Illlllll III 3 204 4 106 363 9i Î9 Digitized by the Internet Archive in 2015 https://archive.org/details/plantesnouvelles1833mori r \ « ». ■* * % '* ■> D /S~ IVOIVELLES D’AMÉRIQUE STEFANO MORICAND Administrateur du Musée académique, membre de la Soc. de Physique et d’Hist. nat. de Genève, delà Soc. Helvét. desSc. nat., membre corresp. de l’Académie des Georgophilesde Florence, des Soc. minéralogiques de St-Pétersbourg et de celle de léna, de la Soc. Linn. de Lyon, de la Soc. Royale de Botan. de Ratisbonne , etc. ^AGENÈVE IMPRIMERIE DE JULES-G“« FICK RUE DES BELLES-FILLES, 40 1833—1846 -'jjuu- 'o. r ' w/L ^|T<. V¥-^î^. -d '^1 jll '7)1^ UB^A lif '.fr ^y.Tji 00i.T,yrA*lt‘*h'' ■: %f j^ft jlU-' IÉ> V ^ .—- ‘,a(v • s;: = ôSS>‘*Æt f - .j;' ' '^ ' - • «ÀlA J; -J ■ ■ ■!;■-: , -* - M Mm fi'jri ft ij^) l'i fl 7i **" . rJi ' » '. *♦ .'vîf A MOIVSIEdR GUSTAVE RUIVZE PROFESSEUR DE BOTANIQUE A L’UNIVERSITÉ DE LEIPZIG Monsieur, En vous priant d’agréer la dédicace de ce petit travail, comme un témoignage de ma franche et sincère amitié, permettez-moi de vous donner quelques informa- tions sur les vicissitudes qu’il a éprouvées. Possesseur d’une partie de l’herbier de M. Pavon, des plantes que (pielques- uns de mes amis et moi avons fait recueillir au Mexique par M. Berlandier, et recevant successivement toutes celles qu’a recueillies et continue à recueillir M. Blanchelà Bahia, je trouvais, en étudiant ces différentes collections, beaucoup d’espèces rares qui n’avaient jamais été figurées et d’autres absolument nouvelles; je consacrais mes loisirs de la campagne à décrire celles-ci et à dessiner les unes et les autres, et cela uniquement parce que j’y trouvais une occupation agréable. Cependant, un libraire de notre ville me suggéra l’idée de les publier, et M. Hey- land s’étant chargé de graver les planches, je me décidai à livrer mes dessins et mon travail, pensant que des plantes décrites avec exactitude et figurées fidèle- ment quoique sans luxe, pourraient toujours être de quelque utilité à la science. 11 fût donc convenu que cet ouvrage paraîtrait par livraisons de dix planches in-folio avec le texte en latin et sous le titre d’ Icônes plantarum rariorum, et, en effet, le premier fascicule parût en 1830, ou plutôt ne parût pas', car le libraire tomba IV en faillite au moment où il allait le mettre en vente ; cet incident arrêta la publica- tion et j’y renonçai entièrement. Plus tard, ayant fait l’acquisition des planches qui se trouvaient gravées, je pensai à les utiliser en les insérant successivement dans les mémoires de la Société de Phisique et d’histoire naturelle de Genève; mais ce mode entraînant pour moi des inconvénients, je me décidai à restreindre mon ouvrage aux seules espèces nouvelles, et à les publier à mes frais; comme je ne voulais y consacrer annuellement qu’une certaine somme les fascicules n’ont paru qu’à des intervalles inégaux et assez longs ; en voici les dates : Première livraison, planche 1 h G, 1833. Seconde liv. pl. 7 à 16, 1836. Troi- sième liv. pl. 17 à 26, 1837. Quatrième liv. pl. 27 à 38, 1838. Cinquième liv. pl. 59 à 50, 1839. Sixième liv. pl. 51 à 60, 1840. Septième liv. pl. 61 à 70, 1841. Huitième liv. pl. 71 à 84, 1844. Neuvième liv. pl. 85 à 100, 1846. Je n’attache pas beaucoup d'importance à la priorité pour des noms d’espèces, cependant, il convient d’y avoir égard ne fut-ce que pour mettre de l’ordre dans la nomenclature et éviter les doubles emplois ; c'est dans ce but que je vous indi- que les dates des livraisons; vous verrez par exemple, que j’avais publié en 1835, tab. 2, le Trifolium bejariense qui a été reproduit en 1840 sous le nom de T. ma- crocalix dans Hooker Icônes tab. 285; de mon côté j’aurai commis peut-être quelques fautes pareilles quoique j’aie supprimé un assez grand nombre de plan- ches déjà gravées sur cuivre parce qu’ayant tardé à les publier, j’ai reconnu que j’avais été prévenu par d’autres auteurs. Vous savez que, voué au commerce, je m’occupe de science seulement à mes heures de loisir, par goût et sans prétentions, que par conséquent j’ai quelques droits à l’indulgence; ce n’est pas la vôtre que je réclame, je la tiens pour ac- quise d’après l’amitié que vous me témoignez depuis longtemps; mais je sollicite celle des lecteurs qui pourront jeter les yeux sur ces lignes. Veuillez agréer. Monsieur, l'assurance de la haute considération de votre très- all'ertionné Stef.vno M0IUC.\ND. Genève, 3ü décembre eSA6. PLANTES NOUVELLES D’AJIÉRIQUE, Par Stefano MORICAND I . Capaifera hymenæfolia , T . I, C. foliolis uni-jugis dimidiatis falcatis obtuse acumiiiatis re- ticulato-venosis pellucido punctatis giaberrimis lucidis , panicu- lis folio brevioribus. Ilab. in insula Cuhœ uhi detexit clans j Ramond de laSagra. Descr. Les rameaux sont nombreux, noueux, recouverts d’une écorce blanchâtre. Les feuilles composées d’une seule paire de foboles sessiles à l’extrémité d’un pétiole plus court qidelles; ces folioles ont i8 à 24 lignes de long sur 8 ou 10 de large , partagées très-inégalement par la nervure ; le côté exté- rieur est large et arrondi à sa base, l’intériem' étroit; elles sont courbées en dedans , de manière que les pointes se croisent et ressemblent tout-à-fait par leur forme à celles de Vlljmenœa courbant j elles sont parfaitement glabres , luisantes , d’un vert 2 PLANTES NOUVELLES foncé, réticulées et parsemées de points transparens. Les fleurs sont disposées en panicules axillaires , plus courtes que les feuil- les. Le calice a les sépales glabres en dehors, tomenteux et blan- châtres en dedans. Les étamines au nombre de lo, plus lon- gues que les sépales. L’ovaire pédicellé, glabre et terminé par un style plus long que l’ovaire lui-même j le stigmate capité. Je n’ai pas vu les fruits. Explication de la Figure, a. Fleur grossie. 2. Trifolium bejariense, T. II. T. caille anguloso adscendente villosulo; foliolis obcordato- euneiformibus striatis denticulatis j stipulis latis nervosis ovali- bus mucronatis; capitulis longe pedunculatis , floribus pedicel- latis ; calycibus magnis , laciniis inæqualilms. 2 . superioribus latissimis coalitis olitusis apice tridentatis, lateralibus ovalibus acutis, inlima angustissima •, corolla vix calyce longiora, vexillo apice denticulato olitusissimo , alæ serratæ acutæ *, leguminibus inclusis o-spermis. liai), in Mexico circa Bejar iihi cletexit. D. Berlandie?'. Descr. Les racines sont flbreuses et chargées de quelques pe- tits tuliercules ovales, semblables à ceux que l’on rencontre sou- vent sur celles de plusieurs espèces de légumineuses herbacées. La tige (dans le seul échantillon que' je possède) n’a que six pouces de haut, elle est anguleuse, parsemée de quelques poils, surtout vers sa base. Les feuilles toutes alternes, pétiolées, les jiétioles à peu près de la longueur des folioles, un peu velus. Les folioles égales entre elles, obcordées, rétrécies en coin à leur d’amérique. 3 base, ccliancrées et dcnticulces à leur sommet , à nervures sail- lantes, qui les font paraître striées, glabres ou parsemées de quelques poils rares en dessous. Les stipules larges, ovales, ner- veuses , ciliées et mucronées. Les têtes de fleurs, portées sur de longs pédoncules sillonnés , sont composées d’une douzaine de fleurs, dont les pédicelles, de la longueur du calice, sont re- courbés en haut et chargés de poils blancs assez longs. Les cali- ces sont très-remarquables par leur forme, réticulés entre les nervures et ciliés: les deux sépales supérieurs sont fort larges, soudés jusque près de leur sommet, qui est obtus ettridenté; les trois autres sont libres jusque près de leur base, l’inférieur li- néabe, aigu, les deux latéraux ovales et pointus. La corolle persistante dépasse à peine le calice*, l’étendard est large, ovale, obtus , comme tronqué , et légèrement denticulé au sommet , nerveux ; les ailes sont plus courtes que l’étendard , rétrécies à leur base en onglet étroit , la lame anguleuse , falciforme, den- tée antérieurement ; la carène de moitié plus courte que les ai- les. Les étamines diadelphes 9-1 . Le légume inclus dans le ca- lice, oblong à 5 semences. Explication des Figures, a. Fleur grossie. — b. Calice. — c. Etendard. — d. Ailes. — e. Carène.—^. Le'gume enveloppé par les étamines. — g. Le même ouvert. Dalea trifoliolata, T. III. D. ramosa prostrata, ramis contortis villosis superne crassio- ribus, foliis unijugis cum impari ; foliolis ovato-oblongis acutis. PLANTES NOUVELLES 4 spicis solitariis cylindraceis terminalibus sessibbus densiflori- bus, calycibus villosissimis et bracteis brevioribus. Ilah. in Mexico. Descr. La tige est courte et un peu ligneuse à sa base. Les rameaux vont en s’épaississant vers le sommet, ils sont herba- cés , verdâtres , striés , longs de 6 à i o pouces , tortueux et re- dressés à leur partie supérieure , feuillés dans toute leur lon- gueur jusqu’à la base de l’épi et couverts de poils blancs ou- verts. Les feuilles sont trifoliolées ; le pétiole commun a 2 ou 3 lignes de long, il estmarginéj les folioles sont oblongues, poin- tues aux deux extrémités, d’un vert gai , glabres ou parsemées de quelques poils rares sur la face supérieure qui n’est point ponctuée , velues et marquées de quelques points en dessous , avec une nervure saillante , les latérales ont 2-3 lignes de long , et sont sessilcs, l’impaire est un peu plus longue et portée sur un pétiole d’une ligne de long. Les stipules petites et subulées. L’épi solitaire terminal, nullement pédonculé, épais et de 2 ou 3 pouces de long. Le calice 5-fide, à 10 cotes, très- velu à sa base et à ses bords 5 les dents longues , subulées , chargées de longs poils blancs qui les rendent plumeuses, l’inférieure un peu plus longue que les autres ; les glandes ne sont visibles qu’à la loupe et par transparence à une vive lumière. Les bractées sont larges , carénées , atténuées à leur sommet, ciliées , velues à leur extrémité, deux fois plus longues que le calice , dépourvues de glandes et caduques, La corolle jaune , l’étendard à peine aussi long que les dents du calice, les ailes deux fois plus longues que L’étendard, et de moitié plus courtes que la carène; l’on ne re- 5 d’amérique. marque aucune glande sur les pétales. Le légume est monosper- me, velu, antérieurement; le style très-long, filiforme, con- tourné, velu dans sa moitié inférieure, glabre dans le reste de sa longueur. La graine est d’une couleur olivâtre. Obs. Cette espèce est voisine du D. prostrata Ortg. mais en paraît bien distinguée par ses épis solitaires, sessiles et cylindri- ques et non ovales pédonculés et en corymbes , et par ses feuil- les constamment à 3 folioles, et non à 8 et 5. J’en possède des échantillons envoyés du Mexique par M. Ala- man, d’autres recueillis par M. Berlandier, dans la vallée de Tolucca , et j’en ai reçu un de M. Pavon, sous le nom de Dalea triphjlla, ined. que j’ai cru devoir modifier. 4. Dalea psoraleoides , T. IV. D. Suffruticosa , tota sericeo-villosa, caulibus strictis virga- tis, foliis trijugis, foliolis obovo-cuneatis mucronulatis , spicis terminalibus axillaribusque sessilibus ovatis cylindraceisve den- sifloribus, bracteis calyce sub æqualibus. Hab. in Mexico prope Cuernavaca. Florebat octobri. Descr. Les tiges sont droites, feuillées, blanchâtres, tomen- teuses,non tuberculées, paniculées vers leur sommet, et s’élè- vent à un ou deux pieds de hauteur. Les feuilles blanchâtres , tomenteuses comme les tiges , composées de trois paires de fo- lioles avec une impaire ; ces folioles sont soyeuses des deux co- tés , presque obtuses et mucronées à leur sommet , parsemées de 6 PLANTES NOUVELLES points translucides visibles à la loupe , elles ont environ 3 lignes de long , et le pétiole commun en a 1 8 . Les épis sessiles, les uns terminant les rameaux et les tiges sont cylincb-iques ; les autres aux aisselles des feuilles sont ova- les. Le ealiee est à 5 dents aiguës, dont l’inférieure est un peu ])lus longue que les autres et à i o côtes , glabre et luisant , les dents seulement velues à leurs bords. Les bractées sont velues, sétacées, élargies à leur base , pliées en deux et dépassent à peine la longueur du ealiee. La corolle est petite, l’étendard jaune, de moitié plus eourt que les ailes qui sont d’un rose pâle, ainsi que la carène, celle-ci un peu plus longue que les ailes ; il n’y a de glandes sur aucun des pétales ni sur le calice. Le légume est monosperme, inclus dans le ealiee, barbu à son sommet. Le style flexueux et plus long que le légume. Explication, a. La fleur grossie avec sa bractée. — b. Calice coupé dans sa longueur, pour laisser voir le légume, 5. Dalea macrostacuya , T. V. D. Gaule fruticoso erecto , foliis sub octo-jugis, fobolis obloa- gis obtusis mucronulatis subtus pubescentibus et puncta tis, spica terminali cylindrica elongata densa , calycibus glandulosis mar- gine interiori villosis , vexillo dorso barbato. Hab. innova Hispania. Descr. La tige est droite, ligneuse, glabre, rougeâtre, un peu tuberculée (peut-être l’échantillon que je décris et ligure d’amÉrique. 7 n^est-il qu’un rameau). Les feuilles alternes , le pétiole eom- mun long de deux pouees, pubescent et tubereuleux ; les folio- les, au nombre à peu près de l’y, pédicellées , oblongues ou ovales-oblongues , obtuses aux deux bouts, mucronées au som- met , glabres et sans veines en dessus ; plus pfdes , pubescentes et à nervure saillante à la surfaec inférieure, qui est en outre ponc- tuée par un grand nombre de glandes d’un rouge foncé ; ces fo- lioles ont 4 à 5 lignes de long sur i 1/2 à 2 de large. L’épi est terminal, très-dense, un peu pédonculé et long de 4 pouces; les fleurs imbriquées; les bractées larges, ovales, acuminées, glabres , carinées , glanduleuses en dessous , de la longueur du calice qu’elles embrassent à sa base. Le caliee est à 5 lobes acu- minés , sétaeés , glabre et luisant en dehors , chargé sur le bord intérieur et sur les dents de longs poils roussâtres, et entre les nervures , qui sont noires et au nombre de 10, de glandes sail- lantes, grosses et rougeâtres. La corolle paraît bleuâtre, du moins sur le sec. L’étendard dépasse de peu les dents du calice, il est barbu sur le dos, un peu au dessus de l’onglet et chargé à cette même place de glandes très-petites et fort nombreuses; les ailes, un peu plus longues que l’étendard , n’ont point de glandes , mais vers la base de leur limbe elles offrent entre leurs nervures de petites rides transversales ; la carène est plus longue que les ailes, et chargée à son sommet de deux petites glandes. Le légu- me est monosperme , pubescent ou tomenteux , et parsemé de glandes dans sa moitié supérieure. Le style velu, la graine brune. Expl. des Figures, a. Fleur grossie. — h. Bracte'e. — c. Etendard.— é?. Aile. — e. Carène.. —f. Légume. 8 PLANTES NOUVELLES Dalea diffusa, T. VI. D. glabra, ramosissima, ramulis filiformibus diffusis, floribus sparsis, peduncidis i-3 floris capillaribus , foliis 6-8 jugis, sum- mis imi-jugis, fobolis minutis oblongis obtusis inpunctatis. Hab. in nova llispania. Descr. Cette espèce, remarquable par son élégance et par la délicatesse de toutes ses parties, est entièrement glabre, sa tige est un peu ligneuse , les rameaux alternes ouverts , leurs ramifi- cations nombreuses, capillaires, diffuses, souvent dichotomes. Les feuilles de la tige et des premiers rameaux ont de 6 à 9 lignes de long, et sont composées de i3 à 17 folioles très-petites, ob- tuses à leurs deux bouts , et nullement ponctuées : ces folioles ont au plus I ligne de long sur i/3 de ligne de large. Les feuilles qui naissent à la base des dernières divisions des rameaux sont simplement trifoliées et sessiles. Les fleurs axillaires et termina- les sont dépourvues de bractées et portées sur de longs pédoncu- les capillaires. Ces pédoncules communs ont environ un pouce de long, et portent une à trois fleurs, soutenues par des pédicel- les plus courts que le calice. Celui-ci est conique à 5 dents ar- rondies très-obtuses, à 10 côtes entre lesquelles on remarque une série de glandes. L’étendard est très-court, jaunâtre, les ailes violettes et deux fois plus longues que le calice. Elle m’a été communiquée par M. Pavon. Explication, a. Fleur grossie. d’amérique. 9 Dalea pülciiella, T. VIL D. caille fruticoso, ramosissimo , erecto; ramis ramiilisqiie pubescentlbiis , tuberculatis ; foliis sub trijiigis , cincreo tomeii- tosis ; foliolis obovatis, obtusis , subliis glandulosis ; spicis tcrminalibiis , brevibus ; calycibus villosis. Ilab. circa St. Louis de Potosi. Floi^èbat decembri. La tige est ligneuse, les rameaux droits et les jeunes surtout tomenteux et cendi'és , ils sont tous couverts de glandes fort nombreuses, couleur de safran , qui les rendent rudes et rabo- teux. Les feuilles sont petites , alternes composées de deux ou trois paires de folioles , couvertes d’un duvet épais et serré , blanchâtre sur les jeunes , cendré dans les adultes. Les folioles sont obovées , cunéiformes à leur base , obtuses à leur sommet, un peu épaisses , souvent pliées en deux , à peine longues d’une ligne ; la surface inférieure est ponctuée par des glandes nom- breuses presque cachées par le duvet , la supérieure en est pri- vée. Le rachis y compris le pétiole a 2 ou 3 lignes de long, il est tomenteux et glanduleux comme les folioles. Les stipules sont subulées , également tomenteuses. Les fleurs sont ramas- sées en épis capités , qui terminent tous les rameaux , ils sont un peu pédonculés, et leur axe est lanugineux et n’a que deux lignes de long. Ces fleurs sont sessiles, roses, mélangées de blanc et de jaune. Les bractées sont larges , pliées , mucronées , extérieurement tomenteuses, pubescentes , velues intérieurement dans leur par- tie moyenne , et de la longueur du tube du calice. Celui-ci est 2 10 PLANTES NOUVELLES très-velu , à cinq dents linéaires subulées inégales , l’inférieure un peu plus longue que les autres ; l’intérieur est glabre , ex- cepté à la gorge qui est velue , il est chargé de quelques glandes rares et à peine apparentes. L’étendard est arrondi, orné à son sommet d’une glande oblongue , il est un peu plus long que les ailes , et la carène est deux fois plus longue que lui. Le légume est monosperme , trapézoïde , velu antérieurement ; le style long et filiforme. La graine ovale , arrondie , conoïde à la place de la radicule. Les cotylédons ovales, planes; la radicule droite, tournée en haut. Explication des Figures, a. Fleur grossie, — b. Bracle'e ouverte. — c. La même plie'e. — d. L’étendard. — e. Légume vu extérieurement.— y. Le même ouvert. — g. Graine. — h. Les cotylédons et la radicule. — i. Feuille un peu grossie et vue par dessous. Dalea alopecürus, T. VIII. D. Gaule erecto,. foliis sub 5, jugis-foliolis oblongo-ovali- bus, acutis , villosis , spicis terminalibus , cylindiicis , villo- sissimis , longissime pedunculatis;. calycibus eglandulosis. D. longipes. fl. Mexic. ic. ined. llab. in Mexico, in las Cordilieras de Guchilapa. La tige (ou peut-être les rameaux, car je ne possède pas le bas de la plante) est droite , et dans mes échantillons d’environ trois pieds de haut , herbacée, pileuse et striée. Les feuilles ont onze folioles , le pétiole commun est pileux , et de 3 pouces de long à peu près ; les folioles portées par des j)édicules très-courts sont oblongues, pointues aux deux bouts , velues , dépourvues D AMERIQUE. 