RE PPT MARS LS A 1 + ae | PRÉCIS ANALYTIQUE + à 1. ne EEE. 4 7 She SEE um LE HISTOIRE NATURELLE DES | TERRESTRES ET FLUVIATILES QUE VENT DANS LE BASSIN SOUS-PYRÉNÉEN; M. J.-B. NOULET, 1} DOCTEUR EN MÉDECINE , PROFESSEUR. D Æ AU JARDIN-DES-PLANTES DE TOULOUSE TOULOUSE, RUE CROIX-FARAGNON, HÔTEL DE CASTELLANE. M DCCC XXXIV. Divisio | nets J.-B. PAYA, LIBRAIRE - ÉDITEUR, CT RÉ A PENSE FE ue A PES © CEE AR PE LR TE PEL SNEUNREE CE ONRRT ER CORTE APE SES ARR DATANT ETS API AR D ER LS EE TRS UD ANSE CEE TE PNEU MO D A ED De LE NS LU L 2 PRÉCIS ANALYTIQUE DE L'HISTOIRE NATURELLE DES MOLLUSQUES DU BASSIN SOUS -PYRÉNÉEN. NOV EE \ # GORE V IA IMPRIMERIE D'AUGUS! à PTE rue Saint- a SRE. = AIÙ À PRÉCIS ANALYTIQUE .!{! L'HISTOIRE NATURELLE DES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES QUI VIVENT DANS LE BASSIN SOUS-PYRÉNÉEN: FS « Ne Division 1 Gf A/3s PAR Sans: 7 *HOHUSIre SECHonal Librore Sp - AAULV M. J.-B. NOULET, ELLE DGCTEUR EN MÉDECINE > PROFESSEUR DE CULTURE AU JARDIN-DES-PLANTES DE TOULOUSE. TOULOUSE, J.-B. PAYA, LIBRAIRE - ÉDITEUR, RUE CROIX-BARAGNON, HÔTEL DE CASTELLANE, M DCCG XXXI V. L'E 2L42) PRET Ai HAIGTAX D we . : 4%. S ë AT ANRT AE RSR TE Le REROMRS RE POPRAARIQR EE" - CNE SES HE A 3 o A ; ï rh Cie PK ! e a PARASETATEAS AU Lo 4 = à Se. Et ÿ 4 He] 4 # Wei NP M er < PRÉFACE. L'érurs du bassin sous-pyrénéen =, au centré duquel est placée Toulouse, m'occupe depuis plu- sieurs années. Je me propose de faire connaitre successivement toutes les productions naturelles de cette contrée , que les savans ont de tout temps dédaignée. Cn dirait que, toujours occu- pés de la vaste chaîne de montagnes qui, d'un côté, lui donne des limites , ils ont eu hâte de quitter nos riches plaines pour allier gravir les rochers escarpés des Pyrénées. Je commence par l'Histoire des Mollusques qui vivent dans ce grand espace. Aucun travail de ce genre n’a été encore entrepris; le premier, ici, J'ai recherché ces animaux si dignes de fixer l'attention du naturaliste. On a pensé que plusieurs coquilles étaient T J'ai désigné sous ce nom tout le pays qui, du pied des Pyrénées et de la Montagne-Noire, s'étend jusque dans les départemens du Lot et de Lot-et-Garonne , et du bassin des Landes jnsques aux collines du Tarn. Bientôt je publierai sa Géognosie, si riche en faits nouveaux. La Flore du bassin sous-pyrénéen est sous-presse. ÿi PRÉFACE. fixées à des terrains différens par leur naturé minéralogique. Je ne sais si un assez grand nombre d'observations est venu appuyer cette hypothèse très-probable , et sil faudrait attribuer à cette cause le pétit nombre de Mollusques distincts qui vivent dans un pays dont la surface offre une si constante uniformité. Le sous-sol est en effet constamment le même : partout se présentent des couches horizontales d'argiles marneuses où sabieuses, des sables et des molasses qui passent rarement à des gr'ès soli- des. Ce n’est que dans quelques localités toujours restreintes qu'on rencontre au-dessus de cetté première et grande formation d’eau douce, un calcaire lacustre, souvent siliceux, qui , offrant des couches plus solides, plus résistantes , laisse apercevoir quelques rares escarpemens , entie- rement nus. Partout ailleurs une couche plus ou moins épaisse de terre végétale, parée d’une vigoureuse végétation, vient déguiser la consti- tution géognostique du pays. Des cours d’eau nombreux ;, souvent puissans, naissant des monts voisins, sillonnent la surface du bassin sous-pyrénéen. La portion océanique du canal du Midi constitue le seul grand réservoir d'eaux stagnantes. Nous ne possédons , en effet, ni lacs, ni marécages; l’agriculture a PRÉFACE. VIE tout envahi. Le défrichement continuel des forêts menace nos plaines de se voir bientôt enlever leur dernière parure, en les livrant à la plus triste monotonie. Sans doute l'on pourra discuter de la valeur réelle de cet écrit, mais non pas, je le pense, de l'opportunité de sa publication. Nous ne pos- sédons rien sur cette branche de l’histoire natu- relleindigène. Considéré comme simple catalogue, il accroît nécessairement les connaissances si peu étendues , si peu précises de la géographie zoelo- gique de la France. Sous ce premier point de vue il pourra mériter quelque attention. Vient ensuite une importante considération : celle qui naît de la facilité qu'offrent les ouvra- ges partiels pour arriver à la détermination des espèces qu'ils embrassent. Les recherches sont moins pénibles, les tâtonnemens moins longs. On épargne ainsi aux jeunes naturalistes le dégoût qui accompagne, presque toujours, les fatigantes et souvent inutiles investigations dans les traités généraux. Le vrai mérite d'un ouvrage descriptif et partiel, consiste principalement à présenter d'une manière complète (autant que faire se peut ), lénumération méthodique des êtres que lon étudie et qui vivent dans la localité dont on viti PRÉFACE. a fait choix , et à les distinguer les uns des autres par des caractères tellement exacts , que le lecteur ne puisse les méconnaitre. Quant à l’ordre à suivre dans leur distribu- tion, on doit les grouper , en ayant égard à leurs affinités naturelles. Dans l'état actuel de la science , on rattache ainsi ses propres recherches à celles des savans qui ont embrassé l’ensemble de l'étude de ces mêmes êtres. La classification dont jai fait usage me parait philosophique. Les divers ordres y sont disposés de manière à passer Sans transition brusque, de lun à l'autre. Ainsi, parmi les Gastéropodes , on arrive des pulmonés aquatiques à ceux qui respirent aussi l'air en nature, mais qui rampent à la surface de la terre. Le genre Cyclostome, qui termine cette seconde division , présente la cavité respiratoire, modifiée de telle sorte, quil se trouve placé comme intermédiaires, entre les Escargots et les Paludines, qui ouvrent à leur tour l’ordre des Mollusques pourvus de véritables branchies. | Il sera facile, en parcourant cet opuscule, de rendre à chaque savant ce que je lui ai emprunté pour établir les différens groupes que j'ai adop- tés. J'ai toujours eu le soin de citer les sources auxquelles j'avais puisé; jamais jenemesuis permis PRÉFACE. ix de déguiser le moindre larcin sous une dé- nomination nouvelle. J’estime que cette manière de cacher souvent la stérilité de pensées est . irès-préjudiciables aux progrès des sciences. Ainsi embarrassées par une effrayante synony- mie, il est vrai de dire que l'étude des noms est aujourd'hui plus difficile que la chose elle-même. On comprendra d'ailleurs que dans un species restreint, comme celui-ci, à une seule localité, il eût été oiseux de chercher à établir des grou- pes nouveaux ou à réformer ceux qui existent déjà ; il faut laisser ce soin aux ouvrages géné- raux et aux monographies. Ce que j'avais à faire, c'était de choisir dans les excellens écrits que nous possédons nombreux, sur cette matière, les divisions qui me paraissaient les plus naturelles. Cest ce que j'ai essayé de mettre en pratique. Les ouvrages de Cuvier, de MM. de Blainville, de Lamark, de mes Rang, ont été fré- quemment mis à profit. Le cadre général qui sert de base au Frécis de l'Histoire de nos Mollusques, ce résultat de si nombreux emprunts avoués, se présente néanmoins avec des caractères qui le rendent ce me semble, plus rationnel que ceux adoptés | jusqu’à présent dans les livres consacrés aux seuls Mollusques terrestres et fluviatiles. Ep PRÉFACE: Pour les espèces, Muller surtout m'a été d'un grand secours, et après lui, Draparnaud pour celles qui lui sont particulières. Mais toutes les modifications organiques n’ont pas la même valeur ; quelques-unes sont cons- tantes et transmissibles par la voie de la géné- ration ou ne subissent que de lésers change- mens pour revenir au type primitif, tandis que d’autres s’effacent ou se modifient sensi- blement sous l’empire de quelques accidens et se présentent à l'observateur avec un caractère d'inconstance manifeste. Si les botanistes s'ac- cordent sur ce point fondamental; les conchy- liologistes ne paraissent pas avoir profité de ce précieux exemple; ils font encore aujourd’hui un fréquent usage des variations de couleurs offertes par les coquilles , en leur accordant une importance égale aux variations de forme. Aussi emploi de ces caractères fondés sur des modi- fications accidentelles a-t-1l fait admettre une foule de simples variétés au rang d'espèces. J'ai pris le soin, en faisant usage des uns et des autres, de les séparer , afin de ne leur accorder que la valeur qu'ils méritent. Dans la construction des phrases caracté- ristiques , je me suis appliqué à les rendre comparatives entr’elles, seul moyen de forcer, PRÉFACE. xi en quelque sorte, l'esprit à faire choix de celle qui se rapporte à l'individu que l'on veut étudier. Pour leur longueur , elles s'écartent sans doute du caractère aphoristique , sans mériter pourtant le reproche d'être verbeuses. Enfin, j'ai revu avec soin la synonymie de chaque espèce; je ne cite que les auteurs que j'ai pu consulter ; on trouve la plupart de leurs ouvrages dans nos bibliothèques publiques. Si la méthode qui tend à grouper les êtres est préférable dans leur arrangement , elle présente souvent des difficultés insurmontables quand on lapplique à leur détermination; aussi, les parti- sans les plus chauds de la méthode naturelle , reconnaissent-ils qu'un cadre artificiel convient mieux pour parvenir d’une manière prompte et sûre à trouver le nom des êtres que nous ne con- naissens pas encore. Convaincu de l'avantage que peut offrir l'alliance des deux méthodes, j'ai tenté d'appliquer à la classification systématique des Mollusques les principes du tableau dichotomique que MM. de Lamarck et Decandolle ont si heureu- sement fait servir aux progrès de la botanique. J'ai tiré les caractères de la coquille; les plus simples notions organographiques suffisent pour reconnaître en un instant, le genre du pre- mier Mollusque qui tombe sous la main. XII PRÉFACE. Je me suis borné à appliquer cette méthode à la détermination des genres. Je pense qu'un trait, où qu'un petit nombre de traits ne sau- raient suffire pour différentier sûrement des espèces souvent si voisines entre elles, qu'il faut toute l'exactitude des détails d’une longue des- cription pour faire ressortir les modifications qui les distinguent. Les quelques lignes placées en avant du tableau analytique expliqueront suffisamment la manière de s'en servir. Un dictionnaire contenant la plupart des mots techniques employés dans ce petit écrit, termine ce travail. Il facilitera les recherches à ceux qui manquant d'habitude r'ont pas de maitre pour les diriger. Si cet opuscule, fruit de plusieurs années de recherches, parvient à répandre parmi mes-com- patriotes le goût si négligé des études malaco- logiques , sil rend plus facile la connaissance de nos Mollusques indigènes, il aura atteint le but que je me suis proposé en le publiant. © — INTRODUCTION. Diss un ouvrage méthodique et descripuf où l’on ne recherche que les traits saillans, ceux qui com- posent plutôt la physionomie que le portrait étudié des êtres, on ne peut, sans crainte .d'embarrasser l'esprit, s'attacher à donner des idées générales ou détailiées sur leur organisation ; on ne va pas si ayant dans leur étude; on se contente de glisser sur leur superficie. C'est que le but réel d’un tel travailest de faire arriver sûrement à la distinction des êtres comme espèces , à l’aide de bons signalemens, et non de dégoi- ler leur structure intime et le jeu de leurs organes. La tâche de l’anatomiste et du physiologiste commence là ou s'arrêtent les efforts du nomenclateur. Il m'a donc semblé que, pour attacher'un véritable intérêt à l'étude de nos Mollusques, il serait utile d'exposer, en peu de mots, dans un chapitre séparé, ce que l’on sait de plus positif sur leur organisation. Les Mollusques forment dans la longue série ani- male, un groupe à part, un type distinct qu'Aristote avait entrevu, et que Cuvier a fait ressortir , en sépa- rant des Vers ces animaux qui leur avaient été depuis long-temps réunis. La forme très-variée des Mollusques , leur organisme plus ou moins compliqué, les a fait diviser en plu- sieurs classes. Nous n'avons à nous occuper ici que de ceux auxquels on a donné le nom de Gastéro- XIV INTRODUCTION. podes, parce qu'ils rampent sur un disque charnu placé au-dessous de la cavité ventrale, ei des {céphales, ainsi nommés, parce qu'ils manquent d'une vérita- ble tête. R L'appareil nerveux des Mollusques se compose d’une série de renflemens , dont un principal, qui semble résulter de la réunion de deux ganglions, est placé au-dessus de la portion supérieure du canal alimen- taire. Chacun des autres est affecté à un sens parti- culier , ou aux organes de la vie intérieure; mais ces divers centres sont toujours liés par des communi- cations directes avec la masse cérébrale. | L'appareil digestif des Mollusques est des plus simples. Dans les Gastéropodes, une bouche armée de defits cornées, ou prolongée en trompe et sans dents ,. conduit à l’œsophage, qui se continue jusqu'à un léger renflement constituant l'estomac; de là part l'intestin pour venir se terminer, sans circonvolutions, à l'ouverture anale, constamment placée à côté de l'orifice de la cavité respiratoire. Le foie, entourant toujours en partie l'estomac, finit par occuper l'extrémité du tortillon ou de la partie postérieure du corps. Il a l'aspect d’une grappe de raisin, à cause des globules qui le composent, soutenus chacun par un pédoncule formé de plu- sieurs vaisseaux dont quelques-uns conduisent, après s'être réunis, la bile dans l'estomac. IL est facile d’apercevoir leurs orifices distincts à l'intérieur de cette poche. Chez les Æcéphales, le même appareil présente cette modification, que la cavité stomacale semble INTRODUCTION. : XV s'être développée aux dépens du foie, au milieu du- quel elle est placée. La bile y coule par des pores visibles. Vivant à la surface du sol ou dans les eaux, les Mollusques offrent des organes respiratoires modifiés de telle sorte, qu'ils puissent prendre dans les milieux qu'ils habitent, l'air nécessaire à l’entretien de leur vie. De véritables poumons sont distribués aux Mol- lusques terrestres, les aquatiques sont pourvus de branchies. Néanmoins un ordre, les Gastéropodes pul- monés, offre une singulière anomalie : il comprend des animaux vivant dans l’eau pourvus d’un poumon ; aussi, sont-ils contraints de venir , de temps en temps, respirer l'air, en nature, à la surface du liquide. Le poumon des Mollusques répond à une des nom- breuses cellules pulmonaires des animaux d'ordre plus élevé. Cet organe est donc chez eux réduit à sa plus simple expression. On voit, en effet, un réseau vas- culaire tapissant cette petite cavité, sans comparti- ment, placée à la partie supérieure du Mollusque. Elle communique à l'extérieur par une ouverture que l'animal dilate et contracte à volonté ou qu'il ferme complétement. ve Le réseau vasculaire, ce lassis de petits vaisseaux, devient plus saillant chez les proboscidiformes ou