CATALOGUE RAISONNE' DES DIVERSES CURIOSITES DU CABINET DE FEU M.^UENTIN DE LORANGEREjj Compofé de Tableaux originaux des meilleurs Maîtres de Flandres ; d'une très - no\nbreuÇe Collection de Dépeins & d'EJiampes de toutes les Ecoles ; de plu- sieurs Allas & fuites de Cartes ; de quantité de Morceaux de Topographie , & d'un Coquillier fait avec choix. On a donné à la fin une Table Alphabétique des noms des Peintres ôc Graveurs , &c. dont les Ouvrages font répandus dans ce Catalogue , avec quelques courtes Notes fur les principaux Maî- tres anciens & modernes dont on n'avoit rien dit dans le courant du Catalogue , ainlî que fur leurs Ouvrages. Par E, F. G £ rs a z nt. L.S10 A PARIS, Chez Jacques Barois, Quay des Auguftins , à la Ville de Nevers. M. DCC. XL IV. Avec Approbation & Privilège du Roi. n Keta. Ces Curio/ïtés feront vendues le Lundi deuxième Mars 1744. & jours fuivans de relevée , dans une des falles des Grands Auguftins , au plus offrant & dernier enchériflèur. On commen- cera par les Tableaux : les Defleins , les Eftampes , la Géogra- phie , & les Coquilles feront vendues enfuite , en les entremêlant chaque jour de la Vente. Les Curieux pourront venir examiner les articles de cette Vente qui les intéreflêront , trois jours avant la Vente, à com- mencer du Jeudi 27. Février , depuis neuf heures du matin juf- «jues à midi ; & les après-dînées , depuis deux heures jufques à fix heures. ************************* AVERTISSEMENT IVéceJfaire pour l'intelligence de ce Catalogue. IL ne s'eft point trouvé depuis long-tems une Vente aufli va- riée & aufll rtombreufe que celle dont je donne ici le Catalogue. Tableaux ; DefTeins ; Eftampes en Oeuvres & enColle£tions; fçavoir ^ Sujets hiftoriques ; Portraits ; Re- cueils fur THiftoire naturelle ; Ca- binet du Roi ; fuites de diverfes figures de la Bible ; Pièces Noi- res ; Galleries ; Payfages ; Enlumi- nures très-foignées ; Géographie ; Topographie ; Coquillages , &c. le tout en quantité ôc de choix. Voi- là ce qui forme le Cabinet de feu. M. de Lorangere , qui , pendant toute fa vie > n'a connu d'autres plaifirs que les momens qu'il paf- foit à chercher les occafions de fe aij Vj AVERTISSEMENT. celui de feu M. de Lorangere. J'ai cru pouvoir être de quelque utilité aux Curieux , en leur procurant ce Catalogue fait avec autant d'exac- titude ôc de foin que je l'ai pu \ j'ai faitufage de quelques notes que M. Helle, qui s'eft fait une étude par- ticulière de ce Maître,, m' a bien vou- lu communiquer , ôc qu'il avoit tiré fur plufieurs Oeuvres qui lui ont paffé ici dans les mains , ôc fur ceux qu'il a vus en Lorraine. Si le tems Ôc mes occupations me l'avoient permis , j'en aurois fait autant de l'Oeuvre de la Belle, ôc de celui de le Clerc , qui appro- chent beaucoup , ôc fur-tout celui de la Belle , de l'étendue ôc de la perfection de celui de Callot ; ce qui fe verra facilement par le nom- bre des morceaux que chacun de ces œuvres renferme. J'ai compris dans ce Cataloguede l'Oeuvre de Callot , non-feulement les pièces avérées de ce Maître y ôc recon- nues pour telles par les Connoif- AVERTISSEMENT, vij feurs ; mais aufïi celles qui m'ont paru douteufes comme à beaucoup d'autres. Il y en a même plufieurs ( quoique faunes) qui avec le tems, ont fait fortune "chez les Curieux , ôc qui ont acquis infenfiblement le droit de tenir leur rang parmi les ouvrages de ce Maître. Il eft ( com- me on le fçait ) très-difficile de détromper un Amateur qui fait un Oeuvre, de l'idée qu'il s'eft formée fur certains morceaux. Dans la crainte d'échapper quelque bonne pièce du Maître qu'il veut com- pletter , il aime mieux en mettre une douzaine de douteufes, que de rifquer d'en échapper une vraie ; ôc il regarderoit comme un vol qu'on lui voudroit faire , le confeil qu'on pourroit lui donner de rejetter ces Pièces, quand elles ont été avouées par quelques autres Curieux , ou qu'il les a vues dans quelques-unes de leurs Collections. Ce feroit vou- loir le mettre de mauvaife humeur, ôc lui chercher querelle ; ainfi je a iiij viij AVERTISSEMENT, n'ai point voulu prendre fur moi de décider affirmativement fur ces morceaux , en m'arrogeant le titre de. Juge fouverain & fans appel dans cet Art , & je me fuis fait une loi d'y comprendre tout ce que j'ai vu tenir place dans pluiieurs Oeu- vres de réputation. On trouvera aufli dans ce Ca- binet d'Eftampes pluiieurs autres Oeuvres, comme ceux de LairefTe, de Willem-Baur , de la Fage , de Watteau , de Meilleurs Coypel , &c. La plupart de ces Oeuvres fe- ront expofés en Vente en entier ; & s'il ne fe trouve point d'Enché- riiTeurs , ils feront détaillés fuivant les numéros dénotés dans le Cata- logue, Quoique tous les autres Maî- tres y tant d'Italie, de Flandres, que d'Allemagne , de Hollande , d'An- gleterre & de France , n'y foient pas aufli complets , on y trouvera tous les morceaux intéreflans de ces Maîtres > ôc prefquc tous d'une DIVERTISSEMENT, ix épreuve admirable ; ainfi les Ama- teurs d'Eftampes y fatisferont faci- lement leur goût. La partie des DeiTeins eft à pro- portion aufli nombreufe que celle des Eftampes > ôc en particulier pour ce qui regarde les Maîtres Hollandois. Il y a entr'autres par- mi ces DeiTeins une Collection fin- guliere & unique } tant fur les dé- corations , que fur les habits de Théâtre , en quinze volumes in- folio y la plupart originaux de bons Alaîtres , ce qui forme une fuite des plus intéreflantes en ce genre y & dont je ferai mention dans le Ca- talogue y à fa place. A l'égard des Tableaux , le peu de tems qu'il y avcit que feu M. de Lorangere donnoit dans cette curioiité , fait voir par le choix du peu qu'il en a , qu'il auroit pu. par la fuite en former un Cabinet de ce qu'il y a de meilleur. Pour les Coquilles , ce qui en fait le fonds , eft une fuite que j'a- Av x AVERTISSEMENT. vois anciennement commencée pour moi, dont il fit l'acquifition , £c qu'il a complettée depuis de tout ce qu'il a pu trouver de beau, indé- pendamment de ce qu'il avoit déjà acquis auparavant. Je dois rendre compte au Public du peu d'ordre que l'on trouvera dans le Catalogue des Eftampes. J'y ai mis cependant quelques titres généraux ; mais j'aurois îbuhaitéj s'il m'avoit été pofïible , de pou- voir y placer le tout par Ecoles ôc par Maîtres , ôc fuivre le même plan établi dans celui que j'ai donné il y a quelques années, ce qui m'au- roit été bien plus agréable } Ôc ce qui feroit aufli devenu plus intéref- fant. La façon finguliere dont feu M. de Lorangere avoit rangé fes Eftampes , m'en a totalement em- pêché ; les matières ôc les Maîtres y font tout-à-fait mêlés dans les Porte-feuilles où ils fe trouvent col- lés y fouvent même ( comme on le verra ) les unes derrière les au- AVERTISSEMENT, xj très. J'ai trouvé dans un volume intitulé , Grotefques , des morceaux des plus rares & des plus beaux de Corneille Wifcher , mêlés avec nombre de pièces médiocres & de peu de valeur : ainfi pour y établir un ordre exact, il auroit fallu jet- ter toutes ces Eftampes dans l'eau pour les décoller , & enfuite les diftribuer chacune en leur place ; ce qui étoit abfolument impofll- ble , eu égard à la quantité , au tems que cela auroit pris , ôc au lieu convenable que cette grande opé- ration auroit demandé. J'ai donc pris le parti d'expofer en Vente chaque Porte-feuille dans l'état où il s'eft trouvé , fans y rien ôter ni ajouter^enle partageant feule- ment en plufieurs lots ; ôc j'en ai fait le Catalogue de fuite , ainfi que les pièces étoient rangées. Mais afin que chacun puiffe fatisfaire fa curio- fité , & voir fur le champ fi les mor- ceaux des Maîtres qui peuvent lin- téreffer, s'y trouvent; fans être obli- a vj xij AVERTISSE MENT. gé de lire tout le Catalogue , j'ai fait à la fin de ce Catalogue une Table Alphabétique des Maîtres qui font renvoyés à chaque numéro où ces Maîtres fe trouvent difper- fés. Quand je lai pu , j'ai fait con- noître dans le courant du Catalo- gue les marques qui caractérifent ordinairement les premières ôc les plus rares épreuves de certaines Eftampes recherchées ; cela m'a été demandé par des perfonnes auf- quelles je me ferai toujours gloire d'obéir ; & j'ai tâché , pour n'en point impofer j de ne louer que les morceaux qui méritent véritable- ment quelque attention. Mes vues n'ont été , en faifant ce Catalogue > que de pouvoir être de quelque utilité , & d'éviter la fecherefle ôc l'ennui qui accompa- gnent ordinairement cette forte d ouvrage. Si je n'ai point réuffi , mes intentions _, du moins , ont été bonnes ; je me trouverois afiez ré- compenfé fi je pou vois être i'oc* AVERTISSEMENT, xiij cafion d'un ouvrage plus étendu ôc plus fuivi fur cet Art , ce qui exi- geroit , à la vérité^ un grand travail, de grands foins 9 ôc une grande re- cherche. A ce défaut , je ne doute nulle- ment qu'il ne fût avantageux de prendre par la fuite ce parti dans les Catalogues de Vente de confé- quence ôc dans les Catalogues par- ticuliers. Quelque inftruit ôc quel- que expérimenté que l'on foit > on ne peut jamais être fur de tout fça- voir fur une matière , ôc nous fom- mes nés pour nous inftruireles uns ôc les autres. On apprendroit toujours par-là quelque chofe de nouveau ôc d'in- térefïant. Chacun voit & examine leschofes à fa façon : on découvre fouvent ce qu'un plus habile avoit négligé ou n'avoit point apperçu ; & il ne faut , pour venir à bout de cette méthode, que de la bonne volonté ôc un peu de patience. Nous avons déjà obligation à M. xiv AVERTISSEMENT. Mariette des inftru&ions ôc des anecdotes dont il a bien voulu nous faire part dans le Catalogue qu'il a fait pour la Vente des DefTeins de feu M. de Crozat. Si ( comme je n'en doute point ) il m'eft échappé dans le cours de ce Catalogue } quelques fautes Ôc quelques négligences , que le peu de tems que j'ai eu auroit pu occa- îlonner^ ce qui m'a empêché de faire des recherches aufïi exactes que je l'aurois fouhaité ; je prie ceux qui s'en appercevront de vouloir bien me les faire connoître pour me met- tre en état de les réformer , fi l'oc- cafion fe préfentoit. Je ne cherche qu'à m'inftruire moi-même , ôc à pouvoir profiter des avis que Ton voudra bien me donner , ôc que je recevrai toujours avec reconnoif- fance. Cette Vente commencera le Lun- di de la féconde femaine de Carê- me , deuxième du mois de Mars 1741. à deux heures de relevée 7 ôc AVERTISSEMENT, xv jours fuivans, fans interruption. Les Tableaux feront vendus les pre- miers , conjointement avec quel- ques Meubles précieux ôc quelques Bijoux , entr'autres une très-belle tenture de Tapiflerie des Gobelins, repréfentant les Enfans Jardiniers ; avec deux portières en quatre par- ties, qui repréfentent les quatre Elé- mens ; enluite les Deffeins , les Ef- tampes & les Coquilles fe vendront cnfemble chaque jour , afin que chacun puilfe trouver à fe fatisfaire journellement dans la partie qui lui fait plaifir. Comme mon unique but eft de Satisfaire les Curieux , Ôc de les at- tirer par tout ce qui peut leur de- venir agréable ôc intéreffant , je donnerai la facilité à ceux qui le défireront , de venir examiner les articles de cette Vente, fur lefquels ils pourroieht avoir des vues, trois jours avant la Vente , à commencer du Jeudi 27. Février, depuis neuf heures du matin jufques à midi ; ôc xv] AVERTISSEMENT. les après-dînées , depuis deux heu- res jufques à fix heures. Chacun par ce moyen fera en état de don- ner fes enchères avec confiance 6c connoifTance de caufe ; ôc cela prouvera en même tems au Public, la bonne foi qui régnera dans tout le cours de cette Vente, ce qui me donne lieu d'efpérer que l'on y viendra avec plaifir. Nota. La précipitation avec laquelle on a été obligé de faire imprimer ce Catalogue , pour qui! pût être distribué aflez-tôt au- de- hors , a occafionnée quelques fautes , aufTî- bien que quelques réformes ; c'eft pourquoi on eft prié inftamment d'avoir recours à V Er- rata , avant que de lire le Catalogue. On trou- vera cet Errata , au-devant de la première page du Catalogue- xvij TABLE DES DIVERS GENRES DE CURIOSITE' S Contenues dans ce Catalogue. JLXVeRTISSEMENT , Tableaux , Dejfeins , Enluminures , page iij page i 18 3<* Eftampes , __. 33 Oeuvre en Eftampes de divers Maures , 4P Maîtres d'Italie , 20£ Maures de Flandres & d* Allemagne , 214 Maîtres de Hollande & d? Angleterre , 225" Maures de France , 2 3 O Diverfes fuites fur l' Ancien & fur le Nou- veau Teflament , 24.3 Le Cabinet du Roi , 244. Galleries , Bas-Reliefs, Antiques , Ffoj ©^ autres fuites reliées y 254 xvîij TABLE. Divers Recueils fur ÏHiftoire Naturelle $ 261 Géographie & Topographie , 264 Efiampes montées , 274. Appenâix pour Us Dejfeins , les Efiam- pes & la Géographie , 27 6 Coquilles & autres Curiofités naturelles , 28I Tjblê Alphabétique des Maures , dont les Ouvrages font contenus dans ce Ca- talogue , avec quelques Notes fur Us principaux de ces Maîtres & fur leurs Ouvrages. o Fin de la Table des Chapitres. APPROBATION. J'A i lu par ordre de Monfeigneur le Chan- celier , un Manufcrit qui a pour titre : Ca- talogue Raijonné du Cabinet de feu M. Quentin de Lorangere. Et j'ai cru qu'on pouvoit en permettre l'Impreflion. A Paris le 14. Dé- cembre 1743. tfg»e,MAUNOIR. FAUTES A CORRIGER. Nota. 1°. Que la Pièce qui eft le feptie'me article des Morceaux rares de Callor, tires fur l'Oeuvre de M. Pottier , page 1 16. eft la mê- me Pièce que celle qui fait le quatorzième ar- ticle de ceux qui font tirés pareillement fur les deux Oeuvres du Roi , page 1 1 2. 11°. Page 136. au numéro 167. des Eftam- pes , il fe trouve imprimé. Dix-neuf Morceaux deConverfations d'après M. de Troyes,gravés par Cochin père. Lifez en place. Quatorze anciennes Pièces très-intéreJJantesfurrHifioirede France. Ulo.Page65.acla. Table Alphabétique des Maîtres. Il eft dit dans l'article de M. Ri- gault, Peintre, qu'il eft actuellement vivant; mais la mort vient tout nouvellement de nous enlever ce grand homme. Comme cet article étoit imprime' avant fa mort , je n'ai pu le ré- former. Dans le Corps du Catalogue. Page $z. ligne 27. à fon retour de Rome , lifez , en revenant de Rome. page. 66. ligne 9. gravé, lifez , gravée, p. 72. 1. 2. le, lif. la. p. 77. à la fin de la ligne 3. chacun, //^chacune. p.Si. J. ap. divers attitudes & habillemens , lif. di- verfes attitudes 6c divers habillemens. p. pi. I. 34. écrit , lif. gravé, p. 103. I. 33. il a y, UJ. il y a. p. 132. au dernier mot, grand, Uf. grands, p. 201. /.p. Louis XIV. lif Louis XV. 217. /. 18. qu'il avit , lif qu'il avoit. Ibid. . ip. deveno , Uf devenoit. p. zip. I. 34. di- vers Paftorales, /if.diverfes Paitorales. p. 24f • l 1 8. Villes, fi/: Ville. r Dans la 'table Alphabétique des Maures» Page I. ligne 13. défigne les Tableaux, lij. défîgne les numéros des Tableaux, p. 17. /. 34. fini , lif. finis, p. 19. 1. x. une des plus fa- meufe Ecole , lif une des plus fameufes Eco- les, p. xi. /. ix. Illyrie , lif Dalmatie. p. xp. /. 1 3. qui a fait, lif qui ont fait. p. 31./. 17. fout , /i/^ font. p. 3 3 . I. 1 y. il changa , ///T il changea, p. 37. /. 3X. quelque morceau lif quelques morceaux, p. p.l. 11. pour la Pein- ture , lif pour la Gravure, p. 5J. /. 15. qui ayent eus , lif qui ayent eu. p. 60. /. pénultiè- me, ce qui le détermina , ajoutez , à faire, p 68. /. 33. a toujours cultive's , /^cultive', p. 70. U 20, Langes , lif Langues. catalogue; CATALOGUE DES CURIOSITES DE DIFFEREES Genres qui compofoient le Cabinet de feu Monfieur Ôuentin de Lorangere , dr qui confiftent en Tableaux originaux des meilleurs Maîtres E l amans $ en une très~nom~ breufe Collection de Dejjeins & dEflampes de toutes les Ecoles } en plufieurs Atlas , & autres Recueils fur la Topographie $ ér dans une fuite de Coquilles parfaites & bien .choifies» TABLEAUX. L faut nécelTairement que tout homme ait quelque amufement ; fon efprit fati- gué d'une étude , & d'un travail continuel , ou acca- blé d'affaires & d'occupations journa- lières , demande du relâche , & de la a TABLEAUX. dilïipation ; ce font ordinairement nos pallions qui nous di&ent nos plaifirs & nos amufemens , & nous ne nous en formons guéres que d'une efpece à les pouvoir fatisfaire ; mais un Curieux a Souvent l'avantage & le mérite de n'ê- tre point livré à ces pallions fortes & fî familières à la nature humaine : l'objet de fa curiofité remplit les vuides de fon loifir : amufé par ce qu'il polfede , ou occupé par les recherches de ce qu'il délire de polTéder , il ne lui relie que les momens fuffifans pour pouvoir tra^ vailler au progrès de fa curiofité , & fon Cabinet devient le centre de tous fes plaifirs , & le fiége de toutes fes pat fions. Quels avantages un Curieux ne tire- t-il pas des fuites ordinaires de fa curio- fité ? Il ne connoît point ce que c'ell que l'ennui : s'il fe lalle d'être chez lui , fon titre de Curieux lui donne entrée dans les Cabinets les plus fameux , ôc il peut aller s'y recréer : en qualité de Curieux , il devient égal à ceux - mê- mes j qui livrés à cette noble paffion , fe trouvent au-delTus de fon état par leur rang ou par leur condition : com- me tel , il elt appelle & reçu avec plai- fii' dans leurs affemblées établies à def- TABLEAUX. 3 feïn de fe communiquer leurs décou- vertes ou leurs acquifitions : il profite & jouit avec eux de ces nouveautés , & il acquiert ainfi journellement des lumières & des connoillances ens'amu- iant avec fruit. On pourroit diftinguer les Curieux des beautés de cet Art en deux ClafTes ; je veux dire , les Curieux de Tableaux & les Amateurs de la Peinture. J'ap- pelle Curieux de Tableaux ceux qui ne les aiment que par amufement & par recréation ; au lieu que les Amateurs de la Peinture , ne les recherchent que pour y admirer le mérite Se les talens ■de chaque Maître , qui a toujours afTez de quoi leur plaire ( fans avoir égard aux agrémens du fujet ) pourvu que ce Maître foitfupérieur dans fon genre, tel qu'il puiiTe être. L'amour de la curiofité fuppofe tou- jours dans un Curieux du goût Se du fentiment ; cet amour perce ordinaire- ment dès la plus tendre jeuneiTe : on commence allez fouvent par la poiTef- fion de quelques bagatelles , dans lef- quelles , faute d'expérience , on trouve -des beautés qui s'évanouifTent bien-tôt par la comparaifon qu'on eft plus en -ctat de faire dans la fuite ; les yeux s'ou- Ai) 4 TABLEAUX. vrcnt enfin ; !e bon goût fe forme ;nous trouvons alors des défauts dans la plu- part des morceaux qui faifoient aupa- ravant notre admiration ; & nous de- venons infenlibîement plus délicats dans notre choix ; c'en1 ainfi que par gradation , on acquiert la qualité de Connoilïeur. Comme la Peinture eft l'imitation du vrai , & que la perfection de cet Arc eft la p'us difficile à acquérir , l'amour de la Peinture eft aufïi la première & la plus noble de toutes les paillons. Les Princes & les Rois, ne dédaignent point de parler quelques momens à en admi- rer les beautés , & de faire faire des re- cherches de ce qu'il peut y avoir de plus beau en ce genre. Le Roi de France , & le Roi de Po- logne , Electeur de Saxe , viennent de faire tout récemment Facquifition de l'élite des morceaux les plus capitaux des grands Maîtres Italiens & Flamans , qui fe font trouvés, tant dans le Cabinet de feu S. A. Monfeigneur le Prince de Carignan , que dans d'autres Cabinets. Le célèbre M. Rigault a été nommé pour fixer le choix de ces Pièces inté- reilantes : cette confiance prouve le dif- semement de ces deux Monarques , & TABLEAUX. ? fait en même tems l'éloge de ce grand homme. Il feroit difficile de pouvoir former aujourd'hui un Cabinet de Morceaux choifis des meilleurs Maîtres de toutes les Ecoles , fans une dépenfe qui de- viendroit fûrement au-deiTus des for- ces d'un particulier. Ces Ecoles fe divifent ordinairement en quatre parties ; fçavoir , l'Ecole Ita- lienne , qui fe fubdivife encore en d'au- tres ; l'Ecole Allemande; enfuite l'Eco- le Flamande ; & enfin l'Ecole Fran- çoife. Le mérite en général de l'Ecole Ita- lienne , qui l'emporte avec juflice fur toutes les autres Ecoles , confiile dans la correction du DelTein , dans le beau choix des atitudes , dans la fineiTe des exprefîïons , dans le bel ordre des plis , & dans la noblefïe des Sujets. L'Ecole Allemande n'eft guéres for- tie de ce goût , que Ton appelle Go- thique. Les Allemans ont imité la na- ture fans aucun choix ; ils l'ont rendue dans leurs Tableaux avec tous les dé- fauts qu'ils y voyoient : ils fe font plus arrêtés à finir leurs Sujets , qu'à les bien difpofer : on y remarque un travail pêne Lqui répand un froid , & une fécherelle Aiij 6 TABLEAUX. dans leurs figures , qui manquent pref- que toujours d'action ; mais il y a ce- pendant chez eux des Maîtres qui mé- ritent d'être diftingués. L'Ecole Flamande qui efr. ici fort à la mode , & qui plaît univerfellement , brille fur-tout par la grande union & 3a vivacité des couleurs , par un excel- lent clair-obfcur , par un pinceau moel- leux , & par un travail achevé Se fini fans féchereffe. Il faut avouer que cette Ecole l'emportera toujours fur les au- tres dans la partie du coloris ; peu de fes Peintres , à la vérité , ont réuiïi dans le genre noble Se hiftorique ; les plus habiles même , y ont confervé les dé- fauts du naturel de leurs Pays , Se le Deiïein s'y trouve quelquefois négligé 7 lourd & incorred ; mais malgré ces défauts , la plupart de leurs ouvrages font plaifir , Se fatisfont infiniment les yeux. Comme leurs Tableaux ne font pas d'un û haut prix , ni fi rares que ceux des Italiens ( quoiqu'il y ait des Maîtres fi recherchés , qu'on ne peut les acquérir fans une grande dépenfe ) c'eft de ces Tableaux que font ornés aujour- d'hui prefque tous les Cabinets particu- liers. Lagayeté des Sujets , l'agrément du coloris , un certain naïf qu'ils occ TABLEAUX. 7 confèrvé dans leurs figures , la vérité avec laquelle ils ont rendu la nature dans leurs payfages ; tous ces avantages faifiiïent & piquent la plupart des Cu- rieux , qui ibuvent ne donnent dans les Tableaux que pour fe réjouir l'imagi- nation & la vûë ; avantage que n'ont point les Sujets tri fies & lugubres de certains grands Maîtres , dont le mérite ne peut être refîenti que par ceux qui ont acquis une parfaite connoiffance de cet Art. Le goût de l'Ecole Françoife eft fî varié , qu'il n'en1 pas facile d'en donner: une idée jufte : pendant le féjour que font en Italie les jeunes Elevés , que l'Académie Royale trouve dignes d'y être envoyés, fous la protection, & aux frais de Sa Majeft é , toujours attentive aux progrès des Arts , les uns ne s'at- tachent qu'à l'Ecole Romaine ; quel- ques autres préfèrent l'Ecole Vénitien- ne : d'autres enfin fe font une manière particulière d'après les plus beaux ou- vrages de ces différentes Ecoles , ce qui , joint aux premiers Elémens qu'ils ont reçus en France , les y fait revenir fouvent avec un goût qui leur eft pro- pre & particulier. On ne peut pas dif- «onvenir que l'Ecole Françoife û'aic Aiiij 5 TABLEAUX. formé de grands hommes , & qu'elle n'ait de nos jours l'avantage de l'em- porter dans le genre noble & hiftori- que fur les autres Nations ; les Sujets y font traités aujourd'hui avec tant de génie, d'élévation, d'élégance, & de grâces , que ces ouvrages feront tou- jours l'ornement de la France , & l'ad- miration de nos defeendans. Allez ordinairement la vie d'un Pein- tre eft partagée en trois tems , par rap- port à fes ouvrages. Le premier fe res- tent de la manière de celui dont il eft l'Elevé. Le fécond , qui eft le tems de fa force, parce qu'alors il a pris Peffor , 6 qu'il s'ell formé un goût plus libre , qui lui eft propre. Le troifiéme enfin , & le dernier , qui eft celui de fon dé- clin. La facilité qu'il a acquis par l'ha- bitude , lui fait alors négliger fouvent le DeiTcin : ilfe croit en droit de pouvoir jouir du fruit de fes travaux , en s'a- bandonnant uniquement à la pratique qui le fait tomber ordinairement dans ce que Ton appelle le goût maniéré ; c'elt pourquoi ce n'eft point fur les Ta- bleaux particuliers d'un Peintre , mais fur le général de fes ouvrages que l'on doit juger de fon mérite. 11 n "y a guéres de Peintre qui ne fe TABLEAUX. <> (bit furpaiïé lui-même dans quelques- uns de fes ouvrages. Le choix favora- ble d'un Sujet , un fite avantageux , une agréable imagination , un enthoufiaf- me heureux , l'échauffé , & fait qu'il fe livre avec plus de complaifance à un Tableau qui lui plaît & qui devient un de (es chef-d'oeuvres. Ces fortes de Pie- ces font difficiles à attraper ; un Cu- rieux délicat en doit faire une différen- ce fenfible : il doit les diflinguer de la foule des ouvrages ordinaires de ce Maître , en s' attachant plus à la beauté de la chofe même , qu'au nom de fon Auteur , puifque ce n'eft point le nom qui fait le mérite du Tableau , mais le Tableau au contraire qui établit la ré- putation du Maître. Il efl vrai qu'aujourd'hui tous les Amateurs ont les yeux clair-voyans , ou veulent les avoir tels ; peut-être aulîi que leur goût devient trop difficile : on veut quelquefois trouver dans un Tableau toutes les belles parties réu- nies , & fouvent même celles que le Peintre n'a jamais connues ; les talens font difperfés , & chacun a lés Tiens ; il elt trop difficile de pouvoir réuffir dans tous les genres , malgré une étude con- tinuelle • il ne faut s'attacher qu'à pra- Av io tableau! fiter du beau de chaque Maître ; en choififlant le genre dans lequel il a le Ï)lus excellé : l'un eft recherché pour e brillant & la vigueur de Ton coloris ; Pautre pour l'exactitude & la correction de fon DelTein : celui-ci , pour l'arran- gement & le bel ordre qu'il a fçu met- tre dans Tes compofitions : celui-là , par rapport à la vérité avec laquelle il a rendu la nature ; cet autre , à caufe de la gayeté de Tes Sujets , & du beau tra- vail de fon pinceau , Sec. Vouloir raf- fembler dans un feul Tableau l'agré- ment , la correction , la couleur , les grâces , le naturel , le choix , la tou- che , Pexprefîïon , & toutes les autres merveilles de cet Art , c'eft vouloir rimpoffible ; on ne doit porter la dé- licateiTe de fon goût que jufqu'à un cer- tain point : & pour vouloir jouir de trop à la fois , nous nous priverions de mille beautés difperfées dans différens Morceaux. L'amour confiant & fuivi qui règne dans l'Europe pour la Peinture , depuis fon origine } fuffit pour en faire l'éloge. Les Tableaux des Cabinets confidéra- foles dont on fait des Ventes après le dé- cès de ceux qui les pofTédoient , fe dif- férent infenfiblemem ? fans que Von TABLEAUX. n s'apperçoive dans quelles mains paflent la plupart de ces Tableaux : nous en avons l'expérience par les fameufes Ven- tes , que nous avons vu fe fuccéder; je veux dire , celles de M. de laFaye , de Madame la ComteiTe de Verrue , de M. le Maréchal d'Eftrées , de M.le Car- dinal de Polignac , & celle de M. le Prince de Carignan : on auroit cru qu'une quantité fi prodigieufe de Ta- bleaux , n auroit pas pu trouver un allez grand nombre d'Amateurs ; cependant à peine pourroit-on nommer aujour- d'hui les Cabinets où fe trouve placée la dixième partie de ces Tableaux, Cet amour fe ibutiendra aufli long- tems que le bon goût ; ils font infé- parables l'un de l'autre , puifque c'efî l'étude , & l'amour de la peinture qui forment le bon goût ; comme le bon goût détermine & conduit nécefîaire- ment à l'amour de cet Art. TA B L EA U X. N°. i.TTN payfage de Pynaitre , Maître vJ Hollandois , de 17 pouces^ de large, fur 12 pouces de haut. * * Prefque tous les Tableaux font bordés très-propre- ment , & les mefures que l'en en donne font prifes dt iïlliure en felhure , fans y rompreiidie les bordures. Avj i2 TABLEAUX. a. Un Tableau de fleurs de 28 pouces f dé haut, fur 17 pouces ^de large. 3. Un autre repre'fentant l'Enfant Prodigue , de 1 6 pouces \ de large , fur 1 z pouces de haut. 4. Une danfe d'après Lancret , de 2 pieds 9 pouces de large , fur 2 pieds 3 pouces de haut. y. Un grand Tableau , fujet galand , d'après le même , de 3 pieds 1 1 pouces •'- del'arge , fur 2 pieds 1 1 pouces j- de haut. 6. Deux pendans représentant des payfages avec de l'Architecture, d'un pied 11 pou- ces de large , fur un pied 3 pouces de haut. 7. Un autre payfàge d'un pied p pouces de large , fur un pied 6 pouces - de haut. 8. Un jeu d'enfans , original de Watteau , de 2 pieds 2 pouces \ de large, fur un pied 3 pouces | de haut. p. Un panier de fleurs d'un pied p pouces \ de large , fur un pied 6 pouces de haut. 10. Un fujet galand , de ip pouces \ de haut-, fur 1 6 pouces de large. 11. Deux Marines , par Caftielle, de ï j pou- ces \ de large , fur 1 1 pouces de haut. 32. Deux pendans repre'fentant , l'un Ze'phït & Flore , 8c l'autre Pomone , de 1 1 pouces \ de haut , fur 8 pouces de large. 13. Deux copies d'après Teniers , de 12 pou- ces \ de large , fur 8 pouces \ de haut. 14. Un fujet de cuifine , par Teniers , de 1$ pouces de large , fur 1 1 pouces ~ de haut. 1 f. Deux payfages , dont l'un par M. Chava- ne des Gobelins ; 8c l'autre par Vanude , de S pouces | de large , fur 6 pouces f de haut. lé. Deux jolis payfages, par Courtois, de Tableaux. i? te pouces \ de large fur 14 pouces ~ de haut. 17. Une Marine de 2 pieds 2 pouces de large , fur un pied 2 pouces \ de haut. .18. Deux pendans d'Architecture d'un pied 8 pouces £ de large, fur 16 pouces \ de haut. xp. L 'incrédulité' de S. Thomas , par Corneil- le , de 3 pieds 1 1 pouces de haut , fur 3 pieds 1 1 pouces de large. xo. Un delTus de chemine'e en fleurs , avec fa bordure , de 3 pieds 1 1 pouces de haut , fut un pied 1 1 pouces \ de large. Irl, Deux paflels de M. Boucher, de 14 pouf- ces 4 de haut , fur m pouces £ de large , monte's en bordures unies , & verre blanc *z. Deux très-petits payfages , par Corneille Polimburg , l'un fur cuivre , ôc l'autre fur bois , de 7 pouces ^ de large , fur $ pouces 8 lignes de haut'. xj. Deux petites vues d'Eglife fur bois, par P. Nef, très-fins, de 9 pouces £ de haut, fur 7 pouces y de large. X4. Deux très-beaux pendans fur cuivre , par Brughel , de velours , de p pouces de lar- ge , fur 7 pouces de haut. xj. Une petite Chaffe du meilleur tems de Wauvermens , peinte fur cuivre , 8c ve- nant du Cabinet de feue Madame la Com- teflè de Verrue , de 14 pouces \ de large , fur 1 1 pouces 2 lignes de haut» a 6- Un petit payfage peint fur cuivre aufïî du meilleur tems de Paul Bril , de 8 pour ces t de large, fur 6 pouces ■£ de haut. *7. Un autre joli payfage peint fur bois par Corneille Polimburg , de 3 pouces \ de large , fur 6 pouces 9 lignes de haut. 28-, Un autre, du même Maître, peint auffi fur *4 TABLEAUX. bois , de 7 pouces de large , fur $ pouces f> de haut. 19. Une Tabagie peinte fur bois par Te- niers , de 19 pouces £ de large , fur 1 j pou^ ces £ de haut. 30. Un payfage peint fur bois par P. Wau- vermens, de 14 pouces 8 lignes de large , fur 12 pouces 10 lignes de haut. §1. Deux payfages Italiens de 20 pouces | de haut , fur 1 6 pouces f de large. 32. Deux petits payfages ronds, Hollandois, peints fur bois , de 5 pouces 1 o lignes de diamètre , dans des bordures quarre'es. 33. Un payfage très-fin , peint fur bois par N. Berghem , de 14 pouces 8 lignes de lar- ge , fur 12. pouces 10 lignes de haut. 34. Un Concert , par A. Watteau , de 2 pied» 1 o pouces 4- de large , fur 2 pieds de haut. 3f . Une Sainte Famille > peinte par Poulîîn , de 2 pieds % pouces \ de haut , fur un piod 9 pouces { de large. 36. Deux petits pendans , fujets galands 7 peints fur cuivre par un Maître Hollan- dois , de 6 pouces 10 lignes de large , fur $ pouces \ de haut. 37. Des Joueurs de Trictrac , peints fur bois , par Adrien Van-Oftade, de fon bon tems , de 14 pouces^ de large, fur 12 pouces ^ de haut. 38. Un Tableau de P. Wauvermens, peint fur bois , de 14 pouces & demi de large , fur 12 pouces ôc un quart de haut. 39.Un payfage des plus fins, de Teniers, peint fur bois , de 1 5 pouces \ de large , fur 9 pouces trois quarts de haut. 40. Une grande 6c belle Chafle , peinte par Wauvermens , de 2 pieds 7 pouces de lar- ge , fur 2 pieds 9 pouces & demi de haut, TABLEAUX, iç '4ï.îTn Tableau de Berghem , d'un pied it pouces de haut , fur un pied 6 pouces ôc demi de large. 4». Un petit Tableau peint fur bois par A, Watteau , repre'fentant une fcêne de Tra- gédie , de i pouces 8c demi de large , fur 6 pouces & demi de haut. #3. Un payfage peint par Fouquiere , de 8 pouces ôc demi de large , fur 7 pouces ÔC un quart de haut. 44. Un fujet d'animaux , par Goubeau , de 8 pouces de large , fur 6 pouces ôc un quart de haut, 4J. Deux pendans , dont l'un fepre'fente une Marine peinte par un Maître Hollandois ; ôc l'autre une Bataille par Wander-Meu~ Ien , de 1 1 pouces de large , fur 7 pouces ôc un quart de haut. 4$. Un Chrift de bois fculpté , portant 1 3 pou- ces ôc un quart de la tête aux pieds , avec fa bordure de bois dore'. 47. Un Tableau peint par Foreft , de 17 pou- ces de haut , fur 12. pouces de large. 48. Un autre Tableau peint par ^ander-Meu- len , fur bois , de 1 1 pouces de large 5 fur S pouces de haut. 49. Une Marine peinte fur bois par Baidiuy- fen , Maître Hollandois , de 13 pouces Ôc demi de large , fur 8 pouces ôc demi de haut. '50. Un très-petit fujet peint par Bourdon , fur bois , de 3 pouces Ôc demi de large , fur 2, pouces p lignes de haut. •§. Une ruine peinte par Bartholome' Bre- henberg , de 16 pouces de large, lur 10 pouces 3 quarts de haut jx Un fujet de converfation champêtre, peint par Pater , de iy pouces de haut, fur XI pouces 3 quarts de large, i6 TABLEAUX. $$. Une Vierge peinte fur cuivre , de 14 pou- ces un quart de haut, fur 1 1 pouces un quart de large. 54. Deux petites miniatures ovales , de | pouces de large , fur 2 pouces $ lignes de haut. 55. Deux très-petits Tableaux peints fur bois par Michaut , de 4 pouces de large , fur 5 pouces de haut. $6. Deux petites Batailles peintes par Wan- der-Meulen, fur bois , de 7 pouces de large» fur 4 pouces 8c demi de haut. J7. Deux autres petits payfages Hoîlandois „ peints fur cuivre , de y pouces 8c demi de large, fur $ pouces 8c demi de haut. 58. Deux autres petites Batailles, peintes fur bois par Wander-Meulen , de 7 pouces de large , fur 4 pouces 8c demi de haut. 5p. Deux petits payfages peints fur cuivre par Paul Bril , de 4 pouces 8c demi de large , fur 3 pouces 8c demi de haut. 60. Un petit ovale repreTentant le Jugement dernier , peint fur cuivre , de 3 pouces èH demi de haut , fur deux pouces 6 lignes de large. 4i.Un très-beau Crucifix d'yvoire, monte' fur une Croix, de 14 pouces 8c demi de haut, mefure prife depuis rextre'mite' des pieds, jufques à celle de la tête. 4i. Deux très-petits payfages ovales , ren- ferme's dans leurs bordures de bois dore' , & fculptées à jour , avec deux autres petits portraits peints à l'huile , 8c fans bordure, tf$. Un Tableau de l'Ecole de Rubens , repré- sentant Jacob 8c Efaù , de x6 pouces trois quarts de large , fur 20 pouces trois quarts de haut. 6$. Teniers peignant dans fou Cabinet , orne TABLEAUX. i7 ' efe divers Tableaux ; grand morceau très- ûmufant , de 44 pouces de large , fur 34 pouces de haur. 6$. Un grand payfage Hollandois de 29 pou- ces j quarts de large, fur 24 pouces de haut, 66. Deux Tableaux , donc un de fleurs, Ôe l'autre de fruits , par C. de Hem , de 24 pouces de haut , fur 19 pouces de Jarçe. 