11 de glandes, elles ont 8 à lo lignes de long sur i de large, l’im- paire est plus grande que les autres. Les stipules sont filifor- mes, di’oites, pileuses et longues de 4 à 5 lignes. LY‘pi supporté par un pédoncule terminal de plus d’un pied de longueur, est solitaire, cylindrique, obtus, très-dense, roux et velu, et a envi- ron trois pouces de longueur. Le calice est chargé de poils rous- sâtres, sans glandes, à 5 dents subulées, noirâtres, un peu plus longues que le tube , l’inférieure est un peu plus longue que les autres , toutes sont ornées de longs poils qui les font paraître plumeuses. Les bractées sont étroites, linéaires, acuminées et subulées à leur sommet , leur base est glabre, pellucide à ses bords, sans glandes, le reste est chargé de poils roux plumeux. L’étendard est à peine de la longueur des dents du calice, blanc avec un bord violet à sa partie inférieure; les ailes violettes, un peu plus longues que l’étendard ; la carène est aussi violette, plus longue que les ailes, mais dépassant à peine la dent cabci- nale inférieure. Les pétales sont tous privés de glandes. SiMABA BaHIEiNSIS, T. IX. S. fobis impari-pinnatis , tri-jugis, superioribus uni-jugis, simplicibusque ; foliobs obovato-cuneiformibus apice obtusissi- mis, mucrone obtuso apiculatis , margine revolutis , supra gla- briusculis , subtus petiolisque pubescentibus ; paniculis compo- sitis longitudine foliorum ; floribus glomeratis ; fructu muricato. liai), circa Bahiam^ uhi detexit amie . Blanchet. Les anciens rameaux sont recouverts d’une écorce grisâtre , gercée et cicatrisée par la chute des pétioles de l’année précé- 12 PLANTES NOUVELLES dente. Les jeunes rameaux sont anguleux , pubescens , l’épi- derme d’une couleur brun-rougeâtre se détache facilement, ils portent 5 ou 6 feuilles , et sont terminés par la panicule. Les feuilles sont assez rapprochées les unes des autres, les pétioles des inférieures ont 5 à 6 pouces de long, et 3 ou 4 paires de folioles, celles qui viennent après diminuent de longueur en se rap- prochant des fleurs et et n’ont que deux paires de foholes, puis sont seulement tiifoliolées, et les dernières sont quelque- fois simples, mais alors elles ont trois nervures qui indiquent la soudure des trois folioles. Les foholes sont opposées à peu près égales entre elles , cunéiformes à leur base , très-obtuses à leur sommet, qui est souvent comme tronqué et même émarginé, avec un petit mucrone calleux et obtus, elles ont 2 pouces à 2 p. 1/2 de long sur i5 à 20 lignes de large; les veines latérales au nombre de 5 ou 6 de chaque côté de la nervure , anastomosées près des bords qui sont un peu repliés en-dessous. La surface su- périeure est presque glabre , ce n’est qu’à la loupe que l’on y aperçoit quelques poils courts , rares , plus nombreux sur les nervures, l’inférieure est plus pâle, pubescente, veloutée. Les panicules sont terminales , à peine de la longueur des feuilles , composées, àrameaux ouverts et pubescens, les inférieurs sortant de l’aisselle d’une feuille, le plus souvent ternée ou simple, les autres munis à leur base seulement d’une petite stipule ovale ou linéaire , tonienteuse et caduque. Les fleurs sont ramassées au sommet des rameaux de la panicule, portées sur des pédoncules de moitié plus courts qu’elles, et tomenteux, ainsi que le calice qui est court et à 5 dents. Les pétales sont oljlongs, presque li- néaires, verdâtres, veloutés à leurs deux faces, un peu obtus, 5 13 d’amérique. ou 6 fois plus longs que le calice, c’est-à-dire qu’ils ont 5 lig. de long sur I lig. i/4 de large. Les étamines au nombre de lo, un peu plus courtes que la corolle, ont leurs anthères jaunes, ova- les, supportées par des filets glabres, implantés chacun sur le mibeu du dos d’une écaille linéaire très-velue , bidentée à son sonunet. Les ovaires au nombre de 5, portés par un gynophore columniforme et réunis en tête, sont couverts de longs poils roux, les styles distincts à leur exti’ême base sont réunis en un seul , fdiforme, plus long que les étamines, glabre dans la moitié su- périeure, et terminé par un stigmate punctiforme^ il doit bien y en avoir 5 , mais ils sont si peu développés qu’ils paraissent réunis en un seul. Le û uit ne présente qu’un seul carpelle, pro- bablement par l’avortement des 4 autres; il est ovoïde, de la grossem' d’une petite noix, coriace, tout couvert de pointes ob- tuses ou mammelons coniques très-serrés, comme celui du Gua- zuma uhnifolia^ monosperme *, les cotylédons planes de la forme de ceux du haricot; dans ceux que j’ai pu observer, et qui n’étaient pas parvenus à leur maturité, ils étaient desséchés de manière à ne pouvoir les figurer ni les décrire exactement. Nota. Cette espèce paraît avoir de grands rapports avec le S. tricliïlioides.^ St-Hil. Mais cette dernière a suivant l’auteur une panicule de i pieds et plus de longxieur, tandis que dans les nombreux et beaux échantillons que j’ai vus de ma plante, elles n’excèdent pas 5 pouces ; il en est de même des feuilles qui sont bien loin d’atteindre 12 à i8 pouces; mais un caractère plus précis est tiré de la forme de l’écaille staminifère ; dans le S. trichilioides elle est tronquée au sommet, et le filet de l’étamine 14 PLANTES NOUVELLES inséré près du sommet, et plus eourt qu’elle j dans le Bahiemis cette écaille est bidentée au sonmiet, le filet de l’étamine est in- séré vers le milieu de sa longueur, et est aussi long qu’elle. Brongniartia intermedia, T. X. B. foliolis 6-9 jugis cum impari , ovali-oblongis , utrinque obtusis, apice mucronatis, supra-glabris ; ramis peliolisque vil- loso-pubescentibus ; leguminibus stipitatis. Tlab. in montibits circa Mexico . Les rameaux sont ligneux, arrondis, striés et de couleur cen- drée, pubescens vers leur extrémité ainsi que les plus jeunes , par des poils mois et blanchâtres. Les feuilles alternes, de 4 pou- ces de long, en y comprenant le pétiole qui a trois lignes. Les folioles opposées, de 8 à g lignes de long sur 3 de large, glabres en dessus, pileuses en dessous sur la nervure médiane, obtuses aux deux bouts, mucronées au sommet, et portées sur des pétio- les velus, d’une ligne de longueur. Les fleurs sont axillaires, so- litaires ou géminées, pédonculées, le pédoncule est velu, long d^environ un pouce. Le calice est velu à 5 lolies, muni de deux bractées à sa base 5 les 3 lobes inférieurs sont allongés et profon- dément séparés, les 2 supérieurs soudés en un seul émarginé au sommet. Les étamines diadelpbes 9-1 de la longueur du calice. Je n’ai point vu la corolle qui manquait dans mes échantillons déjà en fruits. Le légume est pédonculé, cultriforme, droit, gla- bre, lisse, mucroné au sommet, de 3 pouces de long sur 9 lignes 15 d’amérique. de large; la suture séniinifère est chargée d’une aile étroite, les valves carinées revêtues intérieurement d’une substance spon- gieuse blanchâtre. Le pédoncule soit stipe du légume est entouré du calice et dü faisceau d’étamines desséchés. Les graines, au nombre de 4 à 6 dans chaque légume, sont ovales arrondies, lisses, luisantes et jaunâtres. Les cotylédons charnus, l’embryon droit, la radicule courte, conique, tournée vers le hyle. Cette espèce diffère du B. Vodalyrîoides . H. B. R. par ses rameaux et ses pétioles velus et non glabres , ses folioles plus nombreuses, glabres en dessus, et non velues des deux côtés, et j)ar ses légumes fortement stipités. Du B. mollis. IL B. K. par ses folioles plus nombreuses, très- obtuses, non pointues, glabres et non pubescentes en dessus, et par le duvet des petits rameaux blanchâtre et non brun. Enfin de toutes deux par son cahce très- velu et non glabre. Nota. Je n’ai vu de cette plante que des rameaux chargés de fruits, mais l’examen des légumes et des débris du calice et des étamines qui persistent en forme d’anneau autour de la base de ceux-ci, ainsi que les caractères de la graine ne me laissent aucun doute sur le genre y et d’après les différences que je viens de si- gnaler , elle paraît ne pouvoir se rapporter ni à l’une ni à l’autre des deux espèces décrites. Des graines détachées de ces échantillons ont fort bien levé chez M. Fontaine, l’un de nos plus habiles jardiniers-fleuristes; les pieds n’ont pas encore fleuri , mais ils sont vigoureux , et 16 PLANTES NOUVELLES font espérer que cette espèce, d’un genre encore fort rare, se ré- pandra bientôt dans les jardins. Obs. M. De Candolle, dans le Prodromus^ regarde le genre Brongniartia comme à peine distinct du Peraltea , et l’espèce que je viens de décrire me semble confirmer cette opinion, car elle a les légumes stipités des Brongniartia^ et la suture sémini- fère ailée des Peraltea ,• cette aile est bien moins apparente il est vrai que dans le Peraltea lupinoides , mais elle n’en existe pas moins, et dans le Peraltea oxjphjlla DG. à en juger d’après les fruits jeunes, les seuls que nous connaissions, elle paraît ne pas exister du tout. Explication DES FiGur.ES. o. Graine vue extérieurement. — b. La même ouverte pour montrer la radicule. Laplacea barbineryis, T. XI. L. foliis obovatis, glabris, nervo subtus apice barbato; caly- cibus glabris. Jlab. in Peruviaprope Guajaquil. Les rameaux sont glabres, revêtus d’une écorce un peu subé- reuse, les plus jeunes velus. Les feuilles alternes, sessiles, co- riaces, glabres, ovales ou obovées de i5 à i8 lignes de long sur 6 à 8 de large, très-entières, d’un vert foncé en dessus, la ner- vure médiane enfoncée et velue dans les plus jeunes, elles sont ferrugineuses en dessous, avec une nervure médiane épaisse, sail- lante et ornée vers le sommet de la feuille d’une touffe de poils jaunes, le reste de lafeuille est parfaitement glabre, point luisant. 17 d’amérique. mais paraît granuleux à la loupe ^ les veines sont à peine visibles sur les feuilles adultes, et eneore moins sur les jeunes. Les fleurs sont solitaires, axillaires, portées sur un pédoncule épais, incliné, et de moitié plus court que la feuille. Les sépales sont glabres , légèrement ciliés à leur bord supérieur, et ornés au sommet d’un pinceau de poils courts et jaunes, semblable a celui des feuilles, mais beaucoup plus petit. Je n’ai point vu les pétales ni les éta- mines. La capsule est velue , à 5 valves , à 5 loges ; les valves épaisses , ligneuses , triangulaires , lisses intérieurement , et de couleur de canelle, bi-mucronées au sommet, et déhiscentes jus- que vers le milieu de leur longueur. Les graines sont oblon- gues, glabres, lisses , prolongées supérieurement en aile , fixées au nombre de deux dans chaque loge à un axe columniforme central pentagone. Elle est voisine du L. spectalnlû^ïl. B. R. nov. gen. T. mais elle en est bien distincte par ses calices glabres et non soyeux, et par ses feuilles plus courtes , à nervure inférieure, barbue au sommet. Explication de la Figure, a. Graine. Ternstroejua Rüiziana, T. XII. T, foliis ovato-oblongis, gianduloso serratis, basi subauricu- latis, subamplexicaulibus; floribus solitariis , axillaribus. Hob. in Peruvia prope Guajaquil. Les rameaux sont anguleux , glabres ainsi que toutes les au- tres parties de la plante. Les feuilles alternes, sessiles, pointues, de 2 à 3 pouces de long sur i de large, veineuses et réticulées, 3 18 PLANTES NOUVELLES la nervure épaisse et très-saillante à la face inférieure , le limbe est dilaté à sa base, et surtout dans les supérieures , forme deux petites auricules qui embrassent en partie le rameau ^ de la base jusque vers le milieu de leur longueur elles sont très-entières , de là jusques au sommet elles sont dentées , les dents glandu- leuses arrondies. Les fleurs sont axillaires , solitaires , portées par un pédoncule épais , anguleux , de moitié plus court que la feuille. Le calice est environné à sa base par 4 bractées conca- ves, dont les 2 extérieures sont carénées sur le dos. IjCS 5 sépa- les sont soudés à leur base. Les pétales, aussi au nombre de 5, sont de même soudés en tube à leur base. Les étamines nom- breuses, le germe velu, le stigmate simple. Elle est voisine du T. punctata aubl. T. 228. Mais on= l’en distingue au premier abord par ses feuilles sessiles et non pé- tiolées, pointues et non obtuses, dentelées par des glandes dans leur moitié supérieure seulement, et non pas ponctuées et glan- duleuses dans tout leur contour. Explication des Figures, a. Fleur avec son calice vue posle'rieuremenl. — b. La corolle avec les e'iamines. — c. Une e'tainine grossie. — d. Estivation des bracte'es. — e. Estivation des sepales. Ternstroemia Pavoniana, T. XIII. T. foliis parvis, crassis, utrinque lœvibus, obovatis, obtusis, emarginatis, obsolète serrulatis; pedunculis solitariis. llab. in Veruvia. Les rameaux sont nombreux , opposés et souvent verticillés , anguleux par la décurrence des pétioles, recouverts par une écorce 19 d’amérique. cendrée et fendillée. Les feuilles sont nombreuses, de 8 à lo li- gnes de long, sur 5 à 'j lignes de large, supportées par de courts pétioles , épaisses, opaques et d’une consistance coriace , d’nne forme ovée on obovée, très-obtuses et plus ou moins émargi- néesà leur sommet^ les bords légèrement dentelés et repliés en dessous ; la face supérieure luisante réticulée par des veines pro- fondément enfoncées, l’inférieure lisse, presque sans veines ap- parentes, mais la nervure est épaisse et saillante. Les pétioles sont canaliculés en dessus, et ont à peine une ligne de long. Les fleurs sont axillaires , solitaires , portées par des pédoncu- les anguleux , courbés et épaissis au sommet , de la longueur des feuilles. Le calice est muni à sa base de deux bractées op- posées, ovales-lancéolées, carénées, pointues, denticulées à leurs bords, trois fois plus courtes que lui et caduques. Les sépales au nombre de 5 sont orbiculaires, concaves, coriaces, égaux en- tre eux, les deux extérieurs ciliés, frangés. Les pétales également au nombre de 5, sont soudés à leur base. Les étamines nom- breuses, environ loo, disposées sur plusieurs séries , attachées à l’extrême base des pétales , et trois fois plus courtes qiéeux^ les fllamens sont courts, réunis à leur base ; les anthères oblon- gues, aiguës-mucronées, immobiles, à 2 loges, s’ouvrant longi- tudinalement de chaque côté. Le stigmate simple et ohtus. Elle est voisine du T. ?neridionalislj'in. dont elle diffère par ses feuilles plus courtes, denticulées et non très-entières, forte- ment veinées en dessus, tandis que dans la plante de lânné elles sont privées de veines. Elle a aussi des rapports avec le T. carnosa Camb. Mais elle s’en distingue par ses feuilles lisses et non ponctuées et sca- 20 PLANTES NOUVELLES bres en dessous, par ses fleurs plus petites et par les sépales ex- térieurs, frangés ciliés, et non membraneux à leur bord. Note. J’ai comparé ma plante dans l’herbier de M. Runtb avec l’échantillon du T. meridionalis décrit par lui dans les Nov. Gen. et Sp. ; dans l’herbier de M. De Candolle avec son T. hrevipes auquel il rapporte avec doute le T. meridionalis de Mutis ; avec son T. peduncularis auquel il rapporte également avec doute le T . meridionalis de Swartz , et avec la figure du T. meridionalis de la flore inédite du Mexique qui est le T, lineata DG. Je l’ai aussi comparée avec le T. carnosa Cam- becèdes dans son propre herbier. Le T. pavoniana diflere de toutes ces espèces; elle pourrait peut-être se rapporter au T. quinquepartita R. Pav. Syst. i8o ; mais d’après la simple phrase des auteurs de la Flore du Pérou, il n’est pas possible de la reconnaître ; d^ ailleurs c’est de M. Pavon que j’ai reçu l’é- cbantillon que je décris, et sous le nom de T. pentapetala ce qui exprimerait le contraire de quinquepartita nom également faux, puisque les pétales sont soudées en godet à leur base; les étamines , quoique un peu plus ramassées devant le milieu des pétales, me paraissent en séries continues, et non en cinq pha- langes distinctes. Hibiscus Tampicensis, T. XIV. H. pilis stellatis undique asper ; caule paniculato , virgato , foliis bastatis , lanceolatis , argutc serratis ; raineis lanceolatis , liasi cordatis ; florilms axillaribus terminalibusque ; pedunculis petiolo mùlto longioribus ; fructibus pentagonis, angulis subala- tis bispidis. 21 d’amÉrique. liai, in Repiihlica Mejcicana, prope Tampico de las Tamau- lipas. ubi detexit D. Berlandier. Florehat aprili. La tige est herbacée, di oite ainsi que les rameaux, et connue ponctuée par des poils étoilés. Les feuilles caulinaircs longues de deux pouces et plus, sont étroites lancéolées, portées sur des pédoncules d’un pouce de long ; elles vont en diminuant de grandeur à mesure qu’elles sont plus élevées , et celles des der- niers rameaux n’ont qu’une ou deux lignes de long , et sont à peine pétiolées ; toutes sont couvertes de poils étoilés , courts et très-nombreux qui les rendent pubescentes , vertes en-dessus , plus pâles en-dessous avec des nervures saillantes : on remarque sur cette même face inférieure des poils trilides plus longs que les autres et épars sur le duvet de poils étoilés. Les fleurs sont axillaires, soütaires, petites, portées sm’ des pédoncules un peu bispides , plus courts que la feuille sm’ la tige , et plus longs qu’elle sur les rameaux. Le calice est quinquélide, à lobes égaux, pointus, un peu pubescens, ciüés à leurs bords par des poils plus longs ; l’involucelle est de moitié plus court que les sépales à 7 ou 9 foboles sétacées et pileuses. La corolle deux fois plus longue que le calice, d’un jaune de soufre, et les pétales bispi- des en dehors par des poils longs et trilides. Les styles glabres. Le fruit, composé de 5 capsules bivalves et monospermes, est de la grosseur d’un pois \ les angles sont presque ailés et ciliés par des poils longs, simples et diaphanes insérés chacun sur un petit tubercule. Les semences sont à côtes, gris fauve, et couvertes de très-petits points élevés qui les rendent rudes au toucher. 