé- dicale.) 105. — Sur une espèce particulière de délire sénile qui survient quelquefois après l'opération de la cataracte. 1803. (Union médicale). 106. — Tumeur fibreuse cloisonnée (cjstoscarcôme de Virchow), très-volumineuse de l'orbite droite, ayant déplacé et atrofié le globe. Extirpation de celui-ci et de la tumeur. Guérison. 1865. (Annales d'ocu- listique.) 107. — Lettre sur les indications de l'iridectomie et sa valeur thé- rapeutique. 1866. 108. — De l'Enucléo-extirpation du globe, méthode mixte...., avec une observation de mélanose oculaire. 1867. (Gazette médicale de Paris.) 109. — Considérations sur les kystes pierreux ou calcaires des sourcils. 1867. {An7iales d'oculistique.) 110. — Du relâchement de la conjonctive, 1867. (Abeille médicale.) m. — Notice historique sur fopération de la cataracte par la méthode de succion ou de l'aspiration. 1868. (Archiv fiir Ophllialmologie, publiées par M. de Graefe.) 112. — Considérations sur l'usage et l'abus des préparations mercu- rielles, surtout dans les affections inllammatoires. 1846. — (Revue m-dicale.) 113. — Noie sur un rapport remarquable entre le pigment des poils et de l'iris, et la faculté de l'ouïe chez certains animaux. 1847. (Annales des scienci's nal tir elles-, 3'" série, zool., t. YllI.) 114. — Observations d'un cristallin pétrifié, extrait sur le vivant. 1844. (Gazelle des hôpitaux.) C. TRAVAUX DIVERS RELATIFS A l'HISTOIRE DE LA MÉDECINE, A l'archéologie médicale, etc. llii. — Cinq cachets inédits de médecins oculistes romains. Paris, 1843, in-8^ (publié d'abord dans la Gazette médicale, 1845). — Traduc- tion allemande, par Leulhold. {Journal de chirurgie de Walther et Ammon, 1845.) 116. — Nouveau recueil de pierres sigillaires d'oculistes romains, pour la plupart inédites. Paris, 1806, in-8o. (Extrait àes, Annales d'ocidistique.) 117. — Poème grec inédit attribué au médecin Anglaïas, publié d'après un manuscrit de la bibliothèque royale de France. Paris, 1846. (Publié d'abord dans la Revue de Philologie, 1866.) 118. — Compte-rendu et Analyse, par M. Sichel, de l'opuscule suivant : Alii Ben-Isa Monitoril oculariorum spécimen, eà'iàit Car.-Aug. Hille Dresde. 1845. (Annales d'oculistique, 1847. — Journal asiatique, 1867.) 119. — Recherches historiques sur l'opération de la cataracte par succion ou par aspiration. 1847. {Annales d'oculistique.) 120. Du traitement chirurgical des granulations palpébrales exposé dans un des livres hippocratiques. 1859. {Annales d'oculistique, Extrait du t. IX de l'édition d' Hippocrate de Littré.) 121 — Note complémentaire sur le même sujet. 1861. {Annales d'oculistique. — Hippocrate de Littré.) 122. — HEPI o'^Pios, Hippocrate, de la Vision. (T. IX de V Hippocrate de Littré.) 123. — Hisîoriae Phthiriasisinlernae verae fragmentum, Berlin, 1825, in-8o. (Esquisse citée par Burdach, dans sa Physiologie, et par Moquin- Tandon, dans sa Zoologie médicale.) (Fragment d'une Monographie dont tous les matériaux sont réunis et presque rédigés.) iOI NOTICE Sim JULES SICHEL. D. TRAVAUX RELATIFS A l' ARCHÉOLOGIE PURE. 124. Description d'une pierre gravée, avec des recherches sur les Divnlia et les Angeronalia des Romains. Paris, 1847, in-S» et pi. (Extrait de la Revue archéologique, 1846, 1847.) 125. — Recherches complémentaires sur la déesse Angérone et son culte chez les Romains. 18i7. (Extrait de la Revue archéologique.) 126. — Résumé des recherches sur la déesse Angérone et son culte chez les Romains. (Lu à la session de juin 1867, du Congrès scienti- fique de France, et inséré dans ses mémoires.) Sichel a laissé parmi ses manuscrits : 1» Monographie sur les caries de V orbite. (Ouvrage entièrement terminé.) 20 Une foule de notes précieuses pour l'art de l'oculiste. DESCKIPTION DE DIVERSES ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES Par E. MuLSANT et Cl. Rey, PréseDlée à la Sociélé Linnéenoe fie Lyon, le 41 juin 1869. Homalota lilum. M. et R. Elongata, îinearis^ subdepressa^ tenuiièr griseo-piibescens, snbnitida^ subtilissimè vix punctulata, rufo-tesîacea, capite abdominisqw, segmen- torum 3 e< 4 basl nigro-piceis. Caput pronoto vix migustius ; hoc trans- versim siiborbiculato, postice latè triangularitèr impresso, Ehjtra depressa, pronoto paulô longiora. Abdomen subparallelum , densiùs pubescens, subopacum. Long. 0016 (3/4 1.) ; = Long. 0,00035 (1/6 1.) Corps allongé, linéaire, subdéprimé; d'un roux testacé assez brillant, avec la tête et la base des 3^ et 4* segments de l'abdomen d'un noir de poix; revêtu d'une très-fine pubescence déprimée, grisâtre, assez serrée. Tête à peine moins large que le prothorax, très-fînement pubescente; très-finement et obsolètement pointillée; d'un noir ou d'un brun de poix un peu brillant. Front subdôprimé. Parties de la bouche d'un roux lestacé. Yeux subarrondis, noirs. Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; à peine plus épaisses vers leur extrémité ; très-finement pubescentes et légèrement sétosellées; d'un roux testacé avec la base à peine plus itH» ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES. claiie; fe t" arliele assez allongé, à peine épaissi ; le â« suballongé, obcoiiique, à peine moins long que le l'»"; le 3^ oblong, obconique, beaucoup moins long que leâ^; le 4^ subglobuleux; le 5" à peine , les 6e et iO« sensiblement transverses : le dernier grand, courtement ova- laire, subacuminé au sommet. Fiothorax subtransversfi, suborbiculaire, à peine plus étroit que les élytres ; faiblement arqué au sommet, sur les côtés et à la base, avec tous les angles obtus et arrondis, les antérieurs infléchis; légèrement ou à peine convexe; creusé au-devant de l'écusson d'une large impres- sion prolongée jusqu'au milieu du disque en forme de triangle oblong; très-finement pubescent ; très-finement, très-densement et obsolètement pointillé; d'un roux testacé assez brillant. Ecusson à peine pointillé, roux. Élytres presque carrées un peu plus longues que le prolhorax, subpa- rallèles, déprimées ; à peine pubescentes ; très-finement et très-dense- ment pointillées; d'un roux testacé avec la région scutellaire un peu rembrunie. Épauler subarrondies. Abdomen allongé, à peine plus étroit à sa base que les élytres; trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle sur ses côtés ou à peine atténué postérieurement; déprimé vers sa base, subconvexe en arrière; très-finement etdensement pubescent; très-finement el deiisemenl cha- griné ; d'un roux mat ou très-peu brillant, avec la base des 3" et 4" seg- ments assez largement rembrunis : le 5« beaucoup plus développé que les précédents. Dessous du corps a&sez convexe, très-finement pubescent, tics-finement pointillé, d'un roux peu brillant avec la base des S*" et 4^ arceaux du venlie largement rembrunis. Pieds peu allongés, finement pubescents, lestacés ou d'un roux tes- tacé, ainsi que les hanches. Patrie. La Provence. Très-rare. Obs. Cette espèce se distingue à peine des variétés pâles de VHoma- Iota analis. Cependant elle est plus allongée, plus étroite, plus linéaire, plus déprimt'e et moins brillante. Le 4« article des antennes est moins court; l'impression de la base du prothorax est plus prolongée et plus accusée; les élytres paraissent un peu plus longues, etc. MULSAiNT ET REY. 107 liîtltocltaris s^racills. M. et R. Elongata, linearis^ subdepressa, setnseUa, nitida, l'ufotestacea, abdomine {ano excepta) obscuro. Caput pronoto paulà latins , sparsim fortiùs pmicta- tum. Antennœ brèves. Prothorax oblongiis^ densiùs punctatus, lincà mediâ lœvi. Elytra depressn. pionoto hreviora, crehrè stibtilius punctata. Abdomen conrexum, confn'tim obsolète pnnctulatum, pube subtili vestitum. Long. 0,0033 (1 1. 1/2). — Larg. 0,0004 (1/5 1.). Coîys allongé, linéaire, siibdéprimé, d'un roux testacé brillant, éparsement sétosellé, avec l'abdomen obscui' et très-finement et dense- ment pubescent. TMenn peu plus large queleprolhorax; éparsement séto.sellée; assez fortement et éparsement ponctuée; d'un roux testacé brillant. Front subdéprimé. Parties de la bouche tesiacées avec les mandibules plus fon- cées. Yeux arrondis, d'un noir profond. Antennes beaucoup plus courtes que la tête et le prolhorax réunis; subfîliformes ou à peine plus épaisses vers leur extrémité; très-fine- ment pubescentes et assez fortement sétosellées; entièrement d'un roux testacé ; à l"'" article allongé, subépaissi ; le 2'^ assez court : le 3« oblong, un peu plus long que le 2'^ : les 4** à 10« graduellement à peine plus courts : le dernier obovalaire, acurainé au sommet. Prothorax oblong, un peu plus large en avant que les élytres ; un peu rétréci en arrière ; droit sur les côtés ; obtusément tronqué à la base et au sommet, avec tous les angles infléchis, subobtus et subar- rondis; peu convexe; assez brièvement sétosellé; assez densement ponctué sur les côtés, avec un espace longitudinal lisse et assez large sur son milieu ; d'un roux testacé brillant. Êcusson d'un roux brillant. Êtytres en carré à peine plus long que large; sensiblement plus courtes que le prothorax; subparallèles; presque déprimées ; éparse- ment sétosellées sur les côtés; densement, assez finement et subru- gueusemenl ponctuées; d'un roux testacé brillant. Épaules arrondies. *08 ESBÈCES NOUVELLES DE COLÉOPIÈRES. Abdomen allongé, à peine plus élroil à sa base que lesélytres; quatre fois plus prolongé que celles-ci : arcuément subélargi vers son dernier tiers: convexe sur le dos; finement et densement pubescent et en outre éparsement sélosel lé; très-finemenl densement et obsolètement pointillé ; obscur et un peu brillant, avec le sommet largement et les intersections des premiers segments étroitement roussâtres. . Dessous du corps d'un roux-teslacé brillant avec le médipectus et le ventre d'un noir de poix. Celui-ci convexe, finement pubescent, épar- sement sétosellé, finement ponctué, avec le sommet largement et les intersections plus élroiiement roussâtres. Pieds peu allongés, finement pubescents, obsolètement pointillés, d'un roux testacé clair. Patrie. La Lozère. Obs. Elle est plus déprimée et plus étroite que la Litliocharis melano- cephakL La tète et les élylres sont d'une couleur plus claire, avec celles-ci plus courtes. Le proli.orax, un peu plus oblong, est un peu plus den- sement ponctué sur les côtés, avec les angles uii pou moins oblus et moins arrondis. d»teuus sulcatulus. M. et K. Subelongatus , levitêr ronvexiis. albldo vix pube^iois, crehri>. foi tiùs punctatus^ 2)arùm nitidus, niger, palpomm articnlo primo testucro. Caput fronte hand imprcssâ, ulrinque obsolète sulcatâ. Prothorax suboblonyns, medio subtilitér cunaliculutus. Elytra thorace pauVo loivjiar't^ vix iaœqua- lia. Abdomen subtiliiis crebb piinctatnm. Long. 0,0027 (l 1. 1/4). — Larg. 0,0007 (1/3 1.). Corps suballongé, légèrement convexe, f'oi'temenl et densement ponctué; d'un noir peu brillant; revêtu d'une fine pubescence blan- ciiâtre, couchée, très-courte, peu serrée et peu distincte. Tàe, les yeux compris, beaucoup plus large que le prothomx; à peine pubescente, fortement et densement ponctuée ; d'un noir peu bi-illanl. Front non excavé, à peine convexe sur .son milieu, obsolète- ment .sillouné de Ciaquo côlé. Pulpci auixlllaires noirs, à !»-''■ article lesta ce. MUl/S.WT ET REY. ' 100 ymx subanondis, noirs. Antcuncs coui les, un peu plus longues que la lête; finement pubes- centes, entièrement noire» ; les deux premiers articles oblongs, sensi- blement épaissis : les suivants allongés, grêles : le ?>'• un peu plus long • jue les suivants : le 8'' assez court, subglobuleux : les 9" à il'' épaissis et formant une massue ovale-oblongue : le dernier Irès-courtement ovalaire, subaciiminé. Prothorax suboblong, un peu plus étroit que les élytres, tronqué au sommet et à sa base, sensiblement arqué en avant sur les côtés, visible- ment rétréci en arrière, légèrement convexe; finement et distinctement canaliculé sur sa ligne médiane ; à peine pubescent, densement et assez fortement ponctué, d'un noir peu brillant. Êcusson ruguleux, noir. Elytres suboblongues, un peu plus longues que le prolborax ; légè- rement convexes; subdéprimées sur la suture derrière l'écusson; à peine pubescentes, densement et assez fortement ponctuées, d'un noir peu brillant ; offrant vers le milieu des côtés et vers celui de la base une impression obsolète. Epaules assez saillantes, arrondies. Abdomen suballongé, un peu plus étroit à sa base que les élytres; deux fois plus prolongé que celles-ci, à peine atténué postérieurement; ' subcylindrique, assez fortemeut convexe sur le dos; très-légèrement pubescent ; densement ponctué avec la ponctuation plus fine et beau- coup moins profonde que celle du prothorax ; d'un noir assez brillant. Dessous du corps finement pubescent, assez densement ponctué, d'un '' noir brillant. Métasternum déprimé. sur son îuilieu, plus fortement ponctué que le ventre, offrant en arrière une fossette poncliforme pro- fonde. PMs suballongés, finement pubescents, finement pointillés, d'un noir assez brillant, avec les tibias et les tarses à peine moins foncés. Patrie. Cette espèce se rencontre dans le Beaujolais oîi elle est assez rare. '' Obs. Elle diffère du Slenus buphthalmus ^sv son prothorax canaliculé"' sur son milieu; du stenns ca?taliculatiis paj" son front plus large etî>ub- silloné sur les côtés, par son prothorax un peu moins court et nioin étroit, et par ses élytres plus inégales. liO ESPÈCES NOUVELLES Dli COLliOPTÈRES. Steiias cAYifrons. M. et R. Ehngatns, subco)Wexus, densma albido-pnbescens, crebrè puncMtus, subnitidus. plvmhpo-niijer. antennarvm medio palpinque tpstacds, tarsis rufo-piceis. Caput fronte convexâ, utrincjue profundiùs imprcssâ. ProPO' tum subcylindricum, oblongum, vix impressum. Elytra subdepressa^ pro~ nota sesqui ferè longiora. Abdomen subcylindricum. Long. 0,0034 (1 1. 1/2). — Larg. 0,0007 (1/3 1.). Corps allongé, subconvexe, densement et assez profondément ponc- tui> ; d'un noir plombé assez brillant; revêtu d'une fine pubescence argentée, couchée et serrée. Tête, les yeux compris, beaucoup plus large que le prothorax ; légè- rement pubescente; densement et assez profondement ponctuée; d'un noir plombé assez brillant. Front convexe sur son milieu, creusé de chaque côté d'un sillon longi- tudinal profond. Mandibules rousses. Palpes maxillaires testacés, à 3* article un peu rembruni à son sommet. Yeux subovalairement arrondis, noii s. Antennes courtes, un peu plus longues que la tête, très-finement pubescentes ; testa cées avec le l^f article noir et la massue obscure ou brunâtre; les l^"^ et 2*= articles oblongs, sensiblement épaissis : les 3« à 6« grêles, allongés : le 3^ un peu plus long que les suivants : les 7^ et 8* plus épais et assez courts : les 9« à 11^ épaissis, formant une massue oblongue : le dernier subglobuleux ou !rès-courtement ovalaire, obtu- sémentacuminé. Prothorax oblong, beaucoup plus étroit que les élytres; tronqué au sommet et à la base ; subcylindrique ou à peine arqué sur les côtés ; subconvexe, à peine impressionné latéralement sur son disque ; dense- ment pubescent et assez fortement ponctué ; d'un noir plombé assez brillant. Ecusson d'un noir plombé. Elytres oblongues presque une fois et demie aussi longues que le prolhorax ; subdôprimées ; densement pubescentes ; assez fortement et MULSANT ET REY. 111 densement ponctuées : d'un noir plombé assez brillant; offrant vers la suture une impression longitudinale sensible et une autre sur le disque derrière les épaules. Celles-ci saillantes, étroitement arrondies. Abdomen allongé, plus étroit à sa base que les élytres, plus de deux fois plus prolongé que celles-ci; subcylindrique, subalténué postérieu- rement; densement pubescent; densement et assez finement ponctué ; d'un noir plombé assez brillant. Dessous du corps convexe, finement et densement pubescent ; assez finement et densement ponctué; d'un noir plombé assez brillant. Métasternum subdéprimé et tinement canaliculé sur sa ligne médiane. Pieds assez allongés, linement pubescents, d'un noir subplombé assez brillant, avec les tarses d'un roux de poix lestacé. Patrie. Les montagnes du Beaujolais, aux bords des mares. Obs. Avec les mêmes distinctions des a", cette espèce est pourtant un peu moindre et un peu plus densement pubescenteque ïeSle?ius subirn- pressus. Le front est plus convexe sur son milieu, plus profondément sillonné sur les côtés. Le prothorax est plui cylindrique, moins déprimé et plus égal ; mais, au contraire, les élytres sont plus inégales ou plus visiblement impressionnées sur leur disque. Ble!eis, anoplceo. Caput pronotumque subopacn, parce piwctata ; hoc temiitir cannlicidato , angulis posticis oJitusissimis. Elytra thararc aesqui longioru, crebrè pimctata. Abdomen parce pimctatum. Long. Om,0034 (1 1. 1/2). — Larg. 0'",0010 (1/ji l.j. Corps allongé, légèrement convexe, obscur et peu brillant; revêtu d'une fine pubescence d'un blond cendré, couchée et peu serrée. Tête, les yeu\ compris, aussi large (}ue le prothorax : à p^ine pubes- cente; finement chagrinée et éparsement ponctuée; d'un uni subo- paque. Front longitudinalement impressionné de chaque rôvK oITraut parfois sur le vertex une petite fossette ponetifonne. I^arlicx 'h I" han- che longuement ciliées, lestacces. 112 ESPÈCKS NOIVELLKS DK GOLÉOrTKRES. Yeux arrondis, noirs. Antennes courtes, un peu plus longues que la tête: sensiblement épaissies vers leur extrémité; finement pubescentes et assez fortement sétosellées ; d'un roux brunâtre avec les 3 ou 4 premiers articles tes- tacés; le 1<"" très-allongé|: les 2^ et 3e obconiques ; celui-ci beaucoup plus court que le précédent : les 4« à lO^ graduellement plus courts et plus épais : le dernier assez grand, courtement ovalaire, obtusément acuminé. Prothorax subtransverse ; tronqué à la base et au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et presque droits; à peine arqué sur les côtés: un peu moins large dans son milieu que les élytres; fortement rétréci en arrière, avec les angles postérieurs très-obtus et subar- rondis; légèrement convexe; éparsement pubescent; finement cha- griné el en outre assez grossièrement mais légèrement et éparsement ponctué; d'un noir presque mat. Ecusson obsolètement chagriné, d'un brun de poix peu brillant. Elytres en carré long, subparallèles^ un peu plus d'une fois et demie aussi longues que le prothorax ; déiiiscentes et arrondies à leur angle suturai; faiblement convexes; éparsement pubescentes; densement ponctuées, avec la ponctuation bien moins grossière que celle du pro- thorax ; d'tm châtain plus ou moins foncé et un peu brillant, passant parfois au testacé. Epaules assez saillantes, étroitement arrondies. Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, 1 fois et 1/2 plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés ou rétréci seulement près du sommet; subconvexe; éparsement sétosellé; finement chagriné et en untre très-lâchement ponctué; d'un noir assez brillant avec le segnient anal d'un roux de poix. Dessous du corps convexe, éparsement pubescent, d"un noir de poix brillant avec le sommet du ventre d'un roux brunâtre. Mctasternum presque lisse sur son milieu. Ventre distinctement et éparsement sétosellé, à ponctuation subrâpeuse et peu serrée. Pieds assez courts, finement et éparsement pubescents, avec la pubes* cence assez longue et subredressée; entièrement testacés. Patrie. Les environs de Lyon, aux bords de la Saône. Obs. Cette espèce se distingue du Bledius pallipes par une taille un MULSANT F.T REY. H 3 peu moindre, par les angles postérieurs du prothorax plus obtus cl subarrondis, par ses élytres d'une couleur moins foncée, et par son abdomen encore plus lâchement ponctué. Trog:o|ililaeus despëctiis. M. et R. Subelongatiis, convexus, tenuissimè griseo-pubescens, subtililer confer- tim punctidatus, subnitidus^ niger, ore et antennarum basi piceis, geni- cuUs tarsisque testaceis. Caput pronoti vix latitudine. Antennœ brèves. Thorax haud transversus ; elytiis hoc paulo longioribus. Abdomen con- vexum. Long. 0'°,0014 (2/3 1.). — Larg. O'n,0004 (1/5 1.). Corps suballongé, assez convexe, finement et densement pointillé, d'un noir assez brillant; revêtu d'une très-fine et courte pubescence cendrée. Tête, les yeux compris, à peine aussi large que le prothorax, à peine pubescente, très-finement et très-densement pointillée, d'un noir assez brillant. Front subconvexc, à peine biimpressionné en avant. Parties de la bouche d'un brun de poix roussàtre. Yeux subarrondis, noirs, à facettes souvent micacées. Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le prothorax réunis; légèrement épaissies vers leur extrémité; très-finement pu- bescentes et à peine sétosellées; brunâtres avec les 2 ou 3 premiers articles un peu moins foncés: le l^r assez allongé, subépaissi: le 2« oblong, sensiblement épaissi: le 3° plus court: les 4« à 8^ courts: les 9« et IQe plus épais, transverses ; le dernier grand, courtement ova- laire. Prothorax aussi long que large en avant ; un peu plus étroit que les élytres; largement tronqué au sommet, avec les angles antérieurs for- tement infléchis et subobtus; sensiblement arqué antérieurement sur les côtés; fortement rétréci en arrière, avec les angles postérieurs très- obtus et arrondis ; subtronqué à sa base; assez convexe; presque uni ou à impressions très-obsolètes; à peine pubescent; très-finement et très-densement pointillé ; d'un noir assez brillant. 114 ESPECES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES. Ecussou à peine distinct, noir. Elytres presque carrées, un peu plus longues que le prothorax ; sab- parallèles; subconvexes; très-finement pubescenles; finement et den- sement pointillées avec la ponctuation un peu moins fine et un peu moins serrée que celle du prothorax ; d'un noir assez brillant. Epaulen saillantes, étroitement arrondies. Abdomen peu allongé, à peine plus étroit à sa base que les élytres ; à peine 2 fois plus prolongé que celles-ci; à peine arqué sur les côtés ; convexe sur le dos ; très-finement pubescent ; très-finement, très-den- sement et subobsolètement pointillé; d'un noir assez brillant. Dessous du corps assez convexe, finement pubescent ; très-finement et très-densement pointillé; d'un noir assez brillant. Pieds assez courts, très-finement pubescents, brunâtre», avec les ge- noux et les tarses testacés, ainsi que les hanches antérieures et inter- médiaires. Patrie. Les environs de Lyon. Obs. Cette espèce ressemble beaucoup au Tr. exigtius. Er.; mais elle a les antennes un peu moins obscures à leur base, le prothorax un peu plus long, les élytres un peu plus courtes et un peu plus convexes. La tête est aussi un peu moins large, avec le front moins convexe et plus obsolètement impressionné sur les côtés. TltlnoMus brevicollls. M. et R. Elongahis, linearis, subdepressiis, subiilissimègriseo-pubescens, tenuis- simè punctulatiis^ parmi nitidus, testaceiis, ociUis nigris, abdomine fusco. Caput pronoto latins. Antennœ elongatœ, apicem versus sensim incrassatœ. Prohotum brève; elytris hoc vix duplo longioiibus. Abdomen apice lœve. Long. 0^,0021 (1 1.). — Larg. 0«',0004 (1/5 !.)• Corps allongé, linéaire, subdéprimé peu brillant, testacé avec l'ab- domen obscur; revêtu d'un très-léger duvet grisâtre, très-court, cou- ché et très-serré. Tête grande, un peu plus large que le prothorax, déprimée, très- finement pubescente, très-finement et très-densement pomtillée, d'un MULSANT El RE Y. 115 testacé un peu roussâtre. Cou lisse et brillant. Pailies dô la bouche tes- ta cées. Yeux petits, subovalaires, très- noirs. Antennes assez robustes, beaucoup plus longues que la tête et le pro" thorax réunis; sensiblement et graduellement épaissies vers leur extré- mité; très-finement pubescentes; entièrement testacées; à l^"" article fortement renflé : le 2<^ oblong, obconique : les 3e à 10^ plus courts, submon informes mais graduellement plus épais : le dernier ovale- oblong, mousse au sommet. Prothorax court, en forme de carré fortement transverse; un peu moins large que les élytres; un peu plus étroit en arrière; tronqué au sommet; légèrement arrondi sur les côtés et à la base, avec tous les angles subobtus; subdéprimé; très-finement pubescent; très-finement, très-densement et obsolètement pointillé; d'un testacé un peu roussâtre et peu brillant. Ecusson très-finement pointillé; d'un roux peu brillant. Elytres oblongues, subparallèles, à peine 2 fois aussi longues que le prothorax; distinctement et subarcuément tronquées à leur angle suturai; déprimées; très-finement pubescentes; très-densement, très- finement et obsolètement pointillées; d'un testacé livide et mat, à peine rembrunies vers l'écusson. Epaules assez saillantes, étroitement arron- dies. Abdomen allongé, presque aussi large à sa base que les élytres; à peine 2 fois plus prolongé que celles-ci; à peine et subarcuément élargi avant son extrémité; subconvexe; très-finement et densemeut pubescent; très-finement chagriné; obscur et mat, avec l'extrémité du 5e segment et les suivants noirs, lisses, glabres et brillants. Dessous du corps obscur. Pieds assez allongés, finement pubescents; testacés. Patrie Cette espèce a été prise aux environs de Lyon, près d'Oullins, parmi les débris charriés par les eaux du Rhône. Obs. Elle est remarquable par sa taille plus grande que dans les autres espèces, et surtout par ses antennes plus robustes, submonili- formes et sensiblement épaissies vers leur extrémité. 116 ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES. Tltiiiobius minoiv iM. et R. Elongatiis, linearis, dcpressus, subtilissimè griseo-pubescens, vix punc- hdatîis, opacus^ fusco-castaneus, ahdomine obscuriore, antennarum ban pedibusqve testacds. Caput pronoH latitudine. Antennœ graciles^ subpH- formcs, articiUis 3, 4 et 7 brevibiis. Pronotum perbreve : elytris hoc plus duplo longioribus. Abdomen subtilitèr alutaceum. Long. 0"i,00il (i/2 1.). — Larg. 0'",0035 (1/6 1.). Corps allongé, linéaire, déprimé^ d'un cliàtain obscur et mal,, avec l'abdomen plus foncé; revêtu d'un très-léger duvet cendré et comme pruineux. Tête grande, de la largeur du prothorax, déprimée, obsolètement biimpressionnée en avant, très-finement chagrinée, d'un châtain obs- cur et mat. Parties de la bouche testacées. Yeux médiocres, subarrondis, noirs, à facettes grossières et mica- cées. Antennes grêles, subfiliformes, à peine plus longues que la tête et le prothprax réunis ; très-finement pubescentes et à peine sétosellées ; d'un testacé obscur avec le i^^^ou les deux l^rs articles pâles: le l^r assez allongé, en massue : le 2" beaucoup moins long, obconique: les ?/ et 4e courts: le 5^ moins court : le 6« plus petit et plus grêle que le précédent et que le suivant : les 1" à 10^ assez courts, subtransvcrses : le dernier plus grand, obtus et distinctement cilié au sommet. Prothorax fortement transverse; largement tronqué en avant, avec les angles antérieurs à peine obtus; un peu plus étroit que les élytres; sensiblement rétréci en arrière ; légèrement arrondi sur les côtés et à la base en même temps que les angles postérieurs; déprimé; très- finement chagriné ; d'un châtain obscur et mat. Écusson très-finement chagriné, d'un châtain mat, Élytres oblong^es, parallèles, plus de deux fois aussi longues que le prothorax; déhiscentes et arcuément tronquées à leur angle suturai; tout à fait déprimées ; très-finement cliagrinées ; d'un châtain mat, MULSANT ET REY. 117 plus OU moins livide et un peu plus clair que la lête et le prothoiax, parfois à peine rembruni autour de l'écusson. Abdomen assez court, aussi large à sa base que les élytres, à peine une fois plus prolongé que celle-ci ; à peine plus large en arrière ; déprimé à sa base, subconvexe postérieurement; très-finement pubes- cent ; finement chagriné; obscur et mat, avec chaque intersection d'un blanc argenté: le 5« segment plus grand que les autres, plus noir et un peu brillant dans sa_dernière moitié. Dessous du corps très-finement pubescent, finement chagriné, d'un châtain obscur avec le ventre plus foncé. Pieds très-linement pubescents, d'un testacé livide. Patrie : Les environs de Lyon, dans le sable humide. Obs. Cette espèce est un peu plus petite et plus déprimée que le Tfiinobius delicalulus. Elle a les antennes moins épaisses vers l'extrémité et à articles moins moniliformès. Le prothorax est aussi un peu plus court, Elle diffère du Thinobius biimneipennis par sa couleur moins foncée, par sa tête et son prothorax plus déprimés, avec celle-là plus grande et plus large. liesteva major. M. el R. Oblonga, stibconvexa, tenuitèr griseo-pubescens. subtiliùs crebrè punc- tata, nitida, nigra, are piceo-testaceo, antemiis pedibusque rufo-brumieis^ tarsis dilutioribus . Proîiotum subcordatum, angulis posticis redis ; elytris hoc duplo longioribiis. Long. 0°>,0043 (2 l.). — Larg. 0'n,0013 (3/4 1.). Corps oblong, subconvexe, d'un noir brillant; revêtu d'une fine pubescence grise, couchée et serrée. Tête un peu moins large que le prothorax, finement pubescente, den- sement et assez fortement ponctuée d'un noir assez brillant. Frow/ fortement et longitudinalement impressionné de chaque côté. Lab7'e lisse, d'un noir de poix brillant, longuement cilié en avant. Parties de la bouche d'un roux de poix testacé. Yeux subarrondis, noirs, brièvement pubescents. 118 ESPÈCES NOUVELLES DE COLKOPTÈRES. Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis: assez grêles, à peine plus épaisses vers leur sommet ; finement pubos- centes; d'un roux-brunâtre avec le i«^ article plus foncé; celui-ci sub- épaissi en massue subcylindrique: les suivants obconiques, suballongés ou oblongs: le dernier ovale-oblong, acuminé au sommet. Prothorax à peine aussi long que large antérieurement; tronqué au sommet et à la base; subcomprimé latéralement; fortement arrondi en avant sur les côtés en même temps que les angles antérieurs; for- tement et sinueusement rétréci en arrière où il est une fois moins large que les élytres prises ensemble, avec les angles postérieurs droits; sub" convexe; finement pubcscent;'densement mais un peu moins fortement ponctué que la tête; d'un noir assez brillant; marqué de deux impres- sions longitudinales obsolètes, et en avant sur son milieu d'une fossette oblongue et légère. Ëcusson finement ponctué; d'un noir assez brillant. Élytres plus de trois fois aussi longues que le prothorax; un peu plus larges en arrière; à angle suturai subémoussé; à peine convexes; fine- ment pubescentes; assez finement et dcnsement ponctuées; entièrement d'un noir brillant. Épaules saillantes, arrondies. Abdomen subconvexe, très-finement et très-densement pubescent : très-finement et très-densement pointillé, d'un noir brillant. Dessous du corps assez convexe; très-finement pubescent; finement et densement ponctué, avec les prosternum et mésosternum plus forte- ment et rugueusement ; d'un noir brillant. Pieds allongés, très-finement pubescents; très-finement pointillés; d'un roux obscur ou brunâtre, avec le sommet des tibias et les tarses plus clairs ou d'un roux de poix testacé. Patrie: Cette espèce se trouve, mais très-rarement, au Mont-Pi In! (Loire). Obs. Elle est un peu plus grande que la Lesteva Ucolor dont elle a le port. Elle a le prothorax plus profondément sinué sur les côtés. La ponctuation de ce segment, ainsi que celle des élytres est un peu moins forte, sans être pourtant aussi fine que chez la Lesteva pubescens. Elle diffère, du reste, de celle-ci par ses élytres un peu plus longues et moins élargies en arrière. lULSANT RT REY. il9 Ceipylon fortlcorne. M. et R, Oblongum, levitèr convexum, glabnm, nitidurn, nigrim^ ore anteimis pedibusque rufis. Caput sublilitèr punchdatum, antenniscrassis. Pronotum subquadrahm, fortiiis parce punctalum, basi biimpressum. Elytra levitèr striato-punctulata. Long. 0'",0023 (1 1.). - T.arg. 0'«,0011 (1/2 1.). Corps oblong, légèrement convexe, d'un noir brillant, glabre. Tête beaucoup plus étroite que le prothorax, glabre, finement et assez densement pointillée, d'un noir de poix brillant mais devenant rous- sâtre antérieurement. Front subconvexe. Épistome échancré et éparse- menl cilié en avant. Labre roussâtre. Palpes épais, d'un roux vif. Antennes assez courtes, atteignant à peine la moitié du prothorax ; épaisses; finement ciliées; d'un roux ferrugineux avec le bouton un peu plus clairet fortement sétosellé; le 1er article très-fortement renflé en triangle : les S*" à 9^ forment une tige épaisse: le 2^ beaucoup plus étroit que le l^r, très-court : le 3« moins court: les 4« à 7** très-courts, fortement contigus : les 8« et 9« un peu plus épais et un peu moins courts: les deux derniers formant un boulon très-gros et courtement ovalaire : le dernier beaucoup moins grand que le pénultième, obtus au sommet. Prothorax presque carré, à peine plus longs que large ; subitement rétréci en avant; échancré au sommet avec les angles antérieurs proé- minents et aigus; presque droit sur les deux derniers tiers de ses côtés; un peu moins large en arrière que les élytres ; légèrement bissinué à sa base avec les angles postérieurs droits ; légèrement convexe ; sensi- blement impressionné de chaque côté vers les sinus; glabre, assez for- tement et éparsement ponctué ; d'un noir de poix brillant. Écusson glabre, lisse, d'un noir brillant. Elytres ohlongnes, graduellement élargies jusqu'à leur premier tiers, après lequel elles se rétrécissent légèrement jusqu'avant le sommet qui est largement arrondi ; très-légèrement convexes; glabres; d'un noir de poix brillant ; offrant environ huit stries très-légères et très-fine- 120 ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES. ment poinlillées, avec la suturale plus creusôe, et les autres, au con- traire, effacées on arrière. Épaules offrant en dehors un tubercule dentiforine proéminent. Dessous du corps légèrement convexe, glabre ; assez finement ponc- tué avec la partie antérieure du prosternum plus fortement, et le mésosternum beaucoup plus grossièrement et plus profondément; d'un noir de poix brillant, avec l'extrémité du ventre parfois un peu roussâtre. Pieds assez courts, brièvement et éparssement pubescents ; éparse- ment ponctués; d'un roux brillant. Patrie : La Suisse, la Grande-Chartreuse, sous les écorces des sapins. Obs. Cette espèce diffère du Cerylon histeio'ides par une forme un peu plus large et par ses antennes à lige beaucoup plus épaisse; du Cerylon impressum par ces mêmes caractères, et, en outre, par une taille plus grande et par les impressions de la base du prolhorax un peu moins fortes et un peu plus restreintes. JDasytes occidliius. M. et R. Elongatus, levitèr convexus, nigro-œneus, nitidus, pallido-pubescens nigro-Urtus. Fronte impressâ, antennis brevioribus, intùs dentatis. Pro- noto transverso, modicè punclnto, angulos posticos versus fortUèr imprcsso. Elylris densiùs subrugoso-punctatis. fS Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis, avec les 4« à 8e articles angulairement dentés en dedans: les 9e à IQe oblongs, obconiques : le dernier en losange oblongue. Elylres subparallèles. Le Q^ arceau ventral fortement et circulairement échancré dans leirilicu de son bord postérieur, avec le fend de l'cchancrure garni d'une Irosse de poils courts et noirs: ses bords rugueux , et son ouverture nmplie par une surface lisse et plane. Le 6e court, excavé sur son disqup, sub- tronqué ou à peine sinué à son sommet. 9 Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le protliorax réunis, avec les 4*= à 10^ articles obtusément dentés en dedans : les 9^ à 10* en triangle subequjlalêial : le dernier obpyriforme. Ehjtres subo- MULSANT ET REY. 121 valairement élargies eu aiiière, à pubescence couchée, moins fine, mais plus pâle, plus distincte et plus serrée que chez le '^,-î allongées, environ quatre fois plus longues que le prollîora- , plus ou moins arrondies à leur sommet; légèrement convexes sur leur disque; transversalement subdépri niées derrière l'écusson; d'un noir bronzé brillant; assez fortement, assez densement et subrugueuscment ponctuées; revêtues d'une pubescence couchée, pinson moins line, plus ou moins pâle et plus ou moins senée; hérissée» en outre d'une villo- sité redressée, noire, plus longue et un peu plus fournit' sur les côtés. Calus hum?rnl saillant. Dessous (lu corps d'un noir brillant, assez tincment, densement et subaspèrement ponctué; éparsement sétosellé de soies noires; assez densement pubescent avec les poils pâles et couchés. jVctastermtm sub- convexe, offrant sur sa ligne médiane un léger sillon lisse. Venlie assez convexe, à pubescence plus serrée que celle de la poitrine. P/>(/5 d un noir brillant, légèrement ponctués. Cuisses revêtues d'une fine pubescence pâle et couchée, un peu plus serrée vers rextrémité. Tibias linement pubescents , et en outre distinctement sétosellés sur- tout sur leur tranche externe. Tarses posté) ieurs un peu moins longs que les cuisses, avec les ongles munis en dedans à leur base d'une dent obtuse chez la $ , saillante, mais tronquée chez le "iiNr. ESPECE NOUVELLE DE COCCINELLIDE Par E, MuLSANT et Godart Lue à la Société liunéenne de Lyon, le 12 avril 1869 -=:a--^a-a=- Hyfterapis TelutiBrierî. Ovalaire. Prothorax et êlytres Jioirs: le premier.^ parfois sans tache, ou paré sur les côtés d'une étroite Iwrdurc d'un rouge testacé retrécie d'avant en arrière ( $ ), ou paré d'une bordure jaune en devant et sur les côtés: l'antérieure, étroite: chacune des latérales liée à l'antérieure, ne dépassant pas la moitié interne de l'œil^ plus étroite dans son centre qu'à ses extrémités. Élytres sans taches. Dessous du corps et pieds noirs extrémité des tibias et tarses d'un rouge flave. Long. O-^jOOSy à O^fidZO (1 1. 1/4 à 1 1. 1/3. — Larg. 0"^ ,0022(1 1.). cf Tête jaune. Prothorax paré en devant d'une étroite bordure jaune. ? Tête noire. Prothorax noir en devant. Corps ovalaire ; médiocrement convexe ; moins finement ponctué sur les élytres que sur le prothorax ; d'un noir luisant, en dessus. Antennes d'un rouge jaune. Prothorax rayé au devant de la base d'une ligne légère; un peu tronqué au devant de l'écusson; entièrement noir ou paré sur les côtés d'une bordure d'un rouge testacé, ne dépassant pas en devant le tiers extérieur de l'œil, rétréci d'avant en arrière ( $ ), ou paré en devant et sur les côtés d'une bordure jaune: l'antérieure MULSANT ET GODART. 127 étroite: chacune des latérales liée à la bordure antérieure, ne dépassant pas la moitié externe de l'œil, soitéehancrée en arc tourné en dehors à son bord interne, soit dilatée en forme de dent à ses extrémités. Écnsson en triangle subéquilatéraL noir. Élylres entièrement noires (9), ou parées d'une petite tache humérale jaune ( H i i) U L î;i;(.Al;l), KUE Dl-. l.A iiAïuu;, \-2 1870 NOTICE fP • H. -A. IIAMBAUD Par E. MULSA.NT rriv-rnlfi' a U >ocielc l.iiiiiédHic ■li; |\(iu, !'• Il Miin |S(V,J. Eli prenant la plume puur liciccr ces lignes cunsacrées à la luéinoiiv jc riionirae si regrellable et si regretté que la moit nous a enlevé, j'éprouvais le sentiment pénible qui endolorit notre cœur, (luand on songea la perte de ceux qu'on aimait. Mais, en étudiant celte vie «i utilement remplie, toujours animée par la foi et enllammée par la charité, en jetant les yeux sur cette existence entourée de tant d'es- time et cliaiiuc jour bénie par les malheureux, mes sentiments de tris- tesse, ont été tempérés par l'admiration ; et à la vue de tant de vertus pratiquées sous le voile de la modestie, mon âme s'est épanouie, comme \e font nos sens à Taspecl d'une splendide journée. Rambaud (Joseph-Hugues-André), dont je veux essayer de vous l'appeler la \ ic, naquit à Lyon le 8 novembre 1809. Sa famille, originaire de la Maurienne, avait quitté la Savoie \cis la lin du siècle dernier, cl s'était établie d'abord à Givors, avant de se fixer détinitivement à Lyon. Elle sut acquérir dans le commerce la fortune par l'intelligence, l'ordre et le travail, et l'estime et la consi- dération par la conduite et la probité. Plusieurs de ses membres ont été ou sont encore de nos jours des hommes de mérite ou distingués. 442 >0Trr.R L'aïeul rlAndré avait laissé quatre tils, dnnt Joseph -Aiiloine. le père de notre ami, était l'aîné (I). Celui-ci, à peine âgé de vingt ans, se trouva, par;ia mort de son père, à la tète de la famille; mais héritier de l'esprit de conduite, l'une des vertus de ses parents, il ne tarda pas a se faire^une belle position. De son mariage avec M"« Françoise Allimand, de Givor.s, il eut lie nombreux enfants (2), dont plusieurs moururent en bas âge. André Rambaud, au sortir de .ses études, commencées dans l'an- cienne institution Bailly et achevées au Lycée de Lyon, travailla quelque temps, comme clerc, soit chez son beau-frère, avoué-avocat, soit chez M. Farines, notaire; mais la faiblesse de sa santé, due au développement trop rapide de son corps, ne lui permit pas de se livrer à un travail assidu ; elle l'empêcha d'aller à Paris faire son cours de Droit, et le força à passer plusieurs hivers dans le Midi. Son séjour dans nos provinces douées d'une température plus douce ne fut perdu ni pour lui, ni pour les malheureux: il employait une partit^ de son temps à s'instruire, et l'autre, à faire du bien. Vers la tin de 1836, il voulut visiter l'Italie; il partit avec M. Ozippi* Dugas, dont l'aimable compagnie doubla pour lui les plaisirs du voyage. Il ari'iva à Florence en janvier 1837 ; il comptait y demeurer peu (1) L'un des frères de Joseph-Antoine, Noël Rambaud, après avoir fait partie du Tribunal de commerce, fut élu conseiller municipal en 1831, et devint l'un des adjeints d« M. Martin, maire de Lyon, pendant les deux dernières années de l'administration de ce magistrat, c'est-à-dire de 1838 à 1840. M. Jean-Baptiste Rambaud, l'un des cousins d'André est depuis longtemps l'une des gloires de notre barreau. (-1) L'aîné, Joseph Rambaud, était notaire à Lyon, quand la mort l'enleva pré- maturément à sa famille. Des deux demoiselles qui surTécurent, l'aînée est morte en 18oj. EU» avait épeusé feu Marc-Antoine Périeaud (aé en 1785 à Lyon, où il est mort le 3 jan- vier 1864), qui s'était fait une réputatioa bien méritée de jurisconsulte habile et d'avocat remarquable. L'autre sœur d'André, M"«Claire Rambaud, avait époii.sé M, Martin Tramoy, et n'est plus depuis 1858. SUR J.-H.-A. R4MBVUD. 143 (le temps. Les chefs-d'œuvre des arts dont cette capitale de la Toscane abonde, l'y enchaînèrent durant près de deux mois. Comment n'être pas retenu dans une ville où les architectes ont multiplié les palais et une foule de monuments remarquables? et pour peu qu'on se sente épris de l'amour du beau, ne pas se trouver captivé par la vue do ces marbres et de ces toiles offrant les productions du génie des artistes les plus illustres ? Le Palazzo vecchio, souvenir de la Florence du moyen-âge; les Uf^ii, avec leur galerie, avec leur collection de bronze antiques et du moyen- âge, la plus riche après celle de Naples; avec leur salle de portraits des peintres peints par eux-mêmes, la plus curieuse en ce genre qui soit au monde, peuvent y attirer un amateur pendant des semaines entières. Le palais Pitti, commencé par Brunellesco, et devenu, vers la tin du xvie siècle, la résidence de Cosme I^r et de ses successeurs, offre tant de genres de beautés qu'on ne peut se lasser de le visiter. Dans les galeries hrillonl les œuvres des principaux maîtres: Salvator Rosa, Le Titien, Paul Véronose, Le Dominicain, Léonard de Vinci, Michel-.\nge iH Raphaël, dont l'inimitable pinceau offre à nos yeux l'idéal de la perfection. Les églises de Florence ne sont pas riches seulement de leurs orne- ments; la plupart renferment des tombeaux de personnages célèbre.'^: ainsi celle de Sainte-Croix offre aux curieux ceux de Michel-Ange, de Machiavel. d(' Galilée, et celui d'Alfieri, chef-d'œuvre de Canova.. Rambaud ne visitait pas les diverses parties de la ville en voyageur dont les moments sont comptés. Le matin, il travaillait, et se traçait à l'avance l'emploi de son temps pendant la journée, et le soir, il se ren- dait compte de ce qu'il avait vu et admiré, et consignait le résultat de ses observations sur un registre destiné à suppléer plus tard à l'in- fidélité de ses souvenirs. L(s diverses bibliothèques lui offraient des sujets d'études variés. On sait (jue l'une d'elle contient de grandes raretés, entre autres, le manuscrit de Longus, sur lequel Paul-Louis Courier a laissé des traces ineffaçables de sa visite à cet établissement. Parfois, il aimait à se promener sous les ombrage.^ loujuurs verts d^ H4 .NOllCK Boboli(l).do ce jardin merveilleux dessiné par Triboloet Buoutalcnli. mais auquel on a fait subir de nombreuses modifications; il y trouvait le printemps et y entendait le chant des oiseaux, quand sa chère vallée de la Merlinche (2) était encore assombrie par l'hiver. Le voyage d'Italie avait surtout pour but de voir la Yillc éternelle. Des sujets d'adaiiralion d'un autre genre l'y attendaient. Pendant son séjour dans cette ancienne résidence des Césars, il aimait à contempler les lestes des monuments divers, témoignages vivants de la graiideui' passée de ces maîtres du mond.B: à pénétrer dans les Catacombes, mys- térieux asiles des premiers chrétiens: à visiter les églises remarqua- bles dont la cité abonde. 11 y fut témoin des cérémonies touchantes de la Semaine-Sainte et des splendeurs des fêtes catholiques; il eut enfui la faveur de s'agenouiller aux pieds du Père des fidèles. M revint émerveillé. L'année suivanle. il voulut revoir cette Italie dont il avait emporté de si agréables souvciiirs. N'ayant pu décider à le suivre le compagnon de son voyage précédeni, il partit seul. Il trouva l'hiver à Pise au com- mencement de février 1839; le mauvais temps le dégoûta ; il reprit le chemin de la rivière de Gènes, dont les coteaux sont tapissés d'orangers, de lauriers-roses, des myries et d'aloès; il traversa la gracieuse prin- ripauté de Monaco, où les maisons eparr.es dans ce pays privilégié sont à demi-voilées par des rideaux de citroniers. 11 arriva à Nice auprès de Dugas çt de ses autres amis, qui le croyaient au milieu des merveilles de Rome. En rentrant à Lyon, il se créait divers emplois de son temps. Son père lui avait abandonné la jouissance d'un domaine situé sur les bords du Rhône, près de la grotte de la Balme; il s'en occupait ass3z activement, et par son affabilité, son obligeance et ses rapports si faciles, il y a laissé les souvenirs les plus agréables. André trouvait auprès de ses parents toutes ses joies et son bonheur. (i) Jardin du Grand-Duc. (Z) Vallée près de Givors. dans laquelle est située la propriété de Montgel»-= appartenant à sa famille. SUR J.H.-A. RAMBAUD. i4o La vive affeclioïKjuil leur portait avait (^té riiiic des causes (jui l'avait empêché, dans le temps, de se séparer d'eux pour aller faire son cours de Droit; aussi sa douleur fut-elle profonde quand la mort le priva de son père bien-aimé, en octobre 1840. Il vécut dès-lors auprès de sa mère pour tâcher d'alléger ses douleurs par les témoignages d'une tendresse plus affectueuse encore s'il était possible. Il habitait avec elle, durant l'été, dans le beau parc créé par l'arche- vêque Camille de Neuville, le château que son père avait acheté du dernier marquis de Boufflers, héritier des Villeroi. Durant l'hiver, redevenu citadin , il consacrait une partie de ses heures aux affaires de son beau-frère^ M. Tramoy. Heureux du bonheur qu'il trouvait auprès de sa mère , il ne songea pas d'abord à en rêver d'autre; mais il ne pouvait se dissimuler que cet objet de sa tendresse viendrait un jour à lui manquer, et il chercha dansl'hyménée un nouveau sujet d'affection pour son cœur, qui ne pou- vait se passer d'aimer ; le 2:2 février 1863, il épousa M''^ Coste (1). Le bonheur de ce monde ne saurait exister sans mélange d'amer- tumes. L'année suivante, au mois de mars, il perdait son excellente mère, et deux ans après, un nouveau deuil vint déchirer son cœur : sa fille aînée lui était enlevée ! La plaie de ces blessures parait être restée longtemps à se cicatriser : plusieurs années encore après ces douloureux événement, on le voyait sortir de très-grand matin, et rentrer chez lui les yeux humides. Il venait de pleurer sur les tombes de sa fille et de sa mère. Les hivers suivants durent se passer en grande partie dans le Midi ; il y allait avec toute sa maison. Après plusieurs saisons hiémales pas- sées à Nice, il choisit, à partir de 1851 , Montpellier pour y séjourner durant les plus tristes mois de l'année. (1) Fille de M. Louis Cioste, riche marchand de soie de noire ville, et petite- fille de M. Jean Marie Charasson aîné, chef d'une famille très- considérée dans la Franche-Comté. M. Charasson fat l'une des victimes de la terreur. Son frère, Jean-Marie Charasson le jeune, devenu l'époux de la veuve de son frère, fut une des notabilités commerciales de Lyon; il fut successivement conseiller municipal, juge consulaire, membre de la Chambre de commerce, administrateur des hôpitaux civils, etc. Pendant ces moiiienls où il élait éloigné de sa ville natale cl sépaiv do SOS amis, il savait, par des moyens divers, utiliser ses loisirs. Chaque jour il étudiait quelques questions de Droit ou d'économie politique. 1! se fit bientôt, dans cette ville, d'excellentes relations. Membre de ia Société de Saint-Vincent-de-Paul, il en suivait les conférences et était un des plus ardents à s'occuper de bonnes œuvres. Celle à laquelle il se dévoua le plus fut l'institution des écoles du soir pour les soldats, Peii- danl plusieurs années de suite, durant son séjour à Montpellier, on le ^ voyait quitter son habitation à la nuit tombante, traverser à tous les. temps une grande partie de la ville , et s'enfermer pendant la soirée dans la salle où de jeunes soldats venaient recevoir des leçons. Quelques autres confrères de Saint-Vincent-de-Paul s'associaient à ses efforts, mais parfois ils oubliaient le but de leur réunion; et, en présence d'élèves avides d'une instruction suivie, se laissaient aller à de frivoles conversations, Rambaud ne se rebutait pas en voyant une grande partie du travail retomber sur lui seul . 11 se dévouait pour tous, et sans se reposer un instant, il employait tous les moments à passer d'un soldat à l'autre, à leur enseigner l'alphabet, à leur faire épeler les mots, et souvent, pendant la journée, il faisait venir quelques-uns de ses élèves du soir, pour leur consacrer des heures entières. Une année, Rambaud, en retournant dans le Midi , ne retrouva plus cette école à laquelle il aimait à donner si généreusement son temps et ses soins; une mesure , dont j'ignore le motif, en av;iiî amené la sup- pression. L'œuvre des fourneaux économiques se fondait : il saisit avec empressement cette occasion nouvelle de faire du bien. On aurait dit qu'il n'aurait pas osé espérer un sommeil paisible, s'il n'avait pas con- sacré à la charité les dernières heures de sa journée. Là, il ceignait le tablier du servant, et tant que les malheureux se présentaient pour rece- voir leur ration , on le voyait aller et venir, dans la cuisine enfumée , pour porter l'écuelle à ceux qui l'attendaient. Aux jours de fête , il se faisait un plaisir de servir, de ses mains, les vieillards des Pelites- S(PAirs-des-Pauvrcs. Il y conduisait son jeune fils pour lui apprendre, par son exemple, à pratiquer des œuATes de miséricorde, et lui faire comprendre que le plus hesii piivilêse delà fortune est d'allr";jrait tou- jours porté à fuir les honneurs, il navait pu cependant refuser de siéger parmi les membres du conseil de fabrique de la paroisse de Notre-Dame-dc-Saint-Vinccnt, où il était si digne, sous tous les rap- portS;, de trouver place (2). Il joignait aux vertus capables de nous concilier l'estinic publique, ies tjualités du cœur propres à nous gagner l'affection des autres. Possesseur d'une foiLune devenue plus brillante par son mariage et par des successions, il mettait son plaisir à en faire le plus noble usage. 11 élait associé à une foule d'œuvres utiles ou charitables: s/i main ne se lassait pas de donnei. Depuis 1806, il faisait partie de noire Société liiuivciiue, ei il étail liés-attaché à cette Compagnie, qui selîoire. avec d'autres, à contribuei- à la gloire scientifique de notre cité. Sa taille remarquable lui, avait lait donner bépithète de grand, pour le distinguer de ses boinonymes ; mais les malheui-eux dont il était lappui aimaient à le désigner sous ie nom de hou lUivibaiul. Aussi, lors de ses futiéiailles, ceux iju'il avait obligés ou secourus alïluaient- ils à son i'0ijvo[, el les pleurs qu\)ii ieui' voyait l'épandre étaient-ils ^^1) Seigneur, j'ai es(jei'e en voiii; que je ne suis j.»c)S ixiuiuiidd à jamais. (Psaume \\\,\.l) ('Vi IJne circonstance p:ii'Lic'.ilJ(''re s"nii'n à rni-ppler sim passage dans le conseil de fabrique : Le 8 septembre lSft2 , M. Chabert étant curé, eut lieu, dans l'etiiise île i\ulre-iJarne-de-.Saint-VJncenl, la bénéiJicliou de deux cloches. Les parrains el iiiairaines furent pris dans li's fandilei des membres du conseil de fiibriqne ; fini" des cIopIios cnt po'ii porrain SI. Jo.s^^ph Rambard- Costa el pour fnarraine Mlle Marie Serre-Germain, et fut nommée Marie-Joseph : l'autre eut pour parrain M. Elisée Demoustier et pour njarraine M"i" Félicité iielniont, et a été appelée Fehcité-Elisée. \i\'i NOnCF. SUR J.-Il.-A, RAMR.VUI), l'oraison funèbre lu plus éloiiueiUc qu'on pill prononcer sur sa lombe(l); ils exprimaient, mieux que les paroles, et le bien qu'il avait fait, et les regrets qu'il laissait après lui. (1) André Ratnbaud a laissé deux enfants : M""^ Anaïs, mariée à M Du Va- :hiit, JDtre à lielley, et M. Jospph Ixaiubaiiil. liioa, À»suciallua tyt>i)|niitii(iuo — hegiirU, ru« a« U Hutte, li. DESCRIPTION O^ELDUES mum NOUVEAUX OU PEU pur . E. MULSANT ôc Cl. REY Pri'seiiti'r .1 lu Soi-ii.'t.^ l.iuiu'tMiiie dt- Lvim, ie l-i ui.u^ 1S70 €j>;^foplisIui..sA!st ri. IIkv Oblongue, assez large, subdépriniée. jlneineiit et à peine jiubesceiite, dan brun de poix brillant avec la télé et l'abdomen noira , te sommet de celui-ci, la base des élytres et des antennes, la bouche et les pieds lestacés. Tète distinctement et très-éparsement ponctuée. Antennes sensiblement épaissies vers leur extrémité, à 3^ article bea.iconp plus court que le 2', le 4« court, cbtriangidaire^ le 5* à peine ou non, les 6" a 10^ médiocrement transverses. Prothorax fortement traasverse, un peu rétréci en arrière. subarqué sur les côtés, beaucoup moins large que les élytres, très-éparse- ment ponctué sur les parties latérales du disque, éparsement et bissérlale- ment ponctué sur le dos. Élytres fortement transverses^ seanbkment plus longues que le prothorax, subdéprimées, éparsement et assez grossièrement ponctuées. Abdomen atténué en arrière, un peu. moins large que les élytres, à peine sétosellé , presque !iss:.\ Tarses postérieurs allongés., un peu moina longs que les tibias. o*. Le Qe, seginent abdominal offiaUt sur son milieu, près du somiuel, uu petit tubercule oblong, obsolète ou peu distinct. Le 6« armé à son e.vtrémité de deux dents saillantes, spiniformes et un peu recourbées en dedans. Ç . Nous est i!»connue. Long 0'n,0020 (l 1. à peine). — I.aijr. 0'^0007 il 3 l.}. Corp:, ublong, assez iargc, subdépriiné , d'un brun de poix brillant 134 LNSKClkiS XOl'VEALX. ikVec lesélytres plus ou iiiuiiis testacées vers Ifiir b;isf^ et l<^ .suiniiiet de l'abtjuiiiêu d'un roux leslaf(>; recuiiver! d'uiie lia^- piibesci-'iicc bloi.de, courlf. plus ou moins couchée, irès-écaiiée et peu distiticie. Tête liansversc, à peine moins large (pie le prullioiax. presque yljbre, distinctement et tms-éparsement ponctuée, d un noii' brillanl. Front très-large, dépiiniè sui' son milieu, i^pifilanie subconvexe, lisse, d'un roux de poix dans sa partie antérieure. Labre à peine convexe, d'un l'oux de poix brillan', éparsemcnt cilié vers son sommet. P-z/Vics dp la buuche d'un roux-l.est.ac''. VV».x' Irès-gros, saillants, subnrrondts, noirs. . Antennes m\ peu plus longues que la tète ei ie protlior.ix réunis; sensiblement épaissies vers leur extrémité dès le o« article inclusive- ment: très-finement pubescenles et en outre distinctement piiosellées surtout vers le sommet de chaque article; brunâtres avec les cinq ou six premiers ai'ticles plus clairs ou teslacés; le I''"" assez allongé, seii- siblement renflé en massue : les 2" el '.V' obcoiiiques : le 2' suballongé , un peu moins long ' à 10»' sensiblement et subgradueilement épaissis, non contigus : ie 5"^ à peine ou non, les (>' à iO^' légèrement ou même pas- sablement Iransverses, avec le 6'' néaimioiiis plus faiblemeiit : le der- nier à peine aussi long que les deux précérlenls réunis, obovalaire. obtusément acuminé au sommet. Pro//iO?vfj' fortement Iransver.se, eiivitoii une l'ois cl ih'U.v ti^rs aussi large que long; largement tronqué au sommet avec les angles anté- rieurs innéchis, obtus el arrondis; un peu létréci poslérieurernent où il est d'un tiers environ moins large t|ue les élytres pri.>^es ensemble; kiibleinent arqué en avant sur les côtés , avec ceux-ci , vus de dessus , subrectilignes en arrière, et. vus latéralement, à peine sinués ;.a devant des angles postérieurs qui S(ml très-oblus et arrondis : large- uienl arrondi à sa base avec celle-ci sublrou(|iiéf dans son milieu et le rebuid basilaire assez é'i'oit ; i'aibleujent convexe; sur son disque; à peine pubescent ou pivscjue glabre: oli'rant en outre, çà et là sur W des el sur les côtés, quehjues courtes soies obscures et redressées; mar- qué près des côtés de quelques poinls enfoncés, assez distincts et dis- MULSANT KT REV. î .'»S [lo^rs sans ordre, doni un notamment [jIu? fort et siliiôdans ronvfirture des angles postérieurs ; présentant de plus, sur le dos, deux séries lon- gitudinctles et irrégulières de points écartés, peu prononcés, dont deux notamment plus forts et situés vers le tiers postérieur; d'un brun de poix brillant. Repli inférieur lisse, testacé. Fxmsoii glabre, lisse, d'un brun de poix brillant. Elytres formant ensemble un carré fortement transverae ; sensihle- !:ient plus longues que le prothorax ; pre,.s;|ue subparallèles et pres(iue -iibreclilignes sur leurs cotés; a peine smuees an sommet vers leur angle postéro-externe avec le suturai rentrant à peini' ( t pîc^que droil; subdéprimées ou à peine convexes intérieurement sur leur disqnt; et sensiblement impressionnées sur la suture: trés-èparsement pube.*;- centes et principalement en arrière ; assez grossièrement et parcimo- nieusement ponctuées ave\: la [lonctuation un peu plus forte el un peu plus serrée V(Ms lextrémilé, et surtout Vei's les angles postéro-externes, el l'intervalle des points finement et obsolètement chagriné: testacées vers leur base el graduellement obscurcies en arrière surtout sur les côtés. Epatiieti saillantes, arrondies. Abdomen peu allongé , un peu moins large à sa base que les é!\!r.'.< . deux fois plus prolongé que celles-ci ; subarqué sur les côtés, sensible- ment et graïUieliemenl atténué vers son extrémité dès le tiers basil; ii-é: légèrement l't longttudinalcmenl convexe sur le dos ; très-éparsemeut el à peine pubescent. avec quelques légères et très-rares soies obscure'^ et subredressées sur les côtés et surtout vers le sommet ; à peine ponc- tué ou presque lisse: d'un noir brillant avec le bord apical des trois piemiers segments couleur de poix, lextrémité du 5^ et les suivants dun roux-teslacé. Let, (lei:x pi emiers légèrement sillonnés en Ij'j-.vers à leur base : Le 5"' un peu plu;- développé que le précédent, largement tronqué el muni à son bord apical dune très-fine membrane pâle. Lr 0" assez saillant. Celui del'armKreiïi^iiv.cl, pubescent. Dessous du c(»//s ôparsement pubescent, éparsemenl et iinement ponc- lué. d un noir de poix très-brillant avei- le somniel du ventre d'un ioux-testacé. (,'««>■« à peine élargi(is vers leur milieu. Tibias grêles. ■ droits ou presque droits, Irès-l'inement ciliés sur leui-s tranches ':' les iiiterfnv.diuircs el pvsténeui s avec un léger cil icdressé sur le milieu de ["){'' INSECTES NOL'VEAL'X. »rui irailclie externe : les pustdru'uis presiiiie aussi longs que les cuis- ses. Tarses assez étroits, subcomprimés, à peine atténués vers leur extrémité, assez longement ciliés en dessous, éparsement en dessus : les antérieurs courts, les interiaédiuiies moins courts, les postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à l'"' article assez allongé, évidemment plus long que le deuxième : les 2' à 4*" graduelle- ment un peu moins longs. Patrie ; Cette espèce est rare. Elle se trouve dans les champignons aux environs de Lyon. Obs. Elle ressemble infiniment à la Gyrophaena ajftnis dont elle est peut-être une variété. Cependant elle est d'une taille un peu moindre; les antennes sont un peu plus sensiblement épaissies extérieurement avec leurs pénultièmes articles (7 à 10) un peu plus obscurs, un peu plus courts ou plus transverses. Le tubercule du 5" segment abdominal du o" est plus oblong et plus obsolète. (âyi'opïineuK punctiilata, Mulsânt et Rey. Suboblongue, assez largp , subdtprimée. finement et à peine pubescente. d'un roiix-testacé brillant avec la tête et une légère ceinture abdominale d'un noir de poix, la bouche, les antennes et les pieds testacés. Tête folle- ment et éparsement ponctuée sur les côtés. Antennes sensiblement épaissies extérieurement, distinctement pilosellées, à 3*" article semiblement moins long et plus grêle que le 2^ U 4^ court, les 5"* à 10^ très-fortement irans- verse, subrétréci en arrière, beaucoup moins larges que les élytres, subar- qué sur les côtès^ finement et éparsement ponctué sur le milieu de son dis- que, très -finement et densement pointillé sur sa base. Elytres fortement transverses, beaucoup plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement assez densement et inégalement ponctuées. Abdomen atténué en arrière. an peu moins large que les ély très, obsolétement sétosellé, presque lisfe. Tarses postérieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias. cf. Le 5» segment abdominal muni sur le dos vers son extrémité de quatre saillies longitudinales, bien prononcées, à peine obliques : les intermédiaires un peu plus distantes. l.e G'" armé à son sommet de fjuatre dents ; les deux, iiitcnuédiaires aiguës, rapprochées et eomme .rréminécs : les exlcrieures beaucoup plus fortes el plus saillantes, ^-uhspiniformes, un peu recourbées en dedans. 9 . Nous est inconnue. Long. O^.OOIS (3/4 1,). = Larg. 0'",0U07 (1/3 !.)• Corps suboblong, assez large, subdéprimé, duii roux testacé brillant avec la tête et une étroite ceinture abdominale d'un noir de poix; recouvert d'une fine pubescence d'un gris blond . assez courte, plus ou moins couchée, très-peu serrée et à peine distincte. Tête transverse, un peu moins large iiue le prolborax, légèrement pubescente, avec la pubescence plus ou moins redressée; lisse sur s;i ligne médiane, fortement et éparsement ponctuée sur les côtés; d'un noir de poix très-brillant. Frojit très-large, subdéprimé, offrant entre les yeux, deux impressions sensibles et assez grandes. Epistomc subcon vexe, très-lisse, un peu roussâtre en avant. Laf^re faiblement convexe, d'un testacé brillant, subponctué et éparsement cilié vers son sommet. Pai des de la bouche testacées avec le [khiultième ai iiclc des palpes nin.ril- laires un peu plus foncé, à peine cilié vers son extrémité. Yeâix très-gros, saillants, subarrondis, d'un gris noirâtre. Antenms environ de la longueur de la tête el du protliorax réunis ; sensiblement et subégalemenf épaissies extérieurement dès le 5« article inclusivement: très-finement duveteu.ses el en outre dislinctemert ou même assez longuement pilosellées surtout vers le sommet de chaque article ; teslacées avec leur extrémité à peine plus foncée; à l^r article allongé, assez fortement renflé en massue: le 2" suballongc, obconique, sensiblement moins long et moiiis épais que le 1"" : le 3" oblong, obco nique, sensiblement moins long et plus grêle que le ^^ : le V court, un peu plus épais que le précédent, beaucoup plus étroit que le suivant, sensiblement ou même assez fortement transverse : les V^' à 10"^ épaissie d'une manière sensible et subégale, peu ou non ••ontigus. très-forte- ment transverses avec le ^V paraissant néanmoins un peu moins cour! : le dernier assez épais, aussi long que les deux prêcédenis réunis, courtement ovalaire, obtusémcnt acuminé au sommet. Piothorax très-fortement transverse, environ deux fois aussi largp ^K8 nsp,irii„s >()iiM-.\u\ qiip long; Inr^vmpjil ir ■ ; a pftino éch . oomrael avec Ips angles anltM-ieurs infléchis, presque flrqits mais arrondis; un \\rc. i-étréci post(^riourojncnl < ù il est beaucoup nioinslargeqiie 1rs ôlytres ; subarquè en ;;vanl sur les r.At«^s et subrectiligna ou à peine sinut^ en arrière au-de.vanl tics angles posrt,éFi6ursqu'i,s©ni,tpès-obluS'e.t ai rendis; largement arrondi à sa base avec celle-ci subsinueusemeni tionquée dari^ stth' milieu ef le rebord basilaire étroitétnent subexplané; faible- mwff co'niexb ; à peine pubescenl avec la pnbescence semi-redressée: finemè'iVï, It^^èn^mentel éparsement ponctue sur son disque avec les points sans ordre, dont'' deu\ plus foHi?, 'a ssei écartés et situés Irans versalenlent vers le' tiers basib'i ire, eî un aulro de chaque côté dans louverture des angles postérieurs; otlVaDt en oulre le long de la bai^e une ponclualion serrée, très-fine mais distincte; d'un roux-tf^stac/» brillant et plus ou moins foncé. J-lcpli j«/(*rie»)' Hsse. teslacé. Ecuason glabre, lisse, d'un rou\-lestîicé très-biillanl. Ehjtro'i formant ensemble un cai-ré fortement transverse; beaucoup plus longues que le prolborax, à peine plus larges en arrière qu'en avant et subrectilignes sur leiirs côtés; non visibb^ment sinuées an sommet veis leur anglo posléro-exlernc îivec le suturai un peu ren- trant mais non émoussé: subdéprimées ou à peine convexes intérieu- rement sur leur disque avec la suture enfoncée sur toute sa lonp^neiir: finement et à peine pubescentes surtout près des côtés; finement et assez densempnt ponctuées ;ivec la ponctuation entremêlée çà et là. surtout (Ml dedans, de quelques points un peu plus forts et très-espaces; d'un roux-testacé brillant avec la légion des angles postéro-exlernes non ou à peine plus foncée. Epauler saillantes, arrondies. Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base (jue les élytres.. deux fois environ plus prolongé que celles-ci; subarqué sur les côtés et de plus visiblement atténué en arrière dès le premier quart ; légère- ment et longitudiiialement convexe sur le dos : presque glabre ou trè?- éparsement pubescent près des côtés, aver ceux-ci et le somtnft obsolètement ou à peine sétosellés; (iresqnc lisse; d'un ro'ix-testacé brillant et assez clair avec ie h" ?cgment , moins son bord postérieur, plus ou moins rembruni, /.es deux /ij'cmiVr.négèrcinent sillonnés en travers à leur base : Je 5" un peu pins développé que les piécédf^nis. MULSANT r.T UEV. 5 HQ largement trnnquô ot muni ;i son hoir] ripical iiino fini; mombran'^ pâle. Le 0'' peu saillanl. Celui de r(rnnnre ilislind . sulmgivai , trstar-p , pubesccnt. Destiom du corps ûmimimi el siihnparseiucnt pubiisceni, linonion! of, sul)éparsempnt pointillé , ij"un loux-testacé l»rillanl avec le V" aicf^au venlial un peu rembruni vers sa base. Métasternnm assez convexe. Ventre convexe, à pubescence eourto et bien distincte, à ponctuation finement râpeuse, à o^ arceau snbé^al au précédent : le 6'' peu saillant. Pieda suballongés, fnienient pubescenis, à peine pointillés, d'un tes- tacé brillant et assez rlair. Cuisses à peine élargies vei's leur milieu. Tibias grêles, droits ou presque dioitr;, à peine ciliés sur leurs tran- cbes : les postérieurs pre.-que .iussi longs que les cui.sscs. ï'«rs<:,s étroits, subcomprimés, subfililoriues, distinctement ciliés en dessous, éparse- ment en dessus : 'es aûtérieurs courts, les intermédiaires moins couits ; les post'ricnrs siiballongés, sensiblement moins longs que les tibias . a l*"" article suballongé, évidemment plus long que le suivant : les ^J,'' a a 4'' oblongs, graduellement et à peine moins longs. Patrie : Ou trouve i.ette espèce, tiès-raremcnt, dans les champiiinon?, à la Grande-Chartreuse. Obs. CoîUîu.e la Gyrophœnn nifiiprmns, elle ditïére de toutes ses con- génères par !a poncluation qui coiivr(> la base du prolliorax; mais ici cette poncluation est !îvs-îine au lieu d"être forte et l'ugueuse. La taille est aussi un peu plus grande avec la foiirir un peu plus déprimé(v Lis élytres sont moins forlement ponctuées. La couleur générale est inoin? foncée, etc. ^yro|»5B?ieaia dîe.S(ïri»ct« ; Mulsant et Rf.v. Suboblutnjiie, assez Uinje, suhâepiitnce^ fineiHeiit el à peine pubescente, d'un roiix-teslacé bvillani aver le disque du prolhorav plus foiirr, Im angles postéio-extet nés d 's l'hjlrrs reiabrani^s, la tefe ci une large rrin- t.fire abdominale d' an noir de poix, la bouche, la base des anlcinies et les pieds d'un teslacé pâle. Tétr assp.z finnnent cl li'''s- 'parsèment pnnrfné^' sur les cfités. Antennes légh'uiint rpaissies vers leur extreniHé. disfinrir nirnt pilosellécs ; à'.V 'irlicle srnsiblnaent plus coinf et plus grèlc que h !6rti r\'i!Kr,TEs NorvRATi^. 2": le 4" snbtiloOnlàv.x : let f)»" ù 10* ns^ez forlemeiit tiansversex. Prolhora.r Irea-fortcment Iransvrrse, benacoup moins targ/> que les élylres^ médiocrc- merit arqué sur les cô!és, cparsement et biséiialement ponctué sur le dof. Élyh'es hrs- fortement transverses , sensiblement plus longues que le prothorax ^ subdéprimées . presque lisses intérieurement, eparsemeni ponctuées veis les angles poster o-etternes. Abdomen subattènué postérieu- rement, vn peu moins large que les éltjlres, éparsement sétoseUè, lissr. Tarses postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias. ",0007 (1/3 1.). (lor^s suboblong, a.ssoz large, subdcprimé, d'un roux-testacé bril lanl avec b' disque du protborax plus foncé, les angles posléro-cx ternes des élytres rembrunis, la tête et une large ceinture abdominale d'un noir de poix ; recouvert d'une Une pubescence d'un blond pâle, assez courte, plus ou moins couchée mais très-peu .serrée ou à peine dis- tincte. Tête trausvcrse, à peine moins large que le piothorax; légèrement pubescente avec la pubescence semiredressée ; assez finement et très- .éparsement ponctuée sur les côtés; d'un noir de poix brillant. Front très-large, subdéprimé, offrant entre les yeux deux impressions légères mais assez grandes. Êpislomr subconvexe, lisse. Labre légèrement con- vexe, testacé, éparsement cilié en avant. Parties de lu bouche testacées. Mrt.S^XT KT Hr':v. !fil Pénulticmc article de.^ pai-ijc.s maxillaires olïr.int ^^l's son ?oiiiiiiet quel- ques cils distincts. Yeux très-gros, saillants, subarrondis, noirâtres. Antennes environ de la longueur de la tête et du pmtliorax réunis; iégcremenl et subgraduellement épaissies extérieurement dès le 5» ar- ticle inclusivement: très-tin ement duveteuses et en outre distinctement et môme assez longuement pilosellées suitout vers le sommet de chaque ni'ticle ; obscures avec les 3 on 4 piemiers articles d'un testacé plus ou moins pâle: le l*^"" assez allongé, assez fortement renflé en massue : le 2" suballongé, obconique. beaucoup moins épais et sensiblement moins long que le l*""; le '.V' oblong, obconique, évidemment plus grêle et sensiblement plus couit que le 2e : le 4« à peine plus épais que le précédent, sensiblement moins l.u-gc que le suivant, subglohu- leux ou à peine transverse : les 5» à 10« subgraduellement épaissis, non contigus, assez fortement transverses: le dernier à peine aussi long que les deux précédents réunis, courtement ovalaire, assez forte- ment pilosellé, subacuminé au sommet. Piothorax très-fortement transverse, presque deux fois aussi large que long; largement tronqué ou à peine échancré au sommet avec les angles antérieurs infléchis, presque droits et subarrondis; beaucoup moins large que les élytres'; médiocrement et assez régulièrement arqué sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, subrectilignes en arrière au-devant des angles postérieurs qui sont très-obtus et arrondis: largement arrondi à sa base avec celle-ci subsinueusement tronquée dans son milieu et le rebord baiilaire étroitement explané; faiblement convexe sur son disque; presque glabre avec les côtés parés tic deux ou trois légères soies redressées: lisse, offrant sur le dos deux sillons longitudinaux très-obsolètes, à fond marqué d'une série de petits points écartés, souvent peu distincts, dont deux beaucoup plus forts cl plus enfoncés et situés vers le tiers postérieur; présentant, en outre, en dehors des séries vers le tiers an- térieur, deux ou trois petits points légers et transversalement disposés, et, vers la base près des angles postérieurs, un autre point beaucoup plus fort et plus profond ; d'un roux de poix brillant et plus ou moins foncé avec le pourtour ou au moins la base et les côtés plus clairs, Hepli inférieur lisse, testacé. 1^2 INSKCTES NOUVEAUX . /'>?/.ç,>7);? glaldo, lisse, li'un rou\-loslact' luilhini. Elyiri's formant eMseml>ic un rnvrè très- fortement trnnsvor.sr; spiisi hlement pins longues que le protlioiax; à peine pins l.iiges en arricr-' ■jucn avant et. snbreetilignes sur leurs côtés; non visiblement sinuéo. au .^Minuu'l VOIS imir angle pfjstoro-externe. avi'c le, munirai rentraiw un peu et subémoussé; subdéprimées ou à pi^ine convexes inlérieuic ment avec la suture impressi'innée ou enfoncé(! dans toute sa lon- gueur ; fitiemenl et trcs-éparscmenl pubescenles surtout près des côtés; iisses ou presque lisses avec quel(|aes points épars et obsolète- jnent granulés vers les angles postéro-exti^-nes; d'un loux-iestacé asspz clair avec les côtés plus ou moins rembrunis en ;irricre. Êpavlex sail- Janlcs, arrondies. Àddonipii assez court, un peu moins largo à sa base que iesclyties, environ deux l'ois plus prolongé que celles-ci ; subarqué sur les côtés p\ en outre subatténué en arrière dès le premier tiers ; légèrement et lon- gitudinalement convexe sur le dos; pi'esijue glabre ou à peine pub^?- cent, offrant en outre sur les côtés et vers l'eMtrémité quelques rares et légères soies obscures et redressées; d'un roux-teslacé brillant avec le ¥ segment et la base des .'»« et ."je plus ou moins lembrunis ou d'un noir de poix. Lex ± prcmien^ légèrement sillonnés en travers à la base : /" o* plus développé que les précédents, parfois transversalement sub- impiessionné dans sa première moitié, largement tronqué et muni A son bord apical d'une lîne membrane pâle. Le G" assez saillant, fine- ment et subg'anuleusement pointillé sur les côtés. CAui do Varmmp distinct, subogival, testacé, pubescent. dessous du corps tinement et éparsement pubescent, finement et sub- éparsement pondue, d'un roux-testacé brillant avec la base des 3^, 'f pt ")" arceaux du ventre plus ou moins rembrunie. MHastprmim assez convexe. Ventre, convexe, à ponctuation obsolèlement râpeuse, à -V arceau subégal au précédent : le (V^ saillant, nlir^ ou moins arrondi au sommet. Pieds suballongés, éparsement [mbescents. à peine ponctués, d'un lestacé brillant et assez pâle. Cu'sr'n à peine élargies vers leur milieu. Tihin$ grêles, droits ou presque droits, très-tinement ciliés sur leurs tranches: les postérieurs presque aussi longs que les cuisses. Tnrses élroils, subcompiimcs, sublinéairps. as?P7. longnrmoivi nWér- on des- sous, à peino en dessus : les iniléiieurs courls, /('s- inti'rmHîinives. moins mûris: leii postéririnfi rillongés^ un peu moins longs que les tihi.is. à l^'' article suballongé, sensiblement plus long que le suivant : les i» à 4« oblongs, graduellement à peiiin» moins 'ougs. Patfie : Cette espi-ce se trouve, en automne, dans les champignons. Elle est rare et elle a été capturée dans les montagnes du haut Beau- jolais, aux environs de Thizy. Obs. Sa coloi'ation ne permet pas de la confondre avec la Gyroph'P»o. nana. Elle ressemble plutôt à la Gtjropliœna lœvipennis, variété imma- ture; mais elle en diffère par sa tétc un peu moins fortement ponrtué=^ sur les côtés, par ses élytres un peu moins lisses et par la ceinture abdominale rembrunie plus large. Les antennes sont plus obscures extérieurement, el surtout leurs '6" h I0« articles sont inoins fortement Iransverses. Elle se distingue de la GyrophfPua rurpini par ses élylres plus lisses intérieurement, non uniformément ponctuées. Chez les sujets récemment transformés, les élytres sont lestacées, avec la ceinture abdominale plus étroite ou bien d'une couleur moins foncée. La tète devient aussi d'un roux de poix, le proihorax il'un roux assez clair, et les antennes sont alors moins obscures ou presque entiéremipnt testacées. <«yilULSANr ET RK\, 16^ gaie uu à peine graduée; plus ou moins conligus, très-for lemeiU Irans- verses, avec le C** à peine et le "y un peu moins fortement: le dernier un peu moins long que les deux pr(''cédents réunis, subhémispliérique ou eu cône court, subtransverse et obtus au sommet. Prothorax fortement transverse, environ une fois et deux tiers aussi large que long, largement tronqué ou à peine échancré au sommet avec les angles antérieurs inflécbis, presque droits et à peine arrondis; à peine rétréci en avant ; sensiblement moins large que les élytres ; légèrement et assez régulièrement arqué sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, presque subrectilignes en arrière au devant des angles postérieurs qui sont obtus et subarrondis; largement arrondi à sa base avec celle-ci subtronquée dans son milieu et parfois à peine sinuée de chaque côté près des épaules et le rebord basilaire étroit; faiblement convexe sur son disque; à peine pubescent, offrant en outre vers les côtés quelques soies obscures et redressées, assez longues et bien distinctes; presque lisse, avec deux points légers mais assez visibles, transversalement disposés vers le tiers postérieur du milieu du dos; marqué parfois vers la base de deux irapressi"» ^s effa- cées ou à peine apparentes; d'un noir de poix assez brill'iut. BepH inférieur lisse, d'un roux de poix plus ou moins foncé. Éciisson glabre, presque lisse, d'un noir de poix assez brillaïU. Élytres formant ensemble un carré fortement transverse ; sensible- ment plus longues que le prothorax ; un peu plus larges en arrière qu'en avant et subrectilignes sur leurs côtés; non visiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro-externe avec le suturai rentrant à peine et presque droit; subdéprimées sur leur disque, très-faiblement impressionnées sur la suture derrière l'écusson; très- finement et épar- sèment pubescentes; très-obsolètemenl ou à peine chagrinées et, de plus, finement et éparsement ponctuées avec la ponctuation obso- lètemenl granulée, presque uniforme ou à peine plus faible inté- rieurement; d'un noir de poix assez brillant. Épaules assez saillantes, arrondies. Abdomen peu allongé, presque aussi large à sa base que les élytres, de deux fois à deux fois et demie plus prolongé que celles-ci ; sub- arqué sur les côtés et un peu atténué postérieurement dès le milieu ou Itii; INSECTES NoLVliAL'X. le tiers basilaire; légèrement et longitudinalement convexe siii' le dos: très-finement et èparsement pubescent; oITrant en outre sur les côtés t'i vers le sommet quelques légères soies obscures, redressées et plus ou moir.s obsolètes : liès-finemenl, légèrement et assez densement pointillé sur les 3 premiers segments et sur le G*", un peu plus èpar- sement sur les ï- et K*"; entièrement d'un noir assez brillant. Ij's 3 pre- miers sef/ments faiblement sillonné? en travers à leur base avec le fond des sillons lisse; le .¥ largement tronqué et muni à son bord npical d'une iine membrane pâle: offrant sui' U' dos au-devant de celle-ci une rangée transversale de très-petits grains élevés. Le fi"" parfois assez saillant, à ponctuation (inement granulée. Celui île Vnrvrure peu dis- tinct, pubescent. De8i,ou:< (lu corpfi éparsement pubescent. lineinenl et subépar^ement ponctué: d'un noiî de poi\ brillant. Méla^ternum assez convexe. Ventre convexe, à ponctua ticm subràpeuse, à S« .irceau subégal au précédent: le 6'" peu saillant. Pieih assez allongés, légèrement pubescenls. à peine pointillés, d'un testacé pâle et brillant, Oiisses sublinéaires ou à peine élargies vers leur milieu. Tibkis grêles, droits ou presque droits, très-finement ciliés sur leurs traiicbes : les postérieurs presque aussi longs que les cuisses. Tarses étroits, subcomprimés, subtlli formes, assez longuement ciliés en dessous, à peine en dessus: les antérieurs courts, les intermédiaires plus développés : les postérieurs suballongés, évidemment moins longs que les tibias, à [«^^ article visiblement plus long que le suivant : les ^« à 4* oblongs, subégaux ou graduellement à peine plus courts. Patrie: Cette espèce est très-rare. Elle vit dans les bolets. Elle a été capturée dans les environs de Lyon. Ohs. Elle est extrêmement voisine des Gyrophwna polita et strictula Elle est un peu moindre, un peu plus .-lîténuée en avant. Mais le carac- tère dominant réside dans les antennes qui sont manifestement plus courtes, avec les pénultièmes articles (7 à 10) plus fortement trans- verses et le dernier plus raccourci. En outre, le prothorax paraît plus lisse; les élytres ont une ponctuation presque uniformément marquée, et l'abdomen est plus visiblement pointillé. ^lLI.^A,^i^ hl Hl'.V. 107 ObluH(jue, assez larya. as.-^ez- cunvtjui; jinemcnl, peu dénuement tt assez longuement piibesccnte : très-finemei)t. densement et obsolètement chagri- née' ; d'iL!) rouge-brun assez brillant avec la tête et Y abdomen d'un noir de poix, le sommet de celui-ci, la bouche et les antennes d'un roux-testacé, la base de celles-ci et les pieds testacés. Antennes assez- grêles, faiblement épaissies vers leur extrémité, à pénultièmes articles (8 à 10) à peine aussi lunçis que larges. P. othorax presque aussi long que large, relr'ci eu avant, arqué sur les côtés, à peine plus large en arrière que les veih^e : sensiblement ou presque d'un tiers moins longues que le prothorax; subparallèles ou à peine arquées sur leurs côtés; arcuéinent et simulta- nément subéchancrées à leur bord apical ; circulairement sinuées au somm4|> vers leur angle postéro-externe avec le suturai presque droit ; légèrement convexes sur leur disque; très-finement et densement pubescentes; très -finement et très-densement chagrinées ; entièrement d'un noir mat ou presque mat. Epaules cachées. Abdomen généralement peu allongé, aussi large à sa hase que les ély- tres; de 3 fois à 3 fois et i/2 plus prolongé que celles-ci ; fortement et graduellement atténué ou comme acuminéen arrière ; sensiblement et longitudinalement convexe sur le dos; très-finement et très-densement pubescent ou comme duveteux ; offrant en outre sur les côtés et sur le dos, surtout dans leur partie postérieure, de longues soies obscures plus ou moins redressées , peu nombreuses mais bien distinctes , assez raides ou subspiniformes; très-finement, très-densement et subobsolè- tement chagriné; d'un noir mat ou presque mat avec le 6*^^ segment, l'extrémité du 5"' et parfois le bord apical de chacun des précédents d'un roux-foncé ou brunâtre. Le ^^ segment sensiblement plus développé que les précédents, largement tronqué et muni à son bord apical d'une fine membrane pâle. Le C" très-saillant, plus ou moins angulé à son sommet. Celui de larmure caché mais émettant souvent deux lanières distinctes et garnies d'un pinceau de longues soies obscures. Dessous du corps finement duveteux, très-finement chagriné, dun noir presque mat avec le sommet du ventre et souvent les intersections ventrales d'un roux-brunâtre. Métasternum en majeure partie caché, fai- blement convexe. Ventre convexe, fortement et éparsement sétosellé surtout dans sa partie postérieure; à 5^ arceau subégal au précédent : le 6* saillant, plus ou moins arrondi au sommet. Pieds peu allongés, finement duveteux, très-finement chagrinés, d'un roux-teslacé presque mat avec les hanches antérieures et intermé- diaires un peu obscurcies ou au moins à leur base, les postérieures noires avec le bord apical de leur lame inférieure roussâtre. Cuisses élargies vers leur base. Tibias graduellement épaissis vers leur extré- mité, droits ou presque droits, non ou à peine ciliés sur leurs tranches : MULSANT ET REY. 173 les intermédiaires et postérieurs parés vers le milieu de leur tranche externe d'une assez longue soie obscure, subredressée et subspinifor- me; les postérieurs plus grêles, un peu moins longs que les cuisses. Tarses sétiformes, subcomprimés, assez longuement ciliés en dessous, à peine en dessus : les antérieurs courts, les intermédiaires un peu moins courte : les postérieurs SiWongè^, environ de la longueur des tibias, à !"■ article allongé, subégal aux deux suivants réunis : les i*' à 4" oblongs, subégaux. Pairie: Cette espèce est assez rare. Elle se prend sur le bord des eaux, en Provence et surtout dans les environs de Marseille. Obs. Elle se dislingue de toutes ses congénères par sa taille plus grande; de la Myllaena dubia, Er. par les angles postérieurs du protho- rax un peu plus fortement recourbés en arrière et par le sommet de l'abdomen d'un roux plus foncé ; de la Myllaena eh }i gâta, Kr. par les angles postérieurs du prothorax moins obtus et plus prononcés, par l'échancrure de l'angle postéro-externe des élytres profonde et moins aiguë et par son abdomen plus profondément atlénué en arrière. PSsyto.siis semilussaris: Mui.sant et Rey. Allongé, linéaire, suhdépriiné . Irès-flnement pubescent , d'un noir presque mal avec le sommet de l'abdomen d'un roux de poix, les antennes et les pieds d'un roux testacé, et une grande tache apicale semilunaire et romnunie aux deux clytrcs d'un roux orangé. Tête un peu moins larqe qur le prolliorar, légèrement ponctuée. Protho! ax à peine aussi long que large, un peu rétréci en arrière où il est un peu /*///.s étroit que les élytrcs, ^ubiuipressionné vers sa base, très-finement et dotsement pointillé. Elytres subirausverses. un peu plus longues que Icprolhorax, finement et densement pointillées. Abdomen un peu moins large à sa base que les élytres subparallèle ou fniblemmt élargi en arrière, assez- brillant, sub- épnrsemenf piibexcpnt et finement ponctué. Tarses courts. I.ong. 0™,0026 (I 1/5 1.). — Larg. 0™ ,00045 (1/5 I.). Corps allonge, parallèle ou subparallèle, subdéprime, dun noir prosque mat ;ivpc une grande lâche orangée, semilunaire cl (^nmmune M'i INSKCIRS NOUVRArX. aux (Ifti.ix élvIiTs: rcvêlii (riiiic !ivs-(inp {mbosccnro d'u:; gri> p."i1(\ assez longue, un peu moins serive sur l'abdomen. Tête, épaisse, à peine arrondie sur les côtés, un peu moins large que le protliorax; très-linemeul puhescente; assez liiiement, assez dense- ment et légèrement ponctuée: d'un noir matou presque mat.. Front large, subconvexc, offiant sur son milieu, surtout dans sa partie an(é- rieure, un espace longitudinal lisse et un peu brillant. Fpistonie as.'^ez co!ivexe, presque lisse. Labre .^ubconvexe, d'un noir de poix vers sa base, un peu loussàtre vers son extrémité, inégal ou rugueux vers son sommet avec celui-ci paré de quelques longs cils blonds. Parties de la bouche d'un rouxtestacé, avec l'exlrêine pointe des uiandibnles un peu rembrunie. Yet/x subarrondis, noirs. Antennes un peu moiiis longues que la tête et le protliorax réunis, légèrement et graduellement épaissies vers leur extrémité; finement duveteuses et en outre à peine piioseilées ; d'un roux testacé avec le dernier article à peine plus foncé : le l" à peine épaissi en ma.'-sue allongée : le 2» suballongé, obconique, un peu moins long, mais aussi épais à son extrémité que le l®"" : le 3* suboblong, obconique, une fois moins long maris plus grêle que le 2'" : les 4* à 10'" graduellement un peu plus épais, non contigus : les4'' et 5* modérément, lesO*' à lO*" fortemeni transverses : le dernier un peu moins long que les deux précédents léunis, ovalaire, subacuminé au sommet. Prothorax à peine aussi long que large, en foime de carré légèrement rétréci en arrière où il est un peu plus étroit que les élylres; tronqué au sommet avec les angles antérieurs subinflécliis et subobtus; modé- rément arqué sur les côtés qui, vu de dessus, paraissent subrectilignes en arrière, et, vus lattéralement, largement subsinués au devant des angles postérieurs qui sont obtus et subémoussés; à peine ou lar- gement arrondi à sa base; subdéprimé sur son disque: olïrant au devant de l'écussun une impression assez, grande mais peu profonde, avec la ligne médiane paraissant finement canaliculée par l'effet de la divergence des poils en cet endroit ; très-finement et assez densemenl pubescent; très-finement, densement et légèrement pointillé; entière- ment d'un noir mat en dessus avec le repli inférieur moins foncé. MULSANT ET REY. 175 Écusson presque glabre, presque lisse et d'un noir de poix assez brillant vers son extrémité. Élytres formant ensemble un carré subtransverse ou un peu plus large que long; un peu plus longues que le prothorax; subparallèles et subrectilignes sur leurs rôtés ; déprimées sur leur disque; très-fine- ment et assez densement pubescentes ; offrant en outre à leur bord api- cal même de légers cils courts, brillants, pâles, bien distincts et obli- quement dirigés de dedans en deliors ; finement et densement pointil- lées; d'un noir mat avec une grande tache d'un roux orangé, assez tranchée, semilunaire ou subtriangulaire, commune, couvrant tout le sommet depuis les angles postéro-externes auxquels elle touche à peine et remontant sur la suture jusqu'au milieu de celle-ci ou au-delà. Épaules étroitement arrondies. Abdomen un peu moins large à sa base que les élytres, environ trois fois plus prolongé que celles-ci ; subparallèle ou faiblement et graduel- lement élargi vers son extrémité; légèrement convexe sur le dos; très- finement pubescent avec la pubescense un peu moins serrée que celle des élytres, et des cils plus longs et plus distincts au bord apical des quatre premiers segments ; offrant en outre, surtout dans sa partie pos- térieure, quelques légères et rares soies obscures et redressées ; fine- ment et assez, densement ponctué; d'un noir assez brillant avec le Q' segment d'un roux de poix ainsi que l'extrémité du précédent. Le 2e basilairi' apparent, les quatre premiers assez fortement impressionnés en travers à leur base avec le fond des sillons glabre et seulement fine- ment chagriné : U 5*^ muni à son bord apical d'une fine membrane pâle : le 6« peu saillant, oblusément arrondi à son bord postérieur ; cehd de l'armure peu distinct. Dessous du corps finement etmodéiément pubescent, finement et den- sement pointillé, d'un noir assez brillant avec le sommet du ventre un peu roussâtre. Métastermim subconvexe. Ventre convexe, à ponctuation subrâpreuse, à 5- arceau un peu plus développé que les précédents : le 6* peu saillant. Pieds finement pubescents, obsolètement pointillés, entièrement d'un roux testacé peu brillant avec les hanches à peine plus foncées. Tibias antérieurs ft intermédiaires subarqués sur leur arête exléi'iPnre, 1"^^ INSKCII'.S Nor'VKAr X. il ('opines longues cl siihiiicliiiocs : /es pimtcricins ;iiissi loiius i|Uf los cuisses, simpleuienl ciliés. Tarses courts et assez épais, subtilifornit's, finement et assez brièvement ciliés en dessous : les postérieurs un ptMi moins courts que les autres, beaucoup moins longs que les tibias. Patrie. Coite espèce intéi-essante a été découverte dans les environs de Cette, sous les fucus, par M. Valéry Mayei qui a eu robli^^Tance do nous la communiquer. Obs. Elle est un peu plus grande que le l'hiilosiis spuiifer dont elh^ se distingue au premier abord par la couleur des élytres. Mais, outre ce caraclère susceptible de varier, nous retrouvons dans le Phylosus semi- iunaris des antennes un peu moins courtes avec leur 3'' article plus développé et les 4* à 10" moins fortement Iransverses. Le prothorax, un peu moins long, est à la fois moins rétréci en arrière et plus sensible- ment impressionné sur le milieu de sa base. Les élytres forment ensem- ble un carré moins régulier ou légèreuKMit transverse, et elles sont un peu plus déprimées. L'abdomen est plus distinclement ponctué et un peu moins convexe avec l'impression basilaire des premiers segments plus large et plus profonde. Enlin , la couleur générale est encore plus mate et la pubescence plus tine et un peu plus longue. Uij{;lossn $iliiuaticollis ; Mulsânt et Rey Allongée, peu convexe, ailée., tres-finement et assez deusement pubescente , iVun noir un peu brillant avec la bouche et les antennes rousses, les pieds d'un roux de poix foncé. Tête de la largeur du frothorax , assez finement, distinctement et densement pointillée avec un espace longitudinal lisse. Antennes à peine épaissies vers leur extrémité, à 3" article oblong, beau- coup plus court que le 2\ Prothorax à peine plus long que large, sub- sinueusement rétréci en arrière où il est presque d'une moitié plus étroit que les élytres, subconvexe, obsolètanent sillonné postérieurement sur sa ligne rnédiane, subsinué dans le milieu de sa base, très-finement et dense- ment pointillé avec deux points enfoncés plus apparents derrière le milieu du dos. Elytres subtransverses, à peine aussi longues que le prothorax, subdéprimées, finement et densement pointillées. Abdomen assez fortement élargi en arrière, finement, assez densement et uniformément pointillé. MUf,SANT RT RF.V. 177 Lon^. 0-^,0020 (1 I. à peine). — Larg. On%0005 (1/4 1.)- Corps iillongé, ppu ronvexe, ailé, d'un noir un peu brillant; revêtu (1 une Irès-fine pubescence cendrée, courte, couchée et assez serrée. Tête- épaissie, subarrondie, de la largeur du prothorax; à peine pubescente ; distinctement et densement pointillée, avec la ponctuation évidemment moins fine que celle du prothorax; d'un noir un peu bril- lant. Front très-large, subconvexe, offrant sur son milieu un espace longitudinal lisse, bien dislinci. Epistome convexe, presque lisse. Lubre à peine convexe, d'un brun de poix, offrant vers son sommet quelques longs cils blonds et brillants. Fardes de la bouche d'un roux ferrugi- neux. Yeux subanoudis, noirs, à reflets micacés sui- les bords. Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; à peine et graduellement épaissies vers leur extrémité; très-finement duveteuses et en outre à peine visiblement pilosellées; d'un roux de poix assez clair ou même subteslacé; à 1" article allongé, légèrement épaissi en massue vers son extrémité : le 2« assez allongé, obconique, un peu moins long mais presque aussi épais vers son sommet que le l""'" : le 3» oblong, obconique, beaucoup plus court et plus grêle que le 2» : les 4^ à 10* graduellement un peu plusépais,non contigus, submoniliforraes, ou subglobuleux, avec les pénultièmes légèrement ou même sensible- ment transverses : le dernier moins long que les deux précédents réunis, obovalaire, obtusément acuminé au sommet. Prothorax à peine plus long que large en avant; largement tronqué au sommet avec les angles antérieurs paraissant presque droits, vus de dessus, mais nuls, vus de côté ; subarqué latéralement dans sa première moitié à partir de laquelle il se rétrécit sensiblement et subsinueuse - ment en arrière où il est presque d'une moitié moins large que les élytres, avec les angles postérieurs à peine obtus et subarrondis, vus de dessus; visiblement subsinué dans le milieu de sa base; assez réguliè- rement et légèrement convexe sur .^on disque; offrant au-devant de l'écusson un sillon longitudinal, obsolète, prolongé au moins jusque sur le milieu du dos; irès-finement et assez densement pubesccnl, 178 INSECTES NOUVEAUX.. offrant en outre sur les côtés une ou deux soies fines, assez longues et redressées : une vers les angles antérieurs et l'autre vers le milieu ; très-finement et densement pointillée, avec deux points enfoncés, plus apparents, derrière le milieu du dos, peu distants et transversalement disposés ; entièrement d'un noir un peu brillant. Repli inférieur distinc- tement pointillé, assez convexe. Ecusson à peine pubescent, très-finement pointillé à sa base, noir, lisse et brilant sur ses côtés. Elytres formant ensemble un carré légèrement transverse; aussi longues ou à peine aussi longues que le prolhorax, presque subparal- lèles et presque subrectilignes sur leurs côtés; non visiblement sinuées vers leur angle postéro-externe avec le suturai presque droit et à peine êmoussé; subdéprimées ou à peine dépriméessur leur disque, sensible- ment impressionnées sur la suture derrière l'écusson jusque environ le milieu de sa longueur ; très-finement et assez densement pubescentes avec une légère soie, redressée sur le côté des épaules ; finement et den- sement pointillées avec la ponctuation presque aussi fine et presque aussi serrée que celle du prothorax; entièrement d'un noir un peu brillant. Epaules assez saillantes, arrondies. AiUs plus ou moins développées. Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres, de deux fois et demie à trois fois plus prolongé que celles-ci ; assez forte- ment et graduellement élargi en arrière; subdépriraé vers sa base, sensiblement convexe dans sa partie postérieure; très-finement et a peine pubescent, avec des cils plus longs et plus apparents au bord apical des premiers segments ; otîranl en outre, vers le .sommet et en arrière sur les côtés, quelques légères et fines soies redressées, finement, légèrement, assez densement et uniformément pointillé; entièrement d'un noir brillant. Le premier segment sensiblement, les S'' et ^'' plus faiblement impressionnés en travers à leur base avec le fond des im- pressions presque lisse : le o" un peu plus développé que les précé- dents, largement ou à peine échancré et muni à son bord apical d'une fine membrane blanchâtre. Le Q' peu saillant, a. ssez largement tronqué au sommet. Celui de Varmure distinct, finement pubescent, éparsemenl sétosellé. finement et densement pointillé. Dessous du corps finement et modérément pubescent, finement et MULSANT l'T RKY. '79 donsement pointillé, d'un noir brillant. Métastpnnun assez roûVex.*, offrant sur son milieu quatre points enfoncés, plus apparents et plus forts, distants et disposés en quadrille transverse. Ventre convexe, avec des cils plus longs et plus distincts au bord apical de chaque arceau : le 5' plus grand que les précédents : le 6« un peu saillant , visiblement piolongé en angle obtus à son bord postérieur. Pieds allongés, finement et éparsement pnbescents, légèrement poin- tillés, d'un roux de poix assez brillant et plus ou moins foncés avec les genoux et les tarses plus clairs. Cuisses sublinéaires, un peu atténuées vers leur extrémité. Tibias assez grêles, droits ou presque droits, un peu moins longs que les cuisses, tinement et assez longuement ciliés sur leurs tranches, parés vers le milieu de leur tranche externe d'une longue et fine soie redressée : les postérieurs un peu recourbés en tledans avec leur sommet, vus de dessus leur tranche supérieure. Tar- ses courts, assez épais, beaucoup moins longs que les tibias, un peu ('■largis vers leur extrémité, assez longuement ciliés en dessous : les pos- térieurs un peu moins courts que les autres , à ler article oblong, plus long que le suivant : les 2" et 3^ courts, subégaux : le dernier épais , au moins aussi long que les deux précédents réunis. Patrie. Cette espèce se trouve sur îe littoral de la Manche où elle est plus rare que la Diglossa submarina. Fairmaire. Obs. Elle ressemble beaucoup à cette dernière, mais elle est un peu moins densement pubescente.un peu plus grande et d'un noir un peu plus brillant. Les élytres sont un peu plus courtes et plus larges relati- vement à la base du prothorax, et celui-ci, plus régulièrement convexe dans sa partie antérieure, se rétrécit plus subitement en arrière. Il offre sur le dos, après le milieu, deux petits points enfoncés plus apparents que les autres, peu distants et transversalement disposés. Il présente en outre, dans la dernière moitié de sa ligne médiane, un sillon obso- lète mais distinct, et dans le milieu de sa base un sinus léger, pourtant bien visible. Mais le caractère le plus saillant de cette espèce, c'est d'avoir l'abdomen beaucoup plus fortement élargi en arrière, plus den- sement et uniformément pointillé. On peut encore ajouter à tous ces signes une tête plus distinctement pointillée avec un espace longitudi- nal lisse bien apparent, etc. 180 INSECTES NOUVEAUX. Uift-lo$»SH crussa; Mulsant et Rey. AUorigée, épaisse, peu convexe, aptèie, finement et dcnsement pnbes- cente on siibtomenteîise, d'un brun de poix brillant avec Vabdomen noir, la bouche, les antennes et les pieds d'un roux testacé. Tête très-épaisse, un peu plus large que le prothorax, finement et très-densement pointillée. Antennes faiblement épaissies vers kur extrémité, à 3« article suballongé, sensiblement 7noins long que le 2". Prothorax aussi long que large, assez fortement et subrectilinéai: emenl rétréci en arrière où il est d'un tiers moins large que les élytres, mibconvcxe, subsillonné aur sa ligne médiane, tronqué à sa base, finement et très-densement pointillé. Étytres très-forte- ment transverses, beaucoup moins longues que le prothorax, déprimées, finement et très-densement pointillécs. Abdomen épais, fortement élargi en arriére, finement et assez densement pointillé. Long, o™, 0020 (I 1. à peine). — Larg. 0^,0005 (1/4 1.). Corps épais, allongé, peu convexe, aptère, d'un brun de poix presque mat avec l'abdomen noir et plus brillant ; revêtu d'une fine pubescence cendrée courte, plus ou moins couchée, plus ou moins serrée et subto- menteuse. Tête très-épaisse, transversalement subarrondie, un peu plus large que le prothorax , finement pubescente, finement et très-densement pointillée, d'un brun de poix peu brillant, Frow/ très-large, subcon- vexe, offrant tout à fait en avant un léger trait longitudinal presque lisse et raccourci. Epistomc très-court, assez convexe, obsolètemenl ponctué. Labre à peine convexe, à peine ruguleux, d'un roux de poix éparsement cilié en avant. Parties de la bouche testacées ou d'un roux testacé avec les mandibules ferrugineuses. Yeux subarrondis, noirâtres, plus ou moins micacés sur leurs bords. Antennes à peine aussi longues que la fête et le prothorax réunis ; légèrement et graduellement épaissies vers leur extrémité; sensible- ment ciliées inférieurement, surtout sur les 2- et 3« articles : trés-flne- menf duveleuses et en outre à poi ne ou très brièvement pilosellées; Mll.SAM f.r RKV. 181 entièrement d'un roux teslacô assez clair ; à 1<^' article allongé, légè- rement épaissi en massue vers son extrémité, paré après le milieu de son arête supérieure d'un long cil redressé : le 1" allongé, obconique, aussi long et presque aussi épais que le l^r : le 3e oblong ou même sub- allongé, sensiblement moins long et évidemment plus grêle que le 2^ : les 4e à 10" graduellement un peu plus épais, non contigus, submoni- liformos ; le 4e subglobuleux , les 5' à lO*" légèrement transverses avec les pénultièmes un peu plus fortement : le dernier sensiblement moins long que les deux précédents réunis, courtement ovalaire, obtusément acuminé au sommet. Proihorax à peu pi'ès aussi long que large en avant ; obtusémont tronqué ou même à peine arrondi au sommet avec les angles antérieurs paraissant presque droits, vus de dessus, et nuls, vus de côté ; subar- qué latéralement dans son premier tiers et puis graduellement, subrec- tilinêairement et assez fortement rétréci en arrière où il est environ d'un tiers moins large que les élytres, avec les angles postérieurs un peu obtus et à peine émoussés, vus de dessus; tronqué presque en ligne droite à sa base ; subconvexe sur son disque ; offrant sur sa ligne médiane un sillon léger mais bien distinct, affaibli antérieurement, plus prononcé en arrière; finement et densement pubescent avec la pubescence subtomenteuse ; offrant en outre, surtout sur les côtés, deux ou trois longues et fines soies redressées; finement et très-dense- ment pointillé; entièrement d'un brun de poix peu brillant ou presqne mat. Repli inférkur subconvexe, finement et densement pointillé. ÉcxLSRon à peine pubescent, très-finement pointillé, d'un brun de poix peu brillant et à peine roussAtre. Elytres très courtes, formant ensemble un carré très-fortement trans- verse; presque d'une moitié moins longues que le prothorax; sensible- ment plus larges en arrière qu'en avant et subrectilignes sur leurs côtés; non visiblement sinuées au sommet vers leur angle postéro- externe avec le suturai rentrant un peu et émoussé ; déprimées sur leur disque; densement pubescentes avec la pubescence semicou- chée et subtomenteuse; offrant en outre sur le côté des épaules un long cil mou, plus ou moins redressé et plus ou moins arqué; finement et très-densemenl pointillées avec la ponctuation à peu près aussi fine et 182 INSECTES NOUVEAUX. aussi serrée que celle du prothorax; entièrement d'un brun de poix peu brillant et un peu roussâtre. Epaules assez saillantes, subar- rondies. Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytreSj environ quatre fois plus prolongé que celles-ci; forte- ment et graduellement élargi et épaissi en arrière ; subdéprimé vers sa base, assez fortement convexe postérieurement ; très-finement et subéparsement pubescent sur le dos, plus densement. plus distinc- tement et subtomenteusement sur les tranches latérales ; oflrant en outre, surtout dans sa partie postérieure, quelques longues soies très-fines et redressées ; finement, assez densement et uniformément pointillé; d'un noir assez brillant avec le sommet couleur de poix. Les trois premiers segments faiblement impressionnés en travers à leur base avec le fond des impressions très-obsolètement pointillé ou presque lisse : le 5« un peu ou à peine plus développé que les précédents, large- ment tronqué ou à peine échancré et sans membrane sensible à son bord apical. Le 6« assez saillant, subarrondi au sommet. Celui de Var- mure distinct, densement pubescent. Dessous du corps finement pubes- cent, finement et densement pointillé, d'un noir assez brillant avec le sommet du ventre couleur de poix. Métasternum assez conveve. Ventre très-convexe, à K« arceau subégal au précédent ou à peine plus grand : le 6» saillant, arrondi à son bord postérieur, d'-passant un peu le seg- ment abdominal correspondant. Pieds allongés, finement pubescents, finement pointillés, d'un testacé ou d'un roux testacé assez brillant. Cuisses un peu atténuées vers leur extrémité. Tibias assez grêles, droits ou presque droits , un peu moins longs que les cuisses, dislinclement ciliés sur leurs tranches, parés sur l'externe de deux longues soies fines et redressées. Tarses épais, courts, beaucoup moins longs que les tibias, sublinéaires, finement ciliés en dessous, éparsement en dessus : les postérieurs un peu moins courts que les autres, à l^"* article oblong, plus long que le suivant : les 2* et 3« courts, subégaux; le dernier épais, au moins aussi long que les deux précédents réunis. Patrie. Cette espèce a été prise, au mois de juin , dans les environs d'Hyèies (Provence), sur le sable humide du bord de la mer. MUKS\NT KT HEY. 183 Obs. Elle est remarquable d'entre ses congénères par sa iurme plus épaisse, par sa couleur moins noire, par sa pubescence plus apparente, moins couchée et subtomenteuse. Surtout, ses élylres sont beaucoup plus courtes que dans aucune autre, et elles sont sensiblement élargies d'avant en arrière. TacBiyusa objecta; Mulsant et Rey. Allongée, assez étroite, siibdépriinée, très- finement et tres-densement pubescente, très-finement et très-densement pointillée^ d'un brun de poix %m peu brillmit avec la bouche^ la base des antennes et les pieds testacés. Tête à peine moins large que le protiiorax. Antennes à pénultièmes arti- cles siiboblongs. Prothorax subtransverse^ à peine moins large en arrière que les éhjtres, égal ou sans impression vers sa base. Élytres stibtrans- verses, subdéprimées , un peu plus longues que le prothorax., à peine ar- quées sur les côtés. Abdomen légèrement resserré à sa base, subconpexe, très-finement et très-densement pointillé oh comme finement chagriné, très-êparsement mais distinctement sétoseUé sw le dos. Tarses posténeurs allongés, un peu moins longs que les tibias. (f Le b* segment abdominal obtusément tronqué à son bord apical. Le 6« arceau ventral prolongé et foitement arrondi à son sommet, dépas- sant de beaucoup le segment abdominal correspondant. $ Le 5« segment abdominal subarrondi à son bord apical. Le 6® ar- ceau ventral non prolongé, à peine arrondi ou même subsinueusement tronqué à son sommet, dépassant à peine ou non le segment abdomi- nal correspondant. Yar. a. Élytres d'un brun plus ou moins roussâtre ainsi que l'extré- mité des deux premiers segments de l'abdomen. Var. b. Prothorax, élytres et les deux premiers segments de l'abdomen entièrement d'un brun roussâtre. Long. 0'",0030(1. 1. 1/3). — Larg. O'«,000o (1/4 1.). Corps allongé, assez étroit, subdéprimé, très-finement et très-den- 184 INSECTES NOUVEAUX. sèment pointillé, d'un brun de poix assez brillant; revêtu d'une très- fine pubescence d'un blond cendré, courte, coucliée et serrée. Têie transverse^, subarrondie, à peine moins large que le prothorax, très-finement pubescente, très-finement et très-densement pointillée. plus éparsement en avant; d'un brun de poix assez brillant. Front large, subconvexe, offrant souvent sur son milieu une légère fossette subarrondie. Éinstome convexe, lisse. Labre subconvexe, d'un roux de poix, presque lisse vers sa base, éparsement cilié en avant avec les cils pâles et assez longs. Parties de la bouche d"un roux plus ou moins tes- tacé. PénuUième article des palpes maxillaires légèrement cilié. Yeux subovalairement arrondis, noirs. Antennes à peine plus longues que la tète et le protliorax réunis : faiblement et graduellement épai.ssies vers leur extrémité; trè.s-fine- ment duveteuses et en outie à peine ciliées vers le sommet de chaque article; dun roux parfois assez obscur avec la base pins claire ou tes- tacée ; à l*»" article allongé, sensiblement épaissi en massue subellip- tique: les 2'"et 3« obconiques: le 2e allongé, à peine moins long que le l^'": le 3*" suballongé, un peu plus grêle et un peu moins long que le 2*: les 4" à 10'= plus courts, subégaux mais graduellement un peu plus épais, suboblongs et jamais subtransverses : le dernier un peu moins long que les deux précédents réunis, ovale-oblong, obtus au sommet. Prothorax subtransverse, un peu moins long que large; non visi- blement rétréci en arrière où il est un peu ou à peine moins large que les élytres ; subtronqué au .sommet avec les angles antérieurs forte- ment inlléciiiset arrondis; paraissant, vu de dessus, légèrement arqué antérieurement sur les côtés, avec ceux-ci presque parallèles et sub- rectilignes en arrière, mais, vus latéralement, largement sinués au- devant des angles postérieurs qui sont droits ou presque droits; largement et obtusément arrondi à sa ba.se avec celle-ci subtronquée au-devant de l'écasson ; subconvexe sur sou disque, sans impression sensible vers sa base; très- finement et très-den.sement pointillé, d'un noir ou d'un brun de poix un peu brillant. Écusson très-finement pubescent, très-finement pointillé, d'un brun de poix un peu brillant. Ml'LSAVT RI M:\. i85 FJytvpfi formant pnsomble un carré subtransverse ou un peu moins long que large; un peu plus longues que le prothorax; subparallèles flans leur ensemble ou à peine arciuées sur leurs côtés; simultanément subentaillées à leur sommet vers l'angle suturai qui estémoussé; dis- tinctement sinuées près de leur angle postéro-exterme qui est un peu prolongé en arrière; subdéprimées sur leur disque, subimpressionnées sur la suture derrière l'écusson ; très-finement et très-densement poin- lillôes;d'un brun de poix un peu brillant et parfois un peu roussâtrt^, surtout vprs l'extrémité. Épaules peu saillantes, subarrondies. Abdomon allongé, légèrement resserré vers sa base on il est néan- moins sensiblement moins large que les élytres prises ensemble; de trois fois à trois fois et demie plus prolongé que celles-ci; presque subparallèles ou à peine subarcuément élargi vers son extrémité; sen- siblement convexe vers sa base, un peu plus fortement en arrière ; très-finement et très-densement pubcscent avec la pubescence encore plus fine que celle fies élytres et comme duveteuse, et les deux pre- miers segments garnis sur leurs cfttés et vers leur sommet de cils plus longs et plus apparents: parsemé en outre sur le dos et sur les côtés de quelques soies obscures et redressées, médiocrement longues et bien distinctes: celles du dos disposées en séries trnnsversiles, situées vers le bord apical dan^ les quatre premiers segments, vers le tiers anté- rieur dans leo"; très-tinemenl et très-densement pointillé ou comme finement rbagriiié; d"un noir ou d'un brun de poix un peu brillant avec le somuiet des deux premiers segments un peu roussâtre. Les 3 premiers fortement sillonnés en travers à leur base avec le fond des sillons a-sez fortement et longitudinalement ridé: /." 5" à peinr plus long que le précédeiil, largement tronqué et muni à .son bord apical d'une étroite membrane pâle. Le 6^ peu saillant, l'elul de l'armure enfoui. Dessous du corps très-finement et très-densement pubescenl; très-fim^ment, très-densement mais sabohsolètement pointillé; d'un noir ou d'un brun de poix assez brillant. MHnstermim assez convexe, parfois subdénudé dans le milieu de sa partie postérieure. Ventre, très- conAexe, parfois d'un roux foncé à sa b-.sc, très-éparsementou obwlèie- ment sétosellé vers son extrémité, avec les trois premiers arceaux assez ffirteiiii nt r('^ser!és ;i leur naissance, l'étranelemenl ruirueuv. fcliij du I8C IN^K.rTKS \()l'YK\i'X. 1«^' rorlemfnt ri irès-gro.'^sièrfment pondue: le l''" asi^f/ drvfloppt'. les i* à 4' moins longs, subégaux : le S' beaucoup plus court que le prt'Cé- dent: le 6" assez saillant, plus ou moins prolongé. Pieds allongés, finement et densement pubescents, Irès-fmement. densement et légèrement pointillés, d'un testacé assez brillant avec les hanches rousses. Cuisnes étroites, faiblement élargies avant ou vers leur milieu. Tibias assez grêles, presque droits : Ifis inteimédiaires et posU'vieurs aussi longs que les cuisses: les posUrkurs paraissant, vus de dessus leur tranche supérieure, à peine fléchis en dedans avant leur sommet. Tarses étroits, subfiliformes, assez densement et assez lon- guement ciliés en dessous, épari-ement en dessus: les an /mg?i?'.s courts, les intermédiaires moins courts: les postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias, à l"'" article très-allongé, aussi long que les deux suivants réunis: les 2« à 4^ saballongés, graduellement un peu moins longs. Patrie : Cette espèce a été trouvée dans le Beaujolais, aux environs de Belleville, sur les bords de la Saône. Elle y e.st rare. Obs. Quelquefois elle a l'abdomen d'un roux de poix à sa base, et alors elle ressemble à la Tachyusa concinna, Heer. Mais elle s'en dis- tingue abondamment par ses antennes à pénultièmes articles plus longs; par son prothorax plus court, moins étroit relativement aux élytres ; par celles-ci un peu moins longues et un peu moins arquées sur les côtés; et surtout par son abdomen moins resserré à sa base, moins élargi en arrière, plus finement et plus densement pubescent, plus finement et plus densement pointillé. Le dessus du corps est aussi un peu moins brillant et un peu moins convexe. Le 3e article des an- tennes est un peu moins long par rapport au 2% etc. Par son abdomen peu resserré à la base, cette espèce conduit à la Tachyusa scitula, Erichson, dont elle a le port, mais avec une taille moins avantageuse, une forme plus déprimée, des antennes plus grêles et à articles intermédiaires (5 à 10) sensiblement plus allongés, etc. MUI.SANT ET RFY. 187 AiéocZiara fulijeinosa; Mui^ant et Rey. Allongée, subdéprimée, assez finement et assez densemmt pubescente^ d'un noir mat avec la bouche., les antennes et les ffivds d'un toux obscur. Tête sensiblement moins large que le prothorax^ assez grossièrement tt assez densement ponctuée sur les côtés. Antennes courtes, avec le 3" article à peine moins long que le 2''. Prothorax transverse, un peu moins large que les élytres ; sensiblement arqué sur les côtés, avec ceux-ci suhsinués au devant des angles postérieurs qui sont peu ob lus : finement et asH'z dense- ment ponctue. Elytres assez fortement transverses, snbdéprimées, un peu plus longues que le prothorax, vbsolètement et denscment ponctuées. Abdo- men subparallèlc, l ijèrement et subéparyemciLl ponctué. Tarses postéiieurs peu allongés. (f Le (:>^ segment abdominal sub«inuenseinent ti-onqué à son bord api- cal. Le Q^ arceau ventral obtuséTn^nt anfrnléà ?on somnipt. 9 Nous est inconnue. Long. UnMK)44 (2 1.). — Larg. 0'",0011 (1/2 I.). Corps allongé, subdépiimé, très-linement chagriné, ; dun noir mal ; revêtu d'une as.sez tine pubescence blanchâtre, bien visible, assez longue, couchée et assez .serrée. Tête en carré subarrondi aux angles, sensiblement moins large que le prothorax ; distinctement mais assez courtement et peu densemeni pubescente : très-linement chagrinée et en outre a.ssez grossièrement mais légèrement et assez densement ponctuée ; offrant en avant un grand espace triangulaire imponctué ; entièrement d'un noir tout à fait mal. Front large, subdéprimé. Epistome convexe, presque lisse. Labre subconvexe, presque lisse, d'un roux de poix et à peine cilié vers son sommet. Parties de la bouche d'un roux de poix plus ou moins foncé avec les mâchoires testacées. Le pénultième aricle, des pulpes maxillaires a.ssez longuement et éparsement cilié. Yeux subovalaires, noirs. i88 j;\?K(:ri-:s ?x'ocvkaux. Antt'unes sensibleineiil plas courlcs (jue la uH»- cl if piotliûiax réunis; assezlégèremenlelgiadiiolle;nent ôpais.sics vers h^nr cxlrémilé'; ifès-linemenl duveteuses et en outre dislincteraeul ou même assez for- tement pilosellées surtout vers ie sommet de chaque article ; entière- ment d'un roux obscur; à l*"" article légèrement épaissi en massue allongée : les 2« et 3o subaliongés, obconiques : ie 2" sensiblement moins long que le 1«'' : le 3'' à peine plus court mais aussi épais que le 2« : les 'j'' à 10" graduellement un peu plus courts et plus épais, non contigus, sulunoniliforiiies : les 4^ et 5* subarroadis, aussi longs que larges : le ()" légèrement, les 7« à 10" fortement transverses : le dernier au moins aussi long que les deux précédents réunis, ohova- laireou obturbiné, nbtusément acnminé au sommet. Prothorax Iransverse, près d'un tiers plus large que long; pas plus étroit en avant ({u'en arrière; largciuent tronqué au sommet avec les angles antérieurs inflécliis, un peu obtus et subarrondis ; sensiblement moins large à sa base que les élytres, un peu moins large en avant que celles-ci ; sensiblement arqué anlérieureraent sur les côtés, avec ceux-ci visiblement subsinués au-devant des angles postérieurs qui sont assez marqués, peu obtus et non arrondis ; légèrement arrondi à sa base avec celle-ci recouvrant à peine celle des ély;res; à peine convexe sur son disque ; assez finement et assez densement pubescent avec la pubescence assez longue, dirigée en long sur les côtés et en travers sur le dos ; offrant en outre, en avant, latéralement et même sur le disque, quelques très-rares soies obscures et redressées, dont une plus longue vers le milieu des côtés; très- finement chagriné et en outre finement, légèremenl et assez densement ponctué ; entièrement d'un noir mat. EcHssoii presque glabre, finement chagriné, légèrement ponctué, dun noir mat. Elytres formant ensemble un carré assez fortement transverse; un peu plus longues que leprolhorax; presque parallèles et presque subrectilignes ou à peine arquées sur leurs côtés ; simultanément échancrées à la base ; subcarrément mais obtuséraent coupées à leur sommet avec l'angle suturai presque droit mais subémoussé; non sinuées vers leur angle postéro-ex terne ; subdépriraécs sur leur disque; assez densement pubescentes avec la pubescence assez fine, assez MULSANT ET UEY. 189 longue, dirigée en long sur les côtés et sur la suture, en travers sur le reste de leur surface; offrant en outre, derrière les épaules, une soie assez longue, subredressée mais un peu recourbée en arrière; fiès-fine- ment chagrinées et en outre finement eî assez densonent ponctuées avec la ponctuation très-peu profonde ou obsolète; entièrement d'un noir mat. Epanlea peu saillantes, assez largement ariondies. Abdomen allongé, à peine moins large à sa base que lesé!,ytres; (jnatrc fois environ plus prolongé que celles-ci; subparallèle sur ses côtés jusque près du sommet du 5= segment après lequel il se rétrécit subitement pour se terminer en cône mousse; subdéprimé <à sa base, peu convexe postérieurement; éparsemeiit pubescentet seulement veis l'extrémité de cbaque segment, avec les trois premiers parés à leur bord apical de cils plus longs et plus distincts; offrant en outre postérieure- ment sur les côtés, sur le dos des derniers segments et surtout vers le sommet, quekjiu\s Ion jues soies obscures et redressées; très-finement chagriné et en outre finement, légèrement et subéparsement ponctué ; entièrement d'un noir peu brillant. Les trois premiers segments légère- ment, le fi" à peine impressionnés en travers à leur base avec le fond des impressions imponctué : le ^^ sensiblement plus long que le précé- dent, largement tronqué et muni à son bord apical d'une très-fine membrane pâle. Le segment précédant Varnivre assez saillant, légère- ment et siibaspèrement ponctué, longuenienl cl trrs-éparsement séto- sellé. Olui defroriure dislincl, obtus, éparstMiicnt et longuement sélo- scllé. Dessous du corps linemenL assez brièvement et assez densement pubescent , à peine ou obsolètement chagriné et en outre finement et assez densement ponctué, d'un noir un peu brillant. Métnsternum sub- convexe. Ventre convfxe, à ponctuation subràpeuse, parsemé, ça et là et surtout vers l'extrémité, de soies obscures et redressées; à l'"'' arceau plus grand que les suivants : le 5* un peu moindre que le précédent, couleur de pnix à son bord apical : le 6« assez saillant, obtusément angulé ou étroitement arrondi <à son sommet avec tout le bord pos- térieur gai-ni d'une frange de cils fauves, très-courts et serrés. Pieds peu allongés, finement et éparsement pubescents, légèrement et éparseirient pnnrfiiés. d'un roux dp poix foncé assez bi'illanl avec U's 190 INSKCÏKS NorVRMlX, geiiou\ t'i l(\s laiM'> plus cuiiis. (fuisses f.iiblciueii! l'-iargios avnii! ou yo.vii liMir uiilieu. Tihim métliocreinrnt grêles, dioils ou presque droits, finement et assez longuement ciliés sur leurs tranches ; les antv- rieuvH et inlermédiains en outre distinctement spinosules sur leur tranche supérieure : les postérieurs au moins aussi longs que les cuisses, légèrement recourbés en dedans après leur milieu vus de dessus leur tranche supérieure, munis au bout de celle-ci d'une frange de cils raides. Taises peu étroits, suhtiliformes ou à peine atténués vers leur extrémité, longuement et assez denseraent ciliés en dessous, éparse- ment en dessus, à articles noueux : les anléricnrs courts, letiintermc- fUairca à peine moins courts : les postérieurs peu allongés, beaucoup moins longs que les tibias ; à l""" article suballongé, à peine aussi long que les deux suivants réunis : les 2" à 4« oblongs ou suboblongs, gra- duellement un peu plus courts. Patrie. Cette espèce est ti'ès-rare. Elle se trouve aux environs de Calais, sur le bord de la mer, sous les fucus eJ autres plantes marines. Obs. Elle diffère de toutes ses congénères par ton piothorax distinc- tement subsinué sur ses côtés au-devant des angles postérieurs, ce qui le fait paraître plus rétréci en arrière où il n'est pas plus large qu'en avant. Ce caractère, joint à celui de la ponctuation épaise de l'abdomen, la distingue suffisamment de VAleochara obscurella, Gravenhorst. Sa couleur beaucoup plus mate empêchera toujours de la confondre avec les Aleochara yrisea, Kraatz et albipila, Mulsant et Rey. Ollgota subsericans»; Mulsânt et Rev. Obiongue^ assez large, subparallèle, peu convexe^ très-finement et dense- ment pubescente ; finement et très-densement pointillée, d'un noir assn- brillant avec le sommet de Cabdomen et les antennes couleur de poix . la buse de celle-ci et les pieds d'un roux testace. Antennes à massue gra- duée de quatre articles. Prothorax fortement transverse, sensiblement rétréci en avant, subarqué sur les côtés, à peine aussi large en arrihe que les élytres, légèrement bissinué à sabaae. Elytres transvetses, peu con- vexeSy beaucoup plus longues que le prothorax. Abdomen snbparallèie, très- MOLSANT ET REY. 191 dcnscment^uniformémeut et rugiilcusement pointillé, à 5* segment àpeine plus long que le 4^ Long. 0n',00i4 (2/3 1.)- Corps obloiig, assez large, subparallèie , peu convexe, finement et Irès-densement pointillé, d'un noir assez brillant; revêtu d'une très-fine pubescence cendrée, soyeuse, très-courte, couchée et serrée. Tête sensiblement moins large que le prothorax; très-finement pubescente; très-finement, subobsolètement et densement pointillée; d'un noir brillant. Profit large, subconvexe. Epistome assez convexe, à peine pointillé. Labre subconvexe, presque lisse, d'un brun de poix. Parties de la bouche obscures ou couleur de poix. Yeux subarrondis, noirs. Antennes beaucoup moins longues que la tête et le prothorax réunis; très-finement duveteuses et en outre à peine ciliées vers le sommet de chaque article; couleur de poix ou d'un roux obscur avec les deux pre- miers articles d'un roux testacé : ceux-ci oblongs, subépaissis : le l^"" subcylindrique : le 2" en massue, à peine plus long que le l"'' : les o^h 7« petits, non contigus , graduellement un peu plus épais : le 3'' beau- coup moins long et beaucoup plus grêle que le 2^, à peine oblong , un peu moins court ({ue les suivants : le 6» subtransverse : le 7' trans- verse, à peine moins épais que les suivants avec lesquels il forme comme une massue graduée et allongée : les 8^ et 9« fortement Irans- verses, subégaux : le dernier un peu moins long que les deux précé- dents réunis, courtement ovalaire, mousse au sommet. Prothorax fortement transverse , environ deux fois aussi large que long; sensiblement plus étroit en avant; tronqué au sommet avec les angles anlérieuis subarrondis; subarqué sur les côtés; à peine aussi large en arrière quelesélytres ; largement arrondi à sa base avec celle-ci légèrement sinuée di; chaque côté près des angles postérieurs qui sont presque droits et à peine émoussés; sensiblement convexe sur son disque ; très-finement pubescent ; très-finement, subobsolètemeni et trés-densomeni pointillé; entièremeni d'un noir lirilhint. FA-usi^oti en majeure parlic rarJjé: noii'. 19'2 tNSl^'.TKS .N' L VE4UX. Ehjlir--! fonnanl cnseiiibU' un carj'ô Si.\'i.>il)liM!io!i! IriJii.-viTsc; picsqui" lieux fois aussi longues que le prolhorax ; subparallèles el presque Rib- reclilignes sur leurs côtés ou pai'fois .i peine aiquéi-s sur ceux-ci ; peu convexes sur leur disque, légèrement iuipressionnées sur la suture derrière l'écussou ; très-liiuîQîenl et densemenl pubosoentes; iineiiienl el irès-densenient poihtillées avec la ponclualion évideniiuenl. plus forte que celle du prothorax; entièreaient d'un noir assez brillant. Èimules à peine saillantes. Abdomeri peu allongé^ presque aussi large à sa base que lesélytics. do deux fois à deux fois et demi plus prolongé que colles-ci ; subparal - léle sur ses côtés ou à peine atténué loul-à-fait vers son extréuiité après le sommet du 4^ segment; faiblement convexe vers sa base, un peu plus sensiblement en arrièie; très-tinement et densemcnt pubescent; tinement et Irès-densement pointillé avec la ponctuation trèvS-uni forme- el un peu ruguleuse; d'un noir assez brillant avec le sommet du 5« segment à peine el le (>« eulièreuient couleur de poix. Le le"" en majeure partie découvert, Its i" ù 4^ légèrement mais distinc- tement sillonnés en travers à leur base : /? tibias : à l*"'' nr-tirlcsnballonirf', plus lon^' :jiie 1:: suivant : '•iMui-ri f'i le 3" assez courts, subégaiis. PaUio. CnUc espèce qui est très-rare, a ôté trouvée dans le Beaujo- lais, au mois de janvier, parmi les débris végétaux acumulés dans les [)cairit\s par les débordements de ki Saône. OikS. Elle se distingue suffisararaent des OUgiln pmilliriin. atorriaria, iufliPi et punctulaln, IIekh, par sa taille plus grande, par sa forme plus large, par sa pubescenee plus S'-rrée ; par la massue des antennes plu? allongée ; par les angles du prot'iorax plus droits; par ses élytres plus longues et moins convexes ; par son abdomen également moins con- vexe, plus distinctement , plus dcnsement et ruguleusement ponctué. Les tibias paraissent aussi un peu plus grêles et plus longs, etc. nESCRlPTION GENRE NOUVEAU DE L'ORDRE DES COLÉOPTÈRES Tribu ries Brachélylres, famille des Aléochanens par E. MULSANT & Cl. REY Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 9 mai 1870. -cx>ogjooe>- Geure Diestota, Diestote; Mulsam et Rey. Etymologie ; Suirui^ distaut. Caractères: Corps suballongé, subparallèle, peu convexe, ailé. Tête assez grande, transverse, moins large que le prothorax, sensi- blement resserrée en arrière, rélrécie en angle on avant, assez sail- lante, subiuclinée. Tempes avec une arête latérale arquée, sensible. Épistomc obtusément tronqué en avant. Labre transvepse, pai-aissant subarrondi au sommet. Mandibules très-peu saillantes, simples à leur pointe, muliquesen dedans, ajcuément coudées à leur extrémité. rK: Mui.'^akt et Rfy Obivng ; subparalléle. , convexe, : d'un noir Itiisaut ou brillant, i.linperon éikoncrd el a!nms>-' en dev'iut, suburrondi à sca anijl(.s antérieurs. Sutura MULSANT ET REV. 201 frontale peu distincte. Tète finement ponctuée. Prothorax rebordé àla base, marqué de points irrégulièrement peu rapprochés, plus légers sur le dos que sur les côtés, ojjranl près du milieu des côtés de ceux-ci un espace iniponc- tué. Eciisson plus étroit que les deux premiers intervalles, parallèle dans sa première moitié. E'tyti es à stries fortement creusées, fntervalles im- pointillés, planiusiides ta devmU, convexes postérieurement. [Jessous du corps et pieds noirs. Long. O'",004o (2 1.). — Larg. 0,1^0018 (4/^ !.)• Corps une fois etquart plus long qu'il n'est large à la base des élytrcs; subparalièie, œédiocreinent convexe, d'un noir luisant ou brillant, en dossus. Chaperon presque en demi-heNagonc, subarrondi à ses angles de devant, écbancrê et al)aipsé à son bord antérieur; ainiculè; faible- aient relevé en rebord. ï't;/<' médiocrement convexe; légèrement gib- bcuse derrière l'éciiancrure ; non rugoleuse; assez fiiieinent ponctuée. Suture frontale à peine indiquée. Antennes brunes, à massue obscure. Palpes bruns. Prothorar élargi d'abord en ligne courbe, puis subparai- lèle sur les côtés; paraissant écointé à l'extrémité de cçux-ci, de ma- nière à offrir les angles postérieurs au-devant du caius humerai des éluis; arqué en arrière à la base ; rebordé à cette dernière et latérale- ment; de deux tiers plus large que long; convexe; marqué de points irrégulièrement peu rapprochés, plus légers sur le dos que sur les côt*'?; offrant près du milieu de ceux-ci un espace imponctué. Écusson, exa- miné d'avant en arriére, plus étroit que les deux premiers intcrvaHes. de moitié au moins plus long que large; parallèle dans sa moitié anté- rieure. Elytres un piu moins larges en devant que le prothorax; sub- parallèîes jusqu'aux deux tiers, olausémenL arroniics postérieurement; médiocrement convexe^^ sur le dos, convexcment déclives postérieure- ment, convexement perpendiculaires sur les côLés; à dix stiies forte- ment crénelées par des points séparés les uns des autres par un espace un peu plus grand que leur diamètre : les sept premières stries avan- cées jusqu'à la base : la 9» non liée à la 10«, à peine aussi avancée que la 8« : celle-ci atteignant la partie postérieure du calus humerai. I.iter- valles plans ou planiuscules en devant, convexes postérieurement; 202 ESPÈCE NOUVELLÊi OE LA (''AMiLb!, OP:s «.PIHODIFNJ lisses, impointillés. Dessous du coip$ d'un noir luisant ou brillant. Ventre grossièrement ponctué et brièvement pubesoenl. Pwds noirs CMJsse^ postérieures imponctuées. Tibias antérieurs tridentés extérieu- rement ; les intermédiaires et postérieurs sans dents ou saillies à leur côté externe; triangulairement dilatés à leur extrémité. Cette espèce nous a été envoyée dans le temps par M. Crémière, de Loudun. -iw^î^:^ DESCRIPTION DE QUELQUES NOUVELLES ESPECES DIPHODIENS (coléoptères lamellicornes) VAn E. MULSANT & Cl. RET (Présentée à la Société linnéenne de Lyon, h i3 juin 1870) AplïOflEus frater (Reichr)- Oblong, convexe et d'un noir brill/tnt, en dessiia. Èpistome chargé d'un relief Iransrerse. Suture frontale triiuberctileuse. Prolhorax écointé à ses angles postérieurs ; rcbordc à la base ; marqué en dessus de points légers et clairsimés sur le dos , plus forts et rapprochés sur les côtés. Ecnsson plus lirgi' en devant ijue les deux premiers inteivalles, en triangle d'un licrs plus long que large. Êlytrcs refuses postérieurement : à vainurelles ass;'z profondes, crénelées par des points presque contigus. Intervalles planiusndes, lissis ou imperceptihlenient pointillés. Dessous du corps et pieds noirs: tarses d'un rouge testacé : premier article des pos- térieurs aussi loug que les liois suirants réunis. Long. 0'",0067 {'.] I.j. — I.arg. 0"',0031 (1 1. 