RAR UNE LateLsEré K4 | Ge ee s RUPE etre ee pos a MAN Pts dpiriel nes Latatete etes ERA CNRS $ Phra : rater atpatt prit Colt aLPLS LT TRIATe fetes tt Le MAN rer (rrLLn PLERTL US . ar ÿ lsialois RIRE Hs sr Re te RAT k NS Hatem en EN HU Rent Rt FERA te Ly£,  £ À ù its SE ns Se a a ï | Hs ER LAND ENS ele ste l rs TONI, FL ERNEST NÉE TE 5 ACO REP LNLPET à Te Later s The piel Pate) Mel (5 16 ne Re sus HAINE A AT ETA ES TER ES HN then sise | LL PARLE PE AL a ab TRE NREATT à ti (ht : H PRrATETLE 1 A SONO Re MU Ù cn L SÉPNLT EE ; DE CS NU MAR rennes SR FANS HR ; to TES MES \ ne k Ÿ FALL Lu à Rs | { Lea ET Ut MCE I nel ne St RER ENTRE one, s &te Li? T RER ALLAN, Rens 'ursl tk? 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RON “a LE HUUON PETITE FAUNE ÉNLONOEOGIOUE DEFCANADA AE PETITE FAUNE NTOMOLOGIQU r SP \ CF EN DU CANADA ET PARTICULIÈREMENT DE LA PROVINCE DE QUÉBEC VOL. III CINQUIÈME ORDRE BE LE MIPTERES | L’'ABBÉ L. PROVANCHER Docteur ès-Sciences, Avocat de Saint-Pierre, Officier d'Académie, Membre . : de 247 » T . LEE de plusieurs Sociétés savantes, Rédacteur du WNaturaliste Canadien. | QUÉBEC TYPOGRAPHIE DE C. DARVEAU 7 &», rue-de la Môntagne. 1586 we x = PRÉFACE Nul directeur de Revue Scientifique ne s’est trouvé, pensons-nous, dans une position semblable à la nôtre. Comme on peut le voir par les pages du Natura- liste, la rédaction demeure presque exclusivement à notre charge. Nous n'avons pu encore jusqu’à ce jour recruter des collaborateurs assidus, et ce n’est qu’assez rarement qu'un concours passager nous est offert. Obligé de partager notre attention entre tant de sujets divers, de passer, par exemple, de l’ornithologie à la géologie, des plantes aux reptiles, des pois- sons aux insectes, et pour ceux-ci, presque tous les jours, d’un ordre à un autre, on conçoit que nos études doivent souffrir grandement de cette diversité de su- jets: de là, la nécessité pour nous de restreindre le 2 2 champ de nos obsservations presque exclusivement à notre seule Province. Un moment nous avons cru pouvoir nous assurer un aide constant dans la personne de M. l'abbé F. X. VI Burque, alors professeur de Philosophie au Séminaire de St-Hyacinthe. Jeune, plein d’ardeur pour l’étude, doué de talents brillants, habitué de plus par son pro- fessorat à l'analyse des thèses les plus subtiles et les plus compliquées, d’un autre côté sagace observateur de la nature et chasseur des plus heureux en fait d’in- sectes, tout nous faisait présager que la science entomo- logique allait avoir en lui, d’abord un adepte zélé, et plus tard, probablement, un maître pour l'exploration de son domaine et l'extension de ses bornes. Déjà le champ de ses études spéciales était déter- miné, c'était aux Hémiptères qu'il donnait d’abord son attention ; déjà les auteurs à sa disposition, nous lui avions passé nos cases remplies de captures sans nom- bre; déjà le canevas de son travail était fixé; déjà les Hétéroptères étaient partagés en familles, genres, groupes, et les espèces étaient déterminées et discu- tées, lorsque par suite de circonstances imprévues, nous apprimes tout-à-coup sa retraite de l’institution où 1l professait avec tant de succès. Nos cases nous revinrent done avec ses ébauches, et force nous fut, pour pouvoir continuer la série, de reprendre son travail à neuf, afin de prendre nous- même une plus parfaite connaissance des insectes de cet ordre, et de nous fixer sur les changements que.les auteurs apportent tous les jours à leur classification. Comme on pourra le voir dans les pages qui vont suivre, nous avons cru devoir laisser à notre collabo- rateur le mérite de certaines discussions critiques sur quelques espèces nouvelles ou douteuses, et leur con- server les noms de son choix ; nous les noterons à leur endroit propre. NAT M. l'abbé Burque est actuellement curé de Fort- Kent, dans l'Etat du Maine ; il est chargé de cinq à six missions à des distances considérables, de sorte que l'exercice du saint ministère absorbe tous ses moments et l’oblige à divorcer, pour quelque temps seulement nous l’espérons, avec l’histoire naturelle. Nous regrettons plus que tout autre que notre ami se soit, ainsi vu forcé de s’expatrier ; c’est une double perte, et pour notre pays et pour la science. Espérons qu’elle ne sera pas définitive, et que, dans quelques années seulement, nous verrons le savant abbé, pour l'honneur des lettres Canadiennes et le bénéfice de la science, venir reprendre sa place dans la petite phalange de nos hommes d'étude, et ajouter de nouvelles victoires à celles qu'il a déjà remportées dans le domaine de l'inconnu. L'ABRÉ PROVANCHER. Cap Rouge, juillet 1885. Less 4, SE norte r + ; ACAD > cr ; « : PETITE FAUNE ENTOMOLOGIQUE DU CANADA - CINQUIÈME ORDRE LES HÉMIPTÈRES. HÉMIPTÈRES, HEMIPTERA, Lin. Rhyngota, Fabr.— Rhynchota, Burm. Les Hémiptères, qui forment le cinquième ordre des in- sectes, peuvent être généralement caractérisés comme suit : Tête petite, le plus souvent enfoncée dans le thorax, tantôt à face supérieure, plane, et tantôt à face inférieure, plus ou moins inclinée. Bouche formant un bec articulé, de 3 ou 4 articles, re- courbé, mais non enroulé, propre à sucer, planche 1, fig. 1,F. Yeux latéraux, petits, accompagnés ou non d’ocelles, pl. 1, fig. 1 A. Antennes de cinq articles au plus, filiformes, quelquefois en massue, pl. 1, fig. 12, et souvent aussi terminées par une soie, ou par un article très délié,-pl. II, fig. 15. Thorax variable, souvent avec le prothorax très développé, débordant supérieurement sur les deux autres segments, et quelquefois même couvrant presque entièment l'abdomen ; d'autrefois cependant très rétrécei, plus petit que les autres seg- . meñts. 2,— A oùt 1885. 2 | HÉMIPIÈRES Aïles quatre, dont les supérieures, élytres ou hémélitres suivant certains auteurs, sont très souvent coriaces à la base et membraneuses dans le reste (Hétéroptères), et d’autres fois toutes membraneuses (Homoptères). Dans ces dernières, on ne tire parti, pour ainsi dire, que de leur coloration pour la classification, tandis que les premières fouruissent plus d’un caractère dont on use avec grand avantage. Les élytres des Hétéroptères se par- tagent done en deux parties, la corie ou partie coriace, et la membrane ou partie membraneuse, pl. 1, fig. 9. On distingue dans la corie trois aires divisées par autant de nervures ; la plus intérieure se nomme endocorie, &, pl. I, fig. 9, elle est circon- serite par le bord intérieur de laiïle et la nervure cubitale; Pen- docorie est appelée clavus par Reuter. La partie du milieu se nomme Mmésocorie, b, enfin la partie extérieure se nomme evocorie, e, elle est divisée de la mésocorie par la nervure brachiale. Quant à la membrane, qui le plus souvent est plus ou moivs obseurcie ou tachée, elle porte quelques nervures formant des cellules plus ou moins nombreuses qui servent aussi à distinguer certains genres ou certaines familles. Ecusson souvent très grand et couvrant plus ou moins l'abdomen, pl. L fig. 5. | Pattes variables, à tarses n'ayant jamais plus de trois articles. Abdomen le ‘plus souvent caché par les élytres ou lé- cusson, quelquefois cependant présentant en dehors un rebord qui n’est autre chose qu’une tranche des arceaux ventraux ; le segment terminal en dessous simple dans les 4 est formé de plu-. sieurs pièces où écailles dans les 9. Tels sont les caractères généraux de l’ordre; cependant il. est certains insectes qu'on lui a adjoints et qui diffèrent de la. généralité par des caractères essentiels. Ce sont les Thysanop- tères où Physapodes, chez lesquels la bouche ne forme pas un bec, mais se compose de parties libres, mandibules, mâchoires et palpes. Réunis par Geoffroi et Burmeister aux Orthoptères, Haliday, qui les a étudiés spécialement, les à rapportés aux ARR nt D. np NE AL Er LE (ie ATOS EREN PRET Fa pl =. nés js bls dé: £ t'on (Te té DL AE a Ag do à ND) L ee. es # L'At SE E ihe e PPT 1 HÉMIPTÈRES ; o Hémiptères, dont ils se rapprochent davantage, et la plupart des auteurs les considèrent ainsi aujourd’hui, formant un sous- ordre sous le nom que leur a donné le savant anglais, Thysa- . noptères (de thusanoi, franges et pteron, aile), à cause des franges de cils qui bordent les ailes de ces insectes. C’est aussi de cette manière que nous les considèrerons. Les Hémiptères sont des insectes à métamorhoses incom- . plètes, les larves et les nymphes conservant tout le temps leur activité. * Les Hémiptères (de kémi, demi et pferon, aile) doivent leur nom à la forme, ou plutôt à la consistance de leurs élytres, dont une partie est coriace et l’autre membraneuse. Ce nom d’Hé- miptères imposé par Linné, et consacré par l’usage, est resté et restera dans la science, malgré la légère inexactitude qu’il ren- ferme. On corrige d’ailleurs immédiatement cette inexactitude, en divisant dès l’abord tous les insectes de cet ordre en deux grandes sections : d’un> part, ceux qui ont des élytres de con- sistance différente, c’est-à-dire demi-coriaces et demi-membra- neuses ; et d'autre part, ceux qui ont des ailes de consistance homogène, c’est-à-dire toutes coriaces ou toutes membraneuses. On désigne les premiers sous le nom d'HÉTÉROPTÈRES, (keteros, différent, et pteron, aile), et les autres sous celui d’'HOMOPTÈRES, . (homos, semblable, et pteron, aile). - Les Hétéroptères et les Homoptères, camme nous venons de le dire, ont le bec absolument semblable, et pour cette raison doivent rester dans le même ordre, tout en formant deux sous- | ordres distincts. Ce bec est plus ou moins long, et composé de six parties, savoir: la lèvre inférieure, la lèvre supérieure, et enfin 2 paires . de soies qui représentent les mandibules et les mâchoires des insectes broyeurs. La lèvre inférieure, ou bec proprement dit, - Planche 1, figure 1, F, est un demi tube, profondément creusé, À et composé de quatre articles au plus ; la lèvre supérieure ou 4 HÉMIPTÈRES 4 = le labre, fig. 1, E, naît du bord antérieur de la tête, et couvre le bec en dessus, au moins à sa base ; les quatre soies GG, HH, sont cachées dans le tube de la lèvre inférieure. Elles sont tellement pressées lune contre l’autre, qu’elles paraissent souvent n’en former qu’une seule ; les deux supérieures toutefois se séparent plus facilement que les inférieures, et on croirait alors qu'il n’y en a que trois. C’est ainsi que certains auteurs ont pu être trom pés. Nous avons dit plus haut que les Thysanoptères, qui forment le troisième sous-ordre, ont la bouche différemment con- struite ; chez eux, les parties sont libres, mandibules, mâchoires et palpes. Le thorax, l’ablomen ne présentent rien de particulier ; les tarses n’ont jamais plus de trois articles. La larve des Hémiptères, sauf les élytres et les ailes, a, au sortir de l’œuf, la forme qu’elle doit garder toute sa vie. Elle mange, croît et grandit jusqu'à ce qu’elle soit arrivée à l’état parfait. Ainsi, il n’y a pas, comme dans les autres ordres, de métamorphoses complètes. La larve cependant mue trois fois, avant d’être parfaitement développée. Après sa deuxième mue, on l’appelle nymphe (pupa\, parce qu’elle paraît alors avec de courts moiguons dans lesquels son repliées les élytres et les aïles. Les articles des antennes augmentent en nombre à chaque mue, et le bec aussi se détermine de plus en plus. Les Hémiptères sont des insectes suceurs ; ils vivent du suc des plantes et même du sang des animaux. Ils n’exercent pas toutefois une véritable succion, puisque ne respirant point par la bouche, ils ne peuvent faire le vide: probablement, ce sont les soies du bec qui, par des mouvements propres, font monter le liquide jusqu’au gosier, après avoir fait la piqûre sur la plante ou sur l’animal. | Ces insectes sont oénéralement pourvus d’un appareil sali- vaire développé an plus haut degré. La salive qu’ils dégorgent a, sans doute, pour double effet, d'amener à l'endroit piqué une plus grande abondance de fluides nutritifs, si c’est une plante, HÉMIPTÈRES 5 et de tuer, si c’est un animal, un autre insecte, par exemple, dont ils ont fait leur proie. Aussi ce liquide est-il ordinairement très âcre et cause-t-il des douleurs plus ou moins vives, quelquefois brûlantes, selon les espèces. Tout le monde connait la piqûre de l’affreuse punaise des lits; mais il y en a d’autres qui font souffrir encore beaucoup plus. L'ordre des Hémiptères est bien éloigné d’être le moins in- téressant de tous les ordres d'insectes. En outre de la trop . célèbre punaise des lits que nous venons de mentionner, c’est dans cet ordre que l’on trouve les Cigales, le Fulgore porte- lanterne, les l’ucerons, ces poux des plantes qui se reproduisent avec une si prodigieuse fécondité, le Bélostome, Le plus grand des insectes aquatiques, car les Hémiptères ont aussi des représen- _tants dans Pélément liquide, les Kermès dont les coques font souvent périr les arbres fruitiers, ete., etc. Les Hémiptères, vivant du suc des plantes ou du sang des animaux, sont presque tous des insectes nuisibles, quelques uns même, comme les Pucerons, les Kermès, causent parfois des dégats considérables dans les cultures. En général, dans nos climats du nord, les Hémiptères sont à couleurs sales et assez sombres, n’empruntant jamais aux riches métaux ces reflets qui donnent tant d'éclat à plusieurs insectes des autres ordres, Coléoptères, Névroptères, Hyménop- tères, etc.; cependant, dans les climats tropicaux, plusieurs _ espèces d'Hémiptères ne le cèdent en rien en richesse de teinte et en éclat aux plus brillants parmi les autres ordres, tels - que, par exemple, certains Plataspis, Galostha, Callidea, etc. _ Mais si ces insectes ne se distinguent pas généralement par le brillant de leurs couleurs, il nous offrent par contre, les formes _ les plus étranges et les plus bizarres, comme les Fulgores, les Tettigones, les Cyrtosies, les Tingis, etc. ee Les Hémiptères sont le plus souvent désignés sous le nom général de Punaises, et la plupart possèdent une odeur sui generis bien connue, et fort désagréable. Ce sont surtout les _ Hétéroptères qui sont particulièrement odoriférants. 6 HÉMIPTÈRES HÉMIPTÉROLOGISTES. L'ordre des Hémiptères, quoique présentant dans un grand nombre de sujets des détails de mœurs fort intéressants, n’offrant pas en général autant d’attraits dans la grâce des formes ni l'éclat des couleurs, et possédant le plus souvent une odeur fort désagréable, n’a pas reçu de la part des entomologistes : autant d'attention que les Coléoptères et les Lépidoptères, ni même que les Hyménoptères, aussi son histoire et sa classification demeu- rent-elles encore moins avancées que celles de ces trois ordies, et les monographies complètes de ces insectes sont encore à venir. Linné, le père de l’histoire naturelle, dont le champ d’études s’étendait à toute la nature, a glané dans ce domaine comme dans tous les auties ; mais il n’a fait pour ainsi dire que planter. quelques jalons pour guider ceux qui viendraient après lui. Après Linné sont venus Fabricius, Latreille, Burmeister, Curtis, Drury, Herrich-Schæffer, Westwood, etc, qui se sont occupés plus ou moins spécialement des Hémiptères ; mais jusque là aucune histoire méthodique de cet ordre ne fut encore tentée. En 1843, MM. Amyot et Serville présentèrent dans leur Histoire naturelle des Insectes Hémiptères, faisant partie de la série des Suites à Buffon, un plan général et systématique de l’ordre plus complet que tout ce qu’on avait vu jusqu'alors. Des auteurs plus récents n’ont vu dans les familles d’'Amyot et Serville que des grandes divisions, des coupes qui devront se partager en familles distinctes, et plusieurs de ces coupes ont déjà été ainsi divisées en familles plus ou moins nombreuses. Mais aucun de ces auteurs n'ayant encore présenté un plan uni- . forme et général de tout l’ordre, la classification d’Amyot et Serville demeure encore la plus généralement employée, vu surtout qu’étant des plus rationnelles, elle est par cela même plus facile à saisir et à retenir. 7X À . EPS PPS CUVE HÉMIPTÈROLOUISTES 7 Notons ici en passant que l’ordre des Hémiptères, comme - tous les autres ordres d’ailleurs, a eu grandement à souffrir. dans sa nomenclature, de la manie qu'ont certains auteurs de vouloir tout remanier et tout refondre dans leur propre moule, D'après quelques uns, le genre se perdrait presque dans la fa- - mille, puisqu’un grand nombre de celles-ci seraient restreintes à un seul genre. Il arrive parfois, sans doute, que certains ca- ractères disparates ne se trouvent chez eux nulle part, de là la nécessité de leur créer une demeure propre; mais de ces cas exceptionnels à former une famille de chaque genre, ou un genre de chaque espèce, il y a de l’espace, et si la clasification a été créée pour guider l’étudiant dans la connaissance des espèces, il faut bien se donner le garde de l’écarter par des divisions et subdivisions basées souvent sur des caractères variables, peu apparents et parfois très difficiles à distinguer. Voila pourquoi entre les différentes classifications celle de MM. Amyot et Ser- ville nous paraît encore la plus rationnelle, la plus simple et la plus aisée à retenir. Mais comme la science entomologique à fait des progrès considérables depuis Amyot et Serville, et que les matériaux en fait d'Hémiptères ont été plus que doublés pour être mis à la disposition des écrivains, on a senti la nécessité de ne consi- dérer les familles des deux savants français que comme des divisions principales, pouvant elles-mêmes se partager en fa- milles distinctes plus ou moins nombreuses, et c’est la le mode _ que nous adopterons. Les Hémiptères étant assez peu nombreux dans notre Province, nous aurions pu nous renfermer, sans trop d’inconvé- nients, dans les familles d’'Amyot et Serville ; cependant il eon- vient que tout en détachant la faunule hémiptérologique de notre pays de la faune générale de tout l’ordre, 1l convient, _ disons-nous, que nous econservions à notre partie distraite les caractères du grand tout, pour lui permettre de prendre place; sans disparité trop choquante, dans la monographie générale de tout l’ordre. Nous nous contenterons donc d’omettre les parties 8 HÉMIPTÈRES non représentées dans notre faune, et de suivre pour le reste la marche des auteurs les plus autorisés et les plus récents. Parmi les entomologistes Européens qui de nos jours s’oc- cupent spécialement des Hémiptères, on peut citer: Stâl, en Suède ; Reuter en Finlande, Fieber en Autriche, Douglass et Scott en Angleterre, Mulsant, Rey, Signoret, le Dr Puton, ete., en France. Sur notre continent, Say, qui est le Linné de l’Amérique, a décrit un bon nombre d'Hémiptères, et après lui Fitch, de son vivant entomologiste d'Etat pour New-Vork, le professeur Uhler de Baltimore, le Dr Packard, rédacteur de l'American Natu- ralist, M. C. V. Riley, membre de la Commission Entomolo- gique de la République Américaine, sont ceux qui ont donné la plus grande attention aux insectes de cet ordre. Mais la mono- graphie ou l’histoire des insectes américains de cet ordre for- mant un tout complet et méthodique, est encore à venir. Nous n'avons ni les connaissances, ni les matériaux suffisants à notre disposition pour viser jusque là; nous nous contenterons donc, comme nous venons de lexposer et comme nous l'avons fait pour les ordres précédents, de restreindre le champ de nos études à peu près aux seules limites de notre Province, tout en suivant les grandes coupes du plan général de tout l’ordre, BIBLIOGRAPHIE Des principaux ouvrages cités duns ce volume ou à consulter sur les Hémiptères d'Amérique, avec les abbré- viations généralement usitées pour désigner ces ouvrages. Am. et Serv.—Amyot et Serville. Histoire naturelle des insectès hémiptères (Suites à Buffon). Paris, 1843. Blanch.—Blanchard. Histoire naturelle des insectes. Tome IT, Hémiptères. Paris, 1840. CRT BIBLIOGRATHIE 9 Boisd.—Boisduval. Voyage de lAstrolabe. Deuxième partie. Paris, 1839. Boyer.—Boyer de Fonscolombe. Description des Kermès. An- nales de la Société Entomologique de France. Paris, 1834. Brull.—Bruilé, A. 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PES CN AC PA EDR 1 HÉMIPTÈRES CLASSIFICATION DES HEMTPTERES Nous avons déjà dit que l’ordre des Hémiptères se divise en trois sous-ordres: les Hétéroptères, les Homoptères, et les Thysanoptères, d’après la nature et la consistance des ailes et la forme de la bouche. Les Hétéroptères se partagent ensuite en deux sections bien distinctes, savoir : les GÉOCORISES ou punaises de terre, et les HYDROCORISES ou punaises d’eau. Chacune de ces divisions est caractérisée par la forme particulière des pieds, qui les rend propres à marcher sur la terre où à nager dans l’eau, et aussi par la forme des antennes, étant dans les premiers bien visi- bles et insérées à découvert, de là le nom de Gymuocérates (gymne, nu et keras, antennes) que leur a donné Reuter, et dans les seconds peu apparentes et insérées dans une cavité au dessous des yeux, les Cryptocérates (cryptos, caché et Leras) de Reuter Le développement de l’écusson, l'insertion des antennes au dessus où en dessous de la ligne des yeux, l’absence d’ocelles, les cellules de la membrane, l’insertion du bec, la forme des pattes, servent ensuite de caractères pour partager les Géoco- rises en 8 groupes principaux se subdivisant eux-mêmes en un plus ou moins grand nombre de familles. Quant aux Hydrocorises, la présence des ocelles et la forme des jambes et des tarses permettent d'en former aussi 3 groupes bien distincts. Les Homoptères se partagent de même en 5 groupes, en considération de l’insertion du bec, d'organes propres au chant, de l'insertion des antennes et de la forme du bec. Le tableau synoptique suivant sépare toutes ces sections les unes des autres, et les partage en différentes familles suivant le cas. CLASSIFICATION DES HÉMIPTÈRES 13 TABLEAU SYNOPTIQUE DES HEMIPTERES Insectes à 4 ailes distinctes (quelquefois 2 seulement et des aptères dans certains genres) ; bouche sans mâchoires ; bec non roulé et articulé. (Bouche avec mandibules, mâchoires et palpes chez les Thysanoptères). HEMIPTÈRES 1(36) Bec naissant du front; élytres avec une partie coriace et une partie membraneuse, la partie membraneuse des 2 ailes se recouvrant l’une sur l’autre: HÉTÉROPTÈRES 2(31) Antennes apparentes; insectes terrestres GÉOCORISES - 3(16) Bec de 4 articles (excepté chez les Anthocorides), son premier article libre ou encaissé, mais toujours droit ; 4( 7) Antennes insérées sous un rebord latéral de la tête; écusson long, atteignant au moins la moitié de l’abdomen : LONGISCOUTES ; 5( 6 ) Ecusson atteignant l'extrémité de l’abdomen ou du moins en dépassant la moitié et recouvrant une partie de la membrane, arrondi postérieurement, ..I. Seutellérides. 6(5 ) Ecusson ne dépassant jamais les trois- quarts de la longueur de l'abdomen, en triangle, avec les côtés plus où moins BAS ae ne ete RL de IT. Pentatomides. 7(4) Anterines insérées à découvert; écusson ordinaire ; 8(15) Dernier article des antennes plus ou moins épaissi, membrane des élytres autrement qu'avec 2 cellules ; 9(14) Deux ocelles ; 10(11) Antennes nec res au côté supérieur de la tête, au dessus d’une ligne idéale tirée des yeux à l’origine du labre; membrane + des élytres ayant toujours plus de 5 ner- vures: SUPÉRICORNES ............ III. Coréides. 14 HÉMIPTÈRES 11(10) Antennes insérées au dessous d’une ligne . tirée des yeux à l’origine du labre ; mem- -brane des élytres n'ayant jamais plus de5 nervures, 3e article du bec plus long que le 4e: INFÉRICORNES ; 12(13) Bec de 4 articles distincts ; membrane des élytres offrant plus d'une nervure lon- gitudinale.2. 57571248 PRE SRE EE 13(12) Bec de 3 articles distincts seulement ; membrane des élytres offrant seulement une nervure longitudinale .. . ... Hé Me 14(9 ) Point d’ocelles: CÉCIGÈNES ; Pyrrho- corides (on n’a pas encore rencontré de représentants de cette famille dans notre faune). 15(8) Dernier article des antennes filiforme ; membrane des élytres avec 2 cellules seulement: BICELDULES ;..….....NI. 16(3 ) Bec de 3 articles. IV. Lygeides. Anthocorides. Phytocorides. 17(30) Les 4 pattes postérieures propres à la marche; 18(25) Bec reposant dans une rainure: D'UCTIROSTRES ; 19(24) Antennes en massue ou épaisses à l'extrémité ; 20(21) Ailes couvrant tout l'abdomen et le dépas- sant, présentant l'apparence d’une gaze... VII. Tingides. 21(20) Ailes ne couvrant pas tout l’zbdomen; 22(23) Bords du thorax et de l’abdomen relevés, anguleux, tête non aplatie…..… .. VIII Phymaitides. 23(22) Thorax et. abdomen extrêmement dépri- mes, téteiaplatie, :. AE ER OLORE 24(19) Antennes atténuées à l'extrémité, corps L'ÉMADIAERERE.- TE stressée 25(18) Bec libre, courbé à sa base et entièrement dégagé: tête distinctement séparée du corps; prothorax à sutures transverses : NUDIROSTRES ; 26(29) Un cou distinct en arrière des yeux ; IX. Aradides. X. Cimicides. Le A CLASSIFICATION DES HÉMIPTÈRES 15 ec long, grêle, atteignant au moins l'in- sertion des pattes antérieures... ...... XI. Nabiles. 27) 1 Bec court, fort, n’atteignant pas les nr thorax; bec s et gr êle : insectes vi- MARDI des AUX... .-.... ........ XIIL Saldides. 7) Les 4 pattes postérieures propres à ramer ou à glisser sur l’eau: RAMEURS ; OO ee eseeeeseseee ee ces XIV. Hydrométrid's. 2 ) Antennes peu apparentes, en forme de soies ; insectes aquatiques : HYDROCORISES n’a pas encore de représentants connus dans notre faune. 2) Point d’ocelles ; : 35) Tarses postérieurs munis de 2 crochets; pattes antérieures ravisseuses: PÉDI- PMPUDISEM TERMES. BEL XV. Beélostomides. A, me postérieurs en forme de rames; pattes antérieures non ravisseuses : PE RP NDS LT. 5... MR. XVI: Notone:tiles. ) Bec naissant de la partie inférieure de la _ tête; élytres ou toutes coriaces ou toutes membraneuses. | HOMOPTÈRES 8) Bec naissant du menton et non du ster- num; tarses de 3 articles; antennes très petites, sétiformes : | AUCHÉNORYNQUES TE _ ganes stridulants dans les Re pro- :. 20 fers thorax normal, ne couvrant pas les ailes ; | | ailes amples; taille grande; CHAN- PNR. 205... XVII Civadides. 16 HÉMIPTÈRES 39(38) Point d'organes stridulants dans les mâles; 40(41) Antennes insérées sous les yeux; protho- rax petit; front souvent prolongé en avant: écusson peu distinct: SUBTÉ- RICORNES" CRE .... XVIIL Fulgorides. 41(40) Antennes insérées devant et entre les yeux; prothorax bien développé ; écus- son triangulaire : ANTÉRICORNES ; 42(43) Prothorax grandement élargi, couvrant les ailes et quelquefois tout le corps. PRNERPRE. e Re XIX. Membracides. 43(42) Prothorax normal, ne couvrant point les ailes ; 44(45) Corps robuste, ocelles sur le vertex ; front ordinairement caréné ==... XX. Cercopides. 45(44) Corps grêle, front petit, ou prolongé et caréné ; 46(47) Ocelles sur le vertex.......…........ XXI. Tettigonides. 47(46) Ocelles sur le front .................... . XXII. Jassides. 48 37) Bec paraissant naître du sternum; tarses : à 1-2 articles; antennes apparentes, fili- formes; taille petite : STERNORHYNQUES 49(52) Tarses ordinairement à 2 articles, ailes, quand elles sont présentes, 4: PHYTHOPTIRES ; 50(51) Antennes de 10 articles.............. XXIIT. Psyllides. 51 50) Antennes de 3 à 7 articles; 2 pointes à l'extrémité de l'abdomen. ..............XXIV. Aphides. 52(49) Tarses d’un seul article; d'avec 2 ailes, ® aptères, renfermées sous des écailles - collées sur l'écorce des arbres, ou cou- vertes d’un duvet cotonneux ; PH YT'A- THELGES.;.ae este = CA AN CUECRSS. 53(36) Bouche à parties libres ne formant pas un bec. Ailes 4, étroites, délicatement fran- gées ; tarses vésiculeux (fréquentant les fleurs) : HÉTÉROPTÈRES 17 THYSANOPTÈRES 54(55) Point de tarière aux femelles ; palpes maxil- laires de 2 articles; dernier segment de l'abdomen allongé, étroit, tubulaire dans les 2 sexes. Ailes transparentes, sans nervures, croisées dans le repos...XX VI. Tubulifères. 55(54) Femelles avec une tarière; palpes maxil- laires de 3 articles; élytres avec trois nervures longitudinales, juxtaposées dans Ir Do... XX VII, Térébrants 3—Septembre 1885. PREMIER SOUS-ORDRE LPS UÉ L'MEROPLILRGES Elytres avec une partie coriace à la base et membraneuses à l'extrémité se recouvrant l’une sur l’autre dans leurs parties membraneuses. Les Hétéroptères seuls, dans l'Ordre des Hémiytères, ont Ja faculté d’exhaler cette odeur puante si caractéristique de la punaise. Les Géocorises sont plus particulièrement doués de cette faculté. Ce n’est toutefois que lorsqu'on les irrite, qu’on les saisit, ou qu'elles se sentent menacées d’un danger, qu’elles lancent leur subtile et pénétrante exhalaison. Si l’on saisit un Pentatome, par exemple, au moyen d’une pince, et qu'on le plonge dans un verre d’eau, on voit s'échapper de son corps et s'élever dans le liquide d'innombrables petites bulles qui erèvent à la surface, et empestent lair immédiatement. Cette vape r, essentiellement âcre, exerce sur les yeux, lorsqu'elle les atteint, une action très irritante ; si elle touche la peau, elle produit ,une tache que plusieurs lotions n’enlèvent pas d’abord, et qui est de même nature que les taches proluites par un acide minéral. L'organe qui produit cette vapeur odorinte, consiste en une bourse, placée dans l’intérieur de l'abdomen, à la base, près du imétathorax; et les orifices par lesquels elle s’exhale sont situés sur la paroi pectorale externe du métathorax, entre lin- sertion des seconde et troisième paires de pattes. I— SCUTELLÉRIDES 19 Division des GÉOCORISES Geocorisæ, Latreille Antennes découvertes ; insectes terrestres. Fam. I. SCUTELLÉRIDES, Scutelleridæ. Longiscutæ, Am. et Serv. Ecusson long, arrondi ou obtusément tronqué a l'extrémité, égalant l'abdomen ou peu s’en faut et recouvrant entièrement les élytres, ou n’en laissant paraitre qu’un étroit rebord. Bec de 4 articles. Antennes insérées sous un rebord latéral de la tête» de longueur médiocre, à 5 articles, le premier moins avancé que le bord antérieur de la tête, le dernier ordinairement épaissi et pubescent. Cette famille, dans notre faune, ne comprend que les trois genres qui suivent: Corps globuleux, glabre, arrondi en avant; jambes épineuses ........... +... . 1. THYREOCORIS. Corps bombé, triangulaire en avant ; Ecusson aussi large que l’abdomen......... 2. Homœmus. Ecusson plus étroit que l'abdomen, en lais- sant paraitre un petit rebord...........…. 3. EURYGASTER. 1. Genre. Tayr£ocorz. T'hyreocoris, Schrank. (Thyreos, bouclier plus long que large, et koris, punaise) Corps ovalaire, globuleux, glabre et luisant en dessus, pas plus large en arrière qu’en avant; tête presque demi-cireulaire en avant; antennes de 5 articles, le second très petit; prothorax bombé transversalement, ayant son bord antérieur coupé droit, ainsi que son bord postérieur; écusson arrondi, atteignant pres- 120 HÉMIPIÈRES — HÉTÉROPTÈRES que l'extrémité de l'abdomen, mais laissant à découvert un bord notable des élytres de chaque côté; bec grêle, renfermé à sa base dans une rainure; pattes chargées d’épines courtes. Petits insectes noirs et brillants, ayant assez l'apparence de petits coléoptères, qu'on rencontre sur les feuilles et les fleurs des plantes ainsi que sur les fruits. ; Deux espèces dans notre faune. Moutnoir Ant... Ms se RS SRE Noir en laissant voir de chaque côté un rebord blanc des élytres............. -.. 2. pulicarius. 1. Thyréocore un color. Thyreocoris unicolor, Pal.- Beauv. Scutellera unicolor, Pal.-Beauv. Ins. Hémipt. p. 43 (1805). T'etyra helopioides, Wolf, Ic. Cim. p. 174 (1811). . Thyreocoris histercides, Say, Am.Ent. I. p.311 (1859) (1831)(!) Odontoscelis unicolor, Germ. Zeitschr. I. p.37 (1839). Galqupha atra, Am. et Serv. Hémipt. p. 68 (1843). Coreomelas unicolor. Riley, Rep. IE, 35 (1870)—Am.et Serv. Hémipt. p. 67 (1843). Corimelæna unicolor, Dall. List of Hemipt. IL. p. 57 (1851). Long. 0.24 pouce, De couleur noire uniforme, dessus beau coup plus brillant que le dessous. Tête, prothorax et écusson très finement ponctués. Tête avec un léger rebord en avaut, le lobe du milieu tiès visible, Prothorax ayant une espèce de bourrelet à ses angles postérieurs. Ecusson parfaitement ovalaire dans son con.our, sans aucune sinuosité, si ce n’est une toute petite de chaque côté, p:ès de la base. Ventre finement ponctué. Sternum d’un noir mat. Assez commun, se trouve particulièrement sur les framboises, les fraises et autres fruits, ainsi que sur certaines fleurs de jardin, telles que coréopside, pourpier, etc. (1) Une édition complète des écrits entomologiques de Say ayant été donnée en 1859, nous indiq' ous toujours en premier lieu, le volume et la page de cette édition, et nous dounons, dans la seconde parenthèse, le millésime de la première description de linsecte dont il s’agit, dans diver-es publications. I —SCUTELLÉRIDES FA 2 Thyréocore pulicaire. Thyreocoris pulicarius, Germ. PE. 3. Odontoscelis pulicarius, Germ. Zeitschr. T. p. 39 (1839). Corimelæna pulicaria, Ril. Rep. IL. p.33 1879). Corimelæna pulicaria, Dall. List, Hemipt, LE. p. 59 (1851). Long. 0.12 pouce. Noir. Deux bandes blanches sur les élytres, de chaque côté de l’écusson. Tête d’un verdâtre bronzé; le lobe du milieu un peu saillant à l'extrémité de la tête. Tête, pro. thorax et écusson ponctués, ainsi que le dessous. Antennes fauves à la base, brunâtres à l'extrémité. Commun. Mêmes habitudes que le précédent. 2 Gen. Homœmus. Homæmus. Dallas. (de Lomaiïmos, semblable) Corps court et ramassé, bombé en dessus et en dessous. Tête en triangle arrondi; yeux globuleux; deux ocelles un peu éloignés des yeux, plus rapprochés du prothorax. Antennes de 5 articles ; le premier et le second à peu près d’égale longueur, le second un peu plus court que le troisième; les quatrième et cinquième plus longs que les autres, fusiformes, un peu aplatis. Bec atteignant la base de l'abdomen. Prothorax incliné en avant, hexagonal, à angles postérieurs à peine saillants, mousses. Une seule espèce. Homæ nus à-front-d’airain. Homæmus æneifrons, Say. Seutellera æneifrons, Say, Am. Ent. I, 199 (1859) (1824). Pachycoris, exilis, H. Schæff. Wanz. Ins. IV, 5 (1839). Homæmus exilis, Dall. List of Hemipt. L, 35 (1851). Long. 0.32 pouce. D'un gris jaunâtre nuancé de brun; le gris jaunâtre en forme de taches; sur le prothorax, au milieu, une ligne longitudinale large s'étendant du bord antérieur au bord postérieur; sur l’écusson, encore au milieu, une tache allongée, se terminant en pointe vers le haut et se continuant en une ligne très étroite jusqu’au prothorax; et de plus deux autres grandes taches partant du tiers supérieur de lécusson, se répan- dant à droite et à gauche de la ligne du milieu, s'élargissant 22 HÉMIPTÈRES—HÉTÉTOPTÈRES A d’après une ligne courbe, de manière à colorer toute la partie postérieure de l’écusson. La tache inférieure du milieu, plus ap- parente, est entourée de brun. Ecusson ne laissant à découvert qu'une faible partie des élytres, et laissant à peine apercevoir l'abdomen. Prothorax portant deux taches vertes triangulaires et transversales, comme deux plaques rapportées, en avant, près des angles antérieurs. Tête plus ou moins bronzée; le lobe mé- dian dépassant un peu les lobes latéraux. Dessous de la tête d’un verdâtre bronzé. Antennes brunes, claires à la base. Ster- num et ventre d’un blanc jaunâtre sale, très visiblement ponctués. Assez commun, se rencontre particulièrement dans les en- droits humides. a 3. Gen. EURYGASTRE. ÆEurygaster. Lap. (de eurus large, et gaster , ventre) Tête triangulaire, arrondie en avant. Deux ocelles, pres- qu’aussi distants des yeux qu'ils le sont l’un de l’autre. An- tennes à base couverte par un rebord lamelliforme du proster- num; les 3 premiers articles à peu près d’égale longueur ; le 5e le plus long, plus épais que les autres. Bec atteignant la base de l'abdomen. Prothorax faiblement bombé, avec les bords aplatis, tranchants ; les angles postérieurs arrondis, non sail- lants. Ecusson faiblement caréné, à côtés droits, parfaitement arrondi à l'extrémité. Elytres bien apparentes, sous forme de triangles ; abdomen dépassant les élytres de chaque côté ; ventre légèrement bombe. Les antennes et le prosternum de ces insectes ont une structure remarquable : le bord antérieur du prosternum est avancé en forme de lame arrondie et recouvre entièrement, dans le repos, l'insertion des antennes. Lorsqu'on saisit l’insecte, ces derniers organes disparaissent, en. s’enfoncant sous la lame en question, et en se couchant, l’une à côté de l’autre, contre le bec, dans la rainure du sternum. Les deux premiers articles des antennes sont légèrement arqués pour se prêter à cette retraite. Une seule espèce rencontrée, I — SCUTELLÉRIDES DE Eurygastre à-taches-alternes. ÆEurygaster alterna- tus, Say. Tetyra alternata, Say. Am. Ent. I, 94 (1859) (1828). Eurygaster alternatus, Dall, List of Hemipt. I, 47 (1851). Eurygaster Nicoletanensis, Prov. Nat. Can. 1V,73, © (1877). d—Long. 0.34 pe. D'un brun jaunâtre sale, Tête, pro- thorax, écusson, élytres, partie saillante de l'abdomen, ponctués de points noirs ou bruns. Lobe médian de la tête saillant comme une carène, entre deux sillons plus ou moins enfoncés. Prothorax avec une petite carène peu apparente, une assez forte impression transversale, en son milieu, deux espaces triangulaires polis et moins ponctués dans la partie antérieure, deux petites protubé- rances noires aux angles latéraux, et deux grandes taches noires irrégulières sur la partie postérieure, Ecusson plus long que l’abdomen et les élytres avec 2 petites taches jaunes à sa base, Partie visible de l'abdomen offrant des taches noires alternant avec des espaces plus clairs. Ventre d’un jaunâtre sale ; les stig- mates abdominaux formant une belle rangée circulaire de points noirs. Pattes de même couleur que le ventre. Antennes brunes, claires à la base. @—Long. .38 pce. À couleur plus claire. Ecusson de la longueur de l’abdomen, mais plus étroit, bordé d’une ligne noire à la base, portant 2 petites taches jaunes soulevées touchant sa base, 2 autres obliques, beaucoup plus grandes, allongées et échancrées en avant un peu au dessous, et une autre encore plus grande au sommet, divisée postérieurement par une ligne brune, Antennes jaunâtres, brunes à l'extrémité. Pattes jaunâtres avec points noirs peu abondants. Rencontré à Nicolet, au CankRouge etc., assez rare et Jja- mais abondant. EXTRA LIMINA. Nous donnons ci-dessous la liste des autres genres et espèces de cette famille, mentionnés pour l'Amérique du Nord, mais dont la présence n’a pas encore été constatée pour notre Province. 24 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTERES Thyreocoris nitiduloides, Wolff— Colorado, Texas. c ciliata, Uhl.—Californie, Orégon. F cyanea, Uhl.—Cal. Arizona. f cœærulescens, Stàl. —Ariz. Kansas, Cal. “ anthracinaæ, Uhl.— Cal. “ extensa, Uhl.— Dakota, Or. Cal. Ariz. “ lateralis, Fabr.— Massachusetts, Maryland. " albipennis, Say.— Nébraska, Missouri. Homæmus bijugis, Uhl.—Cal. Dakota, Nébraska. c contors, Uhl.— Cal. Aulacostethus simulans, Uhl. — Cal. Pachycoris Fabricii, Linn. Cal. Mexique. Sphyrocoris obliquus, Germ.—Ariz. Mex. Zophoessa consocia, Uhl.—Texas. s porosa, Germ.—Texas. Podops dubius, Pal. Beauv.—Tex. Floride, Mass. Phimodera torpida, Walsh—Cal. Colombie Britannique. Fam. II. PENTATOMIDES, Pentatomidæ. Corps épais, ovalaire. Tête enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux, à bords dilatés plus où moins tranchants. Deux ocelles sur le vertex. Antennes de 5 articles, très peu renflées au sommet, insérées sur un tubercule presque toujours caché par les joues. Bec à 4 articles, le premier logé dans un sillon formé par des replis des joues, de longueur variable. Fl’rono- tum pentagonal ou hexagonal, quelquefois à bords tranchants et denticulés. Ecusson grand, atteignant au moins la moitié de l’abdomen, triangulaire, ses côtés sinués et munis d’un frein (1). Corie des élytres toujours opaque ; membrane avec des nervures longitudinales plus ou moins nombreuses (5 à 20), partant de la (1) Le frein (frenum) est une bandelette sur les côtés de l’écus on for- mant un rebord qui empêche le c'avus de passer sous lécusson comme dans les Scutellérides. re "jf it ts II——PENTATO MIDES 25 base ou d’une nervure qui lui est parallèle. Pattes médiocres, épineuses où mutiques. Tarses tri-articulés, quelquefois bi-arti- culés ; deux ongles et deux appendices à crochets entre les ongles. Abdomen à 6 segments, le premier moins long que les suivants. avec trois segments génitaux formant 7 à 8 plaques ; d'avec un seul segment génital, rarement deux. Insectes, souvent de bonne taille, vivant sur les vécétaux dont ils pompent les sucs ; quelques uns se trouvent aussi dans le sable. Cette famille, dans notre faune, comprend les 17 genres qui suivent, la plupart ne renfermant qu’une ou deux espèces. - Clef pour la distinction des genres. 1(4) Tibias épineux ; écusson sinué latéralement après la moitié de ses côtés : tribu des CYDNIDES ; 2(3) Tête échancrée en avant, non rebordée 1. CANTHOPHORUS. 3(2) Tête rebordée en avant, non échancrée.... 2. PANGæus. 4( 1) Tibias inermes ou tout au plus spinosules ; 5(10) Bec épais à la base, son premier article cohérent seulement à la base : ASOPIDES ; 6 7) Angles postérieurs du prothorax saillants CHÉDINES =. M: JUS 3. Popisus. 7(6) Angles postérieurs du prothorax arrondis ou mousses ; 8 9) Joues dépassant à peine la partie mé- anedenlartére-t +... Ce, …..-0+ PERILLUS. 9(8 ) Joues dépasssnt longuement la partie mé- diane de la tête, contiguës ou très rap- DEUCHÉCSRA IEEE EEE... 2, -... D. RHACOGNATHUS. 10(5) Bec grêle, son premier article engaîné dans une rainure : PENTATOMIDES:; 11,32) Ventre sans épine à la base remontant sur le sternum ; 12(13) Ventre avec un sillon longitudinal plus ou IMOÏNBDLONONCÉ ES - = -).. 4 - . . : -: 6. BROCHYMENA. 13(12) Ventre sans sillon longitudinal ; 14 15) Angles du prothorax saillants en épines 7. Euscuisrus, 26 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES 15(14) Angles du prothorax non saillants en épines ; 16(19 Mésosternum canaliculé, lames prosternales s’avançant jusqu'au niveau des yeux ; 17 18 Tête peu infléchie; pronotum avec trois ‘arènes dorsales longitudinales ; corie avec une côte longitudinale lisse en de- dans/dur bord exteméle., 2e 8. ÆLIA. 18 17 Tête très infléchie ; pronotum avec une seule carène dorsale longitudinale; corie sans côte soulevée lisse en dedans du bord CHOICE. : RES Lois 9. NEOTTIGLOSSA. 19,16, Mésosternum caréné; prosternum sans lames tranchantes ; : 20 23) Membrane des élytres à cellules penta- gonales ; 21(22) Tubercule antennifère non épineux -. 10. HyYMENARCYS. 22(21) Tubercule antennifèreépineux "+1. EM ICEŒENUS: 23 20, Membrane des élytres à nervures longitu- dinales ou fourchues, mais sans cellules ; 24(27) Antennes à article 2 plus long que 3, écus- son fortement sinué sur les côtés ; (26) Thorax ponctué, chagriné -........... 12. PENTATOMA. (25) Thorax chargé de rugosités ...... 13. THYANTA. (24) Antennes à article 2 plus court que 3; (29) Prothorax coupé droit en avant ; écusson D D © © OO TI sinué sur ses côtés et se terminant en POINTES Le. ei es + se rs diede à 2 EMORMEDEAE 29,28) Prothorax échancré en avant pour rece- . voir la tête ; écusson arrondi à son extré- mité ; 30(31) Prothorax coupé droit en arrière, légère- ment redressé sur les côtés ; corie arron- diesontestrémité, MC ...-. 15. COSMOPEPLA. 31(30) Prothorax sinué an milieu postérieure- ment, relevé en angles près de ses côtés; corie coupée obliquement à son extrémité. 16. BANAsA. 32(11) Ventre armé à sa base d’une forte épine remontant sur le sternum ....... .. 17. ACANTHOSOMA. jam Sn jtiué OCR II— PENTATOMIDES 2 I. TRIBU DES CYDNIDES. Bec long, dépassant les hanches antérieures. Turses tri- articulés. Premier segment ventral caché ou réduit à un simple liseré lisse. Tous les tibius hérissés de fortes épines. Nervures de la membrane naissant de lu base méme et non dune nervure parallèle à la base. 1. Gen. CANTHOPHORE, Canthophorus, Muls. & Rey. (Kanhos, bordure et yÿhoros, portant) Premier article du bec dans une rainure. Corps ova- _laire, plutôt aplati que bombé en dessus. Tête arrondie en avant, bilobée ; épistome terminé en pointe, un peu plus court que les lobes latéraux. Antennes orêles ; l’article ba- silaire le plus court et le plus fort, le second grêle, un peu plus court que le troisième, les 4e et 5e les plas longs, fusi- formes, les 3 derniers pubescents. Les second et 3e articles du bec presqu’égaux. Veux petits, globuleux, saillants. Ocelles assez gros, tout près des yeux. Prothorax cireulairement échan- cré en avant d’un bord à l’autre ; son bord postérieur coupé presque droit. Ecusson long, en triangle, dépassant la moitié de la longueur de l'abdomen ; Pattes fortes ; jambes munies de plusieurs rangées d’épines. Une seule espèce dans notre faune. Canthophore marginé. Cunthophorus cinctus, Pal.- Beauv. Pentatoma cincta, Pal.-Beauv. Ins. Hémipt. 114 (1805) Cydnus ligatus, Say, Am. Ent. 1, 332 (1859) (1831). Sehirus albonotatus, Dall. List. I, 127 (1851). (1831) Canthophorus cinctus, Stâl. Enum. Hemipt. V, 22 (1876). Long. 0.25 pouce. Noir, taché de blanc. Une ligne marginale blanche sur les côtés des élytres, jusqu’à la membrane; deux petites taches blanches à l’extrémité de la corie des élytres, près des angles postérieurs ; toutes les jambes avec une ligne blanche en dehors, cette ligne n’atteignant pas l'extrémité. Prothorax fortement impressionné en son milieu; la partie antérieure bom- 28 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTERES bée, à peu près lisse; tout le reste du dessus ponctué; membrane des élytres très brune. Deuxième article des antennes roussâtre inférieurement. Ventre lisse et brillant, sa tranche latérale li- serée de blanc. Partie coriace des élytres tronquée obliquement en arrière ; l’'écusson aussi tronqué en ligne avec les élytres; deux lignes légèrement soulevées, obliques, sur celles-ci, avec petites lignes de ponctuations à côté. Commun sur diverses plantes, surtout sur la scrofulaire. 2. Gen. PANGÉE. Pangœus, Stàl. (pan, tout et gé, terre). Tête déclive, finement rebordée, même en avant; l’épis- tome égal aux joues. Thorax rebordé en avant et sur les côtés. Antennes à articles 3, 4 et 5 presque égaux, le dernier subfusi- forme et brièvement pédiculé sur le 4e. Écusson plus étroit que le prothorax à la base, triangulaire, dépassant l'angle postéro-interne de la corie. Pattes avec les cuisses portant une rangée de pores pilifères en dessous, les jambes fortement épi- neuses. Abdomen avec le premier segment en partie caché par le métasternum. Membrane des élytres à lignes longitudinales multiples ne formant pas de cellules. : Leur tête rebordée en avant et non échancrée, les distingue à première vue des Canthophores. Une seule espèce rencontrée. Pangée à-deux-lignes. Pungœus bilineatus, Say. Cydnus bilineatus, Say, IT, p. 242 (1859) (1825). g—Long. .25 pce. Tout noir, sans taches de blanc. Protho- rax à peine ponctué, avec une dépression transversale au milieu. Antennes jaunâtres, les articles terminaux finement pubescents. Ecusson avec gros points enfoncés peu nombreux, se terminant * en pointe saillante sur la membrane. Corie des élytres avec deux fortes lignes soulevées faisant angle et se réunissant à la base du prothorax près des angles extérieurs, des lignes ponctuées faisant sillons longent ces lignes soulevées. Membrane hyalinc-blan- DT MEET PER NU PE PS II—PENTATOMIIES 29 châtre. Pattes brun roussâtre, les cuisses antéricures renfiées, toutes les pattes fortement épineuses, Rare; se trouve sur les plantes. II. TRIBU DES ASOPIDES Bec épais et fort, le premier article engaîné seulement à lu base. Premier segment ventral plus court, mais ponctué comme les suivants. Tibias non hérissés d'épines, les anté- rieurs armes d’un éperon en dessous, wu tiers apicul. 3. Gen. Ponise. Podisus. Herr. Shæff. (Etymolosie inconnue) Bec épais, libre dans toute son étendue ; prothorax élargi eu angle rentrant sur les côtés, denticulé sur la moitié anté- rieure de ces côtés, et ayant son sinus au delà de cette moitié. - Angles latéraux plus ou moins saillants en épines ; 2e article des antennes beaucoup plus long que le 3e. Ventre avec une pointe plus où moins prononcée à sa partie antéro-médiane, Trois espèces dans notre Faune. Epine ventrale longue ..... Ne: M s: DSP 1. cynicus. Epine ventrale courte ; Angles latéraux du prothorax mousses, peu sail- ARS SALES SEE RSR Late ..… 2. modestus: Angles latéraux du prothorax aigus, épineux.. 3. spinosus. 1. Podise cynique. Podisus cynicus, Say. Pentatoma cynica, Say. Am. Ent. I, 312 (1859) (1831). Arma grandis., Dall. List. Hemipt. I, 96 (1851). Long. 0 .72 pouce. D'un gris jaunâtre; tête, prothorax et éceusson légèrement brillants ; tout le dessus uniformément pone- tué. Tête aplatie, bilobée en avant par la réunion des joues ; celles-ei arrondies, un peu plus longues que l’épistome ou lobe mé- dian. Prothorax échancré pour recevoir la tête et les yeux, légè- rement denticulé sur les côtés; angles latéraux développés en épines fortes et aiguës ; deux espaces en avant, dénués de ponctua- 30 HÉMIPTÈRES HÉTÉROPTÈRES tions, et semblables à des cicatrices (1), de forme irrégulière, avec des taches noires plus ou moins apparentes. Une légère teinte de pourpre sur les épines, ainsi que sur la partie antérieure de l’écus- son, qui est un peu soulevée. Elytres à membrane avec de nombreuses nervures longitudinales, plus longues, mais moins larges que l'abdomen; taches noires sur les côtés de l'abdomen: alternant avec des espaces clairs. Dessous d’un jaune sale, ponctué, brillant; antennes rougeîtres ; pattes jaunâtres avec une légère teinte de rouge sur les jambes antérieures qui portent une petite épine vers le milieu. Pointe ventrale très longue et très forte. Peu commun. Fort variable dans sa taille et sa coloration. Les mâles plus petits que les femelles. Principale variété : P., bracteatus. Fitch. A les épines latérales plus courtes est généralement d’une couleur plus obscure. Cet insecte se trouve souvent sur les pommiers et sur les chênes. Il perce les feuilles et les jeunes branches, et se nourrit du suc de ces plantes. On l’a vu s'emparer des larves de la Chrysomèle de la patate, (Doryphore à-10-lignes) les percer et sucer les humeurs de leur corps. Ce Podise serait done un ennemi naturel de la trop fameuse et trop dévastatrice Chryso- mèle. 2. Podise modeste. Podisus modestus, Dall. . Arma modesta, Dall. List Hemipt. I, 101 (1851)—Fitch. Rep. IIL, 390. Long. 0.45 pouce. Grisâtre. Fortement ponctué. Fond tes- tacé; ponctuations noires ou brunes, ce qui rend l’insecte grisâtre. Tête aplatie, très légèrement rebordée ; joues arrondies en avant : épistome aussi arrondi, presqu'aussi long que les joues, faisant paraître le devant de la tête comme trilobé, lobe du milieu très petit. Une ligne longitudinale médiane sur l’épistome, se prolon- geant sur le prothorax et l’écusson. Prothorax échancré en () Conime ces espaces lisses, sur la partie antérieure du pronotum, se rencontrent fréquemment chez les Hétéroptères, on les désigne souvent par le simple nom de cicatrices. I1— PENTATOMIDES 31 avant; du blane sur le rebord de l’échancrure ainsi que sur les côtés; ceux-ci assez fortement denticulés dans leur moitié anté- rieure. Angles latéraux mousses, peu saillants ; une sinuosité entre les angles latéraux et les angles postérieurs, Ecusson noirâtre à la base; une tache noire sur les élytres, au delà du milieu; une ligne noire aussi sur la partie antérieure du prothorax, cette ligne transversale, un peu soulevée, et interrompue en son milieu. Une tache brune sur chaque membrane, à l'extrémité des élytres ; membrane dépassant l'abdomen, Dessous blanc jaunâtre; cinq rangées de taches noires ; une grosse tache noire au milieu sur le dernier segment ventral ; antennes rougeâtres, pattes de même couleur que le ventre; une petite épine aux jambes antérieures, Epine ventrale très courte. Assez commun. Très variable dans sa taille, sa coloration et ses taches, surtout ses taches noires ventrales. Se distingue très sûrement du spinosus par sa sinuosité aux côtés entre les angles latéraux et les angles postérieurs, et par son épine ventrale excessivement courte. Le Podisus pallens de Stâl n’est probablement qu’une variété du modesltus, suivant la judicieuse remarque de Uhler (List of Hemiptera p. 16). Cet insecte se tient, comme ses congénères, sur les arbres et les arbrisseaux. 3. Podise épiieux. Podisus spinosus, Dall. Arma spinosa, Dall. List Hemipt. I, 98 (1851)—Fitch. Rep. IIL 536 (1859). Long. 0.44 pouce. Ressemble fort au précédent. Couleur généralement plus rougeñtre. Tête aplatie, comme trilobée en avant par les joues et l’épistome, lobe du milieu très petit ; joues. arrondies en avant. Prothorax écharcré à l'endroit de la tête, faiblement denticulé en avant sur les côtés; angles la- téraux en pointe, mais non très aigus ; côtés entre les angles laté- raux et les angles postérieurs presque droits. Partie antérieure de l’écusson un peu soulevée et de couleur un peu plus foncée, Membrane des élytres dépassant l'abdomen ; deux taches brunes longitudinales à l’extrémité. Dessous blanc jaunâtre sale : pattes rougeâtres, ou jaunâtres tirant sur le rouge ; antennes et bec rou- 32 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTERES geâtres. Au milieu du ventre, une rangée de taches noires très apparentes ; quelquefois une ou deux autres rangées de chaque côté ; mais celles-ci plus ou moins apparentes; quelquesfois aussi, la rangée du milieu disparaissant complètement. Epine ventrale courte, ou de médiocre longueur. Peu commun. Affectione particulièrement les pommiers, se nourrit, encore plus que le précédent, des larves de la Chry- somèle de la patate, dont il est reconnu être l’ennemi naturel le plus efficace. A ce titre, doit être estimé et conservé comme un bienfaiteur public. 4, Gen. PÉRILLE. Perillus. Stâl. {Nom d'un statuaire grec). Bec épais, libre dans toute son étendue. Prothorax élargi en ligne droite, à partir de la tête, à bords latéraux lisses, — non denticulés —sur toute leur longueur; angles latéraux émoussés ou obtus et ne débordant pas les élytres. Cuisses de devant armées d’une épine plus où moins apparente vers les trois quarts de leur arète inférieure. Tête presque carrée ; épis- tome aussi avancé que les joues. Prothorax à peu près aussi large à sa base que l’écusson à la sienne. Ventre avancé en triangle obtus à sa partie antéro-médiane. Deux espèces dans notre faune. Vert brun, avec taches blanches ........,... 1. circumcinctus Noir, avec taches rouges... .. :. FOR ses. se 2. CXAPLUS. Pérille marginé. Perillus cireumcinctus, Stâl. Perillus cireumeinctus, Stâl. Enum. Hemipt, I, 22 (1862). Perillus marginatus, Prov. Nat Can. IV, 74, (1877). Long. 0.40 pouce. Vert-brun, avec des points profondé- ment enfoncés. Tête rougeâtre en avant, d’un vert-brun en arrière ; lobe médian—épistome—saillant au milieu de la tête, lobes laté- raux—joues—un peu relevés sur les bords. Prothorax vert-brun antérieurement et roussâtre pestérieurement, largement bordé de blanc sur les côtés, plus faiblement en avant, et portant aussi une ligne longitudinale, de même couleur, sur son milieu Ecus- son vert-brun, sinué sur les côtés, bordé de blanc tout autour, IIPENTATOMIDES 39 Elytres bordées de blanc sur les cô és ; membrane roussâtre. Des- sous vert-brun ; abdomen bordé de blanc sur les côtés et sur le dernier anneau, avec un grand espace blane au milieu, dans lequel se trouvent ordinairement quatre taches noires disposées en carré: Antennes roussâtres à la base, noires dans le reste. Pattes rousses ; jambes avec un anneau clair. Ce joli insecte, sans être très rare, n’est cependant pas commun en Canada. Varie peu quant à sa coloration supérieure- ment, mais la coloration du ventre varie beaucoup. L’espac® blanc du milieu est quelquefois très grand, d'autrefois 1l est res- treint aux deux premiers anneaux, et même au premier seul. De même les taches noires de cet espace blanc ne sont pas con- stantes : il arrive qu’il n’y en a que deux, il arrive même quelquefois qu’elles disparaissent complètement, 2. Pérille assorti. Perillus exaptus, Say. Pentatoma exapta, Say. Am. Ent. II. 240 (1859) (1825). Pentatoma variegata, Kerby, Faun.Bor. Amer. IV. 276(1837). Zicrona marginella, Dall. List Hemipt. I. 109 (1851). Zicrona exapta, Uhl. Proc. Ent. Soc. Phil. I, 23 (5861). Long 0.28 pouce. Noir et rouge. Tête faiblement margi- née de rouge ; prothorax tout rouge, excepté une grande tache noire transversale à sa partie antérieure, et une faible bordure noire à son bord postérieur. Ecusson largement marginé de rouge sur les côtés; élytres de même, mais plus étroitement. Ventre presque tout rouge ; une grande tache noire longitudi- nale de chaque côté ; une petite tache noire sur le dernier seg_ ment. Sternum rouge ; cuisses rouges ; jambes noires avec un anneau rouge ; tarses noirs. Antennes noires, rouges à la base Ponctué en dessus et sur le sternum. Ventre lisse, brillant. Epis tome un peu saillant au milieu de la tête, comme une petite pro- tubérance. 5. Gen. RHACOGNATHE. Rhacognathus, Fieber. (Rhacos ride, et gaathos, mâchoire) Joues prolongées en avant au dela du elypéus, contiguës ou très rapprochées. Bords latéraux du prothorax faiblement crénulés. Pour le reste semblable aux Périlles. 4— Octobre 1885. 34 HÉMIPTÈRES—HETÉROPTÈRES Nous n'avons encore jamais rencontré de reyrésentants de ce genre sur notre territoire, c’est sur l'autorité de M. Uhler que nous mentionnons l'espèce suivante comme y ayant été trouvée. Rhzcognathe d'Amérique. Rhacognathus America- nus, Stâl. Rhacognatus Americanus, Stâl. Enum. Hemipt. I. 33 (1870). Long. 37 pce. D'un jaunâtre pâle, fortement ponctué en dessus et en dessous de points noirs irrégulièrement distribués. Les antennes, le thorax en avant et sur ses bords latéraux, Le dos de l'abdomen, avec le bec et les pattes, noir, L 3e article des antennes testacé à la base. Les bords latéraux du thorax en avant, la ligne obsolète, plusieurs fois interrompue, du thorax et de l’é_ cusson, des taches marginales au ventre, de plus petites conflu- entes près de la base, un anneau aux jambes avec une tache au sommet des cuisses, d’un jaunâtre pâle. Se rencontre probablement dans Ontario. III. TRIBU DES PENTATOMIDES Bec assez mince, son premier article entièrement encaissé dans un sillon qui règne sous tout le dessous de la tête. Le premier segment abdominal ponctué. 6. Gen. BROCHYMÈNE Brochymena, Am. et Serv. (De brokos, maille, et kymên, membrane) Bec dépassant pl'is ou moins le métasterntim, son premier article dans une rainuré. Corps triangulaire en avant, ovalaire postérieurement. Tête prolongée en avant, plus ou moins finement échancrée à la jonction des lobes latéraux, qui dépas- sent le lobe médian. Prothorax à bords latéraux fortement crénelés, ses angles latéraux assez fortement saillants, son bord postérieur coupé droit. Ocelles plus rapprochés des yeux qu'ils ne le sont l’un de l’autre. Antennes de 5 articles, le premier le plus fort et le plus court, n’atteignant pas le ” ord antérieur de la tête. Ecusson long, atteignant au delà de la moitié de labdo- men. Abdomen à bords aplatis, dépassant un peu les élytres de 11— PENTATOMIDES 35 chaque côté. Ventre offrant un sillon longitudinal au milieu. Membrane des élytres avec des cellules nrégulières, en forme de mailles. \ Une seule espèce. Brochymène annelée. Brochymena unnulata, Fabr. Cimex annulatus, Fab. Syst. Ent. p. 704 (1775). Halys annulatus, Fab. $S. KR. p. 182 (1803). Halys sacrata, Wolff, Ic. Cim. V.p. 184 (1811). Long. 0.70 pouce. Couleur brune. De gros points noirs en- foncés sur le prothorax et l’écusson ; deux taches testacées sur la partie antérieure des élytres, au milieu. Tête très prolongée en avant, aplatie, grossièrement ponctuée, finement échancrée par la Jonction des lobes latéraux qui ne se touchent pas; ces lobes la- téraux échancrés en avant. Prothorax à bords latéraux fortement crénelés et fortement sinués vers les deux-tiers, le disque légère- ment caréné ainsi que l’'écusson, Ecusson avec deux taches noires de chaque côté, près de la base; ces taches formées par la ré- union de plusieurs points noirs enfoncés. Bords de l’abdomea offrant des taches noires accouplées, et alternativement des es- paces plus clairs. Dessous d’un brun-jaunâtre sale. Stigmates thoraciques et abdominaux très apparents. Pattes brunes, les cuisses avec une tache pâle en dessous en avant du sommet, les jambes portant au milieu un anneau pâle taché lui-même de brun. Très rare, se tient sur les arbres. Une espèce capturée par nous en Floride et que nous avions crue nouvelle, a été décrite à la page 74 du Vol. IV du Nuturaliste, sous le nom de Brochimena 4-punctata, c’est la B. 4-pustuluta de Fabricius. Cette espèce se rencontre en Floride, au Wisconsin etc. 7. Gen. EUSCHISTE. Æuschistus. Dallas. (De eu, bien, schistos, fendu ; allusion à la forme de la tête) Premier article du bec dans une rainure. Tête échanerée au bord antérieur par la jonction plus où moins complète des lobes latéraux, Yeux globuleux, saillants, Ocelles de moyenne 306 HÉMIPTÈRES— HÉTÉTOPTÈRES grosseur, à une petite distance des yeux. Antennes à 2e ar- ticle un peu plus court que le 3e. Bec à 2e article le plus long. Prothorax plus ou moins denté sur les côtés, à angles latéraux larges, saillants et arrondis. Membrane des élytres à nervures longitudinales ou fourchues. Ventre très bombé, mutique à sa partie antéro-médiane. | Deux espèces dans notre faune. Segments abdominaux sans points noirs au milieu, 1. fissilis. Segments abdominaux avec gros points noirs au ININeUS- 2.. sas Aie ROME MO UCCNOPSDAAITIS TORRES 1. Euschiste fissile. Æuschistus fissilis. Uhl. Dicerœus euschistoives. Voll. Versl. Ak. Amst. Nat. Sec. IT. 180. Euschistus fissilis, Uhler. Proc. Bost. Soc. Nat. Hist. 1871). Long. .55 pce. D'un gris jaunâtre, De nomb:euses ponctua- tions noires ou roussâtres sur un fond testacé. Tête-trilobée en avant, lobe du milieu plus étroit et plus court. Prothorax échan- cré à l’endroit de la tête, faiblement sinué sur les côtés, faiblement denté sur la première moitié des bords latéraux, légèrement re- bordé et lisse sur la dernière moitié, avec deux petites protubé- ‘ances transversales plus où moins polies sur le disque, en avant. Ecusson fortement sinué de chaque côté, dans son tiers inférieur, avec une petite tache blanchâtre à l'extrémité. Elytres un peu élargies à l'endroit de l'abdomen, et le recouvrant complètement. Membrane brune avec l'extrémité claire. Ventre d’un jaune blanc sale; pattes d’un jaune rougeâtre parsemé de points noirs ; antennes avec les 3 premiers articles et une petite portion du 4e jaunâtres, noires dans le reste. Très commun. Se trouve sur les chardons et très souvent aussi sur les framboises, les airelles, etc., en compagnie du Pen- tatoma juniperina. Produit une odeur infecte des plus désa- gréables. 2. Euschiste à-3-taches. Zuschistus tristigmus, Say. Pentatoma tristigma, Say, Am. Ent. I, 314 (1859) (1831). Cimex pyrrhocerus, Herr. Schæff. Wanz. Ins. VII. 42 (1842). Euschistus luridus, Dall. List Hemipt. I. 207 (1851). II—PENTATOMIDES A Long. .45 pce. D'un gris brun, ordinairement très foncé. Très ponctué de noir, surtout à la tête, aux angles latéraux du prothorax et à la partie supérieure de l’écusson. Lobe médian de lu tête égal aux lobes latéraux, ou les dépassant un peu. Pro- thorax faiblement denticulé sur la première moitié de ses bords latéraux, fortement et gracieusement sinué au milieu de ses côtés, d'après une belle courbe qui se continue jusque sur les angles la- téraux ef, au delà, coupé droit en arrière, portant sur son disque, en avant, deux petites protubérances transversales, comme deux cicatrices, plus ou moins dénudées. Ecusson sinué vers son tiers inférieur, et terminé par une petite tache blanchâtre. Membrane . plus ou moins obscure, à nervures fourechues. Abdomen dépas- sant les élytres aux côtés, et offrant, sur un fond noir ou brun, une série de taches blanchâtres, plus ou moins rondes, et plus ou moins nombreuses. Ventre d’un blanc jaunâtre sale, avec petits points noirs sur ses bords, à chaque segment, et une forte tache noire sur chacun des 3 ou 4 segments terminaux, au milieu, la postérieure étant toujours la plus grande; stigmates thoraciques et abdominaux très apparents; pattes blanchâtres avec points noirs ; antennes avec les trois premiers articles et une portion du quatrième, rougeâtres, noires dans le reste. Très commun. Assez variable dans ses taches ventrales, et le nombre apparent de ses taches abdominales, à côté des élytres. 8. Gen. AILIE. Ælia, Fabr. (Nom donné à Jérusalem après sa reconstruction par Adri n qui s'appelait Ælèus) Premier article du bec dans une rainure. Tête large à sa base, se prolongeant en rostre qui s'incline en bas vers le bout, arrondie, presque cylindrique à sa face supérieure ; sa pointe arrondie, le lobe médian n’atteignant pas son extrémité, qui est plus ou moins échancrée par la réunion des deux lobes latéraux ; prosternum prolongé en lames minces recouvrant quelquefois Ja base des antennes. Ocelles petits, très distants l’un de l’autre, plus rapprochés des yeux. Prothorax à angles latéraux arron- dis, dépassant à peine les élytres, coupé presque droit en ar- rière, portant au milieu une ligne carénale lisse qui se poursuit 38 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES sur Ja tête. Membrane à nervures longitudinales. Antennes de 5 articles, le 2e plus long que le 3e. Abdomen légèrement bombé. Corps triangulaire en avant, ovalaire en arrière. Une seule espèce. Ailie d'Amérique. Ælia umericana, Dallas. Ælia americana, Dall. List of Hemipt. I, 223 (1851). Long. 0.22 pouce. Dessus d’un brun verdâtre ; dessous d'un verdâtre métallic brillant. Tout le corps, dessus et dessous, den- sément ponctué de points enfoncés. Tête d’un vert bronzé; une ligne jaune sur le lobe médian et le front; lobe médian terminé en pointe, plus court que les joues, celles-ci terminées en pointes arrondies, faisant échancrure à l'extrémité de la tête. Prothorax et élytres marginés d’une ligne pâle. Prothorax impressionné trans- versalement en son milieu, et faisant protubérance vers les angles latéraux ; deux petites taches jaunes, de chaque côté, au milieu de l'impression. Ecusson largement arrondi au bout, faiblement sinué de chaque côté, avec une carène médiane jaune, et une tache de même couleur sur chaque angle de la base, ces 2 taches bordées de noir de chaque côté. Membrane claire. Pattes pâles, très finement soyeuses, avec un point noir sur chaque cuisse. Antennes claires à la base, noires dans le reste. Rare. Ce joli petit insecte est l’un des plus intéressants de tout l'Ordre des Hémiptères. Uhler observe (page 18 List of Hemiptera, &e.) qu’il est presqu’inconnu aux entomologistes, américains. Capturé à St-Hyacinthe. 9. Gen. NÉOTTIGLOSSE. Neottiglossa, Kirby. (De neottis, petit d’un oiseau, et glossa, langue) Æliodes, A. Dohrn. Tête fortement déclive, les joues dépassant ordinairement l’épistome, les côtés sub-bisinués ou ondulés en avant des yeux. Prothorax à angles saillants, mais arrondis, continuant la courbe de la tête. Exocorie non marquée d’une côte, comme dans les Aïlies, le long de la suture radiale, Abdomen sub-arrondi à l'extrémité, II—— PENTATOMIDES 39 Ce sont des Ailies avec cette différence que la tête est plus infléchie en avant et paraît par cela même moins en rostre vue en dessus. Les élytres aussi manquent de cette côte le long de la suture radiale de lexocorie, comme on le voit dans les Aiïlies. Une seule espèce. Néottiglosse ondulée Neottiglossa undata, Say. Pentatoma undata, Say, Am. Ent. I. 319 (1859) 1831). Pentatoma (Neottiglossa) trilineata, Kirby, Faun. Bor. Am. PCs D) PSE. Long. .23 pce. D'un jaunâtre sale avec nombreuses ponc- tuations noires. Tête avec les côtés ondulés et peu ou point échancrée en avant. Antennes d’un roux noirâtre, le 2e article plus long que :e 3e. Thorax avec une ligne sur les bords et une autre au milieu plus claires, sans ponctuations. Ces trois lignes en forme de carènes se prolongeant jusqu à l’extèmité antérieure de la tête. Ecusson large, peu rétréci à l'extrémité. Ventre taché de noir, ponctué. Pattes avec points noirs. Capturé aux Montagnes-Rocheuses par le Capitaine Geddes, de Toronio. 10. Gen. HYMÉNARCYS. Hymenarcys, Am. et Serv. (De hymên, membrane et arkys, réseau) Premier article du bec dans une rainure. Corps bombé en dessus et en dessous, triangulaire en avant, ovalaire en arrière. Tête arrondie en avant ; épistome un peu plus long que les joues, et saillant en forme de carène. Ocelles petits, à une petite distance des yeux. Antennes de 5 articles, le second plus court que le troisième. Prothorax échancré à l’endroit de la tête, ses côtés presque droits, son bord postrieur droit, ses angles latéraux arrondis, dépassant à peine les élytres. Ecusson largement arrondi au bout, faiblement sinué sur les côtés. Membrane des élytres ferme, à nervures irrégulières, formant de nombreuses cellules pentagonales. Bec ne dépassant pas l'insertion des pattes intermédiaires. Une seule espèce rencontrée. 40 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTERES Hyménarcys à-nervures-brunes. Hymenarcys ner- vosa, Say. ÉMIS 201 Pentatoma nervosa, Say, Am. Ent. I, 321 (1859) (1831). Pentatoma Pensylvaniæ, Westw. in Hope, Cat. I, 35 (1837). Hymenarcys perpunctata, Am. & Serv. Hemipt. p. 124 (1843). Long. 0.37 pouce. De couleur brune plus ou moins foncée. Ponctuations nombreuses, uniformément répandues par tout le corps, plus grossières en dessus, beaucoup plus fines sur ia sur- face ventrale. Carène médiane du front jaunâtre. Bords du prothorax et des élytres tranchants ; élytres un peu élargies vers les deux tiers. Ecusson très appliqué sur les élytres, s'en distin- guant à peine à l’œil nu. Abdomen débordant très peu les élytres à l'extrémité. Dessous brun, pattes brunes, ponctuées de noir ; jambes très légèrement épineuses. Antennes brunes, de plus en plus pubescentes en allant à l'extrémité. Peu commune. Très variable en coloration. 11. Gen. CÈNE. Cœnus, Dallas. (De koinos, sale) Corps elliptique. Yeux sub-pédonculés, globuleux, tou- chant au prothorax. Epistome égalant les joues, sons produire d’échancrure. Antennes insérées sur un tubercule épineux ex- térieurement. Corie des élytres arrondie à l’angle postéro-in- terne, l’angle postéro-externe étant aussi obtus. L’épine des tubercules antennifères distingue surtout ces insectes des Hyménarcys. Une seule espèce rencontrée. Cène brillant. OCœwnus delius, Say. PME #12; Pentatoma delia, Say, Am. Ent. I, 320 (1859) (1831). Hymenarcys œruginosa, Am. & Serv. Hemipt. p. 125 (1843). Cœnus tarsalis, Dall. List I, 230 (1851). Cœænus punctatissimus, Voll. Versl. Ak. Amst. II, 183 (1868) II PENTATOMIDES 41 d—Long. .34 pce. Fond jaunâtre parsemé de nombreux points noirs enfoncés. Antennes rouges au milieu, brunes à la base et à l'extrémité. Tubercule antennifère épineux en dehors, Tête assez étroite et allongée, continuant tant en dessus qu'aux côtés les courbes du prothorax, son lobe médian jaune et saillant, Ecusson arrondi postérieurement; membrane des élytres à ner- vures brunes formant des cellules pentagonales ou irrégulières. Dessous avec le ventre lavé de rouge sanguin; dernier arceau ventral portant au milieu un mucron bien distinct.—R. Capturé au Cap Rouge ; sa coloration beaucoup plus claire, c’est-à-dire à points noirs beaucoup moins nombreux, sa forme plus allongée, moins ovalaire, le distingue à première vue de l'Hyménarcys. 12 Gen. PENTATOME. Pentatoma, Oliv. (De pente, cinq. et tomé, division : allusion aux cinq artieles des antennes) Premier article du bec dans une rainure. Tête arrondie antérieurement, presque tri-lobée ; épistome à peu près en ligne avec les joues. Ocelles à une petite distance des yeux, un peu en arrière. Antennes de 5 articles, le 2e plus long que le 3e. Bec atteignant la base de l'abdomen, les deux articles intermé- diaires les plus longs. Côtés du prothorax droits, son bord an- térieur droit, ses angles lat‘raux très arrondis et ne dépassant pas les élytres. Ecusson triangulaire, arrondi au bout, un peu sinué sur les côtes, et dépassant un peu le milieu de l’abdomen. Elytres grandes, recouvrant tout l'abdomen ; membrane à ner- vures longitudinales ou fourchues mais sans ceilules. Ventre bombé, à bords tranchants, sans sillon ni épine antéro-médiane. Une seule espèce. Pentatome du-Genévrier. Pentatomajuniperina, Lin. PI I fig. 4. Cimezx juniperinus, Lin. Syst. Nat. I, 445. Pentatoma juniperum, Gehin, Bull. Soc. Ent. Moselle, TX, 205. Pentatoma juniperi, Fieber, Eur. Hemipt. p. 336. Pentatoma juniperina, Muls. & Rey, Pun, France IL 272 (1866). 42 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTERES Long. 0.56 pouce. D'un vert de gazon uniforme. Tête, pro- thorax, écusson, élytres, densément et assez finement ponctués. Une ligne marginale jaunâtre sur les bords du prothorax et la moitié antérieure des élytres, plus apparente sur le prothorax ; celui-ci très incliné en avant, échancré à l'endroit de la tête, por- tant comme deux cicatrices transversales à sa partie antérieure, ainsi qu'une petite protubérance près des angles latéraux. Une tache blanchâtre à lextrêmité de l’écusson. Membrane claire. Ventre et pattes verdâtres ; tarses bruns; antennes brunes, ex- cepté le ler article qui est verdâtre. Très commun ; se trouve partout dans les champs, les jardins. Exhale une odeur ftide. C’est cette espèce, avec Æuschistus fissilis, que l’on rencontre le plus souvent, en cueillant des fram- boises, des airelles, etc, et qui proluit au nez et même à la bouche, quand on mange des fruits imprégnés de son exhalaison, cette sensation punaissienne si désagréable, que chacun connaît pour l'avoir plus d’une fois éprouvée. Cet insecte appartient à l’Europe, et il est probable qu’il a été importé en Canada, car aucun des auteurs Américains ne le mentionne, Say, Uhler, Packard semblent ne l'avoir p s connu. 3 Gen. THYANTE. Thyanta, Stàl. (De ‘Aya, thye, arbre odorif-rant, et anta, en présence) Tête subtriangulaire ; épistome à peu près aussi avancé que les joues. Antennes à 2e article égal ou très peu plus long que le 3e. Ecusson avec le frein s'étendant au delà de la moitié de sa longueur. Pronotum avec une callosité de chaque côté en avant. Tranche abdominale débordant peu les élytres. Une seule espèce. Thyante gardienne. Thyanta custator, Fabr. Cimex custator, Fabr. Syst. Rhyng. p. 164 (1803). Pentatoma calceata, Say, Am. Ent. I, 320 (18591 1831. Pentatoma custator, Herr. Schæff. Wanz. Ins. VII, 96 (1844) Thyanta custator, Stâl, Enum. Hemipt. Il, 34 (1872). Long. .40 pce. Verte, densément ponctuée. Antennes d’un ; Li ii , II—PENTATOMIDES 43 rouge sang sale, les 2 premiers articles verts et presque égaux, le dernier enfumé. Thorax avec une bande jaune ou roussâtre entre les angles latéraux et 2 taches transverses de même couleur, cha- cune renfermant un point vert, en avant, près du bord. Les bords latéraux granulés, noir ou brun-foncé, Les élytres avec l'écusson sans taches, la membrane blanchâtre ou légèrement roussâtre, Dessous jaune teint de vert; ventre avec une série de points sous- marginale; tarses roux. Var. Thorax quelquefois avec toute la partie antérieure jaune, Nous n'avons encore jamais rencontré cet insecte, c’est sur l’autorité de M. Uhler que nous le citons comme appartenant à notre faune. 14 Gen. MorMiDée. Mormidea, Am. et Sérv. (De mormô, fantôme, et ea, appar nce) Le premier article du bec dans une rainure. Tête arrondie et inclinée dans le sens longitudinal ; joues sinuées sur leurs côtés, en avant des yeux, arrondies antérieurement, un peu plus courte que l’épistome, celui-ci paraissant servir de base et de point d'appui au premier article du bec, faisant saillie à l’extré- mité de la tête et se continuant en carène sur le front. Protho- rax à côtés très peu sinués, faisant un angle très obtus, ses angles latéraux bien arrondis, dépassant à peine les élytres, ses bords antérieur et postérieur presque droits. Ecusson terminé en pointe arrondie, sinué de chaque côté, vers la moitié de sa longueur. Membrane à nervures longitudinales ou fourchues. Antennes de 5 articles, le 2e un peu plus court que le 3e. Deuxième article du bec le plus long, le 3e le plus court. Une seule espèce. Mormidée pleureuse Mormidea lugens. Fabr. Cimex lugens, Fabr. Syst. Ent. p. 716 11776 . Cimex albipes, Fabr. E. S. Supplément p. 535 (1798. Cydnus lugens, Fabr. Syst. Rhyng. p. 187 1803). Pentatoma punctipes, Pal.-Beauv. Ins, Hémipt. p. 113 1805 . Pentatoma gamma, Say, Am. Ent. I, 322 1859) : 183 Pentatoma lugens, Herr. Schæff. Wanz. Ins. VII, 96 1844), Melanochila lugens, Sûl. Enum, Hemipt, IL, 19 (1872), 44 HÉMIPTÈRES - HÉTÉROPTÈRES Long. 0.25 pouce. Brune avec taches blanches; tête très brune, un peu bronzée. Une ligne blanche sur le bord antérieur du prothorax, une autre transversale, plus longue, un peu en arrière, une ligne marginale, de même couleur sur les côtés du prothorax, des élytres, de l’écusson et du ventre. Veux très saillants. Ocelles petits, à une certaine distance des yeux, pres- que sur la même ligne. Une petite protubérance aux angles latéraux du prothorax. Membrane claire, dépassant l'abdomen. Tout le dessus grossièrement ponctué, le dessous aussi ponctué, mais plus finement, surtout sur le ventre qui paraît lisse et bril- lant, d’un brun-verdâtre métallie. Pattes pâles, ainsi que les hanches, et parsemées de points noirs. Antennes brunes avec des anneaux clairs plus où moins larges, à tous les articles. Assez rare. Insecte très remarquable par la forme de sa tête. 15. Gen. CosMoPÈPLE. Cosmopepla, Stâl. (De kosmos, ornement et peplon, robe) Premier article du bec dans une rainure, cette rainure un peu haute, mais courte. Tête presque carrée, aplatie ; épistome aussi avancé que les joues. Prothorax échancré à l'endroit de la tête; échancrure non courbe, mais formée de trois lignes droites, celle du milieu la plus longue; prothorax s’élar- gissant d’après un angle très obtus, ses angles latéraux arron- dis et ne dépassant pas les élytres. Ecusson triangulaire, large- ment arrondi au bout, très faiblement sinué vers le premier tiers. Membrane des élytres à nervures longitudinales. Ventre bombé, Antennes à article 2 à peu près égal à 3, le 5e le plus long. Deuxième article du bec Le plus long, le 3e et le 4e à peu près de même longueur. Une seule espèce. Cosmopèple carnassière. Cosmopepla carnifeæ, Fabr. Cimex carnifex, Fabr. E, $S. Suppl. p. 535 : 1798 . Eysarcoris carnifex, Hahn, Wanz. Ins. II, 117 (1834). Pentatoma carnifex, Kirby in Richards, Faun. Bor, Am. IV, 275 (1837). II—PRNTATOMIDES. 