pulmonés operculés terrestres, et finit dans les oper- culés aquatiques , par revêtir tous les caractères des branchies : c’est ainsi qu'on nomme de très-petites lames entre lesquelles le liquide battu doit aban- donner la portion peu considérable d'air qu'il récèle, pour le livrer au jeu de ces organes. XVI INTRODUCTION. Il est facile de comprendre, d'après ce peu de mots, que des nuances insensibles conduisent de la cellule pulmonaire à l'appareil branchial bien ca- ractérisé. Les branchies de nos “céphales , si semblables aux mêmes organes dans les poissons, sont placées entre le manteau et le corps, une paire de chaque côté. Ce sont des lames minces, demi-circulaires, striées du centre vers la circonférence et parcourues par une quantité innombrable de petits vaisseaux , fré- quemment anastomosés entr'eux. La circulation est double. Le plus souvent le cœur est uni-latéral, et placé au-dessus du canal intesti- - nal. Un cercle de veines apporte le fluide de toutes les parties du corps aux organes respiratoires, où après avoir revêtu le caractère de saug artériel , il est repris par un système particulier qui distribue dans tout le corps, le fluide nourricier. Le sang est blanc avec une légère teinte bleuâtre. Les deux sexes sont réunis ou séparés sur le même individu. Parmi les Gastéropodes on rencontre des animaux qui présentent ces deux modifications. Les Pulmonés inoperculés sont hermaphrodites, mais ils ne peuvent se féconder sans un double accouplement. Les orifices des cavités où sont logés les sexes, sont distans. L'organe mâle , toujours allongé et de forme un peu variable, est placé au-dessous de la cavité des œufs. Quelquefois ils sont en outre munis d’un organe excitateur qui a reçu le nom de dard; ilest très-apparent chez les Pulmonés inoperculés terrestres. Lorsque les organes générateurs sont distincts sur INTRODUCTION. XVIE des individus séparés, ils occupent une place à l’entrée de la cavité respiratoire, ainsi que cela a lieu dans les Gastéropodes operculés, terrestres et aquatiques. Les instrumens organiques qui mettent les Mol- lusques en rapport avec les objets extérieurs, ne sont pas également distribués dans tous les groupes. Il y a, sans doute, bien loin de l'organisation de la Poulpe à celle de l’'Auitre , dont la vie presque entiè- rement passive est passée en proverbe. L'appareil sensitif externe varie donc infiniment. Dans les Gastéropodes , la portion amincie et lisse de la peau qui recouvre la partie du corps fixé dans une coquille, ne paraît nullement jouir du sens du toucher , qui réside essentiellement dans le repli saillant qui constitue le collier et qui se continue tuberculeux, mais moins épais , sur le cou, sur la tête, et sur la partie supérieure du pied. Ce derme, doué de beaucoup de sensibilité , recouvre le corps enter des Gastéropodes nus. On a placé l'organe du goût à la partie inférieure de la bouche des Gastéropodes, munie en cet endroit; d’un petit renflement charnu; mais l'existence de cet appendice lingual n’est pas constante. On ignore quel point de la bouche est affecté à ce sens chez les Acéphales. Le siége de l’odorat n'est point encore suffisam- ment déterminé; et il n'est pas prouvé, ainsi que M. de Blainville le pense, que les tentacules, nou oculés à leur sommet, soient les organes de lol- faction. Nos Gastéropodes présentent l'appareil de la vision bien manifeste. Les yeux sont néanmoins placés JE XVIN INTRODUCTION. diversement. Portés à l'extrémité des tentacules supé- rieurs et rétractiles chez eux qui vivent à la surface du sol, on les voit situés à la base des tentacules triangulaires , et seulement contractiles des aqua- tiques. Ce sens manque aux Æollusques acéphales, Enfin, c’est à l’aide de véritables muscles qui pren- nent leur point d'appui sur la coquille ou sur les parties plus solides de la peau, que les Mollusques exécutent des mouvemens. Le pied des Gastéropoes et celui des ÆAcéphales, laisse facilement aper- cevoir les divers plans musculaires qui font varier les contractions de cette partie. Les Mollusques se présentent tantôt nus, tantôt recouverts, en tout Ou en partie, par un Corps pro- tecteur qu'on nomme coquille, qui est un véritable produit de la peau. Il arrive quelquefois que ce corps solide reste entièrement caché dans l'épaisseur même du derme, mais le plus souvent c'est au-deësus de cet organe quil est déposé. Des couches minces se recouvrant en dedans , de telle sorte que la première formée est extérieure et supérieure À toutes les autres: tel est l'ordre que suit le développement des Coguilles bivalves. Les zones rugueuses que présente la surface extérieure des Mulettes le font aisément comprendre. Dans les coquilles urivalves on aperçoit des lames de substance muqueuse ou gélatineuse d'abord , s’en- croùter ensuite de substance calcaire, et augmenter ainsi successivement les dimensions dé la coquille. Les coquilles terrestres et d'eau douce de nos con- irées, sont rarement remarquables par la beauté de leurs teintes, qui ne varient guère que du blanc, plus où moins pur, et du jaune, au bistre et au noir. INTRODUCTION. XX Ces nuances , quelquefois répandues sur la même coquille, sont dues à des conditions particulières du manteau. Nous devons à Réaumur cette curieuse observation, que chaque ligne noire du têt de l Zélice némorale, *épond à un point de la même couleur placé sur Île bord du collier, et qui est l'orifice d'an organe secréieur particulier. Le plus souvent une couche épidermique recouvre les coquilles, et offre, dans des cas rares, de petits prolongemens filiformes auxquels on a donné Île nom de pouls. Quant aux coquilles développées dans l'intérieur de la peau, eïles sont constamment de couleur blanche, aplaties, très-lésèrement eoncaves, pré- sentant quelquefois un rudiment de spire ; souvent, à la place de ce têt rudimentaire , on ne rencontre que quelques petites granulations arénacées, distinctes entr'elles. Les Mollusques terrestres ont des mœufs à peu près uniformes. Si quelques-uns recherchent les lieux secs et arides, exposés au soleil, la plupart aiment les localités humides et ombragées ; d’autres se tiennent constamment le long des eaux. On irouve des Mollusques dans les rivières, mais ils choisissent de préférence les eaux stagnantes, où ils abondent. Quoique très-mulupliés, on ne retire aueun avan- tage essentiel de ces animaux. Quelques-uns sont édules et fournissent un aliment difficile à digérer, et que ne supportent point tous les esitomacs. On ne devrait, d’ailleurs, jamais en faire usage, sans avoir préalablement pris la précaution de les nourrir con- venablement durant plusieurs jours. Ce mets, peu XX INTRODUCTION. délicat, abandonné aujourd'hui aux gens du peuple, était recherché par les Romains, qui élevaient les limaçons terrestres dans des lieux disposés tout exprès. Au rapport de Pline , ils acquéraient des dimensions très-fortes, et prenaient, à la longue, à l’aide de la nourriture qu'on leur donnait , une saveur exquise. Depuis un petit nombre d'années, les médecins ont banni: de la thérapeutique l'usage dégoûtant de faire avaler des limaçons crus aux malades. À peine si l’on se sert encore du bouillon de colimaçons, regardé autrefois comme une panacée infaillible contre les maladies de poitrine. Mais si les Mollusques terrestres ét fluviatiles se montrent si peu intéressans sous le rapport des ser- vices qu'ils nous rendent et si nuisibles par les dégats qu'ils font dans les jardins, ïl faut dire aussi que la connaissance approfondie de ces animaux, a amené un des plus beaux résultats de la géognosie mo- derne. C’est à la précision apportée dans la distinction des genres de ces groupes, que M. Brongniart doit d'être parvenu à distinguer, le premier , ces formations d'eau douce qui ont entièrement changé l'état de la géognosie des terrains tertiaires : résultat immense que l’on peut opposer avec orgueil aux raisons de ceux qui ne comprennent point l'intérêt qui s'attache à l'étude de toutes ces productions naturelles que l'œil du vulgaire voit avec dédain ou avec mépris ! MÉTHODE ANALYTIQUE. CLEF DE CETTE MÉTIIODE, Le premier paragraphe renferme deux phrases réunies par une accolade : Nus ou sans coquille. 00,900 6e6e00090e.eeeéee LiñacE. Testacés où ayec coquille. .p. de, 0, 0 2. Si le Mollusque dont je veux connaître le genre est dépourvu de coquille, je m’arrête à la première phrase qui comprend les Limaces. S'il est recouvert d’une coquille, je fais choix de la seconde phrase qui me renvoie au second paragraphe. Je lis: Coquille univalve ou d’une seule pièce....,.., 3. Î Coquille bivalve ou de deux pièces.......,., 19. Je choisis de nouveau l’une des deux phrases, en continuant ainsi jusqu'à ce que je sois arrivé à celle dont un nom géné- riqué se trouve en regard. A ce premier travail doit succéder une étude raisonnée des caractères de la classe, de l’ordre, de la famille, et enfin du genre auquel on suppose qu’appartient l'individu que l’on veut connaître. Une fois arrivé au genre, ce nest qu'en comparant attenti- vement les diverses phrases spécifiques qu’il renferme que l’on arriye au nom du Mollusque que lon étudie. TABLEAU ANALYTIQUE _ DES GENRES D'APRÈS LES CARACTÈRES FOURNIS PAR LA COQUILEE. MOLLUSQUES. Nus ou sans coquille extérieure. +...,.,,.., Limacr. Testacés ou avec coquille extérieure. «.,,.... D Coquille bivalve ou de deux pièces.....,,... L un univalve ou d’une seule pièce....... Fa à ou sans. opercüle,.. . xs eds se a Operculée ou ayec operculé.: 2. 0e ee À an næ © uw Spire rudimentaire ou n’existant pas........., Spire complete. RERO AR ne 6. Coquille capuchonnée., .,...44.43..44..5:.. ANOYEE. Coquille plane où peu élevée....,.,........ he Coquille allongée...... PAC Lion dE A 8. î Ha Jamelliformie. so0bre0vé6eres5erseroscee De nacre Ouverture écartée de l’axe de la coquille.... Pranonse. Ouverture contiguëé à Faxe de la coquille..... Hézice. es dentée ou lamellée.......... MEN EU 9. Ouverture sans dents et sans lamelles... ,.,.... AT: s Un osselet élastique dans la cavité du dernier tour. CLausitr. Point d’osselet élastique...... Ps To0c ES 10. SG PMGUT SD ERA A pr a 0 em CLASSIFICATIODES MOLELUSQUES QEN. GENRES : | 4. Pianorbe. FAMILLE 1e. FR | À 2. l'imnée. | LIMNÉENS. | 3. Physe. FAMILLE 1.re. 4. Limace. LIMACIENS. 5. T'estacelle. | | 6. Aibrette. FAMILLE 2.e DE 8 ESCARGOTS. . Bulime. | FAMILLE dre. 18. Anodonte. UB-MYTILACÉS. 19. Mulette. ILe CLASSE. ACÉPHALES. OA 20 Cyclade. CONCHACÉS. MOLLUSQUES. TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA CLASSIFICATION SUIVIE DANS LE PRÉCIS DE L'HISTOIRE DES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES QUI VIVENT DANS LE BASSIN SOUS-PYRENEEN. ES 0 0 —— Genres : À. FAMILLE te | + Planorbe. | AQUATIQUES. LnéEeS: à. limnée. | 3. Physe. [| ORDRE 4. | FAMILLE 1 | 4. Limace. |INOPERCULES. LIMACIENS. | 5. Testacelle B / 6. Ambrette. ÿ FAMILLE 2. 7 lice. TERRESTRES. 1. Hélice. : ESCARGOTS. S. Bulime. Lre SOUS-CLASSE. O._Avathine PULMONÉS. 10. Maillot. FARIBBENS 1. Clausilre. ÉTRIOUEAGES. | 49, Carychie. ORDRE 2. FAMILLE 1. (5 à | oPERCUzÉS. | É 13. Cyclostome. Lre CLASSE. GASTÉROPODES. | 14 Paludine. { FAMILLE 1re PRRIFFORENSe 15. Falvce. ORDRE 1er J OPERCULÉS. | A LG Mérite. IL: SOUS-CLASSE. némracées. | | BRANCHIFÈRES. ORDRE 2. FAMILLE tre. |, 2 È 17. Ancyle. INOPERCULES. SEMI-PHYLLIDIENS. . Anodonte. / FAMILLE te. (18. 4 soB-MYTILAGÉS 19. Mulette. ILe CLASSE. : SOUS - CLASSE. Dee ACEPHALES. TESTACÉS LAMELLIBRANCHES. FAMILLE 2: j20. Cyclade. coNCHACÉS. AE Game or vs TABLEAU ANALYTIQUE. DS: Le dernier tour de spire très-oblique, très-grand i ER PEOPOrHOM ee eee Meet eee CARYCHIE. . Le dernier tour de spire peu oblique, à peine plus - grand que le pénultième................... Maizror. Une troncature à la base de la columelle.... AGATHINE. 44 Columelle sans troncaturer. 0h eceeme 12: 5 Coquille à gauche.........,................ 13, 1toqulle a ldrone PRE -p ere 14. Ouverture dépassant la moitié de la longueur deAVeuquiIles ee nee soucie dsessidee )NIVSE 43 RER Ouverture plus courte que la moitié de la longueur pe ù ragile. de couler Le CE. Dernier tour de spire beaucoup plus grand que le PÉUIETES MEME oo oc dopocnr coop os 15. 14 Dernier tour de spire à peine plus grand que le pénuléeme RCE ee: D PUPIME: JE Un pli oblique sur la columelle............. LimNée. (Sans pli sur la columélle.....,............ AmBReTTeE. Oniverture, arrondie 200 enceinte 17. 16 Ouverture: demi-arrondie:..,.::,::0 2.52. (INERITE. — SI Opercule CODE M TR AT te sentence ds letebe te iope A 18. Ouùuverturetoyales si UMR ER RS Ne PALUDINE. so CACHE A AT Re RE MD YEGCLOSTOME, 18 Juvéerture ronde ou presque ronde.....,.... VALVÉE. Charniere demélunare.. 2: 222.e..cc0cc2ce% CYCLADE. 49 Charnière droite ou presque droite....,.,..... 20. 7g 4 DENTÉE. ses sesesossesesnss serons MULETTE. | Sans CENDRES SN RP DRE Res SNS ANODONTE, NUS NUS “RON A 4: AA US es wi a AU | A reg “Hi HER EN 3 : | 1 sr al sp tion. sl. eo M d SAS inter sonern pates ï OR NT ra dé: “supitd d 4 ( Pr £l ‘sua LA j A Re ais ravu d} ï ë ds a A 0 VC 0 RUN ( ; 7 = A DA : à LE < ss. At cru «+ à ci 2 à: d- 1 5 NS : 14 His $ a *: 18 0 # da ; f aa 4 # .. naar sus a nee 7 na , # LES ah DES ne LE PE ds A al Ted al Tan CRC ET RE LAN OT à NE À + À ‘ ni HAINE : : # [! $ lé Le + PAIE = ; «= p. 4 Fi : PRÉCIS ANALYTIGUE DE L'HISTOIRE NATURELLE DES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIAYEILES QUI VIVENT DANS LE BASSIN SOUS - PYRENÉEN. RÈGNE ANIMAL DEUXIÈME GRANDE DIVISION. MOLLUSQUES. Cur. Animaux. --- Invertébrés, inartüculés, molasses, la plupart munis d’un développement de la peau de forme variable (manteau), produisant généralement des lames solides (coquilles), intérieures ou extérieures; système nerveux ganglionnaire, dont le principal ren- flement est placé transversalement sur l’œsophage (cerveau); circulation double, sang blanc ou bleuâtre; respiration pulmonaire ou branchiale. Vivent sur la terre, dans les eaux douces et salées. I LD HISTOIRE CLASSE PREMIÈRE. GASTÉROPODES. Curv. Gastéropodes , trachélipodes et hétéropodes. Law. Paracéphalaphores et polyplaxiphores. BLarnv. Anim.— Corps libre; un disque charnu abdominal (pied), propre à la reptation, rarement à la nata- tion ; tête distincte du corps, tentaculée ; yeux diversement situés, mais toujours placés sur ou près des tentacules ; bouche dentée* ; organes respi- ratoires pulmonaires où branchiaux. Coq.— Extérieure ou intérieure, quelquefois nulle, operculée ou sans opercule. Sont toutes phytophages. SOUS-CLASSE PREMIÈRE. PULMONÉS. Cuv. Respirent l'air en nature. ORDRE PREMIER. PULMONÉS INOPERCULÉS. Fén. Anim. — Rempant sur un pied ; cavité respiratoire recevant l'air en nature, par un orifice particulier pratiqué au bord droit du manteau; organes généra- teurs sur le même individu , réunis dans une seule cavité ou distans. * Les proboscidiformes exceptés. DES MOLLUSQUES. 