11 appartient à la section des Pentasperjicm DC. et a des 22 PLANTES NOUVELLES rapports avec l’II. pentaspermum Bert. in DC. Prodr. i , p.447?iï^^is il s’en distingue facilement par ses feuilles beaucoup ])lus étroites, et par les poils de la tige et des rameaux courts et étoilés, et non simples comme dans la plante de Bertero. Hibiscus Berlandierianus, T. XV. H . tomentosus ^ foliis cordatis , subrotundo angulatis , acu- minatis , reniote denticulatis ; involucello i o pbyllo , calyce breviore ; corollacalycem paulosuperante, capsula ovata, setosa. Ilab. cum prœcedente. Toute la plante est tomenteuse. La tige droite, ferme, épaisse et rameuse. Les feuilles grandes, de 6 pouces de long (je n’ai vu que les supérieures, dans le bas de la tige elles sont sans doute plus grandes encore), celles qui environnent les fleurs beaucoup jilus petites ; elles sont toutes arrondies et cordiformes à leur base, acuminées à leur sommet à 5 ou 7 nervures, un peu lobées, et chargées sur leurs bords de petites dents droites et écartées. La longueur des pétioles égale à peu près la moitié de celle de la famille. Les stipules sont petites, linéaires, subulées et droites. Les fleurs sont droites , axillaires , rapprochées au sonmiet de la tige ou des rameaux où elles forment une espèce de corymbe, dé- passant un peu les feuilles et portées sur des pédoncules épais. L’involucelle est composé de 10 folioles linéaires, pointues, à une seule nervure, et libres jusqu’à leur base. Le calice est semi quinquéfide à lobes pointus, épais, et à 5 nervures. La corolle est un peu plus longue que le calice , d’une couleur blanchâtre ou jaune sale, autant que l’on en peut juger sur les échantillons 23 d^amÉrique. desséchés ; les pétales sont épais , obtus , à sommet réfléclii , à 9 nervures, très-tomenteux en dehors, glabres en dedans, et d’en- viron 2 pouces de long. Les étamines de la longueur de la co- rolle. Les stigmates au nombre de 5, et d’un pourpre foncé. La capsule est ovale, jaunâtre, mucronée par la base persistante du style, tomenteuse et toute couverte en outre de poils longs, droits et piquans, elle est de la longueur du calice. Les graines nom- breuses dans chaque loge sont arrondies , glabres et noirâtres. Cette espèce appartient à la section des Abelmoschijs DC. et a beaucoup de rapports avee l’H. cljpeatum^ mais elle en est bien distinete par ses capsules ovales , point du tout tronquées au sommet. Explication de la Figure. Calice dont une partie est enleve'e pour laisser voir le fruit.. Hibiscus lavateroides , T. XVI. H. pilis stellatis totus conspersus ; foliis deltoideo-ovatis, acu- tis, basi truneatis, cordatisve, crenato dentatis; pedunculis fo- lîorum longitudine , supra medium articulatis \ involucellis i o pbyllis, spathulatis, ealyee dimidio brevioribus; corollis pilosis, capsulis ovatis. llah. cum prœcedente. La racine est perpendieulaire presque simple. La tige de i à 2 pieds , simple ou peu rameuse , chargée ainsi que toute la plante de poils étoilés qui la rendent rude autoueher. Les feuil- les sont distantes, portées sur des pétioles d’un à deux pouces de long, tantôt elles sont deltoïdes et pointues, tantôt ovales ou 21 PLANTES NOUVELLES plus ou moins arrondies , tronquées ou ëchancrées en coeur à leur hase, un peu plus longues que le pétiole à 5 ou 7 nervures, velues des deux côtés 5 à doubles dentelimes, les dents arrondies un j)eu mucronées. Les stipules petites, subulées, aculéiformes. Ijcs pédoncules sont axillaires , uniflores , dressés. Le calice se- iniquinquéfide, à lobes aigus , munis de trois nervures; l’invo- lucelle de 10 folioles très-dilatées au sommet, pointues, ouver- tes et réfléchies après la fleuraison. La corolle est de la grandeur de celle du Lai^atera punctata , une fois et demie plus longue que le calice, rose ou purpurine, parsemée extérieurement de j)oils étoilés. Les étamines sont de la longueur de la corolle; le style quinquéfide au sommet, pileux, les stigmates capités. La capsule est ovale, de la longueur du calice à 5 loges; chaque loge renferme cinq semences réniformes , brunes , recouvertes de longs poils laineux blanchâtres. Cette espèce appartient à la section des Bombicella DC. elle a tout-à-fait le port du Lavatera punctata et des affinités avec V Hibiscus hetulifolius. H. B. et K. Mais elle diffère de ce- lui-ci par sa corolle qui surpasse de beaucoup la longueur du calice, qui est pourprée ou rose, et non blanche, chargée de poils étoilés et non glabres; par ses capsules ovales et non globuleu- ses, et enfin par ses styles pileux et non glabres. Explication' des Figures, a. Section longitudinale de la corolle pour montrer la colonne des e'tainines — b. Pistil avec les 5 stigmates. — c. Graines. d’améhique. 25 SOLANCM POGOGENÜM. T. XVII. S. caule frutescente, ramis puberiilis gracilibus, foliis gemi- iiis altcro minore petiolatis ovato oblongis integerrimis mar- gine cibatis, floribiis axillaribus geminis parvis, calycibus post anthesiin valde accretis et uti pedunculi barba longa stipatis. Ilalf. in Brasilia J provincia Bahiensi , Blanchet exsic. N° 2110. Les rameaux sont alternes cylindriques, minces et pubes- cens. Les feuilles géminées ovales ou ovales-oblongues , acu- minées au sommet qui est très-aigu, très- entières , d’une con- sistance mince et membraneuse , presque glabres à leurs deux faces , finement ciliées sur leurs bords , soutenues par des pé- tioles pubescens quatre fois plus courts qu’elles ; les deux feuilles qui naissent ensemble sur l’un des côtés des rameaux sont fort inégales entre elles , l’une étant de moitié plus petite que l’autre : les plus grandes ont 5 pouces 1/2 de long com- pris le pétiole. Les fleurs naissent dans l’aisselle formée par les deux feuilles et un jeune rameau, elles sont petites, portées sur des pédoncules de 2 lignes de long. Le calice est quinquéfide, très-court, ouvert, à segmens pointus, hérissés de quelques poils ; il n’a pas plus d’une ligne de diamètre dans la fleur épanouie. La corolle a 6 lignes de diamètre, elle est profondé- ment découpée en 5 segmens ovales et pointus, glabres inté- rieurement et sur le dos, mais ornés en-dessous sur tout leui contour d’une bande de poils blancs très-apparens surtout dans le bouton oü ces poils dessinent 5 côtes velues. Les étamines, 4 26 PLANTES NOUVELLES beaucoup plus courtes que la corolle, ne sont point conniventes, l’anthère s’ouvre par deux fentes longitudinales et non par des pores, ce qui rapprocherait cette plante du fVitheringia ^ si ce genre doit être conservé. Le style est plus long que les étami- nes et terminé par un stigmate en tête. Après la chute de la corolle les pédoncules s’allongent de près d’un pouce , les cali- ces s’accroissent dans la même proportion, ils ont alors un pouce de longueur ; dans cet état ils se couvrent de longs poils blancs, laineux, transparens, très-abondans , particulièrement à la base du calice et sur tout le pédoncule. La baie enfermée dans le calice est ovale, arrondie, rouge (du moins elle le pa- raît d’après les échantillons desséchés) , hérissée principalement au sommet de poils analogues à ceux des calices, mais rouges avant la maturité. Les graines sont nombreuses, comprimées, un peu anguleuses, très-fortement chagrinées ou plutôt alvéo- lées, étant couvertes de petites excavations dont les bords for- ment une espèce de réseau saillant. SoLANÜM LUCIDUM. T. XVIII. s. caule fruticoso inermi, foliis geminis ovato-oblongis acu- minatis, glaberrimis, lucidis, altero minore; cymis axillaribus sessilibus. a. Foliis sub obovato-lanceolatis. Blanchet, exsic. 2694. p. Fohis elliptico lanceolatis, brevius petiolatis. Blanchet. N° 2179. Hab. in provincia Baliiensis. Les rameaux sont ligneux, cylindriques, revêtus d’une écorce 27 d’amérique. grise avec des lignes un peu saillantes provenant de la décur- rence des bords des pétioles, mais qui ne sont sensibles que sur les vieux; ils sont glabres ainsi que toutes les parties de la plante. Les feuilles géminées sont un peu obovées et portées sur des pétioles de 4 à 6 lignes dans la var. elliptiques avec des pétioles de 2 à 3 lignes dans la var. p- dans les deux variétés elles sont acuminées et rétrécies en eoin à leur base , très-en- tières, lisses et luisantes à leurs deux faees; la nervure médiane émet de chaque côté 5 ou 6 nervures secondaires, arquées et saillantes en-dessus et en-dessous. Ces feuilles ont 4 à 5 pouces de long, sur 2 1 à 27 lignes de large; la petite est moitié moins grande et de même forme que l’autre. Les fleurs naissent en petites cymes sessiles à l’aisselle des deux feuilles ; chaque cyme ou plutôt chaque fascicule est composé de 5 à 8 fleurs, blan- ches, petites, dont le pédicule a 3 lignes de long. Le cabce est à 5 dents très-courtes ; la corolle, beaucoup plus grande que le calice, a 6 lignes de diamètre; elle est partagée jusqu’à sa base en 5 découpures lancéolées pointues. Les anthères sont ovales, arrondies, attachées par leur base à des filets aussi longs qu’elles, et s’ouvrent latéralement et non par des pores au sommet. Le style qui dépasse les étamines est un peu épaissi et claviforme. Je n’ai pas vu le fruit. Cette espèce ressemble beaucoup au 5. nudum H. B. R. ; mais dans ce dernier les cymes sont pédon- culées et opposées aux feuilles. SoLANUM Manoelii. T. XIX. S. caule fruticoso aculeato tomeutoso , fohis alternis petio- latis sinuato répandis subacuminatis basi cordatis sepius inæ- 28 PLANTES NOUVELLES qualiter auriculatis subtus albido tomentosis, cymis panicu- latis infra axillaribus multifloris dichotomo ramosissimis. Ilab. in provincia Bahiensis. Blanchet exsic. N° iSg5. Les rameaux sont ligneux, arrondis, un peu flexueux, cou- verts dans leur partie supérieure d’un duvet blanchâtre , épais et floconneux, composé de poils étoilés sessiles, qui se détache facilement, et laisse à découvert dans le bas l’épiderme qui est noirâtre, rude au toucher et muni d’aiguillons rares comprimés droits, horisontaux. Les feuilles (adultes) sont glabres, lisses et d’un vert foncé en-dessus, blanches et tomenteuses en-dessous, portées sur des pétioles également tomenteux, longs d’un pouce et demi canaliculés en-dessus, inermes ou ne portant qu’un ou deux aiguillons. Le limbe varie beaucoup dans sa forme étant plus ou moins élargi à sa base qui est toujours plus ou moins échancrée à l’insertion du pétiole ; tantôt il est légèrement cor- diforme à côtés presque égaux et comme tronqués, tantôt il se prolonge en deux oreillettes arrondies et inégales, le sommet est toujours pointu et un peu acuminé, et les côtés offrent un ou deux larges sinus et autant d’angles arrondis et irréguliers. Les nervures et les veines sont imprimées à la face supérieure, et saillantes à l’inférieure oîi elles portent quelques aiguillons rares et qui souvent manquent entièrement. Dans mes échan- tillons, les plus grandes de ces feuilles ont 6 pouces de long sur 3 1/2 de large. Les panicules sont infra-axillaires, très-rameu- ses, dichotomes, tomenteuses comme les rameaux, et de la lon- gueur des feuilles. Les fleurs alternes sur les dernières ramifi- cations , portées sur des pédoncules particuliers de 6 à 8 lignes 29 d’amérique. de long, pendans ou recourbés après la fleuraison, sont de moi- tié plus petites que celles du S. tuberosum. Le calice est pro- fondément divisé en 5 segmens ovales, courts, micronés, to- menteux en-deliors, glabres en-dedans; il porte ({uelquefois, mais rarement, des aiguillons fort petits et peu nombreux. La corolle, 4 fois plus grande que le calice, a 9 lignes de diamètre ; elle est aussi tomenteuse extérieurement et glabre à l’intérieur ; elle paraît blanche du moins sur le sec. Les 5 anthères sont linéaires, glabres, égales entre elles, plus courtes que la corolle, s’ouvrent par deux pores au sommet, et sont portées sur des filets courts, mais bien apparens. Le style est glabre et plus long que les étamines. Je ne connais pas le fruit. Observ. Il a les plus grands rapports avec le S. panicula- tuni, mais les panicules sont latérales et point terminales comme on le dit de ce dernier qui ne m’est connu que par les descriptions. SoLANUM PÜLUDOSUM. T. XX. s. caule fruticoso aculeato tomentoso rufo, foliis alternis pe- tiolatis ovatis acuminatis subangulatis subinermibus discolori- bus subtus albido lomentosis, racemis simplicibus infra axilla- ribus. Hab. in paludibus circa Bahiam. Blanchet^ ejcsic. N° 641. Les rameaux sont cylindriques, ligneux, de la grosseur d’une plume d’oie, recouverts ainsi que les pétioles et les pédoncules d’un duvet tomenteux d’un beau roux doré, formé de poils 30 PLANTES NOUVELLES étoilés sessiles et armés d’aiguillons épars, quelquefois peu nombreux , comprimés , droits ou un peu recourbés , glabres , très-piquans, et de la même couleur que le duvet. Les feuilles sont ovales, arrondies ou un peu cunéiformes à leur base, poin- tues et acuminées à leur sommet, entières ou quelquefois légè- rement sinueuses, et présentant alors un ou deux angles de chaque coté. Elles ont environ 4 ponces de long sur 2 de large, et sont portées sur des pétioles de 9 lignes de long. Leur face supérieure est glabre, comme grenue, mais point rude au tou- cher, à nervures et veines enfoncées, d’un vert sombre; l’infé- rieure est d’un blanc un peu jaunâtre, tomenteuse, à veines saillantes, la nervure médiane en émet 4 à 6 de chaque côté. Ces feuilles sont ordinairement dépourvues d^aiguillons, et ce n’est que fort rarement que l’on en rencontre quelques-uns et forts petits sur la côte principale ou sur la pétiole. Les fleurs sont roses , de la grandeur de celles du S. tuberosum , en grappes simples, unilatérales, un peu scorpioïdes, longues d’en- viron 2 pouces, supportées par des pédoncules partiels de i à I 1/2 ligne de long. Ces grappes naissent à peu près au milieu des entre-nœuds, et sont composées chacune de 6 à 10 fleurs. Le calice est semi quinquéfide à découpures lancéolées, poin- tues, munies d’une forte nervure dorsale, roux et tomenteux en-dehors, pubescent en-dedans. La corolle est trois fois plus grande que le calice , profondément découpée en 5 segmens lancéolés, glabres en-dedans, tomenteux en-dehors. Les éta- mines une fois plus longues que le calice, mais plus courtes que la corolle, sont conniventes, glabres, sillonnées, et s’ouvrent par deux pores au sommet qui va en s’amincissant. Le style 31 d’amérique. dépasse un peu les étamines; il est glabre et terminé j)ar un stigmate déprimé et pubescent. Je n’ai pas vu les fruits. SoLANÜM SPHÆROCARPUM. T. XXL s. ramis glabris aculeatis, foliis pinnatifidis quiiupielobis ci- liatis aculeatis supra pilis simplicibus parce villosis subtus gla- bris , racemis infra axillaribus paucifloris , calycibus aculeatis , baccis spliœricis. Hab, in provincia Bahiensis. Blanchet^ exsic. N° Les rameaux sont verts, à peine bgneux, fistuleux, glabres, chargés d’aiguillons subulés, droits, triangulaires, blanchâtres, très-inégaux, les uns ayant moins d’une ligne et les autres jus- qu’à 4 lignes de longueur. Les feuilles sont alternes, portées sur de longs pétioles, divisées jusqu’à la moitié en 5 lobes irré- guliers, lancéolés, pointus, ciliées à leurs bords, chargées en- dessus de poils épars, droits et simples, glabres en-dessous ; les nervures principales portent des aiguillons semblables à ceux des rameaux ; ils sont plus nombreux à la face inférieure et sur le pétiole ; celui-ci a 1 5 à 1 8 lignes de long ; le limbe de la feuille a environ 4 pouces de long sur 3 ou 4 de large, suivant que les lobes sont plus ou moins prolongés. Les fleurs sont blanches , petites et naissent sur les entre-nœuds en petites grappes ordinairement triflores, à pédoncules capillaires, mu- nis de petits aiguillons et de quelques longs poils blancs ; ces trois fleurs en grappe m’ont paru mâles ; à la base de leur pé- doncule commun naît solitaire sur un pédoncule un peu plus long que les premiers une fleur fertile; après la fleuraison, la 32 PLANTES NOUVELLES grappe de fleurs mâles se dessèche et tombe , et les rameaux fructifères ne portent que des fruits solitaires. Le calice est à 5 lobes triangulaires , courts , munis d’aiguillons et de quelques longs poils blancs et rares , ces derniers se retrouvent aussi sur la corolle qui est divisée en 5 lobes trois fois plus longs que les sépales ; ils ont 4^5 lignes de long. Le fruit est une baie jaune, lisse parfaitement sphérique et de la gTosseur d’une ce- rise , supportée par un pédicule cylindrique aiguillonné , un peu recourbé, qui s’est épaissi après la fleuraison ; le calice a pris peu d’accroissement, mais les aiguillons se sont épaissis sans s’allonger, et leur base s’est renflée. Les graines sont com- primées et chagrinées. SoLANüM POLYTRICnCM. T. XXII. S. ramis sub fruticosis aculeis subulatis horridis et pilis stellatis hispidulis, foliis circiunscriptione ovali oblongis utrin- que acutis margine angulato répandis aculeatis ciliatis superne pilis stellatis hispidis inferne tomentosis, racemis suboppositi- foliis scorpioideis , floribus longe pedicellatis secundis , calyci- bus dense tomentoso hispidis segmentis linearibus demum valde accretis. Hab. circa Bahiam. Blanchet, exsic. N° i45. Cette espèce a des rapports avec le S. crinitum de Lamk. Les rameaux que j^’en possède sont à peine ligneux, fistuleux , cylindriques, armés de piqiians droits, subulés, glabres, à base élargie, entremêlés, surtout dans le haut de la plante, de poils épars, droits, chacun desquels est terminé par une étoile à 4, D AMKniQUK. 33 5 on 6 rayons. Les fcnilles sont alternes, i)ointncs an sommet, cnnéiformes à Icnr base, sinueuses, présentant 3 ou 4 angles de cliaqne côté ; elles ont -y à 8 pouces de long, sur une largeur de 3 1/2 à 4-) non compris le pétiole qui a un pouce de long environ. La face supérieure est parsemée de poils étoilés sem- blables à ceux des rameaux, et les nervures principales, ainsi (pic les pétioles d’aiguillons, plus ou moins nombreux et aussi forts que ceux des tiges. La face inférieure est couverte d’un duvet blanchâtre très-court et de poils blancs plus longs que le duvet et le plus souvent simples ; les nervures sont très-tomen- tenses et aiguillonnées. Ces feuilles sont ciliées par des poils étoilés appartenant à la face supérieure. Les fleurs viennent en grappes simples un peu plus longues que les pétioles dans leur complet développement, presque opposées aux feuilles, enrou- lées à leur sommet 5 le pédoncule commun esthispide, couvert de poils semblables à ceux des rameaux et de la face supérieure des feuilles ; les pédoncules particuliers sont unilatéraux et re- dressés j ils s’allongent successivement et acquièrent un pouce de longueur ; quand ils tombent ils laissent à leur insertion une cicatrice arrondie et blanche, outre des poils longs et étoilés, ils portent encore un duvet plus court semblable à celui du dessous des feuilles et qui est plus abondant près du calice. Celui-ci est à 5 divisions profondes, linéaires, aiguës; il a 6 li- gnes de diamètre au moment de la fleuraison, et acquiert en- suite un développement beaucoup plus considérable; dans mes échantillons qui n’offrent point encore de fruits murs, quel- ques-uns ont déjà deux pouces de diamètre; ils sont glabres in- térieurement et couverts en-debors, dans leur jeunesse , d’un 5 PLANTES NOUVELLES 34 duvet épais et roussâtre , composé de poils étoilés d’un aspect soyeux ; mais à mesure que le calice s’accroît , ces poils s’allon- gent , deviennent plus raides et forment une épaisse crinière au calice fructifère. La corolle est divisée jusqu’à sa base en 5 segments linéaires, pointus , deux fois plus longs que le calice, à une seule nervure, glabres en-dedans, chargés en-dehors, et surtout sur les bords, de longs poils étoilés ; elle paraît blanche sur le sec. Les étamines sont linéaires, sillonnées, glabres, de la longueur du calice, et s’ouvrent par deux pores au sommet ; le style est glabre, un peu plus long que les étamines. SOL.ANÜM STAGNALE. T. XXIII. S. tomentosum, caule ramoso aculeis rectis vabdis armato, foliis alternis petiolatis angulato répandis utrinque acutis in petiolum decurrentil)us parce aculeatis, racemis simplicibus in- frafoliaceis brevibus subtrifloris. Hah. in stagnis circa Bahîam. Bîanchet, exsic. iV® 2o85. Les rameaux sont cylindi'iques, ligneux, couverts, ainsi que les feuilles, les pétioles, les caUces, et l’extérieur de la corolle, d’un duvet épais et cotonneux formé de poils étoilés, armés d’ai- guillons épars, comprimés, di’oits ou légèrement recourbés, très-aigus, jaunâtres, et un peu tomenteux vers leur base ; ils sont longs de 3 à 5 lignes; ces mêmes aiguillons se retrouvent sur les pétioles et sur la principale nervure des feuilles à leur face inférieure ; mais ils sont très-rares et beaucoup plus petits à la face supérieure. Les feuilles sont grandes ; dans mes échantillons elles ont 7 à 8 pouces de long sur 4 à de large , 35 d’amérique. elles présentent de cliacpie coté le pins ordinairement 4 angles saillans })liis ou moins obtus, et autant de sinus plus ou moins arrondis et peu profonds *, elles sont plus pâles en-dessous où les veines sont fortement prononcées et saillantes j la nervure médiane émet de chaque côté 4 ou 5 veines principales ; les veines secondaires qui naissent de celles-ci forment un réseau à grandes mailles ; ces veines sont à peine visibles en-dessus. La base du limbe est décurreute sur le pétiole qui est ainsi ailé jusque près de sa base. Les pédoncules naissent dans les in- tervalles d’une feuille à l’autre, souvent à une égale distance de celle qui le précède et de celle qui le suit ; ils ont environ un pouce de long, sont recourbés au sommet où ils portent 3 ou 4 fleurs sessiles très-rapproebées ; celles-ci ont près de i pouces de diamètre ; le calice est à 5 divisions oblongues et obtuses , tomenteuses en-dedans comme en-dehors , les poils de la base sont longs et étoilés au sonunet. La corolle est pro- fondément divisée en 5 lobes oblongs , un peu pointus , du double plus longs que les sépales, veinés, ti'ès-tomenteux en- dehors, glabres en-dedans, et paraît devoir être blanche. Les étamines, au nombre de 5, sont égales entre elles , de moitié plus courtes que le calice, glabres, épaisses, sillonnées au mi- lieu , s’ouvrant au sommet par deux larges pores. L’ovaire est velu, le style glabre, plus long que les étamines, terminé par un stigmate évasé. Je ne connais pas les fruits. 