45 Long. 0.25 pouce. Noir, taché de rouge, Une ligne rouge transversale sur le sommet du prothorax, une autre longitudinale croisant celle-ci, au milieu ; une ligne marginale rouge sur les côtés du prothorax, cette ligne se continuant jusqu’au bout des élytres; une grande tache de même couleur sur chaque côté de l'écusson, dans le tiers postérieur. Fortement ponctué en dessus et sur le sternum, très finement sur le ventre. Membrane des élytres très claire, longue. Ventre d’un brun métallic brillant, Pattes de même couleur. Antennes brunes, Commune. Nommée carnassière, | arcequ’on la voit sou- vent occupée à dévorer (sucer) d’autres insectes plus petits qu’elle. 16 Gen. Banase. Banasa, Stàl. (Nom d’une ville de Mauiitanie) Premier article du bec dans une rainure, Tête aplatie en dessus, arrondie en avant ; épistome aussi avancé que les joues. Cotés du prothorax droits ou presque droits. Prothorax échan- cré a l'endroit de la tête, très faiblement sinué en arrière, con- cave sur son bord postérieur, incliné en avant, et comme divisé en deux parties par une carène transversale, droite et très obtuse, ses angles latéraux arrondis et dépassant à peine les élytres, Ecusson triangulaire, terminé en pointe arrondie, et sinué près de son extrémité. Membrane à nervures longitudinales ou fourchues. Ventre sans sillon ; mais avec une saillie très obtuse à sa partie antéro-médiane. Antennes à article 2 plus court que le 3e, le 5e le plus long. Trois espèces rencontrées. Partie postérieure du pronotum avec l’'écusson et la corie, brun- pourpre ; Dessous jaune-clair, pointe de l’écusson verte.... 1. calva. Dessous brun-jaunâtre, pointe de l’écusson pâle. 2. dimidiata. Partie postérieure du pronotum roux sanguinolant, l’écusson avec la partie antérieure jaune- ÉVITE SRES 7 .-- -.+.euchlora, 46 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES 1. Banase chauve Punusa culva, Say, PIPAEAUS: Pentatoma calva, Say, Am. Ent. I, 318 (1859, (1831). (Rhaphigaster catinus, Dall. List. I, 282 (1851). = 9. CBanasa-euchlora, Stâl, Enum-Hem. IL.-44-41872). 2 d. Long. .45 pce. Vert et brun pourpre. Toute la partie an- térieure du prothorax verte, ainsi qu'une ligne marginale sur la première partie des élytres ; la partie postérieure du prothorax, pourpre; du pourpre aussi, ou du pourpre au moins brun sur la tête, l’écusson et les élytres; la partie supérieure de lécusson plutôt verte que pourpre, une tache d’un beau vert clair à son extrémité. Tout le dessus grossièrement ponctué. Membrane claire, dépassant l'abdomen. Ventre d’un jaune-verdâtre, très lisse au milieu, stigmate: bien visibles. Antennes rougeûtres, légèrement pubescentes. Pattes vertes ou verdâtres. Assez rare. Une de nos plus jolies espèces. Le vert gai de la partie antérieire de son prothorax, et la bande pourpre de sa partie postérieure, lui donnent une fort gracieuse apparence. 2. B:nase dimidiaire. Bunasa dimidiatu, Say. Pentatoma dimidiata, Say, Am. Ent. I, 318 (1859 (1831). Long. .38 pce. La partie postérieure du pronotum avec tout le reste du dessus d'un brun verdâtre variant au brun pourpre. Tête arrondie à l'extrémité, purpurine en avant. An- tennes purpurines, le dernier article brun, l’article 2 à peine plus long que le premier et dépassant à peine la moitié du 3e. Partie antérieure du thorax d’un jaune verdâtre. xtrémité de l’écusson avec une tache pâle ou verdâtre ; membrane quelque peu enfumée. Dessous pâle, brillant, brun verdâtre. Pattes d’un vert sale.— Ontario Geddes). Nous avons reçu cette espèce du Capt. Geddes, de Toronto, capturée par lui-même dans Ontario. 8. Banase jaune. Banasa euchlora, Stâl. Banasa euchlora, Stâl. Enum. Hemipt. 11,44 (1872). Long. .45 pce. La tête avec la partie postérieure du prono- tum et la corie, d’un pourpre sanguinolent, la partie antérieure £ du pronotum, l’écusson, une ligne marginale aux élytres, avec le II—PRNTATOMIDES 47 dessous d’un beau jaune clair. Tête arrondie en avaut et lavée de rouge, Ecusson avec la pointe lisse d’un beau jaune ; tout le reste du dessus ponctué. Antennes purpurines, légèrement pubescentes. Tout le dessous d’un jaune clair uniforme- Sans contredit la plus belle des trois espèces ; capturée dans Ontario par le Capt. Geddes. 17 Gen. ACANTHOSOME. Acanthosoma, Curtis. (De akanta, épine, et sôma, corps) Le |remier article du bec dans une rainure. Tête jetite, très peu allongée ; lobe médian dépassant un peu les lobes laté- raix. Ocelles petits, aussi près l’un de Pa tre que des yeux. Premier article des antennes long, dépassant le bor! antérieur de la tête, le second ples long que le troisième, Prothorax à angles latéraux plus où moins saillants, mais mousses et ar:on- dis, à bords latéraux droits ou presque droits. Membrane à ner- vures longitudinales ou fourchues, Sternum offrant une carène de forme aplatie qui s’avance entre les pattes antérieures ; ventre fortement caréné, avec une longue épine antéro-médiane qui s’ajuste contre la carène sternale. PI IL fig: 1. KEeusson tri- angulaire, terminé en pointe assez fine. Le genre Acanthosoma, par ses caractères extrêmement tranchés, tels que : épine ventrale, carènes ventrale et sternale, etc., est un des mieux établis de tout l’ordre. Nous le }référons au genre Corizus de Fallen, et nous le croyons mienx placé, À cause de son long éeusson, dans là famille des Scuntellérides que dans celle des Coréides, milgré ses antennes pres 4 ’insérées à découvert et leur premier article dépassant le lobe antérieur de la tête. Deux espèces. Bords de la corie bruns, formant une espèce d’X par leur réunion; membrane claire, sans TAGS ARC A RES = Nl2CTUCIALA Bords de la corie concolores ; membrane claire AVÉCHACRES ODSCUTES ...…. ....,.-..-.. ... 2. lateralis. 48 er HÉMIPTÈRES —HÉTÉROPTÈRES 1. Acanthosome cerucifère. Acanthosoma cruciatæ, Say. Edissa cruciata. Say, Am. Ent. I, 311 (1859) (1831). Long. 0.44 pouce. D'un jaune clair avec taches pourpres etc. Tête, thorax et élytres, jaune-clair; grandes. taches pourpres obliques sur les élytres, à l'extrémité de la partie coriace et le long de l’écusson, les taches d’une élytre faisant croix avec les taches de l’autre; du pourpre aussi à la base de l’écusson, et à l'extrémité de l'abdomen ; du noir sur les angles latéraux du pro- thorax. Prothorax très incliné en avant, avec d’assez fortes im- pressions transversales dans la partie inclinée, et un petit sillon longitudinal au milieu; angles latéraux assez saillants. Tout le dessus ponctué. Dessous blanc-jaunâtre; antennes noires dans les premiers et brunes dans les derniers articles. Membrane des élytres claire, sans tache, laissant toutefois apercevoir, par sa transparence, les taches pourpres, en pointe, à l’extrémité de l’abdomen. Peu commun. Insecte extrêmement variable dans sa taille et dans ses couleurs. Sa taille tombe jusqu’à .36 pouce. La couleur hyaline est quelquefois remplacée par du jaunâtre, plus rarement par un verdâtre foncé. Le noir sur les angles latéraux et sur les antennes disparaît par fois complètement. Les an- tennes sont alors jaunâtres ou verdâtres, ainsi que le dessous et les pattes. Les taches pourpres disparaissent plus difficilement. Cette espèce doit être la même que le Corizus hyalinus de Stâl, et Corius veridicatus de Uhler. 2. Acanthosome latéral. Acanthosoma lateralis. Say Edessa lateralis, Say, Am. Ent. I, 312 (1859) (1831). Corizus lateralis. Signoret. Long. 0.38 pouce. D'un gris brunâtre foncé. Très fortement marqué de points noirs enfoncés. Prothorax avec un espace transversal clair dans sa partie antérieure; à angles latéraux peu saillants. Membrane des élytres cliire, avec taches obscures se déssinant en une bande longitudinale de chaque côté du milieu lorsqu'elles sont fermées. Ventre d’un jaunâtre sale, bril- lant, peu et faiblement ponctué ; prosternum à peu près comme I1—PENTATOMIDES. 49 le prothorax pour la couleur et les ponctuations. Pattes jau- nâtres, antennes jaunâtres, plus où moins brunes, Plus rare que le précédent. Peut être une variété de Acan- thosoma grisea, Burm. (Europe). EXTRA LIMINA. Cyrtomenus mutabilis, Perty, Delectus Anim. Art. 33.— Cyrt. castaneus, Am. & Serv. Hémipt. 91.—Ariz. Mex. Tex. Georgie. Pangœus piceatus, Stil. Stett. Ent. Zeit, XXIIT, 96.—Kans, Tex. Microporus obliquus, Uhl. Hayden’s Surv. 394.— Utah, Ariz. Micropotus testudinatus, Uhl. List. T, 10—Californie. . Tiichocoris conformis, Uhl, List, I, 11.—Calif. Amnestus pusillus, Uhl. List 1, 12—Tex. Cuba, Atlant. Macroporus repetitus, Uhl. List 1, 13—Calif, Melancœthus elongatus Uhl. List 1, 14.—Calif, Stiretrus anchorago, Fabr. Syst. Rhyng. 137—Tetyra diana, Fabr. S. Rhyng. 137.—Pentatoma pulchella, Westw, Hope Cat. 1, 42.— Asopus variegutus, H. Sch. Wanz. Ins. IV, 90.—Stiretrus fimbriatus. Dall. List. I, 81—Tetyra | violacea, Say, Am. Ent. pl. 43.—Tex. Mex. Mass. Ê Perillus claudus, Say, Journ. Acad. Phil. IV, 312.—Cal. Dak, WE ATIZ. « Perillus confluens, H. Sch. Wanz. Ins. V, 77 ; Stâl, Enum, L Hem. 1, 32.—Tex. Mex. Perillus splendidus, Uhl—/Zicrona splendida, Uhl. Proc. DO Ent. Soc. Phil, I, 22.—Cal. Tex. + Mineus strigipes, H. Schæf.— Podisus strig. H. Sch. Wanz. à Ins. IX, 338— Min. strig. Stâl, Enum. Hem. I, 32.— à Lex. Mex: Geo. Maryl. - Zicrona cuprœu, Dall. List I, 108.—Ariz. Mex. Col.-Brit. Podisus pullens, Stâl, Eug. Resa Hem. 222.—Cafif. Tylospilus acutissimus, Stil, Enum. Hem. I, 53.—Tex. Cal. 50 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPFÈRES Brochymena myops, SA, Enum. Hem. If, 16.— Halys 4- pu tulata, H. Sch. Wanz. Ins. VIL Tree Mex. Louisiane. Brochymena obseura, H. Sch. Wanz. Ins. V, 68.— Broch. obsc. Stâl, Enum Hem. IT, 16.—Ariz. Cal. Mex. Pricnosoma podopioides, Uhl, Proc. Ent. Soc. Phil IT, 364; Stâl, Enum. II, 32.— Col. Axiz. Cal. Mecidea longulu, Stal, Ofv. Vet. Acad. Forhandl. 233.—Tex. Mex. Melanostoma sulcifrons, Stâl, Enum. Hem. IF, 18.—Tex. N.- Mex. Cosmopepla conspicillaris, Dall. List I, 225; Stâl, Enum. IL, 19.—Cal. Mex. Cosmopepla decorata, Hahn,—Eysarcoris dee. Hahn, Wanz. {ns LT, 117:— Pentatoma dec. HI. Sch.Wanz Ins' MIE 96.—=Cosm. dec. Stâl, Enum., IL, 19.=Tex, Anz.Mexe Mormidea sordidulu, Stàl, Enum. Hem. IL, 21.—Tex. N.-Mex. Œbalus pugnax, Fabr. ; Cimex pug. Fabr. Syst. Ent. 704. — Pentatoma orthocanta, Pal.-Beauv. [ns. Afr. & Am. 130. — Pent. œugur, Say, Heteropt. 3—(Œb. pug.Stàl. Enum. Hem. It, 22. Tex. Aris Mex. Etats de Met: Euschistus variolurius, Pal.-Beauv. ; Pentatoma var. Pal.- Beauv. Ins. Afr. & Am. 149.—Pent. punctipes, Dall. Rs 20 Cal Te Euschistus ictericus, Lin. ; Cimeæ ict. Cent. Ins. 16.— Penta- tomu rubrofuscu, Pal.-Beauv. Ins. Afr. & Am. 185.—- Eusch. cognatus, Dall. List 1, 204 Tex, Cal. Ells. Euschistus crenator Fab. ; Cimex cren. Stâl. Enum. Hem. LE, 26.—Tex. Mex. Flor. Euschistus servus, Say ; Pentatoma serva, Say, Heteropt. 4.— Éusch. servus, Stâl. Enum. Hem." II, 26. ex 04 Dak Maryland. Proxys punctulutus, Pal.-Beauv. ; Halys punctuluta, Pal.- Beauv. Ins. Afr. & Am. 188. Pentatoma tenebrasa, Say, Am. Ent. I, 304.— Prooxys victor, Am. & Serv. Hem. 140. - Tex. Cuba, Mex. Floride. II—PENTATOMIDES O1 Hymenareys œqualis, Say ; Pentatoma æg. Say, Heteropt. 7. — Pent. boxœura, Dall. List [, 244-Tex. Mex. Maryl. Menecles incertus, Say ; Pentatomu incerta, Say, Heteropt. 6. —Kans. Cal. Mass. Rhytidolomia Belfragei, Stâl, Enum. Hem. IT, 33.—Ills. Nébraska, Canada (1). Chlorochrou Sayi, Stûl, Enûm. Hem. II, 33.—Pentutoma granulosa, Uhl. Hayd. Surv. 398.—Cal. Ariz. Nev. Chlorochroa congrua, UlI. List I, 22.—Colorado. Chlorochr'o& ligata, Say ; Pentatoma ligata, Say, Heteropt. 5.— Cimex rufocinctus, H. Sch. Wanz. Ins. IV, 94— Pent. marginalis, Walk. Cat. IT, 228.—Cal. Mex. Tex. Chlorochoa Ulkleri, Stâl, Enum. Hem. II, 33.—Col. Mex. Carpocoris Lynx, Kabr; Cèmex lynæ, Fabr, Ent. Syst. 110.— Carp. lynx, Muls. Pun. Fr. If, 254.—Cal. Mont. Ariz. Tricopepla semivittata, Say ; Pentatoma sem. Say, Heterropt. 9.— Pent. pilipes, Dall. List 1, 247.— Tricop, semav. Stâl, Enum. Hemipt. II, 34.-—Tex. Nébrska. Peribalus modestus, Uhl. Hayd. Surv. 396.— Ariz. Tex. Kans. Col. Atlant. Hoilcostethus abbreviatus, Uhl. Hayd. Surv. 397.—Kans. Tex. Colombie Brit. Thyanta perditor, Fabr.; Cimexæ perd. Fabr. Ent. Syst. IV, 102.— Cimex dimidiutus, I. Sch. Wanz. Ins. VI, 65.— Euschistus perditor, Dall. List I, 206.——Æusch. fasciatus, Mall Cat. IL 245. Tex. Mex. Col. Nebr. Thyanta rugulosa, Say; Pentutoma rugulosa, Say, Heteropt. 7. Ex CAC Ub. Loxu flavicollis, Drur. ; Cimex flav. Drur. Ilustr. IL, 67.— Pentatoema viridis, Pal.-Beauv. Ins. Afr. & Am. 111.— Loæa virescens, Am. & Serv. Hem. 137.—Tex. Mex. Murguntiu histrionica, Haha ; Strachia histr. Habn. Wawz. RE Mur histr. SL Enum: Ellen: LI, 37.— Mex. Tex. Geo. Del. (1) M. Stâl donne cet insecte comme appartenant au Canada, nous ne sachons pas qu'on l’y ait jamais rencontré. 22 HÉMIPTÈRES —HÉTÉROPTÈRES Arvelius albopunctatus, De G.; Cimeæ albop. De G. Mem. III, 231,— Cm. gladiator, Fabr. Syst. Ent. 707.— Acan- thosoma glad. Burm. Handl. IT, 359.— Av. albop. Am. & Serv. Hem. 150.—Tex. Cal. Ariz. Flor. Fam. III. COREIDES. Coreidæ. Supéricornes, Am. et Serv. Corps allongé où ovalaire, peu convexe en dessus. Tête non enfoncée dans le prothorax, quadrangulaire ou triangulaire, ses côtés non tranchants, sans sillon en dessous pour loger le bec. Deux ocelles sur le vertex. Antennes de quatre articles, dont le dernier plus épais forme quelquéfois une petite massue, insérées a découvert sur des tubereules forts, situés au dessus d’une Jigne idéale tirée du milieu des yeux à l’origine du bee (supéricornes). Bec à 4 articles différant peu en longueur, le 2e ordinairement le plus long. Pronotum sans dilatations la- térales, mais quelquefois épineux sur les côtés. Ecusson petit ou médiocre, ne dépassant jamais la moitié de l’abdomen. Elytres à corie et membrane distinctes, cette dernière avec des nervures nombreuses, toujours plus de einq, partant d’une nervure trans- verse parallèle au bord postérieur de la corie. Pattes assez fortes, souvent avec les cuisses renflées et dentées, quelquefois longues et très grêles; tarses à 3 articles, le premier le plus long ; deux ongles et 2 appendices à crochets entre eux. Ab- domen à 6 seoments stiomatifères à part les génitaux. Insectes vivant sur les végétaux et ayant à peu près les mêmes mœurs que les Pentatomides. Cette famille, dans notre faune, n’est représentée que par les huit genres qui suivent. Clef pour la distinction des genres. 1(4) Premier article des antennes fort et courbé en dehors ; 2(3 ) Epistome dépassant les joues, tête triangu- TAROT CE CASTRES Ie ab. III—— CORÉIDES. 53 3.2) Epistome dépassé par les joues, tête en carré LEE CRRAEMREE ro LP ele. à 2. CHELINIDEA. 4( 1 ) Premier article des antennes droit ; | 5(8) Dernier artiele des antennes filiforme, à peine plus épais que les autres; 661) Prolongementide la tête triangulaire... ....... 3. ALypus. %\ 6) Prolongement de la tête en carré, fendu verticalement et horizontalement, de ma- nière à présenter quatre pointes ; premier article des antennes le plus long. ....... 4. TETRARHINUS. 8(5 ) Dernier article des antennes épaissi no- duleux ou fusiforme ; 9(12) Corps grêle, tipuliforme ; 10(11) Epistome prolongé en éperon en avant; ÉCHSSODÉMUTIQUE., - de sos à Mn Ut D CAPYE. 11(10) Epistome non prolongé en éperon, formant une carène ; ÉCUSSON ÉPINEUX......- eue sous. 6. JALyYSUs. 12(9 ) Corps plus ou moins large et épaissi; 13414) Corie des élytres en partie hyaline .: Ne DTNOORISUS: 14413) Corie des élytres coriace, opaque. ........ 8. HARMOSTES. 1. Gen. ANASE. Anasa, Am. & Serv. (Du sanscit a privatif, et nasa, nez) F Tête en triangle dans son ensemble. Tubercules antenni- fères sans épine en dedans, mais en portant une un peu en l arrière de leur base en dehors. Antennes à premier article fort, courbé en dehors, 2 et 3 vrêles, le 4e épaissi, fusiforme, nn peu » D AA E TETE Dre \ & PRES plus court que le précédent. Pronotum à angles postérieurs plus ou moins saillants. Membrane des élytres à nervures nombreuses et .fourchues, mais ne formant pas de cellules, Ventre allonoé, convexe ; cuisses non ou à peine dentées. ht] ? Une seule espèce dans notre faune. Anase triste. Anasu tristis, De Géer. ; Cimex tristis, De G. Mem. III, 340. Coreus rugator. Fabr.S. Rhyng. 192. Coreus ordinatus, Say, Journ. Acad. Phil. IV, 318. Gonocerus tristis, Dall. List IT, 499, 54 HÉMIPTÈRES—HÉTÉTOPTÈRES Long. .60 pce. Testacée mais toute couverte de nombreuses ponctuations noires qui la font paraître brunâtre. Une ligne pâle au milieu de la tête part de l’épistome et s'étend jusque vers le milieu du pronotum, la surface de la tête noire, avec le tour des yeux pâle de même que les marges latérales du pronotum, celui-ci rendu rugueux par ses fortes ponctuations noires, ses angles postérieurs arrondis. Antennes de la couleur du corps, le premier article avec l'extrémité des autres presque noir. Corie par taches pâles dues à l’absence de ponctuations en certains endroits, la membrane brun-foncé avec une ligne pâle à sa base. Pattes et abdomen plus pâles, ayant les ponctuations plus rares. Capturée à Portneuf; très rare. Varie beaucoup dans sa taille et dans. sa teinte plus ou moins foncée. Elle est car- nassière à l’état de larve, dévorant même souvent les petits de son espèce. Nous l'avons fréquemment rencontrée, en Géorgie, en compagnie de la Chélinide, sur les cucurbitacées, faisant sans doute la chasse aux larves de celle-ci. 2 Gen. CHÉLINIDE. Chelinidea, Uhler. (De Chelyné, tortue et idea, forme) Tête en carré allongé, subconique, l’épistome dépassé par les joues et formant une carène se prolongeant presque jusqu’à la base de la tête. Antennes prismatiques, carénées sur les angles, le premier article épais, courbe, rétréci à la base du côté interne, les 2e et 3e subégaux ; le 4e fusiforme, joint au précé- dent par un petit nœud. Yeux globuleux, distants du bord antérieur du prothorax, Bec enchassé à sa base dans des la- melles allongtes, arrondies, atteignant la base de l'abdomen. Thorax subhexagonal, ses angles latéraux arrondis, ne dépassant pas les élytres, ses bords relevés en carènes, ses angles anté- rieurs avee une petite épine de chaque côté de la tête. Poi- trine avec un large sillon pour loger le rostre. Corie à ner- vures proéminentes, la subradiale bifurquée à son sommet et formant une cellule triangulaire ; nervures de la membrane II— CORÉIDES. 55 nombreuses, rameuses. Ventre gonflé. Cnisses postérieures longues et épaisses, portant quelques épines, Une seule espèce. Chélinide à bandelettes. Chelinidea vittigera, Uhl. Planche IT, figure 2. Chelinidea vittiger, Uhl. Proc. Ent. Soc. Phil. IT, 365 (1863). d?—Long. 48 pce. D'un jaune ocre clair; la tête noire avec une ligne jaune couvrant l'épistome et se prolongeant jus- qu'au thorax; joues dépassant l’épistome et formant 2 pointes en avant. Yeux et ocelles roux. Rostre noir, jaune à la base, An- tennes noires, finement granulées, Thorax jaune, sa marge anté- rieure avee une bande noire allant d'une épaule à l’autre et plus large postérieurement, ÆEcusson densément ponctué de noir, ses bords avec une carène jaune, Elytres noires, avec les nervures et le bord extérieur à la base, jaune, membrane noire, Pattes noires, tout le dessous jaune.—k. Capturée à St-Hyacinthe ; non encore rencontrée à Québec. / Affectionne particulièrement les feuilles des Cucurbitacées. 3. Gen. ALYDE. Alydus, Fabr. (De alys errant) Corps allongé ; tête triangulaire ; yeux très saillants, presque pédonculés ; ocelles gros, rapprochés l’un de Pautre, entre les yeux ; quatrième article des antennes à peine épaissi, aussi long que les deux précédents réunis ; élytres peu opaques ; abdomen étranglé à sa base ; pattes postérieures plus longues que les autres, épineuses en dessous. Trois espèces. Grisâtre, ou brun roussâtre ; Pattes noires, les jambes testacé-roussâtre...... 1. eurynus. Pattes roux-pâle, blanchâtres à la base ....... 2, spincsus. Noir dans toutes ses parties... DE 9 DiUtO: 1. Aiyde grand-nez. Alydus eurinus, Say. Planche 11, figure 3. Lygœus eurinus, Say, Am. Ent. 11,247 (1859: (1824). Alydus pilosulus, Herr. Shæff. Wanz, [ns, VITE 101 (1848. Alydus pilosulus, Dall, List of Hemipt. Il, 478 (1552), 56 HÉMIPTÈRES HÉTÉROPTÈRES Long, .40 pce. Couleur plutôt noire que brune; ventre un peu brillant en dessous; corps très finement velu ; 2e et 3e articles des antennes égaux ; trois épines aux pattes postérieurs, en dessous ; jambes claires en partie, ainsi que les antennes, & ‘anche abdominale relevée et portant une petite tache blanche à la su- ture de chaque segment; le dos rouge-vVif, Assez commun sur les plantes. 2, Alyde à-5-épines. Alydus 5-spinosus, Say. Lygœus 5-spinosus, Say, Am. Ent, IE, 247 (1859) (1824). Alydus cruentus, H. Schæf. Wanz. Ins. VIII, 100 (1848). Megalatomus 5-spinosus, Stal. Enum. I, 214 (1872) Long. .55 pce. D'un roux obscur, finement et densément ponctué ; les ocelles ronge-sang. Antennes à articles 2 et 3 noirs à leur extrémité, le 4e brunâtre, pale à la base. Le rostre pâle, noir à l'extrémité. Prothorax à ‘angles postérieurs aigus, sal lants, noirâtres. Cuisses postérieures plus fortes, roussâtres à l'extrémité, armées de 5 épines. La poitrine et la tête en dessous, noir ; le dos rouge, ses bords linéolés de noir.—Ontario (Brodie). 3. Alyde noir. Alydus pluto, Uhl. 2, Alydus pluto, Uhl. Hayden’s Survey of Montana, 401. Long. 45 pce. Noir où brun-foncé avec poils noirs sur la tête, le thorax et les antennes ; les articles 2 et 3 de cellés-ci jau- nâtres. Corie des élytres laissant paraître quelques tathes jau- nâtres vers le milieu. Pattes aussi noires, légèrement pubescentes, Dos sans la tache rouge de la précédente. Capturé dans les Montagnes Rocheuses par le Capt. Gedces de Toronto. 4, Gen. TÉTRARHINE. T'etrarhinus, Prov. (Teiras, quatre t rhin, nez) Tête allongée, cylindrique, la partie au-delà des yeux droite, et quadrifide à son extrémité; yenx globuleux et saillants ; ocelles en arrière des yeux, très rapprochés l’un de l’autre ; ler article des antennes s’épaississant g aduellement jnsqn’à ! TR Ü ue 1 « . . ne son extrémité ; 2e article plus long que le 5e, le 4e à peine épaissi; gs I1I—CORÉIDES. 57 prothorax trapézoïdal, avec une légère carène au milieu ; écus- son très petit ; élytres à peu près aussi longues que l'abdomen ; membrane claire, avec 6 ou 7 nervures longitudinales quelque- fois fourchues ; abdomen linéaire ; pattes médiocres, renflées, non épineuses, velues, les postérieures les plus longues. Fig. 1 Fig. 2. Insectes tout-à-fait remarquables par la conformation de la partie antérieure de leur tête, laquelle fendue verticalement et horizontalement, présente quatre pointes à l’extrémité. Une seule espèce. létrarhine de Québec. Tetrarhinus Quebecensis, Prov. Tetrarhinus Quebecensis, Prov.—Nat. Can. IV, 75 1872) Long. .0.55 pce. Jaunâtre, finement ponctuée de noir. An- tennes rougeîtres, le dernier article légèrement obscur. Dessous du corps marqué de points sanguinolents ; une ligne noire longitu- dinale sur le milieu du mésosternum et de l’abdomen; pattes jaunâtres, sans aucune tache. Ailes inférieures consistantes, coloriées de verdâtre cuivré très apparent. Capturée à S. Jean Deschaillons, CapRouge, Hull, &c. Fio. 1— Tetrarhinus Quebecensis, grôssi. Fig. 2—Tête du Letrarhinus Quebecensis, vue de profil 6—Déeembre 1835. 58 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES 5. Gen. Capys, Capys, Stâl. Corps très fluet ; allongé, tipuliforme. Tête petite, en pointe comprimée en avant, le vertex prolongé en une espèce d’éperon entre les antennes. Antennes très urêles, le ler article très long, renflé en massue à l'extrémité, le 2e le plus court, le 4e formant dans son entier une petite massue. Prothorax avec une petite carène longitudinale au milieu. HÆlytres à corie se prolongeant en une longue pointe étroite près de la côte. Pattes longues et grêles, toutes les cuisses épaissies en massue à l’ex- trémité. Une seule espèce rencontrée. Capys mutique. Cupys muticus, Say. Am. Ent. I, 328 (1859) (1831). Long. .30 pce. D'un jaunâtre pâle. Le vertex prolongé en éperon en avant; la carène médiane du prothorax très distincte. Ecusson sans épine. Les parties des antennes et des cuisses ren- flées en massue, brunes. Elytres tant sur la corie que sur la mem-. Berytus muticus, Say, brane, chargées de stries transversales. Pattes de la couleur du corps.—Rare. 6. Gen. JALYSE. Jalysus, Stâl. Corps grêle et élancé. Vertex non prolongé en éperon. Ecusson terminé par une épine. Corie des élytres prolongée en une pointe étroite sur la côte postérieurement, Pour le reste comme dans genre précédent. Une seule espèce. Jalyse épineux. Jalysus spinosus, Say. Planche I, figure 5. Beritus spinosus, Say,—Am. Ent. I, 28 (1859) (1824). MNeides trispinosus, Westw.—in Hope Cat. Hem. IT, 24 (1842). Long. .34 pce. D'un jaune roussâtre obscur, fortement ponc- tué sur le dos et les flancs. Antennes plus longues que le corps, très grêles, jaunâtres, la massue terminale brune. Front conique entre les antennes, Angles postérieurs du thorax arrondis. IÎI— CORÉIDES. 59 Ecusson terminé en une fine épine. KElytres avec la corie réduite à la côte postérieurement, cette corie terminée par une petite tache noire. Pattes très grêles, les postérieures plus longues que les autres, leurs hanches précédées par une longue épine se re- courbant sur les élytres, leurs cuisses renflées en massue à l’ex- trémité. Abdomen déprimé, fusiforme, à bords pâles.—PC, Bien distinct par les épines de ses flancs. 7. Gen. Coris. Corisus, Fallen. (1) s (De koris, punaise) Rhopalus, Shilling. — Lygæns, Fabr. — Corizus, Dall. — Coreus, Fabr. Tête triangulaire, l’épistome dépassant un peu les joues. Antennes insérées dans une échancrure de la tranche des joues, _ leur premier article plus court que le 2e, dépassant peu la tête, renflé, les 2e et 3e à peu près égaux, grêles, le 4e en massue fusiforme. Veux non contigus au bord antérieur du prothorax. Ocelles gros, assez rapprochés des yeux. Prothorax lévèrement échancré pour recevoir la tête et continuant de chaque côté le triangle formé par celle-ci, ses angles latéraux arrondis et dé- bordant à peine les élytres. Ecusson en triangle à peu près équilatéral. Elytres avec la corie en partie hyaline, la nervure radiale avec une récurrente, la sous-radiale bifurquée au sommet, Membrane à nervures très nombreuses originant d’une nervure principale, parallèle au bord de la corie. Pattes assez grôêles, cuisses inermes, sans épines. Abdomen allongé, presque li- ncaire, avec le 5e arceau dorsal s’avancant en pointe en avant dans une échancrure du 4e. Deux espèces rencontrées. _ ler article des antennes dépassant le devant du front, thorax et massue des antennes à peu près ITS RP Te Pie - 1. punctipes, (1) Comme de koris, punaise, on a déjà fait Corisa, peut-être eut-il . été préférable de retenir le Coreus de Fabricius pour le présent genre; . cependant, d'accord avec les auteurs modernes, uous employons Corisus, en _ lé traduisant en français par Chris. ] 60 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES ler article des antennes ne dépassant pas l’épistome, thorax et massue des antennes fortement pu- béscenishe ges Hinata adieu .... 2. lateralis. 1. Coris à-ventre-ponctué. Corisus punctiventris, Dall, Corizus punctiventris, Dall.—List of Hemipt. If, 526 (1852. Corizus borealis, Uhl.— Proc. Acad. Nat. Sci. Phil. p. 28411861). æ$—Long. .30 pce. D'un testacé roussâtre avec taches brunes plus ou moins nombreuses, Antennes jaune-roussâtre, la massue légèrement obscure à l'extrémité. Prothorax avec une petite carène au milieu en avant se continuant en une large fossette entre 2 protubérances en arrière, ÆElytres avec la méso- corie et l’endocorie en partie, membraneuses, la nervure subradiale se bifarquant à l'extrémité pour former une pe ite cellule trian- gulaire, et une nervure récurrente s'échappant de la radiale en formant une autre plus grande en dehors de celle-ci. 5e arceau dorsal avec une pointe bieu définie s’avançant dans une échanerure du 4e. Pattes et ventre à taches noires plus où moins nom- breuses.—C. Sa plus forte taille et sa pubescence courte et peu abon- dante le distinguent surtout du suivant. 2. Coris latéral. Corisus lateralis, Say. Planche IL, figure 4. Coreus lateralis, Say,—Am. Ent. II, 245 (1859) (18251. Corizus lateralis, Signor.—Ann. Soc. Ent. Fr. VIT, 97 (1859, Long. .25 pce. Généralement plus brun que le précédent, avec aussi une pubescence plus longue et plus apparente. An- tennes brunes, le ler article très court, à peine renflé, la massue pubescente et renflée, Thorax à ponctuations denses et dilatées,. Ecusson à côtés rebordés et portant une petite carène lisse au milieu. ÆElytres comme dans le précédent. Pattes pâles avec nombreuses taches noires. Abdomen avec une bande rousse de chaque côté du ventre, la pointe du 5e arceau dorsal incom- plète.—C. 8. Gen. HARMOSTE, Harmostes, Burm. Tête triangulaire ; épistome dépassant un peu les jones. Antennes à premier article renflé, cout, dépassant à peine l’ex- HI— CORÉILES 61 trémité de l’épistome. Yeux gros, saillants, non contigus au bord antérieur du prothorax ; celui-ci avec un sillon transverse en avant du milieu, ses angles latéraux arrondis. Eensson triangulaire, assez petit. Elytres à corie opaque, la membrane hyaline, à nervures peu nombreuses (5 à 6); pattes grêles. Abdomen à bords relevés, tranchants, Une seule espèce rencontrée. Harmoste petit-frère. Harmostes fraterculus, Say. Syrcmastes fraterculus, Say,—Am. Ent. I, 324 (1859) 1831). Long. .22 pce. D'un jaunâtre brun sale, à ponctuations nom- breuses. Le devant de l’épistome égalant à peu près le Ler article des antennes, le 2e article de celles-ci plus long quele 3e. Protho- rax avec nombreux points noirs, portant aussi une ligne trans- versale noire en avant de son milieu. Ecusson rebordé sur le: côtés avec une catène au milieu lisse, jaune, blanche à la pointe. Elytres avec la pointe extertre de la corie plus foncée, la membrane avec taches brunes rangées presque en lignes longitudinales. Pattes jaunes, avec nombreuses taches noires. Ventre noir au milieu à la base, jaune-roussâtre sur les côtés.—C. Se distingue à première vue des Coris par la corie opaque de ses élytres. EXTRA LIMINA. Spartocera cinnamomea, Hahn,—Corecoris cinnamomeus, Hahn, Wauz. Ins. IL, 15.—Spart. subfuluus, Westw. Hope Cat. 11, 8,—Spart. cinnamome, Dall. List IT, 875. — Coreus diffusus, Say, Heteropt, IE, 2.— Texas, Mex. Sephina limbata, Stal,—Stett. Ent. XXII, 273.— Mex. Calif, Amér. Centr. Chariesterus antennator, Fabr. —Coreus ant. Fab. S. Rhyng. 198.— Gunocerus dubius, Say, Heteropt. 10.— Char. mœstus, H. Sch. Wanz. Ins. VIL, 3.—Chur. antennator, DAMES 510 =Tex, Col. Flor., Cuba. 62 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES Margus inconspicuus, H. Schæff.— Syromastes inconsp. H. S. Wanz. Ins. VI, 14—Marg. inconsp. Stâl, Stett. Ent. Zeit. XXIIL 303.—Tex. Col. Cal. Mex. | Catorhintha guttula, Fabr.—Lygœus guitt. Fabr. Ent. Syst. IV, 162.— Ganocerus dorsiger, Westw. Hop. Cat. IT, 25. — Anasa dorsigera, Dall. List IT, 504.—Tex. Cuba, Flor. N. Mex. Cat. Texana, Stâl,—Enum. Hem. 1, 188.—-Texas, Territ. Ind. N. Mex. C. selector, Stâl,—Enum. Hem. I, 188.—Ariz. Tex. N. Mex. C. mendica, Stàl, = Enum. Hem. 1, 187.-—Col. Tex. Ind. Dakota. Ficana apicalis, Dall.—Ganocerus apic. Dall. List II, 499. Az. Cal: Mex. Anasa Andresii, Guér.— Cvreus Andr. Guér. Sagra Cuba, 383. — Anasa lugens, Stûl, Stett. Ent. Zeit. XXIII, 301.— Tex. Mex. Cub. Louisiane. À. armigera, Say —Coreus arm. Say, Journ. Acad. Phil. IV, 319.— An. terminalis, Dall. List Il, 506.—Tex. «Carol. Geo. Virginie. ; A. scorbutica, Fabr.—Cimeæ scorb. Fabr. Syst. Ent. 707.— Coreus scorb. Fab. Ent. Syst. IV, 129.— Ancanthocerus nebulosus, lPal.-Beauv. Ins. 205.— An. mæsta; Dall, List II, 505.—Tex. Cub. Mex. Floride. ali obliqua,Uhl.— Ganocerus obliquus, Uhl. Proc. Ent. Soc. Phil. I, 23.—Californie. Paryphes rufoscutellatus, Gray.—Nematopus vuf. Gray, in Griffith, XV, 241.— Cal. Alydus pilosulus, H. Schæf. Wanz. Ins. VIII, 101. -Dall. List II, 478.—Tex. 111 Maryland. Tollius curtulus, Stàl—Alydus curt. Stâl, Enum. Hem. I, 213.— Calif. Hyalimenus tarsatus, Fabr.— A/ydus tars. Fabr. S. Rhyng. 250.—Atydus recurvus, H: Sch! Wanz. Ins. VITE 98 Alydus pallens, Dall. List IT, 476.— Cal. III — CORÉIDES. 63 Stachyoenemus apicalis,. Dall.——Alydus apic. Dall. List IL, 479.—Stachyocnemus apic. Stàl, Enum. Hem. [, 215. — MACailex FE lor. Leptocorisa tipuloides, De Géer.—Cimexz tip. De G Mém. III, 354, —Myodocha tiput. Lat. Gen. Crust. III, 126,— Lept. tip. Am. & Serv. Hém. 220.— Tex. Mex. | Protenor Belfragei, Haglund.—Stett. Ent. Zeit. XXIX, 162; Stàl, Enum. I, 217.—Tex. Maryl. Corynocoris dastinctus, H. Sch.—Crinocerus acridioides, H. Sch. Wanz. Ins. VI, 20.—Woerocoris distinctus, Dall. List II, 419.—Tex. Col. Maryl. Pens. Pachylis gigas, Burm.—Handb. IT, 338 ; Dal. List 11, 383.— Ariz. Mex. | Mozena lunata, Burm.—Archimerus lunatus, Burm. Handb. II, 322.—Moz. lun. Stâl, Euum. Hem. I 134. — Mex. Tex. M. lineolata, H: Sch.—-Archimerus lineolatus, Herr. Schæf. | Wanz. Ins. VI, 25.—Moz. lin. Stâl, Enum. Hem. I, 134. —Ariz. Cal. Mex. M. obtusa, Uhl.—List Hem. 1, 30.—Tex. N, Mex. Xuthus auriculatus, .StÂl,—Enum. Hem. 1136.—Mex. Tex. N. Mex. Archimerus. calcarator, Fabr.—Corceus calc. Fabr. $. Rhyne. 192.— Cor. alternatus, Say, Journ. Acad. Phil, IV. 317. — Prizogaster albonotatus, Am. & Serv. Hém. 197.— Col. lex. Iils. Mich. Sagotylus confluentus, Say.—Coreus confl. Say, Heteropt. ET, — Crinocerus triguttatus, IH. Sch, Wanz. Ins. VI, 86.— Mictis ? trig. Dall. List IT, 402.—Cal. Euthactha galeator, Fabr.— Coreus gal. Fabr. S. Rhyng. 191. Crinocerus tibialis, EH: Sch.: Wauz. Ins. VI, 21.—Crin. gal. Dall. List IL, 408.—Tex. Mich. Acanthocephala declivis, Say ; —Anisoscelis decl. Say, Am. Ent. 1,305.—Diactor alatus, Burm. Handb. I1,334.— We. 64 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES tapodius thoracicus, Dall. List IT, 428.—Tex. Cal Mex. Flor. Ariz. | Metapodius femoratus, Fabr.—Cimex fem. Fabr. Syst. Ent, TO08.— Lygœus jem. Fabr. Ent. Syst. IV, 137.— Anisos- celis nasulus, Say, Am. Ent. I, 327.—Metup. fem. Dall. List IL, 430. Tex. Flor. Louis. Carol. M. granulosus, Dall. List IT, 430.—Diactor alutus, H. Sch. Wauz. Ins. VI, 53.— Metap Thomasii, Uhl. Hayd. Surv. 390.—Tex. Ariz. Mex. M.-termainalls, Dall. List II, 481.—Stâl, Enum. I, 151.-—Tex. HI. Atlant. Leptoglossus phyllopus, Lin. ; — Cimex phyl. Lin. Syst. Nat. I, 731.— A nisoscelis albicinctus, Say, Heteropt. 12.— Anis. confusa, Dall. List I1,453.—Tex. Ariz. Mex. Miss. L. zonatus, Dall. List IT, 452.— ZLeptogl. zon. Stâl, Enum. PAZ Az Col.Mex: L. corculus, Say ;— Anisoscelis corc. Say, Am. Ent. I, 326.— Ariz. Cal. Maryl. L. oppositus, Say ;—Anisoscelis opp. Say, Am. Ent. I, 327.— Tex. Car. Maryl. Kent. Pthia picta, Drury;—Cimex picta, Drur. Illust. I, 107.— Lygœus leprosus, Fabr. Ent. Syst. IV, 154 — Leptoscelis obscura, -Dall. List Il, 458.— Pihia picta, Stàl, Hem. Fabr. L 53.—_ Tex. Cal. Brésil. Dasycoris humalis, Uhl.—Hayd. Surv. 403.—Tex. Kans. Col. Ariz. Scolopocerus secundarius, Uhl.—Surv. Ariz.—Ariz. Col. Cerupleptus americanus, Stàl,--Enum. Hem. I, 219.—Tex. Cal. Ariz. Mex. Hurmostes refleæulus, Say ;—Syromastes refl. Say, Heteropt. 10.— Harmostes virescens, Dall. List II, 520.— Col. Tex. Cal. IL Atlant. Harmostes serratus, Fabr. ;— Acanthia serrata, Fabr. Ent. Syst. IV, 75. — Hurm. perpunctatus, Dall List I, 521.—Ariz. Mex. Cal. 1V—LYGÉIDES. 69 33(32) Premier article des antennes dépas- sant la tête au moins de la moitié de sa longueur ; 34(35) Tête non prolongée en cou en arrière HO YEUX, nes 2 2 LEON S PROMOS 17. PAMERA, 34(35) Tête prolongée en cou en arrière des yeux ; membrane des élytres très COuRte atennesdlonvues. :.-..:.-... 18. PTEROTMETUS, 36( 1) Yeux allongés, débordant sur le pro- HT LÉ NOPERREEERRES Her eRbe 19. GEocoris. 1. Gen. LyYGÉE. Lygœus. Fabr. (be Zygoios, obscur) Corps allongé, plat en dessus ; tête triangulaire, s’avançant en pointe mousse entre les antennes ; yeux globuleux, saillants ; ocelles gros, éloignés l’un de l’autre, rapprochés des yeux ; 1er article des antennes fort; le 2e plus long que le 3e, le 4e à peine épaissi et fusiforme; prothorax trapézoïdal, avec une double mais faible impression, près du bord antérieur ; son bord postérieur droit ou presque droit; élytres dépassant l'abdomen ; cuisses postérieures plus longues et plus grêles que les autres. Deux espèces. Corie des élytres rouge, membrane noire. 1. bistriangularis. Corie des élytres variée de noir et de rouge 2. turcicus. 1. Lygée bistriangulaire. Lygœus bistriangularis, Say. Lygœus bistriangularis, Say, Am. Ent. I, 329 (1859) (1831). Lygœus vicinus, Dall. List IT, 549 (1852). Long. 0.40.—Rouge, avec taches noires, Tête, une grande tache transversale sur le prothorax, en avant, l’'écusson, une forte ligne oblique de chaque côté de celui-ci, membrane des élytres, pattes, antennes, noir ; dessous rouge, surtout l'abdomen, sternum avec de grandes taches noires, sur chacun de ses seg- ments; deux rangées de taches noires sur l'abdomen, de chaque côté du milieu; élytres portant deux ou trois lignes soulevées très apparentes. Rare, &8—Mars 1686. 70 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES 2. Lygée turque. Lygœus turcicus, Fabr. Lygœus turcicus, Fabr. Syst. Rhyng. p. 118 (1803. Lyjœus (Graptolomus\ turcicus. Stâl. Fabr. I. 73 (1858). Long. 49 pce.—Rouge et noir. Tête noire avec une tache rouge an milieu; prothorax noir avec un large espace trans- versal rouge, et sur ce rouge, deux taches noires circulaires ; écusson noir, entouré de noir sur les élytres, celles-ci avec la corie rouge portant une grande tache noire triangulaire au bord exté- rieur; membrane d’un noir opaque et très foncé; pattes et an- tennex, noires; abdomen rouge, son extrémité noire; stigmates abdominaux formant des taches noires; quelques taches noires aussi au milieu, plus ou moins effacées; trois lignes soulevées sur les élytres, peu apparentes. (Commune. Généralement peu commune dans les environs de Québec, mais ordinairement en très grand nombre lorsqu'on la ren- contre. C’est presque constamment sur lAsclepius Cornuti que nous l'avons trouvée en septembre et octobre. 2. Gen. Nysius. Nysius Dall. (de Nysios, un des noms de Bacchus) Yeux saillants ; ocelles peu en arrière et rapprochés des yeux; prothorax trapézoïdal, réculier ; son bord postérieur tout-à-fait droit; 3e article des antennes égal au 2e ou guère plus long ; pattes orêles, inermes. Une seule espèce rencontrée, Nysius du Groenland. Nysius Groenlandicus Zett. Nysius Groenlandicus., Zett. Ins. Lapp. p. 262 (1840). Nysius Saint-Cyri, Prov. Nat. IV, 77 (1877). Long. .22 pce. Pâle, ponctué de noir. Prothorax avec une ligne noire transversale en avant; yeux noirs. Une petite carène sur le prothorax et l’écusson, un peu plus prononcée sur ce der- nier. Elytres avec la corie en partie hyaline et chacune avec trois lignes brunes interrompues, les faisant paraitre comme ponctuées, ces lignes quelquefois plus ou moins oblitérées. Mem- brane claire. Antennes avec le dernier article notablement D IV—LYGÉIDES. ll épaïssi;, pattes pâles, ponctuées de brun, les cuisses encore plus fortement que le reste. Assez commun. Se trouve dans le gazon des terrains sablonneux et humi- des, particulièrement près des cours d'eaux. 3. Gen. HÉLONOTE. Helonotus, Uhl. (1) ({Hélos, clou et notos, dos) Tête plus large que longue, avec les joues enfles et dont la partie supérieure est séparée de la paitie inférieure par un sil- lon. Yeux ronds, très proéminents, Clypéus dépassant les joues et formant un prolongement cylint'ique. Bec fort, encaissé dans des lamelles à la partie supérie re des joues. Antennes fortes le premier article dépassant à peire lépistome, le second le plus long, le terminal épais, fasiforme, Pronotum long, trapézo- idal, se rétrécissant graduellement en avant, son diamètre trans- versal convexe, le longitudinal peu co1vexe, tronqué à la base, avec un sillon au milieu produisant un sinus sur les côtés. Corie sinuée à son angle apical, membrane à nervures naissant de deux cellules de la base. Cuisses antérieures courtes et renflées, avec une rangée d’épines en dessous. Une seule espèce. Hélonote racourci. Helonotus abbreviatus, Uh1. Helonotus abbreviatus, Uhl.:-List of Hemiptera, p. 47 (1876). Long .30 pce. D'un brun grisâtre pâle, épais, en ovale allongé, Tête roussâtre, inégale, ponctuée de points enfoncés, : Antennes jaunes annelées de noir, le premier article en portant un, le deuxième deux, le 3e étant tout noir excep'é à la base et au som- met, le dernier brun ou rou sâtre. Le bec ne dépassant pas les pattes intermédiaires. Pronotum brun tanné, à carènes obsolètes, les callosités brunes, fortement ponctué, ses anzles postérieurs tumides. - Cuisses noires, excepté à la base et au sommet, les jambes ayant un anneau noir à la base et au sommet. Ecusson brun roussâtre, caréné au milieu, Elytres jaunes, légèrement obs- (1) Ce nom devrait être chanzé, ayant d'jà 66 employé par Amyôt et Serville pour uu insecte de la famiiie des R°duviides. 72 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES L « , PRIE ere : curcies à la base, le bord postérieur de Ia corie avec une li noire anguleuse s'étendant jusqu'au clavus, à ponetuations en ee =) lignes; la membrane blanchâtre. Ventie brun marron plus ou moins teint ds roux. Ontario, non encore rencontré à Qucbec. Se trouve sur les grandes herbes et les arbustes. 4, Gen. CyMEe. Cymus, Hahn. - Corps en ovale allongé, lisse, glabre ; tête presque carrée, avec un petit prolongement en pointe entre les antennes, et un tubercule épineux à la base de ces dernières, au côté externe ; yeux petits, globuleux ; ocelles distincts, éloignés l’un de l’autre ; 3e article des antennes plus long que le 2e, le 4e épaissi ; prothorax en trapèze; écusson très court ; élytres plus longues que l'abdomen. Une seule espèce. Cyme dégénéré. Cymus tabidus, Stl. Cymus tabidus Stâl, Enum. Hemipt. IV, 126 (1872). Long. .18 pce.—D'un testacé clair, finement ponctué, La massue des antennes brune. Prothorax avec ure petite ligne longitudinale médiane lisse n’atteignant pas le bord postérieur, ses bords latéraux arrondis, non tranchants. Ecusson plus large que long, avec üne petite carène lisse à l’ex rémité. Corie des élytres avec une petite tache noire à l’extémité au bord costal ; la membrane hyaline, avec lignes tortueusex, non fourchues. Pattes d’un jaunâtre sale. — AC. 5. Gen. ŒDANCALE. Œdancala, Am. & Serv. (De oideo, enfler et ancalé, bras). Tête petite, triangulaire, avee une lamelle entre les an- tennes ; l’épistome dépassant les joues. Bec fort et court, dé- passant à peine l'insertion des hanches antéieures. Antennes insérées sur un tubereule en avant des yeux, le ter article plus long que la tête et plus long que le 2e, faiblement épaissi à l’ex- trémité, le 2e un peu plus long que le 3e, le 4e encore plus IV— LYGÉIDES, 7e court, légèrement renflé et terminé pgr une pointe fine. Yeux très saillants. Prothorax presque plan, plus étroit en avant, ses angles latéraux ne débordant pas les élytres. Eeusson en triangle équilatéral; tubercule antennifère avec une petite épine en dehors. Elytres à corie opaque, là membrane trans- parente, à nervures longitudinales peu nombreuses et originant du bord même de la corie et non d’une nervure parallèle à ce bord. Pattes courtes et grêles, à l'exception des cuisses antérieures qui sont fortement renflées avec un sillon en dessous bordé d’épines, dans lequel s’ajuste la jambe, formant ainsi un organe: de préhension. Une seule espèce. Œadancale crassimane. Œdancala crassimana, Fabr. PI. 11, fig. 9. Lygœus crassimanus Fabr. Syst. Rhyng. p. 203 ( 1803). Pamera dorsalis, Say. Am. Ent. 1,335 (1859) (1831 :. 9 — Long. .22 pce. D’un testacé jaunâtre, brillant, avec des points enfoncés peu denses sur la tête, le thorax et la corie, Tête brunâtre avec une carène médiane jaune faisant suite à l’épis- tome ; celui-ci dépassant les joues. Antennes roussâtres, lui- santes, la massue pubescente, le reste l’étant à peine. Thorax for- tement ponctué, ses marges latérales relevées en carènes, celles-ci avec une ligne médiane, jaunes et lisses; les cicatrices et tout le devant tirant au roussâtre, le bord postérieur faiblement arrondi. Ecusson avec une bande médiane noire entre deux autres jaunes écartées à la base, ces bandes soulevées, lisses, séparées par de gros points enfoncés. Corie des élytres brillante, avec gros points enfoncés, marginée de noir au delà de l’écusson ; membrane hya- line. Pattes jaunes, ponctuées de noir, les cuisses antérieures courtes et fortement renflées, luisantes, noires en dessons avec des épines bordant 1e sillon qui reçoit la jambe. Poitrine grisâtre, avec de gros points enfoncés clair--emés. Ventre brun rous- sâtre.—R. Ce bel insecte a été capturé à St Hyacinthe par M. l'abbé Burque. 9,—Axril 1886- 74. HÉMIPTÈRES —HÉTÉROPTÈRES 6. Gen. IscHxorvyqQuE. Zschnorynchus, Fieb. (Ischnos, grêle et rhin, rhincos, bec). Tête petite, triangulaire ; yeux ordinaires ; ocelles plus rapprochés des yeux que distants entre eux. Pronotum triangulaire, à impression transversale peu prononcée, portant une petite carène longitudinale au milieu en avant, sa partie postérieure convexe. Elytres avec le clavus portant des ponc- tuations en lignes régulières. Antennes à 2e article le plus long, le 4e épaissi. Pattes inermes. Une seule espèce. Ischnorynque didyme. Zschnorynchus didymus, Zett. Pl: 11e. 8? Lygœus didymus, Zett. Vet. Ak. Hand, p. 71 11819), Lygœus geminatus, Say, Am. Ent. I, 330 (1859) (1831). Cymus franciscanus, Stâl, Freg. Eug. resa Ins. Hem. p. 252 (1850). Long. .20 pce. Brun roussâtre sale, noir en dessous; pattes roussâtres. Ecusson rebordé d’une forte carène. Elytres plus longues et plus larges que l'abdomen, leur corie portant une tache brune géminée vers son milieu et 4 à 5 autres sur la nervure la séparant de la membrane, celle-ci grande, hyaline. AC. Bien reconnaissable par la tache brune géminée de la corie, Nous en avons pris en grand nombre sur la panicule du Scirpus lanatus. 7. Gen. OXYCARÈNE. Oxycarenus, Fieb. (Oxys, aigu et karénas, tête). Tête convexe, triangulaire, le clypéus atténué de la base au sommet, les lames rostrales longues, occupant toute la lon- gueur du dessous de la tête. Bec très long, atteignant la base de l'abdomen. Antennes avec le 3e article noduleux, court, le 4e aussi rentlé, de la longueur du 2e à peu près. Prothorax fortement rétréci en avant, à impression transverse médiocre. Elytres grandes, arrondies, débordant l’abdomen aux côtés et en arrière, le clavus à ponctuations 1égulières; membrane grande. Cuisses antérieures renflées, armées d’épines en dessous. Une seule espèce. [V—LYGÉIDES. 75 Oxycarène disconote. Oxycwenus disconotus, Say. Lygœus disconotus, Say, Am. Ent. 1, 330 (1859) 1831). Long. .10 pce. Brunûtre, les 2 derniers articles des antennes noirs, le reste jaune-miel. Pronotum avec les callosités antérieures bien distinctes, sa partie postérieure fortement ponctuée. Ecusson brunâtre. Elytres grandes, d’un blanc sombre, le clavus à ponc- tuations régulières, le bord apical de la corie droit; membrane large, blanche avec une grande tache brune au milieu. La poi- trine bordée postérieurement d’une ligne d’un blanc pur. Pattes blanchâtres, les cuisses jaune-miel. Say a donné ce joli petit insecte comme appartenant au Missouri; c’est la première fois qu'on signale sa présence dans le nord. Trouvé au CapRouge, sur le sol, à travers les herbes. 8. Gen. ISCHNODÈME. Zschnodemus, Fieb. ({scknos, grêle et demas, corps). 0 ! A : . pr . Corps ovalaire, allongé; tête grosse et courte ; yeux gros ; ocelles à une petite distance des yeux ; prothorax trapezoïdal, son bord postérieur légèrement concave ; antennes à article 2 plus long que 3; cuisses antérieures renflées avec une seule épine bien distincte en dessous; nervures de la membrane très apparentes. Une seule espèce. Ischnodème falique. Zschnodemus falicus, Say. Lygœus falicus, Say, Am. Ent. I, 331 (1859) (1831). Micropus falicus, Signor. Ann. Soc. Ent. Fr. V, 28 (1857). Rhyparochromus punctatus, Prov. Nat. Can. IV, 76 (1872). Long. .20 pee. La tête, la partie antérieure du pronotum, l’écusson, le dessous avec les pattes, noir ; le reste jaunâtre brun. Antennes courtes, épaisses, poilues, brunes. Pronotum avec une lamelle aux côtés, à impression transverse presque nulle, ne pro- duisant aucune sinuosité aux côtés, continuant la forme ovalaire des élytres sur laquelle les yeux ne forment qu’une petite saillie, Le lobe antérieur du pronotum sans ponctuations, le postérieur plus court et fortement ponctué. Elÿtres jaunâtres, à ponctua- tions brunes, celles du clavus en lignes régulières; le bord apical 76 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES de la corie droit; membrane brune, à nervures pâles. Cotyles antérieures fermées en arrière. Jambes poilues, les trochanters roussâtres, les cuisses peu renflées. Peu commun, capturé au CapRouge. 9. Gen. BLISSE. Blissus, Burm. Corps velu, allongé. Tête courte, à bords concaves ; yeux saillants ; ocelles très rapprochés des yeux. Antennes à articles 2 & :; égaux, le dernier plus long, fusifoime. Pronotnm pres- que aussi large que long, caréné sur ses côtés, brusquement rétréci en avant, creusé légèrement à son bord postérieur. Elytres, dans les macroptères, à bord apical de la corie droit, la pointe allongée formant un angle très aigu : dans les brachyp- tères, à corie très courte, la membrane le plus souvent absente. Abdomen à sutures des segments droites et atteignant les côtés. Cuisses toutes légèrement renflées. Une seule espèce. Blisse leucoptère. Blissus leucopterus, Say. Lygœus leucopterus, Say, Am. Ent. I, 329 (1859) (1831). Micropus leucopterus, Signor. Am. Soc. Ent. Fr. V,31 (1857). Long. .14 pce. Corps noirâtre, allongé, à poils nombreux. Antennes courtes, poilues, à article 2 plus long que 3. Pronotum velouté, à impression transverse peu profonde, caréné sur les côtés. Elytres à corie blanchâtre, en partie membraneuse, les nervures brunes et portant aussi une tache brune dans la pointe apicale; membrane blanche. Abdomen débordant les élytres. Pattes jaune-roussâtre. La forme brachyptère est beaucoup plus commune que la macroptère. Cet insecte, que les Américains désignent par le nom d’Army worm, eu égard sans doute aux légions qu'il forme le plus souvent, cause parfois des dommagrs sérieux dans les moissons chez nos voisins, en s’attachant aux épis des céréales pour en tirer les sucs. Bien qu'il ne soit pas rare en Canada, nous ne sachons pas qu'on ait jamais eu à souffrir de ses dégats. . Nous l'avons le plais souvent rencontré dans les endroits humides, à travers les mousses du genre Polytrie. IV—LYGÉIDES. 77 10. Gen. EmBLerHis, Emblethis, Fieb. Tête courte, transverse ; les sutures entre le clypéus et les joues sillenuées. Yeux orlinnaires, Antennes à poils rigides à la base, Pronotum échancré en avant, sans hourrelet antérieur en forme de con, et avec une expansion lunellure sur toute l'étendue de ses côtés. Ailes avec un hamus, Une seule espère rencontrée. Fmble h': à s-sables. Ernblethis arenarius, Lin. Cimex arenarius, Lin.—Fauna Suecica, 955. Emblethis arenarius, Fieb—Enum. Hemipt. 1v. 165, g—Doug. 25 pce. D'un flave grisâtre ponctué de noir, le ponts se réunissant pour former ça et À «le pe'ites taches. Marge du pronotuin étroite, rétrécie antérieurement, et munie de petites soie rules, au moins antérieurement, Membrane grise avec de petites taches blanches. Le disque du pronotum plus convexe et plus élevé que la marge. Le veatre o’disairement noirât: e. —Cap-Roure. Pris un seul sjtemen au CaphRonge. Cvtte espèce st commune à l'Europe et à l'Amérique. 11 Gen. PLOCIOMÈRE. Plociomerus, Say. {Piuké, nœud et meron, Cuisse). Tète courte, triangulaire, très rétrécie en avant des yeux. Antennes a urticles coupés aux jointures, les 2 derniers d’égile longueur et renfl's. Thorax allongé, avec une impression trans- verse un peu au delà du milieu, ses côtés carénés. Elytres plus courtes ue l'abdomen, à membrane incomlète et à nervures obsolètes. La suture entre les segments 3 et + de l'abdomen se courbe en avant sur les côtés et n’atteint pas les bords. Cuisses antérieures reufl-es, leurs jambes ciliées à l'extrémité. Une seule espèce. Plociomère noueux. Plociomerus nodosus, Say. Planche TT, fig. 7. Ptochiomera nds, Say, Am. Eat. F, 335 (1859 (1S31). 10— Maui id ER HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES s _ Aphanus clavatus, Dall. List. IT, 560 (1852). x Long. .17 pce. D'un noir de poix. Antennes jaune-roux- Per sûtre, les 2 derniers articles noirs et renflés. Pronotum avec _ © l'impression transverse peu en arrière du milieu, d'un jaunâtre RE sals avec points noirs en arrière de ce sillon, ses côtés carénés par - une petite lamelle blanche comblant la sinuosité latérale et at- Re, teignant l'angle antérieur. Ecusson avec une petite carène jaune : au milieu. Elytres jaunâtres à la base, plus ou moins noires au __ sommet, avec taches pâ es sur les bords latéraux et la marge pos- __ térieure aussi pâle ; membrane brune avec nervures pâles, sou- _ ventæbsolètes. Pattes jaunes-roussâtres. Tout le dessous noir, és quelquefois Jaunâtre. * On le rencontre souvent sous les feuilles mortes au prin- temps. Capturé au CapRouge. 12. Gen. CarpiLis. Carpilis, Stäl. Tête triangulaire. Antennes courtes avec les 2 articles terminaux renflés, le premier dépassant le sommet de la tête. Pronotum à côtés subparallèles, étant peu retréci en avant, l'im- pression transverse en arrière du milieu, peu éloignée de la base, les côtés à peine sinués. Ecusson avce une petite carène médiane. Elytres à ponctuations éparses ; membrane obsolète. La 3e suture ventrale courbe et u’atteignant pas les bords. Cuisses antérieures renflées et épineuses en dessous. Une seule espèce. Carpile ferrugineuse. Curpilis ferruginea, Stäl. Corpilis ferruginea, Stâl. Enum. Hémipt. IV, 153, (1874). Long. 15 pce. D'un brun ferrugineux, nue, nette. Antennes courtes et fortes, les 2 derniers articles avec le sommet du 2e noiïrâtres, le reste jaune-miel. Lobe antérieur du pronotum con- . vexe, au moins du double en longueur du postérieur, ferrugineux, Je lobe postérieur étroit et avec les élytres pâle et fortement ponctué de brun. Elytres courtes, tronquées obliquement à l'ex- trémité, sans membrane, le clavus peu distinct de la corie. Pattes jaunâtres, les cuisses antérieures renflées et avec un double rang - d’'épines. me IV— LYGÉIDES. 79 Ce joli petit insecte est bien reconnaissable par ses anten- nes et son manque de membrane aux élytres. Trouvé au Cap- Rouge dans la mousse couvrant le pied d’arbrisseaux sur le Cap. 13. Gen. LIGYROCORE. Ligyrocoris, Stâl. (Lygis, qui rend un son loux et koris, puiaise; allusion aux nervures stri-: : dulantes que ces insectes possèdent sur le; segm:nts 1 et 2 de l'abdomen.) (1) Tête en triangle allongé ; yeux saillants. Antennes à arti- cle 2 un peu plus long que 3, le 42 légèrement renflé, le pre- mier dépassant peu la tête. Pronotum fortement rétréei en avant, avec une forte impression transverse au delà du milieu, sans lamelles aux côtés dans l'échancrure. Elytres couvrant tout l'abdomen, ovalaires. Les seyments 2 et 3 de l’abdomen avec une corde finement rugueuse près des bords. Cuisses anté- rieures renflées avec une forte épine en dessous et quelques autres plus petites. Une seule espèce. Ligyrocore ress rrée. Ligyrocoris constricta, Say. Pamera constricta, Say, Am. Ent. I, 332 (1859) 1831). Long. .31 pce. Corps ovalaire ; brun marron avec les élytres roussâtres ; le thorax et les antennes poilus, celles-ci jaunâtres, le dernier article brun. Pronotum à ponctuations peu distinctes, son lobe postérieur roussâtre avec taches brunes, ses côtés sans lamelles dans les échancrures. Elyt:es brun-roussâtre avec des marques pâles, la corie avec une tache pâle à l'extrémité et une plus petite près de l'angle interne. Membrane pâle avec taches brunes, Dessous brun. Pattes jaune pâle, les cuisses antérieures brunes dans la partie renflée, les 4 autres avec un anneau brun vers l'extrémité. Ontario (teste Uh'er) non encore rencontrée à Québec. (A) Nou- n'avons pu reconnaître ces cordes stridulantes dans aucun des spécimens de uos e-pèces américaiues. : 1 d Ï - . 3 s ; | + | t * : Î 5 : ï ë : : ’ Et HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES ÊTES 14. Gen. HÉRÉUS Herœus, Stâl. _ - Tête prolongée en cou en arrière les yeux. Antennes À premier article plus court que la tête, dépassant peu le chape- … ron, les 2e et 3e beaucoup plus longs. Bec à premier article . plus court que la tête. Pronotum à impression transverse près _ dumilieu. Cuisses antérieures épineuses en dessous. _ Une seule espèce. |‘ Héréus remarquable, Herœus insignis, Uhl. Herœus insignis, Uhl. Hayden’s Survey of Montana p. 407. Q—Long. .25 pce. Noir, la tête, le thorax et les pattes quelquefois d'un noir roussâtre. Tête plus longue que large, sub conique, très convexe en dessus, finement granulée, pubescente et avec quelques poils dressés. Lobe antérieur du pronotum très convexe, sub-globuleux. Antennes rousses ou roux-jaunâtre ; le 4e article et le sommet du 3e noïrâtre, l’article 2 le plus long, le premier dépassant un peu l'épistome, Pronotum finement scabre avec une ligne transverse ponctuée au sommet, le lobe postérieur grossièrement ponctué de noir sur un fond flave; la suture séparant les deux lobes profonde. Le bord antérieur du cou et la marge postérieure des métapleures, blanc. Bec atteignant les hanches intermédiaires. Elytres d’un testacé pâle ponctué de noïâtre en séries longitudinales ; la corie avec une grande tache noire s'étendant du milieu au sommet à l’ex- ception d'une tache triangulaire testacée à la pointe ; la mem- braue brune. Les pattes noirâtres, les jambes plus pâles, les cuisses antérieure renflées et portant 4 épines en dessous. L'é- cusson très long et aigu, à ponctuations claires. Ventre noir; le 2e segment avec un petit tubercule de chaque côté. M. Uhler donne cet insecte comme appartenant au Canada, _. mais nous ne l'avons encore jamais rencontré. 15. Gen. ERÉMOCORE. Eremocoris, Fieb. Tête triangulaire, yeux globuleux ; ocelles très rapprochés dés yeux. Premier article des antennes dépassant à peine la tête. le 2e à peine plus long que le 3e, le 4e faiblement épaissi. Pronotum à impression transverse au delà du milieu, le lobe AI : | = l À IV— LYGÉIDES. 81 antérieur convexe et plus étroit, son bord postérieur concave. Cuisses antérieures renflées. Une seule espèce. Erémocore sauvage. Æremocoris ferus, Say. Planche I, fig. 8. Pamera fera, Say, —Am. Ent. I, 133 (1859) (1831). Rhyparochromus borealis, Dall.— List. IF, 565 (1852). Long. .28 pce. D'un brun jaunâtre sale, finement ponctué. Tête noir de poix, le bout de l’épistome testacé. Antennes aussi noir de poix, quelquefois un peu plus claires à la base, la base de chaque article avec un petit anneau pâle. Prothorax noir en avant, brun-roussâtre en arrière de son sillon transversal, cette partie avec 4 lignes longitudinales noires, une à chaque angle, et une autre de chaque côté du milieu, la marge latérale dans Pétranglement, blanc brillant, Ecusson noir. Elvtres avec la + co:ie jaune-roussâtre sale portant une tache noire vers le milieu et quelques autres plus petites vers l'extrémité ; la membrane brune, avec les nervures pâles et une tache blanche très appa- rente à sa base près de la pointe apicale de la corie. Dessous noir ; les pattes jaune-roussâtre avec points noirs, les cuisses an- . térieures très renfléos avec quelques épines en dessous, jaunâtres à la base et à l'extrémité, noires au milieu, leurs jambes courbes et renfiées à l'extrémité en dedans. ct - dt als M PE ET 4 Bien facile à distinguer surtout par les taches blanches de - sa membrane qui sont constantes dans tous les individus que nous avons rencontrés et aussi par celles de son prothorax ; les ê antennes aussi sont toujours noires. 16. Gen. TRAPÉZINOTE. Trupezonotus, Fieb. (de trapeza, table, et notos, dos). Tête presque carrée, prolongée en pointé mousse entre les antennes ; celles-ci à article 2 plus long que 5%, article 4 -épaissi, le plus long; prothorax trapézoïdal, à bords latéraux très lévèrement convexes, son bord postérieur concave ; cuisses J1—Juin 1886. 82 HÉMIPTÈRES —HÉTÉROPTÈRES antérieures renflées, avee une épine en dessous ; ocelles très rapprochés des yeux ; nervures de la membrane peu apparentes. - Une seule espèce. Trapézonote nébuleux. J'rapezonotus mebulosus, Fallen. Lygœus nebulosus, Fall.—Man. Cim. p. 65 (1869). Pamera fallix, Say,—Am. Ent. 1, 334 (1850: (1831). Long. 16 pee. La tête, le lobe antérieur du pronotum avec l'écusson, noir. La tête, avec le prothorax portant quelques poils épars. Antennes brunes, Lobe postérieur du pronotum avec les élytres, testacé, le premier avec nombreux points bruns, Etranglement du pronotum n’affectent point les marges latérales, le sinus étant rempli par une petite lamelle, Ecusson noir avec deux petites taches jaunes en pointe en arrière, Elytres testa- cées avec ponctuations brunes et une tache brune près de l'angle interne de la corie; la membrane légèrement obscure. Bec noïi- râtre; les hanches et les trochanters jaune-pâle: les cuisses ren- flées, les antérieures avec une épine en dessous, les jambes d'un jaune brunâtre, Peu commun, se rencontre sur le sol sous les arbrisseaux peu élevés. 17. Gen. PAMÈRE. Pamera, Saw. » Day Tête triangulaire, non prolongée en con en arrière des yeux. Antennes longues, les deux derniers articles à peu près égaux, le premier dépassant peu le sommet de Ja tête. Prothorax fortement étranglé en arrière du milieu, le lobe antérieur plus étroit que le postérieur et fortement convexe, sans lamelles sur les côtés. Elytres couvrant tout labdomen. Pattes assez lon- vues, les cuisses antérieures renflées et épineuses en dessous. Une seule espèce. Famère bilobée, Pamera bilobata, Say. Pamera bilobata, Say,—Am. Ent. I, 334 (1859) (1831). Rhyparochromus scutellatus, Dall.-- List IT, 575 (1852). PU PLAN PAT NT ] L | | ñ IV—LYGÉILES. 53 Plociomerus Servillei, Guér. -in Sagra, Hist, de Cuba, 399 (1857). Rhyparochromus ochroceras, SI. — Freg. Eug. Resa p. 245 (1859). Lonyw. .25 pce. Noire avec les élytres testacées. La tête noire, couverte d’une pubescence grisâtre, pas plus large que le thorax. Antennes longues, jaune-pâle, le premier article dé- passant peu la tête, le 3e s’épaississant insensiblement vers l’ex- tiémité, brun dans sa moitié apicale de même que le 4e en entier, celui-ci aussi légèrement épaissi. Lobe antérieur du pronotum, noir, sans ponctuations, un peu plus court que large, portant de Jongs poils épars, séparé du postérieur par un sillen profond; le lobe postérieur plus large, plus court, ponctué plus ou moins fortement, le plus souvent testacé avec taches brunes, ses angles postérieurs pâles. Elytres testacées, blanchâtres à la base avec points bruns, une bande transversale brune plus ou moins foncée au delà du milieu renfermant un point pâle à l'angle interne de la corie, l’ex- trémité de celle-ci brune précédée d’une tache irrégulière pâle ; membrane brune avec les nervures et une tache au sommet plus ou moins distincte, pâles, dépassée par l'abdomen en arrière. Dessous noir avec efllorescence blanchâtre sur les côtés, les sutures des sewments roussâtres, la poitrine avec une ligne pâle à son bord postérieur, et une tache pâle aux côtés des 4 hanches postérieures. Pattes jaune roussâtre, les cuisses antérieures noirâtres en dessous, € les postérieures jaunes avec un anneau brun à l'extrémité. Tràs variable dans sa coloration. Nous pensons que les espèces basulis, Dall., vicinus, Dall., scutellutus, Dall., ne sont toutes que des variétés de la bilobata, Say. Voici les principales variétés que nous avons rencontrées. a. Lobe postérieur du pronotum testacé, taché de brun, corie sans point pâle à l’angle apical interne; ventre roussâtre avec la plaque anale noire. b. Premier article des antennes noir à la base; corie sans point pâle à l’angle interne et avec l’angle externe noir et une large bande transversale au delà du milieu, les pattes noires ou brun foncé, roussâtres aux jointures. Le lobe postérieur du pro- notum noir ot finement ponctué, 84 HÉMIPTÈRES—TÉTÉROPTÈRES e. Le lobe postérieur du pronotunr sans ponctuations dis- tinctes, noir avec 4 taches testacées; élytres sans point pâle à Vangle interne. Les cuisses antérieures noires au milieu, jaunes aux extrémités, les postérieures avec un large anneau noir à l'ex- trémité. Ventre roussître avec Les sutures noires. 18. Gen, PTÉROTMÈTE. Plerotmetus, Am. et Serv. À (Pteron, aïle, émao, couper). Lygœus, Latr.— Pachymerus, Burm. Prothorax en carré long, les angles antérieurs légèrement arrondis, sans bords latéraux membraneux ni tranchants, mais Igèrement étranglé près de son bord postérieur. Elytres courtes, n’atteignant d'ordinaire que le milieu de l'abdomen ; la membrane presque nulle. Pattes assez longues, les cuisses an- térieures renflées et portant quelques petites dents en dessous, celles des autres pattes grêles, allongées. Une seule espèce rencontrée. ÿ Pterotmète du-Canada. Péerotmetus Cunadensis, n. sp. Fig. 3. P—Long. .27 pce. La tête et le thorax presque noir foncé, le reste du corps d’un brun canelle; le bec, les antennes et les es d’un roussâtre clair, Tête allongée en avant et en arrière des yeux, trian- wulaire à son bord antérieur. Antennes [=] Fio. 3. un peu plus eourtes que le corps, le pre- mier article plus gros que le 2e et dépassant notablement la tête, . le 2e le plus long, grêle, le 3e un peu gross vers Son extrémité, le 4e de même longueur que le précédent et plus épais, fusiforme. Prothorax en carré long, avec un collier en avant et légèrement étranglé en avant de son bord postérieur. Ecusson court, pointu. Élytres dépassant à peine la moitié de l’abdomevw, d’un brun canelle uniforme, la corie avee lignes de points enfoncés, la marge extérieure près de la base plus claire; la membrane brune IV—LYCÉIDES, 85 \ avec quelques nervures à peine distinctes, ne dépassant pas la … pointe de la corie. L’abdomen à bords tranchants, relevés. Les _ cuisses antérieures noirâtres dans leur moitié apicale. | Capturé au CapRouge, sous des feuilles mortes, près de 4 la crève. 19. Gen. GÉOCORE. Geocoris, Fall. . (De gé, terre et koris, punaise). Tête courte et très large, les yeux dépassant la ligne du _ prothorax, le bord antérieur de celui-ci offrant une pointe au milieu. Yeux ovales, grands, pédonculés. Ocelles aussi éloi- . gnés entre eux que les yeux. Antennes courtes, à premier . le 3e et légèrement épaissi. Bec atteisgnant les pattes intermé- _ diaires. Prothorax en carré long, plus où moins régulier. | Ecusson erand, membrane des élytres à 4 ou 5 nervures peu . apparentes. Pattes à cuisses fusiformes ; tarses tres longs. Une seule espèce, Géocore renflé. Geocoris bullatus, Say, Planche IL, fig. 12. Salda bullata, Say,—Am. Ent. I, 336 (1859) (1831). Long. .18 pce. D'un cendré blanchâtre avec nombreuses _ponctuations brunes. Antennes blanchâtres en dessus, le dernier Se rencontre surtout sur le sol, dans l’herbe des terrains ablonneux près des rivières. Rare. 12—Juiliet 1886. -86 __ HÉMIPTÈRES —HÉTÉROPTÈRES EXTRA LIMINA. Lygœus reclivatus, Say.—-Am. Ent. IT, 245,—Col. Cal. Dak. “_ costalis, H. Sch.—Wanz. Ins. VII, 22:—Ariz. Tex. 12 Juillet 1886. Lygœus Kalmäi, Stâl—Enum. Hemipt. IV, 107.—Cal. Mex. “. truculentus, Stâl. —Stett. Ent. Zeit CAE “ admirabilis, Uhl.--Hayd. Surv. of Terr, 405.—Colorado. Oncopeltus quitta, H. Sch.—Wanz. Ins. VII 20.—Cal. Ariz. Mex. “ varicolor, Fabr.—Ent. Syst. IV, 149.-— Cal. Mex. Erytrischius sandurachatus, Say.—Heteropt. New-Harm.— Cal. Mex. ä Jasciatus, Dall.—Tist IT, 538.—Ariz. Tex. Mex. Ochrostomus pyrropterus, Stàl. —Enum. Hem. IV, 110.—Tex. Mex. Fe lineola, Dall.— List. IT, 549. —Tex. Flor. Georgie. Melanocoryphus pusio, Stl.—Enum. Hem. IV, 112.—Tex. “ obscuripennis, Stâl.—Enum. Emipe Ve 1410 —Tex. “ bicrucis, Say. Journ. Acad. Phil. IV, 322.— … Cal Tex for de faceltus, Say.—Het. New-Harm. 13.— Tex. Flor. New-Jersey. de admairabilis, Uhl.— Hayd. Surv. 405.—Color, “es lateralis, Dall.— List. IT, 550. = Tex. Mes cc mimulus, Stàl.—Enum. Hem. IV, 113.—Tex. Nysius californicus, Stâl.— Eug. Resa. 242.—Tex. Cal. Maryl. « angustatus, Uhl—Hayd. Surv. 406.—Tex. Kans.— Ohio, Ills. Maryl. | Belonochitres numenius, Say.—Het. New-Harm. —Ohio, I]. Maryl. Orsillus scolopax, Say.— Het. New-Harm. 15.—Tex. Ills. Mne. Cymus breviceps, Stàl.—Enum. Hem. IV, 127.—Tex. Etats du Sud. k IV—EYGCÉIDES. 87 < Juridus, StÂl.—Enum, Hem, IV, 126.—Ark. Atlant. Geocoris Scuderi, Stàl.—Enum. Hem. [V, 135.—Tex. + punctipes, Say.—Am. Ent. I 336.—Tex. Col. Atlant. É pallens, Stàl.—Eug. Resa, 250.— Cal. à tristis, Stàl.— Eug. Resa, 249.— Cal. Geocoris decoratus, Uhl. —Hayd. Surv. 410.— Arkansas. se piceus, Say.—Am. Ent, I. 336.—Col. Ils. New-York, Mass. “ uliginosus, Say.— Am. Ent. I. 337.—Tex. Ills. Nouv. 2 Anglet, fs limbatus, Stàl.—Enum. Hemipt. IV,136.— Tls. Mass. Phlegyas annulicrus, Stâl. —Enum. Hem. IV, 138. Tex. New- Jersey. Œdancala Cubana, Stâl. —Enum. Hem. IV, 139.—Tex. Cub. Florence. - Crophius Bohemanti, Stâl.—Eug. Resa, 251.—Cal. Ariz. Plociomera minima, Guér.—Hist. de Cuba, 398.—Flor. Louis. di puberula, Stâl.--Enum, Hem. IV, 153.—Tex. 6e diffusa, Uhl.—Proc, Bost. Soc. Nat. Hist. 1871, p. 9.—Maryland. $e Jusciornis, Stâl—Enum. Hem. IV, 152.—Tex. Ligyrocoris sylvestris, Lin.—Faun. Suec. 256.—Mass. Nouv. Angel. “Myodocha serripes, Ovil.—Encycel. Meth. VIII, 106. Tex. Ills. Atlant. Herœus plebejus, StâlL—Enum. Hem. IV, 147.—Tex. Ariz. .New-Jersey. Pamera lôngula, Dall.—List. IT, 578.—Flor. Tex. Louis. parvule, Dall. —List. IL. 576.—Flor. Tex. Georgie. curvipes, Stàl—Enum. Hem. IV, 148.—Tex. Cal. “e setosa, StÂl. —Enum. Hem. IV, 150.—Texas. nu niidicollis, Stàl.—=Enum. Hem. IV, 150.—Texas. Ozophora picturatu, Uhl.—Proc. Bost. Soc. Nat. Hist. 1870» p. 10.—Tex. Maryl. Tempyra biguttula, Stàl. —Enum. Hem. IV, 157.—Texas. 88 S HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES Trapezonotus ruñpes, Stàl—Enum. Hem. IV. 159.—Texas Megatonotus unus, Say.—New-Harm.—Tex. Maryl. Pensyl New-York. Cistalia Signoretii, Guér.— Hist. de Cula, 296.—Tex. Nev. Cal” | ; Cryphula parallelogramma, Stàl. =Enum. Hem. FEV, 165.— Texas. Phygadicus Behrensii, Uhl.— List. p. 46.—Cal. Fare. V. ANTHOCORIDES. Anthocaride. Corps généralement ovalaire, peu allongé. Tête brièvement allongée en arrière des yeux, prolongée au devant de ceux-ci souvent en forme de cylindre tronqué, les joues et l’épistome étant de même longueur. Yeux globuleux, saillants ; ocelles éloignés l’un de l’autre, très rapprochés des yeux. Bec de trois articles distincts. Antennes assez courtes, le premier article ne dépassant pas l'extrémité de la tête, le 2e le plus long, le 4e épaissi, fusiforme. Pronotum transversal, rétréei en avant et échancré cireulairement en arrière. Ecusson moyen. Elytres souvent en partie hyalines, la corie à bord postérieur droit, avec sa pointe apicale comme séparée du reste par un pli plus au moins distinct et formant une petite coche sur la marge la- térale, c’est cette partie que Reuter nomme cuneus, le coin, et qui se trouve aussi dans les Phyÿtocorides. Pattes assez longues, à peu près d’égale longueur. On a formé cette petite famille d’un certain nombre d’in- sectes qui semblaient se lier aux Phytocorides par la structure de leurs élytres et d’un autre côté se séparer des Lygéides aux- quels leurs antennes les rattachaient, par la pauvreté des ner- vures de leur membrane, et leur rostre ne comptant le plus sou- vent que trois articles. Ces petits insectes se nourrissent du suc des plantes et souvent aussi de sucs animaux ; on les rencontre souvent en compagnie des pucerons dont ils font leur proie. te ns : 4 V— ANTHOCORIDES, 89 Trois genres seulement encore connus dans notre faune. Collier apical du pronotum très distinct, large, coupant les mar- ges latérales ; Membrane avec une seule nervure HEMAOISLINCLE MREEC Er. SRE 1. ANTHOCORIS, Membrane avec 4 nervures distinctes. 2. TETRAPHLEPS, Collier apical du pronotum très étroit, obsolète, ne coupant pas les marges latérales. ...... 3. TRIPHLEPS. 1. Gen. ANTHOCORE. Anthocoris, Fallen. (De Anthos, fleur, et Koris. punaise.) Tête ayant entre les antennes un prolongement horizontal tronqué à l'extrémité et souvent de même longueur que le pre- mier article des antennes; celles-ci assez courtes, à 2e article le plus long, les 2 deniers fusiformes. Rostre de 3 articles ap- parents, le 2e très long. Prothorax rétréci antérieurement en collier, avec un sillon transverse en avant du milieu, son bord postérieur, largement échancré. KElytres à corie peu opaque, terminée par un coin dont la fracture n’est pas très profonde. Du bord interne du coin se détache une forte nervure diver- geant extérieurement de manière à former une espèce de petite cellule ouverte en dehors et très étroite, cette grosse nervure en émet une autre très distincte vers le bord externe de la mem- brane et deux plus petites, souvent à peine visibles, vers le bord interne. Pattes assez courtes, à cuisses inermes. Tarses de trois articles. Une seule espèce rencontrée, Anthocore petit-rat. Anthocoris musculus, Say. Reduvius musculus, Say,— Am, Ent. I, 357 (1859) 1831). Long. .15 pce. D'un noir de poix, les antennes dans la © avec les articles 2 et 3 épaissis et bruns à l'extrémité, jaune- roussâtre à la base. Prothorax avec un sillon transverse, fine- ment strié transversalement au delà de ce sillon. Ecusson ru- gueux à son extrémité. Elytres à corie plus ou moins claire à la 13— A ct 1886 90 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTRES base, brun-jaunâtre plus où moins foncé à l'extrémité, celle-ci 1 . ) paraissant comme soudée pour former un appendice triangulaire bien distinct, la côte étant échancrée à cet endroit. Membrane 2 claire, plus ou moins tachée de brun, quelquefois brune avec bandes ondulées claires simulant des nervures. Dessous noir, pattes jaune-roussâtre. La corie des élytres laïsse voir une petite - ligne opaque se détachant de son bord postérieur en se répan- dant sur la membrane vers le bord marginal. S Commun sur les plantes. 2. Gen. TérraPuLers. Tetraphleps, Fieb. (Tetras, quatre et phleps, veine) Corps oval ou oblong ; tête étroite, fortement prolongée en avant; yeux peu distants du prouotum. Antennes à premier article ne dépassant pas le sommet de la tête, le second un pen épaissi au sommet, un peu plus long que la largeur de la tête avec les yeux, les 2 derniers fusiformes. Kostre dépassant à peine les hanches antérieures, le premier article ne dépassant pas l'insertion des antennes. Pronotum échancré circulaire- meut à la base, rétréci en collier en avant, à côtés arrondis et portant un sillon transversal vers le milieu. Elytres opaques, finement ponctuées, à coin bien distinet quoique la fracture soit peu profonde, cette fracture peu au delà de l'extrémité du clavus. Membrane ruguleuse à la base, à 4 nervures distinctes, les 3 intérieures effacées à la base, les 2 plus intérieures rap- prochées vers leur base, la plus extérieure courbée en dedans vers son extrémité. Ailes avec un anneau formé par la nervure secondaire. Cuisses allongées, jambes simples ; tarses à 3 ar- ticles dont le 3e aussi long que les 2 premiers pris ensemble. Les élytres distinctement ponctuées, le coin beaucoup plus long, la structure du pronotum, distinguent particulièrement ces insectes des Anthocores. Une seule espèce rencontrée. Tétraphleps du-Canada. Tetraphléps C'anadensis, n. sp. E—Long. .18 pce. Noir avec les élytres testacées. Tête lon- V—ANTHOCORIDES 91 gue et étroite, l’'épistome dépassant les joues. Antennes moins de la moitié du corps en longueur, le 2e article le plus long, les 2 derniers fusiformes. Elytres d’un testacé brunâtre, avec teinte plus foncée vers le milieu, à coin fort long, la mertbrane plus ou moins obscure avec 4 nervures longitudinales très distinctes. Dessous noir. Pattes brun-roussitre. Un seul spécimen capturé par nous au CaphRouge. 3. Gen. TriPaLers. Trèphleps, Fieber. (De treis trois et phleps, veine). Tête allongée en cône au devant des yeux, n'étant pas dé- passée par le ler article des antennes. Celles-ci assez courtes, fortes, le 2e article le plus long, le dernier épaissi, fusiforme. Prothorax avec un très petit collier au sommet entre les marses latérales, à côtés droits ou légèrement arrondis en avant. Membrane des élytres avec 3 nervures dont les 2 intérieures souvent peu distinctes, la corie portant un coin comme dans les Bicellules. Une seule espèce rencontrée. Triphleps trompeur. T'riphleps insidiosus, Say. Reduvius insidiosus, Say,—Am. Ent. I, 857 (1859) (1831). Anthocoris pseudochinche, Fitch.—Report IT, 295 (1856.) Long. .08 pce. Noir, brillant, finement ponctué; les an- tennes jaunâtres, l’article basilaire noir, le dernier article égal au 3e, légèrement fusiforme. Thorax finement rugueux, avec une légère dépression au milieu. Ecusson grand. Elytres avec la corie blanche à la base, noire où brun-foncé au sommet, la mem- brane blanche. Dessous noir, les cuisses noires, excepté à l’ex- trémité.—CC. On le trouve partout sur les fleurs de la marguerite blan- che et autres ; c’est à ce petit insecte qu'est dû le goût de pu- naise qu’on rencontre souvent en mangeant des framboises, il est si petit qu'on se le porte à la bouche sans le remarquer. 92 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES EXTRA LUMINA.. Anthocoris Whitei, Renier.—Californie. Anthocoris repertus, Uhl. Tex. Anthocoris melanocerus, Reut.—Colorado. Anthocoris antevolens, White.—Cal. Triphleps tristicolor, White.—Cal., Texas. Piezostethus Californicus, Reut: —Cal. Asthenidea temnostethoides, Reut.—Tlinois. Cardiastethus Pergandei, Reut.— Washington. Cardiastethus luridel'us, Fieb.—Etats-Unis. Lyctocoris Fitehii, Reut.—Etats du Nord. Lyctoris americanus, Dall.—Etats du Nord. Lyctoris domesticus, Schill.