3 Coq. — Nulle, rudimentaire ou complète, inté- rieure ou extérieure , dépourvue d’opercule. x PULMONÉS INOPERCULÉS AQUATIQUES. Cuv. Vivent continuellement dans l’eau et viennent respirer l'air élastique à la surface du liquide. FAMILLE PREMIÈRE. LIMNÉENS, Law. Limnacés, BLaïnv. Anim.—Allongé ; corps demi-cylindrique, tortllon contourné en spirale ; cou entouré d’un repli du man- teau (collier); deux tentacules contractiles ; yeux à la base de ces organes; orifice de la cavité pulmo- naire sur le collier; organes générateurs séparés ; ouverture anale près de l'orifice de la cavité respi- ratoire. Cog. — Complète, enroulée , discoïde ou spirale, à bord externe tranchant. | L'existence d'organes pulmonaires chez des animaux vivant conti- nuellement dans l’eau, offre une anomalie que M. de Lamarck a cru expliquer en supposant, qu'habitant les eaux douces exposées à tarir, les ZLimnéens furent souvent réduits à passer de très-longs intervalles de temps dans une vase plus ou moins desséchée. Ils se trouvèrent donc coniraints à s’habituer à respirer l'air atmos- phérique. Leurs branchies subirent , dés-lors, des modifications telle- ment importantes, qu’elles furent transformées en véritables poumons. De là, la nécessité, pour ces animaux , de venir respirer l'air en nature à la surface du milieu qu'ils habitent. GENRE PREMIER. PLANORBE ,; Planorbrs. Bruc. Mur. Drap. Lam. BLainv. Helx, Las. À HISTOIRE Anim. — Comprimé , allongé : tortillon enroulé sur le même plan ; deux tentacules longs, subulés, oculés à leur base interne; pied ovale et court ; orifices pulmonaire et anal à gauche, sur le collier; organes reproducteurs du même côté, le mâle près du tentacule, la cavité des œufs à la base du collier. Coq. — Sénestre, discoïde ; enroulée sur le même plan, concave sur les deux faces ; ouverture oblon- gue, plus ou moins échancrée par la convexité de J'avant-dernier tour; bord tranchant. M. Ch. des Moulins a considéré les Planorbes comme étant dextres. ( Actes de la Soc. Lin. de Bordeaux iom., 4:) PLANORBE CORNÉ. Helix cornea. Lin., Syst. Nat., 67x. Planorbis purpurea. Murz., Verm. hist. , n.° 343. Planorbis corneus. Drar., Hist. des Mol, pag- 4%, 10) ES Fig. no, 490144 LISTER ; Conche NES AN TENTE. Guarr., t. 4, f. D. D. SerA., Thes:.3, 1:39, f. 77. D'ArcEenv., Conch., pl. 27, f. 8, et Zoomorph., pl.8, fig. 4. ConNEus JUNIOR. Planorbis similis. Muzz. Verm., n°° 352. Anim. — Noirâtre ; tentacules très-longs , très- déliés, grisâtres ; bords du collier de la même couleur. Coq. — Discoïde, finement striée transversalement; face inférieure légèrement concave, la supérieure un peu ombiliquée: spire de 4-5 tours arrondis 3 p . ii > DES MOLLUSQUES. 5 sur les deux faces , le dernier très-grand , proportion- nellement aux autres; suture très-profonde ; ouver- ture oblique, évasée, arrondie , plus longue de haut en bas; bord supérieur oblique plus avancé que linférieur ; péristome simple. D'un brun rougeûtre, ordinairement blauchàätre en dessous , l'intérieur un peu blanc. | Hauteur, #4 lignes. — Diamètre, 11 Hgnes. ÂTabite: — les eaux stagnantes ; eanal du Midi. CG GC L'animal du Planorbe corné exprime des bords de son manteau une liqueur orangée très-abondante. Je n'ai jamais observé ce: phénomène chez les autres espèces du genre. Nos échantillons offrent constamment des dimensions plus petites que celles des individus décrits et figurés par Draparnaud. 2. PLANORBE HISPIDE. Planorbis albus. Muzz. , Verm. Hist., n.° 350. Id. Drar., Tabl. des Moll., n.° 3. : Planorbis hispidus. DraPp., Hést. des Moll., pag. 43. pl Tr, 4e 0 47/6. L 2 Anim. — D'un gris pale; tentacules blancs, longs. Coq. — Discoïde , hispide, striée obliquement, ainsi que dans le sens de la spire; face supérieure un peu concave, l’inférieure très-légèrement ombili- quée ; spire de 3 tours arrondis sur les deux faces, le dernier plus grand proportionnellement, suture profonde; ouverture arrondie, un peu dilatée: bord 6 HISTOIRE supérieur plus avancé que l'inférieur simple. : péristome Un peu transparente, d’un brun pâle, hérissée de très-petites pointes coniques qui s'effacent avec l’âge. Hauteur, demi-ligne. — Diamètre, 2 lignes. Déposée dans les sables, sur le bord des rivières où elle vit, cette petite coquille prend une belle couleur blanche. C’est alors le Planorbe blanc Drar. Habite : — L’Ariége, la Garonne. C. Vue à la loupe , la coquille du Planorbe hispide, dépouiïlée de ses asperités, ressemble assez bien pour la forme générale, au Planorbe corné, mais sa bouche arrondie et sa taille ne permettent pas de confondre ces deux espèces. 3. PLANORBE LEUCOSTOME. Leucostoma. Mrrrer., Woll. de Maine-et-Loire. Planorbis vortex. B. Drar., Hist. des Moll., p. 44, pl 2, fig. 6, 7. Planorbis leucostoma. Micu., Compl. à l’Hist. des Moll., page 80, pl. 16, fig. 3, 4, à. Anim. — Brunâtre en dessus, d'un rouge pâle en dessous ; tentacules filiformes blanchâtres. Cog. — Discoïde, très-finemenit striée transversale- ment; face supérieure légèrement concave, l’inférieure plane ou presque plane, l’une et lautre ombiliquées; spire de 5 tours arrondis, très-peu carénés inférieu- rement, le dernier à peine plus grand que les autres ; suture prononcée; ouverture arrondie, ovale , Île bord supérieur plus avancé que l'inférieur; péristome bordé. Un peu transparente et brunaäire pendant qu'elle contient l'animal, cendrée lorsqu'elle est vide. DES MOLLUSQUES, À Hauteur, demi-ligne. —_ Diamètre, 3 lignes et demie, souvent moins. ITabite : — Leseaux tranquilles, oùelle s'attache aux plantes aquatiques submergées. Canal des Deux-Mers, fossés de Bourrassol, à Toulouse. C C. C Je n'ai pas su trouver dans la description et les figures du P/ancrbe Leucostome de M. Michaud (loc. cit.), des caractères spécifiques qui pussent me déterminer à le séparer du P. Planorbe contourné Drar. celui-ci ne différant du premier que par sa taille un peu moins forte. Les phrases de Lin., Syst. Nat. 667, et Mull. Verm. hist. n.0 345, conviennent au véritable P. Vortex. Var. 4. Drar. que M. Michaud a décrit sous le nom de P. Compressus. ( loc. cit. ). Il ale dernier tour de la spire sensiblement caréné au milieu. 4. PLANORBE oMPILIQUÉ. Helix complanata. Lin., Syst. Nat. , 663. Planorbis umbilicatus. Mur, Verm. hist., n.° 346. Planorbis marginatus. Drar., Hist. des Moll., page 45 , fuir, EL Anim. — Brunâtre; tentacules subulés, très-mobi- les, d'un jaune orangé. Cog. — Discoïde, fortement striée transversalement : face supérieure légèrement concave, l'inférieure pres- que plane; spire de 5 tours, carénés inférieure- ment, arrondis supérieurement, le dernier propor- tionnel aux autres; suture profonde ; ouverture ovale anguleuse; bord supérieur plus avancé que l'infé- rieur; péristome simple. Demi - transparente, cornée, d’un brun plus ou moins foncé, quelquefois hispide Hauteur, demi-ligne. — Diamètre, 7 lignes. SE HISTOIRE Habite : — Les eaux stagnantes, le canal du Midi, à Toulouse. C. 5. PLANORBE CARÉNÉ. Helix planorbis. Lin , Syst. Nat. , 662. Planorbis carinatus. Muzz. , Verm. Hist. , n° 344. Idem. Drar., Hist. des Moll., page 46, pl. 2, f. 13, 14et 16. Lisr., Conch., t. 138, f. 42. GuaLT. , Test. t. 4., f. EE. Anim. — Transparent, grisätre en dessus. Cog.— Discoïde, très-finement striée t'ausversale- ment; face supérieure légèrement concave, l’infé- rieure presque plane; spire de # tours un peu convexes supérieurement, le dernier proportionnel- lement plus grand, carène presque sur son milieu ; suture peu profonde; ouverture ovale anguleuse ; bord supérieur plus avancé que l'inférieur ; péristome simple. Cornée, transparente. Hauteur, demi-ligne. — Diamètre, 4 lignes et demie. Habite : — Les eaux stagnantes, le canal du Midi. C. La coquille de cette espèce est plus aplatie que celle du Planorbe ombiliqué. Elle diffère aussi de celle-ci par sa couleur plus claire, par sa spire de 4 tours, par sa carène presque médiane, plus saillante, et son dernier tour proportionnellement plus grand. GENRE II LIMNÉE, Jimneus. Drar. Zimnea , Lam. BLainv. Helix , Lin. Buccinum , Muzr. Bulunus, Bruc. DES MOLLUSQUES. 9 Anim. — Ovale; tortillon spiral; tentacules apla- , triangulaires, oculés à leur base interne; man- teau simple ou découpé sur les bords ; pied ovale, un peu bilobé antérieurement, rétréci postérieure- ment; orifices pulmonaire et anal à droite sur le col- lier; organes reproducteurs du même côté , le mâle sous le tentacule; cavité des œufs à côté de la cavité pulmonaire. tis Coq. — Dextre , oblongue; spire saillante: ouver- ture entière, ovale, plus haute que large; bord laté- ral tranchant; un pli oblique sur la columelle: bour- relet intérieur le plus communément. Les Limnées sont hermaphrodites , elles ont l'organe mâle assez éloigné de l'organe femelle pour rendre l’accouplement double impos sible, entre deux individus. Si un troisième arrive, il s’'accouple avec celui qui remplit les fonctions de mäle, et ainsi de suite, de telle sorte qu'à l'exception du premier et du dernier, tous remplissent doublement l’acte de la copulation. Geoffroy a le premier signalé ce singulier mode d’accouplement. + Longueur de l'ouverture excédant la moitié de la longueur de la coquille. 4. LIMNÉE AURICULAIRE. Helix auricularia. Lan. , Syst Nat., 506. Buccinum auricula. Muzz., Verm. Hist., n.° 323. Bulimus auricularius. Bruc., Encycl., n.° 14. Limneus auricularius. Drar., Hist. des Moll., pag. 49, D3,120, 29 et 32. Limnea auricularia. Lam., Anim. S. Vert., tom. 6, pag. 107. GUALT., 1e5t., 129,1 CG. DEAFC'Conche PEUT, SPL 20 Pol . 10 HISTOIRE Anim. — D'un jaune verdâtre, le cou plus foncé : tout le corps, surtout le tortillon, est parsemé de petits points d'un jaune doré, la transparence de la coquille laisse facilement apercevoir ces taches. Coq. — Très-bombée, obtuse, très-fortement ven- true , finement striée longitudinalement; spire de 4 tours, le dernier formant presque la totalité de son once sommet très-court, aigu ; ouverture trés-grande, ovale - allongée, ses deux extrémités arrondies ; bord columellaire réfléchi à sa naissance, sans bouseeles intérieur. Cornée transparente, luisante et fragile. Hauteur, 10 lignes. — Diamètre, 8 lignes. Habite : — Les eaux courantes et les eaux stag- nantes; le canal du Midi, les petites rivières le Touch, la Save, le Gers, etc. €. C. C. 2. LimnÉéE oOVALE. Helix terres. Guez., Syst. Nat. , 217. Limneus ovatus. ue. , Hist. des Moll, p. Bo, pl, 1190. 0811et199; Limnea ovata. Lam., Anim. S. Vert. , tom. 6, pag. 1061. Lisr., Conch.,, .: 723; f. 29. Care Test 5 £ Te Born., Conch. t. 16. f. 20. Anim. — Semblable à celui de l'espèce précédente. Coq. — Bombée , obtuse, fortement ventrue, fine- ment striée longitudinalement ; spire de 4-5 tours, le dernier formant presque la totalité de son volume : sommet très-court, aigu ; ouverture très-grande, ovale- DES MOLLÜUSQUES. 11 allongée, l'extrémité inférieure dilatée, arrondie; la su- périeure, à angle aigu; bord columellaire réfléchi à sa naissance; point de bourrelet intérieur. Cornée transparente, luisante et fragile. Hauteur, 9 lignes. — Diamètre, 6 lignes. Habite : — Avec la précédente. C. Cette coquille , très-voisine de la Zimnée auriculaire, dont elle n’est qu'une variété, en diffère par son dernier tour de spire moins ventru, par son ouverture plus élargie à son extrémité inférieure, tandis que la supérieure forme un angle très-aigu. Je l'ai toujours vue avec quatre tours à la spire, quoique Draparnaud en compte cinq. 3. LimMNÉE voyAGEUSE. Helix peregra. GMEL., Syst. Nat. Buccinum peregrum.MuLc., Verm. Hist., n.° 324. Bulimus pereger Bruc., ÆEncycl., n.° 10. Limneus pereger. Drar. Hist. des Moll., pag. 5o, pl. 2, fig: 34 à 37. Limnea peregra. Lam., Anim. S. Vert., tom. 6, pag. 161. Limnea marginata. Mic. Compl., pag. 88 , pl. 16, fig. 15% 16. Anim.— D'un gris violätre; tentacules allongés. Coq. — Ovale-oblongue, médiocrement ventrue, finement striée longitudinalement ; spire de 4 tours (4 et demi, Drap), le dernier formant un peu plus des deux tiers de la coquille : sommet aigu ; ouverture grande, ovale-allongée , élargie à son extré- mité supérieure qui est arrondie, la supérieure rétrécie auguleuse; bord columellaire réfléchi à sa naissance ; bourrelet intérieur blanchatre. 49 HISTOIRE Fauve ou brunâtre, épaisse, solide, peu trans- parente. Hauteur 7-8 lignes. — Diamètre, 5 lignes. Habite : — Les eaux stagnantes. Canal du Midi, C., les fossés, où elle est rare. Je réunis à la de Zimnée voyayeuse Drap. Ya L. marginée Mich. qui n’en diffère pas essentiellement ; l'espèce de Draparnaud adulte ayant toujours un bourrelet intérieur, 4. LiMNÉE DES ÉTANCS. Helix stagnalis. Lin, Syst. Nat., 703. Buccinum stagnale. Muzz., Ver. Hist. , n.° 327. Bulimus stangnalis. Bruc., Encycl., n.° 43. Limneus stagnalis. Drar., Hist. des Moll., pag. 5x1, pl. 2, fig. 38, 39. _Limnea stagnalis. Lam. , Anim. S. Fert., tom. 6, page 159. List. Conch. jt1223, f. 2x. Grace JE 1 5 (rar). D'ARGENv., Conch., t. 27, f. 26. Bonn., Conch.,.t. 16, f. 6 (pas bien). . SÉBA, Thes. 111, t. 39, f. 43 à 46. N B. SCALAIRE. Les tours de la spire de la coquille non continus. Cog: — Ovale-oblongue, ventrue, striée longi- tudinalement; spire de 6-7 tours, le dernier formant un peu plus de la moitié de la coquille; sommet très- allongé; ouverture grande, ovale-allongée , élargie vers son extrémité inférieure qui est arrondie, ainsi que la supérieure ; bord columellaire légèrement réfléchi à sa naissance ; bourrelet intérieur large, rougeûtre. Cornée, opaque, fauve ou d’un-blanc grisatre. DES MOLLUSQUES. 13 Hauteur, 20 lignes. — Diamètre, 10 lignes. Habite : — Les eaux stagnantes. C. C. C. C'est la plus forte espèce du genre. La coquille présente le plus communément des saillies longitudinales qui la rendent comme anguleuse. La variété scalaire ne m'est connue que par un seul échantillon que j'a vu dans la riche collection de M. Béguillet. M. Charles Béguillet, son fils, l’avait prise dans le canal qui entoure la butte du Jardin-des-Plantes de Toulouse. M. N. Boubée l’a signalée dans son Bulletin. ++ Longueur de louverture moindre que la moitié de la longueur de la coquille. 5: LIMNÉE DES MARAIS. Limneus palustris. Drar., Hist. des Moll., pag 52. A. grande. Helix corvus. GuEL., Syst. Nat., 203. Darar. pl. 2, fig. 40, 47. B. Moyenne. Buccinum palustre. Muzr., Verm. Hist. , n.° 396. Bulimus palustris. BruG., Æncycl., n.° 13. DrapP..; ploe, He. 42; etpl;fié 1 C. Petite. Helix fragilis. Lin. , Syst. Nat., 704. Guare, té 9.15 Anim. — D'un noir violâtre ; tentacules plus päles que le reste du corps; pied ovale très-court. Coq.— Variable; ovale-oblongue, siriée longitu- dialement; spire de 6 tours, séparés par une suture plus ou moins profonde ; le dernier moindre que la moitié de la longueur de la coquille ; sommet allongé 14 HISTOIRE aigu; ouverture ovale allongée, un peu élargie vers le milieu ; bord columellaire réfléchi à sa naissance; bourrelet intérieur étroit, manquant quelquefois. Cornée, grisatre , plus ou moins transparente ou d'un brun noirâtre et opaque, le bourrelet rougeatre. La var. 4. Hauteur, 13 lignes. — Diamètre, 6 lignes. A La var. 2. Hauteur, 11 lignes. — Diamètre, 3 lignes. La var. C. Hauteur, 7 lignes. — Diamètre, 3 à 4 lignes.” Habite : — Les eaux stagnantes, les fossés, le canal du Midi. C. C. 6. LImMnéE ALLONGÉE. Bulimus leucostoma. Porr. Prod. page 37, n.