36 PLANTES NOUVELLES Sida anomala. St.-Hil. var. Mexicana. Nob., T. XXIV. S. caille cespitoso, foliis linearibus apice deiitatis, petiolis stipulisque ciliatis , floribus terminalibus capitato congestis involucratis, carpellis 5 — 7 monospermis bimucronatis tessel- lato rugosis. N. S. caulihus si^ruticosis subsimplicibus, foliis erectis linea- ribus basi cordatis apice iridentato obtusis siiperne dentato serratis supra glabriusculis subtus pilosis scabris petiolo re- curvata apice geniculato, capitulis involucratis , involucri fo- liolis linearibus, coccis apice birostratis rugosis submuricatis. St.-Hil. Flora Brasil. merid. p. 177, t. 33. Hab. circa Tampico de Tamaulipas. Berlandier. Exsic. N° 66. Les tiges sont ligneuses à leur base, nombreuses, étalées, plus ou moins rameuses, longues de 5 à 6 pouces, et hispides par des poils étoilés et appliqués. Les feuilles sont alternes, distantes, plus longues que leur pétiole, étroites, linéaires, un peu échan- crées en cœur à leur base, chargées à leur sommet d’un petit nombre de dents et le plus souvent simplement tridentées ; elles ont de 4 à 10 lignes de long, et à peine une ligne de large; la face supérieure est glabre , l’inférieure couverte de poils étoilés qui la rendent liispide. Le pétiole est de moitié plus court ipie la feuille, cilié par de longs poils simples, le plus souvent gé- minés ou fasciculés , implantés sur un petit tubercule, muni de deux stipules linéaires soudées à sa base, aussi longues ou plus 37 d’amérique. longues que lui, également ciliées. Les fleurs sont réunies au nombre de deux à quatre au sommet des tiges et des rameaux, en têtes sessiles , environnées de stipules et de feuilles qui for- ment une collerette. Le calice est quinquélide à lobes pointus, couvert de poils étoilés épars , et d’autres poils plus longs et simples. La corolle ouverte a 9 à i o lignes de diamètre ; elle est trois fois plus grande que le calice, sur le sec elle paraît rose ou lilas. Les étamines sont jaunes, de moitié plus courtes que la corolle et les styles de la longueur des étamines. Les car- pelles ont une ligne de long sur un peu moins de diamètre, terminés par deux becs courts, leur surface est réticulée par des veines épaisses, saillantes comme dans les Onohrjehis^ et muriquées sur leurs angles. Les graines sont noirâtres et re- vêtues d’un duvet tomenteux fort court. Très-voisine du S. ciliata, cette espèce s’en distingue par ses feuilles plus longues, plus étroites, dont la dent terminale est plus longue que les deux latérales , tandis que dans le cïliata les deux dents latérales sont plus longues que l’inter- médiaire. Explication de la Table 21. a. Carpelle vu par le dos. — b. Carpelle vu de côte'. L’un et l’autre grossis. N. B. J’avais d’abord regardé ce Sida comme nouveau , et j’en avais communiqué quelques échantillons sous le nom de S. involucrata ,• il me paraissait différer de l’espèce de la Flora Brasiliœ meridionalis par ses fleurs au moins deux fois plus 38 PLANTES NOUVELLES grandes, par ses feuilles plus étroites, ne portant (pi’nne ou deux dents de chaque côté, au lieu de cinq à huit, et surtout par les poils de la tige et des rameaux étoilés et appliqués dont M. St. -Hilaire ne parle pas dans la description, et qui dans la figure sont représentés simples et étalés*, mais ayant vu la plante elle-même dans l’herbier, déposé par l’auteur au Mu- sée d’Ilistoirc Naturelle de Paris, je me suis convaincu (jue la mienne devait s’y rapporter comme simple variété. Sida filiformis. T. XXV. S. caulibus diffusis filiformibus ramosissimis pruinoso-pu- bescentibus, foliis parvis oblongo vel lanceolato-cordatis cre- nato dentatis, stipulis subulatis patulis, pedunculis petiolo lon- gioribus, carpellis 5 monospermis rugosis bimucronatis. Ilalf. circa Tampico de Tamaulipas. Berlandier exsic. N° 220. Les tiges sont ligneuses à leur base, rameuses, filiformes, faibles, étalées, longues d’un pied et plus, couvertes, ainsi que toutes les autres parties de la plante, d’un duvet cendré extrê- mement court, en partie dénudées de feuilles; celles-ci, quand la plante est avancée, ne se retrouvent plus qu’aux extrémités supérieures et sur les jeunes rameaux; elles sont petites, 2 à 4 lignes de long sur i ou 1/2 de large, ovales-oblongues, un peu élargies et cordiformes à leur base , presque obtuses au som- met , munies de chaque coté de 7 ou 8 crénelures, portées sur des pétioles de la même longueur que le limbe. Les stipules 39 OAMÉRiyUK. sont fort petites, subulces, ouvertes, et même souvent réHc- chies. Les fleurs sont axillaires, solitaires, portées sur des pé- doncules filiformes, égaux aux feuilles, ou (jui les dépassent un })eu, articulés au sommet immédiatement sous le calice ; ces pédoncules persistent le long des rameaux après la chute du fruit et des feuilles. Le calice est pubescent à 5 lobes triangu- laires pointus. Je n’ai pas vu la corolle. Le fruit est composé de 5 carpelles pubescens, monospermes, bossus, terminés [jar deux becs aigus , et chargés de plis rugueux , et transversaux sur le dos. Cette espèce paraît voisine du S. dijfiisa , H. B. K. , mais elle en diffère par ses carpelles mucronés et non mutlques, par ses feuilles plus étroites, et par sa tige et ses rameaux couverts d’un duvet fort court et serré presque pulvérulent, et non de poils longs, mois et ouverts. Elle appartient, ainsi que la pré- cédente, à la section des Malvinda. D. C. Explication de la Table 25. a. Carpelle »u par le dos. — b. Carpelle vu de côte'. Tous les deux grossis. Pl.^taxus Mexicanüs. T. XXVI. P. foliis trilobis, lobis integerrimis acumiuatis, subtus etiam adultis albo tomentosis. Hah. circa Mexico, Berlandier. Les feuilles sont arrondies, un peu plus larges que longues , ayant envii’on 5 pouces 1/2 de long sur 6 de large, cà trois lobes peu profonds, acuminés, très-pointus; elles sont tronquées ou PI,ANTE5 NOUVELLES io légèrement cordifornies à leur ba«c, quelquefois même un peu cunéiformes, à liois nervures principales qui ne partent pas de la base, mais d’un demi-pouce environ au-dessus. Elles sont glabres et d’un vert gai en-dessus , à veines réticulées et enfon- cées , les nervures sont saillantes à la face inférieure qui est couverte d’un duvet blanchâtre, épais, qui ne paraît point ca- duc. Les pétioles sont tomenteux, arrondis, point canaliculés, plus ou moins longs, mais toujours plus courts que la feuille. Les chatons femelles sont globuleux, de la grosseur de ceux du P. occidentalisé au nombre de deux, sessiles et distans sur un ])édoncule glabre, strié, de 6 pouces de long. L’ovaire est glabre, terminé par le style subulé et recourbé, entouré à sa base de poils longs d’un jaune roussâtre. Dans mes échantil- lons, les fleurs mâles et les stipules étaient déjà tombées. Cette espèce me paraît distincte de toutes celles décrites et de leurs variétés par ses feuilles tomenteuses en-dessous et à loljes très-entiers, nullement dentés ni sinués. Obs. Je dois prévenir que dans les douze planches de Convol- vulacées qui suivent, comme elles n’ont été étudiées que sur le sec, il ne m’a pas toujours été possible de rendre bien exactement la forme des corolles ; le limbe, toujours plus ou moins déformé et collé par la dessiccation, ne reprend que très-difficilement sa forme natu- relle. Malgré les soins que j’y ai apportés en les ramollissant dans l’eau chaude, je puisavoir commis quelques inexactitudes à cet égard, soit dans mes dessins, soit dans mes descriptions, mais dans tous les cas elles sont de peu d’importance. d’amérique. 41 JaCQÜEMONTIA BLANCnETII. T. XXVII. J. glabra, caule volubili scandente tereti striato, foliis petio- latis basi cordatis apice mucronato acuminatis integerrimis , pedimculis cymoso miiltifloris folio aqualibiis vel multo longio- ril)us , sepalis ovabbus obtusis. Ilab. ad Sepes et m Sjhis, in provincia Bahiensis. Blan- chet ^ exsic. n° io4, 564? ii65. Les tiges sont minces, striées, grimpantes. Les feuilles cordi- formes , plus ou moins profondément échancrées à leur base , très-entières, mucronées et acuminées à leur sommet, portées sur des pétioles un peu plus courts que le limbe, glabres à leurs deux faces , plus pales en dessous ; la nervure médiane émet de chaque côté 6 à 8 nervures latérales ; les plus grandes ont 3 pouces 1/2 de long sur 2 pouces i/4 dans leur plus grande largeur. Les pédoncules sont axillaires, tantôt à peine de la longueur des feuilles , et souvent sur le même rameau 3 ou 4 fois plus longs que la feuille qui les accompagne; ils sont droits, redressés, et se terminent par une cime de 8 à 1 2 fleurs bleues , de la grandeur de celles du Convolvulus arvensis. Les sépales sont concaves, glabres, obtus, légèrement striés. Les étamines iné- gales, les plus longues ne dépassent pas le milieu de la corolle, le style plus long que les étamines, terminé par deux stigmates ovales planes. La capsule arrondie, glabre, à peine plus grande que le calice à deux valves et à deux loges , contenant chacune deux semences noires anguleuses. 6 42 PLANTES NOUVELLES Jacquemontia Subsessilis. T. XXVIII. J . pubescens , caule volubili , foliis ovato cordalis longe acuminatis , cymis axillaribus multifloris brevissime pedun- culatis. Half. in provincia Bahiensis , ad ripas Jlurninum. Bl. eæsic. 2090. Les tiges sont minces, cylindriques, striées, chargées de poils courts, étoilés, un peu roussâtres, qui les rendent pubescentes, ou même légèrement hispides , elles grimpent et s'entortillent aux plantes voisines. Les feuilles sont cordiformes , profondé- ment écliancrées à leur base ; celles des jeunes rameaux le sont moins profondément , même quelquefois simplement tron- quées , toujours terminées par une longue pointe très-aiguë , entières à leurs bords, parsemées de poils étoilés ou plutôt fas- ciculés plus abondants à la face inférieure , qui est aussi plus pâle. Ces feuilles ont environ 3 pouces de long sur i pouce i /a de large , et sont portées sur des pétioles ordinairement de moitié plus courts que le limbe, mais quelquefois presque aussi longs. Les fleurs sont blanches et réunies au nombre de 12a 1 5 en eimes axillaires , plus courtes que les pétioles , le pédoncule commun n’ayant que 3 ou 4 lignes de long, et les partiels i à 3 lignes. Le calice est glabre, à sépales ovales obtus, réfléchis et comme marcescents au sommet, il a un peu plus de 2 lignes de long. La corolle est glabre, 3 fois plus grande que le calice, campanulée, plissée, les lobes pointus terminés par un très-petit mucrone velu, les sinus très-larges. Les étamines sont velues à 43 d’amerique. leur base, un peu plus courtes que les sinus des lobes de la corolle; les stigmates qui sont assez grands, pubescents arrondis, mais ne sont pas réellement planes , dépassent les étamines et les sinus, sans atteindre à la longueur des lobes. Je n^ai vu ni les capsules ni les graines. Ipomæa eriocephala. T. XXIX. I. tomentosa volubilis, scandens, foliis subcordiformibus mucronatis, floribus capitatis involucratis, capitidis lanuginosis longissime pedunculatis. Hab. circa Bahiam. Blanchet exsic. 1978. Les tiges sont cylindriques, grimpantes, volubiles, couvertes de poils courts jaunâtres , dirigés en arrière. Les feuilles alternes , pétiolées , tantôt ovales , obtuses aux deux extrémités , mais toujours mucronées au sommet , plus souvent élargies à leur base , qui est alors légèrement échan- crée ou tronquée ; pointues un peu acuminées au sommet ; les premières ont une longueur de 3 pouces et i p. 1/2 de large, les autres sur la même longueur ont 2 pouces de largeur. Les pétioles sont lanugineux et un peu plus courts que le limbe, ce- lui-ci est couvert de poils couchés, un peu soyeux à la face inférieure , qui est d’un vert jaunâtre, la supérieure d’un vert plus foncé. Les pédoncules sont axillaires , laineux , surtout à leur som- met, environ deux fois plus longs que les feuilles ; ils portent à leur extrémité une tête de fleurs serrées , compactes , entourées de longues bractées ovales , oblongues , acuminées , longues 44 PLANTES NOUVELLES d’un pouce, couvertes en dehors de longs poils soyeux, jaune- roussâtre, glabres en dedans. Les fleurs sont blanches, d’après M. Blancbet; cependant elles paraissent pourprées dans les échantillons desséchés que j’ai sous les yeux; elles dépassent les bractées d’un pouce. Les calices sont plus courts que les bractées à sépales lan- céolés, égaux, aigus, glabres au dedans, couverts en dehors de longs poils soyeux , semblables à ceux des bractées , mais plus abondants. Les corolles sont campanulées avec 5 cotes velues , qui se terminent chacune par un pinceau de poils en saillie sur le bord du limbe. Les étamines de moitié plus courtes que la eorolle , ont leurs filaments subulés , élargis et barbus à leur base. Les stigmates capités de la longueur des étamines. Je n’ai pas vu les capsules. IpOMÆA MONTANA. T. XXX. I. volubilis, scandens, tomentosa, foliis basi truncatis vel subcordatis ovatis trilobisve lobis acutis mucronatis , dentatis , floribus capitatis bracteatis luteis, pedunculo axillari longis- simo. Ilah. in montibus dictis Serra Jacobina. Blanchet exsic. n° 2533. Les tiges sont minces , cylindriques , tomenteuses , et s’en- tortillent de droite à gauche autour des plantes voisines. Les feuilles alternes plus courtes que les entre-nœuds, et portées 45 d’amérique. sur des pétioles plus courts que le limbe, sont tronquées ou lé- gèrement cordiformes à leur base, les unes, particulièrement les inférieures, sont simplement ovées, obtuses au sommet, mu- nies de grandes dents, qui ordinairement en ont de plus petites entre elles, les autres sont trilobées à lobes ouverts ; celui du milieu plus grand ; dans celle-ci les dents sont mucronées, et chaque lobe est terminé par un mucrone subulé , long de près d’une ligne, les unes et les autres sont couvertes à leurs deux faces d’un duvet épais de poils cotonneux et grisâtres, de même que les pétioles ; les nervures, au nombre de 8 ou 9 de chaque coté de la médiane , sont plus saillantes en dessous ; les plus grandes de ces feuilles, dans mes échantillons, ont 2 p. 3 lig. de long sur 20 lignes de large ; dans celles qui sont trilobées, la largeur, prise entre les pointes des deux lobes latéraux, est égale à la longueur de la feuille. Les fleurs sont en têtes serrées , portées sur des pédoncules axillaires droits, 2 ou 3 fois plus longs que les feuilles, tomen- teux comme les tiges, et qui se bifurquent ou trifurquent un peu au sommet ; c’est sur ces divisions du pédoncule, que nais- sent les fleui'S sessiles, enveloppées de bractées lancéolées, poin- tues, laineuses, plus longues que les calices, et formant par leur réunion une tête serrée d’un pouce et demi de diamètre. Les sépales sont lancéolés , velus en dehors, glabres en dedans. La corolle jaune, glabre, dépassant peu les bractées, elle a en- viron 6 lignes de diamètre ; les étamines enfermées dans le tube, les anthères jaunes, le style de la longueur des étamines, les stigmates petits, globuleux. 46 PLANTES NOUVELLES Ipomæa floribunda. T. XXXI. I. pubescens, caule volubili teretiusculo , foliis longe petio- latis cordatis acutis supra glabris subtus pubescentibus, floribus paniculatis , calycibus glabris bracteis deciduis stipatis , pa- niculis axillaribus et terminalibus multifloris folio longioribus. Hab. in provincia Bahiensis. Blanchet exsic. 926. Les fragments de tige ou de rameaux que je possède de cette plante, sont de la grosseur d’une forte plume d’oie, cylindri- ques, fistuleux, noirâtres, couverts, ainsi que les pétioles et les pédoncules, de petits poils jaunâtres, couchés et un peu cré- j)us, qui les rendent pubescents. Les feuilles sont exactement cordiformes, pointues au sommet , très-entières, glabres en des- sus, excepté sur la nervure principale, qui émet de chaque côté 6 ou 7 nervures latérales, pubescentes et un peu soyeuses en dessous^ elles ont, dans la portion de tige que j’ai sous les yeux, 3 pouces 1/2 de long, sur un peu moins de 3 pouces de large , et sont portées par des pétioles un peu comprimés , de 4 pouces de long ; celles d’une sommité de tige ou de rameau , sont beaucoup plus petites, et leur pétiole est plus court que le limbe. Les fleurs sont en panicules rameuses, longuement pédoncu- lées , plus longues que les feuilles , les divisions de la panicule alternes dans le bas, opposées au sommet, souvent trichotomes, chargées d’un duvet plus abondant et plus blanc que le reste de la plante J les pédoncules particuliers sont d’abord très-courts, et munis à leur articulation de deux bractées lancéolées, velues ■47 d’amérique. en dehors, glabres en dedans, qui enveloppent le jeune bouton, et tombent longtemps avant son épanouissement. Le calice est à 5 folioles , glabres , finement striées , obtuses , et terminées par un petit pinceau de poils ; leur longueur est de 5 lignes, et leur largeur de 3. Les corolles qui paraissent blan- ches sont campanulées , elles ont sur une largeur à peu près égale, i5 lignes de long, et sont presque entières sur leur bord, qui offre S.petits mucrones barbus. Les étamines sont inégales entre elles , et atteignent à peine le mibeu de la corolle, les anthères ovales , oblongues , obtuses au sommet, sagittées, et à oreilles obtuses à leur base ; les filets, subulés dans les 3/4 de leur longueur, sont élargis et aplatis à leur base, qui est barbue par des poils capités. Le style, un peu plus long que les étamines, porte deux stigmates globuleux, divergents, papillés. Je n’ai pas vu les fruits. Ipomæa evolvuloides. T. XXXII. I. caubbus filiformibus adscendentibus apice volübilibus pilosis, foliis parvis petiolatis cordifonnibus cuspidatis vel ob- tusiusculis cum mucrone utrinque tomentosis et pilosis, pedun- cubs bifloris folio multo longioribus. Hab. circa Bahiam. Blanchet eæsic. n° 1876, 2o5o. Cette espèce a le port d’un evolvulus. Les tiges, un peu li- gneuses à leur base, émettent des rameaux de la grosseur d’une petite ficelle, d’abord redressés ou ascendents , puis deviennent volubiles; ils sont chargés de deux sortes de poils, les uns très- 4S PLANTES NOUVELLES courts, capités nombreux, les autres fort longs, étalés, blancs, transparents épars. Les feuilles sont alternes, fort petites, 3 ou 4 lignes de long, portées sur des pétioles souvent flexueux, un peu plus courts que le limbe ; elles varient dans leur forme ; tan- tôt elles sont exactement cordiformes , acuminées et cuspidées à leur sommet, élargies à leur base, tantôt presque ovales, ob- tuses, avec un petit mucrone ; leurs bords sont un peu sinueux ou simplement ondulés, souvent pliées en deux, mais elles sont toujours échancrées à leur base, munies d’une forte nervure en dessous , tomenteuses des deux côtés , et chargées en outre de poils blancs, plus longs, analogues à ceux des rameaux. Les pédoncules sont fdiformes, pubescents axillaires , ou naissent quelquefois un peu au-dessus dé l’aisselle, 4 ou 5 fois plus longs que les feuilles ; ils portent ordinairement deux fleurs pédonculées bleues. Le ealice est à cinq sépales ovales , lan- céolés, acuminés, présentant les mêmes poils courts et capi- tés, et les poils blancs de la tige ; ils sont longs d’une ligne et demie. La corolle est glabre, d’un beau bleu, campanulée, et a environ 6 lignes de long. Les étamines sont de moitié plus courtes que la corolle, les anthères blanches , les filets subulés , légèrement ciliés à leur base, qui est élargie. Les stigmates très-rapprochés , ne formant qu^une seule tête arrondie bilobée. La capsule glabre, de la longueur du calice à 2 loges dispermes, les graines triangulaires arrondies sur le dos, noires, raboteuses, et les 3 arêtes ciliées par une petite membrane jaune frangée. d’amérique. 