6j. Un très-beau payfage deBrughel de ve- lours , peint fur bois , de 20 pouces t, quarts de large , fur 1 y pouces do hauc ; Tableau très-amm'anr. 63. Un Tableau peint fur bois , de 19 pouces de large , fur 13 pouces &c demi de haut, représentant le Jugement de Midas , pat Wtenbroeck. '69 Deu>v Tableaux d'animaux , peints par Wander Doés , de 14 pouces de large > fut 1 2 pouces & demi de haut. î8 DESSEINS. IL y a peu d'amateurs de Deffeins i on fe livre difficilement à ce genre èc curiofité , qui ne pique ordinaire- ment que ceux qui ont acquis cettef connoiffance néceffaire pour en fentir toutes les beautés : je parle de ces Defc feins de goût , & des grands Maîtres , dont le mérite ne confifte quelquefois que dans une légère efquifïe d'un Sujet dont ils n'ont pas voulu perdre l'idée, ou dans des études dont ils n'ont vou- lu prendre que Pefprit. Quand on commence à donner dans cette curiofité , on ne recherche que les Morceaux faits avec foin & colo- riés : on ne s'imagine point encore comment quelqu'un peut avoir du goût pour des études ou des penfées , qui > quelquefois , ne font rendues que par un trait libre & hardi ; on a même bien de la peine à fe rendre à ces Chef-d'ceu- vresfublimes & élégans , à ces Deffeins, dont le fini n'efl: pouffé qu'à ce degré fuffifant & capable d'en conferver tout l'efprit , toute la fineffe , & toute l'in- îelligence. DESSEINS. 19 Mais à mefure que l'on fait quelques pas en avant , & que l'on fe familiarife avec les ouvrages de ces habiles gens * on y découvre des beautés que notre peu de connoiffance voiloit à nos yeux ; & l'on convient facilement par la fuite, que c'eft dans les productions de ces grands Hommes qu'il faut apprendre à connoître le vrai beau , & à fe formef le goût. Ceux qui voudront s'éclaircir plus amplement fur cette matière , pourront avoir recours au Catalogue que M. Ma- riette a fait il y a trois ans , à l'occafion de la Vente de la fameufe Collection: de DelTeins que pofïédoit feu Mon-* fieur de Crozat : la lectiire en eft cu- rieufe , intéreilànte , & inftructive ; 6c je ne pourrois , après lui , que balbu- tier, fi je voulois entreprendre de par- ler du mérite des ouvrages de ces grands Hommes. PREMIER VOLUME* ■portant four titre : Ecole d'Italie. N*. i. Vingt-deux Deffèins de Carles-CefitfSs, Pefaro, & autres Maîtres. ». Vingt-huit Deffèins , tant du Guide , que d'autres Maîtres. 3. Vingt Defleins de differens Maîtres. 4. Vingt-fîx Deffèins de divers Maîtres t doM 20 DESSEINS. entr'autres plufieurs du Guerchin, Scc~. 5. Vingt-fept Defleins de différens Maîtres: 6. Vingt-quatre Defleins , dont un très-beau Crucifix , par Benedete de Cagftillione ; plufieurs de calvator Rofa , ckc. 7. Dix grands Defleins , dont deux de Roos \ deux autres de Bernard Wan-Orley de Bruxelles , &c. 8. Dix- neuf Defleins de différens Maîtres. $»• Vingt-un Defleins , Idem. ro. Vingt-deux Defleins, Idem, dont plufieurs de Dominique Barrière , &c. rn. Trente-fept payfages de différens Maî- tres. .1*. Dix Defleins, dort entr'autres deux du Guide ; un de Zuccaro ; un de Piètre Tef- ta ; un du Guerchin , ekc. Jf 3 . Quatorze Defleins , dont un de Louis Carache ; deux du Gafpre ; cinq de Ro- manelle , colorie's ; un du Cavalier Bernin , &c. DEUXIE' ME VOLUME, Intitulé : Ecole de Flandres. 14. Vingt-deux Defleins de différens Maîtres» ij. Dix Defleins , dont deux de Rimbrant j deux de Baut 8c Baudoin ; deux de M. de ' Withe , premier Peintre d'hiftoire de la Hollande , actuellement vivant ; deux au- tres de Teniers , &c. 16. Neuf Defleins de Rimbrant. «7. Dix Defleins de différens Maîtres , tant Flamans que Hollandois. 18. Quinze Defleins Idem , dont entre autres un de Rubens , 8c quelques-uns de Goltius* de Schut , &c. DESSEINS. 2« 19. Vingt Ddfeins Idem , dont en particulier , quatre petits par Bloemaert ; cinq autres par Wifcher , &c. 20. Cinq Deifeins , dont entre autres un For- tran très-fini au crayon noir , par Wifcher ; doux Batailles , par Hugtenburgk, &c. il. Vingt-cinq Detleins , dont quelques Etu- des de WandycK ; plufieurs de Bloemaert; quelques-uns de Braur, & de Van Thul- den, ckc. t2. Dix fept Deifeins de choix , 8c très-finis ,' tant de François Mieris , de Corneille Du- fart , de Jean Luyicen , que de Bernard Pi- cart , 6cc. zy Onze Deifeins, dont entre autres deux très- finis à l'encre delà Cl ine , par Mieris le fils ; quelques-uns de Wauvermens , &c. 24. Sept Deifeins de Rubens, ck: de Wandyck , tant Sujets qu'Etudes. 2 j. Seize Deifeins colories , dont la plupart font de jordans , ôc de Dufart. 26. Huit des plus beaux Deifeins de Jordans, colories. 27. Quatorze Deifeins de differens Maîtres, dont entre autres quatre grands , par Verf- churing, &c. 28. Seize autres Deifeins du même Verfchu-, ring , ôcc. TROISIEME VOLUME, Intitulé : Ecole Flamande , ne contenant que des Payfages , & des Marines. 29. Dix-fept Deifeins de Payfages , de divers Maîtres Hollandois , tant de Jean Livens, de Jofuc de Grave , que d'autres Maîtres. 22 DESSEINS. 30. Quatorze Deffeins de Payfages, tant de Herman d'Italie, ou Suanewelt, que de Ra- demaker. 31. Trente Payfages deCock , Paul Bril , 8cc. $z. Six autres Payfages , dont quatre par Te- niers. 33. Treize Payfages , tant de Ruyfdal, que d'autres Maîtres Hollandois, $4. Dix-fept autres Payfages de Bartholome', Van-Goyen , Adrien Van-Everdingen , ôc autres. 5 j. Treize Payfages d'Adrien Van-Velden , Nieulan , Moucheron , ôc autres. 36. Douze Payfages, tant de Domer, que d'autres Maîtres Hollandois. 37. Quatorze Payfages, dont quelques-uns de Brughel. 38. Seize DefTeins , tant Marines que Payfa- ges, de divers Maîtres Flamans, ÔC Hol- landois. 39. Onze deffeins , tant Marines, que Payfa- ges. 40. Vingt-quatre Deffeins, tant de Bloemaert, de Carré , de Romein , que d'autres Maî- tres. 4ï. Huit Payfages , dont quelques-uns de Ni- colas Berghem , très-beaux ; de Carré , 8cc. 42. Neuf beaux Payfages d" Adrien Van-Ever- dingen , de Jofué de Grave , ôcc. 43. Six Payfages très-finis , d'Adrien Van- Everdingen. Les Deffeins de ce Maître Hollandois font très-agréables , ôc très-re- cherchés par les curieux de la Hollande ; c'eft un des Maîtres qui y eii le plus en ré- putation. 44. Treize Payfages de différens Maîtres, dont A DESSEINS. *j plufieursde Van-Goyen, Nieulan, Sec. 45. Dix-fept aurres Payfages dediffcïens Mai- très. 46. Dix-fept Payfages coloriés , dont la plu- part font de Van-Uden. 47. Quatorze autres jolis Payfages , tant de Jofué de Grave , de Van-Uden, de Varir Goyen que d'autres Maîtres. QJJ AtRlK ME VOLUME ; intitulé: Ecole de France. 48. Vingt-cinq Deifeins repre'fentant différent tes Têtes Se Portraits , tant au Faiîel , qu'au Crayon , par Mignard , du Moutier , de Troyes , 6cc. 49. Dix-fept Sujets de/fines par Champagne , Mignard, &c. fo. Quinze Deifeins de diffe'rens Maîtres, dont plufieurs font d'Alexandre. 51. Sept Deifeins de Stephamis de la Belle. fz. Dix-neuf Deifeins , la plus grande partie d'Alexandre , & de Houaife. jj. Six Deifeins , dont quatre beaux par de la Joue. $4. Trente-huit Deifeins , la plupart d'Etudes, & Sujets originaux de Callot. 55. Sept beaux Deifeins originaux de Callot, faits au Riltre , Ôc dont il y en a entre au- tres deux qui ont fervi à un des grands fiéges qu'il a grave's. <6. Le Deifein original de la tentation de S. Antoine , fait au Biftre , par Callot , où il fe trouve quelques petites différences qui ne font point dans l'Eftampe. Ce Deifein eft un des plus capitaux que l'on connoiife de ce Maître , auiîi bien que celui que pollede m DESSEINS. M. de Julienne , qui eft l'original de l'au- tre grande tentation qui eft gravée, 8c dont nous parlerons ci-après , dans le Catalo- gue de l'Oeuvre de Callot. «7 Vingt-un Deffeins de Sébaftien le Clerc, tant Sujets que Médailles , Cartouches , ckc avec trois copies très- proprement deiïinées, 8c lavées à l'encre de la Chine d'après 1 o- rkinal du grand morceau allégorique que ce Maître a fait au fujet du mariage de Monfeigneur le Duc , & de Madame la Du- cheffe de Bourgogne : il n'y a point de Ca- binet où il fe trouve une fi grande quantité de Deffeins de ce Maître; la plupart font les originaux des plusbeaux morceaux qu il a eravés:ils font prefque tous très-arrêtes 8c très-finis ; & comme les ouvrages en gra- vure de ce Maître font très recherches des curieyx , fes Deffeins par conféquent , qui renferment encore plus d'efpnt & de Jeu eue la gravure, méritent auffi plus d at- tention , ce qui les attendu très-rares. S 8 Neuf Deffeins du même Sebaltien le Clerc, dont entre autres , la première idée de fon apothéofe d'Ilîs ; fou Cabinet ; quelques titres de livres , Sec. . , • <9 Douze Deffeins très-finis , & tres-mteref- ftns d'i même Maître , dont huit fujets des Conquêtes de Louis XIV. 8c quatre Car- touches. . r ■ r . 6o. Quatorze Deffeins du même , fçavoir fept fujets des mêmes Conquêtes de Louis XIV. &c fept Cartouches. fi Le Deffein original du grand morceau al- légorique , que Sébaftien le Clerc a inven- te au luiet du mariage de Monieigneur le Duc 8c de Madame la Duchefle de Bour- gogne , 8c qui eft gravé par Simmoneau. D E S S E I N S. ij ,Cette Pièce eft une des plus intcreflantes , ôcdes plus airête'es que cet Auteur ait faites; «e Dellein eit fini avec un foin extrême , ÔC l'on peut dire avec ve'rite' , que c'eit le plus capital morceau que l'on connoifîe de ce Maître. 61. Vingt-fix Deifeins , tant de Batailles que d'Etudes, dont quelques-uns font de Van- der-Meulen. 63. Treize autres Dcfleins de Batailles dont plufieursde Vander-Meulen. 64. Huit petits fujets peints à l'huile , par Wat- teau. 6y. Vingt & une Etudes & Sujets du même Maître. 66. Vingt-trois autres DefTeins du même Maî- tre , tant Payfages que Sujets. 67. Six autres Deifeins du même Maître. 68. Six Deifeins, dont quatre font de Bou- cher , 5c un de Nattoire. 69. Huit Deifeins , dont un de Bourdon avec fa copie ; un de Boucher , ôcc. \CIN QJI1&ME VOLUME; Intitulé : Ecole de France , & ne contenant prefque que des Payfages. 70. Quinze Payfages très-finis, la plupart co- loriés , tant de Chaufourier, de Chavane, que d'autres Maîtres François. 71. Quatorze autres Payfages de Chaufou- rier , de Perelle , de Foreft , ikc. avec trois Deifeins à la Plume , par J. Verduc. 72. Seize Payfages colorie's , la plupart de Pa- iel , Courtois , di Houajfe , &c. B 3.6 DESSEINS. 73. Vingt-fept Payfages au crayon rouge, paï Baudoin. 74. Dix grands Payfages dont plufîeurs font de Patel. 7j". Vingt-quatre Payfages de Perelle , Albert Flamen , & autres Maîtres. 76. Quinze Payfages , la plupart coloriés, dont entre autres, plufîeurs font de Foreft, de Francifque fils , de Chaufourier, ôcc. 77. Vingt-deux autres Payfages de Chavane, du Poufïin , ckc. dont quelques-uns font co- lorie's. 78. Dix-fept Deffeins, tant de Mignard,de Boulogne , delà Foffe , &.c. que de Bou- chardon. 79. Sept DeiTeins , dont plufîeurs font Chi- nois , un de Stella de Lyon ; quelques-uns de Corneille des Gobelins , 8cc. 80. Quatorze Deffeins de Dieu , de Champa- gne , de Pouchardon , ckc. gj. Dix-fept Deffeins , dont plufîeurs de Le Brun , de le Sueur , de la Foffe , &c. 82. Dix-huit Deffeins , la plupart de laFage, de Dieu, &c. SIXIEME VOLUME, Deffeins de Gïllot Tome L Les deux Volumes fuivans ne contiennent que des Deifeins de billot, qui a été le Maî- tre d'Antoine Watteau. Feu M. de Lorangere avoit une pafîîon fi vive pour les Deifeins de oc Maître , qu'il avoit formé le projet d'en fai- re une Collection complette , comme les cu- rieux d'Eflamoes font les Oeuvres des Gra- veurs qui leur plaiiént le plus. En effet on ne connoit guère de Deffeins de ce Maître, hors DESSEINS. 27 «eux qui font dans les deux Volumes fui- vans. Gillot a excellé par l'abondance de génie qui règne dans ks Comportions : il a preique toujours donné dans la pariie Comique & Théâtrale ; ce qui rend (a Collection intérelïante & amu- fante : fa plume eft fine , fpirituelle, mais il efl: trop maniéré dans les extrémités de fes figures ; il a gravé à l'eau forte , avec allez de liberté , & nous avons de lui plufieurs Fables , qui fe trouvent dans le Volume des Fables de M. de la Mot- te , qu'il a exécuté d'après (es propres Defïeins , & dont les connoiffeurs font cas. 83. la Paffion de J. C. deffine'eà la plume, en 140. morceaux. "84. Vingt Deifeins aufîl à la plume, la plu- part de diverfes Pailorales. 8$. Vingt-deux autres fujets aufïi defline's à la plume. 86. Trente-fept Deifeins d'Ornemens , d'Ar- mes , ôcc 87. Trente Deifeins , dont quatorze petits fu- jets Comiques , ik. plufieurs ornemens. 88. Vingt-trois Deifeins , la plupart de fujets comiques & re'jouiifans. B 2S DESSEINS. SEPTIEME VOLUME, Deffcïns de Gillot , Tome IL 8p. Onze grandes Etudes comiques, deflinées d'après nature , pour pluiieurs fcênes de l'ancien The'âtre Italien. 90. Douze autres Etudes, Idem. 91. Douze Delléins , repréfentant divers fujets comiques 8c théâtrales. 92. Vingt-quatre autres fujets , repréfentant différentes fcênes comiques , tirées de l'an- cien Théâtre Italien. 93. Seize autres Idem. 94. Douze autres Idem. 9 j. Trente Deffeins la plupart de divers ha- billement comiques 5c théâtrales. 96. Trente autres de divers habillemens comi- ques. 97. Huit autres fujets , tant comiques que fa- tyriques. 98. Sept autres Deflèins ; dont deux Clave-? cins coloriés ; deux fujets de danfe très-fi- nis , ikc. 99. Huit autres fujets très-agréables , 8c très- finis. 100. Neuf Delfeins aufïi très-finis,repréfentant neuf Fables de la Motte , 8c qui ont été gravés par le même Gillot , dans le livre des Fables de ce Poète. joi. Neuf autres Idem, dont quelques-uns font coloriés. joi. Neuf autres Idem. 303. Neuf autres Idem. 204. Huit Jolis Deflèins de forme différente» peints à Gouaife, 8c extraordinairement iinis ; cette fuite , qui ne doit être çompo- DESSEINS. 20 fée que de fix morceaux , lés deux autres n'étant que des répétitions , avec change- mens ; cette fuite , dis-je, avoit été finie à deiiéin de faire faire d'après une tenture de tapiiferie en fix morceaux : quatre de ces fujets repréfentent les quatre Saifons , 6c quatre des principales nations de l'Euro- pe ; chacune de ces nations eft placée dans la faifon qui lui eft propre. L'Italie , repré- fente le Prinrems , à caufe de la verdure continuelle qui y règne ; l'Efpagne , repré- sente l'Eté , par rapport à la chaleur qui s'y fait relfentir , plus vivement que dans d'au- tres Pays ; l'Automne eft repréfentée par la nation Françoife , à caufe de l'abondan- ce que l'on y trouve dans cette faifon ; 8c enfin la nation du Nord , repréfente l'Hy- ver 8c fes frimats : un autre de ces mor- ceaux d'une forme plus quarrée , réunit à un Buffet ces quatre nations ; ce dernier eft répété avec différence , aufïi-bien qu'un au- tre plus petit, qui devoit faire la pièce du trumeau : il y a autour de chaque morceau , des ornemens 8c une Divinité au milieu, convenable à chaque faifon : Cette fuite eft certainement ce que Gillct a jamais fait de plus agréable , 8c de plus arrêté. joj. Dix Sujets peints à l'huile , par le même Gillot. HUITIEME VOLUME, Divers Maîtres & divers Sujets , la ■plupart d'Animaux* Il y a des chofes dans ce Volume qui font defïinécs avec une extrême propreté , 8c une grande régularité Bii] ^o DESSEINS. 106. Divers Oifeaux, 8c Papillons , très-pro- prement deflinés , en vingt - quatre mor- ceaux. J07. Divers autres grands Oifeaux très-finis, 8c la plupart faits par Robert, delîinateur du Roi , en huit morceaux. jo3. Neuf autres Idem , de la même beauté'. 109. Neuf autres plus petits, peints à GouafTe, avec des fonds de payfage. J 1 o. Quinze autres Idem. 1 1 1. Douze autres Idem. 1 îz. Quinze autres oifeaux plus grands , fans fond. 313. Onze DefTeins , repréfentant divers oi- feaux , & autres animaux , la plupart par Albert Flamen. a 14. Dix Etudes d'Animaux, de Ie'gumes , ÔC de fruits très-bien peints à l'huile. 3ij. Quarante- fix DefTeins de divers plafonds, ik. autres morceaux d'architecture , dont plufieurs font de Loir , de Cotelle , 8cc. 2 1 6. Cinquante-quatre morceaux , tant vi- gnettes , culs-de-lampe , lettres , que titres hiltoriés ; le tout defîiné avec une grande propreté : il y a plufieurs fujets de Fables renfermés dans les ornemens des Vignet- tes , 8c il paroit que c'eft un ouvrage qui a été commencé pour le Roi Louis XIV. fur l'Hiftoire des Dieux , 8c qui n'a point eu de fuite : on a joint à la fin plufieurs Son- nets , 8c autres morceaux écrits au mieux fur du velin. 117. Deux Payfages très -finis , par L. Cha- lons , Peintre moderne de la Hollande , 8c mort depuis peu. 118. Six petits Payfages peints à l'huile ,8c deux têtes. 1 ip. Cinq DefTeins faits à GouafTe , très-finis, DESSEINS. 3* dont quatre Marines, 6c un Hyver, par A. Rademaker , bon Deffinateur moderne de Hollande. 120. Deux jolis Payfages coloriés , par Kel- lcr , aufli l'eintre moderne de Hollande. 121. Deux autres morceaux peints à Gouaf- fe , par feu M. de la Hire le Médecin, fils de TAflronome , 6c petit-fils du peintre du même nom. L'un de ces morceaux repré- fente un Payfage , Ôc l'autre un fujet ga- land*. 1 22. Deux autres Sujets galands , aufïî peints à Gouafle. 12 1 . Cinq autres Idem , plus petits ; 6c fujets de danfe 124. Cinq autres Idem. 125. Neuf petits Deflbins très-finis , dont un par Château , 6c deux par le Chevalier Wleugfels. 126. vcix autres Defléins à GouafTe, tant Sujets que Payfages. 127 Quatre Marines, 6c un Payfage, mor- ceaux peints auiîi à Gouaiîe, 6c très-finis. 128. Cinq auttes dits. 129 Quatre grands Payfages. 130. Quatre autres Payiages à Gouafle , très- finis. 131. Quatre autres Defléins à Gouafle ; trois Sujets , 6c un Payfage. * J'ai connu très-particulièrement M. delà Hire le Méde- cin , Auteur de ces deux morceaux : c'étoit un homme de moeurs , & d'une fociété douce & agréable : il avoit beau- coup de goût , & d'amour pour le Deflein , & pour la Pein- ture; rr.aisl'nrt de la Médecine qu'il profeflbit & l'étude pamculiére qu'il faifoit de. Plantes, lui donr.oittiop d'occu- pation, pour lui laiflèr la liberté de fuivre l'inclination qu'il avoit pour cet Art, & lui ôtoit le loifir de s'amufer auffi agréa- blement ; ce qui fait que nous avons très-peu de choies de Lu en ce genre j fes Ouvrages font fort eflimés. B iiij 32 DESSEINS. J32. Trois grands morceaux coloriés, fçavoiï un Hyvcr & deux fujets d'Hiftoire. 133. Trois autres fujets coloriés , dont un en forme d'e'ventail. ï34- Quatre fujets , dont un de la FofTe , un de la Joue, ckc. 135. Dix Dellèins , tant fujets , que portraits , 6c la plupart coloriés. NEUVIEME VOLUME y Divers Maîtres , & divers Sujets. 136. Vingt-neuf Etudes d'après les grandes Batailles d'Alexandre , de le Brun ; délu- rées très-proprement. 1 37. Trente-fix petits DefTeïns de batailles, & fîéges de Villes, coloriés ; avec un titre. 138. Dix-neuf autres plus grandes Batailles, & autres fujets aulïi coloriés. 139. Dix-fept grands Payfages coloriés. 140. Seize autres Payfages coloriés. 141. Quatre autres Payfages très-finis , avec deux chaires. 142. Trente- deux grands DelTeins de plafonds, autels , maufolées , feux d'artifice , &c. DIXIEME VOLUME, Divers Maîtres , & divers Sujets. 143. Dix-neuf Deffeins tant grands , que pe- tits , de divers Maîtres , dont entre autres un de Watteau. 144. Cinquante deffeins de divers Maîtres. 145. Le Caroufel de Monleigneur le Dauphin, fils de Louis XIV. fous le titre du Caroufel des Dames , fait àVerfailles, en 1686. en cinquante-un morceaux , y compris deux DESSEINS. 33 Cartouches , 8c l'explication proprement écrite fur velin ; le tout defliné 8c colorie avec grand foin. 146. Quatorze Delfeins delà Chine; très- jolie fujets. 147. Vingt autres pareils aux pre'cédens. 148. Vingt autres dits. 14p. Treize autres morceaux , tant plantes, que fujets Chinois. ONZIEME VOLUME. Contenant nombre de Fleurs , & de Plan- tes , peintes en miniature fur velin , d'une très-grande propreté , 6c d'un grand fini ; la plupart par feu Robert , Defïïnateur du Roi: Cette fuire eit une des mieux choilîes que l'on puLTe trouver en ce genre ; il y a des mor- ceaux d'une beauté' furprenante , le tout fera, détaillé fuivanr les numéros ci-deffous. r |o. Douze belles tulipes , 8c autres fleurs. 151. Douze autres dit. 152 Vingt autres dit, au bas defquelles il fej trouve quelques coquilles. 1,5*5. Vingt autres diverfes fleurs. 154. Dix-neuf autres plus petites fleurs. 15 j. Vingt-quatre autres Idem. 156. Seize autres Idem. 157- Seize autres Idem , avec quelques coquil- les dans le bas de quelques - unes de ces fleurs. 13-8. Onze grandes tulipes, 6c autres belles fleurs. ,jj9 Dix autres , des plus belles, 6c des plus, grandes fleurs. J&V 34 DESSEINS. Divers Habillanens & Décorations de 'théâtre , en Ij-. Volâmes in-folio. 1 60. Une fuite confidérable de divers defTeins, de décorations & habillemens de The'âtre, en près de dix-huit cens cinquante mor- ceaux , dont la plupart font faits par Cotelle, Berain , & autres bons Maîtres en ce genre , tant Italiens que François. Deux cens douze de ces Deifeins font au trait, 8c le refte eft defliné , 8c lave' à l'en- cre de la Chine ou colorie'; cette fuite eft unique , ôc n'a jamais été pouflee à une fi grande quantité' : ce qui en forme le fond, eft le choix que feu M. de Lorargcre a fait fur tous les Defleirs de ce genre , que pof- fe'doit feu M. du Ronderet , qui avoit pafle route fa vie , non-feulement à ramafTer tout ce qu'il pouvoit trouver qui eût raoport aux habillemens, & aux décorations de Théâtre, mais qui faifoit même travailler tous les bons peffinateurs qui vouloient bien fe prêter à fes idées fur cette collection. Outre ce choix nombreux , fait après le décès de M. du Ronderet , feu M. de Lorangere y a joint ce qu'il avoit déjà recueilli fur cette matière, & il a toujours été occupé depuis à l'augmenter de ce qu'il pouvoit trouver de nouveau & de curieux; ainfi il eft facile de fentir le mérite d'une pareille colleaion, dont 1'érendue n'a pu parvenir à un fi haut point, fans une grande dépenfe 8c une grande recherche. Cette fuite eft en quinze Vol. mes in-folio , d'une condition parfaite , dont fïx contiennent les habille- mens , & les neuf autres renferment les de- DESSEINS. s$ corations : cet article ne pouvant être de- . membre' fans en diminuer leme'rite , il fera vendu en entier Tous le même numéro. ï6i. Quarante-quatre morceaux de diverfes de'corations de The'àtre , qui font plufieurs doubles , de la fuite du numéro préce'cent. Bvj 3« ENLUMINURES. ON trouve rarement des Eftampes enluminées avec autant de foin,- de propreté , & d'intelligence , que le font celles qui font comprifes dans les numéros fui vans ; c'eft feu M. de Lo- rangere qui les a fait enluminer lui-mê- me , & il n'a rien épargné pour le fai- re faire au mieux. Il aimoit beaucoup ce qui étoit colorié , c'eft ce qui lui fie entreprendre , pour fe fatisfaire ; de for- mer un portefeuille dans ce genre , dont la diverfité , & le brillant des cou- leurs , ne laiiTent pas que de répandre une certaine gayeté , qui plaît à l'œil. itfa. Les Comédies de Molière, gravées pa< Joulain , avec un livre de Modes ; le tout enluminé très-proprement , en dix- neuf morceaux , compris le frontifpice. J 6$. Trente-cinq morceaux enluminés, tant Pay fages que fujers , dont entre autres , l'A^ pothéofe d'Ifis , de le Clerc; le fujet allé- gorique du mariage de Monfeigneurle Duc & de Madame la Ducheife de Bourgogne, par le même ; les Demoifelles Dangeville , 8c Salle ; les amours à la toilette , ôcc 364. Vingt-quatre morceaux d'ornemens, d'a- près "Watteau ôc autres Maîtres , aufli txès- proprenieat enluminés. ENLUMINURES. 57 îfj". Les quatre Elémens, 8c les quatre Sai- fons , avec les trente- deux dèvifes de ces. tapiflèries , le tout grave' par le Clerc , d'a- près le Brun , avec les quatre titres , 8c dix- fept morceaux d'ornemens d'après Wat- teau , faifant en tout foixante-une pièce* enlumine'es. A 66. Les quatre conquêtes du Cabinet dà Roi, auiîx gravées par le Clerc , d'après le Brun , avec les trois autres conquêtes nou- vellement grave'es, 8c que l'on y a joint, extrêmement bien enlumine'es , 8c rehauf- fées d'or ; en tout fept morceaux. 1-67. L'Hiftoire de Meleagre,en huit morceau^ y compris le titre , enluminés de la même façon que les préce'dens. 168. Cent trente-quatre enluminures d'Alle- magne. r*$>. Fleurs, Plantes, Payfages , Oifeaux, 8zc> en cinquante-deux morceaux , aufïï enlu- minés , y compris plufleurs pièces impri* «îées en couleurs. 38 LOrfque Ton fait attention à l'utilité & aux agrémens que procure l'Ait de la Gravure , on eft furpris de voir qu'il ne fe forme pas en ce genre un plus grand nombre de curieux. Il faut être ri- che pour pouvoir faire un choix délicat cnTableaux; lesDefïeins dont l'ouvra- ge eft ordinairement tout efprit , exi- gent une connoiflanceconfommée pour y pouvoir être fenfible > & en goûter tout le plaifir; mais les Eftampes font de tout âge , de tout état , & de toute faculté ; cette curiofité étant moins cou- teule , quand on fçait fe borner , on peut y atteindre plus aifémenr; & comme elle renferme quantité d'objets de diffé- rens genres , elle devient d'une utilité univerfel'e. Les Eftampes inftruifent la jeunefle; par l'imprelTion vive qu'elles gravent dans leur imagination , & elles la ré- créent en même-tems ; les infini étions qu'elle en reçoit font plus promptes, & elles ont plus de force , & plus de du- rée que la parole. Si vous voulez qu'un jeune enfant apprenne avec fruit quel- estampes:- 3? que trait d'Hiftoirc facrée ou profane r amufez-le par la rcpréfentation de cette biftoire , en lui en expliquant le fujet , il oubliera rarement les imprefïions que feront fur lui les différens cara&eres qu'il remarquera dans l'ordonnance de ce fujet. Elles fervent aulTi d'agréable entre- I tien à la vieilleffe , qui n'eft plus difîî- pée par les pafTions du premier âge , & lui rappellent les idées de nombre de chofes que Je tems avoit effacées de la mémoire. Feu M. de Blois mort à l'âge de plus de 80. ans , ancien & grand curieux 5* ne fe laffoit point de parler des agré- mens & des fruits que l'on recueilloit dans un âge avancé , de la qualité d'a- mateur des Eftampes : il fe louoit tous les jours des peines & des foins qu'il avoit pris pour former un Cabinet qui lui étoit d'un fi grand fecours : La vieil- leffe , ( difoit-il , ) a fouvent de certains défauts , compagnons incommodes à foi & aux autres : elle eft ordinaire- ment mêlée d'infirmités qui font que nous fommes alors abandonnés d'un chacun : notre indolence , & notre in- différence , nous empêchent d'aller chercher ailleurs à nous délaffer. Alors 3* ESTAMPES. plus de fociété ; tout fuit , & nous rcf- tons feuls , & vis-à-vis de nous-mêmes» Quels avantages , s'écrioit-il , ne tirai- je pas des reffources que me fournit mon Cabinet ? L'ancienne poffeiïion de mes euriofités m'a acquis le titre de connoif- feur;un curieux novice vient me con^- fulter, & prendre de moi des leçons Se des connoiffances : un autre, inquieS d'un nouvel achat qu?il vient de faire, veut jouter contre moi fur la beauté d'u- ne épreuve; celui-ci vient pour s'éclair- cir de la certitude d'un morceau dont il eften doute; celui-là vient m'annon- cer une pièce qu'il croit me manquer : les Marchands me font journellement leur cour, & m'apportent des nouveau* tés qui m'amufent ; je me trouve tou- jours ainii occupé. Si par hazard je fuis feul , & mélancolique , j'appelle à mon fecours un portefeuille, dont la variété des fiijets & la beauté du travail , dif- lipent totalement mon ennui. Indépendamment des agrémens de l'Eftampe , quel profit n'en tirons-nous pas ? Elles nous repréfentent les chofes abfentes , comme fi elles étoient devant nos yeux ; elles nous rapprochent les pays les plus éloignés , & nous les ren- dent auffi familiers que le nôtre ; elles ESTAMPES. 4* «ous font profiter de nombre de beau-1 tés qui exiftent dans ces pays , & dont nous ne pourrions jouir fans cefecours ; elles nous rendent contemporains les plus grands Hommes des fiécles anté- rieurs , avec lefquels elles nous font vi" vre , pour ainfi dire , par leur reflem- blance qu'elles tracent à nos yeux. Si les Anciens avoient eu les mêmes avan- tages , nous connoîtrions par le moyen [des Eftampes , tout ce qu'ils ont poiré- dé de beau Se de curieux. Ces Tem-" pies , Se ces Palais fameux, dont il eft tant parlé dans THiftoire ; ces ouvra- ges fi refpe&ables des Egyptiens , des Grecs , & des Romains ; ces monumens fi vantés , dont la defeription ne nous donne qu'une légère & imparfaite idée ; -es Statues fi célèbres , dont les triftes ilébris font encore aujourd'hui l'admi- ation & les regrets des connoifleurs» nfin toutes ces merveilles de l'Anti- quité , n'auroient-elles pas été tranfmi- es à la poftérité par le fecours de la jravure , & ne ferions-nous pas deve- lus par ce moyen héritiers de toutes :es richefïes ? Rien n'eft auffi plus propre à nous brmer le goût , que les Eftampes ; elles tous donnent une teinture des beaux 42 ESTAMPES. Arts ; elles nous aident à parvenir à la connoiflance des Tableaux : quand on Veut les examiner avec attention , elles nous font facilement découvrir les ma- nières affrétées à chaque Ecole & à chaque IVhrre , & nous donnent l'idée, & pourainfi dire,'apoiTeiTion d'un nom- bre infini de Morceaux de Peinture , qu'on ne pourmit acquérir fans un ar- gent immenfe. Tous ces effets font gé- néraux , & chacun en peut reffentir de particuliers , fuivant l'étendue de (on goût, de fes lumières & de fon inclina- tion. Il n"y a perfonne , de quelque état , & de quelque profeffion qu'il foit , qui ne puifle tirer une grande utilité Se une grande inftruction des productions de cet Art , qui ont été multipliées jufques à préfent en tant de genres , que l'on y peut puifer toutes les connoiflances qui nous font néceffaires. Nous avons, tant au burin qu'à Peau- forte , une infinité de Sivets ; Hiftoi- res , Fables, Emblèmes , Devifes,Or- nemens , Médailles , Animaux , Plan- tes , Fleurs , Fruits, Portraits, Armoi-» ries , &c. enfin il n'y a aucune matière fur laquelle nous ne puiffions acquérir àts lumières , & augmenter nos con- fcoiiTances , en mettant en parallèle ESTAMPES. 43 tous les ouvrages des meilleurs Maî- tres , pour pouvoir faire cnfuite un choix dans la partie que nous voulons culti- ver avec foin. L'origine de cet Art eff. de 14.60. oiï pour mieux dire , l'origine de l'impref- fion de la Gravure ; car il y avoit déjà long-rems que l'on gravoit au burin fur différens métaux ; mais la manière d'en pouvoir extraire des empreintes , n'a été imaginée que dans ce tems , & ce n'ell qu'au hazard que Ton doit cette admirable Invention. Voici comme on raconte cette origine. Maf$ Finiguerra , Orfèvre de Flo- rence , en moulant avec du foufre fon- du , fes ouvrages d'Orfèvrerie , fur les- quels il avoit gravé plufieurs ornemens , s'apperçut que le noir incorporé dans les railler de fa gravure , avoit em- preint fur ce foufre l'image de fon tra- vail. Cette découverte lui donna l'idée de faire un nouvel effai avec du papier blanc & humide , qu'il appliqua avec force fur une plaque d'argent qu'il avoit gravée à ce deiïein ; ce qui lui réuffit» D'autres difentque ce fut une Blanchif» feufe qui , par hazard , pofa du linge humide fur de la vaiffelle que cet Or* févre venoit de graver ; que le poids 44 ESTAMPES. de ce linge , & Ton humidité , oecafîon^ nerent l'imprcilion de la gravure , qui' étoit fur cette vaiiïelle , & que l'Orte-1 vre , furpris de cette heureufe avanture , fit enfuite l'eiïai dont nous venons de parler. Cette nouveauté excita Baccio Bdd.i~ ni à faire un pareil eiTai , dont le fuccès Rengagea à graver plufieurs Planches d'après les DdTeins de Sandro Boticello. André Manteigne qui étoit à Rome , profita enfuite de cet avantage , & gra- va plufieurs de (es propres ouvrages. De-là , cette invention pafla en Flan- dres , où Martin d'Anvers , Peintre allez fameux de ce tems , grava plufieurs Morceaux qu'il envoya en Italie. Après Martin d'Anvers , ce fut Albert Dure qui parut , & qui eft celui qui commen- ça à graver avec plus de foin , auiTi- bien que Lucas de Leyde qui lui étoit Contemporain. Nous avons de ces deux Maîtres plufieurs belles Eftampes gra- vées d'une propreté & d'une fmeiTe de taille admirable. Quelques années après on découvrit la façon de graver à l'eau- forte , que le Pàrméfan a été des pre- miers à mettre en ufage. Ces ouvrages devinrent l'admiration' des Curieux 3 & en particulier des ha* ESTAMPES. 4f feiles Peintres qui furent charmés de pouvoir par-là établir & perpétuer leur réputation. Raphaël entr'autres enga- gea le fameux Marc-Antoine à graver plufieurs de (es Tableaux & defes Def- ieins. Marc - Antoine animé déjà par les beautés qu'il avoit reconnues dans lafî- :s nèfle du burin d'Aibert Dure , & dans ,. le beau travail de Ces Eftampes , dont il , avait même déjà copié la Paillon en i. trente-fix pièces , n'eut pas de peine à ;, fe prêter au défir de Raphaël. Les Mor- , ceaux admirables que nous avons de i lui d'après ce grand Peintre , qui fera r; toujours regardé comme un parfait mo- 3 dele , furent recherchés dans ce tems- , ila avec tant d'amour , que les belles ,, épreuves conditionnées font aujour- j. Jhuiprefqu'introuvables. i ^ Depuis ce teins , un grand nombre f . j.e Graveurs fe font fucceffivement ren- ,lius recommandables s tant en Italie, |; hu'en Allemagne , & en Flandres, & js ur-tout en France , où la Gravure s'eft J IV fort perfectionnée , qu'il n'y a gué- fr j; es aujourd'hui que dans cette Ecole , hu'elle fe foutienne avec éclat. Les J beaux Morceaux gravés par nos an- Liens Maicrcs , dont la réputation s'efl 46 ESTAMPES. répandue dans toute l'Europe , exci- tent , dans nos Modernes , une noble émulation , qui nous procure de tems en tems de ces Chef-d'oeuvres recher- chés & fouhaités par tous les Etran- gers ; & nous avons tout lieu de pré- fumer, que cet Art y fleurira de plus en plus par le nombre d'habiles gens qui s'y forment de jour en jour. Il n'y a rien de fixe fur l'arrangement que l'on doit donner aux Eftampes ; on a la liberté d'en ufer félon ce qui femble le plus utile , & le plus agréa- ble, & auiîi félon le genre que l'on em- brafle , quand le goût ou les facultés ne permettent pas de donner dans le général. Voici cependant l'ufage le plus fuivi , & l'ordre le plus naturel. Quand on tend à former un Cabinet complet , c'eft d'en faire les recueils par Ecole , fuivant les Peintres , & leurs Elevés. On met par exemple dans l'Ecole Romai- ne , qui eft à la tête , André Manteïgne , Léonard de Vinci , Piètre Perugin , Raphaël dHUrbin , Jules Romain , André del Sarte *. le Parmefan , Michel-Ange Bonarotti , Da- niel de Volterre , le Primatice , Tadée CT Frédéric Zuccaro , le Baroche , Jofepin , Piètre Tefte , Piètre de Cortone , &c. Dans l'Ecole Vénitienne font : Le G'wrgwu t ESTAMPES. 