° 4. Limneus elongatus. Drap. Hist. des Moll. pag. 53 URI RAT Limnea leucostoma. Micu. Compl. page 89. List , Conch., t. 20, f. 15 ( grande variété }. Anim. — D'un gris noirâtre ; tentacules longs, plus pâles que le reste du corps. Coq. — Conique, très - allongée, finement striée longitudinalement ; spire de 7 tours, rarement 8, croissant graduellement; sommet aigu ; ouverture petite, un peu moindre que le tiers de la longueur de la coquille, ovale allongée, un peu élargie au milieu, extrémité inférieure arrondie, la supérieure à angle aigu; bord columellaire légèrement réfléchi à sa naissance ; un bourrelet intérieur. Cornée, transparente, fragile; le bourrelet blanc. DES MOLLUSQUES 15 Hauteur, 8 lignes. --- Diamètre, 2 ligneset demie. Habite : --- Les fossés inondés. C. C. Plaine de la Garonne et de l’Ariége, environs d’Auch. 7. LiImMNÉE PETITE. Helix limosa. Lin., Syst. Nat., 706. Limneus minutus. Drar., Hést. des Moll., pag. 53, pl. 3. F5 9: GvasTri est Do GfAE. A. Grande. B. Petite. Anim. — D'un gris noirâtre, moins foncé en des- sous; le collier parsemé de petits poinis arrondis, d'un jaune doré. Coq. — Ovale-oblongue, striée longitudinalement ; spire de 5 tours, le dernier formant presque les deux tiers de la coquille ; sommet allongé aigu; ouverture OVale, un peu élargie au milieu, son extrémité infé- -Tieure arrondie, Fe Joueur rétrécie, obtuse; bord columellaire réfléchi à sa naissance ; A louetoe un bourrelet intérieur. ( Il manque Gars nos échan- tillons). : à | Cornée, grisatre, demi-transparente La var. 4. Hauteur, 4 lignes et demie. — Diamètre, 3 lignes. La var. B. Hauteur, 3 lignes et demie. — Diamètre , 2 lignes et demie. Habite : — Les rivières, les ruisseaux. LaGaronne, l’Ariése, le Tarn, l'Agout, le Gers, etc., etc. 16 .__ HISTOIRE GENRE IIl. PHYSE, Physa. Drap. Lam. Brainv. Bulla, Lin. Planorbis | Murz. Bulimus, Bruc. Anim.—Ovale; tortillon spiral ; tentacules subu- lés, élargis; yeux à leur base; interne; manteau simple ou bilobé, découpé sur les bords; pied arrondi antérieurement , terminé en pointe posté- rieurement; orifices pulmonaire et anal à gauche, disposés comme dans les Limnées. Coq. — Sénestre, ovale-oblongue ; spire plus où moins aiguë, le dernier tour plus grand que tous les autres ensemble; ouverture ovale , plus longue que large, bord latéral tranchant; un pli oblique sûr la columelle; un bovrrelet intérieur. Les conchyliologistes décrivent les coquilles des Physes comme étant dépourvues de pli sur la columelle ; tous les individus*que nous avons observés en offrent un bien marqué. On peut dire que les Physes sont des Zimnées sénestres ; on devrait réunir les deux genres. , À. Puyse AIGUE. Physa acuta. DraP. Hist. des Moll., d°£ E AL 3, fig. FO. Le B. Ventricosa. Anim. — Pale, noirâtre en dessus. — Drar. a ob- servé que le manteau n'était pas digité. Coq. — Ovale-oblongue, striée longitudinalement ; spire de > tours, le dernier très-grand; sommet court, aigu ; ouverture grande, allongée ; son extrémité supé- rieure arrondie , l'inférieure rétrécie à angle aigu ; DES MOLLUSQUES. 17 bord columellaire réfléchi à sa naissance; un bourrelet intérieur. Couleur de corne brunâtre, luisante, peu transpa- rente; quelquefois sa surface est coupée par des bandes blanchâtres étroites et longitudinales ; bourrelet blanc. Hauteur , 6 lignes. — Diamètre, 3 lignes et demie. La var. B. Hauteur, 7 lignes et demie. — Diamètre, 5 lignes. Habite : — Les eaux courantes; dans la Garonne et les rivières qui s'y jettent. Dear. (loc. cit.). La Garonne à Toulouse, l’Ariége à Venerque, le Tarn, le Gers, le Touch. C. La var. B. Dans le Canal du Midi. C. C. C. La coquille de la variété Z. a le dernier tour très-grand , for- tement bombé. Elle est cornée, pâle, transparente et luisante. M. de Lamarck a cité la Physa castanea, figurée dans l’Encyclopé- die Méthodique, comme vivant dans la Garonne ; nous n'avons pu l'y découvrir. PULMONÉS INCPERCULÉS MERRESTRES. Vivent continuellement sur la terre. FAMILLE PREMIÈRE. LIMACÉENS. Lau. Limacinés, Bcarnv. Limace, FER. Anim. --- Droit, allongé, demi-cylindrique; pied non distinct du corps; tortillon rudimentaire man- quant communément ; manteau pourvu d'une cuirasse ; quatre ientacules rétractiles , les deux supérieurs plus 2 18 HISTOIRE longs, oculifères ; orifices de l’anus et de la cavité pulmonaire sous la cuirasse ou sous une coquille rudimentaire extérieure; organes générateurs réunis. Cog. — Nulle ou rudimentaire, intérieure ou ex- térieure. Les animaux appartenant à ce groupe sont crépusculaires ; ils ne se montrent qu'avant le lever du soleil ou après son coucher. Ce n’est que par un temps pluvieux qu’ils apparaissent à d’autres heures de la journée. GENRE PREMIER. LIMACE, Limazx. Lin. Cuv. Drap. Lam. ZLünax et Arion, FER. Anim. — Guirasse à la partie antérieure et supé- rieure du corps; cavités respiratoire et anale sous ce repli, s'ouvrant du côté droit; orifices des organes générateurs à droite, près du grand tentacule; quei- quefois un pore muqueux terminal. Cog. — Intérieure (développée dans l'épaisseur de 1x cuirasse), rudimentaire, solide, ovale, non spirale (limacelle) ; représentée dans quelques cas par de très-petites granulations calcaires. M. Brarda , le premier, nommé Zimacelles les petites lames solides que l'où rencontre dans l'épaisseur du manteau de quelques Limaces. Ces pièces , véritables rudimens de coquiiles, plus ou moins minces , plus ou moins transparentes, présentent, à leur partie postérieure, quelques légères rugosités; l'extrémité antérieure est constamment amincie. (Brarp, Coq. des environs de Paris.) + Tét rudimentaire intérieur ovale (limacelles )*. * M. de Férussac a encore employé, pour distinguer ces deux sous-genres, des caractères tirés de la présence ou de l’absence du pore muqueux terminal, et surtout de la position de l’orifice pulmo- DES MOLLUSQUES. 19 Limax. Fer. À. Limace cIGANTESQUE. Limax maximus. Lin., Syst. Nat. , 4. Limax cinereus. Muzz., Verm Hist., n° 202. Id. Drar., Hist. des Moll., pag. 124, pl. 9, fig. vo. Anim. — Strié, rUgUEUX ; dos arrondi sans carène; extrémité postérieure aiguë ; pied adhérent au dos ; cuirasse lisse, ovale-allongée ; ouverture imecene à sa partie postérieure; tentacules supérieurs longs et déliés, les inférieurs courts. A. D'un gris cendré ; la cuirasse bleuâtre. B. idem ; la cuirasse tachée de noir. C. idem ; le dos fascié de noir; la cuirasse parsemée de taches de la même couleur. Le cou, la tête et les tentacules d'un gris rous- satre ; le conte du pied jaunûtre. Longueur, 6 pouces, souvent moindre. Habite : — La var. À, dans les bois des coteaux, à Pech-David R.; la var. 2, dans les souterrains, les caves , les endroits humides des habitations rustiques , C. à Venerque. €. C. C. Au printemps et jusqu'à la fin de l'été. 2. LIMACE AGRESTE. Limax agrestis. Lin., Syst. Nar., 6. naire, mais ces modifications sont loin d’être constantes chez je espèces appartenant à ces deux groupes. C'est donc à dessein que je les ai négligées. 20 HISTOIRE Id. Muzz., Verm. Hist., n. 204. Id. Drar., Hist. des Moll., pag. 126, pl. 9, fig. 9. List. , (Conch 1071, 1 2 Anim.—Vinement strié; le dos arrondi antérieure- ment, un peu caréné à la partie postérieure ; extrémité du corps terminée en pointe par la carène ; cuirasse ovale-oblongue, légèrement grenue ; ouverture pul- monaire à sa partie postérieure; tentacules supérieurs allongés, les inférieurs très-courts. D'un blanc sale ou d’un gris cendré pur, quelquefois pointillé de noir ; la tête et les tentacules noirâtres ; pied d’un blanc jaunûtre. Longueur, À pouce et demi. Habite : — Les bois, les champs cultivés, surtout les jardins potagers qu'elle ravage. C. C. C. Depuis le premier printemps jusqu'au commence- ment de l'hiver. 3. Limace Des sois. Limax sylvaticus. Drar., Hist. des Moil., pag. 126, DÉNOS TO NTI: Anim. — Finiment strié; dos arrondi antérieure- ment , un peu caréné à la partie postérieure ; extré- mité du corps terminée en pointe par la carène ; cuirasse ovale-allongée , avec une forte saillie posté- rieurement (c'est la seule portion adhérente) ; ouver- ture pulmonaire à la partie postérieure ; tentacules supérieurs allongés , les inférieurs très-petits. D'un blanc sale, vineux ou grisâtre, parfois poin- tillé de noir; tête et tentacules noirâtres. [Te) ESS DES MOLLUSQUES. Longueur, À pouce et demi. Habite : Les bois, les jardins. C. C. La seule gibosité de la cuirasse la distingue de la Zimace agreste, dont elle n’est, sans doute, qu’une variété. 4. LIMACE JAYET. Limax gagates. Drar., Hist. des Moll., pag. 122, pl. 9 Ho TL, 2: Anim.—Sirié-ridé; dos caréné depuis la cuirasse jusqu'à l'extrémité postérieure qui est aiguë; carène séparée postérieurement du plan musculaire du pied par une sorte de pore muqueux; cuirasse ridée, ovale-allon- gée, ordinairement surmontée d’un disque plus petit de la même forme; ouverture pulmonaire un peu à sa partie postérieure ; tentacules supérieurs allongés , renflés à leur base; les inférieurs courts. D'un noir luisant, le dessous du pied moins foncé. Longueur, 2 pouces 6 lignes. Habite : — Les jardins à Toulouse. R. Au premier printemps. 5. LIMACE MARGINÉE. Limax marginatus. Muzr., Verm. Hist., n.° 206. Id. Drar., Hist. des Moll., pag. 124, pl. 9, fig. 7. Anim. — Un peu ridé; dos fortement caréné, depuis le bouclier jusqu'à l'extrémité postérieure qui est obtuse presque bilobée; un pore muqueux sépa- rant le dos du plan musculaire du pied; cuirasse : _grenue, ovale-arrondie ; tentacules supérieurs courts et renflés, les inférieurs très-courts. 22 HISTOIRE D'un gris jaunâtre ou verdâtre, pointillé de noir, les points formant quelquefois des lignes longitudi- nales interrompues ; carène jaunâtre , ainsi que la cuirasse qui est comme jaspée, et entourée d’un cercle noir; tentacules de couleur fauve. Longueur, 3 pouces. Habite : — Les fentes des murs, sous les pierres. C. Autour de l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques, à Toulouse. CCE à Dès le mois de Février jusqu'en hiver. 6. LimAcE DES JARDINS. Limax hortensis. Brainv., Düct. sc. nat., tom. 26, pag. 429. Id. Brarn., Coq de Paris, pag. 121. ÂArion hortensis. FÉr., Zabl., pag. 18. 2 Limax hortensis. Mrc., Compl., pag. 6, pi. 14, fig. r. ÆAnim.— Finement strié; dos presque arrondi, un peu bilobé postérieurement ; pied séparé du corps postérieurement par un pore muqueux ; cuirasse légè- rementgrenue, ovale-allongée, rétrécie antérieurement; ouverture pulmonaire à sa partie antérieure ; les ten- tacules supérieurs allongés, les inférieurs courts. Noir, fascié de gris longitudinalement ; tentacules blanchâtres , ainsi que le pied. Longueur, 18 à 20 lignes. Habite : — Les champs, les jardins. R. R. R. Je l'ai rencontrée, deux fois seulement, dans un jardin ombragé de l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques, à Toulouse. Cette espèce présente extérieureïent tous les caractères des DES MOLLUSQUES. 23 Arions de M. de Férussae : un pore muqueux à l'extrémité postérieure du corps, et l'ouverture pulmonaire , en avant, sur la cuirasse; mais la limacelle ovale intérieure la retient dans le sous- genre Limax, où plutôt la Zimace des jardins forme le passage naturel des vraies Limaces aux Arions. La taille de ce mollusque pourrait le faire confondre avec la Limace agreste; maïs il en diffère par la position du trou pulmo- paire, par son pore terminal et par sa couleur. ++ Concrétions calcaires arénacées, remplaçant la limacelle intérieure. Arion. FÉr. 7. LimMacE NOIRATRE. Limax ater. Lin., Syst. Nat., 7. Id. Drar., Hist. des Moll., page 122, pl. 9, fig. 3 à B. Lisr., Conch., t. 102. Anim. — Fortement ridé; dos arrondi sans carène, terminé par un pore muqueux ; euirasse grenue, ovale; ouverture pulmonaire à sa partie antérieure ; tenta- cules supérieurs épais, allongés ; les inférieurs courts un peu renflés. Noire communément, la marge du pied rouge- orangé, avec de lignes transversales noires: quel- quefois le corps d’un gris foncé, la marge du pied rouge ou blanchäâtre. Concrétions calcaires nombreuses, un peu inégales. Longueur, 3 pouces et demi. Habite : — Les bois, les champs, les jardins. C. C. C. Au premier printemps. 8. Lrmace roUsSE. . Limax rufus. Lin. , Syst. Nat., 3. 24 HISTOIRE Id. Drar., Hist. des Moll., page 123, pl. 9, fig. 6. Anim. ---Fortement ridé; dos arrondi, sans carène ; terminé par un pore muqueux; cuirasse grenue, ovale, plus large postérieurement ; ouverture pulmo- naire à sa partie antérieure; tentacules supérieurs longs et renflés, les inférieurs courts et renflés. D'un jaune brunâtre ou rougeître, le pied plus pâle ; tentacules noirâtres. Concrétions nombreuses , inégales. Longueur, 4 pouces et plus. Habite : — Les vallons, le long des ruisseaux, les bords des bois ombragés. C. CC: Depuis le printemps jusqu’en automne. Je n'ai pas rencontré le Limar subfuscus de Draparnaud , que cet auteur cite, commetrès-commun, dans le Sorézois et la Monta- gne-Noire. GENRE Il. TESTACELLE, 7'estacella. Drar. Testacellus, Cuv. Lam. Fér. Anim. — Cuirasse nulle, cavité respiratoire et anale au quart postérieur du corps du côté droit ; orga- nes générateursréunis; ouverture de leur cavité à droite, en arrière du grand tentacule ; point de pore muqueux terminal. Coq. — Externe, rudimentaire, déprimée; spire de 4 à 2 tours; ouverture très-grande. À. TESTACELLE ORMIER. Testacella haliotidea. Drar., Hist. de Moll. , page 1271, pl. Sig n35 SC IDE 9» fig. 12, 14. : DES MOLLUSQUES. 25 Testacellus haliotideus. Cuv., Ann. du Mus., tom. 5, page 439 ;° pl:/29 ; fig” 6$txr. Anim. — Allongé, légèrement ridé, demi-cylin- drique , sans carène ; manteau habituellement caché sous le têt; s'étendant assez, dans quelques circons- tances, pour recouvrir le corps entier de l'animal; tortillon rudimentaire; pied débordant le corps pos- térieurement. Coq. — Auriforme, plus ou moins convexe; spire très-peu saillante. D'un gris légèrement roussâtre uni, ou tacheté. Longeur, À pouce et demi à 2 pouces. Habite : — Les jardins, les champs, le long des fossés. C. C. C. A Toulouse et dans les environs; à Mont- ferrand (Gers\, dans le jardin de M. Lacaze. Au premier Printemps. On peut se procurer facilement cette Testacelle, à Toulouse , en suivant , avant le lever du soleil, la grande route, vers Portet. Elle est aussi très-commune sur le chemin du Polygone. FAMILLE SECONDE. ESCARGOTS. Cuv. Trachélipodes Colimacés, Lam. Limacinés, BLainv. Limacons, FÉR. Anim. — Allongé; corps distinct du pied ; tortillon contourné en spirale; un collier fermant exactement la coquille; quatre tentacules, les supérieurs plus longs , oculés; anus voisin de l'orifice pulmonaire, placé du côté droit. Coq. — Spirale ou discoïde de forme très-variable. 