Aibrun of tbe Museum OF | | | | COMPARATIVE ZOOLOGY, | AT HARTARD COLLEGE, CABRIDGE, MASS. Hounded bp private subscription, fn 1861. DR. L. ve KONINCKS LIBRARY. No. 2 UxT. OURSINS FOSSILES. QURNENS FONNILEN DEUX ARRONDISSEMENTS DU DÉPARTEMENT DE L'EURE (LOUVIERS ET ANDELYS). Par M. SORIGNET, curé de Vernonne!. PRIX : 2 FRANCS: YBANON) Imprimerie de Barbarot, place d’Armes. [4er AVRIL 4850 L D y M “ # : ET an (PL Del 1 1108 ! ÿ Qurx, 14 ( Ni 17 1ù | je RP RAM na + DOTE Æ UE < UtL VELO RL M qe Li Perd ue | V L | ; 1e. î â ñ L OUR hi M F \ 4 . ire | ANR, PE: 3e A Ri OS AE À D : CPAM | FT Lt PRIR À nb . CA. "A L. 1 Le | r& - ‘RON Tu LL rent UT TUE CE “ #4 TE NL Dre k A / put a D ls uit EST ‘ ; Q Ja, ' mA : | S Ll 5 ? AN el x A \ , È | f “ a 0 L ù +, ii à 2 TR | es (Win APTE 1 1 t É Û na NA ES ÿ TNT “ # si Cl ! s \ ‘ 0 ” #4 rs Fun À het A VUS . | | PAIE 0à date F Y HER TO. UMA É [l A fie = h ; us SC reste ‘. CPS : { £ L Û LE w ‘ t ’ È . w AR 0 à à Lu Mio “iR HP À TUE ï L'Art re Lcd MER Mai | ke ae 41 Ÿ Et ON AA L MONNIER re tt #2 AVANT-PROPOS. Le seul travail géologique qui ait été publié jusqu'à ce moment sur le départe- ment de l'Eure, appartient à M. Antoine Passy; ila fait connaître la série des couches qui y viennent au jour et les différentes hauteurs du sol. Mais cette excellente notice, renfermée dans l'annuaire du dépar- tement pour l’année 1832, ne paraît pas avoir inspiré aux Paléontologues de Paris le désir d'explorer des contrées qu'ils traversent si souvent pour aller visiter des gisements moins intéressants, tels que: Ste-Catherine de Rouen, le Cap-la-Hève et Villers-sur-Mer. Dans le Catalogue raisonné des Echinides, publié en 1847 par MM. Agassiz et Desor, le département de l'Eure ne figure que deux fois, pour la localité d'Evreux et celle de Vernon. Cependant, sans parler ici des coquilles et des nombreux polypiers que contiennent nos craies et notre calcaire grossier, la seule classe des échinides y est représentée par plus de quatre-vingts espèces, dont plusieurs sont nouvelles, et ce nombre, déjà considérable, s'accroîtra sans doute encore, — II — lorsque des recherches soigneuses se seront étendues à tous les points fossilifères. Les miennes n'ont embrassé encore que les deux arrondissements d'Andelys et de Louviers, qui ne sont peut-être pas les plus riches eu oursins ; la craie chloritée, où les espèces de cette classe abondent, n’y affleure qu'une fois, sur une ligne qui n’a pas un kilomètre, depuis le hameau de Fourneaux, près Vernon, jusque vis-à-vis le château de la Madeleine, tandis que dans les arrondisse- ments de Bernay et de Pont-Audemer, elle se montre souvent dans sa plus grande puissance. Si les devoirs de ma position ne m'inter- disaient des absences prolongées, j'aurais voulu explorer tout le département avec autant de soin que les communes les plus rapprochées de ma paroisse, avant de publier le résultat de mes recherches ; Jaurais voulu essayer de faire pour ce département ce que M. Albin Gras, de Grenoble, a fait pour celui de l'Isère 1; ce que M. Gustave Correau, d'Auxerre, est en train de faire pour celui de l'Yonne ?. À défaut d'un travail plus complet, 1 Description des Oursins Fossiles du département de l'Isère, par M. Albin Gras, 1848. 2 Etudes sur les Echinides Fossiles du département de l'Yonne, par M. Gustave Cotteau. — lil — Le j adresse aux amateurs d’échinides ce Catalogue des espèces fossiles de deux arrondissements. Les ouvrages qui traitent de cette classe d'animaux sont assez coûteux pour que celui-ci, tout modeste qu’il est, se fût trouvé au-dessus de mes moyens d'exécution, si je n'avais rencontré dans quelques per- sonnes instruites une obligeance dont je doisme montrer d'autant plusreconnaissant que je n’y avais souvent aucun titre. Ainsi, MM. Gras et Cotteau m'ont adressé un exemplaire de leurs livres, jy ai trouvé une abondance de notions générales et une précision de descriptions qu'on regrette de ne pas toujours rencontrer dans des ou- vrages plus considérables. M. Michelin a bien voulu recevoir en communication la plupart de mes oursins et'prendre la peine de les déterminer, au moyen de sa magni- fique collection qui réunit presque toutes les espèces connues. M. Antoine Passy, avec une bonté que je n'avais pas provoquée, a mis à ma disposition le grand ouvrage de Goldfuss sur les pétrifications de l’Alle- magne. M. Hébert, sous-directeur de l'école normale supérieure de Paris, à qui je devais déjà la connaissance d’un gise- ment fort intéressant dans le département de Seine-et-Oise, a bien voulu ajouter à — IV — ma oratitude en meconfiant son exemplaire du Catalogue raisonné de MM. Agassiz et Desor; enfin, mon vénérableami, M.Coson, de Louviers, que je suis heureux d’avoir l'occasion de nommer, a laissé entre mes mains, une copie très-correcte des 1re, 3e, et 4% monographies d’Agassiz et Desor, qu'avec une ardeur et un zèle de jeune naturaliste, il a écrite lui même pendant son séjour à Paris. Malgré ces secours et ceux que Jai trouvés dans ma propre collection, il me sera, sans doute, , échappé bien des erreurs : je suis prêt à m'en humi- lier devant les paléontologuesde profession. La brièveté devait caractériser un tra- vail si étranger à mes études ordinaires ; aussi me suis-je borné à décrire assez laconiquement les espèces qui n'avaient point encore été décrites par MM. Agassiz et Desor ; J'ai renvoyé, pour les autres, aux ouvrages qui en traitent. Aux espèces du département j'ai cependant joint, par occasion, un petit nombre d’autres espèces, les unes, parce qu’elles m'ont paru nou- velles, les autres, parce qu'ayant été recueillies sur les départements les plus voisins de celui de l'Eure, j'ai l'espoir de les retrouver aussi quelque jour dans ce dernier. À L2 OURSINS FOSSILES. ms US ne — PREMIÈRE DIVISION. ECHINIDES NORMAUX OU RÉGULIERS. BOUCIIE ET ANUS OPPOSÉS SUR UNE MÊME LIGNE VERTICALE. D) QD — FAMILLE 1. CIDIARIDES. Arc'l'ribu.—Amnsgustistellés. Ambitus cireulaire. Tubercules interambulacraires très- gros et peu nombreux. Aire interambulacraire trois fois plus large environ que l'aire ambulacraire. ler GENRE.—CIDARIS. Lau. (AGassiz). House sans entailles. Tubercules ordinairement perforés. Ciavigera? Kæœnig.—Diamètre transverse 25 millimètres; hauteur 13 millimètres._Au premier coup-d'æil, cette espèce se distingue des autres par ses tubereules ordinairement tous imperforés et par l'étroitesse de leurs scrobicules. L’ambitus est circulaire et quelquefois subpentagonal, les zônes -miliaires des interambulacres sont très-peu dépri- -mées et ne laïssent point voir les joints du parquet. es grandes plaques ‘eoronales sont si ‘solidement unies qu'on ne les trouve jamais séparées dans les { — 2 — craies du département où les segments entiers de cette espèce sont assez communs. Il n’y a que quatre ou cinq tubercules à chaque rangée. A la face infe- ricure, les trois premiers {ubercules sont si serrés, qu'entre leurs serobicules les cereles granuleux se trouvent interrompus ou réduits à un seul ; mais entre le quatrième et le cinquième tubercules, les deux cercles scrobiculaires sont non-seulement complets, mais encore séparés par d’autres granules. Les tubereules des cercles scrobiculaires sont dis- tinctement mamelonnés ainsi que ceux des espaces intermédiaires. La zône interporifère de l'ambulacre est occupée par quatre rangées de tubercules, deux externes, formées de petits tubercules mamelonnés, et deux internes, composées de granules beaucoup plus fins et placés ordinairement deux à deux sur des lignes obliques ; mais avec la loupe, on distingue, en outre, en dehors de chaque rangée externe, une autre série de petits granules, logés dans l’extrémité supérieure des sillons transverses de l’ambulacre, et au nombre d’un seulement dans chaque sillon. Mais, comme on le pense bien, il ne faut chercher ces séries de fines granulations que sur des exem- plaires bien conservés et qui n’aient pas été soumis à l’action des acides. Celui que j'ai sous les yeux n'a pas été longtemps le jouet des vagues après la mort de l’animal : on voit encore, couchées dans les scrobicules et dans les dépressions des zônes pori- féres, les petites baguettes qui s’articulaient sur les tubercules secondaires mamelonnés ou qui tapis- Ld DT saient la base des tubercules principaux. J'ai recueilli tout près du test deux grandes baguettes claviformes, circonstance qui n’est point, il est vrai, une preuve rigoureuse de leur identité. M. Michelin a bien voulu me communiquer un moule extérieur du Cidaris Clavigera, et un test fort curieux de cette même espèce, provenant de la craie de Gravesand (Angleterre), et qui est encore revêtu d'un bon nombre de ses baguettes. Les baguettes du C. Clavigera de Gravesand et celles qui accompagnaient le test décrit ci-dessus, sont parfaitement identiques.Maisles deux tests diffèrent ; celui de M. Michelin, quoique d'une taille moindre, a les mamelons de ses tubercules principaux un peu plus gros ; les tubercules des cercles scrobiculaires et les granules des espaces miliaires sont plus larges à leur base et plus volumineux. Les granules des deux rangées internes de l’ambulacre m'ont aussi paru moins fins. La craie et les baguettes qui re- couvrent la plus grande partie de cet intéressant fossile, ne me permettent pas d'affirmer que les différences que j'ai vues sont les seules qui existent. Mais je crois m'être assuré que le test du cidaris de Gravesand, et surtout son moule extérieur ont appartenu à une espèce à tubercules imperforés, à serobicules ronds et très-étroits et à zûnes miliaires très-peu déprimées; or, comme les baguettes de cette espèce sont fort abondantes dars nos craies, et que de tous les tests qui les accompagnent il n’en est aucun aui offre autant d'analoÿie avec Îe — 4 — Cidaris Clavigera que celui dont il s’agit en ce moment, j'ai dû, provisoirement du moins, l’iden- tifier avec cette espèce, plutôt que d’en.établir une nouvelle sans une nécessité absolue, et sur des caractères qui pourraient bien ne former qu’une simple variété. | Les baguettes du C. Clavigera sont très-carac- térisées par leur forme clavellée et hérissée de files longitudinales de granules en dentelures. Elles forment plusieurs variétés : les unes ont toute leur portion renflée ramassée en boule au sommet de leur longue tige, comme de petites massues; les autres ont une tige courte et grèle, débordée brus- quement par le plus grand renflement du corps, qui se termine en pointe au sommet ; d’autres, plus élégantes et intermédiaires entre les deux premières variétés, augmentent graduellement de grosseur à partir du col et sont arrondies au sommet. La lonyueur totale de ces baguettes est de 8 à 52 mil- limètres, et le diamètre de la partie renflée, dans les plus grosses, est de 10 millimètres.—Commune. Craie blanche. —Pinterville près Louviers, Vernonnet, Giverny, Clachaloze, Petit-Andely. . Aleracamtina ? Agassiz.—J'ai recueilli plus de trente baguettes de cette rare espèce sur un seul point de quelques mètres d’étendue ; elles étaient associées, entre autres débris de la même classe, à des fragments d’un test que je n’ai retrouvé nulle part ailleurs, et qui pourrait bien être celui du C. Pleracantha, espèce dont on ne connait encore Epre que les baguettes. Le test est assez mince ; à l'excep- lion du premier tubercule de la face inférieure, qui est en contact avec le second par sun cercle scrobi- culaire, tous les autres de chaque rangée sont très- espacés ; il y en a probablement cinq ou six à chaque série. Les scrobicules sont ronds et un peu étroits ; le mamelon des tubercules est petit et perforé. Les tubereules du cercle scrobiculaire sont à base plate comme dans l'espèce précédente, assez espacés et moins apparents que ceux des zônes miliaires. Les espaces intermédiaires sont larges, déprimés entre les deux rangées de tubereules et entre les tubercules de chaque rangée, et cependant les joints des plaques n’y sont point apparents. Les cercles scro- biculaires ne sont pas tangents avec les zônes porifères comme dans le C. Clavigera ; ils en sont séparés par des granules miliaires. L'aire ambula- craire est flexueuse ; sa zône interporifère est composée de quatre ou six rangées très-serrées de tubercules assez espacés dans la même rangée, et homogènes, si l’on fait abstraction des granulations beaucoup plus fines, visibles seulement à la loupe, qui s'intercalent dans chaque rangée, entre les autres tubercules,sans former de série independante et séparée. Celle espèce se rapproche de la précé- dente par la forme de ses grains miliaires et la non- apparence des joints de son parquet, mais elle en diffère par ses tubercules mieux serobiculés, plus espacés et toujours perforés, par la dépression des espaces intermédiaires, l'homogénéité de ses zdues — 6 interporifères et les granules qui se développent entre les cercles scrobiculaires et les zônes poriferes. —Très-rare. La plus forte baguette a 22 millimètres de long et 15 millimètres de diamètre. La tige est très- courte et grêle; la tête est très-légèrement annu- laire ; sa surface articulaire est étroite comme le mamelon des tubercules du test, et entourée d’un petit rebord annulaire strié et rarement conservé. Les plus petits exemplaires sont subeylindriques, renflés uniformément et appointis au sommet; les moyens ovoides, à sommet mousse, les plus gros pyriformes et tout-à-fait semblables, quoique beaucoup moins volumineux, à ceux du C. Colocynda qui font peut-être double emploi avec eux. Tous, depuis le sommet jusqu’à la base, sont couverts de stries longitudinales très-fines et perlées, visibles seulement à la loupe. On distingue souvent, au-dessus de Ja tige, des commencements de série de dentelures assez espactes, dont les petites pointes se dirigent vers le sommet. Craie blanche.—Civières. 3.Scæptrifera ? Mantell.—Diamètre 40 milli- mètres, hauteur 23 millim.—Ambitus circulaire ; tubercules principaux au nombre de cinq par rangée, perforés, non crénelés, toujours plus ou moins avortés autour de l'appareil oviducal, à scrobicules ronds, assez larges, assez enfoncés et marqués à leur circonférence de légères dépressions rayonnées que le lavage fait aisément disparaitre. _ E- Les cercles scrobiculaires sont tangents entre cux, dans la même rangée à la face inférieure, et leurs sranules, placés tout-à-fait sur le bord du scrobicule, sont mamelonnés et se font remarquer par leur base demi-circulaire, aplatie et écrasée ; les zônes miliaires sont larges, déprimées, et indiquent toujours, par une ligne en zig-zag, les joints des plaques coronales. Leurs granules sont serrés, petits et disposés en séries transverses plus ou moins distinctes. Les aires ambulacraires sont larges et flexueuses, leurs zônes interporifères renferment de quatre à six rangées verticales de granules, dont les deux externes au moins se composent de gra= nules mamelonnés. Tous ces tubercules granuloïdes, mamcelonnés ou non, sauf quelques petites granula- lions interposees, sont tout à la fois disposés en séries verticales et transversales. Dans cette espèce, les pièces coronales se désunissent facilement après la mort de l'animal, et l'on trouve beaucoup plus de plaques divisées et éparses que de segments entiers.