2/5) à ia base de èljtres; 0'",003() (1 I. 2/3) vers les deux tiers des étuis. Corps une fois et quart environ plus long qu'il n'est large à la base des étuis; convexe et d'un noir brillant, en dessus. Chaperon en demi- hexagone, tronqué en devant, à angles antérieurs émoussés; nuriculé, Èpistome chargé d'un relief transverse arqué. Sutnie frontale triluber- culeuse. Tête subconvexe, noire, subruguîeuse en devant. Antennci; d'un rouge brun, à massue d'un gris noir. Palpe<^ noirs ou bruns. P*'o- tOÏ SOUVEI.f.KS KSPÈCRS D APHODIRiXS. fhmai ^.largi d'abord en ligne courbe, puis en ligne à peu près droite; rcoiiiU^ à rextiviiiité de ses côl^'S el paraissant offrir «on angle au dt;v;int du cahis huui(M"il ; acijuè en aiTièii' (M robonic à la base; Irès- ronvexe ; d'uu noir brillant; uiarqut'î de points plus clairsemés et plur. légers sur le i\i>>. plus furls cl plus serrés .-ur les ciblés; noté en devant d'une fossetlc, y-\\(u: le d" . Evu^ionwi d'ovant en arrière, plus large en devant que les deux, premiers intervalles des étuis; en triangle d'un tiers plus long que large à la base; à côtés légèrement curvi- lignes; noir; faiblement ponctué à la base, subcaréné postérieurement. Êlytres de trois ciaquièmes plus longues que le protliorax sur sa ligne médiane; un peu élargies depuis la base jusqu'aux deux tiers, obtu- sement arrondies postérieurement; convexes sur le dos, couvexeraent subperpendicub.ircs sur les côtés, rétuses postérieurement ; à rainu- relles assez profondes, assez étroites, crénelées par des stnoles presque contiguës ou séparées par un espace moins grand que leur diamètre. Intervalles plans ou planluscules; d'un noir brillant; lisses ou iniper- cephl)lement pointillés. Dessous du corps noir. Lame îuososternaU piaaiuscule. Plaqiid mélasternale presqu;' impoiritillée. Cii?'.sx''.s et jambes d'un noir brillani : cuisses posiérleures «'parsèment poin- tillées, presque sans Iracvîs de la rangée pltigère. Tarses d'un iouge r.esiacé livide : i^"" article des postérieurs aussi long que les trois suivants réunis, à peu près aussi long que l'éperon externe de la jambe. Patries Batourn (Reiche). Obs. Les 7e et 8« stries sont plus couiLcs el pariales : la 6^ est ordi- nairement raccourcie: les cinq premières sont le plus souvent libres et subterminales. LA. fraler doit être placé avant VA. sulcatas avec lequel il a beau- coup d'analogie; il s'en distingue par son prothorax épansemeiit ponc- tué sur le dos et surtout par la forme de son écusson. A|BSs$>d9ess poSitus (ilhiictiEV Oblong nu snbaUonr/é, snbparallèle ; médiocreîtient convexe; d'un noir ou brun brillant en defssus. Chaperon en demi-hexagone . échamn et HDLSA'-T ET nEY. 205 rebaissé en devant; auricu'é. Épislome gibbevx sur sa partie postéro- médiane. Suture frontale tritiiberculeitse. Prothouix sans rebord sitr les deux tiers nîédiaires au moins de sa hase; marqué de points circulaires entremêlés de points plus petits ; sub'jibbeux et plus faiblement ponctué près du milieu de ses cUés. Èruason plus étroit en devant que les deux premiers intervalles des étuis, variablcment parallèle sur sa moitié basi- laire ou rétréci en devant. Elijtres à stries ou rainurelles profondes et cré- nelées. Intervalles phiniuscules en devant : les deux ou trois premiers stibconvexes postnieurenienî, peu densement pointillés . Dessous du corps et pieds noirs. Tarses d'un rouge testacé. Long. Ora.OO.^l à O'»,0058 (2 1. 1/4 à 2 1. 1/2). — Larg, 0'»,0017 à 0«>,0018 (3/4 1. à 4/5) à la base des éîytrcs; O'^,0019 à 0'n,0024 (7/8 à 1. 1 1. 1/6) vers ies deux tiers des éîuis. Corps une fois et quart ou une fois et demie plus long que large; subparallèle; nu'-dlocrement convexe; d'un noir ou brun brillant, en dessus. CIvipnoii en demi-hexagone, échancrt^ et abaissé en devant; anricfîlé. Epistome charge d'une gibbositô sur sa p.irtie poslcro-mé- diane. Sutnre frontah; triluberculcuse, Têie d'un noir ou brun brillant; ponntuée; l'uguleuse sur l'épistome, plus unie sur le front. Antennes d'un brun rougcàtre, à massue obscure. Palper d'un brun rouge ou îougeâtre. Prolhorax sensiblemeîit arqué et muni d'un rebord êiroit sur les côtés; plus large ea arrière qu'en devant; arqué en arrière et sans rebord à la base ou du moins dans les deux tiers médiaires de celle-ci; convexe; marqué de points circulaires entre- mêlés de points plus petits, ces points plus f:!i;)ies sur b' dos que sur les côtés: chargé près du milieu de ceux-ci d'une faible gibbosilé plus finement ponctuée; d'un noir ou brun brillant. Êcusson , examiné d'avant en arrière, moins large en devant que les deux premiers inter- valles des étuis; variablement parallèle sur sa moitié antérieure; d'un quart ou d'un tiers plus long qu'il n'est large à la base; noir ou brun, souvent avec les bords postérieurs rougcâtres; obsolètement ponctué en devant, lisse postérieurement. Êlytres un peu moins larges en devant que le prothorax; une fois plus longues que lui sur sa ligne 206 NOUVELLES ESPÈCES D'aPHODIENS. médiane ; subparallèles ou peu élargies jusqu'aux deux tiers, arrondies poslérieuremenl ; tros-mèdiocrement convexes sur le dos, convexement déclives poi^téricureiuent; d'un noir ou briin biillnnl; à stries pro- fondes el crénelées. Intervalles planiuscules en devant: les deux ou trois premiers subconvexes postérieurement; marqués de points très- petits el peu rapprochés. Dessous du corps et pieds noirs ou d'un noir brun. Tarses d'un rouge testacé. Patrie : La Syrie (Reiche). Cette espèce rentre dans notre coupe des f^ialus. Obs. Le prothorax paraît parfois finement rebordé sur la majeure partie de sa base. La couleur varie du noir brillant au brun noir ou au brun. Les deux ou trois premières stries sont ordinairement libres et sub- terminales : les T et S« plus courtes et pariales : les 't« à 0^ ou 3« à 6» ont une disposition variable. A.pliodius OFophlIus (Heiche). Obonii ou siihallonfjc, très-niédion-ement convexe el brillant, en dessus. Chaperon eu demi-hexagone, tronqué en devant. Joues obliquement cou- pées à leur bord postérieur ; presque aussi larges à leurs angle posiéro- ejierne que le piothornx à ses angles de devant. Tête et prothorax d'un rouge fauve : le second plus pâle sur les côtés, tianchant et à peine reborde à sa base; marqué de points légers sur le dos, circulaires et entremêlés de points plus petits, sur les côtés. Écusson plus large en devant que les deux premiers lutnimlles; triangulaire : d'un rouge testacé. Êlytres d'un rouge testacé livide; à stiic.s crénelées par des points trausverses. Inteivalles planiuscules, superficiellement et peu densemeut ponctuées. Antepectus et ventre blonds. Medi et postpectus d'un In'un grisâtre. Pieds d'un rouge carné ou d'un rouge testacé livide. Long. O"» ,007a (3 1. 1/4). — Larg. On^OOia (1 1. 1/6) à la base des ■ élytres : 0'",0027 (1 I. I/o) vers les deux tiers des étuis. Corps pr*'S de d»'iu foi.s pins long qu'il eat large à la base des él\tr«'s: mi'lsam- et re\. 207 très-médiocreiiit'at convexe; luisant ou brillant, en dessus. Chaperon en demi-hexagone; îronijuè en devant; émoussé eî moins brièvement relevé en rebord aux angles de devant; auricuié; obliquement coupé à la partie postérieure des joues, et à peu près aussi large aux angles postérieurs de celles-ci, qui sont assez prononcés, légèrement relevés et plus ouverts que l'angle droil. Simue frontule apparente, à peine ou légèrement relevée au milieu et à ses extrémités. Êpislome légère- ment ou peu sensiblement gibbeux sur sa partie postéro-médiane. Tête d'un rouge fauve livide; marquée de points peu rapprochés, avec le fond imperceptiblement pointillé sur l'épistome. lisse sur le front. Antennes et palpes blonds ou d'un blond rougeâtre. Prnihonix élargi, d'avant en arrière, en ligne à peine arquée, sur les côtés; rebordé à ceux-ci; en arc dirigé en arrière, tranchant et à peine muni d'un rebord fin, à la base; médiocrement convexe; d'un rouge fauve un peu plus clair sur les côtés que sur le dos; marqué de points circulaires peu rapprochés, entremêlés de points très-petits: ces points superficiels -sur le dos, très-apparents sur les côtés; offrant près de ceux-ci une très-légère gibbosité, plus finement ponctuée. Kcusium, examiné d'avanl en arrière, notablement plus large que les deux premiers intervalles; en triangle un peu plus long qu'il n'est large à la base, à cotés droits; d'un rouge testacé livide; ponctué à la base, lisse et subcaréné posté- rieurement. Élytres un peu moins larges en devant que le piothorax ; une fois et quart plus longues ([ue ce dernier: subparallèles ou faible- ment élargies jusqu'aux deux tiers, arrondies postérieurement ; peu convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés et postérieu- rement; d'un rouge testacé livide; à stries, crénelées par des points transverses. Intervalles planes ou planiuscules; superficiellement et peu densement ponctués. Dessom du corps blond sur l'aniepectus et sur le ventre, d'un brun grisâtre sur les medi et pcslpectus. Plaque métasternah lisse, presque impointillée. Pieds, cuisses et tibias anté- rieurs d'un rouge de chair; les intermédiaires de teinte plus claire; les cuisses postérieures d'un rouge blond livide, avec les tibias bruns ou noirâtres. Tarses d'un rouge testacé. Patrie : Le Caucase (Reiche). Celte espèce rentre dans notre sous-genre Tfierilus. 208 iVOUVELLES ESPÈCES D'aPHODIENS. Obs. Les deux premières stries sont libres et subterminales : les 3^ et 4% S* et 6« sont pariales ou variablement unies à quelques-unes de leurs voisines Les 7« et 8« sont ordinairement plus courtes et pariales. A.£>îa«îîfius stepcfiîr.'îi'iais (Reiche). Gblong ; très-médiocrement convexe et brillant en desstis. Chaperon presque en demi-cercle obtuscment tronqué en devant, auricuU., débordant les ijeux au côté exlerne des joues. Suture ftovtale siib (iilerculcvse. Tête d'un flave orangé sur répistoms^ brunâtre sur Je front. F rotJwrax finement rebordé à sa base; (lave ou d'un flave orangé^ et marqué d'un point obscur près des côtés; panl, sur la moitié médiaire de son bord antérieur., d'une tache bruue subparallèle prolongée j'i&qu' aux quatre cinquièmes de la ligne médiane. Écusson flave., à peine plus large en avant que le 2° intervalle, une fois phis long que large, parallèle su; les trois quarts de ses côtes. Élytres flavesou d'un flave orangé, marquées chacune d'une tache brunâtre, ex- térieurement arquéee,sur les 2^ à 7^ intervalles, prrsque depuis la base jus- qu'aux trois quarts ; à rainurelles étroites, crénelées. Intervalles plans, super ficiellemeui pointillés. Dessous du corps d'un, flave testacé. Cuisses flaves., jambes et tarses d'un flave rougeûlre. Premier article des tarses postérieurs à peu près égal aux deux suivants réunis. Long. On^jOOSl (2 L 1/4). — Lr.rg. 0'«,0022 (1 1,). Corps oblong, très-médiocrement convexe, brillant, en dci^sus. Cha- peron en derai-hexagone , ou presque en demi-cercle, tronqué en devant; auriculé, à peu près aussi large au côté externe des Joues que le prolhorax à ses angles de devant. Salure frontale subtrituberculeuse. au moins chez le cf. Tête peu convexe; d'un flave orangé et réguliè- rement obsolèîemenr ponctuée, et un peu obscure près de sa péri- phérie sur l'épistorae, brunâtre et finement ponctuée sur le front. Antennes et palpes d'un flave testacé. Prolhorax élargi faiblement en arc sur les côtés; rebordé latéralement, un peu écointé sur les côtés de sa base, bissinueusemcnt en arc dirigé en arrière et presque sans MULSANl' ET REY. iUW rebord à celle-ci ; convexe, brillant; tlave ou d'un flave orangé, mar- qué sur le dos d'une tache brune, couvrant un peu plus de la moitié raédiaire de son bord antérieur, subparallèle sur les côtés, en angle très-ouvert et dirigée en arrière à son bord postérieur, prolongée jusqu'aux quatre cinquièmes au moins de la ligne médiane; noté d'un point obscur près du milieu de ses côtés. Êcussoii flave, à peine plus large que le 2^ intervalle; une fois plus long qu'il est large à sa base; parallèle sur les deux tiers au moins de sa longueur; ponctué en devant. Élytres à peine aussi larges en devant que le prothorax; près d'une fois plus longues que lui sur sa ligne médiane; faiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers, arrondies posté- rieurement; planiuscules sur le dos, sur les quatre ou cinq premiers intervalles de chacune, convexement déclives à l'extrémité, et plus abruptement sur les côtés; d'un flave orangé, brillantes, marquées chacune d'une tache discale obscure ou brunâtre, située sur les 3» à 7e intervalles, naissant près de la base sur les 4^ à 7^ intervalles et du sixième basilaire sur les 3e, prolongée jusqu'aux cinq septièmes sur les 3«, 4e et S« intervalles, postérieurement raccourcie sur le 6^ et sur- tout sur le 7^; à rainurelles étroites, crénelées par les slrioles. Inter- valles plans, superficiellement et peu densement pointillés. Dessous du corps d'un flave testacé, pubescent. Triangle mésosternal presque impointillé. Lame mésosteraale plane. Cuisses flaves ou d'un flave livide, brillantes: les postérieures à peine pointillées; marquées d'une rangée de points piligèreSj ordinairement prolongée jusqu'à la moitié de leur longueur. Jambes d'un rouge livide: les postérieures terminées par une couronne de soies inégalement courtes. Tarses testacés : 1«"" article des postérieurs à peu près aussi long que les deux suivants réunis. Patrie; La Mésopotamie, (fteiche.) Cette espèce rentre dans la coupe des Megalisus. 2i0 NOUVELLES ESPÈCES D'AI'HoDir.NS. Aphodlus cphlppii^er (Reicue). Oblong; peu convexe, glabre et luisant ou biillant eu dessus. Chaperon en demi-hexagone débordant à peine les yeux. Épistome gibbeux. Sulure frontale sans tubercules. Tête blonde sur l épistome, brunâtre sur le front. Prothorax brun sur les trois cinquièmes médiaires de sa largeur, flace et marqué d'un point obscur de chaque côté. Ecusson flave , à peine plu large que le 2^ intervalle, une fois plus long que large, parallèle sur les trois quarts de sa longueur. Fdylres flaves, parées d'une band'i sutiirule brune, commune, couvrant tout le i^^ intervalle, les quatre septièmes des i'et 3«, et un peu du 4®; à stries étroites, d peine crénelées. Intervalles plans ou planiuscules , superficiellement pointillés. Dessons du corps et pieds flaves ou d'un flave testacè. Long. 0'°,0040(1 1. 3/4). — Larg. Oi",0010 (3/7 1.). Corps oblong; peu convexe, glabre et luisant, en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué en devant; débordant à peine les yeux sur les côtés, et plus étroit que les angles antérieurs du prothorax. Épis- tome chargé d'une gibbosité tuberculi forme, sur sa partie médiane postérieure. Suture frontale sans tubercules, à peine relevée à ses ex- trémités. Tête planiuscule; ponctuée; blonde sur l'épistome, brunâtre sur le front. Antennes et palpes d'un blond testacé. Prothorax élargi •n ligne à peine arquée sur les côtés, rebordé sur les côtés et finement ou à peine à la base; peu fortement convexe; rayé d'un faible sillon, vers la partie postérieure de sa ligne médiane; densement et unifor- mément ponctué; brun sur les trois cinquièmes médiaires de sa lar- geur, avec la ligne médiane parfois moins obscure,, flave ou d'un flave orangé sur les côtés, et offrant près du milieu de ceux-ci les traces d'un point noir. Écusson, examiné d'avant en arrière, sensiblement moins large en devant que les deux premiers intervalles; une fois plus long qu'il n'est large à la base ; parallèle sur les trois quarts de sa longueur ; blond ou flave; ponctué en devant. Êlytres k Théine aussi larges en devant que le prothorax à sa base; une fois environ plus longues que MULSANT ET REY. 211 celui-ci sur sa ligne uiédiane; subparallèles ou peu claigies depuis la base jusqu'aux, deux tiers, arrondies à l'exlréraité; peu convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés et à leur extrémité; d'un flave orangé, avec une bande suturale brune: celle-ci couvrant le 1" intervalle sur toute sa longueur : les 2"" et 3* jusqu'aux quatre septièmes: le 4* du 10^ aux deux cinquièmes de sa longueur: à stries étroites, affaiblies postérieurement, à peine crénelées par de petits points transverses. Intervalles planes ou planiuscules ; superficielle- ment pointillés. Dessous du corps d'mi flave testacé: partie médiane de l'antépectus obscure. Triangle mcsostemal à peine pointillé. Lawe mésoslernale plane. Plaque métasternale parcimonieusement pointil- lées. Cuisses flaves ou d'un flave testacé: les postérieures, brillantes, presque impointillées, presque sans traces de la rangée de points pili- gères. Jambes d'un flave rougeâtre. Tarses plus pâles. Patrie : L'Arabie. (Reiche.) Obs. Cette espèce rentre également dans la coupe des Mcgalisus. Apliodlus niteus (Reiche). Suballongé, très-mêdiocremcnt convexe; entièrement d'un roux livide ou d'un roux testacé livide, et très-brillant en dessus. Chape] on en demi- hexagone, ne débordant pas les ijeux, et jHus étroit que les angles antérieurs du prolliorax. Épistouie faiblement gibbeux. Suture frontale légèrement trituberculeuse. Prothorax sans rebord presque sur toute la base; parsemé de points moins., rapprochés sur le dos. Écusson un peu moins large en devant que les deux premiers intervalles, parallèle sur sa moitié basilaire. Éiijtres peu convexes sur le dos; à stries crénelées par des points. Intervalles plans, superficiellement pointillés. Premier article des tarses postérieurs à peu près égal aux deux suivants réunis. Long. 0'",0039 (l l, 3/4). — Larg. 0'",0013 (3/o 1.). Corps suballongé, trois fois aussi long qu'il est large à la base des élytres; très-médiocrement convexe; d'un roux livide ou d'un roux teslacé livide et brillant, en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tron- -i- NOUVELLliS ESI'ÈCES DAPIIODIE.NS. que en devant ; faiblement auriculé, ne débordant pas les yeux, plus étroit au côté externe des joues que le prothorax à ses angles posté- rieurs. Éplstome faiblement gibbeux sur sa partie posléro-médiane. Sutuie frontale faiblement trituberculée. Tête ponctuée. Antennes d'un roux testacé, à massue d'un gris obscur. Palpes en partie d'un roux tes- tacé livide, en partie brunes. Prothorax élargi d'avant en arrière; arqué et rebordé latéralement; bissubsinueusement en arc dirigé en arriére et sans rebord sur les trois quarts médiaires au moins de sa base; médiocrement convexe; inégalement parsemé de points moins rappro- chés sur le dos, offrant près du milieu des côtés un espace imponctué. Êcussoii un peu moins large en devant (jue les deux premieis inter- valles; parallèle sur sa moitié basilaire; de moitié au moins plus long que large à la base; pointillé. ÉUjlres à peu près aussi larges en devant ijuc le prothorax à sa base; une fois plus longues que ce der- nier sur sa ligne médiane; bubparallèles jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu plus, arrondies à l'extrémité; très-médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives à l'extrémité et plus fortement sur les côtés; brillantes, d'un roux livide ou d'un roux testacé, souvent marquées d'une tache ponctiforme obscure, vers les trois quarts du 3^ ou 4^ intervalle; à stries étroites, crénelées par des points. Intervalles lisses, brillants, superficiellement et peu densement pointillés. Des- sous du corps et pieds d'un roux livide ou d'un roux testacé livide. Premier article des tarses postérieurs à peu près égal aux deux sui- vants réunis. Patrie : Les environs de Bône (Algérie) (Reiche). Obs. Cette espèce appartient à notre coupe des Erytus. Ag>lio(Hus SoHevI, Mulsant et Rey. Oblong, convexe; dhin brun châtain, luisant ou brillant, en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué ou subkhancré en devant, oblique- ment coupé au bord postérieur des joues, à peu près aussi large à l'angle postérieur de celles-ci que le prothorax à ses angles de devant. Suture frontale triluberculcuse chex, le cf. Prothorax fnteinent rebordé à sa base. MULSAM ET IIEV. 213 demement marqué d" points inégalement petits. Écnsson jilus large, en devant que les deux premiers intervalles; trianguloire . Élytrcs à stries étroites^ crénelées par des points, fnterralles planiuscules , parfois légère- ment en toit ; marques de points trcs-pctits et rapprochés {au moins quatre irrégulièrement disposés sur la largeur du 3" intervalle et trois sur le 68). Dessous du corps brun sur la poitrine, fauve testacé sur le ventre. Triangle mésosiernal soijeux, grossièrement ponctué sur sa partie médiane antérieure et sur les côtés, granuleusemeni pointillé sur le reste. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de un à trois points piligèr es. d". Suture frontale t'iluberculeuse. Plaque métasternale concave. Ç . Suture frontale sans tubercules distincts. Plaque métasternale planiuscule. Long. 0^,0045 {± l.). — Larg. 0'",0020 (9/10 1. à la base des élytres; 0°i,0026 (1 1. 1/5) vers les deux tiers des étuis. Corps une fois et quart environ plus long qu'il n'est large à la base des élytres; convexe, d'un brun cbâtain, luisant ou brillant, en dessus, Cliaperon en demi-hexagone; tronqué ou subéchancré en devant; moins brièvement relevé en rebord aux angles antérieurs que dans le reste de sa périphérie. Joues obliquement coupées à leur bord postérieur; émoussées à leur angle postérieur et à peu près aussi larges à cet angle que le protliorax à ses angles de devant. Siiiure /"roH/a^etrituberculeuse chez le (f, sans saillie chez la 9. Tête peu convexe; d'un brun châ- tain ; ponctuée, peu ruguleuse. Antennes d un flave rouge, à massue rosat. Palpes d'un rouge flave ou pâle. Prothorax élargi d'avant en arrière, faiblement arqué et rebordé sur les côtés; en arc dirigé en arrière, àpeinebissinueux et finement rebordé à la base; d'un brun de poix châtain, graduellement moins obscur sur les côtés; convexe; denscment marqué de points inégalement petits, plus faibles sur le dos que sur les côtés. Êcusson d'un brun châtain ; plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis; en triangle plus long qu'il n'est large à la base, à côtés presque droits ; faiblement ponctué. Èlytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles pos- térieurs ; une fois au moins plus longues que celui-ci sur sa ligne mé- diane; un peu élargies de la base aux deux tiers de leur longueur, 2F* NOl'VELLKS KSPÈCKS d'aI'HODIK.NS. arrondies poslvl'rieurement ; médiocrement convexes sur le dos, déclives poslérieuremcnt, convexemcnt subpcrpendiculaircs sur les côtés; d'un brun de poix châtain brillant ; à stries étroites crénelées par de?, points. Intervalles planiuscules, parfois légèrement en toit ; marqués de très- petits points assez rapprochés (au moins quatre irrégulièrement dispo- sés sur le .30 intervalle et trois sur le 0'). Dessous du corps brun sur les parties pectorales, d'un fauve brunâtre livide sur le ventre. Triangle mésosternal soyeux, grossièrement ponctué sur sa partie médiane anté- rieure et sur les côtés, granuleusement ou denseraent pointillé sur le reste. Lame m''sos(cinnle plane. Pieds d'un fauve brunâtre livide. Cuisses brillantes : les postérieures manjuéesde points peu rapprochés; à rangée de points piligères presque nulle ou réduite à deux points; premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Patrie : Le midi de la France. Obs. Cette espèce avait été prise dans les environs de Marseille par Solier, et nous avait été envo}ée sous le nom de castatieus par ce savant ami. Elle a de l'analogie avec le caslaneus d'Illiger; mais elle s'en dis- tingue par une taille plus faible^ un corps proportionnellement plus court et moins étroit; par sa suture frontale trituberculeuse chez le a"; par les angles postéiieurs des joues moins vifs; par son chaperon à peine aussi large à ces angles qu'à ceux de devant du prothorax ; par les intervalles de ses élytres moins plans , parfois légèrement en toit , et marqués de points plus petits, moins ronds, plus inégaux; par son triangle mésosternal, en grande partie densement et granuleusement pointillé, au lieu d'être aspèreraent ponctué sur toute sa surface; par ses cuisses postérieures presque sans rangée de points piligères. Les A. badins et SoUeri rentrent dans notre coupe Aiwmius. Apliodius l>a<3ius (Oejean). Oblong, subcylindrique, convexe et brillant, en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué ou siibé chancre en devant, obliquement coupé au bord postérieur des joues, presque aussi large à rangle postérieur de JIULSAM KT UEY. 21o celles-ci que le prolhorax à ses angles de devant. Suture frontale sans tubercules. Tête châtaine ou d'un châtain brunâtre; assez finement ponc- tupe. Prothorax châtain et rouge teslacé brunâtre, souvent plus obscur siir le disque; ; finement rebordé à la base, assez densemenl ponctué, mais parfois plus superficieUenient sur le dos, Ecusson plus large en devant que les deux premiers intervalles; en triangle plus long que large. Elytres d'un châtain clair; à stries étioiles, crénelées par des points. Intervalles plans, assez densement ponctués {trois points sur la largeur du 3« inter- valle, deux bissérialement disposés sur le 6®). Dessous du corps et pieds d'un roux testacé. Tiiangle mésosternal aspèrement ponctué. Cuisses postérieu- res munies d'une rangée de six ou sept points piligères. Aphodius badins (Dejean), 3e édit., page 16î. Long. O'»,00ol à 0",0056 (-2 l. 1/4 à2 1. 1/2). — Larg. 0'",0020 à 0'",0022 (7/8 à 1 1.) à la base des élytres; 0",0026 (1 1. 1/5) vers les deux tiers des étuis. Corps presque semi-cylindrique, une fois et demi plus long qu'il n'est large à la base des élytres ; convexe et brillant, en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué ou subécliancré en devant. Mies obliquement coupées à leur bord postérieur , émoussées à leur angle postérieur et à peu près aussi larges à cet angle que le [protliorax à ceux de devant* Suture frontale à peu près droite, sans saillies. Tète châtaine ou d'un châtain brunâtre; assez finement ponctuée. Antennes à'ym rouge tes- lacé livide, à massue d'un flave orangé. Palpes d'un roux testacé. Pro- lhorax élargi en ligne presque droite, et rebordé sur les côtés; souvent phis ou moin« sensiblement écointé à ses angles postérieurs, bissubsi- nueusement en arc dirigé en arrière et finement rebordô à la base ; convexe; d'un rouge testacé brunâtre ou châtain, souventplus obscur sur le dos ; densement marqué de points médiocrement profonds sur les côtés, parfois plus superficiels sur le do^;; sans espace lisse, mais chargé d'une faible gibbosité près du milieu des côtés. Ecusson examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux premiers intervalles; en triangle un peu plus long qu'il n'est large à la base, à côtés subcuvili- 216 NOUVELLES KSPÈCKS d'aPHODIKNS. gnes; fauve ou châtain, ponctué à la base. Elytres un peu moins larges en devant que le prothorax; une fois et quart au moins plus longues que celui-ci sur sa ligne médiane; un peu élargies depuis la base jusqu'aux deux tiers, arrondies à l'extrémité; médiocrement ou peu convexes sur le dos, déclives postérieurement, convexement subper- pendiculaires sur les côtés; d'un châtain clair ou d'un roux testacé brunâtre brillant; à stries crénelées par des points. Intervalles plans assez densement ponctués (offrant irrégulièrement trois points sur la largeur du 3« intervalle, et deux presque bisérialcment disposés sur le 6*^). Dessous du corps et pu'ds d'un roux testacé. Triangle im'sosternnl aspèrement ponctué sur toute sa surface. Cuisses postcrieurrs marquées d'une rangée d'environ six points piligères. Premier artide des Inrses postérieurs presque aussi large que les trois suivants réunis. Patrie : L'Espagne (collect. Reiche). Obs. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec VA. caslaneus, d'Illi- ger, mais elle est notablement de taille plus petite ; le corps pro- portionnellement plus étroit; le chaperon peu échancré; moins relevé en rebord aux angles de devant ; un peu moins large à l'angle posté- rieur des joues et avec cet angle moins vif. Les individus que nousavons eus sous les yeux nous ont offert un caractère distinctif très-facile à reconnaître : les cuisses postérieures ont une rangée de points pili- gères non étendue jusqu'à la moitié, et formée seulement de six ou sept points; chez Y A. castaneus cette rangée s'étend jusqu'aux deux tiers de la longueur des cuisses et présente douze à quinze points. Aiihoifliiis Sigisifer. (Reiche.) Oblong, convexe et brillant en dessu^i. Chaperon en demi-hexagone, auriculL Suture frontale snhlrituhercnleuse (cT), mutique ( 9 ), Tète noiie, poncture. Prothorax un peu écointc à ses angles postérieurs, finement rebordé à la base, noir, paré latéralement d'une bordure d'un rouge roux, presque imponctuée ; densement marqué de points inégaux sur le reste. Ecusson à peine aussi large que les deux premiers intervalles, triangulaire ou nn peu rétréci en devant; brun, lisse. Elytres d'un rouge rose, à inter- MUI-SANT ET REV. 217 valle juxta-siUural noir; parées de diverses taches brunes : 1° une sur la base du 5' ifitervalle, obliquement continuée sur les 4^ et 3%- 2° une sur chacun des 6e et 7^ intervalles, rapprochée de la base ; 3" un cercle sur les 3» à 5« intervalles vers les deux tiers ; à stries étroites, crénelées par des points. Intervalles plrms, presque impointiUé a. Dessous du corps brun. Pieds d'un rouge pâle. Premier article des tarses postérieurs égal aux deux sui- vants réunis. o* Suture frontale tri tuberculeuse. Plaque métasternale convexe, Ç Suture frontale mutique ou peu sensiblement trituberculeuse. Plaque métasternale plane. Variation. La couleur des élytres est ordinairement plus rouge chez le o" que chez la 9 • Les taches des 3«, 4% 6« ou 7« intervalles se prolongent parfois mais d'une manière plus nébuleuse, jusqu'à la tache circulaire postérieure. Long. 0'°,0030 à 0,0045 (1 2/5 à 2 1.). ~ Larg. O^.OOIS à 0,0016 (3/5 à 2/3 !.). Corps oblong; convexe, brillant, en dessus. Chaperon en demi-hexa- gone, auriculé. Suture frontale subtrituberculeuse (cf*), mutique ( $ ). 7V/e noire; ruguleusement ponctuée sur l'épistome, plus uniment sur le front. Antennes d'un rouge testacé à massue d'un gris rougeâtre. l'alpes d'un rouge brun ou livide. Prothora.v élargi d'avant en arrière , à peine arqué et rebordé sur les côtés ; écointé à l'extrémité de ceux-ci ou sur les côtés de la base, de manière à montrer les angles postérieurs au devant de la 5^ strie des étuis ; bisubsinueusement en arc dirigé en arrière, et muni d'un rebord étroit et situé au-dessous du niveau, à la base, convexe; noir, avec les côtés parés d'une bordure d'un rouge roux, limité par la gibbosité latérale et à peine ponctué; densement marqué de points inégaux sur le reste des côtés, moins fortement ponctué sur le dos. Ecusson, examiné d'avant en arrière, à peine aussi large que les deux premiers intervalles; triangulaire ou à peine rétréci en avant; brun, lisse, imponctué. Elytres h peu près aussi larges en devant que le prothorax ; une fois à une fois et quart plus longues que lui ; subpa- rallèles ou faiblement élargies depuis la ba?e jusqu'aux trois cinquiè- 21S NOUVKI.LKS KSPÈCEtl d'aPHODIKNS. mes; médiocrement convexes sur le dos, convexement perpendiculaires sur les côtés, convexement et assez fortement déclives postérieurement; d'un rouge rose ou d'un flave rouge, avec l'intervalle suturai noir; parées chacune de plusieurs taches hrunes : l» la plus antérieure, cou- vrant le sixième antérieur du o" intervalle : 2" une sur le i" et S", une sur le 3' intervalle, constituant à partir de l'extrémité de la première. une rangée oblique se terminant sur le 3® intervalle au tiers de leur longueur : 'i° une sur le 6" intervalle, prolongée du cin(|uième au deux cinijuièmes de leur longueur : o» une sur le 7^ intervalle, un peu plus antérieure que la précédente, et moins postérieurement prolongée : 6» d'^ux taches arquées on sens inverse, constituant un cercle, situé sur les 3^ à 5' intervalles, commençant aux deux tiers de leur longueur; à stries étroites , crénelées par des points qui les débordent. Inlervalles plans, presque impointillés. Dessous rfît cor/>.s brun. Pied,'i d'un rouge flave ou d'un rouge pâle, plus obscur sur les jambes , plus clair sur les cuisses et les tarses. Cuisses brillantes, presque imponctuées, à ran- gée de points piligères presque nulle. Premier article des tarses pos- térieurs égal aux deux suivants réunis. Patrie. Les environs de Damas, en Syrie (Reiche.) Aphodius claaereiis. Mulsant et Rey. Oblong, peu convexe, d'un noir presque mat, et garni de poils d'un livide flavescent. Chaperon presque en demi-cercle tionqué en devant^ subauri- culé. Suture frontale sans saillies. Prolhorax ccointé à l' extrémité de ses côtés^ sans rebord à la base, densement et peu profondément ponctué. Ecusson moins large en devant que les deux premiers intervalles ; d'un tiers plus long que large, subparalléle sur sa moitié antérieure. Elytres à rainu- relles très-étroites, peu oupoint crénelées. Intervalle splans , superficielk- ment pointillés. Dessous du corps et pieds noirs. Tarses d'un brun rouge: premier article des postérieurs de moitié plus long que le sitivant. Aphodius clnerascens (Germar). Long. 0,0036 (1 1. 2/3). — Larg. 0,0018 (5/6 l.) JIULSANT KT RKV. 219 Corps oblong; médiocrement convexe, noir, mais garni de poils d'un livide navescentqui lui donnent une teinte d'un noir grisâtre et peu luisante , en dessus. Chaperon presque en domi-cercle tronqué en devant, subauriculé et moins large du côté externe des joues quels prothorax à ses angles de devant, brièvement et presque uniformément relevé en rebord. Sature /"/"Oîffl/e sans saillies. Tr'te noire, ponctuée. Antennes brunes. Prolhorax élargi d'abord en ligne courbe, puis en ligne droite et reborde sur les côtés; écoinlé à l'extrémité de ceux-ci ou sur ceux de sa base; bisubsinueusement en arc dirigé en arrière, et sans rebord, à cette dernière; médiocrement convexe; noir, pre?que mat ; assez densement marqué de points médiocrement profonds, don- nant chacun naissanceàun poil luisant, d'un livide flavescent. Eciisson examiné d'avant en arrière, moins large en devant que les deux pre- miers intervalles , d'un tiers plus long que large, parallèle sur sa moi- tié antérieure ; noir. Elytres un peu moins larges en devant que le prothorax sur les côtés; une fois et quart environ plus longues que lui; subparallèles jusqu'à la moitié, arrondies postérieurement; peu con- vexes sur les quatre premiers intervalles de chacun, convexement subperpendiculaires sur les côtés , convexement déclives postérieure- ment; d'un noir presque mat: à rainurelles très-étroites, presque réduites à des stries, peu ou point crénelées par les strioles. Intervalles plans, marqués de très-petits points superficiels, donnant chacun naissance à un poil d'un livide flavescent. Dessous du corps noir. Trian- gle mésoslernal iioyeux, à peine pointillé, ou rayé de très-fines lignes longitudinales; marqué de points plus gros sur les côtés. Lame mésos- ternale relevée. Plaque métasternale finement ponctuée. Cuisses et jam- bes noires. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies très-courtes. Tarses d'un brun rouge : premier article des postérieurs de moitié environ plus long que le suivant. Patrie. La Sicile (Reiche). Obs. Cette espèce appartient aux Trichonotus. Le nom de cineriiscens donné à cette espèce par feu Germa r, ayant déjà été appliqué à un autre Aphodie, nous l'avons nommée cinereus. 220 NOUVKLLKS lîSPÈCl.S d'aPIIOOIKNS. A|»1>oi3iii.s sypÎMCus. (.Reiche.) Oblong et peu convexe. Chaperon eu demi-hexagone , oUiqnenient coupé au bord postérieur des joues. Suture frotit'ile mutique {'^) ou chargé d'une gibbosité subcomprimée (cf). Prothorax finement rebordé ou presque sans rebord à labase; noir, ave les côtes d'nn fauve flave, Elytres d'un roux fauve testacé., ordinairement parées sur les S*" àV»" intervalles, d'une !ache 7iébuleuse prolongée jusqu'aux trois quarts., et raccourcie en devant sur les 5' et 4" et surtout sur le S*" intervalle ; postérieurement garnies de poils courts chez le çf, glabres cliez la $ ; à rainurellcs étroites, crénelées. Inter- valles plans , uniformément pointillés sur les premiers intervalles. Des- sous du corps noir ou noir brun. Cuis^^es et jambes d'un fauve flave. Pre- mier article des tarses postérieurs égal aux suivants rcu7iis. çf Salure frontale chargée d'une gibbosité subcompriniée. Prothorux légèrement ponctué, Elytres garnies, vers l'extrémité, de poils fins et livides. Plaque niétaslernale concave et glabre. Eperon des jambes de devant grêle, subparallèle, obtusément tronqué à l'extrémité. ? Sutu} e frontale mutique. Prothorux assez fortement ponctué. Ely- tres à peu près glabres. Plaque métasternale plane. Eperon des jambes de devant graduellement rétréci, terminé en pointe. Long. 0",0059 à 0™,006i (1 1. 2/3 à 1 1. 3/4). — Larg. 0'",0022 (1 1) à la base des elytres; 0'n,0026 (1 1. 1/5) vers les trois cin- quièmes. Corps oblong ; médiocrement convexe. (Chaperon en demi-hexagone ; obliquement coupé au bord postérieur di^s joues, aussi large aux angles latéraux de celles-ci que le protliorax à ses angles de devant; briève- ment relevé en rebord presque uniforme, dans sa périphérie. Suture frontale chargé > d'une gibbosité longitudinale (0*) , mutique (9). Tête noire, plus fortement ponctuée en devant que sur le front. Antennes et palpes d'un fauve livide. Protliorax rebordé et un peu arqué sur les côtés ; écointé à l'extrémité de ceux-ci ou de ceux de la base ; arqué en arrière et presque sans rebord ou très-fincment rebordé à la base: con- vexe; noir, avec les côtés parés d'une bordure d'un roux fauve, éten- due en devant jusqu'au niveau de la moitié de l'œil, graduellement rétrécie d'avant en arrière ; assez densement marqué de points assez forts (9) ou légers (0"). Ecusson, examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux premiers intervalles, en triangle un peu plus long que large, à côtés subcurvilignes ; brun ou d'un brun fauve, peu ponctué. Elytres un peu moins larges en devant que le prolhorax ; une fois au moins ^lus longues que celui-ci iur son milieu; un peu élargies depuis sa base jusqu'aux trois cinquièmes, arrondies à l'extré- mité; planiuscules sur les quatre premiers intervalles de chacune; con- vexement déclives sur les côtés et postérieurement; garnies vers l'extré- mité de poils très-courts (a"), à peu près glabres (Ç) ; d'un roux fauve testacé; luisantes; paiées chacune sur les 3e à 1^ intervalles, d'une tache nébuleuse, avancée jusqu'à la base sur les 7* et 6« intervalles, jusqu'au cinquième antérieur sur les 3* et 4», jusqu'aux deux cinquiè- mes antérieurs sur le 8^ : cette tache prolongée jusqu'aux trois quarts des étuis, et souvent en partie peu distincte ; à rainurelles étroites, cré- nelées par des points transverses. Intervalles plans; peu densement et presque uniformément pointillés sur les premiers intervalles, presque unisérialement près des stries sur les autres. Dessous du corps noir ou d'un brun noir. Triangle mésosternal granuleusement pointillé. Lame mcsoslernale plane. Cuisses et jambes d'un fauve flave : les cuisses pos- térieures superficiellement et parcimonieusement poinlillées ; offrant les traces peu marquées d'une rangée de points piligères prolongée jusqu'à la moitié de leur longueur. Jambes j.ostérieures terminées par une couronne de soies inégalement longues. Tarses d'un rouge fauve : premier article des postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Patrie : La Syrie (Reiche). L'A. sijriacus fait partie de la coupe des MeUnopterus. Cet insecte a quelque analogie avec 1'^. piibescens; il s'en distingue par sa taille plus faible; par son épistome entièrement noir; par ses élytres à intervalles plans, peu densement et uniformément pointillés sur les premiers intervnlles ; par sa plaque métasternale glabre chez le o*, et par l'éperon de ses tibias antérieurs subparallèle et obtus à l'extrémité. DESCRIPTION DEUX NOUVEAUX SGYMNIENS (tribu des COCCINELLIDES) Par E. MULSANT et GODART (Présentée à la Société linnéenne de Lyon, le 9 mai 1870) Pharus bikrdus? Mulsant et Godart. Brièvement ovale; pubesce?it. Tête et prothorax noirs, ponctués. Eiytres ornées chacune d'une bordure suturale noire, et d'un réseau noir, laissant le côté externe d'un flave testacé, eldivisard le reste de leur surface en cinq taches demême couleur, disposées sur deux rangées longitudinales : la ran- gée interne formée de deux taches, souvent unies : l'externe de trois. Des- sous du corps brun sur sa ligne médiane, d'un flave testacé sur les côtés. Long. 0^,0020 (9/10 I.). — Larg. O-^.OIS (2/3 1.)- Co/ps brièvement ovale; convexe; pubescent. Tête noire; ponctuée. Epislome relevé en rebord, arrondi à ses angles. Antennes d'un (lave testacé. Prothorax arqué en arrière à la base ; noir, ponctué. Eiytres parées chacune d'une bordure suturale noire; d'un flave roussâtre à leur côté externe, formées sur le reste de leur surface de cinq taches d'un flave roussâtre, divisées par un réseau noir : ces taches disposées sur deux rangées longitudinales : la rangée juxta-suturale , formée de deux taches : la i^^, allongée, prolongée depuis la base jusqu'au tiers, souvent unie à la suivante, ou incomplètement séparée de celle-ci : cette dernière en losange ou subarrondie : l'autre rangée, séparée par Vill.SANT KT OODAHT. 223 une bande noire de la partie d'un flave roussâtre qui joint le bord externe, composée de trois taches d'un flave roussâtre : l'antérieure presque en triangle oblique, séparée de sa base par un espace égal è sa longueur : la 3% orbiculaire, située sur la même ligne transversale que la 2» de la rangée interne : la dernière, située un peu après les trois quarts des étuis. Bepii non creusé de fossettes. Dessous du corps brun sur sa partie médiane, d'un flave testacé sur les côtés. Plaques incom- plètes, en arc de cercle, atteignant vers le quart externe de sa largeur le bord postérieur de l'arceau, avec lequel elles se confondent ensuite jusqu'au bord latéral. Pieds bruns ou obscurs. Patrie : les environs de Bône (Algérie). Scymniii^i bidnctus. Mulsant et Godart. Brièvement ovale; pubesceiit. Tête d'un flave-testacé , obscure dans sa périphérie. Prothorax d'un rouge ferrugineux. Flytres noires, parées cha- cune de deux bandes d'un \lave rouge : V antérieure naissant de l'épaule, arquée d'abord en arrière, puis, transversalement dirigée vers le tiers de la suture quelle n'atteint pas : l'autre, naissant du bord externe, vers les deux tiers des étuis, transversalement dirigée vers la suture quelle n at- teint pas. Pieds d'un roux fauve-lestacé. Long. O-^.OOS;: (l l.). — Larg. 0»,0014 (2/3 1.). Corps brièvement ovale, convexe, pubescent. Tète d'un flave testacé, obscure dans sa périphérie. Piothorax arqué en arrière, obtus au devant de l'écusson, et sinueux de chaque côté de cette partie médiaire, à la base; finement ponctué; d'un rouge ferrugineux. jE/î/f?'^5 noires, parées chacune de deux bandes d"un flave rouge : la i^», naissant de l'épaule, arquée d'abord en arrière, puis subtransversalement dirigée vers le tiers de la suture qu'elle n'atteint pas, formant avec sa pareille une sorte de demi-cercle dirigé en arrière et inteiTompu sur la suture : la seconde, subtraiisversalo. naissant du bord externe vers les deux tiers des étuis, subtransversalement dirigée vers la suture qu'elle laisse noire. Dessous du coips noir, avec les côtés d'un rouge roux. Plaques pec- i^4 UELX .NULVt;\LX SCVAINIENS, tota'es en demi-cercle. Plaques abdominales en demi-cercle, atteignant le bord postérieur de l'arceau et un peu oblitérées à leur côté externe Pieds d'un louge ou fauve teslacé. Pairie : les environs de Bône (Algérie). Cette espèce appartient au S. G. Pallus, et doit trouver place près du S. Caatioemi. -s>ii^3&- DESCRIPTION DCNK ESPÈCE NOUVELLE DE LYGÉE (HÉMII'TÈRE hétéroptrrk) Par E. MUL8ANT et Cl REY Présentée à la Société linnéenne de Lyon le 9 mai t870 liy^aeus SauntEersf. Corps (lilongé, garni en dessus d'un duvet cendré, puhiforme. Tële noire, ornée d'une tache rouge cordiforme. Jones nmres sur les côtés de l'épistome. Prothorax noir, paré d'une bordure latérale et d'une bande longitudinale^ rouges: velk-n non avancée jusqu'au bord antérieur, efi ovale transverse en devant .• ces trois bandes parfois barrées de noir veta les deux tiers. Caries rouget, marquées chacune de deux bandes noires : la postérieure transverse vers la moitié de leur longueur : Vant^ieure bordant la suture cubitale, dilatée en forme de fer de flèche sur la partie antérieure de lamésocorie, couvrant la seconde moitié de l'endocorie Mem- brane blanchâtre, sans tache. Poitrine noire, à trois taches rouges de chaque côté. Ventre rouge sur les cinq premiers arceaux, marqué de deux rangées de points noirs de chaque côté. Pieds noirs. Long. 0'n,0112 à O'n.Oll? (5 I. à 5 1. 1/4). — Larg. 0'°,0036 à 0'°,0()4I (i 1. 2/3 à 1 1. 7/8j. Corps allongé; plan sur les élylres; garni en dessus de poils peu serrés, couchés, ccndiéSj fins, pulviformes. 7'ête triangulaire; noirf. 226 KsrÈct: nouvkllk de lyuke. parée d'une tache rouge, en forme de cœur, naissant ;\ la partie pos- térieure de ['ôpistome et prolongée en pointe sur le vertex; offrant ses parties latérales tantôt étendues seulement jusqu'à la moitié de la lar- geur des joues (cf"), tantôt prolongées jusqu'à la partie inférieure de celles-ci ($ ). Épistome :\vancé stu delà des joues. Celles-ci noires,, au moins sur les côtés do l'épistome. Yettx noirs, globuleux, débordant un peu les angles antérieurs du prothorax. .4 w/ewH(?s prolongées environ jusqu'à la moitié du corps; noires, pubescentes; de quatre articles: le 1^' court, dépassant faiblement la partie antérieure do l'épistome: les 2* et 3® filiformtîs : le 2^ d'un tiers plus long que le 3': le 4*" un peu moins long que le 2^ légèrement fusiforme. Prothorax élargi d'avant en arrière, d'abord en ligne droite, puis légèrement arquée; subarrondi aux angles latéraux, en ligne transversale droite postérieurement, avec les angles postérieurs à peine marqués; déclive en devant sjr les trois quarts antérieurs de sa longueur, planiuscule en dessus, avec la moitié postérieure des côtés légèrement relevée; noir, pubescent. paré de trois bandes longitudinales rouges: chacune des latérales élar- gie en triangle depuis les angles de devant jusqu'au sillon transverse, subparallèle et assez large sur le reste de sa longueur ; souvent interrompue par une bande noire vers les deux tiers des côlés(9); prolongée jusqu'aux angles postérieurs, c'est-à-dire jusqu'à la base de l'écusson, sous la forme de bordure rouge étroite: la médiane, non avancée jusqu'au bord (intérieur; en forme d'ovale transverse au devant du sillon transverse, très-étroite après celui-ci, puis parallèle et plus large jusqu'à la base, où elle égale à peine le tiers médiairc de la base de l'écusson, souvent interrompue, vers les deux tiers, par une bande noire (?). Écusson en triangle presque équilatéral; légèrement subcaréné postérieurement; noir, pubescent, avec la partie postérieure rouge, A7î/rres sulparallèles jusqu'à la membrane; planes; voilant les côtés de l'abdomen; Cories rouges, pubescentes, parées chacune d'une bande obliquement longitudinale, et d'une bande transverse, noires : la première, formant de chaque côté une bordure à la suture cubitale, dilatée sur la moitié postérieure de l'endocorie au point de couvrir à peu près toute sa longueur, et constituant un fer de flèche sur la partie antérieure de la mésocorie: la bande transverse couvrant le bord ^'il MULSANI ET REY. extejiie depuis les deux jusqu'aux cinq septièmes de sa longueur, gra- duellement et fortement rétrécie de dehors en dedans et rejoignant la bande oblique vers l'extrémité de lendocorie. Membrane d'un blanc sale ou nébuleux, sans tache. Bec noir; prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches antérieures. Partie inférieure de la tête et Poitrine noires, garnies d'une fine pubescence grise : la seconde, parée de ciiaque côté d'une large tache rouge, sur chacun de ses arceaux; brièvement bordée de blanc près des hanches. Ventre rouge sur ses cinq premiers arceaux: paré, de chaque côté des deuxième à cinquième, de deux rangées de taches noires: les externes, carrées, situées à l'angle antéro-externe de chaque arceau : les autres, ponctiformes, disposées en quinconce avec celles-ci ; orné sur la partie médiane antérieure des troisième à cinquième arceaux d'une bande transverse noire; sixième arceau noir, avec les côtés rouges. Pieds noirs, pubescenls. Patrie: les environs de Malaga (Espagne). Obs. Nous avons reçu celte jolie espèce de M. Saunders, l'un des en- tomologisles les ph;. istingués de l'Angleterre, et nous nous plaisons à la lui dédier. Elle est voisine du L. Militant, dont elle diffère par sa taille plus faible, par la membrane de ses élytres sans tache, par ses joues noires sur les côtés de l'épistome, par la bande louge médiane du prothorax parallèle et plus élroite postérieurement, par son écusson rouge à l'ex- trémité, par Sun ciidocorie noire sur sa seconde moitié, etc. Les deux sexes que nous aVons eu sous les yeux, diffèrent un peu par le dessin de la )-obe: Chez la 2 , la tache rouge de la tête ne s'étend sur les côtés que jusqu'à la moitié de la largeur des joues; les trois bandes rouges du prothorax sont interrompues vers les deux tiers, par une bande noire; l'écusson est rouge sur le tiers postérieur de sa largeur.. Chez le d", la tache rouge de la tête se prolonge latéralement sur la l'ace inférieure des joues; les trois bandes rouges du prothorax sont entières; l'écusson est plus brièvement rouge à l'extrémité, ou presque entièrement noir. Ces différences sont-elles constantes dans les deux sexes? ou ne sont-elles qu'une variation de la robe de l'espèce? DESCRIPTION ESPÈCE I\OU^ELLË DE L4 FAMILIË DES ClRClLIO!\iTES Par M. HALtDAY Présentée à la Société linnéenne de Lyon le 10 janvier 1870 Rliynelilte»» callgintus. R. piceus capite, prothorace, elytris apice demto, antennmmm saipd, pedum medietaie basait testaceis : ehjtm striato-punctatis , interfiUtm seriatim punctulatis et hirtis. Long. i-S mUlum. Caput et prothorax rufotestacea, nilida, rinseo-pubescentia; ilhid panuis, hicfortmspunctata.punctis dissitis.Rostrîim reliqui capitis loDgitudine. obsoletiiis punctulattim. Maudibulœ margo oraHs nigro-picei. Anlenmt nigro-picei^arliulo primo {et secundo phts nimus) rnfescente. Prothorar paulo longior quant latm\ pone médium panim rotnndato-dilatatiis. Scti- teîlum triangulare, punctulatum, hatid alhido-tommîosum. Elytra tesUi- cea. apice nigro-picea, colore isto per latera nonnihil diffusa in foi mani lunulœ communis, sat fortiter regulariter striato-punctata., griseo-pubi^s- centia, interstitiis rarius punctulatis série simplici, pilis longioribus erectiK in punctulis. Pectus posterius et abdomen niyio-picea ; pleurœ tomentostr pilis flavidis decumbentibus ; venter vage punctulatus, griseo-pubescem. Pedes îiigro-picei ,pubescentes coxis femoribns{et tibiarum basi plus minus) testaceis. Alœ fusco'hynlinœ. OcuU prominuH glabrinigri, in exsicrniis. Inter oculos striola longitudinalis impressa., sœpius obsoleta. Habitat in Quercu., prope Lucam rarius. DESCRIPTION D'ONB ESPÈCE NOUVELLE DE BUPRESTIDE E. MULSANT & PELLET Présentée à la Société linnéenne le 10 janvier 1870. -'Vfelas&oplalla l^e^rf^ntiSi. Suhallon(ji\ peu convexe. Tête, d'an verl doré ; labre, d'un rouge roux. Prothorax el ély très, d'un vert bleu métalUq'ie hrisant : k premier, réti- caUusement poni tué : les secondis faiblement rétrécies jusqu'aux trois cin- quimes, plus sensiblement n'-trécies ensuite en liijv.c na peu courbe jusqu'à l'angle suturai, et fixement denticu'ées latéralement; rugueuscme^iî et den- !!> ment ponctuées; chargées chacune de quatre cotes lirutjihulmalcs, /)■•.rGlliora\ à ses angles poslérieuis; faible- ment rélrécies jus juaux Irois cimiuiénies ou quatre septièmes de leur longueur, rétivcies ensuilf^ en liùue un peu courbe pres(iue jus(ju'à Tangle sutuia! : munies laléi-.doment , sur la moitié postérieure, d'un rebord (Ineinent denteié; piès de trois fois et cemie plus longues que le protiioraM sur sa ligne médiane; une fois environ plur. longues qu'elles sont larges, prises ensemble vers la moitié de leur longueur: peu convexes; dun vert bleu ou bleuàti-e; glabres; sensiblement rele- vées à la suluri"; excepté en devant; cbargées cbacune de quatre côtes longitudinales dirigées en deiiors et alïaiblies sur leur quart ou tiers antérieur : la plus rapprocbée de la suture, oblitérée en devant et pro- longée prestjue jusqu'à lextrémilé : la 2", offrant des traces jusqu'à la base et un pou raccourcie postérieuremenl : la :J'', naissant après le calusbuméral, \ers le cinquième de la longueur et à peine prolongée jusqu'aux trois quarts : la subexlerne, naissant anx deux septièmes el presjue unie [)oous de la tête, poitrine et base du rentre plus ou moins rembrunis dans leur milieu. Les 3« et 4e arceaux du ventre I non ou à peine sillonné.^. Dernier article du bec ] entièrement ob.scur. Membrane débonl.'inf le som- met do l'abdomen. depressuj^. \ sans trait longitudinal noir, l'oitrine seule remla-iinii' dans son milieu. Les 3« et i" arceaux du rentre sensiblement sillonnés sur leur ligne médiane Der- riier arliclc du, f'^îc" obscur ioulemonl vers son ex- trémité. Membrane n'atteignant pas le sommet de l'abdomen. phii^iis .5 *^ 3 ? =^ 5 -5 ® rt a;! u Ci, « — lo ©rhfilîsfs Ï«ï2ij£îa'«slr»ss Mllsant et RE^. Oblongus. demeAnm. anticé paulà (m'justaitis, uifus^ proitoti dimidta l'iirle posticd, clavo, sciitdlo, summo, pedibasque pnl'idis; -pronoli puncU.> mbantico. ros'.ri arliculo iiltimo. sculdli basi. capilc sublus, pectore basique ventris 7n-'dlo. infuscatis; fmnelytr/s pallido et rufo-biuntieo lesseUalis ; abdominis lU'iryine pallido et rufv-branneo iwiiidatâ. Capiil oblonyiim, cn- fiicum, siibopanim. Ro:i(rum loiujilndinc corporis. Pronotum Iramvcrsu):'. subnitidtmi, mtfortiier ei modich punclatum. Scùtelluin [ovlU'ci ac dcju^r rugoso-punclatum. Hemdijlra subpubvsceiUla, subniguiosit, opaca: viem- branâsubretirulatâ, abdomen supeiante. a" Le 7« arceau vential semicirculairement écliaiicié à son extrémité. Ae 8" court, caché sur les côtés; ;i bord postérieur subrectiligne. en forme de corde sous-tendant le fond de l'écliancrurc du précédent. Le dernier assez convexe, transverse, creusé avant son sommet d'une fos- sette profonde. 9 Les 0^ etQ' arceaux du ventre [ortenit-nt^^lriangulairement et aigu- ment entaillés jusqu'à la rencontre du 4'", avec leurs côtés obliques. iVlLDE SUR LK GENKE OHSILLL^^. 23o subrectiligues ou à peine redressés en deliors. Le 7« subcaiéné sur sa ligne médiane, Iriangulairement et assez profondément échancré à son extrémité. Le dernier à 4 valves distinctes : les deux médianes simulta- nément et légèremonl convexes dans leur milieu., ovale- ol)iongues. in- dividuellement aiTondies à leur sommet, offrant à leur base une pièce en losange transverse ou scutellce, située au fond de Téchancrure du précédent, auquel elle semble appartenir : les latérales moins grandes, en forme d'onglet. Long. 0"\0070 à 0,0080 ^ l. i/l\ à 3 1. 2/3j; — larg. 0'",003i (1 1. 1/2;. Corps oblong, déprimé, un peu plus étroit antérieurement, dun roux peu brillant varié de pâle. Tête en forme de cône oblong, un peu resserrée à sa base derrière les yeux; aussi large, ceu)c-ci compris, (jue le prothorax à son quart antérieur; longitudinalement convexe; à peine pubescente; distincte- ment rugeuse; d'un roux-ferrugineux presque mat. Epislome assez étroit, subparallèle ou parfois un peu élargi vers son extrémité, débor- dant sensiblement les joues qui sont en pointe aiguë. Bec aussi long que le corps, à deinier article entièrement obscur. Yeux très-saillants, subarrondis, brunâtres. Anlennes assez grêles, un peu plus longues que la tète et le protboiax réunis; finement et brièvement pubescentcs ; rousses avec le l^f article un peu plus pâle; celui-ci assez épais : le 2« grêle, deux fois aussi lon^ que le précédent, sublincaire ou à peine plus épais vers son extrémité : le 3-^ grêle, sensiblement moins long que le 2% sublinéaire on à peine plus épais vers son sommet : le dernier très-finement duveteux, évi- demmentmoins long et un peu plus épais que le 3*', en forme de fuseau allongé et subcylindrique, subacuminé au sommet. Protltorax en forme de trapèze iransverse ou sensiblement plus large que long; presque d'un tiers moins large en avant qu'en arrière où il est de la largeur des élytres : brusquement rétréci avant son sommet avec celui-ci largement ou à peine échancré et les angles antérieurs obtus; à côtés obliques, subsinués vers leur milieu, avec les angles pos- térieurs gibbeux et arrondis; faiblement bissinué dans le milieu de sa 33i MULSANT ET REY. base avoc colle-ci un peu obliquement coupée de chaque côlé; légère- ment convexe en arrière, largement et transversalement impressionné sur toute sa largeur dans son tiers antérieur: non ou à peine pubes- cent; assez fortement ponctué avec la ponctuation modérément et iné- galement serrée, ordinairement plus lâche et moins forte en airièrc et le calus des angles postérieurs lisse; d'un roux peu brillant sur son tiers ou sa moitié antérieure, d'un pâle assez brillant sur le reste de sa surface avec un faible liseré de même couleur à son sommet. Ecusson triangulaire, pointe à mousse, relevé en carène obtuse avant celle-ci: à surface offrant sur son milieu une élévation ou convexité transversale, en forme d'arc à ouverture dirigée en avant ; à peine pu- bescent, fortement, profondément, densement et rugueusement ponctué avec la carène poslicale presque lisse; obscur à sa base, plus ou moins pâle à son extrémité. némiclyirca. membrane comprise, environ •> fois et 1/2 aussi longues que U- prolhorax: subparallèles sur leurs côtés jusqu'environ leur mi- lieu après lequel olles se rétrécissent un peu pour s'airondir assez for- tement et simultanément au sommet de la membrane. Caries prolongées jus(iu*au bord postérieur du 5« segment abdominal: di'priinées; à peine pubescentes avec la pubescence très-courte, pâle (1 brillante; densement lugueuses: d'un roux presque mat, plus ou muins bi'unàtre et marqueté de taches plus pâles avec le clavus ou endocoi ie généralement d'une teinte pâle uniforme. Mnninane. à nervures assez distinctes; plus ou moins ridée ou sub- réliculée; d'un roux assez brillant et plus ou moins pâle, débordant sensiblement le .«commet de l'abdomen. Dessous c/tt corpii à peine pubescent, ruguleux, d'un loux peu biillanl avec Textrémité du ventre plus pâle: le dessous de la tête et la poitrine, moins les ailiculations et les côtés, largement et fortement rembrunis ou noirs; la base du ventre dans son milieu entre les hanches posté- rieures de cette dernière couleur, ainsi qu'un trait sur le milieu de l'intersection qui sépare les 3" et i'' arceaux, et parfois des taches né- buleuses près des stigmates. Tranche latérale de ["abdomen annelée de pâle et de roux-brunâtre. Pîcrfs légèrement pubescents avec la pubescence brillante: d'un tes- ÉTUDE SUR LE ùKNRi: ORSILLUS. i'Sii tacé brillant, pâle ou livide, avec \eso7iglei> obscurs, et les cuisses parées en dessus avant leur extrémité d'un large anneau oblique, parfois peu apparent, composé de points roux et nébuleux. Patrie. Ile de Porquerolles près d'Hyères (Provence), sur les pins. Obs, Celte espèce ressemble beaucoup à VOrsiilus depressus. Outre le développement remarquable de son bec, elle en diffère par sa lôte plus oblongue, par le 2" article dos antennes un peu plus allongé, et par le trait noir du proîliorax réduit ;i un point situé sur le tiers antérieur de la Imnc médiane. "S, OrsilBiis iSej^ressiLS; .Mulsanf et Ri;t. Ohlougus, depressus, anfUè patilà fwgustatm. rufus, pionoto, scutdlo ■■^iimmo, pedibusrjue paliidioribns ; pronoii et nciitelli lincâ longitiidinali, voslrique articulo ultiino nigris ; capite subtus, pectow r en l risque bas i Diedio infuscalis ; Itemelytris fusco irroratls; ahdonîhti.'i mari^inc brinineo pallidoque anmdaià\ femoribiis cuiii annula nebuloso. Caput iriangulare, rugosum, subopacuiii. Rostrum terlium ventris segmculnm r/x superaiis. PronoUim Iransvermm^subniliduni.JortUèr et modicè punctatuni. Scutel- lum sat fortUèr ruguso-punctatum. Hemelytra subpnbescentia, subrugulosa, opncd : mernbranâsubreticulatâ, subtran^lucidd, abdomen superante. a" Le 1'' arceau ventral fortement et circulairement éciiaiicré à son extrémité. Le 8^ court, cacbé sur les côtés ; à ;bord postérieur subrec- liligne, en forme de corde sous-lendant le fond de récbancrure du lirécédont. Le dernier assez convexe, transvei'se. creusé ;tvant son soir.- met d'une fossette très-profonde. $ Los 5'' et G'^ arceaux du ventre fortement, liiangulairement et aigu- ment entaillés jusqu'à la rencontre du '1% avec leurs côtés obliques, presque subreclilignes ou avec ceux du 0'-' un peu redressés en dehors. Le 7« subcaréné sur sa ligne médiane, Iriangulairement et assez forte- ment échancré à son extrémité. Le dernier à 4 valves distinctes : les deux médianes assez convexes, ovale-oblongues, offrant à leur base une pièce en losange, située au fond de l'échancrure du précédent auquel elle semble appartenir, et sur laquelle se prolonge, en s'etlaçant, la i.^Ci MlîLSWT F,T RFV. carène de celui-ci : les latérales un peu moins grandes, en forme d'onglef. Helerogaster dcpressus. Mulsant et Rey, Opusc. ent. (l8o"2). 1 p. M2. Long. O-n.OOTS (3 1. 1/2); - larg. 0°>,0034 (1 L 1/2.) Patrie. Les montagnes du Lyonnais et la France méridionale. Sui- tes pins. Obs. Cette espèce est remarquable par le trait longitudinal noir de son prothorax, lequel trait se retrouve aussi sur la base de l'écusson. Il est difficile de dire à quelle espèce appartient VOrsillus depressus de Dallas. (Cat. p. 551. 1. pi. XV. fig. 2. (1852). La description semble indiquer notre OrsiUus planm décrit ci-après, mais le dessin représente tout à fait la forme de notre Orsillm depressus ? Quant au Mecoramphus mamlatus de Fieber(Eur. Hem. n. 173. 1861.). il semble se rapporter à noire OrsiUus planus pour !a description du dessus du corps, mais le ventre offrirait sa partie anléro-médiaire noire, ce qui n'existe que chez les OrsiUus longirostris et depicssm. L'auteur allemand aurail-il confondu nos trois espèces, qui sont très- distinctes? 3. Orslllus planus $ Mitlsant et Rbv. Subelongatus, forlitèr depressus, aniicè distincte nngnstalus, rvfus, pronoti dimidin parte posticâ, scntello shmmo, memlmmà pedibusquepol- Udis; vostri articula uhimo apice obscuro ; pectore média infiiscnla; hcnie- lyti is rufn pnllidoque tessellatis; abdominis margine ru fa paliidoque rni- nulatâ; femoribus suprâ nebuluso-inoratis, Caput oblongmn, conicum, lugosnm^ subopacum. liostrum ventris srgmentum tertium pauluhm supe ■ rans. Vronolumsubtransrersum, subnitidum, fortitèr et sat dense puncta- tum. Scutellum fortitèr ac dense rugoso-punclatum. Hemehjlra rix pubes- centia, subrugidosa, apaca; membranâ reticuhtâ, translucidâ, abdominis upicem non attiiigente. Tertium et quart um ventris segmenta long Uudiîia- litèr medio snlcata. cf Le 7'" arceau du ventre fortement et circulairement échancré à son ÉTUDE SUR LE GENRE ORSILLUS. 237 extrémité. Le 8e court, caché sur les côtés; à bord postérieur en forme de corde sous-tendant le fond de l'échancrure du précédent. Le dernier convexe, transverse, creusé avant son sommet d'une fossette très-pro- fonde. $ Les 5e et 6^ arceaux du ventre fortement et triangulairement en- taillés jusqu'à la rencontre du 4«, avec les côtés obliques, subrectilignes ou à peine redressés en dehors. Le 7^ obtusément caréné sur sa ligne médiane, triangulairement et assez fortement échancré à son extrémité. Le dernier à 4 valves distinctes : les deux médianes convexes, ovale- oblongues, individuellement arrondies à leur sommet; offrant à leur base une pièce en forme de losange, située au fond de l'échancrure du précédent auquel elle semble appartenir : les latérales moins grandes, en forme d'onglet. Long. 0>^,0078 à 0'",0081 (3 1. 1/2 à 3 1. 