26 HISTOIRÉ Les animaux de cette famille ont es mêmes mœurs que ceux de la précédente. L'hiver, ils ferment leur coquille au moyen d'une ou de plusieurs cloisons membraneuses que l’on a nommées épiphragm es. GENRE PREMIER. AMBRETTEÆ, uccinea. Drap. Lam. Brainv. Helix cochlohydra, Fér. Helz Lin. Bulimus , Bruc. Anim. — AMongé, spiral ; quatre tentacules rétrac- tiles, les inférieurs très-courts; pied ovaleallongé : ouverture ovale à côté de l’orifice pulmonaire, s'ou- vrant à la partie supérieure du collier, organes géné- rateurs réunis leur orifice en arrière du tentacule inférieur droit *. | Coq. — Dextre, ovale-oblongue:; dernier tour des pire très-grand ; ouverture oblique entière, grande, sans dents ni lames; bords tranchans désunis par la saillie de l’avant-dernier tour; columelle sans troncature à la base. A lexemple de Draparnaud , MM. Lamarek et de Blainville ont adopté ce genre ; MM. Cuvier et de Férussac en ont fait un sous- genre parmi les Hélices. M. Deshaies a éclairé ce point de controverse en établissant, par l'anatomie du succinea amphibia , regardé comme le type du genre Ambrette, qu'il devait être séparé des véritables Æélices. 1. AMBRETTE AMPHIBIE. Hélix putris. Lin., Syst. Nat., 705. * L'animal en se contractant rentre entièrement dans la coquille, qu’il ferme, en hiver , d'un épyphragme membraneux. Muller Pavait observé. DES MOLLUSQUES. 27 Helix succinea. Murr., Verm. Hist., n.0 296. Bulimus succineus. Bruc., Æncycl., n° 10. Succinea amphibia. Drar., Hist. des Moll., pag. 58, DL, Hg42260 03: Guazr., t..5, f. H. Prism, IConch: 1.495. À. D’ArGEnv., Conch., p. 28 ,f. 23. Born., Conch., pag. 364. , f. F. Anim.— D'un gris violâtre, le collier plus clair; les deux tentacules inférieurs à peine visibles. Coq. — Ovale-oblongue, striée; spire de 3 tours très-obliques , le dernier très-grand, médiocrement bombé ; sommet court, obtus ; ouverture ovale, élargie inférieurement , deux fois plus longue que le sommet de la coquille; péristome simple très- mince, comme membraneux. Mince, fragile, jaune, demi-transparente. Hauteur, 9 à 10 lignes. — Diamètre , 4-6 lignes. Habite : — Les lieux qui avoisinent les eaux, sur les plantes, C. C. C., sur les pierres des écluses du Canal du Midi, à Toulouse. €. €. C. Le nom spécifique de cette espèce est peu exact, puisqu'il m'est pas vrai, comme on l'a déjà depuis long-temps fait remarquer , qu’elle habite alternativement sur la terre et dans les eaux. GENRE II. HELICE, Aélir. Drar. Cuv. BLainv. Helix, Lin. Helix, Fée. Anim. — AMongé, spiral; collier épais, un peu 28 HISTOIRE bilobé inférieurement; quatre tentacules très-obtus au sommet , les inférieurs plus courts; pied ovale- allongé; ouverture anale à côté de l’orifice pulmo- naire, S'ouvrant à la partie supérieure du collier ; organes générateurs réunis, leur orifice en arrière du tentacule inférieur droit. Coq. — Dextre, variable, globuleuse , conoïde ou discoïde ; dernier tour de la spire très-grand ; ouver- ture oblique, de forme variable, le plus souvent demi- lunaire, aplatie ou anguleuse , contiguë à l'axe de la coquille; bords désunis par la saillie de l’avant- dernier tour, ni dentés ni plissés:; péristome épaissi ou réfléchi, continu ou disjoint ; columelle sans troncature à la base. Les Hélices et les genres voisins offrent quelquefois des individus sénestres. Nous n'avons pas eu occasion d’observer , chez nous, ‘cette transposition crganique. + Péristome non réfléchi. A, Ouverture anguleuse à la réunion des deux bords. 4. HézicE ÉLÉGANTE. Helix elegans. Gmer., Syst. Nat., 229. Helix crenulata. Muir., Verm. Hist., n.0 263. Helix elegans. Drar., Hist. des Moll., pag. 79, pl.5, He. Ho. Caracolla elegans. Lam., An. $. Vert., tom. 6, pag. 100 ErSr-MCorch., t: 61, 4. |b0. GuarT- Test, tr, 100 Var. B. Helix elegans depressa. Longueur, .4 lignes. — Diamètre du dernier tour, 5 lignes. DES MOLLUSQUES. 29 La var. B, Longueur, 3 lignes. — Diamètre du dernier tour , 5 lignes. La spire est donc &’une ligne moins élevée que dans le type de l'espèce, quoiqu'elle ait le même nombre de tours. Anim. — Blanchâtre, un peu transparent ; les ten- tacules grisâtres, les inférieurs très-courts. Cog. — Conique, finement striée; spire de 7 tours ; carène saillante le long de la suture; sominet obtus; ouverture simple, déprimée à angle aigu ; ombilic uu peu évasé. Opaque;, blanchaätre ou fauve, la carène toujours blanche. Habite : — Les champs, C. C. C., sur le sainfoin en maturité surtout ; la variété B, à Castelnaudary, dans le cimetère. €. C Les échantüllons que je possède ont été ramassés sur la tombe du général Andréossy. B. Bouche demi-lunaire. 2. Hézrce DE Pise. Helix pisana. Muzr., Verm. Hist., n° 25. Helix rhodostoma. Drar., Hist. des Moll., pag. 86, pl:6.,: he Thot. Guaxr.,.Lest, ste ,f. E. Anim. — Blanchâtre, gris en dessus; collier violà- tre; les tentacules d’un gris foncé. Cog. — Globuleuse, striée; spire de 5 ‘tours arrondis; ouverture un peu plus que semi-lunaire ; 39 HISTOIRE péristome non réfléchi, un peu évasé; un fort bour- relet; fente ombilicale recouverte à demi par le bord columellaire. Opaque, blanche, diversement fasciée, par des bandes brunes ou simplement jaunâtres, continues ou interrompues ; le péristome et le bourrelet intérieur constamment teints en rose. Longueur , 8 lignes. — Diamètre du dernier tour, 9 lignes. Habite : — Les champs, sur les plantes sèches, les vignes, les brousailles , les jardins. C. C. C. 3. HÉLICE VARIABLE. Helix variabilis. Drar., Hist. des Moll., page 84, pl, FOIS, 1. Helix neglecta. Drar., Hist. des Moll., page 108, pi. 6 fig. 13. GUAGTEMTESNE. HS LEE Fe Anim. — Pâle ou cendré, d’un gris ardoisé en des- sus; collier et tentacules de la même couleur. Cog. — Globuleuse, un peu conique, striée; spire de 5 à 6 tours arrondis, le dernier grand propor- tionnellement ; ouverture arrondie, les deux bords recourbés l’un vers l’autre à leur insertion ; péristome non réfléchi, très-peu évasé; un fort bourrelet inté- rieur ; ombilic très-ouvert. . ne blanche, diversement fasciée par des bandes brunes et continues; sommet brun; péristome d’un brun rougeâtre ; bourrelet intérieur de la même teinte ou plus pâle. DES MOLLUSQUES. 31 Longueur, 6 lignes. — Diamètre du dernier tour, R 8 lignes. Habite : — Avec la précédente; elle est moins commune. Comme son nom l'indique, cette coquille présente de nombreuses variations de taille et de forme , le plus souvent dues à l’âge. L’om- bilic peu évasé d’abord , augmente rapidement par le développement du dernier tour, ce qui change la physionomie primitive de cette espèce. C’est alors l’Helix neglecta Drar. 4. HÉLICE RUBAN. A. Helix ericetorum. Muzr., Verm. Hist., n.° 236. Helix cœspitum. Drar., Æist. des Moll., page 109, pl: 6, Ho: 14, 440. B. Helix ericetorum. Darar., Hist. des Moll., page 107, DÉG her Ericetorum junior. Anim. — Blanchatre, d’un gris cendré en dessus. Coq. — Plus ou moins déprimée, quelquefois pres- que discoïde, striée; spire de 6 tours arrondis, le dernier proportionnel, ou un peu plus grand : ouver- ture arrondie, les deux bords recourbés l'un vers l’autre à leur insertion ; péristome non réfléchi, peu ou point évasé; un fort bourrelet intérieur ; ombilic très-ouvert. Opaque, blanche ou légèrement fauve, diversement fasciée par des bandes brunes, ou de petites taches isolées ; sommet blanc ou brun; péristome blanc ou rouge; bourrelet intérieur présentant ces deux nuances. Longueur, G lignes. — Diamètre du dernier tour, 10 lignes. 32 | HISTOIRE Habite : — Avec les précédentes. C. C. C. On arrive , par des nuances insensibles , de l’Hélice ruban à l’'Hélice variable , de sorte qu’il est souvent impossible de dire à laquelle des deux espèces appartiennent certains individus. Il suffit pour s’en con- vaincre , de comparer entr'elles les figures de Draparnaud , qui pour- tant sont loin de rendre toutes les variations de forme que ces coquilles affectent. 5. HézicE STRIÉE. A. Helix striata. Drar., Hist. des Moll., page 106, fig. 18, à 20 ( représentant deux variétés de colo- ration ). B. Helix intersecta. Porr., Prod., page 81, n° 16. Idem. Lam. , An. S. Vert. ; tom. 6. Helix striata B. Drar. (loc. cit.) C. Helix rugosiuscula. Mic. , Compl., page 14, pl. :b, fig. TE, 172. i Helix striata junior. Coq. un peu conique. Hauteur, une demi-ligne. — Diamètre du dernier tour, 3 lignes. Anim. — Pâle ou grisâtre, le cou, la tête et les tentacules d’un gris noiratre. Cog. — Plus ou moins déprimée, fortement striée ; spire de 5 tours, le dernier toujours un peu caréné, proportionnel aux autres; ouverture arrondie, à peine plus longue que large, les deux bords recourbés l’un vers l’autre à leur insertion ; péristome non réfléchi, peu ou point évasé; bourrelet intérieur saillant ; om- bilic ouvert. Opaque, blanche ou grisâtre, diversement fasciée par des lignes brunes continues ou interrompues ; DES MOLLUSQUES 33 quelquefois marquée de points bruns, disposée dans le sens des stries, comme les lignes d’un cadran horaire ; péristome blanc ainsi que le bourrelet qui est rare- ment rose. Hauteur, 2 lignes et demie, à 3 lignes. — Diamètre du dernier tour, 5 lignes. ITabite : — Les lieux secs, les pelouses, avec les précédentes. €. C. La var. C, sur les herbes sèches, -sur l'écorce des jeunes peupliers, au ramier à Vener- que. GC. C. C. L'Helix striata Drar, a été démembrée pour établir plusieurs nou- velles espèces dont les caractères essentiels manquent absolument ; tantôt c’est la couleur si variable que les auteurs ont choisie ( Æ. inter- secta ); tantôt l’âge de la coquille ( Æ. rugosiuscula). T’H. candidula Porr. repose seule sur une modification de forme qui, si elle est constante, doit constituer , sinon une espèce, au moins une variété remarquable. Je dois encore faire remarquer que les trois espèces que je viens de décrire, ( Æ. variabilis, H. cricetorum, H. striata ), présentent autant de bourrelets intérieurs qu'il y a d’arrêts de développe- ment, ce qui les a fait considérer comme des individus complets à la fin de chacune de ces périodes. Or, comme leur forme générale est-toujours un peu modifiée par ces accroissemens suc- cessifs , il ne faut pas s'étonner que les auteurs aient pris pour autant de coquilles distinctes , la même coquille aux différentes phases de sa vie. G. HézicE DES OLIVIERS. Helix oliveiorum. Guez., Syst. Nat., 3639. Helix incerta. Drar., Hist. des Moll., page 109, pl. 13, He VO 0 Anim. — Pâle, le dessus du corps et les tentacules d'un gris ardoisé. 3 34 HISTOIRE Coq. — Un peu déprimée, très-finement striée ; spire de 5 à6 tours arrondis, le dernier proportionnel aux autres ; ouverture arrondie , à peine plus longue que large; les deux bords recourbés l'un vers l’autre à leur insertion ; péristome non réfléchi, tranchant, non évasé, sans bourrelet intérieur ; ombilic ouvert. Uu peu transparente, luisante d’un fauve clair, blanchâtre en dessous; cette partie est bleuâtre pen- dant qu'elle contient l'animal. Hauteur, 7 lignes. — Diamètre du dernier tour, 9 lignes. Habite : — Les bosquets, sous les haies. C. Coteaux de Vieille-Toulouse , après la tuilerie ; bosquets le long de la Garonne, après Bourrassol, à Toulouse ; au riou dé la Fount, à Venerque. 7. Hémuce nisrine. Ç Helix hispida. Lin., Syst. Nat., 675. Id. Muzr., Verm. Hist., n° 268. Drar., Hist. des. Moll., page 103, pl. 7, fig. 20, 21, 22, Anim. — Grisàtre, noirâtre en dessus; tentacules noirs , déliés. | Coq. — Un peu déprimée; finement striée, his- pide ; spire de 5 à 6 tourset demi, croissant progressi- vement, le dernier très-légèrement caréné ; ouverture semi-lunaire plus large que haute; les deux bords un peu recourbés l’un vers l'autre à leur insertion; péristome nou réfléchi, non évasé “un bourrelet in- térieur; ombilic ouvert. Transparente, cornée ou roussâtre ; la carène blan- châtre; hérissée de poils blancs ordinairement très- courts, droits ou recourbés , tombant avec l’âge. DES MOLLUSQUES. 35 Hauteur, 2 lignes et demie. — Diamètre du dernier tour , 4 lignes. Habite : — Les lieux humides, les broussailles le long des eaux. C. Très-fréquente dans les sables de l'Ariége -et de la Garonne. 8. HÉLICE CELLERIERE. Helix cellaria: Mur. , Verm. Hist., n.° 230. Helix nitida. Drar., Hist. des Moll., pag. 117, pl, 8, fig. 23 à 25. (non Muzz.) : Guaer:, Test, 6. 2,10. … Anim.— Blanchätre, d’un gris bleuâtre en dessus, ainsi que les tentacules. Cog. — Déprimée, très-finement striée; spire de 5 tours arrondis, le dernier plus grand propor- üonnellement aux autres; ouverture plus que semi- lunaire, plus haute que large ; les deux bords recour- bés l’un vers l’autre à leur insertion ; péristome non réfléchi, tranchant, non évasé, sans bourrelet intérieur: ombilic ouvert. , Transparente, luisante, d’un fauve très-clair, d’un blanc opaque en dessous , un peu bleuâtre lorsqu'elle contient l'animal. Hauteur, 3 lignes. — Diamètre du dernier tour, 7 lignes. Habite: — Les lieux frais, C. C.C., le long des murs, des haies , sous les pierres. 9. HÉLICE LUISANTE. Helix nitida. Murr., Verm. Hist., n.° 234. 36 HISTOIRE Helix Lucida. Drar., Hist. des Moll., pag. 103, pl.8, fig. 11, 12 (non Muix.) Anim. — D'un gris ardoisé en dessus. Cog. — Un peu déprimée, très-finement striée : spire de > jours arrondis, le dernier un peu plus grand proportionnellement ; ouverture très-arrondie ; les deux bords très-rapprochés à leur insertion; pé- ristome non réfléchi, tranchant, non évasé , sans bour- relet intérieur ; ombilic ouvert. Mince, transparente, luisänte, d'un fauve clair en dessus et en dessous. Hauteur , À ligne et demie. — Diamètre du dernier tour, 3 lignes. Habite : — Les lieux humides, parmi les mousses, sous les feuilles mortes. Dans les pce a rt louse. C. 10. HÉLICE CRISTALLINE. Helix Crystallina. Muzr., Verm. Hist., n.° 293. Id. Drar., Hist. des Moll., pag. 116, pl. 8, fig. 13, à 20. Anim. — D'un blanc jaunâtre, un peu grisâtre en dessus. Coq. — Déprimée, très-finement striée; spire de & tours arrondis, le dernier un peu plus grand proportionnellement : ouverture demi-arrondie, un peu déprimée ; les deux bords rapprochés à leur inser- tion; péristome simple, quelquefois avec un bour- relet intérieur ; ombilic ouvert. DES MOLLUSQUES. 39 Transparente, mince, fragile, brillante, avec une teinte verdatre. Diamètre, 1 ligne et demie Habite : — Sous les haies (Drar.). R. R. R. Les deux échantillons que je possède viennent du Gers. J’ai négligé de désigner la localité précise. A Lauserte, Drap. ( loc. cit. ). ++ Périsiome réfléchi. A. Péristome réfléchi, non continu. 11. Hérice CHAGRINÉE. Helix aspersa. Muzc., Verm. Hist., n.° 253. Jai. Drar., Hist. des Moll., p.89, pl. 5, fig. 23. Guaërt Teslietie, tab: Helix ligata. Muzr. ( loc. cit. ), n.