G ECEGV800 194 D ll PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sal: Er: Le a PA TI ESONE Me POS Fil F 4 je PALEONTOLOGIE FRANÇAISE. DESCRIPTION ZOOLOGIQUE ET GÉOLOGIQUE DE TOUS LE ANIMAUX MOLLUSQUES ET RAYONNÉS FOSSILES DE FRANCE, PAR ALCIDE D'ORBIGNY, DOCTEUR ËS SCIENCES NATURELLES DE LA FACULTÉ DE PARIS, CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL DE LA LÉGION-D'HONNEUR, DE L'ORDRE DE SAINT-WLADIMIR DE RUSSIE, DE L'ORDRE DE LA COURONNE DE FER D'AUTRICIE, . OFFICIER DE LA LÉGION-D'HONNEUR BOLIVIENNE, DES SOCIÉTÉS PHILOMATIQUE, DE GÉOLOGIE, DE GÉOGRAPHIE ET D'ETHNOLOGIE DE PARIS, MEMBRE HONORAIRR - DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE LONDRES, DES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES DE TURIN, DE MADRID, DE MOSCQU, DE PHILADELPHIE, DE RATISBONNE ;, DE MONTEVIDEO, DE BORDEAUX, DE NORMANDIE, DE LA ROCHELLE, DE SAINTES, DE BLOIS, ETC., ÉAUTEUR DU VOYAGE DANS L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE, ETC; AVEG les figures de toutes les espèces, lithographiées d’après nature, PAR M’ J. DELARUE. . TERRAINS €RÉTACÉS. rem pie 2 / TOME QUATRIÈME, Ê D Q 0 © en À PARS, CHEZ ARTHUS BERTRAND , LIBRAIRE-ÉDITEUR , Rue Hautcfeuille, n° 23: 1847. 4 ADO TOND TA AUOHIE | ET dy É PONS L: | 23 ‘ 3 ‘4 Fi “4 a & ‘8 E- 4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. TERRAINS CRÉTACÉS. MOLLUSQUES. CINQUIÈME CLASSk. BRAC HIO PODA 9 DumÉRIL, Conchifères Brachiopodes, Lam.; Palliobranches, Blain. Moins parfaits encore dans leur organisation que les La- mellibranches avec lesquels ils partagent le caractère négatif de manquer de tête, des organes de la-vision ei de ceux de l’audition, les Brachiopodes sont privés de tout moyen de loco- motion. En éffet, qu'elles soient libres, ou qu'elles soient fixées par un muscle extérieur, ou par leur coquille même, Leurs es- pèces ne peuvent en aucune manière changer de plice. Nous avons vu les Pleuroconques n’avoir plus les lobes du manteau et lesautres parties pairesdivisibles suivant une ligne verticale, comme les autres Lamellibranches ; et présenter au contraire ces parties suivant une ligne horizontale, bien que la bouche … soit d’un côté, et l’anus de l'autre. Chez les Brachiopodes IV. 1 2 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, l’ensemble change tout-à-fait de position. Si en effet, toutes les parties paires sont divisibles suivant une ligne verticale, comme chez les Orthoconques, les lobes du manteau se sé- parent au contraire suivant une ligne horizontale, comme les Pleuroconques ; mais il y a toujours une différence importante, avec cette série : c'est que la bouche est au milieu sur la ligne médiane, et que toutes les autres parties sont placées parallè- lement et symétriquement à cette ligne. Les Brachiopodes ont les organes de la respiration à l'inté- rieur, et dans la paroi même d'un vaste manteau, formés par des vaisseaux, dont les dernières ramifications se perdent dans les cils ou les cirrhes du bord épaissi de ce manteau qui cor- respondent aux bords de la coquille. Au milieu est-un:très pe- tit corps, muni ou non de bras libres ou fixes, garnis de cils des- tinés à retenir les particules alimentaires, et à les rapprocher de la bouche, placée au dessous. Les recherches auxquelles nous nous sommes livrés sur les Brachiopodes (Ann. des Se. Nat. 1847), nous ont prouvé qu'il existait des genres avec et sans bras, que les bras sont entièrement libres , suscepti- bles de saillie en dehors de la coquille , qu’ils soient#soute- nus ou non par une apophyse testacée arquée intérieure de la coquille; que ces bras sont fixes, ne peuvent plus sortir de la coquille, car ils sont soutenus par des charpentes testa- cées cartilagineuses qui les empêchent de s'étendre, et qui se moñtrent'sur les genres perdus; aussi peut-on, dans presque toutes les circonstances , reconnaître'sur les nombreux Bra- chiopodes enfouis dans les couches terrestres, à la disposition des apophyses ou autres saillies testacées intérieures de leurs coquilles, s'ils avaient des bras, quelle était la nature de ces bras ets’ils appartenaient aux genres encore existants ou bien s’ils doivent constituer de nouvelles coupes génériques. | En étudiant le manteau et ses bords , sur l’ensemble des TERRAINS CRÉTACÉS, Es) genres, nous avons encore observé, en procédant du connu à : l'inconnu, que cet organe, simplement cilié surses bords chez | | les coquilles térébratuliformes, prend un développement d'au- “tant plus grand que les bras deviennent plus incomplets, et - que, chez les genres qui manquent de bras, il devient l'organe le plus compliqué et celui qui occupe le plus de place dans - l'ensemble. Il est, avons-nous dit, le siége de la respiration ; . on lui doit les perforations à peine visibles du test des Téré- + bratules qui, chez les genres sans bras, forment quelque- ! fois ces canaux si compliqués etsi remarquables de la matière testacée. Les ramifications que les bords du manteau laissent ; sur la coquille, des térébratules, plus marquées chez les Cra- nia, nous amènent graduellement vers ces immenses ramifi- . cations des bords de la coquille des Radiolites, et enfin aux | cirrhés charnus qui pénètrent dans les canaux intérieurs de - la coquille des Hippurites, Là, encore, l'étude comparative ; des organes chez les êtres vivants et fossiles, et des traces - qu'ils laissent-sur les parties solides, nous amène à définir | les formes zoologiques des genres perdus, età restaurer, pour ainsi dire, cette nature morte des temps passés, existant peut-être sous l'influence de conditions vitales différentes des conditions actuelles. _ L'animal des Brachiopodes est libre ou fixe. Lorsqu'il est libre, tous ses muscles sont à l'intérieur de la coquille; lors- À qu'il est fixe, il sort par une ouverture de la coquille un fais- -ceau de muscles au moyen duquel l'animal adhère aux corps - sous-marins. Ces muscles extérieurs sortent par des points . différents suivant les modifications de forme des coquilles, et Lsnisecer où non un pédicule court ou allongé. Bien que Ja présence ou l'absence du muscle extérieur serve de limite entre les animaux libres et les animaux fixes, et que dès lors “elle influe sur la station normale des êtres, nous ne lui accor- Ge EU E cul ag ee - à 3 h PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. dons qu’une valeur secondaire dans la classification, attendu que des genres qui en sont pourvus dans le jeune âge, les perdent ensuite. Nous pensons néanmoins qu’elle donne un excellent caractère générique, encore en rapport avec les autres organes, et qu’en l'étudiant comparativement chez les genres vivants et fossiles, cet organe servira parfaite- ment à les identifier. La coquille des Palliobranches que, d’après sa perforation nons considérons comme une partie intégrante de l'animal , se divise toujours , qu’elle soit ou non symétrique, en deux valves inégales, l’une (a, PI. 190 A.) plus longue, fixe, libre, ou percée par le muscle, toujours plus grande ; l'autre libre, jamais percée, operculiforme, plus ou moins bom- bée, Comparativement à ce que nous avons dit d'une co- quille de Lamellibranches (Tome 11, p. 10 et suivantes), et conservant l'unité de terminologie pour tous les mollusques, nous appelons crochet le commencement de chaque valve, ainsi on peut dire le crochet de la grande valve (c PI. 490, fig. 4-4); le crochet de la petite valve 4. La partie opposée au crochet sera la région palliale, f; e, la partie où les deux valves s’articulent ; g (fig. 5) sera désigné comme région cardi- nale. On appelle commissure palliale, la ligne que forme la jonction des deux valves, vues de face k, fig. 6, et commis- sure latérale, à fig. 1,2, 3, cette même ligne formée par la réunion des côtés des valves vues de profil. Lorsqu'il y a, entre le crochet de la grande valve et de la petite, une dis- tance aplatie en méplat; on la nomme area, e e fig. 2, 5; lorsque la grande valve est percée, on appelle ce trou ouver- turek, kfig. 5, 7, quelle qu’en soit la forme. Lorsqu’entre l’ou- verture et le crochet de la petite valve, il y a une ou deux pe- tites pièces anguleuses, on les nomme deltidium, m. fig. 7. Les parties intérieures des valves ont aussi besoin d'être PE EE D TERRAINS CRÉTACÉS. 5 . connues pour qu'on puisse se rendre compte de leur position. On nomme encore charnière, les saillies d'engramage , qui 0 une valve à l'autre, » », fig. 8. Les apophyses inté- L rieures variables qui portent les bras, seront désignées comme apophyses brachiales, 00, fig. 9, 10, 11, qu’elles soient ou non libres dans l’intérieur des valves. Nous nous servirons égale- _ ment du nom de limbe, pour désigner le bord épaissi de l’in- térieur des valves, r r, fig. 12. La présence ou l’absence de bras ayant une grande impor- tance pour l'extension et les caractères zoologiques du man- -teau, nous prendrons les bras pour point de départ de nos - grandes divisions. Nous compendrons, sous le nom de Bra- - chiopodes tous les genres pourvus de bras, quelle qu’en soit la näture, et nous appellerons 4brachiopodes |a seconde division comprenant les genres dépourvus de cet organe. Les bras se divisant naturellement, suivant leur degré de … liberté, en groupes distincts qu'on peut à leurs apophyses in- térieures reconnaître toujours sur les coquilles qui les por- taient, nous diviserons encore les Brachiopodes en deux groupes : 4° ceux qui ont les bras libres, portés ou non sur - une apophyse, et, 2° ceux dont les bras, spiraux ou coudés, sont fixes. En suivant dans leurs modifications la nature dé ces bras, nous arriverons encore à des subdivisions qui nous amèneront ainsi graduellement jusqu'aux familles, sur- tout si nous y joignons la contexture perforée ou non perforée » des coquilles, qui, chez les Abrachiopodes, deviendra l’un de | nos principaux caractères. Après les bras et les grandes divisions de contexture don- » nées par le manteau, nous prendrons la présence ou l'absence d'un muscle extérieur, qui détermine la station normale des - coquilles, alors fixes ou libres dans leur existence. La place . que, lorsqu'il existe, ce muscle occupe par rapport au crochet, ; nr À À Re Le Bees A Let Te 6 PALÉONTOLÔGIE FRANÇAISE, l'ouverture extérieur des coquilles, la forme de cette ouver- ture et la manière dont cette ouverture est où non circon- ! scrite d'un deltidium, nous donnera des caractères génériques. * Enfin, par la combinaison de tous les caractères, du test per- ! foré ou non perforé, des modifications de Fouverture et de la formé générale de la coquille, dans ses ‘grands traits, nous avons cherché à grouper l’ensemble des formes qui nous sont connues, de la manière qui nous a paru la plus naturelle, sans adopter un caractère à l'exclusion de tous les enies mais en les employant tous suivant l'analogie, s En procédant ainsi et faisant toujours ‘prévaloir les er tères zoologiques sur les formes extérieures, on concevra que nos résultats ont dû être tout différents de ceux qu'on a jus- qu'à présent obtenus, par une tout autre méthode. En effet, nous avons souvent été amené, de cette manière, à réunir dans le même genre des divisions distinctes admises par les au- Leurs ; tandis qu’au contraire, beaucoup de groupes d'espèces sur lesquels on n'avait pas toujours reconnu des caractères importants sont devenus pour nous des genres bien circon- scrits. 3 Pour faire apprécier nos divisions, nous présenterons, dans le tableau suivant, les bases de notre nouvelle classification des Brachiopodes. I" Ordre. BRACHIOPODA. Des bras; les bords du manteau développés ; coquille toujours symétrique. Irc Section. — Bras charnus , libres sur toute leur longueur et dès lors extensibles ; pourvus de cils assez courts, TERRAINS CRÉTACÉS. 7 …Æ. Bras libres enroulés sur le-même plan, et non soute- “nus par des apophyses internes de la petite valve de la co- quil Familles, Pin dé éBarite ; Lingulidæ. r | charnière à la coquille, | Calceolids. Une h : à1 ille. Productidæ. M cr à charnière à la coquille Orthisidæ. - B.Bras charnus libres, enroulés laté- 13 ralement etsoutenus par des apophyses |} Rhynchonellilæ. i internes de la petite valve de la co- Uncitidæ. _ quille. d Ie Section. Bras charnus ou soutenus par une charpente testacée, ROUonrs fixes et non extensibles, pourvus de longs À cils. ; A. Bras fixes, soutenus par une charpente testacée.Coquilte - térébratuliforme pourvue d'une charnière. Test crétacé, per- _ foré ou fibreux. Le: Bras spiraux à charpente contour- _ née en spirale, contexture presque tou- Spiriferidæ. _ jours fibreuse. _ + Bras coudés à charpente en anse. | Magasidæ. Contexture toujours perforée. Terebratulidæ, _ B.Brasfixes, charnus, spiraux, soudés _ entr’eux et non soutenus par une char- Orbiculidæ. . pente testacée. Coquille conique, sans _ charnière, sans deltidium, ni area. Test Cranidæ. _ corné ou perforé. II: Ordre. ABRACHIOPOPA, D'Or. | Point de bras ; les bords du manteau très développés et forte- ment ciliés. Coquille rarement symétrique. 8 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. jee Section. — Coquille et animal ré- FE guliers, formés de parties paires; Test. 4 Thecidæ. toujours perforé, jamais canaliculé. Ke Ile Section. — Coquille et animal irré- guliers, sans parties paires; Test non ponctué, souvent canaliculé. Caprinidæ. Radiolidæ. 1 ORDRE. — BRACHIOPODA, DUMÉRIL. Des bras; les bords du manteau peu développés. Coquille toujours symétrique. Ar Famille, LINGULIDÆ. Animal fixé au sol, au moyen d’un pédicule musculeux qui sort entre les deux valves de la coquille. Bras très longs, char- nus, libres sur toute leur longueur, se contournant horizon- talement dans le repos, et susceptibles d’allongement. Coquille cornée, libre, régulière, déprimée, inéquivalve, les deux valves convexes , entières, sans ouverture, ayant leur sommet à l’une des extrémités. Point d’area, point de delti- dium, point de ligament ni d’engrenage à la charnière, Les deux valves étant appliquées l’une sur l’autre et retenues entre elles seulement par des muscles. fr Les Lingulidées, sans charnière, comme les Orbiculidées, et pourvues ainsi que cette dernière famille d’un muscle extérieur d'attache , s'en distinguent par leur coquille, dont les deux valves sont entières au lieu d'être percées, le muscle passant entre les deux crochets des valves, au lieu de traverser la valve inférieure. Les genres que nous y rapportons sont les suivants : — Les deux crochets des valves également creusés d'un sillon en dedans pour le passage d'un muscle pédonculé dti sait | re € EE. TERRAINS CRÉTACÉS, 9 | sans crochet. Sie nr Sy tele lets ON TRTe Lingula, Brug. re | . — Un seul crochet creusé d’un sillon - pour le’ passage d’un muscle pédonculé. Obolus, Eichw. Genre LINGULA, Bruguière, 4789. Patella, Linn. Pinna, Chemnitz, Mytilus, Dillwyn. Animal fixe, ovale, déprimé, symétrique, pourvu d’un large . manteau, mince, dont les lobes sont désunis dans leur moitié extérieure. Branchies pectinées, paires, fixées à la-partie in- terne du manteau ; le corps est volumineux, occupe la moitié de la longueur de la coquille, et se termine au milieu par une saillie où est percée une bouche transverse, À la base de la bouche, de chaque côté, est un bras allongé, contractile, muni en dehors de nombreux cils libres. Dans la contraction, les bras s’enroulent en spirale horizontale, par rapport à la com- pression de l'animal. Les organes de la digestion sont enve- loppés par un foie très étendu. Le cœur est divisé en deux oreillettes latérales. Les muscles sont obliques, la coquille est fixée aux corps sous-marins, au moyen d’un long pédi- cule musculeux , réuni au sommet et sortant entre les deux valves. Coquille cornée, libre, régulière, déprimée, ovale ou allon- gée , équilatérale, élargie sur la région palléale, acuminée en pointe aux crochets. Inéquivalve, l'une plus bombée que l’autre, et pourvue, au crochet, à sa partie interne, d’une rainure plus profonde. Impressions musculaires au nombre de deux sur une valve et de quatre sur l’autre, dont deux la- térales, une palléale , et une quatrième près des crochets en dedans. Rapports etidifférences. Sans charnière, comme les Obo- lus, les Lingules s’en distinguent par leurs deux valves mu - nies également, toutes deux, à leurs crochets, d'une rainure IV. 2 10 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, | où s'attache intérieurement le’ pédicule. Les Lingules'exis- | taient dans les anciennes mers de la première animalisation du globe, avec les couches de l'étage Silurien inférieur , et ! elles se sont montrées ensuite à presque tous les étages jus- qu'à l'époque actuelle, où elles vivent encore sur les côtes : peu profondes des régions chaudes, enfoncées dans le sable. N° 1085. LINGULA RAULINIANA, d'Orbigny.. PI. 490. L. testà ovato-oblongé, depressé, lævigaté, lateribus subru- | ‘on JE ed ; gare, NE ani gosä; latere palleali obtuso, truncato , latere cardinali an- gustato, acuminato. Coquille ovale oblongue, fortement déprimée, lisse au : milieu et seulement marquée de rides d’accroissement plus : prononcées sur les côtés. Région palléale obtuse etarrondie. Cette charmante espèce bien caractérisée a été recueillie aux environs de Grandpré (Meuse), par M. Raulin. Explication des figures. P1. 410, fig. 4. Coquille grossie deux fois, vue en dessus. Fig. 2, La même, vue de profil. LU 2 Famille. CALCEOLIDÆ, d'Orbigny. Point de pédicule ni de muscle externe ; animal et coquille libre de contexture fibreuse. Toutes les espèces sont des étages paléozoïques. Cette famille ne renferme que le genre Calceola. Lamarck, 3° Famille. PRODUCTIDEÆ, d'Orbigny. Point d'ouverture pour un muscle extérieur. Animal et co- quilles libres ; test souvent tubuleux ou perforé. Tous les {genres sont des étages paléozoïques et triasiques. A. Test de contexture perfo- rée, les deux valves coudées. B. Test de, contexture fi- 4 breuse, non perforée, les deux valves arquées non coudées. TERRAINS CRÉTACÉS. A4 | tout, area presque nulle. . . : Productus, Sow. . B.Des tubes seulement sur la _ crête cardinale,area prononcée, ++ Coquille sans tubes ex térieurs. Chonetes, Fischer. Leptagonia, M. Coy. Leptæna , Dalman. 4e Famille, ORTHISIDÆ, d'Orbigny. Une ouverture pour le passage d’un muscle externe. Ani- mal fixe. Test toujours fibreux non perforé. + Ouverture ronde placée au sommet de la grande valve sans entamer l'area.. . . . . . . ‘ ++ Ouverture placée en des- sous du sommet de la grande valve, dans l’area. A4. Ouverture ronde, placée au milieu d’un deltidium en- as nd à à à .. B. Ouverture triangulaire oc- cupant toute la longueur de l'area. Point de deltidium. . . Strophomena, Rafinesque. Orthisina, d'Orbigny. Orthis, Dalman. 149 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, OX a | u & Famille, RHYNCHONELLIDÆ, PUS os ” Terebratula , auctorum. Te Animal fixé aux corps sous-marins par un Pose mus- culeux. Bras libres charnus, extensibles. Coquille libre testacée, de contexture fibreuse, régulière, : bombée, pourvue d’une grande valve à sommet saillant, et | d'une petite. Une ouverture pour le passage d'un muscle. En ! dessous de la grande valve, deux apophyses er ou à soutenir les bras charnus libres. Ornements extérieurs formés, le plus souvent, de côtes ex- ternes, rarement lisses. Station normale : la valve percée en dessus ; la petite valve en dessous, station déterminée par là place de l'ouverture et du muscle qui en sort. Nous renfermons dans cette famille les genres suivants, ainsi divisés : + Ouverture contiguë à la char- nière, point d'area, sommet ENUEr. sn + + + « . ee . Hemhirit; d'OPDIPON: + Ouverture séparée de la charnière. A. Ouverture placée sous le crochet de la grande valve. 1° Ouverture entourée d'un bourrelet; deltidium double, point d’area. . . . . . . . . . Rhynchonella, Fischer: 2° Ouverture sans bourrelet, deltidium simple; une area. Sérigocephalus, Defrance, B. Ouverture placée à l’ex- trémité du crochet dela grande valve... .. ......., Porambonites, Pander. TERRAINS CRÉTACÉS, 13 #4 De tous ces genres, un seul se trouve dans les terrains crétacés, le genre Hhynahonele, Fischer. Genre RHYNCHONELLA | Fischer, 1825. ‘ | repris Philips. Crclothrris,; M. Coy, 1844. Cyclothy- CARS LS 11 ridæ (Pars), Morris, 1846. | Animal fixé aux corps sous-marins au moyen d'un pédicule .musculeux qui sort par une ouverture inférieure de la grande valve : les bras spiraux charnus. » Coquille libre, testacée, de contexture fibreuse, ovale, transverse, déprimée ou très renflée, inéquivalve. Valve su- périeure plus grande, sans area aplatie distincte, pourvue d'un crochet recourbé, saillant, entier et acuminé ; son bord palléal saillant ou échancré. Valve inférieure bombée, ar- quée, ayant son sommet enfoncé et caché dans la valve supé- rieure ; son bord est échancré ou saillant. Ouverture petite, ronde, placée à la partie inférieure de la grande valve, près du sommet, entourée d’un bourrelet sail- lant, qui la rend comme tubuleuse. Elle est séparée de la valve inférieure par deux pièces du deltidium soudées entre elles. Charnière formée sur la grande valve d’une dent latérale oblique allongée, qui entre dans une rainure de la valve opposée. Appareil interne , formé de chaque côté sur la valve infé- rieure, en dedans de la charnière, d’une longue apophyse ar- quéewers le haut, plate, el comme canaliculée, terminée par une partie plus large où s'insérait le bras libre et charnu, analogue à celui des Hemithiris. La valve supérieure montre sous la dent de la charnière, une lame.verticale mince , sou- vent très prononcée. ; Ornements extérieurs, formés de côtes rayonnantes sim= 1% PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, ples, s'étendant du sommet au bord, ou de pra s, marqués seulement dans l’âge adulte. FAN F4 Rapports et différences. Identiques de forme, pourvus d’un crochet entier, et d’une apophyse interne, semblable à celle | des Hemithiris, les Rhynchonella s’en distinguent par leur ouverture tubuleuse, séparée de la valve inférieure À ni un deltidium bien caractérisé. Les Rhynchonella sont du nombre restreint al genres dont on trouve des espèces réparties dans tous les terrains paléo- z0ïques, triasiques, jurassiques ét crétacés, mais quiie passent pas au dessus de ce terrain et sont inconnus, jusqu'à présent, dans 18 couches tertiaires. EE Ne . RHYNCHONELLA ASTIERIANA, dOrbie 1847. PI. 492, fig. 1-4. Tercbratula inconstans-speciosa, Munster, 1839. Beitrag. zur Petrif. 4, p. 113. PI. 8, fig. 5 (non inconstans , SOw.) R. test transverso-oblongä, depressé, radiatim 30-costaté, costis acutis; valvis subæqualibus, valo@ superiore latere palleali inconstans, dextré parte producto. Dimensions. DES 50 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur , :$, épaisseur, #}-.— Angle apicial 4050. Coguille plus large que longue, déprimée, triangulaire, irré- gulière et non symétrique, obtuse au crochet , très élargie sur la région palléale, ornée d'environ 30 côtes aiguës égales. La valve percée, en regardant la région palléale; montre que la moitié de la commissure s'abaisse à droite et se relève à gauche d’une manière assez régulière en séparant. ainsi la coquille en deux parties. La commissure latérale est presque droite, Rapports et différences, Voisine, par son irrégularité des : TERRAINS, CRÉTACGÉS, | . 15 Î ormis et inconstans, Cette espèce s’en distingue par lus grande largeur et par sa dépression générale. calité, C'est par erreur qu’elle est décrite ici. Elle ap- rtient à l'étage corallien des terrains jurassiques ; elle a été recueillie à Escragnolles, à La Malle (Var), par MM. As- tier et Mouton. 7 Explication des figures. PI. 192, fig. 4, coquille la gran- deur naturelle, vue en dessous ; fig. 2, la même, de profil; - fig..3, individu comprimé, vu sur la région palléale; fig. 4, variété plus renflée. De ma collection. F 1 2 ï Espèces de l'étage Néocomien. 7. 1050 RHYNCHONELLA MOUTONIANA, d'Orbigny, 1546, Pl. 494, fig. 16-19: R. testä ovato-transversä, depressa; lavigatä; valv& supcriore “4 in medio depressâ, infcrne acutä. Démission, Largeur , 25 millim. = Par rapport à la lar- geur : longueur, #5, épaisseur, 75. Angle apicial 413°, _ Coquille ovale transversalement, plus large que longue, déprimée, un peu anguleuse sur la région cardinale , tron- quée du côté dpposé, lisse, pourvue au milieu de la valve non percée, d’une forte dépression médiane, qui occupe une grande partie de la largeur. La valve opposée est pourvue d’une saillie correspondante. Commissure latérale formant les deux côtés d’un triangle, ornée de trois dents, le reste se prolongeant vers le bas.Commissure palléale munie d’une forte inflexion anguleuse qui échancre la petite valve. Rapports et différences. Voisine par sa forme du R. deci- _ piens, cette espèce s'en distingue par ses dents latérales et son sinus aigu sur la région palléale. - Localité. Ce n’est pas avec certitude que nous la plaçons 16 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, ; dans l'étage néocomien. Elle a été trouvée aux environs d cragnolles, par M. Mouton. s4 PR US Explication des figures. PI. 494, fig. 45, pilé vue en ! dessous ; fig. 16, la même vue en dessus; fig. 47, la même | de profil, fig. 18, la même vue sur la région palléale. De ma collection: N° 4087. RHYNCHONELLA PEREGRINA, d'Orbigny, 1847. PL. 493. Terebratula peregrina, de Buch. 1834, class. des Ter. n° 28. Mém. de la Soc. géol., II, p. 156, pl. XV, fig. 28. R. testé rotunéato-pepressä , radiatim 50-cosfaté, costis acutis, subæqualibus; valod superioui convex, laterepalleali rectà. | Dimensions. Longueur, 80 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 522, épaisseur , + 55. — Angle apicial, 104. Coquille presque ronde, aussi large que longue, déprimée, très régulière, courte sur la région cardinale, élargié et ar- rondie sur la région palléale, ornée d'environ 50 côtes égales, rayonnantes, simples et anguleuses. Valve percée plus grande et plus bombée que l’autre ; commissures latérales et palléale droites, sans sinus ni Bebe: Rapports et différences. Gette espèce est peut-être l’une des plus régulières dans sa forme , ne montrant aucune inflexion dans la direction de ses commissures. Localité. M. Scipion Gras nous à assuré l'avoir rencontrée dans l'étage néocomien des environs de Châtillon (Drôme). Explication des figures. PI. 493, big. 1. Coquille de gran- deur naturelle vue en dessous, fig. 2, la même vue de profil ; fig. 3, la même sur la commissure palléale. De ma collection. rang Maire, plus large que longue, dépri- _ me, régulière , ar wuleuse et acuminée sur la région cardi- | le, ue à et éroidie sur la région palléale, ornée de treize côtes rayonnantes, angüleuses, droites, presque égales. Valve percée moins convexe que l’autre. Commissure latérale. des valves un peu sinueuse près des crochets, droite ailleurs; la commissure palléale montre quelquefois une saillie de la valve : non percée, abaissée , formée de trois à quaire côtes. “Rapports et différences. Au premier aspect, cette espèce | ressemble! beaucoup au Ÿ. flabellata, dont elle se distingue par ses caractères génériques. Localité. Nous ne la connaissons jusqu’à présent que de | l'étage néocomien des environs de Neuchâtel (Suisse). Explication des Jé PI. 494, fig. Fa , coquille grossie vue en dessous; fig. 2, la même en dessus ; fig. 3; la mêiuc de profil ; fig. 4, la même sur la région Fa fig. Fr gra. 2 deur natureile. De ma collection. F N° 4089. RaYNCHONELLA GUERINI, d'Orbi ny, 1847. dé: PI.500, fig. 5 2. S ; où | (ss pe . . . . e « ‘ » * R. testà subtriangulari, depressä, radiatin 5-costatd; cos- IV. 3 PALÉONTOLOGIE FRA tis rotundatis, eælcrne evanescenti in medio dose Largeut27miil. —Par rapport à la larg ur À Angle apicial, 100. « ju S large q le longue, | les, e "P pl TOM médiäne. Les côtes latérales s'e pet reste, et forme, dans une forte dèpr ession me sillons parallèles. La valve inférieure # due: côtes, mais. celle du milieu en forme bientôt de ux A. se continuent sur une saillie jusqu'au bord. Commissure latérale oblique. c de dessous vers le dessus, puis coudée vers le bas. La commissure médiane forme un M renversé large. | Rapports el différences. Voisine, par son ensemble, du R. contracta, elle s'en distingue par le nombre de ses côtes et la disposition de sa commissure palléale. à Localité. Elle se trouve dans l'étage nédcomien inférieur du Cheiron, aux environs de Castellane (Basses-Alpes), où elle a été recueillie par M. Guérin; à Caussal (Var). Explication des figures. PI. 500. fig. 5, coquille de gran - deur naturelle vue en dessous ; fig. 6, la même, en dessus ; fig. 7, la même, de profil ; fig. 8, la même sur la région pal- léale. De ma collection. N° 1090. RHYNCHONELLA DEPRESSA d'Orb., 1847. PI. 494, fig. 4-7. Terebratula depressa, Sow., 1825, Min. conch., 5, P- 166, pl. 502, f. 2 (non Lamarck, 1819). T, nuciformis, SoW., qe Min. conch., 5, p. 165, pl. 602, fig. 3. cr ad is $ TERRANNS chéracés. 4 De Buch., 1834, Class. des Ter., n° 6; Mém. ans, r, 1840, Kroïd. EE 1840, Kreid., p. 38, t V 840, Kreid., p. 38. , 1842, Mém. “ la Soc. géol. V, D. 30. RP Ciel + Jenrate, Leym., 1842, Mém. de la Soc. aéol, Vap18 pl 15, A4, F à sr rene: | FM 1843, Catal. test. Brit., p. 1332. T. sulcata, Forbes, 1845, Quart. journ., 4, p. 345, n° 102 (non Parkinson, 1811). R. testé triangulari, depressé ; radiatim 5 vel 35-costata, —coslis. inæqualibus, rectis, aeutis; valvis inægnalibus, supe- Le : riore majore, latere palleali plicato, 5-9-costato ; umbone elongato. | SDihension: Largeur, 30 mill.— Par rapport à la longueur : largeur +535 épaisseur, + LC — Angle apicial, 90 à 100°, ( Coguille plus ou moins déprimée, triangulaire, aussi large ou plus large que longue, allongée sur la région cardivale, fortement dilatée et plus ou moins obtuse sur la région pal- léale. Ornée de côtes anguleuses, entières, variables de 25 à 85, dont les médianes sont les plus grosses. Valve percée, peu courbée au crochet, peu bombée, ayant une partie lisse _…excavée latérale ; dans le. jeune âge, elle n’a aucune dépres- _sion médiane; mais avec l’âge, celle-ci se creuse au milieu et . 20 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISES be former une sie isa ban + de saillie. Re Ouverture ronde, souvent pourvue de bourrelets, ps da a Mr de la Val ve, Commissure Htér » afc à AE" pressa, elle s’en déiios par sa borie bénéralciee plus bom- bée et beaucoup moins élargie latéralement. Elle se distin- gue du R. lata par ses côtes plus grosses, A LA nom- breuses,.et par sa forme plus large. | Avec M. de Buch., nous rapportons cette espèce au T. de- pressa de Sowerby, bien différent du T. depressa de Lamarck et de Zieten, mais nous en excluons le compressa Lamarck, qui est le même que l’alata. M. Rœmer l’a décrite sous quatre noms différents. Localité. C'est peut-être l'espèce la plus Départ dans l'étage néocomien de tous les pays. En France, nous la con- naissons dans la Haute-Marne, à Bettancourt-la-Ferrée, à Baudrecourt, à Wassy, à Saint-Dizier ; dans l'Aube, à Ven- deuvre; à Marolles, etc. ; dans l'Yonne, à Auxerre, à Saint- Sauveur, par MM. Tombeck, Cotteau, Robineau et moi ,dans le Var, à Escragnolles, aux Lattes, à Greoliere, par MM. Astier et Mouton; dans la Meuse, à Brillon, par M. Moreau ; dans les Basses-Alpes, à Foux, Moustier, par M. Astier; dans le Jura, à Censeau (M. Marcou); dans le Doubs, aux environs de idee ir Carteron; dans les Bouches-du-Rhône, à Mar- tiques, à Auriol, à Allauch,ÿpar M."Riquien; dans l'Isère, aux Le img dti ae lie ie à ci TR DE, di de | TERRAINS CRÉTACÉS. A “de Grenoble, par MM. Gras ; dans l'Ardèche, à Ber- par M. Requien; en Hanovre, à Elligser-Brink, pa: s grande variété vue en Goo fig. 2, la ie en dessus ; _fig. 3, Ja mêi commissure latérale ; fig. 4, la même _surla comn \ alléale ; fig. 5, variété ; fig. 6, la même en dessous ; 8. 7, partie tubuleuse de l'ouverture des jeu- nes; fig. Lo profil des côtés. De ma collection. Ne 4094, aRsrcioncté LATA, d'Orbigny, 1847. | PI. 491, fig. 8-17. Terebratula lata, Sow., 4825, Min. conch., 5, p. 465, pl. 802, f. 1. (non Zata, 4815, pl. 100, f, 2). Terebratula elegans, Sow., 1836. Trans. of the geol. Soc. IV, pl. XIV, fol. 11. -T. conveza, SoW., 1836. Trans. of the geol. Soc., t. V, pl XW, f. 12. T. gallina, Rœmer, 1840, Kreïd., p. 37 (non Brong. Ex- clus, syn.). * T latissima, Rœmer, 1840. Kreïd., p. 37, tab: VIE, f. 4 (non Latissima, SOW.). T. elegans, Leym., 1842. Mém. de la Soc. géol. V, p. 29. T. plicatilis, Leym., 1842. Mém. de la Soc. géol., V P: 29 (nou Sow.). "T. Gibbsiana, Forbes, 1845. Quart. journ., 4, p. 345 (non Sow.). T. latissima, Forbes, 1845. Quart, journ., 1, p. 104 (non latissima, Sow.). R. testé transverso-triangulari, depressé, radiatim 35-48-cos- 29 PALÉONTOLOGIE. FRANÇAISE, tatä ; costis obtusis, rectis. F’alvä superiore, lutereg sinuato, 8-11 costato ; umbone acuto. Dimensions. Largeur, 25 millim. — Par rapport EH tR | geur : longueur , À; Fr 2, — Angle apicial, k 83 à 950. - sut TS Coquille plus large que longue, dépri | us) crochet peu saillant, aigu, fortement éla rgié sur la région palléale, qui est généralement tronquée. Ornée de 35 à 48 côtes presque égales, obtuses, laissant une partie lisse excavée, entre la dernière côte et la commissure latérale de. la valve percée, qui est peu convexe, à crochet peu arqué, et pourvue, à sa partie médiane d’une forte dépression, souvent latérale. Dans Je jeune âge, cette dépression n'existe pas. La valve opposée est bombée, pourvue, chez les adultes, d'une saillie médiane ou un peu latérale, Ouverture tubuleuse. Commissure latérale. presque. droite jusqu'à la région palléale, où elle se retourne brusquement. Commissure palléale arquée dans le jeune âge, fortemert si- nueuse et anguleuse chez les adultes ; maïs cette sinuosité, souvent latérale, comprend de 8 à 11 côtes. Rapports et différences. Voisine de forme et souvent con- fondue avec le R. sulcata, cette espèce s’en distingue par la surface excavée, lisse, latérale de la valve percée près du crochet. Bien que figurée dans le Mineral Coicheltes sous le nom de À. lata, par Sowerby, dès 1825, cette espèce a encore reçu de M. Sowerby, en 1836, les noms d’elegans et de con- vera. M. Rœmer la décrit sous ceux de gallina et de latissi- ma, qui appartiennent à d'autres espèces ; il en est de même des dénominations de plicatilis, de Gibbsiana «1 de latissima employées par MM. Leymerie et Forbes. | TERRAINS CRÉTACÉS. 93 = (Doubs), par M. Cartéron , au Chêne (Vaucluse), à Auxerre _ (Home) par M. Cotteau, à Bettancourt-la-Ferrée, à Wassy, à Saint-Dizier (Haute-Marne) , à Berrias (Ardèche), par MM. Requien et de Malbos, à Fontanil (Isère), par M. Albin ce erticr liéu: “elle est presque toujours irrépu- _ Aière), sut environs de Chambéry, à Cluse (Savoie), par _ M. Hugard, à Neuchâtel (Suisse), à Urgon (Bouches-du- Rhône). Elle se trouve dans l'étage néocomien supérieur ‘et _ dans l'étage aptien. Ezxplication des figures. PI. 491, fig. 8, variété renfée ; _ fig. 9, lamême, vue du côté opposé ; fig. 40, la même, vue de côté ; fig. 44, la même sur la région palléale ; fig. 42, une au - tre variété du même côté; fig. 13, une troisième variété; fig. 14, variété régulière de Saint-Dizier ; fig. 15, jeune vu en dessous et grossi ; fi;. 16, le même vu sur la commissure }a- térale. De ma collection. | N° 1092. RHYNCHONELLA RENAUXIANA, d'Orbigny, 1847. DE 492, fig. 5-8. R: testà inflatissimä, transversé, radiatim 25-costaté ; costis subæqualibus, acutis; valvi superiore, latere palleuli pro- … ducté 6-costaté, Dimensions. Largeur, 45 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 5; épaisseur, 5. — Augle apicial, Coguillé plus large que longue, trèsrenflée, à crochet assez peu saillant, très élargie etobtuse sur larégion palléale. Ornée d'environ 25 côtes presque égales, angu'euses. Valve supé- "rieure moins bombée que l’autre, sinueuse chez les adultes à la région palléale ; valve inférieure très bombée, pourvue 2h PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. . d'une saillie médiane, correspondant au sinus. Commissure latérale droite en partant du crochet, mais coudée fortement à vers le dessous , sur la région palléale. Commissure palléale ! fortement sinueuse au milieu, ayant six côtes dans le sinus, » qui est légèrement anguleux sur les côtés. L | Rapports et différences. Voisines par ses grosses côtes et par : son sinus du À. depressa, cette espèce s'en distingue nette- | ment par sa grande taille, par sa forme plus bombée et par ses côtes moins nombreuses. Localité, Elle est propre à l'étage néocomien supérieur et a’été recueillie à Orgon, à Martigues (Bouches-du-Rhône), dans la zône à caprotina ammonia, par M. Renaux. Explication des figures. Pl. 492, fig. 5, coquille de gran- deur naturelle; fig. 6, la même, vue de côté; fig. 7, la même, vue sur la région palléale ; fig. 8, côtes grossies. De ma collection. N° 1093. RUYNCHONELLA CONTRACTA, d'Orbigny, 1847. PI. 494, fig. 6-12. Terebratula depressa, d'Hombre-Firmas (non Sowerby). T, contracta, d'Homb., 1842. Mém. de la Soc. Linn. de Normandie, pl. 10, f. 53-61. R. testä ovato-transversä, depressä, radiatim 7-costaté, cos- tis obtusis latere palleali, fascicularibus ; valv& superiore, in medio late canaliculaté. Dimensions. Largeur, 20 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, .; épaisseur, 5. — Angle apicial, 106°. Coquille ovale transversalement, plus large que longue, fortement déprimée, régulière, également obtuse à ses deux extrémités, ornée de sept côtés arrondies, obtuses, ainsi ré- PNR PSE ER ER ON Re CT TERRAINS CRÉTACÉS. 29 | parties : trois au milieu et deux de chaque côté. Valve percée, * marquée au milieu d'une forte dépression qui s'augmente . de plus en plus en approchant du bord palléal ; valve oppo- sée, munie d’une saillie correspondant à la dépression. Com missure latérale presque droite sur les trois quarts de sa lon- gueur, en partant du crochet, puis remontant vers la valve non percée, pour redescendre vers l’autre, en formant un coude. Commissure palléale fortement sinueuse par la forte _ Saillie vers le bas de la valve supérieure, et par les saillies latérales vers le haut de la valve opposée. Quelquefois les côtes médianes disparaissent. Rapports et différences. Voisine, pour la forme, du R. Gue- rinii, Cette espèce s'en distingue par sa forme plus compri- mée et par son sinus palléal tout différent. Localité. Elle est surtout commune dans l'étage néocomien supérieur de Berrias (Ardèche), où elle à été recueillie par MM. d'Hombre-Firmas et de Malbos. De ma collection. Explication des figures. PI. 494. fig. 6, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous ; fig. 7, la même, vue en des- sus ; fig 8, la même sur le côté ; fig. 9, la même sur la ré- gion palléale ; fig. 10, variété sans plis ; fig. 11, la même vue en dessus ; fig. 12, ouverture grossie. De ma collection. Espèces. de l'étage aptien. N° 4094. RHYNCHONELLA DECIPLENS, d'Orbiguy, 1847. PI. 494, fig. 43-16. Terebratula decipines, Dubois. ‘Donnée sous ce nom.) R. testé ovato-transversä, depressä, lævigatd valv& supe- riore in medio depressä, infernè rotundatdà. Dimensions. Largeur, 24 millim. — Par rapport à la lar- IV. 4 26 PALÉONTOLOGIE TAIGNES. geur : longueur, +; épaisseur, 54. Angle apicial, 100 à 110°. Coquille ovale transversalement, plus large que A | fortement déprimée, obtuse à ses extrémités , lisse, pourvue, au milieu de la valve non percée, d’une forte dépression d'autant plus large et plus profonde qu’elle approche, du | bord. La valve opposée est munie d'une saillie correspon- dante. Commissure latérale droite près du sommet, arquée et fortement recourbée vers le bas du côté opposé. Commis- sure palléale pourvue d’une forte inflexion, arrondie, mé- diane, qui échancre beaucoup la petite valve. Rapports et différences. Voisine encore de la R. Guerini, elle s’en distingue par le manque de côtes. Localité. Nous l'avons recueillie aux environs de Barême rm débat msi (Basses-Alpes), dans l'étage aptien. M. Dubois l’a rencontrée en Crimée, également dans le même étage. Eszplication des figures. P\. 49h, fig. 43 , coquille vue en dessous; fig. 14, la même en dessus; fig. 15, la même sur larégion palléale ; fig. 16, la même sur le côté. De ma col- lection. Espèces de l'étage albien. N° 4095. RUYNCIONELLA SULCATA, d’Orbigny, 1847. PI. 495, fig. 4-7. Terebratula sulcata, Parkinson, Trans. geol. Sae. 4*e série, Y, p. 59 (non Forbes, 1845). Terebratula gibbosiane, SOW.,1826. Min. conch., 6, p. 74, pl. 537, f. 9, 10 (non Forbes, 1845). R. testé transversé, dilatatà, iuflatä, radiatim 60-costaté; co- stis obtusis ; valvä supcriore in medio depressä 11-c0- statà. . à : à Je ÿ TERRAINS CRÉTACÉS, 27 … Dimensions. Largeur, 23 millim.— Par rapport à la lar- . geur : longueur ;: » 553 épaisseur, 52. — Angle apicial, HA. | Coquille ovalé transversalement, plus large que longue, « renflée, formant un angle obtus sur la région cardinale, très « élargie et tronquée du côté opposé, ornée d’une soixantaine _ de côtes droites, régulières, obtuses, qui se continuent sur “ les côtés du crochet, sans laisser de partie lisse ni excavée. à La valve supérieure est peu bombée, marquée près du bord « séulement d’une dépression, soit médiane, soit sublatérale _ renfermant onze côtes ; la valve opposée a une saillie corres- | pondante. Commissure latérale doublement arquée. Commis- - sure palléale pourvue d'une forte inflexion, arrondie ou an- È guleuse vers le bas, tantôt médiane, tantôt latérale. Cette . espèce, déprimée et sans plis dans le jeune âge, est très va- _ riable dans sa forme. : Rapports et différences. Voisine d'aspect avec le R. lata, cette espèce s’en distingue par ses côtes plus nombreuses, ; par sa plus grande largeur et par le maaque de partie laté- . rale lisse près du crochet. “= Localité. Elle caractérise l'étage albien, où elle se trouve … en nombre considérable. Ælle a été recueillie à Grandpré, à 1 Fleville (Ardennes), par MM. Dutemple et Raulin ; à Gérodot Ë (Aube), à Folkstone (Angleterre)\, à la Perte du Rhône (Ain), à Clansayes (Drôme). xs Explication des figures. PI. 495, fig. 4, coquille vue en … dessous; fig. 2, la même, vue en dessus ; fig. 3, variété rénflée, … vue de côté; fig. 4, variété déprimée, vue de côté; fig. 5, | variété irrégulière, vue sur la région palléale ; fig. 6, ouver- | ture grossie; fig. 7, coupe des côtes. De ma collection. ? RE 28 . PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, No 4096. RHYNCHONELLA CLEMENTINA, d'Orbigny, 1847. PL. 495, fig. 8-12. NES... vos R. testé rotundato sub-angulosé, transversä, depressé, radia- \ tim irregulariter striat&; valv superiore majore in medio * depressä. Dimensions. Largeur , 40 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, -;; épaisseur, /%. — Angle apicial, 112. Coquille ovale-obronde, plus large que longue, déprimée, formant un angle très obtus sur la région cardinale, tronquée et même sinueuse sur la région palléale, ornée de stries fines, irrégulières, marquées surtout vers le bord. Valve su- périeure la plus bombée, pourvue d’une légère dépression anguleuse au milieu, qui correspond à une saillie de l’autre valve. Commissure latérale à peine infléchie vers le bas. Com- missure palléale pourvue d’un forte inflexion médiane ob- tuse. Rapports et différences. Cette espèce, par ses stries du bord, par sa dépression médiane, se distingue nettement des autres. Localité. Je Yai recueillie à Gérodot (Aube), dans l'argile de l'étage albien. Ezxplication des figures. PI. 495, fig. 8, coquille grossie, vue en dessous ; fig. 9, la même, vue en dessus ; fig. 40, la même, vue sur la région palléale ; fig. 41, la même, vue de côté ; fig, 12, grandeur naturelle. De ma collection. ES N° 41097. RAYNCHONELLA EMERICI, d'Orbigny, 1847. PI. 495, fig. 13-17. R. testé rotundato-triangulari, depressé, radiatim 13-costaté; TERRAINS CRÉTACÉS. 29 … costis regularibus, obtusis; valo superiore convexiusculé, in medio subdepressd. È Dimensions. Largeur, 42 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, $; épaisseur, -2. — Angle apicial, 102. Coquille arrondie, un peu triangulaire, fortement déprimée, anguleuse sur la région cardinale, élargie et arrondie sur la région opposée, ornée de treize côtes rayonnantes simples, très obtuses, égales jusqu’au crochet. Valve supérieure aussi bombée que l’autre, à peine marquée près du bord palléal, chez les vieux individus, d’une dépression renfermant quatre côtes. Commissure latérale légèrement arquée. Commissure palléale un peu sinueuse au milieu, par l’abaissement du bord supérieur. Rapports et différences. Voisine de forme du R. paucicosta, cette espèce s'en distingue par ses côtes arrondies nullement anguleuses et plus nombreuses. Localité. Elle est spéciale à l'étage albien, et a été recueillie à Clar près d'Escragnolles (Var), par MM. Emeric, Mouton, Astier et par moi. Explication des figures. P\. 495, fig. 43, coquille grossie, vue en dessous; fig. 44, la même, vue en dessus; fig. 15, la même, vue de côté ; fig. 16, la même, vue sur la région pal- léale ; fig. 17, grandeur naturelle. De ma collection. N° 1098. RAYNCHONELLA PECTEN, d'Orbigny, 1847. PI. 495, fig. 18-22. R. testé rotundato-depressé, radiatim ?24-costatä ; costis rectis, 'subcomplanatis ; valvä superiore convexiusculé, in medio depressü. Dimensions. Largeur, 15 millim.— Par rapport à la lar- 80 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, geur : longueur, £Z; épaisseur, -5. — Angle apicial, 1030. Feat cn" Coguille arrondie, fortement déprimée, un peu anguleuse | sur la région cardinale, arrondie du côté opposé, ornée de vingt-quatre côtes rayonnantes, simples, très obtuses, souvent nulles près du crochet. Valve supérieure moins convexe que l'autre, mais plus longue, pourvue d’une dépression sur son bord palléal, renfermant trois ou quatre côtes. Commissure latérale presque droite, commissure palléale arquée au mi- lieu , pourvue d'un sinus assez prononcé chez les adultes. Rapports et différences. Voisine de forme du Rhy. Eme- rici, mais pourvue du double de côtes, et de forme plus ar- : rondie. , Localité. Elle est propre à l'étage albien du bassin médi- terranéen. Elle a été recueillie à Clar, près d’Escragnolles (Var), par MM. Mouton, Astier et par moi. | Explication des figures. PI. 495, fig. 18, coquille, vue en dessous ; fig. 19, la même, en dessus ; fig. 20, la même, vue de côté; fig. 21, la même, sur la région palléale ; fig. 22, grandeur naturelle. N° 1099. RHYNCHONELLA POLYGONA, d'Orbigny, 1847. PI. 496, fig. 1-4. R. testà subpentagonä, infllatä, radiatim 36-40 costatd; co- stis complanatis irreqularibus ; valvû superiore convexius- culé, latere palleali complanatä, depress. Dimensions. gd 22 millim, — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2%; épaisseur, 72. — Angle apicial, 73-850. Coguille fortement renflée, subpentagone, dont les deux côtés les plus grands sont sur la région cardinale, unautre TERRAINS CRÉTACÉS. 34 à A milieu de la région palléale, deux autres obliques sur … les côtés ; ornée de 36 à 40 côtes aplaties, dont quelques-unes | se réunissent près du bord. Valve supérieure peu convexe, « pourvue d’un méplat quise creuse en occupant toute la lar- * geur de la région palléale. La valve opposée :acntre, au con- “ traire, une forte protubérance. Commissure palléale formant * un sinus arrondi et creusé, près du crochet, oblique vers le … dessus, et recourbée fortement vers le dessous, commissure « palléale formant un large sinüs anguleux relevé latérale- - ment et droit au milieu, où 41 côtes se trouvent. - Rapports et différences. La forme de cette espèce la dis- | tingue nettement des autres. Localité. Elle caractérise l'étage albien de la Provence. Elle a été recueillie à Clar (Var), par MM Astier, Mouton et par moi. Explication des figures. PI. 196, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous; fig, 2, la même, en dessus; fig. 3, la même, de profil ; fig. 4, la même, sur la région pal- léale. De ma collection. … N° 1100. RHYNCHONELLA ANTIDICHOTOMA, d'Orbigny, 1847. PI. 500, fig. 4-4, Terebratula antidichotoma, Buvignier, 1843, Mém. de la … Soc. philom. de Verdun, 2, p. 13, pl. 5, f. 7. i R. testé depressé, transversd, radiatim inæqualiter costatà ; latere cardinali, costis 38-40 , latere palleali 48-costatä ; - valvé superiore convexiusculé in medio depressé. } Dimensions. Largeur, 43 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, #5; épaisseur, 7. — Angle apicial, 4 : & 105°. Coquille transverse, déprimée, formant nn angle obtus sur 32 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. la région cardinale, très élargie et comme tronquée du côté opposé. Ornée, près du crochet, d’un nombre variable de 38 à A0 côtes qui, au milieu de la longueur de la coquille, se réu- * nissent par deux, trois ou quatre, de manière à former de grosses côtes anguleuses qui, réduites à 48, s’étendent jus- qu'au bord. Valve suptrieure presque plane, à peine un peu abaissée sur la région palléale sur quatre côtes de largeur. Commissure latérale peu sinueuse, commissure palléale mar- quée d’un fort abaissement de la valve percée. Rapports et différences. Par ses côtes anastomosées, cette espèce rappelle les caractères du Rimosa, dont elle se dis- tingue par sa forme et sa taille. Localité. M. Buvignier l’a rencontrée dans l'étage albien, à Grandpré (Ardennes). Je l'ai recueillie à Novion. Explication des figures. PI. 500, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous ; fig. 2, la même, vue de pro- fil; fig. 3, la même sur la région palléale ; fig. 4, un autre in- dividu en dessus. De ma collection. Espèces de l'étage cénomanien. N° 1101. RHYNCHONELLA LAMARCKIANA, d'Orbigny, 1847. PI. 496, fig. 5-43. T. plicatilis, Brong., 1822. Descr. de Paris, pl. 4, f, 5 (non Sowerby, 1816). T. rostrata, Sow., 1826. Min. conch., 5, pl. 537, t. 4, 4 (non Schl. 4820). , T. plicatilis, de Buch., 1834. Class. des ter., n° 34; Mém. de la Soc. géol., III, p. 153 (Exclus. syn.) (non Sow., 1816). T. rostrata, de Bruh., 1834. Class. des ter.; Mém. de la Soc. géol. IX, p. 455, n° 27, pl. XV, f. 27 (Exclus. syn.) TERRAINS CRÉTACÉS, 33 7 costaia, Desh, 1836. Ed. de Lam., 7, p. 358, n° 78. T. testà convexé, subtrigonä, radiatim 3!