—Pas rare. J'ai trouvé plus d’une fois, étendues sur le test ou enchevêtrées parmi ses segments disloqués, des baguettes qui m'ont paru les mêmes que celles de Meudon, rapportées par M. Agassiz au C. Scœæptri- fera, quoique je n’aie jamais remarqué, je l'avoue, que les baguettes de la localité précitée, pas plus que celles de la craie de l'Eure, fussent subulées à leur sommet ou terminées en alènes, comme M. Agassiz paraît le supposer (Catalogue raisonné). Hp" Elles ont jusqu'à 65 millimètres de long ; elles sont cylindriques, plus ou moins fusiformes et ornées de dentelures linéaires en scie, réunies par un filet plus ou moins saillant. La tête légèrement annulaire est constamment striée, et la surface articulaire est large et sans crénelures. Quelques uns de ces carac- tères se modifient selon la place que les baguettes occupaient sur le test. Les plus courtes sont ordinai- rement les plus renflées ; au lieu de finir en pointe, elles s'atténuent jusque très-près du sommet et s'enflent de rechef à cette extrémité du corps qui se couronne de longs granules redressés, ou costules très-saillantes, et prend une forme cupulée ; dans les plus longues, les rangées de dentelures sont un peu plus espacées, et les dentelures elles-mêmes un peu plus fines.— Communes. Craie blanche.—Vernonnet, Giverny, Civières, Petit-Andely, Pinterville près Louviers.—Clachaloze (Seine-et-Oise). Eerlata (Nobis).—Hauteur du test 57 millimètres environ, largeur d’une aire interambulacraire 50 millimè'res, largeur de l’aire ambulacraire 8 milli- mètres, longueur transversale des plaques coronales 20 millimètres, largeur verticale 10 millimètres.— C'est le type de la précédente espèce, dont elle diffère par la largeur de ses aires, égales à celles du C. Maxima, et par la longueur et l’étroitesse relative des plaques coronales. 11 y a huit ou neuftubercules principaux à la range ; leurs mamelons sont pro portionnellement plus petits que dans l'espèce n° 2; 6 — 9 — l'aire ambulacraire est peu flexueuse ct renferme dans sa zône interporifère 8 rangées de tubercules granuloïdes, mamelonnés et homogènes. Les autres caractères sont les mêmes que ceux du C. Scœæptrifera. Je ne possède qu'un segment du test. Craie blanche.—Giveray. vata (Nobis)._ Hauteur du test #1 millimètres, largeur de l’aire interambulacraire 25 millimètres. —Celle-ci était aussi allongée et ovoïde que la précédente devait être enflée à l’ambitus. Je ne possède qu’un segment du lest et un segment du moule intérieur ayant appartenu l’un et l’autre à des individus très-développés. Huit ou neuf tuber- cules à chaque rangée, serrés à la face inférieure, espacés et souvent avortés à la face supérieure, perforés, non crénelés, assez profondément scrobi- culés, entourés d’un cercle de granules mamelonnés très-apparents, beaucoup plus gros que ceux des espaces miliaires et placés sur le plan incliné des parois du scrobicule ; plaques coronales épaisses et larges ; espaces miliaires larges, déprimés, montrant partout les joints des plaques,et couverts de granules serrés ; aire ambulacraire flexueuse ; zûne porifère reticulée ; zône interporifère composée de deux rangées externes de granules plus gros et homogènes et de quatre ou six rangées internes de granules plus petits et assez inégaux. Craie blanche.—Clachaloze.—Galets de Louviers. EcarnciiEäueusa (Nobis) —Espèce un peu allongée et caractérisée surtout par la finesse de ses granules 2 — 10 — miliaires. Elle n’est représentée dans ma collection que par un seul segment ; les tubercules, au nombre de quatre ou cinq par rangée, sont pelits, avortés à la face supérieure, et leurs serobicules peu enfoncés, ronds et étroits ; les cercles scrobiculaires sont très- peu apparents, ne se touchent jamais et sont surtout très-espacés à l’ambitus ; les espaces inter— médiaires, larges, déprimés et laissant voir les joints des plaques, ne sont remarquables que par leur granulation fine et assez clair-semée ; ambu- lacres flexueux ; zône porifère très-peu déprimée ; zône interporifère offrant quatre rangées assez espacées de granules fins, ronds, peu serrés, paraissant homogènes et formant en même temps des séries verticales et transversales. Craie blanche.__Giverny. Amhigua (Nobis).—Diamètre 20 millimètres, hauteur 10 millimètres. —Les espaces intermédiaires m'ont paru plus étroits que chez aucune autre espèce de la craie. La constance de ce caractère sur plusieurs exemplaires de taille différente me l’a fait considérer comme une espèce distincte, malgré ses nombreuses analogies avec d’autres espèces du même terrain. Le test est circulaire, fortement aplati par-dessus et par-dessous, et enflé à l’ambitus ; il offre cinq ou six tubercules principaux à chaque série ; leurs mamelons sont petits et toujours per- forés. Les deux premiers scrobicules, à la face inférieure, sont très-serrés, le troisième et le quatrième, qui se trouvent vers l’ambitus, sans être très-distancés, sont séparés par un espace égal à celui qui les sépare des scrobicules correspondants dans l’autre rangée. Ces scrobicules sont ronds, peu profonds, assez larges, entourés d’un cercle de granules bien apparents et plus gros que ceux des espaces miliaires ; les granules miliaires sont pour- tant assez gros, ronds et épars, et rappellent ceux du C. Clavigera de M. Michelin, mais (ce que je n'ai pas remarqué dans cette dernière espèce) les Joints des plaques sont toujours indiqués ou par la division même de ces plaques, ou par des lignes déprimées transversales, ou en zig-zag très-appa- rentes et qui font saillir les bourrelets granuleux des scrobicules. Les espaces intermédiaires entre iles tubercules sont déprimés ; la zône interporifère est ondulée et présente quatre ou six rangées de tubercules granuloïdes serrés et homogènes. Les tubercules principaux sont quelque fois subcrénelés. Craie blanche. — Vernonnet, Petit-Andely, Clachaloze. J'ai recueilli, près de l’espèce précédente, plu- sieurs petites baguettes de 22 à 24 millimètres de long, fusiformes, ayant le tour extérieur de leur facette articulaire subcrénelé, la tête striée, le col assez long et bien caractérisé, le corps costulé et hérissé de séries de dentelures beaucoup plus fines que celles du C. Scæptrifera avec lequel, du reste, ce piquant offre beaucoup de ressemblance. . Vesiculosa ? Goldf.—Ce n’est qu'une portion de l’un des segments. L’aire ambulacraire offre — 12 — quatre rangées de granules arrondis entre deux rangées externes detrès-pelitstubercules secondaires mamelonnés. Zônes miliaires de l’interambulacre très-déprimées ; leurs points granuleux sont très- fins et forment de petites séries plus ou moins hori- zontales. Ces caractères lui sont communs avec le C. Vesiculosa Goldf de la collection de M. Michelin, dont elle diffère ensuite à quelques égards; ainsi, les tubercules principaux y sont plus espacés à la face supérieure et à l’ambitus, et moins nombreux ; quatre ou cinq au lieu de cinq ou six. Les premiers cercles scrobiculaires de chaque rangée ne se touchent pas comme cela s’observe dans le fossile de M. Michelin : ils admettent entre eux des granulations étrangères. Les rebords des serobi— cules paraissent un peu plus relevés; les zônes miliaires, quoique très-déprimées, ne laissent voir qu’à la loupe les joints des pièces coronales, et leurs séries transverses de granules s’accompagnent de stries parallèles plus distinctes. Les baguettes que M. Michelin attribue au C. Vesicu/osa de la craie blanche ressemblent, par leur tête et leurs dentelures en scie, à celles du C. Scœptrifera ; mais le corps est beaucoup moins renflé Les dentelures plus ou moins serrées et plus ou moins fines, comme celles du C. Scœæptrifera. forment des séries plus espacées, et sur le filet tou- jours plus saillant qui les réunit, leurs bases simulent souvent des stalactiques de bougie. Le corps lui-même, au lieu d’être cylindrique, est à ee plusieurs sillons ou facettes plus ou moins concaves, et, par conséquent, il paraît plus ou moins subuli- forme. Ces bagueites sont assez communes dans notre craie blanche, au contraire du test qui y est fort rare. Je relate volontiers cette circonstance, bien qu’eile semble protester contre la détermination des baguettes ou contre celle du test, parce que, dans l'étude de genres où les lois de la spécification sont si peu connues, le doute souvent vaut mieux que l'affirmation. Craie blanche.—Giverny près Vernon, Civières, Tilly. Le C. Vesiculosa, d’après M. Agassiz, étant commun à la craie blanche et à la craie chloritée, je crois devoir placer ici un segment recueilli dans cette dernière formation, qui offre beaucoup d’ana- logie avec l'espèce qui précède; les granules de l'aire ambulacraire sont effacés, et l’on ne compte que trois ou quatre tubercules principaux à chaque rangée, au lieu de quatre ou cinq que présente le C. Vesiculosa de la craie blanche. Mais par tous les autres détails, ce fossile ressembleassez au précédent. Cependant, je crois avoir vu à la loupe quelques traces de crénelures à la base des tubercules, orne- ment qui n'existe pas sur l’autre cidaris. Aux débris du test sont associées, dans la même couche, des baguettes tout-à-fait semblables à celles que M. Michelin rapporte au C. Vesicu/osa de la craie culoritée ; elles sont fusiformes, à costules longitu- dinales, tranchantes, séparées par des sillons assez — AW profonds et se continuant jusqu'au sommet, qu'elles couronnent ainsi d'un cercle de crénelures. Le sommet offre une surface plane du milieu de laquelle sortent cinq ou six filets ou longs granules simulant uue petite houpe, comme cela s'observe également sur les baguettes du C. Scæptrifera. Dans quelques exemplaires, la tranche des costules verticales paraît finement dentelée, et je ne doute pas que ce caractère ne se retrouve sur tous les exemplaires bien conservés. Le plus grand diamètre de la ba- guette est à peu près au milieu de sa longueur ; la têle est striée, l'anneau légèrement saillant, la facetie articulaire est rarement bien conservée: M. Michelin croit avoir aperçu des crénelures à son bord externe. Craie chloritée.—Fourneaux, la Madeleine près Vernonnet, Tunnel de Ste-Catherine-de-Rouen. Distineta (Nobis).—Dans celte remarquable espèce, les plaques sont minces, plates et sans joints apparents ; les aires ambulacraires, larges et peu flexueuses, renferment quatre rangées de tubercules granuloïdes, arrondis, égaux el assez serrés. La zône porifère est très-peu déprimée ; Les serooicules sont assez superficiels, très-étroits, un peu ellip- tiques, à tubereules dépourvus de crénelures et surmontés d’un mamelon proportionnellenient petit. Les cercles serobiculaires sont partout tangents entre eux dans la même rangée el réduits à un seul autour de la boucüe, et leurs granulatious sont arrondies et plus grosses que celles des espaces QE |3 Re miliaires.qui paraissent assez généralement allongées el plissées ou ridées ; celles-ci sont nombreuses même entre la zône porifère et les cercles scrobicu- laires ; l’espace intermédiaire est large et déprimé. Calcaire pisolithique de Moutainville près Maule (Seine-et-Oise).—Rare. Baguettes du C. Distincta ?—Dois-je rapprocher de cette espèce un petit corps cylindrique, tout-à- fait spiniforme, le plus grand diamètre usurpant la place du col ? Longueur totale 8 millimètres, dia- mètre { millimè‘re.—Spinules très-rares, éparses, longues ct larges, si l’on a égard à la ténuité du piquant ; plus fines en général et un peu moins rares en approchant du sommet, vers lequel toutes inclinent leur pointe; tête forte et annulaire ; facette articulaire à rebord légèrement saillant, mais non crénelé. Calcaire pisolithique de Montainville —Rare. Forchihammeri. Desor.—Quatre ou cinq tubercules à la rangée. Scrobicules plus grands et plus elliptiques que dans le précédent; cercles scrobiculaires tangents dans la même rangée, très- étroits, formés de granules très-espacés, allongés et alternant d’un cercle à l’autre. Espaces intermé- diaires très-étroits, déprimés, occupés par des granules très-serrés et plus ou moins arrondis, mais du côté de l’ambulacre ils sont rares et ramassés dans les angles que forment à leur jonction les cercles serobiculaires. L’aire ambulacraire est flexueuse, ses zônes porifères sont déprimées et ses interporifères portent quatre rangées de granules très-serrés : ceux des deux rangées externes et primitives sont plus gros que ceux des rangées internes. Calcaire pisolithique de Montainville et de Vigny (Seine-et Oise). —Commune. On a rapporté à cette espèce des baguettes à facette articulaire lisse, recueillies à Montainville et à Vigny : à la rigueur, elles pourraient avoir fait partie du C. Distincta; cependant, comme les débris du C. Daistincta sont très-rares dans ces localités et que les plaques du €. Forchhammeri y sont au contraire presque aussi abondantes que ces baguettes, il est encore plus probable qu'elles ont appartenu à cette dernière espèce. Lorsque ces petits piquants sont dénudés et limés par le frotte ment, ils ressemblent assez bien à des grains de blé. Lls sont fusiformes ; leur longueur est de sept à douze millimètres; le plus fort renflement est au milieu de la longueur, et il diminue régulièrement en allant de ce point au sommet et à la base. Dans leur bon état de conservation, ils se présentent hérissés de granules à large base, anguleux, assez serrés, un peu allongés et inclinés vers le sommet et sans former de séries bien régulières, se pour- suivant jusqu’à l'extrémité supérieure, qui en reçoit une forme étoilée ; mais ces ornements sont rarement bien conservés. Du reste, cetle espèce, comme la plupart de ses congénères, était parée de plusieurs sortes de 11. 42. ST M baguettes ; car on passe par des nuances délicates de celle que je viens de décrire à une variété beaucoup moins renflée, longue quelquefois de 60 muilli- mètres, à sommet presque pointu et toute couverte de files régulières de granules serrés. Tous ces piquants ont le col assez long, la tête ornée d’un anneau médiocrement saillant et d'une facette ar!iculaire non-crénelée. Montainville et Vigny.—Commune. Baguettes de Cidaris dont le test est inconnu. Gervêlié (Nobis).—Ce piquant, recueilli dans le lias par M. de Gerville, a au moins {5 millimètres de long et seulement 2 millimètres de diamètre ; il est cylindrique où un peu déprimé, uniformément renflé jusque vers les deux tiers de la longueur, et s'atténue ensuite régulièrement jusqu'au sommet ; lisse à la place du col, couvert plus haut de petits granules sériés verticalement jusqu'au sommet, et presque effacés dans mes exemplaires. La tête est ovoïde, plus renflée que le corps, surmontée d’un anneau saiilani et strié la facette articulaire est entourée à son bord extérieur d’un petit bourreiei distinctement crénelé. Lias de Valognes (Manche).—Rare. irudo (Nobis)._ C'est une baguette d'environ 55 millimètres de long et de 6 millimètres de diamètre. Le renflement ne commence guère qu'au quart de la longueur, il arrive à son maximum vers les deux tiers, et le corps finit assez brusquement d 13 14. — Î8 — en pointe émoussée; le col est long et n’a pas beaucoup plus de diamètre que le sommet. La tête est annulaire, petite et courte; la facette articulaire paraît lisse. Lorsque ce corps a été dénudé, il ne paraît que coslulé dans toute sa longueur ; mais lorsqu'il est conservé, on voit que les petites côtes ou filets longitudinaux supportent autant de rangées plus ou moins droites de fines granulations anguleuses. . Craie blanche inférieure et craie chloritée : Fourneaux, la Madeleine.—Craie marneuse : Rouen. —Assez commun. Wiichelini (Nobis)._ Longueur 10 millimètres, diamètre de 6 à 7 millimètres.—Pelit piquant à tige courte et grêle, à corps sphérique ou pyri- forme ou ovale, et à surface articulaire lisse. La portion renflée est toute couverte d’une fine granu- lation qui ne forme point de séries bien suivies. On voit à la loupe et l’on sent au toucher que les gravules sont munis de pointes anguleuses dirigées vers le sommet de la baguette. Craie chloritée : La Mäuvieme, près Vernon. Uniformés (Nobis).