—Colombie Brit. Fam. VI PHYTOCORIDES. Jhytocorideæ. Bicellules, Am. et Serv. Insectes à corps mou, vivant sur les plantes. Les deux derniers articles des antennes très fins, sétiformes. Membrane des élytres n’offrant que deux cellules basilaires, l’une plus grande et l’autre plus petite ; la petite renfermé d'ordinaire dans la grande ; point d’autres nervures sur la membrane. Point d’ocelles. Tête souvent verticale. Comme dans la présente famille, la structure des élytres, et même la nervation des ailes, jouent un grand rôle pour la déter- mination des genres et des espèces, nous présentons dans les fi- gures ci-jointes, les unes et les autres, pour bien faire reconnaître leurs différentes parties, afin de ne pas les confondre. La figure 4 représente une élytre gauche, avec ses deux parties principales distinctes. C est la core dont le coin € forme une partie, et M est la membrane qui renferme les 2 cel- lules g la grande et p la petite. Vi— PIHYTOCORIDIS a 3 La corie se j'aitage elle-même en trois aires différentes, sa- voir: &, l’embolie ou exocorie, qui est la partie la plus exté- rieure, circonscrite par les nervures costale e et sous-costale f : b est li mésocorie ou pare médiane,com- . prise entre la ner- f î vure sous-costale et | 7 e pli qui sépare le AN Fe elavus du reste ; la D TH CsOCUTrIE poite a S& er UE | partie extérieure la 148 PRET nervure cubitale 4, q:1 dans bien des cas envoie une branche à l'extrémité de l’ex- ocorie et se poursuit sur le coin et la membrane pour diviser la petite cellule de la grande, et dans sa partie intérieure elle porte la nervure brachiale À qui va former la grande cellule de la membrane g. . Enfin la partie la plus interne de l’élytre est le clavus, cl, en forme de triangle allongé, qui est séparé du reste par un pli profond et relevé à son bord interne pour s’a- dapter au bord latéral de l’écusson. 7 L’Aïle, fig. 5, ne pré- sente de nervures carac- téristiques que dans sa partie antérieure. Elle nous montre d’abord une grande cellule allongée, furmée par la nervure Fig. 5. ; primaire (vend prima- ria).&, la nervure secondaire (vena subtensa) b, parallèle à la première, et la nrvure connectente (vena connectens) c, qui réunit les 2 premières. Dans bien des cas, la nervure con- Fig. 4.——Une élytre de Phytocoride, Fig. 5.—-Une aile de Phytocoride avee un hamus. 11— Nov. |: 86 94 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES nectente unit simplement les 2 nervures prinaire et secondaire pour clore ia cellule, comme dans la fig. 6, mais il arrive aussi, souvent, que luhe on l'autre des nervures se coutouine en crochet de lanicre à former quel- quefois un anneau plus ou moins complet, com- me on le voit en X =. LEE SG Fig. 6. fie. &; c'est cet anneau ou maille qu'on désigne sous le nom de hamus. Les insectes de cette famille étant fort nombreux, on les a partagés en 8 sous-familles, renfermant chicune un plus ou inoins grand nombre de geures Il faut avouer, cependant, qu'on a parfois étrangement abusé du genre, l’appuyant sur des ca: ractères trop pen distincts et souvent peu constants on d’obser- vation trop subtile. C’est à tel point que ‘très souvent c'est par l’espèce qu’on parvient au genre, au lieu de passer par le genre pour parvenir à l’espèce, si bien que ces divisions et sub livisions au lieu d'aider l’élève dans ses déterminations, ne servent plutôt qu’à l’éloigner du but. Parmi les nombreux genres de cette famille, nous n'avons encore trouvé de représentants que des 38 qui suivent, mais il est probable qu’on pourra en signaler encore plusieurs autres dans notre faune. Les insectes de cette famille sont pour la plupart très va- riables dans leur coloration, c’est ce qui rend très difficile la détermination des espèces. Cette variabilité ne poivant servir pour acquérir l’excete détermination d’un grand nombre d’es- pèces, et l'appréciation des formes qui règlent la distinction des genres étant chose fort arbitraire, surtout lorsqu'elle ne porte que sur la plus où moins grande étendue d’une partie relative- ment à celles qui l’avoisinent, il arrive de là qu’il est très aisé de faire passer des espèces d’un genre à lautre parmi les plus Fig. 6.—-Une aïle de Phytocoride sans hamus. V—FHYTOCORIDES. 95 voisins, Ajoutons encore que ces divions et subdivions des an- ciens genres en coupes ou genres de nouvelle apyel'ation, ren- dent jresque sans valeur les descriptions spécifiques des an- ciens auteurs, et qu’on ne peut, pour ainsi-dire, avoir la certi- tude d’une exacte détermination des espèces, qu'après confron- tation avec des spécimens types conservés dans des collections jouissant d'une réputation d'authenticité, due à des sommités de la science ou à des spécialistes recommandables. Il nous est agréable de reconnaître ici les services que nous a rendus sous ce rapport M. W. H. Ashmeal, de Jacksonville, Floride, qui a bien voulu déterminer la plupart de nos espèces, et surtout faire disparaître nos incertitudes lorsque les variations de couleurs nous inspiraient des doutes sur l’exactitude du texte des auteurs. Comme les études que nous livrons au public sont exelusi- vement rapportées aux seuls insectes de notre territoire, et que par cela même la tâche devient un pen moins difficile, nous nous efforcerons, dans les clefs et explications que nous donne- rons, d'être aussi précis que possible, mais nous n’avons pas de doute que plus d’un étudiant se trouveront encore fort embar- rassés et nous reprocheront de n'avoir pas encore précisé davan- tage. Clef pour ta distinction dés tribus et des genres, 1(8) Tête avec un p:tir sillon entre les yeux. Pronotum aigu sur les côtés, du moins en avant, échancré au sommet. Elytres avec la branche du cubitus complète: I—MIRIDES. 2(3) Tête prolongée en cou en arrière des yeux. 1. CoLLARIA, 3( 2 ; Tête non prolongée en cou en arrière des yeux ; 4(5) Pronotum tronqué à la base, couvrant la base de l'écusson, assez fortement ponctué sur son disque; écusson distinctement ponctué." SR TE a CE ee Sr 2. Minis, 96 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES 5(4) Pronotum sinué à la base, souvent avec une stricture auw sommet, à ponctuations ob- solètes sur son disque. Ecusson à base libre; 6(7) Tête beaucoup plus longue que large; yeux touchant les angles du pronotum.... 3. TRIGONOTYLUS. 7(6}) Tête transverse; yeux distants des angles du pronotum, celui-ci déclive en avant. Premier article des antennes non atténué au sommet; corps à pubescence molle. 4. LEPTOPTERNA. 8( 1) Tête sans sillon sur le vertex (si présent, les côtés du pronotum arrondis) ; 9,12) Pronotum à marges latérales aiguës en avant, | avec une strieture annuliforme au som- met. Tête verticale, vertex large; joues hautes. Antennes distantes des yeux. Ely- tres avec la branche du cubitus distincte ; coin en triangle allongé: I—LOPARIDES. 1 (11) Ecusson vésiculeux; 2e article des antennes à peine plus long que 3e, cylindrique....5. RESTHENIA. 11(10) Ecusson à peine soulevé; 2e article des an- tennes d’un tiers plus long que le 3e, cy- lindrique ou atténué à chaque extrémité..6. Lortpra. 12(9) Pronotum à côtés arrondis (quelquefois aigus mais alors destitué de stricture apicale) ; 13(42) Elytres avec la braiche du cubitus com- plète ou subcomplète. Pronotum avec une stricture annuliforme au sommet; la grande aréole divariquée au sommet ; 1423) Elyties à nervure brachiale distincte ; coin en triangle allongé. Antennes à premier article allongé, souvent épaissi et garni de poils raides. Pronotum à ponctuations ob- solètes. d'à segment génital caréné: II— PHYIOCORIDES. 15(18) Antennes à article basilaire hérissé de poils raïdes ; 16(17 17(16) 18(15) 19(20) 20(19) 23(14) 26(25) 27(38) VI— PHYTOCORIDES 97 Article basilaire des antennes aussi long que le pronotum. Rostre très Tong, cuisses postérieures très longues, Corps opaque, à DIS RUES PE PR. ARE DE 7. Payroconis. Article basilaire des antennes plus court que le pronotum, hérissé de poils dilatés au sommet. Rostre ne dépassant pas les hanches postérieures. ............ ...8. NEUROCOLPUS, Antennes à article basilaire nu ou non hé- rissé de poils raide; Article basilaire des antennes évalant en longueur le pronotum avec la mo tié de 14 tête, légèrement épaissi. Pronotum à an- gles postérieurs proéminents .-... 9. COMFSOCEROCORIS, Article bosilaire des antennes plus court que le pronotum ; Pronotum à côtés droits, avec un rebord au sommet, mais non resserré en con......10. CALOCORIS. Pronotum à côtés sinués, rétréci en cou an- PÉHEULEMENL. 2-2: 0e. ce. ...-11. PYCNOPTERNA. Elytres avec la nervure brachiale générale- ment indistincte; coin court, à frac- 2 ture souvent profonde, Pronotum généra- lement fortement ponctué en arrière, à allosités distinctes, son disque postérieur distinct de l’antérieur: NE CAP SDS" 2e article des antennes non épaissi ou s’é- paississant de la base au sommet; Chaperon fortement proéminent en avant; pronotum fortement ponctué; rostre ne dépassant pas les hanches interméd:- SAS M TONNES pe caen 12. CAMPTOBROCRIS. Chaperon à peine avancé au delà des joues, rostr généralement très long ; Forme ovulaire, élytres élargies vers le milieu; 15—Déc 1886 98 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES 28(35) ler article des antennes plus long que la tête; élytres dépourvues de poils fragiles ; 29(34) Yeux d'ordinaire peu saillants, jamais pen- chés sur le pronotum ; 30(31) 2e article des antennes atténué aux 2 extré- LUN AITÉTE RENTE DR ER ANT LS ODCCOBSRAES 31(30) 2e article des antennes filiforme ou légère- ment épaissi à l'extrémité ; 32(33,; Fracture du coin peu profonde ; article 2 des antennes filiforme ; pronotum distincte- MEDTPONCLUES ee. le JU PEL PAR SPORT RER 14. Lyaus. 33(32) Fracture du coin profonde ; srbcles 2 des an- tennes légèrement épaissi au sommet, pilo- à sule, jambes Spinuloses.. 5... 15. PæcrLocarsus. 34 29) Yeux saillants en dehors du pronotum et légèrement inclinés sur lui ; vertex large et très court TRS CARE SABRE ESS SEE 16. OrTHoPs. :85(28) ler article des antennes plus court que la tête ; 36(37) Pronotum avec un collier au sommet ; cha- peron àtpeinesallant. 1% 17. SYSTRATIOTUS. 37,36) Pronotum sans collier au sommet ; tête al- longée en cône en avant des yeux... 18. PAMEROCORIS. 38(27) Forme allongée, à côtés parallèles ....19. PæcrLoscyrus. 39(24; 2e article des antennes grêle à la Lase et s'épaississant du milieu à l’extrémité.. 20. CaPsus. 40(13) Elytres avec la branche du cubitus très rarement complète, et dans ce cas le pro- notum sans collier au sommet ; espèces -souvent dimorphes ; 41(42) Elytres avec la nervüre cubitale pro’ondé- ment marquée au delà du milieu ; la mem- brane avec une seule aréole : V—BRYOCORIDES. Prononotum transverse ; corps ovale, à peu près:glabre:.s.ss tetes. 5670 21. 6MoNATOUoRE. 42(41) Elytres non avec la nervure cubitale pro- VI—PHYTOCORIDES. 99 fondément marquée ; membrane à 2 aré- oles; pronotum le plus souvent sans collier au sommet ; 43(68) Aïles sans hamus (si présent, avec un collier au pronotum æt les yeux penchés sur celui-ci: ; à YI-CAZLLÉCORIDES. 44(47) Vertex court et large, couvrant le sommet du pronotum, ou du moins lui opposant un rebord aigu ; yeux penchés sur le prono- . tum, CE sans collier au sommet ; aré- k oles conniventes, 45(46) Pronotum échancré à la base ; 2e article des antennes renflé au sommet; ailes avec ha- mus ; élytres avec 2 lignes transversales de poil Par rentés..:.:.... Petate ocre 22 P'ILOPHORUE, 46(45) Pronotum arrondi à la base et couvrant la base de l’écusson ; antennes grêles ; ailes ACC IDAMUS SA e Érererose russes .. 23. STIPHROSOMA. 47(44) Vertex ne couvrant pas le sommet du pro- notum, yeux non penchés sur celui ci ; 48(57) Tête très courte, transverse, non rétrécie en cou en arrière des yeux ; face verticale; yeux contigus ou à peu près au pronotum ; 49(52) Front passablement saillant en avant des yeux; pronotum avec une stricture apicale ; 50,51). Aréoles conniventes, la mineure très petite, la majeure arrondie au sommet. 24, TRICHIA. 51(50) Aréoles conniventes, la mineure assez grande la majeure carrée au sommet. ..…. …......25. STENAROPS. 52(49) Front non saillant entre les yeux ; prono- tum sans stricture apicale ; 53(54) Yeux pédonculés, très saillants en dehors du pronotum....…. Here RE ERA PRES 26. LABoPs 54(53) Yeux non pédonculés ; 55(56) Pronotum à base arrondie, couvrant la base 100 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES de l’écusson, fortement ponctué posté- ricurement..…… Do erR Lenteur Pret 27. ORTHOCEPHALUS. 56(55) Pronotum plus ou moins sinué à la base, à ponctuations obsolètes …....….....…...... 28. CHLAMIDATUS. 57 48) Tête longue, plus ou moins prolongée en at- rière des YEUX ; ; 58 61) Pronotum avec une stricture apicale en forme de collier ; 59,60) Article 2 des antennes presque aussi long que 3 ct 4 réunis... ARRETE eee ON ODIOT PÉTER: 6) 59) Article 2 des antennes non ou à peine plus lobe que SE RER SL IDOeconre: 61 58) Pronotum sans collier au sommet ; 62163) E ytres en g.ande partie hyalines ....... 31, HyaLropes- 683(62) Elytres non hyalines, coloriées ; 64(67) Couleur verte; yeux au milieu de la tête ; 65(66) Pronotum légèrement échancré à la base.32. MALAcocoRis. 66(65, Pronotum on échancré, couvrant la base de HéCuSsONEassaneerne ec tétenRl 33. PARTHENICUS. 67(64) Couleur noire ; yeux à la partie antérieure de la tête... Me DRE pe bee AT ARTS 34. GLOBICEPS. 68(43) Ailes avec un hanus ; yeux jamais penchés sur le pronotuim, celui-ci sans stricture an- nuliforme au sommet ; 69(74 Corps opaque ou à peu près; chaperon épais, large; pronotum à marge apicale sinuée au milieu ; écussou à base découverte ; ongles souvent dentés ou bifides ; corps le plus souvent avec poils noirs en de-sus: VII-ONCOTYLIDES. 70(71) Tête fortement penchée ; rostre atteignant à peine les hanches intermédiaires; ongles ne PL R Rare TR) Pier Moss 35. ONCOTYLUS. 7.(70) Tête prolongée en rostre court en avant; VI— PHYTOCORIDES. RON rostre dépassant les hanches intermédiaires, ongles courts ; 72(73) Pronotum non marginésur les côtés en avant ; jambes sans ponctuations noires. ...36. MAcROCOLEUS. 73(72 Pronotum marginé sur les côtés en avant; ro tre dépassant sauvent les hanches inter- DE ANNE DRE ee Reese cet JAMBE YDYDUS, 74(69) Corps net du moins en dessus. Chaperon étroit, le plus souvent comprimé en carène; pronotum jamais murginé sur les côtés : VILL—P LAGIOGNATHIDES. 75(76) Yeux fortement granulés ; corps noir, fllave ou rougeûtre, à poils squamiformes fragile, HOGÉSMONNAIOCNIÉS ERA SN A HN ESALLUS. 76(75) Yeux lisses ou à peu près ; corps sans poils squameux (si présents, la tarière de la © ne dépassant pas le milieu du ventre, ou le sewment génital non caréné dans le @ ; pronotum à côtés droits où faiblement ar- rondis ; 77(78) Yeux non contigus an pronotum 39, PLAGrOGNATHUS. 73071) Yeux contigus au pronotum .....'......40. AGALLIASTES. 1 - MIRIDES. Corps allongé, non brillunt, de grandeur moyenne. Vertezæ avec un petit sillon longitudinul, quelquefois truns- verse. Antennes longues, à premier article long. Rostre ne dépassant pas les hanches postérieures, Pronotum à marges latérales aiquës, au moins en avant, la marge œpi- cale échancrée. Elytres avec la branche du cubitus distincte, le coin long, la fracture non profonde. Ailes sans hamus. Pattes longues. 1. Gen. CoLLaiREe. Collaria, Prov. (De collum, cou). Corps étroit, allongé, cylindrique ; tête allongée en con très prononcé en arrière des yeux, triangulaire en avant; yeux gros, saillants, situés à peu près au milieu de la tête ; une fossette 14 HÉMIPIÈRES—HÉTÉROPTÈRES longitudinale sur le vertex ; antennes longues, insérées sur un tubercule assez prononcé en avant des yeux ; le ler article épaissi à l'extrémité, le 2e trois fois aussi long que le ler, le 3e avec le 4e très fins; bec dépassant l'insertion des pattes intermédiaires, le 2e artiele le plus long ; élytres un peu plus courtes que labdomen ; pattes longues, les postérieures plus que. les autres ; pronotum avec les callosites bien distinctes sur l4 partie antérieure, coupé droit à sa base. Une seule espèce. Collaire de meilleur Meilleurii, Prov. — PI [EL fig. 15. Collaria M-illeurii, Prov.—Nat. Can. IV, 79 (1872). Trachelomiris, Reut. — Caps ex. Am. Bor. in museo Holm.. p. 61 (1875). Nabidea coracina, Uhl.— Proc. Bos, Nat. Hist. Soc. XIX, 398 (1K78) Long. .40.—Noire. Tête, prothorax et écusson, noir; les tubercules antennifères avec une tache en croissant en arrière de la fossette occipitale, jaunes ; prothorax avec une légère bor- dure jaune au sommet ; une impression transversale très distincte au mieu, et une grande tache noire, velontée, près de chaque angle postérieur, les callosités fortement prononcées et n'étant réunies que par leur marge antérieure. ÆElytres jaunâtres, nuagées de brun au milieu, et noires dans le voisinage de l'écusson ; membrane enfumée ; antennes brunes, le ler article blanc à la base ; pattes jaunâtres, ponctuées de brun ; hanches et base des cuisses blanc; bec jaunâtre, le ler article blane à la base, tacheté de bran sur les côtés. Commune, Say, dans ses manuscrits, avait donné le nom de Miris co- racinus à cet insecte. Uhler en publia la description dans les Proceedings of the Boston Nuturul History Socicty en 1878, vol XIX p. 398, en créant pour lui le nouveau genre Nabidea ; mais dès mars 1872, Nuturaliste Cunudien, vol. IV, p. 79, nous avions créé notre genre et publié la description de notre espèce. D’après la loi de priorité, l'insecte doit donc garder les nous PAT NOUS imposés. Il est dédié à feu le Dr Meilleur, le 1er Surintendant d: VI— PIHYTOCORIDES 103 l’Education en cette. Province et Pun des fondateurs de la Société d'Histoire Naturelle de Montréal. L'espèce oculatus, Reut., qui pourrait peut-être aussi se rencontrer en Canada, diffère de la nôtre par une plus petite taille, le tubercule des antennes et la base du rostre, noir, les taches noires de la bise du pronotum renfermées dans des taches testacées etc. 2. Gen. Mixis. Miris, Fabr. Corps étroit, allongé ; tête avec un petit sillon sur le ver- tex ; yeux petits, globuleux ; antennes longues, insérées sur un tubercule en avant des yeux ; le premier article notablement plus grand que la tête et épaissi, le second grêle, le plus long de tous, le 4e le plus court ; pattes longues, les postérienres plus que les autres. Pronotum avec une petite carène sur ses côtés. Une seule espèce rencontrée. Miris changeant Mirisinstabilis, Uhl—.PI. IT, fig. 17. oO Miris instabilis, Uhl.—Proc. Bost. Soc. N. IH. 104 (1871). Miris vicinus, Prov. Nat. Can. IV, 77 1872). Miris affinis, Reut. - Caps. Am. Bor. in mus. Holm. 59 (1875). & 9 —Long. . 30.pce. Brun verdâte. Tête, prothorax et écus- son,avecune bande pâle depuis l'origine du rostre jusqu'à l’extré- mit: de l’écusson. Prothorax et élytres bordés sur les côtés d’une ligne pâle. Elytres brunâtres en leur milieu. Antennes rougeâtres, à premier article fort, plus long que la tête, hérissé de poils courts. Dessous verdâtre pâle, avec une tache noire sur le sternum et une ligne rouge de chaque côté de l’abdo- men. Pattes un peu plus sombres que l'abdomen. Très commuu. Très-variable dans sa coloration, le brun lemportant sur le verdâtre ou lui en cédant plus on moins. 3. Gen. TRIGONOTYLE. Trigonotylus, Fieber. (Treis, trois, gonu, coude, nœud, et {ylos, Chaperon). Tête beaucoup plus longue que large ; yeux touchant les angles du pronotum, celui-ci avec une stricture apicale entre * les carènes marginales, sinué à la base, à ponctuations obsolètes s 104 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES ‘sur son‘disque. Premier article des antennes aussi long que le pronotum. Une seule espèce rencontrée. Trigonotyle ruficorne. Trigonotylus ruficornis, Fall. Miris ruficornis, Fall.—Eur. Hem. p. 243. Miris viridis, Prov.—Nat. Can. IV, 98 (1572). Trigonotylus ruficornis, Fieb.— Hem. Suec. p. 133 fs Long. . pce. Giêle, linéaire, d’un beau vert gai im- maculé. Yeux bruns. Antennes, excepté la base du ler article qui est verie, articulations des pattes, jambes postérieures et tous les tarses, d’un rougcâtre bien prononcé.—C. R. Peu commun, bien reconnaissable par sa coloration. Trigonotylus pulcher, Reut., pourrait peut être aussi se ‘rencontrer sur notre territoire. Il ne diffère du ruficornis que par ses antennes pâles et sa couleur géntrale plus pâle, avec lignes brunes sur la tête, le pronotum et l’écusson. 4, Gen. LEPTOPIERNE. Leptopterna, Fieb. (Leptos mince, et plerna, ta on) Tête transverse avec un petit sillon sur le vertex. Veux distants du pronotum, celui-ci déclive en avant avec une stric- ture en forme de collier au sommet. Premier article des an- tennes plus long que le pronotum, nou atténué au sommet, Pattes longues, les postérieures surtout; tarses allongés, grêles, le 2e article le plus court, le 3e presque aussi long que le pre- nier. Corps à pubescence molle, Très rapprochés des Miris mais à tête beaucoup plus courte. Une seule espèce rencontrée. Leptopterne poli. Leptopterna dolabrata, Lin.— PI. IT, fig. 16. Cimex dolabratus, Lin. - Syst. Nat. V, 131. Miris cbbreviatus, Wolff.—Te. Cim. 115. Miris dolabratus, Fall. —Hem. Suec. 128. Phytocoris dolabratus, Burm.—Handb, IT, 267. Lopus dolabratus, H. Schæff,—Wanz. Ins. III, 251. Lopomoruhus dolabratus, Dougl. & Scott.— Br. Hem. 297. VI—PHYTOCORIDES. 105 Miris Belangeri, Prov.—Nat. Can. IV, 78 (1872). Brun-rougeitre; tête noire ; une ligne médiane à la partie anté- rieure, le pourtour des tubercules antennifères, une lignes autour des yeux interrompue en avant et en arrière, avec deux points sur le cou, blanc; prothorax noir, largement bordé de jaune pâle ou de blanc sur les côtés, avec une ligne de même couleur sur le milieu ; écusson assez grand, noir, avec une ligne blanche sur le milieu, embrassant toute la pointe et se retrécissant en forme de fer de lance ; élytres d’un brun rougeâtre sur le milieu et verdâtres sur les bords; membrane enfumée, antennes noires à la base et rougeâtres à partir de la moitié du 2e article ; dessous noir, tacheté de jaune ; la base du bec, une ligne sur les côtés de la poitrine, les côtés de l’abdomen, jaunes ; pattes jaunâtres, tachetées de gros points noirs.— Commun. a. Antennes toutes noires avec les pattes aussi toutes noires, b. Le verdâtre des élytres remplacé par du rougeâtre, c. Prothorax avec une grande bande blanche au milieu se prolongeant en avant sur chaque côté de la tête, ses bords latéraux bruns, l’écusson aussi blanc, n'ayant du noir que sur les côtés, Le 1er article des antennes avec une ligne blanche en dessus ; le vertex bordé de blanc sur les côtés. Nous pensons que cette dernière coloration est la typicale, les autres variétés n’en étant que des diminutifs. II— LOPARIDES. Pronotum légèrement marginé sur les côtés en avant, avec une stricture annuliforme au sommet. Ailes sans hamus Tête verticale, à vertex large, à jeues hautes. An- tennes insérées loin au-dessous des yeux. Elytres avec la nervure cubitale distincte, le coin en triangle allongé La grande aréole de la membrane divariquée Mâle avec le segment génital caréné en dessous. 5. Gen. RESTHÉNIE. Resthenia, Spin. (Anagramme de Theresina.) Tête courte, verticale. Antennes à premier article guère plus fort que le 2e, mais plus court, le 2e à peine plus long que 16.—Janvier 1587 106 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES le 3e; Pronotum bombé et incliné en avant avec une stricture en forme de collier au sommet ; les callosités médiocres. Ecus- son notablement renflé. Cuisses et jambes ni renflées, ni épi- peuses. Une seule espèce rencontrée. Resthénie remarquable. Resthenia insignis, Say. Capsus insignis, Say.—Am. Ent, I, 342. (PL. IL, fig. 8.) Long. .30 pce. Noir mat avec le sommet du pronotum rouge. Tête très courte; yeux saillants; rostre ne dépassant pas les hanches postérieures. Pronotum avec les élytres, y compris la membrane, d'un noir mat uniforme, le premier avec le tiers apical d'un beau rouge. Tout le dessous avec les patte-, noir.— PC. L'espèce 2nsitiva, Say, qu'on pourrait peut-être aussi ren- contrer sur notre territoire, a tout le pronotum avec l’écusson d’un beau jaune orange. 6. Gen. Lorie. Lopidea, Uhl. (De lopis, lopidos, écorce, écaille). Tête tres courte, verticale ; yeux très proéminents; vertex avec une impression transverse. Antennes assez longues, le ler article peu allongé, le 2e d'environ 3 fois la longueur du pre- mier, cylindrique ou atténué à chaque extrémité. Rostre attei- gnant les hanches intermédiaires. Pronotum en trapèze, plus large que long, ses côtés fortement carénés ; fracture du coin profonde. Aréoles de la membrane allongées, à côtés parallèles, triangulaires au sommet. Corps en ovale allongé, à côtés paral- lèles. Une seule espèce rencontrée. 1. Lopide confluente. Lopidea confluens, Say. Cansus confluens, Say.—Am. Ent. IT, 543 (1831). Capsus robiniæ, Uhl.—Proc, Ent. Soc. Phil. I, 20 (1861). Long. .20 pce. D'un jaune orange ou rouge-sang, finement pubescente, à côtés subparallèles. Tête avec 2 lignes noires con- fluentes sur le vertex, Les antennes, le chaperon, les pattes, VI—PHYTOCORIDES 107 noir, Premier article des antennes du tiers du 2e environ, Pronotum avec une bande transversale noire en avant. ÆEcusson d’un rouge noirâtre. Membrane noirâtre. Pattes avec l’extré- mité des hanches et des trochanters, testacé pâle, Abdomen avec une tache noire à l’extrémité.—PC. Var.—Elytres avec la marge costale jaune-pâle, s'étendant de l’épaule à l'extrémité du coin; membrane noire. L'espèce media, Say, pourrait aussi $e rencontrer sur no- tre territoire. Elle est très rapprochée de la précédente, étant plutôt noire que rouge, ses élytres n'ayant qu’une marge rouge sur les côtés. I IIi- PHY TOCORIDES. Corps moyen, allongé. Yeux grands, granulés. Antennes insérées au coin des yeux, avec le scape d'ordinaire long, dépassant le sommet du chaperon. Pronotum avec une stricbure apicule. Elytres à nervures cubitale et brachiale distinctes, la 1ère avec une branche complète. Coin en triangle allongé. Ailes sans hamus. Jambes spinuloses. La grande aréole divariqueée. ‘7. Gen. PayrocorEe. Phytocoris, Fall. (De phuton, plante, et koris, punaise). Tête petite, plus étroite que le prothorax ; antennes grêles, à peu près de la longueur du corps, insérées dans un coin des yeux; ler article très velu, long, épais; le 2e beaucoup plus long, le 3e court et fin, le 4e encore plus court et plus fin; pro- thorax trapézoïdal, rétréci en avant; pattes grêles, longues, sur- tout les postérieures. La tête allongée, triangulaire en avant, avec le 1er article des antennes épais, allongé et hérissé de poils épineux, distin- guent surtout ces insectes. Quatre espèces rencontrées. ler article des antennes fort épaissi et hérissé de poils HAE ANOMÈLEUX (ES ere eat l. scrupeus. ler article des antennes médiocrement épaissi, ne portant que quelques poils ; 108 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES Pronotum avec 2 gros points noirs sur son disque.2. colon. Pronotum sans points noirs; Forme plus allongée; écusson testacé avec 2 Aigñes/moiress secs... 18" eXITUS. Forme plus elliptique; écusson varié de erisetdo bruni.-ezes ie 25 devant bre . 4. inops. 1. Phytocore rude. Phytocoris scrupeus, Say. (PL ITT, Jig.1) re 3e Capsus scrupeus, Say.—Am. Ent. I, 342. Capsus tetrastigma, H. Schæf.—Wanz. Ins. TX, 166. Capsus externus, H. Schæf. Wanz. Ins. VITI, 16. Long. .38 pce. Jaunâtre avec nombreuses taches d’un roux sanguinolent, et couvert d’une pubescence courte, blanchâtre ; la tête avec 2 lignes sanguinolentes se continuant sur la partie antérieure du prothorax. Antennes à ler article épais, plus long que la tête et le thorax réunis, hérissé de nombreux poils noirs; le 2e pâle, légèrement épaissi et noir à l'extrémité, les 2 derniers bruns avec un anneau blanc à la base du 3e. Prothorax étroit, Elytres piquetées de roux, l’endocorie avec un point noir à la commissure, le coin d’un jaune pâle avec taches brunes sur sa marge postérieure et une tache brune sanguinolente sur sa poin- te ; la membrane obscurcie par de nombreuses taches brunes irré- gulières, la cellule majeure à angle postérieur légèrement arrondi, les nervures sanguinolentes. Pattes roussâtres avec points bruns, les hanches et la poitrine jaune-pâle, les cuisses postérieures avec un anneau pâle en avant du sommet, les jambes antérieures noires à l'extrémité. Rapproché du pallidicornis, Reut., mais avec les antennes brunes, le 2e article avec un petit anneau à la base du 3e étant les seules parties pâles, le 2e a aussi son tiers apical noir. Dans l’un et dans l’autre, la tête est allongée en cou postérieurement, éloignant les yeux du bord du prothorax. Le pallidicornis qui se distingue par une couleur plus pâle dans toutes ses parties, pourrait aussi peut-être se rencon- trer sur notre territoire. 9. Phytocore 2-points. Phytocoris colon, Say. Capsus colon, Say.—Am. Ent. I, 346 (1859) (1831). VI—PHYTOCORIDES. 109 Long. .25 pce. Corps allongé, d’un jaune verdâtre sale, lavé de roussâtre en certains endroits, avec une courte pubes- cence grise. Tête triangulaire, jaune-rous-âtre avec l’épistome noir. Antennes à ler article épais, aussi long que la tête et le thorax réunis, hérissé de poils raides plus courts et moins abon- dants que dans le précédent, le 2e article jaunâtre à ja base et brun à l’extrémité où il est un peu éjaissi, les 2 autres grêles et bruns, le 3e pâle à la base. Thorax avec un°gros point noir en- foncé vers le milieu de chaque côté de la ligne médiane. Ecus- son avec une carène pâle au sommet, Elytres avec la corie mar- ginée de noir à la commissure, le coin sanguinolent avec la pointe noire, le bord pâle.et une tache noire à sa base en dedans; mem- brane brune, avec une tache hyaline au bord marginal et une tache noire dans la cellule majeure, celle-ci circonscrite par une nervure pâle. Dessous blanchâtre au milieu et jaune-verdâtre sur les bords, la carène vulvaire de la $ noire. Pattes jaune- roussâtre. Espèce bien remarquable par les taches noires de son pro- thorax. Le type d'où Say avait tiré sa description ayant été perdu, on en était venu à douter de l'existence de cet insecte, lorsqu’en 1884 et depuis nous en avons capturé plusieurs exemplaires. 3. Phytocore très-bsau. Phytlacoris eximius, Reut.— Caps. ex. Am. Bor. 67. Long. .26 pce. Le dessus avec poils bruns et par endroits à pubescence blanchâtre. Tête testacée, à lignes et bandes bru- nes. Yeux grands, verdâtres. Vertex plus étroit que la largeur de l'œil. Premier article des antennes aussi long que le prono- tum, testacé, varié de brun-ferrugineux, les autres noirs, les 2e et 3e avec un petit anneau blanc à la base. Pronotum testacé-ver- dâtre, flavescent en avant, avec une bande transversale en avant de la bordure pâle de la base, noire et portant six échancrures en avant. cusson testacé avec 2 bandes noires divergentes en arrière. HElytres obscurément verdâtres, tachetées de ferrugi- neux; membrane hyaline, nuagée de brun, la marge extérieure avec une tache brune géminée, les veines brunes; la nervure cu- bitale épaissie et noire; l’aréole majeure avec sa moitié anté- 110 HÉMIPTÈRES—HÂTÉROPTÈRES rieure brune, Corps en dessous pâle, avec les côtés et l’extré- mité, noir. Pattes d’un testacé pâle, les cuisses variées de brun vers le sommet; les jambes antérieures avec trois anneaux bruns, les intermédiaires avec deux, les postérieures aussi avec trois, larges et quelquefois confluents, —CapRouge. Variable dans sa coloration. . Les élytres montrent souvent quatre taches lactescentes, 2 de chaque côté. Se distingue surtout du scrupeus par le ler article de ses antennes plus grêle, son pronotum plus large en arriere etc. 4. Phyro.core pauvre. Phytocoris inops, Uhl. Phytoconis inops, Uhl.—Hayd. Report, III, 418. JR —Long. .25 pce. Allongé, assez étroit, testacé, forte- ment arrosé de brun. Tête courte, plus claire que le reste sur le vertex, l’épistome brun tacheté de jaune; yeux gros, échancrés inférieurement, granulés, gris. Antennes longues et grêles, le premier article plus épais que les autres, aussi long que le tho- ‘ax et la tête réunis, ne portant que quelques poils épars, brun avec taches jau:.es, le 2e encore plus long, aussi long que 3 et 4 réunis, le 2e et le 3e avec un petit anneau blanc à la base, bruns dans le reste. Pronotum rétréci en avant, sans collier, sans cal- losités bien distinctes, convert de même que la tête d’une pubes- cence entremélée de poils blancs et bruns, les côtés noirs, la base avec une bordure pâle précédée d’une bande noire. L’écusson blanchâtre à la pointe, portant de même que les élytres une pu- bescence brune, entremêlée de blanchâtre se dessinant par taches irrégulières; le coin en triangle allongé, à fracture peu profonde, avec une tache pâle à la base; la membrane brune avec taches plus claires. Pattes brunes, blanches à la base de même que les hanch:s, les jambes antérieures avec 3 anneaux bruns, les cuisses postérieures avec 2 petits anneaux pâles et diverses taches épar- ses ; le ventre blanchâtre, noir sur les côtés. —CapRouge. M. Uhler, dans sa Check List, range cet insecte parmi les Neurocolpus, en lattribuant à Say, mais la description est de lui-même, M. Uhler, et l’insecte n’a pas les caractères des Neucrocolpus, ses cuisses ne. sont pas densément poilues à VI— PHYTOCORIDES JL! Pextrémité, le 1er article des antennes ne porte pas de poils raides épaissis au sommet etc. 8 Gen. NEUROCOLPE. Neurocolpus, Reut. (De neuron, nervure, et kolpos, sinus). Corps assez robuste ; front peu déclive. Antennes à premier article plus court que le pronotum, hérissé de poils dilatés au sommet, de la moitié environ du second, celui-ci épaissi au sommet, 3 et 4 pris ensemble plis courts que 2. Rostre ne dépassant pas les hanches }ostérieures. : Pronotum aussi long que large, très rétrécei en avant, sa stricture apicale large et bien distincte, ses côtés sinnés en avant du milieu et arrondis en en arrière, sa base auss largement arrondie. Pattes poilues, lus densément an sommet des cuisses et à la base des jambes ] ) celles-e1 spinuloses. Tarses postérieurs à articles 1 et 2 à peu près égaux, 3 un peu plus long. Une seule espèce. 1. Neurcolpe n‘buleux Weurocolpus nubilus, Say. Cupsus nubilus, Say.—Am. Ent. I, 841 1859) (1821. (PL III, fig. 3). Figewr. brune, sa base noire avec une tache hyaline à son bord marginal, la Long. 30 pce. Varié en dessus de noir et de gris verdâtre, avec poils courts nombreux, La tête et le thorax verdâtres. Antennes à articles termi- nés de noir, le ler épais et hérissé de poils raides, plus court que le prono- tum, le 2e distinctement épaissi à l’ex- trémité, Elÿtres avec une tache gris: à la base du coin et une noie à sa pointe, la membrane uniformément nervure de l’auréole majeure souveut blanche et toujours en.angle aigu. Pattes testacé-verdâtre, les cuisses avec poils noirs vers le * Fig 7.—Neurocolpus uubilus, Say, grossi. te HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES sommet, les postérieures brunâtres avec deux anneaux pâles, toutes les jambes avec 3 anneaux bruns. Les hanches et la poitrine pâles.—C. Var. Le coin sanguinolent avec sa pointe noire et les nervures des aréoles rouges. 9. Gen. ComPsocéROCORE. Compsocerocoris, Reut. Ls (De kompsos, élégant, kéros, vernis, et koris, punaise). Tête bombée entre les antennes ; yeux globuleux ; antennes filiformes, y compris le premier article qui est très long, le 2e grêle, non épaissi au sommet, prothorax trapezoïdal, peu élargi en arrière, portant deux impressions transversales dans sa partie antérieure, la première plus profonde, formant une espèce de cou, la 2e interrompue au milieu par un petit sillon longitudinal très court ; ses angles postérieurs arrondis, pattes grêles et longnes. Ces insectes se distinguent surtout des Phytocoris par le ler article des antennes qui est allongé sans être notablement épaissi et jamais hérissé de poils raides ; la tête est aussi moins penchée avec un petit sillon sur le vertex. Une seule espèce encore connue. Compsocérocore annulicorne. Compsocerocoris an- nulicornis, Reut.—Capsinæ ex Am. Bor. p. 70. (PI. III, fig. 4). Long. 30 pce. Corps allongé, de couleur grise ou brun-pâle. Les pattes et les antennes très grêles. Tête longue, triangulaire en avant. Bec dépassant les hanches postérieures, pâle, brun à. la base et à l'extrémité. Antennes longues et très grêles, le ler article très long, à peine épaissi, le 2e avec un anneau blanc au milieu, le 3e avec un semblable anneau à la base ; tous les articles bruns avec points blancs. Prothorax gris avec taches brunes, couvert d’une pubescence grisâtre, marginé de blanchâtre posté- rieurement, cette ligne blanchâtre se joignant à une autre longi- tudinale qui se répand jusque sur la tête. Elytres à fond gris tout tacheté de brun et de verdâtre, le coin avec la pointe noire, VI— PHYTOCORIDES. 119 et gris-blanchâtre à la base, la membrane brune avec les nervures et taches blanchâtres. Dessous pâle au milieu, y compris les hanches, le reste brun ; les pattes brunes, les 4#jambes antérieures avec 3 anneaux blanes, les cuisses postérieures avec une tache blanche en avant de leur sommet, leurs jambes brunes tachetées de blanc.—CapRouge ; rare. Espèez bien reconnaissable par les anneaux blancs de ses jambes. 10. Gen. CALOCORE. Culocoris. Fieb. (De KÆalos, beau, et Aoris, punaise). : Tête courte, verticale ; yeux globuleux, saillants ; 1er article des antennes plus court que le pronotum, épaissi, atténué à la base (PI. IT, Fig. 18); 2e article le plus long, le 4e le plus court ; pronotum bombé, triangulaire, à bord postérieur convexe, à angles postérieurs arrondis ; élytres molles, très finement velues ; pattes grêles, les postérieures plus longues ; jambes bien épineuses. Deux espèces rencontrées. Elytres marginées d’une ligne pâle ; pronotum sans PONNEMOITER Sen ee ou soc... Le TADIOUS, Elytres sans marge pâle; pronotum avec 2 gros points noirs -.:... Si cubes . 2. bipunctatus. 1. Calocore rapide. Culocoris rapidus, Say. Capsus rapidus, Say:—Am. Ent. I, 339 (1859) 1831). Capsus multicolor, H. Schf.—Wanz. Ins. VIT, 19. Long. 0, 32 pce. D'un beau brun clair. Antennes brunes avec des espaces blancs à la base des 2e, 3e et 4e articles; tête et partie antérieure du pronotum lisses, rougeâtres, brillantes ; prothorax lisse, très finement ponctué, jaunâtre, avec une grande tache brune transversale sur le sommet; élytres d'un brun clair, bordées ‘ie jaunâtre, le coin rouge sanguin à la base; membrano obseurcie, dépassant l'abdomen; abdomen brunâtre, son extré- mité rougeñtre; sternum Jaunâtre, ainsi que les pattes. —Cap. Rouge. C. 5 Commun sur les Eupatoires, E 17—Févricr 1887 114 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES 2. Calocore biponctué, Culocoris bipunctatus. Fabr. —kReut. Hem. Gymn. Scand.et Fenn. p. 37. (PI. III, Fig. 7). Long. .26 pce. Jaune-verdâtre avec teinte verte plus pro- noncée sur le disque du thorax et les é ytres. Antennes avec le ler article moins de la moitié du 2e, celui-ci obscur à l'extrémité: Thorax et élytres sans ponctuations, mais avec poils couchés nombreux ; le pronotum avec une ligne enfoncée transverse vers le milieu, en arrière de laquelle se voit un gros point noir ou brun de chaque côté de la ligne médiane.’ Elytres avec la mem- brane un peu enfumée, les cellules circonserites par une ligne claire. Dessous et pattes sans aucune tache.—CapRouge ; peu commun. Capturé à St-Hyacinthe, au Cap-Rounge etc. Quelquefois les élytres sont lavées de rouge-sanguin, alors les cellules de la membrane sont entourées d’une ligne ronge ; maïs les 2 points noirs du thorax suffisent toujours pour distinguer cette espèce. 11. Gen. PYCNOPTERNE. Pycenopterna, Fieb. (De puknos, épais et pterna, talon). Tête triangulaire en dessus ; yeux très rapprochés du pronotum, celui-ci en forme de cloche, fortement rétréei en avant avee un petit rebord au sommet. Le cou arrondi et sans rebord ; la callosité du front courbée en arc. Antennes à premier article plus court que le pronotum, le 2e plus long, cylindrique. Elytres à côtés subparalièles.- Pattes ordinaires. Une seule espèce rencontrée à Otttawa, et que nous croyons nouvelle. Pycno;5terne agréable. Pycnopterna amaæna, n. sp. Long. .32 pce. Brune variée dejaune, La tête noire, brillante, avec une ligne orbitale pâle en dedans des yeux attcignant le vertex. Chaperon saillant et prolongé en avant. Yeux finement granulés, non contigus au pronotum. Pronotum fortement rétréci en avant en forme de cloche, sans callosités distinctes en avant, finement rugueux en arrière, les côtés régulièrement sinüés, le bord postérieur arrondi et légèremest sinué au milieu, la moitié VI—PHYTOCORIDES 145 antérieure jaune-orange et la postérieure noire avec la marge blanche. Ecusson ponctué, jaune avec la base noire. Antennes brunes, le premier article plus long que la tête, le 2e aussi long que la tête et le pronotum réunis. ÆElytres brunes, la corie avec 4 lignes pâles de chaque côté, une à la marge, une autre sur la nervure cubitale, la 3e sur la nervure brachiale et la 4e sur le clavus ; coin en triangle allongé, jaune avec l’extrémité noire ; membrane plus ou moins brune. Dessous brun, les pattes avec les jambes jaune-pâle, Les orifices odorifères avec une petite ligne en avant, blanc, la base du ventre aussi blanche avec l'extrémité noire.—0O.tawa ( Fletcher). IV —CAPSIDES. Corps oval-oblong ou oval, un peu large. Tête avancée en avant. Vertex souvent marginé Joues peu hautes, lores indistincles. Yeux le plus souvent échancrés. Antennes plus éloignées entre elles à lu base que ne le sont les yeux. Prono- tum avec une stricture apicale, sa partie antérieure déclive, ses callosités distinctes, confluentes en avant, ponctué en «r- rière, à buse arrondie et d'ordinaire du double du sommet en largeur. Elytres à nervure brachiale rarement distincte, la cubitale à branche complète ou sub-complète; le coin asssz court, non allongé, à fracture souvent profonde. Ailes sans hamus. Jambes spinuloses. Aréole majeure divariquée. d à segment génital curéné. = Leur forme plus large, moins allongée, avec le premier ar- tiele des antennes plus court et le coin aussi plus court, dis- tinguent surtout les Capsides les Phytocorides. 12. Gen. CamProBrocHE. Camptobrochis, Fieb. (De kamptos, courbe et brochis, filet, chaperon). Corps ovale, convexe, glabre, brillant en dessus, avec ponc- tuations brunes fortement marquées, noir en dessous avec poils pâles, le prosternum jaune. Tête courte, verticale, lisse. Vertex convexe, marginé seulement près des yeux. Chaperon étroit, " “ se 116 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES très yroéminent. Veux gros, saillants, granuleux, non éloionés ‘du soumet du prothorax, échancrés en dedans. Rostre ne dé- passant pas les hanches intermédiaires, son premier article un peu plus long que la tête. Antennes à premier article ne dépas- sant pas le chaperon, le 2e beaucoup plus long que les 2? sui- vants réunis Pronotum fortement déclive vers le sommet, ponc- tué, à callosités distinctes, environ deux fois plus large à la base, couvrant la base de l’écusson. Elytres dépassant l’abdomen, à fracture du coin profonde. Membrane à aréole majeure arrondie. Cuises postérieures fortes ; jambes faiblement spinuloses, Tarses postérieurs à article 2 plus long que 1. Deux espèces rencontrées. Tête prolongée en avant des yeux, foite.......... 1. grandis. Tête très courte, faisant à peine saillie en avant des yeux... MELISSA . 2. nebulosus. 1. Camptobroche grand. Camptobrochis grandis, Uhl. Long. .20 pce. Fond d’ün jaune sale, avec nuages bruns et tout criblé de grosses ponctu:tions noires. Tête forte, lisse, peu penchée, jaune avec taches brunes, le chaperon jaune avec une petite ligne brune transversale à sa base et une autre longitudi- nale de chaque côté. Vertex long et lurge, jaune avec taches brunes en avant etun petit collier noir en arrière. Pronotum arrondi et fortement élargi en arrière, sa marge postérieure noire, les callosités noires, séparées par un petit sillon. Ecusson brun- foncé avec 3 taches pâles, l’une sur la pointe et une autre de chaque côté à la base. Elytresavec 2 bandes transversales brunes, June vers le m lieu de la corie et l’autre près de son sommet, le coin noir à son extrémité; membrane enfumée avec une tache pâle touchant à l'extrémité du coin. Dessous noir, avec l’extré- mité de l'abdomen et une bande sur les cô és, jaune-roussâtre. Les hanches et les pattes jaunâtre plus où moins brun.—Chicou- timi (Huart). 2, Camptobroche nébul-ux. Camptobrochis nebu- losus, Uhl. Cumptobrochis nebulosus, Uhl,— Hayden Rep. 417. VI—PHYTOCORIDES. LNT Long. .12 pce. Ovale, robuste, poli, fortement ponctué, d’un testacé olive pâle. La tête noire, polie, lisse; la carène de la base, une strie jignant chaque œil, une autre petite au milieu de la face, unc autre sur le chaperon, avec une autre de chaque côté, jaune-pâle, Antennes à courte pubescence blanchâtre, l'article basilaire noir, poli, le second jaunâtre-brun, plus foncé aux extré- mités, les 3e et 4e obscurément jaune-brunâtre. Le rostre plus ou moins brun, plus pâle à la base. Pronotum d’un testacé gri- sâtre, régulièrement convexe, avec ponctuations noires, profon- des, distantes, confluentes seulement près des bords ; une grande tache noire sur le disque et plusieurs vestiges sur les côtés et le bord postérieur ; les callosités noires, peu élevées, le collier, les bords latéraux et le bord postérieur, jaune, ce dernier arrondi et légèrement sinué au milieu. ÆEcusson noir, avec une tache de chaque côté à la base et la pointe, d’un blane d'ivoire. ÆElytres testacé-olivâtre, à ponctuations brunes distantes, les bords Taté- 1aux, la base, l'extrémité extéricurement, plusieurs taches en arrière du milieu et à la base, le bord intérieur et l'extrémité dif clavus avec le bord extérieur et la pointe du coin, brun-foncé, Le coin large, court, aigu. Membrane transparente, les nervures des aréoles, le milieu de leur bord avec une petite tache en ar- rière, brun. Le dessous noir, poli, ponctué, à pubescence jaunâtre, — Rare; non encore rencontré à Québec. 13. Gen. CoccoBarHes. Coccobaphes, Uhl. (De kokkos, rouge et Laphé, teinture). De forme ovale-allongée, ponctué et pubescent. Tête aussi longue que large, convexe, face verticale ; chaperon convexe, yeux éloignés du front, subpyriformes, très convexes, bisinués en arrière. Antennes un peu plus courtes que le corps, le pre- mier article plus court que le pronotum, rétréci à la base et au sommet, les articles 3 et 4 sétacés. Rostre atteignant les hanches postérieures, le premier article plus court que la tête, gros, très dilaté au sommet. Pronotum plus large que long, le collier large, aplati au milieu, les callosités transverses, s’unis- sant à la liune médiane, les bords latéranx non carénés, presque droits, le bord postérieur arrondi. Ecusson soulevé, presque 118 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES équilatéral, convexe. Coin long, rétréei en pointe fine an som- met ; corie largement arrondie aux bords latéraux ; la grande aréo'e longue, arrondie à son angle postérieur. Une seule espèce encore connue. Coccobaphes rouge-sang Coccobaphes sanguinarius, Uhl. — Proc. Bost. Soc. Nat. Hist. XIX, 401. Long. 32 pce. Rouge-sang plus ou moins obscur avec une bande iongitudinale à la commissure des élytres, à pubescence jaunâtre. Tête lisse, brillante, le chaperon et les yeux, noir. An- tennes noires, les deux articles basilaires pubescents avec des soics longues et obliques, les 2 derniers articles jaunes, grêles. Pronotum à ponctuations fines, profonde:, confluentes, avec pu bescence jaunâtre, les cullosités proéminentes e sans ponctua tions. Æeusson plutôt rugueux que ponctué avec une impressior. transverse à la base au milieu. Elytres finement ponctuées, avec une bande brune sur le clavus S'é.endant sur toute la membrane, les nervure: de la œrande aréole souvent rouges. Dessous rouge, brillant; les jambes plus où moins obscures, les tarses jaunes, noirs à l’extrémité.—CaphRouge, non très commun. La forme et la coloration de ce bel insecte suffisent pour le faire reconnaître de suite. 12. Gen, Lycus, Lygus, Hahn. (De Zygé, obscurité). : Tête triangulaire ; yeux très rapprochés du pronotum. Antennes à 2e article filiforme ou épaissi de la base à l’extré- mité, le premier plus long que la tête. Pronotum avec un bourrelet au sommet en forme de collier, d'ordinaire fortement ponctué en arrière. Elytres élargies postérieurement, à frac- ture du coin profonde et faisant une saillie sur la base de celui-ci. Pattes grêles, jambes spinuloses. Cinq espèces rencontrées. VI—PHYTOCORIDES. 119 Pronotum fortement ponctué en arrière; Coin jaune, semi-hyalin ; Taille plus forte ; pronotum fortement con- vexe, avec 4 points noirs en ariière des callosités, couleur flave........ ...-.. |. pratensis. Taille moindre; pronotum médiocre- ment convexe, avec des petites \ lignes noires en arrière des callo- | sités, couleur plus foncée, plus ou moins brunâtre ........ ....... 2. flavonotatus. Coin avec les bords sanguinolents et une grande tache brune au milieu ........ 3. Belfragel. Pronotum à ponctuations peu distinctes ; Couleur testacé-jaunâtre varié de brun .. 4, invitus. Couleur vert-gazon plus où moins pâle... 6.coniaminatus. 1 Lygus des-prés. Lygus pratensis, Lin. Capsus lineoloris, Beauv.—Ins. d’Afr. et d'Am. p. 187. Long. 27 pce. Jaune-verdâtre plus ou moins obseurei de brun ou de rougeâtre, fortement ponctué. Antennes brunes à partir du tiers supérieur du 2e article, le reste ronge-sang, Pro- thorax bordé tout autour d’une ligne pâle, le bord antérieur en forme de petit cordon, une petite ligne b'une de chaque côtéde la liwne médiane audessus de l’impression transversale avec nne autre à chaque angle postérieur. Ecusson brun-roussâtre, avec la pointe et une petite ligne de chaque côté à la base, polies. Elytre vert- roussâtre avec les nervures pâles traversées +ers le pli par une bande brune, le coin pâie terminé par un point noir, membrane tachée de brun-roussâtre, Dessous jaune avec une bande rous- sâtre sur les côtés. Pattes jaunes, les cuisses annelées de rous- sâtre à l'extrémité. - CC. Variable dans sa coloration. Les deïx petites lignes da thorax sont quelquefois réduites à de simples poiits, et la rap- prochent ainsi du Calocoris bipuncetutus, mais ses couleurs plus variées et surtout les côtés de ses élytres quisont distinetement élargis au milieu permettront toujours de ne pas le confondre avec ce dernier. 120 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES 2. Lygus à-taches-jaunes Lygus flavonotatus, Prov. Capsus fluvonotatus, Prov. - Nat. Can. IV, 103 (1872). Oapsus strigulatus, Walk.—Cat. Brit. Mus. VI, 94 1873). Z$. Long. .25 pouce. Brun plus ou moins foncé, varié de jaune et de rougcâtre, distinctement ponctué. Antennes brunes, la base du 2e article plus claire. Tête jaune, linéolée de noir ct de rougeâtre. Thorax poli, brillant, ponctué, noir plus ou moins foncé, tout le pourtour avec une ligne jaune, 5 lignes noires sur le disque, celle du milieu comme doublée de chaque côté de la ligne médiane, près du collier. Pointe de l’écusson, souvent avec 2 petites lignes sur leur disque, jaune plus où moins cluir. Le coin porte une grande tache pâle-hya- line et se termine par un point noir; membrane plus ou moins obscure, nuagée de roussâtre. Dessous noir avec ligne pâle sur les côtés. Pattes brunes avec taches jaunes, les cuisses portant toute: un ou deux anneaux jaunes à leur sommet.—CC,. Beaucoup plus commun que le précédent dans les envi- rons de Québec. On le rencontre fréquemment dans les jardins, où il nuit parfois considérablement à certaines fleurs délicates. Il paraît affectionner particulièrement les dahlias dont ïil arrête souvent la floraison. Ses piqûres sur le pédloncule qui porte le jeune bouton, force celui-ci à s’incliner du côté blessé et à se déformer lorsqu'il ne se-flétrit pas tout-à-fait. Quoique très variable dans sa coloration, les taches jaune- olair du coiu le distinguent surtout de ses voisins. 3. Lygus de-Beïfrage. Lygus Belfragei, Reut. Lyqus Belfragei, Reut.—Caps. ex Amer. Bor. p. 71. Long. 25 pce. D'un verdâtre pâle, souvent rougeâtre; la tête lisse avec une ligne lonvitudinale brune sur le vertex. An- tennes à article ? plus long que la largeur de la base du prono- tum, noir vers l'extrémité, le 3e avec un petit anneau pâle à la base, son extrémité de même que celle du 4e brune. Pronotum plus où moins brunâtre à la base, Elytres plus ou moins nuagées de brun, ce brun formant une bande transversale vers l’extré- mité: le coin avec une tache brune au milieu; la membrane à VI—-PIIYTOCORIDES 121 nervures pâle:, aréoles avec un arc brun au sommet, le reste de la membrane enfumé avec une tache claire au bord extérieur à la suite du coin, et une autre plus où moins distincte au milieu, Dessous d’un rouge sang, avec une large bande noire au milieu et une autre de chaque côté sur les flancs; les jambes avec points et petites épines noires. —CapRouge, Chicoutimi. Le coin colorié distingue surtout cette espèce de la précé- dente. Variable dans sa coloration. 4. Lygus sans-éclat. Lyqus invitus, Say. Capsus ir Jitus, Say.— Am. Ent. I, 345 (1859) (1831). Long. .19 pce. D'un brun livide ou noirâtre ; la tête brun- alivâtre. Antennes avec le ler article un peu moins de la moitié du second, celui-ci noir à l'extrémité. Thorax à fines ponctuations transversales, portant, de même que les élytres, des poils couchés jaunâtres nombreux. cusson avec une bande pâle au delà du milieu. EÆElytres avec une tache blanche sur le coin, et le bord latéral verdâtre, la membrane avec quelques taches plus foncées. Pattes vertes, les cuisses postérieurs noires à l'extrémité, Dessous verdâtre avec une bande brune sur les côtés, —C. Se distingue surtout de la précédente par ses fines ponc- tuations et sa plus petite taille. 9. Lygzus souillé. Lyqus contaminatus, Fall. Phytocoris contuminatus. Fall. — Hem. Suec, 79. Capsus viridis, Flor, Rh. Livi. [, 531. Lyqus contaminuatus, Reut.—Caps. ex Am. Bor. 65. Long. 20 pce. D'un vert gazon uniforme, avec légère pubes- cence blanchâtre, plus pâle en dessous. L'extrémité des deux articles terminaux des antennes avec celle des tarses, noire ou brunâtre. Pronotum faiblement déclive, concolore. Les élytres avec une petite ligne noire traversale plus au moins distincte près du coin. ÆEcusson transversalement rugucux ; membrane légèrement obscurcie, à nervures pâles, les aréoles brunâ.res. Les jambes jaunâtres.— Rare. Bien distincte par sa coloration uniforme. Cette espèce est commune à l’Europe et à l'Amérique. 18—Mars 1887 199 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES Gen. 14. PfécirocaPrse. Pœcilocapsus, Reut. (De poikilos, varié et kapsus). \ Forme ovalaire, assez large ; corps glabre, lisse, à peine ob- solètement ponetué. Tête fortement penchée, presque verticale, à 5 angles, à vertex caréné (souvent obtnsément), chaperon à peine proémivent, distingué du front par une impression peu profonde. Antennes insérées dans le sinus des yeux, à premier article assez long, le second pilosule et épaissi au sommet. Veux proéminents, contigus au pronotum, lisses, échancrés intérieure- ment. Pronotum à base arrondie deux ou trois plus large que le sommet. Fracture du coin, profonde. Jambes spinuloses. Quatre espèces rencontrées. Jaune varié de noir ; Elytres jaunes avec bandes noires; Bord interne de l’élytre jaune depuis la pointe de l’écusson jusqu’à la membrane... 1, lineatus. Bord interne de l'élytre noir ........ .....…. 2. affinis. Elytres noires avec le bord costal jaune... 3. marginalis. Noir varié de rouge sanguinolent......... ...... . 4, goniphorus. 1. Pécilocapse à-lignes-noires. Pœcilocapsus linea- tus. Fabr. Lygœus lineatus, Fabr.—Syst. Rhyng. 254, 152. Capsus &-vittatus, Say.—Am. Ent, I, 839. Long. 28 pce. Jaune et noir; dessus jaune avec 4 ‘bandes longitudinales noires, dont deux plus larges, de chaque côté de la ligne médiane, se prolongeant sur l'écusson et la partie postérieure du prothorax, les deux autres plus petites près des bords latéraux. Membrane noire. Antennes noires, le ler article plus au moins jaune, de la moitié du 2e environ. Dessous jaune, sans aacune tache.—C. Se rencontre fréquemment sur la rhubarbe dans les judins ; attaque souvent les dahlias, et par ses piqûres multipliées sur les boutons, fait périr ceux-ci avant leur épanouissement. VI— PHYTOCORIDES, 123 2 Pécelocapse voisin. Pœcilocapsus, affinis, Reut. Metriorrynchus afinis, Reut.—Caps. ex America boreali p. 74. (1875). Lone. 23 pce. Noir avec la tête fauve, la base et le sommet plus au moins obscur; yeux noirs, Pronotum d’un fauve jaunâtre avec deux grandes taches discoïdales noires s'étendant presque jusqu’à la base, ou noir avec le sommet, les côtés, et une bande longitudinale au milieu, jaune. Ecusson avec une ligne Jaune médiane. Elytres avec les nervures jaunes ainsi qu'un are à la base du coin; membrne noirâtre. Dessous noir, le prosternum jaunâtre de même que la base des hanches. Pattes jaunâtres, les hanches postérieures avec leurs cuisses brunes à la base, les jam bes à petites épines noires; tarses noirs au sommet. - Ottawa, R. Bien distinct par sa coloration. 3. Pécilocapse à-marge-pâle. Pœcilocapsus margina- lis, Reut.— Caps. ex Am. boreali, 75. Long. .23 pce. Noir, la tête avec 2 bandes à la base conver- gentes en arrière, testacées.…. Le 2e article des antennes pâle à la base. Le’costa avec la base de la nervure costale, jaune pâle. Pattes d’un testacé jaunâtre, y compris les hanches antérieures, les cuisses noirâtres à la base, les jambes à petites épines noires, noires au sommet, de même que le sommet des tarses. Li: rostre plus au moins testacé à la base.—Ottawa (Harrington). Var.—Ln tête testacé-jaunâtre, avec le chaperon, les joues ct une bande transversale sur le vertex, noir. Pronotum testacé-jau- nâtre, sa partie basilaire ayec 2 grandes taches noires coufluentes à la base, mais n’envahissant pas les côtés. o coin testacé à la base, noir à l'extrémité. 4. Pécilocapse goniphore, Pœcilocapsus goniphorus, Say. Capsus goniphorus, Say.—Am. Ent. I, 341. Long. .25 p:e. Noir avec les bords rouge-sang.: LA tête plus où moins variée de rouge, ordinairement noire à la base et au sommet; les orbites queiquefois teints de jaune supéricurem :nt, Antennes noires, le second article légèrement épaissi au sommet, le 3e plus au moins pâle à la base, Pronotum largement marginé 124 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES de rouge-sang, laissant une tache noire triangulaire au milieu dont la base re confond avec .a base même du pronotum, et dont le sommet se rapproche plus au moins du bord antérieur. Elytres avec la corie largement marginée de rouge-sang sur les côtés. Le dessous avec les pattes, noir, les jambes plus au moins pâles dans leur moitié apicale.—CapRouge, C. Très variable dans sa coloration. Var. &. Tout noir avec seulement l'extrémité des jambes et la base des tarses, jaune-pâle. - Var. b. Cuisses rousses ; jambes et tarses pâles. Van. c. Thorax roux avec à peine apparence de noir. 16. Gen. OrrHops. Orthops, Fieb. {De orthos, doit et ops, œil). Tête vue en dessus en ovale transverse ou triangulaire, à peine saillante en avant des yeux ; cou arqué, sans anneau trans- verse. Veux contigus au pronotum; vertex très court. Pro- notum avec un large reLord au sommet. Le chaperon formant une courbe en se dirigeant vers le vertex. Le premier article des tarses postérieurs plus court ou éval au second. Une seule espèce rencontrée. Orthops à-écusson-pâle. Orthops scutellatus, Uhl.—U. S. Geol. Survey, p. 420. Long. 22 pce. D'un jaune verdâtre. Tête jaune, polie, lisse, sans ponetuations. Chaperon noir et s’unissant à une tache noire qui s'étend vers la base du vertex. Yeux brun-foncé, la gore et les sutures entre les joues noirâtres. Rostre jaune-verdâtre à ex- trémité brune, atteignant les hanches postérieures. Antennes mo- dérément épaissies, jaunes avec une teinte de brun, le second ar- ticle aussi long que le pronotum, épaissi à son sommet, Prono- tum avec une pente courbe vers le sommet et les côtés, lisse, poli, à ponctuations gw1osses, avec un petit arc noir en arrière de chaque callosité, un nuage brun à la base, et une courte bande longitudi- nale noire sur les côtés qui sont déprimés et ponctués, le bord pos- terieur arqué, les bords latéraux aigus, et comine recourbés ; le ster- VI— PHYTOCORIDES ‘ 125 num noiâtre, les flancs noirs marginés de jaune. Les pattes et les hanches jaunes, les genoux et le sommet des jambes teints de brun, de même que l'extrémité des tarses avec les ongles. Ecus- son pâle, noir à la base, transversalement rugucux, finement pu- bescent, Elytres beaucoup plus longues que l'abdomen; la corie jaane-brun ou verdâtr:, avec une grande tache au sommet et tout le clavus, brun, le bord costal plus clair; le coin jaune marginé de brun en arrière ; la membrane avec un nuage au sommet et les nervures, brun. Ventre d’un jaune clair, non ponctué, poli, âvec une bande brune de chaque côté.—Cap-Rouge, PC, Var.—Le pronotum avec 2 petites lignes longitudinales rouges près des bords latéraux. VaAR.— Presque tout noir ; le pronotum avec seulement une ligne médiane pâle et une autre plus petite de chaque côté; la corle avec une grande tache triangulaire pâle peu au dessous de sa base ; l’écusson jaune. 17. Gen. SYSTRATIOTE. Systratiotus, Dougl. & Scott. (De systratiotes, compagnon d'arme, camarade). Ce genre est très voisin du précédent, il n’en diffère guère que par les caractères suivants : Corps ovalaire, le plus souvent opaque ; bec court, dépassant à peine les hanches antérieures ; fracture du coin très profonde, anguleuse, | Une seule espèce rencontrée. Systratiote chasseur. Systratiotus venaticus, Uhl. Charagochilus venaticus, Uhl.— Hayden Surv. of Mont. p. 414 (1869). Rhopalotomus rubronatus, Prov.—Nat. Can. IV, p. 105, (1972): Long. .22 pce. D'un noir foncé uniforme, opaque. Le vertex caréné avec une tache jaune près de chaque œil. Antennes avec le 1er article moins de la moitié du 2e, celui-ci non épaissi à l’ex- trémité. Prothorax finement ponctué, avec 2 callosités transver- sales bien distinctes à sa partie antérieure, souvent avec ses côtés jaunes. Elytres portant sur le coin une grande tache rouge-orange, 126 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES la membrane moins foncée que la corie, ses cellules circonscrites par une ligne rouge. Dessous noir. Pattes noires avec les han- ches et la base des cuisses jaune plus au moins roussâtre. —AC. Variable dans sa coloration ; Ja tache du coin souvent ab- sente, dans e2 cas les cellules de la membrane sont eirconscrites par une ligne eluire. Ecusson jaune dans sa moitié apicale, &ec. 18 Gen. PamÉroco:r. Pamerocoris, Uhl. (De pamera, ab'réviation Ce pachymera, grosse cuisse, et Æoris, punaise). Tête horizontale, allongée en eône, resserrée en arrière des yenx, comprimée et rétrécie en avant. Yeux gros, suborbicu- laires, proeminents, presque aussi larges que le vertex entre eux, faisant saillie en dehors du pronotum. Chaperon oblique, un peu arqué, proéminent, occupant la longueur entière de la tête en a/ant; jones supérieures aplaties en lames, parallèles au chaperon au dessus d'elles et atteignant: presque son extrémité, les inférieures très petites, situées oblijuement au bout des pre- mières. Antennes longres, à premier article. dépassant à peine le sommet de la tête, le second cylindrique, le plus long, le 4e un peu plus long que le 3e. Rostre grêle et long, dépassant les hanches postérieures. Pronotum campanulé, larve à la base, étroit au sommet avee un petit collier en forme d’anneau, les côtés carénés et sinueux, le lobe antérieur convexe, les callo- sités séparées par un petit sillon, le bord postérieur concave avec les angles longs et étroits. Ecusson plus long que large, aigu an sommet avec une impression transverse pres de la base, Elytres aplaties, à peiné plus larges en arrière, le bord costal relevé en carène, légèrement arqué, le coin en triangle allongé, à pointe très aiguë, membrane longue. Hanches longues, fortes et comprimées, les antérieures plus longues; les cuisses com- primées, creusées sur leur face latérale ; jamb:s grêles, tarses allong's avec le premier artiele Le plus long. Une seule espèce rencontrée, VI— FHYTOCORIDES. sy. Pamérocore brun. Pamerocoris brunneus, Prov. Lygus brunneus, Prov.—Nat. Can. IV, p. 104 (1872). Pamerocoris anthocoroides, Uhl.— Ball. U. $. Geog. Sur. p. 425 (1877). Long. .22 pce. Brun, tête un peu plus claire, le bec pâle, brun à la base seulement. Thorax brun-jaunâtre. Elytres avec une tache hyaline triangulaire ayant sa base à l'épaule, le coin aussi blanc avec une tache noire, la membrane brune avec nuiges blanchâtres, Le premier article des antennes moins de la moitié du second, celui-ci non épaissi à l'extrémité. Dessous noir, blanchâtre au milieu. Pattes pâles, l'extrémité des cuisses avec les jambes portant des annulations de brun.—C. 19. Gen. PÉCiLoscyTE. Pœciloscytus, Fieb. (De Poikilos varié, et skytos peau, cuir.) Forme étroite, linéaire ; tête transversale, face presque ver- ticale. Yeux médiocrement saillants, contigns où à peu près au pronotum, échancrés en dedans. Vertex marginé aux côtés. Pronotum deux fois plus large à la base q au sommet, densé- ment et peu distinctement ponctué, pabescent de même que les élytres. Uoin déclive, à fracture profonde, Cuisses postérieures reuflées ; tarses postérieurs à article 1 peu ou pas plus long que 2. Corps opaque ou sub-opaque en dessus. Deux espèces rencontrées. Pronotum sans taches noires discoi lales = 73. 1: Sericeus. Pronotum avec 2 grandes taches noires discoïdales.. 2, basalis. . 1 Péciloscyte soyeux. Pœciloscytus sericeus, Uhl.— Bulletin U. S. Geol. Survey, p. 422. Long. .D'un jaune ve dâtre avec teintes plus au moins p'o- * noncées de brun ou de roux. La tête et tout le dessus à pubes- cence dorée. Tête jaune, très polie, contrastant avec le reste du corps qui est opaque; yeux noirs; chaperon plus au moins teint de brun. Antennes d’un jaune brurâire, où brun pâle, le 1er article épais, brun ou noir, surtout dans Ja ®, le second brun à la base et au sommet, Pronotum plus large que long, peu convexe, 128 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES les côtés non carénés, les tallosités souvent avec une ligne brune en arrière, ct un point au centre de chacune, les côtés souvent avec uné bande brurâtre. ÆEcusson avec la partie postérieure du disque un peu élevée, la base souvent brune. Elytres d’un jaune verdâtre pâle, plus clair aux côtés, le clavus avec une tache bru- nâtre excepté à la base, le coin rouge avec les bords jaunes, quel- fois sans trace de rouge avec taches brunes. Membrane légère- ment enfumée, pâle à la base, souvent avec la petite aréole brun- foncé. Ventre jaune ou jaune-rougeâtre, poli, avee une bande noire au milieu. Les pattes et les hanches jaunes, les cuisses un peu plus brunes, traversées pur 2 ou trois bandes obliques plus foncées ; les jambes brunes à lextrémité.—CapRouge. Très variable dans sa coloration, souvent d'un jaune ver- dâtre uniforme avec la tête jaune et les yeux noirs. 2. Péciloscyte basal. Pœæciloscytus basulis, Reut.— Caps. ex Am. Bor. p. 73. Long, .20 pce. D'un jaune verdâtre opaque avec pubes- cence dorée. Antennes pâles, le ler article entièrement, le 2e à la base et dans la © aussi au sommet, noir, les 2 derniers bruns. Le chaperon avec une tache de chaque côté à la base des an- tennes, des stries sur le vertex, 2 bandes sur le pronotum, tron- quées en avant eten arrière, les angles antérieurs, la base de l’écusson, avec une tache sur la corie, brun plus où moins foncé. Le coin rouge, testacé au sommet, membrane brune à nervures jaunes ; d'avec le dessous testacé, la @ avec une grande tache noir au milieu ainsi que la poitrine. Pattes testucées, les cuisses avec 2-4 anneaux bruns, les jambes à épines brunes, les tarses testarcés.—CapRouge. AC. Variable duns sa coloration, le coin souvent sans trace de rouge. 20 Gen. CaPse. Capsus, Fabr. (De Cupsus, coffre). L4 Corps ovalaire, peu allongé ; tête triangulaire. Antennes plus courtes que le corps, le ler article plus long que la tête, \ s’'épassissant de la base à l’extrémité, le 2e épaissi en massue à A SO SO RE de LS 7 TPE GOT PTE, FTS VI—-PIHYTOCOLIDES k 129 l'extrémité à partir du milieu, les 2 autres courts et gréles. Prothorax peu rétréci en avant, ses côtés droits, Elytres à ner- vures indistinctes sur la corie. Pattes avec les cuisses très épaisses. | La massne du 2e article des antennes est avant tout le . caractère distinctif de ce genre. Une seule espèce rencontrée. Capse noir. Cupsusater. Fieb,. Rhopalotomus ater, Fi b. -Eur. Hem. 263. .Capsus teshudineus, Say.— Long. .28 pce. Noir; tête et le prothorax lisses et brillants, le dernier fortement ponctus, débordé par les yeux au sommet, les callosités moyennes, lisses, les côtés À peines sinués. Antennes à articles 1 et 2 noirs, les 2 autres pâles à la base. Elytres den- sément ponctuées, subopaques, membrane plus claire. L2s pattes et le bec d’un jaune roussâtre plus au moins lavé de brun, les 4 cuisses antérieures au milieu, les postérieures au sommet, ayec l'extrémité de leur jambes, noir.—CapRonge, C. | Le 2e article des antennes de cette espèce peut la faire re- connaître de suite. V. BRYOCORIDES Corps petit, glabre. Vertex subimarginé en arrière; chaperorni fortement proéminent. Yeux non échancrés inté- rieurement, non contiqus au sonvmet du pronotum. Anten- nes insérées au coin interne des yeux. Pronotum avec une stricture apicale étroite mais distincte, tronqué à lu buse. ses angles postérieurs aigus, Elytres avec la nervure cubi- tule profondément murquée au-delà du inilieu. Ailes sans humus. Hanches postérieures éloignées des épipleures. Jam bes mutiques. Turses à dernier article renfle. 21 Gen. MoxaLocorE. Monalocoris, Dahlb. (De monos, unique, alor, -alokos, sillon, et ko ts). Têiw transverse, presque verticale. Pronotum beaucoup 19 — À vril, 1587. ee" 130 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES plus large à la base, portant une stricture annuliforme an som met, ses côtés non aigus. Antennes pas. plus distantes entre elles que les yeux. Espèces souvent dimorphes. Elytres avec la nervure cubitale profondément marquée au-delà dun milieu ; la membrane avec une seule aréole presque demi-ronde. Ros- tre long, atteignant les hanches postérieures. Une seule espèce connue. Monalocore de-la-fougère. Monalocoris filicis, Lin. Cimex filicis, Lin.—Syst. Nat. 718. Phytocoris filicis, Fall. - Hem. Suec. I, 108. Capsus filicis, Myer.—Dür. Caps. 71. Long. .11 pe. Noir varié de jaune ; le pronotumet la base de l’écusson fortement ponctués. Tête jaune avec le chaperon et les yeux, noir. Antennes pâles, brunes à l'extrémité. Pronotum avec une stricture distincte au sommet, les angles postérieurs, le col- liér apical, les bords latéraux des élytres avec la membrane, jaune, la dernière plus ou moins obscurcie à la base. Dessous noir opaque, les pattes avec les hanches, pâles.—CapRougr. Commun sur les fougères. VI. CALLÉCORIDES Corps allongé, brièvement ovale. Téte verticale on pen- chée. Vertex souvent marginé. Joues d'ordinaire hautes. Antennes non ou à peine aussi distantes entre elles que les yeux supérieurement. © Pronotum avec ou sans stricture api- cale, plus ou moins ponctué. Elytres à nervures obsolètes, la branche du cubitus rarement complète, et duns ce cus point de stricture apicule au pronotum, souvent plus courtes dans les ®. Ailes rarement avec un humus, et duns ce cas le pronotum avec une stricture apicale ou aver les yeux penchés sur le pronotum. Aréoles de la membrane le plus souvent grandes et conniventes au sommet, rarement divari- quées. Segment génital du 3 non caréné longitudinale ment avec les pinces souvent étendues. VI— PHYTOCORIDES. 131 22. Gen. PicorHore.. Pilophorus, Hahn. (De pilos, poils laincux, et phoros, qui porte). Corps allongé, sub-opaque, à peu près lisse. Tête grosse, penchée. Vertex larg, couvrant le sommet du pronotum, mar- giné postérieurement. Chaperon confluent avec le front, large, déprimé ; yeux gros, penchés sur le pronotum, divergents en avant. Rostre atteignant le 3e segment ventral. Antennes à premier article ne dépassant pas le chaperon, le 2e épaissi au sommet, les 2 derniers capillaires. Pronotum sans collier au sommet, à callosités peu distinctes, à base échancrée, laissant à découvert la base de l’écusson. Elytres avec 2 lignes trans- versales de poils argentés au milieu d: la corie, sinuées sur les côtés, élargies et convexes à l'extrémité. (Coin en triangle allongé avec un point blanc à l’angle interne ; fracture profonde. Membrane à aréoles courtes; ailes avec un hamus. Pattes longues. Abdomen plus au moins resserré la base. Ë Une seule espèce rencontrée. Pilophore bifiscié.— Pilophorus bifasciatus, Fab. Cimezx bifusciatus, Fab. —Mantissa 11, 805. Camaranotus cinnamopterus, Fieb.—Eur. Elem. 314. Pilophorus bifasciatus, Reut.—Caps. Syn. 2 Long. .18 pce. La tête, le pronotum, l'écusson avec l’extré- mité des élytres, noir ; la corie excepté à l'extrémité, brun-cannelle- Antennes à 2e article fortement renflé à l'extrémité, brun avec la partie renflée noire, le 3e blanc à la base, Elytres avec une ligne argentée au milieu et une autre à l'extrémité du clavus. Pattes fauves, les jambes postérieures noirâtres.—CapRouge ; peu commun. Insecte toujours facile à distinguer, tant par sa coloration que par sa forme. 23. Gen. STIPHROSOME. Sfiphrosoma, Fieb. (De stiphros, compact, et soma, corps). Corps compact, presque quadrangulaire, têe très courte, 4 132 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES verticale ; antennes très fines; 2e article le plus long, 1er à cle à peine renflé ; prothorax coupé droit en avant et en arri trapézuïdal, plus large que long, sans aucune protubéran ‘élytres presque lisses, presqu’arrondies à l'extrémité ; cuis postérieures renflées. Une seule espèce. “Stiphrosome noir, Stiphrosoma styqicus, Say — 1 ‘Ent. I, 344. Long. .15 pce. Noir brillant, dessus et dessous; les jones, ! antennes, les james et les tarses, jaune-pâle. Antennes à pren t article court, renflé et arqué, le 2e plus où moins noir à l'ex mits. Vertex très large. Membrane avec une grande tache cl: à la base. Cuisses roires avec es extrémités pâles. -C. Var. Face toute noire ; antennes noires, le Ler article : lement plus ou moius pâle; membrane sans tache claire. Cette espèce se reconnait toujours facilement par son ] notum plus large que d'ordinaire au sommet, son vertex le aussi et très court. 24. Gen. TRiCHIE. Trichia, Reut. (De triz, trichos, poil). Corps ovale-oblong, glabre, à poils longs en dessus, € l'exception de la tête, assez fortement ponctué quoique densément. Tête verticale, assez grande, finement margi surle vertex; chaperon distinct du front, moins proémin lores distinctes. Yeux peu distants du pronotum, grands, tement granulés. Rostre atteignant les hanches postérien -. Antennes à peu près glabres, lés artic'es à peu près dés grosseur, le 2e un peu plus court que 3 et + réunis, le 4e } du double plus court que le 3e, le premier dépassant pen chaperon, insérées au coin des veux. Pronotum avec : étroite stricture apicale, son disque délive en avant, les ca sités peu distinctes, tronqué à la baise, les côtés distinctem sinués. Elytres avec l’aréole interne très petite, lexterne arr die au sommet. Pattes longues, les jambes ‘spinuleses, tarses à article 2 plus long que 1, égal à 5. L VI—PHYTOCORIDES AVES Ce: irsectes ont toute l'apparence des Lygus, mais leur pronotum tronqué à la base permettra toujours de les distinguer. Une seule espèce encore connue. frichie ponctulée, Trichia punctuluta, R'ut. Cap.ex Am. Bor. 82 Long. .18 pce. Testacée, avec longs poils jaunes, les anten- nes et les pattes plus pâles ; les yeux bruns. L'écusson jaune avec une ligne brune à sa base; la membrane blanchâtre avec une grande ta he brune apicale, ses nervures pâles, Vau. a. —-La corie avec une grande tache brune près de Le) l'angle interne. Var. b.— L'écusson aussi brun. Van. c. — La tête, l'écusson ét une petite tache à l'angle interne de la corie, brun. Var. d.—Une tache à l'angle interne de la corie, l’écusson jaune, mais bordé d’une ligne noire, la base du pronotum légè- rement obscurcie. É C'est cette dernière variété qu’on nous a transmis de Niagara. Il est très probable que cette espèce se trouve aussi dans notre Province. 25 Gen. STÉNAROPS. Sétenarops, Uhl. Forme allongée, à côtés presque parallèles. Tête plus large que le sommet du pronotum, resserrée à la base, la face presque verticale, convexe au milieu, le vertex aplati et bordé en ar- rière par une carène, Yeux gros, ovales-globulenx, à base proéminente et un peu oblique Le chaperon avec une impres- sion à la base, contracté inférienurement, très proéminent, se cour- bant eu dessous ; les joues grandes, presque verticales, triangu- lairement arron liesçau som n:t, les lores plus longues, subfusi- formes. Bec court et fort, l’article basilaire gros et comprimé, eoudé, un peu plis long que la tête : la gorge concave. An- tunes lonunes et urêles; l'article basilaire plus long que la tête, cylindrique, légéretuvnt courbe, le 2e très long et d'égale 134 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES grosseur, le 3e plus grêle ct plus court. Pronotuin un peu plus large que long, légèrement convexe, les côtés faiblement con- caves. Les pattes fortes, les cuisses comprimées, les jambes postérieures très longnes ; l’article basilaire des tarses plus court que le second, Ecnsson très faiblement convexe, Elytres apla- ties, le bord marginal fortement caréné, presque droit. Aréole majeure carrée au sommet. Le front bombé de ces insectes empêche surtout de les con- fondre avec les Lygus, dont ils ont à peu près la même appa- rence extérieure. Deux espèces connues. Blanc verdâtre ou jaunâtre, sans aucune tache ; taille plus petite, élytres, plus étroites .......1. chloris. Vert-jaunâtre plus foncé ; élytres moins parallèles 2. malinus. 1. Sténarops jaune, Stenarops chloris, Uhl.—Baull. U. S. Geol.. Survey p. 419. Long. 22 pce. Net et fortement pouctué; d’un jaune pâle uniforme, brillant, S:s antennes noires ou brunes, l’article bast-: laire annelé de blane à la base. Elytres avec la suture au delà de l'écusson plus où moins ob ure; la membrane avec une ligne bruné près de son bord extérieur ainsi qu'au bas des aréoles. Dessous et pattes de la couleur du corps, le dernier article des tarses brun. Yeux brun-foncé, gros et distinetement réaiformes. — CapRougr, P.C. La couleur des yeux et des antennes tranche agréablement sur le jaune pâle uniforme de tont le corps. Uhler dans sa des- cription donne beaucoup plus de couleurs à cette espèce: face noire, dessous noir, pronotuim, élytres etc., plus où moins obs- eurs. La forme ne permet cependant pas d'hésiter sur leur identité. Tous ceux que nous avons rencontrés étaient d'un jaune pâle uniforme, comme décolorés. 