49 KvOLVÜLüS FRANKENIOIDES. T. XXXIII. E. caules luimerosi prostrati villosi siriipliclusculi , foliis oblique ovalibus villosis alternis dislicbis, floribus axillaribus binis ternisve siibsessilibus. llab. in arenosis provincia Bahiensi . Blanchet eæsic. 1 15 et 2663. La raeine est ligneuse, longue, descendante, émettant des libres presque simples. Elle produit à son collet un grand nom- bre de tiges couchées, souvent simples, quelquefois aussi redressées et rameuses, longues de 6 pouces à un pied, velues et un peu plus épaisses dans le haut qu’à leur base. Les feuilles sont disposées sur deux rangs, ordinairement plus courtes que les entre-nœuds , velues à leurs deux faces , et ciliées à leurs bords par de longs poils mous et très-lins ; elles sont entières, presque sessiles, leurs pétioles étant extrêmement courts, obliquement ovales, leurs côtés n’étant pas égaux, l’in- férieur est plus dilaté à sa base, et se rétrécit vers le sommet qui est un peu pointu et légèrement mucroné ; le côté supérieur est au eontraire plus court et moins dilaté près du pétiole , et un peu plus large vers la pointe, elles varient un peu , mais elles se rapprochent toujours plus ou moins de la forme repré- .sentée dans la lig. «, elles ont 5 à ’y 1. de long sur 3 ou 4 de large. La nervation des feuilles est aussi variable, la nervure ])rincipale émet de ehaque côté 2 ou 3 nervures latérales, dont la première paire part de la base ; souvent les autres manquent, et alors la feuille esttrinerve; ces nervures sont imprimées, mais 60 PLANTES NOUVELLES peu visibles à la face supérieure , saillantes et bien prononcées en dessous. Les fleurs sont fasciculées au nombre de 2 , 3 ou 4 ^ à l’ais- selle des feuilles dans presque toute la longueur des tiges ; elles paraissent presque sessiles , étant portées sur de très-courts pé- dicules ; les calices atteignent la moitié de la longueur de la feuille, et la corolle épanouie ne dépasse pas la pointe de celle- ci. Les sépales sont lancéolés, pointus, égaux entre eux et velus. La corolle bleu clair en entonnoir, le tube mince et fort étroit à sa base, s’épanouit en un limbe étalé à 5 côtes velues en de- hors, et qui forment une étoile jaune en dedans. Les étamines plus longues que le tube , le sont moins que le limbe j les anthères (fig. ô) sont linéaires, sagittées, jaunes, les filets filiformes presque capillaires. L’ovaire glabre , les styles bifides très-minces, comme les filets des étamines et de la même longueur qu’eux. La capsule arrondie , glabre , un peu plus petite que le calice. Les graines noirâtres , lisses. Evolvdlus spkciosus. T. XXXIV. E. tomentosus, villosus, caulibus numerosis erectis subsim- plicibus, foliis pellucide punctatis inferioribus breviter petiolatis lato ovalibus utrinque obtusiusculis superioribus sessililius semi amplcxicaulibus basi sæpe cordatis, floribus pedunculatis soli- tariis axillaribus. Ilab. la Serra Jacobina. M. Blanchet exsic. n° 2649. Du collet de la racine naissent plusieurs tiges droites, ordi- nairement simples, fouillées dans toute leur longueur, cylindri- 51 d’amérique. ques ; elles sont, ainsi que toutes les parties de la plante, eou- vertes d’un duvet tomenteux, jaunâtre , fort court, et de poils étales plus longs. Les feuilles sont alternes , plus longues que les entre-nœuds, celles du milieu de la tige sont les plus gran- des, elles ont un pouee de long sur 8 lignes de large; les infé- rieures sont ovales, obtuses, ou légèrement pointues à leurs deux extrémités portées sur des pétioles d’une ligne à i lig. 1/2 de long ; celles de la moitié supérieure de la tige sont sessiles, plus élargies à leur base qui est souvent écbanerée en cœur ; enfin celles qui aecompagnent les fleurs sont semi-arnplexieaules, tou- tes sont criblées d’une multitude de petits points transparents, les uns arrondis , les autres oblongs , visibles même sans le se- eours de la loupe. Les fleurs sont solitaires dans les aisselles des feuilles, et oe- cupent le tiers supérieur des tiges , elles sont portées sur des pédoneules d’abord droits, et de la longueur de la feuille ou plus courts qu’elle, qui se tordent et même souvent se réfléehis- sent après la fleuraison. Le ealice est très-velu , à sépales lan- céolés, pointus, longs de 3 lignes. La corolle est blanche en clo- che, 4 fois plus grande que le calice , très-ouverte, à 5 lobes peu profonds, et à 5 côtes velues. La capsule est glabre , plus petite que le calice , et contient deux graines noirâtres et lisses. Les étamines dépassent de peu la longueur du calice, les filets sont très-courts , à peine de la longueur de l’anthère , qui est légèrement sagittée. Les styles filiformes divisés jusqu’à leur base. 52 PLANTES NOUVELLES Evolvülos GVPSOPUILOIDES. T. XXXV. E. sericeo, candicans, caulibus cæspitosis basi ramosis, ra- mis fdiformibus elongatis, rigidis apice corymbosis, foliis linea- ribus acutissimis , floribus subternis et subsessilibus ad apices ramuloriini. llah. in deserto (Sertao) Bahiense. Blanchet eæsic. n° 2686. Du collet d’une racine ligneuse, tortueuse, s’élèvent plusieurs tiges , courtes , mais qui dès leur base émettent plusieurs ra- meaux alternes, minces, allongés, ouverts, droits, soyeux, blanchâtres ; ces rameaux ont 6 à i o pouces de long , simj)les et feuillés dans leur moitié inférieure, ils poussent à leur par- tie supérieure plusieurs rameaux alternes, ouverts, droits, elli- lés, terminés chacun par une petite tête de 2 ou 3 fleurs, pres- que sessiles ; le rameau central, qui est la continuation du ra- meau principal, est plus court que les autres , et les inférieurs souvent les plus longs; comme ils ne portent les uns et les au- tres que des feuilles plus petites et plus rares que dans le bas , leur ensemble forme une panicule corymbiforme , et donne à toute la plante le port du Gjpsophila saxifra^a. Les feuilles sont nombreuses , plus longues que les entre- nœuds , alternes , linéaires , très-aiguës , un peu flexueuses , soyeuses des deux cotés , mais plus blanches en dessous ; elles ont environ 6 lignes de long sur 1/2 ligne de large; celles des rameaux de la panicule sont plus petites , les dernières courtes et filiformes. Les fleurs, comme je l’ai déjà dit, sont réunies au nombre de 2 ou 3, à l’extrémité de ces derniers rameaux, ou D AMERIQUE. 53 si l’on aime mieux , au sommet de pédoncules feuilles , longs de 2 pouces à 2 pouces 1/2; alternes, mais très-rapprochées , presque sessiles , munies à leur base de petites bractées ovales , aiguës, soyeuses, ainsi que les calices, dont les sépales sont ova- les, aeuminés, ciliés, et ont environ 3 lignes de long. La co- rolle est bleu clair, avec 5 côtes velues en dehors , 3 fois plus grande que le calice ^ elle est infundibuliforme , et m’a paru à tube très-court, étranglé au-dessus de l’ovaire , divisée en son bord en 5 lobes peu profonds et arrondis. Les étamines sont beaucoup plus courtes que la corolle, blan- ches, les anthères sagitlées. L’ovaire glabre^ les deux styles m’ont paru soudés à leur base, et ont ainsi l’apparence d’un seul style profondément divisé en 4 segments fdiformes. La capsule est glabre, biloculaire, à cloison inconqilète, se divisant à sa maturité en 4 valves, et renfermant ordinairement 2 semences brunes, un peu raboteuses. Evolvülüs elegans. T. XXXVI. E. ramosissimus, sericeo argenteus, foliis minutis laneeolatis, floribus longe pedunculatis racemosis, corollis quinque partitis. llab. in Serra Jacohina. Blanchet ejcsic. n° iS'jo. Cette espèce, remarquable par ses rameaux nombreux, min- ces, eflilés , et par le duvet soyeux et argenté qui couvre ses feuilles, forme des touffes d’un pied à i pied 1/2 de haut. De la racine descendante et un peu tortueuse, naissent une ou plusieurs tiges ligneuses, droites, dont l’écorce est brune et crc- 54 PLANTES NOUVELLES vassée , et qui ont moins d’une ligne d’épaisseur • ces tiges émettent de longs rameaux filiformes , droits , rigides , ouverts sous un angle de 4o ^ degrés, plus longs que les tiges ; ces rameaux en émettent d’autres disposés de la même manière , les plus jeunes sont pubescents, blanchâtres, les plus anciens de- viennent glabres dans le bas. Les feuilles sont éparses, lancéolées, sessiles, aiguës au som- met, couvertes à leurs deux faces de poils blancs et soyeux, qui donnent à toute la plante un aspect argenté ; elles ont 3 lignes de long , sur une de large. Les fleurs naissent à l’extrémité des rameaux, d’abord axil- laires, et portées sur des pédoncules uniflores et capillaires , de près d’un pouce de long, les feuilles supérieures avortent, et se réduisent à une petite bractée fort courte et subulée, ce qui fait paraître chaque rameau terminé par une grappe lâche , nue et capillaire, composée de lo à 20 fleurs. Les pédoncules sont droits, ouverts comme les rameaux à 5o degrés, un peu velus, terminés par deux très-petites bractées ciliées , entre lesquelles naît une, et fort rarement deux fleurs pédicellées. Le calice est petit, velu , à 5 sépales acuminés , d’une ligne de long. La corolle est d’un bleu clair, le tube de la longueur du calice , le limbe épanoui en roue de 4 lignes de diamètre , profondément découpé en 5 segments obtus , munis chacun sur le dos d’une ligue velue. Ties étamines de moitié plus courtes que la corolle, les filets llexueux blancs, les anthères sagittées jaune clair. L’ovaire gla- bre, ainsi que les styles qui sont capillaires et bifides depuis le milieu. La capsule est un peu pointue, glabre, plus grande que 55 d’amÉrique. le calice ; à sa maturité elle se fend en 4 valves , et ne contient qu’une semence ovale, brune et lisse. Evolvulus eciuoides. T. XXXVII. E. albido villosissimus , caulibus (ramis?) strictis foliosis ovalibus sessilibus, floribus dense spicatis. Hab. in Serra Jacobin a. Blanchet exsic. n° 2 558. Je ne connais point le bas de la plante; les tiges que j’en pos- sède, et qui ne sont peut-être que des rameaux latéraux, ont un pied et plus de longueur ; elles sont ligneuses, droites, rigides, feuillées dans toute leur longueur, eouvertes, ainsi que toute la plante, de poils laineux, longs, blanchâtres, et se divisent vers leur extrémité supérieure, en quelques rameaux courts, feuillés comme la tige , terminés chaeun par un épi de fleurs épais et serré ; elles ont tout à fait le port de eertains Echium . Les feuilles sont sessiles , éparses, plus eourtes que les entre- nœuds , souvent fort rapprochées , nombreuses et presque im- briquées, ovales, un peu pointues au sommet, très-velues, les plus jeunes un peu soyeuses; leur longueur est de 8 à lo lignes, leur largeur de 4 à 5. Les fleurs sont axillaires au sommet des rameaux , très-rap- prochées , formant des épis feuillés, épais et serrés, longs de 2 pouees environ , et de près d’un pouce d’épaisseur ; ils s’al- longent du double après la fleuraison , et sont alors un peu lâ- ebes à leur base. Quelquefois la tige est simple, et ne porte qu’un seul épi terminal; quand elle se ramifie l’épi central est sessile, et plus court que les rameaux latéraux. 56 PLANTES NOUVELLES Les fleurs sont d^im beau bleu ; le caliee (fig. à 5 sépales linéaires, subulés, très-velus en dehors, longs de 3 lignes 1/2, })lus eourts que la feuille dans le bas de l’épi, de la même lon- gueur qu elle dans le haut , ils sont munis à leur base d’une petite braetée eourte, subulée. La eorolle (fig. b) est en entonnoir à tube fort grêle, de la longueur du ealiee qui s’épanouit en un limbe très-évasé , à 5 lobes arrondis, peu profonds, orné en dehors de 5 eûtes velues, (pii correspondent aux sinus des lobes. Les étamines sont blanches, plus courtes que le bord de la corolle , les filets s’insèrent au sommet du tube , les anthères sagittées. Les styles filiformes plus longs que les étamines, bifides depuis leur milieu. L’ovaire glabre ; je n’ai pas vu les capsules. Aniseia cernua. pi. XXXVIII. A. herbacea, puhescens , volubilis, foliis petiolatis lineari lanceolatis integerrimis apice acute mucronatis , pedunculis I — 3 floris folia subbrevioribus , pedicellis post anthesin cer- nuis, sepalis exterioribus cordato ovatis acutis sericeo villosis, floribus albis. Ilab. circa Bahiam. Blanchet exsic. 1944- Les tigessont minces, volubiles, entrelacées, tordues sur elles- mêmes, cylindriques, pubescentes, à poils réfléchis. Les feuilles sont étroites , allongées , lancéolées , linéaires , pointues aux deux bouts , mucronées et très-aiguës au sommet , portées sur des pétioles d’un demi-pouce de long, aplatis, cana- liculés en dessus; elles ont environ 4 pouces de long sur 6 lig. 57 d’ AMÉRIQUE. de large, les supérieures plus petites et presque sessiles, pubes- centes à leurs deux faces , plus pâles en-dessous ; la nervure principale émet de chaque côté 7 ou 8 nervures latérales obliques , souvent très-peu visibles. Les pédoncules naissent à l’aisselle de chaque feuille et sont un peu plus courts qu’elle , filiformes , pubescents , à poils réfléchis comme ceux des tiges; ils portent à leur sommet 3 fleurs pédicel- lées , mais dont une ou deux avortent souvent , et alors ils paraissent uniflores ; dans ce cas la fleur qui persiste est por- tée sur un pédicelle court dhine ligne à une ligne et demie , muni de deux bractées linéaires à peu près de la même lon- gueur que lui; quand les fleurs latérales se développent, leurs pédicelles s’allongent plus que le premier , et atteignent un demi pouce #de long ; ils sont aussi munis un peu au-dessous de la fleur de deux petites bractées linéaires. Le calice est , comme dans les autres espèces de ce genre , formé de 5 sépales. Les 2 extérieurs sont attachés au pé- dicule une demi-ligne au-dessus de leur base, qui est ainsi décurrente et un peu cordiforme ; ils ont 6 lignes de long sur 4 de large et sont marqués de nervures partant du point d’attache , et de veines réticulées , velus et soyeux en dehors , un peu moins en dedans. Le troisième sépale est d’une ligne plus court que les précédents , plus étroit , tronqué dans sa longueur et du côté intérieur. Les deux autres sont encore plus petits et linéaires. La corolle est blanche , campanulée , un peu plus longue que le calice. Les filets des étamines, insérés au milieu du tube de la co- rolle , élargis et ciliés à leur base , glabres et filiformes dans le reste de leur longueur , les anthères incluses et sagit- 8 58 PLANTES NOUVELLES tées. Le style, filiforme, glabre, de la longueur des éta- mines , terminé par un stigmate trilobé à lobes arrondis. La capsule est globuleuse , coriace , glabre et à 4 valves *, elle contient 4 graines ovales un peu comprimées , noirâtres , gla- bres excepté à leur ombilic , qui est chargé d’un duvet blan- châtie. Ipomæa luxurians. T, XXXIX. I. caule lignoso volubili scandente giabro ramis })ubescen- tibus, foliis petiolatis lanceolatis integris utrinque acutiusciilis mucronato-apiculatis internodiis longioribus supra glaluis sub- tus villosiusculis, pedimcidis axillaribus folio longioribus di- chotomo-paniculatis, calicibus glabratis, sepalis obtusis, corollis campanulatis albis angulis rufo-villosis. Ilab. in Sei'ra Açurua^ provinc. Bahien. Seciis flumina. Blanchet exsic. N°. Les tiges sont grimpantes , volubiles , ligneuses , reeouvertes d’une écorce brun-noirâtre, glabres, excepté à leurs extrémités supérieures, qui sont pubescentes, de la grosseur d’une fieelle ordinaire. Elles émettent un grand nombre de rameaux pu- bescents. Les feuilles sont lancéolées, oblongues, entières mais un peu ondulées à leurs l)ords, pétiolées, terminées par un muerone long d’une ligne qui est le prolongement de la ner- vure médiane ; elles sont glaljres à leur faee supérieure , velues en-dessous dans leur jeunesse \ les poils disparaissent presque entièrement dans les adultes. Les feuilles caulinaires ont (dans mes échantillons) 3 pouces de long sur 1 5 lignes de large, non 59 d’amérique. compris le pétiole qui a 6 ou 7 lignes ; il est velu et caualiculé eu-dessus. Celles des rameaux sont beaucoup plus petites. Toutes les sommités de la plante sont couvertes de fleurs, ear de l’aisselle de chaque feuille naît un pédoncule toujours plus long que celle-ci, cylindrique, pubescent, diebotome ou triebo- tome à son extrémité; ceux qui viennent sur la tige ou sur les forts rameaux se bifurquent deux ou trois fois, avec une fleur solitaire dans chacpie bifurcation; ceux des derniers rameaux ne portent souvent que 2 ou 3 fleurs. Toutes ces fleurs sont pédonculées avec de petites stipules velues et caduques à la base de chaque pédoncule, qui est tantôt plus long, tantôt plus court que le calice ; celui-ci est glabre , les sépales arrondis, très-obtus, légèrement ciliés sur leurs bords ; ils ont 4 lignes de long sur 3 de large. La corolle est large, campanulée, blanche, de 16 lignes de long, les cinq côtes chargées de poils roussâtres et brillants. Les étamines sont courtes, elles ne dépassent pas le tiers de la longueur de la corolle, les fdets sont droits, subulés, insérés au fond du tube, qui est très-court, et chargés à leur base de poils glanduleux ; les anthères linéaires, sagittées à leur base et fixées par le dos sur le filet. Le style filiforme , de la lon- gueur des étamines. Les stigmates réunis en tetc globuleuse. La capsule à deux loges. Explication des Figures, a. L’ovaire avec le style et stigmate. — b. Une étamine. Evolvulus daphxoides. T. XL. E. caille fruticoso ramoso , ramis virgatis pubescentibus, fo- liis sessilibus lineari lanceolatis utrinque obtusiusculis adultis glabratis , floribus axillaribus solitariis pedicellatis folio bre- vioribus. 60 PLANTES NOUVELLES Hah. in paludibus Itliabira dictis in provincia Bahieiisis. Blanchet exsic. N°. 28^5. -/ C’est un petit arbrisseau très-rameux, dont le bois est blanc et l’écorce brune. Les rameaux sont grêles , eiîilés , verdâtres, puljescents dans leur jeunesse, surtout à leur extrémité. Les feuilles sont alternes, plus longues que les entrenœuds, sessiles, lancéolées linéaires, obtuses, très-entières, longues de 12 à i3 lignes, larges de 2,1/2 à 3, un peu velues dans leur jeunesse, parfaitement glabres lorsqu’elles sont adultes , la nervure mé- diane légèrement imprimée en-dessus, très-saillante en-dessous, les nervures latérales en petit nombre et peu apparentes. Les fleurs sont ordinairement solitaires à Taisselle des feuilles , de moitié plus courtes que celles-ci, portées sur des pédoncules filiformes un peu velus de 2 à 3 lignes de long ; souvent aussi elles viennent trois ou quatre ensemble à l’extrémité d’un petit rameau avorté et simulent un petit coiymbe axillaire. Le calice est presque glabre ou chargé de quelques poils blancs et rares ; les sépales ovales, oljtus, légèrement ciliés à leurs bords, d’une ligne de long. La corolle est très-ouverte, presque en roue à tul)e très-court, à cinq lobes arrondis d’un bleu clair, le milieu blanc, les cotes velues en dehors; elle a (> lignes de diamètre. Les étamines sont saillantes, presque aussi longues que la co- rolle , les filets insérés au milieu du tube , filiformes , glabres ; les anthères jaunes, linéaires, sagittées. Les styles filiformes La capsule lisse, glabre, ovale et deux fois plus grande que le calice. Cette plante porte dans le Certain ou Sertao de Babia le nom de Piqui. D AMERIQUE. fil EvOLVÜLÜS r.NAPIlALIOIDES. T. XLI. E. sericeo-argenteiis, caulibiis ramosis diffiisis liiiniifiisis ra- misque foliis ovafo-corclatis aculis amplexicaulibiis clisticbis imbricatis dense tectis , floribiis axillaribiis breviter pedieellatis subternis folio brevioribns. Ilab. in locis arenosis orientent spectantïbus prope Serra Açiirim. Blanchet exsic. 