° 252. Guam Test.,tir,f.E. set t:x ,f. D. (individu.,jeune)). Anim. — D'un jaune verdâtre en dessus, pale en dessous; tentacules supérieurs longs, renflés au som- met ; les inférieurs courts. Coq. — Globuleuse, un peu conique, striée et chagrinée; spire de # tours arrondis, le dernier très-grand ; ouverture ovale-arrondie, régulière, plus haute que large, les deux bords recourbés l’un vers l'autre à leur insertion ; le columellaire élargi et .dé- primé à sa naissance; péristome peu évasé, réfléchi, épaissi à l'intérieur; point d’ombilic. paisse, opaque, grise, fauve ou brunâtre; le fond toujours coupé par des bandes continues ou interrom- pues, d'une couleur plus foncée; périsitome blanc en dedans , fauve en dessus. De” 38 HISTOIRE Hauteur , 16 lignes. —- Diamètre, 43 lignes. Habite : — Les bois, les haies surtout, les lieux cultivés, les jardins. C. C. C. Edule. C’est l'espèce qu'ici l’on mange de préférence. — On la prend pour le limaçon des vignes, qui a des dimensions beaucoup plus fortes et qu’on ne trouve point dans nos contrées. 12 Hézice verMicuLéE. Helix vermiculata. Muzr., Verm. Hist., n.° 219. Idem. Drar., Hist. des Moll., pag. 96, pl. 6, fig. 7-8. GvaLr., Test as E C Anim. — Jaunâtre, grisätre en dessus. Coq. — Globuleuse, un peu déprimée, striée et chagrinée ; spire de 5 tours arrondis, le dervier plus grand proportionnellement ; ouverture ovale arrondie irrégulièrement ; les deux bords très-rappro- chés à leur insertion ; le columellaire déprimé à sa naissance, présente un rebord saillant , gibbeux, s'éten- dant jusqu'aux deux uers de sa longueur ; péristome évasé, réfléchi, très-épaissi à l’intérieur ; point d’ombilic. ; Épaisse, opaque, blanche ou légèrement jaunâtre, avec des bandes fauves ou brunâtres, continues ou interrompues (4-b); le péristome blanc, même en dessus. Hauteur, 11 lignes. — Diamètre, 43 lignes. I abite : — Les vignes, les broussailles, les jardins, R. Vignes à Saint-Orens, près Toulouse; à Montes- quieu sur le Canal, dans une haie; à l'Ardenne, à Saint-Simon dans les vignes ; à Montferrand (Gers ). DES MOLLUSQUES. 59 Cette espèce est édule et confondue avec la précédente sous le nom de Lumac, par les villageois , qui dans certaines localités , à LES que par exemple, en font une ample consommation. Je n'ai pas encore rencontré dans le bassin sous-pyrénéen la variété sans bandes, parsemée de petits traits blanchâtres , si commune dans le Bas-Languedoc. 13. Hézice NÉMoORALE Helix nemoralis. Lix., Syst. Nat., 691. Zderr& Morxr., Verm. Hist., n.° 516: Idem. Drar., Hist. des Moll., pag. 94, pl. 6, fig. 3, 4, 5. Érsr A Cochon de ox GmaT: eséubhinsotebu cts sfr AD: FE ARGENvV., Conchil., t. >8.f 8. SEBn TES Jaite Jet FT: BOEN., Conch., t. 10, À. 2-0. Anim. — Pâle, la tête et les tentacules cendrés, co- lier de la même couleur avec des points plus formés qui répondent aux bandes que présente la coquille. Coq. — Globuleuse, un peu conique, striée ; spire de 5 tours arrondis, le dernier plus grand pro- portionnellement ; ouverture ovale arrondie, irrégu- lière, plus haute que large; les deux bords inclinés l'un vers l’autre à leur insertion , le columellaire un peu déprimé, droit; quelquefois gibbeux au mi- lieu ; péristome évasé ; réfléchi, un peu épaissi à l’in- térieur, sans ombilic. Epaisse, opaque ; blanche, rose, fauve, le plus souvent jaune , ordinairement marquée de bandes brunes ou noires, luisantes, dont le nombre et la pro- portion varient singulièrement. Le péristome est cons- tamment noir sur les échantllons recueillis dans le bassin sous-pyrénéen. 40 HISTOIRE Ces divers accidens de coloration ont été exaete- ment décrits et figurés par les conchyliologistes, qui leur ont donné, sans contredit, beaucoup trop d’im- portance. | Hauteur, 11 lignes. — Diamètre, 11 à 12 lignes. Habite : — Les jardins, les haies ;. surtout les jeunes bois taillis. C. C. C. Édule. — Les habitans de la campagne la connaissent sous le nom de Religieuse ( Mounjo, mounjetto , en patois. ) On rencontre fréquemment dans les Pyrénées une variété de cette espèce , ayant le péristome et le bourrelet intérieur d’un blanc très- pur. C’est donc à tort que l’on a choisi la couleur brune de cette partie de l'ouverture pour la séparer de l’Æelix hortensis. Draparnaud avaitiquelquefois observé chez celle-ci le périsitome bru- nâtre ; il n’a pas moins conservé ses phrases spécifiques , calquées sur celles de Muller. Ce dernier auteur, cherchant à maintenir ces deux espèces, a fait observer, le premier , qu’elles ne s’accouplent jamais ensemble , ce qui n'est pas exact. La taille seule, plus petite, sépare l’Hélice des jardins de l’Hélice némorale. 14. HÉLrice MARGINÉE. Helix limbata. Drar., Hist. des Moll., pag. 100, pl. 6, fig. 29. Anim. — Blanchâtre ou grisâtre, le pied plus pâle, les tentacules violacés. Cog. — Globuleuse, conique, finement striée ; spire de 6 tours arrondis, le dernier caréné, plus grand proportionnellement ; ouverture régulière, demi-ovale, arrondie ; les deux bords inclinés l’un vers l’autre à leur insertion, le columellaire un peu réfléchi sur la DES MOLLUSQUES. 41 fente ombilicale; péristome pas sensiblement évasé, réfléchi ; bourrelet à l'intérieur saillant ; ombilic étroit. Mince, transparente, cornée, un peu brunâtre; la carène du dernier tour et le bourrelet blancs. Hauteur, 6 ligne. — Diamètre, 7 lignes. ÎFabite: — Le long des murs, sous les pierres, dans les haies, les broussailles. C. C. C. 45. Hécice BIMARGINÉE. Helix Carthusianella. Drap., Hist. des Moll., pag. 101, DE7O, (9: 95,,32: B. Bord columellaire sinué. C. Helix Carthusianella minor. Drar., Mist. des Moll., pag-æor, pl. 7; fie 3, Helix (Helicella) Olivieri. Fér., Prod. , p. 43, n.° 255, Var. G. Helix clivieri. Micx., Compl., pag. 25. Coq. constamment plus petite ; ouverture arrondie. Anim. — Blanchâtre, grisâtre en dessus; le tor- tillon piqué de fauve et de noir. Coq. — Sub-déprimée , finement striée; spire de 6 tours arrondis, le dernier plus grand proportion- nellement ; ouverture demi-ovale; les deux bords plus ou moins convexes, inclinés l'un vers l’autre à leur insertion , le columellaire plus long, très-peu réfléchi sur la fente ombilicale, péristome pas sensiblement évasé, peu réfléchi; bourrelet intérieur, saillant : ombilic très-étroit. Solide , mince, plus ou moins transparente, lui- sante, cornée ou blanchâtre, souvent avec une teinte fauve sur la fin du dernier tour ; périsitome brunâtre: 49 _ HISTOIRE bourrelet intérieur blanc, sa couleur apparente en dehors. Hauteur, 3 à 3 lignes et demie. — Diamètre, 6 lignes. La var. RP, Hauteur, 2 lignes. — Diamètre 4 à 4 lignes et demie. Habite : — Les champs, les jardins. C. €. C. La var. avec l'espèce. C. La taille de cette coquille varie depuis six lignes de diamètre jusqu’à quatre. Je rapporte l’Helix olivieri Fér. aux individus offrant cette dernière dimension. Cette variété de l’Hélice bimarginée n’a été signalée jusqu'ici que sur la plage de la Méditerranée. Elle n’est pas rare à Toulouse. 16 HéLicE CHARTREUSE. ’ Hélix carthusiana. Muzz., Verm. Hist., n.° 914. Idem. Drar., Hist. des Moll., pag. 102, pl. 6, fig. 33 Anim. — Blanchâtre ou grisätre en dessus. Cog. — Sub-déprimée, un peu globuleuse, fine- ment striée; spire de à tours arrondis , croissant pro- gressivement; ouverture demi-arrondie; les deux bords un peu inclinés l’un vers l’autre à leur insertion, le columellaire un peu plus long, réfléchi sur la fente ombilicale ; péristome légèrement évasé, réfléchi; bour- relet intérieur épais. Solide, mince, transparente, cornée ou blanchâtre ; péristome blanc, ainsi que le bourrelet qui est appa- rent en dehors. Hauteur , 4 lignes. — Diamèire, 6 lignes. - Habite : — Les jardins à Toulouse. R.'R. LS © DES MOCLLUSQUES. ÂS. Hérice PLANOREE. Helix obvoluta. Muzr., Verm. Hist. , n.° 220. Id. Drar., Hist. des Moll., page 112, pl. 7, fig. 27, 28 , 29. Helix trigonophore. Lam. , Loue d’hist. nat., pl. 43, fois Guarr. 2667, 1.2, fs. Anim. — Grisâtre , presque noir en dessus , ainsi que les tentacules. Coq. — Discoïde, la face supérieure un peu con- cave au centre, trés-finement striée , hérissée de longs poils, glabre et luisante après leur chute ; ‘spire de 6 tours arrondis, croissant progressivement; ouver- ture triangulaire à angles arrondis, les deux bords égaux, ee re l'un vers l’autre à leur insertion; péristome épais évasé, très-réfléchi ; ombilic très-ouvert. Solide, épaisse, un peu transparente, fauve ou jaunâtre ; péristome blanc ou légèrement rosé sur les deux faces. : Hauteur 7. 2 lignes et demie. — Diamètre, 5 à 6 lignes. Habite : — Les bois des collines, dans les lieux bas et humides. C. B. Péristome réfléchi continu où presque continu. 19. Hérice MIGNONE. Helix pulchella. Muzr., Verm. Hist., n.° 232. Helix pulchella. Drar., Hist. des Moll., page 112, pl. 7, HS 30 , 4152: - 44 HISTOIRE. Anim. —Gélatineux, d’un blanc jaunâtre, quelque- fois soufré ; tentacules très-courts. Coq. — Déprimée , finement striée ; spire de 4 tours arrondis ; le dernier un peu plus grand ; ouver. ture arrondie, les deux bords presque réunis ; péris- tome épais, évasé , réfléchi ; ombilic très-ouvert. Mince, presque trasparente, grisâtre ou brunätre; péristome blanc. Diamètre, 1 ligne. Habite : — Les lieux humides ; parmi les mousses au pied des arbres, dans tous les bois. €. C. €. 20. HézicE LAMPE. Helix lapicida. Lin., Syst. Nat., 656. Id. Murz., Verm. Hist., n.° 240. Id Drar., Hist. des Moll., page 117, pl. 7, fig. 35, A STE Caracolla lapicida. Lam., Ant. S. Vert., tom. 6, 2 part., page 99 | Txsr, Conch., 1.460 1106. Anim. — Noirâtre plus foncé en dessus. Coqg.— Déprimée, un peu convexe sur les deux faces; stries transversales apparentes, coupées par de plus petites stries flexueuses; spire de 5 tours aplatis, croissant progressivement, le dernier forte- ment caréné ; ouverture cvale-elliptique ; péristome continu, mince, évasé, le bord columellaire seul un peu réfléchi ; ombilic ouvert. Solide, épaisse, très-peu transparente , cornée ou DES MOLLUSQUES. 45 brunâtre, avec des taches rougeâtres; péristome d’un -blanc sale sur les deux faces. Hauteur, 3 lignes. — Diamètre, 7 lignes. Habite ; — Les lieux frais et montueux; de préfé- rence sur les rochers humides. C. À Lavaur, le long de l’Agout, à Gimont, à Auch, à Castelnau-Barba- rens , etc. 21. HÉLICE cORNÉE. Helix cornea. Drar., Hist. des Moll., page 110, pl. 8, Hp. (à 3. Anim. — Noirâtre, surteut en dessus. Coq. — Déprimée , finement striée ; spire de 5 tours, croissant progressivement, le dernier un peu caréné en dessus ; ouverture ovale-arrondie ; péristome presque continu , épais, évasé, réfléchi; ombilic ouvert. Solide, épaisse, un peu transparente, cornée, bru- nâtre, avec une bande rouâlée sur le dernier tour ; péristome blanc, souvent rougeatre intérieurement. Hauteur, 3 lignes. — Diamètre 7 lignes. Habite: — Les lieux ombragés sur les rochers. R. À Castelnau-Barbarens ( Gers), où elle a été découverte par mon ami Lacaze. GENRE XII. BULIME, Pulimus. Bruc. Helix, Lin. Murr. Bulimus, Cuv. Drap. Brain. Lam. 46 HISTOIRE Helix. ( Cochlicella et Cochlogena) Fér. Anim. — Ne diffère point de celui des /1élices. Coq. — Dextre, ovale-chlongue ou turriculée ; der- nier tour de spire renflé, plus grand que le pénul- ième; ouverture oblique, ovale contigué à l'axe de la coquille, ni dentée, ni plissée; les deux bords désunis par la saillie de l’avant-dernier tour ; péris- tome droit ou réfléchi; point de bourrelet ou n'exis- tant que sur le bord latéral seulement ; columelle sans troncature à sa base. La coquille des Bulimes diffère de celle des Hélices par sa forme générale plus allongée, quelquefois turriculée ; de celle des Aarllots par l’ouverture dépourvue de dents et de plis ; de celle des 4gathines par la base de la columelle sans troncature. + Bord columellaire un peu réfléchi sur l’orbilic. À. BULIME VENTRU. Helix acuta. Murr., Verm. Hist., n.° 997. Bulimus acutus. Bruc., Prcyclop. SN D, Bulimus ventricosus. Drar., Hist. des Moll., page 78, pl 4: fie-37r::5; GUArT!, es C'UN. Lisr., Conch.,t.19., (la figure intérieure. ) Anim. — Grisâtre ou un peu fauve. Coq. — Conique-allongée, striée; spire de 7 tours convexes , le dernier renflé ; sommet légèrement obtus ; ouverture arrondie, à peine plus haute que large, péristome tranchant; point de bourrelet intérieur : ombilic peu apparent. DES MOLLUSQUES. 47 Epidermée, opaque, grisâtre ou fauve, le plus souvent avec une bande brune transparente qui n’est point visible à l'intérieur. Longueur, 4 à 6 lignes. — Diamètre du dernier tour, 2 à 2 lignes et demie. Habite : — Sous les feuilles mortes, sous les herbes desséchées. R. Sur la butte du Jardin-des-Plantes. C. À Venerque, à la roche de Saint-Brice. R. 2. BurImME aArIcu. Bulimus acutus. Drar., Hést. des Moll., pag. 57, pl. 4, fig. 29-30. Non Bulimus acutus. Muzr.., loc. cit. nec. Bruc., Loc. cit. Lisr., Conch. t. 19, (la figure extérieure) et t. 20 , f. 15. Cog.—Conique-aliongée, striée ; spire de 7-9 tours, arrondis, Ssaillans, le dernier proportionnellement grand, sommet un peu aigu; ouverture ovale-arrondie, plus longue que large; péristome tranchant; point de bourrele intérieur ; ombilic peu apparent. Épidermée, opaque, grisâtre ou légèrement fauve quelquefois avec une bande opaque d’un rouge foncé, qui, le plus souvent, n’est apparente que sur le dernier tour, et visible à l'intérieur. Longueur, 5 à 8 lignes. — Diamètre du dernier tour, 2 et demie à 3 lignes. | Habite : — Les prairies, les pelouses sur les pentes. On la trouve sous l'herbe, C. €., le long du canal du Midi, sous le gazon qui le borde. C, Cette espèce ,: voisine de la plécédente, s’en éloigne par sa forme plus allongée, croissant progressitement. Les tours de spire sont plus saillans, le dernier moins grand. 48 HISTOIRE Les deux figures de Lister , loc. cit. pl. 19, doivent être rapportées chacune à une de ces deux espèces , leurs ouvertures et leur forme générale conviennent parfaitement à nos coquilles. La fig. 15, pl. 20, représente la grande variété du Bulime aigu. 3. BuzimME pÉécorté. Helix decollata. Lix., Syst.-Nat., 695. Idem. Muzr., Verm Hist., n° 314. Bullimus decollatus. Bruc., Enclyc., n° 314. Idem. Drar., Hist. des Moll., page 76, pi. 4, fig. 27, 28. Guarr. TES EM F0", PQ; Lisr-,, Conch:; Ma .f.:12: | D’ARGENv. , Conch. ,t. 31, f. 5. Cog. — Conique-allongée , finement striée; spire de 5 à 7 tours peuconvexes; le dernier proportionnel, beaucoup plus grand chez les jeunes ; sommet tronqué sur les adultes, terminé par un renflement arrondi sur les jeunes; ouverture ovale-oblongue ; péristome épaissi, un peu évasé, non réfléchi; bour- relet intérieur sur le bord latéral; une inflexion marquée sur lavant-dernier tour venant du bérd colu- mellaire ; ombilic très-peu apparent. Sans épiderme ; luisante, épaisse, cornée ou faible- ment fauve, transparente dans le jeune âge. Longueur, 16 lignes. — Diamètre du dernier tour, 5 lignes. ; Selon Draparnaud, si la coquille de ce Bulime conservait tous les tours de spire , on en compterait de 14 à 15. Le sommet, tou- jours tronqué sur les adultes , est exactement fermé par une cloison à développement spiral. Le tortillon abandonne donc les tours les plus anciens pour occuper ceux de;aouvelle formation. Il est aisé de comprendre avec quelle facilité doïvent être détruites les portions successivement abandonnées par l’animal. te Mer] DES MGLLUSQUES. 4, BULIME BRILLANT. Helix subcylindrica. Lix., Syst. Nat., 606. Helix lubrica. Muzz., Verm Hist. ,n.° 303. Bulimus lubrieus. Bruc. , Ecycl., n.