2. Sténarops vert-pomme. Slenarops malinus, Uhl. —Ubl. Bull. U. S. Geol. Surv. p. 419. Long, 21 pce. Plus grand et plus large que le précédent, d'un vert: pomme uniforme plus ou moins lavé de brunâtre. La tête plus courbée postéricurement que dans l'espèce précédente, ‘ LL L ALLTAT ER" RTL 0. PA il ire LT EONON FES : à : F t VI— FHYTOCORIDES. : ME tr sa petite carène transversale un pen arquée, souvent noire à la base. Le rostre verdâtre, atteignant les hanches interm'diaires. l'article basilaire très gros, arrondi au sommet. Antennes aussi Jongues que les élrtres, noires à l'exception de l'article basilaire. Pronotum plus long que large, companulé, jaunâtre antérieure- ment, arrondi à sa base. Ecusson vert, souvent avec une tache noire à la base. Elytres ponctuées, souvent avec une strie brunâtre eur Ja corie ; la membrane brunâtre. Pattes d’un vert-jaunâtre ; l'extiémité des tarses, noirâtre, * Pris aux Montagnes-Rochenses, mais pourrait arssi se ren- contrer en notre Province. 26. Gen. Larors. ZLabops, Burm. (De éabé manche, pédicule, 0ps, œil). Tête très courte et très large, À face verticale, ne présen-" tant qu’une faible saillie en avant des yeux ; jones larges, de niveau avec le chaperon. Yeux pédonculés, gros, fortement saillants en dehors du pronotum. Pronotum sans stricture apicale, assez faiblement rétréci au sommet, légèrement échan- cré à la base. Ecusson triangulaire, renflé à la base. Elytrss allongées, à côtés subparallèles, à fracture du coin sans échan- crure, plus longues que l’abdomen, souvent incomplètes dans la 9. Antennes à peu près de la longneur du corps, insérées loin des yeux. Rostre dépassant les hanches intermédiaires, à pre- mier article épais. Pattes ordinaires, jambes spinuloses. La brièveté de leur tête et les yeux pédonenlés font facile- ment reconnaître ces insectes. Une seule espèce. Labops de l’occid=nt. Labobs* hesperius, Uhl.—Hay- den Surv.-of Montana, p. 416. Q—Lons, .22 pce. Noir avec poils blanchâtres. Les joues, les lores, une tache au dessous des yeux, une strie longitudinale au milieu du front, une bande transversale sur le vert x inter- _lompue au milieu et dilatée à chaque extrémité près des Yeux, Jaune, Pronotum sans ponctuations distinctes, presque nulles, les Lords latéraux droits. Elvties avec une buide le cailosités 136 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES marginale jaune s'étendant de l'épaule à la membrane, celle ci de la couleur du corps. Dessous noir. Pattes velues comme le reste dn corps, variées de noir et de jaune Ontario. Cet insecte appartient surtout aux régions de l'Ouest, il est douteux qu'on puisse le rencontrer dans la Province de Québec. 27. Gen. OrTHOCÉPHALE. Orthocephalus, Fieb, (De orthos droit, hephalé tête) Corps oblong, légèrement ovale dans la 9. Tête large, triangulaire, verticale, plus ou moins prolongée en rostre infé- xieurement, à vertex large, ne couvrant pis le sommet du pro- notum ; joues hautes, lores distinctes ; front peu convex ; gorge courte. Yeux courts, ronds, divergents en avant et to :chant le pronot tu postérieurement. Rostre n’atteignant pas les hinches interm diaire, son premier article épais Antennes insérés un peu au dessous des yeux, à premier article court, plus court que la largeur du vertex, le second velu, plus on moins épatssi at sommet, le 4: plus court que le 3e. Pronotum sans stricture apicale, x callosités à peine distinctes, échancré à la base. Elytres d' ylus longues que l'abdomen, le plus souvent incomplètes dans la ©, sans membrane. Fracture du coin peu profonde. Ailes sans hamus. Pattes avec les cuisses postérieures le plus sonvent reufles, les jambes spin ‘loses. La grande aréole divariquée. Les 2 sexes dimor, hes. L'absence de stricture an sommet dn pronotum permettra toujours de distinguer cs insectes les Trichies dont la form: et la coloration se rapprochént assez étroitement. Une seule espèce rencontrée, Orthocéphale s:uteur. Orthocephalus saltator, Hahn. _ Reuter, Hemipt. Gymnoc, Scandin, p. IT ?— Long. 23 pce. Noir avec pubescence blanche assez dense, le pronotum et les élytres fortement ponctués. L'écusson jaune, excepté une bande noire à la base, fortement ponctué. L:s : it ls 040 rs Pt) [EN oi 1 mr VI. PHYTOCORIDES 137 élytres plus claires à l'extrémité, la membrane fortement obscure, Pattes avec les jambes roussâtres, munies d’épines noires, brunes à l'extrémité. Forme brachyptère ® : Largement ovale, les élytres atteignant à peine le milieu du dos, sans membrane, Var.—Vertex avec une tache jaunâtre de chaque côté. Rare ; se trouve d'ordinaire sur la Vicia cracca. Cet insecte est commun à l'Europe et à l'Amérique. 28 Gen. Chlamydate. Chlamydatus, Curt. (Chlamydatus, qui porte un capot). Corps allongé, le plus souvent noir. Tête courte en avant, comprimée, verticale, faiblement plus étroite que la base du pronotum, à angle facial aigu. Front net, glabre. Antennes insérées au sommet des yeux. Yeux grands, lisses, contigus au pronotum, non échancrés intérieurement. Pronotum en trapèze, échancré à la base, sans stricture apicale ni impression transversale, les callosités peu distinctes. Elytres incomplètes souvent dans la ®, rarement dans le &'; ailes sans hamus. Pattes longues, avec les cuisses renflées, les jambes finement spinuloses. Tarses à second article plus long que le premier. Aréoles grandes, conniventes. Une seule espèce rencontrée. Chlamydate en-deuil. Chlamydatus luctuosus, n. sp. d'— Long. .19 pce. Noir, poli, brillant, avec les pattes jaunes et les élytres pellucides. Tête courte, peu saillante en avant des yeux, ceux-ci débordant le pronotum. Antennes velues, noires, à premier article aussi long que la largeur de la tête, le 2e d’égale grosseur dans toute sa longueur, le 3e plus grêle, mais à peu près aussi long que le 2e, Pronotum sans ponctuations, les côtés légèrement sinués. ÆElytres pellucides, à côtés parallèles, à fracture du coin profonde, le bord intérieur avec la marge ex- térieure du coin et la pointe, brun plus ou moins foncé, la mem- brane plus claire, aréoles grandes, parallèles avec le bord latéral de l’élvtre, atteisnant l'extrémité du coin. Abdomen noir, plus à y ? 5 ) . 20—Mani 1887 138 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES ou moins jaunâtre à la base, ne dépassant pas le milieu du coin. Pattes jaunes, les tarses plus ou moins obscurs à l'extrémité.— CapRouge. Pris sur des Astères dans le bois. C’est, la première fois que la présence de ce genre est signalée sur notre continent, 28? Gen. ORTHOTYLE. Orthotylus, Fieb. (De orthos, droit, tylos, chaperon): Corps allongé ou oblong, le plus souvent verdâtre. Tête peu comprimée antérieurement, presque verticale, avec les yeux distinctement plus large que le sommet du pronotum. Vertex souvent marginé postérieurement. Front plus ou moins con- vexe, mais non renflé. Chaperon bien distinct du front, com- primé, fortement proéminent, Yeux médiocres, granulés, à peine distants du pronotum, divergents en dehors en avaut. Rostre atteignant au moins les hanches intermédiaires, Antennes assez longues, insérées au coin interne des yeux. Pronotum trapézi- forme, à stricture nulle ou du moins très petite au sommet, à marge apicale souvent sinuée, callosités rarement distinctes, sans sillon transverse au milieu ou si présent, ne coupant pas les marges latérales. Ecusson à base découverte. Elytres com- plètes, celles de la ? souvent plus courtes que dans le 4. Aïles sans hamus. Cuisses postérieures plus ou moins renflées ; jam- bes très finement ou à peine spinuloses. Aréoles conniventes. _ Ce genre, voisin des Chlamydates, s’en distingue surout par sa forme moins grêle, son pronotum plus élargi et à côté droits, tandis qu’ils sont sinués dans les premiers. (1) Une seule espèce rencontrée. Orthotyle dorsal. Orthotylus dorsalis, Prov. Lygus dorsalis, Prov.— Natural. Can. IV, 104. Q—Long. .22 pce. Jaune verdâtre plus ou moins nuagé de brun. Tête jaune avec une tache brune de chaque côté du mi- (1) Ce genre a malheureusement été omis dans la clef systématique des genres p. 100. VI—PIIYTOCORIDES 15 lieu, réunies sur le vertex et s'étendant jusqu’à l’origine du cha- peron, celui-ci noir à la base de même que les joues, les lores jaunes. Les yeux bruns. Le vertex finement marginé au som- met. Pronotum avec une grande tache brune de chaque côté du milieu, son disque finement strié transversalement, les'callosités distinctes et séparées par un sillon au milieu. ÆEcusson entière ment brun. Elytres jaune-verdâtre, presque hyalines sur les côtés ; membrane brune avec les nervures des aréo!es jaune-pâle. Une large bande brune partant du milieu de l’écusson va se con- fondre avec le brun de la membrane en se rétrécissant brusque- ment au pli pour ne pas envahir le coin qui demeure pâle, demi transparent. Antennes jaunâtres, plus ou moins enfumées, l’ar- ticle basilaire brun. Dessous jaunâtre avec une ligne brune mar ginant tant le thorax que l’abdomen. Pattes jaunâtres, tarses bruns. La bande brune des élytres forme comme une croix de St- André par son rétrécissement à l’endroit du pli. 29 Gen. DicyrHe. Dicyphus, Fieb. (De dis deux, kyphos, gibbosité) Corps allongé, pubescent, net. Tête petite, resserrée en cône en arrière des yeux, prolongée en rostre à l'extrémité. Front convexe, vertex non marginé ; chaperon proéminent, comprimé, bien distinct du front à la base ; gorge longue ; joues petites. Yeux gros, éloignés du bord du pronotum, saillants, non échan- crés intérieurement. Autennes grêles, insérées au-dessous du milieu des yeux, à article basilaire court, le 2e plus long, lé- gèrement épaissi au sommet, le 4e presque fusiforme. Rostre atteignant les hanches postérieures, à article basilaire séparé du corps, pas plus long que la tête. Pronotum non transversal, à stricture apicale élevée, assez large, à callosités très distinctes, grandes, portant un sillon transverse au milieu coupant les marges latérales, échancré à la base sur l’écusson. Elytres al- longées, à fracture du coin peu distincte, les aréoles conniventes. Pattes longues, à hanches antérieures allongées, les jambes spi- nuloses. Tarses postérieurs à article 2 le plus long. 140 HÉMIPTÈRES—HÉTEROPTÈRES Sur les herbes dans les lieux ombragés et sur les feuilles des arbres. | Diciphe de Californie. Dicyphus Culifornicus, Stâl. Capsus Californicus, Stâl.—Freg. Eug. resa, Ins. Hem. p. 259. Q—Long. .20 pce. Brun varié de rouge-sang et de blan- châtre. Tête rougeâtre, noire er dessous avec les yeux aussi noirs. Le rostre avec les pattes, jaune-pâle. Antennes à premier article rouge-sang, le 2e pâle, noir à l'extrémité, les 2 derniers bruns avec la base du 3e blanchâtre. Prothorax fortement resserré au milieu par un sillon transversal, roux-clair dans sa partie anté- rieure et brun-grisâtre dans sa partie basilaire, sans ponctuations distinctes, les côtés et le dessous, noir. Ecusson rougeâtre, plus ou moins obscur à la base et à la pointe. EKElytres ondulées de bandes brunes sur un fond blanchâtre, la pointe de l’embolie avec celle du coin chacune avec une tache noire ; membrane plus ou. moins obscurcie à l’extrémité, la grande cellule presque carrée, ses nervures brunes. Dessous noir ; l'extrême sommet des jambes avec le dernier article des tarses, brun. Capturé 4 femelles aux CaphRouge, sur des herbes. 30-Gen. IpoLocore. Zdolocoris, Dougl. and Scott. (De eidôlon, image, koris, punaise) Corps allongé, linéaire. Tête petite, prolongée en cou en arrière des yeux. Yeux situés en avant du milieu de la tête, peu saillants. Vertex non marginé. Chaperon proéminent, comprimé ; joues petites. Antennes à premier article fort, mais non épineux, aussi long que la tête, le 2e le plus long, légère- ment épaissi à l'extrémité, non ou à peine plus long que 3. Pronotum avec une stricture apicale en forme de collier, mais non renflée en anneau comme dans les Dicyphes, un sillon trans- versal au milieu, et échancré circulairement à la base. Elvtres allongées, à côtés parallèles, le bord marginal caréné, fracture du coin obsolète, l’aréole majeure très grande et la mineure très petite. Pattes longues et grêles ; les cuisses non renflées, VI— FHYTOCORIDES. 141 Deux espèces rencontrées. Cou en arrière des yeux cylindrique, collier du pro- notum.concolore ........:-... RE LE . 1. famelicus. Cou en arrière des yeux rétréci près du prono- tum, collier de celui-ci, blanc. ....2....... 2. agilis. 1. Idolocore maigre. Jdolocoris famelicas, Uhl.—l'roc. Bost. Soc. Nat. Hist. XIX, 418. ® — Long. .20 pce. Jaune-pâle plus ou moins rosé, poli. La face jaune, la tête en arrière des yeux rosée, polie, brillante, Yeux grands, bruns, proéminents, Vértex souvent avec une ligne brune ou rougeâtre sur le milieu. Antennes aussi longues que les élytres, l'article basilaire fort t, aussi long que la tête, jaune plus ou moins rougeâtre, le 3e deux fois aussi long que le ler, un peu plus épais à l'extrémité qui est noire, le 3e un peu plus court que le second, brun avec un anneau pâle à la base, Rostre grêle, atteignant la base du vertex, testacé, brun à l'extrémité. Prono- tum poli, brillant, jaune ou rosé, la partie postérieuré rosée, brune aux angles latéraux, la base échancrée. Ecusson jaune plus ou moins rosé, obsolètement caréné au milieu. Elytres jaunes, . fincment pubescentes, le clavus rougeêtre au milieu de même que le bord interne de la cotie, sur le disque près du coin est une tache rougeñtre et en dehors de celle-ci une strie qui se lie à une petite tache sur la base du coin ; celui-ci au sommet avec les nervures des aréoles, rougeâtre ou brunâtre. Membrane jaune, subhyaline, plus-ou moins obscure au sommet, Pattes jaunes, sans aucune tache. Dessous jaune plus où moins rosé sur la poi- trine et le ventre.—CapRouge. PC. Var. Vert tendre au lieu du jaune; une strie noire sur le cou de chaque côté en arrière des yeux ; le ler article des an- tennes noir (dans le d noir à la base et à l'extrémité seulement) ; la corie presque hyaline, obscurcie intérieurement avec une strie noire près du pli et une autre à l'extrémité du coin. Nous avons pris le S et la © de cette variété dans le Fu au CapRouge. 2. Idolocore agile. Jdolocoris agilis, Uhl— H:yden, Surv. p. 425. 142 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES Long. 20 pce. Noir, très poli, sans ponctuations. La tête avec le chaperon peu proéminent, le cou un peu plus large près des yeux qu'à la base. Antennes assez longues, noires, les articles 3 et 4 jaunes, 3 noirâtre à la base, le premier un peu plus fort, le 2e d’égale grosseur dans toute sa largeur. Pronotum court, campauulé, noir avec le collier du sommet blanc, quelquefois avec une tache jaune au milieu. Rostre atteignant les hanches intermédiaires. Ecusson noir, le plus souvent avec une tache jaune de chaque côté, à la base. Elytres hyalines-enfumées, avec teinte de jaune, très finement ponctuées, le sommet du clavus, le bord interieur avec le bord postérieur, rougeâtre ou brunâtre ; le coin poilu, marginé d’ocracé intérieurement, jaunâtre à-la pointe, Pattes jaunes y compris les hanches ; les flancs noirs, le ventre jaune plus où moins taché de brûn—[CapRouge. Le collier blanc-de cette espèce la fait toujours facilement distinguer. 31 Gen. HyazioDE. Hyaliodes, Reut. (De Ayalé, verre, oeidos, teinte de rouille, pourpré]. Corps oblong, légèrement poilu en dessus, à l'exception de latête. Tête courte, lisse, verticale, fortement resserrée en ar- rière des yeux, à chaperon presque perpendiculaire, arqué, pas- sablement proéminent, gorge longue, presque droite. Yeux presque lisses, oblongs-réniformes, situés au milieu des côtés de la tête. Antennes insérées presque au milieu de la marge intérieure des yeux, à article basilaire de la longueur du pronotum, et en- viron un tiers plus court que le 2e qui n’est pas épaissi au som- met, les 2 derniers réunis à peine plus longs que le premier. Rostre atteignant les hanches intermédiaires, son premier article plus court que la tête. Pronotum en trapèze, resserré au som- met, à callosités distinctes, glabres, luisautes, séparées du reste par un petit sillon transversal, la partie postérieure convexe, ponctuée, avec son bord postérieur largement échancré. Ecus- son à base découverte. Elytres hyalines, la corie avec seule- ment les nervures costales et subcostales distinctes, l’embolie VI— PHYTOCORIDES 143 large, membrane avec une seule aréole. Pattes avec les cuisses allongées, poilues, les jambes poilues mais sans épines. ‘ Insectes bien remarquables par leurs élytres cristallines. Une seule espèce. Hyaliode ailes-de-verre. Hyuliodes vitripennis, Say. Capsus vitripennis, Say— Am. Ent. I, 345. Long: .20 pce. D'un testacée jaune-pâle. Antennes avec le premier article rouge-sang, excepté à la base, le second plus ou moins rouge avec l’extrémité noire, les 2 derniers bruns, Les yeux avec la partie antérieure du pronotum, une tache sur les élytres de chaque côte de l’écusson et le dos de l’abbomen, noir. Ecusson avec les pattes, blanc. ÆElytres hyalines, le clavus aux côtés de l’écusson et à la commissure noir, la corie avec une bande transversale roussâtre au sommet, la membrane avec les ner- vures bruncs.—CaphRouge. R, Les couleurs tranchées de cet insecte avec ses élytres vi- trées, le rendent tout-à-fait remarquable. C’est bien le bijou de toute la famille. Pris dans le gazon au pied d’un pommier. 32 Gen. MaLacocorE. Malacocoris, Fikb. (De malakos, mou, koris, punaise). | Corps allongé, opaque, verdâtre, avec poils pâles. Tête penchée, peu comprimée en avant. Vertex large, obsolètement marginé; front assez convexe. Chaperon proéminent, arqué, séparé du front par une impression distincte ; gorge assez lon- gue, oblique. Yeux petits, granulés, distants du pronotum. mais non par un cou cylindrique, la tête s’élargissant graduelle- ment du pronotum jusqu'aux yeux pour se rétrécir en avant de ceux-ci. KRostre atteignant les hanches postérieures, son article basilaire un pen plus long que la tête. Antennes grêles, fine- ment pubescentes, de la lougueur du corps, à article basilaire dépassant assez longuement le chaperon. Pronotum sans collier au sommet et sans sillon bien prononcé au milieu du disque, les callosités non distinctes, largement et faiblement échancré à la base, à disque peu déclive. Pattes longues, grêles, les hanches 144 HÉ MIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES antérieures courtes, les jambes finement spinuloses. Aréoles orandes, conniventes. Vivent sur les feuilles des arbres. La forme de la tête per- met surtout de ne pas confondre ces insectes avec les venres voisins, c’est que chez eux la tête vue en dessus parait en forme de losange avec les yeux aux angles latéraux. Une seule espèce rencontrée, .. | Malacocore de-Provancher. Malacocoris Provancheri Burque, n. sp. Long. .18 pce. D'un beau jaune pâle uniforme. Les an- tennes avec le premier article fort, jaune, aussi long que la tête, les autres bruns, longs, très grêles. Veux bruns. Membrane hyaline. Pattes de la couleur du corps, l'extrémité des tarses brune.—CapRouge, St-Hyacinthe. M. l'abbé F. X. Burque, en nous envoyant la description de cet insecte, la faisait suivre de remarques bien trop élogieuses pour nous, mais que nous croyons devoir cependant soumettre à nos lecteurs en raison des excellents avis qu’elles contiennent.(1) (1) C’est avec bonheur que je dédie cette nouvelle espèce à M. PAbbé Provancher. Il est d’usage, entre les naturalistes, d’attacher à des espèces uouvelles, les noms de ceux qui ont bien mérité des sciences; à ce titre, qui plus que M. PAbbé Provancher, est digne de cet honneur ? Sans doute, le nom de notre iHustre naturaliste Ca .adien passera glorieusement à la po térité par toutes les œuvres qu’il a accomplies an milieu de nous, depuis plus d’un quart de siècle ; mais c’est une jouissance particulière pour ses amis, que de faire entrer dans la nomenclature de PEntomologie, le nom d’un homine qui a fait de cette science un objet favori de ses études, qui, à l’égal des Linnée, des Réaumur, des Latreille, etc, a su trouver d’ineffables jouissances dans la contemplation des merveilles dont est embeli ce petit monde des insectes, et y voir, avec des transports d’ad- niration, un des rayonnements les plus magnifiques de la beauté, de la sage:se et de la‘puissance divine. Pour moi, d’ailleurs, j’obéis iei à un devoir de reconnaissance persounelle; car autant je suis touché par la vue des travaux opérés par M. PAbbé Provancher, à la gloire et au ser- vice de notre patrie, autant et même plus lé suis-je au souvenir de tous les égards, de toute la bienveillance dont j’ai été l’objet de la part de mon vénéré maître en histoire niturelle. Certains esprits, moins délicats que VI—PHYTOCORIDES 145 “» 33. Gen. PARTHÉNIQUE. Parthenicus, Reut. (De parthenos, vierge). Corps ovale-oblong, assez opaque, avec poils dorés fragiles. Tête ponctuée, avec les yeux à peine plus large que le sommet du pronotum, vertex non marginé, chaperon fortement arqué dès la base, presque perpendiculaire à son bord antérieur ; gorge distincte. Yeux oblongs, fortement granulés. Antennes insérées au coin intérieur des yeux, à article basilaire dépassant peu le chaperon, le 4e plus du double plus court que le 3e. tostre atteionant presque les hanches postérieures, le ler article dépassant peu la tête. Pronotum environ deux fois plus large que long, distinctement sinué au sommet, à peine sinué aux pointilleux, peu familiarisés d’ailleurs avec l’histoire des sciences, osent trouver ridicule que Pos se serve de noms d’hommes, pour désigner cer- taines espèces du règne animal ou du règne végétal ; qu’on juge du mérite d’une telle opinion, par les admirab'es paroles sorties du cœur si sympa- thique et si noble de Linné : ‘ Lorsque, dans le cours incertain de la vie, l’homme est parvenu à ‘“ se procurer, ainsi qu’à sa famille, une existence assurée, que peut-il ‘ désirer encore, si ce n’est de voir revivre son nom chez les races fu- « tures ? Pour parvenir à ce but, les uns étendent leur famille, les autres ‘ achètent des titres de noblesse. Ceux-ci élèvent des maisons élégantes, ‘ de vastes châteaux, s'occupent à fonder des édifices religieux, ceux- “ ]à convoitent les honneurs ; d’autres enfin, cultivent les sciences et les “ lettres, ou bien cherchent la gloire dans les combats. Mais à laide de ‘ ces divers moyens, cette prolongation d’existence ne dépasse guère un “ ou deux sièc'es. Les grandes richesses se divisent et disparaissent, les ‘< édifices les plus solides tombent en ruine. Jaloux de te donner l’im- ‘“ mortalité, sage Rudbeck, je vais te consacrer une plante et la nommer ‘ de ton nom. Élle suffira pour éterniser ta mémoire et la porter chez ‘ nos arrières neveux Aussi longtemps que la terre existera et que Li an chaque printemps la verra se couvrir de fleurs, la Rudbeckia conservera ‘ ton nom glorieux. Reçois ceite plante, non pour ce qu’elle est encore, ‘“ mais pour ce qu’elle deviendra quand elle portera ton nom. Je l'ai ‘ ainsi nommée pour honorer tes œuvres ette présenter l’hommage de € an ma grat.tude en retour des bienfaits dont tu m'as comblé. Ce n’est ‘< point un don que je fais, c’est une dette que j’acquitte. ” EXP URQUE: 21 —Juin, 1837. 146 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES côtés, couvrant la base de l’écusson. Membrane avec 2 aréoles grandes, conniventes. Aïles sans hamus. Pattes saltatoires, les cuisses postéiieures renflées, les jambes spinuloses, tarses postérieurs à artiele 2 plus long que le ler. Une seule espèce rencontrée. . |. Parthénique faux-psalle. Parthenicus psalliodes, Reut. — Caps. ex Am. Bôr. p. 85. . Long. .22 pce. D'un testacé pâle, à pubescence dorée, arrosé en dessus de très petits points roses, particulièrement sur le coin, la corie avec une tache brunâtre à son angle intérieur, Pattes de la couleur du corps, les cuisses plus fortement piquetées de rose à l'extrémité, les postérieures brunâtres au sommet ; les jambes à épines testacéss naissant des points roses. Dessous du corps d’un testacé obscur. Yeux bruns; rostre court et fort, noir à l’ex- trémité,— Niagara. Il est bien probable qu’on pourra rencontrer aussi cet in- secte dans notre Province. 34 Gen. GLoBickrs. Globiceps, Latr. (Globiceps, tête globnleuse). Corps allongé, quelquefois avec fascies de poils argentés. Tête globuleuse, surtout dans les 9, presque verticale ; vertex. marginé, surtout dans les 4; gorge courte, oblique ; joues hautes. : Ocelles plus ou moins distants des yeux. Rostre à premier article épais, un peu plus long que la tête. Antennes insérées au coin interne des yeux, le second article plus ou moins épaissi à l’ex- trémité, plus long que les 2 suivants réunis. Pronotum en tra- pèze, à côtés sinués, à callosités très soulevées avec un sillon inédian transversal coupant les marges latérales. Elytres com- plètes ou tronquées. Pattes longues: hanches antérieures courtes. Aréoles orandes, conniventes. d'et & le plus sou- vent dissemblables. Se trouvent sur les arbres ou dans les herbes. Une seule espèce rencontrée. VI— PHYTOCORIDES 147: Globiceps taché-de-jaune. (Globiceps flavomaculatus, Fabr. Lygœus flavomaculatus, Fabr.— Ent. Syst. IV, 182. Cupsus flavomaculatus, Fabr.—Syst. Rhyng. 247. * Phytocoris flavomaculatus, Burm.—Handb. IT, 267. Polymecus flavomaculatus, Kol. —Mel. Ent. If, 103. Globiceps selectus. Fieb.— Eur. Hem. 264. Long. .15-18 pce. Noir, luisant. Premier article des antennes avec les pattes, d’un roux testacé, le second tout noir, quelquefois blanchâtre à la base de même que les suivants. Pronotum presque cylindrique, à peine plus large en arrière, ses callosités obtuüses, glabres. KElytres, atteignant dans les $ au moins la moitié de. l'abdomen, avec une membrane distincte, quoique courte, portant de chaque côté à la base une grande tache jaune prolongée jns- qu’à la commissure, échancrée en angle à l’extrémité, le coin blanchâtre avec l'extrémité noire; membrane noire, Dans les brachiptères, membrane tron juér, noire, sans ner- vures. Rare dans les environs de Québec. - VII —ONCOTYLIDES. Corps opaque ou à peu près. Chaperon épais, large. Pronotum sans stricture apicale, sa mirge antérieure sinuée au milieu. Yeux jamais penchés sur le pronotum. Ecusson à base découverte. Aïiles avec un hamus. Ongles souvent dentés ou bifides Corps le plus sou- vent avec por s noirs. 35. Gen. ONCOTYLE, Oncotylus, Fieb. (De ogkos, tumeur et {ylos chaperon). Corps allongé ou ovale-oblong, avec quelques poils noirs. Tête assez fortement penchée, sa longueur égalant à peu près sa lareueur en arrière. Chaperon bien distinct du front, forte- ment proéminent, vu de côté à marge supérieure très courte, et marge antérieure très longue, presque perpendiculaire. ‘ Rôstre 118 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES dépassant à peine les hanches intermédiaires, à article tasilaire un peu plus long que la tête. Yeux granulés. Pronotum en trapèze. Tarses à article 1 un peu plus court que 2 ; ongles longs. Les 2 sexes semblables. Vivent sur les herbes dans les lieux secs. Trois espèces rencontrées. ‘ Pattes avec quelques poils flexibles, sans épines noires, cuisses non tachées de noir ; Corps allongé, à côtés parallèles, dépourvu en dessus de poils noirs, finement pubescent... .. 1. decolor. Corps ovale-oblong, à côtés arrondis, portant en dessus de nombreux poils noirs........ 2. pulchellus. Pattes avec épines sur les jambes naissant de taches noires, cuisses tachetées aussi de HO Se--n.ee SUR. . Er ere 3. punctipes. 1. Oncotyle décoloré. Oncotylus decolor, Fall. Capsus decolor, Fall.— Hem. Swec. 125. Lopus chrysanthemi, Hahn.—Wanz. Ins. I, 10. Oncotylus decolor, Fieb.— Eur. Hem. 298, Œ $ — Long. .20 pce. Gris ou gris brunâtre, opaque, finement pubescent. Tête brune avec une bande longitudinale jaune. An- tennes grises, à premier article brun. Pronotum à côtés subsinués, le disque brunâtre en avant. Ecusson avec une tache jaune à la base de chaque côté. Elytres avec les bords latéraux pâles. Pattes gris-verdâtre avec les tarses noirs, du moins à l'extrémité. —CaphRouge. Capturé sur des herbes sur une colline aride. Bien dis- tinct par sa forme allongée. 2. Oncotyle gentil. Oncotylus pulchellus, Reut. — Caps. ex Am. Bor. p. 159. Lygus unicolor, Prov.—Nat. Can. IV, 105. g9—Long. .15 pce. D'un jaune ocracé pâle; les antennes avec l'extrémité du rostre et des tarses, brun. La membrane à peine enfumée, les nervures et les aréoles d’un jaune ocracé. Vertex légèrement marginé. Les jambes avec poils raides pâles, VI— PHYTOCORIDES 149 Var. Tout le dessus d’un beau vert de gazon, y compris le coin et les aréoles, le tout parsemé d'étoiles jaunes ; les 2 taches jaunes à la’ base de l’écusson ; la membrane hyaline. Les pattes aussi vertes ainsi qu'une bande sur les côtés de l’abdomen, Nous avons capturé cette variété dans les endroits humides. Cette espèce avec la précédente sont communes à l'Europe et à l'Amérique. La] 3. Oncotyle pieds-ponctués. Oncotylus punctipes, Reut. Oncotylus punctipes, Reut.— Cap. Am. Bor. p. 160. Capsus tanaceti, H. Schæff— Wanz. Ins. LIL, 85. Oncotylus tanaceti, Fieb.—Eur, Hem. 283. Long. .15 pce. D'un jaune verdâtre, à poils no'rs denses, les nervures des élytres glabres, Membrane légèrement enfumée ; les aréoles avec une tache en arrière de ia grande et le bord extérieur, noir, Les antennes, les pattes et le ventre à pubes- cence noire. Les cuisses tachetées de nombreuses gouttes noires ; les jambes à épines noires naissant de taches noïres.—CapRouge, Var. La membrane légèrement enfumée avec une petite tache noire près de la grande aréole; le premier artiele des an- tennes noir à la base et à l'extrémité, jaune au milieu.—CapRouge, Cette espèce est aussi commune à l’Europe et à l'Amérique. 36. Gen. MACReCOLE. Macrocoleus, Fieb. (De makros, grand, koleos, étui, couverture). Corps ovale-oblong, avec poils noirs on bruns. Tête p'n- chée, prolongée en rostre à l'extrémité, Chaperon long, À base . distincte du front, arrondi et arqué à l’extrémité. Gorge oblique. Bostre atteignant où dépassant les hanches postérieures ; yeux granulés. Pronotum non maroiné aux côtés. Tarses à article 2 égal à 3 ou un peu plus long ; les ongles petits. Les 2 sexes semblables. Se trouvent sur les herbes dans les lieux arides. Une seule espèce, 150 HÉMIPTÈRES— HÉTEROPTÈRES Macrocole coagulé. Macrocoleus coagulatus, Uhl. Macrocoleus coagulatus, Uhl.—Bull. Geol. Surv, p. 417. Long. .18 pce. Vert-pomme, la couleur sur le pronotum et, les élytres paraissant comme coagulée, laissant des taches nues sur le fond. Tête transverse, vert pâle, à pubescence blanchâtre, la base avec une carène transverse échancrée au milieu. Antennes Jaunâtres, le 2e article 3 fois la longueur du premier, d'égale gros- seur dans toute sa longueur. Rostre dépassant les hanches inter- médiaires, vert à la base, jaune au milieu et noir à l'extrémité. Yeux bruns, ovales, sub-réniformes, obliques, Pronotum transverse, jaunâtre à taches vertes, avec pubescence blanche, les callosités grandes, séparées au milieu, la base large avec, sa marge très an- guleuse à l’épaule, les côtés oblique avec les bords carénés. Elytres vertes, à taches jaunâtres, la membrane hyaline avec. une tache obscure vers le sommet, une autre tache obscure à la rencontre des nervures et une tache plus foncée au bout de l’aréole, Pattes pâles, d’un vert jaunâtre, l'extrémité des jambes et des tarses obscure. Ecusson vert-pâle, lisse, faiblement convexe. Abdomen vert-pâle. —CapRouge. Rare. oo 37. Gen. AMBLYTYLE. Amblytylus, Fieb. (De amblys, grand tylé bosse, chaperon). Cor,s oblong, opaque. Tête plus longue que large, pro- longée en rostre; vertex non marginé, @haperon vu de côté, forte- ment arqué, gros, très proéminent ; joues petites. Rostre long, dépassant les hanches postérieures. Antennes à article basi- laire dépassant peu le chaperon. Pronotum en trapèze, ses bords latéraux distinctement marginés en avant. Mésosternum tron- qué au sommet. Pattes avec les cuisses postérieures non ou à peine renflées ; jambes finement spinuloses. Ongles médiocres, bifides. Vivent sur les herbes. Une seule espèce rencontrée. Amblytyle à six-points-blancs. Amblytylus 6-qut- tatus, n. Sp. Long. .13 pee. D'un noir opaque velouté. Corps en ovale VI— PHYTOCORIDES T51 allongé, déprimé, se rapprochant par la forme cet la couleur des ‘Arades. Tôte plus longue que large, portant les yeux vers le milieu, rétréei en cou en arrière de ceux-ci, vert plus où moins foncé avec le ve:tex noir, les joue et le chaperon d’un vert jau- nâtre, le chaperon saillant avec une impression à sa base, Yeux assez petits, sphéroïdaux, presque lisses. Antennes insérées au dedans des yeux, noires, les premier article aussi long que la tête, le 2e plus de 2 fois sa longueur, jaunâtre à l’extrémité sans être épaissi, le 3e un peu plus court que le 2e, le 4e à peu près égal au premier, les 2 derniers jaunâtres plus où moins obscurs, Pronotum rétréci en avant avec un petit rebord au sommet, les ‘allosités-distinctes avec un sillon transverse en arrière, les côtés légèrement sinués, la partie postérieure à ponctuations obsolètes, la marge basilaire largement échancrée. Ecusson avec une im- pression transverse près de la base. Elytre d’un noir opaque y compris la membrane, chacune avec 4 taches d’un blanc pur sur ses bords, la 1ère sur la pointe de la corie avec la base du coin, la 2e sur l'extrémité du coin etdébordant sur la membrane, la 3e au bord externe de l'extrémité de la membrane, et la 4e à son bord interne ; appliquées l’une sur l’autre les élytres montrent 6 taches d’un blanc pur ; ailes sans hamus. Pattes noires avec la moitié apicale des jambes pâle. Ro tre noir plus ou moins foncé, ne dépassant pas les hanches intermédiaires. Sherbrooke. Nous avons capturé 4 exemplaires de cette espèce en fau- chant à l’aveugle dans des herbes sur un terrain hamide à Sherbrooke, en avoût, et quel jues jours tard, nous en prenions un autre à Ste Gertrude, comté de Nicolet, dans des broussailles, VIII PLAGIOGNATHIDES. Corps allongé, brièvement ovale, nu, du moins en dessus. Tête penchée ou verticale ; joues petites, lores bien distinctes. Vertex souvent marginé. Chaperon assez étroit, le plus sou- vent distinctement comprimé en curène. Yeux divergents au sommet. Antennes à article basiluire court, non ou à peine œussi distantes entre elles que les yeux. Pronotum sans slricbure apicule, ses côtés jumais marginés. Ecusson ordi- 152 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES mairement à base découverte. Elytres rarement tronquées, à nervure cubitale avec sa branche complète. Ailes avec un hamus. Cuisses postérieures souvent renflées. Tarses à ar- ticle basilaire non allongé Aréole de la membrane très petite, très souvent à peine distincte. Mâle à segment génital caréné en dessous. 38. Gen. PSsALLE. Psallus, Fieb. (De psallo, se mouvoir promptement) Corps à poils squamiformes dorés ou argentés en dessus. Tête transversale, presque verticale. Chaperon étroit, comprimé. Gorge oblique, souvent très courte. Yeux fortement ‘granulés, plus grands dans les 4, divergents au sommet. Antennes insé- rées au coin des yeux, à article 2 au moins de la largeur de la base du pronotum. Rostre atteignant ou dépassant les hanches intermédiaires ou les postérieures, éloigné de la poitrine. Pro- notum tronqué à la base, court, à côtés presque droits, à disque convexe, déclive au sommet, Elytres plus longues que labdo-. men ; coin à fracture peu profonde, Cuisses postérieures plus ou moins renflées ; jambes spinuloses ; d'et ® quelquefois dis- colores. Vivent sur les feuilles des arbres et arbrisseaux. Une seule espèce rencontrée. Psalle délicat. Psallus delicatus, Uhl. Long. .20 pce. Noir; une ligne transversale pâle sur le vertex. Pronotum sans taches, à ponctuations peu distinctes, assez fortement rétréci en avant, sa marge postérieure légère- ment échancrée et déclive en s’unissant à un petit bourrelet de la base de l’écusson, celui-ci sans taches, à stries transversales. Elytres avec une tache en triangle hyaline à la base de la corie, le coin jaune-orange avec l'extrémité noire, la membrane brune au milieu, les aréoles avec nervures pâles, plus longues que lab- domen. Dessous noir, les pattes noires, avec les jimbes, le som- met des hanches et la base des cuisses pâlèes. - CapRouge, R. VI——PIIYTOCORIDES 153 L'espèce guttulosus, Reut. qui diffère surtout de la précé- dente par la marge extérieure du clavus jaune avec une tache orange sur le coin, pourrait peut-être aussi se rencontrer sur notre territoire. 39, Gen. PLAGIOGNATHE. Plagiognathus, Fab. (De plagios, oblique et gnathos, mâchoire, gorge). Corps très rarement pubescent. Tête fortement penchée ou vaticale. Chaperon étroit, joues petites. (Gorge oblique, souvent très courte et non visible. Yeux lisses ou à peu près. Antennes insérées au coin des yeux. Pronotum à côtés droits. Elytres plus longues dans les 4, quelquefois tronquées dans les 2 sexes, membrane très courte où nulle. Cuisses postérieures plus ou moins renflées; jambes spinuloses, tarses à article 3 plus court que les 2 premiers réunis. 4 et © rarement disco- lores. Deux espèces rencontrées. Noir; Jambes postérieures testacées avec taches noires portant des épines............. ...... 1. fuUsCOsus, Brun-roussâtre; jambes postérieures avec épines mais sans taches noires............. 2, rubricans, ». sp. 1. Plagiognathe enfumé. Plagiognathus. fuscosus, Prov. Lyqus fuscosus, Prov.—Nat. Can. IV, 105 (1872). Lygqus dorsalis, Prov.—Nat. Can. IV, 104 (1872). Plagiognathus obseurus, Uhl.— Hayd, Surv. Mont. p. 418 (1374). Long. .20 pce. Noir ou brun foncé avec une pubescence jaune. La tête avec une ligne transverse jaune sur le vertex ; chaperon saillant, subcylindrique. Antenres à premier article jaune au sommet, les articles 3 et 4 jaunes à ia base, 2 non épaissi à l'extrémité. Pronotum à partie antérieure en forme de collier, sinuée au milieu, les callosités peu saillantes, le bord postérieur légèrement échancré. L'écusson à stries transverses. Elytres 99 —Juiliet, 1837. 154 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES avec une grande tache janne à la base de la corie se prolongeant près du clavus; le coin jaune avec l'extrémité noire; la mem- brane brune avec les aréoles plus claires et une tache hyaline en dehors de celles-ci. Rostre jaune, dépassant les hanches posté- rieures, le premier article noir, un peu plus long que la tête. Pattes noires, avec les hanches, la base des cuisses, les jambes et les tarses plus ou moins pâles, les jambes avec épines noires.— CapRouge. Se rencontre surtout sur la verge-d’or et les marguerites. 2. Plagiognathe rougeâtre. Plagiognathus rubricans, n. Sp. Long. .21 pce, Brun rougeâtre, la tête, ia partie antérieure du pronotum avec les hanches et le dessous du corps d’un rouge plus clair, Vertex large, non marginé ; chaperon saillant sur les joues, gorge oblique. Rostre à premier article pas plus long que la tête, rougeñtre, son extrémité atteignant les hanches posté- rieures, Yeux gros, noirs, granulés, ovales, divergents en avant. Antennes insérées au coin des yeux, le premier article court, dé- passant peu l'extrémité du chaperon, le 2e très long, fort, d'égale grosseur dans toute sa longueur, brun-foncé. Pronotum en tra- pèze, ses côtés presque droits, sans collier en avant, ses callosités peu distinctes, non ponctué, subtronqué à la base. ÆEcusson avec une impression transversale séparant sa base du reste. Elytres d’un brun rougeñtre uniforme, y compris la membrane, dépas- sant l’abdomen. Ailes avec un hamus. Pattes testacé-roussitre, avec les tarses bruns, les jambes postérieures avec de petites épines, mais sans taches noires—Ste-Gertrude. Eespèce bien distincte par sa coloration. 40. Gen. AGALLIASTE. Ayalliustes, Fieb. (De aga liaô, sauter de joie). Corps petit, ovale, à pubescence pâle, mais sans poils _squamiformes. Tête large, non ou à peine »lus étroite que le sommet du pronotum, verticale, à front convexe ; gorge courte, presque drote. Antennes à article 2 à peine plus long que le derrière de la tête. Yeux lisses. Pronotum à bord antérieur VI—PHYTOCORIDES 155 droit. Elytres souvent tronquées. Pattes saltatoires, les jambes à épines noires, les tarses postérieurs à artide 3 plus court que 1 et 2 réunis. Ecusson à base découverte. Pronotum à disque plan ou légèrement déclive en avant, ses côtés droits, tronqué à la base. Vivent sur les racines des graminées dans les lieux arides. Deux espèces rencontrées. Noir avec les cuisses postérieures noires... ...... 1 associatus. D'un testacé pâle, les cuisses postérieures pâles MÉCHDOMISMONLS.- RARES UE E.. JM 2. verbasci. 1, Agalliaste associé. Agulliastes associatus. Uhl. Agalliastes associatus, Uhl, — Hayd, Surv. of Mont, 419. Long. .10 pce’ D'un noir brillant. Tête polie, sans ponc- tuations, le vertex échancré au milieu. Yeux bruns, les orbites jaunes postérieurement. Antennes fortes, noires, le 2e article cylindrique, aussi épais que le 1er, plus long que 3 et 4 pris en- semble, Rostre jaune, atteignant les hanches postérieures. Pro- notum transverse, modérément aplati, poli, finement ponctué avec une impression tranverse près du sommet, les côtés droits, obliques. Ecusson pubescent, finement scabre., Pattes jaune- pâle, les cuisses : postérieures renflées, noires. Elytres brunes, avec une légère pubescence jaunâtre, finement scabres ; mem- brane enfumée, Abdomen noir avec pubescence jaunâtre.— Niagara. Pourrait peut-être aussi se trouver en notre Province. 2. Agalliaste de la molène. Agulliastes verbasci, H. Schæff. Capsus verbasci, H. Sch.—Mey. Caps. 42. Agal'iastes verbasci, Fieb,—Eur. Hem. 311. Long. .10 pce. D'un testacé pâle uniforme ; le front légère- ment roussâtre, les yeux bruns. Tête plus large que le sommet du pronotum, celui-ci finement ponctué postérieurement. Ecus- son à base jaunâtre. Le coin avec une tache brune plus ou moins distincte, la membrane hyaline. Antennes testacées, le 156 HÉMIPTÈRES —HÉTÉROPTÈRES premier article noir à l'extrémité. Pattes blanches, les pos- térieures avec les cuisses guttulées de noir, leurs jambes à épines noires très apparentes, les tarses bruns.— Niagara. Pourrait aussi se trouver en notre Province. DUCTIROSTRES. Bec de trois articles apparents et reposant dans une rainure limitée par des lames réticulées. Fam. VII TINGITIDES. Z'ingitidæ. Insectes de petite taille et de formes très variées. Tête souvent épineuse, et le plus souvent sans ocelles. Antennes de quatre articles. Ecusson caché par un prolongement du pronotum. Elytres homogènes, sans distinction de corie, elavus, ni membrane. ‘Le jronotum souvent avec un renflement vésicu- léux sur sôn bord antérieur. Tarses de 2 afticles. Insectes vivant sur lès végétaux dont ils pompent les sucs. __ Cette petite famille, restreinte par les auteurs les plus récents à un assez petit nombre de gènes, se borne ‘pour nôtre faune aux cinq qui suivent. Clef pour lu distinétion des genres. 1(4) Espace discoïlal des élytres obliquémient élevé et formant avec l’espace latéral une élévation vésiculaire en forme de toit non fermé en avant. Pronotum avec un renfle- ment vésiculaire prolongé en avant de manière à couvrir la tête ; 2(3) Pronotum à marges latérales foliacées et prolongées en avant au delà des yeux ; élytres à angles huméraux distincts, pres- que droits quoique arrondis........... 1. én * VII=-TINGITIDES 157 3(2) Pronotum à marges latérales médiocrement dilatées et ne dépassant pas les yeux; élytres à angles huméraux effacés. ....... 2. LEPTOSTYLA, 4(1) Espace discoïdal des élytres non soulevé en toit; tête non couverte par un renflément vésiculeux du pronotnm ; 5(8) Pronotum à 3 carènes parallèles ; 6(7) Sillon sternal interrompu par une carène entre le méso et le métasternum, marges latérales du pronotum foliacées, étalées.. 3. GARGADHTA, 7(6) Sillon sternal non interrompu; marges la- térales du pronotum non foliacées, dila- tées, redressées où sub-redressées ; ‘élÿtres faiblement dilatées, antennes fortes, plus courtes que le corps; membrane costale avec au moins un rang d’aréoles .... 4, PhysATOCHILA. 8:5) Pronotum avec une seule carène, ses mar- : ges latérales obtuses, non dilatées ; ‘än- tennes courtes, contiguës à la base ..... 5. LEPTOHYPHA. 1. Gen. CoRYTaUQUE. Corythuca, Stal. (De Æorys, casqne, et /uces, vase). Tête petite, couverte par un venflement vésiculeux du pronotum qui s’'avance audessus en forrne de casque, ce rénfle- mént obtus et arrondi postérieurement. Pronotum à carène foliacée, élevée, couvrant l’écusson. Elytrés ‘étroites à la base, mais de suite fortement dilitéés, leur marge latérale avec un sinus profond ; espace discoïdal ouvert en arrière, la ‘païtie de l'espace costal touchant l’espace disoïdal à 3 séries d’äréoles, la partie médiane à 4 et la partie marginale à 2 rangs peu distincts. La partie foliacée des bonds du pronotum légèrement proéminente épines. Antennes sétacées. Les élytres transparentes-vitreuses de ces petits insectes, souvent'plus ou moins tachées, avec leurs réticulations bien distinctes et les renflements de leur pronotum, leur donnent une 158 HÉMIPTÈRES—HÉTEROPTÈRES apparence tout-à-fait singulière. On les trouve sur diverses plantes. Deux espèces rencontrées. Carène foliacée du milieu du pronotum très élevée en avant, les nervures des élytres de même que leurs marges et celle des bords foliacés du pronotum munis de poils spiniformes....….. 1. ciliata Carène foliacée du milieu du pronotum moins élevée, le renflement bien moins considé- rable, un peu plus haut en avant qu’au milieu, les carènes et les bords des élytres et du pronotum inermes....... se..se ser 2e JULIANG IS. 1. Corythuque ciliée. Corythuca ciliata, Say. T'ingis ciliata, Say.—Am. Ent. I, 350 (1859).—Stâl, Enume- ratio Hemipterorum IIT, 123. Long. .13 pce. D'un blanchâtre hyalin, avec fune tache brune sur la vésicule couvrant la tête, une autre de chaque côté aux bords du pronotum, une autre sur la carène médiane du pro- notum, puis une quatrième à chaque extrémité des élytres. Corps en dessous noir ou brun-foncé. Les antennes et les pattes Jaune-roussâtre., Elytres et pronotum ciliés de poils épineux —CapRouge. Se rencontre surtout sur l’aulne. 2. Corythuque du noyer. Corythuca juglandis, Fitch. (Planche II, fig. 13). Tingis juglandis, Fitch.—Rep. IIL, 148. Long. .14. Taches disposées comme dans la précédente et d'ordinaire plus foncées; celles de l'extrémité des élytres se rap- prochant à la suture de manière à former une espèce d’x. Bords du pronotum et des élytres sans poils sétiformes.—CapRouge. Se rencontre d'ordinaire sur le noyer. 2. Gen. LEPTOSTYLE. Leptostyla, Stâl. (De teptos, grêle et stylos, colonne, filet). Pronotum à renflements vésiculeux comme dans le genre précédent. Premier article des antennes à peine plus long que VII TIN GITIDES 159 le 2e, plus court que les lames rostrales. Elytres plus étroites, leur angle huméral en partie effacé, avec un rang d’aréoles confuses en avant et un double rang vers le sinus. Une seule espèce rencontrée. Leptostyle oblongue. Leptostyla oblongu, Say. (Plan- che IIL, fig. 14), Tingis oblonga, Say.—Am. Ent. Il, 248 — Stâl, III, 126. Long. .13 pce. Même coloration que dans les Corythuques et avec taches disposées de la même manière, mais moins foncées. Pronotum presque carré en avant ct les élytres rétrécies oblique- ment à l'épaule, ce qui la fait distinguer de suite. Elytres et pronotum non marginés de poils sétiformes, — CaphRouge. Se trouve sur diverses plantes. 3. Gen. GARGAPHIE. Gargaphiu. (De gagaiô, briller, et aphia, tussilage). Tête non couverte, la vésicule du pronotum petite, ne s'avançant pas au dessus de la tête. Pronotum à 3 carènes longitudinales, la médiane renflée en vésicule seulement à sa partie antérieure, ses bords foliacés, arrondis, non spinuloses, Sillon sternal interrompu par une carène. Antennes et pattes grêles, les premières avec le ler article allongé. Elytres amples, à carènes soulevées, à plusieurs rangs d’aréoles. Une seule espèce rencontrée. Gargaphie du tilleul. Gurguphia tiliw, Walsh. Long. .14 pce. Tête noire; pronotum à disque noir, les ca- rènes avec la marge foliacée, blanc-jaunâtre. Antennes blan- châtres, à 3e article très long, le terminal noir, renfié. Corps noir. Elytres avec 3 rangs ou plus d’aréoles au milieu et 2 peu dis- tincts à la base, la partie discoïdale brunâtre, 3 ou 4 nervures au dessous de l’épaule sont noires, de même que la carène qui divise les espaces costal et discoïdal à l’endroit où elle se bifurque à l’extrémité.— Ottawa (Harrington). Il est bien probable que cet insecte se rencontre aussi à Québec, cependant nous n’en avons encore capturé aucun. _160 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES 4, Gen. PBRYSATOCHILE. Physutochila. Kieb. (De 7 hysaô, enfler et cheilos, lèvre, bord). Tête non couvate par une vésicule du pronotum. Anten- nes plus courtes que le corps, fortes, le 8e article long et plus orêle. Pronotum à 3 carènes logitudinales, sa marge dilatée et réfléchie de manière à toucher la surface du disque, son bord obtus. Elytres étroites, l’espace costal avec au moins un rang d’aréoles. Une seule espèce rencontrée. Physatochile ployée. Physalochila plixa, Say. Am. Ent. I, 349. Long. .14 pce. Brune plus ou moins teinte de jaune avec Tingis plexus, Say. points dilatés et rapprochés. Tête et thorax avec 3 carènes pa- rallèles. Pronotum non dilaté aux côtés. Elytres avec nom- breuses réticulations ou alvéoles, celles des 2 rangs des bords latéraux étant plus grandes. Les nervures qui les divisent brunes. — CaphRouge. Se trouve dans les herbes. 5. Gen. LEPTOYPHE. Leptoypha, Stâl. (De teplos, grêle et ypha, tissu, toile). Pronotum avec une seule carène longitudinale, non dilaté sur ses inarges. Klytres à marge costale non dilatée, sans membranes. Antennes et pattes courtes, les premières contiguës à la base, épaisses, à 3e article pas plus grêle que les autres. Ces insectes se distinguent à première vue des précédents par leurs élytres qui ne sont pas dilatées sur les côtés mais qui se partagent eñ, corie et en membrane, celle-ci réticulée ou partagée en alvéoles. Une seule espèce rencontrée. Leptoyphe mutique. ZLeptoypha mutica, Say. (Plan- che IIT, fig. 15). Tingis mutica Say.—Am. Ent, I, 349. Long. .12 pce. D'un brun grisâtre, sans dilatations sur les VIIT— PHY MATIDES 161 côtés, avec de nombreuses ponctuations dilatées. Antennes à 2e article plus épais que le premier. Thorax avec un collir au sommet et une carène médiane glabre ct pâle, la pointe de l’écus- son aussi plus pâle. Elytres avec une bande plus obscure vers le milieu, membrane réticulée de brun ; pattes pâles.—CapRouge. Assez commune. Fam. VIIL—PHYMATIDES. Phymatide. Tête étroite et assez longue, bifide en avant. Antennes de 4 articles, le dernier en massue allongée, recu dans une fossette creusée en dessous du bord membrareux du pronotum. | Bec court, fort, atteignant les hanches antérieures, à lames rostrales très élevées. Pronotum à bords relevés, anguleux, portant sur sen disque une carène de chaque côté du milieu. Elytres formées d’une corie, d’un clavus court et étroit, et d’une membrane, celle-ei portant 4 à 5 nervures principales qui se bifurquent et s'anastomosent pour former de nembreuses cel- lules parallèles, _ Pattes antérieures très renflées, ravisseuses, le tibia formant une pince avec le fémur; tarses de 2 articles. Abdomen à 6 segments stigmatifères dans les 2 sexes. Insectes d'assez bonne taille, vivant de proie, à confor- mation singulière par le redressement des bords de leur prono- tum de même que de ceux de leur abdomen., Comme la plupart des ductirostres de bonne taille, ces insectes sont susceptibles d'employer leur bec comme arme défensive, et infligent, lors. qu’on les manipulent sans précaution, des piqüres assez désa- gréables. Cette petite famille se borne pour notre faune au seul genre qui suit, 23—Août, 1887. 162 HÉMIPTÈRES—=HÉTÉROPTÈRES . Gen. PHYMATE. Phymata, Latr. (de phuma, enflure). Corps dilaté en membrane de chaque côté ; tête fendue et bi-épineuse en avant, se prolongeant au delà de l'insertion des antennes ; gorge profondément creusée pour recevoir le bec; yeux latéraux, au-dessous du disque de la tête ; ocelles derrière les yeux et sur le disque ; ler article des antennes très petit, à peine visible, le 2e et le 3e d’égale longueur, le 4e le plus long, très épaisi, fusiforme ; prothorax dilaté de chaqne côté ; écus- son triañigulaire, très court; élytres aussi longues que l’abdo- men; abdomen à bords dilatés en membrane, relevés et affoc- tant la forme rhomboïdale ; pattes à hanches antérieures fort allongéés, euisses antérieures fortement xenflées, creusées et canaliculées en dessous pour recevoir les jambes ; celles-ci grêles, courtes, avec un tarse fort petit. Une seule espèce rencontrée. Phÿymate de Wolff, Phymata Wolffii, Stl — Enum. Hemipt. V. 133. Acanthia erosa, Wolff.—Ic. III, 83. Phymata erosa, Am. & Serv.—Hemipt. p. 292. (PI. IL, fig. 10, 11,12 d'—Long. 0.34. Dessus d’un brun noir, dessous jaunâtre. Tête, prothorax et écusson, noir; élytres brunes avec une tache jaunâtre sur la partie coriace; dessus de l’abdomen jaunâtre, ex- cepté une large bande noire au milieu et une grande tache irré- gulière à l’extrémité; pointes antérieures de la tête très pro- nonéées, deux autres pointes en arrière, de chaque côté sur le vértex; côtés du prothorax sinués et épineux; deux carènes sur son disque; membrane très grande, enfumée; dilatation de l’ab- dôémèen terminée en pointe de chaque côté; dessous jaunâtre, excepté la tête, la poitrine et deux taches sur le ventre à l'angle de la dilatation, qui sont noires, dernier article des antennes brun. IX —ARADIBES 163 Q—Long. 0.38. Jaunêtre, avec nuances et taches brunes; deux lignes brunes sur le vertex, une ligne brune sur le thorax; thorax rembruni en arrière; écusson brun, avec pointe jaunâtre; partie antérieure des élytres brune ; une large bande brune ou noire sur l’abdomen ; membrane légèrement enfumée ; dessous presque entièrement jaunêtre; du brun seulement aux angles la- téraux du prothorax et de l'abdomen, antennes entièrement . jaunes. Les autres caractères sont ceux du mâle. La piqûre de cet insecte est très douloureuse. Il vit, non seulement du suc des végétaux, mais de proies vivantes que ses pattes antérieures sont éminemment propres à saisir. On le trouve très communément, à la fin de l’été, sur les plantes, ayant entre les pattes une larve, ou un insecte parfait tel qu'une mou- che, une abeille, qu'il perfore de son bec et dont il suce le sang. Très rare dans le voisinage de Québec. Fam. IX.—ARADIDES. Aradidæ Corps très plat en dessus et en dessous, Tête horizontale avec un prolongement obtus entre Îles an- tennes. Tubercule antennifère très fort et pointu en dehors. Yeux saillants, à l’arrière de la tête, : Antennes de 4 articles, forts, épais. ec court, souvent plus court que la tête, reçu dars un sillon de la tête et du sternum, à lames rostrales ceurtes. a Pronotum le plus souvent à carènes longitudinales. Elytres débordées par l'abdomen, membrane avec 3 ou 4 nervures irrégulières, quelquefois sans nervures (Anewrus), Pattes courtes, hanches petites, à peine saillantes, .Tarses de 2 articles. Insectes vivant seus les écorces ou dans leurs fentes, eù leur forme aplatie leur perinet de pénétrer, 164 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES Cette famille dans notre faune se réduit aux 3 genres qui suivent. Bec plus long que [a tête, atteignant le mésos- DO BILUN. 2nree ec à Rent Ds ceceomencrenc cotes ML EUR A DIDRS Bce plus court que la tête; Elytres avec corie et membrane portant des cellules EME. NL 02 BR AGENREENCAUS: Elytres entièrement membraneuses, sans eel- Less ER Ro CRE RER MO MARNE 3. Gen. ARADE, Aradus. Fabr. énom d’une ancienne +#.llé de Syrie } Corps aplati et ovalaire ; tête prolongée entre les antennes ; yeux petits, très saillants ; antennes ayant une forte épine di- vergente à leur base ; premier article petit, presque carré, le se- cond généralement plus grand que tous les autres réunis; les deux derniers courts, tous cylindriques; bec plus long, que la tête ; prothorax presque cordifornre, médiocrement dilaté sur les côtés, arrondi vers les angles postérieurs ; écusson triangulaire ; élytres arrondies à l'extrémité ; membrane très développée; ab- domen très aplati, ovalaire, plus large et plus long que les élytres, pattes courtes, grêles ; cuisses non ou à peine renflées ; abdomen simplement échancré à lxtrémité. Six espèces rencontrées. 1(4) Pronotum ayant sa plus grande largeur en avant du milieu ; 2(3) Antennes à article 2, près de deux fois plus long que 3, cet artiele inséré sur la marve intérieure QU DESBUOR. 22e -cses I. robustus. 3(2) Antennes à artiele 2 à peu près égal à 3, le ‘4e à peu près de la moitié du 3e. .…...….... 2. æqualis. 4 1) Pronotunr ayant sa plus grande largeur en arrière du railiew où au nulieu même ; IX—ARADIDES 165 5(10) Elytres plus ou moins dilatées ou ar- rondies à l’angle huméral ; 6( 7) Articles 3 et 4 des antennes formant réu- nis environ les 4 du 2e; pronotum avec 2? ou 3 dents très distinctes dans sa partie antérieure ..…... DR esse ee dt ACUCUS. 7(6) Articles 3 et 4 des antennes étant réunis à peu près égaux au 2e; pronotum finc- ment denticulé ; 8(9) Antennes robustes, à 2e article épaissi au SON AC SRE SRE RE ARS nue 4. 4-Tineatus. 9(8) Antennes assez grêles, à 2e article à peine DIUSIÉDAISDAR SOMME... crosse es rence OU SIT IS. 10(5 ) Elytres non ou à peine dilatées à l’angle ÉTÉ A ee LS UNE ANAL ne RER An . 6. rectus. 1. Arade robuste. Aradus robustus, Uhl. —Proc. Bost. Nat. Hist. Soc. XIX, 419. (PI. IE, fig. 18). Long. .40 pce. Brun noirâtre; tête avec une ligne enfoncée de chaque côté. Antennes fortes et courtes, le premier article plus court que le prolongement céphalique, portant le Ze insé:é sur son bord interne, le 2e cylindrique, le plus long, terminé de blanc, les 3e et 4e courts et renflés. Prothorax à bords dilatéx, finement denticulés, rétréei en avant et en arrière, avec 4 petites carènes sur le disque, ÆEcusson à bords relevés. Elytres plus étroites que l’abdomen, élargis en avant, la membrane brune avec raies blanchâtres aux nervures. Abdomen fortement dilate, se terminant par 4 dents arrondies. Pattes avec un anneau blanc à la base et à l’extrémité des jambes, un autre à l'extrémité des cuisses, et les trochanters aussi blanchâtres. Bec atteignant le mésosternum. Bord de l'abdomen avec une petite tache plus elaire à la suture de chaque segment. La forme de ses antennes empêche de le confondre avec le 4-lineatus dont il a le faciès et la taille. 2. Arade égal. Aradus œqualis, Say. Am. Ent. F, 352. Long. 35 pce. Brun; nez robuste. Antennes bræn-roussâtre, 606 HÉÈMIPTERES— HÉTÉROPTÈRES fortes, les articles 2 et 3 à peu près égaux, le 4e plus petit et plus court que-le 3e. Pronotum avec 2 carènes rapprochées au milieu ct une autre de chaque côté moins prononcée et obsoïète en avant, ses bords latéraux redressés, souvent jaunâtres. Elytres dilatées et jaunâtres à l'épaule, variées aussi de jaunâtre dans le reste. Do; de l’abdomen avec bandes transverses rousses sur les bords.— Ottawa (Harrington). L'égalité des articles 2 et 3 des antennes suffit pour faire reconnai re de suite cette espèce. Nous ne l'avons pas encore rencontrée dans le voisinage de Québec. 8. Arade aigu. Aradus acutus, Say. —Am. Ent, I, 351. Long. .35 pce. Brun; tête avec un sillon de chaque côté, Antennes noires, le 2e article allongé, plus étroit à la base, 3 et 4 à peu près égaux, pris ensemble ne formant pas plus des £ du 2e. Pronotum avec 4 carènes, portant en outre 3 ou 4 dents aiguës et très distinctes dans sa partie antérieure. ÆEcusson à bords légèrement relevés. ÆElytres à bords denticulés. Dos à séries de taches quadrangulaires blanchâtres près de ses bords. Jambes plus pâles que les cuisses.—Ottawa (Guignard),. Les denticulations épaisses de son pronctum font aisément connaître cette espèce. A, Arade à-4-lignes. Aradus 4-lincatus, Say. —Am, Ent. IL 249 (PI. TI, fig. 17). Long. .40 pce. Brun noirâtre, Tubcrceules antennifères épi neux en dehors. Antennes .à article 2 épaissi au sommet et aussi long que tous les autres réunis. Pronotam transversal, plus large en arrière, ses bords dilatés, dentelés avec quelques épines irrégulières en avant, portant 4 petites lignes soulevées en avant seulement, ÆEcusson à bords relevés vers la pointe. ŒElytres plus larges en avant, la corie finement denticulée sur ses bords. Abdomen dilaté, débordant considérablement les élytres. Des- sons brun-roussâtre. Bec noir, atteignat le mésosternum., Pattes de la couleur du corps.—PC. IX.=—-ARADIDES 167 5. Arade semblable. Aradus similis, Say. . —Am, Ent. Î, 351. Long. .24 pce. Brun roussâtre avec le 3e article des an- tennes blanc à son extrémité, le 2e à peine épaissi supérieurement, et quelquefois aussi terminé de blanc. Prothorax avec 4 lignes soulevées sur le disque. ÆElytres faiblement rétrécies à l’épauie. Pattes avec les jointures plus ou moins claires. Bords de l’abdo- men avec lignes blanches dans les sutures.— AC. - 6. Arade droit. Aradus rectus, Say. —Am. Ent. I, 352, : Long. .22 pce. Noir ou brun-foncé. Tubercules antenni- fères épineux en dehors. Antennes à article 2 à peine plus épais à l'extrémité, presque aussi long que 3 et 4 réunis. Prothorax plus étroit en avant, échancré sur ses bords antérieurement, por- tant 6 lignes soulevées sur son disque. Ecusson à bords relevés. Elytres à côtés droits ou à peu près, la membrane brune avec les nervures claires.—C, 2. Gen. BRACHYRYNQUE. Brachyrynchus, Laporte. (De brachus, épais et runchos, bec). Tête large avec un prolongement robuste entre les an- tennes, rétrécie en arrière des yeux; ceux-ci globuleux, sub- pédonculés. Antennes avec les articles 2 et 3 à peu près égaux. Prothorax à bords plus ou moins dilatés. Bec court, ne dépas- sant pas la tête. Elÿtres avec une corie courte, dépassant à peine l’écusson, la membrane à nervures irrégulières formant plusieurs cellules. Abdomen à bords coupés presque droits ou arrondis. Une seule espèce rencontrée. Brachyrynque granulé. Brachyrynchus granulatus, Say. Aradus granulatus. Say —Am. Ent. I, 353. Long. .20 pce. Brun, densément granulé. La tête avec une ligne enfoncée de chaque côté près des yeux, à prolongement cé- 168 HÉMIPTÈRES —HÉTÉROPTÈRES phalique obtus, les tubercules antennifères avec une épine en de- hors. Antennes courtes et épaisses, les articles 2 et 3 à peu près égaux. Prothorax avec quelques lignes soulevées en avant seu- lement, la partie postérieure simplement granulée, ses bords la- téraux obtusément échancrés en avant du milieu, Ecusson grand, obtus au sommet, Elytres dépassées par l'abdomen, non dilatées aux épaules, la corie à nervures proéminentes, courte, l’exocorie seule dépassant l’écusson ; la membrane d’un brun blanchâtre, la corie avec un point roux à l'épaule. Le dos en dehors des élytre, roux-brunâtre.— PC. Sa corie distincte empêche de le confondre avec les Anèvres. L'espèce lobtus, Say, pourrait peut-être aussi se rencon- trer sur notre territoire, elle se distingue surtout de la précé- dente par le 3e article des antennes qui est plus long que le 2e et par son pronotum qui porte sur ses bords une échancrure le divisant en 2 lobes. É 3. Gen. ANEVRE. Aneurus, Curt. (de a privatif et neuron, nervure). Corps très aplati, faciès des Arades; tête presque trans- versale, carrée, avec un prolongement entre les antennes et un rétrécissement en arrière en forme de cou; yeux globuleux, peu saillants ; 1er article des antennes globuleux, le plus épais de tous, le 4e le plus long, cylindrique ; bec beaucoup plus court que la tête; prothorax transversal, un peu rétréci en avant, avec une forte impression transversale et deux protubé- rances aux angles antérieurs; écusson arrondi; élytres plus étroites et plus courtes que l'abdomen, d’une texture homogène, entièrement membraneuses ;: abdomen ovalaire. Deux espèces rencontrées. Légèrement granuleux ; 3e article des antennes plus long que 2, de la moitié à peu près DRASS NU, Re te 1. politus. Fortement granuleux; 3e article des antennes presque égal au 4e... , .....….... 2. inconstans. X.— CIMICIDES 169 1. Anèvre poli. Aneurus politus, Say. — An. nt. 1 354,(PI. ILT, fig. 16). Long. .22 pce. Roux brunâtre, plus brun sur la tête et le thorax, le prolongement intra-antennaire plus clair, les tuber- cules en avant des yeux obtus, non épireux. Prothorax large- ment échancré sur ses côtés. Ecusson semi-circulaire, Elytres d’un tissu homogène, sans nervures bien distinctes, brunes, sur- tout à la base. Pattes roussâtres, les cuisses Kgèrement ren- fées, — PC. Se trouve sous les écorces. 9. Anèvre inconstant. Aneurus inconstans, Uhl. — Proc. Bost. Soc. Nat. Hist. XIII, 105. Long. .24 pce. Ferrugineux ou roux brun, fortement gra- nuleux. Antennes fortes, l’article basilaire le plus épais, 3 et 4 plus longs que 2 et à peu près d’égale longueur. Tes épines des tubercules antennifères courtes et un peu recourbées. Souvent une bande plus claire traverse les élytres près de leur base. Pattes de la couleur du corps. R. Plus rare que le précédent, Fam, X.—CIMICIDES, Cimicidæ Corps très plat en dessus et en dessons, chargé de poils très courts, les bords du pronotum munis de cils courts. Tête horizontale, plus longie que la partie médiane du pro- notum, avec un prolongement obtus entre les antennes. Yeux saillants à l'arrière de la tête. Antennes à articles terminaux très grêles, le basilaire ne dépassant pas lextrémité de l’épistome. Bec cout, ne dépassant pas les hanch:s antérieures. Pronotum fortement sinué en avant pour lozer la tête, ses côtés dilatés, arrondis, coupé carrément à la base. - Elytres presque nulles, 1éduites à de courts rudiments transverses, plus courts au milieu sur les côtés. Aïles nulles. %14—Octobre, 1587. L'TOP HEMIPTÈRES—HÉTEROPTÈRES Pattes arêles, les cuisses l'eèrement renflées et aplaties vers leur extrémité ; les jambes droites, les antérieures près du double de la longueur des tarses, Cette petite famille se réduit dans notre faune au seul genre qui suit qui est connu de tout le monde, | Gen. PUNAISE. Cèmea, Lin. (Cimezx, ancien nom des Hémiptères-Hétérovtères-Géocorises) Corps apleti, en ovale très arrondi, finement velu; tête arrondie, avec un petit prolongement transversal entre les an- tennes; yeux ronds, très saillants, presque pédonculés; ler ar- ticle des antennes très court, uoduleux, le second le plus grand de tous, les deux derniers, surtout le 4e, sétiformes; bec libre dès sa base, à articles pouvant se mouvoir de dedans en dehors comme de dehors en dedans; prothorax transversal, ses bords latéraux plats et arrondis, bord antérieur profondément échan- cré;. écusson en triangle obtus; élytres rudimentaires; ailes nulles ; abdomen arrondi, frangé sur ses bords, ainsi que le ‘tho- rax; pattes courtes, cuisses fortes, épaissies, fusiformes, mais aplaties. Une seule espèce. , Punaise des lits. Cimeæ lectularius, Lin. Cimex lectularius, Lin.— Faun. Suec. 909 (1758). Achanthia lectularia, Fieb.— Eur. Hem, p. 135 (1861). ù Long. .18 à .20 pce. De couleur roussâtre avec uuce très courte pubescence jaunâtre ; pour le reste mêmes, caractères que ceux du genre. Il est difficile de dire quelle est la patrie originaire de cet insecte. On a prétendu que l'Amérique l'avait donné à l’Eu- rope, mais à tort, puisque Aristote, Pline et Dioscoride en ont mentionné l'existence. Il est assez remarquable que la pu- naise a été irconaue en Angleterre jusqu’au XVIe siècles Gé- néralement elle habite peu les régions septentrionales. Nous copions ci-dessous les excellentes remarqnes au sujet de cet insecte que faisait récemment L’Aimi du Clérgé. - | Re LE LL, |: 4 X— CIMICIDES WT “ La punaise hideuse, puante, vorace, prolifique, est dit-on, l'enseigne « 1 le Ia mal propreté ct le fléau des logements pauvres. Mais clle envahit aussi bien les logements neufs; les passants peuvent en déposer dans les maisons les mieux tenues ; et nous pouvons la prendre en voyage, sur les coussins des voitures, dans les lits d’auberge et d'hôtel, et en infester, si nous ne nous défions, notre propre demeure. ‘ ‘ La punaise, chasseur éminente, fait du jour sa nuit, flaire une proie vivante avec une merveilleuse sagacité, ct quand Îa lumière a disparu, elle -sort de son poste d’affut, qu’elle a établi dans les fissures des boiseries, dn lit, de la tapisserie, et va, comme Île lion de lEcriture, cherchant un dormeur quem devoret. On l’a surprise opérant des merveilles d'industrie pour s'approcher de sa victime : ainsi qnand le lit ne touche pas le mur, elle grimpe le long de celui-ci, et, arrivée au ciel du lit, elle se laisse tomber verticalement sur sa proie. Elle est au besoin d'une sobriété merveilleuse, et peut supporter une diète d’un ou deux ans; un bon repas la ressuscite.” ; ‘ Les punaises, dit Mangin, se logent et pondent leurs œufs dans des endroits tellement situés qu’elles aient le moins de chemin possible à faire pour aller chercher leur nourriture : dans les fentes et les joints du bois et du ciel des lits, dans les fronces des rideaux, dans la charpente du sommier, les coutures du _matelats, dans les boiseries et les papiers de tenture de la chambre à coucher, enfin dans les fentes mêmes du mur, si lé mur est en mauvais état. i “Ce n’est pas seulement de sang humaïin que les punaises sont avides ; elles ne dédaignens pas celui de certains animaux, Il ne parait pas que nos compagnons les plus ordinaires et les plus familiers, le chien et le chat, en soient jamais piqués; mais les chauves-souris, les pigeons, les hirondelles ont des punaises, que les naturalistes, il est vrai, regardent comme des espèces distinctes de la punaise de l’homme ou punaise des lits.” On dit que les écureuils tenus en cage sont des proies que ne dédaigneut fas les panaises. D'un autre côté, on a constaté depuis longtemps que l’insecte importun s’accommodait aussi fort bien du séjour des écuries, et une fois qu’il en à pris pos- session, il est très ditheile de l'en déloger. 2072 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES On trouve dans Perty une opinion singulière au snjet de la Punaise. Elle est d’Azarra, voyageur naturaliste espagnol, qui prétend que la Punaise n’infecte pas l’homme à l’état sauvage, mais seulement à l’état civilisé, et qui en infère que cet insecte n’a été eréé que longtemps après l’homme, lorsqne celui-ci, ayant trouvé la civilisation, eut formé des sociétés, des républi- ques, des villes. Certes, voilà une opinion qui ne découle pas des prémisses d’une manière bien Inminense! Comment se fait-il que vous soyez aujourd'hui S. Pierre, faisait-on remar- quer à un fou qui se donnait pour cet apôtre, lorsqu’hier vous pré- tendiez être S. Paul ?— Ah ! ca, répondit-il, c’est par ma première femme!!! Le raisonnement d’Azarra nons paraît être aussi lumineux que celui-là, Et puis, voyez donc quel beau présent, le Créateur aurait fait à l’homme, pour le récompenser d'avoir trouvé la eivilisation, d’avoir fondé des Etats, des républiques, des villes! En vérité, quelle idée saugrenue! Heureusement M. Louis Figuier, dans son livre Les Insectes, | nous console beaucoup et nous réconforte le cœur, en nous disant, avec gravité : “ La paléontologie (science des fossiles) n’a point confirmé cette opinion ” ! “ Les pays chauds et les maisons en bois, continue L'Ami du Olergé, sont surtout infestés de punaises ; les chambres exposées au midi : ont celles qu’elles recherchent de préférence. ‘ Cün me le cousin, elles déposent äans la plaie qu'elles sucent une certaine quantité de venin ou de salive, qui détermine, chez les gens à peau délicate, des élevures entourées d’une zône rosée plus où moins étendue. Elles sont le sièwe d’une sensation de brûlure et de formication très pénible. Une seule punaise peut produire un grand nombre de morsures ; elle fait, en effet, un repas cosmopolite, dont elle butine les éléments avec une flânerie toute sensuelle. La douleur, la démangeaison et le dégoût conspirent à rendre tout sommeil impossible si l’on a seuiement trois ou quatre punaises dans son lit, et les enfants même, dont, dit-on, le sommeil résiste à tout, n’y peuvent tenir.” On a, de tout temps, employé une foule de moyens divers pour détruire cet insecte ; mais en dépit de to‘it, il est extrême > XI—NABIDES 173 ment difficile de débarrasser les lits et les boiseries qui en sont ‘infestés. En géncral, les odeurs fortes les font mourir. Aussi recommande-t-on la fumée de tabac, l’essenee de térébenthine, le so fre en combustion. L’onguent mercuriel, la pâte de sublimé corrosif, la poudre de Pyrèthre, connue dans le commerce sous le nom de poudre insecticide, sont aussi efficacement employés. À eela, il faut joindre la propreté, le soin apporté chaque jour à les chercher dans les jointures des couchettes et des boiseries pour s’en délivrer. Comme les diverses préparations où rentrent des acides et autres poisons dangereux exigent toujours des soins tout parti- euliers, nous pensons que les poudres de pyrèthre et de staphy- saiore sont et les plus efficaces et celui de tous les remèdes du plus facile emploi. NUDIROSTRES. Bec libre, courbé à sa base et entièrement dégioé ; tête dis- tinctement séparée du corps ; prothorax à sutures transverses. Fam. EXI, NABIDES. Nabidæ. Ë Corps plus ou moins allongé, quelquefois filiforme, de taille moyenne ou grande. Tête horizontale, prolongée en cou en arrière des yeux et s’avancant en avant entre les antennes, ordinairement avec um sillon transverse en arrière des yeux la partageant en deux. Antennes filiformes, de quatre articles, les derniers très fins, quelquefois avec de petits articles supplémentaires entre Jes autres. Bec grêle, arqué à sa base et non appliqué contre la tête, atteicnant au moins Pinsertion des pattes antérieures, de 4 articles. 174 HÉMIPTÈRES — HÉTÉROPTÈRES Pronotum rétréci en avant avec deux sillons transverses plus ou moins apparents. Ecusson triangulaire petit ou moyen. Elytres à membrane souvent raccourcie, avec deux ou trois grandes cellules à la base. : Pattes à cuisses modérément renflées, allongées, le plus souvent mutiques ; les jambes antérieures à peine dilatées au sommet. Hanches contigtes. _ Cette petite famille, dans notre faune, se borne au seu genre qui suit. 4 Gen. CoriIsQuE. Coriseus, Schrank. (De Koris punaise, iskô, comparer). Corps assez grêle; tête triangulaire, prolongée en avant des yeux ; ces derniers globuleux et saillants; ocelles sur le vertex, en arrière des yeux; antennes filiformes, le 2e article le plus long, le 3e presque égal au 2e, le 4e plus petit que le ler; cou presque nul; prothorax en trapèze allongé, rétréci en avant, avec un faible sillon transversal, son bord postérieur couJé droit; écusson petit, triangulaire ; élytres aussi longues que l'abdomen, quand la membrane est développée; pattes lon- gues, les postérieures plus qne les autres; toutes les cuisses à peine reufiées, les antérieures plus que les autres, légèrement fusiformes. Cinq espèces rencontrées. : Corps noir, plus ou moins luisant ; Les pattes et la marge abdominale jaune- CIM Een ALU 2e cesedeess cessions L. SUbCOlecptratus. Pattes et marge abdominale, brun ou noir ; Pronotum convexe au milieu, déprimé ou resserré à sa base, cuisses postérieures iner- MES ART MEN. SE RE. et 2 DÉODENUUS Pronotum plan en-dessus, coupé carrément à sa base avec ses angles lésèrement relevés; cuisses postérieures armées de 3 petites ‘dents en dessous vers l'extrémité... ....... 3, Vicarius. XI— NABIDES . 175 Corps plus où moins gris ou jaunâtre ; Membrane généralement courte, et portant des nervules peu nombreuses courtes et FOTOS. MM Le Do MAUR Per 4 IsCTIDLUS Membrane assez longue et dont la marge est chargée de longues veinules parallèles ..............5. ferus. 1. Corisque faux-coléoptère. Coriseus subcoleoptratus, Kirb. Nabicuta subcoleoptrata, Kirb.—F aun. Bor. Am. IV, 282 (1837). ; Nabis Canadensis, Prov.—Nat. Can. I, 211 (1869). Nabis subcoleoptratus, Reut. —Obfers. Veterns. Akad, Forhandi. 181 (172). Long. 0.42, Noir; antennes rougeâtres ; pattes jaunes; abdomen: dilaté et rebordé, le rebord jaunâtre ; élytres à Pétat rudimentaire le plus souvent. Commun surtout sur la verge d’or. 2. Corisque parent. Coriscus propinquus, Reut. Nabis propinquus, Reut.—Obfers. Veterns. Forhandl, p. SCO r-21); Long. .30 pce. Noir avec les antennes et les pattes d'un brun-jaurâtre sale. Bec noir ou brun foncé ; abdomen non marginé de fauve-clair, Oceiles très petits ; une ligne enfoncée en forme de V sur le vertex. Thorax avec un petit sillon longi- tudinal au milieu. Abdomen, du moins dans la forme microptère, sans tâche, plus court que dans lespèce précédente et convexe au milicu.—Ottawa. Plus rare que le précédent et s’en distingue facilement par ses pattes sombres et son abdomen sans marge jaune. 8. Corisque esclave. (Coriscus vicarius, Reut. Nabis vicarius, Reut.—Obfers. Veterns. Akad. Forhandl, p.97 (1872), Long. .30 pce. Noir, les pattes, les antennes, le bec, noir ou brun foncé. Antennes avec le 4e article le plus long, cylindrique 176 HÉMIPTERES— HÉTÉROPTÈRES plus épais que les autres. Bec atteignant les hanches intermf- diaires, à articles 1 et 2 subégaux. Pronotum plan en de-sus avec une petite carène au milieu, ses angles postérieurs légèrement relevés, Ecusson avec un sillon médian à la baso se changeant en carène à l'extrémité, cette extrémité pâle. Elytres deux fois aussi longues que l’écusson, atténuée chacune à son sommet; point d'ailes. Tarses avec le premier article jaunâtre brun ; cuisses postérieures armées de trois petites dents endessous à l’extrémité.—Ottawa (Harrington), Lyster. Nous avons capturé un spécimen de cette espèce à Lyster en août, dernier. Reuter lui assignait les [llinois pour patrie, sa présence n'avait encore jamais été signalée à une latitude si élevée. 4, Corisque inserit. Coriscus inscriplus, Kb. Reduviolus inseriptus, Kirb.—Faun. Bor. Ain. IV, 280 1837 de (1837). Lonzx. 23 pce. Dun gris jaunâtre avec une ligne longitu- dinale noire au milieu du pronotum,. La tête, le thorax et les élytres avec marbrures d’un brun rougeâtre. Antennes avec les 2 articles terminaux et l'extrémité du 2e, noir, le reste rouge- sanguin. Pattes ct surtout les cuisses tachetées de brun. Abdo- men avec une ligne bruns au milieu et une autre de chaque côté. Meinbranc desélytres avec les nervures fortes, les longitudinales ne formant pas de cellules fermées postérieurement. Commun dans les herbes. 5. Corisque sauvage. Coriscus ferus, Lin. Cimex ferus, Lin.—Faun. Suec. p. 256-(1761). Nabis ferus, Fieb.