47 le Titien , le Tintoret , Paul Veronefe , le Tordawn , le Mutian , le Vieux Palme , les Bajfans , &c. Dans celle de Lombar- die : Le Correge , les Caraches , le Guide , le Dominiquin , le Lanjranc , l ' Albane , le Guerchin , l'Efpagnolet , &c. Eniuite l'on palïe à l'Ecole d'Allemagne & de Flan- dres , dont les principaux Maîtres lont : Albert Dure , Georges Pins , Lucas de Leyde , Aldegraj , les petits Maîtres , Hol- beins , le Brughcl, HoUard , Goltius , Mar- tin de Vos , Spranger , Paul Bril , Rottena- mer , Rubens, U andyck » Adam Elfeimer , Blocmaert , Schut , Willem.' Baur , Foucjuie- re , Bamboche , Hemers , Rimbrant , Gé- rard Dou , Mieris, Netfcher , &c. Enfuite vient l'Ecole de France , ainfi que cel- les des autres Pays. Quelques-uns rangent leurs Eftam- pes par Graveurs ; mais cette méthode trouve des inconvéniens par rapport aux fuites qui font gravées par plulieurs Maîtres , Se elle ne convient guéres que pour les Eftampes qui font ieules. A l'égard de ceux qui donnent dans l'Hiftoire , voici l'ordre le plus beau que l'on puiiïe fuivre , & dont on eft redevable à M. de Gatieres , Gentil- homme & ancien Curieux 3 qui eu mort depuis long-tems. 48 ESTAMPES. Tout ce qui regarde chaque Etat eft contenu fuivant la quantité des pièces , dans un ou dans plusieurs Porte- feuil- les : on met à la tête les Portraits des Souverains d'un Pays ; les Princes 8ç PrincefTes qui en font defcendus ; ceux qui ont tenu quelque rang confidéra- ble dans l'Etat , dans l'Eglilë > dans les Armes , & dans la Robe ; ceux qui fe font rendus recommandables dans les Arts ; les Particuliers qui ont eu quel- que part dans les grands évenemens ; enfuite la Carte générale , & les parti* culiéres de cet Etat ; les Plans & les élévations des Villes principales ; ce qu'elles renferment de curieux ; les Châteaux , les Maifons Royales , & les autres lieux particuliers qui le méritent; les entrées de Ville , les Caroufels , 8c autres Fêtes puliques ; les pompes fu- nèbres ; les Catafalques ; ce qui regar- de les cérémonies , les modes «5c les coutumes ; 8c enfin toutes les Ellam- pes qui peuvent avoir quelque rapport à PRiftoire de ce Pays. Ce plan formé pour un Etat , fert également pour les autres , 8c devient très-utile 8c très-in- téreffant ; mais aulïi il exige beaucoup de terns, de recherches 8c dedépenfes. OEUFRE ' 4* OEUVRE DE CALLOT, En deux Volumes marqués A- IL feroh inutile de répéter ici ce que j'ai déjà dit fur le mérite de cet (Èuvre , dans V Avcrv [Cernent qui eft à la tête de ce ei : Catalogue, on en jugera par ce quil contient', ;nais avant que d entrer dans le détail de cet Œuvre , j'efpere que l'on verra avee vlai/îr un abrégé de la vie de ce Maître , que j'ai recueillie , tant dans les différens Au- teurs qui en ont parlé , que dans quelques notes particulières qui mont été communi- quées. ABREGE' De la Vie de Ca l lot. Jacques Callot étoit fils de Jean .Callot , Héraut d'Armes de Lorraine , & naquit à Nancy l'an 15^3. * Il eut pour grand - père Claude Callot , Exempt des Gardes-du-Corps du Duc * M. Perrault , dans fes Hommes Illufhes du ficelé pre'- cèdent , dit que c'étoit en Tan 1594. c $o OEUVRE DE CALLOT. de Lorraine , Confcrvateur des Titres & Regiiîres des Nobles du Pays , Se qui fut annobli par le Duc Charles II. en confidération des fervices qu'il lui avoit rendus dans fes Armées. Les parens de Callot qui étoient No- bles , le deiHnoient à tout autre chofe qu'à la Gravure ; mais le défir ardent de s'inflruire dans cet Art , & l'amour qu'il eut pour ce travail dès fa plus ten- dre jeimeiTe , deflinant déjà tout ce qu'il voyoit , le portèrent à quitter la maifon paternelle à l'âge de douze ans , afin de pouvoir étudier avec une plus grande liberté ; il ne crut point déror ger en fe livrant à fon inclination. Callot fit deux voyages en Italie. Dans le premier de ces voyages , il fe mit , faute d'argent , dans une Troupe de Bohémiens , qu'il quitta à Floren- ce. Un Officier du Grand Duc le prit auprès de lui , & le plaça enfuite chez Remiqio Canta Gallina , Peintre Se Gra- veur affez renommé , pour lui faire ap- prendre le Deffein ; mais qui, le voyant trop enclin à deffmer d&s Grotefques , l'obligea à copier les bons ouvrages des grands Maîtres , ce qui lui forma le goût. Les premières productions de Callot fe refïentent beaucoup de lama- OEUVRE DE CALLOT. ji niére de ce Maître ; il y en a même plufieurs qu'on lui attribue , qui pour- roient bien n'être que de Canta Gal- ÏULl. Callot , après avoir quitté ce pre- mier Maître , continua fon voyage jus- qu'à Rome , où il fut reconnu par quel- ques Marchands de Nancy , qui l'em- menèrent avec eux chez fes parens qu'il quitta bien-tôt après pour retourner en Italie , ayant toujours pour objet l'en- vie de s'avancer dans cet Art : comme il pafToit par Turin , il rencontra fon frère aîné , qui le ramena.une féconde fois a Nancy. Cependant toujours occupé du mê- me défir , & de la pailion qu'il avoic pour les bons ouvrages dts grands Maîtres de Rome , il fit tant auprès de fon père , qui fe laffoit de contraindre une inclination fi marquée & (i conf- tante , qu'il lui fut permis enfin de re- tourner en Italie. Callot partit donc pour la troifiéme fois , à la fuite d'un Gentilhomme que le Duc de Lorraine envoyoit au Pape : il s'appliqua dès fon arrivée à deffiner. fous Jules Parigii , le plus habile Pein- tre de la Ville ; ôc voulant apprendre à graver au burin , il entra chez Phi- Cij 52 OEUVRE DE CALLOT. Jippe Thomafïin , natif de Troyes en Champagne , qui s'étoit établi à Ro- me , & qui étoit alors en réputation pour la Gravure ; mais il fut obligé de le quitter aiTez promptement , par rap- port àlajaloufieque Philippe Thomaf- fîn conçut de lui , s'étant apperçu que ia femme , qui étoit fort jolie , ne dé- plaifoit point à Callot. Après qu'il fe fût perfectionné dans le burin , il pafla à Florence , où il fut occupé pour Cofme II. alors Grand Duc qui l'aima beaucoup ; c'efl dans ce tems-là qu'il commença à graver à l'eau-forte , & à imaginer ces petits Su- jets où il a fi bien réufïï. Ce genre de Gravure convint beaucoup mieux à la fécondité de fon génie , & à la viva- cité de fon imagination , qui lui four- niiïbit toujours de nouvelles idées , que la lenteur du burin ne pouvoit exécuter auiïi .promptement qu'il le fouhaitoit. La mort du Duc de Florence fon Protecteur le détermina àrevenir à Nan- cy. Ce fut le Prince Charles , qui admi- rant fes ouvrages à Florence , où il paiToit à fon retour de Rome , l'enga- gea à ce retour , après lui avoir promis un état heureux dans fa Patrie , ce que Henri , Duc de Lorraine& de Bar , ek Se&ua. OEUVRE t)E CALLOT. n Callot fe fixa alors à Nancy où il fe lhariaen 1 625". âgé de trente-deux ans , 'à une jeune Demoifelle appellée Ca- therine Kuttinger , qui tiroitfon origi- ne de la noble famille de Marfal , dont il n'eut point d'cnfans ; fa réputation augmentant de jour en jour , Elifabeth- Claire - Eugénie d'Autriche , Infante d'Efpagne , & Gouvernante des Pays- Bas , le lit venir exprès à Bruxelles , dans le teins que le Marquis de Spinola affiégeoit Breda , pour lui faire deiïiner & graver la prife de cette Ville ; ce qui nous a procuré ce grand Siège en plu- fieurs feuilles. 11 fit aufîiun voyage à Pa- ris en 1628. où il fut pareillement man- dé par Louis XTII. pour y graver le» deux autres grands Sièges que nous avons de lui , qui font ceux de la Ro- chelle & de rifle de Ré , 6c de - là il retourna à Nancy. Lorfque Gallon de France , Duc d'Orléans , fe retira en Lorraine 5 il fie graver auffi par Callot plufieurs pièces de monnoye ; il voulut même qu'il lui apprît à defïiner , ne dédaignant point d'aller chez lui tousles jours pour y pren- dre une leçon de deux heures , & pour. , fe procurer en même tems le plaifir de le voir travailler , amufement auquel ce C iij ?4 OEUVRE DE CALLOT. Prince fe plaifoit beaucoup. Les troubles qu'endura la Lorraine * qui furent fuivis de la prife de Nancy > avoient fait prendre à Callot la réfolu- tion de fe retirer pour toujours à Flo- rence avec fa femme ; mais il ne put exécuter ce deffein, étant prévenu par la mort dont il fubit la loi à Nancy le 28. Mars 1 6 3 y.* étant âgé de quarante-deux ans. Il fut enterré dans le Cloître des Cordeliers de cette Ville, lieu delafé- puîture de fes Ancêtres : pour perpé- tuer fa mémoire , on lui dreffa un Epi- taphe, oùilefi: repréfenté à demi-corps fur une table de marbre noir , & fur la- quelle font gravés ces 4. Vers François. En vain vous feriez des Volumes Sur les louanges de Callot ; Pour moi je n'en dirai qu'un mot : Son burin vaut mieux que nos plumes. On rapporte un trait qui fait honneur à Callot , & qui donne des preuves de fa candeur & de la fermeté de fes fen- timens. Louis XIII. ayant afliégé & ré- duit la Ville de Nancy en 1 631. l'en-' * M. Perrault dit que c'efl: le 2 3. Mars, & ne le fait flgé que de 41. ans , ayant mis fa naiflànce en ijj>4- OEUVRE DE CALLOT. j; Voya chercher pour lui propofer de re- préfcnter cette nouvelle conquête com- me il avoit fait celle de la prife de la Rochelle , & celle de l'Ifle de Ré ; mais il fupplia Sa Majefté de vouloir bien l'en difpenfer , croyant , en qualité de Lorrain , ne devoir rien faire contre l'honneur de fon Prince , ni contre fa Nation. Un Courtifan de la fuite du Roi fut piqué de ce refus. Ce Favori goûta peu cette déiicatefle; & croyant faire la Cour , il prit la parole , & dit à Callot d un ton menaçant: On fçaura bien vous faire obéir. Je me couperai plutôt le pouce , répondit Callot avec courage ,-"que de faire quelque chofe contre mon honneur , fi l'on vouloit m'y contraindre. Louis XIII. admira cette grandeur d'ame ; il reçut fon ex- eufe avec bonté ; loin de lui faire vio- lence , & de blâmer fon refus , il le trai- ta favorablement , & lui fit même offre d'une Penfion de 3000. liv. s'il vouloit s'attacher à fon fervice. Callot remer- cia avec refpecl Sa Majefté ; mais il re- fufa , fans balancer , cet avantage , & préféra l'amour de la Patrie à l'intérêt. Callot a gravé quelques Pièces au burin ; mais la plus grande partie de fon Oeuvre eft faite à l'eau-forte : ces Ciiij $6 OEUVRE DE CALLoT. derniers Morceaux font beaucoup pré- férables aux autres ; il ne fe feroit jamais acquis la réputation qu'il a , s'il n'avoir; travaillé qu'au burin. Il eit le premier qui ait mis le vernis dur en ufage pouf cette forte de Gravure : il en fit la dé- couverte à Florence , en examinant la qualité du vernis des Faifenrs d'initru- mensqui féche & durcit promptement; & après plufieurs expériences , il trou- va que ce vernis étoit beaucoup plus propre pour la Gravure , que celui dont il fe fervoit. Ses productions font très- nombreufes , fur-tout ayant égard au peu de tems qu'il a vécu : elles feront toujours unfujet d'admiration & de fur- prife pour ceux qui les voudront con- fidérer avec attention ; en effet , quel feu , quel efprit , quelle abondance de génie , quelle flnefle de pointe ne re- marque-t-on pas dans fes ouvrages ? On y découvre un certain je ne fçais quoi de fupérieur pour Pexpreffion , à tout ce que l'on a gravé en petit jufques à pré- fent. Quand on examine fes pièces de grande compofition , on a peine à con- cevoir comment le génie peut être aflez fécond pour imaginer une fi grande quantité de Sujets & de Grouppes, tous variés dans leurs aritudes , fans con- OEUVRE DE CALLOT. 57 trafics forcés , & placées comme s'il les y avoic trouvées ; Tes plus petites pie- ces font de grands Morceaux malgré le peu d'cfpace quelles contiennent ; il n'a jamais été permis qu'à lui de rendre de fi petites choies aufïi intéreflantes , par la façon aifée & exprefîive qu'il y a employée , la diftribution& le choix des Sujets , la gradation qui y eft exac- tement obfervée , le tout fans aucune jpeine ni travail , & ( pour ainfi dire ) avec un feul trait. Ses Foires ; fes Sup- plices ; (es Miferes de la Guerre ; fa grande & fa petite Pallion ; fon Even- tail ; fon Parterre ; fa grande Rue de Nancy ; & tant d'autres Morceaux de la même beauté feront toujours l'éton- nement des Curieux & des Connoif- feurs. Son Oeuvre , fuivant le Catalo- gue complet dont le détail eft ci-après , contient environ 1600. Pièces , tant gravées par lui que d'après fes Def- feins , en y comprenant les mêmes Su- jets , qui quelquefois y font repétés, à caufe des différences qui s'y trouvent P & les Morceaux douteux. s* ESTAMPES. C/Et Oeuvre fera expofé en Vente en entier , auiTi-bien que plufieurs au- tres qui fuivent , & fera vendu en un feul article , s'il fe trouve quelques En- chérifleurs , finon il fera détaillé com- me les autres, fuivant les Numéros ci- après énoncés. PREMIER VOLUME. N°. i. Quatre difk'rens Portraits de Callot. Les Images de tous les Saints 8c Saintes de l'année , fuivant le Martyrologe Romain , dédiées à Monfeigneur le Cardinal de Ri- chelieu en 1636. Les Armes de ce Cardi- nal font au bas du titre : la première feuille repréfente une gloire célefte; les figures des Sts & Sks font repréfentées chacune dans un ovale quatre à quatre fur une feuille in-40. Dans Janvier il y en a trente-fîx ; en Fé- vrier trente-deux ; en Mars quarante ; ea Avril trente- fix ; en Mai quarante ; en Juin trente-deux ; en Juillet quarante-quatre ; en Août quarante-quatre ; en Septembre quarante-quatre ; en Octobre 40; en No- vembre 44.8c en Décembre 44.II fe trouve, outre les Saints 8c Saintes , les douze Myf- teres , avec des fentences Latines 8c Fran- çoifes au bas ; ce font les Fêtes Mobiles ti- rées pareillement quatre à quarre fur la feuille in-40. le tout forme enfemble 4PJ- OEUVRE DE CALLOT. w pièces , y compris les deux titres pour les Saint6 & Saintes , oc celui des Fêtes Mo- biles grave' par Boffe : cet article faifant , avec les quatre Portraits , 495. pièces. No. i. La Vie de la Vierge en quatorze Mor- ceaux , y compris le titre hiftorié. Deux petites Annonciations de la même gran- deur que celle qui eft dans la fuite de la Vie de la Vierge ci-deiïus ; & pareil Sujet, dont une des deux eft re'pe'te'e en contre- partie. L'une de ces deux dernie'res An- nonciations , qui eft celle dans laquelle la Vierge eft à droite * , eft extrêmement rare , & même réputée unique , la Planche ayant été perdue , ce qui obligea Callot à regra- ver la féconde qui fe trouve plus facile- ment , & que l'on joint quelquefois aux petits Pénitens : il y a quelques différences dans cçs deux pièces. Le Martyre des Apôtres en feize petits Mor- ceaux ; fçavoir , le titre hiftorié , les douze Apôtres , S. Paul , S. Mathias , &c la mort de Judas ; épreuves avant le nom d'Ifraël, & avant les Chifres. Les Apôtres , de plus grande forme que les. précedens , aufïi au nombre de feize , y compris le titre hiftorié ; Notre-Seigneur ôc fa Vierge. Dans les fonds , Callot y a re~ ©réfenté en petit les différens genres de Martyre de chaque Apôtre ; il cit écrit fur le titre : Salvatoris , Beats Marix Virgïms , &cc. 165 1. Une plus petite pièce repréfentant S. Pierre lifant debout , avec fon Martyre , dans le * Kot a. Que mit pour cette Eftampe que pour tontes les fuivantes , je prends la droite & la srauche dans le fens na- turel , & rebtivemenr à notre main droite & à notre main; gaiiehe, «juand nous voyons les objerc en face.. Cvj. éo ESTAMPES. Suite dît N°. z. lointain , gravée par Callot ; & S, Paul de la même grandeur , aufïi debout , mais gra- ve' par de Son , d'après Callot ; deux piè- ces peu communes Le Nouveau Teftament en onze petites pie- ces en largeur , compris le titre gravé par Boffe ; épreuves avant le difeours que Fa- gnïani a fait graver au bas de chaque pièce; il fe trouve quelquefois une différence dans la première de ces pièces, qui reprélènte Notre-Seigneur prêchant dans le Temple , ou le demis du dais, 8e les deux frifes des deux portiques , font fans hachures & fans traits repris au burin. Saint Jean qui prêche dans le Défert , pièce en largeur , & un peu plus grande que celles du Nouveau Teftament. Saint Jean dans rifle de Pathmos , pièce en- viron quarrée , Ôc un peu plus grande que la précédente. Le même Saint Jean beaucoup plus rare, 5c même unique ; fans la lettre et le petit Ro- cher qui fe trouvent ordinairement dans l'angle du bas de la Planche à main droite. La grande Pafïïon en fept pièces , & en lar- geur , dont deux font fans lettres. Une des fept pièces ci-deifus repréfentant la Cène , faite feulement au trait , fans au- cune différence dans la compofition , & portant le nom de Callot , mais qui pa- roît n'en point être : elle eft affez rare. Un autre morceau de la même grandeur, que l'on joint à cette Pafïïon , & qui repréfente une defeente de Croix fans nom , mais gra- vée d'après Callot par Sylveftre. y$n Eccc Homo en hauteur; grande pièce, gravée au burin par Callot : elle porte pour OEUVRE DE CALLOT. êf dédicace : Hwnamffuno Firo D. Francifco Spiliato , Hanc piam , 8cc. La même pièce avant les Armes , 8c le Cmrt Ptivilegio Régis, très-rare de cette façon. Ge N°. comprend foixante Se feize pièces en tout. K°. j. La petite Paffion en douze morceaux en hauteur, de parfaites épreuves T fuite rres-difficile à trouver belle. Plus , le morceau de la flagellation de cette Pafiion répété , & de la même grandeur , avec une une différence rrès-remarquable » qui eft une figure entière qui fe trouve à gauche , à l'entrée de la petite porte de la Tour , comme fi elle ramaffoit des verges ;. pièce unique. "Un très-petit portement de Croix ovale en largeur , rare 8c difficile à trouver beau , ayant été fait pour un deflus de Reliquai- re , ce qui en a beaucoup fatigué, 8c même ufé la gravure. L'opinion commune eft que cette pièce a été gravée fur argent ; il fe trouve quelquefois un même fujet ré- pété , 8c de la même grandeur , que les uns difent copie , 8c les autres original , pat rapport à quelque différence qui s'y ren- contre ; mais cela fait une pièce fort dou- teufe. Les Myfteres de la Paffion de Notre-Seigneur,. 8c la Vie de la Vierge , très-petites pièces , dontfix petits ovales, 8c fept petits ronds pour les Myfteres de la Paffion , 8c fept au- tres ovales plus grands pour la Vie de la Vierge , avec un titre de plus grande for- me , gravé par Bofle , 8c qui porte : Farta îam Pajfionis Chrifti, tam Fit ils font , je crois , gravés par Wierix : ilsreprefentent , en plus grande partie , dif- férens fujets fur la PafTion ; ils font de dif- férente grandeur , & extrêmement petits. Le petit Jefus mettant le pied fur un dragon ; avant le nom de Callot , rare de cette fa- çon ; on met ordinairement cette pièce à la tête des fept péchés mortels. Les fept péchés mortels de la même grandeur que la précédente pièce, dont fix font avant le nom de Callot. Les trois morceaux ovales , & en hauteur , connus fous le nom des trois Sacrifices , dont l'un repréfente l'adoration d'un bouc, ou un fabbat ; le fécond un Autel ; 8c le froifiéme une perfonne voilée , debout , vis-à-vis un trône qui eft fur la droite de l'Eftampe; trois pièces affez rares. Deux autres morceaux du même fuiet de la femme voilée , répétés avec grandes diffé- rences; dans l'un l'habillement de la figure voilée eft avec changement , 6c il y a un chien qui eft derrière elle ; ainfi que la fi- gure de la gauche , & le fond qui font to- talement différens ; l'autre ne diffère des deux premières que dans le voile de la fi- gure qui eu à gauche; deux pièces réputées uniques» OEUVRE DE CALLOT. 63 Suite du Numéro 3. Les quatre petites pièces , appellées les qua- tre Panquets ; fçavoir , les noces de Cana ; le repas chez le Pharifien ; la Cène ; & le fouper des Difciples d'Emaiis : parfaites épreuves , 8c au moins aufïï difficiles à trouver belles que la petite Paffion. La même pièce du repas des Difciples d'E- rnaùs , répétée à caufe de la différence qui fe trouve au bras de la figure du Difciple qui eft à gauche , dont l'ombre eft fans tailles croife'es ; pièce unique. Deux paffages de la Mer Rouge diffe'rens ; dans l'un , qui eft le plus rare , le Flot qui eft placé vers le milieu de la Planche eft plus élevé; & dans l'autre ce même Flot ne monte pas fi haut , l'extrémité en ayant été depuis effacée. La vie de l'Enfant Prodigue avec des vers au bas , en onze pièces , y compris le ti- tre ; on trouve quelquefois cette fuite avant les vers & avant le nom d'Ifraël. Le petit Prêtre ou Porte-Dieu ; avant le nom de Callot : quelques-uns prétendent que Callot avoit tant d'amour pour cette pie- ce , qu'il la portoit pendue à fa boutonniè- re ; ce qui peut avoir donné lieu à ce pré- jugé , eft que la Planche eft trouée par le haut : il faut , pour l'avoir des premières épreuves , qu'il foit avant la marque du trou , comme il fe trouve dans l'Oeuvre de M. Mariette ; ce qui eft fort rare. Tout cet article en 84. pièces. NG. 4. Un Chrift ou Tombeau gravé au bu- rin d'après Centura Salinbenis ; pièce ea hauteur , rare & d'une épreuve parfaite : elle a fix pouces trois lignes, fur quatre pouces trois lignes. $4 ESTAMPES. Suite du Numéro 4. Une Sainte Famille ; pièce en hauteur de* fx pouces , fur quatre pouces une ligne de large ; il y a un Ange debout à chaque côté de la Vierge , dont l'un a les mains croi- fées , ôc l'autre les a joinres : elle eft gra- vée à l'eau-forte d'un goût libre ÔC fans.. nom ; cette pièce eft unique. TJne autre Sainte Famille , ovale en largeur , gravée au burin d'après Saleder ; rare. "Une pièce de deux pouces trois lignes de large fur deux pouces èc demi de haut % repréfentant une Keligieufe à genoux de- vant un Crucifix , gravée au burin , avec un diftique Latin qui fort de îa bouche de cette Religieufe : cette pièce eft rariffime ; elle eft appellée Sainte Thérèfe dans l'Oeu- vre du Roi , &c dans le Catalogue de Flo- rent le Comte : les Curieux même lui don- nent ce nom ; mais c'eft une erreur ; puif- que fuivant la Légende Latine qui eft au bas de cette Eftampe , il paroit que c'eft le portrait de Marie Victoire , Fondatrice' des Religieufes de l'Annonciation de Gê- nes, morte le 15. Décembre 1617. elle eft fans le nom de Callot ; 8c elle a pour pen- dant dans l'Oeuvre du Roi une autre pe- tite pièce de la même grandeur , &c qui pa- roît avoir été faite dans le même tems ; on l'appelle le petit Prédicateur.Nous en parle- rons dans les morceaux rares qui font dans cet Oeuvre du Roi. Une petite Vierge dans un rond un peu ova- le , 6c peu formé , de feize lignes de hauteur , fur treize lignes de largeur , te- nant l'Enfant Jëfus dans fes bras , avec un globe , repréfentant le Mondé , gravée îrès-légereraent > ôc pointiilée , fans nom • OEUVRE DE CALLOT. # Suite du Numéro 4. de Callot ; piccc inconnue & unique. Sî ce morceau eil de Cal'ot , comme feu M. Mariette l'a toujours penfe' , il doit être de fcs commencemens ; ce morceau , 8t envi- ron douze ou quinze autres de cet Oeuvre' qui font à peu près aufïi rares, ou uniques, viennent d'un fameux Oeuvre de Callot y fait dans le tems même que vivoit ce Maî- tre. Le grand:pere de M. Mariette d'au- jourd'hui rofTe'doit cet Oeuvre qui exiite encore dans le même cabinet ; mais feu M. de Lorangere a acquis de lui ces mor- ceaux, M. Mariette n'ayant pu réfîfter aux infiances re'ite're'es de M. de Lorangere, ni au prix auquel il les porta pour les lui ar- racher. Une autre Vierge aflîfe qui embrasé l'Enfant Jefus , avec une cage au bas de l'Eftampe fur la droite : deux oifeaux; un dedans la cage , & l'autre delîus : il y a pour Le'gen- de : Nonne duo Pafôres ajje Vœneunt ? elle a quatre pouces fept lignes de haut , fur trois pouces fîx lignes de large : elle efl gravée au burin , avec le nom de Callot , dans le goût de Carache ; pièce encore uni- que , & provenant du même Oeuvre de feu M. Mariette. Le titre du Livre du Manuel de de'votion au S. Sacrement , représentant deux Anges à genoux qui tiennent un S. Sacrement fous- un dais , fans nom de Callot ; en hauteur, 8c très-rare. Une petite Affomption de la Vierge , ovale en hauteur, fans nom de Callot , appeliée vulgairement, l'Aifomption au Chérubin, à caufe d'une tête de Chérubin qui eil au milieu du bas de la Planche ; rare. 66 ESTAMPES. Suite du Numéro 4. Une pièce en rond à grandes figures dans un quarre', ou S. Jofeph fait boire le petit Je- fus , ôc appelle'e vulgairement , Le Bénédi- cité. Deux copies du même fujet , dont Tune eft en rond , fans être achevée , ôc l'autre quarre'e. Deux épreuves de la Vierge gravé au bu- rin d'après André Del Sarte , dont l'une - beaucoup plus rare que l'autre eft avec des Armes ovales au bas de la Planche , ôc fans le nom de Callot , ni de P. Mariette ; ôcla féconde épreuve eft avec d'autres Ar- mes , ôc aufli avec les deux noms de Cal- lot, 8c de P. Mariette. Une autre Vierge afîife au pied d'un arbre avec Notre-Seigneur ôc S. Jean ; pièce en largeur aflez grande , d'après Paul Farinât , gravée à l'eau-forte , ôc beaucoup retou- chée au burin ; rare. Le Miracle de Saint Manfuet , Evêque de Tours , qui reiïlifcite un jeune Prince tué d'un coup de balle : on voit une raquette au pied de ce jeune Prince. La plus rare eft celle oit il ne fe trouve point de ra- quette ; quelques-uns prétendent que cette pièce eft la première que Callot a gravée à l'eau-forte ; ôc comme il n'en avoit pas encore l'ufage , elle eft retouchée prefqué par tout au burin. Saint Nicolas prêchant dans un bois , ou S. Severin, de la même grandeur que la pré- cédente pièce , Ôc qui lui fert de pendant; il s'en trouve une épreuve chez le Roi , ou l'on ne voit point les petites figures qui font à gauche dans le lointain devant PE- §life , ôc qui repréfenrent un Baptême. OEUVRE DE CALLOT. 6j Cet article contient en tout 18. pièces. K°. 5. Le Malfacre des Innocens , grand ovale en hauteur, gravé à Florence : ce- lui-ci eft avant le nom deCallot; c'eftune des plus jolies pièces de ce Maître. La même pièce de la même grandeur gra- ve'e à Nancy , avec quelques petites dif- férences dans les figures du fond ; aulïï avant le nom de Callot , qui répe'ta cette pièce à Nancy , à caufe du grand débit qu'avoit eu la première : c'eft celle de Flo- rence qui eft la plus rare des deux ; elles font toutes deux difficiles à trouver belles. Les Pénitensôc Pénitentes en 6petites pièces, compris le titre hiftorié, gravé par Bolfe ; il y en a quatre en hauteur , ck une en largeur. Moyenne pièce en hauteur , repréfentant les vingt-trois Martyrs du Japon attachés en Croix. Une autre moyenne pièce en largeur repré- fentant le miracle d' Elie envers la veuve ; on l'appelle vulgairement fa petite Ferme, la Grange , ou la Glaneufe : elle eft très- rare , & difficile à trouver belle ; celle-ci eft parfaite. La Pandore, pièce moyenne dans laquelle fe trouve l'Affemblée des Dieux : dans le haut du Ciel eft Jupiter avec le foudre dans la main ; pièce rare : il s'en trouve cependant une encore plus rare , dans laquelle Jupi- ter n'a point de foudre en main. Deux épreuves différentes du martyre de S. Laurent , pièce moyenne en largeur. Dans l'une les Soldats n'ont point de piques en main ; dans l'autre ils font avec des piques ; & cette dernière eft plus finie : elles por- tent toutes deux le nom de Callot ; mais '6% ESTA M P E S. cependant elles ne paffent que pour être* d'après lui tout au plus ; elles ne font pas- communes. Autre pièce en largeur , 8c à peu près de la même grandeur , qui repre'fente le iMartyre de S. Sébaftieh ; très-belle épreuve, avant le nom d'IFràël. Cet article efi de 14. morceaux. K°. 6. La Poifédée ou l'Exorcifme , pièce moyenne en hauteur , grave'e au burin d'a- près André Bbfcholi Florentin ; belle é- preuve. Une moyenne pièce en largeur appelle'e les IVleiureurs de grains, gravée aufli au bu- rin , où il eft écrit : Qna Menfiira, 8c c. Saint Paul , pièce en hauteur , gravée aulH au burin d'après Bloemaert. Un Crucifix en hauteur de cinq pouces 8c demi, fur trois pouces 8c trois quarts.au bas duquel font une Vierge, S. Jean 8c la Magdelaine qui embrafle la Croix ; gra-* vé au burin d'après R. Sadeler; très-belle épreuve, 8c rare. Le Martyre de S. Laurent, petite pièce ovale en hauteur. La même pièce , avant le nom de Callot , 8c fans la bordure de l'ovale ; très-rare à trou- ver ainfi. Une petite Vierge aflife dans une Chaire avec l'Enfanr Jefus , 8c un Saint François à ge- noux , gravée par de Son, d'après Callot. Une autre petite pièce repréfentant la Sama- ritaine , gravée par le même. Un S. François avec deux Anges qui le fou- tiennent , gravé par de Son , 8c tout à fait dans le goût de Callot. Un titre de Livre ; pièce moyenne en hau- tear^reprefectant S. François tenant les Ar- OEUVRE DE CALLOT. 69 Suite du N° 6. mes de Florence , fans nom , de fix pouces fept lignes , fur quatre pouces quatre li- gnes ; très-rare , 6c de très-belle épreuve;. Il efl écrit en haut , dans un cartouche : Jjrançifcui films Régis Alujfimi , 6cc. Et au bas ; Qiiinque pro Sex , tuta proteciio , i 6zi. -Un autre S. François , tenant d'une main un livre , 6c de l'autre une croix de Patriar- che ; petite pièce en hauteur , gravée à l'eau forte du meilleur tems de Callot : elle por- te trois pouces fix lignes , fur deux pouces fept lignes. Elle eft unique. L'Arbre de S. François , au bas duquel font plufieurs Religieux à genoux; pièce moyen- ne quarrée; e'preuve avant le nom de Cal- lot. Le petit S. François dans la Tulipe ; petite pièce allez rare , 6c fans nom de Callot. Le portrait de S. François , tenant un livre , 6c donnant la bénédiction; au bas duquel eft écrit , Fera Sancli Francifci effigies ; pe- tite pièce dans un ovale avant le nom. Ce N°. contient 14. pièces. N°. 7. La tentation de S. Antoine , qui fe trou- ve le plus ordinairement : celle-ci eft par- faite d'épreuve ; c'eft la plus belle , 6c la moins rare de toutes les tentations que Cal- lot ait faites;elle eft dédiée à M. Phelipeaux de la Vrilliére, 6c fes armes font au bas. >î° 8. Autre tentation, fans nom, un peu plus grande que la précédente, 6c différem- ment composée; à laquelle il y a fur la droi- te des diables qui boivent , 6c un fleuve qui traverfe le milieu de l'Eftampe ; S. Antoine eft à droite , dans le lointain , fous un ro- cher. Cette pièce eft rarifTime , 6c prefque unique. La planche a été retrouvée depuis 7o ESTAMPE S. Suite du N°. 8. peu , mais elle eft entièrement ruine'e pat le verd-de-gris , 8c fans aucune reifource. La même tentation , en deux grandes feuil- les , dédiée au Prince Ferdinand , Grand Duc de Tofcane , 8c gravée d'après cel- le ci - deflûs , ou d'après le delfein ori- ginal , qui eft entre les mains de M. de Ju- lienne des Goblins , par Antoine Mjï Thin- gius. Elle eft aufïï très-rare. Outre ces trois tentations , il y en a encore deux autres qui font uniques , 8c que je n'ai vues que dans l'Oeuvre du Roi ; dans l'une , qui porte cinq pouces trois lignes de hauteur , fur quatre pouces deux lignes de largeur , faint Antoine y eft couche' fur des nuages ; un diable à cheval fur lui , le tient d'une main par la barbe , & de l'autre , il le frappe avec un bâton ; il y a quantité' d'autres diables qui foutiennent ce faint , 8c le bas de cette pie'ce repre'fente une mer; elle eft grave'e à Peau-forte 8c fans nom.. L'autre tentation eft un petit ovale de trois pouces fept lignes de longueur , fur deux pouces neuf lignes de hauteur ; elle eft gra- ve'e affez paliablement , 8c auflî fans nom : le faint Antoine eft dans le coin du payfa- ge, fur Je devant. Ces deux tentations font très-douteufes , 8c ne pourroient être tout au plus , que gravées d'après Callot; 8c le goût de fa compolîtion n'eft remarquable , ni dans Tune, ni dans l'autre pièce. Cet Article ne contient que deux Pièces. N°- 9- Les Tableaux de S. Pierre de Rome , en ■ trente morceaux , y compris le titre qui s'y trouve rarement , 8c qui repre'fente le Sau- veur fous un arc de triomphe, avec une ïn(- cription au bas, qui porte : Dçliueatmm OEUVRES DE CALLOT. 7t Suite du N°. p. piflura: , 8cc. Il y a vingt-neuf de ces pièces en hauteur , 6c une en largeur , dont parmi les vingt-neuf qui fonten hauteur , onze fe terminent quarrément , & les dix-huit au- tres font ceintrées par le haut; elles repré- fentent divers fujets des Actes des Apôtres; les premières épreuves doivent être com- me font celles-ci , avant le nom de Callot, 8c avant les chiites. Neuf pièces en hauteur, qui vont ordinaire- ment enfemble , y compris un titre qui s'y joint, fur lequel cil gravé , GloricfiJJî- finue Virginis , Deipara ei \gium .• toutes pref- que de la même grandeur , dont voici le détail , j°. Le titre de VEloghim , Sec. z°. S. Livar portant fa tête ; $°. Une Nativité , avec deux Anges debout derrière la Vier- ge ; 4°. Judith qui vient de couper la tête à Holophernes , d'une gravure pointillée ; 5° La Converfion de S. Paul ; 6°. Une Af- fomption ; ?°. Une Adoration des Rois ; 8°. Un Crucifix au trait ; p°. Une Rcfurrec- tion : prefque toutes ces pièces font avant le nom de Callot , 8c cette dernière s'y trouve double , une avec le nom , 8c l'au- tre fans nom. Les miracles de l'Annonciade , en quarante- une pièces en hauteur, 8c de grandeur d'un in-douze , y compris le titre hiuorié, qui eft d'une forme plus grande , 8c fur lequel eft imprimé , ScJta d'alcwn Miracoli, 8cc. Ces morceaux repréfentent différens périls & aflafnnats , dont on a été préfervé par mi- racle ; ils font gravés au Burin, d'après différens Maîtres. Cette fuite eft extrême- ment rare ; elle fe trouve parfaite d'épreu- ve dans cet œuvre , 8c avant le nom de Cal- 72 ESTAMPES. Suite du K°. 9. lot. Pour caradérifer le première édition, H faur que l'on trouve écrit au bas du titre , In Firenze apprejjb Pietro Cecconcelli, 6cc. i6iy. 6c que chaque pièce ne foit point chifre'e d'un double chifre , comme dans l'édition de 1636. Autre morceau en hauteur de fîx pouces fîx lignes , fur quatre pouces cinq lignes ; ileft gravé au Burin , d'après Matlueus Roflèll, 6c jrepréfente une Anonciation, avec ce dilti- que , fortant de la bouche de la Vierge : Ec- ce anciila Domini , fans nom. Pièce rarifïï- me. .Une grande pièce gravée au Burin, en quatre morceaux : elle repréfente l'Enfer , 6c le Purgatoire , 6c eft appellée vulgairement , le Puits, ou le Purgatoire, elle eft rare, 6c difficile à trouver belle. Cet Article contient 8 j. morceaux. N°. 10. Le Triomphe de la Vierge ; grande pièce en hauteur , première épreuve avant le nom de Silveftre; c'eft une Thefe dédiée à Charles IV. Duc de Lorraine 6c de Bar. La Vie de la Vierge par emblèmes , au nom- bre de 27. pièces ,fans y comprendre le ti- tre hiftorié, où il eft écrit : Pita beatee Ma- riai Vivg. matris Dei emblematib. delineata. Pour être des premières épreuves , il faut qu'elles ne fuient point chifrées. Lux Claulhi , pareille fuite de vingt-fept pie- ces , avec un titre hiftorié ; ce font difïé- rens fujets faits en emblèmes , fur la dou- ceur de la vie Religieufe. La grande Théfe énigmatique , en deux mor- ceaux , du fils du Duc de Lorraine , dédiée à fon Fere , François de Lorraine ; premiè- re épreuve , avant le nom de Silveftre , qvt§ le EUVRE DE CALLOT. 