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Feuilles 15 — 17...............0....... | ; 10. 0 an cs Feuilles 18 — 20.,...2.1...4.....4. A | -Planches 1065 — 1075 et 1054 (bis)... | DO RER. Feuilles 21 — 23...........:............ | : PL, 1076 à 1079, 1081 à 1087 et 1087 (bis). AGE Feuilles 24 à 26... ..sne essor D ODA 1100 near rene | En ne Feuilles 27 à 29.................-e.s.... \ nd HD ALL U AE. NI | Qolobre 166$. Feuilles 30 à 32......................... | Février 408: Planches 1113 à 1124...... DU eu re te Sons Feuilles 33 à 35. . sasée D FUEE ï Planches 1125 à 1131, 1133 Sin: | Mu ie Feuilles 36 à 38.........°.-. RARE MORE | Septembre 1864. Planches 1132 et 1138 à 1148..... ..-... Feuilles 39 à 41..........ss.ss.seesre “3 | janvier: 1965 Planches 1149 à 1160.................... Feuilles 42 à 44...... LEE Adele eee MR IOT À 1072 crue Avril ses. Feuilles 45 à 47... sos. Planches 1173 à 1184............+...e... | Feuilles 48 à 50................e....e Planches 1185 à 1196.................... | Feuilles 51 à ............ SÉPARER EE" — | ù DT KO... srhete-se Octobre 1865. Mai 1866. Conserz. — Typ., Stér. et Galv. de CRÉTÉ. PALÉONTOLOGIE FRANCAISE DESCRIPTION DES ANIMAUX INVERTÉBRÉS COMMENCÉE PAR ALCIDE D'ORBIGNY continuée SOUS LA DIRECTION D'UN COMITÉ SPÉCIAL TERRAIN CRÉTACE TOME SEPTIÈME ÉCHINIDES ps PAR G. COTTEAU MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE _ PARIS VICTOR MASSON ET FILS PLACE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE 1862 - 1867 Re, ce Re PR on, en le Se ddl , » ’ AVERTISSEMENT. La publication de la PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, inter- rompue en 1857 par la mort si regreltable d’Alcide d’Or- bigny, est reprise et sera continuée jusqu’à son entier achèvement. Commencé en 1840, ce grand travail se compose au- jourd’hui de 8 volumes de texte et de 1440 planches, in-8, comprenant les Céphalopodes, les Gastéropodes, les Acé- phales, les Brachiopodes, les Bryozoaires et les Échinides irréguliers du terrain crétacé (6 volumes), puis les Céphalo- podes et une partie des Gastéropodes du terrain jurassique (2 volumes). Ce résultat déjà bien considérable, dû aux efforts constants d’Alcide d’Orbigny durant seize années consécutives, n’est cependant qu’une faible partie des rt- chesses paléontologiques que renferment les roches sédi- mentaires de notre pays. Ainsi la faune crétacée, la plus avancée, est loin d’être terminée ; la faune jurassique n’est que commencée, et quant aux faunes du terrain tertiaire, particulièrement de la période moyenne (riocène), du trias et du terrain paléozoïque, on ne possède encore que des mémoires locaux, fort incomplets, qui exigent, pour cha- cune d'elles, une séfonte générale et un travail d’ensemble méthodique. C'est pour arriver à combler successivement: ces grandes lacunes dans l’histoire naturelle de la France, c’est pour conserver aux recherches paléontologiques l'heureuse impulsion qui leur a été imprimée, c’est enfin pour assurer aux personnes qui s’y livrent sérieusement VI AVERTISSEMENT. les moyens de les rendre fructueuses que l’on a songé à substituer l’œuvre de plusieurs à l’œuvre d’un seul. A cet effet un Comité spécial s’est constitué au mois de juin dernier (1), et il a adopté un règlement qui assure l'exécution des mesures les plus propres à atteindre ce triple but ou la continuation de la PaLÉONroLOGIE FRAN- _ GAisE, laquelle comprendra : 1°L’achèvement des faunes des {errains crétacé et juras- sique, les seules commencées, en suivant l’ordre zoologique général, ou des classes de haut en bas, adopté par d’Orbi- gny; les Crustacés, les Entomostracés, les Insectes et les Annélides, qui n’entraient point dans le plan de l’auteur, prendront rang, lorsqu’il y aura lieu, après les Mollusques; les Rhizopodes et les Infusoires à la fin de la série animale ; 2° La description des fossiles des £errains tertiaire, tria- sique et paléozoïque formant des séries distinctes ; 3° La publicalion de travaux destinés à compléter, sous le titre de Suppléments, les portions de séries déjà exécu- tées; ces suppléments embrasseront aussi des classes en- tières el paraîtront, autant que possible, dans le même ordre que les parties auxquelles ils sont destinés à faire suite; plusieurs séries ou terrains seront publiés simulta- nément et indépendamment les uns des autres. Le Comité, sans gêner la liberté des auteurs qui doivent avoir la responsabilité de leurs travaux dans certaines li- mites, s’assurera néanmoins de la valeur réelle de ces der- niers avant de les admettre, et ne permettra point qu’on s'écarte des grands principes de zoologie et de géologie généralement adoptés aujourd’hui. (1) Ce Comité est composé de MM. le vicomte n’ArCaiac, membre de l’Institut, président ; — DanGLure, secrétaire ; — DE VERNEUIL, membre de VInstitut ; — HégerT, professeur de géologie à la Sorbonne; — CoTrEau; — EBRAY ; — DE FERRY; — DE FROMENTEL; — KOECHLIN-SCHLUMBERGER; — Picrer, professeur de zoologie à Genève (Suisse) ; — PIETTE; — TRIGER; tous membres de la Société géologique de France. AVERTISSEMENT. VIT A cet égard il n’est peut-être pas inutile de faire remar- quer que, tout en ayant à cœur d'amener à bonne tin l’œu- vre entreprise par Alcide d’Orbigny, ses continuateurs n’entendent nullement accepter la solidarité de ses opi- nions zoologiques ou géologiques qui ne s’accorderaient point avec les leurs. Ils s'associent à sa pensée quant au but à atteindre, sans partager toutes ses vues particulières pour y arriver. On peut, en effet, distinguer dans son tra- vailune partie purement descriptive ou des faits et une partie spéculative ou dogmatique; or c’est la première seule qu'il s’agit de continuer en s’efforçant d'apporter dans son exé- cution les améliorations dont elle est susceptible, et que la division du travail doit permettre d’obtenir plus facilement, sans cependant nuire à l’unité de l’ensemble. La continuation de la Paléontologie française ne peut manquer d’intéresser les personnes qui désirent le progrès de la science en général et celui de la connaissance des fos- siles de notre pays en particulier; aussi doit-on espérer qu’elles s’associeront à cette œuvre, soit directement en apportant au faisceau commun les résultats de leurs études spéciales, soit indirectement en communiquant aux au- teurs qui doivent les employer les matériaux qu’elles possèdent. Les intérêts de tous sont ici complétement sauf-gardés, car les uns seront assurés d’une publicité immédiate et fort étendue, sans avoir à lutter contre les difficultés qui souvent entravent ou empêchent même les meilleurs tra- vaux de se produire en temps utile, les autres y trouveront l’avantage de voir entrer sans retard, dans le domaine de la science, le fruit de leurs propres recherches. En faisant ici appel à toutes les forces vives qui doivent concourir vers le but indiqué, peut-on craindre qu’elles n’y répondent pas ? Ce serait méconnaître la tendance si heu- reuse de notre époque. Nul intérêt personnel mal compris, VIII AVERTISSEMENT. nul amour-propre individuel mal entendu ne privera sans. doute les auteurs laborieux et dévoués des ressources que renferment les collections particulières. On doit compter que celles-ci leur seront ouvertes libéralement par leurspro- priétaires, avec cette confiance et cet échange mutuel de bons procédés qui répandent tant de charme et d'agrément dans les relations de personnes vouées au même culte. Le principe d'association, si fécond dans les entreprises indus- trielles peut l'être également dans une œuvre scientifique, dont chacun retirera en raison de ce qu’il aura apporté. Maigré les dispositions les plus bienveillantes et le zèle le plus soutenu, il faudra un certain temps pour que tous les auteurs dont la collaboration doit élever l'édifice commun, se soient mis complétement au niveau de leur mission. Sou- vent ils devront commencer par se dépouiller de certaines préoccupations de localité ou d’études premières restreintes à des sujets bornés. Ainsi soit que l’on ait à traiter des ani- maux fossiles d’une classe, d’un ordre ou seulement d’une famille par rapport à un terrain, à un groupe ou à un simple étage géologique, il est indispensable que le travail embrasse géographiquement la France entière et ses ré- centes acquisitions, sous peine de rester incomplet et au- dessous du vrai point de vue où s’était placé le fondateur de la Paléontologie française. Une espèce étant donnée, il faut que sa distribution horizontale et verticale soit par- tout soigneusement indiquée; à cetle condition seule le travail répondra aux exigences de la géologie pratique et théorique. I] en résultera par conséquent, pour la publica- tion de certaines parties, des retards motivés naturellement par le désir même d'en rendre l’exécution plus complète, et c’est ce dont il était nécessaire que les souscripteurs fussent prévenus. PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. TERRAIN CRÉTACÉ. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS (SUITE). Le premier volume des Échinides crétacés,, s'arrête au milieu de la famille des Échinoconidées, après la descrip- tion du genre Æchinoconus. Les genres Discoidea, Holectypus, Anorthopyqus et Pygaster parmi les Échinides irréguliers, et toute la grande division des Échinides réguliers restent: à publier. Notre travail va donc comprendre plus de la moilié des Échinides crétacés, sans parler du supplément, qui d’après les matériaux que nous connaissons déjà, sera considérable. Avant de commencer la partie descripiive, nous croyons indispensable de la faire signé de quel- ques observations générales. C'est en 1853 que d’Orbigny, dans ses notions prélimi- naires sur les Échinides, après avoir discuté et comparé la valeur relative de leurs caractères, a fixé les bases de sa classification. Depuis cette époque les Échinides ont été l'objet d’études approfondies et de publications importan- tes ; nous en profiterons pour apporter quelques modifica- VIT. 1 2 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. tions aux principes adoptés dans la première partie de l’ouvrage. Ainsi que l'avait fait avant lui Albin Gras, d'Orbigny a divisé les Échinides en deux sous-ordres : les Échinides trré- guliers,ayantle périprocte (anus) non opposé au péristome (bouche) et en dehors de l’appareilapicial, puis les É'chinides réguliers ayant le périprocte opposé au péristome et ren- fermé dans l’appareil apicial. Ces deux grandes divisions établies sur la solidarité que les organes de la reproduc- tion et de la vision ont avec ceux non moins essentiels de la nutrition, sont très-naturelles ; elles ont été généralement admises et servent aujourd’hui de point de départ à toute classification. Les subdivisions en familles offrent plus de difficultés. D'Orbigny, frappé sans doute du rôle que remplit l’appa- reil apicial dans ses rapports avec le péristome et le péri- procte, a attaché à la structure de cet appareil pris isolé- ment une valeur de premier ordre, et s’en est servi, dans la nomenclature des Échinides irréguliers, pour distinguer la plupart de ses familles. L'appareil apicial n’a pas, suivant nous, au point de vue organique, l’importance que d'Or- bigny veut lui donner. Les observations minutieuses qui ont été faites dans ces dernières années, ont démontré que les plaques dont il est formé éprouvent, sur des types très- voisins l’un de l’autre, de profondes modifications. Com- ment persister à voir dans la disposition de ces plaques, un caractère de grande valeur, depuis qu'il a été constaté par exemple que les Collyrites etles Pygaster, les Echinoco- rys et les Séenonia, les Hyboclypus et les Galeropygus, Si longtemps confondus dans les mêmes genres, différent radicalement entre eux par la structure de leur appareil, allongé chez les uns, compacte chez les autres. En pré- CORRE TERRAIN CRÉTACÉ. 3 sence de ces faits désormais acquis à la science, il faut de toute nécessité ou classer dans des familles distinctes des genres que tant de caractères rapprochent, et d’Orbigny lui-même, nous n’en doutons pas, aurait reculé devant une pareille conséquence, ou bien considérer l’appareil apicial comme un caractère secondaire, excellent pour la distinc- tion des genres, mais insuffisant lorsqu'il s’agit d'établir ces groupes plus considérables qu'on désigne sousle nom de familles. La disposition des ambulacres et la forme de leurs pores, nous paraissent fournir des éléments de classification d’une précision plus certaine. Les ambulacres correspon- dent, comme on le sait, aux organes de la respiration et de la locomotion ; les variations subies par ces organes se re- produisent à la surface du test avec une constance remar- quable, et les caractères qu’on en peut tirer pour la déli- mitation des familles, sont certainement de premier crdre. On doit également considérer comme ayant une grande importance zoologique l’absence ou la présence d’un appa- reil masticatoire. D’Orbigny le reconnaissait ; seulement il croyait que parmi les Échinides irréguliers, cet appareil n'existait que chez les Clypéastroïdées. En tenant compte des observations qui précèdent nous _ divisons ainsi les Échinides irréguliers : Familles. Ambulacres pétaloïdés ; ambulacre impair différent des autres par sa forme et la structure de ses pores. Péristome bilabié, excentrique en avant, dépourvu de mà- choires. SPATANGIDÉES. À PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Ambulacres apétaloïdes ; ambulacre im- pair quelquefois différent des autres. Péristome réniforme, excentrique én avant, dépourvu de mâchoires. ÉCHINOCORIDÉES. Ambulacres apétaloïdes, toujours disjoints; Br dei ambulacre impair quelquefois différent des autres. Péristome réniforme, excen- trique en avant, dépourvu de mä- choires. COLLYRITIDÉES. Ambulacres pétaloïdes et sub-pétaloïdes ; ambulacre impair semblable aux autres. Péristome anguleux, central ousub-cen- tral, dépourvu de mâchoires. CASSIDULIDÉES. . Ambulacres pétaloïdes ; ambulacre impair semblable aux autres. Péristome central, muni de mâchoires. CLYPÉASTROÏDÉES Ambulacres simples. Péristome central, oblique, allongé, dépourvu de mâchoires. ÉCHINONÉIDÉES. Ambulacres simples, Péristome central, | décagonal, muni de mâchoires et d’au- ricules. ÉCGHINOCONIDÉES. Les Spatangidées conservent à peu près les limites que leur a données d’Orbigny ; nous rangeons dans cette famille tous les genres à ambulacres pétaloïdes et à péristome bi- labié, sans nous préoccuper de la structure assez variable | de l’appareil apicial. Les Spatangidées se placent en tête | des Échinides irréguliers ; leur forme allongée, leur am- bulacre impair si différent des autres, leur péristome très- excentrique en avant, leur face antérieure toujours parfai- tement accusée les ont fait depuis longtemps considérer comme les Échinides dont l’organisation est la plus com- plète et la mieux perfectionnée. . TERRAIN CRÉTACÉ. 5 La famille des Æchinocoridées avait été réunie par d’Orbigny à celle des Collyritidées; les genres dont elle se compose s’en éloignent d’une manière bien nette par la dis- position de leurs ambulacres plus ou moins espacés, au lieu d’être complétement disjoints. Nous n’avons pas voulu non plus, ainsi que l’a fait M. Desor (1), les laisser parmi les Spatangidées dont ils diffèrent par leurs ambulacres apé- taloïdes et leur péristome non bilabié; il nous a paru plus rationnel d’en faire, à l’exemple de M. Wright (2), une fa- mille particulière. La famille des Collyritidées, réduite aux genres à ambu- lacres disjoints, constitue un groupe parfaitement natu- rel., Cette disposition dans le système respiratoire ne se re- trouve chez aucun autre Échinide et fournit un caractère d'autant meilleur qu’il est plus facile à constater. Les am- bulacres des Collyritidées ne sont pas simples comme on la cru pendant longtemps : les pores dont ils se composent affectent une forme sub-virgulaire plus ou moins prononcée, et leurs paires s’espacent d’une manière sensible dans la région marginale et surtout à la face inférieure. Bien que peu nombreuse, cette famille présente deux types tran- chés : les Collyrites dont les cinq ambulacres sont d’une structure identique, et les Metaporhinus qui ont l’ambu- lacre antérieur bien différent des autres ; ce dernier genre que d’Orbigny confond avec les Collyrites, mais dont nous _ avons tout récemment reconnu les caractères spéciaux (3), se rapproche essentiellement des Æolaster et ne laisse plus (1) Desor, Synops. des Ech. foss., p. 328. (2) Wright, Monog. of British Foss. Echinodermata from the Ool. Form., p. 21. (3) Note sur le genre Metaporhinus (Bullet. de la Société des sciences histor. et natur. de l'Yonne, t. XII, 1860). 6 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. aucun doute sur la place que les Collyritidées doivent occu- per à la suite des deux familles précédentes. Tout en substituant le nom de Cassidulidées à celui d'É- chinobrissidées, nous conservons cette famille telle qu’elle a été établie par d’Orbigny ; nous nous bornons à y ajouter avec M. Desor les Archïacia et les Claviaster que d’Orbigny classait parmi les Spatangidées, mais qui ne nous paraissent avoir que des affinités fort éloignées avec les genres de cette dernière famille. Quand leurs caractères seront mieux connus, ces deux types curieux formeront peut-être une famille particulière. | Les Clypéastroidées correspondent exactement aux Scutel- lidées de d’Orbigny qui s’est borné à changer le nom de cette famille déjà parfaitement circonscrite dans le Cata- logue raisonné des Échinides de MM. Agassiz et Desor. Les Clypéastroïdées comprennenttousles genres munis d’un appareil masticatoire et dont les ambulacres sont pétaloïdes, et, par ce double caractère, établissent une transition entre les familles précédentes et les Echinoconidées dont le péri- stome présente également des traces de mâchoires. Les Échinonéidées forment une petite famille que n’ad- mettait pas d’Orbigny, mais qu’à l'exemple de M. Wright nous avons récemment séparée des Échinoconidées pour y comprendre les Échinides à pores simples et dépourvus d’un appareil masticatoire. Ce démembrement est devenu nécessaire dès l’instant où il a été constaté d’une manière certaine que le genre Æchinoneus qui sert de type à cette famille, était complétement édenté (1). Aucune-observa- (1) Nous avons eu dernièrement à notre disposition des Échinonées conservés dans l’esprit de vin (Echinoneus minor, Agassiz), et présentant encore le péristome garni de la membrane buccale. En les ouvrant, nous avons acquis la certitude, non-seulement que le bord interne était dé- L TERRAIN CRÉTACÉ. 7 tion directe n’a démontré qu’il en était de même chez les Pyrina, les Desorella, ete.; cependant ces genres se rappro- chent si étroitement des £chinoneus par l’ensemble de leurs caractères et surtout par la forme de leur péristome, que nous n’avons pas hésité à les séparer également des Échi- noconidées. La famille des Échinoconidéestermine la série des Échinides - irréguliers. Les genres dont elle se compose sont remar- quables par leur forme circulaire, leurs ambulacres sim- ples et parfaitement identiques, leur péristome central, décagonal, plus ou moins profondément entaillé, toujours muni d’un appareil masticatoire et leurs tubercules disposés souvent en séries longitudinales et régulières. L'ensemble de ces caractères éloigne notablement les Échinoconidées des Spatangidées et tend par cela même à les rapprocher du type essentiellement radiaire des Cidaridées. En analysant les différents organes des Échinides, d’Or- bigny en a donné la terminologie; cependant depuis cette époque quelques-uns de ces organes ont été l’objet de nouvelles études; certains détails qui avaient échappé à l'observation ont été constatés, et il est devenu nécessaire d'introduire dans la science plusieurs termes nouveaux que nous allons rapidement indiquer. Les ambulacres, au point de vue de la structure et de la _ disposition de leurs pores, se rapportent à quatre types dis- tincts : ils sont simples, lorsque les zones porifères s’éten- dent en droite ligne et sont composées, depuis l'appareil apicial jusqu’au péristome, de pores arrondis et uniformé- ment espacés; pétaloides,, lorsque les zones porifères com- pourvu d’auricules, mais que la cavité buccale ne présentait aucune trace d'appareil masticatoire. 8 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. - posées de pores inégaux, allongés et reliés par un sillon, s’arrondissent autour du sommet en forme de pétales; sub-pétaloïdes, lorsque les zones porifères, composées de pores égaux, arrondis, non reliés par un sillon, affectent | néanmoins autour du sommet la forme d’un pétaleallongé ; apétaloides lorsque les zones porifères descendent en ligne droite jusqu’au péristome, et sont cependant composées de pores plus ou moins allongés, souvent virgulaires, s'espa- çant au fur et à mesure qu'ils s’éloignent du sommet. Le péristome est l'ouverture du test au milieu de laquelle vient s'ouvrir la bouche (MM. d'Archiac et Haime). Les ambulacres présentent dans certaines famil- les, autour du péristome, une disposition particulière : chez les Cassidulidées ils se dépriment et forment une étoile qu’on désigne sous le nom de floscelle (Desor). Le flos- celle est la réunion de cinq dépressions ou phyllodes corres- pondant aux ambulacres et de cinq renflements ou bourre- lets buccaux correspondant aux aires interambulacraires. Chez les Clypéastroïdées le péristome est bordé de pla- ques cunéiformes d’un aspect particulier et dont l'en- semble prend le nom de rosette buccale (M. Desor). L'appareil apicial occupe le sommet autour duquel aboutissent les ambulacres; il sert de siége aux organes de la vision et de la génération; il se compose, dans les Échi- nides irréguliers, de cinq plaques ocellaires perforées, de quatre ou cinq plaques génitales également perforées, et quelquefois d’une ou plusieurs plaques complémen- taires imperforées. Les cinq plaques ocellaires sont situées au sommet des ambulacres et alternent avec les plaques génitales. La plaque génitale latéro-antérieure , ordinaire- ment plus développée que les autres, offre une structure particulière qui lui a valu le. nom de plaque madré- TERRAIN CRÉTACÉ. 9 poriforme ; invariablement à la même place, la plaque ma- dréporiforme est le guide le plus sûr pour orienter les Échinides et fixer d’une manière certaine leur face an- térieure. Les plaques complémentaires, de forme irrégu- lière, se montrent de préférence à la base de l'appareil, en- tre les plaques génitales et ocellaires postérieures. L'appareil apicial varie beaucoup dans l’arrangement de ses plaques : il est compacte lorsque les plaques géni- tales forment un cercle, et que les cinq plaques ocellaires toujours très-petites sont intercalées aux angles des pla- ques génitales. 3 Il est sub-compacte lorsque les trois plaques ocellaires antérieures sont placées à l'angle des plaques génitales, et que les deux plaques génitales et ocellaires paires posté- rieures sont longitudinalement sur la même ligne et se touchent par le bord interne. Quelquefois la plaque géni- tale impaire manque tout à fait ; le plus souvent cependant elle est remplacée par une ou plusieurs petites plaques irrégulières, dites complémentaires et qui remontent jus- qu’à la plaque madréporiforme. Cette disposition de pla- ques donne à l’appareil un aspect sub-circulaire, un peu plus long que large. Il est allongé lorsque les quatre plaques ocellaires pai- res, antérieures et postérieures , sont longitudinalement sur la même ligne que les plaques génitales et se tou- chent par le bord interne. Comme dans l’appareil précé- dent, la plaque génitale impaire fait défaut, et le plus sou- vent elle est remplacée par une ou crmnge petites plaques complémentaires. L'appareil apicial est en outre compacte disjoint, sub- compacte disjoint et allongé disjoint, lorsque, tout en pré- .sentant les dispositions que nous venons d'indiquer, il 10 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. se divise pour occuper deux centres distincts, et que.les plaques ocellaires postérieures rejetées en arrière’ sont reliées aux autres par une série plus ou moins frégulière de plaques complémentaires, dites plaques MES :55t8 les (M. Ebray). | Nous apporterons au plan adopté jusqu'ici, une modifi- cation d’une autre nature. Le premier volume des Échi- nides crétacés ne comprend pas seulement la description des espèces de France. Entraîné sans doute par le désir de faire connaître les nombreux matériaux qu’il avait rassem- blés, d’Orbigny s’est écarté peu à peu du but primitif de son ouvrage et en est arrivé à décrire tous les Échi- nides connus. Le cadre qui nous est aujourd’hui tracé ne nous permet pas de le suivre dans cette voie. Afin de jus- tifier le titre de Paléontologie française, nous devons, sauf de rares exceptions, nous borner aux espèces propres à la France. Famille des Écawoconmées, d'Orbigny (suite). Ambulacres simples; zones porifères formées dans toute leur étendue de pores arrondis, égaux entre eux, quelquefois dédoublés, convergeant toujours en ligne droite du sommet au péristome. Tubercules de petite taille, serobiculés, perforés, pourvus ou non de crénelures, tantôt épars, tantôt disposés en séries longitudinales assez régulières, ordinai- rement plus développés à la face inférieure qu'en dessus; granules intermédiaires abondants, serrés, homogènes, Péristome central, subcirculaire, décagonal, muni d’un appareil masticatoire. Périprocte ovale, pyriforme, oblique, très-variable dans sa position. Appareil apicial compacte, TERRAIN CRÉTACÉ. 1 composé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires ; la plaque génitale postérieure est remplacée le plus souvent par une plaque complémentaire imperforée et quelquefois manque tout à fait (4). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette famille se sépare net- tement et au premier aspect des Cassidulidées et des Cly- péastroïdées. Par ses ambulacres simples, elle se rapproche davantage des Échinonéidées, cependant elle sera toujours reconnaissable non-seulement à son péristome muni d’auricules et de mâchoires, mais aussi à sa forme géné- rale, plus circulaire, à ses tubercules relativement plus développés et disposés ordinairement en séries longitudi- nales plus apparentes, à son appareil apicial compacte. Les Échinoconidées appartiennent aux terrains jurassi- que et crétacé et n’ont pas encore été rencontrés dans le terrain tertiaire ; ils comprennent six genres dont voici les caractères opposables A. Périprocte marginal; péristome sub-dé- cagonal. ECHINOCONUS. -B. Périprocte inférieur ; péristome déca- gonal. a. Ambitus cloisonné. DiscomEA. b. Ambitus non cloisonné. HoLecTrypus. C. Périprocte supérieur ; péristome déca- _ gonal. (1) L'existence d’une cinquième plaque génitale dans l’appareil apicial de certaines espèces d'Échinoconidées a longtemps échappé à l’observa- tion, et c’est dans nos Échinides de la Sarthe, que ce caractère est signalé pour la première fois. Du reste il n’a pas, sans doute, la valeur zoologique qu'on serait tenté de lui attribuer, et quant à présent, nous n’avons pas cru devoir placer dans des genres distincts les espèces" chez lesquelles cette cinquième plaque a été reconnue. 12 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. a. Tubercules perforés et crénelés ; périprocte oblique, éloigné dusom- . met. ANORTHOPYGUS. b. Tubercules perforés et non crénelés. | | 4. Périprocte pyriforme, éloigné du ’ sommet; pores simples, mais irrégulièrement superposés. PILEUS. 2. Périprocte pyriforme, rapproché du sommet; pores simples, ré- gulièrement superposés. PYGASTER. La description du genre Æ'chinoconus et des espèces dont il se compose se trouve dans le volume précédent. 2% Genre. DISCOIDEA, Klein, 1734. Galerites (pars), Lamarck, 1816. Discoidea, Gray, 1834, Agassiz, 1836. Test circulaire ou sub-pentagonal à l’ambitus ; face supé- rieure renflée, hémisphérique, plus ou moins conique ; face inférieure presque plane, quelquefois sub-concave. Zones porifères convergeant en ligne droite du sommet au péristome. Tubercules de petite taille, perforés, crénelés et scrobiculés, inégaux, peu apparents à la face supérieure, plus gros en dessous, formant à l’ambitus et dans la région infra-marginale des rangées concentriques assez réguliè- res. Péristome central, circulaire, décagonal, marqué de légères entailles : périprocte ovale, sub-acuminé à ses deux extrémités, situé à la face inférieure entre Le péristome et le bord postérieur, recouvert de plaques granuleuses, irrégulières, très-petites autour de l’ouverture anale qui est placée vers l’angle interne. Appareil apicial compacte, sub- pentagonal, peu développé, légèrement saillant au-dessus TERRAIN CRÉTACÉ. 13 du test, présentant, dans certaines espèces, cinq plaques génitales perforées, et dans d’autres, à la place de la plaque génitale impaire, une plaque complémentaire imperforée ; plaque madréporiforme un peu plus grande que les autres et se prolongeant au centre de l'appareil; plaques ocel- laires régulièrement intercalées à l'angle des plaques génitales. L'intérieur du test est garni au pourtour de cloi- sons plus ou moins épaisses, placées près du bord des interambulacres, et qui donnent lieu à ces entailles remar- quables qu’on retrouve sur tous les moules intérieurs. Radioles inconnus. RappORTS ET DIFFÉRENCES. — Les Discoidea présentent beaucoup de ressemblance avec les Æolectypus. Hs s’en distinguent néanmoins par leurs tubercules relativement moins développés à la face inférieure, par leur péristome marqué d’entailles moins apparentes, par leur périprocte plus petit et surtout par les cloisons intérieures qui garnis- sent le test et ont laissé, dans le moule intérieur, de si pro- fondes empreintes ; ce caractère, qui n’existe chez aucun autre échinide, fait du genre Discoidea une coupe parfaite- ment naturelle. Hisromme. — Ce genre très anciennement connu a été établi par Klein en 1734, sous le nom de Discoides. Les auteurs n’ont point adopté cette division générique, et c’est seulement un siècle plus tard, en 1834, que Gray l’a réintégrée dans la méthode et lui a donné le nom de Discoidea qu’elle a conservé depuis. En pee. M. Désor en a séparé avec raison les Æolectypus. 414 D : FRANCAISE. N° 9345. Discoiden decorata, Desor, 1842. PI. 4007, fig. 1-14. Discoidea decorata, Desor, Monog. des ARTS, p. " bi. VI, fig. 1-3, 1842. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch. Ann. sc. nat., 3° sér., t. VIIL, p. 147, 1817. —- — Bronn, Vite Paléont p. 430, 1849. — — d’Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. IL, p. 142, Et. 19, n° 325, 1850. <— = Desor, Synops. des Éch. foss., p. 117, 1855. Modèle eu plâtre R. 12., R. 29. Espèce de taille moyenne, circulaire, sub-pentagonale : face supérieure médiocrement renflée, régulièrement convexe, arrondie au pourtour ; face inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Ambulacres légèrement ren- flés surtout aux approches du péristome ; zones porifères droites, formées de pores serrés et obliques ; les plaques ambulacraires sont longues et étroites: au-dessus de l’ambitus cinq d’entre elles correspondent à une plaque interambulacraire. Tubercules crénelés, perforés, à pei- ne scrobiculés, très-petits à la face supérieure, un peu plus développés dans la région infra-marginale, formant, dans lesairesambulacraires etinterambulacraires, desséries longitudinales assez régulières, et affectant en outre, vers l’ambitus, une disposition concentrique apparente surtout dans les interambulacres. Granules intermédiaires fins, ho- mogènes, rangés entre les tubercules en cordons sub-ondu- leux. Péristome circulaire, sub-décagonal, muni d’entailles assez prononcées et s’ouvrant dans une dépression du test. Périprocte ovale, sub-pyriforme et cependant acuminé à ses deux extrémités, occupant presque tout l’espace compris , entre le péristomeet le bord postérieur. Appareilapicial sub- pentagonal, composé de cinq plaques ocellaires perforées, DR PT RP ER TERRAIN CRÉTACÉ. 45 de quatre plaques génitales également perforéeset d’une pla- que complémentaire imperforée. Moule intérieur marqué sur les interambulacres de dix sillons, assez profonds à la face inférieure, mais s’élevantà peine au-dessus de l'ambitus. Hauteur, 8 millimètres ; diamètres transversal et antéro- postérieur, 17 millimètres. Nous rapportons au D. decorata un exemplaire de très- grande taille que M. Dumortier a recueilli à Clansayes : sa hauteur est de 12 millimètres et son diamètre transversal dépasse 27 millimètres, mais sa forme générale et tous ses autres caractères ne permettent pas de le séparer de l’es- pèce qui nous occupe. — Chez les individus très jeunes du D.decorataa face supérieure est relativement plus renflée, et le péristome plus développé échaacre légèrement l’ambitus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Comme l’a déjà fait remar- quer M. Desor, le D. decorata présente au premier aspect la physionomie des Holectypus, et sans l’existence des entailles sur le moule intérieur, on serait tenté de le réunir à ce dernier genre. Cette espèce se distingue des autres Discoidea par son ensemble plus déprimé et son périprocte très largement ouvert. LocazrTÉs. — Clansayes, St-Paul-Trois-Châteaux (Drôme); le Theil (Ardèche) ; la Palaréa près Nice (Alpes-Maritimes). Abondant.Etageaptien,immédiatementau-dessous du gault. Musée de Grenoble ; Coll. Michelin, d’Archiac, Kæchlin Schlumberger, Lory, Dumortier, Renevier, ma collection. Expc. DES FIGURES. — PI. 4007, fig. 4, D. decorata vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, plaques am- bul. et interambul. grossies; fig. 5, appareil apicial grossi ; fig. 6, moule iniérieur vu de côté; fig. T7, face inf. ; fig. 8, individu de grande taille, vu de côté ; tig. 9, face sup. ; fig. 10, face inf. ; fig. 44, indiv. très-jeune, vu de côté, de la 16 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. coll. de M. Dumortier ; fig. 12, face sup.; fig. 43, face inf. : fig. 14, tubercules grossis. N° 2346. Discoidea conica, Desor, 1842, PI. 1008, fig. 1-10. Discoidea conica, Desor, Monog. des Galérites, p. 62, pl. var, fig. 17-22, 1842. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VIL, p. 147, 1847. ns —_ A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 43, 1848. _ — Bronn, Index Paleont., p. 429, 1848. _— — d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. I, p. 442, Et. 19, n° 324, 1850. _ — A. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'Isère, p. 40, 1852- — — Renevier, Mém. géol. sur la Perte du Rhône, p. 49, 1854. | _ _ Desor, Synops: des Éch. foss., p. 1178, pl. xxiv, fig. 7 et 8, 1847. Espèce de taille moyenne, vieoclaies sab-pentogoriales s. face supérieure renflée, conique, sub-anguleuse au pour- tour ; face inférieure plus ou moins déprimée sur les bords, profondément concave au milieu. Ambulacres à fleur du test, légèrement renflés en dessous, aux approches du péristome; zones porifères composées de pores serrés et obliques. Tubercules crénelés et perforés, médiocrement développés, et cependant parfaitement distincts à la face su- | périeure où ils forment desséries longitudinales régulières, dont le nombre varie suivant la taille des individus, et qui se réduisent à deux près du sommet. Au-dessous de l’ambitus les tubercules deviennent beaucoup plus gros, sont entou- rés d’un scrobicule et affectent une disposition concentrique très-prononcée ; le milieu des interambulacres, surtout près du péristome, est presque complétement dégarni de tuber- TERRAIN CRÉTAGÉ: 17 eules.. Granules intermédiaires fins, serrés, homogènes, formant en dessus des cordons sub-onduleux,et disposés en cercles réguliers autour des tubercules de la face inférieure. Péristome circulaire, sub-décagonal, muni d’entailles assez - prononcées et s’ouvrant dans une dépression profonde du test. Périprocte-ovale, sub-pyriforme, aeuminé, surtout à son extrémité interne, occupant à peu près la moitié de l’espace compris entre le péristome et le bord postérieur. Appareil apicial sub-pentagonal, granuleux, composé de cinq plaques ocellaires perforées, de quatre plaques génita- les également perforées et d’une plaque complémentaire imperforée. Moule intérieur marqué en dessous de: dix sillons très profonds, s’élevant bien au-dessus de l’ambitus et s’élargissant au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du péristome; le milieu des interambulacres présente en outre une dépression légère, mais toujours apparente. Hauteur, 43 millimètres; diamètres transversal etantéro: postérieur, 23 millimètres. Le D. conica varie beaucoup dans sa forme : le plus souvent la face supérieure est renflée et conique, quelque- fois cependant elle se déprime et s’arrondit sensiblement ; tantôt l'ambitus est circulaire, tantôt il ‘offre un aspect sub-pentagonal très-accusé ; dans certains exemplaires la face inférieure est presque plane, dans d’autres elle est “anguleuse sur les bords et fortement concave au milieu. - Ces nombreuses variétés, malgré les différences qui au 4 premier abord semblent les pr nppartennent certai- nement au même type. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le D. conica est voisin par - sa taille du 2. decorata; il s’en distingue nettement par sa face supérieure plus renflée et plus conique, par son en- semble plus pentagonal, ses tubercules plus développés à vil. 2 18 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, la face inférieure, ses granules plus serrés, son périprocte moins grand et les sillons beaucoup plus profonds de son moule intérieur; il se rapproche peut-être davantage des D. turrita et rotula avec lesquels on l’a souvent confondu. En décrivant ces deux dernières espèces nous indiquerons les motifs qui nous ont engagé à les séparer. LOCALITÉS. — Ravix près le Villard-de-Lans, le hameau du Fà (Isère); Escragnolles (Var); Perte du Rhône, mon- tagne des Fis (Haute Savoie); Simbola près Nice (Alpes Maritimes). Très-abondant. Étage albien. Musée de Grenoble; coll. Michelin, d’Archiac, Lory, Dumortier, Kæchlin-Schlumberger, Renevier. EXxPL, DES FIGURES. — PI. 1008, fig. 1, D. conica, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, plaques am- bal. et interambul. grossies; fig. 3, face inf. grossie; fig. 6, tubercules grossis; fig. 7, appareil apicial grossi; fig. 8, moule intérieur, vu de côté; fig. 9, face sup. ; fig. 40, face inf. N° 2347. Discoidea turrita, Desor, 1842. PI. 1008, fig. 11-12. Discoidea turrita, Desor, Monog. des Galérites, p. 57, pl. x, fig. 1-3 (sous le nom de Gal. M Des.), 1842. — e Agassiz et Desor, Catal. rais. Fa Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VIL, p. 147, 1847. — — Bronn, nds Polo, ., p. 431, 1848. — — d'Orbigny, Prod. de Pal, strat., t. II, p. 142, Ét. 19, n° 321, 1850. — — Renevier, Mém. géol. sur la Perte du Rhône, p. 49, 1854. — _ Desor, Synops. des Éch. foss., p. 116, 1856. Espèce de taille moyenne, circulaire, sub-pentagonale; ‘ face supérieure très élevée, conique, sub-pyramidale, angu- TERRAIN CRÉTACÉ. 19 leuse au pourtour ; face inférieure plane. Nous ne connais- sons de cette espèce que le moule intérieur : il est mar- qué vers l’ambitus et à la face inférieure, de sillons droits, très profonds et relativement assez larges; les interambu- lacres ne présentent au milieu aucune trace de dépression. Les plaques ambulacraires sont très étroites; cinq etmême six d’entre elles correspondent à une plaque interambula- craire. Suivant M. Desor, le test est épais, garni de petits tubercules très distinctement perforés et formant, vers l’ambitus, au moins douze rangées dont le nombre diminue au fur et à mesure qu’elles s'élèvent. Le périprocte est py- riforme el occupe à peu près la moitié de l’espace compris entre le bord et le péristome. Hauteur, 12 millimètres; diamètres transversal et anté- ropostérieur, 16 millimètres. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le D. turrita offre, dans l’ensemble de sa physionomie, une certaine ressemblance avec le 2.subuculus; il en diffère par sa taille plus forte, sa face supérieure encore plus conique, ses interambulacres dépourvus de carènes, et ses tubercules tout autrement dis- posés; il se rapproche davantage du 2. conica qu’on ren- contre au même horizon géologique, et peut-être n’est-il qu’une variété de cette dernière espèce ; il nous a paru ce- pendant s’en distinguer par sa base plus plane, par sa face ‘4 supérieure plus élevée et tombant plus droite à ’ambitus. à > Ce dernier caractère est parfaitement tranché dans les trois î Ë exemplaires que nous connaissons et ne se retrouve dans M aucun des nombreux D. conica qu’on rencontre dans l'Isère “ ct la Savoie. —_ LocariTé. — Perte du Rhône (Savoie). Très-rare. Étage » albien. … Coll. Gressly, Renevier, ma collection. 20 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. ExPL. DES FIGURES. — PI. 4008, fig. 41, me eu du D. turrita, vu de côté ; fig. 42, face sup. N°2318. Discoidea rotula, Agassiz, 1836. jus te | PI, 4009, fig. 4-5. Nucleolites rotula, Brongniart, in Cuvier, Oss: PRET R par- tie, p. 336, pl. 1x, fig. 13, 1822. . | — — Brongniart, Desc. yéol. Fr de Paris, p. 79, 1835. | Galerites rotula, Brongniart, id., p. 647, pl. Q, fig. 43, 1835. Discoidea rotula, Agassiz, Prod. d’une Monog. des rad., Mém. soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. E, p. 186, 4 1836. Pyrina rotula, Des Moulins, Ét, sur les Éch., p. a n° 1, 1837. Discoidea rotula, Agassiz, Desc. des Éch. de la Suisse, ire part, p. 90, pl. 6, fig. 10-12, 1839. _ ee Agassiz, Catal. syst., sa: bé 5 + ; à 1840, sa fé — — Dujardin, in Lamarck, pr sans : wert.; 2e éd., t. IL, p. 314, n° 6, 1840. — — Desor, Moby. des Galérites, p. 61, pl. Vi, fig. 15-16, 1842. — — Agassizet Desor, Catal. rais. de he di sc. nat., 3° sér., tt. VII, p. 147, 1847. — — À. Gras, Our. foss. de l’Isère, p. 43, 1848. — — Bronn, Ind. paleont., p. 430, 1848. — — d’Orbigny, Prod. de, Paléont. strat., t A, p. 142, Ét. 19, n° 322, 4850. … — — A. Gras, Catal. des corps org. foss. de ère, p. 40, 1852, — — Desor, Synops. des Éch. foss., p:418, 4887. Espèce de taille moyenne, circulaire; face supérieure arrondie, convexe, plus où moins renfléé. Péristome cir- culaire, médiocrement entaillé, s’ouvrant à fleur du test, présentant sur le moule intérieur des traces assez appa- | rentes d’auricules. Périprocte pyriforme, allongé, occupant la moitié de l’espace compris entre le péristome et le bord TERRAIN CRÉTACÉ. 21 postérieur. Moule intérieur marqué à la face inférieure de dix sillons étroits, s’élargissant un peu près du péristome, et s’élevant à quelques millimètres au-dessus de l’ambitus. Quatre plaques ambulacraires correspondent à une plaque interambulacraire. — Les échantillons que nous avons sous les yeux ne présentent que quelques fragments de test trop incomplets pour qu’il soit possible d’en donner la descrip- tion. | br Hauteur, 11 millimètres; diamètres transversal et antéro- postérieur, 18 millimètres. | Var. haute et renflée : Hauteur, 15 millimètres; diamè- tre, 20 millimètres. à M. Renevier nous a communiqué un exemplaire recueilli sa lui, dans le gault de Bosselan (Valais) : sa haateur est _ de 47 millimètres, et son diamètre de 98. Malgré ces diffé- rences, nous n'hésitons pas à le réunir au D. rotula, dont il présente tous les caractères essentiels, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le, D. rotula, tel qu’il nous paraît devoir être circonserit, c’est-à-dire en le réduisant au type figuré par Alex.Brongniart, etaux exemplaires qu’on rencontre à l’état de moule intérieur dans le gault de la | montagne des Fis ou de Bosselan, constitue certainement | une espèce particulière, voisine du D. conica, mais qui s’en distinguera toujours facilement à sa forme plus circulaire, _ à.sa face supérieure plus convèxe, à son périprocte moins développé, à sa face inférieure plus plane et marquée de _ sillons moins profonds, beaucoup moins larges et s’élevant . moins haut au-dessus de l’ambitus. Le D. rotula se rappro- che également de certains individus jeunes du D. cylin- drica ; il en diffère cependant par son périprocte relative- ment un peu plus grand, et sa face inférieure marquée de sillons plus étroits. 22 = PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Hisrorre.— C’esten 1822 qu’Alex. Brongniart a mentionné et figuré pour la première fois cette espèce, sous le nom de Nucleolites rotula. M. Hébert a bien voulu nous communi- . quer l’exemplaire même qui a servi à Brongniart, dont la précieuse collection appartient aujourd’hui à la Sor- bonne. Cet exemplaire, sur l'identité duquel aucun doute ne saurait s'élever, car il porte l'étiquette de Mucleolites rotula, Brong., est un peu déformé et a été restauré à tort par le dessinateur, dans la fig. 43, À, B, C, de la pl. Q de la Description des environs de Paris. Afin de mieux en faire apprécier les caractères, nous avons cru devoir le faire figurer de nouveau. En 1835, Brongniart, d'accord en cela avec Desmarets, reporta cette espèce parmi les Galerites ; l’année suivante, M. Agassiz en fit un des types os genre Discoidea, où elle est restée depuis. LOGALITÉS. — Sales, montagne des Fis (Haute Savoie) ; Bosselan (Valais, Suisse). Assez rare. Étage albien. — Dans la plupart des collections, il existe une grande confusion relativement au À. rotula, auquel on a rapporté, sans se préoccuper de la grandeur du périprocte et de la profon- deur des sillons du moule intérieur, tous les exemplaires du D. conica, dont l’ambitus était circulaire, et la face su- périeure légèrement déprimée. M. Desor ne nous paraît pas avoir échappé à cette confusion, lorsqu'il prétend, dans son Synopsis, que le D. conica accompagne toujours le D, rotula, et ne s’en distingue que par son sommet co- nique ou sub-conique, et qu’il cite les localités de Grasse, d’Escragnolles, de Simbola. Jusqu'ici nous ne connaissons le D. rotula qu’à l’état de moule intérieur, et provenant de _ la Haute-Savoie et du Valais. Coll. de la Sorbonne (Brongniart), Kæchlin-Schlumber- ger, Renevier, K14 OT M TERRAIN CRÉTACÉ. 23 ExpL. DES FIGURES. — PI. 4009, fig. 4, 2. rotula, vu de côté; fig. 2, face inf. ; fig. 3, var. renflée, vue de côté, de la coll. de M. Kæchlin; fig. 4, face sup.; fig. 5, face inf.; fig. 6, type de la coll. Brongniart, vu de côté; fig. 7, face sup. N° 9349. Discoidea subuculus, Klein, 1734. PI. 4009, fig. 8-46. Discoides subuculus, Klein, Nat. disp. Echin., 1734. _ + — Klein, Ordre nat. des Ours. de mer, p. T1, pl. vu, fig. D, E, 1754. Echinites discoideus depressus, Gesner, De petrif., p. 35, n° 6, 1758. Echinite en forme de disque, Davila, Cat. syst. et rais. des Cur. de la nat., t. IL, p. 180, 1767. Rosetop Egelmuts et Kreeft Oogie E.Naapje, Van Phelsum, p. 37, 1774. Echinites subuculus, Leske, Add. ad Kleinii disp. Ech., p. 171, pl. xiv, fig. L, M, N, O, 1778. Echinus subuculus, Gmelin, Syst. nat., p. 3183, 1789. — — Encyclopédie méth., Moll. et Zooph.. atlas, pl. cu, fig. 14-15, 1791. Discoides subuculus, Parkinson, Org. rem., t. IL, p.21, 1811. Echinites, Smith, Strat. Ident. by Org. Foss., p. 12, pl. vu, fig. 12, 1816. Galerites rotularis, Lamarck, Anim. sans vert., t. II, p. 21, 1811. — — Deslongchamps, Zooph., Encycl. méth., t. Il, p. 433, 4824. — _ Defrance, Galerites, Dic. sc. nat., t. XVIII, p. 86, 1825. Galerites subuculus, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 129, pl. xx, fig. 2, 1826. Echinoneus rotularis, Blainville, Zooph., Dict. sc. nat., t. LX, p. 194, 1830. Discoidea subuculus, Bronn, Let. geog., p. 615, pl. xxx, fig. 19, 1835. 2% PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Discoidea rotularis, Agassiz, Prod. d'une Monog. des rad., Mém. soc. sc., nat. de Neuchâtel RENE Galerites hemisphæ- ricus (Non Lam.), Grateloup, Mém. des ours. foss. des | env. de Dax, p. 55, 1836. de A à Galerites subuculus, Des Moulins, Ét. sur les Éch. ., p. 54, n° 7, 1837. Discoidea subuculus, Agassiz, Calal. syst., Ectyp. foss., n° 7,840. Galerites rotularis, Dujardin, in Lamarck, Anim. sans vert., 2e éd., t. III, p. 309, n° 8, 1840. Discoidea (Gal.) su- buculus, Rœmer, Nord. Kreidegeb., p, 31, 1840. — — Desor, Monog. des Galérites, p. 54, pl. vu, fig. 5-7, 1842. Discoidea pisum, Desor, id., p. 57. Discoidea subuculus, Morris, Catal: of Brit. Foss., p . 52, 1843. — _ Agassiz et Desor, Catal. pr Éch., Ann: | sc. nat., 3° sér., t. VII, p. 146, 1847. — — A. Gras, Ours. as de VIsère, p. 44, 1848. — — Bronn, Ind. Paleont., p.430, 18482 ou. : Galerites (Discoidea) . PAT E ad ge Forbes, Mem. of Geol. Surv., Dec. 1, pl. vu, 1849. Discoidea subuculus, d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t.11,p.179, .…. Et. 20, n° 654, 1850. — — Sorignet, Ours. foss. de l'Eure, p. 39, 1850. -- _— Bronn, Leh. geognost. Kreidegeb., p. 490; : pl. xx1x, fig: 19, a-e, 1851. sa — — A. Gras, Catal. des corps ie LR: de Cine p. 40, 1852. Sins . Galerites (Discoidea) | subuculus. Dixon; The Geol. of Sussex, p. 341, 1852. Discoidea subuculus, Morris, Catal. of Brit. Foss., 2° % CS: + AD 1854. _— — Desor, Synops. des. Éch. foss., p. 176, pl. xx1v, fig. 1-2, 1857. — — Cotteau et Triger, Éch. foss. de la Sarthe, p.170, Le xx1v, fig. 12, 1869 oaih 8 Modèle en plâtre P. 42. ot De RC NS D D) ds ., dde nd dia 2-4) TERRAIN CRÉTACÉ. 25 Espèce de pelite taille, circulaire, très-légèrement pen- tagonale; face supérieure renflée, conique, sub-anguleuse _ au pourtour; face inférieure coneave au milieu. Ambu- lacres à fleur du test; zones porifères composées de pores serrés, obliques, déviant un peu de la ligne droite en ap- prochant du péristome. Tubercules crénelés et perforés, augmentant sensiblement de volume à la face inférieure, formant, vers l’ambitus et en dessus, des rangées verticales assez régulières, au nombre de dix environ dans les inter- ambulacres, et de quatre dans les ambulacres; deux de ces rangées, un peu plus développées que les autres, persistent seules jusqu’au sommet, et correspondent, sur chacune des aires interambulacraires, à deux carènes apparentes sur- tout à la face supérieure. Dans la région infra-marginale, les tubercules principaux affectent en outre une disposition concentrique ‘assez prononcée. Granules fins, serrés, ho- mogènes, formant en dessus des cordons horizontaux plus ou moins réguliers, et disposés en cercle autour des tuber- cules de la face inférieure. La suture des plaques inter- ambulacraires supérieures est assez nettement accusée, et présente, dans les deux carènes dont nous avons parlé, à la base de chaque tubercule, une dépression ovale et dépour- vüe de granules. Péristome petit, décagonal, plus ou moins profondément enfoncé. Périprocte allongé, pyriforme, acu- . miné surtout à son extrémité interne, entouré d’un cercle de tubercules distinctement crénelés, perforés et serobi- culés, occupant plus des deux tiers de l’espace compris entre le péristome et:le bord postérieur. Appareil apicial pentagonal, granuleux, renflé, composé de cinq plaques ocellaires perforées, de quatre plaques génitales égale- ment perforées, et d’une plaque complémentaire imperfo- rée. Moule intérieur présentant dix sillons larges et pro- 26 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. fonds qui partent du péristome, et s'élèvent un ot au- dessus de l’ambitlus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette espèce, souvent dé- . crite et figurée par les auteurs, sera toujours facilement reconnaissable à sa petite taille, à sa forme circulaire et conique, à sa double carène interambulacraire, à sa face inférieure presque plane sur les bords, à la grandeur de son péristome et aux profondes entailles de son moule in- térieur. Forbes lui réunit, à titre de variétés, les D. pisum, turrita, minima el infera. Nous ne partageons son avis qu’en ce qui touche la première de ces espèces, qui ne nous pa- raît effectivement différer par aucun caractère des indivi- dus jeunes du . subuculus. Mais il n’en est pas de même des trois autres; en décrivant plus haut le D. furrita, nous avons indiqué les motifs qui nous ont engagé à le conser- ver; si cette espèce devait disparaître de la méthode, ce serait au D. conica, bien plutôt qu’au D. subuculus qu'il fau- drait la rapporter. Quant aux /. minima et infera, après avoir comparé entre eux un grand nombre d'échantillons, nous n’hésitons plus à les considérer comme constituant deux types essentiellement distincts. Tout en confondant avec le D. subuculus les espèces que nous venons d’énu- mérer, Forbes en a séparé le 2. Dixont de la craie blanche de Sussex, remarquable par la petitesse de son périprocte et de son péristome, et qui pourrait bien n’être autre chose que le D. minima de M. Desor. Hisromme, — Le D. subuculus est très anciennement connu. Bien que nous n’ayons pas fait remonter sa synonymie au delà de 1734, il est probable qu'avant cette époque plusieurs auteurs, et notamment Langius, Lister et Plott, l'ont figuré dans leurs ouvrages, mais d’une manière trop incomplète pour que nous puissions être certain de liden- L'd ii sù " TERRAIN CRÉTACÉ. 27 tité de l'espèce qu'ils ont voulu représenter. Klein le pre- mier, en 1734, en donna des figures assez reconnaissables et le placça, sous le nom de subuculus, dans le genre Discoi- des. Pendant longtemps les auteurs n’ont pas tenu compte de cette double dénomination, et cette espèce fut successi- vement classée dans les genres Echinites, Galerites, Echino- neus. C'est à Gray qu'appartient le mérite d’avoir rétabli dans la méthode le genre Discoides de Klein, et c’est Bronn qui, en 1835, dans le Lethea geognostica, revint au nom spécifique de subuculus que notre espèce a toujours conservé depuis. . LocauTÉs.—Villers-sur-Mer, le Hävre, Rouen (Seine-Infé- rieure); Vernon (Eure); Saint-Florentin, Appoigny (Yonne); Théligny, Nogent-le-Bernard, Condé, le Mans, (Sarthe); la Perière, Vimoutiers (Orne); Grand-Pré (Ardennes); Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme); Cassis, (Bouches-du- Rhône). Abondant. Étage cénomanien. Nous n’avons jamais rencontré le D. subuculus en dehors de l’étage cénomanien. Tout dernièrement cependant M. Renevier nous a envoyé plusieurs exemplaires de Dis- coidea provenant de l'étage aptien et recueillis les uns dans les grès durs de la Perte du Rhône, et les autres aux environs de Fleurier, dans le canton de Neuchâtel (Suisse) : leur taille, leur forme générale, les ornements de leur test, la position de leur périprocte ne permeitent pas, malgré la différence de gisement, de les séparer du D. subuculus. — Albin Gras cite également cette même espèce dans les couches albiennes du Ravix près le Villard-de-Lans (Isère). Toutes les collections. | LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Sainte-Croix (canton de Vaud, Suisse); Bruxelles (Belgique); Essex; Brunswick (Allemagne); Warminster, Chut-Farm, Weymouth, Kent (Angleterre). Étage cénomanien. 28 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. EXPL. DES FIGURES. — PI. 1009, fig. 8, D. subuculus, .vu de côté; fig. 9, face sup.; fig. 10, face inf; fig. 14, plaques ambul. et interambul. grossies; fig. 42, plaques interambu- lacraires vues au microscope; fig. 43, appareil apicial grossi; fig. 44, moule intérieur, vu de côté; fig. 15, face sup.; fig. 16, face inf. N° 2350. Discoidea eylindrica, Agassiz, 1840 (Lam.). PI. 1010 et 1011. Cegriter cylindricus, Lamarck, Anim. sans vert., t. III, p. 23, n° 13, 1816. — —— Deslongchamps, Zooph., Encycl. méth.,t. II, p. 433, n° 13, 1824. Conulus Hawkinsii, Mantell, Tab. Arr. of the Org.Rem. f S Sus- seæ, Trans. Soc. geol. Lond., 2° sér., t. IH, p. 208, 1828. Galerites canalicula- tus, Goldfuss, Petref. Germ.,t. I, p.128, pl. au, 1829. Scutella depressa, Woodward, Geol. of Norfolk, p. 52, pl. v, ES fig. 4, 1833. Scutella hemisphæ- rica, … Woodward, id., fig. 5. Discoidea canalicu- lata, Agassiz, Prod. d'une Monog. des rad., Mém. soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p.186, 1836. Galerites Hawkinsii, Des Moulins, Ét. sur les Éch. 4 + 254, n°8, 1837 Discoidea cylindrica, Agassiz, Éch. foss. de la Suisse, 1" part., p. 92, pl. vi, fig. 13-15, 1839, | — — Agassiz, Catal. sys, Ectyp. foss., p.71, 1840. Galerites cylindricus, Dujardin, in Lamarck, Anim. sans vert., 2e 6d., t. IL, p. 311, n° 13, 1840. | Discoidea cylindrica, Rœmer, Nord. Kreidegeb., p. 31, 1840. _— — Desor, Monog. des Galérites, p. 58, pl: vin, fig. 8-16, 1840. ° — — Morris, Catal. of Brit. Foss. P. 52, 1843. Discoidea hemisphæ- rica(Scutella, Wood), Morris, id. 1 à % -: TERRAIN CRÉTACÉ. 29 Discoidea cylindrica, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. io se. nat., 3° sér., t. VII, p.147, 1847, _ — A. Gras, Ours. Voss. de l'Isère, p. 42, 1849. HAE #54 Bronn, nd. Paleont., p. 429, 1848. Galerites (Discoidea) -cylindricus,, Forbes, Hem. ofGeol. Surv.,Dec.1,pl.vin,1849. Discoidea cylindrica, d’Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. WU, p. 178, Et. 20, n° 653, 1850. Galerites cylindricus, Quenstedt, Hand. der Petref., p.583, pl. xx, fig. 20, 1852. Discoidea cylindrica, A. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'Isère, « p. 43, 1852. — _— Morris, Catal. of Brit. Foss., 2° éd., p.77,1854. _— — Pictet, Traité. de Paléont, t. IVN;-p.:228, . pl. xev, fig. 13,1857. . — = — Desor, Synops. des Éch. foss., p.177, pl. xux, sr rio fig. 942, 1857. M. M, S. 88, S. 89. — Var. conoïdé V. 42. Espèce de grande taille, sub-circulaire, légèrement pen- tagonale; face supérieure hémisphérique, plus ou moins renflée, régulièrement convexe en dessus, coupée vertica- lement sur les bords, très-anguleuse au pourtour; face . inférieure tout à fait plane, marquée de sillons plus ou moins apparents, correspondant aux carènes internes. Am- bulacres à fleur du test, très-légèrement renflés à la face inférieure; zones porifères composées de-pores arrondis, obliquement rangés, déviant un peu de la ligne droite, sans cependant se multiplier aux approches du péristome. Comme toujours chaque paire de pores s’ouvre sur une plaque spéciale; ces plaques longues, étroites et assez ré- gulières à la face supérieure, deviennent inégales vers l’am- bitus et forment près du péristome, en se soudant entre elles, des plaques beaucoup plus grandes, presque aussi hautes que longues, qui paraissent renfermer trois ou quatre paires de pores, mais qui en réalité ne sont que a 30 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. réunion de trois ou quatre plaques ambulacraires, les unes presque atrophiées, les autres développées outre mesure. Au-dessus de l’ambitus, quatre ou cinq plaques ambula- craires correspondent à une plaque interambulacraire. Tu- bercules crénelés, perforés et à peine scrobiculés en dessus, beaucoup plus apparents et plus serrés sur la face infé- rieure, notamment dans les interambulacres où ils forment des rangées concentriques très prononcées. Granules inter- médiaires abondants, épars, inégaux. Péristome petit, sub- circulaire, indistinctement décagonal, s’ouvrant dans une dépression étroite et profonde. Périprocte relativement très peu développé, elliptique, placé à fleur du test, plus rapproché du bord postérieur que du péristome, occupant, sur la face inférieure, à peu près le quart de l’interambu- lacre impair. Appareil apicial sub-pentagonal, composé de cinq plaques ocellaires perforées et d’une plaque complé- mentaire imperforée. Moule intérieur marqué de dix sillons ‘qui entaillent profondément le pourtour et se prolongent en s’évasant un peu, jusqu’au péristome. Lg M. Desor signale en outre, entre ces sillons principaux et de chaque côté de la suture médiane, trois petites rainures marginales visibles d'en bas et de profil, et qui affectent une forme un peu différente dans l’interambulacre impair, où elles sont plus profondes et au nombre de quatre au lieu de six (4); nous n'avons retrouvé la trace de ces rai- nures dans aucun des moules intérieurs siliceux que nous avons sous les yeux, sans doute à cause de leur conserva- tion moins parfaite. Type de l’espèce : hauteur, 28 millimètres; diamètres transversal et antéro-postérieur, 42 millimètres. (1) Desor, Monographie des Galérites, p. 60, pl. vu, fig. 13. TERRAIN CRÉTACÉ. 31 Var. conoide : hauteur, 43 millimètres 1/,; diamètre 52 millimètres. Var. très-grande : hauteur, 39 millimètres ; diamètre, 56 millimètres. Le D. cylindica présente plusieurs variétés intéressantes; deux surtout sont remarquables par leur taille : la première est de forme conoïde, sa hauteur dépasse 43 millimètres et on la rencontre dans l'Isère, associée au type le mieux ca- ractérisé. La seconde est un peu moins élevée, mais son dia- mètre est plus considérable. Dans cette dernière variété le _ périprocte s'ouvre relativement plus près du bord posté- NÉ rap deu PRIE rieur, et ce caractère joint à l'énorme développement du test nous aurait engagé à en faire une espèce distincte, si elle n’eût offert, sous tous les autres rapports, une identité parfaite avec le D. cylindrica. Nous avons fait dessiner un exemplaire qui n’a que quatre ambulacres au lieu de cinq. L'ambulacre antérieur est complétement atrophié et les quatre autres, un peu plus espacés qu'ils ne le sont ordinairement, présentent cepen- dant dans leur disposition une régularité parfaite. La plaque ocellaire antérieure, correspondant à l’ambulacre qui fait défaut, manque également. L’exemplaire qui offre cette cu- rieuse monstruosité pathologique, fait aujourd’hui partie de la collection de M. Michelin, et a déjà été figuré par M. De- sor dans sa belle Monographie des Galérites (pl. VU, fig. 8-10) et dans le Synopsis des Échinides fossiles (pl. XXIX, fig. 9). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le D. cylindrica ne saurait être confondu avec aucun de ses congénères, il sera tou- - jours facilement reconnaissable à sa grande taille, à sa . forme renflée et sub-cylindrique, à sa face inférieure tout à . fait plane, à la petitesse de son péristome et de son périprocte. La seule espèce avec laquelle il offre quelque ressemblance est le D. Favrina qui en diffère, suivant 32 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. M. Desor, par son périprocie un peu plus grand et plus rapproché du bord postérieur, et par ses plaques interam- bulacraires plus larges, chacune d'elles correspondant à six plaques ambulacraires. Histoire. — Mentionnée pour la première fois par Lamarck, sous le nom de Galeries cylindrieus, cette espèce a reçu successivement de Mantell et de Goldfuss les noms de Hawkinsii et canaliculatus. — En 1839, dans ses Zchino- dermes de la Suisse, M. Agassiz, en la plaçant parmi les Dis- coidea, lui a restitué la dénomination de cylindrica qu’elle a conservée depuis. — C’est à tort qu’on a considéré pendant longtemps les Galerites quadrifasciatus et sexfasciatus de Lamarck comme synonymes du D. cylindrica ; il suffit d’examiner les figures de Leske et de l'Encyclopédie pour se convaincre avec Forbes que les monstruosités que les auteurs ont désignées sous ces noms, appartiennent bien plus probablement au genre £chinoconus. LocaLITÉS. — Rouen (Seine-Inférieure) ; Pourrain, Saïnt- Sauveur (Yonne); La Fauge près le Villard-de-Lans (Isère): Saint-Aignan en Vercors (Drôme); Castellanne, quartier du Vit (Basses-Alpes). Assez abondant. Étage cénomanien. Le D. cylindrica a été jusqu'ici considéré comme spécial à l'étage cénomanien ; cependant nous avons sous les yeux des moules intérieurs parfaitement caractérisés recueillis par M. Renevier dans l'étage albien de Cheville (Alpes vau- | - doises). — M. Desor indique également sa PRéSee: Fons. | le gault de la montagne des Fis. PA MOST Toutes les collections. Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — Langelsheim près Bruns- wick, Rethen près Hildesheim, environs de Paderborn (Allemagne); Hamsey, Guildford, Charing, Lewes, Dover, Maidstone (Angleterre). Étage cénormanien. Fe ANS ae À ER —… mn comcht ll TERRAIN CRÉTAGÉ, 33 Exp. DES FIGURES.— PI. 4010, fig. 4, 2. cylindrica, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, plaques ambul. et interambul. grossies; fig. 5, moule intérieur, vu de côté ; fig. 6, face inf. — PI. 1041, fig. 4, var. conoïde, vue de côté; fig. 2, var. très-grande, vue de côté; fig. 3, face inf.; fig. 4, appareil apicial grossi ; fig. 5, monstruosité à quatre ambulacres, vue de côté ; fig. 6, face sup; fig. 7, face inf. £ N° 9351. Discoidea minima, Agassiz, 1840. | PI. 1049, fig. 1-7. Discoidea minima, Agassiz, Catal, syst. Ectyp. Foss., p. 7, 1840. — — Desor, Monog. des Galérites, p. 56, pl. vu, fig. 1-4, 1842. Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 52,1843. — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VII, p. 167, 1847. _— _— Morris, Catal. of Brit. Foss., 2° éd., p. 77, 1854. Mod. en plâtre X. 24. Espèce de très-petite taille, sub-circulaire, aussi large que longue ; face supérieure haute, renflée, convexe ; face infé- rieure légèrement bombée au milieu, arrondie sur les bords. Ambulacres à fleur du test; pores circulaires, rangés obliquement, un peu espacés. Tubercules probablement crénelés et perforés, petits à la face supérieure, plus déve- loppés dans la région infra-marginale et près du péristome, $ formant, vers l’ambitus, des rangées verticales assez régu- lières, au nombre de six ou huit dans les interambulacres — et de quatre au plus dans les ambulacres; sur chacune des - aires interambulacraires, deux de ces rangées, un peu plus ll apparentes que les autres, s'élèvent jusqu’au sommet et VII. 3 34 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. correspondent à de légères carènes longitudinales. Granu- les fins, homogènes, peu abondants, disposés entre les tubercules en lacets horizontaux et d’une extrême délica- . tesse. Les tubercules principaux présentent à leur base, dans les deux carènes dont nous avons parlé, sur le bord de la suture des plaques, de petites dépressions dépourvues de granules. Péristome peu développé, circulaire, sub-dé- cagonal, s’ouvrant à fleur du test. Périprocte ovale, acuminé surtout à son extrémité interne, occupant environ les deux tiers de l’espace compris entre le péristome et le bord postérieur. Dans un des exemplaires que nous avons sous les yeux, celui-là même qui a servi de type à M. Agassiz lorsqu'il a établi cette espèce, les plaques qui ferment le périprocte sont conservées et nous les avons fait représenter avec un fort grossissement ; ces plaques sont inégales, couvertes de granules et de petits tubercules, et au nombre de neuf ou dix ; l'ouverture à laquelle abou- tissait l’extrémité du canal alimentaire est située près du bord interne, et entourée comme toujours des plaques les moins grandes (4). Appareil apicial pentagonal, granuleux, renflé, composé de cinq plaques ocellaires et de cinq plaques génitales perforées. | Hauteur, 5 millimètres ; diamètres transversal et antéro- postérieur, 12 millimètres £. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le D. minima offre au pre- mier aspect dans sa forme générale, dans la disposition de (1) Parmi les Échinides vivants le genre Echinoneus, bien qu’il appar-_ tienne à une famille différente, est celui qui se rapproche le plus des Dis- coidea par l'ensemble de ses caractères et surtout par la forme et la po- sition de son périprocte. Nous avons pu étudier les plaques anales dans une des espèces du genre (£. minor, Leske) : ces plaques , inégales et granuleuses comme celles du D. minima, sont cependant placées tout différemment ; les plus grandes occupent l'extrémité interne, et l’ouver- ture du canal alimentaire est située à peu près au centre du périprocte. PR NT 2 SP re PRE SE TERRAIN CRÉTACÉ. 35 ses tubercules et des granules qui les accompagnent, beaucoup de ressemblance avec les individus jeunes du 2. subuculus de l'étage cénomanien ; aussi dans ces derniers temps, MM. Forbes et Desor se sont-ils trouvés d’accord pour abandonner cette espèce etne la considérer quecomme une variété très-petite du D. subuculus. Nous avions nous-même, dans la première partie de nos Échinides de La Sarthe, partagé cette opinion sur laquelle nous revenons aujourd’hui (4). Après avoir examiné avec soin un assez grand nombre d'exemplaires du D. minima, recueillis dans diverses localités, nous avons acquis la certitude que cette espèce diffère essentiellement du 2. subuculus, non-seulement par sa taille constamment plus petite, mais par sa forme plus haute et plus renflée, par sa face infé- _rieure plus bombée et son péristome s’ouvrant à fleur du test, par ses granules plus serrés et disposés en cordons plus réguliers, et surtout par son appareil apicial toujours composé de cinq plaques génitales perforées. Nous serions assez tenté de réunir au 2. minima le D. Dixoni de la craie blanche de Sussex (2), dont l’appareil apicial présente éga- lement cinq plaques génitales perforées ; cette dernière es- pèce ne s’en distingue que par sa taille un peu plus forte, sa face inférieure moins bombée et son périprocte plus petit. LocauTÉs. — Rouen (Seine-Inférieure) ; Neufchâtel près Boulogne (Pas-de-Calais); Vernonnet (Eure); La Chapelle Saint-Aubin, Les Menus près la Loupe (Sarthe); environs de Villedieu (Loir-et-Cher). Assez rare. Étage turonien. Coll. Michelin, Hébert, Davoust, Bourgeois, ma collec- tion. (1) Échinides de la Sarthe, p. 171. (2) Dixon, Geol, of Sussex, p. 341, pl. XXIV, fig. 12-14. — Forbes, Memoirs of Geol. Survey, Dec. 1, explic. de la pl. VI, p. 5. 36 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. EXxPL, DES FIGURES. — PI. 1019, fig. 4, D. minima, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf; fig. 4, face infér. grossie ; fig. 5, plaques ambulacraires et interambu- lacraires grossies; fig. 6, see anales grossies ; fig. 7, appareil apicial grossi. N° 2352, Discoidea pentagonalis, Cotteau, 1861. PL. 4019, fig. 8-12. Espèce de taille moyenne, un peu plus large que longue, sensiblement pentagonale; face supérieure renflée, co- nique ; face inférieure déprimée, légèrement arrondie sur les bords, profondément concave au milieu. Ambulacres. à fleur du test; pores rangés par paires obliques, plus es- pacés à la face inférieure, déviant un peu de la ligne droite et disparaissant au milieu des granules qui garnissent le test. Tubercules crénelés et perforés, apparents surtout dans la région infra-marginale où ils sont disposés en sé- ries longitudinales régulières et très-rapprochées les unes des autres. Au-dessus de l’ambitus, les tubercules dimi- nuent brusquement de volume, deviennent plus espacés, et forment encore des rangées longitudinales qui ne man- quent pas de régularité. Sur chacune des aires interambu- lacraires, deux de ces rangées, un peu plus développées que les autres, s'élèvent seules jusqu’au sommet et cor- respondent à deux carènes très-atténuées. Granules fins, serrés, homogènes, remplissant tout l’espace intermédiaire entre les tubercules, disposés à la face supérieure en cor- dons horizontaux, irréguliers et sub-onduleux. Péristome relativement très-petit, décagonal, s’ouvrant dans une dé- pression profonde. Périprocte ovale, allongé , acuminé à ses deux extrémités, situé assez près du péristome ; occupant à peine moitié de l’espace compris entre cette Le ml a 2e bé ft ns. ins A fneh à.7, de Lee . TERRAIN CRÉTACÉ. 37 ouverture et le bord postérieur. Appareil apicial pentago- nal, granuleux, renflé, composé de cinq plaques ocellaires perforées, de quatre plaques génitales également perfo- rées, et d’une plaque complémentaire imperforée, Hauteur, 11 millimètres }; diamètre transversal, 49 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 48 millimètres £. - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Voisine du D. subuculus, cette espèce s’en distingue par sa taille beaucoup plus forte, sa forme pentagonale, ses interambulacres garnis de cârè- nes plus atténuées,son périprocte moins développé et plus éloigné du bord postérieur, et la disposition toute particu- lière que présentent ses tubercules principaux vers l’am- bitus et dans la région infra-marginale. Ce dernier caractère suffira toujours pour séparer cette espèce du 2. conica, dont elle se rapproche un peu par sa forme sub-pentagonale, sa base déprimée et sa face supé- rieure légèrement conique. LocazITÉ. — Saumur (Indre-et-Loire), dans une couche marneuse, à la base des coteaux. Très-rare. Étage tu- ronien. Musée de Paris (coll. d’Orbigny). ExPL. DES FIGURES. — PJ. 14012, fig. 8, D. pentagonalis, vu de côté ; fig. 9, face supér.; fig. 40, face inf.; fig. 44, appareil apicial grossi. N° 2353. Discoidea infera, Desor, 1847. PL. 1043, fig. 1-9. Discoidea infera, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér.,t. VIL, p. 147, 1847. — — Forbes, Mem. of Geol. Survey, Dec. 1, pl. vu, p. 4, 1849. — — d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. 11, p. 272, Et. 22, n° 4221, 1850. 38 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Discoidea infera, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 416, 1856. e Espèce de petite taille, circulaire, sub-pentagonale ; face supérieure renflée, sub-conique; face inférieure plane, sub-anguleuse au pourtour, concave au milieu. Ambulacres à fleur du test, très-légèrement renflés en dessous ; zones porifères composées de pores serrés et obliques. Tuber- cules crénelés et perforés, très-petits à la face supérieure, un peu plus gros et distinctement scrobiculés vers l’am- bitus et dans la région infra-marginale, formant, dans les interambulacres, dix à douze rangées verticales, et affectant en outre une disposition concentrique assez régulière. Ces rangées disparaissent au fur et à mesure qu’elles s’éloignent de l’ambitus ; deux d’entre elles, plus droites et un peu plus apparentes que les autres, surtout près du péristome, s'élèvent seules jusqu’au sommet ; les tubercules dont elles se composent sont placés, à la face supérieure, sur une série de nodosités et ont un aspect sub-caréné que nous avons déjà signalé chez o’autres espèces. Les ambulacres ne comprennent que quatre ou six rangées beaucoup moins régulières que celles qui garnissent les interambulacres. Granules intermédiaires fins, serrés, homogènes, disposés au-dessus de l’ambitus en cordons horizontaux et sub-ondu- leux qui aboutissent aux nodosités tuberculeuses, dissémi- nés un peu au hasard à la face inférieure, ou rangés en cercle autour des plus gros tubercules. Péristome sub-cir- culaire, à seine entaillé, s’ouvrant dans une dépression assez prononcée. Périprocte ovale, allongé, acuminé à ses deux extrémités, mais surtout à son angle externe, occu- pant les trois quarts au moins de l’espace compris entre le péristome et le bord postérieur. Appareil apicial peu développé, pentagonal, granuleux, légèrement bombé, TERRAIN CRÉTACÉ. 39 composé de cinq plaques ocellaires et de cinq plaques génitales très-visiblement perforées. Moule intérieur pré- sentant, à la face inférieure, dix sillons étroits, profonds et s'élevant au-dessus de l’ambitus. Hauteur, 9 millimètres }; diamètres transversal et antéro- postérieur, 16 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le D. infera offre une grande ressemblance avec le D. subuculus de l’étage cénomanien dont il a été séparé par M. Desor. Il s'en distingue par sa taille un peu plus forte, par sa forme plus large et relativement moins conique, par la disposition plus ondu- leuse de ses granules, par ses carènes interambulacraires plus vaguement accusées, par son périprocte plus déve- loppé et plus acuminé à son angle externe, par la structure de son appareil apicial qui comprend cinq plaques géni- tales au lieu de quatre. M. Desor, dans la diagnose qu’il donne du 2. infera, insiste principalement sur la petitesse des tubercules de la face supérieure ; ce caractère n’est pas aussi tranché que le croit M. Desor, et dans certains exemplaires parfaitement conservés, les tubercules princi- paux sont à peu près aussi apparents que dans le 2. su- buculus. | LocaLrTÉs. — Fécamp (Seine-Inférieure); Flacé (Saône- et-Loire); Bousse, Nogent-le-Rotrou, Duneau (Sarthe). Assez abondant. Étage turonien. A Duneau, cette espèce se trouve associée au Zerebratella Carantonensis, et à Nogent-le- Rotrou, elle caractérise la zone à /noceramus problematicus. Musée de Paris (coll. d’Orbigny) ; coll. Triger, Guéran- ger, Davoust, Guillier, de Ferry; ma collection. ExPL. DES FIG. — Pl. 1013, fig. 1. D. infera, vu de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf; fig. 4, plaques ambul. et interamb, grossies; fig. 5, tubercules grossis; fig. 6. appa- 49 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. reil apicial grossi ; fig. 7, moule intérieur, vu de côté; fig. 8, face sup.; fig. 9, face inf. N° 2354. Discoidea Archiaci, Cotteau, 4861. … PL. 1043, fig. 10-143. Discoidea (nov. sp.), d’Archiae, Les Corbières, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. VI, p. 363, 1859. Espèce de petite taille, sub-circulaire ; face supérieure médiocrement renflée ; face inférieure assez profondément concave au milieu. Ambulacres à fleur du test ; zones po- rifères légèrement déprimées à la face inférieure, compo- sées de pores serrés et obliques. Tubercules crénelés et perforés, diminuant rapidement de volume au-dessus de l’ambitus, apparents surtout dans la région infra-marginale où ils affectent une disposition longitudinale et concen- trique assez régulière. Granules intermédiaires fins, serrés, homogènes, formant en dessus des cordons horizontaux d’autant plus prononcés qu'ils se rapprochent de l’ambitus, et rangés en cercle autour des tubercules de la face infé- rieure. Péristome circulaire, sub-décagonal, situé dans une dépression profonde. Périprocte peu développé, ovale, py- riforme, acuminé surtout à son extrémité interne, entouré de tubercules distinctement crénelés, perforés et serobi- culés, beaucoup plus rapproché du péristome que du bord postérieur, et occupant à peine, sur la face inférieure, la moitié de l’interambulacre impair. Appareil apicial étroit, pentagonal, granuleux, composé de cinq plaques génitales perforées. Hauteur, 7 millimètres; diamètres transversal et antéro- postérieur, 14 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par sa taille et sa forme générale, cette espèce rappelle, au premier aspect, le 2. su- TERRAIN CRÉTACÉ. M buculus; elle s’en éloigne cependant d'une manière bien positive par ses tubercules moins apparents à la face su- périeure, ses granules formant sur l’ambitus des lignes plus horizontales, son périprocte plus petit et plus rappro- ché du péristome, son appareil apicial composé de cinq plaques génitales perforées, et non de quatre. Ce dernier caractère lui donne quelque ressemblance avec le D. in- fera, mais la forme et la position de son périprocte sont bien différentes. LocaLiTÉs. — Environs de Padern, sur les bords du Ver- double et de la Valette (Aude). Très-rare. Étage sénonien, dans les calcaires marneux à Échinides. Coll. d’Archiac. ExPL. DES FIGURES.— PI. 1043, fig. 10, D. Archiaci, vu de côté; fig. 11, face sup.; fig. 12, face inf.; fig. 13, plaques ne: et interamb. grossies. Résumé géologique sur les DISCOIDEA. Le genre Discoidea est spécial au terrain crétacé; il se montre pour la première fois avec l’étage aptien, et dispa- raît dans les couches inférieures de l’étage sénonien. Les espèces recueillies jusqu'ici en France sont au nombre de dix : | L’étage aptien en renferme deux : D. decorata qui lui est propre, et D. subuculus qui se rencontre également dans l'étage cénomanien. Trois espèces, D. conica, turrita et rotula, appartiennent à l'étage albien et lui sont propres; une quatrième espèce, D. cylindrica, à été également rencontrée dans cet étage, mais exceptionnellement, et seulement dans deux localités des Alpes. L'élage cénomanien renferme deux espèces : D. subu- 42 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. culus et cylindrica, qu’on a longtemps considérées comme caractéristiques de cet étage. Il résulte de nos observations que ces deux espèces ont atteint le maximum de leur déve- loppement à l’époque cénomanienne, mais que le 2. subu- culus a commencé à exister dans l'étage aptien, et le D. cy- lindrica dans l'étage albien. : L’étage turonien présente trois espèces qui lui sont spé- ciales : D. minima, pentagonalis et infera. Une seule espèce, D. Archiaci, a été rencontrée dans les couches inférieures de l’étage sénonien. Dans le Synopsis des É‘chinides fossiles, M. Desor men- tionne treize espèces de Discoidea. Sur ce nombre, deux espèces sont spéciales à l’Angleterre, D. Favrina et Dixoni, en admettant que cette dernière espèce ne soit pas une variété de grande taille du 2. minima; une espèce, D. pul- vinata, appartient au terrain crétacé de l'Égypte; trois es- pèces, D. excisa, lævissima et Davoustiana, sont des Holec- typus : restent les sept espèces que nous ayons décrites, et auxquelles nous avons ajouté les D. minima, subpentagonalis, et Archiact. 3% Genre. HOLECT Y PUS, Desor, 1842. Galerites (pars), Lamarck , 1801. — Discoidea ( pars), Agassiz, 1836. Test de taille moyenne, circulaire, sub-pentagonal; face | supérieure renflée, plus ou moins conique; face inférieure | plane, sub-concave au milieu. Ambulacres à fleur du test, quelquefois légèrement renflés aux approches du péri- stome; zones porifères composées de pores simples, et rangées par paires obliques. Tubercules crénelés, perforés, formant des séries longitudinales assez régulières, et affec- Lie rs" ïnS COMPTE TOR ECAERESEESRETT TERRAIN CRÉTACÉ. 43 tant en outre, vers l’ambitus et dans la région infra-margi- nale, une disposition horizontale et concentrique assez prononcée, toujours beaucoup plus gros à la face infé- rieure. Granules intermédiaires fins, homogènes, plus ou moins serrés, rangés entre les tubercules en cordons ondu- leux. Péristome central, circulaire, décagonal, muni de mâchoires et d’auricules (1). Périprocte très-grand, pyri- forme, occupant souvent la plus grande partie de J’espace compris entre le péristome et le bord postérieur. Appareil apicial sub-pentagonal, granuleux, composé de cinq plaques ocellaires perforées, et de cinq plaques génitales égale- ment perforées; souvent la plaque génitale manque, et est remplacée par une plaque complémentaire imperforée. Ambitus dépourvu de carènes intérieures. Radioles petits, grêles, marqués de stries fines et longitudinales. Le genre Æolectypus présente, comme les Discoidea, deux groupes très-remarquables : l'appareil apicial, tantôt se compose de cinq plaques génitales perforées, et tantôt de quatre seulement. Cette division est d’autant plus impor- tante à noter, que jusqu'ici toutes les espèces crétacées appartiennent, sans exception, au premier de ces groupes, tandis que toutes les espèces jurassiques font partie du second. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Æolectypus est voi- sin du genre Discoidea, avec lequel il a longiemps été con- fondu; il s’en distingue surtout par l’absence le carènes intérieures. La disposition régulière de ses tubercules le rapproche de certaines espèces de Pygaster ; mais la place (1) Nous possédons dans notre collection un moule intérieur siliceux de V'Holectypus Raulini présentant des empreintes positives de l'appareil masticatoire : il a été recueilli près de Chatelcensoir (Yonne), dans les couches supérieures de l’étage bathonien. 44 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. bien différente qu’occupe le péristome ne Caire jamais de confondre les deux genres. N° 2355. Holectypus macropygus, Desor, 1842 (Ag. 1836). | PI. 4014, fig. 4-44; pl. 1045, fig. 4-4. Discoidea macropyga, Agassiz, Foss. du Jura, Neuch., Mém. soc. des se. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 137, pl. xiv, fig. 7-9, 1836. — — Agassiz, Prod. d'une Monog. desrad., id., p. 186, 1836. Galerites macropyga, Des Moulins, Ét. sur les Ech. P. 255, n° 14, 1837. Discoidea macropyga, Agassiz, Éch. foss. de la Suisse, p. 85, pl. wi, fig. 1-3, 1839. — — Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss., p. 7, 1840. — — Desjardins, in Lamarck, Anim. sans vert., 2e éd., t. UE, p. 214, n° 7, 1840. — _. Desor, Monog. des Galér., p. 73, pl. vu, fig. 8-11, 1842. Holéctypus macro- Agassiz et Desor., Catal. rais. des Ech., pygus, Ann. sc. nat., 3° sér., t.VIL, p. 146,847. — — Marcou, Rech. géol. sur le Jura Salinois, Mém. soc. géol. de France, 2° sér.,t. IL, p. 147, 1848. — A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 41, 1848. Discoidea macropyga, Bronn, Ind. Paleont., p. 430, 1848. Holectypus macropy- d’Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. I, gus, p. 89, Et. 18, n° 485, 1850. — — Cotteau, Catal. méth. des Ech. Néoc., Bull. soc. des sc. hist. nat. de l'Yonne, t. V, p. 289, 1851. Holectypus Neoco- (non Gras), miensis, Cotteau, id. Holectypus macropy- A. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'I- gus, sère, p.27, 1852. — _— Desor, Synops. des Éch. foss., p.4713,pl. ira ï fig. 4-6, 1857. Holectypus similis, Desor, id., p. 174. TERRAIN CRÉTACÉ, 45 Holectypus similis, Pictet et Renevier, Foss. du ter. aptien de la Perte du Rhône, p. 157, pl. xxu, fig. 5, a, b, c, 1858. Holectypus macropygus, Cotteau, Ét: sur les Ech. foss. de l'Yonne, t. I, p. 67, pl. xuiv, fig. 11-18, 1859. Modèle 0. 74. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement pentagonale, un peu plus longue que large ; face supérieure renflée, conique, sub-anguleuse au pourtour; face infé- rieuré sensiblement déprimée au milieu. Ambulacres à fleur du test; zones porifères composées de pores très-petits , rangés obliquement et séparés par un renflement granuli- forme, plus grands, plus espacés et déviant un peu de la ligne droite aux approches du péristome. Tubercules cré- nelés et perforés formant au-dessus de l’ambitus des ran- gées verticales dont le nombre, suivant la taille des indi- vidus, est de quatorze à vingt dans les interambulacres, et de quatre à huit dans les ambulacres. Deux de ces rangées, plus apparentes que les autres, persistent seules jusqu’au sommet. Ces tubercules sont en outre disposés dans les ambulacres en séries obliques et dans les inter- ambulacres en séries horizontales alternant avec d’autres lignes composées de tubercules beaucoup plus petits. Au-dessous de l’ambitus et sur la face inférieure les tu- bercules augmentent brusquement de volume, sont plus | serrés, entourés d’un scrobicule distinct et affectent une . disposition concentrique très-prononcée; près du péri- _ stome ils s’espacent et.deviennent plus gros encore. Gra- nules fins, homogènes, rangés à la face supérieure, comme les tubercules qu’ils accompagnent, en séries horizontales d’autant plus onduleuses qu’elles se rapprochent davantage du bord interne des interambulacres, tout autrement dis- 46 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. posés à la face inférieure où ils forment, autour des tuber- cules, des cercles plus ou moins réguliers. Dans la région intra-marginale souvent les tubercules sont tellement ser- - rés que les granules se touchent, se confondent et ressem- blent alors à de petits bourrelets transversaux. Péristome largement développé, circulaire, décagonal, marqué d'assez fortes entailles, s’ouvrant dans une dépression profonde de la face inféricure. Périprocte très-grand, pyriforme, acu- miné surtout à son extrémité interne, occupant la plus grande partie de l’espace compris entre le péristome et le bord postérieur. Appareil apicial granuleux, sub-pentago- nal, composé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires, les unes et les autres distinctement perfo- rées; plaque madréporiforme renflée, très-étendue, entou- rée des autres plaques qui sont petites et sub-triangulaires. Radiole grêle, allongé, cylindrique, marqué de stries fines et longitudinales ; bouton saillant, garni de stries plus fortes ; facette articulaire crénelée. Hauteur, 42 millimètres; diamètre transversal, 25 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 26 millimètres. Var. de très-grande taille : hauteur, 45 millimètres ; diamètre transversal, 32 millimètres; diamètre antéro-pos- térieur, 33 millimètres À. k Cette espèce est très-variable dans sa forme : la plupart des exemplaires sont renflés, sub-coniques ; quelques-uns cependant ont la face supérieure plus déprimée et se rap- prochent davantage du type figuré par MM. Agassiz et Desor. Dans les individus très-jeunes l’ambitus est plus pentagonal, le périprocte est plus grand et échancre d’une mañière sensible le bord postérieur. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Æ. macropyqus présente dans sa taille, son aspect général et la grandeur de son TERRAIN CRÉTACÉ. 47 péristome beaucoup de ressemblance avec l’Æ. depressus du terrain jurassique; il s’en distingue cependant par sa face inférieure plus déprimée, son péristome un peu moins large, ses tubercules et ses granules autrement disposés à la face supérieure, et surtout par son appareil apicial com- posé de cinq plaques génitales perforées aulieu de quatre. Ce dernier caractère, facile à reconnaître en raison même de la persistance de l’appareil chez tous les Æolectypus, suffit à lui seul pour séparer nettement cette espèce, non- seulement de l’Æ. depressus, mais de tous les autres Æolec- typus jurassiques. L’Æ. similis, Desor, de l’étage aptien de la Presta et de la Perte du Rhône, mentionné d’abord par M. Desor dans le Synopsis, plus tard décrit et figuré par MM. Pictet et Renevier, nous paraît, malgré la différence de gisement, devoir être réuni à l'A. macropygus. Nous avons sous les yeux les échantillons recueillis par M. Re- nevier lui-même dans l’assise des marnes jaunes de la Perte du Rhône (rhodanien); ils n’offrent certainement avec l’espèce qui nous occupe aucune différence appréciable. MM. Pictet et Renevier, tout en reconnaissant combien les deux espèces sont voisines, distinguent l’Æ. similis par son . sommet un peu plus élevé et sa forme plus conique, par ses granules moins apparents, plus petits relativement aux * tubercules et disposés en lignes moins serrées et moins régulières, par ses tubercules augmentant brusquement de volume vers l'ambitus, plus gros et plus serrés à la face inférieure qu’ils ne le sont ordinairement dans l’Æ. macro- “ pygus. 1 suffit d'examiner une série d’exemplaires de l'A. macropygus pour y retrouver les différences signalées par MM. Pictet et Renevier et se convaincre qu’elles ne LOCALITÉS. — Saint-Sauveur, Pereuse, Saints, Fontenoy, 48 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Leugny, Auxerre, Flogny (Yonne); Bettancourt (Haute- Marne); Germigney (Haute-Saône); Dampierre (Nièvre) ; Marolles, Vandœuvre (Aube); Sancerre (Cher); Le Theil (Ardèche); Fontanil (Isère); Ghâtillon-le-Duc (Doubs) ; Les Rousses, Lamoura, Billecul, Nozeroy (Jura). Abondant. Étage néocomien. — Perte du Rhône (Savoie). Rare. Étage aptien inférieur ?.. Toutes les collections. LOGALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Landeron près Neu- châtel, Sainte-Croix, le Salève, Driesberg (Suisse) ; dans le Hils-Conglomerat de Berklingen et de Wolfenbüttel au nord du Hartz (Allemagne). Étage néocomien. Étage aptien inférieur. re La présence de l’Æ. macropyqus (H. similis, Desor) dans les couches inférieures de l'étage aptien n’a rien qui doive nous surprendre au point de vue stratigraphique, car cette espèce s’y trouve associée à un grand nombre de fossiles essentiellement néocomiens, et dans l'Yonne et dans la Haute-Marne où se prolongent ces mêmes assises, il nous a toujours paru bien difficile de les distinguer de l'étage néocomien dont elles constituent, suivant nous, la partie supérieure. ExPL. DES FIGURES.—PI, 1014, fig. 1, À. macropyqus, vu de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, aires ambul. et interambul. grossies; fig. 5, tubercules grossis; fig. 6, appareil apicial grossi ; fig. 7, radiole appartenant à un des tubercules de la face inf. ; fig. 8, le même grossi ; fig. 9, individu de grande taille, vu de côté; fig. 10, face sup.; fig. 11, face inf.; fig. 42, individu jeune, vu de côté; fig.13, (1) Renevier, Mém. géol. sur la Perte du Rhône, p. 67, 1854.— Cotteau, Études sur Les Echin. foss. de l'Yonne, t. WA, p. 9. DR RE EE RO ST Rene ps PR EEE TERRAIN CRÉTACÉ. 49 face sup; fig. 44, face inf. — PI. 1045, fig. 4, var. sèmilis, vue de côté; fig. 2, face sup..; fig. 3, face inf.; fig. 4, plaques amb. et interamb. grossies, N° 2356. Holectypus Neocomiensis, Gras, 1848. PI. 1015, fig. 5-10. Holectypus Neocomiensis, A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 42, pl. I, fig. 19-20, 1848. _ — À. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'Isère, p. 32, 1852. Holectypus Grasii, Desor , Synops. des Ech. foss., p. 174, 1857. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement pentagonale ; face supérieure épaisse, renflée, conique, un peu arrondie au pourtour ; face inférieure presque plane, médiocrement déprimée au milieu. Ambulacres à fleur du test. Tubercules crénelés et perforés, beaucoup plus déve- loppés.en dessous qu’à la face supérieure, formant versl’am- bitus,, dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux, qua- torze rangées verticales bien distinctes sur les aires inter- ambulacraires, et six sur les ambulacres. Ces rangées re- marquables par leur régularité, disparaissent au fur et àme- sure qu’elles s'élèvent, et deux seulement persistent jusqu’au sommet. Les tubercules principaux sont accompagnés, à la face supérieure, de tubercules beaucoup plus petits et disséminés à peu près au hasard; dans la région infra- marginale, tout en étant plus gros et plus serrés, ils sont encore rangés verticalement et affectent en outre une dispo- sition concentrique très-prononcée. Granules fins, serrés, homogènes, épars, remplissant tout l’espace intermédiaire. Péristome assez grand, décagonal, s'ouvrant dans une dépression de la face inférieure. Périprocte très-étendu, pyriforme, acuminé surtout à son extrémité interne, VU, 4 50 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. oceupant tout l’espace compris entre le péristome et le. bord postérieur qu’il échancre d’une manière sensible. Appareil apicial sub-pentagonal, granuleux, composé de cinq plaques ocellaires et de cinq plaques génitales distinc- tement perforées. | Hauteur, 17 millimètres; diamètre transversal, 29 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 30 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Æ. Neocomiensis, bien que très voisin de l’Æ. macropyqus, constitue certainement un type particulier et qui sera toujours facilement reconnais- sable à sa forme plus élevée, plus renflée sur les bords, à sa face inférieure plus plane, à ses tubercules principaux rangés, au-dessus et au-dessous de l’ambitus, en séries verticales plus distinetes, à ses tubercules secondaires et à ses granules plus irrégulièrement disséminés, à son péri- procte plus grand et échancrant l’ambitus. HisroiRe.— Cet Holectypus a été décrit et figuré, en 1848, par Albin Gras sous le nom de Veocomiensis. M. Desor a remplacé cette dénomination par celle de Grasii, s'appuyant sur ce que la couche dans laquelle cette espèce a été recueillie ne fait pas partie de l'étage néocomien. Nous ne pouvons adopter à ce sujet l’opinion du savant auteur du Synopsis. Quelle que soit l’erreur stratigraphique dans laquelle Albin Gras est tombé, il ne nous paraît pas possible de changer aujourd’hui le nom qui a été primiti- vement donné à l’espèce. À LocaurTÉ. — Chemin de Saint-Laurent du Pont à la grande Chartreuse, au-dessus de la porte de l’OŒuillet. Très-rare. Exemplaire unique. Étage aptien. Musée de Paris (coll. d’Orbigny). T4 ExPL. DES FIGURES. — P1.1045, fig. 5, Æ. Neocomiensis, vu de côté; fig. 6, face sup.; fig. 7, face inf. ; fig. 8, ambulacre TERRAIN CRÉTACÉ. 51 grossi ; fig. 9, aire interambulacraire grossie ; fig. 10, ap- pareil apicial grossi. N°2357. Holectypus excisus, Cotteau, 1861. CP 1847.) pl. 4016, fig. 1-7. Discoidea excisa, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., 1. VI, p. 148, 1847. = — d'Archiac, Hist. des prog. de la géol., t. IV | p.445, 1851. — — Desor, Synops. des Éch. foss., p. 171, 1847. 2 Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, aussi large que longue ; face supérieure convexe, sub-déprimée; face inférieure renflée et arrondie sur les bords, assez profondé- ment concaye au milieu. Ambulacres à fleur du test ; zones porifères composées de pores obliques, serrés et très petits vers le sommet, plus apparents et un peu plus espacés à la face inférieure. Tubercules finement crénelés et perforés, partout abondants et scrobiculés, d'autant plus gros qu’ils se rapprochent du péristome, formant des rangées verticales plus ou moins régulières dont le nombre varie suivant la taille des individus, et affectant en outre une disposition concentrique très prononcée, notamment au-dessous de l’'ambitus. Granules abondants, serrés, homogènes, remplis- sant tout l’espace intermédiaire, rangés à la face supérieure en séries linéaires assez distinctes. Péristome sub-circulaire, légèrement elliptique dans.le sens du diamètre transversal, décagonal, marqué de fortes entailles, s’ouvrant dans une dépression profonde du test. Périprocte très-grand, ovale, acuminé à ses deux extrémités, entamant fortement le bord postérieur et remontant bien au-dessus de l’ambitus. Appareil apicial pentagonal, granuleux, composé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires très-distinc- 52 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ternent perforées ; la plaque madréporiforme beaucoup plus développée que les autres, occupe le centre de l'appareil ; les plaques ocellaires sont très-petites, sub-triangulaires et intercalées à l’angle des plaques génitales. Moule intérieur dépourvu de sillons à la face inférieure. Hauteur , 9 millimètres £ ; diamètres transversal et antéro-postérieur, 20 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— L’}, excisus se distingue net- tement de ses congénères non-seulement par sa forme gé- nérale, par la nature et la disposition de ses tubercules, par la structure de son péristome, mais surtout par la grandeur de son périprocte qui remonte à la face supérieure jusqu'au tiers de l’interambulacre impair. Ge dernier caractère ainsi que sa physionomie générale lui donnent, au premier as- pect, quelque ressemblance avec l'A. hemisphæricus de l'oolite inférieure, mais lorsqu'on descend dans les détails, on reconnaît entre les deux espèces de profondes dissem- blances : l’AHolectypus jurassique est en général plus coni- que, sa face inférieure est plus renflée sur les bords, son péristome plus régulièrement circulaire, son périprocte plus éloigné de la bouche, son appareil apicial composé de quatre plaques génitales au lieu de cinq. | Historre. — L'espèce qui nous occupe a été établie, en 1847, par M. Desor, sous le nom de Discoidea excisa. Ayant reconnu, sur un exemplaire de la collection de M. d’Archiac, en partie dégarni de son test, que le moule intérieur était lisse et dépourvu vers l’ambitus des sillons qui distinguent les Discoidea, nous avons réuni cette espèce aux Æolectypus. LocauTÉs. — Fouras, île d’Aix (Charente-Inférieure) ; le Mans (Sarthe). Rare. Etage cénomanien. Musée de Paris (coll. d’Orbigny); Coll. de la Sorbonne, Michelin, d’Archiac, Guillier, ma collection. | di ot Sr Sites act mi En NIPERT ARS Re no ui Te STARS ELLES LS CN RTE TERRAIN CRÉTACÉ. 53 ExPL. DES FIGURES. — PI. 1016, fig. 1, Æ. excisus, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, plaques grossies ; fig. 5, tubercules grossis; fig. 6, appareil apicial grossi; fig. 7, individu en partie dégarni de son test et laissant voir le moule intérieur qui est lisse. N° 2358. Holectypus Cenomanensis, Guéranger, 1859. PI. 4016, fig. 8-13. Holectypus Cenomanensis , Guéranger in Cotteau et Triger , Ech. foss. de la Sarthe, p. 137, pl. xxx , fig. 5-10, 1859. Espèce de taille assez grande, sub-circulaire, légèrement pentagonale ; face supérieure renflée, conique, sub-angu- leuse au pourtour; face inférieure plane, déprimée au milieu, un peu arrondie sur les bords. Ambulacres à fleur du test; zones porifères composées de pores serrés, obli- ques, plus espacés et déviant un peu de la ligne droite près du péristome. Tubercules crénelés et perforés, très- petits et peu abondants à la face supérieure, plus nom- breux et plus développés dans la région infra-marginale et vers l’ambitus où ils forment des rangées verticales assez régulières dont le nombre varie suivant la taille des in- dividus. Au fur et à mesure que les aires se rétrécissent ces rangées disparaissent, et deux seulement, un peu plus apparentes que les autres, persistent jusqu’au sommet. A la face inférieure les tubercules présentent en outre une disposition concentrique très-prononcée ; ils s’espacent et grossissent en se rapprochant de la bouche; sur la face supérieure, notamment au-dessus de l’ambitus, ils sont ac- compagnés de tubercules beaucoup plus petits, également crénelés et perforés, et formant le plus souvent une série … irrégulière à la partie supérieure des plaques. Granules in- D4 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. termédiaires microscopiques, homogènes, entourant les tubercules de lacets délicats et horizontaux. Plaques ambu- lacraires très étroites, inclinées vers le milieu, correspon- dant comme toujours à une paire de pores et ne supportant le plus souvent qu'un seul tubercule. Au-dessus de l’am- bitus quatre d’entre elles équivalent à une plaque interam- bulacraire. Péristome sub-circulaire, sensiblement ellipti- que dansle sens du diamètre transversal, décagonal, marqué d’assez fortes entailles, s’ouvrant dans une dépression de la face inférieure. Périprocte très-grand, ovale, un peu acu- miné à ses deux extrémités, occupant tout l’espace compris entre le périprocte et le bord postérieur. Appareil apicial pentagonal, composé de cinq plaques ocellaires et de cinq plaques génitales très-distinctement perforées; plaque madréporiforme relativement très-étendue et faisant saillie au milieu de l’appareil. Hauteur, 15 millimètres; diamètres transversal et antéro- postérieur, 31 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'A. C'enomanensis se rap- proche, par sa forme générale et la grandeur de son péristome, de certains exemplaires coniques de l'Æ. macro- pygus, il nous a paru cependant s’en distinguer d’une ma- nière positive par ses tubercules plus petits, plus égaux et plus espacés à la face supérieure, moins gros et moins serrés dans la région infra-marginale, par ses granules plus rares et moins régulièrement disposés, par sa face infé- rieure moins déprimée et un peu plus arrondie vers le bord, son péristome légèrement elliptique, son périprocte ovale et non pyriforme, également acuminé à ses deux extrémités. LocAurrés. — La Trugale, Coulaines, Yvré-l’Évéque, Le . Mans (Sarthe); Touvois (Loire-Inférieure). Assez rare. Étage cénomanien (Groupe du Pygurus lampas). TERRAIN CRÉTACÉ. Musée de Nantes ; Coil. Triger, Guéranger, Guillier, ma collection. … Exp. DES FIGURES. — PI. 1016, fig. 8, Æ. Cenomanensis, vu de côté ; fig. 9, face sup.; fig. 10, face inf.; fig. 11, plaques ambul. et interamb. grossies ; fig. 19, tubesoules grossis ; fig. 13, appareil apicial grossi. DA ot N° 9359. Holectypus erassus, Cotteau, 14861. PI. 1047, fig. 1-5. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement pentagonale ; face supérieure épaisse, renflée, régulière- ment convexe ; face inférieure presque plane, un peu ar- rondie sur les bords, à peine déprimée au milieu, Ambu- lacres à fleur du test; pores rangés par paires obliques, s’espaçant près du péristome. Tubercules probablement crénelés et perforés, très’ petits à la face supérieure, plus gros en dessous, formant des rangées verticales assez régulières et affectant en outre, notamment dans la ré- _gion infra-marginale, une disposition concentrique très prononcée. Au fur et à mesure qu’ilsse rapprochent du péri- stome, les tubercules grossissent et s’espacent comme dans tous les Æolectypus. Plaques ambulacraires étroites, allon- gées, légèrement inclinées vers le milieu; trois ou quatre d’entre elles correspondent à une plaque interambula- - craire; ces dernières sont fortement coudées au milieu et coupées presque carrément à chacune de leurs extrémi- tés. Péristome relativement peu développé, circulaire, dé- cagonal, s’ouvrant dans unelégère dépression du test. Péri- procte très-grand, pyriforme, acuminé surtout à son extré- mité interne, occupant la plus grande partie de l’espace compris entre le péristome et le bord postérieur. Appareil 56 : PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. apicial étroit, pentagonal, allongé, composé de cinq pla- ques ocellaires et de cinq plaques génitales perforées. Hauteur, 47 millimètres; diamètre transversal, 34 milli- . mètres ; diamètre antéro-postérieur, 51 millimètres 4. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— L’/7. crassus se distingue net- tement des espèces que nous venons de décrire par sa forme épaisse, renflée, régulièrement convexe, et par sa face inférieure presque plane. L'espèce avec laquelle il offre le plus de ressemblance est l'A. Turonensis de l’étage sénonien ; il s’en éloigne cependant par sa face supérieure plus con- vexe et moins conique , sa base plus plane et moins arron- die sur les bords, son péristome moins enfoncé ; son péri- procte pyriforme au lieu d’être ovale, et plus acuminé à son angle interne. LocartTé. — La Bedoule, environs de Cassis (Bouches- du-Rhône). Assez rare. Étage cénomanien. ExPL. DES FIGURES, — Pl. 1017, fig. 4, À. crassus, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, plaques ambul. et interamb. grossies ; fig. 5, appareil apicial grossi. N° 2360. Holectypus Turonensis, Desor, 1847. PI. 4018, fig. 1-43. Holectypus Turonensis, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., . Ann. sc. nat., 3° sér., t. VIL, p. 146, 1847. Discoidea lœvissima, Agassiz et Desor, Id., p. 148. mt nai d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. WI, p. 272, Et. 22, n° 1223, 1850. _ — d’Archiac, Hist. des prog. de la géol.,t.IV, p. 404, 1851. Discoidea Davoustiana, Cotteau in Davoust, Not. sur les foss. sp. de la Sarthe, p. 8, 1856. RENNES Le pu 3 18 re à Mi épi een MES Din TERRAIN CRÉTACÉ. 57 Holectypus Turonensis, Desor, Synops. des: Ech. foss., p. 174, 1857. Discoidea Davoustiana, Desor,id., p. 177, 1857. Discoidea lævissima, Desor, id. Holectypus Turonensis, Cotteau et Triger, Ech. de la Sarthe, p. 228 et 277, pl. XXXVIL, fig. 16-18 et pl. XLVI, fig. 11-15, 1859. Discoidea lœvissima, Coquand, Foss. crét. du sud-ouest de la ape France, Bull. soc. géol. de France, 2° sér., t. XVI, p. 945, 1859. Mod. V., 43. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, à peu près aussi large que longue ; face supérieure plus où moins co- nique; face inférieure renflée sur les bords, concave au mi- lieu. Ambulacres à fleur du test; pores très-petits, serrés, rangés obliquement, s’espaçant et déviant un peu de la ligne droite près du péristome. Tubereules finement cré- nelés et perforés, entourés d’un scrobicule large et dé- primé, très-petits à la face supérieure, plus gros vers l’am- bitus et dans la région infra-marginale, formant des ran- gées verticales qui disparaissent successivement à la face supérieure, et dont le nombre varie suivant la taille des in- dividus ; les tubercules affectent en outre, notamment au- dessus- de l’ambitus, une disposition horizontale très-pro- noncée. Tubercules secondaires beaucoup plus petits, mais également crénelés et perforés, assez abondants, - disposés en séries concentriques et alternant horizontale- ment avec les tubercules principaux. Granules intermé- diaires fins, serrés, homogènes, entourant les tubercules de lacets délicats, d’autant plus flexueux qu'ils se rap- prochent des zones porifères. Péristome circulaire , dé- cagonal, muni d’entailles apparentes et s’ouyrant dans une dépression profonde de la face inférieure. Périprocte 58 PALÉONTOLOGTE FRANÇAISE. très-grand, acuminé à ses deux extrémités, occupant presque tout l’espace compris entre le péristome et le bord postérieur qu'il échancre d’une manière sensible. Appa- reil apicial peu développé, pentagonal, granuleux, présen- tant cinq plaques génitales très-distinctement perforées; la plaque madréporiforme se prolonge au milieu de l’appa- reil en un bouton saillant autour duquel se groupent les autres plaques. Hauteur, 19 millimètres; diamètres dé et an- téro-postérieur, 39 millimètres. Var. déprimée : hauteur 10 miilimètres 1/2; diamètre, 23 millimètres. Var. de petite taille, de l’étage turonien : hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 19 millimètres. L’Æ. Turonensis est très-variable dans sa taille et dans sa forme. Certains exemplaires sont remarquables par leur face supérieure renflée et conique ; d’autres sont fortement déprimés en dessus et se rapprochent du type (v. 43) qui à servi a établir l’espèce; le plus souvent l’ambitus est ré- gulièrement circulaire, quelquefois cependant, et notam- ment dans les individus les plus déprimés, il affecte une forme sub -pentagonale. Rapports ET DIFFÉRENCES. — L’Æ. Turonensis, tel que nous le circonscrivons, constitue un type nettement tranché que caractérisent sa face inférieure renflée et arrondie sur les bords, son péristome enfoncé, et son périprocte très-grand, échancrant un peu le bord postérieur. Il offre quelque ressemblance avec l’Æ. excisus de l'étage cénomanien, mais il s’en éloigne par sa taille plus forte, son périprocte beaucoup plus petit et ses tubercules moins profondément scrobiculés. Nous avons réuni à l’Æ. Turonensis les D. lœævissima et Da- . voustiana : la première de ces espèces renal dans la APT ont ue és cn à Da, F TERRAIN CRÉTACÉ. 59 craie blanche de Royan, ne diffère de notre type que par sa face supérieure presque lisse; or cet aspect, que nous retrouvons chez plusieurs exemplaires de l’Æ. Turonensis; ne doit être attribué qu'à l’usure du test. La seconde espèce avait été établie par nous, en 1856, pour les exemplaires de petite taille qu’on rencontre assezabondamment dans l’étage turonien de Bousse et de Duneau (Sarthe).Plus tard, en dé- crivant l'espèce (1), un nouvel examen nous à convaincu que cet Holectypus, malgré la différence de taille et de gise- ment, né pouvait être séparé de l’Æ. Turonensis. LocaLITÉS. — Bousse, Tuffé, Duneau (Sarthe). Assez commun. Étage turonien. — Saint-Fraimbault (Sarthe); Villedieu (Loir-et-Cher); env. de Tours (Indre-et-Loire); ‘Royan, Aubeterre (Charente). Rare. Étage sénonien (cal- caires jaunes supérieurs). Coll. Michelin, d’Archiac, Guéranger, Renevier, Bour- geois, Delaunay, Davoust, Triger, Guillier, ma collection. ExpL. DES FIGURES.— PI. 1018, fig. 1, Æ7. Turonensis, vu de côté ; fig. 2, face supér. ; fig. 3, face infér. ; fig. 4, plaques amb. et interamb. grossies; fig. 5, appareil apicial grossi ; fig. 6, var. déprimée, vue de côté ; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf. ; fig. 9, var. de l’étage turonien, vue de côté; fig. 10, face sup. ; fig. 41, face inf. ; fig. 12, plaques amb. et interamb. grossies ; fig. 13, tubercules grossis. N° 2361. Holectypus serialis, Deshayes, 1847. PI. 1017, fig. 6-12. Holectypus serialis , Deshayes in Agassiz et Desor, Catal rais. des Échin., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VII, p- 146, 1847. — — Deshayes in H. Fournel, Richesse min. de l'Al- gérie, t. 1, p. 373, pl. XVIIL, fig. 40-42, 1849. (1) Echinides de la Sarthe, p. 228. 60 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Holectypus serialis, d’Archiac, Hist. des prog. de la géol., t. V, p. 459, 1853. — — Desor,Synops. des Ech./foss., p.174, pl. XXII, fig. 6-9, 1857. . Espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, un peu plus longue que large ; face supérieure à peine renflée, légè- rement déprimée ausommet, sub-anguleuse au pourtour ; face inférieure presque plane, arrondie sur les bords, con- cave au milieu. Ambulacres à fleur du test; pores serrés, rangés obliquement, s’espaçant un peu près du péristome. Tubercules finement crénelés et perforés,très-petits au-des- sus de l’ambitus, augmentant sensiblement de volume à la face inférieure, formant danstoute l’étendue des aires ambu- lacraires et des interambulacraires, des rangées verticales très-régulières, et dont le nombre diminue au fur et à me- sure qu'elles se rapprochent du sommetou du péristome. A la face supérieure, ces tubercules sont accompagnés d’au- tres tubercules beaucoup plus petits, probablement créne- lés et perforés et affectant une disposition horizontale assez prononcée. Granules fins, épars, inégaux, ‘se confondant souvent avec les petits tubercules secondaires. Péristome largement ouvert, circulaire, sub-décagonal, muni d’en- tailles apparentes et relevées sur les bords. Périprocte el- liptique, allongé, acuminé à ses deux extrémités, plus rap- proché du bord postérieur que du péristome, occupant la plus grande partie de l’espace compris entre cette ouver- ture et l’ambitus. Appareil apicial étroit, pentagonal, pré- sentant cinq plaques génitales très-distinctement perfo- rées; la plaque madréporiforme est grande, légèrement bombée et occupe le milieu de l'appareil. DIMENSIONS. — Hauteur, 9 millimètres; diamètre transver- sal, 48 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 18 millim. {. TERRAIN CRÉTACÉ. 61 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’/. serialis se distingue nette- ment de ses congénères par sa taille médiocrement déve- loppée, sa forme pentagonale et déprimée, ses tubereules apparents malgré leur petitesse, et formant, dans toute l’é- tendue des aires ambulacraïres ét interambulacraires, des rangées verticales très-régulièrés, sa face inférieure presque plane, son périprocte allongé, anguüleux à ses deux extré- mités, plus rapproché du bord que du péristome. Sa forme générale lui donne, au premier aspect, quelque res- semblance avec certains exemplaires déprimés de l'A. Tu- ronensis; cependant cetté dernière espèce sera toujours re- connaissable à sa face inférieure, plus renflée et arrondie sur les bords, à son péristome plus enfoncé, à son périprocte plus près du bord, à ses tubercules tout autrement dis- posés. LocazrrÉs. — Martigues (Bouches-du-Rhône) ; Biskra, el Kantra, route de Boghar à Médéah (Algérie). Assez abon- dant. Turonien (craie à Hippurites, partie supérieure). École des mines de FAR, Coll. Marès, ma collection. Exps. DES "16. — PI. 1017, :fig. 6, Æ.serialis, vu de côté; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf., fig. 9, face inférieure grossié ; fig. 10, aire ambulacraire grossie: fig. 11, inter- ambulacre grossi ; fig. 12, appareil apicial grossi. Résumé géologique sur les HOLECTYPUS. m'. LE Tnt cd de fn 5 Eu Le genre ÆHolectypus: commence à se montrer dans les - couches de loolite inférieure et se développe dans toute $ à série des étages jurassiques. Il est représenté dans le + _lerrain crétacé de la France par sept espèces, ainsi répar- lies dans les différents étages : 62 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. L’étage néocomien renferme une espèce, Æ. macropygus, | qu’on a considérée jusqu'ici comme spéciale, mais qui paraît avoir persisté dans les couches inférieures de l'étage aptien. Indépendamment de l’Æ. macropyqus, l'étage aptien pré- sente une espèce qui lui est propre, 4. Neocomiensis. Trois espèces, Æ. Cenomanensis, excisus et crassus, carac- térisent l’étage cénomanien et disparaissent avec lui. L’étage turonien renferme deux espèces, 77. serialis et Tu- ronensis ; la première paraît spéciale à cetétage ; la seconde passe dans les couches sénoniennes inférieures. L’étage sénonien ne nous a offert aucune espèce qui lui soit propre. M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, men- tionne huit espèces d’Aolectypus crétacés : deux de ces es- pèces, À. Sanctæ-Crucis du néocomien inférieur de Sainte- Croix (Suisse), et A. planus de la craie supérieure du Texas, sont étrangères à la France. Deux autres Holectypus ont dû être supprimés par nous, /7. Dumastii, parce qu'il appartient à un tout autre genre, et Æ. similis, parce qu’il nous a paru faire double emploi avec l'A. macropygus. Restent quatre espèces : Z. macropygqus, Grasii (Neocomiensis), se-. rialis et T'uronensis que nous avons décrites et auxquelles nous avons ajouté les Æ. Cenomanensis, excisus et crassus. 4me GENRE. ANORTHOPYGUS, Cotteau, 1859. | k Nuelcolites (pars), Desmoulins, 1836. — Pgyaster (pars), Agassiz, 1840. Test sub-pentagonal à l’ambitus, plus ou moins renflé en dessus, presque plane en dessous. Zones porifières conver= geant en droite ligne du sommet au péristo me. Tubercules TERRAIN CRÉTACÉ. 62 de petite taille, perforés, crénelés et scrobiculés. Péristome elliptique, dans le sens du diamètre transversal, s’ouvrant dans une dépression profonde, marqué d’entailles assez prononcées. Périprocte presque à fleur-du test, oblique, irrégulier, situé à la face supérieure, entre le sommet et le bord postérieur. Appareil apicial solide, sub-granuleux, composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires distinctement perforées ; la plaque madrépori- forme, remarquable par son grand développement, occupe le milieu de l’appareil et se prolonge en arrière à la place de la plaque génitale impaire qui n’existe pas. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Voisin des Pygaster avec lesquels il a été longtemps confondu, le genre Anorthopy- | gus s’en distingue très-nettement par son périprocte irrégu- lier, oblique, toujours éloigné du sommet, ses tubercules . crénelés et son péristome s’ouvrant dans une dépression profonde. Le genre Anorthopygus est propre au terrain crétacé : des deux espèces qu'il renferme , l’une caractérise l'étage cé- nomanien, et la seconde estspéciale aux couches inférieures de l’étage turonien. N° 2362. Anorthopygus orbicularis, Cotteau, 1859 (Grat. 1836). PI. 4019. … Nucleolites orbicularis, Grateloup, Mém. sur les Ours. foss., "f p. 78, pl.IL, fig. 21, 1836. — — Des Moulins, Ét. sur les Échin., p. 362, 4 | . n°923, 1837. … Pygaster costellatus, Agassiz, Catal. syst., Ectyp. foss., Î p. 7, 1840. — — Desor, Monog. des Galérites, p. 81, pl. XIL fig. 1-4, 1842. — _ Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., 64 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Ann. sc. nat., 3° sér., t. VIE, p. 144, 1847. Pygaster costellatus, Bronn, Ind. Paleont., p. 1065, 1849. ps _ d’Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. : #4 p. 179, n° 655, 1830. dti — d’Archiac, Hist. des prog. de la géol., t. IV, p. 445, 1851. a: _ Guéranger, Essai d'un Rép. Pal. de la Sarthe, p. 40, 1853. Pygaster orbicularis, Leymerie et Cotteau, Catal. des Ech. des Pyrénées, Bull. soc. géol. de France, 2° sér., t. XIE, p. 331, 4856. Anorthopygus costellatus, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 188, pl. xxn, fig. 4 (sous le nom de Nu- cleopygus costellatus) 1857. Anorthopygus orbicularis, Mon et Triger, Ech. de la Sarthe, . 177, pl. xxx, fig. 1-9, 1859. Anorthopygus costellatus, Cdi; Foss. crét, du sud-ouest de la France, Bull. soc. géol. de France, 2° sér., t. XVI, p. 963, 1859. 83, Q. 60. Espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, aussi large que longue; face supérieure très-légèrement renflée; face inférieure presque plane, un peu arrondie sur les bords, concave au milieu. Test très-épais, présentant à l’intérieur des dépressions longitudinales qui correspondent aux am- bulacres et donnent au moule un aspect costulé fortement prononcé. Zones porifères composées de pores simples, serrés, directement superposés à la face supérieure, un peu obliques aux approches du péristome. Tubercules perfo- rés, finement crénelés, uniformes et largement espacés en dessus, plus nombreux et un peu plus développés vers l’ambitus, formant alors dans les ambulacres à peu près six rangées, dont deux seulement plus régulières que les’. autres persistent jusqu'au sommet, et affectant dans les … TERRAIN CRÉTACÉ. 65 interambulacres, une disposition à la fois verticale, hori- zontale et oblique assez distincte. Sur la face inférieure, au fur et à mesure qu'ils s’éloignent du bord, les tubercules deviennent plus gros, moins nombreux, et le scrobicule qui les entoure est plus profond. Granules abondants, scro- biculés, inégaux, et cependant d’un aspect homogène, rem- plissant tout l’espace intermédiaire, et formant autour des tubercules plus serrés de l’ambitus, des hexagones qui ne manquent pas de régularité. Péristome transversalement ovale, médiocrement entaillé, situé dans une dépression profonde. Périprocte presque à fleur du test, oblique, irré- gulier, s’ouvrant à la face supérieure entre le sommet et l’'ambitus. La forme, la grandeur et même la position du périprocte varient suivant l’âge : dans les individus jeunes _ilest aigu à son extrémité supérieure, relativement plus ouvert et très-rapproché de l'appareil apicial, tandis que -dans les plus gros échantillons, il s'éloigne du sommet, devient moins allongé et ne s’agrandit pas en proportion du développement du test. Appareil apicial sub-cireulaire, remarquable par l'étendue de la plaque madréporiforme plus longue que large, et autour de laquelle se groupent directement les autres plaques, à exception de la plaque ocellaire de gauche qui s’intercale entre deux plaques “ génitales. Ê … Hauteur, 4 millimètres ; diamètre transversal, 60 milli- . mètres; diamètre antéro-postérieur, 74 millimètres. … RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — LA. orbicularis sera toujours M. facilement reconnaissable à sa forme sub-pentagonale et 1 déprimée, à la disposition de ses tubercules, à son péri- procte irrégulier et oblique, à son péristome sub-elliptique, [à la structure de son appareil apicial, Hisrore. — Figurée par M. de Grateloup, en 1836, d’une VIL. 5 GÙ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. manière très-reconnaissable, sous le nom de Mucleolites or- bicularis, cette espèce a reçu, quelques années plus tard, de M. Agassiz celui de Pygaster costellatus qu’elle a con- servé pendant longtemps. Dans nos É'chinides de la Sarthe nous avons reconnu qu'elle s’éloignait des Pygasters par plusieurs caractères essentiels, et nous en avons fait le type du genre Anorthopygus. LocaziTÉs. — Le Mans (carrière de la gare), Coudrecieux (Sarthe) ; île d’Aix, Fouras (Charente-Inférieure) ; La Be- doule près Cassis (Bouches-du-Rhône). Abondant. Étage cénomanien. Suivant M. de Grateloup, le Nucleolites orbicularis provient de la craie des environs de Dax (Landes) (1). Ce gisement n’est rien moins que certain. Dans la collection de M. de Grateloup que nous avons visitée récemment, la localité de Dax est suivie d’un point de doute; il serait fort possi- ble que l’exemplaire unique qui a servi à établir le W. or- bicularis ait été recueilli dans l’ile d’Aix ou à Fouras. École des mines de Paris ; coll. de la Sorbonne, Miche- lin, d’Archiac, de Grateloup, Guéranger, Triger, Renevier, Guillier, ma collection. ExPL. DES FIGURES. — PI, 1019, fig. A, À. orbicularis, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, plaques ambul. et interambul. grossies; fig. 5, tu- bercules grossis ; fig. 6, appareil apicial grossi; fig. 7, coupe transversale montrant la profondeur du péristome ; fig. 8, moule intérieur ; fig. 9 et 10, individus jeunes, de ma collection, vus sur la face sup. 1) Mém. sur les oursins fossiles, p. 18. ÿ LE: Rd Re Le dd dé on dd do TERRAIN CRÉTACÉ. 67 ‘N° 2363. Anorthopysus Michelini, Cotteau, 1860. ù PI. 1020. Anorthopygus Michelini, Cotteau et Triger, Ech. de la Sarthe, p.229, pl. XXXIX bis, fig. 10-13, 1860. ce Espèce de grande taille, sub-circulaire, légèrement pen- tagonale, presque aussi longue que large, un peu tronquée en arrière; face supérieure uniformément renflée, conique’; face inférieure presque plane, à peine arrondie sur les bords, profondément concave au milieu. Zones porifères droïîtes , sub-déprimées en forme de sillon, composées de pores serrés, horizontalement disposés, un peu obliques vers le péristome. Tubercules perforés, finement crénelés, uniformes et largement espacés à la face supérieure, d’au- tant plus rares qu’ils se rapprochent du milieu de l’aire . interambulacraire, plus serrés, plus nombreux et plus . profondément scrobiculés vers l’ambitus et surtout sur . la face inférieure, rangés dans les ambulacres en séries - verticales plus régulières que dans les aires inter-ambula- . craires, affectant en outre sur toute la surface du testune - disposition horizontale et oblique assez prononcée. Gra- . nules épars, nombreux, homogènes en dessus, formant à ou face inférieure des hexagones souvent très-distincts. . Péristome transversalement ovale, marqué d’entailles assez fortes et situé dans une dépression profonde du test ; les 4 lèvres interambulacraires sont à peu près de même largeur : que celles qui correspondent aux ambulacres, seulement ces dernières sont plus säillantes. Périprocte oblique, irré- …gulier, s'ouvrant à fleur du test dans l’interambulacre « postérieur, un peu au-dessus de l’ambitus. Appareil api- _cial presque carré, sub-granuleux, composé de quatre pla- À F4 68 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ques génitales et de cinq plaques ocellaires ; la plaque madréporiforme est remarquable par son énorme déve- loppement ; elle occupe le milieu de l'appareil, et les au- tres plaques relativement très-petites se sit direc- tement autour d'elle. Hauteur, 26 millimètres ; diamètre transversal, 47 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 46 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’A. Michelini, beaucoup plus rare que l’espèce précédente, s’en distingue par sa taille plus forte, sa face supérieure renflée et conique, son test moins épais, son péristome plus profondément en- foncé, son appareil apicial présentant une plaque madrépo- riforme plus large, son périprocte plus éloigné du sommet, LocaLITÉS. — Villaines- sous -Malicorne (Sarthe) ; Tou- vois (Loire-Inférieure). Très-rare. Étage turonien. C’est avec quelque doute que nous plaçons l’A. Michelini dans l'étage turonien. Les deux seuls exemplaires que nous connaissons n’ont point été recueillis par nous; il serait possible que cetie espèce provint de la partie supérieure de l’étage cénomanien. Musée de Nantes (M. Cailliaud), ma collection. EXPL. DES FIGURES. — PI. 1020, fig. 1, A. Micheliné, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, vu face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, plaques ambul. et interamb. grossies ; fig. 5, tubercules de la face sup. grossis; fig. 6, tubercules de la face inf. grossis; fig. 7, appareil apicial grossi; fig. 8, coupe transversale montrant la profondeur du péristome. 5"° Genre. PYGASTER, Agassiz, 1836. Clypeus (pars), Phillips, 1829. — Echinoclypeus (pars), de Blain- ville, 1830. — Nucleolites (pars), Des Moulins, 1837. Test de grandetaille, épais, sub-pentagonal ; face supé- TERRAIN CRÉTACÉ. 69 rieure renflée, plus ou moins conique; face inférieure plane, sub-concave au milieu. Ambulacres à fleur du test, quelquefois légèrement renflés ; zones porifères droites, composées de pores simples et rangés par paires obliques. Tubercules perforés et non crénelés, disposés en séries régulières, ordinairement plus développés à la face infé- rieure qu’en dessus. Péristome circulaire, quelquefois sub- elliptique, décagonal, marqué d’entailles toujours appa- rentes. Périprocte presque à fleur du test, très-grand, situé à la face supérieure, toujours très-rapproché du sommet. Appareil apicial proportionnellement petit, sub-granuleux, : composé de cinq plaques ocellaires et de quatre plaques . génitales perforées ; la cinquième plaque dite complémen- - jaire n'existe pas, ou plutôt se confond avec les plaques 4 anales qui ont disparu dans tous les exemplaires que nous … connaissons. La plaque madréporiforme acquiert un grand 4 développement et se prolonge au milieu de l’appareil. » . Radiolés petits, grêles, aciculés, couverts comme ceux 4 des ÆEchinus de stries fines et longitudinales. —. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Pygaster se dis- …tingue des Æolectypus par ses tubercules dépourvus de “.crénelures, son périprocte invariablement situé à la face supérieure, et son appareil apicial composé seulement de quatre plaques génitales. Ses tubercules dépourvus de cré nelures, la forme et la position de son périprocte l’é- gnent également des Anorthopyqus. — Dans le Synop- des Échinides fossiles, M. Desor a démembré des Py- ! Ster sous le nom de .Pileus, une espèce corallienne rer arquable par sa taille énorme, son périprocte éloigné du sommet et ses pores montrant une certaine tendance à se dédoubler. % Le genre Pygaster atteint le maximum de son dévelop- 70 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. pement pendant la période jurassique. Une seule espèce a été signalée dans le terrain crétacé, et ce n’est pas sans hésitation que nous l’avons maintenue dans le genre Py- gaster : sa physionomie générale, sa forme plus large que longue, son péristome ovale et un peu excentrique en arrière nous avait engagé à en faire un genre particulier que nous avions désigné, dans une lettre écrite en 1858 à M. Desor, sous le nom de Wacropyqus (4). Depuis nous avons renoncé à cette nouvelle coupe générique ; tout en reconnaissant que le Pygaster du terrain crétacé s'éloigne ‘par plusieurs caractères du type primitif, nous n’avons pas pensé que ces différences fussent assez tranchées pour. justifier l'établissement d’un genre à part. N° 92364. — Pygaster truncatus, Agassiz, 1840. PI. 1021. Pygaster truncatus, Agassiz, Cat. syst. Ectyp. foss., p.71, 1840. — — Desor, Monog.des Galérites, p. 82, pl. xx, fig. 8-10, 1842. — _ Agassiz et Desor, Catal. rais. des EÉch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VII, p. 144, 1847. _— — Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 46, 1848. — — Bronn, Ind. Paleont., p. 1066, 1849. — — d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. H, p. 179, Ét. 21, n° 656, 1850. ! — — d’Archiac, Hist. des prog. de la géol..t.IV,. p. 445, 1851. — — A. Gras, Cat. des corps org. foss. de PE sère, p. 35, 1852. 4 — — Desor, Synops. des Éch. foss., p. + pl. xxu, fig. 5, 1857. — — Pictet, Traité de Paléont., t. IV, P- 229, pl. xev, fig. 16, 1857. ' (1) Synopsis des Échinides fossiles. Atlas, expl. de la pl. XI, note 2. à # TERRAIN CRÉTACÉ. 74 Pygaster truncatus, Cotteau et Triger, Éch. de la Sarthe, he. p. 175, pl. xxx, fig. 12-16, 4859. _ _— Coquand, Foss. crét. du sud-ouest de la | France, Bull. Soc. géol. de France, k 2e sér., t. XNI, p. 963, 4959. —.... — Cotteau, Note sur les Éch. d'Espagne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVIL p. 376, 1860. P. 49. C. 6. L' Espèce très-variable dans sa taille, sub-pentagonale, plus large que longue, arrondie en avant, fortement tronquée en arrière; face supérieure sub-déprimée au sommet, épaisse et renflée sur les bords, notamment dans la région anté- - rieure; face inférieure presque plane, convexe à l’ambitus, 4 légèrement déprimée au milieu. Ambulacres sub-costulés, - les trois antérieurs convergeant en droite ligne au som- 4 met, les deux autres s’arrondissant au-dessus du péri- « procte; zones porifères, composées de pores serrés et ran- . gés horizontalement à la face supérieure, plus obliques et » plus espacés au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du pé- » ristome, sans cependant se multiplier. Tubercules perforés, . non crénelés, entourés d’un scrobicule étroit, circulaire et …— déprimé, très-abondants, surtout vers l’ambitus et dans la _ région infra-marginale, plus gros et un peu plus espacés près de la bouche, formant, sur toute la surface du test, des _ rangées verticales régulières qui disparaissent successive- ment avant d'arriver au sommet. Le nombre de ces rangées _ varie suivant la taille des individus : les ambulacres en ren- » ferment ordinairement quatre, formées de tubercules plus “serrés et un peu moins développés que ceux qui garnissent | ; 4 72 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, mant, autour des tuberculés supérieurs, des cercles assez réguliers. Péristome sub-central, un peu rejeté en arrière, transversalement ovale, légèrement concave, marqué d’en- tailles apparentes. Périprocte elliptique, pyriforme, large: ment développé, occupant presque tout l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur. Appareil apicial plus solide qu’il ne l’est ordinairement chez les Pygaster, granuleux, plus large que haut; la plaque madrépori- forme, très-grande comme toujours, présente, au milieu de sa surface spongieuse, quelques granules isolés; elle est tronquée carrément à son extrémité inférieure, et semble aboutir directement sur le périprocte; les autres plaques se groupent plus ou moins régulièrement autour d’elle. Hauteur, 14 millimètres; diamètre transversal, 32 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 28 millimètres. Albin Gras a recveilli, dans l’étage aptien de l'Isère, deux échantillons très-gros du P. truncatus; chez l’un d’eux, la hauteur est de 28 millimètres; le diamètre transversal, de 65 millimètres, et le diamètre antéro-postérieur de 55. Nous avons comparé avec le plus gran soin ces deux exem plaires aux types les mieux conservés du P, truncatus; ils ne s’en distinguent par aucun caractère essentiel, et mal- gré la différence de leur taille et celle plus importante en- core de leur gisement, nous avons cru devoir les réunir à l’espèce qui nous occupe. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. truncatus constitue un type nettement tranché, et qui sera toujours facilement « reconnaissable à sa forme sub-pentagonale, plus large que longue, sensiblement tronquée en arrière, à sa face sapé- rieure déprimée, à ses ambulacres légèrement renflés, à -. ses tubercules abondants, aussi gros en dessus que dans la | di bein nie ds pui, vip 5 Trare TERRAIN CRÉTACÉ. 73 région infra-marginale, à son péristome elliptique et mar- qué d'assez fortes entailles. ; LocauiTÉs. — Coudrecieux (Sarthe) (groupe du Pygurus lampas); île d’Aix, Fouras ( Charente-Inf.) (grès calcari- fères); La Bedoule, près Cassis (Bouches-du-Rhône). Rare. Étage cénomanien. — Le Rimet (Isère). Très-rare. Étage aptien. Musée de Paris (coll. d’Orbigny) ; coll. de la Sorbonne, Michelin, d’Archiac, Gallienne, Triger. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANGE. — Portugalète en Bis- caye (Espagne). Étage cénomanien. ExpL. DES FIGURES. — PI. 4021, fig. 1, P. truncatus, vu de côté, de la coll. de M. d’Archiac; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, ambul. grossi; fig. 5, plaques interambul. grossies; fig. 6, tubercules de la face sup. grossis; fig. 7, tubercules de la face inf. grossis; fig. 8, appareil apicial grossi; fig. 9, péristome grossi; fig. 10, var. de grande taille du terrain aptien de l'Isère, vue de côté; fig. 41, face sup. ÉCHINIDES RÉGULIERS.. . à Test circulaire, hémisphérique, rarement elliptique. Pores ambulacraires, disposés par paires simples ou multi- ples, formant des zones continues du sommet à la base. Tubercules rangés presque toujours en séries régulières, supportant des radioles apparents et de forme variable. Pé-. ristome muni d’un appareil masticatoire, s’ouvrant au mi- lieu de la face inférieure, fermé par une membrane tantôt nue, tantôt couverte d’écailles imbriquées. Périprocte su- périeur, opposé au péristome, quelquefois un peu excen- trique en arrière, mais toujours subordonné aux organes de la génération et de la vision au milieu desquels il est ren- fermé. Appareil apicial sub-pentagonal, composé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires alternant en- tre elles, et dans certains cas d’une ou de plusieurs plaques additionnelles qui déterminent l’excentricité du périprocte. Ainsi caractérisés, les Échinides réguliers constituent, comme les Échinides irréguliers, un groupe parfaitement naturel et se subdivisent en plusieurs familles. Ces coupes secondaires sont moins faciles à établir, et les auteurs ne sont point d’accord sur leur nombre et les limites qu’on doit leur assigner. M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, partage les Échinides réguliers en deux familles : les CIDARDES Ca- TERRAIN CRÉTACÉ,. 75 ractérisés par deux séries de plaques interambulacraires, et les TESSELLÉS présentant, dans chacune des aires interam- bulacraires, des séries multiples de plaques. Nous n’avons pas à nous occuper ici de la famille des Tessellés ; tous les genres appartiennent au terrain paléozoïque, plusieurs de leurs caractères sont encore imparfaitement connus, et au lieu d’une simple famille on arrivera peut-être à en faire une troisième division des Échinides. La famille des Cidarides, telle que la comprend M. Desor, contient à elle seule près de la moitié des Échinides et forme trois tribus : | Les Angustistellés ou Cidarides à ambulacres étroits, ayant pour type le genre Cidaris. Les Latistellés ou Cidarides à ambulacres larges, com- prenant les genres Diadema, Echinus, etc. Les Salénides chez lesquels le périprocte est excentrique par suite de l'existence, au milieu de l'appareil apicial, d’une ou plusieurs plaques additionnelles. Les Latistellés se divisent eux-mêmes en deux autres groupes : les Oligopores ayant trois paires de pores pour une plaque ambulacraire, et les Polypores ayant plus de trois paires de pores pour une plaque ambulacraire. M. Wright, dans son grand ouvrage sur les Échinoder- mes de la formation oolitique d'Angleterre, propose une classification toute différente (4). Suivant lui, les Échinides réguliers ou Endocycliques forment cinq familles : Les Cidaridæ, qui correspondent aux Angustistellés de M. Desor et comprennent en outre une partie des Tessellés ; Les Æemicidaridæ, qui renferment seulement les genres Hemicidaris, Acrocidaris et Acropeltis ; {1} Monog. of the British Fossil Echinodermata of the Ool. Form., p.16 et suiv., Mem. of the Paleont. Society, 1556. 76 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Les Diadematidæ, parmi lesquels sont rangés _ Pedina malgré leurs pores trigéminés; Les Æchinidæ, subdivisés en quatre sections suivant que leurs pores sont simples, bigéminés, trigéminés oblique- ment ou horizontalement ; Les Salenidæ, représentant exactement la tribu des Salé- nies de M. Desor. Ni la première ni la seconde de ces classifications, bien qu’elles soient de beaucoup supérieures à celles qui les ont précédées, ne nous satisfont complétement. Tout en com- prenant parfaitement les motifs qui ont engagé M. Desor à laisser dans sa grande famille des Cidarides tant de genres souvent si étrangers l’un à l’autre, nous ne pouvons nous empêcher de regretter que le savant auteur du Synopsis n'ait pas fait de chacune de ces trois tribus autañt de fa- milles distinctes. Cette classification nous eût semblé plus en rapport avec celle adoptée pour les Échinides irréguliers. Les différences qui séparent les véritables Cidaris des Dia- | dèmes ou des Salénies, parce qu’elles sont un peu moins tranchées que celles qui existent entre les Échinoconidées et les Collyritidées, les Clypéastroïdées et les Cassiduli- dées, sont-elles donc pour cela moins naturelles? Les deux subdivisions établies dans la tribu des Latistel- lés et reposant sur le nombre de paires de pores qui cor- respondent à chaque tubercule ambulacraire, nous parais- sent bien difficiles à admettre. Il est aujourd’hui reconnu par M. Desor lui-même que chaque paire de pores s'ouvre dans une plaque distincte, et que ces petites plaques dites - porifères le plus souvent se groupent et se confondent pour former les plaques ambulacraires, et sont d’autant plus nombreuses que les tubercules qu’elles doivent sup- porter sont plus développés. Un caractère de cette nature TERRAIN CRÉTACÉ. 77 ne peut avoir dans l’organisation des Échinides qu’une im- portance secondaire ; il se modifie non-seulement dans des types très-rapprochés les uns des autres, mais souvent dans les espèces d'un même genre, suivant la grosseur des tu- bercules ambulacraires. Aussi en formant les deux groupes des Oligopores et des Polypores, M. Desor a-t-il été con- duit à séparer des types que rapprochent des affinités cer- tainement très-étroites, et à placer par exemple les Acro- peltis et les Acrocidaris bien loin des Femicidaris, les Go- niopygus et les Cyphosoma loin des Pseudodiadema, avec les- quels cependant ils présentent tant de caractères communs. La classification suivie par M. Wright renferme un plus grand nombre de familles, mais on peut adresser à quel- ques-unes d’entre elles le reproche de n'être pas circon- scrites dans des limites très-naturelles. L'une d’elles, celle des Æemicidaridæ, nous paraît inu- tile : les trois genres dont elle se compose, emicidaris, Acrocidaris et Acropeltis, ne diffèrent pas des véritables Pseu- dodiadema d’une manière assez positive pour former un groupe particulier. La famille des Diadematidæ n’est pas Srichhalét définie, et nous ne voyons pas pourquoi M. Wright y place les Pedina dont les pores sont distinctement trigéminés. Il en est de même des Æchinidæ qui comprennent à tort les Glypticus, les Codiopsis, les Cottaldia, les Magnotia que . leurs pores simples rangent si près des Pseudodiadema. Dans la classification que nous proposons, les Échinides réguliers, abstraction faite des Tessellés, forment quatre familles : les deux premières représentent exactement les tribus des Salénies et des Angustistellés de M. Desor; les deux autres correspondent à la tribu des Latistellés. Cette dernière tribu renferme un nombre considérable de gen- 78 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. res, et il nous a paru naturel de les grouper en deux fa- milles. Le caractère principal qui, suivant nous, doit ser- vir à les distinguer, réside dans l’arrangement des pores ambulacraires. Leur disposition à la surface du test se re- produit dans certaines séries avec une constance remar- quable, et fournit par cela même un élément précieux de classification, auquel nous avons eu d'autant plus volontiers recours que déjà nous nous en sommes servi pour la famille des Échinides irréguliers. Il est vrai que chez ces derniers c’est la structure intime des pores qui est modifiée, tan- dis que dans les Échinides réguliers les pores ne diffèrent que par leur nombre et leur arrangement. Quoi qu'il en soit, Ce caractère a lui-même une certaine valeur organi- que, et correspond presque toujours à des modifications non moins constantes dans le nombre et la structure des tubercules. , D’après ces principes nous divisons ainsi qu’il suit les Échinides réguliers : Familles. Pores disposés par simples paires ; ambu- lacres tantôt droits et larges, tantôt flexueux et étroits. Périprocte excen- trique en arrière. Appareil apicial com- posé de plus de dix plaques. SALÉNIDÉES. | Pores disposés par simples paires; ambu- lacres flexueux et étroits. Périprocte central. Appareil apicial composé de dix plaques. CIDARIDÉES. Pores disposés par simples paires ; ambu- ‘ lacres droits et larges. Périprocte cen- tral. Appareil apicial composé de dix plaques. DIADÉMATIDÉES. y Var FO RS TU Lu LE TERRAIN CRÉTACÉ. 