—Eur. Hem. p. 161 1861). Long. .30 pce. D'un gris cendré; antennes et pattes d’un jaune rougeñtre. Le pronotum ayant 3 petites lignes longitu- dinales noires dans sa moitié antérieure. Membrane des élytres avec 2 longues aréoles longitudinales, leurs nervures extérieures envoyant tout autour de nombreuses ramules vers le bord de Ia membrane et quelques unes aussi à l’intérieur des aréoles. Commun ; se rencontre de bonheur au printemps sur le sol. XII—RÉDUVIIDES 177 EXTRA LIMINA, Les espèces qui suivent pourraient peut-être aussi se ren- contrer sur notre territoire. Pagasa nitida, Stâl.—Enum. Hemipt. TITI, 108.—Wise. Coriscus pallescens, Reut.—Ofv. Vet. Akad, Forhand. 85. — Wisc., Penns., N.-Jers. “ annulatus, Reut.—Ofv. Vet. Akad. Forhd. 86. — TI. “ rufusculus, Rent.—Ofv. Vet. Akad, Forhd. 92: —N.-Y., Ill Kalmii, Reut.—Ofv. Vet. Akad. Forhd. 91 — Wice, : roseipennis, Reut.—Ofv. Ak. Forhd. 92.—TIl, se punctipes, Reut.— Ofv. Akad. Forhdl, 92.— ‘ Wisc., N.-Jers. Apiomerus crassipes, Fabr.—$S. I. 273 ; À. linütaris, Say, EL 185. Fam. XII RÉDUVIIDES, Reduviide. Corps plus ou moins allongé, de taille grande ou moyenne fête horizontale, plus ou moins prolongée en avant entre les antennes, rétrécie en forme de cou en arrière, ordinairement partagée en deux par un sillon transverse en arrière des yeux. Ocelles sur une élévation tranverse du vertex, manquant dans certains genres, Antennes filiformes, longnes, géniculées, les derniers arti- cles très fins. Bec très fort, court, arqué à la base, non appliqué contre la tête, de 3 ou 4 articles. Pronotum rétréci en avant avec deux sillons transverses plus ou moins apparents. Elytres à membrane présentant deux ou 3 grandes cellules à la base. 25—Novembre, 1887. 178 HÉMIFTÈRES-— HÉIÉPOPTÈRES Pattes ascez fortes, à cuisses souvent renflées, souvent épineuses, les jambes antérieures, dans Certains genes, pré- sentent à leur extrémité une fossette spongieuse ou ventouse qui parait être un organe de jréhension. Tarses uni, bi, ou tri- articulés ; ongles simples ou dentés, sans appendiee membra- neux entre eux. Insectes carnassiers, se nourrissant de proies vivantes comme le dénote lenr bec fort et avéré; leur piqûre est aussi douloureuse. Huit genres dans notre faune. Clef pour lu distinction des genres. 1 (43) Hanches antérieures non projetées en avant de manière à écaler ou dépasser la tête; 2 (10) Elytres portant près de la base de la cellule intéricure de la membrane une cellule quadran- gulaire envoyant de sa partie antérieure 2 ner- vures très rapprochées où unies en une seule; 3 (6) Flancs du mésosternum munis en avant, près du bord du PE d'un tubercule ou re- pli; tête avec 2 épines ou tuberculesen avant; cuisses Épineuses ; 4 (5) Jambes antérieures armées de 3 grandes épines en dexsous. rite biens Manon tes be ne el NO INR Jambes antérieures sans épines, leurs cuisses aussi inermes ou ne portant que 2 petites épi:.es CHACUN EE. rene. AMEL uolne sestset else as TN CEA 6 (3) Flanes du mésosternum sans tubercule ni re- pli; cuisses antérieures égales aux postérieures ou plus longues, 1er article du bec beaucoup ! L plus court que ie 2e; abdomen non élargi pos- {érieurement ; * 7 (8) Lobe po-térieur du pronotum avec les angles latéraux urmés d'une épine accompagnée en XITI—HÉDUVIIDES 179 arrière d’une petite dent faisant paraître ces angles comme bi-épineux (1) ...#.%42.....,..3. Drrzopus- 8 (9) Angles latéraux du pronotum armés d’une CDN CS MDIC PER. see. ee esse de DARBANUS, 9 (8) Angles latéraux du pronotum inermes.....5, EvAGoRAs. 10 (2) Elytres sans cellule quadrangulaire sur la corie, près de membrane ; 11(12) Thorax resserré en arrière du milieu ; hanches antérieures planes en dehors ..…...........6. MELANOLESTES. 12(11) Thorax resserré au milieu ou en avant du milieu ; hanches antérieures arrondies extérieu- rement ; yeux très grands, se touchant presque CHACSÉouS ur. niess de bosse esse OPSICŒTUSS 13(1) Manches antérieures très allongées, dépassant ordinairement le sommet de la tête; ocelles nuls ; jambes ravisseuses ; 14(15) Pronotum recouvrant le mésonotum ; des ailes. 8 EmrsA. 15(14) Pronotum ne recouvrant pas le mésonotum ; pointidinlegete. nr 202: T.---.0.--.-019. CERASCOPUS. (1) Il existe une grande confusion dans la répartition des genres des Réduviides aussi bien que dans les espèces de ce< genres. St, dans son Enumeratio Hemipterorum, Vol. IT, p. 67 et suivantes, ne mentionne pas legeire Darbanus, Am. et Serv., et ne fait du genre Diplolus, qu'un sous-genre de Zelus, Fabr., mais sans dire en quoi ils diffèrent l’un de l’autre. Il omet aussi le genre ÆEvagoras, Burm. qu’il confond de même dans le genre Zelus ; ne possédant pas les autres ouvrages de Stâl dans lesquels il donne la description de ses espèces, nous prenons les divisions de Walker, Cat. B. Mus. VII, 49, et risquons de donner des noms nou- veaux à des espèces déjà décrites peut-être par le savant suédois. 180 HÉMIPTÈRES—HÉTEROPTÈRES 1. Gen. SINÉE. Sineu. (De l’hébreu Sene, buisson épineux). Tête et prothorax hérissés en dessus, surtout en avant, de pointes épineuses très aiguës. Disque postérieur du pronotum plus ou moins tuberculé, ses angles pen saillants mais aigus. Elytres à peu près de la longueur de Pabdomen, Abdomen al- longé, presque linéaire, quelquefois, dans les © dilaté aux 4e et 5e segments, avec sinus plus ou moins profonds entre ces seg- ments. Pattes à peu près de la même longueur, les cuisses an- térieures un peu plns grosses que les autres et armées de fortes épines allongées en dessous. Une seule espèce rencontrée. Sinée diadème. Sinea diadema, Fabr. Reduvius diadema, Fabr.— Gen. p. 302. Reduvius raptatorius, Say.—Am. Ent, I, 72. Sinea multispinosa, Am. et Serv.—Hémipt. 375. Tête hérissée en dessus de pointes épineuses très aiguës ; élytres à peu près de la longueur de labdomen. Abdomen linéaire dans les mâles, très dilaté et presque rhomboïdal dans les femelles, avec échancrures sur les côtés; pattes à peu près de même grandeur ; cuisses antérieures les plus grosses, armées de trois grandes épines en dessous et d’une autre en dessus vers l'extrémité ; ler article des antennes le plus long, 2e article le plus court; 3e et 4e à peu près d’égale longueur ; ocelles placés sur une gcibbosité derrière les yeux, éloignés lun de l'autre ; prothorax divisé en deux parties dissemblables par un sillon transversal, la partie antérieure épineuse, la partie postérieure rhomboïdale, canalieulée au milieu, plus où moins tuber- culée, ses angles peu saillants, mais aigus. Assez commune. Se rencontre sur les fougères, l’asclé- piade et autres herbes où elles guette ses proies. | | ER PR PE I conte «st Lois à ME ds nt. nee tft Delson sés dette in. de dons cs DS XII——RÉDUVIIDES 181 3. Gen. Drrrops. Déplodus, Am. et Serv. {Diplous, double et odous, dent). Corps allongé, presque linéaire; tête glabre, allongée en cou en arrière des yeux. Antennes à 2e artrcle plus long que la tête et le thorax réunis, sans épine à leur base. Bec à 2e article le plus long ; ocelles sur un renflement de la tête en arrière des yeux. Partie antérieure du pronotum plus ou moins gibbeuse, partagée en deux par un sillon; angles latéraux pos- térieurs armés d’une épine suivie en arrière d’une petite dent, ce qui les fait paraître comme bi-épineux. Eeusson triangulaire, avec une élévation triangulaire à sa base simulant deux écus- sons l’un reposant sur l’autre. Elytres de même longüeur que l'abdomen. Pattes longues, les cuisses antérieures à peu près égales aux postérieures. Une seule espèce rencontrée. Diplode jaunâtre. Diplodus luridus, Stâl.—Stett. Ent. Zeit. XXXIITI, 452. £ —Long. .60 pce. D’un jaunâtre uniforme; la tête en ar rière des yeux rougeâtre et brunâtre près du collier. Epines du pronotum noires ainsi que les petites dents qui les suivent, Le dos de l’abdomen noir au milieu. Pattes longues et grêles, sans taches, couvertes de poils denses et comme feutrés.—Rare. 4. Gen. DARBANE. Darbanus. Am. et Serv. (9e l'hébreu darban, aiguillon). Semblables aux Diplodes, mais avec les angles latéraux du pronotum munis d’une épine simple, non accompagnée d’une dent derrière elle à sa base. Une seule espèce rencontrée que nous croyons nou- vélle:( 1 ). (1) À la page 106 du Vol. IV du Naturatiste Canadien (1872) nous avons décrit une antre espèce de ce genre recueillie en Floride, Darbanns Georgiæ, Prov. 26 - Décembre, 1887, - 182 HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES Darbane à-manteau-noir. Darbanus palliatus, n. sp. d'—Long. 51. Dessus noir où brun foncé, dessous jaune pâle. La tête fortement retréeie près du prothorax ; le chaperon noir avec les jones jaunes. Antennes noires, le premier article jaune roussâtre, noir aux extrémités seulement, plus long que læ tête et le thorax réunis. Pronotum à angles antérieurs allongés en mucrons mousses, les postérieurs en épines, là surface de la partie antérieure partagée en 4 protubérances lisses, le reste fortement rugweux. Elytres noires, la membrane moins foncée. Dessous d’un jaune pâle sans aucune tache. Pattes jaunes, les jambes et les tarses avec un anneau près du sommet des cuisses noir où brun foncé. Ottawa. Pifférent du Georgiæ par sa coloration et aussi par ls structure des téguments. 5. Gen. EvAGORE. ÆEvagoras, Burn. Corps allongé, linéaire ; tête allongée en eou en arrière des yeux, comme dans les deux genres précédents. Pronotum tra- pézoïdal, ses angles latéraux postérieurs mutiques, mon armés d’épines, la partie antérieure assez renflée et divisée en deux par un petit sillon. Bec à 2e article plus long que le premier. Ecusson, élytres, pattes, eomme dans les deux genres précédents. Une seule espèce rencontrée. Evagore mrarginée. Evagoras marginatæ, n. sp. Q—Long..52 pce. D'un brun jaunâtre sale, avec les pattes, les antennes et le dessous, testacés. [La tête en arrière des yeux à peine gibbeuse, brun-foncé, fornrant un cou cylindrique fort allongé. Pronotum brunâtre dans sa partie antérieure, sa partie postérieure partagée aussi en deux par un large sillon, les angles. latéraux mutiques, le bord postérieur à peine anguleux. Elytres avec la eorie brun roussâtre, le côté de celle-ci avec ses nervures d’un testacé clair, le miliew du disque avee la membrane, brun- foncé. Dessous ue Fabdorren d'un testacé brunâtre sale. Pattes sans tache.—Ottawa (Harrington). ant LÉ di be XII—RÉDUVIIDES 183 Espèce bien remarquable par ses élytres marginées de tes- tacé sur un fond brun. 6. Gen. MÉLANOLESTE. Melanolestes, Stàl. (Melas, melanos, noir et lestes, pâleur). Tête assez courte, non allongée en cou en arrière des yeux, avec une impression transverse en arrière de ceux-ci. Bec fort, à 2e article plus long que le premier. Pronotum avec ur sillon transverse en arrière du milieu, la partie antérieure beaucoup plus étroite que la postérieure et bilobée, ses angles latéraux arrondis. Ecusson à bords relevés. Elytres avec la cellule intérieure de la membrane beaucoup plus petite que l’extérieure. Hanches antérieures présentant une surface plane en dehors, leurs jambes dilatées dans leur tiers apical - et portant une grande fossette spongieuse. Deux espèce reneontrées. 1: Mélanoleste pieds-épais. Melanolestes picipes, H. Schœff.— Wanz. Ins. VIIE 62. L) ë . Long. .65. D'un noir opaque quelque peu roussâtre dans toutes ses parties, le roussâtre plus prononcé sur les pattes et l’abdomen. Cuisses antérieures renflées, leurs jambes portant une large fossette spongieuse à l’extrémité.— Rare. Nous n'avons pas encore reneontré cet insecte dans le voi- sinage de Québec. 2. Mélanoleste àä-abdomen-rouge. Melanolestes ab- dominalis, H. S.— Wanz. Ins. VIII, 63. Semblable au précédent à l'exception de l’abdomen qui est d’un beau rouge uniforme avec l'extrémité noire, — Pennsylvanie. Il est fort douteux qu’on puisse rencontrer cette espèce, ou plutôt cette variété en Canada, 7. Gen. OPsICÈTE. Opsicætus, Klug. (Ops, œil, et koite, corbeille). Corps allongé; tête pctite, sans épines; yeux très 184 HÉMIPTÈRES—HÉTEROPTÈRES gros, se touchant presque en dessous; ocelles gros et sur une éminence derrière les yeux; antennes fixées sur un tubereule ; ler article assez long, 2e et 3e plus longs, à peu près d’égal longueur, 4e court et très fin; prothorax très rebordé en avant, avec un fort sillon transversal qui le divise en deux parties, la partie antérieure en forme de bourrelet, et aussi avec une forte impression longitudinale qui va en s’élargissant d'avant en arrière; ses angles postérieurs mutiques, mais sou- levés, son bord postérieur légèrement convexe ; écusson à épine terminale couchée et horizontale ; élytres presqu’entièrement membraneuses, la corie étant allongée sur les bords ,mais très étroite ; cuisses antérieures et intermédiaires légèrement ren- flées, mais arrondies sur leur face extérieure, les postérieures les plus longues. Une seule espèce. Opsicète masqué. Opsicœætus personatus, Lin. Cimex personatus, Lin. - Faun. Suec. p: 942. Reduvius personatus, St Fargeæu.—Hémipt. p. 337. Long. .70 pce. Noir ou brun foncé; partie antérieure du pronotum granuleuse ou marquée transversalement de stries très fines. Elytres brunes ou noires. Antennes brunes, velues, grêles. Les yeux grands, se joignant presque en dessous. Pattes de la couleur du corps, la fossette spongieuse des jambes antérieures petite, à l'extrémité seulement. Tout le dessous du corps velu, plus ou moins foncé.—Québec, St-Hyacinthe; peu commun. (1) On trouve souvent cet insecte mort et pendant dans des toiles d'araignées, non toutefois dans les maisons, comme la chose se rencontre en Europe, où il va, pendant la nuit, pour- suivre de petits insectes qui lui servent de nourriture. S2 piqûre est très verimeuse pour eux. (C’est pourquoi, dit Burmeister, (1) La Peduvius albosignatus, Prov., que nous avons décrite à la page 105 du Voi, IV du Naturaliste, n’est qu’une variété de la présente / espèce. XII—RÉDUVIIDES 185 les araignées ne le saisissent pas, mais le laissent s’embarrasser dans leurs toiles, jusqu’à ce qu’il y meure de faim. Il ex- hale une odeur désagréable qui tient un peu de celle de la souris. Dans les jours les plus chauds de l'été, il vient sou- vent, la nuit, voler autour des lumières, attiré par la cluié, Lorsqu’en le saisit, on doit éviter sa piqûre qui est fort doulou- reuse, La Réduve masquée à l’état de larve, se tient dans des coius remplis de poussière, où, couverte de cette poussière, dont elle s’enveloppe par instinct pour tromper les yeux, elle reste inaperçue, et peut en paix poursuivre sa proie; elle s'en approche doucement, en marchant par saccades, sans lui inspirer de crainte, et s’élance sur elle pour la saisir avec ses pattes antérieures. Sont-ce là les mœurs de notre Réduve canadienne ? Nous n'avons pas eu l’occasion de le constater encore; mais la chose est très probable. 8. Gen. EMÈSE. Emesa, Fabr. {Etymolegie inconnue). Tête petite, arrondie en arrière, sans presque de prolonga- tion en avant. Veux peu saillants, petits. Antennes capil- laires, plus longues que le corps; les 2 premiers articles très longs, à peu près d'égale grandeur; le 3e n'ayant pas le quart de la longueur du 2e, le £e encore plus court et légèrement fu- siformé. Bec court, arqué, assez gros. -Prothorax court, avec un sillon transverse au milieu, KElvtres de la longieur de l'abdomen ; membrane à petites cellules pentagonales. Abdo- men allongé. Pattes antérieures ravisseuses, courtes et épaisses, ieurs hanches presque aussi longues que les cuisses ; celles-ci munies d’épines en dessous; les jambes presque aussi longues que les cuisses et se repliant sur elles pour saisir la proe. L:sautres pattes très longues, capillaires, à tarses de 3 articles. Une seule espèce rencontrée, Q1—Janvier 1888. 186 : HÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES Emèse à longues-pattes. Æmesa longipes, D-Geer; Ploiaria brevipennis, Say.—Aw, Ent. I, p, 106. Q —Long. 0.45 pce. D'un jaune sale plus ou moins taché de brun; la tête et le prothorax avec une ligne brune latérale. Les pattes jaune pâle en dessus, les jambes traversées de taches brunes, les cuisses antérieures munies en dessous de nombreuses épines formant un sillon pour recevoir Ia jambe. Pattes brunât es, avec quelques taches pâles transversales. - KR, 9. Gen. CÉRASCOPE. Cerascopus, Heinck. (Keras, antenne, skopeo, jesguette). Tête allongée, prolongée en avant et en arrière des yeux. Antennes capillaires, de 4 articles, insérées en avant de la tête, le 2e article le plus long. Bec court, atteignant le commen- cement du prosternum, le 3e article le plus long. Thorax cylin- drique, long et grêle, le pronotum ne recouvrant pas le mésono- tum. Aïles, quand elles existent, presque aussi longues que l'abdomen, entièrement membraneuses. Pattes très longues, grêles ; les antérieures ravisseuses, insérées au bord antérieur du prosternum ; les hanches presque aussi longues que les cuisses, grêles ; cuisses un peu plus épaisses avec une notable et longne épine vers le milieu en dessous ; les jambes plus épaisses, courtes; se repliant avec le tarse sur la cuisse dont elles ne dépassent pas la longue épine du dessous. Une seule esjièce rencontrée. Cérascope errant. Cerascopus errabundus, Say. aria errabunda, Say.—Am. Ent. I, 350. Ploiaria errabunda, $ Am. Ent. I, 350 Long. .50 pce. D'un testacé plus où moins pâle; la tête plus pâle en dessous, les antennes brunâtres. Le prothorax au moins 3 fois aussi long que larswe, le pronotam ne recouvrant point le mésonotum. Point d'ailes. Pattes toutes annelées d’anneaux bruns et pâles. - Rire. Un seul spécimen capturé aux Trois-Rivières. Cet insecte, pris aux Trois-Rivières et transizis vivant dans une XIII—SALDIDES 187 petite boîte, avait déposé ses œnfs dans le trajet. Ces œnfs, au nombre de 10, étaient en forme de reins, excavés à leur face interne et portant 4 à 5 petites lignes blanclies sur le dos, l’une des extrémités se terminant par un petit bourrelet précédé d’un léger étranglement, et portant au bont une projection en forme de couronne que supportaient des appuis en forme d’équerres. Is étaient fixés à des pédicules, non par une extrémité, mais par la face dorsale, c’est-à-dire que ce pédieule se prolongeant sur le carton et y adhérant sous forme de ligne très déliée, portait chaque œuf fixé sur son milieu par sà face dorsale, Par leur apparence extérieure, ils auraient pu facilement être pris pour des graines d’ombelliféres ou des anthères de certaines fleurs. Ce n’est qu'après les avoir soumis an microscope que nous pûmes nous convaincre que c’étaient réellement des productions animales et non vévétales. EXTRA LIMINA. Milyas cinctus, Fabr.—Reduvius cinctus, Fabr. Gen. Ins. p.302, Diplodus luridus, Sâl.—Zelus luridus, Süâl. Stett. E. Zoit. XXIII, 452. Apiomerus crassipes, Fabr.— Reduvius crassipes, Fabr. $S. R. D210% Red. linitans, Say, A51: Pygolampis seriera, Stâl.- Ofv. Ver. Akad. Forh. p. 380. Oncerotrachelus acuminatus, Say.—Reduvius acuminatus, Say. Am. Ent. I. 356. : Stenolemus spiniven'ris, Sign.—Ann. Soc. Ent, Fr, VI, 253. Barce annulijes, Stâl.— Berl. E. Z. X. p. 168. Fam. XI:ISALDIDES. Saldidæ. . . ’ L£ / Corps petit, ovalaire, modérément convexe. Tête rétrécie en arrière, mais non en cou allongé, Veux très saillants ; ocelles bien ay:parents. 188 HÉMIPTÈRES—-HÉTEROPTÈRES Antennes à 4 articles, filiformes au capillaires, le dernier tres légèrement plus épais que le précédent. Bec à 3 articles, fort, éloigné du dessous de la tte. Pronotum avec un bourrelet antérieur, ses côtés marginés ou rebordés plus où moins largement. Elytres avec corie, clavus et membrane; corie avec une marge externe plus ou moins relevée en gouttière ; membrane avec 5 nervures parallèles réunies avant l'extrémité et formant 4 grandes cellules allongées. Pattes ambulatoires, étroites et cependant propres au saut; à tarses de trois articles dont le premier est très court; deux ongles sans appendice membraneux entre eux. L’abdomen dans le d' se termine par 2 segments génitaux libres, dans la £ par une grande plaque arrondie. Insectes vivant près des eaux, sur le sable, les rochers, la vase des grèves, où ils poursuivent leurs proies. Ils sautent et volent avec une grande agilité, ce qui les rend très difficiles à saisir, vu surtout que dans leur vol ils se tiennent constamment près du sol. Cette petite famille se borne aux 2 genres qui suivent pour notre faune. Elytres avec une membrane distincte …. … ….. 1, SALDA. Elytres à membrane coriace, à peine distincte de la COLIB Sr nae ones dev e ere octona cos ie ce M ROC IO D ADE BIS 1. Gen. SALDE. Salda, Fabr. (de saltare, sauter } Corps ovalaire, ramassé ; tête courte, large, brusquement inclinée en avaut des yeux, non rétrécie en cou en arrière ; les yeux fort gros et saillants; deux ocelles très rapprochés l’un de l'autre, entre les yeux; prothorax plus large que long, rétréci en avant, échancré en arrière, avec une impression transversale au milieu; écusson grand, triangulaire, très large à sa base, avec un sillon transversal ; élytres de la longueur de l’ablomen XII —SALDIDES, 189 au moins, et plus larges que lui; partie coriace grande, pattes médiocrement longues. Cinq espèces rencontrées. Membrane, des élytres avec 5 cellules allongées.….….. 1. ligata. Membrane des élytres avec 4 cellules allongées ;- Elyties brun uniforme, sans aucune tache... .…. 2, obscura. Elytres plus où moins tachfes ; Tête allongée en avant des yeux en un museau aussi long que la largeur du vertex entre les yeux, un cou distinct en arrière de (ÉTAT AESERSRE Re Te den cese ee 3. major. Tête dépassant à peine les yeux, ceux-ci tou- chant le bord du pronotum ; Elytres avec taches nombreuses sur la COMORES nano eee e CSD cocuce 4. littoralis. Elytres sans taches ou n’en portant que de très peu distinctes vers l'extrémité... 5. lugubris. 1. Salde liée. Sulda ligata, Say. PL IV, fig. 2). Acanthia ligata, Say.—Am. Ent. I, 359. Salda variegata, Prov.— Nat. Can. IV, 107. Long. .23 pce. Noire avec taches jaunâtrex, Tête courte, ne dépassant guère les yeux lorsqu'elle est vue en dessus, Thorax et élytres avec une courte pubescence brune, l’un et lautre mur- ginés de blanc. Prothorax transversal, beaucoup plus étroit en avant, léyèrement échancré sur les côtés, concave en arrière, avec un point jaune à la base de chaque côté du milieu, le lobe anté- rieur avec une fossette transversile, E:usson grand avec une tache marginale en avant du milieu et 2 petites lignes près de la pointe, jaune. Elÿtres à marge blanche, la corie avec 3 séries transversales de taches hyalines, la plus grande près de l'extré- mité du coin; membrane brune avec 5 longues cellules traver- sées près de leur base par une bande claire et portant aussi une tache claire au bord extérieur. Antennes brunes, le ler article plus épais et plus court que tous les autres. Pattes pâles avec une ligne noire en dessus, les postéricures presque annelées de noir, les pièces du sternum blanches en avant de chaque paire de 28—Mars, 1858 « ?, 0,30 Vo CA > IL 190 HÉMIFTÈRES— HÉTÉROPTÈRES pattes, les segments ventranx souvent marginés de blanc. Aïles blanches. Très commune, partout snr les-rochers des rivages. 2, Salde obscure. Salda obseura; Prov. Nat. IV, 17. Long. .28 pce. Noire sans aucune tache. Tête prolongée en un museau obtus en avant des yeux, ceux-ci gros et très saillants. Antennes brunes, le 1er article gros et très court. Le thorax et les élytres d'un noir de poix sans pubescence, Prothorax fortement rétréci-en avant, ses côtés droits, son bord postérieur concave, le lobe en avant du sillon transversal portant un point enfoncé au milieu. Elytres à nervures peu prononcees, lenrs bords lévèrement relevés continuant l’ellipse commencée par le prothorax; membrane un peu plus claire que la corie, mais en- core très obscure, sans aucune tache, avec 4 cellules allongées. Bec b'unâtre, atteignant la base de l’abdomen. Pattes brun- foncé, les pièces sternales en avant des 4 hanches antérieures avec une tache blanche, la base des cuisses, les genoux avec la base des jambes et des tarses, jaune; le dernier segment abdo- minal marginé de blanc. PC. Se rencontre sur les grèves vaseuses. Ses élytres sans aucune tache, sa membrane bien distincte de la corie, sa forme moins bombée, empê:he de confondre cette espèce avec les Scio- doptères, dont elle se rapproche sous les autres rapports. 3. Salde majeure. Saldu major, Prov.- Nat. IV, 107. Long. .28 pce. Noire avec quelques taches pâles, sans pu- bescence. Tête un peu plus courte que dans la précédente. Pro- thorax finement ponctué, échancré largement à la base, ses côtés convexes, son lobe antérieur divisé par un petit sillon. Elÿtres avec 3 ou 4 petits points jaunes sur la corie, la membrane d’un blanc sale avec les nervures noires et une tache brune dans chacune des 4 cellules. Bec roussâtre à l’extrémité, atteignant les hanches postérieures. Pattes brun-foncé, les hanches postérieures terminées de blanc, les jambe: /plas pâles et annelées de noir à l'extrémité, les tarses plus pâles à la base. Ventre sans taches. — PC. Sur les sables humides des rivages. Espèce bien recon- XIII— SALDIDES 191 paissable par sa plus forte taille et son museau prolongé en avant des yeux. 4, Salde des rivages. Salda littoralis, Lin. Cimex littoralis, Lin.—Faun Suec. 915. à Acanthia saltatoria, Brullé—Hist, nat, ins. IX, 281. Long. .20 pce. Noire; museau très peu avancé en avant; yeux très saillants. Thorax et écusson brillants, élytres opaques ; la corie avec 7 à 8 taches pâles, dont une sur le clivus vers l’ex- trémité ; la membrane pâle avee 4 cellules allongées portant chacune une tache oblongue brune, la marge postérieure enfu- mée, sans rebord, Dessous noir, poli, brillant. Pattes noires ou brunes, Pextrémité des hanches, des cuisses et des jambes plus ou moins pâle. Commune sur les rivages. 5. Salde en deuil. Salda luqubris, Say. Acanthia lugubris, Say— Am. Ent, I, 360, Long. .18 pce. Noire opaque, comme veloutée sur les élytres ; l'épistome avec le bord supérieur des joues, jaunes. ÆElytres noir- opaque, sans autres taches qu'une ou deux petites vers l’extré- mité de la corie, la membrane d’un jaune sale, avec + cellules al- longées plus ou moins tachées de brun. Dessous avec une tache jaunâtre en avant de chacune des pattes antérieures. Pattes jaune- pâle, les cuisses avec une ligne noire en dehors plus où moins al- longée, leur extrémité souvent aussi noire ; les Jambes posté- rieures brunes à l’extrémité. Moins commune que la précédente; s’en distingue surtout par ses élytres non ou à peine tachées. 2. Gen. SCIODOPTERE. Sciodopterus, Am. et Serv. (de skiodès, opaque, et pteron, aile.) Faciès des saldes. Elytres entièrement coriaces, sans ex- trémité membraneuse; cuisses antérieures épaissies, fusiformes ; tous les autres caractères sont ceux du genre précédent, M. Uhler, dans sa Check-List of Hemiptera heteropteræ 192 HÉMIPTÈRES—HÉTEROPTÈRES ne reconnait pas le genre d’Amyot et Serville et confond: les Sciodoptères avec les saldes, cependant leurs élytres fortement coriaces et très bombées, leur cou bien prononcé en arrière de la tête, leur museau prolongé en avant, la membrane de même consistance que la corie, ne permettent guère de confondre ces insectes avec les Saldes. Une seule espèce rencontrée. Sciodoptère de-Boucherville. Sciodopterus Boucher- ville, Prov.— Nat. Can. IV, 106. 020 22482 Long. 0. .20. Noiret coriace ; élytres toutes coriaces, bom- bées en forme de coquille postérieurement, et formant une ellipse avec le prothorax; membrane nulle, ou représentée par quelques taches plus claires; pattes, base du bec, avec le ler article des antennes, Jaunes; le reste des antennes, brun; tête, prothorax, élytres, pattes et antennes tout couverts de poils bruns.—Rare. RAMEURS. Bec de trois articles apparents ; les quatre pattes posté- rieures longues, propres à ramer ou à glisser sur l’eau. Fam. XIV—HVDROMETRIDES. Uydrometride. Insectes à corps linéaire, allongé, couvert en dessous d’un duvet soyeux, court, hydrofage. Antennes de 4 articles. Corie, clavus et membrane de consistance homouène et non nettement séparés. Pattes longues et grêles, dont les 4 postérieures sont plutôt propres à ramer sur la surface des eaux qu’à marcher sur terre ; tarses de 2 ou 3 articles. Abdomen à connectif fortement relevé sur les bords. Orifices odorifiques nuls ou peu distincts. Insectes vivant de proies qu’on trouve partout sur les eaux des mares et des ruisseaux. Deux genres dans notre faune que plusieurs auteurs con- sidèrent comme formant deux familles distinctes. Tête très allongée, cylindrique, renflée en avant, portant les yeux à son milieu .….... .....… 1. LIMNOBAT:S. Tête courte, inclinée et atténuée en avant, avec les | yeux touchant le bord antérieur du pronotum …. 2, GERRIS. XIV— HYDROMÉTRIDES 195 I. Gen. LIMNOBATE. ZLimmnobates, Burm. (De limné, marais et bateo, je foule). Tête horizontale, cylindrique, renflée en massue antérieure- ment, portant les yeux au milieu de sa longueur. Antennes filiformes, de 4 articles, le 1er plus court que les suivants, le 3e le plus long. Bec de 3 articles, grêle, n’atteignant pas tout-à- fait la base de la tête. Pronotum étroit, à bord postérieur légè- rement arqué. Ecusson très petit ou nul chez les brachyptères. Elytres de consistance homogène, avec 2 nervures principales jongitudinales. Aïles simples, sans lobes. Hanches intermé- diaires et postérieures très écartées. Pattes très longues et très grêles, servant plutôt à marcher qu’à nager ; tarses de 3 articles, à ongles apicaux. Abdomen linéaire, à segments ventraux paraissant soudés, Une seule espèce rencontrée. Limnobate linéolée. Limnobates lineata, Say. Hydrometra lineata, Say.— Am. Ent. I, 361. P— Long. .40 pce. D'un brun jaunâtre sale, le sommet de la tête avec les genoux, brun foncé, une ligne de même coulenr de chaque côté du thorax. Elytres (lorsquelles existent) brunes ou blanchâtres, avec les nervures noires; les ailes blanches, opaques. Dos de l'abdomen avec 4 lignes noires, une sur chaque marge latérale et une autre de chaque côté de la partie médiane qui est blanchâtre, les incisures des segments plus où moins noires. (Elytres et ailes nulles dans le seul individu que nous possédons.— Ottawa. Non encore signalée comme se rencontrant dans les environs de Québec. Très rapprochée de la ZL. stagnorum, Lin., d'Eu- rope. 2. Gen. GERRIS. Gerris. (Nom latin d’un petit poisson). Corps allongé ; tête triangulaire ; yeux gros, globuleux, très saillants, touchant le bord du prothorax ; ocelles peu apparents ; ler article des antennes aussi long que 2 et 3 réunis, qui sont à peu près d’égale longueur ; 4e article un peu plus long que le 29— Avril, 1888 194 HÉMIPTÈRES—HÉTÉEROPTÈRES 3e, un peu épaissi ; bec court dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures. prothorax long, un peu rétréci en avant, se prolongeant sur l’écusson qu’il recouvre entièrement, son bord postérieur arrondi en forme d’écusson ; mésosternum très grand, avec un sillon longitudinal au milieu; élytres (quand elles existent) légèrement coriaces dans toute leur étendue ; abdomen étroit, allongé, son dernier segment échancré, ses angles posté- rieurs prolongés en pointe ; pattes antérieures courtes ; les 4 pos- térieures très allongées, fines, insérées très près l’une de l'autre ; les hanches fortes et saillantes. Quatre espèces rencontrées. Stâl a fait 3 genres différents de ces 4 espèces, mais nous ne voyons pas comment 1la pu élever au rang de genre des espèces à caractères si peu tranchés qu’on a peine à les distinguer les unes des autres. Fémurs intermédiaires plus courts que les posté- rieurs; ler article des antennes plus court que 2 et 3 réunis, angle latéral postérieur du 6e segmentabdominal en pointe longue, subulée (Limnoporus, SL)... …... PS Te rufoscutellatus. Fémurs intermédiaires égaux aux postérieurs où plus longs; antennes plus courtes ; ler article des antennes plus long que 2 et 3 réu- nis, angles latéraux du 6e segment abdomi- nal prolongés en pointes très longues, très aiguës, subulées (Æygrotrechus, Stâl.).. .….. 2, remigis. ler article des antennes plus court que 2 et 3 ré- unis; angles latéraux du Ge segment abdo- , minal moins prolongés, formant simplement un triangle aigu (Zimnotrechus, Stâl.) Bords latéraux de l’abdomen testacés, poitrine canaliculée en avant et carénée en arrière. 8. marginatus,. Bords latéraux de l’abdomen avec 2 lignes noi- res de chaque côté d’une ligne argentée, poi- trine avec un sillon prolongé jusqu'au ventre. AE EC. sf. Médes.ie 4, canaliculatus. XIV—HYDROMÉTRIDES 195 I Gerris à-écusso1-roux. (erris rufoscutellatus, Latr, Gerris lacustris, Fall. Limnoporus rufoscutellatus, Stâl. f$—Long. .60 pce. D'un brun olivâtre, dessus du thorax presque entiè ement roux, la partie antérieure soulevée, noire de chaque côté et rousse au milieu, Antennes, hanches et pattes en grande partie roux. Les cuisses rousses à la base, plus ou moins foncées dans le reste, les hanches rousses, l'abdomen plus ou moins roux à l’extrémité. Les cuisses postérieures sensible- ment plus longues que les intermédiaires. Le pronotum en pointe postérieurement avec une marge déprimée assez large, son disque à carène bien distincte.—CapRouge. AC. Espèce bien distincte par sa coloration et sa forme. 2. Gerris rameur, (rerris remigis, Say. —Am. Ent., IL, 462. Hygrotrechus remigis, Stâl. Long. .54 pce. Dessus d’un brun olivâtre velouté uniforme. Les pattes et les antennes brunes. Le prothorax sans carène médiane bien distincte, arrondi à son bord postérieur. Dessous brun à pubescence argenté, le prosternum avec le dessous des hanches en partie, jaune-roussâtre, La poitrine avec un petit sillon dépassant à peine les hanches antérieures.—PC, Bien distinct des 2 précédents surtout par la forme de son prothorax. | 83. Gerris marginé. Gerris marginatus, Say, —Am. Ent. I, 362. Limnotrechus murginatus, Stàl. Long. .38 pce. D'un brun olivâtre. Les antennes et les pattes d’un jaune fauve sale; les cuisses antérieures noires en dessus et en dessous. Le prothorax avec une carène au milieu dans toute sa longueur, cette carène fauve en avant, le bord postérieur en pointe et à marge déprimée., Dessous noir, à pubescence ar- .gentée, la poitrine avec un petit sillon en avant seulement, tout - V’abdomen marginé d’une ligne fauve en dessous de laquelle est une ligne noire dans le duvet argenté. Les hanches noires en 196 HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES dessus, jaunes en dessous, les tarses bruns, Les cuisses anté- rieures souvent noires, n'ayant que la base ct une ligne en de- dans jaunâtre.—CC. Souvent aptère. Se distingue surtout du précédent par sa carène du protho- rax prolongée jusqu'à l'extrémité, son court sillon pectoral, sa marge abdominale pâle non interrompue, ete. 4 Gerris canaliculé. Gerris canaliculatus, Say. -—Am. Ent. I, 263. Limnotrechus canaliculatus, Stâl. Long. 40 pce. D'un brun fauve, velouté ou lisse en dessus, d'un grisâtre soyeux en dessous. Antennes et pattes jaune-bru- nâtre, une carène roussâtre longitudinale sur le prothorax peu apparente en arrière, :a partie antérieure du prothorax soulevée, noire, séparée au milieu par une ligne fauve, sa partie posté- rieure en pointe, à bords déprimés. Dessous noir avec pubescence argentée, la poitrine avec un sillon iongitudinal s'étendant presque jusqu'au ventre. Abdomen avec une ligne roussâtre sur ses bords à la base et à l'extrémité, les segments souvent rous- sâtres.—Moins commun que les précédents. DIVISION DES HY DROCORISES. Hydrocorisæ, Latreille. Antennes cachées : insectes aquatiques. Fam. XV.-—PELOSTOMIDES. Belostomidæ. Antennes cachées ; insectes aquatiques ; point d’ocelles ; tarses postérieures munis de deux crochets; pattes antérieures ravisseuses : PÉDIRAPTES. Trois genres dans notre faune. Corps large ovalaire ; Premier article des tarses antérieurs plus court que le second, le crochet aussi long que les 2 ALTICIES LÉUNIS.. 2222 heroes eee LL DEL OBTOMA XV— BÉLOSTOMIDES 19/7 Premier article des tarses antérieurs aussi long que le second, le crochet plus court que le SÉCONO ANGLE. s'en esenace see «amener sua de AATTHA, Corps linéaire, ayant à l'extrémité de l’abdomen un tube respiratoire très long ....#.,..........: 3, RANATRA. 1 Gen. BÉLOSTOME. Belostoma, Latr. (De belos, dard, et soma, bouche). Corps ovalaire, allongé ; tête petite ; yeux très gros, bom- bés ; bec de 3 articles; prothorax en trapèze régulier, avee un’ sillon transverse près du bord postérieur ; ce dernier ayant une petite protubérance à ses angles ; élytres de la grandeur de labdomen, finissant en pointe; membrane petite, avec nom- breuses cellules polygonales ; abdomen finissant en pointe échan- Crée ; pattes très fortes ; les antérieures insérées au dessous des yeux, avec hanches et cuisses très grosses ; jamhes aplaties, arquées, ayant au côté interne une rainure couverte de poils fins et courts, et dont les bords s’insèrent dans une autres rainure de la cuisse à ce destinée ; tarses antérieurs de deux articles, dont le ler plus court que le second, avec un crochet fort, très aigu, aussi long que les deux articles réunis; deux forts et longs crochets aux quatre tarses postérieurs ; pattes intermédiaires les plus courtes. Une seule espèce. Bélostome gris. Belostoma grisea. Say. — Am. Ent. 1,365. (PI IV, fig. 5). Long. .2.50 pces. Brun, tacheté de jaunâtre. Tête d’un brun jau- nâtre sale, à peine plus étroite en avant; deux petites taches près du bord antérieur du prothorax, les bords de celui-ci rectili- néaires ; deux larges lignes d’un jaune sale sur l’écusson ; bords des élytres de même couleur; abdomen brun en dessous, aplati sur les bords, anguleux et soulevé au milieu ; sternum jaunâtre ; cuis- ses antéricures grisâtres ; élytres avec un très fort sillon, formant triangle au delà de l’écusson; pointe de ce triangle, noire. Assez commun dans les rivières peu profondes. Nous 30 Mai, 1888. 198 HÉMIPTÈRES—HÉTEROPTÈRES w’avons rencontré aucun exemplaire avec les 3 bandes noires à la poitrine que mentionne Say. , 0 2 Gen. ZaitTHEe. Zaitha, Am. & Serv. (De l’hébreu zaîth, olive.) Caractères des Bélostomes en général, excepté les suivants abdomen plus large en son milieu que le prothorax ; hanches assez orêles, fort longues ; 1er article des tarses antérieurs aussi ‘ loug que le second, le crochet plus court que le second article. Une seule espèce. Zaithe des rivières. Zaitha fluminea,. Say. (PL IV fig. 6). Belostoma dilatata, Say, 1, 366. — Long. 0.95. D'un brun-jaunâtre; bords de la tête et du pro- thorax jaunâtres, les bords latéraux du dernier échancrés, ainsi que deux petites taches près du bord antérieur du prothorax. Abdomen brun et anguleux au milieu, d’un blanc-jaunâtre, avec taches brunes sur les bords ; jambes de même couleur.—Peu commun. 3 Gen. RANATRE Ranatra, Fabr. (De rana, grenouille ?) Corps cylindrique, linéaire, très allongé ; tête petite, trian- gulaire ; yeux gros, sphériques, très saillants ; bec de trois arti- cles, prolongé en avant ; prothorax cylindrique, très long, moins large que la tête y compris les yeux, grossissant notablement en arrière, son bord antérieur coupé droit, son bord postérieur profondément échancré ; écusson petit, presque rhomboïdal, très pointu en arrière ; élytres un peu moins longues que l'abdomen, aussi larges que lui; abdomen terminé en pointe, avec un tube respiratoire aussi long ou plus long que le corps; pattes lon- gues et grêles ; hanches antérieures grêles, longues de plus de la moitié des cuisses, insérées sous les yeux, très loin des inter- médiaires, avec les cuisses un peu renflées, ayant une petite échancrure et une dent, audelà de leur milieu ; jambes courtes, n us di XV-—BÉLOSTOMIDES 199 arquées, grêles, et tarses d’un seul article en forme de crochet; les quatres pattes postérieures insérées l’une près de l’autre, d'égale longueur entre elles, avec hanches courtes, cuisses: crêles, jambes frangées ; tarses d’un seul article très long, muni de deux crochets très longs et aigus. Une seule espèce. Ranâtre brune. Ranatra fusca. Beauv. (PI IV, fig. 7). Long. .3, pces y compris les filets abdominaux. D'un brun livide, avec taches ça et là plus foncées; abdomen anguleux en dessous, et jaunâtre ; dessous du prothorax, en avant, très brun ; pattes antérieures jaunâtres, avec une ligne brune au côté interne des jambss. Assez commune dans les mares et les eaux stagnantes. Les Ranâtres sont très remarquables par leurs appendices caudaux. Cet appendice est un véritable tube qui se com- pose de deux filets creusés en gouttière et appliqués l’un contre l'autre. L’insecte respire l'air extérieur par ce canal ; il en fait sortir le bout hors de l’eau, et lair y entre par inspiration. De très petits poils qui règnent à l’intérieur du tube, s’engrenant les uns dans les autres, empêchent l’eau de pénétrer dans le canal. 1l est probable que ce même canal sert aussi à la ponte des œufs. Les Ranâtres se nourrissent d’autres insectss aqua- tiques et même de petits poissons, qu'ils percent et déchirent de leur trompe aiguë. Ils volent très bien, le soir et la nuit; et ils vont d’une mare à l’autre, surtout quand celle où ils sont commence à se dessécher. C’est dans cette famille des Pédiraptes qu’on trouve des femelles de certaines espèces portant leurs œufs sur le dos, à l'instar des Batraciens. On observe cette habitude, entre autres, dans le genre Zuitha, et quelques autres genres qui ne sont pas représentés dans notre faune. Les œufs sont ordinairement de même couleur que le corps de la femelle ; et c’est là une .dis- position admirable de la Providence, qui a voulu ainsi les préserver d’une cause certaine de destruction, en les dérobant à la vue des animaux qui en auraient fait leur proie. 200 HÉMIPTÈRES-— HÉTÉROPTÈRES Fam. XVI. NOTONECTIDES. MNotonectidæ. Antennes cachées ; insectes aquatiques ; point d’ocelles ; tarses postérieurs en forme de rames; pattes antérieures non ravisseuses : PÉDIRÈMES. Deux genres dans notre faune. Bec apparent, tarses antérieurs de deux articles, écus- SON VAS IDÉES. Re PERRET ANT OT ONE TNEAS Bec caché, tarses antérieurs d’un seul article, écusson non visible ..…… . RAI FREIN E à .… 2, CORISA. 1. Gen. NoTonECTE. Notonecta, Lin. (De notos, dos, et nèk6, nager.) Corps allongé, voûté ; tête arrondie, transversale, fortement 5°) ) ) ; inclinée sur la poitrine ; yeux grands, allongés ; bec très fort, de quatre articles; prothorax transversal, un peu rétréci en avant, léoèrement arrondi en arrière, ses bords latéraux anguleux ; D 2 D 2 écusson triangulaire, presque équilatéral ; élytres couvrant l’ab- domen, &n peu plus longues que lui; ventre frangé sur les bords 2 Oo ? O et sur sa carène médiane, celle-ci canaliculée ; pattes grandes, les postérieures beaucoup plus que les autres ; les 4 tarses anté- 1 D rieurs de deux articles, munis de 2 crochets ; tarses postérieurs longs. en forme de rames, sans crochets. Deux espèces rencontrées. Membrane des élytres brune... IrTrorata Membrane des élytres blanche......................... 2 "undulata: 1. Notonecte arrosée. Notonecta irrorata, Uhler.— CAN Ge 6). Long. .0.55 pce. Brune, finement pubescente; yeux très bruns; écusson noir; tête blanche; prothorax blanchâtre en avant, brunâtre en arrière; élytres d’un brun rougeâtre, plus claires sur les bords et près de l'écusson, arrosées de points rou- geâtres à l’extrémité de la corie et sur la membrane; celle-ci brune avec l'extrémité plus claire; ventre brun, très frangé, ainsi que le sternum ; pattes plus ou moins jaunâtres. Rare. XVI—NOTONECTIDES 201 2. Notonecte ondulée. Motonecta undulata, Say.— Am. Ent. I, 368— (PI. IV, fig. 9). Long. .50 pce. Blanchâtre, avec taches brunes; tête, partie antérieure du prothorax, et élytres, blanc-jaunâtre; yeux bruns, ainsi que la partie postérieure du prothorax ; écusson noirâtre avec un point rougeâtre de chaque côté près de la base : élytres avec une tache brune oblique vers le milieu et une autre à la pointe de la corie; la membrane blanchâtre, noire à la base et à l'extrémité; dessous brun, avec teintes jaunâtres snr les seg- ments de l'abdomen; franges peu considérables, pattes plus ou moins jaurâtres.—-C, Les Notonectes ont une singulière et bien remarquable manière de nager; elles nagent sur le dos, avec leurs pattes postérieures seules qui sont très allongées et en forme de ra- mes. La région dorsale relevée en dos d’âne ou en carène ar rondie, et revêtue d’un velouté qui la rend imperméable, des franges fines et nombreuses qui garnissent les pattes posté- rieures, les bords du l’abdomen et du thorax, la crète médiane du ventre, favorisent à la fois l’attitude de ces insectes et la jus- tesse de leurs mouvements natatoires. M. L. Dufour, qui s’ex- prime aipsi, trouve admirable la sagesse de la nature. Il aurait dû nous parler plutôt de la sagesse du Créateur, qui a si bien mis l'organisation des Notonectes en rapport avec leur manière de vivre, C’est ainsi que la tête est fortement inclinée sur la poi- trine, que les yeux, de forme ovale, peuvent exercer la vision en haut et en bas, que les pattes antérieures et intermédiaires, agiles et arquées, uniquement destinées à la préhension, peu- vent se débander en quelque sorte à la faveur des hanches al- longées, et accrocher solidement leur proie avec les griffes ro- bustes qui terminent leurs tarses. La nature, qui n’est qu'un mot vide de sens, dans le sens de cause première, ne pouvait absolument rien à ce travail sublime d'intelligence et de fina- lité, travail qui se retrouve d’ailleurs dans toutes les parties et tons les êtres de l'univers. Quand cessera-t-on de rendre hom- mage à la nature, lorsque c’est le Dieu Créateur qu'il faut nom- mer, admirer et adorer ? 31- Juillet 1888. HÉMIPTÈRES—HÉTÉROPTÈRES [) (ee) [Se] 2. Gen. Corisx. Corisa. Latr. (de Æoris, punaise). Tête grosse, large, transversale et arrondie, s’inclinant pour s’allonger en dessous ; yeux grands, en triangle équilatéral ; bec caché dans l'intérieur de la tête; prothorax large, mais court, triangulaire, convrant l’écusson ; élytres légèrement coriaces dans leur entier avec un sillon oblique partant de l’angle ex- terne et allant rejoindre le bord interne, près du milieu, et une ligne élevée longitudinale, près du bord externe ; abdomen en ovale allongé ; pattes antérieures courtes, insérées près de la tête, avec tarses d’un seul article sans crochets, jambes presque rudi- mentaires et cuisses reuflées ; pattes intermédiaires plus longues que les antérieures, plus grêles que les autres, avec tarses d’un seul article, muni de 2 crochets ; pattes postérieures essentielle- ment natatoires, avec cuisses ovalaires, tarses aplatis en forme de rames et dépourvus de crochets. Les Corises se tiennent ordinairement suspendues par le derrière à la surface de l’eau. Au moindre bruit, elles se préci- pitent avec une grande vitesse au fond où elles peuvent rester quelque temps, en s’acerochant aux plantes ou aux pierres, puis elles reviennent à la surface. Elles marchent lentement sur terre, ne faisant alors que des sauts et des gambades. Dans l’eau, au contraire, elles sont d’une vivacité étonnante ; elles nagent et fendent l’eau comme un éclair. Quatre espèces rencontrées. Elytres sans lignes longitudinales brunes ; Membrane peu distincte de la corie. ….... ..…….…. 1. Calva. Membrane séparée de la corie par une ligne PA US RS Li Re 2 a tent Elytres avec lignes longitudinales brunes ; Deux lignes longitudinales sur la corie.. ….. 3. bivi tata. Trois lignes longitudinales sur la corie ..….. 4, trivittata. 1. Corise chauve. (Corisa Calva. Say.—Am. Ent. L. 366.—P]. IV, fig. 10. XVI-— NOTONECTIDES 203 Long, .0.20 pce. Jaunâtre ; tête blanche, ainsi que le dessous ; prothorax strié tranversalement de lignes brunes ; élytres toutes parsemées de petites taches noirâtres, transverses et ondulées, avec lignes obliques bien apparentes ; la membrane à peine dis tincte de la corie. Rare. 2. Corise à-taches-alternes. OCorisa allernata. Say. Am. Ent. ,II 251—PL IV, fig. 11. Long. 0.22. pce. Caractères de la précédente ; n’en diffère que par sa couleur brune plus foncée, et sa membrane séparée de la corie par une ligne blanchâtre. Elytres tout couvertes de petites bandes transverses, interrompues, jaunes et brunes al- ternativement —C. 3. Corise à-2-lignes. Corisa bivittata. Prov.—Nat. IV., 108.—PI IV, fig. 13. Long. 0.18. pce. Jaune ; face jaune pâle, avec une ligne brune sur le vertex ct le frort; yeux, brun-forncé ; prothorax avec 5 à 6 lignes transversales alternes, jaunes et brunes ; élytres jaunes ; endocorie à bord brun bordé de jaune, avec de nombreuses pe- tites lignes transversales, jaune sur les bords ; le reste de la co- rie avec 2 lignes longitudinales brunes; membrane avec nom- breuses petites lignes transverses; dessous d'un jaune pâle, un petit anneau brun au sommet des jambes postérieures. Très commune comme la précédente. Cerise à-8-lignes. Corisa trivittata. Prov.— Nat. IV, 108. — PI. IV. fig. 12. Long. 0. .25 pce. Brune ; face jaune, avec une ligne médiane brune sur le vertex et le front; yeux noirs; prothorax avec 4 lignes transversales brunes; élytres jaunes, avec de nombreuses stries brunes transversales dans l’endocorie ; le reste de la corie portant 3 lignes brunes longitudinales; triangle remplaçant la membrane à fond brun tout marqué de lignes jaunes en zig-zag ; dessous jaune-clair, à l'exception d’une tache brune à la base de l'abdomen ; tarses aussi bruns, Très commune dans toutes les eaux des environs de Québec. 204 HÉMIPTÈRES—HÉTEROPTÈRES SUPPLÉMENT. EXTRA LiMINA. Fam. des Pentatomides p. 24. Gen. Prionxosoma, Uhl. Ce genre se distingue des £uschistus particulièrement par les angles antérieurs du pronotum qui sont prolongés en pointes sub-épineuses. Prionosome villeux. Prionosoma villosum, n. sp. Q—Long. .38 pce. D'un gris jaunâtre sale, avec ponetua- tions brunes profondes et clair-semées, couvert de toute part d'une villosité blanchâtre, plus dense et plus longue sur le pro notum. La tête brune en dessus avec le chaperon formant un filet saillant jaune. Pronotum fortement ponctué, à côtés sinués, ses angles latéraux prolongés en épines recourbées postérieure- ment en erochets. Ecusson à eôtés à peine sinués, su pointe lar- gement arrondie. Membrane blanchâtre, sans taches. Dessous concolore, ponctué et villeux. Pattes noires, toutes les jambes jaunes avec les extrémités noires. — Vancouver. Gen. EuscxisTus, Dall. p. 35. Aux 2 espèces décrites, ajoutez la suivante. Euschiste à-joug. Æuschistus jugulis, n. sp. 8 -- Long. .45 pce. D'un gris sembre en dessus ponctué de noir, le dessous jaune avee points noirs. Le chaperon de même longueur que les joues et un peu soulevé sur elles Les marges la- térales du pronotum jaunes, erénelées, surtout en avant, les angles latéraux saillants en épines mousses ; entre l’angie postérieur et l'angle latéral part une ligne noire qui traverse le pronotum en donnant la figure d’un jous renversé, Lu corie et l’écusson con- colores, le dernier saus aucune tache, à pointe arrondie qui n’a XVI—NOTONECTIDES 205 qu’une étroite marge non ponctuée, La membrane brune ; le connectif qui déborde passablement les élytres à taches alternes jaunes et noires. Pattes jaunes avec points noirs. Rostre jaune, noir à l'extrémité, atteignant les hanches postérieures. Antennes jaunes, les articles 2 et 3 à peu près d'égale longueur.—Van- couver (Fletcher). Fam. des LYGEIDES, p. 65. Gen. PLATYGASTER, Schill. Ce genre diffère surtout des Æremocoris, par la 3e suture ventrale de l’abdomen, qui est droite au lieu d’être courbée en avant. Platygastre du Pacifique. Platygaster pacificus, n. sp. Q — Long. 28 pce. D'un roux cannelle avec la tête, l’écusson et la partie antérieure du pronotum, noir. Corps aplati endessus et en dessous, formant avec la tête un ovale-allongé. Tête trian- gulaire, le chaperon dépassant les joues, yeux saillants quoique petits, non contingus au sommet du pronotum. Antennes à articles 1 & 2 roux-cannelle, le reste noir. Pronotum aplati, beau- coup plus large en arrière qu’en avant, portant une légère dépres- sion en arrière de son milieu, ses côtés légèrement arqués, la partie antérieure noire, densément ponctuée, la partie postérieure avec la lamelle comblant le sinus des côtés roux cannelle. Elytres à ponctuations peu distinctes, la membrare un peu plus foncée que la corie. Dessous avec la tête, le prosternum excepté à ses angles postérieurs, et la poitrine, noir; le ventre, les pattes y compris les hanches, roux-cannelle. Cuisses antérieures forte- ment renflées, avec une dent à leur extrémité. Bec atteignant les hanches intermédiaires, brun à la base, roux dans le reste. — Vancouver (Fletcher). 32—Mars 1889. be its DEUXIÈME SOUS-ORDRE LES HOMOPTÈRES Les insectes de cette division se reconnaissent à première vue par leurs aïles qui sont toutes de consistance membraneuse ; dans certains genres elles sont légèrement coriacées, mais l’in- sertion du bec qui n’origine jamais du front, entre les yeux, comme chez les Hétéroptères, suffit toujours pour les distinguer de ces derniers. Tous les Homoptères sont dépourvus de cette odeur désa- gréable qui caractérise la plupart des Hétéroptères. Tous sont de petite taille, à part les Cicadides qui sont les géants de cette division. Ceux-ci, comme on le sait, possède la faculté d'émettre nn cri très aigu qu'on a improprement qualifié de chant. C’est parmi les Homoptères que se rencontrent les formes les plus bizarres et les plus insolites dans toute la classe des insectes, formes qui s’écartent tellement de la structure ordi- naire, qu’on serait tenté de les attriber à des écarts de la nature en dehors de son mode ordinaire de procéder. Cette division, pour notre faune, se compose de neuf familles. Voir pour leur distinction les clefs que nous en avons données aux pages 15 et 16. 208 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES AUCHÉNORYNQUES. Bec naïssant du menton et non du sternum ; tarses de 3 articles ; antennes très petites, sétiformes. Cette tribu se com- pose des 6 familles qui suivent. Fam. XVII—CICADIDES, Cicadideæ. Tête grosse, plus large que longue, triangulaire, à front convexe, à face inférieure, renflée au milieu et ridée en travers. Yeux saillants, très écartés entre eux. O celles 3, en tri- angle sur le vertex. Antennes courtes, insérées entre les yeux, sous un rebord de la tête, composées de 7 articles, le premier épais, les suivants diminuant en grosseur, les derniers sétiformes. Prothorax ordinaire ; mésothorax très grand, bordé de chaque côté par un sillon profond et arqué ; métathorax visible seule- ment en dessous. Bec originant du menton, composé de 3 articles, mais avec le premier caché sous le chaperon, dépassant l'insertion des pattes intermédiaires. Elytres entièrement hyalines ou avec seulement une petite cellule basilaire opaque, à nervures robustes, circonscrivant 16 cellules dont les terminales sont allongées et assez étroites. Ailes aussi hyalines et divisées en cellules. Abdomen robuste, terminé en pointe. Hanches antérieures oblongues, prismatiques, les 4 autres plus courtes, sub-coniques, sub-contiguës n’atteignant pas le sternum, Cuisses antérieures épaisses, dentées en dessous ; jambes cylindriques ; tarses de trois articles, sans coussinet entre les crochets. Mâles pourvus d'organes propres au chant, consistant en quatre cavités plus au moins recouvertes par des opercules, l’une de ces cavités est dans le métathorax, et les autres dans l'abdomen. XVIL— CICADIDES 209 Cette famille, dans notre faune, se réduit au seul genre qui suit ; les climats tropicaux en possèdent un grand nombre d’autres. Gen. CIGALE. Cicada, Lin. (Du grec cikkos, coq, c'est-à-dire petit animal ailé qui chante). Mêmes caractères que ceux de la famille, Prothorax trans- versal, non dilaté de chaque côté; mésothorax avec un sillon arqué de chaque côté en avant et se terminant au milieu par 2 petites carènes soulevées formant une espèce de æ. Elytres et ailes plus ou moins nuagées de vert ou d'orange à la base. Tout le monde connait le chant de la Cigale, pour lavoir entendu en juillet et août dans nos bois, mais bien peu, à part les entomolosistes, pourraient se rendre un compte suffisam- ment exact de ses formes. Nous en avons eu la preuve à notre dernière exposition de Québec. Mainte et maintes per- sounes se sont montrées étonnées à la vue de cet insecte dans nos cases, et ont déclaré n’en avoir jamais vuauparavant. Notre propre expérience d’ailleurs suffirait pour nous confirmer dans cette opluion. C'était en 1861, nous n'avions pas encore alors attaqué l’étude de l’entomologie. Nous étions en route, avec feu l’abbé Brunet, pour une excursion botanique dans Ontario. Etant des- cendus pour quelques instants à la station de Vaudreuil, nous trouvons sur une établie de menuisier qui se trouvait là, un superbe spécimen de l’insecte chanteur, qui ne paraissait nulle- ment inquiété par notre approche. Frappé de ces formes inso- lites que nous observions pour la première fois, nous voulons capturer la bestiole, mais craignant quelque piqûre de sa part, ce n’est qu'avec la main gantée d’un kid protecteur que nous nous hasardons à le saisir, non sans quelque crainte, nous l’a- vouons. Nous l’exhibons à plusieurs personnes là présentes, et aucune ne peut nous renseioner sur son compte. Nous l'enve- loppons dans un papier et la cachons sous des plautes dans pntre boîte de Dillénius. 210 HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES Nous continuons notre route ; après des stations à Kingston Toronto, Hamilton, nous arrivons à Niagara après cinq jours. Ouvrant notre boîte à notre hôtel, nous trouvons notre insecte tout alerte, qui s'était débarrassé de ses enveloppes et semblait implorer sa liberté. Sa physionomie, que nous nous figurions refléter la colère et la vengeance, nous inspire une es- pèce de crainte, et sans vouloir le toucher cette fois, même avec la main gantée, nous lui donnons son congé par la fenêtre. Ce n’est que quelques années plus tard, en feuilletant des livres d’entomologie que nous avous pu reconnaître la figure de notre insecte au dessin qui le représentait. Si l’on soulève les opercules ou ces plaques cornées qui re- couvre la base de l'abdomen d’un mâle de Cigale, on trouvera au dessous, une autre peau parcheminée, fortement ridée, qui est l’organe propre du chant. Car, qu'on le remarque bien, comme les insectes ne respirent pas par la bouche, ce n’est pas par la bouche non plus que oeux qui sont susceptibles d'émettre des sons les exécutent. Bien plus, ce n’est pas même par les stigmates respiratoires que chantent les insectes, car les sons chez eux sont tout à fait mécanniques, c’est-à-dire que ces mu- siciens n’opèrent que sur des instruments à cordes, et non sur des instruments à vent. La femelle Cigale est pourvue d’une tarière composée de trois parties, savoir : deux gaînes qui se lient l’une à l’autre par des rainures pour former un étui ou fourreau à la tarière propre- ment dite ; les gaîues aussi bien que la tarière sont hérissées de dents ou crochets à l’extrémité. Lorsque la femelle veut percer une jeune branche pour y déposer ses œufs, elle pratique d’abord une piqûre dans l'écorce au moyen de ses gaînes, qui demeurent en place retenues par leurs crochets ; la tarière vient alors se frayer un passage entre les deux en les écartant pour s’enfoncer davantage, et ainsi de suite jusqu’à ce que la profondeur voulue soit atteinte, la tarière qui est creuse livre alors passage aux œufs, et la femelle se retire pour aller répéter l'opération sur un XVII— CICADIDES pi A à autre point. La femelle pratique alors une incision sur la jeune branche au-dessous de l'endroit où les œufs ont été déposés, afin que la branche, affaiblie par cette incision, se rompe sous l'effort du vent pour rouler sur le sol, dans lequel la jeune larve s’en- foncera peu après son éclosion. Les larves des Cigales parvenues à l’état de nymphes sont robustes, et bien remarquables par leur paire de pattes anté- rieures très fortes et conformées pour creuser le sol où elles s’enfoncent d'ordinaire à une grande profondeur. Ce genre, dans notre faune, scréduit aux 4 espèces qui suivent, dont la première es beaucoup plus communes que les 3 autres. Couleur noire, variée de jaune verdâtre, le dessous farineux te AR Éee Dee ee eee COICUIA DIS: Couleur noire, avec quelques taches jaune-verdâtre, le dessous non farineux; Elytres tachées de rouge à la base ; Le costa avec la base des autres nervures jaune orange ..…..... .….... .....…..… 2 septemdecim. Le costa testacé-verdâtre,liseré de noir.3. Canadensis,n.p. Elytres sans taches de rouge à la base..........…....4, rimosa. 1. Cigale pruineuse. Cicada pruinosa, Say,—Asn. Ent. 1], 251. SR —Long. .75 pce. Extension des ailes3 pces. Noire avec tache d’un vert jaunâtre. Tête courte et très large, les yeux saillants, subpédonculés, une tache vert-jaunâtre au milieu du front, avec une autre de chaque côté en dedans des yeux; les joues à sillons transverses jaunâtres. Le prothorax avec une bande longitudinale au milieu et une tache de chaque côté unies en arrière par une ligne transversale, vert-jaunâtre, le mésotho- rax avec les carènes postérieures soulevées en forme d’x et diverses autres lignes, vertes; le dos de j’abdomen noir, avec 3 taches blanches sur les côtés, une à la base, une autre à l’extré- . mité, et une troisième sur le 3e segment. Le dessous pubescent et fortement farineux sur les côtés, Aïles hyalines avec une seule cellule basilaire opaque, le costa et les autres nervures à la base aussi vertes; les 2 nervules transverses extérieures qui fer- 212 HÉMIPTÈRE—HOMOPTÈRES ment en avant les longues cellules terminales de l'aile, sont noir- foncé et souvent nuagées. Pattes variées de vert et de noir, les 2 cuisses antérieures fortes, avec 2 épines noires en dehors pour retenir la jambe. e d'—Semblable à la $ avec les plaques sonores de la base de l’abdomen grandes, d’un gris jaunâtre ; elles ne dépassent cependant pas le ler segment abdominal.—Portneuf, St-Hya- cinthe. Assez rare dans les environs de Québec. La © dépose d'ordinaire ses œufs dans les tiges de la verge d’or, Solidago, en juillet et août. Ces tiges renversées sur le sol durant l'hiver permettent à la jeune larve de s’enfoncer dans la terre où elle se nourrit en suçant le suc des racines de diverses plantes, pour se transformer en insecte parfait au bout de trois ans, dit-on. Cette Cigale a un vol rapide et soutenu, mais une fois posée sur le tronc d’un arbre, où elle se tient la tête en bas, ou sur des arbrisseaux, il est facile d'ordinaire de la saisir avec les doigts. La Cigale a été remarquée par son chamt dès les temps les plus reculés. Anacréon et d’autres poètes l'ont chantée chez les Grecs, et si l’on en croit Aristote, l’insecte était recherché non seulement pour son chant, maïs aussi pour le met délicat qu’on en formait. On en faisait des fritures à l’état de nymphe et à l’état parfait, surtout avec les femelles lorsqu'elles étaient gonflées d'œufs. Nous ne sachons pas que dans les temps mo- dernes, où les goûts des gourmets se sont portés sur tant de mets étranges, qu’on ait jamais songé à faire paraître la Cigale sur les tables. 2, Cigale de-17-ans. Cicada septemdecim, Lin.—Sys. Nat: 114708: Q—Long. 1.55 pce ; extension des ailes 2.30 pces. Noire en dessus, plus où moins tachée de jaune en dessous. Tête beaucoup plus étroite que dans l’espèce précédentes, les yeux non saillants en dehors ; la face renflée et carénée au milieu, les joues sillonnées transversalement ; le bec jaune avec l’article terminal noir. Pro- thorax avec une tache jaune sur les côtés, le mésothorax jaune dans ses sillonus latéraux. Ailes hyalines avec une seule celiule XVII— CICADIDES AE basilaire opaque, le costa avec les nervures jaune-orange, les nervures noires seulement à l’extrémité de l'aile, où elles sont plus où moins nuagées. Les ailes au repos sont relevées en toit aigu à l'extrémité. Pattes jaunes, variées de noir, les cuisses antérieures entièrement jaunes, fortes, avec 2 épines noires à l'extérieur. Dessous noir, non farineux, tous les segments abdo minaux marginés plus ou moins largement de jaune postérieure- ment.—CapRouge, Québec ete, Il ne nous est arrivé qu’une fois de capturer cette Cigale au CapRouge, et nous n'avons aussi qu'une fois constaté sa capture à Québec. Cette Cigale, dans tout l’ouest et l’est des Etats-Unis, se montre en abondance tous les 17 ans ans, delà son nom. Elle dépose d'ordinaire ses œufs sur les jeunes rameaux des chênes, et en telle quantité souvent que les arbres se trouvent entièrement tondus de leurs rameaux terminaux après que le venta entraîné sur le sol ces extrémités attaquées. Les larves, après leur éclosion, s’enfoncent dans le sol où elles persistent en cet état durant 17 ans. Ces périodes sont telle- ment régulières, qu'observées depuis plus d’un siècle, on annonce leur retour avec certitude pour tel ou tel endroit à telle ou telle époque. Dans ces années où elle abonde, elle cause souvent des dommages considérables anx moissons, s’attachant aux tiges des grains qu’elle perce et mutile. 8. Cigale du-Canada. (Cicada Canadensis, n. sp.— (Planche V fig. 1.) £ —Longueur du corps 1 pce, extension des ailes 2.70 pces, Noire variée de testacé et de roux. La tête légèrement trian- gulaire, pas plus large que le thorax, plus ou moins chargée, de même que le prothorax, d’une pubescence dorée; tout le dessous à pubescence blanche. La face à pubescence blanche, plus abondante sur les côtés, l’'hypostome avec un sillon longitudinal, les rides des joues pubescentes, les arcades antennaires testacées. Prothorax avec 2 gros sillons obliques de chaque côté, noir foncé, sans autres taches que sa pubescence dans les parties enfoncées ; le mésothorax à pubescence blanche à la base, les carènes en forme d’x, avec 4 taches au dessus, et le bord posté. 33—Mui 1689, 214 HÉMIPTÈRE— HOMOPTÈRES rieur, testacé. Elytres hyalines, avec les nervures noires, le costa avec testacé, la cellule basilaire opaque, et une grande tache près du corps, rouge orange ; les ailes avec une semblable tache à leur angie postérieur près du corps, et plusieurs nervures longitudinales plus ou moins nébuleuses. Pattes testacées, va- riées de noir, les jambes postérieures avec 4 épines sur une ligne et 2 sur l’autre. Dos de l’abdomen noir avec pubescence blanche, surtout au bord postérieur des segments. Les flancs blancs va- riés de noir, toutes les hanches blanches marginées d'orange au sommet, les opercules sonores aussi bordés d'orange ; tous les segments abdomiuaux noirs, marginés de roux postérieurement, avec pubescence blanche, le dernier segment testacé-roussâtre, l’étui des organes génitaux noir, avec bordure testacée.—Cap- Rouge. Nous avions d’abord pris le seul individu que nous avons capturé ponr une variété de la septemdecim, mais comme il diffère grandement de cette dernière, surtout par la couleur de son costa et sa coloration en général, nous nons hasardons à lui donner un nom nouveau. Si nous avions eu une description plus précise, et un plus grand nombre de spécimens, peut-être aurions-nous pu nous prononcer avec certitude. Mais chose bien étonnante, de tous les entomologistes américains qui ont écrit sur la septemdecim, Riley, Harris, Fitch, Walsh, Le Bar- ron, Packard, Lintner ete, aucun ne s’est misen frais de nous en donner une description exacte. 4. Cigale. à-ailes-réticulées. Cicada rimosa, Say Am. Ent. EL 872. Q —Long. 1 40 pce. Noire variée de roux. Tête légère- ment triangulaire en avant. Hypostome avec un sillon longitu- dinal au milieu, une ligne en dehors des joues, une autre au des- sus de l’insertion des antennes, avec le premier article du bee, roux. La tête un peu plus étroite que le prothorax, celui-ci avee une ligne rousse à la base, les flancs d’un testacé roussâtre et le dos plus ou moins taché de roux. Mésothorax noir, bordé de roux, les lignes soulevés en x, avec 4 taches au dessus, aussi roux. Elytres hyalines, les nervures anastomosées toutes simples XVIII FULGORIDES 215 et unicolores, les cellules ondulées ou réticulées, le costa avec les nervures. de la base, testacé-roussâtre, le premier avec une ligne noire en dehors. Dos de l'abdomen avec les segments plus où moins marginés de roux postérieurement, le dessous roux, varié de noir, Pattes rousses variées de noir, les hanches noires exté- ricurement avec l'extrémité rousse, les jambes postérieures avec 4 épines sur une ligne et 2 sur une autre.—Ottawa (Harrington}- Les ondulations fortement prononcées des cellules de. ses élytres la font particulièrement reconnaitre, Fam, XVIII—FULGORIDES. Fulgoride. Tête généralement triangulaire, et dans quelques espèces avec un prolongement égalant en longueur celle de tout le Corps. Ocelles au nombre de 2 seulement, enfoncés dans les joues près des yeux, un peu en arrière de ceux-ci. Antennes insérées sous les yeux, distinctes, souvent à articles allongés et même appendicés. Bec de 3 articles, atteignant l'extrémité du sternum. Thorax petit, souvent caréné ; écusson petit. Elytres généralement longues et à nervures fortes, plus ou moins opaques, le plus sauvent plus longues que le corps. Hanches antérieures allongées, les postérieures trans- verses, contiguës, atteignant ‘les côtés du corps; les jambes prismatiques et quelquefois foliacées ; tarses généralement épi- neux. Le nom de cette famille indiquerait que ce sont des in- sectes lumineux, cependäiit il n’en est rien pour ceux de notre faune, qui se réduisent à quelques genres seulement, à espèces peu nombreuses, et à individus de petite taille, tous dégénérées des caractères remarquables qui distinguent ceux des climats tropicaux. Parmi ces dérniérs, il s’en trouvent un surtout très 216 HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES remarquable, c’est le Fulgore porte-lanterne, Fulgora later- naria, Lin., qui a donné son nom à la famille. Cet insecte a un prolongement céphalique très long, recourbé supérieure- ment, portant une vessie qui émet de la lumière dans l’obscu- rité. Il se rencontre au Mexique et à la Guyane. Deux ou trois autres possédant la même faculté se trouvent en Chine et aux Indes. Dans notre faune, cette famille se réduit aux 7 genres qui suivent, qui sont tous de petite taille quoique de conformation assez remarquable. Clef pour la distinction des genres. 1(4) Elytres rabattues en toit dans le repos; 2(3 ) Elytres élargies à l’extrémités ; antennes appen- AICÉEB...ecoe socoosranense eoosonoones vooseoooes 1. AMPHISCEPA. 3(2) Elytres élargies au milieu ; antennes simples. 2. HYSTEROPTERUM. 4( 1 ) Elytres non rabattues en toit dans le repos ; 5(6) Tête prolongée en corne au delà des yeux......3. scoLops. 6(5) Tête non prolongée en corne au delà des yeux; 7(12) Ier article des tarses postérieurs non muni d’un gros éperon mobile ; 8&( 9 ) Ocelles 2, la nervure du clavus n’en atteignant pas le sommet, ou joignant la commissure près du sommet, dernier article du bec allon- gé, chaperon caréné sur ses côtés... 4. HELICOPTERA. 9(8) Ocelles 3, le 3e situé au sommet du front (manquant quelquefois), la nervure du cla- vus atteignant le sommet de l’aile ou se joi- gnant à la suture du clavus près de son sommet ; 10(11) Mésonotum avec 3 carènes.........., soso oooee 4, Crxius. 11(10) Mésonotum avec 5 carènes sos D. OLIARUS. 12(7) Ier article des tarses postérieurs muni d’un gros éperon mobile, le vertex et le front tl'Onqués AU SOMME. «se00 sonoooe se soon or 6 DELPHAX, XVIII— FULGORIDES 217 1. Gen. AMPHISCEPE. Amphiscepa, Germ. (De amphi, tout autour, et kepé, couverture.) Tête prolongée au delà des yeux, front bordé de chaque côté d’une carène qui s’unit à celles de la face pour ne laisser de celle-ci qu’un sillon longitudinal. Antennes insérées sous les yeux, et très remarquables par les deux appendices en massue et contournés qu’elles portent à leur base. Prothorax en forme d’arc, très court. EKElytres longues et étroites, rabat- tues en forme de toit dans le repos, élargies et arrondies à l’ex- trémité. Abdomen atteignant à peine la moitié de la longueur des élytres. Jambes postérieures inermes. Une seule espèce rencontrée. Amphiscèpe de-Coquebert. Amphiscepa Coquebertii, Kirb. (PL. V, fig, 2.) Otiocerus Coquebertii, Kirb.—Trans. Linn. Soc. XIIT ; Uhler, Rep. of the Comm. of Agric. p 27. Q —Long. .41 pce. D'un beau blanc jaunâtre avec teinte de carmin en certains endroits. Les antennes brun-jaunâtre ; les pattes blanches ; les carènes formant le sillon de la face portent chacune 5 à 6 petites taches noires sur leur bord près de leur jonc- tion avec le front. Elytres à demi cristallines, avec les ner- vures, la marge costale vers le sommet, le bord des joues, les flancs et le dessous du corps, plus ou moins lavés d’un beau rouge carmin, toutes les cellules des élytres sont chargées de petites taches brunâtres rangées en ligne dans chacune. Aïles d’un blanc lactescent, sans aucune tache.— Ottawa (Harrington). Nous rapportons cet insecte à l'espèce Coquebertii avec hésitation, n'ayant pas devané nous la description entière de Kirby. C'est peut-être une espèce nouvelle ? Les petites taches noires des carènes faciales sont très remarquables, nous ignorons si elles sont mentionnées par Kirby. Un seul spé- cimen capturé à Hull sur la verge d’or. 218 : HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES 2. Gen. HYsTÉROPTÈRE. Hysteropterum, Am. et Serv. (De Aystereo, je manque, et péeron, aile). 4 Tête courte et large, dépassant à peine les yeux ; front avec 3 carènes, antennes courtes, le 2e article en forme de cy- lindre tronqué et creusé au bout d’où il émet la soie; ocelles nuls, Thorax plus large que long. Elytres courtes et larges, plus larges au milieu, bombées, toutes divisées en cellules car- rées de diverses grandeurs par des nervures fortes ; ailes nulles. Pattes foliacées. ‘Abdomen presque entièrement refoulé sous le métasternum, n’ayant guère de saillant que les appendices génitaux. Insectes bien remarquables par leur forme. Une seule es- pèce rencontrée. Hystéroptère semi-vitreux. Üysteropterum semivi- treum, n. Sp. Long. .20 pce. Noir, varié de jaune pâle en dessous. Face brun-foncé avec les carènes pâles ; le chaperon avec les flancs et la poitrine plus ou moins pâles. ÆElytres bombées en coquilles, plus larges au milieu, les angles antérieurs non saillants, noires, opaques, traversées au delà du milieu par une bande hyaline vi- treuse, une semblable tache se voit aussi à l’extrémité et plu- sieurs cellules près de la base et dans la marge antérieure sont aussi transparentes. Ailes nulles. Pattes brun plus ou moins foncé avec les genoux et les tarses pâles, les hanches postérieures blanches en dessous. Abdomen varié de brun et de jaune pâle, les appendices génitaux pâles à la base et noirs à l’extrémité.— CapRouge. Ces jolis petits insectes jouissent à un haut degré de la fa- culté de sauter ; au moment où l’on croit mettre le doigt dessus, on les voit se transporter d’un seul bond à 2 ou 3 pieds plus loin, XVIII —FULGORIDES 219 \ 3. Gen. ScoLops. Scolops, Germ. (De Szolops, pointu comme un pieu.) Tête avec un prolongement en avant des yeux en forme de corne arquée en haut, à la manière du Fuluore des climats tro- picaux, et portant deplus une callosité en arrière des yeux ; le vertex avec les marges latérales légèrement dilatées. Antennes à premier article le plus grand. Bec dépassant l'extrémité du sternum. Prothorax transversal, à bord postérieur coupé droit, en recouvrement sur le mésothorax, avec une carène au milieu. Elytres légèrement opaques, très grandes, élargies à l'extrémité. Jamb:s postérieures à 5 ou 6 fortes épines. Une seule espèce rencontrée. Scolops à-pieds-sillonnés. Scolops sulcipes, (PL V, fig. 3). Fulgora sulcipes, Say—Am. Ent. II, 254. --Long. .40 pce. D'un vert pâle, le thorax ponctué de noir. La corne avec 3 carènes, porte 2 taches noires en avant des yeux, et 5 carènes entre ceux-ci. Le thorax porte une large tache noire en arrière de chaque œil, et deux points plus appa- rents entre celles-ci. Elytres à nervures pâles marginées de noir. Les pattes avec sillons noirs, les 4 jambes antérieures avec un anneau, le sommet, et les tarses, noir, les postérieures avec 7 épines en outre des terminales.—Buckingham (Harrington). Nous copions la description de Say, car le seul spécimen que nous avons reçu de M. Harrington n’était encore qu’à l’état de nymphe. La présence de cet insecte, de même que du précé- dent, n’avait encore jamais été signalée, que nous sachions, à un point aussi avancé vers le nord que Buckingham. 4, Gen. HÉLICOPTÈRE. Helicoptera, Am. et Serv. (De Xelix, enveloppe et péeron, aïle). Tête plus étroite que le prothorax, allongte en avant des yeux en pointe mousse ou arrondie, vertex plan, à bords rele- 220 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES vés ; front étroit, allongé, séparé des joues par une carène ; yeux assez gros, ovalaires ; ocelles situés entre les antennes et les yeux, un peu en avant. Antennes à 2e article presque sphéri- que. Thorax beaucoup plus large que la tête, le prothorax très court, s’avançant en forme de croissant entre les yeux, légère- ment rebordé en avant et en arrière, Elytres larges, arrondies à leur extrémité, un peu opaques, à nervures saillantes, à cellules basilaires allongées, celles de l'extrémité allant en se multipliant, à bord costal large, avec quelques nervures transver- sales vers l'extrémité, beaucoup plus longues que l’abdomen. Ailes presque aussi longues que les élytres. Abdomen court et large. Pattes grêles, de longueur moyenne, les jambes posté- rieures avec une épine unique vers le milieu. Bien qu'Amyot et Serville disent que les élytres des Héli- coptères sont retombantes et enveloppent le corps, nous ne croyons pas faire erreur en rapportant à ce genre les deux es- pèces que nous décrivons ci-dessous, qui toutes deux ont à peine les élytres inclinées vers l'extrémité. Le faciès de ces insectes permet de les reconnaitre à première vue. Couleur générale grise, élytres sub-hyalines, la nervure costale piquetée de brun... 1. septentrionalis, n. sp. Couleur noire, avec quelques taches jaunes, élytres SUD-OPAQUES.. 6e Pelle rene ronde cesscocte 12e VC SÉI ES, LOUP 1. Hélicoptère du-nord. yrelicoptera septentrionalis, n. Sp. @ —Long. .35 pce. D'un brun jaunâtre, la nervure médi- ane du clavus avec la costale plus ou moins piquetées de brun, les cellules de l'extrémité des élytres plus ou moins chargées de taches d’un brun plus foncé. Tête prolongée en pointe arrondie en avant des yeux, le vertex à bords relevés, le front allongé, à 8 carènes. Antennes courtes, à premier article très petit, le 2e sub-globuleux, jaunes, de même que toute la face. Le prothorax en forme d’arc, beaucoup plus large que long, s’avançant en pointe.arrondie sur la tête et portant3 carènes de même que le mésothorax, la carène médiane de celui-ci moins distincte, la . 