-costatä ; costis an- … gulosis; valu superiore convexiusculà, in medio latere . palleali depressé. Dimensions. Largeur, 16 millim. — Par rapport à la lon- | gueur : largeur, 25: épaisseur , $$. — Angle apicial, | 83°. Coquille renflée, un peu triangulaire, anguleuse sur la ré- gion cardinale, élargie et obtuse sur la région opposée, ornée d'environ 34 côtes égales, saillantes sans être aiguës. Entre les premières côtes et le bord de la valve supérieure, près du crochet, il y a une partie déprimée, lisse. La valve supé- rieure est plus grande, mais moins bombée que l'autre, pour- vue seulement vers le bord d'une dépression médiane peu forte, renfermant six côtes. Commissure latérale formant un sinus de la petite valve près du crochet, puis une ligne obli- : Le 1 £ E k Le Ë Ÿ que jusqu'à la région palléale où elle se courbe vers le bas ; commissure palléale sinueuse au milieu de la valve inférieure, presque droite ailleurs. Jeune, elle est très déprimée. Rapports et différences. Voisine par ses petites côtes du R. sulcata, cette espèce s’en distingue par sa forme moins large, et surtout par la partie lisse et excavée, située latéralement près du crochet de la valve percée. Elle a été confondue avec le T. plicatilis de Sowerby, qui n'est qu'une variété de l'Octoplicata. Bien décrite par Sower- by en 1826, sous le nom de rostrata, ce nom ne peut lui être conservé, ayant été appliqué par Schlothéim, à une antre espèce, en 1820, ce qui nous oblige à lui donner une nouvelle dénomivation. Localité. Elle caractérise les couches inférieures de l'étage cénomanien; elle a été recucillie, au Mans (Sarthe), à l’île ° IV. 5 CH MAT ôh PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, LE Madame, à l'ile d'Aix (Giarenté-Taférieure) , au Havre, _ moi ; à Orange (Vaucluse), par M, Réquien. Explication des figures. PI. 496; fig. 5; coquille de gran- deur naturelle, en dessus; fig. 6, la mére; en dessous ; fig. 7, la même, de profil; fig. 8, la même, sur la commis- sure palléale ; fig. 9, jeune individu ; fig. 40, ouverture d’un très jeune ; fig. 11, ouverture d'un plus âgé ; fig. 42, char- nière d’une valve inférieure ; fig. 43, profil de l'ouverture d’un jeune. Ne 4102. RHYNCHONELLA CONTORTA, d'Orbigny, 4847. “PI. 496, fig. 44-17. R. testé inflaté,transversa, irregulari, radiatim 30-33-costaté; valvé superiore irregulari mi-partità, elevata. Dimensions. Largeur, 24 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 2%; épaisseur, 4. —. Angle apicial, 88°. AS ou Coquille renflée, un peu triangulaire, très irrégulière, un peu anguleuse sur la région cardinale, inégalement tronquée de l’autre, ornée de 30 à 38 côtes peu saillantes. La valve supérieure, moins convexe que l’autre; en plaçant la région cardinale en avant, on voit que son côté droit se retire forte ment sur la moitié de sa largeur, tandis que l’autre côté s’a- baisse à proportion d’une hauteur égale, et rend la coquille toute difforme. Commissure latérale sinueuse; commissure palléale grimaçante, c'est-à-dire. relevée à droite et abaissée à gauche, de manière à représenter un S couché sur le côté. Rapports et différences. Voisine par sa difformité du R.dif- formis, cette espèce est, le plus souvent, le contraire ; le côté élevé est le côté abaissé chez l’autre. Elle est aussi moins large, plus renflée et d’un aspect différent déterminé par les COR TM TE. TERRAINS CRÉTACÉS, 35 côtes plus fines.-Nous croyons que cé pourrait être une diffor- _ mité du R. Lamarckiana, mais nous n’en avons pas la certi- _ titude. . Localité: Nous ne pouvons au juste préciser son âge géo- | logique , car elle se trouve remontée à la surface du sol, à FE Tournay (Belgique) : mais. Comme on là rencontre avec des | 4 fossiles presque tous appartenant à l'étage cénomanien, nous L l'avons placé ici GMT en attendant que son étage 1 soit bien connu. Explication des figures. PI. 496, fig. 14, coquille un peu 4 grosse, vue en dessous; fig. 15, la même, vue en dessus ; F. fig. 16, la même, vue 4 côté; fig. 17, la même, sur la ré- Ê gion anale. De ma collection. A2 nn HN EE vers N° 1103. RHYNCHONELLA COMPRESSA, d PRGNT. het D, 407 fo 1.6. | Encycl. méth:, 1789, pl: 245, f, 2. ‘4 Terebratula compressa, Lai. 1819: An. sans Vert., 6, _p 256, n° 54 (non Yung, 1822). 4 TT. alata, Brong., 1822. Descrip. géol., pl. 4,.f. 6 (non — Eh} 4 T. gallina, Brong. sk 1822. Descrip. géo, | p. 8%, pl. 9, È A "2, D Idem. Nilsson, 1827. Pétrif. suec, , p. 35,n° 10, pl. I, Ai …_ Idem. Dalman, 1827. Vet. acad. Hand, "P- 53. … Iiem. Defrance, 1828. Dict. des sc. nat, 58, p. 158, s. pl. 5,f. 8,4? EL sir compressa, Defrance, 1828. Loc. cit. p. 158. T. alata, de Buch., 1834. Class. des ter., n° 21; Mém. dl Soc. géol., UT, . 150, pl. XV, f. 215 ur Li FR: es 0 PEL 0 Ni CE 36 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Li T. compressa, Deshayes, 1836. Éd. de Lam.. 7, p. 345, n° 54. T, dilatata, Sow., 1836. Trans. of the geol. Soc., IV, pl. XVIII, f. 2. | T. alata, Hisinger, 4837. Letb. suec., p. 79, pl. XXII, f. 11 (non Lam.). | Idem, Geinitz, 4839, Char. Kreid., p. 14. T. alata, Roœmer, 1840. Kreid., p. 39, n° 46. T. ala, Marki., Rœmer, 1840, Kreid., p. 39, n° 47. T. alata. Geinitz, 1543. Die. verst., p. 7, L. LL, f. 47. Idem, Reuss, 1846. Boh. m. Kreid., p. 45, t. XXV, f. 38, t. RÉEL, 5 25. T. depressa, Reuss, 1546. Zd., p. 46, n° 2, €. XX V, f. 9 (non Sow.). T. rostrata, Reuss, 1846. Jd., p. 46, no 3, t. XLIE, f. 25 (Inst.) (non Sow.). T. latissima, Reuss, 1846. /d., p. 47, n° 4? T. gallina, Reuss, 1546. Id., p. 47, n° 5? R. testä depressä, transvers4, radiatim 32-42-cuslaté; costis angulosis; valvà superiore convexiusculé, in medio latere palleali excavatä, 8-10-costatd. Dimensions. Largeur (individu du Havre), 37 millim. — Par rapport à la largeur : longueur, -££$, épaisseur, LS — Angle apicial, 1000. Individu du Mans, 100°. Coquille déprimée, uu peu triangulaire, anguleuse sur la région cardinale, fortement dilatée latéralement sur la région palléale et échancrée au milieu, ornée de 32 à 42 côtes éle- vées, anguleuses, un peu plus larges sur les côtés. Valve supérieure plus longue, mais moins bombée que l’autre, pourvue au milieu d’une forte dépression prolongée vers le bas, où se trouvent de 8 à 41 côtes. Par la même raison, les mins x monsttil TERRAINS CRÉTACÉS, 37 côtés sont fortement relevés. Commissure latérale sinueuse, | courbée vers le dessous ; commissure palléale largement si- - nueuse au milieu, relevée de chaque côté, et oblique ensuite TA LP Et vers le dessous. Observations. Cette espèce , très variable suivant les indi- vidus, l’est aussi suivant les lieux. Au Mans, il en existe deux variétés, l’une déprimée, type de la description de Lamarck, l'autre, moins large, plus bombée; au Hâvre, c'est la variété - bombée, mais plus large que celle du Mans, et plus dilatée - latéralement; intermédiaire entre les deux du Mans. Rapports et différences. Voisine, par ses grosses côtes, du l R. depressa, celle espèce s’en distingue par sa forme plus _ dilatée latéralement, par ses côtes plus nombreuses et par sa . forme plus régulière. Elle se distingue nettement du R, Lamarchiana par ses côtes plus grosses. Localité. Elle caractérise partout l'étage cénomanien le . mieux prononcé avec l'Ossrea columba. Elle à été recueillie au Mans, à La Flèche (Sarthe), à Rouen, au Havre (Seine-[a- férieure), à Villiers, à Honfleur (Calvados), par moi ; aux . Lattes, à La Malle, à Escragnolles (Var), par MM. Astier, Mou- * 4 ke » F VA 1 ;. ; à ? - Ë 1 È d 1 3 | . ton et par moi; à l'ile Madame , au port des Barques, à l’île d'Aix (Charente-Inférieure). Allemagne, à Bannewitz, à Kreslins walda; en Bohême, à Posielberg. Bien décrite par Lamarck en 1849. L’adulte de cette es- pèce a reçu de M. Brongniart le nom d'alata que Lamarck D donnait au vespertilio de Brochi, tandis qu'il appelait le jeune gallina. On verra par la synonymie combien de fois depuis, le nom d’alata lui a été appliqué. M. Reuss y réunit à tort le vespertilio et le multiformis, l'un de l'étage sénonien, l’autre du néocomien. Explication des figures. PL, 497, fig, 7, variété du Hävre 38 PALÉONTOLOGIE FRANÇASE. vue en dessous ; fig. ?, la même, en dessus ; fig. 3, variété | déprimée de côté; fig. 4, variété renflée de côté ; fig, 5,1 variété rénflée sur la région palléale ; fig. 6, variété moins large. De ma collection. N°°1104: RHYNCHONELLA GRASIANA, d'Orbigay, 1847. PL. 497, fig. 7-11, AA het hate » Li: R. testä transversä, depressé, radiatim 46-56-costalà ; costis . ‘ complanatis ; valvd superiore convexiuscul@, in medio com- planatà, latere pie sinuatà, fes iii € + f © Dirensions. Largeur, 8. millim. — ar rapport. à Jar eur : longueur, #; épaisseur, 5. — Angle apicial , LAQGe. Ten Coquille déprimée, ovale transversalement, tons mais-peu sailante sur la région cardinale, élargie et tronquée sur le eôté opposé; ornée: de 46-à-56 côtes obtuses, suivant la largeur des individus: Valve supérieure peu bombée, plane au milieu, et évidée un peu sur la région palléale ,:où se remarquent jusqu'à douze côtes; la valve opposée est très bombée, abaissée en pente douce sur les côtés, Com- missure latérale presque droite au crochet, mais fortement coudée sur la région palléaie et recourbée vers la valve in- férieure; commissure palléale formant une courbure pro- fonde, mais égale, qui d'abord se relève sur les côtés, puis s'abaisse régulièrement et peu à peu vers le bas, où elle représente un large sinus semi-eirculaire. “Rapports et différences. Assez voisine du R. Cuvieri, cette espèce s'en distingue par ses côtes plus nombreuses, par-sa commissure palléale bien plus régulière. Peut-être est-ce le R. à rs 4 mais nous ne a l’affirmer, vu les D'odsins 132 Vo dés het i : : © TERRAINS CRÉTACÉS, | 39 différences que nous remarquons entre nos échantillons et ceux qu’a figurés Sowerby. * Localité. Nous l'avons recueillie dans l'étage cénofnaniieh, Fat Hâvre (Seine-Inférieure), où elle est assez commune. Nous . l'avons aussi reçue de Grasse, sans pouvoir précisée l'én- oil Explication des figures. “PI. A9, bg. 7, côquille grossié, | vue en dessous ; fig. 8, la ee vue de côté; fie. 9; la _ même, sur fa région pallésie ; ra 10, _grändéur aluréllé. De ma collection. Ne 4105. RAHYNCHONELEA BERTHELOTI, d'Orbigny, 4847. Nous donnons ici, en supplément, une espèce dé même _ taille que le R. Grasiana, mais ayant une forme moins large, _ des côtes moins nonibreuses et un sinus descendant Carré- » Euo" sur la région palléäle, où la commissure est comnie pin- : cée latéralement. Elle est très commune à Villars-de- Lans | sère) ét aux Lattes (Var). se tte de l'étage turonien. N° 1106. RHYNCHONELLA CUVIERI, es PI. 497, fig. 12-15. a R. testà oone inflata, Pr REPAS 32 34 - -costalà ; costis » obtusis; valoG superiore convexiuseulà, in medio compla- natà, subexcavatà. Dimensions. Largeur, 17 müllim: = Paf rapport à K lar- geur : longueur ; 3%; épaisseur, fees, — Angle, ss 3 90 à 98: 0e \ Tale . | Coquille ic, aussi ee que RS un peu nage [laire dans son ensemble, anguleuse. sur la région cardinale, « élargie et tronquée sur la région palléale, ornée de 32 à 10 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 31 côtes obtuses égales. Valve supérieure moins bom- : bée que l’autre , pourvue d'une légère dépression sur la ré- | gion palléale ; l'autre valve très bombée., Commissure laté- # rale seulement sinueuse sans être coudée; commissure pal- | | léale plus ou moins sinueuse, rarement bien régulière. Rapports et différences. Voisine, par son ensemble, du R. Grasiana, cette espèee s'en distingue par sa forme moins large , par ses côtes moins nombreuses, par sa commissure la- térale moins coudée, et plus au milieu de l'épaisseur. Localité, Nous avons recueilli cette espèce à Fécamp età. Rouen (Seine-Inférieure), avec l'{noceramus problematicus, c'est-à-dire dans notre étage turonien. M. Dupin l’a rencon- trée à Auxon (Aube), dans la même zone, et nous l'avons en- core retrouvée au cap Blanc-Nez (Pas-de-Calais), à La Flèche (Sarthe), dans les mêmes circonstances. Esplication des figures. Pl. 497, fig. 12, coquille, vue en. des sous ; fig. 43, la même, en dessus ; fig. 44, la même, vue de côté ; fig. 15, la même, sur la région palléale; fig. 16, grandeur naturelle. De ma collection. N° 4107: RHYNCHONELLA MANTELLIANA, d'Orbigny, 4847. PI. 498, fig. 1-5. Terebratula Mantelliana, Sow., 1826. Min. conch., 6. p. 71, pl. 557, f. 5. Idem, de Buch., 4834. Class. des ter., n° 26; Mém. de la Soc. géol, IIL, p. 154, pl. XV, f. 26. Idem, Geinitz, 1839. Char. Kreid., p. 15? . Idem, Rœmer, 1840. Kreid., p. 39, n° 43. Idem, Reuss., 1846. Bohem. Kreid., p. 48, t. XXV, f. 21, 22? (Exclus. syn.). R. testä inflata, subtrigoni, radiatinm 14-18-costatâ; costis TÉRRAINS CRÉTACÉS. A _elevatis angulosis; valvé superiore converä, in medio latere … palleali complana!ä A-costatà ? Dimensions. Longueur totale, 42 millim, — Par rapport à la longueur : largeur, 7; épaisseur, -.— Angle apicial, S5°. Coguille renflée, un peu triangulaire, un peu plus longue _que large, anguleuse sur la région cardinale, élargie et ob- tuse sur la région palléale, ornée de 14 à 18 côtes angu- leuses, égales. Valve supérieure aussi bombée que l’autre, sans dépression marginale, seulement abaissée au milieu chez les vieux individus, sur quatre côtes de largeur. Commus- _ sure latérale peu sinueuse ; commissure palléale droite chez les jeunes, abaissée, au ES chez les adultes. Rapports et différences. Voisine de forme du R. pauci- costa, cette espèce s'en distingue par ses côtes plus nom- breuses, par son crochet plus court et par sa région pal- léale. Localüé. Elle est propre à l'étage turonien et a été re- cueillie au cap Blauc-Nez (Pas-de-Calais), par moi ; à La Ca- dière (Var), par M; Toucas (ces. individus ont deux côtes de plus) ; en Angleterre, à Hamsey; en Belgique, à Tour- nay. Explication des figures. Pl. 498, fig. 4, jeune coquille, vue en dessous ; fig. 2, la même, vueen dessus ; fig. 3, la même, vue de profil ; fig. 4, la même, sur la région palléale ; fig. 5, grandeur naturelle. De ma collection. N° 1108. RAYNCHONELLA DIFFORMIS, d'Orbigny, 1847. g PI. 498, fig. 6-9. Encycl. méth., 1789, pl. 242, f 5. T. difformis, Lam. , 1819. An. sans vert., 6, p. 255, n° 48. IV. 6 42 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. T. dissimilis, Sch., 1820. Petref. T. deformis, Defrance, 1828. Dict. dessc. nat. 53, p. 460, pl. 5, f. 3. Idem, Desh., 1832. Encvcl. méth., I, p. 4029, n° 22. Idem, Desh., 1836. Éd. de Lam., 7, p. 343, n° 48. R. testà ovaio-transversé, irregulari, radiatim 35-costatà; costis angulosis ; valvé superiore irregulari, pere elevatä, Dimensions. Largeur , 34 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, >; épaisseur, 4. — Angle apicial, 88°. | Coguille renflée, subtriangulaire, régulière ou irrégu- lière, suivant les individus, mais le plus souvent irrégulière. Anguleuse sur la région cardinale, elle est élargie et très obtuse du côté opposé, et ornée d’environ 35 côtes grosses, arrondies. La valve supérieure est moins bombée que l’autre, munie d’une dépression droite, large de 10 côtes. Sur trente échantillons, dix-sept ont, en regardant la région pal- léale, la moitié droite abaissée, contrairement au À. con- torta ; Six Ont la moitié gauche abaissée, cinq ont la dépres- sion sublatérale, et, enfin, deux l'ont au milieu, ce qui prouve que la place de cette dépression n’a pas, dans cette espèce, un caractère constant. Commissure latérale et palléale va- riable, suivant que la partie abaissée est d’un des côtés ou au milieu. Rapports et différences. Cette espèce se distingue du T. contorta par ses côtes plus grosses. Lorsqu'elle est régulière, elle se rapproche du R. compressa, mais elle en diffère par sa forme plus renflée encore et plus courte, moins dilatée la- téralement. C’est une espèce bien séparée, mais très-variable dans sa forme. TERRAINS CRÉTACÉS, h3 _ Localité. Elle se trouve dans les bassins pyrénéen et mé- . duerranéen ; elle est commune au dernier moulin près de La _ Cadière, au Beausset (Var), à Martigues (Bouches-du-Rhône), où elle a été recueillie par MM. Toucas, Martin et par moi ; aux Bains-de-Rennes (Aude), toujours au-dessus de la zône, À Hippurites, près d'Angoulême (Charente), par moi. à Ézplication des figures. PI. 49, fig. 6, coquille, vue en . dessous (les côtes sont trop faibles partout); fig. 7, la même, Li en dessus; fig. 8, la même, de profil; fig. 9, la même, sur région palléale. De ma collection. Espèce de l'étage sénonien, N° 1109. RavncnonezLA BauGasn, d'Orbigny, 1847. PI. 498, fig. 10-43. R. testé subirigonä, convexd , radiatim hG-costaià ; costis inæqualibus, latergliter evanescentibus ; valvé superiore convexiusculé , in medio latere palleali depressä, pro- ductà. Dimensions. Largeur, 38 millim. — Par rapport à la lar- _geur : longueur, 5; épaisseur, 75. — Angle apicial, 400. | | Coquille u un peu triangulaire, renflée, anguleuse sur la ré- gion cardinale, très élargie sur la région palléale, ornée dE: à environ 46 côtes saillantes plus larges : au milieu, rétrécies sur Îles côtés, où elles disparaissent tout-à-fait. La valve su- périeure moins bombée que l’autre, à crochet court et très arqué, est plane, puis ses côtés s'élèvent, tandis qu'elle se | creuse au milieu, de mamière à dessiner une large saillie ob- | - tuse, contenant dix côtes. Commissure latérale formant, avec quelques sinuosités, les deux côtés d'un triangle, par suite hh __ PALÉONTOLOGIE FRANGAISE. | du coude de la valve supérieure ; commissure palléale rele- vée sur les côtés, profondément abaissée au milieu, vers le bas, représentant un sinus arrondi. Jeune, elle est plus dé- primée et sans abaissement palléal. Rapports et différences. Voisine, par les côtes, du R. vesper- tilio, cette espèce est beaucoup plus longne, plus triangu- laire, surtout bien plus renflée, et ses côtes lisses, ce qui n’a pas lieu chez l’autre. Localité. M. Baugas et moi , nous l’avons recueillie dans l'étage sénonien des environs de Cognac (Charente), où elle est rare. ; Explication des figures. PI. 498, fig. 10, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous ; fig. 41, la même, en dessus ; fig. 12, la même, sur le côté ; fig. 13, la même, sur la région palléale. De ma collection. N° 4110. RHYNCHONELLA VESPERTILIO, d'Orbigny, 1847. PI. 499, fig. 4-7. Encyel. méth., 4789, pl. 245, f. 4, 2. Anomia vespertilio, Brocchi, 1814. Conch. foss. subap.. pl. 45, f. 10. Terebratula alata, Lam., 1819. An. sans vert., 6, p. 254, n° 43 (non de Buch.). Idem, Desh., 4832. Encycl. méth., LIL, p. 1025, n° 10. Terebratula vespertilio, de Buch., 1834, Class. des tér., n° 25; Mém. de la Soc. géol. II, p. 154, pl. XV: f. 25. T. alata, Desh., 1836. Éd. de Lam., 7, p. 343, n° 43. Idem, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol. LL, p. 222. R. test transverso-oblongû, depressé, radiatim 66-costatà ; valv4 superiore convexiusculd, lateribus dilatatä, in medio latere palleali depressé, subproductä. . TERRAINS CRÉTACÉS. LS Dimensions. Longueur , 35 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -°;; épaisseur, 5. — Angle apicial, 4202. Coquille ovale transverse, anguleuse, mais très obtuse sur la région cardinale, très dilatée et tronquée du côté opposé, ornée d'environ 66 côtes arrondies, non effacées sur les côtés; valve supérieure infiniment moins bombée que l’autre, dila- tée en ailes sur les côtés, mais déprimée et creusée au milieu, où le bord forme une forte saillie arrondie. L'autre valve glo- buleuse au sommet, et relevée en dôme au milieu, près du bord palléal. Commissure latérale formant un angle droit, ir- régulier, dont un côté descend perpendiculairement du cro- chet, et l'autre se courbe à angle droit vers la valve infé- rieure; commissure grimaçante, horizontale sur les côtés, fortement abaissée au milieu et projetée vers le bas. Observations. Voisine, dans la jeunesse, du À. Lamarcki, elle manque alors d’aile et de sinus médian ; avec l’âge, ces parties varient de diverses manières : le plus souvent, les côtés sont dilatés en aile arrondie , d’autres fois décou- pés ; rarement tronqués. Le milieu prend aussi plus ou moins de développement, suivant les individus. C’est une coquille très variable, suivant les individus et les localités ; c’est surtout dans la Saintonge qu’elle varie le plus. Rapports et différences. Cette espèce, par ses ailes laté- rales et par son ensemble très particulier, se distingue nette- ment des autres. Localité. Elle est caractéristique des couches sénoniennes, des bassins parisien.et pyrénéen. Nous l’avons recueillie en grande aboñdance aux environs de Tours, rive droite de la Loire, à Saint-Christophe (Indre-et-Loire, à Vendôme (Loir- et-Cher)/ par M. Bourgeois, à Saintes (Charente; épaisseur, 2. — Angle apicial, 82°. Coquille ovale-oblongue, déprimée, très allongée sur la région cardinale, obtuse et échancrée au milieu, à la région ‘palléale, ornée de Stries rayonnantes, qui, lorsqu'elles n'ont pas été uséés, montrent comme des indices de granulations qui s’effacent près du bord. Valve supérieure un peu plus bombée et bien plus longue que la valve inférieure, marquée, ‘près du bord palléal, de deux dépressions ; le sommet ést Hong, peu arqué, tronqué par l’ouverture; valve inférieure “munie de deux plis sur le bord, à crochet non caché. Où \werture grande; Séparée de la charnière par une surface | pläne, concave, à bords sdillants, qui n’est pas un delti- Mdium. Commissure latérale dés valves presque droite vers la région cärdinale, flesueuse du côté opposé, et courbée vers ; 64 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. j le bas; commissure palléale pourvue de deux $inus arron- | dis à Ja valve inférieure, séparés par une saillie. Oreilles | courtes et obliques. | 41} & Observations. Cette espèce, marquée de fortes sé, sou- vent granuleuses chez les exemplaires de Tours, est à re striée chez ceux des Martigues, | Rapports et différences. Un peu voisine, par la taille, du T. striata, cette espèce s’en distingue par sa forme plus ovale, plus renflée, et d'un aspect tout différent. _. Localité. Elle est spéciale à la craie blanche ou étage séno- nien, et a été recueillie à Saint-Christophe, à Tours(Indre-et- Loire), à Saintes (Charente-Inférieure), au Gros Piroou, près de Martigues (Bouches-du-Rhône), par moi. RES Explication des figures. Pl. 503, fig. 7, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous ; fig. 8, la même, vue en des- sus; fig. 9, la même, vue de côté; fig. 10, la même, vue sur la région palléale; fig. 44, partie grossie. De ma col- lection. N° 1119. TEREBRATULINA DUTEMPLEANA, d'Orb., 4847. PI. 504, tig. 1-8. Dimensions. Longueur , 6 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, +£. — Angle apicial, 90». Coquille obronde, déprimée, ornée de petites côtes angu- leuses rayonnantes , même divergentes et fortement ar- quées sur les côtés, qui partent en faisceaux dichotomes et sont toujours pourvues de petites côtes transverses, très ré- gulières; valve supérieure égale en convexité à l’inférieure. Oreilles très prononcées chez les jeunes, munies de côtes transverses. Commissure latérale des valves formant un arc dont la convexité est du côté de la valve supérieure; com- TERRAINS CRÉTACÉS, 65 missure palléale formant un arc dont la convexité est supé- rieure. Ouverture entamant le sommet très obliquement. . Observations. Au diamètre de trois millimètres, les côtes sont simples, au nombre de douze, et la coquille est seule- ment un peu moins large que chez les adultes. Ensuite, les côtes se bifurquent par faisceaux, divergent surtout latérale- ment, et la coquille s’élargit en même temps _ Rapports et différences. Voisine de forme, et se trouvant avec le T. striata, cette espèce s’en distingue par sa forme, jeune ou adulte, bien plus large, par son angle avicial plus ouvert, par ses côtes plus aiguës, plus divergentes et par faisceaux plus réguliers. Localité. Elle est encore spéciale à l’étage sénonien, et a été recueillie à Chavot, à Cramant, à Maney, à Ablois (Marne), par MM. Dutemple et Hébert, à Fécamp (Seine-Inférieure), à Meudon, près de Paris, par moi. Explication des figures. PI. 504, fig, 1, jeune pris au dia- mètre de trois millimètres, fortement grossi, vu en dessus; fig. 2, le même, vu en dessous ; fig. 3, le même, vu de pro- fil, fig. 4, adulte grossi, vu en dessus ; fig. 5, le même, vu en dessous ; fig. 6, le même, vu de côté, pour montrer la com- missure latérale ; fig. 7, le même, vu sur la commissure pal- léale ; fig. 8, grandeur naturelle. 'De ma collection. N° 4120. TEREBRATULINA STRIATA, d'Orb., 1847. PI. 504, fig. 9-17. ?? Encycl. méth., t. 241, f. 2. . Faujas, 1799. Hist. de la Mont., pl. 26, f, 7-9. . Anomites striatus, Wahlemb., 4821. Petrif., p. 6. T, striatula, Mantell, 1822. Geol. of Sussex, pl. 25, f. 7, 8, 42. 66 PAÉONTOLOGIE FRANÇAISE. T. Defrancii, Brong., 1822. Descrip. dés sp: 383, pl. 3 f. 6 (non Leymerie, 1846). T. striatula, Sow., 1826., Min. conch.; 6, p. 60, pl 536, 3-b. T. Defrancii, Nilsson, 4827, Petrif., suec., w" 86, n° “14 pl. IV, f. 7. Idem., Dalman., 4827. Acad. Handl., p. _ Idem, Defrance, 1828. Dict. des sc. nat., t..53, p. 163. T. pentagonalis, Phillips, 4829. Yorksh. pl. 4, f. 47? T: striatula, de Buch, 1834, Class. des ter. n°.7, Mém. de la Soc. géol., IE, p. 164, pl. XVI, f. 7. | T. Defraneii, de Buch, 1834, Class. des téréb. , n°8. Mém. de la Soc. géol, ILE, p. 165, pl. XVI, f. 8. T. siriatula; Desh., 4836, ed. de Lam., 7, p: 369, n° 82. T. Defrancii, Desh. » 1836, ed. de Lam., 7, p. 367, n° 98. T. Francü; sign. 1837, Leth. Sea 78, tab. XXI, f. 10. T. striatula, Geinitz, 1839, Char. Kresd., p. 16. T. striatula, Rœmer, 1840. Kresd., p. 39, n° 20. T. Defranci. Rœmer, 1840, Kresd., p. 40, n° 21. T. striatula,Geinitz, 4840, Char. Kresd., p. 59, XVE, f. 12, p. 86. Idem, d'Orb., 1845, Russia, and the Ural. IL, 2, p. 495, pl. 43, f. 18-20 (mala). Idem, Reuss., Bohem. Kresd., p. 49, ne 16, t. XXVI, f. 2. T. testé ovato-oblongé, depressé,triangulari, radiatim tenui- striaté ; latere cardinali elongato; latere palleali subrecto ; auriculis obliquis, radiatim cotatis, cosstis granulatis. Dimensions. pd 42 mill. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, 4°. — Angle apicial, 60° à 73. | TERRAINS. CRÉTACÉS: 67 …. Coquille oblongue, un peu triangulaire, déprimée, ornée de stries fines rayonnantes, égales sur toute la longueur, gra- nuleuses dans la jeunesse, lisses chez les adultes, qui se for- _ ment par dichotomisations, Valve supérieure un peu plus bom- . bée que l’autre, un peu arquée, pourvue, quelquefois, d’une f dépression longitudinale ; sommet tronqué. Valve inférieure . semblable à l’autre. Oreilles très obliques chez les adultes, _ droites chez les jeunes, pourvues de trois côtes granuleuses, . Commissure latérale des valves, montrant une courbe légère, infléchie en bas, à ses extrémités.Commissure palléale presque _ droite. Observations.Cette espèce est très variable suiv_ t l'âge.Au . diamètre d’un mill., elle est ornée de 11 côtes égales, granuleu- ses , saillantes; sa forme est analogue à celle des adultes, seulement le sommet est tronqué plus obliquement. Au dia- mètre de 5 millimètres, on compte le double de côtes, toutes s'étant bifurquées ; elles sont encore granuleuses , et là co- quille est proportionnellement bien plus allongée. Elle s’élar- git ensuite un peu ; mais ses stries restent de même largeur jusqu’à l’âge plus avancé ; seulement, alors les oreilles sont plus obliques et le crochet tronqué moins obliquement. Localité, Elle caractérise la craie blanche ou l'étage séno- nien de France, d'Angleterre, d'Allemagne et de Russie. En - France nousl'avons rencontrée à Meudon près de Paris, à Sens . (Yonne), à Fécamp (Seine-Inférieure). MM. Dutemple l’a . recueillie à Chavot, à Cramant, à Mancy, à Ablois (Marne). En Russie elle est commune à Simbirsk. | … Histoire, Décrite dès 1821 sous la dénomination de striata par Wahlemberg, elle a reçu, l'année suivante, de Mantell, ._ le nom de sériatwla, qui a été généralement adopté pour le | jeune âge de l'espèce ; car les adultes ont reçu de M. Bron- | gniart celui de Defrancié, également conservé par tous 68 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. les auteurs sans qu'aucun ait reconnu que ce n’était que l'adulte des individus auxquels ils conservaient le nom de striata. Nous revenons à la dénomination la plus ancienne , et nous n’en Conservons qu’un nom pour tous les âges différents. Explication des figures. PL. 504, fig. 9, jeune au diamètre d’un millim. fortement grossi, vu en dessous ; fig. 10, le même vu en dessus ; fig. 41, le même vu de côté ; fig. 42, jeune au diamètre de 5 millim. grossi, vu en dessous ; fig. 13, ouverture d’un jeune grossie ; fig. 14, adulte de grandeur vaturelle, vu en dessus ; fig. 15 , le même, vu en dessous ; fig. 16, vue de profil ; fig. 17, vue de face sur la région pal- léale ; fig. De ma collection. Résumé géologique sur les Terebratulina. Des sept espèces que nous connaissons dans les terrains crétacés , la T. auriculata est propre à l'étage néocomien, la T. Martiniana à l'étage albien ; les T. campanensis et gracilis , à l'étage turonien, et les T. echinulata , Dutem- pleana et striata , à l'étage sénonien ; ainsi presque tous les étages des terrains crétacés auraient leurs espèces pro- pres et caractéristiques ; mais l’étage sénonien montrerait un maximum de développement du genre. 4e Famille, TEREBRATULIDÆ, d'Orbigny. Animal fixé au sol, au moyen d’un pédicule musculeux qui sort par une ouverture de la valve supérieure ; bras cou- dés, non libres, fixés autour d’appendices cartilagineux ou calcaires, partant d’un système apophysaire très compliqué. Coquille testacée libre, d’une contexture perforée, régu- lière, déprimée, inéquivalve ; une grande valve supérieure, pourvue, à son extrémité, d’une ouverture séparéede la char- TÉRIAINS CRÉTACÉS. 69 hière par un deltidium quelquefois très grand. Area souvent très développée. Charnière formée de deux dents latérales, entrantes à la valve supérieure. La petite valve inférieure, apparente ou en partie cachée sous le deltidium. Cette famille bien caractérisée se distingue des Magasidæ par l'ouverture que sépare de la charnière un deltidium sou- vent très long ; aussi l'ouverture est-elle terminale, placée à l'extrémité du crochet. Nous divisons les genres ainsi qu’il suit : _ — Point d'area, ouverture ronde entamant - plus le sommet du crochet que le delti- dium , celui-ci en deux pièces . . . . . Terebratula. Delti- dium } Ouverture entamant plus en 4 le deltidium que le cro- don theli is: ce dus à Terebratella. pièces Ta area, Ouverture ronde enta- Delti-| mant le crochet et le del- dium \ tidium . . . . . . . . . Terebrirostra. d'une Ouverture allongée , seule } n'entamant que le cro- pièce | chet, à sa partie exté- RS Fissirostra. Ve » Comme nous les concevons , ces genres ont une position géologique toute particulière ; si, en eflet, le genre Terebra- tula se trouve dans tous les étages géologiques ; les genres Terebratella, Terebrirostra et Fissirostra semblent propres seulement aux étages crétacés ; le genre Fissirostra n occupe encore, dans ces terrains, que les couches les plus supérieures de l'étage sénonien , sans paraître dans les terrains tertiaires. 70 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Genre TEREBRATULA, Bruguière. he 3} Terebratula, Lwyd; Anomya, Linné'; EPA Morris. j \ Animal fixe, ovale, souvent déprimé, ayant # “Er do À son manteau minces, entiers et munis de cils courts. Masse : abdominale peu volumineuse, avec une bouche médiane. | Branchies vasculaires, ramifices, placées sur le manteau, Bras ciliés, larges, coudés, libres seulement. à leur extrémité, près de la bouche, fixés sur des tiges testacées ou cartilagi- neuses, minces, placées en arc formant un appareil apophy- saire interne très symétrique. Des faisceaux de muscles pas- sent par une ouverture du sommet de la grande valve , et forment un pédicule tendineux, qui sert à fixer l'animal aux corps sous-marins. Coquille libre, testacée, de contexture ponctuée ou per- forée , ovale ou ronde , bombée ou déprimée, inéquivalve , la valve supérieure plus grande, convexe, sans area distincte, pourvue d’un crochet tronqué transversalement , plus ou moins recourbé et saillant. Valve inférieure plus petite , gé- néralement moins bombée , ayant son sommet arqué toujours caché sous le deltidium de l’autre valve. Ouverture ronde, médiane ; terminale, occupant l'extrémité du crochet de la valve supérieure, échancrant une partie du deltidium, mais toujours séparée de la valve inférieure par une distance assez grande, occupée par deux pièces soudées entre elles , d’un deltidiwm plus ou moins large. Charnière formée sur la valve inférieure d’une dent de chaque côté, qui entre dans la fos- sette de la valve opposée, et ne peut sortir sans rupture , et d’une légère callosité médiane, saillante au delà du crochet, et s'insérant sous le deltidium de la valve opposée. Appareil interne formé,sur la valve inférieure, d’une callo- TERRAINS CRÉTACÉS, : 74 sité latérale à la charnière , d'où partent des supports carti- _lagineux ou testacés, en anse, qui soutiennent les bras, et _ restent libres sans se joindre au fond de la valve. | ; + On remarque quelquefois une côte médiane longitudinale, _surle milieu de cette valve , et deux impressions longues , _ placées près de la charnière. _ Ornements extérieurs nuls dans le jeune âge, la coquille ‘ étant alors toujours lisse ; mais, dans l'âge adulte, il croît sou- vent, ou des plis, ou des côtes rayonnantes simples ou … dichotomes. … Observations. Toutes les Térébratules commencent dans F le jeune âge par être arrondies, lisses et sans aucuns _ plis; ce n'est qu'en vieillissant qu'elles prennent les cô- _ tes, les plis ou les sinuosités des bords, si caractéristiques pour les espèces. Il résulte de ce fait, général chez les Térébratules, qu’on ne doit se servir des jeunes individus qu'avec beaucoup de circonspection ; car tous ont la même forme et se ressemblent tellement, qu'il est facile de les con- fondre. Tout caractère spécifique qu'on voudrait aussi ap- puyer sur la nature de la perforation extérieure du test serait illusoire ; car nous avons reconnu que ; suivant le point de la coquille où l’on observe, les perforations sont diversement placées et plus ou moins éloignées; toujours plus séparées chez les jeunes que chez les adultes. L’usure , l’altération pro- duite par le frottement, par la fossilisation, en change aussi l'aspect, les rend saillantes, de concaves qu’elles étaient, et les modifie du tout au tout. Ense servant de ce caractère, on . coùrt risque de multiplier les espèces outre mesure, et de tomber dans de graves erreurs. Rapports et différences. Les Térébratules, souvent voisines de forme des Terebratulina , s’en distinguent par l'ouverture ronde , qu’un deltidium sépare de la charnière, par le som- 72 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. met de la valve inférieure, toujours caché sous ce deltidium, par le manque d'oreilles. Il est peu de genres plus embrouillés que celui-ci ; on dirait que certains auteurs se sont fait un jeu de mêler toutes les espèces ensemble , de manière à empêcher de s'y recon-- naître. En discutant sévèrement les caractères des espèces et leur synonymie, nous avons cherché à rétablir les véritables limites des espèces. Si nous n'avons pas réussi, au moins avons-nous fait toutes les recherches nécessaires pour attein- dre notre but. Les Térébratules, déjà communes dans les terrains paléo- zoïques , ont traversé tous les étages géologiques, jusqu'aux mers actuelles, où elles sont de toutes les régions, mais tou- jours à de grandes profondeurs, parmi les polypiers. Espèces de l’étage néocomien. N° 1421. TEREBRATULA TAMARINDUS, Sowerby. PI. 505, fig. 1-10. Terebratula tamarindus, Sow., 1836, Trans. of the geol. Soc., IV, pl. XIV, f. 8. T. subtrilobata, Leym., 1842. Mém. de la Soc. géol., V, p. 42, pl. 45, f. 7-9. T. pentacora , Rœmer, Mém. T. testé ovato-rotundaté , depressä, lævigaté, valvis inæqua- hibus, inferiori majore, umbone recurvo, brevi, lateribus subcarinato; latere cardinali brevi, latere palleali cre. nato, recto. Dimensions. Largeur 15 mill. — Par rapport à la lon- gueur 22, épaisseur 60 à #°;, bord apicial 400e. Coquille octaèdre ; pentaèdre, tronquée sur les trois TERRAINS CRÉTACÉS, 78 côtes de la région palléale, aussi large que longue, plus ou moins déprimée suivant l’âge, lisse, ou marquée, chez des adultes, de quelques lignes d’accroissement sur le bord. Walve supérieure un peu plus bombée que l’autre, légè- _rément carénée aux côtés du crochet, qui est large, forte- ment recourbé, Ouverture médiocre, séparée de la charnière par un court deltidium. Commissures latérales des valves _ droites, ou légèrement infléchies vers la valve inférieure, à son extrémité palléale. Commissure palléale droite ou légè- rement saillante sur la valve supérieure, alors sinueuse. Les ponetuations sont en quinconce et très prononcées. Elle est pourvue, dans l’intérieur de la valve inférieure , d’une côte médiane longitudinale. Observations. Jusqu’aux deux tiers de son accroissement elle est entièrement ronde. Elle prend, chez les adultes, deux formes distinctes , passant de l’une à l’autre par gradation ; elle est coupée carrément à son extrémité palléale qui, alors, _est droite ; ou bien cette partie s’avance en une saillie plus droite également tronquée , mais dont le bord s’abaisse vers le bas. Rapports et différences. Cette espèce se distingue par sa forme courte de toutes les autres térébratules de l'étage néo- comien. . Localité. Elle est propre à l'étage néocomien inférieur et - a été recueillie à Auxerre (Yonne), par M. Cotteau; à Bettan- . court-la-Ferrée, à Wassy, à Saint-Dizier (Haute-Marne), par . M. Tombeck et par moi ; à Marolles (Aube), par moi ; à Mor- H _feau (Doubs), par, M. Carteçpon; aux Lattes (Var), par « M. Astier. En Angleterre elle se trouve à l’île de Wigbt; en ; Allemagne , dans l’hisconglomerat d'Osterwald. Explication des figures. PI. 505, fig. 1, variété tronquée , . vue en dessus et grossie ; fig. 2, la même, vue de côté ; fig. 3, | IV. 8 7h PALÉONTOLOGIE. FRANÇAISE. l la même, vue sur la région palléale; fig. 4, variété plus. tronquée, vue en dessus; fig. 5, variété , plus étroite sur la commissure ; fig. 6, la même, vue de côté ; fig. 7, Ja même, sur la région palléale ; fig. 8, ouverture grossie; fig.9, ponc- tuation grossie; fig. 10, grandeur naturelle. De ma collection.” N° 4122. TEREBRATULA PSEUDO-JURENSIS, Leym. PI. 505, fig. 11-16. | 4 Terebratula pseudo-jurensis, Leym., 4842. ment 4 ne soc. géol., V,p 42, pl. XV, f. 5, 6. | Id., Mathéron, 4842. Catal., p. 434. rs test ovato-oblongä, pentaedra, depressé , levigatä; valois inæqualibus, superiore majore, umbone subrecurvo, brevi ; \ latere cardinali brevi, angulato, latere palleali truncato, biangulato. | Dimensions. Lengnent, 20 millim, — Par rapport à la ion gueur : largeur, 7 re CE ApaJsau, 50 à -$5. — Angle apicial, 85 à 90e. Coquille ovale, pentaèdre , assez . allongée sur rda étre, cardinale, formée de trois angles sur la région palléale, dontle médian est échancré et représente deux saillies plus ou moins déprimées suivant l’âge, elle est lisse, marquée seulement, près du bord, de rides d’accroissement peu prononcées. Les ponctuations sont par lignes interrompues, transverses. Valve supérieure à peine plus bombée que l’autre, légèrement caré- née aux côtés externes du crochet assez peu recourbé et court, Ouverture grande, séparée de la charnière par un .delti- dium court. Commissure latérale à peine arquée-vers le bas; commissure palléale droite ou à peine saillante à Ja valve supé- rieure. Son intérieur montre, à la valve inférieure, une côte médiane. Observations. Lisse et ronde dans le jeune âge canine dans TERRAINS CRÉTACÉS, 75 toutes les autres espèces, celle-ci varie seulement dans sa plus grande épaisseur et dans sa forme plus ou moins rac- © Rapports et différences. Tronquée et droite sur la région À a [ ale, comme le 7. tamarindus, le T. pseudo-jurensis Ë s'en distingue par une taille plus pra, par une forme plus blongue ; par les deux saïllies de sà région palléale et par ponctuations en lignes ondulées transverses. k _ Localité. Elle caractérise l’étage néocomien inférieur, et a été recueillie à Auxerre (Yonne), par M. Cotteau; dans les marnes bleues à Saint-Dizier et à Bettancourt (Haute-Marne), | ie Tombeck et par moi ; à Morteau (Doubs), par M. Car- éron; à Marolles Dee: par moi; à Neuchâtel (Suisse), AE Ë © Ærplication des figures. PI. 505, fig. 11, variété allongée, vue en dessous ; fig. 12, la même, vue de profil; fig. 43, da même, vue sur la commissure palléale ; fig. 14, un autre Léhañtiton. vu en dessous ; fig. 45, le même, vu sur la ré- “ on palléalé ; fig. 16, variété plus courte, vue en dessous. De à | côllection. 5e ( be Ne. 13. T'EREBRATULA PRÆLONGA, Sowerby, È NAT PI. 506, fig. 4-7. +" Terekratula biplicata var. acuta, de Buch., 1834. Class. des .; Mém. de la Soc. géol,, IH, P. 220 (pars) non hiplicatas Broccni, 1814, Sowerby. 0 -prælonga, Sow:, 1816. Trans. of the geol. Soc., IV, pl. XIV, f. 44. | T. biplicata, Rœmer, 4830. Ool. tab., XVII, f. 10. | T. subundata, Rœmer, 1840. Kreid., p. 42, n° 38, VII, " 45. à "T', biplicata, Rœm., 1540. Kreid., p. 43, n° 40 (non Sow.), À à 76 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Idem, Leym., 1842. Mém. de la Soc. géol,, V, p. 29 (non! Brocch., 1814). : | T. prælonga, Forbes, 1845. Quart. jour., 1, p. 345, ne 100. T. tesi& ovato-oblongä, depressä, lævigatà vel tenuiter radia- tim strialä ; valvis inæqualibus, superiore majore radiatim bisulcatâ, umbone brevi truncato ; inferiore bicostatä; la- tere cardinali elongato, latere palleali angulato. Dimensions. nes der 25 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 72; épaisseur, .. — Angle apicial, 60°. Coquille ovale, un peu triangulaire, très allongée, et en angle obtus sur la région cardinale , élargie, arrondie ou comme sinueuse à sa région palléale; généralement dépri- mée, elle est lisse, mais montre sur des individus bien con- servés des stries fines, rayonnantes, visibles à la loupe seu- lement. Les ponctuations sont très-fines et à peine visibles. Valve supérieure pas plus bombée que l’autre, à crochet peu arqué, fortement tronqué, sans carène ni angle sur les côtés. Sur le milieu de la longueur naît une côte médiane, accom- pagnée d’un sillon de chaque côté, et, quelquefois, d’une au- tre côte interne ; valve inférieure ornée, près du bord, d'un sillon médian et d’un autre latéral, qui séparent deux côtes obtuses. Ouverture très-grande, munie d’un deltidium assez long. Commissure latérale 1rès-flexueuse , représentant un S, dont l'extrémité est dirigée en dessus, puis se coudant ensuite pour revenir en dessous. La commissure palléale forme un M renversé, très prononcé. Observations. Les plis sont d'autant plus simples que les individus sont plus jeunes ; car ils commencent par être lisses. Chez quelques adultes les côtes forment, en dessous, une côte latérale, TERRAINS CRÉTACÉS, 77 … Rapports et différences. Gette espèce , bien figurée par Sowerby dès 1816, a généralement été confondue par les auteurs avec le T. biplicata, néanmoins elle en diffère par sa région cardinale toujours plus longue, sa forme bien plus “allongée, et un facies très distinct. D'ailleurs ces deux espè- ces sont d'étages géologiques parfaitement séparés. Localité. Elle caractérise les couches de l'étage néoco- -mien inférieur, et a été recueillie, à Baudrecourt, à Bettan- court-la-Ferrée, à Saint-Dizier (Haute-Marne), par M. Tom- beck et par moi; à Morteau (Doubs), par M. Carteron; à Auxerre (Yonne) , par M. Cotteau; à Orgon (Bouches-du- Rhône), par M. Renaux ; aux environs de Castellane (Basses Alpes), par MM. Astier et Mouton ; à Marolles (Aube), par moi; à Cerseau (Jura), par M. Malone à Brillon (Meuse), «par M. Moreau ; à Martigues, par M. Honoré Martin; à Neu- châtel (Suisse), par moi. En Angleterre elle se rencontre à Sandgate ; en Allemagne, à Osterwald. . Explication des figures. PI, 506, fig. 1, variété allongée, vue en dessous et grossie; fig. 2, la même, vue de profil ; fig. 3, la même, vue sur Ja région palléale ; fig. 4, variété for- - tement plissée, vue en dessous; fig. 5, variété plus courte, - vue en dessous ; fig.6, la même, vue de profil ; fig.7, la même, -Wuë sur la région palléale. De ma collection. N° 1124. TEREBRATULA FABA, Sowerby. PI. 506, fig. 8-12. TL dé sh ag v-. . Terebratula faba, Sowerby, 1836. Trans. of the geol. Soc., 1, pl. XIV, f. 10. % … Terebratula longa, Rœmer, 1839. Ool., pl. XVIIX, f. 42. … Idem, Rœmer, 4840. Kreid., p. 44, n° 50. “ Terchratula faba, Morris , 1843. Cat. Brit., foss., p. 433. - T. testà ovato-oblongé , depressé, lævigaté, vel concentricè 1 78 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | rugosi; valvis inæqualibus, superiore majore, umbone brevi, recurvo ; latere cardinali brevissimo, obtuso, latere palleali elongato, rotundato. EUR ‘4 Dimensions. Longueur totale, 30 millim. —: Par rapport à la longueur : largeur, -%; épaisseur, b0.à 5: angle apicial, 70 à 80°.° HULATIT N l Coguille ovale ,"oblongue , un peu acuminée et courte à la région cardinale, prolongée et très arrondie à la région pal- léale, plus ou moins déprimée, lisse, ou seulement marquée! de quelques rides concentriques d'accroissement. Valve su- périeure à peine plus bombée que l'autre, à crochet court et arqué. Ouverture très grande, entamant fortement le cro- chet , surtout en dessus, et laissant un deltidium court et large. Commissure latérale presque droite. Commissure pil- léale droite ou formant une légère échancrure à la valve supérieure. ne: à Rapports et différences, Par sa forme allongée et par le manque complet de plis dans l’âge adulte, cette espèce se dis- tingue facilement de toutes les autres. Localité. Elle caractérise l'étage néocomien fe Fi ; d'Angleterre et d'Allemagne. Elle a été recueillie, à Saint- Dizier (Haute-Marne), par M. Tombeck et par moï; à l’île de Wight et à Folkstone (Angleterre); à Oiterheld (Alle- magne). Explication des figures. PI. 506, fig. 8, coquille de gran- deur naturelle ; fig. 9, la même, vue de côté; fig: 40, la même, vue sur la région palléale ; fig. 44, ouverture grossie ; fig. 12, région palléale d'un échantillon Li jeune. De ma collection. TERRAINS CRÉTACÉS, 79 4 À 1125. TEREBRATULA MOREANA, d'Orb.,1847. ra cg PI. 506, fig. 13-16. | Ti testà ovato-trigoné, depressä , læwvigaté ; valvis inæqua- hi Mibus, superiore majore, radiatim bi vel quadricostaté , | umbone brevi, truncato ; inferiore bisulcatä, latere car- - dinaliangustato, angulato ; latere palleali dilatato. | Dimensions, Longueur , 17 millim. — Par rapport à la lon- - gueur : largeur, 7; épaisseur, 25. — Angle apicial, k de 80 à 110. | Coquille obronde ou trigone, anguleuse sur la région car- _dinale, très dilatée et à trois facettes sur la région palléale déprimée, lisse. Valve supérieure plus grande et un peu plus . bombée que l'autre, à crochet court, peu arqué, fortement : | tronqué, dont les côtés sont souvent un peu anguleux. Plus * ou moins rapprochées du sommet partent quatre côtes obtuses - ou-saillantes, deux externes et deux médianes régulière- ment séparées par trois sillons. La valve inférieure a - trois côtes rayonnantes et deux sillons intermédiaires. Ou- . verture assez grande séparée par un petit deltidium. Com- 1 _missure: latérale très flexueuse, et anguleuse à la région pal- | léale, où la.coquille, vue dans sa position normale , montre cu M élargi. … Observations, Cette espèce varie ste dans sa plus | grande largeur, et dans la moindre saillie de ses côtes, chez les exemplaires de Brillon, tandis que tous les ornements ; | sont très marqués chez les individus de Morteau. Rapports et différences. Elle est voisine de forme du 7. prælonga, tont.en s'en distinguant par. un sillon médian su- 4 périeur au lieu d'une côte , et par une côte inférieure au lieu F d'un sillon ; ce qui détermine les caractères les plus tranchés, TP PT 0 ES NT CN RE 80 - PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien inférieur et … a été recueillie à Brillon (Meuse), par M. Moreau ; à Mor- - teau (Doubs), par M. Carteron. Explication des figures. PI. 506, fig. 43, échantillon grossi de Morteau, vu en dessous ; fig. 14., le même, vu de côté ; | fig. 45, le même, vu sur la région palléale; fig. 16, variété de Brillon, grossie , vue en dessous. De ma collection. No 1126.—TRREBRATULA CARTERONIANA, d'Orb., 1847. PI. 507, fig. 1-5. T. testé rotundato-angulatà , inflatissimd, lævigatä ; valvis inœqualibus, superioremajore, in medio bisulcatä, umbone brevi, recurvo ; inferiore bicostatä. Dimensions. Longueur , 20 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 80 à 22; épaisseur, 2. — Angle apicial, 90 à 95°. Coquille obronde, très renflée, obtuse à ses extrémités, lisse. Valve supérieure plus longue, mais pas plus bombée que l’autre, à crochet court, peu arqué et tronqué, sans carènes latérales. La région palléale forme une forte saillie divisée, parun sinus médian, en deux parties qui correspondent à deux légers sillons. La valve inférieure a un fort sinus au milieu duquel est une saillie médiane placée entre deux côtes. Ouver- ture grande avec un très court deltidium. Commissure latérale formant un M renversé dont les jambages sont obtus à leur point de jonction. Rapports et différences. Pourvue, comme les T. prælonga et sella, d’une double côte inférieure près du bord , cette espèce s'en distingue nettement par son ensemble beaucoup plus renflé, par sa forme plus arrondie, et par ses caractères exagérés. TÉRRAINS CRÉTACÉS, 81 Localité. Elle est propre à l'étage néocomien inférieur, et a été recueillie aux environs de Morteau (Doubs), par M. Car- teron, à qui nous nous empressons de la dédier. Ezplication des fiqures. PI. 507, fig. À, coquille un peu | grossie, vue en dessus ; fig. 2, la même, en dessous; fig. 3, la même, vue de profil ; fig. 4, la même, vue sur la commis- sure palléale ; fig. 5, grandeur naturelle. De ma collection. N° 4427. TEREBRATULA COLLINARIA , d'Orb., 1847. PI. 507, fig. 6-10. T. testà depressä, subquadraté, lævigaté ; valvis inæquali- bus, superiore minore, in medio depressâ, umbone brevi, recurvo; inferiore convexä, in medio subcostatä; latere palleali dilatato, lateribus subalatis. Dimensions. Longueur 49 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -°-; épaisseur, #7. — Angle apicial, 405. … Coquille d'éprimée, formant presque un quadrilatère, pres- que aussi large que longue, très courte sur la région cardi- nale , très dilatée sur la région palléale, entièrement lisse. Valve supérieure un peu plus longue, mais bien moins ren- flée que la valve inférieure. Pourvue d’un crochet court, obtus , près du sommef naît une large dépression médiane qui s'étend jusqu’à la région palléale, en se creusant davan- tage, de manière à laisser une saillie obtuse. Valve inférieure bombée , munie, sur la ligne médiane, d'une forte colline arrondie. Ouverture grande, séparée par un deltidium court. Commissure latérale en arc, dont la convexité est supé- rieure, et dont les deux extrémités sont relevées. Commissure palléale, formant une double courbe, un sinus médian et deux arcs de chaque côté. 82 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Voisine par sa largeurde la F. sella, celte curieuse espèce s’en distingue par le milieu de sa région palléale pourvu, sur la valve inférieure, d’une PNR # goûte au lieu de deux. , Localité, Elle est propre à l'étage néocomien stress a été recueillie à Morteau (Doubs), par M. pairs ; à nus (Aube) , par moi. Elle paraît être rare. Explication des figures. PI, 507, fig. 6. Coquille un peu grossie, vue en dessus; fig. 7, la même, vue en dessous : fig. 8, la même, vue de profil ; fig. 9, la même, vue sur la région palléale ; fig. 40, grandeur naturelle. De ma collec- tion. N° 4128. TEREBRATULA MARCOUSANA, d’Orb., 4847. PI, 507, fig, 41-14, T. testé ovato-rotundaté, inflatä, radiatim A8 vel 20-costaté ; costis æqualibus, rectis,angulatis,inumbone evanescentibus; valvis inæqualibus, superiore majore, umbone brevirecurvo, truncato. Dimensions. Longueur, 24 mill. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 90 à 122 ; épaisseur, -#.— Angle apicial, 80 à 94°. Coquille renflée, ronde ou ovale, courte et anguleuse sur la région cardinale , très-dilatée et arrondie sur la région palléale, ornée de 18 à 20 côtes rayonnantes simples, angu- leuses,: qui commencent très-près du sommet et s'élargis- sent jusqu’au bord. Valve supérieure plus longue et à peine plus convexe que l’autre , à sommet courbé et fortement tronqué, sans carènes latérales. Ouverture grande, très-ronde, laissant un deltidium assez prononcé. Commissure latérale, L TERRAINS CRÉTACÉS, 88 presque droite , divisée par les côtes. Commissure palléale peine arquée, sans angles prononcés. ! Observations. Cette espèce ne varie que suivant le nombre des côtes et la plus où moins grande largeur. Rapports et différénces. Voisine par ses côtes, de la 7. orbicularis, celle-ci s'en distingue par ses côtes plus droi- tes, sa forme plus large. Localité, Elle est propre aux couches inférieures de l’é- tage néocomien, et a été recueillie à Nozeroy (Jura), par "M. Marcou ; aux environs de Morteau (Doubs), par M. Car- teron ; aux environs de nada ut ( Basses-Alpes), par MM. Astier et Mouton. Ezplication des fig. PI. 507, fig. 41, coquille de Noseroy, un peu grossie, vue en dessous; fig. 42, la même, vue de côté ; fig. 43 , la même, vue sur la région palléale ; fig. 44, variété plus allongée, de Morteau, vue en dessous. De ma collection. N° 4129. TEREBRATULA SEMISTRIATA, Defrance. PL: 508, fig: 4-1: .Terebratula semistriata , Def., : 1828, Dict, des sc. nat., t. 55, p,156. Terebratwla suborbicularis, d'Archiac, 1839, Mém. de la Soc. géol., IE, p. 311. T. ebrondunensis, Agass, man, Taarcuato; Rœmer, 1840. Kreïd., p. 42, n°54; plVIE, £. 