79 Pores disposés par paires multiples ; am- lacres droits et larges. Périprocte cen- tral. Appareil apicial composé de dix plaques. ÉcHINIDÉES. La famille des Salénidées constitue une coupe très-dis- tincte et que nous plaçons, en raison de l’excentricité du périprocte, à la tête des Échinides réguliers. Ce caractère du reste n’établit entre ces derniers et les Échinides irré- guliers qu’un lien bien indirect, car chez les Salénidées, le périprocte, tout en étant légèrement excentrique, n’en est pas moins invariablement renfermé dans les organes de la génération et de la vision. Toutes les espèces qui font par- tie de cette famille sont de petite taille et remarquables par le développement et la solidité de leur appareil apicial. La famille des Cidaridées vient ensuite : plusieurs carac- tères la rapprochent des Salénidées, et c’est à tort, croyons- nous, que MM. Desor et Wright placent à une grande dis- tance lun de l’autre ces deux groupes d’Échinides. Au premier aspect, les Cidaridées ne diffèrent réellement de la plupart des Salénidées que par la taille et la structure de leur appareil apicial. La famille des Diadématidées comprend, à l’exception des Acrosalenia que leur appareil apicial range parmi les Salénidées, tous les Échinides réguliers à pores simples et à ambulacres larges. Peu importe que les tubercules soient perforés ou imperforés, pourvus ou non de créne- lures. .… La famille des É chinidées, telle que nous l’avons caracté- risée, renferme au contraire tous les genres à pores multi- ples. Rien n’est plus variable assurément que la disposition de ces pores ambulacraires : tantôt ils se rangent par tri- r 80 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ples paires obliques, tantôt ils forment des rangées verti- cales ou transverses, tantôt ils s’arrondissent en arc autour des tubercules, parfois ils sont disséminés à peu près au hasard et remplissent une grande partie de J’ambulacre. L'abondance des pores est le caractère qui rapproche tous ces différents types et nous a engagé à en faire une famille distincte (1). Quelques-uns des genres que nous classons dans cette famille, les Æchinometra, les Acrocladia et les Podophora ont une forme sub-elliptique assez prononcée, el au premier aspect on est tenté d'y voir une sorte de pas- sage aux Échinides irréguliers. Mais ce caractère est plus apparent que réel. Tous les organes, malgré l’aspect anor- mal du test, conservent leur disposition symétrique et ré- gulière. Comme le fait remarquer M. Desor, l’allongement n’est pas dans l’axe de l’animal, et par conséquent n’indique aucune tendance à la bilarité (2). Nous indiquerons, comme nousl’avons fait pour les Échi- nides irréguliers, un certain nombre de termes récemment introduits dans la science, et que d’Orbigny ne pouvait connaître lorsqu'il a analysé les divers organes des Échi- nides. L'appareil apicial se compose ordinairement de cinq plaques génitales perforées, alternant avec cinq plaques ocellaires également perforées et formant un cercle autour du périprocte. Dans la famille des Salénidées, le périprocte (1) Nous voyons également chez quelques espèces de Diadématidées les pores se multiplier près du sommet ou du péristome; mais ce carac- tère se présente sous un aspect tout différent, et les zones porifères ne sont pas moins, sur une grande partie du test, composées de pores sim- ples et directement superposés, tandis que chez les Échinidées les pores affectent, dans toute l'étendue des ambulacres, les dispositions multiples que nous avons signalées. (2) Synops. des Éch., foss. p. 80. TERRAIN CRÉTACÉ. 81 devient excentrique par l'adjonction d’une ou plusieurs plaques additionnelles, désignées sous le nom de plaques suranales. Le test des Échinides réguliers est garni de tubercules toujours très-apparents, et qui prennent le nom, d’après leur taille et suivant la place qu'ils oçcupent, de fubercules principaux et secondaires, de granules et de verrues. Les plus gros tubercules se composent de la base, qui est plus ou moins coniquéf%u col lisse ou crénelé, et du mamelon, qui tantôt est perforé et tantôt imperforé. Le plus souvent les tubercules sont entourés d’une zone lisse, circulaire ou elliptique, pour laquelle nous conservons le terme de scrobicule, employé par Albin Gras. Au nom de piquant, d’épine et de baguette, M. Desor a substitué celui plus juste de radiole, -pour désigner les appendices plus ou moins développés que supportent les tubercules. Le radiole est formé d’un bouton, d’une collerette et d’une tige. (M. Desor.) à Le bouton est plus ou moins renflé et comprend la facette articulaire, li$e ou crénelée, qui réunit le radiole au tubercule, et l'anneau, petit bourrelet strié, placé au- dessus du bouton, et le séparant de là collerette. La collerette occupe l’espace intermédiaire entre le bou- ton et la tige ; elle est lisse ou finement striée, et corres- ‘pond presque toujours à un étranglement du radiole. La tige est le corps du radiole; sa forme, sa taille et les “ ornements qui la recouvrent sont extrêmement variables. . Le milieu des aires ambulacraires ou interambulacraires …_ areçu le nom de zone miliaire ; la zone miliaire, plus ou € moins large, est lisse, granuleuse ou sub-granuleuse. La surface du test présente quelquefois des impressions VIL. 6 82 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. plus ou moins profondes et dont l’importance, au point de vue de la distinction des genres et des espèces, ne saurait être contestée. Ces impressions sont sufurales lorsqu'elles affectent une disposition linéaire, et se montrent à la sûture des plaques ; angulaires, lorsqu'elles forment de petits creux arrondis ou triangulaires, placés à l’angle des pla- ques ambulacraires ou interambulacraires; porifères, lors- qu’elles s'ouvrent dans les ambulacres et renferment une paire de pores (genre Goniophorus) ; apiciales, lorsqu'elles marquent, comme dans les Salénidées, les plaques géni- tales et ocellaires, et leur donnent cet aspect persillé, tou- jours si remarquable. Le péristome est invariablement situé au milieu de la face inférieure ; il est muni d’entailles plus ou moins appa- rentes. Les bords prennent le nom de lèvres ambulacraires, ou de lèvres interambulacraires, suivant qu’elles correspon- dent à l’extrémité des ambulacres ou des aires interam- bulacraires. Famille des SALÉNIDÉES, Wright. Tribu des Salénies, Desor, 1858.— Salenidæ, Wright, 1858. Pores disposés par simples paires. Ambulacres tantôt larges, droits et présentant une double rangée de petits tubercules ; tantôt étroits, onduleux, garnis de granules. Tubercules interambulacraires peu nombreux, largement développés, perforés ou imperforés, toujours crénelés. Péristome sub-décagonal et muni d’entailles. Périprocte excentrique en arrière, placé dans l’axe dé l'animal, ou rejeté un peu à droite. Appareil apicial très-grand, solide, marqué le plus souvent d’impressions profondes, composé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires per-°« forées, et d’une ou plusieurs plaques suranales, qui déter- RER A Tr de de on de . RP RARES, “ii ÿ TERRAIN CRÉTACÉ. 83 minent l’excentricité du périprocte. Plaque madrépori- forme distincte, différant des autres par son aspect spon- gieux et quelquefois par une simple déchirure ou fissure plus ou moins large, qui correspond au pore génital, et semble se diriger invariablement de droite à gauche. Ce caractère important avait échappé à presque tous les au- teurs, et les Salénies proprement dites étaient considérées comme-dépourvues de plaque madréporiforme (1). Radioles tantôt allongés, aciculés, sub-cylindriques, garnis de stries fines et longitudinales (Acrosalenia), tantôt renflés, ovoïdes, sub-glandiformes, plus ou moins granuleux (Pseudosale- nia) (2). Deux groupes bien tranchés partagent la famille des Salé- nidées : 4° les Acrosalenia, que caractérisent leurs ambu- lacres droits, s’élargissant au fur et à mesure qu'ils se rap- prochent de la bouche, et pourvus de tubercules plus ou moins développés, leur péristome muni d’entailles très- apparentes, et leur appareil apicial granuleux et à fleur du test ; 2° les Salenia et les genres qui en ont été démem- brés, toujours reconnaissables à leurs ambulacres étroits, souvent onduleux, et garnis de granules ; à leur péristome (1) Joh. Muller, si avantageusement connu par ses travaux anatomi- ques et physiologiques sur les Échinodermes, a figuré l’appareil du Salenia petalifera (S. personata). La plaque madréporiforme, remarqua- ble par une déchirure spongieuse, est représentée d’une manière parfaite- ment distincte ; seulement l’auteur ne paraît attacher à l'existence de _ cette plaque qu’une importance très-secondaire ; il n’en persiste pas moins à placer le périprocte dans la région antérieure et à laisser la plaque role à gauche en arrière, contrairement à toutes les analogies. Le mémoire de Joh. Muller remonte à 1854; jusqu'ici son observation semble avoir passé inaperçue (Ueber den Bau der Echinodermen, p. 1, pi. I, fig. 9, 1854). (2) M. Étallon a recueilli dans le corallien du haut Jura un exemplaire de Pseudosalenia tuberculosa, accompagné d’un certain nombre de ra- « dioles ovoïdes et renflés comme ceux du Cidaris ovifera. (Rayonnés du : Jura supér. de Montbéliard, p.21, 1860.) 84 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. faiblement entaillé ; à leur appareil apicial solide, saillant au-dessus du test, non granuleux et marqué d’impressions à la suture des plaques. Les différences qui séparent ces deux groupes sont essentielles, et sans l’excentricité de leur périprocte, caractère qui leur est commun et dont on ne saurait méconnaître la valeur, nous n’aurions pas pensé à les ranger dans la même famille. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— En raison des caractères qui les séparent, chacun de ces groupes présente des affinités particulières. Les Acrosalenia se rapprochent des Diadé- matidées, et notamment des Aemicidaris et des Hypodia- dema ; ils ne s’en éloignent que par la structure de l’ap- pareil apicial, et lorsque ce dernier fait défaut, il est quelquefois assez difficile d’attribuer à l’espèce la place générique qu'elle doit occuper. Les Salenia, au contraire, avec leurs ambulacres étroits, sub-flexueux et garnis de gra- nules, leurs tubercules interambulacraires fortement déve- loppés, leur péristome à peine entaillé, ont la physionomie des Cidaridées. HisroRe. — Le genre Salenia fut institué par Gray, en | 1835 (1), et adopté par M. Agassiz, dans son Prodrome d’une Monographie des Radiaires (2). En 1838, M. Agassiz publia . Monographie des Salénies ; il fit de ces Échinides un petitune : groupe particulier, auquel il réunit à tort les Goniopygus, dont le périprocte est central, et l’appareil apicial composé seulement de dix plaques. M. Agassiz n’établit que plustard . le genre Acrosalenia (3). Malgré le nom qu'il lui donne, « il ne tient pas compte de ses rapports avec les Salénies, . (1) Proceedings of the Zoo!. Soc. Lond., 1835. (2) Mém. Soc. des Sc. Nat. de Neuchâtel, 1. 1, p. 189. (3) Échinod. de Suisse, 2e part., p. 38. — Cata. syst. Ectyp. Musei Neoc.,p. 9. droles F k | his À 5 di omdh fais APTE A ah. à He Dee M EN PT EE CALE ET OS AE D AU DM à ste Lo et " RE dut à TEKRAIN CRÉTACÉ. 85 et le range bien loin des espèces de ce genre, entre les Pedina et les Hemicidaris. Ce n’est qu’en 1846, dans le Cata- logue raisonné des Échinides (1), que les Acrosalenia sont rapprochés des Salénies, parmi lesquelles nous trouvons encore le genre Goniopygus. Cette classification a été suivie, sauf de très-légères modifications, par Alc. d’Orbigny (2), MM. Quenstedt (3), Bronn (4) et Pictet (5). En 1856, dans le Synopsis des Échinides fossiles (6), M. Desor a enfin assigné à ce groupe d’Échinides sa place naturelle : après en avoir avec beaucoup de raison retranché le genre Goniopygus, il en fait une tribu particulière. Nous ne reviendrons pas sur les motifs qui nous ont éngagé à ériger cette tribu en famille. | Avant d'examiner les caractères qui, dans la famille des Salénidées, servent à distinguer les genres et les espèces, il nous paraît utile de déterminer tout d’abord leur station normale. A ce sujet, les auteurs sont loin d’être d'accord. Pour expliquer l’excentricité du périprocte chez les véri- tables Salenia, on a admis tantôt que ce périprocte était excentrique en avant (7), tantôt que la partie antérieure de l’animal était formée par une aire interambulacraire (8); ce qui, dans un cas comme dans l’autre, est contraire à tous les principes de l’organisation des Échinides. La découverte de la plaque madréporiforme a éclairci singu- - (1) Agassiz et Desor, Cafal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° série, t. VI, p. 341. 2) Cours de paléont., t. V1, p. 125. (3) Handbuch der Petrefactenkunde, p. 516. (4) Lethæa geognostica, Kreidegebirge, p. 182. (5) Traité de paléont., 1. IV, p. 267. (6) Synops. des Éch. foss., p. 138. (7) Agassiz, Monographie des Salénies, p. 1. — Agassiz et Desor, Cat. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3e sér., t. VL p.31. (8) Forbes, Memoirs 6f Geol. Survey, Dec. 1, pl. V, fig. 4. 86 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. lièrement la question, et nous démontre que les Salenia eux-mêmes, malgré la structure de leur appareil apicial, s’orientent comme les autres Échinides. — Procédons par | voie d’induction et de comparaison : Quelle est la station normale des Échinides irréguliers? Dans les Spatangidées, les plus élevés de la série, cette station est déterminée d’une manière certaine, et par la forme allongée de l’ani- mal, et par la position relative du péristome et du péri- procte. Le péristome s'ouvre dans la région antérieure, et le périprocte dans la région postérieure ; l’appareil apicial est terminé en avant par une plaque ocellaire, à laquelle aboutit un ambulacre impair et presque toujours d’une. nature particulière ; à droite, en avant, se montre la plaque génitale madréporiforme; en arrière s'étend l’aire inter- ambulacraire, dans laquelle est situé le périprocte, sur une ligne qui correspond au péristome et à l’'ambulacre anté- rieur. Cette disposition générale de l’appareil apicial et du périprocte, non-seulement est propre aux Spatangidées, mais nous la retrouvons chez tous les Échinides irrégu- liers : quelle que soit leur forme, allongée, circulaire ou transversalement elliptique, il est toujours facile de les orienter. Il s’agit de placer à droite la plaque génitale ma- dréporiforme, en avant l’ambulacre impair, et en arrière l’aire interambulacraire où se trouve le périprocte. — Ces caractères étant liés à l’organisation même des Échinides, il est incontestable qu'ils doivent avoir dans toute la série, et par conséquent chez les Échinides réguliers, le même rôle et la même importance. Dans les Cidaridées, les Dia- dématidées et les Échinidées, le périprocte central et direc- tement opposé au péristome ne peut venir en aide ; mais la plaque madréporiforme que nous savons toujours placée TERRAIN CRÉTACÉ. 87 sur la droite, en avant, ne suffit-elle pas pour déterminer l’ambulacre antérieur, et fixer d’une manière certaine la station normale ? Ces mêmes principes s'appliquent aux Salénidées, En ce qui touche les Acrosalenia, les Peltastes, les Goniophorus.et autres genres à périprocte excentrique et situé dans l’axe de l'animal, rien n’est plus simple : l’ambulacre impair est en avant, le périprocte en arrière; et la découverte de la plaque madréporiforme n’a fait que confirmer un état de choses déjà admis et en rapport avec toutes les analogies. — Quant aux Salenia proprement dits et aux Æeterosalenia, la difficulté est plus grande ; cependant il faut nécessaire- ment-se conformer aux mêmes principes. Il en résulte, il est vrai, que le périprocte, au lieu d’être placé directement dans l’axe de l’animal, est rejeté sur la droite, un peu en dehors de cet axe. C’est là un fait exceptionnel, anormal, nous le reconnaissons ; mais, en présence de l'instabilité habituelle du périprocte, on ne doit pas y attacher une im- portance exagérée. Si l’on se refusait d’ailleurs à accepter cette orientation, il faudrait décider, contrairement à tous les principes que nous venons de rappeler, que la plaque madréporiforme, chez les Salénidées, cesse de se montrer à la droite de l’ambulacre impair (1). (1) M. Desor, tout en admettant, à l'exemple de M. Agassiz, l’excentri- ‘cité antérieure du périprocte chez les Sa/enia, éprouve quelque hésitation : « Pour arriver à la certitude, dit-il, il faudrait découvrir dans quelques espèces des traces de corps madréporiforme, comme dans le genre Acro- - salenia. En attendant, nous en sommes réduits aux hypothèses : si, con- trairement aux prévisions de M. Agassiz, la plaque suranale, comme l’analogie semble l'indiquer, était en avant du périprocte et non pas en arrière, il en résulterait que l’axe de l'animal ne passerait pas par le périprocte comme dans les genres précédents, et ce caractère suffirait encore pour distinguer le genre Salenia. » (Synops. des Éch. foss.' p. 129.) Aujourd'hui l'incertitude n’est plus possible : l'existence d’une 88 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. La station normale des Salénidées ainsi établie, il devient plus facile d'étudier leurs caractères, et d’en fixer la valeur relative. Le groupe des Acrosalénies ne comprend que le genre Acrosalenia. Les espèces nombreuses qu’il renferme, sans présenter de différences réellement essentielles, se distinguent à la taille, à la disposition des tubercules et des granules qui les accompagnent, à la forme de l'appareil apicial et du périprocte, à la grandeur du péristome. Le périprocte est invariablement excentrique en arrière, par suite de l’ad- jonction d’une ou plusieurs plaques suranales; mais ces plaques, dans une même espèce, varient souvent dans leur forme et dans leur nombre, et sous ce rapport ne peuvent fournir, même au point de vue spécifique, aucun élément de détermination. Le groupe des Salénies offre des types plus tranchés : le caractère distinctif le plus important réside, suivant nous, dans la structure des tubercules, qui sont ou ne sont pas perforés. Excellent en général pour la séparation desgenres, ce caractère mérite ici d’autant plus d’être pris en consi- dération, qu’il coïncide avec d’autres différences ayant éga- lement leur valeur. — La position du périprocte, toujours excentrique en arrière, mais situé tantôt dans l’axe de l’a- nimal et tantôt à droite, en dehors de cet axe, est encore un bon caractère générique, et c’est avec raison que MM. Agassiz et Desor s’en sont servis pour démembrer des Salénies les genres Peltastes et Hyposalenia. Quelques au- teurs, il est vrai, ont paru mettre en doute la position con- stante du périprocte, et par cela même son importance plaque madréporiforme a été constatée chez tous les genres de Salénidées, et cette découverte justifie complétement les prévisions de M. Desor. s ne) RAR RS ut LAS ER Un on M dl “ui cs d ÿ pu EL ra “| + TERRAIN CRÉTACÉ. 89 organique. Forbes n’a vu dans les Peltastes qu'une simple section des Salenia (1), et M. Woodward cite une espèce, Salenia punctata (Peltastes Wrighti), chez laquelle le péri- procte n’est pas toujours à la même place (2). C’est là une observation isolée, et qui peut être le résultat d’une erreur. Nous avons sous les yeux plus de quatre cents échantillons de Salénies appartenant aux divers étages du terrain cré- tacé, et représentant presque toutes les espèces connues : plusieurs d’entre elles, telles que les Peltastes acanthoides et Studeri, les Salenia petalifera, Prestensis et Bourgeoisi, présentent des caractères nettement accusés et qui excluent toute confusion. Cependant nous avons reconnu que, chez chacune de ces espèces, le périprocte, soit dans l’axe de l’animal, soit en dehors de cet axe, occupe une place qui est invariablement la même. Les ambulacres de quelques Salénidées offrent à la base des tubercules, entre les deux zones porifères, des dépres- sions circulaires au fond desquelles s'ouvrent deux petits pores. Ce caractère n’avait pas encore été constaté; il nous a servi à séparer plus nettement les Goniophorus, que dis- tinguent déjà la physionomie de leur appareil et la disposi- | tion de leurs tubercules. ns Les caractères secondaires employés pour déterminer les espèces sont plus difficiles à saisir. Certains auteurs nous paraissent attribuer une importance trop grande à la forme, à l’étendue de l’appareil apicial, et surtout aux impressions dont il est marqué. Si, dans quelques espèces, ces impres- sions se reproduisent, chez tous les individus, avec une constance remarquable, il n’en est pas toujours ainsi, et le plus souvent elles éprouvent, dans un même type, des mo- (1) Forbes, Memoirs of Geol. Survey, Dec. 1, pl. V. 2) 1bid., Dec. v. Appendix, p. 7. 90 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. difications réellement considérables (1); aussi, sans rejeter entièrement cet élément de détermination qui, dans cer- tains cas, peut être précieux, nous pensons qu’on ne doit l’admettre qu'avec une extrême réserve. — Nous trouvons des caractères spécifiques plus sûrs dans la largeur des ambulacres, garnis d’un nombre plus ou moins grand de granules et de verrues ; nous en trouvons également dans la forme générale du test, dans le nombre et la grosseur des tubercules inter-ambulacraires, dans les dimensions du péristome et la profondeur de ses entailles. La famille des Salénidées se divise en six genres, dont voici les caractères opposables : A. fig. 4, 7, 8, 9 et 10, nous avons déjà fait remarquer combien dans le Peltastes stellulatus les impressions apiciales sont variables. Ambulacres larges, droits, garnis de petits tubercules ; appareil apicial à fleur du test, granuleux. ACROSALENIA. . Ambulacres étroits, sub-onduleux, gar- nis de granules; appareil apicial sail- lant, non granuleux, marqué d’impres- sions. a. Tubercules perforés. X. Périprocte excentrique en arrière, situé dans l’axe de l’animal. PSEUDOSALENIA. clés en XX. Périprocte excentrique en arrière, situé à droite, en dehors de l’axe de l’animal. HETEROSALENIA. b. Tubercules imperforés. (1) Dans nos Etudes sur les Échinides de l'Yonne, t. I, p. 63, pl. LIV, 1 TERRAIN CRÉTACÉ. 91 X. Périprocte excentrique en arrière, situé dans l'axe de l'animal. 1. Ambulacres dépour- vusd’impressions po- rifères. PELTASTES. 2. Ambulacres munis d’impressions porifè- res. GonIoPHORtS. XX. Périprocte excentrique en arrière, situé à droite, en dehors de l’axe de l’animal. SALENIA. La famille des Salénidées a commencé à se montrer dans les couches inférieures du terrain jurassique. Pendant long- temps on a cru qu’elle ne persistait pas au delà de la forma- tion crétacée. Une espèce fort curieuse (Salenia Pellati, Cot.), récemment découverte dans le terrain nummulitique de Biarritz, démontre que cette famille offrait encore quel- ques rares représentants à l’époque des dépôts tertiaires inférieurs (1). | Sur les six genres qui composent cette famille, cinq se sont rencontrés, en plus ou moins grande abondance, dans les différents étages du terrain crétacé; le genre Pseudo- salenia seul paraît spécial à la formation jurassique. 1* Genre. ACROSALENIA, Agassiz, 1840. Test de petite et moyenne taille, circulaire, sub-pentago- pal, médiocrement renflé en dessus, presque plan en des- sous. Pores simples, se multipliant le plus souvent vers le " (1) Échinides nouveaux ou peu connus, 1re partie, p. 40, pl. VI, fig. 11-14. 92 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. péristome. Ambulacres droits, s’élargissant à l’ambitus, garnis de deux rangées de petits tubercules crénelés et per- forés, diminuant de volume au fur et à mesure qu'ils se rap- prochent du sommet. Aires inter-ambulacraires pourvues de deux rangées de gros tubercules crénelés et perforés, plus ou moins espacés. Péristome décagonal, largement ouvert, marqué de fortes entailles. Périprocte excentrique en ar- rière, situé dans l’axe de l’animal. Appareil apicial à fleur du test, moins grand que dans les autres genres de la fa- mille, granuleux, composé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires perforées, et d’une ou plusieurs pla- ques suranales imperforées ; la plaque génitale antérieure de droite présente un aspect madréporiforme plus ou moins prononcé. Radioles très-allongés, sub-cylindriques, aciculés, lisses en apparence, recouverts de stries fines, longitudinales, visibles seulement à la loupe. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les Acrosalenia réduits aux genres à ambulacres droits et garnis de petits tubercules crénelés et perforés forment, dans la famille des Salénidées, une coupe générique très-naturelle et que caractérise d’une manière tranchée la structure de leur appareil apicial. Nous en avons séparé les genres Pseudosalenia et Heterosalenia qui présentent une physionomie bien distincte, et malgré leurs tubercules perforés, se rapprochent beaucoup plus des véritables Salénies. — Chez une des espèces du genre Acrosalenia (A. decorata, Wright), le périprocte est très- excentrique en arrière et la plaque postérieure se prolonge fort avant au milieu de l’aire interambulacraire impaire. Jules Haime crut voir , dans cette disposition de l'appareil apicial , le type d’une nouvelle forme d’Échinide intermé- : diaire entre les Cidarides et les Cassidulides, et créa pour OR USER ER nn à Ge; - Hu Lu ee Tu da À Up vue | EE SES TERRAIN CRÉTACÉ. 93 cette espèce le genre Milnia , et la division des Pseudoci- darides (1). Plus tard, MM. Forbes et Wright démontrèrent d’une manière positive que le genre Milnia, par tous ses ca- ractères, devait être rangé parmi les Acrosalenia(2), et Haime n’hésita pas à adopter lui-même cette opinion. Abondamment répandu dans tous les étages du terrain jurassique, depuis l'Oolite inférieure jusqu’au Portland- stone, le genre Acrosalenia se montre encore au commence- ment de l’époque crétacée, mais il disparaît avec les cou- ches inférieures de l’étage néocomien (valanginien, Desor). Des deux espèces mentionnées par M. Desor dans le Synop- sis, une seule a été rencontrée en France. N° 2365. Acrosalenia Patella, Desor, 1858. (Agass., 1840.) PI. 4022, fig. 1-6. Hemicidaris patella, Agassiz, Catal. Syst. Ectyp. foss., p. 9 ; 1840. _ Agassiz, Échin. foss. de la Suisse, 2° partie, p. 55, pl. xvuu, fig. 15-18, 1840. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., Ann. se. nat., 3° sér., t. VI, p. 339, 1846. — A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 26, 1848. _ Bronn, {nd. Paleont., p. 584, 1848. — d’Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. 1, p. 89, Ét. 17, n° 498, 1850. A. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'Isère, p. 28, 1852. D oies patella, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 62, 1856. Acrosalenia patella, Desor, tb., Introduction, p. 45, 1858. Espèce de taille moyenne , sensiblement pentagonale ; (1) Haime, Ann. Sc. Nat., 3e série, Zool., t. XII, p. 217, pl. II, fig. 1-3, 1849. | (2) Wright, On the Cassidulidæ of the Oolith., p. 3, Ann. and Mag. of the Nat. Hist., 2e sér., vol. IX, p. 81, 1851. 94 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. face supérieure plus ou moins renflée, toujours déprimée vers le sommet; face inférieure plane, arrondie sur les bords, fortement concave au milieu. Zones porifères droi- tes, formées de pores serrés, circulaires, séparés par un pe- tit renflement granuliforme, déviant un peu de la ligne droite près du péristome. Ambulacres renflés, garnis de deux rangées de tubercules dont le nombre, suivant la taille des individus, varie de dix-huit à trente par série. Ces tu- bercules, très-petits et cependant parfaitement distincts, sont crénelés, perforés et placés sur le bord des zones pori- fères. L'espace intermédiaire est couvert d’une granulation fine, abondante et homogène. Aires inter-ambulacraires larges, déprimées au milieu, garnies de deux rangées de tu- bercules crénelés et perforés, au nombre de douze à qua- torze par série. Très-gros et profondément scrobiculés au- dessus de l’ambitus, ces tubercules diminuent brusquement de volume vers le sommet et se réduisent à de petits mame- lons perforés. Tubercules secondaires également perforés et crénelés, apparents seulement à la face supérieure où ils forment, de chaque côté des aires interambulacraires, deux rangées très-irrégulières. Au-dessus de l’ambitus ces petits tubercules disparaissent et sont remplacés par une granu- lation fine, abondante et homogène, identique à celle qui remplit les ambulacres, et presque nulle vers le milieu de la zone miliaire, Péristome enfoncé, sub-décagonal, marqué d’entailles profondes et relevées sur les bords; les lèvres am- bulacraires sont étroites, resserrées et moins larges que les autres. Périprocte allongé, sub-triangulaire, fortement ex- centrique en arrière. Appareil apicial médiocrement déve- loppé, sub-pentagonal, granuleux; les quatre plaques géni- tales paires sont allongées , anguleuses , et le pore génital ‘ s'ouvre à peu de distance de l’angle externe; la plaque im- Da TERRAIN CRÉTACÉ. 95 paire est réduite à une bande étroite qui borde l’extrémité postérieure du périprocte; les plaques ocellaires sont pe- tites, sub-triangulaires et visiblement perforées au point où aboutit l’ambulacre. Hauteur, 9 millimètres; diamètre, 20 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’A. patella, par sa forme sub-pentagonale, la structure de son appareil apicial, la disposition de ses tubercules ambulacraires et inter-ambu- lacraires et des granules qui les accompagnent, se rappro- che beaucoup de l’A. decorata du coral-rag de France et d'Angleterre; il ne s’en distingue réellement que par sa face supérieure plus déprimée, son appareil apicial moins grand, ses tubercules ambulacraires plus petits au-dessous de l’ambitus, et ses tubercules inter-ambulacraires dimi- nuant plus brusquement de volume à la face supérieure. Histoire. — Figuré pour la première fois en 1840, par M. Agassiz, l'A. patella est resté pendant longtemps dans _ le genre Hemicidaris. Dans le Synopsis des Échinides , M. Desor en a fait d’abord un des types de son genre Hypo- diadema, et ce n’est qu’en 1856, qu'ayant eu connaissance de la structure de l’appareil apicial, il a réuni cette espèce aux Acrosalenia. si Locaurés. — Villers-le-Lac ({ Doubs); Montepile ( Jura }s Fontanil (Isère); Castellane (Basses-Alpes). Rare, Néo- comien inférieur. Musée de Grenoble, de Besançon; coll. Guirand, Jac- 4 card, Guilliéron, Jaubert, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Sainte-Croix, envi- 1 rons de la Chaux-de-Fonds, Vigneules près du lac de Bienne — (Suisse ). Rare. Néocomien inf. ( étage valanginien). Exp. DES FIGURES. — PI. 1022, fig. 1, A. patella, dela coll. … de M. Guirand, vu de côté; fig. , face sup.; fig. 3, face inf.; 96 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. fig. 4, ambulacre grossi; fig. 5, aire inter-ambul. grossie ; fig. 6, appareil apicial grossi, de la coll. de M. Jaccard. 2e Genre. Heterosalenia, Cotteau, 1861, Test de moyenne taille, sub-circulaire, renflé en dessus, presque plan en dessous. Pores simples depuis le sommet jusqu’au péristome. Ambulacres étroits, onduleux, pour- vus à la face supérieure de petits granules serrés, égaux, non crénelés et imperforés. Au-dessous de l’ambitus les am- bulacres s’élargissent un peu et présentent quelques petits tubercules crénelés et perforés. Aires inter-ambulacraires larges, garnies de deux rangées de tubercules crénelés et perforés. Péristome sub-décagonal, largement ouvert. Péri- procte excentrique en arrière, situé à droite, en dehors de l’axe de l’animal. Appareil apicial solide, saillant, couvert de rugosités, composé de cinq plaques génitales, de cinq plaques ocellaires perforées, et d’une plaque suranale im- perforée. La plaque génitale antérieure de droite présente, au milieu des rugosités, un aspect madréporiforme très- distinct. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce genre se rapproche au premier abord, par l’ensemble de sa physionomie, des vé- ritables Salenia, mais il s’en distingue très-nettement par son appareilrugueux, sesambulacres très-étroits au sommet etrenfermant àleur base de petits tubercules, son péristome plus développé, et surtout par ses tubercules crénelés. Ce dernier caractère, joint à l’étroitesse et à la flexuosité des ambulacres, lui donne beaucoup de rapports avec les Pseu- dosalenia que nous avons récemment démembrés du genre Acrosalenia (1); il ne s’en éloigne que par son appareil api- « (1) Échin. nouv, ou peu connus, 1re partie, p. 22, pl. IV, fig. 4-9, 1859. M RL me LS à TERRAIN CRÉTACÉ. 97 cial plus rugueux et son périprocte placé en dehors de l'axe de l’animal. Les Æeterosalenia sont aux Pseudosalenia ce que les Salenia sont aux Peltastes. Ce nouveau genre représente seul, dans le terrain cré- tacé, les Salénidées à tubercules perforés ; il est fort rare, et nous n’en connaissons qu’une seule espèce. N° 2366. Heterosalenia Martini, Cotteau, 1861. PI. 1022, fig. 7-12. 2 Espèce de moyenne taille, sub-circulaire; face supérieure renflée, sub-conique; face inférieure presque plane, arron- die sur les bords. Ambulacres très-étroits et fortement on- duleux, garnis de granules serrés, homogènes, mamelon- nés, mais imperforés et dépourvus de crénelures, au nombre de vingt à vingt-deux par série, Vers l’ambitus, les ambulacres s’élargissent un peu et présentent deux ran- gées de quatre à cinq tubercules, beaucoup plus gros que les granules, perforés et crénelés. Les granules et les tuber- cules sont en outre accompagnés de quelques verrues iné- ._ gales, microscopiques, d'autant plus rares qu’elles se rap- : prochent du sommet. Aires inter-ambulacraires très-larges, _ garnies de deux rangées de tubercules gros, saillants, scro- 4 biculés, marqués de fortes crénelures, visiblement perfo- rés, et au nombre de six par série. Des granules de taille - différente remplissent l’espace intermédiaire : les uns sont | apparents, espacés, mamelonnés, et forment autour des til abercules de la face supérieure des cercles très-réguliers ; #1 ès autres sont plus petits, inégaux, et disséminés à peu “près au hasard. Péristome assez grand, sub-circulaire, mé- « ocrement entaillé. Périprocte largement ouvert,sub-trian- r üläire, bordé intérieurement d’une série de petits gra- L ales, situé presque entièrement en dehors de l’axe de VIL. 7 98 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. S l'animal. Appareil apicial pentagonal, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, relativement peu développé, couvert, sur toute sa surface, de rugosités ver- miculées ; plaques génitales perforées très-près de l’angle externe; plaques ocellaires beaucoup plus petites, sub- triangulaires, perforées en dessous, à l’extrémité de l’am- bulacre ; la plaque génitale antérieure de droite présente des traces apparentes du corps madréporiforme. Hauteur, 14 millimètres ; diamètre, 25 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Parfaitement caractérisée par ses tubercules perforés, l’étroitesse de ses ambulacres, la rugosité de son appareil apicial et son périprocte entouré à l’intérieur d’un cercle de granules, cette espèce ne saurait être confondue avec aucun autre type de Salénies. Localité.—Étang de Berre, près les Martigues (B.-du-Rh.). Très-rare. Étage sénonien inférieur {craie à Hippurites). Coll. Honoré Martin des Martigues. Exec. Des FIG. — Pl. 1022, fig. 7, 4, Martini, vu de côté, de la coll. de M. Martin ; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf. ; fig. 10, ambulacre grossi ; fig. 11, aire inter-amb. grossie ; | fig. 12, appareil apicial grossi. 3° Genre. PELTASTES, Agassiz, 1838. Salenia (pars), Agassiz, 1838. — Hyposalenia, Desor, 1856. Test de petite taille, circulaire, plus ou moins renflé en dessus, presque plane en dessous. Pores simples, se multi-\ pliant un peu vers le péristome. Ambulacres étroits, à peines flexueux, garnis de deux rangées de granules serrés homogènes, mamelonnés. Aires inter-ambulacraires large s, À | pourvues de deux rangées de gros tubercules crénelés et non perforés. Péristome plus ou moins grand, s circulaire, marqué d’entailles apparentes, ayant ordinaire !l on M1 1 3 TERRAIN CRÉTACÉ. 99 mént les lèvres interambulacraires moins larges que celles qui correspondent aux ambulacres. Périprocte excentrique en arrière, situé dans l’axe de l’animal. Appareil apicial non granuleux, plus ou moins onduleux sur les bords, cou- vrant ordinairement une grande partie de la face supé- rieure, marqué d’impressions suturales et de stries très- variables dans leur aspect ; la plaque génitale antérieure de droite offre une fissure oblongue, toujours dirigée de droite à gauche, correspondant au pore oviducal, et paraissant tenir lieu du corps madréporiforme. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Peltastes a la physio- | nomie des véritables Salenia, et ne s’en distingue réellement L que par son périprocte excentrique en arrière, placé dans ; _ l'axe de l’animal; ses ambulacres sont cependant un peu À moins flexueux, son péristome moins grand etordinairement 1 plus enfoncé, et sa plaque madréporiforme moins appa- È rente. Ces dernières différences sont à peine appréciables, —… et nous les mentionnons sans y attacher d'importance. _ Hisrome. — Restreint dans l’origine aux espèces dont | 4 l'appareil apicial est très-onduleux sur les bords, le genre . Peltastes a été établi, en 1838, par M. Agassiz (1). En 1846, les Salénies dont le périprocte est situé dans l’axe de l’ani- “mal (2). Plus tard, M. Desor, frappé sans doute de la phy- nomie particulière que présentent les exemplaires adul- (hi! s du P. acanthoides, circonscrivit de nouveau le genre Pel- “astes dans les limites que lui avait primitivement assignées Agassiz, et créa pour les autres espèces le genre Zypo- nia (3). Nous n’avons point adopté cette manière de voir, (1) Monog. des Salénies, p. 21. (2) Catal. rais. des Éch., Ann. sc, nat, 3° sér., t. VI, p. 342. Fa _@) Synopsis des Éch., pl. I, p. 145. 100 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE: Ayant reconnu que l'appareil apicial des Peltastes, si bizar- _ rement découpé chez les individus adultes, se modifiait avec l’âge et S€ rapprochaït, dans les exemplaires plus jeunes, par des passages insensibles, de l'appareil des au- tres Hyposalenia, nous avons supprimé ce dernier genre de Ja méthode, et nous avons réuni, SOUS Je nom plus ancien de Peltastes, toutes les Salénies à périprocte placé directe- ment dans l’axe de l'animal. Ne 2367. Peltastes stellulatus » Agassiz, 1846. (Agass., 1838.) P]. 1023. Salenia stellulata, agassiz, Monog. des Salénies, p. 15 | pi. u, fig. 25-32, 1838. Salenia areolata (non Ci- darisareolatus, Wahl.); agassiz, id., p- 16, pl. au, fig. 1-8, 1838. Salenia stellulata, Agassiz, Catal. Syst. Ectyp. foss-, P- 11, : 1840. Ë Salenia areolata. ” Agassiz, Id. ne Salenia stellulata, Agassiz, Échin. foss. de la Suisse, 2° PAr- 1 tie, p. 90, pl. XXL, fig. 6-10, 1840. Salenia areolata, Agassiz, id., 8. 145, 3840. Peltastes stellulatus, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., | Ann. sc. nat, ge gér., te VI, p. 342, 1846. Peltastes punctata, Agassiz et Desor, id. Salenia areolala, Leymerie, Stat. min. et géol. du dép. de. l'Aube, p. 193, atlas, p. 8, 1846. Li Peltastes punctata, Marcou, Recherches géol. Sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, 9e sér., t. IL, p- 140; 1848. L Peltastes pentagoniferas A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, P« l.1, fig. 14-42, 1848. 0 Salenia stellulata, Bronn, Ind. Paleont., P- 1008, 1849. Pellastes stellulata, d'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. Le < p. 89, Et. 17, n° 495, 1850. Li Peltastes punctata, d'Orbigny, id., n° 496. D nt 7 He LRO PS de dl de RAR, NU LT ne à Dont SP RE TERRAIN CRÉTACÉ. 104 Peltastes stellulata, Cotteau, Catal. méth. des Éch. néoco- ° miens, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. V, p. 284, 1851. Peltastes Courtaudina, Cotteau, id. Peltastes stellulata, Bronn, Leth. Geognost. Kreidegeb.,p.183, pl. xxx, fig. 5, 1852. Peltastes punctata, A. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'I- sère, p. 28, 1852. Peltastes stellulata, Desor, Éch. de l'étage valanginien, Bull. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. HE, 1854. Hyposalenia stellulata, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 147, pl. xx, fig. 6-8, 1856. Hyposalenia punctata, Desor, id. Hyposalenia Courtaudina, Desor, id., p. 148. Peltastes stellulata, Pictet, Traité de Paléont., 2° édit., t. IV, p. 248, 1857. Peltastes punctata, Pictet, id. Peltastes pentagonifera, Pictet, id. Peltastes Courtaudina, Pictet, id. me — Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. : de l'Yonne, p. 420-621, 1858. Peltastes stellulata, Leymerie et Raulin, id. Hyposalenia stellulata, Cotteau, Études sur les Ech. foss. de l'Yonne, t. IL, p. 60, pl. uv, fig. 1-10, 1859. Q. 64. — Q. 65. es Espèce de petite taille, circulaire; face supérieure mé- _diocrement renflée ; face inférieure presque plane, ar- rondie sur les bords, sub-concave au milieu. Zones pori- fères droites, formées de pores obliquement disposés, sépa- rés par un petit renflement granuliforme et se multipliant un peu près du péristome. Ambulacres étroits, garnis de deux rangées de granules mamelonnés, serrés, homogènes, au nombre de quatorze ou quinze par série, et accompagnés çà et là de quelques verrues beaucoup plus fines. Aires in- ter-ambulacraires larges, pourvues de deux rangées de 102 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. tubercules crénelés et‘non perforés, au nombre de cinq ou six par série, très-inégaux, saillants et développés vers l’ambitus, plus petits aux approches du péristome. Granules intermédiaires plus ou moins abondants, inégaux, espacés, épars, formant cependant autour des plus gros tubercules des cercles assez réguliers. Entre ces granules, et notam- ment sur le milieu des aires inter-ambulacraires, se mon- trent de petites verrues serrées et microscopiques. Péri- stome peu enfoncé, sub-circulaire, beaucoup moins grand que l’appareil apicial, muni de faibles entailles visiblement relevées sur les bords. Périprocte transversalement ovale, quelquefois sub-triangulaire ou en forme de losange, légè- rement renflé au pourtour. Appareil apicial arrondi, dé- primé, sub-concave, occupant une grande partie de la face supérieure, d’un aspect chagriné, marqué à la suture des plaques de points et de sillons plus ou moins prononcés ; fissure madréporiforme toujours apparente, régulière, en- tourée d’un petit bourrelet. uv Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 15 millimètres. Cette espèce suffirait seule pour nous démontrer combien l'appareil apicial éprouve de modifications dans les orne- ments qui le recouvrent : tantôt les plaques sont presque lisses, et présentent à peine quelques points isolés (P. pen- tagoniferus, À. Gras) ; dans certains exemplaires, le nombre de ces points augmente sensiblement, et les plaques, tout en restant parfaitement lisses, sont ponctuées sur chacune de leurs sutures (P. punctatus, Agassiz). Le plus souvent les sutures, au lieu de points, sont marquées de sillons qui se prolongent en s’atténuant jusqu’au centre des plaques, et donnent au disque apicial un aspect persillé très-remar- quable (P. stellulatus, Agassiz). Quelquefois ce caractère . s’exagère; les sillons se creusent et pénètrent dans l’inté- PR nn n De Anc E ENS SES PT et TERRAIN CRÉTACÉ. 103 rieur même des plaques, qui s’unissent et se confondent sur certains points, et dont la forme est alors à peine reconnais- sable. Cette curieuse variété, que nous avons représentée figure 15, n’est pas rare dans les calcaires à Echinospatagus cordiformis des environs d'Auxerre. — Dans d’autres exem- plaires fort rares, les plaques, indépendamment des points plus ou moins allongés qui existent sur la suture, sont bor- dées de petits bourrelets flexueux, qui s’atténuent en se rapprochant du centre (P. Courtaudinus, Cot.). Au premier abord, on serait tenté de faire de chacune de ces variétés autant de types distincts; mais, en les comparant avec soin, on reconnaît bientôt qu’elles appartiennent à une même espèce : les pores suturaux arrondis et isolés des variétés pentagonifera et punctata s'allongent et arrivent par des pas- sages insensibles à ces sillons profonds et contournés, qui distinguent le Peltastes stellulatus. Il en est de même des petits bourrelets flexueux que nous avons signalés dans la variété Courtaudina, où ils sont très-prononcés. On les retrouve également dans les autres variétés; ils sont, il est vrai, beaucoup ‘plus vagues, mais assez apparents pour enlever à ce caractère la valeur que nous avions cru devoir y attacher. Probablement cesilignes flexueuses sont dues à la décortication du test. Associés à ces différentes variétés, se rencontrent de petits Peltastes, remarquables par leur forme très-déprimée et la grandeur de leur appareil apicial, qui est régulière- ment pentagonal, et recouvre à peu près toute la face supé- rieure. Malgré les caractères qui, au premier abord, sem- blent les éloigner du type, nous les considérons comme des individus jeunes du ?. stellulatus. Au fur et à mesure qu'ils grandissent, le nombre des tubercules augmente, la face supérieure se renfle, et l'appareil apicial s'arrondit. 104 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.—Le P. stellulatus, en y réunis- sant les nombreuses variétés que nous venons d’énumérer, se distingue de ses congénères par sa taille constamment peu développée, par sa face supérieure médiocrement ren- flée, par la grandeur de son appareil apicial, par ses tuber- cules inter-ambulacraires saillants et espacés. Histoire. — Décrite pour la première fois par M. Agassiz, dans sa Monograghie des Salénies, sous les noms de Salenia stellulata et areolata (non Cidarites areolatus, Wahlenb.), et placée dans la division des Salénies, dont le périprocte est excentrique en arrière, cette espèce a été plus tard repor- tée dans le genre Peltastes, et le Catalogue raisonné des É'chi- nides la désigne*sous les noms de P. stellulata et punctata. Dans le Synopsis des É‘chinides fossiles, M. Desor, retranchant cette espèce des Peltastes, établit pour elle et quelques espèces voisines le genre Æyposalenia, qui correspond exac- tement à la division des Salénies, où l’avait d’abord placée M. Agassiz. Nous avons indiqué plus haut les motifs qui nous ont engagé à supprimer le genre Æyposalenia, et à réunir aux Peltastes les espèces qui en font partie. LocaLITÉS. — Saint-Sauveur, Fontenoy, Leugny, Auxerre, Bernouil, Tronchoy (Yonne); Marolles, Soulaines (Aube); Saint-Dizier (Haute-Marne); Germigney (Haute-Saône); Fon- tanil (Isère); Censeau, les Rousses (Jura). Assez abondant. Néocomien inf. et moyen. École des mines de Paris, Musée de Grenoble; Coll. - Michelin, Rathier, Dupin, Perron, Jaccard, Guilliéron, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — La Chaux-de-Fonds, Sainte-Croix, Hauterive, Landeron près Neuchâtel (Suisse). Néocomien inf, et moyen. Suivant M Desor, le P. stellula- , tus (H. stellulata) est spécial, en Suisse, au terrain néoco- TERRAIN CRÉTACÉ. 105 mien le plus inférieur (étage valanginien), tandis que la variété punctata (H. punctata) caractérise les couches moyennes d’Hauterive et de Sainte-Croix. En France, les deux variétés nous ont toujours paru se rencontrer au même niveau. C’est à tort que le Catalogue de M. Morris (1) mentionne cette même espèce comme se trouvant dans le Lower green sand de Hythe (Kent), et de Faringdon (var. punctata), et dans l’Upper green sand de Warminster (var. stéllulata). Les échantillons de Faringdon, que Forbes nous a envoyés sous le nom de Salenia punctata, appartiennent au P. Wrighti (4. Wrighti, Desor), espèce voisine, il est vrai, du P. stel- lulatus (var. punctata), mais qui cependant s’en éloigne par sa forme plus renflée, ses tubercules plus nombreux et moins saillants, son appareil apicial plus lisse, moins épais, et marqué seulement de quelques points isolés. Exrz. DES FIGURES. — Pl. 1023, fig. 1, P. stellulatus, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup.: fig. 3, face inf.; fig. 4, ambulacre grossi; fig. 5,‘ aire inter-amb. grossie ; fig. 6, tubercule, vu de profil, grossi ; fig. 7,-appareil api- cial grossi; fig. 8, péristome grossi; fig. 9, var. punctata, vue de côté, de ma coll. ; fig. 10, face sup. ; fig. 11, face inf. ; fig. 12, appareil apicial grossi; fig. 13, var. à sillons “ très-profonds, vue de côté ; fig. 14, face sup. ; fig. 15, appa- L reil apicial grossi; fig. 46, var. Courtaudina, de la coll. de à M. Courtaud, vue de côté; fig. 47, face sup. ; fig. 18, appa- A reil apicial grossi; fig. 49, var. pentagonifera, du musée de ï k Grenoble, appareil apicial grossi ; fig. 20, indiv. très-jeune, … fig. 23, face sup. grossie. F7 —._ (1) Catal. of British Foss., 2° éd., p. 89. 106 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 2368. Peltastes Lardyi, Cotteau, 1861. (Desor, 1856.) PI. 1024. Hyposalenia Lardyi, Desor, Synops. des Édh. ÿ Jane p. 148, 1856. Salenia acupicta, Desor, id., p. 152. Hyposalenia Lardyi, Pictetet Renevier, Foss. du terr. aptien de la Perte du Rhône, p. 161, 1858. Espèce de taille assez grande, circulaire; face supérieure épaisse et renflée ; face inférieure presque plane, arrondie sur les bords, sub-concave au milieu. Zones porifères droites, formées de pores ovales, obliquement disposés, séparés par un petit renflement granuliforme, et se multi- pliant un peu près du péristome. Ambulacres étroits, gar- nis de deux rangées de granules mamelonnés, serrés, égaux entre eux, au nombre de dix-huit à vingt par série, dans les exemplaires de grande taille; l’espace qui sépare les deux rangées est occuÿé par des verrues fines, éparses, homogènes. Aires inter-ambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules, au nombre de cinq ou six par série, très-inégaux, saillants, développés surtout vers l’am- bitus. Granules intermédiaires inégaux, mamelonnés, épars, formant cependant autour des plus gros tubercules des cer- cles assez réguliers. Entre ces granules, et notamment sur le milieu des aires inter-ambulacraires, se montrent de * petites verrues microscopiques, rangées en séries linéaires interrompues. Péristome peu enfoncé, sub-cireulaire, beau- coup moins grand que l'appareil apicial. Périprocte ellip= tique, en forme de losange. Appareil apicial arrondi et | Il légèrement onduleux sur les bords, occupant une grande "\) partie de la face supérieure, marqué, à la suture des pla- =) TERRAIN CRÉTACÉ. 107 ques, de sillons plus ou moins apparents ; fissure madré- poriforme visible, mais un peu moins prononcée que dans l'espèce précédente, Hauteur, 10 millimètres; diamètre, 47 millimètres. Variété de grande taille : hauteur, 43 millimètres; dia- mètre, 24 millimètres. Le terrain aptien inférieur des environs d’Auxerre nous a présenté un Peltastes remarquable par sa forme sub-coni- que, son appareil apicial profondément sillonné, ses ambu- lacres très-étroits, surtout à la face supérieure, et garnis, au-dessous de l’ambilus, de tubercules un peu plus déve- loppés. Nous n’en connaissons qu’un seul exemplaire ; aussi nous n’avons pas hésité, malgré les différences qui le séparent du type, à le réunir, à titre de variété, au P. Lardyi. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Lardyi, par l’ensemble de ses caractères, se rapproche un peu du P. stellulatus; cependant il constitue, suivant nous, une espèce bien dis- tincte, et sera toujours reconnaissable à sa taille plus déve- ‘loppée, à sa face supérieure plus renflée, quelquefois sub- À conique, à ses granules ambulacraires plus nombreux et à séparés par des verrues plus abondantes; à son appareil api- » cial plus épais et plus saillant, — Le Salenia acupicta, de » l'avis même de M. Desor, qui a bien voulu nous com- … muniquer l'échantillon type du musée de Neuchâtel, ne a. nous à paru différer du P. Lardyi par aucun caractère es- _ senliel. 1° LocaLITÉS. — Saint-Georges, près Auxerre (Yonne) ; les _ Croutes (Aube). Rare. Étage aptien inf. L Musée de Neuchâtel (Suisse); Coll. Dupin,Guilliéron, Jac- - card, de Tribolet, ma collection. ire AUTRES QUE LA FRANCE. — Merdasson, la Presta 108 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. (canton de Neuchâtel), la Russille (canton de PR Aptien néocomien sup. ExpL. DES FIGURES. — PI. 1024, fig. 1, P. Lardyi, vu de côté, de la coll. de M. de Tribolet ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, appareil apicial grossi; fig. 5, péristome grossi; fig. 6, var. de grande taille, de ma coll. ; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf.; fig. 9, ambul. grossi; fig. 40, aire inter-amb. grossie ; fig. 11, type du Salenia acupicta du musée de Neuchâtel, vu de côté; fig. 12, face sup. ; fig. 43, var. conique, de ma coll. ; fig. 14, face sup. ; fig. 15, face inf. ; fig. 16, ambul. grossi; fig. 17, aire inter-amb. grossie; fig. 18, appareil apicial grossi. | N° 2369. Peltastes Meyeri, Cotteau, 1861. (Desor, 1856.) PI. 4095, fig. 1-10, Hyposalenia Meyeri, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 148, | 1856. — — Pictet et Renevier, Foss. du terr. aptien de la Perte du Rhône, p. 162, 1858. Espèce de taille assez grande, circulaire ; face supérieure épaisse et déprimée ; face inférieure presque plane, arron- die sur les bords, sub-concave au milieu. Zones porifères légèrement flexueuses vers le sommet, composées de pores arrondis, obliquement rangés, se multipliant près du péri- + stome. Ambulacres très-étroits à la face supérieure, s’élar- gissant un peu au-dessous de l’ambitus, garnis de deux ran- . gées de granules mamelonnés, serrés, égaux entre eux, au : nombre de dix-huit à vingt. Dans les exemplaires de grande taille, les deux rangées se touchent et ne laissent aucune | place aux granules intermédiaires. Tubercules inter-ambu- + lacraires au nombre de cinq ou six par série, développés sur- l TERRAIN CRÉTACÉ. 109 tout à la face supérieure, et s’élevant très-près de l’appareil apicial. Granules inégaux, mamelonnés, épars, accompa- gnés çà et là, et notamment vers le milieu de l'aire inter- ambulacraire, de quelques verrues beaucoup plus fines. Péristome à fleur du test, sub-circulaire, presque aussi grand que l’appareil apicial. Périprocte arrondi, en forme de losange. Appareil apicial médiocrement-développé, sub- pentagonal, marqué, à la suture des plaques, de trous cir- culaires; fissure madréporiforme très-prononcée. Les individus jeunes ont la face supérieure relativement plus déprimée, l’appareil apicial plus pentagonal, les tuber- cules inter-ambulacraires plus saillants près du sommet, et le péristome plus largement ouvert. - Hauteur, 10 millimètres; diamètre, 21 millimètres. Individu jeune : hauteur, 5 millimètres ; diamètre, 41 mil- limètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Meyeri offre beaucoup de ressemblance avec le P. Lardyi, qu’on rencontre à peu près au même horizon ; il s’en distingue par sa face supé- rieure plus déprimée, son appareil apicial moins développé et moins onduleux sur les bords, ses ambulacres plus étroits et dépourvus de petites verrues intermédiaires, ses tuber- cules interambulacraires plus rapprochés du sommet, Ces différences ne sont pas toujours nettement tranchées : quel- quefois elles s’effacent et disparaissent en partie; cepen- * dant nous avons cru devoir maintenir le P. Meyeri comme une espèce distincte. LocauiTÉ. — Morteau (Doubs). Rare. Aptien inf. Coll. Renevier, Guilliéron, Jaccard, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — La Presta près Neu- châtel, la Russille près Orbe (Suisse). Rare. Néocomien sup. et aptien inf. 110 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ExPL. DES FIGURES. — PI. 1095, fig. 4, P. Meyeri, vu de côté, de la coll. de M. Jaccard; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, var. jeune, vue des côté, de la coll. de M. Guilliéron; fig. 3, face sup. ; fig. 6, face inf. ; fig. 7, am- bulacre grossi ; fig. 8, aire inter-amb. grossie; fig. 9, appa- reil apicial grossi ; fig. 10, péristome grossi. N° 2370. Peltastes Archiaci, Cotteau, 1861. PI. 4095, fig. 11-17. Espèce de taille moyenne, circulaire ; face supérieure épaisse, médiocrement renflée; face inférieure presque plane. Zones porifères droites, formées de pores oblongs _obliquement rangés, se multipliant près du péristome. Ambulacres étroits, garnis de deux rangées de petits gra- nules mamelonnés, espacés, égaux entre eux, au nombre de dix-sept ou dix-huit par série. L'espace intermédiaire entre les deux rangées et entre chaque granule est occupé par des verrues abondantes, fines, éparses, inégales, dispo. sées en petites lignes horizontales. Tubercules interambu- lacraires au nombre de cinq ou six par série, développés sur- tout à la face supérieure, et s’élevant très-près de l’appareil apicial. Granules inégaux, mamelonnés, formant sur le milieu des aires inter-ambulacraires deux lignes sub-si- nueuses, que séparent de petites verrues microscopiques et éparses. Péristome à peine enfoncé, sub-circulaire, un peu moins grand que l'appareil apicial. Périprocte elliptique anguleux. Appareil apicial sub-onduleux sur les bords, cou- vrant une partie de la face supérieure, marqué de sillons circulaires ou allongés plus ou moins apparents. Hauteur, 11 millimètres ; diamètre, 16 millimètres #, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Archiaci est voisin du Lg 0 *: véto dus tte ddl ut SES TERRAIN CRÉTACÉ. 111 P. Lardyi; il en diffère par ses ambulacres garnis de gra- nules plus petits et plus espacés, par ses tubercules inter- ambulacraires plus rapprochés du sommet, et son disque apicial relativement moins développé. Sa physioncmie gé- nérale lui donne peut-être plus de ressemblance avec le P. Meyeri; cependant cette dernière espèce sera toujours faci- lement reconnaissable à sa face supérieure plus déprimée, à son appareil apicial plus pentagonal, à ses ambulacres sub-flexueux au sommet, très-étroits, et dépourvus de ver- rues intermédiaires. — Dans le gisement de la Clape (Aude), le P. Archiaci se rencontre associé au Salenia Prestensis, que caractérisent d’une manière bien nette ses ambulacres plus étroits et plus flexueux, et surtout son périprocte placé en dehors de l’axe de l’animal, Locazrré. — La Clape (Aude). Rare. Étage aptien inf. * Coll. Noguës, Triger, ma collection. ExPL. DES FIGURES. — PI. 4095, fig. 41, P. Archiaci, vu de côté, de ma collection; fig. 12, face sup.; fig. 13, ambulacre grossi; fig. 14, aire inter-amb. grossie ; fig. 15, appareil api- cial grossi ; fig. 16, var. à appareil apicial plus lisse, de la coll. de M. Noguës, vue de côté ; fig. 17, appareil apicial grossi. g N° 2371. Peltastes Studeri, Cotteau, 1861. (Agass., 1840.) PI. 1096. Salenia Studeri, Agassiz, Cat. syst. Ectyp. foss., p. 11, ‘1840. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VI, p. 342, 1888 57° FR ‘Bronn, {nd. Paleont., p. 1008, 1849. LA LI 112 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Salenia Studeri, d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. IH, p. 142, Ét. 19, n° 332, 1850. _— — Quenstedt, Handbuch der Petrefaktenk., p. 576, pl. xuix, fig. 2, 1852. : _— — Renevier, Mém. géol. sur la Perte du Rhône, p. 49, 1054. Hyposalenia Studeri, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 148, 1856. Salenia Studeri, Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IV, p. 247, 1857. X. 55. Espèce de taille variable, circulaire ; face supérieure plus ou moins renflée, quelquefois sub-conique ; face inférieure arrondie sur les bords, assez profondément concave au mi- lieu. Zones porifères légèrement flexueuses près du som- met, formées de pores obliquement disposés et se multi- pliant un peu près du péristome. Ambulacres étroits, garnis de deux rangées de granules mamelonnés, égaux entre eux, et dont le nombre varie suivant la taille des individus. L'es- pace intermédiaire entre les deux rangées et entre chaque granule est occupé par des verrues abondantes, fines, épar- ses, inégales. Tubercules inter-ambulacraires au nombre de six par série, développés surtout vers l’ambitus, et s’é- levant très-près de l’appareil apicial. Granules inégaus, mamelonnés, formant deux rangées sub-sinueuses que sé- parent de petites verrues microscopiques et éparses, d’au- tant plus fines qu’elles se rapprochent du milieu de l’aire inter-ambulacraire. Péristome enfoncé, sub-circulaire, de petite taille, beaucoup moins grand que l'appareil apicial. Périprocte largement ouvert, sub-elliptique, anguleux, renflé sur les bords. Appareil apicial très-étendu, mar- qué d’impressions étroites, allongées et profondes qui se prolongent le plus souvent, sous la forme de sillons, jus- - qu’au centre des plaques. TERRAIN CRÉTACÉ. 113 … Hauteur, 42 millimètres; diamètre, 18 millimètres. . Var. conique : hauteur, 15 millimètres ; diamètre, 18 mil- limètres. Var. de grande taille : hauteur, 16 millimètres; diamètre, 24 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Studeri constitue une espèce parfaitement distincte, et qui sera toujours recon- naissable à sa forme renflée, à ses ambulacres étroits et présentant néanmoins entre les granules une assez grande quantité de verrues fines et inégales, à son péristome petit et enfoncé, à son appareil apicial profondément sillonné, à son périprocte relativement très-ouvert. L'espèce la plus voisineestle P. Archiaci, qui s’en distingue cependant par son appareil apicial moins étendu, son péristome plus grand et s’ouvrant presque à fleur du test. Hisrotre. — Mentionnée pour la première fois, en 1840, par M. Agassiz sous le nom de Salenia Studeri, l'espèce qui nous occupe a été souvent citée par les auteurs. En 1852, M. Quenstedt reconnut la position réelle du périprocte, et donna de cette espèce une assez bonne figure. Dans le Sy- » nopsis des É‘chinides fossiles, M. Desor la plaça parmi les ; Hyposalenia que nous réunissons aux Peltastes. - LocauiTÉs. — Le Rimet (Isère); Perte du Rhône (Haute- É Savoie); Escragnolle (Var). Assez commun. Étage albien. ï . Musée de Grenoble; Coll. Michelin, d’Archiac, Dumor- … tier, Renevier, Kæchlin-Schlumberger, ma collection. …. Exp. Des FIGURES. — PI. 4096, fig. 4, P. Studeri, de la «coll. de M. Renevier, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, A face inf. ; fig. 4, ambul. grossi ; fig. 5, aire inter-amb. gros- « sie ;fig. 6, appareil apicial grossi; fig. 7, var. àappareilapi- cial moins sillonné, vue de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, ê appareil apicial grossi; fig. 40, var. conique du musée de LE vil. 8 Ro, 114 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Grenoble; fig. 411, face sup. ; fig. 12, var. de grande taille, dé ma ‘collection; fig. 13, face sup.; fig. 414, face D: fig. 15, péristome grossi. N° 2372. Peltastes acanthoides, Agassiz, 1846. Echinus acanthoïdes, Peltastes pulchellus, Peltastes marginalis, Peltastes pulchellus, Peltastes acanthoides, Peltastes marginalis, Peltastes pulchellus, Peltastes acanthoides, Peltastes marginalis, Péltastes acanthoides, X. 571. Espèce de petite taille, sub-circulaire; face supé- :- (Des Moul., 1837). PI. 4097. Des Moulins, Ét. sur les Éch., p. 302, n° 82, 1837. Agassiz, Monog. des Salénies, p. 27, pl. v, fig. 1-8, 1838. Agassiz, td., p. 29, pl. v, fig. 9- 16,1838. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. fs 11, 1840. Agassiz, id. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VE, p. 342, 1846. Di Agassiz et Desor, id. Bronn, Index Paleont., p. 941, 1849. Bronn, id. d’'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. I, n° 670, 1830. d'Orbigny, id. d’Archiac, Hist. des prog. de la géol., t. IV, p. 445, 1851. Desor, Synops. des Éch. foss., pl. xx, fig. 9-10, 1856. Pictet, Traité de Paléont., t. IV, p. 248, pl. xcvur, fig. 6, 1857. Cotteau et Triger, Éch. de la Sarthe, p. 169, pl. xxx, fig. 1-4, 1859, Coquand, Foss. crét. du sud-ouest, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVI, p. 963, 1859. p- 145, rieure médiocrement renflée ; face inférieure presque plane, arrondie sur les bords. Zones porifères droites, composées TERRAIN CRÉTACÉ. 1145 de pores obliques, séparés par un petit renflement granuli- forme, simples depuis le sommet jusqu’au péristome. Am- bulacres étroits, légèrement renflés, non flexueux, garnis de deux rangées de granules égaux, serrés, mamelonnés, au nombre de vingt-quatre à vingt-cinq par série; ces granu- les laissent entre eux un espace assez large, occupé par de petites verrues, les unes plus apparentes, placées régu- lièrement à la base de chaque granule, les autres fines, éparses, homogènes, remplissant la zone intermédiaire. Aires inter-ambulacraires pourvues de gros tubercules, au nombre de quatre ou cinq par rangée, saillants vers l’ambi- tus, beaucoup plus petits aux approches du péristome et nulsàla face supérieure ; le scrobicule qui les environne est souvent irrégulier au pourtour. Granules inégaux, quelque- fois mamelonnés, accompagnés dans la zone miliaire de verrues beaucoup moins développées, abondants surtout près du sommet. Péristome petit, sub-déprimé, marqué d’entailles assez prononcées. Les lèvres inter-ambulacraires sont relativement plus larges que celles qui correspondent . aux ambulacres. Périprocte sub-triangulaire, transversa- lement elliptique, un peu relevé sur les bords. Appareil apicial remarquable par sa forme étoilée et marqué d’im- pressions plus ou moins profondes; plaques génitales al- « longées, heptagonales, s’étalant au milieu des aires in- A ter-ambulacraires, les trois plaques postérieures ayant leurs - pores oviducaux relativement assez rapprochés du péri- * « procte, Plaques ocellaires.étroites, fortement échancrées, - arrondies en croissant, perforées en dessous, au point où … se termine l’ambulacre. Dans certains exemplaires des grès ic de la Sarthe, les plaques génitales semblent présenter + deux pores bien distincts; en réalité une seule de ces ou- N : . « vertures correspond au pore oviducal ; la seconde, la plus #£ 116 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. éloignée, n’est qu’une perforation accidentelle, identique probablement aux dépressions suturales. La plaque géni- tale antérieure de droite se reconnaît toujours à son pore oviducal et plus allongé. À Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 43 millimètres. Le P. acanthoides offre plusieurs variétés : la face supé- rieure est plus ou moins bombée; tantôt les ambulacres sont à fleur du test, tantôt ils sont. égèrement renflés, et dans ce dernier cas donnent à l’arbitus un aspect sub-pen- tagonal très-remarquable. Le plus souvent l'appareil api- cial occupe une grande partie de la face supérieure ; quel- quefois il ne forme, autour du sommet, qu’une étoile assez restreinte. Les impressions apiciales sont ordinairement profondes, allongées et très-apparentes; dans certains cas cependant elles se réduisent à de petits creux circulaires quine dépassent pas la suture des plaques: La plus inté- ressante de ces variétés est celle qu’on rencontre en assez grande abondance dans les grès verts du Mans, associée au Catopygus columbarius et au Pygurus lampus; sa face supé- rieure est déprimée, son ambitus régulièrement circulaire et ses tubercules inter-ambulacraires très-rapprochés du sommet. Gette variété nous a présenté des exemplaires de tous âges, et nous avons remarqué que chez les individus jeunes, l’appareil apicial est moins onduleux sur les bords, les plaques ocellaires sont presque triangulaires,les plaques génitales moins allongées, et l'appareil apicial, régulière- ment pentagonal, offre alors beaucou p de ressemblanceavec celui des Æyposalenia de M. Desor. Ce caractère confirme ce | que nous avons dit du peu d'importance qu’il faut attacher, | au point de vue organique, à la forme de l'appareil apicial * et nous a engagé à réunir les Zyposalenia aux Peltastes. : | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. acanthoides, en y rap- TERRAIN CRÉTACÉ. 117 portant les variétés que nous venons d'indiquer, forme un type que caractérisent nettement son appareil apicial quel- quefois pentagonal, le plus souvent onduleux sur les bords et d’un aspect étoilé, ses tubercules saillants surtout vers l’ambitus, ses ambulacres droits, relativement assez larges et très-granuleux au milieu, son péristome étroit, enfoncé, marqué de petites entailles, ayant les bords inter-ambula- craires plus développés que ceux qui correspondent aux ambulacres. Hisrorme. — Mentionnée pour la première fois, en 1837, par M. Des Moulins, sous le nom d’Æchinus acanthoides, cette espèce a servi, l’année suivante, de type au genre Pel- tastes, et a reçu de M. Agassiz les noms de pulchellus et mar- ginalis. En 1846, dans le Catalogue raisonné des Échinides, MM. Agassiz et Desor, tout en conservant comme espèce distincte le P. marginalis, ont restitué au P. pulchellus la dénomination plus ancienne d’acanthoides. Ce n’est qu’en 1856 que M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, a réuni le P. marginalis au P. acanthoïides. LocazrTÉs. — Le Havre (Seine-Inférieure) ; La Perrière, . Vimoutiers (Orne) ; Le Mans, Yvré-l’Évêque (Sarthe); Foué- _ ras et Ile-d’Aix (Charente-Inférieure); Grasse, Caussol | (Var). Assez abondant. Étage cénomanien. École de mines ; Coll. Michelin, d’Archiac, Guéranger, - Davoust, Triger, Guillier, Renevier, Perrier, ma collection. e Expc. DES FIGURES. — PI. 1027, fig. 1, P. acanthoides, vu … de côté, de ma collection; fig. 2, face sup.; fig. 3, face À inf. ; fig. 4, ambulacre grossi; fig. 5, aire inter-amb. gros- 4 sie ; fig. 6, tubercule, vu de profil, grossi ; fig. 7, appareil _apicial grossi ; fig. 8, péristome grossi; fig. 9, variété à ap- _ pareil apicial moins sillonné, vue de côté, de ma collection; fig. 10, face sup. ; fig. 41, face inf. ; fig. 12, appareil api- 118 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. cial grossi; fig. 13, individu jeune, vu de côté; fig. 14, face sup.; fig. 15, appareil apicial grossi ; fig. 16, «variété, vue de côté, de ma collection; fig. 17, face sup.; fig. 18, ap- pareil apicial grossi; fig. 19, autre variété des environs de Grasse (Var), vue de côté, de ma collection ; fig. 20, face sup. ; fig. 21, aire inter-amb. grossie ; fig. 22, appareil api- cial grossi, N°2373. peltastes Wrighti, Cotteau. (Forbes, 1854.) PI. 1098, fig. 1-7. Salenia punctata (non Desor), Forbes in Morris, Catal. of Brit. Fos., 2e éd., p. 89, 1854. — — Woodward, Mem. of Geol. Surv., + App. to Dec. V, p. 7, 1856. Hyposalenia Wrightii, Desor, Synops.des Éch. foss., p.148, 1856. | | Espèce de taille moyenne, circulaire;!face supérieure mé- diocrement renflée; face inférieure plane, arrondie sur les bords. Zones porifères légèrement flexueuses, formées de pores obliquement disposés et se multipliant un peu près du péristome. Ambulacres étroits, garnis de deux rangées de granules, au nombre de quatorze ou quinze par série, ma- melonnés, égaux entre eux, serrés, laissant la place à quel- ques petites verrues intermédiaires. Tubercules inter-am- bulacraires au nombre de cinq ou six par série, saillants, s'élevant très-près de l’appareil apicial. Granules inégaux, | mamelonnés, épars, formant entre les tubercules deux rangées sub-sinueuses, accompagnés çà et là de verrues microscopiques. Péristome à fleur du test, largement déve- loppé, marqué de faibles entailles. Périprocte sub-ellip- tique, arrondi à sa partie supérieure, anguleux en arrière, | à peine renflé sur les bords. Appareil apicial très-grand, convexe, sub-circulaire, entièrement lisse, présentant seu-. % 05 cdd LÉ TERRAIN CRÉTACÉ. 119 lement, à la suture des plaques, quelques points isolés. Hauteur, 9 millimètres; diamètre, 16 millimètres. + RaPrORTS ET DIFFÉRENCES.— Le P. Wrighti est remarquable par l’uniformité de ses caractères. Tous les exemplaires que nous avons sous les yeux sont parfaitement reconnais- sables à leur forme épaisse et convexe, à leurs tubercules inter-ambulacraires développés près du sommet, à la gran- deur de leur péristome, à leur appareil apicial lisse et mar- qué à peine de quelques points suturaux. C’est une espèce bien distincte, et que M. Desor a séparée avec raison du P.punctata, avec lequel elle a été confondue par les auteurs anglais. M. Woodward mentionne un échantillon de la col- lection du docteur Mantell, chez lequel le périprocte est placé comme dans les véritables Salénies. Ce caractère esttout à fait anormal et ne se retrouve dans aucun des exemplaires assez nombreux que nous avons examinés. - LocaiTÉ. — Faringdon (Angleterre). Assez abondant. Étage cénomanien (Green sand). - Musée de Neuchâtel; Coll. Michelin, Wright, Renevier, ma collection. "Expz. Des FIGURES. — PI. 1098, fig. 4, P. Wrighti, vu de côté, de la coll. de M. Renevier; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, ambul. grossi; fig. 5, aire inter-ambul. grossie; fig. 6, appareil apicial grossi; fig. 7, péristome grossi. N° 2374. Peltastes clathratus, Cotteau. (Agas., 1843.) PI. 1098, fig. 8-18. Salenia clathrata (Ag. Mss.) Parkinson, Organic Remains, t. Il, pl. 1, fig. 13, 1811. Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 58, 1843. Salenia stellulata (Ag. Mss.) Morris, id. (non Ag., Mon. des Salénies). 120 | PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Salenia umbrella (Ag. Mss.) Morris, Catal. of Brit. Foss.,. Lin 58, 1853. Salenia ornata (Ag. Mss.) Morris, td. Salenia clathrata, Bronn, Index Paleont. » P- 1007, 1849. Salenia umbrella, Bronn, id., p. 1008. Salenia clathrata, Morris, Catal. of Brit. Foss., 2° éd., p. 89, 1854. Salenia stellulata, Morris, id. Salenia umbrella, Morris, id. Salenia clathrata, Woodward, Mem. of Geol. tre. App. to Dec. V, p. 6, 1856. _ EE Desor, Synops. des Éch foss. »P- 454, 1856. Espèce de petite taille, circulaire; face supérieure renflée, convexe, quelquefois sub-conique; face inférieure plane, ar- rondie sur les bords. Zones porifères presque droites: Am- bulacres étroits, garnis de deux rangées de granules au nom- bre de douze ou treize par série, mamelonnés, égaux entre eux, un peu allongés dans le sens vertical; entre chaque granule et au milieu des deux rangées se montrent de pe- tites verrues fines, homogènes et éparses. Tubercules inter- ambulacraires au nombre de quatre ou cinq parsérie; un ou deux seulement dans chaque rangée présentent un grand développement ; les auires sont beaucoup plus petits et diminuent de volume au fur et à mesure qu'ils se rappro- chent du péristome. Granules intermédiaires inégaux, ma- melonnés, disposés en cercle autour des tubercules, accom- pagnés de petites verrues qui remplissent le milieu dela zone miliaire et abondent surtout près du sommet. Péristome très-petit, presque à fleur du test, muni de légères en- tailles; les lèvres inter-ambulacraires paraissent un peu plus larges que celles qui correspondent aux ambulacres. Péri- procte sub-circulaire, fortement renflé sur les bords. Appa- reil très-grand, occupant presque toute la face supérieure, LÉ dE + a dinde érait iiir dn RE Li dés RE TERRAIN CRÉTACÉ. 121 marqué à la suture de ses plaques d’impressions nom- breuses, larges et profondes; pores oviducaux postérieurs rapprochés du bord interne des plaques génitales; pores ocellaires s’ouvrant au sommet de l’ambulacre, sur le bord même de la plaque ocellaire. Hauteur, 7 millimètres; diamètre, 10 millimètres. Dans le type du P. clathratus, l'appareil apicial est re- marquable par la largeur de ses impressions suturales. Chez certains exemplaires, ces impressions sont plus étroi- tes, plus nombreuses, pénètrent jusqu’au centre des pla- ques et donnent au disque un aspect encore plus persillé. M. Agassiz avait désigné ces exemplaires sous le nom spéci- fique d’umbrella ; nous sommes aujourd’hui d'accord avec M. Woodward pour ne les considérer que comme une va- riété de l’espèce qui nous occupe. — Indépendamment des impressions plus ou moins larges qui marquent les plaques apiciales du P. clathratus, ces mêmes plaques offrent quel- quefois sur toute leur surface des stries rayonnantes et irré- gulières; elles ne constituent pas un caractère spécifique et nous paraissent devoir être attribuées à l’usure et à la décortication du test. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. clathratus se distingue facilement de ses congénères par sa petite taille, sa forme renflée, son péristome peu développé, son appareil apieial très-grand, marqué d’impressions plus ou moins larges, mais toujours profondes et nombreuses. Hisrore. — Placée en 1843, par M. Agassiz, dans le genre Salenia, cette espèce y a été maintenue successivement par MM. Forbes, Desor et Woodward. Ayant reconnu que le périprocte était situé directement dans l’axe de l’animal, nous l’avons reportée parmi les Peltastes, en lui réunissant, à titre de variétés, non-seulement le Salenia umbrella, Agas- 122 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. siz, mais encore le Salenia ornata du même auteur, dont la description n’a jamais été publiée, et qui, suivant Forbes, n’est autre chose que l'espèce figurée par Parkinson (Organ. . Remains, t. II, pl. 1, fig. 43) (4). lisive He LocaLiTÉs. — Le Havre (Seine-Inférieure); La Perritee (Orne), craie à Scaphites. Rare. Étage cénomanien. Musée de Neuchâtel; Coll. Michelin, Triger, Ps Re- nevier, Poulain, ma collection. Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — Warminster (Wien Abondant. Étage cénomanien (Upper green Sand). EXxPL. DES FIGURES. — Pl: 1028, fig. 8, P. clathratus, vu de côté, de la coll. de M. Triger; fig. 9, face sup.; fig.40, face inf.; fig. 41, ambul. grossi; fig. 42, aire inter-amb. grossie; fig. 13, appareil apicial grossi; fig. 14, autre appareil api- cial grossi ; fig. 45, var. umbrella, de ma collection, vue de côté; fig. 16, face sup.; fig. 17, face inf.; fig. 18; pi PER grossi. N° 2375, Peltastes heliophorus, Cofteau, 1861. (Ag..et Des., 1846.) CR PL. 4029, fig. 4-73:9) nbmaieaibranbé Salenia heliophora, | Agassiz et Desor, Catal. rais. des | Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VE, p. ét 1846. _ _— d’Orbigny, Prod. de Pal. strat., i 1, p. 273, Ét. 22, n° 1245, 1850. Hyposalenia heliophora, Desor, Synops. des Éch. foss., ‘ À 158, 1856. V. 18. cpnhe Espèce de taille moyenne, circulaire; face supérieure renflée, régulièrement convexe ; face inférieure arrondie sur . (1) Memoirs of Geol. Survey, Dec. 1, pl. V, p.38. TERRAIN GRÉTACÉ. 123 les bords, fortement déprimée au milieu. Zones porifères à peine flexueuses, formées de pores serrés, obliquement rangés, simples, mais déviant un peu de la ligne droite près du péristome. Ambulacres étroits vers le sommet, s'élar- gissant d’une manière sensible en se rapprochant de l’am- bitus , garnis de deux rangées de granules au nombre de seize ou dix-sept par série; irès-pelits à la face supérieure, ces granules augmentent brusquement de volume un peu au-dessus de l’ambitus et sont comme de petits tuber- cules visiblement mamelonnés et crénelés ; ils s’amoin- drissent insensiblement en descendant vers le péristome. Verrues fines, serrées et abondantes à la partie supérieure, * plus grosses et plus espacées lorsque les ambulacres s’élar- gissent. Tubercules inter-ambalacraires au nombre de six ou sept par série, largement développés au-dessus de l’am- bitus, beaucoup plus petits à la face inférieure. Granules inégaux, mamelonnés, disposés en cercles plus ou moins réguliers autour des tubercules, accompagnés de petites verrues inégales qui occupent l’espace intermédiaire et abondent surtout près du sommet. Péristome peu déve- loppé, muni d’assez fortes entailles, s’ouvrant dans une dé- pression profonde de la face inférieure; les lèvres inter-am- bulacraires paraissent un peu plus larges que celles qui correspondent aux ambulacres. Périprocte sub-cireulaire, non renflé sur les bords. Appareil apicial très-grand, mar- qué sur toute sa surface de sillons étroits, nombreux, régu- liers, qui aboutissent en rayonnant au centre de chaque plaque; l’intervalle qui sépare les sillons forme autant de petites côtes finement granuleuses. Celles de ces côtes qui entourent le périprocte sont disposées en un losange assez régulier et dont les angles correspondent aux centres des plaques environnantes; les pores génitaux s'ouvrent au mi- 22 124 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. lieu d’un petit bourrelet granuleux, et les pores ocellaires sont placés au sommet des ambulacres, sur le bord même des plaques. Hauteur, 9 millimètres; diamètre, 45 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est l’une des mieux caractérisées du genre, et sera toujours parfaitement reconnaissable à la structure de ses ambulacres, très-étroits vers le sommet et beaucoup plus larges vers l’ambitus, à ses tubercules inter-ambulacraires plus nombreux qu'ils ne le sont ordinairement chez les Peltastes, à son péristome étroit et déprimé, à son appareil apicial garni partout de sillons alternant avec de petites côtes granuleuses. Locaurré. — Maestricht (Hollande). Rare. Étage sénoniéh; . Coll. Michelin. ExPL. DES FIGURES. — P1.10929, fig. t, P. heliophorus, vu de côté, de la collection de M. Michelin; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, ambulacre grossi; fig. 5, aire inter- amb. grossie; fig. 6, appareil apicial grossi; 2 # 9 ai stome grossi, RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES PELTASTES. Le genre Peltastes est spécial au terrain crétacé; il com- mence à se montrer dans les couches inférieures de l’étage néocomien , et disparaît avec les assises supérieures de l’étage sénonien. Les neuf espèces que nous avons décrites sont ainsi e parties dans les différents étages : L’étage néocomien n’en renferme qu’une seule, le P, stellulatus, qui jusqu'ici paraît lui être spéciale. Trois espèces appartiennent à l'étage aptien, les P. Lar- dyi, Meyeri et Archiaci. Les deux premières sont signalées par quelques auteurs comme se rencontrant également TERRAIN CRÉTACÉ. 135 dans les couches supérieures de l'étage néocomien (urgo- nien). : Une seule espèce, le P. Studeri, caractérise l'étage albien. L'étage cénomanien présente (rois espèces qui lui sont propres : les P. acanthoides, Wrighti et clathratus. Le genre Peltastes est beaucoup moins répandu dans le terrain crétacé supérieur. Nous ne connaissons aucune es- pèce de l’étage turonien, et l’étage sénonien en renferme une seule, le P. keliophorus. 4° Genre. GONIOPHORUS, Agassiz, 1838. Test de petite taille, circulaire, très-élevé en dessus, presque plan en dessous. Pores simples du sommet au péristome ; outre les zones porifères, les ambulacres présentent, vers l’ambitus, à la base de chaque granule, de petites dépressions circulaires, profondes, dans les- quelless’ouvre une paire de pores. Ambulacres étroits, sub- flexueux, garnis de granules serrés et homogènes. Aires inter-anbulacraires larges, pourvues de deux rangées de gros tubercules crénelés et non perforés. Périsitome petit, sub-circulaire, muni d’assez fortesentailles. Péri procte très- grand, excentrique en arrière, situé dans l’axe de l’animal. Appareil apicial lisse, saillant, régulièrement pentagonal, dépourvu d’impressions suturales, orné de côtes sub-caré- nées qui affectent, dans leur arrangement, un aspect trian- gulaire tout à fait indépendant de la forme des plaques; plaque génitale antérieure de droite remarquable par son aspect ponctué et madréporiforme. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Goniophorus se rap- proche des Peltastes par la disposition de ses plaques api- ciales, mais il s’en distingue par plusieurs caractères es- 126 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. sentiels qui avaient échappé jusqu'ici à l’observation. et qui en font une petite coupe générique parfaitementnatu- relle. M. Agassiz, lorsqu'il a établi le genre Goniophorus, pa- raît s'être préoccupé surtout de la forme de. son appareil apicial et des côtes saillantes: qni partagent sa surface, em triangles réguliers (1). Plus tard M. Desor insiste également sur ce Caractère, tout en reconnaissant combien il est superficiel (2). Si le genre Goniophorus ne se fût éloigné des Peltastes que par l’aspect de son appareil apicial, nous au- rions hésité à le maintenir dans la méthode ; mais la struc- ture de ses ambulacres offre une différence, suivant nous, bien plus importante, et l'existence d’impressions porifères à la base de quelques-uns de ses granules, en fait un type certainement exceptionnel, qui doit avoir sa place à part dans la famille des Salénidées, et d’autant plus intéressant à étudier que ce caractère n’a encore été signalé chez au- cun autre Échinide. Le genre Goniophorus, spécial à l’étage PA SE 5 ne renferme jusqu'ici qu'une seule espèce. N° 2376. Goniophorus lunulatus, Agassiz, 1838. PI. 1029, fig. 8-19. Goniophorus lunulatus, Agassiz, Monog. des Salénies , p- 30, pl. v, fig. 17-24, 1838. - Goniophorus apiculatus, Agassiz,id., p.32, pl. v, fig. 25-92, 1838. _— — Agassiz, Catal. Ectyp. Foss.,p. 1, 1840. Goniophorus favosus (Ag. Mss.) Morris, Catal. of Brit.Foss., p. 52, 1843. (1) Synops. des Éch. foss., p. 146. (2?) Monog. des Salénies, p. 30. L “ SR Sn + TERRAIN CRÉTACÉ. 127 Goniophorus lunulatus, mue Catal. of Brit. Foss., p.52, Pr pa: Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° série, t. VI, p. 343, 1846. Goniophorus apiculatus, Agassiz et Desor, id. nd * us Bronn, {Index Paleont., p. 548, 1849. Goniophorus favosus, Bronn, id. Goniophorus lunulatus, Bronn, id. —. — d’Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. II, p. 179, Et. 20, n° 668, | 1850. Goniophorus apiculatus, d’Orbigny, id. Goniophorus favosus, . d’Archiac, Hist. des prog. de la géol.; t. IV, p. 51, 1831. Goniophorus lunulatus, Bronn, Lethea geog., t. IL, p. 184, 1201 % pl. xxx, fig. 6 a-g, 1852. Salenia lunulata, Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e éd., p. 89, 1854. Goniophorus apiculatus, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 146, pl. xx, fig. 12 et 13, F 1856. Goniophorus lunulatus, Pictet, Traité de Paléont., t. IV, p. 248, 1857. Goniophorus apiculatus, Pictet, 1d., pl. xevu, fig. 3, 1857. X297:: Espèce de petite taille, circulaire; face supérieure haute, r'enflée, déprimée au sommet; face inférieure plane, ar- rondie sur les bords, très-légèrement concave au milieu, Zones porifères flexueuses, formées de pores largement ouverts, très-obliquement disposés et entourés d’un petit _ bourrelet saillant, plus fins et plus irréguliers en se rap- - -prochant du péristome. D’autres pores se montrent encore vers l’ambitus à l’intérieur des ambulacres; ils sont très- petits et placés deux par deux à la base des granules, dans des dépressions profondes et circulaires. Ambulacres très- étroits, flexueux comme les zones porifères, garnis de gra- 128 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. nules fins, nombreux, serrés, assez irrégulièrement dis- posés sur toute la face supérieure, un peu gros, visiblement mamelonnés et formant deux rangées distinctes depuis l’'ambitus jusqu'au péristome. Ces derniers granules sont accompagnés de quelques petiles verrues éparses, inégales. Tubercules inter-ambulacraires au nombre de cinq ou six par séries, largement développés au-dessus de l’ambitus, beaucoup moins gros à la face inférieure. Granules intermé- diaires inégaux, le plus souvent mamelonnés, formant des cercles autour des tubereules, accompagnés çà et là de quelques verrues plus ou moins apparentes ; lazone miliaire qui sépare les deux rangées de tubercules est très-étroïte et sub-sinueuse, et ne s’élargit un peu qu’aux approches du sommet. Péristome peu développé, muni d'assez fortes entailles, s’oavrant presque à fleur du test; les lèvres inter- ambulacraires paraissent un peu plus larges que celles qui correspondent aux ambulacres. Périprocte relativement très-grand, sub-elliptique, anguleux, renflé sur les bords. Appareil apicial régulièrement pentagonal, orné de côtes sub-carénées et disposées en triangles en avant du péri- procte. Ces petites côtes n’ont aucun rapport avec les su- tures des plaques qui sont droites, fines et dépourvues d’impressions apiciales ; les plaques génitales sont plus larges que hautes, et leur pore est situé près du bord, au milieu d’un renflement étoilé. Hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 9 millimètres. Habituellement cette espèce ne dépasse pas les dimen- sions que nous venons d'indiquer, quelquefois cependant elle atteint une taille beaucoup plus forte : M. Renevier nous a communiqué un exemplaire recueilli par lui au Havre, dont la hauteur est de 40 millimètres et le dia- - mètre de 43. Malgré cette différence énorme, cet exem- LÉ D j d TERRAIN CRÉTACÉ. 129 plaire ne nous a offert aucun caractère qui soit de nature à le séparer du type. - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le G. fotiens tel que nous le circonscrivons, forme une espèce assez variable dans sa taille, mais toujours parfaitement caractérisée par la physionomie de son appareil apicial et la structure de ses ambulacres. Nous n'avons pas hésité à lui réunir le G. api- culatus, Agassiz, qui n’en diffère réellement que par sa taille plus forte et les côtes un peu plus atténuées qui garnis- sent l’appareil apicial. Le G. favosus, établi par M. Agassiz sur un exemplaire provenant de Warminster, n’est égale- ment, suivant toute probabilité, qu’une variété de notre es- pèce. — M. Desor considère comme appartenant au genre Goniophorus le petit échinide figuré par Parkinson (Org. Rem., 1. I, pl. I, fig. 43). Nous avons préféré, à l’exemple de Forbes, le ‘rapporter au Salenia ornata, Agassiz (Pel- tastes clathratus). LocairÉs. — Le Havre, cap la Hève (Seine-Inf.); les Va- ches Noires (Calvados) ; Vimoutiers is Asse z rare. Étage cénomanien. Musée de Paris; coll. Michelin, Renevier, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Warminster (Angle- sy Abondant. Étage cénomanien. C’est par erreur que dans le Synopsis des Échinides fossiles, cette espèce est men- tionnée comme provenant de la craie chloritée de Sainte- Croix (Jura vaudois). Nous avons sous les yeux l’exemplaire « même recueilli par M. Jaccard, et nous avons reconnu qu’il Ci appartenait non pas au genre Goniophorus, mais au genre — Peltastes, probablement au Peltastes clathratus. : EXxPL. DES FIGURES. — Pi. 1029, fig. 8, G. lunulatus vu de « côté, de ma collection; fig. 9, face sun.; fig. 40, face inf.; - fig. 11, var. de grande taille, vue de côté, de la coll. de vil. 9 130 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. M. Renevier; fig. 12, face sup.; fig. 13, face inf.; fig. 14, ambulacre grossi; fig. 15, portion d’ambulacre vue au mi- croscope, montrant la structure des impressions porifères ; fig. 16, aire inter-amb. grossie ; fig. 47, tubercule grossi, vu de profil; fig. 18, appareil saer grossi; fig. 19, dphee ts grossi. 5° Genre. SALENIA, Gray, 1835. Test de petite et moyenne taille, circulaire, plus ou moins renflé en dessus, presque plan en dessous. Pores simples, se multipliant un peu vers le péristome. Ambula- cres étroits, sub-flexueux, garnis de deux rangées de granules serrés, homogènes, mamelonnés. Aires inter-am- bulacraires larges, pourvues de deux rangées de gros tuber- cules crénelés et non perforés. Péristome-plus ou, moins grand, sub-circulaire, marqué de faibles entailles, ayant ordinairement les bords inter-ambulacraires presque aussi larges que ceux qui correspondent aux ambulacres. Péri- procte excentrique en arrière, situé un peu à droite, en dehors de l’axe de l’animal. Appareil apicial lisse, saïllant. plus ou moins onduleux sur les bords, couvrant ordinaire- ment une grande partie de la face supérieure, , marqué d’impressions suturales et de stries très-variables dans leur aspect. Plaque génitale antérieure de droite offrant une . déchirure plus ou moins apparente, quelquefois spon- | gieuse, et qui correspond au pore oviducal. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Tout en modifiant l'oriente- À tion du genre Salenia, nous lui conservons les limites que J MM. Agassiz et Desor lui ont données dans le Catalogue rat- sonné des Échinides, et que plus tard M. Desor a adoptées | _ TERRAIN CRÉTACÉ. 131 dans le Synopsis des Échinides fossiles. Ainsi caractérisé, le genre Salenia sera toujours facile à distinguer des Pseudo- salenia et des Heterosalenia, par ses tubercules imperforés, et des Peltastes, par son périprocte s’ouvrant en dehors de l’axe de l'animal. N° 2377. Salenia depressa, À. Gras, 1848. PI. 1030, fig. 1-6. Salenia depressa, A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 27, pl. 1, fig. 9-10, 1848. _ — d’Archiac, Hist. des prog. de la géol., t. IV, p. 531, 1851. — A. Gras, Cat. des corps org. foss. de l'Isère, p. 28, 1852. = — Desor, Synops. des Éch. foss., p. 152, 1856. — — Pictet, Traité de Paléont., t. IV, p. 247, 1857. Espèce de petite taille, circulaire; face supérieure à ‘peine renflée, déprimée en dessus ; face inférieure presque plane, assez fortement concave au milieu, Zones porifères droites. Ambulacres étroits, garnis de deux rangées de gra- nules égaux, serrés, homogènes, mamelonnés, laissant à peine de place à quelques petites verrues, rares et éparses. Tubercules inter-ambulacraires au nombre de cinq ou six ‘par série, très-gros vers l'ambitus, diminuant de volume en-se rapprochant du péristome. Granules intermédiaires - inégaux, souvent mamelonnés, disposés en cercle autour « des plus gros tubercules. Péristome s’ouvrant dans une : “dépression assez profonde de la face inférieure. Périprocte . petit, sub-circulaire. Appareil apicial assez largement déve- À loppé, déprimé, lisse, remarquable par la forme carrée de la plaque sur-änale ; la suture des plaques présente çà et là quelques petites impressions arrondies et atténuées. 132 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Hauteur, 5 millimètres À; diamètre, 14 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce n’est pas sans hésitation que nous conservons cette espèce, établie par Albin Gras sur un exemplaire unique. Cet échantillon, que le Musée de Grenoble a bien voulu nous communiquer, est en assez mauvais état de conservation. Peut-être n'est-il qu’une variété du Salenia folium-querci ; cependant il nous a paru s’en distinguer par sa face supérieure très-déprimée, ses ambulacres plus longs, plus étroits, et garnis de gra- nules plus petits et plus nombreux, son appareil apicial presque lisse, sa plaque madréporiforme moins distincte, et surtout par la forme carrée de sa plaque sur-anale. LocauiTÉ. — Marnes du Fontanil (Isère). Très-rare. Étage néocomien inférieur. Musée de Grenoble (coll. A. Gras). ExPL. DES FIGURES.— PI. 1030, fig. 1, S. depressa, du Musée de Grenoble, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, ambulacre grossi ; fig. 3, aire inter-amb. grossie ; fig. 6, appareil apicial grossi. N° 2378. Salenia folium-querci, Desor, 1846. PI. 1030, fig. 7-43. Salenia scutigera, Agassiz, Échin. foss. de la Suisse, p. EU (non Gray), (excel. fig.), 1840. Salenia folium-querci, Agasaiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VI, LL 342, 1846. _— —- Marcou, Recherches géol. sur le Jura Salinois, Mém. Soc. géol. de France, . 2° sér., t. III, p. 147, 1848. d’Orbigny, Prod. de Paléont. rat: | t. Il, p. 89, Ét. 17, n° 497, 1850. _ — Desor, Synops. des Éch. foss., p. 152. | 1856. | x : FRET sh va mode allie siÿ nt TERRAIN CRÉTACÉ. 133 Salenia folium-querci, Pictet, Traité de Paléont.,t. IV, p. 247, 1857. 4 — — Cotteau, Études sur les Éch. foss. de l'Yonne, t. IL, p. 58, pl. zu, fig. 11-15, 1859. | Espèce de petite taille, circulaire ; face supérieure légè- rement renflée ; face inférieure presque plane, arrondie sur les bords. Zones porifères droites, composées de pores petits, rangés obliquement, séparés par un renflement gra- nuliforme, se multipliant un peu près du péristome. Am- bulacres étroits, garnis de granules mamelonnés, serrés, homogènes, au nombre de douze par série; les deux ran- gées sont tellement rapprochées qu’on aperçoit à peine quelques petites verrues intermédiaires. Tubercules inter- ambulacraires très-inégaux, saillants et développés vers l’ambitus, beaucoup plus petits à la face inférieure, au nombre de quatre ou cinq parsérie. Granules intermédiaires assez apparents, quelquefois mamelonnés, inégaux, espa- cés, épars, formant cependant autour des plus gros tuber- cules des cercles assez réguliers. Péristome largement ouvert, sub-circulaire, marqué d’entailles apparentes. Péri- _ procte iriangulaire, légèrement renflé sur les bords. Appa- . reil apicial très-grand, occupant presque entièrement la _ face supérieure, recouvert sur toute sa surface d’impres- . sions allongées et rayonnantes, d'autant plus prononcées - qu’elles se rapprochent de la suture des plaques. Dans f l’exemplaire que nous avons sous les yeux, les plaques - génitales paraissent marquées de deux pores inégaux; le è plus petit est antérieur, et tend à se confondre avec l’autre. … Les plaques ocellaires présentent sur le bord, au sommet k de l’ambulacre, une petite échancrure dans laquelle paraît . s'ouvrir le pore ocellaire. La plaque génitale antérieure de 134 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. roite diffère des autres par une fissure oblongue, entourée d’un léger bourrelet. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 42 millimètres i. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. folium-querci offre quelques rapports avec le S. scutigera, qu’on rencontre à un horizon beaucoup plus élevé; il s’en distingue cepen- dant assez facilement par sa face supérieure plus déprimée, ses granules inter-ambulacraires moins nombreux et plus apparents, Son appareil apicial plus développé et marqué de sillons plus profonds. Au premier aspect, celte espèce a peut-être plus de ressemblance avec le Peltastes stellu-" latus, qui caractérise les mêmes couches; ilen diffère par son appareil apicial encore plus étendu, ses ambulacres garnis de tubercules plus serrés, et surtout par son péri-. procte oblique, triangulaire, et situé en dehors de l'axe de l’animal. | | LocaiTÉs. — Bernouil Yonne) ; Billecul (Jura). Très- rare. Étage néocomien inf. et moyen. Musée de Neuchâtel, ma collection. Loc. AUTRE QUE LA FRANCE. — Du Roc, près Neuchâtel (Suisse). Étage néocomien. Exp. DES FIGURES. — P1. 1030, fig. 7, S. honte de ma collection, vu de côté ; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf.; fig. 10, ambulacre grossi ; fig. 11, aire inter-amb. grossie; fig. 12, tubercule vu de profil, grossi ; fig. 43, ME: sai cial grossi ; fig. 44, péristome grossi. N° 2379. Salenia neocomiensis, Cotteau, 1861. PI. 4031, fig. 1-8. | Espèce de petite taille, sub-circulaire ; face supérieure ® haute et renflée, déprimée au sommet; face inférieuré plane, arrondie sur les bords. Zones porifères sub-ondu- | À E A Lo + EC * TERRAIN CRÉTACÉ. 135 leuses, composées de pores très-petits, serrés, obliquement disposés, séparés par un renflement granuliforme, et se multipliant un peu près du péristome. Ambulacres étroits, flexueux, garnis de granules mamelonnés, homogènes, au nombre de quinze à seize par série. À la face inférieure, deux ou trois de ces granules sont un peu plus développés que les autres ; l’espace intermédiaire est occupé par des verrues de différente nature : les unes, plus apparentes, sont placées assez régulièrement à la base de chaque gra- nule; les autres, fines, serrées, homogènes, forment au milieu de l’ambulacre de petites séries verticales interrom- pues çà et là. Tubercules inter-ambulacraires, entourés d’un scrobicule irrégulier, très-gros et saïllants au-dessus de l’ambitus, diminuant de volume en se rapprochant du péri- stome. Granules intermédiaires assez apparents, quelquefois mamelonnés, disposés en cercles autour des plus gros tu- bercules, accompagnés, dans la zone miliaire, de verrues abondantes, fines et serrées. Péristome largement ouvert, marqué de très-faibles entailles. Périprocte oblique, sub- circulaire, granuleux et renflé sur les bords. Appareil api- cial relativement peu développé, sub-pentagonal, couvert de rügosités granuleuses et marqué d’impressions sutu- rales profondes. . Hauteur, 8 millimètres; diamètre, 42 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce se dis- tingue nettement de ses congénères par sa forme renflée, . ses ambulacres étroits et flexueux, et la disposition des granules et des verrues qui les recouvrent, par son péri- “ stome muni de très-faibles entailles, et par son appareil apicial étroit, pentagonal, remarquable par ses rugosités _ granuleuses. 136 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. LocaurTÉ. — Montcley (Doubs). Très-rare. Étage néoco- mien. Musée de Besançon. ExPL. DES FIGURES. — PI. 1031, fig. 4, S. Neocomiensis, du Musée de Besançon, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, ambulacre grossi; fig. 5, portion d’ambu- lacre vue au microscope; fig. 6, aire inter-amb. grossie; fig. 7, appareil apicial grossi; fig. 8, péristome grossi. N° 29380. Salenia mamillata, Cotteau, 1861. PI. 4031, fig. 9-17. Espèce de petite taille, circulaire ; face supérieure sub- déprimée; face inférieure presque plane, arrondie sur les bords. Zones porifères presque droites, formées de pores obliques, serrés, séparés par un petit renflement granuli- forme, se multipliant un peu près du péristome. Ambula- cres étroits, à peine flexueux, garnis de granules mamelon- nés, homogènes, au nombre de quinze ou seize par série ; les deux rangées de granules sont très-rapprochées et lais- sent seulement la place à quelques verrues éparses.et iso- lées. Tubercules inter-ambulacraires fortement développés et très-saillants vers l’ambitus, diminuant rapidement de volume en se rapprochant du péristome. Granules inter- médiaires peu abondants, mamelonnés, quelquefois plus développés que ceux qui garnissent les ambulacres, accom- pagnés, au milieu de la zone miliaire, de petites verrues inégales et éparses. Péristome assez grand, circulaire, muni d’entailles apparentes et relevées sur les bords ; les lèvres inter-ambulacraires sont un peu moins larges que celles qui : correspondent aux ambulacres. Périprocte oblique, trian- gulaire, entouré d’un léger bourrelet. Appareil apicial plus Lo dal ul EDS OL ARE ‘TERRAIN CRÉTACÉ, 137 grand que le péristome, arrondi au pourtour, marqué d’im- pressions sub-circulaires et profondes. La plaque génitale antérieure de droite présente une déchirure spongieuse parfaitement distincte. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 17 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. mamillata, remar- quable par ses tubercules inter-ambulacraires très-saillants à l’ambitus, se rapproche un peu du S. folium-querci ; il nous a paru s’en distinguer par sa taille plus forte, sa face supérieure plus déprimée, son appareil apicial moins étendu, marqué d’impressions suturales plus profondes et moins allongées, son péristome plus grand, et ses tuber- cules beaucoup plus saillants. LocauiTÉ. — Département de l’Aube, Rare. Étage aptien. Ma collection. ExpL. DES FIGURES. — PI. 1031, fig. 9, S. mamillata, de ma collection, vu de côté; fig. 10, face sup. ; fig. 11, face inf. ; fig. 42, ambulacre grossi ; fig. 43, aire inter-ambul. grossie; fig. 44, tubercule grossi; fig. 15, appareil apicial grossi ; fig. 16, plaque génitale madréporiforme grossie ; fig. 17, péristome grossi. N° 2381. Salenia Prestensis, Desor, 1856. (Gras, 1848.) PI. 1032 et 1033, fig. 1-9. * Salenia personata (non Ag.), A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 28, pl. 1, fig. 16, 1848. — — A. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'Isère, p. 36, 1852. Salenia Prestensis, Desor, Synops.des Ech. foss., p. 151, 1856. Salenia Triboleti, Desor, id. Salenia Prestensis, Leymerie et Cotteau, Catal. des Éch. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de 138 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. France, 2° série, t. XIII, p.328, 1856. | 6 Salenia Prestensis, Pictet et Renevier, Desc. des foss. du - terr. aptien de la Perte du Rhône, . p. 159, pl. xx, fig. 6 4,b, c, 1858. Salenia Triboleti, Pictet et Renevier, 1d., p. 160, pl. xx, fig. 7 a, b, c, et fig. 8, 1858. . Salenia Prestensis, d’Archiac, les Corbières, Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. VI, p. 387, 1859. Espèce de grande taille, circulaire ; face. supérieure médiocrement renflée, presque toujours déprimée au som- met; face inférieure plane, arrondie sur les bords. Zones porifères onduleuses, formées de pores oblongs, largement ouverts, disposés obliquement, séparés par un petit ren- flement granuliforme, se multipliant d’une manière sen- sible près du péristome. Ambulacres très-étroits, surtout vers le sommet, flexueux, garnis de granules mamelonnés, bomogènes, au nombre de vingt-trois ou vingt-quatre dans les individus de taille ordinaire. A la face inférieure, les ambulacres s’élargissent insensiblement, et les granules paraissent un peu plus développés; les deux rangées de granules sont partout très-rapprochées, et l’espace inter- médiaire, souvent fort étroit, est occupé par des verrues fines, serrées, homogènes ; depuis l’ambitus jusqu’au péri- stome, l'intervalle est plus large, et les verrues sont moins abondantes et plus développées. Tubercules inter-ambula- craires très-gros, saillants, au nombre de six ou sept par série. Granules plus apparents que ceux qui garnissent les ambulacres, inégaux, souvent mamelonnés, rares sur le bord des zones porifères, plus abondants dans la zone miliaire ; les plus gros forment des demi-cercles autour : des scrobicules; les autres sont disséminés au hasard, et ilot Dos s TERRAIN CRÉTACÉ. 139 accompagnés de pelites verrues fines, inégales. Péristome assez grand, s’ouvrant presque à fleur du test, sub-décago- pal, muni d’entailles relevées sur les bords: les lèvres inter-ambulacraires sont moins larges et un peu plus arrendies que celles qui. correspondent aux ambulacres. Périproete sub-triangulaire, granuleux et renflé sur les bords. Appareil apicial médiocrement développé, sub- circulaire, ordinairement lisse, déprimé, marqué, sur la suture des plaques, d’impressions nombreuses, mais peu profondes, et qui se prolongent en sillons atténués dans l’intérieur des plaques. Pores génitaux très-apparents, entourés d’un léger bourrelet. La plaque génitale anté- rieure de droite présente une déchirure très-étendue, irré- gulière dans ses contours, d’un aspect spongieux et madré- poriforme. Hauteur, 14 millimètres ; diamètre, 27 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 18 millimètres; dia- mètre, 30 millimètres. " Le S. Prestensis varie beaucoup avec l’âge. Les individus les plus jeunes sont remarquables par leur forme déprimée et la grandeur de leur appareil apicial qui couvre toute la face supérieure, et offre à la suture des plaques, au lieu de sillons nombreux et atténués, des impressions circulaires beaucoup plus espacées, mais plus profondes; les plaques génitales sont dèjà perforées d’un petit trou, mais la plaque antérieure de droite ne paraît se distinguer des autres par aucun caractère. Au fur et à mesure que l’animal grandit, de nouvelles modifications ont lieu ; l'appareil apicial prend le plus souvent un aspect pentagonal; il ne couvre plus qu’une partie de la face supérieure, et les impressions dont il est marqué deviennent moins profondes et plus n9m- breuses. En vieillissant, ces impressions, tout en s’atté- 440 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. nuant, se multiplient encore, et l’appareil apicial s’arrondit sur les bords. A l’âge adulte, il existe également certaines variétés qu'il importe de signaler. M. d’Archiac nous 4 communiqué un échantillon recueilli dans les couches cré- tacées de la Clape (Aude). Bien que sa physionomie géné- rale soit celle du S. Prestensis, il en diffère par son appa- reil apicial marqué d’impressions plus profondes et plus rares, par ses ambulacres encore plus étroits et garnis de granules plus serrés : malgré ces petites différences, nous n'avons pas hésité, dès 1836, dans notre Catalogue des Échi- nides des Pyrénées, à réunir cet exemplaire au S. Prestensis. — Chez quelques individus de l’Isère et de la Presta, l’ap- pareil apicial cesse d’être lisse, déprimé, et couvert d’im- pressions atténuées ; les plaques dont il se compose sont plus épaisses, plus bosselées, et profondément digitées sur les bords : M. Desor a donné à ces échantillons le nom de S. Triboleti, et MM. Pictet et Renevier les ont fait figurer, sous cette dénomination, dans leur Description des fossiles du terrain aptien de la Perte du Rhône ; ils reconnaissent cepen- dant qu’il existe entre cette espèce et le S. Prestensis, des transitions curieuses : nous irons plus loin encore, en réu- nissant ces deux espèces, qu’on rencontre au même hori- zon et dans les mêmes localités, et qui, en dehors de l’ap- pareil apicial, offrent dans tous leurs autres caractères, une identité presque complète. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Le S. Prestensis est la plus grande espèce que nous connaissons. Au premier aspect, il se rapproche un peu du S. scutigera, Gray, et notam- ment de la variété de grande taille, assez abondante dans l'étage sénonien de la Charente; mais cette dernière espèce sera toujours reconnaissable à son appareil apicial plus large, plus épais et plus renflé, à ses ambulacrés garnis de at get SAN Pre TERRAIN CRÉTACÉ. 441 granules plus gros et moins nombreux, à son péristome plus étroit et plus enfoncé. Histoire. — Albin Gras le premier, en 1848, a décrit cette Salénie, et l’a rapportée à tort au S. personata. Quel- ques années plus tard, en la mentionnant de nouveau dans le Catalogue des fossiles de l'Isère, il éprouve quelque doute sur ce rapprochement, et n’est pas éloigné d’y voir le type d’une espèce nouvelle. En 1856, M. Desor désigna cette espèce sous le nom de S. Prestensis, qu’elle a conservé depuis. Nous lui avons réuni, à titre de variété, le S. 7ribo- leti. | LocauTés. — Le Rimet près Rancurel, le Fà, ravin des Ravix (Isère), couches à Orbitolines, abondant ; la Clape (Aude), couches à Æchinospatagus Collegnyi, rare. Étage aptien. École des mines, Musée de Grenoble (coll. A. Gras), Musée de Neuchâtel; coll. de la Sorbonne, Michelin, d’Ar- chiac, Lory, Renevier, ma collection. Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — La Presta (Val de Travers), Kamor (Sentis), Suisse ; Shanklin (île de Wight), Angle- terre, couches à Ostrea aquila. Étage aptien. Expz. DES FIGURES. — PJ. 10392, fig. 4, S. Prestensis, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig: 4, ambulacre grossi; fig. 5, aire inter-amb. grossie ; fig. 6, appareil apicial grossi ; fig. 7, plaque madrépori- forme grossie ; fig. 8, péristome grossi; fig. 9, individu de grande taille, de la coll. de M. Michelin, vu de côté; fig. 10, face sup.; fig. 11, var. à appareil apicial pentagonal, du Musée de Grenoble, vu de côté ; fig. 12, face sup. ; fig. 13, ind. très-jeune, du Musée de Grenoble, vu de côté; fig. 14, face sup.; fig. 15, face inf.; fig. 16, face sup. grossie ; fig. 17, var. provenant de la Clape, de la coll. de M. d’Ar- 142 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. chiac, vue de côté; fig. 18, face sup.; fig. 49, face inf. ; fig. 20, ambulacre grossi ; fig. 21, appareil apicial grossi. — PI. 1033, fig. 1, var. à appareil apicial persillé (Salenia : Triboleti), de la coll. de M. Michelin, vu de côté: fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, ambulacre grossi; fig. 5, aire inter-amb. grossie; fig. 6, appareil apicial grossi ; fig. 7, péristome grossi ; fig. 8, ind. de grande taille, légèrement grossi, vu sur la face supérieure (figure copiée d’après MM. Pictet et Renevier, Loc. cit.); fig. 9, sé 4 grossi (id.). N° 2382. Salenia Grasi, Cotteau, 1861. PI. 1033, fig. 10-16. Espèce de petite taille, sub-circulaire ; face supérieure très-peu renflée, déprimée au sommet; face inférieure plane, à peine arrondie sur les bords, Zones porifères pres- que droites, composées de pores sub-elliptiques, disposés obliquement, séparés par un petit renflement granuliforme, déviant un peu de la ligne droite près du péristome, sans cependant se multiplier. Ambulacres étroits, convergeant en ligne droite du sommet à la bouche, garnis de douze rangées de granules serrés, mamelonnés, au nombre de dix-sept ou dix-huit par série : à la face supérieure, ces gra- nules sont petits et homogènes; ils augmentent un peu de volume au-dessous de l’ambitus; les deux rangées sont très- rapprochées et laissent à peine la place à quelques verrues intermédiaires, qui se montrent seulement à la face infé- rieure. Tubercules inter-ambulacraires gros et saillants vers l’ambitus, très-petits en approchant du péristome, au nombre de tinq ou six par série. Granules intermédiaires | inégaux, visiblement mamelonnés, plus apparents que les TERRAIN CRÉTACÉ. 143 granules ambulacraires; les uns sont placés çà et là autour des gros tubercules; les autres occupent la zone miliaire et forment vers le sommet des séries concentriques, assez régulières; ils sont accompagnés, notamment vers l’ambi- tus, de quelques petites verrues microscopiques. Péristome assez grand, s'ouvrant presque à fleur du test, sub-circu- laire, muni d’entailles apparentes et relevées sur les bords ; les lèvres inter-ambulacraires sont beaucoup plus étroites que celles qui correspondent aux ambalacres. Périprocte sub-triangulaire, légèrement arrondi. Appareil apicial lisse, déprimé, ‘sub-pentagonal, fortement onduleux sur les bords, marqué sur la suture de plaques d’impressions espa- cées, larges et profondes. Plaques génitales étroites, allon- gées, s’avançant au milieu des aires inter-ambulacraires ; plaques ocellaires rentrantes, arrondies en forme de crois- or RarpoRTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce se dis- tingue nettement de ses congénères par la disposition de ses granules inter-ambulacraires, par sa face inférieure tout à fait plane, et surtout par son appareil apicial onduleux sur les bords, et d’un aspect étoilé. Ce caractère lui donne au premier aspect beaucoup de ressemblance avec le Pel- . tastes acanthoïdes de l'étage cénomanien ; elle s’en éloigne non-seulement par son périprocte situé en dehors de l’axe de l’animal, mais encore par ses ambulacres plus étroits et - dépourvus, à la face supérieure, de verrues intermédiaires, par sa face inférieure plus plane, son péristome moins enfoncé, etses granules inter-ambulacraires autrement dis- posés. LocaiTÉ. — Le Rimet, près Rancurel (Isère). Très-rare. Étage aptien. L’échantillon que nous avons décrit fait partie de la col- 444 . PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. lection d’Albin Gras, et appartient aujourd’hui au Musée de Grenoble. L’étiquette qui l’accompagne porte ces mots écrits de la main d’Albin Gras : Salenia, nov. sp. Nous som- mes heureux de la dédier à ce savant paléontologiste, qui le premier a fait connaître les Échinides si nombreux et si curieux que renferme le terrain crétacé inférieur de l'Isère. Exec. DES FIGURES. — PJ. 4033, fig. 40, S. Grasi, du Musée de Grenoble, vu de côté; fig. 11, face sup. ; fig. 12, face inf. ; fig. 13, ambulacre grossi ; fig. 44, aire inter-amb,. gros- sie ; fig. 15, appareil apicial grossi; fig. 16. péristome grossi. N° 2383. Salenia petalifera, Agassiz, 1838. (Desmar., 1825.) PI. 1034. Parkinson, Organ. Remains,t. WI, pl. 1, fig. 12, 1811. Echinus, Smith, Strata ident. by Organ. Foss., p. 12, Green sand, Gg.u, 1816. Echinus areolatus (non Cidarites Kænig, Icones seætiles, fig. 100, areolatus, Wahlenb.), 1820. Echinus petaliferus, Desmarets in Defrance, Oursin, Dict. sc. nat., t. XXXVII, p. 104, 1825. rx ee Blainville, zoophyte, id., t. LX, p. 210, 1830. Ls 5 Des Moulins, Ét. sur les Éch., p. 302, n° 82, 1837. Salenia petalifera, Agassiz, Monog. des. Salénies, p. 9, pl. 1, fig. 17-24, 1838. — — Agassiz, Catal. Ectyp. foss., p. 11, 1840. — — Dujardin in Lamarck, Anim. sans vert., 2° éd., t. LIL, p. 394, 1840. — _ Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 58, 1843. TERRAIN CRÉTACÉ, Salema personata (pro parte), Salenia petalifera, a Salenia personata (pro parte), Salenia petalifera, Salenia personata (pro parte), Var. petalifera. Salenia personata, Salenia petalifera (pro parte), Salenia personata, Salenia petalifera, Salenia personata (pro parte), 145 Agassiz et Desor, Catal, rais. des Éch., Ann. se. nat., 3° série, t. VI, p. 341, 1846. | Graves, Essai sur la Top. géog. du dép. de l'Oise, p. 689, 1847. Forbes, Memoirs of Geol. Surv., Dec. I, pl. v, 1849. Bronn, Ind. Paleont., p. 1107, 1849. d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. 11, p. 179, Et. 20, n°: 672, 1850. d’Archiac, Hist. des prog. de la géo. t. IV, p. 51, 1851. D'Orbiguy, Cours élém. de Pal., t. IL, p. 126, fig. 277, 1852. Bronn, Leth. Geognost., Kreide- geb., p. 182 (excl. pl. xxx, fig. 15 a, b). 1852. Job. Müller, Ueber den Bau der Echinod., p. 7, pl. 1, fig. 15, 1854. Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e éd., p. 89, 1854. Desor, Synops. des Éch. foss., p. 149, pl. xx, fig 1-3, 1856. Pictet, Traité de Paléont., t. IV, p. 247, pl. xevu, fig. 1, 1857. Espèce de grande taille, circulaire ; face supérieure ren- flée, sub-convexe au sommet; face inférieure presque plane, - arrondie sur les bords, très-légèrement concave au milieu. … Zones porifères sub-onduleuses aux approches de l’appa- - reil apicial, composées de pores arrondis, disposés obli- - quement, séparés par un petit renflement granuliforme, se - multipliant près du péristome. Ambulacres relativement î assez larges, onduleux, garnis de deux rangées de granules - serrés, mamelonnés, au nombre de vingt-quatre ou vingt- VIE, 10 146 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. cinq dans les exemplaires adultes..La.zone qui les sépare est occupée par des verrues de deux natures ; les unes, plus développées, sont placées à la base de chaque granule, et forment des rangées régulières ; les autres, beaucoup plus fines, sont éparses, homogènes, et remplissent l’espace intermédiaire. Tubereules inter-ambulacraires médiocre- ment développés, entourés de scrobicules irréguliers, très- petits en approchant du péristome, au nombre desix par sé- rie. Zone miliaire large et très-granuleuse ; les plus gros gra- nules sont visiblement mamelonnés, et forment autour des tubercules des cercles interrompus seulement près des zo- nes porifères ; les autres granules sont abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés, épars, et accompagnés partout de petites verrues fines, serrées, homogènes. Péristome assez grand, s’ouvrant presque à fleur du test, circulaire, muni de très-faibles entailles relevées sur les bords ; les lèvres inter-ambulacraires sont à peu près de même largeur que celles qui correspondent aux ambulaeres. Périprocte sub-triangulaire, saillant et renflé sur les bords. Appareil apicial plus où moins développé, arrondi au pourtour, épais, sub-concave, lisse, marqué le plus souvent, sur la suture des plaques, d’impressions espacées, circulaires, peu profondes. Pores génitaux s’ouvrant au centre des pla- ques, au milieu d’un renflement du test; pores ocellaires situés au sommet des ambulacres, sous le bord.externe des plaques. La plaque génitale antérieure de droite offre une déchirure assez étendue, d’une forme irrégulière, et.dont l'aspect intérieur est spongieux et madréporiforme; au . milieu de la déchirure, le pore oviducal est parfaitement : visible. Hauteur, 43 millimètres ; diamètre, 21 milluhiese. Chez quelques exemplaires du S. petalifera, les impres- : | = 1 « : ÿ TERRAIN CRÉTACÉ. 147 sions apiciales, sans être plus nombreuses, deviennent plus larges, plus profondes, et tendent à se prolonger en sillons vers le centre des plaques, qui sont elles-mêmes moins lisses et plus rugueuses ; cette modification donne au dis- que un aspect particulier, mais elle nous paraît sans impor- tance spécifique. — Nous avons rapporté au S. petalifera quelques exemplaires recueillis aux environs de Beauvais, à un horizon beaucoup plus élevé ; après un examen minu- tieux, nous nous sommes assuré qu'ils ne pouvaient être distingués de cette espèce par aucun de leurs caractères. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. petalifera constitue un type parfaitement tranché ; il s'éloigne du S. scutigera, avec lequel il a longtemps été confondu par sa taille un peu plus forte, ses tubercules inter-ambulacraires plus développés, et surtout par ses ambulacres plus larges et garnis de ver- rues intermédiaires beaucoup plus nombreuses. Ce carac- tère le rapproche du S. Austeni, Forbes, provenant du Lower Chalk de Douvres (1), remarquable par son appareil apicial rugueux, et couvert de petites côtes rayonnantes qui s’entre-croisent en forme de treillis : « Ornamented with serrated ridges running in pairs from their centre and meeting to form a sort of trellis, » Malgré cette dif- férence, qui concerne uniquement l’apparcil apicial, les deux espèces sont très-voisines, et peul-être le S. Austeni n'est-il qu’une variété du S. petalifera. - Histoire. — Le S. petalifera a été mentionné, en 1825, sous le nom d’Æchinus petaliferus, par Desmarets, qui ren- .… voie à la figure assez médiocre de Parkinson. En 1838, dans sa Monographie des Salénies, M. Agassiz décrivitet figura cette - espèce, et la distingua avec-soin des.S. personata et scuti- (1) Forbes ?n Morris, Cafal. of British Foss.; 2e ed., p. 89, 1854. — _ Woodward, Memoirs of Geol. Surv., Appendix 10 Dec. v, p. 4, 1856. 148 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. gera. Plus tard, dans le Catalogue raisonné des Échinides, MM. Agassiz et Desor, tout en maintenant le S. scutigera comme une espèce distincte, ne considèrent plus le S. peta- lifera que comme une simple variété du S. personata. A partir de cette époque, une grande obscurité règne sur la synonymie de l'espèce qui nous occupe : comme le fait remarquer M. Desor, elle se trouve confondue, dans la plu- part des collections, avec d’autres espèces, et on la désigne tantôt sous le nom de petalifera, tantôt sous ceux de per- sonata et de scutigera. C’est à M. Desor que revient le mérite d’avoir fait disparaître cette confusion, en fixant les carac- tères propres au S. petalifera, et en lui restituant sa véri- table synonymie. ! | LocazrTés. — Cap la Hève près le Havre, Rouen, mon- tagne Sainte-Catherine (Seine-Inférieure). Assez commun. Étage cénomanien. — Notre-Dame du Thil (Oise). Rare. Étage sénonien. Musée de Beauvais (coll. Graves); coll. Michelin, d’Ar- chiac, Hébert, Kæchlin-Schlumberger, Triger, Renevier, Poulain, Guillier, ma collection. Loc. AUTRE QUE LA FRANCE. — Warminster (Angleterre). Abondant. Étage cénomanien (Upper Green Sand). EXPL. DES FIGURES. — PI]. 1034, fig. 1, S. petalifera, de la coll. de M. Poulain, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, ambulacre grossi ; fig. 5, aire inter-ambul. ; grossie ; fig. 6, tubercule grossi; fig. 7, appareil apicial grossi ; fig. 8, plaque madréporiforme grossie; fig. 9, péri- stome grossi ; fig. 10, indiv. à appareil apicial plus persillé, de la coll. de M. Poulain, vu de côté; fig. 41, face sup.; fig. 12, face inf. ; fig. 13, appareil apicial grossi; fig. 44, : indiv. de la craie de Beauvais, de la coll. de M. Hébert, vu’ de côté; fig. 15, face sup. ; fig. 16, face inf, ; fig, 47, por- TERRAIN CRÉTACÉ. 149 tion d'ambulacre grossie ; fig. 18, appareil apicial grossi et restauré. N° 9384. Salenia rugosa, d’Archiac, 4846. PI. 14035, fig. 1-12. Salenia rugosa, d’Archiac, Rapport sur les foss. du Tourtia, Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. Il, p. 299, pl. xuu, fig. 6 a, b, c, d, 1846. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VI, p. 344, 1846. — — Bronn, Index Paleont., p. 1108, 1849. — — d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t: I, P- 180, Ét. 20, n° 674, 1850. LEP HE © Desôr, Son! des Éch. PR p. 151, 1856. — — Piciet, Trailé de Paléont., t. IV, p. 248, 1857. — — Cotteau et Triger, Éch. de la Sarthe, p. 167, pl. xxx, fig. 14-18, 1859. T. 91. Espèce de petite taille, sub-circulaire ; face supérieure haute et renflée, déprimée au sommet ; face inférieure pres- que plane, arrondie, et se rétrécissant un peu sur les bords. Zones porifères presque droites, composées de pores cir- culaires, disposés obliquement, séparés par un petit ren- flement granuliforme, se multipliant près du péristome. Ambulacres très-étroits, surtout au sommet, garnis de deux rangées de petits granules serrés, mamelonnés, au nombre de vingt ou vingt-un par série; ces rangées sont assez rap- prochées, et cependant laissent la place à quelques verrues intermédiaires fines et homogènes. Au-dessous de l’ambi- _tus, les ambulacres s’élargissent un peu, et les granules augmentent légèrement de volume. Tubercules inter-ambu- lacraires très-gros au pourtour et à la face supérieure, entourés d’un scrobicule irrégulier, au nombre de cinq par série. Zone miliaire étroite, sinueuse, pourvue de granules 150 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, inégaux et quelquefois mamelonnés, tendant à se grouper en cercle autour des plus gros tubercules, accompagnés de verrues petites, éparses, inégales, qui se prolongent entre les tubercules, et souvent sont rejetées sur le bord des zones porifères. Péristome assez grand, circulaire, marqué de légères entailles, plus développé que l’appareil apicial; les lèvres inter-ambulacraires sont un peu moins larges que celles qui correspondent aux ambulacres. Périprocte sub- circulaire, Appareil apicial peu étendu, d’un aspect rugueux et chagriné, très-régulièrement pentagonal, bordé exté- rieurement et autour du périprocte d’un léger renflement; plaques génitales et ocellaires marquées d’impressions suturales profondes et peu nombreuses, qui leur donnent un aspect festonné ; pores oviducaux s’ouvrant très-près du bord externe des plaques génitales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. rugosa, par sa physio- nomie et la forme de son appareil apicial, se rapproche des Goniophorus, mais il n’en présente point les caractères génériques, et appartient bien certainement aux véritables Salenia. L'aspect pentagonal de son appareil lui donne quelque ressemblance avec certains exemplaires de la va- riété geometrica du S. scutigera. 1] s’en distingue cependant d'une manière positive par sa forme relativement plus haute, plus étroite à la base, ses tubercules principaux plus nombreux, plus serrés, séparés par une zone miliaire moins large, et surtout par son appareil apicial rugueux, plus petit, et très-régulièrement pentagonal. Deux seuls exem- plaires de cette espèce ont été recueillis en France, dans les sables du Mans (Sarthe); bien que nous n’hésitions pas à les rapporter au S. rugosa, ils nous ont semblé, par leur. gorme moins élevée, leurs tubercules inter-ambulacraires plus serrés, et leur appareil apicial moins granuleux, s'é- . TERRAIN CRÉTACÉ. 151 loigner un peu du type si bien décrit et figuré par M. d’Ar- chiac. Hauteur, 8 millimètres ; diamètre, 42 millimètres. LocauiTé. — Le Mans (carr. de la Butte) (Sarthe). Très-rare. Étage cénomanien, groupe du Scaphites æqualis. Coll. Triger, Guéranger. Loc. AUTRE QUE LA FRANCE. — Tournay Mr Étage cénomanien. ExeL. DES FIGURES.— PI. 1035, fig. 1, S. rugosa, de la coll. de M. Triger, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, ambulacre grossi; fig. 5, aire inter-amb. grossie ; fig. 6,.tubercule grossi; fig. 7, appareil apicial grossi ; fig. 8, plaque madréporiforme grossie : fig. 9, péristome grossi; fig. 10, type de l’espèce provenant de Tournay, moule en plâtre de la coll. Michelin, vu de côté; fig. 41, face sup. ; fig. 49, appareil apicial grossi (cette dernière figure copiée dans les Mémoires de la Société géol. de France, loc. cit.). N° 2385. Salenfa gibba, Agassiz, 1838. PI. 1035, fig. 13-20. Salenia gibba, Agassiz, Monog. des Salénies, p.13, | pl. u, fig. 9-16, 1838. _ — Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss., p. 11, 1840. — — : Agassiz et Desor, Calaloy. rais. des Éch., Ann.sc. nat, 3° sér., t. VI, | p. 341, 1846. — — “ Bronn, /ndex Paleont., p. 1107, 1849. ils . d’Orbigny, Prod. de Pal. strat.. t. H, p. 180, Ét. 20, n° 673, 1850. — — Morris, Catal. of Brit. Foss., 2° éd., p: 89, 1856. 152 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Salenia scutigera (pro parte), Desor, Synops. des Éch. foss., p. 149, 1856. Salenia gibba, Pictet, Traité de Paléont., t. IV, 7 p.248, 4857. | C2 0:79. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire; face supé- rieure renflée, gibbeuse, sub-conique; face inférieure pres- que plane, arrondie sur les bords. Zones porifères ondu- leuses, déprimées, composées de pores très-petits, espacés, circulaires, disposés obliquement, séparés par un renfle- ment granuliforme, et ne paraissant pas se multiplier près du péristome. Ambulacres étroits, très-flexueux, surtout à la face supérieure, garnis de deux rangées de granules ser- rés, mamelonnés, au nombre de dix-neuf ou vingt par série; ces granules sont très-rapprochés, et laissent cependant la place à quelques verrues fines, éparses, inégales. Aires inter-ambulacraires relativement peu développées; tuber- cules très-gros et saillants à la face supérieure, au nombre de quatre ou cinq par série. Zone miliaire étroite, sinueuse, pourvue de granules inégaux, mamelonnés, disposés autour des tubercules en cercles assez réguliers, accompagnés, surlout au milieu, de verrues petites et éparses. Péristome étroit, circulaire, à peine entaillé, s’ouvrant à fleur du test; les lèvres inter-ambulacraires sont beaucoup plus larges que celles qui correspondent aux ambulacres. Péri- procte sub-circulaire, saillant et renflé sur les bords. Appa- reil apicial irrégulièrement arrondi, épais, gibbeux, sub- conique, inégal, marqué d’impressions peu nombreuses, mais larges et profondes, et quelquefois de petites côtes atténuées qui convergent au centre des plaques ; plaques génitales étroites, allongées ; plaques ocellaires paraissant perforées au milieu, sub-triangulaires, relativement très- TERRAIN CRÉTACÉ. 153 développées, occupant au pourtour du disque beaucoup plus de place que les plaques génitales ; plaque génitale antérieure de droite présentant tantôt une double perfora- tion, tantôt une fissure transversale. Hauteur, 12 millimètres ; diamètre, 146 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. gibba nous a paru con- stituer un type bien distinct. Dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor le considère comme une simple variété du S.scutigera ; ils'en éloigne, suivant nous, par sa forme plus renflée et plus gibbeuse, par ses ambulacres plus flexueux, par son péristome moins grand, par son appareil apicial plus épais, plus inégal, marqué d’impressions plus profondes, et surtout par ses plaques ocellaires paraissant perforées au milieu. La structure de son disque apicial le rapproche, au premier aspect, du S. Bourgeoisi ; mais cette dernière espèce sera toujoursreconnaissable à saforme moins renflée, à son appareil apicial moins épais et plus déprimé, à ses ambulacres moins flexueux, à son péristome plus développé. LocauiTÉ. — Ile d Aix (Charente-Inférieure). Rare. Étage -— cénomanien. Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — Dover, Wilts (Angleterre). Étage cénomanien. M. Desor mentionne le S. gibba comme provenant de Saintes et de Lavaleite (Charente-Inférieure) ; nous n’en connaissons aucun exemplaire recueilli dans ces deux localités. Musée de Paris (coll. d'Orbigny); coll. Michelin. ExPL. DES FIGURES.— PI. 1035, fig. 13, S. gibba, de la coll. . de M. Michelin, vu de côté; fig. 14, face sup. ; fig. 15, face inf.; fig. 46, ambulacre grossi; fig. 17, aire inter-ambul. » grossie; fig. 18, tubercule grossi ; fig. 19, appareil apicial » grossi; fig. 20, péristome grossi. 154 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 2386. Salenia scutigera, Gray, 1835. (Goldf., 1826. ) PI. 1036 et 1037, fig. 1- 10. Cidarites scutiger, Salenia scutigera, Echinus petaliferus (pro parte), Salenia scutigera, Salenia personata, Salenia scripta, Salenia geometrica, Salenia personata, Salenia scripta, Salenia geometrica, Salenia scutigera, Salenia petalifera (non Ag), Salenia scutigera, L Salenia geometrica, Sulenia personata (pro parte), Salenia scutigera, Salenia geometrica, Salenia scripta, Salenia geometrica, Salenia personata, Salenia scripta, Salenia scutigera, Salenia personata, Salenia geometrica, Munster in Goldfuss, Pertref. Germanie. I, p. 120, pl. xuix, fig. 4 a, b, 1826. Gray, Proceedings of Zool. Soc. ‘Lond., part. 3, p. 58, 4835. | | Agassiz, Prod. d’une Monographie pas ra- diaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neu- châtel, t. I, p. 189, 1836. Des Moulins, "Études sur les Éch., p. 302, n° 80, 1837. Agassiz, Monog. des Salénies, p. 12, pl. u, fig. 1-8, 1838. Agassiz, id., p. 7, pl. 1, fig. 1-8. Agassiz, id., p. 8, pl. 1, fig. 8-16. Agassiz, id., p. 41, pl. 1, fig. 25-32. Agassiz, Catal. E ESNR: Foss., p.11, jo Agassiz, id. Agassiz, id. Agassiz, id. Rœmer, Norddeutsche Kreide - Gebirge, p. 30, 1840. Dujardin in Lamarck, Anim. sans vert., 2e 6d., t. III, p. 394, 1840... | Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 58, 1843. Morris, id. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° série, t. VI, p. 341, 1846. , Agassiz et Desor, id. Agassiz et Desor, id. Agassiz et Desor, id., p.342. Bronn, Index Paleont., p. 1107, 1849: Bronn, id. Bronn, id., p. ds Bronn, id. 280 4P d’Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. I, p. 179, Ét. 20, n° 672, 1850. d'Orbigny, id., p. 273, Et. 22, n° 672, 1850. rmsan CRÉTACÉ. 155 Salenia scutigera, Sorignet, Oursins de l'Eure, p. 22, 1850. Salenia geometrica, d’Archiac, Hist. des prog. de la géol., t. IV, p. 404, 1851. Cidaris scutigera, Quenstedt, Handbuch der Petrefakt., p. 676, 1852. Salenia petalifera Bronn, Lethea geog., Kreide-Gebirge, p.182, (pro parte), pl. xxx, fig. 15, 1852. Salenia personata, Guéranger, Essai d'un Rép. pal. de la Sarthe, p. 40, 1853. Salenia scutigera, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 149, | , 1856. _— Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IV, p. 247, 1857. Salenia personata Pictet, id. (pro parte), L Salenia geometrica, . Pictet, id., p. 248. Salenia personata, Coquand, Foss. crèt. du sud-ouest de la France, Bull. Soc. géol. de France, ui 2e sér., t. XVI, p. 963, 1859. Salenia scutigera, Coquand, id., p. 993. Salenia geometrica, Coquand, id. Salenia scutigera, Cotteau et Triger, Éch. de la Sarthe, p. 165, pl. xxix, fig. 9-13, 1859, Salenia geometrica, Cotteau et Triger, 1id., p. 274, pl. xevi, fig. 1-7, 1860. 36., P. 70., X. 48., type du S. scutigera; — P.74., var. scripla; — P. 68.,P. 72., var. geometrica. Espèce de petite taille, circulaire; face supérieure ren- flée, sub-convexe ; face inférieure presque plane, arrondie sur les bords. Zones porifères très-peu onduleuses, compo- _sées de pores circulaires, disposés obliquement, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant à peine près du péristome. Ambulacres étroits, garnis de deux ran- gées de grauules serrés, mamelonnés, lègèrement ellipti- ques dans le sens vertical, au nombre de quatorze ou quinze par série; ces deux rangées sont assez rapprochées, et lais- sent cependant la place à quelques granules fins, épars, 156 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. * homogènes, plus ou moins régulièrement disposés. Tuber cules inter-ambulacraires médiocrement développés, espa- cés, entourés de scrobicules arrondis, diminuant assez brus- quement de volume à la face inférieure, au nombre de quatre ou cinq dans chaque rangée. Zone miliaire étroite, sub-sinueuse. Granules intermédiaires inégaux, mamelon- nés, tendant à se grouper en cercle autour des tubercules, accompagnés çà et là, notamment au milieu de la zone miliaire, de verrues fines et éparses. Péristome circulaire, très-légèrement entaillé, moins grand que l’appareil api- cial, s’ouvrant à fleur du test. Périprocte renflé sur les bords, un peu allongé dans le sens du diamètre transversal. Appareil apicial largement développé, arrondi au pourtour, composé de plaques lisses et marquées d’impressions sutu- rales profondes ; plaque génitale antérieure dé droite pné- sentant une déchirure madréporiforme très-prononcée. Hauteur, 8 millimètres ; diamètre transversal, 42 milli- mètres (1). Le S. scutigera, tel que nous venons de le décrire, cor- respond, sauf quelque différence dans la taille, au Cidarites scutiger de Goldfuss, et paraît spécial à l'étage cénomanien. Dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor considère comme de simples variétés de cette espèce les S. seripta, gibba et geometrica, malgré la différence de leur gisement. Nous sommes de son avis en ce qui touche le S, scripta : à en juger par les figures et la description que M. Agassiz en a données, c’est une variété chez laquelle les impres- sions apiciales, au lieu d’être circulaires, sont étroites et allongées en forme de petits traits. Dès 1859, dans nos É'chi- nides de la Sarthe, nous avions, à l'exemple de M. Desor, (1) L'exemplaire figuré par le dessinateur est beaucoup plus petit que celui que nous avons décrit. TERRAIN CRÉTACÉ. 157 réuni le S. scripta au S. scutigera. 11 n’en est pas de même du S. gibba, que nous avons décrit plus haut, et qui nous paraît constituer un type neltement tranché, remarquable par sa face supérieure gibbeuse, ses ambulacres très- flexueux, son péristome étroit, son appareil apicial épais et inégal, et ses plaques ocellaires perforées au milieu. Quant au S. geometrica, la question est plus délicate et plus diffi- __ cile à résoudre. Au premier abord, cette espèce se distingue certainement du Salenia scutigera par plusieurs caractères importants : sa taille est beaucoup plus considérable, car sa hauteur dépasse souvent 43 millimètres,*et son diamètre 17 millimètres ; sa face supérieure est plus élevée et plus sensiblement déprimée au sommet ; ses tubercules inter- ambulacraires sont plus nombreux, et la zone miliaire qui les sépare plus large, plus droite et plus granuleuse ; ses ambulacres sont plus longs et plus flexueux, et l’appareil apicial, relativement moins grand et moins épais, affecte une forme plus pentagonale. Ces différences se reproduisent chez un certain nombre d'individus avec une constance qui n’est pas sans leur donner de la valeur; aussi, dans nos Échinides de La Sarthe, n’avons-nous pas hésité à maintenir le S. geometrica comme une espèce parfaitement distincte. Les nombreux matériaux que nous avons sous les yeux, et que nous venons de comparer, nous engagent aujourd’hui à revenir sur cette opinion. Associés aux types les mieux caractérisés, il se rencontre des exemplaires chez lesquels les différences que nous venons d’énumérer s’effacent plus . ou moins, et qui tendent à se rapprocher, par des passages insensibles, du véritable S. scutigera. Les uns, tout en con- servant leur grande taille, sont moins renflés, garnis de . tubercules moins abondants, et présentent un appareil api- cial plus développé, plus épais, et arrondi au pourtour ; 158 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. les autres, plus petits, ont un appareil apicial qui cesse peu à peu d’être pentagonal, et tend, en s’agrandissant, à s’ar- rondir sur les bords. Ils appartiennent encore à la variété geometrica ; cependant ils offrent une grande ressemblance avec les exemplaires cénomaniens ; quelquefois même il est difficile de les en séparer.—Woodward, d’après Forbes, décrit sous le nom de S. Portlockii une espèce d'assez grande taille, élevée, sub-globuleuse, à ambulacres étroits et sinueux, à disque apicial médiocrement développé; ses caractères la rapprochent beaucoup du S. scutigera, var. geometrica. Peut-être devrait-elle y être réunie (1). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. scutigera, en raison des modifications qu’il éprouve dans sa forme, sa taille et quel- ques-uns de ses caractères les plus essentiels, est toujours assez difficile à distinguer de ses congénères. Confondu longtemps avec le S. petalifera, il s’en éloigne par ses am- bulacres moins longs et garnis de granules intermédiaires, beaucoup plus rares. La structure de ses ambulacres le rapproche peut-être davantage du S. Prestensis de l'étage aptien. Cette dernière espèce atteint une taille plus con- sidérable ; ses ambulacres sont encore plus étroits, plus flexueux, et garnis de granules plus nombreux et plus déli- cats; son péristome est plus grand et moins enfoncé. HisrorREe. — La synonymie de cette espèce est assez diffi- : cile à débrouiller. Connue depuis longtemps, elle a été suc- cessivement décrite et mentionnée sous les noms de scuti- gera, de personata, de scripta et de geometrica. Le premier (1) Cidaris vesiculosus, Portock, Report in the Geol. of Londonderry, 1843. — Salenia scutigera? Forbes in Dixon, Geol. of Sussex, pl. xxv, fig. 23, 1852. — Sal. Portlockii, Forbes in Morris, Catal.of Brit. Foss, , 2e éd., p. 89, 1854. — Id., Woodward, Mem. of Geol. Surv., Appendix to Dec. v, p. 5, 1850. SR Éd ET RE de ste AE ESS | TERRAIN CRÉTACÉ. 459 de ces noms, donné en 1826 par Goldfuss, est certainement le plus ancien ; celui de personata n’est cilé pour la pre- mière fois par M. Agassiz qu’en 1838, d'après une étiquette manuscrite de M. Defrance, remontant peut-être au delà de 4826, mais sans valeur au point de vue de l’antério- rité. En 1835, le Cidarites scutiger de Goldfuss devint le type.du genre Salenia, qui fut depuis adopté par M. Agassiz et tous les auteurs. Trois ans plus tard, dans sa Monographie des Salénies, M. Agassiz figura de nouveaule S. scutigeraeten même temps les S. scripta, geometrica, personata et petali- fera. La plupart de ces espèces, établies sur des échantillons isolés, n'étaient pas caractérisées d’une manière suffisam- ment neite, et ne sont plus aujourd’hui considérées que comme de simples variétés. Le Catalogue raisonné des Échi- nides vint augmenter encore la confusion ; les S. personata, scutigera, geometrica, scripta, sont maintenus comme des espèces distinctes, tandis que leS. petalifera, qui seul parmi ces espèces constituait un type à part, est réuni, à titre de variété, au S. personata. Presque tous les auteurs adoptè- rent cette classification. C’est en 14856 seulement que M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, sépara d’une manière positive les S. petalifera et scutigera, et rap- porta pour la première fois à cette dernière espèce les S. personata, scripta et geometrica. LocaLiTÉS. — Fourneaux (Eure); le Mans (Sarthe); Mar- tigues (Bouches-du-Rhône). Assez rare. Étage cénomanien. —Saint-Paterne, Marcou (Sarthe); Villedieu (Loir-et-Cher); . Semblançay (Indre-et-Loire); la Vallette (Charente); Tal- mont, Saintes, Cognac (Charente-Inférieure); Tretissac, Périgueux (Dordogne). Assez commun. Étage sénonien. "Musée de Paris (coll. d’Orbigny), École des Mines ; coll. de la Sorbonne, du Sémin. du Mans, d’Archiac, Michelin, 160 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de Verneuil, Raulin, Gueranger, Bourgeois, Delaunay, Triger, Renevier, Arnaud, ma collection. Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — Essen (Dresde) ; Kelheim (Bavière); Warminster, Dover (Angleterre). Étage cénoma- nien.— Maëstricht (Hollande); Uber del Castillo (Espagne). Étage sénonien. | ExPL. DES FIGURES. — PI. 1036, fig. 4, S. scutigera de l'é- tage cénomanien, de la coll. du Sém. du Mans, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, ambulacre grossi ; fig. 5, aireinter-amb. grossie ; fig. 6, appareil apicial grossi; fig. 7, péristome grossi; fig. 8, var. de la craie sénonienne, de ma coll., vue de côté ; fig. 9, face sup. ; fig. 10, face inf., fig. 41, ambulacre grossi ; fig. 12, plaque madréporiforme grossie ; fig. 43, var. de la craie de Maëstricht, de la coll. de M. Michelin, vue de côté; fig. 14, face sup. ; fig. 15, face inf. ; fig. 16, appareil apicial grossi ; fig. 17. var. de grande taille, de la craie sénonienne de la Charente, de ma collec- tion ; fig. 18, face sup. ; fig. 49, face inf. ; fig. 20, appareil apicial grossi. — PI. 2037, fig. 4, var. geometrica, de la craie sénonienne de Villedieu, de ma coll., vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, ambulacre grossi; fig. 5, aire inter-ambul. grossie ; fig. 6, appareil apicial grossi; fig. 7, var. scripta, de la craie sénonienne de la Charente, de ma coll., vue de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf.; fig. 10, appareil apicial grossi. N° 2387. Salenia trigonata, Agassiz, 1838. PI. 1037, fig. 11-17. Salenia trigonata, Agassiz, Monog. des Salénies, p. 14, pl. n, fig. 17-24, 1838. * si _ Agassiz, Cat. syst. Ectyp. foss., p. 11, 4840. . jé _ Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VI, p. 341, 1846. ee tie) RS EL DE F À | TERRAIN CRÉTACÉ. 