4 n. ) XVIII—FULGORIDES ‘ 22 pointe de l’écusson jaune pâle. Bec dépassant le sternum. Tout le dessous jaune pâle avec l’abdomen et les flancs du prothorax noirs, l'extrémité des tarses brunâtres.—CapRouge, Chicoutimi. Un spécimen reçu de M. Huart, capturé à Chicoutimi, avait les élytres plus fortement tachetées de brun, et le dessous d’un jaune très pâle. 2. Hélicoptère vêtue. Helicoptera vestita, n. sp. £—Long. .38 pce. Noire ou brun foncé, les élytres sub- opaques, plus où moins obscurément tâchées ‘le jaune vers l’ex- trémité ; la pointe de l’écusson, celle du clavus, avec une tache stigmatique au bord costal au delà du milieu, jaune; le dessous noir foncé, brillant, avec une bande jaune couvrant le front, ex- cepté le sommet, et se répandant de chaque côté du corps pour se réunir au métasternum, l'extrémité du ventre aussi jaune, Les pattes noires sans aucune tache. Le prolongement de la tête arrondi avec ses bords relevés comme dans l’espèce précédente; le prothorax avec 3 carènes et le mésothorax avec 5, les 2 ex- térieures arquées en ovale, et les 2 intérieures de même que la médiane s’effagant vers le milieu. Antennes jaunes, beaucoup plus longues ue dans la précédente, dépassant le bord de la tête, le 2e article cylindrique, plus long que le premier, mais pas plus épais. Le chaperon, le bec et les pattes, noir, sans aucune tache.—Ottawa (Harrington). Espèce bien distincte de la précédente tant par sa confor- mation que par ses couleurs. 5. Gen. CIxXIE. Civius, Latr, Tête courte, plus large que longue, dépassant à peine les yeux. Vertex à 2 facettes triangulaires ou sub-quadrangu- laires ; front se rétrécissant supérieurement et se terminant en pointe inférieurement, à 3 carènes bien prononcées. Antennes insérées au dessous des yeux. Prothorax très court, consistant en un rebord étroit, beaucoup plus large que la tête, creusé an- gulairement en arrière et s’avançant en carré entre les yeux. Mésonotum à 3 carènes bien distinctes. Elytres hyalines, à 229 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES cellules basilaires longues et larges, avec une rangée de cellules terminales allongées et régulières précédées de quelqu’autres cellules ; nervures saillantes, pointillées de noir, celle du cla- vus atteignant presque le sommet de l'élytre avant de toucher la commissure. Pattes de moyenne grandeur; les jambes pos- térieures avec une seule épine vers le milieu et une autre à l'extrémité. Abdomen large, déprimé, les pièces vulvaires des femelles s’allongeant en forme de tarière qui se termine en pointe. Une seule espèce rencontrée. Ces jolis insectes se ren- contrent surtout sur les plantes herbacées dans les endroits hu- mides. Cixie stigmatifère. Cixius stigmatus, Say. Flata stigmata, Say.—Aum. Ent. II, 255. @ — Long. .25 pce. Noir varié de jaune; le ventre, le pro. thorax, les flancs, avec les carènes de la face, jaunes. Le méso- thorax noir avec ses carènes jaunes. Elytres hyalines, avec une bande brune près de la base, et un stigma noir bordé de blanc, les nervures pointillées alternativement de blanc et de noir, ces derniers points sétigères ; ailes hyalines, légèrement lactescentes, presque aussi longues que les élytres. Abdomen noir avec les valves de la tarière jaunes, arquées en remontant, Pattes jaune pâle. Assez commune; CapRouge, Chicoutimi, etc. Se ren- contre dans les prés. 6. Gen. OLIAIRE. Oliarus, Stâl. Ce genre est très voisin du précédent, il ne s’en distingue guère que par les caractères qui suivent: le mésonotum porte 5 carènes, au lieu de 3, et les jambes postérieures sont armés de 3 épines. Deux espèces rencontrées. XVIIL—FULGORIDES 223 1. Oliaire à-5-lignes. Oliarus quinquelineatus, Say. Flata quinquelineata, Say.—Am. Ent. II, 375. (PI V, fig. 4). Q—Long. .30 pce. Jaunâtre plus ou moins lavé de brun. Le vertex brun avec les carènes circonscrivant les facettes, jaunes. Front jaune-brunâtre, la carène médiane bifide au som- met. Prothorax très court, s’avançant en pointe aiguë entre les yeux et coupé anguleusement en arrière. Le mésonotum avec 5 carènes distinctes. Elytres hyalines avec une bande brune obso- lète en avant du milieu, un stigma noir, triangulaire, bordé de blanc en avant, les nervures blanches, pointillées de brun, plu- sieurs nervures vers le sommet plus où moins nuageuses, Des- sous jaunâtre, les jambes postérieures avec une épine au milieu, une autre près de la base et une autre au sommet.—Ottawa (Harrington). Son apparence extérieure pourrait facilement le faire prendre pour un Cixie. 2. Oliaire cannelle. Oliarus cinnamomeus, n. sp. ®—Long. .30 pce. Le corps noir avec les élytres d’un brun cannelle plus où moins foncé, La carène médiane du front bi- furquée au sommet. Le prothorax très court, en angle aïgu en avant et creusé aussi anguleusement en arrière. e mésonotum à 5 carènes bien distinctes, ÆElytres sub-opaques, brun-cannelle, avec le costa et le stigma, jaune-pâle, à cellules toutes allongées, les nervures lisses. Dessous noir, les pattes et la tarière plus au moins jaunâtres; les jambes postérieures avec 3 épines—Van- couver. (Rév. G. Taylor). Espèce bien distincte de la précédente. 7. Gen. DELPHAX, Delphaæ, Fabr. (Delphax, petit cochon). Tête plus étroite que le thorax, faiblement avancée au delà des yeux ; front étroit, de largeur presque égale dans toute sa largueur, avec une carène au milieu et ses bords aussi saillants. Antennes notablement allongées, insérées dans une échancrure des yeux, le premier article distinct, mais le second beaucoup 224 HÉMIPIÈRES—HOMOPTERES plus long, ovalaire, portant la soie terminale; ocelles en avant des antennes, très près des yeux. Vertex légèrement tronqué au sommet. Prothorax court, à peine échancré postérieurement ; mésonotum en forme d’écusson, terminé en pointe, avec 3 ca- rènes sur son disque. Elytres cristallines, oblongues, à ner- vures fourchues vers l'extrémité ; ailes un peu plus courtes que les élytres, transparentes. Pattes grêles, les jambes posté- rieures avec une épine au milieu, et leurs tarses uvec une grosse épine mobile à leur base pour leur faciliter le sault dont ils sont susceptibles. Abdomen à plaques vulvaires des femelles longues, formant une espèce de carène sillonnée au milieu, mais ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen, en dessus un appendice pointu partant de l'extrémité dans les deux sexes. Deux espèces rencontrées. Elytres avec une strie brune à l'extrémité. 1. unipunctata. Elytres pellucides, sans aucune tache... 2. furcata. 1. Delphax à un-point-noir. Delphax unipunctata, Prov. Nat. Can. IV, 3201 ŒL V, fig. 5). Q—Long. .23 pce. Jaunâtre; yeux bruns, profondément échancrés en dessous pour l'insertion des antennes ; celles-ci jaunâtres, dépassant le front, à second article fort et lé ;èrement arqué. Front à 3 carènes presque parallèles, les sillons qui les séparent profonds, bruns. Une bande blanchâtre sur le vertex se prolonge jusque sur le thorax, le prothorax coupé presque carrément en arrière, Elytres plus longues que l'abdomen, jau- nâtres, une nervure transversale vers les deux tiers de leur lon- gueur partage le sommet en cellules allongées, cette nervure porte un point noir dans la 5e cellule du bord extérieur qui se continue en une ligne brune jusqu’au sommet. Ailes transpa- rentes avec une forte nervure longitudinale brune au milieu qui se bifurque au sommet. Pattes jaunâtres, sans taches. Abdomen jaune, le dos noir, varié de rouge sanguin, le ventre souvent taché de noir.—Cap Rouge, Ottawa, XIX— MEMBRACIDES 224 Var. Les nervures terminales des élytres brunes. Var. Une bande longitudinale brune à l’extrémité de l’ély- tre avec les nervures transversales aussi brunes. 2. Delphax à-carène-fourchue. Delphax furcata, Prov.— Nat. Canadien, IV, 320. Q—Long. .21 pce. Jaunâtre; tête et vertex un peu plus larges que dans l’espèce précédente, la carène médiane du front bifurquée au sommet, formant une fossette brune dans l'angle. Point de bande médiane blanche sur le thorax. Elytres sans taches, pellucides, jaunâtres avec les nervures brun plus ou moins foncé. Dessous jaune pâle, avec la carène vulvaire de la 9 noire; tarses bruns, - CapRouge. Rare. Peut-être le D. arvensis de Fitch, dont nous ne possédons pas de description exacte ? Fam. XIX—MEMBRACIDES. Membracidæ. Tête plus étroite que le thorax, triangulaire ou en carré transversal, sa partie antérieure généralement verticale. Face inférieure, mais sans avoir les joues séparées du front par un rebord tranchant, Antennes très petites, situées en avant des yeux sous un _ rebord de la tête. Yeux gros, globuleux ; ocelles situés sur le vertex. Prothorax très développé, couvrant le corps presque com- plètement, projeté en corne, en lame, en pointe etc., quelque- fois s’avancant au dessus de la tête. L’écusson toujours caché par le prothorax. Elytres visibles en partie seulement, plus ou moins co- riaces, à cellules distinctes. Pattes généralement fortes, propres au sault. Abdomen court, pointu au bout. Le principal caractère de cette famille, qu’elle possède en 226 HÉMIPTERES—HOMOPTERES commun avec les 3 qui suivent, est d’avoir les antennes situées en avant des yeux, et non sous les yenx comme dans les 2 familles précédentes, aussi en fait-on une tribu sous le nom d'ANTÉRICORNES, par opposition aux premières qu’on dé- signait par le nom de SUBTÉRICORNES. Cette famille, dans notre faune, se compose des 18 genres qui suivent. Clef pour la distinction des genres. 1(4) Jambes antérieures élargies, foliacées ; 2(3) Prothorax en forme de feuille ou lame tran- chante, non prolongé antérieurement en forme de corne ou de pointe ........ . 1. MemBracis. 3(2) Prothorax non foliacé, prolongé antérieure- ment en forme de corne.... .,....... 2. PNCHENOPA: 4(1) Jambes antérieures ordinaires, non foliacées ; 5 29) Tous les tarses à peu près d’égale longueur ; 6(28) Tête plus ou moins triangulaire ; 7(18) Prothorax comprimé en lame touchante, du moins postérieurement ; 8(11) Protubérance prothoracique se prolongeant en avant de la tête et s'étendant par une ligne courbe continue jusqu’à l’extrémité ; 9(10) Angles antérieurs inermes.. …........... 3. ARCHASIA. 10(9) Angles antérieurs \épineux..2.....2.2.....-01Æ4 UTANTEE 11(8) Protubérance prothoraciqus non prolongée en avant de la tête; 12(15) Prothorax s’élevant carrément au dessus de la tête: 13(14) Lame prothoracique avec un sinus au milieu 5, ENTYLIA. 14,13) Lame prothoracique sans sinus, angles anté- térieurs prolongés en cornes épineuses..... 6. CERESA. 15(12) Prothorax plus ou moins iucliné en arrière au dessus de la tête; 16(17) 17(16) 18(7) 23(22) 24(25) 25(24) 26(27) 30(31) 31(32) 32(31) XIX—MEMBRACIDES ZA Face antérieure du prothorax avec une carène de chaque côté se réunissant au milieu. 7. STICTOCEPHALA. Face antérieure du prothorax arrondie, sans carènet sur ses: CÔtÉS... 2. : Mi se doe vie se 8, CYRTOSIA Prothorax plus ou moins arrondi postérieure- ment, non en lamèé tranchante, quoique sou- vent avec une crête foliacée ; Crête prothoracique au dessus ou en avant de la tête ; Prothorax à côtes longitudinales lisses. 9. PozLvycrvpra. s’'avançant en avant de la tête, ou seulement au dessus et sinuée en avant... :.......… 10: THELIA. Crête au milieu du prothorax..-....... 11. TELAMONA. Crête nulle; angles antérieurs inermes ; Prothorax à 4 ou 5 côtes élevées en forme de NELVUTER Se semaine re + « eee cioee cel D PUBCICTA Prothorax sans côtes simulant des nervures ; Prothorax obtus en avant, convexe, comprimé un peu en arrière des angles latéraux, ayant sa plus grande hauteur au milieu où un peu entavantoqu milieu..." 018 CARENOTA. Prothorax à dos convexe, obtusément et lé- gèrement CArÉNÉ --...sooe sonore A4. OPHIDERMA, Tête transverse, plus large que haute, thorax légèrement acuminé au sommet..... : LD. VEFRAGOPA Tarses postérieurs très petits, leurs jambes contournées, tarses antérieurs très grands, élytres à cellules terminales parallèles ; Corne prothoracique aplatie et tronquée au sommet, carénée et courbée en are posté- rieurement...--.-.. SRE - eee lIO PEYSOPLTA Corne prothoracique arquée, carénée, mais aiguë et non tronquée au sommet... .,, 17. UmBowra. Corne prothoracique 0, ou droite sur le devant du prothorax, où dirigée en avant. ... 18, PLaArxcoris 228 HÉMIPTÈRES—HOMOPTERES 1. Gen. MEmBRACE. Membracis, Fabr. (De membrana, membrane, allusion au prothorax foliacé). Tête large, inclinée en dessous; front aplati, s’arrondissant antérieurement, à bords tranchants et presque foliacés Yeux assez gros, globuleux. Prothorax comprimé et s’élevant en feuille arrondie, non prolongé en pointe ou corne antérieurement. Elytres assez coriaces, terminées par 5 grandes cellules allongées, suivies d’une bordure finement plissée tout autour. Jambes antérieures élargies, foliacées, les postérieures à bords dentés. Abdomen court, à bout pointu. Aucune espèce de ce genre n’a encore été signalée sur notre territoire ; ces insectes appartiennent à des climats beau- coup plus chauds. C’est à titre de renseignement que nous en donnons les caractères. Membrace du-Mexique. Membracis Mexicana, Guér. —Jcon. Règne Anim. 364. Q —TLong. .38 pce. Jaune avec taches variant du brun-can- nelle au noir foncé. La tête, les élytres, les pattes avec l’abdo- men, hoir ou brun-cannelle. Le prothorax soulevé en lame comprimée tranchante, s'avançant un peu au dessus de la tête et se continuant par une courbe égale jusqu’à l’extréinité qui atteint environ les deux tiers de la longueur des élytres, de couleur jaune citron, avec 2? taches au bord antérieur, 2 autres en arrière ‘des épaules, 2 autres sur la carène, et une bande transversale en arrière du milieu et à l'extrémité, brun cannelle ou noir foncé. L'extrémité est quelquefois précédée d’une bande blanche au lieu d’être jaune.—Mexico. 2, Gen. ENCHÉNOPE. ÆEnchenopa, Am. et Serv. (De enchos, épée et enopé, face) Prothorax non foliacé, mais prolongé antérieurement en pointe plus ou moins arrondie au bout et légèrement compri- mée. XIX — MEMBRACIDES " 229 Les autres caractères sont ceux des Membraces. Ces petits insectes ont toute l’apparence de petits cogs, sauf que dans certaines espèces la corne prothoracique s'incline au lieu de se relever, 1 Deux espèces rencontrées. Prothorax avec 2 petites t taches jaunes sur r le dos. ee 2e c lESE 0... ee Ce CORNE 1: binotata. Prothorax sans taches jaunes, sa corne presque horizontales... Ce RENE latipes. 1. Fnchénope à-2-taches. Enchenopa binotata, ÊURe —Say's Am. Ent. I, 201. (PI V, fig. 6.) ° &—Long. 28 pce. D'un brun cannelle plus ou moins foncé. Prothorax s’avançant en corne au dessus et en avant de la tête, cette corne comprimée avec une carène en dessus et en dessous, la supérieure se continuant jusqu'à l'extrémité qui s6 termine en pointe, et portant deux POSER tiches jaunes, l’une vers le milieu et l’autre plus en arrière ; les côtés de la corne portent aussi 3 petites lignes soulevées A reane vers l'œil, et et en outre une carène qui se continue jusqu’au milieu du bord du thorax. Le thorax et la tête sont finement ponctués, et les élytres plus ou moins opaques, plüs longues que l’abdomen. Les 4 jambes antérieures sont aplaties, foliacées, et les postérieures portent deux lignes dentées. —CaphRouge, Ottawa. Assez commune ; nous l'avons capturée sur divers arbris- seaux, mais plus particulièrement sur la bourdaine, Viburnum nudum. Dans les G la corne est plus courte et moins “levée au dessus du niveau du dos. ii 2. Enchénope à-pieds-larges. ÆEnchenopa latipes, Say.—Say’s Am. Ent. I, 202. © G—Long. .32 pce. D'un brun-cannelle uniforme, finement ponctué, avec les élytres moins foncées, plus membraneuses. : La corne prothoracique s’avance sur ia tête, mais sans s'élever au 34, Juin— 1389. 280: - HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES dessus de la ligne du dos et se courbant légèrement en bas vers l’extrémité. Pour tout le reste, semblable à la précédente. ®—A corne beaucoup plus courte et presque droite —Cap- Rouge, Ottawa. Capturée aussi sur la bourdaine. 3, Gen. ARCHASIE. Archasia, Stâl. Tête triangulaire, son bord postérieur courbé en arc pour s'adapter à l’échancrure du prothorax. Prothorax fortement soulevé et comprimé en lame tran- chante, s’avançant en avant de la tête et se poursuivant en lame tranchante très soulevée jusqu’à l’extrémité qui est obtuse et un peu plus courte que les élytres, sa plus grande hauteur étant en avant du milieu, les angles antérieurs obtus, non sal- lants, | Elytres à cellule terminale triangulaire, dépassant un peu la pointe du prothorax. Pattes ordinaires, les postérieures plus longues. Abdomen plus court que les élÿtres. Une seule espèce rencontrée, Arehasie du Canada. Archasia Canadensis, n. sp. £ — Long. .30 pce. D'un beau vert passant au jaune-paille par la dessication. Le prothorax densément ponctué, sa carène comme finement plissée, rose inféricurement et marsinée d’une ligne brune non interrompue, sa pointo un peu plus courte que les élytres. Tête jaurâtre; yeux gris bruns. Æ ytres avec une bande marginale brun-jaunâtre duns toute leur longueur, cette bande plus brune à l'extrémité, la cellule terminale en triangle allongé clos postérieurement par une ligne courbe. Dessous et pattes jaunâtres.—CapRouge. De même forme que la galeata, Fabr. et peut-être une variété de celle-ci, mais s’en distinguant par ses élytres colorées à leur bord marginal, et sa carène prothoracique sans taches distiuctes. XIX—MEMBRACIDES 231 4, Gen. JANTHE. Junthe, Stâl. Mêmes formes que dans les Archasies, mais avec les angles latéraux triangulaires et saillants en épines. On n’a encore que nous sachions fait la capture sur notre territoire d’aucune espèce de ce genre; la suivante pourrait peut-être s’y rencontrer. Janthe étendue. Janthe expansa, Germ. Thelia expansa, Germ.—Silb. Rev. Ent. III, 247. Long. 32 pce. D'un vert jaunâtre sale ; la protubérance thoracique s’élevant au dessus de la tête, sa carène saillante toute maculée de taches noires, les angles latéraux allongés et saillants en épines. Elytres hyalines-jaunâtres avec les nervures brunâtres. Pattes de la coulenr du corps.—Floride,. Les angles latéraux épineux empêchent de la confondre avec les Archasies. 5. Gen. ExTyux. Entylia, Germ. (Du grec er, contre, opposé, et {ylé, bosse). Prothorax foliacé, mais profondément échancré au milieu de manière à former deux bosses ou protubérances, ses côtés sans épines aux angles huméraux et portant plusieurs carènes longitudinales. Tête triangulaire, à front presque vertical. Elytres cachées sous le prothorax, visibles seulement sur leur bord externe, portant diverses cellules, dépassées par la pointe du prothorax. Pattes courtes ; cuisses légèrement renflées ; jambes prismatiques, droites, ciliées ; tarses postérieurs aussi longs que les autres. Ces petits insectes se rencontrent sur les hautes herbes, bardane, renouée etc. Trois espèces rencontrées, très rappro- chées les unes des autres, n'étant peut-être que des variétés d’un type unique, 22 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES Protubérances du prothorax peu considérables, l’an- : térieure arrondie au sommet et séparée de la postérieure par un sinus. ............-..._-. 1. sinuata. Protubérances prothoraciques élevées, l’antérieure avec 2 carènes sur ses côtés, coupée presque carrément en dessus ; Prôtubérance postérieure moins élevée que l’'antérieure, arrondie en avant et plus ou moius anguleuse en arrière........ 2. carinata. Protubéranco postérieure presque aussi élevée attaque l'antérieure. ASP... out) RUCORCAYS Entylie sinuée. ÆEntylia sinuata, Germ.—Sib. Rev. Ent. II, 248. à ; < © Membracis sinuatæ, Fabr.—Syst. Rhyng. V1 5. Darnis sinuata, Germ.—Silb. Rev. Ent. I, 78. Hemiptycha sinuata, Burm.—Handb. Ent. I, 1. Q—-Long. ,20 pce. D'un brun roussâte plus ou moins foncé, avec taches de noir, fortement ponctuée. : Les protubérances du prothorax peu élevées, séparés l’une de l’autre par un sinus, lan- téricure arrondie au Sommet, la postérieure avec une petite tache jâ.e on arrière sur sa ligne médiane. Le prothorax avec trois hyunes soulevées, bien distinctes sur ses côtés, ct une tache trian- uuitiré pâle sur ses bords en avant de‘ l'extrémité, sa pointe dé- pas-ant les'élytres ; celles-ci coriaces et colorées à la base au Lord marginal, hyalines à l'extrémité. Dessous noir. Pattes jaune pâle, les cuisses et les jambes postérieures plus ou moins tachées de noir.—CapRouge. -Commune sur différentes herbes. Var. Le bord huméral des élytres noir; la carène mé- diane du prothorax avec taches pâles en avant. 2, Entylie carénée. ÆEntylia carinata, Germ.—S$Silb. Rev Ent}F 78. (PLV, fon). @—Long. .20 pce. Brun roussâtre pâle, fortement ponc- tuée, sommet avec taches noires. Les protubérances prothora- XIX—MEMBRACIDES 239 ciques plus élevées que dans la précédente, l’antérieure anguleuse supérieuremént, coupée carrément en arrière et portant 2 ca- rènes bien distinctes sur ses côtés; en arrière de la postérieure une bande oblique jaune-pâle part de la carène médiane et se ré- -pand jusq'au bord en s'élargissant, rencontrant là :la partie hya- line des ély tres ; celles-ci coloriés et ponctuées à la base. Carène médiane en avant du prothorax tachée de jaune. Dessous noir, l'abdomen jaune à l'extrémité. Pattes jaune pâle.—CapRouge, Ottawa. ne | | Se distingue surtout de la précédente par les carènes sur les côtés de la protubérance antérieure du prothorax et par la concavité qui sépare les 2 protubérances beaucoup plus pro- fonde et moins inclinée que dans la sinuatu, à Var. Devant du prothorax avec la face, noir, A quelques petites taches jaunes sur le vertex, le bord des élytres aussi noir. | Un individu reçu de Vancouver ne présentait aucune dif- férence de forme ni de coloration. 8. Entylie concave.. Entylia concava, Germ.—Silb. Rev. Ent. IIT, 249. ee i Se distingue surtout de la précédente par la concavité qui sépare les 2 protubérarices prothoraciques qui est plus courte et plus fermée, les 2 protubérances étant chacune anguleuse à leurs pointes qui se regardent, Sa couleur est généralement aussi mu claire.—CaphRouge, Ottawa. Var. Couleur j jaune pâle, varié de brun, la face antérieure noire. , Os) IE Un individu reçu de Vancouver présentait une coloration toute particulière, le prothorax était jaune-pâle avec une grande tache roussâtre partant du sommet de la protubérance anté: rieure, couvrant le sinus et la protubérance postérieure en se répan(lant de chaque cüté jusque vers la moitié dé la largeur. Si cette coloration était constante chez plusieurs individus elle pourrait constituer une esèpce distincte, 234 HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES 6. Gen. CÉRÈSE, Ceresa, Am. et Serv. (De l’hébreu kérès, crochet). Tête triangulaire, à face verticale ; yeux gros, saillants ; ocelles sur le vertex, entre les yeux. Prothorax légèrement échancré pour recevoir la tête, à angles huméraux saillants en épines, à dos comprimé de manière à former une lame arrondie, tranchante, à pointe plus courte que les élytres; celles-ci plus ou moins cachées sous le prothorax. Pattes courtes, les anté- rieures un peu plus que les autres. De couleur verte, quelquefois variée dé brun; se trouvent sur les feuilles de diverses plantes herbacées. Quatre espèces rencontrées. Vért varié de brun-cannelle, Ia larne dorsale avec une tache transversale pâle avant son extrémité 1. diceros. Vert, rarement varié de brun, la lame dorsale sans tache pâle avant son extrémité ; Cornes prothoraciques longues, les côtés en ar- rière des cornes plus au moins creusés en ligne courbe...... à SORA NS 2. bubalus. Cornes prothoraciques très courtes, les côtés en arrière des cornes en ligne droite, non CFEUSÉS, == cm0 0 0e 28 … RP en 2... 9. DTÉVICOTINS. Noir sur la tête, le devant du thorax et le ventre 4. semicrema. 1 Cérèse à-2-cornes. Ceresa diceros, Say. —Say’s Ent. I, 149. (PI. V, fig. 8). Long. 35 pce. Vert varié de brun; cornes prothoraciques longues, plus ou moins recourbées en arrière, brunes en dessous et en arrière, l’espace triangulaire entre Îles cornes en avant, vert, quelquefois varié de brun, la face plus pâle, le dos du pro- thorax brun avec une tache pâle transversale avant l'extrémité et une autre plus grande de chaque côté en avant, la ligne dor- sale fortement counrbée, sa pointe aussi longue que l’abdomen, mais plus courte que les élytres ; celles-ci Lru:-jaunâtre, presque XIX—MEMPBRACIDES 299 entièrement découvertes. Dessous brun avec le bec, les genoux, les jambes et les turses vert-pâle.—CapRouge, Ottawa cte. Très commune, toujours facile à distinguer par la tache de l'extrémité du prothorax qui est constante. Cérèse taureau. Ceresa bubalus, Fabr. Fabr.— Ent. Syst. IV, 14. Long. .35 pce. D'un vert uniforme, plus où moins tacheté de blanchâtre ; la face avec le bord antérieur du prothorax plus pâles, jaunâtres, Cornes lo ignes, recourbées en arrière, le plus souvent brunes à l'extrémité, la ligne qui les unit l’une à l’autre droite ou légèrement coneave, la carène dorsale souvent brune, mais jamais avec tache pâle avant son extrémité qui est courbée et plus courte que les élytres. Yeux brunâtres, fasciés de lignes pâles. Dessous vert-jaunâtre sans aucune tache.—Très commune, Fitch fait une espèce distincte, Ceresu taurina, de certains individus ayant la ligne entre les cornes plus ou moins con- cave ; nous avons examiné un très grand nombre de spécimens capturés ici et à Ottawa, et il nous à été impossible de distin- guer un caractère fixe dans cette variation, qui d’ailleurs est toujours lévère, 8. Cérèse cornes-courtes. Ceresa brevicornis, Fitch, Fitch.= Noxious Insects, Reps. IIL No. 177. Long. .30 pce. D'un vert pâle uniforme plus où moins piquété de blanc, la face jaunâtre. Cornes prothoraciques très courtes, non recourbées en arrière, la ligne qui les unit à la ca- rène dorsale droite. Dessous sans aucune tache, ou avec quelques taches bruries à la poitrine.— Rare. Nous ne possédons qu’un seul individu de cette espèce qui nous vient de Californie. La forme de cette espèce la dis- tingue facilement des deux autres. 4. Cérèse à-demi-brulée. Ceresa semicrema, Say. Membracis semicrema, Say.—Am. Ent, 11, 376. Long. .30 pce. La face, exceptée une ligne sur les bords latéraux depuis l'œil jusqu’au chaperon, le devant du prothorax 236 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES avec le dessus, noir. Les cornes peu allongées, noires. La care: médiane du prothorax aussi noire, sa pointe allongée, de la longueur du corps, mais plus courte que les élytres ; celles-ci hyalines avec les nervures ples ou moins brunes, les 3 cellules terminales à peu près d’égale grandeur. Dessous entièrement noir, l’abdomen quelquefois vert en dessus ou noir avec une bande pâle à chaque segment. Pattes vertes, les cuisses quelque. fois noires.—CapRouge. Var. La face avec une bande transverse roussâtre, c’est la membracis tartari 14, Say. Le thorax noir, la face verte, la Are et les cuisses, noir : membracis calva, Say. Ces différentes colorations ne sont que des variétés de la semicrema, qui se distingue toujours par les marques latérales de sa face jaunes ou roussâtres. 7. Gen. STICTOCÉPHALE. Sbictocephala, Stâl. (De stictos, ponctué et kephalé, tête). Tête triangulaire, verticale, à bord postérieur légèrement convexe pour s'adapter à l’échancrure du prothorax. Prothorax comprimé tranchant postérieurement, sa pointe longuement acuminée, plus courte que les élytres, sa partie antérieure plus ou moins courbée en arrière, portant une petite carène au milieu, ses angles latéranx non proéminents, mais émettant chacun une carène qui atteint la ligne médiane peu en avant du milieu, formant ainsi une face triangulaire de la partie anté- rieure. Elytres largement découvertes, hyalines, avec une cellule terminale triangulaire arrondie postérieurement. Pattes ordi- naires, les postérieures plus longues. Ces insectes, très rapprochés des Cérèses, s’en distinguent surtout par l'absence d’épines à leurs angles latéraux et la courbe de la face antérieure du prothorax. Deux espèces rencontrées. XIX— MEMBRACIDES 237 Carènes de la face antérieure du prothorax presque NC eee RE RL - 1. inermis’ +: 4 Carènes de lu face antérieure du prothorax forte- ment inclinées en arrière ........ here ssmmes 2. feStina. 1. Stictocéphale inerme. Stictocephala inermis, Fabr. Stictocephala inermis, Fabr.—Syst. Rhyngot. 1, 21. Membracis goniphora, Say—Am. Ent, IT, 377. Long. .25 pce. Couleur verte lorsque l’insecte est vivant, et jaunâtre étant desséché,. avec la poitrine et la pointe de la carène prothoracique noires. Une tache lisse aux angles du pro- thorax ‘en avant avec la face qui est plus ou moins rugueuse, jaune-roussâtre. Prothorax à carène comprimée trauchante, originant en avunt du milieu et ne dépassant pas la longueur de l’abdomen ; de chaque angle antérieur part une côte ou carène arrondie qui va rejoindre obliquement la carène dorsale, bord antérieur du prothorax coupé currément. La poitrine avec les hanches et les cuisses plus où moins noir.—CupRouge. Peu commune. | 2. Stictocéphale prompte. Sfictocephala festina, Say. Membracis festina. Say—Am. Ent. II 377. Ceresa femoralis, Fairm.— Ann. Soc Ent. Fr. IV, 1289. Thelia lutea, Walsh.—Mus. Homopt. II, 559. Long. .30 pce. Verte ou jaune-verdâtre uniforme, sans au- eunce tache, Le bord antérieur du prothorax légèrement creusé pour recevoir la tête, ce bord, de même que la face, lisse et de couleur jaune orange. Comme dans la précédente des carènes obtuses partent des angles antérieurs pour se réunir à l’origine de la carène dorsale. Elytres claires, sans aucune tache.—Ottawa. Harrington. | 8. Gen. CyRTOSIE. Cyrtosia, Fitch. (Du grec kyrtos, courbé, gibbeux). Tète triangulaire, inclinée, aplatie en avant; yeux assez gros, peu saillants ; ocelles sur le vertex, entre les yeux. 238 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES Prothorax plus où moins comprimé en une lame tranchante arrondie, ayant sa plüs grande hauteur en avaat du milieu, sa poiute n’atteignant pas l’éxtrémité des élytres, ses angles anté- rieurs non allongés en épines, ni dilatés en oreilles. Elytres plus où moins cachées sous le prothorax, offrant plusieurs cellules dont la dernière est en triangle arrondi à l’ex- trémité avec une bordure à plis légers tout autour, dépassant: le prothorax. Pattes courtes, les enisses légèrement rénfiées, les jambes postérieures prismatiques, droites, ciliées ; tarses postérieurs aussi longs que les autres. Abdomen assez gros, pointu au bout. Quatre espèces rencontrées. Elytres hyalines à l'extrémité ; Une tache pâle sur le prothorax en avant dù milieu, s'étendant obliquement jusqu’au bord extérieur, une autre en avant de la pointe et une troisième entre les deux .... 1. vau. Une ligne pâle sur la carènc plus ou moins in- térrompue, avec une autre de chaque côté partant du bord antérieur et aboutissant dans l’échancrure en arrière de l'angle latéral tes... 224... esse D: 3-lineata Elytres avec une tache obscure à l'extrémité ; Prothorax se rétrécissant en avant pour laisser déborder les Yeux,........-..: ARTE 3. fenestrata. Prothorax aussi large que les yeux en avant, avec une bande pâle sur ses côtés... 4, ornata, n. sp. 1. Cyrtosie vau. Cyrtosia vau, Say. Membracis vau, Say.—Say’s Ent. II, 378. Long. 25 pce. Brun plus où moins foncé varié dé jaune pâle. La tête et le thorax fortement ponttués. Prothorax sans XIx —MEMPBRACIDES 239 côtes ni carènes en avant à part la médiane qui part de la tête et se poursuit par une courbe régulière jusque sur lé dos où elle devient tranchante, son extrémité dépassant à peine la longueur de abdomen, Une tache sur la carèné en avant du milieu, se rend obliquement de chaque côté jusqu’au bord latéral, formant ainsi une espèce de V, une autre bande droite en avant de l’ex- trémité avec une tache entre ces deux bandes, blanc où jaune- pâle. Les élÿtres hyalines sont plns où moins obscures à l’extré- mité et portent aussi une tache brune à la base, Dessous jaune, sans aucune tache.—CapRouge, Ottawa. Espèce très variable dans sa coloration ; quelquefois une bande pâle part de l’angle antérieur et suit le bord du protho- rax jusqu’à la rencontre de la bande oblique ; souvent cette bande oblique est plus ou moins défectueuse à représenter un V, sa pointe étant oblitérée par une tache brune etc. 2. Cyrtosie à-8-lignes. Oyrtosia trilineata, Say. Membracis trilineata, Say.—Say's Ent. I, 200. Long. .30 pce. Jaune-roussâtre, avec 3 lignes longitudi- nales blanchâtres, une au milieu divisée par la protubérance dor- sale et descendant obliquement de chaque côté jusqu’au bord ex- térieur au-delà du milieu, une autre plus petite part de chaque côté de la tête et se rend à l’échancrure de lélytre en avant. Tête d’un jaune roussâtre, yeux bruns: Thorax arrondi en avant, densément ponctué ; la foliation dorsale prend son origine en arrière de l'insertion des élytres portant 2 taches blanehes, lune vers le milieu et l’autre qui est marginée de brun, avant le som- met, cette foliation comprimée sur les côtés présente une courbe régulière depuis son origine jusqu’à sa pointe, qui est plus courte que les élytres ; celles-ci claires, légèrement jaunâtres, Les pattes et le dessous d’un vert jaunâtre.—CapRouge. Bien distincte par sa forme et sa coloration. 8. Cyrtosie fenestrée. Cyrtosia fenestrata, Fitch. Fitch.—New-York State Cabinet, IV, 49, Long. .20 pce. Noire ou brun-foncé plus ou msins variée de cannelle et tachée de jaune pâle. Même conformation du protho- 0 240 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES rax que dans les deux précédentes, les. angles antérieurs cffacés, sans aucune côte ni curène. Tout le prothorax marginé d’une ligne pâle excepté au devant, la carène médiane avec une grande tache au milieu et une bande transversale avant l'extrémité, une bande oblique, en forme de chevron, semblerait constituer les branches du V de l'espèce vau, mais n’atteint pas la ligne dorsale ; l’extré- mité est en pointe aiguë, mais sans épine, et un peu plus courte que les élytres, celles-ci claires, plus ou moins obscures à la base et à l'extrémité, leurs nervures fortes, coloriées, rugueusces. Des- sous noir, l'abdomen avec l'extrémité jaune et une ligne Jaune au sommet de chaque segment. Pattes jaunes, avec les cuisses noires, excepté à la base et à l'extrémité —CapRouge. 4. Cyrtosie ornée. Cyrtosia ornata, n. sp. Long. .25 pce. Brun-roussître avec tache blanches ou jauné- pâle. Même conformation que dans l'espèce précédente, le pro- thorax sans côtes ni carènes sur ses angles antéricurs. La carène dorsale avec trois taches blanches, l’une à son origine, une autre plus grande au milieu et une bande transversale avant son extré- mité qui est dépourvue d’épine et dépasse à peine la longueur de l'abdomen ; une: grande bande pâle part de l’angle antérieur et se termine en pointe vers le milieu du prothorax, en suivant Île bord, sans couvrir toutefois l’écaillettée rugueuse de l'élytre dans l'échancrure ordinaire. Elytr'es hyalines, plus ou moins obscures à la base et à l'extrémité, les ncrvures-brunes, rugueuses. La face jaune-pâle avec quelques mouchetures brunes. Dessous noir avec taches pâles sur le chaperon, les hanches et les flancs, le ventre jaune-pâle avec une ligne noire au sommet de chaque segment. Pattes jaunes avec une ligne en dchors des jambes et l'extrémité des tarses, brun plus ou moins foncé.—Ottawa (Huarrington),. 9. Gen. PoLyGLYPTE. Polyglypta, Burm. (De polys, nombreux et glyptos, sculpté). Corps cylindrique, très allongé. Prothorax prolongé en avant de la tête en forme de pointe et postérieurement en pointe semblable, portant plusieurs carènes sur ses côtés, dépassant les élytres ; celles-ci avec une cellule triangulaire à lextrémité. XIX — MEMBRACIDES 241 Partes grêles, les postérieures très longues, leurs tarses aussi très longs. Aucune espèce encore signalée sur notre territoire. La suivante pourrait peut-être s’y rencontrer. Polyglypte dorsale. Polyglypta dérsalis, Burm. Long. 50 5ce. L'un testacé jaunâtre avec une bande brun- cännelle sur toute la ligne dorsale du prothorax; celui-ci avec 4 fortes carènes lisses sur chaque côté; la pointe antérieure avec une carène médiane en dessus et en dessous, et deux autres de chaque côté. Elytres hyalines avec les nervures longitudinales très soulevées. Dessous et pattes jaunâtres.— Texas. .: , 10. Gen. THgie. Thelia, An. et “LUS (De l’hébreu #heli, con Tête triangulaire, aplatie en avant. Prothorax se prolon- geant en avant en forme de pointe on s’élevant verticalement en forme de lame au dessus de la tête, cette lame ou erête le plus souvent sinuée en avant, finissant postérieurement en pointe aiguë qui se prolonge sur les élytres, celles-ci avec une cellule terminale triangulaire, arrondie à son extrémité. Pattes ordinaires ; tarses postérieures longs. La forme de la projection prothoracique distingue surtout les Thélies des Télamones, tandis que dans les premiers la crête se porte en avant ou du moins s'élève verticalement sur la tête, dans les seconds cette crête est toujours plus ou moins forte- ment inclinée en arrière dans sa partie antérieure avec sa ligne dorsale ou plus ou moins sinuée, Deux espèces rencontrées, Prothorax avec une ligne pâle sur sa ligne médiane. s'étendant du haut de la crête jusqu’à la pointe. 1. univittata. Prothorax avec une large strie pâle de chaque COLE SR LOU RAR. CON RO Dimacula ts. 1. Thélie à une seule ligne-pâle. Thelia univittata Harr. 242 HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES Long. .30 pce. Variée de brun-roussâtre et de jaune pâle. La tête, le devant du prothorax avec les côtés antérieurement, jaune pâle avec ponctuations brunes, le reste du prothorax juune roussâtre excepté une bande pâle sur la ligne médiane; la crête élevée verticalement sur la tête en forme de corne aplatie, arrondie supérieurement, Le dessous jaune pâle. — Ottawa (Harrington). 2. Thélie à 2-taches. Thelia bimaculata, Fabr. (PL V; fig. 9). Long. 47 pce. D'un brun roussâtre plus ou moins obscur ; le prothorax avec une grande tache jaune de chaque côté, partant de sa partie antérieure et s'étendant jusqu’au delà du milieu en atteignant le bord marginal : la crête en forme de corne aplatie, arrondie au bout et se projetant en avant de la tête, cette corne souvent presque entièrement noire. ÆElytres dépassant le prothorax, hyalines avec une tache obscurc à l’ex- trémité.- Ste-Gertrude. Espèce facile à distinguer par sa forme et sa coloration. 11. Gen. TELAMONE, Telamona, Fitch. (De éclamôn, baudrier). Tête triangulaire, verticale. Prothorax à angles humé- raux projetés en dehors en forme d’oreillettes, à dos comprimé, foliacé, en forme de crête en dessus, carré ou sinué postérieure- ment, sans former une corne s’avançant au dessus de la tête, les côtés avee quelques lignes soulevées près de la pointe, celle-ci presque aussi longue que les élÿytres. Elytres plus ou moins coriaces àla base, avec une cellule triangulaire arrondie postérieurement à l’extrémité. Les Télamones $se distinguent surtout des Thélies par leur crête dorsale qui n’est pas dirigée en avant comme chez celles-ci, et des Carinotes qui n’ont pas de crête bien distincte. Cinq espèces rencontrées. 1(4) Crète élevée verticalement sur la tête et plus ou moins sinuée en avant ; XIX—MEMBRACIDES 243 2(3) Crête à partie antérieure beaucoup plus élevée que la postérieure, formant une espèce d’é- chelontvers Sonmilieu-.:...@BPe . 0. 1. sca'aris. 3(2) Crête à ligne dorsale droite ou à peu près.... 2. tristis. 4(1) Crête ni verticale, ni sinuée en avant,maisin- clinée en arrière ; 5 6) Couleur d'un jaune verdâtre uniforme....... 8, unicolor. 6,7) Couleur jaune verdâtre avec une grande strie brune sur la partie postérieure de la crête atteignant obliquement le bord marginal de chaque côté... ... TR... ME ours: &) TAGCIAÉA. 7(5) Couleur diversement variée de jaune verdâtre et de brun ; 8,7) Thorax en avant d’un jaune verdâtre uniforme et ponctué de brun ..... 0 ....... 5. reclivata. 1. Télamone en-échelle. Telamona sealaris, Fairm, — Ann. Soc. Fr. IV,311. (PL V, fig. 10). Membracis ampelopsidis, Harr.—Inj, Insects p. 223, Long. 30 pce. D'un brun cannelle, avec taches plus ob- seures Où plus claires ; la face plus pâle, maculée de noir. Pro- thorax avec la crête dorsale originant en avant du milieu, en forme de lame, avec un échelon vers le milieu, sa partie posté- ricure avec quelques taches pâles, sa pointe non allongée et plus courte que les élytres ; celles-ci obscurcies à la base et à l’extré- milé. Pattes jaune-roussâtre les jambes avec points noirs en dehors. Abdomen brun, jaunâtre au milieu, avec la marge des segments pâle. — CapRouge la plus commune de toutes nos espèces. 2. Télamone triste, Telumona tristis, Fitch.—N. Y. State Cab, of Nat. Hist. Long. .30 pce. Marbré de brun cannelle et de jaunâtre, la face avec le devant du prothorax plus clairs, les angles latéraux avec la marge blanche précédée d’une ligne noire, Crête protho- racique en forme de lame aplatie, légèrement sinuée en avant, sa ligne dorsale à peu près droite, sa carène blanche dans le sinus postérieur de la erête, la pointe non prolongée et plus coute que les élytres. Elytres hyalines-jaunâtres, plus où moins obscures 244 HÉMIPTÈRES —HOMOPTÈRES A à la base et à l'extrémité. Dessous d’un jaune pâle sale uniforme — CapRouge. Peu commune, es 8 Télamone unicolore. lelamona unicolor, Fitch. —Noxious Ins. III, 132. Long. 45 pce. D'un jaune uniforme, la crête dorsale s’éle- vant au milieu du dos, légèrement inclinée postérieurement, sa ligne médiane noire. Les yeux, avec uné grande strie à la base des élytres et une tache à l'extrémité, brun. Pattes de la couleur du corps.—CapRouge. Bien distincte par sa coloration. 4, Télamone fasciée. Telamona fasciata, Fitch. —Noxious Ins. III, 133. Long. .40 pee. D'un jaune-verdâtre, le bord antérieur du prothorax avec la face, plus pâles, le reste de la face antérieure du prothorax plus où moins obscur; une strie oblique sur la partie postérieure de la crête s'étendant jusqu’au bord marginal, d'un brun cannelle, la pointe du prothorax, avec une tache à la base des élytres et une autre à leur extrémité aussi brun-can- nelle ; la crête plus haute en avant. Dessous et pattes, jaune- pâle.—CapRouge. RATE : Espèce bien reconnaissable par sa coloration. * 5. Télamone inclinée. Telamona reclivata, Fitch. —N. Y. Cab. of Nat. Hist. Long. .35 pce. D'un jaune verdâtre marbré de brun, la face et le devant du prothorax plus pâles. Prothorax fortement incliné en arrière, sans sinus bien apparent en avant de la crête dorsale, celle-ci au milieu du thorax, un peu plus élevée en avant, sinuée postérieurement, une bande brune à son sommet se ré- pand obliquement de chaque côté jusqu'au bord marginal. Eiytres fortement obscurcies. Ventre brun avec le bord des seg- ments pâle. Pattes pâles avec une ligne brune en dehors.— CapRouge. La forte inclinaison de son prothorax en arrière la fait faci- lement distinguer. XIX — MEMBRACIDES 245 12. Gen. PUBLILIE Publilia, StAl. (Publilia, certaines leis Romaines favorables au peuple). Prothorax arrendi antérieurement, sans carènes sur ses angles antérieurs, carène Gorsale tranchante avec un léger sinus en avant du milieu, la pointe dépassant les élytres et les cackant entièrement à l'extrémité, les côtés avec trois grosses côtes soulevées, émettant quelquefois des ramifications ; pour tout le reste semblables aux Smilies. Ces insectes, qui ent de grandes affinités avec les Entylies, s’en distinguent surtout par leur prothorax qui n’a qu’une seule foliation au lieu de deux. Une seule espcèe rencontrée, Publilie concave. Publilia concava, Say. Membracis concava, Say—Say’s Ent. I, 200. Long. .20 pce. Brune variée de jaune pâle. Prothorax avec une carène originant de la tête et s'étendant jusqu’à l'extrémité qui se termine en pointe ebtuse couvrant les élytres, cette carène avec un léger sinus en avant du milieu, mais ne formant pas deux foliations distinctes, les côtés avec 3 ou 4 côtes soulevées en forme de nervures qui portent quelquefois quelques ramifica- tions; la carène avec une tache blanche dans son sinus et une bande oblique au delà du milieu s'étendant jusqu’au bord exté- rieur, Eiytres brunâtres sur leur bord extérieur. Dessous noir, les genoux, les jambes ct les tarses jaunes. —CapRouge. Var. Thorax ferrugineux ou blanchâtre, noir ou brun en avant eu en arrière, 5 13. Gen. CARYNOTE. Carynotus, Fitch. Tête verticale, triangulaire. Thorax convexe, avec une faible carène se courbant en ligne régulière jusqu’au delà du milieu où il subit une dépression bien prononcée, sa pointe ob- tusément atténuée, atteint l'extrémité des nervures des élytres ; celles-ci à cellule terminale triangulaire arrondie postérieure- ment. 35, Juillet—1889. 246 HÉMIPTRES—HOMOPTÈRES Les auteurs sont loïn d’être d’accord sur la détermination des genres des Membracides ; n'ayant ni les auteurs, ni les matériaux suffisants pour nous prononcer sûrement sur les points en litige, nous avons adopté les données des auteurs qui s’accordaient davantage avec les matériaux à notre disposi- tion. Les Carynotes se distinguent des Télamones par la courbe dorsale de leur prothorax qui subit une dépression au delà du milieu, mais ne s'élève pas en avant de manière à former une crête; et ils diffèrent des Ophidermes en ce que dans ceux-ci la ligne dorsale ne subit qu’une dépression à peine perceptible. Deux espèces rencontrées. Face pâle sans aucune tache............... 1. mera. Face roussâtre avec taches jaunes ...... 2. picta, n. sp. 1. Carynote véritable. Carynota mera, Say. Membracis mera, Say—Say's Ent. 11,379. Long. .32 pce. D'un gris jaunâtre. Tête jaune-pâle, lisse, sans ancune tache. Thorax arrondi, inerme en avant, sans corne ni foliation, densément ponctué et pubescent, portant en avant une tache brune de chaque côté de la ligne médiane et une bande oblique brune en arrière du milieu, sa pointe qui atteint presque l'extrémité des élytres, rousse, sa ligne dorsale non tranchante et courbée brusquement en arrière du milieu. ÆElytres tachées de brun à la base et à l'extrémité, la cellule terminale en tri- angle sub-équilatéral. Pattes jaune-pâle avec une ligne brune en dehors sur toutes les jambes et les tarses.— Ottawa (Har. rington). 2. Carynote peinte. Carynota picta, n. sp. Long. .30 pce. Roussâtre tachée de jaune, la face rousse avec quelques taches jaunes ; les cicatrices du prothorax étroites, arquées, brun-foncé ; le dos tacheté de roussâtre et de juune, en arrière du milieu dans la dépression de la ligne dorsale, une tache jaune transversale, atteignant le bord extérieur de chaque côté, cette tache précédée d’une bande rousse sans taches. Elytres XIX —MEMBRACIDES 247 roussâtres à la base et fnligineuses à l'extrémité. Dessous d’un jaune plus ou moins roussâtre, les pattes rousses.—CapRouge Ottawa. Bien distincte de la précédente tant par sa forme que sa coloration ; la courbure du prothorax cependant a la même forme. 14, Gen. OPHIDERME. Üphiderma, Fairm. (De 6phis, serpent, derma, peau). Tête triangulaire. Prothorax arrondi en avant, sans épines aux angles, sans corne ni lame saillante sur le dos, portant seulement une ligne lisse en guise de carène, sa pointe non pro- longée en épine et atteignant presque l'extrémité des élytres > celles-ci à nervures réticulées et portant une cellule triangulaire arrondie postérieurement à lextrémité. Pattes ordinaires ; tarses tous égaux. L'absence de foliation sur le dos distingue surtout ces insectes des Smilies. La carène dorsale qui ne se distingue que par une ligne à peine saillante, forme une courbe régulière depuis la tête jusqu’à l’extrémité, n'ayant pas de cavité au delà du milieu. Deux espèces rencontrées. Roussâtre avec taches de gris......... -...... l. marmorata. Vert jaunâtre uuiforme........_.. EE. - + SES 2. inornata. 1. Ophiderme marbrée. Ophiderma marmorata, Say.—Membracis marmorata, Say---Say's Ent. II, 379. Long. .32 pce. Rousse, marbrée de blanchâtre ; la tête avec en outre quelques petites taches noires. Les cicatrices du pro- thorax noires. Une grande tache triangulaire marbrée de blan- châtre part de la tête et se termine sur le dos du prothorax, les bords de celui-ci portent en outre sur leur marge extérieure, vers le miliieu, une petite tache blanchâtre, Une petite carène part de la tête et s'étend jusqu’à l'extrémité du prothorax, mais sans s'élever en lame tranchante, sa courbe subissant une dépres- 248 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES sion à peine sensible au delà du milieu, son extrémité atteint presque la longueur des élytres. Elytres roussâtres à la base et brunes à l’extrémité, avec leur cellule terminale en triangle très aigu, presque aussi long que les deux cellules voisines dans le- quel il se trouve encaissé. Pattes roussâtres, la poitrine d’un roux plus pâle.— Ottawa (Harrington) Espèce bien reconnaissable par la forme de la cellule terminale de ses élytres. 2. Ophiderme sans ornements. Ophiderma inornata, Say. Membracis inornata, Say—Say's Ent. II, 378. Long. .25 pce. D'un vert jaunâtre uniforme, légèrement lavé de roussâtre sur le dos. La face lavée de roussâtre. La carène dorsale qui ne se distingue que par une ligne à peine saillante est noire sur le dos, et sans dépression bien sensible au delà du milieu. Elytres obscurcies de jaunâtre à la base et à l’extrémité, à cellule terminale triangulaire. Dos de l’abdonen roussâtre avec une tache noire de chaque côté près de la tarière, Patte jaune pâle.—CapRouge. Sa couleur uniforme la distingue surtout de la précédente. 15. Gen. TRAGOPE. T'ragopa, Germ. (De éragos, bouc et pous, pied). Tête en forme de bandeau étroit en avant du prothorax. Prothorax lisse, en triangle allongé, arrondi dans toute sa sur- face supérieure, sa pointe un peu plus courte que les élytres, qui se terminent par uue cellule triangulaire. Pattes courtes, triangulaires, jambes postérieures denticulées. Une seule espèce rencontrée, Tragope brune. Tragopa brunnea, Prov.—Nat. Can. IV, 320. Long. .22 pce. Brune avec le tour des yeux clair; bords du prothorax avec la pointe postérieure, blanchâtres, Tête en ban- deau transversal, très lisse de même que le prothorax. Pattes et, XIX—MEMBRACIDES 249 dessous du corps blanchâtres. ŒElytres brunes transparentes à l'extrémité; cellule terminale arrondie. —CapR 1: . Très rare. 16. Gen. PHysopzie. Physoplia, Am. & Serv. (De physaë, enfler et oplon, arme.) Prothorax offrant sur son disque une corne élevée et re- courbée en arrière, renflée, aplatie et carénée, ses angles huméraux saillants, sa pointe courte, n’atteignant pas l’extré- mité des nervures des élytres ; celles-ci à cellules terminales parall'les. Les 4 tarses antérieurs très grands, les postérieurs très petits avec leurs jambes contournées. Nous donnons la description de ce genre à titre de rensei- gnement, car ses espèces ne se rencentrent qu’au Mexique et dans les Etats du sud de l’Union américaine, Physoplie corne-épaisse. Physoplia crassicornis, Am. et Serv.—Suites à Buffon, Hymén. IV, 542, Long. .43 pce. Prothorax d’un jaune soufre, avec la corne notablement enflée vers le milieu, un peu aplatie vers le bout, d’un brun rougeître pointillé de jaune ; une bande d’un rou- geñtre pâle descend sur la partie antérieure au milieu du protho- rax, et trois lignes de cette couleur descendent de la corne en arrière, Elytres à nervures brunâtres, dessous et pattes d’un jaune rougeâtre.—Mexique. 17. Gen. OMBONIE. Umbonia, Burm. (Du latin wmbo, milieu d'un bouclier). Prothorax portant sur son disque une corne élevée, aiguë et courbée en arrière ; ses angles huméraux avec une épine très saillante de chaque côté ; son extrémité en pointe longue, aiguë, atteignant à peu près l'extrémité des élytres. Elytres et pattes comme dans le genre précédent. On n’a pas envore signalé de représentants de ce genre sur notre territoire. 250 HÉMIPTÈRES —HOMOPTÈRES Corne courte et fortement inclinée en arrière. 1. reclivata. Corne longue, légèrenrent courbée en arrière. 2. Orozimbo. 1. Ombonie corne-inelinée. Umbonia reclivata, Germ. Long. .60 pce. Jaune rougeâtre, toute criblée de gros points bruns ; l’extrémité des épines latérales et de la corne, noire; læ ligne médiane du prothorax avec les angles postérieurs de la corne, rouge. Elytres et dessous avec les pattes, brun-rougeàtre. 2. Ombonie d'Orozimbo. Umbonia Orozimbo, Fairm. Long. .50 pce. D'un jaune citron, la carène médiane du pro- thorax avec les angles latéraux postérieurs de la corne, rouge. Prothorax à corne très élevée et légèrement courbée, sa pointe plus courte que les élytres; celles-ci jaunâtres à nervures rou- goâtres.— Mexique. 18. Gen. PLATYCOTE. Platycotis. (De platys, large et Lotis, occiput) Tête transversale, bisinuée en avant. Thorax arrondi an- térieurement, ses angles dilatées en oreilles sub-épineuses, sa ligne médiane formant une courbe régulière, bien plus court que les élytres, sans foliation en forme de lame tranchante, le mâle seulement ayant une petite protubérance en avant. Elytres presque entièrement découvertes, à cellules en carrés longs, les terminales parallèles. Pattes ordinaires. Deux espèces rencontrées. Thorax vert avec 4 lignes rouge-sang ..... 1. 4-vittata. Thorax vert-brunâtre avec taches noires... 2. nigro-maculata. 1. Platycote à-4-bandes. Platycotis 4-vittata, Say. Membracis 4-vittata, Say.—Say’s An. Ent. 11,379. Long. .38 pce. D'un vert pâle, à ponctuations profondes, la tête avec 2 lignes transversales noires, ondulées. Le thorax arrondi antérieurement avee une ligne lisse au milieu, une ligne rouge-sang de chaque côté de la ligne médiane jusque vers le XX— CERCOPIDES 251 milieu, une autre portant des cicatrices prothoraciques et allant rejoindre le bord extérieur pour lui faire une bordure jusqu’à Pextrémité, cette marge rouge se poursuit en avant jusqu’à l’ex- trémité des oreillettes ; les cicatrices transverses avec une petite tache au milieu et une autre tache à l’origine des bandes rouges, noir. ÆElytres hyalines, avec une tache rouge, près du bord, en avant du milieu. Pattes jaune pâle, à pubescence blanche, les tarses noirs.—Vancouver. 2. Platycote tachetée-de-noir. Platycotis nigro-ma- culata, n. sp. Long. .36 pce. Vert sombre varié de brun, les cicatrices avec une tache triangulaire plus haute au milieu et les points des oreilles, noir ; deux bandes brunes obsolères de chaque côté en avant, la ligne médiane saillante en avant ; dans le mâle for- mant une petite lame arrondie, l’extrémité du thorax en épine allongée, plus courte que les élytres, celles-ci blanchâtres, à ner- vures rougeâtres, avec une tache jaune au-dessous de la base. Dessous jaune pâle, les tarses noirs.—Vancouver. _ Bien distincte de la précédente par sa coloration. Fam: XX-—CERCOPIDES, Cercopidæ. Tête prolongée au delà des yeux, le plus souvent en forme de triangle et quelquefois en forme de rostre. Antennes très petites, situées en avant des yeux. Yeux gros, débordant le vertex; ocelles situés sur le vertex. Prothorax transversal, ne couvrant pas l’Écusson, courbé en arc antérieurement pour s’ajuster dans l'échancrure de la tête. L’écusson toujours visible. Elytres eoriaces, à nervures peu divisées, ne formant pas de séries de cellules, Pattes généralement fortes, propres au saut, les jambes pos- 252 HÉMIPTERES— HOMOPTÈRES térieures avec une couronne d’épines à leur sommet et 1, 2 ou 8 autres sur leur tranche extérieure. Abdomen court, pointu au bout. Le prineïpal caractère qui divise cette famille des deux qui la snivent, repose dans la situation des épines des jambes postérieures ; tandis que dans les deux dernières ces épines forment une série de dents ou de eils en grand nombre et rap- prochés, dans les Cercopides ces épines ne sont qu’au nombre d’une, deux, ou trois seulement. Cette famille dans notre faune, ne renferme que les & genres qui suivent, 1(4) Tête prolongée en rostre au delà des yeux ; 2(3) Elytres opaques, ponctuées, plus courtes que PHbdOmEN ce EME. LL AA LE Ï. BRUCHOMORPHA. 3(2) Elytres transparentes, plus longues que l’abdo- NON. ---- +R ass. sesscs 2, EMBOTONIA, T0 4(1) Tête s’avançant en triangle au delà des yeux, mais non prolongée en rostre : 5(8) Front sillonné transversalement ; 6(7) Vertex avec une petite earène longitudinale MÉdIANE.-.,-..-2%. see ns. 3. APHROPHORA 7(6) Vertex sans carène au milieu... ............ 4, PHILÆNUS. 8(5) Front non sillonné transversalement ; élytres bombées en forme de coquilles....... 5. CLASTOPTERA. 1. Gen. BrucHoMoRPHE. Bruchomorpha, Newm. (De bruchos, bruche et morphè, forme). Tête prolongée au delà des yeux en cône cylindrique éga- lant presque la longueur du eorps ; yeux gros, saillants. Protho- rax couit, transversal, son bord postérieur légèrement sinué, Elytres coriaces, tronquées, plus courtes que l'abdomen ; ailes nulles. Ecusson large en triangle obtus. Une seule espèce. XX— CERCOPIDES 253 La conformation anormale de ces insectes a porté plusieurs auteurs à les ranger dans la famille des Fulgorides ; cependant comme leurs antennes paraissent situées plutôt en avant qu’au dessous des yeux, nous les placons ici avec les Aphrophorides, Bruchomorphe oculée. Bruchomorpha oculuta, Newm, —Ent. Mag. V. 399. Cephalelus americanus, Prov.—Nat. Can. IV, 350. * Long. , pce. D’un brun verditre submétallique uniforme, Tête à reflets cuivreux, le rostre porte une carène médiane qui se prolonge sur le thorax jusqu’à l'extrémité de l’écusson. Elytres ponctuées, tronquées, plus courtes que l'abdomen, leurs angles postérieurs arrondis ; ailes nulles, Pattes jaune roussâtre, les jambes postérieures avec une seule épine sur leur tranche exté- rieure.—CapRouge. Ce petit insecte qui ressemble assez à une altise, et possède aussi avec elle la faculté de sauter, se trouve partout sur le sol dans les herbes, 2. Gen. EMBOLONIE. Æmbolonia, nov. gen. (De embolon, rostre). Tête prolongée en un long rostre au delà des yeux ; ceux- ei globuleux, saillants. Prothorax court, transversal, échancré postérieurement ; écusson grand, triangulaire, Elytres trans- parentes, beaucoup plus longues que l'abdomen, partagées en cellules longitudinales jusqu'aux deux tiers de leur longueur, où elles sont fermées par une nervure transverse, au delà de laquelle se prolongent les nervures longitudinales, dont quelques unes se bifurquent pour former des petites cellules près du bord, Pattes ordinaires ; les jambes postérieures avec une seule épine en dehors. Nous avons cru devoir former un nouveau genre pour un insecte qui ne s’accordait avec aueun des genres déjà décrits. La description du genre Lappida, d'Amyot, dans la famille des Fulgorides, lui conviendrait assez, sauf Ia nervation des élytres 254 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES qui est toute différente ; et d’un autre côté les antennes sont situées en avant des yeux plutôt qu’au dessous. Une seule espèce rencontrée. Emboionie à-8-carènes. Æmbolonia tricarinata. n. Sp. Long. .20 pce. D'un brun verdâtre avec reflets cuivreux sur la tête, le thorax et l'abdomen. Tête avec trois carènes, une au milieu et une autre de chaque côté, les côtés du rostre polis, très brillants. Elyÿtres transparentes, légèrement enfumées avec les nervures noires ; la nervure transverse vers le sommet de l'élytre se bifurque avant d’atteindre la côte, et la nervure lon- gitudinale au dessus de cette bifurention émet deux petits ra- meaux à son extrémité. Ailes présentes avec quelques nervures. Abdomen de la couleur du corps. Pattes jaunes plus ou moins brunâtres; la poitrine jaune.—$Ste-Gertrude. Capturé une seule femelle à Ste-Gertrude (Nicolet). In- secte bien remarquable par sa forme insolite. 3. Gen. APHROPHORE, Germ. Aphrophora. (De aphros, écume et phoros, portant). Tête à peu près aussi large que le prothorax, son bord an- térieur légèrement triangulaire, à angles très obtus, une carène médiane saillante sur le vertex ; front renflé, vésiculeux et sil- lonné transversalement, avec une carène ou une ligne lisse mé- diane, Ocelles rapprochés, plus rapprochés entre eux que des yeux. Prothorax transversal, échancré postérieurement. Elytres lécèrement eoriaces, en ovale allongé assez pointu, arquées au côté externe, à nervures assez saillantes, formant 3 grandes cel- lules discoïdales allongées et 4 petites à l'extrémité. Jambes prismatiques, les postérieures plus longues que les autres, avec 2 épines sur leur tranche externe. On voit souvent en août et septembre des amas d’écume blanche sur les feuilles des herbes et des arbres. Si l’on fait disparuître l’écume, on trouve une larve d’hémiptère plus ou XX—CERCOPIDES 255 moins développée. Ge sont là les larves des insectes de cette famille. La larve de sa trompe pique l’épiderme de ja plante, en tire le suc pour s’en nourir et produit en même temps par l'anus ces bulles d’écume dont elle s’enveloppe. Cette écume est visqueuse pour résister à l’évaporation. Lorsque le temps de la dernière transformation est arrivé, la larve, pour n’en avoir pas produit sans doute davantage, se trouve dans le vide sous sa voute d’écume et s’y transforme là même en insecte parfait. Trois espèces rencontrées. Tête distinctement ponctuée, à carène médiane s’éten- dant sur le prothorax; Elytres avec 2 bandes obliques parallèles du bord intérieur au bord extérieur......,...... 1. parallela. Elytres avec 2 taches hyalines au bord exté- HEURE M na Ste » + 2 ... 2. 4-notata Tête finement pubescente, à ponctuations obsolètes, carène nulle sur le thorax et à peine distincte sur le vertex....-.:.. SERRE - - LA 3. quadrangularis. 1. Aphrophore parallèle. Alphrophora parallelæ, SA Y. | Cercopis parallela, Say—Say’s Ent. I, 202. Long. .36 pce. D’un brun jaunâtre sale ; la tête densément ponctuée, brunâtre au milieu avec la carène médiane pâle; thorax plus fortement ponctué que la tête, anguleuxau milieu de son bord antérieur, la carène ou ligne médiane lisse plus pâle se continue jusque sur l’écusson ; celui-ci ponetué de brun au milieu, glabre et pâle à la base ct à la pointe, ses angles tous aigus. Elytres densément ponctuées de brunâtre, une bande pâle oblique part de la pointe de l’écusson et atteint le bord ex- térieur vers le milieu, cette bande est bordée de brun et plus ou moins interrompue, une autre bande parallèle à celle-ci s'étend à quelque distance en arrière du milieu, il y a aussi une tache pâle au bord intérieur près du sommet, Pattes jaunâtres avec les extrémités branâtres; dessous jaunâtre, l'abdomen brurâtre. —CaphRouge, StGertrude, Ottawa 256 HÉMIPTÈRES- HOMOPTÈRES Jamais abondante et très rare dans les environs de Québec. Les bandes pâles des élytres sont souvent peu distinctes. 2, Aphrophore à-4-taches. Aphrophora 4-notata, Say. ‘ —Say’s Ent. II, 381. Long. .30 pee. Jaunâtre pâle; la tête avec de petites tâches noires sur sa marge antérieure en dessous; lé bec noir à l’extré- mité; les ocelles rouge sang ; le vertex avec une ligne pâle mé- diane qui se continue jusque sur l’écusson,; tête et thorax à ponc- tuations assez denses, le dernier plus sombre postérieurement. Elytres d’un brun jaunâtre pâle, avec deux taches hyalines, bor- dées de brun, au bord extérieur. Pattes jaunâtres avec les extré- mités brunes.—CapRouge, très commune. Sa plus petite taille et les taches blanches du bord de ses élytres empêchent de la confondre avec la précédente, . 8. Aphrophore quadrangulaire. Aphrophora qua- drangularis, Say.—PL V, fig. 11. Cercopis quadrangularis, Say—Say's Ent. IE, 256. Long. .31 pce. D'un brun jaunâtre cendré, couverte d’une courte pubescence; ponctuations très fines et subobsolètes ; le vertex avec la ligne médiane plus pâle, à peine soulévée ; le front sans carène soulevée, une bande lisse sépare les stries trans- versales au milieu; ocelles noirs, peu distincts. Prothorax faiblement arrondi antérieurement et profondément édhancré pour recevoir l’écusson. ÆElytres d’un brun cendré pâle, une bande d’un brun foncé part de l’angle basilaire intérieur pour se rencontrer au milieu du bord extérieur avec une semblable bande oblique qui se termine vers le sommet de la commissure ; le sommet de chaque élytre avec une petite courbe noirâtre cou- vrant une petite tache pâle ; la région de l'épaule brune. Dessous noir; pattes noires, les cuisses annelées de pâle; le sommet des jambes postérieures et des articles des tarses avec couronnes d'épines. Ventre noir; la queue pâle en dessous. —CapRouge ; très commune. XX—CERCOPIDES 297 Outre sa coloration, ses ponctuations obsolètes la font facilement distinguer des deux autres. 4 Gen. PHILÈNR. Philænus, Stâl. (De philos, ami et ainos, én gme). Tête en triangle obtus, sans carène sur le vertex, à front sillonné transversalement avec une ligne lisse médiane ; ocelles situés près du bord postérieur de la tête, à peu près aussi dis- tants entre eux que des yeux. Prothorax arrondi antérieure- ment, et échancré anguleusement en arrière pour recevoir l’é- cusson, celui-ci épineux à la pointe, Elytres plus longues que Pabdomen, et non élargies au milieu comme dans les Aphro- phores. Pattes comme dans ces derniers, les jambes posté- rieures avec couronnes d’épines au sommet et 2 autres épines sur leur angle extérieur. L'absence de ligue carénale sur le vertex et les élytres, à peine plus larges au milieu, distingue ces insectes des Aphro- phores, du reste mêmes habitudes et souvent coloration assez rapprochée. Trois espèces rencontrées. Elÿtres avec 2 taches pâles au bord extérieur... 1. spumarius. Elyires sans taches pâles au bord extérieur ; Jaune pâle avec une ligne noire au milieu et une autre sur chaque élytre. ....... hi ns, Ze lineatus. Elytres noires avec la tête blanche et une petite tache pâle vers le sommet, du bord exté- TO DE UN D. LAN 3. albiceps. L Philène à-écume. Philænus spumarius, Lin. Cicada spumaria, Lin—Syst. Nat 708, 24. Aprophora spumaria, Germ.—Mag. Ent, IV, 50. Long. .35 pce. D’un brun cendré jaunâtre, avec 2 bandes transversales blanches sur les élytres, ces bandes partant du bord extérieur, ne s'unissent pas d'ordinaire à la commissure, 258 HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES les taches sont constantes sur le bord extérieur; et pour tout le reste la coloration est très variable, Var.—Brunâtre, à bandes distinctes, tache jaune sur le devant du prothorax et à la pointe de l’écusson. Var.—Elytres brunes avec leurs bandes blanches, la tête et le devant du prothorax jaune pâle etc., etc. 2 Philène linéolé. Philænus lineatus, Lin. Cicada lineata, Lin.—Syst. Nat. 709, 31. Cercopis lineata, Fabr.—Spec. Ins. IT, 330. Aphrophora lineata, Germ.—Mag. Ent. IV, 53. Long. .25 pce. D'un jaunâtre pâle, très finement ponctué, avec une ligne brune depuis le bord antérieur de la tête jusqu’au sommet de la commissure des élytres ; une autre ligne brune plus au moins distincte part de l’angle latéral antérieur et s'étend au milieu de chaque élytre, quelquefois jusqu’au sommet, les stries du front brunâtres. Pattes jaune-pâle ; abdomen en partie noir.- CapRouge. Très commun et très variable dans sa coloration. Var.—Jaune pâle uniforme, absence complète de lignes brunes ; petites taches noires au sommet de la tête avec une autre plus grande à la poitrine et une autre couvrant l'abdomen excepté à l'extrémité. Deux taches pâles obsolètes sur le bord extérieur des élytres. Var.—Ligne brune médiane absente, celles des élytres présentes ou vice versa. 8. Philène tête-blanche. Philænus albiceps, Prov. Ptyelus albiceps,—Prov.—Nat. Can. IV, 351. Long. .28 pce. Noir ou brun foncé avec la tête blanchâtre en dessus, le front brunâtre. Elytres avec une tache claire au sommet de la commissure et une autre un peu plus en avant au bord extérieur; le sommet un peu plus clair, presque transpa- rent, Pattes noires; bases des cuisses avec les trochanters blan- châtres. Dessous brun, tacheté de jaunâtre. — CapRouge, peu commun. XIX—CERCOPIDES 259 Peut-être n'est-ce qu’une variété du spumarius ? Ce qui paraît constant dans notre insecte c’est la tache du bord ex- térieur des élytres qui est toujours seule et non double comme dans le spoumarius, quant à la tête, elle est quelquefois noire avec seulement la marge antérieure jaune. 5, Gen. CLASTOPTÈRE. Clastoptera, Germ. (De Ælastaô, rompre, casser, et péeron, aile), Tête plus étroite que le prothorax, s’avançant au delà des yeux en une projection arrondie, le front non sillonné trans- versalement. Prothorax transversal, le bord antérieur arrondi, le postérieur échancré anguleusement pour recevoir l’écusson. Elytres coriaces, courtes et larges, bombées en forme de co- quille, à nervures peu distinctes, portant toutes un gros point soulevé, écailleux, vers le sommet près du bord extérieur. Pattes avec des épines aux jambes postérieures comme dans les Aphrophores. Ces petits insectes sont éminemment aptes pour le saut, faisant souvent des bonds de 3 à 4 pieds, aussi sont-ils difficiles à saisir. Mêmes mœurs que chez les précédents. Deux espèces rencontrées, Front avec sillons transverses, ..... se das 1. obtusa. Front sans sillons transverses.............. ..... 2, Proteus. 1 Clastoptère obtuse. (Clastoptera oblusa, Say. Cercopis obltusa, Say—Say’s Ent. II, 256. Long. .17 pce. A profil triangulaire, plus haut postérieure- ment. Tête et partie antérieure du thorax jaune-pâle avec 3 lignes transverses roussâtres. Front à sillons transverses bruns, interrompus au milieu et échancrés par la cavité des antennes, Thorax brunâtre sur le dos et jaune pâle en avant avec une ligne transverse brunâtre., Ecusson d’un brun roussâtre avec taches jaunes à la base et à la pointe. Elytres variées de brun et de jaune pâle, formant une bande transverse vers le milieu, le point noir du sommet précédé d’une tache hyaline, la base brune, Les 260 ‘HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES nervures aussi brunes. Pattes noires, avec les jointures blan- châtres; les jambes postérieures avec 2 épines dont l’une est beaucoup plus forte.—CapRouge. Très commune et bien reconnaissable par sa forme ramassée. 2. Clastoptère Protée. Clastoptera Proteus, Fitch. PLV; e12, Clastoptera Saint-Cyri, Prov.—Nat. Can. IV, 351. Long. .18 pce. Noir plus ou moins brunâtre, très variable, Tête s’avançant entre les yeux en une grosse projection arrondie, front sans sillons transveïses, jaune, vertex avec un sillon trans- verse entre les yeux et un autre en arrière, le prothorax en por- tant aussi un en avant, ces sillons souvent jaunes, ce qui montre trois lignes transverses jaunes en avant. Prothorax finement sil- lonné transversalement, noir de même que l’écusson. Elytres brun foncé, jaunâtres à la base et au sommet, le milieu soulevé en bosse et brun foncé, le point noir du sommet très soulevé, Les pattes et le dessous jaunes, les bords de l’abdomen noirs. Var. — Saint-Cyri, Prov.— La face avec trois bandes jaunes. Elytres avec 2 bandes jaunes partant de l’épaule et se dirigeant obliquement vers la suture, sans se rencontrer, le point noir du sommet précédé d’une tache hyaline dans la- quelle se montrent des nervures blanches. Très commune. Cette variété se montre si constante que nous avions cru “devoir en former une espèce. Le-C!. pini, Fitch, ne nous paraît que la variété Saint- Cyri, Prov. avec les bandes jaunes des élytres absentes. Fam. XXI — TETTIGONIDES. lettigonidæ. Tête arrondie antérieurement, le plus sovent en forme de croissant, quelquefois prolongée au delà des yeux en forme de cône obtus ou aigu et généralement aplati en dessus; front renflé, sillonné transversalement, Yeux assez petits, peu saillants. Ocelles sur le vartex, assez éloignés du bord antérieur de la tête. XXI==TETTIGONIDES 261 Antennes insérées dans une cavité près des yeux, leur soie terminale longue, quelquefois de plus de la moitié du Corps. Prothorax transversal, arqué antérieurement, échancré en rond postérieurement. Ecusson triangulaire, assez grand. Elytres plus ou moins coriaces, généralement linéaires, plus longues que l’abdomen et arrondies au bout, quelquefois tron- quées et plus courtes que l’abdomen ; ailes presque aussi lon- gues que les élytres. Abdomen à bords aplatis. Pattes grêles, les postérieures plus longues, les 4 jambes antérieures cylindriques, munies d’une double rangée de très fines épines en dessous ; les postérieures prismatiques, munies en dessous d’une double rangée d’épines notablement plus fortes et plus longues, ces jambes terminées de plus par une demi-couronne d’épines. Tarses de trois articles, le premier aussi long que les 2 suivants réunis, le 3e muni de crochets gros et courts. Les insectes de cette famille ont absolument les mêmes mœurs que ceux de la famille précédente, comme eux ils sont propres au saut et vivent du suc des plantes. Les Hémiptère-Homoptères n’ont pas encore été suffisam- ment travaillés, et il règne une grande confusion dans la dis- tribution des genres des différentes familles. Malheureusement les auteurs et les matériaux à notre disposition ne nous per- mettent pas de trancher avec autorité les questions en litige, nous ne pouvons que faire un choix dans les différentes opi- nions des auteurs, pour le cadre étroit dans lequel se renfer- ment nos études. Nous avons pu constater la présence des 9 genres qui sui- vent dans notre faune. 36— Août, 1889. RU Û N” tr: TT OEIL NE LE et: À DR ÊS ‘ \ f a AE VAL PT Ve 2 ï F n M i . 262 HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES Clef pour la distinction des genres. 1(12) Corps allongé, linéaire ou légèrement ova- laire, élytres plus longues que l’abdomen ; 2(5) Tête en forme de croissant en avant des yeux; front caréné ou sillonné aù milieu ; 3(4) Ocelles plus distants entre eux que des yeux. ATTENCOUMAENTE.. ses oscros-se.s l. METTGONIA 4(3) Ocelles plus Mir à entre eux que des PeUX mecs vices Moresoesce 2. PLESIOMMATA, n. g. 5(2) Tête conique ou triangulaire en avant des yeux ; 6(7) Yeux saillants en dehors du prothorax,; front ÉTÉ LEDé--2--- Re -----2-- 2-1. . 3. PROCONIA. 7(6) Yeux ne faisant pas saillie en dehors du thorax ; 8(11) Vertex triangulaire, à sommet plus ou moins arrondi ; 9(10) Antennes 4 subulées, front caréné au milieu. SSI TAPER 4. DIEDROCEPHALA. 10(9) Antennes d en massue; front lisse au milieu PNEUS TELE JÉRRANRRE ES 5. HELOCHARA. 118) Verték prolongé en triangle très Fi TAUPE 6. ACOPSIS. 12( 1) Corps ovalaire; 13(14) Vertex arrondi en cercle, à bords tran- chants." .shtenet tee sen see IR E . 7. GYPONA. 14(13) Vertex non à bords tranchants ; 15(16) Elytres plus courtes que l’abdomen, surtout dans les ee --- UE - PE 8. EVACANTHA. 16(15) Elytres bombées, larges, enveloppant tout AbdOMEN PE: MR... che 9. PENTHIMIA. 1. Gen. TETTIGONE. T'ettigonia, Geofir. (De tettix, cigale) Corps allongé, linéaire. Tête arrondie antérieurement en forme de croissant ; front renflé, sillonné transversalement. Ocelles un peu plus distants entre eux que des yeux, placés sur XXI—TETTIGONIDES 263 Ja ligne antérieure de ces derniers, assez loin du bord antérieur de la tête. Antennes insérées dans une cavité près des yeux» leur soie terminale quelquefois de plus de la moitié du corps. Prothorax transversal, légèrement bombé, arqué antérieurement, échancré en rond postérienrement, Ecusson triangulaire, assez grand. Elytres linéaires, plus ou moins coriaces, plus longues que l'abdomen, arrondies au bout, Abdomen à bords aplatis. Pattes grêles, les jambes postérieures munies en dessous d’une double rangée. d’épines ; tarses de trois articles. Les Tettigones se distinguent surtout des genres voisins par leur tête en forme de croissant qui ne s’allonge pas en cône comme dans les Proconies et ne prend pas non plus la forme triangulaire comme dans les autres genres. Une seule espèce rencontrée. Tettigone verte. Tottigenia viridis, Fabr. — Ent. Syst. IV. Long. .33 pce. Verte, la tête; le devant du prothorax, l’é- cusson, le front et tout le dessous, jaune. Le prothorax et les élytres portent de fines stries transversales, visibles seulement sous un certain jour. La face est aussi arrondie dans son plan vertical, les joues sont d’un jaune roussâtre, sillonnées transversale- ment sur les côtés et avec une petite carène au milieu. Les élytres ont la marge et l’extrémité pâles, elles sont en recouvrement à l'extrémité. Les jambes sont d’un jaune plus foncé que le corps et leurs épines sont noires.—Peu commune ; CapRouge. 2. Gen. PLÉSIOMMATE, Plesiommata, nov. gen. (De plesion, rapproché, et omma, œi), Corps allongé, légèrement ovalaire, les élytres étant plus larges au milieu. Tête arrondie en forme de croissant, les ocelles situés entre les yeux beaucoup plus rapprochés entre eux que de ceux-ci. Front renflé, strié transversalement sur les côtés et portant une petite carène au milieu. Prothorax assez grand, arrondi en avant et anguleux postérieurement ; écusson tri- angulaire. Elytres assez amples, plus longues que l'abdomen, 264 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES pe se recouvrant pas à l'extrémité. Abdomen à bords tranchants. Pattes ordinaires, les jambes postérieures avec leur double rangée d’épines. Nous avons créé ce genre pour un superbe insecte capturé par nous à Ste Gertrude, et qui, vu la disposition de ses ocelles ne trouvait place dans aucun des genres connus de nous. Plésiommate à-2-bandes. Plesiommata biundulata, n. sp. 2 D CA ES ; ®—Long. .43 pce. D'un jaune brunâtre tout parsemé de points et petites taches pâles. Le vertex pius brun au milieu, avec une ligne longitudinale pâle. Les joues jaune sale, leurs stries très fines et toutes piquetées de noir. Le prothorax avec une petite carène pâle sur son disque, l’écusson bordé d’une ligne pâle et en portant aussi une semblable au milieu. Elytres grandes, avec deux bandes brun-foncé, ondulées, obliques, attei- gnant chacune le bord marginal qui est bien plus clair que le reste, la première de ces bandes originant de la pointe de l’écus- son et la seconde vers le milieu de l’élytre, ces bandes dilatées au milieu de manière à se rapprocher beaucoup l’une de l’autre, bordées postérieurement d’une série de petites taches pâles ; une autre petite tache pâle se voit aussi à la commissure en avant de l'extrémité qui est un peu plus foncée que le reste. Dessous et pattes jaune brun sale.—Ste-Gertrude,. 