— Diamètre 35 millimètres environ, longueur 22 millimètres —Piquant cylin- drique de diamètre presque aussi uniforme que celui du €. Metularia, mais orné de dix ou douze petits filets verticaux, finement dentelés et se redressant quelquefois tout au tour du sommet qui devient alors la partie la plus renflée de la baguette. L'anneau est légèrement strié et la facette articu— = laire m'a paru souvent crénelée ou subcrénelée à son rebord externe. Craie chloritée : Fourneaux, la Madeleine. 15. Spinifera (Nobis)._ Diamètre 3 millimètres, longueur 36 millimètres environ. Baguette en épine, subcylindrique, effilée, comprimée, finement striée d’un bout à l'autre et entièrement lisse; la tête est petite et couronnée d’un anneau en relief, strié, large et élevé ; la surface articulaire est étroite, et sur plusieurs exemplaires elle m'a paru crénelée à son bord externe. Cette baguette est commune à la craie blanche inférieure et à la craie chloritée. Peut-être aurais-je du la placer dans le genre Cyphosoma, qui est représenté dans le département par trois espèces, dont l'une, le €. Circinatum ? est commun aux deux formations précitées. Craie chloritée : Fourneaux.—Craie blanche : Clachaloze. 16.Longispinosa (Nobis).—Diamètre 3 milli- mètres, longueur 60 millimètres environ.—Piquant un peu subuliforme, comprimé, quelquefois cylindrique, peu renflé, se terminant en pointe. Le plus grand diamètre est à la place du col. Il est costulé, muni de petits piquants très-saillants, droits, cylindriques, (rès-espacés et disposés en séries verticales assez régulières. Tête ovoïde, avec un renflement annulaire {rès-saitlant et strié ainsi que le rebord externe de la facette. Craie blanche : Vernonnet, Giverny, Pinterville. —Commun. 17.Seminota (Nobis).—Je ne connais de cette baguette que des tronçons intermédiaires à la tête et au sommet; elle doit avoir environ 50 millimètres de long ; elle est cylindrique, régulièrement renflée et ornée d’une vingtaine de séries longitudinales bien distinctes de granules ou dentelures très- serrées, coniques, pointues et droites, ou dont la pointe s'incline très-légèrement vers le sommet ; les rangées elles-mêmes sont rarement parfaitement droites d’un bout à l’autre; quelquefois elles ad- mellent entre elles un ou deux granules isolés, ou d’autres rangées non-continues partant de l’extré- mité inférieure et s’effaçant en allant vers le sommet, à mesure que ie renflement du corps diminue. J'ai recueilli ces fragments dans les sables tertiaires glauconieux de St-Gervais près Magny (Seine-et-Oise).—Rare. .Giervasiana (Nobis).—Autre fragment d’une baguelte ayant # millimètres de diamètre à la base, cylindrique, uniformément renflée et couverte de granulations fines, éparses ou irrégulièrement sériées. Même localité que pour la précédente. Ile GENRE.—SALENIA (Gray. AG.) Bouche entaillée. Anus placé en avant de la plaque suranale. 19. Scliephora. Desor.—Diamètre 12 millimètres, hauteur 8 millimètres. —Cette espèce est ordinai- rement bien conservée dans nos craies. Forme — 21 — subconique, légèrement pulvinée ou arrondie à sa base. Ambitus circulaire. Zônes interporifères sensi- blement moins étroites à l’ambitus qu’au-dessus et au-dessous. Tubercules interambulacraires au nom- bre de trois seulement à chaque rangée, crénelés el entourés d’un cercle de six ou sept granules, constamment interrompu du côté conligu aux zônes porifères où l’espace manque aux granules. Des granulations plus fines s’observent çà et là dans les espaces interm“diaires. Les impressions rayonnées ou crénelures qui existent au-dessous du col des tubercules ne sont pas couvertes parle petit mamelon et demeurent très-visibles Dans tous les exemplaires, les bords de l'ouverture anale sont arrondis en arrière et droits en avant. L'appareil oviducal occupe toute la face supérieure du test; il se rapproche de celui du S. Scutigera par la forme des plaques et du S. Personata par la disposition rayonnée des lignes de sutures ; mais il diffère de l’un et de l'autre : premièrement, en ce que le système des sutures, au lieu de n’affecter que le bord des plaques et de laisser au milieu un espace libre, les envahit entièrement ; et secondement, en ce que les sutures , au lieu de se montrer sous forme de dépres- sions et de points creux, se traduisent, dans les exemplaires bien conservés, par des suites de points saillants, disposés comme des rayons autour de plusieurs centres. Les plaques interovariales sont elles-mêmes hérissées dans leur milieu et sur leurs bords de ces points saillants qui donnent au — 92 — S. Heliophora un aspect granuleux si caractéristique. Le disque ne se détache point sensiblement du reste du test, comme dans les autres espèces ; la sépara- tion n’est même bien nette, au premier coup-d'æil, qu'au-dessous des plaques interovariales ; sur les côtés qui correspondent aux aires interambula- craires, la limite externe des plaques ovariales échappe d'autant plus facilement à la première vue, que ieurs ornements ressemblent davantage aux granulations qui entourent les tubercules principaux et qui leur sont presque contiguës. Mais tous ces détails ne s’observent que sur des tests bien conservés. Craie blanche : Vernonnet, Giverny, Petit- Andely, Pinterville.— Commune. Baguettes du Salenia Heliophora._J'ai trouvé plus d’une fois les baguettes de cette espèce réunies en petit faisceau, près du test. Leur longueur moyenne est de 10 millimètres et leur diamètre de { millimètre. Elles sont en épines, cylindriques ou un peu comprimées et lisses ; leur plus grand renflement est à la place du col; il diminue régu- lièrement jusqu'à l'extrémité supérieure. qui est pointue. Le renflement annulaire est très-saillant et la facette articulaire est crénelée. 20 .Seutigera. Gray.—Agassiz. Monog. des Salénies. Tab. 2. Fig. 1-8. Craie chloritée : Fourneaux.—Rare, Ile GENRE.—PELTASTES., Acassiz. Anus excentrique en arrière. 21.Stellulata. Ag.—Sulenia Stellulata. Ag. Monog. des Salénies. Tab. 2. Fig. 25-52. Craie chloritée : Fourneaux.—Rare. IVe GENRE. —GONIOPYGUS. Acassiz. Point de plaques suranales. Aire ambulucraire étroite, jlus large pourtant en général que dans les espèces précédentes. Appareil génital à pourtour anguleux, composé de cing plaques génitales formant un cercle autour de l'anus, et de cinq plaques ocellaires plus petites, intercalées extérieu- rement entre les plaques génitales. 92, Minor (Nobis). — Diamètre 7 millimètres, hauteur # millimètres.—Très-petite espèce, de forme un peu aplatie en dessus. Ambitus circulaire. bouche très-grande, à bords entaillés. Aires ambula- craires moins larges d’un tiers environ que les aires interambulacraires ; leurs tubereules sont aussi un peu plus petits et moins gros à la face inférieure qu'à l'ambitus. Tous ces tubercules paraissent coniques, poinlus et imperforés. Ni les tubercules ambulacraires, ni les interambulacraires ne laissent voir d’étranglement entre leur mamelon et leur base, quoique je les aie examinés à la loupe. L'appareil oviducal, lisse et large, couvre presque toute la surface supérieure du test; l’ouverture anale est centrale ; les cinq plaques génitales sont disposées en cercles à l’entour, et les cinq plaques ocellaires, plus petites, sont intercalées dans les angles rentrants formés par la jonction des plaques génitales. | — 9% — Calcaire pisolithique de Montainville (Seine-et- Oise).—Très-rare. Baguettes du Goniopygus Minor ? J'ai recueilli dans la même localité des baguettes de 8 millimètres de long, très-comprimées, pointues au sommet, un peu plus dilatées vers le milieu du corps qu’au- dessus de la tête, où Le col n’est indiqué que par un léger étranglement. La tête est très-courte et sur- montée d’un anneau bien saillant; la facette articulaire ne paraît pas crénelée. Ces baguettes semblent former deux variétés : les unes sont e2tièrement lisses, les autres sont lisses d’un côté et offrent de l’autre trois ou quatre rangées verticales de granules s'étendant jusqu’au sommet, qui est costulé et subuliforme. 2me"T'ribu._ Latistelilés. Aire ambulacraire égale au moins au tiers de l'aire inter- ambulacraire. Tubercules interambulacraires nom- breux, perforés ou imperforés. Branchesambulacraires, tantôt formées de deux séries verticales de pores, tantôt offrant des paires multiples de pores, disposées obliquement ou en arc. A TUBERCULES PERFORÉS. Branches ambulacraires formées de deux séries verticales de pores, excepté quelquefois près de la bouche et de l'anus, où les pores, en se dédoublant, semblent former plus de deux rangées. | Ve GENRE.—DIADEMA. Gray. AG. Diffère des Astropyga par les gros tubercules des aires ambulacraires, et des Hemidiadema ex ce que, dans ceux- ci, les aires ambulacraires ne sont composées que d’une seule rangée de tubercules. 29 25. Fornaceusn (Nobis).—Je ne possède qu'un exemplaire un peu déformé. Les aires ambulacraires égalent en largeur plus de la moitié des aires interambulacraires. Il y a deux rangées de tuber- cules principaux dans chaque aire ambulacraire et interambulacraire, et ces quatre rangées sont parfaitement uniformes. Lesairesinterambulacraires comptent en outre deux rangées secondaires, placées une de chaque côté, à l'extérieur de chaque rangée principale, et accompagnant celle-ci jusques un peu au-dessus de l’ambitus. Tous ces tubercules sont crénelés, perforés, mais faiblement scrobiculés, tangents entre eux par leur base dans la même rangée; en sorte qu'il n’existe pour chacun d’eux qu'un demi-cercle de granules placé dans l'aire ambulacraire entre les deux rangées, et dans l’aire interambulacraire entre les deux rangées internes, pour les tubercules principaux, et le long des zônes porifères pour les deux rangées secondaires. Craie chloritée : Fourneaux.—Très-rare. 24.Miicihelämi. Agas.—Diamètre 25 millimètres, bauteur {1 millimètres.—Dans la collection de M. Michelin, cette espèce est rangée dans le sous- genre Tetragramma.Agassiz et Desor l'avaient laissée parmi les Diadémes proprement dits. On peut concilier les deux opinions en la considérant comme intermédiaire entre les Diadêmes et les Tetragrammes. Ses pores se dédoublent à la face inférieure, comme cela a souvent licu chez les Tetragrammes ; mais les quatre rangées de tubercules des aires interambu- 4 facraires ne sont point parfaitement uniformes ; Îles deux externes ne sont point égales aux autres sous le rapport de la grosseur de leurs tubercules à la face inférieure et à la face supérieure du test; ce second caractère retient le Tétragramma Michelini dans la division des Diadémes, qui présentent quatre rangées de tuberecules interambulacraires, dont deux prin- cipales et deux secondaires. Tous les tubercules du Diadema HMichelini sont entourés de fins granules. Craie ehloritée : Fourneaux.—Assez rare. Vie SOUS-GENRE.—TETRAGRAMMA. AG. Au moins quatre rangées de tubercules principaux dans les aires interambulacraires; les pores se dédoublent fré- quemment à la face supérieure. Subnudunn ? Ag.—Diamètre 28 millimètres, hauteur 11 millimètres.— Quoique cet oursin n’ap- partienne pas au département, j'ai cru devoir le décrire parce qu'il présente une particularité de forme assez singulière, à laquelle pourtant je n’au- rais attaché aucune importance, si je ne l'avais observée sur un autre exemplaire de la même localité qui fait partie de la collection de M. le vicaire de Notre-Dame-du-Bon-Secours, à Rouen. H s’agit d’une forte protubérance de lPambitus, qui affecte une aire ambulacraire et une aire interambu- lacraire. Les rangées de tubereules qui passent sur ce renflement ne comptent pas cependant un plus grand nombre de tubereules que les autres, et ces tubercules montent aussi haut et descendent aussi bas ; mais ils y sont beaucoup plus espacés que dans OU , les autres parties du test. L'espace compris entre les deux rangées principales de l'aire interambula- craire est aussi beaucoup plus considérable sur la protubérance que dans les autres aires ; à cela près, le T. Subnudum est un oursin élégant; ses pores sont dédoublés : les aires interambulacraires ren- ferment six rangées de tubercules, savoir : deux rangées secondaires dont les tubercules sont petits, inégaux, et s'élèvent à peine jusqu'à l'ambitus, et quatre rangées principales, dont les deux externes disparaissent près du sommet. Tous ces tubercules sont assez espacés pour ne pas gêner le développe- ment des fines granulations qui forment autour d'eux un cercle complet, du moins à la face supé- rieure et à l’ambitus : car, à la face inférieure, les bases des trois derniers tubercules des rangées externes sont tangentes avec celles des tubercules des rangées internes. L'espace, assez considérable, compris entre les deux rangées principales internes est à peu près nu ; c'est sans doute à celte particu- larité que l'espèce doit son nom. Craie chloritée du Tunnel de Ste-Catherine-de- Rouen.—kRare. EB—TUBERCULES IMPERFORÉS. + Branches ambulacraires formées de deux séries verticales de pores. Vile GENRE.—CY PHOSOMA. Ac. Tubercules ambulacraires égaux aux interambulacraires. 26. Prnatissimnunzn ? Ag. et Desor. Catal. raïsonne. 14. C.— Diamètre 40 millimètres, hauteur 15 milli- mètres.—Test à peu près également aplati sur les deux faces ; pores dédoublés à la face supérieure ; zônes porifères droites à la face supérieure, et ondu- leuses depuis l’ambitus jusqu'à la bouche. Tubercules très-saillants, à crénelures très-apparentes, assez espacés et uniformes dans les deux rangées de chaque aire. Deux rangées de tubercules secondaires dans l’aire interambulacraire, une de chaque côté externe des deux rangées principales. Les tubercules secondaires sont assez développés sur les deux faces, et presque nuls à l’ambitus ; tous les tubercules sont entourés d’un cerele granuleux. Les tubercules principaux, très-gros à l’ambitus, diminuent de volume en approchant de la bouche et de l'anus; c’est le contraire pour les tubercules secondaires. On ne voit pas de tubercules miliaires entre les rangées des principaux. Craie blanche : Vernonnet, la Villette, près Louviers, Clachaloze.—Assez rare. 27.Etadéatues (Nobis).—An. C. Perfectum Ag. et Desor ? Catal. raisonné. 1. C.—Diamètre 22 milli- mètres, hauteur 10 millimètres.—Test mince et le plus souvent déformé dans lescraies du département, | où l’espèce est assez commune. Ambitus circulaire. Forme aplatie par-dessus, concave par-dessous, autour de la bouche.—Entailles buccales des aires ambulacraires beaucoup plus espacées que celles des aires interambulacraires. Tubercules égaux dans les deux aires, crénelés, plus gros sur le pourtour qu'aux approches de l'anus et de la bouche, en- tourés d’un cercle scrobiculaire de granules fins et — 29 — serrés ; point de tubercules secondaires; point d’autres tubercules miliaires que ceux des cercles scrobiculaires. Zônes porifères très-flexucuses. Mais un caractère que je ne dois pas omettre, ce sont les nombreuses petites impressions perlées, sillonnant la zône lisse des tubercules, et disposées autour de ceux-ci comme des rayons autour de leur centre. Craie blanche : Vernonnet, Pinterville. 28.Cireinatumm? Ag.—Diamètre 15 millimètres, hauteur 6 millimètres.—Forme subpentagonale, plus aplatie à la face inférieure que la précédente, et moins déprimée à la face supérieure. Ses luber- cules sont aussi plus petits quoiqu’entourés d’un cercle de granules bien distincts el très-serrés. Craie blanche : Vernonnet, Pinterville.