2826. Cette es})èce qui croît dans un sable blanc quartzeux , et de préférence dans les lieux exposés au levant, est rameuse, diffuse, couchée, s’étend beaucoup sur le sol et est très-remarquable par les longs poils soyeux et argentés qui recouvrent toutes ses parties et lui donnent l’aspect de certains Gnaphalium. Les tiges sont ligneuses à leur base , les rameaux irréguliers, al- ternes , latéraux ou quelquefois ramassés et comme fasciculés à l’extrémité des tiges; ils sont ainsi que ces dernières entière- ment couverts de feuilles sessiles, alternes, distiques, ouvertes, amplexicaules et imbriquées ; ces feuilles sont ovales-lancéolées, élargies et cordiformes à leur base , pointues au sommet , très- entières , mar([uées en-dessus de 7 à 9 nervures qui partent de leur base, et que l’abondance des poils rend quelquefois peu visibles; elles ont environ un pouce de long sur 9 lignes de large au milieu des entre- nœuds, où elles sont les plus grandes; car elles vont en diminuant de grandeur aux deux extrémités, en sorte que celles de la base de chaque entre-nœud sont les plus })etites, celles du milieu les plus grandes, et qu’elles décroissent de nouveau jusqu’au-dessous du rameau qui suit; les rameaux eux-mêmes offrent la même disposition. Les fleurs naissent 62 PLANTES NOUVELLES deux ou trois ensemble aux aisselles des feuilles, dans toute la longeur des rameaux et des extrémités supérieures des tiges, presque sessiles, ou portées sur des pédoncules plus courts que le calice; celui-ci est quinquélide, très-soyeux, les sépales lan- céolés, aigus, de 2 lignes de long. La corolle est infondibuli- forme , d’un beau bleu avec le centre blanc , les cinq angles extérieurs ornés de longs j)oils blancs et soyeux, elle a un demi pouce de diamètre. Les étamines sont plus longues que le tube et plus courtes que le limbe ; les anthères linéaires , jaunes ; les filets filiformes, très-glabres et insérés au fond du tube. Les styles filiformes. Physostemon intekmedium. T. XLII. P. glaber, caule erecto, foliis lineari subulatis, petalis serru- latis, capsulis linearibus. Hab. in Brasilia pj'ope villa di Barra et in arenosis vulgo Lencœs prope îtapiiam. Blanchet eæsic . N° . 1772. La racine est perpendiculaire, blanchâtre, simple ou très- peu rameuse. La tige droite , herljacée , simple ou rameuse dès sa base et haute de 8 à 10 pouces. Les feuilles alternes, très- étroites presque filiformes, longues de 8 à 1 2 lignes. Les fleurs naissent sur presque toute la longueur de la tige et des rameaux ; elles sont axillaires , solitaires , portées s»ir des pédoncules ca- pillaires de 6 lignes de long et un peu inclinées. Le calice est à 4 sépales, ovales, lancéolés, acuminés. La corolle a 4 pétales, deux fois plus grands que le calice, ovales, lancéolés, rétrécis en onglet à leur base, un peu obtus au sommet, irrégulièrement 63 d’amérique. dcnticnlcs à leurs bords, de couleur jaune. Les étamines inégales; 4 qui sont de la longueur des pétales ont les fdets subulés et les anthères oblougues, recourbées en crosse sur elles-mêmes ; les 4 autres sont plus courtes que les pétales , leurs anthères de moitié plus petites que les précédentes, et leurs filets subulés et flexueux se terminent au-dessous de l’anthère par le renflement utriculifonne qui caractérise ce genre. Les capsules sont li- néaires, pendantes, longues d’une pouce, larges d’une ligne, mucroiiées par le style ; elles renferment des graines fortement muriquées. La description de cette espèce pourrait se résumer en peu de mots : elle a l’herbe du P. tenuifoliiim , et les capsules du lan- ceolatum. Elle diffère du premier par ses capsules linéaires et non ovales, et du second par ses feuilles beaucoup plus étroites et par ses pétales denticulés et non entiers. NB. L’on nomme à Bahia Lencoes des espaces de sable blanc entourés de verdure qui, vus de loin, font l’effet de grands draps étendus sur la terre. Explication des Figures, a. La fleur grossie. — b. La graine grossie. Krameria latifolia. T. XLIII. R.foliis inferioribus orbiculatis,intermediis subrotundo-ova- tis, superioribus lato-lanceolatis, omnibus mucronato-spinosis villoso-pubescentibus, pedicellis axillaribus bibracteatis in ra- eemum longiun terminalem dispositis. Ilab. in Brasilia prope villa di Barra. Blancliet rxsic. 2681. PLANTES NOUVELLES iU Les tiges sont grêles , étalées et couchées sur la terre , très- rameuses, glabres, striées, rougeâtres et ligneuses à leur base. Les rameaux également grêles, étalés, couchés, striés mais velus. Les feuilles petites , alternes , portées sur des pétioles courts et épais, velues à leurs deux faces, terminées par une pointe su- bulée piquante et noirâtre ; elles sont épaisses , à bords un peu repliés en-dessous ; celles de la base des rameaux sont arron- dies, orbiculaires , celles des extrémités supérieures lancéolées, et les intermédiaires passent graduellement de l’une de ces for- mes à l’autre. Les fleurs occupent la moitié supérieure de chaque rameau ; elles sont rouges, axillaires, portées sur des pédoncules plus longs que la feuille; ce pédoncule est muni de deux bractées lancéolées opposées, situées près de sa base ou quelquefois vers le milieu de sa longueur. Les sépales sont ovales , pointus, velus en dehors, rouges et au nombre de 4- Des 5 pétales les deux antérieurs sont ovales, arrondis, trois fois plus courts que les sépales, et un peu moins longs que les éta- mines; les trois autres sont unguiculés, rétrécis en filet mince, soudés à leur base et s’épanouissent en lame lancéolée et pointue, les deux latéraux plus larges, celui du milieu plus étroit. Les étamines au nombre de 4 1 dont deux intérieures [)lus courtes, les deux extérieures plus longues que l’onglet des pétales. Les anthères coniques, épaisses, orangées, ont leur sommet terminé par un petit godet blanc et frangé. Le fruit est globuleux, couvert de poils blancs laineux et armé d’une ving- taine d’épines fortes et très-piquantes. Elle dilïere du K. iæina par ses rameaux allongés, faibles et couchés , par ses fruits munis d’épines plus épaisses et bien moins nombreuses; du R. secimdiflora dont elle a le port, par 65 d’amérique. ses pccloncules plus épais , plus courts , point unilatéraux , et de toutes deux par ses feuilles inférieures arrondies et non lan- céolées ou linéaires. Elle ne peut non plus se rapporter au K. cistoidea de IIook-Arnot, ni à aucune de celles décrites par St-IIilaire. Explication des Figures, a. Les étamines et les 3 pétales postérieurs. — h. L’ovaire avec les deux pétales antérieurs. Dalea agastachya. T. XLIV. D. tota cinereo-rufescente villosa, eglandulosa, caule basi suffruticoso erecto rainoso, foliis sub quadrijugis, foliolis obo- vatis obtusis, s})icis terminalibus cylindricis maximis densissi- inis, floribus miuimis , bracteis latis ovatis longe cuspidatis ca- liceni duplo longioribus. llah. in Texas. Berlandier. N°. 2002 Jlorehat Julio. Je ne connais pas la partie inférieure de cette plante , mais d’après les échantillons que j’en possède elle paraît être ligneuse à sa base et s’élever à deux ou trois pieds. Les rameaux , les feuilles et les épis sont couverts de poils mous , lanugineux, cendrés, un peu rosissâtres particulièrement sur les épis. Les feuilles sont nombreuses, très-rapprochées, excepté vers la base des rameaux, qui sont dénudés; elles sont à 7 ou 9 folioles obo- vées ou ovales , obtuses , presque sessiles , opposées par paires sur un pétiole très-velu, long d’un à deux pouces; l’impaire n’est pas plus grande que les autres; la nervure médiane émet de chaque coté 3 ou 4 nervures secondaires ; elles ont ordinai- rement 6 lignes de long sur 4 de large. Les stipules sont subu- 9 PLANTES NOUVELLES 66 lées. Les rameaux feuilles jusqu’à la base de l’épi; mais celui qui termine la tige est porté sur un pédoncule de 4 ou 5 pouces de long; ces épis sont cylindriques, obtus, velus et roussâtres, plus gros et plus touffus que dans aucune autre espèce de ce genre à moi connue; ils ont 9 lignes d’épaisseur et souvent plus de 4 pouces de long; ils sont couverts de fleurs imbriquées en spirales très-nombreuses et très-serrées. Les bractées sont larges, ovales , rétrécies en onglet à leur base , prolongées à leur sommet en une longue pointe aiguë , deux fois plus longues que le calice, très-velues et roussâtres sur le dos, glabres en dedans, nullement glanduleuses. Le calice est petit, campa- nulé, très-velu en dehors, glabre en dedans, à 5 dents subulées, sans glandes. La corolle, qui sur le sec paraît être blanche ou rose, est une fois plus grande que le calice ; elle n^en est pas moins une des plus petites du genre ; l’étendard est pédiculé, ovale, de la longueur de la carène. Le légume très-velu, la graine brune et lisse. Cette espèce se distingue aisément de ses congénères par la grosseur de ses épis et la petitesse de ses fleurs. Explication des Figures, a. La fleur grossie. — h. La bracte'e de grandeur naturelle. — c. Le calice idem. — d. Le le'gume idem. — e. La graine idem. Dalea penicillata. T. XLV. D. ramosissima glalira, foliolis 9 linearibus obtusis subtus glandulis nigris tuberculatis , spicis terminalibus laxiusculis, bracteis late ovatis mucronatis complicatis, glandulis nigris cre- bris tuberculato-pimctatis , calicibus villosissimis , dentibus subulatis plumosis bracteis longioribus, inter costas pellucido- punctatis. 67 d’amérique. Ilah. in Texas. Inter Rio délia Trinidad et Bexar legit Berlandier. N°. i;47i 2023. Cette espèce dont je ne connais pas les racines ni le bas de la j)lante se présente sous la forme d’un petit arbuste ligneux à bois blanc recouvert d’une écorce glal)re, lisse et jaunâtre, nu dans la j)artie inférieure, très-rameux dans le haut, les ra- meaux minces, feuillés et terminés cbacun par un épi de fleurs. Les feuilles sont alternes, pinnées à 9 folioles glabres, linéaires, obtuses, (pii se replient sur elles-mêmes en dessus; alors elles paraissent filiformes et ne montrent (jue leur face inférieure qui est toute parsemée de glandes noires et saillantes ; ces mêmes glandes sont moins nombreuses sur les pétioles et plus rares en- core sur les rameaux. Les épis sont lâches, composés de 8 à i5 fleurs , souvent un peu flexueux. Sous chaque fleur est une bractée large, arrondie, mucronée , pliée en deux, glabre et couverte de glandes noires très-rapprochées ; elle enveloppe exactement le calice dans sa jeunesse ; avant l’épanouissement de la fleur celui-ci présente ses dents velues et plumeuses qui comme un pinceau soyeux s’échappent de la bractée, et par leur couleur jaunâtre contrastent agréablement avec celle-ci qui est prescpie noire. Le calice est très-velu en dehors, glabre en de- dans, à cinfj dents plumeuses, subulées , presque égales entre elles et de la longueur du tube ; celui-ci est de la longueur de la bractée, à dix cotes saillantes; les intervalles de ces cotes offrent une série longitudinale de 4 glandes ovales, pellucides, très- visibles à l’œil nu, surtout à l’intérieur, où elles ne sont pas masquées par des poils. L’étendard est ovale, oblong, rétréci à sa base en onglet ; cet onglet est de la longueur des dents du 68 PLANTES NOUVELLES calice ; la carène également onguiculée est plus "petite et plus courte que l’étendard, les ailes ovales de la longueur des on- glets des autres pétales. Je n’ai pas vu le légume mur, mais dans sa jeunesse il est très-velu. Cette description se rapporte pour le port à l’exemplaire figuré sous I, et quant à la fructification à celui sous 1N°. 2, qui était plus avancé ; ce dernier qui offre tous les caractères que j’ai assignés à l’espèce diffère du précédent par une con- sistance plus herbacée, moins rigide, des tiges plus grêles, in- clinées, moins rameuses , les feuilles planes et non-repliées en dessus, les glandes des bractées moins nombreuses. Ces diffé- rences tiennent probablement à l’âge de la plante ou à la loca- lité. J’en ai vu plusieurs de l’une et de l’autre forme, et l’on ne peut pas les séparer; ce sont ces derniers (fig. 2) qui figurent sous le 2028 dans les collections de Mr. Berlandier; ils sont aussi du Texas, mais sans indication précise de localité. r Explication des Figdbes. a. La fleur munie de sa bracte'e. — b. La bracte'e plie'e com- me elle se pre'sente sous la fleur. — c. Le calice vu en dehors. — d. Le même ouvert pour montrer la disposition des glandes. Alsodeia bahiensis. T. XL VI. A. ramulis tortuosis, foliis ovalibus obtuse acuminatis in- tegerrimis glabris reticulato-venosis , paniculis subterminali- bus, floribus pubescentibus, filamentis integerrimis glabris. Hab. circa Bahiam. Blaiichet exsic. N°. 1476? ^49^- Les rameaux sont tortueux, l’écorce grisâtre et gercée. Les feuilles alternes, ovales, plus ou moins pointues à leur base. 69 d’amérique. ()l)tiiscmciit acuiniiiées à leur sommet, réticulées en-dessous entre les nervures, glabres et luisantes, elles ont i pouce 1/2 à 3 pouces de long sur une largeur de 12 à 18 lignes. Les pé- tioles n’ont qu’une ou deux lignes de long et sont canaliculés en-dessus. Les stipules sont linéaires, pointues, de la longueur du pétiole, très-caduques. Les panicules rameuses, pul)escentes, terminales ou axillaires près de l’extrémité des rameaux. Les fleurs moins nombreuses que dans l’espèce suivante et de la meme grosseur. Les sépales pubescents sur toute leur surface, les extérieurs obtus, arrondis; les trois autres triangulaires. Les pétales une fois plus longs que les sépales, oblongs, élargis à la base, pubescents dans toute leur surface extérieure à l’ex- ception des bords vers la base, intérieurement glabres dans leur moitié inférieure, et pubescents dans la moitié réfléchie. Les fdets des étamines presque de moitié plus courts que les pé- tales, lancéolés, glabres et entiers, marqués sur le dos d’une tache rougeâtre comme calleuse et qui correspond à la place qu’occupe l’anthère sur l’autre face; ils portent en outre à cette même base extérieure une petite écaille arrondie d’un rouge obscur ornée dans le centre d’une petite touffe de poils blancs. L’anthère placée à la base du filet est conique, terminée supé- rieurement par un petit filet court et pointu, elle est à deux loges qui s’ouvrent latéralement. L’ovaire est velu, le style glabre. Cette espèce diffère de l’A. phjsiphora par ses fleurs en pa- nicules , les filaments des étamines glabres et non barbus , les feuilles entières ; de l’A. racemosa par les filaments entiers et non dentés et les fleurs beaucoup plus grosses ; de l’A. pam- 70 PLANTES NOUVELLES culata par les filaments entiers, point barbus, et par la gros- seur de ses fleurs. Explication DES Figures, a. La fleur grossie. — i. üne e'iamine vue en dedans avec l’anthère. — c. L’e'tamine vue en dehors montrant la tache calleuse qui correspond à l'anthère et la petite e'caille silue'e à sa base. Alsodeia floribunda. T. XL VII. A. foliis ovato-lanceolatis obtuse acuminatis grosse laxe- tpie serratis glabris , floribus paniculatis , paniculis axillaribus terniinalibusque numerosis, fllamentis integris dorso glabris, sepalis petalisque dorso pubescentibus. Hab. circa Bahiam. Blanchet exsic. N°. 1626. Les rameaux sont cylindriques , recouverts d’une écorce grisâtre. Les feuilles alternes, ovales ou ovales-oblongues, bor- dées de dents lâches et obtuses, pointues à leur base, coriaces, très-glabres à leurs deux faces, vertes en-dessus, ferrugineuses en-dessous •, elles ont de 3 à 5 pouces de long sur i5 à 25 lignes de large, et sont portées par des pétioles de trois lignes, cana- liculés en-dessus. Les fleurs sont disposées en panicules ra- meuses , solitaires ou plus souvent géminées et ternées dans les aisselles des feuilles et au sommet des rameaux; on peut les considérer peut-être comme des panicules solitaires qui se ra- mifient dès- leur base; elles sont plus courtes ou plus longues (pie les feuilles , suivant (pie celles-ci sont plus ou moins déve- loppées. Les rameaux de ces panicules sont alternes , pubes- cents ; à la base de chaque pédicelle floral on remarcpie deux petites écailles opposées , ovales , pointues et cadmpies ; ces pé- dicelles sont géniculés vers leur milieu et à peu près de la Ion- d’ AMÉRIQUE. 71 giieur dos fleurs, qui ont deux lignes de long. Les sépales sont réunis à leur base, presque triangulaires, ])ubescents sur le dos et légèrement eiliés à leurs bords. Les pétales trois fois plus longs que le ealice, linéaires, reeourbés à leur sommet, entiers, pubescents sur le dos, glabres à leur base et sur les bords, qui sont très-légèrement eiliés , un peu pubeseents intérieurement dans leur moitié supérieure. Les filaments des étamines sont un peu plus courts que les pétales, glabres, pointus, connivents ])ar leurs sommets ; ils portent près de leur base l’anthère, qui est conique, terminée supérieurement par un filet court et poin- tu ; elle est à deux loges qui s’ouvrent sur les cotés ; une tache obscure sur le dos du filament correspond à la place que l’an- thère occupe sur la face opposée. L’ovaire est velu ^ le style glabre, de la longueur des filets des étamines. Je n^ai pas vu les fruits. Cette espèce diffère de l’A. pliysopliora Mart. par ses fleurs en panicules composées, par les filaments glabres et non barbus sur les dos , par les pétales et les sépales pubescents ; de l’A. racemosa Mart. par ses feuilles dentées, son inflorescence , les filaments non dentés, et par les fleurs beaucoup plus grandes ; de l’A. paniculata Mart. par ses feuilles dentées, les filaments entiers et les fleurs quatre fois plus grosses. Explication des Ficubes. a, La fleur grossie. — b. Les e'iamines. — c. L’ovaire avec une étamine. — d. Une étamine. Larrea mexicana. T. XL VIII. L. foliis petiolatis bilobis villosis, lobis profundis extus ro- tundatis intus abcissis. 72 PLANTES NOUVELLES Hab. prope St-Louis di Potosi. Berlandier. N°. i362. C’est lin petit arbuste diffus et très-rameux , qui paraît ne s’élever qu’à un ou deux pieds. Les tiges sont noueuses, recou- vertes d’une écorce brune, velue. Les rameaux alternes, ou- verts, géniculés et noueux, couverts de poils courts et dressés. Les feuilles sont opposées, très-nombreuses , stipulées , briève- ment mais très-distinctement pétiolées , de la longueur des entre-nœuds vers le bas des rameaux , et plus longues qu’eux vers leurs extrémités , chargées à leurs deux faces de poils nom- breux, courts, roides et couchés; elles ont 3 à 4 lignes de long sur 4^5 lignes de large , ordinairement pliées en deux; éten- dues , leur circonscription est arrondie , une large échancrure triangulaire, qui du sommet se prolonge au delà du milieu de la feuille , les partage en deux lobes pointus , arrondis en dehors, coupés en ligne droite en dedans, et marqués chacun de quatre nervures parallèles. Le pétiole n’a guère plus d’une demi- ligne de long. Les stipules sont triangulaires, un peu plus courtes que le pétiole et persistent sur les petits rameaux après la chiite des feuilles. Les fleurs qui naissent à l’extrémité des rameaux sont solitaires , axillaires et de la grandeur de celles du fraisier des bois ; elles sont portées sur des pédoncules de la longueur des feuilles. Le calice est à cinq sépales concaves, obtus, velus et soyeux en dehors, les deux extérieurs de moitié plus courts que les autres. La corolle a cinq pétales ovales lancéolés, obtus, glabres, très-entiers et plus grands que les sépales; elle paraît jaunâtre sur le sec, peut-être est-elle natu- rellement blanche. Les étamines, au nombre de dix, sont hy- ] )ogy nés , plus longues que l’ovaire; leurs filets sont subulés. 