3. Gen. PRocOnNIS. Proconia, Le Pell. & Serv. (De pro, avant, et Æônos, cône). Tête prolongée en cône large, arrondi au bout, sans sillon sur le vertex. Yeux saillants en dehors du prothorax ; celui- ci arrondi en avant, coupé carrément en arrière, ses côtés obli- ques. Elytres linéaires, plus longues que l'abdomen. Abdo- men à bords tranchants. Pattes comme dans les Tettigones. Les Proconies qui sont très voisines des Tettigones s’en distinguent surtout par leur tête qui s’'avance en cône renflé au delà des yeux, sans former une bande en croissant comme dans les premières. Ces insectes sont d'ordinaire de couleur roussâtre. Deux espèces rencontrées. XXI—TLTTIGONIDES 265 jouleur jaune, plus où moins tachée de brun........ 1. undata. Jouleur noire plus ou moins tachée de blanc........ 2. costalis. 1. Proconie ondulée. Proconia undata, Fab. Cicada undata, Fabr.—Syst. Rhing. 62, 7. Long. .48 pce. Jaune orange, le vertex avec lignes noires ormant diverses cellules, le front renflé, strié transversalement ur les côtés, avec 3 lignes longitudinales noires, une au milieu vec une autre de chaque côté. Prothorax à partie antérieure sse, jaune avec lignes noires, sa partie postérieure brune, endue rugueuse par des stries ondulées,; écusson jaune avec nes noires, ÆElytres d’un brun roussâtre, jaune pâle à l’extré- nité, dessous et pattes jaune orangé, la poitrine et le ventre avec aches noires. —Ottawa. Non encore signalée à Quéhec. 9, Proconie à-costa-noir. Proconia costalis, Fabr. Cicada costalis, Fabr.—Syst. Rhyng. Long. .30 pce. Noire ou brun foncé avec teinte sanguino- ente, et différentes taches blanches, La tête et le thorax, noir vec petites lignes et points blancs; une ligne blanche ondu- euse et interrompue sépare le front du vertex, une autre ligne lanche part du dessous de l’œil s'étend sur les flancs et sur la narge de l'abdomen dans toute sa longueur. Yeux noirs, suil- ants en dehors du prothorax, celui-ci rugueux avec points blancs. ilytres à nervures noires sur un fond sanguinolent, particu- ièrement sur les bords. Pattes noires avec quelques petites ignes blanches.—CapRouge. Cette espèce est partout commune sur les herbes dans les ieux humides. On la trouve active au printemps avant même que la neige soit entièrement disparue. 4. Gen. DifbRoc£pHALE. Diedrocephala, Spinola. (De dis, deux, edra, base, et kephalé, tête). Tête prolongée en triangle en avant des yeux ; vertex lan, son bord antérieur souvent épaissi. Antennes situées dans ine fossette en avant des yeux ; ocelles sar le vertex, plus # L 1 au D fl SO UNE ET AT Eee ar 4 740 l : Lt je 21 266 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES distants entre eux que des yeux ; joues striées en travers avec june ligne lisse au milieu. Prothorax arrondi antérieurement et légèrement échancré à son bord postérieur. Ecusson trian- gulaire. Elytres allongées, linéaires, opaques, hyalines seule- ment au bord marginal et à l’extrémité. Pattes avec les jambes postérieures plus longues et garnies d’une double rangée d’épi- nes. Abdomen plus court que les élytres, ses bords tranchants et rabattus. Ces petits insectes se trouvent partout sur les herbes sur- tout dans les lieux humides, depuis le printemps jusqu'aux derniers froids d'automne. Trois espèces rencontrées. Couleur, vert ou jaune verdâtre avec la tête et les x PAbLES. JAUNES Mec. ce LUC . 1. mollipes. Couleur variée de brun, de jaune et de roussâtre ; Elytres, vert et rouge, dessous jaune... ...... 2. coccinea. Elytres, brun avec lignes rouges, dessous noir. te che eee - L'ARR seance 3. hieroglyphiea. 1. Diédrocéphale à-pied-tendres. Diedrocephala mol- lipes, Say. Tettigonia mollipes, Say —Brit. Mus. Supp. 233. Long. .28 pce. Vert gazon, la tête, l’écusson et la partie an- térieure du prothorax plus ou moins jaunâtres ; les pattes et tout le dessous d’un beau jaune, le dos de l’abdomen noir. Vertex en triangle obtus et non séparé du front par un rebord tranchant ; quelques petites lignes noires sur le vertex et un gros point noir sur la tranche de chaque côté de la pointe médiane; les joues striées transversalement avec une bande lisse au milieu. Protho- rax finement strié transversalement. ÆElytres d’un beau vert uniforme avec l'extrémité hyaline de même que le bord margi- nal. , Abdomen un peu plus long ou égal aux élytres dans les 9, plus court dans les g'.—CaphRouge. Commune partout; le beau jaune des pattes et du des- sous la fout facilement reconnaître. XXI-—TETTIGONIDES 267 2. Diédrocéphale roussâtre. Diedrocephala coceinea, Forst, Long. .37 pce. Variée en dessus de jaune, de vert bleuâtre et derouge, d’un beau jaune uniforme en dessous. Vertex en cône arrondi, jaune lavé de roussâtre, une large ligne noire sur là tranche séparant le front du vertex. Prothorax jaune avec 4 taches rouges, 2 de chaque côté du milieu,son bord postérieur brun verdâtre ; écusson rougeâtre. Elytres linéaires, plus longues que l’abdomen, vert brunâtre avec 2 longues bandes longitudinales rouges, la première sur l’endocorie, se términant à sa pointe, la seconde au milieu de l’exocorie atteignant l’extrémité, celle-ci marquée d’une ligne noire précédée de jaune. Abdomen avec le dos rouge sauguin.—Commune. CapRouge. Se trouve partout dans l'herbe humide, bien distincte par sa coloration. 8. Diédrocéphale hiéroglyphique. Diedrocephalæ hieroglyphica, Say. Tettigonia hieroglyphica, Say—Say's Ent. I, 387. Long. .23 pce. D’un roux brunâtre sale ; tête en triangle obtus avec un point noir au sommet et diverses petites lignes sur le disque. Prothorax avec bandes noires et rouges, écusson noir A avec lignes rouges. ÉElytres à nervures pâles avec des taches brunes obsolètes. Dessous d’un jaunâtre pâle, la poitrine avec une grande tache noire. Dos de l’abdomen d’un noir bleuître, les bords pâles. Front strié transversalement et maculé de nom- breuses taches brunes—CapRouge, commune. Quelques auteurs rangent cette espèce dans les Tettigones, _ mais si la forme de la tête est le principal caractère distinctif de ces dernières, on ne peut certainement pas dire que la pré- sente espèce est à vertex en forme de croissant, il est bien dis- tinctement de forme triangulaire. 5. Gen. HÉLocHARrE. Helochara, Fitch. (De hélos, marais, et chara, joie). Tête en triangle obtus, plus large que longue, un peu plus large que le thorax, vertex épaissi et légèrement relevé sur ses ? 268 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES côtés, avec une légère strie longitudinale au milieu. Antennes dans les mâles, avec la Soie terminée par une petite massue. Elytres avec 5 cellules terminales et 3 discoïdales, Contrairement à tous les autres genres de cette famille, les d' ont les antennes en massue dans celle-ci. Une seule espèce rencontrée. Hélochare commune. Helochara communis, Fitch. — The Senate, No. 80, 56. Tettigonia similis, Walk.—Brit. Mus. Cat. III, 769. Long. .20 pce. D'un vert brunâtre uniforme ; le vertex avec de petites lignes noires sur les renflements de ses côtés. Le front lisse, strié sculement sur ses côtés supérieurement. Elytres avec une marge transparente à leur extrémité. Le front et le dessous, noir. Pattes d’un brun roussâtre, ailes brunâtres.— Peu commune. 6. Gen. Acorsis. Acopsis, Am. & Serv. (De aké, pointe, et opsis, face). Tête s’avancant au delà des yeux en pointe aiguë, aplatie, légèrement creusée en dessus, ses bords latéraux arrondis et un peu relevés de chaque côté ; front aplati, strié transversalement sur les côtés. Ocelles plus distants l’un de l’autre que des yeux. Elytres allongées, linéaires, coriaces, plus longues que l’ab- domen. Pattes des Tettigones. Insectes bien remarquables par l’angle aigu que forme leur vertex. Une seule espèce rencontrée. Acopsis verte. Acopsis viridis, Lin. Cicada viridis, Lin.—Faun. Suec. 186. Long. .38 pce. Dessus d’un beau vert pré, dessous jaunâtre pâle. Vertex vert jaunâtre avec fines lignes noires, un point pâle au sommet; joues légèrement enfumées. L’écusson avec une bande transversale sur le devant du prothorax, d’un vert jaunâtre. Elytres avec les nervures pâles, l'extrémité avec la marge costale transparentes. Dos de l'abdomen noir, ses bords pâles.—CaphRouge. XXI—TETTIGONIDES 269 7. Gen. GYPONE. Gypona, Germ. (Gypônes, sauteurs). Corps en ovale allongé. Tête aplatie en dessus, arrondie en demi cerele en avant, à bords tranchants ; front sans sillons transverses. Ocelles sur le vertex, rapprochés l’un de l’autre. Ecusson grand, triangulaire, presque aussi large que le thorax à sa base. Elytres ovalaires, plus longues que l’abdomen. Pattes des Tettigones. La tête arrondie et à bord tranchant distingue particulière- ment ces insectes. Deux espèces rencontrées. D'un vert pâle, s’affadissant encore par la dessica- LT (0) DS NRA AA SP EEERe so e/iu. Tr Qnebecensis: D'un jaune verdâtre avec une bande longitudinale biunesunile dos en"... ERRerRe 2. Hullensis, n. sp. 1 Gypone de-Québec (Gypona Quebecensis, Prov. Tettigonia Quebecensis, Prov.—Nat. Can. IV, 352. Long. .40 pce. Jaune verdâtre pâle, le dessous encore plus pâle. Les yeux bruns, les ocelles rouges, brillants. Le vertex et le thorax avec des bandes testacées obsolètes, le dernier très finement strié transversalement, ces fines stries souvent indis- tinctes. ŒElytres ovalaires, plus pâles à l'extrémité. Les pattes plus pâles. —CapRouge, peu commune, 2. Gypone de-Hull. Gypona Hullensis, n. sp. è Long. .38 pce. D'un jaune verdâtre, avec une large bande longitudinale noire sur Le dos couvrant la plus grande partie des élytres et la partie basilaire de l’écusson. Le prothorax à stries transversales très distinctes, Le dessous jaune-pâle avec une double tache noire sur les flancs. Pattes brun roussâtre: dos de l'abdomen noir.—Hull (Harrington). 8. Gen. EvAcaNTHE. ÆEvacantha, Le Pell & Serv. (De eu bien, et akantha, épine). Tête en forme de cône arrondi, le vertex un peu déprimé en avant ; ocelles en avant des yeux, assez près du bord anté- 37—Octobre 1889. 270 HÉMIPTÈRES—-HOMOPTÈTES rieur de la tête. Elytres coriaces, arrondies brusquement au bout, moins longues que l'abdomen dans les d, un peu plas longues dans les 9. Pour le reste semblables anx Tettigones. Une seule espèce. Evacanthe à-queue. Ævacantha orbitalis, Fitch. Tettigonia orbitalis, Fitch.—The Senate 30,27. Long. .22 pce. Jaune pâle plus ou moins maculé de brun. Le vertex avec un gros point noir de chaque côté de la ligne médiane en arrière du milieu, la partie antérieure maculée de brun avec une ligne longitudinale noire. Le prothorax plus ou moins brun ; l’écusson avec la pointe noire. Elÿtres avec lignes brun-roussâtre interrompues, l'extrémité aussi brune. Le front lavé de brun. Le dessous jaunâtre avec quelques taches de brun. CapRouge, assez commune. Var. Noire avec taches pâles, les élytres noires, en partie hyalines avec les nervures pâles, 9. Gen. PENTHIMIE. Penthimia, Germ. (De penthimos, lugubre). Corps long, ovalaire, légèrement bombé en dessus, lisse et luisant. Tête courte, presque aussi large que le prothorax, ar- rondie an bord antérieur. Ocelles très petits, peu apparents, écartés l’nn de l’autre, entre les yeux, près du bord postérieur de la tête. Elytres coriaces, élargies au milieu, lextrémité en pointe arrondie, et se croisant un peu l’une sur l’autre dans le repos. Pattes comme dans les Tettigones. Une seule espèce rencontrée. Penthimie peinte. Penthimia picta, Prov.— Nat. Can. IV. 352. Long. .22 pce. D'un brun roussâtre varié de noir. Tête échancrée en rond postérieurement. Elytres à fond brun avec points noirs formant des taches, une bande plus claire vers le milieu; sommet parsemé de nombreux points transparents, Dessous d’un brun foncé, sans aucune tache.—CapRouge, rare. XXII — JASSIDES aid | La forme bombée des élytres pourrait la faire prendre pour un Clastoptère, mais ses jambes frangées d’épines empêchent de les confondre. Fam. XXII—JASSIDES: Jassideæ. Tête très variable, quelquefois aplatie en dessus et formant un angle aigu ou obtus, mais le plus souvent ne formant qu'un étroit bourrelet, arrondi, ou plus ou moins triangulaire en avant des yeux. Yeux assez arrondis, peu saillants. Ocelles toujours eu avant de la tête, soit sur la tranche qui sépare le vertex du front, soit sur le front même ; quelquefois indistincts. Antennes de 3 articles, insérées dans une cavité près Ges yeux, terminées par une soie longue et effilée. Prothorax transversal, arqué antérieurement. Ecusson triangulaire, assez grand, aigu postérieurement. Elytres plus au moins coriaces, souvent en partie transpa- rentes, le plus souvent linéaires, plus longues que l’abdomen et en recouvrement l’une sur l’autre à l'extrémité, quelquefois lévèrement ovalaixes, plus courtes que l’abdomen et sans se re- couvrir à l'extrémité. Abdomen à bords aplatis et rabattus. Pattes comme chez les Tettigonides, les postérieures plus longues avec leurs jambes munies en dessous d’une double rangée d’épines. Comme on le voit par les explications ci-dessus, les Jas- sides sont très rapprochées des Tettigonides ; il n’y a guère que la situation des ocelles qui les distingue. Chez les Tettigonides, les ocelles sont toujours situés sur le disque du vertex, tandis que chez les Jassides, c'est toujours sur le fiont qu’on les trouve, ou sur la tranche qui sépare le vertex du front, Ajoutons qu’ils 272 HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES ont absolument les mêmes mœurs, étant aussi propres au saut, et vivant sur les herbes dans les endroits humides. Il faut éviter de se laisser tromper par les taches qu’un grand nombre de ces insectes portent sur la tête, taches qui ressemblent souvent à des ocelles et qui n’en sont point. Les véritables ocelles ont d'ordinaire une petite pupille de couleur différente qu’on peut toujours reconnaître sous certains rayons de lumière, ils sont en outre saillants ou en structure sur lépi- derme. I] règne une grande confusion dans la distinction des genres de cette famille, lorsque toutefois les caractères donnés par certains auteurs ne sont pas contradictoires, comme c’est souvent le cas. Ajoutons que ces différents genres sont tous très voisins les uns des autres et qu’un très petit nombre pos- sèdent des caractères assez tranchants pour enlever toute in- certitude. Herrich Shæffer, Fitch, Walsh, Fieber, Sahlberg, Lewis, ete., ont taillé et retaillé des genres dans cette famille en produisant une confusion inextricable. N'ayant pas de collection typicale assez considérable à notre disposition, ni des matériaux en assez grand nombre pour décider en toute sûreté, nous avons adopté une route dans ce dédale qui, en toute probabilité, devra être modifiée, lorsqu'une autorité capable de s'imposer viendra jeter de la lumière dans cette confusion et établir une monographie qui gagnera tous les asseutiments ; mais en attendant, nos divi- sions pourront permettre de ranger ces petits insectes dans un ordre méthodique qui permettra de les distinguer sûrement les uns des autres. Sauf erreur dans nos appréciations, nous avons pu cons- tater la présence des 16 genres qui suivent, Clef pour la distinction des genres. 1(12) Vertex présentant une surface plane en des- sus assez étendue, avec un petit sillon au milieu, surtout distinct à la base ; XXII— JASSIDES 273 2(3) Vertex en triangle très aigu avec un sillon dans toute sa longueur......1.... 1. PLATYMETOPIUS. 3(2) Vertex en triangle plus ou moins obtus, sillon à la partie postérieure seulement ; 4(7) Elytres dilatées à l’extrémité sur leur bord in- terne, se recouvrant l’une l’autre ; 5(6) Vertex à tranche épaisse avec sitlons trans- MES -nee ed RER 2 IN COPHOIDIEUS. 6(5) Vertex sans sillons tranverses sur la tranche, mais avec des stries transverses sur le OT ARR URSS RE Re. LC 3. DELTOCEPHALUS. 7(4) Elytres généralement plus courtes que l’abdo- men, à bord interne droit, sans dilatation à l'extrémité ; 8(9) Vertex semi-circulaire, en lame tranchante; élytres sans cellules discoïlales....... 4, SELENOCEPHALUS. 9(8) Vertex plus ou moins anguleux ; 10(11) Elytres tronquées à l'extrémité ; face à stries (LANSVElSeS. 2 ire oue. + NET. 5. ATHYSANUS. 11(10) Elytres arrondies séparément à l'extrémité; LACeHISSe 02 AE: : CHERE 6. ACOCEPHALUS. 12(1) Vertex ne présentant pas une surface plane assez notable, mais seulement un rebord plus ou moins étroit et plus ou moins convexe; 13(20) Ocelles situes sur la tranche qui divise le ver- tex de la face, généralement visibles en des- sus et le plus souvent rapprochés des yeux ; 14(17) Front lisse en dessous, sans stries transverses ; 15(16) Front long et étroit, le plus souvent ca- MON et... eee. lHAMNOTETTIX. Patto)MFrontilarre, non caréné ........22"°.20 2... 2.) 8,1JASSUS: 17(14) Front à stries transverses sur les côtés ; 18(19) Vertex avec un sillon transverse en dessus, surtout à la pointe qui est distinctement an- guléer ee PRET RS à + s PET -. 9, ALLYGUS. 19118) Vertex sans sillon transverse, mais incliné légèrement en avant, le plus souvent avec pointsretiienes noires... 2 20e - 10. CrcaDuLaA. 274 HÉMIPTÈRES —HOMOPTÈRES 20(27) Ocelles situés sur le bord inférieur de la tranche, invisibles en dessus ; 21(26) Elytres en recouvrement l’une sur l’autre à l'extrémité ; 22(25) Vertex ne formant qu’un rebord étroit et ar- qué en avant du prothorax, non distinctement anguleux au milieu ; 23(24) Antennes d' et © simples..........: 11. ByrHoscopus. 24(23) Antennes d'avec un petit appendice noir en avant de l'extrémité... .... s rames de se 12 IDIOCEREES 25(22) Rebord de la tête très étroit et distinctement anguleux au milieu, face convexe....... 13. PEDropsIs. 26(21) Elytres à bords intérieurs droits, ne se recou- vrant pas à l’extrémité......-..251#"122 14. AGALLIA. 27(20) Ocelles indistinets ; tête étroite, vertex court, obtus, corps allongé, linéaire; 28,29) Elytres non marginées postérieurement ; ailes avec 2cellulestapicales".: 27270 -. 15. DICRANEURA. 29,28) Ailes sans cellules apicales, les 2 premières nervures Jongitudinales étant unies bien avant d’atteindre-le bord apical.... 16. TyprxLocyBA. 1. Gen. PLATYMÉTOPE, Platymetopius, Burm. (De platys, plan, et metopé, métepe). Tête en triangle aigu, avec le vertex plan et sillonné au milieu dans toute sa longueur, ses bords aplatis, tranchants ; la face en dessous lisse, sans stries transverses. Ocelles sur la tranche, tout près des yeux. Antennes situées dans une ca- vité au dessous des yeux. Prothorax assez grand, arrondi en avant, légèrement échancré postérieurement, ses côtés dis- tincts entre l’œil et l'insertion de l’élytre. ÆEcusson petit. Elytres linéaires, plus longues que l’abdlomen, en recouvrement l’une sur l’autr: à l'extrémité. Pattes ordinaires, les jambes postérieures avec une double rangée d’épines. L’angle aigu que forme le vertex de ces insectes avec ses bords tranchants les fait distinguer à première vue. Deux espèces rencontrées. XXII — JASSIDES 210 Vertex très allongé, jambes postérieures blanches, ÉANSMIACNENES CU LN 0... SEM 1. acutus. Vertex médiocrement allongé, jambes postérieures AVECHPOINTS NOIES.. = : ee - ee . 2. Magdalensis, n. sp. 1. Platymétope à-tête-pointue. Platymetopius acu- tus, Say. Jassus acutus, Say—Say’s Ent. IT, 382. Long. .18 pce. Corps tout parsemé de réticulations brunes sur un fond jaunâtre, le thorax avec 5 lignes longitudinales pâles par l’absence de réticulations; la face blanche, lisse, Elytres à réticulations encore plus fortes circonscrivant des petites taches pâles, le bord marginal avec de petites lignes brun-foncé sur un fond clair, l'extrémité avec des nervures aussi plus fo:.cées, dont l’une au bord interne circonserit une grande cellule irrégulière.— CapRouge; peu commune, Les réticulations brunes souvent permettent à peine de distinguer les lignes pâles du thorax. 2. Platymétope de-la-Madeleine. Platymetopius Magdalensis, n. sp. Long. .18 pce.—Fond jaunâtre fortement arrosé de brun. Vertex en angle aigu, à bords tranchants avec les côtés épa'ssis en dessus, excepté à la pointe pour laisser place à un petit sillon ; front étroit et allongé, presque d'égale largeur dans toute sa longueur. Prothorax coupé droit en avant entre les yeux et échancré obliquement sur les côtés pour les loger. Elytres plus longues que l'abdomen, agréablement marqués de petits traits bruns, laissant voir de nombreux points clairs, la marge exté- rieure toute garnie de petites cellules obliques par des nervules brunes ; ailes enfumées faibiement. Dessous noir ou brun foncé, les pattes plus claires, les jambes postérieures jaune pâle avec points noirs en ligne régulière.—Tles de la Madeleine dans le Golfe St-Laurent ; rare, Le J a les appendices de l'extrémité de l’abdomen frangés de poils blanchâtres. C’est en août dernier que nous avons capturé cet insecte aux Iles de la Madeleine. 276 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES 2. Gen. SCoPHOïDE. Scophoideus, Uhl. (D: skoa, ombre, et phôis, pAôidos, brûlue). Tête en triangle obtus, échancrée anguleusement en arrière ; vertex à peu près plan, plus long au milieu que la moitié de la distance entre les veux à leur base, la tranche avec un ou deux sillons parallèles courant d’un œil à l’autre. Ocelles sur la tranche, près des yeux. Prothorax coupé presque carrément en arrière. Ecusson en triangle, à pointe aiguë. Elyÿtres longues, semi-transparentes, dilatées intérieurement à l’extré- mité. Pattes avec la double rangée d’épines sur les jambes postérieures. Abdomen avec les gaînes de la tarière occupant la moitié de sa longueur. Bien distinct du précédent par la forme du vertex qui est en angle obtus et n’a qu’un très petit sillon sur sa partie pos- térieure. Deux espèces rencontrées. Elytres à fond blanc, avee Æ cellules au sommet sur le bord extérieur .......-....... 1. immistus. Elytres à fond et nervures Jjaunâtres avec 2 cel- lules sur leur boid extérieur à l’extré- mité...... scene sue 2. auronitens, n. sp. 1. Scophcide à-couleurs-mélangées. Scophoideus immiistus, Say. Jassus iimistus, Say —Am. Ent. II, 832. d'@—Long. .22 pce. D'un blanc légèrement jaunâtre; le vertex avec une bande roussâtre transverse entre les angles an- térieurs des yeux, la tranche avec 3 lignes noires parallèles cou- rant d’un œil à l’autre. Thorax à 2 bandes roussâtres, la lère, presque cachée par la tête, la 2e interrompue au milieu. Ecusson roussâtre à la base. Elytres d’un blanc presque pur avec ner- vures brunes, la base et le sommet plus ou moins sombres, le bord extérieur à l'extrémité offrant 4 cellules divisées par des nervules foncées. Pattes blanches ou jaune pâle, les jambes postérieures avec points noirs à la base de leurs épines. —Cap- Rouge. XXII — JASSIDES 277 2. Scophoïde à-reflets-d’or. Scophoideus auroni- tens, n. sp. Long. .22 pce. Jaune corne clair; le vertex roussâtre avec une ligne pâle à la base etun petit triangle à la pointe cireonserit par des lignes noires, 3 lignes noires vont aussi sur la tranche d’un œil à l’autre. Le prothorax et l’écusson chacun avec une bande roussâtre à la base. Elytres d’un beau jaune de corne clair brillant avec nervures un peu plus foncées, formant au côté extérieur vers le sommet 2 grandes cellules allongées ; le clavus porte sur sa marge intérieure 3 points ou petites lignes brunes. Ailes blanches avec nervures brunes. Dessous jaune- pâle. Jambes postérieures avec points noirs.—CaphRouge. Bien distinct du précédent par sa coloration et les cellules de ses élytres. M. Uhler, aurait, parait-il, donné à cet insecte le nm de jJucundus, mais ne l'ayant décrit nulle part que nous sachions, nous avous cru dévoir lui imposer le présent nom. 3. Gen. DELtoc£PHALE. Dellocephalus, Boh. (De deltos, tablette, et kephalé, tête). Tête courte, plus large que le thorax; vertex plus long que la moitié de la distance entre les yeux à la base, sans lignes parallèles sur la tranche, fortement échancré postérieure- ment, anguleux en avant au milieu. Ocelles sur la tranche, près des yeux. Stries transverses sur les joues. Prothorax coupé carrément en arrière, écusson triangulaire. Elytres plus longues que l’abdomen, en recouvrement l’une sur l’autre à l’extrémité, avec cellules discoïdales distinctes. Jambes pos- térieures longues avec la double rangée d’épines. Ces insectes se distinguent surtout des Scophoïdes par là forme de leur vertex qui est plus large et ne porte point de lignes parallèles sur la tranche. 1(6) Vertex et thorax tachés de noir ; 2() Thorax avec une ban le transversale noire, vertex avec 2 gros points noirs en dessus. ...... 1. Curtisii. 38—Novembre, 1889. 278 HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES 3(4) Thorax sans bande noire en avant ; | 4(5) Dessus avec 6 points noirs rangés sur deux lignes parallèles, 2 sur le vertex, 2 sur le thorax et 2 sur l’écusson. ... 1e 20 1 2 PTIT 5(4) Le vertex seulement avec 4 points noirs sur la tranche ; élytres avec seulement 4 cel- lules allongées à l’extrémité............….. 8. citronellus, 6(1) Vertex et thorax non tachés de noir ; 7(8) Elytres transparentes avec le costa blanc.... 4. Minkii. 8(7) Elytres non avec le costa blanc, leur sommet avec taches brunes... re REC e 5. Sayi. â. Deltocéphale de Curtis. Deltocephalus Curtisii, Fitch. Jassus nervatus, Prov.—Nat. Can. IV, 378. Amblycephalus Curtisii, Fitch.—N. Y.State, Cab. p. 60. Long. .13 pce. Noirâtre avec taches jaunes; le vertex jaune avec 2? gros points noirs Sur la pointe ; la face varié de jaune et de noir ; le prothorax noir avec sa moitié postérieure jaune, l’é- cusson jaune ; élytres brunes avec les nervures jaunes, sans cel- lules discoïdales. Dessous nojr, l’abdomen avec une tache jaune sur la tranche de chaque côté à la base. Pattes noires, les 4 jambes antérieures pâles, CaphRouge, commun. Espèce bien distincte par sa coloration. 2. Deltocépbale ennemi. Deltocephalus inimicus, Say. Jassus 6-punctatis, Prov.—Nat. Can. IV, 378. Jassus inimicus, Say—Say's Ent. II, 382. Long. .20 pce. Blanchâtre varié de roussâtre et de jaunâtre. Le vertcx avec un gros point noir en avant de chaque côté, le prothorax avee une série de points noirs, ordinairement 4 sur son bord antérieure, sa partie postérieure souvent obscurcie, l’écusson avec une ligne noire interrompue de chaque côté et un petit triangle au milieu, la face brune, avec stries transverses pâles. Elytres semi-transparentes avec les nervures pâles ombrées plus ou moins fortement. Abdomen brun avec ses marges pâles, pattes blanchâtres. — De la Virginie aux [sles de la Madeleine. vit 4 MN LA] mn RUES ‘ nu L pe a J Ÿ el F0 U ny | « XXII—JASSIDES 279 Var—Deux petits points noirs en dedans des 2 gros sur le vertex. Var.—Vertex avec la pointe et une bande longitudinale pâle, le prothorax avec 4 lignes longitudinales pâles. Var.—Quatre points noirs sur la pointe du vertex et 2 autre en arrière. On dit que cet insecte à l’état de larve attaque la racine du blé, de là son nom spécifique. 3. Deltocéphale jaune-citron. Deltocephalus citro- mellus Prov. Jassus citronellus, Prov.—Nat. Can. IV, 378. Long. .20 pce. Tête et thorax jaune soufre, élytres lavées de roussâtre, avec un seul rang de nervules transverses qui partage leur extrémité en 4 cellules allongées. Vertex avec 4 points noirs sur la tranche, les 2 du milieu plus gros ; le chaperon bordé d’une ligne noire sur les côtés. Tout le dessous noir avec les pattes jaunes ; les tarses terminés de noir.—CapRouge. Bien distinct par son vertex sans taches en dessus et portant 4 points noirs sur la tranche, 4. Deltocéphale de-Mink. Deltocephalus Minkii, Fieb, —Verand! der k. k. zoologisch — Botanischer Gesellschafl, XIX, 217. Long. .18 pce. Jaune citron; vertex avec 2, quelquefois 4, petits points noir sur son bord antérieur ; la face jaune avec les antennes brunes ; le prothorax et l’écusson d’une jaune uniforme, le premier quelquefois légèrement obscurci en avant. Elytres égales ou plus longues que l’abdomen, légèrement obscurcies avec les nervures jaunes, leur costa blanc. Dessous noir, les segments abdominaux marginés de jaune au sommet. Pattes jaunes, épines des jambes postérieures aussi jaunes. —CapRouge, commun, Var.—Le vertex sans points noirs, la face brune avec les stries pâles. Var.— Vertex sans aucune tache, élytres avec le clavus noir, et une longue tache noire sur la corie a«u milieu et terminées de brun. 22 280 HÉMIPYÈRES—HOMOPTÈRES Forme moins compacte, vertex plus plan et plus allongé que dans l'espèce précédente ; bien différent. 9. Deltocéphale de-Say. Deltoccphalus Sayi, Fitch. Amblycephalus Sayi, Fitch.—N. Y. State Cab p. 61. Long. .17 pce. Jaune pâle varié de roussâtre et de brun ; le vertex roussâtre avec la pointe et 2 bandes transverses pâles, la face brune avec les stries transverses pâles. Le prothorax avec sa partie postérieure légèrement obscurcie, l’écusson pâle à la pointe. Elytres légèrement obscures, les nervures pâles et souvent ombrées, l'extrémité plus obscure. Dessous brun varié de jaune pâle, les pattes pâles, les jambes postérieures avec une ligne brune en dehors, mais leurs épines pâles.—CapRouge, Bécancour. Rapproché de l’inimicus, mais de taille plus faible et privé de points noirs. 4. Gen. SÉLÉNOCÉPHALE. Selenocephalus, Germ. (De selêné, lune, et kephalé, tête). Corps assez large, assez court. Tête à bord tranchant, large, semi-lunaire et non anguleuse comme dans le genre pré- cédent, ne formant qu’un rebord assez étroit mais plan au de- vant du jrothorax. Ocelles situés à mi-distance de la ligne médiane et des yeux, dans la tranche du bord antérieur de la tête, visibles en dessus. Prothorax transversal, arqué en avant. Elytres légèrement coriaces, ovalaires, ne se recouvrant pas à l’extrémité. Pattes ordinaires des Jassides. Insectes bien reconnaissables par leur vertex semi-cireu- laire et à bord tranchant. Une seule espèce rencontrée. Sélénocéphale paisible. Selenocephalus placidus, n. sp. Planche V fig. 14 , Long. .22 pce. Grisâtre, à fond jaunâ're finement piqueté de brun, Ocelles rouges, sur la tranche antérieure de la tête, assez loin des yeux. Face d’un roussâtre sale, le front avec quelques stries transverses obsolètes sur les côtés. Elytres ovalaires, ar- rondies séparément à l’extrémité, à nervures piquetées dé brun, de même que la marge, toutes longitudinales sans former de Ne SR Dr RME UE IAUREL ET ho ANNE XXII—JASSIDES 281 _ cellules discoïdales. Dessous et pattes d’un brun roussâtre sale, — _ CapRouge, rare. Capturé un seul individu de ce bel insecte. 5. Gen. ATHYSANE. Athysanus, Burm. (De a privatif et {hysanos, bord) Vertex plan, assez long, anguleux au milieu, face à stries transverses avec une petite carène au milieu. Prothorax arrondi en avant, Coupé presque carrément en arrière. Ocelles * très rapprochés des yeux. Elytres courtes, ovalaires, non dila- tées au bord interne, tronquées à l'extrémité. Abdomen dépas- sant les élytres dans les ©. Pattes ordinaires des jassides, Insectes bien remarquables par leur corps court et ramassé avec leurs élytres courtes et tronquées. Deux espèces ren- contrées. Jaune pâle varié de roussâtre et de brun. ... 1. obsoletus. Brun foncé avec taches jaunes... ...-....... 2, Plutonius. 1. Athysane obsolète. Athysanus obsoletus, Kirsch- baun. — Die Athysanus arten der Gygen von Wiesbaden, p. 7. Long. .20 pee.—Jaune sale varié de brun roussâtre. Vertex en pointe mousse et portant au milieu une tache transversale brune de chaque côté de la ligne médiane; la face avec stries transverses brunes sur les côtés et une petite carène au milieu, les joues portent aussi quelques taches brunes. Prothorax légère- ment obseurei au milieu, ÆElytres légèrement obscures avec les nervures blanches, une nervure suit le bord postérieur et forme une série de petites cellules ; ailes blanchâtres, Dessous jaunâtre, abdomen plus où moins taché de noir, les bords avec une ligne pâle interrompue. Pattes jaunâtres, les Jambes postérieures avec un point noir à l’origine de chaque épine.—CapRouge. Pris un seul individu ©. 4 gi, ca LR ES ï 282 HÉMIPTÈRES — HOMOPTÈRES 2. Athysane noir. Atfhysanus plutonius, Uhl. — Bull. U. S. geol. and Géogr. Survey, IIT, 470. Long. .19 pce.—Noir ou brur foncé avec taches de jaune sale. Vertex assez court, la pointe, avec la base er le voisinage des yeux, jaune sale, la face brune avec une bande lisse au milieu. Prothorax brun varié de jaunâtre, de même que l’écusson. Elytres brun-foncé avec les nervures pâles, semi-transparentes avec une nervure sous marginale au sommet. Dessous noir avec quelques taches jaunes; les pattes noires avec les 4 jambes antérieures jaunes.—CapRonge, rare. Bien reconnaissable par sa couleur sombre paraissant comme grillé. 6. Gen. ACOCÉPHALE. Acocephalus, Germ. (De aké, tranchant, et kephalé,tête). Tête aplatie en dessus et en dessous, allongée, subtrian- gulaire, l'angle antérieur légèrement arrondi, les bords tran- chants. Ocelles situés sur la tranche du front, non loin des \ . A . yeux. Prothorax transversal, court, légèrement sinué en arri- ère ; écusson petit. Elytres ovalaires, légèrement coriaces, de la longueur de l’ablomen ou plus courtes dans les d. Pattes ordinaires. Une seule espèce rencontrée. Acocéphale à-accent-circonflexe. Acocephalus cir- cumfleæus, n. sp. Long. .12 pce.—Jaune roussâtre irrégulièrement maculé de brunâtre ; vertex assez grand, triangulaire, à pointe arrondie, portant une petite tache brune sur la tranche de chaque côté de la pointe et une autre sur le disque près de chaque œil, simulant un ocelle. Ocelles sur la tranche, rapprochés des yeux; face lisse. Prothorax avec nuages brun-roussâtre au milieu. Elytres assez coriaces, ovalaires, non dilatées au côté interne, arrondies chacune séparément, portant chacune deux petites lignes blanches en forme d’accent circonflexe au milieu de la corie peu VAL tu TER T EN ACTE j LA PEN en avant du milieu, l'extrémité aussi blanche avec 2 taches de la même couleur sur le bord externe. Dessous janne sale, les jambes | postérieures avec leurs épines brunes, -CaphRouge ; rare. Voisin du serratulæ, d'Europe, mais en différant toutefois par la disposition de ses taches blanches. 7. Gen. THAMNOTETTIX. Thamnotettix, Boh. (De tkamnos, rejeton, et fettix, cigale.) Tête large et courte, le vertex ne présentant qu’un rebord assez étroit, une espèce de couronne au prothorax, ce rebord arqué, plus ou moins obtusément anguleux. Ocelles situés sur ce rebord de la tête ; front étroit, allongé, lisse, souvent caréné. Elytres longues, en recouvrement à l'extrémité. Pattes ordi- naire des Jassides. Les Thamnotettix se distinguent des Jassus par leur front plus étroit et lisse, des Bythoscopus par la position des ocelles. Quatre espèces rencontrées. Couleur brun plus où moins foncé avec une grande tache jaune sur le elivus à la pointe de l’écus- onteimulantiune selles ee0 ri :....HRe ee 1. clitellaris. Couleur jaune cuivré lavé de rouge sanguin ; 2 points noirs sur la tranche, dessous jaune. 2. subcupræus. 4 points noirs sur la tranche ; dessous noir. 8. melanogaster. Couleur vert brunâtre avec les nervures pâles.. 4. decipiens. 1 Thamnotettix à-selle. Z'hammnotettix clitellarius. Say. Long. .20 pce.—Le dessus brun foncé avec la tête, la base du prothorax et une grande tache sur le clavus jaune soufre. Vertex avec 2 gros points noirs sur la tranche en avant de chaque côté de la ligne médiane; le front lisse, allongé, étroit ; les ocelles situés sur la tranche près des yeux. Prothorax brun en avant avec sa moitié postérieure jaune. Ecusson brun foncé. Elytres _ brun foncé, les bords latéraux hyalins excepté à l'extrémité ; la tache jaune du dos ne dépassant pas le elavus. Dessous d’un XXII—JASSIDES 283 Û SE Le 0 . ETAT A UPS SON TRE A DRM 284 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES beau jaune, y compris les pattes; dos de l'abdomen noir.— Ottawa (Harrington). Non encore mentionné dans les environs de Québec. 2. Thamnotettix presque-cuivré. Thamnotettix subcuprœus, Prov. Jassus subcuprœus, Prov.—Nat. Can. IV, 377, A Long. .22 pee.—D'un jaune ocracé lavé de rouge sanguin, à reflets métallies ; le vertex d’un jaune plus clair arrosé de rouge sanguin, portant 2 gros points noirs sur la tranche de chaque côté de la ligne médiane ; les ocelles bien visibles, sur la tranche, assez près des yeux, la face jaune clair, lisse, sanx aucune tache. Prothorax légèrement obseurci à la base, Elytres à demi trans- parentes avec les nervures rouges, ailes légèrement enfumées. Dessous, y compris les pattes, d’un beau jaune clair sans aucune tache, le dos de l'abdomen noir,—CapRouge, peu cominun. La transparence des élytres laisse voir la couleur sombre du dos qui les fait paraître comme obscurcies au milieu. 8. Thamnotettix mélanogastre. T'hamnotettix mela- nogaster, Prov. Jassus melanogaster, Prov.—Nat. Can. IV, 578. Long. .20 pce. D'un jeune rougeâtre cuivré, la tête et le thorax plus fortement lavés de rouge; la tranche du vertex avec 4 points noirs, les deux du milieu plus gros, Elytres semi- transparentes à l'extrémité ; le dessous noir, l'abdomen avec une ligne jaune sur la marge des bords.—CapRouge. 4, 'fhamnotettix trompeur. Thamnotettix decipiens, D. SP. Long. .20 pce.—Jaune verdâtre, le vertex plus clair, portant 4 points noirssur sa tranche en avait, 2 plus gros près du milieu, et 2 autres plus petits plus près des yeux, les deux derniers simi- lant des ocelles et situés tout près d’eux ; la face lisse, le front subcaréné avec une tache noire de chaque côté et les sutures aussi noires, Prothorax obscurci sur son disque excepté à la partie antérieure. Elytres longues, semi-transparentes, d'un XXII——JASSIDES 285 verdâtre sale avec les nervures jaune pâle. Dessous noir, avec les pattes jaunes, les jambes postérieures plus où moins obscur- cies.— CapRouge. Espèce bien distincte par sa couleur sale, sans taches. L'espèce seminudus, Say, pourrait se rencontrer aussi sur notre territoire, elle est d’un jaune pâle maculé de brun, les élytres blanchâtres portent une large bande brune transversale au milieu. 8. Gen. Jasse. Jassus, Fabr. Tête triangulaire ou subtriangulaire, ne formant qu’un rebord arqué au delà du prothorax ; veitex plus court que dans le genre Scophoideus. Ocelles situés sur la tranche qui divise le vertex de la face. Front à stries transverses peu distinctes. Prothorax transversal, arqué antérieurement et à bord posté- rieur légèrement sinué au milieu. Ecusson triangulaire, large à la base. Elyÿtres légèrement coriaces, en recouvrement l’une sur FPautre à l'extrémité. Aïles entourées d’un léger bord membraneux tout autour. Pattes postérieures longues, avec une double rangée de fortes épines, Deux espèces rencontrées. Vert pré uniforme, vertex sans aucune tache.. 1. unicolor. Jaune cuivreux, vertex avec 4 points noirs. 2, citronellus. 1. Jasse unicolore. Jussus unicolor, Fitch. Bythoscopus unicolor, Fitch.—-Homop. of N. Y. State Cab. 58. Long. .28 pce. D'un vert pré uniforme plus ou moins foncé, pâlissant par la dessication, le vertex formant un rebord arqué et arrondi, non tranchant, avec quelques taches pâles obsolètes en dessus, Ocelles sur le bord antérieur du vertex, assez près des yeux, ceux-ci brunâtres, surtout sur leur bord interne. Le front lisse, Prothorax arqué en avant. Elytres plus pâles à l’extrémité et semi-transparentes, les nervures aussi plus pâles. Pattes, y compris les épines des jambes postérieures, vert pâle. — Commun dans les prés humides. 39— Décembre, 1889. 286 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES 9. Jasse citronelle. Jassus citronellus, Prov. — Nat. CanMEV;:578 ®—Long. ,19 pce. D'un beau jaune citron, tirant sur l'orange en dessus. Tête et tout le dessous d’un jaune plus clair, le vertex formant un rebord arqué ; yeux gris. Elytres trans- parentes, sans aucune tache, plus claires au sommet, Pattes blanchâtres. Ventre taché de brunâtre à la base, dos aussi brun, excepté sur les bords.—CayRouge. Exactement la même forme que dans l’unicolor, mais beaucoup plus petit et différent en coloration. 6. Gen. ALLYGE. Allyqus. (De allos, autre, et lygus, sorte d’hémiptère),. Tête formant un rebord assez étroit en avant du prothorax, distinctement creusée transversalement sur le vertex, les joues avec quelques stries sur les côtés. Elytres plus longues que l'abdomen et en recouvrement l’une sur l’autre à l'extrémité. Ces insectes par leur apparence extérieure ressemblent assez aux Sélénocéphales, mais ils s’en distinguent facilement par leurs élytres qui, au lieu d’être arrondies séparément, se recou- vent l’une l’autre à l'extrémité. Une seule espèce rencontrée, 4 Aliyge arrosé. Allygus irroratus, Say. (PI V, fig. 13) Jassus irroratus, Say.— Say’s Ent. II, 384. Long. .28 pce. Fond jaune tout parsemé de taches brunes et blanchâtres, le vertex à bords antérieur et postérieur parallèles, souvent plus pâle de même que l’écusson, portant une légère dé- pression transverse près du sommet, Elytres subopalescentes, Jégèrement sinuées au bord extérieur e:1 avant de l'extrémité, et -portant souvent quatre à cinq taches brunes sur ce bord vers le sommet. Dessous testacé pâle uniforme, les jambes postérieures avec taches brunes également espacées. — Com mun, XXII—JASSIDES 287 Rencontré au CapRouge, à Rigaud, aux îles de la Made- leine. 10. Gen. CicapuLe. Cicadula, Zett. (De cicada, cigale). Vertex arqué en avant, non enguleux, s’arrondissant de la base au sommet, le front avec un petit sillon au milieu, et les joues striées transversalement sur les côtés. Ocelles sur le bord antérieur du vertex, près des yeux. Elytres plus longues que l'abdomen, en recouvrement l’une sur l’autre à l'extrémité, terminées par quelques cellules allongées. Pattes ordinaires des Jassides. Le vertex, et souvent le prothorax, orné de points ou de lignes noires. Se distinguent facilement des Allyges par leur vertex qui au lieu d’être creusé transversalement près du sommet, com- mence à s’arrondir dès la base. Une seule espèce rencontrée. Cicadule à-6-points. Cicadula-G-notata, Kall.—Cic. 47, 56. Long. .15 pce. D'un jaune verdâtre sale, la tête plus pâle, le vertex avec 6 taches noires, 2 gros points sur le bord antérieur, deux petites ligues transverses au dessus, et 2 points en arrière de celles-ci; souvent le prothorax et l’écusson portent aussi quel- ques petites taches noires. Elytres presque transparentes, à refiets brillants, souvent léwèrement obscurcies avec les nervures pâles. Le sillon longitudinal de la face, avec les stries des joues sont ordinairement marqués de noir. Dessous jaune pâle, quel- quefois noir avec les bords jaunes, de même que les murges des segments.— Très commune. CapRouge, îles de la Madeleine etc. 11. Gen. ByrHoscope. Bythoscopus, Germ. (De ôythos, fond et seopeo, je regarde). Tête plus large que le prothorax, à bords postérieur et an- térieur parallèles, légèrement arquée, le vertex deux fois au moins plus large que le plus grand diamètre de l'œil, Front 288 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES sans sillons transverses. Ocelles situés, non comme dans les genres précédents, sur le bord antérieur de la tranche, mais un peu en dessous, invisibles en dessus. Antennes dans une fos- sette assez loin des yeux. Prothorax transversal, arqué antérieu- rement et coupé presque carrément en arrière. Elytres ova- laires, légèrement coriaces, se recouvrant lune l’autre à l’extré- mité. Jambes postérieures allongées, avec une double rangée d'épines. Deux espèces rencontrées. Elytres semi-transparentess avec taches brunâtres DSC ASIE PL IN LE ..... 1.fenestratus. Elytres d’un roux cuivreux avec une grande tache d’un ‘blanc d'ivoire ou légèrement jaunâtre SUÉHOPCTAMUS EE Sr PER RS 2. clitellarius. 1. Bythoscope fenestré. Bytlhoscopus fenestratus, Fitch. Athysanus fenestratus. Fitch.—Third Rep. In]. Ins. p. 73. Long. .20 pée. Jaune brunâtre, les élyties avec une tache brune sur le bord interne à l'extrémité du ‘lavus et uuv autre en avant du sommet se dilatant en forme de 2 bandes transversales, ces bandes souvent obsolètes, le reste de l’élytre plus où moins transparent. Le f ont ‘isse, gonflé, de forme triangulaire, jaune roussâtre, entouré de jaune pâle, les ocelles assez près des yeux, au dessous du bord dn vertex, le reste du dessous jaune.—Cup- Rouge. 2. Bythoscope à-selle. Bythoscopus clitellarius, Fitch. Third Hi Inj. Ins. p. 69. Long. .32 pce. Jaune orange, avec reflets dorés sur les élytres. Le vertex à bord arrondi 1vec une grande ta he pâie de chaque côté, cette tache ocellée d’an gros point noir, les occiles situés aussi dans une tache pâle, vers le milien de la cie Elytres avec une grande tache d’un ivoire jaunâtre partant de lépaule et se dirigeant en pointe vers la comimissure, ces taches simulast une selle bordée de noir au éôté interne, le reste de Pélytre XXII-—JASSIDES 289 orange, semi-transparent. Dessons orange plus où moins pâle, avec les valves de Ia tarière noires dans les 8 .—CapRouge. Très jolie espèce bien distincte par sa coloration. 12. Gen. IDIOCÈRE. Jdiocerus, Lewis. (De idios, propre et keras, corne). Corps en forme de coin allongé, Tête généralement plus large que le prothorax, à vertex étroit, ayant ses bords antérieur et postéri-ur parallèles. Ocelles situés sur le front, assez loin du bord antérieur de la tête, les sutures du front parvenant jusqu’à eux. Antennes d portant, le plus souvent, un petit apliendice noir vers l’extrémité en forme de massie. Elytres plus longues que le corps, se recouvrant à l’extrémité. Ces insectes sont très rapprochés des Bythoscopes, comme la massue des antennes d' n’est pas toujours constante, le prin- cipal caractère pour les distingiier sont les sutures du front, qui dans les Idiocères atteignent les ocelles, tandis q'ie dans les Bythoscopes elles se terminent aux s“robes ant-nnaires. Six espèces rencontrées. D'un jaune pâle uniforme. ..... }e .. 1 pallidus. Pius où moius varié de brun ou de roussâtre ; Vertex sans points ni lignes noirs ; Elytres avec 2 bandes transversales blanches. 2. verticis Elytres sans bandes blanches... .... 3. Duzeei, nu «p. Vertex avec une ligne noire transversale, élyres avec 2 bandes pâles.......... ... 4, subbifasciatus. Vertex avec points noirs ; Vertex avec 2 points noirs seulement... 5. alternatus. Vertex avec 5 points noirs rangé- en line 6, novellus. 1. idiccère âle Jdiocerus pullidus, Fitch. — Homop. N. Y. State Cab. p. 59. | Long. 25 pce D'un jaune pâle uniforme, | écusson avec une tache jaune orange obsoièie de chaque côté. Le 4 avec la petite massue noire à l’extrémité des auteunes. Éiytres presque traux- parentes avec le sommet léwèrement enfuime., Le dessous sans aucune tache.—CapRouge, Ouiawa. 290 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES 2. Idiocère à vertex jaune. JÎdiocerus verticis, Say. (EL'Nig'AL3). Jassus verticis, Say.—Say's Ent. II, 383. Long. .22 pce. D'un beau jaune, plus ou moins lavé de brun, le thorax avec 3 taches obsolètes brunes à la base ; l’écusson avec une petite tache brune triangulaire de chaque côté à la base, Elytres semi-hyalines, avec 2 taches blanchâtres à la commissure, l’une vers le milieu, et la seconde à l’extrémité du clavus, la base, et la commissure légèrement obseurcies, le sommet légèrement enfumé. Dessous d’un beau jaune, sans aucune tache. Le G! avec la massue noire aux antennes. —Ottawa (Harrington). 8. Idiccère de-Duzee. Jdiocerus Duzeei, n. sp. Long. .22 pre. pce. D'un jaunâtre sale plus ou moins ob- scur, le vertex et la face d’un jaune sans aucune tache, le prono- tum jaune en avant avec une tache brune obsolète de chaque côté à la base ; l’écusson avec points enfoncés sur son disque. Elytres glacées, brillantes, à nervures pâles, transparentes, lais- sant voir le noir du dos de l'abdomen. Dessous d’un jaune pâle uniforme sans aucune tache.—CapRouge. Pris une seule © que nous dédions avec plaisir à M. E. P. Van Duzee, éminent hémiptérologiste de Buffalo, N. Y, qui a déterminé cette espèce comme nouvelle. Voisine de la précédente mais s’en distinguant surtout par son absence de taches sur les élytres. 4. Idiocère subbifascié. Idiocerus subbifasciatus, Say. Jassus subbifasciatus, Say.—Say’s Ent. IL, 385. Long. .30 pce. D'un jaune sale plus ou moins brun, le vertex avec une ligne transversale noire, le chaperon avec 2 taches roussâtres en haut, Le thorax et l’écusson avec taches obsolètes brunes, ce dernier avec la pointe et les côtés jaune pâle. Elytres jaune-brunâtre avec 2 bandes transversales ciaires, la première au milieu et la 2e à l'extrémité du clavus, ni l’une ni l’autre n’atteignant la côte. Dessous jaune pâle, sans aucune tache, les côtés du dos bruns.—Ottawa (iletcher), XXII—JASSIDES 291 5. Idiocère alterne. Îdiocerus alternatus, Fitch. —Homopt. N.-Y. State, Cab. p. 59. Long. .21 pce. D'un jaune sale plus ou moins brun, le ver- tex avec un point noir de chaque côté sur sur son bord antérieur, et une grande tache brune entre ces 2 points se répandant en dessous jusqu'aux sutures du front, Le prothorax brun, jaune sur les côtés ; l’'écusson jaune, avec une tache brune de chaque côté à la base et une autre roussâtre à la pointe. Elytres semi hyalines, tachetées de brunâtre, avec 2 bandes claires comme dans l’espèce précédente, les nervures brunes, dessous jaune pâle, les valves de la tarière avec les côtés du dos à la base, noir.— CapRouge, Ottawa, Rigaud. 6. Idiocère nouveau. Jdiocerus novellus, Say. Jassus novellus, Say.—Say’s Ent. II, 384. Long. .20 pce. D'un gris blanchâtre avec taches brunûâtres, le vertex avec 5 points. noirs rangés en ligne sur le bord antérieur, le thorax et l’écusson avec chacun 2 points noirs de chaque côté en ligne avec les 2 du vertex, voisins de la ligne médiane, l’é- cusson taché de roussâtre et de brun, bordé de jaune. Elytres brunâtres avec 2 taches opalescentes au milieu, leurs bords aussi clairs. Dessous tachés de noir et de jaune, la face roussâtre, noirâtre sur les côtés.— Ontario, 13. Gen. PÉpiorse. Pediopsis, Burm. (De gedion, surface unie, et opsis, face). Tête ne formant qu’un rebord étroit, généralement angu- leux au delà du prothorax. Vertex très étroit, confondu avec le front, portant de chaque côté un point enfoncé au dessus de l’ocelle ; immédiatement au dessous du front, suit une dépres- sion qui borne la face supérieurement, ocelles sur le front, vis-à- vis le milieu des yeux, assez près de ceux-ci ; face gonflée et por- tant au milieu des ponctuations ou fines stries. Prothorax plus ou moins anguleux en avant, concave en arrière, portant de chaque côté en avant, une cicatrice comme dans les hété- roptères, cette cicatrice souvent avec points colorés. Ecusson souvent avec points enfoncés. Propleures portant quelquefois 299 HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES une tache noire dans les variétés jaunes. Elytres plus longues que le corps, en recouvrement à l'extrémité. Pattes ordinaires des Jassides. La brièveté de leur vertex et leur face gonflée permettent de distinguer ces insectes à première vue. Six espèces rencontrées, 1(9) Vert pâle ou roussâtre, sans aucune trace de bandes transversales brunes ; 2(8) Vertex très étroit, n'étant que la marge du front, devant le prothorax ; 3(4) Elytres concolores, vertes, sans aucune tache, propleures sans tache noire ..... 1. viridis, ©. 4(5) Elytres jaune-roussâtre, concolores pro- pleures avec une tache noire -........ 1. viridis, d. 5 4) Elytres avec taches, non concolores ; 6(7) Elytres vertes, une bande brune à la base. 2. basalis. 7 6) Elytres jaune-roussâtre avec une grande tache en forme de coin occupant presque tout le clavuss -...... 10070 3. dorsalis, n Sp. 8(2) Vertex formant un certain rebord non dis- : ünetement anguleux,face très gonflée 4. inflatifrons, n. sp’ 9(1) Jaune-roussâtre plus ou moins taché de brun ; les élytres avec bandes trausver- sales ; 10(13) Face non tachée de points ou de lignes noires ; 11(12) Couleur jaune-roussâtre, élytres avec une grande tache blanche ou jaune en forme de coin couvrant presque tout le clavus, et 2 autres taches claires sur la corie..… 5. clitellarius. 12(11) Couleur jaune-verdâtre, élytres hyalines avec 2 bandes brunâtres plus où moins GÉDITICUES MCE LS UPEE.. 2e sise. 0 NHAVESCETS: 13 10 Face tachée de noir, le vertex avec 2 ! lines transversales noires, l’une sur Île bord postérieur et l’autre sur le devant, ordinairement 2 points enfoncés bruns à la base du chaperon. .......... 7. cinctifrons, n. sp, XXIT——JASSIDES 283 en avant du milieu, l'extrémité aussi blanche avec 2 taches de la même couleur sur le bord externe. Dessous jaune sule, les jambes pstérieures avec leurs épines brunes. —CapRouge; rare. Voisin du serratulæ, d'Europe, mais en différant toutefois par la disposition de ses taches blanches. 7. Gen. THAMNOTETTIX. T'humnotettix, Boh. (De thamnos, rejeton, fettix, cigale.) Tête large et courte, le vertex ne présentant qu’un rebord assez étroit, une espèce de couronne au prothorax, ce rebord arqué, plus ou moins obtusément anguleux. Ocelles situés sur ce rebord de la tête; front étroit, allongé, lisse, souvent caréné. Elytres longues, en recouvrement à l'extrémité, Pattes ordi- naire des Jassides. Les Thamnotettix se distinguent des Jassus par leur front plus étroit et lisse, des Bythoscopus par la position des ocelles. Cinq espèces rencontrées. Vertex sans aucune tache .................... 1. citronellus. Vertex avec 2 points noirs; Une grande tache jaune sur le elavus à la pointe de l'écusson simulant une selle........ 2. clitellarius. Jaune cuivreux, sans tache sur le elavus.. 3. subcupræus. Vertex avec 4 points Ou taches noirs; Les 4 taches noires du vertex en ligne régulière sur la tranche ....................... 4. melanogaster. Les 2 taches du milieu plus grandes et plus en desssous,les extérieures plus petites et plus en dessus -..... SÉPARÉ *........ .. D. decipiens. n.sp. 1. Thammotettix citronelle. Thammotettix citronel- Lus, Prov. Jassus citronellus, Prov.—Nat. Can. IV, 378. P—Long. .19 pce. D'un beau jaune citron, tirant sur l'orange en dessus. Tête et tout le dessous d’un jaune plus clair, le vertex formant un rebord arqué; yeux gris. Elytres transparentes, sans aucune tache, plus cluires au sommet. Pattes 89—Janvier, 1890, 284 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES blanchâtres, Ventre taché de brunâtre à la base, dos aussi brun, excepté sur les bords.—CapRouge. Cet insecte a toute l'apparence des Erythronerves, mais ses ocelles sont bien visibles sur la tranche du vertex. 2. Thamnotettix à-selle. Thamnotettix clitellarius, Say. Long. .20 pce.—Le dessus brun foncé avec la tête, la base du prothorax et une grande tache sur le clavus jaune soufre. Vertex avec 2 gros points noirs sur la tranche en avant, un de chaque côté de la ligne médiane; le front lisse, allongé, étroit, les ocelles situés sur la tranche près des yeux. Prothorax brun en avant avec sa moitié postérieure jaune. Ecusson brun foncé. Elytres brun foncé, les bords latéraux hyalins excepté à l’extré- mité ; la tache jaune du dos ne dépassant pas le clavus. Dessous d’un beau jaune, y compris les pattes; dos de l’abdonïen noir.— Ottawa (Harrington). Non encore mentionné dans les environs de Québec. 3. Thamnotettix presque-cuivré. Thamnoteitix subcuprœus, Prov. Jassus subcuprœus, Prov.—Nat. Can. IV, 377. Long. .22 pce.—D'un jaune ocracé lavé de rouge sanguin, à reflets métallics; le vertex d’un jaune plus clair arrosé de rouge sanguin, portant un gros point noir sur la tranche de chaque côté de la ligne médiane; les ocelles bien visibles sur la tranche, assez près des yenx, la face jaune clair, lisse, sans aucune tache, Prothorax légèrement obscurei à la base. Elytres à demi trans- parentes avec les nervures rouges, ailes légèrement enfumées. Dessous, y compris les pattss, d’un beau jaune clair sans aucune tache, le dos de l’abdomen noir.—CaphRouge, pen commun. La transparence des élytres laisse voir la couleur sombre du dos qui les fait paraître comme obscurcies au milieu, 4. Thamnotettix mélanogastre. Thamnotettix mela- nogaster, Prov. Jassus melanogaster, Prov.—Nat. Can. IV, 378. . Long. .20 pce. D'un jaune rougeâtre cuivré, la tête et le XXII—JASSIDES 285 thorax plus fortement lavés de rouge; la tranche du vertex avec 4 points noirs, les deux du milieu plus gros. L’écusson avec une ligne transversale noire à la base. Elytres semi-transparentes à l'extrémité ; le dessous noir, l’abdomen avec une ligne jaune sur 1 ) le) J la marge des bords.—CapRouge. Les 4 points noirs du vertex sont plutôt des petites bandes noires, les 2 du milieu plus grandes, mais toutes sur la même ligne. 5. Thamnotettix trompeur. Thamnotéttixæ decipiens, n. Sp. Long. .20 pee.—Jaune verdâtre, le vertex plus clair, portant 4 points noirs sur sa tranche en avant, 2 plus gros près du milieu, et 2 autres plus petits plus près des yeux, les deux derniers simu- -lant des ocelles et situés tout près d'eux; la face lisse, le front subcaréné avec une tache noire de chaque côté et les sutures aussi noires. Prothorax obscurci sur son disque excepté à la partie antérieure. Elytres longues, semi-transparentes, d’un: verdâtre sale avec les nervures jaune pâle. Dessous noir, avec les pattes jaunes, les jambes postérieures plus ou moins obseur- cies,—CapRouge. Espèce bien distincte par sa couleur sale, sans taches. L'espèce seminudus, Say, pourrait se rencontrer aussi sur notre territoire, elle est d’un jaune pâle macuié de brun, les élytres blanchâtres portent une large bande brune transversale au milieu. | 8. Gen. Jasse. J'assus, Fabr. Tête triangulaire ou subtriangulaire, ne formant qu'un rebord arqué au delà du prothorax ; vertex plus court que dans le genre Scophoideus. Ocelles situés sur la tranche qui divise le vertex de la face. Front à stries transverses peu distinctes. Prothorax transversal, arqué antérieurement et à bord posté- rieur légèrement sinué au milieu KEcusson triangulaire, large à la base. Elytres légèrement coriaces, en recouvrement l’une sur l’autre à l’extrémité., Ailes entourées d’un léger bord mem- 286 HÉMIPTÈRES —HOMOPTÈRES braneux tout autour. Pattes postérieures longues, avee une double rangée de fortes épines. Une senle espèce rencontrée. Jasse unicolore. Jassus wumnicolor, Fitch. Bythoscopus unicolor, Fitch.—Homop. of N, Y. State Cab. 58. Long. .28 pce. D’un vert pré uniforme plus ou moins foncé, pâlissant par la dessication, le vertex formant un rebord arqué et arrondi, non tranchant, avec quelques taches pâ'es obsolètes en dessus. Ocelles sur le bord antérieur du vertex, assez près des yeux, ceux-ci brunâtres, surtout sur leur bord interne. Le front lisse. Prothorax arqué en avant. Elytres plus pâles à l’extrémité et semi-transparentes, les nervures aussi plus pâles. Pattes, y compris les épines des jambes postérieures, vert pâle. — Commun dans les prés humides. 6. Gen. ALLYGE, Allyqus. (De allos, autre, et /ygus, sorte d'hémiptère), Tête formant un rebord assez étroit en avant du prothorax, distinctement creusée transversalement sur le vertex, les joues avec quelques stries sur les côtés. Elytres plus longues que l'abdomen et en recouvrement l’une sur l'autre à l'extrémité. Ces insectes, par leur apparence extérieure, ressemblent assez aux Sélénocéphales, mais ils s’en distinguent facilement par Jeurs élytres qui, au lieu d’être arrondies séparément, se recouvent l’une l’autre à extrémité, Une seule espèce rencontrée. Allyge arrosé. Allyqus irroratus, Say. (PI. V. fig. 13. Jassus irroratus, Say.—Say's Ent. II, 384. ? ) Long. .2S pce. Fond jaune tout parsemé de taches brunes et blanchâtres, le vertex à bords antérieur et postérieur parallèles, souvent plus pâle de même que l’écusson, portant une légère dé- pression transverse près du sommet, Elytres subopalescentes, légèrement sinuées au bord extérieur en avant de l’extrémité, et portant souvent quatre à cinq taches brunes sur ce bord vers le XXII—JASSIDES 287 sommet. Dessous testacé pâle uniforme, les jambes postérieures avec taches brunes également espacées.—Commun. Rencontré au CaphRouge, à Rigaud, aux îles de la Made- leine. 10. Gen. CicApuLe. Cicadula, Zett. (De cicada, cigale). Vertex arqué en avant, non anguleux, s’arrondissant de la base au sommet, le front avec un petit sillon au milieu, et les joues striées transversalement sur les côtés. Ocelles sur le bord antérieur du vertex, près des yeux. Elytres plus longues que l'abdomen, en recouvrement l’une sur l'autre à l'extrémité, terminées par quelques cellules allongées. Pattes ordinaires des Jassides. Le vertex, et souvent le prothorax, orné de points ou de lignes noires. Se distinguent facilement des Allyges par leur vertex qui au lieu d’être creusé transversalement près du sommet, com- menee à s’arrondir dès la base. Une seule espèce rencontrée. Cicadule à-6-point. (Cicadula-6-notata, Fall.—Cic. 47, 56. Long. .15 pce. D'un jaune verdâtre sale, la tête plus pâle, le vertex avec 6 taches noires, 2 gros points sur le bord antérieur, deux petites lignes transverses au-dessus, et 2 points en arrière de celles-ci; souvent le prothorax et l’écusson portent aussi quel- ques petites taches noires. Elÿytres presque transparentes, à reflets brillants, souvent légèrement obscurcies avec les nervures pâles. Le sillon longitudinal de la face, avec les stries des joues sont ordinairement marqués de noir. Dessous jaune pile, quel- quefois noir avec les bords jaunes, de même que les marges des segments.—Très commune. CapRouge, îles de la Madeleine ete. 11. Gen. Byrnoscopr. Bythoscopus, Germ. (De bythos, fond et scopeo, je regarde). Tête plus large que le prothorax, à bords postérieur et an- térieur parallèles, légèrement arquée, le vertex deux fois au 288 HÉMIPTÈRES— HOMOPTÈRES moins plus large que le plus grand diamètre de l'œil. Front, sans sillons transverses. Ocelles situés, non comme dans les genres précédents, sur le bord antérieur de la tranche, mais un peu en dessous, invisibles en dessus. Antennes dans une fos- sette assez loin des yeux. Prothorax transversal, arqué antérieu- rement et coupé presque carrément en arrière. Elytres ova- laires, légèrement coriaces, se recouvrant l’une l’autre à lextré- mité. Jambes postérieures allongées, avec une double rangée d’épines. Les Bythoscopes qui sont très rapprochés des Pédiopses peuvent facilement se confondre ; en général les Pédiopses ont le vertex plus étroit, n'étant que la marge de la tête, leur pro- notum porte aussi de fines stries obliques, originant de la ligne médiane et s’écartant vers les côtés, tandis que dans les By- thoscopes ces stries ou aciculations sont simplement trans- verses, Quatre espèces rencontrées. Face avec deux gros points noirs sur le vertex, ocelles au dessous de la ligne médiane des EUR 4-0 --e- = eEbee-- ce -..... 1. clitellarius. Face sans points noirs sur le vertex, ou si pré- sents, petits; ocelles situés sur la ligne médiane des yeux ; Elytres avec 2 bandes brunes, irrégulières, trans- verses, la marge interne blanche entre ces DANSE Le) SAN ARR ANA ..... 2. fenestratus. Elytres sans bandes brunes transverses dis- tinctes ; Elytres avec une grande tache jaune en coin sur le clavus, la face et le thorax le plussouvent sans taches, unicolores...,.......... 8. variegatus. Elytres plus ou moins hyalines, la face Le plus souvent entourée de noir --............. 4. pruni. 1. Bythoscope à-selle. Bythoscopus clitellarius, Fitch. —Third Rep. Inj. Ins. p. 69. XXII—JASSIDES 289 Long. .32 pce. Jaune orange, avec reflets dorés sur les élytres. Le vertex à bord arrondi plus ou moins pâle au bord antérieur avec 2 gros points noirs ; les ocelles situés aussi dans une tache pâle au dessous de la ligne médiane des yeux. Eiytres avec une grande tache d’un ivoire jaunâtre partant de l'épaule et se dirigeant en pointe vers la commissure, ces taches simulant une selle bordée de noir au côté interne, le reste de l’élytre orange, semi-transparent., Dessous orange plus ou moins pâle, avec les valves de la tarière noires dans les 8 ,—CaphRouge. 2. Bythoscope fenestré. Bylhoscopus fenestratus, Fitch. Athysanus fenestratus. Fitch.—Third Rep. Inj. Ins. p. 75. Long. .20 pce. Jaune brunâtre, les élytres avec une tache brune sur le bord interne à l'extrémité du clavus et une autre en avant du sommet se dilatant en forme de 2 bandes transversales, ces bandes souvent obsolètes, le reste de l’élytre plus ou moins transparent. Le front lisse, gonflé, de forme triangulaire, jaune roussâtre, entouré de jaune pâle, les ocelles dans la ligne médiane des yeux, le reste du dessous jaune.—CapRouge. Cette espèce, bien inférieure en taille à la précédente, pré- sente d'ordinaire 4 cellules bien distinctes à l'extrémité de ses élytres, les bords de la commissure sont d’ordinaire blancs entre les bandes brunes trnasverses. 3. Bythoscope varié. Bythoscopus variegatus, Fitch— —Homopt. of N.-Y. State Cab. Macropsis clitellarius, Prov.—Nat. Can. IV, 377. Long. .18 pce. Tête pas plus large que le prothorax. Jaune orange, les élytres hyalines à l'extrémité, et portant une grande tache jaune partant de l'épaule et couvrant presque tout le clavus, formant une espèce de selle qui serait terminée en pointe posté- rieurement, elles portent de plus des taches obscures plus ou moins distinctes se partageant en 2 bandes transversales, la lère à la base, la 2e un peu au delà du milieu, La face concolore avec le dessus, avec 2 petits points noirs sur le vertex. De-sous d’un beau jaune pâle uniforme. | 290 HÉMIPYTÈRES-—HOMOPTÈRES Rapproché du clitellarius par sa coloration, mais son clavus n’est pas bordé de noir au bord interne, sa tête est plus étroite, les points noïrs de son vertex sont beaucoup plus petits etc. Cette espèce est très variable dans sa coloration. Var.—Vert jaunâtre pâle, la face fortement gonflée, les 2 points du vertex enfoncés mais non colorés, le ventre noir à la base de même que le dessus du dos, les élytres blanchâtres, sans aucune tache. Var.—Jaune soufre avec la tache pâle du clavus, le milieu de la face roussâtre; les élytres hyalines, brunâtres à la base et avec traces d’une bande transverse au delà du milieu. Dos de l'abdomen noir excepté sur les bords et à l'extrémité, 4, Bythoscope du-prunier. Bythoscopus pruni, Fitch, ms. Q—Long. .19 pce. Brun roussâtre plus ou moins foncé, le vertex aussi long que le plus grand diamètre de l’œil, non angu- leux au milieu, les 2 points enfoncés au dessus des ocelles noirs de même que ceux-ci, l’extrême marge postérieure, une bande sur le devant entre les yenx, avec une petite ligne au milieu, jaune pâle ; la face fortement gonflée avec une bande noire qui l'entoure presque complètement, le milieu brun roussâtre, les joues, le chaperon et le dessous, jaune pâle. Pronotum à stries transverses distinctes, ses cicatrices marquées de noir ; écusson noir, impressionné au dessus de la pointe. Elÿtres brunâtres avec 2 bandes hyalines sur la corie et 2 taches sur le clavus au bord interne, la lère occupant tout le coin et la 2e en avant de la pointe. Pattes jaunes avec les ongles noirs et un point noir à la base de chaque épine des jambes. Dos de Pabdomen brunâtre avec les marges des segments jaunes. Variété pâle. D'un beau jaune paille uniforme, la face avec 6 points noirs, 2 de chaque côté sur le vertex et 2 autres à la base du chaperon, une tache brune en forme de virgule, se voit aussi en dedans de l’ocelle, dans la dépression qui borne la face : une tache brune sur les mésopleures. XXII—JASSIDES 291 12. Gen. IpIocÈRE. Jdiocerus, Lewis. (De idios, propre et keras, corne). Corps en forme de coin allongé. Tête généralement plus large que le prothorax, à vertex étroit, ayant ses bords anté- rieur et Jostérieur parallèles. Ocelles situés sur le front, assez loin du bord antérieur de la tête, les sutures du front parvenant jusqu’à eux. Antennes d' portant le plus souvent, un petit appendice noir vers l'extrémité en forme de massue. Elytres plus longues que le corps, se recouvrant à l'extrémité. Ces insectes sont très rapprochés des Bythoscopes ; comme la massue des antennes d' n’est pas toujours constante, le prin- cipal caractère pour les distinguer sont les sutures du front, qui dans les Idiocères atteignent les ocelles, tandis que dans les Bythoscopes elles se terminent aux scrobes antennaires. Six espèces rencontrées. D'un-jaune pâle uniforme. ........... se sos-.tl DAINOUS Plus ou moins varié de brun ou de roussâtre ; Vertex sans points ni lignes noirs; Elytres avec 2 bandes transversales blanches. 2. verticis. Elytres sans bandes blanches.......... 3. Duzeei, n.sp. Vertex avec une ligne noire transversale, élytres avec deux bandes pâles...... 4, subbifasciatus. Vertex avec points noirs; Vertex avec 2 points noirs sculements. .. 5. alternatus. Vertex avec 5 points noirs rangés en ligne. 6. novellus, L Idiocère pâle. Îdiocerus pallidus, Fitch.—Homop, N. Y. State Cab. p. 59. Long. .25 pce. D'un jaune pâle uniforme, l’écusson avec une tache jaune orange obsolète de chaque côté. Le q' avec la petite massue noire à l’extrémité des antennes. Elytres presque trans- parentes avec le sommet légèrement enfumé, Le dessous sans aucune tache.—Cap-Rouge, Ottawa. d0—Février, 1899, 292 LE NATURALISTÉ CANADIEN 2. Idioeère à vertex jaune. Îdiocerws vetricis, Say. (PL. V. fig. 13). Jassus verticis, Say.—Say’s Ent. II, 333. Long. 22 pce. D'un beat jaune, plus où moins lavé de brun, le thorax avec 3 taches obsolètes brunes à la base ; l’écusson avec une petite tache brune triangulaire de chaque côté à la base. E ytres semi-hyalines, avec 2 taches blanchâtres à la commissure, l'une vers le milieu, et la seconde à l'extrémité du clavus, la base, et la commissure légèrement obscurcies, le sommet lécèrement enfumé. Dessous d’un beau jaune, sans aucune tache, Le d' avec la massue noire aux antennes,—Ottawa (Harrington). 8. Idiocère de-Duzee. JIdiocerus Duzeei, n. sp. Long. 22 pce. D'un jaunâtre sale plus on moins obscur, le vertex et la face d'un jaune sans aucune tache, le pronotum jaune en avant avec une tache brune obsolète de chaque côté à la base; l'écusson avec points enfoncés sur son disque. ÆElytres glacées, brillantes, à nervures pâles, transparentes, laissant voir le noir du dos de Pabdomen. Dessous d’un jaune pâle uniforme sans aucune tache.—CaphRouge. Pris une seule © que nous dédions avec plaisir à M. E. P. Van Duzee, éminent hémiptéroloviste de Buffalo, N._Y., quia déterminé cette espèce comme nouvelle. Voisine de la précédente maïs s’en distinguant surtout par 6 1 son absence d® taches sur les élytres. 4. Idiocère subbifaseié. Idiocerus subbifasciutus, Say. Jassus subhifusciatus, Say.—Say’'s Ent. II, 385. Lonw, .30 pce. D'un jaune sale plus ou moins brun, le vertex avec une ligne transversale noire, le chaperon avec 2 taches roussâtres en haut. Le thorax ct l’écusson avec taches obsclètes brunes, ce dernier avec la pointe et les côtés jaune pâle. Elyires Jjaune-brunâtre avec 2 bandes transversales claires, la première au milieu et la 2e à l'extrémité du clavus, ni l’uve ni lPautre n’atteignant la côte. Dessous jaune pâle, sans aucune tache, lés côtés du dos bruus.—Ottawa (Fletcher). v> ed XXII—JASSIDES 293 5. Idiocère alterne. JIdiocerus alternatus, Fitch. —Homop. N.-Y. State, Cab. p. 59. Long. .21 pce. D'un jaune sale plus où moins brun, le ver- tex avec un point noir de chaque côté sur son bord antérieur, et une grande tache brune entre ces deux points se répandant en dessous jusqu'aux sutures du front. Le prothorax brun, jaune sur les côtés; l’écusson jaune, avec une tache brune de chaque côté à la base et une autre roussâtre à la pointe, Elytres semi- hyalines, tachetées de brunâtre, avec 2 bandes claires comme dans l’espèce précédente, les nervures brunes, dessons jaune pâle les valves de la tarière avec les côtés du dos à la base noir.— Cap-Rouge, Gttawa, Rigaud. 6. Idiocère nouveau. ZJdiocerus movellus, Say. Jassus novellus, Say.—Say’s Ent. IT, 384. Long. .20 pce. D'un gris blanchâtre avec taches brunâtres, le vertex avec 5 points noirs rangés en ligne sur le bord anté- rieu», le thorax et l’écusson avec chacun 2 points noirs de cha- que côté en ligne avec les deux du vertex, voisins de la ligne médiane, l'écusson taché de rouss'tre et de brun, bordé de jaune. Elytres brunâtres avec 2 taches opalescentes au milieu, leurs bords aussi clairs. Dessous taché de noïr et de jaune, la face roussâtre, noliâtre sur les côtés —Ontario. 13. Gen. P£ÉplopsE, Pediopsis, Burm. (De pedion, surface unie, et opsis, face). Tête ne formant qu'un rebord étroit, généralement angu- Jeux au delà du prothorax. Vertex très étroit, confondu avec le front, portant de chaque côté un point enfoncé au dessus de l'ocelle ; immédiatement au dessous du front, suit une dépres- sion qui borne la face supérieurement, ocelles sur le front, vise à-vis le milieu des yeux, assez près de ceux-ci; face gonflée et portant au milieu des ponctuations ou fines stries. Prothorax plus où moins anguleux en avant, concave en arrière, portant de chaque côté eu avant, une cicatrice comine dans les hété- 294 LE NATURALISTE CANADIEN roptères, cette cicatrice souvent avec points colorés. Ecusson souvent avec points enfoncés. Propleures portant quelquefois une tache noire dans les variétés jaunes. Elytres plus longues que le corps, en recouvrement à l'extrémité. Pattes ordinaires des Jassides. La brièveté de leur vertex et laur face gonflée permettent, de distinguer ces insectes à première vue. Quatre espèces rencontrées. 1 (7) Vert pâle ou roussâ re, sans aucune trace de bandes transversales brunes; 2(3} Elytres concolores, vertes, sans aucune tache, . propleures sans tache noire. .......... sl: ins, © 3(4}) Elytres jaune-roussâtre, concolores, propleures avec une tache noire...........s--...u 1. Viridis, de 4(3) Elytres avec taches, non concolores; 5(6}) Elytres vertes, une bande brune à la base... 2, basalis. 6(5) Elytres verdâtre plus ou moins brun, front très gonflé, granuleux...,..........,..... 3. insignis- 7(1} Couleur jaune-verdâtre, élytres hyalines avec 2 bandes brunâtres plus ou moins dis- tinetes 2eme ce PEN .. 4. flavescens. 1. Pédiopse vert. Pediopsis viridis, Fitch. —N.-Y. State Cab., p. 59. © Long. .20 pee. D'un beau vert pré uniforme, n’ayant d'autre tache que les yeux qui sont brunâtres. Vertex très étroit, angu- leux. Propleures sans tache noire. Elytres plus claires, presque transparentes.—Commun, d—D'un vert brunâtre ; élytres brun roussâtre, sans bandes transverses, mais un peu plus foncées à la base et à l'extrémité, Le: pattes et le de-sous jaune pâle, les propleures avec une tache noire. Vivent sur les saules, non très communs dans le voisi- nage de Québec, XXII —JASSIDES 295 2, Pédiopse à-base-brune. Pediopsis basalis, Van Duzee. — Entomologica americana, V, 171. Long. .20 pce. D'un verdâtre ferrugineux, le vertex très étroit et anguleux, la face jaune pêle, les yeux gris pâle, le pro- notum convexe transversalement, ses cicatrices concolores. Elytres subhyaliines, avec une bande brune à la base entourant l’éensson, le sommet avec taches jaunâtres obsolètes. Pattes jaune-pâle, l'abdomen d’un vert olive sale, les bords des seg- ments plus clairs. Valves de la tarière avec bande verte à la base et à l'extrémité. —CapRouge. Pris une seule © un peu décolorée, mais bien distincte par la bande brune de la base des élytres. | 8. Pédiopse remarquable. Pediopsis insignis, V. Duzee—Ent. Amer. V. 171. Long. .18 pce. D'un verdêtre brun, plus foncé dans le 4, couvert lorsqu'il est frais d’une efflorescence blanchâtre ; élytres avec une petite tache pâle en arrière du milieu; le front très renflé, ponctué-granuleux avec 2 points enfoncés à la base du chaperon,; le pronotum à stries très distinctes.—Buffalo, Non encore rencontré dans la Province de Québec, mais devant s’y trouver très probablement. 4. Pédiopse jaunâtre. Pediopsis flavescens, Prov. — Nat. Canadien, IV, 376. Long. .15 pce, Jaunâtre plus ou moins lavé de brun, la face plus claire avee une petite tache noire en arrière des yeux. Elytres subhyalines avec quelques taches brunâtres mal définies à la base. Dessous jaune pâle, le dos noir avec les côtés lavés de violet.—CaphRounge. Sa tache noire en arrière des yeux empêche de Ja con- fondre avec les variétés en coloration de la précédente. 41—Fevrier, 1890. 296 LE NATURALISTE CANADIEN 14. Gen. AGALLIE. Agallia, Curtis. (De agal!'iaô, sauter de joie). Vertex ne formant qu’un rebord étroit en avant du pro- thorax, mais arqué régulièrement et non anguleux, ses bords antérieur et postérieur parallèles. Joues striées transversalement. Ocelles en dessous du bord antérieur. Elytres sans dilatation à l'extrémité, non en recouvrement. Deux espèces rencontrées. Vertex avec 2 points noirs sur le bord antérieur NE ARR EN M... :-6es: lSanouimolents Vertex et pronotum avec chacun 2 points noirs Le eme dr se BE. peer -DUHGPALS 1. Agallie sanguinolente. Agallia sanguinolenta Prov. Bythoscopus sanquinolentus, Prov.—Nat. Can. IV, 376 (1872). Bythoscopus siccifolius, Uhl.—U.S. Geol. IT, 359 (1877). Long. .12 pce. D'un jaune brun, quelque peu fuligineux. Tête variée de roussâtre et de blanchâtre avec 2 points noirs très distincts sur le bord antérieur du vertex, les sillons des joues bruns et le front taché de rouge sanguinolent. Pronotum rayé de bandes alternes roussâtres et blanchâtres. Elytres enfumées, à nervures d’un violet sanguinolent, parsemées de lignes blanches Dessous et pattes d’un jaune brun, les épines des jambes noires.— Commune. 2: Agailie à-4-points. Agallia 4-punctata, Prov. Bythoscopus, 4-punctatus, Prov.—N. C. IV, 376 (1872.) Agallia flaccida, Uhl—Van Duzee, Can. Ent. XXI, 9 (1889). Long. .12 pce. D'un jaune brun plus ou moins foncé. Tête variée de jaune et de brun, avec 2 points noirs sur le bord anté- ricur du vertex, la face jaune avec lignes brunes dans les sutures. XXII—JASSIDES 297 Pronotum avec 2 gros points noirs à sa base en ligne avec ceux du vertex, quelquefois 2 autres points obsolètes se montrent près du bord antérieur. Elytres d’un jaune brunâtre sale, à ner- vures plus claires. Dessous brun avec les pattes jaunes.—Com- mune. Se distingue surtout de la précédente par les points noirs du pronotum. 15. Gen. ERYTHRONÈvRE. ÆErythroneura, Fitch. (De crythros, rouge et neuron, nervure) Corps allongé, linéaire, à vertex obtus, non anguleux, court, à tranche arrondie. Face lisse, sans ocelles distincts. Elytres très pauvres en nervures, cependant les nervures longitudinales forment au sommet 2 cellules allongées, bornées par 2 petites nervures transverses, la cellule extérieure plus courte ; jambes postérieures avec leur double rangée d’épines comme dans les autres Jassides. Jolis petits insectes qu’on trouve durant toute la belle saison, sur les feuilles de certaines plantes, surtout à l'automne. Fitch a formé plusieurs genres parmi ces petits insectes qu’on rangeait tous dans l’ancien genre T'yphlocyba, en se basant sur les nervures des élytres. Nous rangeons dans le genre Dicra- neura les espèces dont les élytres portent une ou plusieurs cellules apicales à angles droits en avant, et laissons dans le genre T'yphlocyba, celles qui ne présentent pas de telles cellules. Cinq espèces rencontrées. Elytres à 3 cellules apicales, à angles droitsà la base, l’extérieure subtriangulaire. Jaune, sans autres taches que le dos de l’ab- domen qui est noir, cellules apicales s’al- longeant de l’extérieur à l’intérieur...... 