2/3);- larg.0"\0030(l L 1/3). Corps suballongé, fortement déprimé, graduellement et sensiblement rétréci en avant dès son milieu; d'un roux peu brillant, un peu rou- geâlre et varié de pâle. Tête en forme de cône oblong, un peu resserrée à sa base derrière les yeux ; un peu moins large, ceux-ci compris, que le prothorax à son quart antérieur; légèrement et longitudinalement convexe en dessus; à peine pubescente; distinctement et densement rugueuse; d'un roux- rougeàlre presque mat et parfois assez foncé. Epistome étroit, subpa- rallèle, débordant sensiblement les joues qui sont en pointe aiguë. Bec grêle, dépassant un peu le 3® arceau ventral; à dernier article roux à sa base, plus ou moins obscurci à son extrémité. Yeux très-saillants, subarrondis, bruncâtres. Antennes assez grêles, un peu plus longues que la tète et le protho- rax réunis; finement pubescentes; rousses avec le dernier article par- fois un peu plus foncé ; le i^^ sensiblement épaissi : le S^ grêle, plus de deux fois aussi long que le précédent, sublinéaire ou à peine épaissi vers son extrémité: le 3^ grêle, d'un quart environ moins long que le 2^5 sublinéaire ou à peine épaissi vers son sommet ; le dernier très-fine- ment duveteux, un peu plus épais et à peine moins long que le précé- 238 MULSAM ET REY. dent, en fuseau très-allong6eUubcylindriqiie, subacuminé au sommet. Prothorax en forme de trapèze légèrement transverse ou un peu moins long dans son milieu que large à sa base ; d'un bon tiers moins large en avant qu'en arrière où il est de la largeur des hémiélytres ; brusquement rétréci avant son sommet avec celui-ci évidemment subé- chancré et les angles antérieurs obtus; à côtés obliques, subsinués vers leur milieu, avec les angles postérieurs gibbeux et subarrondis; faible- ment bissinué à sa base avec celle-ci un peu obliquement coupée sur les côtés; déprimé ou même largement et transversalement impressionné sur la majeure partie et sur toute la largeur de sa surface, avec la base un peu relevée; légèrement pubeîcent antérieurement avec la pubes- cence courte et micacée ; fortement et assez densement ponctué avec le bord postérieur plus lisse; d'un roux-rougeâtre et presque mat dans sa moitié antérieure, pâle et assez brillant sur le reste de sa surface. Eni'-son triangulaire, à pointe assez aiguë; un peu relevé à son som- met en carène obtuse; à surface offrant dans son milieu une élévation transversale, en forme de cbcvron très-ouvert et à ouverture dirigée en avant; légèrement pubescent avec la pubescence micacée; fortement, densement et rugueusement ponctué avec la carène posticale presque lisse; d'un roux un peu brillant avec la partie enfoncée de la base plus obscure et l'extrémité plus ou moins pâle. Hémiélytres, membrane comprise, environ 4 fois aussi longues que le prothorax; subparallèles sur leurs côtés ou à peine rétrécies après leur milieu pour s'arrondir assez largement au sommet de la membrane. Cories prolongées jusque près de l'extrémité du 5^ segment abdominal; tout à fait déprimées; à peine pubescentes; densement subrugueuses; d'un roux plus ou moins rougeàtre, mat et marqueté de taches pâles plus ou moins grandes, avec l'endocorie de cette dernière teinte inté- rieurement. Membrane pâle, translucide, à nervures bien distinctes, ré- ticulée, n'atteignant pas le sommet de l'abdomen. Dessous du corps brièvement pubescent, ruguleux, d'un roux peu brillant avec la partie postéro-médiane du ventre plus pâle, et le milieu de la poitrine rembruni ou noirâtre: celle-ci fortement ponctuée sur les côtés avec les points obscurs. Tranche latérale de l'abdomen, annelée ÉTUDE SUR LE GENHE ORSILLUS. 239 de roux et de pâle. Les 3* et 4® arceauz du ventre sensiblement sillonnés sur leur ligne médiane pour recevoir l'extrémité du bec. Pieds légèrement pubescents avec la pubescence micacée, et les ongles obscurs. Cuisses obsolèlement râpeuses et mouclietées en dessus de points nébuleux. Patrie. Aubagne près de Marseille. Sur les pins. Obs. Cette espèce ressemble plus à YOrsillus longirostris qu'au depressus. Elle est plus allongée, plus étroite, plus déprimée, plus rétrécie anté- rieurement que ces deux espèces, avec le prothorax moins sensiblement transverse. La tête plus oblongue, le dernier article du bec roux à sa base, son prothorax et son écusson sans trait ni point noirs, le dessous de la tête et la base du ventre non rembrunis dans leur milieu, les 3^ et 4^ ar- ceaux de celui-ci sensiblement canaliculés ou sillonnés, la membrane raccourcie, tels sont les caractères saillants qui distinguent cette espèce de VOrsilhis depressiis. DESCRIPTION d'une ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRES DU GENRE ANTHRENUS Par E. MULSANT et GODART Présentée h la Société linnéenne de Lvon, le 9 mai 1870. ABitBireiius uocivus. Dessus du corps noii\ revêtu d'ikailleUes rousses ou couleur de brique. Prothorax paré d'un signe anlé-scutellaire en angle dirigé en ar7ière, d'une ligne transverse ou de deux taches au devant de celui-ci, et d'un point près du milieu du bord externe, noirs. Ehjtres notées de trois taches près de labase, d'une tache suturale arrondie au tiers, d'une tache discale arrondie, liée j^r un trait à la précédente, d'un araituésur leur moiiié interne vers les trois quarts, de trois taches voisines du bord externe depuis la moitié jusqu'aux cinq sixièmes, noirs. Dessous du corps et pieds noirs, revêtus d'écailleltes couleur de brique. Longueur O'^,0030 (1 1. 2/3). — Largeur 0'", 0020 (9/101.) vers la moitié des étuis. Corps ovale, obtusément convexe. Tête noire, revêtue d'écaillettes d'un rouge de brique ou d'un roux orangé. Antennes prolongées jus- qu'au tiers ou un peu plus des côtés du prothorax; noires; de 11 arti- cles. Prothorax creusé sur le? côtés d'un sillon pour loger l'antenne; élargi latéralement d'avant en arrière en ligne un peu anguleusemenl courbe; en angle dirigé en arrière sur la moitié médiaire de sa base , et en ligne oblique:nent Iransverse sur la moitié externe ou un peu plus de celle-ci; plus d'une fois plus large à la base que long sur sa ligne médiane; noir, revêtu de poils squammiformes ou d'espèces d'écaillettes d'un beau roux, laissant de couleur noire : 1° un signe en angle dirigé 241 MULSANT ET GODART. en arrière, parallèle à la partie anté-scutellaire de la base, étendu de chaque côté jusqu'au point où celle-ci change de direction, c'est-à-dire à peu près jusqu'à la moitié de l'espace compris entre la ligne mtdiane et le bord latéral : 2° une bande tiansverse située un peu au devant de ce signe anguîeux, et souvent réduite à deux taches noires, interrom- pues dans leur milieu : 3" un point noir entre l'extrémité de cette bande et la moitié du bord externe. Ecusson peu distinct. Elytres fai- blement arquées sur les côtés jusqu'aux trois quarts de leur longueur, obtusément arrondies postérieurement; offrant vers le cinquième anté- rieur leur plus grande largeur, un peu rétrécies ensuite jusqu'aux trois quarts; très-médiocrement convexes; noires, couvertes d'écaillettes d'un beau roux ou d'un rouge de brique : ces écaillettes laissant de couleur noire sar chacune : 1° trois taches près de la base, disposées en rangée parallèle à celle-ci : la juxta-scutellaire, en forme de trait, divergeant postérieurement avec son pareil; parfois peu distinctement séparé de la seconde tache : celle-ci subarrondie ou rétrécie en devant : l'externe, située sur le calus, subarrondie ou presque carrée, souvent dentée en devant : 2» une tache noire, arrondie, située au tiers de la suture, commune aux deux étuis, liée par une ligne noire (divergeant en arrière avec sa pareille) à une tache arrondie située sur chaque étui, vers kl moitié de leur longueur : 3° une tache noire, en forme d'arc dirigé en devant, située près de la suture, aux trois quarts de leur longueur : cet arc à peine étendu jusqu'à la moitié de leur largeur, souvent lié à la tache noire du disque par un prolongement linéaire naissant de chacune de ses extrémités : cet arc souvent suivi d'un point noir, après son extrémité interne : 4° trois taches noires joignant le bord externe : la Ir®, canée ou subponctiforme, presque à la moitié du bord marginal : la 2® vers les trois cinquièmes de celui-ci : la dernière vers les cinq sixièmes de ce même bord. Dessous du coips noir, revêtu d'écaillettes serrées, rousses ou couleur de brique, parfois marqué, sur quelques-uns des côtés du ventre, d'une petite tache noire qui semble accidentelle. Pieds noirs, revêtus d'écaillettes couleur de brique. Patrie : l'Aiaérie. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES MENTIONNÉES DANS CE CAHIER -^=iî,iie /"ro^î/ûtl^ ordinairement interrompue dons son milieu. Anteimes fauves ou brunes ; à 3« article égal au 4» Prothorax rétréci en ligne presque droite ou légèrement sinuée dans la seconde moitié de ses côtés ; à angles postérieurs peu émoussés et un peu plus ouverts que l'angle droit ; bissinneusement en arc dirigé en arrière à la base; con- vexe, noir; cilié en devant et sur les côtés; garni d'une frange d'un blanc sale sous la moitié médiaire de sa base; assez densement et peu grossièrement ponctué ; hérissé de poils "^d'un blanc grisâtre, un peu plus épais et couchés près de la base. Ecusson noir ; assez dense- ment et peu grossièrement ponctué; garni de poils blanchâtres. Elytres convexes ; brunes ou d'un noir ou brun de poix ; chargées d'une côte saturale et ordinairement de deux autres plus ou moins faibles : la seconde de celle-ci naissant de la fossette hamérale; à calas hume- rai prolongé en s'affaiblissant jusquau quart de leur longueur; mais sans traces de côte juxla-marginale ; presque sans sillon au côté externe du calus ; ruguleusement ponctuées; garnies de poils blan- châtres, fins, peu allongés, mi-élevés, médiocrement apparents. /'ro- pyyidium et Pygidiun d'un noir de poix ; le premier pubescent ; le second superficiellement ponctué, hérissé de poils peu apparents. Dessous du corps noir. Poitrine revêtue d'une longue pubescence d'un blanc sale. Ventre pointillé; garni d'une courte pubescence sur les côtés ; hérissé sur ses arceaux d'une rangée transversale de pieds rigides. Pieds noirs ou d'un noir brun. Cuisses postérieures marquées de points peu rappro- chés et garnies de longs poils blanchâtres. Ongles mnnh d'une dent basiliaire et comme bidentée. 9 Co7'/)s plus épais, plus sensiblement élargi des trois cinquièmes aux deux tiers des élytres. Suture frontale en ligne transverse sur les deux tiers médiaires. Tête d'un rouge rosat ; densement, un peu grossière- ment ponctuée; plus sensiblement hérissée de poils blanchâtres sur le MTJLSANT ET GODART. 3 front que sur l'épisloiue. Antennes d'un rouge testacé. Prolhorx d'un rouge rosat; offrant sur sa ligne médiane les traces d'un sillon; marqué de points médiocres, et médiocrement rapprochés, séparés par des espaces superficielleraenl pointillés; ces points donnant chacun naissance à un poil médiocrement allongé, d'un livide blanchâtre ou flavescent, fin, couché. Eciisfion blond ou d'un blond lestacé; dense- ment marqué de points piligères. Elijtres blondes ou d'une teinte rap- prochée, avec la suture brune et les bords externe et postérieur d'un rouge brun; ponctuées, garnies de poils et chargées de côtes comme chez le cf. Pygidium et Propygidinni blonds, avec une bande médiane brune ou brunâtre. Dessous du corps et pieds d'un rouge brunâtre. Patrie : l'Italie méridionale. Coll. de M. Desbrochers des Loges, à qui nous nous faisons un plaisir de dédier cette espèce. VA . Logesi se distingue aisément de VA. fnsciis par ses élytres gar- nies de poils assez courts, mais très-apparents. HISTOIRE DES MÉTAMORPHOSES DU VESPDRUS XATARTI DE LA TRIBU DES LONGICORNES Par E. MULSANT & LICHTENSTEIN Présentée à la Société linnéenne de Lj'on, le 1 1 rléceirilire 1871 L'étude des insectes ne se borne pas à nous procurer les jouissances les plus douces ; elle nous émerveille souvent par les découvertes curieuses qu'elle nous fournit l'occasion de faire, en nous montrant combien la nature sait varier les moyens d'arriver à ses fins, et diver- sifier les habitudes des Coléoptères, même de ceux (jui appartiennent à une même famille. Nous nous étions demandé souvent quelle distination parlicu.ière pouvait avoir l'oviduicle si allongé des femelles de Vespères ? Par quellle cause, cet instrument chargé de cacher les œufs de l'insecte était-il s différent de ceux des autres Longicomes? Pourquoi surtout ce tube d'une nature membraneuse et par conséquent très-flexible, avait-il reçu un si grand dévoloppement? M. Lichlenstein, dans ses différents voyages en Aragon, a trouvé l'occasion de nous permettre de répondre à ces diverses questions, eu prenant la nature sur le fait. Le Vespenis Xattirti, rare encore dans les collections, se trouve assez abondamment dans celte province espagnole. La $ avait été découverte pour la première fois, en 1813, par feu notre illustre ami Léon Dufoui-, et envoyée à Latreille, dont la collection passa plus tard entre les mains du comte Dejean. Cette 9 dépose ses œufs en novembre, à quatre-vingt centimètres environ au-dessus du sol, soit dans des tiges desséchées de ronces, soit sous des écortes d'olivier. Ces œufs, de la grosseur d'un grain de millet, sont presque en forme ele fuseau, c'est-à-dire rétrécis à leurs deux extrémités. Ils sont MULSANT ET LICHTENSTEIN. 5 . disposés, comme les fibres des végétaux : une partie de la longueur des uns s'interpose entre les bords divergents de deux autres œufs accolés dans leur milieu, de manière à se toucher par tous les points latéraux, et à constituer des plaques continues, sous les écorces des arbres, et des cylindres creux, dans les tiges des ronces. Ces œufs passent l'hiver dans cet état, et éclosent au mois de mai. Les larves en paraissant au jour, se laissent alors tomber à terre qui doit désormais leur servir de lieu d'habitation ; elles s'y nourrissent pendant les autres beaux mois de l'année, des racines de végétaux, à la manière des larves de Rhizotrogues ou autres Mélolonthins, et elles changent de peau. Au mois d'avril de l'année suivan!e, on les retrouve en abondance dans les terrains couverts de vieilles vignes abandon- nées, dans les environs de Cariguena (Aragon). Elles s'y montrent en si grand nombre qu'el'es ont attiré l'attention des cultiva teun- du pays. On les appelle VirUis, et leur présence est considérée comme une signe de la fertilité du sol. Yoici la description de la larve : Long. O.OloO à 0,01o7 (6 3/4 à 7 1.). r;o/7Js suballongé, tronqué postérieurement, planiuscule sur le dos, incliné sur les côtés jusqu'à la ligne de séparation de la partie abdo- minale : celle-ci, séparée de la partie dorsale par un sillon longitudi- nal profond, et plus dilaté que les parties inférieures des côtés du dos. Tête enchâssée dans le segment prothor cique ; grande, semi-orbicu- laire, peu inclinée; creusée sur la suture frontale, d'un sillon trans- versal, aboutissant à la base des mandibules. Front sillonné sur sa ligne médiane, d'un blanc légèrement ardoisé et rugeux de chaque côté de cette ligne ; hérissé de poils peu serrés, naissant de points granuleux plus apparents sur les parties latérales; moitié antérieure de la tête divisée en postépistome, épmome et labre : le poslépistome de la couleur du front; transversal, quatre fois aussi large que long, rayé de huit sillons longitudinaux, séparé de l'épistome par un sillon transverse : l'épistome, lisse, moins large que le postépistome et plus que le labre : celui-ci, brunâtre presque en demi-cercle, garni en 6 MÉTAMORPHOSES DU VI'Sl^EUUS XATARTl. devant de cils roussâtres, naissant de points enfoncés. Mandibules ne débordant pas l'épislome dans l'étal do repos ; médiocrement arquées, fortes, faiblement rétrécies d'arrière en avant. «obliquement coupées et tranchantes à l'extrémité ; rayées sur leur côté externe d'un sillon, séparant sous la forme d'une petite dont, îa partie supérieure de l'ex- trémité de la partie inférieure plus large et plus tranchante; noires h l'extrémité avec une tache jaune à la base. Mâchoires garnies de longs poils à la partie externe de leur base ; à un lobe en ligne droite à son coté externe, arqué à l'interne et cilié de soies grossières, d'un roux livide. Palpes maxillaires un peu plus longuement prolongés que les mâchoires : à le' article court, les deux suivants transverses: le 4® coni- que. Lèvre papilleuse, hériseée de soies d'un livide roussâtre. Palpes labiaux de trois articles : le l^r presque confondu avec la lèvre, hérissé de poils à son côté externe; le 2^ un peu moins gros, garni de poils, comme le précédent : le dernier conique, glabre. Anlennes insérées à la base des mandibules ; à peine plus longuement prolongées que la moitié de la longueur de celles-ci; de quatre articles : le l^"" globu- leux ; le 2e cylindrique, un peu arqué en dehors ; une fois plus long que le suivant ; garni de lonçrs poils à son côté externe ; le 2°, cylindri- que, d'un diamètre un peu plus étroit : i^^ dernier grêle et très-court comme enté sur la partie antérieure de celui-ci, près de l'angle anléro- externe. Corps d'un blanc légèrement ardoisé; composé de 12 anneaux : le prothoracique plus long que les deux suivants réunis, échancré en arc à son bord antérieur: rayé d'une ligne médiane; rugueux sur sa moitié antérieure, moins ridé sur sa postérieure : otïrant, au devant de ehaque cinquième externe de sa base, un léger bourrelet transverse limité en devant par un sillon ; garni de poils fins sur les côtés de sa moitié anté- rieure et sur la postérieure : les arceaux méso et mélhathoraciques égaux, constituant chacun un pli à peine plus grand que le tiers de l'anneau prothorocique, ruguleusement ponctués et garnis de poils fins sur le dos; offrant cette partie dorsale divisée en trois fractions; l'in- termédiaire moins grande, rétrécie d'avant en arrière , et d'une manière obtriangulaire sur le méthatoraciquc. Abdomen composé de neuf segments; subparallèle jusqu'à .l'extrémité du cinquième, gra- MULSANT KT LlCHTEiNSTELN. 7 diu'lleinent rétréci ensuite sur les côtés des derniers ; rayé de chaque côté d'un sillon aboutissant au bord postérieur du sixième segment : ce sillon séparant la partie jlorsale des bourrelets rerticalement allon- gés, constituant chaque partie latérale : la partie dorsale, planiuscule, ruguleassment ponctdée et garnie de poils fins, près du bord de chaque anneau : les trois premiers, en forme de pli, à peu près égaux cha- cun aumétathoracique : les trois suivants graduellement plus grands, un peu anguleusement avancés dans le milieu de leur bord antérieur: le ler segment abdominal, offrant son dos divisé en trois parties : l'in- termédiaire de celles-ci, obtriangulaire, comme chez le métathoraci- qiie : les autres segments entiers : ces trois derniers segments presque verticalement tronqués. Fé-nfre séparé, de chaque côté, par un profond siîlon, des côtés de la partie dorsale, formés par des bourrelets longitu- dinaux, perpendiculaires sur la partie antérieure, graduellement incli- nés postérieurement : ce sillon profond prolongé depuis l'extrémité du segment prolhoracique, jusqu'aux côtés du dernier arceau dorsal. Les arceaux du dessous du corps graduellement un peu élargis et allongés depuis le médipectoral jusqu'au sixième abdominal : celui-ci le plus grand, obtusément arrondi à son extrémité; tous rugueusement ponc- tués et garnis de poils fins : les trois derniers segments abdominaux graduellement rétrécis, tronqués verticalement. Pieds situés sous cha- cun des segments pectoraux ^ courts, garnis en dessous de poils fins, composés d'une hanche enchâssée dans le segment, et de la même con- sistance que ce dernier, et de quatre pièces cornées, une Irochanter, une cuisse, un tibia et un tarse très-court terminé par un ongle aigu : l'antépectus, ruguleusement ponctué, subcorné, bombé longitudinale- ment, divisé en deux parties par une ligne transversale : la partie antérieure large, transversale : la partie postérieure offrant un sternum obtriangulaire, séparant largement les pieds antérieurs : lemédipectus offrant un mésosternum conformé de même : le postpe:tus offrant un poslernura rétréci d'avant en arrière et tronqué à son extrémité. Stigmates au nombre de neuf paires : la i""", plus grande, un peu plus élevée ({ue les autres, située vers l'angle postéro-externe du segment prothoracique : chacune des autres, situés sur les huit premiers arceaux de l'abdomen, près du sillon séparant les côtés du dos de l'abdomen de 8 METAMORPHOSES DU VESPERUS XATARTl. la partie ventrale, et au-dessous de ce sillon. Ces larves placées dans des ilacons, ont été nourries par M. Lichtenstein avec des détritus de bois ; quelques-uns ont rongé le liège des bouchons servant à fermer leur prison. D'autres, confiées à notre ami iM. Valéry Mayet, do Cette, placées dans des vases remplis de terre ensemencée d'avoine s'y sont engraissées en se nourrissant des racines de ces plantes, se sont construit, dans le fond de ces vases, une coque de terre dans laquelle elles se sont transformées en nymphe vers la fin d'août, et sont arrivées à leur état parfait vers la fin d'octobre ou dans les premiers jours de novembre. Il est probable que les V. strepens et Inridas ont des mœurs analo- gues. Ces insectes, comme on sait, sont crépusculaires et nocturnes et les o*, comme ceux des Lampyres et de la plupart des Noctuelles, sont attirés par l'éclat des flambeaux. Dans l'un de nos voyages du Midi, dînant un soir sur la terrasse du jardin, chez l'excellente famille Doublier, ce futpournous un spectacle curieux de voir les Vesperiis slrepms cf , venir voltiger autour des flambeaux dont la lumière prêtait son éclat à notre aimable repas, et s'abattre sur la table où il nous était facile de nous en emparer. NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE DU PELOPCEUS SPIRIFEX (HYMENOPTÈRE DE LA FAMILLE DES SHPÉGITES) Par E. MULSANT et Valéry MAYET PrésenUet à lu Société lincéenue de Lyun le 11 déceniLrt 1871 D'après l'ordro admirable établi par la Providence, pour maintenir l'équilibre parmi les animaux existant sur in terre, un certain nombre d'entre eux. sont chargés de faire la guerre aux autres pour empêcher leur trop grande multiplication. Ainsi parmi les mammifères, les carnassiers ont pour emploi de décimer les espèces herbivores, qui, bientôt, ne laisseraient plus l'iiomme maître de ses propriétés et de ses récoltes, s'ils n'étiient pas limités dans leur nombre. Aussi, ces défenseurs de nos droits n'ont-ils point d'attache aux lieux qui les ont vu naître, et sont-ils prêts à se porter partout oîi le besoin se fait sentir, c'est-à-dire dans les lieux où les mangeurs d'herbes se trou- vent en trop grande quantité, et quand ils ont rempli leur mission, c'est-à-dire quand ils ont réduits ces herbivores à un cliiiïre raisonna- ble, au lieu de s'attacher à tout détruire, ils vont remplir ailleurs l'ac- tion providentielle qu'ils sont chargés d'exercer. Un fait curieux parmi ces mammifères carnivores, c'est qu'ils se reconnaissent entre eux pour animaux du même métier et ne se font pas la guerre. Les petits mangeuTs osent même suivre parfois les gros pour obtenir une part de leur proie. Le blaireau accompagne le loup emportant un mouton, pour se voir gratifié des intestins de ce dernier que le ravisseur délaisse; les lonps à leur tour marchent dans les déserts du Maroc, sur les traces des lions, pour recueillir les miettes abandonnées par ces derniers. 10 MULSANT ET MAYET. La même loi n'existe pas chez le^ animaux invertébrés. Ceux qui vivent de proie vivante, deviennent souvent à leur tour victimes d'au- tres espèces carnivores. U hhto'ire (\n Pdopaeus spirifex va nous en fournir un exemple : F^es hyménoptères fournisseurs auxquels cet insecte appartient, ont, comme on le sait, l'industrie de creuser, les uns dans la terre, les autres dans les bois, une retraite dans laquelle ils apporteront une proie desti- née à servir de nourriture à leur postérité. Les êtres destinés à servir d'aliments aux larves de ces fournisseurs, appartiennent à des condylopes d'ordres et même de classes différen- tes ; mais chaque espèce de ces chasseurs choisit généralement pour victimes des individus appartenant à une même famille. Léon Dufour avait signalé un Gerceris approvisionnant ses petits unique- ment d'espèces de Buprestides ; nous en avons surpris un autre faisant exclusivement la chasse à des Porte-becs. Notre Pelopée la fait à une sorte d'araignée dont voici la description : 7Iet%em«x«3S (Attus) YljçoratuS) Koch. Cephalotorare nigro, supra pilis cinereis aut nifis, fascia alba pubescenti, lulcrihus marginato, antice maculis tribus albidis. in medio fascia longi- tudinal albO'pubescemti antice. et postice abbreviata et in medio subinter- t apta ornato. Palpis nnlicô atbo-pilo'iis. Abdominc fusco^ latcribus pube ulbo-nieLcnluto, in medio linei alba perbescenti pectinata Peâibitsbrevibus, p(dlidis, albidis, fusco-subannulatis. Mi'neoiexus vigoralm, Koch, Die Arachii. T. 14. Fig. lâSi {(S) t^S2 (9). Long., 0070 (3/81.), larg., 40022 (1 I.). Cépholotfwrax un peu plus long que l'abdomen, subparallèle ou un peu élargi d'avant ou arrière sur sa moitié antérieure, rétréci en ligne courbe sur la seconde, tronqué à sa base ; de moitié environ plus long que large, plan iscule de dessus, rayé d'un sillon transversal vers la moi tiède sa longueur,; d'un brun noir, paré de chaque côtéd'une large bordure de duvet blanc; garni en dessus de poil? couchés, cendrés, en, PKLÂPOEUS SPIRIFEX. H partie roussâtres près do sa bordure marginale ; orné en devant de trois, taches de duvet blancliâtre : la médiaire, avancée d'arrière en avant entre les yeux du milieu : chacune des autres, avancées entre les yeux du milieu et des latéraux; paré sur sa ligne médiane d'une bande de duvet blanCj prolongée depuis le quart jusqu'aux trois quarjts dp sa longueur, souvent interrompue ou subinterrompue sur le sillon trans- versal, subtriangulaire au-devant de celui-ci, plus étroite et linéaire après ce sillon. Palpes noirs, avec la partie] médiaire, revêtue d'un duvet blanc (cf") ou avec la partie basilaire noire et le reste d'un livide carné, revêtues de longs poils blancs ($ ). Ventre d'un brun noir, paré sur les côtés détaches d'un duvet blanc cendré; orné sur la ligne médiane d'une bande longitudinale étroite, d'un duvet cendré, émet- tant de chaque côté quatre rameaux, dont les deux médiaires sont plus étendus en largeur. Poitrine noire. Ventre d'un livide roussâtre sur sa ligne médiane, noir sur les côtés. Piedii courts, robustes, d'un livide carné ou roussâtre, annelés ou demi-annelés de brun noir ; cuisses antérieures noires en devant et en dehors jusqu'aux trois quarts de leur longueur. Les yeux sont au nombre de huit, formant une sorte de carré : les quatre premiers constituent une rangée transversale un peu arquée en devant : les deux médiaires de cette rangée sont les plus gros et les plus antérieurs : chacun des latéraux un peu moins gros et un peu plus postérieurs. Les quatre autres sont disposés par paires, de manière à former une rangée longitudinale avec les latéraux antérieurs. Geux delà première paire sont petits, noirs, à peine moins rapprochés des latéraux antérieurs que de ceux de la dernière paire : ceux-ci presque aussi gros que les latéraux antérieurs sont de la même couleur que ces derniers. Cette araignée n'est pas rare dans nos provinces mérid ionales, sur les murs et sur les parois extérieures des maisons. On la voit courrir de côté et d'autres pour saisir les mouches et autres petits i nsectes q^ui. Tiennent témérairement se reposer dans les lieux de son domaine. Le Pelopèe est chargé d'être le vengeur des hexapodes servant à engraisser ce petit ogre. En voltigeant près des lieux fréquentés par ces arachnides, il ne se contente pas d'en faire un affreux carnage, il 12 MULSANT ET MAYET. les réserve encore pour servir de nourriture à sa postérité. Dans ce but, il construit avec de la terre qu'il a l'art de gâcher, un nid divisé en plusieurs cellules, destinés à servir de retraite aux larves qui lui devront le jour. Quand son ouvrage est terminé, il va à la recherche d'une araignée, la perce de son dard pour la paralyser, et l'emporte mourante dans une des cellules préparées, et colle au corps de sa victime un œuf, d'où sor- tira bientôt un ver devant vivre de la nourriture apportée par les soins prévoyants de la mère. Par une merveille déjà observée par feu notre ami Sichel, mais que la science a de la peine à expliquer, le poison quia servi à paralyser la proie , de manière à lui ôter toutes les apparences de la vie, ;i le prvilége de la préserver de la corruption. L'araignée se conserve donc sans subir les fâcheuses influences de la mort. La larve sort de l'œuf huit à dix jours après la ponte et grâce à son appétit vorace, arrive dix jours après au terme de sa grosseur. Voici la description de cette larve : Larve vermiferrae, apode, glabre, blanchâtre. Télé petite, enchâssée dans le segment prothoracique. Bouche rétractile. Corps composé de douze segments, subparallèle sur la majeure partie de sa longueur, rétréci à ses deux extrémités; longitudinalement rayé d'une ligne médiane sur le dos : offrant sur le milieu de la plupart de ses arceaux supérieurs une raie ou sillon transverse, raccourci à ses extrémités; sans raie semblable sur les ar jeaux inférieurs ; le dos séparé du dessous du corps par un bourrelet latéral, limité du côté de la partie ventrale par un sillon longitudinal. Stigmates au nombre de neuf paires : la 1" située près du bord postérieur de l'anneau antépectoral : les autres sur chacun des huit premiers segments abdominaux. Cette larve se change en nymphe dans une pellicule mince et bru- nâtre qui lui sert de fourreau. La nymphe offre visibles toutes les parties de l'insecte parfait. Celui- ci est assez commun dans les parties méridionales de la France. DESCRIPTION d'une ESPÈCE NOUVELLE DE LAMELLICORNES (groupe des coprophages) Par E. MULSANT & GODART PrésentMe à la Société linnéenne de Lyop, 1p 10 juillet 1870. OBithoitliagus cpovi^ius, Mui.sant et Godart. Noir, peu luisant en dfissus. Chriperon en demi-cercle sublronqué en devant {cf ^). i^uture frontale chargée d'une lame oblaUment arquée^ couibée en arrière et munie d'une dent relevée à chacune de ses extrémi- tés (çfj, ou cliargre d' une lame anguleusement saillante dans son milieu; affaiblie et courbée en devant à ses extrémités. ( $ ) Prothorax rétus en devant; glabre et densement ponctué; offrant sur sa ligne médiane les traces d'un sillon. Ëlytres glabres, à stries légères. Intervalles granuleux. Uessous du corps et pieds noirs, garnis de poils bruns. Métasternum rayé d'un sillon sur sa ligne médiane. Onthophagus crocatus (Chevroi.at), Gaubil, CatMl. p. 84. 0* État normal. Suture frontale élevée en une lame obtusément arquée en devant, et de hauteur uniforme dans cette partie; courbée en arrière sur les côtés, jusqu'au niveau du milieu des joues, et relevée en une dent ou une pointe à chacune de ses extrémités. Bord postérieur de la tête, en ligne transverse, à peu près sans rebord dans son milieu; sen- siblement relevé en rebord sur les côtés. Prothorax relus en devant, sur la majeure partie médiaire de sa largeur; arqué en demi-cercle sur la moitié médiaire de sa largeur, au bord supérieur de cette partie 14 MULSANT ET GODART rétuse; sinué à chacune des extrémités de ce demi-cercle, et muni d'une petite dent relevée au côté externe de chaque sinuosité. ? État normal. SiUîire frontale en forme de ligne transversale, an- guleusement relevée dans son milieu, affaiblie et brièvement courbée en devant à chacune de ses extrémités. Êpistome moins long que le front et le vertex réunis, tronqué en devant et débordé par le labre un peu plus saillant que lui. Prothorax rétus en devant, convexe et à peine bissinué au bord supérieur de cette partie rétuse. Long. 0,0100 à 0,0105 (4 1/2 à 4 3/4); larg. 0,0050 (2 1/4). Corps noir, peu luisant en dessus; chaperon subtronqué en devant; relevé en rebord en devant et laissant peu apparaître le labre (cr'), ou faiblement relevé en rebord et laissant très-visiblement voir le labre lisse; subconvexe et saillant dans son milieu ( ?). Tête densement et assez finement ponctuée. Prothorax élargi jusqu'à la moitié de ses côtés, rétréci ensuite et d'une manière légèrement sinuée jusqu'aux angles postérieurs; cilié latéralement; arqué en arrière à la base; den- sement ponctué. Êlytres glabres, à stries légères. Intervalles plans, chargés de petits grains peu rapprochés : le juxta-sutural relevé vers son extrémité. Pygidium superficiellement marqué de points peu rap- prochés. Dessous du corps noir, luisant, garni de poils bruns. Poitrine marquée sur les côtés de points râpeux. Métastermim rayé d'un sillon sur sa ligne médiane. Pieds noirs. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points piligères. Jambes de devant ordinairement quadri- dentées. Patrie : l'Algérie. Cette espèce, indiquée par M. Chevrolat dans le catalogue de feu Gaubil, et non décrite encore, se distingue aisément des espèces voi- sines par les caractères mentionnés ci-devant. i>K8(;riptïon D UNE ESPÈCE NOUVELLE DE LAMELLICORNES (groupe des phyllophages) Par E. MULSANT & Cl. REY Présentée à la Sodété linnéenne de Lyon, le H décembre 187i. Serica Ariasi, Mulsanf et Rey. Oblong ou suballongé, convexe ; entièrement d'un brun rouge ou rou- geâlre. Front densement ponclué^ un peu moins finement que l'épislome. Prolliora.c glabre, plus grossièrement et fortement ponctué. Écussoti den- sement ponctué, subcaréné sur sa ligne médiane. Élytres glabres, à stries ponctuées. Intervalles marquées de points rapprochés, au moins aussi gros ou un peu plus gros que ceux du prothorax, légèrement en toit. Mésos- ternum, tronqué à V extrémité. Postpectus et hanches postérieures fortement et assez grossièrement marqués de points rapprochés. Long. 0,0072 (3/4), larg. 0,0030(1 2/5) à la base des élytres; 0,0046 (1 2/3) vers les deux tiers. Corps oblong ou suballongé, convexe, mais médiocrement sur le dos des élytres; entièrement d'un brun rouge ou rougeâtre. Épistome sub- échancré en devant, densement et assez finement ponctué. Front gla- bre, un peu moins finement ponctué. Antennes blondes ou d'un blanc roussâtre. Prothorax élargi d'abord en ligne courbe sur la moitié anté- rieure de ses côtés, puis à peine élargi en ligne droite sur la posté- rieure; rebordé et brièvement cilié sous les côtés, légèrement rebordé à la base près des angles postérieurs, sans rebord sur le reste de celle- 16 MULSANT ET REY. là ; convexe, glabre, grossièrement et assez densement ponctué ; sou- vent déprimé sur le milieu de sa ligne médiane; marqué d'une fossette près des côtés, Écasfton en triangle rcctiligne; un peu moins large à la base que long sur sa ligne médiane; densement ponctué; subca- réné sur sa ligne médiane. Élylrcs trois fois environ aussi longues que le prothorax, graduellement un peu élargies jusque vers la moitié de leur longueur; obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité; médiocrement convexes sur le dos; glabres, à dix stries ponctuées (y comprise la marginale) : la juxta-sulurale prolongée jusqu'à l'extré- mité : les autres obsolètes avant celles-ci : les 3^ à 7^ aboutissant pos- térieurement à une sorte de calus; creusées d'une fossette humérale à la 5« strie. Intervalles marquées de points aussi gros que ceux du pro- thorax; légèrement en toit. Pygidium finement ponctué, parfois en partie voilé par les élytres. Mésosternum, tronqué à son extrémité. Post- pectiis et hanches postérieures fortement et assez grossièrement mar- qués de points rapprochés. Métasternum rayé d'une ligne médiane; garni de poils courts près du sillon. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points nombreux et à peine piligères ; moins dense- ment ponctuées sur le reste de leur surface. Jambes antérieures exté- rieurement armées de deux dents. Cette espèce a été découverte dans les environs de Escorial de Arriba (Espagne), par feu notre excellent ami dom Arias. Nous l'avons con- sacrée à rappeler le souvenir de cet homme distingué. DESCRIPTION QUELQUES COCCÎNELLIDES NOUVELLES PAR Eî. HVC XJ IL. :S -A. IM TT* Présentées à la Société linnéenne le 13 juin 1870 Cleothcra Brucki, Mulsant. Brièvement et obtusément ovale, prothorax et élytres flaves ; le pre- mier paré de cinq taches noire;:, constituant souvent une bordure basilaire et un réseau sur sa région médiaire, enclosant deux taches arrondies, flaves, avec les côtés de même couleur : les élytres parées d'une bordure sulurale offrant une dilatation carrée du sixième à la moitié de leur lon- gueur, et chacune d'une bordure basilaire et externe, étroites et de trois taches noires : la l^e sur le calus, arrondie, prolongée jusqu'au tiers; les 2*^ et 3e constituant par leur réunion un angle dirigé eji avant uni à la Vo tache : la 2^ postérieurement unie aux trois quarts de la bordure sulu- rale ; la 3e aboutissant presque aux deux tiers de la bordure externe. Patrie : la Colombie. (E. de Bruck). Cleotltera pretiosa, Mulsant. Brièvement et obtusément ovale, prothorax et élytres flaves ; le protho- rax orné d'une bordure basilaire tridentée et de deux taches antérieures, arquées, noires. Elytres parées d'une bordure suturale suborbiculairement renflée vers le quart, d'une bordure périphérique, réduite au rebord et cha- cune des deux taches noires : l'anlérieure, naissant sur le calus, étendue vers le quart de la bordure suturale qu'elle n'atteint pas, entaillée à son 18 MCLSANT. bord poslêlieur : la seconde sur le disque, couvrant des quatre septièmes aux cinq sixièmes de la longueur des étuis, irrégiilièremcul obtriangulaire, slnure à son côté externe. Long. 0,0030 à 0,0033. — Larg. 0,0025 (1 1/8) Patrie : la Colombie (E. de Bruck). C?leof liera ponderosa, Mulsânt. Brièvement et obtusément ovide. Prothorax noir sur son disque, paré sur les côtés d'une bordure d'nn rouge jaune, étendue sur le boi d antérieur, jusqu'au côté interne et sur chaque tiers exleine de sa base: les élytres d'un rouge jaune, parées d'une bordme suturale une fois plus large que récusson dans sa première moitié, rélrécie dans sa seconde et postérieure- ment, brièvement dilatée ouimie à une petite tache transverse, et cliucune d'une bande basilaire et d'une grosse tache, noires : les bandes unies à la moitié interne de la base, dont elle se détache ensuite en s'incombant d son extrémité, saiis atteindre le bord externe : la tache, grosse, subarron- dir, plus rapprochée d>i bord externe que de la bordure suturale, liée à celle-ci par un trait, vers la moitié de cette dernière, et à la bande par sa partie antéro-cxlerne. Long. 0,0033 (1 1/3). - Larg. 0,0033 (1 1/2). Patp.ir : Colombie (E. de Bruck). Cleoi liera veu^lis, Mulsant. Brièvement et obtusément ovule. Prothorax l't élytres (laves ; le premier pavé de deux taches basilaires noires, l ées chacune par leur angle de devant à une tache arquée antérieure ; les secondes ornées d'une boidure sti'uralr, d'une bordure péripliérique étroite, et chacune de quatre taches noires : la V^, grosse, arrondie sur le c.dus et avancée jusqu'à sa base ; la â"" en forme d'équerre, liée par l'angle à la bordure suturale, vers le quart COCCINELLIDES NOUVELLES. 19 de la lûiiyueiu' de celle-ci ; la 3^ arrondie, liée à la bordure suturale, vos les deux tiers ; la 4^ m farallélogramme allongé un peu plus avancée que la préccdenle, justa-marginale. Long. 0,0030 à 0,0033 (l 2/5 à 1 1/3). - Laig. 0,003G (1 2/3). Nous avons vu clans la collection de M. de Bruck une Clôothère qui semblerait à première vue constituer une espèce particulière, (C. Corn- pilala), mais qui n'est peut-être qu'une variété de la précédente, n'ayant pas acquis sa coloration parfaite et ayant le dessin d'un rouge fauve au lieu de l'avoir noir, seulement la troisième tache, au lieu d'être ai rondie, a la forme d'une virgule sur l'élytre droite. Patrie : la Colombie (E. de Bruck). Cleolltera Prostri^tiiite, Mulsam. Brièvemenl et ubtuscment ovale. Dessus du corps entièrement noir., avec les côtés du ptothorax parés d'une étroite bordure d'un rouge jaiuie, poi- trine nébuleuse : antennes, ventre et pieds d'un ronge jatuic. Patrie : la Colombie (E. de Bruck). CleotÏËera psdicftta, Mulsam. Brièvement et obtusément ovale, prothontx et clytres flaves ; le prothorax paré d'une bordure lasilaire, grêle., un peu angideusement relevée à ses extrémités, et d'un dessin en parallélogranie allongé, enclosant une lacJie d'une couleur foncière en ovale allongé ; ce dessin et la base d'un rouge brunâtre ; les élytres parées d'une bordure suturale, d'une bordure externe réduite au rebord, et chacune d'un réseau d'un rouge brunâtre; celui-ci divisant la surface de chacune en cinq aréoles ; la 1'"'= subbasilaire, subor- biculaire ; la 2* presque en parallélogramme, plus étroite et plus allongée. en dehors du calas; les 3® et 4* en rangée transversale ; la juxta-sulurale plus y: esse, subarrondie ; la 4® jax la-marginale, irréguliére, anguleuse- 20 MULSANT. metit avancée siir sa moitié interne ; la 5* presque ni oval". transversale, non échancrêe en devant. Long. 0,0030(1 2/5). — Larg. 0,0040 (1 3/i). Patrie : la Colombie (E. de Bruck). Clestltera flnYida, Mulsânt. Brièvement et obtusément ovale, tête et prothorax 7ioirs, élytres flaves, parées d'une bordure ovalairement élargie de V extrémité de l'éciisson à la moitié des élytres, égale vers le quart de la suture, presque au tiers de la largeur de Véhjtre, graduellement et faiblement rétrécie de la moitié a l'extrémité, d'une bordure périphérique une fois plus large que le rebord et d'un point sur le calus, noirs. Patrie : La Colombie (E. de Bruck.) CleollierA gemellitt») Mulsant. Obtusément et brièvement ovale, prothorox et éiyties fluves : le premier paré de cinq taches noires : trois basilnires, deux antérieures arquées ; les élytres ornées d'une bordure suturale ovalairement renflée depuis l'écusson jusqu'à la moitié, puis moins large et parallèle, et chacun d'une bordure externe réduite au rebord, et de quatre taches d'un rouge brunâtre, dispo- sées sur deux rangées; les deux subb asilaires, une fois plus longues que large ; la 2® sur le calus, souvent unie par son angle antéro-interne à la lr«; celle-ci entre la 2^ et la bordure suturale ; les deux autres ovalaires : la 3® plw^ grosse et un peuplas avancée, près de la bordure suturale. Patrie : La Colombie (E. de Bruck). Cleothera septenrarla, Mulsant Brièvement et obtusément ovale, prothorax et élytres flaves ; le protho- COCCINELLIDES NOUVELLES. 24- rax paré de trois taches fauves en parailèlogramme allongé; une vers cha- que quart externe de la base : uri'i plus antérieure sur la ligne médiane : les élytres ornées chacune de sept taches d'un rouge rosat ; une presque carrée, au côté interne du calus humerai, liée à une autre suhponctiforme plus extérieure ; la 3^ juxta suturale, moins avancée, prolongée jusqu'aux deux cinquièmes; les 4" et 5® en rangée transverse, vers la moitié ; la i® presque liée à triangle poster o-externe de la 3«; la ^6^ juxta-marginale : les 6« et 7" formait avec lenr pareilles une rangée faiblement arquée au devant : la Q^juxta-suturale, aux trois quarts ou un peu plus : la l^'juxta-marginale. Patrie : La Colombie (E. deBruck). Cleotliera vaticina, Mulsant, Brièvement et obtusément ovale, prothorax et élytres flaves ; le prothorax paré de cinq taches d'un rouge carminé, trois basilaires, deux antérieures, unies de manière à constituer deux aréoles ; les élytres ornées chacune d'un réseau de même couleur, uni à la base au quart de la largeur et au calus : au bord externe, au cinquième, aux trois septièmes et aux deux tiers; offrant trois bandes transverses anguleuses: l^au niveau du calus ; 2" aux deux cinquièmes ou trois septièmes : 3» vers les deux tiers une bande longitudinale prolongée des trois septièmes de la largeur de la première bande aux deux tiers de la 3e; un réseau divisant la surface de cha- cune en 9 aréoles ; les deux juxta-sutuvales presque divisées chacune en deux . Patrie : La Colombie. (E. de Bruck). deothem circsea, Mulsant. Brièvement et obtusément ovale, prothorax et élytres flaves ; le protho- rax paré sur les trois cinquièmes médiaires de sa largeur, de cinq taches constituant souvent un réseau noir, laissant de coîdeur flave une tache arrondie de chaque côté de la ligne médiane, et une ovallaire plus grande, juxta-marginale : les élytres parées d'une bordure suttirale assez large, élargie au tiei^s et aux trois quarts, et chacune d'une bordure basilaire et 22 MULSANT. d'un réseau^ noirs : le réseau partageant la surface de chacun en cinq aréoles: la V juxta-scittellaire et stibb asilaire, en ovale transverse: la 2" en ovale allongé^ en dehors du calns : les 3e et 4^ formant avec leurs pareilles une rangée transversale arquée en arrière : la 3= voisine de la bordure^ ovale : la 4^ juxla-marginule^ carrée : la postérieure subapicale transverse, échancrée en devant, , Patrie : La Colombie. (E. de Biuck). Cleotltera laqueitta, IVÎulsant. Brièvement et obtusément avale, prothorax et élylres flaves : le premier paré de quatre ou cinq taches roses ; trois basilaires^ deux au tiers de sa longueur: les secondes, avec la suture et le bord externe noirâtres , parées d'un réseau rose divisant la surface de chacun en cinq aréoles : deux basi- laires, deux vers la moitié, la 5® postérieure, échancrée dans le milieu de son bord antérieur. Patrie : La Colombie. (E. de Bruck). Cleot liera Slalsoui) MuLSA^T. Brièvement et obtusément ovale, prothorax et élytres jaunes le protho- rax paré d'une bordure basilaire non étendue j usgû" aux angles postérieurs, et d'une ligne médiane avancée jusqu'au quart antérieur, noires : les élytres parées d'une large bordure sutarale, et chacune d'un résea^u divisant leur surface en cinq aréoles, deux à sa base, deux au milieu, une apicale : le réseau ne joignant pas le bord externe. Patrie : La Colombie (E. de Bruck). Dédiée à M. Maison. Cleothcra subparalella, IVIulsant. Ovalaire, subparallèle ; prothorax flave, paré d'une bordure basilaire couvrant les deux tiers médiaires de sa base, et imitant au devant deux courtes lignes longitudinales. Elytres noires, ornées chacune de cinq taches (laves : les deux premières liées à la base : la 1" semi-hemisphêriquc, joi- COCCrNEI.LJDES NOUVELLES. 23 gnant l' de assoit, étendue presqîie jusqu'atix deux tiers, prolongée en arrière presque jusqu'au cinquième : la 2^ humérale, petite, obtriangulaire : les 3« et 4" formant avec leurs pareilles une rangée transversale un peu arquée en arrière : la 4^ plus petite, juxta-marginale^ presque carrée, couvrant du tiers à la moitié : la 3'^ un peu moins petite, de moitié moins avancée, ovalaire ou presque en lozange^ entre celle-ci et la suture : la 5" suhapicale, transverse, échancrée au devant. pATHiR : I.a Colombie. (E. de Bruck). Hypernspis pii«lla, Mulsam. En ovale allongé. Dessus du corps noir. Elgtres parées chacun^ d'une tache d'un rouge jaune, liée au bord externe, du quart aux trois cinquiè- mes de la longueur des étuis, et couvrant à peu près la moitié externe de leur largeur. Dessous du corps et pieds, noirs. Patrie : Le (lliili, (Coilection de M. de Bruck). Efiflacliiia nove:aaria, M(L8\nt« Ovalaire, pubescente ; d'un rouge testacé, pâle ou carné. Élytres subcor diformes, ornées chacune de neuf points noirs : le premier sur le caluH humerai : le 2" au côté interne de celui-ci et un peu plus en arrière : le 3« près de la suture, aux deux septièmes : le 4® près du bord externe, sur la même ligne transversale : le 5* sur le disque, aux deux cinquièmes : le G* près de la suture, aux trois cinquièmes : le 7<> près du bord externe, sur la même ligne transversale: leS^sur le disque, aux trois quarts : le 9^ près du bord apical. Prothorax à trois taches; deux basilaires : la 3" plus anté- rieure, comme germinée. Long. 0,0061 (2 3/3). - Uvg. 0,0040 (l 3/4). Toutes ces coccinellides nouvelles m'ont été obligeamment commu- niquées par M. E. de Bruck, de Gréfeld, dont tous les enlonjologistes savent apprécier le savoir et la complaisance. DESCRIPTION D UNE ESPÈCE NOUVELLE D' OISEAU-MOUCHE PAR E. MULSANT et Jules VERREAUX PréieutM à la Société lionéenne, le 10 mai 1869 Doryfera EuphrAsInee, Mulsant et Verreaux. Bec droit, égal aux deux tiers du corps; grêle, noir. Tête parée sur le front de plumes squammifères, d'un bleu cendré, brillantes. Nuque et cou d'un vert cuivreux; tectrices alaires et dos d'un vert luisant; croupion et tectrices caudales, passant du vert cendré-bleuâtre au bleu cendré. Queue arquée, à rectrices assez largement barbées; d'un noir bleuâtre ou ver- dâtre; les submédiaires à externes cendrées à leur extrémité. Ailes aussi longuement prolongées que les médiaires . Dessous du corps d'un vert à' eau en partie gris ou d'un gris brunâtre. Sous-caudales d'un bleu cendré. (f adulé. Bec droit, égal aux deux tiers du corps; noir, grêle, légè- rement comprimé, graduellement et peu sensiblement rétréci jusque près de l'extrémité, où il est légèrement rentlé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule chargée d'une arête convexe, en partie visible et dénudée entre les scutelles, noire. Scutelles en partie dénu- dés. Narines découvertes. Mâchoire noire. Tête ronde, parée sur le front de plumes squammifères d'un bleu cendré ou légèrement teinté de vert d'eau, brillantes à certain jour; couverte, sur le reste de sa surface, de plumes d'un vert un peu cuivreux. Dos et teclrices alaires d'un vert moins ou peu cuivreux, luisant ou lustré de mi-doré à certain jour. Croupion et tectrices caudales successivement d'un vert cendré, d'un cendré bleuâtre et d'un bleu cendré. Queue arquée, à rectrices assez MULSANT ET VERREAUX. ZD largement barbées; subarrondie ou plutôt en angle très-ouvert à l'ex- trémilé, d'un noir bleuâtre ou verdâtre; les externes à subraédiaires cendrés à rexlréniité, très-brièvement sur les submédiaires, et consti- tuant une petite tache sur les subexternes et surtout sur les externes. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires, falci- formes, étroites, d'un brun violacé. Dessous du corps revêtu de plumes subsquammuliformes d'un vert d^eau, longuement frangées de gris bru- nâtre. SoiLs-caudales d'un bleu cendré. Page inférieure de la queue plus pâle que la supérieure. Pieds noirs. Patrie. L'Equateur. (CoUect. Terreaux.) Obs. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la Dorifera Ludovicœ; mais elle en diffère non-seulement par la couleur des plumes brillan- tes du front; elle a cette parure plus courte, la taille plus courte, le corps plus grêle, le bec notablement moins long, les rectrices moins larges, les sous-caudales moins pâles. •4«*- DESCRIPTION! DE LA LARVE DE L'ANOBIUM DENTIGOLE, Panzer par E. MULSANT et Cl. REY (Long. 0,0045 à 0,0065 (2 à 3 1.) Corps épais, fortement convexe, plus large antérieurement, recourbé en trois quarts de cercle; d'un blanc livide et brillant; paré sur le dos d'une bande longitudinale brunâtre, indéterminée, parfois très-réduite ou à peine sensible; composé, outre la tête, de 11 ou 12 segments, de consistance molle. Tête subcirculaire, grande, beaucoup moins large que le segment prothoracique, fortement engagée dans celui-ci ; garnie d'assez longs poils fins, redressés, d'un blond pâle; obsolètement ponctuée, offrant dans sa partie antéro médiane des rides ou rugosités transversales, assez légères , submembraneuse et d'un blanc livide, avec les parties qui entouient la bouche cornée et d'un roux ferrugineux. Front très-large, subdéprimé sur sa région médiane, creusé, un peu en avant sur son milieu, d'une fossette assez grande, subtriangulaire, lisse ; terminé en arrière par un sillon-canaliculé qui se prolonge jusque sur le vertex. Epistome très-court, rugueux ; d'un roux ferru- gineux assez foncé; subarqué en avant, lié au labre au moyen d'une pièce mobile, lisse, subcornée, livide. Labre très-court, très-fortement transverse, rugueux; d'un testacé livide, densement cilié à son sommet de poils fauves et soyeux. Mandibules saillantes, très-larges, robustes, terminées par 3 fortes dents angulaires, avec la médiane plus forte que l'interne, et l'externe plus saillante et plus aiguë que l'intermé- diaire; longidudinalement bissillonnée; d'un roux ferrugineux, avec les dents noires. Mâchoires épaisses, membraneuses, d'un blanc livide, DESGRIPTIOÎV DE LA LARVi: 27 à lobe interne élargi, subcorné et spinosule à son extrémité. Palpes maxillaires saillants au delà des côtés des mandibules; de 3 articles graduellement plus étroits : le l^^ très-large, court, membraneux, en forme de bourrelet, d'un blanc livide : les S^ et 3^ subcornés, d'un roux brillant : le 2« un peu plus long et beaucoup plus étroit que le i'^" : le 3e plus étroit et plus long que le 2% en cône émoussé au bout. Languette large, transverse, submembraneuse, livide, prolongée en avant dans son milieu en angle fortement arrondi et densement cilié à son sommet. Palpes labiaux courts, de 2 articles : le l^r court, pâle, membraneux : le 2* un peu plus long et un peu plus étroit, un peu roussâtre, subcorné, en cône émoussé au bout. Menton grand, trapézi- forme, plus étroit en avant, largement et angulairement échancré à son sommet. Antennes presque nulles ou peu distinctes, réduites à un tubercule épais, corné, ferrugineux, terminé par un appendice court, plus étroit, pâle et membraneux. Prothorax un peu plus développé que les segments suivants; très- convexe, sensiblement élai'gi d'avant en arrrière; mou, blancbâtre, presque lisse, légèrement pubescent sur le dos, et plus longuement sur les côtés; creusé de 2 plis transversaux, profonds, situés l'un sur le milieu, l'autre au devant du bord postérieur, réunis dans la partie déclive des côtés, laquelle présente 2 mamelons allongés, entre lesquels s'aperçoit un stigmate ombiliqué et d'un jaune paille : l'anté- rieur paré de 2 impressions obliques : le postérieur avec un repli court et oblique sur son côte antérieur. Mésolhorax, mélathorax et les 6 premiers segments abdominaux gra- duellement un peu plus étroits, conformés à peu près de la même manière, très-convexes, d'un blanc livide, de consistance molle, obso- lètement ridés en travers; finement poilus en dessus, plus longuement sur les côtés, avec les poils d'un blond pâle et redressés; parés en tra- vers, avant leur bord postérieur d'un pli transversal arqué en arrière, convergeant en avant sur les côtés où il se reunit au bord antérieur dans la partie déclive, où il forme postérieurement une aréole allon- gée convexe, arcuément impressionnée sur son milieu, au-dessous duquel s'aperçoit un stigmate d'un jaune paille, et tout à fait sur les 28 DE l'aNOBIUM DENTICOLE , PANZER. côtés un mamelon court, lnangul;iiie, fortcmonl cilié en dessous. L'aréole dorsale, comprise entre le pli arqué et le bord antérieur, offre en avant des pores pilifères, nombreux, un peu obscurs et subrer- ruqueux. Segment anal î fois aussi grand que chacun des précédents, convexe, d'un blanc livide; presque lisse; obtuséinent arrondi au sommet; creusé sur les côtés d'un pli profond, transversal, formant un bour-^ relet transverse, sur la partie antérieure duquel ee trouve un stigmate jaunâtre. On aperçoit avant l'extrémité un grand cercle composé de pores pilifères un peu obscurs et nombreux, circonscrivant un autre cercle impressionné et entourant l'anus. Dessous du corps livide, irrégulièrement mamelonné sur les côtés, avec quelques rides transversales- Pieds courts, garnis de quelques longs poils d'un blond pâle; com- posés d'une hanche molle, en forme de mamelon conique; d'une cui«sc submembraneuse et pâle, subcylindrique : d'un tibia aussi long qne la cuisse, submembraneux, pâle graduellement rétréci vers son extré- mité, terminé par un crochet corné, ferrugineux, très-effilé, à peine arqué. PAimE. Cette larve se trouve en juiii et en juillet, dans les vieilles boiseries de sapin, qu'elle réduit en poudre. Elle se métamorphose à h fin de juillet ou dans le commencement du mois d'août. Obs. Les jeunes sujets ont le dos paré d'une large bande longitudi- nale obscure, indéterminée ou fondue sur ses bords, embrassant souvent 5 ou 6 segments ou même davantage, mais plus ou moins réduite chez les adultes qui sont presque entièrement pâles. Cette bande est souvent parée elle-même sur sa ligne médiane d'une étroite ligne longitudi- nale obscure, transparente, prolongée jusque sur le segment anal, et à travers laquelle on voit les mouvements du fluide nourricier. DESCRIPTION D'UN LAMELLICORNE NOUVEAU Oniticellusi Revelierei, Mulsant et Rey. Suballongé, assez èlrolt. Chaperon d'un (lave uwpeu cuivreux^ avec les reliefs d'un vert bronzé. Prothornx marqué de points médiocres séparés par des interralles plus petits qu'eux ; d'un bronzé obscur siir f,nn disque ; d'un flave testacé au, devant et sur les côtés ; paré de chaquecôté de sa ligne médiane, sur la seconde moitié de si longueur de deux taches, d'un vert ou brun bronzé, lisses : ces taches ornées extérieurement et entre les deux postérieures d'une bordure d'un flave testacé. Ècussonvert. Elytres d'un flave testacé, parées chacune de deux rangées transverses de lignes court^'S : la i'^^ sur les 2^, 3e et 4' intervalles ; la 2® sur les 2% 3% 4« et 5® intervalles ; posicrieurement yiotées de deux points de même couleur. c? et 9 à peu près comme chez 1 0. pallippcs. Long. 0,0078 (3 3/4); — larg. 0,0030 (1 2/o) à la base des Élytres. è Corps suballongé, plus étroit (|ue chez les autres espèces de notre pajs. l'rte marquée de points peu rapprochés; d'un blond on flave court, légèrement cuivreux, avec les lignes en relief, d'un vert bronzé, /o^/es offrant un angle à peu près droit à leur partie antéro-externe. Prothorax peu convexe ; densement marqué de points médiocres, séparés les uns des autres par un intervalle , moins grand (jue leur diamètre; rayé d'une courte ligne longitudinale au devant de l'écusson ; offrant, au devant de celles-ci, les faibles traces d'un sillon longitudinal; d'un brun bronzé sur le dos, d'un flave testacé au devant et sur les côtés: paré decliaquecôté de sa ligne médiane, sur sa seconde moitié, do deux taches d'un vert obscur ou bronzé : chacune des antérieures obtriangulaires, les postérieures oblongues, situées de chaque côté de la ligne anlé-scutellaire; paré sur les côtés de ces taches et entre les deux postérieures d'une bordure d'un blond testacé : fossette latérale d'un vert bronzé. Ecussson d'un vert métallique. Elytres planniscules sur le dos; à stries assez profondes, à peine ponc- tuées, sur leur moitié interne, ponctuées sur l'externe; blondes ou 30 ONITICELLUS HEVELIERII d'un blond testacé; parées chacune de deux rangées transverses de lignes ou de points d'un vert bronzé ; la première distante de la base d'un sixième de leur longueur, formée de trois lignes graduellement raccourcies de dedans en dehors, situées sur les 2% S", et 4« inter- valles et d'un point plus antérieur sur les 6* et 1° : la 2'^ rangée nais- sant vers la moitié de leur longueur, un peu arquée en arrière, for- mée de quatre lignes situées sur les 2^ 3», 4^ et 5^ intervalles : celle du 4^ intervalle la plus longue : celle du 3^, la plus courte : celle du 5«, plus avancée : notées au devant du bord apical de deux points : l'un sur le 3« : l'autre sur le 5Mntervalle : les 6^ et 7'' intervalles marqués presque sur toute leur longueur, de petits points d'un vert bronzé, souvent peu marqués, InlervaUcs à peine convexes; glabres ; parais- sant à une forte Icupe, densement pointillés; marqués de points assez gros, rygidmm d'un blond testacé ; paré sur la moitié de sa ligne médiane d'une saillie d'un vert bronzé. Dessous du corps, vernissé lui- sant, d'un brun bronzé ou d'un vert bronzé sur le milieu du métas- terum et marqué de taches semblables sur un fond d'un blond testacé, sur les côtés de la poitrine; densement ponctué sur cette dernière. Ventre en majeure partie d'un brun verdâtre sur les 2% 3^ et 4' arceaux, avec les côtés de ceux-ci et les l""* et 5* d'un blond testacé ; marqué de points près du bord antérieur des arceaux, imponctué sur le reste. Pieds d'un flave orangé, avec une tache sur les cuisses anté- rieures , une tache au genou des intermôdiaires , les dents des jambes de devant, l'extrémité des postérieures, et If s quatre pre- miers articles des tarses et moins obscurément le dernier, d'un vert bronzé. Cette espèce se trouve en Corse. Elle nous a été envoyée par M. Re- velière, à qui nous l'avons dédiée, Obs. Elle se distingue de VO. pallipes par son corps plus étroit; par son prothorax moins grossièrement et plus densement ponctué; par son écusson vert; par le dessin de ses élytres. Elle a plus d'analogie, par l'étroitesse de son corps, avec VO. spe- ciosus, Costa, que nous n'avons pas vu en nature ; mais elle paraît s'en éloigner par son prothorax plus densement et moins grossière- ment ponctué; par le dessin de ce segmentât un peu par celui des élj^lres. DESCRIPTION d'une ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRES par E. MULSANT et Cl. REY Présenté à la Société Linnéenne le 15 juillet 1872 — -*>*• Heteroeerus plctus, Reiche. Oblong ; médiocrement convexe et garni d'un duvet grisâtre en dessus. Tête et prolhorax d'un bran noir : celui-ci moins large aux angles de devant qu'aux postérieurs: rebordé à ceux-ci et à la base, paré d'une tache {lave aux angles de devant. Elytres d'un brun rouge, ornées cha- cunes de trois taches flaves : les deux premières arrondies, puncliformes : la i^^près du bord externe, vers les deux neuvièmes : la 2* sur le disque: la 3* liée au bord externe et à une courte bordure m,arginale flave, vers les deux tiers. Long. 0,0051 (2/4 l.)o— Larg. 0,0020 (9/10 1.) Corps oblong; médiocrement convexe et garni d'un duvet grisâtre, en dessus. Antennes d'un rouge testacé, brunâtre. Tête d'un brun noir. Prothorax arqué sur les côtés ; plus étroit aux angles de devant qu'aux angles postérieurs; rebordé à ceux-ci et à la base; cilié latéralement; une fois au moins plus large dans son diamètre transversal le plus grand que long sur sa ligne médiane; assez finement ponctué; pubes- cent; d'un brun noir , avec une tache d'un flave testacé aux angles de devant. Ecusson noir; en triangle de moitié plus long que large. Elytres un peu plus larges à la base que le prothorax; trois fois au moins aussi longues que lui; rebordées à la base et sur les côtés; peu ciliées latéra- lement; subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes environ de leur lon- gueur, en ogive ou subarrondies postérieurement ; médiocrement con- 32 HETEROGERUS PIGTUS vexes; presque sans fossette humorale; aussi finement ponctui'^es que le prolhorax; garnies d'un duvet grisâtre, mi-couché; brunes ou dun brun rougeâtre; parées chacune de trois taches flaves: la l^e arrondie, poncliforme, située près du bord externe, aux deux neuvièmes de leur longueur : la 2^ de même forme et à peu près de même gran leur que la pi'écédcnte, située sur la disque, vers la moitié de leur longueur: la^o* subarroudie, liée au bord interne, vers les deux tiers de leur longueur ou un peu moins, souvent déformée et unie à une étroite bordure externe avancée presque jusqu'à la première tache. Dessous du corps brièvement pubescent; d'un rouge brun. Plaques du l«^ arceau ventral naissant à l'angle antéro-externe de celui-ci, dirigées en ligne droite vers le bord postérieur de cet arceau où elles se terminent. Pieds : Cuisses d'un flave testacé, au moins dans leur seconde moitié : jambes et tarses d'un rouge testacé. Patrie : la Sicile (Reiche). TA^ EMffllIfiEL fîÛUTERl NOTICE SUR EMMANUEL MOUÏEUDE PAR E. MULSANT Lue à la Société d'Agricullurc, Uisloire iialurelle et Aris utiles de Lyon, dans sa séance du 22 mars 1872. >♦< Moulerde (Emmanuel) naquit à Lyon, le 7 août 1801. Il appartenait à une famille établie depuis plusieurs siècles dans notre ville et vouée depuis longtemps au travail des mélaux. Son aïeul, Jean-Marie Mouterde, fut condamné à mort, le le 6 nivôse, an H, par jugement de la commission révolution- naire établie à Commune-Affranchie^ et guillotiné le môme jour, sur la place de la Liberté^. Son crime était d'avoir obtenu, le 15 octobre 1770, des lettres de maîtrise de la communauté des marchands doreurs, argenteurs, fondeurs de Lyon, et surtout d'avoir participé à la défense de cette cité, en qualité de commandant du bataillon de la rue Thomassin. Sa mort fut suivie de la mise au séquestre de son atelier et de ses biens. Cette mesure laissait sans aucune ressource Blanche Perrache ^, sa veuve, chargée de l'éducation de six enfants. * Lyon. 2 La place des Terreaux. 