18: > Z: suborbicularis, Leym., 4842, Mém. de la Soc. géol., V,p:48,.pl. 44, f. 2,3, à T. biangularis, Desh., Leym., 1842, m, de la Soc. géol., V; p: 44, pl. 44, f. 4. 8 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. T. testä ovato-angulosé, vel rotundaté, radiatim 24 vel 30- costatä ; costis inæqualibus, rectis vel undulatis, in medio evanescentibus ; valvis inæqualibus, superiore majore, bi- plicaté ; wmbone elongato, arcuato, iruncato. Dimensions. Longueur 25 mill. —Par rapport à la longueur : largeur , 2% ; épaisseur, -:2.—Angle apicial , 80°. Coguille plus ou moins renflée, ovale, allongée en rostre sur la région cardinale, dilatée et très-large sur la région palléale. Lisse au sommet , ornée, chez les adultes, de côtes variables de nombre et de forme, droites, anguleuses, flexueu- ses ou dichotomes , au nombre de 24 à 30. Valve supérieure la plus bombée, à crochet long et peu courbé, tronqué à son sommet. On remarque, à la région palléale, une partie sai!- lante droite ou à deux saillies au milieu, qui correspon- daient à deux sillons plus ou moins prononcés. A la valve in- férieure sont deux côtes qui correspondent aux sillons de la valve opposée. Ouverture ronde, grande, séparée ‘par un long deltidium. Commissure latérale droite près du sommet, puis infléchie vers le dessus, où elle forme un coude et re- vient ensuite en bas. Commissure palléale formant deux an- gles dirigés en haut, et au milieu,deux angles dirigés en bas : souvent ces angles et leur intervalle sont émoussés. Les ponctuations sont très remarquables. Observations. Cette belle espèce est très variable suivant âge et les individus. Quelquefois elle prend les côtes au diamètre de 7 millimètres, d’autres fois à celui de 20. Ses côtes sont égales ou inégales, et séparées ou non par un intervalle lisse , près des plis latéraux. Enfin sa commis- sure médiane palléale a une échancrure entre les deux an- gles, ou bien cette partie est droite. TERRAINS CRÉTACÉS, 85 Rapports et différences. Voisine par ses côtes droites du T. Marcousana , elle s'en distingue par sa région palléale sinueuse, par ses côtes marquées seulement près du bord, par son sommet plus long, par ses côtes plus nombreuses, etc. Localité. Très-commune , elle caractérise l'étage néoco- mien inférieur, et a été reeueillie, à Wässy, à Saint-Dizier, à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par M. Tombeck et par moi ; à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi ; à Auxerre (Yonne), par M. Cotteau ; à Hauterive, près de Neuchâtel (Suisse) , par moi; à Billeuil, près de Noseroy (Jura), par M. Marcou. | Explication des fig. PI. 508, fig. 1. Jeune de grandeur vaturelle, prenant ses côtes ; fig. 2, le même, vu sur le côté ; fig. 3, autre jeune , vu en dessous; fig. 4, individu bien costulé , vu en dessous ; fig. 5, le même , vu de côté ; fig. 6, le même, vu sur la région palléale ; fig. 7, individu avec des côtes inégales ; fig. 8, le même, vu sur la région palléale ; fig. 9, autre individu à côtes inégales fluxueuses ; fig. 10, un autre plus renflé , vu de côté ; fig. 11, ponctuations du test. De ma collection. N° 4130, TEREBRATULA HIPPOPUS, Roœmer. PI. 508, fig. 12-18. Terebratula hippopus,Rœmer,1841. Kreid.,p.114,t. XVI, f. 28. Idem, Geinitz, 1842. Char. Kreiïd.,p. 87. T. testà ovatä vel rotundatà, inflatä, lævigatä ; valois inæqua- libus, superiore majore, in medio subcostatä, umbone breri, reeurvo; inferiore conveziusculà, in medio depresso-cana- liculatä. Dimensions, Longueur, 5 à 22 millim. — Par rapport à la 86 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, longueur : largeur, 80 : 88 3 épaisseur, KE ae apicial , 88°. Coquille renflée, presque ronde, très-courte sur la région cardinale, très-dilatée sur la région palléale où ‘ellé forme quelquefois des ailes latérales ; lisse dans toutes ses parties. Valve supérieure bien plus renflée et plus longue que l’au- tre, pourvue d'un sommet court, très-obtus , fortement re- courbé, près de la région palléale naît une saillie médiane qui correspond à un profond sinus de cette partie. Valve in- férieure peu convexe, munie , sur la ligne médiane, d’une forte dépression, canalisée chez les adultes. Ouverture petite, séparée par un petit deltidium. Commissure latérale en zig- zag irrégulier, Commissure palléale, formée au milieu d'une forte saillie arrondie, qui s’abaisse latéralement et se relève ensuite sur la partie extérieure. Observations. Cette espèce est des plus variables, suivant les localités. On la trouve quelquefois complète au diamètre de 7 nullimètres , tandis que d’autres ne ie Sont qu'au dia- mètre de ?2 millimètres. Elle est aussi presque ronde, d’autres fois un peu ovale , mais Rae mc avec les mêmes caractères. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les autres par sa région palléale sinueuse à li valve supé- rieure, et saillante à la valve inférieure, précisément le con- traire de ce que nous avons vu pour la T°. collinaria. Localité. Elle caractérise l'étage néocomien supérieur, et a été recueillie à Barème et à Castellane, à Château-Neuf, près de Moustier (Basses-Alpes), par MM. Astier et Coquand ; à Fontanil, près de Grenoble (Isère), par MM: métar et Requien. Explication des figures. PI, 508, fig. 12, individu droits TERRAINS CRÉTACÉS. 8% deur naturelle; fig. 43, une autre variété de grandeur na- turelle; fig. 14, encore une autre variété ; fig. 15, très grard individu, vu en dessus ; fig. 16, le même, vu en dessous ; fig. 47, le même, vu de profil; fig. 18, lé même, sur la p.39 palléale. De ma collection. N° 1131. TEREBRATULA DiPHYOÏDES, d'Orbigny, 1847. PI. 509, T. testé depressé, dilataté, triangulari, lævigatä, in medio * perforatä; valvis inæqualibus, superiore convexé, umbone … brevi, bicostato , inferiore conveziusculé, supernè unicos- tatä; latere cardinali triangulari, latere palleali iruncato. Dimensions. Longueur, 65 millim. = Par rapport à la lon- gueur : largeur, 400 à :5£; épaisseur, 5. — Angle api- cial, 75 à 90e. Coguille déprimée, un peu triangulaire, à angles très ar- rondis, aussi large que longue, rétrécie sur la région cardi- nale, très dilatée et tronquée d’une manière obtuse sur la région palléale, en arc convexe sur les côtés qui sont légère- ment creusés. Valve supérieure un peu renflée, peu arquée ; à sommet court et arqué, d’où partent deux petites côtes sé- parées par un sillon, qui, d’abord simples et ensuite bordées extérieurement par un sillon, s'étendent , chez les adultes, jusqu’à un trou qui perfore le milieu de la coquille, au dela duquel estun simple sillon médian. Valve inférieure pourvue, près du sommet, d'une côte médiane, accompagnée de deux sillons qui s'étendent jusqu'au trou. Ouverture ronde, petite. Commissure latérale presque droite, ainsi que la commissure palléale. Observations. Cette remarquable espèce varie considéra- blement suivant l’âge, Au diamètre de 5 millimètres, elle est 88 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ronde, à bord palléal droit. En grandissant, les deux côtés médianes se marquent, le milieu de la valve inférieure s’al- longe en même temps que le bord médian de la valve supé- rieure s'échancre. Au diamètre variable de 45 à 25 millimè- mètres le milieu ne croît plus, les côtés seuls s’allongent en ailes. Dans quelques individus‘ ces ailes divergent et ne pa- raissent pas se réunir; dans d’autres, au contraire, et c'est le plus grand nombre, ces ailes s’élargissent plus en dedans qu'en dehors, finissent par se rejoindre sur la ligne médiane, et alors le milieu forme un trou qui perfore la coquille ; car au delà les bords de la coquille se réunissent de nouveau, en laissant, cependant, un sillon qui marque leur jonction. Rapports et différences. Jeune, avant qu'elle ne soit perfo- rée, cette espèce a les plus grands rapports avec le T. hip- popus, dont elle a la valve supérieure sinueuse, fortement échancrée par la valve inférieure, et, à cet âge, elle n’en diffère que par sa forme plus élargie, et par les deux côtes médianes de sa valve supérieure. Deux espèces, lorsqu'elles sont adultes, ont un trou, l’une, le véritable Terebratula diphya, propre à l'étage oxfordien des terrains jurassiques ; l’autre, confondue avec elle, propre à l'étage néocomien des terrains crétacés, que nous désignons sous le nom de di- phyoïdes. Cette dernière se distingue de la 7. diphya par sa forme bien plus arrondie, moins triangulaire, formant une saillie arrondie, latérale, au lieu d’une partie évidée, par ses côtés à peine creusés, au lieu de montrer une large excava- tion, par les côtes de la région palléale arrondies et non en angle aigu, par une plus grande épaisseur, près du crochet ; enfin, par ses empreintes internes des ramifications bran- chiales, autrement ramifiées, souvent anastomosées. Localité, Nous avons recueilli ceue espèce en place dans TERRAINS CRÉTACÉS, 89 la roche, ainsi que le véritable 7. diphya, et il ne nous reste aucun doute sur leur position géologique respective. Comme nous l’avons dit, celle-ci est spéciale à la partie supérieure de l'étage néocomien. Elle a été recueillie à Barème, à Lieoux, à Anglès, à Cheiron (Basses-Alpes), par MM. Astier Duval et par moi; à Berrias (Ardèche), par MM. de Malbos et Requien ; à Mons, près d’Alais (Gard), par M. Renaux Explicurion des figures. PI. 509, fig. 4, jeune, vu en des- sous, de grandeur naturelle ; fig. 2, le même, vu sur la ré- gion palléale; fig. 3, individu plus âgé ayant les ailes diver- gentes ; fig. 4, le même, vu sur la région palléale ; fig. 5, un individu à l'instant où les ailes vont se réunir pour former le trou; fig. 6, adulte de grandeur, vu en dessus; fig. 7, le même, vu.en dessous, ayant a le test enlevé pour montrer les ramifications branchiales ; fig. 8, le même, vu sur le côté ; fig. 9, le même, vu sur la région palléale. De ma collection. Espèces des étages néocomien et aptien. N° 4432. TEREBRATULA MoUTONIANA, d'Orb., 1847. PI. 540, fig. 1-5. Terebratula perovalis, Rœmer, 4839. Ool., tab. 2, f. 3 (non Sow.) Idem, Rœmer, 1840. Kreid., p. 42, n° 39. T. testé ovaté, depressä, lævigatà, substriaté ; valvis inæquali- bus, superiore majore, umbone brevi, recurvo ; latere cardi- nali elongato, latere palleali dilatato, obtusè truncato, recto. Dimensions. Longueur, 40 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, Z# ; épaisseur, “#4. — Angle apicial de 87 à 402°. Coguille ovale, déprimée, allongée, rétrécie et obtuse sur la région cardinale , élargie et tronquée à la région palléale, An L À 9 90 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. . entièrement lisse, ou avec des stries rayonnantes. Valve supérieure, plus grande et plus convexe que l’autre, très-ar- quée, à sommet fortement recourbé et tronqué, à côtés non carénés ; sa région palléale est légèrement saïllante et comme tronquée. Valve inférieure convexe au milieu, abaissée sur les côtés. Ouverture grande, pourvue d’un deltidium très- court. Commissure latérale des valves très-arquée, recour- bée, vers le bas, à son extrémité. Commissure palléale très- sinueuse au milieu, qui est presque droit, puis relevée latéra- lement, pour s’abaisser ensuite, | : “Observations. Cette espèce, très-variable suivant la taille ; puisqu'elle est adulte depuis le diamètre de 20 jusqu’à 40 +08 limètres, a cependant une forme bien régulière. Rapports et différences. Elle se distingue du T!. sella par le manque de doubles plis à son extrémité palléale. Sans plis comme la 7. faba, celle-ci est bien plus large, à commissure latérale plus arquée, et d’un aspect tout différent, Confondue avec le T. perovalis de l'étage bajocien (oolite inférieure), elle s’en distingue par son sommet plus tronqué, et son en- semble moins bombé. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien supérieur, et a été recueillie à Caussols, à Saint-Auban, à Saint-Martin, près d’Escragnolle (Var), par MM. Mouton et Astier ; à Sisteron (Basses-Alpes), par moi; à Morteau (Doubs), par M. Car- teron; à Osterwald (Allemagne) , par M. KR à Berrias (Ardèche), par M. Requien. On la rencontre encore dans l’étage aptien de Gévaudan (Basses-Alpes), et à Gargas (Vaucluse). Histoire. M. Rœmer a cru devoir rapporter cette espèce au T. perovalis de Sowerby ; mais, comme l'espèce de l'au- teur anglais se trouve dans l'étage bajocien ou de l’oolite infé- PE NP PR ee PTT LE TERRAINS CRÉTACÉS, LEZ A rieure, et que d’ailleurs, elle diffère par ses caractères, nous lui avons imposé un nouveau nom, en la dédiant à M. Mouton. + Explication des figures. PL. 510, fig. 1, coquille de gran- -deur naturelle, vue en dessous ; fig. 2, la même, vue de côté ; ‘ fig. 3, la même, vue sur la région palléale ; fig. 4, variété large du Var, vue en dessous; fig. 5, variété petite du Var, vue en dessous. De ma collection. N° 1133. TEREBRATULA SELLA, Sowerby. PI. 510, fig. 6-12. « Terebratula sella, Sow., 4825. Min. conch., 6, p. 53, pl. L. 437, f. L … Terebratula biplicata,de Buch., 1834. Class. des ter., Mém. dela Soc. géol., IIL, p. 248 (pars). . T. sella, Rœmer, 4840. Kreid., p. 43, n° 44. T. biplicata, Rœmer, 1840. Kreïd., pl. VE, f. 17. T; sella, Leym., 1842. Mém. de la Soc. géol., V,p. 30. T. lentoidea, Leym., 1842. Mém. de la Soc. géol., V., p. 12, pl. XV. f. 40 (jeune). | T. sella, Forbes, 1845. Quarterly journ., p. 345. di T. testé pentaedré, depressé, lævigaté, radiatim tenuiter striat@; valvis inæqualibus, superiore majore, in medio unicostaté, umbone recurvo, brevi ; inferiore lateribus dila- tatä, in medio biplicatà ; latere cardinali brevi ; latere pal- * Jeali dilatato. Dimtvitos. Longueur, 30 millim. — Par ranoii à be gueur : largeur, 2; épaisseur, Z.— Angle apicial, 85°. Coquille déprimée, pentaèdre, presque aussi large que longue, courte sur la région cardinale , très dilatée sur la . région palléale, ornée de fines stries rayonnantes qui s'effa- 92 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. cent facilement, Valve supérieure égale à l'autre en con- vexité, pourvue près du bord d’un pli médian peu prononcé, d'une échancrure médiane, et d’ane autre latérale sur le bord ; son sommet est recourbé, saillant, sans former de carène latérale. Valve inférieure, pourvue de deux côtes près du bord. Ouverture très-grande, avec un deltidium large et court. Commissure latérale arquée et très-snueuse dans-son ensemble. Commissure palléale formant un M renversé. Observations. Cette espèce est très-variable dans sa lar- geur et l'éloignement de ses plis. Rapports et différences. Très voisine du 7°. biplicata par son ensemble de forme et par ses plis, cette espèce s'en‘distingue par ces mêmes plis moins anguleux, par ses côtés plus larges et par les plis du milieu plus rapprochés. Voisine par les mêmes caractères du T. prælonge, elle en diffère par sa plus grande largeur dans toutes ses parties. Localité. On rencontre cette espèce à la fois .dans l'étage néocomien supérieur et dans l'étage aptien. Dans le premier, elle à été recueillie à Renaud-du-Mont, à Roncevaux , près de Morteau.(Doubs), par M. Carteron ; aux Lattes , à Caus- sol, à Saint-Auban, à la Source-du-Loup (Var), par MM. As- tier et Mouton; à Castellanne (Basses-Alpes), par moi; à Noseroy , à Cerseau (Jura), par M. Marcou; à Marolles (Aube), par moi; à Bettancourt, à Saint-Dizier, à Brousseval (Haute-Marne), par M. Tombeck et par moi; à Neuchâtel (Suisse), par moi ; à Brillon (Meuse), par M. Moreau; à Mar- tigues (Bouches-du-Rhône), par M. Honoré Martin ; à Maid- stone, à Hylhe (Angleterre) ; à Osterwald (Allemagne). Dans l'étage aptien, elle a été recueillie à Combles (Meuse), par M. Moreau ; à Gargas (Vaucluse), par M. Renaux. Explication des figures. PI. 510, fig. 6, variété moyense, TERRAINS CRÉTACÉS. 98 vue en dessus ; fig. 7, la même, vue en dessous; fig. 8, la même, vue sur le côté; fig. 9, la méme, vue sur Ja région palléale ; fig. 10, variété plus large; fig. 41, variété plus _contournée; fig 12, la même, vue sur la région palléale. De ma collection. Nota, Les espèces suivantes Ont été indiquées ee l'étage néocomien, par suite de fausses déterminations : les 7. su- bundata, perovalis, biplicata de M. Rœmer, et la T. bipli- cata de M. Leymerie. Espèces de l'étage albien. Ne 1134. TEREBRATULA DUTEMPLIANA, d'Orb., 1847. PI. 514, f. 1-5. Terebratula biplicata, Sow., 1815, Min. conch., I, p. 201, pl: 90, f. 4 (non Brocchi, 1814). | Terebrutula subundata, Phillips, 4829. Yorcks, pl. 2, f. 25, 26? (Non Sowerby, 1813.) T. biplicata, de Buch., 1834. Class. des ter., p. 107, n°4, pl. 4, f. 10. T. biplicata, Desh. 4836. Ed. de Lam., 7, p. 338, n° 31. T.. testé ovato-oblongà , depressä , læevigaté ; valvis inæquali- bus, superiore majore, umbone brevi, recurvo ; latere pal- leali truncato, in medio sinuato, valv& inferiore subcompla- natä; latere palleali biplicato. Dimensions. Longueur, 50 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5 ; épaisseur, 5. — Angle apicial, 50°. Coquille ovale-oblongue, peu déprimée, courte sur la ré- _ gion cardinale, très-dilatée et tronquée à la région palléale, pourvue de deux plis en dessous, lisse partout où seulement marquée, près du bord, de quelques lignes concentriques 94 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. d'accroissement. Valve supérieure la plus renflée et la plus | longue, arquée régulièrement, dans son ensemble, à sommet recourbé et fortement tronqué, arrondi sur les côtés; la ré- . gion palléale, chez les adultes, montre un sinus médian et deux dépressions latérales, Valve inférieure peu convexe, déprimée sur les côtés et au milieu du bord palléal, et for- mant deux plis intermédiaires. Ouverture grande, münie d'un deltidium très-étroit. Commissure latérale des valves presque droite, recourbée seulement sur la région palléale, où la com- missure forme un M renversé très-large. Observations. Cette espèce prend quelquefois la forme de l’adulte à des âges très différents , depuis le diamètre de 15 jusqu’à 50 millimètres ; ces jeunes alors sont plus élargis vers la région palléale. | Rapports et différences. Très-voisine de forme du 7. Mou- toniana, de l'étage néocomien, cette espèce s’en distingue néanmoins, par son ensemble plus oblong, par les deux plis | marginaux de la valve inférieure, par sa surface lisse, par les deux plis de sa région palléale. Localité. Elle est propre à l’étage albien ou gault de toutes les parties où cet étage se rencontre. Elle a été recueillie à Wissant (Pas-de-Calais), par moi ; à Clansayes (Drôme), par | M. Requien ; à Collette de Clar, près d’Escragnolle (Var), par MM. Astier, Mouton et par moi; à la Perte-du-Rhôse(Ain), par M. Astier; à Cluse (Savoie), par M. Hugard; à Grand- Pré, à Fléville, à Machéromesnil (Ardennes), par MM. Du- temple, Raulin et par moi ; à Gérodot (Aube), par moi. En | Angleterre, on la trouve dans le és de PR De de Cambridge. cs Explication des figures. PI. 511, fig. 4, individu dé très grande taille, vu en dessous ; fig. 2, le même, vu de côté ; TERRAINS CRÉTACÉS. 95 fig. 3, le même, vu sur la région palléale ; fig. 4, un autre individu plus renflé, va sur la région palléale ; fig. 5, un autre . de plus petite taille, vu en dessous ; fig. 6 et 7, individus plus | pêtits encore ; fig. 8, jeune individu, avant qu'il n’ait pris ses _ plis du bord. De ma collection. | Histoire. Cette espèce a été décrite, en 1815, par Sowerby, _ souslenom de T. biplicata; mais ce nom ayant été employé, en 4844, par Brocchi, pour une espèce diffèrente, ne peut . Jui être conservé. M. Phillips la donne sous le nom de subun- . data, propre à une autre espèce de l'étage turonien. Les au- teurs lui ont ensuite rapporté à tort, l'espèce de l’étage turo- * mien et néocomien, dont elle sé distingue parfaitement.Le Z. biplicate de Lamarck, non celui de Sowerby, est encore une autre espèce propre aux terrains jurassiques. Espèces de l'étage cénomanien. © N° 4435. TEREBRATULA BIPLICATA, Defrance. - PI. 511, fig. 9-15. Encycl. méth., pl. 239, f. 3. Anomya biplicata, Broéchi, 1814. Conchologia fossil., p: 469, pl. 40, f. 8? (Non Sowerby ; non Lam., 1819.) Terebratula plicata, Sow., 1823. pret conch., 5, p. 53, à -437, f. 3, 4? 5 (non Lam.). T. phascolina, Lam,, 1819. An. sans vert., 6, p. 254, n. 29. : Idem, Defrance, 4828. Dict. des sc. nat., 53, p. 151. T. biplicata, Defrance, 1828. Dict. des sc. nat., 53, p. 151 qu non exclus. syn.). - Idem, de Buch., 4834. Class. des ter., Mém. de la Soc. géol., HL,-p. 218 (pers, exclus. syn. et fig.). + TT, phascolina, Desh., 1836. Ed, de Lam., 7, p. 337, n° 29. T. biplicata, Geinitz, 4839. Char., Kreïd., p. 16. 96 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, T. testà pentaedrä, depressé , radiatim striatulà, concentricè. subrugosä ; valois inæqualibus, superiore majore, in medio, bisulcatä, umbone brevi, recurvo , inferiore lateribus de- pressä, in medio bicostatä. Dimensions. Longueur, 25 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 7; épaisseur, . — Angle apicial, 80 à 85e. L Coquille peu déprimée, pentaèdre, large, très-courte sur la région cardinale, plus longue et très-dilatée sur la région palléale, ornée de stries fines, inégales, rayonnantes, et de lignes concentriques d’accroissement très-prononcées. Valve supérieure plus bombée que l’autre, lisse dans le jeune âge, marquée, au milieu, d’une côte longitudinale obtuse , accom - pagnée, de chaque côté, par une dépression souvent très- marquée ; son bord est échancré au milieu et sur les côtés ; son sommet est court, obtus, pourvu, sur les côtés, d’un indice de carène. Valve inférieure dont les côtés s’abaissent beau- coup et le milieu se relève et forme deux côtes rayonnantes souvent assez prononcées. Ouverture médiocre, pourvue d'un deltidium large. Commissure latérale droite, en partant du sommet, puis se courbant brusquement en dessus, et reve- nant ensuite en dessous, d’une manière abrupte. La commis- sure palléale forme un M large et renversé. | Observations. Cette espèce, entièrement ronde, au dia- mètre de 5 millimètres, commence quelquefois à prendre les plis de la région palléale au diamètre de 10 millimètres, tan- dis que d’autres fois ces plis ne paraissent pas avant 20 à 22 millimètres. Nous possédons un individu avec ses couleurs, qui consistent en zônes rayonnantes blanches, sur un fond coloré. TERRAINS CRÉTACÉS. 97 Rapports et différences. On a confondu sous le nom de T. biplicata plusieurs espèces propres aux divers étages créta- cés et jurassiques. L'espèce la plus anciennement décrite sous ce nom, et celle à laquelle le nom de biplicata doit être con- servé est l’Ænomia biplicata, de Brocchi, qui parait, d’après la localité où elle a été trouvée, avec le Rhynchonella vesper- tilio, être de l'étage crétacé. La seconde est le T. biplicataæ Sowerby, décrite en 1815, espèce propre à l'étage albien ou gault, que nous avons nommée T. Dutempleana, et qui, par sa forme oblongue toute différente, se distingue du biplicata. Les auteurs ont ensuite confondu, sous le nom de biplicata, le T. prælonga de Sowerby, propre à l'étage néocomien, si bien caractérisé par sa forme allongée ; le 7. sella, du même étage, qui se distingue toujours par sa région cardinale plus longue, par le manque de stries concentriques et par le man- que de carène aux côtés du crochet. On y a encore confondu une autre espèce propre à l'étage corallien, et très-commune aux environs de La Rochelle ; mais celle-ci, que nous appe- ions T. rupellensis, se distingue de prime-abord, par le manque de stries rayonnantes et de plis concentriques. La- marck a désigne l’espèce qui nous occupe sous le nom de phascolina , auquel nous avons préféré celui de biplicata, plus ancien. Localité. Elle est caractéristique des couches les plus infé- rieures de l'étage cénomanien.Elle a été recueillie à La Flèche, au Mans, à Saint-Calais (Sarthe), par M. Gallienne et par moi; à Villers (Calvados), au Hâvre (Seine-Inférienre), à Vierzon (Cher), au Port-des-Barques (Charente- Inférieure), à La Malle (Var), à Tournay (Belgique), par moi. Ezplication des figures. PI, 511, fis. 9, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous, avec ses couleurs de l'état IV. 40 98 PALÉONTOLOGIE FRANÇASE. frais; fig. 10, la même, vue de côté; fig. 11, la même, vue sur la région palléale ; fig. 12, variété plus large; fig. 13, vas riété droite du Mans; fig. 44, jeune, vu en sn fes : jeune, vu de côté, De ma collection. des 0 mod en N° 4436. TERRBRATULA LIMA , Defrance. s cu PI. 512, fig. 1-5. e Terebratula lima, ent 1828. Dict. des sc. We, 55, Re 156. », T, testé rotundatä, depressä, granulosû ; valvis FARAENTIER … superiore majore, convexâ, umbone brevi, reeurvo, lateribus subcarinato ; inferiore convexiusculé. Diniensions, Longueur, 10 millim. — Par rapport : à la lon- 95, gueur : largeur, =; épaisseur, 225. — Angle apicial , 415°. Coquille déprimée, arrondie, plus large que longue, très- courte sur là région cardinale, large sur la région palléale, ornée partout de petites Sri inégales, rondes, dispo- sées en quinconce, qui la rendent âpre comme une lime. Valve supérieure bien plus bombée que l’autre, à sommet obtus, carénée sur les côtés. Valve inférieure peu convexe. Ouverture \arge , arrondie , séparée de la charnière par un deltidium formé de deux pièces. Commissure sys droite ainsi que la commissure palléale. LS Re HER, As - Rapports et différences. Par ses traaulsthaits cette visé se distingue nettement de toutes les autres. Es Localité. Nous l'avons recueillie dans les couches infé- rieures de l’étage cénomanien, au Hâvre CupptRREn), où elle est rare, ñ TERRAINS CRÉTACÉS, 99 Explication des figures. PI. 512, fig. 4, coquille grossie, ue en dessous ; fig. 2, la même, vue sur le côté; fig. 3, la 1ême, vue sur la région palléale ; fig. 4, morceau #rossi, pour montrer les granulations ; fig. 5, grandeur naturelle. De ma _ collection. ” N° 1137. TEREBRATULA LAGRYMOSA, d'Orb., 1847. PL. 512, fig. 6-14, T. testé ovatä, depressà, granuloso-lacrymosä ; valvis inæqua- libus, superiore majore, conveziusculà, umbone brevi. Dimensions. Longueur, 10 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #2; épaisseur, “2. — Angle apicial , 90. hr ent ovale, très-déprimée, plus longue que large, assez courte sur la région cardinale, ornée de larmes obliques en relief, qui divergent du milieu vers les bords. Valve supé- rieure plus bombée et plus longue que l'autre, à sommet court, non caréné sur les côtés. Valve inférieure peu convexe, munie, sur le bord, d'une légère dépression médiane. Ouver- ture large, séparée de la charnière par un grand deltidium. Commissure latérale droite, à peine flexueuse en bas; com- | miissure palléale un peu flexueuse au milieu. + Rapports et différences. Couverte de granulations comme dé T.Wima , cette espèce s’en distingue, par la forme ovale, “par ses ‘granulations formant des larmes obliques très-régu- ières, par le manque de carène sur les côtés du crochet, et “enfin par un aspect très-différent. “Localité. Nous l'avons recueillie dans les couches chloritées les plus inférieures de l'étage cénomanien du 4 la “ci “près du Hâvre (Seine-Inférieure). 100 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, Explication des figures. PI. 512, fig: 6, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 7, la même, vue en dessous; fig. 8, la même, vue de côté; fig. 9, la même, vue sur la région pal- léale ; fig. 10, une partie de test grossi, pour montrer la forme des aspérités ; fig. 14, grandeur naturelle. De ma col- lection. Nous avons cru que cette espèce pouvait être une variété d'âge de la T. disparilis, mais les différences nous parais- sent trop tranchées pour les réunir, au moins avec les don- nées que nous possédons. Espèce de l’étage turonien. N° 4138. TEREBRATULA DISPARILIS, d'Orb., 4847. PL. 512, fig. 12-19. T. testé ovato-oblongé, inflaté, radiatim inæqualiter striatä, granulosä, striis disparilis ornatä; valvis inæqualibus, superiore majore, convez@, umbone recurvo , magno, latere palleali truncato. Dimensions. Longueur totale, 42 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, -*,; épaisseur, 7%. — Angle apicial, 75 à 90°. Coquille ovale, très-renflée, plus longue que large, courte sur la région cardinale ; longue‘et tronquée carrément sur la région palléale, ornée soit de stries rayonnantes interrom- _pues en zig-zag, soit de stries irrégulières confluentes, soit enfin de granulations irrégulières sur les côtés et de stries interrompues au milieu, avec lesquelles se croisentquelquefois des rides d’accroissement très-prononcées. Valve supérieure très-bombée, le sommet court, mais très-recourbé, non _caréné sur les côtés, coupée carrément sur la région pal- léale. Valve inférieure aveç deux indices de plis près du bord. TERRAINS CRÉTACGÉS. 101 Ouverture large, séparée de la charnière par ua deltidium très-court en partie caché. Commissure latérale; flexueuse, recourbée en dessous. Commissure palléale pourvue de deux flexions médianes. Observations. Cette espèce varie beaucoup suivant l’âge et surtout suivant les individus, plus ou moins bombés, plus ou moins courts , ou ornés de diverses manières. Rapports et différences. Elle se rapproche, par ses orne- ments, du T./Zacrymosa, mais elle s’en distingue par sa forme renflée, par sa région cardinale plus courte, par sa région palléale tronquée et enfin par ses stries et par ses ponctua- tions différentes. Localité. Elle est propre à l'étage turonien moyen, et a été recueillie, par moi, à Rouen (Seine-Inférieure), où elle est très-commune. Explication des figures. PI. 512, fig. 12, coquille grossie, vue en dessus, avec des ornements différents, suivant les par- ties; fig. 13, la même, vue en dessous ; fig. 14, la même, vue de profil; fig. 45, la même, vue sur la région palléale ; fig. 46, ‘variété striée, vue en dessous ; fig. 47, variété courte ; fig. 18, la même, vue sur la région palléale ; fig. 19, grandeur natu- relle. De ma collection. N° 4139. TEREBRATULA OBESA , SOW. PL. 515, fig. 1-4. R Torebratula obesa , Sow,, 1823, Min. conch., 5, p. 54, pl. 438,f.14. | .… .T. obesa, Rœmer, 1540, Nordd., Kreid., p. 43, n° 44. Idem, Leym., 1842, Mém. de la Soc. géol., V, p. 29. T. albensis , Leym., 1842, Mém. de la Soc. géol. V,p. 11, pl. 15, f. 4-3. 102 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. T. obesa, Morris, 1843, Catal. brit., foss., p. 434.0 jf testé SAT ES obesä, levigaté ; 2 valois inequalibus ; superiore majore, enflaté ; umbone recurvo, brevi ; ÿ (latere cardinali brevi, latere palleali truncato, triangulato. #4 Dimensions. at 55 millim, — Par FAPEDES à la lon- gueur : largeur, À; épaisseur, #25. — Angle “a y 83e, Coquille ovale, oblongue, très-renflée, courte sur la région cardinale, longue sur la région palléale, lisse partout. Valve supérieure bien plus renflée et plus longue que l’autre, for- tement arquée, surtout au crochet, qui est recourbé et court, arrondi sur les côtés. Sa région. palléale, sans former de plis, est coupée carrément et présente deux saillies sur le bord. Valve inférieure pourvue, près du bord, de deux. plis indécis qui correspondent aux angles. Ouverture grande, sans deltidium apparent, celui-ci étant caché par le retour du cro- chet. Commissure latérale en S peu contourné ; commissure palléale avec deux angles inférieurs, séparant trois sinus peu profonds. Observations. Cette espèce est très- -variable suivant Tâge, ne prenant les plis que chez les adultes, et ceux-ci ayant une taille très-différente, : | f£: Rapports et différences. Voisine à lafois, par sa forsis ovale, des Z'. Dutempliana et semiglobosa , cette espèce se distin- _gue de la première par sa forme plus ovale, plus renflée, par son crochet plus courbé, par sa commissure latérale plus Con- tournée, moins tronquée. Elle diffère de la seconde par sa forme plus oblongue, et surtout “he son ouverture beaucoup ‘plus grande. | reg Localité. Elle caractérise l’étage turonien ‘supérieur ét a TERRAINS CRÉTACÉS. 103 - été recueillie, à Rouen (Seine-Inférieure), par moi ; à Saint- Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; à Sainte-Parre, près de Troyes (Aube), par moi ; aux environs de Périgueux (Dordogne) , par M. Querry ; à Norton-Bavant , Angleterre ; à Vitry , à Valmy (Marne), par M. Dutemple. Esplication des figures. P1. 513, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous ; fig. 2, la même, vue de côté ; fig. 3, la même, vue sur la région palléale ; fig. 4, une autre variété de grandeur naturelle. De ma collection. Espèces de l'étage sénonien. N° 4140. TEREBRATULA CARNEA , SOW. Pl. 513, fig. 5-8. Tercbratule subrotunda, Sow., 1813, Min. conch., 1, p. 47, pl. 45, f. 1, 2 (jeune). T. carnea, Sow., 1813, Min. conch., 1, p. 47, pl. 15, f. 6. * TJ idem, Lam., 4819, An. sans vert., 6, p. 248, n° 44. + elongata , Sow.; 4823, Min. conch., 5, p. 49, pl. 455, | AN M, 2 + T. carnea, Brong., 4822, Descr. géol., pl: 4, f. 7. T. ovata, Nilsson, 1827, Petref. Suec., p. 34, n° 4, t. IV, f. 3 (non ai s des | - T, carnea, rs 2m 1598, Dict. des sc. nat., 53, p. 149. " … Idem, Desh., 1832, Encycl. méth. ILE, p. 4028, n° 20. «Idem, de Buch, 1834, Class. des terr., n° 2, Mém. de la Soc. géol., IL, p. 203, pl. 19, £. 2. ‘Idem, Desh., 1836, Ed. de Lam., 7, p. 334, n° 14. «D, ovata, Hisinger, 1837, Leth. Suec., p.82, pl. 24, f. 3. TT. carnea, Geinitz, 1839, Char. Kreid., p. 46. 10% PALÉONTOLOGIE FRANCAÏSE, T. carnea, Rœmer, 1840, Kreïd., p. 44, n° 45 pren syn.) Se T, subrotunda , Roœmer, 1840 , Kreid., k sh, n° 4. (Exclus. syn.) T. ovata , Roœmer, 1840, Kreïid., p. 44, 0° 47 (don rend Exclus. syn.). T. carnea, d’Orb., 1845, Russia and the Ur. m., 2, p: 494, pl. 43, f. 21-25. T. subrotunda , d'Orb., 1845, idem, p.494. T. carnea pas 1816, Bohem., Kreïd., p. 50, n° 44, t. XXVI, f. 10, 44. T. subrotunda, Reuss., 1846, idem, p. 50, n° 50, n°1, t. XLI, f. 2. T. testé ovato-rotundaté, depressä, lævigalé ; valvis inæqua- libus | superiore majore, umbone recurvo, acuto, aperturé minimä ; latere palleali rotundato. Dimensions. Longueur, 31 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur , 55; épaisseur, =. — Angle apicial, de 98 à 400°. Coquille ovale , obronde , déprimée , assez longue sur la région cardinale, courte et arrondie sur la région palléale , “lisse partout, étant à peine marquée de quelques lignes d’ac- croissement. Valve supérieure , de bien peu plus bombée, mais un peu plus longue que l'autre ; fortement recourbée au crochet, dont les côtés sont arrondis, et l’extrémité aiguë ; la région palléale n’a aucun pli ni mflexion. Ouver- ture très petite, et même remarquable sous ce rapport. Elle est à l'extrémité du crochet et séparée de la charnière par un deltidium large, formé de deux pièces réunies, et comme TERRAINS CRÉTACÉS. 105 ridé en travers. Commissures latérale et palléale des valves, droites. Observations. Jeune, elle est ronde ou même transverse , alors elle a été décrite sous le nom de subrotunda ; adulte, elle est peu variable. Rapports et différences. Voisine de forme avec le jeune âge du T. semiglobosa , et se trouvant dans la même couche, cette espèce s'en distingue , à l’état adulte, par sa forme moins renflée, et sans plis sur la rég'on palléale ; jeune, elle s’en distingue toujours par son ouverture bien plus petite. Localité. Elle est propre à la craie blanche ou étage séno- nien, et a été recueillie à Meudon, près de Paris, à Chavot (Marne), par M. Dutemple ; à Sens (Yonne), par moi ; en Russie, dans le gouvernement de Sembirsk et dans le pays du Donetz ; en Angleterre, à Norwich; en Mingrélie, an couvent de Saïesini, par M. Dubois. Histoire. Décrite en 1813, par Sowerby, les jeunes de cette espèce ont reçu de l’auteur anglais le nom de subrotunda, et les adultes celui de carnea, que nous croyons devoir lui con- server. Une variété a reçu du même auteur, en 1823, le nom d’elongata. Quelques auteurs ont pensé ensuite, mais à tort, qu'elle était identique au 7. vitrea, vivante de la Médi- terranée. ÆEzplication des figures. PI. 513, fig. 5, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous ; fig. 6, la même, vue de côté; fig. 7, la même, vue sur la région palléale ; fig. 8, in- dividu jeune ; fig. 9, ouverture et delüidium grossi. De ma collection. No 41141, TEREBRATULA SEMIGLOBOSA , SOW. PI. 514, fig. 1-4. Terebratula subundata, Sow., 1813, Min. conch., 4, p.47, pl. 45, f. 7. IV. 14 106 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, © T. somiglobosa, Sow., 1813, Min. conch., 1, p. 48, pl. 15, PRES T. subundata, Lam., 1819, An. sans vert., 6, p. 248, n°13. T. semiglobosa, Lam., 1819, An. sans vert., p. 251, n° 27. Brong., 1822, Disc. géol., pl. IX, f. 4. FA intermedia , Defrance, 1828, Dict. des sc. nat., b3, p. 149 (non SoWerby)._ T. semiglobosa de Buch, 1834, Class. des ter., Mém. de la Soc. géol., I, p. 205, pl. XIX, f. 4. (Exclus. syn.) T. subundata, Desh., 1836, Ed. de Lam., 7, p. 333, n°13. T'. semiglobosa , Hisinger, 1837, Leth. Suec., pe 82, pl. XXIV, f. 2. Idem, Geïnitz, 1839, Char., Kreid., p. 16. Idem. Rœmer, 1840, Kreïd., p. 43, n° 42. T. intermedia, Rœmer, 1840, Kreïd.. p. 43, n° 43 (non Sow.) ds T. carnea, Reuss., 1846, Bohem. Kreid., p. 50, n° 44, t. XXVI, F. 9. k T', semiglobosa, Reuss., 1846, idem, p. 51, n° 15, t. XXVI, f. 5-S. (Exclus. syn.) FAP Ta T'. pectoralis, Reuss., 1846, idem, p. 52, ne 47, t. XXYI, f. 12. eg“ T. lentoidea , Reuss., 1846, idem, p. 53, n° 20, t, XXVI, f. 13 (jeune), | T, testà subrotundatä, inflat&, lævigaté ; valvis inæqualibus, superiore majore arcualé , umbone mazimè recurvo; aper- turd mediocri, latere FRERE obtuso, latere ge di- latato, éruncato. Dimensions. Longueur, 30 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 4%; épaisseur, #2. —:Angle apicial, 100. Coquille presque ronde, souvent aussi large que longue, TERRAINS CRÉTACÉS, 107 très-renflée, allongée et obtuse sur la région cardinale, di- latée et tronquée carrément, sur la région palléale ; lisse partout, ou seulement marquée, près du bord, de quelques rides concentriques d’accroissement. Valve supérieure bien plus bombée et plus longue que l'autre, très- arquée, forte- ment recourbée au crochet, qui vient presque se reployer sur la valve inférieure, et dont les côtés sont arrondis. Valve inférieure petite, pourvue, sur le bord palléal, d'un lar ge sinus formé par la saillie de l’autre valve. Ouverture médiocre, ronde, percée à l'extrémité du crochet tellement recourbé qu'on ne peut apercevoir le deltidium. Commissure latérale des valves fortement recourbée vers le bas de la région pal- léale, où est un large sinus presque droit au milieu. Observations. Cette espèce varie suivant l’âge, étant ronde et sans plis dans la jeunesse. Elle est aussi variable suivant les individus, mais dans d’étroites limites. | … Rapports et différences. Voisine à la fois des T. obesa et carnea , elle se distingue de la première par sa forme plus large , par son ouverture bien plus petite, et de la seconde par son bord plissé, par sa forme bien plus: renflée, par son crochet plus recourbé et enfin par son ouverture plus grande. Localité. Elle est propre à l’étage sénonien ou craie blanche, et a été recueillie à Fécamp, à Dieppe (Seine-In- férieure ), à Meudon , à Sens (Yonne), par moi; à Césane, à Sommebionne (Marne), par MM. Dutemple sue Nagnaus à Strehlen, à Weinbohla, près de Dresde (Allemagne) , Dane’ s orke, ? à Swassham, à pers à TestWorth FU terre ). R ; Esplication des fiqures. PI. 514, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle , vue en dessous; fig. 2, la même, vue de côté ; fig. 3, la même, vue sur la région palléale ; fe. 4, une ee plus large. De ma cokection. 108 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 4142. TEREBRATULA HEBERTIANA , d’Orb., 1847. PI. 544, fig. 5-11. T.testä, rotundatà, depressé, levigatà ; valvis inæqualibus, inferiore subplanä | superiore majore, convexà , arcuaté ; umbone recurvo , obluso ; aperturû magnä , latere palleali recto , truncaio. Dimensions. Longueur , 20 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur , 5%; épaisseur , -”,. — Angle apicial , 103°. Coquille arrondie, très-déprimée , courte et large sur la région cardinale, dilatée et large sur la région palléale, qui est tronquée carrément. Valve supérieure bien plus convexe et plus longue que l’autre , très-recourbée au sommet, qui est tronqué à son extrémité et arrondi sur les côtés. Valve inférieure à peine convexe, presque plane. Ouverture grande, séparée de la charnière par un deltidium prononcé. Commis- sures latérale et palléale des valves presque droites. Par transparence on voit que la valve inférieure est munie, en de- dans, d’une côte médiane; à cette côte se rattache une apophyse large, dont un embranchement va rejoindre la base de la charnière. Les ponctuations du test sont forte- ment marquées et régulièrement espacées en quinconce. Rapports et différences. Voisine par le manque de plis de Ja T. carnea, cette espèce s’en distingue par sa forme plus arrondie , par sa valve supérieure presque plane, par son ouverture bien plus large, et enfin par son appareil interne. Localité. Elle est spéciale à l'étage sénonien. Elle a été recueillie à Chavot , à Césane , près d’Av (Marne) , par MM. Dutemple, Hébert, de Wegmann et par moi. Explication des figures. P\. 514, fig. 5, coquille grossie, vue en dessous ; fig. 6, la même, vue de profil ; tig. 7, la même, TERRAINS CRÉTACÉS. 109 vue sur la région pailéale ; fig. 8, intérieur grossi pour mon= trer la saillie. de la lame et de l'apophyse; fig. 9, ponc- . tuation grossie, fig. 40, grandeur naturelle. De ma collec- tion. Résumé géologique sur les Térébratules. Nous connaissons, jusqu’à présent, en espèces bien carac- térisées, propres aux étages crétacés, le nombre de vingt-deux espèces ainsi réparties : # Etage néocomien. 1 À tamarindus, Sow. T. Marcousana, d'Orb. pseudo-jurensis, Leym. semistriata, Defr. prælonga, Sow. hippopus, Rœmer. faba, Sow. diphyoides, d’Orb. Moreana, d'Orb. Moutoniana , d’Orb. Cartéroniana, d’Orb. sella, Sow. collinaria, d'Orb. Étage aptien. T. Moutoniana, d'Orb. T. sella, Sow. Étage albien. T. Dutempliana, d’Orb. | Étage turonien. T. phascolina, Lam. T. disparilis, d'Orb. lima, Defr. obesa, Sow. lacrymosa, d'Orb. Étage sénonien. T. carnea, Sow.' T. semiglobosa, Sow. Hebertiana, d'Orb. Ainsi, à l'exception de deux, les T. Moutoniana et sella, qui se trouvent, à la fois, dans les étages néocomien et aptien, toutes les autres peuvent être considérées comme caracté- ristiques. Divisées par bassins. On trouve à l'étage néocomien les 7. 110 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, sn Lo tamarindus , Prælonga, Marcousana, Moutoniana et sella 1 dans les deux bassins méditerranéen et parisien ; les 4 hip- popus et diphyoides seulement dans le bassin méditerra- néen ; les six autres sont spéciales au bassin parisien. L'espèce de l'étage albien est des bassins parisien et mé- diterranéen. | Tr je A l'étage turonien, le T, phascolina, se trouve partout ; le T. obesa, dans les bassins pyrénéen et parisien; les trois autres sont spéciales au bassin parisien. A l'étage sénonien, toutes sont des bassins parisien et à des mers anciennes du nord de l'Europe. Loi Genre, TEREBRATELLA, d'Orb., 1847. die Orthis, Philippi, non Dalman, Terebratula auctorum. Animal fixe, ovale, déprimé, pourvu de bras coudés sem- blables à ceux des Térébratules. Un muscle extérieur échan- crant le sommet pour fixer la coquille aux corps sous-marins. Coquille libre, testacée, de contexture perforée, ovale ou le plus souvent transverse , inéquivalve, la grande valve à sommet droit, obtus, tronqué obliquement, parallèlement à un area formant méplat. Son bord palléal est saillant. Valve infé- rieure généralement plus plane que l’autre, à bord cardinal droit, un peu arqué, à sommet presque toujours apparent , et son bord palléal échancré. Ouverture plus en dessous qu'au sommet, ovale ou triangulaire, formée aux dépens d’une petite partie du crochet, et d’une bien plus grande portion de l’area, en échancrant fortement le deltidium ; qui est formé de deux pièces souvent non réunies. Charnière com- posée de dents écartées, latérales de Ja valve supérieure qui entre dans des fossettes de la valve opposée. On remarque, de plus, une callosité extérieure double au crochet de la valve inférieure, bien plus prononcée que chez les Térébra- tules. Re drones TERRAINS CRÉTACÉS, qu Appareil interne formé, sur la valve inférieure,d’une lame saillante médiane, et de branches testacées ou cartilagi- . neuses en anse, qui partent de la base de la charnière, s’ar- quent et s'appuient au milieu de la coquille sur une crête médiane saillante. Ornements extérieurs formés de côtes rayonnantes di- chotomes,, droites ou arquées. On remarque généralement » une dépression médiane longitudinale à la valve supérieure, et une côte à la valve inférieure, qui correspond. à l'échan- crure palléale de celle-ci. Rapports et différences. Les Terebratella se distinguent _ des Terebratula par leur sommet plus droit, tronqué obli= quement, par leur area formant méplat, par l'ouverture . oblique, prenant plus sur l’area que sur le crochet , et échancrant fortement le deltidium, jusqu’au point d’en for mer quelquefois deux pièces séparées, enfin par les orne- mentsextérieurs formés de côtes dichotomes. On distingue encore le genre à la présence de la lame mé- diane de lwpetite valve , où vient s'appuyer et s'unir le mi- lieu dé l’apophyse en anse des bras coudés. Les espèces de ce genre, peu nombreux dans les terrains jurassiques , paraissent plus particulièrement propres aux terrains crétacés. Néanmoins il en existe encore des espèces vivantes dans les mers actuelles. Nous y réunissons en espèces vivantes, les Terebratella truncata (Anomia truncata, Lam.), T. chilensis (Terebratula chilensis, Sow.), en espèces fossiles, le Terebratella Va- nuxemia, T. Vanuxemia, Lyell., de New-Jersey; Terebratella pulchella (T. pulchella, Rœmer); Terebratella canaliculata (T. canaliculata, Rœmer). 112 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces de l’étage néocomien. No 4143. TEREBRATELLA RETICULATA, d'Orb., 1847. PI. 515, fig. 1-6. Terebratula reticulata, Pusch., 4837. Poléns., Paléont., t. III, f. 41 (non Sowerby, 1821). Terebratula Puscheana , Rœmer, 1511. Kreïd., p. 414, n° 3,t. XVI, F. 29. T', testé oblongâ, inflatä, latere cardinali angustatä, radia- tim striatä, striis dichotomis, latere palleali lævigaté, angu- losé ; valvis inœqualibus, inferiore, bi vel triplicatd. Dimensions. Longueur, 21 millim. — Par rapport à la lon gueur : largeur, 75 à #7; épaisseur, 60 à 5%. — Angle apicial, 75 à 90°. Coquille ovale, très-renflée, formant un angle sur la région cardinale, très-longue, anguleuse et formant le plus souvent deux angles saillants sur la région palléale ; ornée, près du sommet, de côtes dichotomes arrondies, qui cessent vers le milieu de la longueur, et sont alors remplacées par de forts plis anguleux. Valve supérieure plus longue et bien plus renflée que la valve inférieure, à sommet presque droit, pour- vue de deux gros plis anguleux sur la région palléale. Valve inférieure munie d’une côte saillante médiane. Ouverture médiocre ; area peu large et peu prononcée.Commissure laté- rale des valves formant un zigzag, en partant du crochet d’abord infléchie vers le dessus, puis en angle vers le dessous, ét revenant ensuite vers le dessus. Commissure palléale, for- mant un M non renversé. : Observations, Une variété nous à montré un pli médian de plus; sur la région palléale, elle est aussi plus ou moins étroite. Rapports et différences. Voisine ,par la forme, du T. TERRAINS CRÉTACÉS, 118 oblongæ, cette espèce s'en distingue par ses côtes qui ne pas- sent pas la moitié de sa longueur, par sa forme plus étroite, plus anguleuse. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien et a été re- cueillie à Saint-Dizier, à Wassy (Haute-Marne), dans les marnes bleues et jaunes, par MM. Cornuel, Tombeck et par moi; dans l'hilsconglomerat de Berkliingen (Allemagne), par M. Rœmer. Explication des figures, PI, 515, fig. 1, coquille grossie, vue en dessus; fig. 2, la même, vue en dessous; fig. 3, la même, vue de côté ; fig. 4, la même, vue sur la région pal- léale; fig. 5, variété à côte médiane, vue sur la région pal- léale ; fig. 6, variété plus allongée, vue en dessous. De ma collection. N° 4144. TEREBRATELLA OBLONGA, d’'Orb. 4847. PI. 515, fig. 7-49. Terebratula oblonga, Sow., 1826. Min. conch., 6, p. 67, pl. 535, f. 4-6. Idem, De Buch., 1834. Class. des ter. dichotom., n° 2, Mém. de la Soc. géol., III, p. 459, pi. XVI, f. 2. Ter. quadrata, Sow., 1836. Trans. of the geol. Soc. IV, pl. XIV, f. 9. T. oblonga, Rœmer, 4840. Kreïd., p. 39, n° 48. T. Menardi, Leym., 1842. Mém de la Soc. géol., V, p. 29. Idem, Forbes, 1845. Quart. journ., 4, 346, n° 405. T. testä oblongä, inflaté, radiatim costulatä, costis dichoto- mis; latere cardinali obtuso, latere palleali truncato; valvis ‘inæqualibus superiore majore. Dimensions. Longueur , 40 millim.'— Par rapport à la lon- gueur : largeur, -; ; épaisseur, -$5. — Angle apicil, 80. IV. 1 41% PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, Coquille ovale, oblongue, renflée, obtuse sur la région car- dinale, longue et anguleuse sur la région palléale, ornée par- tout de côtes dichotomes, petites, très-inégales sur la région palléale. Valve supérieure plus longue et plus renflée que l'autre, pourvue sur le bord de deux plis plus ou moins sail- lans. Valve inférieure munie de légers sillons, qui corres- pondent aux plis du côté opposé. Ouverture ovale, anguleuse près de la charnière, séparée par un double deltidium. Area assez aplati. Commissure latérale des valves très- sinueuse et très-variable, ainsi que la commissure pates plus ou moins en M. | Observations. Cette espèce, déprimée et ronde dans le jeune âge, se renfle toujours chez les adultes et prend alors des plis sur le bord palléal. Ceux-ci, souvent peu‘apparents, le sont quelquefois beaucoup, et même ne restent pas au nombre de deux médians; on voit naître encore deux ou trois plis latéraux élevés, dont les côtés sont ridés en tra- vers. | Rapports et différences. Voisine de forme et de con vexité avec le ZT, reticulata, cette espèce s’en distingue par sa surface couverte de côtes partout, par son area plus large. Localité. Elle caractérise les couches inférieures de l'étage néocomien et a été recueillie dans les marnes bleues et jaunes de Wassy et de Saint-Dizier (Haute-Marne), par MM. Cor- nuel, Tombeck et par moi; à Marolles (Aube), par moi ; dans l'hilsconglomérat, à Essen, Schandelahe et Schoppenstedt, et dans l’hilsthon, à Elligser-Brinkes, par M.Rœæmer ; à Hythe et à Lockswellh, en Angleterre. - Ezplication des figures. P]. 