—Craie chloritée : Fourneaux.—kRare. 29.Cerellare. Ag. — Diamètre 44 millimètres, hauteur 20 millim.—Espèce aplatie, à tubercules uuiformes, dont je ne possède que des moules inté— rieurs, qui sont fréquenis dans les galets de Surville et de Venon, sur la route de Louviers à Neubourg. 30.? Sériatwlem (Nobis).—Longueur moyenne 10 millimètres, diamètre 4 millimètre.—Ce sont des baguettes cylindriques, lisses, très-longues à pro- portion de l’exiguité de leur diamètre; sillonnées dans toute leur longueur de nombreuses et fines stries ; Lerminées à leur extrémité inférieure par un anneau {rès-saillant, détaché, qui offre dans sa réunion avec la tête l'aspect d'un chapeau pointu. On suit les siries longitudinales jusqu'aux rebords de la facette articulaire, où elles semblent devenir de véritables crénelures. Calcaire grossier : Fours, château de Beau- regard, près Fontenay (Eure). Montainville, près Maule (Seinc-et-Oise). Vanves, près Paris.__Très- commune. Ville GENRE.—COELOPLEURUS. AG. Tubercules spiniformes. 81.Radiatus. Agas.—Diamètre 20 millimètres, hauteur 9 millimètres.—Test mince, de forme sub- pentagonale. Interambulacres plus larges d’un quart environ que les ambulacres, et contenant deux rangées de tubercules secondaires, qui s'élèvent jusque vers la moilié de la face supérieure. Leurs tubercules, très-écartés à la face supérieure et à l'ambitus, sont à peu près aussi serrés que les autres à la face inférieure. Sur le côté interne de chaque rangée secondaire, et très-près d'elle, s'élève une rangée de granules épineux, commençant un peu au-dessus de l’ambitus, vis-à-vis le point où finissent les deux rangées principales, et s’élevant jusqu’à l'appareil oviducal. Les tubercules des ambulacres et les tubercules principaux des interambulacres sont langents entre eux par leur base dans la même rangée et d’une rangée à l'autre. À lambitus, les tubercules ambulacraires sont aussi gros et peut- être même un peu plus gros que les tubercules interambulacraires. Serolicules nuls ; cercles scro- ON NO e RE 1e biculaires granuloïdes à peu près nuls aussi, surtout pour les tubercules principaux, car on voit encore à la loupe quelques petits points granuleux autour des tubercules secondaires et des tubercules ambu- lacraires. Zônes porifères droites. Entailles buccales des ambulacres plus espacées que celles des interam- bulacres. L’anus offre la forme d'un pentagone ; ses bords sont relevés, et ses cinq angles sont flanqués à leur sommet d’un granule très-saillant. Glauconie grossière : Fontenay, Fours, château de Beauregard, près Fontenay.—Pas très-rare. IXe GENRE.— TEMNOPLEURUS. A6. Diffère des Salmacis par ses impressions qui lui donnent une apparence sculptée. Palchellus (Nobis).—Diamètre 11 millimètres, hauteur 7 millimètres. —Test assez épais, de forme conique à la face supérieure, arrondie à la base, concave autour de la bouche. Ambitus circulaire. Pores disposés par simples paires un peu obliques. Zônes porifères droites ; zônes tuberculées plus larges à l’ambitus qu'à [a face inférieure. Aire ambulacraire égalant à peu près la moitié de l’autre, et portant deux rangées de tubercules ; l'aire interambulacraire en compte quatre rangées, dont deux secondaires, moins saillantes, et ne s’élevant que jusque vers le milieu du test. Les tubercules secondaires sont égaux entre eux, comme les principaux paraissent eux-mêmes très-uniformes et pas beaucoup plus gros à l’ambitus qu’au-dessous = OR et au-dessus. Les rangées des aires interambula- craires montent un peu plus baut que celles des aires ambulacraires : dans les deux aires, elles ne renferment guère plus de dix fubercules très-espacés et imperforés L'appareil oviducal n'existe plus dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux. Les zônes porifères sont déprimées, et lorsque les ornements du test ont été effacés, on voit que les deux aires sont divisées en deux portions égales par un sillon vertical très-évasé. Les tubercules des deux rangées principales interambulacraires sont réunis dans chaque rangée par de petits filets verticaux, de chaque côté desquels s'ouvrent les impressions transversales. Les plaques coronales, entamées à leurs côtés externes par ces impressions, et à leurs côtés internes par d’autres incisions correspondant à leurs sutures, apparaissent comme de petits polygones saillants, tout couverts de fines granula- tions et correspondant chacun à un tubercule principal, tandis qu’en dehors des tubercules principaux, d’autres carrés granuleux, sculptés par la partie externe des pores angulaires, et disposés obliquement, correspondent à l’entre-deux des tubercules secondaires, et finissent avec eux ; il y a donc à peu près autant de pièces sculptées que de tubercules principaux et secondaires dans chaque aire interambulacraire. Les aires ambulacraires ne sont pas bien conservées; on voit cependant qu’elles portent deux rangées de {ubereules aussi gros que ceux de l’interambulacre, mais entremêlés de — 95 — tubercules miliaires. L'espace intermédiaire entre ces deux rangées est aussi granuleux que celui des aires interambulacraires. Dans les deux aires, les tubereules sont très-espacés. Ces détails, comme on le pense bien, ne peuvent être étudiés qu'avec la loupe. Craie marneuse de Rouen.—Très-rare. ++ Branches ambulacraires formées de paires de pores disposées obliquement sur trois rangs. Xe GENRE.—POLYCYPHUS. AG. Tubercules uniformes sur toute la surface du test. Arenatus. Desor.—Diamètre 9 millimètres, hauteur 5 millimètres.—Test de forme conique à ambitus circulaire et à base arrondie. Pores disposés par paires obliques, alternativement simples et doubles. Chaque aire est partagée en deux portions égales par un sillon vertical plus ou moins évasé. L’aire ambulacraire n’égale pas la moitié de l’autre et ne présente que quatre rangées de tubercules assez uniformes. On en compte envi- ron quatorze rangées dans l'aire interambulacraire ; sur ce nombre, huit environ s'élèvent jusqu’au sommet génital. Les tubercules des deux rangées internes paraissent un peu plus allengés dans le sens vertical du test. En général, les séries de tubercules ne sont pas parfaitement régulières et paraissent autant horizontales que verticales. Craie chloritée : Fourneaux.—Très-rare. 5 —o4e XIe GENRE.—ECHINUS. Linx. 54.2 Eugenii (Nobis)._ Diamètre 5 millimètres, hauteur un peu plus de 2 millimètres.—Je dois ce pelit oursin à l'obligeance de M. Eugène Chevailier, de Gisors, qui l’a trouvé dans un univalve prove- nant du caleaire grossier de Parnes. Il n’est pas assez bien conservé pour pouvoir être décrit convenablement. L’ambitus est parfaitement circu- laire ; la face supéricure est légèrement bombée, et l'inférieure est concaye. Il ne reste des aires ambulacraires que Jes tubercules de la partie supérieure ; on voit qu’ils formaient deux rangées, et qu'ils n'étaient pas plus petits que ceux de l'interambulacre, mais ne montaient pas tout-à-fait aussi haut. L’aire interambulacraire ne contient non plus que deux rangs de tubercules très-petits, au nombre de dix environ à la rangée, et entourés de quelques granules miliaires. Calcaire grossier : Parnes. 55. ? Cretaceus (Nobis).—Longueur 15 millimètres, diamètre 2 millimètres.—Petites baguettes spini- formes, assez analogues à celles des Echinus Neglectus et Lividus, cylindriques, tronquées au sommet, à tête annulaire, enflée et courte, et à facette articu— laire large et lisse. Elles sont tantôt canaliculées et tantôt unies. Craie blanche : Pinterville, Vernonnet. DEUXIÈME DIVISION. ee —— ECHINIDES PARANORMAUX OU IRRÉGULIERS. BOUCHE ET ANUS NON OPPOSÉS SUR UNE MÊME LIGNE VERTICALE. —— © ———— Première Scction. Echinides pourvus d'un appareil masticatoire. Bouche centrale ou subcentrale ; ambulacres pétaloïdes bornés. a CP FAMILLE 2%. CLYPÉASTROIDES. Ac. Oursins de forme souvent aplatie; ambitus pentagonal, elliptique ou circulaire, parfois sinuë ou lobé ; test épais, couvert de petits tubercules trés-serrés et très- uniformes; ambulacres plus ou moins pétaloïdes, quelquefois fermés, bornés à la face supérieure, rectilignes en forme de sillons, ou anastomosés à la face inférieure. Cinq plaques génitales formant un cercle autour du corps madréporiforme, Cinq plaques ocellaires, intercalées entre les plaques génitales au sommet des ambulacres. XLe GENRE.—SCUTELLINA. AGas. Petits oursins trés-plats, circulaires ou elliptiques. Pétales convergents, mais ouverts, à pores non conjugués. Bouche ronde. 96. 40. mn Nusmmularia. Agas. Monog. des Scut. p. 99, tab. 21, fig. 8-14.—Scutellina Lenticularis Agas. Monog. des Seut. p. 101, tab. 21, fig. 20-25. Calcaire grossier : Cocherel.—Assez rare. .Placentula. Mérian.—Agas. Monog. des Seut. p. 102, tab. 21, fig. 1-7. Caleaire grossier : Vely, Écos, Auteverne.— Commune. .Ætliptica. Ag. Scutellina Obovata Ag. Monog. des Scut. p. 103, tab. 21, fig. 24-28. Calcaire grossier : Château de Beauregard, près Fontenay, Fours, Civières, Pacy-sur-Eure, Cocherel. —Abondante. _Hayesiana. Agas. Monog. des Seut. p. 105, tab. 21, fig. 15-19 (sous le nom de Scutellina- Supera). Calcaire grossier : Château de Beauregard où elle est commune. Supera. Desor ?—Diamètre antéro-postérieur 7 millimètres, diamètre transverse 6 millimètres, hauteur 2 millimètres.—Test de forme aplatie par- dessus, un peu concave par-dessous. Ambitus subel- liptique, moins large en avant qu’en arrière,où il est tronqué par le sillon anal. Anus supère, elliptique, percé sur le bord supérieur, dans une dépression évasée ; bouche ronde et centrale. Pores simples. Zônes porifères des ambulacres pairs sémipéta- loides ; zônes interporifères ouvertes. Le trapèze formé par les quatre pores génitaux cest plus large — 91 — par derrière que par devant. Celte espèce est voisine des Scutellina Hayesiana et Complanata; mais elle est beaucoup moins allongée que la première, et plus arrondie en arrière que ces deux espèces, qui paraissent tronquées carrément par le rétré- cissement du côté droit et du côté gauche postérieurs. La Scutellina Complanata est plus concave, plus patelliforme à sa face inférieure ; son anus est plus éloigné du bord, et l’ambitus n’est pas échancré par la dépression anale. Glauconie grossière : Beauregard, Cahaignes.— Assez rare. XIIe GENRE.—ECHINOCY AMUS., VANPHELS. Pétales fort longs, ouverts, à pores non-conjugués. Bouche ronde, anus inférieur. Des cloisons intérieures. Quatre pores génitaux. Diffère des Laganes par ses cloisons et par son anus rapproché de la bouche. Â1.Hnflatwus. Agassiz. Monos. des Scut. p. 157.— Diamètre antéro-postérieur 8 millimètres, transv. 7 millimètres, hauteur 5 millimètres.—Petite espèce allongée, elliptique et renflée, légèrement tronquée aux côtés de la face postérieure, et à base pulvinée. Bouche grande, ronde et centrale. Anus infra- marginal, petit, à bords relevés. Sommet ambula- craire plus rapproché de la face antérieure que de la face postérieure. Trapèze génital un peu plus large en arrière qu'en avant. Pores simples. Zônes porifèreselinterporifères postérieures ordinairement un peu plus longues et un peu moins ouvertes que les antérieures. — 58 — Calcaire grossier : Fontenay, Fours, Civières, Cahaignes, Auteverne, etc.—Très-abondante, XIVe GENRE.—LENITA. Desor. Forme allongée, déprimée. Pétales ouverts, à pores non- conjugués. Face inférieure en partie lisse. Bouche ronde. Anus supra-marginal, Quatre pores génitaux. .Patellaris. Agas.—Diamètre antéro-postérieur 15 millimètres, transverse 12 millimètres, hauteur 4 millimètres.—Forme allongée, un peu élargie en arrière, déprimée en dessus et légèrement échanerée aux deux côtés de la face postérieure. Anus supra- marginal, rond, étroit, logé au fond d’un petit sillon et percé dans le sens du diamètre antéro- postérieur. Zônes porifères des ambulacres pairs sémipétaloïdes et ouvertes. Sommet génital iden— tique avec le sommet dorsal et placé à peu près à égale distance de l’anus et du bord de la face antérieure Tubereules nombreux, scrobiculés, peu apparents à la face supérieure, où ils forment des séries transversales et obliques ; très-saillants à la face inférieure, où leurs scrobicules paraissent plus larges et plus profonds, et où ils forment des séries transversales interrompues dans toute la longueur du diamètre antéro-postérieur par un large fasciole couvert d’une fine granulation. Bouche grande et centrale. Calcaire grossier : Auteverne, Fontenay, Fours, Cahaignes, Civières, Ecos, Cocherel, etc.—Partout abondante. — 39 — Deuxième Section. Echinides dépourvus d'appareil masticatoire. (Ambulacres de forme variable). ————— FAMILLE 5°. CASSIDULIDES. Les cinq ambulacres (les postérieurs quelquefois dis- joints pourtant) convergent vers un point central. Bouche non labiée, centrale ou subcentrale, souvent entourée de bourrelets et pourvue d’ambulacres péta- loïdes péristomaux. Ambulacres simples, continués ou pétaloïdes et interrompus, ou effacés vers l’ambitus. Tubercules épars ou sériés. + 4mbulacres simples. XVe GENRE.—DISCOIDEA. Gray. 45. Subuceulus. Leske.-Desor. Monog des Galerites, p. 54, tab. 7, fig. 5-7. Craie chloritée : Fourneaux, la Madeleine.=Très- abondante. 44. Minima. Agas.—Desor. Monog. des Galerites, p. 96, tab. 7, fig. 1-4. Craie blanche inférieure : Vernonnet, Fourneaux. —Assez rare. 45. Cylindriea ? Agas.—Desor. Monog. des Galer. p. 58, tab. 8, fig. 8-16. Craie blanche inférieure : Vernonnet.—Très-rare et mal conservée. D ee XVIe GENRE.—GAZLERITES. Lam. 46. Albogalerus Lamk.—Desor. Monog. des Galer. p. 11, tab. 1, fig. 4-11 et tab. 15, fig. 7. Craie blanche inférieure : Vernonnet, Pinterville. —Assez rare. 47. Yulgaris Lamk.—Desor. Monog. des Galerites, p. 14. tab. 2, fig. 1-10, et tab. 15 fig. 4-6. Craie blanche : Vernonnet ; Carrières de M. de Boisguilbert, à Pinterville.—Assez rare. 48. Globulus Desor. Monog. des Galerites, p. 18, tab. 4, fig. 1-4. Craie blanche ; Louviers, Vernonnet.—Très-rare. 49. Castancea Agas.—Desor. Monog. des Galerites, p- 25, tab. 4, fig. 12-16. Craie chloritée : Fourneaux.—kRare. XVIIe GENRE.-—PIRINA. DEsuL. Forme allongée, plus ou moins renflée, réquliérement ovale. Bouche pentagonale sans bourrelets, plus ou moins allon- gée et même oblique. Anus longitudinal, supère. Tuber- cules serrés, nombreux, non sériés. 50. Montainvillensis (Nobis). An. Pyrina Freu- cheni ? Desor.—Test épais, de forme ovale, aussi large devant que derrière, et à base pulvinée. Bouche centrale, pentagonale, oblique, et s’ouvrant au milieu d’une dépression produite par le renfle- ment de la base. Anus elliptique, supra-marginal, et cependant invisible d’en haut, parce qu'il est placé dans l’échancrure de ia face postérieure. Tubercules — hi — imperforés. Les aires ambulacraires comptent quatre rangées de tubercules sur le milieu du test. Tuber- cules miliaires très-nombreux et épars. Ambulacres simples. Pores ambulacraires superposés régulière-- ment par simples paires obliques depuis le sommet jusqu’à la bouche. Sommet génital mal conservé. Calcaire pisolitique de Montainville, près Maule (Scine-et-Oise). XVIIIe GENRE.—CARATOMUS. AGas. 51.Roestratus. Ag.—Desor. Monog. des Galerites, p. 58, tab. 5, fig. 1-4. Craie chloritée : Fourneaux.—Assez rare. ++ Ambulacres plus ow moins pétaloides, interrompus ou effacés vers l'ambitus. Zônes porifères toujours pétaloides, ordinairement fermées. XIXe GENRE.—NUCLEOLITES. Laux.