° 23. Idem. Drar., Hist. des Moll. , page 75, pl. 4, fig. 24. Achatina lubrica. Mrcx., Compl., page 5x. Anim. — Noir en dessus ainsi que les tentacules, blanchâtre en dessous. Coq.—Ovale-allongée, sans stries apparentes ; spire de 5 à 6 tours arrondis, ie dernier un peu plus grand ; sommet obtus; ouverture ovale; péristome épaissi, non réfléchi; point de bourrelet; point d'ombilie. Sans épiderme ; très-luisante, solide, transparente, cornée, d’un jaune clair, ou un peu brunûtre, Longueur, 3 lignes. — Diamètre du dernier tour, 4 ligne. Habite : — Les lieux frais et humides, sons les feuilles mortes, parmi les mousses, dans les bois. €. C. C. Il est très-abondant dans les alluvions de nos rivières. Ce Bulime ne peut, en aucune facon, prendre place parmi les _Agathines, il ne présente pas la froncature qui caractérise £e genre. Il n’est pas non plus exact de dire qu'il soit le seul luisant, et sans véritable épiderme ( Mich. ) ; car le Bulime décollé, qui est Inisant, est pas £pidermé. Cette dernière esnèce offre d’ailleurs comme le Bulime brillant un angle assez marqué à la plare qu'occupe la troncature chez les véritables Agathines. 1] faudrait, si l'opinion de M. Michaud prévalait, distraire aussi cette espèce des Bulimes. Mieux vaut les considérer lune et Yauire comme wnissant es Bulimes aux Agathines. 1] en est de même du Bulime follicule, que la taille seule up peu plus forte, sépare du Pulime brillant Sont il est une variété, LES 50 HISTOIRE GENRE XIII, AGATHINE, Achatina. Lam. BLainv. Helix ( cochlicopa ), Fér. Anim. — Semblables à celui des Âélices. Coq. — Dextre, ovale-oblongue ou turriculée ; le dernier tour de la spire plus grand que le pénultième ; ouverture droite ovale, contiguë à l’axe de la coquille, ni dentée ni plissée; les deux bords désunis par la saillie de l’avant-dernier tour, le bord droit cons- tarment tranchant; péristome non réfléchi; point de bourrelet intérieur; columelle tronquée à sa base. 1. AGATHINE AIGUILLETTE. Buccinum acicula. Murz., Verm. Hist., n.° 34o. Bulimus acicula. Bruc., ÆEncycl., n.° 22. Idem. Drar., Hist. des Moll., pag. 75, pl. 4, fig. 25, 26. Achatina acicula. Lam., An. $. Vert., tom. 6, 2.° part. pag. 1335. Anim. — Blanchâtre, tentacules filiformes. Coq. — Très-alongée, sans stries apparentes; spire de 6 tours peu convexes, le dernier plus grand: sommet obtus: ouverture ovale-oblongue; péristome simple, non réfléchi; columelle un peu évasée au milieu; point de bourrelet; point d'ombilic. Sans épiderme ; très-luisante, transparente, blanche Où 'CoOrnte. 7” Hi Longueur, 2 lignes et demie — Diamètre du dernier tour , demi-ligne. Habite : — Les lieux frais, de préférence sous les DES MOLLUSQUES. 51 haies, sous le gazon, sous les pierres. C. C. C. Elle est surtout fréquente dans les alluvions. La figure citée de Guazr., a été rapportée par LinxÉé à son Helix octona, Syst. Nat. 698; mais elle ne peut convenir à cette espèce qui est, d’après la phrase spécifique, sub-perforée et dont la bouche est presque orbiculaire. GENRE XIV. MAILLOT, Pupa. Drae. Helix, Lin. Mur. Bulimus, Bruc. Lam. BLainv. Helix ( cochlodonta ), Fée. Anim. — Semblable à celui des Hélices, les pre- miers tentacules très-courts. Cog. — Dextre ou sénestre, cylindracée, fusiforme ou conique; tours de spire à peu près égaux, ou crois- sant progressivement; ouverture droite, demi-ovale, contigué à l'axe de la coquille, le plus souvent munie de dents ou de petites lames; les deux bords désunis par la saillie de l’avant-dernier tour, plus ou moins rapprochés à leur insertion ; columelle sans troncature à sa base. + Coquille courte, à peu près cylindrique. _ 4. Marco moussEroN. Turbo muscorum. Lin., Syst. Nar., 655. Helix muscorum. Muzz., Verm. Hist., n.° 304. Pupa muscorum. Dear., Hist. des Moli., pag. 59, pl. 3. 69420, 27. Vertigo muscorum. Mycs., Compl., pag. 70. Anim. — Pâle; tête un peu grisâtre; tentacules inférieurs rudimentaires. 52 HISTOIRE Coq. — Dextre, peu allongée, presque cylindrique , sans stries apparentes; spire de 6-7 tours presque égaux entreux; sommet très-obtus ; ouverlure régu- Bière, demi-ovale, simple ou avec 1-2 petites lames sur la columelle; péristome peu réfléchi. Cornée , fauve, transparente; péristome blanc. Hauteur, À ligne au plus. — Diamètre, demi-ligne. ’ Habite : — Les lieux frais, parmi les mousses, sous les feuilles mortes. C. GC. C. Les alluvions de toutes nos rivières. C. CG. €. 2. MarzLor ANTI-VERTIGO Pupa anti-vertigo. Drar., Hist. des Moll., pag. 60, pl, 889.134. Vertigo anti-vertigo. Micu., Compl., pag. 72 Anim. — Pâle, grisâtre en dessus; la tête et les tentacules supérieurs plus foncés, les inférieurs rudimentaires. R Coq. — Dextre, courte, ovale, presque cylindrique, sans stries apparentes ; spire de 5 tours presque égaux, le dernier un peu plus grand; sommet très-obtus : ouvertureirrégulière, demi-ovale ,avec 7 petites lames, (3 supérieures et 4 inférieures ); bord latéral avec un angle arrondi à son insertion; péristome peu réfléchi. Le” . Cornée, fauve, transparente; péristome de la même couleur. | Longueur, un peu moins de À ligne. — Diamètre du dernier tour, demi-ligne. Habite : — Avec le précédent. C, €. C. Les allu- vions. C. C. GC DES MOLLUSQUES. 59 . Marrror BORDÉ. Pupa marginata. Drar., Hist. des Moll., page 61, pl.3, fig. 36 à 38. [A Anim.—Pâle; la tête et les tentacules grisatres. Cog. — Dextre, courte, ovale-cylindrique , sans stries apparentes ; spire de 6 tours presque égaux, le dernier à peine plus grand ; sommet très-obtus ; ouverture régulière, demi-ovale, avec une lame sur le milieu de la columelle ; péristome réfléchi, avec un bourrelet en dehors. Solide, brunâtre, un peu transparente ; bourrelet intérieur blanc, l'extérieur blanc le plus souvent. Loneueur . un peu plus de À ligne. — Diamètre 8 u Peu P s du dernier tour, trois quarts de ligne. Habite : — Avec les deux espèces précédentes. G:CiC. + + Coquille conique ou fusiforme. A. Ouverture à droite. 4. Marrrox cran. Pupa granum. Drar., Hist. des Moll., page 63, pl. 3, fig. 45, 46. Anim.— Pied pâle, la tête et les tentacules noi- ratres. Coq. — Dexire , oblongue cylindrico-conique , sans Sstries apparentes ; spire de 7 tours , les 4 derniers égaux entr'eux; sommet un peu obtus; ou- verture régulière, demi-ovale, avec quatre plis ( dont 54 HISTOIRE deux supérieurs et deux inférieurs) ; péristome peu réfléchi. Fauve, un peu transparente; péristome blanc. Longueur, de 2 à 2 lignes et demie. — Diamètre, moins de 1 ligne. Habite : — Les lieux frais, sous les mousses, sous les feuilles mortes. C. C. C. Les alluvions de toutes nos rivières. C. C. C. 5. Marrror sErGLe. Pupa cecale. Drar., Hist. des Moll., page 64, pl. 3, fig. 49 ; 50. AÆAnim.-— Blanchâtre ; tentacules inférieurs bien visibles. Coq. — Dextre, oblongue , cylindrico-conique , sans stries apparentes ; spire de 9 tours, Îles derniers presque égaux entr'eux ; sommet un peu obtus; ouverture presque régulière, demi-ovale, avec 7-8 petites lames (dont 2 sur la columelle et 2-3 sur le bord columellaire); bord latéral avec un léger angle arrondi à son insertion; péristome réfléchi. Cornée, fauve, peu transparente; péristome blanc. Longueur, 3 lignes. — Diamètre du dernier tour, 4 ligne. Habite: — Avec les précédentes, C. C. C.; plus rare dans les alluvions. 6. MurrLor VARIABLE. Pupa variabilis. Drap., Hist. des Moll., page 66 , pl. 3, fig. 55, 56. O1 OX DES MOLLUSQUES. Anim. —Blanchâtre, rarement gris en dessus. Coq. — Dextre , ovale-allongée, quelquefois un peu fusiforme ; stries apparentes ; spires de 9-10 tours, les 3 derniers plus grands , égaux entr'eux; sommet un peu aigu; ouverture régulière, demi-ovale, avec 5-6 petites lames ( dont 2 inférieures et 4 supériew- res) ; péristome épais réfléchi. Cornée , brunâtre, transparente et luisante; le péristome d’un blanc de lait. Hauteur, 4-5 lignes.—Diamètre des derniers tours, 1 ligne et demie. Habite : — Les lieux humides, sous les feuilles mortes, bois des Maurices à Venerque ( Haute- Garonne), R.; au pied des murs exposés au nord, à Lanta (Haute-Garonne), R. B. Ouverture à gauche. 7. MaizzoT QUADRIDENTÉ. Pupa quadridens. Drar., Hist. des Moll., pag 67, pl. 4, fig. 3 Anim. —Blanchâtre ; tentacules inférieurs très- apparens. Coq. — Sénestre , ovale-oblongue , très-finement striée ; spire de 7-8 tours , les 3 derniers plus grands, égaux entr'eux ; sommet très-obtus ; ouver- ture presque régulière, demi-ovale, avec quatre dents ( dont une sur la columelle, deux sur le bord colu- mellaire , l’autre sur le bord latéral ); péristome épais, réfléchi. | 56 HISTOIRE Cornée , fauve , transparente, un peu luisante ; péristome blanc. Longueur, 4 lignes. — Diamètre des derniers tours, 2 lignes. Habite : — Sous les mousses, au pied des arbres, sous la roche de Saint-Briee, à Venerque. R. R. PR. ; une fois dans les alluvions du Touch, entre Saint- Martin et Blagnac, près Toulouse. 8. Marrror FRAGILE. Pupa fragilis. Drar., Hist. des Moll., page 68, pl. 4, fig. 4. Anim. — Grisätre ; la tête et les teniacuies d’une couleur plus foncée. Coq.— Sénestre , conique-allongée , striée ; spire de 9-10 tours , croissant en proportion ; sommet allongé, obtus; ouverture régulière, demi-ovale simple, ou avec une dent courte sur la columelle ; péristome mince , quelquefois un peu sinueux, évasé, non réfléchi. Fragile, brunâtre , transparente; péristome de la même .couleur. Longueur, variable de 4 à 5 lignes et demie. — Diamètre du dernier tour , 1 ligne. Habite : — Les murs à Toulouse, R. ; sous l'écorce des vieux saules. C. C. C. GENRE XVY. C£LAUSILIE ,; Clausilia. Dear. Cuv. Law. Brarxv. Helix, Lan. Muzr. Bulimus, Bsuc. Helix ( cochlodina), Fér. ) QT SI DES MOLLUSQUES. Anim. —Semblable à celui de Maillots. Cog.— Sénestre, cylindracée ou fusiforme ; tours de spire croissant progressivement; ouverture droite, ovale, contiguë à l’axe de la coquille, avec des lames dont une en opercule élastique sur la columelle (osselet, Drar. ) ; péristome, le plus souvent continu, réfléchi ; un bourrelet intérieur ; columelle sans troncature à sa oase. 1. CrAUSILIE VENTRUE. Clausilia ventricosa. Drar., Hist. des Moll., page 7, Pa üe ri. A. Minor. Tailie d’un quart plus petite. Anim. — Grisètre, avec deux lignes noires sur le cou. Cog. — Allengée, fusiforme, ventrue, stries lon- gitudinales très-prononcées ; spire de 12 à 13 tours, le pénultième plus grand que le dernier; sommet allongé, obtus, un peu renflé ; ouverture irré- gulière, ovale, avec deux lames sur la columelle; péristome évasé, fortement réfléchi, formant un angle étroit , allongé, à sa réunion au bord latéral. Solide, brumätre, un peu transparente. Longueur, 8 lignes, celle de la var. 3, 6 lignes. — Diamèire du ventre, 2 lignes, celui de la var., un peu moindre. Habite : — Sous l'écorce des vieux saules. R. La variété plus petite, dans les alluvions de l'Ariége, à Vencrque. 58 HISTOIRE 2, CLAUSILIE RUGEUSE. Clausilia rugosa. Drar., Hest. des Moll., page 73, pl. 4, fig. 19-20. B. c. Rugosa minor. Drar., (oc. cit.) Clausilia parvula. Micx., Compl., page b7, pl 15, Hg. 21, 22. Anim. — D'un gris foncé ou noirâtre. Coq. — Allongée, peu fusiforme; stries longitudi- ñales apparentes; spire de 7-10 tours (12-13 dans le type. Drar.), le pénultième à péine plus grand que le dernier; sommet allongé, obtus; ouverture irré- guhère, ovale, avec deux petites lames sur la columelle : péristome évasé, réfléchi formant un angle court, arrondi à sa réunion avec le bord latéral qui présente une saillie en cet endroit. Brunätre ou un peu fauve, transparente. Hauteur, 5-6 lignes, quelquefois moins. — Diamètre, trois-quarts de ligne. Habite : — Les lieux frais, sous les mousses, sous les feuilles mortes, sous l'écorce des vieux arbres; elle vit aussi As aux rochers ombragés et humi- des. C. C. C. Les alluvions. C. La forme générale de cette coquille varie fort peu, elle est néan- moins un peu plus ventrue proportionnellement sur les individus moins allongés. Je n'ai pas trouvé jusqu'à ce jour la grande variété er forme le type de cette espèce; c'est donc la ARugosa minor de Drapar- naud , érigée depuis en espèce, que nous possédons, si abondante, dans le bassin sous-pyrénéen. DES MOLLUSQUES. 59 Les genres qui composent, par leur réunion, la famille des Escargots constituent un groupe naturel que M. de Férussac com- prend sous la dénomination générale d’AHélice. Les animaux ne diffèrent pas essentiellement entr’eux , il a donc fallu, pour les sépa- rer, recourir aux caractères plus ou moins tranchés de la coquille ; de là ces genres nombreux établis sur des modifications la plupart difficiles à saisir. Commeils sont d’ailleurs généralement adoptés , j'ai cru devoir les conserver dans ce travail. FAMILLE TROISIÈME. LES AURICULACÉS. Bzainv. Les Auricules. F£R. Anim. — Allongé; tortillon spiral; cou entouré d’un collier: deux tentacules; yeux à leur base ou près de leur base; orifice de la cavité pulmonaire à la partie antérieure du collier ; anus près de l’orifice de cette cavité; organes générateurs réunis ou distans. Coq. — Complète, spirale; ouverture dentée ou sans dents. æ GENRE XVI. CARYCHIE, Carychium. Murr. PBulimus, Bruc. Auricula, Drar. Lam. Cary- chum, FÉR. Anim. — Allongé, spiral; deux tentacules, rem- flés au sommet; yeux à leur base postérieure; pied ovale, entier; mufle proboscidiforme; orifices pulmo- naire et anal à droite, sur le collier. Coq. — Dextre, oblongue ou cylindracée; dernier tour de spire plus grand que le pénultième ; ouverture dentée ou plissée, contiguë à l'axe de la coquille; les deux bords désunis par la saillie de l’avant-dernier 60 : HISTOIRE tour; péristome réfléchi; un bourrelet intérieur : columelle sans troncature à sa base. À. CARYCHIE PIGMÉE. Carychium minimum. Muzz., Verm. Hist., n° 321. Auricula minima. Drar., Hist. des Moll., page 57, pl. 3, fig. 18, 19. Anim. — pâle, d'un fauve jaunâtre ou de couleur soufrée. (Drar.) Coq. — Ovale-oblongue, lisse; spire de 5 tours, le dernier plus grand en proportion; ouverture un peu ovale; péristome évasé, réfléchi; bourrelet intérieur prononcé ; une dent sur la columelle et une sur chaque bord. ? Diaphane, lisse, luisante, jaunâtre pendant qu'elle contient l'animal; d un blanc pur lorsqu'elle est vide; bourrelet intérieur blanc. ï + Longueur, trois-quarts de ligne. — Diamètre, un huitième de ligne. ÎTabite : — Les lieux frais, parmi les mousses, sous les feuilles mortes. C. C. C. Les alluvions de la Garonne, de l’Ariése, du Tarn, de l'Agout. C. C.C. ORDRE DEUXIÈME. PULMONÉS OPERCULÉS. Fér. Anim. — Rampant sur un pied; cou dépourvu de collier ; cavité respiratoire recevant l'air, en nature par un orifice particulier pratiqué au-dessus de la tête; organes générateurs sur des individus différens. DES MOLLUSQUES. O1 Coq. — Complète, spirale, operculée. Ce groupe, formé par M. de Férussac, a été distrait des Pectinibran- ches de Cuvier. De même que les Pulmonés terrestres inoperculés, ceux- ci respirent l'air élastique, mais le réseau vasculaire qui tapisse, en relief leur cavité respiratoire , et surtout la séparation des sexes sur des individus divers , rapprochent ces animaux des véritables Branchifères. On peut dire qu'ils unissent les Pulmonés aux Pectinibranches. Ce rap- prochement n'avait pas échappé à la rare sagacité de Muller. Voilà, certes, une nouvelle exception bien propre à frapper l'esprit. Par quelle loi des animaux münis d’un appareil propre aux Mollusques qui respirent l'air par l'intermédiaire de l’eau, qu’ils habitent conti- nuellement, rampent-ils à la surface du sol, tandis que d’autres pourvus d'un véritable poumon (les Pulmonés aquatiques) vivent dans l’eau , forcés qu'ils sont de venir de temps en temps respirer Vair er nature à la surface du liquide? FAMILLE PREMIÈRE. TURBICINES. Fér. Trachélipodes colimacés. Lam. _ Anim. — Allongé, corps demi-cylindrique; tor- tillon spiral ; cou sans collier; deux tentacules con- tractiles;, yeux à leur base externe. Coq. — Spirale, conoïde, diversement allongée ; ouverture & bords continus. Operc. — Calcaire. GENRE PREMIER. CYCLOSTOME, Cyclostoma. Lau. Drar. BLarnv. Fér. Turbo, GmeL. Nerita, Muzr. Anim. — "Tête proboscidiforme ou en trompe; bou- che sans denis; deux tentacules cylindracés, subulés 62 HISTOIRE ou un peu renflés au Sommet, oculés à leur base ex- terne; pied allongé; cavité pulmonaire s’ouvrant par une large fente à la partie supérieure de la base du cou; organes sexuels du côté droit du cou , le mâle très-développé, indiqué par un pseudo-tentacule. Cog. — Dextre, conoïde ou turriculée ; sommet mamelonné ; ouverture presque ronde, à bords con- tinus ou presque continus; péristome simple ou ré- fléchi. Operc. — Calcaire, à développement spiral. 