55, fig. 7, coquille grossie, vue en dessus; fig. 8, la même, vue en dessous ; fig. 9, la même, vue de côté ; fig. 40, la même, vue sur la région palléale; fig. TERRAINS CRÉTACÉS, 445 41,variété renflée et courte,vue en dessous; fig. 12, la même, vue en dessus ; fig. 13, la même, vue de côté; fig. 44, la même, vue sur la région palléale ; fig. 45, variété à nom- breux plis, vue de côté; fig. 16, la même, vue de côté; fig. 47, la même, vue sur la région palléale ; fig. 18, area plus fortement grossi ; fig. 19, grandeur naturelle. De ma col- lection. — AÂAS. TEREBRATELLA NROCOMIENSIS, d'Orb., 1847. PI. 516, fig. 1-5. T. testé subrotundaté, depressé, radialim costaié ; costis dichotomis latis, obliquis; latere cardinali obtuso, latere palleali dilatato, rotundato ; valvis subæqualibus. Dimensions. Longueur, 25 millim. — Par rapport à la lon- .gueur.: largeur, -%; épaisseur, :45. — Angle api- cial, 93°. Coguille arrondie, très-déprimée , anguleuse et obtuse sur la région.cardinale, dilatée et arrondie sur la région palléale, ornée partout de côtes rayonnantes, dichotomes , légèrement arquées et divergeant en éventail sur les côtés ; leur nombre, chez les adultes , est de 32. Valve supérieure un peu plus longue, mais non plus renflée que la valve inférieure, sans plis sur le bord. Ouverture très-grande, placée au milieu d’un très-grand area plat et même concaye. Commissures laté- rale et palléale des valves droites. Rapports et différences. Cette espèce, par sa forme arron- die, déprimée, et par son manque de plis, se dixingue# nètte- ment des autres. Localité. Nous l'avons recueillie dans l'étage néocomien inférieur, à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), où elle est rare. . Eaplication des figures. Pl. 516, fig., 1, coquille , vue en 116 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. dessus ; fig. 2,'la même, vue en dessous ; fig. 3, la même, vue de profil ; fig. 4, la même, vue sur la région palléale ; fig. 5, grandeur naturelle. De ma collection. Espèces de l'étage aptien. N° 4146. TEREBRATELLA ASTIERIANA, d'Orb., 1847. Pi. 516, fig. 6-12. Terebratula truncata, Sow., 1826, Min. conc., 6, p. 714, pl. 537, f. 3 (non Lam., 1767). T. Menardi, Leym., 1842, Mém. de la Soe. géol., V, p.29, pl. 45, f. 42 (non Lam., 1819). Idem, Forbes, 4845, Quart. Journ., p. 346, n° 105 (non Lam., 1819). T. truncata , Morris, 1843, Catal. brit., foss., p. 137. T, testé subrotundatä, depressé , radiatim costulatä ; costis 40, dichotomis, angulatis; valvis inæqualibus , superiore majore , in medio unisulcaté : areû lat , triangulari. Dimensions. Longueur, 20 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, %%-; épaisseur, 4. — Angle apicial, 94°. Coquille arrondie, déprimée, très obtuse à ses extrémités, ornée partout de côtes anguleuses, dichotomes, presque droi- tes, dont le nombre est d'une quarantaine chez les adultes. Elles se bifurquent sur le côté interne au milieu, sur le côté externe aux côtés, Valve supérieure beaucoup plus renflée et plus convexe que l'autre, pourvue au milieu d’un sillon assez profond, dont le bord fait saillie. Valve infé- rieure munie d'une côte médiane, qui correspond au sillon du côté opposé. Ouverture grande, échancrant fortement un très-large area bordé latéralement d’un bourrelet.Com- missure latérale des valves coudée à son extrémité infé- rieure ; commissure médiane en M largement ouvert. TERRAINS CRÉTACÉS, 417 Rapports et différences. Cette Térébratelle diffère par sa forme de toutes les autres espèces de l’étage néocomien. Plus voisine de la 7. Menardi, elle s'en distingue toujours par sa forme moins large , par ses côtes bien plus nombreuses et non ridées en travers, Localité, Elle caractérise, en France, l'étage aptien, et a été recueillie, près de Wassy et près de Saint-Dizier (Haute- Marne), par M. Tombeck et par moi; aux environs d'Auxerre (Yonne), par M. Cotteau ; à Hyèges, près de Gévaudan (Bas- ses-Alpes), par M. Astier ; à Combles (Meuse) , par M, Mo- reau. Histoire. Le nom de Truncata, appliqué par Sowerby en 1826, même en changeant de genre, ne peut rester à cette espèce, attendu que le T. truncata (anomia) de Linné, doit aussi faire partie de celui-ci. Ce n’est pas, non plus, comme l'ont cru MM, Leymerie et Forbes, l'identique du T. Menar- di, nous avons donc été obligé de lui imposer une nouvelle dénomination. Explication des figures. PI, 516, fig. 6, coquille grossie , vue en dessous ; fig. 7, la même, vue en dessus; fig. 8, Ja même, vue de profil ; fig. 9, la même, vue sur la région pal- léale; fig. 19, grandeur naturelle ; fig. 14, variété de Saint- Dizier ; fig. 12, la même, vue sur le côté. De ma collection. Espèces de l'étage albien. Ne 4147. TEREBRATELLA MoreaANA, d'Orb., 4847. PI. 516, fig. 13-49. T. testà ovato-transversà , depressâ , radiatim laté-costatà ; costis 10, subsimplicibus, angulatis ; valvis inæqualibus, superiore majore, in medio unisulcatà ; areä laté lim- batä. Dimensions. Longueur , 42 millim. — Par rapport à Ia lon- 118 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, gueur : largeur, :2£:; épaisseur, -&. — Angle apicial, 4100, : FAT. TRE Coquille un peu triangulaire, plus large que longue, dé- primée , courte et anguleuse éur la région carditiale, dilatée et arrondie sur la région palléale, ornée de 40 grosses côtes inégales angüleuses , qui quelquefois se dichotomiseñt près du bord , sur le côté interne. Valve supérieure plus grande et plus bombée que l’autre, pourvue au milieu d’un sillon plus largé que ceux qui séparént les autres côtes. Valve inférieure munie d’une côte médiane plus forte. Ouverture très-grande, oblongue, séparant le deltidium presqué en deux pièces. Arealarge, court, bordé d’une côte extérieure, Commissures latérale et médiane des valves RENE décou- pées en dents par les côtés. Rapports et différences. Cette espèce se anungté facile- ment de toutes lés autres par son petit nombré de Sex À et par le peu de dichotomisation de celles-ci, Localité, Elle caractérise l'étage albien ou le gault, et a été rencontrée à Narcy (Haute-Marne), par M: Moreau; à Gérodot (Aube) , par.moi. Explication des figures. PI. 516, fig. 13, coquille pas ; vue en dessous ; fig. 14, lamême, en dessus ; fig. 15, la même, vue de profil ; fig. 16, la même, sur la région palléale; fig. 17, variété à côtes dichotomes ; fig. 18, la même, vue sur la région palléale ; fig. 19, grandeur naturelle. De ma.collec- tion. Espèces de l'étage cénomanien. No 1148. TEREBRATELLA MENARDI, d'Orb., 1847. PL 517, fig. 1-15, Terebratula Menardi, Lam., 4819. An, sans ver, 6, p- 256, n° 50, De. TERRAINS CRÉTACÉS, 149 * Idem, Defrance, 1828. Dict. des sc. nat., 53, p. 460. VEN de Buch., 1834 , Class. des ter. non plic, ,n° 6, Mém. dela Soc. géol., HI, p. 484, pl. XVII, f. 6. | : Idem, Desh., 1836. Ed. de Lam., 7, p. 344, n° 50.7: … Totruneata, Geinitz, 1842, p. 86, t. XIX, f. 47 (non Linné, . 1767; non Sowerby, 1826). T. iesta rotundato-transversà, depressé, radiatim costatd, costs 30, dichotomis, angulatis, éransversim rugosis; val- vis inœqualibus, superiore majore gibbosé, in medio late .…sulcatä; ared latä, limbatä. Dimensions. Longueur, 45 millim. — Par rapport à la lon- …gueur : largeur ; 53; épaisseur, -%%. — Angle apicial, 400 à 113°. Coquille arrondie ou transverse, déprimée , anguleuse et courte sur la région cardinale, large, dilatée et arrondie sur la région palléale, ornée, chez les adultes , d’une trentaine de côtes obtuses, dichotomes, presque droites, partout for- tement ridées en travers. Valve supérieure bien plus longue et plus : bombée que l’autre, munie au milieu d’un large et profond sillon, à bords anguleux. Valve inférieure ornée, au milieu, d'une côte arrondie qui correspond au sillon de l’autre côté, tronquée carrément sur la région cardinale. Ouverture très-grande, ovale ; area court, triangulaire, évidé} au milieu et bordé d’un bourrelet sur le côté. Commissure latérale des valves droite, formant un angle inférieur ; commissure pal- léale en M très-large, et fortement découpée par des den- telures. Observations. Jeune, au diamètre de 4 millimètres, ses côtes sont fhoïins nombreuses, toutes granuleuses, et son area dé- mesurément grand, sa forme est aussi plus transverse, c’est avec l'âge qu'elle prend sa longueur. Sa charnière a des dents longues. 120 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Un peu voisine de forme du T. Astieriana, cette espèce s'en distingue par sa forme trans- verse, par sa région cardinale plus large, plus tronquée, par la valve inférieure dont la plus grande largeur est près de la charnière, par un area plus long, enfin par un faciès bien différent. Localité. Elle caractérise les couches les plus inférieures de l'étage turonien , et a été observée dans les grès du Mans (Sarthe), à Fourras (Charente-Iuférieure), à l'île d’Aix. Explication des figures. P1. 517, fig. 4, jeune, au diamètre de 4 millimètres, vu en dessous; fig. 2, le même, vu de côté; fig. 3, grandeur naturelle; fig. 4, jeune, au diamètre de 10 millimètres, vu en dessous ; fig. 5, le même, vu sur la région palléale; fig. 6, adulte, vu en dessus ; fig. 7, le même, vu en dessous ; fig. 8, le même, vu de profil ; fig. 9, le même, sur la région palléale ; fig. 10, grandeur naturelle ; fig. 41, valve supérieure, vue en dedans; fig. 42, valve inférieuré, vue en dedans; fig. 13, variété gibbeuse de l’île d’Aix ; fig. 44, la même, vue de côté ; fig. 15, la même, vue sur la région pal- léale, De ma collection. ; N° 1149. TEREBRATELLA PECTITA, d'Orb., 1847. PI. 517, fig. 16-20. Terebratella pectita, SoW., 1816. Min, conch., 2, p. 87, pl. 438, f. 4 (non Nilsson). Idem, Lam., 1817. An. sans vert., 6, 255, n° 46? Idem, Brong., 1822. Descr. géol., pl. IX, f. 3. Idem, Defrance, 1828. Dict. des sc. nat., 53, p. 459. Idem, de Buch., 1834. Class. des ter., Dech., n° 42; Mém. de la Soc. géol., II, p. 468, pl. XVI, 42. Idem, Desh., 4836. Ed. de Lam., 7, p. 343, n° 343. Idem, Hising., 1837. Leth. suec., p. 79, pl, XXHE, f. 43 PP TERRAINS CRÉTACÉS. 194 . Idem, Rœmer, 1840. Kreïd., p. 40, n° 25? F2 testä subrotundé, depressé, radiatim costulaté; costis 43 © E. _ dichotomis, obtusis ; valvis inæqualibus, superiore majore, in medio convexé ; area latd, Brevissimd. F Dimensions. Longueur, 47 mill. — Par rapport  la lon- ‘gueur : largeur, 1%; épaisseur, -+. — Angle apicial, A15e. Coquille arrondie, aussi longue que large, très-déprimée, très-courle et anguleuse sur la région cardinale, longue, dila- tée à la région palléale, ornée partout de petites côtes droites, … arrondies, égales aux sillons qui les séparent, divisées par dichotomisations rares, de manière à être, près du bord, de bien peu plus grosses qu’au crochet. On voit de plus des gradins concentriques formés par les lignes d'accroissement. . Valve supérieure plus renflée et plus longue que l’autre, con- $ _vexe sur la ligne médiane. Valve inférieure peu convexe, . déprimée au milieu, sur le bord palléal, rétrécie sur la ligne vcardinale, moins large que la saillie latérale, Ouverture grande , entamant beaucoup le deltidium; area courte et triangulaire, bordée extérieurement d'un bourrelet. Commis- sure latérale des valves formant un are dont la convexité est inférieure, Commissure palléale, également arquée, ayant sa _ convexité superieure. Rapports et différences. Voisine à la fois, par sa plus grande largeur au-.! ssous de la charnière, des T. Astieriana et ca- rantonensis, cette espèce s'en distingue par le manque de sillon susérieur et de côte inférieure médiane, ces parties étant, chez elles, tout-à-fait à l'opposé. Elle se distingue ‘encore de la première par sa forme plus large, ses côtes _ moins anguleuses, par son bôrd'palléal non tronqué. Localité, Elle est prore aux parties inférieures de l'étage “ cénomanien, et a été recueillie, au cap La Hève, près du Hà- IV. 13 NES Du OR Ut UN sr 122 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vre (Seine-Fnférieure), par moi; à Swanage-Bay, à Warmin- ster (Angleterre), par M. Fitton. Nous ne pensons pas qu'on doive y réunir l'espèce de Maestricht,. Explication des figures. PI. 517, fig. 16, coquille grossie, vue en dessous ; fig. 17, la même, vue en dessus ; fig. 18, la même, de côté; fig. 19, la même, sur la région palléale ; fig. 20, grandeur naturelle. De ma collection. N° 1150. TEREBRATELLA CARANTONENSIS, d'Orb., 4847. PI. 518, fig. 1-4. T. test subrotundé, transversä, depressé, radiatim costulaté ; costis 58 dichotomis ; valvis inæqualibus, superiore majore in medio unisulcatà ; areû laté, aperturé minimé. Dimensions. Longueur, 29 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 95 à 255; épaisseur, #5. — Angle api- cial, 415°. Coquille arrondie, plus large que longue, déprimée, très- : courte et anguleuse sur la région cardinale, très-longue, dilatée et arrondie sur la région palléale, ornée de petites côtes arrondies , très-obtuses, dichotomes , plus larges que l'intervalle qui les sépare, et presque d'égale largeur par- tout , aucune ligne d'accroissement ne vient les interrompre. Valve supérieure plus longue et plus renflée que lautre, montrant un sillon large sur la ligne médiane, son crochet est recourbé, et souvent presque entier. Valve inférieure ayant sa plus grande largeur un peu au-dessous de la ligne cardi- nale, pourvue sur la ligne médiane d’une côte obtuse. Ou- verture petite, souvent en partie oblitérée. Area droite, mais très-marquée, bordée d’un bourrelet extérieur. Commissure latérale des valves légèrement sinueuse, en S. Commissure palléale pourvue d'un sinus médian, puis les bords se relè- TERRAINS CRÉTACÉS. 123 _vent latéralement et s’abaissent ensuite par des courbures arrondies. . Rapports et différences. Gette espèce, très-voisine du T. pectita, s’en distingue principalement par le sillon médian de la valve supérieure et la côte de la valve opposée. … Localité. Nous l'avons recueillie dans la partie moyenne inférieure (zône de l'Ammonites Mantellii) de l'étage cénoma- nien, au port des Barques, embouchure de la Charente (Cha- «rente-Inférieure). MM. Mouton et Coquand l’ont rencontrée à Eoux (Basses-Alpes). Ezxplication des figures. PI. 518, fig, 1 aile de gran deur naturelle, en dessous ; fig. 2, la même, en dessus; fig. 3, - la même, de profil ; fig. 4, la même, sur la région palléale. De ma collection. Espèces de l'étage sénonien. N° 4151. TEREBRATELLA SANTONENSIS, d'Orb., 4847. PI. 548, fig. 5-9. Terebratella santonensis, d’Archiac, 1837. Mém. de la Soc. géol., 2, p. 484, pl. XIE, f. 14. T. testé, ovat&, depressé, radiatim costulatà ; costis granu- losis, arcuatis, lateribus divergentibus ; valvis inæqualibus, superiore majore, areû minimä. Dimensions. Longueur 21 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 27, épaisseur, -2. — Angle apicial, 100 … à 404. Coquille ovale, plus longue que large, déprimée, très- . courte et un peu anguleuse sur la région cardinale, très-lon- gue et arrondie sur la région palléale, ornée de côtes iné- gales, dichotomes, plus larges au bord qu’au sommet, ridées en travers, qui divergent en s’arquant de chaque côté. Valve supérieure plus longue et beaucoup plus convexe que l’autre, 494 PALÉONTOLOSIE FRANÇAISE. sans indices de sillons ni de côte médiane. La valve inférieure, peu convexe, a sa plus grande largeur à la moitié de sx lon- gueur, et dès lors bien au-dessous de la charnière. Ouverture grande, divisant le deltidium en deux. Area très-petite, mais prononcée. Commissure latérale des valves arquée, la con- vexité étant supérieure. Commissure palléale abaïssée an mi- lieu et relevée sur les bords. Rapports et différences. Cette espèce se disons: facile- ment de toutes les autres par le manque de côte et de sillon médian, et surtout par ses côtes divergentes fortement ar- quées. Localité. Elle est propre à l'étage sénonien où elle a été recueillie à Royan (Charente-Inférieure), par M. d’Archiac el par moi; aux environs de Périgueux (Dordogne), par M. Marrot. Explication des figures. Pl. 518, fig. 5, coquille grossie, en dessous ; fig. 6, la même, en dessus; fig. 7, la même, vue de profil ; fig. 8, la même, vue sur la région palléale ; fig. 9, grandeur naturelle. De ma collection. No 1152. TERRBRATELLA BOURGEOIS, d'Orb., 1847, Pl. 519, fig. 10-16. T. tesid rotundaté, depressé, radiatim striaté ; striis lævi- gatis, arcuatis, lateribus divergentibus; valvis inæqualibus, superiore majore, inferiore subeomplanaté ; areä minimé. Dimensions. Longueur, 10 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, +22; épaisseur, #2; — Angle apicial, 1094 Coquille arrondie, aussi large que longue, très-déprimée, courte et anguleuse sur la région cardinale, large et arrondie sur la région palléale, ornée de petites stries égales, dicho- tomes, lisses, qui, en partant de la ligne médiane, s’arquent PR js perce TERRAINS CRÉTACÉS. 495 de chaque côté en divergeant. Valve supérieure plus longue F et beaucoup plus bombée que l’autre, sans sillon, à sommet “ recourbé. Valve inférieure presque plane, ayant sa plus _ grande largeur au milieu de sa longueur, et dès lors bien “ au-dessous de la charnière. Ouverture très-petite ainsi que « l'area. Commissure latérale des valves droite. Commissure … palléale tégèrement arquée, la convexité en haut. Rapports et différences. Voisine par ses ornements exté- _ rieurs et sa forme du T. santonensis, cette espèce s’en dis- … tingue par la taille, par les stries qui la couvrent au lieu de È pois. par son crochet et tout son faciès. A Localité. M. Bourgeois l'a découverte dans l'étage sénonien - de Lavardin (Loir-et-Cher), où elle est rare. Esplication des figures. PI, 518, fig. 10, coquille grossie , en dessous; fig. 11, la même, en dessus ; fig. 12, la même, . de profil; fig. 13, la même, sur la région palléale; fig. 44, _ charnière de la valve inférieure ; fig. 45, charnière de la valve supérieure ; fig. 16, grandeur naturelle. De ma collection. Cette espèce et la précédente forment un petit groupe bien . caractérisé par les côtes divergentes et arquées. = ÿ. bis 50 “dés Résumé géologique sur les Terebratella. . Nous avons pu comparer et étudier, dans les étages cré- ; tacés, dix espèces ainsi réparties : ue Étage néocomien T. reticulata, d'Orb. T. oblonga, d'Orb. neocomiensis , d'Orb. DCR Étage aptien. u T. Astieriana , d'Orb. Étage albien. T: Moreana, d'Orb. PS PA Tr Eee SE lande nn je dc mi EE REA 4126 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Étage cénomanien. T. Menardi, d’Orb. T. pectita, d’Orb. carantonensis , d'Orb. | Étage sénonien. T. santonensis, d’Orb. T. Bourgeoisii, d’Orb. On voit que ces espèces sont propres à leurs étages parti- culiers, qu’elles pourront toujours faire reconnaître. Divisées par bassin, à l'étage néocomien, elles sont toutes du bassin parisien. A l'étage aptien, le T. Astieriana est des bassins parisien et méditerranéen. | A l'étage albien, la seule espèce est du bassin parisien. À l'étage cénomanien, une , le T, pectita, est spéciale au bassin parisien ; le T. Menardi, aux bassins ligérien et pyré- néen; le 7. carantonensis, aux bassins pyrénéen et médi- terranéen. A l'étage sénonien, le T. santonensis est du bassin pyré- néen, et le T. Bourgeoisii du bassin ligérien. Genre TEREBRIROSTRA, d'Orb., 4847. Animal fixé par un pédicule sortant d’une ouverture de la valve supérieure. Probablement des bras coudés fixes. Coquille libre, testacée, de contexture perforée, générale- ment allongée, inéquivalve; la grande valve, bien plus lon- gue que l’autre, prolongée en un très-long rostre déprimé, sur lequel est une longue area aplatie, lisse, étendue de la charnière au crochet qui est étroit, long, droit ; le bord pal- léal est échancré. La petite valve est ovale, courte, n’occu- pant, quelquefois, que le tiers de l’autre; soa bord palléal est saillant. Ouverture ronde, placée à l'extrémité durostre, TERRAINS CRÉTACÉS. 127 . etentamant autant le crochet que l’area, sur laquelle est un . deltidium unique, médian, très-allongé; Charnière formée de _ dents latérales à la valve supérieure, qui entrent dans des ttes de la valve opposée. Une longue apophyse s'étend pe dehors du crochet de la petite valve, et entre sous le del- pr du côté opposé. - Appareil interne, formé sur la petite valve d’une lame ndsiése RO ohntss , destinée sans doute à recevoir les _arcs de l’apophyse et des restes d’attache d’un appareil en _ anse à la base de la charnière. .… Ornements extérieurs formés de côtes rayonnantes, dicho- tomes, rares. Rapports et différences. Pouvu, comme les Fissurirostra , : d'une large area, d'un deltidium entier et d’un sommet pro- À longé, ce genre s'en distingue par la valve inférieure bien j plus longue, par son area plus allongée, par sa valve infé- . rieure plus renflée, par son ouverture ronde au lieu d’être en fente, et entamant autant l’area que le deltidium , au lieu d'être propre à la partie externe du crochet seulement. | Cesingulier genre semble propre, au moins jusqu’à présent, . aux seules couches des étages crétacées, tandis qu'il manque dans tous les autres étages plus anciens et plus modernes. On ne la pas encore rencontré ni au-dessus ni au-dessous de ces couches qu'il caractérise parfaitement. N° 4153. TEREBRIROSTRA NEOCOMIENSIS, d'Orb., 4847. PI. 519, fig. 4-5. T. testé elongaté, triangulari, depress@, radiatim costulaté, costis dichotomis ; valvis inæqualibus , superiore majore, elongatà, rostratà ; inferiore convexiuscul&, are@ convexä. * Dimensions. Longueur, 48 millim, — Par rapport à la lon- 128 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. gueur : largeur, -% ; épaisseur, 2, ; longueur de la valve inférieure, 2. — Angle apicial, 50e. Coquille allongée, triangulaire dans son ensemble, jisdes ‘ déprimée, très-allongée, et prolongée en rostre à sa région cardinale ; élargie à la région palléaie, ornée de petites côtes dichotomes, rayonnantes, droites, égales partout. Valve su- périeure bien plus longue , mais non plus bombée que l’autre, sans sillon médian, légèrement échancrée au milieu de la ré- gion palléale, à sommet presque droit, très-prolongé et ar- rondi sur les côtés; valve inférieure ayant sa plus grande largeur à son tiers supérieur. Area et deltidium convexes. Commissure latérale des valves droite , commissure palléale légèrement sinueuse au milieu. Rapports et différences. Voisine de la 7. lyrata, cette espèce s’en distingue par ses côtes plus nombreuses, par son area convexe, par son rostre moins prolongé, et par le sinus de la valve palléale. Localité. M. Carteron l'a découverte, dans l'étage néoco- mien, aux Ecorces, près de Morteau (Doubs ; M. Duval, à Peyroulles. Explication des figures. PI. 519, fig. 1, coquille grossie, en dessous ; fig. 2, la même, en dessus; fig. 3, la même, de côté; fig. 4, la même, sur la région palléale; fig. 5, gran- deur naturelle. De ma collection. | N° 4154. TEREBRIROSTRA ARDUENNENSIS, d'Orb., 1847. PI. 519, fig. 60-41. T. testé elongatä, depressé, radiatim costulaté; costis dicho- tomis, irregularibus undulatis ; valvis inæqualibus, supe- riore majore elongatissimä , rostraté , inferiore convexd ; areä longitudinaliter cæcavaté, cætcrne obtusd. D'mensions. Longueur, de 30 à 40 millim. TERRAINS CRÉTACÉS, 199 Coquille allongée, très-déprimée dans son ensemble, al- longée et fortement prolongée en rostre sur la région car- dinale ; élargie et arrondie à la région palléale, ornée de grosses côtes dichotomes, ondulées, qui se divisent d’une _ manière irrégulière. Valve supérieure infiniment plus longue que l’autre, plus convexe, sans échancrure ni sillon médian, à sommet presque droit, anguleux et obtus sur les côtés. Valve inférieure assez convexe, ayant sa plus grande largeur à son tiers supérieur, plus convexe près de la charnière ; area assez large , excavée sur toute la longueur du deltidium. Commissures latérale et médiane des valves presque droites. Rapports et différences. Voisine de forme du T. neoco- miensis, celle-ci s'en distingue par son ensemble plus al- longé, par son rostre bien plus large et plus plat, par son deltidium creusé, par ses côtes plus grosses, et par son bord palléal non échancré. Localité. MM. Raulin et Buvignier ont découvert cette espèce, dans l'étage albien, à Grandpré ( Ardennes ), où elle est rare. Explication des figures. PI. 519, fig. 6, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous ; fig. 7, la même, vue en des- sus; fig. 8, la même, vue de profil ; fig. 9, la même, vue sur la région palléale ; fig. 10, autre variété plus jeune, grosse. N° 4155. TEREBRIROSTRA LYRA, d'Orb., 1847. PI. 519, fig. 11-19. Encycl. méth., 4789. PI. 243, f. 1. Terebratula lyra, Sow., 4816. Min. conch., 2, p. 87, pl. 138, f. 2. T, lyra,'Lam., 4819, An. sans vert, 6, p. 255, n° 49. IV. 14 130 PALÉONTOLOGIE. FRANÇAISE. T. lyra, Defrance, 1828. Dict. des sc. nat:; 53, p. wa pl. 52, f. 7. " Idem, Desh., 1832. Encycl. méth., I, p. .102%9n° 23. Idem, de Buch., 1834. Class. desterr,, n°47 hé se la Soc. géol., ILE, p. 173, pl. XVE, f, 47. ; Idem, Desh., 1836, Ed. de Lam., 7, p. 344,1n° 9. … a T. elongatissimä, lyratà, radiatim costatä ; costis rectis di- … Chotomis, transversim rugosis; valvis inæqualibus; superiore majore, elongatissimä, rostraié, inflatissimé, ovali ;,ared .complanaté, externè carenaté. Dimensions. Longueur, de 20 à 30 millim. — Par Doit à la longueur d’un individu de 20 millim, : JeFBRUs, sit épaisseur , >; longueur de la valve inférieure, #5: Angle apicial, 45°, Coquille très-allongée, déprimée dans son eneuible. très- allongée en un rostre plat et obtus sur la région cardinale ; élargie, ovale , et tronquée carrément à la région palléale, ornée d’un petit nombre de grosses côtes arrondies, costulées en travers, et striées dans leurs sillons qui se bifurquent ra rement, La région latérale de la valve inférieure est toujours lisse. Valve supérieure ayant six dixièmes de plus de lon- gueur que l’autre, moins convexe, sans échancrure ni sillon médian, à sommet droit, prolongé comme le manche d' une guitare, caréné sur les côtés. Valve inférieure, ayant les quatre dixièmes de l'ensemble de forme ovale, bien plus renflée que la valve opposée ; sa grande largeur est au mi- lieu de sa longueur. Area longue, aplatie, et carénée exté- rieurement , non excavée sur le deltidium qui est entier et très-régulier. Commissure latérale un peu arquée wers le haut, commissure palléale en arc dont la convexité maapé- rieure. Observations. Jeune (voy. fig, 14 et 12),cette espèce montre TERRAINS CRÉTACÉS, 131 une forme infiniment plus allongée que chez les adultes, car Li D D ee 0 chez ceux-ci le rostre ne s’allonge plus; c’est, au contraire, la _ partie palléalle qui prend de l'extension; la valve inférieure — séarit ainsi que la région de la valve supérieure qui lui cor- respond , et alors le rostre (oy- fig. pe ne paraît plus k ‘un appendice du reste. Rapports et’ différences. Voisine de forme du T. ardu- Php cetté espèce s’en distingue aussi nettement que possible par sa valve inférieure plus ovale, bien plus bom- béeet plus courte, par ses côtes autrement ornées, par son … area plus longue, plus aplatie, non excavée au milieu et ST RE LT A Carénée extérieurement, par sa région palléale tronquée. - Localité. Elle est propre aux couches inférieures de l'étage Cénomanien ou de la craie chloritée du cap La Hève, près du Häâvre (Seine-Inférieure), où elle est très-rare. En Anglètérre, on la trouve à Chute-Farn, près de Horningsham. … Explication des figures. PI. 519, fig. 11, jeune individu, vüen dessous ; fig. 12, le même, vu en dessus; fig. 13, le même, de côté; fig. 14, adulte, vu en dessus ; fig. 45, le _ même; vu de côté ; fig. 16, le même, vu sur la région pal- léale ; fig. 47, valve inférieure détachée montrant son appen- dice cardinal; fig. 18, la même, vue de profil; fig. 19, la même, vue en dedans pour montrer les sich internes. pé ma collection. ” Histoire. Quelques auteurs ont à tort pensé que le 7. costata de Nillson pourrait être réuni à cette espèce ; il n’ap- partient même pas, suivant nous, au même genre. + En résumé, des #rois espèces, l’une, le T. neocomiensis, est spéciale à l'étage néocomien du Jura, le T. arduennensis est propre à l'étage albien des Ardennes, tandis que le T. lyrata ne s'est trouvé que dans rl cénomanien du bassin parisien. : 132 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Genre FiSsURIROSTRA, d'Orb., 1847. Animal fixé aux corps sous-marins par un pédicule sor- tant d’une ouverture de la grande valve, probablement des bras coudés fixes. Coqguille libre, testacée, de contexture perforée, ovale ou triangulaire , inéquivalve, une grande valve très-convexe, pourvue d’une area aplatie, large, triangulaire, étendue de la charnière au crochet qui est long, saillant et recourbé ; son bord palléal est échancré ; petite valve plane ou presque plane, même excavée, ayant son bord palléal saillant. Ou- verture en fente allongée, commençant au sommet du crochet de la grande valve et se continuant du côté opposé à l’area, aux dépens de la partie extérieure du crochet même. Ainsi l'ouverture n’entame pas l’area sur laquelle est un deltidium triangulaire entier. Charnière formée d’une dent latérale de chaque côté à la grande valve, entrant dans des cavités de la valve opposée. On voit, à la petite valve, saillir, en dehors du crochet, une très-longue apophyse horizontale qui entre sous le deltidium de la valve opposée. Appareil. interne composé, sur la petite valve, d'une lame médiane saillante, sans doute destinée à soutenir des apophyses en anses, dont on voit les restes testacés ou les insertions près de la base de la charnière. On remarque, au milieu de la coquille, une profonde impression ovale , de chaque côté de la lame médiane. Ornements extérieurs formés invariablement de côtes rayonnantes dichotomes très-nombreuses. Observations. La position de l'ouverture, ainsi que la forme plus aplatie de la petite valve, nous porteraient à croire que cette coquille pouvait vivre dans une position inverse des terebratula ordinaires, c'est-à-dire la petite valve en dessus, comme les thecidea ; nous sommes d’autant plus porté à le TERRAINS CRÉTACÉS, 133 croire que certaines espèces (Fiss. pectiniformis) paraissent avoir l'ouverture oblitérée dans l'âge adulte, et dès lors se tenir la grande valve en dessous, comme les thécidées. Ce genre paraît jusqu’à présent ne s'être montré que dans les couches les plus supérieures de l'étage sénonien. Indépendamment des espèces que nous figurons, nous croyons devoir y rapporter encore le T, pectiniformis de M. de Buch, qui deviendra notre Fissurirostra pectiniformis, Dans cette espèce, de Cuply et de Maestreicht, l'ouverture qui existe chez les jeunes sujets s’oblitère et se ferme chez les adultes qui, alors, sont libres et ressemblent par la forme à des thécidées, mais s’en distinguent génériquement par le manque d'apophyse compliquée intérieure. Rapports et différences. Voisin de forme avec les térébra- tules, ce genre s’en distingue par son area immense, par son deltidium entier, et par son ouverture extérieure au crochet n’entamant point le deltidium. Plus voisin , par suite de la présence de l'area, avec le genre Terebratella, il en diffère par son sommet aigu, par son deltidium d'une seule pièce et non entamé par l'ouverture, enfin par la place de l’ouver- ture. Ce dernier caractère le distingue aussi parfaitement des Terebrirostra. N° 1156. FiIsSURIROSTRA RECURVA, d’'Orb., 1847. PI, 520, fig. 1-8. Terebratula recurva, Defrance. Dict. des sc. nat., 53, p. 161. T. testé ovato-trigonà , depressä ; radiatim costulaté, cosiis dichotomis; valvis inæqualibus, superiore majore, latere cardinali angulatä, latere palleali rotundatä ; inferiore converiusculà ; are magné, deltidium angustatum. Dimensions. Longueur, 26 mill. — Par rapport à la lon 134 PALÉONTOIOGIE FRANÇAISE. gueur : largeur, -#, ; épaisseur, -55. — Angle apicial , 80°. Coquille ovale, peu déprimée, triangulaire sur la région cardinale , large, obtuse sur la région palléale, ornée d’un grand nombre de côtes rayonnantes, dichotomes, arrondies et ridées en travers. Valve inférieure très-renflée, bien plus grande que l’autre, légèrement échancrée à son bord palléal, prolongée en un crochet courbé du côté opposé. Valve supé- rieure peu convexe , arrondie , tronquée obtusément sur la région cardinale, et ayant sa plus grande largeur à la moitié de sa longueur. Are très-grande, très longue, carénée et bor- dée extérieurement, dont le deltidium n’occupe que le tiers médian de la largeur. Ouverture en rimule allongée. Gommis- sure latérale des valves formant un léger arc, dont la con- vexité est inférieure; commissure palléale en jo la con- vexité du côté de la gran e valve. HR D Localité. Elle caractérise la craie blaïché la bless rieure , des environs de Néhou (Manche), avec les thé- cidées. | Explication des figures. PI. 520, fig. À, dsbsile vue en dessous ; fig. 2, la même, vue en dessus; fig. 3, la même, ‘vué de profil; fig. 4, la même, vue sur la région palléale ; fig: 5, valve inférieure, en dedans; fig. 6, valve supérieure en de- dans; fig. 7, profil de l'extrémité cardinale de la valve su- périeure ; fig. 8, ouverture grossie. De ma collection: N° 1157. FISSURIROSTRA ELEGANS, d'Orb., 1847. PI. 520, fig. 9-13. F. testä subrhomboidali, depressä, radiatim costatd; costis .…rectis dichotomis; valvis inæqualibus : superiore majore, conveæä, inferiore, depressâ, subexcavatä; areû laté, brevi ; - «deltidium magnum. hf TERRAINS. CRÉTACÉS: 185 Dimensions. Longueur, 18 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -%; épaisseur, -. — Angle api- cial, 90°. Coquille presque aussi large que longue, rhomboïdale, peu déprimée, anguleuse sur la région cardinale, un peu angu- leuse mais très obtuse du côté opposé, ayant sa plus. grande largeur au milieu de la longueur, ornée d’un grand nombre de côtes rayonnantes , droites, dichotomes. Valve inférieure plus grande et incomparablement plus bombée que l’autre, élevée en dôme sur la ligne médiane, obtusément tronquée, ayant sa plus grande largeur au tiers supérieur de la Jon- gueur. Area courte et large, carénée , mais non bordée intérieurement , dont le deludium occupe presque la moi- tié de la largeur, Ouverture longue. Commissure latérale, droite près de la charnière, puis fortement courbée vers le dessous ; commissure palléale, formant un arc très-saillant dont la convexité est supérieure. … Rapports et différences. Voisine de forme du T, recurva cette espèce s’en distingue facilement par sa forme rhom- boïdale , plus courte, par sa valve inférieure non conyexe au milieu, par son area plus courte, son deltidjum plus large, etc. | _ Localité. Elle a été recueillie, par moi, dans l'étage séno- nien supérieur de Nehou, près de Valognes (Manche). Explication des figures. PI. 520, fig. 9, coquille un peu grossie, en dessous ; fig. 10, la même, en dessus ; fig. 44, de côté; fig. 42, la même , sur la région palléale; fig. 43, grandeur naturelle. De ma collection. 136 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Ë a Ne 1158. FissuriRosTRA PECTITA, d'Orb., 4847. PI. 5920, fig. 14-18. Le Terebratula pectita de Maestricht, indiqué par + Au- teurs), non Terebratula pectita Sowerby. ee F. testé subrotundaté, depressâ, radiatim costulaté, costis rectis, dichotomis ornaté ; valvis inæqualibus, inferiore majore; latere cardina liangulato, brevi, latere palleali di- * latato, rotundato ; are brevi. Dimensions. Longueur 18 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, :2; épaisseur ; F6. — er ei cial, 405. e Coquille arrondie, très-déprimée , “indiel et ‘courte + e sur la région cardinale, très-dilatée et arrondie sur la région palléale, ayant sa plus grande largeur au milieu de la lon- gueur, ornée de petites côtes dichotomes égales. Valve in- férieure plus longue et bien plus renflée que la valve supé- rieure, élevée sur la ligne médiane, prolongée en un crôchet coùrt et peu recourbé. Valve supérieure peu convexe, tron- quée obtusément sur la région cardinale, ayant sa plus grande largeur au quart supérieur de la longueur. Area courte et large, crénée et bordée extérieurement d’un bour- relet. Le deltidium occupe moins du tiers médian, et montre une dépression longitudinale. Ouverture grande, relativement aux autres espèces. Commissure palléale un peu sinueuse au milieu, la convexité en dessus. Rapports et différences. Voisine de forme du F. recurva, cette espèce s’en distingue par son ensemble arrondi, bien peu déprimée, par son area moins longue, par son crochet moins courbé. | Localité. Elle est propre à la partie supérieure de l'étage sénonien de Maestricht (Hollande). Elle a toujours été con- TERRAINS CRÉTACÉS, 4137 fondue avec la Terebratula pectita, dont elle n’a même pas les caractères génériques, son ouverture étant extérieure au crochet. Explication des figures. PI. 520, fig. 14, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 15, la même, vue en dessous ; fig. 46, la même, vue de profil; fig. 47, la même, vue sur la région palléale ; fig. 18, grandeur naturelle. De ma collection. 11° famille CRANIDÆ, d'Orb. On ne connaît encore dans cette famille que le genre Crania. Genre CraniA, Retzius. Cryopus, poly. Animal pourvu de bras spiraux charnus, libres seule- ment à leur extrémité. Coquille fixe, testacée, de contexture perforée, plus ou moins irrégulière, arrondie ou ovale, inéquivalve. Valve in- férieure épaisse, souvent irrégulière, fixée aux corps sous- marins par sa matière ; valve supérieure conique, à sommet - latéral ousubcentral. Point de charnière ni de ligament ; à l’in- térieur, près du bord cardinal, deux attaches musculaires ovales, distantes, propres à maintenir les valves; au milieu une saillie transverse, simple ou bifurquée, sur laquelle est attaché l'animal. Une vaste dépression comprise entre les attaches musculaires valvaires et le bord, que divise souvent des impressions branchiales lobées. Tout autour un large limbe épaissi, granuleux ou ramifié, for mé, sans doute, par les cils du manteau. Rapports et différences. Voisine, par la forme extérieure et par les attaches musculaires, du genre Radiolites, les Cranies s’en distinguent par les impressions musculaires IV. 15 138 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. placées plus au bord et non séparées de celui-ci par deux longues tiges cardinales. Les cranies se sont montrées à plusieurs rpue dans ” couches de l'écorce terrestre. Espèces de l'étage cénomanien. N° 4159, CRANIA CENOMANENSIS, d'Orb. 4847. Pl. 5%, fig. 441 | C, test ov:to-transversé, irregulari depressé; valuä &upe- riore conveziusculé, irregulariter rugosé ; intus punctafo ; rostello triangulari acuto ; disci impréssionibus interrupto radiatis ; limbo angustato, carinato. Dimensions. Grand diamètre transversal, 45 mill. Coquille irrégulière, ovale transversalement ; valve supé- rieure peu convexe, un peu conique, rugueuse, et très-iné- gale en dehors, large sur la région musculaire, échancrée sur la région palléale. En dedans, les empreintes musculaires des valvés sont presque rondes, placées près du bord, et comme ‘auriformes en dehors. Les trois saillies médianes, dont deux latérales obliques en sautoir, qui paraissent être encore des empreintes de muscles, entre lesquelles est une partie sail- lante. La région centrale montre des raies radiées doubles divergentes. Le limbe, partout en carène dentelée, est étroit. Nous ne connaissons pas là valve inférieure. Localité. Elle est propre aux grès inférieurs de l'étage Cénomanien des cnvirons du Mans (Sarthe) où nous l'avons re- cueillie. Explication des fiqures. PI. 524, fig. L., valve supérieure grossie, vue en dessus; fig. 2, la même, vue en dedans; fig. 3, la même, de profit; fig. 4, grandeur naturelle, De ma collection. w TERRAINS CRÉTACÉS, 139 Ne 1160,.CRANIA RÜOTOMAGENSIS, d'Orb. 1847. PI. 524, fig. 5-7, C, testé ovatä ; valvé inferiore crassé ; disci impressionibus interrupto sulcato; limbo elevato, éarinato, externe tu- _ berculalo granulato. Dimensions. Diamètre longitudinal, 6 millim. Coquille ovale longitudinalement, valve inférieure fixe dans toutes ses parties, très-épaisse sur les bords, excavée au mi- lieu. Empreintes musculaires des valves rondes et près du bord; région centrale munie de courts sillons rayonnants. Limbe large, saillant, en pente déclive des deux côtés, muni sur la convexité de gros tubercules dont les saïllies se divisent et sé ramifient vers le bord. Nous né connaissons que la valve inférieure. Rapports et différences. Voisiné par la valve inférieure bordée de limbes épais du C. parisiensis, cellé espèce s’en distingue, ainsi que du C. cenomanensis, par sa forme ovalé dans le sens longitud nal, au lieu d’étre transversale. Localité, Ellé est propre à l'étage turonien et à été ré- Éveillié par moi, à Rottén (Séiie-[nférieure). Explication @65 figures. PI. 524, fig. 5, valve inférieure grossie, vue en dédins ; fig. 6, la même, vue de profil, fix. 7, grandeur naturelle. Dé ma collection. Espèces de l'étage sénonien. Ne 4164. CRANIA PARISIENSIS, Defrance. Pi. 524, fig. 8-13. Crania parisiensis, Defrance, 4819. Dict. des sc. nat. 11, À p.313, n° 0: Adam, Lamarck. 4819, An. sans vert. 6, p. 239, n° 5. 140 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Idem, Brong. 4822, Descrip. géol., pl. IL, fig. 2. Idem, Sow. 1823, Min. conch. f. p. I, pl. 408. Idom, Hœnirghaus, Mon. des cran., fig. 98. Idem, Desh, 1850, Encycl. meth. IF, p. 18, n° 8. Liem, Goldf. 1840, Petref. Germ., p. 293, pl. 462, f. 8. Idem, Desh. 1836, Ed. de Lam. 7, p. 300, n° 3. Idem, Dujard. 1837, Mém. de la Soc. géol. IL, p. 222. Idem, Roemer, 1840, Kred., p. 36, n° 3. Idem, Reuss. 1846, Bohem. Kreïid., p. 53, n° 2. C. test ovato-transversä, irrequlari, valv superiori con- vexo conicä, subechinaté, limbo lato, granulato ; valré in- feriori crassû, limbo elevato, carinato, granuloso. Dimensions. Grand diamètre transversal, 20 millim. Coquille irrégulière, ovale transversalement, Valve supé- rieure mince, un peu conique, peu convexe, couverte de petites pointes granuleuses, irrégulières; empreintes mus- culaires superficielles ovales; au milieu, une saillie en V renversé, le reste ponctué, à peine bordé extérieurement d’un limbe peu distinct. Valve inférieure adhérente par tous les points, très-épaisse sur la région palléale, creuse au milieu; empreintes musculaires profondément excavées, ainsi que l'empreinte médiane placée sur une partie élevée ; région centrale légèrement strice au pourtour. Limbe large, élevé, caréné, très-granuleux dans toutes ses parties. Rapports et différences. Voisine de forme du C. cenoma- nensis, Celle espèce s’en distingue par un bord non-sinueux, et par le manque de limbe caréné à la valve supérieure. Localité. Elle est propre à la craie blanche ou étage séno- nien des environs de Paris, de Sens (Yonne), et de Chavot (Marne); M. Dutemple l'a recucillie dans ce dernier lieu. Explication des figures. PI. 524, fig. 8, valve supérieure TERRAINS CRÉTACÉS. Ai grossie ; fig. À, un morceau plus gro:si; fix. 40, les d'ux val- ves vues de profil; fig. 41 valve supérieure en dedans ; fig. 47, valve inférieure en dedans ; fig. 43 lamême, vue de pro- fil; fig. 14, grandeur naturelle. De ma collection. N° 1162. CRANIA IGNABERGENSIS, Relzius. PI. 525, fig. 1-6. Crania ignabergensis, Retzius, 1781, Schrift de Berlin IL, p- 75, 1.1, f. 47. Eueyel. méth, 1789. PI. 1471, f. 6,7. Numulus minor, Stobœus,Opusc. p. 34, f. 3, 4. Crania striata, Defrance 1818, Dict. des sc. nat. IE, p. 345, n° 2. (Non Nilson 1827.) Idem, Lam. 1819, An. san. vert., 6, p. 239, n° 5. /dem, Hœningh. mon., n° 40, f. A. Idem, Desh. 1830, Encycl. méth. II, p. 49, n°9. Crania ignabergensis, Bronn. 4837, Leth. geog. I, p. 665, tab. 30, f. 2. Ë Crania striata, Goldf. 4840, Petref. Germ. FI, p. 295, pl. 162, f. 40. Idem, Desh. 1836. Ed. de Lam. 7., p. 304, n° 5. Idem, Hiseng. 4837, Leth. Sue., p. 84., pl. XXIV, f. 40. C. ignabergensis, Rœmer 1840, Kreid., p. 36, n° 6. C. testé orbiculari, requlari, radiatim costalà, costis inæ- qualibus divergentibus. Valois subæqualibus; apice excen- trali ; limbo lato, granulato. Di mensions. Diamètre, 7 millim. Coguille régulière, arrondie, déprimée, conique, mais très-surbaissée en dessus et en dessous, à sommet excen- trique, placé beaucoup plus près du côté des muscles que de l'autre ; ornée de côtes élevées rayonnantes, qui dépassent le 142 PALÉONIOLOGIE FRANCAISE, bord,et s'augmentent, non par dichotomisation, mais par l’ad- dition d’une côte intermédiaire entre les côtes existantes. Valve supérieure plus convexe que l'autre, munie en dedans d'un limbe plat, large et granuleux, de deux attaches mus- culaires ovales, placées sur le bord, et d'une large partie concave, divisée en deux par une légère élévation médiane. La valve inférieure offre de plus des mêmes détails une partie médiane saillante en pointe, Rapports et différences. Par ses côtes rayonnantes et sa forme arrondie, celte espèce se distingue facilement des autres. Localité. Elle caractérise, en France, 1 craie blanche ou étage sénonien et a été recueillie à Meudon, près de Paris, à Fécamp (Seine-Inférieure) par moi; à Vendôme(Loir-et-Cher), par M. Bourgeois, à Chavot (Marne), par M. Dutemple, On la rencontre à Hampton-Cliff (Angleterre) ,à Ignabergna (Suède). Explication des figures. P1 525, f. 1, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en dessous ; fig. 3, la même de profil ; fig. 4, valve inférieure en dedans; fig. 5, valve infé- rieure en dedans; fig. 6, grandeur naturelle. De ma collection. N° 1163. CRANIA COSTATA, SOW. PI. 525, fig. 7-90. Crania costata, Sow. Genera ofShel., n° 42, f. 6. TIdem, Hœning. mon., fig. Il, p. 12. Idem, Goldf. 1840, Petref., Germ. ?, p. 295, pl. 462, f. 41. Idem, Desh. Encycl. méth. 2, p. 19, n° 10. Idem, Desh. 1836. Ed. de Lam. 7, p. 303, n° 41. C. lost suhquadratä, regulari, radiatim 10, vel 19, costa- TERRAINS CRÉTACÉS, Alhô ta, costis radiantibus. V'alvis subæqualibu: ; limbo lato su- blævigato. Dimensions. Diamètre, à millim,. Coquille régulière, carrée, très-déprimée, à valves très- surbaissées, à sommet subcentral, ornée de dix à ‘douze grosses côtes rayonnantes, dont quatre du côté des impres- sions musculaires. A l’intérieur, les attaches musculaires en creux, notamment un limbe assez large aplati et lisse. Au milieu est une saillie en pointe. * Rapports et différences. Ornée de côtes rayonnantes comme le C. ignabergensis , celte espèce s’en distingue par les côtes . moins nombreuses, et sa forme carrée. Localité. Elle est spéciale, jusqu’à présent, à la partie su- périeure de l'étage sénonien. Elle à été recueillie, par moi, à Néhou (Manche). Explication des figures. P\. 525, fig. 7, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 8, la même, vue en dedans; tig. 9, valve, vue de côté; fig. 10, grandeur naturelle. De ma collection. N° 4164, CRANIA ANTIQUA, Defrance. PI. 527, 6g. 11-15. Crania antiqua, Defrance, 1818. Dict. des sc. nat. IE, p. 342, n° 4, pl. 80, f.1. Idem, Lam. 1319, An. sans vert. 6, p. 239, n° 4. ‘Idem, Hœningh. Mon. p. 6, f. 6. Idem, Sow. Lin. trans. XIII, 2, p. 471, t. 26, f. 4. Idem, Desh. 1830, Eneycl. IL, p. 17. Idem, Goldfuss. 3840, Petref. Germ., p. 293, pl. 162, f. 6. | Idem, Sow. Gener. of shel.,f, 7. Ahh LALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. é Idem, Desh. 1836, Ed. de Lam. 7, p. 301, n° 4. C.tesi& ovato-trigoné, lævigat@, contentrice rugosé, valuis inæqualibus, inferiore subrostrat&, adherente, intus fa- veolis tribus ; limbo dilalato, granuloso. Dimensions. Grand diamètre, 19 millim. Coquille régulière, ovale, triangulaire, déprimée, à valves très-inégales, marquées de forts plis concentriques d’ac- croissement et de quelques rides rayonnantes. Valve supé- rieure p'us petite, arrondie; valve inférieure prolongée en un long area, au-delà de l’autre valve. A l’intérieur, elle montre deuxattaches musculaires profondes, arrondies, une attache médiane en trèfle, une cavité médiane divisée en festons, et un limbe large, convexe, très-granuleux. Rapports et différences. Par le talon de sa valve infé- rieure, cette espèce se distingue de toutes les autres espèces des terrains crétacés. » Localité. Elle est propre aux couches supérieures de l’é- tage sénonien de Néhou (Manche), où nous l'avons re- cueillie. Explication des figures. PI. 525, fig. 11, valve inférieure, vue en dessous et grossie ; fig. 12, la même; vue en dedans; fig. 13, une variété plus allongée ; fig. 14, valve, vue de pro- fil; fig. 45, les deux valves réunies, de grandeur naturelle. De ma collection. Résumé géologique sur les Cranies. Les six espèces de Cranies des terrains crétacés que nous connaissons en France, sont anisi distribuées : A l'étage céaomanien, le C. cenomanensis , d'Orb., propre aux couches inférieures du bassin de la Loire ; à l'étage turo- nien, le C. rothomagensis, du bassin parisien. = CS TERRAINS CRÉTACÉS. 145 A l'étage sénonien, aux parties inférieures, les Craniz parisiensis, et ignabe: gensis du bassin parisien ; aux parties supérieures, les C. costuta et +ntiqua, toutes deux de Nc- hou, près de Valognes. 2° Division des Brachiopodes. CIRRHIDÉS. Point de bras, les bords du manteau très-développés et fortement ciliés. Coquille rarement symétrique. 12 Famille THECID#Æ, d’Orb. Animal fixé au sol au moyen d'un pédicule musculeux, ou par la coquille elle-même. Bras nuls, remplacés par des parties sinueuses et ciliées du manteau qui pénètrent dans des découpures singulières de la valve operculiforme. Coquille testacée, libre ou fixe, régulière ou irrégulière, d’une contexture perforée, inéquivalve. Une grande valve con- cave en dedans, pourvue ou non à son extrémité d’une ouver- ture séparée de la charnière parune areasans deltidium distinct du reste. Charnière formée de deux dents latérales intrantes à la grande valve, la petite valve à sommet toujours apparent. À l’intérieur de la valve supérieure des apophyses saillantes, souvent très-compliquées, qui remplissent presque toute la cavité intérieure. Rapports et différences. Voisine encore des Terebratulideæ, cette famille s’en distingue par son animal dépourvu de bras ciliés, par le manque de deltidium, par sa valve opereulaire à sommet toujours visible, enfin par ses singuliers appareils fixés à la partie interne de la petite valve qu'elle découpe de la manière la plus singulière, soit en trèfles, soit en sinus profonds et arqués. * 146 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Nous v plaçons deux genres ainsi caractérisés : Coquille libre, une grande ouverture à la valve supérieure par où sort un muscle, Megathiris, Coquille fixe, sans ouverture, deux muscles | internes. Thecidea. » Genre MEGATHIRIS, d'Orb. 1847, Orthis, Philippi, non Dalman. Animal ovale, fixe, sans bras, pourvu d'un manteau à bords désunis, épaissis et ciliés,-découpés e:1 quatre lobes comme un trèflé. Branchies formées d'un réseau vascu- laire ramifié. Corps petit, dépourvu de bras. Un pédicule court, tendineux, sortant par une ouverture cardinale de la valve supérieure, sert à fixer l’animal aux corps sous-ma- rins. : Coquille libre, testacée, de contexture perforée dans toutes ses parties, transverse ou triangulaire, très-épaissie sur les bords, inéquivalve ; la valve supérieure très-grande, profonde, pourvue d’une large area concave, formé par l’u- sure de toute la surface cardinale des deux valves et des crochets, dans laquelle est percée une très-grande ouverture arrondie, contiguë à la charnière, entamant les deux valves, et sans deltidium. Valve inférieure petite, presque opercu- laire. La charnière est droite , elle consiste en une dent al- Jongée, placée sur le bord de la valve supérieure, et entrant dans une fossette de la valve opposée. Appareil interne for- mé sur la valve supérieure d’une légère côte médiane, et sur Ja valve inférieure de trois apophyes verticales très-saillantes, dent une médiane et deux latérales. Ornements extérieurs formés de larges côtes rayonnantes simples, bifurqués ou anastomosées. | Rapports et différences. Par Ja forme de la coquille, ce TE er Pa EE ee RE CPE NIET RER SENS RE PATES SRE PURE RE RTE TERRAINS CRÉTACÉS, 447 - genre se rapproche des*familles des Terebratulidæ, des Ma- gusidées , et des Delthiridées, mais il s’en distingue par le 1 manque de bras,par les saillies internes de la valve inférieure qui s'opposent même à ce qu’il y ait des bras; pourvu d'un appareil interne. Voisin des Thecidea, il s’en distingue encore par sa coquille libre, par son ouverture, par son area usé, et même par la disposition nterne des apophyses. Ce genre fait évidemment la transition des coquilles térébratuliformes libres aux coquilles fixes et irrégulières. * Les espèces paraissent s'être montrées pour la première fois avec l'étage le plus supérieur de la craie, et avoir en- core aujourd'hui des représentants au sein des mers ac- tuelles. Nous y rapportons, en espèces vivantes, les M. detruncata (Anomia detruncata , Gmelin, Chemn. Conch. 