—A6. MM. Agassiz et Desor (Catalogue raisonné 1. C.) ayant donné pour caractère négatif à leur genre Nucleolite d'avoir la bouche dépourvue de bourrelets et de rosette ambulacraire pétaloïde, caractère, disent-ils, qui le distingue des Catopygus et des Cassidules, je n'auruis pas hésité, malgré quelque différence de forme, à placer les deux espèces suivantes dans le genre Cassidule ; mais M. Michelin, qui a bien voulu en prendre communication, les a identifiées, sans balancer, aux Nucleolites Analis et Faba. AGas., qui ne m'élaient connus par aucune des- cription. Ainsi, la caractéristique de ces genres & besoin d'être modifiée. 52. Analis. Agas.—Diamètre antéro-postérieur 27 millimetres, transverse 21 millimètres, hauteur 13 millimètres._Test mince. Forme allongée, aplatie 6 = a nn —— en dessous, renflée en dessus, comme tronquée ct subcarrée à la face postérieure, au-dessus de sa base. Bouche pentagonaie, subcentrale, beaucoup moins éloignée du bord antérieur que du bord postérieur, et correspondant au point qu'occupe le sommet ambulacraire. Anus supra-marginal, longitudinal, logé dans un sillon profond. Pores allongés, mais non conjugués. A mbulacres pétaloïdes, interrompus. Zônes porifères et interporifères ouvertes. La largeur d’un ambulacre est d’un peu plus de deux millimètres. Quatre pores génitaux, les deux posté- rieurs plus écartés que les deux antérieurs. Tuber- cules non sériés, très-nombreux, moins gros à la face supérieure qu'à la face inférieure, où ils paraissent distinctement scrobiculés et forment de nombreuses rangées transversales ou obliques. Bouche munie de bourrelets et d’une rosette péristomale. Calcaire pisolithique de Montainville.—Rare. KFaba. Agas.—Diamèire antéro-postérieur 29 millimètres, transverse 20 millimètres, hauteur t0 millimètres ; largeur d’une aire ambulacraire 5 millimètres.—Espèce voisine de la préectdente; mais la face supérieure est ei très-déprimée ; les bour— relets de la bouche sont séparés par de plus larges et plus profondes entailles. Les pores de chaque branche de lambulaere sont réunis par des sillons transverses, et les ambulacres larges et arrondis ne descendent pas jusqu'à l’ambitus. Les deux ambu- lacres pairs antérieurs sont plus courts et plus = complètement pétaloïdes que les autres, et leurs zônes porifères sont fermées. Les pores génitaux et ocellaires dessinent un petit rond au milieu de la roseite ambulacraire. Tubercules non sériés, frès- nombreux, trois ou quatre fois plus gros à la face inférieure qu’à la face supérieure. Calcaire grossier : Fours, Beauregard, près Fontenay.— Rare. XXe GENRE.—CATOPYGUS. Açac. Forme renflée, plus étroite en avant qu'en arrière. Ambu- lacres plus ou moins pétaluides. Face inférieure plate. Bouche entourée de bourrelets avec une roselte de porcs buccaux très-distincte entre ces bourrelets. Face posté- rieure tronquée. Anus au bord supérieur de la fuce postérieure. Carimatus. Agas.—Diamètre antéro-postérieur 25 millimètres, transverse 20 millimètres, hauteur 15 millimètres.__Forme allongée, plus étroite en avant qu’en arrière. Sommet dorsal excentrique en arrière, et un peu plus élevé que le sommet ambula- craire, qui est central. Face inférieure plate et rétrécie par le renflement de lambitus. Face postérieure subtronquée au-dessous de l’anus. Anus elliptique, vertical, placé au bord supérieur de la face postérieure, et surmonté d’une carène qui résulte des deux sillons évasés qui le pressent de chaque côté et qui convergent vers l’apparei! oviducal. Ambulacres pétaloïdes. Pores réunis par des sillons transverses. Zôaes porifères et interpo- rifères ouvertes. Bouche pentagonale, entourée de 1» > “MZ bourrelets avec unc rosette de pores buccaux. Il se rapproche beaucoup du C. Columbaris Agas.; mais celui-ci est plus allongé et plus étroit en avant, et la carène dorsale est moins accusée. Craie chloritée : Fourneaux._ Rare. XXIe GENRE.—PYGORHYNCHUS. AGas. Forme allongée. Ambulacres distinctement pétaloïdes, souvent costulés. Bouche centrale ou subcentrale, penta- gonale, entourée de bourrelets et de pores buccaux très- distincts. Anus à la face postérieure, plus près du bord supérieur que du bord inférieur. 59.Grignonensis. Agas.—Diamètre antéro-post. 35 millimètres, transverse 30 millimètres, vertical 20 millimètres.—Forme allongée, subpentagonale, assez haute, quelquefois subeonique, un peu arron- die sur les flancs. Le plus grand diamètre vertical est entre le bord postérieur et le centre ambula- craire. Bouche subeentrale en avant, transverse, pentagonale, munie de bourrelets, entourée d’une rosetle de pores buceaux, et correspondant par sa position au centre ambulacraire. Anus transverse, subrostré, placé au-dessus de l’ambitus, dans un sillon évasé qui semble n'être que le prolongement d'une bande lisse, longitudinale, qui s'étend à fleur de test jusqu’à la bouche. Ambulacres pétaloïdes, souvent costulés, à branches réunies par des sillons. Zônes porifères et interporifères ouvertes. Tuber- cules nombreux, épars, scrobiculés, plus développés à la face inférieure qu’au pourtour et à la face supérieure. — 45 — Caleaire grossier : Fours, Ecos, Beauresard.— Commun. 56. Affinis (Nobis).—Diamètre antéro-postérieur 12 millimètres, transverse 11 millimètres, hauteur 7 millimètres.—Cette espèce ressemble beaucoup à un jeune P. Grignonensis dont la face supérieure serait déprimée. Il y a cependant encore entre les deux espèces ces différences notables, que le test est moins allongé dans le P. Affinis, et que l'anus, au licu d’être transverse, est vertical et pyriforme, ayant sa pointe aiguë dirigée vers la face inférieure du test. Ambulacres pétaloïdes, à zônes porifères et interporilères ouvertes. Les tubercules ne sont pas apparents sur mon exemplaire. Je ne puis dire si les pores ambulacraires sont conjugués. La bouche ressemble parfaitement, par sa position et sa forme, à celle de l'espèce précédente. Calcaire pisolithique de Montainville.—Rare. La même localité renferme un autre oursin dont le test est assez épais ; les ambulacres sont pétaloïdes, larges et suriout très-longs, conjugués, à branches inégalement arquées, selon leur position ; la bouche est munie de gros bourrelets et d’une rosette pétaloïde. Tubercules et scrobicules ronds, petits, très-serrés, non-sériés d’une manière suivie, beau- coup moins nombreux à la face inférieure et autour de la bouche, où ils sont, en revanche, beaucoup plus développés. Les débris que j'ai recueillis ne donnent pas d’autres renseignements sur cette espèce, qui n’est peut-être pas distincte de la précédente. — 108 XXIe GENRE.—ECHINOLAMPAS. Gray. Test de forme allongée vu subdiscoide. Ambulacres larges, ordinairement costillés en forme de pétales resserrés là où ils cessent d'être renflés. Face inférieure concave. Bouche médiane. Anus transversal. Sommet apicial ordinairement excentrique. Diffère du genre Conoclypus par ses pétales ambulacraires et par son anus transversal. 57. Affinis ? Ag.—Diamètre antéro-postérieur 44 millimètres, transverse 39 millimètres, hauteur 20 millimètres.—Test assez épais, de forme pent'a- gonale, subconique, à bords tranchants, à face supérieure carenée en forme de toit, les flancs étant très-déprimés; base un peu renflée, face inférieure concave ; bouche subcentrale en avant, garnie de gros bourrelets et d’une rosette péristo- male très-pétaloïde. L’anus m'a paru marginal, et plutôt vertical que transverse. Ambulacres pétaloïdes, interrompus, assez larges, à pores conjugués. Zônes porifères presque fermées ; zônes interporifères ouvertes. Sommet génital identique avec le sommet dorsal, et ni plus ni moins avancé que dans l'Echinolampas Simulis. Tubercules petits, très-serrés, non-sériés, moins nombreux et plus développés par-dessous que par-dessus. Cet oursin à été trouvé dans le calcaire grossier de Chaumont (Oise), par M. Eugène Cuevarier,de Gisors. Depuis, j'en ai recueilli moi-même plusieurs exemplaires dans les sables glauconieux de St-Gervais, près Magny. On doit s'attendre à Le trouver aussi dans le département de l'Eure. ME FAMILLE 4°. SPATANGOIDES. Test plus ou moins cordiforme, tronqué en arriére, élargi en avant. Bouche labiée, réniforme ou ovale, toujours transverse. Ambulacres tantôt réunis au sommet et tantôt disjoints et convergeant ou non vers un seul centre; l’antérieur ou impair différent des quatre ambulacres pairs par sa structure plus simple. Fascioles de position variable suivant les zenres. Quatre pores génitaux et cinq trous ocellaires. 4 Ambulacres plus ou moins pétaloides non disjoints. -XXIIIe GENRE.—SPATANGUS. KLein. Ambulacres pairs et zônes interporiféres paires très- pétaloïdes, souvent presque fermés. Ambulacre impair, logé dans un large et profond sillon. De grands tuber- cules scrobiculés, perforés et crénelés sur les aires interambulacraires, indépendamment des petits tubercules ordinaires. Un fasciole sous-anal profondément échancré. uatre pores çenilaux dessinant un trapèze plus large 1 ÿ P P g que long. 5$S.Grignonensis. Agas. Petite espèce de forme aplatie, à ambulacres étroits. Elle paraît peu tuber- culeuse à la face supérieure. Elle est ordinairement assez mal conservée. Calcaire grossier : Fours, Fontenay, Civières.— Pas très-rare. 59.Kissus (Nobis).—An. Spatangus Grignonensis. Agassiz ?—Diamètre antéro-postérieur 40 millim. diamètre transverse 54 millimètres environ, hauteur environ {2 millimètres —Petite espèce qui res- semble beaucoup à la précédente par sa forme générale. Test très-mince, de forme allongée et bilatérale. Face supérieure déprimée en forme de = toit ; face inférieure légèrement concave. Le sillon de l’ambulacre impair échancre fortement l’ambitus et vient aboutir, à la face inférieure, à une dépression profonde qui s'étend vers la bouche et qui caracté- rise cet oursin. L’anus est situé sur la facette anale, au-dessus de l’ambitus; la forme de cet organe, celle de la bouche aussi bien que les ambulacres, me sont inconnus, mon exemplaire étant incomplet. A la face inférieure, des deux côtés de la côte sternale, les tubercules sont assez nombreux, très-saillants, non scrobiculés et disposés par petites rangées transversales ; à la face supérieure, ils sont nette- ment scrobiculés, quoique moins saillants, et composent des groupes formés de séries plus ou moins horizontales, et d'autant plus nombreux qu'ils s’éloignent davantage du centre ambulacraire. Les tubercules de l’ambitus sont fins et serrés. Calcaire grossier : Fours.—Très-rare. 60.Arechiaei? Agas.—Diamètre antéro-poslérieur 50 millim., diamètre transverse environ 50 millim., hauteur environ 15 millimètres. —Test très-mince, déprimé, mais non en toit. Ambulacres pétaloïdes, longs et assez larges. Pores conjugués. Zônes pori- fères presque fermées ; zônes inlerporifères ouvertes. Tubercules principaux assez largement scrobiculés, s'étendant jusqu’au pourtour, et au nombre de 298 ou 50 dans une aire interambulacraire paire postérieure. À l’ambitus, les tubercules miliaires sont très-serrés. Exemplaire défectueux. Calcaire grossier : Fours.—Très-rare. 01.Enmteger (Nobis).—Diamètre antéro-postéricur 9% millimètres, transverse 17 millimètres, hauteur 9 millimètres. Le test est d’une minceur extrême, subcirculaire, arrondi en avant. La face supérieure n’est pas déprimée en toit. Le sillon antérieur est si superficiel qu’il n'échancre pas sensiblement l’am— bitus; on dirait d’une simple bande lisse. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Les deux aires interambulacraires paires antéticures paraissent beaucoup plus tuberculeuses que les autres. Les tubercules de l’ambitus sont nombreux, saillants, épars et inégaux. Ambulacres pétaloïdes. Zônes interporifères ouvertes. Pores conjugués. Dans les ambulacres pairs antérieurs, ce sont les zônes pori- fères postérieures qui sont le plus arquées, c’est le contraire dans les ambulacres postérieurs. Cette espèce ne m'est connue que par un seul exemplaire détruit en partie, et en partie recouvert par la pierre. Calcaire grossier : Fours.—Très-rare. XXIVe GENRE,=MACROPNEUSTES. A6. Forme enflée. Pétales allongés, ouverts ou imparfaitement fermés. Zônes porifères, égalant en largeur l’espace intermédiaire. Des tubercules sur les aires ambulacraires, mais cependant moins saillants que ceux des Spatangues. Un fasciole latéral à la hauteur de l'extrémité des ambu- lacres et passant par-dessus l'anus. 62.Subovatus (Nobis). An. Macropneustes Des- hayesii ? Ag.—Diamètre antéro-postérieur 55 mill. hauteur 50 millimètres.—Grande espèce, de forme 7 65. _— 00 — allongée, enflée, subcirculaire, ovalaire, pas beau- coup plus large en avant qu’en arrière. Test mince. Sommet ambulacraire excentrique en arrière. Ambulacres pétaloïdes, larges,très-longs,descendant presque jusqu’à l’ambitus, et placés dans des sillons très-évasés. Pores conjugués. Zônes porifères presque fermées, aussi larges que les interporifères ; celles-ci paraissent peu tuberculeuses.Les tubercules des aires interambulacraires sont assez nombreux, perlorés, disposés par groupes séparés, comme dans les Spatangues, mais plus petits à la base, seule partie dela face inférieure que j'aie pu observer. Is sont très-abondants et ne diffèrent pas de ceux des Spatangues. Exemplaire incomplet. Sables tertiaires glauconieux de St-Gervais(Seine- et-Oise).—Très-rare. XXVe GENRE.—EUPATAGUS. A6. Tubercules des interambulacres limités par un fasciole péripétale qui entoure également les pétales ambulacraires. Un fasciole sous-anal très-marqué, entourant l'écusson cordiforme. Minor. Ag. — Diamètre antéro-postérieur 32 millimètres, diamètre transverse 31 millimètres, hauteur 15 millimètres.—Test assez épais, de forme elliptique, renflée en dessus, aplatie en dessous. Ambulacres placés dans des sillons plus larges que profonds; les ambulacres pairs antérieurs très- écartés,et presque perpendiculaires aux postérieurs. Ambulacre impair, logé dans un large et profond sillon. Zônes porifères conjuguées, et de moitié — 0 — plus larges que les interporifères, qui sont fermées ou presque fermées. Les pores de l’ambulacre impair ne sont apparents sur aucun de mes exemplaires. Sommet génital très-excentrique en avant et montrant ses quatres pores génitaux, qui forment un trapèze plus large que long. Anus elliptique et vertical, entouré, en même lemps que l'écusson cordiforme, d'un faciole sous-anal bien distinct. Le fasciole péripétale n’est pas apparent. Les tubercules principaux sont petits, peu nombreux, faiblement scrobiculés, et descendent depuis les angles des interambulacres jusque vers l’ambitus. Le test est couvert, en outre, d’une masse de tubercules miliaires. Bouche excentrique en avant, demi-circulaire et labiée par la saillie de la côte sternale. Quelques rares tubercules se montrent autour de cette ouverture, où viennent aboutir deux larges zônes lisses, correspondant aux deux ambulacres postérieurs el embrassant à demi la côte sternale. Tous les côtés de la face inférieure sont couverts de tlubercules saillants et non serobiculés. C'est par erreur que, dans le Catalogue raisonné, l'original qui à servi à M. Agassiz est indiqué comme provenant de la localité de Vernon ; il n’y a pas d'autre calcaire grossier sur la commune de Vernon que celui de Bizy, et je n’y ai jamais trouvé d'oursins ; 1! est probable qu'il a été recueilli sur la commune d'EÉcos, où cette espèce n'est pas rare el se trouve bien conservée. 64. — 92 — XXVIe GENRE.—HEMIASTER. Desor. Sommet ambulacraire excentrique en arrière et tout-à-fait distinct du sommet dorsal. Ambulacres pairs plus ou moins pétaloïdes, les postérieurs sensiblement plus courts que les antérieurs. Fasciole péripétale anguleux, entourant l'étoile ambulacraire sur la face supérieure. Point de fasciole sous-anal. Diffère des Micraster par son fasciole péripé- tale, et des Brissopsis par l'absence du fasciole sous-anal. EBufe. Desor.