75 Suite du Numéro 10. fe trouve ordinairement au-deffus des ailes des Aigles , qui font au bas de l'Eftampe où font les armes ; il paroît en l'air un che- val ailé , fur lequel eft une figure , avec des armes au-deffus , où il eft écrit : Francifco à Lotharingia parenti optimo. Un morceau en hauteur , tiré du Temple des Mules , & qui repréfente les Géans , dont Callot a gravé 1 affemblée des Dieux qui fe trouve dans le haut du Ciel. ' Autre pièce ovale en largeur , de moyenne grandeur , fans nom , qui repréfente les Géans foudroyés par Jupiter ; très-belle épreuve , ôc rare. Cet Article contient jp. morceaux. TS°. ii. Les quatre Saifons copiées au Burin par Canot , de la même grandeur 8c du même côté que celles de Sadelers , d'après le Baifan , avec des Vers Italiens au bas de chaque pièce : elles font très-bien imitées Ces quatre morceaux font rariffimes, & né font connus que dans l'Oeuvre de M de Cleves , & dans celui-ci. N°. « 2. Les douze mois de l'année , pièces en largeur, & a peu près de la même gran- deur que les quatre Saifons du Baifan- par- faites épreuves î elles font gravées au Bu- rin , d après Jodosus de Momper. Elles font très-rares à trouver , fur-tout de la beauté de celles-ci. c N°. ï3-LetitreduLivreintitulé:,y^„^ à.lv ordine de Cavalteri , dï Santo Stephano &r grave al eau forte à Florence, av'ecle nom de Callot, de fept pouces cinq li^es fur cinq pouces une ligne ; c'eft le : titre biC- torie d un Livre fait pour un Ordre de Che valiers, dont Cofme IL Grand Duc de Tof D 74 E S T A M P E S. Suite du Numéro i j . cane étoit Grand-Maitre. II y a en haut une Pallas en pied ; une Juftice d'un côte' , êc une figure de la Force de l'autre ; ces fi- gures font affifes. Autre tirre d'un Livre w-40. de fix pouces neuf lignes , fur cinq pouces cinq lignes , intitule' : Premie're partie de la recherche des faintes Antiquite's de la Vofge , Provia- ce de Lorraine, par Jean Ruyr, à S. Die', par Jacques Marlier 1626. Ce titre repré- sente un portique , au haut duquel eft une Vierge dans un croulant , avec un tapis dans le milieu , pour recevoir le titre du Livre. Il eft bien gravé , Se fans le nom de Cal- lot ; le titre du livre n'y eft point encore im- primé-, ce qui rend cette épreuve unique, étant aufli très-différente de celle qui fuit, & feule connue avec cette différence. Le même titre que le précédent , comme il fe trouve ordinairement , avec Tinfcription : il eft différent de l'autre , en ce que le tapis en eft retouché au Burin , 8c qu'il y a ces quatre lettres S. D. S. H. des deux côtés des écuflbns , qui font au bas de cette planche. Autre titre w-40. de fix pouces neuf lignes , fur quatre pouces huit lignes, intitulé : Fie- foie dijinittay ai Gio Domenico l'eri , 8cc. au- trement : Cata Kafia> ou les Poèmes de Jo- van, Domenico Pery. Titre hiftorié, appel- lé communément , la belle Jardinière. II eft rare , bien gravé , parfait d'épreuve , ÔC fans nom. Autre titre hiftorié , de quatre pouces huit li- gnes , fur trois pouces , 8c intitulé , Mira- cles , 8c grâces de N. D. de bon fecours lez Nancy. Il repréfente un Autel de la Vierge , avec un S. Charles à gauche , ôc OEUVRE DE CALLOT. 7j Suite du Numéro 1 3 . un S. François à droite, tous deux à ge- noux , très-belle épreuve. Autre titre de trois pouces fept lignes , fur deux pouces dix lignes , représentant un Autel avec une Vierge de pitié , tenant le Chiite; deux Pénîtens voilés , à genoux au bas de l'Autel , ëc fur le devant de l'Au- tel cil une Croix de Malte , autour de la- quelle eit écrit : In hoc Jigno vinces ; fans nom, & très- beau d'épreuve. Autre titre , de quatre pouces fept lignes , fur deux pouces cinq lignes , intitulé : La Pau- vevta contenta. Il repréfente un foldat tenant un Drapeau; il y a au bas fur un bouclier à droite , J.ic. Colle f. Je crois qu'on l'a inféré dans cet Oeuvre , par rapport à la relfem- blance de ce nom avec celui de Callot ; car il ne paroît ni de Callot , ni d'après lui. Autre petit titre hiilorié , des Coutumes géné- rales du Duché de Lorraine, en 1631. fans nom , 6c rare , de trois pouces dix lignes , fur deux pouces une ligne. Autre plus grand titre , appelle communé- ment , les Altrologues : très belle épreuve , & rare à trouver ainfî. Autre petit titre , des Règles de la Congréga- tion de N. D. du Collège des Jefuites de Nancy , repréfentant l'Immaculée Concep- tion ; fans nom. Le titre de la fainte Apocataftafe avant la let- tre , très-rare à trouver de cette manière , 8c même prefque introuvable. Le même titre avec imprefîion , & différence dans les deux coins du haut de la planche; oii il y a d'un côté une croix de Lorraine , 6c de l'autre côté une flèche , avec des dif- tiques latins autour , qui ne font point à 76 ESTAMPES. Suite du Numéro ij. la précédente épreuve. Autre titre , intitulé : Harpalice Tragedia dl Franeifco Bracciolini , fait à Florence , en j6tj. imprimé dans un ovale, au milieu d'un morceau d'architeéture , avec deux fi- gures aux côtés , élevées fur des pieds-d'ef- taux ; 8c deux armes , Tune en haut , 8c l'autre en bas ; pièce extrêmement rare , 8c même unique : le nom de Callot eft au bas. Cet Article renferme 1 3. Titres très-rares. K°. 14. Les grandes miferes de la Guerre, en dix-huit morceaux , compris le titre. Cette fuite a toujours été regardée comme une des plus intéreflantes que Callot ait faites. Les petites miferes de la Guerre , en fept piè- ces , compris le titre , qui eft gravé par Boflè. Morceau quarré, de moyenne grandeur , ap- pelle vulgairement, le Bataillon, ou revue d'Armée. 11 y a à gauche fur le devant, une ' grande figure à cheval. Les exercices Militaires, dédiés à M. de Beau- fremont ; en treize petites pièces , compris le titre : elles font toutes à trois petites fi- gures chacune. Deux autres petites pièces en long , repréfen- tant deux Batailles , que l'on met ordinai- rement à la fuite des exercices Militaires. Un Titre pareil à celui des exercices Militai- res ci-deifus , gravé en contre partie , dans le cartouche duquel il y a au lieu de récri- ture , deux petits elfais de gravure. Ce titre paroît plutôt copié d'après l'original, que de Callot même , cependant il n'eft pas commun. Les Fantaifies , en quatorze petits morceaux, y compris le titre ; de la même grandeur OEUVRE DE CALLOT. 77 Suite du Numéro 14. que les exercices Militaires, 8c auffï à trois petites figures chacun. Une petite pièce de deux pouces neuf lignes de hauteur, fur un pouce huit lignes de lar- geur , représentant une figure comique , qui aie ventre gros,avee une ceinture autour , où eft attaché un fabre , fur lequel il a la main appuyée ; dans le fond il y a un mor- ceau d'Architecture, avec quelques petites figures : cette pièce eft très-Iegérement gra- vée ; elle pourroit être des premiers tems de Callot , 8c elle n'eft connue que dans cette Oeuvre. Une fuite de quinze morceaux, à peu près de la grandeur de ceux des Caprices , à l'excep- tion d'un , qui eft un peu plus grand ; fans nom ,8c très-joliment gravés : ils repréfen- tent divers fujets , 8c caprices , à grandes 8c petites figures. Ces pièces font attribuées par les uns à Callot , 8c par les autres à la Belle ; il eft vrai qu'elles paroilfent bien plutôt être de ce dernier , 8c faites dans le tems qu'il cherchoit à imiter Callot : c'efl pourquoi il eft libre de les placer dans l'un de ces deux Oeuvres , jufqu'à ce qu'il fe foit trouvé quelqu'un affez connoiffeur , ou qui ait plutôt allez d'autorité auprès des curieux pour les pouvoir déterminer , tant fur cette pièce , que fur nombre d'autres fur lefquel- les il y a la même conteftation. Il n'y a de ces quinze morceaux, dans l'Oeu- vre de Callot du Roi , que celui qui repfé- fente un valet de chien ; cette fuite eft ex- trêmement rare , 8c même introuvable. Cet Article comprend en tout 72. pièces. K°. 15. Les grandes miféres de la Guerre fuf- dites , en dix -huit morceaux , premières Diij 78 ESTAMPES. Suite du Numéro i $. éprenves , avant les vers qui font ordinai- rement au bas de chaque pièce , & avant les chifres : rares à trouver ainfi. Supplhium fceîeri frenum; très-belle épreuve : on l'appelle vulgairement, les Supplices, à caufe desdifférens genres de fupplicesqui y font repréfentés ; pie'ce oblongue, de moyenne grandeur : elle eft regardée com- me un des chefs-d'oeuvres de Callot,par rapport à la quantité' de figures qui fe trou- vent dans un fi petit efpace , 8c à la grada- tion qui y eft obfervée. Pour être parfaite épreuve, il faut y de'couvrirune rour quar- re'e qui s'e'leve au-delfus des maifons , vers le milieu , en tirant fur la gauche de l'Ef- tampe , 8c une petite Vierge qui eft place'e à l'angle du mur qui fait le coin d'une rue , auffi vers le milieu , un peu fur la droite ; rarement ces deux pièces y font remarqua- bles comme dans l'e'preuve de cet Oeuvre. Une pièce oblongue , auffi de moyenne gran- deur , dont le fujet eft renfermé dans un cartouche , 8c qui reprèfente une defeente de troupes dans fille de Ré. Les Caprices , gravés à Florence , dédiés au Prince Laurent de Medicis , en cinquante petits morceaux égaux , 8c prefque quarrés, y compris le titre , 8c l'Epitre dédicatoire ; il eft écrit fur le titre : Capricii ai varie figu- re, ai Jacobo Callot, &c. in aquaforti, in Fie- renza. Ces morceaux repréfentent diverfes figures , quelquefois repérées dans la même pièce , l'une au trait , 8c l'autre ombrée ; quelques fujets comiques , des payfages, des fêtes faites à Florence , &c. Epreu- ves difficiles à trouver auffi parfaites que celles de cette fuite. OEUVRE DE CALLOT. 7p Suit: du Numéro if. Les mêmes Caprices 8c mêmes fujets , gravés à Nancy, auffi en cinquante morceaux , comme les prccedens , fans aucune diffé- rence , mais d'une gravure plus lèche , & moins agréable. Comme Callot avoir fait ces Caprices , pour ceux qui vouloient s'ap- pliquer au Delfein,le débit en fut fi prompt, qu'il fe trouva dans l'obligation de les réx péter. Ceux de Florence font beaucoup plus rares que les autres ; le titre diffère du pré- cédent , en ce qu'il y a écrit au bas de ce- lui-ci : Ex. Nancey. Une petite pièce de deux pouces fix li- gnes de hauteur , fur deux pouces de lar- geur , gravée à l'eau forte , du bon tems de Callot, avec fon nom au bas : elle repré- fente une femme attife dans une campagne, tenant un enfant entre fes bras , ôc un au- tre enfant qui mange un fruit , ôc qui eft ac- croupi au pied d'un arbre , fur la droite ; morceau unique. Une autre petite pièce , repréfentant un bras qui fort d'un nuage , tenant une épée à la main , avec une banderole , fur laquelle il eft écrit : Fesit potentiam in brachio fuo. Cet- te pièce eft d'une fuite que l'on trouvera ci-après , 6c que l'on appelle , le Combat à la barrière. La môme pièce , gravée en contre partie , fans banderole , ni légende , mais beaucoup plus rare que la précédente , ayant fervi à la première édition du livre du Combat à la Barrière. Une petite pièce quarrée , fur laquelle il y a trois petits fujets ovales , grands comme une bague. Je ne fçai point pourquoi ces morceaux fe trouvent dans cet Oeuvre , 8c D i:ij *o ESTAMPES. Suite du Numéro i f. je n'y apperçois rien qui puiffe cara&érifcr le Burin , ni la compofition de Callot. Une très-perite pièce gravée à l'eau forte , èc fans nom : elle pourroit être des premières manières de Callot; elle porte deux pouces de large , fur un pouce quatre lignes de haut , & repréfente un homme qui fe dé- chauffe au pied d'une boutique; cette pie'ce eft unique. Deux morceaux de la même grandeur que ceux des Caprices : le premier repre'fente deux femmes , l'une vue par devant , ÔC l'autre vue par derrière , tenant un èvan- tail à la main, avec un petit lointain. Deux Fileufes font le fujet de la féconde pièce. Cet Article contient 117. morceaux. îh°. 1 6. .Seize morceaux en largeur , de moyen- ne grandeur , représentant divers fujets de Soldats ôc autres fujets comiques , gravé* d'après Callot , par Silveftre. La fuite des Varie figure , en dix-fept mor- ceaux , compris le titre hiftorié , où il y a un porteur de valife ; les autres pièces font à deux figures , avec des lointains , dont l'une des figures eft au trait , ôc l'autre om- brée ; quelquefois le titre fe trouve fans le mot de fecif , au bout du nom de Callot. Plus , cinq des mêmes pièces fufdites , avant les fonds , rares à trouver ainfi ; & quelques autres qui font répétées , étant plus belles épreuves. Autre pièce, à peu près de la même grandeur, appellée , la petite Place de Sienne , parce qu'elle en donne la vue ; elle eft affez rare. La fuite des Balli , ou Curucucu ; fujets très- comiques , à deux figures , avec des loin- tains fort jolis , où l'on voit d'autres figu- OEUVRE DE CA1LOT, Si Suite du Numéro 1 6. res en petit ; en vingt- quatre morceaux, compris le titre hiftorié à trois figures. Un autre fuite intitulée Varie figure Gohbi &c. en \666. apellée communément , les Boiîus , ou les Pigmés ; fujets très groref- ques en vingt 8c un morceaux , y compris le titre hiftorié par une figure qui a la che- mife retrouifée, 8c qui montre fon derrière. Il fe trouve quelquefois un vingt-deuxième morceau , repété en contre partie, 8c dont la Planche a été perdue , ce qui a obligé Callot à la recommencer ; c'eit celui qui a un grand chapeau couvert de plumes , 8c qui marche avec un bâton à une main, ÔC de l'autre tient fon fabre : c'eft le premier fait qui eft le plus rare ; on le remarque par la figure qui part du pied droit pour marcher, au lieu que dans la plus commu- ne , elle part du pied gauche. Moyenne pièce dans le goût des Balli , mais plus grande » où l'on voit deux grands Pan- talons qui danfent j.avec un lointain , ÔC plufîeurs- petites figuresv L' Article eft en 85. pièces. N°. 17. Les Gueux, en vingt-cinq morceaux, compris le titre , où il eft écrit fur un dra- peau : Capitano ai Baroni. Onze pièces , représentant divers attitudes 8c habillemens de femmes , gravées par Sil- veftre , d'après Callot. Il y en a quatre où il eft écrit au bas de la planche , à gauche , $. Callot in Fi. mais elles ne font point de lui. La fuite de la nobleffe , de la même gran- deur que les précédentes ; en douze mor- ceaux, avec des fonds , 8c des lointains très-amufans : il y en a fix en hommes , 8c D v 82 ESTAMPES. Suite du Numéro 1 7. lîx autres en femmes. Les épreuves en font très-belles Pie'ce de moyenne grandeur en largeur , re- présentant deux femmes aflifes avec des chapeaux fur la tête, 8c grave'e d'après Cal- lot. Un autre morceau , à peu près de la même grandeur , 8c de la même forme : il repré- fente Rx figures comiques gravées au trait. Il paroît être d'après Callot. Les quatre pièces appellées , les Bohémiens, avec des lointains. Celles-ci font très-bel- les d'épreuves , & il faut que les lointains foient apparens 8c diitinds, avec netteté. Ce font quatre moyennes pièces oblon- gues. Les trois morceaux en hauteur appelles les trois Pantalons; très -beaux d'épreuve, avec des lointains qui repréfentent des Théâtres , 8c nombre de fpeétateurs : les premières épreuves fe reconnoifiènt aufïï à la netteté des fonds. Deux morceaux allez grands , gravés d'a- près Callot, par Franco s Var.den-Win- gaerde, représentant deux nuits. Dans l'un, on y voit deux femmes 8c un enfant , dont l'une tient une chandelle à la main , 8c re- garde dormir l'enfant ; l'autre représente une femme appuyée fur une tête de mort , vis-à-vis un petit miroir. Un autre plus grand morceau , gravé par le même Vanden- Wingaerde , repréfentant un Concert. Le'même Concert , gravé à l'eau forte par un autre Graveur , avec le nom d'Ifrael Sil- veitre au bas. Les quatre morceaux ci-def- fus ne font pas communs. OEUVRE DE CALLOT. 83 Suite du Numéro 17. Pièce de moyenne grandeur , en long, repré- fentant une Foire deVillage.il y a fur la gauche, un homme qui joue d'une efpéce de hautbois , à côte' d'une grande boutique de mercerie. Cette pie'cc eft grave'e par de Son , quoique fans nom ; elle eft allez ra- re , ainfi que les quatre fuivantes. Une autre pièce de la même grandeur, grave'e par le même. Elle repre'fente une grande rue , avec un carroife dans le fond ; 8c on voit fur le devant de l'Eftampe , plufieurs femmes debout, dont l'une a un panier d'o- zier , rempli de Fleurs 8c de fruits , 6c qui met quelque chofe dans le chapeau d'un jeune homme qui eft à côté d'elle. Deux autres pièces en hauteur , plus petites , auiîi grave'es d'après Callot, par le même de Son : l'une eft un porteur d'eau, 8c l'au- tre un marchand d'oifeaux , qui prèfente une cage àunSuilie; toutes deux avec des fonds 6c des lointains. Une autre petite pièce en hauteur, 6c du même graveur , repréfentant une femme debout, qui tient entre les bras un enfant qui a un hochet dans la main. Un Marchand de peignes ; figure comique , ayant une malle furfon dos, 8c un peigne à la main , avec un fond très -légèrement gravé , 6c qui paroît être d'un affez bon tems de Callot, fans nom. Cette pièce por- te deux pouces fept lignes de haut, fur trois pouces cinq lignes de large ; elle eft prefque unique , n'étant connue que dans l'Oeuvre du Roi , 6c dans celui-ci. Les armes de France couronnées par la Piétc 8c la Juftice ; de deux pouces fix lignes de hauteur , fur deux pouces huit lignes de Dvj &4 ESTAMPES. Suite du Numéro 17. largeur. II eit grave au bas de ces armes t Pietate Jufiitia , et au-deflbus , à Metz , en. impreflion. Cette pièce paroit être des pre- mières manières de Callot , 8c ne fe trouve pareillement que dans l'Oeuvre du Roi, 8s dans celui-ci. Petit Payfage ovale en largeur, grave' par de Son , fans nom. On y voit fur la droite % un cabaret , avec une table à la porte de ce cabaret, où plufieurs perfonnes boivent Se mangent. Elle eit rare. Petite pie'ce en rond de dix-neuf lignes 8c demie de diamètre ; ceft une Nativité de N. S, ou le petit S. Jean prèfente un mou- ton à l'Enfant Jefus , qui eit fur les genoux de la Vierge. Cette pièce ne me paroit être ni de Callot, ni d'après lui. Deux pièces en hauteur , de moyenne gran- deur , dont l'une repréfente une efpèce de Turc , ayant les mains derrière le dos ; 8c l'autre un Suiife , tenant des gands dans fa main droite ; elles font gravées d'après Cal- lot , par Silveftre. Six Payfages avec chaumières, de deux pou- ces neuf lignes de haut , fur trois pouces huit lignes de large , gravés à l'eau forre, des premières manières de Callot , à ce que l'on prétend : il y a au bas de chaque plan- che, J. C. ce qui, peut-être , a autorifé à le* lui donner. Ces fix payfages font uniques, n'étant connus que dans cet Oeuvre. Un Payfage de trois pouces de hauteur , fur quatre pouces deux lignes de largeur , 8c fur le devant duquel on voit deux pèlerins qui paroiifent demander le chemin , à un Cavalier , qui efl fur la droite. Cette pièce *it fans nom , mais allez palfablcmen OEUVRE DE CALLOT. tf Suite du Numéro 1 7. gravée ; elle elt aufïï unique. Quatre autres Payfages de moyenne gran- deur , 8c de forme longue : ils portent qua- tre pouces deux lignes de largeur , fur près de deux pouces de hauteur ; quelques-uns les difent de Callot , 8c ils fe trouvent aufïï dans l'Oeuvre du Roi. Dans l'un qui eft fans nom , on voit fur la droite deux Pè- lerins qui ont chacun leur bourdon à la main. Dans le fécond , il y a aufïï fur la droire un puits , avec une fouine fur le bord du puits , 8c une grande Hôtellerie fur la gauche , au bas de laquelle efl gravé G. L. Ios Vrong. Le troifiéme repre'fentc une Bataille dans le fond ; & fur le de- vant de la droite , une efpece de prifonnier que l'on arrête : on lit au bas de la Plan- che : Giacob. Callot F. Le quatrie'me Pay- fage , qui eft un peu plus petit , 8c fans nom , 8c qui approche le plus du goût de Callot , repréfente une rivière , avec une Ville dans le lointain ; 8c fur le devant de la droite fe trouve une Blanchifîeufe au pied d'une maifon de Payfan : ces quatre pièces néanmoins font fort douteufes. Tout l'article eft en 83. pièces. N°. 18. Huit Payfages , dont le titre repre'- fente une Renommée placée fur un pie- d'eftal , avec une vue de Florence dans le fond ; ce qui défîgne le lieu dans lequel Callot les a , ou defïïnés ou gravés ;. car les [ut I uns les prétendent abfolument de Callot, & I 5c les autres foutiennent qu'ils ne font que ins [ d'après fes DefTeins : ils font très-bien gra- vés y 8c dans le goût de Callot , quoique d'une manière un peu plus rude 8c plus fé- che : ils ont fix pouces de hauteur , fur 85 ESTAMPES. Suite du Numéro 1 8. neuf pouces de largeur , 8c font fans nom : ils font extrêmement rares à trouver com- plets ; 8c il y a très-peu d'Oeuvres où ils fe rencontrent tous les huit. Quatre Payfages de moyenne grandeur , plus petits que les préce'dens , 8c de forme oblongue ; on les appelle vulgairement les quatre petits Payfages. Dans le premier effc une efpece de Port - de - Mer , avec trois grandes barques fur la gauche. Dans le deuxie'me , on voit une rivière fur la droi- te , 8c un colombier fur la gauche , avec un homme qui tire aux oifeaux. Le troifîéme eft un marais , dans lequel on voit une femme qui arrofe , 8c une autre qui bêche la terre , avec un puits dans le milieu de la pièce. Le quatrie'me repre'fente une gran- de rivière , avec des mafures fur la gau- che , 8c plufieurs baigneurs. Ces quatre pièces font eftimées , 8c très -difficiles à trouver belles : elles font dans cet Oeuvre avant le nom de Callot , qui eft grave' or- dinairement à la pièce qui repre'fente le marais. Douze autres Payfages de forme longue , plus grands que les pre'cédens , y compris le titre qui repre'fente une vue de Florence renferme'e dans une bordure ; Ville, ou félon ce même titre , ils paroiffent auffi avoir e'te' gravc's ou deflinés. Le douzième de ces Payfages que l'on y joint , 8c qui repre'fente le Campo Vacclno , n'eft point de Callot , mais de Silveflre ; 8c quelques- uns le croyent d'après la Belle ; on pré- tend même que les onze autres ne font gra- ve's que par Colignon , d'après Callot : ils font cependant beaucoup dans fon goût , OEUVRE DE CALLOT. 87 & graves avec efprit 6c finette ; ce font des vues de Florence 8c de fes environs. Cet article contient 24. morceaux. N°. 19. Six Payfages de forme longue , d'a- près Callot , fans nom de Graveur , mais feulement avec celui du Vendeur , qui étoit Ciatres ; ils font chifre's par le haut. Douze autres Payfages, même forme 8c gran- deur , gravés par de Son , de l'édition de le Blond. Plan du Château de Moyen , anciennement dit Quin-quen-grogne , 8cc. réputé avoir été gravé d'après Callot , par Colignon. La petite treille , qui eft la dernière Planche que Callot ait faite , 8c qui n'a été mife au jour qu'après fa mort : on prétend même qu'il eft mort avant de l'avoir achevée. Huit Payfages de forme oblongue , chifre's par le bas , à main gauche , graves d'après Callot, de l'impreflion d'Herman Wcgen. Un autre Payfage à peu près de la même grandeur , 8c qui repréfente une joute fur l'eau , de l'édition de le Blond. Vingt-cinq autres Payfages , gravés par No- bleffe , d'après Callot , compris le titre qui porte : Livres de Payfages propres à la No- bleffe , 8cc. A Paris , chez J. Mariette. Autre fuite de vingt Payfages , de même grandeur que les précédens , gravés par Goiran , mais fans nom , compris le titre ou il eft écrit : Divers Payfages mis en lu- mière par Ifraè'l , dédiés à Monseigneur Louis de Crenan. Autre fuite gravée par Gabriel Perelle , que l'on dit être d'après Callot ; en feize mor- ceaux , compris le titre , qui porte : Livre de divers Payfages mis en lumière par Ifraè'l, 8cc. Tout l'article en 90. pièces. 88 ESTAMPES. OEUVRE DE CAL LOT y deuxième Volume. N°. 20. Un morceau de moyenne grandeur de forme longue , repréfentant un double Rocher placé au milieu d'une Mer , appelle communément le grand Rocher : il y a une Le'gende gravée fur une banderole qui eft. au haut de ce Rocher , 8c qui porte , Nec imbellem progenerant Aquilœ Columbam; pie- ce affez eftimée , & qui neft pas commune. Autre pièce un peu plus grande , repre'fen- tant un feu d'artifice fait à Florence fur la rivière d'Arno , renfermé dans un cartou- che , 6c que l'on appelle vulgairement l'E- ventail à caufe de fa forme ; on y voil écrit au haut de la Planche , dans une ban- derole : Battaglia del Re Tejfî e del Re Tin- ta , ôcc. pièce des plus recommandables 8c des plus rares , fur-tout très-difficile à trou- ver auffi belle qu'elle eft dans cet Oeuvre ; on eonnoît beaucoup de copies de cette pièce , plufieurs Graveurs s'étant fait un plaifir 8c une étude de la copier : il y en a deux dans cet Oeuvre qui font les deux pièces fuivantes. Deux copies de la pièce précédente appellée l'Eventail , dont l'une gravée en bois porte le nom d'Edouard Eomen ; 8c l'autre gra- vée fur cuivre , eft de Francefco Colignon. Autre morceau à peu près de la même forme 8c grandeur , renfermé pareillement dans un cartouche qui finit par un fleuron en fruits. Cette pièce repréfente trois Dan- feurs ôv trois Danfeufes qui font placées* dans le milieu du fujet , avec des Joueurs OEUVRE DE CALLOT. 8? Suite du Numéro 20. d'inftrumens 8c nombre de Spectateurs : elle eft rare , fort bien gravée , 8c fans nom ; ce qui fait que les Curieux font en difpute à ion fujet : les uns la donnent à Callot , 8c les autres pre'tendent quelle eft faite parla Belle , dans le rems qu'il a vou- lu imirer le goût de Callot : elle eft placée chez le Roi dans l'Oeuvre de ce dernier; 8c Florent le Comte * la mife dans fon Catalogue de l'Oeuvre de Callot ; cepen- dant elle paroît inconteftablement plutôt de la Belle. Pièce en largeur de moyenne grandeur & de forme oblongue : elle repréfente une foire de Village , où l'on voit une danfe en rond dans le milieu, un très-gros arbre , 8c des Joueurs de boule fur la droite ; on l'ap- pelle ordinairement les Joueurs de boule, ou Iapetite Foire, pour la diftinguer des au- tres plus grandes que Callot a faites ; c'eft un des morceaux des plus eftimés de Cal- lot , 8c extrêmement difficile à trouver beau , fur-tout dans les lointains , où ori- ginairement l'eau-forte a manquée ; celui- ci eft parfait. La même pièce que la précédente avant que le nom de Callot y ait été gravé ; ce qui la : j rend beaucoup plus rare 8c plus précieufe. : I Une pièce ovale en long de moyenne gran- deur , qui repréfente des Joueurs de cartes * On ne peut guéres ajouter foi aux Catalogues des dif- ferens Maîtres que nous a donné Florent le Comte dans fon Livre du Cabinet des finçularités d'Architecture , &c & fur-tout à celui qu'il a fait de l'Oeuvre de Callot; il i oublié nombre de pièces , même communes ; & il s'eft 8c d'un accord plus har- monieux. Ce Numéro ne contient que ces trois gran- des Foires. N°. iz. La Trage'die de Soliman en cinq morceaux en largeur, chifrésj 8c le titre qui eft en hauteur , fur lequel eft e'erit : II So- lïmano Tragedia; très-belles épreuves : il faut les avoir , comme font eelles-ci , avant l'écriture qui fe trouve ordinairement au bas du titre à droite , 8c au-deflous d'une Rondache. Les trois intermèdes de Florence , dont le premier eft en hauteur , avec les Armes de' Florence en mi-parties placées dans le haut : il reprdfente plufieurs danfes avec des amphitéâtres des deux côtés ; il porte pour Infcription : Primo intermedio délia Veglia, 8cc. Le deuxième intermède eft en largeur ; on y voit un Enfer avec des tours dans le fond ; 6c il eft écrit : Seconlo in~ termedio , Ôcc. Le troifiéme 8c dernier eft une Bataille avec une aflemblée des Dieux dans le Ciel , fur lequel eft gravé : Terzo intermedio , 8cc. Ces trois morceaux font gravés par Callot , d'après Jul. Parigii. Les deux derniers de ces intermèdes font très- rares , les Planches ayant été perdues. Ces trois intermèdes ont été faits à l'occafîon d'une fête qui fut donnée dans la falle du Grand Duc de Tofcane , au Carnaval de l'année i6\6. Une double épreuve du titre des intermèdes OEUVRE DE CALLOT. 93 Suite du Numéro 22. précédens : celle-ci eft avant les Armes , 8c avec changement au rideau dont les clairs de l'épreuve ci - deilus font ombre's dans celle-ci ; pièce unique de cette façon. Une fuite de douze pièces , y compris le titre : cette fuite eft connue fous le nom de Com- bat à la barrière. Ce Combat fut exe'cuté à la Cour de Lorraine en l'année 1527. Toutes les pièces font de différente forme & grandeur. Dans le titre qui eft en hauteur il y a au milieu les Armes d'Alliance de la Maifon de Lorraine; il eft avant le nom d'Ifraël. La pièce qui porte dans cette fuite pour Infcription : Entrée de M. de Couronge & de M. de Chalabre , eft double ; mais l'une eft beaucoup plus étroite que l'autre , 8c gravée en contre-partie , fans avoir fervie originairement au Livre : il faut auffi remarquer que la pièce la plus longue de cette fuite qui porte pour Inf- cription : Entrée de Monfeigneur Henry de Lorraine , Marquis de Moy , fous le nom de Pirandre , dont il s'en trouve une double dans cette fuite avec la même Infcription , il faut , dis-je , remarquer que cette pièce a été depuis divifée 5c coupée en fix pe- tits morceaux ; 8c qu'il faut qu'elle foit ainfi réunie en unfeul , quand elle eft des premières épreuves : cette fuite eft , com- me je l'ai marqué, de douze morceaux, à caufe des deux qui fe trouvent doubles ; mais il n'y en doit avoir que dix pour être complette : ces deux doubles n'étant que furnuméraires , 8c ne s'y trouvant que par rapport à l'agrément des différences qui s'y rencontrent , ce qui pique toujours un vé- ritable curieux. 94 ESTAMPES. Suite du Numéro 2,1. Trois morceaux qui font les joutes & tour- nois de Florence ; aflez grandes pièces , toutes trois de la même grandeur. La pre- mière eit une Bataille renfermée dans une barrie're en ovale ; il eft e'crit deffus : Uno de gïabbathmnti , 6cc. On voit dans la deuxie'me divers Efcadrons renferme's dans un pareil ovale , ou il eft e'crit : Moftra délia Guerra , ècc. La troifiéme repre'fente auffî dans un cercle nombre de Cavaliers en courfe , où il eft écrit : Teatro fatto in Firenza, 6cc. Ces trois pièces font grave'es par Callot , d'après Jul. Parigii ; on y joint quelquefois une quatrie'me pièce qui donne le plan de ces joutes 6c tournois ; mais elle manque ici. Autre pièce de la même grandeur que les préce'dentes ; on y voit quatre chars de triomphe tire's par diffe'rens animaux , 6c quelques figures à pied 6c à cheval fur le le devant ; au bas du premier char il eft écrit : Carro deïï Afia ; cette pièce n'eft pas commune. Quatre autres plus petites pièces gravées pa- reillement d'après Jul. Parigii , 6c qui font divers Balets ou Entrées faites à Florence. La première eft le Mont-Parnafle , fur la- quelle il eft écrit : Monte ai Parnajjb .• il y a dans Je milieu de la féconde trois Grâces qui fe tiennent par la main , 6c qui font fur des nuages -, il eft écrit fur celle - ci : Carro d'Amore. La troifiéme repréfente un char fur lequel eft un Atlas portant le Glo- be du Monde ; on y lit : Carro del Sole. Et la dernière repréfente une Marine avec plufieurs Tritons ; il y eft écrit : Carro di Ttti. OEUVRE DE CALLOT. 9j Suite du Numéro xz. Une moyenne pièce en longueur représen- tant un char en forme de Galère cjui roule fur les eaux , avec de l'artifice qui fort de toute part : pièce qui n'a point e'té finie dans plufieurs parties ; elle eft d'une moyenne grandeur , 8c en deux morceaux ; il eft écrit au bas : Carro dyAmore ridetto in Fafcello , ckc. Le Sieur Fagniani qui a été poffefleur de plufieurs Planches de Cal- lot , 8c qui cherchoit à tirer partie de tou- tes les pièces de ce Maître , s'apperçutque quelques-unes de ces Planches e'toient gra- ve'es par derrière ; 8c en les faifant impri- mer , il découvrit que deux de ces Plan- ches qui ne formoient que des fragmens , étant jointes enfemble , pourroient former celle-ci : cela fait croire que cette pièce auroit pu être anciennement faite par Cal- lot , comme effai, ou fans avoir fervi ; 8c que dans un befoin il a fait ufage du der- rière de cette Planche pour en graver deux autres après l'avoir fait feier ; ce qui con- firme cette idée , eft que la partie du haut de la main gauche paroît avoir été coupée, ainfi que la partie du bas à droite ; 8c que l'écriture , 8c le fens de cette écriture qui eft au bas de la Planche à main gauche , fe trouve interrompu dans la partie droi- te , à commencer à ce qui forme la jonc- tion des deux morceaux où il n'y a ni gra- vure ni écriture. Une pièce en largeur repréfentant différens eflais de gravure feulement au trait , com- me chevaux , chiens, diverfes figures gran- des 8c petites , 8c deux navires : elle eft fans nom , 8c porte un pied trois lignes de large , fur huit pouces fix lignes de haut. 96 ESTAMPES. Suite du Numéro zz. Ce morceau eft en grande réputation , fe trouvant unique ; il doit véritablement être recommandable pour un Oeuvre , s'il eft de Callotjmais il y a beaucoup plus d'appa- rence que ce ne font que des eiîais de poin- te que quelque Graveur a voulu faire d'a- près Callot , ou de génie , pour fe former la main : la gravure en eft féche 6c mai- gre , ôc n'approche point du goût de ce Maître. Une Pallas à cheval , tenant de la main droi- te une maflue d'armes à pointe : elle eft en hauteur , &c de moyenne grandeur ; plufieurs curieux l'attribuent à Callot ; mais le plus grand nombre la donne à Claude Dervet , d'après Callot ; ce qui paroît bien plus vraifemblable. Dix feuilles chifrées fur les monnoies d'or 8c d'argent d'Allemagne , d'Italie , ccc. A Pa- ris , chez Ifraël Siïveftre , i 662. Callot les grava à Nancy pour Gafton de France , comme nous l'avons dit dans l'abrégé de fa vie : on appelle ordinairement cette fuite les Médailles. Cet article eft en 43. morceaux. N°. 23. Les Armes de France renfermées dans un cartouche d'un goût de Kocailîes : elles font couronnées ëc entourées du Col- lier de l'Ordre du Saint-Efprit , 8c portent trois pouces ûx lignes de hauteur , fur trois pouces de largeur : on lit au bas , In Firen- ze. Ces Armes , ainfi que les quatre autres fuivantes , font extrêmement rares , quel- ques-unes même font uniques , 8c ne fe trouvent point dans l'Oeuvre du Roi ; elles font toutes gravées par Callot. Les Armes du Prince de Lorraine furmontées d'un OEUVRE DE CALLOT. 