8, t. 78, 4 705). M. urna antiqua (T. urna antigua, Risso. pl. XII, f. 177). M. Soldaniana (T, Soldauiana, Risso, pl. XIT, f. 478). M. cuneata (T. cuneata, Risso, pl. XIL., f. 179). Sauf vérification de synonimie, M. Pera (Orthis Pera, Phi- lippi, Enum. IL, p. 69. n° 3). En espèces fossiles , le M. decemcostata (T. decemcostata , Rœmer. Kreid., p. 41, t. VE, f, 13. Ne 1165. MEGATHIRIS CUNEIFORMIS, d'Orb. 1847. PI. 521, fig. 1-14. M, testé cuneato-transversé , elevat4, radiatim 8-costatä ; costisrotundatis, elevatis ornaté ; valvisinæqualibus, supe- riore elevaté cuneiformi, inferiore operculiformi; ared latä, truncaté ; aperturé magn&. Dimensions. Longueur, 4 millim. — Par rapport à la lon- Litres gueur : largeur, #23 épaisseur, += 148 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille transverse, cunciforme, élevée, obtuse aux deux extrémités, légèrement anguleuse sur les côtés, ornée de huit côtes rayonnantes inéga'es, arrondies, duut les plus grandes sont médianes. Toutes sont beaucoup plus larges que les sillons qui les séparent, et tronquées vers le crochet, Valve supérieure cunéiforme, tranchante du côté du sommet, valve inférieure operculiforme, à peine convexe, ayant sa partie la plus large sur la ligne de la charnière ; toutes les deux tronquées et usées aux crochets ; area très-grande oc- cupée par legrand côté du triangle formé par l’ensemble, usée sur les deux valves et pourvue d’une immense ouverture médiane. Commissures latérales et palléales des valves droites. Ses apophyses intérieures sont très-saillantes. Observations. Gette espèce est très-variable suivant l’âge. Très-jeunc, son crochet n’est ni usé ni tronqué; ses côtes sont entières, et sa forme est alors celle d’un spirifer pourvu d'une grande area. En vieillissant, le pédicule étant proba- blement très-court, les crochets et même l’area s’usent et se tronquent d’une singulière manière. Localité, Elle est propre à l'étage sénonien ou craie blan- che et a été recueillie à Chavot, à Ablois (Marne), par M. Dutemple; à Fécamp (Seine-Inférieure), à pol à Sens (Yonne), par moi. Explication des figures. PI. 521, fig. À, jeune coquille, très-grossie, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en dessous ; Sig. 3, la même, vue de profil; fig. 4, adulte très-grossi, vu en dessus ; fig. 5, le même , vu en dessous ; fig. 6, le même, vu de profil; fig. 7, le même, sur la région palléale ; fig. 8 la même, sur l’area ; fig. 9, valve inférieure, vue en dedans ; fig. 19, la même, vue de profil, pour montrer les apophyses ; fig. 11, grandeur naturelle. De ma collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 49 Ne 1466. MeGATHIRIS DEPRESSA, d'Orb. 4847. PI. 521, fig. 12-16. Faujas. 1799, Hist. de la mont. pl. 26, f. 2, 13 ? M. testé transversä, depressé, radiatim 10-cos!atä, costis rectis, angustalis ornaté; valvis inœqualibus, superiore convexä, inferiore complanaté, are& triangulari, an- gustäta. Dimensions. Largeur, 6 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 5; épaisseur, 5. Coquille transverse, déprimée, très-courte sur la région cardinale, arrondie et longue sur la région palléale, terminée latéralement en pointes émoussées, ornée de dix côtes rayon- nantes peu élevées, égales. Valve supérieure convexe; valve inférieure plane, operculiforme, ayant sa grande largeur sur la ligne cardinale. Area étroite, quoique usée ; ouverture médiocre. Commissures latérales et palléale des valves droites. Rapports et différences. Voisine de forme du M. cunei- formis, cette espèce s’en distingue par son ensemble dépri- mé, par ses côtes au nombre de 10, par son area étroite et par sa valve inférieure operculiforme. Localité. Elle est spéciale à la craie blanche ou étage sé- nonien du bassin de Paris. Elle a été recueillie à Chavot, à Ablois (Marne), par M. Dutemple, à Fécamp (Seine-Infé- rieure), par moi. Explication des figures. PI. 571, fig. 42, coquille très- grossie, vue en dessus ; fig. 43, la même, vue en dessous; fig. 14, la même, vue de profil ; fig. 45, la même, sur la ré- gion palléale ; fig. 16, grandeur naturelle. De ma collec- tion. 150 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Genre TH£CIDEA, Défrance. Animal peu volumineux, pourvu d'un manteau à bords désunis, épaissis et ciiés, découpé en un nombre varidbléde lobes latéraux arqués et obt s.B ranchies formées d'un ré< seau très-ramifié tapissant la valve inférieure. Point de bras internes. Deux forts muscles latéraux fixent, au-dessous de la charnière, la valve operculaire à la valve inférieure. Point de pédicule extérieur, au moins dans l’âge adulte, Coquille fixe, testacée, épaisse, de contexture perforée, plus ou moins irrégulière, généralement ovale longitudina- lement, épaissie sur les bords, où l’on remarque les traces de rameaux déliés; très-inéquivalve. Valve inférieure la plus grande, profonde, fixée au sol par la matière même de son crochet; valve supérieure operculaire, petite, dont le sotm- met est séparé du crochet de la valve inférieure par une longue area, plus ou moins régulière, pourvue; au milièu, d'un deltidium unique souvent peu distinct du reste..Char- nière droite, formée d'une forte dent oblongue de la grände valve qui entre dans une fossette de la valve opposée. Appa- reil interne formé, sur la valve inférieure, quélquefois-d'une crète méd'ane, de deux crêtes latérales, au-dessous de pro- fondes impressions musculaires. La valve supérieure est pourvue, daus l'intérieur, au-dessus d'une petite cavité mé- diane occupée par l'animal, d'un système apophysaire tes- tacé d'une seule pièce et soudé partout aux bords, dont les parties forment deux, trois où quatre siaus latéraux, qui partent du centre cardinal et sont terminés par un cul desac sans issue. … Ornements extérieurs formés de granulations, de côtes in- terrompues, ou de rides irrégulières. ri * Le L e (! Œ 4 ; £ % à: à . L rs TERRAINS CRÉTACÉS, 151 © Rapports et différences. Voisines des Megathiris par les apophyses internes et par le manque de bras, les Thecidea s’en _ distinguent encore par leur coquille fixe et sans ouverture, par la présence de muscles puissants internes. 3 Comparativement aux Terebratules , aux Megathiris et aux autres coquilles de même forme, fixées au sol par un muscle, les Thécidées sont dans une position normale inverse En effet, la grande valve où valve dorsale n’est plus supé- rieure ; elle devient au contraire inférieure, et dès-lors l'a- nimal est couché sur Le dos, au lieu d’être, comme les Téré- bratules, le dos en l'air. Il devient indispensable de parler de celte disposition qui change les rapports et met la valve dor- sale inférieure. | | Nous avons dit au genre Fissurirostra,qu'il établissait, par son sommet percé en dehors, des relations avec les Théci- dées de forme régulière, et qu'il devait être fixé la grande valve en dessous. L'examen des Thécidées nous amène en- core plus à cette conclusion. On à cru à tort que les Théci- dées étaient tantôt libres et tantôt fixes, car nons nous sommes assuré que toutes les espèces montrent, au sommet de la valve inférieure, une partie irrégulière qui provient du point d’adhérence, et prouvent qu’elles étaient toutes fixes. En examinant le crochet des espèces térébratuliformes , dont nous avons encore rencontré des échantillons fixes, nous n’a- vons pas été peu étonné d’y reconnaître, sur quelques indi- vidus, les restes d’une ouverture placée en dehors du cro- chet, comme chez les Fissurirostres. I] nous a été dès-lors démontré que, très-jeunes, les Thécidées (au moins pour quelques espèces) sont d'abord fixés au moyen d'un muscle qui passe par l’extréniité extérieure du crochet, avant de _ l'être par la coquille elle-même. Ce caractère monirerait les 152 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, relations intimes qui unissent les Thécidées aux Térébratuli- dées. Les Thécidées sont surtout communes dans les étages cré- tacé et tertiaire. Dans les mers actuelles, elles vivent, par de grandes profondeurs, sur les fonds de coraux, et y sont fixées aux corps sous-marins. Esp èces de l'étage néocomien. N° 1167. THECIDEA TETRAGONA, Rœmer. PI. 522, fig. 1-6. Thecidea tetragona, Rœmer, 4839, Ool., tab, XVIII, f. 4. Idem, Rœmer, 1840, Kreïid., p. 36, n° 1. T, testä irregulari, lœvigaté; valva inferiore convezxä, val- râ superiore complunatä operculiformi ; are& brevi, dila- tatä. Dimensions. Longueur, 5 millim. Coquille irrégulière, fixée par une grande partie de sa valve inférieure, presqu'aussi large que longue, élevée, courte et tronquée sur la région cardinale et au crochet, di- latée et obtuse sur la région palléale, lisse ou marquée seule- ment de quelques lignes d'accroissement. Vaive inférieure très-creuse, arquée, à crochet obtus, pourvue d’une area courte, large et peu régulière. Valve supérieure ovale, trans- verse, aplatie et operculiforme, apophyse interne formée de quatre sinus de chaque côté, ceux-ci un peu arqués. Localité, Elle est propre à l'étage néocomien inférieur, et a été recueilli dans les marnes bleues à Vallerest, près de Wassy (Haute-Marne), par M. Cornuel. Explication des figures. PI. 522, fig. 4, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en dessous; fig. 3, la APT SANTE où fi». à lt à - ir 14 TERRAINS CRÉTACÉS, 153 même, de profil; fig. 4, valve inférieure, vue en dedans; fig. 6, grandeur naturelle. De ma collection. Espèce de l'étage Cénomanien. N° 1167. THECIDEA RUGOSA, d'Orb. 1847. PI. 522, fig. 8-14 sous le faux nom d’Hippocrepis, T', lest& irregulari, alvé in/feriore convexé , longitudina- diter striat&, valvé superiore punctatä operculifor mi. Dimensions. Longueur, 4 millim. Coquille irrégulière, fixe par une grande partie de sa valve inférieure, presqu'aussi large que longue, courte sur la région cardinale, dilatée, arrondie sur la région palléale. Valve inférieure courte, arquée, à crochet variable, striée longitudinalemeut en dehors, marquée en dedans des mêmes stries, et sur le bord épaissi de granulations nombreuses. Valve supérieure transverse, aplatie, chagrinée extérieure- ment, et en dedans pourvue d'une énorme apophyse sail- lante, divisée de chaque côté en trois profonds sinus ar- qués, dont l'extérieur est le plus grand, l'intérieur le plus petit. © Rapports et différences. Très-voisine de forme, d'aspect et de taille du 7. tetragona , cette espèce s’en distingue par les stries de sa valve inférieure, et par son apophyse bien plus compliquée. Nous la croyons différente de; Th. Hippo- crepis, Goldf. autant qu'on peut en juger sur une figure. Elle est aussi d'un autre étage géologique. Localité. Elle est propre à l’étage cénomanien et a été re- cueillie dans les grès rouges du Mans (Sarthe), par moi; à Cechaigues de M. Requien. Explication des fige , PI. 522, fig. 8, coquille grossie, IV. 16 154 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. vue en-dessus ; fig. 9, la même, en dessous ; fis. 10, profil; fig. 11, valve inférieure, vue en dedans ; fig. 12, valve supé- rieure, en dedans ; fig. 13, la même, vue sur la charnière et montrant les deux attaches musculaires; fig. 14, grandeur naturelle: De ma collection. Espèces de l'étage Sénonien. No. 4468. THECIDEA PAPILLATA, Bronn. PI. b23, fig. 1-8. Faujas, 4799, Hist. de la Mont., p. 164, pl. 27, f. 7, 8. Terebratulites papillatus, Fes Fra Min. Tasch. VII, p.113. | Terebratula pumila, Lam., 1819, An. sans vert. 6, n° 58. Terebratula gerviliana, Defrance, 1828, Dict. des sc, nat, 53, p. 157. : | Thecidea radiata, Defrance, 1828, Dict. des sc. nat. 53, p. 434, pl. 56, f. 1. . Idem, Desh., 4832, Encycl. méth. IL, p. 1035, n° 2. Terebratula pumila, Desh., 1836, Ed. de Lam. 7, p. 346, n° 58, de Lam. Thecidea papillata, Bronn., 1857, Leth. géog., p.2 2 663, t. 30, f. 3. Th. radiata, Goldfuss, 1840, Petr. Germ., p. 289, pl. 464, f, 2 T, testà regulari, terebratuliformi, costis granulosis, in- terruptis arcuatis, divergentibus ornaté, valva inferiore umbone uncinaté; valvd superiore uncinatd operculi- formi. Dimensions. Longueur, 8 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, $; passage 15. — Angle apicial, 88°. TERRAINS GRÉTACÉS. 155 Coquille régulière, ovale, térébratuliforme, fixée dans la jeunesse par un petit point de son crochet et se détachant en- - suite; ovale, courte et acuminée sur la région cardinale, elle f est large, dilatée sur la région palléale, ornée partout de _ ponctuation et de petites côtes rayonnantes granuleuses in- ê terrompues, divergentes et arquées surtout aux côtés. Valve inférieure plus longue et plus convexe, ayant son crochet . allongé et recourbé, sur lequel est une area ridée en travers ; - son intérieur à bords larges et granuleux est en outre divi- sé en quatre cavitées distinctes. Valve supérieure operculi- _ forme ayant son crochet un peu séparé du bord ; son intérieur, ; pourvu de granulations disposées par lignes obliques sur les = bords, est, en outre, muni d’un système apophysaire divisé entrois sinus allongés de chaque côté. : Rapports et différences. Par son ensemble térébratuli- - formerégulier, celte espèce se distingue facilement des deux Forte Localité. Elle est propre à l’étage sénonien ; elle a été re- cueillie à Nehou (Manche), par moi ; elle est aussi commune dans le même étage à la montagne St-Pierre dsMaëstricht ( Hollande. : Histoire. Le premier nom appliqué à cette espèce est celui de Papillata que nous lui conservons ; elle à ensuite été ci- tée, en 1819, sous le nom de Terebratula pumila, par La- marck; sous celuide Terebratula gerviligna, et de Thecidea ra- diata, par M. Defrance, en 1828. Explication des figures. PI. 525, fig. 1 , Coquille grossie, en dessus; fig. 2, en dessous ; fig. 3, de profil ; fig. 4, valve inférieure, en dedans; fig. 5, valve supérieure, en dedans ; H fig, 6, la même, de profil : fig. 7,la même, vue sur la char- nière; fig. 8, grandeur naturelle, De ma collection. DC DUR, Corn ant SU CLS 456 PALÉONTOLOGIR FRANÇAISE. N° 4169. TRECIDEA RECURVIROSTRA, Defrance. PI. 523, fig. 9-.17 Terebratula elegans, Def., 4828, Dict. des sc. nat. 53, p. 157. Thecidea recurvirostra, Defr., 1528, Dict. des sc. nat. 53, p. 435. Idem, Sow., Genera of Shells. f. 4-b. Idem, Desh., 1836, Ed. de Lam. 7, p.349, n° 4. T. Recurvirostra, Goldf., 1810, Petref. Germ., p. 280, pl. 164, fig. 3. | T', testd regulari, terebratulifor mi, ovatà, depressé, costis dichotomis radiantibus ornaté ; valr& inferiore contexà, elongatä, arcuatà, wumbone producto uncinato ; valv& supe- riore complanatà. Dimensions. Longueur , 10 millim. — Par rapport à la lon- gueur: largeur, -$% ; épaisseur, -2.—Anpgle apicial , 74°. Coquille régulière, ovale oblongue, térébratuliforme, fixée dans la jeunesse seulement, allongée et anguleuse sur la région cardinale, arrondie sur la région palléale, ornée de côtes rayonnantes, égales et dichotomes. Valve in- férieure bien plus longue et plus convexe que l’autre, à som- met très-allongé, r rolongé en rostre recourbé, sur lequel st une area longue, ponctuée et ridée; son intérieur offre des bords épaissis et fortement granuleux. Valve supérieure aussi large que longue, operculiforme. Nous avons remar- qué sur deux individus, au crochet, une ouverture bouchée qui annonçait que dans la jeunesse ils se fix\ient au moyen d’un muscle comme les Fissurirostra. = Rapports et différences. Très-voisine par sa forme et ses caractères du 7, papillata, cette espèce s'en distingue par TERRAINS CRÉTACÉS. 157 son ensemble plus allongé, son crochet plus long, et par ses côtes plus régulières et non granuleuses. Localité, Elle se trouve dans l'étage sénonien et a été re- - cucillie par moi, à Néhou près de Valognes (Manches). Explication des figures. PI. 523, fig. 9, coquille grossie en dessus; fig. 10, en dessous; fig. 11, de profil ; fig. 42, valve inférieure, vue en dedans; fig. 13, une autre plus allongée ; fig. 14, la même, vueen Gessous; fig.15, la même, vue de pro- fil; fig. 16, grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 47, sommet grossi pour montrer l'ouverture oblitérée du jeune âge. Résumé géologique sur les Thécidées. Des quatre espèces de thécidées que nous connaissons dans les terrains crétacés de France, l'une, le T!. tetragona, est propre à l'étage néocomien du bassin parisien; le T. ru- gosa se rencontre seulement dans l'étage cénomanien des bassins ligérien et méditerrannéen ; les T. papillata et recur- virostra sont des couches les plus supérieures de l'étage séno- nien, elles sont du département de la Manche et de Maëstrich. 43e Famille CarRINID#, d'Orb. Animal libre, ayant les bords du manteau très-développés, pourvus de longs cirrhes. Coquille irrégulière, sans parties paires, à valves très-iné- gales, dont la supérieure et souvent les deux sont pourvues de canaux intérieurs pénétrant dans le test même par des ._ ouvertures du bord, et communiquant ou non avec l'exté— _ rieur; Nous réuniscons dans cette famille les genres Hippurites, 158 PALÉONTOLOGIB FRANÇAISE. Caprina, Caprinula et Caprinella , tous spéciaux aux ter- rains crétacés. Genre HIPPURITES. Animal libre, pourvu sur le bord du manteau de longs cirrhes charnus, très-digités, de diverses longueurs, les uns gros et les autres petits, qui s'étendent en dehors et entrent, en se coudant, par des ouvertures proportionnées pratiquées au limbe externe de la valve supérieure operculaire, et com- muniquant avec le système de canaux qui en occupe toute la partie supérieure, et se termine par des pores extérieurs. Coquille fixe, testacée, de contexture fibreuse ou lamel- leuse, variable suivant les parties, irrégulière, conique, très- inéquivalve. Valve inférieure conique, droite ou arquée, fixée aux corps sous-marins par son crochet à l'extrémité du cône, | xtde là s’élargissant plus ou moins en cornet vertical, mar- quée éxtérieurement de deux sillons longitudinaux et sou- vent d’une troisième dépression ; ses bords supérieurs sont épaissis, et marqués de ramifications. Valve supérieure oper- culiforme, plane, ou légèrement convexe, à sommet subcen- tral, perforée sur toute sa surface extérieure de petits trous qui communiquent avec des canaux creux, ramifiés, qui partent du bordi et convergent vers le centre; ses bords sont épais- sis, taillés en biseau et perforés par les ouvertures d'autant plus larges des canaux, qu’elles sont près du bord interne. Point de charnière ni de ligament. ‘ Appareil interne. Formé sur la valve inférieure d'un épais- sissement intérieur quitapisse une cavitéconique plus ou moins profonde divisée par trois saillies. De ces trois saillies corres- pondantaux sillons externes de la coquille, deux obtuses, très- saillantes en corniche, fig. 4, pl.534, pourraient être prises pour des points d'attaches des muscles abducteurs ; mais comme APT PS FA PROS RME TER ER TERRAINS CRÉTACÉS. 159 elles sont souvent à nu dans le jeune âge, et non recouvertes par la valve supérieure, cette supposition ne peut exister. Entre ces deux saillies est une cavité qui, de même qu'une autre située en dehors, communique avec la cavité générale, mais, entre l’une des corniches et la troisième saillie interne anguleuse existe une cloison qui s'étend même en dehors et forme suivant les espèces deux ou trois cavités coniques cir- conscrites par des cloisors verticales, de sorte que l'inté- rieur par suite des saillies et des autres cloisons verticales est divisé en cinq cavités : 1° une très-grande conique, décou- pée en trèfle par les saillies, en corniches b, ce, celle-ci très- profonde; 2° deux autres plus petites, égales entre elles, ayant chacune sur le côté une autre cavité conique bien plus petite encore. En dedans de la valve supérieure sont quatre cavités circonscrites par des côtes saillantes ; d’abord, une grande, correspondant à la grande cavité de la valve opposée, puis trois autres, correspondant aux trois saillies internes de . l’autre valve. Ornements extérieurs. La coquille est lisse ou ornée de sil- Jons longitudinaux, simples ou dichotomes, et comme nous l'avons dit, du côté des corniches internes de trois sillons lon- gitudinaux toujours plus marqués que les autres. …Contexture. Le test à la valve inférieure est de deux na- tures différentes qui se séparent facilement l’une de l'autre, et dénotent un organe sécréteur distinct. En effet, la partie inférieure qui doit avoir été déposée par les organes internes est lamelleuse, d'une contexture compacte, elle forme toutes les saillies, les cloisons verticales, et les cloisons transverses successives que l'animal place dans le fond de la coquille à mesure qu'il grandit, ét qu'il ne peut plus en atteindre l’ex- trémité.(Voy. f. 1, pl. 527.) Cloisons qui ont été comparées à tort, par Lamarck, aux cloisons des orthocères et que le pre- 160 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, mier nous avons fait connaître à Paris (4) comme les équiva- lents des cloisons analogues que forment les huîtres dans le fond de .leur coquille. L'autre nature du test, probablement déposée par les ramifications du bord du manteau, est en lames transverses obliques, fibreuses, que séparent en fais- ceaux des lignes lons'tudinales, il en résulte que’les cassures ont toujours lieu parallèlement à la longueur et à la largeur, mais toujours à angle droit avec la surface, et parallèlement au rayonnement du centre à la circonférence. LA valve supérieure montre aussi les deux couches, mais la conche extérieure comme elle est toujours perforée par les ramifications du bord du manteau, il en résulte une contex- ture tout-à- fait p'rticulière. Comme l’entrée des canaux du bord s'éloigne du centre à mesure que la coquille grandit, il en résulte que ces canaux changent de place au fur et à mesure de cet accroissement, par suite d’un travail constant de dépôt et de résorption. En effet, la ramification du man- teau, marchant du centre à la circonférence, en résolvant en dehors les couches déjà déposées, et déposant en dedans de nouvelles couches de manière à laisser toujours des canaux d’un même diamètre. Des coupes faites avec soïn nous en ont donné la preuve la plus positive. Voy. fig. 5, pl. 529.5 Dans l'accroissement, les hippurites commencent à être fixées par le côté, comme les huîtres qu'on a désignées sous le nom d'exogyre, elles forment même alors une surface (1) Comme nous l'avons dit dès 1825, tableau des céphal., page 79. Cette observation nous appartient, en propre , bien qu'un auteur ait voulu se l’approprier en publiant les observations verbales que nous lui avions faites à ce sujet, en voyant dans sa collection les hippurites classées parmi les céphalopedes. TÉRRAINS CRÉTACÉS, 161 triangulaire arquée, adhérente par ce côté, ce n’est que plus tard, si elles ont leur liberté, qu’elles se séparent pour s’éle- ver en cône, autrement elles restent ainsi accolées et para- sites sur le côté. Rapports et différences. L'adhérence aux corps sous-ma- rins par la valve inférieure, les ramifications des bords épais- sis de la valve inférieure, ainsi que le manque de charnière et de ligament rapprochent évidemment les hippurites des cranies, mais elles s’en distinguent par leur valve inférieure conique, par leur forme irrégulière non divisée en parties paires ; enfin par ce singulier caractère des canaux ramifiés, ct des pores extérieurs si remarquables de la valve supé- rieure. Ce dernier caractère les distingue aussi très-nette- ment des Radiolitis, qui, du reste, ont tous les autres rap- ports d’organisation interne. Les hippurites sont fixes et vivent en grandes familles, formant quelquefois des masses réunies de quelques mètres de surface, il en résulte que suivant la place qui leur est dé- volue, elles prennent plus où moins de largeur, et des for- mes diverses. On ne pourra donc plus se baser, pour la déter- mination des espèces, sur les formes extérieures, mais bien sur des caractères plus intimes pris dans les ornements ex- térieurs des deux valves, et dans la forme et les ramifica- tions des canaux de la valve supérieure. Les hippurites ont commencé à se montrer avec l'étage turonien, où elles ont eu leur maximum de développement ; elles ont cessé d'exister avec l’étage sénonien. 162 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 4470, HIPRURITES CORNU-VACCINUM, Bronn. 4832. . PI. 526, 527. Sphærulites bioculata, Desmoulins , 4826, Essai sur les Sph., p. 415, pl. 5 (non Lam.) Hippurites Cornu-vaccinum, Bronn., 1832. Jahrb. f. min, p. 171. j | Idem, Bronn,, 1837. Leth, geognot., p. 634, pl. 34, f. 2. H. gigantea d'Hombre-Firmas, 1837. Recueil de Mem. p- 198, pl. 4, f, 1. à H, Moulinsii, d'Hombre-Firmas, 1837. Idem, p. 200, pl. 4, f. 6. H, costulatus, Goldf., 1840. Petref. 3, p. 302, pl. 165, f.2. H. cornu-vaccinum, Goldf., 1840. 3,p. 302, 4 165, f. 1. H, lata, Mathéron, 1843, Catalogue, pl. 9, . 4,5. (Jeune.) H. gallo-provincialis, Mathéron, 1842. Catalogue, 5. 9, f. 4-3. H. lestä oblongo-cylindrica, longitudinaliter costaté ; valoé superiore subcomplanatà, sulcis dichotomis radiantibus ornatä. Dimensions. Longueur, jusqu'à 590 mill.; largeur, jus- qu’à 130 mill. se Coquille allongée, cylindrique, ronde ou ovale, générale- ment isolée. Valve inférieure conique, très-élargie dans le jeune âge, cylindrique ensuite; le plus souvent régulière, droite ou arquée ; ornée partout de stries ou mieux de côtes longitudinales inégales, souvent très-variables en grosseur, TERRAINS CRÉTACÉS. 163 interrompues ou coupées par des lignes transverses d'ac- croissement. Les deux sillons latéraux très-rapprochés Jun de l'autre, pourvus dans leur intervalle de cinq à six côtes. Un-troisième sillon également espacé des deux pre- - miers. Labre très-épais, pourvu de sillons radiés, très- prononcés. Valve supérieure plane ou légèremeut convexe, sans oscule, à sommet subcentral, d’où partent des sillons qui se bifurquent une ou deux fois avant d'atteindre le bord, séparés par des collines peu saillantes égales en largeur. -Pores extérieurs très-petits, lorsqu'ils ne sont pas altérés, alors anguleux, radiés sur leurs bords et également es- pacés. Observations. Il est peu d'espèces aussi variables suivant l’âge, les lieux où elle a vécu, et suivant l’altération. Elle est . conique, s'élargissant très-rapidement dans le jeune âge, c'est alors l’Æ, lata, Mathéron. Mais dès qu’elle à pu at- teindre son diamètre habituel elle ne s’élargit plus et reste cy- lindrique tout en s'allongeant toujours. C’est alors l'A. cornu- vaccinum et gigantea. Souvent, suivant le lieu où elle s’est fixée, elle prend des formes bizarres plus ou moinsirrégulières. Ses côtes : sont aussi plus où moins grosses, sans qu'il soit pos- sible d’en former autre chose que des variétés individuelles. L'altération produit, surtout sur la valvé supérieure, des changements tellement considérables qu’on pourrait les mé- connaître s'ils ne se trouvaient souvent tous sur le même in- dividu. Nous avons dit que lorsqu'il n’y avait pas d'usure, les pores extérieurs en dessus étaient très-petits. Le premier degré d'usure, pl. 526, fig. 2, a b, produit des pores bien plus grands ; lorsqu’enfin la partie supérieure est encore plus usée, il ne reste plus, c Z (même figure), que les larges ca- naux qui existent sous les collines des sillons supérieurs, et qui donnent naissance aux pores latéraux. Ce sont ces ca- 164 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, naux mal observés qui, le plus souvent, ont fait figurer des côtes à la valve supérieure. Rapports et: différences. Voisine par le manque d'oscules à la valve supérieure des Æ. canaliculata, et Requieniana, cette espèce s’en distingue par sa grande taille, toujours le double des autres, par les sillons bien plus rapprochés à la valve inférieure, et surtout par les sillons bifurqués de sa valve supérieure. Localité. Elle caractérise l'étage turonien, et a été recueil- lie aux bains de Rennes (Aude), à Martigues, à Figuières (Bouches-du-Rhône), au Beausset (Var), à Alais (Gard), à Uchaux (Vaucluse), par MM. de Boissy, Honoré Martin, Toucas, d'Hombre-Firmas, Renaux, et par moi; à Santa- Clara, ville d'Oviedo (Espagne), par M, Paillette, aux envi- rons de Gosau, dans le Salzburg (Tyrol). Explication des figures. PI. 526, fig. 4, coquille jeune ré- duite ; fig. 2, la même, vue en dessus, montrant divers de- grés d’altération, a b, parties où les pores sont agrandis par suite de l'usure ; c d, parties ou la couche supérieure poreuse est enlevée et où il ne reste plus que les canaux intérieurs à découvert; e, labre ramifié de la valve inférieure; /, em- preinte de la saillie arquée intérieure de la valve supérieure; fig. 3, coquille adulte réduite à un sixième; fig. 4, valve in- férieure, vue en dessus, montrant l'empreinte des saillies in- térieures de la valve supérieure. PI. 527, fig. 4, coupe lon- gitudinale d'une hippurite, pour montrer la place respective des deux valves, la cavité occupée par l'animal, et surtout les petites éloisons inférieures successives placées par l’ani- mal, au fur et à mesure de l'accroissement de la coquille; fig. 2, une valve inférieure, vue en dedans, montrant, a, les grandes cavités circonscrites int‘rieures ; b c, les deux sail- TERRAINS CRÉTACÉS, 165 lies en corniche ; 4 d, les ramifications du labre pi vduites par le passage des cirrhes du manteau. De ma collection. N° 4171. HIPPURITES DILATATA, Defrance 1821. PI. 528. Picot de la Peyrouse, Orthoceratites, n° 26, p. 34, pl. 7, fig. 5, pl. 8, f. 1-3, pl. 9. Hippurites bioculatus, Montfort, 4808. Conch. syst. p. 286 (non Lamarck 1801). Hippurites dilatata, Defrance, 1821. Dict. des sc. nat., t. 21.,p. 197. Idem, Desmoul, 1826. Essai sur les sph., p. 145. H. turgida, Rolland, 1841. Rudistes, p. 55, pl. 4, f. 1, pl 5, pl. 7, f. 5. H. testé elongato-conicà, longitudinaliter costaté ; valvd, superiore complanatd, bioculatä, reticutatä. Dimensions. Longueur, 12 à 18 centim.; largeur, 6 à 8 centim. Coquille allongée, conique, ronde ou ovale, presque tou- jours isolée. Valve inférieure conique, s'élargissant graduel- lement en cornet droit arqué, ou contourné, depuis le jeune âge jusqu'aux adultes; partout des côtes longitudinales iné- gales, très-variables en largeur, coupées par quelques lignes trarsvèrses d'accroissement. Les deux sillons latéraux peu prononcés sont espacés , renfermant cinq côtes. Labre très- épais, en biseau, pourvu de tubercules rayonnants et con- fluents pour le passage des cirrhes. Valve supérieure concave, pourvue de deux oseules très-profonds. Sommet subçentral, légèrement convexe, le reste uni, réliculé. Pores exlérieurs très-petits, en groupes séparés par des intervalles lisses, ce qui donne l'aspect réticul® extérieur." 166 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Observations. Cette espèce est très-variable de forme;-et très-irrégulière. L'usure de la valve supérieure produit des séries de trous obliques de dehors en dedans, é Rapports et différences. Souvent voisine de taille de l’es- pèce précédente, elle s’en distingue par sa forme toujours co- nique, par ses sillons extérieurs espacés du double au même diamètre, par les oscules de la valve supérieure, ainsi que par les pores par groupes. | Localité. Elle est caractéristique de l'étage turonien ; elle a été recueillie au Beausset, à la Cadière (Var), à Martigues ; ; à Alais (Gard), à la montagne des Cornes, près des bains de Rennes, par MM. Toucas, Honoré Martin, d'Hombr e-Firmas et par moi. | Explication des figures. PI. 528, fig. 1, individu entier, réduit de moitié; fig. 2, le même, vu en dessus, à surface non altérée ; fig. 3, surface supérieure altérée ; a & laissant un trou à la place des groupes de pores ; b, tubercule du limbe de la-valve inférieure ; c, intérieur de la valve ; fig. 4, 5, di- verses formes de Ia même espèce. De ma collection. N° 4472. HIPPURITES BIOCULATA; Lamarek 4804. PI, 529. ” LT Orthoceratites, Picot de la Peyrouse, p. 26 à 28, _ 6, f.4, pl. 7,f. 1-4, Hippurites bioculata, Lamarck, 1801. Anim. sans vert., p. 104 (non Desm. 4826). : Hippurites rugosa et ourva, Lamarck, 1819. Anim. sans vert. 7, p. 598. Idem, Parkinson, 1814. Organ. rem. 3, pl. 8, f, 4. H. bioculata, Defrance, 1821. Dict. des sc. uat., t. 24, p. 497, pl. 58 bis, f. 2. TERRAINS CRÉTACÉS. 167 H. bioculata, Desmoul., 1826. ‘Essai sur les spherul. p. 145. | Idem, Desh., 1830. Encycl. meth. vert., p: 282. Idem, Rolland du Roquan, 1841. Rudistes, p. 47, pl. 2, f. 4-4, pl. 3, f. 4, pl. 7,f. 3. Idem, d'Orb., 4842, Ann. des sc. nat., p. 184. H. test, elongato-conict, lævigaté; valot superiore, COm- planatä, bioculatâ, æqualiter porosä. Dimensions. Longueur, 15 centim. ; largeur, 6 centim. Coquille allongée, conique, ronde, le plus souvent isolée. Valve inférieure en cornet plus ou moins ouvert, s’élargissant toujours, formant un cône droit, ou arqué, plus ou moins régulier, lisse ou seulement marqué de quelques côtes lon- gitudinales peu sensibles, et de lignes transverses d'accrois- sement. Les deux sillons extérieurs superficiels très-écartés, placés vis-à-vis des oscules. Labre épais, en biseau, réguliè- rement ramifié pour le passage des cirrhes du manteau. Valve supérieure plane ou concave, pourvue de deux os- cules très-profonds. Sommet subcentral un peu convexe, placé entre les deux oscules. Pores nombreux allongés sur les bords dans le sens d’un rayonnement, souvent comme groupés au centre. Observations. Cette espèce varie considérablement de forme, pour ia largeur, la longueur proportionnelle, pour la surface lisse, ou légèrement costulée. L'usure de la valve su- périeure laisse des trous obliques ronds au lieu des pores, ou 1nême les canaux intérieurs eux-mêmes à découvert, -voy. f. 4. | Rapports et différences. Pourvue d'oscules à la valve supé rieure comme l’Æ. dilatata, celle-ci s’en distingue par sa sur- face plus lisse, par sa taille moindre, mais surtout par la dis- 168 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, position des tubercules du labre, et par les pores non par groupés sur les bords. | Localité. Elle caractérise l'étage turonien. Elle a été re- cueillie à la montagne des Cornes (Corbières), par M. de Bois- sy et par moi, à la Cadière (Var), par M. Aiguillon. Explication des figures. PI. 529, fig. 1, jeune individu, vu de profil ; fig. 2, adulte de grandeur naturelle ; fig. 3, dessus de la valve supérieure du même non altérée; fig. 4, dessus avec différents degrés d’altération : a, partie de la valve su- périeure où les pores ne sont pas usés ; à, premier degré d'u- sure des pores ; ce, usure qui a enlevé toute la couche poreuse et n’a laissé que les canaux intérieurs qui leur donnent nais- sance ; d, ramifications du labre de la valve inférieure ; e, e, corniches intérieures, elles correspondent aux oscules exté- rieurs de la valve opposée; f, intérieur de la valve; fig. 5, coupe dans le sens d'un rayon qui part du centre à la cir- conférence d’une valve supérieure, pour montrer la jonction des deux valves, puis la direction des canaux intérieurs de la valve supérieure qui partent du labre ei se ramifient plus ou moins a, et se bifurquent pour venir aboutir aux pores exté- rieurs b, b; fig. 6, labre de la valve supérieure, pour montrer a, a les orifices des canaux qui en partent pour se ramifier dans l'intérieur. De ma collection. No 4173. HiPPURÎTES cANALICULATA, Rolland 1841. PI. 530, fig. 3-8. Picot de Lapeyrouse, p. 34, n° 27-28, pl. 10, f. 3, 4. Hippurites bioculata, Bronn., 1837. Lethea gedgnostica, p. 633, pl. 34, f. 1 (non Lamarck). Hippurites canaliculata, Rolland, 4841. Rudistes, p. 50, pl. 3,f. 2-4; pl. 7, f. 2. 14., d'Orb., 4842. Ann. des sc. nat,, p. 184. TERRAINS CRÉTACÉS, 169 H, testé conicä, longitudinaliter trisulcatä, costulatà; cos- tis complanatis; valvé superiore convexiusculâ, porosé, bisulcaté. Dimensions. Longueur 70 millim.; diamètre 40 millim. Coquille allongée, conique, irrégulière, le plus souvent isolée. Valve inférieure en cornet irrégulier, droit, arqué ou contourné, croissant d’une manière graduelle, ornée en de- hors de côtes planes, séparées par des sillons, et coupées par desridesd'accroissement. Troissillons longitudinaux très-pro- noncés. Labre en biseau, costulé en travers. Valve, supé- rieure plane sans oscules, marquée seulement de deux dé- pressions incertaines qui partent du centre un peu convexe, et se dirigent vers les sillons de la valve inférieure. Pores très allongés comme rayonnants surtout vers le bord de la valve. Observations. Comme les autres espèces celle-ci est très- variable de forme suivant les individus. L’usure de la valve supérieure produit encore des côtes saillantes bifurquées qui séparent les canaux intérieurs. Les corniches de la valve in- férieure ne sont point toujours recouvertes par la valve supé- rieure, ce qui exclut l’idée de la regarder comme les atta- ches des muscles abducteurs. Rapports et différences. Voisine par le manque d’oscules, des H. Cornu-raccinum et Sulcata, eette espèce se distingue de la première par la distance bien plus grande de ses sillons latéraux, par sa taille, par la surface de sa valve supérieure toute différente; elle diffère de la seconde seulement par les côtes non aigues de sa partie externe, Localité. Spéciale à l'étage taronien , on la rencontre avec les espèces précédentes, au Beausset, à La Cadière, à Marti- gues et aux bains de Rennes. Explication des figures. PI, 630, fig. 3, individu jeune, IV. 17 170 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de grandeur naturelle; fig. 4, individu adulte ; fig. 5, un autre arqué ; fig. 6, dessus des deux valves pour montrer l’altéra- tion de la valve supérieure qui montre b, c, les cânaux inté- rieurs à nu, tandis qu'ils sont recouverts en a; fig. 7, des- sus non altéré ; fig. 8, valve inférieure pour montrer la forme des corniches intérieures et les côtes rayonnantes du labre. De ma collection. N° 4475 HIPPURITES SULCATA, Defrance, 1821. PI. 530, fig. 4,2, pl. 534, Picot de La Peyrouse. Orthoceratites, p. 25, n° 44, pl. 6, f. 1-5, pl. 5. Hippurites sulcata, Defrance 1824. Diet. des se., nat., t. 24, p. 196. e IH. striata, Defrance, 4824. Id., t. 24, p. 496, Idem. Desmoulins, 4826. Essai sur les sph,, p. 144, n° 7. H. sulcata, Desmoul., 1826. Id., p. 445. Idem. Deshayes, 1830. Encycl. méth., 2, p. 251, ne 2, Idem. Goldf., 1840, Petref. Germ., 3, p. 302, pl. 465, f. 3, b. ( Exclus, f, a, c, d.) Idem. Rolland du Roquand, 1541. Rudistes, p. 53, pl. 4, f. 9, pl. 7, f.4. Hipp. striata, Rolland, 4841, Rudistes.p. 52, pl. 4, f. 3, pl. 7,f.6. H. sulcata, d'Orb., 1842. Ann. desse. nat., p. 184. H. tost& conicé elongaté, longitudinaliter acutècostaté ; talvä superiore conveæiusculé. Dimensions. Longueur, 15 centimètres ; diamètre, 6 centi- mètres. k Coquille allongée, conique, eylindriqne , le plus. souvent agrégée. Valve inférieure en cornet irrégulier droit ou ar- LE Sd PSP PE RO EE PRE SN NE ES TE TERRAINS CRÉTACÉS. 171 qué, passant souvent à la forme cylindrique, ornée en long de grosses côtes aiguës, inégales, dont trois ou quatre entre les trois sillons latéraux qui sont très-profonds et très-espacés. Labre épais, en biseau et fortement radié. Valve supérieure légèrement convexe, sans oscule ; mais ayant près du bord, vis-à-vis des “eux principaux sillons sxtérieurs de l'autre valve, deux dépressions qui l'éehoncrent fortement, et laissent une partie des corniches à découvert. Pores en linéoles con- tournées irrégulièrement, et divisés par groupes entre des côtes irrégulières peu marquées qui partent du sommet et se per- dent bientôt. Observations. Cette espèce est très variable suivant les in- dividus. L’usure de la valve supérieure laisse encore à décou- vert les canaux intérieurs. Dans le jeune âge, la valve supé- rieure a des côtes ramifiées (pl. 530, f. 4-2) qui partent du centre et rayonnent vers le bord. Ici les corniches de la valve inférieure sont toujours à découvert, et ne sont point cachées par la valve supérieure, ce qui donne la certitude que ce ne peuvent être des attaches musculaires. Rapports et différences. Analogue de forme avec l'A. canaliculata, cette espèce s’en distingue par les côts sail- lantes dont elle est ornée. C’est avec les légères ramifications de la valve supérieu reles seuls caractères constants que nous pouvons invoquer au milieu de variations sans nom- bre. Localité. Propre également à létage turonien, elle se trouve, avec les espèces précédentes, au Beausset, à La Cadière, à‘Alais, à Piolen, à Martigues et près des bains de Rennes: Explication des figures. PI. 530, fig. 1, jeune individu de grandeur naturelle ; fig. 2, dessus du£même fortement grossi, pour montrer les côtes ramifiées de la valve supérieure et les corniches de Ja valve inférieure non recouvertes par 172 PALÉONTOLOGIE FRANCASE. la valve supérieure. PI. 534, f. 4, jeunes individus grou- pés de grandeur naturelle; fig. 2, individu isolé plus âgé; fig. 3, adulte réduit de moitié; fig. 4, dessus montrant des parties intactes et d’autres usées de la valve supérieure ; fig. 5, valve inférieure vue en dessus, pour montrer les saillies des corniches et les sillons ramifiés du labre; fig. 6, pores supérieurs grossis. De ma collection. N° 4176. HIPPURITES TOUCASIANA, d'Orb., 4847. PI. 532. H. testé celongaté, conicä, longitudinaliter sulcatà, valvé superiore convex@, sulcato-tuberculatä, porosä. Dimensions. Longueur, 20 centimètres; diamètre, 5 cen- timètres. Coquille allongée, conique, irrégulière, le plus souvent grou- pée ou agrégée. Valve inférieure en cornet étroit, prolongé, croissant plus rapidement dans le jeune âge, et devenant en- suite presque cylindrique, droite, arquée ou contournée, or- née en dehors de côtes arrondies, inégales, et de quelques rides d'accroissement. Trois sillons longitudinaux assez pro- fonds. Labre costulé en côtes rayonnantes. Valve supérieure souvent convexe, sans oscules, à sommet central, d’où partent des sillons irréguliers bifurqués qui, au point de bifurca- tion ont un tubercule très-saillant, Pores égaux, assez grands, couvrant jusqu'aux tubercules. * Observations. Cette espèce comme elle est souvent grou - pée est très-irrégulière e forme. L’usure de la valve supé- rieure ; fig 6, forme des canaux plus ou moins longs, toujours relevés à leur po'nt supérieur. Rapports et différences. Fes saillies tuberculeuses de la TERRAINS CRÉTACÉS, 175 valve supérieure distinguent nettement cette espèce des au- tres qui s'en rapprochent. Localité. Elle caractérise l'étage turonien. Nous avons re- cueilli cette très-belle espèce avec M. Toucas, au Beausset (Var), à Martigues (B. du Rhône), à Piolen ( Vaucluse). Esplication des figures. PI. 537, fig. 1-4, groupe de gran- deur naturelle, montrant des individus de divers âges, les uns sans valve supérieure ; fig. ?, jeune individu de gran- deur naturelle ; fig. 3, un autre de forme différente ; fig. 5, dessus de la valve supérieure sans altération ; fig. 6, dessus montrant la valve supérieure altérée, laissant paraître les canaux intérieurs; fig. 7, une valve inférieure, vue en dessus, pour montrer le labre et les corniches intérieures correspondant aux sillons ; fig. 8, pores grossis de la valve supérieure. De ma collection. N° 4177. HiPPURITES ORGANISANS, Desmoulins PI. 533, Knorr. monusmus, 1., tom. 2, sect. ?, p. 245, pl. 4, f. 2. Orthocratites en tuyau d’orge, Picot de Lapeyrouse, p. 35, n° 30, pl. 41. Batholites organisans, Montfort, 1808. Conchyl-syt, 1, p. 334. Hippurites cornucopiæ, Defrance, 4821. Dict. des sc. nat., t. 24, p. 196. À. resecta, Defrance, 1824. Dict. des sc. nat., t. 21, p.496. H. fistulæ, Defrance, 1821.Diction. des sc. nat., t. 21., p. 197. H., resecta, Desmoul. 1826. Essai sur les sph., p. 144. H. fistulæ, Desmoul., 1826. Essai, p. 140. H. organisans, D.smozlins, 482) Essai sur : les sph., p. 146. 474 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Idem, Bronn., 1837. Leth. geogn., p, 635, pl. 34, f; 82 : : H. sulcata, Goldf., 1840. Petref. Germ., p. 302; en 465, f. c, d, exclus, fig. a, b. IT. organisans,' Rolland du Roquand., 1841, Rudistes, p. 58, pl. 6, f. 1-4, pl. 7,f. 4: re IT. organisans, d'Orb:1842: Ann. dessc. nat. p. 184. A, testâ elongatä , angustat@, cylindricä, longitudinaliter costatà'; valré superiore conveztiuscul, subradiatä. Dimensions. Longeur, 40 centimètres ; diamètre, 4 centi- mètres. Coquille très-allongée, grêle, conique dans le jeune âge, cylindrique ensuite, presque toujours agrégée souvent en masse de plus d'un mètre de largeur. Valve inférieure en coruet conique à la base, cylindrique ailleurs, étroite, allon- gée, plus ou moins irrégulière, ornée de côtes longitudinales régulières ou non, avec lesquelles viennent se croiser des rides d’accroissement. Les trois sillons externes sont rap- prochés et très excavés. Labre pourvu de côtes rayonnantes. Valve supérieure convexe, un peu conique, sans oscule, à sommet central d’où partent quelques sillons irréguliers es- pacés et bifurqués vers le bord, mais peu apparents. Pores assez grands, irréguliers. | Observations. Par le groupement des individus, l'espèce est plus variable encore que les autres quant à la forme et aux contournements qu'elle subit ; l'usure de la valve supé- rieure produit les mêmes altérations signalées aux espèces précédentes. Le moule interne laisse paraître des sillons cor- respondants aux corniches (fig. 7.) Rapports et différences. Elle se distingue par sa forme cylin- drique, par son ‘groupement presque constant et par sa valve _ elle:n'a ni la taille, ni la forme. + 1. on Le De EUR TERRAINS CRÉTACÉS, 475 supérieure à sillons comme chez l'A. cornu-vaccinüm, dont Localité. C’est de toutes, l'espèce la plus commune et la plus répandue dans l’étage turonien de tous les pays. Elle a été recueilie aux environs de Jonzac (Charente-Inférieure), par moi ; au Beausset, à la Cadièrs- ga Rapports ct différences. Voisine à la fois, par sa piles des TERRAINS CRÉTACÉS. 241 C. sulcata. et imbricata, elle s'en distingue par sa surface seulement striée et costulée. . Localité. On la rencontre, avec les espèces précédentes, à Orgon, à Apt et à Martigues. - Explication des figures. PI. 582, fig. 4, individu de gran- dt naturelle, va de profil, du côté du sillon; fig. 2, le même, vu du côté opposé; fig. 3, un autre échantillon, vu de côté ; fig. 4, un jeune, vu du côté du sillon ; fig. 5, un groupe de deux individus accolés. De ma collection. Espèces de l'étage cénomanien. © NS 4223. CAPROTINA QUADRIPARTITA , d'Orb., 1842. PI. 584, 585, . Caprina quadripartita, d'Orb., 1539. Revue -cuviérienne, p. 169. x, Caprotina quadripartila. Ann. des sc. nat., 1842, p. 182. Idem, d'Orb., 1847. Prodrome de paléon., 2, p. 570. C. testé oblongä, crassä ; valrà inferiore conicé, longitudina- diter striatä; valvä. superiore eleratà , obliqué, levigaté, _intès quadripartité. Dimensions. Diamètre, 7 à 8 centimètres. Coquille oblongue, épaisse, très-inéquivalve ; valve infé- rieure conique, plus ou moins allongée en cornet, comprimée, ornée partout de stries longitudinales inégales. Le sillon ex- terne très-marqué. Valve supérieure plus grande que l’autre, &globuleuse, contournée obliquement, très-lisse ou à peine marquée de quelques lignes d’accroissement; son crochet est latéral, contourné sur lui-même. Dans l'intérieur de la valve ‘inférieure on remarque une grande cavité divisée en deux parties par une cloison, et, de plus, du côté de la charnière» 242 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, ün grand nombre de cavités coniques placées près du bord. La valve supérieure est divisée en quatre compartiments ou cavités coniques prolongées jusqu’au crochet. Toutes ces ca- vités forment sur le moule autant de lobes séparésst 2 0017 Observation. Cette espèce varie surtout par sa valve infé- rieure plus ou moins longue suivant ses points d'adhérence. Elle varie aussi suivant l’aliération de ses diverses parties. — Rapports et différences. Par ses valvés disparatés deformes et d'ornements extérieurs, aussi bien qué par sés nombreux compartiments internes, cette espèce se distingue de toutes les autres. C'est là plus Compliquée de toutes. Loonljté. Mon père et moi nous l’ayons découverte dans l'é- tage cénomanien à l'Ile- d'Aix, à l'Ile-Madame et à Nancras (Charente-Inférieure). Esplication des fre. PL 584, fig. 4, coquille de gran- déur naturellé, vue du côté du sillon ; fig. ‘a, un aüfre échan- tillon, vu du côté opposé. PI. 585, fig. 1, moule intérieur dé la valve supérieure, vu en dessus. On à déve E RoNd du lobe externe pour montrer le quatrième qui se trouvé en dessous ; ces lobes correspondent aux quatre cavités internes de la valve; fig. 2, un autre moule pour montrer les lobes nombreux de la valve inférieure qui remplacent les Caités de cette valve. De miarcolleetion. | AGE améémhemi(t DER LE v\{isrg *. à ai CaPROrINA GosrATA, d'Oub., pc 4 LOEUT PI. 591, » fig: 4-10. « tic te papr rats bus: HIDICMEDTÉ tdi ssitois, ps 1830. Dsisnonilsidiel p.169. Hippurites sulcatus, Goldfuss., 1840. Petref. Germ., 3, p.303. pl. 465, fig. a. (Exclus, fig. b, ed) ue or . Caprotina costata, d’Orb., 1842. Ann, des:se. nat., p: 182. Idem. Prodrome de paléont. strat., 2, p. 174, n°1572. © TERRAINS CRÉTACÉS. 243 C. testà eleralà ; calyà inferiore elevatä, conic ; longitudina- liter costatä, costis acutis ; valod superiore operculiformi, levigatä, conveziusculä. Dimensions. Longueur, 2 centimètres. -Coquille conique; très-néquivalve; valve inférieure conique, allongée en cornet, ornée de grosses côtes inégales longitudi- nales, souvent un peu épineuses. Valve supérieure ovale, oper- culiforme, lisse, à peine convexe, à crochet très-latéral , pourvu de lignes concentriques d’accroissement. L'intérieur de la valve inférieure montre, du côté du sillon, deux petites cavités coniques. La valve supérieure porte en dedans deux énormes dents cardinales écartées, très-séparées, destinées à _ entrer:dans,les cornets de la valve opposée. Sous ces dents est une cavité conique, et en dehors une autre petite cavité Fee sans doute au muscle adducteur. | ports et différences. Par la valve supérieure peu con- ainsi que par les côtes de la valve 7 cette es- pèce se distingue nettement des autres. -Loéalité. Je l'ai rencontrée à la base de l'étage cénomanien au Mans (Sarthe), à l'Ile:d’Aix, à Fourras, à l'Ile-Madaäme (Charente -Inférieure). | \ * Explication des figures. PI. 591, fiy, 4, deux individus ac- côlés, vüs dé profil et de grandeur naturelle; fig. 5, valve supérieure grossie, vue en dessus ; fig. 6, là même, vué de profil de côté ; fig. 7, la même, vue du côté de la charnière, pour montrer la longueur des dents cardinales; fig. 8, la même, vue en dedans ; fig. 9, valve inférieure grossie, vue en dedans; fig. 10, un groupe dessiné de grandeur naturelle. De ma collections 24h PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 1225. CAPROTINA STRIATA, d'Orb., 4842, PI. 593, fig. 3-6. Caprina striata, d'Orb, 1839. Revue cuviérienne, p: 169. Caprotina striata, d'Orb., 1842. Ann. des se.nat., p. 182. Id. Prodrome de paléont. stratig., p. 474, n° 573. C. testé crassd; valvé inferiore latä, conicä, compressé, radia- tim siriaté ; valvé superiore convexd, subrotund@, radiatim striaté. | et | : Dimensions. Longueur, 7 millimètres. Coquille large , aussi haute que large, ornée partout aux deux valves, de stries fines rayonnantes. Valve inférieure courte et large, conique, un peu comprimée, à crochet con- tourné. Valve supérieure très-bombée, Pr MALE à cro- chet latéral un peu inférieur. bé S9m37 Rapports et différences. Assez voisine de tie dé C. cos- tata et semistriata, cette espèce s’en distingue par ses deux valves également couvertes de stries rayonnantes. | Localiue. Je l'ai recueillie avec l'espèce précédente au Mans (Sarthe) et à l'ile d'Aix (Charente-Inférieure). | Ezplication des figures. PI. 595, fig. 3, individu du Mans grossi, vu de côté; fig. 4, le même, vu en dessus ; fig. 5; le même, de grandeur naturelle; fig. 6, groupe de l'ile d’Aix. De ma collection. N° 4226. CAPROTINA SEMISTRIATA, d'Orb. 1842. PI. 594, Caprina semistriata, d'Orb. 1839. Revue cuviérienne, p. 169. k Caprotina idem. d'Orb. 4842. Ann. des sc. nat., p. 182.: : Id, Prodrome de paléont. strat. 