161 ne tiqenais Bronn, Ind. Paleont.. p. 1108, 4849. — Desor, Synops. des Éch. foss., p. 130, 1856. — _- Pictet, Traité de Paléont., 2 éd., t. IV, p.248, 1857. +00 _ Cotteauet Triger, Éch. de la Sarthe, p. 272, pl. xzv, fig. 10-15, 1860. X. 58. Espèce de taille moyenne, circulaire ; face supérieure élevée, sub-conique; face inférieure presque plane, arron- die sur les bords. Zones porifères presque droiles, compo- sées de pores circulaires, disposés obliquement, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant à peine près du péristome. Ambulacres étroits, convergeant en ligne presque droite jusqu’au péristome, garnis de deux rangées de petits granules égaux, serrés et visiblement mamelonnés. L'espace intermédiaire, malgré son peu de largeur, est occupé par des verrues de deux natures; les unes, un peu plus développées, se montrent à la base de chaque granule et forment deux rangées assez régulières, qui disparaissent au-dessus de l’ambitus; les autres, fines, éparses, abondantes, occupent le milieu de la zone miliaire. Tubercules inter-ambulacraires médiocrement développés, saillants, espacés, entourés de serobicules arrondis, au nombre de cinq ou six par série. Zone miliaire large, sur- tout à la face supérieure. Granules intermédiaires très- abondants; les plus gros sont mamelonnés, et tendent à se grouper en cercle autour des tubercules ; les autres sont _ inégaux, épars, et accompagnés partout de petites verrues délicates, serrées, et identiques à celles qui remplissent . Je milieu des ambulacres. Péristome circulaire, à peine entaillé, s’ouvrant à fleur du test, moins grand que l’appa- reil apicial ; les lèvres inter-ambulacraires sont un peu plus larges que celles qui correspondent aux ambulacres. Péri- vil. 11 162 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. procte grand, triangulaire, saillant et renflé sur les bords. ‘Appareil apicial sub-circulaire, épais et renflé, présentant à la surface un réseau de petites côtes saillantes qui partent de la plaque sous-anale, aboutissent au centre des autres plaques, et forment plusieurs triangles très-réguliers; les plaques sont marquées, sur la suture, d'impressions angu- leuses, qui leur donnent un aspect dentelé; la plaque géni- tale antérieure de droite présente une déchirure sub-trian- gulaire et madréporiforme. Hauteur, 43 millimètres; diamètre, 47 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. érigonata se distingue de ses congénères, non-seulement par les côtes qui ornent son appareil apicial, mais aussi par sa forme conique, son périprocte triangulaire et renflé sur les bords, ses tuber- cules inter-ambulacraires médiocrement développés, et la zone miliaire large et très-granuleuse qui les sépare. . LocaLiTÉs. — Saint-Paterne (Sarthe); environs de Tours (Indre-et-Loire); Saintes (Charente-Inférieure). Rare. Étage sénonien (zone de l’Ostrea auricularis). à Coll. Michelin, Triger, Guillier, ma collection. ExpL. DES FIGURES. — Pl. 1037, fig: 411, S. érigonata, de ma coll., vu de côté; fig. 12, face sup. ; fig. 43, face inf.s fig. 14, ambulacre grossi ; fig. 15, aire inter-amb. grossie; fig. 16, appareil apicial grossi; fig. 17, péristome grossi. ; N° 9388. Salenia Bourgeoisi, Cotteau, 1860. PI. 1038, fig. 1-18, et pl. 1040, fig. 25-28. Salenia heliophora (pro parte), d'Orbigny, Prod. de Pal.strat., t. IL, p. 273, Ét. 22, n° 4243, 1850. _ — Coquand, Foss. crét. du sud-ouest, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVI, p. 993, 1859. -FERRAIN GRÉTACÉ. 163 “ot et ! 111 Cotteauet Trigér, Éch. de la Sarthe, XDOY vol : r* 000 91 L pie XEVI, fig. ve 1860. \Mpoes dé taille moyenne, cHedfaire: face vite médiocrement renflée, sub-déprimée au sommet ; face infé- rieure presque plane, arrondie sur les bords. Zones pori- fères. très-légèrement flexueuses, composées de pores circulaires, disposés obliquement, séparés par un petit rén- flement granuliforme, se multipliant un peu près du péri- stome: Ambulacres presque droits, garnis de deux rangées de granules égaux, serrés, mamelonnés, au nombre de seize à dix-huit par série ; l’espace intermédiaire est occupé par des verrues fines ét inégales; les plus grosses sont espa- _ cées,se montrent à la base des granules, et forment deux 1 rangées assez régulières ; les autres remplissent le milieu | de l'ambulacre. Tubercules inter-ambulacraires saillants, s'élevant très-près de l'appareil apicial, entourés d’un scro- » bicule arrondi, au nombre de cinq ou six par série. Granules _ intermédiaires abondants, inégaux; les uns, beaucoup plus développés et visiblement mamelonnés, forment des cercles plus ou moins complets autour des tubercules ; les autres à sont épars et accompagnés de verrues fines, homogènes, F apparentes, surtout au milieu de la zone miliaire et aux approches du sommet. Péristome circulaire, assez grand, 4 _s’ouvrant à fleur du test, muni d’entailles légères, mais rele- L | vées sur les bords; les lèvres inter-ambulacraires sont à peu | près de même largeur que celles qui correspondent aux … ambulacres. Périprocte-sub-triangulaire, un peu renflé sur “les bords. Appareil apicial épais, sub-péntagonal, médio- 1 L remént développé; les plaques génitales et ocellaires sont | marquées d'impressions suturales arrondies, larges et pro- | fondes, et garnies èn outre de quelques côtes rayonnantes J : mn ge _ 164 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, plus ou moins atténuées. La plaque génitale antérieure de droite, dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux, présente une déchirure irrégulière et madréporiforme très-prononcée. ; À Hauteur, 9 millimètres; diamètre, 45 millimètres. Le S. Bourgeoisi, assez abondant dans la craie supérieure de la Sarthe, nous a offert quelques variétés importantes et que nous devons signaler. Chez certains exemplaires, les ambulacres sont étroits, flexueux, et laissent à peine la place à quelques verrues intermédiaires ; le péristome ést moins développé, les tubercules inter-ambulacraires plus saillants, et la zone miliaire qui les sépare moins large et moins gra- nuleuse. Dans d’autres échantillons, l’appareil apicial est recouvert de côtes épaisses qui aboutissent aux centres des plaques, et forment des triangles assez réguliers (fig. 13). Chez les individus jeunes, la forme générale est plus dépri- mée, l'appareil apicial plus pentagonal, et la suture des plaques marquée d’impressions circulaires et profondes, très-rapprochées les unes des autres, et qui lui donnent un aspect tout particulier (fig. 18). Ces différents caractères se retrouvent dans de petites Salénies de la craie deMaëstricht, que nous a communiquées M. Hébert, et que par cela même, nous n’hésitons pas à rapporter au S. Bourgeoïsi. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Le S. Bourgeoisi se rapproche, par l’ensemble de ses caractères, du S. scutigera (var. geo- metrica), avec lequel on le rencontre associé dans la craie du sud-ouest de la France : peut-être même devrait-il lui être réuni à titre de variété ; cependant il nous a paru s’en distinguer par sa taille moins développée, sa face supérieure. beaucoup plus déprimée, ses tubercules inter-ambulacrai- res plus saillants etmoinsnombreux, et surtout par lesim- pressions larges, profondes et sub-circulaires qui marquent TERRAIN CRÉTACÉ. 165 constamment la suture des plaques apiciales. Les côtes plus ou moins saillantes qui garnissent quelquefois la sur- face de l'appareil apicial lui donnent une certaine ressem- blance avec le S. trigonata ; il s’en éloigne cependant par sa forme beaucoup moins conique, ses tubercules inter- ambulacraires s’élevant plus haut et séparés par une zone miliaire moins large, moins granuleuse, et ses plaques apiciales toujours marquées à la suture d’impressions plus profondes. LocauiTÉS. — Saint-Paterne, Saint-Fraimbault (Sarthe) ; Villedieu, carr. de la Ribochère (Loir-et-Cher); Semblançay (Indre-et-Loire); Saintes, Meschers (Charente-Inférieure). Assez commun. Étage sénonien (zone de l’Ostrea auricu- laris). Coll. Michelin, Raulin, Guéranger, Bourgeois, Délauney, Triger, Guillier, ma collection. __ Expr. pes FIGURES. — PI. 1038, fig. 1, S. Bourgeoisi, de ma coll., vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, ambulacre grossi ; fig. 5, aire inter-ambul. grossie ; fig. 6, appareil apicial grossi; fig. 7, plaque madrépori- _ forme grossie; fig. 8, péristome grossi; fig. 9, variété de . ma coll., vue de côté; fig. 10, face sup. ; fig. 11, face inf. ; . fig. 12, ambulacre grossi ; fig. 13, appareil apicial grossi; 4 fig. 14, plaque madréporiforme grossie; fig. 15, autre « variété de ma coll., vue de côté; fig. 16, face sup. ; fig. 47, _ face inf. ; fig. 48, appareil apicial grossi.— PI. 1040, fig. 25, 166 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Nc 2389. Salenia anthophora, Muller, 1857. . PI. 1039, fig. 1-5. (48 | sr snibonbers, Muller in Desor, RAA des Éch.: fast ds p- 151, pl. xx, fig. 4,.4857,,.,,1 0 — — Binkhorst, Esquisse géol. et paléont. des concllé. crét. du gun P. 93, 1859. Espèce de taille moyenne, circulaire; fans in à à sh renflée, sub-conique ; face inférieure presque plane, arron-, die sur les bords. Zones porifères à peine flexueuses. Am- bulacres presque droits, relativement assez larges, garnis de deux rangées de petits granules égaux, serrés; homo- gènes ; l’espace intermédiaire est occupé par des verrues de deux natures : les plus grosses se montrent à la basede chaque granule, et forment deux rangées régulières, appa- rentes- surtout à la face inférieure et vers J’ambitus;-les autres sont inégales, éparses, peu abondantes. Tubereules inter-ambulacraires assez gros; sartout; au-dessus dé l'am- bitus, plus petits et plus serrés aux approches du péri- stome, au nombre de einq ou six par série. Granules inter- médiaires, visiblement mamelonnés, disposés autour des » plus grostuberculesen cercles assez réguliers, accompagnés | çà.et là, et notamment dans la zone miliaire; de granules . plus fins, et probablement aussi de quelques verrues mis croscopiques. Péristome circulaire, médiocrement éntaillé, * s’ouvrant dans une légère dépression du test; les lèvres. ouh à inter-ambulacraires paraissent à peu près aussi larges-que celles qui correspondent aux ambulacres. Périprocte subs triangulaire, renflé sur les bords. Appareil apicial large=« ment développé, épais, couvrant une grande partie de la: | face supérieure, marqué de petites côtes rayonnantes et atténuées, qui aboutissent au centre des plaques; impres-« © TERRAIN GRÉTACÉ. 167 sions suturales nombreuses, fines et régulières; plague madréporiforme parfaitement distincte. - Hauteur, 12 millimètres ; diamètre, 49 millimètres. : RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. anthophora, comme le fait remarquer M. Desor, présente beaucoup de ressem- blance avec certaines variétés du S. petalifera; il nous à paru s’en distinguer par son péristome un peu plus enfoncé, ses ambulacres moins larges, garnis de verrues intermé- diaires moins abondantes, son appareil apicial plus épais, plus développé, et pus de petites côtes ge plus régulières. LOCALITÉ. — — aix-Ghapelle (Prusse). Rare. Étage séno- nien:r: _ Coll. Muller (Desor), coll. de la Sorbonne et Michelin (moule en plâtre). » Exp. DES FIGURES. — Pl. 4039, fig. 1, S. ide vu de côté; d’après un moule en plâtre de la coll. Michelin ; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, appareil apicial grossi; fig. à, péristome grossi. N° 2390. Salenia granulosa, Forbes, 1854. PI. 1039, fig. 6-21. Salenia scütigera (non Agas. À Forbes in Dixon, Geol, of ms p. 340, pl. xxv, fig. 24, 1850. À E” heliophora (non Ag.), Sorignet, Oursins de l'Eure, p. 20, 1850. L il granulosa, Forbes in Morris, Catal. of Brit. Fos., 2° éd., p. 89, 1854. _— — L Woodward, Mem. of Geol. Surv., D -do- Dec. V, App:, p. 5, 1856. _Salenia incrustata, Colteau in Desor, Synops des Éch. Î * foss., p.152, 1856. … Salenia granulosa, Pictet. Traité de Paléont., t. IV, : p- 218, 1857. 168 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèce de petite taille, circulaire ; face supérieure ren- flée, sub-conique ; face inférieure plane, arrondie sur les bords. Zones porifères presque droites, composées de pores circulaires, disposés obliquement, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant près du péristome. Ambulacres étroits, convergeant en ligne droite jusqu’au péristome, garnis de deux rangées de petits granules légè- rement espacés aux approches du sommet, plus serrés, et quelquefois un peu plus développés vers l’ambitus et à la face inférieure, toujours mamelonnés et saillants, au nombre de douze ou treize par série ; l’espace intermédiaire est occupé par de petites verrues fines, éparses, inégales, qui remplissent le milieu de l’ambulacre, et se prolongent entre les granules en séries horizontales. Tubercules in- ter-ambulacraires médiocrement développés, saillants, en- tourés d’unscrobicule arrondi, au nombre de trois ou quatre par rangée, et s’élevant à peine au-dessus de l’ambitus ; dans chaque rangée, un ou deux de ces tubercules seule- ment acquièrent une certaine grosseur. Granules intermé- diaires inégaux; les uns, beaucoup plus apparents, sont visiblement mamelonnés et disposés autour .des tubercules en cercles assez réguliers, mais constamment interrompus du côté contigu aux zones porifères, où l’espace manque aux granules ; les autres sont plus petits, épars, et accom- « pagnés de verrues très-fines. Péristome circulaire, s’ou- vrant à fleur du test, beaucoup rnoins grand que l'appareil apicial, muni d’entailles légères, mais relevées sur les « bords ; les lèvres inter-ambulacraires sont plus petites que celles qui correspondent aux ambulacres. Périprocte sub- triangulaire, renflé au pourtour. Appareil apicial très-déve- loppé, occupant la plus grande partie de la face supérieure, | 4 convexe, peu épais, arrondi ; les plaques génitales et ocel- M. … À met dit ‘haut, dés ouf coté ESS MES TERRAIN CRÉTACÉ. 169 laires sont partout recouvertes de petites côtes inégales, flexueuses, ponctuées, qui aboutissent irrégulièrement vers le centre ; la suture de ces plaques est lisse, et ne présente aucune des impressions plus ou moins profondes qui carac- térisent la plupart des autres espèces. L'appareil apicial, en raison de son peu d'épaisseur, ne se détache pas sensi- blement du reste du test. Comme le fait remarquer M. l’abbé Sorignet, dans la description parfaitement exacte qu'il donne de cette espèce, la séparation n’est bien nette, au premier coup d’œil, qu’au-dessous des plaques ocellaires ; sur les côtés qui correspondent aux aires inter-ambula- craires, la limite externe des plaques génitales échappe d’autant plus facilement à la première vue, que leurs orne- ments ressemblent davantage aux granulations qui garnis- sent cette partie du test. La physionomie toute particulière de l'appareil apicial nous avait engagé à désigner cette Salé- nie sous le nom d’incrustata. ‘Radioles allongés, aciculés, cylindriques ou un peu com- primés, garnis de stries fines, longitudinales, sub-granu- leuses ; leur plus grand renflement est à la place du col, et diminue régulièrement jusqu’à l'extrémité supérieure, qui est pointue. Collerette nulle ; anneau très-saillant, forte- * ment strié ; facette articulaire crénelée. Hauteur, 8 millimètres; diamètre, 11 millimètres. Le S. granulosa présente une variété fort intéressante, et qu’on rencontre surtout en Angleterre : sa face supérieure est un peu moins renflée, et son péristome relativement plus ouvert; ses ambulacres sont garnis de granules plus espacés, et qui, à la face inférieure, augmentent sensible- ment de volume ; l'appareil apicial, tout en offrant la même physionomie que dans le type, paraît plus régulièrement 170 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. arrondi sur les bords, et sa surface est couverte de RER côtes onduleuses plus accentuées. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. rires bis au premier abord quelque ressemblance avec l'Æyposalenia heliophora de la craie de Maëstricht; il s’en distingue nette- ment par sa taille moins forte, sa face supérieure plus coni- que, ses ambulacres garnis, au-dessous de l’ambitus, de granules beaucoup moins gros, ses tubercules inter-ambu- lacraires moins nombreux, son péristome à fleur du test,. son appareil apicial moins épais, mais nettement circon- scrit, garni de petites côtes granuleuses, plus flexueuseset plus irrégulières, et surtout par son Pévpakie situé en dehors de l’axe de l'animal, ltatus b HistToiRe. — En 1850, M. l'abbé Sorigubti fit AE AE pour la première fois cette espèce et la confondit avec l'Zy- posalenia heliophora qui, du reste, n'avait jamais été figuré, et que MM. Agassiz et Desor considéraient alors eux-mêmes comme une véritable Salénie (1). Vers la même époque, Dixon publia de cette espèce une assez bonne figure, et la rapporta avec doute au S. scutigera, Gray. C’est en 1854 que Forbes, dans le Catalogue of British Fossils de M. Morris, sans en donner la description et sans même renvoyer à l’ou- vrage de Dixon, sépara cette espèce de ses congénères, et lui attribua le nom de granulosa. Ignorant à quelle Salénie s’appliquait la dénomination de Forbes, nous avons nous- même, en 1856, dans le Synopsis des. Échinides fossiles de M .Desor, désigné sous le nom d’incrustata les exemplai= res de M. Sorignet. Ayant reçu directement d’Angle- terre le S. granulosa de Forbes, et nous étant assuré qu’il ne différait du S. éncrustata par aucun caractère essentiel, (1) Agassiz et Desor, Cafal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VI, p. 342. . bd rte mnt .1-TERRAIN GRETACÉ. : 174 nous avons rendu à cette espèce son nom le plus ancien. : Lotaitrés. — Vérnonnet, Giverny, Petit-Andely, Penter- ville (Eure); environs de Beauvais (Oise). Assez commun. Étage sénonien. | . Musée de rHÉETE on Preis sarx Michelin, Hébert, Sorignet, Triger, Guillier, Renevier, ma collection.— Brit. Mus., Mus. Pract. Geol. | - Loc. AUTRES QUE LA at — Suez, Dover (Augleterte). Assez rare. Sénonien inférieur (Lower Chalk), - ExpL. DES FIGURES. — Pl. 1039, fig. 6, S. granulosa, de ma coll,, vu de côté ; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf.; fig. 9 ambulacre grossi; fig. 40, aire inter-amb."grossie ; fig. 14, appareil apicial grossi; fig. 42, péristome grossi; fig. 43, radioles attribués au S. granulosa, de la coll. de M. l'abbé Sorignet; fig. 44, autre radiole ; fig. 45, le même, grossi ; tig..46,-facelie articulaire grossie; fig. {7, S. granulosa, variété provenant d'Angleterre, de ma collection, vue de côté; 63. 18, face sup. ; fig. 49, face iof. ; fig. 20, portion darmhulson grossie ; fig: 24, appareil apicial grossi. " : Ne 2391. Salenia minima, Desur, 1847. PI. 4040, fig. 1-10. Salenia minima, GE: Cat. rais. des Éch., Ann. ON sc. nat., 3° sér., ©. VE, p. 312, téili} .2985 ” 1846. EE PT >. A'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. 11, p.273, Ét. 22, n° 1244, 4850. pie, Dan It 001401 °-d'Archiac, Hist. des prog. de la géol., t,1N, p.477, 1854...:., — ms Pictet, Trailé de Pal., t. IV, de 7 p. 248, 1837. ( - — Wim © 0! Desor, Synops. des Éch. foss., ; p.151, 1857. | 172 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Salenia minima, Binkhorst, Esquisse géol. et pal. des couches crét. du Limbourg, p. 120, 1860. Espèce de très-petite taille, circulaire; face supérieure médiocrement renflée ; face inférieure plane, arrondie sur les bords. Zones porifères sub-onduleuses, formées de pores peu nombreux, disposés obliquement, séparés par un petit renflement granuliforme. Ambulacres garnis de deux rangées de granules mamelonnés et saillants, augmentant sensiblement de volume vers l’ambitus et à la face infé- rieure, au nombre de neuf ou dix par série ; l’espace inter- médiaire est étroit et occupé par quelques petites verrues éparses, inégales, qui semblent disparaître complétement dans les plus petits exemplaires. Tubercules inter-ambula- craires relativement assez développés, saillants, entourés d’un scrobicule arrondi, s’élevant jusqu’au bord de l’appa- reil apicial. Granules intermédiaires peu nombreux, iné- . gaux, formant autour des plus gros tubercules des cercles incomplets et irréguliers. Péristome largement ouvert, sub-circulaire, à fleur du test, à peine entaillé. Périprocte petit, sub-triangulaire, légèrement renflé sur les bords. Appareil apicial très-étendu, couvrant presque toute la face supérieure, arrondi sur les bords, composé de plaques lisses, quelquefois un peu rugueuses, et qui ne présentent que très-rarement des traces d'impressions suturales. Chez quelques individus, l'appareil apicial affecte une forme pen- tagonale très-prononcée, et présente à son pourtour un bourrelet saillant ; cet aspect se remarque surtout dans les individus de très-petite taille. Hauteur, 2 millimètres 4; diamètre, 5 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. minima se distingue toujours facilement de ses congénères à sa taille très-peu Ts re * Slim taste iv cé te TERRAIN CRÉTACÉ. 473 développée, à la grandeur relative de son péristome, à son appareil apicial lisse, dépourvu d’impressions suturales. Les exemplaires que nous avons fait figurer sont ceux-là même que M. Desor avait sous les yeux lorsqu'il a établi son espèce. LocaTé. — Ciply (Belgique). Assez rare. Étage séno- nien. Coll. Michelin, Hébert. - ExpL. DES FIGURES. — PI. 4040, fig. 1, S. minima, de la coll. de M. Michelin, vu de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face sup. grossie ; fig. 5, ambulacre grossi ; fig. 6, péristome grossi; fig. 7, var. à appareil apicial pen- tagonal, de la coll. de M. Michelin, vue de côté; fig. 8, face Sup.; 7 9, face inf. ; fig. 10, face sup. grossie. ° 2392, Salenia Heberti, Cotteau, 1861. PI. 1040, fig. 11-24. Espèce de taille moyenne, circulaire ; face supérieure haute, renflée, légèrement sub-conique; face inférieure étroite, presque plane, arrondie sur les bords. Zones pori- fères à peine flexueuses, composées de pores espatés, ran- gés très-obliquement, séparés par un petit renflement gra- nuliforme. Ambulacres de médiocre largeur, sub-flexueux au sommet, beaucoup plus droits vers l’ambitus et à la face _ inférieure, garnis de deux rangées de granules serrés, homogènes, placés très-près des zones porifères, au nombre » de vingt-quatre ou vingt-cinq par série. En approchant du péristome, deux ou trois de ces granules par rangée aug- mentent un peu de volume; l’espace intermédiaire est rempli par une-granulation fine, abondante, inégale, au L: -milieu de laquelle se détachent ordinairement deux rangées régulières et plus apparentes. Tubercules inter-ambulacrai- 174 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. res assez fortement développés, s’élévant très-près du som: met, au nombre de six ov sept par série, diminuant insensi- blement de volume, aû fur etämesure qu'ils se rapprochent de l’appareil apicial. Zone miliaire large et'très-granuleuse; les plus gros granules sont visiblement mamelonnés, et forment autour des tubercules des cercles interrompus par les zones porifères; les autres sont abondants, iné- gaux, quelquefois mamelonnés, et accompagnés, notam- ment dans la zone miliaire, de vérrues fines et homogènes. Péristome petit, circulaire, s’ouvrant à fleur du test, muni d’entailles à peine apparentes; les lèvres inter-ambula- craires paraissent moins larges que celles qui correspon- dent aux ambulacres. Périprocte sub-triangulaire, à peine renflé sur les bords. Appareil apicial mince, peu développé, vaguement pentagonal, marqué d’i ‘impressions suturales plus où moins prononcées, et quelquefois de petites côtes rayonnantes très-atténuées ; plaque madréporiforme par- faitement distincte. F3 24 Hauteur, 11 millimètres; atinbés e, 14 roiliedsiest Nous n’hésitons pas à rapporter à cette cie tines pétite Salénie que nous a communiquée M. l'abbé Sorignel, et qui a été recueillie à Civières (Eure), associée, comme à Meudon, au Cidaris pleracantha, Elle ne saurait être dis- tinguée du S. Heberti par aucun caractère essentiel ; seule- ment, dans l’exemplaire de Meudon, dont la taille.est un peu plus forte, les granules qui garnissent les ambulacres sont relativement plus gros, et les pores ambulacraires plus espacés. — Cette différence nous a paru sans Re au point de vue spécifique. asc RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présenté assu- | rément beaucoup de ressemblance avec les S. petalifera et antophora; elle nous à paru cependant en différer par plu: « TERRAIN CRÉTACÉ. Er sieurs caractères, et nous avons cru devoir en faire une “espèce particulière. Elle se distingue du S. petalifera par sa forme plus élevée, plus étroite à la base, par son péri- stome moins large, ses tubercules inter-ambulacraires plus nombreux, son appareil apicial plus mince, ses ambulacres garnis de granules plus abondants, plus délicats, plus ser- rés, placés plus près des zones porifères, et séparés par une granulation plus fine. Cette structure des ambulacres sert ‘également à distinguer le S. Xeberti du S. anthophora, que caractérisent en outre son appareil apicial plus épais et son péristome plus ouvert et plus concave. : LOcAuTÉS. — meudon (Seine) ; Civières (Eure). Rare. Étage sénonien. “Coll. Hébert, Sorignet. ExPL. DES FIGURES. — Pl. 4040, fig. 41, S. Heberti, de la coll. de M. Hébert, vu de côté; fig. 12, face sup. ; fig. 13, face inf.; fig. 44, ambulacre grossi ; fig. 15, aire inter-am- bul. grossie ; fig. 16, tubercule, vu de profil; fig. 47, appa- reil apicial grossi ; fig. 18, péristome grossi; fig. 19, autre exempl. de la coll. de M. l'abbé Sorignet, vu de côté ; fig. 20, face sup.; fig. 21, face inf.; fig. 22, ambulacre - Fa £ $ | FA "4 grossi ; fig. 23, appareil apicial Free fig. 24; brique ma- dréporiforme grossie. Résumé géologique sur les SALENIA, . Le genre Sa/enia commence à se montrer dans les étages inférieurs du terrain crétacé ; il acquiert son maximum de développement dans les couches moyenne et supérieure, et disparait avec le terrain tertiaire inférieur, qui .ne ren- ferme plus qu’une seule espèce fort rare. Seize espèces ont été recueillies dans le terrain crétacé — de France, et sont ainsi réparties dans les divers élages : 176 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Trois appartiennent à l'étage néocomien, S. depressa, folium-querei et Neocomiensis ; elles sont rares, et paraissent spéciales. | L’étage aptien renferme également soi Hé te ph Jui sont propres, S. mamillata, Grasi et Prestensis. L’étage albien ne nous a offert aucune espèce. : Quatre espèces se sont rencontrées dans l'étage cénoma- nien, S. rugosa, gibba, petalifera et scutigera. Les deux pre- mières seules sont caractéristiques; les deux autres appar- tiennent-en même temps à l'étage sénonien. Nous ne connaissons aucune espèce de l'étage tsontion: L’étage sénonien, indépendamment des deux espèces qui lui sont communes avec l'étage cénomanien, en renferme six, $. trigonata, Bourgeoisi, granulosa, anthophora, minima et Heberti, qui toutes paraissent caractéristiques. Dans le Synopsis des É'chinides fossiles, M. Desor énumère quinze espèces de Salenia. Sur ce nombre, deux espèces sont étrangères à la France, S. areolata, de la craie blanche de Balsberg (Scanie), et S. stellifera, de la craie blanche de Rügen, Trois espèces ont dû être supprimées, S. cla- thrata, qui appartient au genre Peltastes, S. Triboleti, que nous avons réuni au S. Prestensis, et S. acupicta, qui n’est, de l’avis même de M. Desor, qu’une simple variété du Pel- tastes Lardyi. Restent dix espèces que nous avons décrites, et auxquelles nous avons ajouté les S. Neocomiensis, mamil- | lata, Grasi, gibba, Bourgeoisi et Heberti. - TERRAIN CRÉTACÉ. 177 ” | Famille des Cdarimées, Wright. Tribu des Angustistellés, Desor, 1857. — Cidaride, Wright, 1858. Pores disposés par paires simples ou doubles, tantôt sé- parés par un petit renflement granuliforme, tantôt con- jugués par un sillon sub-onduleux. Ambulacres étroits, flexueux, quelquefois presque droits, garnis de granules le plus souvent imperforés; tubercules interambulacraires largement développés, perforés ou imperforés, à base lisse _ ou crénelée. Péristome sub-pentagonal, dépourvu d’en- tailles, ayant les lèvres interambulacraires beaucoup plus larges que celles qui correspondent aux ambulacres; le péristome est fermé par une membrane couverte de petites plaques écailleuses, imbriquées, sur lesquelles se pro- longent les pores ambulacraires. Appareil masticatoire so- lide, supporté par de fortes auricules. Périprocte central. Appareil apicial à fleur du test, granuleux, composé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires per- forées; la plaque génitale antérieure de droite présente un aspect madréporiforme parfaitement distinct. Radioles très-robustes, remarquables par leur grande taille, la variété de leur forme et des ornements qui les recouvrent. - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les genres qui constituent la famille ni Cidaridées se ént np tous par leurs am- A evons la constatation aux savantes recherches de M. Joh. L Muller (1), est d’une haute importance au point de vue VII. 12 178 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. zoologique ; il touche à l’organisation intime du système respiratoire et fait de la famille des C'idaridées un groupe parfaitement tranché. Rien de pareil n’existe chez les Dia- dématidées ou les Æ'chinidées : la membrane buccale, gar- nie de petites plaques inégales et irrégulièremerit dispo- sées, n'offre plus ces écailles imbriquées et porifères qui servent de prolongement aux ambulacres. Nous voyons seu- lement, au centre de la membrane, sur les bords mêmes de l’ouverture buccale, dix petites plaques percées cha- cune d’un trou et donnant passage à de simples tubes que M. Valentin a désignés sous le nom de tubes ambulacrai- res buccaux. Les bords du péristome présentent en outre, aux angles des ambulacres, dix appendices charnus où branchies buccales qu’on ne retrouve pas chez les Ci- daridées. « On nous objectera sans doute, dit M. Desor, que cette « distinction, quelque importante qu’elle soit au point de « vue anatomique, ne peut guère s'appliquer aux espèces « fossiles, du moment qu’elle se fonde sur des organes … « aussi périssables que les branchies. Heureusement que « la loi de coordination des caractères nous offre ici une « ressource qui supplée à cet inconvénient; il se trouve, en : « effet, que les types à larges ambulacres (Diadématidées, « Échinidées), ont le péristome entamé par dix «entailles . « situées aux angles des ambulacres et destinées à livrer | « passage aux dix branchies buccales, tandis que lestypes M « à ambulacres étroits et à membrane écailléuse: (Cidariz « dées) ont le péristome parfaitement intact. Ce caractère, « « qui pourrait paraître insignifiant en lui-même, acquiert « de la sorte une importance réelle comme reflet d’une « différence profonde d’organisation. A ce titre il nous : « a rendu des services réels, en nous fixant sur la position | TERRAIN CRÉTACÉ. 179 « de certains types, qui, au point de vue des ambula- «cres seuls, eussent pu rester douteux. C’est ainsi que « nous n’hésitons plus à ranger les Æemicidaris, les Hemi- « diadema parmi les Latistellés (Diadématidées), contraire- « ment à l'opinion d’Albin Gras qui les classait parmi les « Angustistellés. Leurs ambulacres souvent très-étroits ne « sauraient plus être une difficulté, en présence desentailles « profondes du péristome qui attestent que l’animal de- « vait être pourvu de branchies buccales. » Nous approu- vons de tous points les principes déduits et exposés avec tant declarté par le savant auteur du Synopsis, aussi notre famille des Cidaridées correspond-elle exactement à sa _ tribu des Angustistellés. - Les genrés dont se compose cette famille ont été suc- cessivement démembrés du genre Cidaris et peuvent se diviser en deux groupes particuliers. Le premier, beaucoup plus considérable, renferme tous les genres chez lesquels les tubercules, dans chacune des aires interambulacraires, forment seulement deux rangées. Ces genres se distinguent à la forme des ambulacres, à la structure et à la disposition . des pores ambulacraires, ainsi qu'aux impressions qui se - montrent à la surface du test. Le plus souvent les pores : sont simples, rangés deux à deux et séparés par un petit renflement granuliforme; tantôt ils se dédoublent, sont “ rejetés alternativement à droite et à gauche, et offrent, dans chaque zone porifère, quatre séries au lieu de deux. … Dans certains cas, les pores, tout en restant disposés par _ simples paires, cessent d’être séparés par un renflement (Mgranuliforme et sont conjugués par un sillon sub-flexueux “accompagné d’un petit bourrelet transversal, — Quelque- fois les plaques interambulacraires présentent, à l’intérieur des scrobicules, un cercle de sillons au fond desquels 180 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. sont percés des pores allongés et qui traversent le test. La destination de ces petites ouvertures n’est pas connue, mais elles n'existent chez aucun autre Échinide, et leur importance organique ne saurait être contestée. — Chez certaines espèces les plaques ambulacraires et interambu- lacraires sont marquées, soit sur la suture des plaques, soit au milieu des plaques elles-mêmes, d’impressions plus oum oins profondes. Peut-être ce caractère que nous re- trouvons chez quelques genres de la famille des Diadéma- tidées (Glyphocyphus, Echinocyphus, Temnopleurus), n'est-il qu’un ornement; en tous cas il fournit, en raison de la constance avec laquelle il se reproduit, un bon caractère | générique. Le deuxième groupe, réduitau seul genre Æeterocidaris, comprend les Cidaridées à tubercules interambulacraires disposés en séries multiples. Ce type curieux, récemment découvert par M. Triger dans l’Oolite inférieure de la Sar- . the, a été décrit et figuré dans notre ouvrage sur les Échinides de ce département (1). Au premier aspect la . physionomie de cet oursin est celle des véritables Diadè- | matidées : on serait même tenté de le rapprocher du genre : Astropyga, Gray, donttoutesles espèces, vivant actuellement dans les mers chaudes, sont remarquables par leurgrande taille, leurs ambulacres garnis de granules, leurs tubercules interambulacraires abondantset très-gros ; mais cerappro-. chement est plus apparent que réel, et après un examen approfondi, nous n'avons pas hésité à réunir ce nouv genre à la famille des Cidaridées. Des objections, dont nous» ne saurions méconnaître la valeur, nous ont été faites; nous (1) Cotteau et Triger, Échinides du département de la Sarthe, p. 338, pl. LVI, 1860. — Cotteau, Note sur le genre Heterocidaris (Bull. Soc géol. de France, ?° sér., t. XVII, p. 378, 1860). k 4 Na cond) TERRAIN CRÉTACÉ. 181 n'en persistons pas moins à maintenir les Æeterocidaris parmi les Cidaridées, et ce qui nous y détermine c’est pré- cisément la forme du péristome si importante, comme nous venons de le voir, au point de vue de l’organisation du système respiratoire. La famille des Cidaridées comprend neuf genres dont voici les caractères opposables : A. Deux rangées de tubercules sur cha- cune des aires interambulacraires. a. Pores disposés par simples pai- res. e X. Ambulacres flexueux; tuber- cules largement développés ; péristome de taille moyenne. y. Plaques dépourvues d’im- pressions. z. Pores non conjugués par un sillon, ordinairement séparés par un renfle- ment granuliforme Cipanis. zz. Pores conjugués par un sillon. 41. Tubercules le plus souvent crénelés ; ra- dioles robustes, garnis de granules ou d’épi- nes. RHABDOCIDARIS. 2. Tubercules non cré- nelés; radioles lisses. LEIOc1DARIS. yy. Plaques pourvues d’im- pressions. 182 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. z. Sillons porifères placés autour des serobicules. PoROCIDARIS. zz. Impressions suturales. Gonocinams. zzz. Impressions coronales: TEMNOCIDARIS, XX. Ambulacres droits; tuber- cules peu développés ; péris- D Jiliuet sl tome de petite taille. © ORTHOCIDARIS. b. Pores disposés par doubles pai- res. DIPLOGIPARIS. B. Plus de deux rangées de tubercules sur. chacune des aires interambulacraires. HETEROCIDARIS. Ce n’est pas sans quelque hésitation que nous compre- nons dans notre tableau le genre Leiocidaris ; il ne nous paraît devoir être conservé qu’à la condition, comme Pa voulu M. Desor, d’être limité à quelques oursins de grande taille, appartenant à l’époque aciuelle,. et remarquables surtout par leurs radioles très-gros, lisses et cylindri- ques (1). Nous n'avons pas admis les genres Polycidaris et Lepto- | cidaris établis tout récemment par M. Quenstedt (2). Le pre- mier, malgré ses tubercules nombreux et à scrobicules | confluents, ne nous paraît différer du genre Cidaris par aucun caractère essentiel. Quant au second , ses plaques : étroites et allongées, ses tubercules peu développés et non . scrobiculés, ses ambulacres assez larges, garais de tuber-. cules etnon de granules, le rangent plutôt parmi les Diadè- matidées, dans le voisinage des Pseudopedina, autant qu’on. peut en juger par le fragment très-incomplet figuré par, M. Quenstedt. * Chez les Cidaris les radioles sont un accessoire im por- (1) Synopsis des Ech. foss., p. 48. (2) Der Jura, p. 644, pl. LXXIX, fig. 60, et pl. XC, fig. 10. TERRAIN CRÉTACÉ. 183 tant du test, et offrent, pour la distinetion des espèces, un caractère dont on doit tenir compte. Malheureusement, à l’état fossile, ces appendices ne sont que bien rarement adhérents aux tubercules. Souvent on les rencontre isolés, sans qu’il soit possible de reconnaître d’une manière posi- tive le test auquel ils ont appartenu. Les auteurs, cepen- dant, les ont décrits et fait figurer comme espèces dis- tinctes. Il en résulte peut-être une certaine confusion et quelques doubles emplois, mais il y aurait assurément des inconvénients plus grands encore, au point de vue géolo- gique surtout, à laisser entièrement de côté les radioles parfois très-nombreux qu’on trouve ainsi séparés de leur test, et qui présentent du reste dans leur structure, leur forme et leurs ornements, un ensemble de caractères bien suffisant pour les distinguer les uns des autres. - La famille des Cidaridées se montre avec leterrain pénéen; elle: parcourt la série des couches, et aujourd’hui encore elle est assez abondamment répandue dans toutes nos mers. Sur les neufgenres dont elle se compose, quatre seulement, les genres Cidaris, Rhabdocidaris, Temnocidaris et Orthoci- daris, existent à l’époque crétacée. Les genres Diplocidaris et Xeterocidaris sont spéciaux à la formation jurassique. Le genre Porocidaris, suivant M. Desor, se rencontre à la fois _ dans le terrain jurassique et dans le terrain tertiaire. Les È _ genres Gontocidaris et Leiocidaris sont propres à l'époque _actnelle. 3 1° Genre. CIDARIS, Klein, 1734. | Cidarites (pars), Lamarck, 1816 ; Goldfuss, 1826.— Cidaris (pars), ; Agassiz, 1836 ; Cidaris, Wright, 1855; Desor, 1856. Test sub-circulaire, de taille variable, plus ou moins FA déprimé en dessus et en dessous. Zones porifères sub- …flexueuses, composées de pores simples, arrondis, presque DS Ps dut NS EE 184 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. toujours séparés par un petit renflement granuliforme. Aires ambulacraires étroites, sub-flexueuses, garnies de deux ou plusieurs rangées de granules. Tubercules interambula- craires largement développés, scrobiculés, perforés où im- perforés, à base lisse ou crénelée, formant deux rangées dans chacune des aires. Péristome sub-cireulaire, muni à l'intérieur de fortes auricules. Périprocte pentagonal. Ap- pareil apicial assez étendu, sub-circulaire, granuleux, à fleur du test, peu solide, ayant presque rawuers disparu dans les espèces fossiles. Radioles très-variables, allongés, cylindriques, quel- | quefois glandiformes, souvent comprimés et prismatiques, garnis. de côtes, de rides, d’épines, de granules épars ou disposés en séries linéaires. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Cidaris, tel qu’il a été circonscrit dans ces dernières années, constitue un type nettement tranché, et sera toujours facilement reconnais- sable à ses gros tubercules interambulacraires, à ses ambu- Jlacres plus ou moins flexueux, à ses pores disposés par simples paires et non conjugués par un sillon, à son péri- stome sub-circulaire et médiocrement développé. Malgré les démembrements qu'il a subis, legenre Cidaris est encore très-nombreux en espèces. Dans le Catalogue raisonné de 1846. ces espèces étaient divisées en deux groupes, sui- vant que leurs tubercules présentaient ou non des créne- | lures. Les Cidaris à tubercules crénelés étaient considérés comme essentieilement jurassiques. Les autres paraissaient propres aux terrains crétacé et tertiaire et à l’époque ac- tuelle. Dans le Synopsis des Echinides fossiles, M. Desor à abandonné cette division ; ilest en effet aujourd’hui con- staté que ce caractère qui, chez les Diadèmatidées se repro- « duit, dans une même série d’espèces, avec une constance TERRAIN CRÉTACÉ. 185 remarquable, a beaucoup moins d'importance chez les Cidaridées, et notamment dans le genre Cidaris, où il arrive souvent qu’un même individu offre à la fois des tubercules crénelés et d’autres qui ne le sont pas. Tous les Cidaris n’ont pas, comme on l’a cru jusqu'ici, les tubercules perforés. Chez certaines espèces (Cid. cla- vigera Ramondi), le mamelon qui les surmonte est certaine- ment imperforé, et ce caractère semble coïncider, avec quelques différences dans la taille du mamelon, dans la disposition des tubercules, dans la forme clavellée des ra- dioles. Nous n’aurions pas hésité à faire de ces espèces un genre particulier, si un examen minutieux ne nous eût fait découvrir, sur quelques-uns de nos exemplaires les mieux caractérisés, quelques tubercules offrant des traces non douteuses de perforation. N'est-ce pas la preuve que ce ca- ractère, comme celui tiré de l’absence ou de la présence des crénelures, n’a chez les Cidaris qu'une importance secondaireet ne saurait motiver l'établissement d’une coupe générique nouvelle? De tous les Échinides, le genre Cidaris est celui qui a persisté le plus longtemps : il commence à se développer dans les couches pénéennes; depuis cette époque, il multiplie ses espèces dans tous les étages des terrains ju- rassique, crétacé et tertiaire, et aujourd’hui encore il compte des représentants dans la plupart de nos mers. N° 2393. Cidaris pretiosa, Desor, 1855. PI. 1041. Cidaris pretiosa, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 10, pl. V, fig. 3,855. — — Desor, Quelques mots sur l'étage inf.du groupe néoc., Bull. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. IL, 1855. 186 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Cidaris pretiosa, Pictet, Traité de Paléont., ?° ss tes NERE Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée, également déprimée en dessus eten dessous. Zones porifères étroites, flexueuses, composées de poresovales, serrés, entourés d’un petit bourrelet, séparés par un renflement granuliforme et saillant. Aires ambulacraires flexueuses, peu larges, garnies de quatre rangées de granules pressés les uns contre les autres; les rangées externes, bien que formées de granules visiblement mamelonnés, présentent ce singulier carac- tère d’être moins développées qué les rangées internes qui se composent de granules plus gros, écrasés au sommet, transversalement oblongs: Quelques verrues intermédiai- res fort rares se montrent çà et là, à l’angle des granu- les. Tubercules interämbulacraires largement développés, .espacés surtout à la face supérieure, au nombre de cinq à six par série, à base lisse, fortement mamelonnés, en- tourés d’un scrobicule circulaire, déprimé, sub-oniduleux au pourtour; cercle scrobiculaire parfaitement distinct; formé de granules mamelonnés, beaucoup plus gros que ceux qui remplissent la zone miliaire et l'espace intermé- diaire entre les tubercules. Ces derniers granules sont ser- rés, aplatis, abondants, inégaux, d'autant plus petits qu'ils se rapprochent du milieu dela zone miliaire. La suture des plaques est déprimée et toujours apparente. Péristome assez grand, sub-pentagonal. | Hauteur, 24 millimètres; diamètre, 37 millimètres. Radiole allongé, cylindrique, couvert de granules sail- lants, serrés, épineux, disposés en séries longitudinales très-régulières, plus développées d’un côté que de l’autre, sans que cependant ce caractère soit constant; à la partie supérieure les granules se touchent, se confondent et » TERRAIN CRÉTACÉ. 187 prennént l'aspect de petites côtes anguleuses qui se réunis- sent au sommet. L'espace intermédiaire entre les rangées granuleuses est assez large et occupé par de petites verrues éparses, microscopiques. Collerette courte, distincte, sé- parée de la tige par une ligne plus ou moins oblique, gar- nie de stries fines et longitudinales. Bouton médiocrement développé; anneau délicatement strié; facette articulaire fortement excavée, non crénelée re du radiole, 32 millimètres; largeur, 6 milli- mètres. RAPPORTS ET :DIFFÉRENCES. — Le Cidaris pretiosa se dis- tingue de ses congénères par ses ambulacres très-flexueux, couverts de granules abondants, serrés et plus gros dans les deux rangées internes que sur les bords des zones po- rifères. Il s’en éloigne également par les granules nom- breux, aplatis, inégaux qui occupent l’espace intermédiaire entre les tubercules interambulacraires. Les radioles qui accompagnent le C. pretiosa peuvent également servir à le caractériser : leur forme et la disposition de leurs granules rappellent les radioles du C. cervicalis (var. Bavarica), abon- dants dans l’étage corallien; ils en diffèrent cependant par leur forme. moins renflée, leur collerette beaucoup plus courte et leur facette articulaire toujours dépourvue de crénelures. » LocaraTÉs. — Cinquetral (Jura); Pompignan près Saint- _ Hippolyte (Gard). Abondant. Étage néocomien inf. {va- _ langien). . : Coll. Kæchlin Schlumberger, Renevier, Géirand. Jean- _ jean. Jaccard, ma collection. : LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANGE. — Sainte-Croix (Suisse). Assez abondant. Valangien. -ExPL. DES FIGURES. — PI. 1041, fig. 4, C. pretiosa, de la 188 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. coll, de M. Renevier, restauré et vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, portion d’ambulacre grossie ; fig. 5, plaque interamb. grossie; fig. 6, tubercule grossi, vu de profil; fig. 7, plaques ambul. et interamb. de Saint- Hippolyte, de ma coll.; fig. 8, ambulacre grossi; fig. 9, autres plaques interamb. de Saint-Hippolyte, de ma coll. ; fig. 10, ambulacre grossi; fig. 11, radiole, de ma coll. ; fig. 42, portion de la tige grossie; fig. 43, collerette et bouton grossis ; fig. 44, facelte articulaire grossie; fig. 15 et 16, autres radioles de ma coll. ; fig. 17, radiole de Sainte- Croix (Suisse), de la coll. de M. Renevier, vu sur une des faces; fig. 48, le même, vu sur l’autre face. N° 2394. Cidaris Loryi, Cotteau, 1861. PI. 1049, fig. 15-23. Espèce de taille moyenne, circulaire, sub-déprimée au sommet, presque plane en dessous. Zones porifères sub- flexueuses, composées de pores rapprochés et ovales. Aires ambulacraires étroites, présentant quatre rangées de très- petits granules visiblement mamelonnés ; les deux rangées externes, plus régulières que les autres, persistent seules jusqu’au sommet; les deux rangées internes, souvent in- terrompues, n’existent que vers l’ambitus et à la face infé- rieure ; le milieu de l’ambulacre est déprimé et dépourvu de granules et de verrues. Tubercules interambulacraires assez largement développés, espacés surtout à la face su- périeure, au nombre de six à sept par série, à base légè- rement crénelée, surmontés d’un mamelon relativement très-petit, entourés d’un scrobicule circulaire et à peine déprimé. Cercle scrobiculaire formant un bourrelet saillant et régulier, composé de granules nombreux, serrés, déli- catement mamelonnés. Espace intermédiaire presque lisse, 1 TERRAIN CRÉTACÉ. 189 offrant çà et et là quelques petits granules isolés, épars, inégaux. Péristome étroit, sub-circulaire. Appareil apicial arrondi. Hauteur, 18 millimètres ; diamètre, 28 millimètres. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distingue nettement de tous les Cidaris crétacés par ses ambulacres lisses au milieu et garnis sur les bords de granules très- fins, par ses tubercules interambulacraires à base créne- lée, surmontés d’un petit mamelon et entourés d’un cercle scrobiculaire parfaitement régulier et très-apparent, bien que composé de granules peu développés, par une zone miliaire assez large, presque lisse, pourvue seulement de quelques granules inégaux et épars. Le Cidaris dont cette espèce se rapproche le plus est le €. microstoma de la grande Oolite de la Sarthe (1), remarquable également par ses tubercules entourés d’un petit bourrelet saillant et une zone miliaire presque nue; cependant cette dernière espèce sera toujours facilement reconnaissable à sa taille plus élevée, à ses tubercules plus nombreux et moins es- pacés, à ses ambulacres plus larges et garnis de granules tout autrement disposés. LocazTÉ.—Fontanil (Isère). Très-rare. Étage néocomien ‘inf. (valangien). - Coll. Lory. Exp. DES FIGURES. — PI. 1042, fig. 43, C. Loryi, de la coll. de M. Lory, vu de côté ; fig. 16, face sup. ; fig. 17, face inf.; fig. 18, sommet des ambulacres grossi; fig. 419, milieu des ambulacres grossi ; fig. 20, partie inf. des ambul. grossie; . fig. 21, plaques ambul. grossies ; fig. 22, plaques interamb. (1) Cotteau et Triger, Échin. de La Sarthe, p. 343, pl. LVIL, fig. 12-15. 190 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. grossies; fig. 23, tubercule interamb., vu de profil, grossi. N° 9395. Cidaris Lardyi, Desor, 1835. PI. 1043 et pl. 1049, fig. 1-4. Cidaris vesiculosa (non Goldfuss), Agassiz, Note sur les fous du Jura neuchâtelois, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, Lvh p. 141, 1836. — — Agassiz, Éch. foss. de la. Suisse, APT p. 66, pl. xxu, fig. 11-21, 1840. _ —_ Agassiz, Catal. syst. POVE: PE 3 p. 10, 4840 Cidaris stylophora, }.: A. Gras, Ours. foss.. de l'Isère, | suppl, p. 1, pl. 1, fig. 1,1843. Cidaris punctata (non Rœmer), Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VL p. 327, 4846. — — d'Orbigny, Prod. de Pal, strat., t. II, p. 9, Ft, 47, n° 503, 1850. _ — Cotteau, Catal. méth. des Éch. foss. du terr. néocomien, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. V, p. 282, 1851. Cidaris stylophora, A. Gras, Catal. des corps organ. | foss. de l'Isère, p. 37, 1852. Cidaris Lardyi, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 2, p. v, fig. 2, 1855. Cidaris vesiculosa (pro parte), Desor, id., p 57. _ Ve E Cotteau, Ét. sur les Éch. foss. du dép. de l'Yonne, t. II, p. 41, pl. xLvu, fig. 1-8, 1857. = M7 Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., À t. IV, p. 254, 1857. 0.27: 0. 32. Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée, également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères étroites, déprimées, flexueuses, composées de pores ovales, rappro- 1 chés les uns des autres et séparés seulement par un renfle- TERRAIN CRÉTACÉ. :. LE! ment granuliforme et saillant. Aires ambulacraires sub- flexueuses, peu larges, garnies de quatre rangées de gra- mules; les deux rangées exlerhes sont beaucoup plus apparentes que les autres et formées de granules très- distinctement mamelonnés ; les granules internes sont moins serrés, moins régulièrement disposés et disparaissent entièrement aux approches du sommet. Les ambulacres renferment, en outre, çà et là, de petites verrues inégales, souvent microscopiques. Tubercules interambulacraires largement développés, perforés, non crénelés, au nombre de quatre à cinq par série. Scrobicules espacés, circulaires, presque {à fleur du test, entourés de granules perforés et mamelonnés, beaucoup plus gros’ que les granules qui occupent l’espace intermédiaire. Zone miliaire assez large, garnie de granules épars, inégaux, et de quelques petites verrues disposées sans ordre. Péristome sub-pentagonal, médiocrement ouvert. Appareil apicial sub-circulaire, à peu près de même étendue que le péristome. Hauteur, 23 millimètres ; diamètre, 37 millimètres. Les individus jeunes présentent tous les caractères du type : les zones porifères ne sont pas plus flexueuses, et les aires ambulacraires offrent également quatre rangées de granules, les deux externes beaucoup plus apparentes que les autres. -Radiole, de taille moyenne, allongé, sub-cylindrique, presque aussi gros au sommet qu'aux approches de la col- lerette, recouvert de granules uniformes, disposés très- régulièrement en séries, longitudinales, fines et pressées. . Quelquefois les granules se touchent, se confondent et . forment de petites côtes anguleuses qui se réunissent en . couronne au sommet de la tige ; dans certains exemplaires ñ les séries sont plus écartées et au milieu des granules se 192 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. montrent quelques épines isolées, inégales, plus ou moins saillantes ; l’espace intermédiaire entre les rangées granu- leuses paraît chagriné. Collerette assez longue, finement striée. Bouton peu développé; facette articulaire non cré- nelée. Longueur du radiole, 25 millimètres; largeur, 4 milli- mètres £. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par l’ensemble de ses carac- ières, le C’. Lardyi se rapproche du C. vesiculosa, Goldfuss, de l'étage cénomanien; il en diffère par ses tubercules plus développés près du sommet, sesscrobicules moinsprofonds et à pourtour moins onduleux, ses granules interambula- craires plus serrés et plus irréguliers, ses ambulacres garnis de quatre et non de six rangées de granules. Ce sont deux Cidaris bien distincts, non-seulement par le niveau qu'ils occupent, mais encore en raison de leurs caractères spéci- fiques. — Dansle Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor n'hésite pas à séparer, sous le nom de C. Lardyi, l'espèce qui nous occupe, du €. punctata de M. Rœmer. Malheureu- sement cette dernière espèce n’est connue que d’une manière très-incomplète par ses radioles et quelques plaques iso- lées (1); cependant nous ne serons pas aussi affirmatifs que M. Desor: la plaque figurée par M. Rœmer ne présente réel- lementaucune différenceavec celles du C. Lardyi ; le radiole attribué à cette espèce se distingue, il est vrai, des autres, par sa tige plus allongée, sub-fusiforme et sa collerette beaucoup plus longue, mais ceradiole n’est pasle seul qu'on | rencontre associé aux plaques du C. punctata ; MM. Koch et Dunker ont figuré plusieurs autres variétés (2), et nous . | (1) Ræmer, Norddeutschen Oolithen-Gebirge, p. 26, pl. 1, fig. 15et 17. . (2) Koch und Dunker, Beiträge Norddeutschen Oolithgebildes, p.54, pl. VI, fig. 10, a,b, c, d. Tout en citant comme synonymes les figures de M. Rœmer, MM. Kock et Dunker, donnent à cette espècele nom de variabilis. # TERRAIN CRÉTACÉ. 193 avons reçu nous-même dernièrement d’Elligser (Hanovre), gisement du C. punctata, un certain nombre de radioles qui, par leur forme régulièrement cylindrique, leur aspect finement granuleux et leur collerette moins longue, offrent beaucoup de ressemblance avec ceux du C. Lardyi. Nous ne voulons pas, quant à présent, revenir sur la distinction établie par M. Desor, mais simplement appeler l’attention sur deux espèces, assurément très-rapprochées l’une de l’autre, et que de nouvelles observations forceront peut- être à réunir. HistorRe. — Dans l’origine, cette espèce a été cmtélèé par M. Agassiz avec le C. vesiculosa de Goldfuss, qui appar- tient à un tout autre horizon. Plus tard, dans le Catalogue raisonné des Échinides, MM. Agassiz et Desor séparèrent avec raison ces deux Cidaris, et celui qui nous occupe fut rapporté au C. punctata de Ræœmer. Tout récemment, M. De- sor a renoncé à ce rapprochement, et de l’ancien C. vesicu- losa d’Agassiz, il a fait une espèce nouvelle sous le nom de Lardyi. — Nous avons sous les yeux le type du C. stylo- | phora d’Albin Gras, connu seulement par quelques frag- _ ments de radiole ; cette espèce ne paraît différer par aucun caractère des radioles attribués au C. Lardyi, etnous avons - cru devoir l'y réunir. Si l'identité des deux espèces était _ démontrée d’une manière certaine, le C. Lardyi devrait prendre le nom plus ancien de stylophora ; mais quant à 4 présent cette dernière espèce est trop vaguement caracté- ° _risée pour justifier un pareil changement. : Locaurés.— Le C. Lardyi, test et radioles, est assez abon- damment répandu dans l'étage néocomien et y occupe … deux niveaux bien distincts. Dans l’Yonne et dans l’Aube, *il caractérise lés couches à Echinospatagus cordiformis et se ._ montre surtout à la partie inférieure, au milieu des vil. 13 194 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Zoophytes, avant même le grand développement des. Æchi- nospatagus, et disparaît au-dessous des argiles ostréennes. Dans le Jura et en Suisse, cette même espèce n'est jamais contemporaine de l'Echkinospatagus cordiformis et se ren- contre seulement dans le néocomien supérieur (urgonien). Le C. Lardyi, sur certains points, à persisté au delà de l'étage néocomien et caractérise les couches inférieures de l'étage aptien; M. Leymerie et moi nous avons recueilli, dans l’Aube, associés à l’Ostrea aquila et au Terebratella Aste- riana, des radioles qui ne sauraient être distingués de ceux qu’on rencontre dans le terrain néoeomien. Auxerre, Venoy, Quesne, Gy-l’Evêque (près la métairie des Foudriats), Leugny, Saints, Saint-Sauveur, Carisey, Flogny (Yonne); Marolles, Fouchères (Aube). Assez abon- dant. Néocomien moyen (couches à Æchin. cordiformis). — Morteau (Doubs). Néocomien sup. des sa — Les Croutes (Aube). Étage aptien. Musée de Paris (coll. d’Orbigny), Musée d'Auxerre; coll. Michelin, Kæchlin-Schlumberger, sad Rathier, Renevier, Guillieron, ma collection. dti LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Mauremont, La Rus- sille près Orbe, Sainte-Croix (Suisse). Assez aboadant… . Néocomien sup. (urgonien). ExPL. DES FIGURES. — PI. 1043, fig: 4, C. Lardyi, Pa ma col- lection, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, | sommet de l’ambulacregrossi ; fig. 5, portion de l’ambulacre prise à l’ambitus, grossie ; fig. 6, partie inférieure de l’am= bulacre, grossie ; fig. 7, plaque interambulacraire grossie ; | | fig. 8, tubercule, vu de profil, grossi ; fig. 9, individu jeune, « de la coll. de M. Renevier, vu de côté ; fig.10, face sup.; fig.14,, © radiolé de ma collection; fig. 12, portion de la tige grossie ÿ « fig. 13, bouton grossi ; fig. 14, facette articulaire grossie ;: ; TERRAIN CRÉTACÉ.. 195 fig. 45, autre radiole, de ma collection ; fig. 46, type du C stylophora, du Musée de Grenoble ; fig. 17 et 18, autres radioles, montrant quelques traces d’épines, de ma collec- tion; fig. 19, portion grossie; fig. 20, radiole .de: petite taille, tronqué au sommet, de ma collection. — PI. 1049, fig. 4, radiole de l'étage aptien, de ma collection; fig. 2, portion grossie ; fig. 3, autre, radiole, de ma collection; fig. 4, bouton grossi, _ N° 9396. Cidaris muricata, Ræmer, 1836. PI. 1044, fig. 518. Cidaris muricata, L 11 S3310 Rœmer, Norddeutschen Oolithen Gebirges,p.26, pl. 1, fig. 22, 1836. Agassiz, Prod. d'une Monog. des _ Radiaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 188, 1836. Cidaris variabilis (pro parte), Kock et Dunker, Beiträge Nordd. _ Cidaris muricata, F 1 L | Cidaris hérsuta, . Cidaris muricata, Cidaris hirsuta, | Cidaris Autissiodorensis, Oolithgebildes, p. 54, pl. vw, fig. 10 f, 9, 1837. Des Moulins, Ét. sur les Éch., p: 338, n°32, 1837. Dujardin in Lamarck, Anim. sans vert., 2° éd., t. III, p. 389, 1840. Marcou in Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch:, Ann. sc: nat... 3° sér.,t. VI, p. 328, 1846. Marcou, Recherches géol. sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. IL, p. 137, 1848. j Bronn , Index Paleont., p.. 299, 1848. d'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. Il, p. 90, Ét.47, n° 500, 1850. Cotteau, Catal. des Éch. néocomiens, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. V, p. 282, 1851. 196 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Cidaris hirsuta, | Desor, Synops. des Éch. foss., p. 11, pl. v, fig. 6, 1855. ns. Cidaris muricata, Desor, id., p. 31, pl. v, fig. 5, 1855. Cidaris hirsuta, Cotteau, Ét. sur les Éch. foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p. 14, pl. xLvu, fig. 9-12, 1857. = A — Pictet, Traité de Paléont., t. IV, p. 254, 1857. Nous ne connaissons du test de cette espèce que quelques plaquettes isolées provenant de la collection d'Orbigny et recueillies aux environs de Saint-Dizier (Haute-Marne). Leur taille et leur forme générale rappellent le C. Lardyi, qu’on rencontre au même horizon. Nous remarquons ce- pendant quelques différences qui ne sont pas sans impor- tance : dans l’espèce qui nous occupe, les scrobicules sont plus déprimés et les granules qui les entourent un peu plus apparents ; la zone miliaire est plus large et garnie de gra- nules disposés en séries horizontales assez régulières, carac- . tère que nous retrouverons dans plusieurs Cidaris de la. craie supérieure, mais que nous n'avons pas encore COn- * staté chez les espèces de l’étage néocomien. Radiole de taille très-variable, allongé, cylindrique, . | quelquefois sub-fusiforme, recouvert de granules fins, homogènes, disposés en séries irrégulières et d’épines très- fortes, inégales, sub-triangulaires, acérées, implantées . sans ordre, tantôt obliquement, tantôt perpendiculaire- « ment, mais toujours plus abondantes sur une des faces du M radiole que sur l’autre. Dans certainsexemplaires, les séries | ; de petits granules qui accompagnent les épines prennent \ un aspect rugueux et méandriforme très-remarquable, L'extrémité du radiole paraît souvent tronquée; elle sé termine alors par une éloile ou par quelques épines suil- TERRAIN CRÉTACÉ. 197 lantes. Les épines et les granules s’atténuent et disparais- sent en se rapprochant de la collerette qui est longue, épaisse et finement striée. Bouton peu développé; anneau saillant ; facette articulaire non crénelée. Longueur du radiole, 33 millimètres ; largeur, 8 milli- mètres. Var. Autissiodorensis : lapgnen 15 millimètres; largeur, 4 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. muricata est connu surtout par ses radioles assez abondants dans les couches moyennes de l'étage néocomien; ils forment un type à part que caractérisent d’une manière tranchée leur surface rugueuse et les épines fortes et triangulaires qui garnissent une des faces de leur tige. Ces radioles offrent quelque ressemblance avec ceux du €. spinulosa de l’oolite infé- rieure, ils s’en distinguent par leur forme plus épaisse, leur surface plus granuleuse, leurs épines plus grosses et plus triangulaires, et leur facette articulaire non crénelée. Certains exemplaires plus granuleux que les autres ne pré- ‘sentent que quelques épines isolées, et tendent à se rappro- cher des radioles du C. Lardyi avec lequel on les trouve souvent associés. Les deux espèces, cependant, ne nous paraissent pas pouvoir être confondues. Hisrome. — Cette espèce, en 1836, a été figurée par * Rœmer d’une manière très-reconnaissable, sous le nom de C. muricata. L'année suivante, Kech et Dunker, en y ajou- _ tant quelques radioles que nous attribuons au C. punctata, . lui ont donnéle nom de variabilis. C’est seulement en 1846, _ qu’elle a été signalée en.France par M. Marcou qui, la con- sidérant comme nouvelle, l’appela €. hkirsuta. Cette déno- … mination a été adoptée depuis par tous les auteurs. La figure de Ræmer ne nous paraissant différer en aucune manière - des types les mieux caräctérisés du C. hirsuta de Marcou, 193 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, nous n’avons pas hésité à restituer à l'espèce son nom le plus ancien. Notre C. Autissiodorensis, ainsi que nous l’avons déjà reconnu dans nos Æchinides de l'Yonne, n’est qu'une variété à longues épines et à nee étoilé de cette même espèce. été tel ME aahie à LOCALITÉS. — Censeau Fr ura); Villars-le-Lac- Doutis): ; Germigney (Haute-Saône) ; Saint-Dizier, Vassy . (Haute- Marne) ; Fouchères, Marolles (Aube) ; Flogny, Auxerre, Leugny, Fontenoy, Saints, Saint-Sauveur (Yonne}.Test rare. Radioles assez abondants. Néocomien moyen. Musée de Paris (coll. d’Orbigny), Musée d'Auxerre; coll. Michelin, Dupin, Rathier, Perron, Marçou; Renevier, Jac- card, ma collection. : LOGALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Sainte-Croix (Suisse). Abondant. Néocomien inf. (valangien). — Le Locle Langres Elligser-Brink regles Néocomien moyen. : ExpL. DES FIGURES. — Pl]. 1044, fig. 5 et6, fragments du . C. muricata, de la coll. d'Orbigny; fig. 7, radiole à épines obliques, de ma collection; fig. 8, le même, vu sar l’autre | face; fig. 9, bouton grossi ; fig. 10, facette articulaire grossie ; fig. 41, radiole à épines perpendiculaires, de ma collection ; fig. 12, portion de la tige grossie ; fig. 43, autre | radiole, de la coll. d'Orbigny; fig. 44, autre raädiole sub- triangulaire, de ma collection; fig. 45, le même, vu sur. l’autre face ; fig. 16, type du C. Autissiodorensis, de ma col- léction ; fig. 17, sommet grossi; fig, 18, type du C. murieata. de Rœmer (fig. copiée). N° 2397, Cidaris malum, À. Gras,.1848, | PI. 1045, fig. 1-12. AR Cidaris malum, . A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, Ê | p.22, pl. 1, fig. 1-3, 1848.00 es | TERRAIN CRÉTACÉ. 199 Cidaris malum, A. Gras, Catal. des corps oran. foss. de l'Isère, p.37, 1852. Cidaris vesiculosa (pro parte), Desor, Synops. des Ech. foss., p.11, éd Sunbir : Cidaris malum, Lory, Descr. géol. du Dauphiné, p.314, 1861. Espèce de taillé moyenne, circulaire, renflée, également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères étroites, flexueuses, formées de pores arrondis, légèrement ovales, très-rapprochés l'un de l'autre, séparés par un renflement granuliforme et saïllant. Aires ambulacraires assez larges, flexueuses, garnies sur les bords de deux rangées appa- rentes et régulières de petits granules sérrés et mamelon- nés. Entre ces deux rangées se montrent d’autres gra- _ mnules très-inégaux, abondants, épars, qui tendent à se À grouper en séries surtout vers l'ambitus, et forment alors quatre rangées intermédiaires plus ou moins distinctes. Mubercules interambulacraires assez largement dévelop- ; pés, perforés, non crénelés, au nombre de cinq par rangée. Scrobicalés espacés surtout à la face supérieure, déprimés, … sub-onduleux au pourtour, pourvus d’un cercle de granules _ mamelonnés et beaucoup plus gros que‘les granules qui occupent l’espace intermédiaire. Dans chacune dés aires intérambulacraires, le tubercule le: plus rapproché du . sommet est plus ou moins atrophié, à peine mamelonné etle scrobicule qui l'entoure est presque nul. Zone miliaire assez large, garnie de granules fins et abondants, disposés . en séries linéaires irrégulières et séparées le plus souvent par de petits sillons. Plaques interambulacraires marquées ordinairement, soit à leur base, soit à leur angle interne, d’une ou deux dépressions sub-circulaires. Péristome assez grand, sub-pentagonal. Appareil apicial arrondi, moins développé que le péristome. 200 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Hauteur, 25 millimètres; diamètre, 34 millimètres. : Radioles inconnus. RaprorTs ET DIFFÉRÉNCES. — Le C. malum esttrès-voisin du C. vesiculosa, Goldfuss, de l’étage cénomanien. La taille, le nombre et la disposition des tubercules, la largeur des ambulacres sont à peu près les mêmes chez les deux.es- pèces : aussi M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fos- siles, a cru devoir les réunir, malgré la différence de leur gisement. La comparaison minutieuse que nous venons de faire de ces deux Cidaris nous a donné la certitude qu'ils appartenaient à deux espèces distinctes : le C. malum sera toujours reconnaissable à ses zones porifèresun peu moins flexueuses, à ses ambulacres garnis de granules plus inégaux et beaucoup moins régulièrement disposés, à ses granules interambulacraires plus fins. et formant de petites séries linéaires plus apparentes. — Le C. malum offre également de la ressemblance avec le C. Lardyi qu’on rencontre, dans certaines localités, à peu près au même horizon géo- logique ; il s’en distingue par le nombre et la disposition de ses granules ambulacraires, par ses tubercules à scro- bicules plus déprimés, entourés d’un bourrelet plus saillant et séparés par une zone miliaire plus large et plus finement granuleuse, par son appareil apicial relativement plus étroit. LocauiTÉs.— Le Rimet, chemin de Rancurel, le Fà(marnes à Orbitolines supérieures), Veurcy (marnes à Orbitolines in- férieures) , Miribel, près Saint-Laurent-du-Pont (calcaires à Caprotines) (Isère). Assez abondant. Néocomien sup. (ur- gonien). École des mines de Paris, Musée de Grenoble (coll. A. … Gras); coll. Michelin, Lory, ma collection. ExPL. DES FIGURES. — PI. 1045, fig. 1, C. malum, de la est ot re TERRAIN CRÉTACÉ. 201 coll. de M. Lory, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, partie supérieure de l’ambulacre grossi ; fig. 5, portion de l’'ambulacre prise à la face inf., grossie; fig. 6, plaque interambulacraire grossie ; fig. 7, tubercule, vu de profil, grossi; fig. 8, individu plus jeune, à tubercules plus espacés, de la coll. de M. Lory, vu de côté; fig. 9, face sup. ; fig. 10, individu très-jeune, de la coll. de M. Lory, vade côté ; fig. 14, face sup.; fig. 49, face inf. Ke 2398. Cidaris Pyrenaica, Cotteau, 1862. PI. 1047 et pl. 1048, fig. 1-10. pr EE vesiculosa (non Goldf.), Dumortier, Note sur les Cor- bières, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVI, p. 870, 1857. | — — Dumortier, Note sur le terrain s je crét. inf. de Vinport, près Ter- cis, Bull. Soc. géol. de France, * 2° série, t. XVIL, p. 241, 1860. Cidaris Lardyi (non Desor), Noguès, Note sur le terrain crêt. de Tercis, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XVII, p.548, 1861. Espèce de grande taille, circulaire, renflée, également aplatie en dessus et en dessous. Zones porifères, étroites, déprimées, très-flexueuses surtout à la partie supérieure, . composées de pores ovales, rapprochés les uns des autres, obliquement disposés, séparés par un petit renflement gra- nuliforme. Airesambulacraires très-étroïtes vers le sommet, flexueuses, garnies de quatre rangées de granules homo- gènes et serrés ; les deux rangées externes se composent de granules plus petits que les autres, et par cela même un peu plus espacés, mais très-régulièrement disposés et dis- tinctement mamelonnés. Les granules qui forment les deux 202 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. autres rangées sont plus gros, plus pressés et écrasés au sommet ; quelquefois ils semblent se dédoubler et donnent lieu, dans les endroits où les-ambulacres: sont de plus larges, à deux autres séries intermédiaires très-irrégulières et qui disparaissent en se rapprochant du sommet ou du péristome. Ces granules sont accompagnés, çà et là, de quelques petites verrues microscopiques.Tuberculés inter- ambulacraires très-largement développés, espacés notam- ment à la face supérieure, au nombre de cinq par série, fortement mamelonnés, perforés, non crénelés, entourés d’un scrobicule circulaire, déprimé, sub-onduleux au pourtour ; les tubercules sont quelquefois atrophiés près du sommet et réduits à de simples mamelons perforés, dépourvus de scrobicules et placés sur des plaques granu- leuses et allongées. Cercle scrobiculaire parfaitement dis- tinct, formé de granules mamelonnés, beaucoup plus gros que ceux qui remplissent là zone miliaire et l’espace inter- médiaire entre les tubercules. Ces derniers granules sont serrés, aplatis, abondants, inégaux, épars, d'autant plus petits qu’ils se rapprochent du milieu de la zone miliaire ; la suture des plaques est déprimée et toujours apparente. Péristome médiocrement développé, sub-circulaire. Appa- reil apicial à peu près de même étendue _—. le péristome, sub-pentagonal. | gb Hauteur, 40 millimètres ; diamètre, 61 aitiriééint Radiole de grande taille, allongé, cylindrique, sub-fusi- forme, garni de stries longitudinales granuleuses, plus ou moins fines, régulièrement espacées, s’atténuant auxappro- ches de la collerette ; l'intervalle qui sépare les stries gra- . nuleuses est chagriné. Collerette courte. Bouton assez dé-. veloppé; anneau strié ; facette articulaire lisse. 2 Les radioles de cette espèce varient beaucoup dans leur TERRAIN CRÉTACÉ. 203 ‘forme, dans le nombre et la disposition de leurs stries. “Presque tous leséchantillons qu’on rencontre à Tercis, sont -garnis de côtes apparentés, éspacées, d'autant moins gra- nuleuses qu’elles se rapprochent du sommet. Parmi les “exemplaires assez nombreux recueillis par M. Dumortier dans les Corbières, les uns sont épais, très-gros, pourvus de stries granuleuses et atténuées qui tendent à se réunir à Vextrémité de la tige; les autres sont grêles, allongés, “cylindriques, tronqués à leur partie supérieure et recou- verts de côtes granuleuses, saillantes, beaucoup plus appa- rentes, et qui forment une couronne au sommet. Malgré les différences qui les séparent, tous ces radioles nous ont à me PE au même type. - Longueur, 38 millimètres; iv, 1à9 itihhôties. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. Pyrenaica est remar- quable par sa grande taille, ses ambulacres étroits, très- flexueux, garnis de quatre rangées de granules, plus petits ‘sur le bord des zonés porifères que dans l’intérieur de l’am- “bulacre, par ses tubercules intérambulacraires très-gros et ‘espacés à la face supérieure, ses granules intermédiaires nombreux, serrés, aplatis comme des écailles, son péri- stome circulaire et étroit. L'espèce dont il se rapproche le “plus’est certainement le C. pretiosa que nous avons décrit précédemment et qui jusqu'ici est propre aux couches les ‘plus inférieures de l'étage néocomien (valangien). Le €. … Pyrenaica s’en distingue par sa taille bien plus forte, ses ambulacres un peu plus larges, son péristomé relativement plus étroit et surtout par ses radioles entièrement diffé- rents. Ceux que nous avons attribués à cette espèce et qu’on rencontre dans plusieurs localités associés au test, ne pré- sentent effectivement aucun rapport avec les radioles du C. pretiosa, moins gros'et garnis de granules plus épineux. 204 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Certains radioles, notamment ceux que MM. Dumortier et Noguès ont recueillis à Vinport près Tercis, se rappro- chent plutôt du C. Neocomiensis, Marcou, que nous ne con- naissons que par quelques radioles incomplets ; cette der- nière espèce cependant nous paraît s'en éloigner par ses côtes granuleuses plus saillantes et plus comprimées. LocaLiTÉs. — Vinport près Tercis (Landes); Saint-Paul de Fenouillet, La Quintaine près Grüissan (Aude); Mou- charon, commune de Soula (Ariége). Test rare; radioles abondants. Terr. néocomien sup. Coll. d’Archiac, Pouech, Dumortier, Noguès, ma col- lection. ExPL. DES FIGURES. — PI. 1047, fig. 4, C. Pyrenaica, de . la coll. de M. l’abbé Pouech, vu de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, sommet de l’ambulacre grossi ; fig. 4, portion de l’ambulacre prise à l’ambitus, grossie; fig. 5, plaques am- bulacraires grossies ; fig. 6, tubercule, vu de profil, grossi ; fig. 7, radiole de la coll. de M. Dumortier ; fig. 8, portion de la tige grossie ; fig. 9, fragment de radiole de la coll. de M. l’abbé Pouech; fig. 11 et 12, autres radioles de la coll. de M. Dumortier; fig. 43, bouton grossi; fig. 14, variété très-grêle, de la coll: de M. Dumortier. — PI. 4048, fig.4, C. Pyrenaica, de la coll. de M. l’abbé Pouech, vu sur la face inf.; fig. 2, plaque interamb. grossie; fig. 3, fragment provenant du terrain crétacé inf. de Vinport (Landes), de la coll. de M. Dumortier; fig. 4, radiole de la même lo- calité ; fig. 5, portion de tige grossie ; fig. 6, 7 et 8, autres radioles ; fig. 9, bouton grossi. TERRAIN CRÉTACÉ. 205 N°2390. Cidaris pustulosa, À. Gras, 1848. ce PI. 4049, fig. 1-10. Cidaris pustulosa, A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 24, pl. 11, fig. 5, 1848. _ — A. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'Isère, p- 28, 1852. _ _ Desor, Synops. des Éch. foss., p. 35, pl. 1v, fig. 1, 1855. Test inconnu. Radiole de petite taille, allongé, sub-cylindrique, non acuminé à son extrémité, garni sur l’une de ses faces, d’é- pines très-grosses, sub-triangulaires, comprimées, dispo- ‘sées sans ordre, plus nombreuses et moins saillantes vers le sommet, et sur l’autre face, de côtes fines, granuleuses, plus ou moins régulières, et qui, à l'extrémité de la tige, font place à de véritables épines. L'espace intermédiaire est rugueux et chagriné. Collerette longue, séparée de la tige par une ligne presque toujours oblique, pourvue de stries fines et longitudinales. Bouton médiocrement déve- loppé ; anneau saillant, strié ; facette articulaire cré- nelée. C’est à tort qu’Albin Gras, qui le premier a fait connaître cette espèce, considère sa facette articulaire comme lisse ; nous nous sommes assuré, par l'examen d’un grand nombre d'échantillons recueillis dans les marnes néocomiennes de Pompignan, que cette facette articulaire était bien certai- _ nement munie de crénelures. Nous avons sous les yeux l’exemplaire unique, décrit et figuré par Albin Gras : l’ex- trémité du bouton est trop fruste pour qu'il soit possible d’y constater ou non des traces de crénelures. Longueur, 19 millimètres; largeur, 6 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les radioles du C. pustulosa 206 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sont remarquables par leurs épines nombreuses et trian- gulaires, leur collerette longue et leur facette articulaire crénelée. Ils se rapprochent de certaines variétés du C. hér- suta, Marcou, du terrain néocomien moyen et en diffèrent: cependant d’une manière positive par leurs épines plus épaisses à leur base, plus serrées, plus triangulaires, et par leur facette articulaire crénelée. LocaLiTÉS. — Fontanil (Isère) ; Pompignan près Saint- Hippolyte (Gard). Très-rare dans l'Isère, cette espèce abonde à Pompignan, associée au €. pretiosa. Étage néoco- mien inf. (valangien). | Musée de Grenoble (coll. Gras); coll. Jeanjean, ma coi-: lection. EXxPL. DES FIGURES. — PI. 1042, fig. 1, radiole du C,.pus-, tulosa, de ma collection, vu sur une des faces ; fig. 2, le, même, vu sur. l’autre face ; fig. 3, portion grossie;. fig. :4, collerette et bouton grossi ; fig. 5, facette articul. grossie ; fig. 6et7, radiole très-petit, vu sur l’une et l’autre face; fig. 8et 9, variété, vue sur l’une. et l'autre face ; fig. 10, portion grossie. . N° 2400. Cidaris Meridanensis, Cotleau, 1862, PI. 1042, fig. 11-14. Test inconnu. Radiole de taille moyenne, allongé, nb Gi aa base. Tige large, déprimée, garnie de côtes inégales, irré- gulières, tantôt fines et granuleuses, tantôt saillantes, com- primées, épineuses surtout sur les bords et au sommet: -Collerette courte, finement striée ; au-dessus de la colle- rette la tige est nue, presque lisse, et c’est un peuplus: haut que commencent à se montrer les petites côtes gra- nuleuses, Bouton très-développé, allongé; anneau saillant, 7 Ce Des on e + TERRAIN CRÉTACÉ. 207 caréné, marqué de stries apparentes ; facette articulaire étroite,-fortement crénelée. À. “Longueur, 28 millimètres ; largeur, 8 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le C, Meridanensis ne nous est connu que par un seul exemplaire, mais sa forme géné- rale,;-son bouton. allongé et fortement crénelé ne permet- tent.dele réunir à-aucune autre espèce. -Locauré;—Pompignan (Gard), très-rare. Étage néoco- mien inf:; associé. à l'espèce précédente. -ÆExPL:DES.FIGURES. —— Pl. 1049, fig. 11, radiole du C, Me- ridanensis, de la. coll, de M. Jeanjean ; fig. 12, portion gros- sie; fig. 13, collerette et bouton grossi ; fig. 14, facette articul. grossie. : N° 2401. Cidaris lineolata,-Cotteau, 1862. inog .£ .21 PLAO044 fig 1-4. Test inconnu. Radiole de taille moyenne, grêle, allongé, cylindrique, garni de petites côtes longitudinales, épineuses, saillantes, très-régulièrement disposées ; toute la surface de la tige est, enoutre, recouverte de stries fines, délicates, sub-gra- nüleuses. ‘En se rapprochant de la collerette, les côtes épi- neuses s’atténuent peu à peu et disparaissent tout à fait. Collerette courte, circonscrite par une ligne ordinairement oblique, pourvue de stries plus apparentes que celles qui garnissént la tige. Bouton étroit, mais relativement très- développé; anneau large, saillant, strié ; facette articulaire marquée de fortes crénelures, au nombre de dix à onze dans les exemplaires que nous avons sous les yeux. Longueur, 33 millimètres; largeur, 3 millimètres. 208 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par sa forme générale, la structure de son bouton et les stries fines qui garnissent la tige, cette espèce rappelle, au premier aspect, le C. Martini de l’infra-lias des environs de Semur (1) ; elle s’en distingue nettement par son ensemble plus cylindrique et moins aciculé, par ses côtes épineuses plus saillantes, plus espa- cées, plus régulières et descendant plus près de la colle- rette. Notre C. lineolata offre également quelque ressem- blance avec les radioles du €. punctata, Rœmer, du néocomien (argile de Hils) du Elligser-Brink (2); cepen- dant cette dernière espèce est plus fusiforme, ses granules sont moins réguliers et sa facette articulaire dépourvue de crénelures. LocaLiTÉ. — Cinquetral (Jura). Rare. Néocomien infér. Coll. Guirand, ma collection. Exp. DES FIGURES. — Pl. 4044, fig. 4, radiole de C. lineo- lata, de la collection de M. Guirand ; fig. 2, portion de la tige garnie; fig. 3, bouton grossi ; fig. 4, facette erhenlapre grossie. N° 2402. Cidaris Neocomiensis, Marcou, 1846. | PI. 1044, fig. 19-21. Cidaris Neocomiensis, Marcou in Agassiz et Desur, Catal rais. des Éch., Ann. des sc. nat., 3° sér.,t. VI, p::329. 4 — Marcou, Recherches géol. sur le Jura sali- nois, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. Ill, p. 137, 1848. — — d’Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. IL, p. 90, Ét. 17, n. 499, 1850. 4) Cotteau, Échinides nouveaux ou peu connus, 1re part., p. 31, pl: v, fig. 5. 2) Rœmer, Non aaten Oolithen-Gebirges, p. 26, pl. V, fig. 15 et 17. Cidaris Néocomiensis, Desor, Synops. des Éch. eu 34, pl v, fig. 4, 1856. oo #1 i01bn: : . Test inconnu. -Radiole de taille moyenne, Long sub-cylindrique, un peu aplati, garni de côtes longitudinales épaisses, iné- gales, comprimées, plus ou moins épineuses. Vers le sommet de la tige ces côtes sont plus saillantes et presque lisses; elles paraissent toujours un peu moins prononcées surune:des faces du radiole que sur l’autre. La collerette et le bouton ne sont point conservés dans les _— exem- plaires que: nous connaissons. Longueur, 20 à 30 millimètres; largeur, 6 millimètres. : RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce voisine des ra- dioles! attribués au €: Zardyi, s'en ‘éloigne par sa forme sub=comprimée, sa tige garnie de côtes épineuses, épais- ses, saillantes et toujours lisses sur le sommet. Ces mêmes caractères empêchent de la confondre avec les radioles du C:muricata que distinguent leur surface rugueuse et les fortes épines dont ils sont recouverts. LocaLITÉ. — Censeau SE Assez rare. Néocomien moyens | Coll. Michelin, Marcou. "Exps. Des FIGURES. — Pl]. 1044, fig. 19, radiole du C. Neoco- miensis, de la coll. de M. Michelin ; fig. 20, portion de la tigegrossie; fig. A, autre pris de la col. de M. Mi- chelin. N° 2403. Cidaris problematica, Cotteau, 1862. 5-1 PI. 1046, fig. 20-22. , * Test inconnu. …Radiole de petite taille, court, évasé, trapu, renflé, à sommet irrégulier, lisse, garni seulement çà et là, à sa IL. 14 210 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. partie supérieure, de petits granules inégaux, qui forment en outre un cercle plus ou moins distinct, à l'endroit où s'arrête l’évasement de la tige. La collerette et le bouton ne sont pas conservés dans les deux paf que nous connaissons. Longueur, de 11 à 16 millimètres ; largeur, 8 milli- mètres 1 /2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, très-remar- quable par sa forme et ses ornements, ne saurait être con- fondue avec aucune autre. Cependant son aspect est si. étrange que ce n'est pas sans quelque hésitation que nous l’avons réunie au genre Cidaris, et que nous en avons fait une espèce particulière. Nous avons pensé d’abord qu’elle pouvait appartenir à l’Æemicidaris clunifera et que sa forme irrégulière devait être attribuée à une difformité de même nature que celle que M. Hupé a signalée chez certains ra- dioles vivants, et qui a pour origine la présence d’un petit mollusque parasite (1). Un examen attentif nous à fait re- noncer à cette explication. Nos deux échantillons ne. sont point déformés et paraissent avoir subi un accroissement normal et régulier; du reste, dans la couche d’où ils-pro- viennent, ne se rencontrent ni l’Æemicidaris clunifera, mi aucune autre espèce à si ere il serait arte de les rap- porter. | LocaLITÉ. — Environs de Locle (Suisse). Très-rare: rd comien moyen (calcaires jaunes). Coll. Jaccard. EXxPL. DES FIGURES. — PI, 1046, fig. 20, radiole te c., Pre blematica, de la coll. de M. Jaccard; fig. 21, autre radiole; À fig. 22, le même, grossi. ot (1) Revue et Magasin de zoologie, p. 118, pl. X, fig. 3, année 1860. | 4 _ rappelle certaines variétés des radioles du C. pPropinqua, TERRAIN CRÉTACÉ. 21 N° 2404. Cidaris rysacantha, À. Gras, 1848. PI. 14045, fig. 13-48. Cidaris rysacantha, A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 24, pl. in, fig. 2, et pl. v, fig. 11, 1848. — — A. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'Isère, p. 37, 1852. _— — Desor, Synops. des Éch. foss., p. 32, pl. v, | fig. 12, 1856. _ —_ Lory, Descr. géol. du Dauphiné, p. 314, 1861. Test inconnu. Radiole de taille moyenne, allongé, sub-fusiforme, quel- quefois ovoïde, souvent plus renflé sur une des faces que sur Vautre, à Sommet obtus ou légèrement acuminé, garni de petits granules arrondis, disposés en séries longitudi- nales très-régulières. Ces granules, au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du sommet de la tige, se touchent, se con- fondent'et forment de petites côtes saïllantes qui se réu- nissent à l’extrémité. Dans certains exemplaires, les gra- nules, au lieu d’être rangés en séries régulières, affectent une disposition plus confuse, surtout vers le milieu de la tige. L'espace intermédiaire entre les granules estfinement chagriné. Collerette très-étroite, presque nulle, striée. Bouton peu développé ; anneau à peine saïllant; facette ar- ticulaire lisse. -Longueur, 24 millimètres; largeur, 6 millimètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Voisine des radioles du C. - Lardyi, cette espèce s’en distingue par sa tige moins allon- gée, plus renflée, plus ovoïde, plus obtuse au sommet et garnie de stries moins granuleuses. Sa forme générale Munster, de l’étage corallien; mais cette dernière espèce + sera loujours reconnaissable à sa tige moins renflée, à 212 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ses granules plus apparents, à sa collerette plus épaisse. LocaLiTÉ, — Le Fà près mer ee Assez abondant. Néocomien sup. : Musée de Grenoble (coll. A. Gras). sifhiosnege er: ExpL. DES FIGURES. — P1.1045, fig. 43, radiole du c. ry- sacantha, du Musée dé Grenoble; fig. 44 et 45, autres ra- dioles du Musée de Grenoble; fig. 16, portion de la tige grossie ; fig. 47, vue rer fig. 18, facette artic. grossie. N° 2405. Cidaris spinigers: Cotteau, 1862. PI. 1046, fig. 12-19. Test inconnu. Radiole de taille moyenne, grêle, très-allongé, eylindri- que, quelquefois sub-fusiforme, variable dans ses orne- ments, le plus souvent garni d’épines saillantes, espacées, disposées çà et là, implantées horizontalement, et entre ces épines, de petits granules abondants, inégaux, groupés en séries irrégulières et interrompues. Toute la surface du ra- diole est en outre recouverte de stries longitudinales fines, serrées, sub-granuleuses, Collerette plus ou moins longue, délicatement striée. Bouton médiocrement développé; an- neau peu saillant; facette articulaire paraissant présenter, quelques traces de crénelures. Longueur, 35 millimètres; largeur, 4 miilirgithes. | Var. sub-fusiforme : longueur, 31 millimètres; largeur, > millimètres 1/2. ETAOT À / Nous avons rapporté à cette espèce un radiole.qui,-au premier aspect, semble bien distinct : lastige,..au lieu d’épines et de granules, offre des carènes: longitudina-. . les et régulières qui la rendent prismatiques, elle paraît lisse, mais en réalité elle est recouverte, comme le type, de stries fines et sub-granuleuses. La collerette est très- : TERRAIN CRÉTACÉ. 243 longue, également striée et séparée de la tige par un bour- -relet oblique et flexueux; la facette articulaire est munie de quelques crénelures. Ce radiole se rencontre associé à ceux du €. spinigera; il s’y réunit par des passages insen- sibles et ne saurait en être éloigné. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se rapproche un peu par sa taille, sa forme sub-cylindrique «et les stries fines et serrées dont elle est partout recouverte, du C. li- neolata ; elle s’en distingue par les épines longues, inégales, éparses, qui garnissent la tige, sa collerette plus haute, son bouton moins développé et pourvu d’un anneau beaucoup “moins saillant. LocazrrÉ. — Escragnolle, Combs (Var). aise commun. Marnes néocomiennes. -: Coll. Jaubert, ma collection. + Exp: DES FIGURES. — PI. 4046, fig. 12, radiole du C. spi- nigera, var. sub-fusiforme, de ma collection ; fig. 13, por- tion de la tige grossie; fig. 44, autre radiole, de ma collec- tion; fig. 15, portion de la tige grossie; fig. 16, bouton grossi; fig. 17, facette articulaire grossie; fig. 18, var. à tige carénée, de ma collection; fig. 419, collerette grossie. N°2406. Cidaris pilum, Michelin, 1862. PI, 1046, fig. 1-41. Test inconnu. Radiole de taille moyenne, allongé, claviforme, à som- met sphérique et arrondi, garni de granules abondants, serrés, homogènes, d'autant plus apparents qu’ils se rap- prochent de la partie supérieure de la tige, le plus souvent épars, affectant quelquefois une disposition linéaire, no- tamment vers la base, en se rapprochant de la collerette. L'espace intermédiaire entre les granules est finement 214 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. chagriné. Ce radiole varie dans sa forme générale : -chez certains exemplaires la tige est grêle, très-longue, et se ter- mine brusquement par un renflement arrondi, ce qui lui donne l’aspect d’un petit pilon: chez quelques autres-ce renflement s’atténue, la tige est plus épaisse, le sommet est un peu acuminé et le radiole prend un aspect sub- pyriforme; si ces deux variétés n’étaient pas reliées par des passages insensibles, on serait tenté d’y voir deux espèces distinctes. | Longueur, 19 millimètres; largeur au sommet, 6 mil- limètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La variété en forme de pilon rappelle certains radioles à longue tige du C. clavigera de la craie blanche, mais elle s’en éloigne par sa tige encore plus grêle, par ses granules plus fins, plus serrés, plus abondants et disposés en séries beaucoup moins régu- lières. Quant à la variété sub-pyriforme, elle offre quelque ressemblance avec le C. punctatissima qu’on rencontre dans l'étage néocomien à un niveau un peu plus élevé; cepen- dant cette dernière espèce est toujours plus grande, sa tige est plus épaisse et garnie de granules moins appa- rents. LocaLITÉ. — Combs (Var). Assez commun. Néocomien moyen (marnes à ÆChinospatagus gibbus). Coll. Michelin, Jaubert, ma collection. ExPL. DES FIGURES. — PI. 1046, fig. 1, radiole du C. pi- lum, de ma collection; fig. 2, portion de la tige grossie; fig. 3, bouton et collerette grossis; fig. 4, facette articu- laire grossie; fig. 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 11, autres radioles, de la coll. de M. Jaubert et de la mienne. TERRAIN CRÉTACÉ. 2415 és 2407. Cidaris heteracantha, À. Gras, 1848. PI. 1046, fig. 23-36. Cidaris heteracantha, A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 24, pl.a, fig. 4-9, 1848. _ _ A.Gras, Catal. des corps org. foss. de l'Isère, aus es p. 37, 1852. _ _— Desor, Synops. des Éch. foss., p.32, pl. v, | fig. 11, 1856. PE Lory, Descr. géol. du Dauphiné, p. 314, 1861. Test inconnu. Radiole de taille moyenne, très-variable dans sa forme, tantôt allongé, cylindrique, tantôt renflé et ovoïde, quel- quefois sub-fusiforme, garni de granules épineux, plus ou moins saillants, épars ou formant des rangées longitudi- nales assez régulières, presque toujours plus apparentes sur une des faces du radiole que sur l’autre; au sommet les granules sont plus comprimés et disposés en couronne ; à la base de la tige ils s’atténuent et disparaissent entière- ment; l’espace intermédiaire paraît être lisse ou finement chagriné. Collerette épaisse, très-courte, striée. Bouton médiocrement développé; anneau saillant, couvert des tries plus prononcées que celles qui garnissent la collerette; facette articulaire lisse. Longueur, 25 millimètres; largeur, 5 millimètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Comme le fait remarquer Albin Gras, les radioles du €. heteracantha, malgré les va- . riétés qu'ils présentent, se rapprochent par l’ensemble de leurs granules toujours plus développés sur l’une des faces que sur l’autre, et formant même dans les exemplaires ovoïdes, une petite couronne au sommet : ce double carac- tère suffit pour les distinguer de leurs congénères. M. Desor, prenant pour type du C. heteracantha la variété 216 PALÉONXTOLOGIE FRANÇAISE. cylindrique et allongée (fig. 23 et 24), n’admet point que le radiole pyriforme et renflé représenté fig. 29 et 30, ap- parlienne à la même espèce ; nous avons fait dessiner une série d'échantillons intermédiaires qui ne laissent aucun doute sur l'identité spécifique de. ces diverses variétés. LocauTÉ.— Le Rimet (Isère). Marnes à Orbitolines supé- rieures (M. Lory). Abondant. Néocomien supérieur. Musée de Grenoble (A. Gras); coll. Lory, ma collection. ExPL. DES FIGURES. — Pl. 1046, fg. 23, radiole du C. ke- teracanthu, du Musée de Grenoble, vu sur l'uñié de ses faces; fig. 24, le même, vu sur l’autre face ; fig, 25, bouton,et col- lerette grossis ; fig. 26, facette articulaire grossie; fig. 27, 28, 29, 30, 31, 32, radioles de différentes formes, du Musée de Grenoble et de ma collection; fig. Ra portion de la tige et bouton grossis; fig. 34 et 35, variété très-renflée, de ma collection ; fig. 36, sommet de la lige. N° 2408. Cidaris punctatissima, Agassiz, 1840. PI. 1044, fg. 22-30. * pese Cidaris punctatissima, Agassiz, Catal. syst, Ectyp. foss. 2. p. 10, 1840. — — ‘Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. mat., 3° sér., t. VI, P- 330, 1846. _ _ A. Gras, Ours. foss. dé l'Isère, p. 23, plu [LR fig. 4, 1848. _ — Bronn, Index Paleont., p: 300; 1848, ! _— _— d'Orbigny, Prod, de Pal: strat., t: M, p. 90, Et. 17, n° 502, 4850. — A. Gras, Catal. des corps org. de l'Isère, p. 33, 4852: ) _— — Desor, Synops. des Éch. foss. pi PT AA fig. 5, 1856. = — Lory, Deser. géol. du DEupRe, p. box? à 1861 Test inconnu. Me D LT he 6 née dns TERRAIN CRÉTACÉ. 247 Radiole detaïlle assez grande, allongé, épais, claviforme, à sommet obtus et arrondi, garni de granules très-petits, très-abondants, inégaux, serrés, souvent microscopiques, se groupant en séries linéaires d’autant plus prononcées qu’elles se rapprochent du bouton ou du sommet de la tige. Dans certains exemplaires les granules sont plus apparents et forment des rangées longitudinales, espacées, régulières, parfaitement distinctes ; l’espace intermédiaire est alors oceupé par une granulation fine, homogène, disposée elle- même en petites séries interrompues. Collerette épaisse, presque nulle. Bouton très-étroit ; anrieau à peine saillant; facette articulaire largement développée, lisse, entourée d’une dépression circulaire. Longueur, 43 millimètres; largeur, 43 millimètres. - Cette espèce ne conserve pas toujours cet aspect clavi- forme : associés aux types les mieux caractérisés, on ren- contre des échantillons renflés en forme de gland, quel- quefois même un peu étranglés au milieu. - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES..— Les radioles du €. punctatis- sima, quelle que soit leur forme générale, se reconnaissent facilement à leur taille assez forte, à leur tige épaisse, ren. flée, ‘couverte de granules petits et serrés, à leur collerette nulle, à leur bouton large et très-étroit. | Locaurés. e Saint-Pierre de Cherennes (Isère), couche 4 FA pistilliformis (M. Lory); environs de Castellanne | (Basses-Alpes) ; Grasse, Escragnolle (Var). Assez abondant. _ Néocomien moyen. | Musée de Grenoble, École des mines rt: Paris; coll. Mi- chelin, Lory, Kæchlin-Schlumberger, ma collection. _ Expz. DES FIGURES, — PI. 4044, fig. 22, radiole du C. pos du Musée de Grenoble: fig. 23, portion de tige grossie; fig. 24, bouton grossi; fig. 95, facette arti- 9218 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. culaire; fig. 26, 27, autres radioles du Musée de Grenoble et de ma collection ; fig. 28, var. à stries plus apparentes, de ma collection ; fig. 29, sommet du radiole; fig.30; Pr de la tige grossie. | N° 2409. cidaris cydonifera, Agassiz, 1846. À PI. 1048, fig. 11-14. Cidaris cydonifera, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VI, p. 329, 1846. Cidaris unionifera, A. Gras, Ours: fs, de l'Isère, p. 25, pl. 1, fig. 3, 1848. Cydaris cydonifera, d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. 11, p. 90, Et. 17, n° 501, 1850. ; Cidaris unionifera, À. Gras, Catal. pa corps org. foss. de l'Isère, p. 37, 1852 _ _ Desor, Synops. des Éch. foss. p.34, pl, vi, fig. 2, 1856. Cydaris cydonifera, Desor, id., p. 34. Cydaris unionifera, Lory, Descr. géol. du Dauphiné, p. 314, È 1861. Test inconnu. Radiole épais, renflé, glandiforme, à sommet arrondi et obtus, garni sur toute sa surface de stries fines, micros- copiques, serrées, très-régulières à la base de la tige et qui deviennent plus granuleuses et souvent plus confuses au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du sommet. La base de la tige est étroite et grêle. Collerette tout à fait nulle, bouton très-petit; facette articulaire peu dévelop- pée, lisse. Longueur, 23 millimètres ; largeur, 19 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, au premier as- pect, rappelle certaines variétés courtes et trapues des . radioles de l’Æemicidaris clunifera ; elle s’en distingue net- tement par sa forme très-ramassée, par les stries fines et régulières dont elle est recouverte, par sa tige beaucoup - TERRAIN CRÉTACÉ, 319 plus grêle à la base, son bouton très-petit et sa facette ar- ticulaire paraissant lisse. : Hisrorre. — Le C. cydonifera mentionné pour la première fois, en 1846, dans le Catalogue raisonné des Échinides, n’a jamais été ni décrit ni figuré. Nous lui réunissons le C. unio- nifera qu’Albin Gras a fait connaître, quelques années plus tard; et qui appartient certainement à la même espèce. LocazrTÉs. — Le Fà, le POS Saint-Auban (Var). Rare. Néocomien sup. Musée de Paris (coll. d'Orbigny), Musée de Grenoble (coll. Gras). Exp. DES FIGURES. — PI. 1048, fig. 11, radiole du C. cy- donifera (type nommé par Agassiz), de la coll. d'Orbigny ; fig. 42, portion de ja tige grossie; fig. 43, la même, vue au microscope; fig. 14, facette articulaire grossie ; fig. 45, autre radiole (type du C. unionifera, À. Gras); fig. 16, bouton N° 210. Cidaris Alpina. Cotteau, 1862. PI. 1049, fig. 5-10. Espèce de taille moyenne, circulaire et renflée, égale- ment déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères peu flexueuses, formées de pores arrondis, très-rapprochés les uns des autres, séparés par un renflement granuliforme et . saillant. Aires ambulacraires très-étroites, à peine flexueu- ses, garnies de deux rangées de granules inégaux, mamelon- _nés, relativement très-espacés. Entre ces rangées se montrent _ d’autres granules plus petits, espacés, disposés à peu près au hasard, ayant cependant une tendance à former deux séries intermédiaires qui paraissent se prolonger jusqu’au som- _met:Tubercules interambulacraires largement développés, au nombre de sept par'série, perforés, munis de crénelures 220 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. très-apparentes, surmontés d’un mamelon relativement petit. Scrobicules circulaires, déprimés; rapprochés les uns des autres, et cependant toujours distincts, pourvus d’un cercle de granules mamelonnés et plus gros que les gra- nules qui occupent l’espace intermédiaire. Zone miliaire étroite, déprimée au milieu, couverte de granulesfins, abondants, inégaux, souvent mamelonnés: pe era af pentagonal, peu développé. ALT Hauteur, 23 millimètres; diamètre, 33 snnillinides RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le €. alpina remarquable par ses ambulacres presque droits, garnis de granules iné- gaux et espacés, ses tubercules interambulacraires forte- ment crénelés, surmontés d’un petit mamelon et entourés de serobicules cireulaires, très-rapprochés sans cependant se confondre, sa zone miliaire: étroite, déprimée «et fine- ment granuleuse, ne saurait être confondu avec aucun _ autre Cidaris crétacé. L'ensemble de ses caractères le-rap- : proche du C. microstoma de la grande Oolite de la Sarthe(1), : mais cette dernière espèce est plus élevée, ses ambulacres | sont plus larges, ses tubercules intérambulacraires sont | plus nombreux, moins grands et plus fortement mamelon- ; nés, la zone miliaire qui les sépare est moins granu- leuse. dal à LOGALITÉ. — Barrême (Basses-Alpes). Très-rare. Néoco- mien supérieur. | RS NE À Ma collection. ExPL. DES FIGURES, — PI]. 1049, fig. 5, F5) Alpina, den ma collection, vu de côté; fig. 6, face sup.; fig. 7, face inf,; fig.8 , portion d’ambulacre grossie ; fig. 9, plaque i interamb, » grossie; fig. 10, tubercule vu de profil, grossi. | tiré (t) Cotteau et Triger, Éch. foss. de la Sarthe, pl. va, fig: 1245. TERRAIN CRÉTACÉ. 221 rent rs Cidaris insignis, A. Gras, 1848. 7 8t “pi. 1049, ‘fl. QT x eh 9e ist ” Cidaris insignis A. Gras, Ours. 4 : l'Iire, p P. A, pl..1, "fig. LE, 1848. "Dr NE A; Gras, Catal. des corps org. foss. de l'Isère, ue 29/0upty 9h amb4ar4852r ur Th commune Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss,, p. 74, L'ILE CUTTS thin À 1854. ‘Désor, Synops. des Éch. foss., p. 12, 1856. 2aqoloz2h -opiétet, Traité de” Paléont., L/IV) p.254) 1857. -(T0é US Tru : Lory, Descr. géol. du Dauphiné) p- 351, 1861. Espéce dé tdillé moyenne, circulaire, renflée, également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères sub- panne a) composées de pores arrondis, légèrement ovales, räpprochés les uns des’autres. Aires ambulacraires étroites, peu flexueuses, garnies ‘de deux rangées de gra- düles Sérrés et marhelonnés. Au milieu de ces deux rangées paraissent sé montrer deux autres séries de granules inégaux et épars. Tubercules interambulacraires largement déve- loppés, re, non crénelés, surmontés d’un mamelon relativement très-petit, au nombre de cinq par série. Scro- bicules circulaîres, déprimés, peu espacés à la face infé- rieure.et vers l’ambitus, entourés d’un cercle de granules saillants, serrés, mamelonvés, plus gros que les granules qui occupent l'espace intermédiaire. A la face supérieure les serobicules disparaissent presque entièrement, et les tubéreules’se trouvent réduits à des mamelons perforés qui - reposent sur une plaque très-large et granuleuse. Zone mi- - liaire déprimée, couverte de granules, médiocrement dé- veloppée depuis la bouche jusqu’au-dessus de l’ambitus, beaucoup plus étendue vers le sommet. Péristome sub- pentagonal, très-étroit. . Hauteur, 23 millimètres ; diamètre, 35 millimètres. 222 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. insignis ne nous est connu que par l’exemplaire décrit et figuré par Albin Gras. Bien que sa conservation laisse à désirer, il parait se dis- tinguer nettement du C. vésiculosa qui caractérise le même étage, par ses ambulacres plus étroits, un peu moins flexueux, garnis de deux à quatre rangées de granules au lieu de six, ses tubercules plus rapprochés, entourés d’un scrobicule plus large et séparés par une zone miliaire plus étendue, et son péristome relativement moins développé. LocaLiTÉ. — La Fauge près le Villard de Lans, au som- met du grand ravin (Isère). Très-rare (exempl. unique). Élage cénomanien. Musée de Grenoble (coll. A. Gras). Loc. AUTRE QUE LA FRANCE. — Warminéier (Angleterre) Upper-Green-Sand (Forbes). ExPL. DES FIGURES. — PI. 4049, fig. 414, c. insignis, ms Musée de Grenoble, vu de côté; fig. 42, face sup.; fig. 13, face inf.; fig. 14, portion d'ambulacre grossie. | N° 2412. Cidaris vesiculosa, Goldfuss, 1826, PI. 1050 et pl. 1051, fig. 1-6. Cidaris vesiculosa, Goldfuss, Petref. Germaniæ, t. 1, p. 120, pl. xi, fig. 2, 1826. _ _— Agassiz, Prod. d'une Monog. des Radiaires, Mém. de la Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. 1, p. 188, 1836. _ _ Des Moulins, Études sur les Éch.s P- 332, n° 23, 1837. — — Bronn, Lethœæa Geogn., p. 607, pl. xxÉS, fig. 76, 1837. — — Geinitz, Charakter der schichten und petre- facten Kreidegebirges, p. 89,pl. xxu, fig. 1, a, b, c, d, e, 1839, _— _ Rœmer, Norddeutschen Kreidegebirges , p. 28, 1840. Ladies dé ed Mieped ou Un dote tt ed aée t baba hi à sphere, LA AT ET en LE VEN T. 18. TERRAIN CRÉTACÉ. 293 . Rœmer, id., p. 28, pl. vi, fig. 9, 4840. Dujardin in Lamarck, Anim. sans vert., 2e éd., t. IL, p. 388, n° 10, 1840. Reuss, Versteinerungen der Bôühmischen Krei- deformation, p. 57, pl. xx, fig. 14, 1845. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. des sc. nat., 3° sér., t. VI, p. 328, 1846. Agassiz et Desor, id. Brouo, Index Paleont., p. 301, 1848. Bronn, id., p. 300. Sorignet, Ours. foss. de l'Eure, p. 13, 1850. d'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. II, p. 180, Ét. 20, n° 676, 1850. d’Orbigny, id., n° 676. Bronn, Lethæa Geogn., p. 181, pl. xxx, fig: 16, a, f, 1851-1852. Quenstedt, Zandbuch der Petrefakt., p.575, pl. xLvin, fig. 47-48, 1852. Guéranger, Essai d’un rép. paléont. de la Sarthe, p. 40, 1853. Desor, Synops. des Ech. foss., p. 11, pl. v, fig. 24-25, 1855. Cotteau in Davoust, Note sur les foss. spe- ciaux à la Sarthe, p. 49, 1855. Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IV, p- 254, 1857. Cotteau et Triger, Éch. de la Sarthe, p. 133, pl. xxv, fig. 1-5, 1860. Cotteau, Note sur les Éch. recueillis en Es- pagne par MM. de Verneuil, Triger et Col- lomb, Bull. de la Soc. géot. de France, 2° sér., t. XVII, p. 375, 1860. Espèce de taille moyenne, renflée, circulaire, à peu près . également aplatie en dessus et en dessous. Zones porifères, . étroites, sub-flexueuses, composées de petits pores arron- dis, séparés par un renflement granuliforme, Aires ambu- lacraires flexueuses, ordinairement déprimées au milieu, 294 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, garnies de six rangées de granulés pressés les uns: contre les autres, et à peu près d’égale grosseur: “le nombre de ces rangées se réduit à quatre, et même à deux, aux ap- proches du sommet et du péristome; les rangées externes paraissent seules mamelonnées. Quelques petites verrues intermédiaires, fort rares,.se montrent çà.et Jà à l'angle, des granules. Tubercules interambulacraïires médiocre- ment développés, perforés, non crénelés, très-espacés sur- tout à la face supérieure, au nombre de quatre à cing'par série. Serobièules à peine rh oran à pourtour rés d’un cercle je noie Man à Faim apparents, que les granules-intérmédiaires’ Près du sommet, les tu- bercules se réduisent souvent à un petit mamelon ellipti- que, perforé, dépourvu de scrobicules;,èt placé au milieu, d’une plaque longue et granuleuse: Zone miliaire large, sensiblement déprimée, garnie de granules” ‘nombreux, serrés, homogènes, aplatis, disposés sans ordre, et accom-, pagnés de quelques petites verrues microscopiques. Pé- ristome étroit, sub-ciréulaire. Appareil apicial, à peu près de même grandeur que le péristome, sub-pentagonal. Hauteur, 19 millimètres; diamètre, 30 millimètres. -* Radiole allongé, cylindrique, sub-fusiforme , OrnÉ de côtes longitudinales, comprimées, plus ou moins épineu- ses et dentelées, toujours régulièrement espacées. Vers la base, ces côtes s’atténuent et disparaissent, et la tige ‘est garnie seulement de stries fines et serrées. Collerette courte, striée. Bouton peu développé; ‘anneau saillant; facette articulaire lisse et entourée d’un petit sillon. * + : Longueur, 25 à 30 millimètres; largeur, & millimètres. Variété spinulosa, Agassiz : Longueur, 47 millimètres; lar- geur, 6 millimètres, if 4 . BRL TERRAIN CRÉTACÉ, 295 + Le C, vesiculosa, soit dans le test, soit dans les radioles, présente plusieurs variétés qu’il importe de signaler. Chez certains individus de grande taille, les ambulacres devien- nent plus larges et renferment, vers l’ambitus, huit rangées bien distinctes de granules au lieu de six; cette variété, qui, par tous.ses autres caractères, ne saurait être séparée du type, démontre une fois de plus avec quelle réserve il faut admettre comme caractère spécifique le nombre des ran- gées de granules ambulacraires. Les plaques coronales sont quelquefois munies à la suture, notamment sur la face supérieure, à léur angle interne, de petites impres- sions sub-circulaires qui paraissent manquer dans un grand nombre d'exemplaires. - Nous avons fait figurer un des échantillons de la col- lection de M. Michelin, qui offre une monstruosité très- digne de remarque.Dans une des aires inter-ambulacraires, trois dés tubercules sont complétement atrophiés et rem- placés par des granules identiques à ceux qui remplissent la zone miliaire, Ces tubercules sont ceux de la face infé- rieure, et la rangée dont ils font partie se trouve ainsi ré- duite à un seul tubercule placé au-dessus de l’ambitus, Cette anomalie ne paraît avoir exercé aucune influence sur . le développement général de l'animal qui présente tous les _ Longueur, 21 millimètres; largeur, 10 à 12 millimètres. . Ces radioles n’ont point été trouvés adhérents au test auquel nous les rapportons; cependant on les rencontre dans la même localité, au même niveau géologique, et, en raison surtout de leur taille et de leur forme, nous avons cru de- voir les considérer comme appartenant à la même espèce. 236 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Le C. gibberula rappelle par ses ambulacres étroits et à peine flexueux, ses tubercules imperforés et fortement mamelonnés, et la largeur de sa zone miliaire, le C. clavigera de l'étage sénonien; il.s’en distingue par sa taille un peu plus développée, sa forme plus haute, ses ambulacres garnis, au milieu des deux ran- gées principales, de granules plus abondants et moins ré- guliers, ses tubercules plus petits, plus serrés, plus nom- breux, entourés de granules, plus développés; et surtout par ses radioles bien différents: de forme et d’ornements. Quant aux radioles considérés isolément, si leur aspect gé- néral les rapproche un peu de certaines variétés du C. Ra mondi, ils s’en éloignent par leur sommet moins acuminé; léur tige couverte de granules plus espacés et plus gros, et formant, à la partie supérieure, une couronne qui n'existe jamais chez les radioles du C. Ramondi. | LocaLtTÉs. — Roquefort, Cassis (Bouches-du-Rhône ), Rare. Étage cénomanien. M. Leymerie nous a communiqué deux radioles qui appartiennent certainement à celte.es= pèce, et proviennent de Rennes-les-Bains (Aude). : Coll. de la Sorbonne, Michelin, Leymerie, Bars, ma collection. ExpL. DES FIGURES. — PI, 1051, fig. 15, radiole du €. siki berula, de la coll. de M. Leymerie; fig. 16, sommet du ra- | diole, vu de face; fig. 17, portion de la tige grossie; fig: 18, autre radiole, type de l’espèce, de la coll. de M. Michelin.» PE 4054, fig. 1, C. gibberula, de la coll. de M. l'abbé Bar- : gès, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig: 4, portion de l’ambulacre, prise à l’ambitus; grossie; fig. 5, partie inf, des ambulacres, grossie; fig. 6, plaque inter- ambulacraire grossie ; fig. 7, tubercule grossi, vu de profil” j Den ontt: RATE : TERRAIN CRÉTACÉ. 237 | A à 2416. Cidaris Sorigneti, Desor, 1856. PI. 1051, fig. 9-14. Cidaris Sorigneti, : Desor, Synops. des Éch. foss., p. 449, pl. vi, fig. 16, 1856. M. 47 (sous le nom de clavigera). Test inconnu. -Radiole de taille moyenne, renflé en forme de massue, à sommet obtus ou légèrement acuminé, étroit et grêle aux approches de la collerette, garni de côtes longitudinales, épineuses, un peu irrégulières à l'extrémité. Vers la base de la tige, ces stries s’atténuent, s’effacent et souvent dis- paraissent entièrement. Collerette très-courte. Bouton peu développé ; anneau à peine apparent; facelte articulaire non crénelée. Longueur, 15 millimètres ; largeur, 9 millimètres. . RaproRTs ET DIFFÉRENCES. — Le C. Sorigneti a été long- temps confondu avec le C. clavigera de la craie blanche ; il s’en distingue par sa taille plus courte, sa tige plus ovoïde, plus acuminée au sommet, se rétrécissant plus - brusquement à la base et garnie de stries épineuses plus espacées, plus apparentes. C’est M. Desor qui, dans le Sy- | nopsis des Échinides fossiles, a séparé pour la memes fois les deux espèces. LocaztTÉs. — Antibes'(Var); Bruyelles près Tournay (Bel- _gique). Rare. Étage cénomanien. . Coll. de la Sorbonne, Michelin, Triger, Guillier, ma Élection. . Loc. AUTRES que LA FRance. — Fleischercamp près nswick (Prusse). Plæner moyen (couches à Scaphites). Terrain crétacé de Catalogne (Espagne). 238 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ExPL. DES riGURES. — PI. 4051, fig. 9, radiole du C. So- rigneti, de ma collection; fig. 10, autre radiole, à tige plus acuminée ; fig. 11, autre radiole, de la collde M. Miche- lin ; fig. 12, sommet de la tige grossi; fig. 13, bouton grossi; fig. 44, facelte circulaire grossie. N° 247. Cidaris Dixoni, Cotteau, 14862. PI. 1051, fig. 7-8. Cidaris, Dixon, Geol. and Foss. of the Tertiary and Cret. Form. of Susseæ, p.339, pl. xxiv, fig.25, 1850. Test inconnu. , Radiole de grande taille, épais, très-renflé, glandiforme, acuminé au sommet, garni de granules larges, aplatis, iné- gaux, imbriqués comme des écailles, se touchant les uns les autres et disposés sans ordre, plus petits au fur et à mesure qu’ils se rapprochent de la base de la tige. A la partie supérieure, ces granules sont moins serrés, moins aplatis, légèrement saillants, et forment des rangées assez | régulières qui se réunissent au sommet. La collerette et le bouton ne sont pas conservés dans l’échantillon que nous avons sous les yeux, D’après la figure que Dixon a donnée de cette espèce, la base de la tige est étroite et assez lon- » gue, la collerette courte, l’anneau légèrement saïllant, la facette articulaire non crénelée. Longueur, 30 millimètres; largeur, 19 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce radiole constitue un type nettement tranché, et sera toujours facilèment reconnais- . sable à sa forme épaisse, renflée, très-acuminée au som- met, aux granules larges, inégaux, imbriqués et très-serrés dont sa tige est recouverte. En 1850, Dixon, dans son bel ouvrage sur le comté de“ TERRAIN CRÉTACÉ, 239 Sussex, a figuré deux échantillons appartenant certainc- ment à notre espèce : l’un d’eux est d’une taille beaucoup plus considérable; sa longueur dépasse 44 millimètres, et sa largeur 21. Nous avons dédié ce radiole à Dixon, qui le premier l'a fait connaître, et qui tout en le mentionnant dans le texte, ne lui a pas donné de nom spécifique. Locaurré. — Le Havre (Seine-Inférieure). Très-rare. Étage cénomanien..… Coll. Poulain à Lausanne. Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — Sussex (Angleterre), Craie blanche. | Exp. Des FIGURES. — PI. 1051, fig. 7, radiole du C. Di- æoni, de la coll. de M. Poulain; fig. 8, portion de la tige grossie, + N°2MS8. Cidaris uniformis, Sorignet, 1850. PL. 4054, fig. 8-13. Cidaris uniformis, Sorignet, Ours. foss. de l'Eure, p. 18, 1850. Radiole de taille assez grande, allongé, cylindrique, _ garni de douze à quinze côtes régulières, saillantes, sub- | comprimées, dentelées. Les. sillons intermédiaires sont - finement chagrinés. Vers le sommet du radiole, ces côtes - augmentent de volume, se redressent, et forment une co- » rolle déprimée, qui présente, au milieu, un petit fleuron . plus ou moins proéminent. À quelque distance de la base _ les côtes s’atténuent et disparaissent; l'intervalle qui les - sépare de la collerette est assez étendu; il paraît lisse, mais en réalité il est recouvert de stries longitudinales très- délicates, se croisant avec des rides onduleuses et trans- verses extrêmement fines. Collerette courte, striée, circons- 240 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, crite par une ligne apparente. Bouton médiocrement dé- veloppé ; anneau saillant, marqué de stries plus fortes que celles qui garnissent la collerette; facette articulaire :en- tourée d’unssillon, légèrement crénelée, 7 1 11:11 Type “de l'espèce : longueur, 22 millimêtres ; largeos, 3 millimètres. gb Var. de grande taille: longueur; 45 Imibliqiiqnn lar- geur, À millimètres. JA RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les radioles Fax C. unifor- mis rappellent, par leur forme générale et les côtes dente- lées dont leur tige est couverte, les radioles du C.:swb-ve- siculosa; ils s'en distinguent cependant par: leur corolle terminale, les rides fines et onduleusés qui garnissent l'es- pace intermédiaire entre les côtes et la collerette,.et leur facette articulaire marquée de crénelures, Nous réunissons au €. uniformis certains radioles re- cueillis dans la craie cénomanienne de Grandpré (Arden- nes). Malgré le mauvais état de leur conservation, et bien que la corolle terminale ne ‘soit apparente chez aucun d’eux, ils ne sauraient être mn Le de l'espèce ce nous venons de décriré. ef LocarirÉés. — Le Havre (Seine-Inférieure) ; Fourneaux, la Madeleine (Eure) ; Grandpré (Ardennes). dan céno- manien. Coll. Michelin, Sorignet, Raulin, Moreau, à ui, Poulain, à Lausanne. )! lot ExPL. DES FIGURES. — PI. 1054, fig. 8, radiole du C. uni- formis, de la coll. de M. Michelin; fig. 9, partie sup. du rat diole .grossie; fig. 10, sommet de la coprolle grossi ; fig. 44, bouton grossi; fig. 12, facette articulaire grossie; fig. 13, | autre radiole, type de l’espèce, de la coll, de M: l'abbé So= rignet, ‘& TERRAIN CRÉTACÉ. 241 » 2119, Cidaris velifera, Bronn, 1835. je PI. 1054, fig. 121. Cidaris Aa ss in Jahrbuch, P- 154, 1835, Cidaris pisifera, Agassiz, Catal. syst. Eclyp. foss., p. 10, 1840. Cidaris velifera, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. : des sc. mat., 3° sér., t. VI, p. 329, 1846. — _ Bronn, bules Paléont , P- 301, 1848. Cidaris Michelini, Sorignet, Ours. foss. NA l'Eure, p. 18, 1850. Cidaris globiceps, Quenstedt, Handbuch der Petrefakt., p. 517, és Hire phtutx, fig. 471852: Cidaris velifera, . Desor, Synops. des Éch.. foss., p.34, pl. vi, fig. 12, 1855. — - Woodward, Echinod., Memoirs of Geol. Surv., dec. V, expl. de ja pl. v, p. 3, 1856. M. 84. Type du C. pisifera. Test inconnu. Radiole de petite taille, renfé, sub- glendiformé, à: som- nules apparents, serrés, inégäux, épineux, ét dont la pointe anguleuse est dirigée vers le sommet. Ces graunules dispo- sés sans ordre, Ou rangés en séries irrégulières, s'atténuent et disparaissent en se rapprochant de la base de la tige qui est courte et plus ou moins gréle. Collerette trés-étroite, striée. Bouton peu développé; anneau à peine visible; fa- cette articulaire lisse. Longueur, 13 millimètres; largeur, 8 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette pelite espèce se dis- _tingue de tous les radioles ovoïdes et glandiformes que nous connaissons, par sa petite taille, sa tige très-renflée au sommet et très-courte à la base et les granules assez gros, saillants, anguleux, épars, dont sa surface est partout recouverte. Certaines variétés se rapprochent des radioles VII. 16 242 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. du C. Bowerbankii, Dixon, de la craie de Douvres; elles s’en distinguent d’une manière positive par leur taille moins forte, leur tige plus renflée au sommet et plus étroite à la base, leur surface garnie de granules plus gros et plus irré- guliers. HisroiRe. — Le radiole qui nous occupe a été désigné, en 1835, par Bronn, sous le nom de velifera. Nous nous sommes assuré, comme l’avait fait M. Desor, que les C. pi- sifera, Michelini et globiceps appartenaient au même type, et devaient lui êire réunis. Peut-êtré devrait-il en être de même du C. asperula, Rœmer, du Plæner de Sarstedt en Westphalie, qui ne diffère du C. velifera que par son som- met plus déprimé et ses granules plus fins. LOcALITÉ. — La Madeleine, près Vernon {Furek. Assez rare. Étage cénomanien. Coll. Michelin, Sorignet, Rénevier, ma collection. Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — Essen (Prusse); Frohnhau- sen (Hesse-Cassel) ; Iroursum (Espagne) ; Warminster (An- gleterre). Étage cénomanien. | ExpL. DES FIGURES. — P]. 1054, fig..14, 13 et 16, radiole du C. Michelini, de la coll. de MM. Sorignet et Michelin ; : fig. 17, sommet vu de face, grossi ; fig. 18, bouton et base de la tige grossis; fig. 20, autre radiole, type du C, globi- ceps (figure copiée dans le Synopsis de M. Desor, pl. vi, fig. 12); fig. 21, autre radiole, type du C. pisifera (d'après « le moule en plâtre 84). a N° 2490. Cidaris Berthelini, Cotteau, 1862. PL. 1054 bis, fig. 1-5. À Test inconnu. Ê Radiole assez gros, renflé, pyriforme, à sommet sir # garni sur toute sa surface de petits granules épineux, ser- £ 1 TERRAIN CRÉTACÉ. 243 rés, inégaux, disposés en séries longitudinales assez régu- lières. Vers le sommet du radiole, ces granules cessent de former des séries linéaires et paraissent moins épineux. L’espace intermédiaire est tantôt chagriné, et tantôt cou- vert d’épines microscopiques et serrées. La tige se rétrécit brusquement à la base, et les granules se prolongent jus- qu’à la collerette qui est extrêmement courte etstriée. Bou- ton très-étroit; facette articulaire large et paraissant non crénelée. Longueur, 30 millimètres ; largeur, 15 à 18 millimètres. - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les radioles du C. Berthe- lini rappellent par leur forme les radioles du C. plero- cantha de la craie supérieure de Meudon; ils s’en distin- guent d’une manière positive par les granules épineux dont leur tige est partout recouverte. Cet aspect granuleux leur donne quelque ressemblance avec certaines variétés des ra- dioles du C. punctatissima du terrain néocomien supérieur, mais ils s’en éloignent par leur tige plus renflée, se rétré- cissant plus brusquement à la base et garnie de stries plus | épineuses et plus apparentes, par sa collerette plus courte et son bouton plus étroit. LocauiTÉ. — Saint-Parres, pee Troyes (Aube). Rare. _ Étage cénomanien. _ Coll. Berthelin. » Expz. pes FIGURES. — PI. 1054 bis, fig. 4 et 2, radioles du C: Berthelini, de la coll. de M. Berthelin ; fig. 3, sommet n du radiole; fig. 4, portion de la tige grossie; fig. 5, bou- ton grossi. ; 244 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 2421. Cidaris hirudo, Sorignet, 4850. PL. 1034 bis, fig. 6-16. Cidaris hirudo, -Sorignet, Ours. foss. de l'Eure; p.17, 1850, désigné, Cidaris sceptrifera, var. spi- pr or nis truncatis. Forbes in Dixon, Geol. of Sussed p. 338, pl. xxv, fig. 32 et 33, . 1850. ABITULR Cidaris suleata, : . Forbes 2» Morris, Catal. of Brit. Ft à Foss., 2° éd., p.75, 1854, Rae sis | Woodward, em. of Geo. En | AT .. dec? V!'expll "de dl Le L p. 3 dtasct sb 10 Test de taille moyenne. En: Mr élroites, pra mées, sub-flexueuses, formées de pores petits, arrondis, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renfle- ment granuliforme. Aires ambulacraires, garnies, vers, . l’ambitus, de six rangées, de granules; les deux rangées. externes se composent de granules un peu. plus apparents que les autres et visiblement mamelonnés. Les granules, : intermédiaires sont inégaux, assez régulièrement disposés, et accompagnés çà et là de verrues microscopiques. Tu- : bercules inter-ambulacraires médiocrement développés , largement espacés, à base lisse, surmontés,d’un, mamelon | petit et perforé. Scrobicules ;profondément dépriméssar-, : rondis et sub-onduleux au pourtour, entourés de granules, mamelonnés, espacés, un peu plus apparents que ceux qui. remplissent la zone miliaire. L'espace intermédiaire entre les tubercules est large et couvert de granules fins, abon- dants, serrés, homogènes, épars, flanqués çà et là de ver- rues microscopiques, TERRAIN CRÉTACÉ. 245 “‘ÆEn-France, on n’a recueilli du test de cette espèce que quélques plaques isolées. Dixon, dans son ouvrage sur la géologie du comté de Sussex, a figuré un exemplaire com- plet, et muni d’une grande partie de ses radioles. La hau- teur de cet échantillon est de 20 millimètres, et son dia- mètre de 36 millimètres. Quelques-unes des plaques isolées que nous avons sous les yeux indiquent des dimensions plus fortes. - 2 Radiole allongé, cylindrique, sub-fusiforme, renflé vers lé tiers supérieur, et légèrement acuminé au sommet, qui cependant est tronqué, garni de côtes longitudinales, sail- lantes, sub-comprimées, plus ou moins granuleuses. L'ex- trémité de.ces côtes forme, à la partie supérieure de la tige, une étoile régulière, au milieu de laquelle se montrent une ou plusieurs petites proéminences. L'espace intermé- diaire «est partout chagriné, ‘et pourvu en outre de stries fines, sub-granuleuses. — Collerette courte, très-distincte- ment circonscrite, striée; anneau saillant, couvert de stries plus prononcées; facette articulaire lisse, ou marquée de quelques crénelures atténuées. | ;! Longueur, 32 millimètres; largeur, 6 millimètres. Les radioles de cette espèce présentent plusieurs varié- CET - tés : leur forme est plus ou moins allongée, plus ou moins . renflée au milieu; leur surface tantôt est garnie de côtes E. fines, serrées, presque lisses; tantôt ces côtes s’espacent, _ et‘paraissent plus saillantes et'plus granuleusés. ‘ RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'espècé qui nous occupe a L longtemps été confondue ‘avec le C: sceptrifera; le test, . “que nous ne connaissons qu’imparfaitement, semble s’en distinguer par ses tubercules plus petits, moins largement scrobiculés, entourés de granules moins apparents, et sé- : “parés par une zone miliaire plus étendue. Quant aux ra- 246 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, dioles, si, d’un côté, ils se rapprochent de ceux du C.scep- trifera par leur tige sub-fusiforme, tronquée au sommet,.et pourvue de côtes plus ou moins granuleuses; d’un autre, ils s’en éloignent par leur forme, en général moins allon- gée, leur tige d’un aspect plus.lisse, couverte de côtes beaucoup moins granuleuses et plus saillantes au sommet, Jeur collerette plus courte, leur facette articulaire ro parfois de crénelures atlénuées. Hisroine. — M. l'abbé Sorignet, en 1830, a décrit les radioles de cette espèce, sous le nom de €. hirudo; la même année, le test, muni de ses radioles, a été figuré dans l’ouvrage de Dixon, et considéré par Forbes comme une variélé spinis truncatis du C. sceptrifera. En A854, Forbes, revenant sur cette opinion, sépara cette espèce du C. sceptrifera, et lui donna le nom de C. sulcata, adopté depuis par les géologues anglais, mais que nous avons dû rejeter de la méthode, comme postérieur à celui d’Ai- rudo. sy Foro LocaLITÉS. — Le Havre (Seine-Inférieure); Fourneaux, la Madeleine (Eure); Saint-Parres, près Troyes. (Aube). Assez commun. Étage cénomanien. — Étretat (Seine-Inférieure); Tartigny (Oise); Châlons-sur-Marne amie Rare. ftage sénonien inférieur. Coll. de la Sorbonne, Sorignet, de nus: Berthelio, ma collection. Loc. AUTRES QUE LA FRANCE, — Sussex, Gravesend (ane | gleterre). Étage sénonier.. 4q ExPL. DES FIGURES. — PI. 1054 bis, fig. 6, C. hérudo, ns que et radiole, de la coll. de la Sorbonne; fig. 7, plaques ambul. et inter-amb. grossies ; fig. 8, plaques ambul., vues au microscope; fig. 9 et 10, radioles de la eraie de. Saint Parres, de la coll. de M. Berthelin; fig. 10, portion de la « RL à à à timns bi TERRAIN CRÉTACÉ. 247 tige grossie; fig. 12, sommet de grandeur naturelle, et grossi; fig. 13, bouton grossi; fig. 14, radiole de la craie d'Étretat; fig. 43, radiole de la craie de l'Eure, type du C. hirudo, de la coll. de M. l'abbé Sorignet; fig. 16, ra- diole de la craie d'Angleterre, type du C. sulcata. N° 29492. Cidaris Ligeriensis, Cotteau, 1859. PI. 1055, fig. 1-11. Cidaris Ligeriensis, Cotteau et Triger, Éch. du dép. de la Sarthe, p. 219 et 374, pl. xxxvi, fig. 1-3, et pl. xxux, fig. 7-9, 1859 et 1861. Espèce de petite taille, circulaire, à peu près également aplatie en dessus et en dessous. Zones porifères étroites, déprimées, flexueuses, composées de petits pores arrondis, égaux entre eux, un peu obliquement disposés, séparés par un renflement granuliforme. Aires ambulacraires flexueuses, garnies de quatre rangées de granules serrés, homogènes, mamelonnés; les deux rangées internes aussi développées que les autres. Quelques verrues intermédiai- res se montrent çà et là à l'angle des granules. Tubercules inter-ambulacraires largement développés, perforés, à base lisse ou légèrement crénelée, au nombre de quatre à cinq _ par séries. Scrobicules à peine déprimés, espacés, arron- . dis, sub-onduleux au pourtour, munis d’un cercle de gra- … nules mamelonnés et plus apparents que ceux qui remplis- - sent la zone miliaire. Près du sommet, les tubercules sont É souvent atrophiés, et réduits à de petits mamelons perfo- à rés dépourvus de scrobicules. Zone miliaire médiocrement 1 développée, sub-sinueuse, couverte de granules abondants, - serrés, homogènes, épars, accompagnés de quelques ver- rues inégales. 218 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Radiole de taille moyenne, allongé," cylindrique, sub- fusiforme, pourvu d’épines saillantes, plus où moins nom- breuses,, inégales, très-irrégulièrément disposées, si ce n'est cependant vers lé sommettoù’elles forment dés séries longitudinäles plus distinctes, et sé-réunissent en petites côtes comprimées et espacées. L’extrémité supérieure de la tige est tronquée, et présente un aspect étoilé; entre les épines, le test est rugueux ou finerrent strié. Collerette courte, distincte, garnie de stries apparentes. Bouton mé- diocrement développé; anneau à saillant ; facette articulaire non crénelée. ss . Longueur, 97 millimètres ; largeur, 4 à 5 millimètres. Ces radioles, très-abondants dans la craie sableuse de Bousse, offrent un aspect fusiforme plas on moins pro- noncé; quelquefois. même,.la tige, dans.les plus petits exemplaires, est presque régulièrement cylindrique, Les épines qui la recouvrent varient, également beaucoup dans leur nombre, leur grosseur et leur disposition; chez quel- ques échantillons, les plus grosses épines se bifurquent à leur extrémité. 5 2554q019 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le test du C. Ligeriensis est voisin du GC. sceptrifera; il s’en distingue cependant d’une manière posilive par ses tubercules beaucoup moins pro- fondément scrobiculés, et entourés d'un cercle moins sail- lant de granules; il offre également quelque ressemblance avec les individus jeunes du C. sub-vesiculosa; mais ses tubercules sont moins nombreux, plus espacés, entourés de scrobicules plus arrondis, et la zone miliaïre qui les sé- pare est couverte de granulés moins régulièrement rangés. - Quant aux radioles, voisins par leur aspect sub-fusiforme des radioles du C. sceptrifera, ils s’en éloignent certaine- ment par leur taille constamment plus petite: par leurs + TERRAIN CRÉTACÉ. s 249 épines plus saillantes, plus inégales, le plus souvent dis- posées sans ordre. - LocamTÉs. — Bousse (Sarthe); Nogént-le-Rôotrou (Bue- et-Loir); Châtillon-sur-Cher (Loir-et-Cher). Assez com- mun. Étage turonien. Zone du . Terebratella Carantonensis et de l’Inoceramus problematicus. "> ls alu Coll. Michelin, Triger, Guéranger ; Sonbgests bb, Guillier, ma collection. | + Expz. Des rIGURES. — PI. 1055, fig. 4, fragment du C. Ligeriensis, de la coll. de M. l’abbé Bourgeois, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, plaques inter-ambul. et ambal. grossies; fig. 5, radiole, de ma collection; fig. 6, portion de la tige grossie; fig. 7, bou- ton grossi; fig. 8, Jet 10, autres radioles; fig. 11, por- tion de la sa grossie, montrant la bifurcation de Er ssh 150 DIT N° 2493. Cidaris fusiformis, Cotteau, 1862. PI. 1055, fig. 12-20. -Nous ne connaissons cette espèce que par ses radioles et quelques plaques inter-ambulacrairés. Ces plaques parais- sent appartenir à la face supérieure, et indiquent un test de'grande taille; elles sont presque aussi hautes que lon- gués, et 2 copine tubercuüle largement dévéloppé, peu Saillant, à base lisse ou légérement crénelée, surmonté d’un mamelon assez gros, toujours perforé, aplati au som- mèt. Le Scrobicule qui entouré les tübercules est arrondi, à peine déprimé, sub-onduleux au pourtour, et présente uñ Cercle de granules éspacés ,; matnelonnés, beaucoup plus apparents que les autres: La zone miliaire est médio- « cremént développéé, garnie de granules serrés, inégaux, disposés en séries horizontales, irrégulières, et accom- 250 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. pagnées çà et là de quelques petites verrues microsco- piques. vase Radiole de petite taille, allongé, renflé vers la base, acu- miné au sommet, régulièrement fusiforme, couvert de gra- nules serrés, homogènes, arrondis, formant des séries longitudinales et également espacées. Le plus souvent, ces rangées sont droites et régulières; quelquefois cependant, elles s’interrompent, et deviennent légèrement flexueuses; parfois aussi, les granules se touchent, se confondent, et, sur certaines parties du radiole, ressemblent à de petits bourrelets presque lisses. L'intervalle qui sépare les ran- gées de granules, tantôt est finement chagriné, et tantôt présente une côte longitudinale très-atténuée. Aux appro- ches de la collerette, la tige se resserre, les granules s’a- moindrissent, disparaissent, et sont remplacés par desstries fines, visibles seulement à la loupe. Collerette courte, cir- conscrite par un sillon apparent. Bouton assez développé; anneau saillant, strié; facette lisse. Longueur, 19 millimètres; largeur, 5 à 6 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Il ne nous a pas paru pos- sible de réunir cette espèce à aucun des Cidaris que nous connaissons. Le test, bien que très-incomplétement çarac- térisé, est remarquable par ses tubercules largement déve- loppés, surmontés d’un mamelon gros et aplati, et entourés d’un scrobicule à peine déprimé. Quant aux radioles, leur aspect fusiforme rappelle certaines variétés courtes.et tron- quées des radioles attribués au C. sceptrifera, mais ils s’en. distinguent d’une manière positive par leur taille constam- ment plus petite, leur forme plus renflée à la base, plus, . acuminée au sommet, leurs granules arrondis et non épi-, neux. Du reste, le test, avec lequel on les rencontre, n’a, aucun rapport avec le C. sceptrifera, dont les scrobicules | TERRAIN CRÉTACÉ. " 251 sont toujours profondément déprimés, et suffirait pour exclure tout rapprochement entre les deux espèces. LocauiTÉ. — La Frétaudière près Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Rare. Étage turonien. Coll. Hébert. Expz. FIGURES. — PI. 1055, fig. 12 et 13, fragments du C. fusiformis, de la coll. de M. Hébert; fig. 14, plaques grossies; fig. 43, radiole de la coll. de M. Hébert; fig. 16, portion de la tige, grossie; fig. 17, bouton grossi; fig. 18, facette articulaire grossie; fig. 19, autre radiole de la coll. de M. Hébert; fig. 20, portion de la tige grossie. N° 2424. Cidaris sceptrifera, Mantell, 1822. PL, 14056, 57 et 58. Cidaris sceptrifera, Parkinson, Organic Remains, t. WE, pl. 1v, fig. 2, 1811. Manteil, Geol. of Susseæ, p.194, pl. xvn, fig. 12 (radiole), 1822. — _— Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss., p.10, 1840. — — Rœmer, Norddeutschen Kreidegebir- | ges, p. 28, 1840: Cidaris cretosa, Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 49, : 1843. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., 2° Ann. sc. nat., 3° sér., t. VI, p.328, 1846. +54 . Cidaris vesiculosa (pars), Reuss, Versteinerungen der Bôhmischen Kreideformation, p. 57, pl.xx, fig. 15, 1846. _ Cidaris sceptrifera, Graves, Essai sur la topogr. géog. du é dép. de l'Oise, p. 688, 1847. — Bronn, Index Paleont., p. 298, 1848. 4 m — d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. IL, p. 274, Et. 22, n° 1251, 1850. Litmel — Sorignet, Ours. de l'Eure, p.6, 1850. 252 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Cidaris sceptrifera, Forbes, in Dixon;: Geol. of Sussex, uso Pr 38 pe tar LEUR sa ; — — Morris, Catal of. foss. » 5 P. 74, 41854. 5] nr? à d ES is ms Desor, Synops. des: Éch: :foss., p.143, pl. v, fig. 28 et 29, 1455. y don — Woodward, Échinod. , Mém. of theG ln sc «| “dec-V, ét, dla pI, RE & GLS — 1 Leymerieet Räulin, Stat: géolà du dép. PF GI H 1 De de l'Yonne, p.. 510'et 620, 1858. [Re — 0 — PF Coquand, Synops.. des loss. form. crét. 7 " désud-ouest dela | France, Bull. Soc. “géol., 2e sér//t. XVE p. 1013/4860. — — :: : Cotteauet Trigér, déchi-du dép. de la Sarthe, p.253, pl. xuu, fig. 1-8, 1860. V. 85. re ele ECRE TN Espèce de taille moyenne, circulaire, plus ou moins haute, à peu près également aplatie en dessus et en dessous. Zones porifères étroites, déprimées, flexueuses, composées de pores arrondis, très-rapprochés les uns des ‘autres, obliquement disposés, séparés par un renflement granuliforme. Aires ambulacraires flexueuses, et étroites vers le sommet, s’élargissant à l’ambitus, garnies de six rangées de granules. Les deux rangées externes un peu plus apparentes, et formées de granules visiblementma- melonnés, arrivent seules jusqu’au sommet; les autres rangées disparaissent successivement ; celles du milieu, beaucoup plus petites, inégales, irrégulières, se montrent seulement vers l’ambitus, et font même entièrement défaut dans les individus jeunes; le nombre des rangées se réduit alors à quatre, Quelques verrues microscopiques. existent çà et là à l'angle des granules. Tubercules inter-ambula- : craires largement développés, à base lisse, surmontés d'un mamelon relativement très-petit et toujours perforé, au . nombre de cinq à six par série. Scrobicules étendus, très- # qi TERRAIN GRÉTACÉ. 253 profondément déprimés, à pourtour sub-onduleux, circu- laires etespacés à la face supérieure, offrant, aux approches du péristomé, une tendance à devenir-sub-elliptiques, en- tourés d’un bourrelet saillant de’ granules espacés, mame- lonnés, beaucoup plus gros que ceux qui remplissent la zone miliaire. Près du sommet, le dernier tubercule se réduit souvent à un mamelon perforé, dépourvu de sero- bicule: Zone miliairé étroite, sub-sinueuse, déprimée au milieu, garnie de granules fins, serrés, homogènes, épars, accompagnés de verrues microscopiques. Péristome petit, sub-pentagonal.: Appareil apicial beaucoup plus Pr que le-péristome, sub-cireulaire.. | -_-Haüteur; 21 millimètres; diamètre, 42 io. -+Radiole très-allongé, cylindrique, fusiforme, un peu ren- flé au:tiers inférieur de sa longueur, légèrement acuminé vers le sommet, couvert de:petits granules épineux, serrés, homogènes, disposés en séries longitudinales très-réguliè- res, qui s’atténuent et disparaissent près de la collerette. L’extrémité du radiole est tronquée, et les granules, en s'allongeant, présentent l’aspect d’une petite étoile. L’es- pace qui sépare les côtes épineuses paraît finement €cha- griné. Dans les exemplaires bien: conservés, la surface de la tige est en outre recouverte de stries longitudinales, très- _ délicates et sub-granuleuses. Collerette courte, finement striée. Bouton médiocrement développé; anneau saillant, garni destries apparentes; facette articulaire non crénelée. - Longueur du radiole, 70 millimètres; largeur, 7 milli- mètres: : 1 no‘ fp soda D AT _ «Le test et les radioles du C. sceptrifera offrent quelques _ variétés que nous devons signaler. Dans nos Échinides du . département de la Sarthe, mous avons rapporté à cette es- _ pèce certains exemplaires recueillis à Villedieu et à Lime- 254 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, ray; ils s’éloignent du type par leur forme un peu plus haute, leurs tubercules plus nombreux, surmontés d’un mamelon plus gros, et entourés d’un scrobicule moins profondément déprimé. Malgré ces différences, nous per- sistons à considérer ces exemplaires comme de simples variétés du C. sceptrifera. Les radioles n’affectent pas tou- jours une forme allongée, renflée à la base, et acuminée vers l’extrémité de la tige; parfois ils sont beaucoup plus courts, moins grêles, plus également renflés, et tronqués plus brusquemient au sommet. Les granules qui les recou- . vrent conservent, dans presque tous les échantillons que nous connaissons, leur disposition longitudinale et régu- lière; quelquefois cependant, sur certaines parties du ra- diole, les séries s'interrompent, et les granules sont dis- posés sans ordre; mais c’est là plutôt un accident qu’une variété, car un peu plus loin, sur le même exemplaire, ces granules ne tardent pas à reprendre la régularité « les caractérise. | rs RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Assez abondamment répandu dansle terrain crétacé de France et d'Angleterre, le C: scep- trifera, malgré les quelques variations que nous venons d'indiquer, constitue un type remarquable et nettementca- ractérisé par sa taille moyenne, sa forme médiocrement renflée, ses tubercules espacés, peu nombreux, très-pro- fondément scrobiculés, entourés d’un bourrelet de granules apparents, et surtout par ses radioles allongés, sub-fusi- formes, garnis de granules épineux et disposés en séries régulières. — Le C. sub-vesiculosa qu’on rencontre au même horizon, et que M. Desor paraît tenté de réunir à l’espèce ui nous occupe (1), nous a toujours paru s’en distinguer, q P ] P par sa taille plus forte, sa forme plus élevée, ses ambulacres (1) Synopsis des Échinides fossiles, p. 449. } v. TERRAIN CRÉTACÉ. 