—Diamètre antéro-postérieur 22 millim., transverse 21 millim. hauteur 18 millim. Petite espèce peu élargie en avant, et si haute eu arrière, que la face supérieure forme un plan très- incliné en avant, et que le sommet dorsal, lout-à- fait postérieur, est placé sur la petite carène longi- tudinale qui coupe par le milieu l’interambulacre impair. Le sommet génital, distinct du sommet dorsal, est très-excentrique en arrière. Ambulacres pétaloïdes ; les pairs postérieurs sont à peu près d’unters plus courts que les antérieurs. L’ambulacre impair est logé dans un sillon large et profond, mais qui s'évase et devient plus superficiel à l’ambitus. Zônes porifères et interporifères toujours ouvertes : zônes interporifères un peu plus larges que les porifères. Pores allongés, mais non conjugués. Facetie anale verticale. Anus elliptique, vertical, situé au haut de la facette anale, et rostré par la carène sur-anale. Bouche réniforme, entourée d’un anneau calcaire saillant et excentrique en avant. Tuberculessaillants,clair-seméssur mesexemplaires, et pas ou peu scrobiculés. Craie chloritée : Fourneaux.—Pas très-rare, 5, = 65. Nasutulus. (Nobis). An. Hemiaster Prunella ? Desor.—Diamètre antéro-postérieur 15 millim. diamètre transverse 11 millim., hauteur 9 millim.— Il se rapproche un peu de l’H. Bufo ; mais ici la taille est beaucoup plus petite, la bouche n’est plus annulaire, et la forme générale est plus globuleuse, sans l'être autant, à beaucoup près, que dans l'A. Prunella. La face supérieure est aussi moins déclive en avant ; la facette anale n’est pas unifor- mément verticale comme dans les deux espèces précitées, mais en forme d’arceau, et coupée longitudinalement par un petit sillon à l'extrémité supérieure duquel est logé l’anus, ce qui le fait paraître très-relevé. Les bords supérieurs de cet organe sont légèrement renflés par l’épanouis- sement de la carène sur-anale qui forme le sommet dorsal, tandis que le sommet génital est à peu près central. Un fasciole péripétale très-apparent et anguleux entoure les ambulacres dont les postérieurs sont extrêmement courts. Les pores de l'ambulacre impair sont apparents et très-espacés. À l’ambitus, le sillon antérieur est superficiel et très-évasé. Le test est un peu moins large en avant qu'au milieu ; sa face inférieure est beaucoup moins convexe que celle de l’{Z. Prunella ; il est couvert de tubercules distinctement serobiculés, serrés, non sériés et non saillants. Craie blanche inférieure : Vernonnet, Petit- Andely.—Rare. LD 66. Affinis, Nasutulo (Nobis).— An. H. Minimus? Desor.— Diamètre antéro-postérieur 15 millim. diamètre transverse 15 millim., hauteur 9 mill.— Cet oursin n’est pas plus petit que l’H. Prunella, et l’est dix fois moins que l'A. Pisum. I est très-voisin de l'espèce précédente, dont il diffère par sa bouche réniforme et annulaire, et par ses tubercules princi- paux, qui sont faiblement scrobiculés, très-saillants à la loupe et au toucher, assez clair-semés, et cntre- méêlés de tubercules miliaires très-abondants. La facette anale m’a paru aussi plus verticale et son sillon plus large, plus évasé. Le centre ambulacraire est un peu excentrique en arrière. Les ambulacres postérieurs sont aussi très-courts, sans l’être tout- à-fail autant que ceux de l’IT. Nasutus. Comme dans cette dernière espèce, le fasciole péripétale entourant la rosette ambulacraire cest très-distinct, et le sillon antérieur est très superficiel à l’ambitus. Les pores de l’ambulacre impair paraissent remplacés ou précédés, en partant du pourtour, de deux rangées verticales de tubercules ronds et espacés. L’anus est souvent déformé; il m’a paru vertical et un peu elliptique.Le test est très-mince.La face inférieure est peu tuberculeuse, si ce n’est sur la côte sternale, qui s’intercale dans l’angle rentrant formé par les deux larges bandes lisses qui correspondent à la facelte anale. Craie blanche inférieure: Vernonnet,Fourneaux. —Pas très-rare. _— 59 — 67. Pusillus (Nobis). An. Hemiaster Pisum ? Desor. Diamètre antéro-postérieur 7 millim., diamètre transverse 6 millimètres, hauteur 5 millimètres.— Très-petite espèce, voisine des deux précédentes, à peu près de la grosseur d’un pois, de forme subcy- lindrique, élargie en avant, allongée en arrière. Facette anale très-déclive, se terminant à son extrémité supérieure par un rostre assez prononcé, formé par la carène sur-anale, et au-dessous duquel se trouve l’anus qui est vertical et un peu elliptique. Sommet dorsal excentrique en arrière et situé sur la carène sur-anale. Les ambulacres et le sillon antérieur sont peu apparents. Bouche labiée, annulaire, ct en forme de croissant. Tubercules principaux, saillants et clair-semés ; en revanche, le test est couvert d’une masse de tubercules miliaires. Craie blanche inférieure: Vernonnet, Giverny. hare. | GS. Subglohosus. Desor.—Diamètre antéro-post. 42 millimètres, diamètre transverse 38 millimètres, hauteur 50 millimètres —Test assez épais, de forme courte et trapue, à ambulacres pétaloïdes, larges et profonds ; les postérieurs sont sensiblement plus courts et moins divergen(s que les antérieurs. Pores non conjugués. Zônes interporifères de moitié plus larges que les zônes porifères ; les unes et les autres ouvertes. Le sillon de l’ambulacre impair est profond, large et s'étend jusqu’à la bouche, qui est très-excentrique en avant, demi-cireulaire, labiée = 56 = ét entourée de pores buccaux. Anus longitudinal, situé à l'extrémité supérieure de la facette anale. Tubercules saillants, non scrobiculés, très-nom- breux sur toute la surface du test, plus gros sur les parois du sillon antérieur et surlout à la face inféricure. Calcaire grossier : Fours, Civières, Beauregard, près Fontenay. Assez commune, rarement entière. ? Coesoni (Nobis). Je dédie cette espèce à M. Coson, —Diamètire antéro-postérieur 54 millim., diamètre transverse 26 millim. environ, hauteur 26 millim, Test assez mince, de forme conique et subcireu- laire. Le sillon antérieur, au lieu de s’évaser en descendant, entaille profondément l’ambitus jusqu’à la bouche qui en est à peine séparée. Le sommet ambulacraire est à peu près central et identique avec le sommet dorsal.A mbulacres pétaloïdes, longs, assez étroits, peu déprimés, et quelquefois même costulés. Zônes interporifères presque fermées. Dans mes exemplaires, les interambulacres sont coupés par des sillons verticaux et de petits sillons transverses correspondant aux sutures des plaques coronales. Bouche excentrique en avant, en forme de croissant, labiée et entourée de rangées de pores buccaux. Face inférieure plane. Tubercules princi- paux peu nombreux à la face supérieure, saillants, gros, scrobiculés, disposés à peu près comme dans les spatangues, plus abondants à la face inférieure, mais à peine scrobiculés. Calcaire grossier : Fours.__Rare. AM: bee 70. Birostratus (Nobis). Diamètre antéro-post. 15 millimètres, diamètre transverse {5 millimètres, hauteur 11 millimètres.—Petite espèce dépourvue de sillon antérieur et très-haute en arrière. La facette anale est très-déprimée entre l'anus et l'extrémité de la côte sternale; il. en résulte un rostre sur-anal et un rostre sous-anal très-saillants. Face supérieure déclive en avant. Sommet génital excentrique en avant. Bouche excentrique avant, demi-circulaire et labiée ; côte sternale très-accusée, Ambulacres antérieurs très-divergents et assez longs ; les postérieurs sont recouverts et les tuber- cules. sont. eflacés.. Cette espèce offre quelques analogies de taille et de forme avec l'H. Cultratus Desor, dont elle diffère par plusieurs caractères, entre autres, par l'absence du sillon antérieur à l’ambitus. Calcaire grossier : Fours.—Très-rare. 71.Orbhicularis (Nobis).—Espèce à ambitus sub- circulaire, le côté antérieur n'étant pas beaucoup plus élargi que le postérieur. Sommet génital excentrique en avant. Ambulacres antérieurs un peu plus longs et divergents que les postérieurs. Zônes porifères à peu près aussi larges que les interporifères. La face supérieure du test est couverte de tubercules très-serrés, saillants, plus gros dans les dépressions ambulacraires et à la face inférieure qu’à la face supérieure. L’exemplaire est mal conservé, il pourrait bien n'être qu’un H. Subglobosus déformé. Caleaire grossier : Fours. 8 nu 72. Passysianus (Mobis) Je dédie cette espèce à M. Antoine Passy.—Diamètre antéro-postérieur 15 millim., diamètre transverse 15 millim., hauteur 11 millim —Jolie petite espèce, de forme trapue, haute, à flancs légèrement arrondis, régulièrement échancrée en avant par un large et profond sillon qui suffirait pour la distinguer de l'A. Birostratus. Ambulacres enfoncés, plus larges et plus divergents par devant que par derrière. Sommet génital excen- trique en avant, et sur un plan très incliné. Sommet dorsal an peu excentrique en arrière. Anus grand, elliptique et vertical.Carène sur-anale bien accusée. Facette anale verticale. Bouche excentrique en avant, en forme de croissant, labiée, contiguë à l'extrémité inférieure du sillon antérieur. Face inférieure tantôt plate, et tantôt un peu convexe. Les tubercules sont effacés. Calcaire grossier : Vely, Fontenay, Auteverne. —kRare. | XXVIle GENRE.—MICRASTER. AGAS. Il ressemble beaucoup au genre Hemiaster, dont il diffère par sa forme moins renflée, et essentiellement par l'absence du fasciole péripétale et la présence d'un fasciole sous-unal. 73. Meutus. Agas —Diamètre antéro-postérieur 55 millim., diamètre transverse 48 millim., hauteur 35 millim.—Test mince, de forme allongée, subey- lindrique, avec un rostre sous-anal extrêmement saillant. Le plan de la facette anale s'incline vers l'anus. Sommet dorsal situé au-dessus de l’anus, sur la carène sur-anale et distinct du sommet génital qui est à peu près central. Ambulacres déprimés, plus longs et plus divergents par devant que par derrière, composés de pores très-allongés, sinon conjugués, et de zônes interporifères plus larges que les zônes porifères. Bouche excentrique en avant. située aux deux tiers de la face inférieure, labiée, à rebords légèrement renflés, circonserits par un petit sillon et entourée des tronçons ambulacraires qui forment la rosette péristomale. Auus graüd, elliptique, vertical, placé à l'extrémité supérieure de la facette anale. Point de fasciole sous-aual. A la face inférieure, la côte sternale s’intercale entre deux larges bandes lisses. Tubereules saiilants, mamelonnés, non scrobiculés, moins gros à la face supérieure qu’à la face inférieure. Craie chloritée : Fourneaux.__Rare. 74.€er--Anguimunun. Agas.— Diamètre antéro- postérieur 52 millimètres, diamètre transverse 51. millimètres, hauteur 3% millimètres.—Test assez épais, cordiforme, bien plus large en avant qu’en arrière. Diamètre transverse tout-à-fait antérieur, aux deux tiers du test. Facette anale verticale, beaucoup moins élevée que le sommet dorsal. Carène sur-anale sur un plan incliné en arrière. Centre ambulacraire à peu près médian, situé dans une dépression qui résulte de la saillie des angles des iuterambulacres, et, à cause de cela, disunet du sommet dorsal qui es! un peu excentrique, tantôt en avant, tantôt en arrière, selon que les angles des + — 60 — interambulacres sont plus ou moins renflés que l'extrémité supérieure de la carène sur-anale. Sillons ambulacraires profonds et évasés. Ambulacres antérieurs plus longs que les postérieurs. Zônes porifères plus étroites que les interporifères, et à pores réunis par des sillons transverses qui coupent aussi la zône interporifère. Les deux zônes sont fermées au centre ambulacraire cet ouvertes à l’autre extrémité. Tubcreules non sériés, nettement scro— biculés, beaucoup plus développés par-dessous le test que par-dessus, formant pourtant une rangée régulière dans chaque zône porifère du sillon anté- rieur. Tubercules miliaires nombreux et d’une finesse extrême. Fasciole sous-anal très-distincet. Point de bandes lisses autour de la côte sternale. Bouche fortement labiée. Anus longitudinal, ellip- tique, placé à Pextrémité supérieure de la facette anale. Trapèze génital plus étroit par devant que par derrière. Craie blanche : Vernonnet, Giverny, Petit- Audely, Evreux.—Abondante et conservée. Cette espèce offre trois variétés constantes qui se rencontrent dans le département. Var. Major : Micraster Arenatus Agassiz. Se fait remarquer par la forme conique de sa face supérieure aussi déprimée par derrière que par devant, par ses ambulacres à fleur de test et par l'élévation du sommet ambulacraire, qui est central et identique avec le sommet dorsal. 75. — 6i — Craie blanche : Giverny, Petit-Andely, Vernon- net.—Et pour les moules intérieurs, Galets de Venon, sur la route de Louviers à Neubourg. Var. Latus : Micraster Cor-Testudinarium. Ag. Contraste avec la précédente par l’aplatissement de sa face supérieure, ses ambulacres courts, élargis et déprimés, son anus surmonté d’un rostre très— saillant, et l'inégalité de son sillon antérieur beau- coup plus profond au pourtour et sous l’ambitus qu’à la face supérieure. Je ne possède de celte variété que des :moulcs intérieurs, provenant des galets d’Aïlly, canton de Guillon. Var. Elongata:—Moins renflée en avantet plus allongée en arrière, elle semble former le passage de espèce aux Micraster Breviporus et Tropidotus. Craie blanche : Vernonnet. BHbistimctus. Agas.—Diamètre antéro-postérieur 58 millim. diamètre transverse 58 millim., hauteur 58 mill —orme intermédiaire entre le A. Acutus et le M. Cor-Anguinum:; elle a les tubercules saillants et non scrobiculés du premier, et l'élargissement antérieur du second. La facette anale est grande et verticale ; le plus grand diamètre transverse coupe obliquement par le milieu les deux ambulacres pairs antérieurs. Sommet ambulacraire excentrique en arrière ; sommet dorsal plus posté- rieur encore. À mbulacres pétaloïdes, logés dans des sillons profonds ; Les antérieurs sont de moitié plus longs que les postérieurs. Pôres très-allonges, mais NS non conjugués. Zônes interporifères beaucoup plus larges que les porifères. Tubercules épars, formant pourtant une série régulière dans chaque zône porifère de l’ambulacre impair. Lorsque les tuber- cules sont effacés, on ne saurait encore ie confondre avec le #1. Cor-Anguinum, dont les ambulacres sont moins inégaux et surtout moins enfoncés, la facette anale moins haute, plus étroite, le sommet plus central et les pores conjugués. L’exemplaire que je viens de décrire à été recueilli dans la eraie chloritée de Rouen, et l’on doit s'attendre à le rencontrer dans le département. H'ropidodus ? Agas.— Diamètre antéro-post. 47 millimètres, diamètre transverse 45 millimètres, hauteur 51 millimètres.