97 Suite du Numéro 2 1 . d'une Couronne , & entourées de deux branches de laurier : elles ont trois pouces quatre lignes de hauteur, fur deux pouces neuf lignes de largeur; il eft imprimé au bas, à Nancy. Un cartouche qui renferme un e'cuflbn char- gé de fix petits Globes , dont le fupérieur a trois fleurs-de-lys ; le cartouche eii fur- monté d'une Couronne antique. Cette pie- ce a trois pouces quatre lignes de hau- teur , fur deux pouces quatre lignes de largeur. Une Emblème qui repréfente un buhTon ar- dent renfermé dans un cartouche bifarre , avec la deviie , Ardendo vhrefeit : elle porte deux pouces neuf lignes de haut , fur deux pouces trois lignes de large. Autres Armes renfermées dans un cartouche fingulicr furmonté d'une Couronne de Comte. Le milieu de ces Armes repréfente deux clefs en fautoir , couronnées d'une Thiare ; elles ont deux pouces deux lignes de large , fur trois pouces de haut. Le portrait de Louis de Lorraine , Prince de Phalfibourg , à cheval ; pièce en largeur affez grande. Le lointain repréfente un combat. Cette pièce eft difficile à trouver belle épreuve, particulièrement pour les fonds. Le portrait de Vert , ou le Jardinier ; pièce en hauteur de fept pouces fix lignes , fur cinq pouces fix lignes. Ce portrait eft ren- fermé dans un cartouche orné de divers attributs de Jardinage ; ck il eft écrit au- tour : Giovan Domenico Péri d'Archidoffo Poeta ; très-belle épreuve avant le nom de Callot; & extrêmement rare à trouver ainfi. JE ?5 ESTAMPES. Suite du Numéro 23. Autre portrait connu fous le nom du Se'na- teur ; il a fept pouces quatre lignes , fur cinq pouces neuf lignes : c'eft un ovale ren- fermé dans un morceau quarre' d'Architec- ture ; il eft écrit autour : Donatus Antellen- fis fenator , Sec. il eft très-rare. Autre portrait de fept pouces fîx lignes , fur quatre pouces dix lignes , renferme aufïi dans un ovale furmonté d'un Mafcaron aile' , avec deux enfans couverts d'un caf- que , 6c places au bas de chaque côte' de l'ovale ; il eft e'erit autour de ce portrait : Cojmus 2. Magnai Dux Etruri* , 6cc. fan« nom, 6c rare. Un autre portrait grave' au burin, de fept pou- ces huit lignes, fur cinq pouces cinq lignes, £c renferme pareillement dans un cartou- che ovale , 6c orne' de trophées , au bas duquel portrait eft écrit : Fratuifcus Medi- ces Ferd. Mag. D. Etrur. il eft rare, 8c pref- que introuvable , auffi beau que l'eft ce- lui-ci. Autre portrait fymbolique dans un petit ova- le , renfermé dans deux triangles entourés d'un ferpent , avec un fond de payfage : on lit autour de ce portrait : Cawlus Lor- meus > &.c. Ceft le portrait de Charles de Lorme , premier Médecin du Roi Louis XIII. il eft fans nom , 6c a fix pouces dix lignes , fur quatre pouces trois lignes. Le portrait de Charles III. Duc de Lorraine , gravé au burin , avec un petit éculfon au bas de chaque côté de la Planche : il y a aufli des Vers Latins au bas de cette Plan- che , qui commencent par , Heroas rtfsretk Atavos , 6cc. L'on prétend que ce portrait jsft le plus raie de tous ceux que C.allot a OEUVRE DE CALLOT. 99 Suite du Numéro 2$. faits ; il cil avant le nom : il porte fix pou- ces de haut , fur 4 pouces 8c demi de large. Le portrait de Claude Dervet , Peintre 8c Chevalier de l'Ordre de Portugal ; il cà en. pied , avec fon fils à côte' de lui ; Callot lui a dédié ce portrait comme à fon ami : il fe trouve dans le fond un lointain qui repré- fente un château. Autre e'preuve du même portrait de Claude Dervet , 8c avant l'ombre croife'e qui fe trouve ordinairement gravée fur la face du château du fond de la Planche , 8c aufli avant ce qui eit écrit au bas de l'épreuve ci-dellus. A Nancy, 1632. Cet article contient ij. morceaux. N°. 24. Une fuite de feize morceaux en lar- geur , de moyenne grandeur , fans nom ni infeription , 8c gravés au burin. Cette fuite repréfente diverfes batailles , céré- monies 8c autres fujets ; on la connoît vul- gairement fous le nom des batailles de Mé- dicis : ceit ce que Callot a gravé de mieux au burin ; 8c il y a beaucoup imité le goût de ïempefte dans la composition. Le Grand Duc , dernier mort , étoit poifefleur de ces Planches ; 8c elles font reftées dans fon cabinet: cette fuite étoit autrefois bien plus rare 8c bien plus chère qu'elle n'eft au- jourd'hui ; mais le Grand Duc ayant bien voulu en favorifer quelques curieux, elle eil devenue plus commune , quoique de- puis quelque tems elle recommence à de- venir plus rare. Il eft vrai que le Grand Duc n'a jamais pu donner cette fuite com- pofée de plus de quinze morceaux. La fei- 2iéme pièce qui vaut plus toute feule que les quinze autres , 8c quife trouve ici , re- Eij ioo ESTA M PE S. Suite du Numéro 24. préfente le couronnement d'une PrincefTe de Me'decis fous un dais ; cette quinzième pièce , dis - je , a été' perdue depuis très- long-tems , ce qui Ta rendue d'une fîgran-, de rareté' , qu'elle eft prefque unique : elle eft gravée d'une taille plus ferrée & plus fine que les quinze autres ; je ne la con- nois que dans l'Oeuvre du Roi & dans celui-ci. Cette fuite eft la plus belle que j'aie jamais vue. Trois morceaux , dont un eft de la grandeur des -batailles de Médicis , 6c deux autres qui font d'une forme irréguliére , 8c qui ne paroiifent être que des effais de gravure au burin que Callot a faits , 8c que Fagniani a trouvé gravés derrière d'autres Planches de ce Maître , dont il a fait ufage. Ces fi- gures qui font fur ces trois Planches font répétées dans les batailles de Médecis ; ce qui fait conjecturer que véritablement elles n'ont été faites que pour eflai. peux autres petits morceaux en hauteur , & auflî déforme irréguliére 8c très-étroite, dont l'un repréfente un jeune homme qui danfe , 8c l'autre une jeune filie. Ces deux pièces , qui font de Callot , félon toutes les apparences , ont été pareillement trou- vées derrière la Vue , 8c l'Aqueduc de Joiii près de Metz , deux Planch es gravées par le Clerc , dans fes premiers tems , 8c que le Sieur Helle a rapportées à Paris avec quelques autres , au retour de fon voyage d'Allemagne. Tout cet article compo-fe 21. pièces. K°. 25. Quatre pièces en longueur, 8c de moyenne grandeur , qui représentent quel- ques combats ou vaifTeaux fur mer avec OEUVRE DE CALLOT. 101 Suite au Numéro z$. leurs noms renvoyés au bas de chaque Planche par lettres alphabétiques. La pompe funèbre de la Reine d'Efpagne, en dix-fept morceaux , y compris les trois ca- tafalques ; ils font de moyenne grandeur 8c environ quarre's : il y a dans les fujets de cette fuite deux Planches qui font fim- ples , 8c douze autres qui font doubles ; c'eft-à-dirc , qui font gravées 8c imprime'es deifus 8c deiious ; Ce qui , à proprement parler , en forme vingt-neuf, en y joignant les trois catafalques. Callot n'a grave' que huit de ces pièces , 8c fon nom efl au bas de chacune de celles qu'il a grave'es. Cette fuite eft extrêmement rare quand elle fe trouve complette ; elle eft grave'e d'après Tempefte. Le catafalque de l'Empereur Matthias e'rigé en i6i> Viil- OEUVRE DE CALLOT. 1 1 1 tiim , Caroli , &c. Il porte neuf pouces &: demi de haut , fur huit pouces & demi de large. Il eft fans nom, & n'eft gravé que ■d'après Callot. Un Arbre généalogique de la Ma if on Del Turco- , gravé au burin , & paroiffant être des premiers tems de Callot. On voit au bas des Cavaliers , & vers la droite une vue de Florence , au-deffus de laquelle il cft écrit Fire nz.e. Cette pièce efl: extrême- ment rare , n'étant connue que chez le Roi, de chez M. Pottier , Avocat au Parlement. Une pièce gravée au burin , fans nom , & portant la date de l'année i^9S' Elle a fix pouces fept lignes , fur neuf pouces une ligne de haut ; elle repréfente J. C. mort entre les bras du Père Eternel. Il eft écrit au bas : Qui vitlt ergofalvus ejfe , &c. Pour que cette pièce fût vraye , il faudroit que Callot fût né avec la feience infufe , puis- que fuivant la date de cette pièce , qui por- te lf$$. Callot n'auroit eu que deux ans quand elle a été faite , n'étant né qu'en i J93. Ainfi il n'eil pas difficile de décider fur la nullité de cette pièce. Un Neptune furies eaux , environné de Tritons. Il eft gravé à l'eau-forte , fans nom , & porte trois pouces fept lignes de large , fur deux pouces neuf lignes de haut. Cette pièce me paroît douteufe. ïi2 ESTAMPES. Deux petits ovales de trois pouces fept lignes de large , fur deux pouces neuf li- gnes de haut , gravés à l'eau-forte , fans nom : l'un repréfente une Vifitation de la Vierge , & l'autre un S. Jérôme ; ils ne font tout au plus que d'après Callot. Une petite tentation de S. Antoine , de la même forme , & de h même grandeur , que les précédens ovales , où le S. Antoi- ne eft placé à la gauche de la Planche. Ce morceau eft aufli douteux que les précé- dens , & ne feroit tout au plus que d'après Callot. Une autre tentation de S. Antoine , qui porte cinq pouces trois lignes de haut , fur quatre pouces deux lignes de large : nous avons déjà parlé de ces deux tentations ci- deffus au n°. 8. de l'Oeuvre de M. de Lo- rangere , que l'on pourra confulter. Une Bataille , avec un homme à cheval fur le devant de la Planche,tenant un bâton à la main, & un autre homme à pied, qui marche devant ce premier. Le fond de cet- te pièce eft une ville en feu ; elle eft gra- vée à l'eau-forte , fans nom , & porte trois pouces quatre lignes de haut , fur trois pouces neuf lignes de large. Elle paroît fort douteufe. Un gueux qui joue de la Vielle , & qui a un petit garçon à côté de lui ', pièce ea OEUVRE DE CALLOT. 113 hauteur , mais pas tout-à-fait fi haute que celles du livre des Gueux. Elle eft. fans nom , & aflfez bien gravée j cependant je ne la croirois pas de Callot. Pièce en hauteur , & de la grandeur de petit jtf-4.0. repréfentant un homme qui tient un efeargot fur fon doigt, avec un plat fur une table , qui en eft rempli : on voit aufîî un bouc couronné d'une couronne d'efeargots. Il eft écrit fur un dofïïer de chaife : J. Callot. Inventor. Les deux let- tres C. D que l'on y voit gravées, ont fait croire à plufieurs , qu'elle étoit de Claude Dervet , mais elle efl: de Charles David. Elle porte huit pouces neuf lignes de haut, fur fix pouces dix lignes de large; elle n'eft pas commune : elle exifte dans cet Oeuvre du Roi , & dans celui de M. Mariette. Deux morceaux d'après Callot , fans nom , mais gravés par Noblefle. Ils por- tent chacun trois pouces cinq lignes de haut , fur trois pouces de large ; l'un repré- fente un cheval qui fe cabre fur les pieds de derrière , & l'autre un Cavalier à che- val. Trois morceaux des Batailles de Médi- cis , qui fe trouvent doubles dans cet Oeu- vre ; épreuves tirées avant qu'elles aient été finies. Une pièce qui contient douze petits ova- ii4 ESTAMPES. les gravés fur la même planche, fans nom; Ces ovales repréfentent le plan de divers campcmens ou marches gravés flmple- ment , avec des traits ou des points. Il faudroitêtre bien clair-voyant pour pouvoir reconnoître fi ces douze petits morceaux font de Callot ou non , n'y ayant rien qui puifle caractérifer le goût & la manière d'un Graveur. Le Livre des Gueux en vingt-cinq mor- ceaux copiés en clair - obfcur d'après les originaux , & très-bien gravés dans le goût de Callot ; cette fuite n'eft pas commune. P1ECESRARES DE CALLOT, Urées fur l'Oeuvre de M. Pottier , Avocat au Parlement. Un Titre de Livre de quatre pouces deux lignes de haut , fur deux pouces fept lignes de large , gravé à l'eau-forte , fins nom , dans lequel il y a des faifceanx d'ar- mes , & au bas un écuflon , où font les ar- mes de l'Auteur du livre , ou de celui à qui ce livre eft dédié ; ce titre paroît avoir été fait pour un livre qui traite de l'Art Mili- taire ; il n'eft point achevé , & pourroir, bien n'avoir point eu d'exécution : il n'a ni nom , ni légende , mais il paroît indubita- blement être de Callot , & unique.- OEUVRE DE CALLOT. Uf Six Pièces de trois pouces une ligne de largeur , fur un pouce neuf lignes de hau- teur , gravées , à ce qu'il paroît , dans les premiers tems de Callot ; elles font dans le goût de fes Caprices. Deux font à trois fi- |£urcs , & les autres font à deux figures ; 'le nom de Callot eft au bas de quatre de ces morceaux ; ils pourroient être des eC- fais que Callot auroit faits pour fes Capri- ces. Ils font uniques. Une pièce emblématique de fept pou- ces onze lignes de large , fur fix pouces quatre lignes de haut, repréfentant l'Imma- culée Conception , où la Vierge paroît fur un croifiant , foutenue par deux Anges qui la couronnent : on voit une Gloire au-def- fus de ces deux Anges. Il y a un cartou- che dans lequel ei\ gravé : Gufiate ogni Deïu'iA ovoi Chentrate in cjitefia vigna d'a- nimé béate. Elle eir. gravée à l'eau-forte , approchant des premières manières de Cal- lot , mais tenant beaucoup de celle de Canta Gallina , dont elle pourroit bien être ; elle paroît avoir été faite pour quelque Con- frairie. Commentari del Signor Biaqio di Mon- luc , Marefcial di Francia , &c. C'efr. un titre de livre imprimé à Florence , en 1630. de fept pouces dix lignes de haut, fur cinq pouces deux lignes de large , fans- iï6 ESTAMPES. nom ; mais il approche beaucoup plus du goût de la Belle , que de celui de Callot» Il eft de la dernière rareté. Douze morceaux de quatre pouces de haut, fur deux pouces trois lignes de large , gravés fur quauePlanches ; ils repréfentent diverfes figures grotefques ,& théâtrales , qui , peut-être , pourroient être d'après Callot ; mais elles font très-douteufes. Les Armes d'un Cardinal de Lorraine > aux deux côtés defquelles font aflîs deux enfans , dont l'un tient une Croffe , & l'au- tre une Mitre : elles portent quatre pou- ces deux lignes de largeur , fur trois pou- ces fix lignes de hauteur. Une devife où il y a un fep de vigne , avec une banderole qui paflfe au travers , & fur laquelle efl écrit : Carlo vitale , & au- deflus : D'una oro Gïaldo foorafino. Elle a deux pouces de haut, fur quatre pouces trois lignes de large , & elle eft fans nom. Une pièce qui paroît être des premiers tems de Callot , fans nom , & où l'on voit un Commandant avec un chapeau à plumes, & qui tient un bâton de comman- dement : il y a dans le fond une armée qui fuit. Elle porte trois pouces dix lignes de large, fur trois pouces deux lignes de haut. Deux morceaux de trois pouces huit li- gnes de large , fur trois pouces de haut, OEUVRE DE CALLOT. 1 17 fans nom : l'un repréfente deux hommes habillés comiquement , qui ont une bou- teille empaillée entre eux deux ; dans le fond il y a deux autres hommes qui fe bat- tent àl'épée , & il eft écrit au bas , à re- bours : Cap Zerb'mo. Le fécond repréfen- te deux hommes , dont l'un fe pafle une épée entre les deux cuifles , & l'autre lui tourne le dos. On voit dans le fond une figure montée à rebours fur un âne , & un autre qui foufle au derrière de l'âne. Il y a au bas de celui-ci : Cucuba Cap JBabeo. Ces deux fujets fe trouvent répétés dans la fuite des Balli , & ils y font en contre- partie de ceux-ci : je ne les connois nulle part ; ils paroiffent de Callot ; mais auflî ne feroient-ils point deux copies fidèles & faites par un Graveur intelligent ? Oes ré- pétitions qui fe trouvent de l'autre côté de celles qui font originales , deviennent tou- jours fufpectes. Un Portrait renfermé dans un ovale 5 titre de livre de fix pouces neuf lignes de haut , fur quatre pouces deux lignes ; on lit au bas de la Planche : Jo. Jacobus Me- d'ictus March'10 Marïmanï Infubru âecitî > & pour légende ; Virtiae Doloque. Pièce réputée unique; c'eft le portrait du Mar- quis de Marignan , Général des troupes de l'Empereur Charles V. dont le nom de i-iS ESTAMPES. ■famille cft en Italien , Mcdechino , que les lViédicis ont reconnu pour être de leur fa- mille. MORCEAUX TIRE'SDE L'OEUVRE de M. de Clair embault , Gênéalogifie des Ordres du Roi. Une très-grande pièce en deux feuilles , d'environ deux pieds neuf pouces de haut, fur feize à dix-fept pouces de large cha- cune : c'eft un arbre généalogique de la Maifon de Porcelet : cette généalogie eft entourée de 33 petits morceaux gravés, qui représentent divers fujets hiftoriques fur cette Maifon. On voit au haut de cette pièce , Jefus - Chrift debout , tenant fa Croix , & les deux chifres de Jefus , & de Marie , l'un d'un côté & l'autre de l'autre ; au bas cil une grande légende qui commence par ces mots Vrxnobilis h&c fa- milïa. &c. I. P. M. L. M. Jac. Callot , Sculftor s cette pièce eft indubitablement de Callot. Elle eft unique , & n'eft abfo- lument connue que dans cet Oeuvre. Un petit morceau d'environ un pouce de diamètre , dans lègue! eft gravé un bras gauche , tenant un faore ; il approche beau- coup de ceux que Callot a gçavés pour le livre du Combat à la Barrière ; mais il ne paroît être ni de lui , ni d'après lui. OEUVRE DE CALLOT. u? MORCEAUX TIRE' S DE L'OEUVRE De AI. de t levés. Une petite pièce en hauteur , de trois pouces deux lignes , iur deux pouces une ligne , fans nom; on la connoit fous le nom du petit Prédicateur. Ce morceau repréfen- te en petit , & en contre-partie, le même fu- jet qui ell gravé dans le Catafalque de l'Em-r pereur Matthias ; mais la décoration du Catafalque ne s'y trouve pas. Cette pièce ell tort rare, je ne l'ai vue que chez le Roi , & dans cet Oeuvre ; je ne fçais point à quelle occafion elle pourroit avoir été fai- te ; mais comme elle fe trouve gravée en contre partie , il faudroit* l'examiner avec grande précaution , pour pouvoir en con- stater la vérité. Un autre petit morceau en largeur de deux pouces , lur uu pouce deux lignes , fans nom ; il ell dans le goût des Caprices : il repréiente fur le devant à main droite, une Jardinière , & on y voit un âne fur la gauche , avec un petit fond de pavfages. MORCEAUX TIRE' S SUR V OEUVRE De M. Mariette. Un morceau à peu près femblable à ce- lui qui eft connu fous le nom du Bedan } 120 ESTAMPES. mais celui-ci eft gravé en contre-partie , avec de grands changemens dans le fujet , & dans les attitudes , dont une des princi- pales , eft qu'à la place du groupe de l'ori- ginal , qui repréfente un foldat qui regarde fes cartes , & une femme qui joue de la harpe ; il y a dans celui-ci une jeune fille afîîfe , à qui un jeune Page verfe à boire; le fujet eft un repas , au lieu que dans l'au- tre c'eft un jeu de Berlan : il eft gravé par Bernard Capitelli, & il a fept pouces , fur neuf pouces. Les Recherches des Saintes Antiquités de la Vofge. Outre le titre de ce livre , M. Mariette a de plus une petite pièce de trois pouces & demi de haut , fur deux pouces quatre lignes defclargc , qui repréfente la iainte Vierge , tenant trois épies , laquelle apparoît à un Laboureur qui a fon cheval auprès de lui : entre la Vierge , & ce La- boureur il y a un arbre , fur le tronc du- quel eft attachée une Image de la Vierge , qui tient fur fes genoux le Chrift mort. Elle eft gravée à l'eau-forte , 4ans nom , mais point équivoque ; on lit au bas : jV. Dame des trois Efïcs , au-dejfus de Marivïlle t en la haute Alaface. Plus, une Vignette d'un pouce & demi de haut , fur quatre pouces de large , qui dépend de la même fuite, & qui repréfente une OEUVRE DE CALLOT. 121 une tête de Chérubin entourée d'orne- mens qui fe terminent à chaque côté de la Planche en deux cartouches : il y a dans chaque cartouche les Armoiries de celui à qui étoit dédié ce Livre , que l'on connoît pour être le Prévôt de l'Eglife Collégiale de Saint Die en Lorraine. Une pièce de deux pouces deux lignes fur un pouce dix lignes. Ce font les Ar- mes de la Famille de l'Efcale , ayant en chef uti Aigle à deux têtes éployées , & au-deffous une échelle. Lefdites Armes font environnées du Collier de l'Ordre de S. Michel , elles font gravées à reau-for- te , fans nom. Les Armes de la Maifon de Médicis gra- vées en bois , d'après Callot ; elles ont deux pouces & demi de hauteur, fur deux pou- ces de largeur. '&' MORCEAUX T I R E1 S D'un fort bel Œuvre dont je me fuis défait il y a quelques années en Hollande. Une moyenne pièce en hauteur repré- fentant S. Paul appuyé fur fon épée , fon Martyre dans le lointain : elle eft gravée au burin , fans nom , mais douteufe. Une pièce en longueur ; gravée au bu - F 122 ESTA M P E S. rin d'après Callot , félon ce que quelques- uns difent ; elle eft dans le goût du Clair- obfcur ; elle repréfente deux Capucins af- fis , dont l'un tient une tête de mort fur fes genoux : elle porte le nom de Fran- çois Wyngaerde. Nous avons parlé de deux pièces du même goût , & qui por- tent le même nom ; elles fe trouvent au N°. 17. Une autre pièce de trois pouces cinq li- gnes de long , fur trois pouces de haut : elle repréfente un cheval qui regarde en face , &c qui femble marcher au pas : elle eft gravée par NobleiTe d'après Callot. Deux très-petites vues de Mer avec diiférens Navires , fans nom , mais qui pa- roiffent dans le goût de Callot > cependant douteufes. Quatre morceaux en long , prefqu'en- tierement finis au burin , & approchant du goût de Callot : ils repréfentent diffërens Ports de Mer Ôc Rades , & ont été faits pour la defeription particulière de quelque partie de l'Amérique. Un de ces quatre morceaux repréfente le Port d'Acapulco. Sept pièces de Tournois, gravées à Flo- rence dans le goût des Intermèdes , avec le nom de Callot : il paroît qu'elles ont été faites pour un Livre , & que peut-être il y en a un plus grand nombre. Quatre OEUVRE DE CALLOT. 1 25 de ces Intermèdes portent le nom de Cal- lot , & font sûrement gravés de lui : ils font en hauteur & étroits , à peu près de huit pouces , fur quatre pouces ; je ne les ai jamais vus que dans cet Oeuvre. NOTE ENVOYEE A M. H ELLE ^ Selon qiCil Va reçue d'un Curieux cLq Nancy , pour lui donner avis de la Pièce fuivante. Titre de Livre in-4.0.du bon temsde Cal- lot; il eft intitulé : Lattis Phyfica Analifis , &c. Ce Livre elî fait par un Médecin Flo- rentin * ; on y voit le Dieu Efculape qui facrifie à la nature qui eft repréfentée par une femme pofée fur un pié-d'eftal : elle jette du lait par les deux mammelles ; deux pauvres malades apportent des baquets pour lui en demander : Efculape leur mon- tre la Déeffe qui le fournit. Dans le fond il y a des Beftiaux qui pâturent ; & dans le haut un enfant qui porte les Armes de Médicis. ** * Cet Auteur s'appelle Nardi ; on trouve quelquefois ce Livre , mais toujours fans l'Ef- tampe. **■ Depuis cette Note envoyée à M. Helle , j'ai trouvé ce même titre dans l'Oeuvre de la Belle qui fuit celui-ci , & dont il eft incontefta- blement plutôt que de Callot ; il cft fort bien gravé , & d'une extrême rareté. Fij ï24 ESTAMPES MORCEAUX INC ONNU S Et tirés du Catalogue de V Oeuvre de Cailot , fait far Florent le Comte , mais dont ïexiflence efi incertaine , Florent le Comte n ayant point cité les endroits d?ok il les avoit tirés , ou parce qu'il ne les a ■pas peut-être défignés de façon à les pou- voir reconnaître. Une petite pièce ovale en hauteur, re- préfentant un Chœur d'Eglife. Un Paradis , petite pièce en large. La pièce nommée la petite Amarante. Une Vierge alîife entre S. Jacques & S. Jérôme. OEUVRE DE CALLOT. 125" <$• XXX >î X XXX-fc XX I5KSÇ X !&&3K*XXXXXXX ■# REMARQUES SUR LES PLANCHES DE CALLOT; Que le Sieur Fagniani a pojfe'dées* LA plus grande partie des Planches qui compofent l'Oeuvre de Callot , s'efr. trouvée avant que Fagniani * les eût ache- tées , en la pofTefîion dTfraël Silveftre tanc en qualité d'héritier de Henriete fon on- cle , Peintre & Graveur , qui du tems de Callot , en débitoit les épreuves , que par Vacquifition qu'Ifraël fît de ces Planches de la Veuve de Callot. Après la morn dTfraël , le Sieur de Loigny fon neveu les vendit à Fagniani Italien , ** mais éta- bli à Paris , qui , pour mettre un certain or- dre dans les pièces qui formoient des fui- * Fagniani a tenu Boutique long-tems vis-à- vis l'Hôtel de Soiiïbns , où il débitoit les Eftam- pes de Callot ; il failbit aufli commerce de Ta- bleaux & d'autres Curiofités : il eft mort il a en- viron iz.ou 15. ans. ** M. l'Abbé de Chancey , ci-devant Garde du Cabinet des Eftampes du Roi, avoit acquis ces Planches ; mais on ignore à préfent ce qu'elle» &nt devenues. Fiij 126 ESTAMPES. tes, les fît chifrer, &fk depuis graver par Simonneau des paflfe partouts en orne- mens , d'après les Defleins de le Clerc & d'Oppenor : il compta leur donner par-là un plus grand relief , ce qui ne réunit pas à fon gré , par rapport à la quantité de ces ornemens , qui formoient des bordures trop lourdes pour la légèreté & la fmeflTe des ouvrages de Callot : cela dégoûta les Cu- rieux des épreuves qu'il fit imprimer ; joint à ce que , pour leur donner plus de viva- cité , il les faifoit pouffer en noir , & en rendoit les épreuves boueufes. On voit même plufleurs épreuves de la tentation de S. Antoine qu'il a fait imprimer dans ce goût , & pour mieux venir à bout de fon deflein , & piquer davantage le Curieux toujours avide de poflféder du fingulier & du rare , il fit mettre une bande de papier pour couvrir & cacher l'écriture qui eft au bas de cette Planche , voulant , par - là faire croire , que ces épreuves étoient des premières & avant la lettre ; mais il ne jouit pas long-tems de cette finefle. Les ConnoiflTeurs s'apperçurent facilement de la rufe ; il y en eut très-peu qui donnèrent dans le panneau , & ces épreuves furent méprifées , & abandonnées , comme elles le font encore aujourd'hui. J'ai cru que l'on trouveroit avec plaifir , à la fuite de OEUVRE DE CALLOT. 127 ce Catalogue , celui des Planches que Fa- gniani a poffédées , afin que 1 Amateur, qui ne veut que de bonnes épreuves , foit tou- jours en garde fur celles qui faifoient Ton fonds. J'ai diftingué en deux parties Ton Ca- talogue. La première partie comprend les fuites qu'il a fait chifrer , & qui ne l'é- toient pas avant qu'il les eût poffédées. La féconde partie donne la Lifte des pièces feules & des fuites qui ont toujours été chifrées. Le Curieux pourra du moins , par-là connoître quand certaines de ces fui- tes feront d'une épreuve antérieure à l'ac- quifition qu'en a faite Fagniani , & il les dis- tinguera facilement à ce qu'il ne faudra point qu'il s'y trouve de chifres. Catalogue des Planches de Callot qua fojfédées le Sieur Fagniani, PREMIERE PARTIE, Qui comprend les fuites qui riétoient point chifrées , & qu'il a fait chifrer après les avoir acquifes. J_-/A Vie de la Vierge par emblèmes , vingt-lept pièces. Lu x Claufiri , vingt-fept pièces. F iiij 12% ESTAMPES. La petite Vie de la Sainte Vierge , quator-j ze pièces. La grande Paflîon en huit pièces , en y ajoutant celle qui eft grave'e par Sil- veftre. La petite Paflîon en douze pièces. Les grands Apôtres en feize pièces. Le Alartyre des Apôtres en dix - fcpt petites pièces. Le Nouveau Tefïament , onze pièces , avec l'écriture qu'il y a fait graver , au bas de chaque Planche. La Vie de l'Enfant-Prodigue , onze pie- ces. La Nobleffe , douze pièces. Les Gueux , vingt-cinq pièces. JuesBalli ou Cur uciic u, vingt-quatre pièces. Les BorVus ou Pigmés , vingt - une pie» ces. Les Varie figure , dix- fept pièces. Les Caprices gravés à Nancy , cinquante pièces. Les Fantaifies , treize pièces. Le Combat à la Barrière , dix pièces. ? Les quatre Banquets. OEUVRE DE CALLOT. i2> SECONDE PARTIE, Qui comprend les fuites qui ont été chifrées avant que le Sieur Yagn'xani ait acquis les Planches ; les fuites non chifrées , & les pièces feules» JL/£ Benedicite. Le Maflfacre des Innocens. Les différens Myfteres. La Paflîon en diffërens petits ovales qu'il à fait couper par le haut. Le petit Porte-Dieu. L'Arbre de faint François. Le Triomphe de la Vierge , grande pièce en deux morceaux. Les Saints de l'année , & les Fêtes Mo- biles. Saint Nicolas dans le DéTert. Le Martyre de S. Sébaftien. La tentation de S. Antoine. Six Filleufes. Six autres par Silveltre. Les douze grands Payfages. Le Maufolée de l'Empereur Matthias. La grande Thefe du Duc de Lorraine. La petite Vue de Paris ; celle où il a fait graver le fonds par Silveftre. Fv i3o ESTAMPES. Les deux plus grandes Vues de Paris , for- me oblongue. La petite Foire , ou Jeu de Boule. Les quatre Bohémiens. Les trois Pantalons. Le Bataillon. LeVaifTeau d'Artifice. ,Trois pièces des Effais des Batailles de Médicis. Le Prince de Phalfbourg à cheval. La grande Rue de Nancy. Le Parterre de Nancy. Les Monnoyes. Les quatre petits Payfages , forme obloM- La Bataille de Veillane. Les petites Miferes de la Guerre. Les grandes Miferes de la Guerre. Les Exercices Militaires. La Danfe des deux grands Pantalons. Les Supplices. Le grand Siège de Breda. Celui de la Rochelle. Celui de l'Ifle-de-Ré. La Foire de Nancy. Profil de la Ville de Toul. La petite Treille , dernière Planche que Callot a grave'e. Ftn au Catalogue des Planches de Callot que le Sieur Fagmanï fojfédoit. OEUVRE DE LA BELLE. 1 3 1 FORTE -FEUILLE MARQUE' B- Contenant l'Oeuvre d'Et i e n n e de la Bell e. Abrège de la Vie d Etienne de la Belle» E Tienne de la Belle eft né en 1610. il étoit fils d'un Orfèvre de Florence , & il avoit même commen- cé à travailler d'Orfèvrerie ; mais com- me il apprenoit à deffmer pour fe per- fectionner dans cet Art , le hazard lui fit tomber entre les mains quelques Ef- tampes de Callot , dont il goûta fi fort le mérite , qu'il fe détermina totale- ment à fuivre le parti de la Gravure. La Belle a été élevé de Canta Gallina , ainft que Callot ; il a beaucoup imité fa manière dans fes commencemens ; ce- pendant par la fuite il négligea cet ar- rangement de tailles comptées , & ac- quit une manière d'eau-forte toute par- ticulière, plus expéditive , & d'un fi grand effet , que beaucoup de Curieux , & fur-tout les Peintres , le mettent in- F vj ï\ 132 ESTAMPES. finiment au-dcffus de Callot : quoi- qu'il foit difficile de décider lequel des deux a le mieux réufîï. La Belle vint à Paris en 1642. où il fit connoiffance avec Ifraël Silvellre qui revenoit de Rome : il y fut beau- coup occupé pourHenriete oncle d'Is- raël , qui ne laiffoit échapper que le moins qu'il pouvoit des morceaux qui ibrtoient de {es mains : quelque tems après il fut employé par le Cardinal de Richelieu , pour aller deiïïner le Siège & la piïfe d'Arras par l'Armée du Roi en 1640. qu'il grava àfon retour. Il fit auiîî un voyage en Hollande où il voulut imiter la manière de graver du Rimbrant , qui lui plaifoit beaucoup : il fut obligé de la quitter promptement, s'étant apperçu qu'il y réuiTifToit bien moins que dans celle qui lui étoit pro- pre. Il paiTa douze années à Paris où il fit quantité d'ouvrages , tant pour Hen- rietc que pour d'autres particuliers «Se Marchands. Ses affaires domeftiques l'obligèrent de retourner à Florence , où fon mérite lui fit obtenir une pen- fion du Grand Duc , «Se le fit choifir pour montrer le Deffein au Prince Cof- me II. fon fils ; mais il y mena une vie languifïante occafionnéepar de grand OEUVRE DE LA BELLE. 13^ maux de tête continuels, qui le condui- firent au tombeau en 1664. âgé de 54.. ans. L'Oeuvre de la Belle eft confidéra- blc par le nombre des pièces & parleur mérite. Sa manière & fa touche font libres , fçavantes & piclorefques : elle n'eft pas fi finie de Gravure, ni fi précife de Defïein que celle de Callot. Les mains & les pieds de (es petites figu- res font généralement négligées ; mais la plupart de (es têtes font fi nobles , Se d'un fi beau caradlere , qu'elles font comparables à celles des plus grands Maîtres. La Belle a fait excellemment de tout. Nous avons de lui des Batailles , des Marines , des Payfages , des Chaffes , des Ruines , des Animaux , ôc fur-tout des Cartouches & autres ornemens d'un goût merveilleux ; il n'y a guéres que les chevaux qu'il ait mal rendus : en un mot , c'étoit un génie plein de feu ÔC d'imagination , & dont les ouvrages fe- ront toujours regardés avec admira-, tion. Cet Oeuvre eft un des plus complets ôc un des plus beaux qu'il y ait de ce Maître , tant par la quantité des mor- ceaux ; les différences qui fe rencon-» 134 ESTAMPES. trent dans les épreuves qui font toutes choifies avec précaution, que par la ra- reté de certains fujets, de portraits, & de titres de Livre, dont plufieurs font pref- qu'introuvahles : il contient plus de 1 1 50. morceaux , en y comprenant les doubles qui s'y trouvent avec des chan- gemens. Si le tems , & mes occupations me l'avoient permis , j'aurois fait avec plaifir un Catalogue exacT: de cet Oeu- vre qui le mérite autant que celui de Callot, & qui feroit devenu au moins aufîi intéreiïant : Etienne de la Belle étant le Maître le plus recherché par les vrais & les bons Connnoiffeurs , à caufe de la légèreté de fa pointe, & ne fe trouvant aucun Graveur qui ait travail- lé avec plus d'efprit & de finelfe. S'il ne fe rencontre point d'Enchériffeur qui mette cette Collection à un prix rai- fonnable , elle fera détaillée par lots ainfi que celle de Callot , félon les Numéros de la diftribution fuivante. OEUVRE DE LA BELLE. N°. 28. Deux Portraits de la Belle, dont un eft grave' par lui-même , & l'autre par Hollar. Plufieurs Vierges tire'cs du Cabinet du Grand Duc, & autres fujets avec différences ; les uns fans la lettre , les autres avec la let- OEUVRE DE LA BELLE. 13 j tre ; le tout en vingt-fix morceaux , y com- pris deux cartouches qui fervent de titre à cet Oeuvre. N°. ip. Le titre des Pénitens , extrêmement rare. La vie d'un Saint en vingt morceaux , auffi très-rare. Le titre d'une Fête faite à Florence en \6$ il pour la Canonifation de faint André de Corftni , & autres morceaux de même ra- reté ; le tout en 35 pièces. 30. Cent cinquante-huit morceaux de divers grifonnemens , parmi lefquels il y en a nombre tirés du cabinet du Grand Duc , 6c plufieurs de la première rareté. 31. Le Livre à defïïner , dont plufieurs pie- ces font avant la lettre. Huit titres très-rares , dont entr'autres , Li Bttfoni Comedia Ridicola , &c. Il nino Figlio Tragedia , Difegno délia fabrica di Vallont- brofay ôcc. Le Nozzedegli deifavola, ôcc. // Mercurio di D. Vittorio Siri , &c. ôc au- tres titres. L'Eventail ainfi appelle , à caufe de fa forme; Nous avons dit que plufieurs curieux pla- çaient cet Eventail dans l'Oeuvre de Cal- lot ; mais il eft inconteftablement de la Belle. Cet article contient 60. morceaux. 32. Divers cartouches & frifes en 87. mor- ceaux , dont plufieurs font très-rares. 33. Divers vafes. Les deux écrans en Iogogrifes & autres ; le tout en 36. pièces. 34. Trois grandes feuilles fur le blafon. Une autre grande feuille fur le cri de la Guerre. Le jeu des Reines, î56 ESTAMPES. Le jeu de la Géographie. Le jeu des Rois de France. Le jeu des Fables : tout cet article contenant 203. morceaux. N°. 35. Divers Payfages. Titres de Livres , tant de la Belle que d'a- près lui. Sujets Militaires. Caprices , 8cc. le tout en 1 1 8. morceaux. N°. 3 6. petits 8c grands Payfages , tant en ronds que quarrés. Plufieurs fujets Militaires. Plufîeurs caprices , titres, 8cc. le tout en 88. morceaux. N°. 37. Divers animaux du cabinet du Grand Duc. Les Turcs 8c les Maures , aufli tire's du même cabinet. Le jeu de la Fable avant la lettre. Le S. Profpere , très-beau d' épreuve , 8c un des plus beaux morceaux 8c des plus recher- che's de la Belle. Tout l'article en 91. pièces. N°.38.Diffe'rens Caroufels 8c Maufolées, dont Ja plupart font tire's du cabinet du Grand 3Duc , 8c parmi lefquels il y en a d'une ex- trême rareté : en 24. morceaux. 