3 De la famille d'Antoine-Michel Perrache, à qui l'on doit la cn^alion du quartier qui porte soq nom. 34 NOTICE SUR EMMANUEL MOUTERDE Quand les jours néfastes, pendant lesquels gémissait la France, commencèrent à laisser luire l'aurore d'un avenir moins sombre, cette femme forte et courageuse parvint, à force de démarches, à se faire remettre en possession d'une partie de l'outillage de son époux. Son fils, Louis-Antoine Mouterde, orphelin de son père à dix-sept ans, était entré, comme simple ouvrier, dans une fabrique de boutons, pour gagner le pain nécessaire à sa mère et à ses trères en bas âge. Bientôt, non content d'avoir procuré à sa famille des moyens d'existence, il eut la noble pensée d'enlever à l'Angleterre une branche de commerce dont elle avait le monopole. La France tirait alors de la Grande- Bretagne les dés à coudre et les boutons de cuivre. Il avait suivi avec les Richard, les Revoil et divers autres jeunes gens devenus célèbres un peu plus tard, les cours de l'école de dessin fondée depuis peu au palais Saint-Pierre. Mettant à profit les connaissances qu'il y avait acquises, il se mit à la tète d'un établissement et apporta dans la fabrication des boutons une perfection telle, qu'il devint, en peu de temps, l'unique fournisseur des objets de ce genre destinés à nos campagnes et vit les nations étrangères rechercher ses pro- duits.' A sa mort, en 18'22, il laissait la réputation d'un graveur habile, d'un homme recommandable par ses vertus et par son génie industriel. Sa veuve, dont l'esprit d'ordre et d'économie avait large- ment contribué à la prospérité de sa maison, l'avait rendu père de sept enfants. L'aîné de cette famille, Emmanuel Mouterde, objet parti- culier de cette notice, ne devait démériter en rien des vertus et des talents de son père. Élevé dans la maison de l'Enfance, l'un des meilleurs établissements de l'époque, il y fit d'excel- lentes études et se familiarisa avec les principaux auteurs classiques anciens et modernes. Il conserva des connaissan- ces acquises à cet âge un souvenir assez vivace pour pouvoir NOTICR SUR EMMANUEL MOUTERDE 35 enseigner plus tard les éléments de la langue latine à ses enfants et même à ses petits-enfants. Dans son adolescence, son désir était de pouvoir entrer à rÉcole polytechnique, et, dans ce but, il étudiait les mathéma- tiques, quand la mort de son père vint déranger tous ses pro- jets Placé tout à coup à la tête de l'induslrie florissante créée par l'auteur de ses jours, mais dontla direction demandait des connaissances industrielles, il sut, par sa volonté ferme, son intelligence et son activité, surmonter tous les obstacles. Les leçons de l'École des Beaux-Arts, qu'il avait suivies avec succès pendant deux années, l'avaient admirablement préparé à une profession dans laquelle l'artiste fait la réputation du commer- çant. Malgré sa jeunesse, il fut jugé digne d'être d'abord subrogé tuteur, puis tuteur de ses frères, et, dès ce moment, il mon- tra pour les siens cette série d'actes de dévouement et de dé- sintéressement dont il donna l'exemple jusqu'à sa mort. Dans le courant de l'année 1829, il épousait la fille d'un de ces hommes dont l'éclatante probité se reflète sur le com- merce d'une ville. Mademoiselle Théonie Lecuyer apportait à son jeune époux les vertus et les qualités capables de faire le charme et le bonheur de sa vie et d'adoucir par ses conso- lations les souffrances de ses derniers jours. A peine âgé de vingt-six ans, il débutait dans la vie publi- que en devenant membre du conseil de fabrique de Saint- Bonaventure et, grâce à ses conseils, on entra bientôt dans la voie des réparations ou des embellissements, qui ont fait de celte église l'un des principaux édifices de notre ville. Le 7 février 1835, il fut nommé juge suppléant au Tribunal de commerce. Sa modestie lui fit refuser cet honneur. Il se trouvait encore trop jeune pour remplir des fonctions que l'importance du commerce lyonnais rend délicates et difficiles; mais, en 1839, appelé de nouveau par le sufl'rage de ses con- citoyens à cette juridiction consulaire, il crut de son devoir d'accepter. Sous la direction de M. J. Bodin, l'un des plus 36 NOTICE SUR EMMANUEL MOUTERDE remarquables piésidents de ce tribunal, il acquit en peu de temps rexpéricnce nécessaire, et, grâce à l'admirable recti- tude de son jugement, il se fit bientôt remarquer par la promptitude et Téquité de ses sentences. Un grand nom- bre de justiciables, pleins de confiance dans ses lumières, demandaient à être renvoyés devant lui. Il serait difficile de dire combien de parties sortirent conciliées de son cabinet. En 18i'2, la Chambre de commerce lui ouvrit ses portes et le chargea des fonctions de secrétaire. Il eut même plusieurs fois l'occasion de présider la Chambre dans des circonstances importantes. Ses connaissances spéciales et celles qu'il avait acquises en se préparant à l'Ecole polytechnique, jointes à ce sens droit que lui avait accordé la nature, donnaient toujours à ses conseils une grande autorité. Vers la même époque, il fut nommé président de la Caisse d'épargne. Le l'^'" mai 1849, notre Compagnie l'admit dans son sein. Peu d'années après, le 26 avril 1853, le Tribunal de commerce, qui avait su apprécier ses services, réclama de nouveau le secours de son expérience et de ses lumières, et ses collègues le désignèrent unanimement pour la présidence; mais il ré- sista à leurs instances et les pria de reporter leur choix sur un négociant qui lui semblait plus capable d'occuper cette fonction importante. En quittant] le Tribunal, Mouterde continua encore à se rendre utile, en restant pendant plusieurs années l'arbitre et le conciliateur des commerçants. Il trouva bientôt une nouvelle occasion de faire le bien. Il j)ossédait dans la commune de Saint-Didier au Mont-dOr une maison de campagne acquise par son père dans les dernières années de sa vie. Il aimait à y jouir des douceurs du repos, après une semaine consacrée à l'exercice d'une profession assujettissante. Dès l'année 1843, il avait fait partie du conseil municipal NOTICE SUR EMMANUEL MOUTERDE 37 de celte commune rurale ; il était aussi l'un des membres du conseil de fabrique. Depuis longtemps, tous les habitants de la commune sen- taient la nécessité d'une nouvelle église. Le vieil édifice était humide, situé dans une position peu convenable, insuffisant |)our la population et indigne de sa destination par son état de délabrement. Mais l'entreprise rencontrait des difficultés de plus d'un genre. Mouterde, trésorier de la fabrique, commu- niqua aux autres membres de ce conseil l'ardeur dont il était animé et fit partager son zèle à quelques membres notables de l'administration municipale. On fit choix d'un emplacement, un plan fut dressé par l'architecte, M. Bernard; des souscrip- tions furent recueillies et les travaux furent entrepris. Mais les fonds obtenus ne tardèrent pas à être épuisés ; la cons- truction fut interrompue. L'activité de Mouterde, son dévouement aux intérêts de la commune lui avaient conquis la confiance générale. La voix publique l'appelait à la mairie. Ce vœu de ses concitoyens se manifesta par une unanimité de suffrages à l'époque du re- nouvellement du conseil municipal. 11 consentit alors, malgré ses nombreuses occupations, à prendre, le 2 août 1861, les rênes de l'administration de la commune. Il se résigna surtout à se charger de ce fardeau, dans la pensée de pouvoir activer les travaux de l'église et d'en hâter l'achèvement. C'est alors qu'il donna carrière à son admirable dévouement. Soutenu et aidé par M. Berger, desservant de la paroisse et aujourd'hui curé de Saint-Nizier de Lyon, il s'occupa à re- cueillir des souscriptions. Il consacra trois semaines à par- courir toutes les localités de la commune, demandant aux riches une orfiande, et aux pauvres une obole, pour l'église à reconstruire, et il fut assez heureux pour réussir. Il put ache- ver le monument. Son passage à la mairie de Saint-Didier fera époque dans l'histoire de ce village. La construction d'un nouveau j)resby- tère rendue nécessaire par le déplacement de l'église, la créa- 38 NOTICE SUR EMMANUEL MOUTERDE lion d'une chapelle à Champagne, l'amélioration et le perce- ment d'un grand nombre de chemins vicinaux, l'impulsion donnée aux écoles de la paroisse, témoignent de l'activité et de la sagesse de Tadministralion de ce magistral. Toutes ces améliorations, exécutées dans l'espace de neuf ans, de 1861 à 1^0, l'ont été grâce aux souscriptions volon- taires qu'il eut l'art d'obtenir sans surcharger trop lourdement le budget de la commune. Le gouvernement songea à récompenser ses services, en lui accordant, en 1 865, la croix de la Légion d'honneur. L'opinion publique trouva cette justice un peu tardive. Mouterde, après avoir, pour ainsi dire, transformé la com- mune à laquelle il était profondément attaché, désirait rentrer dans la vie privée quand les événements de 1870 lui donnè- rent un successeur. Retiré alors de toute fonction publique, il aurait pu goûter un légitime repos. Ses habitudes laborieuses elle souvenir de son père, créateur de son atelier dont il désirait soutenir la réputation, le retinrent à la tète de sa fabrique de boutons; il voulut la diriger seul jusqu'à la fin de sa vie. En se condamnant à rester ainsi dans les affaires, il songeait moins à l'accroissement de sa fortune qu'au sort de ses ou- vriers. Dans sa bonté charitable, il aurait craint de les aban- donner à une triste destinée, s'il avait fermé son atelier. « Quand je serais insuffisamment rémunéré de mes peines, disait-il, je continuerais mon commerce pour faire vivre mes ouvriers. » De semblables paroles suffisent pour peindre l'homme ; dans un siècle d'égoïsme comme le nôtre, de si nobles sentiments rafraîchissent l'âme. Mouterde, plus industriel que commerçant, déployait un talent d'artiste dans le perfectionnement de son outillage, sur- tout dans la gravure des coins destinés à la fabrication des boulons. Sesgoùls d'ailleurs le portaient à consacrer aux arts les loisirs que lui laissaient ses nombreuses occupations. La NOTICE SUR EMMANUEr, MOITTERDE 39 médaille du docteur Gensoul, d'après laquelle a été sculpté le buste installé au Palais des Arts de cet illustre chirurgien, suffit pour donner une idée de son remarquable talent de gra- veur. Magistrat dévoué et plein de bonté, juge d'une équité et d'un jugement remarquable, industriel d'une probité à toute épreuve, doué d'une bienveillance naturelle et habituelle, Mouterde avait d'autres qualités qui contribuaient à lui conci- lier l'estime et le respect dont il était entouré; on admkait en lui la piété du chrétien et les vertus du père de famille^. Jamais il ne connut d'autres joies et d'autres plaisirs que ceux du foyer domestique. Sa vie était toute patriarcale. Devenu très-jeune chef de maison, parla mort prématurée de son père, il fut le soutien de sa mère et de ses frères. Engagé à son tour dans les liens du mariage, il se montra le modèle des époux. Il ne confia jamais l'éducation de ses en- fants à des mains étrangères. Il leur répétait souvent : «Son- geons avant tout à sauver notre âme, et, pour arriver à ce but, faisons le bien dans toutes les circonstances. «Sincèrement re- ligieux, il ne séparait pas l'amour de Dieu de la charité envers les hommes et sa conduite fut sans cesse en harmonie avec les règles de sa foi. Grâce à la tranquillité de son âme, il jouissait de tout le bonheur qu'il est permis d'avoir ici-bas et sa santé semblait lui promettre encore de longues années quand survinrent les événements de 1870. Les malheurs de la France l'affectèrent profondément, et bientôt son cœur de père fut livré à de mor- telles angoisses. Deux de ses fils étaient partis soldats. Avec quelles inquiétudes sa pensée ne les suivait-elle pas dans ces luttes inégales où tout semblait conjuré pour paralyser nos moyens de défense. L'un de ses enfants avait été mutilé au combat de Nuits, où il s'était noblement conduit, et, depuis plusieurs semaines, on était dans l'incertitude sur son sort ; l'autre était enfermé à Belfort, où il pouvait d'un moment à l'autre trouver la mort. 40 NOTICE SUR EMMANUEL MOUTERDE La forte constitution de Monterde ne put résister à ces épreuves douloureuses. Sa santé altérée laissait de jour en jour des inquiétudes plus vives à son entourage. II comprit bientôt lui-même que le moment approchait où il faudrait se séparer de ceu?i qu'il aimait. Il rassembla autour de lui ses en- fants pour les bénir. Dans ce moment solennel, sa figure offrait tant de sérénité, qu'on aurait pu redire avec Chateau- briand : (( Venez voir le plus beau spectacle que puisse présen- ter la terre, venez voir mourir le fidèle ^ » La religion, dont il avait toujours suivi les préceptes, lui offrit ses secours, ses consolations et ses espérances. Quand il eut reçu la nourriture divine chargée de fortifier l'àme et de la soutenir dans ses luttes dernières, on l'entendit prononcer ces paroles: Obdormiam in Domino. Qui perseveraveiit usque in finem, hic salvus eîHt ^. Dieu semblait avoir voulu le récompenser dès ce monde, en lui faisant la grâce de s'éteindre sans agonie. Il avait désiré mourir un dimanche; cette faveur lui fut accordée. Dans la soirée du 28 janvier 1872, il s'endormit doucement au sein de sa famille éplorée, en laissant à tous les siens fexemple de sa foi, de ses vertus et de sa laborieuse carrière, comme le plus sûr moyen de se faire aimer et honorer sur la terre et de s'assurer un bonheur sans mélange dans la vie qui n'aura pas de fin. i Le Génie du Christianisme, ch. xii, De rExtrêtiie-Onction. 2 Mat., X, 8, 22. NOTICE SUR J.-B. GUIMET Par E. MULSANÏ Préseniée à l'Académie de Lyon, le 19 mars 1872. Il e.-t (les hommes dont les découvertes ou les travaux ont eu un tel retenîissement et oui entouré le nom de leur auîeur d'une si brillante auréole, que les soins d'un biographe ne sauraient lien ajouter à leur gloire (1). J'aurais donc hésité à prendre la plume pour écrre cette notice, si des i-eiitiments d'affection et de reconnaissance ne m'avaient porto à consacrer quelques pages à l'homme de génie qui m'honorait de son am'tié, et qui laisse parmi nous des regrets si vifs et si mérités. D'ailleurs, en reproduisant les prin ipaux traits de celte vie illus- trée par la science, embellie par les fruils du travail, entourée d'une estime et d'une considération génér.des, et sans cesse animée par le désir de fa re le bien, n'e.'t-ce pas un moyen de mieux faire apprécier le savant aimable que notre ville se félicitait de compter au nombre de ses habitants. (1) Un poète a dit : ... Il suffit qu'on le nomme : Tout l'éloge d'un grand homme Est enfermé dans son nom. DjiMOUSÏIER. 42 NOTICE Guimet (Jean-Baptiste) naquit à Voii'on (Isère), !e 2 Thermidor ar]in(20jnillet'179o). Sa [amille. depu s plusieurs siècles, tenai; un rang honorable da!is le pays. Son pèi'e, Jean Guimet, était un insrén'eur de grand mérite. On lui doit les premiers plans du port de la Joliette, à Marseille, et un projet pour amener dans celle ville les eaux de la Durance, Il avait épousé d'abord la fille de M. Le Brun (2), ingénieur du Comtat d'AvigQOn ; il s'unit m seconde noces à, M'" Anne Maliet, de Voiron. Jean- Baptiste Guimet, issu de ce second mariage, eut le malheur de perdre sa mère en bas-âge (3); mais il relronva les aiïections et les soins les plus touchants auprès de deux de ses îantes paternelles, dent l'une était religieuse dans le couvent de la Visitation de Voiron. A dix ans ii fut envoyé à Paris et piacé dans la pension Hix(4). Ses lionnes tantes, en se séparant de lui, avaient mis une certaine recher- che dans sa toilette. Elles l'avaient paré d'an bel habit bleu, et ses cheveux bien pommadés étaient réunis derrière la tête en une queue éh'gamment enrubannée, dont la mode s'était conservée dans les pro- vinces, A son arrivée dans la pension il lallut faire le sacrifice de cet orne- ment, pour être mis ù la Titus, et voir ses beaux cheveux lomlier sous les ciseaux du perruquier. Dès qu'il parut au milieu de sej nou- veaux condisciples, la beauté éclatante de son habit le fit surnommer aussitôt : l'oiseau bleu. Il ne se doutait pas alors que celte couleur serait un jour la source de sa fortune et la base de sa renommée. Un an après, il entiait au Lycée Napoléon, où il fit toutes ses classes. Son esprit ne tarda pas y manifester ses tendances : il avait (1) Le portrait de cet ingénieur est conservé au château Borelii, à Mar- àeille. (2) Le 3 Pluviôse an VII (22 janvier 1799). (3) Rue de Martignou, n'' 3, division des Champs-Elysées. SUR J.-B, GUIMET. 43 des dispositions médiocres pour le grec et le latin : il excellait dans les sciences. A dix-sept ans, il se présenta au concours de l'École Polytechnique, et, à son grand .' tonnement, fut jugé digne de 1 admission (1). Gomme il avait voulu i;eulement faire lessai de ?es forces ; il donna sa démission, pour se p.réparer par de plus longues éludes, à entrer dans un rang meilleur. Il concourut l'année suivante, et se vit admis de nouveau (2); il s'y trouva le condisciple d'un certain nombre de jeunes g ;ns qui sont devenus depuis des hommes distingués ou célèbres (3). (1) Par décision du jury du 29 septembre 1812. (2) Par décision du jury du 27 septembre 1813. Pendant son séjour à l'École, il avait pour correspondant M. Labadie (beau-père de M. le général Biffault, commandant actuel (1871) de l'Ecole PolytechniqueVavec lequel il conserva toute sa vie d'affectueuses relations. (3) MM. Allard (Jean-Baptiste), général du génie ; Avril (Sopbie-Émile-Philippe) , inspecteur général des ponts et chaussées ; Babinet (Jacques), membre de l'Institut -. Batbedat, général d'artillerie ; Born (Jean-Pierre), général d'artillerie : Caron (Honoré), général d'artillerie-, Gauchy (Augustin), membre de l'Institut; Ghasles (Michel), membre de l'Institut. Comte (Auguste), membre de l'Institut; Duhamel (Jean-Marie-Constant), membre de l'institut; Enfantin (Barthélemy-Prosper) ; Guichard (Dominique), inspecteur général des ponts et chaussées ; Giguet (P.), l'un des meilleurs traducteurs d'Homère. La Goste du Vivier i Hubert-Léonidas), général d'artillerie) ; Lamé (Gabriel), membre de l'Institut ; Marey Monge (Guillaume-Stanislas), général de division; Mengin (F. -J^. -Marie-Gabriel), général de division du génie, Meyssonnier (Alphonse), ancien directeur d'artillerie; Morin (Arthur-Jules), membre de l'Institut ; Parcharpe (Narcisse), général de division; Piobert (Guillaume)' général, membre de l'Institut; Pirain, général d'artillerie; Savary, membre de l'institut. 44 NOTICE L'aménité de son caractère lui créa bientôt des liens d'amitié, dont quelques-uns se sont resserrés d'une manière plus étroite. Durant le cours de ses études, les armées des puissances coalisées contre Napoléon, avaient envahi la France. Le génie de l'empereur avait en vain fait des prodiges dans les p'aines de la Champagne, il n'avait pu empêcher les ennemis d'arriver sous les murs de Paris le 29 mars 1814. Guimet fut un des plus empressés à faire partie des élèves de l'École qui se dévouèrent à la défense de la capitale. Ces so'dats improvisés s:e chargèrent, avec quelques vétérans, d'une batterie placée en avant de la barrière du Trône. Laissés presque sans appui par le maréchal Marmont, ils se couvrirent de gloire par leur courage. Mais leur ardeur les ayant porlé à s'avancer un peu trop sur l'avenue de Vincentirs, afin de pouvoir tirer sur les cavaliers de Pahlen, ils furent tournés par quelques escadrons de hulans, qui, passant par Saint- Mandé, vinrent prendre la batterie à revers, et réussirent à s'en emparer. l'iusieurs é'èves furent tués en la défendant. Les survivants se virent heureusement secourus par un poste de la garde nationale et par un détachement de dragons (1). Ces derniers s'élancèrent le sabre au poing sur les hulans et parvinrent à reprendre les pièces. La batterie fut ramenée sur les hauteurs de Charonne, et là, nos valeureux jeunes gens continuèrent à faire un feu meurtrier. Leurs canons dirigés dans le sens de la longueur de la route firent des trouées énormes dans les rangs ennemis. Paris avait capitulé qu'ils se battaient eiicore. On les avait oubliés 1 Ils reçurent l'ordre de se retirer sur Fontainebleau. Arrivés dans cette ville, barrasses de fati- gues, ils se présentèrent à l'Intendance. Comme ils n'étaient pas inscrits sur les cadres de l'armée, ils n'eurent ni vivres ni logement. Us furent obligés de soUiciter du pain de la charité des boulangers et (1) Commandés par le général Ordener (Victoires et conquêtes, t. 29, p. 202), suivant un autre article du même ouvrage (t. 32, p. 200), ce serait le géné- ral Sokolnicki, qui les aurait secourus. SUR J.-B. GUIMET. 4S de passer la nui l sous des hangars ou sous des charettes, pour se garantir de la pluie. Pendant quelques jours ils errèrent de ville en ville, cherchant à se diriger vers l'armée de la Loire. Ils furent fiits prisonniers à Blois. Guimet qui connaissait la cilé, parvint à s'échapper en se jetant dans des rues étroites, dans lesquelles des cavaliers n'auraient osé s'engager, et il rejoignit les troupes françaises situés de l'autre côté du fleuve. Il avait emporté avec lui deux sacs contenant quel- ques effets et surtout ses cahiers de l'École. Il passa la nuit avec son petit bagage sur une meule de foin. Le froid étant devenu plus vif, il quitia un instant son lieu de repos, pour aller se réchauffer au feu du bivouac. A son retour, ses sacs lui avaient été enlevés ; il perdait ain^i le recueil de toutes ses études scientifiques, et il est facile de comprendre le chagrin qu'il en ressentit. Quant à ses camarades faits prisonniers à Blois, ils durent à l'heu- reuse influence de l'illustre Alexandre de HumboM de se voir relâ- chés, et, après bisn du temps perdu, tous ces jeunes gens rentrè- rent à l'école et reprirent leurs travaux. Le 7 octobre 1815, Guimet fut déclaré admissible dans les services publics sous le n" 63. N'ayant pas été classé dans les ponts-et- chaussées, comme il le désTait, il continua à re ter avec les élèves. L'École Polytechnique fut licenciée en 181 6, par ordonnance du 13 avril. Il quitta l'établissement le 19 du même mois. Durant celte suspension, abandonné à lui-même, dans ce Paris qui offre tant de genres de séduction, au lieu de se livrer aux plaisirs, si pleins d'at- traits cà cet âge, il travailla à se fortifier dans ses études ; et, ce qui montra le sérieux de son esprit, il consacra une partie de ses jour- nées à donner des leçons de mathématiques, pour n'être pas à charge à sa famille. L'année suivante autorisé à se présenter au concours (1), pour (i) Conformément à l'article 56 de l'ordonnance du 4 septembre 1816 . 46 NOTICE l'admission dans les services puhlies, il obtint le no6, sur soixante et douze concurrents (I). Les poudres et salpêires (2) offraient alors l'une des carrières les plus avan(ageu:es et les plus ambitionnées. îl y fat admis en qualité d'élève le 40 décembre 1817 (3). 11 fat d'abord employé à l'-irsen^il de Paris, puis envoyé à la pou- drière du Bouchet, près Arpajon (Seine-et-Oise). Là, il fat chargé de lever les plans de rétablissement, et d'y organiser le service, sous la direction de M. Grand-Besançon. De là, il passa à la poudrière du Ripault(4), près Tours. En 1821, il fut envoyé, en qualité de commissaire-adjoint surnu- méraire, à Esquerde>, prés Saint-Omer. Le commissaire et l'inspec- teur de l'ét iblissement voyageaient alors, de l'autre côté du détroit, aux frais de l'État, pour tâcher de déccmvrir le secret de la fabrica- tion de la poudre rousse des Anglais. Guimet, sans en parler à per- sonne, se livra à cette recherche, et atteignit bientôt le but désiré. Il envoya ses produits à M. le comte Ruty, directeur-général. Celui-ci lui adressa des félicitations et de grands compliments, et le fit venir dans ses bureaux, pour l'occuper à faire... des additions ! Sa décou- (1) Il avait préalablemeat été déclaré admissible le 28 octobre 1817. (2) Un décret, du l^'" mai 1815, portait que les membres de l'administra- tion des poudres et salpêtres seraient pris exclusivement parmi les jeunes gens sortis de l'École polytechnique. Il y avait, auprès de la régie, deux places d'éUves données au concours. (3) L'ordonnance du roi, du 9 août 1818, concernant l'administration des poudres et salpêtres, en réglait la hiérarchie de la manière suivante : 1 Directeur général, 3 Commissaires de première classe, 15 Commissaires de deuxième classe, 5 Commissaires de troisième classe, 2 Commissaires- Adjoints, 2 Élèves. (4) Le mardi 9 août 1825, le bâtiment de cette poudrière servant au gre- nage, fit explosion; douze ouvriers y trouvèrent la mort. SUR J.-B. GUIMRT. 47 verte fut ainsi étonffpe : L'arlministration seule en recueillit les fruits : Sic vosnonvobis... le rôle de calculateur obscur n'était ni l'avcmcement NOTICE événements douloureux qui laissent dans le cœui- d'un père une blessure inguérissable. !1 avait vu s'éteindre, au printemps de sa vie, sa fille aînée (î), dont la beauié et les perfections avaient contribué à lui rendre la perle plus poignante. En i8(>7, une mort rapide et imprévue lui enle\a Ga seconde fille. M""' ia baronne de Fontma- gne (2), paréo de grâces et de vertus, et mère d'une nombreuse fa- mille. Il commença dès lors a se retirer du monde; quitta la vie active de la Société d'agriculture jjour passer dans les rangs des émérites, et donna sa démission de conseiller municipal. 11 se montra moins assidu aux séances de l'Académie; il avait eu cependant le plaisir de voir son fils admis à l'unanimité, au sein de ce corjis savant (3). g|Les événCiients survenus en France, à partir du mois d'août 1870, l'affectèrent profondément. Animé d'un vif amour de la patrie, il ne })ut voir, sans une profonde doule':r, notre pays en proie à tous les maux de l'invasion étrangère. Ami de l'ordre et de la paix seuls capables d'établir la confiance dans le commerce, de donner du travail et de répandre l'aisance dans les classes laborieuses, il s\affligeait des élémenti de désordre qui jeîeni Tinquiétude dans le monde dei affaires et arrêtent les transac- tion;. Il éprouvait aussi une vive peine en voyant les mesures prises pjur bannir la religion de tous les aciej de la vie. Sans elle, disaiL-il, qjels moyens donnera -t-on à l'homme do supporter avec patience (1) Berlhildo GuimeL, inorto le 5 mai 1840, à dix-sept ans et demi. (2) M'"" Dorothée-Louise Guimet, épouse do M. le baron Durand de Fontmagne, morte à Fontmagnc, le 15 décembre 1867, dans sa 30'"-= année. L'année suivante, le 12 décembre 18GS, un nouveau deuil vint encore dé- chirer son àme : il vit mourir, après trois mois seulement de mariage, M'"« Lucie Saulaville, épouse de son fils Emile. (3) Le 4 juin 1867. —Le 21 décembre 1867, M. Emile Guimet publia son discours de réception dans la séance publique. SUK J.-n. GHIMET. 39 le;, peines de lexistence, ';t quelles espérance.^ lui lai^se!a-i-OIl pour l'aveDir? Quand il sentit notre ville exposée à être occcpre par rennemi ; il se retira à Montpellier, ont U ^ouc^e température était nécessaire à f^a santé affa'blie. Le ciel uu Midi apporta du s ulagement à des embarras astli'iia'j- ques dont il était fat'gué. II retrouva dans cette cité des compatriotes avec lesquels il aima't à passer ung partie de son temps et à parler de sa chère ville de Lyon. Puis, quand Paris, ensanglanté par des luttes fratricides, eut recouvré le calme, d se hâta de retenir voir sa demeure. îl avait repris scn habitudes. îl étai^. encore sorti, com^ne de couturoe, le vendrech 7 avril 1871, qoaad, la nuit suivante, le domes'.ique laissé par [précaution dan? sa .iiambre crut la voir indisposé. Son fils, averti aussitôt, accourut, en tt)ute hâte Hé!a^'. le me lieu r des hommes avait cessé d'exister (î) ! Guirnet étail d' ne taille moyenne. Son front élevé révélai!; s.in esprit observa' eur. Ses yeux, don* l'emploi des lunettes re pouvaient cacher l'expression, lais?aien'. dédier toutî la beauté de son âme. Ses traits offraient un rnéiange de bonté, de doucear et de hiosse ; ils brillaient surtout par un ah* de candeur- et do modestie nui don- na'f. à ?;i g.aci-"!US(> figure je ne sais quoi de bienveillant et de sym- (l"^ Le< funérailles ouroul lieu ie lundi 10 avril 1871. Les coins du poêle étaient tenus par un r.'prf'sentant des principaux corps auxquels il avait appartenu, c'est-à-dire de TAdministration des Hospices civils, de l'Acadé- mip, de la Société d'agriculture et de la Commission de la Martinière. Il est inutile de dire combien le concours fut considérable; mais ce qu'il y eut de plus touchant, ce fut le spectacle des pauvres nombreux dont sa main géné- reuse allégeai' la misère, venant lui donner, par leurs larm.es, le témoignage de leur douleur et de leurs regrets. Un ami s'était proposé de lui adresser, au nom de tous, des paroles d'adieu, avant le dépôt du corps dans le tombeau ; mais une forte pluie survenue au moment de l'entrée au cimetière, força tout le monde à se séparer. 60 NOTICE palhique. On ne pouvait causer avec lui sans être émerveillé de la rectitude de soïi jugement, ef sans admirer son :-avoir. Ed voyant la droiture de SOI cœnr, la noblesse de ses sentiments, on se sentait porté à rechercher son estime, et plus désTeux encore ^l'être compté au nombre de ses amis. Peu d'hommes ont vu leurs travaux couronnés par d'aussi magni- fiques succès ; mais jamais la fortune si s')uvent aveugle, ne déversa ses faveurs entre des mains plus dignes. Ses premiers bécéfices furent employés à faire du bieï>. Un de ses anciens condisciple^, dans une posiiio = embarassée, dési • rait s'occuper d'agriculture d'atiemaiiièreexpériiise'-tale;G-imet mil à son service toules ses économie.-; acheta un domaioe assez impor- tant dans lequel cet amateur de la science agricole pût se livrer à ses goûts, et vivre d'une manière honorable. L'acquércur du fonds savait à l'avance re pouvoir retirer aucun intérêt de la somme consacrée à celte destination, mais satisfait d'avoir fait un heu? eux, il laissa son am: arriver à la fin de sa vie, sai-s jamais lui rien demander. Né avec ud cœur d'élite et d'une générosité sars égale, il metlait son boaheur à faire celui des autres. Les bénéfices qui s? multipliaient sous ses doigt-^, comme par enchantement, lui servirent bientôt à donner la vli à diverses entre- prises indu-trieibs qui avaient be oio d'un appui, pour permettre à une idée heureuse de se développer. Ainsi, ses capitaux ont c sntri- bué au succès de la Société de navigation mixte, issue de l'ancienne société de navigation à éther, et ont permis la formation de la compa- gnie Henri Merle, qui exploite sur une grande échelle les produits de la raer. Dans le concours qu'il offrait si facilement à ceux dont l'esprit intelligent ou inventif l'avait frappé, jamais il n'eut pour mobile l'espoir d'un gain propre à accroître soi avoir. Dans son généreux abandon, son unique but était de coDtribuer à une con luête nouvelle povr la science, ou de trouver l'occasion d'une bonne action. SUR J.-B. GUIMET. 61 Sa bonté fut souveiit'li om{>ôo et ses cs[iéra; ces déçues ; mais riea ne pouvait le guérir de ?a confiance trop généreuse. Il n'aui'ait pas voulu qu'une idée ingénieuse avortât sans porter des fruits, faute des moyens nécessaires pour la faire germer. Aussi, combien d'innova- tions lui ont dû leur succès, sans que le public ait connu la cause qui leur avait permis de naître ! Si une entreprise ne réussissait pas, si une mauvaise direction en faisait échouer d'autres, capables de donner d'heureux résultats, il plaignait ceux auxquels il avait voulu être utile, plutôt que do don- ner un regret à l'argent jeté au vent. Sa générorité allait même plus loin ; elle intervenait pour empêcher une déconfiture publique. Un de ses protégés auquel il avait avancé des sommes assez rondes, vint lui mettre à nu sa fâcheuse position et lui avouer qu'il lui faudrait encore 20,000 francs pour raiisfaire ses créanciers — et Guime' lui donna Us 20,000 francs, pour sauver son honneur commercial. Jem'rrrête à ce dernier trait. Si j'entrais dans de plus l ngs dé tails, je caindrais de voir Tcmbre de notre ami, me reprocher de soulever le voile dont il aimait à couvrir avec tant de soin ses actes de bienfaisance et ses abondantes aumônes ; mais Dieu qui se plaît à cou- ronner toutes les vei tus, et surtout la chîirité, la plus excellenle do toutes, a sans doute déjà accordé à vuie si noble vie la récompense qu'elle mérite. NOTES (A) On a le testament de Jehan Guimet, chapelain, vicau-e de la Baisse, prèsVoiron (Isère), en date du !<=>■ août 1530, fait par devant Dominique Sibuet, notaire. Nous croyons utile d'en citer quelques passages, pour servir à l'histoire des coutumes et habitudes de l'époque. Il élit sa sépulture dans l'église de la Baisse, devant le bénitier de l'-église; il appelle trente prêtres célébrant messe, auxquels seront donnés trois sous monnoye, par le procureur des âmes de la Buisse (1); psautier par quatre prêtres, avec les antiphones, trois sous à chacun ; doux florins de luminaire; trentain (c'est-à-dire trenti' messes) avec pain, vin et chandelle, et commé- moration du chantai, et à chacun trois sous ; diner à la confrérie des àme.-. un liard monnoye à chacun. Jehan G-uimet fait un grand numl>re de legs à ses jiareiits et amis, et entr'autres : Au seigneur évêque de (Irenubie, et au rwvr do la liuisse, à chacun six sols tournois, de telle sorte iju'ils ne puissent rien autre demander. A la maison de l'hôpital de la ville de Voiron, son lit neuf. A l'église de la Buisse, pour y construire un autel des morts, six écus avec le soleil. Aux âmes du [)urgat()ire de Sermorens et de Coublevie diver,- dons ou créances. AN., deux bieufs valant 22 florins. Institue pour ses exécuteurs testamentaires messiri' (llaude Michelon et noble Claude Vallon. Veut que les revenus de ses biens . dont- il n'a i)as dispdsé, soient employés h. peri)étnité. en partie à faire dire des messes, et en partie eu aumônes. (B) Voici la noie des autres travaux puliliés sur la question d(^s eaux né- cessaires à la ville de Lyon : 1" Mémoire sur le meilleur moyen de fournir à la ville de Lyon les eaux nécessaires pour l'usage de ses habitants, par M. Thiafîait. Lif07i, 1834, in-8". 2° Rapport fait au conseil municipal, le 10 novembre 1835 et le 21 avril 1836, par M. le D-- Chinard. (1) Le Directeur des fonds destinés à faire dire des messes pour les âmes des trépassés. NOTES. 63 3° Mémoire sur un projet de dérivation de l'Ain, pour donner des eaux à la ville de Lyon, par M. Barillon. Lyon, 1839, in-8°. 4" Examen officiel des ea?ix potables, proposées pour une distribution gé- nérale dans la ville de Lyon, par une commission instituée par M. le préfet du Rhône, et composée de MM. Polinière, Tabareau, Jourdan, Fournet, Bi- neau, Buisson et Imbert, secrétaire-rapporteur. Lyon, 1840. 5** Observations sur la dérivation des eaux de source de la rive droite de la Saône, pour le service de la ville de Lyon, par M. Darmès. Lyon, 1840. 6° De l'oblitération des canaux parcourus par l'eau ; examen des moyens proposés pour conduire à Lyon les •oaux de Fontaines, par M. Magne. Lyon. 1840, in-8°. 7" Nouvelles études sur la dérivation des eaux de source de la rive droite de la Saône, et sur les réservoirs et tunnels de la montagne de Fourvières, par M. Darmès. Lyon, 1841, in-8". 8" Mémoire sur la Iburniture des eaux nécessaires à la ville de Lyon, par la dérivation des sources du Mont-d'Oi', combinées avec l'action du nK>teui- hydraulique. Lyon. 1841, i::-8" 9" Enquête administrative ouverte sur le projet de dérivation et de dis- iribution d'eaux de source à Lyon, en exécution de l'ordonnance royale du 18 février 1834. Lyon, 1842. 10" Eaux publiques et privées; nouveau système de fourniture à la ville de Lyon, par Parisel. Lyon, 1842. 11" Rapport fait à la Société d'agriculture de Lyon, par M. Mondot de la Gorce. 12" Projet d'une distribution générale dans la ville de Lyon des eaux de la source de la Mouche, par M. Ant. Peyret-Lallier. Lyon, 1843. 13" Note sur un projet ayant pour but d'approvisionner Lyon et ses fau bourgs, à l'aide des eaux du Rhône naturellement clarifiées, iî/on, 1843, in-8". 14" Projet de fourniture d'eaux jaillissantes, à la ville de Lyon, par MM. P. Rozet et Vergnais. Lyon, 1843, in-8". 15° Rapport sur le profLl de dérivation et de distribution d'eaux de source à Lyon, par la Commission d'enquête, instituée par arrêté de M^. le préfet du Rhône, composée de MM. Permesel, Jacquemet-Gazot, Corcelette, Janson, Achard-James, Bottex, Trochu, V. Frèrejean, J. Durieu, E. Martin, L. Bon- nardet, rapporteur. Lyon, 1843. 16" Rapport sur une fourniture d'eau potable à la ville de Lyon, présenté au conseil municipal de cette ville, au nom d'une commission élue dans la séance du 23 novembre 1843, et composée de MM. Reyre, Prunelle, Mer- met, Couderc, de Lacroix-Laval, Guimet, Devienne, de Vauxonne et Pas- quier, rapporteur. Lyon, 1844, in-8". HISTOïRh: DES MÉTAMORPHOSES DE DIVERSES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES par E. MULSANT & Valéry MAYET Prés^ntie à l'Académie de L3'on, le 12 fjvrier 1872 L'entomologiste n'a pas seulement pour but d'examiner les carac- tères extérieurs des insectes pour les classer avec ordre et méthode, ni même de les suivre sous leur forme parfaite pour connaître leuis mœurs et leurs habitudes dans cette phase de leur existence. Une des parties les plus intéressantes de cette science attrayante, mais celle qui exige le plus de patience, est d'observer le genre de vie de ces petits animaux, dès la sortie de l'œuf, c'est-à-dire sous la forme de larve, jusqu'à leur dernier développement. Les anciens naturalistes, SAvammerdam, Frisch, Gœdart, Rœsel, et surtout Réaumur et de Geer, se sont adonnés à ces observations, et depuis eux une foule d'autres entomologistes ont marché sur leurs traces. M. Perris a produit en ce genre un travail qui restera comme un modèle à suivre. Erichson, et après lui MM. Chapuis et Candèze ont cherché à établir les caractères distinclifs des larves des principaux groupes des coléop- tères, en prenant pour types celles qui leur étaient connues. Toutefois, l'histoire des premiers états de ces insectes est encore bien incomplète, et nous serions heureux si les matériaux que nous apportons pouvaient servir à remplir quelques lacunes. 66 MULSANT ET V. MAYET. CICINDELÈTES. TetracliH eupliratlca, Dejean On a parlé plusieurs fois des mœurs de l'insecle connu sous le nom de Tetracha euphratica, espèce de Cicindelète du sud de l'Espagne, de l'Algérie et de quelques autres localités méridionales ; mais on n'a rien dit encore de sa larve. Celte dernière présente dans ses formes et dans sa manière de vivre beaucoup d'analogie avec celle de la Cicindela campcstris; mais elle en diffère par plusieurs caractères; en voici la description : Larve hexapode ; allongée, subparaUèle, peu convexe; composir, outre la tête, de douze segments. Tête concave, d'un vert métallique, séparée par un nodule, du prothorax, qui lui-même s'unit au mésothorax par une sorte de cou; à mandibules saillantes et relevées, armées d'une dent sub- basilaire interne; mâchoires libres, à deux palpes. Antennea de quatre ar- ticles ; quatre ocelles. Prothorax d'un brun jaunâ're. Méso et métatliorax d'un blanc jaunâtre. Abdomen d'un blanc pur, chargé d'un mammeloti sur le cinquième arceau dorsal. Anus tubideiix. Long. 0,0420 (19 1.) — Larg. 0,0050 (2 1. 1/4) Tête d'un vert métallique ; presque carrée ; planiuscule sur son tiers longitudinalement médiaire, relevée sur les côtés et sur la partie anté- rieure représentant le labre; séparée du protliorax par un col très-court. Front peu distinctement séparé de l'épistome, par une ligne à peine indiquée, arquée en arrière dans son milieu, sinuée de chaque côté de cette partie arquée. Labre peu nettement distinct de l'épistome par une ligne transverse à peine apparente; noté près de son bord antérieur, d'assez gros points enfoncés : ceux de la partie médiaire disposés d'une manière conver- gente en arrière, de manière à figurer une sorte de V ; rayé au devant de ces points de stries longitudinales très-fines, non avancées jusqu'au bord antérieur. MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 67 Mandibules très -saillantes au delà du labre; cornées; arquées; rele- vées; armées à leur côté interne, près de la base, d'une dent triangu- laire, puis graduellement rétrécies d'arrière en avant et terminées en pointe. Mâchoires libres ; formées 1° d'une pièce cardinale allongée, presque trigone, obliquement dirigée, armée vers la base de son bord anté- rieur de deux ou trois épines, puis garnie de longs poils, surtout à son côté antérieur ou interne; 2° d'une pièce basilaire extérieurement garnie de quelques poils, portant à l'extrémité de son angle antéro- externe, une palpe de trois articles, presque également longs, mais gra- duellement rétrécis : le l^"" iimni à son angle antéro-externe d'un appen- dice grêle, obliquement dirigé en avant, paraissant triarticulé: le 2' muni d'un poil : le 3* glabre : la pièce basilaire suivied'un lobe parais- sant faire partie de cette pièce, à peine arqué et garni de quatre ou cinq poils spiniformes à son côté interne : ce lobe portant un palpe de deux articles ; le l^r cylindrique, muni de chaque côté d'un poil spinosule obliquement dirigé ; le dernier, conique pourvu d'un poil terminal. Pièce sous-céphaliqiie convexe; d'un rouge de cuir; rayée d'un sillon médiaire élargi en devant. Menlon plus long que large, parallèle, limité de chaque côté par un sillon, rayé de trois courtes stries longitudina- les près de son bord antérieur; suivi d'une lèvre très-courte, souvent peu distincte, portant deux pièces palpigères accolées, garnies cha- cune d'un poil. Palpes labiaux divergents; de deux articles: le 1" muni de chaque côté, près de son extrémité, d'un long poil dirigé de côté : le 2e un peu plus long, subcylindrique à la base, puis terminé en cône ; muni près de sa base d'un poil dirigé en avant. Languette charnue, longuement ciliée sur les côtés. Antennes insérées en dessus, un peu après la base des mandibules; prolongées jusqu'aux deux tiers de la longueur de celles-ci; de quatre articles : les deux premiers, d'un roux testacé : les deux derniers, noirs : le 1er, un peu plus élargi d'arrière en avant, une fois plus long qu'il n'est large à l'extrémité, planiusculeen dessus, subconvexe en dessous, garni de longs cils sur les côtés, surtout à l'interne : le 2" article un peu plus long que le i<^\ subcylindrique, garni de poils de chaque 68 MUI.SANT ET V, MAYET. côté : le 3® étroit, subcylindrique, à peine plus long que la moitié du précédent, muni d'un poil à son angle anléro-inlerne : le 4^, cylin- drique, un peu plus étroit que le 3% muni de deux poils à l'extrémité. Ocelles au nombre de quatre : deux, gros, saillants, semi-globuleux, situés sur les côtés du front, séparés par un tubercule portant tiois poils : le 4« ocelïé, petit, situé en dessous, au niveau de l'ocelle latéral antérieur: le 3* à égale distance de ceux-ci, mais un peu plus avancé. Prothorax d'un brun jaunâtre, un peu arqué en devant sur les deux tiers médiaires de son bord antérieur, et sinué près de chaque angle antérieur : chacun de ces angles avancé en forme de dent obtuse et muni de deux poils : le prothorax subparallèle sur la moitié antérieure de ses côtés, arrondi à ses angles postérieurs, tronqué à la base; au moins aussi long sur sa ligne médiane qu'il est large à ses angles de devant; légèrement rebordé et cilié sur les côtés et à la base; peu con- vexe en dessus; rayé d'une ligne longitudinale médiaire; creusé d'un sillon profond naissant du côté interne de chaque sinuosité du bord antérieur et obliquement prolongé en arrière jusque vers la moitié de la longueur du segment, près de la ligne médiane que chacun de ces sillons n'atteint pas : chacun de ceux-ci formant avec son pareil presque un demi-cerCle dirigé en arrière et interrompu sur la ligne médiane; le prothorax horizontal formant presque un angle droit avec le mésothorax, abaissé et séparé ûe ce dernier par un cou destiné à faciliter les mouvements du premier segment ihoracique. Mésothorax d'un blanc jaunâtre; un peu moins long que large, par- cheminé, subarrondi aux angles de devant et moins sensiblement aux postérieurs; cilié latéralement; peu convexe; non rayé d'une ligne médiane; creusé de chaque côté de celle-ci de deux légères fossettes parfois unies en un sillon. Métathorax de la couleur du mésothorax; tronqué en devant et à la base, presque carré, légèrement arqué latéralement ; cilié et faiblement rebordé sur les côtés et à la base; parcheminé, peu convexe; rayé d'une fine ligne médiane; creusé d'une fossette de chaque côté de celle-ci, vers la moitié de sa longueur; rayé d'une ligne transverse au devant de son rebord postérieur. Segments abdominaux d'un blanc très-pur : les quatre premiers parai- MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 69 lèles: le premier à peine plus grand que le tiers du mélathorax; les trois suivants moins courts; tous rayés d'une ligne médiane, et d'un sillon plus profond au côté interne du bourrelet latéral; convexes; à surface inégale; creusée de chaque côté de la ligne médiane d'une fos- sette, paraissant souvent formée d'une réunion de petites fossettes, et hérissées de quelques poils : le 5" arceau dorsal chargé d'un mamme- lon graduellement saillant d'avant en arrière, d'un blanc pur avec la partie postérieure noirâtre; abruptement déclive et hérissé de poils noirs etspiniformes redressés, à sa partie postérieure; armé au devant de cette partie postérieure de quatre épines noires, dirigées en devant: les deux internes près d'une fois plus courtes que les externes; rayé entre ces épines médiaires de trois sillons longitudinaux. 6*, 7« et 8, arceaux abdominaux, presque égaux, sans saillie, rayés d'un sillon médiaire et d'un autre au côté interne du bourrelet latéral; d'un blanc flavescent, avec le bord postérieur des 6« et 1" noirâtre; hérissés de quelques poils ; le neuvième arceau plus court, un peu rétréci d'avant en arrière; sans siUon sur sa ligne médiane; hérissé de quelques poils : ce neuvième arceau suivi d'un anus tubuleux paraissant cons- tituer un dixième arceau dorsal; anus ovalaire, armé dans son pour- tour d'une couronne de poils bruns et spiniformes. Desf^ousdu corps d'un blanc flavescent, peu convexe; hérissé de quel- ques poils flexibles sur les huit premiers arceaux de l'abdomen; le 9® brun et garni de poils plus raides, et dirigés en arrière pour faciliter les mouvements en avant de la larve ou pour la soutenir dans son état de repos, conjointement avec ceux de la région anale. Pieds d'un blanc jaunâtre; disposés par paires sous chacun des arceaux thoraciques; composés d'une hanche, en cône tronqué, garnie de poils sur les côtés; d'une trochanter; d'une cuisse allongée, ciliée en dessous ; d'une jambe courte, à peine égale au quart de la longueur de la cuisse, d'un tarse court, terminé par deux appendices filiformes. Stigmates au nombre de neuf paires : la l'* située près du bord pos- térieur de l'antépectus, sous le bourrelet latéral; chacune des autres située sur chacun des huit premiers segments de l'abdomen, au dessus du bourrelet latéral. Cette larve habite le bord des marais salés, au pied de la petite berge 70 MULSANT ET V, MAYET. qui en dessine le contour. Elle s'y creuse des trous cylindriques, de vingt-cinq à cinquante centimètres de profondeur; elle se tient cachée au fond de cette retraite, quand elle a fait un repas suffisant pour lui permettre de rester en repos, sans songer à s'occuper des moyens de chercher sa nourriture .Mais, dès que le travail digestif s'approche de sa fin, ellegrimpe au sommet de sa galerie verticale et en bouche, avec sa tête, l'ouverture à fleur du sol. Le raammelon rétraciile et armé de poils raides et redressés dont le dos de son abdomen est chargé; la région anale de l'extrémité de son corps, garnie d'une couronne de poils et paraissant jouir de la faculté de produire l'effet d'une ventouse, ses pattes, enfin, contribuent à lui perracltre de rester cramponnée dans cette sorte de tuyau, comme un petit ramoneur dans une cheminée, et de conserver longtemps cette position difficile. Là, elle attend avec patience que le destin lui envoie quelque proie. Si un Berabidion, un Anthicide ou tout autre petit habitant hexapode de ces plages salées vient en trottinant sur ces lieux à passer sur la tête mobile de notre petit ogre, ses mandibules alertes et redressées saisissent aussitôt le malheureux entre leurs serres redoutables^ et la larve redescend aussi- tôt dans le fond de son repaire pour se nourrir en paix de sa victime. On trouve souvent dans le fond de cette sorte de puits, comme dans le charnier des mammifères carnassiers, les restes des animaux qui ont servi à assouvir leur faim. Geoffroy a indiqué le moyen le plus facile pour s'emparer de ces lar- ves. Il faut enfoncer une paille ou un brin de jonc pour avoir un guide dans sa recherche, jusqu'à ce qu'on ait mis l'animal à découvert. Quel- quefois, la larve saisit le jonc avec ses mandibules et se laisse ainsi remonter jusqu'à la surface du sol, mais dès qu'elle voit le jour ou le chasseur son ennemi, elle se laisse retomber au fond de son puits. Mais il est facile de déjouer sa ruse si, avant de lui donner le temps de se laisser couler, on enfonce dans la terre un couteau au-dessous d'elle; on lui coupe ainsi la retraite et l'on s'en empare sans peine. Cette larve n'est pas rare dans les salines des environs de Carthagène (Espagne) et dans celles des environs d'Oran (Algérie.) Elle se change en nymphe vers la fin du printemps. L'insecte par- fait paraît à la fin de juin. Il sort de terre, le matin, au lever du soleil. MÉTAMOHPHOSES DE DIVERS COLEOPTERES. 71 Clcludela maar», Linné. La Cicindela maura est une espèce méridionale. On la trouve dans quelques parties de nos provinces les plus chaudes, mais elle habite plus particulièrement l'Espagne, l'Italie, la Sicile et le nord de l'Afrique. Sa larve vit, comme l'insecte parfait^ sur le bord des ruisseaux et des marécages d'eau douce, jamais près des étangs salés. Elle choisit de préférence, pour s'y établir, le pied des berges argileuses, et y creuse un puits de 10 à 15 centimètres de profondeur. Ses habitudes sont ana- logues à celles des autres espèces de ce genre: elle se tient cramponnée et immobile dans cette galerie verticale, en bouchant avec sa tête, dont le front est couvert de poussière, l'entrée de son repaire. L'un de nous a pris cette larve, en assez grand nombre, au mois de février 1871, dans les environs d'Oran (Algérie). Voici la description de cette larve: Larve heocapode; allongée; subparallèJe; peu convexe; composée, outre la tête, de douze segments. Tête d'un vert métallique; enchâssée dans le prothorax par une sorte de col très-court et peu apparent. Mandibules saillantes, arquées, relevées, armées d'une dent subbasilaire interne. Mâ- choires à deux palpes Antennes de quatre articles. Ocelles au nombre de quatre. Prothorax séparé du mésothorax par un nodule; d'un brun luisant, ainsi que les deux arceaux suivants. Abdomen d'un blanc pur, chargé d'un mammelon sur le 5' arceau dorsal. Anus tubuleux. Long. 0,0160 (7 1/4) ; - larg. 0,0026 (12/5 ). Tête enchâssée dans le prothorax par la moitié médiaire de sa partie postérieure, c'est-à-dire par une sorte de cou très-court; un peu isolée du segment prothoracique sur les côtés de sa base; d'un vert métal- lique foncé, et garnie de quelques poils sur sa partie supérieure ; cou- cave, avec les côtés relevés; plane sur sa partie médiane et rayée d'un sillon longitudinal de chaque côté de cette partie aplanie; offrant à son bord poslérieur un angle dirigé en arrière à l'extrémité de cette partie aplanie et un angle rentrant de chaque côté de la base de cette 72 MULSANT ET V. MAYET. partie anguleuse; à épistonie et labre indistinctement limités : le labre relevé et un peu arqué en devant. Mandibules saillantes au delà du labre; cornées; relevées; très-ar- quées et se croisant dans leurs mouvements de rapprochement; armées d'une dent vers le tiers basilairc de leur côté interne, puis graduelle- ment rétrécies d'arrière en avant et terminées en pointe. Mâchoires libres; d'un rouge testacé; formées: l» d'une pièce cardi- nale comprimée, dirigée en dehors, presque aussi longues nue toutes les pièces suivantes, hérissée de quelques poils: 2» d'une pièce basi- laire assez courte, comprimée, élargie d'arrière en avant, garnie de poils des deux côtés; terminée à son angle antéro-exlernc par un palpe de trois articles; les deux premiers presque égaux; le dernier, conique, plus long que chacun des précédents; terminée à son angle antéro-intcrne par une sorte de lobe peu rende, hérissé de poils un peu raides à son côté interne, suivi d'une pièce palpi forme de deux arti- cles peu distinctement séparés et garnis de poils raides. Pièce sous-céphaUque grande; convexe; d'un roux flavescent ou d'un roux testacé, lisse, profondément divisée sur sa ligne médiane par un sillon naissant du bord postérieur, non avancé jusqu'cà l'antérieur, bifurqué en devant et enclosant, dans sa bifurcation, une petite saillie cordiforme. Lèvre supportée par un menton en carré un pou plus large que long, soudé à la plaque sous-céphalique; ce menton portant deux pièces palpigères, accolées l'une contre l'autre et terminées chacune par un palpe de deux articles, garni de quelques poils: le dernier ovalo-conique ou subfusiforme; ce menton terminé, a son bord antéro- interne, par une languette charnue, carrée, ciliée en devant et sur les côtés. Antennes insérées sur les côtés de la tête, après la base des mandi- bules, sous l'angle antéro-externe de l'épistome; d'un roux tes'acé; garnies de poils; un peu plus longuement prolongées que la moitié des mandibules, de quatre ai'ticles: les deux premiers plus gros et presque éûjaux ; les deux autres, graduellement plus courts et d'un diamètre plus étroit. Ocelles au nombre de quatre, savoir : deux, gros, situés l'un après MÉTAMORPHOSES D-i DIVERS COLÉOPTÈRES 73 l'autre; un peu plus en dessus que la base des antennes, séparés par deux points tubuleux portant chacun un poil : le 4% le plus pelit, situé aussi avant que le premier des précédents, mais sous la partie infé- rieure de la tête; le 3'' un peu moins pelit que le 4* , situé derrière la base des antennes, à égale distance des l**" et 3*, mais un peu plus avant qu'eux. Prothorax d'un brun luisant; une fois plus large à son bord antérieur que long sur sa ligne médiane; un peu arqué en devant et cilié sur la moitié médiaire de son bord antérieur et sinué près de chacun des angles latéraux qui sont un peu avancés; subparallèle sur la moitié antérieure de ses cotés, arrondi postérieurement; rayé d'une ligne médiane; à surface très-peu convexe et inégale. Méso et métathorox membraneux sur les côtés et postérieurement; à peine convexes et chargés chacun en dessus d'une plaque d'un brun luisant, inégale, oiïrant deux courts sillons de chaque côté de la ligne médiane: le mésothorax uni au prolhorax par un nodule, arqué sur les côtés: le raétathorax à côtés plus parallèles. Arceaux de l' abdomen membraneux, d'un blanc pur: les 1", 2% 3", 4% 6«, 7* et 8e garnis chacun de quatre petites plaques cornées: les deux voisines de la ligne médiane en ovale transverse: chacune des latérales une fois plus longue que large: le o' transversalement con- vexe; chargé de deux mammelons, hérissés à leur bord postérieur d'une demi-couronne le poils spiniformes courts et relevés^; chargés chacun de deux appendices subcylindriques, rétracliles , terminés chacun par des poils raides: le 9= arceau abdominal subparallèle sur les côtés, hérissé de poils surtout à ses angles postérieurs. Anus tubulaire, creusé d'un sillon sur le milieu de sa partie posté- rieure. Dessous du corps blanc, membraneux; planiuscule sur la partie tho- racique, peu convexe sur la partie abdominale; chargé sur les arceaux de celle-ci de dix plaques cornées; les deux médianes transverses: la postérieure souvent divisée en deux: les latérales longitudinales; les internes de celles-ci de moitié plus courtes que les externes. Pieda disposés par paires sous chacun des arceaux pectoraux; compo- sés chacun d'une hanche plus grosse, libre, mobile dans sa direction, Ji MULSANT ET V. MAYET. aussi longue que le trochanter et la cuisse réunis: garnis en dessous de poils spinosules; d'un tibia court et épineux; d'un tarse plus court et terminé par deux ongles. Stigmates au nombre de neuf paires: la i^^, derrière la hanche près du bord postérieur de l'antépectus: les autres sur les parties latérales du dos de chacun des huit premiers segments de l'abdomen. Obs. Les mâchoires des Cicindelètes sont composées de pièces qui ont donné lieu à des interprétations diverses. Dans notre opinion, elles sont formées: 1° dune pièce cardinale obliquement dirigée en dehors: 2° d'une pièce basilaire : 3" d'un lobe maxillaire constituant la mâchoire proprement dite: 4» de deux palpes maxillaires. La pièce basilaire se termine à la naissance du palpe externe, et ce palpe composé de trois articles est inséré, non vers le milieu externe de sa longueur, mais sur son angle antéro-externe, comme chez l'in- secte parfait (1). Le lobe maxillaire, ou la mâchoire proprement dite, est soudé à la pièce basilaire à laquelle il fait suite: ce lobe est muni à son côté interne de poils raides ou spinosules, comme celui de l'insecte dans son dernier état. Il est suivi d'un palpe de deux articles, repré- sentant le palpe interne. Chez les larves de Cicindelètes que nous avons eu l'occasion d'exami- ner, le palpe maxillaire externe se prolonge moins en avant que le lobe interne: c'est généralement le contraire cliez les larves des Cara- bides. CARABIDES JVebrIa rubi«;uafli«, Que>sel Le genre Nebria est assez nombreux en espèce, et cependant peu de larves de ces insectes sont connues. (1) En regardant ces pièces contre une vive lumière, on voit ordinairement la trace transversale qui sert à indiquer les limites de la pièce basilaire et la base du lobe maxillaire. MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 75 Celle de la Nebria lubicunda se trouve assez comniuûément, avec l'insecte parfait, dans les environs de Philippeville (Algérie). Elle se plall dans des couches schisteuses baignées par des sources. En voici la description : LplKVE hexapode ; allongée; graduellement et faiblement élargie jusque vers la moitié de sa longueur, rétrécie ensuite jusqu'à l'exlrémitc; peu convexe; formée outre la iHe de douze segments; en majeure partie d'un blanc flavescent. Tête séparée du prothorax par un cou; munie en devant de quatre pointes sur la partie antérieure représentant le labre, mandi- bules trés-saillaites, ami 'es d'une forte dent arquée, près de leur partie basi'.aire interm. Mâchoires à deux palpes. Antennes de quatre articles. Ocelles au nombre de six, disposés sur deux rangées. Arceaux du dos, écus- sonnés, séparés les uns df:S autres par \in sillon profond: le dernier portant deux longs appendices sétacés, garnis de poils. A7ius tubuleux. Long. 0,0140 (G 1. 1/4). — Soies terminales 0,0078 (3 1. 1/2). Larg. 0,0026 (1 I/o) sur le prothorax 0,0012 (1 7/8) vers le milieu du corps. Tête un peu plus longue que large; planiuscule, subparallèle, sur la moitié antérieure de ses côtés, arrondie postérieurement ; séparée du prothorax par un cou; médiocrement convexe en dessus; d'un blanc flavescent ; rayée à partir du milieu de son bord postérieur d'une ligne médiane avancée jusqu'aux deux cinquièmes postérieurs, où elle se bifurque en ligne courbe; marquée sur chacune de ces bifurcations, au niveau des ocelles postérieurs, d'une fossette ovalaire, brunâtre ; sans suture frontale ni épistomale; mais paraissant offrir les limites de la région épistomale au niveau de la base des antennes; parée de deux taches d'un blond fauve sur catte région. Bord antérieur de la tète obtu- sémenl arqué en devant, un peu crénelé, creusé d'un sillon près de la base des antennes ; chargé sur le milieu de sa partie antérieure d'une pièce paraissant représenter le labre, armée en devant de quatre pointes, dont les médianes plus longues. Mandibules aussi longues que les deux tiers de la tête, très-saillantes au devant de la partie antérieure de celle-ci; fortes, cornées, arquées ; 76 MULSANT ET V. MAYET. armées, vers le tiers basilaire de leur côté interne, d'une dent longue et arquée, puis graduellement rétrécies en pointe. Mâchoires libres; formées d'une pièce cardinale courte; d'une pièce basilaire près de deux fois plus longue que large, munie à son angle antéro-externe d'un palpe externe de quatre articles: le lor court: les 2 suivants graduellement moins courts: le dernier articulé, près dune fois plus long que le 3*: la pièce basilaire suivie d'une pièce très-courte représentant la mâchoire proprement dite, armée à son extrémité d'une petite épine, dirigée transversalement en dedans. Mâchoire portant à son extrémité un palpe de deux articles, moins prolongé en avant que le lobe externe. Plaque sous-céphnlique médiocrement convexe; garnie de poils peu nombreux sur les côtés ; rayée à partir de son bord postérieur d'un sillon médiaire avancé jusqu'à la moitié de la longueur, où il offre un petit point tuberculeux, bifurqué à partir de ce ^o\n[. Menton en parai' lélogramme transverse. Picces pnlpigeres soudées à la base, offrant entre elles une saillie triangulaire ou sorte de languette. Palpes labiaux de deux articles : le dernier, aciculé, le plus long. Atitennes insérées sur les côtés de la tête entre la base des mandibules et les ocelles; aussi longuement avancées que les trois quarts des man- dibules; de 4 articles : les trois premiers cylindriques, graduellement et à peine plus étroits : le l""" une fois et demie plus long que large : le 2% une fois plus long que large : le 3% plus grand que le 1", émet- tant un poil de chaque côté vers les deux tiers de sa longueur, et parais- sant presque divisé dans ce point en deux anneaux : le dernier le plus grêle et le plus court, terminé par deux ou trois poils divergents. Ocelles situés après les antennes, sur les côtés de la tête, sur une tache noire, et disposés sur deux rangées composées de trois ocelles chacune. Segments thoraciques peu. convexes, plus grands que les autres; rayés d'une ligne médiane légère, prolongée d'une manière plus prononcée sur les huit premiers segments abdominaux. Prothorax; presque orbiculaire : un peu anguleusement avancé dans le milieu de son bord antérieur; garni de quelques cils sur les côtés; chargé en dessous d'une plaque coriace, couvrant presque toute sa surface, blanche ou d'un blanc flavescent, parée d'une bordure brune METAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES, // dans sa périphôrie et sur sa ligne médiane ; offrant de chaque côté de celle-ci deux courls sillons longitudinaux. Mésothorax et métalhorax moins longs, en ovale transverse , couverts d'une plaque et marque de dépressions semblables. Segments abdominaux séparés par des sillons moins prononcés que les liioraciqucs : les huit premiers presque égaux en longueur, trois fois environ aussi larges que longs; offrant chacun une sorte de plaque transverse, dont les limites sont indiquées par un filet linéaire en relief ; offrant sur cette plaque, de chaque côté de la raie médiane, un tuber- cule et plus extérieurement une fossette; chargés chacun sur les côtés de leur partie dorsale d'un petit relief ovalaire, constituant le bourrelet latéral: le dernier arceau, plus étroit, en parallélogramme transverse, portant deux appendices filiformes, blancs, garnis de longs poils, paraissant presque articulés, presque aussi longs chacun que les six derniers segments de l'abdomen. Région anale en forme de tube allongé, terminé par quatre renflements tuberculeux. Pieds assez allongés; blancs, hérissés de poils; composés d'une hanche forte; d'un trochanter; d'une cuisse plus longue que la hanche; d'un tibia un peu plus court que la hanche; d'un tarse grêle, plus long que le tibia, et terminé par des ongles grêles. Stigmates au nombre de neuf paires : la l^' sur les côtés de l'inter- section servant à séparer le médipectus de l'antépectus : les huit autres paires sur les bourrol u latéraux de chacun des huit premiers anneaux de l'abdomen. Scfirites s&renarias, Bonelli. Larve hexapode allongée; siibparallèle ; peu convexe ou stibplaniuscule ; composée antre la tête de douze segments ; siibparallèle depuis la tête jus- qu'au métathorax, faiblement plus large sur les deux ou trois anneaux suivants, graduellement et faiblement rétrécie à partir du 3^ segment de l'abdomen, et plus sonr^iblement sur le dernier. Tête brune, planiuscule, presque carrée^ raijée d'une raie transversale vers les cinq sixièmes de sa longueur. Mandibules avancées, faiblement arquées, armées d'une dent 78 MULSANT ET V. MAYET. subbasilaire à leur côté interne. Mâchoires à deux palpes. Antennes de quatre articles. Ocelles au nombre de six, sur deux rangées transversales. Anneaux thoraciques et abdominaux d'un brun noir, cornés; les abdomi- naux rayés d'une ligne médiane : le dernier portant deux appendices triar- ticulés. Anus tubuleux. Long. 0,0250 (il 1. 1/2 ); - larg. 0,002o (1 1. 1/8). Les Scarites sont des coléoptères carnassiers, remarquables sous plus d'un rapport. Ils ont généralement une assez grande taille ; le corps un peu aplati ; le prothorax arrondi postérieurement, séparé de l'abdo- men par une sorte de pédicule; les jambes souvent larges et palmées et fortement échancrées à leur côté interne. Ils se plaisent sur les plages maritimes ou sur les bords des étangs salés. Trois espèces de ce genre se trouvent en Languedoc. Le S. gigas fréquente les dunes ou monticules de sables voisins de la Méditerranée; le lœvigatus ne s'éloigne pas de la plage marine; Varenarius recherche des bords aré- nacés de nos marais salés. Quoique ces insectes ne soient pas bien rares, leurs larves étaient encore inconnues, il y a peu d'années, quand celle du Se. lœvigatus a été décrite et figurée en 1867, par M. Scliiodte (1). Larve hexapode; formée outre la tête de douze segments; allongée, peu convexe ou siibplaniuscule en dessus ; subpurallèle depuis la tête jusqu'au métathorax, faiblement plus large sur les l^"" et 2« segments de Vabdomji, puis graduellement et faiblement rétréciedu 3« au 8^ anneau abdominal, et plus sensiblement sur le dernier : celui-ci portant deux appendices diver- gents dirigés en arrière. Tête en carré un peu plus long que large; aussi large que leprotho- lax ; cornée ; brune ; planiuscule ou à peine convexe sur la partie fron- tale; marquée d'une petite pièce triangulaire dans le milieu de son bord postérieur; rayée, vers les cinq sixièmes de sa longueur, d'une raie transversale, et, de chaque côté, d'une raie longitudinale, nais- (l) De metamorphosi Eleutheratorum observationes (Naturhist.. Tidsskrift édité par M» Schiodte, 3« série, t. IV. 3» cahier p. 496. pi. 18, fig. 10.) MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 79 sant vers l'angle postéro-interne des mandibules et prolongée jusqu'à la raie transversale précitée; déprimée sur sa partie médiane anté- rieure, avec les côtés de celle-ci relevés : la partie déprimée limitée de chaque côté par un sillon longitudinal naissant à l'angle postéro-in- terne des mâchoires et prolongé jusqu'à la moitié de la région frontale. Epistome peu distinctement séparé du front et du labre: ces deux par- ties légèrement rayées d'un sillon longitudinal médiaire: le labre obtu- sérnent arqué en avant. Mandibules aussi longues que les trois quarts de la tête; cornées; fai- blement arquées; d'un rouge brun ; armées d'une dent vers le tiers postérieur de leur côté interne, puis, graduellement rétrécies et ter- minées en pointe en devant. Mâchoires libres; d'un rouge rose, cornées; à pièce cardinale peu dis- tincte; à pièce basilaire aussi longue que les deux tiers des mandi- bules, déprimée, de largeur égale sur toute sa longueur, un peu arquée en dehors ; ciliée à son bord interne. 