255 moins flexueux, ses tubercules plus nombreux et à serobi- cules moins déprimés, sa zone miliaire plus finement gra- nuleuse, ses radioles plus grêles et non fusiformes. HisroiRe. — Parkinson a donné le premier, en 1811, une excellente figure de cette espèce : deux radioles sont repré- sentés à côté du test et ne peuvent laisser aucun doute sur leur identité spécifique. En 1822, Mantell figure de nou- veau un radiole parfaftement reconnaissable, et lui donne le nom de sceptrifera que l'espèce a conservé depuis. C’est seulement en 1840, dans le Catalogus systematicus d’'Agas- siz, que le C. sceptrifera a été indiqué en France. A partir de £ette époque, la présence soit dutest, soit des radioles, a été signalée dans un grand nombre de localités par Agassiz et Desor, Graves, d’Orbigny, Sorignet. + LocaziTÉs. — Dieppe (Seine-Inférieure )}; la Faloise (Somme); Vernonnet, Giverny, Civières, Pelit-Andelys, Pinterville près Louviers, Senneville, Évreux (Eure); Notre- Dame-du-Thil, Frocourt, les Blamonts,Therdonne, Pouilly, Reims, Broyes, la Herelle, le Mesnil-Saint-Firmin, Mory (Oise); Chàlons-sur-Marne (Marne); la Ferté-Loupière (Yonne); Clachaloze, Mainteuon (Seine-et-Oise); Marçon (Sarthe) ; Villedieu, Limeray (Loir-et-Cher); le Ménii-Saint- Thomas (la Poterie) (Eure-et-Loir); Aubeterre (Charente); Talmont, Saint-Georges, Royan (Chàrente-Inférieure). Étage sénonien. Saint-Paterne (Sarthe). Étage turonien, zone du Terebratella Bourgeoisii. Les radioles seuls ont été rencon- . trés jusqu'ici dans cette dernière localité; ils s’éloignent un peu du type de la craie blanche par leur tige moins longue, leur aspect moins fusiforme, leur sommet plus tronqué; ils nous ont paru cependant appartenir à la même . espèce. Coll. de l’École des Mines, de la Sorbonne, Michelin, 256 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Hébert, d’Archiac, Triger, Guéranger, Bourgeois, Delau- nay, Guillier, Delbos, mn peer de ae + à ma collection. Ji] 29 CID ET 49 Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — 'Weisskirchlitz Dei Té- plitz (Autriche) (Reuss); Kent, ms. Wiültshire Se: terre). Craie blanche. »! {54007 où 19 des r di0D fn a0iee EXxPL. DES FIGURES. — PI. 1056, ie, 4, Sn tibest de C. sceptrifera, de ma collection; fig: 2, plaques ambul. et in- ter-ambul, grossies ; fig. 3, tubercule grossi, vu de profil ; fig. 4, radiole de la coll. de M. Kæchlin-Schlumberger; : fig. 5, bouton ét tige grossis ; fig: 6, facette’ articulaire grossie; fig. 7, radiole var, à granulés épars; fig. 8, autre radiole à stries très-fines, de la coll. dé M. ‘de Mercey; fig. 9, portion dela tige grossie ; fig: 40, C. sceptrifera, var à scrobicules peu profonds, dela coll. de M. l'abbé Délaunay; fig. 11, ambulacre grossi ; fig. 12,13, 14et 15, radiolés de l'étage turonien. — PI. 4057, fig. 4, Cisceptrifera, type de Royan, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, partie sup. desambulacres, grossié; fig. 5, portion des ambuülacres, prise à l’ambitus, grossie } fig. 6, plaques inter:ambulacraires grôssies ; fig. 7, tuber- cule grossi, vu de profil; fig: 8, individu jeune, vu de côté; fig. 9, face sup. ; fig. 10, face inf. ; fig. 14, portion des am- bulacrés, prise à l’ambitus, grossie ; fig. 42, radiole de | Royan, de ma collection. —: PI. 1058, €. sceptrifera, tÿpé | de la craie d’Anglétérre, muni de ses radiolés, de la coll: de | M. Michelin ; fig. 9, radiole de la coll: de M. l'abbé Sori: | gnet; fig. 3, autre radiole, de la coll. de M. Hébert; fig. 4, portion de la tige grossie ; fig. 5, bouton grossi; fig. 6. - autre radiole à granules épars, de la coll. de M. l’abbé So: … rignet. -200448 TERRAIN CRÉTACÉ, 257 N° 9495. Cidaris sub-vesiculosa, d’Orbigny, 1850, ve satre 1060 et 1061. h 429) 29h ob. | ee Parkinson, Organic Femains, nn Pa; t. I, pl. iv, Gg. 3, 1811. Gers apr ne (non Flem.), Mantell, Geol. of Sussex, din pre p. 194, pl. xvu, fig. 13, ati à 1822. Cha cretosa Dre Mantell, Organic Rem. of the Country of Sussex, Trans.of Geol. Soc. of London, t. IE, p- 205, 1835. pr ne Morris, Catal. of Brit. Foss., KR 50, 1843. Cidaris vesiculosa (non Goläf.), * Morris, id, p. 51, 1843. EOrR, non Flem:), Reuss:; Die Vèrstrinertupeé der Bæœmischen, K reidefor- mat., p. 57, pl. xx, fig, 22, 1846, Cidaris cretosa (pars), Graves, Essai sur la topog. ashasts: géog. du dép. de, l'Oise, » xp p. 688,.1847., per su — Bronn , Index Paleont., fs | ‘p- 298) 1848. Cidaris sub-vesiculosa, #12: d'Orbigny, Prod.de Paléont. Ésuoh n . sistrat., tIl, p.274, Ét. 22, . n° 1255, 1850. | | Cidaris ovata, 7 1" Sorignet, Ours. foss. de l'Eu- : LI | re, p:9,-1850. Ro bin. + - Sorignet,.id., p.110, 1850. Ÿ … Cidaris vesiculosa (non Goldf. ), Forbes, in Dixon, Geol. of à , Susseæ, p. 338, pl. xxv, L: | noerTe D feu et 4, 1850. EF (pars), ; :! - Quenstedt, HandbucA der Pe- . trefakt, p.375, pl. xzvin, fig. 49, 1854. Forbes, in Morris, Catal. of : Brit Foss., 2° édit, p.75, 1854. hu. sub-vesiculosa, Desor, Synops. des Éch. foss.., p.13, pl v, fig. 27, 1855. 17 258 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Cidaris granulo-striata, Desor, id., sh 1# pl l fig. 26,18 Cidaris ovata, © Desor,id., p. k: Cidaris ambigua, Desor, id., p. 15. Cidaris sub-vesiculosa, Coquand, Synops. des foss. de . la format. crét. du sud-ouest “ de la France, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XVI, p. 1013, 1860. — — Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 250, pl. xu, fig. 1-9, 1860. V. 86:.V. 87. Espèce de grande taille, circulaire, renflée, plus ou moins haute, à peu près également aplatie en dessus et en des- sous. Zones porifères étroites, déprimées, sub-flexueuses surtout aux approches du sommet, formées de pores ovales, obliquement disposés, rapprochés les uns des autres, sé- parés par un petit renflement granuliforme, et cependant unis à la base des plaques par un sillon sub-onduleux, apparent seulement dans les individus de grande taille, Aires ambulacraires sub-flexueuses, assez larges, garnies | de six rangées de granules serrés et mamelonnés. Les deux rangées internes sont ordinairement un peu plus petites, moins régulières que les autres, et quelquefois paraissent | se dédoubler vers l’ambitus. Aux approches du Sommet et surtout du péristome, les ambulacres se rétrécissent et les | rangées intermédiaires disparaissent successivement. Ces granules sont accompagnés de verrues inégales intercalées - çà et là, souvent très-abondantes au milieu de l’ambula- cre. Tubercules inter-ambulacraires fortement développés, à base lisse, quelquefois sub-crénelée, surmontés d’un ma melon assez gros et toujours perforé, au nombre de sept à. dix par série. Scrobicules médiocrement déprimés, cireu- ; E : É | TERRAIN CRÉTACÉ. 9259 laires et un peu espacés à la face supérieure, plus serrés et plus elliptiques dans la région infra-marginale et près de la bouche, entourés d’un cercle de granules mamelonnés, espacés, plus apparents que ceux qui remplissent la zone miliaire. Les gros tubercules s’élèvent très-près du som- met, et c’est à peine si dans chacune des aires inter-ambu- lacraires, il existe une plaque qui en soit dépourvue, et présente, au lieu de tubercule, un simple mamelon perforé et sans scrobicule. Zone miliaire assez large vers l’ambitus, très-étroite près du sommet et du péristome, plus ou moins déprimée au milieu, couverte de granules fins, serrés, ho- mogènes, disposés en séries horizontales régulières, et ac- compagnés çà et là de verrues microscopiques d'autant plus nombreuses qu'elles se rapprochent de la suture des pla- ques. Des granules de même nature se montrent également sur la bande étroite qui occupe le bord des ambulacres. Les plaques inter-ambulacraires sont marquées de petits sillous irréguliers, horizontaux, qui séparent les séries de granules et correspondent aux sutures des plaques ambu- lacraires. Péristome relativement peu développé, circulaire, légèrement sub-pentagonal. Dans un des exemplaires que nous avons sous les yeux, l’appareil masticatoire est en partie conservé : sauf quelques modifications dans la forme "des pyramides destinées à soutenir les dents, cet appareil me nous paraît pas différer de celui des Cidaris vivants. Périprocte pentagonal. Appareil apicial très-granuleux, sub- circulaire, un ‘peu plus. grand que le péristome; plaques - génitales plus larges que hautes, ayant le bord interne lisse - etordinairement plus court que le bord externe; plaque - madréporiforme, d’un aspect spongieux, plus étendue que « les autres ; plaques ocellaires petites, étroites, sub-trian- gulaires. 260 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Hauteur, 40 millimètres ; diamètre, 60 millimètres. Radiole allongé, cylindrique, plus ou moins grêle, pourvu de côtes longitudinales fines, régulières, épineuses, s'atté- nuant vers la base, L'espace intermédiaire paraît chagriné. Collerette courte, striée: Bouton assezlargement développé; anneau saillant, marqué de $tries plus fortes que celles qui garnissent Ja collerette; facette articulaire M 0 lisse, quelquefois sub-crénelée., 44} 04 urine 91m Longueur, 63 millimètres; largeur,.3 siciiesd ten fi 1e 73 Les granules scrobiculairessupportent.de petits-radioles aplatis,, sub-triangulaires,, ornés de stries apparentés et espacées, et adhérents au mamelon par une! pr 7 semi-circulaire, | 5 221 8É0QA0S Le test.de cette espèce, nidadit tte agit ‘dans le terrain crétacé de France, est extrêmement variable ‘dans sa taille, sa forme, le nombre et la grosseur de'ses tuber- cules. Certains échantillons. sont sensiblement déprimés ; d’autres sont élevés et sub-coniques ; tantôt les tubereules sont espacés, largement développés, entourés) de serobi- cules arrondis, et tout au plus au nombre :de Sept-par sé- rie; tantôt ces mêmes tubercules se resserrentet diminuent de volume, le scrobicule devientelliptique;et-on en compte neuf et quelquefois dix dans, chacune , des rangées ‘inter- ambulacraires. La zone miliaire qui les séparerest plustou moins déprimée au milieu; chez quelques exemplaires; la suture des plaques inter-ambulacraires est marquée d’ün sillon assez apparent, et présente en outre de pelites dé- pressions sub-circulaires correspondant à! Pangle desces mêmes plaques. Les granules ambulagraires varient égale- - ment dans leur nombre et leur disposition : le: plustsou- vent ils forment six rangées parfaitement distinctes et à peu près homogènes ; quelquefois cependant les deux rangées TERRAIN CRÉTACÉ. 261 internes-sont plus petites, confuses, irrégulières; il arrive même; dans certains échantillons Le sgées qu'elles dis- paraissent entièrement. -M. d’Archiacnous a communiqué‘un Cidaris provenant de la craïe blanche de Soulatge (Aude): sa taille est moyenne } sa facé ‘inférieure est relativement large et plate;isesambulacres présentent seulement quatre rangées de granules, et à peine quelques rudiments des séries in- termédiaires; $es tubercules intér-ambulacraires, au nomi- bie desix à sépt par rangée, sont fortement développés surtout au-dessus de l’ambitus, et quélques-uns paraissent crénelés: la zone miliaire qui les sépare ëst étroite, si- nueuse, déprimée.: Malgré ces différences’ qui tendent à l'éloigner un peu du typé, nous avons considéré ce Cidaris comme: une simple variété du C. sub-vesiculosa. sNous rapportons au C. sub-vesiculosa, un Cidaris assez abondant dans la craie du Sud-ouest, à Royan, Saïnt-Georges et aux environs de Périgueux, remarquable parsa zone mi- liaire assez large, garnie de granules abondänts, serrés, homogènes, extrêmement fins, et formant un brusque con- trasté avec les granules scrobiculaîrés qui sont plus sail- lants et beaucoup plus gros. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. sub-vesiculosa, malgré _ JéS nombreuses variétés qué nous venons d'indiquer, forme un type assez bien caractérisé par ses ambulacres peu flexueux; pourvus le plus souvént de six rangées de gra- - nules, ses tubercules inter-ambulacraires nombreux, serrés, toujours très-développés près du sommet, sa zone miliaire ._ couverte de granules fins, abondants, et disposés en séries . horizontales, ses radioles très-allongés, cylindriques, gar- _ nis de côtes épineuses et régulières. Le C. vesiculosa, de _ l'étage cénomanien, avec lequel il a été longtemps con- 262 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. fondu, s’en distingue très-nettement par sa taille beaucoup plus petite, ses ambulacres beaucoup plus flexueux , ses tubercules moins nombreux et plus espacés, sesgranules inter-ambulacraires épars et non sériés,.ses radioles. plus courts et plus renflés. — Ce n’est pas sans quelque: hésita- tion que nous avons séparé du C. vesiculosa, les C. perlata et Vendocinensis, que nous décrivons plus loin comme es- pèces distinctes. Ces deux Cidaris, remarquables Pun et l’autre par la grosseur de leur test, leurs tubercules in- ter-ambulacraires nombreux et largement développés, of- frent assurément beaucoup de ressemblance avec les in- dividus de grande taille de l’espèce qui nous occupes:et peut-être, comme nous le disions déjà dans nos É’chinides. de la Sarthe, arrivera-t-on un jour à les réunir. Dans l’état actuel de la science, nous avons préféré. maintenir pro- visoirement, à côté du C. sub-vesiculosa, les C perlata et. Vendocinensis, qui, nous le verrons en les décrivant, présentent des, différences, sinon très-essentielles, du moins bien suffisantes pour les caractériser et les recon- naître. — Les radioles du C, vesiculosa sont très-voisins.de ceux attribués au C. serrata de la craie blanche de Meu- don, et quelquefois il est assez difficile de les distinguer; ces derniers sont ordinairement couverts de granules plus épineux, plus comprimés, et forment des rangées moins fines et moins serrées. Peut-être celte espèce, comme les, _C. perlata et Vendocinensis, n’est-elle qu’une variété du C. sub-vesiculosa. HisrorRe. — Le C!. sub-vesiculosa a été figuré pour la pre- mière fois, en 4811, par Parkinson qui ne lui donne aucun nom particulier, et se borne à la ranger parmi les Cidaris. ‘ En 1822, Mantell figure un radiole appartenant à cette même espèce, et le rapporte provisoirement au C. papillata TERRAIN CRÉTACÉ. 263 de Fleming, dont le type est un Cidaris vivant actuellement dans les mers du Nord. En 1835, Mantell désigne, sous le _nom'de cretosa, un Cidaris représenté par Parkinson (Or- ganie Remains, t. WI, pl. 1, fig. 41), et lui réunit la figure 3 de la planche 1v du même ouvrage, qui sert de type à notre espèce. Le nom de cretosa, reproduit par quelques auteurs, a été abandonné dans ces derniers temps; il n’en est fait aucune mention dans le Catalogue raisonné des Échinides de 1846, et dans le Synopsis des Échinides fossiles de M. Desor. Sous cette dénomination, Mantell confondait deux espèces différentes; et c’est à la première (Park. pl. 1, fig. 11) que nous réservons le nom de cretosa. Plus tard, Forbes et Morris crurent reconnaître, dans l’espèce que nous dé- crivons, le C. vesiculosa de Goldfuss: c’est sous ce nom qu’elle est figurée dans l'ouvrage de Dixon, et citée dans le Catalogue de Morris, de 1854. — Dès 1850, d’Orbigny, séparant, avec raison, cette espèce du C. vesiculosa; lui a donné le nom de sub-vesiculosa, qu’elle a conservé depuis. A M. Desor revient le mérite d’en avoir fixé la synonymie, en reconnaissant, dans le Synopsis des Échi- nides fossiles, que le C. sub-vesiculosa, de d'Orbigny, cor- respond à l'espèce figurée, en 1811, par Parkinson (Organic Remains, t. I, pl. 1v, fig. 3).— Nous avons réuni au C. sub- vesiculosa les C. ovata et ambigua, de M. l'abbé Sorignet, qui n’en différent par aucun caractère essentiel. — Nous - lüirapportons également le C. granulo-striata, de M. Desor. . Nous avons fait figurer un des exemplaires-types de cette dernière espèce : ses ambulacres, vers l’ambitus, présentent . certainement six rangées dé granules, et non quatre, comme _ semble le croire M. Desor. Quant à ses radioles, bien que … paraissant, au premier aspect, plus allongés, plus grêles et moins dentelés, ils se rapprochent de ceux du C. sub-vesi- 264 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. culosa, par des passages insensibles, et ne sauraient en être spécifiquement distingués: 21 1 ta …LocazitÉs. — Silex de. Bolbec (Seine-loférieure): féu guemarre, Vernonnet, Petit-Andelys (Eure); Notre-Dame- du-Thil, Tartigny (Oise) ; la Faloise (Somme); Saint-Fraim- bault, Marçon, les Menus; (Sarthe); Villedieu (Carrière-de- Chevelu), Villiers (Loir-et-Cher) ; Semblancay, Limeray (Indre-et-Loire); Briolay (Maine-et-Loire); Barbezieux, Aubeterre, Layalette, Salles (Gharente); Royan, Saint- Georges, Talmont, Saintes, Cognac (Charente-Inférieure); Périgueux, Trétissac, Neuyic (Dordogne); Bugarach, envi- rons de Soulatge (Aude). Assez commun, Étages turonien et sénonien. Musée de Paris (coll. d'Orbigny); coll.de, l'École ss mines, de la Sorbonne, Michelin, Sorignet, Bourgeois, Delaunay, Triger, Guillier, de, Mercey, Arnaut, ma collec- tion... VAT PAU SES D 444 _HOLIÈT 449 à Yet let mis Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — Kossiitz,, Krssna, (Reuss) Autriche; Kent, Sussex, Wiltshire (Angleterre); | : ExPL.. DES FIGURES. — PI. 1059, fig. 4, C, sub-vesiculosa, de la coll. de M. l'abbé Delaunay, vu de côté; fig. 2, autre individu, de la coll, de la, Sorbonne, vu.sur la face sup. ;et montrant l'appareil apicial; fig. 3, portion de la face infé- rieure; fig. 4, partie supérieure des ambulacres, grossie; fig. 5, portion des ambulacres, prise à l’ambitus; fig. 6, partie inf. des ambulacres, grossie; fig. 7, plaques ambu- lacraires, vues, au microscope; fig. 8, plaque inter-ambu- lacraire grossie, montrant les sillons horizontaux; fig. 9, tubercule grossi, vu de profil. — PI, 1060, fig. 4, C. sub vesiculosa, var. très-haute, de la coll. de M, l’abbé Bour-. geois, vue de côté; fig. 2, var. à quatre rangées de granules, de la craie des Corbières, vue de côté; fig. 3, portion des D." Li cé TERRAIN CRÉTACÉ. 265 ambulacres, prise à l’ambitus, grossie; fig. 4, individu jeune, type du €. ambigua, de la coll: de M. l'abbé Sori- gnet, vu de côté; fig. 5, var. à granules miliaires très-fins (Royan), de ma coll., vue de côté; fig. 6, plaque inter- ambulacraire grossies fig. 7,-var.-à tubereules serrés et nombreux, de la coll; de la Sorbonne, vue de côté; fig. 8, face sup. ;.fig..9; C. rsub-vesiculosai: de la coll, de M: de Mercey, vu sur la face inférieure, et montrant en: partie l'appareil masticatoire ; fig.10, pyramide dentaire grossie; fig..11 et 19, radioles., — PL. 1061, C. sub-vesiculosa, muni de,ses radioles, type .du:C,;granulo-striata, d’après un moule siliceux de la coll. de M..Michelin; fig. 2;, variété de la craie d'Houguemarre, de la coll. de M. l'abbé Sori- gnet; fig.,3,,radioles, de la coll. de M. l'abbé Sorignet: _ fig..4,, portion dela: tige grossie; fig. 5, bouton grossi; _ fig:.6, facette articulaire grossie; fig. 7, autre exemplaire, de la coll. de M. de Mercey, vu sur la face inférieure, lais- sant voir quelques radioles adhérents aux granules; fig. 8 et 9, radioles granulaires de grandeur naturelle et grossis; fig. 10, extrémité d’un radiole ns fortement grossie. st 3h eg 9ds k sésit Ne 246. Cidaris Reniadne ra 1850... + æotfoor TR PL. En D AP and el 2, fi ifiev < Le : x Cidaris perlata, :! - Sorignet Ours. ‘foss. dé l’Euré, 5. 8, 1850. r Durée re, Desor, dE GNT Éch foss.;p:44, 4855. ki arme a cs esor, il at: è aÿs 8. enoUre 2h9g sh 16Q 28816q0r , 2 TINGT 9 “a | Espèce de: grande taille, circulaire, fou à peu près D aplatie en dessus et‘en dessous. Zones porifères étroites, déprimées, peu flexueuses, formées de pores ar- | on, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit | renflement granuliforme;, et cependant unis par un sillon 266 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vague et atténué. Aires ambulacraires presque droites, re- lativement assez larges, se rétrécissant un peu près du péristome et de l'appareil apicial, garnies, vers l'ambitus, de huit et quelquefois dix rangées de granules serrés, ho- mogènes et mamelonnés. Ces rangées se réduisent succes- sivement à six, à quatre, et même souvent à deux, près de l'appareil apicial. Les deux rangées internes sont toujours moins régulières que les autres. Les granules sont accom- pagnés de petites verrues placées çà et là à leur angle. Tu- bercules inter-ambulacraires médiocrement développés, à base le plus souvent lisse, quelquefois marquée de très légères crénelures, surmontés d’un mamelon assez gros et toujours perforé, au nombre de neuf par série. Scrobicules peu déprimés, assez étroits, circulaires à la face supérieure, plus serrés et plus elliptiques dans la région infra-margi- nale et près de la bouche, entourés d’un cercle de granules espacés, mamelonnés, plus apparents que ceux qui rem- plissent la zone miliaire. Comme dans l’espèce précédente, les gros tubercules s'élèvent très-près du sommet. Plaques coronales longues et étroites, surtout vers l’ambitus. Zone miliaire non déprimée, remarquable par sa grande éten- due, sensiblement plus étroite près du péristomé, mais conservant une grande partie de sa largeur aux approches de l’appareil apicial, couverte de granules fins, serrés et. ho- . mogènes. Ces granules accompagnés de quelques verrues microscopiques sont disposés en séries horizontales, dé- licates, régulières , séparées par de petits sillons qui cor- respondent aux sutures des plaques ambulacraires., Des granules de même nature se montrent également sur la bande étroite qui occupe le bord des aires inter-ambula-- craires. Péristome peu développé, sub-circulaire. ARS apicial un peu plus grand que le péristome. | [ist TERRAIN CRÉTACÉ. 267 Hauteur, M millimètres; diamètre transversal, 69 mil- limètres. | Individu plus jeune : hauteur, 36 millimètres; diamètre transversal, 57 millimètres. | | Radioles inconnus. Un de nos échantillons offre une pe- tite baguette adhérente encore, près de l’appareil apicial, à l’un des granules ambulacraires; elle est aplatie, et s’élargit un peu vers la base; sa surface est couverte de stries fines et longitudinales. Les individus jeunes du C. perlata sont relativement plus élevés et plus renflés. Au fur et à mesure que l’anima vieillit, sa face supérieure semble tendre à se déprimer, autant du moins que nous permet d’en juger le petit nom- bre d'exemplaires que nous avons pu comparer. Les am- bulacres présentent ordinairement huit rangées de gra- nules; chez certains individus, ce nombre se réduit à six. La zone miliaire, toujours très-large, qui sépare les tu- bercules inter-ambulacraires, varie également dans son _ étendue, et se rétrécit plus ou moius près de l’appareil apicial. Nous. considérons comme appartenant au C. perlata la plupart des empreintes de gros Cidaris qu’on rencontre . dans les silex crétacés du nord et de l’ouest de la France. L'empreinte que nous avons fait figurer, pl. 1066, fig. 4 et 2, .est remarquable par ses énormes proportions. Malgré la _brisure que notre exemplaire a subie, sa forme paraît plus “élesée qu’elle ne l’est ordinairement chez les individus de _grande taille; cependant, ses ambulacres gernis de huit rangées de granules, le nombre de ses tubercules inter- ambulacraires, et aussi la largeur de la zone miliaire qui des sépare, ne nous permettent pas de réunir cet exem- _ plaire à une autre espèce. 268. PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La première fois que nous avons étudié cette espèce, nous l'avons regardée comme uné variété de grande taille, et à zone miliairetrès:largé, du C. sub-vesiculosa (1). Les beaux exemplaïres! que possèdent ! les collections de l’École des Mines et de:la Sorbonne, nous ont engagé à revanir sur-cette opinion; etä faire dénôtre | variété, une, espèce distincte que nous rapportonsau C! ! perlata, de M: l'abbé Sorignet: Elle nous a paru s'éloigner du C. sub-vesiculosa par sa taille plus forte,sesambülacres plus laïges, pourvus de hüit à'dix rangées'de granuüles; ses | tuberéules interambuläctaifés plus serrés ét'iplus 16m” breux, ses plaques coronalés plus longués!et plus étroites, ‘ sa zone miliaire beaucoup plus développée. "LeC} perlata® se rapproche davantage du €. Vendocinensis, qui; comme lui, est de grande taille, et remarquable par le nombre’de ses tubercules. Cette dernière espèce cépendant séra tou: jours reconnaissable à sa zone miliaire moins large ét'àses ! ambulacres Fa seulement de quatre rangées de gra-" nules. ylg Hinbsibs 08:14,90br88 Esrorre. — Le C. Re a été décrit, en 4830, par’ M. l'abbé Sorignet, d'après un fragment que nous ävons sous les yeux, parfaitemént caractérisé ‘par ses huit rän- gées de granules ambulacrairés ainsi que ‘par la largeur de sa zone miliaire: En 4833, M. Desor donna à ce même Cidaris le nom de cornutensis. Les empreïntes siliceuses” qui ont servi à établir celte dernière espèce, noustont été! communiquées par M. Michelin, et appartiennent certaine- ment au même type que le C. perlata dont lé nôm plus an" cièen que celui de cornutensis doit être conservé. au ILocaLrtés. — Giverny (Eure) ; ss. Messe nd 1 3 rot 5 STIRR (1) Échinides du dép. de la Sarthe, p. 251. der. : | CP TERRAIN CRÉTACÉ. 269 (Aube); Courtalin (Eure-et-Loir) ; Villiers (Loir-et-Cher) ; Cangey près Liméray (Indre-et-Loire); Royan, Bagnolet près ( Cognac. (Charente-Inférieure) ; Gourd de l’Arche (Dor- dogne).\Étage. sénonien, principalement dänsda zone à “Hcole di des Minés, coll. de la Sorbonne, Michelin, Sori- gnet, Delaunay, Arnaud, Berthelin, ma collection. e Ÿ ExPL. DES FIGURES. — PI. 1062, fig. 1€: perlata, de la coll. dela Sorbonne, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, partie sup. de l’ambulacre grossie; fig. 4, portion des am- ‘bulacres, prise à l’ambitus, grossie; fig. 5, plaques ambu- lacraires grossies;. fig. 6, plaque -inter-ambul. grossie ; fig. 7, tubercule grossi,;yu de profil. — P1.1063; fig. 4, €. perlata, portion de la face inférieure; fig. 2, partie inf. des ambulacres grossie ; fig. 3,.var. àtubercules très-serrés de la coll. de l'École des Mines; fig. 4, type du C. perlata, de la coll. de l'abbé Sorignet; fig. 5, ambulacre grossi; fig. 6, plaques inter-ambul. grossies ; fig. 7, contre-em- -preinte d’un moule intérieur siliceux, type du C. cornuten- sis, de la,coll, de M. Michelin..— P1..1066, fig. 4,.em- preinte siliceuse, de la coll, de M; Berthelin; ra ms am- _lacre grossi.… Hniov 5h Jromsldiense ‘M958 U 49 MAUMIONIS 100% 2911 } el .109109191mM .. N° 2427. Cidaris Vendocinensis, ae etre dent À 1064 et 1065, bg. 1et2, res F Cidaris Vendocinensis _,,.* Agassiz et Desor, Catal. rais. des m0 D , Ann. des sc nat., ne sér, TERRE BIHOTTEONATYE VI, pi 398, 1846. : ibpie — ce cu d'Orbigny;; Prod. de Pal. strat., t. IL, p. 274, Êt. 22, n° 1252, 1850. al granulo-striata (pars), Desor, Synops. des Éch. foss.,p. 14, ré 1855. 270 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Ciduris Vendocinensis, : : Cotteau, Note sur quelques Éch. foss.du dép. de la Sarthe, Bull. de la Soc. géol. de France, 2° sér., + t. XIII, p. 646, 1856. Cidaris Mantelli, Desor, Synops. des Échin. — 3 p. 449, 1858.10 Cidaris Vendocinensis, Cotteau et Triger, Éch, du dip. .* la Sarthe, p. “af pl. XL, 1860. Ÿ. 29; V. 87 a granulo-striata). Dons nd | 240118 Espèce de grande taille, circulaire, haute, renflée, apla- tie en dessus, très-légèrement convexe en dessous. Zones porifères étroites, déprimées, presque droites, si ce n’est à la face supérieure où elles sont un peu flexueuses, compo- sées de pores petits, ovales, obliquement disposés, rappro- chés les uns des autres, séparés par un renflement gra- nuliforme très-apparent, Aires ambulacraires à peine flexueuses, étroites, presque partout d’égale largeur, se | rétrécissant un peu près du péristome et de l’appareil api- cial, garnies de quatre rangées régulières de granules ser- | rés, homogènes, mamelonnés. Vers l’ambitus, les quatre rangées sont d’égale grosseur, mais en ‘se rapprochant de | la face inférieure et de la face supérieure, les rangées | internes diminuent sensiblement de volume, et finissent par disparaître entièrement. Les granules sont accompa- gnés de verrues placées très-régulièrement à leur angle, et d'autant plus distinctes qu’elles se rapprochent du péristome. Tubercules inter-ambulacraires fortement dé-. veloppés, à base lisse, surmontés d’un mamelon assez. gros et toujours perforé, au nombre de neuf par série. Scrobicules médiocrement déprimés, circulaires et un pes espacés à la face supérieure, plus serrés et plus ellipti- ques dans la région infra-marginale et près de la bouche, entourés d’un cercle de granules espacés, mamelonnés, l | TERRAIN CRÉTACÉ. 271 plus apparents que ceux qui remplissent la zone miliaire. Les gros tubercules s'élèvent très-près du sommet, et c’est à peine si, dans chacune des aires inter-ambulacraires, il existe une plaque qui en soit dépourvue, et présente, au lieu de tubercule, un simple mamelon perforé et non scro- biculé. Zone miliaire large, se rétrécissant au sommet et surtout vers le péristome, couverte de granules serrés, homogènes, disposés en Séries horizontales très-régulières, et accompagnés çà et là de verrues microscopiques. Des granules de même nature se montrent également sur la bande qui occupe le bord des ambulacres. Les plaques in- ter-ambulacraires sont relativement étroites, allongées et - couvertes de sillons horizontaux assez réguliers qui sépa- rent les séries granuleuses et correspondent aux sutures des plaques ambulacraires, Péristome peu développé, sub- pentagônal, muni d’auricules légèrement rentrantes, longues, arrondies à leur extrémité, fendues à la base et jusqu’au milieu de leur hauteur. Appareil apicial sub-circu- laire, un peu plus grand que le péristome, pourvu de gra- nules égaux, épars, identiques à ceux qui garnissent le reste du test; plaques génitales presque aussi hautes que larges, ayant le bord interne sensiblement plus court que le bord'externe ; plaque madréporiforme plus étendue, plus saillante et un peu moins granuleuse que les autres: piér ques ocellaires petites, sub-triangulaires. Hauteur, 47 millimètres ; diamètre, 66 millimètres. Radioles incounus. … L’exemplaire qui sert de type au C. dl enrts est le | même que nous avons décrit et figuré dans nos É'chinides . dela Sarthe; il appartient au Musée du Mans : sa grande taille et son admirable conservation en font certainement le plus beau Cidaris fossile que nous connaissions. Le 272 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. C. Mantelli que caractérisent, suivant M; PDesor, ses ambu- lacres pourvus de quatre rangées de granulesné nous:paraît qu'une variété du C: Vendocinensis, il ne:s'en dis tin guë réellément que parles granules plus espacés, plus:gros et moins régulièrement disposés, (qui remplissent ! la zone miliaire, et cette différence ne nous pardîtpas Suffisante pour en faire une espèce’ particulière:1 al é197 Juobiue RAPPORTS ET DIFFÉRENCES: —: Le C'; Vendocinensis,) remar- quable par sa grande taille, sa formé haute et renflée,.ses ambulacres étroits, déprimés, manis de: quatre rangées de granules, ses tubercules inter-ambulacraires nombreux, largement développés, sa zone miliaire couvertedegranules fins, serrés, homogènes et disposés én-séries horizontales, présente beaucoup de ressemblance! avecles C. sub-vesicu- losa, d'Orb. et perlata, Sor., qu’on rencontre au même hô- rizon. Ilse distingue du premier pañsa taille plus forte, sa forme plus haute, sès ambulacres:plus droits; plus dépri- més et garnis seulement de quatre rangées de igranules-au lieu de six, ses tuberoules inter-ambulacraires plus: noms 4 breux et relativement moins gros: Quant au C. perlata (cor- nutensis, Desor), il sera toujours reconnaissable à saforme générale plus déprimée, à ses ambulaéresiplus larges; ses pores ambulacraires plus:ovales, pourvus de huitet même dix rangées de granules, à ses tubercules:inter-ambula- craires plus petits, plus nombreux etséparés par une zone miliaire plus finèment granuleuse et béaucoup:-plus étendue. eHauOosui 25101b8fA Dans nos Échinides de laSarthe, nous avions rapproché du C. Vendocinensis, le: C. venulosa dont on-ignorele gise- | ment, et que nous ne connaissions alors que parle moule. enplâtre T. 16. Aujourd'hui nous avons:sous:les yeux le type même de l'espèce appartenant au Musée dé Paris; il 3 1 J -. TERRAIN. CRÉTACÉe 213 se sépare très-neltement du C. Vendocinensis par sa forme encore plus haute, ses ambülatres plus onduleux, ses tu- bercules plus abondänts, -blus serrés, à scrobicule beau- coup plus elliptique; sa zone miliaire plus étroite et cou- verte de granules plus fins. . Hisrome. — Mentionnée, en 1846, par MM. Agassiz et Desor, dans le Catalogue raisonné des Échinides, cette grande et belle espèce a été décrife et figurée pour la première fois dans nos Échinides de la Sarthe. En 1833, M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, la fait disparaître de la . méthode etne la considère plus que comme un synonyme douteux deson C. cornutensis (perlata, Sorignet) ; nous ve- nons d'indiquer les motifs qui nous engagent à séparer les deux espèces. Le C. granulo-striata, tel que l’a établi M. De- sor, c’est-à-dire caractérisé par ses ambulacres pourvus de quatre rangées de granules, et sans y comprendre la plu- part. des échantillons, qui dans les collections portent à tort _ le nom de granulo-striata, et ne sont que des variétés du _ C. sub-vesiculosa, nous a paru devoir être réuni au €. Ven- docinensis; il en est de même du C. Mantelli. LocauTÉs. — Environs de Vendôme, Montoire, Villiers . (Loir-et-Cher); Saint-Fraimbault (Sarthe) ; Cangey . près - Limeray (Indre-et-Loire); Royan (Charente-Inférieure) ?.. - Rare. Étage sénonien (zone à Osfrea auricularis). . Musée du Mans, coll. Guéranger. ê ExPL. DES FIGURES. — Pl, 1064, fig. 1, Cs * 20e ja mat à « du Musée du Mans, vu de côté; fig. 2, face sup. ;.fig. 3, 4 part. sup. des ambulacres, grossie; fig. 4, portion des am- bulacres prise à l’ambitus, grossie; fig. 5, plaques ambu- _ lacraires grossies; fig.6, plaque inter-amb, grossie; fig.7, -tubercule grossi, vu de profil.— PI,1063, C. Vendocinensis, | vusur la face inf.; fig. 2, partie inf. desambulacres, grossie. VII, 18 274 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, N° 2498. Cidaris perornata, Forbes, 1850. | PI. 1065, fig. 3-11... rsèrl Cidaris perornata, Forbes in Dixon, Geol. of Sais) P 339, pl. xxv, fig. 8, 1850. Cidaris longispinosa, Sorignet, Ours. foss. de l'Eure, p. 19, 1850. Cidaris Sarthacensis, d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. I, p. 274, Et. 22, n° 1256, 1850. Cidaris perornata, Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e éd., p. 74, 1854. Nous ne connaissons de cette espèce que les radioles et quelques plaques isolées. Ces plaques indiquent un Cidaris | de grande taille; elles sont plus longues que larges et pourvues d’un tubercule très-développé, non crénelé, sur- monté d’un mamelon petit et perforé. Le scrobicule est large, arrondi, déprimé, entouré d’un cercle de granules plus gros que ceux qui remplissent la zone miliaire, espa- cés, distinctement mamelonnés. L'intervalle qui sépare les tubercules est rempli d’une granulation très-fine, inégale, affectant une disposition horizontale assez prononcée; la . suture des plaques est sensiblement déprimée. Aucun de nos échantillons ne présente de traces des ambulacres, mais d’après la description et la figure donnée par Dixon | dans son bel ouvrage sur la géologie du comté de Sussex, | les ambulacres légèrement flexueux et relativement assez . développés, sont garnis de six rangées de granules accom- pagnés de petites verrues intermédiaires. : ; Radiole très-allongé, cylindrique, sub-acuminé au som | met, pourvu d’épines longues, étroites, acérées, espacées, rangées çà et là sur de petits bourrelets longitudinaux'et réguliers. Le plus souvent ces épines sont égales et unifor- mément disposées; quelquefois cependant elles perdent. cette homogénéité, et varient dans leur taille, tout eu con- 5 TERRAIN CRÉTACÉ. 275 servant une disposition longitudinale. La tige est partout recouverte de stries fines, délicates, sub-granuleuses, vi- sibles seulement à la loupe, A quelque distance de la col- lerette, les petits bourrelets s’atténuent, les épines dispa- raissent, les siries deviennent plus fines et moins granu- leuses et la base de la tige paraît lisse. Collerette relative- ment assez longue, visiblement striée, séparée de la tige par une ligne très-distincte. Bouton largement développé; anneau saillant, pourvu de stries plus grosses que celles qui garnissent la collerette; facette articulaire non crénelée. Longueur, 55 millimètres ; largeur, 2 à 4 millimètres. RapPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le test de cette espèce rap- pelle certaines variétés du C. sub-vesiculosa ; il s’en dis- tingue par ses tubercules plus largement développés, en- tourés d’un scrobicule plus étendu et surmontés d’un ma- melon relativement plus petit, par sa zone miliaire moins large et garnie de granules plus fins. — Quant aux radioles, ils seront toujours reconnaissables à leur forme grêle, al- longée, cylindrique, à leur tige pourvue de petits bourre- lets et d'épines et couverte en outre de stries fines et gra- nuleuses ; ces épines et ces stries rapprochent ces radioles _ de ceux attribués au C. spinigera, du terrain néocomien du midi de la France, mais ils s’en éloignent par leurs épines è plus homogènes et disposées sur de petits bourrelets qui …. manquent entièrement chez le C. spinigera, par leur colle- — rette plus longue et plus fortement striée, leur anneau plus € saillant et leur bouton plus développé. ä _ Hhsrome .—Ceite espèce, en 1850, a été décrite et désignée : per Forbes, dans l’ouvrage de Dixon, sous le nom de per- À ornata ; letest est figuré, accompagné de ses radioles, et tous « les caractères de l’espèce sont parfaitement reconnaissables. 276 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Les radioles de ce même Cidaris ont reçu en France, égale- ment en 1850, de M. l'abbé Sorignet, le nom de Zongispi- nosa, et de d'Orbigny, celui de Sarthacensis. Ces deux au- teurs s’étant bornés à des descriptions sans figures, nous n'avons pas hésité à adopter le nom.de perornata. : LocauTÉs. — Vernonnet, Giverny, Pinterville, Hougue- marré (Eure); Épagny (Somme); Tartigny (Oise); La Flèche (d'Orbigny), (Sarthe). Radioles assez communs. purge nonien, Musée de Paris (coll. robinet collection e 4 perd Sorignet, de Mercey, ma collection." Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. _ - Kent, Sussex (Angleterre). Craie blanche. ere ExPL. DES FIGURES. — PI. 1065, fig. 3, gg et radiole du C. perornata, de ma collection ; fig. 4, plaque grossie; fig. 5, radiole de la coll. de M. de Mercey:; fig. 6, portion du radiole grossie ; fig. 1, autre radiole, de la coll. deM. de . Mercey; fig. 8, portion du radiole grossie ; fig. 9, bouton è grossi ; fig. 10, radiole, type du C. longispinosa, de la coll. de M. l'abbé Sorignet; fig. 11, autre radiole, type du C. Sar- 4 thacensis, de ma collection, | N° 2499, Cidaris Cretosa, Mantell, 183$. PI. 1067, “Walch in Knorr, Delic. nat., t. U, pl. E; n° 42, fig. 3, | 1768, aisés à Cidaris narilis à var. (non Flem.), Leske, Xlein. nat. di Echin., p. 133, pl. au (S. 41718 7 US Parkinson, Organic Remaïns, “ t. I, pl 1, fig. 44, 1844. © Ina _ TERRAIN CRÉTACÉ. 2717 Cidaris cretosa, … Mantell, Organic Rem. of the Lu ja | Country of Susseæ, Trans. of DS fl _ Geol. Soc. of London, t. Ill, | 7 Cp: 205, 1835. ARE BI Ë sl "Agassiz, Prod. d'une monog. Hi: rh des Échinod., Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, SE t. I, p. 188, 1836. Cidaris marginata (pars), Des Moulins, Études sur les su : rsbur Échin., p. 330, n° 20,4837. — _ Dujardin in LoteE Ani- maux sans vert., 2 éd., st de à FE IL p.387, 1840. Cidaris cretosa (pars), 4 + Morris, Catal. of Brit. Foss., selisbibinds: lésbéenis ii 4, _ — Bronn, Index paleont., P- 298, dl Marne 188 "Espèce de taille moyenne, circulaire, médiocrement renflée, à peu près également aplatie en dessus et en des- sous. Zones porifères très-étroites, flexueuses, déprimées, composées de pores arrondis, très-rapprochés les uns des autres, obliquement disposés, séparés par un petit rénfle- ment granuliforme. Ambulacres étroits, flexueux, forte- . ment déprimés à la suture médiane des plaques, garnis de - six à huit rangées de granules; les deux rangées externes - un peu plus développées et formées de granulés visible- ; ment mamelonnés, arrivent seules jusqu’au sommet; les | autres rangées disparaissent successivement, celles du mi- À E \ieu beaucoup plus petites, inégales, irrégulières, paraissent a Se dédoubler vers l’ambitus. Quelques verrues microscopi- … ques et inégales existent çà et là, à l'angle des granules, no- “ tamment au milieu de l’ambulacre. Tubercules inter-am- è bulacraires largement développés, à base lisse, surmontés - d’un mamelon assez gros vers l’ambitus, très-petit à la face - inférieure et toujours perforé, au nombre de quatre par 278 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, série. Scrobicules grands, profundément déprimés, à pour- tour arrondi et sub-onduleux même aux approches du pé- ristome, entourés de granules espacés, mamelonnés, plus gros que ceux qui remplissent la zone miliaire. A la face supérieure les derniers tubercules se réduisent à de petits mamelons, et sont plus ou moins développés, dépourvus de scrobicules et placés sur des plaques allongées et fine- ment granuleuses. Espace intermédiaire entre les tuber- cules garni de granules fins, serrés, homogènes, mame- lonnés, accompagnés de petites verrues microscopiques. Plaques inter-ambulacraires légèrement bombées, présen- tant à leur base, dans certains individus, une ou deux petites dépressions angulaires plus ou moins apparentes. Zone mi- liaire étroite, sinueuse, fortement déprimée à la suture des plaques. Péristome petit, sub-circulaire. Appareil apicial solide, granuleux, beaucoup plus grand que le péristome. Plaques génitales épaisses, plus larges que hautes, ayant le bord interne lisse et moins développé que le bord ex- terne. Pore génital s’ouvrant très-près du bord. Plaques ocellaires petites, sub-pentagonales, plus larges que hautes. Hauteur, 23 millimètres 4; diamètre, 39 millimètres À. Individu de grande taille de la craie de Rügen : hauteur, 27 millimètres; diamètre, 49 millimètres. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. cretosa offre au pre- mier aspect beaucoup de ressemblance avec le C. scep trifera, comme lui remarquable par ses serobicules circulaires et profondément déprimés ; il s’en distingue ce- pendant d’une manière assez nette par ses ambulacres sen- . siblement creusés au milieu et garnis de granules moins homogènes, ses tubercules inter-ambulacraires moins nom- « breux et moins serrés, sa face supérieure presque entière: # TERRAIN CRÉTACÉ. 279 ment dépourvue de gros tubercules, ses granules miliaires plus abondants, plus saillants, un peu plus espacés, son appareil-apicial plus solide. La plus apparente de ces diffé- rences, celle qui donne à notre espèce la physionomie qui la distingue, consiste dans l’aspect que présentent, à la face supérieure, les plaques inter-ambulacraires garnies seu- lement de quelques rudiments de tubercules. Devons-nous _ attacher à ce caractère une valeur spécifique ?.. Assuré- ment chez tous les Cidaris, dans chacune des aires inter-am- bulacraires, la plaque la plus rapprochée du sommet, beaucoup plus petite que les autres, mais toujours très- variable dans sa taille et sa forme, offre ou de simples gra- nules ou des tubercules encore incomplets. C’est une con- séquence nécessaire du mode de génération des plaques inter-ambulacraires, qui dans tous les Échinides, prennent naissance, comme on le sait, autour de l’appareil apicial et s’accroissent au fur et à mesure que l’animal grandit. Chez la plupart des espèces, les plaques rudimentaires ne com- _ mencent à se former, que lorsque les plaques qui les pré- cèdent ont acquis, ainsi que leurs tubercules, un dévelop- pement à peu près normal. Cependant il n’en est pas toujours ainsi: dans le €’. cretosa et quelques autres espè- ces de la craie blanche, les plaques de la face supérieure . grandissent etse renouvellent, sans que les tuberbules dont elles sont pourvues, subissent le même accroissement. … Cesderniers restent toujours rudimentaires ; parfois même £ les plaques, entièrement granuleuses, n’en présentent au- . k. _cune trace. Faut-il attribuer ce caractère à la vieillesse, et admettre que l'animal, arrivé à un grand âge, ne peut plus produire que des plaques incomplètes et des tubercules dé- … générés ? Si cette explication était vraie, pourquoi dans les L Autres couches où abondent les Cidaris, et notamment dans | ; 280 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. le Coral-rag, où ils se sont développés avec une si’ grande profusion, ne rencontrerait-on pas des individus préséri- tant les mêmes particularités ? Cette structure des plaques serait-elle plutôt le résultat d’une monstrüosité? Nous’ ne le pensons pas davantage. Il ne s’agit pas de quelques pla- ques isolées, comme dans un échantillon du C: vesiculosa, - que nous avons fait figürer plus haut. Iéi la même confor- mation existe à la face supérieure, dans toutes les plaques d'un même individu, et se reproduit avec une constance | remarquable dans une série d'exemplaires de différents âges. Il nous paraît bien plus naturel de voir dans cette | modification des plaques, comme l’a déjà fäit E. Forbes, en décrivant le C. Carteri, du grès vert supérieur d’Angle- terre (1), un caractère normal, inhérent à la nature même | de l'animal, et par conséquent esséntiellément spécifique. Nous sommes d'autant plus porté à adopter cette opinion | que ce caractère correspond presque toujours à d'autres différences qui ont également leur importance. Hisrorne. — Figurée d’une manière reconnaissable par Walch dans l’ouvrage de Knorr, par Leske en 1778, et plus tard en 4811, par Parkinson, cette espèce à reçu de Man- tell, en 1835, le nom de cretosa. Tout en citant la figure de Parkinson, Mantell ne donne de cette espèce ni description | ni figure, ét confond, sous cette même dénomination, deux Cidaris parfaitement distincts. Bien qu’adopté dans l’ori- gine par MM. Morris, Bronn et Agassiz lui-même, le nom de ‘cretosa à été, dans ces dernièrés années; entièrement sup primé de Ja méthode, et l'espèce à laquelle il s'applique n’est plus mentionnée par aucun auteur. Nous avons € “devoir le reprendre, après nous être assuré de l'identité ‘de nos échantillons avec ceux figurés par Leske et Parkinson dé. (1) Forbes, Echinodermata, Memoirs of Geol. Survey, Dec. 5, pl. V, 18! TERRAIN CRÉTACÉ. : 281 *"LocazrTÉS. — Royan (Charente-Inférieuré) ? Département de la Somme, très-rare. Étage sénonien. ” Coll. de la Sorbonne, Michelin, ma collection. ! LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Ile de Rügen. M. Michelin possède un moule en plâtre dont l'original provient de Rügen èt paraît, malgré sa taille un peu plus petite, avoir servi de type à la ump de Leske; Kent (An- er Craie blanche. 2 7 ExPLICATION DES FIGURES. — PI. 4066, fig. 1, C. cretosa, de la coll. de la Sorbonne, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, partie sup. des ambulacres, grossie; fig. 5, portion des ambulaëres, prise à l’'ambitus, grossie; fig. 6, plaques ambulacraires grossies ; fig. 7, plaque inter-ambu- lacraire grossie ; fig. 8, tuberculé grossi, vu de profil; fig. 9, autre individu, de la craie de Rügeni, restauré d’après un moule en plâtre de la coll. de M. npdnigts vu de côté ; fig. 10, face sup. | | | Ne : 2430. Cidaris + bee Cotteau, 1862. lin: à P1. 4068. c. 19. Espècé de taille assez grande, circulaire, haute, renflée, -sub-conique en dessus, un peu bômbée en dessous. Zones ‘Poriférés, étroites, flexueuses, déprimées, éomposées de Pores arrondis, obliquetent ‘disposés, séparés par un renflement granuliforme, el néanmoïins unis à droite et à gauche par un petit sillon transversal. Un léger bourrelet . borde en outre la suture des plaques et sépare oblique- 4 ment les paires ‘de pores. Aires ambulacraires étroites, flexueuses , fortément déprimées à la suture médiane "des plaques, garnies de deux rangées de granules mé- diocrement développés, espacés, mamelonnés, et placés 282 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sur le bord des zones porifères. D’autres granules inégaux et beaucoup plus petits occupent l’espace intermédiaire et sont accompagnés de quelques verrues microscopiques et éparses. Sur certains points, ces granules offrent une ten- dance à se grouper en séries verticales assez irrégulières. Le plus souvent, et notamment à la face inférieure, ils pa- raissent disposés tout à fait au hasard. Le milieu de l’aire ambulacraire est uni et dépourvu de granules. Tubercules inter-ambulacraires peu développés, très-largement espa- cés, à base lisse, surmontés d’un mamelon petit et perforé, - ; au nombre de trois ou quatre par série. Scrobicules étroits; très-profondément déprimés, même aux approches du pé- ristorne, entourés de granules espacés, mamelonnés, plus gros que ceux qui remplissent la zone miliaire, maisqui, placés sur le bord interne des scrobicules, sont toujours peu apparents. Vers l’ambitus, les tubercules disparais- sent; la face supérieure en est presque complétement dé- garnie, et, dans chacune des rangées, il existe trois grandes plaques entièrement granuleuses : une seule de ces pla- ques, la plus rapprochée de l’ambitus, présente quelque- fois un petit mamelon à peine scrobiculé, mais les autres plaques n’en offrent aucune trace; la granulation qui les recouvre est parfaitement homogène, et c’est à peine si, sur deux ou trois d’entre elles, un granule un peu plus ap- parent que les autres, occupe au centre, la place du tu- bercule. Indépendamment des trois plaques granuleuses dont nous avons parlé, d’autres plaques rudimentaires irré- gulières, plus ou moins développées et paraissant en voie … de formation, se montrent autour de l'appareil apicial. Les { plaques inter-ambulacraires sont légèrement bombées et … munies de sutures lisses, profondes, partout très-appa- | rentes ; elles sont en outre couvertes de petits sillons irré- TERRAIN CRÉTACÉ. 283 guliers qui correspondent à la suture des plaques ambula- craires, et sont sans doute destinés à remplir un rôle im- portant dans l’accroissement du Cidaris. Granules inter- ambulacraires très-abondants, fins, saillants, homogènes, disposés le plus souvent en séries transversales irrégu- lières, accompagnés çà et là de quelques petites verrues. Zone miliaire large, déprimée au milieu, se rétrécissant à la faceinférieure.Péristome peu développé, sub-circulaire.Pé- riprocte pentagonal, étoilé. Appareil apicial solide, renflé, granuleux, plus grand que le péristome, sub-onduleux sur les bords; plaques génitales épaisses, fortement angu- leuses, leur bord interne est lisse et coupé à facettes; pla- ques ocellaires très-petites, sub-pentagonales, plus hautes que larges, non échancrées au sommet de l’ambulacre. -: Hauteur, 45 millimètres; diamètre transversal, 60 milli- RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est une des plus curieuses du genre Cidaris. Sa forme générale renflée etsub-conique, ses plaques inter-ambulacraires supérieures entièrement dégarnies de tubercules, la structure de son périprocte et de son appareil apicial, lui impriment une - physionomie toute particulière, et la distinguent très-net- tement de ses congénères. Deux autres espèces de la craie, | le C. cretosa, que nous avons décrit plus haut, ei le C. Car- teri de l’étage cénomanien d’Angleterre, se font également remarquer par leur face supérieure dépourvue de gros tu- - bercules. Notre espèce cependant ne saurait être corifon- due avec l’un ou l’autre de ces deux Cidaris; elle s'éloigne À | du premier par sa taille beaucoup plus forte, sa forme ren- À flée et sub-conique, ses ambulacres moins flexueux, garnis - de granules moins homogènes, moins serrés et plus irré- . gulièrement disposés, ses plaques inter-ambulacraires plus 284 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. nombreuses et entièrement dépourvues de ‘tubercules à la face supérieure, ses tubercules beaucoup plus petits, plus espacés, plus profondément scrobiculés; entourés d’un cercle moins apparent de granules, ses plaques génitales relativement moins larges, plus anguleuses à-leur angle externe et perforées moins près du bord, ses plaques océl- laires plus hautes et plus étroites. — Sa: forme sub-coni- que, ses tubercules pétits et espacés, rapprochent davan- tage le C. Merceyi du C. Carteri, il en diffèré néanmoins | d’une manière positive par sa taille beaucoup'plusfortesses | ambulacres plus granuleux, ses plaques inter-ambulacraires supérieures plus nombreuses, moins allongées et'toutàfait privées de tubercules, ses scrobicules plus’ étroits-et en- tourés de granules moins apparents. Un caractère:qui pa- rait propre à ces trois espèces et sur lequel nous devons . insister, est la solidité et la persistance de l’appareil apicial: chez la plupart des autres Cidaris fossiles, cet organe a dis- paru, tandis qu’il existe dans presque tous les exemplaires que nous connaissons des C. crétosa, Carteri ne pruec ui + LOCALITÉ. — La Faloise près Breteuil (Somme). Ærès- rare. Étage sénonienst : © 1 sb 5 spot Coll. Tombeck, de oécofi ui; SO) vi da EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 1068, fig. 4, C. (atéretyé: de la coll. de M. Tombeck, vu de côté; fig. 2, face sup: ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, partie sup. d’un ambulacre grossie; fig. 5, portion d'ambulacre, prise à l’ambitus;grossie; fig. 6, plaques ambulacraires grossies; fig. 7, esp lacraire grossie. FE JSTR 9170 C Cidaris papillata, var. spinis TERRAIN CRÉTACÉ. > - : Cidaris propinqua (pars), Cidaris clavigera C2 & © 2N° 2431. Cidaris clavigera, Kænigh, 1822. VEOI ASUP PI. 1069, 1070 et 1071, fig. 1-4. De Luc, Mém. sur un Éch. singu- | : lier, Mém. de math. et de phys. présentés à l’Acad. roy. des Sc., t. IX, p. 467, pl. xu, 1763. Andreæ J. G. R., Briefe aus der Schweiz Nach Hannover Geschr. in dem Jah., 1763. Leske, Klein. nat. disp. Echinod.. p- 134, pl. xivi, fig. 2 et 3, 1778. Parkinson, Organic Remains, t. I, pl. iv, fig. 1 et 21, 1811. Kœnig in Mantell, Geology of Sus- seæ, p. 194, pl. xvu, fig. 11 et 14, 1822. Kœænig, Icones foss. sectiles, 1825. Agassiz, Prod. d’une monog. des radiaires, Mém. Soc. desse, nat. de Neuchâtel, t. I, p. 188, 1836. Des Moulins, Études sur les Éch., p. 338, n° 34, 1837. Des Moulins, id., p. 332, n° 22, Geinitz, Charakter. der Schist. und, Petref. . Kreidegebirges, p. 90, 1839. RES Catal. syst. Ectyp. foss., :.p:40;:1840. … Hisinger, Lethæa Suecica, pl. XXI, fig. 5, 6, 1840. *Ræmer, Norddeutschen Kreidege- birges, p. 28, pl. vi, fig. 7,1840. Morris, Catal. of ;Brit. Foss. Echin.,p.49,1843. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc: mat., 3° sér t. VL, p. 327, 1846, Reuss, Versteinerungen der Bühmi- schen Kreideform., p.57, pl. xx, fig. 17-20 (excel. 21), 1846. 286 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Cidaris clavigera, . Graves, Essai sur la top. géog. du … dép. de l'Oise, p. 692, dl de = Bronn, Index paleont,, p. 298 1848. ai LES DO bus RE t. Il, p. 273, Et. 22, n° 1246, 1850. A _ Sorignet, Ours. de l'Eure, p. 1 1850. | wa Se Forbes in Dixon, Geol. of Sussex, p. 338, pl. xxv, fig. 10,11,14, | 18, 19, 20,22, 1852. | se es Quenstedt, Æandbuch der Petre- fakt., p.575, pl. xiviu, fig. 46, | 1852. | Led A 8 Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e éd., p. 74, 1854. 4 me Desor, Synops. des Éch. foss. , p. 12, pl. vi, fig. 15, 1855. Cidaris Heberti, Desor, id., p. 12, 1855. . Cidaris clavigera. Pictet, Traité de paléont., 2° éd. t. IV, p. 254, pl. XCVIL, fig. 8, 1857. n° _— Dujardin et Hupé, Hist. nat. des | Zooph. Echinod. eg 1862. Cidaris Heberti, Dujardin et Hupé, idem V. 84. ; M. 47.; V. 82 (type du Cid. Heberti). i Espèce de taille moyenne, circulaire, médiocrement ren- flée, à peu près également aplatie en dessus et en dessous. Zones porifères étroites, déprimées, sub-flexueuses, compo- sées de pores arrondis, largement ouverts, très-rapprochés | les uns des autres, laissant à peine la place à un petit ren- flement sub-granuliforme. Aires ambulacraires subflexueu- ses, étroites, garnies de quatre rangées de granules tou-. jours distinctement mamelonnés ; les rangées externes sont, plus développées que les autres, et placées tout à fait sur le bord des zones porifères ;les deux rangées internes sont for- mées de granules plus petits, plus espacés, paraissant dispo- TERRAIN CRÉTACÉ. 287 sés deux à deux et obliquement. Aux approches du sommet, les granules internes diminuent de volume, sans disparai- tre, et souvent les deux rangées se réduisent à une seule. De petites verrues microscopiques et inégales existent çà et là, dans l’intérieur de l’ambulacre, et forment une rangée régulière, à l'angle des granules externes, sur le bord même des zones porifères, en regard de chaque paire de pores.Tu- bercüles inter-ambulacraires assez fortement développés, à base lisse, surmontés d’un mamelon saillant relativement très-gros, ordinairement imperforé, au nombre de cinq par série. Près du péristome et vers l’ambitus, lesmamelons ne présententaucune trace de perforation, mais versle sommet, dans certains exemplaires, quelques-uns d’entre eux pa- raïissent légèrement perforés. Scrobicules étroits, profondé- ment déprimés, circulaires et espacés à la face supérieure, plus serrés et sub-elliptiques au fur et à mesure qu'ils se _ rapprochent du péristome, entourés de granules espacés, mamelonnés, un peu plus gros que ceux qui remplissent la zone miliaire. Le dernier tubercule est remplacé souvent près du sommet par un gros mamelon imperforé et à peine serobiculé. A la face inférieure les scrobicules sont telle- _ ment rapprochés que parfois ils se touchent et se confon- dent par la base. Zone miliaire assez large, non déprimée, garnie de granules abondanis, serrés, inégaux, épars, ac- : annee çà et là de petites verrues microscopiques. Pé- ristome petit, sub-pentagonal. Appareil apicial plus ti : _que le péristome, sub-circulaire. Hauteur, 12 millimètres ; diamètre, 22 millimètres. … Radiole ordinairement claviforme, plus ou moins allongé, _ arrondi et renflé au sommet, grêle et cylindrique vers la - base, garni de petites côtes dentelées, épineuses, tantôt - saillantes et régulières, tantôt inégales et atténuées. Vers 288 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. l'extrémité de la tige les côtes disparaissent et sont rempla- cées par des granules épars. L’espace-intermédiaire paraît finement chagriné. Chez certains exemplaires renflés,, épi- neux, à tige très-courte, la base. est recouverte d’un en- croûtement faisant partie du radiole lui-même, et présente, aux sillons placés entre les côtes. Colierette presque nulle, très-finement striée, Bouton peu développé; anneau à peine saillant; facette articulaire large, non crénelée. 14: Longueur, 38 millimètres ; largeur dans. la partiela plus renflée, 10 à 15 millimètres... :; 40124 4 08 2804 ht M. l'abbé Sorignet signale quelquesdifférences,entreles exemplaires du €, clavigera provenant d'Angleterre et. qui ont servi de type à l’espèce et ceux recueillis dans, le dé- partement de l'Eure. Chez ces derniers les tubercules principaux sont surmontés d’un mamelon relativement un peu moins gros ; les granules qui forment les cercles serobiculaires et ceux qui remplissent la zone: miliaire sont moins larges à leur base et moins volumineux; les | granules des deux rangées internes de l’ambulacre-pa- raissent aussi moins fins. Nous-avons constaté nous-même ces petites différences certainement insuffisantes pour . constituer deux espèces distinctes, ‘en présence surtout de l'identité presque complète des radioles qui les ac> compagnent. En France comme en Angletèrre, lesradioles varient beaucoup dans leur taille et dans leur forme : les uns, pareils à de petites massues, ont une longue tige} surmontée d’un renflement en boule et quelquefois lé- gèrement étranglé au milieu; les autres augmentent gra= dueillement de grosseur à partir de la collerette, et sont; comme les précédents, renflés et arrondis au sommet$, d’autres enfin ont une tige courte et grêle, brusquement ‘TERRAIN CRÉTACÉ. 289 débordée par un épais renflement plus ou moins obtus à son extrémité. Cette troisième variété est abondamment. répandue à un certain niveau de la craie; à Tancarville, à Senneville, à Pinterville, elle, paraît dominer presque exclusivement, et l’on serait tenté de croire qu’elle ap- partient à une espèce distincte du véritable C. clavigera. Nous ne pensons pas qu'il en soit ainsi; associés à ces nombreux radioles, dans les localités mêmes que nous venons d'indiquer, il s’en rencontre quelques-uns dont la tige est grêle et allongée, lesommet renflé et arrondi et qui tendent, à se rapprocher des exemplaires claviformes les mieux caractérisés, Nous ayons du reste sous les yeux plusieurs échantillons du C. clavigera de la craie de France et. d'Angleterre qui portent, adhérents encore à leurs tubercules, un grand nombre de radioles, et sur un même individu nous retrouvons les différentes variélés que nous avons indiquées : les radioles à longue tige et essentiel- lement claviformes occupent la face supérieure; au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du péristome, ils paraissent devenir plus épais et plus courts. — Quoi qu’il en soit, la présence presque exclusive de ces derniers radioles, dans une zone particulière et plus inférieure que celle occupée par les radioles en grande partie claviformes, est un fait stratigraphique incontestable que nous devions signaler. . Certains radioles du C. clavigera présentent un caractère tout particulier et sur lequel nous devons également ap- … peler l'attention; ils offrent au sommet une perforation très-apparente, circulaire, plus ou moins large, qui traverse la tige jusqu’au bouton, et lui donne l’aspect d’un tube. Cette perforation n’est pas générale, cependant nous en avons remarqué des exemples chez les diverses variétés . que nous venons d'indiquer. VI. 19 290 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. © RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. clavigera ‘se distin: guera toujours facilement des autres : espèces: de la craie blanche, à sa taille peu développée, à sa forme sub-dépri- À mée, à ses tubertules inter-ambulacraires' entourés d’un scrobicule étroit et surmontés d’un mamelon très-gros presque toujours imperforé, à ses anbulacres garhis de quatre rangées de granules accompagnées , “sur 18 bord externe des zones porifères, de verrues microscopiques et réguliérément disposées, à ses radioles* cläviformes, plus ou moins allongés, recouverts de côtes épineuses. Sous le nom de C. Bowerbankii (1), Forbes a séparé du C. clüvigera, üne espèce qui s'en éloigne par sa forme plus ‘déprirée, ses tubercules moins gros, plus nombreux, entourés d’un scrobicule plus étroit, sa zone miliaire plus large, ses ami- bulacres garnis, vers l’ambitus, de six rangées’ dé granulés au lieu de quatre, par ses radioles plus courts, plus Ruibé pourvus sur toute leur surface de stries ‘plus'fines et plus irrégulières. Jusqu' ici le C. Bouerbañikt n'a ps a er proche le plus, sont-le C: Bargesi, de mor dite) et le C. Ramondi que nous décrivons plus loin. 4 è14 © Nous avons cru devoir réunir au C. clavigera le e? Heberti dé M; Desor, qui n’appartientpas à la craie chloritée, comme l'indique l’auteur du Synopsis, maïs à la craie blanche 14 mieux caractérisée. M. Michelin a bién voulu nous commu- ñiquer l'exemplaire unique qui a servi de modèle au moüle en plâtre" V. 82., type de l’espèce. Nous l'avons examiné | avec le plus grand soin, et il nous a paru présenter touses éaractères essentiels du C. clavigera : tubércules inter-ame En” fortement manielonnés, imperforés, A | a 101669" SHOT (1) Forbes in Dixon, Geol. es 339, pl. xxIx, fig. 4 ©1101 CU TERRAIN CRÉTACÉ. 294 d’ün “étroit scrobiculé ; ambulacres peu flexueux, garnis de’ quatre rangées de granules inégaux, mamelonnés et flanqués de petites verrues; zones porifères déprimées; pores larges et très-rapprochés les uns des autres; péri- stome petit. Cet’ échantillon, que nous avons fait figurer du reste avec tous ses détails, ne diffère réellement de nos exemplaires du C. clqvigera que par sa forme un peu plus'haute, ses tubereules quelquefois au nombre de six, là zone miliaire plus large qui les séparé, et ses ambulacres un pêéu moins flexueux. Ces différences ne nous ont pas paru: suffisantes pour maintenir dans la méthode lé C. He- berti, L'exemplairetypé provient de la craie blanche de Ven- dôme. — Quant aux moules intérieurs dé là craie chloritée du Havre que M. Désor ÿ a rapportés, nous les avons consi- dérés comme se rapprochant bien plutôt du C. vesieulosa: Hisrons. — L'espèce qui nous occupe, décrite et figurée d'une manière très-reconnaissable par de Luc, en 4763, et plus tard par Leske et Parkinson, a reçu de Kænigh, en 1822, le nom de clavigera que tous les auteurs ont adopté. L'abbé Sorignet est le premier qui a donné du test et des rvädioles de cette espèce une description détaillée, et signalé la structure imperforée de ses’ tubercules, caractère important et que nous avons retrouvé depuis chez ru ss: espèces voisines. | ""LOCALITÉS. — Dieppe, Fécämpl Tancarville- (Seine- Inférieure) ; Falaise (Somme); Vérnonnet, Giverny, Cla- chaloze, Petit-Andelys, Pinterville près Louviers, Hougue- marre, Senneville (Eure); Notre-Dame-du-Thil, Mory la Hérelle, lé Mesnil-Saint-Férmin, Pouilly (empreintes dans le silex); Laboïssiére (Oise); Maintenon, Château:Gaillarc (Seine-et-Oise); le Mésnil-Saint-Thomas (la Poterie} (Eure: et-Loire). Assez-abondant. Étage sénonien. 292 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Musée de Paris (coll. d'Orbigny) ; coll: de l'École des mines, de la Sorbonne, Michelin, Hébert, d’Archiac, Triger,. Guillier, Renevier, Kæchlin-Schlumberger, de Mercey, ma collection. LOGALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. LL NooNriéh, Gravesend, Lewes, Brighton, Wiltshire, Dorset (Angleterre). Abon- dant. Craie blanche. ExpL. DES FIGURES, — PI, 1069, fig. 4, C. ob de la coll, de M. Renevier, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, partie des ambulacres, prise à l’ambitus, grossie ; fig. 5, plaques inter-ambulacraires grossies ; fig. 6, tubercule grossi, vu de profil ; fig. 7 et 8, radioles de la craie de Maintenon, de la coll, de MM. Hébert et Guillier; fig. 9 et 10, radiole perforé de la craie de Dieppe; fig. 44, variété de la craie de St-Valéry, coll. de M. Hébert; fig. 12, 13 et 14, variétés de Tancarville, de la coll. de M. Hé- bert ; fig. 15, variété de Pinterville, de la coll. de M. l’abbé Sorignet ; fig. 16, variété perforée de Senneville, de la coll. de M. Guillier ; fig. 17, portion de la tige grossie; fig.48, : variété très-épineuse du Mesnil-St-Thomas, de la coll. de M. Hébert; fig. 19, variété de Pinterville, de ma collection; fig. 20, coupe transversale’ laissant voir les canaux qui . entourent la tige; fig. 21, bouton grossi; fig. 22, facette . articulaire grossie. — PI. 1070, fig. 1, C. clavigera, de la craie d'Angleterre, de la coll. de M. Michelin, mon- trant sur le même individu, deux variétés bien distinctes « de radioles; fig. 2, autre exemplaire, de la craie de, la « Somme, muni de ses radioles, de la coll. de M. de Merceys : fig. 3, C. clavigera, de la craie de l’Eure, de ma coll:, vu de côté; fig. 4, face sup. ; fig. 5, portion de l’ambulacre, prise à l’'ambitus, grossie ; fig. 6, plaque inter-ambulacraire - | grossie; fig. 7, tubercule, vu de profil, grossi; fig. 8, | TERRAIN CRÉTACÉ. 293 C. clavigera, de la craie de la Somme, de la coll. de M. de Mercey, montrant l'intérieur du test et deux variétés de ra- dioles : a, a, auricules; b, fragment de radiole, laissant voir les canaux qui entourent la tige; fig. 9, coupe trans- versale grossie du radiole 4. — PI. 1071, fig. 4, C. clavi- gera, type du C. Heberti, de la coll. de M. Michelin, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, plaque inter-ambulacraire grossie. À . N° 2432. Cidaris serrifera, Forbes, 14850. PI. 4074, fig. 3-15. Cidaris clavigera (non Kœnig.), Reuss, Versteinerungen der Bôh- mischen Kreidef., p.57, pl. xx, fig. 21, 1845. Cidaris serrifera, Forbes in Dixon, Geol. and Foss. ofthe Sussex, p. 338, pl. xxiv, fig. 15-19, et pl. xxv, fig. 2, | 1850. Cidaris punctillum, Sorignet, Oursins foss.del Eure, p. 9, 1830. Cidaris serrifera, - Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 74, 1854. Cidaris punctillum, Desor, Synops. des Éch. foss:, p. 15, 1856. pa _— Dsrdin et Hupé, Zoophytes , Échinod., p. 481, 1862. . Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères _ étroites, déprimées, très-peu flexueuses, formées de pores ovales, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflemént sub-granuliforme. Aires ambulacraires à peine flexueuses, étroites surtout aux approches du sommet, for- tement déprimées à la suture, médiane des plaques, gar- nies de six ou huit rangées de petits granules serrés et ho- 294 PALÉONTOLOGIE :FRANGAISE. mogènes. Les rangées externes sont composéeside granulés mamelonnés et un peu plus développés: quedles autres, mais le plus souvent cette différence n’ést apparente qu'à la face inférieure, en se rapprochant du -péristome Le nombre des rangées diminue, comme: toujours, à Ja face supérieure, et se réduit à deux seulement près du sommet. Aires infer-ambulacraires un peu renfléés en dessous ét vers l’ambitus. Tubercules peu développés; largement.es- pacés, à base lisse, surmontés d’un mamelon très-petit et perforé, au nombre de quâtre owcinq par série. Scrobicules assez profondément déprimés, renflés sur les bords, arron- dis même aux approches du péristome, relativement très- étroits, entourés de granules mamelonnés, espacés, un peu plus gros que ceux qui remplissent la zone miliaire avec lesquels cependant ils paraissent le plus souvent se con- fondre. A la face supérieure, les derniers tuberceules sont remplacés par de petits mamelons plus ou moins dévelop- pés, à peine scrobiculés et placés sur des plaques ordinaire: ment plus hautes que larges. Espace intermédiaire. garni de granules fins, abondants, serrés, homogènes, épars, accompagnés çà et là de petites verrues microscopiques. La suture des plaques est déprimée et toujours apparente. Péristome circulaire, sub- -pentagonal, Appareil apicial également sub-pentagonal, un peu pion gran que le ep ristome. Hauteur, 19 millimètres ; diamètre, 35 millimètres. - Nous n’avons point rencontré en France lés radioles de cetté espèce. Ceux que Dixon a faît figurer comme adhé- rents au test, sont allongés, cylindriques, couverts de côtes - épineuses, saillantes et compriméeés ; l'intervalle. qui sépare ces côtes est finement granuleux. au3} - RArponrs ET DIFFÉRENGES. — Cette espèce est voisine dû … és ets . fs 21: TERRAIN CRÉTACÉ. 295 Cucretosa;Mantell, et cependant elle ne: saurait lui être réunie; elle nous a paru s’en distinguer nettement par ses ‘ambulacres plus déprimés et moins flexueux, par ses tubereules plus petits, surmontés d’un mamelon moins apparent, entourés d’un scrobicule beaucoup plus étroit, moins profond, et bordé d’un cercle de-granules à peu près identiques à ceux qui remplissent la zone miliaire, par ses granules intermédiaires plus abondants, plus délicats, plus homogènes. RL rapportons à celte même espèce un fragment de test recueilli par M. l'abbé Sorignet, dans la craie blanche de Givières et rapporté par lui au C. pleracantha ; bien que ses tubercules soient un peu plus développés et entourés ‘de scrobicules plus profonds, nous n’avons pas cru devoir le séparer du C. serrifera. + Husrome. — Cette espèce à até décrite et dite, en 4850, par Forbes et Dixon, sous le nom de serrifera. La même année; M. l’abhé Sorignet l’a appelée C. punctillum, dans son ouvrage sur les Oursins fossiles de l'Eure, mais sa description n'étant accompagnée d’aucune figure, nous avons cru devoir adopter de: préférence la dénomination qui lui est attribuée dans l’ouvrage de Dixon. — Dès 1845 e cette même espèce avait été figurée d’une manière recon- maissable par Reuss, et rapportée par erreur au C. clavi- gera, que caractérisent ses tubercules plus gros, plus lar- ‘gement scrobiculés, entourés de granules plus saillants et Surmontés d’un mamelon imperforé. + Locaurrés. —Civières, Giverny (Eure); Royan (Charente- L. inférieure). Rare. Étage sénonien. * École des Mines de Paris, coll. Sorignet. Loc. AUTRE QUE LA FRANCE. — Tæplitz (Bohême). * Exe. nes r16. — PI. 4071, fig. 5, C. serrifera, de l'École 296 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. dés Mines, vu de côté; fig. 6, face sup. ; fig. 7, face ait. fig. 8, partie sup. des ambulacres grossie; fig. 9, portion des ambulacres, prise à l’âmbitus, grossie; fig. 40, coupe transversale de l’ambulacre; fig. 41, plaque inter-amb. grossie; fig. 142, tubercule, vu de profil, grossi; fig: 13, fragment de test, type du C. punctillum, de la coll. Sori- gnet; fig. 44, plaque inter-amb. grossie; fig. 15, autre frag- ment, type du C. pleracantha, Sorignet (non Agassiz)." N° 2433. Cidaris Jouanneti, Des Moulins, 1837. Cidaris Jouanneti, Cidaris cyathifera, PI. 4072. ps Des Moulins, Études sur les de p. 336, n° 26, 1837. | Agassiz, Catal. syst. Ectyp. loss. Echin. ss p. 10, 4840. Cidaris eurynacantha, Agassiz, id. Cidaris cyathifera, Cidaris Jouanneti, Cidaris cyathifera, Cidaris Jouanneti, Cidaris cyathifera , Cidaris Jouanneti, Cidaris cyathifera, Cidaris Jouanneti, Cidaris cyathifera, Cidaris Jouanneti, Cidaris cyathifera, X. 75 Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. des Sc. nat., 3° sér., Le VI, P- 329, 1846. Agassiz et Desor, id., p. 330. : D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. l, p. 274, Ét. 22, n° 1247, 4850. Desor, Synops. des Éch. foss., 3 3, pl %, fig. 14, 1856. Desor, id., fig. 15. Coquand, Sunons. des foss. de Do cré- tacée du sud-ouest de la France, Bull. Soc. géol., 2° sér., €. XVI, p. 10143, 1860. Coquand, id. Cotteau et Triger, Éch. de la Sarthe, p- 256, pl. xeu, fig. 9-12, 1860. Coquand, Synops. des anim. et végét. “Poss. + p. 129, 1861. Coquand, id., p. 130. Dujardin et Hupé, Zoophytes ap. x À p. 481, 1862. Dujardin et Hupé, id. TERRAIN CRÉTACÉ. 297 … Test inconnu. _ Radiole cylindrique, allongé, rte ou moins évasé, pro- . fondément creusé au sommet en forme de coupe ou d’en- tonnoir, couvert de granules tantôt inégaux el, épars, le plus souvent fins, serrés et disposés enséries longitudinales. A la partie supérieure, les granules se touchent, se confon- dent et forment des plis saillants très-réguliers. L'espace intermédiaire entre les granules, dans les exemplaires bien conservés, paraît garni de stries longitudinales très-fines et sub-granuleuses. Collerette courte, striée. Bouton médio- _ crement développé; anneau saillant, prenque lisse ; facette articulaire non crénelée. _: Variété très-évasée : longueur, 45 millimètres; largeur à la base, 40 millimètres ; largeur au sommet, 25 millimètres. … Variété cylindrique : longueur, 45 millimètres ; largeur à _ Ja base, 9 millimètres; largeur au sommet, 7 millimètres. _ Cette espèce de radiole varie beaucoup dans sa forme. Certains exemplaires sont très-courts, très-évasés et pré- sentent l’aspect d'un cône renversé ou d’un calice. Parmi les exemplaires allongés, les uns sont également très-évasés _ et plus ou moins obliquement tronqués au sommet; les _ autres, régulièrement cylindriques, montrent seulement, _ à quelque distance de leur partie supérieure, un léger étranglement.Les granules qui récouvrent la tige éprouvent … aussi de nombreuses modifications dans leur nombre, leur 3 “grosseur et leur disposition. Chez les exemplaires qui ont — servi de type au C. cyathifera, ils sont fins, serrés, homo- gènes, forment le plus souvent des rangées très-régulières ë et se réunissent au sommet en côtes plus ou moins appa- . rentes. Quelquefois au contraire les granules sont saillants, F inégaux, assez irrégulièrement disposés. C’est cette der- … nière vâriété à laquelle on a donné le nom de C. Jouanneti. 298 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Nous nous sommesassuré, grâce aux nombreux exemplaires que nous avons sous les yeux, que toutes cés formes; sou- vént si disparates au premier aspect, se liaient entre elles par des passages mere 5h et appartenaient po au même type. UE ES 14 RaproRTs ET DIFFÉRENCES. — Le (. sas eitetaihs. sant le C. cyathifera, est parfaitement caractérisé par sa forme, sa structure et les ornements qui le couvrent, ét ne saurait être confondu avec aucun de ses congénères. = On ne peut admettre que cette espèce doive à la’ présence d’un mollusque ou de tout autre animal parasite, sa forme évasée et les plis saillants qui se montrent ‘au! sommet de la tige. Les caractères qui distinguent ‘les radioles’ du C. Jouanneti, ne sont certainement pas le résultat d'une déformation accidentelle ; la corolle qui les termine'est trop profondément creusée et trop régulière dans! sà forme, pour que ce caractère puisse être attribué! à un mollusque parasite, et si quelques radioles de celte même espèce.sont plus cylindriques et moins évasés au sommet, la différence ne doit être attribuée qu da place qu'ils occupaient sur le test. o aniom vo énkaqrts : Hisrore. — Mentionnée pour la première fois, en 1837, par M. Des Moulins, sous la dénomination de €. Jouanneti, cette espèce a reçu de M. Agassiz, en 1840, les noms de cyathifera et eurynacantha. En 1846, dans le Catalogue raisonné des Échinides, le C. eurynacantha a été réuni au | C. Jouanneti avec lequel: il faisait double emploi ; maisle . C: cyathifera a été maintenu comme espèce distincte, et | adopté depuis par tous les auteurs. Ayant reconnu que ce . dernier Cidaris n’était lui-même qu’une variété du C. Jouan: neti, nous l’avons supprimé de la méthode, en conservant à l'espèce le nom plus ancien de Jouanneti. à: 04 10m. 3 à Ê À A E. # n TERRAIN CRÉTACÉ. 299 +: Locasités, — Saint-Paterne (Sarthe); Limeray, Villedieu (Loir-et-Cher); Argentan (Indre); Royan (Charente-Inf.); emithoents: ersnols bn Assez commun. Étage Coll. res Dex Moulines ps rer rames Gué- ranger, Arnaud, Triger, Guillier, ma collection. L )Exe: DES FIG. — Pl. 1092, fig. 4, 2, 3, 4, 5, radioles de différentes formes (var. cyathifera), de la coll. de MM. Bour- geois; Guillier, et de ma eollection; fig. 6, var! très-évasée; fig. 7; portion grossie; fig. 8, autre radiole, de la coll. dé . MM. Arnaud; fig. 9, coupe transversale montrant la dépres- | sion intérieure ; fig. 10, var. cylindrique, de la coll! de | MaArnauds fig. #4, coupe transversale ; fig. 42, typeldu . C. Jouanneti, de la coll. de M. Michelin; fig. 13 et 14, autres op ss bouton grossi; et 16, facette articulaire grossie. nobizoqgzib si LÉ: sisquao. ali 1 ae 2434. Cidaris memde-RINImme. ré 1862. Baoulsmmoz us! : P1.,1073, fig. 4-12. L | Cidaris spinosissima (pars) Desor, Synops. des Éch. foss., p. 33, À sil EF Ag.) :plio, fig: 21, 1856. 1 : : — Coquand, Synops. des foss. de la form. nn à crét. du sud-ouest de la France, so BND SHON ANT pnE se. géol., 2 sér., t- XVI, D ealoibss esl vbaciaos : Fe N° 2435. Cidaris pistilium, us ms. y PI. 4066, fig. 3-9. Cidaris stemmacantha (non 3 se amer, Not iles il ee > P- 29, pl. vi, Cidaris pistillum, à RTE An au ‘der LEE] 1 Petrefaktenk., p. 577, pl. | ” XLIX, fig. 20, 1852. quo sit =, Desor, Synops. des. Éch. | | foss si pt 32, Pl. vf. 17: LE HUE 19, 1855. ri ro" | DujardinétHupé;Zoophytés d Échinod., p- 481, 1862... Test inconnu [+ eNAARIOU Radiole allongé, sub-cylindrique, mispidtiédbriitetiat garni de petits granules épineux, égaux, espacés, tantôt épars, tantôt disposés en séries longitudinales assez régu- lières. Vers le sommet, le radiole s’élargit considérable ment, et forme une corolle souvent très-large, dentelée sur les bords, granuleuse à l’intérieur, et présentant au milieu un bouton plus ou moins saïllant. L'espace intermédiaire entre les granules paraît lisse, mais esi recouvert de striés longitudinales très-fines, visibles: seulement. à.une forte loupe. Collerette longue, distincte, Bouton assez développé; anneau saillant, garni de stries plus fortes que celles qui couvrent la collerette; facette articulaire non crénelée.. 1 Longueur, 35 millimètres ? largeur, 4 millimètres;!larz geur de la corolle, 41 millimètres. RU | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. péstilhim! est parfais tement caractérisé par la forme de sa tige et de sa corolle, | ainsi que par la nature et la disposition des granules dont il est recouvert, et ne saurait être confondu, comme nous l’avons démontré plus haut, avec notre C. pseudo-pistillum. | TERRAIN CRÉTACÉ. 303 M: Ræmer l’avait réuni aux radioles du C. Avenionensis, Des Moulins(C: stemmacantha, Agassiz), du terrain tertiaire des environs de Martigues (Bouches-du-Rhône). Cette dernière espèce est bien distincte et parfaitement caractérisée par satige plus épaisse, pourvue de granules plus gros et plus serrés, sa corolle lisse, plus aug et Meet, plus fortement dentelée sur les bords. Locazrrés. — Les radioles du €: pistillum n'ont pas én- core -été.rencontrés en France, etnous nelesavons décrits et fait figurer que pour montrer combien ils diffèrent des radioles du C; pseudo-pistillum qu’on leur avait réunis. “Rügen, Gehrden (Prusse). Étage sénonien. + Coll. Michelin, Ræmer, Hagenow. _ .ExPHICATION DES’ FIGURES. — Pl. 1066, fig. 3, radiole du _ Cipistillum, de là coll. de M. Michelin; fig. 4, portion de _ latige grossie; fig. 5; bouton grossi; fig. 6, autre radiole - sub-:comprimé; fig. 7, corolle, vue de côté; fig. 8, la même, vue derface; fig. 9, la même, grossie.: N" 2136. Cidaris filamentosa, Agassiz, 1846. PL. 1073, fig. 13-16. _ Cidaris Ramentoa, Agassiz et Desor, Catal. rais, des Éch.. An. Dub 510 | e! sc. nat.,.3° sér., t. VI, p. 330, 1846. TIRE RACE 1: Desor, lies: des Éch: foss., p. 32, pl. v, MAD, 5D lag, 22,,1856. EH. ù : 101 Duüjardin!.et Hupé, Zoophytes pandi p. 481, 1862, A RAA. | Tésti inconnu. ideal ? Radiole allongé, cylindrique, ‘fusiforme, sub-acuminé vers les sommet, légèrement renflé au tiers inférieur de sa eur, couvert de gränules sub-épineux, unis entre eux par un petit filet, et disposés en séries longitudinales très- 304 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, régulières. L'espace intermédiaire entre ces séries est garni de stries fines, inégales, sub-granuleuses qui lui donnent un aspect chagriné. Aux approches de la collerette la tige se rétrécit; les granules s’atténuent, disparaissent et sont remplacés par de petites rides transverses et extrêmement fines. Collerette assez développée. Bouton allongé ; anneau très-saillant; facette articulaire non crénelée. Longueur, 75 millimètres; largeur, 10 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. filamentosa, par sa forme et la disposition de ses granules, offre quelque res- semblance avec les radioles du C. sceptrifera ; il s'en dis- tingue par sa tige couverte de granules plus groset plus espacés, sa collerette plus longue et:plus grêle, son bouton moins épais, son anneau plus saillant. Au premier aspect, cette espèce a également beaucoup d’analogie avec les ra- dioles du C. florigemma, si abondants dans le terrain co- rallien inférieur ; cependant ces derniers seront toujours reconnaissables à leur tige plus grosse et plus renflée, à leurs granules plus serrés, et surtout à leur facette articu- laire toujours marquée de crénelures. pass : LOCALITÉ, — Terrain crétacé supérieur. Rare. Coll. Michelin, Poulain, musée de Bäle (Suisse). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1073, fig. 13, radiole du C. filamentosa, de grande taille, de la coll. de M. Michelin ; fig. 14, autre radiole, de la coll. de M. Poulain; fig. 45, portion de la tige grossie; fig. 16, bouton grossi, N° 2437. Cidaris spinosissima, Agassiz, 4846. PI. 1073, fig. 17-21. Cidaris spinosissima, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. se. nat., 3° sér., t. VL, p. 330, 1846. — — Desor, Synops. PART foss., p. 33, pl. v. fig. 23 (excl. fig. 21), 1856. _: TERRAIN CRÉTACÉ. 303. Hermes Dujardin et Hupé, Zoophytes. Échinod.,. je _ p.isi, 1862. va Test inconnu. : | 1 Radiole de grande taille, pra: sitrclssdgte: légè- rement comprimé d'un côté, garni d'épines très-fortes, saillantes, acérées, le plus souvent égales entre elles, épar- ses, espacées. Ces épines $e montrent seulement sur une des faces duradiole; le côté le plus comprimé est couvert de petits granules non épineux, disposés en séries longitu-: dinales, plus ou moins régulières. L’espace intermédiaire paraît tantôt lisse, tantôt récouvert de granules inégaux et très-fins qui lui donherit un aspect sub-chagriné. A quel- que distance de la collerette, les épines s’espacent, devien-. _ nent plus petites et. disparaissent tout à fait. Collerette longue, finement striée. Bouton fortement développé ; an- . neau saillant; facette articulaire étroite, non crénelée. | Longueur, 50 à 60 millimètres; largeur, 10 millimètres. RaprorTs ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est facilement reconnaissable à sa grande taille, à sa forme allongée, ar- | rondie d’un côté, sub-comprimée de l'autre, aux épines 1 saillantes, acérées, homogènes, qui recouvrent sa tige, à sa longue collerette et à son bouton largement développé. Par 2 sa physionomie générale elle rappelle, au premier as- pect, certaines variétés des radioles du -Ahabdocidaris L: mazima, de l’oolite inférieure, et elle s’en distingue par sa ri tige moins renflée, ses épines plus grosses et plussaillantes, sa collerette plus longue; sa facette articulaire plus étroite Æ et dépourvue de crénelures. — Dans le Synopsis des Échi- _mw des , M. Desor avait réuni à cette espèce, en les considérant & De une variété de pelite taille (var. minor), certains rad dioles qu’on rencontre assez abondamment dans ia craie du sud-ouest ; ils nous ont paru différer par plusieurs ca- VIL. 20 306 PALEONTOLOGIE FRANÇAISE, ractères importants, et nous les ayons décrits plus haut sous le nom de C. pseudo-pistillum. LocaLiTÉ. — Terrain crétacé du ee Gard ?.. Coll. Michelin. | ORISTS 49 EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1073, fig. 47, aa du C. spinosissima, de la coll. de M. Michelin, vu sur l’une des faces; fig. 18, le même, vu sur l’autre face ; fig. 49, facette articulaire; fig. 20, portion de la tige grossie; fig. 24, bou- ton grossi. N° 2438. Cidaris serrata, Desor, 1858. PI. 4074, fig. 4-14. 0 0 0 Cidaris serrata, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 450, 1858. _ — Dujardin et Hupé, Zoophytes Échinod. … p. 481, 1862. Espèce de taille moyenne, médiocrement Lu Zones porifères très-étroites, déprimées, flexueuses, formées de pores petits, arrondis, obliquement disposés, rapprochés | les uns des autres, séparés par un renflement granuliforme très-prononcé. Aires ambulacraires étroites, flexueuses, garnies cependant de six rangées de granules; les deux rangées externes se composent de granules plus apparents E et visiblement mamelonnés; les quatre rangées intermé- diaires, plus fines et beaucoup plus irrégulières, dispa- raissent successivement aux approches du sommet et du. péristome. Tubercules inter-ambulacraires fortement déve- | loppés, à base lisse, surmontés d'un mamelon assez gros et L toujours perforé, au nombre de six ou sept par série. Scrobi- cules médiocrement déprimés, circulaires et un peu espacés à la face supérieure, plus serrés et plus elliptiques dans la région infra-marginale et près de la bouche, entourés d’ un cercle de granules espacés, mamelonnés et qui se distin- node. a hi UT TERRAIN CRÉTACÉ. 307 guent nettement de ceux qui remplissent la zone miliaire. Les gros tubercules s'élèvent assez près du sommet, cepen- dant, sur chacune des aires inter-ambulacraires, il existe une plaque qui en est dépourvue, et présente, au lieu de tubercule, un simple mamelon perforé et non scrobiculé. Zone miliaire déprimée, assez large vers l’ambitus et à la face supérieure. L'espace intermédiaire entre les tubercules est couvert d’une granulation fine, serrée, abondante, ho- mogène, disposée en séries horizontales régulières, et les granules sont accompagnés çà et là de petites verrues mi- croscopiques d’autant plus nombreuses qu’elles se rappro- chent du bord des plaques. Dans les exemplaires que nous avons sous les yeux, la suture des plaques est toujours très-prononcée. Radiole allongé, cylindrique, plus ou moins grêle, garni d’épines saillantes, acérées, comprimées, sub-triangulaires, | rangées en séries longitudinales régulières et espacées. A | la base de la tige, les épines sont plus abondantes, mais un peu au-dessus de la collerette, elles s’atténuent, se chan- gent en granules et disparaissent. Le nombre des rangées épineuses est très-variable, et l'intervalle qui les sépare, plus ou moins large. Sur quelques radioles on en compte _ dix ou douze rangées, tandis que d’autres exemplaires plus grêles n’en présentent que six ou sept; les épines sont alors & plus fines, et le radiole prend un aspect prismatique et sub- \ _ caréné très-remarquable. L'espace intermédiaire entre les — rangées épineuses est plat et paraît lisse, mais il est en réalité recouvert de stries longitudinales fines, serrées, . sub-granuleuses, visibles seulement à la loupe, et qui re- … couvrent également la base des épines. Colierette courte, «finement striée. Bouton assez fortement développé; anneau à saillant, marqué de stries plus prononcées que celles qui si dibtilà 308 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. garnissent la collerette ; facette articulaire non crénelée. Longueur du radiole, 65 à 70 millimètres; need 4mil- limètres. ta Gb RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le €: par péri ans coup de ressemblance avec le €. sub-vesiculosa ; il mous a: paru cependant s'en distinguer par ses ambulacres plus étroits, ses tubercules plus espacés et entourés d’un.cerele: de granules plus apparents, sa zone miliaire couverte d’une granulation plus fine et: plus homogène, ses radioles plus allongés, plus grêles, garnis d’épines plus saillantes, plus è acérées, et pourvues, dans l'intervalle, de stries délicates, etsub-granuleuses. Malgré ces différences, les deux espèces, sont extrêmement voisines, et nous avons peniconge hésité. à les séparer. Uri LocazTÉ..—. Meudon (Seine-et-Oise). Assez rare. Étage sénonien sup. ., associé au C. pleracantha et au Micraster, Brongniarti. Et Coll. de la Ds doute Michelin, Hébert, Tombeck, Le nier. 1220 < Exp1. DES FIG: — Pl. 1074, fig. 1, test et ne ‘is | C.serrata, de la coll. de la Sorbonne (coll. Brongniart);, fig. 2, autre fragment de test, de lacoll. de M.,Hébert;, fig. 3, plaques ambul, et inter-ambul, grossies ; fig. 4, pla-, : ques ambul. vues au microscope; fig. 5, tubercule grossi,. vu de profil; fig. 6, radiole, de la coll, de M. Hébert;, fig. 7, portion de la tige grossie; fig. 8, bouton, grossi;, | fig. 9, facette articulaire grossie ; fig. 10, autre radiole,, de, la coll. de M. Hébert, à tige plus grêle et à côtes moins, nombreuses ; fig. 11, portion de la tige grossie. 10 du lA#17008 019 TÉPA \111e2% | TERRAIN CRÉTACÉ. 309 .-Éesl dr#eu N° 2159. Cidaris leptacantha, Aeassis, 1846. PI. 4074, fig. 12-14. “5 “das ttc, Agassiz et Desor, Catal. rais. des ban , Ann. . sc. nat., 3° sér., t. VI, p. 330, 1846. — — Desor, Syntod du Éch. foss. «» P- 33, pl. v, Voir. as fig. 20, 1856. NU HO OUT Dujardin et Hupé, Er Échénod., téboilg net Loi p:482/ 4802, Test inconnu. Radiole de petite taille, allongé, cylindrique, sub-acu- miné au sommet, garni d’épines assez fortes, inégales, irrégulières, plus ou moins espacées, tantôt éparses et tantôt “disposées en séries longitudinales, et recouvert en outre de stries fines et sub-granuleuses, A une assez grande dis- tance. de la collerette, les épines s’atténuent et sont rempla- cées per des séries de granules qui finissent elles-mêmes par disparaître. Collerette courte, toujours oblique, striée. Bouton médiocrement développé; anneau saillant, pourvu de stries beaucoup plus apparentes que celles qui couvrent la collerette ; facette articulaire non crénelée. Longueur, 20 millimètres ; diamètre, 3 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce rappelle, ‘par sa forme et ses ornements, certaines variétés des ra- dioles du C. pseudo-pistillum ; elle s’en distingue par sa tige plus grêle, dépourvue de corolle et sub-acuminée au som- et, ses épines moins fortes, moins serrées et cédant la place à de simples granules aux approches de la collerette, _ sa surface couverte de stries sub-granuleuses qui lui don- nent un aspect chagriné, sa collerette toujours oblique- ment disposée, son bouton moins épais. Les, radioles du _ C,Ligeriensis offrent également quelque ressemblance avec 310 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. notre espèce, mais ils seront toujours reconnaissables à . leur aspect sub-fusiforme et non régulièrement cylin- drique. LocazTÉs, — Hauteville (Marne). Assez rare. Étage séno- nien. . Coll. Michelin. ExPL. DES FIGURES. — P1. 1074, fig. 42, radiole du C. Zep- tacantha, de la coll. de M. Michelin; fig. 43, rss sd la tige grossie; fig. 44, bouton grossi. | N° 2440. Cidaris pleracantha, Agassiz, 1840. PI. 1075, fig. 1-13. Cidaris pleracantha, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss., p. 10, 1840. Cidaris colocynda, Agassiz, id. - — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VI, p. 329, 1846. Cidaris pleracantha, Agassiz et Desor, id. - Cidaris colocynda, Bronn, Index Paleont., p. 298, 1848. 4 Cidaris pleracantha, Bronn, id., p. 300, 1848. M — — Sorignet, Oursins foss. de l’Eure, p. 4, 1850. 0 D'Orbigny, Prod. de Pal. strat., pe 214, Ét. 22, n° 1249, 1850. re Cidaris colocynda, D'Orbigny, id., n° 1248, 1850. — _ Dixon, Geol. of Susseæ, pl. xxiv, “fig: 23 et 24, 1850. Cidaris pleracantha, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 14, pl VI, fig. 7-10, 1855. | — — Woodward, Mem. of Geol. Survey, Echinod., _ Déc. v, Expl. de la pl. v, p. 3, 1856. - — — Dujardin et Hupé, Zoophytes Eehina, p. 481, 1862. X. 74, 89, 91. Test inconnu. Radiole très-gros, renflé, pyriforme, à sommet obtus ét inégalement arrondi, garni de stries longitudinales très- on - TERRAIN CRÉTACÉ. 341 fines, sub-granuleuses, apparentes seulement vers la base, et qui s’atténuent et s’effacent en se rapprochant de la par- tie supérieure du radiole qui paraît entièrement lisse. La tige se rétrécit brusquement et à très-pew de distance du bouton. Collerette nulle. Bouton très-court ; anneau à peine apparent, strié; facette articulaire lisse. Longueur, A4 millimètres ; largeur vers le sommet de la _tige, 31 millimètres. . Les radioles de cette espèce varient pas attentions die leur aspect. Les uns sont épais, trapus, pyriformes, -arrondis ou sub-déprimés au sommet ; les autres sont ren- flés en forme de glands; quelques-uns sont sub-cylindri- _ ques, acuminés à leur partie supérieure ou tronqués presque -carrément. Toutes ces variétés se rencontrent associées et _appartiennent au même type, ainsi que l’avait déjà reconnu M. Desor. M. l'abbé Sorignet, dans son ouvrage sur les Oursins fossiles de l'Eure, rapporte au C. pleracantha quelques frag- -ments de test rencontrés à Civières (Eure), sur le même -point qu’un certain nombre de radioles. Il est possible que -ce rapprochement soit exact, et nous n’aurions pas hésité à _ -l’admettre, si ces fragments que nous avons sous les yeux | et que nous venons d'étudier avec soin, ne présentaient la : plus grande analogie avec une autre espèce de abbé Sori- _ gnet, le C. punctillum, de la craie blanche de Giverny, que nous avons décrit plus baut en le réunissant au C. serrifera, … de Forbes, dont les radioles rencontrés en Angleterre sont 4 - bien distincts de ceux qui nous oceupent. Ce fragment de _ testa été figuré sur la même planche que le C. serrifera, et « n’en diffère par aucun caractère appréciable (pl. 4070, fig. 44). _nn RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le c. pleracantha se distin- 0 :312 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. -gue très-nettement de tous les radiolés”érétacés par le ‘développement souvent énorme de sa tigé paraïssant lisse, ‘mais en réalité couverte de stries fines et sub-granuleuses, d’aûtant plus atténuées qu’elles se rapprochent du sommet, par sa collerette nulle et son bouton étroit’ et déprimé: Hisroime. — En 4840, dans lé Catalogus systematicus, M. Agassiz a mentionné pour la première fois cette éspèce, donnant le nom de pleracantha aux exémipläires lés moins développés, et celui de colocynda à ceux qui sont'si rémar- quables par leur forme ‘ovoïde et rénflée. En 1846, dans Île Catalogue raisonné des Échinides, MM: ’Agassiz et Désor maintiennent les deux espèces, tout en ‘reconnaissant qu’elles sont très-voisines, et que la sécondé n’est proba- ‘blement qu’une variété de la première. Les deux espèces ont été conservées par Bronn et d’Orbigny,let c’est seule- ment en 4856 que M. Desor, dans le Synopsis des ÉChini- des fossiles, les a réunies sous le nom de pleraéantha. * LocauTÉs. — Cette espèce a longtemps été: considérée comme exclusivement propre à ld'eraie de Meudon où elle ‘est rare.°M.' Sorignet a: signalé sa préberice à /Civières (Eure); les exemplaires assez nombreux qu'il a recueillis sont identiques par leur forme et leurs ornements à ceux de Meudon, mais tous sont Re A AT petite. Étage sénonien supérieur? 0184 00000000 Coll. de la gere Michelin, ares sorigne ‘Tom “beck, ma collections "1" HÇinodb'itots euêr | Loc. AUTRES ‘Q0E LA France. — Sussex (Angleterré). “Craie blanche supérieure: Les échantillons recueillis jus- qu'ici en Angleterre sont fort rares et me plus petits 1 (que le type de Meudon: 150 ous 184 160 non Exec. DES FIGURES. — PI. 1075, fig. 1, 2, 3, 4, $tadioles | du C. pleracantha de la craie de Meudon, de la coll. de. © (TERRAIN CRÉTACÉ. 313 M: Michelin et de ma collection; fig. 6, portion de la tige “grossie; fig. 7, bouton grossi; fig. 8, facètte articulaire grossie : fig. 9, 10, 41, 19 et 43, radioles de la craie blan- che de l'Eure, de la coll. de M. ‘abbé Sorignet.. AE e7 N° 2441. Cidaris exeavata, Colteau, 1862. PI. 1075, fig. 14-16. etif Test inconnu. | eui-ls Jbaily: loi :: Radiole allongé, de a 0 Pas au xétibegnet, étés à l'intérieur une excavation, profonde, circu- ‘laire, en forme de tubé, garni sur toute. la:tige de stries fines.et longitudinales, et. en.outre de-granules atténués formant à la base quelques séries linéaires espacées, et se «montrant également vers le sommet du radiole, La colle- -rette et;le bouton ne,sont pas conservés, dans le seul échan- pce nous connaissons. + Longueur, 30 millimètres; dis 8 millimètres, 2 Le RABPORTS ET, DIFFÉRENCES. + Jl ne nous.a pas paru pos- .«sible de réunir cette espèce aux radioles du C..pleracantha avec lesquels on la rencontre associée; elle s’en, distingue d’une manière positive, non-seulement par sa forme qui est doute. différente, mais encore: par!ssa: tige; profondément «creusée à l’intérieur et garnie à la surface de séries granu- -Jeuses, apparentes surtout à la partie supérieure du radiole. _…Cette.espèce se rapproche peut-être davantage de certaines «variétés cylindriques. des radioles du C. Jouanneti ; elle en Bhmiféreseependant.par saJigamoins granulonse,. plus épaisse au sommet, présentant | une ASP TRUE fistuleuse et beau- coup plus profonde, 4 LocauiTé. — Meudon (Seine-et-Oise). Très-rare, Étage _.sénonien sup. - (a40.1 Coll. de M. Hébert. 314 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Expz. Des FIG. — P1.1075, fig. 14, radiole du C. excavata, de la coll. de M. Hébert; fig. 15, bouton grossi ; fig. 46, coupe transversale, laissant voir la cavité intérieure. : N° 2442. Cidaris pseudo-hirudo, Cotteau , 1862. PI. 1066, fig. 10-15. Test inconnu. Radiole allongé, cylindrique, sub-fusiforme, renflé dans le milieu et légèrement acuminé au sommet qui cependant est tronqué, garni de côtes longitudinales lisses, saillantes, sub-comprimées, régulièrement disposées. Ces côtes sont plus ou moins serrées, et dans certains exemplaires tendent à devenir sub-granuleuses, surtout lorsqu'elles s’atténuent en s’approchant de la base. L’extrémité de ces côtes forme, à la partie supérieure de la tige, une étoile régulière au milieu de laquelle se montrent une ou plusieurs proémi- nences. L'espace intermédiaire est partoutchagriné, et garni en outre de stries longitudinales fines, sub-granuleuses, apparentes principalement à la base du radiole, Collerette courte, très-distincte, striée. Anneau saillant, couvert de stries plus prononcées ; facette articulaire lisse. Longueur, 40 à 42 millimètres; largeur, 6 millimètres 12. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce n’est pas sans quelque hésitation que nous avons séparé cette espèce des radioles du C. hirudo décrit plus haut; elle s’en rapproche assuré- ment beaucoup par son aspect sub-fusiforme, les ‘côtes longitudinales qui couvrent sa tige, la structure de sa col- lerette et de son bouton; cependant elle s’en éloigne par sa tige renflée au milieu et non au tiers supérieur, et spé | de côtes plus épaisses et moins granuleuses. LOGALITÉ. — Meudon (Seine-et-Oise); assez commun. | Étage sénonien supérieur, . . TERRAIN CRÉTACÉ. 315 -Goll. Hébert, Pellat, ma collection. x Exps. pes ri. — PI. 1066, fig. 10, radiole du C. pseudo- hirudo, de la coll. de M. Pellat ; fig. 11, portion de la tige grossie ; fig. 12, bouton grossi ; fig. 13, sommet de grandeur naturelle et grossi ; fig. 14, var. à côtes nombreuses, de la coll. de M. Hébert ; fig. 15, var. à côtes sub-granuleuses. N°93. Cidaris Ramondïi, Leymerie, 1851. PI. 1076. | Cidaris efrotlusr. . Agassiz, Catal. syst. Ectyp. Pr , P. 10, 1840. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. ANT sc. nat., 3° sér., t. VI, p. 330, 1846. Cidaris Ramondi, Leymerie, Nouv. type purénéen: Mém. Soc. 20% fl s géol. de France, 2° sér., t. IV, p. 192, | | pl. 1x, fig. 11 et 12, 1851. —_ _ Desor, Synops. des Éch. foss., p. 16, pl. wi, LÉ fig. 13, 1854. — 0 — Leymerie et Cotteau, Échin. foss. des Pyré- nées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIIF, p. 320, 1856. Mur — Dujardin et Hupé, Zoophytes Échinod., p. 482, 1862. V. 3. Espèce de taille assez grande, circulaire, médiocrement renflée, à peu près également aplatie en dessus et en des- sous. Zones porifères étroites, déprimées, sub-flexueuses, | composées de pores arrondis ou oblongs, largement ou- | «verts, très-rapprochés les uns des autres, laissant à peine En place à un petit renflemént sub- -granuliforme. Aires am- “bulacraires planes, sub-flexueuses, étroites, garnies de deux rangées externes de granules serrés, homogènes, visible- *ment mamelonnés; l’espace intermédiaire entre ces deux … rangées est occupé par d’autres granules beaucoup plus … petits, abondants, inégaux, épars surtout vers l’ambitus, mais qui, aux approches du péristome et de l'appareil È 316 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. apicial, sont disposés deux à deux, obliquement, et forment une double rangée assez régulière. De-petites verrues mi- croscopiques et inégales ‘existent en outresçàlet là-dans l'intérieur de l’ambulacre, et surtout ‘au | bord “externe des deux rangées principales, én regard de chaque paires de pores. Tubercules inter-ambulacraires relätivément peu développés, à base lisse, surmontés d'un 1: mamelon très-gros à la face supérieure et toujours imperforé, au nombre de six Ou sept par série. Scrobicules étroits, très-profondément déprimés, cireulaires et espacés au-dessus de l’ambitus, plus serrés et sub-elliptiques au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du péristome, entourés de granulesmamelon- nés, un peu plus gros que ceux qui remplissent la zone miliaire, mais cependant à peine distincts. Zone miliaire très-large, sinueuse et légèrement déprimée au milieu, couverte de granules abondants, serrés, inégaux, épars, plus fins vers le milieu de l’aire inter-ambulacraire, ac- compagnés de quelques verrues microscopiques. Péristome très-petit, pentagonal, légèrement enfoncé. Appareil api- cial beaucoup plus grand que le péristome, sub-cireulaire. Hauteur, 20 à 2 millimètres ; diamètre; 1 millimètres. | Radiole épais, renflé, plus ou moins allongé; presque toujours acuminé au sommet, garni de granulations fines, | serrées, épineuses, le plus souvent éparses, quelquefois, et notamment vers l'extrémité de la, tige, rangées. en séries longitudinales assez régulières: La base est, courte, brus- quement étranglée, lisse ou couverte de granules atténués- Collerette presque nulle, Bouton très-peu développé. An- neau caréné, saillant, strié ; facette articulaire, étroite, non -crénelée. | leg esbgatii -1Nar. renflée : longueur du Dial 20. cilindtres ; ler geur, 42 millimètres. 5 D 8iStt TERRAIN CRÉTACÉ, 317 - Var. ‘allongée : longueur, 31 millimètres; lnrgoer, 7 mil- limsètness $ 15104451 2° - RAPPORTS ET dirrénenons be C.Ramondi apjartienf au même groupe que le C. clavigera. N s'en rapproche par ses zones porifères déprimées, ses ambulacres pourvus de qua- tre ‘rangées de granules, ses tubercules inter-ambulacrai- res imperforés, fortement mamelonnés et entourés d’un serobicule étroit et profond, son péristome très-petit, ses radioles:épais:et renflés. Il sera cependant toujours irès- facilement reconnaissable à sa taille plus forte, à ses ambu- lacres garnis de granules intermédiaires plus fins, plus _abondants et moins régulièrement disposés, à ses tuber- _cules principaux plus nombreux, surmontés d’un mamelon | relativement moins gros et séparés par une zone miliaire . _beaucôup splus: large, à ses radioles non claviformes, tou- | jours acuminés au sommet, garnis de granulations serrées, | éparses, épineuses. Dans les deux exemplaires que nous a | communiqués M. Leymerie, aucun tubercule ne porte de _ traces) de perforation, tandis que chez le C. clavigera, comme nous l'avons. vu précédemment, quelques-uns des tubercules; les plus rapprochés de l’appareil apicial, sont légèrement perforés. Voisin également du C. gibberula, le C. Ramondi s’en distingue par sa forme paraissant plus dé- primée, par ses tubercules moins nombreux, à scrobicule plus profond et entouré d'un cercle moins apparent de ranules. 2 ‘Hisroins. — M. Leymerie a décrit et figuré pour la pre- mière fois cette espèce, en 1851, en lui réunissant avec raison les radioles qu’on rencontre dans la même couche “que le test. Depuis cette époque, le C. Ramondi a été men- 3 i nné par M. Desor, et plus tard par nous, dans le Cafa- ogue des Échinides des Pyrénées. Dès 1840, M. Agassiz avait 318 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. signalé, sous le nom de C. strobilus, un radiole, qui d’après la diagnose qu’il en donne, paraît $e rapporter à ceux du C. Ramondi ; cependant, comme l’espèce d’Agassiz n’a ja- mais été figurée, et que son identité ne nous est pas démon- trée d’une manière incontestable, nous n’avons pas hésité à conserver au Cidaris qui nous occupe, le nom de Æa- mondi, et si nous avons cité, à la synonymie de FES le C. strobilus, c’est avec un point de doute. LOCALITÉ. — Gensac (Haute-Garonne); Mont-Léon (Hau- tes-Pyrénées). Test rare, radioles assez ere Étage sénonien. à 291981 Coll. Leymerie, Kæchlin-Schlumberger, ma id Exec. pes FIG. — PI. 1076, fig. 4, C. Ramondi, de la coll. de M. Leymerie, vu de côté; fig. 2, face inf. ; fig. 3, por- tion de l’ambulacre, prise à l’ambitus, grossie; fig. 4, plaque ambulacraire, vue au microscope; fig. 5, plaque inter-ambulacraire grossie ; fig. 6, tubercule grossi, vu de” profil ; fig. 7, autre exemplaire du C. Ramondi, de la coll. : de M. Leymerie, vu sur la face supérieure ; fig. 8, 9,40, 41, 19, 43, 14, 15, radioles de différentes formes, de la coll. de MM. Leymerie, Kæchlin-Schlumberger et de ma collec- tion; fig. 16, portion de la tige grossie; fig. 17 ri grossi. .N°2444. Cidaris Faujasi, Desor, 1656. PI, 4077, fig. 1813. Faujas de Saint-Fond, Hist. nat. de la mont. " Saint-Pierre de Maëstricht, p. 1174, pl. ax, | fig. 13 et 14, 1799. : Cidaris Faujasi, Desor, Synops. des Éch. foss., p.33, pl.v, fig. 13, 1856. rÛ — — Leymerie et Cotteau, Cutal. des, Éch. fou. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIE, p. 320, 1856. à) ê TERRAIN CRÉTACÉ. 319 Cidaris he Leymerie, Consid. géogn. sur les Échin. des Pyré- ; - nées, id., p. 358, 1856. —. — Binkhorst, Esquisse géol. et paléont. des couches si crét. du Limbourg, p. 30 et 82, 1859. 2 — Binkhorst, Sur la craie de Maëstricht et les foss. #54 de cette localité, Buil. Soc. géol. de France, HE 2e sér., t. XVI, p. 62, 1859. — — Triger, Note sur la craie de Maëstricht, id., p. 104, 1859. ” » — — Dujardin et Hupé, Zodphytes Échinod., p. 482, dr: 1862. Test de taille moyenne, circulaire, déprimé. Zones pori-. fères étroites, flexueuses, composées de pores arrondis, assez largement ouverts, séparés par un petit renflement granu- | liforme, ‘disposés par paires serrées et obliques. Aires am- bulacraires sub- flexueuses, pourvues de six rangées de . granules serrés, homogènes, la rangée externe à peu près . de méme taille que les autres. Aux approches du péristome | et de l'appareil apicial, les ambulacres se resserrent, et les | rangées de granules se réduisent à quatre et même à deux. _ Tubercules inter-ambulacraires médiocrement développés, . à base lisse, surmontés d’un mamelon petit et perforé, au . nombre de cinq à six par série. Scrobicules circulaires, 1 déprimés, relativement peu étendus, espacés même à la . face inférieure, entourés de granules à peine un peu plus e gros que ceux qui occupent la zone miliaire. Autour du 1 sommet les scrobicules se rétrécissent sensiblement, sans « cependant cesser d’être apparents. Zone miliaire très- | 4 large, couverte de granules fins, serrés, abondants, dispo- | sés en séries horizontales régulières, et séparés par de pe- ë “tits Sillons plus ou moins prononcés, qui correspondent à ra Li suture des plaques ambulacraires. à Hauteur, 18 millimètres? diamètre, 24 millimètres ? | Nous avons sous les yeux des plaques isolées dont la di- 320 PALÉONTOLOGIE , FRANÇAISE. mension indique qu’il existe des échantillons d'une taille bien plus forte que celui que nous venons de décrire. Radiole très-allongé, cylindrique, un peu acuminé et. sub-tronqué au sommet, garni de granules-épineux, com- primés, très-rapprochés les uns des autres; rangés en séries longitudinales serrées, parfaitement régulières et flanquées à leur base d’épines aiguës et microscopiques. Vers l’extré- mité supérieure du radiole, les granules se touchent, se confondent et forment de petites côtes sub-noduleuses et presque lisses. Chez certains exemplaires, cet aspect existe sur toute la surface de la tige, et les granules sont remplacés. par des côtes lisses, aiguës, tranchantes, très-finement épi-, neuses à leur base. Collerette courte, à peine distincte, striée. Bouton épais, allongé, arrondi; anneau peu saillant; facette articulaire non crénelée. Longueur, 50 millimètres; largeur, n millimètres. Var. plus petite : longueur, 23 millimètres ; largeur, 2 millimètres 112. é RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le C. Faujasi forme un type. assez nettement tranché que caractérisent ses ambulacres , garni des six rangées de granules serrés el homogènes, ses. tubercules inter-ambulacraires espacés, médiocrement dé-. veloppés, entourés d’un scrobicule étroit et circulaire même. à la face inférieure, sa zone miliaire très-large, garnie € de. granules et de sillons transverses, ses radioles allongés,. y lindriques, pourvus de cûtes épineuses très- “régulières. Ces. radioles sont assurément voisins de ceux attribués au Lu | serrata de la craie de Meudon ; ils s’en distinguent par leur tige moins allongée, plus épaisse, munie de séries. de granules plus serrées, moins profondément dentelées, : toujours épineuses à leur base. Le test du C, Faujasi ne saurait du reste être confondu avec celui du C. serrata.» 14 ; / F 1 ; À . . | | 1 L L: 4 ji Li : % TERRAIN CRÉTACÉ. 321 HusroiRes. — Les radioles de cette espèce, figurés en 1799, par Faujas de Saint-Fond, dans sa Description de la montagne Saint-Pierre de Maëstricht, ont reçu en 1856, de M. Desor le nom de C. Faujasi. M. Desor, bien qu’il ne rapportât ces radioles à aucun test connu, présumait qu'ils pourraient bien appartenir soit au C. regalis, Goldf., soitau C. Danica. Nous avons aujqurd’hui la presque certitude que ces radioles sont ceux d’une espèce assez commune dans la craïe à Baculites du Cotentin, et que M. Desor avait réunie à tort au C. Danica. En eflet, dans le Synopsis, le C. Danica a pour type un C'idaris de la craie supérieure de Faxoe (Dane- mark), et renferme en outre un Cidaris de la craie supé- rieure de France. Nous nous sommes assuré que ces deux Cidaris étaient distincts: le premier, à en juger par un échan- tillon provenant de Faxoe que possède le Musée de Paris, paraît appartenir à notre genre Temnocidaris, et c’est à lui que revient le nom spécifique de Danica. Quant au second, nous l’appelons C. Faujasi, parce qu’on le rencontre, dans certaines localités, associé aux radioles qui portent ce nom. : LocazrTÉs. — Val-de-Nehou, Chef-Dupont, Port-Bréhay (Manche) ; Meudon (Seine-et-Oise); Gensac(Haute-Garonne). Assez rare. Sénonien supérieur, - Coll. Hébert, Leymerie. Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — Fauquemont, Ciply, Fox- | les-Caves, Maëstricht (Hollande). Craie supérieure. Exec. DES FIGURES. — PI. 1077, fig. 4, fragment du C. Fau- | jasi, de la collection de M. Hébert, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, portion de l’am- - bulacre, prise à l’ambitus grossie; fig. 5, plaques ambula- È craires grossies; fig. 6, plaque inter-ambulacraire grossie ; ! fig. 7, tubercule, vu de profil, grossi; fig. 8, radiole de la - craie de Maëstricht, de la collection de M. Hébert ; fig. 9, VII. 21 322 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. portion de la tige grossie ; fig. 40, variété à côtes non den- telées, de Maëstricht, de la collection de M. Hébert; fig: 41, portion de la tige grossie; fig. 12, bouton grossi, de Ciply; fig. 13, radiole du VAIO RIQR, En mis Hébert. N° 2445. Cidaris Hardouini, Desor, 1856. PI, 1077, fig. 14-18. Liga ti Cidaris Hardouini, Desor, Si des Éch. foss., p. 35, ré ", fig. 6, 1856. — — Binkhorst, Esquisse géol. et paléont. des cou- ches crét. du Limbourg, 1"° partie, p. 120, 1859. _ — Binkhorst, Sur la craie de Maëstricht a les. foss. de cette localité, Bull. Soc. géol. de | France, t. XVI, p. 62, 1859. | — — Triger, Note sur la craie de, Maëstricht, id., …p- 104, 1850. Test inconnu. 1 of Radiole dejpeiite taille, claviforme, plusou moins renflé, arrondi ou sabacuminé au sommet, garni de granules épais, saillants, formant des rangées longitudinales d’au- tant plus régulières qu’elles se rapprochent du sommet de la tige. Vers la base, ces granules sont épars, serrés, inégaux et se prolongent en s’atténuant jusqu’à la collerette qui est courte etstriée. Bouton peu développé; anneau à peine RUE pésrad ns non Ru: très nn | pérforée. : s Le Longueur, 15 millimètres; Rrdéur) 4 millimètres aa: 4 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. Hardouini rappelle par sa taille et sa tige granulease et renflée les radioles du C. velifera, Bronn, de l'étage cénomanien ; il s’en distingue. d'une manière positive par sa forme plus allongée, moins « renflée, ses granules plus épais, plus saillants et disposés « dub PNA 54 42 -Qh et S TERRAIN CRÉTACÉ, : 323 au sommet en séries longitudinales plus régulières, son bouton plus développé, sa facette: articulaire. plus étroite. Le C. Hardouini se rapproche peut-être davantage de cer- taines variétés allongées et claviformes des radioles du C..clavigera; en diffère cependant par sa taille plus petite, ses granules moins épineux et formant des séries longitu- dinales beaucoup moins régulières, surtout vers la.base, LocauTÉs.,— Ciply; Maësiricht (Hollande). Commun. Sénonien supérieur. … Coll. Michelin, Hébert, Triger, Guillier., à ma nude - ExpL. DES FIGURES. — PI. 4077, fig. 14, radiole du C. Har- . douini, de la, coll. de M. Hébert (Ciply) ; fig. 45, autre ra- diole; fig.16, le même grossi ; fig. 17 et 48, autres radioles, de ma collection. gs N° 2446. Cidaris minata, Desor, 1856. PI. 4077, fig. 49-24. Cidaris minuta, Desor, Synops. des Éch.foss., p. 14, 1856. — — Dujardin et Hupé, Zoophytes Échined; :; P… 482, 1862. prautie Espèce de très-petite taille, leu. également aplatie en dessus et en dessous. Zones porifères étroites, déprimées, presque droites, composées de ‘pores arrondis, séparés par un petit renflement granuliforme, rangés obliquement et par paires espacées. Aires ambulacraires presque ‘droites, garnies de deux séries de granules réguliers, homogènes, laissant entre elles un espace étroit, lisse, pourvu seule- ment de quelques verrues inégales et disposées deux à deux. . Les deux rangées de granules se rapprochent et augmen- tent un peu de volume près du péristome. Tubercules in- ter-ambulacraires à base lisse, surmontés d’un mamelon saillant et perforé, au nombre de cinq par série. Scrobi- 324 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, cules médiocrement développés, arrondis, se touchant quelquefois par la base de manière à interrompre partiel- lement le cercle scrobiculaire qui se compose de granules à peu près de même taille que les autres. Zone miliaire étroite, garnie de granules peu abondants, égaux et espa- cés. Péristome sub-pentagonal, assez largement ouvert, moins grand cependant que l’appareil apicial. Hauteur, 4 millimètres ; diamètre, 8 millimètres. Radioles inconnus. RappoRTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce sera toujours reconnaissable à sa taille extrêmement petite, à ses am- bulacres presque droits et munis seulement de deux rangées de granules, à ses tubercules saïllants, serrés, en- tourés de scrobicules confluents. C’est un type parfaite- ment tranché, et dont la physionomie rappelle un peu certains Aemicidaris. LocaLiTÉ, — Orglande (Manche). Très-rare. Sénonien sup. (Gouche sup. au calcaire noduleux). Coll. Hébert. | ExpL. DES FIG. — PI. 1077, fig. 19, C’. minuta, de la coll. de M. Hébert, vu de côté; fig. 20, face sup. ; fig. 2, face inf. ; fig. 22, portion des ambulacres, prise à l’ambitus, grossie ; fig. 23, plaques ambulacraires grossies; fig. 24, plaques inter-ambulacraires grossies ; fig. 25, tubercule grossi, vu de profil. N° 2447, Cidaris Forchhammeri, Desor, 1846. . PI. 1078 et pl. 1079, fig. 4-3. Hisinger, Leth. Suec., pl. xx, fig. 2. CidarisForchhammeri, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. ‘ se. nat., 3° sér., t. VI, p. 328, 1846. — — Graves, Essai sur la topog. géogn. du dép. de l'Oise, p. 688, 1847. | | | TERRAIN CRÉTACÉ, 325 CidarisForchhammeri, D'Orbigny, Prod. de Pal. strat.,t. IE, p. 295, Et. 23, n° 52, 1850. ph à — Sorignet, Ours. foss. de l'Eure, p. 15, 1850. eh _ Desor, Synops. des Éch. foss., p. 45 et 33, pl. v, fig. 18, 1856. Cidaris Tombecki, Desor, id., p. 16. CidarisForchhammeri, Dujardin et Hupé, Zoophytes Échinod., p. 482, 1862. Cidaris Tombecki, Dujardin et Hupé, id. . V. 88. Espèce de taille assez grande, circulaire, renflée, à peu près également aplatie en dessus et en dessous. Zones porifères très-étroites, profondément déprimées, flexueu- ses, composées de pores petits, peu visibles, disparaissant sous le renflement granuliforme qui les sépare. Aires am- bulacraires étroites, déprimées, flexueuses, garnies de deux rangées de granules épais, aplatis, serrés, homogènes, non mamelonnés. A la face inférieure, ces deux rangées se touchent et ne laissent la place à aucun granule intermé- diaire ; au-dessus de l’ambitus deux autres rangées rudi- mentaires, incomplètes et formées de granules plus petits se montrent entre les rangées principales, mais elles dis- paraissent avant d’arriver au sommet, Tubercules inter- ambulacraires très-gros, à base lisse, surmontés d’un ma- melon saillant et toujours perforé, au nombre de cinq par série. Scrobicules médiocrement déprimés, circulaires et espacés au-dessus de l’ambitus, plus serrés et sub-ellipti- 1 ques en se rapprochant du péristome, entourés de granules épais, fortement développés, mamelonnés, espacés et for- « mant un cercle scrobiculaire très-apparent. Zone miliaire … assez large, déprimée à la suture des plaques, garnie de granules irréguliers, aplatis, serrés, inégaux, d’autant plus petits qu’ils se rapprochent du bord des plaques. Hauteur, 35 millimètres ; diamètre, 48 millimètres. 326 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Le C. Tombecki, Desor, du calcaire pisôlitique dé Meu- don, nous paraît devoir être considéré comme un individu jeune du C. Forchhammeri : les ambulacres moins déprimés présentent quatre rangées plus distinctes de granules ; les tubercules sont surmontés d’un mamelon moins gros ; les scrobicules sont plus rapprochés et le cercle granulaire qui les entoure est relativemént moins apparent. Malgré ces différences, qui tendent du reste à s’atténuer avet l’âge, nous avons cru devoir réunir les deux espèces. | Un des échantillons que nous avons sous les yeux offre une monstruosilé à peu près identique à. celle : que nous avons signalée en décrivant le C. vesiculosa (1): deux des tubercules inter-ambulacraires de la face inférieure sont atrophiés et remplacés par des granules. Ceite modifica- uon, toute locale, ne se reproduit pas dans les autres aires inter-ambulacraires, et ne paraît pas avoir nui à l’ensemble du développement de l'animal. ass Radiole très-variable dans sa forme, tantôt grêle, al- longé, cylindrique, tantôt épais, renflé, sub-glandiforme, quelquefois fusiforme et plus ou moins acuminé au som- met, toujours garnis de granules épais, arrondis, iné- gaux, épars ou disposés en séries longitudinales d'autant plus régulières que les radioles sont plus allongés; l’espace intermédiaire est lisse ou finement chagriné. Souvent les granules, sont rangés sans ordre sur un des côtés du ra; diole, ei forment, sur l’autre face, des séries plus distinctes; à à une assez grande distance de la collerette, les granules s’atténuent et disparaissent. Collerette médiocrement dé- veloppée, finement striée, circonscrite par une ligne peu : apparente, Bouton épais; anneau saillant, strié; dec | articulaire lisse, fortement excavée. | où À (1) Voyez p. 225, pl. 1050, fig. 17 et 20. | | TERRAIN :CRÉTACÉ. : 327 Variété allongée : longueur, 53 milliesèiress ltrnt, 4 EETUE 2891 18 La V2 Var: sub-glandiforme : sontel mé saidlénidéreur leg geur, 41 millimètres. Ge Var. fusiforme: longueur, 16 millimètres largeur, 8 à 10 millimètres. b 1 éoutos 1 Dans certaines localités, potamment à dois et à Mhstièrille.e se rencontrent un grand nombre.de petits radioles. que nous rapportons an €. Forchhammeri : leur forme est plus ou moins renflée et leur tige couverte de granules, tantôt épars et tantôt rangés en séries régulières. + RaPpORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. Forchhammeri, parfaite- ment caractérisé par ses ambulacres étroits, flexueux, dé- primés, ses tubercules inter-ambulacraires peu nombreux, largement; développés et. entourés d’un cercle très-épais de granules, ses radioles garnis de granules inégaux et arrondis, ne saurait être confondu avec aucun de ses congénères. HisroiRe. — Cette espèce a été figurée d’une manière assez reconnaissable par Hisinger, dans le Lethæa Suecica. Eu 1846, Desor lui a donné le nom de Forchhammeri que tous les auteurs ont adopté. Nous lui réunissons le C. Tom- becki qui nous paraît le jeune âge de cette espèce. : - LocaziTÉés. — Laversine (Oise); Falaise près Montainville, _ Vigny, Meudon (Seine-et-Oise). Test rare, radioles com- 1 muns. Sénonien sup. (cale. pisolitique). École des mines (Coll. Michelin), Sunignts, Hébert, Tombeck, ma collection. LoGALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Faxoe (Danemark). L + "ÆExPL. DES FIGURES. — PI. 1078, fig. 4, C. Forchhammeri res- . tauré d’après un échantillon de la coll. de M. Michelin; À fig.2, foce sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, ambulacre grossi; 328 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. s fig. 5, autre portion d’ambulacre, grossie; fig. 6, coupe transversale, montrant la dépression des ambulacres; fig. 7, plaque inter-ambulacraire grossie; fig. ‘8, tubercule, vu de profil, grossi ; fig. 9, radiole, de la coll. de M. Hébert; fig. 10, autre radiole, var. allongée ; fig. 41, bouton grossi ; fig. 142 et 13, autres radioles, de la coll. de M. Hébert: fig. 14, 15, 16 et 17, radioles de petite taille, de la coll. de M. Hébert et de M. l’abbé Sorignet; fig. 18, sommet du radiole grossi. — PI. 1079, fig. 4, C. Forchhammeri, du Musée de Beauvais (coll. Graves), montrant deux de ses tubercules atrophiés, vu sur la face inf. ; fig. 2, individu jeune, type du C. Tombecki, de la coll. de M. Hébert, fig. 3, plaque inter-ambul. grossie. N° 2448, Cidaris distincta, Sorignet, 1850. PI. 4079, fig. 4-10. Cidaris distincta, Sorignet, Ours. foss. de l'Eure, p. 14, 1850. — — Desor, Synops. des Éch. foss:, p. 16, 1856. — — Dujardin et Hupé, Zoophytes Échino, p. 482, 1862. Test de petite taille, mince. Zones porifères étroites, à peine déprimées, sub-flexueuses, composées de pores ar- rondis, séparés par un léger renflement granuliforme: Aires ambulacraires garnies de quatre ou six rangées de granu- les saillants et homogènes, les rangées internes unpeu moins développées que les autres. Tubercules inter-ambu- lacraires de petite taille, à base lisse, et surmontés d’un Mamelon perforé. Scrobicules déprimés, sub-elliptiques - surtout aux approches du péristome, entourés d’un cercle de granules distinctement mamelonnés, mais à peine un peu plus gros que ceux qui garnissent la zone miliaire, | TERRAIN CRÉTACÉ. 329 Lés plaques coronales sont allongées, étroites, non dépri- mées à la suture. Zone miliaire large, couverte de granu- les épars, saillants, homogènes, quelquefois un peu ovales dans le sens de la hauteur. Nous ne convaissons du C. dis- tincta que des plaquettes isolées et qui ne permettent de préciser ni la taille de l’espèce, ni la forme de son péri- stome el de son appareil apicial. Radiole très-petit, allongé, grèle, chlidrique, spini- forme, pourvu d'épines très-rares, éparses, longues et larges si l’on a égard à la ténuité du radiole, plus délicates en général et un peu moins rares en se rapprochant du sommet vers lequel elles inclinent leur pointe. La tige est en outre partout recouverte de stries longitudinales fines el régulières. Collerette longue, distincte. Bouton fortement développé, plus épais que la tige ; anneau saillant ; facette _ articulaire munie d'un petit bourrelet, non crénelée. Longueur, 8 millimètres ; largeur, 4 millimètre. |. C'est provisoirement et d’après l’abbé Sorignet que nous | rapportons au C. distincta ces petits radioles qu’on a re- | cueillis associés à celte espèce, mais qui n’ont jamais élé | trouvés adhérents au test. RAPPORTS ET DIFFÉRENGES. — Le C. distineta se rencontre au même horizon que les C. Forchhammeri et minuta ; il se . distingue très-nettement de ces deux espèces par son test 1 très-fragile, ses ambulacres garnis de quatre ou six rangées le granules presque égaux, ses plaques coronales allongées, ses tubercules inter-ambulacraires petits, serrés, entou- rés de granules à peu près identiques aux autres, sa zone … miliaire large, non déprimée à la suture des plaques. Le &c. F'aujasi que nous avons décrit plus haut, se rapproche un peu de notre espèce par sa physionomie granuleuse et . la petitesse de ses tubercules inter-ambulacraires ; il nous a 330 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. paru s’en éloigner d’une manière positive par ses ambula- cres plus larges, ses tubercules plus espacés, ses plaques coronales plus hautes et moins longues, sa zone miliaire couverte de granules disposés en séries transverses beau- coup plus régulières. LocaLITÉS. — Falaise près Montainvillé (Seiñe-et Oise) Rare. Sénonien sup. (calcaire pisolitique). Coll. de M. l'abbé Sorignet, ma collection. Exp. DES FIGURES. — Pi. 1079, fig. 4 et 5, ci du C. distincta, de la coll. de M. l'abbé Sorignet ; fig. 6, am- bulacre grossi; fig. 7, plaques ambulacraires grossies; _fig. 8, plaques inter-ambul. grossies ; fig: 9, radiole, de la coll. de M. l’abbé NBA fig. 10, le même sr: N° 2449, Cidaris matt ine Colteau, 1856. PI. 1079, fig. 11-14 Cidaris mamillata, Leymerie et Cotteau , Catal. des Éch. foss. des Pyrénées, Bull:: Se. géol. de France, 2e sér., t. XIII, p. 322, 1856, — — Leymerie, Consid. géogn. sur les Échin. des | Pyrénées, id., p. 355. — — Desor, Synops. des Éch: foss., p. 451, 1858. — — Dujardin et Hupé, Zoophytes Échinod. «»p- 481, 1862. Y..12, Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée, à peu | près également aplatie en dessus et en dessous. Zones. porifères étroiles, déprimées, flexueuses, composées de, pores assez larges, arrondis, très-rapprochés les uns des autres, séparés cependant par un pelit renflement granuli= forme. Aires ambulacraires très-étroites, flexueuses, gar: nies vers l’ambitus de quatre rangées de granules qui se réduisent à deux aux approches da sommet et du péri- TERRAIN CRÉTACÉ. 331 stome: Tubercules inter-ambulacraires largement dévelop- pésy à base lisse, surmontés d’un mamelon säillant, très- gros et toujours perforé, au nombre de quatre où cinq par série. Scrobicules très-grands, cireulaires, déprimés, entourés d’un bourrelet saillant et épais de granules. Zone miliaire fortement déprimée à la suture des plaques, étroite, sub-sinueuse, ressérrée par les cercles scrobicu- laires, garnie de quelques granules inégaux et épars. Péri- stome sub-circulaire, médiocrement ouvert, à re près de même dimension que l'appareil apicial. * Hauteur, 26 millimètres; diamètre, 40 millimètres. ‘Radioles inconnus. “RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C: mamillata offre une certaine ressemblance avec le € j Forchhammeri, Desor ; il s’en distingue par ses ambulacres plus flexueux et moins _ déprimés, ses tubercules intér-ambulacraires moins nom- breux et entourés d’un serobicule plus large, sa zone mi- liaire plus étroite et plus resserrée par les bourrelets scrobiculaires.— Le C; mamillata rappelle également, par _ l'aspect de ses tubercules, le €. Pyrenaica qui caractérise _ le terrain néocomien supérieur des Pyrénées ; il en diffère par’ sa taille beaucoup plus petite, la structure et la dis- position de ses granules ambulacraires, ses tubercules en- | lourés d’un cercle scrobiculaire plus saillant, et séparés par une zone miliaire beaucoup moins large. LocazrréÉ. — Environs de Carcassonne (Aude)?... Très- raré : exemplaire unique. Sénonien sup. 2... Nous faisons | suivre cette dernière indication d’un point de doute, car il se pourrait que celte espèce, remise à M. Leymerie sans « indication de locaïité, apparlint à un horizon plus infé- rieur du terrain crétacé. : Coll. Leymerie. 332 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ExpL. DES FIGURES. — PI. 1079, fig. 11, C. mamillata, de la coll. de M. Leymerie, vu de côté; fig. 42, face sup.; fig. 43, face inf. ; fig. 14, tubercule vu de profil, grossi. Résumé géologique sur les Cidaris, Nous venons de décrire cinquante-sept espèces de Ci- daris qui sont ainsi réparties dans les divers étages. Dix-huit appartiennent à l’étage néocomien : C. pretiosa, Loryi, Lardyi, muricata, malum, Pyrenaica, pustulosa; Meridanensis, lineolata, Neocomiensis, problematica, rysacan- tha, spinigera, pilum, heteracantha, punctatissima, cydont- fera et Alpina. Ces dix-huit espèces occupent pour la plu- part, dans l’étage néocomien, des horizons parfaitement tranchés. Six d’entre elles se rencontrent dans les couches inférieures (valangien, Desor) : €. pretiosa, Loryi, lineolata, pustulosa, Meridanensis et muricata ; sur ce nombre, le C. muricata passe seul dans les couches moyennes à Æchi- nospatagus cordiformis qui renferment en outre quatre espèces qui lui sont propres : €. Neocomiensis, problematica, spinigera, pilum, et une sixième espèce, C. Lardyi, qu'on retrouve dans les couches supérieures ou urgoniennes. | Indépendamment de cette dernière espèce, les couches | supérieures en renferment sept qui leur sont propres :. C. malum, Alpina, Pyrenaica, rysacantha , hcteracenihe ÿ punctatissima el cydonifera. L'étage aptien ne nous a offert qu’une seule espèce, | C. Lardyi, qui s'était déjà montrée dans les couches moyennes et supérieures de l'étage néocomien. 11 Onze espèces proviennent de l'étage cénomanien : C. in signis, vesiculosa, Cenomanensis, Rhotomagensis, gibberula; Sorigneti, Dixoni, velifera, uniformis, Berthelini et hi- TERRAIN CRÉTACÉ. 333 rudo. Les dix premières paraissent caractéristiques , la onzième, C. hirudo, se retrouve dans les: couches infé- rieures de l’étage sénonien. - Quatre espèces se sont rencontrées dans l'étage t turo- nien: C. Ligeriensis, fusiformis, sceptrifera et sub-vesi- culosa. Les deux premières seules lui sont propres; les autres, C. sceptrifera et sub-vesiculosa épis en même temps à l’étage sénonien. L'étage sénonien, indépendamment du €. hirudo, qui existait déjà à l'époque cénomanienne et des C. sceptrifera et sub-vesiculosa de l'étage turonien, renferme vingt-quatre espèces qui lui sont propres : C. perlata, Vendocinensis, perornata, cretosa, Merceyi, clavigera, serrifera, Jouanneti, pseudo-pistillum, pistillum, filamentosa, spinosissima, ser- rata ; leptacantha, pleracantha, excavata, pseudo-hirudo, Ramondi , Faujasi, Hardouini, minuta, Forchhammeri , distincta, mamillata. M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, énu- mère soixante Cidaris crétacés, représentés par leur test ou leur radiole. Parmi ces espèces, onze sont étrangères titrriquec | .: C. gemma, Desor, du terrain néocomien inférieur rfi gien) de Sainte-Croix (Suisse), et qui pourrait bien n'être ‘qu'un individu jeune du C. Lardyi ; » C. punctata, Rœmer (non Agassiz et Desor), du lerrain néocomien d’Elligser (Hanovre), espèce connue seulement È par.ses radioles et quelques plaques isolées, et qui paraît, r ymme la précédente, très-voisine du C. Lardyi; CC. Phillipsi et Speetonensis, Desor, radioles de l'argile de Speeton, du Yorkshire, figurés par Phillips ; à C. Carteri, Forbes, de l'étage cénomanien d'Angleterre spè >» parfaitement distincte, remarquable comme le 334 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. C. crelosa et Merceyi, par les plaques: interambulacraires supérieures dépourvues de tubercules 4144 3 40 C. asperula, Rœm., radiole de petite taille, +9 2 garni de granules, probablement une variété du Cvwelifera. €: Strombecki, Desor, et rap $ épops: de l’élage cénoma- nien d'Allemagne ; | vob esl 020 C. doliolum, Desor, diile pra baple, renflée, à .am- bulacres flexueux, pourvus seulement.de deux rangéesde granules, de la craie à Hippurites de Somolinos (Espagne) ; C.regalis, Goldf., décrit et figuré panGolsifusss de la craie supérieure de Maëstricht; 1 02 mou ais-dus 17 C. Hagenovi, Desor, radiole musiques dentelé sur la carène, formaal sur le sommet un panache anguleux, de la craie blanche de Rügen; sl ihrig-chyase En outre, quatorze espèces nous ont paru.devoir être supprimées : €. hirsuta, unionifera) Heberti, Tombechi, cya- thifera, granulo-striata, cornutensis, ovata, ambigua; pris= matica (tuberosa), venulosa, Saluiensis, clunifera et Danica. Les neuf premières font -double emploi avec: d’ apipesl espèces et ne sont que des variétés: où des synonymes: Les C. prismatica, venulosa et Salviensis appartiennent: au genre Æhabdocidaris, et sont décrits un peu plus loin; le C. clunifera est un véritable Æ/emicidaris, ainsi que. l’a reconnu M. Desor lui-même dans le supplément du$7 nopsis. Quant au C. Danica, il fail partie de notre g£n e Temnocidaris. Restent trente-cinq espèces, que nous avons décrites : €. pretiosa, Lardyi, muricata, pustulosa, Neoa miensis, rysacantha, heteracantha, punctatissima, cydoni era insignis, vesiculosa, . Cenomanensis, gibberula;: Sorigni i velifera, sceptrifera, sub-vesiculosa, pérlata, Vendocine si (sous le nom de Mantelli), clavigera, serrifera (sous d de punctillum), Jouanneti, pistillum, filamentosa, s TERRAIN CRÉTACÉ. 335 sima, serrata, leptacantha, Hardouini, minuta,, Forchham- mer, distincta, mamillata.-A ces trente-cing espèces nous avons ajouté quisze espèces nouvelles : Zoryi, Pyrenaica, . Meridanensis, lineolata, problematica, spinigera, Ramondi, Faujasi, pleracantho, pilum, Alpina, Rotomagensis, Digoni, Berthelini,. fusiformis, Merceyi, excavata, pseudo-hirudo, deux espèces décrites dans notre ouvrage sur les Échinides de la Sarthe, depuis la publication du Synopsis, C. Ligeriensis et pseudo-pistillum, une espèce de Mantell, C. cretosa, une espèce d’Albin Gras, C. malum, deux espèces de l'abbé So- rignet, C. uniformis et hirudo, et une espèce. de Forbes, C. peromnata; en tout cinquante-sept espèces. 3° Genre, RHABDOCIDARIS, Desor, 1855, Cidaris (pars), Goldfuss, 1826 ; Agassiz, 1836. — Rhabdocidaris, Desor, 1855; Wright, 1856; Cotteau et Triger, 1857. Test ordinairement de grande taille, circulaire, renflé, _ plusou moinsélevé, déprimé en dessus et en dessous. Zones _ porifères sub-flexueuses, larges, composées de pores sim- ples, ovales, unis par un sillon sub-onduleux, et séparés par _ un petit bourrelet transversal. Aires ambulacrairesétroites, _ sub-flexueuses, garnies de deux ou plusieurs rangées de . granulés. Tubercules inter-ambulacraires rès-gros, per- _ forés, à base lisse ou fortement créneléé, entourés d’un « serobicule tou,ours peu déprimé, souvent elliptique, for- mant deux rangées dans-chacune des aires. Zone miliaire - large, granuleuse. Péristome sub-circulaire, muni à l'inté- rieur de fortes auricules.. Appareil apicial assez étendu, sub. circulaire, à fleur de test, très-peu solide, Radioles ro- 4 bustes, épais, allongés, cylindriques, prismatiques ou com- primés, pourvus de dentelures ou d’épinessaillantes. Bouton 336 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. très-gros ; facette articulaire marquée de pone Crone- lures, quelquefois lisse. !: RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Æhabdocidaris, tel que nous croyons devoir le circonscrire, se distingue des - Cidaris par ses zones porifères larges, formées de pores ovales, unis par un sillon sub-onduleux, et séparés par un petit bourrelet transversal, ses tubercules inter-ambula- craires munis de radioles robustes, allongés, garnis d’é- pines ou de granules saillants. Ce genre, lorsqu'il a été établi par M. Desor dans le Synopsis des Échinides fossiles, ne comprenait que des oursins de grande taille, remar- quables par leurs tubercules fortement crénelés autant que par la structure de leurs pores. Depuis, nous avons ren- contré plusieurs espèces, qui, tout en ayant les pores unis par un sillon, ne présentaient à leurs tubercules aucune | apparence de crénelures. Que faire de ces types intermé- : diaires? Les réunir au genre Cidaris, malgré leurs pores | conjugués, c'était méconnaître le caractère le plus important . des Rhabdocidaris, et supprimer pour ainsi dire ce genre de | la méthode. Il nous a paru plus naturel de modifier un peu la diagnose des Rhabdocidaris, et d'y comprendre certaines - espèces de taille moyenne et à tubercules non crénelés. — Les Rhabdocidaris ainsi caractérisés offrent une très-grande . ressemblance avec les Leiocidaris, Desor, que distinguent leur grande taille, leurs pores conjugués, leurs tuberculesw dépourvus de crénelures ; ils n’en diffèrent réellement que” par leurs radioles garnis d’épines ou de granules, tandis” que les radioles des Zeiocidaris sont lisses, cylindriques, et rappellent par leur forme épaisse ceux des Acrôcladia. Len genre Leiocidaris ne renferme jusqu'ici que des espèces. vivantes, et a pour type le Cidaris imperialis des auteurs! Le genre Rhabdocidaris, d'après les caractéres qué # TERRAIN CRÉTACÉ. 337 venons de lui assigner, se subdivise naturellement en deux groupes bien tranchés : le premier s'applique aux espèces dont les tubercules sont marqués de fortes crénelures; le second comprend tous les Æhabdocidaris àtubercules lisses. Le genre Rhabdocidaris atteint son maximum de déve- loppement à l’époque jurassique ; il existe également dans la formation crétacée, mais il y est moins abondant, et - disparaît dans les couches inférieures du terrain tertiaire. N° 2450. Rhabdocidaris tuberosa, Desor, 1856. pis £ (A. Gras, 1848.) 1 - PL 1084, fig. 1-7 et pl. 1088, fig. 7-18. | \ l Cidaris tuberosa, A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 23, pl. 1, | | fig. 7-8, 1848. _ Cidaris ramifera, A. Gras, id., p. 25, pl. nn, fig. 7, 1848. . Cidaris prismatica, A. Gras, id., p. 26, pl. m, fig. 6, 1848. . Cidaris tuberosa, A. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'I- L sère, p. 23, 1852. * Cidaris ramifera, A. Gras, id., p. 29, 1852. - Cidaris prismatica, A. Gras, id. … Rhabdocidaris tuberosa, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 44, 1856. _ Cidaris prismatica, Desor, id., p. 31, pl. v, fig. 8, 1856, Rhabdocidaris tuberosa, Pictet, Traité de Paléont., 2° édit., t. IV, be: p. 256, 1857. M — — Dujardin et-Hupé, Zoophytes Échinod., p. 489, 1862. Espèce de taille assez forte, à en juger par les fragments | ‘que nous Connaissons, renflée, globuleuse. Zones porifères arges, presque droites, à peine déprimées, formées de pores à les, unis par un sillon. Aires ambulacraires étroites, - paraissant garnies de quatre rangées assez irrégulières de *granules inégaux. Tubercules inter-ambulacraires large- ment développés, saillants, perforés, marqués de très- rles crénelures, au nombre de six au moins par série. ; VII. 29 338 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Scrobicules sub-elliptiques, à peine déprimés, entouré de granules inégaux, écartés les:uns des autres, et qui n. sont guère plus gros que les autres. Zone-miliaire-garnie d _granules épars, très-inégaux, et espacés ; l'intervalle qu -sépare les tubercules des zones porifères ést relativemen assez étendu et couvert de granules de même nature. Dan un fragment de test que nous avons fait figurer (fg.6et7) et qui ne paraît pas devoir être séparé de cette espèce; le: granules intermédiaires sont entourés de peliles côte: rayonnantes, inégales, irrégulières;wisiblés seulement à le loupe. Les exemplaires que nous avons sous les yeux son trop incomplets pour que nous puissiôns en donner le: dimensions. Radiolé de grande aille, épais, allongé, Ÿe ‘lus sc souven cylindrique, quelquefois aplati, sub-triangulaire, muni, su toute sa tige, d'épines très-grosses, longues parfois de plus de 3 millimètres, tantôt disposées en vertiéillés," tanto isolées, souvent agglomérées sans ordre, L'espace inter médiaire est lisse, ou recouvert de petils granules serrés inégaux ou homogènes, atténués, formant çà et la des rangées irrégulières et interrompues, ‘Collerelie | épais plus ou moins développée, pourvue de stries Anès et longi tudinales. Bouton allongé; ‘anneau strié, saillant; facet 4 articulaire fortement crénélée. Longueur, 30 à 50 millimètres ;. largeur, 5 millimètres Nous considérons comme une, simple variété de ©: espèce, le C. prismatica, qu'on rencontre au même horiz et qu’Albin Gras a établi sur un seul fragment de radic remarquable par sa forme prismatique, triangulaire, et lé _épines saillantes, aiguës, comprimées, qui se montré sur les bords, L’intervalle qui sépare ces épines, comn _dans le type du €. tuberosa, est pourvu de pelits granule | TERRAIN CRÉTACÉ. : 339 serrés inégaux, a atténués, A ss en séries. PR certe 2: hs Mamans Frs par — Le test. du R. oies se dis- lingue nettement de toutes les espèces crétacées par ses tuberculés très-gros, Saillants, fortement crénelés; la seule espèce dont il: se rapproche est le 2. Tournali du terrain néocomien supérieur; ce derniér cependant serà toujours reconnaissable à sa taille plus petite, à ses tubercules plus serrés, plus nombreux, entourés de granules plus réguliers et plus: apparents, à sa zone miliaire pourvue d'une granu- lation plus fine et plus homogène, à ses granules ambula- tout autrement disposés. Les radivles que nous atiri- uons à celle espèce sont parfaitement caractérisés, par ur forme épaisse, allongée, et les épines saillantes, iné- gales," dont leur tige est couverte. . Histoire. — Albin Gras, en 1848, a décrit et figuré le lest et les radioles dé cette espèce ; il en a fait deux types distincts, et. a donné au test le rom de C. tuberosa etaux ladioles celui de C. ramifera. En 1856, ces deux espèces ont été réunies par M. Desor, sous la dénomination de . tuberosa. Les radioles, il est vrai, n’ont jamais été trou- vés adhérents aux tubercules, maison les rencontre dans la même couche, et leur facette articulaire profondément cré- nelée correspond exaciement aux crénelures, du 2. tuhe- "0 aussi n’avons-nous pas hésité à adopter provisoirement rapprochement établi par M. Desor. LOGALITÉS. — Fontanil (Isère) ; Villars-le-Lae (Doubs). Drès-rare: Néocomien inf, (valangien). A Villars-le-Lac, ces rme l'Acrosal. patella. | Musée de Grenoble (coll. A. Gras), coll. Jaccard. exPLe DES FIG. — Pl. 1084, fig. 4, fragment du À. fuberosa, 340 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. type de Fontanil, du Musée de Grenoble; fig. 2, ambula grossi ; fig. 3, autre fragment; fig. 4, le même grossi; fig. tubercule grossi, vu de profil; fig. 6, variété à granu entourés de petites côtes rayonnantes, du Musée de G noble ; fig. 7, la même grossie. — PI. 1088, fig. 7, radio type du C. ramifera, du Musée de Grenoble; fig. 8, le m& grossi ; fig. 9, autre radiole, à granules verticillés; fig. 4 le même grossi; fig. 11, autre radiole; fig. 42, le mér grossi; fig. 43 et 14, radioles de grande taille et sub-tria gulaires, de Villars-le-Lac, de la coll. de M. Jaccard; fig. 1 radioles, type du C. prismatica du Musée de Grenobl fig. 16, le même, vu en dessous; fig. 17, coupe transve sale ; fig. 18, le même grossi. N° 2451. Rhabdocidaris Sanctæ-Crucis, (Cotteau, 1862.) : PI. 1080, fig. 1-4. Nous ne connaissons cette espèce que par un fragme très-incomplet; cependant les caractères qu’elle présen sont parfaitement distincts, et il nous a paru utile d* donner la description. l'en Fa 1 \ Espèce de grande taille. Zones porifères larges, dé mées, très-flexueuses, composées de pores ovales, a: écartés l’un de l’autre, unis par un sillon; chacune € paires de pores est en outre séparée par un petit relet saillant. Ambulacres étroits, flexueux, garnis de: sieurs rangées de petits granules, les rangées externes p régulières et plus apparentes que les autres. Des ver inégales et microscopiques accompagnent çà et là les 4 nules, et se montrent surtout vers le milieu de Famb la * etaussi surle bord des zones porifères. Tubercules in ambulacraires largement développés, perforés, non cré TERRAIN CRÉTACÉ. 