39. Le Pont-neuf d'une épreuve nette 8c par- faite , 8c très-difficile à trouver aufft belle 'r •morceau recommandable. Le Repofoir, de la même beauté 8c de la mê- me rareté à trouver belle épreuve. Les différentes morts ou fquelettes à cheval. Le tout en 24. morceaux. lMo.40. Le Ballet des Singes. Le Ballet des Ours. Le Ballet des Autruches. Le Ballet des Indiens 8ç des. Perroquets J avec le titre. OEUVRE DE LA BELLE. 137 La Tragédie de cliez le Grand Duc. Les Animaux 8c Chartes , du même cabinet, & qui font très-rares. Le tout en 51. morceaux. N°. 41. La Tragédie de Mirame. Le Rocher ; pièce rare. Le Parnaife , auflî pièce rare. Les Jardins du Grand Duc. Un Joueur de Guitrare , avec une vue de Pa-* ris dans le lointain ; extrêmement rare. Le portrait de Monrjoye de Saint Denis , de la même rareté que le précédent morceau. Petites Marines. Divers plans de Bataille , &c. Tout cet article qui cil tres-intéreflant con- tient 44. morceaux. N°. 42. Divers animaux. Grandes Marines. Petites Marines. Le Livre des facétieufes inventions d'amour & de Guerre , faites dans le goût des Gobbi de Callot , 8c rare. Quatre autres morceaux dans le même goût que les précédens , mais beaucoup plus rares. Le titre des Oeuvres de Scaron in-40. avant 8c avec la lettre , 8c autres morceaux. Le tout en 64. pièces. IN0. 43. L'Entrée de l'Ambaiïadeur de Polo- gne à Rome , en neuf morceaux, de forme . oblongue. Divers titres 8c portraits de la plus grande rareté, dont entr'autres , Le titre ou il eft écrit : Sine orbibus orba. Celui de ïltalia trionfante. Dialogo diGalileo Galilei, 8cc. Laïlis Phyjïca analyfis , auftore Joanne Nardhg Sec 73g ESTAMPES. C'eft le titre dont il eft parlé ci-defTus page il?. 8c dont on avoit envoyé note à M. HeUe comme d'une pièce unique de Cal- lot ; i! eft vrai que ce morceau eft d'une ex- trême rareté ; on en trouve quelquefois le Livre dont il eft le titre , mais prefque tou- jours fans cette Eftampe qui doit être pla- cée à la tête de ce Livre. Ejf'equie délia Maefla Ccjarea délie Imperadore Ferdinando z. 8cc. Le portrait de Horatms Gonzalis. Celui de Ferdinand 2. Celui de François Prince d'Etrurie. Plus, quelques grands morceaux. Cet article contient 24. pièces. N°. 44. Le Livre de Marines, dédié au Prince Laurent deTolcane. Plufieurs pièces intérefTantes tirées du cabinet du Grand Duc, avec quelques autres d'une extrême rareté. Le tout en 42. morceaux. Fin de l'Oeuvre de la Belle. OEUVRE DE LE CLERC, i^ OEUVRE de SEBASTIEN LE CLERC, En deux Volumes marqttts Ç^. A r beg £ de la Vie de Sebastien le Clerc. SEbastien le Clerc , ChevalierRo- main , Defîïnatenr & Graveur ordi- naire du Cabinet du Roi,efl: né à Metz 1 e 2.6. Sept. 1 637. il étoit fils de Laurent le Clerc , habile Defîinateur & Orfèvre , qui mourut dans la même Ville âgé de 107. ans.Le Clerc commença fort jeune àdeiîiner :il fut Elevé de fon père ; & il eut tant de difpofitions pour ce ta- lent , que dès l'âge de douze ans il en donnoit déjà des leçons. Son père po£ fédoit entr'antres un Deffein fait à la plume qui repréfentoit un enfant nud couché , & fur lequel il avoit écrit que Sébaftien le Clerc fon fils n'avoit que huit ans quand il le deflina ; on regar- doit déjà ce Deflein avec admiration, & on y découvrait l'heureux préfage ï40 ESTAMPES; de ce qu'il devoit devenir un jour. C'cfl M. Pottier Avocat au Parlement qu? poflede ce DeiTein. AulTt - tôt que le Clerc fetrouva en état de manier unpeu le burin,ilfit plufieurs morceaux à Met?, & on prétend que la première pièce qu'il a gravée efi une robe de N. S. en 1655". il avoit alors 18. ans. Ce n'eft point par ces premiers ouvrages qu'il s'eft rendu illuflre : il ne fe feroit peut- être pas fait un grand nom, fi, ainfi que Callot , il n'avoit quitté le burin pour donner dans la gravure à l'eau-forte : on fent dans ks premières pièces le bu- rin froid & peu sûr d'un jeune homme qui commence , mais du moins le Def-^ fein s'y trouve correcl: ; & c'efl la gran- de habitude, Se la grande étude qu'il en a fait , qui ont contribué à établir fa ré- putation. Le Clerc ne s'en tint pas au feul ta- lent du DeiTein & de la Gravure ; iî voulut encore étudier & approfondir les Mathématiques. Par la fuite il nous en a donné plufieurs petits traités qui lui ont fait honneur, & dont la com- pofition lui fervoit ordinairement de délailement : il devint même en peu de tems fi habile dans une des parties , qui cfl la fortification , qu'il fut choifi pour OEUVRE DE LE CLERC. 141 être Ingénieur-Géographe de M. le Ma- réchal de la Ferté , fous les ordres du- quel il leva les plans des principales Villes du Gouvernement Meffin & du Verdunois ; mais il abandonna cet em- ploi dans lequel il ne prévoyoit aucun avantage pour fa fortune ni pour fa ré- putation. Sébaflien le Clerc vint à Paris en 166)". afin de tâcher de fe procurer quelque place dans le Génie. M. le Brun , Peintre du Roi , avec lequel il avoit fait connoiffance , & qui lui avoic trouvé des difpofitions extraordinaires pour le Deffein & pour la Gravure , lui confeilla de s'y livrer tout entier. Le Clerc , encouragé par ce célèbre Pein- tre qui devenoit pour lui un guide sûr, fuivit ce confeil qui flattoit déjà fon penchant, 6c abandonna totalement le Génie; cefl: ce qui lui fit achever alors fa petite Géométrie qu'il avoit com- mencée à Metz , & oui efi encore très-' recherchée aujourd'hui , même par ceux qui ne cultivent point cette fcien- ce j & feulement pour l'agrément des vues charmantes avec lefquelles il a fçu égayer toutes les différentes expé- j .riences qu'il a été obligé de graver pour .j l'intelligence de ce JLivie. i43 ESTAMPES. Feu M. de Colbert , Miniftre atten- tif aux progrès des Arts, fur le bruit que fit ce Livre , chercha à fixer notre jeu- ne Graveur à Paris, & lui fit donner à cet effet un logement aux Gobelins avec une penfion de fix cens écus pour l'attacher au fervice du Roi , & afin qu'il ne travaillât que pour Sa Majeft é. En 1672. il fut choifî pour graver le Maufolée que l'Académie de Peinture & de Sculpture fit drefTer dans l'Eglife de l'Oratoire de la rue S. Honoré pour le Service de M. le Chancelier Séguier. M. le Brun , qui avoit conduit l'or- donnance de ce Catafalque que le Clerc avoit orné dans la Planche qu'il en avoit faite, dénombre défigures de fon ima- gination , fut fi content de la fécondi- té & du génie qu'il reconnut dans cet ouvrage , qu'il fe fit un plaifir de pré- fenter cette Planche & fon Auteur à Meilleurs de l'Académie. Le Clerc fut reçu en conféquence Profeffeur en Géo- métrie ôc perfpeclive , avec une pen- fion de 300. liv. & cette Planche , félon la coutume , refta pour fon chef-d'oeu- vre à l'Académie. Il fe maria en 1673. «* Charlotte- Jeanne , fille de Vanden - Kerchovc , Teinturier du Roi aux Gobelins , dont OEUVRE DE LE CLERC. 145 il eue dix-huit enfans. Ce mariage lui fit abandonner quelque tems après la penfion de 1800. Uv. dont il jouiilbit > mais qui le bornoit à un état trop mé- diocre , & qui ne lui permettoit pas de pouvoir élever une famille naifTante. Comme plufieurs Curieux cherchoient avidement Tes ouvrages , il fe mit en état par-là de pouvoir les fatisfaire , ôc de fe procurer en même-tems une fitua- tion plus avantageufe. Il fit depuis tant de progrès , & Tes Efiampes lui établi- rent une fi grande réputation à Paris , ne le plan. Le tout en 66. morceaux. N°. 57. Le Poëme de S. Paulin ; première épreuve, avant l'édition , en fept pièces , y compris le titre. Les trois Vignettes , les trois Lettres , 8c les trois Culs-de-lampe du Livre de l'explica» tion des Tableaux de Verfailles. Les Tragédies de Racine , en fix pièces , y compris deux Titres , 8c la petite Efther. Les deux grandes Eftampes d'Efther, avec différences. La Cléopatre r en douze pièces , y compris le titre Deux épreuves du Camouflet, avec différen- ces. Le Titre de l'Hift,orre de la Guerre des Gots; très-rare. Les Académies de Dufrefnoy , entrente-deux morceaux , y compris le titre. Quelques autres pièces , Oraifons funèbres , Culs-de-lampe , 8cc. Le tout faifant enfemble 10?. morceaux. N°.y8. Les quatre converfations de Mademci- felle de Scuderi, avec une des quatre répé- tée , à caufe de la différence qui s'y trouve, Les quatre Abbés , en quatre morceaux. La Vignette de Marc-Antoine , rare. Le Cul-de-lampe du Laboureur , ou eft écrit : LaboY & dolor; très-rare. La petite Venus fur les eaux. Les Vignettes 8c Culs-de-lampes du Ximenès , en douze morceaux. Plufieurs Vignettes fînguliéres 8c rares, avec plufieurs Culs-de-lampes , dont le détail deviendroit trop long. Cet Article compoie en totalité P3- pièces. OEUVRE DE LE CLERC, i^ ft° S9- La Vignette du Concile , avec la lettre imprimée derrière. La Vignette de S. Auguftin , aufli avec la lettre : on trouve quelquefois cette Vignet- te , ainfi que la précédente , fans la lettre imprimée derrière ; mais elles font extrê- mement rares ainfi , puifque plulieurs cu- rieux ont fouvenr coupe' ces deux Vignettes dans les livres , pour les avoir , quoique, ces volumes foient de prix, nepouvantpas fe les procurer autrement. Les deux pièces grave'es par le Clerc , dans les Figures de la Bible de Royaumont , i«-4°. elles font aufli très-rares , à caufe du livre qu'il faut rompre pour les avoir. Quatre e'preuves différentes dé la grande Pièce qui porte pour devife : Plures non capit or— Yxî. Ces quatre morceaux font extrême- ment rares à réunir ainfi , avec leurs diffé- rences. Nombre d'autres petits morceaux de mérite 5. qui feroient d'un trop long détail. Tout cet Article en 34. pièces. DEUXIEME VOLUME De l'Oeuvre de le Clerc. N°<5o. Les Annales deTouIouze, en vingt mor- ceaux , y compris les Vignettes , les Let- tres , & les Culs- de-lampes ; les Vignettes font des premières épreuves ,. avant l'édi- tion , extrêmement difficiles à trouver ain- fi : on doit juger aufli de la rareté de cette fuite , puifque pour les pofleder , il faut pa- reillement brifer le volume in-folio de cette Hiftoire , dans lequel elles fe trouvent , n'y en ayant prefque point eu de répandues, avant l'édition. G y ï?4 ESTAMPES. Les quatre Jeux , avec le chifre gravé, qui eft de cette fuite. La Vignette de l'Abbé Bignon ; rare. L'Apothe'ofe d'Ifis , première épreuve , avec les danfeurs qui font de chaque côte' du milieu de la Planche , en place des Sacri- ficateurs , que le Clerc y a fubftitués par la fuite. La Vignette de l'éducation de Madame de Bourgogne. La Vignette du Tivoli. La Vignette du petit Paradis , affez rare. Le grand morceau des Arquebufîers de Nan-j tes , très-rare , 8c parfait d'épreuve. Le tout en 33. Pièces. N°. 61. L'Hiftoire de Lorraine , en $6. mor- ceaux , y compris le titre , les plans , Vi- gnettes ,8c Culs-de-lampe. L'Hiftoire de la Maifon d'Auvergne , en vingt- fix morceaux , y compris pareillement les Vignettes , Lettres , & Culs-de-lampe. éi. Les petites Eatailles d'Alexandre , en fis morceaux , y compris le titre qui repréfen-* te la gallerie des Gobelins , où l'on élevé <3es Tapiiîeries-, premières e'preuvcs , dont trois font avant la lettre. La Pièce de la Famille de Darius, faifanf partie des fix de la fuite pre'cédente , 8c ré- péte'e à caufe du changement qui fe trouve à l'e'paule d'une femme , qui eft afîife fut le devant de la Planche à main gauche , gc dont l'e'paule eft nue , différente de la pre- mière en ce que l'e'paule de cette femme eft ombrée ; on appelle vulgairement cette épreuve , l'Épaule nue : elle eft beauçoug plus rare que la précédente. Les huit petites Conquête?. Le Siège de Mons, OEUVRE DE LE CLERC. 15 j La Forterene de Mont-Mellian. Le tout en 17. morceaux K° 6 j. Trois différentes épreuves du May des Gobelins , très-rares , 6c très-difficiles à raf- fembler aipfi avec leurs différences. La Vignette du Dictionnaire des Arts 6c Mé- tiers , par Félibien. La Vignette de la Bibliothèque de M. le Tel- lier; très-rare L'Apothéofe d'Ifis, 6cc. Le tout en 17. Pièces. N°. 64. La Pierre duLouvre,premiere e'preuve avant l'année 165 5. imprimée ordinaire- ment au milieu du bas de la marge de cette Planche. L'Arc de Triomphe, ou la Répréfentation du Trône qui étoit ci-devant élevé au bout de la grande rue du Fauxbourg S.Antoine» vis-à-vis l'allée de Vincennes, 6c qui depuis a été démoli ; très-belle épreuve. N° 6$. L'entrée. d'Alexandre dans Babylone ; belle épreuve. L'Académie des Sciences , avili belle épreu- ve , ôc avant l'ombre , qui depuis a été continuée jufques au bout du bas de la Planche à main droite. Ces deux morceaux font les plus recomman- dables , 6c les plus hiftoriés que ce Maître ait fait. N°. 66. La même entrée d'Alexandre dans Babylone que la précédente , connue par les curieux fous le nom de la tête retournée y mais beaucoup plus rare, étant des premières épreuves , & y en ayant très-peu de tirées-: de cette façon. Le Clerc ayant gravé cettf. Planche , la fit voir quand elle fut achevée à plulîeurs de fes amis , qui trouvèrent à redire de ce qu'Alexandre , qui étoit le i$6 ESTAMPES. Héros de la pièce , avoit la tête tourne'e de. façon qu'à peine on l'appercevoit , comme on peut le remarquer dans cette épreuve , & lui confeillérent enfin d'en changer le profil , & d'y faire la tête vue de trois quarts , ce qu'il corrigea par la fuite , de la façon qu'on le voit dans l'épreuve de l'Ar- ticle ci-deilus. Comme il y en avoit très- peu de tirées avec la tête retournée , êcquc les curieux l'ont toujours friands de ces pe- tites différences , il eft facile de juger de la rareté de cette pièce. La même pièce de l'Académie Royale des Sciences que celle de l'Article précédent; mais auffi beaucoup plus finguliére 8c plus rare. Celle-ci fe trouve fans le fquelet d'un Cerf, & fans une tortue , qui font ordi- nairement gravés au haut de la colonne ronde qui eft à la main gauche de la Plan- che. On n'y voit point auffi plufieurs Plan- tes marines qui fe trouvent dans l'autre épreuve attachées vers le haut du coin de' la Planche , du même côté gauche , &c Cette pièce eft rariffime , & même enco- re beaucoup plus rare que l'entrée d'Ale- xandre avec la tête retournée. N°. 67. Les trois morceaux gravés par le Clerc , d'après le Sueur , dans la fuite de la vie de S. Bruno. Le petit Plan de Verfeilles. Le temple de Salomon. Le Catafalque du Roi de Suéde. Plufieurs grands 8c petits morceaux, tant gravés par le Clerc , que d'après lui. Tout l'Article en $6. pièces. JS"°. 68. Les Animaux du Cabinet du Roi , en quarante fept morceaux , y compris le ti- tre. Toute cette fuite eft tronquée ; on y a OEUVRE DE LE CLERC, i .Bis. Les mêmes Devifes en trente-deux pièces, avec un titre grave' par le Clerc, 8c imprimées avec le difeours ; premières épreuves. 2<î°. 70. Les quatre pièces appellées les quatre Conquêtes , quiontaufTi fervi pour des ta- piiferies , 8c qui font , la prife de Douay , îa prife de Tournay , la défaite du Comte de Marfin , 8c l'alliance des Suiffes. La Réduction de Marfal , 8c fon eau-forte. En tout 6. pièces. N°. 71. Les quatre Conquêtes pareilles aux précédentes , avant la lettre ; rares à trou- ver de cette façon, Fin de ï Oeuvre de le Clerc, i;8 ESTAMPES. OEUVRE DE WILLEM -B AU R. N°- 7* L'Oeuvre de Willem-Baur, en cincj cens morceaux. Cet Oeuvre eft un des plus complets , 8c des mieux conditionnel que Ton puiffe trouver. On recherche aifez les ouvrages de ce Maître , 8c il efl: aufïi un de ceux dont !a pointe a le plus de lege'reté 8c de fineile ; fes ivlétamorphofes fur-tout font admirables ; il les a grave'es 8c imaginées lui-même , auffi-bien que nom- bre d'autres morceaux, qui font re'pandus dans cette collection. Il fera vendu en un feul Article , ainfi que les fuivans. Willem-Baur étoit de Strasbourg', îl fut difciple de Brendel ; fon génie étoit vaffe , mais il n'a pas fçu profiter du voyage qu'il a fait à Rome , ayant toujours confervé dans {es figures le goût Allemand qui lui étoit naturel ; il ne s'y attacha qu'à l'étude du Payfage y ôc de l'Architefture , qu'il a toujours fçu rendre avec un grand goût : il ne peignoit qu'à Gouaffe en petit , & il a fait des morceaux en ce genre d'une fi- neile qui quelquefois tient du fublime» Melchior Kuflel a beaucoup gravé d'a- près lui , & entre autre la fuite de l'Hif- toire fainte : Willem-Baur mourut à Vienne , en i6$o. peu de tems après s'être marié, DIVERS OEUVRES. i;$ OEUVRE DE LA F A G E. K°.7j. L'Oeuvre delà Fage, en foixante-trois morceaux , tant grands que petits : e'eft un Maître fort eflime' , 8c fur tout par les Pein-* très , qui trouvent fes compofitions rem- plies de ge'nie 8c de goût. Raymond de la Fage étoit deTouIou- ze, il eft né en 1648 jamais Artifte n'a- donné une plus grande preuve du pen- chant que la Nature a fur nous. Dès fa plus tendre jeunefîé il fit des morceaux qui furprirent,& qui pouvoient être mis en parallèle avec ceux des plus grands Maîtres : il ne delTinoit guères qu'à la plume , & il Favoit fi ailée , & fi rem- plie d'efprit , qu'il feroit difficile d'en nommer qui l'ait furpaffé dans ce gen- re ; étant arrivé à Rome , il y expofa fes Deffeins , qui étonnèrent d'autant plus» qu'on ne s'imaginoit pas trouver dans un jeune homme des ouvrages qui annonçaient un mérite confommé. On ïaconte à ce fujet un trait aûez fingu-* lier : il fut rendre vifite à Carlo Marat , qu'il trouva peignant dans fon atelier; Carlo Marat ne T'eut pas pas plutôt ap- perçu qu'il le leva , & voulut lui cédée le pinceau , juftice qu'il crut modéré- ment devoir rendre au mérite érrifleas jfy ESTAMPES. qu'il avoit reconnu dans les DeATeins dé" Ja Fage ; mars la Fage lur dit qu'il r£a- voit jamais fçu manier le pinceau. Si cela efl: , répliqua Carlo Marat , nous; fommes bienheureux, car fi vous euf^ fiez été un aufli habile Peintre que vous êtes habile Defïinateur ; j'aurois aban- donné cet Art le premier , en vous cé- dant une place que vous auriez remplie bien plus dignement que moi. En effet l'a Fage s'eft contenté du progrès qu'il avoit fait dans le Defïein , fans avoir jamais voulu eflayer de la Peinture. Ce Maître avoit le coeur 6c Pefprit libertins, ce qui l'a entraîné à repréfenter fou- vent des fujets libres , où à la vérité , il réuflîiïbit mieux que dans les fujets fé- rienx. La débauche dans laquelle il a vécu lui ruina le tempérament , & lui caufa la mort en 1690. à l'âge de qua- rante-deux ans, OEUVRE DE BERRAIN. $3°. 74. L'Oeuvre de Berrain,encentfoixantef- dix-neuf morceaux ; cet Oeuvre ne com- prend guères que des OmemensSc des Ca-?- tafalques : ce Maître a excelle' dans cette partie, 6c ceux qui donnent dans ce gen- re , ont toujours recours avec plaiiir a fes ouvrages»- ÉIVRES OEUVRES. 161 OEUVRE DE BOSSE. N°7j'. L'Oeuvre de Bo(Te,en deuxcens foixan-* te- dix-Huit morceaux. Les ouvrages de ce Maître font graves facilement, ôc il ert fî- cheux qu'il ne fe foit applique' qu'à des fu- jets médiocres , des Modes , & des Grotef- ques , qu'il ne faifoit alors que pour le grand de'bit : cette fuite eft très-amufante , par rapport à la gaieté des iujets qui la compo- fent : Ces Eitampes font encore recher- chées , 8c font toujours plaifir quand les épreuves en font belles ; celles-ci font très- bien choifies. Abraham BoiTe étoit de Tours ; il fut reçu à l'Académie de Peinture pour y donner des leçons de Perfpe&ive , mais il s'y comporta de façon qu'il fut obligé d'en fortir ; il avoit le talent de graver à Peau-forte d'une manière fînguliére , & qui rend (es Eftampes très -agréa- bles : il étoit fçavant dans l' Architectu- re & dans la Perfpective ; nous avons- un Traité de lui fur la manière de la defliner , & un autre fur l'Art de la. Gravure, qui font eftimés, OEUVRE DE MA ROT. Ne. 76. L'Oeuvre de Marot en cent quatre- vingt-dix-feptmorceaux.CeVolume ne com- prend que des morceaux d'Architecture z- ae fom les Plans, Vues ; ôç Elévations des- ië* ESTAMPES. principaux Châteaux , Hôtels , ôc Maifonj de la France. VOLUME MARQUÉ* ]> Contenant t Oeuvre de Bernard Picard, Cet Oeuvre efl un des plus complets que Ton puiffe faire , en y joignant la fuite des Cérémonies des Religions du monde ; 8c ii feroit aujourd'hui très-difficile d'en former un pareil , à caufe de la quantité des morceaux des premiers tems de ce Maître qui s'y trou- vent , ik. qu'il feroit impoffible de recueillir à préfent : cet Oeuvre devient très-couteux , quand on le veut pouffer à fa perfection. Bernard Picard , étoit fils d'Etienne Picard , furnommé le Romain , hom- me de réputation dans la gravure ; il naquit à Paris , le 1 1. Juin 1673. & s'y maria en 1702. à Claudine Profr , dont il fut veuf fix ans après. Au commen- cement de 17 10. il quitta la France , pour fe retirer en Hollande , où il a de- meuré jufques à fa mort ; il fe remaria en fécondes noces à Amflerdam , avec Anne Vincent, fille d'un Marchand Pa- petier de cette ville , & y mourut le 8. Mai 1733 âgé de près de 60. ans *. Lorfque Bernard Picard fortit de * Voyez fon Eloge qui eft à la tête du Livr9 des Impottures innocentes» OEUVRE DE PICARD. 16% France pour fe retirer en Hollande , il ne travailla guères que pour les Librai- res de ce pays : il avoit foin alors , ou ■plutôt Ton époufe adroite & intelligen- te pour le commerce , & qui fe mêloit feule du débit , avoit attention de fe réferver une quantité d'épreuves des Planches qu'elle ne eonfentoit jamais que fon époux gravât fans ces condi- tions , & elle a toujours mis à ces mor- ceaux des prix li vifs , que pour peu que Ton voulût faire une collection de fes ouvrages , cela montoit à un prix exceffif , fur-tout pour les productions d'un homme qui étoit encore exiftanto Bernard Picard a cependant beaucoup ce partifans , & plus encore en Hoîlan* de , où il étoit aimé ; la propreté , & la- netteté avec laquelle iltravailloit , étant du goût des curieux de ce pays ; j'ai vu même un Deffein de lui , fait à l'encre de la Chine , & qui n' étoit qu'une co- pie d'après le Chevalier Vander-Verf, qui fut pouffé à un Inventaire , jufques à deux ou trois cens florins , qui font plus de lïx cens livres de notre argent y & fon époufe n'auroit pas donné de fon vivant ce Deffein à moins de fix cens florins. Ce goût pour le grand fini & le lé? ïXf ESTAMPES. ché , ( fi je puis me fervir de ce terme ) a dominé dans fa gravure , fur-tout de- puis qu'il a fixé fon féjour dans la Hol- lande , cherchant à plaire à une Nation qu'il avoit choifie pour fa demeure , & connoifTant la paiTion qu'elle a pour les chofes terminées , & faites avec patien- ce. Nous avons de lui des pièces anté- rieures à ce voyage , qui- font gravées d'un ton plus ferme , & qui reffentent mieux le grand Maître ; quand il a vou- lu depuis s'écarter de cette manière fi finie , plus encore dans fes Defleins , que dans fa Gravure , il a fait des cho- ies affez piquantes , & touchées allez librement ; & l'on doit convenir qu'il étoit un homme de mérite , âc qu'il avoit l'imagination fertile ; la quantité de morceaux qu'il nous a laiffés, & donc la plupart font de fon invention -, prou- vent qu'il étoit grand travailleur : fes comportions , quoique belles 6c affez, nobles , font fouvent trop recherchées, Se la plupart trop allégoriques ; il y a cependant répandu fouvent une certai- ne gaieté, & une douceur de burin qui fatisfont beaucoup de Curieux , qui re- cherchent avec plaifir ce qu'il a fait ; il eft vrai qu'il règne dans fes ouvrages un &oid bien oppofé à la vivacité & au feu OEUVRE DE PICARD. i6f qui brillent dans ceux de Callot, de la Belle , & de le Clerc. Les épreuves de cette collection font des mieux choifics ; elle fera vendue en détail, félon la dittribution des numéros fuivans , s'il ne fe trouve point d'encheriliéurs pour la totalité, Elle contient plus de 1300 mor- ceaux. N°. 77. Le Portrait de Bernard Picard. Le Portrait du Prince Eugène , grand mor- ceau allez rare. Le Maflacre des Innocens , une des plus bel- les pièces , 8c des plus recherchées de ce Maître., avec les Vignettes qui en dépen- dent. Plufieurs autres Titres , Portraits 8c Vignet- tes. Tout l'Article en 31. morceaux. N°. 78. Les trois titres du Livre de Florent le Comte. Le Paffage d'Alexandre dans les Indes ; grande pièce en trois morceaux. Nombre de petits Titres , Portraits , 8cc. Le tout en 62. pièces. N°. 79. La tenue des Etats ; grande pièce. Le Siège de Namur , en deux grands mor- ceaux. Les trois Sujets de la Gallerie de Luxem- bourg , peints par Rubens ; gravés par B, Picard. Le Quos ego de la Gallerie du Palais Royal » d'après Coypel. Zéphir, 8c Flore , d'après le même. Renaud 8c Armide , d'après le même. Les deux grands morceaux d'après le Cara- çhc. ■il 66 ESTAMPES. Plufieurs autres grands morceaux , faifant e* tout dix-fept pièces. N°. 3o. La Gallerie du Préfident Lambert, en feize morceaux , y compris les deux titres. K°. 81. L'Hiftoire de Méleagre, en fept mor- ceaux , y compris le titre. N°. 81. Les deux The/es de Defcartes. Plufieurs Vignettes ; Médailles ; Titres de livre , ôcc. Tout cet Article eft compofé de 9Z. morceaux. N°. 83. Les cinq pièces du Cimbalum vutndi. Les fept pièces du Livre de la Religion des Mofcovites. Les morceaux du Voyage de Robinfon. LTliade d'Homère en vingt-fept pièces. Les Comédies de Terence , en quarante-cinq pièces , au trait. Le petit Boileau , en trente-cinq pièces , y compris le titre , les Vignettes, 8c les Culs- de-lampe. Le grand Boileau aufli en trente-cinq pièces > y compris le titre , les Culs-de-lampe , ÔC Vignettes. Le S. Evremont , in-iz, en treize pièces, auffi y compris le Titre , Culs de-lampe , ôc Vignettes. jPlufieurs autres morceaux compris dans ce numéro , & faifant en tout 171. pièces. N°. 84. Le Titre , les Vignettes , Culs-de- lampe , 8cc. des Oeuvres de M. de Fonte- nelle, petit in-folio, en foixante-lix pie- ces. Plufieurs grands morceaux tirés du livre de i'Hiiloire de la République de Hollande , dont le Synode de. Dordreckt ; la mort 8c le maiîacre des deux de Wit ; le Prince d'Orange fubmergé en paffant le Mordyck , OEUVRE DE PICARD. 167 Tout l'Article contenant 8j. morceaux. N°. 85. Le Livre à Defïïner. Les grands morceaux du livre du Nivellement. Quelques pièces d'Architecture. Le Carroife du Duc d'Ofîbne, fans qu'il fut foupçonné d? Jïs avoii guYées. H 170 ESTAMPES. *********************** OEUVRE DE M. DE CROZAT, K°.9j. V_jEtte Collection eft une fuire des plus beaux Tableaux &'des plus beaux Def- iéins qui font dans le Cabinet du Roi , 6z qui ont été gravés du vivant & par les foins de M. de Crozat , ce qui lui fait do:ir ner le nom d'Oeuvre de M. de Crozat. Cette fuite eft complette , 8c elle eft avec le difcours. Elle contient i8z. morceaux. OEUVRE à" Antoine WAÏTEAU. * îsT°. 94- Cet Oeuvre eft en trois volumes in- folio , y compris les deux volumes d'Etu- des ; c'eft un des plus complets qu'il y ait. Les pièces gravées en Angleterre d'aprè? ce Maître , 6c qui ne font pas communes , s'y trouvent : il contient non - feulement * Noue avons obligation de l'étendue de cet Oeuvre de •w a te au à l'amitié que M. le Chevalier de Julienne Con- seiller Amateur de l'Académie Royale de Peinttne & Sculpture , a toujours eue pour ce Peintre , & dont il a don- né des preuves par les foins qu'il a bien voulu prendre pour nous faire jouir de tant de beaux morceaux qu'il a fait gra- ver d'après les Etudes & les meilleurs Tableaux de ce Mai- gre. Le goût naturel pour les belles chofes , Si l'amour que t,l. de Julienne a toujours eu pour les Arts, qu'il a même cultivés dans fa jeuneflè , fe reconnoiflènt aifément dans ie fameux Cabinet qu'il pofféde aujourd'hui , & à la per- fection duquel il travaille depuis une trentaine cfan- /îées, maigre l'applic3tion continuelle qu'exigent de lui deux Manufactures , a la tête defqnelles il eft depuis long-tems , & oui fieuriflent de plus en plus f)iis fa dire&ion. Ce Cabinet rft l'ouvrage de fei m?mens de la. lïr qu'il y a facrifris : il a toujours eu une attention particulière ponr en ôter lespie^ OEUVRE DE WATTEAU. 171 l'Oeuvre comme le Public en a joiii , par les foins de M. de Julienne des Gobelins , mais aufli tous les morceaux qui ont été gravés de différens côtés avant Se depuis ia mort de Watteau ; il y a aufli quelques contre-épreuves. Il contient en tout r5zi. pièces , y compris les deux volumes d'Etudes. Gillot a été le feul Maître que l'on puilïe véritablement donner à Watteau, îi le peu de tems qu'il a demeuré chez lui peut lui avoir acquis la qualité de Ton Dilciple ; mais la manière de peindre & de deiTiner du Difciple eft toute dif- férente de celle du Maître , & l'on y reconnoît beaucoup mieux le goût des grands Peintres, qu'ila toujours regardés comme fes modèles , & dont il a copié avec attention les ouvrages toutes les fois que l'occafion s'en eft préfentée. J'ai vécu aiTez long-tems avec Wat- .tes de moindre mérite, à mefure qu'il a pu en acquérir de plusrecommandables ; & en effet ce n'eft qu'avec du tems , du goût j & du difeernement que l'on peut t arvenir à ce degré de choix délicat. Son Cabinet n'ert point borné au feul mérite de ia Peinture , de ia Sculpture , du Deflèin , & de l'Eltampe ; on y voit également plufieurs autres cunofi- tés de diôcrens genres , dont l'arrangement & le bel ordre augmentent encore le mérite; mais ce qui eft au-deflïis de tout cela , la manière polie & aflâble avec laquelle il reçoit ceux qui , fur la réputation de tant de raretés , vont pour Jes admirer, lui attirent journellement tous les Etrangers & tous les Amateurs , a l'ardeur deiquels il fe prête avec tant de plaifir & de corrtplaifance,que l'on croiroit volontiers qu'il 3 acquis toutes ces richefles, plus gour ia jouifiance des autres, Jjuepour la ûenne propre, H ij i72 ESTAMPES. teau , & nous étions allez amis poar avoir appris quelques particularités dont je ferai part au Public avec plaifir. A b r eg £ ] ds la Vie d' A n t o i n e IVyt T T E A U» Watteau naquit à Valenciennes en 5684. ilétoit fils d'un Maître Couvreur tk Charpentier de cette Ville. Le goût qu'il eut pour l'Art de la Peinture fe dé- clara dès fa plus tendre jeunelTeal profi- foit dans ce tems de fes momens de li- berté pour aller defliner fur la place les différentes fcênes comiques que don- nent ordinairement au Public les Mar- chands d'orviétan & les Charlatans qui courent le Pays. Voilà peut-être ce qui occafionna le goût qu'il a en long-tems pour les fujets plaifans & comiques , malgré le caractère trifte qui dominoii chez lui : fon père connut cependant l'inclination marquée qu'il avoit pour le DefTein ; & il le mit quelque tems pour le perfectionner chez un Maître de Valenciennes aiTez mauvais , mais il n'y relia pas long-tems. Le père , Jîomme naturellement dur , & outre cela mal-aifé dans fa fortune , fe laffa Uen-tôt de la petite dépenfe que cela OEUVRE DE WATTEAU. 173 lui occafionnoit ; il témoigna à fou fils qu'il n'avoit qu'à prendre par la fuite fon parti , ne fe trouvant pas en état de pouvoir fournir à ces frais. Wat- teau j fatigué déjà d'une domination qui ne convenoit point à fon génie li- bre & volontaire , & outre cela animé du défirde s'avancer dans cet Art, dont il commençoit déjà à reiTentir les prej miers élémens , quitta la maifon pa- ternelle fans argent & fans hardes 3 dans le deffein de fe réfugier à Paris chez quelque Peintre pour pouvoir y faire quelque progrès. Le hazard le fît tomber chez ufi nommé Métayer , Peintre médiocre , qu'il quitta bien-tôt faute d'ouvrage , pour entrer chez un autre inférieur en- core à ce premier , & qui n'étoit oc- cupé qu'à des Tableaux communs pour; les Marchands en gros. On débitoit dans ce tems-là beau- coup de petits Portraits & de fujets de: dévotion aux Marchands de Province qui les achetoient à la douzaine ou à la grofTe. Le Peintre chez lequel il ve- noit d'entrer , étoit le plus achalandé pour cette forte de Peinture dont il fai- foit un débit confidérable ; il avoit quelquefois une douzaine de miféra-, Hiij *74 ESTAMPES. blés Elevés qu'il ocenpoit comme des Manoeuvres ; le feul mérite qu'il exi- geoit de Tes Compagnons , étoïc la prompte exécution : chacun y avoir. Ton emploi. Les uns faifoîent les Ciels ; les autres faifoîent les têtes ; ceux-ci les draperies ; ceux - là pofoient les blancs : enfin le Tableau fe trouvoit fini quand il pouvoit parvenir entre les mains du dernier. Watteau ne fut alors occupé qu'à ces ouvrages médiocres ; il fut cepen- dant difhngué des autres parce qu'il fe trouvapropre à tout, & en même-tems d'expédition : il répétoit fou vent les mêmes fujets ; il avoit fur-tout le talent de rendre (î bien fon Saint Nicolas , qui eft un Saint que l'on demandoit fou- vent, qu'on le réfervoit particulièrement pour lui ;je fçavois ( me dit-il un jour) mon Saint Nicolas par cœinr , de je me paffois d'original. Il s'ennuyoit de ce travail défagréa- ble & infructueux , mais il falloir vi- vre. Quoiqu'occupé toute la femaine , il ne recevoir que trois liv. le Samedi ; & par une efpece de charité on lui don- noh de la fonpe tous les jours. Voilà la vie dure qu'il mena pendant quelque fems. Quoiqu'il ne fût occupé qu'à ces OEUVRE DE WATTEAU. tff miférables ouvrages , le défir de s'avan- cer , & l'amour du travail lui faifoient mettre à prolit les momens de liberté qu il avoit , tant les foirs que les jours de Fêtes , & qu'il employoit à defîiner d'après nature tout ce qui lui tomboit fous la main ; c'eft ce qui lui a acquis cette grande facilité qu'il a toujours eue pour le Dcflcin , & qui cft la partie dans laquelle il a le plus excellé. Watteau fe laffa cependant de pareil- les occupations , qu'il fentoit à merveil- le être au-deffous de fes forces ; il cher- cha à fortir d'une fi pauvre Ecole , ÔC fe préfenta chez Gillot qui le reçut d'a- bord avec plaifir , & qui avoit remarqué en lui beaucoup d'intelligence & de facilité ; il n'a guéres puifé chez ce Maître qu'un certain goût pour le gro- tefque & le comique , & auffi pour les fujecs;modernes , dans lefquels il a don- né par la fuite ; il faut cependant avouet qu'il fe débrouilla totalement chez lui, & qu'il commença alors à donner des marques plus fùres d'un talent qu'il de- voit pouiter loin. Jamais caractères & humeurs n'eurent pfus de reffem- blance ; mais comme ils avoient les mêmes défauts , jamais auiïi il ne s'en trouva de plus incompatibles : ils ne Hiiij î7i°. 96. Les Hermites complets , hommes & femmes ;au£i très-belles épreuves, en eeht î ESTAMPES. trente-deux pieces;fçavoir, Oraculum Anaco- reticitm , 25. Monument a fantlioris Philo/à- ■phiœ , 19. 'ïrophœum Fit ce Solitari* , 25. &>- litudo Patrum Eremicolarum , 19. Solitudo jdtminayum , 24. Cette fuite n'eft pas tou- jours aufll complette , 6c fouvent les fem- mes Hennite* y manquent. K°. 97. Les ruines de Rome en cinquante morceaux , non compris le titre. Les douze Empereurs 6c les douze Impe'ratri?' ces en vingt-quatre morceaux. Le tout forme enfemble 75. pièces. K°. s>3. Les douze mois de l'anne'e , parfaits d'e'preuves , en douze feuilles , non compris le titre. Les Payfages d'après le Breughel. Quelqu'autres Payfages , faifant en tout zZ. morceaux. K°. 99. quatre-vingt-neuf Payfages. î\°. 100. Les quatre faifons. Les douze mois de l'anne'e en lîx grandes feuilles ; rares à trouver aufli beaux. Quatre autres faifons plus petites que les pre'- ce'dentes. Cet article eft en 14. morceaux. !N0. 