—Test de forme allongée, un peu aplatie à la face supérieure, et renflée à la face inférieure. Diamètre transversal tout-à-fait an'ériecur. Sommet génital à peu près central; sommet dorsal un peu excentrique en arrière el placé sur le haut de la carène sur-anale. Fasciole de la cô'e sternale très-apparent, et borné à la partie postérieure par le fasciole sous-anal. Cet oursin ne m'a paru differer du Micraster Cor-Anguinun Var. Elongua, que parles pores des ambulacres qui ne sont pas conjugués. Craie blanche : Environs de Louviers. T'oxasteroides (Nobis). An. Micraster Brevi- porus ? Agassiz. — Diamètre antéro-postérieur..... diamètre transverse 57 imillimn., hauteur 25 millim. Test mince, de forme allongée, à dos élevé. Le ne _— LA — diamè’re transverse est très-an'érieur, et corres- pond à la bouche. Sommet dorsal identique au sommet génital et central. Dépressions ambulacraires étroites, sans être profondes, et plus divergentes en avant qu’enarrière. Pores très-petits, non-conjugués. Zônes pétaloïdes fermées au centre ambulacraire. Zônes porifères très-étroites ; interporifères, deux fois plus larges. Tubercules miliaires très-abondants à la face supérieure et d’une extrème finesse. Tu- bercules principaux saillants, non-scrobiculés, beaucoup plus fins sur les interambulacres posté- rieurs que sur les antérieurs et à la face inférieure. Mon exemplaire est incomplet ; dans un autre que je crois être de la mème espèce, quoique les tuber-- cules soient nettement scrobiculés à la face infé- rieure, les zônss interporifères, mieux conservées, offrent, en outre des caractères indiqués ci-dessus, celui d’être distinctement en très-ouvert. Dans les ambulacres postérieurs, ce sont les deux rangées externes de pores qui s'arrondissent et s’arquent sur les rangées internes, et les deux angles formés par leur jonction, au centre ambulacraire, sont contigus à leur sommet; disposition qui rappelle celle des ambulacres antérieurs des Toxaster, el que je note ‘ici parce qu’elle ma paru plus prononcée dans le Micraster Toxastéroides que dans aucune autre espèce de ce genre. Les fascioles sternale et sous-anal sont bien apparents. La lèvre buccale est mince et an peu allongée. Craie blancheinféricure: Vernonnet._Très-rare, — 64 — 78.Subhconieus (Nobis).—.Ain Micraster Drevis ? Desor.—Gibbus Agas. Catal. Syst.—Diam. antéro- postérieur 50 millim., diam. transverse 46 millim., hauieur 55 millim.—Espèce cordiforme, à sommet subturrité, plus large par le milieu:qu’en avant, et, par: conséquent, à pourtour subeirculaire. Elle ressemble au; Micraster Cordatus Agas. ; mais celui- ciest: plus pyramidal et ses pétales se déploient sur un: plan beaucoup plus: incliné. Elle se rapproche aussi du MH... Brevis Desor ; mais elle est plus élevée, et son sommet ambulacraire, au licu- d’être excen- trique en arrière comme dans celte dernière espèce, est plutôt central ou excentrique en avant. Le sommet dorsal se confond avec le sommet génital. C’est un moule intérieur qui provient des galets de lacourde M. du'Hazai, entre Louviers et Pinterville, sur:lechemin d'Evreux. 79.Brevior (Nobis).—Diam. antéro-postlérieur 28 millim., diam. transverse 27 millim., hauteur 18 millim.—Autre moule beaucoup plus court et plus dilaté que le Wicraster Brevis Desor. Sa face supé- rieure surbaissée et légèrement aplatie, et sa face postérieure arrondie, rappellent la forme de certains Nucleolites, et particulièrement celle du N. Scutatus. Sommet dorsal distinct du sommet génital, et excentrique en arrière. Zônes porifères plus larges que les interporifères. Galets de Pressagny, près Vernon. M 9e 80. Semiglobus (Nobis) —Diam. antéro-postérieur 46 millim., diam. transverse 44 millim. environ, hauteur 36 millim.- Forme globuleuse, presque aussi dilatée en arrière qu’en avant, et à sommet sublurrité. Les flancs sont renflés et laissent peu de place à la face supérieure proprement dite. La facette anale s’arrondit et n'elfre qu’une légère dépression à sa parlie inférieure. Le plus grand diamètre transversal correspond au sommet dorsal qui est excentrique en arrière et identique avec le sommet génital. Face inférieure légèrement renflée. Pores conjugués. Zènes porifères et interporifères des ambulacres pairs égales, et fermées par le haut. Sillon antérieur entaillant iargement l’ambilus. Cette espèce ne m'est connue que par un moule intérieur provenaati des galets de Venon, près Quatremare. + Ambulacres non-pétaloides, simples, disjoints et convergeant ou non vers un seul centre. XXVIlie GENRE.—HOLASTER. AGas. Test cordiforme. Face supérieure unie, sans autre ondula- tion que celle du sillon dorsal. Ambutacres simples, peu courbés en forme de ,, disjoints,les trois antérieurs étant un peu éloignés des deux postérieurs, quoiqu'ils convergent tous à peu prés vers un seul point du centre ambulacraire. Appareil génital allongé dans le sens du diamètre antéro- postérieur, par suite de la position des plaques ocellaires antérieures qui se placent entre les plaques génitales sur la même ligne, au lieu de s'intercaler à l'extérieur dans les angles formés par la jonction des quatre plaques génitales. 9 me O0 2 S1.Subhorbieularis. Agassiz._ Forme allongée, à 8 3 Ad. ambitus subcirculaire, pas plus haute au milieu que sur les côtés ; les ambulacres antérieurs sont élé- wamment arqués, et les deux zônes porifères anté- rieures externes sont sensiblement moins larges que les deux internes. Les tubereules ne paraissent pas scrobiculés ; seulement, à la face inférieure, les zôues lisses et superficielles qui les entourent sont limitées par de fines granulations. Cette espèce est très-voisine de l'A. Lœvis Agas. mais celui-ci est plus élevé et moins uniformément aplati à la face supérieure. Il est aussi moins étroit du côté postérieur, et son ambitus est plutôt ovale que subcireulaire. Craie chloritée : Fourneaux, la Madeleine. — Commune. Cordiformis (Nobis).—_Diam.antéro-postérieur 66 millim., diam. transverse 59 millim., hauteur 4% imillim.—C'est un grand moule intérieur, renflé, subeylindrique, tout à fait cordiforme, plus élevé du sommet ambulacraire que des côtés, convexe aux deux faces, à ambulacres droits et un peu plus divergents par devant que par derrière. Les branches des ambulacres ne sont pas plus étroites les unes que les autres. Le sommet ambulacraire et dorsal est un peu excentrique en avant, au lieu d’être médian, comme dans l’espèce précédente. Le sillon antérieur échancre profondément l’ambitus, carac- tère qui distingue cette espèce de l'A. Cor-Avium Agas. La face postérieure étant très-anguleuse à sa =. 00 = partie supérieure, l'anus est plus inférieur que dans la plupart des autres espèces, et sa facette est toute sous-anale el assez courte, La face inférieure est convexe. Galets des environs de Louviers.—Rare. 83. Subglohosus Agas. Echin. Suis. 1. p. 13, (ab. 2, fig. 7-9. Craie chloritée : Fourneaux, la Madeleine. Assez commun. | S4. Bisuleatus. Gras. Descript. des Ours. foss. du département de l'Isère. —An I, Carinatus ? Agas. et Desor, Cat. raisonné À C.(Holaster Nodulosus Agas. Cat. Syst. p. 1).—Diam. antéro-post. 8% millim., diam. transverse #7 millim., hauteur 26 millim.— Test mince, peu élevé, de forme subcireulaire, déprimée en dessous, de chaque côté de la cô'e sternale, et en dessus, de chaque côté de la carène dorsale, qui est bien agcusée et se prolonge jusqu’au centre ambulacraire.. Diamètre transversal très- antérieur et assez près du sommet dorsal, qui est plus antérieur encore et se trouve sur les rebords que forme, à son origine, le sillon antérieur. A mbu- lacres droits, plus divergents par devant que par derrière. Un sillon sous-anal large et profond. Tubercules saillants, non scrobiculés. Craie chloritée : la Madeleine.—Très-rare. 85. Plaeenta? Agas.—Diamètre antéro-postérieur 94 millim., diam. transv. 82 millim., hauteur... —Très-grande espèce, allongée en arrière, ayant l'ambitus circulaire en avant. Test très-mince. Le S6. _— 68 — pourtour n’est pas échancré par un sillon antérieur dont il n'offre aucune trace. La face inférieure parait plate ; la bouche, très-exeentrique en avant, est large, réniforme, entourée d'une large étoile de pores buccaux. La côte sternale est un peu sail- lante et resserrée entre deux larges bandes lisses, couvertes de tubercules miliaires très-lins. Les tubercules principaux sont gros, saillants, mame- lonnés, non-serobiculés, mais seulement entourés d’une zône lisse, cireonserite par des cercles de tubercules miliaires; cette disposition des tubereules principaux s'observe à la face inférieure et à J'ambitus. La face supérieure est très-déformée, et n'existe presque plus qu’à l’état de moule inté— rieur. On y voit seulement que les ambulacres n'ont rien de pétaloïde, qu'ils sont peu disjoints, mais beaucoup plus divergents par devant que par derrière. Craie blanche : Vernonnet.—Très-rare: Vernonnettensis (Nobis). — Diam. antéro- postérieur #1 millim., diam. transverse 58 millim., hauteur 5% millim.—Test très-mince, ovoide, presque aussi haut que large, plus élevé en avant qu'en arrière. Sommet dorsal placé sur le bord antérieur. Sommet ambulacraire presque aussi excen{rique en avant que le sommet dorsal. Ambu- lacres antérieurs largement arqués. Zônes porifères antérieures internes plus larges que les externes. Sillon antérieur large et devenant plus profond à l'ambitus. Facette anale verticale. Anus ovale ct 0 — vertical. Face inférieure légèrement convexe. Tubercules saillants, fins, non-scrobiculés, clair semés, un peu plus gros à la face inférieure qu'à la face. supérieure. Tubercules miliaires très-abon- dants. Bouche très-excen'rique en avant. Ambu- lacres très-disjoints, droits, plus divergents en avant qu’en arrière. Pores allongés. Zônes porilères plus égales par derrière que par devant. Côte sternale étroite et resserrée entre deux bandes lisses. Craie blanche : Verronnet.—Rare. S7.Pillula. Agas. et Desor. Catal. raisonné. 1 C.— Petite espèce de forme ovoïde, haute, et quelque- fois subturritée. Sommet dorsal médian. Ambulacres antérieurs Jlégèrement arqués. Face inféricure convexe ou légèrement déprimée de chaque côté de la côte sternale. Sillon antérieur très-bas. Anus grand proportionnellement au test, presque rond ct rostré. Facette sous-anale verticale. Bouche arron- die par le relèvement du bord de la côte sternale. Tubercules miliaires beaucoup plus nombreux et plus serrés que les principaux. Craie blanche : Venables, Civières, Louviers.— Commune.—Les moules intérieurs proviennent des galets de Louviers et de Surville. 8$. Cretaeeus (Nobis). An H. Bicarinatus? Agas.— Diam. antéro-postérieur 45 millim., diam. transv. 4% millim. environ, hauteur 26 millim.—Test mince, de forme allongée en angle aigu en arrière, et très-dilatée en avant. Le diamètre transverse "= correspond au sillon antérieur, dont les côtés sont très-relevés. Carène sur-anale peu saillante. Ambu- lacres peu disjoints au sommet, presque conligus. Sommet génital excentrique en avant; sommet dorsal excentrique en arrière. Ambulacres anté- rieurs pairs sémi-pétaloïdes. Pores allongés. Zônes porifères internes des ambulacres pairs antérieurs, et zünes porifères externes des ambulacres posté- rieurs beaucoup plus larges que les autres, e! pétaloïdes à la face supérieure. Anus très-haut, vertical, grand, elliptique. Facette anale verticale, un peu déprimée au-dessous de l'anus. Face infé-— rieure plus ou moins convexe. Tubereules saillants, non scrobiculés, épars, excepté pourtant dans le sillon antérieur, où ils paraissent former quelques séries verticales assez suivies. Tubercules miliaires très-abondants et très-fins. Craie blanche : Vernonnet.—Rare. XXIXe GENRE.— ANANCHITES. Lam. Test élevé, bombé ou conique. Point de sillon dorsal ni de facette anale. Centre ambulacraire identique avec le som- met dorsal. Ambulacres simples, plus ou moins effacés ou interrompus avant d'arriver & l'ambitus, disjoints à leur sommet, mais convergent à peu prés vers un seul centre ambulacraire, Tubercules épars. Pas de fascioles. Appareil oviducal disposé comme dans les Holaster. 89. Gvata Lamk.—Diam. antéro-postérieur 65 mill., diam. transverse 50 millim., hauteur 45 millim.— Test de forme allongée, ovale, à base réfrécie uniformément de tous côtés, et à face inférieure ve EE ie étroite; sommet dorsal central, Appareil génital très-éfendu. Zônes interporifères très-larges et toutes égales. Carène sur-anale plus ou moins accusée. Anus elliptique, longitudinal, infra-mar- ginal. Côte sternale relevée autour de l'anus, d’où partent deux bandes lisses, séparées par la côte sternale, et allant correspondre aux ambulacres postérieurs. Tubercules non-serobiculés, épars, rares à la face supérieure, mais entourés de gra- nulations abondantes. Craie blanche . Vernonnet.—Les moules inté- rieurs de ceile espèce sont souvent bien conservés dans les galets de Surville et de Venon. 90.GiBbba Lamk.—Ananchytes Striala : Var. Subglo- bosa Goldf. (“on Lamk) petref. p. 146, tab. 44, fiw. 5.— Diam. antéro-post. 80 millim., diam. transverse 62 millim., hauteur 65 millim.—Très- grande espèce, toujours beaucoup plus haute que la précédente, à pourtour ellip'ique ou subpenta- goual,à face inférieure plane et quelquefois rétrécie, el à sommel un peu aplafi. Ambulacres souvent très-disjoints, et toujours moins larges que ceux de l’Ananchytes Ovata. Tubereules saillants et non scrobiculés, si ce n’est autour de la bouche, comme chez l'espèce précédente, Craie blanche : Pinterville, la Villette, près Louviers, Andé.—Assez rare. 91. Eudesii (Nobis).—Je dédie cet oursin à M. Eudes Deslonchamps.— Diam.antéro-postérieur 79 mill., diam. transverse 67 millim., hauteur 58 millim.— — 172 — Grande espèce, subpentagonale, élevée, un peu aplatie à la face supérieure, et se rapprochant beaucoup par la forme générale de l’A. Gibbu ; mais outre que l’appareil ovidical est plus saillant, les paires de plaques dont il se compose sont établies sur des lignes tellement obliques, que la correspon- dance des pores génitaux et le parallélisme des ambulacres, à leur sommet, en sont notablement dérangés : ainsi, les pores génitaux et les quatre ambulacres pairs sont eux-mêmes placés très-obli- quement. Îl résulte de ce dérangement que le sommet de l’ambulacre impair est beaucoup plus distant des ambulacres pairs d’un côté que des ambulacres pairs de l’autre. Je dois noter aussi que les zônes porilères des ambulacres postérieurs, au lieu de s’arquer l’une sur l’autre, ou de descendre en droite ligne, en parlant du sommet génital, dessinent dans le même sens une courbe très-carac- térisée. La carène sur-anale est peu sensible. L’anus est infra-marginal, obtusément elliptique et presque rond ; la côte sternale est relevée auprès de celle ouverture, mais la face inférieure du test est plate el circonscrile par un ambitus subpentagonal. Les tubercules principaux paraissent moins clair-semés, et plus saillants que dans les espèces précédentes. Craie blanche : St-Etienne-du-Vauvrai, près Louviers. Très-rare. 92. Striata ? Lamk.—Diam. antéro-postérieur 50 millim., diam. transverse 50 millim., hauteur #3 millim.—Forme hémisplhérique, assez haute, à face — 19 = inférieure plate, mais un peu rétrécie. Anus à peu près infra-marginal, elliptique, produisant une légère dépression sur le bord de la côte sternale. L'appareil génital est étroit et circonscrit par un petit sillon en forme d’anneau oblong. Les plaques en sont petites. Tubercules principaux très-clair-semés et saillants. Tubercules miliaires moins abondants que dans les espèces précédentes. Craie blanche : Vernonnet. Var. Conoidea (Ananchytes Conoidea Goldf ).— Forme haute, renflée, à sommet conoïdal, à face inférieure large et plate et à ambitus elliptique. L’anus est infra-marginal, et empièle sur la côte s'ernale, qui est déprimée dans son voisinage et moins longue que chez d’autres espèces. Les plaques de l'appareil génital sont petites ; les ocellaires et Îles ambulacres sont peu disjoints. Ce test provient de la craie de Port-Marly. D’autres excm- plaires, recueillis dans le département de l'Eure, ont été également rapportés, par M. Michelin, à cette variété, quoique l'anus y soit marginal, et en partie visible d'en haut. Craie blanche : Vernonnet. Var. Elato-Depressa Grat.