73 d’amérique. cliacun (l’tMix porte à sa base interne une écaille membraneuse, bifide, de moitié pins courte que lui et trois fois plus large. Les anthères sont ovales, arrondies, s’ouvrant du coté intérieur par deux fentes longitudinales. L’ovaire est sphérique velu. Le stvle filiforme incliné , long d’une ligne et terminé par un stigmate petit et capité. Le fruit est formé de 5 capsules réu- nies, mais qui se séparent à la maturité; il est couvert de longs poils cendrés. Les carpelles sont monospermes. La semence, fixée par le centre à l’angle intérieur du carpelle, est oblongue, un })eu réniforme, d’un roux noirâtre; l’albumen corné, la ra- dicule droite, les cotylédons oblongs et foliacés. Obs. Elle ressemble beaucoup au Tj. dwaricata. Cav., mais elle en diffère par ses feuilles très-manifestement pétiolées et non-sessiles, et dont les lobes ne sont point divariqués. Je crois que c’est la même plante figurée dans les Icônes Mex. ined. deMoc. et Sess. citée par De Candolle Prod. i, p. 706, I\°. 18, sous 7jjgop]ijUum tridentatum ^ du moins cette figure imparfaite quant aux feuilles que j’ai vue chez cet auteur , s’y rapporte bien , et je pense que c’est par quelque erreur typo- graphique que la diagnose qu’il en donne indique les pétales tridentés; car dans la figure citée ils sont représentés entiers comme dans ma plante, et les autres détails de la fructification de cette figure conviennent aussi à la mienne. Ayant mis infuser des feuilles de ceLarrea dans de l’eau pure, je la trouvai le lendemain couverte d’une pellicule d’un jaune d’or brillant, et l’ayant enlevée avec un papier blanc celui-ci en est resté comme doré. Explication des Figures, a. üne feuille de'pliée et vue par-dessous. — b. Le fruit. — a:. ÜQ carpelle sépare'. — tf. Le même carpelle ouvert pour montrer la position de la 10 74 NOUVELLES PLANTES graïae. — e. Section longitudinale de la graine. — J'. La radicule et les cotylédons. — g. Une e'tamine avec son écaille vue extérieurement. — h. Une étamine vue du côté in- térieur. SCLERIA MACROCARPA. T. XLIX. S. culmis acute triangularibiis lævibiis glabris, foliis latis elongatis glabris margine lævibiis versus apicem pagina siipe- riori scabris , vaginis triangularibiis siiperne trialatis angiilis retrorsiim scabriclis, ligiila ablireviata rotnndata glabra, pani- culis axillaribns et terniinalibiis simplieibiis inferioribiis peclnn- culatis siiperioribiis sessilibns, bracteis elongatis angustissiinis, pediinculis eoinplanato triangularibiis lævibiis , spicis fœminis unifloribus masciilis numerosioribns intermixtis, aebenio inagno lapideo gioboso lævi giabro nitido albo basi styli mneronato, disco trilobo margine cinnainoineo reflexo incrassato giabro adnato. Hab. Bahia. Blanchet exsic. N°. 690. Cette plante est robuste et paraît s’élever à plusieurs pieds, la tige dans le liant au-dessous des premières panicules a une épaisseur de 2 à 3 lignes, elle est triangulaire à angles aigus lisses et point aeeroebants, glabre. Les feuilles (supérieures) sont longues d’environ un pied sur i3 à i4 lignes de largeur, glalires et lisses à leurs deux faces et sur leurs bords , excepté vers leur extrémité cpii est acuminée et scabre en dessus; elles sont marquées de cinq nervures principales dont la médiane et les deux extérieures sont saillantes en-dessous et les deux inter- médiaires saillantes en-dessus; la gaine est striée, glabre, et à trois ailes membraneuses saillantes qui vont en diminuant de- 75 d’amérique. puis rorifice et s’évanouissent près de l’artieulation ; ees ailes sont seabres sur les bords 5 la languette est eourte , arrondie, point eiliée. Les panieules sont terminales et axillaires dans les eiiuj ou six dernières feuilles, redressées; elles forment par leur ensemble une grappe un peu inclinée à la maturité des graines et longue au moins d’un pied et demi. Les panieules inférieures sont ])édouculécs , les supérieures sessiles ; les pédoncules com- primés ; les axes triangulaires, glabres, verts, un peu rudes mais point accrocbants. Les rameaux de cbaque panicule son simj)les, plus ou moins redressés, munis à leur base d’une brac- tée étroite, presque sétacée , seabre et plus longue que le ra- meau. Les épilets femelles sont sessiles , unillores , les écailles en sont larges, concaves, munies au sommet d’un court niu- crone, glabres ou légèrement pulvérulentes, à peine ciliées à lems bords, grisâtres et piquetées de ronge sanguin. Les épilets mâles sont solitaires et sessiles à la base des fleurs femelles, ou réunis deux ou trois ensemble à l’extrémité des petits rameaux; ils sont ovales, multiflores , les écailles extérieures élargies, mucronées, ciliées, pubescentes et stériles , les intérieures étroi- tes, pellucides, rayées de rougeâtre, et renferment cbacune 2 ou 3 étamines dont les filets sont de la longueur de l’écaille. La graine est globuleuse ou ovi forme , dure, blanche, lisse et luisante, mucronée par la base du style, elle a trois lignes de long sur un peu plus de deux de large, et est très-adbérente au disque; celui-ci est brun rougeâtre foncé , à trois lobes ondulés et réfléchis de couleur cannelle. Cryptocarpüs cordifoliüs. T. L. C. füliis petiolatis basi profunde cordatis apice obtusissimis 76 NOUVELLES PLANTES d’amÉrIQUE. emarginatisve crassiiisculis subtus tomentoso pulvenilentis, pa- niculis axillaribus elongatis , perigonio (piinque-dentato fructi- fero pyriformi. Ilah. in Peruvia prope llajaquil. Je ne possède de cette espèce que le fragment de tige ou de rameau dont je donne la figure. Cette tige? est couverte d’un duvetcourt, serré, pulvérulent et cendré qui revêt également les panicules et les feuilles particulièrement à leur surface infé- rieure où il est plus abondant. Les feuilles sont alternes, plus grandes que les entre-nœuds, cordiformes, obtuses et un peu émarginées à leur sommet, profondément écbancrées à leur base, longues de plus d’un pouce sur une largeur à peu près égale, portées sur des pétioles de six lignes. Il est probable que leurs dimensions sont plus grandes dans le bas de la plante et moin- dres dans le haut. Les panicules sont axillaires, étroites , soli- taires, trois ou quatre fois plus longues que les feuilles ; leur axe est simple, les rameaux rapprochés, courts, très-rameux, pres- que glomeruliformes , tomenteux ainsi que les fleurs. Celles-ci ont une ligne de long. Le périgone est pyriforme à quatre divi- sions obtuses ; les étamines au nombre de 4 et saillantes ; le fruit noirâtre, glabre, pyriforme et inclus dans le périgone per- sistant. Cette plante fait partie d’un herbier que j^ai acquis de M. Pavon , elle y est indiquée sous le nom de Chenopodium Sp. nov. et comme provenant de Hayaquil au Pérou; mais comme plusieurs des éticjuettes de cet auteur portent des loca- lités évidèmment fausses, il reste toujoui s quelque doute sur le vrai lieu natal de celle-ci. 1) AMEUIQUE. 77 Bauiiima {Pauletia) Açüruana, t. LL B. inermis, ramulis racemis folilsque corclatis, obtusiusculls, 5-'^ ncrviis hrcvissime petiolatis utrinqiie velutino hirsntis. Ilab. in sjh’is cœduis niontium, i ulgo dictis Serra Acuriia, pnnnncia Bahiensis. Blanchet. Exsic. N° aSaS. lies anciens rameaux sont cylindriques, glabres et grisâtres ; les jeunes, ainsi que les grappes de fleurs, les pétioles et les deux faces des feuilles, sont couverts de poils roussâtres, courts, éta- lés et doux au toucher. Les feuilles sont obovées, entières à leurs bords, écbancrées en cœur à leur base, obtuses et souvent un peu émarginées au sommet, avec un petit mucrone, à cinq nervures, réticulées, les veines et les nervures enfoncées en-des- sus et saillantes à la face inférieure qui est plus pâle que la su- périeure ^ elles ont environ deux pouces de long sur i4ou i5 lignes de large, et sont portées sur des pétioles très-courts. Les grappes sont terminales, nues dans leur partie supérieure, lon- gues de trois à cinq pouces, et composées de i5 à 20 fleurs ternées ou géminées 5 les pédoncules ont six lignes de long. M. Blanchet dit qu’elles sont blanches, mais dans mes échantil Ions elles sont toutes détruites par les larves. Les boutons avant leur épanouissement sont longs de 18 lignes, pentagones, ren- flés aux deux extrémités, veloutés. Les étamines, au nombre de 10, dont 5 alternativement plus courtes, monadelphes à leur base et adhérentes au calice. L^ovaire est longuement stipité, le style allongé, terminé par un stigmate infondibuliforme, tron- qué obliquement. Les légumes (jeunes encore dans mes exem- 10 PLANTES NOUVELLES 78 plaires) sont linéaires, comprimés, droitsoucourbés, tomenteux, et ont dans cet état deux pouces de long, non compris leur pédi- cule, qui a plus d^un pouce, et le style dont il ne reste que des fragments’, leur largeur est à peine de deux lignes. Voisine du Pauletia holophjlla. Bong. , elle en diffère par ses feuilles velues des deux côtés, non glabres en-dessus, à cinq nervures, très-rarement à sept, mais non à neuf ou onze, par ses pétioles longs d\me ligne et non de neuf. Bauhlma {Pauletia) odoratissima, t. LU. B. aculeata, glabra, foliis integris ol)longo, lanceolatis tri- nerviis, basi truncatis vel leviter cordatis, apice acuminatis et setoso mucronatis, racemis sub terminalibus bifloris, petalis ob- longis longe stipitatis. Hab in Brasilia, prope Nage, provincia Bahiensis. Blan- chet. Exsic. N°^ 2010 et 2887. Les vieux rameaux sont recouverts d’une écorce grise, et ar- més d’aiguillons crochus et recourbés, qui naissent à la base des feuilles, et persistent après la chute de celles-ci; les jeunes ra- meaux sont rougeâtres. Les entre-nœuds sont de la longueur des pétioles, qui ont de neuf lignes à un pouce de long, et suppor- tent des feuilles lancéolées, entières, membraneuses, lisses et luisantes en-dessus, mates en-dessous, longues de trois à qua- tre pouces sur un et demi de large, tronquées ou un peu cordi- formes à leur base, très-pointues au sommet qui se termine par un petit mucrone sétacé ; elles portent trois grandes nervures, qui parcourent toute la longueur de la feuille, et deux autres D^AMÉRIQUË. '9 ])iiis petites naissant également dn pétiole , ({ui atteignent promptement les Ijords du limbe où elles s’évanouissent; ces nervures sont enfoncées en-dessus et saillantes et pubescentes en-dessous, elles émettent un grand nombre de veines latérales. Les pétioles sont pubescents et munis à leur base de deux sti- ])ules sétacées et caduques, demoitié plus courtes qu’eux, etd^m aiguillon solitaire, comprimé et recourbé qui naît de coté et un peu au-dessous, presque entre le pétiole et l’ime des stipu- les; celui de la feuille suivante vient vis-à-vis du précédent, en sorte que tous les aiguillons sont disposés sur la même moitié g. Le calice est court, à trois lobes obtus, couverts de poils couchés et ferrugineux. Les pétales, au nombre de cinq, sont stipités à limbe ovale et obtus, glabres, une fois plus longs que le calice. Les étamines, au nombre de dix, sont un peu plus courtes que les pétales, glabres et tout à fait libres; les an- thères oblongues. L’ovaire est sessile, ovale, comprimé, couvert de poils pourprés; le style raide, épais, d’une ligne de long, terminé par un stigmate élargi en chapeau. Je n’ai pas vu les fruits. ExjAicalion des ficjurcs. calice; 2. ovaire entouré des étamines; 3. pétale. 82 PLANTES NOUVELLES Evolvulus PHVLLANTHOIDES, t. LH . E. suffruticosus, ramulis al ternis distichis patentibus pilis adpressis strigoso-villosis, foliis ovalibus utrumque obtusis pilo- siusculis, floribus pedicellatis in ultimis axillis foliorinn i-3 et ad apices ramulornm subfasciculatis, corollis luteis. Hab. in sylvis paludibus Olhos d’agua dictis^ provincia Ba- hiensis. Blanchet. Eæsic. N° 3ii6. Cette espèce, qui paraît s’élever à une hauteur de plusieurs pieds, a le port de certains Phyllanthus; les rameaux sont min- ces, étalés, alternes, distiques, couverts de poils courts et cou- chés, qui les rendent âpres au toucher; les entre-nœuds sont distants d’un à deux pouces. Les feuilles sont alternes, ovales, obtuses au sommet avec un très-petit mucrone, obtuses ou très- légèrement rétrécies à leur base, portées sur des pétioles extrê- mement courts, parsemées des deux côtés de poils courts et couchés, à peine visibles à l’œil nu, plus nombreux en-dessous qu’en-dessus ; elles ne naissent que sur les petits rameaux ; les plus grandes en occupent le milieu, et ont 12 à i3 lignes de long sur 6 à 7 de large; elles décroissent rapidement vers les deux extrémités; celles du bas, près de l’insertion du rameau, sont beaucoup plus petites et plus arrondies ; celles de l’autre bout sont aussi plus petites que les intermédiaires et propor- tionnellement plus étroites. La nervure médiane émet de cha- (jue côté trois ou quatre nervures latérales, obliques. Les fleurs viennent au nombre de une à trois dans les aisselles des feuilles supérieures ; les dernières de ces feuilles étant réduites aux pro- 83 d’ AMÉRIQUE. portions île simiiles Ijractées, et les fleurs se trouvant plus ra])- |)rochées, elles forment ainsi de petits fascicules à l’extrémité (les rameaux; elles sont petites et supportées par des pédicules d’une ligne de long, velus. Les sépales sont lancéolés et pointus sans être acuminés, velus et ciliés à leurs bords, de moitié plus courts que la corolle. Celle-ci est d’un jaune doré, le tube est court et évasé, le limbe de trois lignes de diamètre à cinq divi- sions peu profondes, ouvertes en étoile, chargées en dehors de longs poils droits et un peu raides. Les étamines sont saillantes, mais j)lus courtes que la corolle, les filets capillaires, les anthè- • res longues, minces, profondément sagittées à leur base, jaunes. Les styles filiformes, profondément bifides, les stigmates en massue. L^ovaire turbiné, glabre. Cette espèce a des rapports avec l’E. latifolius et l’E. daph- noïdes; mais, indépendamment de la couleur de ses fleurs, elle en est bien distincte par la forme de ses feuilles point cordifor- mes ni tronquées à leur base comme dans le premier, ni allon- gées comme dans le second, et par ses fleurs la plupart termi- nales. En outre, ks sépales sont lancéolés et simplement poin- tus, tandis qu’ils sont très-acuminés dans l’E. latifolius^ et tout à fait obtus dans l’E. daplmoïdes. Explication des figures. 1 . calice et corolle vus par-dessous ; 2. corolle avec les étami- nes et les pistils. Adenobasidm obtusifolium, t. LV. A. foliis obovatis obtusis sub emarginatis obsolète crenatis glabris. Hab. circa Bahiain. Blanchet. Exsic. N° i65g. PLANTES NOUVELLES 84 Voici une seconde espèce de ce nouveau genre de la famille des Homalinées, institué par Presel. Les rameaux sont nombreux, rapprochés, recouverts d^une écorce brune et gercée. Les feuilles alternes, obovées ou ovales, très-obtuses et souvent écbancrées au sommet, plus ou moins cunéiformes à leur base, d’une consistance ferme et un peu co- riace, portées sur de courts pétioles ; elles ont environ deux pou- ces de long sur un et demi de large ; la nervure médiane est très- saillante en-dessous ; elle émet de chaque coté sept ou huit ner- vures latérales également fort saillantes qui aboutissent chacune à une légère échancrure sur le bord du limbe, qui est ainsi un ])eu crénelée. Les fleurs sont disposées en petites panicules axil- laires beaucoup plus courtes que la feuille ; chaque fleur est j)ortée sur un pédicelle de 3 à 4 lignes de long, muni à sa base d’une petite bractée pointue. Le calice est à 4 lobes larges et pointus, pubescent et comme pulvérulent à l’extérieur, blan- châtre, tomenteux en dedans. La glande qui enveloppe la base de l’ovaire, et qui n’est qu’un développement du torus, est éga- lement tomenteuse et couverte de petites excavations, dans lesquelles sont logées les bases des filets des étamines ; celles-ci sont au nombre d’environ 5o , plus longues que l’ovaire, mais plus courtes que le style; les filets sont cylindriques, tomen- teux ; les anthères, de moitié pins courtes que les filets, sont pubescentes, ovales, à deux loges qui s’ouvrent depuis leur som- met jusqu’au milieu de leur longueur. L’ovaire est formé de (|uatre carpelles soudés ensemble, tomenteux, qui se prolongent en quatre styles soudés aussi en un seul plus long que l’ovaire, d’amériqüe. 85 cl (|iii s’cpaiiüuisscnt au sommet eu (juatre stigmates courts. Je u’ai pas vu les fruits. (jette espèce diffère de TA. salicifoUum. Presl. , par ses feuilles larges et ol)tuses, et par ses anthères courtes et non allongées. O Explication des figures : 1. calire; 2. Heur ouverte montranl le torus, dont la |tlu{)arl des étamines oiu été enlevées; 3. une étamine. Tocoyena hirsüta, t. LVr. Nob. in DC. Prod. 4i P- F. foliis ellipticis cuspidatis utrinque villosis, ciliatis. Ilab. in Brasilia meridionali prope Rio de Janeiro. Raddi. Les rameaux sont cylindriques, couverts d’une écorce grisâ- tre, marqués de cicatrices en fer à cheval provenant de la chute des pétioles ; ils sont plus ou moins hérissés de poiL grisâtres et deviennent glabres en vieillissant. Les feuilles sont opposées, rapprochées les unes des autres aux extrémités des rameaux, ovales, un peu acuminées et pointues, longues de 607 pouces, larges de 3 à 3 1/2, supportées par des pétioles de 9 à 10 li- gnes, canalicnlés en-dessns; elles sont épaisses, souvent un peu bulleuses, ciliées à leurs bords et chargées sur les deux faces de poils redressés assez nombreux, mais plus abondants sur les ner- vures. Les stipules sont larges à leur base, acuminées, pointues, glabres, de moitié plus courtes que le pétiole et caduques. Les fleurs ramassées au nombre de sept à huit et presque scssiles au sommet des rameaux. Le calice est turbiné, glabre, tronqué à son bord, qui est un peu évasé et muni de cinq petites dents 86 PLANTES NOUVELLES droites et pointues; il n’a que trois lignes de long. Le tube de la corolle est mince, grêle, long de cinq pouces ; le limbe a cinq divisions ovales, épaisses et coriaces, pulvérulentes sur les l)ords, longues d’un pouce. Les anthères et les stigmates sont saillants au-dessus de la gorge de la corolle. Cette plante devient toute noire par la dessiccation. Ottonia Blanchetii. Serronia acü3iinata. Nob. t. LVIÏ. O. ramis striatis petiolis foliisque utrinque glabris, bis sub- æquilateris ovalibus apice longe acuminato angustatis basi cu- neatis leviter inæqualibus membranaceis minutissime pellucido punctatis, pedicellis glabris fructum ellipticum tetragonum api- ce conicum brevioribus. Hab. circa Baliiam. Blanchet. Les rameaux sont cylindriques, striés, glabres comme toutes les parties de la plante, mais comprimés aux deux ou trois der- niers entre-nœuds, ce qui est peut être un effet de la dessicca- tion. Les articulations sont noueuses, et à chacune d’elles il naît une feuille et une grappe de fleurs qui lui est opposée. Les feuilles sont alternes, membraneuses, d’un vert gai, à peine plus pâles en-dessous, rétrécies en coin à leur base, dont les deux l)ords sont un peu inégaux et acumiuées à leur sommet qui se termine par une pointe longue et obtuse, entières et un peu ondulées en leurs bords ; la nervure saillante en-dessous émet de chaque coté 7 ou 8 veines latérales; leur surface n’est d’ AMÉRIQUE. 