2, p. 174, n° 371. TERRAINS CRÉTACÉS, 245 C. testä crassû ,elevatä; valvé inferiore conicä, obliqué, radia- tim striatd; striis inæqualibus; valré superiore rotundatà, converd, levigaté. Dimensions. Diamètre, 35 millimètres. Coguille irrégulière, très-inéquivalve ; valve inférieure co- nique, oblique, très-irrégulière suivant les points où elle s’est fixée, couverte partout en dehors de stries longitudinales inégales, alternativement une grosse et une petite. Valve,su - périeure souvent plus grande que l’autre, très-convexe, lisse, à crochet latéral courbé en dessous. Dans l’intérieur, les deux cavités en cornet de la valve inférieure sont assez profondes et éloignées du bord. A la valve supérieure, les dents cardi- nales sont énormes ; elles tiennent à des lames verticales, et servent à circonscrire trois cavités coniques : une grande pal- léalé et deux petites sur le côté. Ces cavités forment sur le moule intérieur autant de lobes coniques. Observations. Cette espèce est très-variable pour ses indi- vidus, tantôt coniques, d'autres fois plus ou moins adhérents. n'ya de régulier que la valve supérieure. © Rapports et différences. Très-Voisine , par ses valves dont l'une est lisse et l'autre striée, du C. quadripartita, celte es- pèce est toujours plus petite, et n'a que trois cavités intéricu- res à là valve supérieure au lieu de quatre. Localité. Elle se rencontre en groupes avec les espèces précédentes. Je l'ai recueillie au Mans (Sarthe), à l'ile d'Aix, à l'île Madame , à Fourras (Charente-Inférieure ), dans les couches inférieures de l'étage cénomanien. Explication des figures. PI, 594, fig. 1. Individu adulte ave: les deux valves, de grandeur naturelle ; fig. 2, valve supé- rieure, vueen dessus; fig. 5, la même, vue en dedans avec ses dentsetses cavités; fig.4, la même, vue de profil; fig. 5, valve inférieure , vue en dedans ; fig, 6, moule intérieur d'une “ 246 PALÉONTOLOGIE ÆRANÇAISE, valve supérieure ; fig. 7, ua autre individu avec les deuxwal- ves ; fig. 8, 9, des groupes où sont réunis les Caprotinasse- mistriata 'costata et striata, au Radiolites fleuriausa,,,du Mans. De ma collection. 12 oméait® ansteeit Fes PRO UOU end de Pétagé sénoniens QYTH-RONE , 9H A LUE CRE LT RTE Ne, 1997, CAPROTINA UNISULCATA, d’Orb: 4850. * Dipilidia unisulcata , Mathéron, 184. Cat ata l, p. 1 2, pl. 8, Gg: 9. M. Mathéron la décrit ain ainsi ; : $ { liuos lsrètel palais “Longueur 28 millimètres. sde Nevucé : lan wules «li 9h Ja0100 RS esn1vs ‘ G testä lævigaté, , striis incrementalibus ornatû » sulco wico ‘anguslissimo cardinali inter a ices. dacurrente; valod ên: feay 2 | feriore con icd, paulèm obliqué, inflexd, Superiore orbiculari, convezo- -depressa , æquilaterä à: obscurè I ». apice Pres sessili. Les Cette coquille est adhérente par le côté de la grande valse; le tést est solide et assez épais. La forme générale de la co- quille est assez constante ; ; cependant on remarque entre di- vers échantillons des érehces notables. sur le. degré de convexité de la valve supérieure et sur l'inflexion et Ja lon- gueur relative de la valve opposée. fn tes 0 CHE Localité, M. Mathéron l'a rencontrée au Gros-Mourre, près de Martigues et au Plan d'Aups (Bouches-du-Rhône). dans l'étage sénonien. Lut sfisth5ùs Nous doutons que celte. espèce soit bien pcée danse ce genre. itotet eslsuu Figure copiée d'après M. Mathéron, ioosbae À * Résumé PT sur les Caprotiis. uv auub ? 5h AO UN SIT Comme nous le circonserivons stiseË por connais- sons sept espèces de Caprotina, ainsi réparties 072 TERRAINS, :CRÉTAGÉS. » ; + 2h17 & Pi Hu 248 yt ” Espèves de l'étage néccomièn supér ieur ou s'urgonien. à ei nus 1914 4L#! b une Qu! G,.sulcata, d'Orb. run Cu bas, d d'Orb; cn :.imbricata, d'Orb. 1 AS LM : Hi mr} 4 ta ofdinapse CROIRE IN y and e gd Cénômariien Vpu RMI NRENE slég suwusrtqu enilile : G. 2 ro a ob “@ 0048 ed Orboni 68 ve StpiapadOrbs,5 2 6000 ; semistriatas d'Orhéi nc, On: woit-par ce qui précède que toutes les espèces connues sont spéciales à leur étage particulier, et que toutes les espè- ces appärtiennent à deux étages seulement. Pour les espèces urgoniennes elles sont toutes du bassin !méditerranéen, tandis que les espèces cénomaniennes sont des bassins pyré- _néenet parisien dans le golfe de la Loire. soie eslggs, REQUIENLA Mathérôn , 1842. [1 ville fixe, testacée , épaisse, de contexture lamelleuse, uès- nu y valve, toujours couchée sur, le côté ; ; valve infé- rieure aux corps sous-marins par la plus grande partie de sa surface ; très-oblique, toujours contournée en spirale à à tous les âges. Valve supérieure plus petite que l'autre, con- vexe où ñon, à crochet latéral souvent contourné. Point de ligament? charnière ? Deux attaches musculaires très-grandes à chaque valve. Appareil interne formé aux deux yalves et seulement du côté supérieur, d'ne ou deux lames très-saillantes qui s'éten- dent pee | le bord jusqu'à l'extrémité des crochets. -Quelque- fois ces lames manquent. Ornements extérieurs. Coquille lisse, ridée ou sir He en trävers , Où costulée en long. var Br Contesture comme chez les Caprotina. + + Rapports et différences. Ce genre, que j'avais d’abord laissé 248 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. avec les Caprotines, dont il a la forme extérieure, s'en dis- tingue nettement, à présent que j'ai pu étudier un plus grand nombre d'espèces et de plus nombreux échantillons, par son ensemble oblique , toujours couché sur le côté, par sa valve inférieure qui, au lieu de devenir. conique, reste toujours oblique, couchée sur le côté, par la valve supérieure égale- ment oblique ; par le manque de grandes dénts intérnes à la charnière, par le manque de cavité en cornet à l’intérieur, et au contraire par la présence de lames intérieures toujours isolées, et se continuant du bord au sommet des crochets. Ce sont en résumé des Caprotines couchées sur le côté, sans charnière intérieure, ni cavités coniques, ces parties: 18700 cées par des lames longitudinales isolées. 1 op | Ces coquilles vivaient avec et comme les Caprina } les Ca- protina, les Radiolites et les Hippurites par grandes Ds, et formant des bancs sous-marins. En divisant notre genre Caprotina , nous avons adopté le nom de Reguienia, donné par M. Mathéron à quelques -u unes des espèces. h No 4228, REQUIENIA LonspaLt d'Orb. 1850. 2 PI, 576 et 577 (sous le nom de Caprotina). Diceras Lonsdalii, Sow., 1836. M. Fiton, Trans. geol. Soc. . 2 série, 1V. PI. 43, fig. 4. Caprotina Lonsdalii, d’Orb., 1842, Ann. des se. nat, p. 180. Prodrome de paléont., 9 P. 109, Requienia carinata, Mathéron, 1842. atlonne. p. 104, pl. 2, fig. 1-2. N. din dd R. testé crass@, obliqué, arcuatd, liycté}iebiel ‘superisre ER EN ER RE En RS CS nt A, A pr. Durs TES ps TERRAINS CRÉTACÉS. 219 convexä, conlorté, carinaté ; valo& inferiore magné, cari- natä ; umbone involuto, spirali. Dimensions. Diamètre, 12 centimètres. … Coquille épaisse, irrégulièrement contournée, lisse ou mar- _quée de quelques indices de stries longitudinales et de lignes d’accroissement. Valve inférieure déprimée, épaisse, con- tournée sur elle-même comme une valve d’Exogyre à crochet latéral en spirale et souvent détaché et saillant, Une forte carêne externe. Valve supérieure bien plus petite, à caréne externe. très-prononcée. Le moule intérieur montre qu'à la partie interne des valves existait une forte lame saillante, se prolongeant jusqu'à l'extrémité des crochets. Observations. Cette espèce est l'une des plus variables ‘dans sa forme et surtout dans la saillie des crochets de ses valves, quelquefois très-courts, d’autres fois ayant plus d’un tour de spire complet. Localite. Elle caractérise l'étage néocomien supérieur et a été recueillie à Orgon, à Martigues, à Cassis (Bouches-du- Rhône), au Ventoux, à Apt (Vaucluse), à Chambéry (Savoie), - par MM. Renaux, Martin, Requien, Hugard et par moi; elle a été rencontrée en Angleterre dans le North-Wiltshire. Histoire décrite depuis 1826, sous lenom de Diceras Lons- dalii, par M. Sowerby. Cette espèce a été placée par moi, en 1842, sous le même nom, dans le genre Caprotina. Ezplication des figures (sous lenom de Caprotina Lonsda- li). PL 576, fig, 1, adulte de la variété fixe ; fig. 2, 3, 4, 5, diverses variétés de forme et d'âge. PI. 577, fig. A, individu adulte réduit de la variété à crochet contourné; fig. 2, moule intérieur montrant.par des sillons l'empreinte des lames inté- rieures des valves. De ma collection. IV. 22 250 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 1229. REQUIENIA AMMONIA, Mathéron, 1842. PI. 578 (sous le nom de Caprotina). Chama ammonia, Goldf., 1838. Petr. Germ. PI, 138, fig. 8. Caprotina ammonia, d'Orb., 1842. Ann. des sc. nat., p. 180. Requienia ammonia, Mathéron,1842. Catalog. etc., p.403, pl. 4, fig. 1, 2, R. testô crassé, contortä, levigatä, valoû leuperiore conter, contortà, longitudinaliter bisulcaté ; umbone involuto-spi- rali ; valvé superiore complanatà vel excavatà , subspirali. Dimensions. Diamètre, A6 centimètres. | Coquille épaisse, contournée, lisse, marquée seulement de quelques lignes d’accroissement. Valve inférieure très-grande, non carénée, contournée en corne de bélier à deux ou trois tours de spire; deux sillons internes se remarquent près du bord. Valve supérieure opercülire, plane où excayée, ornée d'une spirale superficielle, Le moule intérieur n'indique pas de lames intérieures. Rapports et différences. Par sa valve supérieure opercu- laire à spire marquée, cette espèce se distingue facilement de toutes les autres. Localité. Propre à l'étage néocomien supérieur ou urgo- nien, elle a été recueillie à Orgon, à Martigues, à Cassis (Bouches-du-Rhône), au Ventoux, à Apt (Vaucluse), à Maillot, à Jargues, à Cessiat, à Bellegarde (Ain), à Chambéry (Savoie), par MM. Renaux, Martin, Bernard, Hugard et par moi. Explication des figures. PI. 578, fig. 4, coquille réduite, vue du côté de la petite valve ; fig. 2, la même, vue ve côté de la spire. De ma collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 251 N° 4230. REQUIENIA GuyPuoipes, Mathéron, 1842. PI. 579, fig. 4-3 (sous le nom de Caprolina). Requienia grrphoides, Mathéron, 1842. Catalogue, p. 404, pl. ?, fig. 6, 7. Caprotina gryphoides, d'Orb., 1847. Prodrome 2, p. 409, n° 756. R. testé-trigond, crassû; valrê inferiore magnà, subcarinaté, umbone involuto-spirali ; valvd superiore convexiusculë, | concentrice subplicatd. _ Dimensions. Diamètre, 7 centimètres. Coquille épaisse,trigone, ornée de quelqueslignes d'accrois- sement et rarement de stries longitudinales transverses, Valve inférieure très-grande , large et épaisse, anguléuse, l'angle obtus, et non caréné ; elle est concave en dedans et convexe en dehors de l'angle saillant ; le crochet est contourné latérale- ment. Valve supérieure à peine convexe , non spirale , à li- gnes concentriques d’accroissement. Le moule intérieur forme un birostre prononcé, mais n'indique pas de lames dans l'in- térieur des valves. Observation. Cette espèce ne varie que par plus ou moins de largeur, sa forme étant toujours la même. Rapportset différences. Un peu voisine du R. Lonsdalii, cette espèce s’en distingue par le manque de carène aiguë; et sur- tout par sa valve supérieure non carénée et plane. Localité. Ont été rencontrées avec les espèces précédentes, à Orgon et à Apt, par M. Renaux. Egplication des figures. PI, 579, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous; fig. 2, la même, vue en des- sus ; fig, 3, moule intérieur. De ma collection. 252 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, N° 1231, REQUIENIA VARIANS, d'Orb., 1850, PI. 580, fig. 1-3 (sous le nom de Caprotina). Monopleura varians, Mathéron, 1842. Catalogue, p. 406, pl., 3, fig, 4-7. Monopleura cingulata, Mathéron, 1842. Catalogue, p- 107, pl. 3, fig. 8. Caprotina varians, d'Orb., 1847. Prodromé de Pal: strat. p. 109, n° 757. R. testé crassä , oblongé, longitudinaliter striaté; valvû in- feriore magnê, compressà contortà; valvû superiore VOnvesd, apice elevatä, subangulaté. Dimensions. Diamètre, 5 centimètres. Coquille ovale, irrégulière, ornée partout de fines stries lon- gitudinales; valve inférieure un peu plus grande que l' autre , épaisse, oblique, à crochet un peu contourné obliquement ; valve supérieure convexe, peu anguleuse , à crochet latéral ; le côté interne est plus déprimé que l'autre. Observation. Cette espèce varie dans sa forme et surtout dans la hauteur des valves. Rapports et différences. Par sa grande largeur et les stries dont elle est ornée, cette espèce se distingue facilement des autres. Localité. Elle a été rencontrée à Orgon et à Apt avec. : 4 espèces précédentes. Eszplication des figures. PI. 580, fig. A , coquille de gran- deur naturelle, vue de profil, en dehors ; fix. 2, la même, vue de profil, en dedans; fig. 3, la même, vue en dessus. De ma collection. | | | TERRAINS CRÉTACÉS, 253 Ne 4232, REQUIENIA peprsssa, d'Orb,, 1850. PI. 580, fig. 4-6 (sous le nom de Caprotina). Monocleura ‘déprotsa, Mathéron, 1842. mr p- 1%, pl: 4, fig. 3-5. R° testé depressé, irregulari, trigont, radiatim striaté} valvé inferiore convexiusculà, latere cardinali subacut; varoa superiore depressä. * Dimensions. Diamètre, 5 à 6 centimètres. Coquille déprimée dans son ensemble, un peu trigone ; marquée de lignes d’accroissement, et de petites stries rayon- nantes souvent effacées, les deux valves peu inégales. Valve inférieure un peu plus longue, à crochet pointu, pourvue d’un fort sillon. Valve supérieure plus élevée, à crochet latéral éloigné du bord , avec lequel il se continue par un sillon. Observation. Cette espèce varie de forme et d'épaisseur. Rapports et différences. Par sa grande dépression, et les valves presque égales, elle se distingue facilement des autres. Localité. Elle a été recueillie à Orgon avec les espèces pré- cédentes. | Esplication des figures. PI. 580, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue de profil ; fig. 5, la même, vue en dessus ; fig. 6, la même vue en dessous. De ma collection. N° 4233. REQUIENIA LAMELLOSA, d'Orb., 1850, PI. 583 (sous le nom de Caprotina). Caprotina lamellosa, d'Orb., 1842. Ann. des sc. nat. P. 180. Idem, Prodrome de paléont. stratig., 2, p. 409, n° 755. R. testä oblongä, crass&; valoé inferiore magné, converà, lateraliter contortä, transversim lamellosà ; valo“ superiore subcomplanatà, convexiusculé, concentricè plicatd. 254 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Diamètre, 13 centimètres. 4 Coquille épaisse, oblongue, à valves très-inégales, Valve inférieure très-prande, large, allongée et contournée latéra- lement en un erachet subspiral , ornée partout de lames im- briquées dans le sens de l'accroissement. Valve supérieure operculaire, courte; un peu convexe, à crochet latéral, ornée de plis concentriques d’accroissement. Rapports et différences. Voisine à la fois par sa forme des R. ammonia et grrphoides, cette espèce se distingue de la première par ses | mes et par la forme convexe de sa yalve supérieure, Elle se distingue de la seconde par le manque d'angle en dessous, ainsi que par ses lames. Localité. Je l'ai recueillie dans le même étage à Martigues (Bouches-du-Rhône) , où M. Honoré Martin l'a également rencontrée, Ezplication des figures. Pl, 583, fig. 1, coquille réduite, vue en dessus (on a donné trop de saillie au crochet de la valve supérieure); fig. 2, la même, vue en dessous. De ma collection. Espèces de l'étage cénomanien. N° 1234. REQUIENIA RUGOSA, d'Orb., 4850. PI. 586 (sous le nom de Caprotina), Caprotina rugosa, d'Orb., 4842. Ann. des sc. nat., p. 182. Idem, Prodrome de paléont. strat., à, p« 174, n° 574. R, testé compressé, crassé ; valvé inferiore magné, depressä , obliquè involuté, spirali, transversim plicato-rugos@; valvä superiore obliqu&, subcomplanaté | concentricè rugoso- plicaté. | Dimensions. Diamètre, 20 centimètres. | Coquille très-déprimée, oblique, très-inéquivalve, Valve TERRAINS CRÉTACÉS. 255 inférieure déprimée, très-oblique, à crochet formant latéra- lement jusqu'à deux tours de spire, marquée partout de très- fortes rides lamelleuses d'accroissement , très-irrégulières. Valve supérieure operculaire, très-plane, oblique, munie de rugosités concentriques semblables à celles de l'autre valve. Rapports et différences. Un peu voisine du R. lamellosa, cette espèce s’en distingue par sa forme bien plus compri- mée, par ses rugosités toutes différentes , et par son crochet contourné bien plus déprimé. Localité, Je l'ai recueillie, dans les couches les plus in- férieures de l'étage .cénomanien de l’Ile-Madame (Charente- Inférieure). ÆEzplication des figures. PI. 586, fig. 1, coquille réduite, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en dessous, mais bien trop large, et avec des lames moins irrégulières qu’elles ne le sont dans la nature. De ma collection. N° 4935. REQUIENIA NAVIS, d'Orb., 1850, PI. 587 et 588 ‘(sous le nom de Caprotina). S'phærutiles navis, Roulland, planches manuscrites. Caprotina navis, d'Orb., 1842. Ann. des sc. nat., p. 182, Idem, Prodrome de paléont. strat., 2, p. 174, n° 575. R. testé oblongo-elongatà, depressé ; valvà inferiore magné , obliquä, contorté , longitudinaliter costatä ; costis latis, elevatis, imbricatis ornatä; valré superiore subcomplanaté, concentricè subplicaté. Dimensions. Longueur, 10 à 12 centimètres. Coquille oblongue , très-épaisse, inéquivalve ; valve infé- rieure très-grande, oblique, allongée, rétrécie et contour- née latéralement au crochet, élargie sur la région palléale, 256 PALÉONTOLÔOGIE FRANCAISE, ornée partout en long de fortes côtes larges, interrompues souvent par des lignes d'accroissement rapprochées, qui don- nent aux côtes l'aspect de tuiles imbriquées ; valve supérieure operculiforme, plane, pourvue seulement de lignes concen- triques d'accroissement. Le moule intérieur n’a qu’une cavité, mais les empreintes des deux larges attaches musculéires de chacune des valves y sont très-marquées. Observations. La forme est très-variable suivant les indi- vidus. Jeune, cette espèce est moins comprimée, et sa surface fixe est plus visible. Rapports et différences, Voisine du R. rugosa par son ensemble de forme, elle s'en distinge de suite pee ses côtes longitudinales. Localité. Elle se rencontre dans les mêmes ut infé- rieures de l'étage cénomanien à l’Ile-Madame (Charente- Inférieure), et aux environs d'Angoulême (Charente) elle y est rare. id Explication des figures. PI. 587, fig. 4, coquille réduite, vue en dessus; fig. 2, la même, vue en dessous. PI. 588, fig, 4, moule intérieur, vu en dessous, avec ses deux attaches musculaires latérales ; fig. 2, le même, vu en dessus, où les empreintes musculaires laissent deux larges cavités latérales; fig. 3, un jeune individu, de grandeur naturelle, vu en des- sus ; fig. 4, le même, vu en dessous. De ma collection. N° 1236. REQUIENIA DELARUEANA, d'Orb., 1850. PI. 589, fig. 4 (sous le nom de Caprotina). Caprotina Delarueana, d'Orb, 1849. Prodrome de se strat., 2, p. 474, n° 577. R. testà oblongà, obliqué ; valvà inferiore magné, obliqué, contortä,transversim subplicaté, longitudinaliter costulatä; talvà superiore conico-elevatà, radiatim costulalä. TERRAINS CRÉTACÉS. 257 Dimensions. Diamètre, 9 centimètres. Coquille oblongue, très-oblique, très-inéquivalve, valve inférieure grande, très-oblique, fixe sur la moitié de sa lar- _geur, à crochet contourné, régulièrement ornée de petites . côtes simples espacées. Valve supérieure élevée, un peu co- . nique, pourvue des mêmes côtes que la valve opposée. * Rapports et différences, Cette espèce est voisine de forme 1 du R. navis, mais elle s’en distingue par sa valve supérieure . convexe et ornée de côtes rayonnantes. Ses côtes sont aussi _ bien plus petites et plus espacées. Localité, Je l'ai recueillie, avec les espèces précédentes, à l'Ile-Madame (Charente-Inférieure). Elle est très-rare. Explication des figures. PI. 589, fig. 1,coquille de grandeur _ naturelle, vue de côté. De ma collection. N° 1237. REQUIENIA ORNATA, d'Orb., 4850. PI. 589, fig. 2-4. R. testä crassé, ovata ; valvé inferiore magné, contortissimd, elevatä, obliqué, radiatim costulaià, transversim striatà. Grand diamètre, 10 centimètres. Coquille ovale, très-oblique, élevée ; valve inférieure (la seule que je connaisse) très-grande, très-élevée, oblique, fixe sur une grande partie de sa surface, à crochet très-forte- ment contourné sur lui-même, de manière à avoir plus d’un tour de spire. Dans le jeune âge, on remarque des petites côtes longitudinales espacées, assez régulières entre lesquelles sont de petites stries transverses. Lorsque la coquille devient adulte, ce sont les côtes, ou les plis qui dominent suivant les sels de la coquille. - Rapports et différences. Voïsine, par ses côtes longitudina- les, du R. Delarueana, cette espèce s’en distingue par son 258 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, crochet bien plus contourné sur lui-même, par son emsemble plus élevé, et enfin par ses petites stries transverses. Localité. Je l'ai rencontré à l'ile d'Aix, à Fourras, et à l'Ile Madame (Charente-Inférieure) , to les couches Jfér rieures de l'étage cénomanien. Elle est rare, | Explication des figures. PI, 583, fig. 2, individu jeune, de grandeur naturelle, vu de côté, montrant sa hauteur ; fig: 3 et 4, deux autres échantillons diversement contournés. De ma collection. N° 1238. REQUIENIA LÆVIGATA , d'Orb., 1850. PI. 590, 591, fig. 4-3 (sous le nom de Caprotina ). Caprotina levigata, d'Orb., 1842. Ann, des sc. nat., p. 182. | Id., &’'Orb. Prodrome de Paléont strat. 2, p. 474, n° 596. R. testé depressä, oblongé, obliqué, levigaté; valv4 inferiore magn, depressä, contort , externe biangulatä, umbone spi- rali ; valvé superiore brevi, obliqué , acutè carinatà. Diamètre , 16 centimètres. Coquille ovale, fortement déprimée, et comme couchée sur le côté, très-inéquivalve, lisse partout. Valve inférieure très- grande, déprimée , fixe sur une plus ou moins grande partie de sa surface inférieure, lisse en dessus et marquée extérieu- rement en dessous d’un angle saillant, et en dessus d’un au- tre ; entre les deux un méplat caractéristique; cette valve se contourne sur elle-même et forme jusqu’à deux tours de spire. Valve supérieure courte, élevée, arquée, très-carénée au mi- lieu ; convexe en dessus, concave en dessous. Le moule inté- rieur montre qu'il y avait dans la valve inférieure deux fortes lames longitudinales à la partie supérieure ; près le bord in- terne, et dans la valve supérieure une très-forte lame égale- ment du même côté, TERRAINS CRÉTACÉS. 259 Rapports et différences. Par sa grande dépression ; sa sur. _ face lisse et ses deux angles latéraux, celte espèce ne peut … être confondue avec aucune autre. MATE En RE ET Localité. Je l'ai recueillie à l'île d'Aix, à Fourras, à l'ile . Madame , à Nancras, à Saint-Agnant (Charente-Inférieure), à Cognac, à Angoulême (Charente), à la partie inférieure de _ l'étage cénomanien. _Ezplication des figures. P\. 590, fig. 4, coquille réduite de moitié, vue en dessus, et complète ; fig: 2, la même, vue en dessous; fig, 3, croquis plus réduit, vu de côté pour en mon- _ trer l'épaisseur. PI. 591, fig. 1, moule intérieur, vu en des- sous ; fig. 2, moule intérieur, vu en dessus , avec les sillons laissés à la place qu’occupaient les lames longitudinales inté- rieures des valves;fig, 3, la même, vue de profil. De ma col- lectivn. N° 1239, REQUIENIA CARANTONENSIS, d'Orb., 4850, . PI, 592 (sous le nom de Caprotina). R. testà depressä, oblongä, obliquà, levigaté ; valvé inferiore magné, contortà, externéunicarinatà;valvé superiore brevi, contortà acutè carinatà. Dimensions. Diamètre, 9 centimètres. _Côquille oblongue, assez globuleuse, couchée sur le côté, très-inéquivalve, lisse partout. Valve inférieurela plus grande, bombée en dessus, pourvue extérieurement d’une. seule carêne, le crochet se retourne latéralement et forme un com- mencement de spirale. Valve supérieure bien plus courte, élevée, oblique, fortement carénée en dessus. Le moule inté- rieur montre un fort sillon en dessus de chaque valve qui re- présente autant de lames de l’intérieur des valves. Rapports et différences. Très-variable dans sà forme, cette espèce, voisine par sa surface lisse du À. Zevigata, s'en dis- 260 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, tingue de suite par ses valves plus renflées , plus épaisses , par une seule carêne externe au lieu de deux à la valve in- férieure, et enfin par une seule lame interne à cette nue valve. Localité. Elle est propre à l'étage cénomanien et se trouve aux environs d'Angoulême (Charente). Explication des figures. PI. 592, fig. 4, coquille entière de grandeur naturelle, vue de côté ; fig. 2, la même, vue en dessus ; fig. 3, moule intérieur, où les sillons correspondent aux lames intérieures ; fig. 4, jeune individu de ne naturelle. De ma collection. | PL N° 1249, REQUIENIA CARINATA, d'Orb., 4850, PI. 593, fig. 1-2 (sous le nom de Caprotina). Caprotinata carinata,d'Orb.,1842. Ann. des sc.nat., p.184. R. testä oblongà, depressd; valvä inferiore magnd , obliqué , elevatä, contortà externè carinat, transversim lamelloso- plicatä; valvé superiore subcomplanaté , concentricè sub- plicatä. Dimensions. Diamètre, 7 centimètres, Last Coquille oblongue, épaisse, très-oblique, inéquivalve; valve inférieure très-grande, convexe, contournéelatéralement, sur elle-même au crochet, ornée en travers, suivant les lignes d’ac- croissement, de forts plis lamelleux espacés. Valve supérieure operculiforme , plane, ornée de quelques ligues d'accroisse- ment plissées. | | Rapports et différences, Voisine par la disposition de ses valves, du RÀ. rugosa, cette espèce s’en distingue par son en- semble plus épais, par sa forme plus oblique , et surtout par sa carêne latérale. Localité. Nous l'avons recueillie à la source salée près des TERRAINS CRÉTACÉS, 261 bains de Rennes(Aude) dans l'étage cénomanien. Elle yestrare. __ Explication des figures. PI. 593, fig. 1, coquille de gran- peur naturelle, vue de côté; fig. 2, la même, vue en dessus. De ma collection. N° 1241. REQUIENIA CENOMANENSIS, d'Orb., 4850. 0 PI. 595, fig. 1-4 (sous le nom de Caprotina). À. testé crassé, inæquivalvi, radiatim costulaté; valvä infe- riore magnä, contorté, elevatä; valva superiore convexä, ro- tundatä. Dimensions. Diamètre, 10 millimètres. _ Coquille ovale, élevée, très-oblique, à valves très-inéga- les; valve inférieure grande , oblique , fixe sur toute sa face inférieure, à crochet oblique fortement contourné ; valve su- périeure convexe, ronde, à crochet latéral élevé; les deux valves sont ornées de petites côtes rapprochées très-réguliè- res, marquées de lignes d'accroissement en dessus. Rapports et différences. Voisine par sa forme da R. ornata, celte espèce s'en distingue par ses côtes rapprochées sans intervalle strié. Localité. Elle est spéciale à l'étage cénomanien, et a été recueillie au Mans (Sarthe) où elle est peu commune. Explication des figures. PI. 595, fig. 4, coquille grossie, vue en dessus ; fig 2, la même, vue de profil de côté ; fig. 3, la même, vue de profil du côté des crochets ; fig. 4, grandeur naturelle, fixée sur une Trigonia crenulata. De ma collection. Espèces de l’elage turonien. Ne 1242. REQUIENIA ToUCaAsIANA, d’Orb., 4850. PI. 595, fig. 5, pl. 596 (sous le nom de Caprotina). Caprotina Toucasiana, d'Orb.,Prodrome de Paléont. strat., p. 200, n° 216. 262 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. R. test depressä, ovalä, cbliquà, levigatéä; valv& inferiore magné, contorté, éxternè carinatd ; valvé superiore brevi, clevatä, arcuatd, subcarinaté. Dimensions. Diamètre, 14 centimètres. Coquille ovale, oblongue, fortement compriméé, très-iné- quivalve, lisse partout avec quelques lignes d’accroissement peu prononcées. Valve inférieure bien plus grande que l’au- tre, déprimée, extérieurement carénée , fortement contour- née en spirale en dessous. Valve supérieure plus courte, éle- vée, oblique et même contournée en dessous, ayant seulement un indice de carêne. Le moule intérieur montre, en dessus ; un fort sillon médian, à la valve supérieure, et deux rappro- chés à la valve inférieure, représentant des lames injérieures de la coquille. Rapports et différences, Voisine de forme du À. caranto- nensis, Cette espèce s'en distingue par son ensemble infini- ment plus déprimé, par sa valve inférieure plus contournée, pourvue de deux lames intérieures au lieu d'une; par sa valve supérieure non carénée bien plus élevée, ayant sa lame in- terne plus au milieu. Ce sont deux espèces bien distinctes. Localité. Elle est propre à l'étage turonien et a été recueil- lie au Beausset (Var), à Martigues (Bouches-du-Rhône), et à Piolin (Vaucluse), par MM. Toucas, Honoré Martin et Re- naux. Elle estrare. Explication des figures. Pl. 595, fig. 5, moule intérieur montrant des sillons à la place des lames internes des valves; pl. 596, fig. 4, coquille, vue en dessus; fig. 2, la même, vue en dessous; fig. 3, un croquis pour montrer la compression de son ensemble. De ma collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 268 No 1243. REQUIENIA ARCHIACIANA, d'Orb., 1850. PI. 597 (sous le nom de Caprotina), Caprotina Archiaciana, d'Orb., 1842, Ann. des sc. nat., p.184. Täém, Prodrome de Paléont. strat. 2, p. 200, no 243. R. testä depressé , levigaté , subæquivalvi; valod inferiore contorté, exlernè carinatä, valvé superiore costatä. Dimensions. Diamètre, 7 centimètres. Coquille un peu triangulaire, plus haute que large, à val- | ves presque égales en hauteur, en largeur et surlout aussi contournées l'une que l'autre, épaisses, très-arquées, carénées ‘extérieurement. Le moule intérieur montre un seul sillon rap- proché de la charnière à chaque valve, qui remplacent les lames de l’intérieur. | Rapports et différences. Voisine par sa forme du R. Touca- siana, Celle espèce se distingue nettement par ses deux val- ves presque égales, bien plus épaisses et surtout plus con- tournées, plus carénées , et enfin par une seule lame au lieu de deux à l’intérieur de la valve inférieure. Les premiers ca- ractères la distinguent encore du À. carantonensis. Localité. J'ai recueilli cette espèce dans les couches de l'étage turonien, avec les Radiolites, à Pons (Charente-Infé- rieure), à Angoulême (Charente), au Beausset (Var). Elle y estrare. Esplication des figures. PI. 597, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en des- sous ; fig. 3, profil de l'épaisseur des deux valves ; fig. 4, moule intérieur montrant, par des sillons, l'empreinte des lames intérieures, De ma collection. 264 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 1244. REQUIENIA SUBÆQUALIS , d'Orb, 4850. PI. 598 (sous le nom de Caprotina ). Caprotina subæqualis, d'Orb., 1842. Ann. dessc. n., p.186. Id., Prodrome de Paléont. strat., 2, p. 200, ne 215. R. testä inflatä, elevatà, levigatä; valvis subæqualibusÿ valvé snferiore externe carinaié , contortà ; valva superiore ro- tundatà, contorté. Diamètre, 7 centimètres. Coquille ovale, irrégulière, peu comprimée, presque équi- valve , au moins pour le contournement et l'étendue des val- ves , PRE NE lisse; valve inférieure fixe, carénée inté- rieurement, valve supérieure plus épaisse , non carénée, à crochet contourné. Le moule intérieur montre à la valve su- périeure deux sillons rapprochés laissés par les lames inté- rieures de celte valve. x LE RE Rapports et différences. Voisine des espèces précédentes par ses valves contournées , elle a les valves presque égales comme le À. Archiaciana , mais sa valve supérieure n’est pas carénée , et montre deux lames internes, caractères qui n'existent pas chez les autres espèces. Localité. Elle est propre à l'étage turonien, et à été re- cueillie à La Cadière (Var) et à Martigues. Elle est rare. Esplication des figures. PI. 596, fig. 4, coquille de*gran- deur naturelle, avec la valve supérieure ‘à l'état de moule intérieur ; fig. 2. la même, vue en dessous, les deux valves avec le test ; fig. 3, croquis réduit , vu de profil pour mon- trer l’épaisseur. De ma collection. N° 1245. REQUIENIA MiIcHELINt, d'Orb., 4850. PL 599, fig. 4-2. Coprina Michelini, Mathéron , 1842. Catalog., p. 113, pl. 4, fig. 6,7, M. Mathéron la décrit ainsi : cree af 1 CS RD RAT PS PAR ge LR RS D er dre RE ire ‘À 5, ul ri EEE TERRAINS CRÉTACÉS. | 265 R. testà ellipticä, elongaté, transversim depressä, concentricè stris confertis ; umbonibus subcarinatis , valvâ superiore minore , fornicaté , valv& inferiore majore, subnaviculari, involutà. _ Cette jolie coquille parait être fort rare. Elle est très-iné- _quivalve et présente de petites stries concentriques. Je n'ai pu voir les caractères internes. Il est donc possible que ce fos- sile n'appartienne pas au genre Caprine. Localité. M. Mathéron l’a recueillie à La Cadière (Var). Ezplication des figures. PI. 599, fig. 1, coquille copiée d'après M. Mathéron, fig,2, la même, vue sur une autre face. à Espèces de l'étage sénonien. N° 1246. REQUIENIA MARTICENSIS, d’Orb. 1850. PI, 599, fig. 5-8 (sous le nom de Caprotina}. Dipilidis Marticensis, Mathéron, 1842. Catalogue, p. 143, pl. 7, fig. 4,2. À. testâ depressé, dilataté, levigaté, inæquivalvi; valvé infe- riore magnä, brevi, dilatatä ; valv& superiore pland, con- veziusculé ; wmbone laterali. Dimensions. Diamètre, 5 centimètres. Coquille élevée, comprimée , très-inéquivalve, lisse, ou pourvue seulement de quelques lignes d’accroissement con- centriques. Valve inférieure fixée par le côté, et carénée au bord de cette partie, le reste élevé, conique, très-dilaté. Valve supérieure à peine convexe, presque ronde, Rapports et différences. Par sa forme très-large, ses valves plus larges que longues, cette espèce se distingue facilement des autres. Elle appartient bien à ce geure, ear lorsqu'on ‘IV. 23 266 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, place le côté fixe en dessous, on voit qu'elle paraît couchée sur le côté. Localité, Elle est propre à l'étage sénonien et a été re- cueillie au ,Gros-Mourré, près des Martigues, par M. Ho- noré-Martin et par moi. Explication des figures. PI. 599, fig. 5, coquille de gran- deur naturelle, vue du côté de la valve supérienre ; fig. 6, la même, vue du côté de la valve inférieure; fig. 7 et 8, deux individus, vus en dessus, en supposant qu'ils étaïent fixés sur ua plan horizontal. De ma collection. Résumé géologique sur les Requienia. Ce genre, circonscrit comme nous l’avons fait en démem- brant nos, Caprotina en deux genres distincts, renferme encore dix-neuf espèces, ainsi réparties dans les étages. Espèces de l'étage néocomien supérieur, ou urgonien. R. Lonsdalii, d'Orb. R. ammonia, Mathéron. gryphoides, Mathéron. Varians, d'Orb. depressa, d'Orb. lamellosa, d'Orb. Espèces de l'étage cénomanien. R. rügosa, d'Orb. R. navis, d'Orb. Delaruana, d'Orb. ornata, d'Orb. levigata, d'Orb. $ carantonensis, d'Orb. carinata, d'Orb. cenomanensis. Espèces de l'étage turonien. R. Toucasiana, d'Orb. R. Archiaciana, d'Orb. subæqualis, d'Orb. Michelini, d'Orb. : Espèces de l'étage sénonien, R. Marticensis, d'Orb. TERRAINS CRÉTACÉS, 267 _ On voit, en dent Mur chacune des espèces est propre à dont il occupe quatre étages, et y forme, avec les autres | genres, autant de zônes particulières, propres au bassin mé- : diterranéen, au bassin pyrénéen et au bassin parisien dont _ dépend l'Angleterre et les affluens de la Loire. CONSIDÉRATIONS STRATIGRAPHIQUES SUR L'ENSEMILE DES MOLLUSQUES BRACHIOPODES DES TERRAINS CRÉTACÉS. En ee Aux considérations contenues dans nôtre résumé sur les Gastéropodes (tome 2, p. 402) et sur Jes Mollusques lamelli- pranches (tome 3. p. 757), nous n'ajouterons que deux changements qui nous ont paru indispensables à la division stratigraphique de l’ensemble. Le premier a rapport à l’étage néocomien , dont une par- tie supérieure renferme toujours des espèces spéciales et différentes des parties inférieures ; que ces couches repré- sentent un facies côtier déposé sur le littoral des mers avec les ammonites et autres corps fottants, ou qu’elles offrent un facies sous-marin avec des animaux particuliers. Ces couches supérieures aussi distinctes dans Îles Hantes et Basses- Alpes que dans la Provence, anx Alpines, au Ventoux (Bouches-du-Rhône et Vaucluse), et même dans le bassin parisien, à Wassy (Haute-Marne), constituent un horizon stra- tigraphique bien caractérisé , que nous ne séparons pas en- core de l'étage néocomien, mais que nous désignerons néan- moins sous le nom de sous-étage urgonien, le bourg d'Orgon en montrant le plus beau type sous-marin, si connu par sa 270 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, zone de Requienin ammonia et autres de notre première zone de rudistes des terrains crétacés (1). Le second changement a rapport à la partie supérieure de l'étage turonien, qui forme aussi un horizon bien distinct , autant par son facies côtier, avec ses Ammonites et autres corps flottants, que par son facies sous-marin. En effet, dans le facies côtier nous avons une série nombreuse d'Ammo- nites spéciales les 4. Lewessiensis peramplus , Vielbanci, Woolgarii, Fleuriausianus, Deverrianus, etc., et dans le facies sous-marin, nous avons notre troisième zone de Rudistes, contenant les Hippurites et ces nombreuses espèces de Ra- diolites et de Requienia , si remarquables dans les bassins pyrénéen et méditerranéen. Pour distinguer cet horizon de la partie inférieure qui contient notre deuxième zone de Ru- distes, nous lui conserverons le nom spécial d’étage turonien, le plus beau type côtier étant très-prononcé dans toute la Touraine, et nous donnerons à la partie inférieure le nom d'étage cénomanien, le Mans (Cenomanur”), en montrant à la fois le type sous-marin. Division des Brachiopodes par étages. Nous avons décrit et figuré dans ce volume, cent soirante et trois espèces de Brachiopodes qui, jointes aux deux espèces communes à deux étages à la fois, forment un total de cent soixante-cinq espèces , ainsi réparties. (1) Voyez pour cette division stratigraphique et la suivante, les con- sidérations que nous donnons dans notre cours de paléontologie stra- tigraphique, 4° partie, TERRAINS CRÉTACÉS. 971 4 | é inférieur ou néocomien 22 . Étage néocomien, 0 supérieur ou urgonien 148 + Étage aptien! 5 + Étage albien Al Étage cénomanien 33 Étage turonien PA 42 Étage sénonien 34 Total 165 ee En comparant ces résultats numériques obtenus pour les * Brachiopodes, on voit qu’ils sont peu différents de ceux donnés par les Lamellibranches , puisque les maximum arri- vent aux étages néocomien et turonien. Ainsi, les Brachio- podes, purement des grandes’ profondeurs des mers, se trouveraient, relativement à la multiplicité de nombres re- latifs, dans des conditions peu différentes des Mollusques côtiers. Néanmoins l’étage turonien comme nous le considé- rons maintenant, offrirait le maximum de nombre tandis que les Gastéropodes et les Lamellibranches n’y sont pas à beau- coup près aussi nombreux, et ont leur maximum dans notre étage cénomanien actuel. Espèces de l'étage néocomien. (Partie inférieure ou néocomien proprement dit.) RHYNCHONELLA, Fischer. p. TEREBRATULINA, d'Orb. p. depressa, d’Orb. 48 biauriculata, d'Orb. 58 lata, d'Orb. 24 (souslenomd'auriculata). Moutoniana d'Orb.? 15 TEREBRATULA, Lwyd. peregrina, d'Orb. 16 tamarindus , SOw. 72 Agassizii, d’Orb. 17 pseudo jurensis, Leym. 74 Gueriniüi, d’Orb. 17 prælonga , Sow. 75 272 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Terebratula. TEREBRATELLA , d'Orb: faba, Sow. 77 reticulata, d'Orb. 112 Moreana , d'Orb. 79 oblonga, d’Orb. A15 Carteroniana, d'Orb. 80 neocomiensis, d'Orb. 415 collinaria, d’Orb. 81 TEREBRIROSTRA, d'Orb. Marcousana, d'Orb. 82 neocomiensis, d'Orh. 427 semistriata , Defrance. 83 TaecinEA, Defrance. hippopus , Rœmer. 85 tetragona, Rœmer. 452 sur ces vingt-deux espèces, deux, (les Rhynchonella lata et Terebratula hippopus), se rencontrant dans la partie supé- rieure que nous séparons sous le nom d’urgonien, soit qu’elles y aient vécu, soit qu'elles y aient été transportées, il ne reste que vingt espèces caractéristiques. Mais ce nombre est bien suffisant pour limiter cette partie d’étage, surtout lorsqu'on y joint les nombreuses espèces des autres classes d'animaux. On remarquera encore que nous ne connaissons pas encore de rudistes dans ce premier âge des terrains crétacés. Espèces de l'étage néocomien. (Partie supérieure ou wrgonien.) RHYNCHONELLA, Fischer. p. neocomiensis, d'Orb. 198 Renauxiana, d'Orb. 23 Marticensis, d'Orb. 499 contracta, d'Orb. 24 REQUIENIA, Mathéron. lata, d'Orb. 21 ammonia, Mathéron. TEREBRATULA, Lwyd. Lonsdalii, d'Orb. . hippopus, Roemer. 85 Jamellosa, d'Orb. diphyoïdes , d'Orb. 87 gryphoïdes, Mathéron. Moutoniana, d'Orb, 89 varians, Mathéron. sella, Sow. 91 CAPROTINA, d'Orb. CAPRINELLA, d'Orb. trilobata, d’Orb. Doublieri, d’Orb. 491 sulcata, d'Orb, RavioziTes, Lamarck, ÿ imbricata, d'Orb. TÉRRAINS CRÉTAGÉS. 273 Parmi ces espèces qui caractérisent la partie supérieure de l'étage néocomien , on y reconnaît une série d'êtres inconnus jusqu'alors , qui constitue notre première zone de rudistes, composée jusqu’à présent des onzes dernières espèces de cette liste, qui forment, en se trouvant toujours réunies, l’ho- rizon géologique le plus marqué et le plus important, puis- qu’il donne les limites supérieures de l'étage néocomien. Deux des espèces se rencontrant, comme on l'a vu, dans la partie inférieure, et deux autres (les Tzrebratula sella et Moutoniana), ayant été retrouvées dans l'étage suivant, il ne reste que quatorze espèces caractéristiques de cette partie supérieure. Espèces de l'étage aptien. RHYNCHONELLA, Fischer, p. TERFBRATELLA, d'Orb. p. decipiens, d’Orb. 25 Astieriana, d'Orb. 116 TERRBRATULA, Lwyd. ORBICULOÏDEA, d'Orb. Moutoniana, d’Orb. 89 subradiata, d'Orb. sella, Sow. 91 (Prodrome , 2, p. 420, n° 444.) De ces cinq espèces, deux ayant été rencontrées dans s’é- tage précédent, il n’en reste que trois de caractéristiques. Nous ferons remarquer encore que cet étage, comme la par- tie inférieure de l’étage néocomien, manque de zone de ru- distes, et dès lors ne contient, au moins d’après les recherches actuelles, aucun des genres si singuliers qui caractérisent cette faune particulière. Espèces de l'étage albier. LiNGuLA, Bruguière. p. RAYNCRONELLA, Fischere Rauliniana, d'Or. 40 sulcata, d'O:b. 26 M 27h PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rhynchonella. Martiniana, d'Orb. 59 Clementina, d’Orb. 28 T£EREBRATULA, Lwyd. Emerici, d'Orb. 28 Dutempleana, d'Orb. 93 pecten, d'Orb. 29 TEREBRATELLA, d'Orb. . polygona, d’Orb. 30 Moreana, d'Orb. 417 antidichotoma, d'Orb, 31 TEREBRIROSTRA, d'Orb. TEREBRATULINA, d'Orb. arduennensis, d'Orb. 428 Parmi ces onze espèces recueillies dans l'étage albien, au - cune ne se trouvant à la fois dans les étages inférieurs et supérieurs, on doit les considérer toutes comme caractéristi- ques. Il manque, ici, comme à l'étage précédent, la zone de rudistes qui, par le grand nombre d’espèces vivant en société, forme un facies sous-marin si remarquable. Espèces de l’élage cénomanien. RHYNCHONELLA, Fischer. p. Lamarckiana, d'Orb. 32 contorta, d’Orb. 34 compressa, d'Orb. 35 Grasiana, d’Orb. 39 dichotoma, d'Orb. 1847. Prodrome, 2, p. 172. Bertheloti, d’Orb, 1847. Prodrome, 2, p. 472. TEREBRATULA, Lwyd. biplicata, Defrance. 95 lima, Defrance. 98 lacrymosa, d’Orb. 99 TEREBRATELLA, d'Orb.1847. Menardi, d'Orb. 118 pectita, d'Orb. 420 TEREBRATELLA, d'Orb. 4837. carantonensis, d’Orb. 422 TEREBRIROSTRA, d'Orb. lyra, d'Orb. CRANIA, Retzius. cenomanensis, d'Orb. 438 Rhotomagensis, d'Orb. 139 THECIDEA, Defrance. 129 rugosa, d'Orb. 153 CAPRINA, d’Orb.. adversa, d'Orb. 182 CAPRINELLA, d'Orb. triangularis, d'Orb. 192 RapiouiTEs, Lamarck. agariciformis, d'Orb. 200 triangularis, d'Orb. * 202 Fe TERRAINS CRÉTACÉS. 975 Radiolites. 9 polyconilites, d'Orb. 203 Fleuriausa, d'Orb. 204 CAPROTINA, d'Orb. quadripartita, d'Orb. semistriata, d’'Orb. costata, d'Orb. striata, d'Orb. REQUIENIA, Mathéron. rugosa, d'Orb. navis, d'Orb. levigata, d’Orb. carinata, d'Orb. Delaruana, d’Orb. carantonensis, d'Orb. cenomanensis, d'Orb. Sur ce nombre de frente-trois espèces, toutes caractéristi - ques de cet étage puisqu'elles y sont spéciales, on voit que plus de la moitié on les dix-sept dernières, forment, dans cet âge chronologique , nctre deuxième zone de rudistes, com- posée de genres spéciaux et d’un nombre considérable d'in- dividus des mêmes espèces rapprochés les uns des autres qui, lorsqu'ils vivaient , devaient former, dans les mers, des récifs sous-marins. Espèces de l’étage turonien. RHYNCHONELLA , Fischer. p. diformis, d’Orb. BA Cuvieri, d'Orb. 39 Mantelliana. 40 TEREBRATULINA , d'Orb. campaniensis, d'Orb. 60 gracilis, d'Orb. 61 TEREBRATULA , Lwyd. disparilis, d’Orb. 100 obesa , Sow. 101 BippuRITES ; Lamarck. corou-vaccin um,Bronn .16? organisans, Mont'ort. 175 bioculata, Lamarck. 166 sulcata, Defrance. 170 canaliculata, Rolland,’ 468 dilatata, Defrance. 165 Toucasiaua, d'Orb. 172 Requieniana. Math. 175 CAPRINA, d'Orb. Aguilloni, d’Orb. 184 Coquandiana, d'Orb. 185 CAPRINULA, d'Orb. Boissii, d'Orb. 188 RADIOLITES, Lamarck, 4801. Ponsiana, d’Orb. 210 lombricalis, d'Orb. 244 radiosa, d'Orb. 212 276 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, RADIOLITES. P. Rregularis, d'Oib. 2 Martiniana, d'Orb. 2148 Toucasiana, d'Or. 2 angeiodes, Lamarck. 206 BrrapioirTes, d'Orb, Pailletteana , d'Orb. 217 cornupastoris, d'Orb. 231 acuticosta, d'Orb. 208 canaliculata, d'Orb. 230 excavata , d'Orb. 215 quadrata, d’Orb. 232 squamosa, d'Orb. 219 angulosa, d’Orb. 233 mamillaris, Matb. 218 REQUIENIA, Matheron. Sauvagesii, d'Orb. 211 Archiaciana, d'Orb. angulosa, d’Orb. 220 subæqualis, d'Orb. Desmouliniana, Math. 209 Toucasiana, d'Orb. socialis, d'Orb. 243 Nous pouvons dire ici, comme pour l’étage précédent , que les quarante-deux espèces connues sont caractéristiques parce qu'elles ne passent pas, au moins d’après nos recherches actuelles, dans les étages supérieurs ni inférieurs. On peut remarquer encore que, dans ce nombre, les espèces de rudistes qui forment notre éroisième zone, sont au nombre de trente-cing, c’est-à-dire qu’elles forment les cinq sixième de l’ensemble, C'est aussi l’âge géologique où ces zones de rudistes sont plus marquées et plus distinctes. Espèces de l’étage sénonien. RHYNCHONELLA, Fischer. p. TEREBATULINA, p. Bausas i, d'Orb. 43 echinulata, d'Orb. 63 Vespertilio, d'Orb. 4 Dutempleana, d'Orb. 64 octoplicata , d’Orb. 46 striata, d'Orb. 65 subplicata , d’Orb. A8 TEREBRATULA, Lwyd. MAGAs , Sowerby. carnea , SOW. 103 pumilus, Sow. 24 semiglobosa, Sow. 305 TERRAINS CRÉTACÉS, 271 Tercbratula. TAECIDEA , Defrance. p. Hebertiana , d'Orb. 108 papillata, Bronn. 454 TEREBRATELLA , d'Orb. recurvirostra, Defrance.i56 Santonensis, d’Orb. 423 Hippurites, Lamarck. Bourgeoisii , d'Orb. 124 radiosa, Desmoul. 476 FISSURIROSTRA , d'Orb. « Espaillaci, d'Orb. 177 recurva, d'Orb. 133 RADIOLITES , Lamarck. elegans, d'Orb. 134 crateriformis, d'Orb. 222 pectita, d'Orb. 136 Jouanetii, d'Orb. 225 CRaNIA , Retzius, 139 Hæninghaussii, d'Orb. 223 Ignabergensis, Retzius 144 dilatata, d’Orb. 225 costata, Sow. 442 alata , d’Orb. 225 antiqua , Defrance. 4143 sinuata, d'Orb. 227 MEGATHIRIS, d'Orb. royana, d'Orb. 228 cuneiformis, d'Orb. 147 acuta, d'Orb. 228 depressa , d'Orb. 149 Ce que nous avons dit aux deux étages précédents se rap- porte également à celui-ci. En effet, les érente-quatre espèces que nous y avons signalées sont caractéristiques, aucune n'ayant encore été rencontrée dans les étages supérieurs et inférieurs. En résumé, abstraction faite de ces quelques espèces qui se trouvent dans deux étages à la fois, par suite de mélange ou de remaniement, on voit que toutes les espèces sont carac- téristiques de leurs étages particuliers. Nous voyons, avec l'étage néocomien, naître quarante espèces inconnues aux derniers étages jurassiques. A ces espèces, cing succèdent: dans l'étage aptien, onze dans l'étage alb'en, trente-trois dan: l'étage cénomanien, quarante-deux où le maximum dans l’étage turonien, et trente-quatre dans l'étage sénonien, Les Brachiopodes se seraient donc, dans l'ordre chronologique, renouvelés six fois par des espèces distinctes el souvent par des genres différents. 278 | PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Rapports des caractères soologiques des Brachiopodes, avec les époques où ils ont vécu. En scrutant les détails contenus dans nos descriptions de genres et d'espèces, on arrive à conclure qu’indépendam- ment des espèces presque toutes distinctes, il y a encore des genres différents entre la fin destterrains jurassiques et l'étage néocomien, le premier des terrains crétacés. Ainsi, les genres Terebratulina, Terebrirostra, Caprinella, Radiolites, Requie- nia et Caprotina, inconnus dans les terrains jurassiques, paraissent pour la première fois sur le globe, et limitent par- faitement les uns et les autres. Les quatre derniers caracté- risent notre première zone de rudistes. On ne saurait dès lors douter qu'une création spéciale ne se soit manifestée dès les premiers âges des terrains crétacés. D'ailleurs, nous allons remonter dans les âges du monde pour nous assurer que plusieurs des autres étages sont dans les mêmes circon- stances. si L’étage aptien n’a montré aucun genre nouveau. | L’étage albien est dans le même cas par rapport aux Bra- chiopodes. L'étage cénomanien offre un genre nouveau de Brachiopo- des, celui des Caprina, qui naît à cette époque dans notre seconde zone de Rudistes. + L’étage turonien montre trois genres nouveaux inconnus jusqu’alors : les genres Æippurites, Caprinula et Biradiolites qui, avec les autres genres déjà cités, composent notre troi- sième zone de Rudistes, la mieux caractérisée de toutes. L’étage sénonien renferme trois genres nés durant celte époque : les genres Magas, Fissurirostra,et Megathiris,qui les caractérisent spécialement et le séparent aussi nettement des étages antérieurs que le manque dans celui-ci des genres Re- TERRAINS CRÉTACÉS, 279 prie, Caprinula et Caprina, dont les dernières espèces “ Cessent d'exister dans l'étage turonien sans passer, au moins _ jusqu’à à présent, à l'étage sénonien. | Indépendammentdes caractères spéciaux à ces étages, nous avons encore quatre horizons géologiques ou zones de rudis- tes , qui, dans les étages néocomien, cénomanien, turonien et sénonien, marquent encore plus les époques en traçant dans les couches du globe quatre grands jalons dans les limites chronologiques des âges du monde. L'ensemble des Mollusques brachiopodes nous amène, du reste, aux conclusions générales suivantes déjà plusieurs fois confirmées par les autres classes d'animaux. : 4° Il existe des limites zoologiques tranchées entre les faunes propres à chaque terrain, puisque aucune des espèces de Brachiopodes des terrains jurassiques ne passe aux terrains crétacés. 2° Il existe à chaque grande époque soologique non-seu- lement des espèces distinctes, mais encore des genres dis- tincts. 