3Iàchoire proprement dite soudée à la pièce basilaire, dont elle semble faire partie, une fois au moins plus courte qu'elle, munie d'un ou de deux longs poils à son côté interne, portant à son extrémité deux palpes : l'interne de deux arti- cles graduellement plus étroits: l'externe près d'une fois plus long; de quatre articles: les trois premiers graduellement un peu plus étroits; le 1" plus court: les 2^ et 3e presque égaux en longueur: le 4» grêle et rès-court. Pièce prébasilaire d'un brun noir, cornée, faiblement convexe ; rayée près de chacun de ses côtés d'un sillon longitudinal aboutissant en devant à chaque mandibule, et d'un sillon médiaire; menton allongé, élargi d'arrière en avant; lèvre d'un rouge rose, presque carrée, portant deux pièces palpigères, accolées, noueuses à leur extrémité, après laquelle se montre une languette , submembraneuse , gra- duellement rétrécie, ciliée postérieurement sur les côtés ; palpes labiaux de deux articles: le 1er de deux tiers plus grand que le 2». Antennes insérées près de l'angle postéro-externe des mandibules; à peu près aussi longuement prolongées que celles-ci ; de quatre articles ; le le"- cylindrique, à peine plus grand que le quart du 2^: celui-ci cylindrique, muni d'un poil vers le milieu de son côté externe; le 3« à 8Ô MULSANT Eï V. J1A.YET. peine égal à la moitié du précédent, arqué ou subanguleusemeut élargi dans le milieu de son côté externe, muni d'un poil dans cette partie anguleuse et d'un autre à son angle antéro-externe : le dernier à peine plus giand que les deux cinquièmes du précédent, grêle, cylindrique, un peu obliquement dirigé en dehors, terminé par un poil. Ocelles au nombie de six, situés après les antennes, sur deux rangées transver- sales. Dessus du corps peu convexe; rayé d'une ligne médiane prolongée depuis le bord antérieur du prothorax jusqu'à l'extrémité de l'avant dernier arceau abdominal. Anneaux thoraciques de largeur presque égale; le prothorax corné, d'un brun noir; un peu plus long que large, offrant à son bord anté- rieur une sorte de bande transversale formée de lines stries longitudi- nales, lisse sur le reste: le mésothorax, aussi long que les trois cin- quièmes du précédent, de même couleur, corné et lisse en dessus; rayé très-près de son bord antérieur d'une ligne transverse: la partie cornée un peu rétrécie postérieurement sur les côtés parune membrane munie d'une pièce cornée triangulaire ; le métathorax conformé comme le mé- sothorax, un peu moins court, mais rayé d'une ligne transversale vers le sixième antérieur de sa longueur. Segments abdominaux bruns ou d'un brun noir, cornés en dessus, membraneux et d'un blanc sale aux intersections et sur les côtés, où ils se trouvent chai'gés chacun d'une pièce cornée formant le bourrelet latéral; rayés d'une ligne transversale près de leur bord antérieur; creusés chacun de deux fossettes près du bord latéral de leur plaque cornée ; hérissés de poils clairsemés : le dernier arceau terminé par deux appendices divergents, près d'une fois plus longs que lui, et semblant formés chacun de trois articles : le !«'' au moins une fois plus long que le 2*: le dernier paraissant ofifrir à sa base un article court, presque confondu avec lui: ce dernier au moins aussi long que tous les pi'é- cédents réunis. Dessous du corps plan et membraneux sur la partie pectorale ; peu convexe ou subplaniuscule sur la partie abdominale : les 8 premiers arceaux de l'abdomen en partie membraneux et d'un blanc flavescent, chargés chacun de six plaques cornées brunâtres : une longitudinale MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 81 près de chaque bord latéral, presque delà longueur de l'arceau: une de moitié plus courte, longitudinale, située au côté interne de la précé- dente: deux transverses, sur la région médiane: l'antérieure une fois plus grande que la postérieure: dernier arceau couvert d'une plaque unique. Région anale prolongée en un tube cylindrique, dont l'extré- mité est munie de saillies paraissant rétractiles. Pieds cornés; peu allongés; formés d'une hanche robuste, perpendi- culaire, garnie de cils; dun trochanter et d'une cuisse dirigés latéra- lement et hérissés en dessous de petites épines; d'un tibia court, ter- miné par une couronne de poils spiniformes; d'un tarse de moitié plus long que la jambe, grêle, cylindrique, inerme, terminé par deux ongles grêles. Cette larve se trouve avec l'insecte parfait sous les tas de fucus abon- dants sur les bords de la mer. Elle fuit ordinairement le grand jour; mais elle profite de la nuit et de la fraîcheur du matin pour chercher sa proie. Elle court avec une agilité étonnante, fuit au moindre bruit, et, grâce à la disposition de ses pattes, va presque aussi vite à reculons qu'en avant. Elle se transforme en nymphe dans le'sein de la terre. LICINUS Les Licines se plaisent principalement dans les chaudes contrées de l'Europe. Leurs larves sont peu connues; mais il était facile de pré- sumer qu'elles devaient avoir les goûts carnassiers de celles des autres Carabides, et, comme celles-ci, vivre cachées au moins pendant une partie de la journée. La plupart des coléoptères carnassiers sont, comme les méchants, naturellement portés à fuir la lumière. Le Lkimis silphoïdes n'est pas rare dans le Languedoc. Sa larve se trouve sous les pierres, sur le bord dt!S champs, et surtout dans les gar- rigues. Nous l'avons surprise dévorant déjeunes cloportes. Elle est très- agile. Il n'est pas difficile de l'élever, en la tenant dans une caisse remplie de terre et garnie de quelques pierres ou autres objets, sous lesquels 025 MLLSANT ET V. MAYET. elle puisse se cacher, en lui fournissant pour nourriture des cloportes ou des larves herbivores. Quand elle est arrivée au terme de sa grosseur, elle se construit sous la pierre sous laquelle elle se cachait, une sorte de coque dans laquelle elle passe à son second état. Voici la description de la -larve et de la nymphe : Larve. — Hexapode; allongée, offrant sa plus grande largeur du 1" au 7* arceau de V abdomen; un feu rétrécie du 8« au 9® arceau, et plus sensi- blement du métatlioracique à la tête ; de douze segments, non comprise la tête; planiuscule ou très-peu convexe. Tête d'un jaune pâle, plane sur sa moitié postérieure, excavée sur l'antérieure; mandibules saillantes, arquées: armées, au côté interne, d'une dent subasilaire ; mâchoires à deux lobes palpiformes , dirigées du côté interne et à un palpe maxillaire. Antennes de quatre articles; ocelles, au nombre de six, presque circulai- rement disposées. Anneaux thoraciques et abdominaux rayés d'une ligne médiane : écussonnés ; les thoraciques, d'un flave pâle ; les abdoninaux, d'un blanc pur, avce les plaques scutiformes et les épines latérales noires : dernier arceau abdominal muni de deux appendices cylindriques ; anus tubuleux. Long. 0,0150(6 3/4). — Larg. 0,0030 à 0,0036 (1 2/5 à 1 V8) vers la moitié de la longueur du corps. Tête enchâssée dans le prothorax ; un peu plus étroite en arrière que ce dernier à son bord antérieur; d'un jaune ou flave pâle ; glabre; plane fcur sa moitié postérieure, excavée sur l'antérieure, avec les côtés de celle-ci relevés ; sillonnée sur sa ligne médiane, et creusée de chaque côté d'un sillon arqué vers la base des mandibules ; arquée en devant dans la partie qui semble représenter le labre. Mandibules, notablement saillantes au-delà de la partie antérieure de la tête ; cornées, arquées, grêles, terminées en pointe ; armées d'une assez forte dent un peu avant la moitié interne de leur longueur; den- ticulées finement à leur côté interne et à celui de leur dent. Mâchoires à pièce cardinale courte ; à pièce basilaire déprimée sub- parallèle, presque confondue avec le lobe maxillaire, c'est-à-dire avec MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 83 la mâchoire proprement dite : celle-ci ciliée à son côté interne, et ter- minée par une épine, portant à son extrémité deux palpes: l'interne, de deux articles : l'externe plus prolongé en avant, formé de quatre arti- cles graduellement rétrécis : le 2e aussi long que les l*' et 3^ : le dei- nior, court. Antennes prolongées jusqu'à la moitié des côtés du prothorax; de quatre articles, subcylindriques, graduellement rétrécis : le 3« le plus long. Ocelles au nombre de six, noirs, situés derrière les antennes, et dis- posés presque en cercle. Menton allonge, parallèle, creusé d'une dépression transverse près de son bord antérieur. Lèvre transverse, échancrée ou entaillée à son bord antérieur ; munie, vers le milieu de son bord, d'un ou de quelques poils ; portant à chacune de ses extrémités un palpe de deux articles gra- duellement rétrécis, et dont le premier est le plus long. Corps rayé, sur sa ligne médiane, d'un sillon prolongé depuis le bord antérieur de l'arceau prothoracique jusqu'à l'extrémité du 7^ arceau ventral ; d'un flave pâle sur les arceaux thoraciques, d'un blanc pur sur les abdominaux, avec les plaques et les épines de ceux-ci d'un noir luisant. Arceau prolhoraciqite de moitié plus grand que chacun des suivants ; rétréci en ligne un peu arquée d'arrière en avant ; creusé d'un sillon transversal sur son tiers antérieur, légèrement convexe et ridé de chaque côté du sillon médiaire sur ses deux tiers postérieurs : les deux sui- vants égaux, chargés chacun d'une plaque transverse noire, cornée, creusée d'un ou de deux points près de chacun de ses côtés; munis latéralement d'une pièce longitudinale cornée. Arceaux abdominaux en partie membraneux ; les l^r à 8« parés en dessus d'une plaque transverse, noire, cornée ; un peu relevée en rebord à son côté externe, et creusée d'une fossette près de ce rebord : le 1*' muni latéralement d'une pièce longitudinale subcornée : les autres armés sur la moitié antérieure d'une pièce semblable , prolongée en arrière en forme d'épine ou de dent obtuse et noire : le dernier arceau, muni sur le dos, de chaque côté de sa ligne médiane, d'un appendice presque aussi long que les trois derniers arceaux : ces appendices cylin- 48 MULSANT ET V, MAYËT. driques, noirs, un peu relevés et divergents d'avant en arrière, formés de trois articles, dont les deux premiers sont presque égaux, et le der- nier plus court : les deux premiers terminés, à leur angle antéro- externe, par une petite saillie portant un poil : ce dernier arceau ter- miné par un appendice tubulaire, déprimé, un peu rétréoi d'avant en arriéré, pltis long que l'arceau €t brusquement tronqué à l'extrémité. DëssùHS du corps membraneux; muni sur les côtés d'une pièce sub- cornée, brune ou noire, une fois plus longue que large; paré sur le disque des arceaux du ventre de deux pièces transverses noires, subcor- nées : l'antérieure un peu plus courte : la postérieure suivie à chacune de ses extrémités d'une pièce subcornée, subarrondie ou subponctiforme. Pieds disposés par paires sous chacun des arceaux thoraciques ; com- posés d'une hanche, d'un Irochanter, d'une cuisse, garnie en dessous de poils spinosules assez courts, d'une jambe munie de quelques poils allongés, d'un tarse conique, terminé par deux ongles. Anneaux tJioraciques marqués de fossettes sligmatiformes noires, entourées d'une sorte de rebord ; offrant un petit stigmate près du bord antérieur du mésothorax. Stigmates abdominaux, au nombre de huit paires, petits, situés sur chacun des huit premiers arceaux de l'abdomen près de la partie in- terne des pièces cornées dirigées en arrière en forme de dent. Nymphe, ûblongue, planiuscule sur le dos; blanche. Tête inclinée. Prothorax transversal ; arrondi à ses angles de devant, rétréci ensuite jusqu'aux angles postérieurs : tronqué à la base; creusé au devant de son bord postérieur, qui est relevé, d'un sillon arqué en arrière ; peu convexe sur sa partie antérieure ; hérissé de poils fauves assez longs près de ses angles de devant, et de quelques-uns ;près de son bord antérieur et sur son rebord latéral. Mésoihorax aussi large au devant que le prothorax à son bord postérieur ; transversal ; creusé d'une fossette sur la partie antérieure de sa ligne médiane, et d'un sillon, obli- quement longitudinal, de chaque côté de celle-ci. Métathorax trans- versal, à peine aussi long que k précédent; rayé d'un sillon médiaire profond ; parsemé, comme le précédent, de quelques poils d'un roux fauve. Abdomen planiuscule sur le dos; paré de chaque côté de la ligne ùiédiâne, et près des cotés, de très-petits points tuberculeux^ MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. S5 donnant naissance à un poil d'un roux fauve : les six premiers arceaux séparés entre eux par un profond sillon, et chargés chacun d'une saillie transversale convexe : les trois derniers presque noirs en dessus : le premier, sans bourrelet latéral : les 2^ à 7^ graduellement rétrécis, et plus sensiblement les 8«et 9^ : les 2* à 7* ou 8' séparés de la partie infé- rieure par un bourrelet formant latéralement sur chacun d'eux un ma- melon garni de petits points piligères. Organes du vol repliés en dessous sur les côtés de la poitrine. Antennes, palpes et pieds couchés sous le dessous du corps. Tarses terminés par les enveloppes de deux ongles. Long. 0,0100 (4 1/2 1.); — larg. 0,0050(2 1/2 1.) vers le a» arceau abdominal. M. Schiodte, dans le 3" cahier du tome [V de 3® série du Natur- kistorisk Tidsskrift (1867), p. 414-439^ a signalé les différentes modifi- cations que présentent dans chaque genre les divers organes des larves des carnassiers terrestres , auxquelles il donne pour caractères dis- linctifs : Tarsi exserti, ungulati. Instrumenta cibaria exserta, libéra, membrana articularia raaxillari brevissima, cardines non excedente. Mandibule retinaculo armatse, clausse. Spiracula rotiindata, hiantia. STERNOXES Coraebas. Larve apode; blanche, allongée, déprimée, formée^ non comprise la Mte^ de douze segments et d'un appendice anal ; largement renflée sîi/r le pro- thorax, graduellement rétrécie snr les deux anneaux suivants, subparallèle sur les huit premiers segments de l' abdomen. Tète élargie d'avant en arrière, enchâssée dans le prûthorax. Mandibules fortes, saillantes, noires st peu arquées. Mâchoires à un palpe court, de deux ou trois articles. Pjo^lpesialiiawo 86 MULSANT ET V. MAYET. inidimentaires. Antennes très-courtes^ en partie rétractiles. Ocelles indistincts. Long. 0,0123 (5 1. 1/2). — Larg. 0,0036 (1 1. 2/3) du prothorax 0,0019 (6/7 1.) sur les huit premiers segments de l'abdomen. Tête engagée dans le prothorax, en partie rétractile dans ce segment; tronquée à la partie antérieure du front; élargie d'avant en arrière; déprimée, rugulosule. subcoriace; blanche ou d'un blanc flavescent. Épistome transverse. Labre membraneux en parallélo- gramme plus large que long. Mandibules saillantes au-devant du labre; fortes, courtes, cornées; noires; peu arquées extérieurement; rayées d'un sillon médiaire sur la seconde moitié de leur côté externe ; bidentées à l'extrémité. Mar/ioire5 petites; offrant une partie basilaire en partie recouverte par le menton ; portant un lobe court, papilforme, et extérieurement un palpe de deux ou trois articles. Menton transversal. Lèvre membraneuse^ presque carrée. Palpes labiaux rudimentaires. Antennes très-courtes, en partie rétractiles, formées de 3 articles, dont le premier est charnu. Segments thoraciques graduellement plus étroits, subcoriaces ; planius- cules; blancs ou d'un blanc flavescent; glabres. Prothorax notablement plus large que la tête ; une fois et demie plus large que long ; anguleu- sement avancé sur le front dans le milieu de son bord antérieur, arrondi sur les côtés, tionqué à la base; rayé de deux lignes naissant au milieu de son bord antérieur et divergentes d'avant en arrière ; marquées de quelques autres lignes plus légères, en dehors de celles-ci. il/c'so- ^/io?Y/.r sensiblement plus étroit; plus d'une fois plus court; près de quatre fois aussi large que long; creusé d'un sillon fossette sur sa ligne médiane; légèrement ridé sur les côtés. Métalliorax plus étroit que le précédent, de la longueur de celui-ci; marqué de légères rides. Segments abdominaux plus étroits que le métathorax ; submembraneux ou subcorlaoes ; blancs; garnis en dessous de légères rides: les huit premiers presque d'égale largeur : le l^r un peu plus court : les suivants presque égaux : le dernier un peu rétréci d'avant en arrière, suivi d'un MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 87 appendice anal plus étroit, un peu rétréci d'avant en arrière, figurant presque un 10" anneau. Dessous du corps presque semblable au dessus; mais sans raies diver- gentes sur le prothorax, sans fossette sur le mésothorax. Segments ahdominaux offrant, vers chaque tiers de la largeur, une raie longitu- dinale semblant indiquer les limites du bourrelet latéral. Pieds nuls ou non apparents. Stigmates au nombre de neuf paires; réniformes; lal^esurlescôtésdu mésotiiorax, près du bord antérieur de ce segment: les autres, sur les côtés de chacun des premiers arceaux du dos de l'abdomen. FLORICOLES Dasytes uoMlls, Illiger. Larve hexopode; à mandibules non saillantes ; à antennes courtes; en partie rétractiles; à ocelles au nombre de cinq; de douze segments non corn, prise la tête. Corps médiocrement convexe ; allongé, faiblement élargi depuis la tête jusqu'à l'extrémité du prothorax, siibparallèle sur les huit premiers segments de l'abdomen, rétréci sur le dernier et armé à l'extrémité de celui-ci de deux pointes recourbées ; garni de poils plus nombreux sur les côtés qu'en dessus; rose, paré de taches ou de traits bruns sur les arceaux thoraciques et, sur le derni'^r arceau, de deux bandes longitudinales noires^ aboutissant chacune à la base des pointes terminales. Long. 0,0070 (3 1. 1/8). — Larg. 0,0025 (1 1. 2/5) sur le prothorax 0,0039 (1 3/4) vers le milieu du corps. Têie enchâssée dans le prothorax, presque aussi large que lui ; pres- que carrée, un peu plus large que longue, cornée, rosâtre, hérissée de poils peu rapprochés ; médiocrement convexe, faiblement arquée sur les côtés; offrant sur le milieu de sa partie postérieure une petite pièce triangulaire, au devant de laquelle naissent deux lignes divergentes, dirigées chacune vers la base des antennes; tronquée à son bord frontal, 88 MULSANT ET Y. MAYET. en offrant sur ce bord une petite saillie brune vers chacun des angles posiérieurs de l'épistome. Epistome court, transversal. Labre plus étroit, transverse, arqué en devant. Mandibules médiocrement arquées; peu ou point saillantes au delà du labre dans l'état de repos; un peu convexes sur leur côté externe ; d'un blond rose à la base, noires cornées et armées de trois dents à l'extré- mité; la dent ihédiane un peu plus saillante que les latérales. Mâchoires formées d'une pièce cardinale courte, d'une pièce basilaire forte, près d'une fois plus longue que large, un peu arquée à son côté externe. Lobe court, cilié à son extrémité et à son côté interne. Palpes maxillaires de trois articles, graduellement rétrécis : le l*"" le plus court : le 2^ le plus grand : le dernier conique. Menton plus long que large, subparallèle sur les côtés; rayé d'un sillon transversal. Lèvre courte, arquée en devani. Palpes labiaux de deux articles , presque égaux : le dernier conique. Antennes situés vers la base des mandibules ; courtes ; de quatre arti- cles, dont les deux premiers rétractiles , le l^"" court ; le 2® plus grand : le 3e cylindrique, plus étroit, terminé par deux soies : le dernier grêle, cylindrique, terminé par une soie. Ocelles au nombre de cinq : les trois premiers placés sur une tache noire, situés les uns à côtés des autres, constituant une rangée obliqua- ment transverse : les deux autres situés derrière, chacun des deux ocelles internes précédents. Pro/ftorax plus large que long ; marqué, de chaque côté de la ligne médiane, d'un trait longitudinal brun ou brunâtre, raccourci à ses extrémités; paré, entre ce trait et les côtés, de deux traits obliques, réunis à leur extrémité interne et constituant un angle trts-ouvert rap- proché des traits précités, vers la moitié de la longueur de ce segment, Méso et métalhorax plus larges que longs ; le mésothorax presque aussi grand que le prdthorax: le mésothorax plus court : l'un et l'autre parés près de la ligne médiane d'une sorte de plaqiie coriace, brune, un peu saillantes en forme de bande longitudinale un peu arquée du'côlé interne, racourcie à ses deux extrémités. Segments abdominaux à peu près d'égale largeur jusqu'à rextrémité MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 89 du 8«; rayés sur le milieu du dos d'une ligne thnsiersê, raccourcie à ses extrémilés: les trois ou quatre premiers un peu moins grands que le mésolhoracique : les quatre suivants graduellement un peu plus courts: les trois premiers offrant sur les côtés une pièce triangulaire parfois peu distincte : les suivants jusqu'au 8^ chargés sur les côtés d'une pièce suborbiculaire, un peu saillante, constituant l'espèce de bourrelet latéral séparant la partie dorsale de l'inférieure : le9«ou dernier, rétréci en ligne courbe; paré, depuis sa base, de deux bandes longitudinales noires, aboutissant chacune à une pointe prolongée en arrière et sensi- blement recourbée. Fente anale transVerse, située vers la moitié pos- térieure de la partie inférieure du dernier arceau. Dessous du corps de la couleur du dessus; peu convexe; presque glabre; marqué sur les arceaux abdominaux de deux sillons oblique- ment dirigés d'avant en arrière, de dehors en dedans^ ordinairement unis sur le milieu de l'arceau par ttrie raie transverse plus moins apparente. Pieds insérés par paires sous chacun des arceaux de la poitrine; de longueur médiocre; formés d'une hanche courte ; d'un trochanter et d'une cuisse allongée, forte; d'un tibia, presque aussi long que la cuisse, graduellement rétréci d'arrière en avant, cilié en dessus; d'un tarse court, armé d'un ongle assez long et aigu. Stigmates â\i nombre de neuf paires : la !'"« sur les côtés du médi- pectus, prés du bord antérieur de cet arceau: chacune des suivantes sur les côtés des huit premiers arceaux de l'abdomen. Cette larve, avant de se changer en nymphe, se creuse dahs le végétal, théâtre de ses chasses, une retraite dans laquelle elle se transforme en nymphe. Voici la description de celle-ci : Nymphe allongée ; blanche. Tète inclinée. Antennes couchées sur les côtés du prothcrax,'' en passant sur l'extrémité des cuisses antérieures et intermédiaires, après lesquelles elles se terminent. Prothorax grand, convexe; arqué sur les côtés; tronqué à la base, et presque tronqué ou à peine arqué à son bord antérieur. Mésothorax réduit sur la partie médiane du corps à une pièce carrée; voilé sur les côtés par les êlytres inclinées postérieurement sur les côtés du corps. Métathorax transversal, 90 MULSANT ET V. MAYET. comme formé de deux plaques séparées par un sillon médiaire rétréci d'avant en arrière. Abdomen formé de neuf segments apparents, séparés sur les côtés par une sorte de sillon ruguleux : les sept premiers du dos, convexes, garnis de quelques poils vers le bord postérieur: les deux derniers graduellement rétrécis, presque confondus: le dernier ter- miné par deux pointes et garni de longs poils destinés à favoriser les changements de position de la nymphe. C2dsses obliquement un peu dirigées en avant de chaque côté. Tarses étendus longitudinalemenl près de la ligne médiane du corps. Quand elle approche de sa dernière transformation, la tête, le protho- rax, les genoux, les tarses et le bord postérieur des derniers arceaux du ventre sont les premières parties à se colorer. LATIGÈNES Pliylax litteralis. Mulsant. Les larves de nos Latigènes, dont celles des Akis, des Blaps, des Téné- brions peuvent donner une idée, sont généralement faciles à recon- naître à leur corps allongé, presque cylindrique, revêtu d'une enve- loppe cornée, souvent d'une couleur blonde ou d'une teinte rap- prochée. Celle des Phylax, qui n'était pas connue, vient confirmer les rela- tions qui existent entre les insectes de ce genre et ceux des autres genres que nous venons de citer. En voici la description : Larve hexapode, allongée, semi-cylindrique ; composée, outre la t:'(e, de douze segments; à mandibules non saillantes ; à antennes assez longues de quatre articles; blonde, à dernier segment abdominal conique, muni de quatre petites pointes et gnrni de poils à son extrémité. Tête enchâssée dans le prothorax; à peu près aussi large que lui; convexe; cornée; une fois plus longue que large; ciliée sur les côtés; d'un blanc livide, parée sur sa partie postérieure d'une tache d'un MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 91 blond rougeâtre, divisée en quatre branches un peu divergentes, une fois plus longues que larges, non avancées jusqu'au bord frontal: ce bord tronqué en devant, un peu saillant et noirâtre vers les angles pos- térieurs à l'épistome; marqué de deux petits traits noirs et transverses: l'un, vers le bord antéro-externe de la tête; l'autre, un peu après. Epistome corné, transversal, d'un blond livide. Labre corné plus étroit, arqué et cilié en devant. Mandibules peu ou point saillantes au devant du labre dans l'état de repos; fortes, arquées; noires et également bidentées à l'extrémité; munies d'une molaire basilaire. Mâchoires formées : 1» d'une pièce cardinale courte, transversalement dirigée, unie à son côté interne à une petite pièce subarrondie ou briè- vement ovalaire longitudinalement, accolée sur le point latéral de l'union du menton et d3 la lèvre; 2° d'une pièce basilaire courte : celle-ci portant, à son angle antéro-interne, un lobe armé à son côté interne de poils spiniformes;/portant à son angle antéro-externe un palpe plus longuement avancé que le lobe maxillaire, arqué, de trois articles subgraduellement rétrécis: le l^"" un peu moins long que le 2«: le 3« plus étroit, conique. Menton trapézoïde, rétréci d'arrière en avant, tronqué à son bord antérieur. Lèvre presque carrée^ portant deux pièces palpigôres, ter- minée chacune par un palpe de deux|articles, et munie d'une petite languette charnue. Antennes insérées après la base des mandibules; aussi longuement prolongées que celles-ci quand elles sont ouvertes; de quatre articles: le basilaire annuliforme, plus large, court: le 2^ cylindrique, une fois plus long que le 3^ celui-ci, plus large que long: le dernier grêle, aciculé, muni d'une soie terminale. Segments tlioracigues presque semblables; cornés, blonds, avec le bord postérieur offrant une sorte de bande transverse brunâtre; rayés d'une faible ligne médiane; le prothoracique presque aussi long que les deu\ suivants réunis. Segme)i!s abdominaux de la couleur des thoraciques: les huit premiers d'égale largeur: les l^»" et 2« rayés d'une faible ligne médiane: les autres presque sans traces de cette ligne: le 9° rétréci en cône obtus, Oi MUI.SANT ET V, MVYET. hérissé de quelques poils longs et assez doux ; muni à son extrémité de quatre petites pointes noires: ce segment hérissé en dessous de poils longs et peu rapprochés. Fente anale transverse, située en dessous près du bord postérieur du 8® arceau ventral. Arceaux du dessus du corps repliés en dessous et séparés de ceux du dessous par un sillon longitudinal. Dessous du corps blond; planiuscule sur la poitrine, subconvexe sur le ventre. Pieds un peu courts; blonds; formés d'une lianche allongée, garnie de quelques poils; d'un trochanter et d'une cuisse garnie en dessous de poils spinosules, d'un tibia rétréci d'arrière en avant et garni en dessous de poils spinosules; d'un tarse court, terminé par un ongle. Stigmates au nombre de neuf paires : la l'^ près du bord antérieur du médipecus: chacune des autres sur les côtés de chacun des huit premiers segments dorsaux de l'abdomen. Blaps gigas, Linné. Les larves de plusieurs espèces de Blaps sont connues depuis un cer- tain temps. M. Haliday, en 1838, dans le 2° volume des Transactions de la Société entomologique de Londres, a décrit celle du B, mortisaga, M. Westwood, dans son introduction à la Classification des insectes, en a donné le dessin. M. Letzener, dans le Compte rendu des travaux delà Société des naturalistes de la Silésie, pour l'année 1843, a fait connaître celle du B. fatidica,, et M. Perris, dans les Annales de la Société ento- mologique de France, pour l'année 1832, a donné de cette dernière et de celle du B. praducta, une description si parfaite, que peut-être serait-il inutile de parler de celle du B. gigas. Cependant, comme celte dernière présente quelques caractères qui semblent lui être particuliers, sa des- cription pourra offrir quelque intérêt aux personnes qui aiment à se livrer à l'étude des insecte^ dans leur premier état. Larve. Hexapode : allongée, demi-cylindrique; blonde: composée, outre la tête, de douze segments . Mandibules peusaillanUs. Antennes de quatre ■ articles. Dernier arceau abdominal, igarni sur les oôfés ide de*itœ m trois MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 93 rangées de petites épines courtes ; muni en dessous, après la fente anale, de deux mamelons rétractiles. Long. 0,0460 (20 3/4 1.); — Irrg. 0,0070 (3 1/8 1.). Te'te enchâssée dans le prothorax, presque aussi longue que ce dernier ; convtxe, cornée, d'un roux flavej transversale, une fois plus large que longue depuis sa partie postérieure visible jusqu'à la suture frontale; en ligne droite, derrière l'épistome, échancrée en arc brunâtre et légè- rement ridée sur les côtés de son bord antérieur, derrière les antennes; légèrement ridée et glabre en dessus, ciliée sur les côtés; marquée de deux points enfoncés près du bord antérieur du front. Epistome transversal, rétréci d'arrière en avant; subhorizontal et d'un roux testacé sur sa moitié postérieure, d'un blanc flave et déclive sur l'antérieure. Labre transverse, obtusément arqué en devant; d'un roux testacé, subconvexe, pointillé et velu en dessus ; marqué, près de son bord anté- rieur, d'une rangée transversale ^e points enfoncés; cilié en devant. Mandibules à peine saillantes, au devant du labre dans l'état de repos ; fortes, arquées, cornées, noires ; inégalement bidentées à l'extrémité, c'est-à-dire terminées en pointe et munies d'une dent un peu au-dessous de celle-ci; armées d'une dent plus faible vers le milieu de leur bord interne, et d'une molaire basilaire. Mâchoires fortes; à un lobe, en ligne droite, et ciliée à son bord externe, rétrécie en ligne arquée d'arrière en avant, et armée de poils forts et spiniformes à son bord interne ; munie de deux longs poils à son sommet. Palpes maxillaires, plus longuement prolongés que le lobe ; légère- ment arqués ; de trois articles : le 1" cylindrique, à peine aussi long et un peu plus gros que le 2e : celui-ci, cylindrique : le 3» petit, grêle, conique. Menton allongé, parallèle, tronqué ou légèrement échancréen devant. Lèvre transverse, un peu élargie d'arrière en avant; munie d'une petite languette saillante, dans le milieu de son bord antérieur. Falpes labiaux de deux articles : le l^r cylindrique , de moitié plus long que large : le 2«, petit, grêle, conique. 94 MULSANT ET V. MAYET. Antennes insérées vers les angles antérieurs du front, derrière la base de l'angle posléro-externe des mandibules ; blondes ; de quatre articles : le l^T subtuberculeux : les 2" et S^subcylindriques, un peu renflés vers leur extrémité : le 3« un peu moins gros et un peu moins long que le 2«; le 4^ petit, très-grèle, comme enté au milieu de l'extrémilé du précé- dent, terminé par une soie. Corps demi-cylindrique, convexe, corné, glabre et luisant en dessus; légèrement renflé sur les côtés du prothorax ; subparallèlo depuis le mésolhorax jusqu'à l'antépénultième arceau abdominal; à côtés repliés en dessous, pour former l'espèce de bourrelet servant à séparer la partie dorsale de la ventrale; d'un roux flave, avec les articulations moins claires; offrant, depuis la moitié du prothorax jusqu'à l'extrémité de l'avant-dernier arceau abdominal, les traces d'une ligne médiane ; paré, au bord postérieur des onze premiers arceaux, d'une sorte de bordure un peu plus claire, rayée de fines stries longitudinales. Arceaux thoraciques ciliés sur les côtés. Prolliorax plus large que long; de moitié plus grand que l'arceau suivant ; marqué de chaque côté de la ligne médiane, d'une très-faible dépression, ridée et constituant une sorte de cicatrice. Mésothorax plus court que le mélalhorax. Arceaux de V abdomen presque égaux jusqu'à l'avant-dernier ; un peu plus grands que le métathoracique; ordinairement marqué sur les côtés d'un signe arqué, nébuleux, souvent peu apparent. Neuvième arceau obtriangulaire, avec l'extrémité un peu relevée; garni, sur les côtés, de deux ou trois rangées de petites épines courtes et noires, et plus extérieurement de longs cils fins et blanchâtres; hérissé en dessous de poils fins et peu nombreux; échancré en arc au bord post.j- rieur de sa partie inférieure, enclosant la région anale entre cet arc et le bord postérieur de l'arceau ventral précédent. Anus transverse, suivi postérieurement de deux mamelons coniques, en partie rétractiles. Région pectorale planiuscule. RCgioa ventrale subconvexe; toutes les deux cornées et de la couleur du dessous. Pieds blonds, disposés, par paires, sous chaque arceau thoracique ; graduellement plus courts des antérieurs aux postérieurs ; robustes, composés d'une hanche, d'un trochanter, d'une cuisse, d'un tibia et d'un tarse court, terminé par un ongle noir, allongé et en alène : les MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 95 quatre premières pièces garnies sur leur tranche inférieure^ et quel- ques-unes aussi sur leur tranche supérieure, de poils en partie spinosules. Stigmates diU. nombre de neuf paires; la première située au bord antérieur du mésothorax, près du bord inférieur du bourrelet latéral : chacun des autres, plus petits, situés sur les huit premiers arceaux abdominaux, sur la partie latérale du bourrelet. Cette larve est commune dans le midi, dans certaines caves, et souvent dans les endroits les plus orduricrs. Elle est abondante à Cette, dans les magasins et les hangars dont le sol est remblayé avec de l'argile, mélangée à des débris calcaires et à des parcelles de bois des tonnelles. Ce sol est très-dur et, cependant, la larve trouve le moyen d'y creuser de longues galeries. Elle y vit des fragments de bois enfouis dans ce sol. On la trouve aussi dans les lapinières et dans les poulaillers dont le sol est argileux. Il est facile d'élever ces larves dans un bocal rempli de terre, sur laquelle on dépose une couche de fiente de poules. Elles viennent à la surface de la terre, se nourrir de ces matières sordides, et redescendent se cacher dans leurs galeries, jusqu'au moment où l'appétit les convie de nouveau à se rapprocher de leur nourriture. La larve, quand elle veut passer à son second étal, se construit, avec la terre, une sorte de coque dans laquelle elle peut passer en paix les jours prédécesseurs Je sa résurrection. Elle met ordinairement trois semaines avant de parvenir à son dernier état. Voici la description de la nymphe : Ntjmphe arquée sur le dos. Tête inclinée. Palpes maxillaires incli- néeS;, saillants, au moins aussi longs que le tiers de la tête, à dernier article obtriangulaire. Antennes subcylindriques, prolongés sur les côtés de la poitrine jusqu'au premier segment abdominal. Abdomen subparallèle sur les côtés des premiers arceaux, graduellement rétréci sur les quatre derniers : le dernier, armé à son extrémité de deux appendices coniques, mi-relevés ; muni en dessous, sur la région anale, de deux tubercules coniques. Elylres repliées en dessous sur les côtés de la poitrine. Cuisses dirigées latéralement sur les côtés du corps qu'ils débordent. Tibias repliés sous les cuisses, pourvus au genou de 96 MULSANT ET V. MAYET. deux appendi-^es coniques. 2'arses étendus longitudinalement de cha- que côté de la ligne médiane, un peu noueux, en dessous. Long. 0,0281 à 0,0300 (12 1. 1/2 à 13 1. 1/4.) LONGICORNES Les larves des Longiconies, malgré un air de famille difficile à méconnaître, présentent néanmoins entre elles, suivant les genres auxquels elles appartiennent, des différences fc^cilement appréciables. Les descriptions du premier ,état des deux espèces suivan,tes serviront de matériaux à cette étude. Strommatium unlcolor, Ollivier. Larve brièvement hexapode; de douze anneaux, non compris la tête; charnue, blanche, allongée ; graduellement rétrécie à partir dupro- îhorax jusqu'à V extrémité du sixième arceau ventral ; à bouche dirigée en devant; à antennes très-courtes. Long. 0,0240 (11 1.) — larg. du prothorax 0,0125(5 1. 1/2), larg. du 6» arceau de l'abdomen 0,0045 (2 1.) Tête enchâssée dans le prothorax, en partie rétractile ; courte, trans- verse, subcornée ; offrant sur sa région postérieure une dépression en demi-cercle presque divisée en deux parties; tronquée à son bord fron- tal, avec les angles antérieur* un peu avancés et noirs. Epistome trans- versal, très-court. Labre submenbraneux, presque carré, cilié. Mandibules courtes, arquées, non saillantes en devant dans l'état de repos, dures, cornées et noires, avec la base claire, parée d'un point tuberculeux noir, à chacun de ses angles basilaires. Mâchoires formées : 1° d'une pièce cardinale transverse, joignant le côté latéral du menton à son bord interne : i'^ d'une pièce basilaire MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉOPTÈRES. 97 courte, élargie d'arrière en avant, à son côté interne : 3° d'un lobe élargi d'arrière en avant et cilié. Palpes maxillaires de quatre articles : le basilaire une fois plus large que long, presque uni au lobe à son côté interne : le deuxième, moins large, mais toutefois plus large que long : les deux derniers g;aduel- lement rétrécis : le dernier aciculé. Piêre sous-céphalique crénelée à son bord intérieur. Menton submem- braneux, en parallélogramme transverse. Lèvre porlantdcs pièces palpigôres terminées par des palpes de deux articles ; languette garnie de poils. Antennes insérées derrière la base des mandibules ; très-courtes, un peu rétractiles; de trois articles : les deux premiers tubulaires : le premier plus gros et plus court que le deuxième : le dernier aciculé. Prothorax une fois au moins plus large que long; aussi long que les deux segments suivants réunis ; muni d'un rebord antérieur lisse et membraneux ; paré sur le dos de deux sortes de plaques parche- minées ou subcornées, ponctuées et finement ridées ou striées, presque carrées chacune, séparées par un relief longitudinal, et suivies à leur bord postérieur d'un rebord aminci à ses extrémités. Méso et métathorax presque égaux : le mésothorax offrant sur le milieu du dos deux lignes enfoncées, obliquement croisées : le méta- thorax montrant sur le dos une sorte de plaque parcheminée ou sub- cornée, transverse, ponctuée. Segments abdominaux garnis en dessus et en dessous de poils fins, doux et courts : les 1", 2'^ et 3^ arceaux du dos séparés les uns des autres par un sillon moins profond que les suivants, offrant chacun sur le dos une sorte de plaque transverse, parcheminée ou subcornée, rayée à sa partie antérieure d'une ligne courbée en arrière et plus profonde sur les :ôlés, où elle forme les limites de chaque plaque : les 4% 5* et 6« arceaux graduellement plus étroits, séparés par des sillons comme noueux, plus profonds, chargés chacun, sur le dos, d'une plaquesail- lante, en ovale transversesur le 4", presque orbiculaire sur le 6= : le 7* chargé d'une plaque semblable ; un peu élargi postérieurement : les 8» et 9» courts, graduellement plus étroits, un peu rétractiles, lisses en dessus. 98 MULSANÏ ET V. MAYET. Bégion anale saillante, paraissant presque figurer un I0« segment. Fente anale en forme d'Y. Dessous du corps chargé sur le ventre de plaques analogues à celles du dos de chacun des arceaux supérieurs. Pieds très-courts, situés par paire sur chacun des arceaux de la poi- trine ; composés de trois courtes pièces : la derni're conique. Stigmates au nombre de neuf paires : la l'-^, plus grande, brune, située près du bord antérieur du médipectus : chacune des autres, sur les côtés de la partie dorsale des huit premiers segments de l'abdomen. Cette larve a été prise à Gollioures, dans un vieux tronc d'abricotier qui servait de support à un hangar couvert de paille. Elle vit pnibable- ment dans diverses autres espèces d'arbres. Elle passeà son second état dans les mêmes lieux. Voici la descripiion de la nymphe : Corps allongé ; peu convexe ; blanc ; rétréci graduellement à partir du 3fl anneau abdominal. Télé inclinée. Epifiiomeûi\\&c en deux parties se joignant à leur côté interne. Labre triangulaire. Antennes couchées d'abord sur les côtés du corps jusqu'à l'extrémité du S*' arceau de l'abdomen, puis recourbées en dessous en remontant vers la bouche. Prolliora.v comme rebordé sur les côtés et à sa base. Mésolkorax court, paraissant presque caré, voilé sur les côtés par les élytres se repliant en dessous vers leur extrémité; rayé d'un sillon sur sa^igne médiane, souvent marqué d'une tache noire vers le milieu de celle-ci. Arceaux de l'abdomen au nombre de huit apparents : les l^r à 4« et moins sensiblement les 5" et G** rayés d'un sillon môdiaire ; creusés chacun près de la ligne médiane d'une fossette peu profonde, en ovale transverse, bordée d'une couronne de très-courtes pointes noires : les 7« et 8e graduellement rétrécis, munis en dessus de petites pointes semblabes. AsapoBitl&i» As£»U9tSeIi, Latreille Larve apode, subcylindrique ; d'un blanc {l'wesccnt ; composée outre la MÉTAMORPHOSES DE DIVERS COLÉIOPTÈRES 99 têle de douze segments ; offrant sur rantépeclus et sur le médipectus un renflement servant à la progression^ avec les derniers arceaux de V abdomen très-mobiles, pouv^int se courber en dessous; le dernier terminé par trois petits mamelons servant à la progression. Mandibules noires, fortes peu saillantes. Antennes nulles ou à peu près. Long. 0,0212 (■^lJ/2).—Larg.;du prothorax vu de côté, 0,01 1-2 (il. 7/8); Larg. des anneaux de l'abdomen 0,0021 (1 1. 2/5). Tête un peu plus étroite que le prolhorax, subarquée sur les côtés, un peu rétrécie postérieurement ; d'un blond pâle; otîrant sur le milieu de sa partie postérieure, une trace lisse, bifurquée en devant; un peu déprimée et faiblement ponctuée sur le front ; liérissée de poils conco- lores, fins et serrés. Epistomeen parallélogramme Iransverse. Labre transverse, garni de poils en dessus, cilié en devant. Mandibules courtes, robustes, d'un rouge brunâtre à la base, noires et cornées à l'extrémité; obliquement échancrées à cette dernière, bidcntées à la partie antérieure de cette écliancrure, unidenléeà la postérieure. Mâchoires à pièce cardinale courte, transverse; à pièce basilaire courte ; à lobe épais, subarrondi à sa partie supérieure, et garni de poils courts et spinosules. Palpe maxilliaire cour-, de quatre articles : le basilaire le plus grand, lié au lobe maxillaire : les deux suivants graduel- lement plus étroits, transverses, noueux : le dernier petit, conique. Lèvre convexe et garnie de poils sur sa partie antérieure. Pilpes labiaux de trois articles : le basilaire membraneux, d'un blanc livide, uni à la lèvre : les deux suivants blonds courts : le dern ier conique. Antennes très-courtes, de trois articles, maisrétractileset ne laissant souvent voir que le bord circulaire de leur 1«' article. Corps d'un blanc légèrement blond, luisant, garni de poils fins. Segment prothoracique plus renflé que les autres, aussi grand en dessus que les deux suivants réunis, membraneux et un peu rétrac- tileà sa partie antérieure, d'un blond flave, et subcoriace après cette partie antérieure. Mésothorax lisse en dessus. Métathorax et sept premiers arceaux du dos de l'abdomen garnis sur le dos d'une double 100 MULSANT ET V. MVYET. rangée transverse de points râpeux, destinés à faciliter les mouvements de locomotion : les segments abdominaux presque de môme grosseur, séparés par un sillon profond : les deux derniers lisses en dessus, très- mobiles, pouvant se recourber en dessous : le dernier, le plus court, brusquement tronqué à sa partie postérieure, muni autour de la fente anale de trois petits mamelons rélractiles, servant à fixer la larve con- tre la paroi de la galerie cylindrique dans laquelle elle vit; garni en dessous des poils d'un blond roussâtre, nombreux, dirigés en arrière et servant à la progression. Pieds nuls, remplacés par un renflement hérissé des poils situé sur l'antépectus et prolongé sur lemédipeclus. Stigmates au nombre de neuf paires ; tous situés en dessous du bour- relet latéral : la l'*, près du bord postérieur du premier anneau thora- cique: les autres, sur ciiacun des huit premiers segments de l'abdomen. Cette larve vit dans les tiges d'aphodèles,dont elle ronge la moelle; le renflement de la partie inférieure de sesprolhorax et mésothorax, les aspérités du dos de ses segments abdominaux et le dernier segraeiit de son abdomen lui servent d'instrument de progression. Les deux drniers segments de son abdomen sont très-mobiles et se recourbent facilement en dessous : le dernier, tronqué à son extrémité, semble faire ventouse, il est d'ailleurs pourvu de trois petits mamelons. Grâces à ces diverses parties destinées à favoriser les mouvements, elle remonte ou descend avec rapidité dans l'étui médullaire 'qu'elle a évidé. Vers la fin de l'hiver, elle se transforme en nymphe dans celle retraite, et paraît en avril sous la forme d'insecte parfait. ■par Oanguin PROFESSEUR A L ÉCOLE LA MARTIN 1ERE ET CRÉATEUR DU COURS DE DESSIN Auieur de la Monopraphie de Brou. NOTICE DUPASQUIER ARCHITECTE PRÉSENTÉE à l'Académie des Sciences de Lyon le 10 décembre 1872 Durant les événements doulourenx dont notre patrie était le théâtre, dans l'automne de 1870, notre Compa- gnie a perdu l'un de ses membres les plus estimés et les plus regrettables, et notre ville un de ses artistes les plus éminents : je vais essayer de vous en esquisser la vie. Dupasquier (Louis-Gaspard) était né à Lyon, le 13 frimaire an IX (4 décembre 1800), au sein d'une famille honorable, qui avait eu à souffrir durant les mauvais jours de la Révolution. Il avait à peine cinq ans, quand une mort prématurée 102 NOTICE SUR DUPASgUIER |é lui enlevait son père ^ et le privait ainsi d'un soutien et surtout d'un ami difficile à remplacer. Ce déplorable événement laissait à son excellente mère la tâche pénible de s'occuper seule de l'éducation de ses enfants ; et la distinction dont plusieurs d'entre eux ont su entourer leur nom ' montre avec quel soin elle sut remplir ce devoir. Le jeune Louis fut placé d'abord au collège de Thois- sey, et vint ensuite continuer dans celui de Lyon des études dont l'achèvement incomplet lui laissa plus tard des regrets ; mais son esprit avait d'autres tendances. Dès l'âge de quinze ans, il sentit se révéler en lui les goûts artistiques qui devaient faire un jour sa gloire et le charme de sa vie. Déjà, sans avoir appris le dessin, il se plaisait à reproduire sous son crayon novice les gravures dont les beautés l'avaient séduit. Tout son désir alors était d'entrer à l'Ecole des Beaux- Arts, établie dans notre ville; mais il fut obligé de con- sacrer son temps à un établissement de produits chimi- 1 Dupasquier (Joseph-Denis) mort le 20 vendémiairp an XIV (28 octobre 1805). à rage quarante-trois ans. 2 L'aîné de ses enfants, le D' Dupasquier (Gaspard-Alplionse), mort à Lvon le 15 avril 1848, dans la cinquante-cinquième année de son âge, a été membre de l'Académie, de la Société (Tagriculture, chevalier de la Légion d'honneur, médecin de l'Hôtel-Dieu, professeiir de chimie médicale à l'Ecole de médecine, et profes- seur de chimie industrielle à l'Ecole La Martinière, de notre ville NOTlCli SUR DUPASglJIER 103 ques créé par sa famille, et, malgré sa jeunesse, il en ^A^ eut la direction durant plusieurs années. Sa véritable vocation s'accentuant chaque jour davan- tage, il lui fut permis, à vingt ans, d'entrer dans la classe d'architecture. Il y apporta l'amour du travail. l'énergie et les heureuses dispositions dont la nature l'avait doué; aussi ses progrès furent-ils rapides. Deux années s'étaient à peine écoulées qu'il gagnait le second prix d'architecture, quoiqu'il fût en concurrence avec des élèves ayant quatre ou cinq ans d'études. L'année suivante, il obtint le premier prix d'architec- ture, le premier prix de perspective, et la médaille d'hon- neur fondée par ]\I. Grogniard. Il travaillait en même temps sousMiM. les professeurs Richard, Legendre-Herald et Revoit, à l'étude du modèle vivant. Ses études à peine terminées, il fut n®mmé inspecteur des travaux de la préfecture, dirigés par son habile et savant maître M. Chenavard. C'était en 1825. Cet emploi, auquel il apportait tout son zèle et son dévouement, ne pouvait suffire à son activité. Aussi utilisait-il ses loisirs à amasser pour l'avenir des maté- riaux pris à des sources diverses, et il se préparait ainsi à une habileté de cravon et à cette sûreté de o-oùt dont ses œuvres portent l'empreinte. 104 NOTICE SUR DUPASQUIER A cette époque, les publications artistiques étaient rares et souvent médiocres ; il fallait une plus ^irande somme de travail pour arriver à des résultats moins dif- ficiles à ol)tenir de nos jours. Mais ces études n'ont pas été perdues pour lui ; elles l'ont amené à une maturité de talent auquel il n'a manqué qu'un plus grand théâtre poin' donner des preuves de sa puissance. En 1826, la ville de Lyon ouvrit un concours pour la construction d'un abattoir général. Dupasquier remporta le premier prix; mais les membres du jury, se défiant sans doute de sa jeunesse, obtinrent, de l'administration municipale, l'adjonction d'un confrère d'un âge offrant plus de garantie, chargé de faire exécuter, conjointement avec lui, le projet couronné. La construction de cet abattoir, dont l'emplacement avait d'abord été fixé à la Quarantaine, sur les bords de la Saône, fut renvoj'ée à une époque ultérieure. En 1827, la commune de Villeurbanne mettait au concours le plan d'une église d'une certaine importance. Dupasquier fut encore vainqueur dans cette lutte. Il devait diriger l'exécution de cet édifice ; mais il fut construit beaucoup plus tard et sur un autre empla- cement. Toutefois, il faut l'avouer, ce plan couronné, fruit de ses premières études, toi>tes puisées aux sources de l'art NOTICE SUR DUPASQUIER 105 antique, était loin du caractère religieux imprimé depuis cette époque à ses constructions d'églises, oîi l'art s'allie à une sévère économie. Une visite à Brou suffit pour opérer une révolution dans ses idées. P'rappé des beautés de ce monument, l'un d(^s modèles les plus achevés du style gothique, il vint s'installer à Bourg pendant quinze jours, pour y commencer le relevé de cet édifice si varié dans son ornementation. Durant plusieurs années, l'amour de l'art le ramena à cette étude, dont les attraits le captivaient chaque jour davantage. Il remplit bientôt un carton de dessins dont un certain nombre fut remarqués dans l'exposition des Beaux-Arts de 1829. Ces dessins devinrent plus tard l'origine de la Monographie de V église de Brou^ l'un de ses titres de gloire. Ses études sur INeuvre remarquable de Jean Perreal, ses succès dans les concours avaient attiré l'atten- tion publique sur le jeune artiste, lorsqu'il fut ques- tion, en 1829. de choisir un professeur juv.ir la cluvre de dessin et d'architecture à l'Esole La Marliuière. M. de Lacroix-Laval, maire de Lyo.i, rap[)ela à ce poste. La même année, son ancien maître, devenu son ami, Legendre-Herald, cet artiste auteur de tant d'oeuvres remarquables, ce confrère aimable dont notre (Compagnie a conservé un si gracieux souvciiii', le cluii'i:!ea de cons- 106 NOTICE SUR DUPASgUIER truiro l'hôtel dans lequel il espérait finir ses jours. Ce sculpteur ', l'une des gloires de notre ville, avait choisi à Perrache un lieu tranquille, dont rem[)lacement lui per- mettait d'avoir, à côté de son habitation, de vastes ate- liers pour ses travaux '. En 1830, Dupasquier faisait le projet du fameux pont de Fribourg, en Suisse, et passait quinze jours dans cette ville pour préparer la construction de cette voie impor- tante de communication, ouvrage exécuté par M. l'ingé- nieur Chalaj. Le jeune architecte avait déjà acquis une certaine réputation; la fortune et la gloire semblaient lui sourire, ou du moins lui montrer l'avenir plein d'espérances. Il songea alors à s'unir à une compagne capable d'em- bellir son existence, et le 20 mai (1830) il épousait une jeune parente, mademoiselle Alphonsine Glénard, ^ Legendre-Herald (Jean-Fraiiçoi.s), ne à Montpelliei' (Hérault) le 1" pluviôse au IV (21 janvier 17%), élève de Ghinard, professeur à l'école des Beaux-Arts de notre ville, de 1818 à 1835, membre de rAcadémie à dater de 1825, chevalier de la Légion d'honneur, mort à Marcilly, près Meaux, le 13 septembre 1851. (Voyez sur ce sculpteur célèbre l'article publié par M. le D' Pointe, dans la Re- vue du Lyonnais, i" série, t. XI, p. 483, et celui de M. CIi navai'd, inséré dans le Courrier de Lyon, peu de temps après la mort de Legendre-Herald.) 2 II ne reste plus aujourd'hui de traces de cette gracieuse habitaiion, acquise plus tard par le chemin de fer pour les dépendances de la gare de Perrache. Dupasquier fut bientôt chargé de la construction de diverses maisons, soit h la ville, soit à la campagne. 11 nous sufara de citer l'établissement orthopédique de -M. le 1/ Milliet, les grands magasins de MM. Gonon et I.anguinisr, dans lesquels' pnur 11 pr-^iiii >;■" fois à l,\on, le fer fut. < mployè jinue la (•lia"|;eiito i\o< omb! s. NOTICE SUR DUPASyUIER 107 dont les heureuses qualités devaient assurer sa félicité. Mais qui jouit jamais , ici-bas , d'un bonheur sans mélange? Notre jeune artiste en offrit bientôt la preuve. Le 4 mai 1832, la mort lui enlevait sa mère \ pour laquelle il avait une vénération et un amour filial sans bornes; le il mars de Tannée suivante, il vit s'éteindre, à la suite de couches, sous l'influence d'une fièvre épi- démique régnante à cette époque, celle qui était devenue la seconde moitié de sa vie, et quelques mois après, le fils issu de cette union succombait à son tour, et brisait les derniers liens qui le rattachaient à ce premier hymen. Doué d'une sensibilité extrême, Dupasquier ne put résister à ces cruelles épreuves; il tomba gravement malade, et, pendant trois ans et demi, ses crayons et ses compas restèrent à peu près sans emploi . Sa bonne constitution, et le temps, chargé par la Pro- vidence d'apporter quelque baume aux blessures de notre cœur, permirent à sa santé de se rafi'ermir ; il reprit peu à peu ses forces et ses travaux, et bientôt il sentit le poids de l'isolement dans lequel il se trouvait : il éprou- vait le besoin d'aimer encore. Le 5 avril 1837, il donnait sa main à une autre 1 Ai;ée de soixante-iifiir ans 108 NOTICE SUR DUPASQUIER parente, mademoiselle Élise Glénard \ Cette union nou- velle, suivie de cette affectueuse intimité qui répand tant d'agréments sur nos jours, a fait son bonheur jusqu'à la an de sa vie. En 1838, la ville de Lyon voulut mettre à exécution le projet de l'abattoir mis au concours en 1826. Dupas- quier déclara vouloir être seul à en diriger les travaux. Il avait donné assez de preuves de talent pour offrir tou- tes les garanties suffisantes : sa demande fut accueillie ; il fut déchargé de la collaboration, humiliante pour son amour-propre, qui lui avait été imposée ; mais il dut donner à l'architecte adjoint trois mille francs d'in- demnité. Dupasquier avait su mettre à profit le temps écoulé depuis 1826, pour apporter des améliorations au projet couronné, sans nuire au plan primitif. Tout avait été étudié de nouveau, pour arriver à faire une construction solide et merveilleusement appropriée aux besoins du service. Il livra le bâtiment en janvier 1840'. Cet établissement, bien supérieur à ce qui existait alors à Paris, obtint d'unanimes suffrages. Le bruit des louanges adressées à l'ant^ur eut de l'écho jusqu'à * Cousine de sa première éi)ouse. - L'architecte, malgré les fiil'ficultés sans nombre causées ]iar des rabais exces- sifs, a livré à la ville, pour S'30,000 tV., un édifice qui a rendu 126.1)110 /'r. pa r an NOTICE SUR DUPASQLUER i09 l'étranger; le gouvernement autrichien et la ville de Neweastle, en Angleterre, firent prier l'architecte, par l'intermédiaire du ministre de l'intérieur, de vouloir bien leur donner communication de ses plans. En 1839, Dupasquier, sans cesse préoccupé des mer- veilles de Brou, plus soucieux d'être utile à l'art qu'à ses intérêts, songea à mettre au jour la Monographie du mo- nument élevé par Marguerite d'Autriche. Encouragé par M. D. Didron, qui mettait alors en honneur la science archéologique, il se décida à entreprendre cette publica- tion à ses frais. Le gouvernement se chargea d'en prendre quarante exemplaires ^ ; diverses personnes amies des arts ou les cultivant par profession se firent inscrire au nombre des souscripteurs ; mais ces encouragements étaient loin de couvrir les dépenses nécessaires ~. Depuis 1826 jusqu'à 1870, l'auteur a consacré ses loisirs et une somme relativement considérable pour sa fortune à élever ce monument, l'un des titres les plus » A la date du 18 avril 1839. ' Les élèves de M. Dupasquier qui ont mis plus spécialement leurs soins à dé- velopper les dessins du premier carton de Brou, sont MM. Flachat, qui applique aujourd'hui, avec un yrand succès, à l'art industriel, les études sérieuses faites durant dix ans, sous un maître difficile pour lui-même et pour les autres ; Barqui, architecte, professeur à l'École La Martinière, ou il continue à développer l'ad- mirable méthode de dessin créée par Dupasquier ; Journoud, Mazerat, Estibo, tous élèves de ce dernier, et aujouririuii artistes distingués dans des voies diffé- rentes. lie NOTICE SUR DUPASQUIER glorieux pour sa mémoire et qu'il n'a malheureusement pas pu faire paraître en entier \ Il est à regretter que le conseil général de l'Ain ne soit pas venu en aide à une publication destinée à faire connaître, dans ses plus beaux détails, un monument qui est la plus grande merveille du département. Et l'on se demande si la ville de Lyon n'aurait pas dû concourir aussi à la production de ce travail remarquable de l'un de ses enfants, dont la générosité seule de l'artiste a doté la bililiothèque du Palais des Arts. L'année 1840 olîrit à Dupasquier une occasion favo- rable pour mettre à profit ses études sérieuses et satis- faire son amour-propre en faisant briller ses talents. La cathédrale d'Autûn était dans un état menaçant. Elle semblait nécessiter une complète reconstruction, et un architecte de Paris s'était prononcé dans ce sens. Mgr d'Héricourt, évéque du diocèse, se voyait menacé d'être privé, pour un temps indéterminé, de son église 1 Monographie de Vé(/lise de Brou, par Louis Dui)asquier, architecte du fjou- vernemeiit, etc. Paris, librairie archéologique de Victor Didron, MDGGCXXXXni; ;^raiid iu-Jblio, avec dédicace et frontispice. La partie publiée se compose de 30 feuilles gravées ou chromo-litiiographies et de trois feuilles de texte. Elle forme un tout assez comj)let pour fournir aux amis de l'archéologie et de l'architecture de nombreux matériaux à consulter. L'auteur a laissé un carton rempli de dessins inédits pouvant fournir le sujet de ijuatre-vintits planches et complétant entièrement la reproduction de l'église de Brou. NOTICE SUR DUPASgUlER 111 épiscopale. Les travaux de Dupasquier sur l'église de Brou avaient donné la preuve de ses connaissances sur l'architecture du moyen âge ; en mars 1840, sur les instances de Mgr l'évéque, il avait passé trois jours à visiter la cathédrale, des caveaux aux combles, pour former son opinion sur la nature des travaux à entre- prendre, et cet examen lui avait démontré la possibilité de conserver le monument. Il déclara se faire fort d'ac- complir cette œuvre difficile, en démohssant les voûtes de la grande nef, pour ramener à leur état normal les murs latéraux, dont l'état de surplomb menaçait de ruiner l'édifice ; il s'engagea même à faire tous ces travaux de restauration sans interrompre le service du culte, si ce n'est pendant quelques manœuvres dangereuses indis- pensables. Il soumit à Mgr l'évéque un aperçu du travail qu'il croyait nécessaire. D'après les renseignements fournis par M. le préfet du Rhône ^ et par M. le directeur du séminaire de Brou, 1 Le 19 t'evrier 1840, M. Dclnias, préfet île Saône-et-Loire, adressait un préfet du Rliône la lettre suivante : Monsieur et cher Collègue, « La catiièdrale d'Autuii exige des travaux de réparation et consolidation assez importants, et je désirerais que la direction en fût confiée à un architecte habile, qui sût conserver l'harmonie convenable entre les anciens et les nouveaux travaux. On me désigne, comme pouvant parfaitement remplir cette mission, M. Louis Du- pasquier, architecte de Lyon, qui s'est livi'é avec succès à l'architecture du moyen 112 NOTICE SUR DUPASQUIER Dupasquier fut chargé par M. Delmas, le 12 juin 1840'. de dresser le projet des travaux à exécuter pour la ré- })aration de la chapelle des fonts baptismaux de la cathé- drale d'Autun, et le 4 août de la même année, M. le ministre des cultes, par décision du 27 juillet, le nom- mait membre d'une commission composée de MM. Jor- dan, ingénieur en chef des ponts et chaussées de Saùne- et-Loire, Ckvé, inspecteur des bâtiments civils, Chena- vard, architecte de Lyon, et Robelin, architecte de Paris, chargés d'examiner l'état de la cathédrale d'Au- tun, et de constater les moyens nécessaires pour remé- dier aux dégradations constatées. Cette commission, convoquée à Autun pour la fin âge. Si vous pensez qu'eu ertet cet architecte j)uisse être charge de ce travail, je vous prierai de iui faire demander s"il lui conviendrait que je le proposasse, à cet effet, à M. le ministre des cultes, et quelles seraient 'les conditions auxquelles il voudrait être employé. Signe : Dklmas. » Le 15 mars 1840, M. Rousselot, vicaire jiènéral (TAutun, adressait à M. Du- pasquier les lignes suivantes : « Sur le témoignage rendu à vos talents par M. le supérieur du grand séminaire de Brou, M. Perrodiu, Mgr l'evèque d'Autun désire avoir Thonneur de vous en- tretenir relativement aux réjjarations de sa cathédrale. Sa Grandeur sera à Màcou les 30 et 31 mars et le 1" avril ; elle vous prie d'avoir la bonté de venir l'y trouver, si vos occupations vous le ])ermettent, afin de vous entendre avec elle sur les suites à donner à ce jjrojet. >> i Le lendemain, 13 juin, Mgr d'Hericourt lui écrivait : « Une lettre que je viens de recevoir de M. le Préfet m'annonce que, vu la lati- tude que lui a laissée le ministre, et d'après mon avis, il vous a nommé pour faire le devis des réparations de la chapelle des Jonts ; j'aurais désii'é une mesure jdus complète; mais vous comprenez l'importance de commencer cette affaire, et comme je tiens plus que jamais à ce que vous dirigiez sful tous les travaux, j'ai tout lieu d'esijérei' que vous les coiitiiiMerez. >< NOTICK SUR DTTPASgUlER 113 d'octobre, ne put réunir tous les membres désignés. La terrible inondation de cette année retenait à Mâcon Dupasquier, forcé de revenir par des chemins détournés à Lyon, oii il annonçait la crue extraordinaire qui devait bientôt causer dans notre ville de si grands désastres. Mais les membres présents à Autun. MM. Gavé et Jordan, contirmèrent par leur avis l'opinion de Dupas- quier, en déclarant qu'il fallait, pour cette opération difficile, des connaissances profondes et une direction intelligente. Ce rapport décida le ministre à abandonner le projet de démolition, et il confia à notre collègue le soin de dresser son devis ^ pour la restauration de cet édifice religieux. Tous ces travaux ont été exécutés par Dupasquier, à l'exception de la llèclie, dont nous parlerons plus loin. Le 18 août 1843 eut lieu l'adjudication des voûtes ; le 13 juin suivant, un étaiement, savamment combiné, permit, après la démolition de la grande voûte, de rame- ner à un état à peu près normal les murs déjetés en ' Le projet, dressé par Dupasquier comprenait : 1 Démolition et reconstruction des voûtes, avec reconstruction des contreforts; 2° Construction des chapelles de Sainte-Anne et des fonts baittismaux; 3" Constiuction et déblaic-meni du porche à l'ouest ; -i' Construction et rèpai'ation de la flèche ; 'y Ti-avaux généraux. 114 NOTICI-: SIK DI'FASgriKK dehors. Cette maiKeiivre hardie était complétée par un système de reconstruction de nouvelles voûtes, système de solidité et de légèreté dont le temps a sanctionné la savante étude. Le jour même de l'opération décisive, Mgr d'Héricourt réunissait à sa table M. le général Ghangarnier, M. Gavé, le premier magistrat du département et diverses autres personnes de distinction. L'architecte fut forcé de se faire excuser : il commandait en ce moment même la manœu- vre exécutée par quarante charpentiers, pour ramener les murs en dedans. L'opération fut couronnée du plus heureux succès. Dupasquier vintl'annoncer à Monseigneur. Le général Ghangarnier serra chaudement la main à notre confrère, en comparant cette victoire si habilement préparée au gain d'une bataille \ L'auteur de ce tour de force reçut des félicitations sans nombre. L'inspecteur parisien re- partit le soir même pour en porter l'heureuse nouvelle au ministre. En décembre 1845, une cérémonie religieuse eut lieu ~ 1 Dnpasfjniei- disait souvent :V l'a artiste peut être tenté, \>;\v la perspective d'attacher son nom à nn fait d'art remarquable, d'accepter le rôle périlleux dont je me suis chargé à Autun ; mais rien ne ])ourrait me décider à recommencer dans les mêmes conditions. » - Voyez à la tin do c -tte notice la note A, contenant la relation de cette céré- monie, publié par le journal VÉdiien. dans son numéro du :^3 décembre 1845. NOTICE SUR DUl'ASyUIER 115 pour célébrer cet heureux événement, et une inscription gravée sur bronze fut déposée dans une boîte de plomb placée sous une pierre scellée, pour en conserver le sou- venir. M. Delmas, auquel s'était joint ^1. ^lartin, maire de Lyon, demandèrent pour Dupasquier la récompense ho- norifique dont le gouvernement se plaît à décorer les auteurs de travaux éclatants ; mais le vent des révolu- tions emportait, en février 184S, les hommes au pouvoir à cette époque, et l'architecte fut oublié. Quand l'ordre reprit son cours accoutumé, M. Freslon, ministre des cultes, sur le rapport de M. Durieu*, songea à réorganiser le service des architectes diocésains ^. L'auteur des réparations de la cathédrale d'Autun, fut chargé ^ des diocèses de Lj'on '* et de Belley '" ; mais sa nomination à la première de ces circonscriptions diocé- saines n'eut pas de suite : un autre architecte en fut chargé ^ Notre confrère reçut en compensation le diocèse d'Autun. 