1. CYcLOSTOME ÉLÉGANT. Nerita elegans. Muzz. , Verm. Hist., n.° 363. Cyclostoma elegans. Drar., Hist. des Moël., pag. 32, pl. z, fig. b à 8. Lisr., Conch., t. 27, f. 25. GuaLT., Test., t. 4, f. A. B. (pas bien). D’ARGENv., Conch.,t.9,f.9,t.28, f. 11, 12 (mal). Anim. — Noirâtre, grisatre en dessous; tentacules renflés à leur sommet ; bouche allongée en trompe. Coq. — Ovale-conique, striée longitudinalement et traversalement ; spire de 5 tours arrondis, le dernier très-grand; ouverture arrondie; les deux bords con- tinus et formant un très-petit angle en se réunissant ; péristome simple, à peine réfléchi sur la fente ombi- licale. Solide, opaque, grise, violâtre ou un peu rousse; sur ces divers fonds paraissent souvent de petits points noirâtres, répandus sans ordre, ou rangés sur deux lignes parallèles, suivant les tours de la spire. DES MOLLUSQUES. 63 Longueur, 6 à 7 lignes. — Diamètre du dernier tour, 4 lignes. Iabite : — Les lieux frais, sous les mousses, sous les feuilles mortes. C. C. C. 2. CxYxCLOSTOME OBSCUR. ‘Cyclostoma obscurum.Drar., Hist. des Moll., pag. 39, D 1; fou Anim. — Noirâtre en dessus, plus pâle en dessous : les tentacules visiblement subulés; bouché allongée en trompe. Coq. — Oblongue-conique , fortement striée longi- tudinalement ; spire de 8 à 9 tours arrondis, croissant progressivement, le dernier un peu caréné; ouverture presque arrondie, anguleuse supérieurement; les deux bords continus ; péristome dilaté, anguleux, plane, réfléchi sur la fente ombilicale. Solide opaque, brunatre, fauve ou grisatre. Longueur, 4 lignes et demie. — Diamètre du dernier tour, 2 lignes et demie. Habite : — Les lieux ombragés et continuellement humides; les bois des coteaux exposés au nord C. ; à Pech-David , sous Vieille-Toulouse C. C. ; à Lavaur , à Saint-Frajou ( Haute-Garonne ), à Montesquieu sur le Canal. Cette jolie espèce n'avait été, je crois, indiquée que dans la France septentrionale. Elle est commune dans notre bassin. { HISTOIRE (@p) SOUS-CLASSE II. BRANCHIFÈRES. Respirent l'air par l'intermédiaire de l’eau, à l’aide d'un véritable appareil branchial. ORDRE PREMIER. BLANCHIFÈRES OPERCULÉS. Pectinibranches, Cuv. Trachelipodes , Lam. Chismo- branches, BLaïnv. Anim. —Rampant sur un pied, plafond de la cavité, respiratoire tapissé de branchies, en forme de peigne, recevant l'air mêlé à l'eau par un orifice particulier pratiqué à la partie supérieure et postérieure du cou; organes générateurs séparés sur des individus différens, Coq. -— Complète, spirale, opereulée. Operc. — Testacé ou corné. FAMILLE PREMIÈRE. PÉRISTOMEIENS. Law. Les Sabots, F£R. Anim : — Allongé, corps demi-cylindrique; tor- tillon spiral; cou sans collier; deux tentacules cou- tractiles, filiformes, subulés; yeux sessiles ou ur peu pédonculés à leur base extérne ou postérieure, Coq. — Spirale, de forme variable; conoïde, oblon- gue ou turriculée; ouverture à bord continu ou un peu désuni. Operc. — Corné, le plus souvent. DES MOLLUSQUES. 65 GENRE PREMIER. PALUDINE, Paludina. Law. BLainv. Cyclostoma, Drar. Nerita, ML. Helix, Lin. Anim. — ‘Fête proboscidiforme ou en trompe ; bouche sans denis; deux tentacules cylindracés, subulés; yeux un peu pédonculés à leur base externe ; pied ovale; cavité branchiale s'ouvrant par un large orifice à la partie supérieure et postérieure du cou : organes sexuels du côté droit, le mâle très-développé: près du tentacule du même côté. Cog, — Dextre, conoïde, à sommet mamelonné; ouverture arrondie, ovale; bords continus, tranchans ; péristome simple, non réfléchi. Le Operc. — A développemens concentriques et cir- culaires. Le genre Paludine est un démembremént du genre Cyclostome , qui ne repose sur aucun caractère marquant. Les saillies formées par les vaisseaux tapissant le plafond de la cavité respiratoire des Cyclostomes, offrent les rudimens des branchies composées de plusieurs rangées de lamelles pectiniformes chez les Paludines. Les modifications offertes par la forme de l’ouverture et la disposition du péristome, ne peuvent être d’aucun secours. Il ne reste donc, que les habitudes diverses de ces animaux si semblables, dont une partie vit sur la terre, tandis que l’auire ne quiite jamais les eaux. Les Paludines sortent vivantes du corps de leur mère ; elles restent attachées sur la coquille durant les premiers témps de leur existence. Il est digne de remarque que les femelles ont la coquille constamment plus renflée que celle des mâles. Cette disposition leur est commune ayec les insectes. A J 66 HISTOIRE 4. PALUDINE IMPURE. Helix tentaculata. Lin., Syst. Nat., 5or. Nerita jaculator. Muzz., Verm. Hist., n.° 372. Cyclostoma impurum. Drar., Hist. des Moll., pag. 36, pli ;1f8219; 30. Paludina impura. Lam., Anim. S. Vert., tom. 6, 2° part pag: 175. Guazr:i., Test.) 1,5, 1 B. Anim. — Noirâtre, avec le torüllon parsemé de points d'un jaune luisant, que laisse facilement apercevoir la demi-transparence de la coquille; tenta- cules longs, sétacés. Coq. — Ovale-chlongue, conoïde, lisse; spire de 5 tours, légèrement convexes, le dernier plus grand en proportion ; suture peu profonde; sommet court, un peu aigu; ouverture ovale, anguleuse supérieu- rement; péristome simple, droit; point de fente ombilicale. | Solide, transparente, cornée, un peu jaunûtre. Operc. — Cornée, mince, plane, avec des stries circulaires. Habite. — Les eaux tranquilles, €. C. C.; les petites rivières, C.; le Canal du Midi. C. €. C. Cette coquille est le plus souvent recouverte d’une couche de limon, que le plus léger frottement fait disparaitre : de là le nom spécifique que lui a imposé Draparnaud. Ia figure 32 de Lister, Syn. Conch., t. 132, rapportée par plusieurs auteurs à la Paludine impure , ne lui convient point. 2: PALUDINE DIAPHANE. Paludina diaphana. Micn., Compl., pag. 97, pl. 15, Hei)90 DT: DES MOLLUSQUES. 67 Anim. — Inconnu. Coq. — Allongée, presque cylindrique, sans stries apparentes; spire de 5 tours arrondis, croissant pro- gressivémént, le dernier à péine plus grand ; suture peu profonde; sommet obtus ; ouverture cvale, rétrécie supérieurement; péristome simple, tranchañt; fente ombilicale très-étroite. Lisse, luisante, jaunâtre. Operc. — Inconnu. Longueur, 1 ligne et demie. — Diamètre du dernier tour , demi-ligne. Ziabite : — Venerque ( Haute-Garonne ), les allu- vions de l’Ariése. R. R. R. La phrase de M. Michaud , convient , de tout point, à notre coquille dont nous n'avons trouvé, jusqu'à présent, qu'un seul. individu. La figure citée, du même auteur, la montre un peu plus ventrue, le sommet est aussi représenté un peu plus aigu. GENRE Il. VALVYÉE, l’alyata. Muzr. Lam. Fer. Valvata et cyclostoma, Drar. Turbo Porr. Helix, GMEL. ? Anim. — Tête proboscidiforme ou en trompe; bouche sans dents; deux tentacules très-longs, cylin- dracés, obius; yeux sessiles à la partie postérieure de leur base; pied court, ovale, bilobé antérieurement ; cavité branchiale s'ouvrant par un large orifice à la partie supérieure et postérieure du cou, portant à droite, sur son bord inférieur un pseudo-tentacule: 08 HISTOIRE branchies pectiniformes ou en plumet, plus ou moins exsertiles; organes sexuels du côté droit, le mâle logé dans la cavité respiratoire. Coq. — Dextre, conoïde ou discoïde; sommet mamelonné: ouverture ronde ou presque ronde; bords continus ou peu désunis, tranchans; péristome simple non réfléchi. Operc. — Corné à développemens concentriques et circulaires. À VALVÉE PISCINALE. Nerita piscinalis. Murr., Verm. Hist., n.° 358. Helix fascicularis. Guec., Syst. Nat., 185. Cyclostoma obtusum. Drar., Hist. des Moll., page 33, PL'r. fig. 1%. Valvata piscinalis. Lam., 4. S. Vert. , tom. 6 , 2. part., page 172. Anim. — Blanchâtre ; tentacules allongés ; un paquet penuiforme de branchies au ‘côté droit du Cou. Coq. — Dextre, courte, conoïde, très-finement striée ; spire de 4 tours, croissant inégalement ; le dernier très-grand ; suture peu profonde ; sommet très-court, obtus; ouverture ronde; péristome continu, simple; ombilic ouvert. Solide, cornée, transparente. Longueur, 3 lignes: — Diamètre, 3 lignes. Operc. — Corné à développement spiral. Habite : — Les eaux tranquilles dans tout le bassin, DES MOLLUSQUES. 69 C. C. C. ; Canal du Midi, à Toulouse, C.; réservoirs du Jardin-des-Plantes. FAMILLE 11. NÉRITACÉES. Law. Hémicyclostomes. BLarxv. Anim. — Court, corps demi-cylindrique ; tortil- lon spiral ; deux tentacules contractles, un peu pédonculés à leur base externe. Coq. — De forme variable; ouverture à bords con- tinus ou peu désunis, sans canal ni échancrure. Operc. — Corné ou calcaire. GENRE PREMIER. NÉRITE, /Vérita. Lin. Mur. Bruc. Drar. MNéritina, Lam. BLainv. FÉR, Anim. —"T ête un peu proboscidiforme ou en trompe; bouche sans dents; langue denticulée ; tentacules allongés , déliés, coniques; yeux à leur base externe : pied médiocre, arrondi ou ovale ; une grande branchie pectiniforme; organes sexuels du côté droit, le male en ayant du tentacule du même côté. Coq. — Dextre, semi-globuleuse, à spire peu ou point saillante ; ouverture ovale, rendue semi-lunaire par un appendice aplati , denté ou non denté, du bord columellaire; bord droit denté ou sans dents : 5 Le péristome non réfléchi ; point d'ombilic. Opere.— Calcaire, sub-spiral ; le bord postérieur avec 1-2 peutes saillies pour l'insertion des muscles. 70 HISTOIRE À. NÉRITE FLUVIATILE. Nerita fluviatilis. Lin., Syst. Nat., 723. Id. Muzr., Verm. Hist., n.° 381. Id. Drar., Hist. des Moll., page 31, pl. 1, fig. 1à 4. Neritina fluviatilis. Lam., 4n. S. Vert., tom. 6, 2.° part., page 195. | GuaËT., 76sk, & 4, 2. CM M. List, Coneh., t. 141, € 36. (mat). D’ARGENv., (Conch.,t. 37213; uix,;t: 808: Anim. — Grisâtre , noirâtre en dessus ; tentacules longs. Coq. —Ovale, semi-globuleuse, convexe en dessus: spire de 2 tours , le dernier très-grand , allongé ; ouverture ovale; le bord libre de l’appendice, colu- mellaire presque droit, avec une légère dépression au milieu. Solide, opaque, verdâtre ou jaunâtre, jaspée de petites taches brunäâtres ou rougeâtres, qui sont sur- tout apparentes après que la coquille a éié roulée dans le sable des rivières. Operc.— Semi-lunaire , avec des stries divergentes, du bord columellaire vers le bord latéral. Longueur, 4 lignes. — Diamètre, 3 lignes. Habite : — Toutes les rivières du bassin sous- pyrénéen. C. C. C. 1 La Werite tie la Garonne et de l'Ariège est d’un vert bleuâtre et constamment d’un tiers plus petite que celle qui habite le Touch, la Save, le Gers, le Girou , etc. Aucun caractère essentiel ne les sépare. DES MOLLUSQUES 7% ORDRE DEUXIÈME. BRANCHIFÈRES INOPERCULÉS. Nos. Inférobranches , Cuv. Gastéropodes phyllidiens et semi- phyllidiens, Lam. Anim. —Non spiral: pied grand ; branchies lamel- liformes à la partie inférieure du corps, autour du corps, ou d'un côté seulement; organes générateurs réunis sur le même individu. Coq. — Non spirale. FAMILLE PREMIÈRE. SEMI-PHYLLIDIENS. Lam. Patelloïde et Subaphysiens , BLAINv. Anim. — Deux ou quatre tentacules; branchies d'un seul côté, le plus souvent à droite, très-rarement à gauche. Coq. — De forme et de position variables. GENRE PREMIER. ANCYLE,; Ancylus. GéorFrr. Mucz. Drap. Lam. BLainv. Fér. Patella, Lin. Bruc. Porr. Anim. — Ovale, relevé en cône, un peu recourbé en arrière; pied grand et court; deux tentacules con- tractiles, coniques , tronqués; yeux placés à leur base interne; cavité branchiale au milieu du côté gauche; anus du même côté; organes générateurs réunis sur le même individu. 79 HISTOIRE Coq. — Presque symétrique, en cône oblique; som- met excentrique, un peu recourbé en arrière; sans spire et sans columelle ; bords de l'ouverture simples. À l’exemple de M. Sanner-Ranc , nous placons ce genre dans ia famille des Semi-Phyllidiens, dont il ne diffère que par ses branchies à gauche, les autres genres de ce groupe les ayant à droite. Mais, comme le même auteur le fait observer , ce caractère est de peu d’im- portance, l'animal paraissant sénestre , puisque l'anus s'ouvre égale- ment à gauche. À. ANCYLE LACUSTRE. Patella lacustris. Lin., Syst. Nat., 769. Ancylus lacustris. Muzr., Verm. Hist., n.° 385. Idem. Drar,, Hist. des Moll., pag. 47, pl. 11, fig. 25 à 27. D’ArGEenv., Conchs; tar tér# (la SR) BST, ( très-mal ). Anim. — Grisätre, moins foncé en dessous. Cog. — Ovale-allongée , convexe en dessus ; sommet peu élevé, peu aigu, recourbé en arrière; ouverture ovale-allongée, à bords tranchans. Mince, comme cartilagineuse, transparente, blan- châtre ou cornée. Longueur de l'ouverture, 3 lignes. — Largeur, À ligne et demie. Habite: — Les eaux douces. Dans ie Canal du Midi à sur les feuilles des potamots. R. 2. ANCYLE FLUVIATILE. Ancylus fluviatilis. Muzr., Verm. Hist., n.° 386. DES MOLLUSQUES. 23 Idem. Drar., Hist. des Moll., pag. 49, pl. 11, fig. 23, 24. | Lise oConchE t 142,159 (ral) Guar., Testnitoh,f AA BBA (mal). D’ARGENv., Conch. ,27,f. 1. (celle qui est fortement ca- puchonnée. Figure détestabie ). Anim. — Noirâtre, plus foncé en dessous. Coq. — Ovale-arrondie, très-convexe en dessus ; sommet élevé, obtus, recourbé en arrière; ouver- ture ovale-arrondie, à bords tranchans. Mince, solide, transparente, blanchätre. Longueur de jouveriure, 4 lignes. — Largeur, 5 lignes. Elle offre souvent des diinensions moindres. Habite : — Les eaux stagnantes et courantes, C. C. C. ; dans tout le bassin sous-pyrénéen. Elle s'attache, comme la précédente, aux corps durs submergés. Elle se meut très-lentement. SECONDE CLASSE. ACÉPHALES. Cuv. Anim. —