3° Ces changements de formes, dans la succession des fau- nes, sont d'autant plus marqués, qu'ils ont lieu entre des époques plus importantes. Il y a plus de différences dans les genres entre les terrains jurassiques et crétacés qu'entre les différents étages des terrains crétacés. 4° Les diflérents étages crétacés, tout en offrant des afli- nités, ont pourtant aussi leurs genres particuliers de Brachio- podes, ou des groupes d’esèces spéciaux. 5° Les espèces de Brachiopodes, à très-peu d’exception près (un pour cent environ), sont distinctes par étages ct pourront les faire reconnaitre sous toutes les formes minéra- logiques. 6° Aucune transition ne se montrant dans les formes spés 280 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. cifiques, les êtres paraissent se succéder à la surface du globe, non par passage, mais par extinction des races exis- tantes, et par le renouvellement complet ou presque complet des espèces à chique époque géologique. CONSIDÉRATIONS . LOOLOGIQUES ET GÉOLOGIQUES SUR LES BRAGHIOPODES (Présentées à l’Académie des sciences le 2 août 4847). Un savant justement célèbre a souvent émis l'opinion que, par la répartition des genres et des espèces dans les couches terrestres, les restes organisés fossiles appartenant aux Mollus- ques brachiopodes et céphalopodes, dont il s’est le plus occupé, pouvaient suffire à la reconnaissance parfaite des divers étages géologiques. Nous ne négligeons aucune des séries animales dont, à nos yeux, l'application n'a pas moins de valeur, mais les recherches auxquelles nous n'avons cessé de nous livrer depuis un bon nombre d'années, sur les Céphalo- podes, ainsi que ce travail sur les Brachiopodes, nous parais- sent offrir la preuve évidente que nous partageons les idées de l’illustre géologue prussien. Des zoologistes et des géologues se sont particulièrement occupés des Brachiopodes. Les premiers ont cherché à fixer, au moyen de l’organisation intime de quelques espèces vi- vantes, la place qu’ils doivent prendre parmi les autres ani- maux ; les autres, s'appuyant sur ces mêmes recherches, ont tenté de grouper les espèces fossiles d’après des caractères pris, le plus souvent, dans les formes extérieures des co- à 2h 282 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, quilles. Il est à regretter que les hommes éminents qui ont étudié les espèces vivantes, n'aient pas aussi, dans leurs im- portantes recherches, donné leur attention aux t«oquilles fossiles ; car, possédant des éléments incontestables de vérité, ils auraient reconnu, sans peine, sur ces nombreux restes des anciennes faunes, des traces non équivoques de leur organi- sation éteinte. Ils seraient, sans doute, parvenus, alors, à rapprocher ces formes perdues des formes encore vivantes, en nous présentant une bonne classification zoologique. Mal- gré toute à sagacité de quelques-uns des observateurs géo- logues qui, à la place des anatomistes, ont cherché à s’en oc- cuper, il est impossible que des finesses de détails zoologiques ne leur soient pas échappé, et que leurs travaux ne laissent pas, sur ce point, quelque chose à désirer. D'ailleurs chacun a embrassé séparément, soit l'étude des espèces vivantes, soit l'étude d’une partie des genres et des espèces fossiles, sans qu'il résulât, de ces efforts, un travail d'ensemble sus- ceptible de coordonner tous les faits et de grouper tous ces êtres, suivant leurs rapports réciproques. Nous avons, en effet, en étudiant les animaux vivants et les coquilles, reconnu que bien qu’elles soient le produit de recherches consciencieu- ses, les classifications admises n'étaient pas toujours d’accord avec les caractères organiques ; et, dès lors, nous avons pensé qu'il devenait indispensable, autant pour la zoologie que pour la géologie, de se fixer enfin sur les affinités ou sur les différences qui existent entre les nombreux genres fossiles et Les animaux de cette elasse dont un si petit nombre nous reste encore. Nous nous sommes donc livrés sans relâche à l'étude comparative des uns et des autres, afin de nous faire une juste idée des détails et de l'ensemble, Ce sont les résul- tats de nos longues recherches que nous désironssoumettre au jugement de l’Académie, nos observations nous ayant amené TERRAINS CRÉTACÉS. 283 à découvrir beaucoup de faits de détails d'organisation et de succession des genres perdus qui nous paraissent de nature à intéresser à la fois les anatomistes , les zoologistes et les géologues. Nous diviserons notre travail en trois parties : la première comprendra des considérations zoologiques générales sur les organes comparés dans toute la série des espèces vivantes et fossiles ; la seconde sera consacrée à la classification de ces caractères zoologiques ; la troisième renfermera la répartition de ces formes zoologiques ou des genres, dans la succession des couches de l'écorce terrestre. PREMIÈRE PARTIE, CONSIDÉRATIONS ZOOLOGIQUES. … Bien que Muller (1) eût, dès 1788, sous le nom de Patella anomala, décrit et figuré une orbicule, que Pallas eût décrit l'animal d’une Térébratule (2) et que Poli eût décrit et figuré une Cranie (3), on n’en doit pas moins à Cuvier les premières notions positives sur l'anatomie de l’un des genres qui lui servit à l'établissement d’une classe que la présence de bras contractiles ciliés fit nommer Brachiopodes. C’est, en effet, ce premier mémoire qui dévoila le système de respiration de ces animaux, placé sur la paroi interne du manteau, et qui fixa la place qu'occupe encore aujourd'hui cette série ani- male. En 1824 M. de Blainville (4) admit les caractères établis (1) Zoologia danica, etc. p. 4, tab. V. (2) Miscellanea zoologica, p. 182. (3) Testacea utriusque Siciliæ, 2, p. 16, n° 2. (4) Dictionnaire des se, naturelles, t. 32, p.298. 28! PALÉONTOLOGIE : FRANÇAISE. par Cuvier, c'est-à-dire les branchies à la face interne düman- teau,et les bras qu’il regardait, alors, comme des appendices buccaux, et appela cette série Palliobranches, Plus tard,'en 4828, à l'article Térébratule (1), il revint à l'idée de Pallas en admettant que les bras ciliés de ce genre sont des branchies. L'une de nos célébrités anatomiques actuelles, M. Richard Owen, reprit ensuite la question relative aux Brachiopodes (2), et, dans un savant mémoire sur les Térébratules, les Orbi- cules et les Lingules, il compare entre eux les organes de ces genres et constate l'intimité de leurs rapports. Il en déduit : 4° Que les organes de la respiration sont toujours, à l’intérieur du manteau, formés par des appendices vasculaires, étroits, al- longés, fixés à la face interne des lobes, ou simplement formés du manteau vasculaire dont on voit de gros vaisseaux ramifiés. 2° Quelles bords de ce manteau sont épaissis et ciliés par des cils charnus ou demi-cornés peut-être propres à exciter les courants électriques. 3° Que les bras sont libres chez les Lingules, chez la Terebratula psittacea ; qu'ils sont fixés en spirale chez les Orbicules, ou placés sur des anses testacées ou charnues chez les Terebratula chilensis et vitrea, mais libres seulement à leur extrémité, que ces bras sont garnis de cils longs, desti- nés à retenir et à rapprocher de la bouche les particules alimentaires. M. Owen, avec le talent d'observation que tout le monde lui reconnaît, poursuit ses considérations anatomi- ques sur les autres organes intérieurs, mais, en ce moment, nous ne Îe suivrons pas plus loin, n'ayant besoin que des or- ganes qui laissent des traces sur des espèces fossiles. Nous aurions désiré pouvoir faire nous-mêmes un travail d'ensemble sur les animaux connus des Brachiopodes ; mais (1) Dictionnaire des Sciences naturelles, 1. 53, p. 131: © (2) Traneact, of le zoologicat Society, v. 4, 2 partie, pl: 226198, TERRAINS CRÉTACÉS. 285 m'ayant à notre disposition que des collections restreintes, * sous ce rapport, nous avons dû nous borner à comparer, avec _ les travaux de M. Owen, les animaux de quelques Térébra- . tules (Terebratula cornea, truncata, caput Medusæ), de l'Or- | bicula lamellosæ, etc., et nous avons reconnu la justesse des descriptions du savant anatomiste anglais. Nous avons pu voir de plus l'animal de notre genre Megathiris et celui du The- - cidea mediterranea, qui offrent avec les Térébratules des dif- férences d'organisation très-remarquables, dont nous nous _ Occuperons en passant successivement en revue les diverses - modifications que subissent chacun des organes chez les es- ‘pèces vivantes pour chercher les moyens d’en retrouver les . traces danstousles genres fossiles. ; Des bras. ‘La présence des bras des Lingules ayant déterminé le nom de Brachiopodes que porte toute la série, nous commencerons par cet organe. D’après les travaux de Cuvier et de M.Owen, les bras des espèces vivantes sont, ou entièrement charnus, libres et extensibles dans toute leur longueur , ou fixés sur une parte de leur longueur et libres seulement à leur ex- trémité. | (Des bras libres extensibles. +. Les bras de cette nature ont été reconnus jusqu'à présent chez le Lingula etle Terebratula psittacea. - Chez le Lingula, les bras sont proportionnellement courts, -charnus, pourvus de cils assez courts ; ils sont fixés à la masse -viscérale et ne sont point soutenus dans l'intérieur des valves - de la coquille par des appendices testacés, ou, pour mieux dire, ils ne laissent, dans l'intérieur des valves, aucunes traces ‘auxquelles on puisse les reconnaître sur les genres perdus 286 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. dans les couches terrestres. Nous insistons sur ce fait qui peut nous autoriser à croire que les genres fossiles comprimés comme les Lingules et sur lesquels on ne trouve pas dé traces de support de bras, pourraient néanmoins en avoir de char- nus comme ceux des Lingula ; ainsi les genres Obolus, Pro- ductus, Chonetes, Leptæna, Strophomena et Orthis pouvaient avoir des bras charnus, contractiles, analogues à ceux des Lingules. Chez le Terebratula psittacea,on voit deux bras entièrement libres, charnus, dont le bord extérieur est frangé de cils courbés ; ces bras contournés en spirale oblique dansle repos, susceptibles de se dérouler jusqu’à s'étendre , en dehors, à deux fois le diamètre de la coquille, sont soutenus en dedans de la petite valve, non perforée, par deux longues apophyses libres, arquées, qui partent en divergeant des côtés de la charnière et se recourbent vers le milieu de la grande valve percée. Cette espèce étant dans la nature vivante la seule qui soit munie de bras libres soutenus par des apophyses testacées internes libres et de cette forme, il s'agissait de savoir si elles existaient dans la nature morte. En examinant les premières Térébratules fossiles à test non perforé , renflées, à crochet non entamé par l'ouverture, dont les caractères intérieurs se rapprochent le plus de l'espèce vivante, il nous fut facile de reconnaître que toutes, sans exception, avaient intérieurement l'apophyse caractéristique des bras libres. En poursuivant nos recherches , nous avons successivement découvert les mêmes apophyses des bras charnus chez les genres Hemäthi- ris, Rhynchonella, Strigocephalus, Porambonites, Uncites, Atrypa et Pentamerus. Ces apophyses mêmes sont peu va- riables, suivant les genres que d’autres caractères font adop- ter. Dans le genre Hemithiris, qui renferme le T. psittacea, 26 Th dé 914 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, quel Cuvier à fait un si beau travail anatomique, qui le con- duisit à former, pour tous les genres pourvus de bras analo- | gues , une classe que M. Duméril (1) nomma Brachiopodes. Lamarck, en 1819 (2), plaça dans une section particulière des Conchyfères monomyaires : 1° les Rudistes, comprenant les Radiolites, les Calceola, les Birostrites les Discina, les Crania ; 2° les Brachiopodes , renfermant les Orbicula, les T'erebratula etles Lingula. Bien que toutes les coquilles que Lamarck place dans ses Monomyaires aient plusieurs mus- cles et que les deux divisions soient mal circonserites, on n’en reconnaît pas moins toute la sagacité de son auteur daus le groupement de ces coquilles, que beaucoup de savants qui l'ont suivi, ont moins heureusement distribuées. Guvier lui- même, dans sa classification (3), met parmi ses Ostracées, les Raliolites, les Calceoles, les Hippurites, à côté des Hui- tres, et par toute la série des autres Acéphales et des Tuni- ciens, les sépare de ses Brachiopodes qui contiennent les Té- rébratules et les Orbicules, mettant ainsi ces genres à une grande distance les uns des autres. Plusieurs auteurs établirent ensuite des genres isolés dans la série : tandis qu'en Angleterre Sowerby (4) eurichis- sait la science de données neuves alors, sur les animaux fossiles, et formaitses genres Productus, Pentamerus, Magas et Spirifer, que nous admettons encore aujourd'hui, M. De- france (5) s’occupait, de son côté, de très-importans travaux paléontologiques dont, peut-être, on ne lui a pas su assez de gré. (4) Traité élémentaire d'histoire naturelle, (2) Animaux sans vertèbres, (3) Règne animal. (4) Mineral-conchology. (5) Dictionnaire des sciences naturelles. Pre ra: Pad TERRAINS CRÉTACÉS, 315 . Cesavant modeste admit les genres de Sowerby, de Lamarck, 4 et créa, pour des formes nouvelles, les geures Thecidea, # : Strigocephalus, Uncites, et Strophomena de Rafinesque, qui LA tous nous paraissent des coupes heureusement faites. M. Fis- * cher de Waldeim proposa également quelques nouvelles » divisions dont quelques-unes faisaient double emploi avec les - genres de Sowerby; mais les autres, ses Chonètes ses Rhyn- | chonella, longtemps oubliés, rentrent maintenant dans les 4 nomenclatures, On doit encore au savant zoologiste de Mos- “ cou, les premières considérations sur les apophyses internes “ des Térébratules, observations qui restèrent néanmoins sans résultats, n'étant pas appuyées sur un assez grand nombre de comparaisons avec les coquilles des genres vivants (1). - M.d'Orbigny père établit aussi, en 1823, son genre Caprina. Dalmann se livra également à des travaux sur les coquilles térébratuliformes seulement , parmi lesquelles il présenta, sous d’autres noms, des divisions faites avant lui, et quelques autres qui lui appartiennent en propre, telles que ses Atrypa, etc. 2). : En 4824, M. de Blainville (3) place en tête de ses Acépha- lophores (qui portent une tête qu'ils n'ont pas), un premier ordre sous le nom de PALLIOBRANCUES. Il en forme deux tribus , l'une à coquille symétrique, renfermant les Lingula, les Terebratula, les Thecidea, les Strophomena, auxquels il adjoint, on ne sait pour quel motif, les genres Plagiostoma , qui sont des Lima, les Dianchora et les Podopsis, qui sont de véritables Spondylus, dépendant des Acéphales. L'autre tribu à coquille non syméirique, renferme les Orbicules et (4) Oryctographie de Moscou. (2) Upptallning och. Beskrifning , etc. (3) Dict. des se. nat., 32, p. 298. 216 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, les Cranies. Un second ordre, sous le nom de RUDISTES, cem- prend les Sphérulites et les Calcéoles. En supprimant les genres étrangers à la série qu'il y a introduits, la classifica- tion de M. de Blainville diffère peu de celle de Lamarck, et nous paraît très-rationnelle. Dans un travail considérable sur les Ruwistes (4), M. Des- moulins donne beaucoup de renseignements nouveaux. Mal- heureusement entraîné, par suite de la mauvaise conservation des échantillons qu'il observait, à croire que le moule in- térieur était séparé par un espace vide des lames foliacées externes, cet observateur consciencieux en vint à les compa- rer aux Balanes et aux Tuiciens. Après beaucoup de considérations hypothétiques il conclut à former des Rudistes une classe à part, voisine des Cirrhopodes. Entre autres observations neuves, on doit à M. Desmoulins d'avoir reconnn le premier la contexture poreuse des lames extérieures des Radiolites. En 1831 (2), M.Deshayes sépare entièrement les Brachio- podes des Rudistes. Dans les Br.chiopodes, il place, dans une première division adhérente par un ligament, les genres Lingula, Terebratula, Spirifer, Strigocephalus , Productus Magas, Orbicula, et dans une seconde, à coquille médiatement adhérente, les Thecidea, les Crania et les Calceola. Ayant cherché à reconstruire, par un moule, la véritable forme des parties internes de la coquille des Sphérulites, d'après la présence des deux attaches musculaires et d'une charnière, il crut devoir les placer dans les dymiaires de Lamarek, en- (1) Essai sur les Sphérulites, Bordeaux, 1827. (2) Eneycl. Méth., t, 2 et 3, Articles Brachjopodes, p. 140, et Ru- distes, p. 916 Le do hésale den T ps rl ie ii CETTE Ÿ TE MER 4 © : 7 x ni ai nb TERRAINS CRÉTACÉS, 317 à tre les Éthéries et les Chama. Préoccupé de ces considéra- & tions bien plus conchyliologiques que zoologiques, il oubliait 4 sans doute que les Thecidea et les Crania avaient également E deux attaches musculaires placées comme celles des Radioli- ht tes, et que les grandes dents de la charnière, droites et in- LA lrantes dans une cavité ou coulisse de la valve opposée, ex- È cluaient tout-à-fait la présence du ligament qu'il dit avoir rencontré. Les plus simples notions de mécanique détruisent, en effet, cette hypothèse. La présence d’un ligament ou de 4 tout autre point fixe de la circonférence de deux parties sé- . parées, ne permettent entre elles qu'un mouvement de taba- _ tière décrivant un arc de cercle. Or, si la coquille est pourvue de deux grandes dents verticales, comme le démontrent les moules de M.Deshayes et comme nous l'avons reconnu chez des coquilles bien complètes, ces dents s’opposent à tout au- tre mouvement que Celui d'ascension verticale ; car autre- ment le mouvement en arc, comme celui d’une charnière, déterminé par le ligament externe, ne pourrait s'exécuter sans rupture des dents (voyez le genre Radioliles et la plan- che 548, fig. 9 et 10). Il faut donc renoncer au ligament. D'ailleurs les singuliers caractères d'organisation zologique que nous avons découverts chez les Hippurites et les autres genres voisins, les rapprocheront bien plus des Térébratu'es, des Cranies et surtout des Thécidées que ne le pensait M. Deshaves d'après les caractères beaucoup trop superti- ciels des coquilles. + Nous arrivons enfin au travail le plus important et le plus consciencieux qui ait paru sur les Brachiopodes, travail qui, sous le titre modeste de Classification des Térébratules, ren- ferme, non-seulement la mosographie de ce genre tel que L le considérait son auteur, mais encore des vues neuves sur la matière ; des considérations très-curieuses sur les caractères 318 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, distinctifs des genres et des groupes d’espèces qu'il renferme. D'après le chaos qui régnait sur les espèces fossiles et le petit nombre d'espèces partiellément décrites, le mémoire de M. Léopold de Buch était très-propre à jetér un nouveau jour et à imprimer une impulsion rapide à cette partie de la science. Son savant auteur a parfaitement étudié les rapports qui existent entre les genres des coquilles térébratuliformes, tel qu'il les envisageait. Il a le premier considéré ces co- quilles, non-seulement dans leurs formes extérieures, mais encore dans celle de l'ouverture, de la configuration de cette pièce si singulière qu'il nomme deltidium, et de l’'area qui sépare ou non les deux valves du côté du crochet; tous ca- ractères très-importans, auxquels, avant et après M, de Buch, on n’a pas toujours accordé assez de valeur. Dans ses Térébratules, M, de Buch place toutes les coquilles qu'il croit pourvues d'une ouverture séparée du bord cardinal par un deltidium, et réunit, dans son genre, les Ætrypa, les Strigo- cephalus, les Uncites, les Pentamerus etles Magas des auteurs. Sa classification des Brachiopodes ou des coquilles qu'il y rapporte, comprend deux divisions : l’une pour les coquilles dont Le point d’attache est au bord , l’autre où le point d’atta- che reste sur la surface inférieure de la coquille. Dans la pre- mière, il sépare les Lingnla des autres par la position de son ouverture ; dans le second groupe de la première division, perforé au milieu, il place le genre Terebratula, et Dolthyris, et dans la série non perforée les genres Calceola et Leplœna (comprenant les Productus et les Strophomena). La séconde division renferme les Orbicula et les Crania. Dans la nouvelle édition des Animaux sans vertèbres, de Lamarck , M. Deshayes ne change rien à ses idées relatives aux Rudistes ; et, en reproduisant le tableau qu'il a donné dans l'Encyclopédie, il n’admet plus dans les Brachiopodes Le re 5 7 A cer = TERRAINS CRÉTACÉS. 319 -que sept genres divisés en deux groupes : le premier, ayant … les valves articulées, renferme les Productus, les Terebra- = tüla, les Thecidea; le second, à valves libres, contient les | _ genres Lingula, Orbicula, Calceola et Crania. On voit donc | dominer dans cette classification, avant tous les organes z00- logiques, le caractère purement mécanique de la charnière des coquilles, er ensuite la présence ou l'absence du muscle extérieur, ou l’adhérence de la coquille, M. Deshayes rejette | toutes les divisions déduites des bras, de l'ouverture de la coquille par où sort le muscle, de la forme du delidium et ‘de l’area, et finit, faute d'approfondir ces caractères impor- ans et bien certainement zoologiques, par faire de son genre Térébratule un réceptacle commun, où il place les Terebra- -tula, les Spirifer, les Orthis, et tous les genres térébratuli- formes établis par les auteurs. Un nouveau mémoire de M. de Buch sur les Delthyris de Dalman, renfermant la monographie des genres Spirifer et Orthis, vient nous offrir des résultats non moins curieux que le mémoire écrit sur les Térébratules. Nous voyons encore des aperçus nouveaux et les observations les plus curieuses sur ces restes de l’ancienne animalisation de notre globe. La science doit de plus à M. de Buch plusieurs autres mémoires moins étendus sur les Productus, sur les Spirifer et les Orchis, mais renfermant toujours des faits nouveaux relatifs aux co- quilles térébratuliformes, les seules qui aient fixé plus parti- culièrement son attention, En 1839 (1), retenu par la publication de notre voyage en Amérique, nous avons donné une note sur les Caprina, seu- lement pour fixer leurs rapports avec les Hippurites et les Radiolites. (1) Revue zoologique, t, 2, p. 168, 2320 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, La même année, dans une note intéressante, M. Gold- fuss (1), se basant sur la concordance de la position des deux muscles intérieurs et sur la contexture poreuse de la partie foliacée des Radiolites et des Hippurites, comparée à la même nature de test chez le Crania porosa, émit l'opinion que les Radiolites et les Hippurites sont de véritables Brachiopodes. Nous pensions aussi nous, depuis longtemps que les Rudistes devaient être rapprochés des Crania , et nous avons vu avec plaisir que le savant auteur des Pétrifications allemandes , arrivait de son côté aux mêmes résultats. Suivant les traces de Picot de Lapeirouse, mais prenant une marche plus conforme à l’état actuel des connaissances, M. Rolland du Roquan (2), fit paraître un intéressant mémoire sur les Rudistes des Corbières. Dans ce travail il admit toutes les conclusions de M. Deshayes relatives à la place des gen- res Hippurites et Radiolites , dans les classifications. Ce mé- moire présente plusieurs observations nouvelles sur les Hip- purites et les Radiolites , les seuls genres dont son auteur se soit occupé ; néanmoins, M. Rolland du Roquan , n’a pas dé- fini le mode d’articulation des valves de ces genres et n’a vu aucun des caractères de cette organisation si singulière que nous avons découverte dans des Hippurites des Corbières, sujet de sa publication. | Peu de temps après, et seulement pour prendre date, en attendant que nous puissions nous livrer à une étude sérieuse sur les Rudistes et sur les Brachiopodes, nous avons voulu présenter quelques considérations sur les Rudistes (3) et sur (1) Naturforcher, 4 p., 1839. (2) Description des: coquilles fossiles de la famille des Rudistes, 1841. (3) Lue à l’Académie des sciences le 31 janvier 1842. Annales des se, naturelles, 1842, È TERRAINS CRÉTACÉS. 321 la disuibution géologique des espèces. Cette note renfemme k succinctement nos vues sur les rapports qui existent entre les Bra achiopodes , les Hippurites, les Radiolites , les Coprina etes Caprotina. Nous les avons divisés en deux séries : les | Brachiopodes réguliers , pour les genres térébratuliformes et _Jes Orbicules, et les Brachiopodes irréguliers où Rudistes, | comprenant les Crania, les Radiolites, les Hippurites, les . Caprina, lés Caprotina et les Zchthyosarcolites, dont alors “ nous n'avions pas eu encore le loisir d'approfondir les véri- tables caractères. . M. Phillips (4) a proposé une classification des coquilles térébratuliformes, dont les grandes coupes sont prises dans Ma forme égale ou inégale des valves. La première division - (valves égales) renferme les Lingules, la seconde (valves ; _inégales) tous les autres genres, divisés en valves imperfo- ‘rées et valves perforées. La division à valves non perforées comprend les Productus et les Calceola. La division à valves perforées comprend, sous le nom de DELTHYRIDÆ, tous les - genres à ouverture triangulaire, comme les Orthis, les Spiri- fer, et aussi les Strigocephalus’ qu’on sait avoir l'ouverture Te CR ronde, et les Pentamerus, que nous croyons sans ouverture. La division des CycLoTayris comprend les Epithyris pour le _ genre Terebratula, et les Hypothyris pour les Térébratules à crochet non tronqué, dont M. Fischer avait formé ses Ahyn- chonella. M. Mathéron, dans son catalogue des corps organisés fossiles du département des Bouches - du - Rhône, décrit seulement les genres; ainsi, comme Lamarck, il place les Rudistes et les Brachiopodes comme de simples familles (1) Palæozoic fossils of Devon, épi 4, ACC En EU a». En NT NE PR 922 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. des Conchyfères. Il décrit, dans la première division, ses genres Requienia, Monopleura, Dipilidia, Caprina, qui sont des modifications de formes extérieures de nos genres Re- quienie et Caprotina. Son genre Plagioptychus, qui est le véritable genre Caprina, établi par mon père, en 1823, et ensuite les Radiolites et les Hippurites. Dans leur ouvrage sur la paléontologie de la Russie d’Eu- rope, marchant sur les traces de M. de Buch, MM. de Ver- neuil, de Keyserling et Murchison (1), ont observé tout spé- cialement les Brachiopodes, et leur travail, par le nombre considérable d'observations minutieuses qu'il renferme est certainement digne d'éloges. Ils ont étudié avec une scrupu- leuse attention les genres fossiles, ont introduit plusieurs coupes nouvelles, telles que les Obolus de M. Eichwald et les Siphonotreta, et ont cru devoir, en partant de caractères de forme extérieure, diviser les coquilles térébratuliformes en deux sections. La première à valves placées du même côté et opposées à l'area, pour les Calceola ; la seconde pour les co- quilles dont les valves sont opposées entre elles. Cette se- conde section se divise encore en deux groupes : le premier à valve ventrale convexe, opposée, dans sa courbe, à la valve dorsale, comprenant les genres Terebratula, Strigocephalus, Pentamerus, Thecidea, Spirifer, Orthis; le deuxième groupe à valve ventrale concave, suivant, plus ou moins, le contour de la valve dorsale et renfermant les genres Leptæna, Cho- neles, Productus. | M. de Koninck (2), sans présenter de classification des Bra- chiopodes , n’en a pas moins, d'accord avec MM. de Verneuil (1) Géologie de la Russie d'Europe el des montagnes de l'Oural, t. 2, p. #1. (2) Description des animaux fossiles du terrain carb. de Belgique. TERRAINS CRÉTACÉS. 923 et de Keyserling, donné à chaque genre des observations très- “intéressantes qu'avaient pu Jui offrir ses études prolongées sur les fossiles carbonifères de Belgique. Nous citerons encore de cet observateur sa belle monographie des Productus, travail des plus importans , autant sous le rapport zoologique que sous le rapport géologique, et destiné à rendre de grands services à la paléontologie. M. M’coy (1), en étudiant les Brachiopodes dans sa belle . monographie des terrains carbonifères d'Irlande, forme plu- « sieurs familles fondées sur des caractères extérieurs. Sa fa- | mille des ArTayrinÆ comprend, à la suite les uns des autres, $ les genres Crania Calccola, Productus, Leptagonia, Leptæna, { et Orthis. ins famille des DELTHYRIDÆ renferme les genres pourvus # . d'une ouverture triangulaire, tels que les Spirifer, qu'il di- * . vise, suivant leurs formes , en Spifer, Cyrthia, Martinia Reticularia, Brachythyris, les Athyris et les Actinoconchus. _ Sa famille des TEREBRATULIDÆ renferme les genres Atrypa, É Seminula; puis il appelle Cyclothyris, les Hypothyris de 1 M. Phillips, ou les Rhynchonnella de M. Fischer. S'appuyant … plutôt sur des caractères de formes extérieures que sur des ; caractères zoologiques, l’auteur a formé beaucoup de coupes | nouvelles qui n’ont pas {outes la même valeur, et dont plu- 1 sieurs forment double emploi dans la série, Nous sommes étonné, par exemple, de voir son genre Athyris figurer dans . une toute autre famille que celle des Arayrinz, celle des _ Decryripæ, que son nom devrait faire croire formée seule- - ment de coquilles à ouverture triangulaire. _ Dans un très-important mémoire sur la contexture des co- > (1) Synopsis of the charac. of the carbon, lim. fossils of reland, p. 114. | ee he 32/ P'ALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | quilles, M. Carpenter, ayant reconnu qu’une série des co= quilles de Térébratules était ponctuée, perforée, et que les autres ne l'étaient pas, dit en thèse générale qu'à quelques exceptions près Ja perforation du test appartient aux Téré- bratules lisses, tandis que les coquilles costulées n'ont pas le test perforé (4). | à Prenant pour base le travail de M. Carpenter, M. Mor-. ris (2), dans une intéressante note sur la division des espèces du genre Térébratule, dit que lastructure ponctuée des espè- ces de Téréhratules, est presque toujours en rapport avec le test lisse, tandis que les côtes correspondent aux coquilles non ponctuées ; mais après avoir poussé plus loin ses inves- tigations , il trouve que ces deux contextures de test, corres- pondent aux deux divisions établies par M. Phillips, d’après Ja forme de l'ouverture ; savoir que les coquilles à crochet entier, à ouverture inférieure, ronde , enveloppées du deltidium n’ont pas le test ponctué (les Hypothyridæ); tan- dis que les Térébratules à test ponctué, ont l'ouverture à l’ex- tréinité même du crochet (les Epityrides). M. Morris s'efforce ensuite de grouper les espèces de M, de Buth , suivant ces deux divisions principales des Térébratules. Lorsque nous avons reçu la note de M. Morris, nous nous occupions déjà, depuis longtemps, des Brachiopodes , et nous avions reconnu les mêmes rapports. Nous avons donc été heureux d’y re- trouver des observations très-judicieuses , tout -à-fait en rap- port avec les nôtres ; si M. Morris avait poursuivi ses recher- ches au-delà des Térébratules, nous ne doutons pas qu'entré dans une aussi bonne voie, il ne fût arrivé à des résultats plus intéressans encore. (4) Rapport de 1844, p. 18 de la Soc. britannique. (2) Proeced. of the geol, Soc, 1846, p. 382. | TERRAINS CRÉTACÉSe 329 jiPour nous résumer sur les classifications jusqu'à présent imises, et sur les travaux partiels embrassant une plus ou oins grande partie des animaux qui nous occupent, nous uvo ns beaucoup de faits isolés souvent des plus contradic- loires , mais aucun ensemble qui résulte d'observations rigou- reuses, bâsées sur l'étude comparative des caractères zoolo- ques. En effet, si nous groupons les différents travaux, sui- Beaucoup de genres partiels isolés , ne se rattachant à au- une considération générale , ont été établis par des géolo- gues et des zoologistes , les travaux de MM. Sowerby, De- france, Rafinesque, etc., etc., sont de ce nombre. D'autres se sont plus spécialement attachés à telle ou telle érie séparée. Les Rudistes, par exemple, ont été suecessi- ment étudiés par plusieurs auteurs qui les ont balottés dans desséries toutes différentes. M. Desmoulins, cet habile obser- vateur, trompé par de mauvais matériaux, a fait des Radiolites et des Hippurites une classe à part, voisine des Cirrhipèdes. M. Deshayes, d'après les caractères purement conchylologi- . ques,les a placés dans les conchyfères dymiaires de Lamarck, - près des Chama, sans voir dans leur organisation autre chose » quedeux attaches musculaires, une charnière, et un ligament. . M. Rolland du Roquan a suivi les traces de M. Deshayes, ainsi - que M.Mathéroôn. M. Goldfuss les a classés, d'après des carac- ères de forme et quelques détails de contexture, parmi les d'autres genres. Les savants qui se sont occupés des coquilles des Brachio- es térébratuliformes sont plus nombreux, et on compte - parmi ces derniers, de célèbres géo'ogues. Nous avons vu M. de Buch nous donner, ser les Férébratule:, les Spirifer et 326 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. les Orthis, avec la sagacité qu'il apporte à toutes ses recher- ches, des travaux très-importans, dans lesquels les carac- tères extérieurs sont soigneusement étudiés. Nous pouvons en dire autant des recherches de MM. de Verneuil et de Key- serling, de Koninck, Phillips, Fischer deWaldein, Dalman et M'Coy. D'un autre côté, nous trouvons que les travaux anatomiques de Cuvier se bornent à une espèce vivante, que les travaux plus étendus et plus parfaits de M. Owen, embrassent seule- ment quelques espèces vivantes des genres Terebratula, Lin- gula, Orbicula, sans que le savant auteur ait comparé ses im- portants résultats aux nombreux genres fossiles. Une nouvelle voie d'observation a été ouverte par M. Carpenter, par son étude, de la contexture de quelques espèces de Térébratules, voie que M. Morris a commencé à suivre en découvrant le rapport qui existe entre la place de l'ouverture des espèces de Térébratules et la composition perforée ou non de leur test. Enfin, nous avons vu que dans leurs méthode, MM. La- marck, et de Blainville placent les Rudistes à côté des Bra- chiopodes, tandis que Cuvier et M, Deshayesles classent dans des séries tout-à-fait différentes et très-éloignées. Il résulte de tous ces travaux, les uns seulement anatomi- ques excluant les êtres fossiles, et les autres faits seulement sur des coquilles fossiles, qu'aucune comparaison n'a été faite rigoureusement des organes des genres vivants avec les traces de ces organes sur les genres fossiles. On s'étonne, par exem- ple, de voir que les bras qui ont déterminé l'établissement des Brachiopodes Soient presque toujours oubliés, comme s'ils ne devaient passer qu'après les formes extérieures des coquilles. On s'aperçoit encore que le manteau, siége de l’or- gane de la respiration, qui a lais:é, comme nous l'avons re- TERRAINS CRÉTACÉS, 327 nu, des traces si curieuses dans les coquilles des genres fossiles, n’ait presque jamais été mentionné en dehors des travaux anatomiques de Cuvier et de M. Owen. L'ensemble des êtres vivants et fossiles appartenant à cette série n'ayant ais été complètement étudié sous le rapport zoologique, et les formes extérieures ayant, au contraire, presque tou- urs prévalues dans les classifications actuelles, on peut dire que ces classifications ne sont réellement pas au niveau de la Reconnaître ce qui manquait ou chercher à remplir cette - Jacune n'était pas chose aussi facile. L'immensité des recher- nées à ce travail, nous possédions déjà dans notre collection d'immenses matériaux sur les genres fossiles qui, joints à la » permis d'étudier comparativement tous les genres. Sans ces . moyens d'étude, il nous aurait fallu renoncer à notre travail ; » aussi sommes-nous heureux de témoigner publiquement no- : croyons en mesure de donrer une classification que nous » sommes loin de regarder comme parfaite, mais qui aura du . moins sur les autres l'avantage d’avoir pour base l’organisa- È tion des êtres qu’elle renferme. 4<$ 328 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, DEUXIÈME CHAPITRE, — CLASSIFICATION. Nous avons vu, dans notre premier mémoire (1), que Cu- vier, ayant reconnu des bras chez la Lingule, ce caractère a déterminé M, Duméril à donner à l'ensemble le nom de Bra- chiopodes adopté par Cuvier, par M. Owen et par beaucoup de zoolopistes. M. de Blainville, s'appuyant sur le caractère des branchies observées par Cuvier, leur a donné celui de Palliobranches. La présence ou l'absence de bras ayant, comme on l'a vu, une grande importance sur l'extension et les caractères z00- logiques du manteau , nous prendrons les bras pour point de départ de nos grandes divisions. Nous renfermerons sous le nom de Brachiopodes brachivés tous les genres pourvus de bras, quelle qu’en sait la nature, et nous appellerons Bra- chiopodes cirrhidés la seconde division comprenant les genres dépourvu de cet organe. | Les bras se divisant naturellement, suivant leur degré de liberté, en groupes distincts qu'on peut toujours reconnaître à leurs apophyses intérieures, sur les coquilles qui les por- aient, nous diviserons encore les Brachiopodes en deux groupes : 4° ceux qui ont les bras libres portés ou non sur une apophyse, et 2° ceux dont les bras spiraux ou coudés sont fixes. En suivant, dans leurs mifcations. la nature de ces bras, nous arriverons encore à des subdivisions qui nous amèneront ainsi graduellement jusqu'aux familles, surtout si nous y joignons la coutexture rerforée ou non perforée des (1) Annales des sciences naturelles, 1847 et ci-dessus, p. 281. "ras rt Ft AE ME DE NL UN TERRAINS CRÉTACÉS. 329 L coûuilles, qui chez les Brachiopodes cirrhidés deviendra l'un - de nos principaux caractères. Après les bras et les grandes divisions de contexture don- » nées par le manteau , nous prendrons la présence ou l'absence - d’un muscle extérieur, qui détermine la station normale des . coquilles alors fixes ou libres dans leur existence. La place - que , lorsqu'il existe, ce muscle occupe par rapport au cro- » chet, l'ouverture extérieure des coquilles ; la forme de cette . ouverture et la manière dont cette ouverture est ou non cir- … conscrite d'un delfidium , nous donnera des caractères géné- riques. Par la combinaison de tous les caractères du test per- . foré ou non perforé, des modifications de l'ouverture et de la “ forme génerale de la coquille, dans ses grands traits, nous avens cherché à grouper l’ensemble des formes qui nous sont connues de la manière qui nous a paru la plus naturelle , sans adopter un caractère à l'exclusion de tous les autres, mais en les employant tous suivant l’analogie. Eu procédant ainsi et faisant toujours prévaloir les carac- tères zoologiques sur les formes extérieures, on concevra que nos résultats ont dû être tout différents de ceux qu'on a jusqu’à présent obtenus par une tout autre méthode. En ef- fet, nous avons souvent été amené à réunir dans le même genre des divisions distinctes admises par les auteurs, tandis qu’au contraire, beaucoup de groupes d'espèces sur lesquels on n’avait pas toujours reconnu des caractères importans, . sont devenus pour nous des genres bien circonscrits. Pour faire apprécier nos divisions , avant de donner la sé- rie des familles et des genres avec tous leurs caractères dis- cutés, on pourra voir notre nouvelle classification des Bra- _ chiopodes au commencement de ce volume, p. 6. Nous en _ reproduisons ici tous les caractères , en suivant l’ensemble .… des familles et des genres, IV. 27 4 330 PALÉON1OLOGIE£ FRANÇAISE, 4 Ordre. BRACHIOPODES BRACHIFÉS. Des bras ; les bords du manteau peu développés. Coquille | toujours symétrique. Première division. Bras charnus, libres sur toute leur longueur, et dès lors très extensibles ; pourvus de cils assez courts. Nous renfermons dans ce groupe les familles sui- | vantes : Lingulidæ, Calceolidæ, Productide , Orthiside, Rhynchonellide et Uncitide. re Famille. LiINGULIDx, (Voy. p. 8.) Genre LiNeuLA, Bruguière. (Voy. p. 9.) Nous connaissons 43 espèces de ce genre : les premières etle maximum se trouvent à l'étage silurien, les autres répar- ties dans les étages. Il en existe dans les mers actuelles. (Voyez l'indication et la synonymie de ces espèces dans notre Pro-. drome de paléontologie stratigraphique. Genre Obolus, Eichwald À 4829. A Obolus , Eichwald , 4829. Ungula, Pander, 1830. Qrthis, deïBuch. Animal fixe ; coquille subcornée , libre, réeulères dépri- mée , suborbiculaire , équilatérale, à sommets terminaux à peine marqués, inéquivalve ; le sommet de la valve supérieure plus saillant est pourvu, en dedans, d’une forte rainure, pour l'insertiog du pédicule. L'autre valve ; plus courte que l'au- tre , n’a aucune rainure intérieure. a Rapports et différences. Les Obolus ont tous les caractères des Lingules. On pourrait même dire que ce sont des Lin- gules dont la valve supérieure seule est pourvue en dedans TERRAINS CRÉTACÉS. 331 _ d'me rainure, car du reste la forme plus arrondie qu'elles offrent n’est de nulle valeur en zoologie , et pourrait n'être qu’un caractère spécifique. “ Les Obolus ont du reste commencé à se montrer dans les “ couches les plus inférieures de l'étage silurien inférieur , et « ne paraissent pas, au moins jusqu’à présent, s'être rencon- « trées ailleurs. On connaît une seule espèce, l'O. appolinu il 2° Famille. CALCEOLIDZ. À cette famille ne renferme encore qu'un seul genre. Genre CALCEOLA, Lamarck. _ Anomya, Linn. “ - Coguille libre, testacée, de contexture fibreuse, conique, ; triangulaire , très-inéquivalve. Grande valve conique, trian- … gulaire, à crochet contourné en dehors de l’area et entier ; “ ce crochet est séparé de la charnière par une area convexe sur sa longueur, placée transversalement et sans deltidium. | Petite valve operculaire, à peine convexe, en demi-cercle, 1 à crochet obtus, séparé de la charnière par une area étroite , \ _ sans deltidium. Charnière linéaire droite, formée sur la grande “4 valve d’une série de dents peu prononcées, non intrantes. Appareil intérieur formé sur la petite valve d’une crête - médiane longitudinale et sur les côtés de petites côtes arquées, » qui s'étendent presque jusqu’à son bord. f Ornements extérieurs formés de lignes concentriques d’ac- _ croissement et sur l’area de quelques stries 1 ngitudinales. | Les Calceola ont paru dans les couches terrestres avec l'e- | tage devonien, où elles ont une espèce, Ca/ceola sandalina ; une seconde a été rencontrée dans l'étage carboniférien , et 332 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, ensuite on n'en retrouve plus de traces dans les couches su- périeures. | 3° Famille. PropucrinÆ, d'Orbigay. Animal libre, sans bras spiraux testacés, peut-être des bras libres extensibles. Coquille libre, perforée ou non, régulière, transverse, pourvue d’une grande valve bombée, inférieure, à erochet saillant entier, et d’une valve operculaire concave, qui se reploie avec les bords de l'autre; avec ou sans area; sans ou- verture pour le passage d’un muscle d'attache ; un deltidium entier. Les deux valves retenues entre elles par une char- nière, | Ornements extérieurs consistant en côtes ou en stries rayon- nantes inégales dichotomes , et quelquefois en tubes saillants épars ou réunis par lignes ou par groupes. Station normale. La valve bombée en dessous, station dé- terminée par la forme de la coquille et appropriée à sa po- sition sur les sédiments fins où on la rencontre. La famille tout entière, comme on pourra le voir aux gen- res, a vécu depuis l’époque de l'étage silurien inférieur à l'étage triasique; nous y rapportons trois genres : Leplæna, Chonetes et Productus. | Genre PRODUGTUS, Sowerby. Leptænolosia, King. Anumal libre, peut-être pourvu de bras spiraux charuus et enroulés horizontalement, car l'épaisseur de la coquille ne permettrait pas des bras enroulés verticalement, comme ceux TERRAINS CRÉTACÉS, 338 des Spirifères, et d’ailleurs il n’y a aucune apophyse interne ui marque cette sorte de bras. h ée, ovale, transverse , bombée d’un côté comme de l’autre, « dès lors très-inéquivalve, pourvue d'oreillettes latérales. » Grande valve très-convexe contournée du côté cardinal en “un crochet entier, très-prolongée en lame mince souvent | frangée sur la région palléale ; munie ou non d'une area li- “ néaire droite, rudimentaire, alors échancrée par la saillie mé- —diane de la valve opposée. Petite valve operculiforme, con— “cave, embrassée par l’autre valve dont elle suit la courbure. — Ouverture nulle. — Charnière linéaire; ligne cardinale * droite, pourvue de deux dents divergentes, placée sur la . valve bombée , et sur la valve opposée d’une longue dent - simple ou trifide à son extrémité, qui pénètre sous le crochet. " Appareil énterne. L'intérieur de la;valve operculaire est hérissé de gouttelettes ou de pointes dirigées en dedans, tan- dis que l'autre est criblée d’un grand nombre de petites fos- “ settes : on voit aux deux valves, deux impressions ramifiées 1 produites par le foie, séparées par une lame médiane, et sur “ la grande valve, à côté, deux empreintes musculaires ovales 4 longitudinalement striées. | Ornements extérieurs lisses ou pourvus de stries rayon- “ nantes, dichotomes, irrégulières, d'où s'élèvent des tubes . épars dont plusieurs forment quelquefois une ou deux ran- … gées ou des groupes près du bord cardinal. Les plus trans- verses donnent quelquefois naissance à une grande quantité _ de petits tubes. - Rappuris et différences. Les Productus ont beaucoup de | rapports généraux avec les Chonetes, mais s'en distinguent - par les tubes épars dont leur valve bombée est couverte. - _ Station normale. Nous supposons qu'ils vivaient la valve 384 PALBONTOLOGIE FRANÇAISE, convexe en dessous, enfoncée dans les sédiments fins comme » les huîtres et les Janira ; si la coquille avait une autre posi- tion, le bord enfoncé dans les sédiments ne pourrait pas crot- ; tre, et l'animal ne pourrait pas respirer. La conformation des À ä& # ed n y A FU] # % “ N El L' * Productus est du reste la plus appropriée à vivre sur des sé- : diments fins. Les tubes de la surface servaient à retenir la coquille dans le sable, comme les lames des huîtres, les poin- tes du Spondylus striatus, et des Cardium, etc. Le point d’at- tache exceptionnel de la coquille du Productus horrescens qui adhérait aux corps sous-marins par la grande valve, est - en rapport direct avec la station normale que nous assignons aux Productus ; ainsi ces coquilles auraient vécu la valve oper- culaire en dessus. Les Productus proboscideus et geminus , prolongés en tu- bes , ne nous paraissent que des déformations produites par . la gêne dans des trous où se sera trouvée accidentellement la coquille pendant sa vie. Comme il fallait qu’elle respirât les _bords de son manteau se sont ainsi prolongés pour atteindre la surface du sol. Nous connaissons 53 espèces fossiles : les premières de l'é: tage murchisonien, le maximum à l'étage carboniférien, les . dernières de l'étage saliférien. (7oy. ces espèces dans notre Peodrôme de paléontologie stratigraphique.) Genre CHONETES, Fischer, 1830. Orthis, Dalman. Leptæna, de Buch. Animal libre, pourvu peut-être de bras charnuset enroulés horizontalement, qui ne laissent pas d'apophyses internes, Coquille libre, testacée, de contexture perforée, ovale, 1 } pi | | à ? : l ; | transverse, très-déprimée, inéquivalve, Grande valve con. | vexe, pourvue d’une area lisse étroite, droite, mterrompue TERRAINS CRÉTACÉS. 889 la saillie médiane de l’autre valve, ec sur la ligne externe | de cette 2 area, de longues expansions tesiacées tubuleuses es- 4 pacées et régulières. Le crochet non saillant est entier. Petite 4 välve concave, munie d’une étroite area, et embrassée par L. | l'autre valve avec laquelle elle se reploie sur ses bords. * Ouverture bouchée par une apophyse de la valve non bom | bée et sans deltidium. Chartière formant une ligne droite. | Appareil interne, On voit à la valve inférieure une courte É Lara, médiane et deux petites lames divergentes peu pro- _noncées. Ornements extérieurs, De petites stries rayonnantes dicho- tomes égales, à la surface des valves ; les tubes étant placés seulement sur l’arête même du bord cardinal externe. Station normale. La forme des deux valves, comme nous l'avons dit aux Productus, nous porte à croire que la coquille vivait sur les sédiments fins, la valve bombée en dessous, comme les huîtres et les janira. Rapports et différences. Les Choneles, avec beaucoup des caractères généraux des Productus, en diffèrent par le man- que d’expansions tubuleuses répandues à Ja surface des val- ves, celles-ci n’appartenant qu’à la ligne cardinale. On en connaît 24 espèces fossiles : les premières de l'étage murchisonien , le maximüm à;l’étage carboniférien , les der- nières de l'étage permien. Voyez l'énumération ds espèces dans notre Prodrome de paléontologie statigraphique. Genre LEPTÆNA, Dalman , 1828. jOrthis auctorum. Aanimal libre ; peut-être pourvu de bras spiraux charnus et horizoutaux. 