1 Voyez la notP B, [). 33. 8 A la (laie du 16 décembre 1848. 3 Par un arrêté du 20 décemlire 1848, sanctinnué par le pouvoir exécutif. '• Voyez la note G, p. 3'i. 5 Voyez la note D, p. 35. ^ Dupasquier n'avait jamais cherché à détourner à son profit It'.s travaux pro- mis à ses confrères, ni apjiorté quelque obstacle à la réalisation de leurs espérances. Avant d'envoyer son adhésion au ministre, il se présenta chez Mgr de Bonald et lui demanda si sa nomination atirait son agrément. « Dans le cas, ajouta-t-il. ou le^ 116 NOTICE SUR DUPASQUIER L'église de Brou exigeait des réparations urgentes ^ Personne, autant que le nionographe de cet édifice, n'avait étudié cette architecture merveilleuse, si variée dans ses détails. On lui confia bientôt la restauration des façades. Dire tous les soins apportés par l'artiste pour repro- duire ces dentelles de pierre si souvent retracées par son crayon, et qu'il fallait fain^ travailler par des ouvriers peu habitués au style gothique, pourrait difficilement se comprendre. Pour surveiller avec plus de soin les travaux, il installa dans des appartements de sa maison de la ville (devenus vides par suite de la révolution de 1848) les sculpteurs de Brou. Les oeuvres les plus difficiles s'exécutaient donc ainsi sous ses yeux. En 1851, la restauration du |)ortail occidental était achevée. Mgr Dévie, évoque de Belley et M. de Ghaiial, préfet de l'Ain, présidèrent à la pose de la dernière pierre de ce travail ^. vues (le Votre Émiiience se porteraient sur un autre titulaire, je répondrais par un refus. — Mais non, lui répondit le prélat, je suis très-heureux de ce choix ; ré- ))()ndez oui, et faites publier votre nomination dans la Gazette de Lyon. » Et, quelque temps après, le même journal annonçait la nomination d'un autre archi- tecte, présenté par Son Eminence. i Voyez la note E, ]). 36. • Dupasquier, en acceptant le poste d'architccle diocésain de Belley, avait eu la délicatesse de refuser de s'occuper des travaux restant à exécuter à la cathédrale^ œuvre de M. Chenevard ; il avait déclaré ne consentir à comprendre ce monument dans son service, que lorsque l'édiKce, étant entièrement achevé, il ne jiourrait jihis Ftr.' queslion que de IVntretien. NOTICE SUR DUPASgUIER 117 Une boîte de plomb renfermant l'inscription ^ commé- morative de cette cérémonie fut scellée dans le socle de la statue de saint André, qui reparut aux yeux de Id foule, telle qu'elle était sortie du ciseau d'André Co- lomba n ~. L'éo-lise de Brou fut poiu* Dupasipiicr l'occasion d'un autre triomphe: nous voulons parler de la découverte des tombeaux de Marguerite d'Autriclie, de Margue- rite de Bourbon et de son fils Philibert le Beau , tombeaux dont l'emplacement était ignoré. Les recher- ches intelligentes de l'architecte firent trouver un esca- lier en pierre aboutissant au caveau dans lequel repo- saient les trois cercueils. Une cérémonie religieuse eut lieu pour la translation de ces restes mortels, en présence des principales autorités du département et (hi délégué du gouvernement de Savoie. Dupasquicr fut décoré, à cette occasion, de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare ■'. Professeur à La Martinière depuis 1829, Dupfisquier avait débuté dans cet enseignement en apportant quel- 1 ^'nyez hi notp F, p. 39. - Cet artiste, suivant la légeiidp, aurait en rinfentioii de reproduire l'el'liyic de S! Il |iatr(Hi ;iiiais, sidvant l'iiistoirc, cette statu" élail, une ligure eni])l<-niati(pie du jatron de la BnurgogLie, cliaryee de rap|ielci- la uafiunalilc de la l'aniillc ilc la lon- (latrice. Déjà, en 1843, on avait, sous la direction de M- Dupasquier, reparé la tour de Brou, avec le dessein d"y élever une fleehe en pierre. 3 Voyez la note G, p. 41. 2 118 NOTICE SUR Ul I\\S(H1EK ques améliorations aux môtluxlos admises; mais, en 1835, l'école avant été transportée définitivement du palais Saint-Pierre dans les aneiens bâtiments des Petits AiieTistins, il créa un mode d'enseinnement nouveau, et une organisation en rapport avec les exigences du nom- hve toujours croissant des élèves. En 1848, sa méthode avait reçu la sanction de l'ex- périence, et le professeur sentait le besoin d'avoir pour lui, pour les répétiteurs et les élèves, un guide chargé de venir en aide à la mémoire des maîtres et de favoriser les progrès des élèves. Dans ce but, Dupasquier édita son Cours de Dès- si 7î ^ . Les avantages de cette méthode nouvelle ne tardèrent [)as à être appréciés. En France, diverses institutions s'empressèrent de l'adopter, et de l'Italie et de l'Alle- magne des hommes sérieux vinrent dans 1^ ca]}inet du professeur étudier les prin'àpes de ce cours et l'organi- sation des classes. Dupasquier ne borna pas là les améliorations intro- (hiites à La Martinière. 11 V étahlit une organisation entièrement neuve de la 1 Ensrignernent d^rrcole dii. Dessin à La Morfinière, à Lyon, par L. Dn' lusiinier. Lyon, 1" edit., 1849; 2' edit., 1852: 3' èdit., 1868. NOTICE SUR DUPASQUIER 119 disposition du matériel et de roiililla^e de la classe de dessin \ et enfin un atelier de sculpture -. De 1841 à 1845, il sonijea à initier les élèves à la confection des moulaoes, et, sur ses instances, l'admi- nistration institua un cours consacré à ces études, et qui commença à fonctionner réaulièrement en 1846 '', 1 II avait tres-liien comiJi'is, a dit M Cliarvet, dans son intéressante notice sut- Dupasquier. que dans un enseignement irarts et métiers, les élèves doivent arriver à dessiner les en.i^ins les plus compliqués en perspective et à main levée, avec la même l'acilite qu'un jieintre dessin:' une tli:uie. Aussi, à l'aide de modèles en relief et de dispositions particulières dans le matériel de l'école (qu'il dut l'aire établir spécialement), l-es élèves, après avoir déljutè par le dessin, à main levée, sur l'ar- doise, des objets géométriques les plus simples, arrivent peu à peu à faire au lavis, et toujoui s en persjiective, une machine à vapeur ou tout autre objet analogue Ces modèles en relief ne jiouvaient .être îiombieux, il fallut les établir sur un sup- ])0rt central autour duquel les élèves sont groupés en cercle, au nombre de quinzo à vingt ; cette disposition qui met chaque élève à égale distance du modèle, et le jtrésente à chacun d'eux sous un aspect difï'erent, leur ôte la possibilité de se co- ])ier les uns les autres, l'n des autres avantages de ce grouiiement d'élèves est ([ue l'enseignement, impossilile à un seul professeur pour plus de qua'.'ant' élevés, ilevicnt ainsi gênerai, et (ju'on peut chaque fois rejjét-^r la démonstration à chaque section de quinze ou vingt, en le faisant sur le tableau de la section. (Charvet. ('om'iite Rendu des travaux de la Société académique d'architecture, pen- dant les années 1865-1870, p. 13.) ■! l'n grand nombre d'élèves ont jiuisé dans ces ateliers des connaissances qui ont servi à créer des vocations artistiques et ont fourni des éléments à la régéné- ration des edilices de notre ville. '■> Kn 184ri eurent lieu les premiers concours, compo.sés pour la première section. d'un moulage d'après dessin, d'un moulaij,'e d'après relie!, d'une mise au j)oint sur pierre. Dupasquier apportait à son professorat un dévouement saits bornes. Le soir, ajires une journée toujours laborieusement employée, il retournait passer plusieurs heures dans cet établissement, pour inspirer aux élèves le goût pour les études. ■ t juger de leurs progrès. MM. les chefs d'atelier Morel et Tardieu, pourraient seuls dire tout le zèle et toute la sollicitude que, jiendant quatorze ans, il apporta à cet e création. 12U NOTICl:: SUR DU i' ASgUI li R Les succès ^ de Dupasquier trou]3lèrent bientôt le som- meil d'un homme, de mérite d'ailleurs, en qui l'adminis- tration de La Martinière semblait personnifiée. En 1839, M. Montmartin avait publié une brochure dans laquelle il insinuait timidement que le cours de dessin et les améliorations y introduites étaient le résultat de ses propres vues ^. Dupasquier crut devoir iiarder le silence : il eut peut-être tort. Mais, en 1862, dans une brochure nouvelle, cet administrateur de la Martinière ayant osé se déclarer nettement l'auteur de la méthode de dessin mise en pratique dans cet établissement, Du- pasquier, averti })ar des amis de l'apparition de cet écrit peu répandu, et particulièrement destiné à être donné aux étrangers venant visiter l'école, répondit par un mémoire ^, dans lequel il prouvait d'une manière incon- 1 M. Michel Ghovalit'.-, apiê.s uiiP visite ii La Martinière (voir Coî^/Trt f?6' Lyon, 4 octobre 1844), écrivait : « N"est-iL pas (le[ilora])le qu'un jeune ingéniern-, sortant (le l'Ecole pol\teciini(iue, ne sache pas faire un croquis ' \ Diipasquier a dressé les plans et dirigé les constructions d'une foule d'édifices dans les- quels se révèlent, à des degrés diti'érents, les diverses qualités de ses talents ' "^ '\ Il avait rêvé de laisser un type monumental de son génie. Son projet de l'église de Saint-Pierre de Mâcon, approuvé par le conseil municipal, les bâtiments civils et le conseil de fabrique, semblait devoir lui procurer la réalisation de ses désirs; mais sa joie n'a eu que la durée d'un rêve : la construction de cet édifice a été contiée à un autre architecte. Après cinquante ans d'une vie toute consacrée a ses devoirs et à ses études artistiques, Dupasquier s'était retiré a Blacé, dans une propriété patrimoniale, dans la- quelle il venait de temps en temps respirer l'air des champs et donner quelque distraction à ses travaux. Il comptait y goûter les douceurs d'un repos nécessaire a sa santé ; mais bientôt celle-ci commença à donner de légères inquiétudes. Son état, qui semblait n'avoir rien ^ \'oyez ia note , p. 4L). - \'oyez la Ilote K, p 5i'. '■^ H a laisse ou outfe des (•Hi-tous remplis d'wnc l'imie de dtfssms, d'études et de |> i)|fts. Sui' l'riiwliippe se trouvent ces doux vei's : l.;i iloniii'nt ciiHiu.uitt^ ans il 'une vie occupée. J--1 (If ranioai' ilu iii -n loujuiirs ju-éoccupée. NOTICE SUR DUPASgUIER 123 de gravi:', [irit tout a coup un earacière alarmant. Ni les secours de la science, ni les soins les plus atiectueux et les plus intelligents de son épouse, ne purent arrêter les progrès trop rapides du mal : il s'éteignit le 15 octo- bre iSTO. Dupasquier avait une taille avantageuse ; sur sa ligure, un peu sévère, se révélait le sérieux de son esprit, l'indépendance de son caractère et son inflexible probité. Doué d'une àme fortement trempée, le devoir fut sa règle, le travail sa passion, l'amour des arts son mobile. Il avait cette noble fierté qui ne s'aljaisse jamais a solliciter des travaux uu des faveurs, et qui empêche de déroger à la dignité de sa profession. La rigidité de ses principes donna parfois de la raideur a ses rapports et Texposa a des luttes, mais ne put jamais aiiaildir l'admiration pour ses talents, ni pour la droiture de son caractère. 11 apportait dans ses projets un esprit admirable pour en combiner toutes les parties et uu soin minutieux pour en assurer la bonne exécution. 11 avait une lucidité d'ex- pression remarquable' pour rencU'e ses ordres comprélien- 1 M. le chanoine Pei-ier, ilirecteur île la Con^ie.iiation de Samt-Juseiih. lui écri- vait le 18 août 1860 : « C'est un cliaiiue, monsieur, de voii' coninient vous savez aliiei' au lauyaye tecli- n.c[ue des atl'aires, les lornio.s douces et i)olies de la lionne conipaj^'iiie. Je vous en lemercie, couinie d'une chose leuiarqualji-' aiijou il'luii » 124 .NOTICE SLK DLPASgLlER sibles à tons ; il y joignait le môrito pins grand et pins rare de savoir se renfermer dans ses prévisions on de les dépasser rarement, et d'avoir nue comptalnlité d'nne rigonrense exactitnde. Il était membre de la So-iété d'Agricnltnre ', delà Soeiété aeadémiqne d'Architeetnre -, de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts \ de la Société Lin- néenne et de celle d'Horticnltnre de notre ville ; de la Société Ednenne d'Antnn; correspondant dn ministère de l'Instruction publiqne\ Il avait obtenu la médaille de première classe à rEx[)Ositiou de 1855, pour son album de Brou, et pour un spécimen en relief de l'organisation des classes de dessin à La Martinière. La Société pour Finstruction élémentaire de Paris lui avait accordé une médaille d'argent pour sa méthode de dessin, et sur le rapport de M. Lourmand, lui avait en- voj'é un diplôme d'associé. Le roi de Piémont l'avait, comme nous l'avons dit, nommé chevalier des ordres des Saints-Lazare-et- Mau- rice, et l'on s'est étonné de le voii' oublié par la France '. i Depuis 1829 2 Depuis sa Ibndatiun en 1S3U. 3 11 avait été admis en 1845, sur le rapport de M. Cheaavard. ■i Depuis rinstitutio.i de ces correspondants. - DupasLiuier a dû se consoler de cet oubli, quand il a vu son maître, l'honora- l)l<î M. Gtienavard, d"uu merit- incontesté, recevoir si tardivement la récompense honoritique qu'il avait si l>ieii méritée. NOTICE SUR DL'PASQUIER 125 Dans les jours de sa retraite à Blacé, il s'occupait de laisser après lui une œuvre utile, sur laquelle nous n'avons pas mission de nous expliquer. La mort, en le surprenant dans les méditations de son projet, ne lui a pas donné le temps de l'exécuter ; mais il en a confié le soin à son épouse, sa chère Élise, et elle n'y faillira pas. Cette oeuvre fera bénir sa mémoire à ceux qui joui- ront de ses bienfaits. La restauration de la catliédrale d'Autun, (euvre d'une diftlculté extrême et exécutée avec tant de bon- heur Liuelle suffirait pour la gloire d'un artiste ; les réparations si intelligentes faites à l'église de Brou : la magnifique monographie de ce monument, sans compter ses autres beaux travaux \ lui assurent une place dis- tinguée parmi nos plus célèbres artistes lyonnais : son nom ne saurait donc périr. 1 Voyez la noie K, p. 51). NOTES Note A, page 18. Le h)u.rnal Y Eduen, dans son numéro du 28 décembre 1845, rendait compte, de la manière suivante, de la cérémonie reli- gieuse qui avait eu lieu le 23 du mois : « L'entreprise difficile de la reconstruction d'une partie de la ^•raude voûte de l'église cathédrale toucliant à sa fin. une cérémonie spéciale a eu lieu pour célébrer cet heureux événement, que divers obstacles avaient paru d'abord retarder. L'appui donné à l'autorité ecclésiastique et au directeur des travaux, pour tout ce qui tient aux mesures de police nécessaires dans une opération de cette nature, le concours éclairé et constant de l'administration locale et dépar- tementale, les allocations considérables accordées par le gouverne- ment, demandaient un témoignage de gratitude, (l'était en même temps un devoir de donner de justes éloges à l'iiabiieté et au dévoue- ment dont a fait preuve dans cette circonstance M. Louis Lupasquier, architecte chargé des réparations de l'édifice. « Mardi dernier, 23 décembre, Mgr l'évêque d'Autun. accompagné (le M. de Barante. nommé récemment à la préfecture de l'Ardèche, (le M. Victor Rey, maire d'Autun, et de plusieurs personnes qui s'oc- cupent d'une manière plus spéciale de l'étude et de la conservation des . iiionuuients. s'est rendu à l'église t'ath(Hiryle. « Reçu par le chapitre et les autres nieudu-es du clergé, le cor- tc'ge a été conduit siu- le lieu même oii s'ellectuent les réparations. «* l:.\S NOTES Une pierre destinée à recevoir une inscription monumentaie a été solennellement bénite par Mgr l'évoque. Ce prélat, dans une courte allocution, empreinte de l'esprit de foi qu' caractérise, a témoigné la gratitude dont il est animé, soit à l'égard des autorités civiles, qu^ lui ont prêté un si bienveillant concours, soit à l'égard de M. l'ar- chiteete. Cette circonstance lui a fourni l'occasion de présenter les considérations élevées qui rendent si précieuse l'harmonie des diffé- rents pouvoirs qui contribuent, chacun dans sa sphère, à la paix et au bien de l'Etat. Un mot de regret à M. de Haraute, que nous per- dons trop tôt, était l'expression d'un sentiment partagé par tous les témoins de cette solennité. « Mgr l'évêque a prié ensuite ce magistrat et M. le maire d'Autun, qui a mis dans toute cette affaire sa bienveillance habituelle, de vou- loir bien sceller l'un et l'autre la pierre sous laquelle a été placée, dans une boîte de plomb, avec quelques monnaies du millésime de 1845, l'inscription comméniorative gravée sur'bronze. « Il a été tiré quelques exemplaires de cette inscription, accompa- gnée des sceaux gravés de Monseigneur et de M. Delmas, préfet de Saône-et-Loire. « Les personnes qui avaient bien voulu prendre part à la cérémo- nie, ont ensuite examiné avec une satisfaction mar(]uée la hardiesse et la belle exécution des travaux, dont personne ne pouvait mécon- naître les difficultés et l'imijortance. « Voici, en outre, le fac-similé de la gravure, tirée à un bien petit nombre d'exemplaires, de l'inscription comméniorative de 1845, ré- digée par M. l'abbé Devoncoux, secrétaire de l'évêché. A I) I 10 r l'RKS-BON ET T R É f GRAND l'an 18 4r> SOUS LE R É G .N E U E L O U 1 S - P H I L I P P E M. JUSTUS DELMAS ETANT PREFET DU DEPARTEMENT DE S A O N E - E T - L O I R K PAR LES SOINS ET LES ORDRES DE MONSEIGNEUR B K N I G N E - U R B A I N - J E A N - M A R I E D ' II É R I C O U R T É V È Q U E D ' A U T U N LOUIS DUPASQUIKR MAITRE HABILE PARMI LES ARCHITECTES LYONNAIS. A FAIT R E C O N S T R U I R E U N E P A R T I i; D E C E T T E V O U T E E T R É P A H E R T O U T E I, A MASSE DE l'Église S . R UN PLAN DRESSÉ PAR LUI. AVEC LA SCIENCE D ' U N ART TOUT SPECIAL AU MOYEN d'un APPAREIL DE SON INVENTION E T S r 1 %■ A N T LE STYLF DES M o D E L i; S DU MOYEN À.CtE iNOTES 129 Note B, page 19. Voici quelques uns des considérants du lumineux rapport de M. Durieu : « L'admini^;tratioii iiiatérielle des édifices religieux occupe une place importante parmi les services de la direction générale des cultes; elle a })oin' objet des monuments, qui, pour la phqiart. joi- gnent à leur caractère sacré l'intérêt le plus grand sous le rajiport de l'art et de l'histoire. « Dès mon entrée en fonctions, j'ai compris qu'il v avait là, pour le fonctionnaire, une double responsabilité, tant au point de vue de l'art religieux, qu'au point de vue des finances de l'Etat. « Il est arrivé souvent qu'aucun entretien n'a eu lieu ou était insi- gnifiant; il en est résulté que la ruine devenait inuninente, et que l'admiiustration était acculée à la nécessité d'entreprendre une res- tauration comjilète, que quelques sommes partielles employées dans un entretien intelligent auraient permis d'éviter, (les restaurations si coûteuses ont eu plus d'une fois un inconvénient plus grave encore que la dépense, celui d'occasionner des altérations profondes et malheureusement irréparables, dont le caractère et la solidité de nos plus admirables monuments ont eu à souffrir de la part des res- taurateurs mal habiles ou ignorants. « Le-; personnes peu expérimentées croient trop facilement quc^ la science de l'architecture gothique consiste simplement dans la connaissance de certaines formes extérieures. Les maîtres de l'art savent que ces admirables monuments sont en outre, sous le rap- port de la construction intrinsèque, de la disposition des appareils, de la distribution des masses, du calcul des poussées et des résis- tances, des œuvres de la science la plus profonde, etc. « C'est dans cet esprit, monsieur le ministre, qu'a été fait le choix des architectes que je soumets à votre approbation, pour le cas oii vous donneriez suite à ma proposition. Dans toutes les localités où se sont rencontrés des hommes ayant déjà donné, dans des travaux 130 ^ xNoTES dirigt'S par eux. des preuves de la science, de rarchéologie et de la construction, j'ai cni qu'il convenait de les choisir de in'éférence. « Je n'ai, en général, proposé des architectes de Paris, qu'autant que les localités, au dire des hommes compétents et désintéressc's que j'ai pu consulter, ne présentaient pas d'artistes spécialement dé- signés parla spécialité de leur»; (Hudes et la natnn^ de leurs travaux antérieurs. « Il ne m'a pas i)aru. monsieur le ministre, qu'il fut ]H)ssible de consulter pour ces choix les autorités locales ; c'eût été placer, soit les évêques, soit les préfets, dans une situation délicate: ils se se- raient })eut-être, en certain cas, laissés aller à un sentiment de bien- veillance bien naturel, mais dangereux, là où la question des choses- doit absolument passer avant celle des personnes, etc., etc. » Note C, page 19. Dupasquier reçut de M. Durieu la lettre suivante <^^ Monsieur. « J'ai l'honneur de V(.)us intbrmer (|ue monsieur le ministre de l'instruction et des cultes vient, sur ma proposition, de vous nom- mer arcliitecte des édifices diocésains de Lyon et de Belley. « Vous êtes spécialement chargé à ce titre de l'entretien et dés réparations ordinaires des églises. Quant aux tra^ aux extraordi- naires et aux constructions nouvelles, l'administration des cultes se réserve le droit d'en confier l'exécution, le cas échéant, à tel architecte qu'elle jugera convenable. 11 n'est pas douteux, mon- sieur, que les services que vous avez rendus, que ceux que vous ren- drez dans les fonctions qui vous sont confiées, ne vous donnent naturellement des droits à cette désignation, mais elle devra faire l'objet d'une (h'-cision particulière. NOTES 131 « Monsieur le ministre désire que vous vous mettiez très-pro- chainement en mesure de faire connaître à l'administration des cultes la situation actuelle des édifices diocésains, etc., etc. Le directeur général de V Administration des cultes. DIRIEI". Note D, page 19. Voici la lettre que Mgr Dévie adressait à Dupasqiiier, le 15 juin 1845, à roccasion de sa nomination d'architecte du dio- cèse de Bélier : « Monsieur, « La confiance que nous vous avons témoignée jusqu'à présent, vous est un sûr garant de la satisfaction que nous avons éprouvée (Ml apprenant votre nomination comme architecte du diocèse. Vous avez donné des preuves nombreuses de votre habileté, de votre goût et de votre patience; aussi, avons-nous partagé vivement quelques peines et quelques entraves que vous avez éprouvées, surtout dans une de vos entreprises: espérons et désirons qu'il n'en sera pas de même à l'avenir, vos attributions étant mieux définies parJ'autorité supérieure, (le qu'il y a de certain, c'est que nous serons toujours empressé de vous voir et de prendre connaissance des entreprises (jui vous sont confiées. « Agréez l'aflectueux dévouement avec lequel j-e suis. etc. » 132 NOTES Note E, page 20. Le Courrier de VAùi, à la date du 14 septembre 1851, rendait ainsi compte de cette cérémonie : « Voilà plus do trois cents ans qu'a ('té ('l'igô ce merveilleux inonuniout de la pic'té de .Mari^iierite d'Autriche et de son amour conjugal, crest beaucoup que trois siècles à travers les rc'volutions du tem})S et des hommes, des hommes surtout ! b]t quoique la po u- latiou de Bourg, avec un soin intelligent qui l'honore et une aflectiou dans laquelle s'allient l'adnnration et les souvenirs d'enfance, soit parvenue à préserver du vandalisme révolutionnaire le plus bel ('difice de cette cité, celui qui attire dans ses murs de nombreux amis (\oi^ arts, il ne i)ortait pas moins les traces de dégradations regrettables et même nuisibles à sa solidité. ''< rîrâces aux allocations du gouvernement, et sous la direction de M. l)upasquier, une heureuse restauration s'o[)ère; l'église reprend l'éclat et le Uni de ses ornements ; la tdur s'est ('()ur()nn(' d(^ lleurons sculi)tés avec une habileté du moins rivale de celle qui les avait prindtivement ciselés; la façade a renouvelé ses balustres si délica- tement évidés, et ses ornements fouillés avec tant de grâce; il n'est pas, de la porte d'entrée au pignon, une pierre avariée ou mutilée qui n'ait fait place à une pierre digne de la remplacer par la repro- duction exacte du dessin qu'elle otirait le jour où elle fut posée. L'architecte a eu assez de science et de modestie pour se borner à vouloir rétablir, les ouvriers assez de sentiment et d'habileté, pour ne pas défigurer en copiant : aussi tout a été fidèlement reproduit, jusqu'aux lacs les plus délicats, aux end)lèmes les [)lus gracieux, aux moulures les plus difficiles. Si ce n'était la blancheur de la pierre, que le temps n'a [las encore marqué de son empreinte, on ne sou[t- çonnerait pas une restauration. « Dimanche 14 septembre, une cérémonie cà la fois religieuse, artistique et populaire, que favorisait un beau soleil, a été célébrée iNOTES 133- célébrée au devant de l'éditice. Des commissaires désignés par les ouvriers de Brou, et parmi eux, M. Regenbal , ex-représentant, recevaient les visiteurs. « A l'entrée de l'église étaient placés, sur une table, la plaque en bronze de l'inauguration, les plans du monument. A gauche siégeait M. le préfet, le corps municipal, les magistrats de l'ordre judiciaire, les autorités militaires. A droite, Mgr Dévie et le clergé. » Divers discours furent prononcés; nous nous bornerons à repro- duire quelques extraits des suivants : Louis Dupasquier s'adressant au préfet, s'est exprimé ainsi : « Monsieur le préfet, « C'ette, solennité donnée à la pose de la dernière pierre du portail occidental de l'église de Brou, est une preuve de votre sollicitude et de votre amour de l'art, un témoignage public de votre satisfac- tion, et pour nous une récompense et un encouragement. « Appelé par la confiance du gouvernement à préparer et à diri- ger la restauration de ce monument, je me plais à rendre hommage au zèle, à l'aptitude et au dévouement de tous : inspecteurs, appareil- leurs, sculpteurs, tailleurs de pierre, poseurs, charpentiers, tous ont rivalisé d'ardeur, tous ont travaillé avec la })ersévérance qui conduit au succès. « Ce n'est pas sans émotion et c'est surtout avec respect que nous avons abordé la consolidation et la restauration de l'église de Brou, car nous avions à reproduire les oeuvres des artistes habiles qui ont créé cet édifice, et nous devions craindre de ne pouvoir égaler leur perfection de main-d'œuvre, qui fait l'étonnement des gens du monde, et l'admiration des artistes ; perfection d'autant plus difficile à at- teindre, que les nouveaux matériaux présentent })lus de résistance, eu même temps que les nouveaux appareils demandaient plus d'habi- leté chez les praticiens. « Nous laissons à l'administration, nous laissons au public le soin de décider si l'œuvre que nous livrons à leur critique éclairée et bienveillante est faite avec conscience et talent. » M. le préfet, dans une allocution d'uu style élevé, servant de l'é- ponse au discours précédent, a retracé le mouvement de l'art reli- gieux jusqu'au dix-neuvième siècle. 134 NOTES « Ce siècle, à la vue de tant de mutilations, se sentit comme saisi d'une immense piété filiale; il interrogea toutes ces ruines éparses. et la science lui dit le secret de chacune ; l'art vint après, qui traduisit en merveilleuses restaurations les symboles retrouvés. « Il vous a été donné, monsieur rarchitecte, de faire revivre le chef-d'œuvre le plus ruerveilleux de cette époque de transition, qui n'était déjà plus le moyen âge, et qui n'était pas encore la Renais- sance. Vous avez eu le bonheur de travailler sous les auspices d'un prélat vénéré, dont le goût est aussi pur qu'éclairé ; mais il a fallu un profond amour de l'art, de solides et consciencieuses études, pour atteindre le degré de perfection auquel vous êtes parvenu. » Dupasquier a exprimé à Mgr Dévie les sentiments de reconnais- sonce que sa constante bonté et son appui ont excités dans les cœurs, et qu'il tient à grand honneur d'être l'interprète en cette circons- tance. Il a prié Sa Grandeur de lui permettre de rappeler ici la mé- moire de M. le supérieur Perrodin, à l'obligeance continuelle et au bon accueil duquel il a dû de pouvoir étudier, comme artiste, le mo- nument qui lui a été depuis confié. Mgr Dévie, ce prélat octogénaire, d'une voix forte et accentuée, qui s'iest fait entendre de presque toute l'assemblée, a félicité l'archi- tecte et les ouvriers de leurs travaux qui prouvent que non-seule- ment les ouvriers de nos jours ne font pas moins bien que les anciens, mais qu'ils ont fait mieux encore, puisque la délicatesse et la perfec- tion sont égales et la solidité plus grande. « Remercions Dieu d'abord, a ajouté le prélat, de ce qu'aucun ac- cident n'est survenu dans le cours de cette «euvre difficile, et de ce que la joie de ce jour ne soit troublée par aucun triste souvenir. Re- mercions-le aussi des sentiments dont il a pénétré les cœurs de ceux qui ont, avec autant de zèle que de talent, exécuté ces travaux qu'ad- mirera l'âge à venir, comme il l'avait fait pour ceux qui ont érigé cette église; leurs noms pourront être oubliés des hommes; mais Dieu n'oublie rien de ce qui se fait pour lui. » Monseigneur a ajouté que la bénédiction qu'il allait répandre sur le travail des ouvriers, il retendait, dans son cœur, à eux et à leur famille. La boîte renfermant l'inscription commémorative de cette cérémo- nie a été scellée dans le socle de la statue de saint André; NOTES 135 Les ouvriers de Brou, conviés par Dupasquier,. se réunissaient le soir, au nombre de soixante, dans un banquet que M. le préfet a bien voulu présider. M. Regenbal, ex-représentant, et l'un des praticiens employés à l'œuvre de Erou, a porté un toast à Dupasquier, continuateur de l'ancien architecte de cet édifice ; il a rendu hommage à ses légitimes espérances dans la perfection du travail, qui doit faire honneur au maître de l'œuvre et aux ouvriers ; il a en même temps caractérisé la pensée libérale qui avait voulu les réunir en pareil jour. Note F, page 21. Voici le fac-similé de l'inscription scellée : RESTAURATION DE l'Église de brou sous LE PONTIFICAT DE PIE IX SOUS LA PRÉSIDENCE DE L 0 U IS -N AP O LE O N BONAPARTE, M. DE CHANAL, CHEVALIER DE LA LEGION d'hONNEUR, ÉTANT PRÉFET DE LAIN LA DERNIÈRE PIERRE PLACÉE SUR LA FAÇADE OCCIDENTALE DE l' ÉGLISE DE BROU A ÉTÉ BÉNITE LE XII OCTOBRE MDCCCLI PAR MONSEIGNEUR DEVIE, ÉVÉQUE DE BELLE Y ASSISTÉ DE SES GRANDS VICAIRES MM. PONCET, BUY AT, GUILLEMAIN ET DE SON CLERGÉ MONSEIGNEUR C H A L A N D 0 N ÉTANT C O A D J U T E U R DU D I O C K S E MEMBRES DU CONSEIL GÉNÉRAL : MM. CHEVRIER CORCELLES (l.-JE AN-ÉLIE) PUGEON ijean-marie) LE ROI DE LA TOUR N ELLE (ADRIEN) D U F O U R DURAND (jEAN-JACQUES) POIS AT (MICHEL) DE PARSEVAL ( AUGUSTE-LOUIS) BOUVIER BON ET MM. MOLLET-ROSELLY LAB ATIE DANGEVILLE ( ADOLPHE) DE JONAGE (CÉSiVR) GUI GARD (eRNEST) MONTA NIER (LOUIS) JENIN DES ROTS (JOLES) RIVOIRE (CHARLES) 136 notf:s MM. PITRE (JOSEPH I SIMONET DE MORN A Y (JULKS) RAVINET (NICOLAS-HIPPOLYTk) BOLLIET (JOSEPH) LACOUR (lfger-marie) PASSER AT DE LA CHAPELLE BOUVET (ARISTIDE) CAILLOU (JEAN-EAPTISTE-ANTOINE) MM. CLERC (STANISLAS) C OTON DUCRET DE LANGE (A. MARGERAND (CLAUDE) MER UNO (C. A.) BE ATRIX (JOSEPH) BALLEYDIER (JOSEPH T ISSOT (LOUIs) M . V CI L L O T SUPERIEUR ACTUEL 1> U fi R A N D SEMINAIRE ;LESTRA\AUX ONT ÉTÉ ENTREPRIS SOUS M. PERRODIN, SUPERIEUR DEECNTl L A R E S T A U R A T I O N DE CET ÉDIFICE OPEREE AUX FRAIS DE l'ÉTAT A É T É FAITE d'après LES DESSINS ET SOUS LA DIRECTION DE M. LOUIS DUPASQUIER, ARCHITECTE DIOCESAIN DE BELLEY ET d'aUTUN PROFESSEUR A L'ÉCOLE LA MARTINlÈRE DE LYON CORRESPONDANT DU MINISTERE DE I, " I N S TR U C T I O N P U li L I Q U K ■ MEMBRE DE PLUSIEURS SOCIETES SAVANTES Mgr Chalaiidou avait succédé à Mgr Dévie, qui était plein de tant de bienveillance pour Dupasquier. Ce changement n'apporta aucun ralentissement dans les bons rapports du nouveau prélat et de l'ar- chitecte diocésain, rapports dont l'estime et la confiance faisaient le fonds; car après son installation, le nouveau prélat lui écrivait : ^< Evreux, 5 août i856. « Monsieur. « J'ai été heureux, en passant dans les bureaux du [ministère, de voir la confiance que l'on témoignait avoir en vous. M. Hamille m'a exprimé le regret de ne plus vous avoir à Autun. Il a fallu cé- der à certaines influences de la préfecture. Le préfet de l'Ain, au contraire, a exprimé sa satisfaction, et a dit que peut-être bien vous bâtissiez un peu chèrement, mais qu'au moins c'était solide et de bon goût. Les bureaux apprécient votre respect de la légalité. » I-a bienveillance de M. Ghalandon pour l'architecte ne s'est pas démentie un seul instant. Ce dernier a toujours trouvé en lui un appui honorable, et ses demandes pour le service des édifices diocé- sains ont toujours été en harmonie avec ses devoirs et le désir de plaire à l'éminent administrateur du diocèse. NOTES Note G, page 21. Les archives de France consultées et interrogt'es à diverses reitri- ses. n'avaient jeté aucun jour sur l'endroit où devaient se trouver les tombeaux des fondateurs de Brou ; les documents ne pouvaient pas même indiquer l'emplacement occupé anciennement par la cha- pelle du prioré de cette église, chapelle dans laquelle on savait que la princesse Marguerite de Bourbon et son Jils IMiilibert II avaient été inhwmés. Dupasquier, sollicité par M. le comte de (loëtlogon. alors préfet de l'Ain, de faire des recherches dans ce but, i ensa que la seule chance de réussite était de sonder les fondations des mau- solées élevés au centre du chœur de l'église, dans l'ordre indiqué par le testament de la fondatrice. Le 10 décembre 1856 des recherches furent commencées sous cette inspiration. Les essais, tentés sur le côté occidental des mausolées des deux princesses, mirent à découvert la maçonnerie des hautes fondations de l'église mais ne présentèrent aucune apparence de tra- vail [lostérieur à leur établissement. D'autres fouilles furent entre- prises sous le sol. au levant du mausolée de Marguerite d'Autriche, sans plus de résultat, La troisième fouille, qui fut tentée sous le pa- vage et au midi du mausolée de Philibert 11, mit à découvert un empâtement en maçonnerie, ayant une saillie moyenne de l'",00. Une fouille complémentaire fut commencée en tète et au couchant, l'ar- chitecte iiensait avec raison que l'emijâtement trouvé, laissant sup- poser un caveau, sous l'entrée de ce mausolée, l'entrée de ce caveau pouvait exister sur la face occidentale : ces prévisions furent ré-ali- sées. Les recherches, dirigées dans ce sens, fii'ent dc'couvrir i)lu- sieurs dalles fermant l'entrée de l'un des caveaux. L'une de ces dalles ayant été soulevée, on put voir un escalier en pierre desser- vant un caveau contenant trois cercueils. Les dalles furent enlevées en présence de Mgr l'évèque, de M. le préfet, et le 18 septembre, à quatre heures du soir, ces illustres personnages pénétraient dans le caveau. Procès-verbal de cette dé- 138 NOTES eomerte fut expédiée aux ministres compétents, et le caveau fut re- formé pour être ouvert de nouveau le 28 se})tembre, pour permettre à l'architecte de relever l'état du caveau et des cercueils, copier les inscriptions et lui donner le moyen de préparer la restauration. Sur l'ordre exprès du g'ouvernement, une cérémonie civile et reli- ,e'ieuse eut lieu le 2 décembre 1838, pour la translation dans des cercueils provisoires des restes mortels des deux princesses : celui de Philibert ayant seul résisté à l'action des temps, pendant les trois siècles écoulés depuis l'inhumation. Nous de décrirons pas la décoration créé par Dupasquier dans cette circonstance : l'architecte sut tirer parti de l'ornementation si belle et si riche de l'église de Brou, pour donner un caractère de deuil en harmonie avec cette cérémonie funèbre, qui dura deux jours. Voici les noms des personnes qui assistaient à la translation des restes des deux princesses : MM. le comte de Goëtlogon, préfet du département de l'Ain, le commandeur comte Somis de Gliiavrie. délégué de Sa Majesté le roi de Sardaigne, Mgr Chalandon, évèque de Beliey, MM. le président du trijjunal, le maire de la ville de Bourg. le procureur impérial, le .secrétaire général de la Prélecture. le D' DUPRÉ, Irenée Chalandon (frère de Monseigneur), Louis Dupasquier, architecte diocésain, Baux, archiviste du département. La commission s'étant retirée à cinq heures et demie, pour se réunir dans le chœur de l'église, le clergé, ayant à sa tête son pré- lat. Mgr Chalandon , est venu prendre les cercueils pour les trans- porter dans la chapelle de la Vierge, disposée en chcq)elle ardente. Cette cérémonie, accomidie à la lueur des lustres et des lampadai- res, fut d'un elfet saisissant, grâce à l'imijosante pompe du culte et à l'ornementation remarquable du monument : aussi impressionna- t-elle vivement les assistants. NOTES 139 Dupasquier. à l'occasion de cette découverte, fut créé, comme nous l'avons dit, chevalier des ordres de Saints-Maurice-ct-Lazare. Une planche de l'intérieur du caveau, comprenant l'état ancien et la restauration qui en a été faite a éfé gravée aux frais de l'architecte et ajoutée à la Monographie de Brou. , Attaché au diocèse de Bellev depuis 1843'. Dupasquier a rempli ce service pendant vingt-deux ans'. En dehors des travaux d'entre- tien des édifices de ce diocèse, voici la note de ceux exécutés sous sa direction, pendant cette [lériode : Restauration de l'évéché (Bellev) : Restauration du grand séminaire de Brou : Restauration des caveaux de Brou ; Restauration de l'église de Brou ; Reliquaire de saint Anthelme (Bellev); (Chaire à prêcher (Belley) ; Trône épiscopal (Belley) ; ( Trilles en fer doré entourant la chaire de la cathédrale de Belley : Travaux de la manécanteric : Ameublement des sacristies (Belley); Réfection de toutes les toitures de la catliédrale, travail ayant en- traîné une dépense de plus de cent mille francs ; Commencement d'une clôture, pour préserver l'église de Brou des dégradations journalières. 1 Mais déjà, en 1843, on avait, sous sa direction, répare la loin- de Bruu, avec le projet d'y élever une flèche en pierre. 2 M. Dubuisson (Joseph), l'un de ses derniers élèves particuliers, a été, pendant douze ans, inspecteur de ce diocèse. Il est actuellement fixé en Amérique, où son talent lui permet d'occuper un i)iiste lucratif. HO NOTES Note H, page 25. Voici la lettre adressée par les élèves de Dupasquier aux journaux de Lyon, le Salut public, le Progrès, le Courrier de Lyon. a Lyon, le 21 septembre 186S. <■< Monsieur le rédacteur, « Plusieurs journaux viennent de rendre compte de l'inauguration solennelle de la catliédrale d'Autun, célébrée le 7 septembre 1868. « Depuis trente ans, disent-ils, on travaillait à cette reconstruction qui est un véritable chef-d'œuvre de résurrection archéologique en- trepris par M. Viollet-Leduc et terminé par M. Durand. On ne compte qu'un précédent de ce genre dans le magnifique travail de la tour Saint-Jacques. « L'histoire des monuments de la France, ainsi que tous les docu- ments qui s'v rattachent intéressent à des titres divers les écrivains de la presse, les archéologues et les artistes. C'est au nom de ces in- térêts que nous venons réclamer de votre courtoisie habituelle, la la publicité de votre estimable journal, pour rectifier la version du narrateur anonyme de la cérémonie d'inauguration. « Sans nous arrêter à l'expression hyperbolique de résurrection archéologique, que l'on compare au magnifique travail de la tour Saint-Jacques, nous exposerons simplement, avec la conviction de gens parlant de visu, que les travaux de la cathédrale d'Autun n'ont pas été entrepris par M. Viollet-Leduc, mais bien par M. Louis Dupasquier, architecte à Lyon. Cet architecte fut désigné par l'ad- ministration, à la suite d'une consultation ouverte entre plusieurs architectes de Paris et de Lyon. Il s'agissait de prévenir, par une re- construction ou par un autre moyen, la chute des voûtes de la grande nef, qui avaient subi un affaissement considérable. On devait aussi présenter un sytème général de restauration de la cathédrale, dont NOTES 141 la flèche, le portail principal et les chapelles de l'orient réclamaient d'importantes réparations. Il fallait aussi opérer la réfection des voûtes, ou leur consolidation, sans interrompre le service du culte. Nous tairons le nom de l'un des. architectes consultés, — il était de Paris. — qui émit l'idée fort peu lumineuse, d'empêcher la chute des voûtes et des arcs doubleux, en plaçant au travers de la grande nef des lirans en fer, peints à la céruse. pour les dissimuler le i)lus l^ossible à la vue. « Un rapport dressé en 1840, par les architectes appelés en consul- tation, constate leurs pro})ositions, et les idées émises par chacun d'eux (au nombre desquels ne se trouve pas Viollet-Leduc). Le pro- jet proposé par M. Dupasquier fut préféré. Cet architecte reçut aus- sitôt l'ordre de dresser un devis général et de préparer les pièces nécessaires à l'adjudication des travaux, qui eut lieu peu de temps après. « Les travaux commencèrent en 1844. sous ladirection de M. Louis Dupasquier, qui les continua sans interruption les sept ou huit an- nées suivantes ^ Il opéra la démolition et la reconstruction des voû- tes de la grande nef. celle des contreforts et des arc.'^-bontants à l'est et à l'ouest de la cathédrale, il restaura les chapelles Sainte-Anne et des fonts baptismaux ; il fit les études nécessaires pour la restau- ration du portail principal et pour la réparation de la flèche élevée au quinzième siècle, par le cardinal Rollin. « En 1848, il y eut aussi une cérémonie de consécration célébrée par Mgr d'Héricourt. évêque d'Autun, qui adressa, à cette occasion, des félicitations à M. Dupasquier, pour le succès dèsorrnais assuré de la conservation des voûtes et des arcs-boutants à l'est et à l'ouest de la cathédrale. Une table de bronze, contenant les noms du souverain régnant, des administrateurs du département et du diocèse, celui de l'architecte lyonnais, Louis Dupasquier, fut scellée dans une boite de l)lomb enclavée dans l'une do • voussures du côté oriental de la grande nef. « Cette cérémonie, qui se célébrait au milieu des charpentes et à la i Cet'e date, indiquée de mémoire par les signataires, a besoin d"une rectifica- tion : Dupasquier n"a quitte la direction des travaux d'Autua qu'en 1855. Les travaux en projets en 185:^ ont encore été exécutés sous sa direction. 142 iNOTES hauteur des voûtes, ne fut pas même soupçonnée des tidèles, age- nouillés à quinze mètres au-dessous. Mais si elle n'eut pas l'éclat ostensible de celle que l'on vient de célébrer, elle n'en proclama pas moins l'habile coopération de notre professeur Dupasquier, dont on affecte aujourd'hui d'effacer le nom, au mépris des souvenirs et des droits les plus légitimes. « Veuillez agréer, etc. » Signé : Martin, architecte; Barqui, architecte ; Journoud, architecte; Flachat; Mazerat, architecte. Au reste, l'avant-dernière année où il restait chargé du diocèse d'Autun, le 30 janvier 1854, M. Forcade, ministre des cultes, lui adressait la lettre suivante : « Monsieur, « A la suite de leur récente tournée d'inspection, MM. Vaudojer et Viollet-Leduc, inspecteurs généraux des édifices diocésains, m'ont rendu les témoignages les plus satisfaisants du zèle et du soin que vous apportez dans les travaux des édifices diocésains d'Autun et de Belles/, qui vous sont confiés; ainsi que de la régularité de votre comptabilité. » « Je suis heureux de pouvoir vous féliciter de vos bons services et vous en exprimer toute ma satisfaction. » Note I, page 26. l)upasquier fut mis en relation, par NN. SS. Dévie et Chalandon, avec madame Sœur Saint-Claude, supérieure de la Congrégation des Dames de Saint-Joseph, à Bourg. En 1852, il faisait un rapport sur un de leurs établissements d'aliénés; bientôt après, en 1853, il commença pour cette communauté une série de constructions neuves, de conso- iNOTES 143 lidations, de travaux divers, non interrompus jusqu'à l'année 1869. Pendant seize ans, sous sa direction, les travaux de cette congré- jiation ont pris un développement remarquable ; l'aride nomenclature que nous en donnons suffit pour en accuser l'importance. 1. Reliquaire de Mgr Dévie et de saint Clément. 2. Construction du premier pensionnat. 3. Construction du clocher et de la chapelle du noviciat. 4. Construction du deuxième pensionnat et façade de la chapelle. 5. Bâtiment des ap})rovisionnements (noviciat). 6. Plantation et appropriation des deux clos (Humbert et du novi- ciat). Bassin, égout général, canaux, etc. 7. Mobilier religieux dans la chapelle du noviciat (confessionnaux, barrières, vitraux). 8. Grands magasins d'entre[)ôt et lingerie. 9. Service des eaux , pour le noviciat et la Magdeleine (asile d'aliénés). 10. Consolidation du grand bâtiment de l'asile Sainte-Magdeleine. 11. Agrandissement de la chapelle et de l'asile Sainte-Magdeleine. 12. Agrandissement de l'asile Sainte-Magdeleine. 13. Construction du bâtiment de cet établissement, servant à la communauté. 14. Consolidation d'un bâtiment, au noviciat. 15. Projet général d'un établissement d'aliénés à édifier dans la propriété de (^uègres (près Bourg). 16. Construction d'un bâtimeait n* 1 de cet asile, en 1856. Les données de ce projet furent longtemps discutées et il leur fut donné plusieurs solutions sous forme d'avant projet , afin que les directeurs de la congrégation fussent suffisamment éclairés sur l'éta- blissement à former. Le plan conçu j)ar l)upasquier, et dans lequel il s'était efforcé de réunir toutes les améliorations réclamées et recherchées par les hommes spéciaux, fut adopté. L'asile des aliénés, commencé en 1856, dans une vaste propriété située à Cuègres, a été placé sous le vocable de saint Georges, patron de Mgr Chalandon, évéque de Bellej, qui en a posé la première pierre. Cet établissement est projeté pour contenir mille à douze cents malades. 144 iNOTES En 1858, le 27 août, le conseil g-énéral du département de l'Ain visitait le premiei* bâtiment, en donnant l'appréciation suivante : « Un membre rappelle la visite que le conseil général a laite le matin à Guègres et demande qu'elle soit constatée dans le registre des délibérations. « Jjorsque, parles soins et aux frais d'une congrégation religieuse, dévouée au bien public, s'élève un établissement qui doit non-seule- ment rendre au département d'importants services, mais encore sub- sister comme un nK)nument destiné à lui faire honneur, il importe que ses mandataires du département expriment le satisfaction que leur ont fait éprouver les travaux déjà exécutés et ceux qui restent à faire. Les Sœurs de Saint-Joseph et leur habile architecte sauront mener à une heureuse fin la grande entreprise qu'ils ont si bien commencée. « Consulté })ar M. le président, le conseil général adopte les pro- position suivante : « M. le préfet tient à s'associer aux sentiments du conseil. Ses fré- quents rapports avec la congrégation de Saint-Joseph lui apprennent cha(^uejour à l'estimer davantage, pour tout son dévouement à ce qui est bon et utile, et pour sa parfaite loyauté" dans les affaires. » M. le préfet Segaud, en adressant à M. Dupasquier un exemplaire des délibérations du conseil général de l'Ain de 1858, lui écrivait : « J'espère que vous lirez avec satisfaction le passage de ce docu- ment où le conseil se plaît à reconnaître, comme moi, le mérite de vos œuvres. » Le Journal de l' Ain du 3 avril 1858, avait dit: « Les bâtiments sont comme les jours, ils se succèdent et ne se res- semblent pas. Non loin de l'emplacement de l'ancien château de Montrevel, et du petit lac que le comte lui-même fit creuser pendant un hiver rigoureux, une construction nouvelle et vraiment monu- mentale s'achève; c'est le futur hospice ou plutôt le palais des aliénés. On dit que ces deux corps de logis et les trois pavillons ne sont encore que le quart de la construction totale. Il n'y a que les congrégations religieuses et charitables pour bâtir ainsi. » M. le préfet, dans son ra})port sur l'état du département, en 18.58, à l'article Aliènes, s'exprimait ainsi : « Cette première division d'un établissement qui se complétera peu xNOTES 145 à peu * a été organisée avec un luxe dans l'ensemble et un soin dans les détails qui répondent aux plus sévères exigences,, et qui tendent à en faire un établissement modèle. » Depuis les premiers jours des relations de Dupasquier avec la com- munauté de Saint-Joseph, si di/nement représentée par madame de Saint-Claude, Tarchitecte n'a cessé de recevoir les témoignages de l'estime et de la coniiance les plus entières, de la part.de cette digne supérieure ^ et de madame Sainte-Placide qui lui a succédé. Elles aimaient à répéter à leur architecte les éloges que faisaient de ses travaux les hommes éclairés. Ainsi madame de Saint-Claude lui écrivait en 1858 : « M. de I.a Tournelle, membre du conseil général et ancien prési- dent de la cour de Dijon, disait en les visitant : « Les bâtiments de « l'asile de Saint-Georges sont beaux, non par les ornements, mais « par l'harmonie ; elle est parfaite. » Ainsi encore madame Sainte-Placide lui écrivait en août 186(i, à propos d'un travail difficile de consolidation, travail qui avait coûté 200,000 fr. « Vous apprendrez avec plaisir, sans doute, que la commission de surveillance de nos asiles s'est rendue à la Magdeleine la semaine dernière ; elle a été enchantée des réparations du bâtiment. » i La Congrégation île Saint -Joseph a en sa possession tous les éléments nécessaires pour l'achèvement de cet asile : plans, devis, faits avec le soin minu- tieux, que Ton se plaît à reconnaître chez Tarchitecte. 2 Après la mort de cette digne supérieure, M le chanoine Perier, conseiller, directeur et père spirituel de la congrégation de Saint-Joseph, écrivait à Dujias- quier le 18 août 1866 : « Permettez-moi, monsieur, de réitérer ma prière, que déjà Je vous ai adressée de vive voix, c'est de conserver à la chapelle de la mère Saint-Claude son cachet de simplicité et de gracieuseté. JMais j'oubhe que je m'adresse à Thomme qui vé- nère le i)lus sa mémoire et que distinguent également son bon goût, son intelli- gence et son rare. talent d'exécution. Ce n'est point ici un compliment que tout le monde pourrait faire : c'est de la justice que je vous rends. » 146 NOTES Note K, page 29. On doit à Duiasquier la construction des églises de Blacé. de Fa- reins, de Saint-Martin-du-Mont, de Vaux-en-Velin, de Saint-Chris- tophe, dePisay, de Faramans, de Villebois, de Guereins, de Miribel, de Beauregard, de Domsure, de Bellegarde, deMassignieu, de Mar- boz, de Loyette, de Fontaines-sur-Saône ^ delà chapelle de Char- bonnières, de celle du petit séminaire de Meximieux ^. La construction de l'établissement orthopédique du docteur Milliet. à Lyon, du magasin de 1er de MM. Gonon et Languinier. à Lyon, des écoles communales et du presbytère de Tarare, de l'hôtel des Beaux- Arts, pour le peintre Richard, l'une de nos gloires artistiques, hôtel dans lequel l'architecte a, l'un des premiers, donné l'exemple d'intro- duire l'art et le luxe des décorations, dans une maison consacrée au revenu. Avec la restauration de l'école La Martinière. de l'établissement de M. Binet, à Champvert, du château de Montmelas, de celui de M. Ro- che, à Saint-Julien, Bupasquier avait encore fait le plan et les pro- jets des églises de Villeurbanne, de Saint-Pierre de Mâcon, d'Echalon, de Lagnieux, de Neuville-les-Dames, de Saint-Martin-du-Frêne, de Martignat, de Pont-d'Ain, de Saint-Cyr-sur-Monthon, et ceux de la restauration de l'église de Saint-Bonaventure. Il avait élaboré également le projet d'un château pour M. de la Celle, à Agen ; d'un établissement général pour les Dames Ursulines de Trévoux ; d'une maison commune et d'un hôpital, pour Tarare. 1 \'oir la façade de cette église à la liii de cette notice. 2 Plusieurs de ces édifices religieux sont d'un style modeste qui atteste la pénu- rie des ressources dont l'architecte pouvait disposer. Il fallait faire plier l'art aux nécessités parcimonieuses du budget des communes rurales. Et certes, il y avait un mérite assez rare à faire bien avec des ressources bornées, plutôt que d'entraîner les paroisses à des dépenses ruineuses, en déployant du luxe pour faire briller le talent de l'architecte. I FIN Lï- N.— IMPRIMERIE PITRAT AINE, RUE GENTU,,* DESCRIPTION DE DIVERS COLÉOPTÈRES BREVIPENNES NOUVEAUX OU PEU CONNUS PAR E. MULSANT ET CL. REY Présentée à la Société Linnéenne de Lyon le 30 mars 1873. Rlyllaena liielea Suballongée f peu convexe, finement duveteuse, très-finement et très- densement chagrinée; d'un noir mat, avec le premier article des antennes, la bouche et les pieds d'un testacé obscur. Antennes grêles, faiblement épaissies vers leur extrémité ; à pemdtièmes articles (8-10) plus longs que larges. Prothorax subtransverse, beaucoup plus étroit en avant, assez for- tement arqué sur les côtés, aussi large postérieurement que les élytres ; à angles postérieurs obtus, non recourbés en arrière. Élytres assez courtes, un peu moins longues que le prothorax, à peine convexes. Abdomen assez fortement convexe à son extrémité. Distinctement sétosellé. Tarses pos- térieurs allongés, un peu moins longs que les tibias. Lon-., O'^,O0*29 (1 1/3 1.); — larg., 0",0010 (\ft I.). Patrie : midi de la France, au bord des eaux saumàtr.'^ 1 148 MULSANT ET REY Ollgota (Iioglota) piceseens Oblongue, assez large, peu convexe, très-finôment et subéparsement puhescente, très-finement pointillée, d'un noir brillant avec les élytres brunâtres, la bouche, la base des antennes et les pieds d'un testacé de poix. Antennes à massue très-allongée, graduée, de cinq articles. Protho- rax fortement transverse, rétréci en avant, subarqué sur les côtés, un peu moins large en arrière que les élytres, nullement bissinué à la base. Élytres transverses, beaucoup plus longues que le prothorax. Abdomen subatténué seulement vers son extrémité, à cinquième segment beaucoup plus long que le quatrième, moins densement pointillé que les précédents. Long., 0^ 0014 (2/31.). Patrie : le Beaujolais, dans les caves. Olisot» picipeniiis Suballongé, assez étroite, subparallèle, subconvexe, très-fi,nement et densement pubescente, très-finement et densement pointillée, d'un noir assez brillant, avec les élytres d'un brun châtain, le sommet de l'abdomen couleur de poix, la base des antennes et les pieds, d'un roux ferrugineux. Antennes à massue graduée de quatre articles. Prothorax très-fortement rétréci en avant, subarqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, à peine bissinué à sa base. Élytres fortement transverses, beau- coup plus longues que le prothorax. Abdomen subparallèle, densement et uniformément pointillé, à cinquième segment sensiblement plus grand que le quatrième. Long., 0,0012 (i/21.). Patrie : le Beaujolais. COLÉOPTÈRES BRÉVIPENNES JSOUVEAUX 149 Olisota alleni» Allongée, étroite, sublinéaire, assez convexe, très-finement et siibépar- sement pubescente, très-finement et densement pointillée, dhm noir de poix brillant, avec les élytres et le prothorax moins foncés, les côtés de celui-ci, le dessous des épaules et V extrémité de l'abdomen largement d'un roux plus ou moins vif, la bouche, la base des antennes et les pieds testacés. Antennes à massue assez brusque de trois articles. Prothorax assez forte- ment transverse, sensiblement rétréci en avant, à peine arqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, non bissinué vers sa base. Élytres assez fortement transverses, un peu plus longues que le prothorax. Abdo- men subparallèle, uniformément pointillé, à cinquième segment beaucoup plus grand que le quatrième. Long., O'^OOll (1/2 1.). Cette espèce a été trouvée à Cette par M. Valéry Mayet, parmi les ara- chides venant du Sénégal. Ollgota convexa Suballongée, assez étroite, subparallèle, fortement convexe, très-fine ment et densement pointillée, d'un noir brillant, avec les antennes obscures et les pieds roux. Antennes à massue graduée de quatre article. Prothorax fortement transverse, un peu rétréci en avant, subarqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, faiblement bissinué à la base. Élytres fortement transverses, sensiblement plus longues que le prothorax, plus fortement ponctuées que celui-ci. Abdomen subparallèle, convexe, dense- ment pointillé, à troisième segment sub égal au quatrième. Long., 0"\ 0011 (1/21.). Patrie : la Provence. 150 MULSAJNT ET REY Oligota aiigtralis Suballongée, assez étroite, siibparallèle , subconvexe , très-finement et assez densement pubescente, très-finement et densement pointillée, d'un brun de poix châtai7i, avec la tête et V abdomen noirs, V extrémité de celui-ci d'un roux de poix, la bouche, les antennes, et les pieds roux. Antennes à massue graduée de quatre articles. Prothorax fortement transverse, sensi- blement rétréci en avant, subarqué sur les côtés, à peine moins large en arrière que les élytres, légèrement bissinué à la base. Élytres assez forte- ment transverses, beaucoup plus longues que le prothorax. Abdomen sub- parallèle, finement pointillé, moins densement vers le sommet du cinquième segment : celui-ci subégal au quatrième. Long., 0^,00n (1/2 1.). Patrie : la Provence. Olîgota f uscipefl Allongée, étroite, suhlinéaire, assez convexe, finement et assez densement pointillée, d'un noir brillant, avec les pieds et les antennes obscures ; la base de celles-ci d'un roux de poix. Antennes à massue assez brusque, de trois articles. Prothorax très -fortement transverse, un peu rétréci en avant, arqué sur les côtés, aussi large en arrière que les éhjtres, à peine bissinué à sa base. Élytres très-courtes, un peu plus longues que le prothorax. Ab- domen subparallèle, uniformément pointillé, à cinquième segment subégal au quatrième. Long.,0",0011 (1/2 1.). Patrie : la France orientale, les environs de Lyon ; elle vit en compa- gnie de la Formica rufa. COLÉOPTÈRES BREVIPENNES NOUVEAUX 151 Olig^ota pllosn Suballongée, assez étroite, siibparallèle, subconvexe, finement, subépar- sement et assez longuement pubescmte, très-finement et densement poin- tillée, d'un bntn de poix châtain et brillant, avec la bouche, les antennes, les pieds et le somynet de l'abdomen roux. Antennes à massue suballongée de trois articles. Prothorax fortement transverse, un peu rétréci en avant, subarqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, à peine bis- sinué à sa base. Ëlytres assez fortement transverses, sensiblement plus longues que le prothorax. Abdomen subparallèle, uniformément pointillé, à cinquième segment subégal au quatrième. Long., 0'^,0010 (1/2 1. à peine). Patrie : le Beaujolais, dans le nid de la Formica rufa. Oligota luisella Allongée, étroite, sublinéaire, assez convexe, très-finement et subépar- sèment pubescente, tres-finement et très-densement pointillée, d'un noir brillant, avec la bouche, la base des antennes et les pieds d'un roux tes- tacé. Antennes à massue brusque de trois articles. Prothorax fortement transverse, un peu rétréci en avant, subarqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, faiblement bissinué à sa base, presque lisse sur son milieu. Élytres médiocrement transverses, sensiblement plus longues que le prothorax. Abdomen atténué vers son sommet, uniforynément pointillé à cinquième segment subégal au quatrième. Long., 0^0010 (1/2 1. à peine). Patrie : les environs de Lyon. 152 MULSANT ET REY Hyriiiedonia (llyrmelia) exeepta Assez allongée, légèrement convexe, à peine pubescente, d'un noir très- brillafit, avec la bouche, les antennes et les pieds roux. Tête transverse, un peu moins large que le prothorax, presque lisse. Antennes assez légè- rement épaissies, à troisième article à peine plus long que le deuxième, les cinquième à septième assez légèrement , les huitième à dixième assez fortement transverses, le dernier oblong. Prothorax fortement transverse, à peine rétréci en arrière, un peu moins large que les élytres, subdéprimé ou à peine sillonné sur son milieu, presque lisse. Êlylres fortement trans- verses, à peine plus longues que le prothorax, finement et assez densement ponctuées. Abdomen obsolètement et peu ponctué. Long., 0'n,0043 (2 l.) ; — larg., O-^.OOIO (1/2 1.). Patrie. Cette espèce remarquable a été prise , dans le mois de mai , au pied d'un arbre, en compagnie de fourmis, aux environs de Marseille, entre la station du Pas-des-Lanciers et Marignane. Kraatzia Icevicollls Suballongée, assez large, subfusiforme, subdéprimée ou peu convexe, finement et parcimonieusement pubescente, d'un noir très-brillant avec le disque des élytres d'un testacé de poix, le sommet de l'abdomen d!un brun roussâtre, les antennes d'un roux ferrugineux, la base de celles-ci, la bouche et les pieds testacés. Tête moins large que le prothorax, presque lisse. Antennes à troisième article plus long que le deuxième, le quatrième oblong, les cinquième à dixième graduellement plus courts avec celui-ci subtransverse. Prothorax assez fortement transverse, subrétrêci en arrière, sensiblement moins large que les élytres, presque lisse. Élytres fortement transverses, à peine aussi longues que le prothorax, légèrement et assez densement ponctuées. Abdomen subatténué en arrière, fortement sétosellé, légèrement et lâchement ponctué vers sa base, lisse postérieurement. COLÉOPTÈRTS BREVIPENNES NOUVEAUX 153 Long., 0'»,0032 (1 1/2 1.) ; — larg., O-'.OOIO (1/2 1.). Patrie. Cette espèce est rare. On la rencontre dans la France méri- dionale, en mars et avril, sous les pierres, en compagnie de fourmis du genre /l«a, et principalement de XAtta capitata, Latreille. Thantlarœa auHtralis Assez allongée, subfusiforme, subdéprimêe, finement et densement pubes- cente, d'un roux obscur et peu brillant, avec le disque du prothorax un peu rembruni, la tête et V abdomen d'un noir de poix brillant, le sommet et les intersections de celui-ci roussâtres, la bouche, la base des antennes et les pieds d'un roux testacé. Tête moins large que le prothorax, finement et assez densement ponctuée, presque lisse sur son milieu. Antewies légèrement épaissies faiblement pilosellées , à troisième article un peu plus long que les deuxième le quatrième légèrement, le cinquième sensiblement, les sixième, à dixième médiocrement ou assez fortement transverses. Prothorax forte- ment transverse, à peine plus étroit en avant, un peu ou à peine moins large que les élytres, subarqué sur les côtés, à peine sillonné vers sa base, finement et densement ponctué. Élytres assez fortement transverses, sensi- blement plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement et dense- ment ponctuées. Abdomen graduellement atténué en arrière, distinctement sétosellé vers son sommet, finement et assez densement ponctué vers sa bases presque lisse postérieurement. Long., O-.OOaS (1 3/4 1.) ; - larg., 0-,0012 (1/2 1.). Patrie. Cette espèce se trouve dans les plaies des arbres, dans les mon- tagnes de la Provence, où elle est assez rare. Colpodota parenM Suballongé, assez large, fusiforme, assez convexe, très-finement et den- sement pubescente, d'un noir de poix peu brillant, avec les élytres et les 154 MULSANT ET REY antennes brunâtres, la base de celles-ci, la bouche et les pieds testacés, et r extrémité de l'abdomen d'un roux testacé. Tête très-piement et densement \^ointillée. Antennes visiblement épaissies vers leur extrémité , assez brièvement pilosellées, avec les deuxième et troisième articles subégaux, le quatrième à peine, les sixième à dixième fortement transverses. Prothorax fortement transverse, assez convexe, un peu rétréci en avant, aussi large en arrière que les élytres, modérément arqué latéralement, légèrement sinué sur les côtés de sa base, très-finement et très-densement pointillé. Élytres fortement transverses, un peu plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement, densement et subruguleusement pointillées. Abdo- men assez fortement atténué vers son extrémité, à pubescence longue et subégalement serrée, fortement sétosellé, finement et densement pointillé vers sa base, un peu moins densement en arrière. Tarses postérieur^ allongés, un peu moins longs que les tibias. Long., 0,0022 (1 1.) ; — larg., 0,0005 (1/41.). Patrie. Cette espèce se prend en automne, parmi les mousses et les vieux fagots. Elle est assez rare et se rencontre dans les environs de Lyon ainsi que dans le Beaujolais. Colpodota plceorufa Allongée, assez étroite, subfusiforme, légèrement convexe, très-finement et densement pubescente, d'un roux de poix un peu brillant, avec la tête rembrunie, les antennes ferrugineuses, la base de celles-ci, la bouche elles pieds testacés, et V extrémité de Vabdomen dhm roux testacé. Tête obsolè- tement pointillée sur ses côtés, presque lisse sur son milieu. Antennes sen- siblement épaissies vers leur extrémité, assez fortement pilosellées, avec le troisième article à peine moins long que le deuxième, le quatrième à peine, les cinquième à dixième fortement transverses. Prothorux fortement trans- verse, assez convexe, un peu rétréci en avant, aussi large en arrière que les élytres, modérément arqué latéralement, faiblement sinué sur les côtés de sa base, très-finement et densement pointillé. Élytres très-fortement trànsverses, de la longueur du prothorax, subdéprimées, finement, dense- COLEOPTERES BRÈVIPENNES NOUVEAUX 155 ment et siibruguleusement pointillées. Abdomen assez fortement atténué en arrière, longuement et subégalement pubescent, assez fortement sêtoseUé, finement et densement pointillé vers sa base , plus parcimonieusement vers son extrémité. Tarses postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias. Long., O'-jOOSO (1 1. à peine) ; — larg., 0«',0004 (1/5 1.). Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle a été capturée dans les environs de Lyon. ColpodotM subgrisescens Allongée, subfusiforme, peu convexe, très-finement et densement pubes- cente, d'un noir peu brillant, avec la bouche, la base des antennes et le sommet de l'abdomen d'un brun de poix un peu roussâtre, et les pieds tes- tacés. Tête finement et modérément ponctuée, plus parcimonieusement sur son milieu. Antennes sensiblement épaissies vers son extrémité, légèrement pilùsellées, avec les deuxième et troisième articles subégaux, le quatrième légèrement, le cinquième sensiblement, les sixième à dixième assez forte- ment transverses. Prothorax assez fortement transverse, subconvexe, un peu rétréci en avant, médiocrement arqué latéralement, aussi large en arrière que les élytres, sensiblement sinué de chaque côté de sa base, très- fmement et densement pointillé. Êlytres fortement transverses, un peu plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement, densement et sub- ruguleusement ponctuées. Abdome>n assez fortement atténué vers son extrémité, subégalement pubescent, fortement sétosellé, finement et dense- ment ponctué vers sa base, un peu moins densement en arrière. Tarses postérieurs suballonijés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., 0,0023 (1 1.) ; — larg., 0,0006 (1/4 1. à peine). Patrie. Celte espèce est rare. Elle a été prise en août, dans le Beaujolais, à la racine des champignons, surtout de VAyaricus aurantiacus De. 156 MULSANT ET RE Y C^olpodota laeertosa Suballongée, fusiforme, légèrement convexe, très- finement et assez dense- ment pubescente, d'un noir assez brillant, avec la bouche, la base des antennes, les élytres et le sommet de V abdomen d'un brun de poix, et les pieds testacés. Tête très-finement et densement pointillée. Antennes faible- ment épaissies vers leur extrémité, brièvement pilosellées, avec les deuxième et troisième articles subégaux, le quatrième à peine, les cinquième à dixième assez fortement transverses. Prothorax assez fortement transverse, assez convexe, sensiblement rétréci en avant, médiocrement arqué sur les côtés, aussi large en arrière que les élytres, à peine sinué de chaque côté de sa base, très-finement et densement pointillé. Élytres fortement transverses, 2in peu plus longues que le prothorax, très-faiblement convexes, finement et densement pointillées. Abdomen fortement atténué vers son extrémité, longuement et subégalement pubescent, fortement sétosellé, finement et densement ponctué vers sa base , plus parcimonieusement en arrière. Tarses postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias. Long., 0'n,0017 (3/4 1.); — larg., 0™,0004 (1/5 1.). Patrik. Cette espèce a été trouvée, en juin, dans la basse Bourgogne, aux environs de Cluny, sous les mousses humides. Colpodota (Acrotona) ■■eg;lig;ens Suballongée, fusiforme, subconvexe, finement et modérément pubescente , d'unnoir brillant, avec les côtés du prothorax d'un roux de poix, les élytres châtaines, la bouche, les antennes et les pieds d'un roux testacé clair. Tête finement et subéparsenient ponctuée. Antennes assez courtes, légèreme^it épaissies vers leur extrémité, assez fortement pilosellées, avec les deuxième et troisième articles subégaux, les quatrième et cinquième presque carrés, les sixième et septième à peine, les huitième à dixième vi'iiblement trans- verses. Prothorax assez fortement transverse, assez convexe, un peu plus étroit en avant, sensibleîuent arqué latéralement, aussi large qtieles élytres, d peine sinué sur les côtés de sa base, souvent fovéolé au devant de Vécus- COLÉOPTÈRES BRÉVIPENNES NOUVEAUX 157 sow, finement, assez densement et subobsolètement pointillé. Élytres forte- ment transverses, subdéprimées, un peu plus longues que le prothorax, finement, densement et subruguleusement ponctuées. Abdomen sensiblement atténué vers son extrémité, à peine pubescent en arrière, éparsement séto- sellé, finement et densement ponctué vers la base, parcimonieusement sur le quatrième segment, très-peu sur le cinquième, assez densement sur le sixième. Tarses postérieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., O-^jOCSe (à peine 1 1/4 1.) ; — long., 0'",0007 (1/3 1.). Patrie : Cette espèce se trouve, parmi les détritus végétaux, dans la Pro- vence, et quelquefois aussi dans les environs de Lyon. Elle est assez rare. Colpodota (Aci'otona) laeticornls Suballongée, subfusiforme, subconvexe, finement et subéparsement pu- bescente, avec les élytres d'un brun de poix, la bouche, les antennes et les pieds testacés. Tête finement et parcimonieusement ponctuée. Antennes assez courtes, légèrement épaissies vers leur extrémité, légèrement pilosellées, à troisième article à peine moins long que le deuxième , les quatrième et cinquième suboblongs , les sixième et septième à peine, les huitième à dixième légèrement transverses. Prothorax fortement transverse , subcon- vexe, un peu rétréci en avant, fortement arqué sur les côtés, aussi large que les élytres, trè y- faiblement sinué de chaque côté de sa base, finement et assez densement ponctué. Élytres très-fortement transverses , à peine plus longues que le prothorax, subdéprimées, assez finement, assez densement et râpeusement ponctuées. Abdo^nen sensiblement atténué vers son extré- mité, presque glabre en arrière, éparsement sétosellé sur les côtés, finement et assez densement ponctué vers sa base, parcimoniemement ponctué ou presque lisse postérieurement. Tarses postérieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., 0'",0026 (àpeino 1 1/4 !.); — larg., 0™,0007(l/3 I.). Patrie. Cette espèce est rare en France. Elle a été prise au mont Dore (Auvergne), parmi les lichens des sapins, dans les forêts des environs de 158 MULSANT ET RE Y Cluny (Saône-et-Loire), dans les environs du Havre el dans d'autres localités froides ou boisées. ColpotlotM (Acrotoiia) navieula Suballongée, fiisifonne, subdéprimée, trea-finemmt et assez densement pubescente, d'un noir assez brillant, avec la base des antennes, la bouche et les élytres brunâtres, et les pieds testacés. Tête finement et assez densement pointillée. Antennes légèrement épaissies vers leur extrémité, distinctement pilosellées, à premier article médiocrement renflé, Ica deuxième et troi- sième subégaux, le quatrième légèrement, les cinquième à dixième assez fortement transverses. Prothorax assez fortement transverse, légèrement convexe, un peu rétréci en avant, médiocrement arqué sur les côtés, aussi large que les élytres, subsinué de chaque côté de sa base, subfovéolé et sub- sillonné au devant de l'écusson, finement et densement pointillé. Élytres fortement tjmusverses, à peine plus longues que le prothorax, subdéprimées, if^sez finement et densement pointillées. Abdomen assez sensiblement atté- nué vers son extrémité, parcimonieusement pilosellé, à pubescence moins serrée en arrière, finement et densement ponctué vers sa base, peu sur le quatrième segment, presque lisse sur le cinquième. Tarses postérieurs sîib- allongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., O-^jOOâl (1 1.) ; — larg., 0">,0005 (1/4 1.). Patrie, Cette espèce est rare. Elle se trouve, parmi les feuilles mortes, dans les environs de Lyon et dans le Beaujolais. Culpodota (!$oleaiia) siniulaMS Suballongée, subfusiforme, as^ez convexe, finement et modérément pu- bescente, d'un noir brillant, avec le sommet de V abdomen couleur de poix, la bouche, les antennes et les pieds d'un roux ferrugineux. Tête finement et éparsement ponctuée. Antennes légèrement épaissies vers leur extrémité, assez fortement pilosellées , avec les deuxième et troisième articles sub- égaux, les quatrième et cinquième suboblongs, les sixième à dixième aussi COLÉOPTÈRES BREVIPENNES NOUVEAUX 159 longs que larges. Prothorax assez fortement transverse, sensiblement con- vexe, fortement rétréci en avant, médiocrement arqué latéralement, aussi large en arrière que les clijtres, non visiblement sinué sur les côtés de sa base, légèrement canaliculé sur sa ligne médiane, finement et densement ponctué. Élytres assez fortement transverses, à peine plus longues que le prothorax, légèrement com- 'xes, finement et densement ponctuées . Abdomen subatténué vers son extrémité, éparsement sélosellé sur les côtés, finement et modérément ponctué v:ri sa base, presque li'^se en arrière. Tarses pos- térieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., O-njOCSQ (1 l/£ 1.); — laig., On^jOOOS (un peu plus de 1/3 1.). Patrie, Cette espèce a té prise dans les grottes crayeuses des environs de Dieppe (Normandie). l adurti nudieoriils Suballongée, subfusif'n-me, peu convexe, très-finement et densement pubescentes, distinctement sétosellées sur les côtés, d'un noir peu brillant, avec les élytres d'un hrnn roussâtre, les antennes brunâtres, la bouche et les pieds d'un roux d jioix. Tête finement et densement ponctuée. Antennes allongées, grêles, farUment épaissies vers leur extrémité, à peine pilosel- lées, avecles deuxième et troisième articles subégaux, le quatrième presque carré, les cinquième à, dixième à peine transverses. Prothorax légèrement transverse, un peu loins large que les élytres, faiblement arqué sur les côtés, obsolètement llonné-canaliculé sur sa ligne médiane, finement et Irès-densement povt Mé. Élytres U'ssez fortement transverses, un peuplas longues que le prol ' orax, subdéprimées , finement, très-densement et sub- rugueusement pom l lées. Abdomen sensiblement atténué vers son extrémité fortement séto'^ellé. finement et densement ponctué vers sa base, presque lisse en arrière. T irses postérieurs assez allongés , un peu moins longs que les tibias. ' Long., 0^,0027 (1 1/4 L); — larg., 0"\0005 (1/4 I.). Patrie. Cette espèce a été prise dans les environs de Lyon, parmi les détritus végétaux charriés par le Rhône. Elle est très-rare. 160 MULSANT ET REY 9Ilerodota (Hllara) fulva Allongée, sublinéaire, légèrement convexe, tres-finement et 'peu, piibes- cente, d'un roux ferrugineux brillant, avec la tête, la poitrine et une large ceinture abdominale d'un noir de poix, la base des antennes , la bouche et les pieds testacés. Tête à peine pointillée ou presque lisse. Antennes sub- allongées, sensiblement épaissies vers leur extrémité , distinctement pilo- sellèes,à troisième article un peu plus court que le deuxième, le quatrième médiocrement, les cinquième à dixième fortement transverses. Prothorax sensiblement transverse, plus étroit en avant, un peu moins large que les ély très, visiblement arqué sur les côtés, très-fmement et subéparsement pointillé. Êlytres assez fortement transverses, un peu plus longues que le prothorax, à peine convexes, finement et densement pointillées. Abdomen subparallèle, obsolètement sétosellé , finement et parcimonieusement poin- tillé vers sa base, très-peu en arrière. Tarses postérieurs peu allongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., 0»,0017 (4/5 1.) ; — larg., 0'»,00037 (1/6 1.). Patrie : Celte espèce est très-rare. Elle a été prise à la Grande-Char- treuse. ]9Iicrodota (Pliilliygra) pevdubia Allongée, Une lire, subdéprimée, très-jinement et densement pub escente, d'un noir brillant, avec les antennes obscures, la bouche d'un roux de poix et les pieds testacés. Tête légèrement ponctuée. Antennes légèrement épais- sies vers leur extrémité , à peine pilosellées, à troisième article un peu moins long que le deuxième, les quatrième et cinquième sensiblement, les sixième à dixième fortement transverses. Prothorax assez fortement trans- verse, presque aussi large que les ély très, presque droit sur les côtés, sub- fovéolé vers sa basCy obsolètement et densement pointillé. Èlytres presque carrées^ beaucoup plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement et très- densement peintiUées. Abdomen subparallèle, à peine sétosellé. COLÉOPTÈRES BRÉVIPENNES NOUVEAUX 161 finement et densement pointillé vers sa base, presque lisse en arrière, à cinquième segment sensiblement plus long que les précédents. Tarses pos- térieurs suballongés, moins longs que les tibias. Long.. 0n>,0027 (1 1/4 1.) ; — larg., 0™,0005 (1/4 1.). Patrie. Celte espèce a été trouvée parmi les débris charriés par le Rhône, aux environs de Lyon. Elle est très-rare. microdota (Pliilltygra) oliscura Allongée, linéaire, subdéprimée, finement et modérément pubescente, d'un noir brillant, avec la boiiche et les antennes d'un roux brunâtre, et les pieds testacés. Tête lisse ou presque lisse. Antennes légèrement épais- sies vei's leur extrémité, obsolètement pilosellées, avec le troisième article un peu moins long que le deuxième, le qualrième à peine, les cinquième à dixième sensiblement transverses. Prothorax assez fortement transverse, ^, presque aussi large que les élytres , subarqué sur les côtés , obsolètement fovéolé vers sa base, très- finement, obsolètement et densement pointillé. Êlytres à peine transverses, beaucoup plus longues que le prothorax, dépri- mées, très-finement , légèrement et densement pointillées. Abdomen sub- parallèle, d peine sétosellé, finement et densement ponctué vers sa base, presque lisse en arrière , à cinquième segment sensiblement plus long que les précédents. Tarses postérieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., O^.OOSe (1 1/5 l.) ; — larg., 0«»,0005 (1/4 1.). Patrie : Cette espèce est très-rare. Elle a été prise dans les environs de Lyon, parmi les feuilles mortes et mouillées. micFodota brunnipes Assez allongée, sublinéaire, subdéprimée, très-finement et peu densement pubescente, d'un noir de poix'brillant, avec V extrémité des élytres et les pieds brunâtres, et les tarses testacés. Tête obsolètement et snbéparsenient 162 MULSANT ET REY ponctuée. Antennes à peine épaissies vers leur extrémité^ légèrement pilo- sellées , à troisième article assez allongé, un peu moins long et plus grêle que le deuxième, le quatrième suboblong, les cinquième à dixième médio- crement transverses. Prothorax assez fortement transverse, un peu moins large que les élytres, légèrement arqué sur les côtés, obsolètement fovéolé vers sa base, très-finement et assez densement ponctué. Êlytres assez for- tement transverses, un peu plus longues que le prothorax, subdéprimées, très-finement chagrinées et en outre finement et assez densement ponctuées. Abdomen à peine atténué vers son extrémité, légèrement sétosellé, finement et très -parcimonieusement ponctué ou presque lisse, à cinquième segment subégal aux précédents. Tarses postérieurs assez allongés, un peu moins longs que Us tibias. Long., On^.OOST (t 1/4- 1.); — larg., O^sGOO? (1/3 !.)• Patrie : Cette espèce est très-rare. Elle se trouve dans les environs de Lyon. microdota parvicornis Allongée, sublinéaire, subdéprimée, finement et subéparsement pubescente, d'un noir de poix assez brillant, avec la bouche, la base des antennes et les pieds testacés. Tête très-finement et éparsement ponctuée sur les côtés, lisse et impressionnée stir son milieu. Antennes légèrement épaissies vers leur extrémité, assez fortement pilosellées, à troisième article oblnng, obconique, sensiblement phis court et plus grêle que le deuxième, le quatrième légère- ment, les sixième à dixième fortementtransverses. Prothorax assez fortement transverse, un peu moins large que les élytres, subrétréci en arrière, sensi- blement arqué sur les côtés, à peine impressionné vers sa base, finement et densement ponctué. Élytres fortement transverses, un peu plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement et densement ponctuées. Abdomen subparallèle, légèrement pilosellé, finement et assez densement ponctué vers sa base, presque lisse en arrière. Tarses postérieurs suballongés, sensible- ment moins longs que les tibias. Long., O'n.OOie (3/4 1.) ; — larg., O-^.OOOSô (1/6 I.). COLÉOPTÈRES BREVIPENNES NOUVEAUX 163 Patrie. Celte espèce est rare. Elle se prend dans les champignons cl sous les mousses décomposées, dans les environs de Lyon, le Beaujolais et la Bourgogne. Iflicrodota asperana Allongée, siMinéaire, subdépriméc, très-finement et assez densement pubescente, d'un noir de poix brillant avec les élytres brunes, la bouche et les antennes obscures, et les pieds testacés. Tête finement et assez dense- ment ponctuée, subfovéolêe sur son milieu. Antennes légèrement épaissies vers leur extrémité, distinctement pilosellées, à troisième article oblong, un peu moins long que le deuxième, le quatrième légèrement, les sixième à dixième fortement transverses. Prothorax médiocrement transverse, un peu moins large que les élytres, subarqué sur les côtés, subimpressionné vers sa base, finement canaliculé sur sa ligne médiane, assez finement, densement et subaspèrement ponctué. Élytres à peine transverses, sensi- blement plus longues que le prothorax, déprimées, assez finement, dense- ment et subaspèrement ponctuées. Abdomen à peine atténué vers son extrémité, distinctement sétosellé, finement et parcimonieusement ponctué vers sa base, lisse en arrière. Tarses postérieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., 0"%00-28 (1 1/4 1.); — larg., 0,0004 (1/5 1.). Patrie. Celle es|)èce a été prise sous les mousses, dans les collines des environs de Lyon. Micredota serlcea Allongée, sublinéaire, subdépnmée , très-finement et peu densement pubescente, d'un noir brillant, avec les élytres dhm brun de poix, la bouche d'un roux obscur et les pieds d'un testacé clair. Tête très-finement et épar sèment pointillée sur les côtés, lisse et souvent subfovéolêe sur son milieu. Antennes faiblement épaissies vers leur extrémité, légèrement pilosellées^ à troisième article à peine oblong, sensiblement plus court que le deuxième, 2 164 MULSANT ET REY le quatrième sensiblement, les sixième à dixième fortement transvêrses. Prothorax assez fortement transverse, un peu moins large que les élytres, faiblement arqué sur les côtés, obsolètement fovéolé vers sa base, parfois finement canaliculé sur sa ligne médiane, très-fmement et assez densement pointillé. Élytres assez fortement transverses, sensiblement plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement et assez densement pointillées. Abdomen à peine atténué vers son extrémité, faiblement sétosellé, finement et parcimonieusement ponctué vers sa base, lisse en arrière. Tarses fêsté- rieurs peu allongés, beaucoup moins longs que les tibias. Long., 0'",0017 (4/5 1.); — larg., 0"",00035 (1/6 1.). Patrie. Celte espèce est commune, au printemps et à l'automne, sous les détritus végétaux, dans presque toute la France : les environs de Paris et de Lyon, la Bourgogne, le Beaujolais, la Provence, etc. Ceritaxa splsiiata Allongée, sublinéaire, subconvexe, finement et peu densement pubescente, d'un noir de poix brillant, avec la bouche et la base des antennes d'un roux de poix, et les pieds testacés. Tête obsolètement pointillée. Antennes forte- ment et brusquement épaissies dès le cinquième article en massue subcy- lindrique, distinctement pilosellées, à troisième article à peine oblong, sensiblement moins long que le deuxième, le quatrième fortement, les cin- quième à dixième très-fortement transvases, presque perfoliés. Prothorax assez fortement transverse, un peu moins large que les élytres, à peine rétréci en avant, à peine arqué sur les côtés, peu convexe, subfovéolé vers sa base, obsolètement canaliculé sur sa ligne médiane, finement, très- légèrement et assez densement pointillé. Élytres médiocrement transverses, un peu plus longues que le prothorax, subconvexes intérieurement, finement et densement pointillées. Abdomen à peine atténué vei^s son extrémité, éparsement sétosellé, finement et assez parcimonieusement pointillé vers sa hase, lisse en arrière. Tarses postérieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., O^jOOSO (1 ). à peine); ~ larg., 0"\0004 (t/5 1.). COLi':OPTÊRES BRÉVIPENNES NOUVEAUX 165 Patrie. Cette espèce se trouve dans les forêts, dans le pédoncule des champignons. Elle est peu commune. Elle se rencontre dans la Bourgogne et le Beaujolais. Homalota (Dinietrota) fisetipes Allongée, suhfusiforme, subdéprimée, finement et densement pubescenle, d'un noir peu brillant, avec le prothorax moins foncé, les élytres et la base de l'abdomen d'un roux brunâtre, la bouche et la base des antennes testacés et les pieds pâles. Tête finement et légèrement pointillée. Antennes légèrement épaissies vei's leur extrémité, obsolètement pilosellées, avec les deuxième et troisième articles subégaux, le quatrième transverse, le cin- quième carré, les sixième à dixième légèrement transverses. Prothorax subtransverse, évidemment moins large que les élytres, à peine arqué sur les côtés, snbfovéolé vers sa base, finement et densement pointillé. Élytres transverses, un peu plus longues que le prothorax, subdéprimées , finement et densement ponctuées. Abdomen subatténué vers son extrémité, à peine sétosellé vers son sommet, finement et a,0010 (1/21.). Patrie. Celte espèce est très-rare. Elle a été prise dans les environs d'Izeron (montagnes du Lyonnais). Halolireehta lialensi» Allongée, subinéaire, peu convexe, finement et modérément pubescente, avec la pubescence d'un blond cendré, d'un noir brillant, avec les élytres et le sommet de l'abdomen d'un roux de poix, la bouche, la base des an- tennes et les pieds testacés. Tête fovéoléesur son milieu, fortement et assez densement ponctuée. Antennes assez fortement épaissies vers leur extré- mité , fortement pilosellées, avec le troisième article à peine moins long que le deuxième, les septième à dixième fortement transverses. Prothorax transverse, évidemment moins large que les élytres, obsolètement bissil- lonné à sa base, finement, assez densement et obsolètement pointillé. Élytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax, très-faible- ment convexes, asse% finement et densement ponctuées. Abdomen subparal- 174 MULSANT ET REY lèle, parcimonieusement ponctué vers sa base, presque lisse en arrière. Tarses postérieurs suballongés, moins longs que les tibias. Long., Om,0032 (1 1/2 1.); — larg., Ora,0007 (1/3 1.). Patrie. Cette espèce se trouve dans le Languedoc, sous les détritus du bord de la mer. Elle est rare. Ouralia picicornls Allongée, assez étroite, sublinéaire, subdéprimée, [très-finement mais peu pubescente, d'un noir brillant, avec la bo^iche et les antennes d'une cou- leur de poix subtestacée, et les pieds plus pâles. Tête presque lisse. Antennes légèrement épaissies vers leur extrémité, légèrement pilosellés, à troisième article sendblementplus court que le deuxième, les sixième à dixième courts, fortement transverses. Protliorax transverse, subrétréci en arrière, un peu moins large que lesélytres, à peine impressionnévers sa base,à peine ponctué ou presque lisse. Êbjtrcs presque carrées, sensiblement plus longues que le prothorax, très-finement, peu densementet obsolètement pointillées. Abdo- men subparallèle, presque lisse ou à peine pointillé. Long., 0'»,0016 (3/41.); — larg., O«',O0035 (1/6 1.). Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle a été prise dans les environs de Lyon, parmi les détritus végétaux en décomposition. Heotica parasita Allongée, étroite, linéaire, ^ subdéprimée, très-finement et assez dense- mejit pubescente, d'un brun de poix assez brillant , avec le sommet de V abdomen d'un roux testacé, la bouche, les antennes et les pieds testacés. Tête très-finement et densement pointillée. Y eux médiocres. Antennes assez fortement épaissies vers leur extrémité, légèrement pilosellées, à troisième article petit, beaucoup plus court et plus grêle que le deuxième : les sixième COLÉOPTÈRES BREVIPENNES NOUVEAUX 175 à dixième très-courts, très-fortement, transverses. Prothorax légèrement transverse, à peine rétréci en arrière, à peine moins large que les élytres, presque droit sur les côtes, à peine convexe, très-finement et obsolètement pointillé. Élytres presque carrées, un peu plus longues que le prothorax, déprimées, finement et très-densement pointillées. Abdomen subparallèle, à peine moins large que les élytres, très-finement etdensement pointillé vers sa base, lisse ou presque lisse en arrière. Tarses postérieurs suballongés, moins longs que les tibias. Long., 0,0016 (3/4 1.) ; — larg., 0,0003 (1/6 1.). Patrie. Celte espèce est très-rare. Elle a été trouvée en juin, dans le Bugey, dans le voisinage d'une fourmilière. meotica parllis Allongée, linéaire, subdéprimée, très-finement et modérément pubes- cente, d'un noir ou d'un bran de poix brillant, avec les élytres châtaines, Vextrémité de l'abdomen et les antennes roussâtres, la base de celles-ci, la bouche et les pieds testacés. Tête très-finement et densement pointillée. Yeux médiocres. Antennes assez fortement épaissies vers leur extrémité, distinctement pilosellées,à troisième article petit, beaucoup plus court et plus grêle que le deuxième, les cinquième à dixième très-courts, très-fortement transverses. Prothorax légèrement transverse^ à peine rétréci en arrière, un peu moins large que les élytres, à peine arqué sur les côtés, faiblement convexe, très-linement et densement pointillé. Élytres sensiblement trans- verses, à peine plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement et densement pointillées. 'Abdomen à peine élargi postérieurement, à peine moins large que les élytres, très-finement et assez densement pointillé vers sa base, à peine pointillé ou presque lisse en arrière. Long., 0'",0016 (3/4 1.) ; — larg., 0"',00035 (1/6 1.). Patrie. Cette espèce est peu commune. Elle se rencontre dans les 176 MULSANT ET REY mousses et quelquefois dans les nids de la formica rufa, dans les environs de Lyon, dans la Bourgogne, à la Grande-Chartreuse. meotlea uni sera Allongée, linéaire, subdéprimée, très-finement et assez densem,ent pu- bescerite, d'un roux brunâtre ou châtain assez brillant, avec la tête et une ceinture abdominale rembru)iies, la bouche, les antennes, les pieds et l'extrémité de l'abdomen testacés. Tête très-finement et densement poin- tillée. Yeux médiocres. Antennes assez fortement épaissies vers leur extré- mité, très-légèrement pilosellées, avec le troisième article beaucoup plus court et plus grêle que le deuxième, les cinquième à dixième très-courts, très-fortement transverses. Prothorax assez fortement transverse, un peu rétréci en arrière, de la largeur des élytres, légèrement arqué sur les côtés, à peine convexe, très-finement et densement pointillé. Êlytres assez fortement transverses, de la longueur du prothorax, déprimées, finement et densement pointillées. Abdomen parallèle, à peine moins large que les élytres, très-finement et densement pointillé vers sa base, presque lisse postérieurement. Tarses postérieurs suballongés, moins longs que les tibias. Long., O-^jOGlS (1/2 1.) ; — larg., O-n.OOOS (1/7 1.). Patrie. Cette espèce est rare. On la trouve aux environs de Lyon et dans le Beaujolais, sur les bords de la Saône. Heotlea (Cryptusa) capltalis» Allongée, linéaire, faiblement convexe, très-finement et assez dense- ment pubescente, d'un noir de poix assez brillant, avec les élytres bru- nâtres, l'extrémité et les intersections de V abdomen d'un roux testacé, la bouche, les antennes et les pieds testacés. Tête transverse, large, distinc- tement sillonnée sur son milieu, densement et obsolètement pointillée. Yeux petits, obsolètes. Antennes courtes, fortement épaissies vers leur extrémité, légèrement pilosellées, à troisième article ablong, plus court COLÉOPTÈRES BREVIPENINES NOUVEAUX 177 que le deuxième, les cinquième à dixième courts, fortement transverses. Prothorax subtransverse, non ou â peine rétréci en arrière, à peine moins large que lesélytres, à peine arqué sur les côtés, faiblement convexe, sans impression basilaire sensible, très-finement, densement et obsolètement pointillé. Èly très sensiblement transverses, delà longueur du prothorax, à peine convexes, très-finement et densement pointillées. Abdomen subpa- rallèle, un peu moins large que les élytres, finement et assez densement pointillé vers sa base, presque lisse vers son extrémité. Tarses postérieurs suballongés, moins longs que les tibias. Long., 0'n,00l4 (2/3 1.) ; — larg., On',0003 (1/7 1.). Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle a été capturée dans les environs de Lyon, dans la terre, sous un fagolier. Amisclia arata Allongée, sublinéaire, subcorivexe, très-finement et assez densement pubescente, d'un noir brillant, avec les antennes d'un roux obscur, la base de celles-ci, la bouche, les pieds et l'extrémité de V abdomen d'un roux testacé. Tête finement et assez densement pointillée. Antennes faible- ment épaissies vers leur extrémité, à peine pilosellées, à troisième article évidemment moins long que le deuxième, les cinquième à dixième médio- crement transverses. Prothorax médiocrement transverse, un peu, moins large que les élytres, légèrement arqué sur les côtés, assez convexe, fovéolé vers sa base et en outre finement canaliculé sur sa ligne médiane, finement et densement pointillé. Élytres assez fortement transverses, de la longueur du prothorax, faiblement convexes, assez finement et dense- ment pointillées. Abdomen subparallèle, un peu moins large que les élytres , légèrement sétosellé vers son sommet, finement et densement ponctué, à peine moins en arrière. Tarses postérieurs suballongés, moins longs que les tibias. Long., On',0025 (1 1/7 1.) ; - larg., 0"',000o (1/4 1.). 178 MULSANT ET REY Patrie. Celle espèce est rare. Elle a été trouvée dans les environs de Lyon, parmi les débris charriés par la Saône débordée. Antîsclia forcipata Allongée, sublinéaire, peu convexe, très-finement et assez densement pubescente, d'un noir brillant, avec les élytres à peine moins foncées, le sommet de Vabdomen d'un roux de poix, les antennes obscures, la base de celles-ci, la bouche elles pieds testacés. Tête ti'ès-finement, obsolètement et assez densement pointillée. Antennes faiblement épaissies vers leur extrémité, légèrement pilosellées, à troisième article un peu moins long que le deuxième, les cinquième à dixième 7nédiocrement transverses. Prothorax sensiblement transverse , à peine moins large que les élytres, assez arqué sur les côtés, peu convexe, subfovéolé vers sa base, très-fine- ment et densement pointillé. Élytres fortement transverses, à peine atissi longues que le prothorax, très-faiblement convexes, finement et densement pointillces. Abdomen subparallèle, un peu moins large que les éUjtres, séto- sellé vers son sommet, très- finement, densement et unifo7'mément poin- tillé. Tarses postérieurs suballongés, moins longs que les tibias. Long., 0",0022 (1 1.) ; — larg., 0'n,0004 (1/5 1.). Patrie. Cette espèce se prend, mais rarement, parmi les mousses, les feuilles mortes, et parfois avec les fourmis, dans les environs de Lyon et dans le Beaujolais. Amlscha fllum Allongée, linéaire, subfiliforme, subdéprimée, finement et assez densement pubescente, d'un noir de poix assez brillant, avec le sommet de Vabdomen moins foncé, la bouche, les antennes et les pieds d'un tcstacé obscur. Tête subimpressionnée sur son milieu, obsolètement pointillée. Antennes légère- ment épaissies vers leur extrémité, à peine pilosellées, à troisième article un peu plus court que le deuxième, les cinquième à dixième seîisiblemen^ COLÉOPTÈRES BREVIPENINES NOUVEAUX 179 OU assez fortement transverses. Prothorax médiocrement transverse, à peine moins large que les élijtres, subarqiié sur les côtés, peu convexe, assez fortement impressionné sur la dernière moitié de sa ligne médiane très-finementettrès-densement pointillé. Èlytres assez forteîuenttransvei'ses, de la longueur du prothorax, subdéprimées, finement et densement poin- tillées. Abdomen subparallèle, un peu moins large que les élytres, légèrement sétosellé vers son sommet, très- finement, densement et uniformément pointillé. Tarses postérieurs suballongés, moins longs que les tibias. Long., 0'°,0022 (1 1.); — larg., 0'",0004 (1/3 1.). Patrie. Celte espèce est très-rare. Elle se prend au printemps, sous les plantes marines, dans les environs d'Aiguemortes (Languedoc) et d'Hyères (Provence). Anifjselia luiuiiiia Allongée, linéaire, subconvexe, très-finement et assez densement pubes- cente, d'un noir de poix brillant, avec les élytres un peu moins foncées, l'extrémité de l'abdomen, la bouche et les antennes d'un roux de poix, la base de celles-ci et les pieds d'un testacé pâle. Tête très-finement et assez densement pointillée. Antennes très-faiblement épaissies vers leur extré- mité, à peine pilosellées, à troisième article évidemment moins long que le deuxième, les cinquième à dixième sensiblement transverses. Prothorax assez fortement transverse, aussi large que les élytres, sensiblement arqué sur les côtés, assez convexe, légèrem,ent fovéolé vers sa base, légèrement et densement pointillé. Élytres fortement transverses, à peine aussi longues que le prothorax, faiblement convexes, finement et densement pointillées. Abdomen subparallèle, aussi large que les élytres, légèrement sétosellé vers son sommet, très-fmement et densement pointillé, à peine moins densement en arrière. Tarses postérieurs suballongés, moins longs que les tibias. Long., 0'",0015 (3/4 1.) ; - larg., 0-,00035 (1/6 1.). Patrie. Cette espèce se trouve, parmi les mousses et en fauchant les 3 180 MULSAINT ET REY herbes sèches, dans les environs de Paris et de Lyon. Elle est bien moins commune que VAmischa analis. Bessobia nebulosa Allongée, sublinéaire, peu convexe, finement et peu densement pubes- cente, d'un noir assez brillant, avec les élytres d'un brun un peu roussâtre, les antennes obscures, la bouche et les pieds d'un roux de poix. Tête fovéolée sur son milieu, obsolètement et éparsement ponctuée. Antennes assez légèrement épaissies vers leur extrémité, à peine pilosellées, avec les deuxième et troisième articles subégaux , les sixième à dixième légè- rement transverses. Prothorax sensibement transverse, un peu moins large que les élytres, subimpressionné vers sa base , obsolètement sillonné en ariière sur sa ligne médiane, légèrement et assez densement pointillé. Élytres à peine transverses ou presque carrées, beaucoup plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement et densement ponctuées. Abdomen subparallèle, obsolètement sétosellé vers son sommet, éparsement ponctué vers sa base, lisse ou presque lisse en arrière. Tarses postérieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., 0'",0032 (1 1/2 1.); — larg.,0'",0006 (1/3 1.). Patrie. Celte espèce a été prise sur le bord de la mer, dans les environs de Marseille où elle est assez rare. Bcssobia (Vhrichiota) gibbera Allongée, sublinéaire, peu convexe, finement et peu densement pubes- cente, d'un noir assez brillant et subplombé, avec les élytres et le sommet de l'abdomen brunâtres, la bouche et les pieds d'un roux de poix. Tête excavée ou sillonnée sur son milieu, éparsement ponctuée. Antennes assez robustes, assez fortement verticillées pilosellées, avec Us deuxième et troi- sième articles oblongs, subégaux, les sixième et septième à peine, les huitième à dixième sensiblement transverses. Prothorax transverse, subré- COLÉOPTÈRES BRÉVIPENNES iNOUVEAUX 181 tréci en arrièvc, sensiblement inoins large que les élytres, plus ou moins impressionné vers sa base, avec une légère bosse de chaque côté de Vim- pression, parfois distinctemetit sillonné sur sa ligne médiane, finement et densement ponctué. Élytres à peine transverses, sensiblement plus lon- gues que le prothorax, subdéprimées, obliquement subimpressionnées sur leur disque , finement et densement ponctuées. Abdomen subparallèlc , éparsement sétosellé, très-parcimonieusement ponctué vers sa base , lisse en arrière. Tarses poster i nrs allongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., 0«>,0033 (t 1/2 l.); — larg., 0™,00065 (1/8 \.). Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle a été prise dans le Beaujolais, parmi les détritus végétaux. M. Villard, entomologiste zélé de Lyon, nous en a communiqué un exemplaire que lui avait confié M. Muhlenbeck, naturaliste distingué de Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin). ]?Ietaxya apricaiiii Allongée, assez large, sublinéaire, subdéprimée, finement et assez dense- ment p^ibescente, d'un noir assez brillant, avec les élytres d'un brun rous- sâtre, la bouche, la base des antennes, les pieds et le sommet deVabdomen d'un roux de poix testacé. Tête obsolèlement fovéolée sur son milieu, à peine pointillée. Antennes faiblement épaissies v ers leur extrémité, obsoU- tement pilosellées , avec les deuxième et troisième articles subégaux, les cinquième à neuvième à peine plus longs que larges, le dixième aussi large que long. Prothorax sensiblement transverse, à peine inoins large que les élytres, subarqué sur les côtés, fovéolé vers sa base, très-finement, très- légèrement et densement pointillé. Élytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement et densement pointil- lées. Abdomen subparallèle, finement et densement pointillé, àpeine moins densement en arrière. Tarses postérieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., 0"\0029 (1 1/3 1.);— larg., 0™,0006 (1/3 1,). 182 MULSANT ET REY Patrie. Celte espèce est très-rare. Elle a été capturée dans les environs d'Hyères (Provence). Metaxya »iai*iiia Allongée, sublinéaire, suhdéprimée, très-finement et assez densement pubescente, d\in noir assez brillant, avec les élijtres dhm brun roussâtre, la bouche, les antennes, V extrémité de r abdomen et du ventre et les pieds d'un roux testacé. Tête à peine fovéolée sur son milieu , très-fmement et densement ponctuée. Antennes à peine épaissies veî's leur extrémité, légère- ment pilosellées, avec les deuxième et troisième articles subégaux, les sep- tièyne à dixième subtransverses. Prothorax subtransverse, à peine moins large que les élytres, impressionné vers sa base, obsolètement canaliculé sur sa ligne médiane, très-finement et densement ponctué. Êlytres sensi- blement transverses, impeu plus longues que le prothorax, déprimées, très- fmement et densement ponctuées. Abdomen subparallèle ou un peu atténué postérieurement, fortement sétosellé, finement et densement ponctué , avec la ponctuation graduellement un peu moins serrée en arrière. Tarses postérieurs suballongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., O-^jOO^S (1 l.) ; — larg., 0'",0004 (1/5 1.). Patrie. Celte espèce est marine, de même que la précédente. Elle se prend en Provence et en Languedoc, sur les côtes de la Méditerranée, et dans la Flandre et la Normandie, sur les côles de la Manche. Visopora Siniiiatiira Allongée, sublinéaire, déprimée, finement et densement pubescente, d'un noir de poix brillant, avec les antennes et les élijtres d'un testacé obscur, la bouche et les pieds plus pâles. Tête subimpressionnée sur son milieu, obsolètement et densement pointillée. Antennes sensiblement pilosellées, légèrement épaissies vers leur extrémité, d troisième article un peu moins long que le deuxièjne, les quattrième à sixième subcarrés, les septième à dixième visiblement transverses. Prothorax presque carré, subrétréci en COLÉOPTÈRES BRÉVIPENNES NOUVEAUX 183 arrière, moins large que les élytres, obsolètement sillonné sur son milieu, très-finement et densement pointillé. Élytres presque carrées , évidemment plus longues que le prothorax, déprimées, très-finement et très- densement pointillées. Abdomen suhparallèle, très-finement et assez densement poin- tillé, avec le cinquième segment lisse. Tarses postérieurs suballongés, beaucoup moins longs que les tibias. Long., 0",0027 (1 1/4 1.) ; — larg., Qn^.OOOô (1/4 1.) Patrie. Celte espèce est rare. Elle se trouve parmi les mousses humides, dans les environs de Lyon et dans le Beaujolais. Diaopora (Aloconota) latesuleata Allongée, subli7iéaire, suhdéprimée , finement et densement pubescente, d'un noir brillant, avec les élytres et le sommet de Vabdomen d'un brun de poix , les antennes d'un roux obscur, la bouche et les pieds testacés. Tête finement et densement pointillée, parfois {(f) subsillonnée sur son milieu ainsi que sur le vertex. Antennes légèrement épaissies vers leur extrémité, à troisième article un peu moins long que le deuxième, les cin- quième et sixième aussi larges que longs, les septième à dixième légèrement transverses. Prothorax subtransverse, visiblement rétréci en arriére, s ensi- blement moins large que les élytres, plus ou moins largement sillonné sur sa ligne médiane, très-finement et densement pointillé. Élytres légèrement transverses, évidemment plus longues que le prothorax, déprimées, fine- ment et densement ponctuées . Abdomen subparallèle, éparsement sétosellé, finement et assez densement ponctué sur les trois premiers segments et sur le sixième, parcimonieusement sur le quatrième, très-peu sur le cin- quième. Tarses postérieurs allongés, un peu moins longs que les tibias. Long., 0",0032 (1 1/3 1.); - larg., On-.OOOG (1/3 1.). Patrie. Cette espèce se prend, mais très-rarement, aux environs de Lyon, sur le bord dos rivières. 184 MULSANT ET KEY Thlnoecla libitina Allongée, siiblinéaire, déprimée, très-finement et densement piibescente, d'un noir brillant, avec les élytres un peu moins foncées, les antennes et les palpes maxillaires obscurs , et les pieds d'un testacé de poix. Tête très-finement et densement pointillée, presque plane. Antennes grêles, avec les deuxième et troisième articles suballongés, subégaux, le quatrième à peine moins long que le suivant, et les cinquième à dixième oblongs, sub- égdux- Prothorax subtransverse, plus étroit que les élytres, impressionné à sa base, très-finement et densement pointillé. Élytres subtransv erses , un peu plus longues que le prothorax, déprimées, très-finement et très-dense- ment pointillées. Abdomen subparallèle, très-finement et assez densement pointillé, à peine moins densement en arrière. Tarses postérieurs peu allon- gés, beaucoup moins longs que les tibias. Long., O'n,0033 (1 1/2 1.); — larg., 0"\00055 (1/4 1.). Patrie. Cette espèce est très- rare. Elle se trouve dans les montagnes de la Provence. Tliiuoecia Itaesitans Allongée, sublinéaire, subdéprimée, très-finement et densement duveteuse, d'un noir assez brillant, avec les élytres brimâtres, les antennes, la bouche et l'extrémité de l'abdomen d'un roux testacé, et les pieds pâles. Tête sub- excavée {(f) sur son milieu, très-obsolètement pointillée ou presque lisse. Antennes sub filiformes, avec les deuxième et troisième articles suballongés, subégaux, le quatrième plus court que le cinquième, les sixième à dixième oblongs, subégaux. Prothorax transverse, un peu rétréci en arrière, un peu moins large que les élytres, subimpressionné vers sa base, longitudinale- ment déprimé sur son milieu, très-finement, très-densement et obsolètement pointillé. Élytres presque carrées, évidemment plus longues que le pro- thorax, subdéprimées , à ponctuation excessivement fine et excessivement serrée. Abdomen subparallèle ou un peu atténué vers son sommet, légère- COLEOPTERES BRÉVIPENINES NOUVEAUX 185 ment et densement pointillé vers sa base, obsolètement ou presque lisse en arrière. Tarses postérieurs suballongés. Long., O^jOOSS (1 1.); — larg., O-n^GOOSô (1/6 1.). Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle a été trouvée dans les environs d'Hyères (Provence), dans le sable du bord de la mer. Tliiuoecia mérita Allongée, sublinéaii'e, déprimée, très-finement et densement pubescente, d'un brun de poix un peu brillant, avec la bouche, les antennes, les pieds et V extrémité de l'abdomen testacés. Tête subsillonnée sur son milieu, très- fi,nement et densement pointillée. Antennes grêles, avec les deuxième et troisième articles suballongés, subégaux, le quatrième suboblong, évidem- ment plus court que le cinquième, les cinquième à dixième oblongs, sub- égaux. Frothorax subtransverse, subrétréci en arrière, un peu moins large que les élytres, fovéolé vers sa base, largement sillonné sur sa ligne mé- diane, très- finement et densement pointillé. Élytres presque carrées, évi- demment plus longues que le prothorax, déprimées , très-finement et den- sement pointillées. Abdomen subparallèle, très-finement et assez densement pointillé, assez fortement sétosellé vers son sommet. Tarses postérieurs peu allongés, sensiblement moins longs que les tibias. Long., 0^,0022 (1 1.) ; —larg., 0",0004 (1/5 1.). Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle a été prise dans les environs de Lyon, sous les pierres du bord de la Saône. Tliiuoecia (H^drosineeta) callida Allongée, sublinéaire, déprimée, très-finement et très-densement duve- teuse, d'un noir peu brillant, avec la bouche, la base des antennes et le sommet de l'abdomen d'un roux de poix, et les pieds testacés. Tête obso- lètement fovéolée sur son milieu, finement et très-densement ponctuée. 186 MULSANT ET REY Antennes assez grêles vers leur base, à troisième article évidemment moins long que le deuxième et visiblement plus long que le quatrième, les quatrième à dixième subégaiix, à peine plus longs que larges. Prothorax presque carré, subrétréci en arrière, un peu moins large que les élytres, presque droit sur les côtés , subimpressionné vers sa base, finement cana- liculé sur sa ligne médiane, très-finement et très-densement pointillé. Élytres presque carrées, évidemment plus longues que le prothorax, dépri- mées, très-finement et très-densement pointillées. Abdomen subparallèle, très-piement et très-densement pointillé. Tarses postérieurs feu allongés, beaucoup moins longs que les tibias. Long., O-^.OO^a (1 i.); — larg,, 0«',00035 (1/6 1.). Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle se trouve aux environs de Lyon, dans la vase des rivières. Tlbiuoecia (Ilydrosniecta) îisnara Allongée, sublinéaire, subdéprimée, très-fmement et très-densement duveteuse, d'un noir un peu brillant, avec la bouche et la base des antennes d'un roux de poix, et les pieds d'un roux testacé. Tête très-finement et très-densement pointillée. Antennes assez grêles, avec le troisième article sensiblement plus court que le deuxième et évidemment plus long que le quatrième : celui-ci subcarré, visiblement plus cornet que le cinquième, Us cinquième à dixième subégaux, à peine plus longs que larges. Prothorax subtransverse, à peine rétréci en arrière, presque droit 'sur les côtés, à peine impressionné vers sa base, obsolètement canaliculé sur sa ligne mé- diane, très-finement et très-densement pointillé. Élytres presque carrées, évidemment plus longues que le prothorax, déprimées, très-finement et très-densement pointillées. Abdomen subparallèle, très-finement et très- densement pointillé. Tarses postérieurs peu allongés, beaucoup moins longs que les tibias. Long., O-n.OO-^S (1 1.) ; — larg., 0^,00035 (1/6 1.). COLÉOPTÈRES BRÉVIPENNES NOUVEAUX 187 Patrie. Cette espèce se trouve, mais rarement, en Provence, dans les environs d'Hyères, au bord de la mer, sous les détritus végétaux. Thinoecia similllnia Allongée, linéaire, déprimée, très- finement et densement duveteuse, d'un noir de poix assez brillant, avec les élytres brunâtres , la bouche, les antennes, les pieds et le sommet de l'abdomen d'un testacé de poix. Tête subfovéolée sur son milieu, très-fijiement et densement pointillée. Antennes à peine épaissies, à troisième article sensiblement plus court que le deuxième, subégal au quatrième, les quatrième à dixième à peine oblongs, subégaux. Prothorax subtransverse, sensiblement rétréci en arrière, à peine plm étroit en avant que les élytres, très-finement et den- sement pointillé. Élytres oUongues, beaucoup plus longues que leprothorax, déprimées, très-fineme7it et très- densement pointillées ou comme finement chagrinées. Abdomen subparallèle, très-finement et densement pointillé, à peine moins densement en arrière. Tarses postérieurs peu allongés, beau- coup moins longs que les tibias. Long., 0'",001G (3/4- 1.) ; -- larg., 0"»,O0035 (1/6 1.). Patrie, La Prusse rhénane. filygroecia parca Allongée, sublinéaire, subdéprimée, très-finement et densement pubes- cente, d'un noir de poix brillant avec les élytres brunâtres, la bouche, la base des antennes et le sommet de l'abdomen d'un roux ferrugineux, et les pieds testacés. Tête finement et densement ponctuée, avec une ligne longi- tudinale lisse. Antennes verticillées-pilosellées, légèrement épais0036 (1 2/3 1.) ; — larg., O'",0028 (1 1/5 1). Corps courtement ovalaire, épais, convexe, d'un noir un peu brillant ; revêtu d'une assez fine pubescence assez courte, couchée, plus ou moins embrouillée, pâle, mais entremêlée surtout sur les élytres de poils fauves également couchés ; paré en outre de longues soies blanches et redres- sées. Tête noire, fortement et rugueusement ponctuée, pubescente et éparse- ment sétosellée. Front déprimé ou subimpressionné entre les yeux, où il offre souvent une houppe de poils fauves. Rostre épais, subcylindrique, subdéprimé en dessus vers son extrémité ; à points souvent anastomosés longitudinalement ; offrant avant son sommet, sur sa ligne médiane, une fine carène plus ou moins obsolète. Parties de la bouche d'un roux de poix. Yeux ovales-oblongs, noirs. Antennes peu épaisses, de la longueur de la tête (le rostre compris) ou à peine plus longues, légèrement pilosellées, d'un roux brillant, avec la massue mate et finement duveteuse ; à scape allongé, renflé en massue à son sommet ; à funicule presque d'égale épaisseur, avec son premier arti- cle néanmoins un peu renflé surtout en dedans : le deuxième obconique, aussi long que le précédent, un peu plus long que les suivants : ceux-ci assez courts, non ou à peine transverses^ assez fortement contigus mais MULSANT ET GODART 193 non perfoliés, subégaux, le septième cependant un peu ou à peine plus épais ; à massue brusque, ovale-oblongue, acuminée au sommet. Prothorax court, iransverse, fortement rétréci en avant où il est à peine plus large que la tête ; un peu moins large en arrière que les élylres ; largement échancré au sommet; sensiblement arqué sur les côtés ; large- ment et obliquement sinué de chaque côté à sa base ; assez convexe eu dessus, un peu comprimé latéralement en avant ; couvert d'une ponctua- tion grossière, plus serrée, plus profonde et plus rugueuse sur les côtés, plus écartée sur le milieu du disque, avec les points circulaires et leurs intervalles très-finement pointillés ; offrant une légère carène obsolète sur le sommet de sa ligne médiane ; d'un noir un peu brillant ; revêtu d'une pubescence pâle, plus serrée sur les côtés et entremêlée de poils un peu fauves et de longues soies blanches et redressées. Écusson peu distinct, oblong, Êlytres presque trois fois plus longues que le prothorax dans son milieu ; ovalairement arquées sur leurs côtés, et obtusément acuminées à leur sommet dans leur ensemble ; fortement convexes ; transversalement rele- vées à leur base; un peu déprimées latéralement avant leur sommet; for- tement poncluées-striées, avec les points carrés ou en carré oblong, les intervalles des rangées striales très-finement pointillés et en outre parés d'une série longitudinale de points plus forts, bien distincts et assez espa- cés ; d'un noir un peu brillant, mais revêtues d'une pubescence assez courte, assez serrée, couchée, plus ou moins embrouillée, pâle, entremêlée de poils fauves dont la couleur semble dominer et former comme une grande tache confuse, couvrant une grande partie du disque; offrant en outre sur les intervalles des rangées striales une série de soies blanches plus ou moins longues et plus ou moins redressées. Épaules très-largement arrondies. Dessous du corps peu convexe, rugueusement ponctué, d'un noir un peu brillant, revêtu d'une pubescence pâle et couchée, entremêlée de soies blanches plus longues et plus redressées. Ve7itre offrant, outre sa ponc- tuation, des points plus grossiers, plus écartés et circulaires. Pieds robustes, hérissés de poils et de soies blanches, rugueusement ponctués; d'un [noir assez brillant, avec les tarses roux. Cuisses sensi- blement renflées vers leur milieu. Tibias à ciliation terminale blanche, 194 NOUVEAU GENRE DE CURCULIONITES raide et courte, à crochet d'un roux de poix. Tarses à brosse inférieure blanche. Patrie. Cette espèce a été capturée plusieurs fois dans les environs de Beaucaire, sur Ylmila dysenterica L. (conyse des prés, herbe de saint Roch), par M. Nicolas, conducteur des ponts et chaussées, et à qui nous l'avons dédiée. Obs. Elle est de taille moindre que les plus petits Larinus, et surtout d'une forme plus ramassée et plus ovalaire. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE LA FAMILLE DES GURGULIONITES PAR MM. MULSANT ET GOOART Présentée à la Socic(é Linnéenne de Lyon le 13 janvier 1873. >♦< Oyntnaetrou ntixtuni Oblongum, hrunneum, pilis depressis pallidis fulvisque et setis albidis erectis variegatum, elytris, antennis, ventre pedibusque ferrugineis. Ros- trum apice attenuatum. Prothorax transveraum, subconvexum, alhido trUineato-pilosum. Elytra dorso subdepressa, apice obtuse rotiindata,pygi- dio conspicuo. Long., 0,0033 (1 1/2 L); — larg., 0,0017 3/4 1.) Corps ûblong, brunâtre , peu convexe, revêtu d'une pubescence gros- sière, serrée, déprimée, entremêlée de poils pâles et d'un fauve plus ou moins obscur et de longues soies redressées et blanchâtres. Tête à peine plus large que le quart de la base du prothorax, noire, rugueusement ponctuée sur le front et sur le rostre, qui sont hérissés de longs poils d'un fauve obscur et un peu inclinés en arrière, avec les poils de l'extrémité du rostre plus pâles et inclinés en avant. Vcrtex dénudé et simplement chagriné. Front déprimé. Rostre atténué en cône, à sommet d'un roux de poix. Yeux subovalaires, noirs. Antennes courtes, dépassant un peu le bord antérieur du prothorax 4 196 ESPÈCE INOTJVELLE DE CURCULIONITE quand elles sont renversées en arrière, légèrement pilosellées ; d'un ferru- gineux assez clair. Scape peu allongé, renflé en massue à son sommet. Fnnicide à premier article oblong, assez épais, sensiblement renflé : le deuxième oblong, obconique, beaucoup plus grêle : les trois suivants gra- duellement plus courts et un peu plus épais. Massue assez brusque, très- fmement duveteuse, en ovale subacuminé. Prothorax transverse, beaucoup plus étroit en avant, échancré au som- met, un peu moins large en arrière que les élytres, sensiblement arqué sur les côtés, largement arrondi à sa base ; assez convexe sur son disque ; rugiieusement ponctué ; brunâtre, mais revêtu d'une pubescence serrée, déprimée, dirigée en arrière, d'un fauve obscur sur les parties latérales du disque, blanches et formant une ligne longitudinale étroite sur le milieu, de même couleur, mais formant une ceinture large sur les côtés ; paré en outra de longues soies plus ou moins redressées, d'un fauve obscur sur le dos, plus longues et blanchâtres sur les parties latérales. Écusson revêtu de poils couchés et blanchâtres, voilé à sa base par des poils de même couleur, entre-croisés et émanant du milieu du bord posté- rieur du prothorax. Élytres environ trois fois plus longues que le prothorax, à peine arquées sur leurs côtés, obtusément arrondies à leur sommet, qui laisse le pygidium à découvert ; faiblement convexes, mais longitudinalement et simultané- ment subdéprimées sur le dos vers la suture, au moins sur leurs deux pre- miers tiers ; assez fortement striées-ponctuées , avec les intervalles dis- tinctement et éparsement ponctués ; d'un roux ferrugineux, avec un trait obscur sur le premier tiers de la suture, et une ligne longitudinale, un peu obUque, obscure, située vers le milieu de chaque étui, confuse, plus appa- rente en arrière ; revêtues d'une pubescence grossière, assez serrée, dépri- mée, d'un fauve obscur sur les intervalles des stries, blanchâtres dans le fond de celles-ci, où elles forment comme des lignes pâles, entremêlées en outre de soies semi-redressées, dirigées en arrière, arquées et d'un fauve obscur, et d'autres soies beaucoup plus longues, blanchâtres, tout à fait redressées, principalement reléguées sur les côtés. Épaules largement arrondies, cou- vertes d'une pubescence blanchâtre, faisant suite à la ceinture latérale du prothorax. Dessous du corps peu convexe, hérissé d'une longue pubescence pâle ; ESPÈCE NOUVELLE DE CURCULIONITE 197 rugueusement ponctué ; d'un noir de poix un peu brillant, avec le ventre ferrugineux. Pieds robustes, rugueux, ferrugineux, hérissés de soies blanches, celles des cuisses couchées, celles de la tranche externe des tibias plus longues et redressées. Cuisses inerraes. Ongles obscurs, ainsi que l'extrême sommet des tibias, surtout intermédiaires et postérieurs. Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle a été prise dans les environs de Narbonne. Obs. Cette curieuse et intéressante espèce est remarquable par sa pubes- cence et ses soies en partie blanchâtres, en partie d'un fauve obscur. Elle rentre dans la division des espèces à cuisses inermes et à rostre conique, mais elle est d'une forme plus allongée qu'aucune de celles qui en font partie. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE LA FAMILLE DES PEGTINICORNES PAR E. MULSANT ET CL. REY Présentée à la Société Linnéenne de Lyon le 13 janvier 1873. Doreus seiui-suleatus. Allongé, subparallble, d'un noir peu luisant en dessus. Tête et prothorax grossièrement ponctués sur les côtés, lisses sur le disque. Écusson marqué en devant de points grossiers. Ëlytres marquées chacune jusqu'à V angle suturai de neuf sillons ponctués, profonds en devant, graduellement aflai- Mis postérieurement jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, où ils s'effacent; réticuleusement marqués sur les côtés de points orbiculaires. Dessous du corps et pieds noirs. Long., 0'n,0l40 (6 1/4 L); — larg., 0'«,059 (2 2/3 L). Corps allongé, peu convexe ; d'un noir presque mat ou peu luisant en dessus. Tête transversale; offrant sur les côtés un faible relief naissant près de l'angle postérieur de l'écointure antérieure, près de la base des antennes, et à peine prolongé jusqu'à l'angle antéro-interne des yeux ; marquée sur les côtés de points circulaires assez profonds, simplement pointillée sur son disque. Labre court, transverse, tronqué en devant. Mandibules à peu près de la longueur de la tête ; faiblement arquées ; munies, après le milieu de leur longueur, d'une courte dent sur leur tranche supérieure et d'une autre sur l'inférieure. Antennes d'un noir brillant, avec la massue brune. DORCUS SEMl-SULCATUS 199 Prothorax faiblement plus large que la tête ; bissinué en devant, avec les angles antérieurs plus avancés que le milieu de son bord antérieur; écointé aux angles postérieurs ; tronqué ou à peu près à sa base ; muni d'un rebord dans sa périphérie ; peu convexe ; marqué sur les côtés de gros points, graduellement plus petits en se rapprochant du disque, lisse sur ce dernier et sur le tiers médiaire de sa largeur. Écusson plus large que long; en triangle à côtés curvilignes; marqué sur sa moitié antérieure de points grossiers et peu rapprochés. Elytres tronquées à la base, avec l'angle humerai vif; un peu moins larges que le prothorax, une fois et demie au moins plus longues que lui ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies postérieurement ; rebordées ; peu convexes ; marquées chacune, depuis la suture jusqu'à l'angle humera!, de neuf sillons ponctués, assez profonds en devant, graduellement affaiblis d'avant en arrière jusqu'aux quatre cinquièmes, où ils s'etfacent; marquées de points orbiculaires, séparés par un léger réseau, près des côtés. Inter- valles planiuscules ou convexiuscules, en devant plus larges que les sillons, près de la suture, plus étroits que ceux-ci près de la fossette humérale ; tous plus larges que les sillons postérieurement; marqués d'une rangée de petits points. Dessous du corps noir; garni d'un duvet fauve sur la poitrine; glabre sur le ventre; ce dernier ponctué sur ks côtés et sur le dernier arceau, lisse sur son disque. Pieds noirs : jambes de devant anté- rieurement munies de cinq ou six dents. Cette espèce, trouvée à Bone (Algérie), nous a été communiquée par M. Gabillot. Peut C'ire serait-elle le D. oblongus de Charpentier; mais la description de cet auteur est incomplète et semble laisser croire que les sillons dont les élytrcs sont creusées se prolongent jusqu'à l'extrémité de celles-ci. DISSERTATION SUR LE COSSUS DES ANCIENS PAR E. MULSANT — — — — «.<>.« -. Plusieurs naturalistes modernes ont cherché à déterminer à quelle espèce d'insecte pouvait se rapporter h Cossus, regardé par les Romains comme un mets délicat et somptueux. Les conjectures faites à cet égard sont très- diverses. Linné (1) a cru retrouver cet être vermiforme dans la chenille d'un Lépidoptère noclin ne (Cossus ligjïiperda, Godard) ; Geoffroy (2) dans la larve d'un Porte-bec (Calandra palmarum, Fabricius) ; Olivier (3) dans celle d'un Longicorne {Cerambtjx héros, Fabricius) ; le plus grand nombre dans celle de certains Lamellicornes : ainsi Swammerdam (4) cl Frisch (5) ont désigné celle d'un Oryclès (Or^/cies wasicomis, Illiger); Rœsel (G) et d'autres (7), celle du cerf-volant (Lucanus cervus, Linné) ; et Lalreillc, modifiant dans son dernier ouvrage (1) ses idées précédem- (1) Bombyx cossus. Fauna suecicaStocholmiœ. 1765, p. 293. (2) Histoire abrégée des insectes. Paris, 1800, t. II, p. 104-. (3) Olivier, Entomologie. Paris, 1789. In-d», t. I, p. G. — Latre!LLE, Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle. Paris, 1817; t. Vlil, p. 1S3, etc. (4) Biblianaturœ. 1737, in-fol., t. I, p. 318. (.*)) Beschreibung von allerley Insekten in Deutschland. Berlin. Iu-'i<', 3*^ partie, p. 7. (6) RoESFJ,, Insecten Bclustigung. Kiirnberg, 1749; 2« partie, \^'^ classe, p. 31. (7) SiiAw, General. Zoolog. Londuii, 180i. ; t. VI, p. 28. — Latreille, Histoire 7iaturelle des crustacés et des insectes. Paris, an XII; t. X, p. 24t). — I.atreille, Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, l. VHI, p. 159, etc. (1) Cours d'entotnologif, p. CD. DISSERTATION SUR LE COSSUS DES ANCIENS 201 ment émiseF, a pensé que le Cossus était la larve du hanneton (Melolon- tka vulgaris, Fabricius). Avant d'examiner ces différentes opinions, voyons ce qu'ont écrit les auteurs anciens sur l'animal dont il est ici question : Arbores, dit Pline, vermiculantur magis minmve quœdam, omties tanien fera : idque aves cavi corticis sono experinntur. Jam qidcUm et hoc in luxiiria esse cœpit, prœgrandesque roborum delicatiore simt in cibo ; cossos vocant; atque etiarn farina saginati, Iii qiioque altiles fi,unt(i). Ecoutons encore ce que dit aiUre part le même écrivain : No7i enim cossi tantum in eo {ligno), sed etiam tabani ex eo nascuntur (2). Enfin, il ajoute ailleurs : Cosses qui in ligno nascuntur, snnant ulcéra cmnia (3). • Saint Jérôme, dans son traité contre Jovinien. parle aussi du Cossus, et d'une manière un peu plus détaillée que le naturaliste romain. Voici ses paroles : Jn Ponte, in Phrygia vermes albos et obews, qui nigello capile suîit et nascuntur in Hgnorum carie, pro magnis reditihus paterfamihas exigit : et qnomodo apud nos attagcn et ficedula, multus et scarus in dcUciis compii- tantur, ita apud illos ^vlo^xyo-^ comcdisse luxuria est...Coge Syrujn. Afrum et Arabem ut vermes Ponticps glutiat, ita eos despicit ut muscas, mi'lepe- dias et lacertos (4). (1) Les vers ne s'attachent pas également à tous les arbres, mais presque tous y sont sujets. Les oiseaux reconnaissent leur présence au son creux que rend l'ccorce becquetée; et voici que les gros vers du chêne figurent sous le nom de Cossus parmi les mets les plus délicats; on les engraisee en les nourrissant de farine. — Pline, Histoire naturelle, liv. XVII, 37. (-2) Non-seulement le Cossus y prend naissance, mais le tabanus provient du bois môme. — Pline, Histoire naturelle, liv. XI, 38. (3) Les Cossus qui s'engendrent dans le bois guérissent les ulcères. — Pline, liv. XXX, 30. (4) Dans le Pont et dans la Phrygie, les pères de famille regardent comme un de leurs grands revenus certains vers à tête noirâtre, au corps replet, prenant naissance dans le bois. Manger ces xylophages est chez ces peuples une aussi grande preuve de luxe que chez nous de servir le ganga, le bec-figue, le rouget ou le scare, dont nous faisons nos délices..,; mais engagez un Syrien, un Arabe, un Africain à se régaler de ces sortes de vers, il les dédaignera comme si on lui présentait des mouches, des mille- pieds ou des lézards. 202 DISSERTATIOIS SUU LE COSSUS DES ANCIËJNS Ainsi, en résumant les citations de ces deux aulears, le Cossus vit dans le chêne ; il a la têie noirâtre, le corps blanc et replet. Il était d'un grand revenu pour ceux qui possédaient des arbres dans lesquels on le trouvait; on le mangeait après l'avoir nourri de farine; et cette sorte de ver, qui fai- sait les délices des habitants du Pont et de la Pbrygie, était dédaignée par les peuples de la Syrie, de l'Arabie et de l'Afrique. Le Cossus ne peut donc être la chenille à laquelle Linné a appliqué ce nom, car cette chenille est rougeâtre. Elle dégorge d'ailleurs, quand on la saisit, une humeur visqueuse, fétide et si désagréable, qu'il serait difficile de concevoir qu'on pût la manger avec plaisir. Plusieurs raisons sembleraient militer en faveur de l'opinion de Geoffroy. La larve de la C. palmarum, généralement connue sous le nom de Ver palmiste, était regardée, dans certaines contrées de l'Asie méridionale, comme un morceau succulent. « Au dessert, dit Élien, le roi des Indiens ne se régale pas comme les Grecs du fruit des palmiers nains, mais il se fait servir un ver qui naît dans l'intérieur de l'arbre. Ce petit animal rôti, est, dit-on, un mets déUcieux (1). » Telle est encore la manière dont on mange ces sortes de vers en Afrique et dans diverses parties de l'Amérique, où ils sont très- recherchés, au dire de Loyer (2), Sibille Mérian (3), Labat (4), Fermin, Leblond (5) et autres voyageurs. Un autre motif non moins spécieux semblerait devoir porter à admettre l'opinion de Geoffroy. Le nom sous lequel sont connues, dans le Nouveau - Monde, les larves en question, dérive, comme l'a fort bien remarqué Joseph Scaliger (6), du latin cossus, transformé plus tard eu cusus dont les Espagnols ont fait gusano, qui correspond à notre mot ver, pris dans un sens assez étendu. Mais ces larves, au lieu d'habiter le chêne, vivent (1) iEtiEN, De Natura animalium, liv. XIV, cliap. XIII. (2) Histoire générale des voyages. Paris, 1747; t. III, p. 432. (3) MÉRIAN , De generalione et mctamorphosibus inscctorum Suriiiamcnsium. Agere comitum, 172(5 ; p. 48 et jjI. 48. (4) Labat, Nouveau Voyage aux îles de l'Amérique. La Haye, 1724; t. I, p. 140. (o) Ces larves, dit Leblond, sont assez dégoûtantes et soulèvent d'abord le cœur; mais on s'y accoutume, et Vqû finit par trouver ces gusanos excellents. Journal des voyages, t. XXX, p. 276. (6) Cossos pos