341 és. Scrobicules espacés, circulaires, déprimés, entourés de ranules visiblement mamelonnés, beaucoup plus gros que es granules qui occupent l’espace intermédiaire. Zone mi- iaire large, garnie de granules fins, serrés, abondants, dis- >osés en séries horizontales assez régulières, et présentant n outre quelques petites verrues microscopiques, nolam- nent dans le voisinage des granules scrobiculaires. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par la structure de ses pores mbulacraires, organisés comme ceux des Æhabdocidaris, elle espèce se rapproche du À. Salviensis, et fait partie du nême groupe. Elle sera toujours facilement reconnaissable ses zones porifères larges et formées de pores ovales, à es ambulacres pourvus de quatre rangées de granules , à es tubercules inter-ambulacraires séparés par une zone niliaire très-finement granuleuse. - LocaziTÉs. — Sainte-Croix (Suisse). Très-rare. Terrain éocomien inf. (valangien). - Coll. Jaccard. - Exp. Des FIG. — PI. 1088, fig. 1, fragment du C. Sanctæ- rucis, de la coll. de M. Jaccard; fig. 2, le même grossi ; g. 3, plaques ambulacraires grossies ; fig. 4, tubercule rossi, vu de profil. 2452. Rhabdocidaris Salviensis, Cotteau, 1857. 1 PI. 4080, fig. 5-15. Cotteau, Catal. méth. des Éch. néoco- miens, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. V, p. 282, 1861. habdocidaris Salviensis, Cotteau, Études sur les Éch. foss. du D « dép. de l'Yonne, 1. IL, p. 16, pl. xzviu, fig. 1-4, 1857. is Salviensis, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 444, | 4858. èce de taille moyenne, circulaire, renflée, également 342 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. aplatie en dessus et en dessous. Zones porifères assezlarges, | déprimées, composées de pores ‘arrondis y‘rapprochés les. uns des autres, unis par un sillon parfaitement distioct. Chacune des paires de pores est enoutre séparée par un petit bourrelet saillant. Aires ambülacraires très-étroites,! flexueuses, garnies de deux rangées degranules serrés et: mamelonnés, augmentant sensiblement de volurne aux ap-: proches du péristome; entre ces rangées de rgranules se montrent des verrues inégales, beaucoup plus petites, ap-. parentes surtout vers l'ambitus, où elles forment deux we ries très-irrégulières. Tubercules inter-ambulacraires 1 r- gement développés, perforés, non crénelés, au nombre d quatre à cinq‘par rangée. Scrobicules espacés, circulaires, | légèrement déprimés, entourés de granules mamelonnés, beaucoup plus gros que les granules qui occupent l'espace! intermédiaire. Zone miliaire plus ou moins large, pourvue de granules inégaux, allongés quelquefois en forme de larmes, disposés sans ordre , accompagnés çaetlàide ver- rues microscopiques. Péristome sub-pentagonal, médiocre- ment ouvert, Appareil apicial paraissant! un aps moins grand'et plus arrondi que le péristome.tins 01e ao #4 Hauteur, 23 millimètres ; diamètre transversal, 40 milli- mètres, Radioles inconnus. Nous avons fait représenter un ndividé jeune En hauteur est de 12 millimètres el le diamètre de 20 milli mètres, el qui, dans l’ensemble: de sei caractères, ne P é sente aucune différence avec l'exemplaire adultes. + L RapponTs ET DIFFÉRENCES, — Au premier aspect, le À. s il viensis offre une grande. ressemblance avec. le. C. Lardyt qu'on rencontre, sur certains: ‘points, dans les mên e couches, Les deux espèces cependant sont: parfaitem er nasivien ef 18binebdR dl AE |TERRAIN GRÉTACÉ. 343 distinctes, et lorsqu'on les compare avec soin, elles ne sau- raient être confondues : le €. Salviensis diffère du €, Zardyi d’abord par la structure de ses pores unispar un sillon, et pourvus, entre chaque paire, d’un petit bourrelet:saillant, | puis aussi par ses ambulacres plus flexueux ; plus-étroits, présentant deux rangées de granules qui augmentent sensi- blement de volume près de la bouche, et au milieu des- quels se montrent, notamment vers l’ambitus, de petites: verrues inégales et disposées en séries fort irrégulières; il s’en-éloigne encore par sa forme générale un peu moins haute, ses tubercules'inter-ambulacraires plus développés, : plus. fortement mamelonnés, à :serobicules ‘plus larges, _ plus déprimés et entourés de £ranules plus apparents: 1 Hisrome. — Nous avons mentionné pour là première fois celte espèce, en 1851, sous le nom de C: Salviensis, dans _ notre Catalogue des Échinides néocomiens du département de . l'Yonne ; plus tard nous l’avons décrite et figurée: dans nos: Échinides de l'Yonne , en la plaçant, d’après la structure de _ses pores, parmi les Æ#habdocidaris. M. Desor;: dans le :Sy-\ nopsis des Echinides fossiles, w’a point admis cerapproche- ment. Tout en reconnaissant que les pores sont reliés par . un.petit sillon à la manière des Rhabdocidaris, il n’a pas: considéré ce caractère comme suffisant pour éloigner cette espèce des vrais Cidaris dont. elle se rapproche essentielle-.; k ment, suivant lui, par sa forme et sa physionomie. Nous ne - saurions adopter l'opinion: de M. Desor; comme nous l’a- vons dit plus haut en donnant la diagnose du genre, nous : _ voyons dans le petit sillon’ qui relie les pores ambulacraires le caractère principal, des, Rhahdocidaris, Ce dernier genre -ne saurait être conservé dans,la méthode qu’à la condition “de renfermer toutes les espèces de Cidaris à pores conju- gués, quelles que soient du. reste leur taille, la structuré 344 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de leurs tubercules et la forme plus ou moins flexueuse de lears ambulacres. | M. Hupé, dans l’ouvrage qu’il vient de publier sur les Échinodermes, réunit l'espèce qui nous occupe au C. muricata, Rœmer (hirsuta Marcou). Il est possible que ce rapprochement soit exact, car les deux espèces se trou- vent dans le même terrain, et le €. muricata, connu surtout par ses radioles épais, allongés, munis de fortes épines, rappelle les radioles des Æhabdocidaris. Quant à présent, cependant, nous croyons devoir maintenir le €. Salviensis comme espèce distincte, jusqu’à ce que les radioles dési- gnés sous le nom de C. muricata, soient trouvés adhérents au test qui nous occupe. LocaziTÉs.—Saint-Dizier (Haute-Marne); Auxerre, Saints, Saint-Sauveur, métairie Foudriat (commune de Gy-l'Évé- que), Flogny (Yonne). Rare. Néocomien moyen, couche à Echinosp. cordiformis. des Musée de Paris (coll. d'Orbigny), Musée d'Auxerre (coll: 4 Robineau-Desvoidy) ; coll. Rattier, ma collection. | ExpL. DES FIGURES. — PI. 1080, fig. 5, À. Salviensis, de ma collection, vu de côté; fig. 6, face sup.; fig. 7, face | inf.; fig. 8, partie sup. des ambul. grossie ; fig. 9, portion cr 4 des ambulacres grossie, prise à l’ambitus; fig. 40, partie inférieure des ambulacres; fig. 41, plaques ambulacraires grossies; fig. 42, plaque inter-ambul. grossie ; fig. 43, tu-" bercule grossi, vu de profil; fig. 14, individu jeune, Les ma collection, vu de côté ; fig. 45, face sup. 4 N° 2453. Rhabdocidaris Tournali, Desor, 1856. PI. 1082. | Rhabdocidaris Tournali, Desor, Synops. des Éch. foss., p.42, 1856: + reM @é TERRAIN CRÉTACÉ. 345 Rhahdocidaris Tournali,. Leymerie et Colteau, Échin. foss. des Py- rénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIIL, p. 320, 1856. _ — Pictet, Traité de Paléont., 2° édit. t. IV, p. 256, 1857. Espèce de taille moyenne, circulaire , peu élevée, égale- ment aplatie en dessus et en dessous. Zones porifères larges, non déprimées, à peine flexueuses, composées de pores arrondis, Jégèrement ovales, unis par un sillon ; chaque paire séparée en outre par un bourrelet transversal et très- prononcé. Aires ambulacraires étroites, peu flexueuses, _déprimées à la suture médiane des plaques, garnies de quatre rangées de granules ; les rangées externes placées sur le bord des zones porifères, sont formées de granules serrés, homogènes, visiblement mamelonnés. Les granules qui composent les deux rangées. intermédiaires sont beau- coup plus petits, très-espacés, et disparaissent aux appro- ches du sommet. Au-dessous de l’ämbitus et à la face infé- rieure, ces granulés se resserrent et augmentent de volume, tout en restant cependant moins gros que ceux qui bordent leszones porifères. De petites verrues microscopiques se montrent çà et là, et notamment à l’angle des granules ex- _ ternes, sur le bord même des zones porifères, en regard et | un peu au-dessous de chaque paire de pores. Aires inter- - ambulacraires renflées. Tubercules assez fortement déve- _ loppés, saillants, à base profondément crénelée, surmontés d'un mamelon petit et perforé, au nombre de neuf par - série. Scrobicules sub-elliptiques, non déprimés, rappro- _chés les uns des autres, entourés d’un cercle régulier de -granules plus apparents que ceux qui remplissent la zone - miliaïire; vers l’ambitus et à la face inférieure, les cercles -dé granules se touchent et se confondent à la base des scro- _bicules, et se réduisent à une simple série. Les tubercules 346 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. s'élèvent jus qu’au sommet ; les derniers, bien que plus pe- tits, sont saillants, scrobiculés,' crénelés et perforés comme les autres. Zone miliaire déprimée au milieu, garnie de. granules fins, abondants, inégaux, un peu plus espacés. à la face supérieure et vers la suture médiane des plaques; 1 Pé- ristome à PSS ne LÉ Apereil A er 11 FRA Radioles inconnus, dr Bitte sir - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le R. To ournali , mentionné | pour la première fois dans le Synopsis. des Échinides foss, siles, n’a encore été ni décril ni figuré ; il constitue un iype, . particulier que caractérisent sa forme peu élevée, ses am bulacres déprimés, garnis de quatre rangées. de granules, . les deux internes relativement très- - petites, ses tubercules. saillants, fortement crénelés, nombreux et serrés, son pé-, ristome étroit et enfoncé. E dé LOCALITÉ.— La Clape (Aude). Très-rare (exemp pr re Néocomien sup. | Coll. Michelin. edrétitog æoiros 984 ExPL. DES FIGURES. — PI. 1082, fig. à. Bhab. Tournali, de. la coll. de M. Michelin, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, partie sup. des .ambulacres, grossie;, fig. 5, portion des ambulacres prise à l'ambitus, grossies.. fig. 6, partie inf, des pahalagens grossie; fig. 7 » plaques VIABI2ST 19 IUDEM lacres ; fig. 9, plaques mater lee gtssious lei EUR tubercule grossi, vu de profil. x ‘26 fat: SSSR {4 ST N° 2454. Rhabdocidaris Do ronmt Colteau, 1863, PI, 1083. 2: luc #1g 8 gépoës: de taille assez grande, circulaire, haute, renfléeyiif 2| TERRAIN CRÉTACÉ: 347 à peuprès également aplatie en dessus et en dessous. Zones: porifères non déprimées, à peine flexueuses, com- posées de pores arrondis, légèrement wvales, unis pâr un sillon, chaque paire séparée en outre par un bourrelet transversal. Aires ambulacraires relativement assez larges, sub-flexueuses, non déprimées, garnies de deux rangées régulières de petits granyles serrés, égaux, mamelonnés, placés sur le bord des zones porifères, et en outre, de gra- nules beaucoup plus petits, abondants, homogènes, épars, remplissant l’espace intermédiaire.Tubercules inter-ambu- lacraires assez fortement développés, à peine saillants, surmontés d'un mamelon pelit ei perforé, au nombre de huit par. série. Les tubercules sont ordinairement lisses ; cependant, quelques- uns d’entre eux, aux approches de l’appareil apicial, présentent des traces apparentes de cré- velures, Scrobicules circulaires et espacés à Ja face su- périeure, sub - elliptiques el plus serrés au - dessus de l’ambitus, médiocrement déprimés, entourés d’un cercle régulier de petits granules égaux, finement mamelonnés, un peu plus apparents que ceux qui occupent la zone mi-. liaire. Près dusommet, les derniers tubercules se réduisent à de petits mamelons perforés et presque entièrement dé- pourvus de scrobicules, Zone miliaire large, non dépri- mée, couverte de granules abondants, fins, saillants, ho- mogènes, disposés sans ordre, prenant quelquefois une forme oblongue vers la suture des plaques. Péristome petit, x fleur du test, sub-pentagonal. Appareïl apicial un peu plus grand que lé péristome, sub-circulaire. Hauteur, 39 millimètres ; diamètre, 51 millimètres. Le test de celle éspèce ‘varie un peu dans 'sés propor- tions’: nous avons sous les yeux un échantillon beaucoup moins élevé que célui que nous venons de décrire ; sa hau- 348 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. teur est de 30 millimètres à peine, tandis que son diamètre transversal est de 50 millimètres. La forme des plaques ambulacraires éprouve également quelques modifications qu’il importe de signaler : ces plaques sont tantôt allon- gées et sub-flexueuses, comme celles que nous avons fait figurer, tantôt beaucoup moins longues et presque droites. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le A. Pouyannei, remar- quable par les granules, délicats, abondants, épars, qui garnissent ses aires ambulacraires, par ses tubercules tantôt lisses et tantôt crénelés, très-espacés à la face supé- rieure, par sa zone miliaire finement granuleuse, ne sau- rait être confondu avec aucun de ses congénères. Sa phy- sionomie rappelle un peu certaines espèces de Cidaris de la craie blanche, et notamment le C. sub-vesiculosa, mais il s’en éloigne d’une manière positive par la disposition de ses granules ambulacraires, ses tubercules inter-ambu- lacraires plus espacés à la face supérieure, entourés d’un scrobicule plus superficiel et séparés par une zone mi- liaire d’un aspect tout différent; il s’en éloigne surtout par ses pores ambulacraires conjugués par un sillon, et pour- vus d’un pelit bourrelet transversal, LOCALITÉ, — Environs de l’oasis de Mograr-Tahtania, sur sur la rive orientale de l'Oued-Namous, au bord du grand Désert (province d'Oran). Rare. Étage turonien. Coll, Dastugue. Suivant le désir de M. Dastugue, nous dédions cette belle espèce de Xhabdocidaris àM. Pouyanne, ingénieur des mines, | EXxPL. DES FIGURES. — P]. 1083, fig. 1, À. Pouyannei, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, ambu- lacre grossi; fig. 5, plaques ambulacraires grossies ; fig. 6, TERRAIN CRÉTACÉ. 349 plaques inter-ambul, grossies; fig. 7, tubercule grossi, vu N° 2455, Rhabdocidaris Jauberti, Coiteau , 1863. PI. 1081, fig. 8-42. Test inconnu. Radiole de très-grandé taille, épais, allongé, sub-com- primé, aussi large vers le sommet qu'aux approches du bouton , offrant une coupe transversale assez régulière- ment ovale, lisse en apparence, garni sur toute la tige d’une granulation abondante, homogène, atténuée, très- fine, disposée en séries linéaires irrégulières, sub-ondu- leuses, interrompues, et donnant au radiole un aspect chagriné. Vus à la loupe, ces petits granules paraissent entourés de côtes rayonnantes, inégales, sub-flexueuses, apparentes seulement dans les exemplaires dont la con- servation est intacte. Vers la base de la tige, les granules, sans devenir plus gros, sé groupent en séries linéaires plus régulières, et sont remplacés par des stries déli- cates, serrées et parfaitement distinctes, qui se prolongent jusqu’au bouton. Collerette tout à fait nulle. Bouton mé- diocrement développé ; anneau saillant, strié ; facette arti- culaire profondément crénelée. | _ Longueur, 102 millimètres ; largeur, 12 millimètres ; épaisseur, 8 millimètres. Cette espèce varie un peu dans sa forme générale : la tige en est plus ou moins épaisse, plus ou moins renflée par la base; dans certains exemplaires, elle présente, au- dessus du bouton, un étranglement brusque et tranché (fig. 12) ; le plus souvent elle diminue d'épaisseur et s’a- mincit insensiblement (fig. 8 et 9). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte grande espèce se 350 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. distingue de tous les radioles: que nous connaissons; par sa tige épaisse, allongée, sub-comprimée. Ces caractères nous ont engagé à la ranger provisoirement parmi les Rhabdocidaris, tout'en FétondaisSant “qu'elé” pourrait biéu appartenir aux véritables Cidaris. LocazrTÉ.—Cheiron, près Castellane (Basses-Alpes). Rare, terrain néocomien moyen, marnes à RER gibbus. Coll, Jaubert,, ma collection. : .:., , 5 Aro EXxPL. DES, FIGURES. — Pl: 1084, fig. % Serre du À. Jauberti, de la.coll. de M. Jaubert ; fig. 9, autre radiole, de ma collection; fig, 10, base de la tige et bouton. grossis : fig. 41, facette articulaire grossie; fig. 42, autre radiole, de ma collection. TT fini 29a09! N° 2156. Rhabdocidaris Noguesi, Gotleau, 1863. | Pl. 1081, fig. 13 et 14. ds ja Test inconnu. Radiole, épais, ollongé. sub - É Lai diet comprimé, garni.de petites épines serrées, homogènes, tantôt éparses, tantôt disposées en séries longitudinales plus ou moins régulières. La surface du radiole. parait en outre garnie de stries sub-granuleuses très-fines, visibles seulement à la loupe. Vers la base, la tige se. rétréeit brusquement, les granules épineux se rapprochent, se touchent et forment de petites côtes qui, avant d'arriver à la collerette, s’atténuent. et disparaissent, Collerelte courte, oblique, striée,.…;; 2 SU Longueur, 50 millimètres; largeur, 45 PA Pac 38Q -RaProOnTS ET DIFFÉRENGES. — Ce radiole.est voisin du R; Jauberti; il s'en distingue par sa tige garnie de gra- nules beaucoup plus apparents, rangés en séries plus “régulières, «et formant, au-dessus du bouton;-des côtes plus 1 hd FT. TERRAIN: CRÉTACÉ, : 351 .wisibles, par les siries fines et longitudinales qui séparent - des granules ; il s’en distingue également par l'existence - d’une, collerette entre la tige et le bouton. Sa forme géné- .rale et les ornements qui le recouvrent, le rapprochent - davantage du C. Berthelini, de l'étage cénomanien. de l'Aube. Cetie dernière espèce. cependant nous parait fa- _cilement reconnaissable à son aspect plus glandiforme, à sa tige plus renflée, pourvue de granules plus fins, plus sépineux, moins réguliers, dans leur disposition, et séparés par des stries longitudinales plus épineases et plus appa- rentes. Comme l'espèce précédente, c'est provisoirement, avec doute, et en raison seulement de sa forme épaisse, -sub-comprimée, que nous plaçons ce radiole parmi les - Rhabdocidaris. | : Locauré, — Corbières (aude). dééu here: étage séno- -nien ?.... Nous devons la connaissance dc celte. espèce à M. No- guës, qui a bien voulu en enrichir notre collection. . ExpL. DES FIGURES. — Pl. 1081, fig. 43, radiole du À | pere 4 de ma collectiôns sig 14, le même grossi, Ne 2457, Rhabdocidaris venulosa, Éoians 1863. 29 . (Cidaris, 4846.) | tenlôh sons Pl: 4084, Cidaris cé posnéid ëi Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. LU coupon mat, 3/sér., t. VI, p. 328, 1846. =, — Desor, Synops. des Éch. foss., p. 17, 1855. Pons /— Dujardin et Hupé, Zooph. Échin., p. 482, 1862. T- 16. Espèce de très-grande taille, haute, sh également …— aplatie en dessus et en dessous. Zones porifères dépri- - , mées, élroites, sub-flexueuses, presque droites, formées de 352 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. pores arrondis, unis par un sillon peu prononcé; chaque paire de pores rapprochée l'une de l’autre, et séparée par un petit bourrelet transversal. Aires ambulacraires mé- diocrement développées, garnies de quatre rangées de gra- nules, les deux rangées externes placées sur le bord des zones porifères, plus régulières et plus apparentes que les autres qui s’atténuent et disparaissent aux approches du sommet et du péristome. Tubercules inter-ambulacraires assez gros, à basse lisse, surmontés d’un mamelon petit, - saillant et fortement perforé, au nombre de dix par série. Scrobicules sub-elliptiques, à peine déprimés, serrés, en- tourés d’un cercle de granules espacés, mamelonnés, plus développés que ceux qui remplissent la zone miliaire. A la face supérieure, les cercles scrobiculaires sont distincts et indépendants, mais au fur et à mesure qu’ils se rappro- chent du péristome, ils se touchent, se confondent, se ré- duisent à un simple filet de granules et disparaissent presque entièrement. Les tubercules s'élèvent. jusqu’au sommet, et les derniers présentent le même aspect que les autres; seulement, le cercle scrobiculaire qui les entoure est un peu moins elliptique. Zone miliaire assez large, » déprimée à la suture médiane des plaques, couverte de : granules très-fins, serrés, homogènes. Ces granules sont disposés en séries horizontales très-délicates et séparés par de petits sillons un peu irréguliers qui paraissent cor- respondre aux sutures des plaques ambulacraires. Des gra-. nules de même nature se montrent également sur la bande. étroite qui occupe le bord des aires inter-ambulacraires. » Hauteur, 58 millimètres; diamètre, 70 millimètres?.…. Sur l’exemplaire que nous venons de décrire, quelques radioles sont encore adhérents aux tubercules qui entoü- rent le péristome. Ils sont allongés, sub-cylindriqnes, un TERRAIN CRÉTACÉ. 353 peu comprimés; leur tige paraît couverte de granules irréguliers et disposés en séries longitudinales; la colle- relle est courte et le bouton fortement développé. On dis- tingue, en outre, autour des serobicules, quelques petits radioles granulaires, reconnaissables à leur aspect lisse, comprimé, spatu!iforme. RapPpoRTs ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce, par sa grande taille, sa forme élevée, ses ambulacres presque droits, ses tubercules inter-ambulacraires nombreux, rappelle cer- taines espèces de Æhabdocidaris jurassiques, et notamment le R. maxima, de l’oolithe inférieure. Elle s’en distingue cependant très-facilement par ses zones porifères moins larges, ses pores plus rapprochés et unis par un sillon moins préfond, ses tubercules inter-ambulacraires plus nombreux, plus serrés, non crénelés, entourés de scrobi- -cules plus elliptiques, sa zone miliaire déprimée au mi- _ lieu, et couverte de granules beaucoup plus fins et dis- | posés en séries régulières. Au premier aspect, le À. venulosa offre également quel- que ressemblance avec le C. Véndocinensis; cependant les deux espèces, comme nous l’avons indiqué plus haut (p. 272), appartiennent à deux genres distinets, et présen- ‘ent, dans plusieurs de leurs caractères, des différences essentielles. - Hhsromme. — Le À. venulosa a élé mentionné pour la “première fois, en 1846, dans le Catalogue raisonné de MM. Agassiz el Desor, sous Je nom de C. venulosa. M. Desor, tout en faisant remarquer, dans le Synopsis des Échinides fossiles, les rapports que cetle espèce présente avec le R. mazima, l'a laissée parmi les Cidaris. En l’élu- diant avec soin, nous avons reconnu que ses pores ambu- craires, bien que peu espacés, étaient reliés par un VII. 23 354 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. léger sillon et séparés par un bourrelet transversal, et que cette espèce faisait partie du groupe des M 28 à tubercules non crénelés.: | MG 149 3 LocaziTÉ. — Le gisement de cette FE est fort incer- tain. Dans le Catalogue de 1846, elle est considérée comme provenant de la craie du nord de l’Europe; sans désignation de localité. En 1856, M. Desor, dans le Synop- sis, est encore moins explicite, et c'est avec un point de doute qu'il indique son origine crétacée. L'examen de l’é- chantillon ne peut fournir aucun renseignement; on serait même tenté de croire, d’après la couleur et la texture de la roche, qu'il provient du terrain tertiaire: Malgré ces raisons de douter, nous avons cru devoir, comme l'avaient fait avant nous MM. Agassiz et Desor, maintenir cette espèce dans le terrain crétacé et la comprendre dans notre travail. Il nous a paru utile d’appeler de cette ma- nière l'attention sur un des plus beaux types du genre Rhabdocidaris. Musée de Paris (exempl. unique). 1 Exec. Des FIGURES. — PI. 1084, fig. 1, ÆR, nue, du Musée de Paris, vu de côté ; ; fig. 2, fragment pris à la face supérieure ; fig. 3, fragment pris à la. face inférieure. fig. 4, plaques ambulacraires grossies; fig. 5 plaque inter-ambul. grossie. | tu 88 Résumé géologique sur les Rhabdocidaris. Ë Nous connaissons, en France, huit espèces de 2 a] cidaris crétacés : toutes sont caractéristiques des éta dans lesquels on les rencontre. Cinq espèces ont été recueillies dans l'étage sl mien : R. tuberosa, Sanctæ-Crucis, Salviensis, Jauberti et Toul! | * représentée par un radiole, et par cela même, assez dou- É: $ 4 TERRAIN CRÉTACÉ, 335 nali : sur ce nombre, deux espèces, À. tuberosa et Sanctæ- Crucis, appartiennent aux assises inférieures (valangien); deux espèces, 2. Salviensiset Jauberti, sont propresaux cou- ches moyennes à Echinospatagus cordiformis ; la cinquième, R. Tournali, provient dn terrain néocomien supérieur. Les étages, aplien, albien et cénomanien ne nous ont fourni aucune espèce. : L'étage luronien renferme une espèce, À. Pouyannei, rencontrée en Algérie, Deux espèces sont indiquées comme provenant del'é- tage sénonien, À. Noguesi et venulosa : la première est teusé. Quant à la seconde, son gisement est fort incer- tain, et c’est provisoirement que nous l'avons placée dans l'étage sénonien. Dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor men- . tionne seulement trois espèces de Æhabdocidaris crétacés : . l’une d'elles, R. crenata de l'argile de Speeton du York- à shire (ét. aptien), est étrangère à la France et n’a pu trouver place dans notre travail ; les deux autres, À. tube- _rosa et Tournali, font partie boes huit espèces que nous | avons décrites, | _ Le 2. crenata élève à ss le Ééges des Rhabdocidaris . crétacés connus ; quatre de ces espèces, À. tuberosa, Jau- - berti, Tournali et crenata, appartiennent au premier | groupe, et sont remarquables par leurs tubercules forte- ment crénelés ; les cinq autres espèces, À. Sanctæ-Crucis, _ Salviensis, Pouyannei, Noguesi et venulosa, font partie de notre second groupe et ont les tubercules lisses. 3° GENRE. TEMNOCIDARIS, Cotteau, 1863. » Test de grande taille, circulaire, plus ou moins renflé, 356 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. déprimé en dessus et en dessous. Zones porifères, sub- flexueuses, assez larges, composées de pores simples, ovales, unis par un sillon sub-onduleux, tout en présen- tant, entre chaque pore, un petit renflement sub-granuli- forme. Aires ambulacraires étroites, sub-flexueuses, garnies de granules fins, abondants et disposés sans ordre, à l’excep- tion des rangées externes qui s'étendent régulièrement sur le bord des zones porifères. Les aires ambulacraires présen- tent en outre çà et là, au milieu des granules, de petites dé- pressions sub-circulaires auxquelles nous avons donné le nom d’émpressions coronales. Tubercules inter-ambulacraires très-gros, à base lisse, entourés d’un scrobicule arrondi ou sub-elliptique, formant deux rangées dans chacune des aires. Zone miliaire large, finement granuleuse; l’espace inter- médiaire entre les tubercuies est marqué d’impressions coronales sub-circulaires, éparses, plus ou moins nom- breuses et identiques à celles qui existent sur les aires am- bulacraires. Péristome médiocrement développé, sub-circu- laire. Appareil apicial assez étendu, très-peu solide, à fleur du test, ordinairement plus grand que le péristome. Radioles inconnus. | | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Temnocidaris con= fondu jusqu'ici avec les Cidaris, nous à paru devoir en. être séparé, el constituer un type générique nouveau, par- failement caractérisé par les impressions nombreuses, sub- | circulaires, éparses, qui se montrent au milieu des gra= nules, sur les plaques ambulacraires et inter-ambulacraires: Ces impressions à peu près de même nature que celles qué | présentent les Goniocidaris, et parmi les Diadematidées, Ves\ Glyphocyphus, les Echinocyphus, les Temnopleurus, sont plu | ou moins profondes, sans jamais traverser le test; nous n ' À 2 #8 saurions dire quelle est leur valeur organique; il nous a” TERRAIN CRÉTACÉ. 357 paru cependant que nous devions en tenir compte, au point de vue de la distinction des genres : du reste, ce caractère n’est pas isolé, et correspond, dans ie genre qui nous occupe, à d’autres différences qui ont également leur im- portance. L'une de ces différences réside dans les pores ambulacraires, qui chez les Temnocidaris tiennent le mi- lieu par leur structure entre veux des Rhabdocidaris et ceux des Cidaris : tout en étant, comme les premiers, ovales et conjugués par un sillon étroit et sub-onduleux, ils sont cependant séparés par ce petit renflement sub-gra- _ nuliforme qui caractérise les pores des véritables Cidaris. Les Temnocidaris diffèrent encore des Rhabdocidaris et des . Cidaris par leurs grauules ambulacraires et inter-ambula- . craires plus fins, plus abondants, plus homogènes. _ Ce genre curieux paraît limité au terrain crétacé supé- . rieur, et ne renferme encore qu’un petit nombre d’espèces. N° 2458. Temnocidaris magnifica, Cotteau, 1863. PI. 14085 et 1086. …_ Espèce de grande taille, circulaire, beaucoup plus large 4 que haute, à peu près également bombée en dessus et en « dessous. Test solide, épais. Zones porifères assez larges, F déprimées, légèrement sub-onduleuses, composées de + pores rapprochés les uns des autres, el cependant unis par un sillon parfaitement distinct; les pores des rangées in- | ternes sont arrondis, les autres affectent une forme plus Melliptique et sub-acuminée ( pl. 1086, fig. 4). Aires ambu- | Hacraires médiocrement développées, sub-flexueuses, gar- nies de deux rangées de granules serrés et mamelonnés, L lacés tout à fait sur le bord des zones porifères et aug- | mentant à peine de volume aux approches du péristome. Entre ces granules principaux se montrent d’autres gra- 358 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. nules plus fins, serrés, inégaux, non mamelonnés, formant, sur chacune des plaques ambulacraïres, de petites séries horizontales plus ou moins régulières. Les aires ambula- craires présentent en outre, au milieu des granules, de petites impressions sub-circulaires, disposées sans ordre, tantôt sur la suture médiane des plaques, et tantôt plus rapprochées des zones porifères. Tuberculés inter-ambula- craires très-gros, perforés, non crénelés, au nombre de huit par série. Scrobicules très-fortément déprimés, circu- laires, espacés à la face supérieure, plus rapprochés au- dessous de l’ambitus, et montrant, près du péristome, une tendance à devenir sub-elliptiques. Granulés scrobiculaires un peu plus apparents que les autres, sans être trés-sail- lants, espacés, mamelonnés, formant des cercles réguliers. Zone miliaire large, garnie, ainsi que l’espace intermé- diaire entre les tubercules, de granules très-fins, abon- dants, pressés, homogènes, disposés en petites séries li- néaires, inégales, intérrompues, séparées transversalement çà et là par des canaux irréguliers, identiques à ceux que nous ayons constatés chez quelques grosses espèces de Cidaris et de Rhabdocidaris. Les plaques inter-ambulacraires sont en outre garnies, comme les ambulacres,.de petites impressions sub-circulaires, nombreuses, très-apparentes, disséminées sur toute la’ surface du test, Péristome circu- laire, médiocrement ouvert. Appareil apicial, pentagonal, paraissant plus grand que le péristome, à en juger par l'ems preinte qu’il a laissée. Moule intérieur un peu renflé dans la région supérieure des aires ambulacraires. ë Radioles inconnus ; les granules ambulacraires présen= tent adhérentes encore de petites baguettes allongées, sub- cylindriques, couvertes de siries fines, longitudinales, subs granuleuses. F + aline ne aura Nine dé ” * 5 î TERRAIN CRÉTACÉ. 359 - Hauteur, 50 millimètres; diamètre, 88 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le 7. magnifica peut servir de type à notre nouveau genre, et sera toujours facilement reconnaissable à sa grande taille, à sa forme également bombée en dessus et en dessous, à ses ambulacres à peine flexueux, à ses scrobicules inter-ambulacraires profon- dément déprimés, à son appareil apicial grand et pen- tagonal, aux impressions sub-circulaires, éparses, nom- breuses, très-apparentes, qui marquent la surface des plaques ambulacraires et inter-ambulacraires. -LocauTÉ.— Aurignac (Haute-Garonne). Très-rare. fsage _ sénonien, associé à l’£chinocorys vulgaris. - Collection du séminaire de Pamiers (communiqué pe M. l'abbé Pouech). * Exp. Des FIG. — PI. 1085, fig. 1, 7. magnifica, vu de côté; fig. 2, face sup., laissant voir sur le moule intérieur, l'empreinte de l'appareil apicial; fig. 3, tubercule grossi, vu de profil; fig. 4, radiole granulaire; fig. 5, le même grossi. — PI, 4086, fig. 1, 7. magnifica, vu sur la face inf. ; | fig. 2, portion des ambulacres, grossie, prise à l’ambitus ; fig 3, partie inf. des ambulacres, grossie ; fig. 4, plaques D mbulseräirés grossies; fig. 6, plaques inter-ambul. gros- sies ; fig. 6, fragment de plaque grossi, laissant voir la _ disposition des canaux et des impressions coronales au 1 _ milieu des granules. _ N° 2459. Temnocidaris Baylei, Cotleau, 4863. …_ 1" PI 1087 et 1087 bis, fig. 1-6: Espèce de grande taille, circulaire, haute, renflée en dessus, légèrement bombée en dessous. Zones porifères étroites, déprimées, sub-onduleuses, composées de pores 360 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. rapprochés les uns des autres, unis par un sillon parfaite- ment distinct, et présentant cependant au milieu un reu- flement sub-granuliforme assez prononcé; les pores des rangées internes sont arrondis, les autres affectent une forme plus elliptique et un peu acuminée. Aires ambula- craires médiocrement développées; sub-flexueuses, garnies de deux rangées de petits granules serrés et mamelonnés, placés tout à fait sur le bord des zones porifères et ne pa- raissant pas augmenter de volume près du péristome. Entre ces granules principaux se montrent d’autres gra- pules plus fins, abondants, pressés, inégaux, non mamelon- nés, d’autant plus petits qu’ils se rapprochent davantage de la ligne médiane qui partage l'aire ambulacraire, et dis- posés, sur chacune des plaques, en séries horizontales plus ou moins régulières. Les plus gros de ces granules inter- médiaires forment, à côté des granules principaux, deux rangées longitudinales qui persistent seules jusqu’au som- met. Les aires ambulacraires présentent en outre, au mi- lieu des granules, sur la suture médiane des plaques, une ligne irrégulière de petites impressions sub-circulaires et inégalement espacées. Tubercules inter-ambulacraires très- gros, perforés, non crénelés, an nombre de six à sept par série, Serobicules déprimés, circulaires, très-espacés à la face supérieure, plus rapprochés au-dessous de l’ambitus, et montrant près du péristome une tendance à devenir sub-elliptiques. Près du sommet, les tubercules, comme dans certaines espèces de Cidaris, se réduisent à de larges. mamelons perforés et presque dénués de serobicules, s’é- | levant sur le bord ou au milieu d’une plaque finement gra-. nuleuse. Granules scrobiculaires un peu plus apparents, que les autres, sans être très-saillants, espacés, mamelon- nés, formant des cercles réguliers. Zone miliaire large, TERRAIN CRÉTAGÉ. 361 garnie, ainsi que l’espace intermédiaire entre les tubercules, de granules très-fins, abondants, pressés, homogènes, dis- posés en pelites séries linéaires inégales, interrompues, séparées transversalement par des canaux irréguliers qui traversent d’une plaque à l’autre et correspondent comme toujours, sur le bord des aires inter-ambulacraires, à la suture des plaques ambulacraires. Les plaques inter-ambu- É lacraires offrent en outre, de même que les ambulacres, de | petites impressions sub-circulaires, éparses, apparentes sur- tout dans la suture transversale des plaques. Péristome ar- rondi, relativement petit. Appareil apicial sub-circulaire et . plus grand que le péristome, à en juger par son empreinte. | Radioles inconnus. _ Hauteur, 42 millimètres, diamètre, 64 millimètres. ._ … RapporTs ET DIFFÉRENCES. — Le 7. Baylei ne saurait être _ confondu avec le 7. magnifica ; sa taille est moins forte et relativement plus haute et plus renflée; ses ambulacres sont moins larges, un peu plus flexueux, et présentent . plus de régularité dans la disposition des granules inter- “ médiaires qui bordent les deux rangées principales; ses tubercules principaux sont moins nombreux, moins gros, plus espacés, et le serobicule qui les entoure est moins pro- - fondément déprimé; les impressions caractéristiques du « genre sont moins nombreuses, un peu moins apparentes et : se réduisent, sur les ambulacres, à une seule rangée sub- ÿ …sinueuse; l'appareil apicial affecte une forme plus arron- _die. Ces différences sont certainement bien suffisantes pour motiver la séparation des deux espèces. Locairés.— Le 7. Baylei, bien qu'il ne nous soit connu “que par un pelit nombre d'individus, a existé simultané- “ment dans des localités fort éloignées, et paraît caracté- “riser la craie supérieure du nord dela France en même 362 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. temps que celle du sud-ouest : les deux magnifiques exem- plaires qui ont servi de type à notre espèce, nous ont été communiqués par M. Bayle et ont été recueillis dans Ja craie supérieure des environs de Royan (Charente), et de Ribérac (Dordogne). Nous n'avons pas hésité à réunir à cette même espèce des plaques isolées rencontrées dans la craie d’Orglande (Manche) et de Ciply (Belgique): un examen-minutieux ne nous à fait saisir aucuné différence entre ces échantillons. École des mines, ma collection. | : LOCAL, AUTRE QUE LA FRANCE.— Ciply (au) Très- rare, Ét. sénonien sup. ê ExPL. DES FIG.— PI. 1087, fig. 1, 7. Fee de la craie sup. de Royan, de la coll. de l’École des Mines, vu de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, partie sup. des ambulacres; grossie, fig. 4, autre portion des ambulacres, prise à l’ambitus, gros- sie ; fig 5, plaque inter-ambulacraire grossie; fig. 6, pla- ques. inter-ambul, de la face inf. grossie ; fig. 7, tubereule grossi, vu de profil. — PI. 1087 bis, fig. 1, face inf. ; fig. partie inf. des ambulacres, grossie ; fig, 3, plaquesambula- craires fortement grossies; fig. 4, plaque inter-ambula= craire, de la craie sup..de Ciply, de, la coll. de l'École des | mines. (coll. Michelin) ; fig. 5, autre plaque, de la craie supi | d’Orglande, de la coll. de l’École des mines (coll. Michelin); | fig. 6, la même grossie. N° 2460, Temnocidaris Danica, Cotteau. (Desor, 1855.) PI. 1087 bis, fig. Tet 8. una Eu : Le 4 LS ne ot TP Cidaris Danica, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 15, 1855. _ — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Éctino dermes, p. 482, 1862. 2 TERRAIN CRÉTACÉ. 363 Espèce de taille moyenne, circulaire, haute et renflée en dessus. Zones vorifères étroites, déprimées, à peine flexueu- ses, composées de pores petits, arrondis, rapprochésles uns des autres. Airesambulacraires médiocrement développées, peu flexueuses, garnies de granules abondants et serrés, paraissant disposés en séries longitudinales assez régu- lières ; les deux rangées externés placées très-près des zones porifères sont un peu plus visibles que les autres. Tuber- cules inter-ambulacraires assez gros, perforés et non cré- nelés, à peine saillants, très-espacés. Scrobicules étroits, arrondis, peu déprimés, entourés d'un cercle de granules mamelonnés plus apparents que ceux qui garnissent la zone miliaire. Quelques-uns des tubercules présentent à la base du mamelon des traces atténuées de crénelures. Zone mi- liaire très-large, couverte, ainsi que l’espace intermédiaire entre les tubercules, de granules abondants, serrés, dis- posés sans ordre, et offrant en outre çà et là, au milieu des granules, de petites impressions sub-circulaires, éparses, inégales. Les fragments que nous avons sous les yeux sont 3 trop incomplets pour que nous puissions indiquer la taille i précise de cette espèce, le nombre des tubereules inter- - ambulacraires, la forme et la grandeur du péristome et . de l'appareil apicial. __ … Radioles inconnus. _ RaPpoRTS ET DIFFÉRENCES. — Le 7, Danica nous a paru se distinguer de l'espèce précédente par ses zones porifères plus étroites et moins flexueuses, ses ambulacres garnis _ de granules plus régulièrement disposés, ses tubercules . inter-ambulacraires plus espacés, moins gros, et entourés . d’un scrobicule plus étroit. | Histoire. — En 1855, M. Desor a fait connaitre celte espèce par une diagnose de quelques lignes. Examinant 364 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, l’échantillon de la craie supérieure de Faxoe, qui a servi à M. Desor à établir l’espèce, nous avons remarqué que cet exemplaire présentait, dans la zone miliaire, des im- pressions sub-circulaires, parfaitement distinctes, et se plaçait par cela même dans notre genre Temnocidaris. M. Desor réunit à l'espèce de Faxoe quelqnes fragments de Cidaris provenant du calcaire à Baculites du Cotentin, que nous a communiqués M. Hébert, et qui nous pa- raissent bien plutôt devoir se rapporter au Cidaris Fau- jasi. LocazirÉs. — Maëstricht (Hollande), Faxoe (Danemark). Très-rare. Étage sénonien supérieur. Musée de Paris, ma collection. Exp. DEs FIG. — PI. 1087 bis, fig. 7, T. Danica, de la craie sup., de Faxoe, du Musée de Paris (galer. géol.), vu de côté ; fig. 8, pl. inter-ambul., de la craie de Maëstricht. 4° GEenRE. ORTHOCIDARIS, Colteau, 1862. Test de taille moyenne, circulaire, sab-globuleux. Zones porifères droites, formées de pores simples et arrondis, ne se dédoublant pas près de la bouche. Aires ambulacraires étroites, non flexueuses, garnies de granules très-petits, quelquefois mamelonnés, disposés sans ordre. Tubercules inter-ambulacraires peu développés, non crénelés, perforés, espacés et à peine apparents à la face supérieure, plus serrés, et un peu plus gros aux approches du péristome. . Scrobicules étroils, circulaires. Zone miliaire large, cou- . verte de granules fins, homogènes, plus ou moins espacés. Péristome très-étroit,sub-pentagonal, dépourvu d’éntailles, ayant, comme dans tous les C'idaris, les bords inter-ambu= lacraires beaucoup plus larges que ceux qui correspondent . aux ambulacres. Appareil apicial plus ou moins solide, . PPT CRT TERRAIN CRÉTACÉ. 365 sub-granuleux, à fleur du test, passres médiocrement développé. - Radioles inconnus. * RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'espèce qui a servi de type à ce nouveau genre a été placée dans l’origine par Albin Gras parmi les Æemicidaris. Plus tard, M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, V'a réunie à son genre Æy- podiadema, que nous considérons, ainsi que nous le verrons plus loin, comme une simple subdivision des Æemicidaris. Du reste, M. Desor, en mentionnant celte espèce, ajoute en . note qu’elle diffère à tant d’égards de ses congénères, que . l’on sera peut-être obligé d’en faire le type d’un genre à - part. L'examen que nous avons fait des échantillons qui ont servi à Albin Gras à établir son espèce, et d’un autre exemplaire mieux conservé appartenant à l’École des Mines, nous a délerminé à en faire un genre nouveau, auquel nous avons donné le nom d’Orthocidaris, et que + caractérisent d’une manière très-nette sa forme renflée et j sub-globuleuse, ses ambulacres droits, ses tubercules L principaux très-petits et augmentant de volume à la face . inférieure, son péristome étroit et pentagonal. — Ce genre curieux nous à paru se ranger, par l’ensemble de ses ca- ‘ _raclères, dans la famille.des Cidaridées. Si, d’un côté, il se _ rapproche des Diadématidées par sa physionomie générale, . ses ambulacres droits et la petitesse de ses tubercules in- ; ter-ambulacraires, d’un autre côté, il s’en éloigne par des _ caractères certainement plus essentiels. L’étroitesse de ses ambulacres dépourvus de tubercules, aussi’ bien à la base * qu'à la. face supérieure, ses pores ambulacraires toujours | simples et directement superposés près de la bouche, son = péristome petit, sub-pentagonal, sans entailles, à bords -inter-ambulacraires très-larges, ne permeltent pas de sé- 366 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | parer le genre Orthocidaris des Cidaridées.. Il constitue , dans cette grande famille, un type anormal, intermédiaire, et qui, placé à la fin des C'idaridées à pores simples et à deux rangées de tubercules principaux, sert en quelque sorte à les relier aux Diadématidées. Le genre Orthocidaris ne renferme qu’une seule espèce fort rare, 0. inermis, propre aux couches inférieures de l'étage néocomien inf, (valangien). N° 2461. Orthocidaris inermis, Cotteau, 1862, (A. Gras, 1848.) PI. 1088, fig. 4-6. Hemicidaris inermis, A.Gras, Ours. foss. de Plsère, p. 26, pl. 1, fig. 17, 1848. _ — A. Gras, Catal. des corps org. foss. du dép. de l'Isère, p.28, 1852. Hypodiadema inerme, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 63, 1856. Hemicidaris inermis, Pictet, Traité de Paléont., t. # p. 252, 1857. | Hypodiadema inerme, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. | Échinod. ., p. 502, 1862. Espèce de taille moyenne, cireulaire, globuleuse, sub- sphérique, haute et renflée à la face supérieure, légère- ment bombée au-dessous de l’ambitus, un peu rentrante autour du péristome. Test plus ou moins épais, mince et fragile dans certains échantillons. Zones porifères parfaite- | ment droïtes, non déprimées, composées de pores ar-. rondis, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuliforme, Aires ambulacraires étroites, un. peu saillantes, descendant en droite ligne du sommet au* péristome, garnies de granules à peine apparents à la face supérieure, mamelonnés, assez abondants, disposés en” séries peu régulières, et laissant le milieu de l’ambulacre TERRAIN CRÉTACÉ. 367 presque nu. Tubercules inter-ambulacraires au nombre de douze à treize par série, espacés, très-pelits et dépourvus de scrobicules aux approches du sommet, un peu plus dé- veloppés, plus serrés et directement scrobiculés vers l’am- bituset à la face inférieure. Ces tubercules paraissent non crénelés, ou du moins ne présentent, dans les exemplaires que nous avons sous les yeux, que des traces vagues et atténuées de crénelures ; le mamelon qui les surmonté est petit, saillant et largement perforé. Scrobicules très-étroits, arrondis, à peine déprimés, entourés d’un cercle régulier de granules un peu plus gros que ceux qui remplissent ia zone miliaire, sans que cependant la différence soit appa- rente à l’œil nu. Zone miliaire très-large, garnie, ainsi que l’espace qui sépare les tubercules,de granules mamelonnés, homogènes, plus ou moins .espacés. Péristome étroit, sub-pentagonal, dépourvu d’entailles, et cependant sub- “ onduleux sur les bords. Appareil apicial granuleux, à fleur du test, médiocrement développé. … Radioles inconnus. - Hauteur, 35 millimètres; diamètre, 42 bn = RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'0. inermis, si remarquable | par sa forme globuleuse, l’étroitesse de son péristome, la . structure de ses ambulacres, la petitesse de ses tubercules -ambulacraires augmentant de volume vers l’ambitus, età Ja face inférieure, ne saurait être confondu avec au- _ Cune autre espèce, +. _Hisrome. — Décrite et figurée pour la première fois, en Æ 4848, par Albin Gras, sous le nom d’Æ#emicidaris inermis, — celte espèce a été placée quelques années plus tard, par “ M. Desor, dans le genre Hypodiadema. Nous avons indiqué à plus haut les motifs qui nous ont engagé à faire de cette ” espèce le type d'une coupe générique nouvelle. CE op added mt cie tot tnt lt DES 368 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. LocaALITÉ. — Fontanil (Isère). Très-rare. Marnes du néo- comien inférieur. lo Ecole des mines, Musée de Grenoble (coll. Gras). EXPL. DES FIGURES. — PI]. 1088, fig. 1, 0. inermis, du Musée de Grenoble, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; tig. 4, portion de l’ambulacre prise à la face inf., grossie ; fig. 5, plaque inter-ambul. grossie ; fig. 6, tubercule grossi, vu de profil. Famille des DIADÉMATIDÉES, Wright. Tribu des Latistellés ( (par s), Desor, 1857. — Diadematide (pars), Wright, 1858. Pores ambulacraires disposés par simples paires, quel- quefois dédoublés près du sommet, se multipliant aux approches dn péristome. Ambulacres larges, garnis de tubercules convergeant ordinairement en ligne droite du sommet à la bouche. Tubercules ambulacraires et inter- ambulacraires à peu près identiques dans leur forme et leur grosseur, perforés ou imperforés, pourvus ou non de eré- uelures, accompagnés le plus souvent de tuberculés secon- | daires. Péristome largement ouvert, sub-décagonal, marqué | d’entailles apparentes, ayant les lèvres inter-ambulacraires moins larges que celles qui correspondent aux ambulaeres. membrane buccale couverte de petites plaques inégales, . irrégulièrement disposées, et sur lesquelles ne se prolon- gent point les pores ambulacraires. Au centre de la mem- brane, sur les bords mêmes de l’ouverture buccale, existent - dix petites plaques percées chacune d’un trou, et donnant passage à des tubes désignés par M. Valentin sous le nom | de tubes ambulacraires. Les bords du péristome présentent, « en outre, aux angles des ambulacres, dix appendiees char- « TERRAIN. CRÉTACÉ:. . 369 nus. Appareil masticatoire soutenu par de fortes auricules, Périprocte central. Appareil apicial plus ou moins solide, à fleur du test ou légèrement saillant, composé de cinq pla- ques génitales, et de cinq plaques ocellaires perforées ; la plaque génitale antérieure de droite offre un aspect ma- dréporiforme parfaitement distinct. _Radioles allongés, cylindriqües ou ER ce tard k tantôt aniouléss tantôt renflés en forme de gland ou, de massue, | le plus souvent garnis de stries fines.et longitudinales, quel- | quefois de côtes sub-comprimées, de rides ou de granules. . , RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La famille des Diadématidées _ telle que nous avons cru devoir la circonserire, comprend … tous les Échinides réguliers à pores simples et à ambulacres … larges, à l'exception cependant des Acrosalenia, qui, en F raison du nombre et de l’arrangement de leurs plaques apiciales, font partie de la famille-des Salénidées. Les Dia- È dématidées se distinguent nettement des Cidaridées, non- d seulement par leurs ambulacres plus larges et pourvus de … véritables tubercules, mais surtout par la forme de leur 4 péristome marqué d'’entailles très-prononcées, caractère de premier ordre qui correspond à la structure même de | la membrane buccale, et touche, comme nous l'avons dit ÿ plus haut, en décrivant la famille des Cidaridées, à l’orga- “nisation intime du système respiratoire. La famille des … Diadématidées est démembrée de la tribu des Latistellés de M. Desor. Le nombre considérable de genres que renferme f cette tribu, les différences profondes qui séparent quel- q es-uns d’entre eux, nous ont engagé à la subdiviser en | deux familles : la première, celle des Diadématidées, qui [renferme tous les genres à pores ambulacraires simples, et : ë uns celle des Échinidées, destinée à recevoir les E enres à pores ambulacraires muliples. Assurément ces VLL. 24 370 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. deux familles se rapprochent par la largeur de leurs am- bulacres, laforme décagonale de leur péristome, les plaques inégales, irrégulières, imperforées, qui garnissent la mem- brane buccale, et ont entre elles des différences bién moins tranchées que celles qui les séparent des Cidaridées ; ce- pendant, le caractère qui nous a servi à les distinguer, et qui réside dans l’arrangement des pores ambulacraires, mérite d’être pris en considération; il se reproduit dans certaines séries avec une constance qni démontre sa valeur organique, et, sans vouloir y attacher une importance exa- gérée, il nous a paru naturel, comme l'avait fait avant nous M. Wright, d’en tenir compte dans une classification mé- thodique. Nous n’avons point conservé à notre famille des Diadématidées les limites que M. Wright a assignées à ses Diadematideæ : d’un côté nous avons exclu les genres Pedina Agassiz, Savignya Desor, Asteropyga Gray, dont les pores ambulacraires sont disposés par triples paires, et qui, malgré leurs tubereules perforés, appartiennent aux Æchi- nidées ; d’un autre côté, nous avons ajouté les genres Hemi- cidaris Agassiz, Acrocidaris Agassiz, et Acropeltis Agassiz, dont M. Wright a fait sa famille des Zemicidaridæ, maïs qui, par leurs caractères les plus essentiels, nous paraïssent de véritables Diadématidées. Nous y ajouterons également les genres Glypticus Agassiz, Codiopsis Agassiz, CottaldiaDesor, Magnosia Michelin, £chinocidaris Desmoulins, Temnechinus Forbes, Opechinus Desor, dont les pores ambulacraires sont simples, et qui ne sauraient, par conséquent, | maintenus dans la famille des Zchinidées, où les à placé M. Wright (1). | (1) Monograph of the British Fossil Echinodermata of the Ool. Forms p. 184. — M. Wright fait des sept genres que nous avons indiqués, u section particulière au commencement de la famille des Echinidæ. L TERRAIN CRÉTACÉ. 374 + Quelques-unes des espèces que nous rangeons parmi les Diadématidées, présentent à la face supérieure, dans leurs pores ambulacraires, une disposition bigéminée (G: Pseu- dodiadema, Cyphosoma, Leiosoma), et au premier aspect, on | séraïttenté de les rapprocher des geriresà pores multiples. Nous croyons qu’il ne faut pas donner trop d'importance à ce caractère. Dans les genres qui composent la famille des Æchinidées, la disposition des pores ambulacraires _ par paires multiples persiste avec une constance remar- . quable, dans toute l’étendue des zones porifères ; il n’en est _ point ainsi chez les Pseudodiadema et les Cyphosoma à pores _ bigéminés : ce dédoublement est plus ou moins prononcé, | suivant les espèces ; apparent surtout près du sommet, il « ne se prolonge pas au delà de la face supérieure, et, vers « l’ambitus, lés pores reprennent toujours cette disposition M. par simples paires qui caractérise la famille des Diadéma- M tidées. | Les genres dont se compose la famille qui nous occupe …. peuvent se ranger en quatre groupes particuliers, basés sur Ja structure des tubercules perforés ou non perforés , pourvus ou non de crénelures. Ces caractères qui, chez les | 'idaridées, comme nous l’avons vu plus haut (1), ont si peu (de ‘constance, et varient si souvent dans les espèces d’un « même genre, acquièrent chez les Diadématidées plus de . persistance et de Stabilité, et ont servi à former un assez (grand nombre de genres. Si, au point de vue organique, celle structure des tubercules ne présente qu’une impor- | tance secondaire, d’un autre côté elle offre l’avantage d’être Le premier groupe comprend les Diadematidées à tuber- cules perforés et crénelés: Hemicidaris Agassiz, Acrocidaris + (1) Voy. p. 185. s# 372 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Agassiz, Pseudodiadema Desor, Diadema Gray, Hebertia. Mi- chelin, Microdiadema Cotteau, HeterodiademaCotteau, Aste- rocidaris Cotteau, Glyphocyphus Haime. Le second groupe renferme les genres à tubercules per- forés et non crenelés : Cidaropsis Cotteau, Diademopsis Desor, Hemipedina Wright, Æchinopsis Agassiz, Orthopsis Cotteau, Pedinopsis Cotieau. Le troisième groupe est destiné à recevoir les genres à tubercules imperforés et crénelés : Cyphosoma Agassiz, Micropsis Cotteau, Temnopleurus car venais a Cot- teau. Le quatrième et dernier groupe contient les genres à tubercules imperforés et non crénelés : Goniopygqus Agas- siz, Acropeltis Agassiz, Leiosoma Colteau, E'ehinocidaris Des Moulins, Cœlopleurus Agassiz, Keraiaphorus Michelin, Co- diopsis Agassiz, Cottaldia Desor, Magnosia Michelin, Glypti- | cus Agassiz, Temnechinus Forbes, Opechinus Desor. Les genres qui font partie de ces quatre divisions se dis- tinguent entre eux à la forme droite ou sub-flexueuse des . ambulacres, à la disposition de leurs tubercules, à la struc: ture de l'appareil apicial, aux impressions suturales ou an- gulaires qui marquent les plaques ambulacraires et inter-. ambulacraires, à la grandeur ou à l’étroitesse du PR | aux radioles si variables dans leur aspect. Voici les caractères opposables des trente et un genres qui composent la famille des Diadématidées : A. Tubercules crénelés et perforés. a. Ambulacres sub-flexueux, garnis de gros tubercules à l’ambitus et à la face inférieure. HEMICIDARIS. b. Ambulacres droits, garnis de tuber- cules dans toute leur étendue. mé ds, à : 4 miss ke: cr lsne RES | RTS) Te ad Ed 1 te ne of Dune dé LE) Led TEE _ TERRAIN CRÉTACÉ. X. Plaques ambulacraires et inter- ‘ambulacraires dépourvues d’im- pressions angulaires. x. Aires inter-ambulacraires sub- granuleuses aux approches du sommet. . _ y. Appareil apicial sub-pentago- nal; péristome large, à fleur 7 du test. z. Appareil apicial présentant sur chacune des plaques génitales 373 un gros tubercule. ACROCIDARIS. zz. Appareil apicial ne présentant _ pas de gros tubercule sur les . plaques apiciales. 1. Plaques porifères inégales, irré- gulières. o. Radioles aciculés, striés, PSEUDODIADEMA. g?. Radioles verticillés. DraDEMA. 2. Plaques porifères droites, égales, régulières. HEBERTIA. yy. Appareil apicial étroit, annu- laire; péristome rentrant. MICRODIADEMA. yyy. Appareil apieial allongé, se prolongeant au milieu de l’aire inter-ambulacraire impaire ; pé- ristome étroit. HETERODIADEMA. xx. Aires inter-ambulacraires lis- 374 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ses aux approches du sommet, , et offrant l’aspect d’une étoile, ASTEROCIDARIS. XX. Plaques ambulacraires et in- ter-ambulacraires marquées d’im- pressions angulaires. GLYPHOCYPHUS. B. Tubercules perforés et non crénelés. a. Ambulacres sub-flexueux, garnis de : tubercules seulement vers l’ambitus : et à la face inférieure. 20 CIDAROPSIS. b. Ambulacres droits, garnis de tuber- cules dans toute leur étendue. 1. Pores simples près du sommet. x. Plaques imbulacraires, inéga- les, irrégulières. y. Appareil apicial largement dé- veloppé ; péristome grand. z. Zone miliaire étendue; tuber- eules principaux inter-ambula- craires assez gros, placés sur le bord externe des plaques. DiADEMOPSIS. 22, Zone miliaire plus étroile ; D bercules assez gros et placés au milieu des plaques. HEMIPEDINA. _yy. Appareil apicial étroit; péri- stome peu développé; tubercu- | les de petite taille. EcuinoPsis. xx. Plaques ambulacraires droi- tes, régulières; sutures très- apparentes. ORTHOPSIS. TERRAIN CRÉTACÉ. 375 XX. Pores dédoublés à la face supé- rieure et vers l’ambitus. PepiNorsis. C. Tubercules imperforés et crénelés. a. Plaques ambulacraires et inter-am- bulacraires dépourvues d'impres- sions angulaires. + X. Forme déprimée ; tubercules as- sez gros; péristome largement ou- vert. j: CYPHOSOMA. XX. Forme renflée; tubercules pe- tits; péristome étroit. - Microrsis. b. Plaques ambulacraires et inter-am- bulacraires marquées d'impressions angulaires et suturales. X. Appareil. apicial sub-cireulaire ; tubercules. inter -ambulacraires . formant plusieurs rangées vers l’ambitus. XX. Appareil apicial pentagonal ; tu- bercules inter-ambulacraires for- mant deux rangées. TEMNOPLEURUS. EcxiNOCYPHUS. . D. Tubercules imperforés etnon crénelés. a. Plaques ambulacraires et inter-am- bulacraires dépourvues d’impres- sions angulaires et suturales. X. Appareil apicial lisse; plaques génitales et ocellaires perforées. en dessous, à leur angle externe. GONIOPYGUS. ee EN TE DE EE à XX. Appareil apicial muni, sur cha- 376 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. que plaque génitale, d’un gros tubercule; plaques génitales et ocellaires perforées à quelque dis-. 1,1% tance du bord. | | ACROPELTIS. XXX. Appareil apicial granuleux, 1 dépourvu de tubercules; plaques …. génitales et ocellaires perforées à quelque distance du bord. } £. Tubercules assez gros, formant - des rangées verticales régu-.. : : : lières. y. Deux rangées seulement. de tuberculesinter-ambulacraires; | mamelon large et saillant, : Lerosoma. yy. Plus de deux rangées de tu 1" * | bercules inter-ambulacraires ; © mamelon pelit. ÆCHINOCIDARIS. : «3 (hi 4 yyy. Tubercuies inter-ambulacrai- res ne s’élevant pas au-dessus de l’ambitus; aire inter-ambu- lacraire, formant, à là face su- | périeure, une:zone déprimée, + 11 parfaitement circonserite. g Y ds z. Quatre rangées de tubercules inter-ambulacraires vers l’ambi- tus. > CŒLOPLEURUS. zz. Deux rangées de tubercules inter-ambulacraires vers l’ambi- tus ; radioles allongés, sub-tri- TERRAIN CRÉTACÉ. 377 1 14 earénés,légèrementrecourbés. KŒRATAPHORUS (1) © yyyy. Tubercules ambulacrairés etinter-ambulacraires, limités à la face inférieure, remplacés au-dessous de l’ambitus par des granules caducs. Copiorsis. xx. Tubercules petits formant des ‘rangées horizontales assez ré- M gulières. y. Péristome petit ; pores simples ; “vers l’ ambitus. COTTALDIA . #7: Péristome très-grand, sub-pen- .. .: tagoual ; pores dédoublés de- ., puisl’ambitus jusqu’à la bouche. Magnosia. yyy. Tubercules inter-ambulacrai- :, tres. irrégulièrement disposés au-dessus de. l’ambitus, sou- «vent lacérés, déchirés. GLYPTICUS. b. Plaques ambulacraires et intera-m- .bulacraires pourvues d’impressions _ angulaires et suturales. X. Impressions angulaires. | : TEMNECHINUS. XX. Impressions suturales et angu- laires béaucoup plus prononcées. OPECHINUS. à a Pat des Échinides fossiles de M. Desor mentionne ! _ encore quatre genres : Hemidiadema Agassiz, Hypodiade-" (1) Ce genre, récemment établi par M. Michelin, se place très-près des … Caœlopleurus dont il présente lés caractères essentiels, et sans la forme 4 étrange de ses radioles, nous n’aurions pas hésité à le réunir à ce dernier - genre. Michelin, Annexe de l'ouvrage intitulé: Notes sur l'ile de La Réu- 4 Dnion, par M. Maillard, pl. XIV, Paris, 1862. a 378 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ma Desor, Coptosoma Desor, Diplopodia Gray, qui, par la disposition de leurs pores, appartiennent à la famille des Diadématidées, mais que nous n’avons point admis parce qu’ils nous paraissent faire double «emploi. Nous indique- rons plus loin, dans la description détaillée des genres, les motifs qui nous engagent à supprimer de la méthode ces quatre coupes génériques. Nous n’avons pas admis non plus les genres Pseudocidaris et Hemipygus d’Etallon (1). Nous considérons le premier comme un groupe des Æemi- cidaris, et le second, que nous ne connaissons que par une diagnose de quelques lignes, nous paraît correspondre à notre genre Asterocidaris. Le genre Leptocidaris de Quens- tedt fait probablement partie de la famille qui nous occupe, mais le fragment sur lequel il est établi est trop incomplet pour que nous puissions fixer d’une manière précise sa place dans la méthode. La famille des Diadematidées, comme celle des Cidari- dées, se montre avec le terrain pénéen; elle parcourt la sé- rie des étages, et aujourd’hui encore elle existe dans les mers chaudes. — Sur les trente et un genres dont se com- pose cette famille, sept sont propres au terrain jurassique : Microdiadema, Asterocidaris, Cidaropsis, Hemipedina, Acro- peltis, Glypticus ; sept, au terrain crétacé : Heterodiadema, Glyphocyphus, Orthopsis, Pedinopsis, Echinocyphus, Leioso- ma, Codiopsis. Cinq sont spéciaux au terrain tertiaire : Hebertia, Echinopsis, Cæœlopleurus, T. emnechinus , Opechi- nus, et trois à l’époque actueile : Diadema, Ethinocidaris et Keraïaphorus. Un seul genre est commun aux terrains juras- sique, crétacé et tertiaire : Pseudodiadema. Trois genres se . | | sont rencontrés à la fois dans les terrains jurassique et de: (1) Études paléont. sur le terrain jurassique du Haut-Jura. Suppl., p.4et 5. in sale mt tmildios Ch ntifith sé. à d Dés RÉTNET PRÉ SR TERRAIN CRÉTACÉ. 379 tacé : Hemicidaris, qui avait déjà paru dans le terrain pé- néen, Acrocidaris et Magnosia ; ces lrois genres, du reste, ne dépassent pas l’étage néocomien. Quatre genres sont com- muns aux terrains crétacé et tertiaire : Goniopyqus, Cottal- dia, Cyphosoma et Micropsis. Un seul genre tertiaire, Tem- nopleurus, existe encore à l’époque actuelle. En résumé, la famille des Diadématidées est représentée dans le terrain pénéen par le seul genre Hemicidaris; le terrain jurassique renferme onze genres; à l’époque crétacée, la famille at- teiat son maximum de développement, et compte quinze genres, dont quelques-uns sont très-abondants en espèces. Ce nombre diminue sensiblement à l’époque tertiaire et se | Lena dans les mers actuelles. ST 987 AE Genre. HEMICIDARIS, A spas: 1840. alé de moyenne taille, circulaire, plus ou moins renflé | en ‘déssus, presque plan en dessous. Pores simples au « Sommet, se multipliant un peu près du péristome. Aires | ambulacraires plus ou moius flexueusées, quelquefois très- étroites à la face supérieure, s’élargissant vers l’ambitus, Ë garnies à leur base, et souvent jusqu’au milieu de leur éten- ; dué, de tubercules moins gros que ceux des aires inter-am- à bulacraires, mais, comme eux, distinctement mamelonnés 1 4 et pérforés. Ces tübercules, que M. Desor désigne sous le à nom de semi-tubercules, diminuent brusquement de volume 4 ét sont remplacés, aux abords du sommet, par de simples « granules. Tubercules inter-ambulacraires formant deux È rangées dans chacune des aires, très-gros, fortement créne- és et perforés, entourés de scrobicules saillants, en géné- [ ral contigus par leur base, d’où il résulte que le cercle scrobiculaire est rarement complet. Tubercules secondai- . res nuls. Périsiome grand, sub-décagonal, muni de pro- 380 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. fondes entailles. Périprocte sub-cireulaire. Appareil apicial médiocrement développé, solide, un peu saillant au-dessus du test. 4 Radioles épais, robustes, tantôt cylindriques et allongés, tantôt en forme de gland ou de massue, le plus souvent finement striés dans le sens de la longueur, quelquefois re- couverts de granules atténués. Collerette courte. Bouton assez épais; facette articulaire crénelée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Hemicidaris se place très-naturellement au commencement de la famille des Diadématidées : ses ambulacres, souvent étroits et sub- flexueux, ses tubercules inter-ambulacraires très-gros et largement scerobiculés, l’absence complète de tubercules secondaires lui donnent, au premier aspect, quelque res- semblance avec les véritables Cidaris, mais il s'en distin- gue par des caractères essentiels ; son péristome profon- dément décagonal, ses pores ambulacraires dédoublés près de la bouche, ses ambulacres s’élargissant vers l’ambitus et | renfermantalors des tubercules crénelés et perforés comme ceux des aires inter-armbulacraires, ne laissent aucun doute . sur la place qu’il doit occuper dans la famille des Diadé- … matidées, M. Wright fait de ce genre le type d’une famille particulière qui comprend également les Acrocidaris et les Acropeltis, et à laquelle il a donné le nom d’Æemicidari- dées (1). A l’exemple de M. Desor, nous n’admettons point celle division, qui, par ses caractères les plus importants, nous paraît rentrer dans la famille des Diadématidées. | * Le genre Hemicidaris, malgré le démembrement qu'il a, subi, est nombreux en espèces, et forme cinq groupes assez, tranchés : (1). Wright, British Foss, Echinodermata, p. 68 He ! TE TERRAIN CRÉTACÉ. . 384 Le premier de ces groupes correspond au genre Pseudo- cidaris, Étallon (1), et renferme les espèces qui, comme les 4. ovifera, T'hurmanni et clunifera, sont remarquables par leurs ambulacres étroits et flexueux, leurs tubercules inter-ambulacraires espacés et pourvus de radioles glandi- formes. Ce dernier caractère n'est encore certain que pour quelques espèces. Si plus tard il était démontré que tous les Hemicidaris à ambulacres flexueux supportent des ra- dioles glandiformes, nous n’hésiterions pas à adopter le genre établi par M. Étallon. Les espèces de ce premier groupe, par l’ensemble de leur physionomie, se rappro- chent, is . que les autres, des véritables Ci- daris. Le second sonne, a dons tie l'A. malaris, ak com- prend les espèces hautes, renflées, à ambulacres médiocre- _ ment flexueux, et dont les aires inter-ambulacraires sont _ garnies jusqu’au sommet de gros tubercules serrés. . Letroisième groupe contient les espèces larges, dépri- È mées, dont les tubercules s’atrophient et disparaissent à la face supérieure : les Z. pustulosa, Cartieri, pseudo-hemici- - daris, viennent se ranger dans cette subdivision. - Le quatrième groupe est, destiné à recevoir un certain Ë nombre de petites espèces à ambulacres presque droits, et . quis’éloignent des Hemicidaris proprement dits par leurs $ tubercules ambulacraires très-peu développés vers l’ambi- … us, et diminuant à peine de volume au fur et à mesure 5 qu’ils se rapprochent dusommet. M. Desor a établi pour ces … espèces le genre Hypodiadema; nous nous bornons à les con- « sidérer comme un groupe dépendant des Hemicidaris : en “ effet, chez quelques-unes d’entre elles, les tubercules qui (1) Étallon, Études paléont. sur le terrain jurassique du Haut-Jura, … Suppl, p. 4. 382 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. existent à la base des ambulacres, malgré leur taille très-pe- tite, diminuent sensiblement de volume à la face supérieure et il devient alors difficile de les séparer des Hemicidaris. Le cinquième groupe renferme les espèces que M: Desor a réunies dans le genré Aemidiadema, Agassiz, et qui dif fèrent des Æemicidaris proprement dits par leurs ambula- cres garnis à la base d’une seule rangée de tubercules. Assurément, si ce caractère était toujours aussi apparent que dans |’. serialis de l'étage corallien d'Allemagne, il nous paraîtrait naturel de ranger ces espèces dans un genre particulier, mais il n’en est pas ainsi; Comme nous avons déjà cherché à l’établir, en décrivant, dans n0$ Études sur les Echinides fossiles de l'Yonne, V'H. Purbeckensis (4), existe certaines espèces chez lesquelles les tubercules am- bulacraires, tout eu montrant une tendance plus ou moins prononcée à former une seule série, conservent encore une disposition alterne, et se rapprochent, par des types inter- médiaires, des véritables Æemicidaris. 1 ne faut pas ou- blier, du reste, que le genre Hemidiadema a été, dans l'origine, établi par M. Agassiz pour une petite espèce, Hemidiadema rugosum de l'étage cénomanien de Grandpré (Ardennes), à zones porifères droites, à tubercules ambula- craires au moins aussi développés que ceux qui garnissent les aires inter-ambulacraires, à plaques coronales marquées d’impressions suturales, et qui, en dehors de la disposition sériale des tubercules ambulacraires, n’offre aucune ana: | logie avec l’Æemicidaris serialis, et se place bien plus na- turellement près des Glyphocyphus, si même elle ne doit être réunie àce dernier genre, ce que nous aurons à exa= . miner lorsque nous serons arrivé à la description de cette curieuse espèce. Le genre Hemicidaris, tel que nous venons de le carac- 4 k w 3 : TERRAIN CRÉTACÉ. . 383 tériser, commence à se montrer dans le terrain pénéen, où il'est représenté par deux espèces fort rares du groupe des Hypodiadema, et atteint son maximum de développement à l’époque jurassique. Dans les couches inférieures du ter- rain crétacé, il devient beaucoup moins abondant en es- pèces et en individus, et disparaît tout à fait au-dessus de _ l’étagealbien; M. Desor, cependant, mentionne une espèce dans le terrain nummulitique d'Yberg (1). N° 2462. Hemicidaris saleniformis, Desor. PI. 1089, fig. 4-3. Hemicidaris ‘saleniformis, Desor, bless mots sur.l'Ét, inf. du groupe néocomien, Bull. Soc. des sc. nat. de Neuchâlel, t. IH, 1854. Hipodiadne meniforés, Desor, Synops. des Échè foss., p. 62, 1857. use — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. mé 504 1 Échinod., p. 502, 1862. _ Espèce de très-petite taille, circulaire, médiocrement renflée en dessus, plane en dessous, arrondie sur les bords. Zones porifères sub-onduleuses, surtout aux approches du sommet, composées de pores ovales, séparés par un ren- flement granuliforme, se multipliant près du péristome. Aires ambulacraires sub-flexueuses, étroites à la face supé- rieure, s'élargissant vers l’ambitus, garnies de petits tu- bercules crénelés, perforés, diminuant insensiblement dé : volume au fur et à mesure qu’ils s'élèvent, serrés à la face inférieure et vers l’ambitus, plus espacés, moins régulière- ment disposés et presque alternes à la face supérieure. De | petits granules fins et homogènes accompagnent ces iu- Li bercules et forment, au milieu des deux rangées, une _ (1) Desor, Synops. des Ech. foss., p. 51. 384 PALÉONTOLOGIE. FRANÇAISE. ligne sub-sinueuse. Tubercules inter-ambulacraires relati- vement très-gros et saillants surtout au-dessus. de l’am- bitus, fortement crénelés et perforés, diminuant. rapide- ment de volume dans la région infra-marginale, au nombre de sept par série. Scrobicules arrondis et indépendants à la face supérieure, offrant près du.péristome une tendance à se confondre et à devenir sub-elliptiques. Zone! miliaire étroite, très-sinueuse. Granules intermédiaires.fins, homo- gènes, assez abondants, formant autour des plus gros tu- bercules des cercles réguliers, inerrompus seulement vers la bouche. Péristome grand, ,cireulaire, médiocrement entaillé, s'ouvrant à fleur du test. Périprocte sub-ellip- tique. Appareil apicial solide, saillant, sub-pentagonal. | Radiole inconnu. Hauteur, 3 millimètres 4/2; largeur, 6 millimètres. : RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette espèce remarquable par sa taille extrèmement petite, nous a paru se rapporter à l'Hypodiadema saleniformis de M. Desor, que nous ne con- naissons que par une diagnose de quelques lignes. Elle se distingue de ses congénères, non-seulement par sa taille, mais par la forme de ses ambulacres ei surtout par le nombre, la disposition et la structure de ses tubereules ambulacraires, qui, tout en étant assez gros, ne sont pas limités à la face inférieure et se prolongent au-dessus de l’ambitus jusqu'aux approches de l’appareil apicial. C'est | une de ces espèces intermédiaires qui nous montre que | le genre Æypodiadema se relie par des passages iasensibles aux véritables Hemicidaris. 4 LocauiTÉ. — Villers-le-Lac (Doubs). Très-rare. Elage | Ï nébcom inf., associé à l’Acrosalenia patella dans la couche 4 à limonite. 1 Coll. Jaccard. | 1 te fec'ishx TERRAIN CRÉTACÉ, : : 355 : LOC; AUTRE QUE LA Fnance. — Sainte-Croix (Suisse). Néoc. inf. (valangien). - ExPL.. DES FIGURES. — PI, 1089, 6g. L, Æ. saleniformis, Ce la coll..de M. Jaccard, vu de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, ambulacre grossi ; fig. 5, aire inter-ambu- LAGESIRE ROSE thus - N° 2463. Hemicidaris Pilleti, Colteau, 1863, 7 PL RER fig. 1-10. rl Eipèpe de lille moyénne, sub-circulaire, légèrement pentagonale, renflée en dessus, un peu arrondie sur les bords, plane en dessous. Zones porifères onduleuses sur- tout aux approches du sommet, non déprimées, compo- sées de pores ovales, rapprochés les uns des autres, et cependant séparés par un petit renflement granuliforme, se. multipliant près du péristome, Aires ambulacraires flexueuses. et: étroites à la face supérieure, plus larges, presque -droites et sensiblement renflées vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules assez gros, crénelés, _- perforés, au nombre de douze à quatorze par série, remon- k “ 1 tant à peu de distance de l'appareil apicial. Les tubercules placés à l'ambitus ne sont pas sensiblement plus développés que ceux de la face supérieure. L'espace intermédiaire est | LNsrS par des granules fins, serrés, abondants, inégaux, -se prolongeant entre les tubercules et occupant seuls les aires em près du sommet. Tubercules inter-am- Ebulicenttes. plus gros et. moins serrés que les tubercules à: Rnboncrairess saillants, fortement crénelés, surmontés 2 d'un mamelon petit el perforé, au nombre de onze ou douze par rangée. Scrobicules à peine déprimés, arrondis, es- … pacés et indépendants les uns des autres à la face supé- … rieure, plus serrés, sub-elliptiques et se confondant par la VII, 25 386 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. base, vers l’ambitus et dans la région sn asréinalé, Les granules qui les entourent, à peine un peu plus apparents que les autres, sont finement mamelonnéset forment des cercles plus ou moins interrompus. Zone miliaïre- étroite, sub-sinueuse, garnie de granules assez abondants, inégaux, épars. Péristome grand, à fleur du test, marqué d'entailles assez profondes et relevées sur les bords. Périprocte sub- elliptique. Appareil apicial sub-pentagonal, solide, granu- leux; plaques génitales perforées près du bord externe. La plaque madréporiforme ne sr pas plus pa que les autres. Hauteur, 148 millimètres; diamètre, 29 millimètres. Radioles inconnus. 7 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’'Æ. Pilleti forme un type particulier qui se reconnaîtra toujours facilement à sa forme sub-pentagonale, à ses ambulacres légèrement ren- flés, sub-flexueux au sommet, garnis de tubercules assez . gros, homogènes, et qui s’élèvent bien au-dessus de l’am- bitus, à ses tubercules inter-ambulacraires plus nombreux, | moins développés et plus serrés qu’ils ne le sont ordinai- | rement chez les Hemicidaris. Cette espèce, par lastructure . de ses ambulacres et la disposition de ses tubercules am- . bulacraires, rappelle l’Æ. saleniformis, décrit plus haut ; elle s’en distingue cependant par sa taille beaucoup plus forte, ” sa forme sub-penlagonale, ses tubercules inter-ambula- craires moins gros et moins serrés à la face supérieure. 11 ne nous a pas paru possible de considérer l'A. saleniformis « comme le très-jeune âge de l’espèce qui nous occupe ; ee sont deux types voisins, mais parfaitement distincts. L'un et l’autre appartiennent au groupe des Æypodiadema, pendant ils n’en présentent pas tous les caractères, Si d’ côté ils diffèrent des véritables Æemicidaris par leurs tu= EX: TERRAIN CRÉTACÉ, 387 beérculés ambulacraires nombreux, homogènes et s'élevant au-dessus de l’ambitus, d’un autre côté, ils s’en rappro- chent par la grosseur de,ces tubercules et par leurs ambu- lacres flexueux près du sommet. Ces deux espèces suffi- raient pour nous montrer que le genre Hypodiadema, qui se rattache par tant de caractères aux Æemicidaris, ne saurait être maintenu dans ia méthode. _ LocaLrré. — Près du château de Chaffardon, commune de Saint-Jean-d’Arvey (Savoie). Très-rare. Zone à Echinos- patagus cordiformis, néocomien moyen. Coll. Pillet. Exp. des riGuRES. — PI. 1101, fig. 7, A. Pilleti, de la coll, de M. Pillet, vu de côté; fig. 8, face sup.; fig. 9, face inf; Île: 10, ambulacre res s sa 11, appareil apicial grossi, nr 264. Hemicidaris clunifera, Desor, 1858. (Agassiz, 1608.) RÉ : 1089, 5 6-16, et pl. 1090, fig. 1-18. Bourguet, Traité des pétrif., pl. LIV, ( fig. 364, 1742. À Cidarts chnifers, Agassiz, Note sur les foss. du Le Neu- châtelois, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel; €. F, p.142, pl: x, fig. 16- 18, 1836. Agassiz, Prodr. d’une Monog. des ra- diaires, id., p. 188. Des Moulins, Études sur les Éch.., p. 336, n°34, 1837. : 1 Agassiz, Catal. ut Ectyp. foss., p.10, 1:11: 4840, Agassiz, Échéndd. foss. de la Suisse, 2° partie, p. 68, pl. xxi, fig. 22 et 23 (excl. fig. 20 et 21), 1840. BR à mt lt à À œ — nt "© Je - | es < = = d' CN we ls 388 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Cidaris clunifera, Agassiz et Desor, Cafal. rais. des Éch., F Ann. sc. nat., 3°.sér., . VI, p.329, 1846. Cidaris cornifera, Agassiz et Desor, 14. sa site Cidaris clunifera, Bronn, Index Palæont., p. 298, 1848. — — d'Orbigny, Prod. de Pal. strat., t. I, p. 90, n° 499, 1850. ÿ Cidaris cornifera, d OrBiEAS id., p. 110, n° 766. Cidaris clunifera, Cotteau, Catal. méth. des Babe Néoco- miens, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. V, pe. 282, 1851. Hemicidaris Neocomiensis, Cotteau, id., p- 283. Cidaris clunifera, Giebel, Deutschland’s Petref., 7 hi 1852. _— _ Desor, Synops. des Éch. de. pe 37, pl. vi, fig. 4, 1855. . Hemicidaris Neocomiensis, Desor, id., p. 56. Hemicidaris clunifera, Desor in Cotteau, Études sur les Éch. foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p.19, pl. xzvu, fig. 13-15, 1857. Hemicidaris poagonle Cotteau, id., p. 21, pl. xLvm, fig. 5-9. À —. Pictet, Traité de: Paléont, UNS p. 252, 1857. Cidaris clunifera, Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 620, 4858... Hemicidaris Neocomiensis, Leymerie et Raulin, &d., p. 621. À Hemicidaris clunifera, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 56 ; et 484, 1858. Cidaris clunifera, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. 4 Échinod., p. 479, 1862. k. P.40;S. 33 (radiole). LA Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement. renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères très-onduleuses, non déprimées, composées de pores petits, arrondis, s’ouvrant des deux côtés d’un renfle granuliforme assez apparent, se multipliant près du péris - tome. Aires ambulacraires très-flexueuses, étroites surt ju à la face supérieure, s’élargissant vers l’ambilus, garnies : & * TERRAIN CRÉTACÉ. 389 la base, de petits tubercules crénelés et perforés, au nombre de trois ou quatre par série, qui ne dépassent pas la face inférieure, et sont remplacés à l’'ambitus, d'abord par quel- ques tubercules espacés et beaucoup moins ‘développés, puis par des granules serrés et mamelonnés, dont la double rangée s'élève jusqu’au sommet. Ces tubercules et ces gra- nules sont accompagnés de petites verrues fines etinégales. Tubercules inter-ambulacraires saillants, espacés, profon- dément crénelés, surmontés d’un mamelon perforé et rela- tivement assez gros, au nombre de quatre à cinq par série. Scrobicules circulaires, espacés, non confluents, renflés, entourés d'un cercle régulier de granules apparents et mamelonnés. Zone miliaire étroite, sinueuse, occupée, ainsi que l'intervalle qui sépare les tubercules, par des gra- nules inégaux, assez irrégulièrement disposés, et beaucoup plus ‘petits que ceux qui entourent les tubercules. Péri- stome grand, à fleur de test, sub-circulaire, marqué d’en- tailles peu profondes et légèrement relevées sur les bords. Les lèvres ambulacraires sont à peu près de la même lar- geur que celles qui correspondent aux aires inter-ambula- craires. Périprocte grand, elliptique. Appareil apicial sub- _ pentagonal, solide, saillant, granuleux; plaques génitales | à peu près égales, à l’exception de la plaque RER SEEN forme qui est plus large que les autres. _ Hauteur, 20 millimètres ; largeur, 35 millimètres. ._ Nous avons sous les yeux un individu jeune, qui ne diffère du type par aucun caractère essentiel : Ses tuber- eules interambulacraires se rapprochent davantage du - sommet ; la zone miliaire qui les sépare est plus étroite, ce le péristome est relativement un peu plus étendu. Le. Radiole de forte taille, ovoïde, pyriforme, quelquefois _étranglé au milieu, à sommet plus ou moins obtus, garni sur 390 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. toute sa surface de petits granules serrés, aplatis, sub- imbriqués, atténués, à peine visibles, épars ou disposés en séries linéaires très-fines. Vers le sommet du radiole, ces granules grossissent, déviennent sub-épineux :et se groupent en séries plus distinctes etplus régulières. Colle- rette courte, striée. Anneau saillant;:facette. pre marquée de fortes crénelures. nos esir Longueur du radiole, 43 millimètres; largeur, 19 mil: mètres. Les radioles de l’Æ. clunifera varient péaeist sb forme ; ceux qu’on rencontre le plus habituellement sont ovoïdes, médiocrement renflés, un peu acuminés aw sommet; mais, associés à ces radioles, il s’en trouve quel- ques-uns allongés et presque cylindriques, d’autres, au contraire, trapus et glandiformes, à base plus ou moins - grêle. Les granules qui recouvrent la tige sont également: très-variables dans leur nombre et leur grosseur; toujours. cependant ils augmentent de volume près du sommet. Les: radioles de l’Æ. clunifera sont-abondants dans le terrain: néocomien supérieur d'Orgon; les exemplaires qu’on y à recueillis, tout en offrant les différentes variétés que nous venons d'indiquer, sont remarquables par leur taille con-. | stamment plus pelite, et présentent ce singulier caractère d’avoir, au sommet de la tige, une dépression ou perfora- tion sub-circulaire. Désignés dans l’origine par M. Agassiz | sous le nom de Cidaris cornifera, les radioles du terrain . néocomien d’Orgon ne nous paraissent, comme à M. Desor, qu’une variété de l’espèce qui nous occupe. jai 4511 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’A. clunifera est très-voisin, de l'A; mammosa de l'étage corallien, dont il se ‘rapproche : par sa forme déprimée, ses tubercules saillants, espacés , à scrobicules circulaires , ses ambulacres flexueux el = TERRAIN CRÉTAGÉ. 391 étroits ; il. s’en éloigne par sa taille plus forte, ses tubercules inter-ambulacraires plus espacés et moins développés à la face supérieure, ses ambulacres plus larges et son péri- stome marqué d’entailles moins profondes. Les radioles de l’Æ. mammosa, indiqués sous le nom de Cidaris ovifera; ont également beaucoup de ressemblance avec ceux de notre espèce; cependant il sera toujours possible de les recon- naître à leur forme plus épaisse, plus renflée, à leur sur- face garnie de granules moins fins et formant, près du sommet, des séries moins distinctes. Husroie. — Figurés très-grossièrement par Bourguet, dès 1742, les radioles de cette espèce ont reçu de M. Agassiz, en 1836, le nom de Cidaris clunifera qu'ils ont conservé pendant longtemps. En 1851, et plus tard en 1857, dans nos Etudes sur Les Échinides de l'Yonne, nous avons décrit et fait figurer le test de cette espèce sous la dé- nomination d’ÆZ. Neocomiensis. Tout en présumant que les radioles du Cidaris clunifera devaient appartenir à notre Bemicidaris, nous n'avions pas alors une certitude assez absolue pour réunir les deux espèces ; mais vers la même époque, M. Desor ayant rencontré les radioles du C. cluni- _ fera empâtés dans la même roche que l’Hemicidaris Neoco- _ miensis, leva tous les doutes, et donna à l’espèce le nom plus ancien d’Æ. clunifera. Le Cidaris cornifera n’est qu’une va- | riété de petite taille du radiole de l'A. clunifera. . LocauTÉs. — Cette espèce, dont les radioles sont abon- | damment répandus dans certaines localités du terrain néo- comien, occupe comme le Cidaris Lardyi avec lequel on la rencontre associée, deux horizons bien distincts : dans . l'Yonne, elle caractérise les couches à Æchinospatagus cor- diformis, et existe surtout à la partie inférieure, au milieu des zoophytes, et disparaît même avant le grand dévelop- 392 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. pement des Zchinospatagus. Dans le Jura, en Suisse et dans le midi de la France, cette espèce serencontre à un hori: zon beaucoup plus élevé, seulement dans: le néocomien su- périeur (urgonien). { AHORL SH ANIAS DNOU RES 9 Venoy, Quenne, Gyl'Éveque pes la métairie des Fou- driats, Leugny, Saints, Flogny (Yonne).' Assez abon- dant. Néocomien moyen, couches à Æchin. cordiformis. Morteau (Doubs) ; Orgon eee ES Néocomien sup. Musée de Paris (coll. d'Orbigny); école di Mines (coll. Michelin); Musée d'Auxerre; coll. Re Renevier, Jaccard, Guilliéron, ma collection. À LOCALITÉS AUTRES QUE La FRANCE. — Mauremont, La Rus- sille près Orbe, environs de Neuchâtel, ee Joe Abondant. Néocomien supérieur. Expz. DES riGuREes. — PI. 1089, fig. 6, A. ep: de la coll. de M. Guilliéron, vu de côté; fig. "7, face sup.; fig. 8, face inf.; fig. 9, ambulacre grossi; fig: 10, partie su- périeure des ambulacres, montrant la disposition des gra- nules, grossie; fig. 11, plaques inter-ambulacraires grossies; fig. 42, tubereule grossi, vu de profil; fig. 43, appareil apicial grossi ; fig. 14, ind. jeune, de la coll. de M. -Guil- liéron ; fig. 15, face sup.; fig. 16, face inf: — PI. 1090, fig. 1-7, diverses variétés de radioles de la coll. de mes- sieurs Jaccard et Guilliéron et de ma collection ; fig. 8, por- | tion de la tige grossie; fig: 9, bouton et base de la tige grossie ; fig. 10, facette articulaire grossie; fig. 41 et 42, variétés de radioles d'Orgon, du Muséum d'Hist. nat. de Paris; fig. 43, sommet du radiole grossi et montrant au. centre une dépression circulaire; fig. 14-18, autres va- riétés d’Orgon, du Muséum d'Hsu nat, de Parts nee d'Orbigny). TERRAIN CRÉTACÉ. : 393 tusnmênne ‘ F ‘ N°2465. .Hemicid. sono homishanthe; tune, 1833: saut À: | (A. Gras, 1848.) à pti PI. 1094. 11 IUT }+ l Dia pod hniiari A. Gfas, Ours. foss. de l'Isère, -4j} suppl., p. 3, pl , fig. 12 et:13, GRR Le 1849. | _ — A. Gras, Catal. des corps org. foss. = : du dép. de l'Isère, p. 36, n° 19, | 1852, Bemicidaris pseudo-hemicidaris, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 56, 1855. Diadema pseudo-hemicidaris, Lofy, Descr. géol. du Dauphiné, p. 314, 1861. Hemicidars pseudo hemicidaris Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zoophytes Échinod., p. 495, 1862. Espèce de grande taille, circulaire, sub-hémisphérique, médiocrement renflée en dessus, presque plane en des- sous, un peu arrondie sur les bords. Zones porifères sub- onduleuses, non déprimées, composées de pores petits, se muitipliant près du péristome. Aires ambulacraires presque droites, étroites vers le sommet, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de l’ambitus, garnies à la base de tubercules saillants, ‘perforés, créne- lés, scrobiculés, moins gros que les tubercules inter-ambu- ‘lacraires, au nombre de cinq ou six par série. Au-dessus de T’ambitus, cés tubercules diminuent brasquement de volume et sont remplacés par une double série de granules _mamelonnés placés sur le bord des zones porifères ; on en compte dix à onze par rangée. Vers l'ambitus les tuber- _cules ambulacraires occupent toute la largeur des am- bulacres, et laissent à peine place à quelques granules ou 394 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. verrues intermédiaires et inégales; à la face supérieure, bien que les ambulacres soient plus étroits, les granules sont plus abondants, épars, et forment, entre les rangées principales, deux séries assez régulières. Tubercules in- ter-ambulacraires gros, saillants, fortement crénelés, sur- montés d’un mamelon perforé, relativement petit, au nombre de neuf à dix par rangée. Scrobicules sub-ellip- tiques, confluents, renflés, bordés à droïte et à gauche seulement de granules identiques à ceux qui remplissent la zone intermédiaire. Ces tubercules s’espacent et dimi- nuent brusquement de volume à la face supérieure, et dans chaque rangée, Les deux ou trois derniers se réduisent. le plus souvent à de petits tubercules à peine perforés et dépourvus de scrobicules. Zone miliaire assez large, presque droite, occupée dans toute son étendue par des granules inégaux et épars. Péristome largement ouvert, à fleur de test, sub-circulaire, marqué d’entailles appa- rentes. Périprocie assez grand, irrégulièrement arrondi. Appareil apicial solide, granuleux, sub-pentagonal. Hauteur, 26 millimètres ; diamètre, 49 millimètres. : Rapports ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce, l’une des plus grandes du genre ÆZemicidaris, offre dans sa taille, dans sa forme générale, dans la disposilion de ses tubercules am- bulacraires et inter-ambulacraires, une très-grande res- semblance avec l’Æ. Cartieri, Desor, de l'étage corallien de France et de Suisse ; elle en diffère cependant par:ses,; ambulacres garnis , vers l'ambitus , de tubercules plus. gros, plus saillants et diminuant pius rapidement de vo- . lume à la face supérieure, par la zone miliaire un peu plus, large qui sépare les tubercules inter-ambulacraires, par sa face inférieure plus renflée et plus arrondie sur les bords. … Ce sont du reste deux {ypes extrêmement voisins, et sans ». | | ; TERRAIN CRÉTACÉ. 395 la différence énorme de gisement on serait tenté de les. réunir. . | Histoire. — Décrite et figurée pour la première fois, en 4849, par Albin Gras, dans les Oursins fossiles de l'Isère, sous le nom de Diadema pseudo-hemicidaris, cetle espèce a été reporlée,, par M. Desor, dans le genre Æemicidaris auquel_elle appartient par tous ses caractères. .LocazrTé.— Le Ravix près du Villard-de-Lans (Isère). Très-rare, échantillon unique. Après avoir indiqué cette espèce comme provenant du gaull (1), Albin Gras l’a pla- cée dans l'étage aptien. La nature siliceuse du test porte M. Lory, le savant auteur de la Séatistique géologique du Dauphiné, à croire que cet échantillon a été recueilli dans la couche à Æhynchonella Bertheloti, méocomien sup. (aptien). … Coll. Thevenet. ExPL. DES FIGURES. — Pl. 4091, Gg. 4, H. pseudo-hemici- daris, de la coll. de M. Thevenet,. vu de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, portion des ambulacres gros- sie; fig. 5, plaques inter-ambulacraires grossies ; fig. 6, appareil apicial grossi. N° 2466. Hemicidaris Prestensis, Cotteau, 1863. PI. 1090, fig. 19-22. | Espèce de pelite taille, circulaire, haute et renflée en _ dessus, plane en dessous et un peu arrondie sur les bords. Zones porifères à peine onduleuses, composées de pores espacés, se multipliant près du péristome. Aires ambula- craires presque droites, {rès-étroiles à la face supérieure, renflées et s’élargissant un peu vers l’ambilus, garnies à la RP TOR RIT CP PT TNT OT a TS (1) Oursins foss. de Psère. Suppl., p. 3. (2) Catal. des corps org. foss. de l'Isère, p. 36. 396 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. * base de deux rangées de petits tubercules ‘saïllants, créne- lés et perforés, au nombre de six ou sept par série. Cés tu- bercules dépassent le pourtour du test et sont remplacés à la face supérieure par des granules mamelonnés, serrés et alternes, Tubercules inter-ambulacraires relativement très-gros, saillants, fortement crénelés et .perforés, au nombre de six ou sept par série. Scrobicules sub-ellip- tiques étroits, renflés, confluents. Zone miliaire presque nulle, Granules intermédiaires peu abondants , .inégaux, épars. Péristome grand, circulaire, à fleur du test, marqué d’entailles peu profondes, légèrement relevées sur les bords. Périprocte sub-elliptique. Appareil apicial solide, saillant, granuleux, sub-pentagonal. Radioles inconnus. Hauteur, 10 millimètres; largeur, 17 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce appartient au groupe des Hémicidaris proprement dits et présente, dans la forme et la disposition de ses tubercules, une grande ressemblance avec les individus jeunes de l'A. crenularis; cependant elle nous a paru s’en distinguer d’une manière positive par ses ambulacres encore plus étroits vers le sommet, plus renflés à leur base, garnis de pelits tuber- cules plus nombreux, et qui s'élèvent plus haut au-dessus de l’ambitus, par ses tubercules fnter-ambulacraires plus serrés, plus saillants et relativement plus nombreux, par son péristome plus largement ouvert. LocaLiTÉ. — La Presta, canton de Neuchâtel (Suisse). Très-rare. Étage aptien. : Coll, Berthelin. ) ExPL. DES FIGURES. — PJ. 1090, fig. 19, A. Prestensis, à la coll. de M. Berthelin, vu de côté; fig. 20, face sup.; fig. 21, face inf.; fig. 22, ambulacre grossi. MT M. le RTE seniit TERRAIN CRÉTACÉ. 397 + .alucb sb 4 au'b siviue k . Résumé géologique sur les Hemicidaris. ‘Leïterrain crétacé de France nous a offert cinq efpétés d'Hemicidaris. Quatre de ces espèces se sont rencontrées dans le terrain néocomien : la première fort rare, 7. saleniformis, est propre aux couches inférieures. Les couches moyennes renferment deux espèces : Æ. Pilleti dont nous ne connais- sons qu’un- seul exemplaire, et 7. clunifera qui est beau- coup plus abondant. Cette dernière espèce se retrouve dans les couches néocomiennes supérieures qui contien- nenten outre l’Æ. pseudo-hemicidaris. Une espèce, Æ. Prestensis, caractérise l’étage aptien. Nous ne connaissons aucun Âemicidaris dans les étages supérieurs du terrain crétacé. M. Desor mentionne cepen- dant dans-son genre Æypodiadema, qui n’est pour nous qu'une subdivision des ÆHemicidaris, deux espèces de la craie. blanche ; Aypodiadema læve de Gabillon (Oise), coll. Graves, et Hypodiadema Heberti, de la craie supérieure d'Orglande. (Manche). Malgré les recherches que. nous avons faites au Musée de Beauvais où a été placée la collec- tion de M. Graves, nous n'avons pu retrouver l'échantillon unique sur lequel ‘est établi l'A. lœve, que nous ne connaissons que par celte simple diagnose donnée par M. Desor (1): « Espèce très-voisine de l’Æypodiadema La- markii; les ambulacres sont cependant moins apparents et: moins renflés à, la face inférieure, » Quant à lA. Heberti, nous avons sous les yeux l’exemplaire type, et nous nous sommes assuré, en l’examinant à la loupe, que ses tubercules étaient dépourvus de crénelures et qu'il appartenait au genre Diademopsis (Hemipedina, Wrigbi). » (1) Synops. des Éch. fuss., p. 63. 298 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. L’indication de gisement est suivie d’un point de doute, et nous avons tout lieu de penser, d’après les renseignements qui nous ont été fournis depuis, que l'espèce, qui paraît assez abondante, provient de l’infra-lias et non A terrain crétacé. | 2° Genre. ACROCIDARIS, Agassiz, 1840. Test de taille moyenne, circulaire, Sdidtén anna ren- flié, sub-hémisphérique , presque plan en dessous. Pores simples, formant des zones onduleuses sur le bord des ambulacres, se multipliant près du péristome. Aires am- bulacraires droites, s’élargissant vers l’ambitus, garnies, dans toute leur étendue, de tubercules crénelés et perforés, gros et saillants, presque aussi développés que ceux qui remplissent les aires inter-ambulacraires; le plus souvent, la base de ces tubercules, surtout du côté des zones pori- fères, est marquée de sillons irréguliers correspondant à la suture des plaques. Tubércules inter-ambulacraires for: mant deux rangées dans chacune des aires, très-gros, cré- nelés, perforés, fortemént mamelonnés, entourés de scro- bicules saillants, sub-elliptiques, en général contigus par leur base et laissant à peine de place à quelques granüles intermédiaires .et inégaux. Tubercules secondaires nuls! Péristome grand, sub-circulaire, marqué d’entailles très: prononcées. Périprocte irrégulièrement arrondi. Appareil apicial pentagonal, médiocrement développé, solide, pré- sentant, sur chacune des plaques génitales paires, un tu bercule mamelonné et perforé. Radioles allongés, robustes, sub-cylindriques, souvent. tricarénés et un peu aplatis à leur extrémité, lisses en ap- parence, mais en réalité couverts de stries fines, serrées, longitudinales. Collerette nulle. Anneau saillant, strié te NO PES NT TOUT TERRAIN CRÉTACÉ. 399 comme la Lige; Mostie articulaire piralintique. cré- nelée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Le établi en 1840 par M. Agassiz, est parfaitement caractérisé par ses tubercules très-gros, saillants, à peu près également développés sur les aires ambulacraires et inter-ambula- craires, ses zones porifères sub-onduleuses, ses plaques génitales munies d’un tubercule perforé et mamelonné et ses radioles sub-carénés. Voisin des Hemicidaris et des Pseudodiadema, il se distingue des premiers par ses tuber- cules ambulacraires plus gros, s’élevant jusqu'au sommet et marqués de sillons à leur base, par ses pores plus ondu- leux et son appareil apicial pourvu de tubercules. Ce carac- tère, ainsi que la grosseur des tubercules, et l'absence de tubercules secondaires le séparent des Pseudodiademä dont il se rapproche du reste par sa forme générale, ses ambu- lacres droits et la disposition de ses tubercules. Le genre Acrocidaris cffre, au premier aspect, plus de ressemblance encore avec les Acropeltis, Agassiz, qui se font également remarquer par leur appareil apicial muni de tubercules, Cependant ce dernier genre sera toujours reconnaissable à sa petite taille, et surtout à ses tubercules non crénelés et imperforés, caractère qui le place dans un groupe tout différent. .. Le genre Acrocidaris ne renferme qu’un petit nombre d'espèces; il commence à se montrer dans les couches de - l'oolite inférieure et disparait avec les dernières assises de _ l'étage néocomien. 400 PALÉONTOLOGIE: FRANÇAISE. N° 2467. Acrocidaris minor, Agassiz, 1840. 4. PI. 1092, fig. 1-8:. Acrocidaris minor, ._. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 9, 1840. en “Agassir, Desc. des Échinod. foss. : de la Suisse, 2° part., p, 30, pl. xiv, fig. 7-9,1840, Acrocidaris émoe (var. minor), Agassiz et Desor, Catal, rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° +. t. VI, pe 340, 1846. Acrocidaris minor, … Bronn, Index palæont., . Pa 1848. Acrocidaris depressa, © À. Gras, Desc.des Ours. A de | r l'Isère, p. 31, pl. x, fig. 18-20, 1848. — A. Gras, Catal. _des corps Org. foss. du dép. ge {lsère, P. 28, ; 1852. Acrocidaris minor, 5 Desor, Synops. des Éch. foss., p. 85, 1856. Acrocidaris rbeshen (var. minor), Pictet, Traité de Paléont., , atlas, | pl. xivi, fig. 13, 1857. Acrocidaris flo! Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zoophytes Échinod.,. p.507, 1862. . Q. 85. Espèce de taille moyenne, circulaire, sub-hémisphéri- que, renflée en dessus, presque plane en dessous, un peu arrondie sur les bords. Zones porifères très-onduleuses, composées de pores petits, ovales, rapprochés les uns des autres, s’ouvrant des deux côtés d'un renflément granuli- forme, se multipliant près du péristome, Aires ambula- craires convergeant en ligne droite du sommet à la base, étroites près du sommet, s’élargissant à l’ambitus, garnies | | | de deux rangées de tubercules crénelés et perforés, sail- TERRAIN CRÉTACÉ. 401 lants, fortement mamelonnés, au nombre de sept à hüit perperie., De petits sions trés-prononcés et correspondant des ‘plus gros tubercules ; les granules qui accompagnent ces tubercules sont peu nombreux, petits, inégaux, épars. A la face supérieure, les tubercules s’espacent ur peu, de- viennent alternes et diminuent dé volume; le mamelon qui les surmonte est plus large, plus épais, moins saillant et dépourvu de crénelures à la base. Tubercules intér-ambu- lacraires beaucoup plus gros que ceux qui garnissent les ambulacres, notamment vers l’ambitus, saillants, crénélés et perforés, au nombre de huit par série. Scrobicules sub- circulaires, renflés, se touchant par la base. Granules in- termédiaires très-rares, inégaux, espacés, petits à la face supérieure, beaucoup plus gros vers l’ambitus. Zone miliaire nulle. Péristome grand, à fleur de test, sub- circulaire, marqué d’entailles apparentes et légèrement relevées sur les bords. Périprocte arrondi. Appareil apicial médiocrement développé, pentagonal, solide. Plaques gé- nitales pourvues d’un tubercule saillant, perforé, non cré- nelé, à l'exception de la plaque antérieure de droite qui est spongieuse, madréporiforme, et ne présente point de | tubercule. Plaques ocellaires relativement it Lrès-pelites, sub- | triangulaires, granuleuses. Nous rapportons à cette espèce un individu recuéifl par M: Lory dans le terrain néocomien inférieur de l'Isère ; il e diffère par aucun caractère essentiel du type figuré par M. Nohoais, et paraît être l’A. depressa, d’Albin Gras (1). dd re irait sad dedans lines ji lt tdi «5e «a Ce n’est pas sans quelque hésitation que nous ayons admis ce rap- 3 prüchement. Si l'on compare l'A. minor aux figures qu'A. Gras a données n de son À. depressa, on remarque: de très-notables différences dans la | grosseur et la disposition des tubercules, et surtout dans le nombre des … granules intermédiaires si abondants et si homogènes chez l'A. depressa, VIL. 26 402 | PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Hauteur, 11 millimètres; largeur, 23 millimètres 18. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'A. minor “offre beaucoup de ressemblance avec les individus jeunes de l'A. formosa, et dans le Catalogue raisonné des Échinides, MM. Agassiz et Desor ont cru devoir réunir ces deux espèces. Elles sont cependant parfaitement distinctes, ainsi que l'a reconnu plus tard M. Desor, et celle qui nous occupe sera toujours facilement reconnaissable à sa taille plus petite, à ses am- bulacres garnis de tubercules moins développés, à ses tu bercules inter-ambulacraires plus largement perforés, accompagnés de granules plus abondants et plus. gros. vers l’ambitus. | LocaLiTÉ. — Fontanil (Isère). Très- -rare. Néccomien inf. (valangien). PS ÿ | Musée de Grenoble, coll. Lory, Renevier. LOCALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE. — Sainte-Croix (Suisse). Rare. Néoc. inf. : ExPL. DES FIGURES. — PI. 1099, fig. 4, À. minor, de la coll, de M. Renevier; fig. 2, ambulacre grossi; fig. 3, pla- =: ques inter-ambulacraires grossies; fig. 4, tubercule grossi, vu de profil; fig. 5, portion de l’appareil apicial grossie; fig. 6, A. minor, du terrain néocomien inf. de l'Isère, de 4 la coll. de M. Lory, vu de côté; fig. 7, face Sup; fig. 8 T face inf. | “ # r ARTE L! si rares et si inégaux chez l’A. minor. Malhéureusement nous n'avons point l’exemplaire presque entier qui a été figuré par Albin Gras et #4 servi de type à l'A. depressa. Le Musée de Grenoble ne possède, prove. nant de la collection d’Albin Gras, qu'un fragment fruste, incomplet, étiqueté sous le nom À. depressa, et qui n’est autre certainement qué l'A. minor. L'exemplaire type pourrait seul nous démontrer d’une ma-: nière positive si l'A. depressa est bien une espèce particulière, et si les différences que nous avons signalées ne sont pas le fait du dessi TERRAIN CRÉTACÉ. 103 N° 9468. Acrocidaris Meridanensis, Cotteau, 1863. PI. 1099, fig. 9-46. _ Test inconnu. Radiole de taille moyenne, allongé, irrégulièrement cy- lindrique, sub-caréné, garni, sur-toute la tige, de stries nes, longitudinales, se croisant avec d’autres stries trans- verses plus fines encore, plus serrées et sub-onduleuses, apparentes séalement dans les échantillons parfaitement conservés. La tige, vers la base, est ordinairement sub- cylindrique ou marquée seulement de deux carènes atté- nuées. En se rapprochant éu sommet, les carènes devien- nent plus prononcées; la tige s'élargit, se déprime, prend un aspect spatuliforme , et son extrémité présente plu- sieurs côtes ou carènes inégaleset très-irrégulières dans leur développement. Collerette nulle. Bouton fortement développé ; anneau saillant, strié, bordé, du côté de la tige, d’un petit canal circulaire ; facette articulaire étroite, sub-elliptique, fortement crénelée. Longueur, 30 à 60 millimètres ; largeur, 5 à 11 millimé- E tresicé : 20h | Rapports ET DIFrÉRENCES. — Nous ne connaissons que les radioles de deux espèces d’Acrocidaris, A. nobilis du coral- rag et À. striata, de la grande oolite de Langrune (Cal- vados). Ceux que nous venons de décrire ne sauraient être confondus avec la première de ces espèces que caractéri- sent sa tige plus épaisse, tricarénée, non déprimée au sommet, son bouton plus gros, son anneau dépourvu de canal. Ils se rapprochent bien davantage des radioles al- « lribués à l’A. sériata: ils s’en distinguent cependant assez | nettement par leur tige moins cylindrique, plus large et plus mirce vers le sommet, et marquée de carènes plus ir- 'E à 4 494 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. régulières, par leur bouton lisse, muni, à la base de la col- lerette, d’un sillon circulaire. LocALITÉ. — Pompignan près ER 2e (Gard). Kadioles assez abondants, associés aux Cidaris pretiosa et pustulosa, Etage néocomien inf. (valangien)..; -:, . 1, 1,.8 Coll. Jeanjean, ma collection. Sables: dhnbnil ExpL. DES FIGURES. — Pl. 1092, fig. 9, radiole de VA. Me- ridanensis, de ma collection; fig. 10, portion de la. tige grossie; fig. 11, bouton et base de la tige, grossis ; re 1246, autres variétés, de ma collection. N° 2469. Acrocidaris qe à Cotteau, 4 1850. PI. 1093. Acrocidaris Icaunensis, Cotteau, Études sur les Éch. foss. du dép. de l'Yonne, 1. IL, p. 42, pl. u, fig. 5, 1859. C. 32. 6 pce Espèce de taille moyenne, circulaire, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones! poni= fères presque droites surtout vers le sommet, :compo- | sées de pores arrondis, rapprochés les uns des autres} s’ouvrant des deux côtés d’un renflement granuliforme. Aires ambulacraires étroites près du sommet, s’élargis= sant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules saillants, crénelés et perforés, beaucoup moins gros que PTE les tubercules inter-ambulacraires, au nombre ‘dédix à" douze par série; leur base, notamment vers l’ambitus'e | du côté externe, est marquée de pétits sillons qui: Corres=« pondent à la suture des plaques. Les tubercules diminuént” brusquement de volume à la face supérieure, sont dis 0 sés moins régulièrement, et tendent à se confondre avec les" granules assez rares et iuégaux qui les accompagnent. TERRAIN CRÉTACÉ. 405 Tubercules inter-ambulacraires gros, saillants, perforés et crénelés, surmontés d’un mamelon relativement petit, au nombre de dix par série, au moins aussi. développés à. la face supérieure que vers l’ambitus. Scrobicules ,sub-cir- culaires, renflés, se touchant par la base. Zone miliaire presque nulle. Granules intermédiaires très-rares à la face supérieure, plus nombreux, plus apparents, quelquefois mamelonnés vers l’ambitus, formant alors, sur le bord des zones porifères et au milieu des tubercules, des séries irrégulières qui descendent jusqu’à la bouche. Péristome largement ouvert, à fleur du test, sub-circulaire, marqué d’entailles fortement prononcées et relevées sur les bords ; les lèvres ambulacraires sensiblement plus larges que celles qui correspondent aux interambulacres. Périprocte arrondi. Appareil apicial médiocrement développé, sub- pentagonal, granuleux ; plaques génitales rugueuses, pa- raissant pourvues de granules mamelonnés au lieu de tubercules ; plaques ocellaires REHef pentagonales. Radioles inconnus. L'exemplaire dont nous donnons la description, diffère un peu du type figuré dans nos É'chinides de l'Yonne, par sa taille plus forte, sa forme sensiblement plus déprimée, ses | tubercules inter-ambulacraires plus gros à la face supé- rieure, ses granules intermédiaires plus abondants et plus développés vers l’ambitus et aux approches du péristome. Malgré ces différences, il ne nous a pas paru devoir en être séparé, et nous n’avons pas hésité à le prendre pour type, . n'ayant plus à notre disposition l'échantillon très-incom- - plet qui nous avait servi à établir l'espèce. Dans le jeune âge l'A. Zcaunensis éprouve quelques mo- . difications qu'il importe de signaler: les aires ambula- - craires sont plus renflées, les zones porifères un peu plus 406 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. _onduleuses ; les tubercules inter-ambulacraires sont rela- tivement plus gros et plus saillants à la face supérieure. : Hauteur, 12 millimètres; diamètre, 34 millimètres. Individu jeune : hauteur, 6 millimètres : diamètre, 13 mil limètres. Radioles inconnus. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce n’est pas sans quelque incertitude que nous laissons cette espèce parmi les Acro- cidaris. Tout en présentant la plupart des caractères du genre : grosseur des tubercules ambulacraires et inter-am- bulacraires, zones porifères un peu onduleuses, rareté des granules intermédiaires, largeur du péristome, elle paraît s’en distinguer par la structure de ses plaques gé- nitales, qui, autant qu’on en peut juger d’après les exem- plaires assez mal conservés que nous avons sous les yeux, semblent dépourvues de tubercules. Si plus tard il était démontré que le caractère essentiel des Acrocidaris fait réellement défaut dans notre espèce, il faudrait la réunir aux Pseudodiadema. L'A. Icaunensis, voisin. par. sa taille de l’A. minor, s’en éloigne d’une manière positive par sa forme moins renflée, ses tubercules inter-ambulacraires moins gros, plus nombreux, à mamelons plus petits et plus finement perforés, marqués, à la base, de crénelures plus apparentes, ses granules intermédiaires plus abon- dants à la face inférieure, ses ambulacres plus étroits et garnis de tubercules qui diminuent beaucoup plus rapide- ment de volume aux approches du sommet. SES 00 LocauiTÉs. — Bernouil (Yonne); Villers-le-Lac (Doubs); | très-rare. Néocomien inf, L’exempiaire recueilli à Villers= le-Lac provient de la couche à limonite (valangien)]. Coll. Jaccard, Pictet. ‘ à > à. ExPL. DES FIGURES. — PI. 4093, fig. 1, À. /caunensis, de « TERRAIN CRÉTACÉ. 107 la coll. de M. Jaccard, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, plaques inter-ambulacraires grossies; fig. 5, lubercule grossi, vu de profil ; fig. 6, A. /caunensis, type de l’espèce figurée dans les Échinides de l'Yonne (échantillon restauré), vu de côté; fig. 7, individu jeune, vu de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf.; fig. 10, am- bulacre grossi; fig. 11. partie sup. de l’ambulaére forte- ment grossi; fig. 12, appareil apicial et face sap. grossie ; fig. 13, pres inter-ambulacraires grossies. 3% Genre. Pseudodiaiema, Desor, 1856. Cidaris (pars), Lamarck, 1816 ; Diadema (pars), Agassiz, Des Mou- lins, Desor, Cotteau, etc., 1836-1855 ; Pseudodiadema, Desor, Wright, 1855. - Test de taille moyenne et petite, circulaire, sub-penta- gonal, plus ou moins déprimé. Pores simples, quelque- fois bigéminés aux approches du sommet, se multipliant toujours vers le péristome. Aires ambulacraires conver- geant en droite ligne du sommet à la bouche, s’élargis- sant vers l’ambitus. Tubercules ambulacraires et inter- ambulacraires à peu près d’égale grosseur sur chacune des aires, plus ou moins développés, crénelés, perforés, _ à peine scrobiculés, formant, dans les interambulacres, tantôt deux, tantôt quatre et même six rangées, accom- pagnées ou non de tubercules secondaires. Péristome put décagonal, marqué d’entailles apparentes. Péri- procte sub-circulaire. Appareil apicial largement déve- _ loppé, pentagonal, très-peu solide. Radioles cylindriques ou comprimés, le plus souvent » aciculés, paraissant lisses, mais en réalité recouverts de » stries fines et longitudinales. Collerette nulle. Bouton al- è »longé; anneau très-saillant ; facette articulaire crénelée. PEUR TN aus 408 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Pseudodiadema se distingue très-nettement des Hemicidaris par ses tuber- cules d’égale dimension sur les deux aires, ses aires ambu- lacraires droites, et ses tubercules inter-ambulacraires plus nombreux et moins développés. Sa physionomie Je rapproche davantage des Acrocidaris dont.il diffère, comme nous l'avons vu en décrivant ce dernier genre, par ses zones porifères plus droites, son appareil apicial beau- coup moins solide et toujours dépourvu de tubercules. Les Hemipedina et les Diademopsis sont, au premier as- pect, plus voisins encore des : Pseudodiadema, cependant ils seront toujours reconnaissables à leurs tubercules dé- pourvus de crénelures. | se Les nombreuses espèces dont le genre , Phstidédins ‘se compose, ont été confondues pendant longtemps, sous le nom de Diadema, avec certaines espèces vivantés, re- marquables par leur grande taille, leurs ambulacres étroits et garnis de très-petits tubercules, leurs radioles verticillés, et qui n’ont réellement aucune analogie avec les espèces qu’on leur avait réunies. C’est à M. Désor qué revient le mérite d'avoir le premier, dans le’ Synopsis ‘des Echinides fossiles, signalé ces différences importantes et séparé les Diadema vivants des Diadema fossiles, en éta- blissant, pour ces derniers, le genre Pseudodiadema re tous les auteurs ont adopté depuis. Las Il nous a paru nécessaire d'introduire, dans le genre Pseudodiadema de M. Desor, quelques légèrès modifiéa . tions. Nous en avons retranché, sous le nom d’Orthopsis, plusieurs espèces crétacées à tubercules secondaires dispo: sés en séries multiples et régulières, ayant reconnu que ces tubercules, bien que perforés, étaient toujours dépourvus de crénelures, caractère spécial au groupe des Æemipé- ‘ TERRAIN CRÉTACÉ. d 409 dina. D'un autre côté, nous avons réuni aux Pseudodiadema toutes les espèces dont les pores se dédoublent près du sommet, et que M. M’Coy, d’abord, et après lui M. Désor, avaient rangées dans le genre Diplopodia. Cette coupe gé- nérique à laquelle M. Desor, ainsi qu’il nous l’écrivait, renonce aujourd'hui, repose sur un-caractère trop variable pour pouvoir être conservée dans la méthode. M. Desor propose de subdiviser en deux groupes les espèces du genre Pseudodiadema : celles qui n’ont que deux rangées principales de tubercules dans les aires in- ter-ambulacraires dont le type est le ?. mamillanum, et celle qui en ont quatre et au delà (P. hemisphæricum). Assu- rément, si.ce caractère.élait, chez tous les Pseudodiadema, aussi nettement tranché. que dans les espèces citées par M. Desor, les deux groupes qu’il nous propose seraient parfaitement naturels ; mais il n’en est point ainsi, et nous connäissoris bon nombre d'espèces intermédiaires qui présentent, à côté des rangées principales, d’autres séries incomplètes, rudimentaires, plus ou moins apparentes, et dont le nombre augmente quelquefois avec l’âge. Nous préférons, avée M. Wright, établir parmi les Pseudodia- dema deux. groupes basés sur la disposition simple ou bi- géminée qu'offrent les pores ambulacraires aux approches du sommet. Ce caractère, insuffisant au point de vue géné- rique, doit toujours être pris en considération pour la _ distinction des espèces, et coïncide du reste avec. certaines autres différences dont la constance est remarquable : les Pseudodiadema à pores simples sont en général circulaires à l’ambitus, renflés, sub-hémisphériques en dessus, et munis d’un appareil apicial médiocrement développé, . ordinairement solide. Au contraire, les espèces à pores . bigéminés sont fortement déprimées en dessus et en des- 410 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sous ; leur ambitus est sub-pentagonal ; leur appareil api- cial, à en juger par l'empreinte qu’il a laissée, occupe une grande partie de la face supérieure, affecte une forme pentagonale très-prononcée, et n'est conservé dans aucun des exemplaires que nous connaissons. di Très-abondant dans le terrain jurassique et dans les couches inférieures du terrain crétacé, le genre Pseu- dodiadema disparaît dans la craie supérieure, et c’est à peine si quelques rares espèces ont été signalées dans les terrains tertiaires. Aucun représentant du genre n'existe dans les mers actuelles. N° 2470. Pseudodiadema Grasi, Desor, 1855. (Desor, 1846. ) PI. 4094. Diadema Grasi, Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. des Sc. nat., 3° Se t. VI, p. 349, 1846. _ — A. Gras, Ours. foss. de l'Isère, p. 32, pl. à, fig. 24-26, et pl. suppl., fig. 18 7 1848. —. — D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 89, Ét. 47, n° 492, 4850. — — A. Gras, Catal. des corps org. foss. du dép. de l'Isère, p. 27, 1852. Pseudodiadema Grasi, Desor, Synops. des are foss., p.70, 1855. Diadema Grasi, Pictet, Traité de Paléont., 2° édit, t. IV, p. 244,1857. Pseudodiadema Grasi, Dujardin et Hupé, Hisf. nat. des he 2 Échinod., p. 498, 1862. - Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, renflée et sub- conique en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères droites, très-légèrement onduleuses, composées de pores arrondis, quelquefois ovales, rapprochés les uns des autres, se multipliant un peu près du péristome. Aires « TERRAIN CRÉTACÉ. au ambulacraires larges, garnies de deux rangées de tuber- cules crénelés et perforés, assez gros vers l’ambitus, plus serrés et diminuant rapidement de volume à la face supérieure, au nombre de treize à quatorze par série; le mamelon qui les surmonte est relativement petit; les gra- nules qui les accompagnent sont épars, inégaux, peu abon- dants, et forment, au-dessus de l’ambitus, une rangée sub-sinueuse assez apparente. Aires inter-ambulacraires médiocrement développées. Tubercules gros vers l’ambi- tus, fortement crénelés et perforés, au nombre de onze ou douze par série. Scrobicules étroits, saillants, sub-circu- laires, se touchant le plus souvent par la base; les deux rangées de tubercules semblent s’écarter en se rapprochant du sommet, et aboutissent au bord externe des aires inter- ambulacraires, près des zones porifères. Zone miliaire large, nue et sensiblement déprimée à la face supérieure, garnie de granules assez gros, quelquefois mamelonnés, peu abondants, épars, inégaux, groupés en séries irrégu- lièrés sur le bord des zones porifères, et formant autour des tubercules des cercles presque toujours interrompus à leur base. Péristome assez grand, sub-circulaire, s’ouvrant dans une dépression du test, marqué d’entailles pro- fondes et relevées sur les bords. Appareil apicial sub-pen- tagonal, à en juger par son empreinte, non conservé dans les exemplaires que nous avons sous les yeux. Hauteur, 11 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. M. Lory nous a communiqué tout récemment un échan- » tillon dont la taille est plus forte que le type décrit et figuré > È , - 5 À : $ par Albin Gras : sa hauteur est de 18 millimètres, et son diamètre de 30 millimètres. L’exemplaire de M. Lory est, en outre, remarquable par - le renflement très-prononcé de deux de ses aires inter-am- 412 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, bulacraires. Ce renflement est certainement accidentel, et nous en retrouverons plus d’ ‘un exemple chez les Pseudo- diadema et les Cyphosoma ; mais il présente cela de singu- lier, que les plaques, en cet endroit, sont garnies de gra- nules plus abondants, plus fins et plus homogènes, que les scrobicules sont moins larges, moins saillants et entou- rés d’un cercle de granules beaucoup moins apparents. Quant au reste du test, il ne diffère que par la taille des exemplaires les mieux caractérisés du P. Grasi, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Grasi présente, au premier aspect, une certaine ressemblance avec quelques espèces d’Acrocidaris. Comme, dans ce dernier genre, ses tubercules sont fortement développés et entourés d’un scrobicule large et saillant; ses ambulacres, tout en con- vergeant directement du sommet au péristome, sont bor- dés de zones porifères légèrement sub-onduleuses. Cepen- dant tous ses autres caractères : la disposition de ses tubercules moins serrés et diminuant rapidement de vo- lume à la face supérieure, ses tubercules ambulacraires dépourvus de sillons vers l’ambitus, son appareil apicial très-peu solide et faisant défaut dans tous les exemplaires que nous connaissons, nous engagent à laisser cette espèce parmi les Pseudodiadema ; elle sera toujours reconnaissable à sa forme sub- -conique, à ses tubercules très-3ros vers l’ambilus, beaucoup plus petits aux approches du sommet, à l'absence de tubercules secondaires, à ses granules rares et inégaux, à la zone miliaire large, nue et très-dépriniée qui sépare les tubercules inter-ambulacraires près du | sommet. LOCALITÉ, — Fontanil (Isère); environs de Castellanne | (Basses-Alpes) Rare. Néocomien inf, (valangien). ‘ Musée de Grenoble (coll. A. Gras); coll. Lory, Jaubert.. | on Lit «in mis tac db TERRAIN CRÉTACÉ. 413 Exp. pes ricures. —PI. 1094, fig. 1, P. Grasi, du Musée dé Grenoble, type figuré par Albin Gras, vu de côté ; fig. 2, fäce sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, partie sup. des ambu- lacrés, grossie ; fig. 5, plaques ambulacraires grossies; fig. 6, partie sup. de l'aire inter-ambulacraire, grossie ; fig. 7, in- dividu de grande taille, de la coll. de M. Lory, vu de côté; fig. 8, face sup.; fig. 9, face inf.; ; fig. 10, plaques inter-am- bulacraires grossies; fig. 11, autres plaques inter-ambula- craires grossies, prises dans le renflement et montrant la granulation fine et homogène qui entoure les tuber- cules ; fig. 12 et 13, tubércules grossis, vus de profil. | Ne 2471. Pseudodiadema Guirandi, Cotteau, 1863. quan PL 4095, fig. 1-14. Espèce de petite taille, circulaire, renflée et sub-hémi- sphérique en dessus, presque plane en dessous. Zones po- rifères droites, formées de pores simples près du sommet, arrondis, largement ouverts, ne paraissant pas se multiplier aux approches du péristome, Aires ambulacraires étroites, s’élargissant à peine vers l’ambitus, garnies de deux ran- gées de tubercules petits, espacés, perforés et marqués de faibles crénelures, au nombre de onze ou douze dans les plus gros exemplaires. Ces tubercules diminuent rapide- ment de volume au-dessus de l’ambitus, et se confondent le plus souvent, près du sommet, avec les granules qui les accompagnent ; l’espace intermédiaire est très-étroit et à. occupé par quelques granules inégaux et épars. Tuber- culesinter-ambulacraires à peu près de même grosseur que + ceux qui remplissent les ambulacres, marqués comme - eux de faibles crénelures, formant deux rangées princi- … pales, au nombre de douze ou treize par série. Scrobicules arrondis, non déprimés, indépendants l’un de l’autre à la 414 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. face supérieure, se touchant par la base vers l'ambitus. Tubercules secondaires presque nuls, réduits à quelques petits tubercules inégaux, irréguliers, apparents seulement dans les plus gros exemplaires, sur le bord des zones pori- féres. Zone miliaire large, nue. Granules intermédiaires peu abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés, espa- cés, formant, autour des tubercules principaux, des cercles assez réguliers. Péristome sub-circulaire, décagonal, muni d’entailles relevées sur les bords, s’ouvrant à fleur du test, Périprocte arrondi. Appareil apicial assez solide, sub-cir- culaire, à fleur du test, onduleux sur les bords, couvert de granules petits, espacés et homogènes. Plaques géni- täles assez grandes, sub-pentagonales, , percées plus ou moins près du bord externe ; plaques ocellaires beaucoup plus petites, égales, régulièrement intercalées entre les plaques génitales. GE Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 17 millimètres. Dans les individus très-jeunes, la face supérieure est moins déprimée, le péristome plus grand; les tubercules ambulacraires et inter-ambulacraires, relativement plus gros vers l’ambitus, diminuent plus rapidement de volume à la face supérieure. R des RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Guirandi se ‘distingue nettement de ses congénères. Sa forme générale, la peli- tesse de ses tubercules, les granules inégaux et peu abon- dants qui les accompagnent lui donnent une certaine res- semblance avec le P. rotulare; il s’en éloigne par sa taille constamment plus petite, sa face supérieure plus renflée, ses tubercules plus atténués, moins gros, moins abondants, | l’absence presque complète de tubercules secondaires tou-" jours très-apparents chez le P. rotulare, sa zone miliaire plus large et plus nue, ses granules moins abondants, son … i TERRAIN CRÉTACÉ. A5 péristome moins enfoncé, son appareil apicial plus solide, sub-circulaire, granuleux, à fleur du test, identique, dans la forme et la disposition de ses plaques, à l'appareil api- cial de certaines espèces du genre emipedina. Locazrré.— Les Rousses, Cinquetral (Jura). Zone du Py- gurus rostratus ; Villers-le-Lac (Doubs). Marnes jaunes à Am- monites Astierianus ; Villars-le-Lans (Isère). Assez rare. Néocomien inf. (valangien). Musée de Grenoble (coll. A. Gras) ; coll. Guirand, Jac- card, ma collection. ExPL. DES FIGURES. — PI. 1095, fig. 1, P. Guirandi, de la coll. de M. Guirand, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, autre indiv., de la coll. de M. Guirand; fig. 5, face sup.; fig. 6, face inf.; fig. 7, ambulacre grossi ; fig. 8, plaques inter-ambulacraires grossies; fig. 9, appareil apicial grossi ; fig. 40, autre indiv., de la coll. de M. Jac- card, du terrain néoc. inf. de Sainte-Croix; fig. 114, face sup.; fig. 12, indiv. très-jeune, de la coll. de M. Guirand; fig. 43, face sup.; fig. 14, face inf. N° 472. Pseudodiadema Bourgueti, Desor, 1856. (Agassiz, 1836.) PI. 1095, fig. 45-19 ; pl. 14096 et 1097, fig. 1-11. Bourguet, Traité des pétrificat., pl. ur, n° 338, 1742. nie ornatum (non Gold.), Agassiz, Notice sur les foss. crét. du Jura Neuchâtelois, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. 1, p.139, 1846. — — (pars), Agassiz, Prod. d’une Monog. des radiaires, id., p. 189, 1836. …— — (pars), Des Moulins, Études sur les Éch., PS PT É p. 314, 1837. …._ sait raect f site cs 416 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Diadema rotulare, Diadema Bourgueti, Diadema Foucardi, Le Diademu Bourgueti, Pseudodiadema Bourgueti, | Pseudodiadema Foucardi, Pseudodiadema Bourgueti, Diadema Bourgueti, Diadema Foucardi, Diadema Bourgueti, Diadema Foucardi, Pseudodiadema Bouryueti, Pseudodiadema Foucardi, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 8, 18402 Agassiz, Descript. des Échinod: … loss. de la Suisse, 2° partie, p- 6, pl. xvi, fig. 6-10, 1840. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3°-sér., t. VI, p. 346, 1846. © Bron, Inde Palaont. È pe 418, 1848... ’ .Marcou, Recherches géobssuit le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér. Fete I, P- 139, 1848. d’Orbigny , Prod. de Paléont. strat.,t.1l, p. 89, Ét. 17, n° 490, 1850, a Cotteau, Catal. méthod. ELA de l'étage néocomien du dép. de : l'Yonne, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. V, p. 285, 1851. doi ES Cotteau, id., p. lggé. Inférieure); Vimoutiers (Orne). Rare. Étage cénomanien. | École des mines (Collection Michelin), coll. de la Sor- À bonne, coll. Renevier. : LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Essen sur la Rubr (Westphalie); Lewes, Blackdown (Angleterre). Lower chalk, associé à l’Æolaster carinatus et à l’Ammonites Man- À telli. Rare. Étage cénomanien. a ExPLiCATION DES FIGURES. — PI. 1115, fig. 1, P. ornatum, de Ja craie de Rouen, de la coll. de l'École des mines, vu de « côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. #4, aire ambula- _craire grossie ; fig. 5, aire inter-ambul. grossie ; fig. 6, pla- “que inter-ambul. grossie ; fig. 7, tubercules grossis, vus de profil ; fig. 8, individu jeune, de la craie d'Angleterre, de la coll. de M. Renevier, vu de côté ; fig. 9, face sup.; tig. 40, face inf.; fig. 11, individu de grande taille, de la crsie 484 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. d’ Angleterre, de la coll. Renevier, vu de côté (us "rt 12, face sup. N° 2491. Pseudodiadema annulare, Desor, 1856 (Agassiz, 1846.) PI. 1116, fig. 4-4. Diadema annulare, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t, VI, p. 350, 1846. _ — d’Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. W, p. 179, Êt. 20, n° 664, 1850. — — Guéranger, Essai d’un Rép. paléont. de la Sarthe, p. 40, 1853. Pseudodiadema annulare, Desor, Synops. des Éch.. foss., p. 73, 1856. Diadema annulare, Pictet, Traité de Paléont., 2° édit., t. IV, … p. 245, 1857. Pseudodiadema annulare, Cotteau et Triger, Éch. du dép. de la Sarthe, p. 139, pl. xxv, fig. 14-17, 1859. — -— Dujardin et Hupé, Hüst. nat. des Zooph. Échinod., p.459, 1862. Espèce de petite taille, pentagonale, très-déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères à fleur du test, à | peine onduleuses, composées de pores simples, rapprochés les uns des autres, déviant un peu de la ligne droite près du . péristome. Aires ambulacraires assez larges, renflées, gar- 1 nies de deux rangées de tubercules finement crénelés et perforés, scrobiculés, assez gros vers l’ambitus, diminuant rapidement de volume à la face supérieure, au nombre de th (1) Ces deux échantillons ent été désignés par le professeur Forbes, sous le nom de Diadema ornatum. Nous son:mes heureux de nous trouver d'accord avec le savant paléontologiste anglais pour rapporter notre es- pèce au Cidarites ornatus de Goldfuss, +4 TERRAIN CRÉTACÉ. 485 neüf par série. Granules intermédiaires assez abondants, sub-elliptiques, disposés en cercle autour des tubercules, et formant, entre les deux rangées, un filet mince et ondu- leux. Aires inter-ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui occupent les ambulacres, un peu plus gros, cepeñdant, surtout à là face supérieure, au nombre de-huit par série. Tubercules secon- daires nuls. Zone miliaire relativement assez large, pres- que nue vers le sommet, plus étroite et plus granuleuse vers l'ambitus et à la face inférieure. Granules intermé- diaires peu abondants, épars, inégaux, un peu plus appa- rents à la face inférieure, sur le bord des zones porifères, ‘affectant autour des tubercules, comme dans les ambula- cres, ‘une forme subelliptique. Péristome relativement très-large, marqué de fortes entailles. Appareil apicial grand, sub-pentagonal, moins étendu, cependant, que le péristome. + Hauteur, 5 millimètres ; diamètre, 43 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. annulare, tel que nous venons de le caractériser, présente quelque ressemblance avec les individus jeunes du P. fenue, Desor; ilsera toujours _ facilement reconnaissable à.sa forme plus pentagonale et . plus déprimée, à ses tubercules plus petits à la face supé- | rieure et plus serrés dans les ambulacres, à l’absence com- | plète detubercules secondaires et à son péristomé beau- coup plus ample. 1 - Hisrome. — Le P. annulare a été mentionné pour la pre- Ë mière fois, en 1846. par MM. Agassiz et Desor, dansle Cata- « logue raisonné des Échinides, avec cette simple diagnose : « « petite espèce très-déprimée, à bouche très-ample. Le … Mans. » Dans notre ouvrage sur les Échinides de la « Sarthe, nous avons cru devoir lui rapporter le Pseudo- 486 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. diadema que nous venons de décrire, remarquable par sa forme déprimée et la grandeur de son péristome. i LocaLiTÉs. — Le Mans, Yvré-l’Évêque, (Sarthe). Rare. Étage cénomanien, zone du Pygurus lampas. Coll. Guéranger, Davoust, Guillier, Chaudron, Michelin. EXPLICATION. DES FIGURES, — PI. 1116, fig. 4, P. annulare, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambulacraire et inte-rambul. grossie. N° 2492. Pseudodiadema pseudo-ornatum, Cotteau, 1864. PI. 4116, fig. 3-15. Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères à fleur du test, sub-onduleuses dans toute leur étendue, com- posées de pores simples, arrondis, rapprochés les uns des autres, déviant un peu de la ligne droite près du péristomé, 1 sans cependant se multiplier; la suture des plaques pori- fères se prolonge à la base des tubercules adjacents, no- iamment vers l’ambitus. Aires ambualacraires larges, à peine renflées, munies de deux rangées de tubercules assez gros, saillants, scrobiculés, finement crénelés et perforés, serrés : à la face inférieure, plus espacés et alternes aux approches du sommet, au nombre de douze à treize par série, dimi- M nuant assez rapidement de volume près du sommet et du | péristome. Ces tubercules sont accompagnés de granules « inégaux, quelquefois mamelonnés, remplissant l'intervalle » laissé libre par les tubercules, formant vers l’ambilus, au milieu de l’'ambulacre, deux séries sub-sinueuses qui se réduisent à une, et disparaissent près du péristome. Aires « inter-ambulacraires peu développées, munies de deux ran= = TERRAIN CRÉTACÉ. 487 gées de tubereules un peu plus gros, surtout à la face supé- rieure, que ceux qui recouvrent les ambulacres, au nom- bre de douze par série, Tubercules secondaires plus petits que les tubereules principaux, mais parfaitement distincts, inégaux, espacés, formant, entre les rangées principales et les zones porifères, dans la région. infra-marginale, deux séries irrégulières qui s'élèvent un peu au-dessus de l’am- bitus. Zone miliaire assez large, sub-déprimée et presque nue près du sommet, plus étroite et plus granuleuse au fur et à mesure qu'elle se rapproche de la face inférieure. Gra- _nules intermédiaires assez abondants, épars, inégaux, quel- - quefois mamelonnés, augmentant un peu de volume vers -l’'ambitus et près des zones porifères, disposés autour des tubercules en cercles assez réguliers, mais interrompus à la base par les scrobicules. Péristome petit, enfoncé, sub- circulaire, marqué d’entailles à peine apparentes. Appa- _ reil apicial assez grand, légèrement allongé, sub-pentago- | nal d’après l'empreinte. Hauteur, 12 millimètres; diamètre, 27 millimètres. __ Individu jeune : hauteur, 8 millimètres; diamètre, 19 mil- _ limètres. Cette espèce est plus ou moins renflée en dessus : les exemplaires de petite taille sont'en général plus déprimés, et offrent un aspect plus sensiblement pentagonal. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, désignée dans . les collections, tantôt sous le nom de P. Michelini, et plus _ souvent sous celui de P. ornatum, nous à paru se distin- Den de l’une et de l'autre de ces espèces, et former un type particulier. Sa taille la rapproche du P. Michelini, ve elle en Giffère pour sa forme générale plus renflée, À … ses tubercules ambulacraires et inter-ambulacraires moins E plus gros, plus saillants, moins homogènes, ses tu- Eee Mél ic 5e afains, dE dub . 488 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. bercules secondaires plus abondants, plus apparents et re- légués moins près des zones porifères, et son péristome moins étroit. — Voisine égalemént du P.-ornatum; elle s’en éloigne par sa taille moins forte, sa face supérieure moins déprimée, sa face inférieure moins arrondie et moins ren- trante, ses tubercules principaux plus gros et moins serrés, ses tubercules secondaires moins abondants:et s'élevant à peine au-dessus de l’ambitus, la zone miliaire qui par: tage les interambulacres moins nue et beaucoup moins déprimée vers le sommet, son péristome moins enfoncé, et son appareil apieial plus étroit. | LocauiTÉs. — Villers-sur-Mer (Calvados); Gacé, Vimou- tiers (Orne). Assez abondant, Étage cénomanien: dirre'ls 4 École des mines (coll. Michelin); coll. Renevier, ma coll. ExPLICATION DES FIGURES. — Pl. 41116, fig. 5, P. pseudo-or- natum, de la coll. de l’École des Mines, vu de côté; fig.6, face sup.; fig. 7, face inf.; fig. 8, aire ambul. grossie ; fig. 9, aire inter-Ambul. grossie; fig. 10, plaque inter-ambul, grossie; fig. 11, tubercule grossi, vu de profil ; fig. 412; individu jeune, de la coll. de l’École des Mines, vu de côté; fig. 13, face sup.; fig. 14, face inf.; fig. 45, plaque interambul. grossie. N° 2493. Pseudodiadema variolare, Cotteau, 1864 | (Brongniart, 4822). PI. 4447, 1118, 4119 et 4420, se 1-3. 55 204 4 Cidarites variolaris, Brongniart, Géoy. phys. des env. de Pa- ris, p. 84 et 390, pl. 7 fig. #, a, b, c, 1822. + TRAE — _ Brongniart , Tableau des terrains, p. 408, 1829. 4 — — Brongniart, Desc. géol. des env. de Pa ; ris, 3° édit., p. 152 et 635, pl; fig. 9, a, du €, 1835, : 1. MERE ; 4 TERRAIN CRÉTACÉ. Cidarites variolaris, Diadema variolure, Diadema sub-nudum, Diad a Roïissyi, A Diadema Brongniarti, (non Agassiz), | L Tétraÿramma variolare, | D Déaterià vééiolaré . " | Diadema sub-nudum, Diadem Roissyi, . Tetragramma sub-nudum, _ Cidaris varivlaris, Diadema variolare, nn, bis plopodia variolaris, 489 Agassiz, Prod. d’une Monog. dés Ra- diaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 489, 1836. Des Moulins, Études sur les Éch. foss., p.314, n° 14, 1837. “Dujardin in Lamaik, Anim. sans vert. t Il, p.394, 1840. ” Rœmer, Norddeutschen Kreidegebirges, “p. 29, 1840. Morris, Catal. of Brit. Foss.,p.51,1843. Agassiz et Desor, Cat. rais. des Es: ‘Ann. $c. nat., 3° sér., t. VI, p. 350, 1846. Agassiz et Desor, id. Agassiz et Desor, id. Graves, Essai sur la topog. géogn. du dép. de l'Oise, p. 683, 1847. | Bronn, Zider palæontoloyicus, p.1261, 1848. A: Gras, Oursins foss. de l'Isère, p. 33, pl. 11, fig. 16-18, 1848. d'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. JI, p. 179, Et. 20, n° 665, 1850. d'Orbigny, id., p. 201, Et. 21, u° 234, 1850. Sorignet, Ours. fuss. de l'Eure, p. 26, 1850. . d’Archiac, Hist. des prog. de la géol., t IV, p. 215, 1851. Quenstedt, Handbuch der Petrefakten- kunde, p. 580, 1852. A. Gras, Catal. des corps org. jus dé l'Isère, p: 43; 1852. Giebel , Deutschland's Petrefacten ‘ = p. 319, 1852. Morris, Catal, of Brit. Foss., 2° édit., p. 77, 1854. e Morris, id. Desor, Synops. des Éch. foss., p. 78, 14856. J *Desor, id. 490 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Diplopodia Roissyi, Desor, Synops. des Éch. foss., p. T8, 1856. Diadema variolare, Woodward, Mem. of Geol. “Pts Echi- nodermata, Dec. V, Append. to pl. n, p.9,1836. Diadema sub-nudum, Woodward, id., p. 18. £ MS GE EU Pictet, Traité de Paléont., 2° éd.,t. IV, p. 245, 1857. | Diadema Roissyi, Pictet, id. | Diplopodia variolaris? Coquand, Synops. des foss. de la Fa crétacée du sud-ouest de la France, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVI, p. 992, 1859. Diplopodia sub-nudum ? Coquand, id. Pseudodiadema Roissyi, Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 144, pl. xxx, fig. 1-5, 1859. Pseudodiadema striatulum, Cotteau et Triger, éd., p. 147, pl, xxxvu, | fig. 13-14, 1859. Diplopodia variolaris ? Coquand, Catal. rais. des foss..obs. à À. dans la form. second. des Deux-Cha- | rentes, p. 99. — Descr. phys., géol. et minéral. du dép. de la ares p. 155, 1861. Diplopodia sub-nudum ? Coquand, id. Diplopodia variolaris, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 501, 1862. Diplopodia sub-nuda, Dujardin et Hupé, id. Pseudodiadema striatulum, Dujardin et Hupé, id. Pseudodiadema Roissyi, - Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 363, pl. Lx, fig. 1-2, u 1862. M. 68. (type); R. 27. RE sub-nudum); T. 63. (Pseud, Roissyi). L ne ! Espèce de grande taille, sub-circulaire, très-légèrement. pentagonale, à peu près également déprimée en dessus € ê posées de pores arrondis, rapprochés les uns des autres; « TERRAIN CRÉTACÉ. 