—Forme très-élevée, subconique et déprimée au côté postérieur de la face supérieure, en sorte qu’une portion de l’appareil oviducal se trouve placée sur un plan incliné. Ambulacres peu disjoints. Face inférieure plate. Je ne possède de cette variété que des moules inté- 10 = 14 rieurs, provenant des galets d'Aillv, canton de Gaillon. Var. Carinata (Ananchytes Carinata Defrance).— Ne diffère de la précédente qu’en ce que le côté postérieur est aussi élevé que le côté antérieur et muni d’une earène verticale tranchante, qui y maintient l'appareil génital au même niveau que des autres côtés. Face inférieure large et plate. Craie blanche : Giverny, Vernonnet.—Les moules intérieurs ne sont pas rares dans la commune d’Ailly. 93. Gravesii Desor.__ Espèce à sommet subconique, tantôt assez élevée, tantôt très-basse, élargie par les flancs, et se rétrécissant ensuile rapidement jusqu'à la base, dont le diamètre est souvent de moi- tié moindre que celui de la plus graade largeur du test. Les pores génitaux placés sur une ligne oblique ; les pos‘érieurs beaucoup plus écartés que les antérieurs. Anus elliptique et infra-marginal. Surface inférieure plane. Côte siernale ordinaire- ment très-saillante. Tubereules saillants, nombreux, non scrobiculés. Craie blanche : Vernonnet, Boïs-Jérôme.—N'est pas très-rare.—J’ai recueilli plusieurs moules inté— rieurs de cette espèce dans les environs de Louviers. 94, Conica Agas.-Se distingue par sa forme conique et turritée. Le plus grand diam. transverse esl à l'ambitus, qui est tantôt subcircularre et tantôt subpentagonal, Carène sur-anale aiguë ; face infé— ND — ricure large et plane. Anus infra-marginal et quelquefois marginal. Tubercules principaux très- clair-semés, même à la face inférieure. Craie blanche : Petit-Andely, Tournyÿ — Les moules intérieurs de cette espèce son! communs autour de Louviers et dans la commune d’Ailly. 95.Semiglobus Lamk. (Ananchytes Corculum Lamk. Goldf).— Cet oursin ressemble au précédent par sa large base, la position et la forme de l’anus et de la bouche, la saillie de la carène sur-anale. Seulement il est moins haut ; sa face supérieure est plus allon- gée, son ambitus plus ovale et ses flancs plus dilatés. Craie blanche : Bois-Jérôme, Giverny, Andé.— Les moules intérieurs proviennent de la commune d'Ailly. 09 —— ADDIT A. 96. Cidaris Serobe-Carens (Nobis).—Je ne possède de cette espèce qu'une plaquette. Elle n'a point de serobicuie proprement dit ; la partie la plus inférieure de la zône lisse étant de niveau avec l'entre-deux des tubercules granuloïdes du cercle scrobiculaire. Les tubercules principaux sont très- larges à leur base, eleves, presque droits, et leur mamelon est gros, rond et perforé; ils sont assez espacés daus la inême rangée, et séparés non-seule- ment par deux cercles graauloides complets, mais 97 — 16 — encore par d’autres granules plus fins, formant une rangée entre les deux cercles. Les granules du cercle scrobiculaire sont beaucoup plus apparents que ceux des espaces intermédiaires ; ils sont régu- liers, assez espacés, à base large, arrondie, surmontée d’un mamelon très-distinet. Cette espèce provient du même terrain que les Cid. Daistincta (Nobis) et Forchhammeri Desor ; elle diffère de l'un et de l'autre par ses gros lubercules non scrobiculés, leurs zônes lisses rondes, et la régularité des tubercules granu- loïdes des cercles serobiculaires. Calcaire pisolithique : Montainville. Propinqua (Scæptriferæ ?) Nobis.— La craie chloritée de Fourneaux m'a montré un cidaris distinct de celui que j'ai décrit plus haut sous le nom de €. Vesiculosa? Goldf., mais fort analogue au C. Scæptrifera ? de la craïe blanche de Vernon- net et du Petit-Andely.—Diam. 35 millim. environ, hauteur 22 millim.—Cinq tubercules à la rangée, plus ou moins avorlés au sommet, perforés et souvent subcrénelés du côté de leur base qui regarde l'appareil oviducal.—Scrobicules assez profonds, ronds, entourés d’un cercle de granules assez espa- cés, mamelonnés, plus saillants que ceux des zônes intermédiaires, mais pas beaucoup plus apparents. Ces cercles sont très-espacés à la face supérieure, contigus en approchant de la base, et réunis en un seul, entre les derniers tubercules autour de la bouche. Les espaces intermédiaires sont larges, déprimés, divisés par une ligne en zig-zag corres- ST pondant aux sulures des plaques coronales, et semés de granulations serrées, plus ou moins rondes et non mamelonnées. A mbulacres flexueux. Zône interporifère concave, occupée par six ran— gécs verticales de tubercules granuloïdes, assez serrés, assez uniformes et moins forts que ceux des interambulacres. Les tubercules des deux séries externes sont mamelonnés. J'ai dit que cette espèce ressemblait beaucoup au C. Scæptrifera ? dont on a vu la description plus haut, Il y a cependant des différences : chez le C. Scæptrifera, les granules des espaces intermé- diaires sont un peu plus saillants, un peu plus fins el souvent mamelonnés ; ses plaques coronales sont sensiblement plus allongées transversalement ; ses scrobicules, au lieu d’être exactement ronds, ont une tendance plus ou moins marquée à devenir elliptiques. Enfin, je n'ai jamais vu de traces de crénelures autour des tubercules de l'espèce de la craie blanche. Craie chloritée : Fourneaux.—Rare. Cyphesoma Sabradiatum. C.Radiatum (Nobis), p. 28.—Je reviens à cette espèce, pour en changer le nom et corriger quelques erreurs qui me sont échappées dans la description que j'en ai faite, d'après des exemplaires qui n’étaient pas assez bien conservés.—Test très-mince, circulaire, aplati à la face supérieure, concave autour de la bouche.Tubercules de grosseur médiocre, crénelés, imperforés, parfaitement égaux dans les deux aires, 98. beaucoup plus petits sur les deux faces qu'a l'am- bitus, et entourés partout d’un cercle plus ou moins complet de granules assez fins De petites lignes en creux, partant de la base des tubercules, s'étendent jusqu'aux cereles scrobiculaires, et donnent aux scrobicules uu aspect rayonné assez caractéristique. A la face inférieure, chaque aire interambulacraire es! ornée de deux petites séries externes de tuber- cules secondaires très-fins, qui s'étendent jusqu’à la bouche. Les zônes porifères sont très-flexeuses. Les entailles buccales, au lieu d’être moius espacées sur l'aire interambulacraire que sur l’autre aire, comme je lai dit dans ma première description, sont au contraire très-rapprochées et à peine visibles à l’œil nu, en regard de l’aire ambulacraire. Propinquissiamusm (Vobis).—Diam. 2% mill., hauteur 7 millim.—Ceite espèce ne se distingue de la précédente que par le dédoublement des pores autour de la bouche et de l'appareil oviducal, et par l'absence d’impressions rayonnées à la base des tubercules. D'une autre part, elle differe du €. Or- natissimum ? eu ce que, chez ce dernier, les tuber- eules sont beaucoup plus foris et leurs bases souvent contiguës dans la mème rangée. En outre, les porcs n'y sont pas seulement redoublés autour des deux ouveriures, mais aussi sur toute l’étendue de la face supérieure. Craie marncuse : Fourneaux. 99. Discoidea Beticulaia (Nobis).— Diam. 9 mill., hauteur 6 mill.—Sorme hémisphérique ; — 179 — ambitus circulaire ; face inférieure plate ; bouche grande ; ouverture anale, infra-marginale et large- ment pyriforme. La largeur des aires interambu- lacraires est à celle des aires ambulacraires comme 5 à 1. On remarque sur chaque aire interambula- craire deux carènes, qui s'étendent de la bouche au sommet, Les zônes interporifères sont mises en relief par la dépression des lignes porifères. Les aires ambulacraires offrent quatre rangées verticales de tubereules ; les deux internes disparaissent au- dessus de l’ambitus, et les externes se poursuivent jusqu'au sommet. Les tubercules des aires interam- bulacraires forment six rangées continues : deux principales, placées sur les carènes des aires, et quaire que l'on peut appeler secondaires, parce qu’elles se composent de tubercules plus petits ; celle:-ci occupent les côtés de l'aire et l’espace intermédiaire entre les deux rangées principales. Tous ces tubereules sont sensiblement moins gros sur les deux faces du test qu'a lPambitus ; on voit aussi que, dans ce dernier endroit, l'ordre sérial des tubercules de l’ambulacre se dément, tandis qu’il est partout constant dans l'interambulacre. La disposition des tubereules miliaires est remarquable et forme Île caractère distinctif de cette espèce. Ceux de l’aire ambulacraire forment de petites séries plus ou moins horizontales, assez espacées, qui paraissent ordinairement interrompues au milieu par une pelite ligne verticale, partageant l’aire en deux portions égales. Dans l’aire interambulacraire, en = 80 > dehors des tubercules principaux, les tubercules miliaires observent encore la disposition horizon- tale ; mais entre les deux séries principales les lignes miliaires changent tout-à-coup de direction ; elles vont alternativement d’une rangée principale à l'autre, comme pour amarrer successivement leur cordon perlé à tous les tubercules principaux des deux rangées, et comme ces derniers ne se corres- pondent pas au même niveau, d’une rangée à l’autre, il en résulte que les tubercules miliaires sont obligés de suivre une ligne en zig-zag, d'autant plus apparente que leur série oblique est ici formée de deux cordons parallèles, serrés, qui s'écartent el se rapprochent ensemble. Je n'ai jamais observé celte disposition dans le D. Minima,quoique je l'y aie cherchée sur un grand nombre d'individus bien conservés et très-développés. Au reste, ce caractère n’est pas le seul qui distingue le D. Reticulata du D. Minima. Dans le premier, les tubercules, tant principaux que miliaires, sont plus forts et plus apparents; les ouvertures anale et buccale sont ‘aussi un peu plus grandes. Le D. Reticulata est plat à la face inférieure, tandis que le D. Minima est ordinairement un peu convexe autour de la bouche. L'ambitus du D. Reticulata est circulaire, celui du D. Minima est toujours plus ou moins subpentagonal. La forme du premier est plus hémisphérique, et celle du second plus conique ou plus turritée. Craie : Rouen. ms SE — 100. Hemisphocriea (Nobis) —Diam 51 millim., hauteur 12 millim.—Forme hémisphérique ; ambi- tus parfaitement circulaire ; face inférieure concave; bouche très-grande ; anus elliptique, placé entre la bouche et le bord postérieur. A la face supérieure, chaque aire est divisée en deux parties égales par un sillon vertical évasé. Sur mon exemplaire, le milieu du sillon est indiqué par une ligne sinueuse, correspondant aux sutures des plaques coronales. La largeur d’une aire ambulacraire, prise à l’ambi- tus, est à celle d’une aire interambulacraire exac- tement comme { à 5. A la face inférieure, les côtés des interambulacres s’enfoncent dans des sillons assez profonds qui aboutissent à la bouche, comme cela s’observe également chez le D. Cylindrica. Les tubercules principaux des deux aires sont à peù près égaux à l’ambitus et à la base du test; mais en descendant vers la bouche, ceux de l’aire ambula- craire se rapetissent brusquement, tandis que ceux de l’autre aire deviennent au contraire plus larges à Jeur base. Tous sont saillants, mamelonnés, serobi- culés, et paraissent entourés de tubercules miliaires. Leurs séries sont verticales ; dans l’interambulacre ‘on en compte deux depuis la bouche jusqu’au milieu de l’espace intermédiaire entre cet organe et le bord, #æt dix à la base; plus haut, ils sont eflacés sur mon ‘exemplaire. Ceux de l’aire ambulacraire offrent ‘quatre rangées continues, seulement leur parallé- lisme se dérange à l’ambitus et à la base. Dans les deux aires, les tubercules miliaires paraissent épars ou disposés en cercles autour des principaux. — 62 — Cette espèce se rapproche des D. Favrina, Rotula et Cylindrica. Elle diffère du D. Cylindrica par sa forme plus hémisphérique et par la grosseur et l'inégalité de ses tubercules principaux, du moins à la face inférieure. On ne saurait la confondre avec le D. Rotula, dont les tubercules miliaires sont sériés horizontalement. Enfin, j'ai dû la distinguer aussi du D. Favrina, de Rouen, parce que cette dernière espèce, d’après la description de M. Desor (Monog. des Galer. p.62), a ses tubercules principaux dispo- sés en séries horizontales à la face inférieure. Craie chloritée : Fourneaux.—Très-rare. 101.Galerites Gblongus? Desor.—Espèce moins élevée encore que le G. Castanea, un peu allongée, à ambitus circulaire, ayant son anus marginal (moule). Galets des environs de Louviers. 102.Abhbreviata Lamk.—Desor. Monog. des Galer. p. 20, tab. 5, fig. 9-17. Craie blanche : Pelit-Andely.__Rare. | 103.Mixta? Defrance.—Agas. et Desor, Cat. raisonné. 1. C.—Diam. antéro-postérieur 58 millim., largeur 55 millim., hauteur environ 30 millim.—Espèce de forme conique, à ambitus circulaire, mais plus élevée et moins hémisphérique que la précédente. Anus marginal et elliptique. Craie blanche : Petit--Andely. 104.Cidaris Michaelis (Nobis). C'est avec plaisir que je dédie cette espèce à M. Paul Michel qui me l’a procurée, et qui emp'oie ses moments de loisir à OR AU recueillir les oursins des environs de Bayeux.— Diam. 2% millim., hauteur 15 millim.—Elle est voisine par son aspect du C. Pomum Gras, dont elle diffère par ses tubercules crénelés. Aire ambula- craire ondulée, flexueuse, plus large à l’ambitus qu'aux deux faces, renfermant deux rangées externes de tubercules granuloïdes, accompagnées intermé- diairement de granulations plus fines, qui forment quatre rangées à l’ambitus et deux vers les extré- mités de l’aire,où elles paraissent assez irrégulière- ment sériées. Aire interambulacraire présentant einq ou six tubercules à la rangée, surmontés chacun d’un mamelon assez gros, à col crénelé. Scrobicules élevés, ronds et très-étroits. Cercles scrobiculaires non langents avec la rangée voisine ni entre eux, si ce n’est à la face inférieure, et composés de granules assez serrés, placés tout-à-fait sur les bords des scrobicules, et plus gros que les granules intermédiaires. Espaces intermédiaires déprimés, larges entre les deux séries de tubercules principaux, semés de granulations serrées, fines, un peu plus grosses cependant en approchant des cercles scro- biculaires et du côté des zônes porifères. Oolite : Port-en-Bessin, à l’embouchure de la Drôme (Calvados). RÉSUMÉ, Ce Catalogue comprend 104 espèces d’échinides, représentant 29 genres et les # familles de la classe, 46 m'ont paru nouvelles. 87 espèces ont été recueillies dans le département et appartiennent aux arrondissements de Louviers et d'Andelys. Sur ce nombre, 22 ont été fournies par la craie chloritée, 57 par la craie blanche, 21 par le calcaire grossier, et le reste vient des galets. Si l’on a égard à J’étendue des couches décou- vertes, la craie blanche, qui se montre presque par- tout dans le département, et qui devrait, ce semble, l'emporter de beaucoup sur les autres terrains par le nombre de ses espèces, est cependant loin d’être aussi riche que la craie chloritée et le calcaire grossier. Les 22 échinides de la craie chloritée proviennent d’un seul gisement de moins d’un kilo mètre d’étendue, et les seules petites carrières ler- tiaires des communes de Fours et de Fontenay en contiennent 18. Il est vrai que sur beaucoup d’autres points ces mêmes couches tertiaires sont très-peu fossilifères, et ceci confirme un fait que Îles paléon- tologues sont trop enclins à perdre de vue : C’est que la fossilisation n’est qu’un phénomène local et accidentel, et que le sol de remblai ne nous rendra jamais toutes les parties de la faune et de la flore des temps anciens, FIN, TT OQ—=——= IE