1. mali, n. sp. Jaune, avec taches rouges ou brunâtres ; Taches formant 2 bandes transversales... ?. vitis. … 298 LE NATURALISTE CANADIEN TFathes rouges et brunes, formant 2 bandes ondulées longitudinales..…..... 8. vitifex. Couleur brun-ferugineux, avec nombreuses lignes et taches blanches... ........__. 4, vulnerata. læ] Elytres à 4 cellules apicaies, la 2e extérieure en angle aign, pétiolée...... 1.422115. TOSR. 1. Erythronèvre du-pommier. Ærythroneura mali, n. Sp. ; & S—Long. .15 pce. D'un jaune citron pâle, les élytres plus pâles, subhyalines, surtout au sommet, sans autres taches que ie le dos de l'abdomen qui est noir à la base avec les bords jaunes. Dessous et pattes blanchâtres, Yeux gris pâle. Les cellules des élytres sont carrées à la base et vont s’allongeant du bord externe au bord interne, la nervure qui suit le bord externe ne portant aucune nervule tranversale, ne laisse que 3 cellules apicales.—CaphRouge. Très communes sur les feuilles de pommiers en juillet et août, ayant assez l’apparence de la rosœ, mais d’une jaune plus prononcé et tachées sur le dos. 2. Erythronèvre de-la-vigne. ÆErythroneura vitis, - Harr. Erythroneura vitlis, Harr.—Fitch’s Inj. Ins. Rep. IIT, 73: Long. .15 pee. Fond blanc ou jaune pâle, avec 2 bandes trans- versés d’un brun sanguinolent, 4 première couvrant le thorax avec la base des élytres, et la seconde au milieu de celles-ci, leur som- met plus ou moins enfumé; chaque élytre porte en outre 3 points ou taches noires, le premier à la côte au milieu de la bande brune médiane, le 2e vers l'extrémité, et le 3e en degn du sommet au bord interne ; nervures souvent rouge-sang, Vertex jaune, sou- vent avec quelques petites lignes rouges obsolètes. Dessous jaune sans aucune tache, le dos noir—Commune. Var. Les bandes brunes au milieu avec les bords rouges. Le prothorax le plus souvent est brun avec lignes ou taches [eu ns rouges, le brun du sommet est toujours précédé de lignes rouges. XXII—JASSIDES 299 Souvent les taches rouges communiquent les unes aux autres par des lignes rouges divisant des taches blanches. 83. Erythronère tue-vigne. Æ£Erythroneura vitifex, Fitch. Erythroneura vitifeæ, Fitch.— Inj. Ins. Rep. III, 74. Même taille et même forme que la précédente, mais les bandes brunes plus où moins tachées de rouge sont longitudi- nales au lieu d'être transversales ; chaque élytre porte anssi les 3 points noirs ; les bandes brunes sont ondulées et comme en zigzags ; le vertex jaune ; les yeux noirs, le dessous jaune sans aucune tache, le dos taché de noir.— Très commune, Peut n'être qu’une variété de la précédente, cependant sa coloration est constante. On la tronve en immense quantité en septembre sur les feuilles de la vigne et de l’ampélopside ; elle fait souvent périr ces plantes par ses piqûres innombrables, 4, Erxythrorèvre blessée. ÆLirythroneura vulnerata, Fitch. Erythroneura vulnerata, Fitch.—Tnj. Ins. Rep. III, 75. Long. .13 pce. D'un jaune tan avec nombreuses petites taches et lignes blanches. Vertex concolor, Une ligne bianche depuis la jointe de l’écusson jusqu'à lextrémité du’ vertex, le prothorax et l’écusson chacun avec une petite tache blanche de chaque côté de cette ligne. Elytres avec diverses petites liwnes blanches sur le disqne et une strie noire an bord externe entre deux taches blanches, lPantérieure beancoup plus grande, le som- met de l'élytre brun-noiñrâtre. Dessous brun, la face et les pattes plas claires.—CaphRouge. Moins commune que les précédentes. 5. Erythronèvre dela-rose. Ærylhroneura rosæ 2 Lin. Cicada rosæ, Lin.— Syst. Nat. 712, 50. 300 LE NATURALISTE CANADIEN Typhlocyba rosæ, Herr.-Schæff. Faun. CXXIV, 1. Long. .15 pce. Blanc ou jaune pâle, sans autre tache que les yeux qui sont gris et les crochets des tarses qui sont noirs. Les élytres portent 4 cellules apicales, dont la 2e extérieure est en angle aigu à sa base et pétiolée. L'écusson porte une ligne transverse enfoncée à sa base bien apparente, avec une autre parallèle, mais moins prononcée vers le milieu.—CapRouge. Très commune sur les feuilles des rosiers en juillet et août, ses piqûres innombrables les font souvent périr. Var. l’Ecusson brun. La disposition des cellules des élytres range cette espèce dans le genre £mpoa de Fitch. 16. Gen. TYPHLOCYBA. T'yphlocyba. (De typhlos, aveugle et zybè, tête) Tête étroite, vertex formant un rebord arrondi, non angu- leux en avant du prothorax. Ocelles non visibles. Elytres plus longues que le corps, en recouvrement à l’extrémité, por- tant au sommet une nervure parallèle au bord interne et trois cellules apicales, ayant aussi une membrane bien distincte de la corie. Pour le reste semblables aux Erythronèvres. Ces petits insectes étaient naguère confondus avec les précédents, ils ont aussi la même apparence extérieure et ils vivent comme eux sur les feuilles des plantes, Deux espèces rencontrées. Couleur blanc rosé, vertex, thorax et écusson avec points noirs. ..... SEE s-.... ee . 1. jocosa. Couleur verte, les élytres seulement avec points NOIDS seems cesse eme -c----0 DUC Typhlocybe gaie. Typhlocyba jocosa, Prov. Typhlocyba rosea, Prov.—Nat. Can. IV, 378. Long. .15 pce. D'un blanc où jaunâtre rosé avec taches noires. Le vertex, le pronotum, l’écusson avec chacun 2 points XXII—JASSIDES 301 noirs formant ? lignes ; la face brune. Le prouotum avec une petite carène au milieu dans une bande blanche ; l’écusson avec une tache noire de chaque côté à la base, une tache brune trans- verse dans une ligne enfoncée au milieu, le disque ferrugineux avec 2 points sur les côtés et la pointe blanche. Elytres d’un blane rosé quelque peu lactescent, avec nombreuses taches noires se rangeant en 2 bandes obliques, la membrane sans taches, les 3 cellules apicales avec l’interne bien plus grandes que les 2 autres, Dessous noir, pattes brunâtres; dos de l'abdomen noir, Var. À couleur beaucoup plus claire, les taches noires 27 = = © n'étant que ferrugineuses. Le dessous jaune avec les pattes blanchâtres, l'abdomen noir seulement au milieu en dessus, le vertex avec 3 petites lignes rougeûtres; peut-être une espèce différente. Leur coloration les fait facilement distinguer des espèces du genre précédent. Nous avons dû changer le nom spécifique rosea, par ce qu'il avait été déjà adopté pour un insecte européen. 2. Typhlocybe ponctuée. T'yphlocyba punctata, Thunb. —(Gnatodus punctatus. Thunb. Long. .13 pce. Vert gazon, les élytres seulementavec points noirs, le vertex sans taches, le pronotum et l’écusson quelquefois avec traces de taches brunâtres, le dernier avec une ligne trans- verse enfoncée au milieu. ÆElytres blanches à l'extrémité et por- tant aussi quelques points dans la membrane, Dessous et pattes concolores, le ventre et le dos tachés de noir à la base, - CapRouge, Capturée par M. Van Duzee dans le comté de Welland, Ontario. De plus petite taille que la précédente, et différente par sa coloration. 302 LE NATURALISTE CANADIEN STERNORHYNQUES. Bec naissant ni du front, ni du menton comme dans les divisions précédentes, mais du sternum, de la partie inférieure de la poitrine qui se prolonge souvent jusqu'aux hanches inter- médiaires. On les range parmi les Homoptères eu égard à la consis- tance de leurs aïles, cependant la nervation et le nombre de ces ailes avec le mode de reproduction pourraient justifier d’en faire une Division spéciale. Les nervures de ces ailes sont rare- ment bifurquées et aboutissent au bord même de l'aile. Les femelles sont sonvent aptères et les mâles, dépourvus de rostre, n’ont que deux ailes. Les tarses sont à un ou deux articles. Ces insectes sont tous de fort petite taille, et nuisent sou- vent aux plantes tant par leurs piqûres innombrables, que par leur agglomération sur les jeunes pousses qu’ils étouffent en obstruant leurs pores. Nous les partageons en deux tribus, les Phythoptires dont les deux sexes sont taujours susceptibles de locomotion et les Phytathelges dont les femelles aptères s’attachent à l'écorce des plantes. Fam. XXIII-—PSYLLIDES. Psyllide. Tête large, courte, bilobée ou bifide ; yeux globuleux, très saillants, débordant fortement le prothorax. Antennes longues, très grêles, insérées sous les yeux. Thorax partagé en trois sections par des sillons transversaux ; écusson court. E!lytres amples, transparentes, rabattues en toit dans le re- pos, rarement maculées de brun, leurs trois nervures se rendent directement au bord externe. Tarses de deux articles. XXIV-—-APHIDES 319 1 Lachne de-la-feuille-du-méièse. ZLachnus larici- foliæ, Fitch.— Rep. Inj. Ins. IV 287. Long. .10 pce. Noir brillant avee labdomen verdâtre; pattes d'un blanchâtre obseur. Ailes presque hyalines avec les nervures brunes, le stiwma grand, opaque, d’un vert pâle. Les cornicules tuberculeuses, noir foncé, Sur les feuilles du mélèse, ordinairement peu nombreux à l’origine de chaque feuille. 2- Lachne lanigère. Lachnus laniger, Fabr. Long. .13 pce. D'un jaune pâle, couvert d’une sécrétion cotonneuse très blanche. Antennes jaunâtres, les 3 derniers articles presque égaux. Les aptères d’un noir brillant avec l’abdo- men d’un brun chocolat, couvert aussi de touffes blanches. Der- nier article des antennes elliptique. Ce Puceron qui vit exclusivement sur les pommiers, les faisant souvent périr, s'établit sur les jeunes pousses, l'écorce et la racine de ces arbres. Ses piqûres, particulièrement sur les racines, occasionnent des galles qui font dévier la sève; ces galles en se multipliant font souvent périr le jeune arbre. Notre climat ne semble pas lui être favorable. Nous avons cous- taté sa présence à Portneuf en 1864, sur de jeunes arbres que nous avions fait venir de Rochester N. Y., à l’automne nous en trouvâmes en assez grand nombre sur les racines. Mais dès le printemps suivant nous n’en vimes plus de trace. 3. Gen. ERIOSOME. Æriosoma, Leach. (De erios, laine soma, corps). Ces insectes ont toute l’apparence des Pucerons, ils s’en distinguent surtout par l'absence de corn'cules à l'extrémité de l'abdomen. Antennes de 6 articles, le 3e le plus long. Les ailes supérieures ont 3 nervures discoïdales obliques, la 3e étant bi- furquée à son extrémité, la 1ère est distante à sa base de l’ori- gine de la 2e environ de la moitié de la longueur du tarse. Les ailes inférieures n’ont que 2 nervures discoïdales, simples. Corps laineux. 42—, Avril 1850. 320 LE NATURALISTE CANADIEN Mêmes habitudes que chez les Pucerons. Les anteurs sont loin de s’accorder sur la division des genres dans cette famille, faisant passer une même espèce souvent dans deux et trois genres différents. Dans ce dédale nous nous en rapportons à Leach qui distingue les Æriosoma des Pemphigus par la 3e nervure discoïdale, qui est bifurquée dans les premiers, et simple dans les seconds. Nous n'avons encore rencontré au- cune espèce de ce genre, mais la suivante pourrait peut-être se trouver aussi sur notre torritoire. Eriosome du-pommier. Æriosoma mali, Blot. — Myzoxylus mali, Blot.— Am. et Serv. p 712. D'un brun roux foncé. Dessus de l’abdomen à duvet blanc très long. Les vieux individus perdent leur duvet et deviennent presque noirs. 3. Gen. Pemphige. Pemphigus, Hartig. (De pemphix, igos, pustule, bouton.) Mêmes caractères que chez les Eriosomes, mais la 3e ner- vure est simple à l'extrémité et oblitérée à la base; le stigma est long et étroit. Ces insectes déposent leurs œufs dans les tissus des plantes, souvent des racines, ce qui cause des galles qui font plus ou moins dévier la sève et souffrir la plante. Pemphige de-l’auine. Pemphigqus alni, n. sp. —Long. .08 pce, à l’extrémité des ailes 22? pce. Brun plus ou moins foncé, y compris la tête et les pattes, et couvert par- tout d’une poudre blanchâtre. Sar l'abdomen c’est un duvet laineux très blanc et fort long. Ailes transparentes avec les ner. vures brunes, très fortes, le stisma long et étroit, la cellule radiale ] ngue, sa servure inférieure à peine courbe.—CapRouge. On rencontre ces insectes sur l’aulne, vers la fin de sep- tembre, surtout dans les endroits humides, ils forment d’ordi- naire des masses compactes, de plusieurs pouces d’étendue. XXIV—APHIDES SU 5. Gen. ADELGE. Adelges, Vallot. Antennes de 5 articles; ailes antérieures avec seulement trois nervures, les postérieures avec 2, la sous-costale et une nervure oblique. Point de corricules à l'extrémité de l’abdo- men. Fitch décrit 2 espèces de ee genre; n'ayant pas prêté une attention toute spéciale à ces petits insectes, nous ne possédons ni l’une ni l’autre. Adelge de-la-feuille-du-pin, Adelges pinifoliæ, Fitch, —Chermes pinifoliæ, Fitch.— Inj. Inst. IL, sec. 267. Long. 08 pce, à l'extrémité des ailes .12 pce. Gris avec l'abdomen d’un rouge brunâtre légèrement couvert d’un duvet cotonneux. La femelle ne pond pas ses œufs, attachée à la feuille où elle à enfoncé son bec, elle y meurt, et son abdomen sert d'enveloppe pour couvrir ses œufs. Adelge de-la-feuille-du-mélèse. Adelges laricifoliæ, Fitch. Chermes laricifoliæ, Fitch.—Inj. Ins. Rep. IE, sect. 288. Un peu plus petit que le précédent, noir avec l’abdomen d’un vert brunâtre, et les pattes d’un blanchâtre obscur, ailes plus nettement hyalines avec le stigma plus opaque, d’un vert pâle. Se trouve sur les feuilles du mélèse, tandis que l’autre se tient sur les feuilles du pin. Il est probable que l’un et l’autre doivent se trouver en notre province, bien que nous ne les ayions pas encore rencuntrés. 6. Gen. PHYLLOXERA. Phylloxera, Fonscolombe. Antennes de 3 articles seulement, le 3e le plus long. Ailes avec 8 nervures discoïdales, la 2e originant de la 1ère, vers le milieu, et toutes parvenant au bord extérieur de l'aile. Tarses d’un seul article. 322 LE NATURALISTE CANADIEN Les insectes de ce genre, qui sont assez nombreux en espèces, il est probable, quoique de mœurs anologues à ceux de leur famille, ne se reproduisent cependant que par oviparité. Un caractère qui leur est propre, c’est qu'ils produisent des fausses galles sur les feuilles où ils se tiennent; ces galles n’é- tant pas choses comme celles des Cynips, mais ouvertes à l’une de leurs extrémités ; ce sont des contorsions de feuilles qui se forment ainsi en nids pour abriter ces insectes. Longtemps les auteurs ont cherché à suivre leurs évolu- tions sans pouvoir y réussir. M. C. V. Riley, directeur en chef de la Commission Entomologique des Etats-Unis, est enfin parvenu à suivre ces insectes dans toutes leurs évolutions, et nous en a donné le récit. La grande difficulté de les suivre ainsi c’est que dans le confinement, ils languissent et périssent le plus souvent. Mais enfin, après bien des essais et des mé- comptes, le savant entomologiste a pu atteindre le but. Ces insectes affectent deux formes, suivant leur maturité et leur habitat, les uns vivant dans des excroissances des feuilles, les autres dans des galles où Eoursouflures sur les racines. Les galles sur les feuilles, qui ne sont jamais closes, présentent à leur bord des franges ou déchiquetures plus où moins nom- breuses, et certains poils aussi à leur intérieur; comme elles . sont toujours situées en dessous, la partie du dessus de la feuille qui leur correspond se gonfle sans rompre son épiderme, comme pour rendre plus spacieuse la demeure de l’insecte. Si au printemps, lorsque les feuilles sont à demi dévelop- pées, on remarque sur le dessous de petites galles d’environ la grosseur d’un pois, qu'on ouvre ces galles, on y trouvera la mère Phylloxéra dé, osant ses œufs, quelquefois jusqu’à remplir presque toute la capacité de sa demeure. Les petits éclos de ces œufs, quoique extrêmement petits, mesurant moins alors de .01 pce, tracent leur chemin vers l'extrémité des branches, où la larve qui éclot de cet œuf se fixe sur une feuille pour ne plus la laisser, enfonçant sa trompe dans les tissus, elle en tire XXIV—APHIDES 229 sa nourriture et donne naissance à de nombreux aptères comme pour les autres Pucerons. La feuille affectée par ces piqûres, souvent nombreuses, se contourne et s’enfle souvent en une espèce de galle qui abrite les petits de la génération nouvelle, A l’automne paraissent les mâles ailés, et les femelles prennent aussi des ailes pour continuer le cycle. D'après M. Riley, la forme des galles et la plante qui les porte sont presque les seuls moyens de distinguer les espèces, vu surtout que les individus varient souvent avec l’âge et n’ont que fort peu de caractères qui leur soient propres. Où sait que le Phylloxera vastatriæ qui a causé et cause encore tant de dévats en Europe en faisant périr les vignes sur lesquelles il s'établit, dans la partie cotonneuse qui avoisine les bourgeons, ou sur des feuilles nouvelles, en enfoncant sa fine pompe dans les tissus pour en tirer des sucs qui amènent promptement à maturité. La feuille ainsi blessée se gonfle bientôt et s’'évase en galle pour abriter la mère quine la laissera plus, mais produira des œufs qui multiplieront l'espèce, et ainsi de suite. On a compté jusqu’à 200 œufs et même au delà, dans une seule galle, et telle est leur prompte multiplication que, si rien ne venait l’entraver, la génération d’une seule saison, mal- gré leur extrême petitesse, suffirait pour encercler trois fois le glob: terrestre, placés les uns à la suite des autres. Les feuilles ainsi couvertes de ces galles deviennent insuf- fisantes pour la nourriture de la plante, privées de leurs sues, elles finissent bientôt par se faner et tomber. Les insectes alors s’enfoucent dans le sol à la recherche des racines, où ils se fixent et produisent des galles encore plus dommageables que sur les feuilles. On a cru longtemps que les gallicoles n'étaient qu’un état transitoire et qu'ils venaient à se confondre avec les radi- cicoles, maïs il est constaté aujourd’hui que, bien qu’on ne leur connaisse pas de mâles, et qu’ils appartiennent à le même es- pèce, ils se reproduisent ainsi séparément. 324 LE NATURALISTE CANADIEN Voyons à présent comment se comportent les radicicoles, ou ceux qui habitent sur les racines. La mère renfermée dans sa demeure, qui sera son tombeau, ne prend jamais d'ailes, mais elle produit des œufs qui donnent naissance à des larves de deux formes différentes, les unes à abdomen plus pointu, à peine avec quelques petits points soulevés sur leur peau cha- grinée, s’établiront dans le voisinage et travailleront comme la mère à la reproduction. Les autres à abdomen plus arrondi, et portant des rangs de verrues bien distinctes sur le dos, qui iront jouir du grand air, subiront une mue, prendront des ailes, ren- contreront les mâles aiïlés et périront à l’antomne après avoir déposé dans quelque erevasse de l'écorce ou du eollet de la racine un œuf unique, pour éclore au printemps suivant. Il parait que ces femelles aïlées ne déposent aucun œuf avant de prendre des ailes. Tel est le mode singulier d'évolution de ces infiniment pe- tits, qui causent de si terribles ravages dans les vignobles d’Eu- rope, qu’on à cru un moment qu'il fallait en venir à abandonner la culture de la vigne. Mais eet insecte transporté d'Amérique en Europe, est venu à trouver là aussi des ennemis pour con- trebalancer son extrême rapidité de reproduction. La science est venue aussi rétablir l'équilibre dans l’harmonie de la na- ture, équilibre que l’homme, par ses eultures excessives, vient souvent rompre ou déranger. On a reconnu des Phylloxéras d'espèces différentes atta- quant aussi des plantes différentes de la vigne, comme du chêne, P. quereus, Fonsc., du caryer, P. earyæfoliæ, Fitch, nul doute qu'il ne s’en rencontre aussi sur d’autres plantes. Nous sommes porté à croire que ces galles que l’on voit si communément sur nos aubépines, Cratægqus pubescens, sont dues à des Phylloxéras; nous n'avons pu encore trouver d’in- sectes parfaits, ni suivre les évolutions de ces larves pour pou- voir les déterminer sûrement ; mais la forme même de ces galles est un indice qu’elles sont le produit d’un même facteur. XXV—COCCIDES 325 Fam. XXV-COCCIDES. Coccidæ. Les insectes de cette famille ont beaucoup d’ffinités avec ceux de la précédente. Comme eux ce sontaussi des poux qui s’at- tachent à l’épiderme des plantes pour en sucer les sucs et leur causer souvent des dommages considérables. Ils diffèrent sur- tout des Phylloxéras en ce que les femelles n’habitent pas des galles, mais constituent elles-mêmes des galles, c’est-à-dire que libres dans le jeune âge, elles se fixent bientôt sur l'écorce de la plante, et là, par des évolutions à l'inverse des autres insectes, elles perdent leurs membres, et se couvrent d’une écaille qui les abrite pour protéger les œufs qu’elles pondent, Ces femelles ne prennent jamais d'ailes. Les mâles à l’état adulte portent des ailes, mais ils n’en ont que deux, les postérieures étant atro- phiées ec représentées par 2 petites massues. Les unes et les autres portent deux filets à l'extrémité de l’abdomen, ceux âu mâle très longs, ce qui, avec leurs 2 ailes, pourrait les faire confondre avec des petites Névroptères. Le mâle avec l’âge subit aussi des changements, ainsi il perd ses organes bucaux et acquiert une nouvelle paire d’yeux. La ressemblance de ces poux de l’écurce des arbres avec des galles leur a fait donner par les entomologistes francais le tom de Gallinsectes. Cette prétendue perle de terre qu’on trouve dans le sol aux Bahamas et au Mexique parait n’être que le produit d’un gallinsecte qui attaquerait la racine de certaines plantes. On sait que la cochenille du commerce qui donne cette superbe couleur écarlate et pourpre si appréciée, n’est rien autre chose que le produit d’un insecte de cette famille, ou plutôt l'insecte lui-même, puisque ce sont les gulles ou les femelles attachées aux feuilles du nopal que l’on recueille pour les livrer au commerce. Longtemps on a reçu ce produit en Europe pour l'utiliser, sans connaître sa véritable origine, on croyait avoir affaire à une graine de certaine plante croissant au Mexique. 326 LE NATURALISTE CANADIEN Mais des voyageurs ayant découvert le secret, on transporta la précieuse graine en Orient, et on se mit à la cultiver en divers pays. Ce insecte est le Coccus cacti, Linné. M. J. H. Comstock, de la Commission Entomologique de Washington, qui à fait une étude spéciale de ces insectes, en a fait connaître un grand nombre d'espèces habitant diverses plantes. . N'ayant point fait une étude spéciale de ces insectes, nous nous contenterons d'indiquer les 2 genres qui suivent, dont nous avons rencontré des représentants. Nul doute qu'il ne s’en trouve un grand nombre d’autres qu’une attention plus sérieuse pourrait faire reconnaître. Ecaille circulaire ou peu s’en faut, avec les peanx des mues au centre ou tout auprès; dernier scg- ment de la $ généralement avec 4 groupes derfilets/seéréteurs te." ses. 1. ASPIDIOTUS. Ecaille longue, étroite, plus ou moins courbe, avec les peaux des mues réunies à la partie anté- rieure #2. Re ee .... 2. MyTiLasris. 1. Gen. ASPIDIOTE. Aspidiotus, Bouché. Ecaille de la Q@ à peu près circulaire, avec les dépouilles de la larve au centre ou tout auprès; celle du 3 un peu allongée, avec les dépouilles à l’un des côtés ou près d’une extrémité. Le dernier segment des ® offre généralement 4 groupes de filets secréteurs, dans quelques espèces ils sont au nombre de cinq et dans d’autres il manquent totalement. Aspidiote du-laurier-rose. Aspidiotus nerii, Bouché. —Schädl. Gart. Ins. (1833), 52. Diaspis Bouchei, Targioui-Tozzetti (1867), Stud. Sul. Coccin. ç —Ecaille aplatie, blanchâtre ou d’un gris léger, avec les dépouilles tout près du centre, ces dépouilles d’un jaune orange, XXV— COCCIDES 327 la lère peau laissant voir la segmentation distinctement, la seconde plus ou moins couverte par la sécrétion, paraissant souvent comme un cercle jaune orange renfermant la 1ère peau. L’écaille ventrale une simple pellicule adhérente à l'écorce de Ia plante ; largeur .08 pce. A la maturité le corps est à peu près circulaire, avec les segments abdominaux formant une espèce de pointe ; couleur jaune léger avec mouchetures de jaune plus foncé. d—L'écaille du mâle est un peu allongée avec la dépouille presque au centre; l’écai le est d’un blanc de neige et la dépouille d’un jaune ten:tre. Long. .04 pce. A la natarité le 4 est jaune tacheté de brun, la partie centrale de la bande thoracique est rougeâtre. Nous avons trouvé cet insecte en grande quantité sur les feuilles d’un Oléandre, Nerium oleander, qu'on gardait en pot dans un appartement, Cet insecte qui est commun à l’Europe et à l'Amérique, s'attaque à un grand nombre de plantes dans les pays chauds, notamment l’oranger, le citronnier, le pommier, le prunier, l’é- rable etc. 2. Gen. MyriLaspe. Mytilaspis, Targ. Tozz. Dans ce genre les écailles sont longues, étroites, plus ou moins courbes, et avec les dépouilles à l'extrémité antérieure, Les écailles du G' sont plis petites et les dépouilles se com- posent d’une seule peau. Une seule espèce observée. Mytilaspe des pommiers. Mytilaspis pomorum, Bouché. Aspidiotus pomorum, Bouché.—Ent. Zeit. Stett (1851) XII, No. 1. Aspidiotus conchiformis, Auct. Mytilaspis pomicorticis, Riley.—Fifth Rep. State Ent, Missouri, 95. | 328 LE NATURALISTE CANADIEN £ —Ecaille longue, étroite, élargie postérieurement, plus ou moins courbe, d'un gris cendré avec les dépouilles jaunâtres. Long. .08 pce. Le corps même de la © est d’un blanc jaunâtre. Les filets secréteurs sont très nombreux. 9 —Ervaille un peu plus petite avec une seule peau pour les dépouilles ; la partie postérieure est jointe à l’antérieure par une bande mince qui sert comme de penture pour la relever lorsque l’insecte veut en sortir. Cet insecte se rencontre dans presque tous les vergers de quelque étendue, il s'attaque surtout aux pommiers et anx pru- niers, Il n’est pas rare de rencontrer quelques arbres dont l'écorce est presque toute couverte de ces écailles. Il est pro- bable qu’une certaine viciation de la sève convient particulière- ment à la plante, car c’est toujours sur les arbres souffreteux qu'on les rencontre en plus grande abondance, et presque jamais sur les arbres vigoureux. Gratter l’écorce de l'arbre avec le dos d’un couteau et laver ensuite au lait de chaux est le moyen le plus efficace de se défaire de cette peste. THYSANOPTÈRES. Outre les Hétéroptères et les Homoptères qui se partagent l’ordre des Hémiptères, on distingue encore les Thysanoptères qui se séparent des deux autres divisions par des ailes ornées de franges tout autour (de thysanoi, franges, et pteron, aïle). Bouche, bien que naissant aussi du sternum, beaucoup plus parfaite que dans les autres Sternorhynques, puisqu'elle porte des mandibules, des mâchoires et des palpes. Palpes maxillaires longs, bi- ou tri-articulés, les labiaux courts, bi-articulés. Ailes quatre, à peu près d’égale longueur, droites, longue- ment frangées tout autour. Tarses vésiculeux, de trois articles, sans crochets. Les auteurs ont été en désaccord sur la place à assigner XXVI— TUBULIFÈRES 329 à ces insectes dans la classification, voulant les ranger, quelques uns parmi les Orthoptères, et d’autres parmi les Névroptères l’ensembles ; des caractères qui leur sont propres, et particulière- ment la situation de leur bouche entre les cuisses antérieures, dénote cependant des traits de parenté plus étroits avec les Hémiptères qu'avec tous les autres, Ce sont de tout petits insects, étroits, linéaires, agiles, qui vivent particulièment sur les fleurs. Egrenez un capitule de Marguerite blanche, de Pyrètre, d’Aster etc., vous êtes sûr d’en trouver quelques uns. On leur donne généralement le nom commun de Thrips et leur petitesse fait qne les savants seuls s'occupent de leurs genres et espèces ; ils ont d’ailleurs tous la A . . . même manière de vivre. Deux familles. Fam. XXVI—TUBULIFÈRES. Tubulifera. Dernier segment abdominal allongé, étroit, tubulaire dans les deux sexes, mais sans tarière dans la femelle. Palpes maxillaires de 2 articles, le premier très petit. Aïles 4, transparentes, sans nervures ni villosité à leur surface, non étendus parallèlement à l’abdomen, mais croisées dans le repos. Les insectes de cette famille marchent lentement. Les espèces ne sont pas nombreuses, mais très communes. Elles se partagent en trois genres. Côtés de la tête parallèles ; Cüisses antérieures armées d’une dent au côté Internes der. lot se EM NE FlOPLOTHRIPSS Cuisses antérieures inermes. .......,... 2. HAPLOTHRIPS. Côtés de la tête rapprochés en avant.......... 3. PHLŒOTHRIPS, 330 LE NATURALISTE CANADIEN 1. Gen. HopLorarips. Hoplothrips, Am. et Serv. (De hoplon, arme, thrips, 10m d'insecte),. Cuisses autérieures armées d’une dent au côté interne. Côtés de la tête parallèles. Deux espèces. 1. Hoplothrips à-pointe. Hoplothrips aculeata, Fabr.— S.1R: 616, 1: D'un brun noir, les antennes presque entièrement, les jambes antérieures et les tarses, blanc. Cuisses antérieures grêles, avec une dent. Le tube anal allon é dans les £.—Dans les capitules du Pyrèthre. 2. Hoplothrips de-l’écorce. Hoplothrips corticis, De Geer. Noire, les cuisses antérieures épaissies, bidentées. Commune sous l'écorce des vieux arbres. 2. Gen. HapLorHRIPs. Haplothrips, Am. et Serv. (De hap'oos, simple, et Thrips). Pattes antérieures sans dent.— Une seule espèce. Haplothrips ailes blanches. Haplothrips albipennis, Burm. D'un noir intense luisant. Tête aussi longue que le pro- thorax. 3. Gen. PaLœæorTriPs. Phlæothrips, Hal. Côtés de la tête rapprochés en avant. Deux espèces. 1. Phlæothrips coriace. Pihæothrips coriacea, Hal. Côtés de la tête granuleux, denticulés. D’un noir de poix. XXVII—TÉRÉBRANTS al 2. Phlœothrips annulicorne. Phlæothrips annuli- cornis, Hal. Côtés de la tête mutiques, Nul doute que des observations mieux suivies ne fassent découvrir plusieurs autres espèces de ces petits insectes qui attirent si peu l'attention. Fam. XXVII-TÉRÉEBRANTS. lTerebantia. Femelles pourvues d’une tarière. Palpes maxillaires de 3 articles. Ailes parallèles à l’abdomen, juxtaposées dans le repos, les antérieures avec trois nervures Jongitudinales et finement fran- gées. Nous donnons ci-dessous la clef des genres telle que for- mulée par Haliday, qui s’est particulièrement occupé de ces insectes, avec désiguation de quelynes espèces. Clef pour la distinction des genres et des espèces. 1:24) Elytres avec nervures longitudinales seule- ment; tarière des ® recourbée en dessou:; 2(3) Corps réticulé, élytres et ailes très étroites, presque capillaires..... 1. H£Lrorrarirs, (helics, soleil). Eeliothrips hæmorroidalis, bouché.—Sur Ls Mal- cées. SNCorpsilisser eee 2. SERICOTHRPS (ser ikos, SOYEUX ). Sericothrips s'aphylinus, Hal.— Noire, les élytres blanches, extrêmement agile, 5(4) Corps glabre ; 6( 7} Prothorax rétréci en avant ; 3, CHerorTaurps. (cheir, abondance), 1 Cherothrips manicata, Hal.—Très petite, sur la pointe des herbes. 332 D, 7(6) 8(23) 9(10) D 12(11) 13(22) 14(19) 15(16) LE NATURALISTE CANADIEN Cherothrips longipennis, Hal.— Noire, les élytres et ailes allongées, jaunes. Dans les prairies. Prothorax à côtés parallèles ; Les 2 derniers articles des antennes plus courts que le 6e: Mäles aptères, femelles avec 2 soies parallèles aux 2 der- niers segments de l’abdomen : 4, Limorarres, (limos, faim). . Limothrips denticornis, Hal.—Le 3e article des an- tennes pointu au côté externe. . Limothrips physapus, Kirb.— D'un brun ferrugineux, le 3e article des antennes arrondi. Les 2 sexes ailés, point de soies aux derniers segments de l’abdomen ; Jambes et tarses antérieurs munis d’une dent élargie, presque en crochet, en dedans : 5. ODONTOTHRIPS, (odous, dent). Odontothrips ilicis, Hal.—Elytres noirâtres, la base blanchâtre. Odontothrips phalerata, Hal. Elytres, la base et une bande avant leur extrémité, pâles. Jambes et tarses antérieurs simples ; Elytres et ailes longues; Elytres linéaires, incolores, seulement plus pâles à la base ; Style des antennes filiforme, distinctement biarticulé : 6. Paysopus, De Geer (physao, enfler, pous, pied). . Fhysosus obscurus, Müll.— Dans les blés. . Physopus ulmifoliorum, Hal.—Solitaire sous les feuilles d’orme,. 3. 4. XXVII— TÉRÉBRANTS 393 Physopus atratus, Hal.— Sur les Convolvolus. Physopus ater, Sely.—Noir, les élytres et les ailes blanches. Très commun sur les Narcisses, les ombellifères. 9. 16(15) 17(18) J 2, 3: 18(17) 4. ». 6. 19,14) L. Physopus cynorrhodi, Hal. Dans les fleurs de lé- glantier. Style des antennes très court, les articles à peine distincts; 7. THrrps, Lin. (nom grec de l'insecte) Elytres brunes; Thrips grossulariæ, Hal.— Dans les fleurs du gro- seillier. Thrips physopus, Lin.— Noire, les antennes pâles, très agile, sur les Chicoracées. Thrips fuscipennis, Hal.—Sur les oseilles (Rumer),. Elytres testacées ou pâles ; Thrips urticæ, Fabr.—Jaunâtre, élytres blanchâtres. Sur les fleurs jaunes, Nasturtium, Ranunculus etc. Thrips corymbiferorum, Hal.—Sur l’Armoise. Thrips discolor, Hal.—Sur les Crucifères. Elytres linéaires, avec des bandes transverses ; 8. TæNiorHrips, Am. (tainia, bande) Antennes à style assez long, distinctement biarticulé ; Tæniothrios primulæ, Hal.—$Sur les Primevères. 2. Tæniothrips decora, Halid.—Noire. 2 :(20) 3 4. 22(13) Antenne: à style très court ; . Tæniothrips dispar, Hal. — Noire, le 4 avec seulement les rudiments d’élytres blanchâtres. Tæniothrips brevicornis, Hal.— Antennes encore plus courtes que chez la précédente. Elysres et ailes courtes, atteignant seulement la base de l’abdomen; 9. Tuerorxrips, Am. (mao, couper). 334 LE NATURALISTE CANADIEN 1. Tmetothrips subaptera, Hal.— D'un brun noir, le métathorax racoutei. Sur le Plantago maritima. 2 Tmetothrips pallens, Hal.—Pâle. 23(8 ) Les 2 derniers articles des antennes plus longs que le 6e ; 10. BecorarrPs, Hal. (belos, dard). Belothrips acuminata, Hal.— Noire ; sur les bords de la mer. 24 (1) Elytres avec des nervures transverses, fran- gées seulement postérieurement; tarière des femelles recourbée en dessus, 25(26) Antennes de 9 articles distincts: 11 MELANO- ruRips, Hal. (melas, noir). Melanothrips obesa, Hal.—Sur le Réseda et la Renon- cule. l r 26,25) Antennes en réalité de 8 articles, mais parais- sant n'en avoir que 5, les 4 derniers étant - presque confondus en un seul, arrondi ; 37(28) Corps assez déprimé, court, méso- et métatho- rax très-larucs, presque en carré; élytres avec 4 nervures transverses ; 12. COLEOTHRIPS, Hal. (coleos, fourreau). 1. Coleothrips fasciata, Lin.— Noire, la base des élytres, une bande médiane, et leur extrémité, blanches. Sur le Réséda. 2. Coleothrips vittata, Hal.—La base des élytres avec la moitié antérieure de la côte externe, blanches. 28(27) Corps allongé, cylindrique; méso- et métatho- ax resserrés ; élytres et ailes à peine rudi- mentaires :.-... . 13. ÆLorartPs, Hal. (aiolos, varié). Ælothrips albocincta, Hal. Noire, la base des antennes et un anneau de l’abdomen antérieurement, blanc. 9. ADDITIONS ET CORRECTIONS Outre les 5 cartons (1) que nous avons déjà donnés pour les feuillets 283, 285, 287, 289, et 291, ajoutez encore les trois ci-joints des feuillets 41, 261 et 263. Gen. TETRARHINUS, Prov. p. 56. M. Ashmead a confondu ce genre avec le Protenor de Stal, mais ce dernier dit du Protenor : articulo primo anten- narum capitis apicem haud attingente, tandis que dans le Te- trarkinus cet article dépasse la tête d’au moins la moitié de sa longueur. Voyez fig. 1, p. 57. Gen. CyMus, Hahn. p. 72. À l’espèce décrite, ajoutez celle qui suit : 1er article des antennes dépassant le sommet de la CEE De LAB DANCE EE LL I NEEES . 1. tabidus. Ler article des antennes n’atteignant pas le sommet déapiéto re. . Re, 2. angustatus. 2. Cyme étroit. Cymus angustatus, Stâl. — Knum, Hem. IV, 126. Long. .17 pce. D'un gris subferrugineux, assez fortement ponctué, le bord postérieur du pronotum avec l’écusson le plus souvent brunâtres. Le 4e article des antennes, excepté à sa base, et l’extrême pointe de la core, noirâtres, les rugosités du prono- tum obsolètes. Le 1er article des antennes ne dépassant pas le sommet de la tête. — CapRouge. Très commun surtout sur les fleurs des Cypéracées. (1) On appelle carton en imprimerie un feuillet qu'on refait pour corriger une erreur ou faire quelque changement. 43 Mai, 1806. 336 IHÉMIPTÈRES— HÉTÉROPTÈRES Gen. ARADUS, Fabr., p. 164. Aux 6’espèces décrites, ajoutez la suivante: 7. Arade abbé. Aradus abbas, Bergroth.—Comptes-ren- dus de la Soc. Entom. de Belgique du 17 déc. 1839. ©—Long. .5.5 mm. Noir, allongé, opaque, le thorax avec 6 carènes. antennes avec 2 anneaux blancs. Elytres atteignant l'extrémité de l'abdomen; 5e segment ventral un peu plus court au milieu qu aux côtés, le bord apical avec deux légères échan- crures ; le 6e segment subégal an 5e en longueur, ses lobes latéraux atteignant le sotnmet du, Ier segment génital, ce pre- mier segmeut génital à peu près égal en longueur au be segment ventral, ses lobes étendus, contigus en dedans devant le sommet du 2e segment génital, leur bord externe libre, largem nt arrondi; 2e sewment génital trois fois plus court que le premier, — Ca Rouge. Antennes grêles, linéaires, épines antennifères inermes en dehors, noires, le 2e article au sommet et le 3e dans sa moitié apicale blanc, ce 8e article presque deux fois plus court que le 2e, le 4e article beauroup plus court que le “e; rostre nattei- gnant pas le milieu du mésosternum. Elytres brun-noirâtre, lé- gèrement élargies près de la base et marquées là d’une petite tache jauve, l'aire médiane de la corie avec une seule nervule transverse, l'aire interne sans nervules transvérses; membrane brune, les veines assez largement bordées de blanc. Les angles postérieurs des segr.ents abdominaux de même que le connectif, aunâtres. Pattes brun-noirâtre. | Trouvé par notre ami M: E. Bergroth, de Forssa, Fin- lande, dans un lot d'Hémiptères que nous lui avions envoyé. Plus large que le rectus, et s'en distinguant surtout par ses antennes. Gen. Corisous, Shrank, p. 174. Aux 5 espèces décrites, ajoutez la suivante. . Cerisque marginé-de-flave. Coriscus fluvo-mar- ginatus, Scholtz. ADDITIONS ET CORRECTIONS 337: Long. pce. Varié de noir et de jaune; les antennes, les pattes, les marges latérales de lablomen avec une bande mé- diane en dessus, et le dessous excepté sur les bords, jaune fiave, la tête jaune avec une strie nôire au milieu, le pro horax avec la partie postérieure de la tête portant trois lignes noires. Le pro- thorax arrondi en collier en avant. Bac long, son premier article pus court que la tê e. Elytres de la moitié de l'abdomen envi- ron, grisâtres, semi-pellucides, à membrane arrondie au sommet, deux ou 3 cellules fermées à la base de cette membrane envoient de nombreuses petites veinules au bord apical. Dos de l’abdo- men noir, rendu srisâtre par una courte pubescence jaune plus ou moins dense. Les cuisses antérieures renflées, mais inermes, portant de petites lignes bru es transverses en dehors, les pos- térivuses sauus anneau noir au sommet. Toutes les pattes plus où moins piquetées de brun.—Tles de la Madeleine. Var. La ligne médiane du dos de labdomen non teinte de jaune, mais destituée de pubescence, d’un noir brillant. Forme macroptère inconnue, La brièveté de ses élytres distingue surtout cette espèce du ferus, Lin. Gen. DELPHAX, Fabr. p.223. Aux 2 espèces décrites, ajoutez la suivante : 3. Delphax à-2-bandes. Delphax bifusciata, n. sp. Loñg..lS pee. Bianchâtre avec le thorax jaunâtre. Tête peu avanrée uu delà des yeux, à vertex avec une caïène obso- Rte; front avec ses trois carènes paralièles jusqu'à la rencontre de l'épistome eur lequel la carène médiane seute se poursuit. Bec blane, brun à l'extrémité, Yeux grisâtres, profondément échancrés pour Pinsertion des antennes, ‘celles-ci fortes, à 2e article un peu plus long que le ler, tblanchâtres avec points bruns à la base des articles, la soie brune, plus longue que le reste de l’antenne. Thorax avec trois carènes, Elytres blan- ches-hyalines avec les nervures piquetées de brun et 2 bandes obiiques jaunes, la lère vers le milieu, la 2e à la nervure trans- verse atteignant le bord de l'aile à l'angle interne, deux autres : 338 HÉMIPTÈRES—HOMOPTÈRES taches triangulaires au bord postérieur s'unissent plus ou moins à la 2e bande oblique. Dessous blanchâtre. Pattes blanches avec gros points noirs; dos de l’abdomen brun au milieu.— CapRouge, Ce joli petit insecte a plus d’un trait de ressemblance avec la tricarinata de Say, cependant il en diffère assez en colora- tion pour former une espèce distincte, les bandes obliques des élytres ne se courbent pas pour s’unir, son front est blanchâtre, etc, Gen. CERESA, Am. et Serv. p. 284. Aux 4 espèces décrites, ajoutez la suivante : 5. Cérèse subulée. Ceresa subulata, Say. —Say’s Ent. II, 378. Long. .28 pce. Jaune verdâtre, profondément ponctuée, la tête inégale; front arrondi en avant. Angles latéraux du pro- thorax très saillants et très aigus, la carène dorsale très aiguë, la pointe longuement subulée, son extrémité noire, de chaque côté une ligne blanchâtre, obsolète, non ponctuée. E'lytres dépas- sant le prothorax, les 3 cellules terminales plus larges que lon- gues.— Hull, Très rapprochée de la bubalus, peut-être n’en est-ce qu’une variété, la longue pointe de son prothorax avec les lignes lisses sur les côtés l’en distinguent particulièrement. L'espèce taurina, Fitch, Membracis taurina, Harris, n'est qu’une variété de la bubalus, qui s’en distingue par son prothorax concave entre les cornes, au lieu d’être en droite ligne. Gen. HELoCcHARA, Fitch. p. 367. A l'espèce décrite ajoutez la suivante : 2. Hélochare bifide. Helochara bifida, Say. —Say's Ent. II, 387. Long. .20 pce. Vertex jaune verdâtre avec une bande tran- verse au milieu noire, l'extrémité brun-foncé avec 2 points pâles, ADDITIONS ET CORRECTIONS 339 le front aussi brun. Thorax brun avec bandes vertes aux marges antérieure et postérieure et une autre bande d'un vert plus pâle au milieu, l'écusson de même vert sur les bords et avec une ligne transverse au milieu, ÆElytres vertes avec 6 lignes obliques noires, l’extérieure bifide au sommet, Dessous noi- râtre; pattes jaunes.—CapRouge. Bien reconnaissable par ses lignes alternes vertes et noires, Gen. DELTOCEPHALUS, Boh. p. 277. Aux 5 espèces décrites, ajoutez les 2 qui suivent : 6. Deltocéphale à-manteau. Deltocephalus chlami- datus, n. sp, Long. .22 pce. Jaune varié de brun; le vertex jaune avec une petite tache brune de chaque côté de la ligne médiane; le front jaune sale; le prothorax brun, jaune à son bord antérieur et sur les côtés; l'écusson jaune plus où moins brun à la base, Elytres jaunes, mais avec une grande tache brune les couvrant presque totalement, ne laissant de jaune qu’une marge assez large sur les côtés. Dessous brun, l'abdomen jaune sur sa tran- che latérale et à ;’extrémité. Pattes jaunes, les postérieures avec épines noires. Membrane des élytres plus claire, en partie transparente, —Caphouge. Sa graude tache brune sur le @os le fait paraître comme couvert d’un manteau. 1. Deltocéphale superbe. Deltocephalus superbus, n.sp, Long Le | es avec nombreuses petites taches jaune-pâle ou blanches, la tran- che brune avec 3 points jaunes, le front jaune Prothorax et écusson bruns avec points ou petites lignes jaunes, l’écusson en portant 4, 2 près de la base et 2 en avant de la pointe. Elytres pâles avec taches brunes, la base avec lignes jaunes dans le brun. Dessous et pattes jaunes, dos de l'abdomen brun.—-CapRouge. 19 pce. Varié de brun et de jaune; le vertex brun Sa variété de couleurs lui donne une apparence tout à fait agréable, 340 HÉMIPXÈRES—HOMOPTÈRES Gen. ERYIHRONEURA, p. 297. Aux 5 espèces décrites, ajoutez la suivante. 6. Eurythronèvre oblique. Æuryihroneura obliqua, Say. | Fettigonia obliqua, Say.—Say’s Ent. II, 259. Long. .12 pce. D’un jaure blanchâtre clair, la têté et le thorax portant chacun deux petites bandes longitudinales rouve- sang, la pointe de lécusson kemblablement tachée, Elytres blanches, à demi-irausparentes, avec 2 lignes obliques rouge- gang partant de la base, la lère se terminant vers le milieu et la seconde au delà. Paties blanchâtres, extrémité de l’ibdomen rougeâtre.—Cap house Bien distincte par sa coloration. Gen. TYPHLOCYBA, Germ. p. 300. Aux 2 espèces décrites, ajoutez celle qui suit: 3. Typhlocybe unisue. Thyphlocyba unicæ, n. sp. Long. .12 pce. Variée de jaune et de vert; le vertex jaune avec 3 petites lignes longitudinales vertes; yeux gris pâle; front jaune verdâtre. Prothorax jaune avec taches vertes en arrière ; éeusson jaune, sa pointe verte. Eiytres transparentes, aves une seule cellule apicale, sans membrane, une nervure suivant le bord interne, la nervure lougitudirale médiane forte, jaune. Abdomen varié de jaune et de vert; pattes jaunes, les tarscs verts.——CaphRouge. Cette espèce par sa cellule apicale uniqne, son manque de membrane, se range dans les vrais T'yphlocybu de Fitch. FIN. TABLE ALPHABETIQUE DES NOMS DE FAMILLES, DE GENRES ET D’ESPÈCES. Les noms en italiques sont ou des noms pris dans une fausse acception, où des synonymes que des descriptions mieux caractérisées ont fait supprimer. Acanthia erosa, Wolff 162 tectularia, Lin. 170 ligata, Say i89 lugubris, Say 191 saltatoria, Brullé 191 serrata, Fabr. 64 Acanthocephaia declivis, Say 63 Acanthesoma, Curtis 47 cruciata, Say 48 grisea, Burim. 48 lateralis, Say 48 Avcocepalus, Germ, 282 circumplexus, Am. et Serv. 268 viridis, Lin. 268 Adelges, Vallot 321 laricifoliæ, Fitch 321 pinifoliæ, Fitch 521 Hiia, Fabr. 37 americana, Dall. 38 Hloithrips, Hal. 534 albocineta, Hal. 334 Agallia, Curt. 226 ftaccida, Uhi. 296 4-punctata, Prov. 296 sanguilnolenta, Prov. 296 Agalliaster, Fieb. 154 associatus, Uhl. 155. verbasci, H. Schæf. 155 Alyäus, Fabr. 55 apicalis, Dall. 63 Aiydus cortulus, Stâl, 62 cruentus, H. Sch. 56 eurynus, Say 55 pallens, Dail. 62 pilosulus, H. Sch. 55, 62 pluto, Uhl. 56 5-spinosus, Say 56 recurvus,, H, Sch. 62 tarsatus, Fabr. 52 Eygus 286 irroratus, Say 286 Amblycephalus Curtisii, Fitch 278 Sayi, Fitch 280 Amblytylus, Fieb. 150 6-guttatus, Prov. 150 Amnestus pusiilus, Uhl. 49 Aumphiscepa, Germ. 217 Coquebertii, Kirb. 217 Anasa, Am. et Serv. 53 Andresii, Guér. 62 armigera, Say 62 dorsigéra, Dall. 62 lugens, Stal, 62 obliqua, Uhl1. 62 scorbutica, Fabr. 62 terminalis, Dall. 62 tristis, DeG. 63 Bmeurns, Curt. 168 inconstans, Uhl. 169 politus, Say 169 342 Anisoscelis albocinctus, Say 164 corculus, Say 64 declivis, Say 63 oppositus, Say 64 AMTHOCORIDÆ, S8 Anthocoris, Fall. 89 antevolens, White 92 melanicrus, Reut. 92 musculus (Reduvius) Say 89 pseudochinche, Fitch= Triphleps insidiosus. repertus, Uhl. 92 Whitei, Renier 92 Aphanus clavatus, Dall.= Plociomerus nodosus, 78 APHIUZÆ, 308 Aphis, Lin. 310 avenæ, Fabr. 317 brassicæ, Lin. 316 maidis, Fitch 317 mali, Fabr. 315 malifoliæ, Fitch 314 prunifoliæ, Fitch 315 ribis, Lin. 316 roseæ, Lin. 316 salieicola, Uhl. 314 Aphrophora, Germ. 254 lineata, Germ. 257 parallela, Say 225 quadrangularis, Say 256 quadrinotata, Say 256 spumaria, Germ. 257 Apiomerus crassipes, Fabr. 187 limitaris, Say 177 ARADIDÆ, 163 Aradus, Fabr. 164 abbas, Bergroth 336 acutus, Say 166 æqualis, Say 165 granulatus, Say 167 quadrilineatus, Say 166 rectus, Say 16 robustus, Uhl. 165 LE NATURALISTE CANADIEN Archasia, Stâl 230 Canadensis, Prov. 231 Arechimerus calcarator, Fabr. 63 lineatus, H. Sch. 63 Lunatus, Burm. 63 Arma grandis Dall. 29 modesta, Dall. 30 spinosa, Dall. 31 Arvelius albopunctatus, DeG. 52 Aspidiotus, Bouché. 326 conchiformis, Anct. 327 nerii, Bouché 326 promorum, Bouché 327 Asthenidea themnostethoides, Reut. 92 Athysanus, Burm. 281 Jenestratus, Fitch 289 obsoletus, Kirsch 281 plutonius, Uhl. 382 Aufeius impressicollis, Stâl 65 Aulacostethus simulans, Uhl. 24 Banasa, Stâl 45 calva, Say 46 dimidiata, Say 46 euchlora Stâl 46 Barce annulipes, Stàl 187 Belonochitres numerus 86 Belostoma, Latr. 197 dilatata, Say 198 4 grisea, Say 197 Belothrips, Hal. 334 acuminata, Hal. 334 Berytus muticus, Say 58 __ spinosus, Say 58 Blissus, Burm. 76 leucopterus, Say 76 Brachyrynehus, Lap. 167 granulatus, Say 167 Brochimena, Am. et Serv. 34 annulata, Fabr. 35 myops, Stàl 507 obscura, H. Sch. 50 TABLE ALPHABÉTIQUE Brochlmena, 4-punetata, Prov. 35 4-pustulata, Fabr. 35 Bruchomerpha, Newm. 252 oculata, Newm. 253 Bythoscopus, Germ. 287 clitellarius, Fitch 288 fenestratus, Fitch 289 pruni, Fitch 290 4-punctatus, Prov. 296 sanguinolentus, Prov. 296 siccifolius, Uhl. 296 £alocoris, Fieb. 113 bipunctatus, Fabr. 114 rapidus, Say (Capsus) 113 Campsoserocoris, Reut. 112 annulicornis, Reut. 112 Camptobrochis, Fieb. 115 grandis, Uhl. 116 nebulosus, Uhl. 116 Canthophorus, Muls. 27 cinctus, Beauv. 27 €apsus, Fabr. 128 ater, Fieb. 129 californicus, Stâl. 140 decolor, Fall. 148 externus, H. Sch. = Phytocoris scrupeus Jilicis, Lin. 130 Jlavomaculatus, Fabr. 147 flavonotatus, Prov. 120 goniphorus, Say 123° anulticolor, H. Sch = Calo- coris rapidus 4-vittatus, Say 122 robiniæ, Uhl= Lopidea conf. strigulatus, Walk. 120 tanaceti, H. Sch. 149 testudineus, Say 129 tetrastigma, H. Sch. = Phy- tocoris scrupeus verbasci, H. Sch. 155 343 Tapsus, viridis, Fairm, 121 vitripennis, Say 143 Lapys, Stâl 58 muticus, Say 58 Caramanotus cinnamopterus, Fieb, 131 Cardiostethus luridellus, Fieb. 92 Pergandei, Reut. 92 Carpilis, Stâl 78 ferruginea, Stâl 78 Carpocoris lynx, Fabr. 51 Carynotus, Fitch 245 mera, Say 246 picta, Prov. 246 Catorhinta guttula, Fabr. 62 mendica, Stàl 62 selector, Stäl 62 Texana, Stâl 62 Cephalelus &méricanus, Prov. 253 Cerapleptus americanus, Stâl 64 €erascopus, Heinck 186 errabundus, Say 186 CERCOPILE, 251 Cercopis lineata, Fabr. 258 obtusa, Say 259 parailela, Say 255 quadrangularis, Say 256 Ceresa, Am. et Serv. 234 brevicornis, Fitch 235 bubalus, Fabr. 235 diceros, Say 234 Jemoralis, Fairm. 237 semicrema, Say 235 subulata, Say 338 taurina, Fitch 338 Charagothicus venaticus, Uhl. 125 Chariestérus antennator, Fabr. 61 mœæstus, H. Sch. 61 €Chelinidea, Uhl. 54 vittigera, Uhl. 55 Chermes laricifoliæ, Fitch 321 pinifoliæ, Fitch 321 44— Juin, 1890. 544 LE NATURALIS CANADIETEN Cherothrips, Hal. 331 longipennis, Hal. 332 manicata, Hal. 331 Chlamidatus, Curt. 137 luctuosus, Prov. 137 Chlorochroa congrua, Uhl]. 51 ligata, Say 51 Sayi, Stàl 51 Uhleri, Stâl 51 Cicada, Lin. 209 Canadensis, Prov. 213 costalis, Fabr. 265 lineata, Lin. 258 pruinosa, Say 211 rimosa, Say 214 rosæ, Lin. 299 septemdecim, Lin. 212 spumaria, Lin. 257 undulata, Fabr. 265 viridis, Lin. 268 CICADIDÆ, 203 Cicadula, Zetterst. 287 6-notata, Fall. 287 ferus, Lin. 175 filicis, Lin. 130 personatus, Lin. 184 tnistis, DeG. 53 imex, Lin. 170 albipes, Fabr. 43 altopunctatus, DeG. 52 bifasciatus, Fabr. 131 carnifez, Fabr. 44 eustator, Fabr. 42 ferus, Lin. 175 filicis, Lin. 130 aladiator, Fabr. 52 lectularius, Lin. 170 lugens, Fabr. 43 personalus, Lin. 184 pyrrhocerus. H. Sch. 35 rufocinctus, H. Sch. 51 tristis, DeG. 53 CIMICIDÆ, 169 Cistela Signoretii, Guér. 88 £ixius, Latr. 221 stigmatus, Say 222 £lastoptera, Germ. 259 obtusa, Say 259 pini, Fitch 26 Proteus, Fitch 260 Saint-Cyri, Prov. 260 COCCIDÆ, 325 Coccobayphes, Uhl 118 sanguinarius, Uhl. 118 Cœnus, Dall. 40 delius, Say 40 punclalissimus, Vall. 40 tarsalis, Dall. 40 Colcothrips, Hal. 334 fasciata, Lin. 334 vittata, Hal. 334 Collaria, Prov. 101 Meilleurii, Prov. 102 COREIDAE, 52 Coreocoris, Hahn 61 Coreomelas unicolor, Ril. 19% Coreus alternatus, Say 63 Andresii, Guér. 62 armigera, Say 62 ealcarator, Fabr. 63 confiuentus, Say 63 diffusus, Say 61 gateator, Fabr. 63 lateralis, Say 60 ordinatus, Say 53 rugator, Fabr. 53 scorbutica, Fabr. 62 Corimelæna pulicaria, Dall. ZE unicolor, Dall. 19 Corinocoris distinctus, H. Sch. 63 Cerisa, Latr. 2012 alternata, Say 203 bivittata, Prov. 203 calva, Say 202 TABLE ALPHABÉTIQUE 345 Corisa trivittata, Prov. 203 Coriseus, Shrank 174 annulatus, Reut. 177 ferus, Lin. 176 inscriptus, Kirb. 176 Kalmi, Reut. 177 pallescens, Reut. 177 propinquus, Reut. 175 punctipes, Reut. 177 roseipennis, Reut. 177 rufusculus, Reut. 177 subcoleoptratus, Kirb. 175 vicarius, Reut. 175 Corixus, Fall. 59 borealis, Uhl. 60 lateratis, Signor. 60 lateralis, Say 60 punetiventris, Dall. 60 Corizus hyalinus, Fabr. 65 lateralis, Signor. 48 nigristernum, Sign. 65 sidæ, Fabr. 65 Corythuea, Stal 157 ciliata, Say 158 juglandis, Fitch 158 Cosmopepla, Stäl 44 carnifex, Fabr. 44 conspicillaris, Dall. 50 decorata, Hahn 50 Crinocerus acridioides, H. Sch. 63 tibialis, H. Sch. 63 Crophius Bohemani, Stâl. 87 Cymus castaneus, Am. et Serv. 49 Cyrtomenus mutabilis, Perty 49 Cyréosia, Fitch 237 fenestrata, Fitch 237 ornata, Prov. 240 trilineata, Say 239 vau, Say 238 Darbanus, Am. et Serv. 181 palliatus, Prov. 182 Darnis sinuata, Germ. 252 Dasycoris humilis, Uhl. 64 Delphax, Fabr. 223 bifasciata, Prov. 337 furcata, Prov. 225 unipunetata, Prov. 224 Deitocephalus, Boh. 277 chlamidatus, Prov. 339 citronellus, Prov. 279 Curtisui, Fitch 278 inimicus Say 278 Sayi, Fitch 280 superbus, Prov. 339 Diactor alatus, Burm. 63, 64 Diaspis Bouchei, Targ. Tozz. 326 Dicæreus euschistoides, Vall. 36 Dicyphus, Fieb. 139 californicus, Stâl 140 Dicdrocephala, Spin. 265 coccinea, Say 267 hieroglypnica, Say 267 mollipes, Say 266 Cryphula parallelogramma, Stâl 88 Biplodu;, Am. et Serv. 181 Cydnus bilineatus, Say 28 ligatus, Say 27 lugens, Fabr. 43 €ymus, Hahn 72 angustatus, Stâl 335 breviceps, Stâl 86 franciscanus, Stâl 74 luridus, Stäâl 87 tabidus, Stâl 72 luridus, Stâl 181 Diraphia, Latr. 306 sanguinea, Prov. 307 viridescers, Prov. 307 Edessa eruciata, Say 48 lateralis, Say 48 Emblethis, Fieb. 77 arenarius, Lin. (Cimex) 77 346 LE NATURALISTE CANADIEN Embolonia, Prov. 253 tricarinata, Prov. 254 Emesa, Fabr. 185 longipes, DeG. 186 Enchenopa, Am. et Serv. 228 binotata, Say 229 latipes, Say 229 Entilia, Germ. 231 carinata, Germ. 232 concava, Germ. 233 sinuata, Germ. 232 Eremocoris, Fieb. 80 ferus, Say (Pamera) 81 Eriosoma, Leach 319 mali, Blot 320 Erythroneura, Fitch 297 mali, Prov. 298 obliqua, Say rosæ, Lin. 299 vitifex, Fitch 340 vitis, Harr. 298 vulnerata, Fitch 299 Erytrichius sandarachatus, Say 86 fasciatus, Dall. 86 Eurygaster, Lap. 22 alternatus, Say 23 N'icoletanensis, Prov. 23 Euschistus, Dall. 35 crenator, Fabr. 50 fissilis, Uhl. 36 icterieus, Lin. 50 jugalis, Prov. 204 luridus, Dall. 36 servus, Say 50 tristigmus, Say 36 variolaris, Beauv. 50 Euthacta galeator, Fabr. 63 Evaeantha, Lepell. 269 orbitalis, Fitch 270 Evagoras, Burm. 182 marginata, Prov. 182 Eysarcoris carnifex, Hahn 44 decorata, Hahn 50 5-lineata, Say 223 Flata stigmata, Say 222 Fulgora sulcipes, Say 219 FULGORIDÆ, 215 Galgqupha atra, Am. et Serv. 19 Gargaphia, Stâl, 159 tiliæ, Walsh 159 Geocoris, Fall. 85 bullatus, Say (Saida) 85 decoratus, Uhl. 87 limbatus, Stâl, 87 pallens, Stäl, 87 piceus, Say 87 punctipes, Say 87 Seuderi, Stâl 87 uliginosus, Say 87 Gerris, Fabr. 193 nacaliculatus, Say 196 marginatus, Say 195 remigis, Say 195 rufoscutellatus, Latr. 195 Globiceps, Latr. 146 flayomaculatus, Fabr. 147 selectus, Fieb. 147 Gnatodus punctatus, Thunb. 301 Gonocerus apiealis, Dail. 62 dorsiger, Wesm. 62 dubius, Say 6L tristis, Dall. 53 Gyporna, Germ 269 Hullensis, Prov. 269 Quebecensis, Prov. 269 Halys annulatus, Fabr. 35 sacrata, Wolff 35 Harmostes, Burm. 60 fraterculus Say 61 perpunctatus, Dall. 64 reflexulus, Say 64 serratus, Fabr. 64 virescens, Dall. 64 Helicoptera, Am. et Serv. 219 septentrionalis, Prov. 220 vestita, Prov. 221 TABLE ALPHABÉTIQUE 347 Heliethrips, Hal. 321 hæmorrhoiïidalis, Bouché 331 Helochara, Fitch 267 bifida, Say 338 communis, Fitch 268 Helonotus, Uhl. 71 abbreviatus, Uhl 71 Hemiptycha sinuata, Burm. 232 Heræus, Stal 80 insignis, Uhl. 80 plebejus, Stàl 87 Holocostethus abbreviatus, Uhl. 51 Homæmus, Dall. 21 æneifrons, Say 21 bijugis, Uhl. 24 contors, Uhl, 24 exilis, Dall. 20 Hoplothrips, Am.et Serv. 330 aculeata, Fabr. 330 albipennis, Burm. 330 corticis, De Géer 330 Hyalimenus tarsatus, Fabr. 62 Hyaliodes, Reut. 142 vitripennis, Say 143 Hydrometra lineata, Lin. 193 HYDROMETRID/ÆE, 192 Hygrotrechus remigis, Stàl 195 Hymenareys, Am. et Serv. 39 æqualis, Say 51 œruginosa, Am et Serv. 40 nervosa, Say 40 perpunctata, Am. et Serv. 40 Hysteropterum, Am. et Serv. 218 semivitreum, Prov. 218 Idiocerus, Lewis 291 alternatus, Fitch 293 Duzeei, Prov. 292 novellus, Say 293 pallidus, Fiteh 291 subbifasciatus, Say 292 Idolocoris, Dougl. et Scott 140 agilis, Uh]. 141 famelicus, Uhl. 141 Ischnodemus, Fieb. 75 falicus, Say 75 Ischnerynehus, Fieb. 74 didymus, Zett. 74 Jadera hæmatoloma, H. Sch. 65 Jalysus, Stâl 58 spinosus, Say 58 Janthe, Stâl 231 expansa, Germ. 231 JASSIDÆ, 271 Jassus, Fabr. 285 acutus, Say 275 citronellus, Prov. 278, 283 . immistus, Say 274 inimicus, Say 178 irroratus, Say 286 melanogaster, Prov. 284 nervalus, Say 278 novellus, Say 293 6-punctatus, Prov. 278 subbifasciatus, 292 subcuprœus, Prov. 284 unicolor, Fitch 286 verticis, Say 292 Labops, Burm. 135 hesperius, Uhl, 135 Lachnus, Hartis 318 laniger, Fabr. 319 laricifoliæ, Fitch 319 Leptocoris trivittatus, Say 75 hœmatoloma, H. Sch. 65 Leptoscelis obscura, Dall. 64 Leptocorisa tipuloides, DeG. 63 Leptoslossus corculus, Say 64 oppositus, Say 64 phyilopus, Lin. 64 zonatus, Dall. 64 Leptopterna, Fieb. 104 dolabrata, Lin. (Cimex) 104 Leptostyia, Stâl 158 oblonga, Say 159 348 LE NATURALISTE CANADIEN Leptoypha, Stäl 160 Lygæus Zeucopterus, Say =Blissus 75 mutica, Say 160 lineatus, Fabr. 122 Limothrips, Hal. 332 5-spinosus, Say 56 denticornis, Hal. 332 reclivatus, Say 86 . physapus, Kirb. 332 sidæ, Fabr. 65 Limnobates, Burm. 193 _ trivittatus, Say 65 lineata, Say 193 truculentus, Stâl 86 stagnorum, Lin. 193 turcicus, Fabr. 70 Limnoporus rufoscutellatus, Stäl 195 vicinus, Dall. 69 Limnotrechus marginatus, Stàl195 LYGÆIBÆ, 65 canalicuatus, Stâl 196 Lygus, Hahn 118 Lioderma, Uhl. 41 Belfragei, Reut. 120 ligata, Say 41 brunneus, Prov. 127 Livia, Latr. 307 contaminatus, Fall. 121 bifasciata, Prov. 308 dorsalis, Prov. 138, 153 saltatrix, Prov. 307 flavonotatus, Prov. 120 Lopidea, Uhl. 106 fuscosus, Prov. 153 confluens, Say (Capsus) 106 invitus, Say 121 Lopomorphus dolabratus, Dougl. = pratensis, Lin (Capsus, 119 Leptopterna dolabr. Lopus chrysanthemi, Hahn 148 Macrocoleus, Fieb. 149 Loxa flavicollis, Drur. 51 coagulatus, Fieb. 150 virescens, Am. et Serv. 51 Macroporus repetitus, Uhl. 49 Lyctocoris americanus, Dall. 92 Malacocoris, Fieb. 143 domesticus, Schill. 92 Provancheri, Burque 144 Fitch, Reut 92 Macropsis clitellarius, Prov. 289 Lygirocoris, Stâl 79 Mecidea longula, Stâl 50 constricta, Say (Pamera) 19 Megalonotus unus, Say 88 sylvestris, Lin. 87 Megalotomus spurius, Stâl 56 Lygæus, Fabr. 89 Melanochila lugens, H. Sch. 43 admirabilis, Uhl. 86 Melanocoryphus admirablis, Uhl. 86 bistriangularis, Say 69 bicrucis, Say 86 costalis, H. Sch. 86 facetus, Say 86 crassimanus, Fabr—= Œdancala mimulus, Stàl 86 13 obscuripennis, Stâl 86 didymus, Zett.—Ischnorynchus pusio, Stâl 86 74 Melanæœthus elongatus, Uhl. 49 eurynus, Say 55 Melanolestes, Stâl 183 falicus, Say=lIschnodemus 75 abdominalis, H. Sch. 183 geminatus, Say = Ischnodemus picipes, H. Sch. 183 Kalmui, Stâl 86 Melanostoma sulcifrons, Stâl 50 leprosus, Fabr. 64 TABLE ALPHABÉTIQUE 349 Melancthrips, Hal. 334 Mormidea, sordidula, Stäl 50 obesa, Hal. 331 Mozena lineolata, H. Sch. 63 MEMBSRACIDÆ 225 obtusa, Uhl. 63 Membracis, Fabr. 228 lunata, Burm. 63 ampelopsidis, Harr. 243 Murgantia histrionica, Hahn. 51 concava, Say 245 Myodocha serripes, 87 Festina, Say 237 tipuloides, Latr. 63 goniphora, Say 237 Mytilaspis, Targ.-Tozz. 327 inornata, Say 248 pomicorticis, Ril. 327 marmorata, Say 247 pomoruim, Bouché 327 mera, Say 246 Myzoxylus mali, Blot 320 Mexicana, Guér. 248 semicrema, Say 235 Nabicula subcoleoptrata, Kirb. 175 sinuata, Fabr. 232 NABIDÆ, 173 trilineata, Say 239 Nabidea coracina, Uhl. = Collaria vau, Say 238 Meill. Menecles incertus, Say 51 Nabis Canadensis, Prov. 175 Merocoris distinctus, Dall. 63 ferus, Fieb. 176 Metapodius femoratus, Fabr. 64 vicarius, Reut. 175 granulosus, Dall. 64 Neides trispinosus, Say 58 terminalis, Dall. 64 Neottiglossa, Kirb. 28 Thomasii, Uhl. 64 undata, Say 59 thoracicus, Dall. 63 Neurocsipus, Reut. 111 Microporus obliquus, Uhl. 49 inops, Uhl. 110 Miropotus testudinatus, Uhl. 49 nubilus, Say (Capsus) 111 Micropus falicus, Signor. = Ischno-Notenecta, Lin. 200 demus irrorata, Uhl. 200 leucopterus, Sign = Blissus leuc. undulata, Say. 201 Milyas unctus, Fabr. 187 NOTONECTIDÆ, 200 Mineius strigipes, H. Sch. 43 Nysius, Dall. 70 Miris, Fabr. 103 angustatus, Uhl. 86 abbreviatus, Wolff = Leptoterna californieus, Uhl. 86 dolabrata Groenlandicus, Zett. 70 affinis, Reut. 103 Saini-Cyri Prov.— Groenland. Belangeri Prov.=Leptopt. dol. instabilis, Uhl. 103 Ochrostomus lineola, Dall, 86 vicinus, Prov. 103 pyrropterus, Stàl 86 viridis, Prov.—Trigonotylus ru-Odontoscelis puii:arius, Germ. 20 ficornis unicolor, Germ. 19 Monalocoris, Dahlb. 129 Odontothrips, Hal. 332 filicis, Lin. 139 ilicis, Hal. 332 Morgas inconspicuus, H. Sch. 62 phalerata, Hal. 332, Mormidea, Am. st Serv. 43 Œbalus puguax, Fabr. 50 lugens, Fabr. 43 350 Œdancala, Am. et Serv. 72 crassimana, Fabr. 7 3 Cubana, Stâl 87 Oliarius, Stâl 222 cinnamomeus, Prov. 223 5-lineatus, Say 223 Oncerotrachelus acuminatus,Say 187 Oucopeltus gutta, H. Sch. 86 varicolor, Fabr. 86 Oncotyius, Fieb. 147 decolor, Fall. 148 puichellus, Reut. 148 punetipes, Reut. 149 tanaceti, Fieb. 149 Ophiderma, Fairm. 247 inornata, Say 248 marmorata, Say 247 Opsicætus, Klug. 183 personatus, Lin. 184 Orsillus scolopax, Say 86 Orthocephalus, Fieb. 136 saltator, Hahn 136 Orthops, Fieb, 124 scutellatus, Uhl. 124 Orthotylus, Fieb. 138 dorsalis, Prov. 138 Otiocerus Coquebertii. Kirb. 217 Oxyearenus, Fieb. 74 disconotus, Say 75 Ozuphora picturata, Uh]. 87 Pachycoris exilis, H. Sch. 21 Fabricii, Lin. 24 Pachylis gigas, Burm. 63 Pamera, Say 82 bacalis, Dall. 83 bilobata, Say 82 curvipes, Stàl 87 dorsalis, Say = Œdanc. crassim. fallax, Say = Trapezonatus longula, Dall. 87 nitidicollis, Stàl 87 QU CR (PEL ee à LE NATURALISTE CANADIEN Famera parvula, Dall. S7 scutellatus, Dall. 83 seto: a, Stâl 87 vicinus, Dall. 83 Pamerocoris, Uhl. 126 anthocoroides, Uhl. 127 brunneus, Prov. 127 Pargæus, Stâl 28 bilineatus, Say 28 piceatus, Stâl 49 Parthenieus, Reut. 145 psallicdes, Reut. 146 Paryphes rufoscutellatus, Gray 62 Pediopsis, Burm. 293 basalis, V. Duzee 395 flavesceus, Prov. 295 insignis, V. Duzee 295 viridis, Fitch 294 Pemphigus, Hartio 320 alni, Prov. 320 Pentatoma æqualis, Say 51 augur, Say 20 calceata, Say 42 calva, Say 46 carnifex, Kirb. 44 cincta. Beauv, 27 custator, H. Sch. 42 cynica, Say 29 decorata, H. Sch. 50 delia, Say 40 exapta, Say 33 gamma, Say 43 granulosa, Uh1. 51 incerta, Say 51 ligata, Say 41, 51 lugens, H. Sch. 43 marginalis, Walk 41, 51 nervosa, Say 40 orthocanta, Beau v. 50 pilipes, Dall. 51 pulchella, Westw. 49 punctipes, Beauv. 43, 50 TABLE ALPHABÉTIQUE Pentatoma rubrofusea, Beauv. 50 rugulosa, Say 51 semivittata, Say 51 serva, Say 20 tenebrosa, Say 50 trilineata, Kirb. 39 tristigma, Say 36 undata, Say 39 variegata, Kirb. 33 variolaris, Beauv. 50 viridis, Beau v. 51 PENTATOMIDÆ 24 Penthimia, Germ. 270 picta, Prov. 270 Peribalus modestus, Uhl. 51 Perillus, Stal 32 circumeincetus, Stàl 32 claudus, Say 49 coufluens, H. Sch. 49 exaptus, Say 33 marginatus, Prov. 32 splendidus, Uhl. 49. Philænus, Stâl 257 albiceps, Prov. 258 lineatus, Lin. 258 spumarius, Lin. 257 Phimodera torpida, Walsh 24 Philenor Belfragei, Uh]. 57 Phlegyos annulicrus, Stâl 87 Phiæothrips, Hal. 330 annulicornis, Hal. 331 coriacea, Hal, 330 Phygadicus Behrensii, Uhl. 88 Phylioxera, Fonsce. 321 cariæfoliæ, Fitch 324 quercus, Fonsc. 324 vastatrix, 323 Phymata, Latr. 162 erosa, Am. et Serv. 162 Wolffii, Stâl 162 PHYMATIDÆ 161 Physoplia, Am. et Serv. 249 crassicornis, Am. et Serv, 249. 351 Physopus ater, DeG. 333 atratus, Hal. 333 cynorrhodi, Mull. 333 obscurus, Mull. 332 ulmifoliorum, Hal. 332 Phystochila, Fieb. 160 pl:xa, Say 160 PHYTOCORIDÆ 92 Phytocoris, Fall. 107 colon, Say (Capsus) 108 contaminatus, Fall. 121 dolabratus, H. Sch = Leptop- terna eximius Reut. 109 Jfilicis, Fall. 130 Jlavomaculatus, Burm. 147 inops, Uhl, 110 pallidicornis, Reut. 108 scrupeus, Say (Capsus) 108 Piezostethus californicus, Reut. 92 Pilophorus, Hahn 131 bifasciatus, Fabr. 131 Plagiognâthus, Fabr. 153 fuscosus, Prov. 153 obscurus, Uh1. 153 rubricans, Prov. 154 Platycotis, 250 nigromaculata, Prov. 251 4-vittata, Say 250 Platygaster, Schill. 205 pacificus, Prov. 205 Platimetopius, Burm. 274 acutus, Say 275 Magdalensis, Prov. 275 Plociomera diffusa, Uhl. 87 fuscicornis, Stàl 87 minima, Guér. 87 puberula, Stâl 87 Plociomerns, Say 77 nodosus, Say (Ptochiomera) 77 Servillei, Guér=Pamera bilobata Ploiaria errabunda, Say 186 longipennis, Say 186 92 LE NATURALI O9 Podisus, IH. Sch. 29 bracteatus, Fitch 30 cynicus, Say 29 pallens, Stâl 49 spinosus, Dall. 31 Podops dubius, Beauv. 24 Pœcilocapsus, Reut. 122 affinis, Reut. 123 goniphorns, Say 123 lineatus, Fabr. 122 marginalis, Reut. 123 Pœeiloscitus, Reut. 127 basalis, Reut. 128 sericeus. Uhl. 127 Polygefypta, Burm. 240 dorsalis, Burm. 241 Polymerus flovomaculatus, Kol. 147. Prionosema, Uhl. 204 podopivides, Uhl. 50 villosum, Prov. 204 Prizogaster albonotatus, Am. et Serv. 63 Proconia, Lepell, 264 costalis, Fabr. 265 undata, Fabr. 265 Prooxys punetulatus, Beauv. 50 Protenor Belfragei, Hagl. 63 Psallus, Fieb. 152 delicatus, Uh!. 152 guttulosus, Reut. 153 Psytla, Geofir. 303 cratæoi, Shrank 306 ochracea, Prov. 305 4-Tineata, Fitch 305 PSYLLIDÆ 302 Pterotmetus, Am. et Serv. 84 Canadensis, Prov. 84 Pthia picta, Drury 64 Publitia, Stâl 245 concava, Say 245 Pyepopterma, Fieb. 114 amœærna, Prov. 114 Pygolampis sericea, Say 187 STE CANADIEN Ranatra, Fabr. 198 fusca, Beauv. 199 REDUVIIDÆ, 177 Reduvius acuminatus, Say 187 cinctus, Fabr. 187 crassipes, Fabr. 187 diadema, Fabr. 189 linitaris, Say 187 personatus, Lin. 184 raplatorius, Say 180 Resthenia, Spin. 105 insignis, Say (Capsus) 106 insitiva, Say 196 Rhacognathus, Kieb. 33 amerieanus, Stàl 34 KRhopaïotonus aier, Fieb. 120 rubronataubus, Prov. 125 Rhopatus truncatus, Fieb. 65 Elyparochromus punclatus, Prov.=— Ischnodemus falieus, 75 borealtis, Dall. = Eremocoris ferus ochroceras, Stâl.= Pam. bilobata seutlellatus, Dall. = Pamera bilob Rhytidolomia Belfragei, Stâl 51 Sagotylus confluentus, Say 63 Salda, Fabr. 188 livata, Say 189 littoralis, Lim. 191 Jugubris, Say 19L major, Prov. 190 obsenra, Prov. 190 varieqatn, Prov. 189 SALDIDÆ 187 Seicdopterus, Am. et Serv. 191 Bonchervillei, Prov. 192 Scolopocerus secundarius, Uh1, 64 Seoiops, Germ. 219 sulcipes, Say 219 Scophoidens, Uhl. 276 auronitens, Prov. 277 immistus, Say 276 = Seutellera œneifrons, Say 21 unicricr, Beauv. 19 SCUTELLERIDÆ 19 Sehirus atbonotatns, Dall. 27 Selecnoccphalns, Germ. 280 placidus, Prov. 280 Sephira limbata, Stäl 61 Sericothrips, Hal. 331 staphylinus, Hal. 33 Serin-tha hæmatoloma Dall. 65 Sinea, Am. et Serv. 180 diadema, Fabr. 180 TABLE ALPHABÉTIQUE 353 TEREBRANTIA, 331 Teiraphleps, Fieb. 90 Canadensis, Prov. 90 Tetrarhinus, Prov. 56 Quebecensis, Prov. 57 Tettigonia, Geoftr. 262 hierogtyphica, Say 267 mollipes, Say 266 orbilatis, Witch. 270 Quebecensis, Prov. 269 similis, Walk. 268 viridis, Fabr. 263 multisptnosa, Am. etServ. 180 TETTIGONIDÆ 260 Spartocera cinnamomea, Hahn. 61 Teiyra helopioides, Wolff 19 subfulvus, Westw. 61 Sphyrocoris obliquus, Germ. 24 Stachiocnemus ap'calis, Dall. 63 Stenarops, Uhl. 133 chloris, Uhl. 134 malinus, Uhl. 134 Thamnetettéix, Boh. 283 citronellus, Prov. 283 cliteliarius, Say 284 decipiens, Prov. 285 mejianogaster, Prov. 284 subcupræus, Prov. 284 Stenolemus spiniventris, Sign. 187 Thelia. Am. et Serv. 241 Stictocephaia, Stàl 236 festina, Say 237 inermis, Fabr. 237 Stiphrosoma, Fieb. 131 stygicus, Say 132 Stiretrus anchorago, Fabr. 49 fimbriatus, Dall. 49 Syromaster fraterculus, Say GL Systratietus, Dougl. et Scott 125 venaticus, Uhl. 125 Tænicthrips, Hal. 333 brevicornis, Hal. 333 decora, Hal. 333 dispar, Hal. 333 primulæ, Hal. 23 Telamona, ‘Fitch 242 fasciata, Fitch 244 reclivata, Fitch 244 scalaris, Fairm. 243 tristis, Fitch 243 Tempyra biguttata, Stâl 87 bimaculata, Fabr. 242 exparsa, Germ. 231 tuiea. Walsh 237 univittata, Harr. 241 Thrips, Lin. 333 corymbiferorum, Hal. 355 discolor, Hal. 33 fuscipennis, Hal. 333 grossulariæ, Hal. 333 physopus, Lin. 353 urticæ, Favr. 333 Thyanta, Stäl 12 custator, Fabr. 42 peïditor, Fabr. 51 rugulosa, Say 51 Thyreocoris, Shrauk 19 albipennis, Say 24 anthracina, Uhl. 24 cærulescenus, Stal 24 ciliata, Uhl. 24 cyanea, Uhl. 24 extensa, Uhl. 24 354 Thyreocoris Aisteroides, Say 19 lateralis, Fabr. 24 nitiduloides, Wolff 24 pulicarius, Germ. 21 unicolor, Beauv. 20 TINGITIDÆ 156 Tingis ciliata, Say 158 Jjuglandis, Fitch 158 mulica, Say 160 oblonga, Say 159 plexus, Say 160 Tmetothrips, Am. et Serv. 333 pallens, Hal. 334 subaptera, Hal. 334 Tollius curtulus, Stâl 62 Trachelomiris oculatas, Reut, 103 Tragopa, Germ.248 brunnea, Prov. 248 Trapezonotus, Fieb. 81 nebulosus, Fall. (Lyœus) 82 Triphleps, Fieb. 91 insidiosus, Say (Æeduvius) 91 tristicolor, White 92 Trichia, Reut. 132 punctulata, Reut,. 133 Tricopepla semivittata, Say 51 LE NATURALISTE CANADIEN Trigenotvylus, Fieb. 103 pulcher, Reut. 104 ruficornis, Fall, (Miris) 104 TUBULIFERA Trichocoris couformis, Uhl. 49 Tylospilus acutissimus, Stâl 49 Typhlocyba, Germ. 300 jocosa, Prov. 300 punctata, Thunb. 301 rosea, Prov. 300 unica, Prov. 340 Umbonia, Burm, 249 orozimbo, Fairm. 250 reclivata, Germ. 250 Xanthus auriculatus, Stâl 63 Zaïtha, Am. et Serv. 198 fluminea, Say 198 Zelus luridus, Stal 187 Zicrona cupræa, Dall. 49 exapta, Uh1. 33 marginella; Dall. 33 splendida, Uhl. 49. Zophæssa consocia, UhI. 24 porosa Grerm. 24 ERRATA ET CORRIGENDA. Les feuillets 41, 261, 263, 283, 285, 287, 289 et 991 devront être remplacés par les cartons que nous avoss livrés répondant aux mêmes pages. Légende de la pl. I, 3e ligne du bas, au lieu de Bonosa, lisez : Banasa. Page 16, ligne 14, ajoutez : jambes postérieures avec seulement 1, 2 ou 3 épines. LG. 1 & jambes postérieures avec une double rangée d’épines, ‘26, “91, au lieu de PENTATOMA, lisez : LIODERMA. L 9%, Cri « (5861) & (1561). 55h (CUNPEE Œ rouge LL jaune. “57, après la ligne &, ajoutez : difière du PRoTENORr, Haglund, par ses an- tennes ; dans le Protenor le jer article des antennes ne dépasse pas la tête, tandis que dans le Tetrarhinus le premier article des antennes dépasse la tête d'au moins la moitié de sa longueur. “58, ligne 6 du bas, au lieu de : Beritus, lisez : Berytus. SRE OC OU KO 0 & : punctipes, “ puncetiventris. Légende de la pl. II, ligne 3 du bas, au lieu de ZLeptoterna : lisez Leptopterna. Page 78, ligne 10 du bas, au lieu de : Corpilis lisez : Carpilis. & 100, “ 4, lisez comme suit : pouctuations obsolètes, à côtés sinués.....,.... 28. CHLAMIDATUS. Pronotum à côtés droits..........,............ 282 ORTHOTYLUS. 4 141, ligne 6, au lieu de fumelicas, lisez : famelicus & 181, “ ],après Sirea, ajoutez : Am. et Serv. 4 195 4 6,du bas, après Gerris, ajoutez : Fabr. “211 4 (1, au lieu de :es beaucoup plus communes, lisez : est beau- coup plus commune. “ #13, au lieu de : eanieularls, lisez : pruinosa. 9260 “ 1 du bas, au lieu de vartex b vertex. 6 74 4 91,au lieu de TyProcysA, lisez TypHcLocyBaA. &_ 99 & D (ts (0 «€ fig. 13. « fig. 16. 300 #13, après Typhlocyba, ajoutez : Germ. “# 300 “ cffacez la 3e ligne du bas. “301 “ après la ligne 20, ajoutez : Typhlocyba rosea, Prov — Nat. Can. IV, 378. “303, 805 et 307, le utre au haut de la page doit être Psyszines, au lieu de JASSIDES. “304, ligne 2e du bas, au lieu de recticeps, n. sp, lisez echracea, “ 305, “ Lère, lisez: Paylie ochracée, Psylla ochracea, Nat. Can. IV, 379. 506, 4 21, au lieu de 4-eormis, n. sp. lisez viridescens. 6, “ 93, lisez : 1, Diraphie verdâtre, Dyraphia viridescens, P10v Nat. Can. 1V. 37). “307, % 16, après Liv, ajoutez : Latr. RSS MO NE Pachnus, © (| Hartie: “ 818 “ dernière, au lieu de : Faune pâle, lisez : Fauve pâle. 20 pd 4 PART" ARR) WA rot #j F VAE A | VAR 1e ha VA mr) \ V9: ut “Las ay Me F Lu # A Ta ñ A. L'U0R 14 pin CACNE ati des, tn RES LS FH PACE À RATUA LD Fiat puit 4 ar ru “| in Ê g MARIO: 2 LE } pie En Kat) . l CIÉUE LA DUNES HUM di: PEL A 4 0e iitetett) x MA ul ARE LU Ft dnils nie) M} ; Vus L'AUNA Ï LAMPE TE MAIPNTS PCT DL 11e atrerinr QU REANT vrete KP LEBRUN LL RE) MT a ak 3 À av ana MR J'RNURSE . ? ' foWr ‘ tt ve #2 on vw RUE KR? Ho { + por +9 15 ÿ ar L'ETIO mi MALE E 1Y:8" 7 4 LS {44 LR À \ LÉGENDE DE LA PLANCHE Fig. 1.— Tête d’hémiptère : — 4 l’œil, — 8 B les antennes, © la joue, — p l’épistome, — E le labre ou lèvre supérieure, — F le bec de 4 arti- cles, GG xx soies représentant les mandibules et les mâchoires, 2.— Podisus spinosus, Dall. 3.— Thyreocoris pulicarius, Dall. 4.— Pentatoma juniperina, Lin. 5.— Jalysus spinosus, Say. 6.— Une tête de Supéricorne. 7.— Une tête d’Inféricorne. 8. — Pamera bioculata, Prov. 9,.— Un aile de Bicellule; C corie, — M membrane, — a endocorie ou clavus, — b mésocorie, — « exocorie,— d le coin, —e cellule interne ou grande cellule, — f cellule externe ou petite cellule. 10.— Perillus circumcinctus, Stâl — tête et prothorax. 11.— Hymenarcys nervosa, Say — tête et prothorax. 12.— Tête du Cœnus delius, Say. 13. — Antenne de Bonasa calva, Fabr. Les lignes en traits de caractères indiquent la longueur naturelle des insectes représentés. 2 "Août 1885. f “ * ER +4 A AY, ; < CP eGrEs Eee re © à $ SP scrrx ag: ? a | Li * L . UN = FR D: LEGENDE DE LA PLANCHE II. 1.— Acanthosoma cruciata, tue en lessous. 2.—Chelinidea vittiger, Uhl. 3.— Alydirs eurynus, très grossi. 4.— Corisus lateralis, Say. 5.—Elytre et antennes d’un Lygœus. f.— Antennes de Cyrius. 7.— Plociomerus nodosus, Say. 8.—Ischnorynchus didymus, Zett. 9.— Œdancala crassimana, Fabr. _10.—Blissus leucopterus, Say. 11.—Anthocoris musculus, Say. 12.— Geocoris bullatus, Say. E 4 13.—Elytre d'Anthocoris. UE 14.—Elytre de Triphleps. 15.—Collaria Mei!leurii, Prov. 16.— Leptoterna dolabrata, Lin. : 17.—Tôête de Miris. 18.—Tète de Culocoris. ‘ SSSR ES ï x DR Re hquile Cuisine oh ai En LÉ: Planche IT. {I V4 ps" 10— Mai 1886. ñ Fe 2 ce | LME pibrremmbs sumatest O LE as Het : | HN “ MAS As SAS BU ; AVE po D RATE pe à gi FiG. LEGENDE DE LA PLANCHE IV, 1.— Opsieætus personatus, Lin. 2,—Salda ligata, Say. 3.— Cerascopus errabundus, Say. 4.— Gerris rufoscutellatus, Latr. 5.— Belostoma grisea, Say. 6 — Zaitha fluminea, Say. 7.—Ranatra fusea, Beauv. 8.— Notonecta undulata, Say. 9, — Notonecta irrorata, Uhler. 10.— Corisa calva. Say. 11.—Elytre gauche de la Corisa alternata, Say. 12.—_ Eiytre gauche de la Corisa trivittata, Prov. 15.— Klytre gauche de la Corisa bivittata, Pro. AUEBEC ENG. CG. OT RAR D PEN D nee mn. ce D cn nm 9 UE 2 - en nc Sa nn —— LT E Culbis É ere A L + EST # rs , Lu ie Un He LL à à x LC] ‘ va LEE es 1 « np ,7 bios its à LE te à LÉGENDE DE LA PLANCHE V. 1. Cicada Canadensis IE VON ARR Eee cemcees cases D. 2.— Amphiscepa Coquebertii, Kirb Dee IOCOIO PS SULCIDES (SAVE 2c0ee dance vo emeneers re ce ee. 4 = Olianusslineatus, SAT Re aste LOL D —Delphariunipunctate, PTOVEE:S.... eee secrets 6.— Enchenopa binotata, Say. NII CATINALE, (OL 20260: creer 2e D CÉNESMNICET OS, DAS 22405 dés 0ee Dee anige se nneeee 002226 RO D etiabimaculatanl abri. AC DE E amonascular SR Aie tes + ml LT ee 11.—Aphrophora quadranqularis, Say... 12 Blasoprenz Proteus, FiUCh 242 ce 13.— Tettigonia 3-punctata, Prov..…......…. HR EE 14.— Selenophorus placidus, Prov.…....... 19,—Allygus irrorutus, Say... 16,1 0CEMUSMORTICIS SAR ee. ee... croient 17.—Aphis avenæ, Fabr..…......….. .....… ...... Lip lee PLANCHE V. vi TE au We NT , si Qu À ue mi 1 qu 1 di AO A AD Les LAN CR 4 PA AUS K el gel Re Lo | En ; : Ù au U M Aa Ho ii (RANETE HU BI EART h jt Lo | ji 14 du Be Es = LES = É ee En = EE _— De a j: RCA \ D 1 NUE Rte * Le ER D a = Se Set di Ait 40 Au Ni nee (us hf ir DUR Ÿ PERL ae SA HOUS 1) in Mn HE nt he 7 1 QU Vi 1 tu | ni “ 1 1 ie | US Ai nn 1 Mo ‘1 NAS ne L, ni ‘à 2 ee oi : "Fes af] ÿ ni TA n ul ( ( PANNE We (ni ni " Hs jo A nai it A i hi tt ol ot h 1f. on Mr = = Eee + = LE Es ee Re RC ES = = CRAN ET li Pa Rae A (2 (HA 1 4 il gi AU fr { DA a ae ii PAR \f HN d CAP fe A er l À fie ui AATTORES {ll 1 = — lu DURE AL ut “ À A (1 è NU “ 1} l HAUTES a ut 1 AR ARS a 7 | NES ou ou À Le 0 it or à Ni Pr) je je MUR , qu nu jui \ AIS à d an FN ê (Ni 1% PR L A a Eu À 00 OUR lp nl 2 U ne P. su Al A RU A | \ di ns | . " on U 0 (\ ‘ Lh ne Le dE Da a a tr . dl 1 dt ET 1 jt ei qi Vi ! Fou 4 V ; Cl nu de en ie A7 ur tt HuL EURE 1 AUX À fo ANUN ct ji at ue a un Won 1 Ua Don 1 Dh 41e nie L'un ne ik Ni ture ni 4 Du à QE fa j î os FAI M'AATE ( PP is PAS W Qui n $ L. AUS ni 14 1 ji FA] ! A: M Lo 110 NUE 208 Le (e on: du. ‘2 du ni A k he Ne que (4 Ve d ù . { cie su 14) 10 Ne ÿ DA d | Re p ni vi Le it at | na | J ie À ua qu Ar Vi . (4 k | : JA À 11 AR L A M ANA (Le 1 n ju DUT D. vi a di 0 : HE 1 1 cn A à Gite ja nt L VIA e ; l NOR PUR A LME pu NA 4 FU 118 ANNE es “el ni UE aie ne va 100 Le in Eu (10 A Jr 2 su jou tAEE 14e l US " is 0 Vi Ÿ 1 ti il we LU D HA pr nue 100 | na eu AI "1 4Fe1R0t Pit ur At D l 4 qi nu Lo ni 0 out Hr DU UE 11 AE { (a A Due ta qu 4 a { } \ ù *. 00 Vi LATE AIT RE UIE ENTAN M EE HR il ' do À qu Wat Me qi vin tt VEN AR ON COR a w ‘0 PNA D CL RENAN ne a on An 400 wi hi ju Ares % {) " in WU ou } JETTA AUS AL Lo re ni À | qi ne nn Fu : Je a tant À ! un. HU la, n pie “ aa ba d 0 Hi Au ur ; 1 1 Le ii 1 dl HU 7 on A eve ou nn. pu i 1 Li #rL ni x 1 ue 7 di | ni AL OMIS IN ï LIT OE hi k. 41 ad 1 où . ca ni A 1 : si | US Je û À Hu ot FALL EN il UNE wtra 10 M LUE HAL: HET OM LU AO LS & a LE fr -, LÉGENDE DE LA PLANCHE I. Fig. 1.— Tête d’hémiptère : — 4 l’œil, —8B B les antennes, c la joue, — p l’épistome, — E le labre ou lèvre supérieure, — Fr le bec de 4 arti- cles, GG x soies représentant les mandibules et les mâchoires. 2.— Podisus spinosus, Dall. 3.— Thyreocoris pulicarius, Dall. 4,— Pentatoma juniperina, Lin. 5.— Jalysus spinosus, Say. 6. — Une tête de Supéricorne. 7.— Une tête d’Inféricorne. 8. — Pamera bioculata, Prov. 9,— Un aile de Bicellule; C corie, — M membrane, — «a endocorie ou clavus, — b mésocorie, — c exocorie, — d le coin, —e cellule interne ou grande cellule, — f cellule externe ou petite cellule. 10.— Perillus cireumcinctus, Stàl — tête et prothorax. 11.— Hymenarcys nervosa, Say — tête et prothorax. 12.— Tête du Cœnus delius, Say. 13. — Antenne de Bonasa calva, Fabr. Les lignes en traits de caractères indiquent la longueur naturelle des insectes représentés. Pianche I. A AU LL SU 4} À \ ci QU Al 2AOUtUIBSSe + HÉNC EN < A sé À LT PR RE Nr: L RAT TE TL re Fa CA Dre | ni il 3 9088 00726 4864 HP TE