101. Les quatre faifons, d'après le Bafian. Deux Cuifînes , d'après le même. La Laitière , très-rare à trouver aufïï. belle. Une Nativité' en hauteur. Le tout en huit morceaux également beaux d'épreuve. !N°. 102. Les quatre vents. Les quatre heures du jour. Les fept Planètes 8c le titre. Boni & Mali Scientia ; fujets tire's du livre de la Genèfe : douze feuilles 6c le titre. Bonorum & Mfllorttm Confenjio , fujets auflj tire's du livre de la Genèfe : quinze feuilles. DIVERS OEUVRES. 191 ï-a mort du pauvre. La mort du riche. La lalle de Prague, grande pièce en deux feuilles ; rare 6c de très-belle e'preuve. Pluficurs autres morceaux , faifant en tout pour cet article 66. pièces. ^°. îoj. Cent foixante 8c dix feuilles de diffèrens fujets , tant grands que petits. K°. i o^Quatre-vingt-dix-feptmorceauXj/Jm. OEUVRE DE LA1RESSE. î^°. ioj. J—/Oeuvre de Lairesse en 156. morceaux, tant grands que petits. C'eft un des meilleurs Maîtres d'hi£ toire de la Hollande , & qui a le plus donné dans la grande manière. Ses compofïtions font tout- à-fait hors du goût Flamand , & il y a beaucoup cherché Piètre Telle , & le Pouiîm ; il eft en grande réputation dans ce Pays , a.ufli-bien que dans les autres , & les Peintres en font beaucoup de cas» OEUVRE DE G1LLOT. N°. 106. Cet'Oeuvre eft très complet, & il eft extrêmement réjouiflànt par rapport aux diffèrens fujets comiques , théâtrales ôc la- lyriques qu il renferme. Il contient 380. morceaux. îi?2 ESTAMPE S. VOLUME MARQUE' F. contenant les Oeuvres de Lancret & ai Pater, JN IcoLAs Lancret efl: né à Paris le 22. Janvier 1690. il fut en partie élevé de Gillot , & en partie élevé de Wat- reau. Ce dernier du moins l'excita à fortir de chez Gillot ; il lui confeilla ^ulïi de chercher , ainfi qu'il avoit fait 3 à le former fur la nature même ; on re- connoît effectivement que Lancret a beaucoup étudié la manière de Watteau & qu'il a tout-à-fait donné dans fon gen- re.Il n'a pas eu cependant la même finef- fe du pinceau, ni iamème délicateiïe du deffein , quoiqu il ait fait plufieurs cho- fes agréables Ôc d'une compofïtion rian- te. Ceux qui voudront juger de fon mé- rite pourront confulter avec plaiflr les morceaux que poiféde M. de Bering- hen, premier Ecuyer du Roi , dans fon Château d'Ivry ; ce font les plus beaux qui foient fortis de la main de ce Maî- tre, & qu il ait travaillés avec le plus de foin & avec le plus d'attention. Lan- cret avoit aufli beaucoup de goût pou; les ornemens hiitoriés , & il y icuffiF foit DIVERS OEUVRES. 193 foit à merveille. M. Boulogne , Inten- dant des Ordres du Roi , a une falle peinte dans ce goût , qui fatis fait infi- niment par la gayeté des fujets , & la lé- gèreté des ornemens. Sur la fin de la vie , il a changé un peu de manière , Sz il a perdu un peu de la vivacité de Ion coloris ; fes dernières pièces ne font pas le même plaifir que les premières. Il cft mort le 1 4. Septembre demier,âgé d'environ ^4. ans : in Jcpcndamment de l'Art dans lequel il excelloit , fon hu- meur polie , douce , liante & affable , le feront toujours regretter de ceux qui le connoiffoient ; & il joignoit au mé- rite de ks talens , toutes les vertus des bonnes moeurs , & de la bonne fociété. N°. 107. L'Oeuvre de Lancret en quarante- fix morceaux ; ce font tous morceaux gra- cieux , &: amufans. Pater étoit originaire de Valencien- nes , ainfi que Watteau ; fon Père, qui , je crois, eft encore vivant , & qui y exerce la profefTion de Sculpteur , l'en- voya très -jeune à Paris , afin qu'il pût fe livrer plus fruclueufement à l'Art de la Peinture , pour lequel il le trouvoit né. 11 crut que Watteau auroit pour un Compatriote , des facilités qui pour- I 194 ESTAMPE S. roient aider Ton fils à fe perfectionner. Il le plaça donc chez lui , dans le def- fein de le former ; mais le jeune Pater trouva un Maître d'une humeur trop difficile , & d'un caractère trop impa- tient , pour fe pouvoir prêter à la foi- blefle & à l'avancement d'un Eiéve. Il fut obligé d'en fortir , & de tâcher de travailler lui feul à s'inflruire. Cepen- dant Watteau , fur la fin de ks jours , fe reprocha de n'avoir pas rendu afTez de juftice aux difpofitions naturelles qu'il avoit reconnu dans Pater; il ne fit nul- le difficulté de me l'avouer , en ajou- tant même , qu'il l'avoit redouté. Il le fit alors un fcrupule de n'avoir point aidé à cultiver en lui ces heureux talens. Il me pria de le faire venir à Nogent , pour réparer en quelque forte le tort qu'il lui avoit fait en le négligeant, & pour qu'il pût du moins profiter des in- ftructions qu'il étoit encore en état de lui donner. Watteau le fit travailler de- vant lui , & lui abandonna les derniers jours de fa vie ; mais Pater ne put profi- ter que pendant un mois de cette oc- cafion fi favorable : la mort enleva Watteau trop promptement. Il m'a avoué depuis , qu'il devoit tout ce qu'il fçavoit à ce peu de tems , qu'il avoit DIVERS OEUVRES. 19; mis à profit. Jl oublia totalement les fâ- cheux momens qu'il avoit eiTuyés chez ce Maître pendant fa jeuneffe , & il a toujours eu pour lui une reconnoiflan- ce parfaite ; il a fçu rendre juftice àfon mérite, toutes les fois qu'il trouvoit oc- cafion d'en parler. Pater étoit né avec ce colons qui efl: fi naturel aux Flamans;il avoit en lui tout ce qu'il falloit pour faire un ex- cellent Maître ; mais l'intérêt , & le dé- fir d'amafler , lui firent négliger la partie la plus eflentielle , qui efl le Deffein, &que les Peintres qui travail- lent plus par intérêt que par honneur , regardent quelquefois comme un tems perdu , parce qu'il n'eil: d'aucun rap- port : c'efr. ce qui fait que la plupart de fes Tableaux fe reiTentent de cette né- gligence , que les Groupes de (es com- portions font mal ordonnés , & qu'ils manquent de ce beau naturel , que l'on reconnoît facilement dans ceux dont les figures font faites d'après nature. Pater avoit trop de foible pour l'ar- gent ; il me témoigna plufieurs fois, que Ton unique appréhenfion étoit de deve- nir infirme , & de n'avoir pas de quoi vivre aifément dans un âge avancé : cet- te crainte l'a toujours nourri dans une iptf ESTAMPES. prévoyance mal entendue , & elle a "in- flué beaucoup fur fes ouvrages. Il ne cherchoit qu'un prompt débit , fans s'embarrafïer d'une exacte correction , qui lui auroit coûté trop de tems. Jamais Peintre ne fut plus grand travailleur. Dès la pointe du jour il entroit à fon attelier, qu'il ne quittoit que pour obéir aux befoins de la nature : nul moment ne tomboit en perte chez lui ; l'hyver même il paffoit les foirées à ébaucher les Tableaux , qu'il finiiïbit pendant le jour ; enfin il ne connoiiïoit ni amufe- ment , ni diiïipation , & rarement le rencontroit-on hors de chez lui. Cette occupation continuelle & fans relâche, lui échauffa il fort le tempérament, que cela lui occafionna une maladie qui l'emporta en peu de tems à la fleur de fon âge , il y a quelques années , fans avoir pu jouir de cette fortune aiTez honnête , pour laquelle il avoit travail- lé toute fa vie. On peut dire de lui , qu'il s'eit privé pendant fa jeuneffe de tous les plaifirs , & de toutes les aifances de la vie , & qu'il a vécu pauvre , pour fe mettre en état de pouvoir mourir ri- che. La facilité qu'il avoit dans fon pin- ceau , & la quantité de tableaux qui font fortis de fes mains , malgré le peu DIVERS OEUVRES; 15,7 de temps qu'il a vécu , font que Tes ou- vrages rre font ni rares ni chers. Il efl: fâ- cheux que ce Peintre fe foit livré fi fort à ^expédition , car il polïédoit tout ce qui eu nceeiîaire pour faire un grand homme en cet Art. Lancret & Parer , étoient les deux feuls Peintres qui donnoient dans le goût des Modes & des Sujets galans , dont Watteau étoit l'inventeur & le modèle. Ce genre fe trouve tout-à-fak éteint par leur mort : il efl: vrai qu'il ne feroit pas avantageux pour la Peinture que l'on fe livrât trop à ce goût ; cela pourroit devenir préjudiciable pour le genre noble & hillorique ; mais auiîi il n/ell point défavantageux pour le pro- grès & l'entretien de cet Art , qu'il le forme d'habiles gens en divers genres , qui ont chacun leur mérite , & leur difficulté, & dans lefquels on acquiert une égale réputation, quand on yréuf- fit. L'émulation en elt plus vive ; les talens en deviennent plus variés : on fent alTez de nos jours , combien on a trop négligé depuis quelque tems la partie du Payfage. Il ne fe forme dans aucun Pays, nul élève en ce genre , qui efl agréable , & très-fouvent nécelTai- re pour les autres parties de la Peintu- inj ip8 ESTAMPES. re. Rarement nos meilleurs Maîtres s'ap- pliqtient-ils à cette étude : ils ne regar- dent que comme un amufement , & un dclaffement les morceaux de Pay- fages , auxquels ils veulent bien par ha- zard palier quelques momens : il n'eft pas commun d'en voir fortir de leurs mains , malgré les beautés que l'on y recônnoît , ôc les fuffrages univerfels que ces productions leur attirent ordi- nairement. On voit cependant aujour- d'hui le cas que l'on fait des meilleures pièces des plus grands Maîtres , qui ont excellé dans cette partie : ne font-ils pas l'ornement des plus riches Cabi- nets , & ne les recherche-t-on pas avec foin ? K°. io3. L'Oeuvre de Pater, en douze mor- ceaux , 8c parmi lefquels le portrait de MademoifelIeDangevilIe fe trouve répète', à caufe des différences : tous fujets du mê- me goût que les préce'dens. N°. iop. Les Contes de la Fontaine , dont plufieurs font partie de l'Oeuvre de Lan- cret , & de Pater. Il y en a vingt-huit, fçavoir , onze d'après Lancret , huit d'après Pater, deux d après Boucher, trois d'après Wleughles,deux d'après la Méfie , 6c deux d'après Laurain. Les e'preuves en font très- belles. K°. 1 10. Le Roman Comique , des premières épreuves , en feize morceaux , faifant au/Iî DIVERS OEUVRES. 199 partie de l'Oeuvre de Pater : de ces feize morceaux , il y en a quatorze d'après Pa- ter , 6c deux d'après du Mont. OEUVRE DE KAUVERMENS. N°. 111. Cet Oeuvre cft compofe' tant des morceaux graves à Paris d'après ce Maître, que de ceux qui font gravés en Hollande par Wifcher , dont il y en a quarante-cinq gravés par Moyreau , y compris le Portrait de Wauvermens par Dupuis , ÔC le titre d'après de la Joue. OEUVRE DE VANDER BORCHT. N°. uz. Cet Oeuvre contient cinq cens foi- xante-dix-fept morceaux , collés plufîeurs enfemble fur la feuille , ôc reliés propre- ment. PORTE-FEUILLE MARQUE' G. Oeuvres de Noël , Antoine , Noël- Antoine , & Charles Coypel. (jEtte Famille bulle depuis long- tems par fucceflïon dans l'Art de la Peinture. Noël Coypel né à Paris le 2. Décembre 1629. a été le premier Pein- tre de ce nom. Il fut nommé par Louis XIV. en 1672. Directeur de l'Acadé- mie établie à Rome , pour l'étude des I iiij 200 ESTAMPES. jeunes Peintres de France , & à laquel- le il donna un nouveau lufïre , pendant le tems qu'il occupa cette place : il en embellit les dedans de nombre de Sta- tues qu'il fit mouler d'après l'antique , pour l'avantage de fes jeunes Difciples : il en décora auflî les dehors , & fit met- tre fur la porte les Armes du Roi. En- fin , il n'épargna ni foins , ni dépenfes , pour faire, dans cette ville , honneur à fa Nation , & pour l'avancement des Elèves qui lui étoient confiés , qu'il en- courageoit par l'exemple qu'il leur don- noit d'un travail aflidu. Il revint au bout de trois ans à Paris , avec fon fils An- toine Coypel, qu'il avoit emmené'avec lui à l'âge de onze ans. Quelque tems après fon retour , le Roi le nomma Di- recteur de fon Académie de Peinture , & enfin il mourut , après s'être acquitté avec dignité de cette place honorable , au mois de Décembre , de l'année 1 707, âgé de 79. ans. Antoine Coypel , fils de Noël, hé- ritier du mérite de fon Père , naquit en 1 661. Ses talens lui procurèrent l'agré- ment d'être nommé , quoique fort jeu- ne , premier Peintre de Philippe de France , Duc d"Orleans , frère unique de Louis XIV. Il eut l'avantage d'en- DIVERS OEUVRES. 20, feigne! la Peinture à Monfeigneur le Duc d'Orléans Régent , qui l'a qoïfjours honoré d'une protedion particulière , & qui pareillement lui donna le titre de premier Peintre de S. A. R. Il fut élu en 17 19. Direcleur de l'Académie de Peinture, & de Sculpture : l'année fui* vante , il fut nommé premier Peintre de Louis XIV. & fut annobli en même- tems par Sa Majelté. Il ne jouit pas long-tems de tous ces honneurs. La perte de fa femme lui devint fi fenfible ,. qu'il tomba dans une langueur qui lui caufa la mort , le 7. Janvier 1722, à lage de 61. ans. Noël-Antoine Coypel , frère d'An- toine du côté paternel, & dernier mort, n'a pas été moins illullre que les pré- cédais. Charles Coypel aujourd'hui vivant , fils d'Antoine, & premier Peintre de Monfeigneur le Duc d'Orléans , s'eft acquis , non-feulement une réputation; égale à celle defes Ancêtres, parle mé- rite de (es ouvrages , mais ( ce qui eit encore au-deiTus des talens ) fa mode- itie , la douceur de fes mœurs , Ton ca- ra&ere bien-faifant, toutes fes vertus en- fin, lui attirent l'cftime univerfelle des Grands comme des Petits.. I v 202 ESTAMPES. , La multitude des ouvrages de gran- de compofition , qui font fortis des mains de ces illuftres Peintres , 8c qui décorent les Eglifes , les Maifons Roya- les , & les plus beaux Hôtels de Paris , où ils font admirés journellement , font leur éloge , auiïi-bien que les titres dont ils ont été honorés par Louis XIV. ÔC par les Princes de la Maifon d'Orléans. Ces Qeuvres font très-complets ; il s'y trou- ve nombre de morceaux qu'il feroit difficile de raffembler aujourd'hui. Ils compofent 280. pièces, qui feront divife'es fuivant l'ordre ci- après. N°. ï 1 3. Deux Portraits différens , d'Antoine Coypel. Le Portrait de I'Abbe' de Maroules. Celui de l'Abbé deTaliemand. Celui de la Voifin , 8c autres ; le toutfaifant enfemble 23. pièces , y compris un titre. N°. 114. La Gallerie du Palais Royal , en dou- ze morceaux, dont il y en a deux grands du plafond qui font en deux feuilles jointes. N°. 1 15. Divers grands 6c petits morceaux, Su'ets Sacre's 8c Profanes, dont, Une ReTurreftion en manière noire. Le Baptême de N. S. Ze'phir <3c Flore, 8cc. le tout en 39. morceaux. N°. 1 16. Dix-fept grands morceaux, tant fu- jets de Dévotion, que d'Hiitoire profane, fçavoir , Une Annonciation grave'e par P. Drevet. Le Sacrifice d'Abraham, par le même. Adam 8c Eve, idem. DIVERS OEUVRES. 203 Martrie 8c Marie , par L. Simonneau. Une Re'furre&ion , par J. Audran. L'Alliance de Bacchus & de l'Amour, par le même. Apollon 8c Daphné, par Nicolas Tardieu. Defccnte d'Ene'e aux Enfers , par L. Suru- gue , 8cc. N°. i j 7. Douze grands morceaux , e'preuves choifies , fçavoir ; Un Paffe-partout , ou titre hiilorié. La Rebccca , par P. Drevet. L'Adieu d'Hector 8c d'Andromaque , par N. Tardieu. La Colère d'Achille, parle même. L'Innocence de Sufanne , par J. Poilly. Atalie , par J. Audran. Le Jugement de Salomon , par G. Audran. Le Sacrifice d'Iphigénie , par G. du Change, 8cc. K°. 118. Quarante- fept morceaux , tant grands que petits , fçavoir ; Le Portrait de la le Couvreur , par P. Drevet. Le Roman de DaphnisSc de Chloé, en vingt- neuf petits morceaux , y compris le titre grave par B. Audran, d'après les Tableaux invente's 8c peints par feu S. A. K. Monfei- gneur le Duc d'Orléans , Régent du Royau- me. Perfe' qui délivre Androme'de,parL. Surugue. L'Amour Précepteur, par l'Epicier, 8cc. N°. 119. Cent fix morceaux, grands 8c pe- tits , Vignettes , 8cc dont entr'autres , Six Comédies de Molière, y compris le ti- tre , par F. Joullain. Le petit Portrait de la Voifin. Seize petites Fables , tirées du Livre des Fa- bles de la Motte , par N. Tardieu ; rares. Ivj 204 ESTAMPES, Sec. Autre fuite du Roman de Daphnis Ôc Chloé » en neuf pièces , par Scotin , &c. N°. no. Le Don Quichot , des premières épreuves, en vingt- quatre pièces. Fin des divers Oeuvres* MAISTRES D'ITALIE. 20 j. MAISTRES D'ITALIE. FREMIER VOLUME , MARQUE' H. Et intitulé: Maistres d Italie. K°. 1 z î . I ^E Jugement dernier , d'après Mi- chel-Ange , grave' par Martin Rota ; pièce moyenne en hautenr , au bas de laquelle eft e'crit : Rodolplio IL Rom.Imp.&LC. i$j6. Martinus Rota. La même Pièce , re'pe'te'e avec quelques chan- gemens , fur-tout au bas de la figure qui eil au coin du bas de la Flanche, à main gau- che , avec deux têtes gravées , qui ne fe trouvent point dans la pre'cédente : deux figures qui s'embraflént , place'es au milieu de la Planche , vers le bas , mifes à la place d'un Ange , qui fe trouve dans celle ci- deiius , ôc autres changemens , qui feroient trop longs à détailler; c'efi: une autre Plan- che que la première , 8c il eft e'crit au bas : Op us à Martino Rota inventant fereqiie ex- culptum , ôcc. fans année. Autre Jugement dernier , de la même forme & grandeur , différemment compofé , avec le Portrait de Michel-Ange , placé dans un ovale au haut de la Planche , 8c au bas de laquelle eft écrit , fur une petite pierre dans le coin : Martinus Rota, &c. F. 1 569. Et fur une pierre plus grande , placée à côté de cette première : Ser. Emanueli, 8cc. Ces trois pièces font parfaites d'épreuve ; mats 2.o6 ESTAMPES. la plus belle , 8c la plus rare , eft cette der- nière , que tout le monde fçait être prefque introuvable. Le Parnaffe , parfait d'épreuve , 8c grave' par Marc-Antoine , d'après Raphaël. Sept Portraits , dont un de Martin Rota ; en tout onze pièces. N°. 122. Seize morceaux, dont la plupart font gravés par Marc-Antoine , d'après Ra- phaël ; 8c les autres par Jules Bonazonne, 8c Auguftin Vénitien , fçavoir ; Alexandre qui fait fouiller dans un Tom- beau. Une grande defeente de Croix. Le jugement de Paris , très-rare , 8c autres pièces recommandables par la beauté' de leurs épreuves. N°. 123. Sept morceaux parfaits d'épreuves, aufli de Marc-Antoine , d'après Raphaël , fçavoir ; La Vierge à la longue cuifle. La Pièce appellée communément, les cinq Saints Jofeph fuyant les pourfuites de la femme de Putifar. N. S. prêchant dans un Temple. La Magdelaine aux pieds de J. C. chez le Pharifîen. La Cène. La petite Pefte , qui efl d'une extrême ra- reté. N°. 1 24. Quatre autres morceaux , du même Maître , fçavoir ; Une Vierge en hauteur , tenant fon Enfant Jefus fur fes genoux. Une autre Vierge de la même grandeur, te- nant pareillement l'Enfant Jefus , avec fainte Anne debout par derrière. MAITRES D'ITALIE. 207 La fainte Cécile avec le collier , ce qui la dé- riote première épreuve. On appelle Collier, une ombre forte & marquée , qui fe trouve au col de fainte Cécile , & qui ne paroît point ordinairement aux épreuves médio- cres. Le Martyre de S. Laurent ; grande pièce , ra- re , 8c de grande réputation. K°. ilf. Le Maifacre des Innocens , par Marc- A ntoine , avec le Chicot ; grande pie- ce auffi très-rare. On donne le nom de Chicot à une pointe d'arbre , à peu près dans le goût d'un If, ou d'un Palmier, qui s'élève dans cette épreuve au-defTus d'au- tres arbres , qui font placés au coin du haut de la Planche , à main droite; on l'appelle ainfi pour la diftinguerde la fuivante, qui eft plus commune. » Le même Mallacre des Innocens , que Marc- Antoine a recommencé , & dans lequel on ne voit point le Chicot , dont il eft parlé dans la précédente. Les connoiiTeurs don- nent la préférence à la première , non- feulement par rapport à fa rareté , mais aufii à caufe de la beauté delà gravure , qui eft fupérieure à celle-ci. Le Martyre de fainte Bibiane , &c. le tout en neuf morceaux. K°. 1 16. L'Hiftoire de Pfîché , en trente-deux pièces, gravées par Marc-Antoine , d'après le mêMne Raphaël , avec le nom de Sala- manque au bas de chaque Planche : cette fuite n'eft pas fi recherchée que quand le nom de Salamanque ne s'y trouve pas , par- ce que. ces dernières font des épreuves an- térieures aux autres ; nous la trouverons ainfi ci-après ,dans les volumes relies , qui forment des fuites complettes. 2o3 ESTAMPES. N°. 127. Quarante-deux Sujets 8c Portraits* tant de Marc-Antoine, que d'Eneas Vicus, du Parmefan , de Martin Rota , d'Auguittn Vénitien , 8cc. 8c entr'autres > Deux Portraits de Raphaël, Neuf autres d'Eneas Vicus. Le Songe de Raphaël. La Réfurrection des Morts , par George Man- tuan , pièce aifez recommandable , ain/t que la préce'dente. David qui tue Goliath , par M. Antoine , 8cc. 127. Ru. Onze morceaux, la plupart grave's par George Mantuan , dont entr'autres ; Une grande Pièce en longueur, en deux mor- ceaux , repréfentant une Fête de Bacchus, d'après Jules Romain. Le Jugement de Paris , par le même , 8cc. Le tout très-beau d'épreuve. ÎS°. 128. Le Crucifix du Tintoret , gravé pac Auguftin Carache ; grande pièce , en trois morceaux; très-rare, d'une épreuve mer- veilleufe , 8c d'une condition parfaite. N*i 12p. Huit pièces , tant grandes que peti- tes , gravées par Auguftin Carache ; toutes de très-belles épreuves , fçavoir; Le Mariage de fainte Catherine, d'après Paul Veronefe ; grande pièce en hauteur. Une Sainte Famille, auffi en hauteur, d'après le même , élevée fur un pied-d'eûal , au bas duquel eft un S. Antoine. Saint Jérôme , d'après le Tintoret. Enée qui porte fon Père Anchife , d'après le Baroche , 8cc. K°. 130. Cinquante-quatre morceaux, grands 8c petits, du Carache , del'Efpagnolet,du Baroche , 8cc. entr'autres , Un Silène , par l'EfpagnoIet. t';: S. Jérôme, par le même.. MAISTRES D'ITALIE. 2op Une Annonciarion , gravée par le Baroche. Un S. François , grave' par le même. Le Portrait du Titien, grave' par Auguftin Ca- rache. Deux grands Payfages en hauteur , gravés par Corneille Cort , d'après le JYlucian. La Mort de S. François , par le Carache, d'après Vanius. Quinze de la fuite des Apôtres , par le Cara- . che. Trois Vierges ; par le même , &c N°. 131. Quinze grands morceaux, dont fa plupart font gravés par Corneille Cort,fça- voir ; Le Martyre de S. Etienne, par C. Cort. La Difpute du S. Sacrement , par le même. La Cène , par le même. La Transfiguration, par le même. Une Defcente de Croix , d'après le Baroche, gravée par Villamene , &c. N°. 132. Vingt-quatre morceaux, tant grands que petits , la plupart gravés par les Cara- ches, fçavoir; Deux moyens morceaux , gravés par Auguf- tin , d'après le Tintoret. Le petit Couronnement d'épines , par Anni- bal Carrache. VEcce Homo , d'après le Correge , par Au- guftin , 8c autres beaux morceaux. N°. 1 $ $ . Quarante morceaux , la plupart gra- vés par Corneille Cort , & Villamene , dont entr'autres ; Les Gourmeurs , par Villamene. Le S. François recevant les Stigmates, par le même. Quelques petits Caraches , &c. h°. 1 34- Cent foixante-huit morceaux , com- pris un titre , faifant le relie de ce Volume, sio ESTAMPES. 8c la plupart gravés par Tempefle , Villa- mene , Corneille Cort, Auguftin Vénitien, Bonazonne , 8cc. 7 O ME D E U XII? ME. Des Maistres Itatiens , marqué T. N°. 1 5 5*. Trente-cinq morceaux , tant grands que petits , gravés à l'eau-forte, & au bu- rin , la plupart d'après & par le Guide , 8c Carlo Marat , dont enrr'autres ; Une grande Pièce en deux morceaux , repré- fentant Eliodore , gravée par Carlo Ma- rat , d'après Raphaël. La Béatification des Saints Ambroife 8c Charles Borromée, par François D'Aquila, d'après Carlo Marat. Plufieurs autres grandes 8c petites pièces , du même. L'Aurore , grande pièce en longueur , & en deux morceaux, gravée en Italie, par J. B. Pafcalinus , d'après le Guide, allez rare. Nombre d'autres petites pièces , gravées par le Guide , 8c Carlo Marat , 8cc. N°. i $6. Cinquante-deux morceaux, tant du Guide , que de Carlo Marat , de Benedet , de Salvator Roze ôc autres , fçavoir ; Deux moyens morceaux , par Benedet. Deux grands morceaux en hauteur, 8c ua plus grand en largeur, de Salvator Roze. Huit petits morceaux , gravés par le Guide. Sept par Carlo Marat. Xa Paflion , en huit morceaux , gravés par Tibou , d'après Carlo Marat , 8cc. N°. ij7- Neuf grands morceaux gravés par P. D'Aquila , d'après Cirofer , oc P. de MAISTRES D'ITALIE. 211 Cortone , avec une efpece de titre compo- fé par Carlo Marat , où fe voit le portrait de Raphaël. La Bataille de Conftantin en quatre grands morceaux , graves d'après Raphaël par P. D'Aquila. La Bataille d'Alexandre & de Darius, en deux grands morceaux joints 6c gravés par le même d'après P. Cortone. Une autre grande pièce en deux feuilles d'a- près Cirofer. Quelques autres morceaux ,tant moyens que petits , la plupart d'après les mêmes Maî- tres , 6c gradés parles mêmes Graveurs. Quelques-uns par Corneille Bloemaert. Article très-intéreflant par la condition 6c la beauté des épreuves, formant en tout j3. morceaux. IS'°. 1 1 8. Seize morceaux très-beaux d'épreu- ve , la plupart d'après les Maîtres moder- nes de l'Italie. N°. i $p. Treize morceaux gravés par F. Spiere , célèbre graveur d'Italie, fçavoir ; Une pièce en hauteur , oii l'on voit dans le fond un Géant afîis fur le Mont Athos , tenant une Ville d'une main 6c une co- quille de l'autre d'où, il fort uh fleuve , d'a- près P. de Cortone. Une Vierge en largeur , renfermée dans une bordure unie d'après le même. Un titre de livre in-folio intitulé : Annales Maritmi , d'après le même. La belle Vierge , d'après le Correge. Le Chriit en croix, fufpendu fur les eaux, d'où déboute une abondance de fang des pieds , des mains 6c du côté , d'après le Cavalier Bernin. Une petite Vierge , d'après le même. 2i2 ESTA M P E S. Un morceau en hauteur repréfentant divers Religieux à genoux , dédie' par Spiere au Cardinal Altieri. Un autre morceau e'nigmatique en largeur , efpece de Thefe ; inventé 8c gravé par Spiere. Deux autres petites vignettes pareillement inventées 8c gravées par Spiere. Le miracle de la multiplication des pains, petite pièce en hauteur , d'après le Cava- lier Bernin. S. Jean prêchant dans le Défert , fervant de pendant à la précédente , 8c pareillement d'après le Cavalier Bernin • Un morceau d'après Cirofer , ou paroit une maifon dans le lointain. Deux autres petits morceaux , dont l'un d'a- près le même Cirofer , 8c l'autre d'après P. de Cortonc , gravés tous deux par Tef- tana. Cet article elt très- intérefTant par la beauté des épreuves 8c la difficulté de raffembler les pièces de ce Maître , qui font toutes plus rares les unes que les autres , 8c fort re- cherchées des Curieux ; il contient en tout ij". morceaux. NB. 140. Vingt-un morceaux, la plupart gra- vés par Corneille Bloemaert; fçavoir , Une Nativité d'après Raphaël , grande pièce. Une Vierge d'après le Titien. S. Antoine de Pade , grande pièce en hau- teur d'après Cirofer. Une autre Vierge d'après le Guide. Un S. François , plus petite pièce d'après Ci- rofer , 8cc. Cet article elt auflî très-intéreffant. N°. 141. Soixante 8c fix morceaux gravés par le même Bloemaert , dont entre au- tres, MÀISTRES D'ITALIE. 213 La Vierge d'après Annibal Carache , parfaite -d épreuve. Le S. François d'après le Guidi. Les Hefpe'rides. "Plufieurs Vierges. Pluficurs Portraits , &c. N°. 142. Quarante- neuf pièces , grandes Se petites , tant portraits que fujets de diffë- rens Maîtres d'Italie. K°. 14 j. Quarante c'.air-obfcurs ou tailles de bois , aufli de divers Maîtres. N°. 144. Cent fept morceaux, y compris un titre ou paife-partout , de differens Maîtres d'Italie , dont la plupart font de Piètre Telle , 6c forment le relie de ce fécond vo- lume. RECUEIL DE DIVERS PAYSAGES , La plupart d'Italie , fervans de troifîéme Volume au Recueil d,es divers Maîtres d'Italie , & marqué K. N°. 14J. Cinquante - fîx Payfages , tant de Claude le Lorrain , de Francifque, de Fou- quiere, du Gafpre que d'autres Maîtres. N°. 146. Cent cinq Payfages de Paul Bril , de Nieulant, de Vander-Cabel , &C d'au- tres Maîtres. N°. 147- Cent fîx Payfages du Eolognefe , du Titien , du Campagnole , 8c autres. N°. 148. Cent huit Payfages du Pouffin , de Francifque , d'Herman d'Italie , ÔC de Do- minique Barrière , Sec. Fin du Recueil des divers Maîtres d'Italie. 2i4 ESTAMPES. PORTE -FEUILLE MARQUE? L. & intitulé , Premier Volume des Maîtres de Flandres. N°. 149. JTi.U i t grands fujets d'après Ru- bens ; fçavoir , Le Maflacre des Innocens en deux grandes feuilles , par Paul Pontius. Les quatre grands triomphes de l'Eglife ,dont deux par Bolfwert, un par Lauwers , & le quatrième par Lommelin. Deux autres plus petits , dont l'un repréfente les quatre Evangéliites , par Bolfwert. La grande élévation de Croix en trois mor- ceaux , par Withouc. N°. 150. Vingt & un autres grands morceaux d'après Rubens, très-beaux d'épreuve; fça- voir , La réfurreétion du Lazare , par Bolfwert. Son pendant qui eft la Cône , par le même. Le ferpent d'airain , par le môme. La préfentation au Temple , par Paul Pon- tius. Une Nativité', par Vofterman. Deux Alfomptions , par Bolfwert. Une autre , par Paul Pontius. La Magdelaine chez le Phariflen , par Na- talis , &c toutes pièces belles &: bien con- ditionnées. N°. 151. Neuf autres Eftampes aufTi d'après Rubens , 8c très-belles épreuves , dont en particulier , Une grande Affomptzon , par "Withouc. Une adoration des Rois » par Vofterman. MAISTRF.S DE FLANDRES. 21; Le Saint Koch, pat Paul Pontius. Lu Judith , par Corneille Galles. Les trois Crucifix , par Bolfwert , &c. N°. ijz. Vingt-neuf morceaux , tant d'après Rubens que d'après Wandyck , Segers ëc Schut ; fçavoir , entr'autres , Une Nativité en largeur d'après Rubens , par Vofterman. Hcrodias portant la tête de S. Jean-Baptifte , d'après le même , 8c auffi par Vofterman. LaSufanne , d'après le même Peintre , 6c par le même Graveur. La chute de Saint Paul avec une efpece dé chailc qui en eil le pendant, tous deux auffi. d'après Rubens , 8c grave's par Bolfwert. Un Chrift mort , pièce en hauteur gravée par Paul Pontius d'après Wandyck. Une petite Nativité', dans laquelle il fe trou- ve un S. François d'après Segers , par P. de Jode. Saint Nicolas d'après Schut, par Withouo Une Vierge ovale , auffi d'après Schut , 8c gravée par le même 8cc. N°. 15 3. Cinquante-cinq morceaux d'après Rubens , 8c entr'autres , La Sainte Cécile, par Bolfwert. Les Apôtres. Plufieurs autres petites pièces 8c titres de li- vres , dont quelques-uns font affez rares. N°. 154. Quarante-huit morceaux, tant d'a- près Rubens que d'après d'autres Maîtres ; fçavoir , Job d'apiès Rubens , gravé par Vofterman. Saint Laurent d'après le même , gravé par le même. Deux fujets de Satyres, auffi d'après Rubens, dont l'un eft gravé par Soutman , ÔC l'autre par V. Wyngaerde. 216 ESTAMPES. Les trois grâces d'après le même , par P. de Jode. La Sufanne , par Paul Pontius. Quelques morceaux de Stradan , gravés par Cock. La Paffion de Ghein en quatorze morceaux , affez rare. La grande danfe ou fête , par le même , êcc , ^°- ' 55> Quatorze pièces auffi d'après Ru- bens ;dont, Le Crucifix aux coups de poing , par Paul Pontius ; pièce rare , & ainfi appelle'e par les curieux, à caufe de deux Anges qui font dans la Planche , dont l'un donne un coup de poing à la mort , & l'autre en donne un au Diable. Une Sainte Famille , où l'Enfant Jcfus joue avec un mouton , grave'e par Bolfwert. Une autre Sainte Famille , dans laquelle le même Enfant Jefus joue avec un oifeau , auffi grave'e par le même. Le mariage de S. Jofeph ÔC de la Vierge , par le même. L'éducation de la Vierge par Sainte Anne , grave'e par le même. L'Enfant Jefus tenant fa Mère ; par Withouc. Un Cbrift que l'on met dans le Tombeau , auffi par Withouc. Les Bifciples d'Emaiis , par le même , Se plu- sieurs autres beaux morceaux. DEUXIEME VO LU M E des Maîtres de Flandres marqué M. N°. \$6. Cent onze morceaux, tant d'après Schut que d'après Segers , & d'autres Maî- tres de l'Ecole de Rubens. N". 1/7. MAISTRES DE FLANDRES. 217 N°. 157. Quinze morceaux d'après Wan- àycK 8c autres Maîtres , dont en parti- culier , Une Vierge tenant l'Enfant Jefus dormant dans fes bras , grave'e par Bolfwert , d'a- près le même. Un Chrift mort appuyé fur la Vierge , un des plus beaux morceaux de Vofterman , idem. Deux épreuves différentes de J. C. en croix, à qui Ton préfente une e'ponge , avec S. Jean 8c la Vierge au pied de la croix , gra- ve'es par Bolfwert d'après Wandyck : l'une de ces deux e'preuves eft beaucoup plus rare que l'autre ; c'eft celle dans laquelle S. Jean met la main fur l'e'paule de la Vierge , ce que Wandyck fit effacer par la fuite , plufieurs amis lui ayant fait apper- cevoir que l'atitude 8c l'action qu' il avit donne'e à S. Jean dans ce fujet deveno trop libre 8c trop familière. K°- 158. Le couronnement d'e'pines , gravé par Bolfwert d'après Wandyctc : on y pre'- fente le rofcau à N. S. 8c les Bourreaux le faluent par de'rifion , comme Roi des Juifs. Les connoiffeurs regardent ce morceau comme un chef-d'œuvre de gravure. Cette épreuve eft une des plus belles 8c des plus brillantes que l'on puiffe trouver. £î°. iîs>. L'Oeuvre de Jordans en vingt-fept pièces , toutes épreuves admirables. Le Roi- boit, par P. dejode, y eft parfait. Les fujets de Satyres 8c l'Argus y font très- beaux , 8c avant le nom de Bloreling , ainfi que les curieux les recherchent. Les Rieurs manquent dans cet Oeuvre. N°. 1 60. Vingt 8c un morceaux gravés pat Bloemaert, dont entr'autres , La pièce que l'on appelle le Moutardier. K 2i8 ESTAMPES. Le Joueur de eornemufe. "Le Mangeur de jambon, 8cc. Les Vers à foye par Stradan , en fix mor- ceaux , y compris le titre. Une fuite très-amufante en dix-fept pièces , y coriipris le titre , par Crifpin de Pas, ôc qui porte pour infcription : Acaâemia ,fivf fpeciilum vit je fcholafiica. Plufîeurs autres pièces de diffe'rens Maîtres ; le tout en 54. morceaux. N°. i<5i. Deux cens dix-huit morceaux d'a- près diffe'rens Maîtres , & entr'autres les Emblèmes à'Otho Vanius en foixante ôc une pièces , y compris le titre. Plufîeurs autres morceaux de Van-Orlay , 8cc. faifant le reite de ce Volume. VOLUME MARQUE' N. ôc intitulé : Pafiorales , Jeux & Gro- tc fanes , où fe trouvent plufîeurs Pièces . Flamandes & Françoifes , faifant le troifiéme Volume des Maîtres de Flan- dres, X^°. i6z. Trentc-fix morceaux , tantd'Oftade que de Suyderoef, ôc de Jean Wifcher ; fçavoir , Une grande pièce en hauteur d'après Berg- hem , appellée vulgairement le Bal de Berghem. Trois autres d'après Oftade , gravées par Suy- deroef, Ôcc. JV. i6?. Vingt -trois morceaux, la plupart par Corneille Wifcher ; dont , Une pièce en hauteur représentant la maifon d'un Payla'n gravée d'après Oitade , par C« \VifchcL-. MAISTRES DE FLANDRES. 219 Une aurre pièce appellée le Vielleux d'après le même , 5c grave'e aufli par C. Wifcher. La mort aux rats , inventée 6c grave'e par C. Wifcher. Tous les ouvrages de ce Maître font univer- fellement eiiime's 6c recherche's , fur-tout quand ils fe trouvent beaux d'épreuve. N°. 164. Grand morceau en hauteur appelle vulgairement la Fncalfeufe , inventée 6c gravée par C. Wifcher , pièce des plus re- cherchées de ce iMaitre. Cette épreuve eft des plus belles , 6c avant le nom de Clé- ment de Jonghe , qui en étoit le Vendeur, 6c qui fe trouve ordinairement gravé dans le bas de la Planche ; celï ainfi que les cu- rieux délicats la fouhaitent. K°. i6î- Cinquante-quatre pièces, dont la plus grande partie forme une efpece de . petit Oeuvre de Teniers à l'eau - forte , ôc parmi lefquelles il y en a plufieurs qui font gravées par Teniers même. as°. i 66. Vingt-cinq morceaux gravés 8c in- ventés par Kigault ; ils repréfentent divers jeux 6c divers fujets de Galères. îsT°. 