8 'J luisante ni en-dessus ni en-dessous, elle n’est pas non plus ponctuée, mais, vues à la loupe , les feuilles paraissent criblées de points transparents fort petits et très-nombreux ; elles ont de quatre à cinq pouces et demi de long sur dix-buit à vingt lignes de large. Le pétiole, qui a deux lignes de long, est cana- liculé et légèrement membraneux à ses bords ^ il embrasse la tige par sa base. Les stipules sont enroulées, pointues, opposées aux feuilles, et n’ont qu’une ligne et demie de long. Les grap- pes naissent au-dessous de la stipule, et avant la fleuraison elles ne dépassent pas la longueur du pétiole, mais fructifères elles ont trois pouces de long, et comme sur tous les échantillons des diverses espèces de ce genre que j’ai vus, on n’observe point d’intermédiaire entre ces jeunes grappes, en forme de chatons, de deux ou trois lignes de long des noeuds supérieurs, et les grappes chargées de fruits et considérablement allongées des nœuds qui les précèdent immédiatement. Ces grappes sont pé- diculées, horizontales, droites ou courbées; le pédicule, quia trois lignes de long, est glabre et anguleux, ainsi que le rachis. Les pédicelles sont glabres, un peu épais, horizontaux, plus courts que le fruit. Celui-ci est long d’une ligne, elliptique, co- nique au sommet, à quatre sillons longitudinaux qui lui don- nent une forme tétragone, terminé par 4 stigmates épais et courts, et muni à sa base de 4 points saillants qui sont les restes des étamines. Il est glabre, brun en-dehors, et sa section trans- versale montre un albumen blanc en forme de croix. Les brac- tées sont en capuchon comme dans les autres espèces et très- courtes ; mais dans mes échantillons, dont la fructification est 88 PLANTES NOUVELLES bien avancée, elles sont flétries et en trop mauvais état pour pouvoir les figurer et les décrire couvenablemeiit. Erplicaliondes firjnrn. I. Coupe Iransversale iJu fruit grossi. Obs. J’avais d’abord nommé cette plante Serronia aciimi- nata^ et la planche où elle était figurée sous ee nom était gra- vée et les épreuves tirées depuis longtemps, lorsqu’ayant reçu le dernier cahier du Linnea de 1889 , j’ai vu <|ue le Serronia de Guillemain et Gaudiebaud était le meme genre que VOt- tonia de Sprengel, et en outre qu’il y en a plusieurs parmi celles décrites dans le nouveau travail du célèbre Kuntb sur les Pi- péracées, dont les feuilles sont aussi très-acuminées, et par con- séquent j’ai du adopter le nom du genre le plus ancien et chan- ger le nom spécifique qui n’était plus eonvenable. Du reste, il me semble que l’espèce que je viens de décrire ne peut se rap- porter à aucune de celles de Kuntb. En voiei une autre qui ne me paraît non plus rentrer dans aucune de celles décrites, et que je nomme Ottonia pteropoda. O. ramis compressis striatis glabris, ramulis scabriusculis, fo- liis subæquilateris oblougis apice longe acumiuatis basi rotun- datis æqualibus vel inæqualibus membranaceis supra giabi is subtus iii nervo et venis pulverulenlis obscure et minutissime pellucido puuctatis, petiolis membranaceo alatis ; raôemis erec- fis, pedicellis birtellis fructum ovatum tetragonum triplo lon- gioribus. Hab. circa Bahiam. Blancliet. Eæsic. N° 1946- d’ajiéuiquk. S9 Les rameaux sont striés el très-déeidémeut comprimés, sur- tout dans la moitié inférieure des entre-nœuds, qui ont (jnatre à cinq })onccs de long ; les supérieurs sont heancoup plus courts et un peu scahres. Les feuilles ovales, oWougucs, prcs([ue écpii- latéralcs, arrondies à leur hase, (pii est tantiit égale, tanti'it iné- gale, lin des bords du limb(‘ descendant (piebpicfois un ju'u plus lias (pic l’autre sur le pétiole, longuement aciiminées «à leur sommet, membraneuses, d^in vert gai, plus pâles en-dessous, entières, les bords légèrement ondulés, glabres des deux ci'^ités, à l’exception de la nervure et des veines principales qui sont saillantes et pulvérulentes en-dessons; la nervure médiane émet de chaque coté cinq veines aripiécs, et les veinules sont lâche- ment réticulées; elles ont environ (piatre pouces de long sur quinze lignes de large et ne sont point luisantes ; vues <â la loupe, elles jiaraisscnt criblées de points transparents fort petits et extrêmement nondireux. Le pétiole est long de ipiatre à six lignes, pulvérulent, bordé d’une membrane deux ou trois fois plus large que lui, un peu scaricuse, très-dilatée à sa liase, qui embrasse complètement la tige et qui se prolonge plus ou moins vers le sommet ; tantôt elle n’atteint que la moitié de la lon- gueur du pétiole, tantôt elle arrive jusqu’au limlic de la feuille, et se termine alors par deux oreillettes arrondies ou même se continue avec lui et simule une feuille décurrente. Je dois faii e observœr que vers le sommet des rameaux cette membrane est souvent plus étroite, et même dans ([uehpies feuilles le pétiole paraît nu, tandis qu’il est d’autant plus fortement ailé ({ue les feuilles sont plus inférieures. Les stipules sont enrmdées, sid>u- lées, pulvéndentcs, longues de deux ou trois lignes opposées PLANTES NOUVELLES 90 aux feuilles embrassant par leur base dilatée les jeunes ra- meaux axillaires. Les grappes de fleurs sont opposées aux feuil- les, naissent au-dessous de la stipule, et avant la floraison sont un peu plus courtes qu’elles, ne présentant alors, comme dans les autres espèces qu’un chaton serré, cylindrique, d’une demi- ligne d’épaisseur, et presque sessile. Quand elles sont en fruc- tification, elles sont redressées ou rarement divergentes, pédi- culées et longues d’environ trois pouces. Le pédicule est long de trois ou ipiatre lignes, un peu pulvérulent ainsi que le ra- * cliis. Les pédicelles sont filiformes, longs de deux lignes, héris- sés de petits poils courts et horizontaux, et sont implantés à angle droit sur le rachis. Le fruit est ovoïde, un peu conique au sommet, à quatre sillons larges et profonds qui le rendent tétragone 5 il n’a guère que le tiers de la longueur du pédicelle, et porte à sa hase les rudiments des quatre étamines, et à son sommet quatre stigmates courts et réfléchis. Ces fruits sont ver- dâtres, légèrement pulvérulents; l’albumen très-blanc présente une croix quand on le coupe en travers. Les bractées sont peti- tes, éparses sur le rachis, en capuchon, membraneuses sur les bords, un peu pulvérulentes sur le dos, brièvement pétiolées et quatre fois plus courtes que les pédicelles. Dorstenia longifolia, t. LVIIl. D. Caulescens, caulilnis petiolisque pilis reflexis pubescenti- villosis, foliis oblongo lanceolatis utrinque obtusis sub crenula- tis glabris, pedunculis glabris elongatis, receptaculo ovali. Ilab. in pi'ovincid Bahiensis. Blanchet exsic . N. i960. DAMÉKIOlIlî. (JI Cette espèce est caiilescenle, peut-être uiêiue grimpante, et les écliantillons cpie je prends [)üiir des sommités de tiges pour- raient être des rameaux. Ces tiges sont de la grosseur d’une plume d’oie, fail)les, herbacées; les eutre-nœuds longs de deux » pouces à deux [)ouces et demi, chargés, ainsi que les pétioles, de poils mous, grisâtres, serrés et réfléchis. Les feuilles sont al- ternes, pétiolécs, lancéolées, glabres en-dessus, parsemées de quelques poils rares et courts à leur face iiiférieure. Les siq)é- rieures sont beaucoup plus grandes (|ue les autres ; elles ont huit à neuf pouces de long sur deux de large, non compris le pétiole qui a dix-huit lignes ; elles diminueut de grandeur en descendant, et celles qui sont situés aux quatrième et cinquiè- me nœuds au-dessous du, sommet n’ont tout au plus que la moitié de ces dimensions. Elles ont les unes et les autres une cote saillante eu-dessous qui émet de chaque côté douze ou quin- ze nervures latérales et des veines réticulées ; leurs bords sont légèrement repliés eu-dessous, un peu ondulés et comme créne- lés ; le limbe se termine au sommet par une pointe obtuse, et sa hase également rétrécie est imperceptiblement cordiforme. A la hase de chaque pétiole naissent deux bractées opposées, lan- céolées, pointues, longues de trois à six ligues, ciliées à leurs bords, plus ou moins velues sur le dos et appliquées contre la tige. Les pédoncules sont axillaires, solitaires, longs de sept à huit pouces, un peu plus courts cependant que la feuille, glabres et droits; ils soutiennent un disque ovale couvert de fleurs mâles entremêlées de fleurs femelles ; il succède à ces der- nières des graines gloljuleuses, un peu triangulaires et pointues au sommet, blanches et tuberculeuses, nichées dans l’épaisseur PLANTES NOUVELLES 92 fin réceptacle. Celui-ci a dix-huit lignes dans son plus grand axe sur douze de large et n’est pas attaché par le centre an pé- doncule, mais celui-ci s’insère au quart à peu près de son dia- mètre. Elle se distingue du D. elota^ Hook. ic. t. CCXX^ près de laquelle elle doit être placée, par ses réceptacles ovales et non quadrangulaires, dont le pédoncule s’insère près du hord et non au centre*, par ses feuilles plus longues, plus étroites, et dont les pétioles sont beaucoup plus longs que les stij)ules ; ce dernier caractère la distingue également du D. liispidaAw même auteur, qui en outre paraît avoir des pédoncules bien plus courts. Du reste, quoique llooker dise que son D. elata est glabre, j’observe, sur l’échantillon que j’eu possède, et qui provient comme les siens de M. Gardner, 11° 62 1 , que la partie supérieure des tiges est couverte de poils grisâtres, appliqués et dirigés en arrière comme dans mon D. longifolia. Explication des fgurcs. 1. réceplacie chargé de graines; 2. une graine délachée el grossie. Dorstenia excentrica, t. LIX. D. acaulis, foliis oblongis obovatisque obtusis basi cordatis subdenticulatis, receptaculis orbiculatis, pedunculo excentrico. Ilab in Mexico circa Tampico de Tamaulipas. Bei landier. Exsic. N° 3o. Le collet de la racine est renflé en tubercule ovale, de la grosseur d’une noisette, émettant en-dessous de grosses fibres d’ AMÉRIQUE. 93 épaisses, jaunâtres, descendantes et latéralement d’antres fibres pins minces et rameuses; son sommet est garni d’écailles stipu- laires membraneuses, triangnlaires d’nne ligne de long, d’entre lesquelles s’élèvent les pétioles et les pédoncnles. Les pétioles ont lin à deux ponces de long et sont pubescents; le limbe de la feuille est généralement ovale on oblong, souvent obové, ob- tus an sommet, écbancré en cœur à sa base, à bords entiers ou légèrement denticnlés, les nervures fortes et saillantes en-des- sons, nn peu piibescentes, le reste de la feuille glabre, d’nne consistance ferme, rude au toucher, nn peu scabre des deux cotés, d’nne couleur pins pâle en-dessous ; il a deux 011 trois ponces de long sur nn à un et demi de large. Les pédoncnles naissent entre les feuilles ; ils sont à peu près de la longueur des pétioles et pnbescents comme eux ; ils ne s’insèrent point au centre du réceptacle , mais près de l’un des bords ; ces ré- ceptacles sont orbiciilaires, denticnlés à leur contour, pubes- cents en-dessons, et portent nn mélange de fleurs mâles et de fleurs femelles; les anthères sont fort petites et les filets si courts qu’elles paraissent scssiles; les graines nichées dans la pulpe sont d’un beau blanc et tubereiileiises , elles ont un peu plus d’une demi-ligne de diamètre. Cette espèce paraît très- voisine du D. brasilîensis. Lam. et du D. tuhicina. R. Pav. Mais elle diffère de la première par ses feuilles moins arrondies et par ses étamines fort courtes, tandis que Lamark attribue à la sienne des filets d’une ligne de longueur, et de la seconde par ses feuilles presque entières, non munies de doubles dentelures, et par ses pédoncules plus longs, moins épars et redressés, au lieu d’être reeourbés, comme PLANTES NOUVELLES 94 les représentent les auteurs du Flora peruviana ; de toutes deux par le réceptacle placé excentriquement sur le pédoncule, ca- ractère dont Lamark ne parle point, et que l’on ne retrouve pas dans la figure du D. tuhicina. Elle difïere encore de la plante que j’ai reçue du Brésil, qui lui ressemble beaucoup, et que je rapporte au D. brasiliensis par la surface supérieure des feuilles qui , vues à la loupe, pa- raissent finement chagrinées et sans aucun poil, tandis que celle de Bahia n’est point chagrinée et porte des poils assez longs sur cette même face supérieure. Lüziola brasiliana, t. LX. L. paniculis fœmineis subradicalibus ramis divaricatis infe- rioribus deflexis, cariopside striata. Hab. in locis inundatis ad ripas Jlumine S. Francisco, prope Utinga. Blanchet. Exsic. N° 2^49* Les racines, qui paraissent traçantes, émettent de petites touffes de tiges et de feuilles hautes d’environ un pied. Les feuilles sont linéaires, étroites, très-pointues, d’un vert tendre ; les radicales sont le plus souvent plus longues que les tiges, et dépassent les panicules mâles de plusieurs pouces; leur gaine est longue de quatre pouces, membraneuse à ses bords, striée, point renflée, la ligule blanche, diaphane, lancéolée, se termi- nant en pointe sétacée; elle a trois ou quatre lignes de long. Les tiges qui portent le panicule mâle sont munies de deux ou trois feuilles dont les gaines égalent les entre-nœuds ; celle de D^AMÉIUQDE. f)5 la supérieure est longue de cjuatre à six pouces j le limbe est tantôt plus court, tantôt plus long que la gaine, et dépasse la panicule ou reste plus court qu’elle. La paiiiculc mâle est ter- minale, longue de deux à trois pouces , à rameaux capillaires redressés, pauciflores, quelques-uns imiflores et naissent trois ou quatre ensemble à chaque nœud; les pédicelles sont plus longs que les fleurs. Celles-ci n’ont point de glumc et sont com- posées de deux baies ovales, entières, un peu pointues, trans- parentes, d’un blanc d'abord rosé, et qui après la fleuraison prend une couleur jaune citron; elles renfermeiit des étamines à anthères linéaires d’un beau jaune doré, dont le nombre varie de huit à dix-huit. Le contraste de cette couleur d’or avec le rose tendre des baies donne à ces panicules un aspect d’autant plus agréable qu’il est bien rare dans la famille des graminées. Les anthères sont réunies en faisceau, d’abord presque sessiles et un peu plus courtes que les bâles; ce n’est qu’au moment de démission du pollen que leur fllet se développe, s’allonge, et les anthères alors pendent en-dehors des bâles et tomljent; ces filets sont d’une finesse extrême et plus courts que l’anthère, qui, dans cet état, est bifurquée à sa base. L’on n’aperçoit dans ces fleurs mâles aucun rudiment de pistil. Les fleurs femelles viennent en panicules radicales, solitaires, enveloppées, jusqu’à la naissance des premiers rameaux, dans la gaine des feuilles. Ces panicules ont environ trois pouces de long depuis le premier rameau à la pointe; ces rameaux sont alternes, distants, soli- taires à chaque nœud, ramifiés deux ou trois fois, les inférieurs réfléchis. Les fleurs femelles sont beaucoup plus petites que les mâles; elles n’ont que 3/4 de ligne de long; elles sont ovales, PLANTES NOUVELLES 96 arrondies, pédicellées, également sans gl urnes et formées de deux baies égales, concaves, obtuses, striées, qui enveloppent le ca- ryopse. Celui-ci est globuleux et tout cbargé de stries nom- breuses, longitudinales ; il rappellerait tout à fait les graines de Chara, si ces stries étaient spirales. Cette espèce diffère évidemment du L. perimana par ses fruits striés et non lisses \ en outre, elle n’a point les nœuds et les gaines renflés et radicifères, comme les indique Meyer Esseq. t. IL Explication des figures, i. fleur mâle avant l’émission du pollen; 2. la même dont quelques étamines subsistent apres l’émission du pollen avec leurs fdets allongés; 5. caryopse. Centrosema heptaphylla, t. LXI. C. caille bumili ascendente snbflexnoso villoso pubescente, petiolis velutinis beptapbyllis, foliolis ovato-oblongis utrinque obtusis lateribus subparallelis apice mucronatis reticulatis, pe- dunculis axillaribus 1-2 floris folio brevioribus, leguminibus li- nearibus puberulis. liai), in sabulosis ad ripas Jlumine S. Francisco, joro^è ütinga. Blanchet. Exsic. N° 2'jo5. Les tiges ne s’élèvent guère qu’à six ou sept pouces; elles sont ascendantes, souvent flexueuses à chaque nœud, striées et plus ou moins chargées, ainsi que les pétioles et les pédon- cules, de ])oils blancs, mous et étalés. Les pétioles sont plus longs cpie les entre-nœuds, nus dans le tiers ou la moitié de leur partie inférieure, et portent trois paires de folioles opposées, 97 d’améuique. rapprochées avec une impaire. Ces folioles sont longues de neul lignes et larges de quatre, un peu incquilatérales , arrondies et presque tronquées aux deux extrémités, quehjuefois meme émarginées au sommet qui est muni d’un petit mucrone; les côtés sont droits et presque parallèles ; elles varient un peu dans leur forme, étant quelquefois un peu plus étroites à leur l)ase; mais le plus ordinairement elles représentent un parallélo- gramme dont les angles seraient arrondis ; elles sont d’une con- sistance ferme, réticulées, presque glabres en-dessus, d’un vert clair, plus pâles et velues en-dessous, les stipelles subulées. Les stipules ovales aiguës, pileuses en dehors, glabres en dedans, appliquées, marquées d’une douzaine de nervures, et longues de trois lignes. Les pédoncules sont axillaires, à peu près de la longueur de la partie nue du pétiole, simples et ne portant qu’une fleur, ou bifides dès leur base, et en portant deux. Celles-ci sont de la grandeur de celles du pisum sativum. Le calice est campanulé à cinq dents, dont l’inférieure est trois ou quatre fois plus longue que les autres, un peu pileuses 5 il est enveloppé par deux bractées opposées, ovales, pointues, sem- blables aux stipules , mais deux fois plus grandes et striées par des nervures du double plus nombreuses. L’étendart est grand, arrondi, échancré au sommet, chargé de poils courts, épars, plus serrés et plus nombreux sur la ligne médiane ; il porte , près de sa base , un éperon court , conique, obtus ; les ailes plus longues que la carène qui est saillante, arrondie, et suivant la forme des étamines , dont les neuf réunies en faisceau linéaire sont fortement courbées en demi-cercle. Le filet de la dixième 13 98 PLANTES NOUVELLES est filiforme, séparé jusqu’à sa base, et écarté des autres. Le style est de la longueur des étamines et velu. Les légumes li- néaires droits , pointus , pubescents et terminés par le style persistant long de cinq à six lignes. Le légume lui-même a dix- buit lignes de long sur deux de large; la nervure qui accom- pagne chacune des sutures est bien marquée. Explication des figures, a. Etendart vu de profil, de grandeur naturelle; b. Etami- nes et pistil , id. COMMILOBIÜM ABRDPTÜM, t. LXII. C. pubescens, foliis abrupte pinnatis foliolis io-i4 ovalibus apice emarginatis , paniculis foliosis terminalibus , ovario stipi- tato glabro. Hab. in serra Açurua, provincia Bahiensis. Blanchet. Ex- sic. N° 2805. Les feuilles sans impaire de cette élégante espèce la distin- guent facilement des deux autres décrites par Bentham. C’est un arbre de moyenne taille , dont les anciens rameaux sont un peu anguleux et paraissent devoir être dénués de feuilles. Ceux de l’année sont grisâtres, parsemés de poils courts , ouverts , blanchâtres; ils ont environ un pied de long, sont chargés de feuilles pubescentes beaucoup plus longues que les entre-nœuds, très-rapprochées vers leur base , et terminées par une belle pa- nicule de fleurs roses. Les feuilles supérieures et les inférieures sont plus courtes que les intermédiaires. Le pétiole commun D AMKKIQUE. 99 *' fi« -• ■ ' '■-. »■.■'%. . . i . i • ,» -‘: •^'sV'*-*' • , J' *«■ : - . V- ' •■ r- f' , •T 4 ’t'-^ ■ 't*$ -V. - ’V''ï kv''’^!' ■K & OKUL 3 , .;. ;■ ’ I »•? / ■ ■ ■•'-^. r"?; ,1 v'’ '. ■ ■"-'-‘•i' V, M'': ■ ij, ■•^-/ ..■■t ■’ if ,r...i ■ .1 ■■4: ■ S »m .. /ï'®' '-13 ii'g ■4 » H' ' P??*'- iti* w T> . \ > '-U ■ , :3 •• ,' -:i .5 ,■ t I i- H tofi / 5 '•'^ - — T - ■ » i -• J ■ . ■ ’■ . M' .A - , ..^ a I Jj t -T t. V ^ a, . >,i ■ •■■ P.-41S ;ï 1» ■N- , / -• ^ tp — . 1 it iiL Jl' '. y r/^'}JllÊÙr.'- . r: 4JIA(^jJ N '!■ 4. ]IAI,EA / ô. 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