491 plus ou.moins fortement bigéminés à la face supérieure, simples vers l’ambitus, déviant de la ligne droite, et se multipliant de nouveau près du péristome. Aires ambula- eraires étroites. et resserrées à leur partie supérieure par les zones porifères, à peine renflées, garnies de deux ran- gées de tubercules assez gros, scrobicalés, fortement cré- nelés et perforés, au nombre de dix-sept à dix-huit par série dans l’exemplaire que nous décrivons comme type de l’espèce. Ces tubercules, très-rapprochés les uns des autres, sont accompagnés de granules assez nombreux, inégaux, quelquefois mamelonnés, qui s’étendent au mi- lieu des deux rangées, et se prolongent çà et là, en série horizontale, entre les tubercules de la face supérieure. Tu- bercules inter-ambulacraires à peu près identiques à ceux qui. couvrent.les ambulacres, formant quatre rangées dis- tinetes. Les deux rangées internes, composées de dix-sept à dix-huit tubercules un peu plus gros que les autres, persistent seules jusqu’au sommet, et aboutissent à l’angle externe des aires inter-ambulacraires. Les deux autres ran- gées, bien que très-apparentes encore au-dessus de l’am- bitus, disparaissent aux approches du sommet, et comptent quelques tubercules de moins que les rangées internes. In- dépendamment de ces quatre rangées, des tubercules secon- daires beaucoup plus petits, mais cependant distinctement crénelés et perforés, sub-scrobiculés, inégaux, se montrent de chaque côté des aires inter-ambulacraires, très-près des zones porifères,.et forment une rangée irrégulière qui disparaît à la face supérieure. Zone miliaire large, un peu nue et déprimée vers le sommet, plus étroite et plus gra- Mnuleuse à l'ambitus et dans la région infra-marginale. Gra- nules intermédiaires abondants, très-inégaux, quelquefois mamelonnés, affectant, autour des tubercules, une dispo- 492 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sition sub-hexagonale assez prononcée. Péristome circu- laire, médiocrement développé, s'ouvrant dans une dé- pression à peine sensible de la face inférieure, muni d’entailles peu apparentes, légèrement relevées sur les bords. Appareil apicial grand, pentagonal, fortement an- guleux d’après son empreinte. Hauteur, 13 millimètres; diamètre, 32 millimètres. Var. sub:nuda :’hauteur,9 millimètres; diamètre, 22 mil- limètres. | 1] 330428 Var. Roissy : hauteur, 19 millimètres ; diamètre, 46 mil- | limètres. | | Radioles allongés, cylindriques, sub-fusiformes, bril- lants, lisses en apparence, et cependant marqués sur tonte : leur surface de stries longitudinales fines et régulières. Col- lerette distincte, assez longue, striée comme la tige, dont elle ne diffère que par son aspect moins brillant. Anneau | très-saillant, garni de fortes crénelures qui se prolongent, en s’atténuant, sur le bouton. Facette articulaire visible- _ ment crénelée et perforée. Nous avons fait représenter un exemplaire muni de ses radioles, et qui ne peut laisser au- « cun doute sur le rapprochement que nous établissons. | Longueur du radiole,18 millimètres; épaisseur, 4 milli- | mètre 1/2. . Le P. variolare caractérise l'étage cénomanien de France: et d'Angleterre. Nous avons sous les yeux l'échantillon pro venant de la craie du Havre, qui a servi à établir l'espèce, et a été figuré, en 4822, par Brongniart, dans la Géog : physique des environs de Paris, sous le nom de Cidari variolaris. Bien que cet exemplaire soit incomplet et que am face supérieure tout entière soit engagée dans la roche,il est facile cependant de reconnaître et de préciserses carac= tères les plus essentiels. Il ne peut donc exister d’incertitu CR ” . TERRAIN .CRÉTACÉ. 493 sur l'identité de l'espèce. Le P. variolare éprouve quelques modifications dans sa forme, qui est circulaire ou sub-pen- tagonale; dans sa face supérieure plus ou moins déprimée ; daos la disposition de ses tubercules et des granules qui les accompagnent ; dans la structure de son péristome qui, tantôt. s'ouvre à fleur du test, et tantôt dans un enfoncement assez prononcé de la face inférieure. Les individus jeunes sont relativement plus aplatis, plus tuberculeux que les autres, et affectent une forme plus pentagonale. Nous n’hésitons pas à réunir comme de simples variétés au P. variolare, les P. sub-nudum et Roissyi. Au premier aspect, ces deux espèces paraissent assez bien caractéri- sées; mais, si l’on étudie, en les comparant, une série d’é- chantillons, on voit les différences qui lesséparent s’atténuer et disparaître , et l’on rencontre des exemplaires intermé- diaires qui, non-seulement les relient entre elles par des passages insensibles, mais aussi les rapprochent du P. variolare, dont elles ne sauraient être spécifiquement dis- tinguées. | Le type de la variété sub-nuda (R. 27) est un oursin de taille moyenne, déprimé, remarquable par sa face supé- eur presque nue, son péristome petit et à fleur du test. Nous connaissons des exemplaires dont la taille est beau- coup plus considérable , et qui, tout en ayant le péristome 4 | fleur du test, présentent, vers l’ambitus, six rangées de tubercules au lieu de quatre, et tendent à se rapprocher L ès individus de grande taille de la variété Aoissyi. Nous sommes porté d’autant plus volontiers à réunir cette espèce “au P. variolare, qu’il en existe un exemplaire faisant par- “Lie de la coll. Brongniart, identique en tous points au lype ( u P. sub-nudum de M. Desor, et étiqueté par Brongniart | i-même du vom de Cidarites variolaris. 494 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, La variété Roissyi est moins déprimée que la précédente; son aspect est plus tuberculeux, son péristome plus large et plus profond, et sa taille atteint ordinairement des di- mensions plus fortes; mais, comme nous le disions plus haut, ces différences, assez apparentes dans certains exem- plaires, le sont beaucoup moins dans d’autres ; aussi M.De- sor, dès 4856, dans le Synopsis des Échinides fossiles, tout en maintenant l'espèce, présumait qu'elle pourrait bien n'être qu’une variété de grande taille du P. sub-nudum (1). Les variétés sub-nuda et Roissyi, l’une et l'autre assez répandues, paraissent occuper des régions distinctes ; la va- riété sub-nuda se rencontre surtout dans le nord de la France, au Havre, à Villers-sur-Mer, à Rouen, et disparaît dans le centre et dans le sud-ouest, où elle est remplacée par la variété Roëssyt. Nous rapportons au ?. variolare un exemplaire recueilli ! sur les côtes de Normandie par M. Hébert, dans la couche . inférieure à /noceramus labiatus (étage turonïen). Malgré « sa forme plus épaisse et plus pentagonale, il nous à paru | présenter les caractères de l’espèce. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. variolare ea un des . types les plus parfaits des Pseudodiadema à pores bigéminés et à rangées multiples de tubercules inter-amibulacraires, caractères qui se rencontrent rarement l’un sans l’autre. Sa. forme générale, le dédoublement très-prononcé de ses po res ambulacraires à la face supérieure, le nombre et la dis-" | position de ses tubercules inter-ambulacraires, la largeut de la zone miliaire qui les sépare, rappellent lé P. Malbosis du terrain néocomien supérieur; cependant, comme nous \ l’avons vu plus haut, les deux espèces sont bien distinctes, (1) Desor, Synopsis des Échinides fossiles, p. 78. TERRAIN CRÉTACÉ. 495 etle . variolare sera toujours reconnaissable à sa face su- périeure plus déprimée, à ses tubercules moins gros et moins homogènes, à ses granules moins finset moins abon- dants, à son péristome plus étroit. Certains exemplaires du P. Maibosi présentent, du reste, dans leur taille, ün déve- loppement que n’atteignent jamais les plus grands échan- tillons (var. Roïssyt) du P. variolare. Dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor réunit à l'espèce qui nous oc- cupe le P. dubium du terrain néocomien de l'Isère; les deux espèces sont assurément très-voisines; nous ne pen- sons pas cependant qu’elles doivent être confondues : le P. dubium est ordinairement plus renfé, plus tuberculeux à la face supérieure, la zone miliaire est plus finement gra- nuleuse et le péristome plus large. - Hisroune. — Figurée pour la première fois et d’une ma- _ nière très-reconnaissable, en 1822, par Bronguiart, sous le _ nom de C'idarites variolaris, celte espèce a été placée suc- _ cessivement dans les genres Diadema et Diplopodia. Ayant | supprimé ce dernier genre de la méthode, nous avons re- porté l’espèce parmi les Pseudodiadema, en y réunissant les _P.sub-nudum et Roissyi, qui ne sont que des variétés. Dans | nos Échinides de la Sarthe, nous avions déjà reconnu que les radioles désignés sous le nom de striatulum apparte- _ naïent à cette espèce. » .… LocauTÉs. — Villers-sur-Mer, Cauville, Vaches-Noires, _ Saint-Jouin (Calvados); Octeville (Manche) ; Fécamp (Casino ! el tranchée du chemin de fer), Le Havre, Rouen (Seine-In- férieure); Dives (Calvados) ; Vimoutiers, Gacé, La Perrière | (carrière Champion) (Orne); Présagny près Vernon (Eure); | Berneuil (Oise); Grandpré (Ardennes); La Fauche près le « Villard-de-Lans (Isère); Le Mans (carrière de la Butte), La # Raglasse, Yvré-PÉvèque (Sarthe): Corzé (Maine-et-Loire); Hi, “hf ru 2.1 1 196 PA LÉONTOLOGIE” FRANÇAISE, Touvuis (Loire-Inférieure); Angoulême (Charente); île Ma- dame, Saintes (Charente-Inférieure). Assez abondant. Etage cénomanien, commun surtout dans la zone à Scaphites æqualis. — Lillebonne (Seine-Inférieure). Rare. Lee turonien. Musée de Paris (coll. d’Orbigny); cali de hr des Mines, de la Sorbonne, du séminaire d'Évreux (Sorignet), Triger, Guéranger, Kæchlin-Schlumberger, Maté Lory, Arnaud, Guillier, ma coll. | £ LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Hilsconglomerat bei Essen (Hanovre); Folkstone. Warminster (has 1 Étage cénomanien. jrs es A 1 EXPLICATION. DES FIGURES. — P], 4117, fig. 4, P. variolare, de la craie du Havre, de Ja cull. de la Sorbonne (coll. Brong- piart), type de l'espèce, vu sur la face inférieure; fig. 2, autre exemplaire, de la craie du Havre, de la coll. de l’École des Mines, vu de côté ; fig. 3, face supérieure; fig. 4, partie su- | périeure des ambulacres grossie; fig. 5, aire inter-ambula- craire grossie; fig. 6, plaques inter-ambulacraires grossiess fig. 7, iudividu jeune, de la craie du Havre, de ma coll., vu de côté ; fig. 8, face inférieure; fig. 9, autre exemplaire, | de la craie de Grandpré, de la coll. de M. Raulin , vu de côté; fig. 10, face supérieure ; fig. 14, face inférieure. — PI. 1418, fig. 1, P. variolare, de la craie de Villers-sur-Mer, “ type de la var. sub-nuda, de la coll: de l’École des Mines (coll. Michelin), vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire inter-ambulacraire grossie; fig. G, exemplaire de grande taille, de la craie de Rouen, de la coll. de l’École des Mines, vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure; fig. 9, plaque inter-ambulacraire grossie; fig. 40, autre exemplaire, de la craie du Havre, de la coll. de la Sorbonne TERRAIN CRÉTACÉ. 497 (coll. Brongniart), vu de côté; fig. 11, face supérieure ; fig. 12, exemplaire de la craie de Rouen, remarquable par le renflement de l’une de ses aires inter-ambulacraires, de la coll. de M. l'abbé Surignet, vu de côté.— PI. 1419, fig. 4, F, variolare, var. Roissyi, de la craie de Touvois, de ma coll., va de côté; fig. 2, face supériéure; fig. 3, face infé- pee fig. 4, partie supérieure des aires inter-ambulacrai- res grossie; fig.5, plaque ambulacraire, vue au microscope ; fig. 6, plaque inter-ambulacraire grossie ; fig. 7, tubercule grossi, vu de profil ; fig. 8, exemplaire de grande taille, des sables du Mans, de la coll. de M. Triger, vu sur la face su- périeure ; fig. 9, autre exemplaire du Mans, muni de ses | radivles, de la coll. de M. Guillier, vu sur la face inférieure; | üig. 40, radiole de grandeur naturelle; fig. 11, le même ; grossi. æ— PI. 4190, fig. 1, 2. variolare, de la craie turo- ; nienne de Lillebonne, de la coll. de M. Hébert, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure. _ N° 2494. Pseudodiadema Verneuilli, Cotteau, 1859. PI. 4190, fig. 4-7. 4 | Pseudodiadema Verneuilli, Cotteau et Triger, Échin. de la Sarthe, L.: p.443, pl. xxn, fig. 9-12, 1859. 1 Digne Verneuilli, Desor, Synops. des Éch. fosss, p. 447, ti 1859. l DPseudodindema Verneuilli, Dujardin'et Hupé, Hist. nat. des Zooph. E Échinod., p. 499, 4862. LE, iplopodia Femenillé, Dujardin et Hupé, id., p. 504. 3 Espèce de taille moyenne, sub-cireulaire, renflée sur les “bords, déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères (Msub-onduleuses, composées de pores dédoublés près du | & ommet, mais d’une mänière incomplète, et occupant une zone relativement étroite. Aires ambulacraires garnies de VIL. 32 498 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. deux rangées de tubercules saillants, finement crénelés et perforés, et parfois sub-scrobiculés, au nombre de treize à quatorze par série ; les deux rangées sont rapprochées l’ane de l’autre, et laissent la place à quelques granules inégaux, épars, quelquefois mamelonnés. Aires inter-ambulacraires pourvues de quatre rangées de tubércules; les deux rangées du milieu, formées de tubercules un peu plus gros et un peu plus espacés que ceux qui couvrent les ambulacres, persistent seules jusqu’au sommet. Ces tubercules, au nom- . bre de treize par série, diminuent insensiblement de vo- | lume à la face supérieure, Les deux rangées latérales, beaucoup moins développées que les autres, sont rem- placées, au-dessus de l’ambitus, par des tubercules très- petits et qui tendent à se confondre avec les granules qui les accompagnent. Zone miliaire assez large, garnie de granules abondants, inégaux, épars, quelquefois mamelon- 4 nés, presque nue et légèrement déprimée au sommet. Pé- « ristome sub-circulaire, médiocrement entaillé. Appareil apicial sub-pentagonal. 4 Hauteur, 9 millimètres; diamètre, 20 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Il se pourrait que celle “ espèce ne fût qu’une variété du P, variolare; elle nous a paru s’en distinguer par sa forme plus épaisse et plus renflée, ses pores ambulacraires moins largement dé- | doublés près du sommet, sa face supérieure moins nue, ses rangées latérales de tubercules ambulacraires moins développées qu’elles ne le sont ordinairement dans le: individus jeuves du P. variolare. Le P. Verneuilli seu rapproche également de la variété de petite taille et an pores dédoublés du P. Blancheti; il en diffère par s forme plus épaisse sur les bords, par sa face supérieur ] 1 moins nue, par la zone miliaire plus étroite et plus gran : TERRAIN CRÉTACÉ. 499 D leuse qui occupe le milieu des aires inter-ambulacraires. . Locauré. — Le Mans (Sarthe) Très-rare. Étage céno- manien. Coll. Guéranger, Guillier. ExPLICATIQN DES FIGURES. — PI. 1120, fig. 4, P. Ver- neuilli, de la coll. de M. Guéranger, vu de côté; fig. 5, face supérieure; fig. 6, face inférieure; fig. 7, plaques ambula- craires et inter-ambulacraires grossies. (Ces figures sont copiées dans les Échinides de la Sarthe.) N° 2493. Pseudodiadema Guerangeri, Cotteau, 1859. PI. 1120, fig. 8-15. Pseudodiadema Guerangeri, Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 140,pl. xxvu, fig. 7-10, i 1859. _ — Desor, Synops. des Éch. foss., p. 447, 1859. _ -- Dujardin et Hupé, His£. nat. des Zooph. Échinod., p. 499, 1862. Espèce de pelite taille, sub-circulaire, à peu près égale- ment déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères à fleur du test, droiles, composées de pores simples, arron- dis, rapprochés les nns des autres, déviant un peu de la ligne droite près du péristome, sans pour cela se multiplier, Aires ambulacraires à peine renflées, garnies de deux ran- gées de tubercules finement crénelés et perforés, sub-scro- « biculés, surmontés d’un petit mamelon, serrés, au nombre M de douze à treize par série. Ces deux rangées laissent entre elles un espace assez large, occupé par des granules fins, L abondants, inégaux, se prolongeant entre les tubercules en . séries assez régulières. Aires inter-ambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules un peu plus gros - 200 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ré et moins serrés que ceux qui occupent les ambulacres, au nombre de onze à douze par série. Vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, ces tubercules sont entourés d’un scrobicule assez étendu, subelliptique, et se touchent par la base ; à la face supérieure, ils diminuent devolume, et le scrobicule s’arrondit et devient moins apparent. Tubercules secondaires nuls. Zone miliaire partout très-large, nue et un peu déprimée aux approches du sommet. Granules À abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés, disséminés sans ordre dans la zone miliaire et sur le bord des zones porifères, formant le plus souvent des séries assez régu- lières autour des tubercules. Péristome médiocrement développé, s’ouvrant à fleur du test, sub-circulaire, mar- qué de faibles entailles. Appareil apicial grand, pentago- pal, anguleux. | Exemplaire type : bauteur, 6 millimètres ; diamètre, 15 millimètres 1/2. à Individu de taille plus forte : hauteur, 8 millimètres ; diamètre, 48 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Dès 1859, nous avions séparé de ses congénères celte espèce dont nous ne connaissions alors qu’un seul échantillon. Très-voisine du P. Bourguett, de l'étage néocomien, elle s’en distingue par sa taille moins forte, ses pores ambulacraires déviant à peine de la ligne | droite près du péristome, ses granules moins abondants, | moins serrés et moins homogènes, l’absence complète de e tubercules secondaires et son péristome relativement plus 1 étroit. Elle offre également, au premier aspect, quelque | rapport avec le P. Michelini qu'on rencontre à peu près au même horizon, mais celte dernière espèce est plus épaisse, À sa forme est plus pentagonale, son péristome plus petil ét # plus enfoncé. La zone miliaire qui sépare les tubereules NA ét nd bals Gt da Li ie Eh fa x TERRAIN CRÉTACÉ. 301 est moins large et moins granuleuse, et deux rangées iné- gales, irrégulières de petits tubercules secondaires se montrent, dans chacun des interambulacres, sur le bord des zones porifères, tandis qu’il n’en existe aucune trace chez le P. Guerangeri. - LocaLirés. — Le Mans (Sarthe), Fouras naar vs rieure). Très-rare. Étage cénomanien, zone du Scaphites æqualis. Coll. d’Archiac, Dosage: EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1120, fig. 8, g. Guérasr- geri, du Mans, de la coll. de M. Guéranger; fig. 9, face sup. ; fig. 10, plaques ambul. et inter-ambul, grossies. (Ces trois figures sont copiées dans les Échinides de la Sarthe. ) Fig. 11, autre exemplaire, de Fouras, de la coll, de M. d’Archiar, vu de côté; fig. 19, face sup.; fig. 13, face inf,; fig. 14, aire ambulacraire grossie; fig. 15, aire inter-ambul. grossie. N° 2496. Pseudodiadema Deshayesi, Cotieau, 1864. | PI. 1121, fig. 1-3. Espèce de pelite taille, cireulaire, ds Sr mé- diocrement renflée en dessus, presque. plane en d:ssous. Zones porifères droites, composées de pores légèrement dédoublés à la partie supérieure, simples au-dessus de l’ambitus, se multipliant d’une manière apparente près du - péristome. Dans la région infra-marginale, la suture des plaques porifères se prolonge à la base externe des tuber- cules, et leur donne un aspect rayonné qu’on retrouve chez quelques autres espèces. Aires ambulacraires munies de deux rangées de tubercules saillants, serobiculés, serrés, se touchant par la base, au nombre de dix à onze par série. | Granules intermédiaires, peu abondants, inégaux, épars, 502 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, formant, entre les deux rangées, une série sub-sinueuse qui descend jusqu’au péristome. Aires inter-ambulacraires un tiers plus larges que les ambulacres, garnies de deux ran- gées de tubercules à peu près identiques aux tubercules ambulacraires, plus gros cependant, et plus sensiblement scrobiculés vers l’ambitus et à la face supérieure, au nom- bre de neuf à dix par série. Au-dessous de l’ambitus, les scrobicules se touchent par la base et aftectent une forme subelliptique très-prononcée. Tubercules secondaires pe- tits, mais distinctement crénelés et perforés, très-inégaux, placés sur le bord des zones porifères, irrégulièrement disposés, et remontant à la face supérieure. Zone miliaire étroite, presque nue vers le sommet. Granules peu abon- dants, épars, inégaux, mélés, sur le bord des zones pori- fères, aux tubercules secondaires, et formant, entre les rangées principales, une série sub-sinueuse un peu plus apparente que celle qui partage les ambulacres. Péristome circulaire, presqu’à fleur du test, marqué de légères en- tailles. Appareil apicial beaucoup plus grand que le 4 stome, sub-pentagonal. anguleux. Hauteur, 6 millimètres; diamètre, 13 millimètres 1/2. - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Îl ne nous à pas paru possible de rapporter cette petite espèce à l’une de celles que nous venons de décrire. Au premier aspect, sa physionomie gé- nérale la rapproche beaucoup de cerlains exemplaires de petite taille du P. tenue; elle s'en éloigne assez nettement parses zones porifères moins onduleuses, composées de po- res légèrement bigéminés près du sommet, ses tubereules ambulacraires plus nombreux, plus serrés, non alternes à la face supérieure, ses tubercules inter-ambulacraires séparés par une zone miliaire plus étroile et moins granuleuse, son \ appareil apicial encore plus développé. La tendance que les TERRAIN CRÉTACÉ, 503 poresambulacraires ont à se dédoubler près dusommet rap- proche le P. Deshayesi du P. macropygus; cependant cette dernière espèce sera toujours facilement reconnaissable à sa forme très-déprimée, à l'absence complète de tubercules secondaires, et à son péristome relativement beaucoup plus grand. | : LocauiTÉs. — Vimoutiers (Orne). Très-rare. Étage céno- manien, associé au Peltastes acanthoïides et au Pseud. tenue. Coll. de la Sorbonne, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 1121, fig. 4, P. Deshayesi, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 5, aire inter-ambul, grossie. N° ‘2497, Pseudodiadema elegantulum, Cotleau, 1859. PI. 4121, fig. 6-10. Pseudodiadema elegantulum, Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 216, pl. xxxvu, fig. 6-9, 1859. — — Dujardin et Hupé, Hisé nat, des Zooph. Échinod., p. 499, 1862. — — Cutteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 375, 1862. Espèce de petite taille, circulaire, légèrement renflée en dessus; presque plane en dessous. Zones porifères à fleur , du test, composées de pores simples, arrondis, rapprochés les uns des autres et formant une ligue droite à la face supé- rieure, très-espacés et disposés en série irrégulière et sub- onduleuse autour des gros tubercules de l’ambitus, ne se multipliant pas près du péristome. Aires ambulacraires non renflées, étroites vers le sommet, beaucoup plus larges vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules fine- 504 PALÉONTOLOGIE. FRANÇAISF, ment crénelés, surmontés d’un mamelon étroit et très-dis- tinctement perforé, entourés d’un scrobicule lisse, circu- laire et nettement circonscrit, au nombre de huit à neuf par série. Ces tubercules sont très-inégaux, un ou deux dans chaque rangée se développent d'une manière remarquable vers l’ambitus et se touchent latéralement par leurs scro- bicules; les autres sont beaucoup plus petits, et diminuent brusquement de volume surtout à la face supérieure. Gra- nules inégaux, épars, assez ahondants, remplissant l’espace intermédiaire. Aires inter-ambulacraires un peu plus larges que les ambulacres, pourvues de deux rangées de tuber- cules identiques, par leur nombre, leur taille et leur dispo- sition, à ceux qui garnissent les ambulacres, comme eux très-apparents, gros et serrés vers l'ambitus, dimi- nuant rapidement de volume aux approches du sommet. Tubercules secondaires nuls. Zone miliaire assez large et peu granuleuse à la face supérieure, disparaissant tout à fait vers l’ambitus qui est rempli parles tubercules principaux. Granules intermédiaires abondants, inégaux, épars, for- mant autour des tubercules, des cercles assez réguliers. Péristome médiocrement développé, presqu’à fleur du test, marqué de iégères entailles. Appareil apicial grand, sub- pentagonal, anguleux, aHongé. Hauteur, 6 millimètres 1/2; diamètre, 12 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce ne saurait être confondue avec aucun de ses congénères : sa petite taille, la largeur de ses aires ambulacraires, ses tubercules très- développés seulement vers l’ambitus, ses pores ambula- craires peu abondants, espacés, sub-onduleux, en font un type à part qu’on serait tenté, au premier aspect, de sépa- rer des Pseudodiadema, et qui cependant n en diffère par aucun caractère essentiel, TERRAIN CRÉTACÉ. | 505 . Locaités. —, Le Mans (carrière de la Butte), Soulitré, pont de Gennes (Sarthe). Assez rare. Élage cénomanien, zone dun Æhynchonella depressa. Duneau (Sarthe); Cunault (Maine-et- Loire). Rare. Étage turonien, zone du Zerebra- tella Carantonensis. Coll. Triger, Guillier, Farge, ma collection. . EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 1121. fig. 6, P. elegantu- lum, de ma collection, vu de côté; fig. 7, face sup.; fig. 8, face iof.; fig. 9, aire ambul, grossie; fig. 10, aire inter- ambul. grossie, N° 2198. Pseudodiadema Archiaci, Cotieau, 1864 RATES (Agassiz, 1846). PI. 1191, fig. 11-13. Diadema Archiaci, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VI, p. 348, 1846. Diplipodis Archiaci, Desor, Sun0ss. des Éch. foss., p.77, 1856. Diadema Archiaci, Pictet, Traité de Paléont., % éd., t. IV, p. 245, 1857. Diplopodia Archiari, Coquand, Synops. des foss. de la formation crétacée du sud-ouest de la France, Bull. Soc. géol. de France, t. XVI, p. 992, 1860. — — © Coquand, Catal. rais. des f:ss. observés dans les deux Charentes, p. 99. — Desc. phys., géol. et minér. du dép. de la Charente, p. 155, 1861. 1 — Dujardin etHup“, Hist. nat. des Zooph. Échi- nodermes, p. 501, 1862. T. 63. | Nous ne connaissons ce Pseudodiadema que par le moule | en plâtre T. 62; il ne nous à pas été possible de retrouver | lexemplaire, peut-être unique, qui a servi de type à l’es- . pèce, et la description que nous allons donner sera néces- | sairement incomplète, 506 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèce de taille assez grande, sub-circulaire, légère- ment renflée en dessus, plane en dessous. Zones porifères à fleur du test, formées de pores bigéminés près du som- met, simples vers l’ambitus. Aires ambulacraires étroites à leur partie supérieure, garnies de deux rangées de tuber- cules médiocrement développés, sub-scrobiculés, au nom- bre de quinze à seize par série, diminuant de volume et affectant une disposition alterne aux approches du som- met. Granules formant, autour des tubercules et au milieu des deux rangées, des séries linéaires assez régulières. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux à peu près identiques à ceux qui garnissent les ambulacres. Tubercules secondaires assez abondants, notamment sur le bord des zones porifères, formant, vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, plusieurs rangées inégales, irrégulières; une seule de ces rangées, de chaque côté des aires inter-ambulacraires, plus apparente que les autres, s'élève au-dessus de l’ambitus, et arrive assez près du sommet. Zone miliaire très-large, nue et légèrement déprimée à sa partie supérieure, plus étroite et plus granuleuse en se rapprochant du péristome. Gra- nules intermédiaires abondants, épars, inégaux, quelque- fois mamelonnés, et tendant alors à se confondre avec les petits tubercules secondaires qui les accompagnent. Appa- reil apicial grand, pentagonal, anguleux. La face infé- rieure est en partie engagée dans la roche et ne permet pas de reconnaître la grandeur du péristome. Hauteur, 16 millimètres; diamètre, 36 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce n’est pas”"sans quelque incertitude que nous maintenons celle espèce dans le genre | Pseudodiadema. Sa physionomie générale, la disposition : de ses tubercules principaux et secondaires la rapprochent . TERRAIN CRÉTACÉ. 807 beaucoup des Cyphosoma, et notamment du C. sulcatum. Nousn’avons malheureusement sousles yeux qu'un moule en plâtre, et il ne nous a pasété possible de nous assurer d’une marière certaine, si les tubercules étaient perforés comme dans les Pseudodiadema ou imperforés comme dans les Cy- phosoma. Pour laisser cette espèce parmi les Pseudodiadema, nous nous appuyonssur l'autorité de MM. Agassiz et Desor, mais, à en juger par le moule eu plâtre, l’échantillon qui leur a servi de type était un peu usé, et peut-être n’était-il pas facile de constater d’une manière certaine, si les tuber- cules étaient ou non perforés. ” Locaitrés. — Beaumont près Angoulême (Charente). Très-rare. Étage cénomanien ? Coll. Michelin?.. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 1124, fig. 44, moule en plä- tre du P. Archiaci, de ma coll., vu de côté; fig. 12, face sup. ; fig. 43, face inf. N°2499. Pseudodiadema Marticense, Cotieau, 1864. P1::4122. 7 Espèce de taille assez grande, épaisse, sub-pentagonale, renflée vers l’ambitus, à peu près également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères à fleur du test, droi- tes, composées de pores arrondis, largement dédoublés à la face supérieure et jusque vers l’ambitus, se multipliant un peu près du péristome. Aires ambulacraires étroites, surtout à leur partie supérieure, légèrement renflées, mu- nies de deux rangées de tubercules saillants, finement cré- nelés, surmontés d'un mamelon assez gros et perforé, serrés, se touchant par la base, au nombre de dix-sept à . dix-huit par série. Près du sommel, ces tubercules dimi- 508 PALÉONTOLNGIE FRANCAISE. nuent de volume, s’espacent un peu et affectent une tendance à devenir alternes; l'intervalle qui sépare les deux rangées est très-étroit et laisse la place à quelques granules inégaux, épars, quelquefois mamelon- nés, qui descendent, en ondulant, vers la bouche. Aires inter-ambulacraires relativement très-larges, garnies de quatre rangées de tubercules d’égale grosseur, régulière- ment espacés et identiques à ceux qui recouvrent les am- bulacres; les deux rangées du milieu, composées de seize à dix-sept tubercules, persistent seules jusqu’au sommet; - les rangées latérales s'élèvent un peu moins haut, tout en élant encore parfaitement visibles à la face supérieure. Quelques tubercules secondaires inégaux, très-petits, mais distinctement crénelés et perforés, se montrent dans. la ré- gion infra-marginale et forment une rangée irrégulière tout près des zones porifères. Ces petits tubercules n’exis- tent que dans les plus gros exemplaires, et sont remplacés le plus souvent par de simples granules. Zone miliaire étroite, presque nulle. Granules intermédiaires peu abon- dants, inégaux, quelquefois mamelonnés, développés sur- tout à l’angle des tubercules. Péristome assez grand, sub- circulaire, à fleur du test, marqué d’entailles apparentes et relevées sur les bords. Appareil apicial, sub-pentagonal, allongé, anguleux. a Hauteur, 16 millimètres; diamètre, 41 millimètres. Associé au P. Marticense, se rencontre, en assez grande abondance, un radiole court, épais, comprimé, presque lisse, muni d'un anneau saillant et qui, au premier aspect, nous paraissait appartenir à l’espèce qui nous occupe. Un. examen plus attentif nous a démontré qu’il fallait renoncer à ce rapprochement. En effet, nous avons reconnu que ce radiole ne présentait à la facette articulaire aucune trace TERRAIN CRÉTACÉ. - 509 de crénelures, et devait être reporté, eu raison de ce carac- tère,. parmi les Cyphosoma. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. PS as appartient à la division du Pseudodiadema à pores bigéminés, et ce n’esi pas sans quelque hésitalion que nous l’avons séparé de certaines variétés très-tuberculeuses du P. variolare ; il s’ en distingue cependant par sa forme plus pentagonale et relativement plus déprimée, par ses ambulacres plus renflés, ses tubercules plus gros, plus saillants, plus ser- rés, plus homogènes ; sa zone miliaire plus étroite el pres- que nulle, son péristome s’ouvrant à fleur du test. LocaLITÉS. — Le Gros-Mourré, près Martigues (Bouches- du-Rhône). Assez rare. Étage turonien. Zone :du Janira inŒquicostata. Coll. Honoré Martin, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 1122, fig. 1, P. Marticense, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire inter- ambul. grossie; fig. 6, plaque inter-ambul. grossie; fig. 7, tubercules inter-ambul., vus de profil, grossis; fig. 8, indiv, jeune et de ma collection, vu de côté; fig. 9, face sup.; fig. 10, autre indiv. plus pentagonal, de ma coll., vu de la face inf. | Ne 2500, Pseudodiadema Maresi, Coiteau, 1864. PI. 4123, 6g. 1-6. Espèce de taille assez grande, sub-circulaire, légèrement _ pentagonale, médiocrement renflée en dessus, presque + plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur du test, composées de pores arrondis et très-fortement bigéminés - sur toute la face supérieure, simples et onduleux dans la région infra-marginale, se multipliant d’une manière très- 510 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. apparente près du péristome. Aires ambulacraires étroites et resserrées, sur la face supérieure, par les zones porifé- res, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules saillants, fortement crénelés el perforés, sub- scrobiculés, au nombre de quatorze à quinze par série, ser- rés et assez gros vers l’ambitus, plus espacés, plus petits et alternes en arrivant vers le sommet. Les deux rangées de tubercules sont rapprochées; les granules qui les ae- compagnent, abondants et homogènes à la face supérieure, sont plus rares et plus inégaux au-dessous de Fambitus. Aires inter-ambuiacraires larges, pourvues de quatre ran- gées de tubercules à peu près identiques à ceux qui rem- plissent les ambulacres, un peu plus gros cependant, no- tamment à la face supérieure; les deux rangées du milieu comptent douze à treize tubercules, et s'élèvent seules jus- qu’au sommet; les rangées latérales, un peu moins déve- loppées, disparaissent au-dessus de l’ambitus et dans la région infra-marginale; elles se composent de cinq à sept tubercules visiblement crénelés, perforés et scrobiculés, ] remplacés, près du péristome, par trois ou quatre tuber- cules placés près des zones porifères, très-petits et à peine . mamelonnés. Zone miliaire large, nue et un peu déprimée vers le sommet. Granules intermédiaires abondants, iné- gaux, épars, formant cependant çà et là, entre les tuber- cules, des séries linéaires assez régulières. Appareil apicial grand, pentagonal, anguleux. Péristome très-largement dé- veloppé, s’ouvrant à fleur de test, marqué de fortes en- tailles. | Hauteur, 12 millimètres; diamètre, 30 millimètres. sheet: Radioles allongés, grêles, cylindriques, couverts de stries fines et longitudinales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente, au k ta ni Abri emdsiisdtia it. TERRAIN CRÉTACÉ. 511 premier aspect, quelque ressemblance avec le P. Blancheti que nous avons décrit plus haut; elle s’en distingue nette- ment par ses pores ambulacraires fortement bigéminés à la face supérieure, et plus nombreux près du péristome,; ses aires ambulacraires plus étroites vers le sommet, ses tubercules inter-ambulacraires latéraux plus gros et moins nombreux, son appareil apicial plus anguleux et plus étendu, son péristome beaucoup plus grand et s’ouvrant à fleur du test. Le dédoublement des pores à la face supérieure rap- proche davantage peut-être le P. Maresi du P. variolare, qui cependant sera toujours reconnaissable à sa face supé- rieure plus nue et plus aplatie, à ses pores ambulacraires beaucoup moins abondants près de la bouche, à ses tuber- cules inter-ambulacraires latéraux plus nombreux et plus serrés, à son périsitome plus étroit. LocauiTÉ. — Environs de l’Oasis de Mograr-Tahtania, sur la rive orientale de l'Oued-Namous, au bord du grand Dé- sert (province d'Oran). Très-rare. Étage turonien, associé à l'Heterodiadema Libycum . Coll. Dastugue. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 1193, fig. 1, P. Maresi, de la coll. de Dastugue, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, partie sup. des aires ambul. grossie; fig. 3, plaque inter-ambul. grossie; fig. 6, partie inf. des ambu- lacres montrant la disposition des pores, grossie. . N°9501. Pseudodiadema Floriferum, Cotteau, 1864. ; PI. 1193, fig. 7-15. Test inconnu. _ Radiole allongé, sub-cylindrique, se rétrécissant vers Ja base, largement évasé au sommet. et offrant le plus sou- 512 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vent, au tiers inférieur de sa longueur, un renflement épais gibbosiforme, apparent seulement sur un des côtés de la tige; garni, en outre, sur toule sa surface, de stries fines, longitudinales, plus ou moins granuleuses, régulièrement disposées; l’évasement qui termine la tige n’est point creusé en forme de coupe, comme il arrive dans certaines espèces de Cidaris (C. Jouanetti, pseudo-pistillum, Raulini), mais légèrement bombé, lisse ou marqué de stries rayonuantes, entouré, sur les bords, d’une couronne de petites protubé- rances, et présentant, en outre, sur le milieu, des saillies de même nature, mais plus grosses et plus inégales; la tige offre, dans les exemplaires les mieux conservés , des traces de deux ou trois larges bandes brunes. Collerelle distincte, très-courte, striée, séparée de la tige par une ligne horizontale. Bouton irès-peu développé. Anneau sail- lant, marqué de petites côles fines, apparentes, et qui ne se prolongent pas sur le bouton. Facette articulaire étroile, visiblement crénelée. Lord Longueur, 15 millimètres; épaisseur de la tige, 2 milli- mètres ; largeur de la corolle, 5 millimètres. Les radioles de cette espèce varient beaucoup dans leur forme, sans doute suivant la place qu’ils occupaient sur le test. Chez certains exemplaires, l’évasement du sommet de la tige se rétrécit, disparaît et est remplacé par une simple troncature. Chez d’autres, c’est le rentlement inférieur qui s’atténue et tend à s’effacer; quelquefois même le radiole est uniforme dans toute sa longueur, subulé au sommet, el ne montre aucune trace de renflement ou d’évasement. Ces : variétés, du reste, se rapprochent par la nature et la dispo- sition des stries dont la tige est couverte, par la structure de la collerette et du bouton, et doivent être réunies à la même espèce. TERRAIN CRÉTACÉ, 513 - Rapports ET DIFFÉRENCES. — Ces radioles diffèrent très- nettement de tous ceux que nous connaissons. C'est provi- soirement, et en raison seulement de leur facette articulaire crénelée, que nous les plaçons parmi les Pseudodiadema. LocauTÉs. — Pompignan près Saint-Hippolyte (Gard). Assez abondant. Étage néocomien inf. (valangin), associé aux C. pretiosa et pustulosa. Ma coll. - ExPLICATIONDES FIGURES.— PI, 1123, fig. 7, radiole du P. flo- riferum ; Gg. 8, le même grossi ; fig. 9, évasement du som- met, va de face, grossi ; fig. 10, autre radiole; fig. 11, éva- sement du sommet grossi ; fig. 12, autre radiole, sans éva- sement au sommet; fig. 13, autre radiole, variété aciculée ; fig. 44, portion de la tige et bouton grossis; fig. 45, autre radiole. Tous ces radioles de ma coll. N° 9502. Pseudodiadema incertum, de Loriol, 1863. PL. 4423, fig. 16-47. Pseudodiadema incertum, de Loriol, Desc. des animaux invert. foss. de l'ét. néoc. moyen du mont Salève, p. 177, pl. xx, fig. 8, 1863. Nous reproduisons la description que M. Perceval de Lo- riol donne de cette espèce, que nous n’avons point sous les | yeux. |. « Test inconnu. « Radioles allongés, presque cylindriques, légèrement | altéaués à la base et subulés vers le sommet; on les croi- » rait lisses au premier abord, mais, examinés à la loupe, ils - paraissent entièrement couverts de stries fines, très-rappro- _chées. Bouton saillant; facette articulaire légèrement cré- | nelée. ; : Avr ds Hier nat it à hé Sie VII, 33 514 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. . « Longueur, 15 millimètres; diamètre:maximum, 2 mil- limètres 4/2. » HO QU AU ADO si jrs RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — D’aprèscelte description et. les figures qui laccompagnent, cette espèce nous paraît très-voisine du radiole que nous désignons sous-le nom de P. Dupini; elle ‘en diffère cependant par'sa forme plus cy- lindrique, les stries encore moins apparentes _ couvrent la tige et l'absence de collerette. LocarTé, — La Varappe (mont Salève)- (are) Rare. Néocomien moyen, marnes panachées. 4 0 2 Coll; de Loriol, ssl ef du en EXPLICATION DESFIGURES.— PI, 1193 du 16 radioledu?. in- certum, de la coll. de M.de Loriol; fig. 17, portion: de la. tige et bouton grossis. (Ces figures sont copiées dans la Descr. des anim. inverti du mont Salève.) + 007. N° 2503; Pseudodiadema. Dupini, Cotieau, 1863. PI. 1193, fig. 18-20. Pseudodiadema Dupini, !Cotteau, Études sur les Échin, du dép. de l'Yonne, t. IL, p. 159, pl. Lx, fig. 10, 11, 1863. — Bull. de la Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. XVII, p. 29, pl. 1, fig. 10, 11, 1863. Test inconnu. Radiole de petite taille, gelé, allongé, sub- RE À aciculé, lisse en apparerce, marqué sur toute la tige de . côtes longitudinales très-délicates, égales, atténuées, régu- lièrement espacées. L’intervalle qui les sépare est garni de: stries longitudinales sub-granuleuses, beaucoup plus fines, et sur certains points d’une pelite côte visible seulement au: microscope. Collerette distincte, longue, striée, séparée der la tige par une ligne transverse, à peine oblique; bostens 1 ! TERRAIN CRÉTACÉ. 515 peu développé ; anneau saillant, pourvu de fortes crénelu- resqui.nese prolongent pas sur le, bouton; .facette articu- laire crénelée.. L nofaft >obguidi ss Longueur, 13. millimètres; CS 5 oil liou des RAPPORTSET DIFFÉRENCES. — Voisine des radioles du P. va-. riolare, de, l'étage cénomanien, cette espèce. s’en distingue par sa forme plus comprimée, son aspect moins brillant, les stries plusnombreuses et plus serrées qui garnissent la tige, sa collerette plus apparente et son anneau marqué de. crénelures qui se ne,prolongent pas sur le, bouton. Locautés, — Les Croutes (Aube); Saint-Georges près Auxerre CHppe): Aare. Etage Apt. zone. du, 7. Astie- riana. DE elles (coll. de ma ME oi L ré: ExPHICATION DES, FIGURES. Pl, 1123, fig. 18, radiole du P. Dupini, de ma coll. ; fig.19, fragment de la tige grossi ; fig. 20, partie inférieure de la tige et, bouton grossis. N° 2504. Pseudodiadema piniforme, Colteau, 1859. (Cott., 1855.) ” PL: 4498, fig. 124,22. DE | Cidaris piniformis, : Cotteau in Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 8, 1856. suiodiadem piniforme, Cotteau ét Triger, Échin. foss. de la | Sarthe, p. 146, pl.-xxvu, fig. 41, 12, 1 : 1859. — _— Desor, Synops. des Ech. foss., p. 447, 1859. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 499, 1862. - Test inconnu. —. Radiole grêle, sub-cylindrique, très-allongé, brillant, 516 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. orné sur toute sa surface d’épines peu saillantes, éparses, très-espacées, et en outre, de stries fines et longitudinales très-atténuées, à peine apparentes. Bouton peu développé; anneau saillant, fortement strié; facette Mpeays parais- sant crénelée. RapPoRTS ET DIFFÉRENCES. — Par son aspect brillant, sa tige grêle, très-longue, et les épines dont élle est irréguliè- rement couverte, cette espèce se distingue de tous les ra- dioles que nous connaissons; c’est provisoirement et avec beaucoup de doute que nous la laissons parmi les Pseudo- diadema : sa tige garnie d’épines semblerait indiquer qu’elle n'appartient point à ce genre, dont les radioles ne sont pourvus ordinairement que de stries longitudinales. LocauiTÉ. — Le Mans (carrière de la Butte) (Sarthe). As- sez rare. Étage cénomanien, zone du Scaphites œæqualis. Coll. Guéranger, Davoust, Guillier, ma coll. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1193, fig. 21, radiole du P. piniforme, de ma coll.; fig. 22, le même, grossi. N° 2503. Pseudodiadema carinella, Cotteau, 1859. PI. 1193, fig. 23-27. Pseudodiadema carinella, Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 137, pl. xxvu, fig. 15-18, 1859. — : = Desor, Synops. des Échin. foss., P- 448, 1859. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des FR Échinod., p. 499, 1862. Test inconnu. Radiole allongé, aciculé, sub-cylindrique, orné de cinq à six carènes longitudinales très-apparentes surtout vers le - En de. sncf —- Ne CONTOUR OE VTES va sommet, espacées, ordinairement sub-granuleuses à la , TERRAIN CRÉTACÉ. 517 base. La tige présente, en outre, deux ou trois bandes bru- nes que la fossilisation a fait en grande partie disparaitre, mais qui se montrent encore sur les exemplaires les mieux conservés. L'extrémité du radiole est presque toujours re- courbée. Collerette très-courte, non distincte. Anneau à peine saillant, très-délicatement strié; facette articulaire perforée, sans trace de crénelures. Longueur, 26 millimètres ; largeur, 2 millimètres 3/4. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est remarquable par l'absence de stries longitudinales, par son extrémité recourbée -et les carènes plus ou moins saillantes dont sa surface est couverte. Nous la laissons provisoirement dans le genre Pseudodiadema, où nous l’avons placée dans l’ori- gine ; il est probable cependant qu’elle appartient à un au- tre genre, peut-être au genre Goniopygus, dont les radioles offrent toujours, vers le sommet, de petites carènes rudi- | mentaires. L LocATÉ. — Le Mans (carrière de la Butte) (Sarthe). 1 | Assez abondant. Étage cénomanien, zone du Scaphites æqualis. L Coll. Guéranger, Triger, Davoust, Guillier, ma coll. « ExPL. DES FIGURES. — PI. 1193, fig. 23, 24 et 25, radioles du P. carinella, de ma coll.; fig. 26, partie supérieure de la tige grossie ; fig. 27, portion inférieure de la tige et bouton ppossis. 1 Résumé géologique sur les Pseudodiadema. 7 L Nous connaissons trente-six espèces de Pseudodiadema | Al dans le terrain crétacé de France et ainsi répar- ies dans les divers étages. . Quatorze espèces appartiennent à l’étage néocomien : F Grasi, Guirandi, floriferum, Picteti, Bourgueti, rotulare, 18 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Autissiodorense, incertum, Jaccardi, Raulini, dubium, Carthu- sianum, Malbosi , Trigeri. Ces quatorze espèces ne se ren- contrent pas toutes au même niveau : six d’entre elles se montrent dans les couches inférieures (valangin, Descr), P. Grasi, Guirandi, floriferum, Picteti, Bourgueti et rotu- lare ; les trois dernièresespèces, P. Picteti, Bourgueti et ro- tulare, se retrouvent dans les couches moyennes à Zchino- spatagus cordiformis qui renferment en outre deux éspèces qui leur sont propres : P. Autissiodorense êt incertum. Les P. Bourgueti et rotulare, très-rares dans les couches infé- rieures, atteignent à ce niveau leur maximum de dévelop- ?ement. Huit espèces ont été rencontrées dans les couches supérieures où urgoniennes : six qui leur sont propres, P. Jaccardi, Raulini, dubium, Carthusianum, Malbosi, Trigeri, et deux qui s’étaient déjà montrées du bas, À Picteti et rotulare. L'étage aptien renferme deux espèces particulières, ?. Renevieriet Dupini, et contient de plus le P. Picteti déjà signalé dans les couches inférieures, moyennes el supé- rieures de l’étage néocomien. Trois espèces proviennent de l'étage albien : P. Bron- gniarti, Rhodani êt Blancheti. Les deux premières sont es- sentiellement caractéristiques ; la troisième se retrouve dans, les couches cénomaniennes. Indépendamment du P. Blan-\ cheti, qui existait déjà à l’époque précédente, l'étage céno ; manien nousa offert quatorze espèces qui lui sontpropres : P2 Normaniæ, tenue, macropygus, Michelini,ornatum, annularess pseudo-ornatum, variolare, Verneuilli, Guerangeri, Deshayesiss Archiaci,piniforme, carinella, et une autre espèce qui lui est commune avec les couches inférieures de l’étäge turoniens P. elegantulum. L'élage turonien renferme en outre deux espèces particulières, P. Marticense et P. Maresi. Aucun TERRAIN CRÉTACÉ. 519 représentant du genre Pseudodiadema n’a été rencontré jusqu'ici dans l’étage sénonien de France. M. Desor, dansle Synopsis des É‘chinides fossiles, énumère quarante-quatre espèces appartenant soit au genre Pseu- dodiadema, soit au genré Diplopodia. Parmi ces ‘espèces, ‘huit sont étrangères à la France et n’ont ” vos Là dans notre travail : 9 seal isne - P, miliare, Desor, du terrain néocomien inférieur (valan- gin) de Sainte-Croix (Suisse), espèce voisine ; suivant M. Desor, du P. rotulare, dont elle se distingue par sa forme plus déprimée et ses. ner ns pit: Coll. Cam- pichestoqihb 2er a P. nobilis, Desor, du même terrain que lé BP; jailiées : ‘espèce à pores dédoublés et munie de quatre rangées de tu- -bercules. Si les tubercules sont imperforés, comme pa- -rait le eroire M. Desor, cette espèce devra probablement être reportée parmi les Cyphosoma. Coll. Campiche. .:* P. Triboleti, Cotteau (Diplopodia, Desor), du même ter- rain que les deux précédentes. Petit oursin déprimé avec . quatre et même six rangées de tubercules interambula- craires proportionnellement plus petits que dans le Diadema nobile;, maïs: distinctement perforés; là rangée marginale “atteint seule l'appareil apicial. Tubercules ambulacraires “aussi gros que les interambulacraires. Coll. Campiche, . P, Ræmeri, Desor (Tetragramma depressum, Ræmer), du plæneri nf., entre Hildesheim et Hanovre..« Assez grande espèce très-déprimée.: Quatre rangées de tubercules inter- -ambulacraires à peu près d’égale longueur, et comptant en- iron dix tubercules par rangée; les paires de pores n’y “décrivent. pas une ligne droite, mais chevauchent un peu .à droite et à gauche. Coll. Ræmer. » | P. diatretum, Desor(Cidarites, Morton), du terrain crétacé . 520 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de New-Jersey. Espèce de taille moyenne, médiocrement renflée, munie de tubercules gros, serrés, homogènes. Granules formant entre les rangées de tubercules des séries longitudinales sub-onduleuses. Musée de Philadelphie. P. Rupellii, Desor (T. 45), du terrain crétacé d'Égypte. Espèce de grande taille, se rapprochant par sa forme du Pseud. hemisphæricum de l'étage corallien, munie de quatre rangées de tubercules secondaires plus petits, plus espacés et s’élevant moins haut que dans le P. hemisphæricum. P. Sinaicum, Cotteau (Diplopodia, Desor), du terrain cré- tacé du mont Sinaï. Espèce déprimée, voisine par sa forme du P. sub-angulare de l'étage corallien, mais dépourvue de tubercules secondaires. Musée de Paris. Quinze espèces mentionnées dans le Synopsis nous ont paru devoir être supprimées : P. Periqueti, Foucardi, ma- crostoma, Lucæ, Benettiæ, subnudum, Roïssyi, Robinaldi- num, triseriale, pulchellum, Repellini, granulare, Kleinii, Libycum, uniforme. Les dix premières font double emploi avec d’autres espèces et nous les considérons comme des variétés ou des synonymes. Les P. Repellini, granulare, Kleinii ont les tubercules dépourvus de crénelures et se placent, près des Æemipedina, dans le genre Orthopsis que nous avons tout récemment établi pour les recevoir. Le P. Lybicum estremarquable par la forme toute particulière de son appareil apicial, et nous en avons fait le type du genre Heterodiadema. Le P. uniforme (Diadema, Gras), du terrain néocomien inf. de l’Isère, comme le pressentait - déjà M. Desor, n’est pas un Pseudodiadema; nous avons sous les yeux l’exemplaire unique qui a servi à Albin Gras à consti- . tuer l’espèce, et nous avons la certitude que cet échantillon appartient au genre Æolectypus, probablement à l’Æolect. macropygus. Sa forme écrasée, sa face inférieure très:mal . TERRAIN CRÉTACÉ. 521 conservée, expliquent l’erreur dans laquelle est tombé Albin Gras. Restent vingt et une espèces que nous avons décrites : P, rotulare, Bourgueti, Grasi, Picteti, Raulini, Au- tissiodorense, Rhodani, Carthusianum, ornatum, Michelini, annulare, tenue, Blancheti, Brongniarti, Archiaci, variolare, Malbosi, Verneuilli, Guerangeri, piniforme, carinella. À ces vingt et une espèces, nous avons ajouté dix espèces nou- velles, représentées, soit par le test soit par les radioles : 2. Guirandi, floriferum, Jaccardi, Renevieri, Dupini, Normaniæ, pseudo-ornatum, Deshayesi, Marticense, Maresi ; une espèce décrite par Albin Gras, P. dubium ; trois espèces décrites par nous depuisla publication du Synopsis : P. elegantulum, macropygus et Trigeri, \esdeux premières, dansles Échinides de la Sarthe, la troisième dans nos Échinides nouveaux ou peu connus, et une autre espèce, P. incertum, figurée par M. Perceval de Loriol, en tout trente-six espèces. 4° Genre. HETERODIADEMA. Cotteau, 1862, Pseudodiadema (pars), Cotteau, 1859 ; Coquand, 1863. Test circulaire, légèrement renfié en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères composées de pores simples du sommet au péristome. Tubercules ambula- craires et interambulacraires, à peu près d’égale grosseur sur chacune des aires, diminuant assez sensiblement de _ volume au-dessus de l'ambitus, crénelés, perforés, sub- scrobiculés. Péristome. petit, sub-circulaire, à fleur du test, marqué d’entailles distinctes. Appareil apicial non solide , sub-pentagonal , très-allongé, se prolongeant au milieu de l'aire interambulacraire, qu’il entaille profondé- ment. Nous ne connaissons pas la structure de cet organe, mais l’empreinte qu’il a laissée, remarquable par sa lon- 522 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. gueur, fait présumer que le péristome était rejeté en ar- rière par suite de l’adjonction d'une plaque supplémen- taire, ou plutôt en raison de la forme anofmale de quel- ques-unes des plaques oviducales ou ocellaires. Radioles allongés, gréles, Mer ro PE æ stries fines et longitudinales. Gé Léa RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Très-voisin des" Pseidodid- dema par sa forme générale et ses tubercules crénelés et perforés, ce genre s'en éloigne nettement par la petitèsse de son péristome et la forme toute particulière de son appareil apicial. Ce dernier caractère rapproché lé genre Heterodiadema de certaines espèces d’Acrosalénta, étnotam- ment des À. decorata et patella; si-plus tard il'était dé- montré que l'anus est réellement excentrique, ét doit cette position anormale à l’adjonction d’une où plusiéürs pla- ques supplémentaires, ce serait dans la famille des Salé- nidées, près des Acrosalenia, qu'il faudrait placer notre nouveau genre. ACOHATE Qt Le genre Heterodiadema ne renferme jusqu'ici qu'une seule espèce, assez abondamment hs dans l'étage turonien de France et d'Algérie. «tiélustis 4261 j ! à 102280 19:91 N° 2506. Heterodiadema libycum, Cotteau, anis . (Desor, 1846.) PI. 24. D SOS M sm ul Hemicidaris Libyca, Agassiz et Desor, Catal rais. de” . 2 Éch., Ann. sc. nat., 3 sé, VI, pe 338: 1846: AIT 4 Pseudodiadema. Libycum, Desor, Synops. he rérrons 72, 1858. £ »h woili Pseudodiadema Martinanum, Cotteau, Échin. nouv. ou, peu con- É nus, 1e part, p. 17, pl éd 5 : et 6, 1859. TERRAIN CRÉTACÉ. 523 Pseudodiadema Libycum, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Éch., p. 499, 1862. Haterodiodens Martinianum, Cotteau, Éch. nouv. ou peu connus, 1re partie, p. 75, 1862, Pseudodiadema Beise, Coquand, Géol. et Paléont. de la réy. sud de la prov. de Constantine, st st p. 257, pl. xxvu, fig. 1-4, 1864. Pygaster Batnensis, Coquand, id., Suppl., p. 328, 1864. ue T. 44. "Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, très-légère- ment pentagonale, plus ou moins renflée en dessus, pres- que plane en dessous. Zones porifères droites, un peu déprimées, composées, dans toute leur étendue, de pores simples, arrondis, directement superposés, ne se multi- ‘pliant pas près du péristome. Aires ambulacraires à peine renflées, commençant à s’élargir à peu de distance du “sommet, | garnies de deux rangées de tubercules finement ‘crénelés et perforés, scrobiculés, au nombre de vingt-trois à vingt-quatre par série. Ces tubercules, placés très-près des zones porifères, sont assez gros vers | ‘ambitus, et dimi- nuént sensiblément de volume à la face supérieure ; ; l'in- tervalle qui sépare les deux rangées est large et couvert de granules abondants, serrés, homogènes, qui forment en “outre, à la face supérieure, sur lé bord des zones porifères, ‘une rangée sub-onduleuse. De petites verrues microscopi- “ques, apparentes seulement dans les exemplaires parfaite- ment conservés, se mélent çà et là aux granules. Aires in- terambulacraires étroites aux approches du sommet, larges vers l’ambitas, pourvues de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui recouvrent les ambulacres, un peu plus gros cependant, notamment à la face supé- _rieure, au nombre de dix-sept à dix-huit par série. Tuber- cules secondairés nuls. Zone miliaire assez large, nue et D24 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sub-déprimée à la face supérieure. Granules intermédiaires très-abondants, serrés, inégaux , finement mamelonnés, d'autant plus gros qu’ils se rapprochent des zones porifères et de la place occupée d'ordinaire par les tubercules se- condaires; ces granules forment des cercles assez réguliers autour des tubercules plus espacés de la face supérieure. De petites verrues microscopiques, éparses, accompagnent les granules, et affectent autour d’eux une disposition hexagonale plus ou moins prononcée. Les interambulacres présentent de chaque côté, aux approches du péristome, une bande lisse et déprimée qui s’atténue et disparaît au fur et à mesure qu’elle remonte vers la région inframar- ginale. Péristome de petite taille, circulaire, muni de fortes entailles, s’ouvrant à fleur du test; les bords am- bulacraires sont à peine aussi larges que ceux qui corres- pondent aux interambulacres. Appareil apicial, d’après l'empreinte qu’il a laissée, très-allongé, pentagonal, angu- leux, pénétrant profondément au milieu de l'aire inter- ambulacraire impaire. Hauteur, 14 millimètres; diamètre, 31 millimètres. Individu de grande taille et plus renflé : hauteur, 19 milli- mètres; diamètre, 35 millimètres. Radiole allongé, grêle, sub-cylindrique, garni de stries fines et longitudinales. Collerette très-étendue, striée, plus étroite que la tige dont elle est séparée par un bour- relet oblique et épais. Bouton relativement assez déve- loppé ; anneau saillant; facette articulaire petite, crénelée. Celle espèce varie un peu dans sa forme, qui est plus ou moins renflée. Quant aux autres caractères, ils persistent avec une constance remarquable dans tous les exemplaires que nous connaissons, et aucune différence digne d’être signalée ne sépare les échantillons assez nombreux qu’on NT PET TERRAIN CRÉTACÉ. : 525 rencontre en Algérie de ceux qui ont été recueillis aux environs des Martigues. Ces derniers cependant sont en général un peu plus épais, plus élevés, et M. Desor, dès 1846, les avait distingués en en faisant la variété inflata. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce forme le type du genre Æeterodiadema, et sera toujours facilement recon- naissable à ses pores directement superposés depuis le sommet jusqu’au péristome, au nombre et à la disposition de ses tubercules, qui diminuent sensiblement de volume à la face supérieure, à l’absence de tubercules secondaires, à ses granules abondants, serrés, mamelonnés, accompa- gnés de petites verrues, à son péristome étroit, fortement entaillé et ayant les lèvres ambulacraires moins larges que les autres, à la forme toute particulière de son appareil apicial, à ses radioles grêles, aciculés, munis d’une longue collerette. Hisroire. — Cette curieuse espèce a été mentionnée pour la première fois par M. Desor, en 1846, dans le Cata- logue raisonné des Échinides, sous le nom de Hemicidaris Libyca : la face supérieure un peu usée de l’exemplaire d'Égypte, qui servait de type à l'espèce, ne permettait pas de reconnaître l’empreinte si remarquable de l'appareil apicial. Dès cette époque, M. Desor réunit à son Femicidaris Libyca les échantillons des Martigues, comme variété plus renflée (var. inflata). Dans le Synopsis des Echinides fos- siles, cette espèce est reportée avec raison parmi les Pseu- dodiadema, avec lesquels elle présente évidemment beau- | . Ë | : È coup plus d’affinité qu'avec les Æemicidaris. En 1859, nous avons décrit et figuré, sous le nom de Pseudod. Mur- tinianum, la variété renflée des Martigues, en insistant sur le développement anormal de l'appareil apicial, et en 1862 - nous en avons fait le type du genre Peterodiadema. Depuis, .)26 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. M. Coquand a de nouveau décrit et figuré cette même espèce. Il lui a d’abord donné le nom de Pseud. Batnense g revenant ensuite sur cette opinion dans le supplément publié à la fin de son ouvrage, ila cru devoir, la réunirau genre Pygaster, trompé sans doute. par le prolongement extraordinaire de l'appareil. apicial. IL suffit.d'examiner. avec attenlion la physionomie générale de cette espèce, la, forme. et la disposition de ses tubercules et des granules qui les accompagnent, la structure même de l'appareil apicial pour,se convaincre, qu’elle ne saurait, en aucune façon, se rapprocher des Pygaster, et qu’elle appartient par tous ses caractères à la division des Échinides réguliers. En la maintenant dans notre genre Âeterodiadema, nous Jui, avons rendu le nom de Zibyeum, qui lai avait. été donné: en 1846. oi iaiQ 8 Frs RE — Environs FR Mac HS Houlile. Rhôae), associé à l'Ostrea columba; Batna, Tebessa et au col de Sfa(M.Coquand), environs de l’oasisdeMograr-Tahtania,, au bord du grand désert (M. Dastugue) (Algérie). Éeypte. À Assez rare. Étage turonien. Lise | Suivant M. Hébert, cette espèce, ainsi que DE Pseud. der: ticense, se montre aux Martigues au-dessous de la. zone à. Caprina adversa, et appartient à l’étage cénomanien de. d’Orbigny.., ; 102 id: pod À Coll. de l'École Hp mines, se là See coll, D. Schlumberger, Coquand, Honoré Martin, Flouest, Dastu:. gue, ma collection. :,:,,; J EXPLICATION DES FIGURES. — P1. 1124, fig. 1, Æ. 7 as de Batna, de la coll. de M. Schlumberger, vu de côté; fig. 2,, : face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambul. grossies.. fig. 5, plaquesambul. grossies; fig. 6, plaques interambul. grossies; fig. 7, tubercule grossi, vu de profil ; fig. 8, em-, TERRAIN CRÉTACÉ. 527 preinte de l'appareil apicial :grossie; fig, 9, autre exem- plaire; var. anflata, de la craie dés Martigues, de ma collec- tion, vu de côté; fig. 10, face sup!; fig. 44, face inf.; fig. 42, 13, 44 et 16yradioles de différente taille, ‘grandeur natu- relle et grossis, pris sur un rt de Batna. À se Genre. PEDINOPSIS, Cotteau, 1863. : Test dé grande taille, circulaire, renflé, quelquefois sub- conique. Zones porifères' droites , larges | composées de pores bigéminés; formant, à la face supérieure et vers l’'ambitüs, deux rangées'distinctes qui -téndent'à se réunir en une seule dans la région ‘inframarginale. Tubercules ambulacraires et interambulacraires de petite taille, fine- nement ‘érénelés et perforés (1), disposés en séries régu- lières,dontle nombre diminue au fur etàmesure qu’elles se rapprochent du sommet. Plaques coronales longues, étroi- tes, peu granuleuses. Péristome médioerement développé, marqué de faibles entailles. Appareil apicial non solide, petit, sub-circulaire, à en juger par son empreinte. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce genre, que nous avons établi tout récemment dans notre Mémoire sur les Échi- nides des Pyrénées (2), se place naturellement dans le voi- sinage des Pseudodiadema, dont il a les tubercules crénelés et perforés. La disposition de ses pores présente une cer- laine analogie avec celle des. Pseudodiadema à pores bigé- minés (Diplopodia, M'Coÿ); seulement le dédoublement (1) C’est par erreur qu’en donnant plus hant (p. 375) la diagnose des | genres qui composent la famille des Diadématidées, nous avons placé les . Pedinopsis dans le groupe B, comprenant les genres à tubercules perforés . etnon crénelés. Il fait partie du groupe 4, et doit être reporté entre les . Heterodiadema et les Glyphocyphus. _ (2 Échinides foss. des Pyrénées, p. 16. (Extrait du Congrès scient. de France, 28° session tenue à Bordeaux, t. 111.) D28 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, est encore plus prononcé, et loin d’être limité à la face supérieure, il se prolonge jusque dans la région inframar- ginale. Indépendamment de cette différence toujours facile à saisir, les Pedinopsis se distinguent des Pseudodiadema par leurs tubercules petits, abondants, disposés en séries multiples assez irrégulières, par l’étroitesse de leur péri- stome et de leur appareil apicial. Cette structure des zones porifères rappelle, au premier aspect, celle des Sa/macis ; mais cette ressemblance est plus apparente que réelle. Chez les Pedinopsis, les pores sont très-régulièrement bi- géminés, tandis que, chez les Sa/macis, ils offrent une ten- dance plus ou moins marquée à se grouper obliquement par triples paires. Du reste, en raison même de ce carac- tère, les Salmacis font partie de la famille des Étchinidées, et s’éloignent en outre du genre qui nous occupe par leurs tubercules lisses, au lieu d’être finement perforés. Le genre Pedinopsis, inconnu avant nos recherches, ne renferme jusqu'ici qu’une seule espèce appartenant au ter- rain crétacé inférieur. N° 2507. Pedinopsis Meridanensis, Cotteau, 1863. PI. 4125 et 1126. Pedinopsis Meridanensis, Cotteau, Échin. des Pyrénées, p. 17 (Extrait du Cong. sc. de France, 28° sess., t. IE, 1863). Espèce de grande taille, sub-circulaire, renflée, sub- conique en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères larges, à fleur du test, compo- : sées, à la face supérieure, vers l’ambitus et jusque dans la , région inframarginale, de pores très-régulièrement bigé- minés et groupés en deux rangées distinctes; au-dessous | su TERRAIN CRÉTACÉ. - ‘529 de l’ambitus, l’une des rangées tend à s’atrophier; mais elle reparaît promptement, bien qu’un peu moins régulière, aux approches du péristome. Aires ambulacraires assez larges, garnies de tubercules de petite taille, finement crénelés et perforés, sub-scrobiculés, assez abondants vers l’ambitus, plus ou moins espacés, et dont le nombre varie suivant la taille des individus, formant, sur le bord des zones porifé- res, deux rangées régulières qui descendent du sommet au pétistome. Vers l’ambitus, d’autres tubercules de même pature, souvent même un peu plus gros, se montrent entre ces deux rangées, affectent une disposition irrégulière, et disparaissent à la face supérieure. Granules intermédiaires inégaux, épars, très-peu abondants. Les plaques porifères sont étroites, irréguhères ; elles se soudent intimement et constituent, pour recevoir les tubercules ambulacraires, des plaques presque aussi hautes que celles qui composent les interambulacres. Aires interambulacraires larges, garnies de tubercules identiques à ceux qui couvrent les ambulacres, formant, vers l’ambitus, huit ou dix rangées assez distinctes qui s’atténuent et disparaissent au far et à mesure qu’elles se rapprochent du sommet ou du péri- stome. Deux de ces rangées, plus régulières et plus appa- rentes que les autres, persistent seules jusqu’au sommet. Granules intermédiaires inégaux, peu abondants, quelque- | fois mamelonnés, tendant, à la face supérieure, à se con- fondre avec les plus petits tubercules. Plaques coronales étroites, allongées, sub-flexueuses. Péristome sub-concave, -médiocrement développé. Appareil apicial très-petit, sub- circulaire, onduleux au pourtour d’après son empreinte. Hauteur, 32 millimètres ; diamètre, 61 millimètres. Autre individu : hauteur, 26 millimètres; diamètre, 46 millimètres. VIL, 34 30 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Individu plus.jeune : hauteur, 20 millimètres ; éeo- tre, 35 millimètres. RIT & 10%08)4 Mt 51600 1 Nous. ne connaissons que, quatre exemplaires. de cette curieuse.espèce. Tout en: présentant. des. caractères. com- muns qui ne permettent pas-de les distinguer, spécifique- ment, ils varient. d’une manière, notable. dans, leur forme qui.est.plus ou moins renflée, quelquefois, sub-con ique; dans le nombre, et la disposition de leurs tubercules, dont les rangées intermédiaires s'élèvent plus oumoins haut ; dans il’arrangement de leurs pores .ambulacraires. qui, dans les individus les moins gros, cessent ‘d’être ; bigémi- nés au-dessous de l’anibitus, tandis que, chez les individus de ‘forte taille, ce dédoublement paraît.se prolonger sur une grande partieide la face inférieure. biti-25lious Ioe RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Meridanensis, en:y réu- » nissant les variétés que nous venons. d'indiquer, constitue . un:type remarquable par la structure de ses zones pori- fères et la disposition toule particulière, de,ses tubercules, et ne saurait être confondu.avec aucun autre Échinide. 1LocaziTÉs. — Caussols (Var); Aude. Très-rare. Étge néocomien. SAIS STE Coll. Kæchlin-Schlumberger ; ma. Vis à ft st EXPLICATION DES FIGURES. — PL.1195, fig.1,P. Kaidispuis var.sub-conique, de ma coll., vue de côté; fig. 2, face sup;; fig. 3, face.inf.; fig, 4, sommet des aires ambulacraires grossi; fig. 5, plaques ambul. grossies ; fig. 6, plaque in- terambul., prise à la face.sup., grossie, PI, 4126, fig. 4, P..Meridanensis, ind. plus jeune de macoll,, vu-de côté; fig..2, face sup.; fig. 3, partie sup. des.aires ambul. gros-" sie; fig. 4, autre individu de Caussols, de la coll. de M.Kœ-« chlin:Schlumberger, vu de côté; fig. 5, face :sup.; fig. 6, face inf.; fig. 7, portion des aires ambulacraïres, prise TERRAIN CRÉTACÉ. 531 dans larégion inframarginale, grossie; fig. 8, plaques in- ‘terambolacraires, pes vers nee, ere } se jé ee Genre. GLYPHOCYPHUS, Joles,Haime, 1853. " Arbacià (pars) (non Gray), Agassiz, 1836. L_ pbnñibpi | chef Agassiz, 1846. — Hemidiadema, Agassiz, 1846. -- Temnopleu- rus (pars), Sorignet, 1850. — Glyphocyphus, Jules Haime, 1853 ; ; Desor, 1856 ; Cotiean, 1859. 9 est. “dei petite taille, circulaire, Fe ou moins renflé en dessus , ‘fortement ‘eoncave en dessous. Zones porifères droites, composées de pores simples ‘du sommet au pé- -ristome:/Pubercules ambulacraires.et interambulacraires à . peu près d’égale grosseur sur chacune des aires,-scrobi- - culés, crénelés, surmontés d'un mamelon très-petit et per- + foré. Dans certains exemplaires, les ambulacres présentent - ‘une seule rangée de tubercules, au lieu de déux. Granales intermédiaires abondants, fins, serrés, homogènes; les - plaques aimbulacraires ‘et interambulacraires sont mar- L quées àlaisuture d’impressions plus ou moins profondes. . Péristome petit, enfoncé, sub-circulaire, muni de très- - légères entailles. Anus grand, sub-pentagonal. Apparëil + apicial solide, formant un anneau étroit, allongé, sub-pen- … tagonal, composé de cinq plaques génitäles et de cinq pla- - ques océllaires placées sur la même ligne, autour du péri- + procte, à peu près d’égale longueur; les plaques génitales ’ cependant un peu plus dévéloppées et un:peu plus angu- | _jeuses; les unes,et les autres granuleuses el largement per- F forées à leur extrémité. La plaque génitale antérieure de droite supporte le corps madréporiforme qui fait saillie - comme un petit bouton. à Rapports ET DIFFÉRENCES. — Le genre Glyphocyphus, tel - que nous venons de le caractériser, forme, parmi les Dia- a ap 532 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, dématidées à tubercules crénelés et perforés, un petit genre remarquable par la disposition de ses tubercules accom:- pagnés de granules abondants et épars, la structure toute particulière de son appareil apicial, qui, en raison de sa solidité, ne fait défaut dans aucun des nombreux exem- plaires que nous avons sous les yeux, l’étroitesse de son péristome, et surtout les impressions qui se montrent à la suture de toutes les plaques coronales. Il a existé pendant longtemps, relativement aux caractères essentiels des es- pèces composant le genre Glyphocyphus, un désaccord qui ne peut s’expliquer que par la petite taille, la rareté et peut-être le mauvais état de conservation des exemplaires observés. Agassiz donne à l’une des espèces, dont il a fait le type de son genre Æemidiadema, des tubercules crénelés et perforés (1), et assigne aux autres espèces, qu'il range parmi les Æchinopsis, des tubercules perforés et non cré- nelés (2); Forbes partage cette dernière opinion (3). M. So- rignet considère ces mêmes lubercules comme imperfo- rés (4); Haime, de son côté, affirme qu’ils sont crénelés et perforés comme ceux des Cidaris (5). M. Desor, au con- traire, prétend qu'ils sont imperforés et probablement non crénelés (6). Lorsque nous nous sommes occupé de ce genre dans nos Échinides de la Sarthe, nous avons eu à notre disposition des exemplaires d’une conservation par- faile, et nous nous sommes convaincu que les tubercules sont certainement crénelés et perforés; mais la perforatio (1) Agassiz et Desor, Cat. rais. des Éch., Ann. des sc. nat:, 3e séri t. VI, p. 351. FA ©; lbid., p. 355. (3) Forbes, Mem of the Geol. Survey, Dec. V, expl. de la pl. IL. (4) Sorignet, Ours. foss. de l'Eure, p. 32, (5) D’Archiac et J. Haime, Descript. des anim. foss, du groupe nummn de l'Inde, p. 202. é k (8) Desor, Synop. des Éch. foss., p. 103. TERRAIN CRÉTACÉ. 533 est fine, superficielle, et quelquefois il est difficile de la saisir. Nous avons séparé du genre qui nous occupe,-sous le nom d’Æchinocyphus, de petits Échinides qui, tout en pré- sentant le même facies et les mêmes impressions sutu- rales que les Glyphocyphus, s’en distinguent nettement par leurs tubercules surmontés d’un mamelon plus gros et imperforé, et appartiennent à une autre division des Dia- dématidées. Les espèces que nous rangeons aujourd’hui dans le genre Glyphocyphus, souvent mentionnées par les auteurs, ont été successivement placées parmi les Æchinus, les Arba- cia, les Echinopsis, les Temnopleurus. C’est en 1853 que Jules Haime en a fait le type du genre Glyphocyphus (4) que les auteurs ont adopté depuis, et qui nous paraît com- prendre également le genre Hemidiadema, Agassiz. L’exem- plaire unique qui, dans l’origine, a servi à élablir le genre Hemidiadema, nous a été communiqué par M. Raulin, et nous avons reconnu, en l'étudiant dans ses délails, que ce type curieux offre une étroite ressemblance avec les Gly- phocyphus, et n’en diffère réellement que par ses ambu- lacres pourvus d’une seule rangée de tubercules au lieu de deux. Il nous paraît que ce caractère n’a pas, au point de vue zoolcgique, l'importance que lui a attribuée Agassiz. Dans l’espèce type du genre, l’Æemidiadema rugosum lui- même, c’est seulement vers l’ambitus et à la face inférieure, que les ambulacres présentent une seule rangée de tuber- cules; aux approches de l'appareil apicial, ces mêmes tu- bercules se rejettent un peu à droite et à gauche, et affectent une disposition alterne comme dans tous les Glyphocyphus Du reste, à côté de l’Æemidiadema rugosum, nous décri- - (1) D'Archiac et J. Haime, Loc. cit., p. 202. 34. PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vons plus loin une espèce nouvelle qui pent servir d'inter- médiaire entre les-deux genres. Chez cétteréspèce, en-effet, les: tubercules ambulacräires,; plus-ôu moins.directement superposés, forment. une rangée irrégulière, qui! tend parfois à se dédoubler et à se rapprocher, par celamême, des véritables. Glyphocyphus ; ce qui, d’ailleurs, prouve surabondamment que le caractère: distinetif des Hertidia- dema ne peut être considéré comme ayant une valeur gé- nérique, c’est que nons le voyons se -reproduire-dans plu- sieurs autresespèces, faisant partie desigenres Memicidaris, Echinocyphus; Magnosia. Aussi M. Desor, dans le Synopsis : des Éclinides fossiles, voulant conserver le genre Æemidia- dema, à-t-il été conduit à y réunir un certain nombre d’es- pèces entièrement distinctes, et notamment: de véritables Hemicidaris (1): Le genre Hemidiademà a été établi par: Agassiz, ‘en 4846 ; l'espèce unique dontil secomposait dans. l'origine, ‘étant pour nous un Glyphocyphus, il eût été; | peut-être, plus conforme aux principes, de l'antériorité, de È remplacer ce dernier nom par celui-plus-ancien d'Hemi- | diadema. Si nous ne l'avons pas fait,) c'estiparce .qu'ilveût. fallu modifier profondémentila diagnosedonnéerpar Agas= . siz, et lui attribuer une signification tout autre quercelle, que l’auteur avaitien vue: nous avons pensé qu'iliétait: plus naturel de supprimer: complétement de la méthode le: genre Héemidiadema et de: réunir l'espèce d'Agassizi. au genre Glyphocyphus. tudtine 891 940 Le genre Glyphocyphus: est spécial-jusqu’ici-au:terrain crétacé, el ne “enfomaé qu'un petit nombre d'espèces. f le ôbisogeilh 468 (1) Voyez plus haut p. 372. Ces: espèces, Hemicidanie. serialis, stras monium, Gagnebini, n'ont aucune analogie avec l Hemidiadema rugosum et constituent notre cinquième groupe d’Hemicidaris. | v Gi AT EU te Fa) TERRAIN CRÉTACÉ: : 335 ce ne 2508. ciyillotrétios éhonton “pi 1856. 5% noi lu TN de $ dif Echinus rédliies, 385 fl AS "+ Arbacia radiata, Echinus radiatus, ab Ab wb 434 Bi une conterta, Echinopsis depressa, Echos ASE n Arbacia radiata,. PE rule, Cyphosoma radiatum, A Echinopsis latipora, Echinopsis contexta, Echinopsi DsiS depre ssa,: Echinopsis pusillus,; FOpP contexta, Ja! Ethinopsis era! à Ethinopsts latipora, Ethinopsis pusilla, | Arbacia, radiata,,, (Echinus, 1826.) PI. 4127 et 1498, fig. 1-5. Hœninghaus in Goldfuss, Pètref. Mus. Univ. reg. Borus. Rhen. | Bonnensis ; p. 124,.pl. xi, fig. 13, 1826. Agassiz, Prod. d’une Monog.. des Ra- diaires , Mém. Soc, des sc. nat. de Neufchâtel, t. 1, p. 196, 1836. Des Moulins, “Études sur. les Échinides, P+ 292, n° 55, 1837... . Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc. » P+ 9, 1840. > . Agassiz, id. Agassiz, id. | Dujardin in Lamark, _Anim. sans vert., cn 2e édit. t. III, p. 374, 1840. . Rœmer,, Norddeutschen Kreidegebirges, ._p. 30, 1840. Rœmer, id., pl. vi, fig. 10, 1840. Agassiz et Desor, Cat. rais. des Éch., Ann. sc. nat.,.3° sér., t.. VI, p. 352, 1846. Agassiz et Desor, id., p. 351. Agassiz et Desor, id. - Agassiz et Desor, id. Agassiz.et Desor, 1d,,,p..355:. Bronn, Index Palæont., p. 447, 1848. Bronp, id. Bronn, id. ‘Bronn, id: Bronn, id.,,p. 91. Temnopleurus pulchellus, Sorignet, Ours. foss. de deux arrondisse- U .63eH9 Glypticus Koninehi, : | Echinopsis pusilla, Liu: ) e%18 . ments‘ du dép. de l'Eure, p. 31} 1850. Forbes: in Dixon, Geol. and.foss. of Sus- … sex, p. 340, pl. xxv, fig..30,, 1850. Forbes-in Dixon, id., pl. xxv, fig, 31. Giebel, Deutschlands Petrefacten, p. 320, 1852. 536 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Echinopsis pusilla, Bronn, Lethea geogn., K ne t. IL, p. 487, pl. xxix, fig. 9, a, b, 1852. Glyphocyphus pulchellus, d’Archiac et Jules Haime, Description des anim. foss. du groupe numm. de l'Inde, p. 202, 1853. j Echinopsis pusilla, Morris, Catal. of British Foss., 2° édit., p. 78, 1854. Echinopsis latipora, Pictet, Traité de Paléont., ge éd., p. 242, : 1846. Echinopsis conterta, Pictet, id. Echinopsis depressa, Pictet, id, Echinopsis pusilla, Pictet, id. Cyphosoma radiatum, Pictet, id, Glyphocyphus radiatus, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 103, pl. xvu, fig. 1-3, 1856. — — Cotteau et Triger, Éch. du dép. de la Sarthe, p. 158, pl xxvin, fig. 7-12, 1859, — _ Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 513, 1862. Temnopleurus pulchellus, Coquand, Géol. et Paléont. de la’ région sud de la prov. de Constantine, p. 294, 1863. © X. 40 (var. latipora); M. 64 (var. contexta); M. 63 (var. depressa). Espèce de petite taille, circulaire, renflée, sub-globu- leuse, arrondie sur les bords, fortement concave en des- sous. Zones porifères droites, légèrement déprimées, for- mées de pores petits, ronds, rapprochés les uns des autres, obliquement disposés, ne se multipliant pas près du pé- ristome ; les paires de pores sont séparées horizontalement : par de petites côtes saillantes, granuleuses, plus ou moins apparentes, qui paraissent correspondre aux plaques pori- fères, etse prolongent souvent jusque sur les interambula- cres. Aires ambulacraires assez larges, garnies de deux rangées de tubercules peu développés, finement perforés pe <à TERRAIN CRÉTACÉ. 537 et crénelés, scrobiculés, régulièrement espacés, placés sur le bord des zones porifères, augmentant à peine de volume vers l’ambitus, au nombre de quinze à seize par série dans les plus gros exemplaires. Granules intermédiaires fins, serrés, homogènes, abondants, surtout à la face supé- rieure, sub-elliptiques dans la région inframarginale, et affectant alors le plus souvent, autour des scrobicules, une disposition rayonnée. Les plaques ambulacraires sont marquées d’impressions peu prononcées et apparentes principalement dans la suture médiane. Aires interambu- lacraires occupant un espace à peine double des ambula- cres, pourvues de deux rangées de tubercules principaux à peu près identiques à ceux qui couvrent les ambulacres, entourés de scrobicules sub-circulaires et déprimés, qui, vers l’ambitus, se confondent par la base. Tubercules se- condaires beaucoup plus petits que les tubercules princi- paux, comme eux crénelés et perforés, placés à la partie supérieure des plaques, formant, sur le bord externe, une rangée qui disparaît à quelque distance du sommet; les granules qui remplissent l’espace intermédiaire sont de même nature que ceux des ambulacres, et augmentent un peu de volume sur le bord des zones porifères. Le plus souvent l’un des granules s’allonge dans le sens vertical, et réunit les tubercules principaux par un filet presque tou- jours distinct. Les plaques interambulacraires sont mar- quées d’impressions plus ou moins profondes, notamment à _ leur angle interne et externe et de chaque côté da filet vertical dont nous venons de parler. Péristome petit, cir- culaire, un peu enfoncé, muni de légères incisions. Péri- procte grand, sub-elliptique, se rétrécissant un peu en arrière. Appareil apicial formant un anneau étroit, allongé, sub-pentagonal; plaques génitales et ocellaires presque 38 © PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. d’égale longueur, visiblement: granuleusès® à leurs sogie externe, lisses:et déprimées sur le bord interne; les plaques ocellaires paraissent : pa Ra à dis: des autres: Jx9 2019 Que Hautes Dit limétieé 1 ya idininéte) 15 millimètres; var.! depressai:hauteur, 6 Es ditrpiéimel el, milli mètres: 102 euiq sl anois fnsioslté Le Giéibééétiés radiatus est très -atiabledensetinlhet Les exemplaires décrits ou figurés par Goldfuss, Rœmer,: Sorignet,, Forbes et: Desor ne dépassenti pas 6millimètres: | de hauteur et 14 de largeur. Celui que: nousvenons-de! décrire, et.qui a; déjà été figuré dans nos Échinides. dela Sarthe, est au:moïnsiun tiers plus développé: Cette-espèce värie également dans sa forme, la disposition de ses gra- nules et des: impressions: suturales qui marquentrle bord des: plaques: Cés variations!'ont servi àsétablir plusieurs espèces quenousn'hésitons pas à réunir, comme l’avaitrfait avant. nous M. Desor dans le Synopsis des Échinides fossiles. Les exemplaires remarquables: par leur forme renflée: peuvent servir de type à l’espèce;. ils correspondent: à l'£chinopsis contexta d'Agassiz (M: 64), et: présentent: des: impressions suturales: tantôt profondess etranguleusess;; quelquefois linéaires et aiténuées:, Certains: échantillons, un.peu moins réfiflés que les précédentsiet pourvus; sur: les interambulacres;.de carènes assez apparentes, ‘ont reçu le nom d’ÆZchinopsis lutipora:(X. 40; P. 19), D'autres-exem- plaires, encore plus déprimésset-chez lesquels l&suture médiane disparaît presque:entièrement, nesontautresque l'Æchinopsis depressa (M. 49; M: 63): Nous avons pu étudier et.comparer entre ‘eux les originaux d& ces différentes: variétés; et nous nous sommes:assuré qu’elles: ne:sauraient r être spécifiquement distinguées: ya taf 2 PP RS EP Re 1 TERRAIN CRÉTACÉ, 539 -RaPPORTS ET: DIRFÉRENCES. — Le Glyphoeyphus radiatus, emyréunissant les. variétés que nous venons: d'indiquer, forme-une-:espèce: parfaitement caractérisée par la disposi- tionde ses tubercules principaux querelie entre eux unpetit filet granuliforme, par ses tubercules secondaires: rejetés sur le bord des interambulacres, ses granulesmombreux, serrés,hhomogènes;, ses impressions. suturales toujours vi- sibles; som périprocte grand et elliptique, ses plaques gé- . nitales etocellaires lisses et déprimées-sur le bord interne. - HisTorRE, — Cette espèce. a été figurée pour la première fois par Gôldfuss;: sous le nom: d’Æchinus radiatus, et men- tionnée’dans le Prodrome d'une Monographie des Radiaires, sous lénom d'Arbacia radiata, Dans'le Catalogus-systemati- cuis} en! 1840;.et quelques anriées plus tard dans le Cata- logue raisonné des Échinides, MM. Agassiz et: Desor, sans indiquer lArbacia radiata, établissent, les Echinopsis lati- Dora contézth; : depressa, qui: n’en sont-que dés variétés, comme nous venons’ de le voir: C'est seuleménten 1856; dans 16 Synopsis des: Echinides fossiles, que M. Desor, adop-+ tant le genre Glyphôcyphus de Haime; rétablit la synony- mie de l’espèce type, G/yphocyphus radiatus (Arbacia ra- diata), et lui réunit non-seulement les Zthinopsis latipora, contezta el depressa; mais-aussi l’£chinopsis pusilla de Rœ- mer et le Temnopleurus pulchellus de Yabbé Sorignet. La figure que Dixon, dans Geol. of Sussex, a donnée du Glyp- ticüs Koninekit, nous paraît devoir être ne ad - _ plivcyphus radiatus, ‘210 3 weasb f * Locstirés.” + Villerssurkmer, Bruheval, Säint:Jouia (M? Hébert), Vachés-Noires, Dives (Calvados) ; Fécamp, le Havre, Rouen (Seine-Inférieure), Gacé, La Perrière{carrière Chiaipiôn) (Orne); Nogent-le: Bernard'(Sarthie), Saint-Far- geau (Yonne); la Bédoule, Cassis (Bouches-du-Rhône). 40 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Assez rare. Étage cénomanien, zone du Scaphites æqualis. “École de mines (Coll. Michelin); Coll. de la Sorbonne, Triger, Renevier, Poulain, Guillier, Peron, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Essen, Gehrden (Westphalie). Étage cénomanien. Sussex (Angleterre), Upper Chalk. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 4127, fig. 4, G. radiatus, var. conteta, de la craie de l’Orne, de ma collection, vue de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 5, aire interambul. grossie; fig. 6, plaques ambul. et interambul. fortement grossies ; fig. 7, appareil apicial grossi; fig. 8, autre variété de la craie de Villers- sur-mer, de la coll. de M. Poulain, vue de côté; fig. 9, face sup.; fig. 10, faceinf. ; fig. 41, aire ambul. grossie ; fig. 12, aire interambul. grossie ; fig. 13, autre variété, de la craie de la Bédoule, de la coll. de l'École des mines, vue de côté ; fig. 14, face sup. ; fig. 15, aire interambul. grossie. — P1.1198, fig. 4, var. depressa, de la craie de Vimoutiers, de ma collection, vue de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 5, aire interambul. grossie, | N°9509. Giyphocyphus intermedius, Cotteau, 1864. PI. 4120, fig. 6-45. Espèce de petite taille, circulaire , médiocrement ren- flée en dessus, assez fortement concave en dessous. Zones porifères droites, à fleur du test, composées de pores assez larges, arrondis, ne paraissant pas se multiplier près: du péristome., Aires ambulacraires très-étroites surtout à la : face supérieure, garnies de deux rangées de tubercules peu développés, très-finement crénelés et perforés, scrobiculés, TERRAIN CRÉTACÉ, 541 -inégaux et irrégulièrement disposés ; ces deux rangées for- _mées de tubercules espacés et allernes, sont assez dis- tinctes à la face supérieure et aux approches du péristome, mais vers l’ambitus, l’une des rangées prend le dessus ; quelques-uns des tubercules se développent au détriment des autres, et occupent l’aire ambulacraire presque entière, laissant à peine la place à quelques petits tubercules gra- nuliformes relégués sur le bord des zones porifères. Gra- nules intermédiaires inégaux, épars. très-peu abondants. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tu- bercules de même nature que ceux qui couvrent les ambu- laires, mais un peu plus gros, plus largement scrobiculés et très-régulièrement disposés, augmentant sensiblement de volume vers l’ambitus, au nombre de neuf à dix par série; tubercules secondaires nuls; granules intermédiaires peu abondants, inégaux, souvent sub-elliptiques, affectant, autour des scrobicules, une disposition rayonnée très-pro- noncée. Quelquefois l’un des granules s’allonge à la base des tubercules et les réunit par un filet, comme dans l’es- pèce précédente ; plaques interambulacraires renflées, marquées à la face supérieure d’impressions suturales pro- fondes. Péristome sub-circulaire, enfoncé. Périprocte très-grand, sub-elliptique. Appareil apicial étroit, annu- _laire ; plaques génitales et ocellaires sub-granuleuses, lar- gement perforées, de même grandeur, et placées sur la même ligne. Hauteur, 5 millimètres 1/2; diamètre, 10 millimètres. Nous rapportons à cette espèce deux échantillons assez frustes et dont le gisement ne nous est pas connu d’une manière bien positive. L'un d’eux provient de l'Isère et a été donné par M. Lory à la collection de la Sorbonne; il diffère un peu de l'individu que nous venons de décrire par sa taille 542 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. plus développée, sa forme plus renflée, ses ambulacres re- lativement plus étroits, son >appareil apiciäl ! paraissant moins annulaire. Le second exemplaire:a été recueillipar M. Bargès, à la | Bedoule; älest-en fer hydraté et pourrait bien provenir d’une couche inférieure à l'étage cénomanien. Bien qu'il s'éloigne un pen de notre type parsa taille plus forte, sa forme plus conique et plus pentagonale, :ses:im- pressions suturales à peine :apparentes,silss'en rapproche par l’ensemble de ses caractères, et quant à présent, silne nous paraît pas devoir en être séparé. Lalhauteur de -cétte dernière ‘variété est de 7 millimètres, «et son diamètre de 14. e9tsl RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette son houle par la disposition de ses tubercules ambulacraires,ne:sau- rait être confondue avec le G. radiatus ;-elle:s'en distingue par ses ambulacres plus étroits, par ses tubercules ambula- craires beaucoup moins régulièrement disposés:et réduits vers l’ambitus à une seule série, ‘ses tubercules’ interam- bulacrairés plus'finement perforés, moins nombreux; plus inégaux et accompagnés ‘de granules beaucoup moins abondants, :par l'absence des tubercules :secondaires ; elle tend à se rapprocher davantage da G. rugosus ; élleen-dif- fère cependant par ses tubercules ambulacraires formant, vers l'ambilus et à la face inférieure, une série moins ré- gulière. Comme l'indique le nom que nouslui avons donné, c’est un type intermédiaire qui unit les Gl/yphocyphus mu- nis de deux rangées de tubercules ambulacraires ‘à @eux ‘qui n’en présentent qu’une seule, et nous démontrerle‘peu de valeur du caractère sur lequel'a été basé M ne € diadema. | LOGALITÉ. — Environs d'Escragnolles (Var) ;'la Bedouile (Bouches-du-Rhône); Isère. Rare. Étage cénomanien. - ns TERRAIN CRÉTACÉ. 543 + :CoM.de la Sorbonne; coll. Jaubert, = A'EXPLICATION DES FIGURES. — PI}. 1198, fig. 6, G. intermedius, d’Escragnolles;1de la eoll. de M. Jaubert, vu decôté; fig. 7, face:supérieure; fig: 8, face inférieure ; fig. 9, aire ambul. -grossie; fig.40;/aire interambul. grossie; fig. 41, appareil apicialgrossi; fig. 42, autre individu de l'Isère, de la eoll. de la Sorbonne, vu decôté; fig. 44, autre individu de taille plus forte, de:la' Bedoule, de la coll. -de la Sorbonne, vu de côté; fig. 14,:face sert 15, face inférieure. Latin. 550 _: N°923100 oserbés rugosus, Cotteau, 1864. : 291 eubh SMINO) (Agassiz; 18463 54 sb euiidms'i :Bk 4498; fig. 16-922. bb 23h Jasdis) Banoigiens, rugosum, Agassiz, et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nal., 3° sér., t: VI, p- 334, | é Juoÿ: 19e znbiieir ,2: 1846. BE mpslq 25h d'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. 11, + ch inom docti 442, ÉL. 49, n°.320, 1850. — — Pictet, Traité de Paléont., 2 éd., t. IV, 8 Hi p. 245, 1857. ? [immionte Desor, Synops. des Éch. foss., p. B8, | 1857. — _— Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. panile; Espèce ‘de His taille, aidés médiocrement renflée. en dessus, assez fortement concave ten ‘dessous. ECS 495, 1862. Zones porifères droites, à fleur du test, formées. de pores simples, ,pelits, arrondis, obliquement disposés, :ne se multipliant pas près du ;péristome. Aires ambulacraires étroites, garnies d’une rangée.de tubercules finement cré- nelés et perforés, scrobiculés, au nombre de douze à treize. Ces tubercules, largement, développés vers l’'ambitus, di- minuent rapidement ‘de volume à la face supérieure , et D 44 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. offrent, près du sommet, une tendance à se dédoubler et à devenir alternes. Quelques rares granules occupent l’es- pace intermédiaire et se prolongent entre les paires de pores. Le point de contact des plus gros tubercules ambu- lacraires est marqué de petites côtes rayonnantes qui al- ternent avec des dépressions régulières el apparentes. Aires interambulacraires assez larges, pourvues de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui couvrent les ambulacres, au nombre de douze à treize par série. Tubercules secondaires nuls. Zone miliaire large, garnie de granules fins, serrés, homogènes, un peu plus gros sur le bord des zones porifères, Comme dans les am- bulacres, les tubercules présentent, vers l’ambitus, de pe- tites côtes rayonnantes avec lesquelles alternent des dé- pressions plus ou moins prononcées; les plaques coronales sont marquées d’impressions suturales, visibles surtout à la base des tubercules et à l'angle interne des plaques. Pé- ristome petit, circulaire, très-enfoncé, muni de faibles entailles. Périprocte très-grand, sub-cireulaire. Appareil apicial étroit, granuleux ; plaques génitales largement per- forées. Hauteur, 4 millimètres; diamètre, 9 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distinguera toujours facilement de ses congénères, à sa petite taille, à sa forme déprimée, à ses ambulacres étroits, pourvus, dans presque toute leur étendue, d’une seule rangée de tubercules directement superposés, à ses tubercules am- bulacraires et interambulacraires, offrant, vers l’ambitus, de petites côtes rayonnantes. He 2 HhsToiRE. — Le G. rugosus, mentionné pour la première fois dans le Catalogue raisonné des Échinides de 1846, à servi de type au genre Æemidiadema. En donnant plus haut la des- TERRAIN CRÉTACÉ. 545 cription.du. genre G/yphocyphus, nous. avons.cherehé à éta- blir que le genre Hemidiadema ne pouvait être maintenu dans la méthode, et que l’Æ. rugosum.appartenait, par ses caractères les plus essentiels, au genre G/yphocyphus. LOCALITÉ, — Grandpré (Ardennes). Très-rare, Élage. cé- nomanien. Coll. Raulin. | EXPLICATION DES FIGURES. — PL. 1128, fig. 16, G. ruyosus, de Grandpré, de la coll. de M. Raulin, vu de côté; fig. 47, face sup.; fig. 18, face inf. ; fig. 49, aire ambul. grossie; fig. 20, aire interambul. grossie; fig. 21, plaquesambul. et interambul. fortement grossies; fig. 22, appareil apicial grossi. ‘ N° 92511. Glyphocyphus cannabis, Desor, 1859. Glyphocyphus cannabis, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 450, 1859. 45 — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 512, 1862. Nous ne connaissons cette espèce que par la diagnose très-courte que M. Desor a donnée dans.le Synopsis des Échinides fossiles. N'ayant pu retrouver l’échantillon type qui avait servi à établir espèce, nous nous bornons à re- produire cette diagnose : « Espèce de la grosseur d’un grain de chenevis, renflée : « comme tous les Glyphocyphus, mais les tubercules sont « moins conjugués, l’appareil apicial est aussi moins an- « nulaire. » : | LocaLiTÉ. — Houguemarre (Eure). Très-rare. Étage séno- nien. Coll. Sorignet, Desor. VII. 35 d46 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Résumé géologique sur les Glyphocyphus. Nous avons signalé, dans le terrain crétacé de France, quatre espèces de Glyphocyphus. $ Trois espèces paraissent spéciales à l'étage cénomanien : G. radiatus, rugosus et intermedius. La quatrième espèce, G. cannabis, provient de l'étage sénonien. Dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor men- tionne sept espèces de Glyphocyphus: sur ce nombre, deux sont étrangères à la France, G. depressus, du terrain néocomien de Neufchâtel, et G. pusillus (Echinus pusillus, Munster in Goldfuss), recueilli dans les sables tertiaires d’Astrupp près Osnabruck (4). Trois espèces, G. conjunctus, tenuistriatus et difficilis appartiennent à des genres diffé- rents des Glyphocyphus : la première, avec ses tubercules homogènes et disposés en rangées multiples, est un véri- table Cottaldia ; les deux autres font partie de notre genre Echinocyphus, que caractérisent suffisamment ses tuber- cules imperforés. Restent deux espèces, G. radiatus et can- nabis, que nous avons conservées, et auxquelles nous avons ajouté deux autres espèces, le G. intermedius, qui était in- connu avant nos recherches, et G. rugosus, placé j jour ici dans le genre Æemidiadema. 7° Genre. HEMIPEDINA, Wright, 4855. Hemipedina (pars), Wright, 1855. — Hemipedina, Desor, 1857. . Test de taille moyenne ou petite, sub-cireulaire, plus ou moins déprimé. Zones porifères droites, composées de . pores simples et déviant un peu de la ligne droite aux ap- : proches du péristome. Tubercules ambulacraires et inter- … ambulacraires scrobiculés, non crénelés, surmontés d’un (1) Ces deux espèces, fort imparfaitement connues, ne devront | peut- être pas rester dans le genre G/yphocyphus. TERRAIN CRÉTACÉ. 547 mamelon petit et perforé. Les tubereules interambula- craires sont placés à peu près au milieu des plaques coro- nales. Granules intermédiaires plus ou moins abondants, formant ordinairement des cercles réguliers autour des tubereules principaux. Péristome largement développé. Appareil apicial très-grand, solide, à fleur du test. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Æemipedina a été établi, en 1855, avec beaucoup de raison par notre savant ami M. Wright, pour recevoir certaines espèces confon- dues jusque-là avec les Diadema, mais qui s’en distinguent nettement par leurs tubercules dépourvus de crénelures. Depuis celte époque, un grand nombre d'Échinides bien différents entre eux par leur physionomie et quelques-uns de leurs caractères, sont venus se placer successivement dans le genre emipedina, par cette seule raison que leurs tubercules sont perforés et non crénelés. Dès 1856, il est vrai, M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, crut devoir retirer des Æemipedina de M. Wright quelques espèces du Lias, remarquables par la disposition de leurs tubercules interambulacraires placés sur le bord externe des plaques, et qu’il désigna sous le nom de Diademopsis ; mais, nonobstant ce démembrement, le genre Æemipedinà renfermait encore des types très-disparates, et, lorsque nous avons eu, il y a quelques mois, à étudier, dans leur ensem- ble, et à classer les différents genres qui composent la famille des Diadematidés, il nous a paru utile d’établir, au détriment des emipedina, les genres Cidaropsis et Or- . thopsis. Le premier s’applique aux espèces qui rappellent . les Hemicidaris par leurs ambulacres sub-flexueux, et gar- . nis de tubercules seulement vers l’ambitus et à la face . inférieure. Le second, spécial au terrain crétacé, comprend . des oursins que nous décrivons plus loin et que caractéri- 548 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sent parfaitement leurs tubercules multiples, leur test cha- griné, leurs plaques ambulacraires droites et régulières. Le genre Hemipedina, tel qu’il nous paraît devoir être cir- conscrit, se trouve réduit à des espèces de petite: taille, pourvues de tubercules peu nombreux, séparés, sur les ‘interambulacres, par une zone miliaire relativement assez étroite, et remarquables par l'étendue de leur appareil apicial toujours à fleur du test. Le genre Hemipedina est presque exclusivement propre aux couches jurassiques, et ne s'élève, pas au-dessus de l'étage néocomien, où il est représenté seulement par deux espèces, l’une et l’autre fort rares : 7. lenticula et minima. La première provient du néoc. inf. (valangien) de Valangin (Suisse). La seconde seule à été rencontrée en France. N° 2512. Hemipedina minima, Cotteau, 1890, (Cott. 1851.) PI. 1429, fig. 4-4. Arbacia minima, Cotteau, Catal, méth. des Éch. néoc., Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de. l'Yonne, t. V, p. 287, 1851. UE es Pictet, Traité de Paléont., 2° édit., t, IV, | p. 241, 1856. Psammechinus minimus, Desor, Synops. des Éch. foss., p- 119, 1856. Hemipedina minima, Cotteau, Études sur les Échinid. foss. de | l'Yonne, t. I, p. 45, pl 14, fig: 6-10, 1859. Psammechinus minimus, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 528, 1862. | Espèce de taille très-petite, circulaire, renflée en dessus, | presque plane en dessous. Zones porifères droites, formées TERRAIN CRÉTACÉ. 549 de pores simples, ne paraissant pas se multiplier près du péristome. Aires ambulacraires peu développées, garnies de deux rangées de petits tubercules perforés, non cré- nelés, visiblement mamelonnés vers l’ambitus, mais dimi- nuant rapidement de volume à la face supérieure, et se con- fondant avec les quelques granules qui les accompagnent. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules un peu plus gros que ceux qui couvrent les ambulacres, comme eux perforés et non crénelés, large- ment espacés, au nombre de sept par série. Zone miliaire assez étendue. Granules intermédiaires abondants, iné- gaux, formant autour des tubercules des cercles réguliers. Tubercules secondaires nuls. Péristome grand, décagonal, assez profondément entaillé. Périprocte circulaire, renflé sur les bords. Appareil apicial relativement très-grand, granuleux ; plaques génitales anguleuses au sommet, mar- quées d’une perforation étroite, allongée, très-apparente ; plaques ocellaires plus petites, pentagonales, intercalées à la partie supérieure des plaques génitales. Hauteur, 3 millimètres 1/2; diamètre, 5 millimètres 1 /2. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette-espèce se distingue de toutes cellesque nous connaissons par sa {aille irès-petite, son aspect granuleux, ses tubercules interambulacraires plus apparents que ceux qui garnissent les ambulacres, son péristome très-large, son appareil apicial granuleux et muni de pores génitaux allongés. — L'exitrême petitesse de cette espèce a laissé quelque temps du doute sur la disposition de ses pores ambulacraires et la structure de ses tubercules, et elle a été placée successivement dans les _ genres Arbacia (Magnosia) et Psammechinus. Avant de figurer … l'espèce dans nos Études sur les-Échinides fossiles de l'Yonne, . nous avons soumis l’exemplaire type un très-fort grossis- 550 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, sement, et nous nous sommes assuré que ses pores am- bulacraires étaientsimples, et que ses tubercules, dépourvus de crénelures, étaient finement et distinctement perforés, | caractères qui nous ont engagé à ranger cette espèce dans le genre Hemipedina, où elle nous paraît devoirêtre maintenue: LocALITÉ. — Auxerre (Yonne). Très-rare, Néocomien moyen, associé à l’Zchinospatagus cordiformis. 14 Coll. Graillot. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1127, fig. 1, A. minima, du . néoc. d'Auxerre, vu de côté; fig. 2, face sup:; fig. 3, face inf.; fig. 4, le même exempl. gross. (Ces figures sont co- piées dans les Études sur les Échinides de l'Yonne.) 8° genre. ORTHOPSIS, Cotteau, 1863. Diadema (pars), Lamarck, Agassiz, Desor, etc.— Pseudodiadema (pars), Desor, 1856. — Hemipedina (pars),. Cotteau, 1859. — Orthopsis, Cotteau, 1863. MF à i Test de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement ren- flé, offrant, dans l'intervalle laissé libre par les tubercules et les granules, lorsqu'on l’examine à la loupe, un aspect chagriné plus ou moins prononcé. Zones porifères droites, composées de pores simples séparés par un petit renfle- ment granuliforme, se multipliant un peu près du péris- tome. Plaques porifères étroites, allongées, égales, régu- lières, marquées de sutures apparentes. Tubercules ambu- lacraires et interambulacraires nombreux, serrés, de petite taille, perforés et non crénelés. Granules intermédiaires assez abondants. Péristome ordinairement peu développé, | sub-circulaire, muni de petiles incisions. Périprocte irré- gulièrement arrondi. Appareil apicial solide, assez grand, pentagonal, granuleux. TERRAIN CRÉTACÉ. 551 . RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Le genre Orthopsis fait partie de la division des Diadematidées à tubercules perforésetnon crénelés, et se place près du genre emipedina, dont nous l’ayons récemment démembré ; il sera toujours reconnais- sable à ses tubercules ambulacraires et interambulacraires nombreux, petits, homogènes, à son test chagriné, à ses plaques porifères droites, régulières, marquées de sutures très-visibles. Longtemps ces caractères ont passé ina- perçus, et, avant nos études sur les Échinides de la Sarthe, les espèces dont se compose aujourd'hui le genre Or- thopsis, étaient toutes classées parmi les Diadematidées à tubercules crénelés et perforés, dans le nd genre Pseu- dodiadema de M. Desor. - Le genre Orthopsis, spécial au terrain crétacé, ne ren- ferme qu’un petit nombre d’espèces, remarquables par l'aniformité de leurs caractères, et souvent très-difficiles à distinguer entre elles. N°9513. Grthopsis Repellini, Cotteau, 1864. (Gras, 1848). PI. 1199, fig. 5-14. Diadema Repellini, A. Gras, Oursins foss. de l'Isère, p. 34, spnls pl. un, fig. 10-11, 1848. — —.. A, Gras, Catal. des corps org. fous du | dép. de l'Isère, p.. 28 et 33; UE — — Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., p. 244, 1856. Pseudodiadema Repellini, Desor, Synops. des Éch. foss., pe A, | 1856. Diadema Repellini, Lory, Descr. géol. du Dauphiné, p. 300, 1861. Pseudodiadema Repellini, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Z00ph. Échinod., p. 498, 1862. 532 PALÉONTOLOGIE [FRANCAISE. Espèce de taille assez grande, sub-cireülaire, légère- ment pentagonale, renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères parfaitement droîtes, formées de pores simples, arrondis, séparés par un renflement granuli- forme apparent, se multipliant un peu près du péristome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tubercules perforés et non crénelés, scrobiculés, homogènes, serrés, placés surle bord deszones porifères,à peu près égaux entre eux, diminuant cependant un peu de volume à la face supé- rieure, au nombre de vingt-quatre à vingt-cinq par série, Deux rangées de iubercules secondaires beaucoup plus petits, alternes et plus espacés, occupent le milieu dès am- bulacres et disparaissent aux approches du sommet. Gra- nules intermédiaires abondants, épars, quelquefois mame- lonnés, tendantà se confondre, à la face supérieure, avec les plus petits des tubercules secondaires, disposés ‘entre des scrobicules en séries horizontales. Vers l’ambituset dans la région infra-marginale, ces granules souvent se touchent, se confondent et prennent l’aspect de petites côtes qui cor- respondent aux plaques porifères. Aires interambulaires assez larges, garnies de deux rangées de tubercules prin- cipaux à peu près identiques à ceux qui recouvrent les am- bulacres, plus gros et plus espacés dans les plus forts exem- plaires, au nombre de vingt à vingt-deux par série. Tubercules secondaires nombreux, souvent presque aussi gros que les tubercules principaux, abondants surtout vers lVambitus, formant quatre rangées régulières, deux au milieu des rangéesprincipales,et deux, de chaque côté, sur le bord des interambulacres. Ces tubercules secondaires sont quelquefois accompagnés d’autres tübercüles beau- coupplus petits, inégaux, épars, distinctement perforés et mamelonnés, se montrant de préférence vers l’ambitus, TERRAIN CRÉTACÉ. 553 près des zones porifères, et au milieu des interambulacres. Granules intermédiaires abondants, inégaux, espacés, af- fectant, autour des tubercules principaux et secondaires, une disposition circulaire qui tend à devenir hexagonale à la face‘inférieure. Péristome un peu enfoncé, assez grand, sub- décagonal; les bords ambulacraires sont droits et plus déve- loppés que ceux qui correspondent aux interambulacres. Périprocte irrégulièrement ovale. Appareil apicial solide, à fleur du test, pentagonal, couvert de granulesabondants, inégaux, épars. Hauteur, 14 millimètres ; diamètre, 35 millimètres. Individu jeune: hauteur, 6 millimètres; diamètre, 43 millimètres. RaArpoRTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, très-voisine des Orthopsis granularis ‘et miliaris, paraît se distinguer de ses congénères par sa taille plus forte, ses tubercules secondaires plus développés, plus nombreux, s’élevant plus haut à la face supérieure, et donnant par cela même, à l’ensemble du test, un aspect plus tuberculeux, par ses granules plus apparents, son péristome plus grand, son test moins chagriné. Nous avons fait figurer un indi- vidu de très-petite taille, et chez lequel nous retrouvons cependant la plupart des différences que nous venons de signaler. Hisrorre. — Décrite et figurée pour la première fois, en _ 1848, par Albin Gras, sous le nom de Diadema Repellini, cette espèce a été placée dans le genre Pseudodiadema par M. Desor, qui la considérait comme ayant les tubercules crénelés'et perforés ; ellerentre par tous ses caractères dans notre genre Orthopsis. LocauiTÉs. — Fontanil (Isère). Assez commun. Étage néocomien inf. (valangien). Les Rimet, Le Bussières à 504 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Voreppe (Isère). Assez rare. Étage DANONE ADN TEE (urgonien). Musée de Grenoble (coll. A. Gras); École doi mines, _coll. Lory, Perceval de Loriol, ma collection. LOGALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE, — La Russille près Ole. (Suisse). Rare. Étage néocomien sup. EXPLICATION DES FIGURES, — P1. 1129, fig. 5, Q. Repellini, du néocomien sup. de l'Isère, de la collection de M. Lory, vu de côté; fig. 6, face sup..; fig. 7, face inf. ; fig. 8, aire ambul. grossie ; fig. 9, aire interambul. grossie ; fig. 40, tubercule fortement grossi, vu de.face ; fig. 41, appareil apicial grossi ; fig. 12, individu jeune, du néocomien supé- rieur de l'Isère, de la coll. de M. Lory, vu de côté ; fig. 43, face sup. ; fig. 14, autre exemplaire du néocomien inf. de l'Isère, de la coll. de M. Lory, vu sur la face sup. N° 2514. Orthopsis granularis, Coliteau, 1864. (Agassiz, 1846.) PI. 1130. | Diadema granulare, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nal., 3° sér., t. V, P- 350, 1846. — —— D'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. Il, p. 179, Ét. 20, n°665, 4850. - — Guéranger, Essai d'un Rép. paléont. de la Sarthe, p. 40, 1853. — _ Pictet, Traité de Paléont., 2° nee t. IV, p. 244, 1856. Pseudodiadema granulare, Desor, Synops. des Éch. foss.. ., P- m, 1856. Hemipedina granularis, Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 149, pl. REX VUS fig. 1-6, 1862. — = Cotteau, Note sur les Éch. recueillis en Espagne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVII, p. 375, 1860: TERRAIN CRÉTACGÉ. BE) Pseudodiadema granulare, Dujardin et Hupé, Hist. nat, des Zooph. pa Échinod.,. p.499, 1862. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, médiocre- ment renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droiles, formées de pores simples, arrondis, sé- : parés par un petit renflement granuliforme, se multipliant à peine près du péristome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tubercules perforés et non crénelés, sero- biculés, serrés, placés sur le bord des zones porifères, au nombre de. seize à dix-huit par série; les scrobicules qui entourent les tubercules affectent, vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, une forme sub-elliptique, et sont bordés d’un sillon qui les circonscrit d’une manière très- nette. Dans les plus gros exemplaires, quelques tubercules secondaires, relativement très-petits, distinctement mame- lonnés, mais à peine perforés, se montrent au milieu des ambulacres et disparaissent à la face supérieure. Le plus souvent, ces tubercules secondaires font défaut ou se con- fondent avec les granules assez abondants et inégaux qui occupent l’espace intermédiaire, et se prolongent en séries horizontales entre les scrobicules, sous la forme de petites côtes plus ou moins saillantes. La disposition des plaques ambulacraires est apparente dans presque tous les échan- tüllons que nous avons examinés : chacune d'elles supporte unepaire de pores, et la suture qui les sépare s'étend en ligne régulière jusqu’au milieu des ambulacres. Airesinter- ambulacraires assez larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux, plus gros et moins serrés, surtout à la face supérieure, que ceux qui couvrent les ambulacres, au nombre de treize à quatorze par série. Tubercules se- condaires nombreux, beaucoup moins gros que les tuber- cules principaux, le plus souvent imperforés, formant 556 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, quatre rangées régulières qui disparaissent au-dessus de l’ambitus, deux au milieu des rangées principales et deux au milieu des ambulacres. Granules intermédiaires peu abondants,inégaux, espacés, disposés autour des tubercules en cercles'assez réguliers. Les plaques ambulacrairés etin- terambulacraires présentent un aspect chagriné visible seu- lement à la loupe, mais plus apparent, surtout à la face supérieure, que dans aucune autre espèce. Péristome assez grand, à fleur du test, marqué de petites entailles relevées sur les bords; les lèvres interambulacraires paraissent à peu près de même largeur que celles qui correspondent aux ambulacres. Périprocte irrégulièrement circulaire. Ap- pareil apicial solide, à fleur du test, granuleux. Hauteur, 40 millimètres; diamètre, 27 millimètres. Individu plus jeune, type de l'espèce : hauteur, 8 milli- mètres; diamètre, 47 millimètres. Cette espèce présente quelques variations dans le déve- loppement de ses tubercules principaux, dans lenombre et la disposition de ses tubercules secondaires; il entrésulte que certains exemplaires offrent un aspect beaucoup plus granuleux que les autres. M. Guillier nous a communiqué dernièrement un échantillon recueilli dans les grès du Mans, remarquable par la grosseur de ses tubercules inter- ambulacraires et la petitesse des granules qui les accom- pagnent à la face supérieure; cet exemplaire se rencontre associé aux types les mieux caractérisés de l’espèce, et'ne saurait en être séparé. Nous rapportons également à d'0. granularis un individu provenant des couches à Aynchon- nella Grasiana, du midi de la France : ses granules abon- dants, ses tubercules secondaires plus développés doi don- nent beaucoup de ressemblance avec les exemplaires de même taille de l'O. Repellinr. M D OO Ce EE OT ORPI RER JPONTIRET IFRS TERRAIN CRÉTACÉ. 537 … RAPPORTS ET DIEFÉRENCES. — L’O. granularis se rapproche beaucoup de l'O. Repellini ; il s’en distingue cependant par sa taille moins forte et plus déprimée, par ses tubercules secondaires moins nombreux, moins gros, souvent imper- forés, ses granules moins abondants, son péristome moins enfoncé, ses plaques ambulacraires et interambulacraires plus visiblement chagrinées. | Hisrorme. — Cette espèce a été mentionnée pour la pre- mière fois, avec une simple diagnose, dans le Catalogue raisonné de 1846, sous le nom de Diadema granulare. Plus tard, dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor, lui attribuant à tort des tubercules crénelés et perforés, la plaça dans le genre Pseudodiadema. Lorsque nous avons eu à étudier cette espèce dans nos Échinides de la Sarthe, nous avons constaté que ses tubercules étaient dépourvus de crénelures, et nous l’avons alors rangée provisoirement parmi les Æemipedina. Nous avons indiqué plus haut les motifs qui nous ont engagé depuis à en faire un des types de notre genre Orthopsis. LocazrTÉs. — Le Mans (carrière de la Butte), Yvré-l'Évé- que (Sarthe); la Cadière, près Beausset (Var); la Bedoule (Bouches-du-Rhône). Assez rare. Étage cénomanien. Musée de Paris (coll. d’Orbigny); École des mines (coll. Michelin); coli. de la Sorbonne, Triger, Davoust, Guillier, ma collection. LOCALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE, — Portugaletie (Espagne), Étagecénomanien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 1130, fig. 1, O. granula- ris, du Maps, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, aire ambul. grossie ; fig. 5, aire inter- ambul. grossie; fig. 6, plaques ambul. et interambul. for- tement grossies; fig. 7, appareil apicial grossi ; fig. 8, indi- 558 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. vidu de grande taille, du Mans, de ma collection, vu de côté; fig. 9, face inf., fig. 40, individu très-jeune, du Mans, de la coll. de M. Guillier, vu de côté; fig. 41, face sup. ; fig. 42, face inf.; fig. 43, variété du Mans, de la coll. de M. Guillier; fig. 14, face sup., fig. 15, individu du Beaus- set, du Musée d’hist. nat. de Paris, vu de côté. N° 2515. Orthopsis miliaris, Cotteau, 1864. (d’Archiac, 1835.) Echinus, Cidarites miliaris, Diadema Kleinii, Diadema polystigma, Diadema Kleinii, Cidarites miliaris, Diadema K leinii, Diadema polystigma, Diadema Kleinii, Pseudodiadema K leinii, PI. 4131. Scilla, De corporibus mar. lapid., t. xxxiur, nos { et 11, fig. 2, 1752. Faujas de Saint-Fond, Hist. nat. de la mont. de Saint-Pierre de Maëstricht, p. 173 (excl. syn.), pl. xxx, fig. 44, 1799. . d’Archiac, Formation crét. du sud-ouest de la France., Mém. Soc. géol. de France, 1°° sér., t. IL, p. 170, pl. x1, fig. 8, 1835. Des Moulins, Études sur les Éch. foss., p. 314, n° 15,1837. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. pes Mis. Neoc., p. 8, 1840. Dujardin in Lamarck, Anim. sans vert., 2e édit., t. IE, p. 392, 1860. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VE, p. 350, 1846. Bronn, Index paleont., p.299, 1848. Bronn, 1b., p. 418. Bronn, ib., p. 419. d’Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. Il, p. 273, Ét. 22, n° 4240, 1850. ‘ d’Archiac, Hist. des prog. de la géol., t. IV, p. 406 et suiv., 1851. Desor, Synops. des Éch. foss., p. 13, pl. x11, fig. 4-6, 1855. TERRAIN CRÉTACÉ. 559 Pseudodiadema Kleinü, Cotteau et Leymerie, Catal. des Éch. “TE à des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de SL France, t. XIE, p. 323, 1856. | — Leymerie, Consid. géog. sur les Échin. ; RTS des Pyrénées, id., p. 361, 1856. Diadema Kleinii, Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IN, MR p.245, 1857. Cidaris Kleinii, d’Archiac, Les Corbières, Mém. Soc. PRE ES Géol. de France, 2° sér., t. VI, p. 361, 1859. Pseudodiadema Kleinii, Coquand, Synops. des foss. de la pus - crétacée du sud-ouest de la France, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., $ | ; - t. XVI, p. 992, 1860. Pseudodiadema miliare, Coquand, id., p. 1014. Pseudodiadema pusillum, Coquand, id. Hemipedina miliaris, Cotteau et Triger, Éch. du dép. de la HO AA 10 - Sarthe, p. 220 et 258, pl. xuur, Gg. 1-5, tes sois 1860. Pseudodiadema Kleinii, (Coquand, Catal. rais. des foss. obs. FR Te dans la form. second. des deux Cha- rentes, p. 99.—Descr.phys., géol., etc. du dép. de la Charente, p. 155, 1864. Panidodiadene pusillum, Coquand, id., p. 130 ; id., p. 186. Pseudodiadema miliare, Coquand, id. Hemipedina miliaris, Bourgeois, Distrib. des esp. dans le ter. crét. de Loir-et-Cher, Bull. Soc. géol. | | de France, t. XIX, p. 674, 1862. “Pseudodiadema Kleini, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 499, 1862. Hemipedina miliaris, Cotteau, Échin. des Pyrénées, p. 22, 1863. — Ext. du Cong. sc. de France, t. Ill, p. 182, 1863. : Pseudodiadema Kleï ui, Raulin, Tabl. synopt. des Échinod. santo- … périgourdins, Congrès sc. de France, t. IL, p. 325, 1863. Pseudodiadema pusillum, Raulin, id. Pseudodiadema miliare, Raulin, id., p. 326. X. 34; R. 95: R. 33. Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement renflée 560 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. en dessus, presque plane,en dessous. Zones-porifères droi tes, formées de pores simples, arrondis, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant à peine près | du péristome, Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tubercules perforés et non crénelés, très-peu saillants, plus ou moins serrés, placés sur le bord des zones porifè- res, au nombre de vingt-deux à. vingl-trois par série. Des tubercules secondaires relativement très-petits, distincte- ment mamelonnés, mais imperforés , alternes, espacés, forment deux rangées au milieu des tubercules principaux, et disparaissent à la face supérieure. Granules intermé- diaires assez abondants, inégaux, épars. Les plaques pori- fères sont droites, régulières et marquées d’une suture apparente; vers l’ambitus, cinq de ces plaques correspon- dent ordinairement à une plaque interambulacraire; mais ce nombre se réduit à quatre et même à trois, en se rap- prochant du sommet ou de la. bouche. Aires interambula- craires assez larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux, plus gros et moins serrés, surtout à la face su- périeure, que ceux qui. garnissent les ambulacres, au nom- bre de seize à dix-sept par série; le scrobicule qui les en- toure, circulaire et indépendant au-dessus de l’ambitus, devient sub-elliptique, se déprime et se rapproche dans la région infra-marginale, Tubercules secondaires nombreux, beaucoup moins développés que les tubercules principaux, mamelonnés et perforés, inégaux, formant, à la face infé- rieure et vers l’ambitus, quatre. rangées assez régulières, | deux internes et une de chaque côté, sur le bord des zones porifères. Granules intermédiaires assez abondants, iné- gaux, espacés, affectant une tendance à se grouper en cercle autour des tubercules principaux et secondaires. Les plaques coronales sont chagrinées, mais ce caractère TERRAIN CRÉTACÉ. 561 -est peu apparent et ne se remarque que chez les exem- plaires les mieux conservés et les moins granuleux. Pé- ristome de petite taille, circulaire, enfoncé, marqué d’en- tailles relevées sur les bords; les aires ambulacraires sont plus larges que celles qui correspondent aux interambu- lacres. Périprocte sub-circulaire. Appareil apicial solide, pentagonal, à fleur du test, granuleux; pores génitaux lar- gement ouverts; pores ocellaires placés très-près du bord externe. Hauteur, 42 millimètres; diamètre, 23 millimètres. Cette espèce, très-abondamment répandue dans le ter- rain crétacé du sud-ouest de la France, éprouve quelques variations qu’il importe de signaler : sa face supérieure est plus ou moins granuleuse; ses tubercules secondaires sont plus ou moins développés; son péristome, presque toujours étroit et enfoncé, quelquefois s’élargit et s’ouvre presque à fleur du test. Dans nos Æchinides de la Sarthe, nous avons rapporté à -J'0. miliaris un petit exemplaire recueilli dans les sables _de Bousse, associé à l’Ostrea columba, variété gigas; il dif- fère un peu du type par son aspect plus granuleux et sa -forme plus renflée, mais ne saurait en être séparé. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’O. miliaris offre assuré- ment beaucoup de ressemblance avec l'O, granularis de l'étage cénomanien; il nous a paru cependant s’en dis- | tinguer par sa forme en général plus déprimée, son test moins chagriné, ses tubercules principaux et secon- daires moins apparents, surtout à la face supérieure, son &- péristome moins grand ei plus déprimé. L'ensemble de -ses caractères le rapproche également beaucoup de l'O. Re- . pellini, que nous avons décrit plus haut ; mais cette der- … nière espèce atleint ordinairement une taille plus forte, VIL. 36 562 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. -ses tubercules secondaires sont relativement plus nom- -breux, plus développés et plus rapprochés les uns des -autres, les granules qui les séparent sont aussi plus fins et plus serrés; en outre, son péristome est plus large et s’ou- vre presque à fleur du test. Mais ces différences tiennent peut-être à l’âge et à la taille, et ne sont pas, du reste, -sans éprouver quelques modifications suivant les individus; aussi l’examen et la comparaison minutieuse d’un grand nombre d'exemplaires appartenant aux 0. Repellini, granu- laris et miliaris, nous ont démontré que ces trois espèces sont extrêmement voisines et très-difficiles à caractériser d’une manière précise. Nous serions même tenté de les réunir, n’était la différence énorme de leur gisement, l'O. Repellini commençant à se montrer avec les couches inférieures du terrain néocomien, et l'O. miliaris s'éle- vant jusque dans la craie de Maëstricht. Dans l’état actuel de la science, il nous a paru plus naturel et plus conforme aux lois ordinaires de la distribation des Échinides dans les étages crétacés, de maintenir ces espèces établies de- puis longtemps par les auteurs, et que séparent, d’ailleurs, les petites différences que nous avons signalées plus haut. | HisroiRe. — Figurée, dès 1752, d’une manière très-re- connaissable, par Scilla, cette espèce a reçu de M. d’Ar-. chiac, en 1835, le nom de Cidarites miliaris. Deux années | plus tard, M. DesMoulins la plaça dans le genre Déadema, et lui donna le nom de ÆXleinti que les auteurs ont adopté, | tout en maintenant comme synonyme le Cidarites miliaris. d’Archiac. M. Des Moulins ajoute, il est vrai, que son Dia-. dema Kleinii avait été désigné sous le nom de Cidaritesu Kleinii, Desmarets (inéd.), dans une lettre que lui adres-« sait M. Brongniart. Quelle que soit la date de la détermina-” tion de Desmarets, le nom de Xeinii n’en est pas moins TERRAIN CRÉTACÉ. 563 - postérieur à celui de wiliaris, car il ne saurait remonter au delà de 1837, époque à laquelle M. Des Moulins l’a pu- “blié, aussi n’avons-nous pas hésité, en décrivant cette es- pèce dans nos Échinides de la Sarthe, à lui rendre son nom le plus ancien. Placée successivement dans les genres -Cidarites (d'Archiac), Diadema (Des Moulins , Agassiz , Desor, etc.), Pseudodiadema (Desor), Hemipedina (Cotteau), cetle espèce nous a paru devoir servir de type à notre “genre Oréhopsis. Nous réunissons à l'O. miliaris les Pseudod. miliare et pusillum de M. Coquand, qui appartiennent cer- tainement à la même espèce. Nous avons mentionné, pour la première fois, à la syno- _nymie de cette espèce, un oursin figuré par Faujas de Saint- Fond (pl. 30, fig. 11). Ce rapprochement nous a paru d’au- tant plus exact que M. Hébert nous a communiqué, prove- nant de la craie de Maëstricht, un fragment d’Orthopsis qui ne saurait être distingué de l’O. miliaris. : LocaiTÉs. — Environs d’Auxerre (Yonne ); Villiers, Limeray, Villedieu (Loir-et-Cher); Saint-Fraimbault, Mar- çon, Saint-Paterne (Sarthe); Aubeterre, La Valette, Espa- gnac près Angoulême, Charmant (Charente); Cognac, - Talmont , Saint-Georges , Royan (Charente-Inférieure }; Gourd-de-l’Arche, Tretissac, Couze, Beaufort, Saint-Geor- ges, l’Arceau, Combes-des-Dames près Périgueux (Dor- . dogne); Gourdon (Lot); Soulatge, Bugarach (Aude); Mar- “ 1igues (Bouches-du-Rhône). Commun. Étage sénonien . (coniacien, santonien et campanien de M. Coquand). — t -Bousse (Sarthe). Rare. Étage turonien, associé à l'Ostrea co- - lumba, var. gigas. L M. Schlumberger nous a communiqué cette espèce n… venant d'Algérie, probablement des environs de Batna, « sans pouvoir nous préciser son horizon stratigraphiqne. 564 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. La couleur de l’échantillon semblerait indiquer qu'il 3PI: 1172. 197 € 1}3q pa 29135! Ethinus microstoma, ai ua Cotteau, Catal. des Éch. foss. _ 'ides Pyrénées; Bull. Soc. géo]. de Ffan- esrlémmillier 68 .sén2titét. LMI 327, 1856... — — Desor, Synops, des, rene foss., p “hs, : PRE 1888. Œ 9 Bof Moroihis microstoma, Rares Ééhiniféss. Uendyninits, p:49 (Extrait «du, Congrès, sc. de Bordeaux, t. IL, p. 179), 1863. 1434 MOICNCE -1Espèce de taille moyenne, sub-cireulaire, renfléeylégè- rement pentagonale, épaisse «et arrondie sur les bords, éga- lement déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères composées de pores simples, séparés par. un, petit.renfle- ment granuliforme;rangés par quatre à cing paires obliques et légèrement arquées. Les pores -sont plus. directement su perposésà la face inférieure, et ne se multiplient pas au- toursdu -péristome: «Aires ambulacraires un peu renflées, étroites surtout aux approches du sommet, garnies de deux rangées de petits-tubercules espacés, sub-scrobiculés, fine- ment crénelés, sarmontés d’un -mamelon. étroit et imperfo- ré, placés sur le bord des zones porifères; au nombre de vingt-trois à vingt-quatre par série. Granulesintermédiaires peu ’abondants, ‘inégaux, quelquefois mamelonnés,; dissé- minés çà et là dans la zonemiliaire etentre-lestubereules: Airesintérambulacraires larges, garniesde quatre rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui couvrent TERRAIN CRÉTACÉ. 703 les ambulacres; deux de ces rangées persistent seules jus- qu'au sommet et comptent dix-neuf à vingttubereules; les deuxautres rangées, placées au milieu de la zone miliaire, à lPextrémité des plaques interambulacraires , disparais- sent àlà face supérieure et aux approches du péristome. Tubereules secondaires un peu moins gros que les tuber- cules principaux, visiblement crénelés et mamelonnés, formant une rangée inégale, irrégulière | reléguée’sûr le bord des zones porifères. Quelques autres petits tübércules secondairés se montrent çà et là dans la zone miliaire, no- tammient vers lâmbitus. Zone miliaîiré large, nûe ét sub- déprimée près du sommet, Granules intérmédiaires peu abondants; inégaux, épars, quelquefois mamelonnés; dis- posés en cercles autour des tubercules, Péristome étroit, enfoncé; marqué d’entailles à peine visibles. Appareil api- cial relativement peu développé, sub-circulaire, granuleux. Hauteur, 25 millimètres ; diamètre, 44 millimètres. RäppoRrs ET DIFFÉRENGES® Le M." mücrôstoma forme un type parfaitement caractérisé et qui sera toujours facile- ment reconnaissable à sa forrhe épaisse, simple et sub-pen- tagonale, à sa face supérieure déprimée, à ses pores am- bulacraires groupés-par, paires multiples et légèrement fqüées, à ses ambulicrés un deu renflés, à la disposition de ses tübercules intera mbulacraires et des granules quiles accompagnent, à son. péristome «étroit et_enfoncé.. Dans notre travail ‘sur Jes Æchinides des Pyrénées, nous nous Sommes assuré que lés lubéreules de celte espèce, que nous avions considérés; en 1856, comme non crénelés, présentaient certainement quelques traces de crénelures, et ne permettaient pas dé laisser cet échinide däns le genre Echinus , "où nous l’avions placé daris l’origine: HR nous a semblé rentrer par tous ses caractères dans le genre - 704 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Micropsis. Peut-être même devrait-il être réuni aux exem- plaires de grande taille du Micropsis Leymeriei dont il. offre la physionomie ; cependant sa face supérieure est plus dé- primée, son péristome un peu plus enfoncé ; ses tubercules plus gros et plus espacés, forment, au milieu des aires interambulacraires, vers l’ambitus, entre les tubercules les plus développés, deux rangées plus distinetes. LocaLITÉ. — Bouzin Fenietagoati Très-rare. Étage sénonien. brod Coll. Leymerie, Mathéron, coll. de la Sorbonne. : EXPLICATION DES FIGURES.—P]. 4179, fig. 1, M. microstoma, de la coll, de M. Leymerie, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig: 4, partie sup. des aires ambul. grossie ; fig. 5, plaques interambul. grossies; fig. 6, portion de la face inf. grossie, prise sur un individu de la coll. de M. Ma- théron, N° 2565. Micropsis Leymeriei, Cotteau, 1863... (Cott. 1856.) PI, 4173. “Echinopsis Leymeriei, Leymerie et Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér.,t. XII, p. 326, 1856. _ _ Desor, Synops. des ER foss., p. 452, 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. mener ._ : Échinod., p. 514, 1864. Micropsis Leymeriei, . Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 18 (Extrait du Congrès sc. de Bordeaux, t. IT, pe 178), 1863. Espèce de laille petite et moyenne, sub-cireulaire, plus ou moins renflée, quelquefois sab-hémisphérique, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères TERRAIN CRÉTACÉ, 705 droites, composées de pores simples, assez directement superposés, ne paraissant pas se multiplier près du péris- tome. Aires ambulacraires légèrement rentlées, garnies de deux rangées de petits tubercules serrés, homogènes, à peine scrobiculés, finement crénelés, surmontés d’un mamelon étroit et imperforé, placés sur le bord des zones porifères. L’intervalle qui sépare les deux rangées est assez large et couvert de granules épars, inégaux, espacés, quel- quefois mamelonnés. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux à pen près identiques à ceux qui couvrent les ambulacres, comme eux serrés et à peine scrobiculés. Tubercules secondaires beau- coup plus pelits, relégués à la face inférieure et vers l’am- bitus, dans la zone miliaire ou sur le bord des zones pori- fères, épars, inégaux, tendant à se confondre avec les granules qui les accompagnent. Zone miliaire très-large, presque lisse à la face supérieure, d’autant plus granuleuse : qu'elle se rapproche de l’ambitus. Granules intermédiaires peu abondants, inégaux, épars et quelquefois mamelonnés, groupés en cercles autour des tubercules. Péristome étroit, un peu enfoncé, muni de légères entailles. Périprocte sub- circulaire, relativement assez grand. Appareil apicial peu développé, sub-pentagonal, granuleux, à fleur du test; plaques génitales et plaques ocellaires aboutissant directe- ment sur le périprocte; plaque madréporiforme légèrement . Saillante. Hauteur, 15 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 25 millimètres; dia- mètre, 42 millimètres. RaproRTs ET DIFFÉRENCES. — Nous avons indiqué plus haut les différences qui nous engagent à séparer cette espèce du M. microstoma , elle ne saurait non plus être confondue VIL. +5 706 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. avec le M. Desori, si remarquable par sa forme sub-conique, ses tubercules ambulacraires et interambulacraires. dis- posés en rangées multiples, et ses pores ambulacraires offrant une tendance très-prononcée à se grouper par tri- ples paires. Les individus jeunes du M. Leymeriei offrent, au premier aspect, beaucoup de ressemblance avec l’Heber- tia Parisiensis du terrain éocène moyen des environs de Paris ; ils s’en distinguent cependant par leur aire inter- ambulacraire moins nue et moins déprimée au milieu, par leurs tubercules moins nombreux, moins serrés: et nom perforés; ce dernier caractère est le seul qui établisse, entre les deux espèces, comme nous l’avons déjà fait obser- ver dans nos Échinides des Pyrénées, une différence réelle- ment importante, HistTomRE. — Lorsqu’en 1856 nous avons décrit pour la première fois cette espèce, nous ne l’avions placée qu'avec douté dans le genre Æchinopsis : un nouvel examen nous à démontré que les tubercules de cette espèce n'étaient point perforés, et qu’elle rentrait, par l’ensemble de ses caractères, dans notre genre musee à côté ua M. De- sori et microstoma. HIT EE LocazTÉs. — Marsoulas, Belbèze Glanitatacnele hour abondant. Étage sénonien (colonie crétacée). Coll. Leymerie, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 4173, fig. 4, M. patis de la coll. de M. Leymerie, face sup. ; fig. 2, face. inf.; fig. 3, aire ambul, grossie; fig; 4, plaques ambul. forte- ment grossies; fig. 5, aire interambul. grossie ; fig. 6, tu- bercule fortement grossi; fig. 7, appareil apicial: grossis - fig. 8, individu de grande taille, de la coll, de M. Leymerie, vu de côté ; fig. 9, face sup. ; fig. 10, face inf. | TERRAIN CRÉTACÉ. 707 11° Genre. Echinocyphus, Cotteau, 1860. Giyphocyphus (pars), Desor, 1856.— Cyphosoma (pars), Woodward, 4857. — Echinocyphus, Cotteau, 1860. Test: de taille moyenne et petite, circulaire, plus. ou moins renflé en dessus, assez fortement concaxe en des- sous. Zones porifères droites, composées de pores simples du sommet au péristome. Tubercules ambulacraires et in- terambulacraires à peu près d’égale grosseur sur chacune des aires. Scrobicules crénelés, surmontés d'un mamelon imperforé. Dans certains exemplaires, les ambulacres pré- sentent une seule rangée de tubercules au lieu de deux : les plaques interambulacraires sont marquées à leur base d’impressions suturales et horizontales plus ou moins pro- fondes. Péristome médiocrement développé, enfoncé, sub- cireulaire, muni de légères entailles. Appareil apicial peu solide, allongé, true d’après da qu'il a laissée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les espèces que nous pla- _ çons dans le genre Æchinocyphus ont été rangées par les _ auteurs tantôt parmi les Glyphocyphus, tantôt parmi les … -Cyphosoma ; elles se distinguent du premier de ces genres par leurs tubercules imperforés, leurs impressions sutu- rales toujours horizontales et leur appareil apicial moins solide. En raison de leurs tubercules crénelés et imper- forés, elles se rapprochent peut-être davantage des Cypho- soma, dont certaines espèces, telles que les €. Delamarrei et magnificum, var. sulcata, montrent, à la base de leurs pla- ques interambulacraires, ‘quelques traces d’impressions suturales. Mais ces impressions vagues et atténuées ne sauraient être comparées aux sillons profonds qui caracté- 708 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. risent les ÆZchinocyphus, et donnent au petit nombre d’es pèces dont ce genre se compose, la physionomie des Gly- phocyphus avec lesquels M. Desor les confondait. En tenant compte de la structure des tubercules, on peut dire avec raison que les Glyphocyphus, avec leurs tubercules perforés, sont aux Pseudodiadema, ce que les Æchinocyphus, avec leurs tubercules imperforés, sont aux Cyphosoma. Si ce nouveau genre ne devait pas prendre sa place dans la mé* thode, il faudrait, par la même raison, en rejeter les Glyphocyphus. ; PERS TYRN Nous retrouvons, chez une espèce du genre £chinocyphus, ce singulier caractère que nous avons déjà signalé chez quelques Glyphocyphus, et qui consiste en ce que les aires ambulacraires sont pourvues d’une seule rangée de tuber- cules au lieu de deux. Nous avons démontré précédemment que celle disposition anormale des tubercules se produi- sait chez quelques autres types, et nous paraissait sans valeur au point de vue de la distinction des genres. … Le genre Æchinocyphus que nous avons démembré, en 1860, des Glyphocyphus, avec lequel on le rencontre asso- cié, est propre au terrain crélacé et ne renferme qu’un petit nombre d’espèces. N° 2566. Echinocyphus difficilis, Cotteau, 1865. (Agass., 1840.) TN PI. 1174, fig. 1-8. Cyphosoma difficile, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. Mus. Neoc., p. 12, 1860. dé _ Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., 1. VI, p. 352, 1856. F4 _ Bronn, Index palæont., p. 381, 1848. TERRAIN CRÉTACÉ. 709 Glyphocyphus difficilis, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 104, | 1857. Cyphosoma difficile (pars), Woodward, Echinod., Mem. of Geol. Survey, Append. to Dec. V, p. 3, 1858. Glyphocyphus difficilis, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des | Zooph. Échinod., p. 513, 1862. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement pen- «'agonale, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous, arrondie sur les bords. Zones porifères droites, sub-onduleuses vers l’ambitus, formées de pores petits, rap- prochés les uns des autres, ne se multipliant pas autour du péristome. Les paires de pores sont séparées horizonla- lement par de petites côtes saillantes, plus ou moins gra- - nuleuses, qui correspondent aux plaques porifères, et se prolongent à la base des tubercules. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées bien distinctes de tubercules de taille moyenne, scrobiculés, espacés, fortement crénelés, sur- montés d’un mamelon assez gros et toujours imperforé, aug- mentant un peu de volume vers l’ambitus. Le scrobicule qui les entoure est arrondi, déprimé et bordé d’un cercle saillant de granules serrés, inégaux, interrompu du côté _ des zones porifères. Le milieu des aires ambulacraires est marqué d’un sillon plus ou moins profond qui descend en ondulant vers le péristome. Aires interambulacraires pour- vues de deux rangées de tubercules principaux un peu plus gros et plus largement scrobiculés que ceux qui couvrent les ambulacres, au nombre de douze à treize par série dans les plus gros exemplaires. Plaques coronales séparées à leur base par un sillon souvent très-apparent qui corres- pond à leur suture. Tubercules secondaires beaucoup plus petits que les tubercudes principaux, finement crénelés, 710 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. formant, tout près des zones porifères, une rangée inégale, irrégulière, limitée le plus souvent à la face inférieure. Zone miliaire assez large, d’un aspecl spongieux et chagriné à la face supérieure, plus étroite et plus granuleuse vers l’am- bitus et dans la région infra-marginale, marquée au milieu d’un sillon onduleux plus ou moins apparent qui s’atténue et disparaît en se rapprochant du péristome. Granules in- termédiaires inégaux, serrés, quelquefois mamelonnés, , disposés en cercles autour des scrobicules. Quelques-uns de ces granules affectent une forme sub-elliptique et se pro- longent en rayonnant à la base des tubercules. Péristome petit, circulaire, enfoncé, muni de légères entailles, Appa- reil apicial allongé, sub-pentagonal, d’après l'empreinte qu'il a laissée. Type de l’espèce (moule X, 78): eus. PATTAUR . diamètre, 14 millimètres, Variété de grande taille : hauteur, 9 millimètres; dia- mètre, 21 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCE. — Ceite espèce, la plus grande du genre Æchinocyphus, se distingue nettement de ses con- génères non-seuleinent. par sa taille, mais. par sa forme sub-pentagonale et médiocrement renflée, par ses tuber- cules saillants, assez gros, largement scrobiculés et, en- tourés de granules sub-elliptiques, ses tubercules secon- daires finement crénelés et formant une petite rangée de chaque côté des interambulacres. Histoire. — Mentionnée pour la première fois par LA BR siz, en 4840, et placée alors dans le genre C'yphosoma, cette espece, en raison de ses impressions suturales, a été repor- tée, en 1838, dans le Synopsis des Échinides fossiles, parmi les Glyphocyphus, non loin du Glyph. nadiatus. Ayant reconnu depuis que cette espèce avait les iubercules TERRAIN CRÉTACÉ, 711 imperforés, nous l'avons réunie à notre genre Æchino- -LocauTÉ. — Villers-sur-mer (Calvados); Rouen Li ‘gne Sainte-Catherine), le Havre peer 0 gny (Eure). Rare. Étage cénomanien. © 2 “École des mines (coll. ss coll. de la SorbühRe, ma collection. ». Loc. /AUTRE QUE LA FRANGE. — Warminster ere Étage cénomanien. LL ere fifi + ExpmcaTION DES FIGURES. — PI. 41174, fig. 1, Ech. difficilis, de la coll. de l’École des mines, va de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, individu de taille plus petite, de la coll. de l’École des pape vu de 2 7, face sup. ; fig. 8, face inf. ï - N° 9567. Echinocyphus rotatus, Cotteau, 1866. | (Forbes, 1854.) PL 4474, fig. 9-19, et ple 147, fig. 4-4. Diadema rotulare (non Ag.), M'Coy, Mesozoic Radiata, Ann. of 7 Nat. Hist., 1848. - Diadema rotatum, Forbes, in Morris, Catal. of Brit. #1 Foss., See. Edit., p. 77, 1854. M'Coyi, Forbes, in Morris, id,, p. 76. Diadema es (non Ag. ) . MCoy, Contrib. to Brit. Paleont., p. 67, 1854. J'ALS, Gurauma di (pars, Woodward, Echinod,, Mem. of the (Geol Survey, Append. to Dec. X, pP. 3, 1858, Espèce de ptite taille, circulaire, médiecrenioht renflée én dessus, presque plane en dessous. Zones porifères sub- onduleuses, formées de pores petits, assez irrégulièrement 712 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. _ disposés, se mullipliant un peu près du péristome. Les paires de pores, assez espacées l’une de l’autre, sont séparées horizontalement par de pelites côtes inégales, saïllantes, granuleuses, plus ou moins apparentes, qui correspondent aux plaques porifères et se prolongent souvent jusque sur les interambulacres, à la base des scrobicules. Aires ambu- lacraires étroites surtout à la partie supérieure, garnies de deux rangées de tubercules assez développés, scrobiculés, finement crénelés, imperforés, inégaux et irrégulière- ment disposés. Ces deux rangées composées de tubercules espacés et allernes, sont assez distinctes à la face supé- rieure et aux approches du péristome; mais vers l’ambitus, l’une des rangées prend le dessus; quelques-uns des tuber- cules se développent au détriment des autres et forment une seule rangée qui occupe l'aire ambulacraire tout en- tière, laissant à peine la place à de petits granules inégaux, épars, relégués sur le bord des zones porifères. Aires inter- ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui couvrent les ambulacres, au nombre de huit à neuf par série. Plaques coronales marquées à leur base par une dépression horizontale, ap- parente surtout à la face supérieure. Tubercules secon- daires nuls. Zone miliaire large, d’un aspect spongieux et chagriné à la face supérieure, plus étroite et plus gra- nuleuse vers l’ambilus, divisée au milieu par un sillon sub- onduleux qui suit le contour des plaques. Granules inter- médiaires inégaux, quelquefois mamelonnés, groupés en cercles autour des scrobicules, sub-elliptiques et se prolon- geant en rayonnant autour des tubercules. Péristome pe- . lit, circulaire, un peu enfoncé, muni de faibles entailles relevées sur les bords. Appareil apicial sub-pentagonal, allongé d’après son empreinte. nr . TERRAIN CRÉTACÉ. 713 . Hauteur, 6 millimètres ; ; diamètre, 45 millimètres. Var, minor : hauteur, 4 millimètres ; diamètre, 9 milli- mètres :. Fe RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce ne serait-elle, comme l’a pensé M. Voodward, qu’une variété de pelite taille de lF'£chin. difficilis ?.. Nous ne le croyons pas. Assurément les deux types ont beaucoup de ressemblance dans leur forme générale, dans la disposition de leurs tu- bercules interambulacraires et des granules qui les ac- compagnent, dans la nature des impressions qui bordent les plaques, et dans l'aspect que présente leur zone mi- liaire toujours spongieuse et chagrinée vers le sommet. Ils nous ont paru cependant différer d’une manière cons- tante par l’arrangement de leurs tubercules ambulacraires qui constituent chez l’£chin. difficilis deux rangées par- faitement distincles, tandis que dans l’espèce qui nous occupe, ces mêmes tubercules forment, vers l’ambitus, une rangée presque unique qui couvre l’ambulacre tout entier. Ces différences ne sont pas inhérentes à l’âge, nous les retrouvons chez les individus jeunes comme dans les exemplaires de taille plus forte. Au premier aspect, l’£chin. rotatus pourrait être confondu avec le Glyphocyphus in- _ termedius qui offre, däns ses lubercules ambulacraires, une disposition à peu près identique, mais cette dernière espèce sera toujours reconuaissable à ses tubercules per- forés. LocauTÉs. — Vélleclaire (Haute-Saône); Présagny (Eure). Rare. Étage cénomanien. ‘Coll. Perron, Sorignet. LOGaLITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Dover, Warminster (Angleterre). Abondant. Chalk Marl et Upper Green Sand. EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 1174, fig. 9, E. rotatus 714 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de ma collection, vu de côté; fig. 10, face: sup.; fig. 41, face inf. ; fig. 12, aire ambul. grossie; figJ 13,2, rotatus, de la coll. de M. Perron, vu de côté; fig. 14, face sup. ; fig. 15, face inf. ; fig. 16, aire ambul. grossie’; fig.47,-aire interambul. grossie ; fig. 18, plaque interambul. forte- ment grossie; fig. 19, tubercule grossi, wù° de profil, — PI. 41175, fig. 1, Z, rotatus, de taille plus forte, dela col: de M. Renevier, vu de côté; fig. 2, face sup: ; fig: we face inf. ; fig. 4, aire ambul, grossie! 1% 1memetnt estused st 80h inc GEO N° 9568. Echinocyphus tenuistriatus, Gotteau » 1860. (Desor, 1856.) PI. _— fig. ne 3? 7 £ 1154} Glyphocyphus tenuistriatus, rs For des _Éch. pese p.103 (excel. syn. } 1856. Echinocyphus tenuistriatus, Cotteau et Trigèr, Échin. du départ. = de la Sarthe, p. 226; pLxxxx bis, Î fig. 3-6, 18604, ,:hih 200) , pag Glyphocyphus tenuistriatus, Dujardin et Hupé, Hist. à ne D: 13048 4 des sb astislqesxs Espèce de petite taille, uiisotreulotsif légèrement ren= flée en dessus, presque plane-en dessous! Zones porifères droites, très-légèrement déprimées, à peine onduleuses, for- mées de pores petits, ronds, cbliquement disposés, ne : paraissant pas se multiplier près du péristome. Comme: dans les espèces précédentes, chaque paire de: pores est séparée horizontalement par une petite côte inégäle;- sail: jante, granuleuse. Aire ambulacraire garnie de deux rän- gées de petits tubercules à péine scrobiculés, finementieré- nelés et mamelonnés, imperforés, placés sur le bord’ des zones porifères, au nombre de onze à douze par série: Ces dati n Éiitutns «ot ht act à, TERRAIN CRÉTACÉ. 715 deux rangées de tubercules sont séparées par un intervalle assez large occupé par des granules abondants, serrés, inégaux, se prolongeant entre les tubercules en cordons horizontaux plus ou moins saillants. Aires interambula- craires pourvues de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui couvrent les ambulacres, à »eine un peu plus développés vers l’ambitus qu'aux approches du sommet ou du péristome. Scrobicules étroits, sub-circu- laires, séparés, à la base des plaques, par un sillon hori- zontal et profond que korde en dessous un cordon de pe- tits granules, Tubercules secondaires presque nuls, rem- placés, de chaque côté des interambulacres, tout près des zones porifères, par quelques granules un peu plus gros que les autres et plus visiblement mamelonnés. Zone mi- liaire large, nue et chagrinée vers le sommet, marquée au milieu d'un sillon longitudinal moins apparent que celui qui se prolonge horizontalement entre les tubercules. Gra- nules intermédiaires inégaux, quelquefois mamelonnés, fins, abondants et serrés vers l’aibitus et à la face infé- rieure, plus rares et un peu plus développés en se rappro- chant du sommet. Péristome circulaire, étroit, s’ouvrant dans une dépression du test. Appareil apicial assez grand, _ sub-pentagonal d'après l’empreinte qu’il a laissée. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 143 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — £. fenuistriatus se distingue nettement des deux espèces que nous venons de décrire, par sa forme plus élevée, ses zones porifëres moins -ondu- leuses, ses tubercules ambulacraires et intérambulacraires plus petits, plus nombreux, plus homogènes, entourés de scrobicules plus étroits, moins saillants et plus finement crénelés, ses granules intermédiaires plus fins et plus abon- dants, ses plaques coronales marquées à leur base de sillons 716 PALÉONTOLOGIE FRANCÇAISF, plus réguliers et moins profonds. L’£. tenuistriatus offre quelques rapports avec le Cyphosoma tenuistriatum; il s'en éloigne non-seulement par les sillons horizontaux qui sé- parent ses plaques, mais par ses tubercules plus serrés, plus uniformes et entourés d’un scrobicule beaucoup plus étroit, par ses granules moins homogènes etson péristome moins développé. Sa physionomie le rapproche davantage de certaines variétés déprimées du Glyph. radiatus, mais il suffit d'examiner les tubercules, toujours perforés chez les Glyphocyphus, tandis qu’ils sont constamment lisses dans l’£chin. tenuistriatus, pour se convaincre que les deux espèces appartiennent à deux types bien différents. HISTOIRE. — La première mention de cette jolie espèce se trouve dans le Synopsis des Échinides fossiles. Touten la plaçant parmi les Glyphocyphus, M. Desor lui donne par erreur pour synonyme le Cyph. tenuistriatum d'Agassiz. Cette dernière espèce, que nous avons décrite plus haut, est bien certainement un véritable Cyphosoma ; s’il en eût été autrement, la phrase descriptive du Catalogue raisonné. eût fait mention des sillons si remarquables qui caractérisent les Glyphocyphus et les E'chinocyphus. En décrivant celle es- pèce dans nos É’chinides de la Sarthe, nous avons reconnu qu’elle avait les tubercules imperforés, et nous en avons fait le type de notre genre £chinocyphus. LocauTÉs, — Duneau, Paysantière (Sarthe). Rare. Élage turonien, zone de la Z'erabratula Carantonensis. Coll. Guillier, Triger. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 1175, fig. 5, £'. tenuistria- tus, de la coll. de M. Guillier, vu de côté ; fig. 6, face inf. ; fig. 7, face sup. ; fig. 8, aire ambul. grossie; fig. 9, aire in- terambul. grossie ; fig. 10, plaques interambul. fortement grossies, & TERRAIN CRÉTACÉ. 717 12° Genre. Gontopygus, Agassiz, 1838. Echinus (pars), Desmarest, 1825. — Goniopygus, Ag., 1838. Test de taille moyenne, circulaire, sub-conique. Zones porifères droites, composées de pores simples, directement superposés, se multipliant un peu près du péristome. Aires ambulacraires étroites, garnies de deux rangées de petits tubercules serrés, homogènes, dépourvus de crénelures, imperforés, grossissant à peine vers l’ambitus. Tubercules interambulacraires plus volumineux et moins serrés que ceux qui couvrent les ambulacres, comme eux imperfo- rés et non crénelés. Tubercules secondaires nuls. Granules peu abondants. Péristome très-grand, sans entailles pro- fondes. Périprocte sub-circulaire, quelquefois carré ou pentagonal, le plus souvent sub-triangulaire. Appareil api- ‘cial largement développé, solide, saillant au-dessus du test, échancré et anguleux sur les bords, tantôtdisse, tantôt marqué de stries rayonnantes plus ou moins profondes. Pores oviducaux s’ouvrant à l'extrémité externe des pla- ques génitales, et en partie recouverts par l’angle de ces plaques sous lesquelles ils plongent obliquement. Plaque madréporiforme anguleuse comme les autres, spongieuse à son extrémité. Les plaques génitales présentent en ou- tre, sur le bord du périprocte, une dépression demi-circu- laire au milieu de laquelle s'élève un petit mamelon qui pa- raît, dans certains exemplaires, finement perforé à la base. Ces dépressions, dont nous ignorons la destination organi- que, sont spéciales au genre Goniopygus. Suivant la forme triangulaire ou quadrangulaire du périprocte, elles af- fectent trois ou quatre des plaques génitales, quelquefois même elles existent sur les cinq plaques génitales. 718 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Radioles courts, cylindriques, acuminés au sommet, marqués sur la tige de carènes plus-ou moins prononcées, el en outre de stries granuleuses extrêmement fines., La - base de la tige est épaisse, la collerette à peine Bras le bouton peu développé, l’anneau visiblement strié. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le genre Goniopygus forme, au milieu de la grande famille des Diadématidées, un type très-remarquable, parfaitement caractérisé par la disposi- tion de ses tubercules ambulacraires et interambulacraîres, et surtout par la structure singulière de son appareil apicial saillant au-dessus du test, marqué souvent d’impressions et de sillons comme celui des Salenia et des Peltastes, et présentant ce caractère bizarre d’avoir les pores oviducaux situés à l'extrémité des plaques génitales (1). Le genre Goniopygus renferme un assez grand nombre -d’espèces ; il se montre pour la première fois avec les couches inférieures du terrain néocomien, parcourt la série des étages -crélacés et s’éleint avec les assises inférieures du terrain tertiaire. N° 2569. Goniopygus intricatus, Agassiz, 1838, PI.4175, fig. 44-47. Goniopygus intricatus, . Agassiz, Monog. des ne P- 21 > Pl. ui, fig. 19-28, 1838. — - Agassiz, Catal, syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 11, 1840. ee — Agassiz, Echin. foss. de la Suisse, t Il, Dé. 93, pl. xx, fig. 23-31, 1840. (1) L'existence de ces pores oviducaux a longtemps échappé à l’o vation des naturalistes, et l'appareil des Goniopygus semblait faire ET tion à une loi générale. C’est en 1858 que nous avons découvert et signalé pour la première fois la présence de ces organes importants. (Note sur l'appareil apicial du genre Goniopygus, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XVI, p. 162, 1858.) TERRAIN CRÉTACÉ. 719 Leg: 8 peltatus (pars), Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. se. nat., 3° sér. t, VI, p. 344, 1846. Goniopyqus intricatus, Bronn, ji Palæont., p. 548, 1848. Goniopygus peltatus (pars), D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. IL, p. 89, n° 494, 4850. Goniopygus peltatus ? A. Gras, Oursins foss. de l'Isère, 2 suppl., p. 2, pl. 1, fig. 9-11, 1850. + = Cotteau, Catal. des Éch. néoc. du départ. de l'Yonne, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. V, p. 284, 1851. — —? _ A. Gras, Catal. des corps org. foss. de l'Isère, p. 28, 1854. de Desor, Synops. des Éch. foss., p. 94 (excel. fig.), 1857. _ _ Cotteau, Études sur les Éch.del Yonne, t. IL, p. 48, pl. zu, Gg. 11-14, 1859, _ _ Leymerie et Raulin, Statist. géol. j de l'Yonne, p. 621, 1858. — — (pars), Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p.509, 1862. — — Cotteau, Consid. strat. et paléont. sur les Éch. néoc. du dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol, de Fran- ce, 4° sér., t. XX, p. 368, 1863. - Espèce de petite taille, circulaire, renflée, légèrement . sub-conique au-dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, composées de pores petits, séparés par un ren- flement granuliforme, se multipliant à peine près du péri- stome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tu- bercules assez uniformes, espacés, fortement mamelonnés, ‘au nombre de sept à huit par série. Ces deux rangées ne lais- sent la place qu’à de petites verrues microscopiques, visibles seulement dans les exemplaires bien conservés. Aires inter- ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules sensiblement plus gros que les tubercules ambulacraires, 120 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. augmentant de volume vers l’ambitus, saillants, sur- montés d’un mamelon épais, au nombre de six à sept par série. Granules intermédiaires rares, inégaux, appa- rents surlout à l’angle des plaques. Péristome grand, cir- culaire, marqué de faibles entailles. Périprocte arrondi, sub-triangulaire sur les bords. Appareil apicial largement développé, saillant, étoilé. Plaques génitales et ocellaires rugueuses, chagrinées, munies à leur suture d’impres- sions sub-circulaires fortement accusées. Les plaques gé- nilales sont allongées en forme de feuilles et perforées comme toujours à leur extrémité ; trois d’entre elles pré- sentent, sur le côté interne, un petit mamelon au milieu d’une dépression sub-circulaire. Hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 11 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce, souvent con- fondue par les auteurs avec le G. peltatus, nous a paru s’en distinguer par sa taille constamment plus petite, son ap- pareil apicial relativement plus étendu, plus rugueux, marqué sur la suture des plaques, d'impressions sub-cir- culaires qui n’existent pas chez le G. peltatus, par ses pla- ques génitales plus allongées, par son périprocte sub-tri- angulaire, et présentant sur les bords trois petits mamelons au lieu de cinq. Ce n’est pas sans quelque doute que nous réunissons à cette espèce l’exemplaire de Goniopygus décrit et figuré par Albin Gras comme provenant du néocomien inférieur de Fontanil (Isère). Nous avons sous les yeux cet échantillon, mais sa conservation est trop mauvaise pour qu’il soit possible de reconnaître ses caractères spécifi- ques ; il nous a paru cependant se rapprocher du G. éntri- catus plus encore que du G. peltatus. HisroiRe. — Décrit et figuré par Agassiz, en 1838 et en 1840, le G. intricatus a été plus tard, dans le Catalogue rai- TERRAIN CRÉTACÉ. 721 sonné dès É'chinides, rapporté au G. peltatus, comme une variété de petite taille ; tous lés auteurs paraissent avoir adopté ce rapprochement. L'examen comparatif que nous venons de faire de ces deux espèces nous à convaincu qu’elles étaient bien distinctes, et que les caractères assi- gnés, dans l'origine, par Agassiz, à chacune d’elles, se re-. produisaient avec une constance remarquable, et suffisaient pour maintenir leur séparation. Elles occupent du reste, dans l'étage néocomieu, deux horizons différents : le G. in- tricatus semble propre à la zone moyenne et peut-être in- férieure, tandis que le G. peltatus ne se rencontre, en Suisse ét dans le Jura, que dans les couches supérieures (urgonien) où il est abondant. - LocaziTÉ. — Fontanil (Isère). Très-rare. Néoc. inf. — Gy- l'Évêque, Tronchoy (Yonne); Marolles (Aube). Rare. Étage néocomien moyen. _ Coll. de l’École des mines (coll. Dupin), Musée PPS ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE L’YONNE. — Environs de Neufchatel (Suisse). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1175, fig. 11, 6. intricatus, de ma collection, vu de côté; fig. 12, face sup. ; fig. 13, face inf. ; fig. 14, aire ambulacraire grossie ;_ fig. 15, aire _interambul. grossie ; fig. 16, tubercule grossi, vu de profil ; _ fig. 17, appareil apicial grossi. N° 2570. Goniopygus peltatus, Agassiz, 1840. (Salenia, 1836.) PI. 1176. Salenia peltata, - Agassiz, Foss. du Jura Neufchatelois, . Mém. Soc. des sc. nat. de Neufchâtel, LI, p. 140, pl. xiv, fig. 13-15, 1836. VII. 46 722 Salenia peltata, Echinus peltatus, Goniopygus peltatus, Goniopygus peltatus (pars), Q. 50. PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. … Agassiz, Prod, d'une: Monog des Ra- diaires, Mém. Soc. des.sc. nat. de. . Neufchâtel, t. I, p. 189, 1836, Agassiz, id., Ann. des éd. Ra PE LL sér., t. VI, p. 257,1837. ; Des Fr Éudee, sur les Éch:,. p.304, n° 85, 1837. Agassiz, Monog: des Salénies , p. 40, pl. 11, fig. 9-18, 4838. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. Mus.: Neoc., p.11,1840... | Âgasdis, Échèn, foss. de la Suisse, t. I, p. 92, pl. xxmr, fig. 16-22, 4840. RAnet in lan dans sans , 2° éd.; t. IIL, p. 394, 4840, ire “Norddeutschen K dex: gebir- ges, p. 30, 1840. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann.ysc. nat., 3esér., t: NI, p. 344, 1846. Bronn, Index pal&æont., p. 548, 1848. D'Orbigny, Prod, : de: vallontb strat., 1. Il, p. 89, n° 494, 1850.14 0 à Giebel, yDeutschlands . Petrefacten, p. 316, 1882. Desor, Synops. des Éch. foss., à 94, pl. uv, fig, 3-7, 48564011 2 0128 Pictet. Traité de paléont., 2 éd. t. IV, p. 246, 1857. Dujardin et Hupé,' Hist. nat. des Zooph: Échinodi ps 509, 1862... . ! Espèce de taille moyenne, circulaire, médiocrement renflée, légèrement sub-conique en dessus; plane en des- sous. Zones porifères droites, compusées de pores petits, séparés par un renflement ;granuliforme, se multipliant d’une manière sensible autour du péristome. Aires ambu- lacraires étroites au sommet, s’élargissant vers l'ambitus, A\Te garnies de deux rangées de tubercules serrés, homogènes, dé de in nil cu icone ie dde ont Aer nl lea er ft SAN RENE DRE TERRAIN CRÉTACÉ. 123 fortement mamelonnés, diminuant un péu de volume près du.sommet et du péristome,. au nombre de douze à treize par série, L’intervalle qui sépare les deux rangées est étroit et coufért cependant d’une granulation fine, homogène, visible: seulement à la loupe. Ces granules, resserrés par les tubereules, sont plus rares et un peu plus gros vers l'ambi- tus et dans la région inframarginale. Aires interambula- craires pourvues de deux rangées de tubercules plas gros, moins nombreux, plus espacés que ceux qui garnissént les ambulacres, diminuant. comme eux de volume ‘aux ‘ap- proches du sommet et du péristome, au nombre de huit à neuf-par série. Granules intermédiaires fins, aboridants,, homogènes à la face supérieure et disposés-en cercles au- tour des'tubercules; plus rares; beaucoup plus'gros; quel- quefois mamelonnés à la face inférieure. Péristome grand, circulaire, s’ouvrant à fleur du test, muni d’entailles assez apparentes. Périprocte arrondi, sub - pentagonal sur les bords. Appareil apicidi étoilé, saillant, finement granu- _leux, marqué à la suture des plaques de quelques impres- sions plus ou‘moins atténuées. Plaques génitales allongéés, visiblement perforées à leur extrémité; .chacune d’elles! présente sur son côlé-interne un petit mamelon, au ‘mi- lieu d’une dépression semi-circulaire, ce qui donne à l'ouverture du périprocte un aspeet sub-pentagonal. Quel- quefois le petit mamelon disparaît sur l’une dés plaques (fig. 12), et le périprocte affecte alors une forme ner Pl drangulaire.;. “Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 47 millimèttes 12. Radioles allongés, épais, sub-cylindriques, acuminés au sommet, marqués de carènes inégales, aiguës, apparentes surtout sur l’éxtrémité du radiole, garnis sur toute la tige de stries longitudinales fines, régulières, sub-granuleuses. 124 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Collerette nulle. Bouton peu développé ; anneau saillant, strié. Les radioles que M. Agassiz (1) et plus tard M. Desor(2) ont figurés comme appartenant à cette espèce, proviennent d’un Peltastes et non d’un Goniopygus. Tous les radioles qui dépendent de ce dernier genre, sont remar- quables par l’ensemble de leurs caractères et ne sauraient laisser aucun doute sur leur identité. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le G. peltatus, assez abondant dans les couches supérieures du terrain néocomien (urgo- nien), se distingue de ses congénères par sa forme peu élevée et cependant sub-conique, ses ambulacres étroits, présentant, au milieu des deux rangées de tubercules, de: petits granules microscopiques, la disposition de ses tu- bercules interambulacraires, son appareil apicial finement granuleux, son périprocte sub-pentagonal, ses radioles munis de stries longitudinales plus apparentes qu’elles ne: le sont dans les autres radioles que nous connaissons. Locazrrés. — Morteau (Doubs). Assez commun. Étage néocomien sup. (urgonien). Musée de Paris, École des mines; coll. Renevier, de Loriol, Gilliéron, Jaccard, ma collection. | ! LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Hauterive (canton de: Neufchâtel}, La Russille près Orbe, Mauremont, Vallorbes (canton de Vaud). Commun. Néocomien sup. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1176, fig. 1, G. peltatus, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 5, plaques ambul.. fortement grossies ; fig.6, aire interambul. grossie; fig. 7, plaques interambul. fortement grossies; fig. 8, appareil (1) Agassiz, Monog. des Salénies, pl. III, fig. 17 et 18. — Échin. foss. de la Suisse, pl. XXI, fig. «5 À (2) Desor, Synops. des Éch. foss., atlas, pl. XIV, fig. 6 et 7. TERRAIN CRÉTACÉ. 725 apicial grossi ; fig. 9, individu sub-conique, vu de côté, de ma collection ; fig. 10, face sup. ; fig. 44, face inf. ; fig. 12, appareil apicial grossi montrant la disposition sub-qua- drangulaire du périprocte, due à l’absence du mamelon _sur l’une des plaques génitales; fig. 43, plaque madrépori- forme d’un autre appareil fortement grossie; fig. 44, 15 et 16, radioles, de ma collection ; fig. 17, radiole grossi. N° 2571. Goniopygus Noguesi, Colteau, 1863. PI. 1177, fig. 4-12. Goniopygus Noguesi, Cotteau, Études sur les Éch. foss. des Py- rénées, p. 20, 1863 (extrait du Congrès sc. de Bordeaux, t. III, p. 480). _— — Noguès, Note sur le terr. crét.de Tercis, Con- grès sc. de Bordeaux, t. ILE, p. 38, 1863. Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement renflée en dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, com- posées de pores petits, séparés par un renflement granuli- forme, se multipliant à peine près du péristome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tubercules assez uniformes, serrés, plus saillants et plus fortement mamelonnés vers l’ambitus qu'aux approches du sommet et du péristome, au nombre de huit à neuf par série. Les deux rangées, très-rapprochées l’une de l’autre, laissent à ‘peine la place à quelques verrues intermédiaires et mi- croscopiques. Airès interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules sensiblement plus gros que les tu- bercules ambulacraires, notamment vers l’ambitus où ils sontsurmontés d'un mamelon épais et saillant, au nombre de six à sept par série. Granules intermédiaires rares, iné- gaux, apparents surtout daus la région inframarginale, à 726 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. l'angle des plaques. Péristome grand, circulaire, marqué de faibles entailles. Périprocte étroit, arrondi, sub-ellip- tique. Appareil apicial assez étendu, étoilé, saïllant, lisse, à sutures peu prononcées. Quatre des plaques génitales paraissent munies d’un mamelon interne. Hauteur, 5 millimètres ; diamètre 10 millimètres 1/2. Radioles allongés, épais, sub-cylindriques, acuminés à leur extrémité, marqués de carènes inégales, aiguës, ap- parentes, se prolongeant en s'atténuant jusqu’à la base de la tige, couvertes en outre de stries longitudinales extrême- ment fines et serrées, à peine visibles même avec le secours de la loupe. Collerette nulle. Bouton PE “développé; anneau saillant, strié Nous rapportons au G. Noguesi ‘un exemplaire rénesntrs . au Rimet (Isère), et faisant partie de la collection de l’École des mines ; il s’éloigne un peu du type par sa laille plus forte, sa forme plus renflée, ses tubercules ambulacraires moins saillants et plus homogènes. Malgré ces: anses nous n’avons pas cru devoir l’en séparer. a RAPPORTS ET DIFFÉRENCES: — Cette petite espèce, bien qu’elle ne présente aucun caractère tranché, nous a paru constituer un type distinct, et qu’il ne nousa pas été pos- sible de réurir à aucun de ceux que nous connaissons. Voisine du G. peltatus que nous venons de décrire, elle en diffère par sa forme en général moins conique, par ses tu- bercules ambulacraires plus serrés, et principalement par son appareil apicial lisse, tandisique dans le G.:peltatus il est finement granuleux et marqué d’impressions suturales atténuées. La structure de l’appareil apicial rapproche cette espèce des G. Delphinensis et Menardi que nous déerivons plushaut; elle s'éloigne du premier par sesambulaéresplus étroits et dépourvus de granules secondaires formant, chez TERRAIN GRÉTACÉ. 727 le G. Delphinensis, deux rangées intermédiaires si distinctes, et diffère de la seconde de ces espèces par son périprocte étroit et-beaucoup moins nettement triangulaire. Nous pe sommes fait un plaisir de dédier cette espèce à M. Noguëès qui a bien voulu enrichir notre Moy ee du doi exemplaire qu'il connaissait. +4 …Locazré. — Vinport près Tercis (Landes) ; le Rimet {sère). Rare. Néocomien supérieur (1). 4 École.des mines (coll: Michelin), coll. Raulin, ma col- lection, ver EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 4177, fig. 1, G. Noguesi, Fr terrain néoc. sup. de l’Isère, de la coll. de l’École des mines, vu de côté ; fig. 2, face inf. ; fig. 3, face sup.; fig. 4, _aire ambul.,grossie; fig. 5, aire interambul. grossie ; fig. 6, appareil apicial grossi ; fig. 7, autre exemplaire, du terrain néoc, de Vinport, de ma collection, vu de côté ; fig. 8, face sup., fig. 9, face inf.; : fe 10 et A1, radioles; fig. 12, ra- diole grossi, N° 2572. Goniopygus Loryi, Cotteau, 1865, PI. 1177, fig. 13-18, | Lun. de petite taille, sinsities bombée en dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, composées de pores petits, arrondis, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires étroites, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules.saillants ; mamelon- nés, homogènes, au nombre de dix par série. Les deux rangées sont assez rapprochées, et ne laissent la place qu'à (1) Suivant M. Leymerie, lés eouches de Vinport, près Tercis, font partie de l'étage cénomanien. ‘ 128 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de petites verrues -microscopiques, abondantes, éparses, qui disparaissent à la face inférieure. Aires interambula- craires pourvues de deux rangées de tubercules sensible- ment plus gros que les tubercules ambulacraires, plus for- tement mamelcnnés et aussi plus espacés, au nombre de sept à huit par série. Granules intermédiaires épars, espa- cés, très-fins à la face supérieure, plus rares, plus gros, quelquefois mamelonnés vers l’ambitus et dans la région inframarginale. Péristome assez largement ouvert, sub- décagonal, à fleur du test. Périprocte petit, sub-elliptique. Appareil apicial fortement développé, saillant, sub-angu- leux sur les bords, marqué d’impressions rayonnantes et profondes qui traversent les sutures, aboutissent au centre de chacune des plaques, et donnent au disque apicial un as- pect persillé qui rappelle certaines espèces de Peltastes et de Salenia. Plaques génitales allongées, anguleuses, perforées à leur extrémité. Deux ou trois seulement des plaques génitales paraissent munies, sur leur bord interne, d’un petit mamelon saillant. Hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 41 millimètres. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte jolie espèce se ren- contre associée avec le G. Delphinensis; elle s'en distingue bien nettement par sa forme plus bombée, ses ambulacres garnis seulement de deux rangées de tubercules, son pé- riprocte sub-elliptique, moins nettement quadrangulaire, son appareil apicial relativement plus étendu, moins &en- telé sur les bords, muni, sur toute sa surface, de sillons profonds et rayonnants parfaitement visibles, tandis que ce même appareil, chez le G. Delphinensis, est toujours complétement lisse. LocaLiTÉ. — Le Rimet (Isère). Très-rare, Étage aptieninf. Coil. École des mines (coll. Michelin). j TERRAIN CRÉTACÉ. 129 : ExPLICATION DES FIGURES. — PI. 1177, fig. 43, G. Loryi, de la coll. de l’École des mines, vu de côté; fig. 14, face sup. ; fig. 45, face inf. ; fig. 16, aire ambul. grossie ; fig. 47, aire interambul. grossie ; fig. 18, appareil apicial grossi. N°2573. Goniopygus Delphinensis, Albin Gras, 1848. PI. 4178. ‘Goniopygus Delphinensis, A. Gras, Desc. des oursins foss. du dép. - de l'Isère, p. 30, pl. 1, fig. 15, et pl. au, fig. 8, 1848. Goniopygusirregularis, A. Gras, id., pl. 1, fig. 13 et 14, 1838. Goniopygus Delphinensis, A. Gras, Catal. des corps organ. foss. | | de l'Isère, p. 33 et 36, 1852. _— — ‘Desor, Synops. des Éch. foss., p. 94, 1857. —— _— Pictet, Traité de paléont., 2° éd.,t, IV, p. 266, 1857. — — Lory, Desc. géol. du Dauphiné, p. 314, _ 1861. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 509, 1862. Espèce de taille assez forte, circulaire, renflée, légère- ment sub-conique en dessus, presque plane en dessous, _ Zones porifères droites, composées de pores petits, ar- rondis, directement superposés, séparés par un renfle- ment granuliforme, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules homogènes, saillants, fortement mamelonnés, au nombre de douze à quinze par série, suivant la taille des individus. L'intervalle qui sépare les deux rangées est large et occupé par deux autres séries très-régulières de tubercules plus 730 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. petits qui disparaissent au-dessous de l’ambitus. Dans les exemplaires les plus gros et les mieux conservés, ces tu- berculés sont accompagnés de verrues microscopiques, éparses, inégales, äbondaïites Surtout à la-face supérieure. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tu- bercules beaucoup plus gros, que les tubercules ambula- craires, notamment vers l’ambitus, saillants, fortement mamelonnés, serobiculés, au nombre de huit à neuf par série. Granules intermédiaires épars, espacés, inégaux, | moins abondants, plus volumineux et souvent mamelonnés vers l’ambitus et dans la région inframarginale. Péviniense grand, sub-décagonal, s’ouvrant à fleur du test, muni | 'en- tailles légères et relevées sur: les bords; les lèvres inter- ambulacraires beaucoup moins larges que celles qui cor- respondentaux ambulacres. Périprocte sub-quadrangulaire. Appareil apicial relativement peu développé, lisse, étoilé, saillant au-dessus du test. Plaques génitales allongées en forme de feuilles , fiñement pérforées à leur extrémité ; quatre d’entre elles présentent, sur le bord interne, des impressions semi-circuiaires avec mamelon. Hauteur, 8 millimètres ; diamètre, 16 millimètres. Var. de grande taille : ‘hat, SIREN re. 24 millimètres. b 49 supisondue 19 Radioles épais, allongés, MS leur sommet, presque lisses, marqués seulement à leur extrémité de quelques carènes qui s’atténuent et s’éffacerit, garnis en outre de stries fines, longitudinales, sub-gra- nuleuses. Collerette nulle: Bouton peu CRE strié, 2909804401 Le G. Delphinensis varie botiduf dans sa taille, dans sa face supérieure plus où moins renflée. Les petitstuber- cules secondaires qui forment, dans les individus les plus TERRAIN CRÉTACÉ. 731 gros, deux rangées parfaitement distinctes au milieu de chaque ambulacre, sont moins nombreux et moins régu- lièrement disposés chez les individus plus jeunes, et sé ré- duisent quelquefois, chez les plus petits échantillons, à une rangée inégale et sub-onduleuse. — Albin: Gras avait désigné, sous le nom de G. irregularis, un exemplaire de l'espèce qui nous occupe, présentant, dans l’arrangement de ses plaques apiciales, une singulière anomalie : les quatre. plaques génitales antérieures forment un anneau complet-autour du périprocte. La cinquième plaque géni- talé;rau lieu d'aboutir commé les autres directement sur le périprocte, estextérieure ét intercalée dans l’angle ren- trant que forment les deux plaques génitales postérieures qui sont un peu-plus larges que les autres. Les cinq plaques ocellaires petites et triangulaires offrent la disposition ordinaire. C'est un.cas de. monstruosité assez intéressant à signaler, mais dont on ne saurait faire, ainsi qu’Albin Gras l’a reconnu lui-même plus tard, une espèce D. hé sisu 3 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le ki Delphinensis constitue un type nettement tranché ei qui sera toujours facilement reconnaissable à ses ambulacres larges, garnis, au milieu -des rangées principales, de deux séries intermédiaires par- faitement :distinctes, à ses: tubercules interambulacraires largément développés vers lambitus, à son appareil apicial lisse, fortement étoilé sur les bords, à son périprocte quadrangulaire, à ses radioles munis de carènes atténuées. C’est à tort que M. Desor, dans le Synopsis des Échinides “fossiles, rapproche cette espèce du G. heteropygus de la craie jaune des environs de Tours ; elle en diffère bien net- tement par le nombres el la disposition de ses tuber- à Lo: à hi …. …foss., p. 302, n° 81,1837,,. lab. Goniopygus Menardi, __ Agassiz, Monog. des Salénies, pe 8, : pl. m, fig. 29-36, 1838. j Goniopygus globosus, ‘°° |! Agassiz, id ,P. 24, pl. iv, fig. 9-46, 1838. La Goniopygus Bronni, Goniopygus Menardi, Goniopygus Bronni, Goniopygus Menardi, . Goniopygus Bronni, Goniopygus Menardi, Pseudodiadema carinella, . TERRAIN CRÉTAGÉ. : 13% Agassiz, Catal, syst. Ectyp.foss., Mus. Neoc., p. 11, 1840. + Agassiz, id. Agassiz, id. . Dujardin in Lamarck;-Anim.. ‘sans vertèbres,2° 6d.,t. Ill, p.394,1840. Dujardin in Lamarck, id. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., Ann. sc. nat., 3° sér., +. VI, p. 354, 4846. Agassiz et Desor; id. Bronn, Index PR p. 548, 1848. Bronn, id. Bronn, = * D'Orbigny, Prod. de Doté. strat., t. IL, p. 179, Ét. 20, n° 666, 1850. D'Archiac, Hist. des progrès de la géol., t. IV, p.445, 4851. Bronn, Lethea geognost., t.kl, p.184, pl. xux’, fig. 7 a-g, 1852. Bronn, id., p. 185. Guéranger, Essai d'un Rép. paléont. de la Sarthe, p. 40, 1853. :! Desor, Synops. des Éch. foss., p.94, pl. xiv, fig. 15 et 16, 1856. Desor, id., p.95. Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 247, 1857. Pictet, id. Cotteau, Note sur l’app. apicial des Goniopygus , Bull., Soc. géol. de France, 4° sér., 1. AVE p. 162, 1858. Cotteau et Triger, Éch. foss. de la Sarthe, p. 151, pl. xxvur, fig. 1- 6, 1859. Cotteau et Triger, id., p. 137, pl. xxvit, fig. 15-18, 1859. Desor, Synops. des Éch. foss., sup- plém., p. 448, 1859. 736 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Goniopygus Menardi, Coquand, Foss. crét. du Sud-Ouest, Bull.Soc. géol. de France, 2° sér.; t. XVI, p. 963, 1859. Goniopygus globosus, Coquand, id. : Goniopygus Menardi, Coquand, Catal. rais. des sais ob- servés dans les deux Charentes, p. 55. — Desc. phys , géol.et minér. du dép. de la Charente, t. WE, p. an, 1861. Goniopygus globosus, Coquand, id., p.55, id,,p.111, 1861. Goniopygus Menardi, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échin., p. 509, 1862. Goniopygus Bronni, Dujardin et Hupé, id. Pseudodiadema carinella, Dujardin et Hupé, id., p.499, 1862. Goniopygus Menardi, Raulin, Tabl. synopt. des Éch. foss. signalés dans le sud-ouest de la France, Cong. sc. de Bordeaux, 28° sér., p.324, 1863. Goniopygus globosus, Raulin, id. Pseudodiadema carinella, Cotteau, Paléont. franç., terr. cré- tacé, t. VII, p. 516, pl. 1123, 1 8. 23-27, 1864. X. 51, Q. 62 (type de l'espèce); Q. 63 (variété globosa) ; S. 29 (variété Bronni). | Espèce de taille moyenne, süb-cireulairé: renflée, cütits que, quelquefois sub-déprimée en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores petits, séparés par un renflement granu- liforme, se multipliant autour du péristome. Aires ambu- lacraires étroites dans toute leur étendue, garnies de tu- bercules peu développés, homogènes, médiocrement serrés, augmentant à peine de volume au-dessous de l’ambitus, au nombre de dix à quinze par série, suivant la, taille des individus. L'espace qui sépare les deux rangées est plus ou moins large et occupé seulement par de petites verrues microscopiques qui se prolongent entre les scro- TERRAIN CRÉTACÉ, 737 bicules et grossissent un peu dans la région inframargi- pale. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules très-gros vers l’ambitus, saillants, fortement mamelonnés, entourés d’un large scrobicule, diminuant rapidement de volume aux approches du sommet et du péristome, au nombre de six à neuf par série. Granules intermédiaires assez gros, inégaux, souvent mamelonnés, épars, plus ou moins abondants à la face inférieure, rem- placés, au-dessus de l’ambitus, par des verrues fines, un peu plus grosses que celles qui existent au milieu des ambu- lacres, plus espacées, groupées autour des scrobicules en cercles assez réguliers. Péristome très-grand, sub-circu- laire, à fleur du test, médiocrement entaillé. Périprocte sub-circulaire, toujours triangulaire sur les bords. Appa- reil apicial lisse, étoilé, saillant au-dessus du test, composé de plaques intimement soudées, à sutures fines et unies. Plaques génitales allongées, heptagonales, marquées à leur angle externe d’un pore oviducal qui paraît plonger obliquement sous l’appareil. La plaque latéro-antérieure est lisse comme les autres; seulement elle présente à son extrémité, en arrière du pore oviducal, une double bande spongieuse qui correspond, sans aucun doute, au corps _madréporiforme. Trois des plaques génitales sont munies, sur leur base interne, d’une impressionsemi-circulaire par- faitement distincte, au milieu de laquelle s'élève un ma- melon perforé à la base d’un trou très-fin dont nous igno- rons la destination. La plaque génitale madréporiforme et la plaque postérieure de gauche sont dépourvues de dé- pression et de mamelon. Hauteur, 11 millimètres ; diamètre, 48 millimètres. Variété globosa : hauteur, 17 millimètres ; diamètre, 26 millimètres. VI. 47 138 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Variété Bronni : hauteur, 8 millimètres; diamètre, Aëù ruillimètres,. lasioini 284 4 On rencontre associés au G. Menardi des réialetes que nous avons décrits plus haut sous le nom de Pseudodiadema carinella (4), Leur forme générale allongée, sub-cylindri - que, acuminée à son extrémité, leur aspect presque lisse, les carènes plus ou moins apparentes dont la tige estornée vers le sommet, l’absence de collerette, nous engagent à les retirer du genre Pseudodiademaoù nous ne les avons pla- cés qu'avec doute.et à les attribuer à l'espèce quinous oc- cupe. Nous renvoyons aux figures et à la description que nous avons données précédemment. TRE CIRE Le G. Menardi offre certaines variétés qu'il-nous. A utilede signaler : sa laille est très-variable ; sa face supé- rieure affecte le plus souvent une forme sub-conique, légèrement globuleuse ; quelquefois elle.se déprime, et la face inférieure paraît un peu rentrante. Chezcertains exem- plaires qu'on rencontre ordinairement à.un' horizon, plus élevé, cette dépression du test coïncide avec. des ambu- lacres relativement un peu plus larges et pure. de. tuber- cules plus petits et plus espacés. néiné do Rad Nous avons fait figurer un exemplaire Nha par la saillie extraordinaire que présente une des aires inter - ambulacraires; c’est un cas de monstruosité analogue, à celui déjà constaté chez les Pseudodiadema et les Cyphosoma, mais qu’on n'avait pas,encore obseryé chez les Goniopygus. RAPPORTS ET DIFFÉRENGES.— Le G.Menardi,eny réunissant les variétés que nous.venons d'indiquer, constitue un type nettement tranché et qui sera toujours reconnaissable à : ses ambnlacres étroits, garnis de tubercules homogènes, (1) Paléont. franc..t, VIL, p. 516. sil - TERRAIN CRÉTACÉ. 139 de petite taille et assez espacés, à ses tubercules interam- bulacraires très-gros vers l’ambitus, accompagnés de granules mamelonnés plus ou moins abondants, remplacés, à la face supérieure, par de petites verrues microscopiques, à son péristome très-largement ouvert, à son périprocte triangulaire, à son appareil apicial parfaitement lisse, à ses radioles allongés, plus grêles qu’ils ne sont habituellement, ‘ornés de carènes sub-granuleuses. Deux espèces , les G: Brossardi et Marticensis offrent de grands rapports avec le G. Menardi. En décrivant ces deux espèces nous 'indi- quons les motifs qui nous ont engagé à les-séparer. … Hisrome. — Le G. Menardi, signalé pour la première fois par Desmaretsen1825, sousle.nom d'Æchinus Menardi, a été placé, en 1838, par M. 'Agassiz dans le genre Goniopygus ; depuis, ila été souvent mentionné et figuré par les auteurs. Dès 1846, MM. Agassiz et Desor avaient réuni à cetle espèce le, G. globosus, remarquable par sa grañde taille et sa formé globuleuse, mais qui ne diffèré par aucun caractèré du G. Menardi. Nous avons pensé que le G. Bronni, que nous ne connaissons que par le moule en plâtre S. 29, et la dia- gnose très-incomplète donnée dans le Catal: raisonné des Échinides de 1846, n’était qu’une variété fois de l’es- -pèce qui nous occupe. "LocariTés. — Le Mans (carrière de la Ba), Yvré lÉvèque, (Sarthe); Briolay près Angers (Maine-et-Loire) ; ile d’Aix, Fourras ( Charente-Inf.); L'Houmeau, Angou- ième (Gharente); La Bedoule (Bouches-du-Rhône). Assez abondant, Etage cénomanien. — Epagnac près Angoulême (Charente). Rare. Etage sénonien inf. Musée de Paris (coll: d'Orbigny). 2 École des minés, coll. de la Sorbonne, Musée du Mans, coll. Triger, Guillier, Arnaud, ma collection. 740 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Tournay (Belgique); Essen-sur-la-Rubr (Prusse). Craie marneuse (cénomanien). EXxPLICATION DES FIGURES. — P], 1179, fig. 8, G. Menardi, de la coll. de M. Triger, vu de côté ; fig. 9, face sup. ; fig. 40, face inf.; fig. 11, aire ambul. grossie; fig. 12, aire inter- ambul.! grossie; fig. 43, tubercule grossi, vu deprofil ; fig. 14, appareil apicial grossi. — PI. 1180, fig. 4, G. Menardi, var. globosa, de l’îile d’Aix, du Musée de Paris (coll d’Orbigny), vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, aire ambul. grossie ; fig. 5, aire interambul. gros- sie; fig. 6, appareil apicial fortement grossi; fig. 7, G. Menardi, var. Bronni, d'Angoulême, de la coll. de M. Ar- naud, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, autre individu plus petit, de la coll. de M. Guillier, vu de côté; fig. 10, face sup.; fig. 11, autre individu de l'ile d’Aix, du Musée de Paris (coll. d’Orbigny), vu de côté; fig. 12, face sup. ; fig. 13, face inf. ; fig. 14, individu montrant un renflement anormal de l'aire interambul. impaire, de la coll. de l’École des mines, vu de côté. N° 2576. Goniopygus major, Agassiz, 1838. PI. 4181 et pl. 1182, fig. 1-4. Goniopygus major, Agassiz, Monog. des Salénies, p. 25, pl, IV, fig. 17-22, 1838. ad — Agassiz, Catal. syst. Eclyp. foss. Mus. Neoc., p. 11, 1840. die — Dujardin, in Lamarck, Anim. sans vert., 3e éd., t. LIL, p. 394, 1840. re — Agassiz et Desor, Cafal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° série, t. VI, p. 344, 1846. es _ Bronn, Index palæont., p. 548, 1848. es — D'Orbigny, Prod. de paléont.-strat., t. M, p. 179, Ét. 20, n° 667, 1850. ous _— Desor, Synops. des Éch. foss., p. 95, 1856. TERRAIN CRÉTACÉ, 741 Goniopygus major, Pictet, Traité depaléont., 2° éd., t. IV,p.472, pl. xevi, fig. 14, 1857. — — Coquand, Foss. crétacés du Sud-Ouest, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XVI, p. 963, 4159. _ — Coquand, Catal. rais. des foss. observés dans les deux Charentes, p. 55. — Desc. phys., géol. et minéral. du dép. de la Charente, t. IL, p. 114, 4861. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 509, 1862. — — Raulin, Tab. synopt. des Éch. foss. signalés dans le sud-ouest de la France, Congrès sc. de France, 28° session, p. 324, 1863. X. 29. Espèce de grande taille, haute, renflée, conique, ar- rondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones po- rifères droites jusqu’à l’ambitus, sub-onduleuses et plus ir- régulières en se rapprochant du péristome, formées de pores arrondis, éloignés les uns des autres, rangés hori- zontalement et par paires serrées sur toute la face supé- rieure. Vers l’ambitus les pores se rapprochent, mais les paires de pores s’espacent, deviennent obliques et se groupent irrégulièrement ; autour du péristome elles se multiplient d’une manière très-apparente. Aires ambula- _craires étroites au sommet, s'élargissant au fur et à mesure qu’elles descendent vers le péristome, garnies de deux rangées de tubercules petits, serrés, homogènes à la face supérieure, plus gros, plus saillants, plus largement scro- biculés vers l’ambitus et dans la région inframarginale, au nombre de dix-neuf à vingt par série. La zone laissée libre par les tubercules est médiocrement développée et rem- plie par des granules très-fins à la face supérieure, plus développés, inégaux, souvent mamelonnés en se rappro- 742 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. chant de la face inférieure. Vers l’ambitus, les plaques porifères prolongent leurs sutures à la base des plus gros tubercules Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules plus: volumineux, plus largement __ serobiculés, plus espacés que ceux qui remplissent les am- bulacres, surmontés d’un épais mamelon, entourés d’un scrobicule saillant, le plus souvent sub-elliptique et se touchant par la base, au nombre de treize à quatorze par série, Granules. intermédiaires assez gros, abondants, iné- . gaux, épars dans la zone miliaire et sur le bord des in- ter ambulacres, souvent mamelonnés,diminuant de volume aux approches du sommet, remplacés alors par des verrues beaucoup plus fines. Périprocte sub-pentagonal. Péristome grand, sub-cireulaire, s'ouvrant à fleur: du test; marqué d’entailles apparentes et relevées sur les bords , les lèvres ambulacraires légèrement onduleuses, :plus-étendues que celles qui correspondent aux interambulacres. Appareil apicial relativement de petite taille, lisse, solide;: étoilé, Plaques génitales allongées, anguleuses; ‘visiblement per- forées à leur extrémité ; chacune de-ces plaques est munie d’une dépression semi-circulaire au milieu -de laquelle s'élève un petit mamelon. La plaque madréporiforme;,tre- marquable par la double bande spongieuse quise montre à son angle exerne, en est munie comme les autres. Hauteur, 27 millimètres ; diamètre, 45 millimètres. JIndividu jeune : hauteur, 411 millimètres; diamètre, 24 millimètres. ; SFR Radioles inconnus. LE «Nous connaissons cette magnifique espèce à ses diffé- rents âges : les individus jeunes présentent‘ dans leur forme générale, dans l’arrangement de leurs pores ambu- lacraires, dans la disposition de leurs tubercules- et des TERRAIN CRÉTACÉ. 743 granules qui les accompagnent, dans la structure du péri- procte beaucoup d ‘analogie avec les échantillons de grande taille; cependant un des individus jeunes que nous ayons sous les yeux, diffère du type par son appareil apicial re- lativement plus grand, moins étoilé, moins lisse et marqué, à la suture des plaques, de quelques impressions sub-cir- culaires. © RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le G. major ne saurait être confondu avec. aucun de ses congénères ; il sera toujours parfaitement reconnaissable à sa taille très-grande, à sa face supérieure élevée, sub-conique, à la disposition de ses pores, à ses ambulacres garnis vers l’ambitus de tuber- cules qui augmentent sensiblement de volume, à son péri- procte pentagona} , à son appareil apicial relativement peu développé et profondément anguleux sur les bords. LocauTÉs. — L'ile d’Aix, port des Barques (Charente) ; environs des Martigues (Bouches-du-Rhône). Assez rare. Etage cénomanien. * Musée de Paris (coll. d'Orbigny), coll. Honoré Martin, Arnaud, Berthelin, ma collection. S — ExPLICATION DES FIGURES. — Pl. 4181, fig. 4, G: major, dema coll., vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambul. grossie ; fig. 5, tubercule grossi, vu de _ profil; fig. 6, appareil apicial grossi ; fig. 7, individu jeune, du Musée de Paris: (coll. d'Orbigny), vu de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, appareil apicial grossi. — PI]. 1182, fig. 1, variété déprimée, des environs d'Angoulême, de la coll. de M. Arnaud, vue de côté ; fig. 2, face ms _ 3, faceinf. ; fig. 4, appareil ER FR ds 744 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 2577, Goniopygus sulcatus, Guéranger, 1859. PI. 1182, fig. 5-12, | Goniopygus sulcatus, Guéranger, in Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 154, pl. xxvni, fig. 22-25, 1859. _ — Desor, Synops. des Éch. foss., supplément, p. 448, 1859. | . - Dujerdin et Hupé, Hist. nat. des Dee Éch:, p. 509, 4862. Espèce de petite taille, sub-circulaire, légèrement bom- bée, plane en dessous. Zones porifères droites, composées de pores petits, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules saillants, mamelonnés, à peu près égaux entre eux, ne pré- sentant aucune trace de granules. Aires interambulacraires munies de deux rangées de tubercules à peu près de même taille que ceux qui garnissent les ambulacres, un peu plus gros cependant vers l’ambitus, et moins homogènes dans leur développement, au nombre de cinq à six par série. Granules intermédiaires presque nuls. Péristome large- ment ouvert, circulaire, à peine entaillé. Périprocte très- petit, arrondi, vaguement pentagonal. Appareil apicial solide, très-grand, convexe; plaques génitales allongées, beptagonales, perforées comme toujours à leur extrémité, marquées de petits sillons rayonnants qui traversent la suture et aboutissent au centre des plaques, Trois de ces plaques présentent, comme dans le G. Menardi, des rudiments d’impressions sub-circulaires et de petits bourrelets. Hauteur : 4 millimètres; diamètre, 6 millimètres. Radioles inconnus. TERRAIN CRÉTACÉ. 745 Nous avons sous les yeux un exemplaire de cette espèce recueilli également au Mans, dans la carrière de la Butte, et qui offre quelques différences avec celui que nous ve- nons de décrire : le disque apicial est presque lisse et ne présente que quelques stries rayonnantes très-alténuées, mais il est marqué à la suture des plaques de petites im- pressions sub-circulaires très-distinctes ; le périprocte est un peu plus large et plus nettement triangulaire ; les tuber- cules ambulacraires et interambulacraires sont aussi moins bomogènes. Malgré ces différences, l'échantillon dont il s’agit ne nous paraît qu’une variété du G. sulcatus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle petite espèce, comme nous l’avons déjà fait observer dans nos Échinides de la Sarthe, ne saurait être confondue avec les individus jeunes du G. Menardi qu’on rencontre à peu près dans les mêmes couches ; elle en diffère bien certainement par sa face su- périeure plus bombée, par ses tubercules plus uniformes, par son périprocte plus pelit et plus vaguement triangu- laire, par son appareil apicial relativement plus développé et dont les plaques au lieu d'être lisses et intimement sou- dées, sont couvertes tantôt de sillons rayonnants, tantôt d’impressions sub-circulaires. LocazrTÉ. — Le Mans (carrière de la Butte), (Sarthe). Très-rare. Étage cénomanien. Coll. Guillier, Guéranger, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 1182, fig. 5, G. sulcatus, de la coll. de M. Guéranger, vu de côté ; fig. 6, face sup. ; fig. 7, face inf.; fig. 8, appareil apicial grossi (ces quatre figures copiées dans les Échinides de la Sarthe) ; fig. 9, autre individu, dela coll. de M. Guillier, vu de côté; fig. 10, face sup. ; fig. 11, face inf, ; fig. 12, appareil apicialgrossi. 746 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 2578. Goniopygus Coquanät, Cottcau, 1865. 4 À PH'AAS5; fget- : oriodb 5h e6oû Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, haute, renflée, très-légèrement sub-conique en:dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, composées de pores. pe- tits, séparés par un renflement granuliforme plus large et plus apparent à la face supérieure que.vers l’ambitus.et dans la région. inframarginale, se multipliant à peine au- tour du péristome. Aires ambulacraires.garnies de. deux rangées de tubercules espacés, assez fortement mamelonnés malgré leur petite taille, homogènes à:la face supérieure, augmentant très-sensiblement de volume au-dessus de l’ambitus et dans la région infra-marginale, au nombre de dix-sept à dix-huit par série. L'espace qui sépare les deux rangées est occupé par de petits granules assez abondants, mais dont le nombre diminue à la face inférieure où les tubercules plus développés remplissent presque entière- ment l’aire ambulacraire. Aires interambulaeraires pour- vues de deux rangées de tubercules assez gros, saillants, serrés, entourés de scrobicules larges, sub-elliptiques et se touchant par la base, diminuant rapidement de volume près du sommet et du péristome, au nombre de dix à onze par série, Granules intermédiaires abondants, inégaux, mamelonnés, formant, dans la zone miliaire, deux rangées sub-sinueuses apparentes surtout vers l’ambitus; se mon- trant également sur.le bord des interambulacres.,Ces gra- nules sont accompagnés de verrues. microscopiques),et éparses qui, à la face supérieure, sont répandues autour des scrobicules et remplacent les granules. Péristome médio- TERRAIN CRÉTACÉ. 747 crement développé, sub-circulaire, un peu enfoncé, muni d’entailles relevées sur les bords. Périprocte grand, sub- elliptique, vaguement triangulaire. Appareil apicial rela- tivement de petite taille, épais, rugueux, d’un aspect chagriné, marqué de sillons plus ou moins profonds qui aboutissent au centre des plaques, présentant sur les bords du périprocte, une série distincte de renflements granuli- formes. Plaques génitales anguleuses et perforées comme toujours à leur extrémité externe. Hauteur : 11 millimètres; diamètre, 46 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce se distingue nettement de ses congénères par sa forme élevée, ses aires ambulacraires garnies de tubercules qui âugmentent sen- siblement de volume vers l’ambitus, ses tubereules inter- ambulacraires plus abondants que dans les autres espèces, son périprocte largement ouvert et granuleux sur les bords, son appareil apicial, rugueux, sillonné, et relativement très-étroit. L'ensemble de ses caractères la rapproche un peu des individus très-jeunes du G. major; cependant elle sera toujours facilement reconnaissable à sa forme moins conique, à ses tubercules interambulacraires plus gros, à son appareil apieial beaucoup moins étoilé, à son péri- procte plus grand et sub-triangulaire. _ Locaziré. — Djebet Zaronga (Sétif). Très-rare. Étige cénomanien (rkutomagien, ge» - Coll. Coquand. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1485, fig. 1, G. Coguandi, vu de côté; dela coll. de M. Coquand; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 3, aire in- terambul, grossie; fig. 6, tubercule grossi, vu de profil ; fig. 7, appareit apicial grossi. Le 748 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 2579. Goniopygus Marticensis, Coiteau, 1865. PI. 1189, fig. 13-91. Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement ren- flée, presque plane en dessous. Zones porifères droites, très-légèrement sub-onduleuses, formées de pores petits, séparés par un renflement granuliforme, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires très-étroites, garnies de deux rangées de tubercules serrés, assez gros, homogènes, au nombre de dix à onze par série, remplis- sant toute la zone interporifère et ne laissant aucune place aux granules et verrues intermédiaires. Aires interambula- craires pourvues de deux rangées de tubercules beaucoup plus gros que ceux qui occupent les ambulacres , plus espacés, plus fortement mamelonnés surtout au-dessus de l'ambitus, au nombre de sept à huit par série. Granules peu abondants, assez volumineux, inégaux, souvent ma- melonnés à la face inférieure, remplacé,s au-dessus de l’ambitus,par quelques petites verrues microscopiques ap- parentes seulement dans les exemplaires les mieux con- servés. Péristome grand, sub-circulaire, s’ouvrant à fleur du test, muni de faibles entailles relevées sur les bords. Périprocte nettement triangulaire. Appareil apicial so- lide, saillant, parfaitement lisse, légèrement étoilé, com- posé de plaques intimement unies, à sutures très -fines. Plaques génitales allongées, anguleuses ; trois d’entreelles présentent, sur le bord interne, une dépression sub-cireu- laire munie d’un pelit mamelon. Hauteur, 10 millimètres; diamètre, 48 millimètres. Radiole allongé, épais, sub-cylindrique, acuminé à son extrémité, marqué de petites carènes aiguës, régulières, TERRAIN CRÉTACÉ. 749 d'autant plus apparentes qu’elles se rapprochent du som- met de la tige. La tige paraît lisse, mais en réalité est couverte de stries fines et sub-granuleuses. Collerette pulle. Bouton peu développé; anneau saillant et strié. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce offre les plus grands rapports avec le G. Menardi : c’est la même dispo- sition des tubercules ambulacraires et interambulacraires, c’est le même appareil apicial lisse et à fine suture, . c'est la même forme de périprocte; cependant, en com- parant avec soin les exemplaires assez nombreux que nous possédons de l’une et l’autre de ces espèces, nous avons reconnu quelques différences qui prennent de l’impor- lance en raison de la constance avec laquelle elles se re- produisent, et qui nous ont paru suffisantes pour établir une espèce distincte. Le G. Marticensis a les ambulacres plus étroits et garnis de tubercules plus serrés, plus gros, plus homogènes ; ses tubercules interambulacraires sont aussi plus saillants et plus développés surtout à la face supé- rieure; ce qui donne à l’ensemble du test un aspect plus tubereuleux qui le fait toujours distingper du G. Menardi ; l’appareil apicial paraît un peu plus étendu, moins angu- leux sur les bords; les-radioles s'éloignent de ceux attri- bués au G. Menardi par leur tige moins longue, plus épaisse, plus régulièrement cylindrique, marquée de ca- rènes plus lisses, plus égales, moins prononcées. Les G. Menardi et Marticensis forment deux types assurément très- voisins, Mais qui nous paraissent distincis, et nous sommes d’autant plus porté à les séparer qu'ils appartiennent à deux horizons bien différents. LocauiTÉs. — Les Martigues (Falaise du gros Pérou), (Bouches-du-Rhône). Assez abondant. Étage sénonien inf. zone de l’Ostrea Matheroniana. 750 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coll. Honoré Martin, Dumortier, ma collection. .;. EXPLICATION DES FIGURES. -—. PI. 1489, fig. 13, G. Marti- censis, de la coll. de M. Dumortier, vu de côté; fig. 44, face sup. ; fig. 15, face inf.; fig. 16, aire ambul. grossie; fig. 17, aire interambul. grossie; fig. 48, appareil .apicial grossi; fig. 49 et 20, radioles ; fig. 21, radiole grossi. N° 2580. Goniopygus heteropysus, Agassiz, 1838. 5x PI. 1183, fg. 18. visf Goniopygus heteropygus, Agassiz, Monog. des Salénies, p. 23, . pl. IV, fig. 1-8, 14838. p<4 ei FA Eu Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 11, 1840. _ _ Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat., 3° sér., t. IV, p. 344, 1846. : — — Bronn, Index palæont., p. 548, 1848. — _ D'Orbigny, Prod. de pal. strat., t. II, p.273, Ét. 22, n° 1245, 1850. ve +5, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 654, 1857. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 309, 4862. X. 49. Nous ne connaissons de cette espèce que le moule en plâtre X. 49; malheureusement il est assez fruste et ne permet pas de préciser, d’une manière bien positive, les caractères qui le distinguent de ses congénères. Nous n'a- vons pu retrouver l'échantillon unique qui a servi de type à l'espèce et de modèle au moule en plâtre, aussi nous nous bornerons à reproduire la description donnée par M. Agassiz dans la Monographie des Salénies : TERRAIN CRÉTACÉ. 151 :« Il est difficile, au premier coup d'œil, dit M. Agassiz, NS. 0, CR. 2 OT. ONE C0 OR EE | 2, dd! «7,87 64 . A À: NN, 2, 4 © de ne pas confondre cette espèce avec le G. Menardi. Cependant il existe quelques différences d'organisation qni obligent à les séparer spécifiquement : c’est entre autres la forme de l'ouverture anale qui, au lieu d’être triangulaire comme dans le G. Menardi, est carrée; les aires ambulacraires sont aussi plus saillantes, et leurs ‘tubercules proportionnellement plus gros. L'appareil ovidueal a à peu près les mêmes dimensions que l’ouver- ture inférieure . Les plaques ovarialés sont toutes d’égale grandeur; leur forme est celle d’un pentagone allongé ayant son angle le plus aigu tourné en dehors ; leur base, qui forme la bordure immédiate de l’ouveriure anale, est fortement convexe, et c’est du milieu de cette concavité que s'élèvent ces petites plaques ou verrues qui sont particulières à la plupart des espèces de ce genre. La base de la plaque de l’aire interambulacraire impaire est seule droite et n’a, par conséquent, pas dé petite plaque additionnelle, ce qui réduit le nombre de ces dernières à quatre. Les plaques interovariales sont pentagonaies comme dans le G. Menardi et s’insèrent par leur sommet entre les ovariales; leur base présente un léger renfle- ment au milieu. Toutes ces plaques sont parfaitement lisses, et les sutures qui les unissent sont indiquées par des lignes droites. Les deux rangées de tubercüles am- bulacraires sont trop serrées pour qu'il puisse y avoir de plus petites verrues entre elles. Les tubercules des aires interambulacraires sont très-saillants, lisses et étranglés au milieu du cône, de manière à former un très-gros mamelon articulaire. Les petites verrues qui les accompagnent n'existent guère qu’à la partie infé- rieure du test, et jusqu'au milieu de la circonférence. 752 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. « Les pores ambulacraires sont disposés par paires obli- « ques sur deux rangées simples, de sm 26 t L&r de l’am- « bulacre. » ; RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Comme on le voit par la description qui précède, cette espèce, voisine du G. Me- nardi, se rapproche plus encore du G. Marticensis, et ne s’en distingue réellement que par la forme de son péri- procte qui est quadrangulaire et muni, sur les bords, de quatre petits mamelons, au lieu d’être triangulaire et pourvu seulement de trois mamelons. Si plus tard il était reconnu que ce caractère éprouve quelques variations dans un même type, il faudrait réunir les deux espèces sous le nom plus ancien de G. heteropyqus. LocauTÉ. — Environs de Tours (Indre-et-Loire). Très- rare. Sénonien inf. École des mines (coll. Michelin). EXPLICATION DES FIGURES. — Pl, 1183, fig. 1, G. he- teropygus, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 5, aire interambul. grossie ; tig. 6, tubercule grossi; vu de profil ; fig. 7, péristome grossi; fig. 8, appareil apicial grossi. (Ges huit figures sont copiées sur la planche 1v de la Monog. des Salé- nies.) N°9581. Goniopygus Royanus, d'Archiac, 1851. PI. 1183, fig. 9-17, et pl. 1184, fig. 1-6. Goniopygus Royanus, D'’Archiac, Hist. des progrès de la géologie, t. IV, p. 404, 1851. dé — Cotteau et Triger, Échin. du départ. de la Sarthe, p. 154, 1859. Goniopygus Baylei, Coquand, Foss. crét. du Sud-Ouest, Bull, Soc. gévl. de France, 2° sér., t. XVI, p. 1015, 1859. TERRAIN CRÉTACÉ. 753 Goniopyqus Royanus, Coquand, Catal. rais.des foss. observés dans les deux Charentes, p.131. — Descript. phys., géol.et minéral. du département de la Charente, t. WI, p. 187, 1862. Goniopygus Baylei, : Coquand, Catal. raïs.,etc., Id.—Descript. phys., etc., Id., 1862. Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée et sub- conique en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères droites, composées de pores pelits, ronds, disposés par paires espacées et très-obliques surtout vers l’ambitus, se multipliant un peu autour du péristome. Aires ambulacraires étroites au sommet, s'é- largissant au fur et à mesure qu’elles descendent vers la face inférieure, garnies.de deux rangées de petits tuber- cules homogènes, saillants, assez fortement mamelonnés, espacés, au nombre de huit à douze par série, suivant la taille des individus. La zone qui sépare ces deux rangées est large et occupée per deux autres séries très-régulières de tubercules plus pelits, plus espacés et alternes, qui dis- paraissent au-dessous de l’ambitus. Entre ces tubercules, le test semble lisse même dans les exemplaires les plus gros et les mieux conservés. Aires inter-ambulacraires re- lativemeat peu développées, pourvues de deux rangées de - tubercules beaucoup plus gros que les tubercules ambu- lacraires, saillants, forlement mamelonnés, scrobiculés, au nombre de six à huit par série. Granules intermédiaires peu abondants, gros, mamelonnés, épars, inégaux, se montrant surtout dans la région infra-marginale, rempla- cés au-dessus de l’ambitus par quelques petites verrues inégales et microscopiques, tendant à se ranger en cercles autour des scrobicules. Péristome grand, sub-décagonal, s’ouvrantà fleur du test, muni d’entailles légères. Périprocte VII. Œ 154 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sub-circulaire, présentant sur les bords un aspect triangu- laire. Appareil apicial largement développé, solide, étoilé, . saillant au-dessus du test, couvert, sur toule sa surface, de granules fins, homogènes, qui convergent, en rayon- nant, vers le centre des plaques. Plaques génitales hepta- gonales, larges, anguleuses et visiblement perforées au sommet, quelquefois sub-concaves au milieu. Trois d’en- tre elles offrent sur le bord inlérné üne petile dépression sub-circulaire au milieu de laquelle s'élève un mamelon très-finement perforé à sa base; la plaque madrépori- forme, facilement reconnaissable à l'aspect spongieux que présente son angle externe, ést dépourvue d'impression et de mamelon. Hauteur, 14 millimètres; diamètre, 22 millirétres: Individu jeune : hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 10 millimètres. “ER Er ns Le G. Royanus varie dans sa taille, dans sa face supé- rieure plus ou moins coniqué. Les petits tubercules se- condaires qui forment, dans les exemplaires les plus gros, deux rangées régulières au milieu de chaque ambulacre, se réduisent, chez les individus plus jeunes, à une rangée inégale et sub-onduleuse. L'appareil apicial présente égale- ment des modifications que nous devons signaler : granu- leux et à sutures lisses chez certains exémplaires'et notim- ment chez les plus développés, il est muni, chez quelques autres, de côtes sub-granuleuses et rayonnantes ‘plus où moins prononcées; parfois l'appareil ‘est presque lisse et offre à la suture de petites impressions'sub-cireulaires. : RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le G. Royanus forme un type parfaitement caractérisé et toujours reconnaissable à ses pores espacés el obliques, à ses ambulacres larges et gar- nis de quatre rangées de tubercules, à ses’ interambula- ea TERRAIN CRÉTACÉ. 155 cres étroits, à ses tubercules inter-ambulacraires très-gros et accompagnés de rares granulés, à Son äppäreil apicial très-développé, couvert de granules ou de côtes rayonnantes. La disposition de ses tubercules ambulacraires rapprocne cette espèce du G. Delphinensis de l'étage aptien de l'Isère ; elle-s’en distingue neltement par sa forme plus élevée, son périprocte triangulaire, son appareil apicial beaucoup plus étendu, moins anguléux sur les bords, granuleux au lieu d’être lisse. Hhsrore. — Mentionnée pour la première fois, sous le non de G.'Royanus, par M. d’Archiac, en 1851, cette belle espèce: ma jamais élé ni décrite, ni figurée: En 1859, M::Coquand lui.a donné le nom de Baylei qué nous avons dû abandonner pour celui plus ancien de Royanus. 53 LOLATITÉS:— Saint-Georges, Royan (Charente-Inférieure); Aubeterre (Charente) ; Neuvic (Dordogne). Assez abondant. Étage sénonien. — Cassis (Bouches-du-Rhône). Rare. Élage. sénonien inf. zone à Bedioliten cohrarpeuteris (M: Reynès). : École des mines, coll. de la Sont FAR pulls, Coquand, Arnaud, ma coll. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1183, fig. 9,6. Royanus, de Ja coll. de l'École, des mines, vu de côlé; fig. 10, face - sup.;fig. 41, face inf. ; fig..12, aire ambul. grossie; fig. 13, aire interambul. grossie ; fig: 14, appareil apicial grossi ; fig. 45, variété à appareil apicial marqué d’im- pressions, de, la coll, de l'École des mines, vue de côté ; fig. 16, face sup. ; fig. 17, face inf. ; fig, 18, appareil apicial grossi. —.Pl; 41184, fig. 4, variété à disque apicial marqué desutures, de ma coll., vue de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 5, aire interam- bul. grossie ; fig. 6, appareil apicial grossi. 756 PALCONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 2582. Goniopygus minor, Sorignet, 1850. PI. 1484, fig. 7-16. | Goniopyqus minor, Sorignet, Ours. foss. de deuxarrond. du dép. de l'Eure, p. 23, 1850. | * — Desor, Synops. des Éch. foss., supplément, p. 450, 1858. —_ — Dujardin et Hupé, Wüist. nat. des z00ph. Échinod., p. 509, 1862. Espèce de très-petite taille, circulaire, déprimée en des- sus et en dessous. Zones porifères sub-onduleuses, com- posées de pores petits, espacés, se mullipliant un peu au- tour du péristome. Aires ambulacraires étroites à la partie supérieure, légèrement renflées, garnies de deux rangées de tuberculessaillants, mamelonnés, dont les scrobicules se touchent par la base-et par le milieu, et ne laissent la place à aucune verrue intermédiaire. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules plus gros, plus saillants et plus coniques, notamment au-dessus de l’am- bitus, que ceux qui occupent les aires ambulacraires. Gra- nules intermédiaires presque nuls. Les plaques coronales sont renflées et marquées de sutures nettement accusées. Péristome grand, sub-circulaire, s’ouvrant à fleur du test, médiocrement entaillé. Périprocte sub-elliptique, présen- tant sur les bords un aspect sub-triangulaire. Appareil apicial bombé, largement développé, couvrant une partie de la face supérieure, lisse et anguleux au pourtour; les plaques ocellaires plus proéminentes que les autres. Pla- ques génitales heptagonales , à fines sutures, perforées à leur extrémité externe. Trois ‘d’entre elles offrent sur le bord interne une dépression au milieu de laquelle s'élève un petit mamelon. TERRAIN CRÉTACÉ. 731 Hauteur, 4 millimètres ; diamètre, 7 millimètres. Nous réunissons à cette espèce un échantillon fort inté- ressant, recueilli dans le calcaire pisolitique de Montain- ville, et que nous avons fait figurer avec un fort grossisse- ment : les aires interambulacraires présentent à leur som- met, au milieu de la zone miliaire, une dépression très-ap- parente qui s’atténue en se rapprochant de l’ambitus; au point le plus profond, s’ouvre un pore, sans doute le pore oviducal, qui correspond au sommet de chacune des pla- ques génitales, bien qu’il en soit éloigné au moins d’un millimètre. Cette dépression, visible sans le secours de la loupe, donne à la variété qui nous occupe une physiono- mie toute particulière ; cependant comme elle offre, dans tous ses caractères une identité parfaite avecle G. minor, nous n’avons pas hésité à l’y réunir. . RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce , décrite pour la première fois par M. l’abbé Sorignet, est parfaite- ment caractérisée par sa taille extrêmement petite, sa forme déprimée, ses tubercules saillants, sub-coniques , dépourvus de granules, ses plaques coronales renflées, son périprocte sub-trisngulaire, son appareil apicial très-éten- du, lisse, à fines sutures. LocaLiTÉs. —Montainville, Meudon (Beineset-Oine)e Très- rare. Étage sénonien sup. (danien). Collection de la Sorbonne, coll. Sorignet, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1184, fig. 7, G. minor, de la coll. de M. l’abbé Sorignet, vu de côté; fig: 8, face sup. ; fig. 9, face inf.; fig. 10, aire ambul. grossie ; fig. 41, aire interambul. grossie; fig. 12, appareil apicial grossi ; fig. 43, variété à aires interambul. déprimées, de ma col- lection, vue de côté ; fig. 14, face sup.; fig. 45, face inf.; fig. 16, face sup. fortement grossie. 158 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. , - « 6 (IDSTEN : N° 2583. Goniopygus Hebérti, Cotteau/ 1866. | PL 84 Mig 4722970 four lasse Ÿ Arcs ta Espèce de très-petite taille, circulaire, légèrement bom- bée en dessus, déprimée en dessous. Zonés porifères sub- onduleuses, composées de pores eéspacés , se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires étroites, garnies de tubercules saillants et mamelonnés, de petite taille, ho- mogènes, au nombre de six àsept par série, sans granules ou verrues intermédiaires. Aires interambulacraires pour vues de deux rangées de tubercules plus gros} ‘plus sail- lants, plus fortement mamelonnés, notamment au-déssus de l’ambitus, que ceux qui remplissent les ambulacres. Granules rares, atténués, limités à la face inférieure. Pé- ristome plus ou moins grand, sub-circulaire, à fleur ‘du test. Périprocte petit, sub-elliptique, présentant ‘sur!les bords un aspect sub-triangulaire. Appareil apicialbombé, largement développé, couvrant une partie de’la face supé- _ rieure, épais etsaillant au-dessus du test, rugueux, garni, sur toute sa surface, de côtes inégales, rayonnantés, qui traversent les sutures et aboutissent au centre des plaques, anguleux et étoilé sur les bords; les plaques ocellaires sont plus proéminentes que les autres. Plaques génitalés aHon- gées, foliacées, perforées à leur extrémité; trois d’entre elles sont munies sur le bord interne d’une dépression au milieu de laquelle s’élève un petit mamelon. sl Hauteur, 4 millimètres ; diamètre, 7 millimètres. :- RApporTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente dans sa taille, sa forme générale, la disposition de ses tuber- cules ambulacraires et interambulacraires, l'absence de granules intermédiaires, la structure de son 'périprocte, la TERRAIN CRÉTACÉ. 759 grandeur de son péristome et de son appareil apicial, beau- coup de ressemblance avec le G. minor quenousvenons de décrire ; elle s’en distingue par l'aspect tout différent de son appareil apicial, qui, au lieu d'être lisse, est rugueuxet marqué, sur toute sa surface, de côtes inégales et rayon- nantes. Ce caractère bien tranché se reproduit dans tous les exemplaires que nous connaissons, et nous à paru suf- fisant “uses motiver l'établissement me or parti culière. + | .WL LocaLirÉ. — Maëstricht (Rolland) Très-rare, base sé- nonien supérieur (danien). nn ot 101 A Coll., de la Sorbonne; ma colléction: +: \isa : ExeLICATION DES FIGURES. — Pl: 1184, fig. 17, G. Heberti, de la collection deM. Hébert, vu de côté ; fig.18, face sup;; fig. 19, face inf; fig. 20, aire ambul. grossie; fig. 21, aire interambul. grossie; fig. 22, appareil apicial, grossi. : | Résumé géologique sur les Goniopygus. Nôus avons décrit et fait figurer quinze espèces de Gonio- pPygus. provenant du terrain erétacé de.France etd’Algérie; ces espèces sont-ainsi réparties dans les divers, étages : … Troisespèces,, G. infricatus, peltatus et. Noguesi, caracté- risent l'étage néocomien : la première appartient au ter- rain néocomien moyen. ou zone à Echinospatangus cordifor- mis ; les. deux: autres ont été recueillies dans le. terrain néocomien supérieur, ou urgonien. :;+ | iwôye 29! L’étage aptien renferme deux espèces qui paraissent Jui être propres, le G. Loryiet le G. Delphinensis. Aucune es- pèce n’a été rencontrée dans l'étäge albien. Cinq espèces, G. Brossardi, Menardi, major, sulcatus et Coquandi, appar- tiennent à l’étage cénomanien. Toutes sont caractéristi- 760 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, ques, à l’exception du G. Menardi, qui se retrouve dans l'étage sénonien inférieur ou santonien. L’étage turonien ne nous a montré jusqu'ici aucune es- pèce de Goniopygus. Indépendamment du G. Menardi qui s'était déjà montré à l’époque cénomanienne, cinq espèces se rencontrent dans l’étage sénonien, G. Marticensis, hetero- pygus, Royanus, minor et Heberti ; les deux dernières sont propres aux couches les plus supérieures. M. Desor, dansles Synopsis des Échinides fossiles, mentionne huit espèces crétacées de Goniopyqus : G. peltatus, Delphi- nensis, decoratus, Menardi, heteropyqus, Bronni, major et sulcatus. Le G. decoratus, étranger à la France et provenant du néocomien inférieur, valangien de Sainte-Croix , n’a pu trouver place dans notre travail. Nous ne connaissons, du reste, celte espèce fort rare, que par la diagnose donnée dans le Synopsis : « Espèce très-voisine du G. peltatus, mais l’écusson api- « cial, au lieu d’être lisse, est finement sculpté; les plaques « génitales sont aussi moins aiguës, périprocte carré. Coll. « Campiche. » Nous supprimons également le G. Bronni qui ne nous paraît qu’une variété déprimée du G. Menardi. Restent six espèces que nous avons décrites , en y ajoutant neuf autres espèces, dont cinq, G. Loryi, Brossardi, Coquandi, Morti- censis et Heberti, sonttout à fait nouvelles, et quatre autres, G. intricatus, Noguesi, Royanus et minor, déjà signalées par les auteurs, soit avant, soit depuis la publication du Synopsis. 13° Genre. Letocyphus, Cotteau, 1866, Arbacia (pars), Agassiz, 1860. Glyphocyphus (pars), Desor, 1857. Test de petitetaille, circulaire, renflé en dessus, presque TERRAIN CRÉTACÉ. 761 plane en dessous. Zones porifères droites, composées de pores simples du sommet au péristome. Tubercules am- bulacraires et interambulacraires à peu près d’égale gros- seur sur chacune des aires, scrobiculés, dépourvus de cré- nelures etsurmontés d’un mamelon imperforé. Tubercules secondaires comprimés, unis par un filet granuliforme, for- mant, sur les aires ambulacraires et interambulacraires, des rangées parfaitement distinctes. Les plaques coronales sont marquées d’impressions plus ou moins profondes. Pé- ristome petit, circulaire, dépourvu d’entailles; appareil apicial non solide, étroit d’après l'empreinte qu'il a laissée. RAPORTS ET DIFFÉRENCES.—Legenre Leiocyphus est voisin, par sa taille, sa forme, la disposition de ses tubercules et par les impressions qui marquent ses plaques, des Glypho- cyphus parmi lesquels M. Desor avait placé la seule espèce que nous connaissons ; il s’en distingue nettement par ses tubercules imperforés et non crénelés; ce même carac- tère l’éloigne des Echinocyphus, dont les tubercules, étant imperforés, sont cependant munis à la base de fines et dé- licates crénelures. Le genre Leiocyphus ne renferme qu’une seule EE - fort rare appartenant à l'étage cénomanien. N° 2584. Leiocyphus conjanctus, Cotteau, 1866. ‘ (Agass., 1840.) PI. 1185, fig. 8-14. Arbacia conjuncta, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. mus. neoc., p.12, 1840. hi à ere Agassiz et Desor, Calal. rais. des 762 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Arbacia coñjuncta #1 Éch., Annides sc. nat.) es t. VL,p.355, 1846, QUIZ PE _ — . Bronn, /ndex palæont., P. TR 1848. en à EL 2e éd, LI, oq A HF. 2H, 1483" GAS 162 19e Glyphocyphus conjunctus;.0 Desor, Synops: des Éch.foss.,p:403, unes daftiirs 1857. eù m1is 1 je à 19 — _ Dujardin et He Hist. nat des IRC PRES FOR sur Echinod', p- 2643, 1862." À | 184 299081 20b Q. 98. ation oi basèupie ao Espèce de taille moyenne, élrcolaähes nt sphérique, presque plane en dessous. Zonés porifères droi- tes, déprimées, formées de pores petits, arrondis, assezirréz gulièrementrangés, nese multipliant pasautour dupéristo- me. Aires ambulacraires garnies de deux rangées: depetits tubercules sub-scrobiculés, un peu :allongés dans le ‘sens vertical, placés sur le bord des zones porifèrés, aunombre de treize à quatorze par série. Deux autrés rangées, detu- bercules un peu moins gros, plus comprimés et paraissant unis par un filet granuliforme;semontrentau milieudes aires ambulacraires, et disparaissent en se rapprochant du som: met et de la bouche. Granules intermédiairessassez -abon- Gants, inégaux, disposés çàetlà entrelestuberculesquisont marqués, en outre, à droiteet! à gauche; de dépressions plus ou moins apparentes el un peu confuses. Aires inter- ambulacraires pourvues de deux rangées principales à près idéntiques à celles qui existent sur les ass. un peu plus développées cependant et plus largement scro- biculées. Tubercules secondaires abondants, fortement comprimés, formant au milieu de l’interambulacre et de chaque côlé des tubercules principaux, plusieurs rangées filiformes parfaitement distinctes. Dans la région infra- marginale, les tubercules principaux et secondaires s’ar- dd. à ne ie Éd AT ce De eh a nt bis TERRAIN CRÉTACÉ. 163 rôndissent’et perdent cet aspect comprimé qui donne à la face supérieure un aspect particulier. Les tabercules prin- cipaux Sônt marqués à leur base d’impressions à peu près identiques à celles qui caractérisent les Glyphocyphus et les Echinocyphus. Zone miliaire nulle, représentée par un sillon ‘assez profond, sub-flexueux et correspondant à la suture des plaques. Granules inégaux, épars, souvent com- primés et allongés comme les tubercules. Péristome cir- culaire, médioctément défelôppé, dépourvu d’entailles, s’ouvrant à fleur du test. Appareil apicial petit, sub-angu- leux sur les bords. — Hauteur, 8 millimètres ; diamètre, 13 millimètres. - QRAPPORTS ED DIFFÉRENCES: —! Cette petite espèce ne sau- räitêtre confondue avec aucune autre ; elle sera toujours reconnaissable à sa forme sub-globuleuse ‘à ses zones pori- fères déprimées, à ses tubercules comprimés, un peu'al- longés!dans le sens vertical, unis surtout: à la face supé- rieure par un petit filet granuliforne, à ses tubercules se- condaires groupés ensériestrès-régulières, à son péristome circulaire et à fleur du test, à son .appareil capicial: très- étroit. La physionomie de cette espèce rappelleaupremier aspect le type des Cottalliay mais cette ressemblance est plus apparente que réelle ; le L. conjunctus en: diffère met- tement:par ses tubercules toat autrement disposés et ses plaques. ne “Lograperet Pr ou moins MeLas _ rentes. ere — ; Placée: bis lovipines parmi les deéé où elle est restée pendant longtemps, cette espèce, en raison des impressions dont elle est munie, a été rangée par M. Desor dans le genre G/yphocyphus : ses tubercules im- perforés et non crénelés nous ont engagé à en faire le type de notre genre Leiocyphus. 764 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. LocaLiré. — Gacé (Orne). Très-rare. Étage cénomanien. Coll. de l’École des mines. | ExPLICATION DES FIGURES.—P], 1185, fig. 8, L conjunctus, dela coll. de l’École des mines, vu de côté; fig. 9, face sup.; fig. 10, face inf.; fig. 14, aire ambul. grossie ; fig. 12, aire interambul. grossie; fig. 13, plaque interambul. fortement grossie; fig. 14, tubercule grossi, vu de profil. 14° Genre. Leiosoma, Cotteau, 1861. Cyphosoma (pars), Agassiz, 1840. — Leiosoma, Cotteau, 1861. Test de taille moyenne, sub-pentagonal, plus ou moins renflé. Zones porifères droites ou sub-onduleuses, compo- sées de pores simples, souvent bigéminés à la face supé- rieure, se multipliant un peu près du péristome. Plaques porifères inégales, irrégulières. Tubercules ambulacraires et interambulacraires non crénelés ni perforés, plus ou moins développés, à peu près d’égale grosseur sur les deux aires. Péristome plus ou moins grand, décagonal, marqué d’entailles apparentes. Appareil apicial peu solide, ordi- nairement détruit, de taille et de forme très-variables d’a- près l’empreinte qu’il a laissée. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous avons établi, en 1864, dans nos Échinides de la Sarthe, le genre Leiosoma, pour recevoir une espèce de l'étage sénonien inférieur, le Leio- soma rugosum, remarquabie par sa forme déprimée, ses pores ambulacraires fortement dédoublés, son appareil apicial pentagonal et largement développé (4). Confondue jusque-là avec les Cyphosoma, cette espèce s’en distinguait (1) Cotteau et Triger, Échinides de la Sarthe, p. 271, pl. XLV, fig. 1-5. pré anicane ui-mtiin Dhs ÉLéL TERRAIN CRÉTACÉ. 765 neltement par ses tubercules dépourvus de crénelures et surmontés d’un mamelon relativement très-gros. Nous dé- crivons plus loin trois autres espèces nouvelles qui, tout en s'éloignant un peu du type, nous ont paru cependant, d’après l’ensemble de leurs caractères, devoir ÿ être admis. Le genre Leiosoma se divise en deux groupes bien dis- tincts : le premier a pour type le Zeiosoma rugosum et com- prend les espèces déprimées à pores bigéminés et à appareil apicial pentagonal ; le second groupe renferme les espèces sub-hémisphériques à pores simples et sub-onduleux, àap- pareil apicial étroit et sub-circulaire. Le L. Tournoueri peut être considéré comme un des types les mieux caraclérisés de ce second groupe. Le genre Leiosoma a commencé à se montrer avec le ter- rain jurassique. Dans nos Échinides nouveaux ou peu connus, nous avons décrit deux espèces provenant de l’étage batho- nien. Ce genre disparaît avec le terrain crélacé où il est représenté par quatre espèces, toutes fort rares, recueillies dans les étages turonien et sénonien. N°9585. Leiosoma Meridanense, Cotteau, 4866. PI. 1186, fig. 1-7. Espèce de petite taille, circulaire, sub-hémisphérique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères sub- onduleuses, garnies de pores irès-petits, serrés, séparés par un renflement granuliforme, se multipliant à peine au- tour du péristome. Aires ambulacraires très-étroites près du sommet, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles descen- dent vers la région infra-marginale, garnies de deux rangées de tubercules serrés, homogènes, fortement mamelonnés, 766 PALÉONTOLOGIE -FRANCAISE. entourés de scrobicules saillants, au nombre de onze à douze, par série; les ,tubercules, les..plus approchés du sommet alfectent une. disposilion,alterne.-L'espace, laissé libre par.ces deux rangées.est étroit et ocgupé,par, des gra- nules assez.gros, homogènes et pénétrant, çà,et là entre les scrobicules. Les plaques porifères sont irrégulières, ap- parentes et prolongent leurs sutures à Jashase externe, des tubercules.. Aires interambulacraires relativement étroites, pourvues de deux rangées de tubercules de médiocregros- seur, à peu-près identiques ä,ceux qui oëcupent:les lambu- lacres, comme eux saillants et fortement mamielonnés, au nombre.de onze à douze par série. Zone miliaire: étroite, manquée au milieu d’un‘sillon assez apparent quicorres- pond à la suture des plaques. Granulesintermédiaires iné- gaux, serrés, plus abondants vers l’ambitus qu’à laface!su- périeure, groupés-en demi-cércles autour des serobicules. Péristome assez grand, circulaire; légèrement'enfoncé. Pé- riprocte sub-elliptique: Appareil apicial étroit, vaguement arrondi, saillantaa-dessus du test; granuleux; plaques géni- tales inégales, perforées près dé l'angle externe) Ma plaque madréporiforme spongieuse et beaucoup plus étendue que lesiautres; plaques ocellaires, très-petites» sub-pentago- pales, placées dans l’angle des. plaque: génitales, à l’excep- tion de la plaque postérieure de droite qui aboutit directe- . ment sur le périproecte 1. 4: } 4j113@ 9D 928qe Hauteur, 7, millimètres ; diamètre, 44 millimètres. 1° 93b RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. =— Nous avions d’abord PR déré celte espèce comme.le jeune âge du L. Archiaciravee lequel elle offre, au premier aspect, beaucoup de rapport. En l’éludiant avec plus de soin nous avons reconnu qu’élle en différait d’une manière très-netle par ses zones porifères, plus onduleuses, ses tubercules plus épais et séparés, dans ni) Me Sn pu tin nie Sn cite) fé déc en, COS TERRAIN CRÉTACÉ.. 767 les ambulacres comme dans les interambulacres, par une zone miliaire beaucoup moins large, par ses granules moins fins, moins abondants et moins homogènes. :. . Locauité. — :Figuières (Bouches-du-Rhône). Très-rare, assogçié à de nombreux polypiers. Étage turonien.,, :! ;. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 1186, fig: 1, L. Mer do nense, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, facesup.; fig. 3, faceinf.; fig. 4, aire ambul. grossie; fig.5, aire interambnl. grossie; fig. 6, tubercule grossi, vu de profil ; fig. 7, appa- reil apicial grossi. 5 N° 2586. Leiosoma Archiaci, Colleau, 1866. une er SPL 4466, fig. 8-43: MT “Espèce ( de laille moyenne, sub-cireulaire, renflée et sub- hémisphérique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères composées de pores qui offrent près du sommet une tendance à dévier de la ligne droite, plus régulière- ment superposés vers l’ambitus et se multipliant autour du péristome. Airesambulacraires très-étroites vers le sommet, s’élargissant aufur età mesure qu’elles descendent vers la ré- gion infra-marginale,garnies de deux rangées de tubercules serrés, homogènes, fortement mamelonnés, entourés de scrobicules qui se touchent par la base, placés sur le. bord des zones porifères, au nombre de treize à quatorze par série. L'espace qui sépare les deux rangées est assez large et oc- cupé par des granulés fins, homogènes, épars, formant des demi-cercles autour des scrobicules. Aires interambulacrai- res relativement peu développées, munies de deux rangées de tubercules dé médiocre grosseur à peu près identiques à ceux qui remplissent lesambulacres, un peu plus espacés 768 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. cependant, au nombre de douze ou treize par série. Gra- nules intermédiaires fins, abondants, homogènes à la face | supérieure, plus inégaux dans la région infra-marginale, formant, autour des scrobicules, des cercles interrompus çà et là vers la base. Périslome assez grand, sub-circulaire, légèrement enfoncé. Appareil apicial étroit, circulaire, on- duleux sur les bords d’après l’empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 11 millimètres ; diamètre, 48 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, comme la précédente, appartient au second groupe des Leiosoma ; elle se reconnaîlra toujours facilement à ses zones porifères presque droites, à ses tubercules ambulacraires et interam- bulacraires de médiocre grosseur, homogènes, fortement mamelonnés,augmentant à peine de volume vers l’ambitus, aux grauules fins, abondants, espacés, presque partout égaux qui accompagnent ces lubercules, à l’ empreinte sub- onduleuse et relativement très-étroite qu’a laissée l'appareil apicial. ve LocaLITÉ. — La Cadière, près le Bausset cer Trétrrare Étage turonien ? Musée de Paris (Coll. d'Orbigny). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1186, fig. 8, L! Afchiaci, du Musée de Paris, vu de côté; fig. 9, face sup. ; fig. 40, face inf.; fig. 44, aire ambul. grossie; fig. 12, aire interam- bul. grossie ; fig. 13, tubercule grossi, vu de profil. N° 2587. Leiosoma Tournoueri, Cotteau, 1866. PI. 1187. Espèce de grande taille, circulaire, renflée et sub-hémi- sphérique en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- US » 0 pénis ht Li à dd dd APE ES Là PO node Lul sx Elo TERRAIN CRÉTACÉ. 769 fères très-onduleuses surtout aux approches du sommet, composées de pores simples, arrondis, serrés, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires aiguës et étroites près de l'appareil apicial, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles descendent vers la région infra-marginale, garnies de deux rangées de tubercules de grosse taille, saillants, fortement mamelonnés, assez espacés, diminuant rapidement de vo- lume près du sommet et de la bouche, au nombre de onze à dix par série. Les tubercules qui avoisinent le sommet sont plus espacés que les autres, alternes, et paraissent pour ainsi dire disposés sur une même ligne. Granules inter- médiaires peu abondants, inégaux, quelquefois mamelon- nés, relégués çà et là entre les scrobicules qui souvent se touchent par la base. Aires interambulacraires relativement étroites, pourvues de deux séries de tubercules principaux à peu près de même taille, vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, que ceux qui couvrent l’ambulacre, mais beaucoup plus gros à la face supérieure, et qui présentent ce singulier caractère d’être aussi volumineux aux appro- ches de l’appareil apicial que vers l’ambitus, au nombre de onze à douze par série. Tubercules secondaires pres- que aussi développés que les tubercules priacipaux, for- - mant, de chaque côté des interambulacres, une rangée très- régulière, apparente surtout à la face inférieure et vers le pourtour du test, et qui au-dessus de l’ambitus est rem- placée par des granules inégaux, disparaissant eux-mêmes complétement avant d'arriver au sommet. Zone miliaire nulle ; les deux rangées de tubercules principaux, très-rap- prochées l’une de l’autre, laissent à peine la place à quel- ques granules épars, inégaux, quelquefois mamelonnés, intercalés çà et là à l’angle des scrobicules, et forment, VII. 19 710 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vers l’ambitus, une simple rangée Sub-sinueusé. Péristome médiocrement développé, S’ouvratit à fleur du tést, muni d’entailles apparentes; les lèvres ambulacraires sont pres- que droites et beaucoup plus larges que celles qui corres- pondent aux aires ibterdmbulacraires. Appareil apicial très-étroit, sub-circulaire, onduleux sur les bords. Hauteur, 20 millimètres ; diamètre, 41 millimètres, Nous avons rapporté à cette espèce ün exemplaire que possède le Musée de Marseille, et qui provient de là région pyrénéenne, sans indication précise de localité. Sa taille est un peu plus petite, et cette différence d'âge paraît en- traînèr quelques modifications qu’il importe de mention- ner : les zones porifères sont beaucoup moins ondulées à la partie supérieure et composées de pores plus directement superposés; les tubercules intefamibulacraires sobt plus sérrés et relativement moins volumineux près du sommet. L'appareil apicial, tout en conservant un aspect ondüleux sur les bords est plus allongé, plus éténdu ét affecte une forme sub-pentagonale plus prononcée. Malgré ces dissem- blances ‘assez tranchées, nous n’avons pas cru devoir sé- parer cet exemplaire du type que nous venons de décrire. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Célté espèce né saurdit être confondue avéc aucune autre. Sa grande taille, sa forme sub-hémisphérique, ses zones porifères onduleuses, la dis- . position de ses tubercules principaux et secondairés et l’étroitesse de l'appareil apicial en font un type particulier qui sera toujours facilement reconnaissable, Au premier aspect le Z. Tournouerti offre quelque ressemblance avec le Cyphosoma major de la craïe turonienne d'Algérie ; il én dif- fère cependant d’une manière positive par ses pores’ sim- ples et onduleux près du sommet, par sa zonè iiliaire nulle et surtout par ses tubercules dépourvus de ‘créne- TERRAIN CRÉTACÉ. 771 lures, caractère qui place cette espèce parmi les Zeio- soma.” Locarrré. — Roquefort (Landes). Très-rare. Étage séno- nién. Nous nous faisons un plaisir de dédier cette belle ‘espèce à M.Tournouer qui a bien voula enrichir notre col- lection dé l'échantillon unique qu’il possédait. ? Musée de Marseille, ma colleetion. POEXPLICATION DES FIGURES. — PL. 4187, fig. 4, L. Tour- nouer, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, ‘face inf.; fig. 4, portion de la face sup. grossie; fig. 5, plaques interambul. grossies; fig. 6, tubercule in- térambul., vu de profil, grossi ; fig. 7, autre exemplaire, du Musée de ne vu de côté ; fig. 8, face sup. : 19) PL: 6 5115 HIO! ,Zi{ N° 2588. Leiosoma rugosum, Cotteau, 1860. es euk (Agassiz, 1840.) PI. 1188. Cyphosoma rugosum, Agassiz, Catal. syst. ectyp. foss., Mus. neoc.,p. 11, 1840. u—, _— . Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., Ann. sc. nat., 3° ee E VD P: 351, 1846. , Li 691 Sup ‘Bronn, Index palæont., p. 581, 1848. min — D'Orbigny, Prod. de paléont. strat.,t. IL, p. 273, n° 1232, 1850. Phymosomarugosäm, Desor, Synops. des Éch. foss., p: 89, LBLiLNI SO . k ©, 1856. Cyphosoma rugosum, :, ., Pictet, Traité de peléons., 260,1, IV, nedés p. 243, 1857. Leiosoma rugosum, Cotteau et Triger, Échin. de la Sarthe, 07 p: 271, pl. xLv, fig: 1-5, 1860. _— — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 508, 1862. 772 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. M. 67; C: 5. Espèce de taille moyenne, pentagonale, très-déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, composées de pores largement et régulièrement bigéminés sur toute la face supérieure, simples et plus onduleux vers l’ambitus, se multipliant d’une manière très-apparente autour du péristome. Aires ambulacraires légèrement renflées, aiguës et très-étroites aux approches du sommet où elles sont resserrées par les zones porifères, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles descendent vers la région infra-marginale, garnies de deux rangées de tubercules serrés, saillants, fortement mamelonnés, au nombre de neuf à dix par série. Ces tubercules diminuent rapidement de volume à la face supérieure ; les derniers sont alternes et très-espacés. Gra- nules intermédiaires peu abondants, inégaux, formant, au milieu de l’ambulacre , une ligne sub-sinueuse, et se prolongeant çà et là entre les tubercules les plus espacés. Plaques porifères marquant de leur suture la base externe des plus larges scrobicules. Aires interambulacraires pour- vues de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui couvrent les ambulacres, cependant un peu plus développés, entourés, vers l’ambitus, de scrobicules plus grands, sub-elliptiques, et qui se touchent par la base. Tubercules secondaires beaucoup plus petits que les tuber- cules principaux, inégaux, visiblement mamelonnés, for- mant, sur le bord des zones porifères, deux rangées irrégu- lières qui disparaissent à la face supérieure. Zone miliaire large et nue vers le sommet, se rétrécissant en se rappro- chant du péristome. Granules intermédiaires inégaux, épars, quelquefois mamelonnés, s'étendant en séries li- néaires entre les tubercules plus espacés de la face supé- rieure. Péristome très-développé, circulaire, marqué de Cdt ds Set ie 0 à + dudit. du ir: 1 del éd $ TERRAIN CRÉTACÉ. 713 fortes entailles, s’ouvrant à fleur du test, Appareil apicial grand, allongé, pentagonal. - Hauteur, 8 millimètres ; diamètre, 22 millimètres. : RaPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Celte espèce a servi de type à notre genre Leiosoma : elle est remarquable par sa forme pentagonale et très-déprimée, ses aires ambulacraires très- étroites aux approches du sommet, ses pores largement bigéminés, ses tubercules saillants et surmontés d’un énorme mamelon. L'ensemble de ses caractères l’éloigne certainement des véritables Cyphosoma avec lesquels elle a longtemps été confondue. Aucun doute ne peut exister sur l'identité de l'espèce : l’exemplaire que nous avons décrit ici et dans nos Échinides de la Sarthe, fait partie de la col- lection d’Orbigny, et c’est celui-là même que M. Agassiz avait sous les yeux lorsqu'il a établi le Cyph. rugosum. Le Leiosoma rugosum offre, au premier aspect, beaucoup de ressemblance avec le Z. Jauberti, de l'étage bathonien de Valauris (Var) (1); il en diffère par ses tubercules plus gros et plus saillants surtout sur les aires ambulacraires, par son appareil apicial plus grand et son péristome moins développé. LocauiTÉ. — La Flèche (Sarthe). Très-rare. Etage séno- nien inf. — D’Orbigny, dans son Prodrome stratigraphique, signale la présence de cette espèce à Saintes (Charente- Inférieure), à Beausset (Var), à Vendôme, à Saint-Martin- le-Nœud (Oise). Aucun de ces gisements ne nous paraît certain. Nous ne connaissons du Z. rugosum qu’un seul exemplaire bien authentique, qui est celui que nous venons de décrire. Musée de Paris (coll. d'Orbigny). (1) Cotteau, Échin. nouv. ou peu connus, 1re partie, p. 87, pl. XIE, fig. 7. | À : 7174 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, EXPLICATION DES FIGURES, — Pl. 1188, fig.1, L: rugosum, du Musée de Paris, vu de côté; fig..2, face.supth fign3,: face inf.; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 3, partie sup. fortement grossie, montrant la disposition desporeés ; fig. 6, aire interambulacraire grossie ; fig..7, plaques ambu-. lacraires et interambulacraires fortement'grossiess fig. 8, tubercule grossi, vu de profil. Strat ù 15° Genre. Codiopsis, Agassiz, 4840. + oo 0 Echinus (pars), Desmärets in Defrance, 1825. : Codioptis, Agasi, lob ggggth 9 SRE LEE , sit bE Test de taille moyenne, sub-cireulaire, pentagonal » Sub hémisphérique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères composées à la face supérieure de pores régu- lièrement superposés, plus petits el déviant un peu de la. ligne droite dans la région infra;marginale, Aires ambu- lacraires étroites, renflées. Tubercules ambulacraires et interambulacraires de. pelite, taille,,, mamelonnés, im- perforés, dépourvus de crénelures, sub-scrobiculés, limités à la face inférieure, où ils forment des rangées obliques et qui ne dépassent pas l’ambitus;.le surplus du test est cha- griné, couvert destries verticales, atténuées, au milieu des- quelles se montrent de pelites impressions circulaires plus ou moins distincles. Quelquefois le test est couvert, en tout ou en parlie, de petits appendices de forme mame- lonnée, plus ou moins saillants, souvent sub-granuleux, qui se détachent facilement, et paraissent tenir lieu de ra: dioles. Nous les désignons, pour ce motif, sous le nom,de, mamelons radioliformes. Péristome plus. ou moins déve- loppé, tantôt s’ouvrant à fleur du test, tantôt un peu en- foncé. Périprocte sub-pentagonal. Appareil apicial solide, “hs. elfe Snivune Trié bee, - TERRAIN CRÉTACÉ. 115 large, sub-granuleux, garni comme le, test de mamelons radioliformes. PRET à Rapports ET DIFFÉRENCES. — Le genre Codiopsis présente un ensemble de caractères qui ne. permet pas de le con- fondre avec aucun autre type. Les espèces dont il se com- pose seront loujours parfaitément réconnaissables à leur forme sub-pentagonale, à la disposition toute particulière de leurs tubercules qui ne s'élèvent jamais au-dessus de l’ambitus; surtout à leur face supérieure chagrinée, garnie de stries’sub-onduleuses ou couverte de petits radioles) mamelonnés, d'une;struéture particulière) et: dont ‘la pré-: sence n’a encore élé signalée chez: aucun autre genre. Le genre.Codiopsis est propre au terrain crétacé, et ne rem-: ferme. qu’un! petit nombre d'espèces; il commence à se montrer: dans les couchesinférieures du terrain néocomien: ets’éteint dans l'étage sénonien inf. EP + 2580. Codiopsis Lorini, rage 1851. \ 10 PI. ,1189 et 4190, fig. 1-8. 79 | 241 tt ‘s = nu LE jo | Codiopsis Lorini, ‘Cotteau! Catal. ‘méth. des Échin néoc? du ft : dép. de l'Yonne, Bull, Soc. déesse. hist.1et nat. de l'Yonne, 1; V, 287, 1851. Codiopsis Alpina, A. Gras, Catal. des corps organ. foss. du Pi À | 4 | : | Æ | , dép. de l'Isère, P- ke et 50, pl 11, 68.7, “DEF 23 HD 1852 , “1009 :, 8%) Codiopsis Lorini; .Desor, Synops. ps Échin. foss., p.412, à 1856. . Codiopsis Alpina)! ""Dés0r! 44. Suppl) p. 46, 838, 710704 2.00 pp ,y 41 Pictet, Traité de pre 20 éd. 't/ IV, 1 | pe 240, 1858.! re A dieu 6 LTriger, | échin. du départ. de la ; he, p. 166, 1859. “#2 Lu 5446 Mer ét Raalin}! Star. géol. du dép! : - DRE Lt Yonne, p. 621, 1859. ue ..e 776 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Codiopsis Lorini, Cotteau, Études sur les Ech. foss. du dép. de l'Yonne, t. II, p. 52, pl. Lu, fig. 15-16, pl. Lu, fig. 1-4, 1860. : — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 519, 1862. — — Cotteau, Consid. strat. et paléont. sur les Éch. de l'ét. néoc.du dép. de l Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XX, p. 360, 1863. Espèce de taille petite et moyenne, sub-circulaire, quel- quefois légèrement pentagonale, renflée et sub-hémisphé- rique en dessus, large et plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples, petits, rapprochés les uns des autres, se multipliant d’une manière sensible autour du péristome. Aires ambulacraires un peu renflées, garnies à leur partie supérieure de granules aplatis, atténués, serrés, inégaux, épars, sur lesquels s’articulent, dans cer- tains exemplaires bien conservés, de petits appendices plus ou moins saillants, mamelonnés, radioliformes, et qui, le plus souvent, ont disparu. Au-dessous de l’ambitus et dans la région infra-marginale, se montrent de véritables tuber- cules fortement mamelonnés, sub-scrobiculés, formant deux rangées distinctes, au nombre de cinq à six par série dans lesplus grosexemplaires. Airesinterambulacraires pourvues comme les ambulacres, à la face supérieure, de granules atténués, épars, inégaux, ou de petits appendices radio- liformes, et vers la base, de deux rangées obliques de tu- bercules identiques à ceux qui existent sur les ambulacres. L'intervalle qui sépare les granules est finement chagrivé et paraît occupé soit par de petites verrues microscopiques, soit par des stries verticales sub-onduleuses, interrompues çà et là. Péristome médiocrement développé, un peu ren- trant, sub-pentagonal, marqué de faibles entailles. Péri- TERRAIN CRÉTACÉ. 7171 procte étroit, sub-circulaire. Appareil apicial pentagonal, légèrement saillant, pourvu de granules et de mamelons radioliformes, identiques à ceux qui couvrent le surplus du test, souvent même plus apparents. Plaques génitales allongées, égales entre elles ; plaques ocellaires sub-trian- gulaires, les unes et les autres largement perforées. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 10 millimètres. Var. de grande taille : hauteur, 11 millimètres; dia- mètre, 46 millimètres. Var. Alpina : hauteur, 15 millimètres ; diamètre, 20 milli- mètres. — RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Variable dans sa taille, dans sa forme plus ou moins pentagonale et costulée, cette espèce sera toujours reconnaissable à sa forme carrée, à sa face supérieure renflée, coupée à angle droit vers l’ambitus, à ses ambulacres étroits, garnis, comme les interambu- lacres, de petits granules fins, serrés, abondants, très- atténués, et vers la base, d’une double rangée de petits tubercules mamelonnés et scrobiculés, à sa face inférieure large et plane, à son péristome un peu enfoncé, à son ap- pareil apicial saillant et granuleux. Historre. — Nous avons fait connaître cette espèce, en _ 4851, sous le nom de C. Lorini. L'année suivante, Albin Gras lui a donné le nom de C. Alpina. L’exemplaire qui a servi de type à cette dernière espèce, diffère, au premier aspect, du C. Lorini, par sa taille plus forte, sa forme générale moins renflée et plus circulaire, sa face supérieure plus finement granuleuse, et dans nos Études sur Les Echi- nides de l Yonne, nous n’avions pas hésité à séparer les deux espèces. Depuis, nous avons examiné quelques exemplaires de taille plus petite, recueillis dans l’Isère, associés au C. Alpina, dont ils sont évidemment le jeune âge. L'étude 718 PALÉONTOLOGIE, FRANÇAISE. de ces échantillons nous a engagé à revenir sur cettetopi- nion et à considérer le C::,A/pina, S nen une simple variété du C, Lorini. ’ & esupitsbt 29motiloibes LOCAlITÉS.—Auxerre, AS Be Marolles (Aube);! Villers-le-Lac (Doubs). Rare. Etage néocomièn. inf: (Valan- gien sup: Jaccard)ascogonl 201)08 291 19 AN ol ,291180t3 École des Mines (coll: Dupin), Musée d'Auxerre, Musée de Grenoble, Coll. Jaccard, ma collections + +: h +44 EXPLICATION DES FIGURES.—PI. 1189, figt4y Cu Lorini; du: Musée d'Auxerre, vu de côté; fig: 2, face sûp.s figt3,1fàce inf.; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interam# bulacraire grossie ; fig: 6, dutre exemplaire garniode$es mamelons radioliformes, du Musée d’Auxerreyvu dercôté;: fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf.; fig. 9, autre texemplaire de grande taille, de Villers-le-Lac, de Ja Coll: deM. Jaccard;' vu de côté; fig. 10, face sup!; fig. 14, face inf.s fig.42,/ aire ambulacraire grossie; fig. 13; aire intérambulacraire fortement grossie; fig.44, plaques intérambülacrairés fon tement grossies ; fig. 43, appareil apicial gross. =—P1/1190}) fig. 1, autre exemplaire, var. A/pina,! du ‘terrain héoèo=:! mien de l'Isère, du Musée’ de Grenoble, valide cotés fig. 251 face sup.; fig. 3, face inf. ; fig: 4, aire ambülacräire gros- sie; fig. 5, airé interambulacraire grossié: fig! 6, appareil: apicial grossi; fig. 7, autre individu plus jeune de l'sères? du Musée de Grenoble, vu de côté; fig. 8, face inf: ? 91e 10} #i aliet 52 444 no 3° ur. 169qe N259). Coliopsis Jaccardi, Re 1866, 00 PI. 1190, fig. a dos {i 0") 5ù asus Eiphpe: de taille moyshne; il pates ment costulée, resiflée en dessus, presque plane enides-b sous. Zônes porifères droites, sub-déprimées, composées} TERRAIN CRÉTACÉ. 719 à la face supérieure de pores simples; arrondis, espacés, régulièrement superposés, plus petits et plus rapprochés dans la région .infra-marginale, se multipliant d’une ma- nière sensible autour du péristome. Aires ambulacraires fortementrenflées, donnant au test un aspectcoslulé très- prononcé, ;garnies le plus souvent vers le,sommet,de,ma- melons radioliformes saillants, sub-épineux, formant.deux rangées distinctes et serrées;, au fur et à mesure qu'ils, se rapprochent.deil'ambitus, ces, mamelons deviennent plus pelits,.beaucoup plus .abondants et affectent une disposi- tion irmégulière. Dans la, région. infra-marginale, ils sont, remplacés par, deux rangées de véritables tubercules , ma melonnés, sub-serobiculés, au nombre de cinq à six par série, Lorsque les mameions radioliformes de la face su- périeure.ont disparu, les ambulacres ne présentent aucune empreinte indiquant la place qu’ils occupaient; le test seu- lement paraît plus rugueux. Plaques ambulacraireshautes;à sutures distinctes, correspondant trois paires de pores di- rectementsuperposées. Aires interambulacrairesdéprimées au milieu, pourvues de mamelons radioliformes beaucoup plus petits que ceux qui couvrent le sommet des ambula- cres, d'autant plus développés et plus résistants qu’ils se rap- . prochenbdes zonesporifères; le milieu de l'aire interam bu - lacraireen:est presqueloujours dépourvu, et paraît chagriné oucouvert.çà et là de stries sub-onduleuses très-fines.)A la base se montrent deux rangées très-obliques de tubercules sub-scrobiculés «et mamelonnés comme ceux des ambu- lacres. Péristome assez largement ouxert, un, peu enfoncé, * muni de légères entailles. Périprocte sub-pentagonal. Ap- pareil apicial solide, à fleur du test, tendant à se confondre avec les plaques coronales au milieu desquelles il s’inter- cale. Les plaques génitales et ocellaires sont munies chacune 780 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. d’un mamelon radioliforme saillant et très-prononcé, et en outre de petites empreintes sub-granuleuses. La plaque madréporiforme est parfaitement reconnaissable à son as- pect spongieux. Hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 45 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ceite espèce, remarquable par sa forme pentagonale et profondément costulée, ne saurait être confondue avec aucun autre Codiopsis. Voisine par sa taille de certains exemplaires sub-costulés du C. Lorini, elle s’en distingue par ses ambulacres plus ren- flés et son aspect plus pentagonal, par ses ambulacres garnis à la face supérieure d’appendices radioliformes plus saillants, plus développés et formant deux rangées plus distinctes, par ses interambulacres plus déprimés et garnis de mamelons moins homogènes, son péristome plus en- foncé. LocaLiTÉs. — Saint-Antoine près Jougne, route de la Fu- relle, Longeville (Doubs). Rare. Néocomien sup. (urgonien inf., Jaccard). : Coll. Jaccard, Gilliéron. Loc. AUTRE QUE LA FRANCE. — Val de Travers (Suisse). Urgonien inf. | EXPLICATION DES FIGURES. — PJ. 4490, fig. 9, C. Jaccardi, de la coll. de M. Jaccard, vu de côté; fig. 40, face sup.; fig. 41, face inf.; fig. 19, aire ambul. grossie; fig. 43, aire interambul. grossie ; fig. 44, plaque interambul. fortement grossie ; fig. 15, appareil apicial grossi; fig. 16, mamelon radioliforme grossi, vu de côté. TERRAIN CRÉTACÉ. 781 N° 2591. Codiopsis doma, Agassiz, 1850. (Desmarets, 1825.) PI. 1191 et pl. 1192, fig. 1-41. Echinus doma, Codiopsis simplez, Codiopsis doma, Codiopsis Michelini, Codiopsis doma, Desmarets in Defrance, Oursin, Dict. des sc. nat., t. XXXVII, p. 101, 1825. Blainville, Zooph., id. , t. LX, p. 216, 1830. Des Moulins, Études sur les Ech., p. 294, r° 67, 1837. Agassiz, Catal. syst. ectyp. foss., Mus. neoc., p. +3;1840. Agassiz, id. Rœmer, MNorddeutsches Kreidegebirge, p. 30, 1840. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., Ann. des sc. nat., 3e sér., t. VI, p. 357, 1846. D’Archiac, Rapport sur les foss. du pou- dingue nervien, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. ILE, p. 333, 4860. D'Archiac, Rapport sur les foss. du Tour- - tia, Mém. Soc. géol. de France, t. IL, p- 299, pl. xiu, fig. 1, 1847. Bronn, Index palæont., p. 318, 1848. Bronn, id: Geinitz, Quader. Kreidegebirge, p. 222, 1850. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. IL, p. 179, n° 657, 1850. Bronn, Leth. géogn., Kreidegebirge, p. 188, 1851. D’Archiac, Hist. des progrès de la géo- logie, t. IV, p. 187, 1851. Guéranger, Essai d’un Rép. paléont. du dép. de la Sarthe, p. 40, 1851. Guéranger, id. Giebel, Deutschlands Petrefacten, p. 314, 1852. 782 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Codiopsis doma, Desor, Synops. des Éch. foss., p.112, pl. xx; fig. 1024274856, 102 07 Codiopsis pisum, Desor, id., p. ait, pl. xx, fig. 13-17, 1856. Codiopsis Michelini,| … \Davomst, Note | sun les! foss. spéciaux à la Sarthe, p. 49, 1856. Codiopsis domi . Pictet, Traité élém. de paléont., 2° éd. ” 4 NULL À IVsp..240, pl. xevi, fig. 7, 1857. —. .[— 4 4 Cotteauet Triger, Échinides de laSarthe, p. 164%, pli xxx, fig. 1-8, 1859. 4 lire à Dujardin/æt.Hupé, Hist. nat. des xooph. “échinad, ; p. 519, 1864. nY 4 Prob 2tz0i hs X; 31 ; XXL. Espèce de taille moyenné, élevée, sub-pentagonale, ar- rondie et rénflée en déssus, ‘se rétrécissant d’üne manière sensible vers la base. Zones porifères droites, composées de pores simples, arrondis, espacés, régulièrement super- posés, Dans la région infra-marginale, ces pores changent d'aspect ; ils deviennent plus pétils, s'ouvrent dans une dépression semi-circulaire, à la base d’un renflement gra- nuliformé , ét se multiplient d’une (manière très-apparente surtout près du péristome, Aires ambulacraires légère- ment renflées, presque partout d’égale largeur, si ce n’est cependant près du sommetoù'elles sont étroïtestet aiguës; garnies à la face supérieure dè petites rides lôngitüäinales fines et onduleuses, et au-dessous de l’ambitus, de deux rangées obliques et régulières de petits tubercules sail- lants, fortement mämelonnés, serrés, uniformes, dimi- nuant cependant de volume aux approches du péristome, au nombre de’ huit à neuf parvsérie, et accompagnés de granules inégaux, épars, qui éxistent surtout entre les deux rangées. Associées à ces granules se montrent, dans les exemplaires bien conservés, des verrues microscopi- ques, formant, à la base de chaque scrobicule, une cou-. nus ados io do hé Éd nette des ds min ts tal TE aan M2 lié TÉRRAIN CRÉTACÉ. 783 ronne fine et délicate. Au milieu des rides onduleuses de Aa face supérieure, on remarque des impressions sub-cir- culairés, éparses, nombreuses, correspondant à là place oc- cupée par de’pélits marmelons radioliformés qui, dans presqée. toûs les échantillons, ont disparu? néanmoins, chez cértain$ exemplaires, notamment chez lès individus jeunes (Codiopsis Michelini et pisum), ces petits appendiees ont pérsisté ; ils ont l’aspect de verrues saillantes, mame- lénnées/'homogënes ; les plus grosses forment deux ran- gées régulières près des zones porifères, les autres’ plus petites’ sont éparses au milieu de l’ambulacre. Plaques am- bulacraïres hauies et à sulures parfaitement ‘distinctes, correspondant à trois paires de pores; les plaques pori- féres sont intimement soudées, et lears sutures ne sont point apparentes. Aires interambulacraires relativement très-larges, sub-déprimées au milieu, garnies à la partie supérieure, comme les aires ambulacraires, de rides fines, serrées, irréguliérement onduléuses, au milieu desquelles se montrent, soit des impressions sub-circulaires, soit de petits appendices saillants et mamelonnés, et munies à la base de véritables tubercules formant plusieurs rangées obliques et très-régulières. Ces tubercules sont également identiques, dans leur taille et leur structure, à ceux qui couvrent les ambulacres, et accompagnés comme eux de granules et de verrues microscopiques. Péristome médio- crement développé, pentagonal, dépourvu d’entailles. Pé- riprocte grand, sub-circulaire, vaguement pentagonal. Appareïl apicial solide, à fleur du test, peu apparent, se confondant avec les plaques coronales entre lesquelles :il s’intercale, présentant le même aspect strié, garni égale- ment d’impressions sub-cireulaires ou de mamelons radio- liformes. Plaques génitales largement perforées près de 784 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. leur extrémité, la plaque antérieure de droite plus large que les autres et d’un aspect spongieux ; plaques ocellaires. petites, pentagonales, perforées à quelque distance du bord. Hauteur : 24 millimètres ; diamètre, 31 millimètres. Var. inflata : hauteur, 20 millimètres; diamètre, 28 mill. Var. Michelini et pisum : hauteur, 6 millimètres et demi; diamètre, 8 millimètres. Cette espèce présente plusieurs variétés : le type de l’es- pèce, figuré par MM. d’Archiac et Desor et dans nos Échi- nides de la Sarthe, est remarquable par sa forme pentago- nale et surbaissée, sa face inférieure plane et assez large. Certains exemplaires affectent un aspect plus élevé, plus ovoïde; leur face supérieure est plus conique, leur face inférieure se rétrécit davantage et devient plas étroite; malgré ces différences, nous n’avons pas cru devoir les séparer du C. doma dont ils présentent du reste les carac- tères les plus essentiels. C’est à cette variété qu’appartien- nent presque tous les exemplaires que M. Bargès a recueillis aux environs de la Bedoule (Var). Les échantillons de petite taille que M. Guéranger a désignés sous le nom de C. Mi: chelini et auxquels M. Desor a donné plus tard le nom de C. pisum, nous paraissent également devoir être réunis au C.doma : leur taille constamment plus petite, leur. face supérieure sub-conique, leur test presque toujours garni de ses granules, ne nous paraissent pas des caractères suffi- sants pour les distinguer du type. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le €. doma a longtemps été considéré comme le seul représentant-de ce genre curieux; il sera toujours reconnaissable à sa taille plus forte qu’elle ue l’est chez les autres espèces, à sa forme renflée et sub- costulée, à son test garni de stries courtes et sub-ondu- leuses, à son périsiome étroit et pentagonal. TERRAIN CRÉTACÉ. 785 HuisrotRe. — En 1825, Defrance fit connaître pour la première fois celte espèce sous le nom d’Æchinus doma que lui avait donné Desmarets. En 1840, Agassiz en fit le type de son genre Codiopsis que tous les auteurs ont adopté. Les C. simplex, Agassiz, Michelini, Guéranger, et pisum, Desor, ne sauraient être distingués du C. doma. LocauiTÉés. — Coudrecieux, Coulaines près le Mans (Sarthe); Lhommeau près Angoulême (Charente), île Ma- dame (Charente-Inf.); La Bedoule (Var); environs de Sétif (Algérie). Assez rare. Étage cénomanien. Musée de Paris (coll. d'Orbigny}; coll. de l’École des Mines, de la Sorbonne, Triger, Guéranger, Davoust, Guil- lier, Arnaud, ma collection, LOGaLITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Tournay (Belgique), Essex (Hanovre); Plauen (Saxe). Étage cénomanien, EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 41194, fig. 4, C. doma, de la coll. de l’École des mines, vu de côté; fig. 2, face sup.; tig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 5, aire interambul. grossie ; fig. 6, plaques interambul. fortement grossies; fig. 7, portion des aires ambol., prise près du péristome, fortement grossie ; fig. 8, grossissement mon- trant l'aspect du test sous un tubercule qui a disparu; fig. 9, appareil apicial grossi. — PI. 1192, fig. 1, C. doma garni de mamelons radioliformes, de l’île d’Aix, du Mu- sée de Paris (coll. d’Orbigny), vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.;.fig. 4, individu jeune (C. Michelini et pisum), du Mans, de la coll. Triger, vu de côté; fig. 5, face sup.; fig. 6, face inf.; fig. 7, aire ambul. grussie; fig. 8, aire interambul. grossie ; fig. 9, appareil apicial grossi; fig. 10, autre individu (variété conique), de La Bedoule, du Musée de Paris (coll. d’Orbigny), vu de VIT. 50 786 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. côté ; fig. 14, autre individu de taille plus forte et moins conique, de.La Bedoule..! 55,2 35420 41109 st ot GR8E «4 2h90 Ü Sumo HA N° 2592, Codiopsis siennes ae duc Hit É, PI. 1198, hg. 19 18. Rares Espèce de très- pre bille. oi et et hémisphérique en dessus, tranchante et carénée au-dessous de l’ambitus, plane etlégèrement rentrante à la face infé- rieure. Zones porifères droites, composées de pores, sim- ples, régulièrement superposés, plus pelits et déviant un peu de la ligne droite aux approches du péristome. Aires ambulacraires étroites, légèrement renflées, garnies, à la face supérieure, d’ empreintes granuliformes serrées, épar- ses, inégales, et à la face inférieure de deux rangées de petits lubercules imperforés, mamelonnés, au nombre de deux à trois par série, Aires interambulacraires relative- ment assez larges, pourvues comme les ambulacres, à la face supérieure, d’empréintes granuliformes abondantes, inégales, se groupant, sur certains points, en lignes longi- tudinales très- serrées, el à la base, e' quelques petits tu- bércules identiques à céux qui existent sur les ambula- cres, et formant, äu- dessüs de l’ambitus, sur Ja carène marginale, une rangée hcrizontale plus ou moins appa- rente. Périslome largement ouvert, un pêu rentrant, sub- circulaire, aplali” sur les bords. Périprocte sub-péntagonal. Appareil apicial légèrément Saillant au-dessus du test, rugueux, granuleux; plaques génitales anguleuse$, ällon- gées, perforées près de leur extrémité; plaques océllaires . beaucoup plus petites, Dormir insérées entre les ee ques génitales. PC TES Hauteur, 4 millimètres ; diamètre, 6 millimètres. RE Eh sn de à TERRAIN CRÉTACÉ. 787 RappORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce se distingue de ses congénères non-seulement par sa taille qui est très- petite, mais par sa forme hémisphérique en dessus.et plane en dessous, par son ambitus tranchant et coupé à angle droit, par sa surface très-granuleuse, son péristomé aplati sur les bords, son appareil apicial rugueux, granuleux, légèrement, saillant. L'ensemble de ces caractères ne nous laisse aucun doute sur la valeur PéiRaPe de ce petit Co- diopsis. LocALITÉS. = Lartigoés (Beeble-dui utOnc)- Gourd de l’Arche (Dordogne). Très-rare. Étage sénonien inf.?.. Collection Arnaud, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1192, fig. 12, C. Arnaudi, de la coll. de M. Arnaud, vu de côté; fig. 13, face sup. ; fig. 44, ‘face inf. ; bg. 15, aire ambul. grossie; fig. 16, aire interambul. grossie ; fig. 17, face inf. grosse; fig. 18, ap- pareil apicial grossi. _ Résumé géologique sur les Codiopsis. Le terrain crétacé de France nous a offert quatre espèces de Codiopsis ainsi réparties dans les divers étages. L’étage néocomien renferme deux'espèces, le €. Zorini, qui câräctérise la zone inférieure, et le C. Jaccardi, propre aux couches supérieures ou urgoniennes: Une espèce, le C. doma, auquel nous avons réuni les C. simiplex, pisum et Michelini, appartiént à l'étage céno- manien. La quatrième espèce, C. Arnaudi, a été rencontrée dans l'étage sénonien inf. Les étages aptien, albien, turonien et sénonien sup. ne nous ont offert jusqu'ici aucun représen- tant du genre. 788 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, men- tionne, sous le nom de C. Pradoi, une cinquième espèce. recueillie dans la craie à Hippurites de Las Bodas, près de Sabera (Royaume de Léon, Espagne). Coll. Verneuil. Très-rare. 16° Genre. Cottaldia, Desor, 1856. Echinus (pars), Kœnig, 1820 ; Forbes, 1849. — Arbacia, Agassiz, 1836. — Cottaldia, Desor, 1856. Test de taille petite et moyenne, sub-circulaire, plus ou moins renflé, globuleux, quelque‘ois sub-pentagonal.Zones porifères composées, à la face supérieure, de pores régu- lièrement alignés, déviant un peu de la ligne droite aux approches du péristome. Tubercules ambulacraires et in- terambulacraires de petite taille, mamelonnés, imperforés, dépourvus de crénelures, très-abondants, homogènes, for- mant, sur chaque plaque, des rangées horizontales plus ou moins régulières, interrompues le plus souvent au milieu de l'aire interambulacraire. Granules petits, inégaux, épars, remplissant l’espace intermédiaire. Périprocte sub- pentagonal. Péristome arrondi, s’ouvrant à fleur du test, muni de faibles entailles. Appareil apicial peu solide, étroit, annulaire, ordinairement très-granuleux. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Cottaldia, tel qu’il est circonscrit, forme un groupe très-naturel et parfaite- ment caractérisé par sa petite taille, sa forme sub-globu- leuse, l’abondance et l’uniformité de ses tubercules, son péristome étroit, arrondi et dépourvu d’entailles. Ce der- nier caractère le distingue nettement du genre Magnosia, | TT LT Cd ge Ce RS TERRAIN CRÉTACÉ. 789 dont le péristome est large, profondément enfoncé et sub- pentagonal. Les espèces de ce genre ont été pendant longtemps, par suite d’une méprise de M. Agassiz, désignées sous le nom d'Arbacia, Gray. Dès 1851, dans nos Études sur les Échi- nides fossiles de l Yonne (1), nous avons signalé l’erreur du savant naturaliste suisse, et plus tard, M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, a fait cesser la confusion qui en était le résultat, en établissant pour ces mêmes espèces le genre Coftaldia. , - Le genre Cottaldia n’est représenté jusqu'ici que par un petit nombre d’espèces; il se montre pour la première fois dans l’étage cénomanien et disparaît avec les couches moyennes du terrain tertiaire. N° 9593. Cottaldia Benettiæ, Cotteau, 1859. (Kænig, 1820.) PI. 4193 et 1194, fig. 1-10. Echinus Benettie, Kænig, Icones foss. sertiles, p. 2, pl. m, fig. 35, 1820. Echinus granulosus, Munster in Goldfuss, Petref. Mus. Hs. Borr. rhen. Bonn., 1.1, p. 125, pl. : xux, fig. 5 a, b, 1826. Echinus Benettiæ, Woodward, Synopt. Table of Brit. Organ. Remains, p.7, 1830. Echinus granulosus, Grateloup, Mém. sur les oursins foss., | p. 82, 1836. Arbacia granulosa, Agassiz, Prod. d’une Monog. des radiaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchatel, t. 1, p. 190, 1836. _— — Agassiz, id., Ann. sc. nat., z0ol., t. VII, p. 284, 1837. de deg Des Moulins, Étud. sur les Éch., p. 292, ne 58, 1837. (1) Études sur les Éch. foss. de l Yonne, t. 1, p. 161. 790: Echinus granulosus, Arbacia granulosa, Arbatia conica, Arbacia granulosa; Arbacia conica, Arbacia granulosa, Arbacia conica, Echinus granulosus, Arbacia granulosa, Echinus granulosus, Cottaldia granulosa, Arbacia granulosa, Arbacia conica, Cottaldia Benettiw, Cottaldia granulosa, Cottaldia Michelini, 1 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. * Dujardin in Lamarck, Animaux sans vert., 2° éd., t. III, p. 374, 1840. Agassiz, Catal. syst. ectyp. loss. Mus. neocom., p. 11, 1840. Agassiz, id., p. 19, 28HOLS EN NUIT Morris, Catal, of Brit. Foss., 1° éd. p. 18, 10... Agassiz et Desor, Catal ei «des Éch., Anv. sc. nat., 3° sér., t. VE, p. 356, 1546. yisre son À 298 &te 6 Agassiz et Desor, id. TT D Bronn, Index poires “ P- 91, 1848. Bronn, id. mio) 971 Forbes, Mem. 6f the: nd: nod., Dec. I, pl. v1, 1849. 3 D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. ul, p. 179, n° 658, 1850. ‘* Giebel, Deutschlands Petrefacten, p.315, 1852. Bronn, Lethæa Geognost., t. Il, Kreide- gebirge, p. 188, pl. aux, fig. 10 a. b., 1852 Culraiee Essai d'un Répert. PT de la Sarthe, p. 40, 1853. Morris, Catal. of Brit. Foss., 2°. édit., p. 74, 1854. Desor, Synops. des Échin. foss.3 2 pe 114, pl. xx, fig. 1-3, 1856. Pictet, Traité de de p. 241. Pictet, id. Cotteau et Triger, Échin. dela Sarthe, p. 455, pl. xxviu, fig. 13-18, 1859. Coquand, Synops. des foss. de la form. crétacée du sud-ouest de la France, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVI, p. 963, 1859. Coquand, id., p. 1014, 1859. Coquand, Catal. rais. des foss. obs. dans 2e éd., t. IV, la form. second. des deux Charentes, p. 55. — Descript. phys., géol. et min. Û ns à 4. TERRAIN CRÉTACÉ. 791 du dép. de la Charente, 1, WU, P- 4111, 1X61. Cottaldia granulosa, Coquand, id., p. 131; — id. à 487, | 1861. | Lt? _ Dujardin et Hupé, Hist. nat. des 200ph, Échinod., p.522, 1862. up _— . — Raulin, Tabl. synopt, des Échinod. vi ss périgourdins, congrès sc. de France ghost, t. Ml p. 324, 1863. x. 39: P, » 2 (var, conica). Go vi] Espèce de taille assez forte, sub-cireulaire, éuelquefuis légèrement pentagonale, renflée et globuleuse en dessus, arrondie: vers l’ambitus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, sub-déprimées, composées de pores pe- tits, séparés par un renflement grauuliforme, régulière= ment superposés, offrant, vers la face inférieure, une cer- taine tendance à dévier de la ligne droite et à se grouper par triples paires. Aires ambulacraires garnies d’un grand nombre de petits tubercules inégaux, serrés, mamelonnés, formant le plus souvent des rangées longitudinales très. irrégulières, et affectant en outre une disposition :horizon- tale assez. prononcée. Ces tubercules augmentent un peu de volume à la face inférieure etsont accompagnés de gra- nules-abondants, inégaux, se prolongeant horizontalement en séries linéaires -entre les tubercules: Aires interambula- craires larges, pourvues de petits tubercules identiquestà ceux qui couvrent les ambulacres, plus abondants, : plus serrés, plus homogènes, groupés à la fois en séries-longi- tudinales irrégulières et en séries horizontales sub-ondu- leuses, et affectant en outre, chez la plupart des exem- plaires, notamment vers l’ambitus, une disposition oblique plus ou moins distincte. Ces tubereules grossissent légère ment vers l’ambitus et dans la région infra-marginale. Zone 792 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. miliaire le plus souvent nulle, prenant quelquefois l’aspect d’une bande assez large, déprimée, granuleuse, bordée de deux rangées régulières de petits tubercules, et au milieu de laquelle se montrent çà et là d’autres tubercules isolés. Quelques-uns des échantillons que nous avons sous les yeux laissent voir la forme et la disposition des plaques coronales. Les plaques ambulacraires correspondent comme toujours à chaque paire de pores; elles sont irrégulières, inégales, intimement soudées trois par trois, et disposées un peu obliquement. Les plaques interambulacraires sont étroites, allongées, sub-flexueuses. Chacune d'elles ren- ferme ordinairement une série horizontale de petits tuber- cules, et en outre une ou deux rangées plus ou moins ré- gulières de granules. Périprocte sub-pentagonal, anguleux, à côtés inégaux. Péristome arrondi, médiocrement déve- loppé, s'ouvrant à fleur du test, muni de faibles entailles: auricules ou supports masticatoires sensiblement rejetés à l’intérieur, sub-triangulaires, présentant au milieu une ouverture oblongue. Appareil apicial rarement conservé, sub-circulaire, peu développé, très-granuleux; plaques génitales allongées, visiblement perforées au centre ; plaques ocellaires réniformes et un peu échancrées. | Hauteur, 18 millimètres; diamètre, 25 millimètres. Var. conica (type) : hauteur, 8 millimètres; diamètre, 10 millimètres. | Var. depressa : hauteur, 7 millimètres; diamètre, 44 mil- limètres. Le C. Benettiæ, tout en présentant au premier abord beaucoup d’homogénéité dans ses caractères, est une des espèces les plus variables que nous connaissions. Parmi les exemplaires qu’on rencontre dans la même localité, au même niveau stratigraphique, les uns sont renflés et glo- TERRAIN CRÉTACÉ. 193 buleux, les autres sub-coniques, quelques-uns très-sensi- blement déprimés; le plus souvent les aires interambula- craires sont uniformément bombées, parfois cependant elles se dépriment et donnent au test une apparence sub- costulée. Chez certains exemplaires, les tubercules sont uniformément répartis sur toute la surface du test, et c’est à peine si une légère dépression, correspondant à la ligne suturale, indique le milieu de l'aire interambalacraire; quel- quefois cependant, comme nous l’avons indiqué plus haut, la zone miliaire s’accuse et prend l’aspect d’une bande granuleuse parfaitement distincte, surtout vers l’ambitus et dans la région infra-marginale. Les tubercules ambula- craires et interambulacraires varient également dans leur taille et leur disposition. Ils sont ordinairement remarqua- bles par leur aspect homogène et la régularité de leur ar- rangement, mais, dans quelques exemplaires, cette unifor- mité ne se retrouve plus; çà et là se montrent des tuber- cules inégaux, parfois allongés, beaucoup plus gros qu'ils ne sont habituellement et entourés d’un cercle délicat de granules; disséminés à la base des aires interambulacraires, ils forment,sur les ambulacres,deux rangées distinctes. Aux approches du sommet, les caractères de l’espèce reparais- _sent, et les tubercules ainsi que les granules reprennent leur disposition horizontale et leur aspect uniforme. Nous avons sous les yeux plusieurs exemplaires de cette variété curieuse : en les considérant isolément, on serait tenté d'en faire une espèce particulière, étrangère même au genre Cottaldia, mais ils se rattachent incontestablement au lype par certains échantillons intermédiaires qui offrent tous les caractères du C. Benettiæ, et chez lesquels existent cepen- dant quelques tubercules isolés beaucoup plus gros et en- tourés de granules. 170$ , PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE . RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le C. Benettiæ, malgré les variétés nombreuses que nous venons: de:signaler, sera toujours facile à reconnaître à sa formé renflée: et sub- globuleuse, à ses tubercules fins, serrés, homogènes, assez. irrégulièrement disposés en:séries longitudinalés et verti- cales, à son péristome médiocrement développé, sub-cir- culaire, à:peireconcave, à son périprocte.sub-pentagonal, à son appareil apicial très-granuleux. M:Coquand a donné le:nom de Cottaldia Michelini à unexemplaire de -pélite taille. provenant de la craie des environs de Royan (étage campanien), et qui ne nous à paru différer par aucun ca= ractère appréciable des individus Rae: à dans l’étiäge cénomanien. ai-is asia - HisToiRE, — Cette espèce, figurée, en 1820, pari Keuilé, sous le nom d’Æchinus Benettiæ, reçut, quelques années plus tard, de Goldfuss, celui d’Æchinus granulosus. La figure donnée par Kænig laisse assurément beaucoup à désirer; cependant, comme il est impossible, en présence surtout des indications de gisement et de localité, derne pas recon- naître l’espèce qui nous occupe, nous lui avons rendu eette ancienne dénomination. Le genre Cottaldia mété établi par: M. Desor, dans le Synopsis des Échinides: fossiles, pour rece- voir cette espèce longtémps considérée pär les auteurs comme un des types du genre Arbacia. L'Arbaciacomica, de même que le C. Michélini, nous ont paru devoir être réunis au C. Benettiæ. loal hrs zut no t #2 + LocazirÉs. — Bouzeval!, Villers-sur-Mer (Calvados);1le Havre, Rouen (Seine-Inférieure); Vimoutiers, «La Perrière (Orne); La Madeleine (Eure); le Mans (carrière de la Butte), Coulaines, Yvré-l'Évêque, les. Bordières. près Soulitré, Nogent-le-Bernard, Garillé (Sarthe); Cherves-de-Gognac (Charente-Inférieure); La Bedoule (Var). Assez abondant. TERRAIN CRÉTACÉ. 795 Étage cénomanien. — Environs de Royan (Charente-Inf.). Très-rare. Étage sénonien (campanien, Coquand). - Musée dé Paris, coll. de l'École des Mines, de la Sor- ne, Triger, Guéranger, Davoust, Arnaud, Guillier. : * Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — Regensberg (Suisse); Keh]heim sur le Danube; PTE peer 23 terre). Étage cénomanien. .ExPLICATION DES FIGURES. — PI. 1493, fig: 4, C: Benettiw, de la coll. de l’École des mines, vu de côté; fig: 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, aire ambul. grossie; fig, 5 aire interambul. grossie ; fig: 6, plaques ambul. et interamb. fortement grossies; fig. 7, appareil apicial grossi; fig. 8, variété déprimée , de la coll. de l'École des mines, vue de côté; fig, 9, face sup. ; fig. 10, face inf.; fig. 41, autre va- riété de ma collection, vue de côté; fig. 42, aire interam- bul. grossie, montrant la disposition des petits tubercules sur les bords'de la zone miliaire; fig. 43, variété sub-co- nique, de ma collection, vue de côté. — PI. 1194, fig. 4, variété de très-grande taille; de ma collection, vue de côté; fig. 2, autre variété à tubercules inégaux, dé ma col- lection, vue de côté; fig. 3, face sup.; fig. 4, face inf.; fig. 5,aire ambul. gossie; fig. 6, aire interambul. grossie; . fig. 7, exemplaire de la craie sénonienne de Royan, de la coll! de l’École des mines, vu de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, plaques ambul. grossies. Ne 2594, — Cottaldia Sorigneti, Désof 1865. PI. 4194, fig: 10-14. 1 7 Cottaldia Sorigneti, ur frame foss., p.449, suppl., 1858. - — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des zooph. 4 : - Échinod., p. 522, 1864. 796 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. C. 46. Espèce de taille assez forte, sub-pentagonale, haute et renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères droites, déprimées, composées de pores simples, pe- tits, régulièrement superposés, offrant autour du péristome une tendance à se multiplier en se groupant par triples paires. Aires ambulacraires sub-déprimées, garnies de tu- bercules très-petits, homogènes, finement mamelonnés, très-abondants et serrés, disposés en séries horizontales irrégulières, augmentant un peu de volume et entourés d’un scrobicule plus distinct à la face inférieure et vers l’ambitus. Granules intermédiaires très-nombreux, se prolongeant parlout en petites séries horizontales et sub- onduleuses entre les rangées de tubercules. Aires interam- bulacraires renflées, notamment vers l’ambitus et donnant au test un aspect costulé et sub-pentagonal très-remar- quable, étroites et resserrées par les ambulacres à leur partie supérieure, s’élargissant au fur et à mesure que le renflement augmente, garnies, comme les aires ambula- craires, de tubercules très-abondants, serrés, disposés en séries horizontales, irrégulières, sub-onduleuses. Sur cha- cune des aires interambulacraires, on distingue deux ran- gées longitudinales de tubercules plus apparents que les autres, surtout en se rapprochant de l'appareil apicial, et qui correspondent au milieu des plaques. Granules très- nombreux, inégaux, quelquefois finement mamelonnés, tendant alors à se confondre avec les tubercules qu’ils ac- compagnent, remplissant tout l’espace intermédiaire, tan- tôt groupés en cercles autour des plus gros tubercules, le plus souvent se prolongeant çà et là en séries linéaires et horizontales. Zone miliaire tout à fait nulle à la face supé- rieure, réduite à une dépression sub-sinueuse qui corres- TERRAIN CRÉTACÉ. 797 pond à la suture des plaques. Vers l’ambitus et dans la ré- gion infra-marginale, les tubercules ne s’avancent pas jus- qu’au milieu de l’interambulacre et sont remplacés par des granules épars qui occupent un espace plus ou moins étendu. Péristome médiocrement développé, sub-décago- val, un peu enfoncé, muni de faibles entailles. Appareil api- cial sub-circulaire, très-étroit à en juger par son em- preinte. Hauteur, 15 millimètres et demi; diamètre, 41 milli- mètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par l’abon- dance, la petitesse et la disposition de ses tubercules rappelle le €. Benettiæ; elle s'en éloigne par sa forme sub-pentagonale et sensiblement costulée, par ses aires in- terambulacraires très-étroites près du sommet, ses tuber- cules plus petits, plus abondants et disposés en séries plus onduleuses, son péristome plus rentrant, son appareil apicial beaucoup plus petit. Malgré ces différences, il se pourrait que cette espèce, dont nous ne connaissons en- core que l’exemplaire type mentionné par M. Desor, fût une simple variélé du C. Benettiæ, qui éprouve, comme nous l’avons vu plus haut, tant de modifications dans sa forme et la disposition de ses tubercules. Provisoirement, _ il nous a paru plus naturel de conserver cette espèce dans la méthode. LocaziTÉ. — Rouen (montagne Sainte-Catherine) (Seine- Inférieure). Très-rare. Étage cénomanien. Coll. Sorignet. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1194, fig. 10, C. Sori- gneti, de la coll. de M. l’abbé Sorignet, vu de côté; fig. 11, face sup. ; fig. 12, face inf.; fig. 13, portion de l'aire am- bul. grossie ; fig. 14, aire interambul. grossie. ‘ 798 PALÉONTOLOGIE manie: tutos si & buvc :. 47° Genre. si fsdehgts pa 18330 coin Echinus (pars), Munster, 1826. — =" Arbacia (non Gray), A is de, Q Î one _— hs dt Michelin, 4833. (ous i li du nolait HE) Test de petite aille circulaire, renflé en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, composées, de pores simples, se multipliant d’une manière très-apparente autour du péristome. Tuberçules ambulacraires et interam- bulacraires à peu près d’égale grosseur sur chacune des aires, imperforés et non crénelés, petits,.abondants,.serrés, homogènes, augmentant un peu, de, volume à la face infé- rieure, formant des rangées verticales «et obliques. Péri- stome: très; -grand, enfoncé, sub-circulaire, muni d’entailles apparentes. APRRTEU apicial solide, étroit, granuleux, en forme d’ anneau. F PR Radioles inconnus... 1 ja haie he RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. p— Le genre Magnosia n'a son aspect général, dans l’arrangement de, ses. pores ambu- lacraires, dans la structure, l’abondance. et la disposition de ses tubercules, ambulacraires et interambulacraires, dans la forme et l’étroitesse de son appareil apicial, beau- coup de ressemblance avec le genre Cottaldia; il s’en dis- tingue nettement par ses pores très-nombreux à la face inférieure, et surtout par son péristome enfoncé, sub-pen- tagonal, très-largement.ouyert... ” Les espèces qui composent le genre PR été placées, dans l’origine, par M. Agassiz parmi les, Arbacia. Nous avons cherché à démontrer, dans nos É chinides de l Yonne (1), que le genre Arbacia, tel qu’il a été compris par M. Agassiz, repose sur une erreur el ne saurait par cela og 24!q.esls JOUZX (1) Cotteau, Études sur Les Échin. de l'Yonneÿt. 1, p. 161; 1853. Le TERRAIN CRÉTACÉ. 7%9 mème être conservé dans la méthode. Le genre Arbacia fut institué, en 1835, par M. Gray-(4) pour un groupe d'éspèces vivantes, dont M. Des Moulins, de son côté, quelques mois auparavant, venait de faire le genre £chinocidaris. Ce der- nier genre avait l’antériorité, et M. Agassiz n’hésita pas à l’accepter, mais il eut le tort d’atiribuer ce même nom d’Ar- bacia à une série de petits oursins entièrement distinets (2), et que M. Gray n'avait jamais eu l’intention de comprendre dansle genre qu’il avait créé. Frappé des inconvénients qu’il y aurait à laisser dans la méthode un nom de genre ainsi détourné de son acception primitive, M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, aïnsi que l'avait déjà fait Forbes, supprima entièrement le genre Arbacia, et fit réntrer les espèces dont il se composait dans les genres Cottaldia, Glyphocyphus, Magnosia et Psammechinus. A l'exemple de M: Desor, nous réunissons aux Magnosia le genre Æucosmus de M. Agassiz, remarquable par l'étroi- tes$se dés aires ambulacraires qui paraïssént garnies d'üne seule rangée sub-flexueuse de tubereules. Ce caractère, que nous avons déjà signalé chez certaines espèces-d’Hemici- daris, de Glyphocyphus, à’ Echinocyphus ne nous paraît pas suffisant pour motiver l'établissement d’une ne : 70 . rique particulière. Le:genre Magnosia ne renferme qu'un petit nombre d’espèces toutes assez rares. Il commence à se montrer dans les couchesinférieures du terrain jurassique et si raît avec les assises ARR de RE néocomien.” (1) tie pre HA part. TT P- 5f. Lond., 1835. (2) Agassiz, Prod. d'une monog. des radiaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchaïel, t. 3, p2190:— Id:, Des. des Ééhih» foss. de La Suisse, p. 94. — Agassiz et Desor, Catal. rais. des, Éch., Ann. Sc. nat., 8°, série, t.. VI, p. 355. {3) Desor., Synops des Éch. foss., p. 113. … * * 800 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 2595. — Magnosia Lens, Desor, 1858. PI. 1195, fig. 4-9. Magnosia lens, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 444, 1858. — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 323, 1862. Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement renflée en dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, com- posées de pores étroits, rapprochés, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tubercules fins, serrés et homogènes. Au milieu de ces deux rangées se montrent d’autres tubercules abondants, un peu plus petits, épars, disposés cependant en séries obliques assez régulières. Des verrues microscopiques ac- compagnent çà et là ces tubercules, qui augmentent sensi- blement de volume vers la région infra-marginale, Dans certains exemplaires le milieu de l’ambulacre est marqué d’une légère dépression qui correspond à la suture mé- diane des plaques. Aires interambulacraires pourvues de tubercules à peu près identiques à ceux qui recouvrent les ambulacres, augmentant comme eux de volume à la face inférieure, formant au-dessus de l’ambitus des rangées verticales et horizontales très-régulières et dont le nombre augmente suivant la taille des individus. Granules inter- médiaires disposés en séries horizontales qui alternent avec les rangées de tubercules. Zone miliaire parfaitement distincte, droite, granuleuse, sub-déprimée, bordée de deux rangées de tubercules peu développés, mais apparents. Pé- ristome grand, un peu enfoncé, sub-pentagonal, marqué de faibles entailles. Périprocte sub-circulaire, légèrement dutate sd mtststed nt és ae dé ci de TERRAIN CRÉTACÉ. ! 801 elliptique. Appareil apicial, étroit, annulaire, granuleux ; la plaque madréporiforme est spongieuse et un peu plus développée que les autres. Hauteur, 2 millimètres; diamètre, 6 millimètres. Variété plus forte : hauteur, 4 millimètres et demi; rer mètre, 9 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce, signalée pour la première fois, en 1858, dans le Synopsis des Échi- nides fossiles, présente au premier aspect beaucoup de res- semblance avec le M. pilos qu'on rencontre à un horizon plus élevé; elle s’en distingue par sa fürme moins haute et moins renflée, son ambitus plus circulaire, ses tubercules plus fins et accompagnés de granules plus abondants, la zone miliaire plus prononcée qui partage les interambu- lacres, son péristome moins enfoncé et moins pentagonal. LocauTÉ. — Villers-le-Lac (Doubs). Très-rare. Étage néocomien inf. (valangien). Collection Jaccard, Renevier. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 1195, fig. 4, M. lens, type de l’espèce, de la collection de M. Jaccard, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 5, aire interambul grossie; fig. 6, appareil api- cial grossi ; fig. 7, variété plus forte, de la coll. de M. Jac- card, vue de côté ; fig. 8, face sup. ; fig. 9, tub. grossi. No 2596. — Magnosia pilos, Desor, 1856. (Agassiz, 1840). PI. 4195, fig. 10-16. Arbacia pilos, Agassiz, Catal. syst. Ech. foss. Mus. Neoc., p- 12, 1840. L' — Agassiz, Desc. des Échin. foss. de la Suisse nil IE, p. 94, pl, xx, fig. 32-36, 1840. VIT. 51 802 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Arbacia pilos, Agassiz et Desor, Catal. rais des Éch., ann. sc. nat., 3° sér., t. vi; p.356, 1846. _ — Bronn, +: À paleont., p. 91, 1848. À _— — D'Orbigny, Prod. de paléont. strat.,t. Hp. 89, 4 ét. 17, n° 488, 48502: 10 © Ée 38F Magnosia pilos, . Desor, Synops. des Éch. fans. + + 116, 1856. Arbacia pilos, Pictet, Traité de paléont. «1.1. 1V, p. 241, 1857. Magnosia pilos, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des =o0ph. À chi- nod., ps 323, 4862. 14 1 era) Q. 47. Espèce de petite taille, sb sta NE neue et Fer on plane en dessous, sub-anguleuse et coupée à angle presque droit vers le pourtour, Zones porifères composées de pores simples, directement superposés à la face supérieure, se multipliant d’une manière sensible autour du péristome. Aires ambulacraires légèrement renflées, garnies de petits tubercules serrés, homogènes, augmentant un peu de vo- lume à la face inférieure ; deux rangées, un peu plus appa- rentes que les autres, sont placées de chaque. côté des am- bulacres et persistent du..sommet/ au péristome. | Des granules microscopiques sont épars çà et là au milieu des tubercules. Aires interambulacraires pourvues de tuber- cules à peu près identiques à ceux qui recouvrent les am- bulacres, augmentant comme eux de volume à la face in- férieure, et formant, au-dessus de l’ambitus, quatorze à seize rangées verticales qui disparaissent au fur ‘et à mesure qu’elles s'élèvent vers le sommet. Ces tubercules sont en outre disposés en séries horizontales régulières qui se re- courbent légèrement:vers le milieu de l’interambulacre. - Granules intermédiaires rangés le plus souvent en lignes horizontales qui alternent avec les séries de tubercules. Zone miliaire plus ou moins distincte, droite, granuleuse, sub-déprimée, bordée de deux séries de tubercules. Pla- ques coronales étroites,. allongées, recourbées comme les TERRAIN CRÉTACÉ. 803 rangées horizontales de tubercules, Péristome grand, en- foncé, . pentagonal, marqué d’entailles apparentes; le bord qui correspond aux aires ambulacraires est très-étendu, sub-onduleux, presque droit; les bords interambulacraires, au contraire, se réduisent à une languette étroite et aiguë; de là l’aspect pentagonal du péristome. La face supérieure n’est pas parfaitement conservée dans les exemplaires que nous avons sous les yeux; d'aprés la description et les figures données par Agassiz, l'appareil apicial est très-petit; les plaques ovariales sont échancrées en dehors et percées d'un trou assez apparent près du_ sommet ; les plaques ocellaires sont en forme de petits triangles (1). . Hauteur, 7 millimètres; diamètre, 11 millimètres. Le M. pilos présente quelques variétés dans sa forme : le type (Q. 47) est élevé, renflé, sub-hémisphérique et pres- que circulaire au pourtour. L’individu que nous avons fait figurer et qui nous a été communiqué par M. Renevier, est moins élevé, plus conique en dessus, plus pentagonal à l’ambitus; il présente du reste la même disposition dans ses tubercules et ne saurait être distingué du type. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — M. Desor réunit, dans le Synopsis des Échinides {ossiles, le M. globulus du terrain néocomien inf. de l'Isère au M. pilos. Nous avons sous les yeux.le type du M, globulus; il nous paraît se distinguer nettement de l’espèce qui nous occupe par sa taille plus grande, sa face supérieure moins renflée, ses ambulacres plus étroits, ses tubercules plus gros, plus espacés, for- mant deux rangées seulement sur les aires ambulacraires. . LOCALITÉS. — Mauremont (canton de Vaud); Boyaresse, Val de Travers (Suisse).Très-rare.Néocomien sup. (urgonien). (1) Agassiz, Descript. des sense foss. de la Suisse, p. 95, pl. XXWE, fig. 36. 3 804 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Musée de Neuchâtel, coll. Renevier, Gilliéron: EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 1195, fig. 40, M. pilos, de M. Reaevier, vu de côté ; fig. 11, face sup.; fig. 12, face f.; fig. 13, aire ambul. grossie ; fig. 14, aire interambul. grossie; fig. 15, modèle en plâtre du type de l'espèce, de la coll. de l’École des Mines, vu de côté; fig. 16, face sup. N° 2597. Magnosia globulus, Cotieau, 1866 (Desor, 1846). PI. 4196, fig. 1-5, Arbacia globulus, Desor, Catal. rais. des Échin., Ann. sc. nat., 3° série, t. VI, p. 356, 1846. — — A. Gras, Desc. des oursins foss. de l'Isère, p. 36, pl. u, fig. 7-9, 1848. _ — A. Gras, Catal. des corps org. foss. du dép. de l'Isère, p. 27, 1852. Mugnosia pilos (pars), Desor, Synop. des Éch. foss., p. 116, 1856. Arbacia globulus, Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 241, 1857. Magnosia pilos (pars), Dujardin et Hupé, Hist. nat. des :00ph. Échinod., p.523, 1862. Espèce de taille relativement assez forte, sub-circulaire, médiocrement renflée en dessus, tout à fait plane en dessous. Zones porifères composés de pores simples, petits, directe- ment superposés à la face supérieure, paraissant se multi- plier autour du péristome. Aires ambulacraires étroites à la partie supérieure, s'élargissant seulement aux approches de l’ambitus, garnies de petits tubercules serrés, homo- gènes, augmentant de volume près du sommet et dans la région infra-marginale, formant vers l’ambitus six rangées assez distinctes qui disparaissent au fur et à mesure qu’elles s'élèvent. Deux de ces rangées, sensiblement plus déve- loppées que les autres et placées sur le bord des zones po TERRAIN CRÉTACÉ, 805 rifères, occupent seules l'aire ambulacraire à la face supé- rieure. Aires interambulacraires pourvues de tubereules à peu près identiques à ceux qui recouvrent les ambulacres, disposées en séries verticales et horizontales assez régu- lières. Les deux rangées qui bordent la zone miliaire per- sistent seules jusqu’au sommet et augmentent de volume d'une manière très-prononcée à leur partie supérieure, vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, les tuber- cules sont plus petits, plus nombreux, moins régulière- ment disposés et les rangées horizontales se recourbent vers le milieu de l’interambulacre. Granules intermédiaires très-petits, espacés, formant le plus souvent des lignes ho- rizontales qui alternent avec les séries de tubercules. Zone miliaire distincte, droite, un peu déprimée, disparaissant vers lambitus. Péristome grand et enfoncé. Périprocte sub-pentagonal. Appareil apicial étroit, annulaire, sub- granuleux, moins saillant que le reste du test; plaques ocellaires petites, allongées, visiblement perforées. Hauteur, 7 millimètres; diamètre, 16 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le M. globulus, tel que nous venons de le caractériser, nous paraît constituer un type particulier, reconnaissable à sa taille plus développée qu’elle ne l’est ordinairement chez les Magnosia du terrain crétacé, à ses ambulacres très-étroits et n’offrant à la face supérieure que deux rangées de tubercules, à ses tuber- cules ambulacraires et interambulacraires augmentant sen- siblement de volume près du sommet. Histoire. — Décrite et figurée pour la première fois par -À. Gras, sous le nom d’Arbacia globulus, cette espèce a été réunie par M. Desor au Magnosia pilos ; elle nous a paru s’en distinguer par plusieurs caractères, eten la laissant dans le genre Magnosia, nous lui avons rendu le nom de g/obulus. 806 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. LOCALITÉ. — Fontanil (Isère). ET sente age in- férieur. [LA ST - Musée de Grenoble (Coll. A. Gras). GADE 291 18 EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1196, fig. 4, M: ylobulus, du Musée de Grenoble, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambul. grossie ; flg: 5, aire interam- bul. grossie. e N° 2598. Magnosia pulchella, Desor, 1858. PI. 41195, fig. 17-27. Arbacia pulchella, A, Gras, Catal. dés corps org. foss. du dép. de l'Isère, p. 36 et 51, pl. b fig. 10-12, 1852. Magnosia pulchella, Desor, Synops. des Éch. fs, D. 446, sup- plément, 1858. Arbacia pulchella, Lory, Desc. géol. du Dauphiné, p. 314, 1861. Magnosia pulchella, Dujardin et Hupé, Hist, nat. des :00ph. Échinod., p. 323, 1862. FE Espèce de petite taille renflée et cit: hétféophénqué en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères sub-dépri- mées, composées de pores simples, directement supérposés à la face supérieure, se multipliant d’une manière prononcée autour du péristome. Aires ambulacraires garnies de tuber- cules très-petits, abondants, serrés, homogènes, augmen- tant sensiblement de volume vers l’ambitus et à la face infé- rieure. Les deux rangées externes seules sont régulièrement disposées; les autres tubercules, disséminés sans ordre, ten- dent à se grouper en pétites séries obliques et horizontales. Aires interambulacraires pourvues de tubercules à peu près identiques à ceux qui remplissent les ambulacres, augmen- tant comme eux de volume à la face inférieure, formant, au-dessus de l’ambitus, dix-huit à vingt rangées verticales plus ou moins distinctes, qui disparaissent au fur et à mesure TERRAIN CRÉTACÉ. 807 qu'elles s'élèvent vers le sommet; deux de ces rangées, plus régulières que les autres, bordent la zone miliaire et deviennent plus apparentes en se rapprochant de l’appareil apicial. Les tubercules sont en outre groupés en séries ho- rizontales et.sérrées, qui se recourbent un peu vers le milieu de l’interambulacre. Granules intermédiaires très- petits et épars. Zone miliaire droite, régulière, sub-gra- nuleuse, disparaissant dans la région infra-marginale. Péristome très-grand, enfoncé, marqué d’entailles assez fortes ; les bords ambulacrairés sont beaucoup plus longs que ceux qui correspondent aux interambulacres ; ces der- niers, réduits à une languette étroite et aiguë, donnent au pé- ristome un aspectsub-pentagonaltrès-prononcé. Périprocte sub-circulaire. Appareil apicial petit, saillant, granuleux, Hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 10 millimètres. Cette petite espèce varie un peu dans sa forme qui est plus ou moins globuleuse, quelquefois sub-conique, tou- jours plane en dessous. Les tubercules éprouvent égale- ment quelques modifications dans leur arrangement: le plus souvent ils sont disposés sur les aires interambulacraires enséries verticales et horizontales distinctes, parfois ces sé- ries disparaissent, et les tubereules semblent groupés un _ peu au hasard. Les granules intermédiaïres sont ordinaire: ment rares et épars; nous avons cependant sous les, yeux un exemplaire chez lequel ces granules, très-développés, forment, sur les interambulacres, des rangées horizontales régulières qui alternènt avec les séries de tubereules. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette espèce, en raison de sa laille et de sa forme sub-hémisphérique et renflée, .se rapproche du M.pilos; elle s'en distingue certainement par ses tuberculés plus petits, plus serrés, plus abondants et relativement plus gros à la face inférieure. 808 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. LocaziTÉ. — Le Rimet près Rencurel (Isère). Assez rare. Étage aptien. au Musée de Grenoble oo A. Gras), École des Mines, ma ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1195, fig. 47, M. lab: la, du Musée de Grenoble, vu de côté; fig. 48, face sup. ; fig. 19, face inf.; fig. 20, aire ambul. grossie; fig. 21, aire interambul. grossie ; fig. 22, appareil apicial grossi ; fig. 23, variété du Musée de Grenoble, vue de côté; fig. 24, face sup.; fig. 25, face inf.; fig. 26, aire ef. grossie; fig. 27, aire interambul. grossie. Famille des ECHINIDÉES, Wright. . Tribu des Latistellés (pars), Desor, 1855. — Echnide (pars), Wright, 1858. Pores ambulacraires disposés par paires multiples irré- gulières (4), se groupant, sur chaque plaque, tantôt par triples paires alternes, tantôten nombre plus considérable, et formant habituellement, dans ce dernier cas, des ares transverses dont l’étendue varie suivant les genres et les espèces. Ambulacres larges, garnis de tubercules conver- geant en ligne droite du sommet au péristome. Tubercules (1) Les expressions de pores simples opposées à celles de pores mul- tiples, très-justes lorsqu’on les emploie pour séparer les Cidaridées des Diadématidées et des Échinidées, ne sont plus exactes lorsqu’il s'agit de distinguer entre elles ces deux dernières familles. En effet, chez les Cida- ridées, les plaques ambulacraires se composent d’une seule plaque porifère, tandis que chez les Diadématidées et les Échinidées, les pores sont toujours disposés, sur chaque plaque ambulacraire, par paires multiples. 11 nous paraît plus en rapport avec la structure des zones porifères dans chacune de ces trois familles, de dire que les pores ambulacraires sont disposés, chez les Cidaridées, par paires simples, chez les Diadématidées, par paires multiples re chez les Echinidées par tue pe gr irrégulières, TERRAIN CRÉTACÉ. 809 quelquefois perforés et crénelés, le plus souvent imper- forés et non crénelés, toujours abondants et disposés, sur les aires interambulacraires, par séries multiples. Péristome de taille variable, sub-circulaire, marqué d’entailles plus ou moins apparentes, ayant les lèvres interambulacraires moins larges que celles qui correspondent aux ambulacres. Membrane buccale lisse ou couverte de petites plaques écailleuses, inégales, placées irrégulièrement, et sur les- ‘ quelles ne se prolongent point les pores ambulacraires ; au centre de la membrane, sur les bords mêmes de l’ouver- ture buccale, comme dans les Diadématidées, existent dix petites plaques percées chacune d’un trou et donnant pas- sage aux tubes ambulacraires. Appareil masticatoire sou- tenu par de fortes auricules. Périprocte central. Appareil apicial plus ou moins solide, à fleur du test ou légèrement saillant, composé de cinq plaques génitales et de cinq pla- ques ocellaires ; la plaque génitale antérieure de droite, plus développée que les autres, offre un aspect madrépo- riforme parfaitement distinct. Radioles allongés, tantôt grêles, cylindriques, aciculés, tantôt robustes, épais, sub-triangulaires, quelquefois apla- tis, lisses en apparence, toujours garnis de stries très-fines et sub-granuleuses. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La famille des Æchinidées fait partie de la tribu des Latistellés de M. Desor, et com- prend tous les genres à pores ambulacraires disposés par paires multiples irrégulières. Elle se distingue nettement des Cidaridées par l’arrangement bien différent de ses pores, par ses ambulacres plus larges et munis de véritables tu- bercules, par la forme de son péristome pourvu d'’entailles plus ou moins profondes, et surtout par la structure de la membrane qui entoure l’orifice buccal. Les différences qui 810 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. séparent cette famille des Diadématidées sont moins pro- noncées. Comme nous l'avons dit plus haut (1), les deux MORE ne se distinguent réellement que pe la disposis Va fait remarquer | dspéis cire ds paire de pores s'ouvre dans une petite plaque particulière, Chez les Diadématidées et les Échinidées, ces plaques se réunissent, se soudent entre elles et forment, en se prolongeant, les plaques ambulacraires. Le nombre des petites plaques pori- fères qui servent à constituer une plaque ‘amibulacraire varie suivant. l’arrangement des pores, suivant la largeur des plaques, suivant la grosseur des tabercules ” ces mêmes plaques ont à supporter. HS eu x 9362 Ces modifications se rencontrent dans les deux familles, avec cette différence que chez les Diadématidées les paires de pores sont directement superposées et forment en prin- cipe une série verticale unique et régulière ; tandis que chez les Échinidées, ces mêmes pores, rejetés tantôt à droite ét tantôt à gauche, occupent une zone porifère beaucoup:plüs large, et tendent à se grouper'en plusieurs séries verticales souvent très-irrégulières, ou en ares obliques plus ou moins étendus. Assurément la ligne de démarcation qui sépare ces deux familles n’est pas toujours aussi nettement tranchée qu’on pourrait le-désirer. D’un côté; les Dia- dématidées à pores bigéminés près du sommet sont un acheminement vers les Échinidées à séries verticales mul- tiples. D'un autre côté, les: Diadématidées à: zones -poris fères plus ou moins onduleuses rappellent les arcs obli- ques qui caractérisent un si grand nombre d'Échinidées: Cependant la distinction sera toujours possible: chez les Diadématidées à pores bigéminés, Pseudodiadema, Lacs af [91 (1) Voyez plus haut, D. 370, _ TERRAIN CRÉTACÉ. 811 soma, ce dédoublement n'existe que près du sommet, et les pores, au-dessus de l’ambitus, reprennent bientôt une disposition droite et régulière. Chez les Acrocidaris, les Acropeltis, les Echinocidaris, etc., les différences seront également faciles à saisir : si dans ces genres les pores, en raison de la grosseur des tubercules ambulacraires, ten- dent à s’écarter de la ligne droite et à prendre un aspect onduleux, ils n’en forment pas moins une série continue, et leur disposition ne saurait être confondue avec les arcs si prononcés des Échinidées. bo #3 , La famille des Échinidées, telle que nous la sabrons, ne correspond pas exactement aux £chinide de M. Wright dont les limites nous paraissent fort indécises (1).Nous en avons retranchéles genres Glypticus, Codiopsis, Cottaldia, Magnosia, Echinocidaris,.: Temnechinus et Opechinus dont les pores-ambulacraires sont disposés-par paires multiples régulières et qui, à ce titre, font partie de notre famille des Diadématidées. Nous y ajoutons les Pedina, les Asteropyga et les Savignya (Echinothriz, Peters), qui, par leurs pores disposés par paires multiples irrégulières, se rangent dans la famille qui nous occupe. Nous divisons la famille des Échinidées en deux groupes : | le premier comprend les genres dont les tubercules sont crénelés ou perforés. Le second groupe, beaucoup plus considérable, renferme les genres dont les tubercules sont imperforés et dépourvus de crénelures. Chacun de ces groupes se subdivise à son tour suivant que les. plaques ambulacraires renferment trois paires de pores (oligopores), ou un nombre plus considérable (polypores). _ La distinction des Échinides oligopores et polypores a été établie par M. Désor, dans le Synopsis des É‘chinides fossiles, (1) Monogr, of the British Fossil Echinod. of the Ool. Form., P. 183, 812 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, et étendue par lui à toute la tribu des Zatistellés. Tout en reconnaissant combien, dans l’état actuel de la science, les caractères qui séparent ces deux groupes sont quelquefois difficiles à apprécier, nous avons adopté la division de M. Desor, en la restreignant à notre famille des Zchinidées, et en modifiant un peu la place assignée à certains genres. Voici les caractères opposables des principales divisions et des genres dont se compose cette nombreuse famille : A. Tubercules crénelés ou perforés. a. Trois paires de pores sur une plaque ambul. (oligopores). X. Tubercules crénelés et perforés. x. Tuberculesambul, demême taille que les tubercules interambul. ae ASTEROPYGA. Gray, 1825. Type. — Asterop. radiata, Gray. xx. Tubercules ambul. beau- coup plus petits que les tubercules interambul. EcaivoTanix (4). ; Peters, 1855. Echin. calamaris, Peters. XX. Tubercules crénelés et imper- forés. (1) Le genre Echinothrix de Peters correspond au genre Garelia de Gray ; l’un et l’autre datent de 1855. Si nous préféronslenomd’Echinothrix, c’est que Peters a donné une diagnose plus complète et la description d’un certain nombre d’espèces. Le genre Savignya de Desor, établi en 1858, fait double emploi avec les Echinothrix et les Garelia. M. A. Agassiz, Bull. of the Museum of comparative Zoology, 1863, sépare les Garelia des Echinothrix, qui, suivant lui, se distinguent par la structure de leurs ra- dioles, il maintient les deux genres et réunit les Savignya aux Echinothriz. TERRAIN CRÉTACÉ. 813 _ x. Pores disposés de manière à former deux rangées ver- ticales. : SALMACIS. «« Agass., 1846. Sal. bicolor, Agass. | xx. Pores disposés de manière à former trois rangées verticales. MaLEBosIs. Girard, 1850. Mal. mirabilis, Gir. XXX. Tubercules non crénelés et perforés. x. Plaques coronales dépour- vues de bandes lisses à leur base. y. Péristome étroit. z. Tubercules principaux espacés, atténués. PEDINA. Pedina sub-lævis, Agass. sup ac zz. Tuberculés principaux serrés, saillants. ECHINOPEDINA. Cott., 1866 (1). - Echin. Gacheti, Cott. zzz. Tubercules princi- .. paux petits, épars, (1) L'Echinopsis Gacheti du calcaire grossier de Blaye (Gironde), a servi de type à notre genre Echinopedina : ses pores disposés par paires mul. tiples irrégulières nous ont engagé à retirer cette espèce de genre Echi- nopsis qui fait partie de la famille des Diadématidées. — L’Echinoped. Gacketi est décrit et figuré dans les co PP 2 Revue de zoologie, juillet, 1866. 814 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. _ homogènes. MICROPEDINA.. 14 à : zuweb vamiot é Cott., 4866. Microped. Cotteaui, Coq. yy. Péristome large ; tuber- cules gros et saillants. PSEUDOPEDINA. : «C Cott., 1858. Preudoped, Divimensis, Late XX. Pisques Soronalil munies d’une bande lisse à leur base ; forme globuleuse. LEIOPEDINA (1). ; | ;; Cott,, 1866. Leioped. Tallavignesi, Cott. b. Plus de trois paires de pores sur une plaque ambul. (polypores). X. Tubercules crénelés et perforés; pores disposés de, manière à .: former deux rangées verticales, PEDINOPSIS (2). m «J213 3 s k iT , Cott., 1863. Pedin. Meridanensis, Cott. XX. Tubercuüles crénelés et imper- forés; pores disposés par arcs. transverses. | GLYPTOCIDARIS. A. Ag. 1863(3). Glypt. crenularis, Agass. (1) L'espèce qui sert de type à ce genre a été mentionnée pour la pre- mière fois dans notre Catalogue des Échinides des Pyrénées, sous lenom de Codechinus Tallavignesi. Nous avons reconnu depuis les différences es- sentielles qui la séparent des Codechinus, et nous en avons fait le genre Leiopedina, décrit et figuré dans la Revue de zoologie, juin 1866: : (2) C’est par erreur que nous avons placé précédemment de genre Pedinopsis daus la famille des Diadématidées, Sa physionomie générale, l’arrangement de ses pores ainsi que l'abondance et la à ty # tubercules nous engagent à le réunir aux Échinidées. (3) Le genre Glyptocidaris a été établi en 1863, par M, A, senitss Pros TERRAIN CRÉTACÉ. 43 B. Tubercules non crénelés ni perforés. a. Trois paires de pores sur une plaque +! ambul. (oligopores). | X. Pores alternes formant un arc de trois paires plus ou moins dé- primé. £ 4 Plaques coronales dépour- vues de pores angulaires. y. Péristome àpeineentaillé. z. Plaques coronales non | carénées. = Fe ®. Membrane, buccale lisse. ECRINUS. NÉS OT | Des., 1858. Echin. melo, Lam. 9. Membrane buccale écailleuse. _ PSAMMECHINUS. Aura: e ONNNES VO. Psammech. miliaris, Agas. zz. Plaques coronales ca- rénées. ‘3 STIRECHINUS. Des., 1858. ‘ Stirech. Scillæ, Des. yy. Péristome profondément entaillé. z. Tubercules répartis sur toutelasurfacedutest. - mal 2 Tubercules inégaux: STOMECHINUS. nes FRE …. Des., 1858. R ONER. et à Des. Knittons of the ati of Nat. Se, of phétdelphi. Le type est une ‘espèce vivante de Pile de Jesso. 816 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vy. Tubercules homo- gènes. PoLycypaus. 6 ‘ Agass., 1866. Polyc. Normannus, Des. Aie, vs. Tubercules très-pe- tits à la partie sup. des ambul. HyPecxinus. © Des., 1858. Hypech. Patagonensis, Des. zz, Tubercules manquant à la partie sup. des amb.etdesinteramb. LyTHECHINUS(1). A. Agass., 1863. Lythech. variegatus, Agas. xx. Plaques munies de pores angulaires. y. Pores ambul. ayant une tendance à former deux rangées verticales. z. Milieu des aires ambul. et interambul. cha- griné à la face sup. MespiLrA (2). Des., 1846. Mesp. globulus, Des. (1) Le genre Lythechinus, démembré de Psammechinus dont il se dis- tingue par la profondeur de ses entailles buccales et ses aires nues à la face supérieure, a été établi, en 1863, par M. A. Agassiz, I{lustrated Catal. of the Museum of the comparative Zoology. La même année, M. Lutken, dans son excellent ouvrage, Bidrag til Kundskab om Echiniderne, créa pour les mémes oursins le nom de Psilechinus. Les caractères de ce nou- veau genre, ainsi que le reconnaît M. Lutken dans une note qui termine son mémoire, correspondent exactement à ceux des Lythechinus. Nous avons adopté ce dernier nom qui paraît avoir l’antériorité. (2) M. Lutken assure que, contrairement à l'opinion de MM. Agassiz.et TERRAIN CRÉTACÉ. 817 zz. Bord des plaquesinter- ambul. finement cha- griné à la face sup. Microcypaus. Agass., 1846. Microc. Rousseaui, Ag. yy. Pores ambul. ayant une tendance à former trois rangées verticales. AMBLYPNEUSTES. | Agass., 1846(1). XX. Pores ambulacr. formant des lignes presque horizontales, et offrant en outre l'aspect de trois séries verticales. x. Péristome petit, à peine entaillé. y. Aires ambul. plus étroites ‘ quelesaires interambul. Copecinus (2). Des., 1858. Codech. rotundus, Des. Desor, les tubercules du genre Mespilia sont crénelés. Nous avons examiné avec le plus grand soin les exemplaires de Mespilia globulus que ren- ferme notre collection, sans pouvoir découvrir, sur aucun tubercule, de traces de crénelures. (1) Ainsi que le fait remarquer M. Lutken, les Amblypneustes peuvent être classés en deux groupes : chez les uns, les pores ambulacraires forment des arcs obliques de trois paires; chez les autres, ces mêmes pores ont une tendance à se ranger en séries verticales assez distinctes. Les six ou sept espèces de notre collection nous ort fourni des repré- sentants des deux groupes. Nous ne trouvons pas cependant que cette tendance à se ranger en séries verticales qu’offrent certaines espèces, soit suffisamment prononcée pour reporter les Amblypneustes dans la division suivante. Les pores forment plutôt alors des arcs sub-déprimés, et il nous a paru plus naturel de rattacher les Amblypneustes aux Mespilia et aux Microcyphus,tout en les plaçant cependant sur la limite extrême des Échinidées à pores disposés en ares de trois paires. (2) M. Lutken voudrait réunir les Codechinus aux Amblypneustes. Les VII. 52 818 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. yy. Aires ambul. plus larges que les aires interamb, HOLOPNEUSTES. Agass., 1846. Holopn. porosissimus, Agas. xx. Péristome grand, forte- ment enfaillé. y. Poresambul. formanttrois rangées inégales, espa- cées, celle du milieu plus irrégulières que les deux autres. z. Tubercules couvrant | toutelasurfacedutest. TRIPNEUSTES. Agass., 1846. Tripn. ventricosus, Agas. zz. Tubercules laissant lis- se le milieu des am- bul. et des interamb. HippoNoe. Gray, 1855. Hipp. Sardica, Gray. yy. Pores ambul.: formant trois rangées égales, serrées, celle du milieu de même nature que les deux autres. BOLETIA. Des., 1846. Bolet. pileolus, Des. deux genres présentent assurément, dans leur physionomie générale, une grande ressemblance ; ils nous ont paru cependant différer par plusieurs caractères importants que nous indiquerons plus loin, en décrivant le genre Codechinus. TERRAIN CRÉTACÉ. 819 b. Plus de trois paires de pores par plaque ambul. (polypores). X. Pores ambul. formant plusieurs rangées verticales plusou moins apparentes. x. Pores formant trois rangées. HeLIocIpaRIs. Agass., 1846. Heliocid. variolaris, Agas. . xx. Pores formantdeux rangées. PHYMECHINUS. ia Des., 1858. Phymech. mirabikis, Les. XX. Pores ambul. formant des arcs transverses. x. Forme circulaire. y. Péristomemunid'entailles étroites et profondes. SPHÆRECHINUS. Des., 1858. Sphærech. brevispinosus, Des. yy. Péristome munidefaibles entailles. z. Zones porifères formées d’ares recourbés, étroites à la face inf. TOXOPREUSTES. _. Agass., 1846. Toxop. lividus, Agas. zz. Zones porifères for- mées d’arcs presque transversaux. LoxECHINUS. Des., 1858. Loxech. albus, Des. zzz. Lonesporifères larges 820 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. et sub-pétaloïdes à la faceinf. =: ANTHOCIDARIS. - Lutken, 1863 (1). Anthocid. omalomastoma, Lutk. xx. Forme oblique. y. Zones porifères droites et peu développées à la face inf. ECHINOMETRA. Klein, 1734. Echinom. lucunter, Lam. yy. Zones porifères larges et sub-pétaloïdes à la face inf. z. Radioles aciculés. ELLIPSECHINUS. | Lutken, 1863 (2). Ellipsech. macrosioma, Lutk. zz, Radioles très-gros, cy- lindriquts, anguleux. ACROCLADIA. Agass., 1846. Acrocl. trigonaria, Agas. zzz. Radioles aplatis en forme d’écussons po- lyédriques. PopopHoRaA. Agass., 1836 (3). Podoph. atrata, Agas. (1) Le genre Anthocidaris a été démembré avec beaucoup de raison par M. Lutken des Heliocidaris dont il se distingue nettement par sa forme sub-déprimée, ses pores disposés en arcs arrondis, ses zones pori- fères sub-pétaloïdes et foliacées à la face inférieure. (2) Le genre Ellipsechinus, confondu jusqu'ici avec les Echinometra, en diffère par ses zones sub-pétaloïdes et foliacées à la face inférieure. Très-voisin des Anthocidaris, il s’en éloigne par sa forme oblique. (3) M. A. Agassiz (oc. cit.) a établi récemment plusieurs genres nou- TERRAIN CRÉTACÉ. 821 La famille des Échinidées n'offre aucun représentant dans les étages du Lias ;"elle commence à se montrer dans l'é- tage bajocien et parcourt la série des terrains jurassique, crétacé et tertiaire ; elle atteint son maximum de dévelop- pement à l’époque actuelle, et est aujourd’hui abondam- ment répandue aussi bien dans les mers chaudes que dans les mers froides ou tempérées. Sur les trente-six genres dont se compose cette famille, cinq existent à l’époque jurassique, Pedina, Pseudopedina, Phymechinus, Stome- chinus, Polycyphus ; les trois premiers lui sont pro- pres, les deux autres remontent dans le terrain crétacé, mais ils y sont fort rares et ne tardent pas à disparaître. In- dépendamment des genres Stomechinus et Polycyphus, le terrain crétacé renferme quatre autres genres, Micropedina, Pedinopsis, Codechinus et Psammechinus ; les trois premiers lui sont spéciaux, le quatrième seulement se retrouve dans le terrain tertiaire qui contient en outre les genres Salma- cis, Echinopedina, Leiopedina, Echinus, Styrechinus, Hype- chinus, Tripneustes, Sphærechinus, Toxopneustes et Helioci- daris. Les genres Echinopédina, Leiopedina, Styrechinus et Hypechinus, sont seuls caractéristiques ; les autres, ainsi que le genre Psammechinus d’origine crétacée, continuent à vivre dans les mers actuelles, où se montrent, en outre, _ pour la première fois, les genres Asteropyga, Echinothriz, Malebosis, Glyptocidaris, Lythechinus, Mespilia, Microcy- veaux qui paraissent rentrer dans la famille des Echinidées : les Toxoci- daris, démembrés des Heliocidaris et qui pourraient bien correspondre exactement aux Anthocidaris de M. Lutken; les Echinostrephus voisins des Holopneustes, mais qui en diffèrent par leurs pores rangés en ares : les Trichodiadema que leurs tubercules crénelés rapprochent des Diadema, mais dont les pores sont disposés en arcs. Ces genres créés pour des espèces vivantes ne nous sont connus que par de simples diagnoses, et nous ne les avons pas compris dans notre tableau, craignant de nous méprendre sur leurs affinités zoologiques. 822 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Phus, Amblypneustes, Hipponoë, Ellipsechinus, Holopneustes, Boletia, Loxechinus, Anthocidaris, Echinometra, Acrocladia - et Podophora. 1* Genre. — MICROPEDINA, Cotteau, 1866. Test de taille moyenne, renflé, granuleux. Zones porifères droites, régulières. Trois paires de pores disposés plus ou moins obliquement sur chaque plaque ambulacraire. Tu- bercules petits, abondants, homogènes, perforés et non crénelés, d’égale grosseur sur les deux aires, formant des rangées horizontales assez régulières, plus nombreux et un peu plus gros au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du péristome. Granules intermédiaires inégaux, espacés. Plaques coronales étroites et allongées. Péristome peu dé- veloppé, sub-circulaire, à fleur du test, marqué de faibles entailles. Périprocte assez grand, sub-elliptique. Appareil apicial plus ou moins solide, sub-cireulaire, de médiocre étendue, sub-granuleux. Radioles gréles, allongés, sub-cylindriques, garnis de stries longitudinales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre WMicropedina rap- pelle par sa forme globuleuse et renflée, l’étroitesse de son péristome, la petitesse de ses tubercules, le genre Codechi- nus ; il s’en sépare nettement par la structure de ses tuber- cules perforés et dépourvus de crénelures, caractère qui le range dans une division tout autre des Échinidées, non loin du genre Pedina. Sa forme globuleuse, ses tubercules abondants, homogènes et disposés en séries horizontales assez régulières, nous ont engagé à le distinguer des Pedina, dont les espèces ne paraissent pas dépasser les couches supérieures du terrain jurassique. | | Nous ne connaissons qu’une seule espèce de Micrope- TERRAIN CRÉTACÉ. 823 dina, propre à l'étage cénomanien supérieur #h eine (Carantonien, Coquand). N° 2599, Micropedina Cotteaui, Coquand, 1866 (Coquand, 1864). PI. 1197. ÆCodiopsis Cotteaui, Coquand, Géol. et paléont. de la rég. sud de la province de Constantine, p.254, pl. xxvn, fig. 11-13, 1864. Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée et sub-glo- buleuse en dessus, plus étroite et arrondie vers l’ambitus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, régu- lières, à fleur du test, formées de pores disposés sur cha- -que plaque ambulacraire par triples paires plus ou moins obliques. Aires ambulacraires pourvues de petits tuber- cules non crénelés, finement perforés, sub-scrobiculés, for- mant quatre ou six rangées assez régulières qui s’espacent, s’atténuent et disparaissent au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du sommet. Ces tubercules, qui augmentent un peu de volume vers l’ambitus et à la face inférieure, sont accompagnés d’un assez grand nombre de granules inégaux, épars, espacés, quelquefois mamelcnnés, et qui prennent, sur certains points, l'aspect de petits tubercules secondaires. Les plaques ambulacraires sont assez hautes, et chacune d’elles renferme deux ou trois tubercules prin- cipaux rangés horizontalement. Aires interambulacraires garnies de tubercules identiques à ceux qui couvrent les ambulacres, comme eux plus abondants et plus dévelop- pés vers l’ambitus et aux approches du péristome, for- mant, dans l'endroit le plus large, quatorze ou quinze rangées irrégulières ; deux de ces rangées, plus distinctes 824 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. et un peu plus développées que les autres, occupent le mi- lieu des plaques et persistent jusqu’au sommet. Ces tuber- cules se groupent également en séries horizontales plus ou moins apparentes, et sont accompagnés de granules épars, inégaux, espacés, quelquefois mamelonnés. Les pla- ques interambulacraires sont étroites, allongées, à peine un peu plus bautes que les plaques ambulacraires. Péri- stome petit, sub-circulaire, à fleur du test, marqué de fai- bles entailles, ayant les lèvres ambulacraires plus larges que celles qui correspondent aux interambulacres. Périprocte sub-elliptique, un peu carré. Appareil apicial médiocre- ment développé, légèrement granuleux, sub-circulaire, an- guleux et échancré sur les bords. L'appareil apicial que nous avons sous les yeux offre ce singulier caractère que trois des plaques génitales sont spongieuses et madrépori- ques (fig. 9). Hauteur, 22 millimètres ; diamètre, 25 iniflimètros:: Individu plus jeune: na 15 millimètres ; diamètre, 19 millimètres. 7e) Radioles gréles, allongés, aciculés, sub-cylindriques, garnis de stries longitudinales régulières, sub-granuleuses, visibles seulement à l’aide de la loupe. Cette espèce varie beaucoup dans la disposition de ses porés ambulacraires : dans l'individu jeune décrit et figuré par M. Coquand comme un Codiopsis, les pores paraissent directement superposés depuis le sommet jusqu’au péri- stome. Sur l'échantillon plus volumineux que M. Desor a recueilli dans la même localité que le précédent et dont il a bien voulu enrichir notre collection, les pores sont cer- tainement disposés par paires multiples irrégulières. La différence est en réalité beaucoup moins importante qu’elle ne le paraît : chez les deux échantillons les pores . TERRAIN CRÉTACÉ. 823 sont rangés, sur chaque plaque ambulacraire, par triples paires obliques ; seulement chez l'individu jeune, l’obli- quité est à peine sensible, tandis que chez le plus gros, cette disposition oblique est très-prononcée. Les autres caractères offrent trop de ressemblance pour que ces deux variétés puissent être séparées génériquement ou même spécifiquement (1). RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce, dont M. Co- quand avait fait un Codiopsis et que M. Desor nous avait envoyée comme un Codechinus, constitue un type nouveau auquel nous avons donné le nom de Micropedina et que ca- ractérisent sa forme globuleuse, ses pores rangés par tri- ples paires plus ou moins obliques, ses tubercules perforés et non crérelés, abondants, petits et homogènes, et l’é- troitesse de son péristome. LocauiTé. — Batna (Algérie). Rare. Étage cénomanien sup. (Carantonien, Coquand). Coll. Coquand, Péron, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 4197, fig. 4, M. Cotteaui, de la coll. de M. Coquand, vu de côté ; fig. 2, face inf. ; fig. 3, partie inf. des aires ambul. grossie ; fig. 4, partie inf. des aires interambul. grossie; fig. 5, var. de taille plus forte, de ma coll., vue de côté ; fig. 6, face sup. ; fig. 7, _ partie sup. des aires ambul. grossie; fig. 8, plaques am- bul. et interambul. fortement grossies; fig. 9, appareil apicial grossi. (1) Je recois à l'instant de M. Péron un exemplaire très-jeune de cette espèce et recueilli également à Batna : les pores paraissent encore dis- posés plus directement. 826 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. 2 Genre, — PEDINOPSIS, Cotteau, 1863. Nous ne reviendrons pas sur la description que nous avons donnée plus haut de ce genre. La disposition de ses pores dans la région infra-marginale, où ils offrent une tendance à se ranger par simples paires, nous avait engagé à le placer dans la famille des Diadématidées ; mais cette tendance est plus apparente que réelle, et un nouvel exa- men des caractères qui distinguent ce type nous conduit aujourd’hui à le reporter parmi les Échinidées, dont il se rapproche, du reste, par ses tubercules nombreux et de petite taille et par l’étroitesse de ses plaques coronales. Le genre Pedinopsis appartient à cette division des Échi- nidées que caractérisent leurs plaques ambulacraires ren- fermant plus de trois paires de pores. Vers l’ambitus on compte six paires par plaque ambulacraire; ces paires forment deux rangées verticales et parallèles assez régu- lières qui tendent, dans la région marginale, à se réunir en une seule. A l'espèce que nous avons fait connaître plus haut (1), Pedinopsis Meridanensis, nous en ajoutons une seconde que nous n'avions pas entre les mains lors de la première des- cription du genre. N° 2600. Pedinopsis Desori, Cotteau, 1865. PI. 1196, fig. 6-16. Magnosia Desori, Coquand, Géol. et paléont. de la région sud de la prov. de Constantine, p. 254, pl. xxvn, fig. 13-15, 1864. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, globuleuse, (1) Voyez p. 521. TERRAIN CRÉTACÉ. 827 renflée en dessus, arrondie vers l’ambitus, plane en des- sous. Zones porifères droites, larges, à fleur du test, com- posées à la face supérieure, vers l’ambitus et jusque dans la région infra-marginale, de pores paraissant régulièrement bigéminés et groupés en deux rangées distinctes. Au-des- sous de l’ambitus, une des rangées tend à s’atrophier , mais elle reparaît promptement, bien qu’un peu moins régulière, aux approches du péristome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tubercules de petite taille, fine- ment crénelés et perforés, sub-scrobiculés, augmentant un peu de volume à la face inférieure,-au nombre de vingt- trois à vingt-quatre par série. Des tubercules secondaires plus petits que les autres sont disposés çà et là dans l’in- tervalle qui sépare les deux rangées de tubercules, et for- ment même, vers l’ambitus, deux rangées espacées et assez distinctes. Souvent ces petits tubercules se prolongent entre les tubercules principaux et sont supportés par des plaques ambulacraires irrégulières et étroites. Granules intermédiaires peu abondants, inégaux, épars, tendant à se confondre avec les tubercules secondaires. Aires inter- ‘ambulacraires larges, garnies de six rangées de tubercules principaux à peu près identiques à ceux qui couvrent les ambulacres. Deux de ces rangées, plus développées que les autres, occupent le milieu des plaques et s'élèvent seules jusqu’au sommet ; les rangées latérales disparaissent à la face supérieure. Tubercules secondaires abondants, épars, beaucoup plus petits que les tubercules principaux, mais perforés et crénelés, et munis comme eux d’un léger scro- bicule; granules intermédiaires, rares, inégaux, épars. Zone miliaire presque nulle, moins tuberculeuse à la face supérieure que le surplus du test. Plaques coronales étroites, un peu recourbées, bordées de suiures apparentes. Le test 828 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vu à la loupe est partout finement chagriné. Péristome mé- diocrement développé, sub-circulaire, marqué de très- faibles entailles à peine relevées sur les bords; les lèvres ambulacraires sont un peu plus longues que celles qui cor- respondent aux interambulacres. Appareil apicial non solide, très-étroit, onduleux au pourtour d’après son empreinte. . Hauteur,13 millimètres etdemi; diamètre, 21 millimètres, Radioles grêles, allongés, sub-cylindriques, aciculés, pourvus de stries longitudinales régulières, granuleuses, très-visibles à la loupe. Collerette nulle, bouton assez large; facette articulaire droite. Les zones porifères éprouvent certaines are dans leur structure. Chez quelques-uns des échantillons que nous avons sous les yeux, les pores sont bigéminés sur presque toute la surface du test, et c’est à peine si, vers l’ambitus, la zone porifère se rétrécit un peu. Dans les in- dividus jeunes au contraire, les caractères du genre sont plus accusés, ei les pores, aux approches de la région mar- ginale, cessent d’être bigéminés et ne forment pour ainsi dire qu’une seule rangée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette Re. ne » bent être confondue avec le P. Meridanensis; elle s'en distingue net- tement par sa taille beaucoup plus petite, sa forme plus globuleuse, ses tubercules moins nombreux et moins homo- gènes. La disposition bigéminée de ses pores, ses tuber- cules crénelés, perforés et de taille inégale, son péristome presque à fleur de test ne permettent pas de la laisser dans le genre Magnosia, où l’avait placée M. Coquand, LocaiTÉ. — Batna (Algérie). Rare. Étage cénomanien | sup. (Carantonien, Coquand). Coll. Coquand. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 1196, fig. 6, P. Desori, de PE RE RER EE, NRA TERRAIN CRÉTACÉ. 829 la collection de M. Coquand, vu de côté; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf. ; fig. 9, aire ambul. grossie; fig. 10, aire interambul. grossie; fig. 44, plaques ambul. fortement grossies; fig. 12, plaque interambul. fortement grossie ; fig. 43, individu jeune, de la collection de M. Coquand, vu de côté; fig. 14, face sup. ; fig. 15, face inf. ; fig. 16, radiole de grandeur naturelle et grossi. 3° Genre. PSAMMECHINUS, Agassiz, 1846. Echinus (pars), Lamark, Blainville, Agassiz, elc. — Psammechinus, Agassiz, 1846 ; Desor, 1857. — Test de taille variable, renflé, sub-hémisphérique. Zones porifères droites, régulières; trois paires de pores formant sur chaque plaque ambulacraire un triangle plus ou moins oblique et d’autant plus régulier qu’on se rapproche de l’ambitus. Tubercules petits, abondants, imperforés et non crénelés, à peu près d’égale grosseur sur les deux aires, couvrant toute la surface du.test de séries verticales, plus nombreux et plus développés à la face inférieure et vers l’ambitus. Plaques coronales étroites, allongées, plus ou moins granuleuses. Péristome étroit, sub-circulaire, muni de faibles entailles. Membrane buccale écailleuse, Appa- reil apicial plus ou moins solide, sub-circulaire, granuleux, en forme d’anneau. Radioles grêles, allongés, aciculés, couverts de siries fines et longitudinales. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Psammechinus, Agassiz, rangé dans le Catalogue raisonné de 4846 parmi les sous-genres du genre £chinus, a été admis par M. Desor dans le Synopsis des É'chinides fossiles, comme un type net- tement tranché que caractérisent l’arrangement de ses . pores, la disposition de ses tubercules, la structure de son 830 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. péristome étroit, sub-circulaire et muni d’une membrane écailleuse; malheureusement ce dernier caractère ne ‘peut être observé que chez les espèces vivantes. A côté des Psammechinus, M. Desor a établi le genre Stomechinus, qui en diffère par son péristome largement développé et marqué d’entailles profondes ; quelques espèces intermédiaires chez lesquelles le péristome offre des entailles assez apparentes, démontrent que le caractère qui sert de base au genre Sto- mechinus n’a pas toute l’importance que M. Desor a voulu lui attacher. | Le genre Psammechinus commence à se montrer avec les couches inférieures du terrain néocomien; il offre de nom- breux représentants à l’époque tertiaire et atteint son ma- ximum de développement dans nos mers actuelles : deux espèces sont abondamment répandues sur nos côtes, le Psammech. miliaris, dans la Manche, et le P. microtubercu- latus, dans la Méditerranée, aux environs de Nice et de Toulon. N° 2602. Psammechinus tenuis, Desor, 1857. PI. 4199, fig. 4-7. Psummechinus tenuis, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 120, 1857. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. : Échinod., p. 528, 1862. Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée, sub-hémi- sphérique en dessus, arrondie vers l’ambitus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, larges, régulières, à fleur du test, s’élargissant autour du péristome; l’espace qui sépare les pores est occupé par de petits granules groupés en séries longitudinales assez régulières. Aires ambulacraires droites, garnies de deux rangées de petits TERRAIN CRÉTACÉ. 831 tubercules serrés, homogènes, sub-scrobiculés, augmentant un peu de volume à la face inférieure, placés très-près des zones porifères, au nombre de trente à trente-quatre par série. Quelques autres tubercules plus développés, rares, espacés, formant entre les deux précédentes, deux rangées très-incomplètes, se montrent vers l’ambitus et disparais- sent à la face supérieure. Granules intermédiaires, inégaux, finement mamelonnés, épars, disposés le plus souvent en cercles autour des tubercules, laissant le milieu de l’ambu- lâcre presque nu, surtout aux approches du sommet. Aires interambulacraires garnies de deux rangées de tubercules plus gros, plus largement scrobiculés et plus espacés que ceux qui couvrent les ambulacres, au nombre de vingt et un à vingt-trois par série. Six autres rangées, apparentes surtout vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, accompagnent les tubercules principaux et disparaissent au fur et à mesure qu’elles s'élèvent vers le sommet. Gra- nules intermédiaires abondants, inégaux, identiques aux granules ambulacraires, tantôt groupés en cercles, tantôt se prolongeant en séries délicates et horizontales entre les scrobicules. Zone miliaire presque nue à la partie supé- rieure, sub-déprimée et marquée d’un sillon lisse et si- -nueux. Péristome de médiocre grandeur, très-légèrement enfoncé, pourvu de faibles entailles; les bords ambulacraires sont presque droits et beaucoup plus longs que ceux qui correspondent aux aires interambulacraires. Périprocte largement ouvert, sub-elliptique, irrégulier. Appareil api- cial étroit, annulaire, granuleux ; plaque madréporiforme plus saillante et plus grande que les autres. Hauteur, 13 millimètres ; diamètre, 19 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce, men- tionnée pour la première fois dans le Synopsis des É‘chinides 832 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. fossiles, est parfaitement caractérisée par sa forme hémi- sphérique, ses tubercules ambulacraires très-petits, serrés, placés tout près des zones porifères, ses tubercules inter- ambulacraires espacés, atténués, ses granules épars, peu abondants, surtout à la face supérieure qui est nue et sub- déprimée aux approches du sommet. LocALTÉ. — Villers-le-Lac (Doubs). Assez rare. Néoco- mien inf. (valangien). Coll, Jaccard, Gilliéron, Campiche, ma collection. Loc. AUTRES QUE LA FRANCE. — Sainte-Croix (Suisse). Néocomien inf. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 1199, fig. 4, P. tenus, _ de la coll. de M. Jaccard, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambul, grossie; fig. 5, aire in- terambul. grossie; fig. 6, plaque interambul. fortement grossie; fig. 7, appareil apicial grossi, d’après un individu de la coll. de M. Gilliéron. N° 2603. Psammechinus fallax, Desor, 1856 (Agassiz, 1840). PI. 4199, fig. 8-14 et pl. 1200, fig. 1-3. Echinus fallax, Agassiz, Catal. syst. Ech. foss., Mus. Neoc., p. 12, 1840. e _ _ Agassiz, Échin. foss. de la Suisse, t. M, p. 86, pl. xxu, fig. 7-9, 1840, — _ Agassiz et Desor, Caal. raison. des Échin. Ann. sc. nat., 3° série, t. VI, p. 369, 1846. sac — Bronn, Index paleont., t. Il, p. 186, 1849. | — — Cotteau, Catal. méth. des Éch. néoc., Bull. Soc. des $c. hist. et nat. t. V, p. 288, 1851. Echinus Rathieri, Cotteau, id. TERRAIN CRÉTACÉ. 833 Psammechinus fallaz, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 119, 1856. Psammechinus Rathieri, Desor, id. Echinus fallaz, _ Pictet, Traité de paléont.,t. WE, p. 235, 1857. Psammechinus fallar, Cotteau, Études sur les Éch. du dép. de l'Yonne, t. IL, p. 54, pl. Lin, fig. 5-10, 1859. _ — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 528, 1862. Psammechinus Rathieri, Dujardin et Hupé, id. S. 30. (Type de l’espèce). Espèce de taille moyenne, circulairé, plus ou moins ren- flée en dessus, sub-hémisphérique, presque plane en des- sous. Zones porifères droites, régulières, à fleur du test. De petits granules s’intercalent çà et là entre les paires de pores. Autour du péristome les pores paraissent plus abon- dants, et la zone porifère s’élargit d'une manière très-pro- noncée. Aires ambulacraires droites, garnies de deux ran- gées de petits tubercules serrés, sub-scrobiculés, finement mamelonnés, augmentant sensiblement de volume à la face inférieure, placés très-près des zones porifères, plus ou moins abondants suivant la taille des individus, au nombre de vingt-six à vingt-sept dans l’exemplaire de moyenne taille que nous décrivons. Au milieu de ces tu- bercules principaux se montrent deux autres rangées irré- gulières et incomplètes, visibles surtout vers l’ambitus. Gra- nules intermédiaires très-nombreux, homogènes, épars, groupés en cercles autour des tubercules, laissant à peine, et seulement aux approches du sommet, le milieu de Pambulacre nu. Aires interambulacraires garnies de deux rangées de tubercules un peu plus gros, plus largement scrobiculés et plus espacés que ceux qui couvrent les am- bulacres, au nombre de dix-sept à dix-huit par série. Six VII. 53 834 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. autres rangées irrégulières, incomplètes, apparentessur- tout vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, deux au milieu des interambulacres et deux sur chacun des côtés, accompagnent les tubercules principaux et tendent à disparaître à la face supérieure. Granules intermédiaires très-abondants, homogènes, serrés, identiques aux gra- nules ambulacraires, tantôt groupés en cercles, tantôt se prolongeant en séries délicates et horizontales. Zone mi- liaire partout couverte de granules, si ce n’est près du som- met où elle est nue et un peu déprimée.Péristome assez grand, presque à fleur du test, sub-circulaire, muni d’en- tailles à peine apparentes. Périprocte largement ouvert, sub-elliptique, irrégulier. Appareil apicial granuleux, sub- pentagonal ; plaque madréporiforme plus saillante et plus étendue que les autres. . Hauteur, 10 millimètres; diamètre, 16 millimètres, . Individu de grande taille, type de P. Rathieri : hauteur, 43 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. Cette espèce varie dans sa taille : nous lui réunissons, comme nous l’avons déjà fait dans nos Études sur les É'chi- nides de l’ Yonne, quelques exemplaires de dimension plus forte et remarquables par leur forme sub-déprimée, auxquels nous avions donné, dans l’origine, le nom d’Z- chinus Rathierr. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. fallax, anciennement décrit et figuré par Agassiz, se distingue de ses congénères par l’abondance de ses granules qui occupent toute, la surface du test et laissent à peine la place, aux approches du sommet, à une petite zone nue et sub-déprimée. Cette espèce est en outre caractérisée par son péristome circu- laire, assez grand et presque complétement dépourvu d’entailles. PONT NS, PE US TERRAIN CRÉTACÉ. 83% LocauiTÉs. — Saint-Sauveur, Leugny, Auxerre, Tronchoy (Yonne); Marolles (Aube); Villers-le-Lac (Doubs). Rare. Néocomien moyen, zone à Æchinospatagus cordiformis. - Musée d'Auxerre, coll. Rathier, Foucard, ma collection. ExPLICATION DES FIGURES. — PI]. 1199, fig. 8, P. fallux, de ma coll., vu de côté ; fig. 9, face sup. ; fig. 10; faceinf:; fig. 44, aire amb. grossie ; fig. 12, aire interamb. grossiez fig. 13, plaques amb.. fortement grossies ; fig. 14, plaques interamb. fortement grossies ; fig. 15, appareil apicial grossi. — PI. 1200, fig. 4, var. de grande taille (£Zchinus Rathieri), de la coll. de M. Rathier, vue de côté ; £g. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. N° 2604. Psammechinus Montmolini, Desor, 1838. PL 14200, fig. 4-9. Psammechinus Montmolini, Desor; Synops. des Éch. foss., p.445, suppl., 1858. _ —_ Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 528, 1862. Espèce de taille petite et moyenne, circulaire, renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, régulières, granuleuses, s’élargissant d’une ma- - nière sensible autour du périsitome. Aires ambulacraires munies de deux rangées de petits tubercules serrés, fine- ment mamelonnés, augmentant sensiblement de volume à la face inférieure, placés très-près des zones porifères, au nombre de vingt et un à vingt-deux dans l’exemplaire de petite taille qui a servi de type à l’espèce. Deux ou trois autres tubercules, disposés sans ordre, se montrent vers l’ambitus entre les deux rangées principales. Granules in- termédiaires abondants, homogènes, épars. Aires inter- ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules un 836 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. peu plus gros et pius espacés que ceux qui couvrent les ambulacres, augmentant comme eux de volume dans la région infra-marginale. Quelques autres tubercules épars au milieu de l’interambulacre, et formant une rangée assez régulière du côté externe des tubercules principaux, se montrent vers l’ambitus, mais s’atténuent et disparais- sent à la face supérieure. Granules intermédiaires abon- dants, serrés, homogènes, identiques aux granules ambu- lacraires, laissant, au milieu de la zone miliaire, un sillon lisse et déprimé. Les plaques interambulacraires sont marquées à leur base, sur la suture horizontale, de petites dépressions lisses qui donnent à l'espèce, ainsi que l’a fait remarquer M. Desor, une apparence sculptée comme chez les Glyphocyphus. Péristome sub-circulaire, un peu en- foncé, marqué de très-légères entailles. Périprocte sub- elliptique. Appareil apicial étroit, sub-pentagonal, granu- leux. Hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 10 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce offre, dans son aspect général, dans la disposition de ses tuber- cules et des granules qui les accompagnent, dans la forme de son péristome muni de très-faibles entailles, beaucoup de ressemblance avec le P. fallax ; elle en diffère par sa forme moins renflée et surtout par les impressions hori- zontales qui marquent le bord des plaques à la base de chaque tubercule interambulacraire. Si plus tard il était démontré que ce caractère, qui du reste est plus prononcé sur certaines parties que sur d’autres, disparaissait entiè- rement avec l’âge, il faudrait réunir le ?. Montmolini au P. fallaz. LOCALITÉ, — Villers-le-Lac (Doubs). Très-rare. Néoco- mien moyen. TERRAIN CRÉTACÉ. 837 Coll. Jaccard. EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 1200, fig. 4, P. Montmo- dini, de la coll. de M. Jaccard, vu de côté; fig. 5, face sup. ; fig. 6, face inf.; fig. 7, aire ambul. grossie; fig. 8, aire interambul. grossie; fig. 9, plaques interambul. forte- ment grossies. N° 2605. Psammechinus Hyselyi, Desor, 1858. PI. 14200, fig. 10-16. Psammechinus Hyselyi, Desor, Synops--des Éch. foss., p. 445, suppl., 1858... LE — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 528, 1862. Espèce de petite taille, sub-circulaire, médiocrement renflée en dessus, déprimée en dessous. Zones porifères droites, régulières, granuleuses, s’élargissant d’une ma- nière sensible autour du péristome. Aires ambulacraires légèrement renflées, garnies de deux rangées de pelits tuber- cules serrés, finement mamelonnés, augmentant sensible- ment de volume à la face inférieure, placés près des zones porifères, au nombre de vingt-quatre à vingt-cinq par _ Série. Deux autres rangées assez complètes, apparentes à la face supérieure et disparaissant seulement vers le som- met, se montrent au milieu de l’ambulacre. Granules intermédiaires abondants, serrés, épars, homogènes, lais- sant, à la face supérieure, le milieu de l’ambulacre pres- que nu. Aires interambulacraires pourvues de deux ran- gées de tubercules un peu plus gros et plus espacés que ceux qui couvrent les ambulacres, augmentant comme eux de volume dans la région infra-marginale. Six autres séries de tubercules, deux au milieu des rangées principales et 838 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. deux de chaque côté de ces mêmes rangées, se montrent vers l’ambitus, persistent en s’atténuant un peu à la face supérieure, et ne disparaissent qu'aux approches du som- met. Granules intermédiaires abondants, serrés, homo- gènes, .se prolongeant en séries horizontales. Zone mi- liaire nue et déprimée, marquée au milieu d'un sillon lisse et sinueux qui correspond à la suture médiane. Plaques interambulacraires légèrement bombées au point où s’é- tend la ligne des tubercules principaux. Péristome sub- circulaire, profondément enfoncé, muni d’entailles appa- rentes. Périprocte sub-elliptique, irrégulier. Appareil apicial étroit, sub-pentagonal, granuleux. Hauteur, 8 millimètres ; diamètre, 16 millimètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Comme l’espèce précédente, le P, Hyselyi ressemble beaucoup au P. fallax, et peut- être n’en est-il qu’une variété; il nous.a paru cependant s’en distinguer par sa forme moins renflée, ses tubercules plus apparents à la face supérieure, son péristome : plus enfoncé et marqué d’entailles un peu plus fortes. LocaziTÉ. — Landeron (canton de Neuchâtel, Suisse). Très-rare. Néocomien moyen. Coll. Gilliéron. EXPLICATION .DES FIGURES. — P]. 4200, fig. 10, P. Hyuiyà de la coll. de M. Gilliéron, vu de côté ; fig. 11, face sup: ; fig. 12, face inf. ; fig. 13, aire ambul, grossie; fig. 44, .aire. interambul. grossie; fig. 15, plaques interambul. mit ment grossies ; fig. 16, appareil apicial grossi. N° 2606. Psammechinus Pilleti, Cotieau, 1865: . PI. 1201. 10) 13p 08 GC: 49. À . Espèce de grande siliié circulaire, renflée et hémisphéh TERRAIN CRÉTACÉ. 839 rique en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères larges, granuleuses, un peu dé- primées ; autour du péristome les pores paraissent plus abondants, et la zone porifère s’élargit d’une manière sen- sible. Aires ambulacraires droites, garnies de deux rangées de petits tubercules serrés, saïllants, sub-scrobiculés, fine- ment mamelonnés, augmentant à peine de volume à la face inférieure, placés tout près des zones porifères, au nombre de quarante-six à quarante-huit par série. D’autres tuber- cules de même nature, formant plusieurs séries inégales, incomplètes, irrégulières, occupent l’espace qui sépare les deux rangées principales et disparaissent seulement aux approches du sommet. Granules intermédiaires fins, abondants, homogènes, groupés entre les scrobicules en séries perlées et délicates. Les plaques ambulacraires sont relativement étroites et supportent un ou deux tubercules. Aires interambulacraires pourvues de tubercules à peu près identiques à ceux qui couvrent les ambulacres, aug- mentant très-légèrement de volume à la face inférieure, formant, vers l’ambitus, quatorze rangées inégales et incom- plètes. Deux d’entre elles, plus apparentes et plus régu- lières que les autres, persistent jusqu’au sommet. Tous ces tubercules affectent, en outre, vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, une disposition horizontale parfai- tement distincte. Granules intermédiaires abondants, ho- mogènes, groupés comme dans les ambulacres en séries perlées et délicates autour des serobicules. Le milieu des interambulacres est déprimé et occupé à la partie supé- rieure par une zone lisse qui correspond à la suture mé- diane. Plaques interambulacraires étroites et allongées, surtout vers l’ambitus où elles supportent sept à huittu- “bercules, augmentant un peu de hauteur au fur età mesure 840 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. qu’elles se rapprochent du sommet. Péristome médiocre- ment développé, un peu enfoncé, muni d’entailles appa- rentes et relevées sur les bords; les lèvres ambulacraires sont sub-onduleuses et beaucoup plus étendues que celles qui correspondent aux aires interambulacraires. Périprocte grand, sub-elliptique. Appareil apicial médiocrement déve- loppé, granuleux, sub-pentagonal, anguleux au pourtour. Hauteur, 31 millimètres; diamètre, 48 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette belle espèce se dis- tingue nettement de ses congénères du terrain crétacé par sa grande taille, sa forme sub-hémisphérique, ses zones porifères larges, le nombre et l’arrangement de ses tuber- cules, ses granules disposés en séries fines, linéaires et per- lées, son péristome marqué d’entailles apparentes. Sa physionomie générale et l’ensemble de ses caractères lui donnent au premier aspect beaucoup de ressemblance avec certaines espèces jurassiques du groupe des Sfomechinus, et notamment avec le S. lineatus, si abondant dans l’étage corallien inférieur. Cependant, en comparant avec soin ces deux espèces, on reconnaît des différences essen- tielles : chez le S, lineatus les tubercules sont moins nom- breux, moins homogènes et augmentent de volume d’une manière beaucoup plus prononcée à la face inférieure; les granules qui les accompagnent sont plus inégaux et moins serrés ; le péristome moins enfoncé est plus grand, plus nettement pentagonal et marqué d’incisions plus -pro- fondes. Lès deux types sont certainement distincts. LocALITÉ. — Châtillon, au nord du lac du Bourget (Sa- voie). Très-rare, Néocomien moyen, marne jaune de Neu- châtel. | Coil. Pillet. : EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 1201, fig. 4, P. Pilleti, TERRAIN CRÉTACÉ. | 841 - de la coll. de M. Pillet, vu de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig: 4, plaques ambul. grossies; fig. 5, plaques interambul. grossies; fig. 6, appareil apicial grossi. N° 2607. Psammechinus Gillieroni, Cotteau, 1865 (Codechinus, 1858). PI. 1202, fig. 8-10. Codechinus Gillieroni, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 445, suppl., 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p.519, 1862. Nous ne connaissons de cette espèce qu’un seul exem- ‘plaire, celui-là même qui à servi de type à M. Desor; sa conservation laisse beaucoup à désirer et ne nous permet d’en donner qu’une description incomplète. Sa taille est assez forte, sa forme générale est sub-circulaire, renflée et sub-conique en dessus, arrondie sur les bords, presque ‘plane en dessous ; les zones porifères sont droites, larges, -un peu déprimées, très-finement granuleuses et formées de pores abondants et serrés, alternes, disposés sur chaque plaque ambulacraire en triangle sub-transverse et régu- lier ; les plaques ambulacraires paraissent relativement très- étroites. Les tubercules ambulacraires sont de petite taille ; ils forment deux rangées placées très-près des zones pori- fères, et au milieu desquelles se montrent, notamment vers l’ambitus, quelques autres tubercules épars. L'espace inter- médiaire est rempli par une granulation abondante, très- fine et homogène. Les tubercules interambulacraires sont nombreux et forment, vers l’ambitus, douze à quatorze rangées très-irrégulières et très-incomplètes; deux de ces rangées, un peu plus développées que les autres, paraissent 842 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. seules persister jusqu’au sommet. Ces tubercules sont ac- compagnés d’une granulation fine et délicate, identique à. celle qui couvre les ambulacres. Le péristome est de grande dimension, légèrement enfoncé, sub-décagonal, muni d’en- tailles anguleuses peu profondes et cependant nettement accusées; les bords ambulacraires sont presque droits et beaucoup plus étendus que ceux qui correspondent aux aires interambulacraires: Appareil apicial étroit et sub- circulaire d’après son empreinte. ' Hauteur, 13 millimètres et demi; diamètre, 26 milli- mètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Bien que très-incomplet, l’échantillon que nous venons de décrire nous paraît, comme à M. Desor, former un type particulier que caractérisent sa forme renflée et sub-conique, ses pores disposés en ares presque transverses, ses plaques ambulacraires très-étroites, ses granules fins et homogènes, son péristome largement développé. Assurément cette espèce s'éloigne des Psamme- chinus, elle nous a paru cependant-par sa forme générale qui n’est point globuleuse, par l’arrangement de ses pores et la grandeur de son péristome, s’en rapprocher plus encore que des Codechinus, parmi lesquels M. Desor à cru devoir la placer. Quand on pourra étudier des échantillons mieux conservés et plus complets, on arriver4 peut-être, ainsi que le présume le savant auteur du Synopsis, à faire de cette espèce un type nouveau. 8 LocauiTÉ. — La Russille, près d’Orbe (Suisse). PS Néocomien sup. (urgonien). Coll. Gilliéron. ! H EXPLICATION DES ravi ont Ph; 1202, fig. 8, P. Géllioeonë, de la coll; de M. Gilliéron, vu de côté; fig. 9, face inf,; fig. 10, plaques interambul. prises vers l’ambitus, grossies. TERRAIN CRÉTACÉ. 843 s N° 2608. Psammechinus Theveneti, Desor, 1857 #8 5 (Echinus, 184.8) PI. 1205. Echinus Theveneti, . À. PK Oursins foss. de l'Isère > suppl, | p. #4, pl. 1, fig. 2-4,4848. _ - A. Gras, Catal. des, corps org. foss. de 2 l'Isère, p. 35, 1852. Psammechinus Theveneti, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 419, 1857. Echinus Theveneti, Lory, Desc. géol. Dauphiné, p. 214, | rire EE Thevereti, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des =00ph. Échinod., p.528, 1862. 16e 34. - Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères droites, granuleuses, s’élargissant un peu autour du péristome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de petits tubercules sub-scrobiculés, finement mamelonnés, augmentant à peine de volume à la face inférieure, placés irès-près des zones porifères, au nombre de vingt-huit à trente. Serrés et très-régulièrement disposés en dessous et vers l’ambitus, ces tubercules deviennent quelquefois iné- gaux et plus ou moins espacés aux approches du sommet. L'intervalle qui sépare ces deux rangées, dépourvu de tubercules secondaires, est large et occupé par des gra- aules fins, abondants, homogènes, plus espacés à la face supérieure que vers l’ambitus et dans Ja région infra-mar- ginale. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées principales de tubercules plus gros, plus espacés et plus fortement scrobiculés que ceux qui garnissent les ambu- lacres, au nombre de seize à dix-huit par série. Deux autres 844 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. rangées moins complètes et moins régulières, l’une à droite, l’autre à gauche, se montrent sur le bord des interambu- lacres; elles s’atténuent et disparaissent un peu au-dessus de l’ambitus. La zone très-large qui sépare les deux ran- gées est dépourvue de tubercules. Granules intermédiaires abondants, homogènes, identiques à ceux qui couvrent les ambulacres, tantôt épars, tantôt groupés en cercles autour des scrobicules, laissant, au milieu de l’interambulacre, une zone lisse et déprimée, apparente surtout vers le sommet, Plaques coronales relativement assez hautes, offrant, à la base des tubercules, une impression lisse et horizontale plus ou moins visible, Péristome à fleur du test, sub-circulaire, marqué de légères entailles ; les bords ambulacraires sont arrondis et beaucoup plus étroits que ceux qui corréspon- dent aux aires ambulacraires. Périprocte grand, sub-ellip- tique. Appareil apicial sub-pentagonal, granuleux ; plaque madréporiforme un peu plus développée que les autres. Hauteur, 14 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce se distingue nettement de ses congénères par ses tubercules peu nom- breux, formant seulement deux rangées sur les aires ambu- lacraires et quatre sur les aires interambulacraires, par ses granules fins, abondañts, homogènes, par son péristome muni de faibles entailles, mais offrant cependant un aspect sub-pentagonal qui tend à rapprocher cette espèce des véri- tables Stomechinus. LocaLiré. — Le Rimet (Isère). Assez rare. Étage néoco- mien sup. ou aptien. Musée de Grenoble (coll. A. Gras) ; coll. Thevenet, Lory, ma collection. ExPLIGATION DES FIGURES. — PI. 4203, fig. 4, P. Theveneti, de la coll. de M. Thevenet, vu de côté; fig. 2, face SUP. ; TERRAIN CRÉTACÉ. 845 fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 5, aire interambul. grossie; fig. 6, plaques ambul. fortement grossies ; fig. 7, plaques interambul. fortement grossies ; fig. 8, individu plus jeune, de ma coll., vu de côté; fig. 9, face sup.; fig. 10, face inf.; fig. 11, appareil apicial grossi. N° 2609. Psammechinus avellinus, Cotieau, 1865. PI. 1202, fig. 1-7. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement pentagonale, renflée et sub-hémisphérique en dessus, pres- que plane en dessous. Zones porifères droites, régulières, granuleuses, s’élargissant d’une manière sensible autour du péristome. Aires ambulacraires un peu bombées, garnies de deux rangées de petits tubercules serrés, saillants, sub- scrobiculés, assez fortement mamelonnés, augmentant de volume à la face inférieure, placés très-près des zones pori- fères, au nombre de trente-deux à trente-trois par série. L'espace entre ces deux rangées est occupé par des gra- nules abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées principales de tubercules plus gros, plus espacés et plus largement scrobiculés que ceux qui occupent les ambulacres, au nombre de vingt et un à vingt-deux par série. Quatre autres rangées aussi développées que les rangées principales, mais moins complètes et moins régulières, se montrent vers l’ambitus et disparaissent à la face supérieure. Deux de ces rangées occupent le milieu des interambulacres; les deux autres s'étendent sur le côté externe des tubercules principaux; elles persistent, en s’atténuant un peu, au- dessus de l’ambitus, et tendent alors à se confondre avec 846 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, les granules qui les accompagnent. Granules abondants, serrés, inégaux, quelquefois mamelonnés, se prolongeant en séries délicates entre les scrobicules, laissant à la partie supérieure le milieu de l’interambulacre presque lisse, Péristome assez grand, un peu enfoncé, sub-pentagonal, muni d’entailles apparentes et relevées sur les bords; les lèvres interambulacraires sont sub-anguleuses et beau- coup plus étroites que celles qui correspondent aux aires ambulacraires. Périprocte grand, sub-elliptique. Appareil apicial sub-pentagonal, granuleux; plaque madrépori- forme saillante et plus développée que les autres. Hauteur, 143 millimètres; diamètre, 25 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce offre, dans sa taille, dans le nombre de ses tubercules et leur disposition générale, dans la structure du péristome, quelque ressem- . blance avec le P. Theveneti; elle s’en distingue d’une manière positive par sa face supérieure plus élevée, ses tubercules ambulacraires plus régulièrement disposés et augmentant plus sensiblement de volume à la face infé- rieure, ses tubereules secondaires plus abondants dans les interambulacres, ses granules plus gros, plus serrés, plus inégaux, son péristome plus enfoncé. C’est encore un type intermédiaire qui s’élo'gne un peu, par les entaiïlles du péristome, des véritables Psammechinus, et tend à se rappro- cher des Sfomechinus.Nous conservons à cette espèce lenom d’avellinus qu’elle portait dans la collection où nous l’avons trouvée. LocaLiTÉ. — Environs de Nimes (Gard). Rare. Étage céno- - manien. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1202, fig. 4, P. avellinus, de ma coll., vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; TERRAIN CRÉTACÉ. 847. fig. 4, aire ambul. grossie; fig. 5, aire interambul. grossie ; fig. 6, plaques interambul. fortement grossies; fig. 7, appa- reil apicial grossi. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES PSAMMECHINUS. Nous connaissons dans le terrain crétacé sept espèces de Psammechinus. Cing appartiennent à l'étage néocomien, P. PAU, fallax, Montmolini, Heselyi et Gillieroni. La première espèce caractérise les couches inférieures ou valangiennes ; les trois autres sont propres aux couches moyennes: la cinquième, P. Gillieroni, a été rencontrée dans les assises supérieures ou urgoniennes. Une espèce, P. Theveneti, a été recueillie dans l'étage aptien. Une espèce également, P. avellinus, provient de l'étage cénomanien. Les étages albien, turonien et sénonien ne nous ont offert jusqu'ici aucun représentant du genre Psammechinus. _ M.Coquand, dans le Synopsis des fossiles de la Charente 4), a mentionné, sous le nom de P. Desori, un oursin de l'étage sénonien de Royan. En examinant avec soin le type même de l'espèce établie par M. Coquand, et qui fait partie de la _ collection de l’École des Mines, nous nous sommes assuré que les pores, bigéminés à la face supérieure, élaient sim- ples vers l’ambitus, que les tubercules principaux et secon- daires étaient munis de fines crénelures, et que cette espèce, rentrant par l’ensemble de ses caractères dans le groupe des Cyphosoma à petits tubereules, pouvait être considérée comme une variété très-tuberculeuse du CypA. microtuberculatum que nous avons décrit plus haut. (1) Catal.rais. ouSynops. des foss. obs. dans les form. second. des deux Charentes et de la Dordogne, p. 131. 818 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 4° Genre. STOMECHINUS, Desor, 1857. Echinus (pars), Lamarck, Blainville, Agassiz, ete, — Stomechinus, Desor, 1857. Test de taille variable, renflé, sub-hémisphérique. Zones porifères droites, régulières, s’élargissant autour.du péristome. Trois paires de pores formant sur chaque pla- que ambulacraire un triangle plus ou moins oblique, et d’autant plus horizontal et régulier, qu’on se rapproche de l'ambitus. Tubercules petits, abondants, imperforés et non crénelés, à peu près d’égale grosseur sur les deux aires, couvrant la surface du test de séries verticales et régulières plus nombreuses et plus apparentes à la face inférieure et vers l’ambitus. Plaques coronales étroites, allongées, plus ou moins granuleuses. Périsiome largement développé, sub-pentagonal, muni de fortes entailles, remarquable par l’étroitesse des lèvres interambulacraires qui se rédui- sent à de simples lobes anguleux, tandis que les lèvres ambulacraires sont presque droites et beaucoup plus éten- dues. Radioles grêles, allongés, aciculés, couverts. Es stries fines et longitudinales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Sfomechinus, établi par M. Desor dans le Synopsis des Échinides fossiles, semble au premier aspect constituer un groupe parfaite- ment caractérisé par la structure de son péristome et les entailles profondes dont il est muni. Il existe cependant, comme nous l'avons indiqué plus haut (1), certaines es- pèces intermédiaires qui le rapprochent du genre Psam- mechinus et sont de nature à faire douler de sa valeur (1) Voyez page 771. TERRAIN CRÉTACÉ. 849 zoologique. Nous l’avons néanmoins maintenu dans la méthode. - Le genre Stomechinus atteint le minimum sde son déve- loppement à l'époque jurassique ; la seule espèce crétacée que nous connaissons appartient aux couches inférieures et moyennes de l'étage néocomien. : N° 2610. Stomechinus denudatus, Cotteau, 1866 desire 500 PL. Echinus denudatus, A. Gras, Oursins foss. de l'Isère, p. 317, “pl..u, fig. 13'et 14, 1848. — — A. Gras, Catal. des corps org. foss. du dép. de l'Isère, p. 27, 1852. — — Pictet, Trailé de Paléont., 2° édit., t. IV, pe 236, 1857. — — Lorss Dead sénlcbesTvnhité ai: 200. à 1861. Espèce de grande taille, sub-circulaire, renflée et sub- conique en dessus, arrondie vers l’ambitus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, sub-déprimées, fine- ment granuleuses, s’élargissant d’une manière sensible au- tour du péristome. Aires ambulacraires légèrement bom- bées, garnies de deux rangées de petits tubercules saillants, sub-scrobiculés, assez fortement mamelonnés, augmentant un peu de volume à la face inférieure, placés très-près des zones porifères, au nombre de trente à trente-deux par série. Quelquefois, à la face supérieure, ces tubercules perdent un peu de leur régularité, sont inégaux et plus ou moins espacés. D'autres tubercules de même nature, for- mant deux rangées inégales, incomplètes et irrégulières, occupent l’espace qui sépare les deux séries principales et disparaissent aux approches du sommet. Granules inter- VII. 54 850 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. médiaires épars, espacés, laissant le milieu de l'ambulacre presque nu. Aires interambulacraires pourvues de iuber= . cules à peu près identiques à ceux qui couvrent les ambu- lacres, augmentant comme eux de volume à la face infé- rieure et formant dix: rangées assez régulières vers l’'ambitus, mais qui s’atténuent, tendent à se confondre et disparaissent au fur et à mesure qu’elles s'élèvent vers le sommet. Deux de ces rangées, placées comme toujours au- milieu des plaques, sont plus développées et plus régu- lières que les autres et s'étendent du péristome à l'appareil apicial. Granules intermédiaires inégaux, espacés, groupés. en cercles autour des tubercules,. assez abondants vers l'ambitus et dans la région infra-marginale, plus rares et plus espacés à la face Supérieure qui présente une zone miliaire large, déprimée et presque nue. Plaques inter- ambulacraires légèrement bombées, surlout au point qui correspond à la rangée principale des tubercules ; ce ren- flement est moins apparent en se rapprochant de l’ambi- tus. Péristome assez grand, un peu enfoncé, sub-penta-. gonal, muni de fortes entailles; les lèvres ambulacraires. sont un peu arrondies, beaucoup plus étendues que celles. qui correspondent aux aires interambulacraires qui offrent, comme dans les Sfomechinus jurassiques, l’aspect. d’an lobe étroit. Périprocte grand, sub-elliptique. Appareil apicial. étroit, sub-pentagonal, à peine granuleux, anguleux au. pourtour; plaques. génitales, perforées d’un trou large et. arrondi. - a EH NES EE :: Hauteur, 20 à 25 millimètres ; diamèlre, 37 millimètres. Nous rapportons à cette espèce un échantillon de taille. beaucoup plus forte, que nous a communiqué M. Pillet.. Sa forme générale et l’ensemble de ses caractères ne sau- raient le distinguer du tfpe décrit par Albin Gras. TERRAIN CRÉTACÉ. 851 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. denudatus sera tou- jours reconnaissable à sa face supérieure renflée et sub- conique, à ses aires interambulacraires nues et fortement déprimées au milieu, à ses tubercules abondants seulement vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, beaucoup plus rares, ainsi que les grapules qui les accompagnent, au fur et à mesure qu’on se rapproche du sommet, à son péristome sub-pentagonal et muni de fortes entailles, à son périprocte largement développé, à son appareil apicial étroit et presque lisse. C’est un type qui rappelle, au pre- mier aspect, certaines espèces du terrain jurassique, et no- tamment notre S. pyramidatus de l'étage cailovien de la Sarthe, mais s’en distingue d’une manière positive. LocauTés. — Fontanil (Isère). Rare. Néocomien inf. — Chaffardon, commune de Saint-Jean-d’Ancy (Savoie). Très- rare. Néocomien moyen. Musée de Grenoble (coll. A. Gras), coll. Lory, Pillet.… - ExPLICATION DES FIGURES. — Pl. 1204, fig. 1, S. denudatus, de la coll. de M. Lory, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, plaques amb. grossies ; fig. 5, plaques inter-. ambul. grossies; fig. 6, appareil apicial grossi ; fg. 7, indi-. vidu de grande taille, de la collection de M. Pillet, vu de côté. D EYER A s 53e Genre, CODECHINUS, Desor, 1856. Echinus, À. Gras, 1848. — Codechinus, Desor, 1856. Test de taille moyenne, fragile, renflé, globuleux. Zones porifères droites, larges, régulières. Trois paires de pores alternes sur une plaque ambulacraire, lesquels pores ont une tendance à former trois rangées verticales. Tubercules petits, abondants, imperforés et non crénelés, d’égale gros- 852 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. seur sur les deux aires, épars, .plus nombreux et un peu plus développés à la face inférieure. Granules intermé- : diaires nombreux, fins, serrés, homogènes. Plaques coro- nales étroites, allongées. Péristome peu développé, sub- circulaire, s’ouvrant à fleur du test, muni-de très-faibles: entailles. Appareil apicial assez solide, étroit, sub-pen- tagonal, granuleux, en forme d’anneau; plaques ocellaires petites, saillantes, intercalées à l'angle des plaques géni- tales qui aboutissent seules sur le périprocte. Radioles inconnus. - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les Codechinus svéomntstite dans quelques-uns de leurs caractères, beaucoup de res- semblance avec les Psammechinus; ils en diffèrent par leur forme globuleuse et sub-ovoïde au lieu d’être sub-hémi- sphérique, par leurs tubercules petits etdisposéssans ordre, par l’étroitesse de leur péristome s’ouvrant à fleur du test, et surtout par l’arrangement de leurs pores qui offrent une tendance assez prononcée à se grouper en séries verticales. La forme globuleuse des Codechinus, la petitesse et la dispo- sition de leurs tubercules et surtout leur physionomie gé- nérale, les rapprochent davantage encore des Ambly- pneustes auxquels M. Lutken voudrait les réunir (1). Nous ne pouvons partager l’opinion du savant zoologiste danois. Les deux genres sont assurément voisins, mais cependant distincts, et les Codechinus seront toujours reconnaissables non-seulement à l'absence complète de pores angulaires,. non-seulement à leurs pores ambulacraires formant trois rangées verticales plus prononcées, mais encore à leur test couvert d’une granulation fine et serrée qui n’existe chez aucun des Amblypneustes que nous avons pu examiner. : (1)Lutken, Bidrag til kundskab om me dd to CAUR L S til mine, p. 2. TERRAIN CRÉTACÉ. 853 . Le genre Codechinus est spécial au terrain crétacé ; la seule espèce que nous connaissons caractérise l'étage aptien. N° 2691. Codechinus rotundus, Desor, 1857. PI. 1198. Echinus rotundus , A. Gras, Desc. des ours. foss. de l'Isère, p- 38, pl. v, fig. 7-9, 1848. _— _— À. Gras, Catal. des corps org. foss. du dép. de l'Isère, p. 36, 1852. _ Pictet, Traité de paléont., 2° his IV, p.236, 1857. Codechinus rotundus, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 111, pl. xx, fig. 10-12, 1857. Echinus prends; Lory, Desc. géol. du Dauphiné, p. 314, 1861. . Codechimus rotundus , _ Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. = Échinod., p. 519, 1862. Espèce de taille très-variable, circulaire, renflée et sub- globuleuse en dessus, plus étroite et arrondie vers l’am- bitus, presque plane en dessous. Zones porifères larges, droites, régulières, à fleur du test. Pores petits, s’ouvrant à la base d’un renflement granuliforme assez apparent, for- mant trois rangées verticales régulières et disposées sur chaque plaque par triples paires sub-triangulaires. Les zones porifères sont garnies en outre de granules homo- gènes et épars, identiques à ceux qui couvrent la surface du test. Aires ambulacraires droites, vourvues de tuber- cules de petite laille, sub-scrobiculés, finement mame- lonnés, disposés sans ordre, abondants surtout sur le bord des zones porifères et à la face inférieure où ils sont plus serrés et paraissent augmenter un peu de volume. Granules intermédiaires très-fins, abondants, homogènes, tantôt 854 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. groupés en cercles autour des tubercules, tantôt se prolon- geant en séries linéaires. Aires interambulacraires garnies : de tubercules identiques à ceux qui recouvrent les ambu- lacres, comme eux abondants sur le bord des zones pori- fères et surtout à la face inférieure, disposés à peu près au hasard, à l'exception de deux rangées composées de tuber- cules très-espacés qui occupent le milieu des plaques et s'étendent du sommet au péristome. Granules interambula- craires fins, abondants, homogènes, remplissant tout l’espace laissé libre par les tubercules, et affectant le même aspect et la même disposition que dans les ambulacres. Plaques coronales très-hautes à’ la face supérieure, plus étroites et plus allongées au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du péristome, légèrement bombées au milieu, présentant, dans les exemplaires les mieux conservés, une série verti- cale de petites taches brunes qui correspondent à la rangée principale de tubercules et se montrent à leur base vers la suture des plaques; ces taches sont sans doute des vestiges de la couleur que la fossilisation a laissés subsister. Péri- stome petit, à fleur du test, sub-pentagonal, munide légères entailles; les bords ambulacraires sont sensiblement plus étendus que ceux qui correspondent aux aires interambu- lacraires. Périprocte sub-circulaire. Appareil apicial sub- pentagonal, granuleux ; plaques génitales perforées près. du bord. POTIOS Hauteur, 32 millimètres ; diamètre, 42 millimètres. - - Individu jeune : hauteur, 44 millimètres ; diamètre,. 47 millimètres. D ‘es RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette curieuse espèce si: remarquable par l’ensemble de ses caractères, sera tou- jours reconnaissable à sa forme globuleuse, à ses zones porifères larges et granuleuses, à ses tubercules très-peu dé- TERRAIN CRÉTACÉ. 855 veloppés, abondants principalement à la face inférieure et sur le bord des zones porifères, aux granules fins, délicats, homogènes qui couvrent tout l’espace intermédiaire, à son péristome étroit et sub-pentagonal, aux tachés brunes qui ornent les aires interambulacraires. LocaziTÉs. — Chemin de Rancurel au Fà, Le Rimet (Isère). Assez commun. Étage aptien. - Coll. de l'École des Mines, Musée, de Grenoble coll, A! Gras), coll. Lory, ma collection. LocaLiTÉ AUTRE QUE LA FRANGE. — Schrattenkalk du Hohe Kasten (Sentis) (M. Desor). Étage aptien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1198 > 8. 4, C:re- tundus, de la coll. de M. Lory, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, partie sup. des aires ambul. gros- sie; fig. 5, partie inf. des aires ambul. grossie; fig. 6, plaque ambulacraire fortement grossie; fig. 7, plaques interambul. grossies; fig. 8, appareil apicial grossi; fig. 9, individu jeune, montrant des traces de coloration, de la coll. de M. Lory, vu de côté; fig. 10, face sup. ; fig. 41, face inf. CONSIDÉRATIONS. GÉOLOGIQUES- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DÉCRITS DANS CE YOLUME Nous avons décrit dans ce volume deux cent soixante- cinq espèces d’'Échinides. Vingt espèces appartiennent à la division des Échinides irréguliers qui faisait l’objet du pré- cédent volume. Deux cent. quarante-cinq «espèces cons- tituent la division des Échinides réguliers et terminent la série des Oursins crétacés. Ces Échinides sont ainsi distribués dans les divers étages : ESPÈCES DE L'ÉTAGE NÉOCOMIEN. Les Échinides de l’étage néocomien se cantonnent dans trois zones distinctes, et bien que certaines espèces passent d'une zone dans l’autre, il nous a paru naturel de les grouper isolément et d'en faire trois listes particu- lières. La zone inférieure ou valangienne comprend vingt-neuf espèces : TERRAIN CRÉTACÉ. 857 _ACROSALENIA. ACROCIDARIS, __patella, Desor. - minor, Agass, PELTASTES. Meridanensis, Cott. "à stellulatus, Agass. * Zcaunensis, Cott. SALENIA. PsEUDODIADEMA. depressa, Gras. . -Grasi, Des. folium-querci, Des, Guirandi, Cott. Cinanis. Béérpüeli, Des. pretiosa, Des. rotulare, Des. Loryi, Cott. Pia: muricata, Rœm. floriferum, Cott. pustulosa, Gras. OnTaopsis. Meridanensis, Cott. Repellini, Cott. lineolata, Cott. Copiopsis. Raagpocipänis. Lorini, Cott. tuberosa, Des. Magxos1a. Sanctæ-crucis, Cott. lens, Des. OnTxocipais. globulus, Cott. inermis, Cott. PsAMMECHINUS. Hewicipants. tenuis, Des. saleniformis, Des. STOMECHINUS. denudatus, Cott. Sur les vingt-neuf espèces de cette zone inférieure, huit se retrouvent dans la zone moyenne : Peltastes stellulatus ; Salenia folium-querei; Cidaris muricata; Pseudodiadema Bourgueti, rotulare et Picteti ; Codiopsis Lorini et Stomechinus _denudatus. Deux de ces espèces, Pseudod. rotulare et Picteti, persistent jusque dans la zone supérieure, et en outre une troisième espèce, l’Orthopsis Repellini, qui ne s'était pas montrée dans la zone moyenne. Une seule espèce, Pseud. Picteti, franchit les limites de l'étage néocomien et se ren- contre dans l'étage aptien. Restent vingt espèces qui pa- raissent propres à cette zone inférieure : Acrosalenia patella; Salenia depressa ; Cidoris pretiosa, Loryi, pustulosa, Meridanensis et Lineolata ; Rhabdocidaris tuberosa et Sanctæ- crucis ; Orthocidaris inermis; Hemicidaris saleniformis ; 858 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Acrocidaris minor, Meridanensis et Icaunensis ; Pseudodia- dema Grasi, Guirandi et floriferum ; Magnosia ni E et glo- bulus ; Psammechinus tenuis. js La zone moyenne ou couche à Bchinospataque cordi formis nous à à loge trente-trois espèces : à» Horecrypus. ‘ PSEUDODIADEMA. macropyqus, Des. Jaccardi, Cott. PELTASTES. Autissiodorense, Cott. slellulatus, Agass. Picteti, Colt. …. SALENIA. incertum,. de Loriol. folium-querti, Des. __ Peninorsis. ie Neocomiense, Cott, * : Meridanense, Cott.… ART Cipanis. re __ Hempgnina. | so Lardyi, Des. rs minima, Cott.. Neocomiensis, Marcou. CyPH0s0m4, st muricata, Rœmer. Perroni, Cott... problematica, Cott. pauci-tuberculatum, Gras... pilum, Michelin. Loryi, Gras. ; spinigera, Cott. GonIoPyGus. punctatissima, Agass. intricatus, Agass. RHABDOCIDARIS. Copiopsis. . Salyiensis, Cott.. ..… 1, .1, :. Lorini, Cotts.ni, 21 Jauberti, Cott. Se ur PE PSAMMECHINUS. s “Héuicrbanrs, 7: fallar, Des. s Pilleti, Cott. : Montmolini, Dés. ! clunifera, Des, . Hyselyi, Des... 0: PsEUDODIADEMA. . Pilleti, Cott. Bourgueti, Des. ‘ STOMECHINUS. rotulare, Des. « TT denudatus, Cott. Sur les trente-trois espèces de cette zone, huit qu'il est inutile d’énumérer . de nouveau, s'étaient déjà montrées dans la zone inférieure. Cinq espèces seulement persistent dans la zone supérieure. : Cidaris Lardyi; Hemicidaris clunifera ; Pseudodiadema rotulare, Jaccardi et Picteti. Quatre espèces, Æolectypus macropyqus , Cidaris. Lardyr, Pseudodiadema Picteti et Cyphosoma Loryi, dépassant les : TERRAIN CRÉTACÉ. : 859 limites de l’étage néocomien, ont été signalées dans l’élage aptien. Vingt espèces peuvent être considérées, dans l’état actuel de nos observations, comme caractéristiques de la zone moyenne : Salenia Neocomiense ; Cidaris Neocomiensis, problematica, pilum, spinigera et punctatissima ; Rhabdoci- daris Salviensis et Jauberti ; Hemicidaris Pilleti ; Pseudodia- dema Autissiodorense et incertum ; Pedinopsis Meridanensis; Hemipedina minima ; Cyphosoma Perroni et pauci-tubercu- latum; Goniopyqus intricatus ; Psammechinus falles, Mont- molini, Hyselyi et Pilleti.. : 14322 : Quatorze espèces appartiennent à la zone sitéaieurt ou urgonienne dans laquelle nous comprenons les couches à Ostrea Leymeriei ou argiles Ostréennes qui, suivant quelques auteurs, font encore partie de la zone moyenne: - ; Cinaris. 7e PSsEUDODIADEM A. Lardyi, Des. . Raulini, Cott. malum, Gras. OrTuorsis, .. Cydonifera, Agass. : -Repellini, Cott. Alpina, Cott. Gon1oPyGUs. Hewicrpanis. — pellatus, Agass. - chunifera, Des. f! Copiopsis, - PsEUDODIADEMA. . dJaccardi, Cott. rotulare, Des. . Macnosa. : Jaccardi, Cott. à pilos, Des. + Picteti, Cott. . Let € PSsAMMECHINUS. : SET tai Gillieroni, Cott. . - Surles quatorze espèces de cette zone, trois s'étaient mon- trées dans la zone inférieure: Pseudodiadema rotulare et Pic- teti, et Orthopsis Repellini, et cinq dans la zone moyenne : Ci- daris Lardyi; Hemicidaris clunifera ; Pseudodiadema rotulare, ‘ Jaccardi et Picteti. "Trois espèces, Cidaris Lardyi et malum, et Pseud. Picteti, remontent dans l'étage aptien. Sept espèces demeurent propres à la zone supérieure : Cidañis Cydonifera et Alpina’; Pseud. Raulini ; Goniopygus peltatus ; 860 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Codiopsis Jaccardi ; Magnosin nv et Psamméchinus Gil- lieroni. , b En résumé les trois zones dont se compose l'étägé néo: eomien nous ont offert soixante et une espèces d’Échinides. Sur ce nombre cinq seulement se retrouvént dans l'étage aptien qu'aucune d'elles ne paraît dépasser : Æolectypus macropygus; Cidaris Lardyi et malum ; Pseudod. Picteti et Cyphosoma Loryi. Toutes les autres espèces, aunombre de cinquante-six, peuvent être considérées pyquie à comme essentiellement caractéristiques. AA los Si nous examinons la distribution nicstieiideisi de ces espèces dans les deux bassins qui paraissent, à cetteépoque;, se partager la France, nous trouvons, dans le bassin parisien, vingt espèces seulement et cinquante-neuf dans le bassin méditerranéen. Sur les vingt espèces du bassin parisien, trois lui pts spéciales : Rhabdocidaris Salviensis ; Cyphosoma Perroni et Hemipedina minima. Sur les cinquante-neuf ‘espèces du bassin méditerranéen, quarante et une lui sont spéciales A Acrosalenia patella ; Salenia depressa et Neocomiense ; Cidaris pretiosa, Loryi,pustulosa, Meridanensis, lineolata, Neocomien- sis, problematica, pilum, spinigera, punctatissima, malum, Cydonifera et Alpina; Rhabdocidaris tuberosa, Sanctæ-crucis et Jauberti ; Hernicidaris saleniformis et Pilleti; Orthocidaris inermis ; Acrocidaris minor et Meridanensis ; Pseudod. Grasi, floriferum ‘et incertum; Orthopsis Repellini; Cyphosoma paucituberculatum ; Pedinopsis : Meridanensis; Goniopyqus. peltatus ; Codiopsis Jaccardi; Magnosia lens, globulus et. pilos ; Psammechinus tenuis, Montmolini, Hyselyi, Pil:. : leti et Gillieroni ; Stomechinus denudatus. Dix-sept, espèces. sont communes aux bassins parisien et méditerranéen :, Holectypusmacropygus; Peltastesstellulatus; Salenia folium-, TERRAIN CRÉTACÉ. 861 querci; Cidaris. muricata et Lardyi; Hemicidaris clu- nifera; Pseudodiadema Guirandi, Bourgueti, rotulare , Picteti, Jaccardi, Autissiodorense et Raulini; Cypho- soma Loryi; Goniopygus intricatus ; Codiopsis Lorini; Psam- mechinus. fallax. Ces espèces appartiennent presque toutes à la zone moyenne ; elles établissent la contemporanéité des dépôts qui se formaient, à cette époque, dans les deux bassins, et démontrent que les mers communiquaient entre elles par un grand nombre de points. ESPÈCES DE L'ÉTAGE APTIEN. . L’étage aptien dans lequel nous comprenons les couches à Orbitolines du Rimet (Isère), de Vimport (Landes), de la Clape (Aude) et de Fondouille (Bouches-du-Rhône), nous a offert trente-trois espèces : Pyrenaica, Cott. Discornea, RaaBpocipanis. decorata, Agass Tournali, Des. Hozecrypus. Heuicipanis. . macropygus, Des. pseudo-hemicidaris, Des. _Neocomiensis, Gras Prestensis, Cott. PYGASTER. PSEUDODIADEMA. truncatus, Agass, Picteti, Cott. PeLrastes. dubium, Cott. Lardyi, Cott. Carthusianum, Des. … Meyeri, Cott. Malbosi, Cott. Archiaci, Cott. Trigeri, Cott. : SALENIA. Renevieri, Cott. mamillata, Cott. Dupini, Cott. Prestensis, Des. CyP#osomA. _ Grasi, Cott. = : Loryi, Cott. Cmanis. ; Aquitanicum, Cott. . Lardyi, Des. Gon1oPyGus. malum, Gras. Loryi, Cott. ryzacantha, Gras. Delphinensis, Gras. “heteracantha, Gras. . Noguesi, Cott. 862 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, MAGNosIA, à. … PsAMMECHINUS. . pulchella, Des. RS : Theveneti, Des. CoDECHINUS. rotundus, Des. Sur les trente-trois espèces que renferme l'étage aptien, cinq espèces s'étaient déjà montrées, comme nous l'avons vu plus haut, dans l’étage néocomien. Une seule espèce, Py- gaster truncatus, franchissant les limites supérieures de l’é- tage, se retrouve dans l’étage cénomanien. Restent vingt- sept espèces qui paraissent jusqu'ici caractéristiques de l'étage aptien : Discoidea decorata; Holectypus Neocomiensis, Peltastes Lardyi, Meyeri et Archiaci; Salenia mamillata, Prestensis et Grasi; Cidaris ryzacantha, Pyrenaica, hetera- cantha ; Rhabdocidaris Tournali; Hemicidaris pseudo-hemi- cidaris et Prestensis; Pseudodiadema dubium, Carthusianum, Malbosi, Trigeri, Renevieri et Dupini; Cyphosoma Aquitani- cum; Goniopygus. Loryi, Delphinensis et Noguesi; Magnosia pulchella ; Codechinus rotundus ; Psammechinus Theveneti.i Les trente-trois espèces de l'étage aptien sont ainsi ré- parties dans les bassins parisien et méditerranéen : six. espèces seulement se sont rencontrées dans le bassin pari- sien ; quatre lui paraïssent spéciales : Salenia mamillata ;- Cidaris Lardyi; Pseudod.. Picteti et Dupini. Vingt-neuf espèces appartiennent au bassin méditerranéen. Sur ce nombre , vingt-sept lui sont particulières : Discoidea deco- rata; Holectypus macropyqus et Neocomiensis ; Pygaster truncatus ; Peltastes Meyeri et Archiaci; Salenia Pres- tensis et Grasi ; Cidaris malum, ryzacantha, heteracanthar et Pyrenaica ; Rhabdocidaris Tournali ; Hemicidaris pseudo- hemicidaris et. Prestensis; Pseudod . dubium, Carthusianum, Maibosi, Trigeri et Renevieri ; Cyphosoma Aquitanicum ; Go- niopygus Loryi, Delphinensis et Noguesi; Magnosia pul- TERRAIN CRÉTACÉ. 863 chella ; Codechinus rotundus ; Psammechinus Theveneti. Deux: espèces seulement sont communes aux bassins parisien et méditerranéen : Peltastes Lardyi et Salenia Prestensis. ” ESPÈCES DE | L'ÉTAGE ALBIEN. Huit see ont été réncontrées dans l'étage albien : : DiscoipeA. PSEUDODIADEMA. conica, Des. . Brongniarti, Des. turrita, Des. Rhodani, Des. rotula, Agass. Ps Blancheti, Des. cylindrica, Agass. PELTASTES. Studeri, Cott. = Sur ces huit espèces, aucune ne s’était montrée dans les étages précédents; deux se retrouvent dans l’étage céno- manien : Discoidea cylindrica et Pseudodiadema Blancheti. Restent six espèces parfaitement caractéristiques : Discoidea conica, turrita et rotula; Peltastes Studeri; Pseudodiadema Brongniarti et Rhodani. Deux espèces seulement, Pseudo- diadema Rhodant et Blancheti, se sont rencontrées dans le. bassin parisien, et encore lui sont-elles communes avec le bassin méditerranéen. En dehors de ces deux espèces, le bassin méditerranéen renferme six espèces qui lui sont pro- pres : Discoidea conica, turrita, rotula et cylindrica ; Peltastes Studeri; Pseudodiadema Brongniarti. ESPÈCES DE L'ÉTAGE CÉNOMANIEN. Les espèces de l’étage cénomanien sont au nombre de soixante-cinq :. Discoipea. k __ Cenomanensis, Cott. | subuculus, Klein. ‘ crassus, Cott. cylindrica, Agass. ANORTHOPYGUS. Hozecrypus. lat 503 orbicularis, Cott. excisus, Cott. Michelini, Cott. 864 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, PyGa8TER, truncatus, Agass. : PELTASTES. acanthoïdes, Agass. Wrighti, Cott. clathratus, Cott.' GONIOPHORUS. lunulatus, Agass. SALENIA. petalifera, Agass. rugosa, d’Archiac. gibba, Agass. scutigera, Gray. Cipanis. insignis, Gras. vesiculosa, Goldf. - Cenomanensis, Cott. - Rhotomagensis, Cott. gibberula, Agass. Sorigneti, Des. | Dironi, Cott. uniformis, Sorig. _velifera, Bronn. Berthelini, Cott. PSEUDODIADEMA. Blancheti, Des. Normannie, Cott. tenue, Des. macropyqus, Cott. Michelini, Des. ornatum, Des. annulare, Des. pseudo-ornatum, Cott. variolare, Cott. Verneuilli, Cott. Guerangeri, Cott. Deshayesi, Cott. elegantulum, Cott. Marticense, Cott. Sur les soixante-cinq espèces que renferme l’élage céno- manien, une espèce, Pygaster truncatus, s'était déjà montrée PSEUDODIADEMA. Maresi, Cott. piniforme,.Cott. HETERODIADEMA. Libycum, Cott. GLYPHOCYPAUS. radiatus, Des. intermedius, Cott. rugosus, Cott. Ontuorsis. | granularis, Cott. CyPHosoMA. ; , Cenomanense, Cott. Bargesi, Cott. dimidiatum, Agass. ‘ sub-compressum, Cott.. ECHINOCYPHUS. difficilis, Cott. rotatus, Cott.. Goniopyeus. Brossardi, Cott. Menardi, Agass. major, Agass: | . sulcatus, Cott. Coquandi, Cott. LEIOCYPHUS. conjunctus , Cott. Copiopsis. doma, Agass. CoTTALDIA. Benettiæ, Cott. Sorigneti, Cott. PEDINOPSIS. Desori, Cott. MIcROPEDINA. Cotteaui, Coq. - PSsAMMECHINUS, avellinus, Cott. TERRAIN CRÉTACÉ. 865 dans l'étage aptien, et deux espèces, Discoidea cylindrica et Pseudodiadema Blancheti, dans l'étage albien. Six espèces franchissent les limites supérieures de l'étage, deux : Pseudod. variolare et elegantulum, se retrouvent dans l'étage turonien, et quatre, Salenia petalifera et scutigera, Gonio- pygus Menardi et Cottaldia Benettiæ, dans l'étage sénonien inférieur ou santonien. Toutes les autres espèces, au nom- bre de cinquante-six, peuvent être considérées comme ca- ractéristiques de l'étage cénomanien. Les soixante-cinq espèces de l'étage se répartissent de la manière suivante dans les trois bassins qui partagent la France à l’époque Cénomanienne : trente-deux sont spéciales au bassin anglo-parisien : Æolectypus Cenoma- nensis; Anorthopygus Michelini; Peltastes Wrighti et cla- thratus; Goniophorus lunulatus; Salenia petalifera et rugosa ; Cidaris Cenomanensis, Rhotomagensis, Dironi, uniformis et Berthelini; Pseudodiadema Blancheti, Normanniæ, tenue, macropygus, Michelini, ornatum, annulare, pseudo-ornatum, Verneuilli, Deshayesi, elegantulum et piniforme ; Glyphocy- phus rugosus ; C'yphosoma Cenomanense et dimidiatum; Echi- nocyphus difiicilis et rotatus ; Goniopygus sulcatus ; Leiocy- phus conjunctus; Cottaldia Sorigneti. Trois sont propres au bassin pyrénéen : Salenia gibba, Cyphosoma sub-compressum et Psammechinus avellinus. Onze sont propres au bassin méditerranéen : Æolectypus crassus; Cidaris gibberula; Pseu- dodiadema Marticense et Maresi; Heterodiadema Libycum ; Glyphocyphus intermedius; Cyphosoma Bargesi; Goniopygus Brossardi et Coquandi; Pedinopsis Desori; Micropedina Cot- teaui. Cinq sont communes aux bassins anglo-parisien et pyrénéen: AHolectypus excisus ; Salenia scutigera; Cidaris vesiculosa et velifera; Pseudodiadema Guerangeri. Six sont communes aux bassins anglo-parisien et méditerranéen : VII. 55 866 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Discoidea subuculus et cylindrica ; Cidaris insignis et Sori- greti; Glyphocyphus radiatus ; Orthopsis granularis. Une seule est propre aux bassins pyrénéen et méditerranéen : . Goniopygus major. Enfin sept espèces plus largement ré- pandues que les autres, Anorthopyqus orbicularis , Pygaster truncatus, Peltastes acanthoides, Pseudodiadema variolare, Goniopygus Menardi, Codiopsis doma, Cottaldia Benettiæ, se sont montrées simultanément dans les bassins anglo-pari- sien, pyrénéen et méditerranéen, et en démontrent la con- temporanéité. ESPÈCES DE L'ÉTAGE TURONIEN. Vingt-cinq espèces ont été rencontrées dans l'étage turo- nien : : Discoinea. CyYPHOsoMA. minima, Agass. Baylei, Cott. pentagonalis, Cott. Coquandi, Cott. infera, Des. Delamarrei, Desh. HozEcrypus. Schlumbergeri, Cott. Turonensis, Des. Batnense, Cott. serialis, Desh. major, Coq. Cipanis. regulare, Agass. Ligeriensis, Cott. [usiformis, Cott. sceptrifera, Mant. PSEUDODIADEMA. variolare, Cott. elegantulum, Gott. OrrtHopsis. miliaris, Cott. ovata, Cott. tenuistriatum, Agass. | Orbignyanum, Cott. radiatum, Sorig.. EcainocyPaus. tenuistriatus, Cott. LErosomA. Meridanense, Cott. Archiaci, Cott. Sur ces vingt-cinq espèces, deux s'étaient déjà montrées dans l'étage cénomanien : Pseud. variolare et elegantulum. Six reparaissent dans l’étage sénonien inférieur ou santo- TERRAIN CRÉTACÉ. 867 nien : Æolectypus Turonensis ; Cidaris sceptrifera; Orthopsis miliaris ; Cyphosoma regulare, Orbignyanum et radiatum. Trois de ces espèces persistent jusque dans les couches de l'étage sénonien supérieur : Cidaris sceptrifera ; Orthopsis miliaris et Cyphosoma radiatum. Restent dix-sept espèces qu’on peut considérer comme caractéristiques de l'étage turonien. Les vingt-cinq espèces de l'étage sont ainsi distribuées dans les divers bassins : douze espèces sont propres au bassin anglo-parisien : Discoidea minima, pentagonalis et infera; Cidaris Ligeriensis et fusiformis ; Pseudodiadema variolare et elegantulum; Orthopsis miliaris ; Cyphosoma tenuistriatum, Orbignyanum et radiatum ; Echinocyphus te- nuistriatus. Dix sont spéciales au bassin méditerranéen : Holectypus serialis ; Orthopsis ovata; Cyphosoma Baylei, Coquandi, Delamarrei, Schlumbergeri, Batnense et major ; Leiosoma Meridanense et Archiaci. Trois espèces se sont montrées simultanément dans les bassins anglo-parisien et méditerranéen, Æolectypus Turonensis, Cidaris sceptrifera et C'yphosoma regulare. Le bassin pyrénéen ne nous a of- fert, à l’époque turonienne, aucune espèce soit propre, soit commune avec les autres bassins. | ESPÈCES DE L'ÉTAGE SANTONIEN. L'étage sénonien, tel que l’a établi d'Orbigny, nous a paru devoir former deux étages distincts. Le plus inférieur, auquel nous donnons, avec M. Coquard, le nom de santo- nien, comprend la craie de Villedieu et les couches qui s’y rattachent, et se termine avec la zone à Micraster brevis. L'étage supérieur, qui conserve le nom de sénonien, commence avec la zone à Micraster breviporus et cor- testudinarium. 808 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Les espèces de l'étage sénonien inférieur ou santonièn sont au nombre de quarante-quatre : Disco1DEA. Archiaci, Cott. Hocecrypus. Turonensis, Des, HETEROSALENIA. Martini, Cott. SALENTA. scutigera, Gray. petalifera, Agass. trigonata, Agass. Bourgeoisi, Cott. Ciparis. hirudo, Sorig. sceptrifera, Mant. sub-vesiculosa, d’'Orb. perlata, Sorig. Vendocinensis, Agass. Jouanetti, Desm. pseudo-pistillum, Cott. RHABDOCIDARIS. Noguesi, Cott. TEMNocIpaRIs. Baylei, Cott. OrTaopsis. miliaris, Cott. CyPHosoMA. regulare, Agass. Orbignyanum, Cott. radiatum, Sorig. CyPHOsoMA. Archiaci, Cott. Maresi, Cott. costulatum, Cott. perfectum, Agass. Delaunayi, Cott. Bourgeoisi, Cott. microtuberculatum, Cott. magnificum, Agass. Aublini, Cott. ; Carantonianum, Des. Girumnense, Des. Sœmanni, Coq. Arnaudi, Cott. rarituberculatum, Cott. Ameliæ, Cott. sub-nudum , Coit. remus, Cott. GoniopyGus. Menardi, Agass. Marticensis, Cott. heteropyqus, Agass. Royanus, d'Arch. LEI0s0M4. rugosum, Cott. COTTALDIA. Benettiæ, Cott. Copioprsis. Arnaudi, Cott. Sur ces quarante-quatre espèces, quatre s'étaient déjà montrées dans l’étage cénomanien : Salenia scutigera et petalifera ; Goniopyqus Menardi et Cottaldia Benettiæ, et six dans l’étage turonien : Æolectypus Turonensis ; Cidaris sceptri- fera; Orthopsis miliaris ; Cyphosoma regulare, Orbignyanum et radiatum. Six espèces franchissent les limites supé- TERRAIN CRÉTACÉ. 869 rieures de l’étage et reparaissent dans l'étage sénonien proprement dit : Cidaris sceptrifera; Orthopsis miliaris; Cyphosoma radiatum que nous avons déjà signalées dans l'étage turonien, et trois autres espèces, Salenia Bourgeoist , Cidaris sub-vesiculosa et perlata. Restent trente et une espèces caractéristiques de l’étage santonien. Les quarante-quatre espèces de l'étage sont ainsi ré- parties dans les divers bassins : Onze espèces sont propres au bassin anglo-parisien : Salenia petalifera et Bourgeoisi; Cidaris perlata et Vendo- cinensis ; Cyphosoma Orbignyanum, radiatum, costulatum, perfectum, Bourgeoïsi ; Goniopygus heteropyqus; Leiosoma rugosum. Treize sont spéciales au bassin pyrénéen : Discoi- dea Archiaci ; Rhabdocidaris Noguesi ; Temnocidaris Baylei; Cyphosoma Archiaci, Carantonianum, Girumnense, Sæmanni, Arnaudi, rarituberculatum, Ameliæ et remus ; Goniopygus Menardi et Cottaldia Benettiæ. Cinq sont spéciales au bassin méditerranéen : Æeterosalenia Martini ; Cyphosoma Maresi, Aublini et sub-nudum, et Goniopygqus Marticensis. Onze es- pèces sont communes aux bassins anglo-parisien et py- rénéen : Æolectypus Turonensis ; Salenia scutigera et tri- gonata ; Cidaris sceptrifera, sub-vesiculosa, Jouanetti et pseudo-pistillum; Cyphosoma regulare, Delaunayi,microtuber- culatum et magnificum, Une espèce, C'idaris hirudo, s’est montrée simultanément dans les bassins anglo-parisien et méditerranéen. Deux espèces sont propres aux bassins py- rénéen et méditerranéen : Goniopygus Royanus et Codiopsis Arnaudi; une seule espèce, Orthopsis miliaris, caractérise à la fois les bassins anglo-parisien, pyrénéen et méditer- ranéen. 870 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. ESPÈCES DE L'ÉTAGE SÉNONIEN, L'étage sénonien, dans les limites nouvelles que nous lui donnons, comprend cinquante-deux espèces : PELTASTES. heliophorus, Cott. SALENIA . Bourgeoisi, Cott. anthophora, Mull. granulosa, Forb. minima, Des. Heberti, Cott. Cipanis. sceptrifera, Mant. sub-vesiculosa , d'Orb. perlata, Sorig. perornata, Forb. cretosa, Mant. Merceyi, Cott. clavigera, Kœn. serrifera, Forb. pistillum, Quenst. filamentosa, Agass. spinosissima, Agass. serrata, Des. _ leptacantha, Agass. pleracantha, Agass. excavata, Cott. pseudo-hirudo, Cott. Ramondi, Leym. Faujasi, Les. Hardouini, Des. minuta, Sorig. Forchammeri, Des. distincta, Sorig. mamillata, Cott. Ra#ABDOCIDARIS. venulosa, Cott. TEMNociDaRIs. magnifica, Cott. Danica, Cott. GLYPHOCYPHUS. cannabis, Des. OrTHOPSIs. miliaris, Cotf. CyPHosomA. radiatum, Sorig. pulchellum, Cott. Des Moulinsi, Cott. Verneuilli, Cott. Raulini, Cott. circinatum, Agass. corollare, Agass. tiara, Agass. Kenigi, Des. granulosum, Agass. Bonissenti, Cott. elongatum, Cott. Micropsis. … microstoma, Cott. Desori, Cott. Leymeriei, Cott. GonioPyqus. minor, Sorig. Heberti, Cott. LelosomA. Tournoueri, Cott. Sur ces cinquante-deux espèces, six s'étaient déjà mon- trées dans les deux étages précédents : Salenia Bourgeoisi ; Cidoris sceptrifera, sub-vesiculosa et perlata ; Orthopsis mi- liaris et Cyphosomu radiatum. Restent quarante-six es- TERRAIN CRÉTACÉ. 871 pèces qui peuvent être considérées comme caractéristiques de l’étage sénonien, car aucune d’elles ne se retrouve dans le terrain tertiaire. Les cinquante-deux espèces de l'étage sont distribuées de la manière suivante dans les divers bassins : trente espèces sont propres au bassin anglo-parisien : Peltastes he- liophorus; Salenia Bourgeoisi, granulosa, minima, Heberti ; Ci- daris perornata, cretosa, Merceyi, clavigera, serrifera, serrata, leptacantha, pleracantha, excavata, pseudo-hirudo, Hardouini, minuta, Forchammeri et distincta; Temnocidaris Danica ; Glyphocyphus cannabis ; Orthopsis miliaris; Cyphosoma radia- tum, tiara, Kœnigi,granulosum, Bonissenti, elongatum ; Gonio- pygus minor et Heberti. Douze espèces sont propres au bassin pyrénéen : Cidaris Ramondi et mamillata ; Temnoci- - daris magnifica ; Cyphosoma pulchellum, Des Moulinsi, Ver- neuilli, Raulini et circinatum; Micropsis microstoma, Desori et Leymeriei; Leiosoma Tournoueri. Cinq espèces se sont mon- itrées simultanément dans les bassins anglo-parisien et pyrénéen : Cidaris sceptrifera, sub-vesiculosa, perlata et Fau- Jasi, et Cyphosoma corollare. Aucune espèce n’a été signalée dans le bassin méditerranéen. Restent cinq espèces que nous n’avons pas comprises dans ce classement : Salenia anthophora ; Cidaris pistillum, filamentosa et spinosissima ; Rhabdocidaris venulosa. Les deux premières sont étrangères à la France; le gisement des trois autres ne nous est pas connu d’une manière suffisante. BÉPARTITION DES GENRES DANS LES DIFFÉRENTS ÉTAGES OU ILS ONT VÉCU. Le tableau suivant offre le développement successif des genres dans les sept étages qui composent le terrain cré- tacé. Il permet d'embrasser d’un seul coup d’æil le point 872 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. où chacun de ces genres s'est moñtré pour la première fois, celui où il a atteint son maximum de np | et le point où il a disparu. SNS RSS EE LELSdéé ÉitiS Loto = e 4 £ + Ne u sé|lsi|ss|es|ges|es|ss ÉCHINOCONIDÉES: Discoidea. ....... À » 1:1°3%4 2 8” | ES » Holectypus........ 1 2 » 3 2 1 » Anorthopygus. ... » » » » à °» ne » Pygaster...s..ses se » 1 » 1 » » » ! SALÉNIDÉES. Acrosalenia ....... 1 » » » » … # Heterosalenia. ..... » » » » » 1 » Peltastes, ..... 1 3 1 3 » » 1 Goniophorus. ..... » » » 1 » COS RE Salenia .... co, 2 3 » 4 » 4 5 ÆCIDARIDÉES. . | CHR est 1 pd sé 10 3 TT Rhabdocidaris..... 4 | 1 » » » ul 1 Temnocidaris . ,... » » » » » 1 2 Orthocidaris....... 1 » » » » » -» DIADÉMATIDÉES. Hemicidaris à » . : 3 2. | » .» » » » Acrocidaris........ 3 » ; » » .» °» Pseudcdiadema.. .. 10 7 3 16 2 » » Heterodiadema .... » » » 1 » » » Glyphocyphus.. » » » 3 » » 1 Hemipedina,...... 1 » » » » » , » Orthopsis .....:... 1 » » 1 2 DEN QUE Cyphosoma........ 3 2 » 4 18 20 12 Micropss. 7.5. » » » -» » A 3 Echinocyphus ,.… .. » » » 2 1 ” » Goniopygus ....... 2 3 » 5 » 4 2 Leiocyphus..,..... » » » 1 » » » Leiosoma,........e » » » » 2 1 1 Codiopsis ......... 2 » » 1 » 1 » Cottaldia..... .... » » » 2 » \ » Magnosia ......... | ‘3 1 È » » » » ÉCHINIDÉES. Pedinopsis... .….. 1 » » 1 | » o | » Micropedina....... nt LE » ÉGTHR » » Codechinus........ de Bi - » » | Sa Da” Psammechinus.. ... | SRE RATES | » 1 | » » ! » Stomechinus. ...s l Les » » | » » » TERRAIN CRÉTACÉ. 873 Sur les trente-quatre genres indiqués dans ce tableau, dix-sept sont spéciaux à la formation crétacée : Discoidea, Anorthopygus, Heterosalenia, Peltastes, Goniophorus, Temnoci- daris, Orthocidaris, Heterodiadema, Glyphocyphus, Orthopsis, Echinocyphus, Goniopygus, Leiocyphus, Codiopsis, Pedi- nopsis, Micropedina et Codechinus. Treize s'étaient déjà montrés dans le cours de la période jurassique : Ho- lectypus, Pygaster, Acrosalenia, Cidaris, Rhabdocidaris, Hemicidaris, Acrocidaris, Pseudodiadema, Hemipedina, Cy- phosoma, Leiosoma, Magnosia et Stomechinus. Huit fran- chissent les limites de la formation crétacée et se re- trouvent dans le terrain tertiaire : Salenia, Cidaris, Rhab- docidaris, Pseudodiadema, Cyphosoma, Micropsis, Cottaldia et Psammechinus. Parmi ces huit derniers, quatre exis- taient déjà à l’époque jurassique : Cidaris, Rhabdocidaris, Pseudodiadema et Cyphosoma. De tous les genres crélacés, deux seulement, Cidaris et Psammechinus, ont persisté jusqu'à l’époque actuelle. 26 té orages it ee te RACOPS TABLE ALPHABÉTIQUE & SYNONYMIQUE DES FAMILLES, GENRES ET ESPÈCES D'ÉCHINIDES * DÉCRITS DANS CE VOLUME eh. A Planch. Pag. AcRocipanis, Agass., 1840........ssssesssssunse 398 Depressa, À. Gras, voy. Acrocid. minor........... 400 Formosa, var. minor, voy. Acrocid, minor. ......… 400 es een vo cha na eue sie à 1093 404 DR, CD... cooncpopressenste 1092 403 Minor, Agass.......... soon cssosssees rie TS DE ACROSALENIA, Agass., 1840.............sssss....s , 91 cr RO AnontaoPyeus , Cott., 1859....,..........,....... 62 Costellatus, Des., voy. Anorth. orbicularis.....….. 63 Michelin, Coll... se sossosnsce nes pre 1020 67 rommlarts, COit..........ornnosocsossrsetinte, COIN AO ARBACIA, Agass. (non Gray), pars, voy. Leiocyphus.. 760 AnRBACIA, Agass. (non Gray}, pars, voy. Cottaldia..… 788 ARBACIA, Agass. (non Gray), pars, voy. Magnosia. .…. 798 Conica, Agass., voy. Cottaldia Benettiæ.......... 789 Conjuncta, Agass., voy. Leiocyphus conjunctus. .… 761 Globulus, Des., voy. Magnosia globulus....... dde 804 Granulosa, Agass., voy. Cottaldia Benettie....... 789 Minima, Cott., voy. Hemipedina minima... .... 548 Pilos, Agass., voy. Magnosia pilos.............…. so Pulchella, A. Gras, voy. Magnosia pulchella.. .….. 806 . Radiata, Agass., voy. Glyphocyphus radiatus...... 535 876 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. C pr CIDARIDÉES. nent m esse areetere Planch. CipaRis, Klein, PIE TE es ee : Alpina, Co... crée alto sss es Ambigua, Sorig., voy. Cid. sub-vesiculosa........ Asperula, Rœmer........... sspv 0 #4aedha Autissiodorensis, Cott., voy. Cid. muricata......…, Berthelini, Cott........... Ro Un Carteri, Forbes. ne rm Ris: Cenomanensis, Coll... .:;. 4. .n5s casesocseses Clavigera, Kœnig.....s.ss.sse +... 1069, 1070, Clavigera, Reuss (non Kœænig), voy. Cid. serrifera. Cluniferu, Agass., voy. Hemicid. clunifera....... Colocynda , Agass., voy. Cid. pleracantha......., 1049 4 bis. 1052 1071 Cornifera, Agass., voy. Hemicid. clunifera....... Cornutensis, Des., voy. Cid. perlata.............. Corollaris, Lesk., voy. Cyphos. corollare..::.... Coronalis, Gmel., voy. Cyphos. corollare. ..:..... Eretosa, Mant.:,,,5 88250008 TRES Cretosa, Morris (non Manteli), voy. Cid. sceptrifera Cyathifera, Agass. 0. RE 5 di Led CEydonifera, Agass::::e3445225155522480 0000 Danica, Des., voy. Temnocid. Danica.....:...... Distincta, Sorig....,..,,., see des e Dixoni, Coltssus:2:%42% 524244255540 A Doliolum, Des... odeurs Eurynacantha, Agass., voy. Cid. one: ere: Excavata, Coltissssssess2 teen ee Faujasi, Des... is eee han rees sense Filamentosa, Agass........,...s..emsssssssese 1967 1072 1048 1079 4051 1075 1077 1073 Forchammert, Désirs ST Se 008 dote de 8 5 ç 1078 et 1079 Fusiformis, Cott................... .... ... Gemma, Dess s ÉD PRE TS mère 0e Vo ed 4055 Gribberula, AGASS. ss seems ressseseee 1051 et 1054 Globiceps, Quenstedt, voy. Cid. velifera...…..... Granulostriata, Des., pars, voy. Cid. sub-vesiculosa. Granulostriata, Des., pars, voy. Cid. Vendocinensis. Hagenovi, Des: : OMIS de OU ES sd ! Hardouini; Des. dos contes 1077 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Cinaris. Planch. Heberti, Des., voy. Cid. clavigerg......,........ Hereracantha, À. Gras..,.s..svosssosssossesse 1046 Hirsuta, Marcou , voy. Cid. muricata............ Hirudo, Sorig.…..... ARS NS ds SN REC RS Insignis , Au GFAS........s..sereerenesessenese 1049 Jouanneti, Des. ....s.ssssssossecesssesesmese.s à 1072 Kleinii, d'Arch., voy. Orthopsis miliaris......... Kenigi, Mant., voy. Cyph. Kænigi..…......…..... Lardyi,. Des. ......scs.s-ossseccsseese : 1043 et 1049 Lardyi (non Des.), voy. Cid. PARA TR AS Leptacantha, Agass.....ss.s.ssssse....essen.e. 1074 Ligeriensis, Cott....,..,-...,...s.ssessesssssss : 1055 Lineolata, Cott... sors css tossesuesesoses 1044 Longispina, Sorig., voy. Cid. perornata:+, ,...... Loryi, Cott......ssssssssssessonensenesnnecese 1082 Mali Gras... rspr2rerr2e be nent 11088 Honiiiiii: Cite 25 uiidiane st e6 265 1000 . Mantelli, Des., voy. Cid. Vendocinensis....,,..... Marginata, Des M. pars, voy. Cid. eretosa.. ..….. Merceyi, Cott.,.s.ssssesocne use de save a sé ole de ee 11068 Meridanensis;-Cotts ie. sure eeeen ee eee suis. 4082 Michelini, Sorig., voy. Cid. velifera...,....,..…. IR DS César ansimentesassss Adééiaeers OR Muricata, RŒm.....:eesosoccccevecsccee ue! 1048 Neocomiensis, Marcou........ A +. 1044 Olivay; Des... cover e ET ER RES . Ovata, Sorig., voy. Cid. sub-vesiculosa, .,,,.,..,. Papillata, Leske, voy. Cid. clavigera............. .Papillata, Mant, (non Leske), voy. Cid, sub-vesicu- 08e 83 de 060 6 » 5 bine ne date o Siodoie «59/8 0 o. 40 Perforata, Rœm., voy. Cid, vesiculosa.......... Perlata, Sorigi.ssc.ssessegessense 4062, 1063 et 1066 … Perornata, Forbes. ..,..,...e.egesessssssesees 1065 Phillipsi, Dessiss.. sss Go oise 503 e ser s sodte Piniformis, Cott., voy. Pseudod. piniforme........ Pisifera, Agass., voy. Cid. welifera....:.....,... Pistillum, Quenst......,.....sesssessssssesssee 1066 Pleracantha, Agasss. à... urnes set 4075 Pretiosa, Des. s,oocsen ser nome seed atevssdést 1081 Prismatica, A. Gras, voy. Rhabdocid. tuberosa.….. Problematica, Coit. vds cdasrioeieltt céêve sise 1086 877 Pag. 285 215 195 244 221 296 558 78 190 201 309 247 207 274 188 198 330 269 276 281 206 241 323 195 208 334 257 285 - 257 rx 222 265 274 333 515 241 302 310 185 337 209 Ciparis. 878 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. : Planch. Propinqua, Sorig. (non Munster), voy. Cid. Rho- lomagensis. sv orvoverrrse ns 050020 nee Propinqua, Des M. (non Munster), voy. Cid. clavi- gras . cérssée cétédéité radddéd ss es Et de Pseudo-hirudo, Cott.…...…................... 1066 Pseudo-pistillum, Cotts sssssssssssssssssss%.... 1078 Punctata, Rœïin. svt de 4500 ORAN TE Dm Punctaia (non Rœm.), voy. Cid. Lardyi......... Punctatissima, Agass. sssssssesesesssesesessss. 104% Punctillum, Des. , voy. Cid. serrifera......:..... Pustulosa, À. Gras........vverssirset "00000 557" 1082 Pyrenaica, Cott......sssssssssssss.... “1047 et 1048 Ramifera, Gras, voy. Rhabdocid: tuberose...…. Ramondi, Leym:sssssss soso 2600. "4076 Regalis, Gold...,..seveveesseovesstesr6terte Rhotomagensis, Cott...s. see sectes 08e 1053 Rœmeri, Cott., Cid. vesiculosa..... vues eee Ryzacantha, Gras... 1045 Salviensis, Cott., voy. Rhabdocid. Salviensis, ...... Sarthacensis, d’Orb., voy. Cid. perornata. ...,,.... Sceptrifera, Mant................. 1056, 1057 et 1058 Sceptrifera, var. spinis truncatis, Forbes, voy. Cid. à hirudo. . svsisscsccscdiscosisiéiiisséétésiesse s Serrata, Des. sssssisssssososessisesssss tie 1074 Serrifera, Forb.....ve.tesevsvrerresnese 00e 0007 4071 Sorigneti, Des. .....sssssssessséssessssssssses 1051 Speetonensis, Des................ssseessses Spinigera, Colt..s..sssssssesssecscesomsssese 1046 Spinosissima, Agass,.........esss..sesssssess 1073 Spinosissima, Des. (non Ag.), pars, voy.. Cid. pseudo-pistillum .…. ...........ssssssssssessse Spinulosa (non Klyst.,non Rœm.), Agass., voy. Cid. vesiculosa. . «.. PPPPETESITI TITI ILIIII EEE EST Strobilus, Agass., voy. Cid. Ramondi............ Strombecki, Des. .......ssssesssnssenssssessse Stylophora, Gras, voy. Cid. Lardyi.............. Sub-nuda, Agass., voy. Cyphos. sub-nudum....... Sub-vesiculosa, d'Orbig............ 1059, 1060 et 1061 Sulcata, Forb., voy. Cid. hirudo................ Tombecki, Des., voy. Cid. Forchammeri.......... Tuberosa, Gras, voy. Rhabdocid. tuberosa......... TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Ciaris. Uniformis, Borig ss scivrinisrintaisns eu Unionifera, Gras, voy. Cid. cydonifera........... Variabilis, Kock et Dunker, pars, voy. Cid. muri-- cata …... nn mn nn nn nn. Velifera, Bronn...…....."""" "seit Planch. 1054 1054 Vendocinensis, Agass .. 0.0.0... 106% et 1065 Venulosa, Agass., voy. Rhabdocid. venulosa.. ..... Vesiculosa, Goldf. non nomme 4050 et 1051 Vesiculosa, Ag. (non Gold.), voy. Cid. Lardyi..... Civarires diatretus, Morton, voy: Pseud. diatretum.. . Granulosus, Goldf., ee Cyph: granulosum. . .« Miliaris, d'Arch., vOY: Orthopsis- miliaris...,,.... Ornatus, Goldf., voy. Pseud. ornatum,........... Scutiger, Goldf., voy. Salenia scutigera.….. Variolaris, Mbbe.: voy. Pseud. variolare........ Variolaris, Goldf. (non Brong.), — Cyph. Kenigi. Conecumnus, CU RL ÉTÉ RAR ÉD É SSH Tr Ed Gillieroni, Des., voy. Psamm. Gillieroni.......... RL DR, 1ihsiiiisitiitisiss As Coprorsis, Agassiz, 1840....... Ten RS Lei vies # Alpina, Gras, voy: Cod. Lorini..,...:.....:..... Arnaudi , Cott....... Ar EC LLC LE Cotteaui, Coq., voy. Micropedina Cotteaui........ 1198 1192 Doma, AGASS. . nos senromvoceees 1191 et 1192 Jaccardi, 1 à ER M En SE ESS ES EE Michelini, Guer., voy. Cod. doma............... Pisum, Les., voy. Cod. doma.................. We, Des.:5::.:4:5e ARE LA np rs À Simplex, Agass., voy. Cod. doma.....,.......... ConuLus Hawkinsii, Mantell, Tr gr cylindrica.….. CONACMA; Desor.; 1956::::1:33223:232232200. 098 1190 TT LAT ÉMHEPPAANEST sssss.ssscse.. 1189 et 1190 Benettie, Cott..........sssssssoessse 1193 et 1194 Granulosa, Des., voy. Cott. Benettie............ Michelini, Coq., voy. Cott. Benettiæ............ Norigneli, Des... sodde sets 06 NT CxPæosoma, Agass., 1040..::: 222 IR III: Amelie, Cott.... ….... nn Aquitanioun ; CLIS Lie STE T ETS à à Archiaci, CES so codée tata di 0 TC té TE dé L 1194 1163 1137 1115 880 . TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. CyPnosomA, Planch. Pag, Arnaud, Cott.:,-ssssesssérssestir ont tte GRR Aublini, Cott.. ss ss réVasidane ii 1e RAM CE. Bargesi, Cott.ne «vsà o orgie e vrojsie cvoñasét doc lsel 1443811082 Buatnense, Cott.….. .... RARE LRRRRRERE INRIA IEEE 1142 593 Baylei, Colt...» soovoresesnscssnesssss: RBNIDt 1439 584 Beaumonti,: Des... .sscosssesossssss cède 697 Bonissenti, Cott.. vos sie so e 8%le osier » ororeistale 1470: 1688 Bourgeoisi, Cols. ...s.scsvsoess esse sd 14168: 1020 Carantonianum, Des. à. 5% cases d'eletess oo vise so o 1158: 643 Cenomanense, .Cott..s. iue85 vous éupiroët utetat1497::580 Circinatum, Agass.. ee vie enpie » à eee oies o cle daste 214468.2665 Coquandi, Cott. .. vs. ameos os éseth vase semtlt 1439:7086.. Corollare, Agass... sseiré sie ssentode best doddeh 1165126069 Costulatum, Cott.. ss snadvienst dense 6h 10100 LIBRE 691 Davoustianum, Cott., soy. Cyph. tenuistriatum.….. . 603 Delamarrei, Des....sssseseseosseeuses. 1140 et4141. 588 Delaunayi, Cott.se chose nés dronnetonnni 3414 ARR ADES Des Moulinsi, Cott.ssscsvecoscossssodaätses …. 1162 656 Difficile, Agass., voy. Echinorc, difficilis. ...,....: 708 Dimédiqium, AB. css dèvéréssnssté se «ss. 1170 690 Elongatum, Colis rasosreods sans se DÉS 1170 695 Girumnense, Des... ...ssessssosesteéessesveses. 1160 :648 Granulosum , Geinitz.....................s... 4469. 684 Kaœnigr, Des... ...sesrvessssséessssisse 1167 .et 1168. 678 Loryi, Gras.........s..ssssessseses.se. 1135 et 1136 374 Magnificum, AGass.. sesssseenseses 1155, 1156 et 1157 635 Major, Coqgs.::..... sessersoseossess.. 1143 et 114%, 596 Maresi, Cott...sss.sssocosecets sense css seen 1150, 619 Meridanense, Cott., voy. Cyph. Loris. doit 574 ncréuheiatian Cottesscsonsensesssssnes 2001154, 6932 Milleri, Agass., voy. Cyph. Kænigi......... sx 678 Neocomiense, Cott., voy. Cyph. Loryi.......,.... .. 574 Orbignyanum, Cott... sessscssesesssessssnesese 1147, 607 Ornatissimum, Forb., voy. Cyph. Kent RÉRENT é 678 Paucituberculatum, Grass. ss.ss. suceuse 1133 et 1134 371 Perfectum, Agass.....s.sssmessenensersrsssees + 1151 623 Perfectum (pars), Cott., voy. Cyph. radiatum. 609 Perroni, Cott.... ss... .. 1133..569, Princeps, Des....... css éothéhentnn.ee à 0.0 0. RU 697 Pulchellum, Cott. . ..s.sssssnsnseseosossensesse 1162 654% Radiatum, Agass. (non Sorig.), voy. GI. radiatus. 535 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. CYPH0S0MA. Planch, Radiatum, Sorig.. ... save sousée vo 41871et 4448 Rarituberculatum, Cott..........ssssssesine Raulini, Cott..... PE CNT Rugosum, Ag., voy. Leios. rugosum............. _Sœmanni, Cou... sites RE «vf Mn lergeri, Coit. EN TE É Simplez, Forb., voy. Cyph. radiatum........ sfoies Spatuliferum, Wood., voy. Cyph.-radiatum. : . Sub-compressum, Cott....ssmsesesesereseeuss Sub-granulatum, Ag., voy. Cyph. regulare.… . tue, Colt... damien on 9 Sulcatum, Ag., voy. Cyph. magnificum. .…........ OU 0 OT PORC PC TRES RSR MS Ne a 5 se se ent, Jilouit. : Variolare, Forb., voy. Cyph. Kenigi.......…. x CO SD Sd A Wetherellii, Forbes, voy. Cyph. radiatum D DiaDEMA, Agass., voy. Pseudodiadema.. ............ Drapema annulare, Ag., vOy. Pseud. annulare. Archiaci, Ag., voy. Pseud. Archiaci............. Autissiodorense , Cott., voy. Pseud. Autissiodo- sBenettie, Forb., voy. Pseud. Michelini…; je Bonei, Forb., voy. Pseud. tenue... «ee cute ox Bourgueti, re «» YOY. Pseud. Bourgueti. “#5 4 Brongniarti, Ag., voy. Pseud. Brongniarti...…..... Brongniarti, Graves (non Ag.), voy. Pseud. vario- a ….... . Carthusianum, Gras, voy. Pseud. Carthusianum. …. Corona, Gras, voy. Pseud. rotulare. din ei aià «à Su à 4 Dubium, Gras, voy. Pseud. dubium. dm Foucardi, Cott., voy. Pseud. Bourgueti.….… soil > Granulare, Ag., VOy. Orthopsis granularis....... Granulosum, Ag., voy. Cyph. granulosum..…..... Grasi, Des., voy. Pseud, Grasi...s. oué e +e.0.0 « VI. 56 832 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. DrADEMA, Indifferens, Ag., voy. Pseud, ornatum.…........... Koenigi, Desm., voy. Cyph. Kænigi..….......... . Kleinii, Desm., voy. Orthopsis miliaris......... Luce, Ag., voy. Pseud: Rhodani.......52... Macrostoma, Ag., voy. Pseud. rotulare........... Malbosi, Des., voy: Pseud. Malbosi., .........:." M Coyi, Forb., voy. Echinoe. rotatus:.......,,... Michelini, Ag., voy. Pseud: Michelin... .......:.. Ornatum, Goldf., voy: Pseud. ornatum.......,... Ornatum (pars), Ag., voy. Pseud. Bourgqueti....:. Ornatum (pars), Ag:; voy: ‘Pseud. rotulare...:.., Periqueti, Cott., voy. Pseud. rotulare........:.... Pieteti, Ag., voy. Pseud. Picteti.….. ss... Co Polystigma, Ag., voy. Orth. miliaris..…...,...:.: Pseudo-hemicidaris, Gras, voy. Hemicid. ‘Pseudo-he- micidaris sssss5isasttsa838 5806858585 858880e Raulini, Cott., voy. Pseud. Raulini............. Repellini, Gras, voy. Orth. Repellini..…........... Rhodani, Ag:, voy: Pseud. Rhodani......,...... Robinaldinum, Cott., voy. Pseud. Autissiodorense : Roissyi, Ag., voy. Pseud. variolare.............. Rotatum, Forb., voy. Echinoc. rotatus........... Rotulare, Ag., voy. Pseud. rotulare.............. Rotulare, M'Coy (non Ag.). voy. Echinoc. rotatus. . Sub-nudum, Ag., voy. Pseud. variolare. ..:..:... Tenue, Ag., voy. Pseud. tenue.....,....:.... st Variolare, Ag: si ès Pseud. suit PTS à Archiaci, Cottis ss secs INSEE PO O Canaliculata, Ag, voy. Disc. cylindrica.......... Conica, Des: ::....5 455 NOTE RSI Te Cylindrica, Agass.............:0.....s 1010 et 4044 Davoustiana, Cott., voy. Holect, Turonensis.....: Decorata, Desserte ee RTE RARE “Hemisphærica, Ag., voy. Disc. cylindrica. ........ Anfera, Des..." ie deteene ee eold ed Lœvissima, Ag., voy. Holect. Turonensis.......... Macropyga,'Ag., voy. Holect. macropygqus.:....:.. Minima, Agasse . eos ssesescesss ds PE Pentagonalis, Cott.............:.....s...i. Pisum, Des., voy: Disc. subuculus. ...,..,...:.4.. 1043 1008 -4007 1013 1012 1012 33 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Discoina. Rotula, Agass........oovennecdensrenes com id Rotularis, Ag., voy. Disc: subuculus... «us us su Subuculus, Klein ....… nono ronnmnnnnsnssnns. NO. : 1. tionodannane antoine Dipgoronia, M'Coy, voy. Pseudodiadema.. .….......... Autissiodorensis, Wr., voy. Pseud. Autissiodorense. Malbosi, Des., voy. Pseud. Malbosi...... «ss. Robinaldina , Des., voy. Pseud, Autissiodorense. …. Roissyi, Des., voy. Pseud. variolare............. Reæmeri, Des., voy. Pseud. Ræmeri.............. Sinaïca, Des., voy. Pseud. Sinaicum...... sd érae Sub-nuda, Des., voy. Pseud. variolare...…......... Triboleti, Des., voy. Pseud. Triboleti..…........... Variolaris, Des., voy. Pseud. variolare.....,..... Verneuilli, Des., voy. Pseud. Verneuilli.......... E Ecmmites discoideus depressus , Gesn., voy. Disc. su- in RTE TELE ss sosossessssenccoree ges En forme de disque, Dav., voy. Disc. dis . un Sazxatilis, Parkin., voy. Cuph. corollare.......... Subuculus, Leske, voy. Disc. subuculus........... ECHINOCONIDÉES. à 4 Le 56 à re 0 dt om sise dos oo de EcamocyPaus, Cott., 1860.....:2..5.7. 008. Æifhoilis; Colt... Tue EI ee 175 " Rotatus, Cott..... 0 AU IEUT.6007. VC EN - Tenuistriatus, Cat... es sesssevso cesse - Ecæmnoneus rotularis, BL, voy. Disc. subuculus...... EcæiNoueTRA circinata, Breyn., voy. Cyph. circinatum. Ecminorsis, Ag., vOy. Glyphocyphus.. ........:.... Contexta, Ag., voy. Glyphoc. radiatus.......:.... Depressa, Ag., voy. Glyphoc. radiatus........... Latipora, Ag., voy: Glyphoc. radiatus............. Leymeriei, Cott., voy. Micropsis Leymeriei. .:..... Pusilla, Rœm., voy. Glyphoc. radiatus.….......... Ecæinus acanthoides, Des M., voy. Pell. acanthoides. . Areolatus, Kœnig., voy. Salenia petalifera........ Planch. 1009 1009 1008 1174 1174 1175 669 707 708 711 714 665 531 535 ° 535 Benettiæ, Kœnig, voy. Cott. Benettie.…...........s Carantonianus, Ag., voy. Cyph. Carantonianum.… . . Circinatus, Leske, voy. Cyph. circinatum..…...... . 704 535 114 789 643 665 884 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE.… Ecrinus. Plaueh. Page Corollaris, Desm:, voy: Cyph. corollare.:::..:.:. + 669 Denudatus, Gras, voy. Stomech. denudatus........ 849 Fallar, Ag., voy. Psammechinus fallax.......... | 832 Granulosus, Duj., voy. Cyph: granulosum. .. ::,. ” 684 Granulosus, Munst., voy.-Coftaldia Benettie....... 789 Kœnigi, Mant., voy. Cyph. Kænigi.…...,....,.., 678 Menardi, Desm:; voy. Goniop. Menardi....,...,:. 734 Microstoma, Cott., voy. Micr. microstoma. .......3: 702 Milleri, Desm., voy. Cyph. Kænigi........:.... 678 Peltatus, Desm., voy: Goniop. peltatus...,,..... , 721 Petaliferus (pars), Desm., voy. Sal. petalifera...…. 144 Petaliferus (pars), Desm:, voy. Sal. scutigera.. ...…. 154 Radiatus, Hœningh:, voy. Glyphoc. radiatus...... 535 Rathieri, Cott:, voy: Psam. fallar.…. ............. 832 Rotundus, Gras, voy. Codech. rotundus........... e 853 Saxatilis, Mant., voy. Cyph. corollare............ 669 Subuculus, Gmelin, voy. Disc. subuculus......... 23 Theveneti, Gras, voy. Psamm. Theveneti.......... 843 Tuberculatus, Def., voy. Cyph. circinatum........ 665 G GALERITES canaliculatus, Goldf.,.voy. Disc. cylindrica . 28 : Cylindricus, Lam., voy. Disc. cylindrica. .... REFE ES 0408 A Hawkinsii, Desm., voy. Disc..cylindrica..… dé ie Hemispheæricus, Grat.(non Lam.), voy. Disc. subu- | culus...... pos ss sorrmrpnnnsmaseliasnss SES UN 23 Macropygus, Desm., voy. Holect. macropygus.…. 44 Rotula, Brong., voy. Disc. rotula..........:.... 20 Rotularis, Lam., voy. Disc. subuculus............ 23 GLypaocyPaus, J. Haime, 1853................ EX +531 Cannabis, Des... 35 bus MEL 40 1 545 Conjunctus, Des., voy. Leiocyphus conjunctus..... 761 Difficilis, Des., voy.. Echinoc. difficilis........... 708 Intermedius, Catt.…. vit vies Be ee 206 6 el DÉTENTE Pulchellus, d'Arch., voy. Glyphoc. radiatus....... 535: Radiatus, Des......... ss cé sc: : 14271 1428910895 Ruyosus , Cott.….....…. ue s'éidelsls Sabot 5e coco 1128168 Tenuistriatus. (pars), Des., voy. Cyphos. tenuistria- UM. 5 cos ccm ses suis 55000 Rav 0e 20 448 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. GLYPHOCYPUS. Tenuistriatus (pars), Des., y Fchhatonttinté : ‘Guyencus Konincki, Fabr., voy. Glyphoc. radiatus. … -GonioPHORUS, Agassiz, 1838............... FD à Apiculatus, Ag., voy. Gonioph. lunulatus. .…..:... Favosus, Ag., voy.. Gonioph. lunulatus. ..:...,... nus ; Agnasis.. srnnisnnesns tés e #GonloPyGus,. Agassiz, 1838.............:...eusse Baylei, Coq., voy. Goniop. Royanus...…....... as Bronni, Ag.,.voy. Goniop. Menardi.…..…......... Brossardi, Cog...... cosvsinéainse ME ES. Cage Ca. “ist abs ira ne, Des... sion tsssssnsss sé à Delphinensis, Gras.….............,:.... PTT hs Globosus, Ag., voy. Gouiup. RU AVES sou C ;ù s Heberti, Cott...... cocnesrrst ed es RTE sw Le M sidi e sis RS mm sañ rer - Irregularis, Gras, voy. Canin. Dlibénent nibiés Loryi, Cott.…...… sise SU 4 si. 550 1029 11479 1185 1178 1184 1183 4175 4177 MN: Agastis,.….........mmiosssns. ARBRE Marticensis, Cotteau............... déssosds.:1 54182 D, ESS. un décédée de .…...1179 et 1180 Minor, Sorig..…....… mi biss at LS 0. 18 « id 1184 Doguesi, Coll... 0x .Mussal. set . Si , SAT Peltätus; Agassi ss: vou dsios 3. 407: cu si 1176 Royanes,. d'Arcb...... sine sestise ..1483 et-:1188& Sulcatus, Guér............. stat 4 sérntoé ess: 45028 H