336 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille libre, de contexture fibreuse, ovale ou transverse, déprimée, inéquivalve. Grande valve plane ou convexe, non ) reployée ni coudée, à crochet souvent saillant, que sépare A une area quelquefois très-large, triangulaire, ou étroite, droite , striée en travers. Petite valve, concave ou convexe, non reployée, pourvue d’un crochet peu saillant , ayant ou non une area linéaire. Point d'ouverture à la grande valve ; celle-ci fermée par un semi-deltidium entier, triangulaire , et par la dent de la valve opposée. Charnière ordinaire formée d’une dent à la grande valve , qui entre dans une cavité de la valve opposée, et par une dent trifide de la petite valve, qui entre sous le deltidium de la grande valve. Appareil interne pourvu de deux lames peu divergentes, peu prolongées , rapprochées l’une de l’autre, et sur la petite valve de deux autres lames plus éloignées, ou d’une lame médiane. Ornements extérieurs formés de petites côtes fines nais- sant par interposition, et souvent séparées entre elles par d’autres plus fines. Station normale. Nous croyons par analogie avec les Cho- netes , que peu de caractères zoologiques séparent, que les Leptæna devaient avoir la valve la plus saillante au crochet inférieur. Rapports et différences. Comme nous considérons le genre, nous yplaçons les Leptæna des auteurs, dont les valves ne sont pas coudées et dont le test n'est pas perforé; ainsi ce carac- tère sera préférable pour nous à celui purement empirique de la valve supérieure concave et convexe , car il est évident que ceux à valve concave passent par gradation à ceux qui ont les valves convexes , par les Leptena Ammisi, Verneuil, et Arachnoides-Phillips, qui sont presque aussi plats d’un côté que de l’autre ; ainsi donc nous réunissons encore dans ce TERRAINS CRÉTACÉS, 397 | genre tous les Orthis des auteurs, qui n’ont pas d'ouverture hs extérieure pour le passage du muscle. Nous connaissons de ce genre perdu 102 espèces : les pre- mières et le maximum à l'étage silurien, les dernières cer- Î taines de l'étage carboniférien ; toutes les espèces par étage , EE on re Tr ea . DA Sp . avec leur synonymie, sont inscrites dans notre Prodrome _ de paléontologie stratigraphiqne , tome 4%. & Famille. OrTuisinz , d'Orb. Animal fixé aux corps sous-marins par un pédicule, qui . sort de la grande valve ; peut-être pourvu de bras charnus horizontaux. Coqguille libre, de contexture fibreuse, régulière , trans- verse , triangulaire ou obronde, toujours déprimée , pourvue - à la grande valve d’un crochet plus ou moins saillant, que . sépare de la charnière une area marquée. Une ouverture . pour le passage d’un muscle ; les deux valves retenues entre pos À Ve RE - ads" soit... sn a elles par une charnière. Ornements extérieurs formés de stries simples ou dicho- tomes. Station normale variable , suivant la place de l'ouverture, qui oblige la coquille à rester , soit la grande valve en des- sus , soit la grande valve en dessous. Nous réunissons dans cette famille les genres Sfrophomena, Orthisina et Orthis. Genre STROPHOMENA , Rafinesque, 4827. (Leptagonia , M'Coy, 1844.) Animal fixé par un pédicule qui part du crochet de la grande valve. Probablement muni de bras charnus horizon- taux. casa 338 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, | Coguille libre, testacée , de contexture peut-être fibreuse; ) transverse , très-déprimée dans son ensemble , très-inéqui- valve ; grande valve convexe, ou comme reployée ou coudée : fortement sur ses bords, à crochet à peine-saillant et percé ! d’une ouverture ronde extérieure, qui entametplus le:crochet 1 que le deltidium, Une étroite area, droite, plane, même | concave, munie au milieu d'un court deluidium d’une : seule pièce, légèrement échancré par la saillie de la valve : opposée; bord palléal souvent très-prolongé en lame. Petite | valve concave ;. operculiforme, reployée comme les bords de l’autre , à crochet un peu saillant. Charnière linéaire droite, pourvue au milieu , sur là valve operculaîire, de deux dents divergentes en dehors desquelles sont deux fossettes pour recevoir les dents de la valve op- posée, | | dé Appareil interne composé ; sur la grande valve, d’une côte saillante qui part de la base de la dent de la charnière, se dirige un peu en dehors, puis se coude et revient vers le centre de la coquille où les deux côtes se réunissent pour former une sorte de losange transverse , strié, au milieu duquel est une côte longitudinale. On voit de plus une autre côte qui suit le bord à une grande distance. L'intérieur est partout couvert de gra- nulations en saillies. La petite valve a un appareil apophysaire peu saillant en lunette, et une côte médiane courte : on voit de plus une grande côte parallèle au bord externe. Ornements extérieurs formés de petites côtes inégales, les unes plus grosses. les autres plus petites ,. placées en nom- bre , entre les autres, toutes dichotomes. Station normale, Par la position de l'ouverture, là coquille devait être appuyée sur le sol par lx partie externe de la grande valve, le bord palléal relevé, c'est-à-dire dans une 1 : TERRAINS CRÉTACÉS, 339 psition 7 70 aux Productus, aux deptæna et aux Cho- ‘4 Rapports et diférmecs. Les Strophomena, très-voisins de * forme des Chonetes, s'en distinguent par le manque de tubes + surla partie cardinale externe, Voisins des Leptæna à valves À concaves, ils s’en distinguent par les valves coudées au mi- À lieu et par leur ouverture ronde au crochet. * Nous connaissons de ce genre perdu 7 espèces. Les pre- + mières de l'étage silurien ; le maximum à l'étage murchiso- - nien'; les dernières à l'étage carboniférien. Toutes les espèces . sont inscrites à leur étage, dans le Prodrome de paléontologie F | stratigraphique. Genre ORTHISINA , d'Orb., 1847. (Orthis auctorum.) ! pédicule sortant par une ouverture ronde,placée au milieu du Ë deltidium de la grande valve. Peut-être des bras charnus ho- rizontaux. Coquille libre, testacée, de contexture non perforée, ovale ou anguleuse , transverse, déprimée , inéquivalve. Valve percée très-grande , subconique , à bord droit, pour- vue d’une immense ares qui sépare la charnière d’un crochet entier, émoussé. Valve non percée , presque plane, à crochet obtus et entier, pourvue’d’une area moins large qu’à l’autre valve. . Ouverturevronde, placée près et au-dessous du crochet de la valve supérieure, pratiquée au milieu supérieur d’un delti- dium triangulaire, qui se continue jusqu’à la valve inférieure. Cette ouverture se ferme quelquefois dans la vieillesse. + Charnière composée d’une forte dent latérale à la base de la petite valve , entrant dans une fossette intérieure de Îa f- Animal fixé dans le jeune âge aux corps sous-marins, par ur ÿ l ra AR Re NERO RE UE Le SE NO TT UP EE OR Te EE 30 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Appareil interne formé , sur la grande valve, detrois cal- losités , dont une médiane et deux latérales, qui partent de | | la région cardinale et occupent la moitié de la longneur de la * coquille. Sur la petite valve , les trois apophyses sont moins | fortes, on voit entre ie deux Fa ponte musculaires marquées. Ornements extérieurs formés de stries fines , dichotomes ; lamelleuses , souvent interrompues. Station normale. Elle varie nécessairement suivant les es- pèces. Tandis que la forme et la place de l’ouverture ne per- mettent pas à l'O. J’erneuillii et ascendens de vivre autrement que la valve percée en dessus , la coquille ne permet à VO. anomala de vivre que la valve percée en dessous. | Toutes les espèces sont de l'étage silurien inférieur. On en+ connaît 3: l’Orthisina anomala, Nob. (Orthis anomala, Vern.); O. ascendens (Orthis ascendens, Vern.) ; O. Werneuilii, Nob. (Orthis Verneuilii), inscrite , avec leur synonymie, dans le Prodrome de paléontologie stratigraphique. Genre OrTuis, Dalman, 1827. Orthotheles, Fischer, 1829, Trigonotreta, Konig. Terebratula, Desh. Animal fixé aux corps sous-marins par un pédicule sortant par une ouverture triangulaire placée sous le crochet. Jamais de bras spiraux à charpente testacée, mais peut-être pourvu de bras charnus horizontaux. Coquille libre, testacée, de contexture fibreuse, ovale transverse ou anguleuse , très-déprimée, inéquivalve. Valve percée plus grande, plus. bombée, à bord le plus souvent échancré, pourvue d’une area étroite, droite, allongée trans- versalement , qui sépare la charnière d’un crochet obtus et TERRAINS CRÉTACÉS, 3h “entier , muni d'une area moins large qu’à l’autre valve, “interrompue par la saillie des dents médianes. Ouverture triangulaire étroite, placée transversalement sur l’area, et s'étendant du crochet à la charnière, sans laisser de delti- . dium, et sans échancrer la valve opposée. Charnière compo- | .sée d'une dent placée, de chaque côté de l'ouverture, à la valve percée et entrant dans une fossette de la valve opposée. * La valve non percée montre au milieu une dent trifide qui | pénètre dans une partie de l'ouverture. Appareil interne formé, sur la valve percée, d’une lame qui ë part de la base des dents de la charnière et vient former une espèce d'encadrement cordiforme, circonscrivant une dépres- sion où se remarque des rides ou de fortes empreintes, le reste de l’intérieur est presque tuberculeux. Ornements extérieurs formés de côtes dichotomes inégales. Le plus souvent une côte médiane sur la valve percée et une dépression sur l’autre. Cependant c’est le contraire chez l'Orthis formosa. Station normale. La place de l’ouverture oblige la coquille à rester la valve percée en dessus. Rapports et différences. Ce genre voisin de forme des Or- _thisina , s'en distingue par son ouverture triangulaire occu- * pant toute la largeur de l’area. Il ressort des caractères que - nous assignons maintenant aux genres que nous n'y plaçons * que les espèces pourvues d’une ouverture non bouchée par le _ semi-deltidium. | Nous connaissons de ce genre perdu 95 espèces dont les - premières et le maximum sont de l’étage silurien, les der- - nières de l'étage permien. (Voyez pour les espèces le 4°° vo- _lume du Prodrome de paléontologie stratigraphique.) : 3h2 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 5e Famille, RHYNCBONELLIDÆ, d'Orb, (voy. p- 12). * Nous plaçons dans cette famille les genres PO rennes + Strigocephalus et Pornmihtitensit | Genre HEMITHIRIS, d'Orb., FA Terebratüle 1H TU) à: |: : PRLOSRERSES ES Animal fixe, ovale, pourvu d'un manteau à bords ciliés ets désunis, branchies vasculaires, renflées, corps pelit, pourvu t de bras ciliés libres sur toute leur longueur, charnus et con-: tournés en spirale oblique, le sommet des cônes en dedans dans le repos. Un muscle puissant sort par. une ouverture. cardinale de la valve supérieure, et fixe l'animal! aux corpé} sous-marins au moyen d’un pédicule. Coguille libre, testacée, de contexture. Frs ovale 0 transverse, bombée, inéquivalve, la valve supérieure, pl grande, convexe, sans area distincte, pourvue d'un crochet recourbé, saillant, entier et acuminé; son bord palléal est saillant; valve inférieure très-bombée, arquée, ayant son crochet caché, le bord palléal est échancré. Ouverture petites oblongue, placée tout-à-fait à la partie inférieure de la valve supérieure , en contact avec la valve inférieure, et se conti- nuant en une rainure sousle crochet, sans laisser de deltidiuwm. | ï Charnière formée, sur la valve supérieure, d'une dent étroite! de chaque côté de l'ouverture qui entre dans une fossette, latérale de la valve opposée, et 'ne peut sortir sans rup-? ture. Point de callosité ou crochet de la valve inférieure. : Appareil interne formé sur la petite valve, en dedans de, la charnière et de chaque côté d'une apophyse saillante, ass longue, recourbée, sur laquelle s'attachent les bras. On re“ marque de plus, au milieu, quafte i impressions, deux grandes i TERRAINS CRÉTACÉS, 48 deux petites, latérales, internes, séparées et formées l'impression du foie. La valve supérieure est pourvue, de chaque côté, d’une cloison verticale placée sous la dent de la harnière, et d’une large impression médiane unique. t> 1 -Ornements extérieurs formés de côtes nombreuses dichoto- me , simples ou épineuses. . … Rapports et différences, Ce genre, très-voisin de forme des : Rynchonella, s’en distingue par son ouverture contiguë à la _ Nous en avons donné les caractères p. 70, ainsi que la des- » cription et les figures des espèces crétacées. Nous connais- ? sons de ce genre 160 espèces fossiles : les premières de l'é- “ tage murchisonien. On pourra en voir la liste complète avec » leur synonymie aux étages de notre Prodrôme de paléontolo- l gie stratigraphique. F Genre TEREBRATELLA, d'Orb., 1847. Les caractères sont imprimés ‘plus haut, p. 410, ainsi que k la description et les figures des espèces crétacées. Nous en | connaissons 29 espèces fossiles : les premières de l'étage si- » némurien, le maximum à l’etage corallien. On trouvera les | 360 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. noms de toutes ces espèces dans notre Prodrôme de sation ë tologie stratigraphique. Genre TEREBRIROSTRA, d'Orb., 4847, l Nous avons donné les caractères et toutes les espèces con. nues p. 126 et suivantes. Genre FIsSURIROSTRA, d'Orb., 1847. { La monographie complète de ce genre se trouve plus haut. p. 432 et suivantes. | 40e Famille ORBICULIDEÆ, d'Orb. Animal fixé au sol au moyen d'un muscle spécial qui sort | par une ouverture de la valve inférieure ; des bras fixes char- nus qui se contournent en spirale dans le repos. | Coquille cornée ou subtestacée, perforée ou non, libre, régulière, orbiculaire, inéquivalve. Valve supérieure convexe, | valve inférieure convexe, plane ou concave, percée latérale- ment pour le passage du muscle d’attache extérieur. Point » d’area, point de deltidium, point de ligament ni d'engrénage | à la charnière, les deux valves étant appliquées l’une sur … l’autre et seulement retenues entre elles par les muscles infé- rieurs. Par la forme de la coquille et par la position de l'ouverture, on ne peut douter que la station normale d'existence des trois genres perdus ne soit la même que chez les Orbicules dont les habitudes nous sont conpus. Il en résulte que la famille des Orbiculidées se trouverait fixée au sol par une ouverture de la | valre inférieure , tandis que les Terebratulidæ, les Spirife- ride, les Orthisidæ et les Rhynchonellidæ, etc., le sont par une ouverture de la talve supérieure. On juge dès lors de la différence organique que cette disposition peut entraîner avec elle. # TERRAINS CRÉTACÉS. 301 SIPHONOTRETA, Verneuil et de Keyserling, 1842. Animal fixe. Coquille libre, régulière, ovale, déprimée, mince, d'une contexture perforée et pourvue extérieurement de longues pointes. Valves inégales : valve supérieure peu convexe. Valve inférieure prolongée bien au delà de la valve supérieure en un crochet obtus percé d’une petite ouverture ronde pour le passage d’un pédoncule musculeux qui vient aboutir obliquement en dedans de la valve assez loin du bord. | Rapports et différences. Les Siphonotreta ont, comme les Orbicula et les Orbicella, la valve inférieure perforée, et tous les autres caractères de la famille, mais ils se distinguent des Orbicella, dont leur valve inférieure convexe les rapproche le plus, par cette ouverture ronde, entamant le sommet du crochet au lieu d’être placée sur le côté. Ce genre, parfaitement étudié et bien décrit, renferme jusqu'à présent deux espèces propres aux couches inférieures de l'étage silurien des environs de Saint-Pétersbourg (Russie). Siphonotreta unguiculata, Vern., et f’errucosa, Vern. ORBICULA, Cuvier 1508. Patella, Mull. Orbicula et Discina, Lam. Animalfixe, orbiculaire,déprimé, symétrique, pourvu d’un manteau désuni tout autour, sur le bord duquel se remarque de très-longs cils cornés, inégaux, nombreux. Branchies formées d’un réseau vasculaire, répandu sur la partie interne du man- teau. Corps petit, arrondi, portant la bouche en fente ovale transversale sur la partie médiane. Deux bras ciliés courts se contournent en spirale horizontale, mais libres seulement à leur extrémité. La coquille est fixée aux corps sous-marins IV. 29 8362 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, au moyen d’un muscle puissant, dont une petite partie passe | par une fente de la valve inférieure, et le reste tapisse une surface ovalaire extérieure de cette valve. Coquille cornée, libre, régulière, déprimée, suborbicu- laire, inéquivalve ; valve inférieure mince, aplatie, percée près du bord d’une fente longitudinale médiane, et pour- vue extérieurement en dessous d’une surface ovale qui entame le crochet et qui sert de point d'attache à là partie extérieure du muscle. Valve supérieure conique, à crochet excentrique ; elle montre en dedans, sous le crochet,fceux empreintes musculaires ovales, et deux autres, plus vers:la région palléale ; en tout quatre. | Rapports et différences. Les Orbicules différent des au- tres Brachiopodes sans charnière et sans ligaments, par leurs deux valves inégales, l'une plane et l’autre coniqu , et surtout par la présence d'un muscle extérieur à la valve in- férieure, qui fixe la coquille aux corps sous-marins : caractère curieux qui distingue parfaitement les Orbicules des Orbi- cella. Ge caractère décrit par M. Owen dans son savant mé- moire a échappé à tous les zoologistes qui l'ont cité. Nous ne connaissons de véritables Orbicules fossiles que dans les terrains tertiaires, encore sont-elles douteuses. Les deux espèces que nous y rapportons avec doute sont de l'é- tage falunien, et sont citées dans notre Prodrome de paléon- tologie stratigraphique tome troisième. ORBICELLA , d'Orb. , 1847. Orbicula auctorum. Animal fixe. Coquille libre, régulière, testacée, suborbi- culaire, d’une contexture perforée, subéquivalve; les deux valves coniques, à crochet latéral, la valve inférieure percée, Ë TERRAINS CRÉTACÉS. 303 > sur la région #piciale, d'une fente placée, sur la partie laté- 1 rale, entre le crochet et le bord. > Rapports et différences. Les auteurs qui ont décrit les es- _pèces que nous rapportons à ce genre, les ont considérées * comme des Orbicules, mais nous croyons devoir les endis- …viiguer, car pour nous, elles en diffèrent par la contex- À ture perforée du test, et par les deux valves également co- * niques. Ce dernier caractère en apparence sans valeur, peut - en avoir lorsqu'on réfléchit à la modification qu'il apporte … dans la forme de l’attache musculaire de la valve inférieure, * Si en effeu la dépression de cette valve et la position externe - de ce muscle chez les Orbicules permet au muscle de s’at- Ê tacher immédiatement aux corps sous-marins, il ne peut en “ être ainsi de la valve conique, et il devient alors indispensa- » ble qu’un pédicule musculeux analogue à celui des Térébra- - tules vienne le remplacer ; dès lors cette coquille serait plus _ rapprochée des Térébratules que les OrLicules et en diffère- . rait complètement. C'est eelte considération de l'ouverture __etdela place du muscle, qui jointe à la contexture différente - de la coquille, nous à paru suflisante pour séparer entière- | ment ce groupe des Orbicules. “ Les Orbicella se sont rencontrées à leur maximum dans les * couches inférieures de l'étage silurien et ont survécu jusqu'à Ê l'étage murchisonien. Nous en connaissons 14 espèces inscri- - tes dans notre Prodrome de paléontologie stratigraphique, ; tome premier, p. 20 et 43. Genre ORBICULOIDEA , d'Orb., 1847. | Animal fixe. Coquille libre, cornée, régulière, suborbi- culaire, inéquivalve ; valve inférieure concave, percée dans la partie la plus profonde d’une ouverture allongée simple, - latérale au crochet, par laquelle devait sortir un pédicule 80! PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, musculeux simple, inséré seulement aux parties internes de la valve. Valve supérieure conique, à crochet excentrique. Rapports et differences. Avec le test corné et non perforé des Orbicules, avec une valve supérieure identique, les Or- biculoidea s'en distinguent nettement par un caractère d'or- ganisalion. En effet leur valve inférieure n'offre point, en dehors de l'ouverture, une surface concave propre à rece- voir l’attache de la partie externe du muscle, l'inspection des bords de son ouverture prouve qu’il en sortait une attache musculaire pédonculée, seulement interne, dont aucune par- tie n'était extérieure, Ce caractère nous a paru suffisant pour l'établissement d’un genre, d'autant plus que la grande con- cavité de la valve inférieure ne pourrait pas permettre au muscle de s'attacher aux corps sous-marins, s’il n’avait été pédonculé et long, tandis qu’il n'est jamais pédonculé chez les Orbicules. Les Orbiculoidea pourvues , comme les Orbicella, d'une valve supérieure conique, d'un muscle d'attache pédonculé, s'en distinguent par leur test non perforé, et par la valve in- férieure concave, tandis qu’elle est conique eu convexe chez les Orbicella. Ces deux caractères réunis nous ont paru suf- fisants pour les séparer. Nous connaissons, de ce genre perdu, 27 espèces dont les premières sont de l'étage murchisonien, le maximum à l'étage carboniférien, les derniers de l'étage néocomien. On peut voir leurs noms et leur synonymie dans notre Prodrome de paléontologie stratigraphique. . Aie Famille CRANID&, d'Orb. On en trouvera les caractères, p. 137. Cette famille ren- ferme le seul genre Cranix décrit avec ses espèces crétacées pa a TERRAINS CRÉTACÉS, 365 - p.137 et suivantes. Nous connaissons 29 espèces fossiles. Les premières de l'étage silurien, le maximum à l'étage sé. nonien, Le nom de toutes les espèces étrangères aux terrains crétacés sont inscrits avec leur synonymie dans notre Pro- drome de paléontologie stratigraphique. 2e ORDRE BRACHIOPODES CIRRHIDÆ, Point de bras, les bords du manteau très-développés et fortement ciliés. Coquille rarement symétrique. 42° Famille TBEGpEIDz , d'Orb. Nous en avons donné plus haut, p. 445, tous les carac- tères. Genre MEGATgIRIS, d'Orb. 1847. Les caractères se trouvent avec les descriptions des espè- ces crétacées p. 146 et suivantes ; les espèces connues, au nombre de 6, sont : les premières de l’étage sénonien,les der- nières vivent dans les mers actuelles. Les espèces des ter- rains tertiaires sont indiquées dans notre Prodrome de pa- léontologie stratigraphique. Nous y rapportons en espèces vivantes les M. detruncata (Anomia detruncata, Gmelin, - Chemn. Conch. 8, 1. 705), M, urna antiqua(T. urna antiqua, Risso. pl. 42, fig. 177.), M. Soldaniana (T. Soldaniana, Risso. pl. 12, fig. 478.), M. cuneata (T. cuneata, Risso, pl. 12, fig. 479), sauf vérification de synonymie. Genre THRCIDEA , Defrance 1828. Voyez en les caractères et la description des espèces cré- acées plus haut p. 150 et suivantes. Nous connaissons de ce yenre 46 espèces fossiles : les premières de l'étage bajocien, le maximum. à l'étage sénonien. On peut voir'les noms et la 366 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, synonymie des espèces connues dans notre Prodrome depa- * léontologie stratigraphique. PR 13° Famille CaPriNiDz, d'Orb. On peut voir les caractères et la monographie complète de celte famille, donnée plus haut p. 157 et suivantes. 14e Famille RADIOLITIDEÆ , d'Orb. La monographie de la famille est plus hout p. 194 et sui vantes. Quelques mots sur l’orginisalion intérieure des Radiolites. Après tout ce que nous avons dit, dans la première partie de ce mémoire, sur l'organisation zoologique des Rudistes et des Radiolites en particulier, nous croyons avoir apporté assez de preuves en faveur de l'opinion qui considère ces coquilles comme de véritables Brachiopodes ; mais comme quelques conchyliolopistes persistent à y voir une Chama avec son ligament, nous nous voyions obligé de démontrer quelques-unes des impossibilités zoologiques qui se rattachent à celte manière de voir. D'abord les Radiolites ont, comme les Thécidées et les Cranies, deux attaches musculaires ; elles ont de même au pourtour, des ramifications particulières laissées par les cir- _rhes du bord du manteau; organisation spéciale aux Bra- chiopodes, et qui manque totalement chez les Chama. Sou- vent même ces ramifications, comme chez les R1diolites aga- riciformis (pl. 544) etcrateriformis (pl. 563) forment tout au- tour, en dehors de la partie occupée par le corps de l'animal, une largeur plus grande que le diimètre occupé par ce corps, ce qui indique certainement que celui-ci était pourvu tout autour de très-longs cirrhes proportionnés à ces ramifications. "” Ru et ne ue HA Leg "4 nn. LL. nt TERRAINS CRÉTACÉS, 367 Lorsqu'on veut bien comparer les impressions dichotomes intérieures laissées sur la paroi interne du Terebratula Di- phya (1) par le manteau, organe spécial de respiration, avec les ramifications, également dichotomes, laissées par le bord du manteau chez le Radiolites agariciformis et surtout chez le Radiolites crateriformis (2), on arrive à la conclusion la plus rigoureuse, qu’un organe de même nature, ayant les mêmes fonctions, a dû nécessairement former l’un et l’autre. On sait par contre que les Chama n'ont aucun organe qui lui soit comparable ; le système de respiration étant, dans ce genre, formé de véritables branchies, toujours distinctes du manteau. Il y aurait donc, sous ce rapport, la plus grande analogie de composition dans l’organisation intérieure des Ra- _ diolites et des autres Brachiopodes , tandis qu'il y a disparité complète avec l'organisation zoologique des Chama dont on veut les rapprocher. On à vu que, chez les Æippurites, ces ramifications du bord du manteau sont non-seulement superficielles sur la valve inférieure, comme chez les Radiolites, mais qu’elles pé- nètrent, de plus, dans des canaux de la valve supérieure, en formant de nombreuses ramifications (3). Cette organisation si différente de tout ce que nous connaissons chez les Chama et autres Mollusques lamellibranches, n’est pourtant que l'exagération des caractères que nous venons de signaler chez les Radiolites ; caractères qui lient intimement ces deux genres. D'un autre côté ces canaux de la valve supé- rieure unissent encore les Hippurites aux Caprina, tandis que (4) Annales des sciences naturelles, t. 8, pl. 7, fig. 38. (2) PI. 563, et An. nat., pl. 7, fig. 42. (3) Ann, des science, nat. t, 3, pl. 7, fig, 44, 45 et Paléont., pi, 529, fig. 5, 6. 268 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, la valve inférieure de ce dernier genre est en tout semblable à cette même valve chez les Hippurites et chez les Radiolites. On voit, dès lors, que tous ces genres forment un ensemble qu'on ne peut séparer, dont l’organisation est complètement différente des Mollusques lamellibranches, et au contraire analogue à ce que nous connaissons chez les Brachiopodes. Quelques arguments sans réplique nous restent à faire va- loir, On a dit que les Radiolites étaient voisines des Chama, parce qu’elles avaient de même: deux attaches musculaires, un ligament et une charnière. Nous avons fait voir que le caractère des 1 attaches musculaires était général chez tous les Brachiopodes sans ex- ception; et que dès lors il n'exclut point ce genre des Bra- chiopodes. On a dit que les Radiolites avaient un ligament. Le liga- ment, comme on peut le voir sur toutes les coquilles lamelli- branches, se trouve sur un point du pourtour opposé au côté par où Ja coquille s'accroît. C'est-à-dire que si la coquiile s’augmente à son pourtour, elle le fait du côté opposé au li- gament, tandis qu’au contraire du côté du ligament, loin d'augmenter, elle diminue , comme on peut le voir par le talon des Huîtres, des Spondylus, des Chama, où la co- quille abandonne un espace proportionné à celui dont elle s'accroît du côté opposé. Lorsque nous jettons les yeux sur les Radiolites agariciformis (pl. 544), ct Crateriformis (pl. 563), nous nous demandons où pourrait être placé le ligament quand la coquille s'accroît également sur tous les points de son pourtour à-la fois? Il y a,par cette organisation uniforme au pourtour, qui n’admet aucun point fixe, comme cela a Jieu pour toutes les coquilles pourvues de ligament, une impossi- bilité matéritile pour que ce ligawment puisse exister. L’ani- mal, par la non-interruption des lames, devait, chez ces Ra- es 2r 7 TERRAINS CRÉTACÉS. 369 ‘diolites, projeter des cirrhes sur tous les points du pourtour de là coquille, ce qui ne pourrait avoir lieu s’il y avait un liga- ment, qui est toujours un obstacle, placé sur un point de la circonférence d’une coquille, à ce qu'aucun organe ne puisse Se projeter par l'animal. On voit donc, en résumé, que la forme circulaire, et le manque d'interruption aux lames du ‘pourtour de ces Radiolites,exclut tout-à-fait et rend impossi- ble la présence d'un ligament dans ce genre. - Nous avonsencore démontré ailleurs (p. 317 et 205), par la forme des charnières (pl. 548), que la présence d’unlisament était impossible ; que les dents de la charnière des Radiolites placées en dedans de toutes les lames extérieures n'avaient au- - cun rapport avec la charnière des Mollusques lamellibranches, placée toujours sur un des points du pourtour externe, puis- . qu'elles ne sont pas à la même place.Que ces dents ne pouvaient permettre par leur grande longueur qu'un mouvement droit as- - censionnel vertical, comme un tiroir dans sa coulisse, et qu'el- . Jes excluaient la présence du ligament déterminant toujours, . comme point fixe au pourtour, une ouverture en tabatière; car tout mouvement de la valve supérieure qui lui ferait décrire _un arc de cercle amènerait certainement la rupture des dents. Par tout ce qui précède, on voit que les Radiolites et les au- tres geûres que nous plaçons parmi les Mollusques brachiopo- des, en ont tous les caractères physiologiques les plus mar: qués, par le grand développement de leur manteau, organe spécial de la respiration, par le mauque de ligament, tandis que tous ces caractères, les éluignent,non-seulement du genre Chama dont on a voulu les rapprocher, mais encore de toute la classe des Mollusques lamellibranches, 2e qe” Pt 970 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Résumé paléontologique sur l’ensemble des Brachiopodes. NN Comparaison générale. Eu regardant notre tableau de. Ja répartition chronologique des Brachiopodes à la surface. du globe (1), on aperçoit un contraste avec les animaux ver» tébrés et les Mollusques ; tandis qu'au contraire, on voit une” coïncidence remarquable avec les Céphalopodes. De même, | en effet, ce ne sont plus, comme les Mammifères, des êtres. inconnus aux premiers âges du monde; ce ne sont plus comme les Gastéropodes et les Lamellibranches, des formes génériques toujours de plus en plus multipliées, depuis le : commencement de l’animalisation jusqu'à présent, On voit, chez les Brachiopodes , qu'ils ont été créés principalement à deux époques distinctes : dans les terrains paléozoïques et crétacés ; tandis qu'ailleurs ils n'ont montré que quelques genres isolés. Ils n’ont pas, non plus, montré une progression croissante ; mais, au contraire, une progression décroissante des époques les plus anciennes aux plus modernes. Comparaison des ordres entre eux. Nous allons comparer les deux ordres entre eux , pour nous assurer s'ils ont suivi la même marche. Les Brachiopodes brachidés, dont dépendent la Térebratule, les Spirifer, se sont montrés avec la première animalisation du globe et atteignent le maximum de leur développement numérique de genres avec l'étage devonien, le second du monde animé. Ils offrent 25 genres dans les: terrains paléo- zoïques ; 7 dans les terrains triasiques; 7 dans les terrains jurassiques ; 10 dans les terrains crétacés ; 6 dans les terrains certiaires ; et de tous les genres connus, On ne retrouve plus, (1) Ce tableau est publié dans notre Cours de Paléontologie et de Géologie stratigraphiques. _ TERRAINS CRÉTACÉS. 971 à l'époque actuelle, que 7 genres, pour représenter l’ensem- ble si nombreux des temps les plus anciens ; ainsi, sans aucun ‘doute, depuis les terrains paléozoïques , les Brachiopodes ‘brachidés sont en une constante période décroissante dans le développement de leurs formes génériques. Les Brachiopodes cirrhidés, dont dépendent la Thécidée, l'Hippurite, beaucoup moins parfaits que les Brachidés, inañquent complètement dans les terrains paléozoïques et triasiques ; ils montrent un genre dans les terrains jurassi- ques ; 9 genres, ou le maximum de développement dans les terrains crétacés; 2 dans les terrains tertiaires, et le même nombre existe dans les mers actuelles, Ici, bien que les gen- res aient paru beaucoup plus tard que chez les Brachidés, ils ont suivi la même marche décroissante, depuis les terrains crétacés jusqu’à l'époque actuelle. __ En comparant les deux ordres entre eux, nous trouvons que tous les deux sont dans la période décroissante la plus marquée : le premier, depuis les terrains paléozoïques ; le second, depuis les terrains crétacés. Dès lors, les Brachio- podes forment une exception complète à la loi générale sur le perfectionnement progressif des êtres, en marchant des âges anciens aux plus modernes, comme le croyait Cuvier, “d’après ses études sur les Mammifères, puisqu'ils vont en décroissant de nombre, de genres, dans les deux séries éga- lement. Si nous comparons l'instant d'apparition des deux ordres à a perfection des organes de chaque ordre en particulier, » nous arrivons encore aux mêmes conclusions Les Brachides, | les plus parfaits, pourvus de bras souvent libres, à coquille non adhérente, ont commencé à se montrer avec la première *animalisation du globe dans l'étage silurien; leur maximum ja lieu à l'étage devonien, toujours dans les terraias paléo- 972 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Ë zoïques. Les Cirrhidés, sans bras, à coquille fixe, et, dès lors, bien moins parfaits que les Brachidés, manquent, au cons traire, dans les terrains paléozoïques, dans les terrains tra siques , et ne paraissent qu'au milieu de la période j jurassi= que, ou 10 étages plus tard que les Brachidés. On voit don très- clairement que les rapports de la perfection des organes avec l'instant d’appariton des Brachiopodes montrent que la perfection est décroissante, ou mieux qu'ils-ont marché con- trairement au perfectionnement successif des organes, ou suivant une voie rétrograde, par rapport à ce perfectionne- ment, et dès lors ont suivi, une marche tout-à-fait opposée à celle des Mammifères. Voyons maintenant l’ensemble numérique des genres pris dans l’ordre chronologique, sans avoir égard aux ordres, afin d’avoir des déductions générales. Nous connaissons aujour- d'hui 25 genres dans les terrains paléozoïques ; 7 dans les terrains triasiques ; 8 dans les terrains jurassiques ; 20 dans les terrains crétacés ; 8 dans les terrains tertiaires ; et 9 dans les mers actuelles. Les genres montreraient donc une décrois- sance constante des terrains paléozoïques, jusqu'aux terrains crétacés où ils s’élèveraient de nouveau, pour marcher en- core en décroissance jusqu’à l’époque actuelle, où ils restent seulement à un peu plus du quart de ce qu'ils étaient aux premiers âges animés du globe terrestre. Ici, comme pour les Céphalopodes , les plus parfaits des mollusques , marche rétrograde tout-à-fait identique. Déductions climatologiques et géographiques. Nous connais- sons trop peu de genres vivants pour en tirer d’autres conclu- sions que celles que peut nous donner la manière de vivre des Brachiopodes. Tous les genres actuellement vivants se tiennent seulement dans les grandes profondeurs ou dans les fonds tranquilles des mers, Oa peut en déduire des applica- TERRAINS CRÉTACÉS, 378 Mious très nombreuses sur l'état des mers anciennes compa- rées à nos océans, suivant la plus ou moins grande abondance F. Brachiopodes qu’elles renferment. Déductions géologiques générales d'application tirées des genres. Les caractères stratigraphiques négatifs sont très mar- | qués pour les Brachiopodes, puisqu'à l'exception de 3 genres qui occupent tous les étages, les 38 autres genres connus à l'état fossile sont, au contraire , limités dans les étages, et ‘donnent, pour les terrains et pour les étages supérieurs ou inférieurs où ils ne se Lrouvent pas , des caractères négatifs excellents. « Les caractères stratigraphiques positifs sont également très -tranchés pour les Brachiopodes. Sur les 41 genres connus “jusqu'à présent, 3 seulement occupant tous les étages, les “ 38 autres sont autant de caractères positifs pour les terrains | et pour les étages où ils ont été rencontrés. Ces caractères * sont d'autant plus certains, que sur ces genres 32 sont perdus Ë pour l'époque actuelle, ou pour les étages supérieurs ou in- . férieurs à ceux où ils se montrent. La persistance des carac- - tères positifs n'est pas moins remarquable, comme on peut - en juger par les genres Terebratula, Rhynchonella, Theci- k dea, elc., qui parcourent, sans interruption, un plus ou moins . grand nombre d'é ages. Les déductions géologiques tirées des espèces, chez les Brachiopodes, sont encore , comme pour les autres classes d'animaux , c'est-à-dire qu'à très peu d’exceptious près, les espèces qui nous sont connues, au nombre de 1313, sont spé- ciales à un seul étage qu'elles ne franchissent pas. Presque toutes sont, dès lors, caractéristiques des étages où elles exis- tient, Le FIN DU QUATRIÈME VOLUME, TS dd PTE USA CE CS Sd de 17 4 à ] | L TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE S ORDRES, DES FAMILLES , DES GENRES ET DES ESPÈCES DE MOLLUSQUES BRACHIOPODES, i CONTENUS DANS CE QUATRIÈME VOLUME, k: 4 À. À PI. Pages Acanraormmis, d'Orb. 343 Costata, d'Orb. ibid. © Senticosa, d'Orb, » SN "s | ibid, / Spinosa, d’Orb. ibid, L GrINOCONcHUS, M'Coy. V, Spirigerina, 357 'Anowxa, Linné, V. Terebratula. 70 Biplicata, Brocch, V. Tereb. biplicata. 95 Detruncata, Linné, V. Megathiris detruncata, 147 * Vespertilio, Brocc. V. Rhynch, vespertilio. | mA :ANOMITES striatus, Wahlemb, V, Terebratulina striata, 65 Anreeres, Fischer, V. Atrypa. 548 Arnyms M'Coy. V. Spirigerina, : 357 Arayra, Dalman. 348 876 TABLE FA B. ÿ 3 PI, Pag, BaTnoLiTEs organisans, Moutfort, V. Hippurites organisans. 178 Biraniozires, d'Orb, 230 Augulosa, d’'Orb. 574 233 Canaliculata, d'Orb, 572 230 Cornu-pastoris, d'Orb. 573 231 Fissicostata , d’Orb, 575 234 Quadrata, d'Orb, 574f. 4,5, 6, 232 Bmosrrires inæquiloba, Lam, V, Radiolites Hæninghausii, 228 C. Cazceoa, Lamk, 331 Sandalina, Lam, ibid, CALCEOLIDÆ (2° famille). 40 et ibid, Cauenopuort4, King. V, Pentamerus, 351 Caprixa, C, M, d'Orb., 417$ Adversa, C. d'Orhb, 536, 537 182 Aguilloni, d'Orb, 538 181 Bipartita, C. d'Orb, V, Caprina adversa, 485 Coquandiana, d'Orb. 539 18: Michelini, Mathéron. V. Requienia Michelini, 26/ Partchii, Edinger. V, Caprina Aguilloni, 48. CaPRiNeLLa, d'Orb, j 48 Doublieri, d’Orb. - 54i 49: Triangularis, d'Orb, 542 49: CAPRINIDÆ, d'Orb, (13° famille). 457 et 36. Caprinuza, d'Orb, 48" Boissyi, d'Orb. 540 48: CarnoTiNA, d'Orb, 23( Ammonia, d'Orb, V. Requienia ammonia, 25. Archiaciana, d'Orb.V, Requienia Archiaciana, 26: Carinata, d'Orb, V, Requienia carinala, 26 Costata, d’Orb, 591 24; Delarueana, d’Orb. V. Requienia Delarueana, 25 Gryphoides, d'Orb, V, Requienia gryphoides. 23 Imbriçcata, d'Orb, ; 581 23! on. FPE Se À. DÉS Re Co et Fe : rx AR es RS jap +, née: F1 ALPHABÉTIQUE, | Carnorixa, Lamellosa, d’Orb. V, Requienia lamellosa, Lævigata, d'Orb. V, Requienia lævigata. Lonsdalii, d’Orb, V, Requienia Lonsdalii. Navis, d’Orb, V, Requienia navis, Quadripartita, d'Orb, Rugosa, d'Orb. V, Requienia rugosa, Semistriata, d'Orb, Striata, d'Orb, Subæqualis, d'Orb. V. Requienia subæqualis, Sulcata, d'Orb. Trilobata, d'Orb. Toucasiana, d'Orb, V, Requienia l'oucasiana. Unisulcata, d'Orb. Varians, d'Orb, V, Requienia varians, . Cuama Ammonia, Goldf, V, Requienia ammonia, … Cuowerss, Fischer. _ CraniA, Retzius. Antiqua, Defrance. Cenomanensis, d'Orb, Costata, Sowerb. Ignabergensis, Relzius, Parisiensis, Defr, Rothomagensis, d'Orb, Striata, Defrance, V. Crania ignabergensis, CRANIDÆ, d'Orb. (41° famille). - Cayopus, poly. V, Crania. CxczoruymDæ (pars) Morris. V. Rhynchonella, - Cxezoruvmis, M'Coz. V, Rhynchonella, Cyrrsta, Dalman, D. - Drceras Lonsdalii, Sow, V. Requienia Lonsdalii, * Drpuxipra Marticensis, Math, V, Requienia marticensis.. Unisulcata, Math. V. Caprotina nuipuleuuse Buiscina, Lamk, V, Orbicula. IV. 084, 585 594 295 279 582 527 524 525 525 524 524 144 437 et 364 30 137 13 ibid, 352 248 265 246 361 378 TABLE E. Ervrmyrinæ, Morris, V, Terebratula. EF. FissurrrosTRA, d'Orb., Elegans, d'Orb, Pectita, d'Orb. Recurva, d'Orb. G. Gxpi14, Dalman, V, Pentamerus, H. Hewiruimis, d'Orb. Costata , d'Orb, V, Acanthothiris costata, d'Orb. Senticosa. V, Acanthothiris senticosa, d'Orb. Spinosa. V. Acanthothiris spinosa, d'Orb. HiPPURITES. Agariciformis, Goldf. V. Radiolites agariciformis, Bioculata, Rolland. V, Hipp, canaliculata, Bioculata, Lamk, Bioculatus, Montfort, V, Hipp, dilatata. Canaliculata, Rolland, Cornucopiæ, Defr. V. Hipp. organisans, Cornu-pastoris, Desml, V. Biradiolites cornu-pastoris. 432 et 360! 529 530 Cornu-yaccinum, Bronn. 526,527 Costulatus, Goldf. V. Hipp. cornu-vaccinum. Curva, Lam. V. Hipp. bioculata, Dilatata, Defr. Espaillaci, d'Orb, Fistuiæ, Desmoul. V. Hipp. organisans. 528 535 Gallo-provincialis, Mathéron, V. Hipp. cornu-vacéiiéré, Gigantea, d'Homb. V, Hipp, cornu-vaceinum. © os Ze & © 2 À ALPHABÉTIQUE. _ Heninghausii, Goldf, V. Radiolites Hæning, . Lata, Mathéron. V. Hipp, cornu«vaccinum, : Organisans, Desmoul, 533 Radiosa, Desmoul. 535 Requieniana, Mathéron. 534 … Resecta, Defr. V. Hipp. organisans, Rugosa, Lamk. V. Hipp. bioculata. - Striata, Defrance, V, Hipp. sulcata, . Sublævis, Mathéron, V, Hipp. Requieniana, Sulcata, Defr. 530,531 Sulcata, Goldf, V. Hipp. organisans. Sulcatus, Goldf, V. Caprotina costata, . Turgida, Rolland. V. Hipp. dilatata, - Hyporuxnis, Phillips. V, Rhynchonella. E F Mob. Desmarest, V. Caprinella. Triangularis, Desmarets, V, Caprinella triangularis, JopamrA bilinguis, Defrance, V, Radiolites Hæninghausii, L. _ Lerræna, Dalman. + Lepraconra, M'Coy. V. Strophomena, LzrrænouosrA, King. V. Productus, Lincuza, Brug. + Rauliniana, d'Orb. 490 + LINGULIDÆ (1° famille). a M. pe Macas, Sow. ‘add Pumilus, Sow. 504 * MAGASIDÆ (8° famille). + Mecarinis, d'Orb. : * Cuneata, d'Orb. * Toucasiana, d’Orb, T. DES 379 Pag. 223 162 173 176 175 173 4166 170 175 170 4173 242 4172 165 45 139 192 1 58 54 52,339 146, 365 147 880 TABLE MEGATHIRIS, PL Cuneiïformis, d'Orb. 521 Decemcostata, d'Orb. ù Depressa, d'Orb. 521 Detruncata, d'Orb, Pera, d'Orb. Soldaniana, d’Orb. Urna antiqua, d’Orb. Moxoprzeura, Mathéron, V, Caprotina, Birostrata, Mathéron, V. Caprotina trilobata, Cingulata, Mathéron, V. Requienia varians. Depressa, Mathér. V. Requienia depressa, Imbricata, Mathéron. V, Caprotina-imbricata, Sulcata, Mathéron. V, Caprolina sulcata, Urgonensis, Mathéron, V. Caprolina trilobata Varians, Mathér, V, Requiénia varians, N. NumvuLus minor, Stobœus, V, Crania ignabergensis, 1 0. Ovozus, Eichwald. OnziceLLa, d'Orb., 1847, Onsrcuza, Cuvier, 1808, ORBICULIDÆ, d'Orb, (10° famille), OnBicuLotpea, d’Orb. Subradiata, d'Orb, Orrus, Dalman, Anomala, Vern, V, Orthisina anomala. Ascendens, Vern. V, Orthisina ascendens, Pera, Philippi, V. Megathiris Pera, Verneuilüi, V, Orthisina Verneuilii. ORTHISIDÆ (4° famille). OrtTuisina, d’Orb. Anomala, d'Orb. : Ascendens, d'Oih. Verneuilii, d'Orb, 330 362 361 360 363 273 340 ibide 2 are Ha ASP Mu né om M me < ot SET ibid, 147 | 340 | 11,337 339 340 ibid. ibid, ALPHABÉTIQUE, PI, ORTHOTHELES, Fischer, V. Orthis, Osrracires angeiodes, La Peyr, V. Radiolites angeiodes. P. PareuLA, Muller, V, Orbicula, PENTAMERUS, SOw. PLacroprycenus paradoxus, Mathéron, V, Caprina Aguilloni, = PorAMBONITES, Pander. È PRODUCTIDÆ (3° famille). … Pnopuerus, Sowerby. Geminus, Proboscideus. R. RADIOLITIDÆ, d’Orb. (14° famille), RaproziTes, Lamk, Acuta, d'Orb. 5 Acuticostata, d'Orb, 5 Agariciformis, d'Orb. 544, 5 Alata, d’Orb. 569 Angeiodes, Lamk, : 549 Angulosa, d’Orb. 562 Bournoni, d'Orb. V, Radiolites dilatala, — Crateriformis, d’Orb. 5 Desmouliniana, Mathéron. 551 Dilatata, d'Orb. 568 Excavala, d’Orb. 556 Fleüriausa , d'Orb. 548 Gallo-provincialis, Mathér, V, Radiol. angeiodes, Hæœninghausii, d'Orb. 565,566,567 Horrida , d’Orb. V. Radiol. acuticostata, Irregularis, d'Orb. 562 Jouannetii, d'Orb. 564 Lamarckii, Mathéron. V. Radiol, angeiodes, Lamellosa, d'Orb. V, Radiol, fleuriausa, 364 349 18% . 345 10, 332 332 334 ibid, 194, 366 494 228 208 200 226 206 220 - 225 222 209 225 215 204 206 223 208 221 223 206 204 882 TABLE RapioziTes. Lombricalis. Mammillaris, Mathéron, Marticensis, d'Orb, Martiniana, d'Orb. Neocomiensis, d'Orb. Pailletteana, d'Orb. Polyconilites, d'Orb, Ponsiana, d'Orb, Radiosa, d'Orb. Rotularis, Lamk, V, Radiol, angeiodes, . Royana, d'Orb, Sauvagesii, d'Orb, Sinuata, d'Orb. Socialis, d’Orb. Squamosa, d'Orb, Toucasiana, d'Orb, Triangularis, d'Orb, Turbinata, Lam, V, Radiol, angeiodes, Ventricosa, Lam, V, Radiol, angeiodes, RequienrA, Mathér, Ammonia, Mathéron, Archiaciana, d'Orb, Carantonensis, d'Orb, Carinata, d'Orb, Cenomanensis, d'Orb, Delarueana, d'Orb. Depressa, d’Orb, \ Gryphoïdes, Mathér, 579 251 Lamellosa, d'Orb, de Ventes 258 Lævigata, d'Orb, so 258 — Lonsdaliüi, d'Orb, TS et 577. 248 Marticensis, d'Orh. 599 265 Michelini, d'Orb. 599 264 Navis, d'Orb. 587, 588 io 255 Ornata,“d'Orb. SU. 257 Rugosa, d'Orb, ts 560" "" 254 Subæqualis, d'Orb, 5980") 264 Toucasiana , d'Orb, 595, 590 7" 261 - Varians, d'Orb. “ “580 Î 252 RuynCnonELLA, Fisch, Agassizii, d'Orb, Antidichotoma, d'Orb, Astieriana, d'Orb. * Baugasii, d'Orb, Bertheloti, d'Orb, Clementina, d'Orb. Compressa, d'Orb. Contorta, d'Orb, Contracta, d’'Orb, Cuvieri, d'Orb, Decipiens, d’Orb. Depressa, d’Orb, Dichotoma, d'Orb, Difformis, d’Orb, Emerici, d'Orb. Grasiana, d'Orb, Guerini, d'Orb. Lamarckiana, d'Orb, Lata, d'Orb, Mantelliana, d'Orb. Moutoniana, d'Orb. Octoplicata, d'Orb. Peregrina, d’Orb, Pecten, d'Orb, Polygona, d'Orb. Renauxiana, d'Orb, Subplicata, d'Orb, Sulcata, d'Orb, Vespertilio, d'Orb. ALPHABÉTIQUE. RHYNCHONELLIDÆ (4° famille), 5, Spnonorrera, deVerneuil, de Keyserling, 1842, SraænuLites, Delametrie, V, Radiolites, : Agariciformis, Delamétrie, V, Radiolites-agariciformis, PL 494 500 492 498 495 497 496 494 497 49% 491 498 495 497 500 496 491 498 494 499 493 495 496 492 499 495 499 383 Pag. 43 et 343 17 31 14 43 274 25 35 34 24 39 25 418 274 41 28 38 17 32 21 40 45 46 16 29 30 23 48 26 44 12, 342 361 494 200 58 TABLE SPHÆRULITES. PI. Bioculata, Desmoul. V. Hippurites cornu-vaccinum, Bournoni, Desml. V. Radiolites dilatata. Crateriformis, d’Orb. V, Radiolites crateriformis, Dilatata, Desmoul. V, Radiolites dilatata, Foliacea, Lamk. V. Radiolites agariciformis. Hæœninghausii, Desmoul. V, Radiolites Hæninghausii, Jouannetii, Desmoul, V. Radiol, Jouanetii, Navis, Roulland, V. Requienia navis. Ponsiana, d’Arch. V. Radiolites ponsiana. Sauvagesii, d’'Hombre-Firmas. V. Radiolites Sauvagesii. SPIRIFER, SOW. SPIRIFERIDÆ (7° famille). SPIRIFERINA, d'Orb. SPIRIGERA, d'Orb. SPIRIGERINA, d’Orb. Prisca, d'Orb, SrricocePHALUS, Defr, Burtini. Dorsatus. SrROPHOMENA, Rafinesque. x TEREBRATELLA, d'Orb, Astieriana, d'Orb, 516 Bourgeoisii, d'Orb. 519 Carantonensis, d'Orb, 518 Menardi, d'Orb, 517 Moreana, d'Orb, 516 Neocomiensis, d'Orb, 516 Oblonga, d’Orb, 515 Pectita, d’Orb. 517 Reticulata, d'Orb. 515 Santonensis, d’Orb, 518 TerEBRATULA, Bruguière, Ala, Markl,, Rœm, V. Rhynch. compressa. Alata, Lam. V, Rhynch. vespertilio. Alata, Brong, V, Rhynch, compressa, 352 52, 351 354 357 356 357 344 345 ibid. 337 110, 357 4116 424 422 118 417 115 443 120 412 ALPHABÉTIQUE, TEREBRATULA, Albensis, Leym. V. Tereb. obesa, Antidichotoma, Buvignier, V. Rhynch, antidichotoma. Arcuata, Rœm, V. Tereb. semistriata, Auriculata, Rœm, V. Terebratulina auriculata, Biangularis, Desh. V, Tereb. semistriata, Biplicata, Sow. V. Tereb, Dutempleana, Biplicata, Defr, Carnea, Sow. Carnea, Reuss, V, Tereb, semiglobosa, Carteroniana, d’'Orb. Collinaria, d'Orb. Compressa, Lam, V. Rhynch. compressa, Concava, Lam, V. Magas pumilus, Contracta, d'Homb, V, Rhynch, contracla. Convexa, Sow, V. Rhyncb. lata, Costata, Desh. V. Rhynch, Lamarckiana, Cuneata, Risso. V, Megathiris cuneata, Decemcostata, Rœmer. V, Megathiris decemcostata, Decipiens, Dubois. V. Rhynch. decipiens. Defrancï, Brong. V. Terebralulina striata, Deformis, Defr, V. Rhynch, difformis, Depressa, Reuss, V. Rhynch, compressa. Depressa, d'Homb.V. Rhynch, contracta. Depressa, Sow. V. Rhynch, depressa, Difformis, Lam. V. Rhynch, difformis. Dilatata, Sow. V. Rhynch, compressa, Diphyoiïdes, d'Orb. Disparilis, d'Orb. Dissimilis, Sch. V. Rhynch. difformis, Dutempleana, d'Orb., Ebrondunensis Agass, V, Tereb, semistriata. Echinulata, Dujard, V. Terebratulina echinulata. Echinulata, d’Orb, Elegans, Sow. V. Rhynch. lata, Elegans, Defr. V. Thecidea rccurvirostra, Elongata, Sow. V.Tereb. carnea, Faba, Sow. Francii, Hizenger, V. Terebratulina striatà, 589 PI, Pag. 401 447 ibid, 25 509 87 512 100 511 95 62 21 8386 TABLE TEREBRATULA. PI, Gallina, Brong. V. Rhyn, compressa, Gallina, Rœm. V. Rhynch, lata. Gerviliana, Defrance, V. Thecidea papillata, Gibbosiana, Sow. V. Rhynch, sulcata, Gibbosiana, Forbes. V. Rhynch, lata. Gracilis, Schloth. V. Terchbratulina gracilis, Hcbertiana, d'Orb. 514 Hippopus, Rœm. 508 Inconstans-speciosa, Munst.V, Rhynch, inconstans. Intermedia, Defr, V, Tereb. semiglobosa. Lacryma, d'Orb. 512 Lata, Sow. V. Rhynch, lata, Latissima, Rœm, V, Rhynch, lata, Latissima, Reuss, V, Rhynch, compressa, Lentoidea, Reuss, V, Tereb, semiglobosa. Lentoidea, Leym. V, Tereb, Sella, Lima, Defr, 512 Longa, Rœm. V, Tereb, faba, Mantelliana, Sow, V, Rhynch, Mantelliana, Marcousiana, d’Orb. 507 Menardi, Leym, V. Térebratella oblonga, 113 Menardi, Lam. V, Terebratella Menardi, 118 Menardi, Leym,V, Terebratella Astieriana, - 116 Moreana, d’Orb, 506 79 Moutoniana, d'Orb, 510 89 Multiformis, Rœm. V. Rhynch, depressa, 18 Nuciformis, Sow, V, Rhynchonella depressa, ibid, Obesa, Sow. 513 401 Octoplicata, Sow, V. Rhynch, octoplicata, 46 Ovata, Nilsson, V, Tereb. carnea, 103 Pectoralis, Reuss, V, Tereb, semiglobosa. 105 Pentacora, Rœm, V. Tereb, tamarindus, 72 Pentagonalis, Phil, V, Terebratulina striata, 65 Peregrina, de Buch, V. Rhyn, peregrina, 16 Perovalis, Rœm, V, Tereb, moutoniana, 89 Phaseolina, Lam, V, Téreb, biplicata, 95 Plicata, Sow. V. Tercb, biplicata, 95 Plicatilis, Sow. V. Rhynch, ocloplicata. 6 ALPHABÉTIQUE. 8387 Fans PI, Pag. Plicatilis, Leym, V. Rhynch. lata, 21 … Plicatilis, Brong, V. Rhynch, Lamarckiana. 32 _ Prælonga, Sow. 506 75 | Prisca, V, Spirigerina reticularis, d'Orb. 357 Es Pseudo-jureusis, Leym. 505 74 Pumila, de Buch, V, Magas pumilus. 54 Pumila, Law. V. Thecidea papillata, 454 Puscheana, Rœm, V. Terebratella reticulata, 412 Quadrata, Sow. V. Terebratella oblonga, 113 Rigida, Sow. V. Terebratulina gracilis, 61 Rostrata, Reuss. V. Rhynch. compressa, 35 Rostrata, Sow. V, Rhynch. Lamarckiana, 32 Rostrata, Leym, V, Rhynch. depressa, 18 Rostralina, Rœm. V. Rhynch, depressa, ibid, Sella, Sow. 510 91 Semiglobosa, Sow, 514 105 Semistriata, Defr, 508 83 Soldaniana. V, Megathiris soldaniana, 447 Striatula, Mantell. V, Terebratulina striata, 65 Striatula, Phil, V, Terebratulina auriculata, 58 Suborbicularis, d’Arch. V, Tereb, semistriata, 83 Subplicata, Mantell, V. Rhynch. subplicata, 48 Subrotunda, Rœm. V. Tereb, carnea. 103 Subrotunda, Sow. V. Tereb. carnea, ibid, Subtrilobala, Leym. V. Ter, tamarindus, 72 Subundata, Ræm, V. Tereb, prælonga, 75 Subundata, Phill, V, Tereb, Dutempleana, 93 Subundata, Sow. V, Tereb, semiglobosa, 105 Sulcata , Park. V, Rhynch, sulcata, 26 Sulcçata, Forbes, V. Rhynch. depressa, 18 Tamarindus, Sow. 505 79 Truncata, Sow. V,. Terebratella Astieriana. 416 Truncata, Desh. V. Terebratella Menardi, 118 Urna antiqua, Risso, V, Megathiris urna antiqua. 447 Varians, Rœm, V. Rhynch, depressa. 18 Vespertilio, de Buch, V. Rhynch, vespertilio, h4 TEREBRATULIDÆ (4° famille), 68, 359 TereenAruLrTes papillatus, Schl, V, Thecidea papillata, 154 Auriculala, d'Orb, 502 58 388 TABLE PI T &REBRATULINA, d'Orb. Auriculala. V, T. Biauriculata, Biauriculata, d’Orb. Campaniensis, d’Orb. 502 Dutempleana, d'Orb, 504 Echinulata, d'Orb, 503 Gracilis, d'Orb. 503 Martiniana, d'Orb, 502 Striata, d’Orb. 504 TEREBRIROSTRA, d'Orb. , 126, 360 Arduennensis, d'Orb, 519 128 Lyra, d'Orb. 519 429 Neocomiensis, d'Orb, 519 427 THE CIDEINDÆ, d’Orb. (12° famille). 445, 365 Taecipea, Defrance. 150,365 Papillata, Bronn. 523 154 Radiata, Defrance, V. Thecidea papillata, 454 Recurvirostra, Defrance. 523 156 Rugosa, d'Orb, 522 4153 Tetragona, Rœm. 522 152 TriconoTRETA, Konig. V. Orthis, 340 U. Uncrres, Defrance. 3 347 Gryphus. 348 UNCITIDÆ (6° famille), 51, 346 Uxcua, Pander. V, Obolus. 330 FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DU QUATRIÈME VOLUME. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE QUATRIÈME VOLUME, Cinquième classe des Mollusques, BRACHIOPODA, Duméril, 4° Ordre Brachiopodes brachidés, 2° Ordre Brachiopodes cirrhidés, Considérations stratigraphiques sur l’ensemble des Mollusques bra- chiopodes des terrains crétacés. Division des Brachiopodes par étages. Espèces de l'étage néocomien inférieur. Id. néocomien supérieur ou urgonien, Id. aptien, Id, albien, Id, cénomanien, Id, uronien, Id, sénonien, CONSIDÉRATIONS ZOOLOGIQUES ET GÉOLOGIQUES sur les Brachiopodes, 1e Partie, Considérations zoologiques, Des bras. Des bras libres extensibles, Des bras non-extensibles, Des bras spiraux non-extensibles. Des geures dépourvus de bras, Du manteau, 390 TABLE, Contexture de la coquille. Des bords du manteau, Des muscles. 2e Partie, Classification des Brachiopodes. 4er Chapitre, Histoire. 2e Chapitre. Classification. Brachiopodes brachidés, Brachiopodescirrhidés. Nouvelles généralités sur les Radiolites. RÉSUMÉ PALÉONTOLOGIQUE sur l’ensemble des Brachiopodes. Table alphabétique et synonymique des ordres, des familles, des genres et des espèces de Mollusques brachiopodes. 3754 FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES DU QUATRÈME VOLUME. Paris, — Imprimerie de Cosson, ruc du Four-Saint-Germain, 47, PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY Q@Œ Orbigny, Alcide Dessalines d' tré, Paléontologie française 07 sect.A t.4 Physical & Applied Sa.