1 6y. Quarante-neuf morceaux de divers Maîtres , 6c en particulier , Les Pailprales deMademoifelle Stella, en dix- fept pièces , y compris le titre , 6cc. N°. 168. Soixante 6c trois difFérens fujets grotefques , par divers Maîtres ; f ç, avoir , Deux petits , par Goltius. Un Vielleux , par Mathan , 6cc. K°. 169. Quatre-vingt autres fujets grotef- ques de difFérens Maîtres. N°. 170. Divers Pailorales 6c divers Jeux en 65. morceaux. N°. \j\. Plufieurs difFérens Jeux d'enfans , en J7. feuilles. Kij 220 ESTAMPES. N°. ijz. Trente pièces de divers Théâtres.' ts°. 175. Quelques Eftampes d'après Wat- teau. Plufieurs petits fujets de tabatière , Sec. Le tout en jz. pièces. PORTE-FEUILLE MARQUE' O, & intitulé : Quatrième Volume des Maîtres de Flandres , dans lequel il fe trouve aujfi plu/leurs Efiampes des Maî- tres Allemans, K°. 174. Cent quarante-trois morceaux , tant d'Albert Durer , de Georges Pins , d'Hif- bins , d'Aldegraef, de Lucas de Le/de , que d'autres petits Maîtres Allemans , ÔC parmi lefquels il y a de fort belles épreu- ves. K°. 175. Huit morceaux , dont fix font gra- ve's par Théodore de Bry , 6c font les plus recherchés de ce Maître ; fçavoir, L'âge d'Or , de figure ronde , parfait d'é- preuve; très-rare. Le Eal Vénitien , de même forme , & qui fait le pendant du précédent morceau. La fontaine de Jouvence. Le triomphe d'après Jules Romain. La petite Foire. Is°. 176. Neuf pièces de conféquence , dont fept entr'autres font des plus intéreflanres que Corneille Wifcher ait faites ; fçavoir, Trois morceaux d'après Van-Lar , appelle Bamboche : on les connoît fous le nom du Four , du coup de Piltolet ôc du Coche volé : ils font tous trois parfaits d'épreu- ve , ôt très-difficiles à trouver beaux, MAÏSTRES DE FLANDRES. 221 Le couronnement de la Reine de Suéde , pièce rare. 6c de la même beauté que les trois pre'cédentes. Le portrait d'un Maur tenant un arc à la main. Un autre portrait d'un enfant tirant Toreillô d'un chat. La pièce appellée la Bohe'mienne. Les deux autres Eftampes de cet article ne font que de Jean WifcheC d'après Wau- vermens. N°. 177. Dix-neuf morceaux, la plupart gra- vés par Muller ; dont , Un groupe en trois feuilles , 6c vu de trois côte's , par Muller. Un autre groupe auffi vu de trois côte's , 6c en trois feuilles , mais plus rare que le pré- cédent, parle même. "Les quatre heures du jour , par Merian , 6c c. N°. 178. L'Oeuvre de H. Goudt,en fept mor- ceaux , très-beaux d'e'preuve , 6c difficiles à rarTembler. Goudt étoit un Comte Palatin amateur des Arts , 6c en particulier de celui de la Gra- vure ; il n'a jamais gravé que ces fept pie- ces qui font très-belles d'épreuve , 6c diffi- ciles à trouver ; la taille en efl extrêmement . fine 6c ferrée , ce qui leur donne le coup d'œil des manières noires. Velde a gravé à peu près dans ce genre. Cette fuite eft eftimée des Curieux. K°. 179. Cent cinquante-huit morceaux , la plupart gravés par des Maîtres Allemands , 6c entr'autres une fuite d'emblèmes ; en cent pièces , 8cc. N°. 1 80. Soixante 6c dix morceaux de diffé- rens Maîtres Allemands, dont plufîeurs font de L. Kilian , Cri/pin de Pas , 6cc. Kiij 222 ESTAMPE S. N°. 1 8 1 . Cinquante & une pièces , tant de Willem-Baur que de Corneille Wifcher 6c de Muller. FOR TE - FEUILLE MAR QUE P. faifant le cinquième Volume du Recueil des Maîtres Flamans ; il contient des Portraits des Maîtres de cette Ecole , C7* quelques-uns des Maîtres Allemands , &c. N°. i8z. Vingt-quatre portraits très-intéref- fans , parmi lefquels il y en a de fort rares , & entr'autres , Le portrait de Robertus-Junius , par Corneil- le Wifcher. Celui de Coppenol , par le même. Le Sculpteur , par le même. Quatre autres portraits grave's par Suyde- roef. Deux épreuves différentes du portrait de Rimbrant. Le portrait d'un Ecrivain avec fon Difciple derrière lui , par le même Rimbrant. Le portrait de J. C. Sylvius , par le même, &c. N°. 185. Quarante- fîx portraits, tant de San- drart que de Suyderoef , de Mathan , de Rimbrant , ôcc. N°. 184. Vingt-neuf autres portraits , tant de Suyderoef que de Wifcher & autres Maîtres ; dont en particulier, La paix de Muniler ou font tous les portraits des Plénipotentiaires 8c Miniflres qui fe font trouve's à la lignature de cette paix ; très - beau morceau gravé d'après Ter- MATSTRES DE FLANDRES. 223 burcK , par Suydcroef: elle eil ancienne épreuve. Les quatre Eourguemefires , par le même > &c. N°. 185. Quatre-vingt-dix portraits , la plu- part petits , tant de Sadeler , de Rimbrant , de Hollard , de Delff , de Sandrart , de Muller, que d'autres Maîtres Flamans 8c Allemans , 8c parmi lefquels il y en a d'ai- fez rares. I%°. 186. Soixante portraits, dont plufîeurs d'après Rubens 8c WandyCK , gravés par Suyderoef , Wifcher , Soutman 8c autres. N°. 187. Soixante autres portraits , la plu- part gravés par Delff , Mireveld 8c Hon- dius. N°. 188. Soixante 6k dix portraits de Suyde- roef, de Sadeler, duKilian, de Hollard 8c d'autres Maîtres. Ts°. 18p. Trois morceaux inte'reiïans 8c ra- res , dont les deux premiers font graves par G. Wifcher , ÔC le troifiéme par Suyde- roef ; fçavoir , Le portrait d'Andréas Deonifzoon Winius , appelle' communément le Portrait au Pifto- let , à caufe de plufîeurs piflolets 8c fufils qui font attachés fur la muraille au côté droit de la Planche : il faut que ce portrait ait été gravé pour quelqu'autre Pays que la Hollande , 8c que la Planche y foit reltée fans que l'on en ait fait grand ufage ; car il eft extrêmement rare, 8c à peine les curieux ' delà Hollande le connoiiîént-ils. C'eft une des belles chofes que Wifcher ait gravées. Le portrait de Jacob Cornelis. Le portrait de J. Bésnius. Les épreuves en font très-belles. N°. ipo. Six autres portraits , dont trois font Kiiij 224 ESTAMPES. gravés par Corneille Wifcher , très-inté- reflans & parfaits d'épreuves ; fçavoir , Le portrait de Petrus Scriverius. Celui de Geliius de Bouma. Cette épreuve eft antérieure à l'année i6j6. que l'on trouve ordinairement gravée au milieu du bas de la Planche. Le portrait de Guillaume de Rvck ; ce der- nier eft le plus rare des trois. On appelle communément ces trois portraits les trois grandes Barbes de "Wifcher. K°. 19 1. Dix grands portraits avec le titre 3 gravés par Gunlt d'après VandycK. !N°. 192, Cinquante-huit portraits ; dont, Douze gravés d'après VandycK , par Lom- bart , appelles vulgairement les douze Comtefles , quoiqu'il y ait parmi deux por- traits d'hommes. Quarante- fix petits portraits de Hollard. Ji°. 193. Cinquante-fix portraits de diiférens Maîtres des mêmes Ecoles. FORTE-FEUILLE MARQUE' Q. faifant le Jixiéme Volume de Recueil des Maîtres de Flandres , & qui contient les Payfages. N°. 194. Six beaux grands Payfages d'a- près Rubens , dont il y en a cinq gravés parBolfwert, 8c Iefixiéme par Clouer. N°. ï9$. Cinquante-trois Payfages moyens 8c petits , tant d'après Rubens que de Vanu- de : il y en a plufieurs dans cette fuite qui ne s'y trouvent pas ordinairement. No. 196. Quatre-vingt-treize Payfages 8c Marines , tant de Waterlo , de Both , de Hondius , de Zéeman , de Magdelaine de M. DE HOLL. ET D'ANGL- 22; Pas , que d'autres Maîtres. No. 197. Cent quarante autres Payfages , tant de Berghem , d'Herman d'Italie , de Bloemaert , que de Sadeler 8c autres Maî- tres. N°. 198. Cent douze Payfages de différens Maîtres de cette Ecole. N°. ipp. Cent foixante Se fîx Payfages , idem. PORTE-FEUILLE MARQUE' R. faifant le -premier Volume du Recueil des divers Maîtres de Hollande & d'Angleterre. o N°. 100. J. Rente-quatre Payfages grave's par Hollard , dont plufîeurs font d'après Breughel , 8c autres fujets ; fçavoir , en- tr'autres , La grande pièce de la Cathe'drale de N. D, d'Anvers , avant d'avoir e'té retouche'e par une triple taille qui fe voit ordinaire- ment fur la maifon de la droite de l'Ef- tampe. La Cathédrale de Strafbourg. Le Crucifix d'après Wandyx , &c. N°. 201. Cinquante morceaux grave's parle même Hollard , tant Payfages que Sujets a dont entr'autres> Les Manchons. Le Calice. Le grand morceau d'après le Titien , Sec. N°. loi. Vingt-trois morceaux , tant deVel- de que de Nicolas de Bruyn , ôcc. belles épreuves, Kv 226 ESTAMPES N°. 105. Dix-fept pièces gravées par Rim- brant , tant Payfages que Sujets , 8c en particulier, Notre-Seigneur qui guérit plufieurs Malades , grand morceau de réputation , 8c connu vulgairement fous le nom de la pièce de cent francs , parce que originairement Rimbrant la vendoit en Hollande cent flo- rins. I a Defcente de Croix en hauteur. L'Adoration des Rois , même forme , &c. Xs°. 204. Vingt - fept morceaux du même Rimbrant , très- beaux d'épreuve , dont en- tr'autres , L'Annonciation aux Bergers. Le Portrait du Franc Adam 8c Eve, ckc. N°. 205. Cinq beaux morceaux ; fçavoir r La pièce appellée le Chien de Goltius , mor- ceau le plus recommandable de ce Maure. Le Portrait d'Henry IV. par le même , 8cc JN°. 206. Quarante morceaux gravés , tant par Goltius que par Saerdam \ fçavoir , en— tr'autres , Les Apôtres en quatorze pièces , y compris le Portrait de Notre-Seigneur 8c celui de S» Paul. La Paflion en douze pièces , &c. Xsl°. 207. Quatorze morceaux, la plupart gra- vés par Saerdam ; fçavoir , Le grand Bain de Diane. Les Vierges fages & les Vierges folles.en fept feuilles , fuite la plus rare 8c la plus diffi- cile, à trouver belle de ce Maître, par rap- port à la fineffe de la taille du burin , 8cc. î\10. 208. Quarante-huit autres morceaux y la plupart gravés par hs deux mêmes Maîtres ci-deifus énoncés* M.DEHOlI:ETD'ANGL. 227 K°. 209. Vingt ôc une pièces , tant de Gol- tius que de Saerdam Mathan & Spranger , enrr'autres, Les quatre Sujets d'EIie , par Saerdam. Les fïx pièces de l'hiiloire d'Adam ôc Eve , par le même. Les quatre heures du jour, par Mathan. Le grand fujet de Midas , par Saerdam. L'Ailfemble'e des Dieux , par Goltius , &c. le tout de très-belle épreuve. N°. 210. Quarante morceaux, prefque tous grave's par Romain de Hooge. N°. tu. Cinquante - neuf pièces de divers Maîtres , 8c en particulier, Une fuite en quarante morceaux , y com- pris trois titres, fur la Mort bienheureufe. Les petits Cartons de Raphaël , grave's en Angleterre , en fept morceaux , ckc. N°. 212. Cent foixante morceaux, tant de LairefTe que de R. de Hooge , de N. de Bruyn , ckc. FORTE-FEUILLE MARQUE? Sm faifant le deuxième Volume du Recueil des Maures de Hollande & d'An- gleterre , contenant les pièces noires. N°. 2i 1. Vingt-neuf pièces noires , tant Por- traits que Sujets , la plupart grave's par Smith , ôc des premières épreuves j Sçavoir , Les deux Confeffeurs. L'Amour oc Pfiche'. La Magdelaine à la Lampe, La Magdelaine au Chardon. Un Crucifix d'après Wand/CK. 228 ESTAMPES. Le Porrrait de Gibbons. Le Portrait de Lockc Le Portrait de Newton. Celui de Corelly , &c. toutes pièces recom- mandables de Smith. N°. 114. Les Amours des Dieux par Smith , en 10. Morceaux , y compris le titre ; fuite aflez rare & très-belle d'épreuve. N°. 21 y. Dix-huit autres pièces , la plupart des plus belles de Smith ; fçavoir , .Ve'nus careflant l'Amour, d'après Jordans de Naples. La grande Ve'nus d'après le Correge. La Sainte Famille d'après Carlo-Marat, mor- ceau inte'reffant de ce Maître , 6c d'une e'preuve parfaite. La Sainte Cathe'rine, La Vierge d'après le Baroche. L'autre Vierge d'après Schidon , Sec. No. 216. Cinquante-fept autres pièces noi- res, tant de Wericolye que de Gole , £>C d'autres Maîtres Hollandois. N°. 217. Quarante autres pièces noires, la plus grande partie des mêmes Maîtres; tous fujets aflez inréreflans. N°. 218. Soixante & feize pièces noires, tant de diffe'rens Maîtres de Hollande que d'Angleterre 8c d'Allemagne. N°. 219. Cent quarante-fept pièces noire» de diffe'rens Maîtres , la plus grande partie de Grotefques. N°. «o» Quatre - vingt autres morceaux ? idem. M. DE HOLL. ET D'ANGL. 22? PORTE-FEUILLE MARQUE' T. faisant le troifiéme Volume des Maures d'Hollande & d% Angleterre , contenant pareillement des ■pièces noires. N°. 221. Dix-huit Portraits de femmes des plus inte'reflans que Smith ait grave's ; Ra- voir , entr'aurres , La Comte/le de Salifbury , appel le'e vulgai- rement la Veuve. Mademoifelle Werner. Mademoifelle Shcyrard. Mademoifelle CrofT, un des plus jolis Por- traits de Smith. Mademoifelle Chicheley , &c. No. 222. Vingt-neuf Portraits de femmes, du même Smith. N°. 223. Trente -cinq autres Portraits de femmes de diffe'rens Maîtres Hollandois. No. 224. Vingt-neuf Portraits d'hommes des plus inte'reffans de Smith y fçavoir , Le Portrait de Newton. Le Doge de Venife. Le Czar. Les deux Comédiens. Le Portrait de ScalcK , &C. N°. 225. Soixante & un beaux Portraits d'hommes , par Smith. No. 226. Quarante - cinq autres Portraits d'hommes , tant de Faberque de VerKOlie & autres Maîtres d'Hollande 6c d'Angle- terre. No. 227. Soixante ot douze autres Portraits, idem. 23o ESTAMPES. TORT E FEUILLE MARQUE' W jaifant le premier Volume du Recueil des divers Maîtres de France. N°. 228. Vingt 8c un morceaux ; fçavcir, Les originaux des fept Oeuvres de Miférl- corde du T3ourdon , gravés par lui-même. Les copies des fept Oeuvres de Miféricorde ci-deffus , par J. Audran. Les copies des fept Sacremens du Pouflîn , par B. Audrart. No. 22p. La Sainte Face grave'e par Mellan , morceau d'un goût fingulier à une feule taille , dont le commencement du trait part du milieu du nez , &: continue ainfi en ligne fpirale jufques aux bords de la Planche : ce qui en forme les clairs & les ombres, n'eft que le trait qui fe trouve plus ou moins enfle'. Saint Pierre de Nolafque grave' par le même ; morceau le plus rare de ce Maître , grande pièce en hauteur , où le Saint paroît être fupporté en l'air par deux Anges qui le fou- tiennent : on prétend que cette Planche avoit été faite pour être envoyée dans les Ifles , & que le VahTeau dans lequel elle étoit , périt en chemin , ce qui Ta rendu ex- trêmement rare : indépendamment de fa rareté, c'eft le plus beau morceau que ce Maître ait fait. N<>. 2 10. Trente-cinq morceaux de différens Maîtres , la plupart d'après le Pouflin , Bourdon , Corneille des Gobelins , Jouve- ner , &c. N°. 2? 1. Dix Sujets gravés par le Chevalier EdelincK , dont entr'autres ,. MAISTRES DE FRANCE. 23 ï La Sainte Famille d'après Raphaël , pre- mière épreuve avant les Armes qui retrou- vent ordinairement grave'es dans la Plan- che, au bas, dans le milieu; c'eft un des plus beaux morceaux de ce Maître , 8c rare à trouver ainfi. Il y a trois fortes d'épreu- ves de cette Planche. La première 8c la plus belle qui eft fans les Armes , comme celle-ci. La féconde avec les Armes ; ÔC enfin la troifie'me 6c la moindre avec les Armes effacées , où l'on diftingue la place qu'elles occupoient dans la Planche. Saint Charles Borrome'e, grande pièce en hau- teur d'après le Brun , épreuve avant la lettre. La Magdelaine de même forme y auflï d'après le Brun 8c avant la lettre , 8cc. No. 231. Treize des plus beaux morceaux gravés par François Poilly ; fçavoir , La Nativité de N. S. renfermée dans une bordure oétogone d'après le Guide ; pre- mière épreuve reconnue telle , par rap- port à ce qu'elle eft fans les Anges qui fe trouvent ordinairement gravés dans le haut de la partie gauche de la Planche. Le Mariage de Sainte Catherine d'après Piè- tre de Cortone. La Vierge levant le voile qui couvre l'En- fant Jefus , d'après Raphaël , e'preuve avant la taille croifée qui fe trouve quelquefois furie voile de l'Enfant Jefus. Cette épreuve eft auiïl reconnue des premières , quand ort apperçoit au bas de la marge de cette Plan- che , à main gauche , deux légers traits de compas de circonférence différente , 8c qui font prefque inperceptiblcs. Une Sainte Famille d'après Raphaël , deux épreuves différentes ; l'une avant la let- 232 ESTAMPE S. tre , 8c l'autre avec la lettre. Une fuite en Egypte , d'après le Guide. Une Vierge , d'après le même , &c. N°. 23 3. Trente-neuf pièces d'EdelincK , de Poilly, de Van-Schuppen , de Natalis, 8c d'autres Maîtres. N°. 234. Vingt-huit autres beaux morceaux , de difFérens Maîtres. N°. 235. Quatre-vingt-dix morceaux, tant grands que petits , dont plufîeurs de Cor- neille des Gobelins , de Roulet, de Mariet- te, de Drevet, 8cc. N°. 236. Cent quinze morceaux , de dirterers Maîtres , la plupart par Mellan , faifant le relie de ce Volume. POR7E-FEUILLE MARQUE' X. Qui fait le deuxième Volume du Recueil des Maistres de Erance. N°. 137. Quatorze morceaux , fçavoir ; Les lîx petites Batailles d'Alexandre, grave'es par Audran , d'après le Brun. Les deux Batailles de Conflantin , auffi pein- tes par le Brun, 8c grave'es par le même , le tout des premières e'preuves , 8cc. N°. 238. Quarante-huit pièces de divers Maî- tres , dont entr'autres , Alexandre malade , d'après le Sueur. Plufîeurs morceaux d'après le Pouffin , Jou- venet, le Moine , Cirofer , laFofTe 8c au- tres. !N9. 239. Vingt -neuf autres morceaux , auffi de diffe'rens Maîtres , dont , Les grandes Modes de S. Jean , 8cc. M0. 240. Vingt 8c un morceaux, dont? MAISTRES DE FRANCE, i^ Les quatre petites Albanes , par Audran. Plufieurs autres d'après le Sueur , Mignard , Ôcc. N°. 24 r. Vingt-neuf pièces, la plupart d'après le Chevalier Vleughels , ôcc. N°. i4i. Vingt-trois autres morceaux, laplû- part d'après le Pouflin , ôcc. N°. 243. Vingt-deux morceaux , dont, Onze d'après Foucher , la plus grande partie gravés par Defplaces Quatre aurres d'après Cazes. Les trois grandes pièces du Correge , grave'es par du Change. Np. 244. Deux cens quarante-trois pièces, tant grandes que petites , de diffe'rens Maî- tres , dont, Les Cornalines de Mademoifelle Cheron. Le Cabinet des beaux Arts. Plufieurs morceaux de Coypel , de Mellan s ôcc. faifant le refte du Volume. FORTE-FEUILLE MARQUE' Y. Qui fait le troifléme Volume du Recueil des M^istres de France, & qui contient les Portraits. N°. 243*. Quarante-fept Portraits, tant grands que petits , de Mellan , de Vermeulen, de Simonneau, de Piteau , de ThomaiTin, de Roullet, Ôcc N°. 246. Trente-fix Portraits idem , tant de Maflbn que de Mellan, ôc autres Maîtres. N*. 247. Treize Portraits d'après Rigault , de Troyes , ôc autres, fçavoir ; Le Portrait de M. dOzier , par Edelinck. Celui de Léonard , idem. Crifpin ôc Mezetin , Hem. 534 ESTAMPE & Le Curé de S. Euftache. Celui de Magalotti , par Vermeulen. Celui de Keller, par P. Drevet; rare, &c. N°« 243. Cinquante - trois autres Portraits, dont plufîeurs font d'après Rigault , de Largilliere , 8c de Troyes. K°. 145». Quarante-trois grands Portraits , la plupart aufïi d'après Rigault , 8c de Largil- liere , 8c grave's par P. Drevet. M0. 250. Vingt-fix Portraits , par MafTon , Nanteuil , 8cc. dont ; Le Duc d'Harcourt, appelle' vulgairement, Cadet la Perle ,cel\ le plus capital des Por- traits de ce Maître. Le Portrait du Brifacier, idem. Celui de Dupuy , idtm. L'Avocat de Hollande , Portrait des plus ra- [ resde Nanteuil. Pomponne de Bellievre , idem. &c. N°. 25" 1 , Six autres Portraits , fçavoir ; Le Portrait de Juftinian, par Mellan ; rare. Madame de Nemours , par P. Drevet , d'a- près Rigault. \jt Pcrti'àit iîê madame , d'après le même , grave' par Simonneau. Celui de Jean d'Autriche , par Nanteuil. Le petit Milord , par le même , &c. Ces deux derniers font du nombre des rares de Nanteuil. Toutes les e'preuves de cet Article font très-belles. ]M°. 252. Dix-neuf Portraits, la plupart gra- vés par Edelinck , fçavoir ; Le jeune Prince de Galles , avec une plume fur fon bonnet. Vanden Bougart, Sculpteur , idem. Le Portrait de Moreri , idem. Celui de Santeuil,iJçj». Furetiere , idem. MAISTRES DE FRANCE. 23 ? Le Portrait de le Fléchier , idem. &c. N°. 25 j. Vingt -fix autres Portraits , auflî graves par Edelinck , dont enrr'autres , Le Portrait de Dilgerus ; rare , ôcc. N°. 254. Cent douze Portraits, tant grands que petits , & de différens Maîtres. rORTE FEUILLE MARQUE' Z. Faifatu le. quatrième Volume du Recueil des Maîtres de France , & contenant des Portraits , & des Sujets. N°. 2f ?. Treize beaux grands Portraits de différens Maîtres, fçavoir entr'autres ; Le Portrait de Fr. de JBeauveau , par Drevet. Celui de M.Dodun , par;Ie même. Celui du Maréchal de Villars , idem ; rare. Le Duc d'Harcourt , ou Cadet la Perle , par Maffon, ôcc. le tout très-beau d'épreuve. N°. 156. Huit Portraits très-intéreffans , gra- ve's par P. Drevet , fçavoir ; Celui de J. B. BofTuet, Evêque de Meaux. Le Portrait de Samuel Bernard , avant rin- fcription , qui depuis a été ajoutée au bas de la Planche , ce qui le conitate première épreuve. Le Cardinal de Fleury. Plus , quatre autres Portraits du Cardinal de Fleury , dont deux font avec Diogcne, 8c les deux autres font gravés par F. Chereau. L'Archevêque de Paris, auffi d'après Rigault, & gravé par C. Drevet ; très-rare aujour- d'hui à trouver beau. N°. 257. Dix-neuf morceaux modernes , par divers Maîtres , dont Plufieurs d'après Teniers &c Berghem, gra- vés par le Bas. 2S6 ESTAMPES. Le Jacob , la Bethfabée , la Suf'anne , 8c là Baigneufe , d'après le Moine- Deux morceaux de Converfations, d'après de Troyes , gravés par Cochi'ri , Père. N°. ij8. Quatorze Portraits grave's d'après Rigaulr , 8c de Largilliere , la plupart par P. Drevet , dont , Celui du Cardinal du Bois , Sec N°. ifj?. Trente-cinq morceaux d'après Bou- cher , Natoire , Vleughels , de la Joue , &c. K°. 260. La Gallerie de S. Cloud , d'après Mignard , en dix-fept morceaux , grave's par G. Audran 8c Poilly. N°. 261. Vingt Pièces, la plupart d'après les Maîtres modernes. N°. 2^2. Vingt-trois Portraits , dont plufieurs font de la fuite de l'Académie Royale de Peinture 8c Sculpture, îsf°. 165. Seize grands Portraits, d'après Ri- gault , Largilliere 8c autres , 8c gravés par P. Drevet , Chereau , l'Epicier , 8cc. PORTE-FEUILLE MARQUE? & Faijant le cinquième Volume dit Recueil des Maîtres de France , tant Sujets que P or traits- N°. 264. Soixante-quatre Portraits de diffé- rens Maîtres. K°. 26J. Trente-neuf Sujets , tant Catafal- ques , que Feux d'Artifices , 8cc. N°. 2(5(5. Quatre-vingt-dix-neuf morceaux , tant grands que petits , de divers Maîtres. N°. 267. Dix-neuf morceaux de Converfa- tions d'après de Troyes , gravées par Co- cliin , Père. K°. 268. Vingt-fix pièces , tant Portraits que Sujets , dont entr'autres ; MAISTRES DE FRANCE. 237 Le Duc & la Ducheffe de Savoye , parNan- teuil. Le Marquis de Dangeau , par Drever. Le Portrait de Maffon , grave' par lui-même. Le Salomon , d'Après Vleughels. L'Abigail , d'après le même. PORTE-FEUILLE MARQUE' A A, Faifant le flxiéme Volume du Recueil des Maîtres de France , contenant divers Portraits , & Sujets. K°- 169. Les Sept Saeremens du Pouffin , en quatorze grandes feuilles ; ce font les Originaux qui font grave's par Pefne , & des premières e'preuves. K°. 270. Dix-huit grands morceaux , dont plufieurs d'après Charles Coypel , Pouffin ëc autres , fçavoir ; Les Amours à la toilette , grave's par l'Epi- cier. Thalie chaffe'e par la Peinture, par le même. Le Coriolan , d'après la Foffe , par Thomaf- fin. La Femme adultère , d'après le Poufîîn , par Audran. Le Tems qui découvre la Vérité' , par le mê- me : c'ett la rare , où il ne fe trouve point de draperie. Le Benedicite, d'après le Brun, par Edelinck. Le S. Charles , donnant la communion de la main gauche , par le même ; c'eft la rare. Deux Thefes de Philofophie , d'après Ciro-; fer , grave'es par Roullet, ckc. K°. 271. Vingt 6c un grands morceaux de diffe'rens fujets , 8c de divers Maîtres. N°. 272. Quatre Plafonds , dont les feuilles 23$ ESTAMPES. font aflemblees ; entr'autres , Celui d'après Mignard , en trois morceaux. Celui de la Chapelle du Château de Saulx , '&c. N°. 273, Le grand Efcalier de Verfailîes, avec le Plafond , &: la Franche- Comte' ; en tout neuf morceaux. Ce dernier elt gravé par Simonneau ; c'eft un des plus beaux que ce Maître ait faits. Il elt rare, ÔC elti- mé.. N°. 274. Dix-neuf grands morceaux, d'après le Sueur , Mignard , le Brun , le Moine , Boulogne, &c. dont , Une grande Famille d'Alexandre , grave'e par Gérard Edelinck. Un portement de Croix , par le même. La Transfiguration , d'après Raphaël , par ThomafEn , ôcc. N°. 27J. Le Plafond de la Chapelle de Saulx , d'après Mignard, grave' en cinq feuilles, par G. Audran. Celui de l'Aurore , d'après le Brun , grave' par Simonneau , en quatre feuilles. N°. 27É. Six grands morceaux , d'api es le Brun , chacun de deux feuilles , fçavoir ; La Chute des Anges, Le Maflacre des Innocens. Le Crucifix aux Anges , grave' par Edelinck. Le Coriolan , gravé par G. Audran. Le petit Pirrhus enfant , fauve; parle même, S. Jean qui baptife fur le Jourdain, idem. MAISTRES DE FRANCE. 239 FORTE-FEUILLE MAR QUE' BB. faifant le ftjtiéme Volume du Recueil des Maîtres de France , contenant tous grands Sujets , & grands Portraits- N°. \tj. Quatre grands morceaux , feavoir ; La Franche-Comté, d'après le Brun, gravée par Simonneau ; parfaite épreuve. La Pefle de Marfeille , gravée par Thomaf- fîn , d'après de Troyes. La Préfentation au Temple , par P. Drevet , d'après Boulogne. Moyfe qui frappe le Rocher , d'après le Pouf- iîn , par Madcmoifelle Stella. Cette fille s'eft rendue illuftre dans la partie de la gravure , pour laquelle elle étoit née. Ce morceau eit fon Chef-d'oeuvre ; il eft gravé avec toute l'intelligence & le goût que l'on peut exiger des plus grands Maîtres en cet Art. La Demoifelle Stella s'appelloit Bouzonnet, du nom de fa famille ; elle étoit Nièce de Jacques Stella , dont elle prit le nom , & fous lequel elle eft plus connue. Elle avoit deux foeurs, qui , ainfï qu'elle , ont donné dans la Gravure , mais elles n'y ont point ex-* celle comme elle. K°. 278. Le Portrait de Louis XIV. d'après Kigault , gravé par P, Drevet , épi cuva parfaite. 24o ESTAMPES. ft°. 279. Le même Portrait de Louis XIV. aufii beau d'épreuve , avec celui de Louis XV. de la même grandeur. îv°. 280. Seize grands morceaux , dont en- tr'autres , Les deux grands Teniers , grave's par le Bas. Les quatre Batailles faites pour le Czar, d'a- près Martin , dont entr'autres , Le Combat navale , gravé par Baquoy , qui eft extrêmement rare. Les quatre Vues des principaux Edifices Royaux d'Angleterre , gravés par Rigault. Deux feux d'Artifices , par Cochin , fils , &c. N°. 281. Douze morceaux , d'après Jouve- net , dont , Les Sujets peints à S. Martin des Champs , ckc. K°. 282. Vingt 8c un morceaux de différens Maîtres, Sçavoir^ Le Parnaffe François. Le Portrait de Louis XV. à cheval. Celui du Duc d'Orléans, Régent du Royau* me, auflià cheval. Le Serpent d'Airain , d'après le Pouflin. L'Elévation de Croix , d'après le Brun. Quelques anciens Almanachs, £kc. M°. 285. Trois grandes Thefes , enplufieurs feuilles. Le Plafond du Val-de-Grace , d'après Mi- gnard , en fix feuilles. K°. 284. Les douze grandes payfages , d'après le Pouflin. ï\°. 285. Les huit grands Albanes, fçavoir; Les quatre Elémens , gravés par Baudet. L'Hilloire de Pfiché, en quatre morceaux, par le même. Î4°. 286. Le grand Efcalier de Verfailles , d'après le Erun , en huit morceaux, y com- pris MATSTRES DE FRANCE. 241 pris le titre , & le plafond. Les Tableaux de la Voûte de la Gallerie du petit appartement du Roy , en trois mor- ceaux , d'après Mignard , par Gérard Au- dran. TORTE-FEU1LLE MARQUE' QC. Fctifam le huitième Volume du Recueil des Maîtres de France. N°. 287. Quarante morceaux de divers Maî- tres , avec un petit paquet de Modes. N°. 288. Trente-fix pièces , dont plufîeuïi d'après Rigault, de la Joue , Oudry , &cc. ,No. a8p. Neuf morceaux d'après Chardin. Deux petits Teniers , gravés par le Bas. No. 200. Cinquante petits morceaux , tant d'après Boucher , que d'après de la Joue , V compris quelques-uns qui font de plu- fîeurs Maîtres Hollandois. DIVERS MAlStRES. N°. 29 1 . Plufîeurs Pièces grave'es i. l'eau-for- te , par M. le C. -de C * * * , avec quelques Cartouches 8c culs-de-lampe , feulement au trait. N°. 202. Deux cens trente morceaux , graves par Hollard , fçavoir ; plufîeurs Payfages ; diverfes fuites d'Animaux, de Marines, Ôcc, dont entr'autres , Le Lièvre , très-beau d'e'preuve , & rare. La fuite de la Danfe de la Mort , d'après 01 bens , avec bordures. sLa même fuite , fans bordures. Une luire de Modes , &c. L *$2 ESTAMPE S. No. zpj. Plufieurs épreuves des Eftampes qui ont été' gravées d'après quelques Tableaux du Cabinet de feu M. de Lorangere No. 294. Plufieurs Paffe-partouts , ou Cartou- ches , propres à mettre à la tête des Re- cueils. No. ipj. Un paquet contenant plufieurs fui- tes , fimplement au trait. ;No. zp6. Un gros paquet de diverfes petites Eftampes. No. 296. double. Un gros Volume relié, canâ maximâ , contenant un Recueil de Pièces choifies , de Chauveau , de Jean & Pierre le Pautrc, Se Dolivar , en 1048. morceaux. «Un autre Recueil de Payfages & Vues des Perelle , 8c de Silveftre , en un gros Vo- lume de même forme , contenant plus de; n 50. pièces. fin des Recueils des différens Maître:, tant d'Italie que de Flandres , d Allemagne , de Hollande , d'Angleterre & de France, FIGURES DE LA BIBLE. 24$ DIVERSES SUITES DE FIGURES De la Bible. N°- 197. Deux Suites différentes des Figures de la Bible , par Krauflîn, en 353. mor- ceaux. No. 298. Figures du Vieux 8c Nouveau Tef- tament , par J. Luyken , afièz rares , en 62. grandes feuilles. £jo. 199. Les Figures de l'ancien & du nou- veau Teftament , par difterens Graveurs , de l'édition de Chriftophe Weigelius , en cent huit grands morceaux. No. 300. Un gros Volume , contenant un Re- cueil de Figures de la Bible , grave'es par Chaperon , Tempefle , Merian , Sandrart ôc autres , le tout collé fur cent-vingt feuilles, & faifant en tout 1570. morceaux. No. 301. Les Figures de l'Ancien 6c Nouveau Teftament , connues fous le nom de la Bi- ble de B. Picard , d'après les DefTeins de Gérard Hoët , gravées par plufieurs Gra- veurs ; le tout collé à chaflis , ôc chacune dans un PafTe-partout : fes épreuves en font très-belles. Il y a en tout 370 morceaux, y compris les Titres , Vignettes , Culs -de- lampe 8c Lettres grifes. f^o. 301. Biblia Mgypta , ou Figures de la Bible , dont il y en a 404. morceaux pou* l'Ancien Teftament , 8c 438. pour le Nou- veau ; ce qui forme en tout 842. JEiv de s différentes Suites, fur V Ancien & h Nouveau Teftament. h il 244 ESTAMPES. LE CABINET pu ROL Ce Cabinet du Roy eiî un des plus complets que l'on puiffe trouver. Feu M. de Lorangere s'eft appliqué parti- culièrement à le former , & n'a rien échappé de ce qui pouvoit contribuer à le compléter , & à l'embellir. On y trouvera nombre de Suites , & de Pie- ces féparées , <}ui ne font pas ordinaire- ment dans la Collection de ce que ren- ferme le Cabinet du Roi , mais qui ce- pendant y tiennent naturellement leur place ; il y a même des chofes qu'il fe- ;roit totalement impoflible de trouver aujourd'hui. Toutes les Epreuves en font anciennes , d'une beauté & d'une condition parfaites. Le tout fera défaille' par Volume , ainfï que les Numéros fuivans le dénotent; à moins qu'il ne fe trouvât quelques Curieux affez amateurs pour le pouffer en totalité , au prix qu'une fi belle Collection ,8c faite avec tast de foin , le mérite PREMIER VOLUME. M°. 303. Plans, Elévations &: Vues du Châ- teau de Vérfailles , auxquels on a joint le; y'KCd de P, Mariette ; zj. morceaux. CABINET DU ROY. i^. Les Fontaines de Verfailles , en 12. pièces. Les Statues & Vafes des Jardins de Verfail- les , y 6. morceaux. La Grotte de Verfailles avec le difeours , eri i i . morceaux , y compris le plan. Plans 6c éle'vation du Château de CIagny? 7- pièces. l^ës Tableaux du Cabinet du Roi , des pre- mières épreuves , en 58 morceaux. La Sre. Famille gravée d'après Raphaël , par Ede- lincK , s'y trouve parfaite , 8c avafit les ar- mes , qui font ordinairement , comme nous Tavons déjà dit , au milieu du bas de la Planche. Ce Volume contient iéi. pièces. DEUXIEME VOL U ME. K°. 504. Plans , Profils 8c Elévations des' Villes , 8c Château de Verfailles , avec les bofquets Se fontaines , ôcc. Le Château de Trianon. Celui de Marly. Différentes Vues 8c Profils de la Machine de Marly-, chez de Mortaïn , en 55". morceaux. Recueil de foixante-cinq des plus belles figu- res antiques 6c modernes , placées dans les; Appartenons 6c Parc de Verfailles , par ThomafTin , auxquelles on en a joint quel- ques autres , 8c faifant en tout 72 pièces, y compris le titre. Le Volume contient 127. pièces. Ulmc. IVme. & \me. VOLUME^ N°. 305*. Le grand Beaulieu , avec tous les portraits , ôc le difeours imprimé ; fuite des 246 ESTAMPES, plus rares à trouver ainfi , les Planches du- difcours ayant e'te' perdues. Le petit Beaulieu. Plus , nombre d'aurres grandes 8c petites pie- ces, qui ordinairement ne fe trouvent pas dans ces deux fuites, ce qui rend cette col- lection une des plus amples , & des plus «omplettes ; elle eft en 3. vol. in-folio. SIXIEME VOLUME. !N°. 306. Le CarroufeI,avec le difcours Fran- çois. Les Fêtes de Verfailles , fans le difcours. SEPTIEME VOLUME. ft9. 307. L'Oeuvre de Vander-Meulen , au plus complet : on y a joint tous les payfa- ges , grands Se petits , Etudes de Chevaux, & autres, qui peuvent entrer dans cet Oeu- vre. Il contient 143. morceaux. HUITIEME VOLUME. ]N®. 308. Les Statues & Bulles antiques des Maifons Royales , par Mellan ôc Baudet ; 61. morceaux. Les Vues , Plans & e'ie'vations des Maifons Royales , y compris le Louvre ôc les Tuil- leries , 94. morceaux. NEUVI E'ME VOLUME. K*. 30p. Les Animaux , en trente morceaux, par Sébaftien le Clerc ; ils font fort rares. Les Plantes de Dodart , avec le difcours , en 38. Planches. CABINET DU ROYl 24? Les Xe. & XIe. VOLUMES. K®. 310. Les Plantes complettes , en jip, Planches , en deux Volumes bien condi- rionne's , avec une Table manuferite à la' tête du premier Volume. Cette fuite eft une des plus rares dé ce cabinet. XIIe. VOLUME. N°. 311. Les Médailles fur les principaux Evénemens du Règne de Louis le Grand, qui commencent à la naiiîance de Louis XIV. 8c finirent à l'union de la France ÔC de l'Efpagne, en 1700. avec la Préface imprimée ; Volume en maroquin rouge doré fur tranche : on fçait que cette fuite eft prefqu'introuvable avec cette Préface imprimée. XIIIe. VOLUME. K°. 312. La même fuite des Médailles, «Jeu» xiéme édition augmentée , & finifTant en 1723. par la deuxième Médaille faite fur la mort de Louis XIV. pareille Relieure en maroquin. XIVe. VOLUME. 3Si°. 313. Une fuite de Médailles en 149. pe- tites Planches , dont plufieurs font avec leurs Revers. Deux fuites des Médaillons en 41 . Planches , avec des différences dans chaque fuite. Orncmens de Peinture & de Sculpture de la Liiij. 3.4$ ESTAMPES. Gallerie d'Apollon du vieux Louvre , Se du grand Appartement des Tuilleries, XVe. VOLUME. N°. 314. Les plaifirs de l'Ifle enchante'e avec îe Difcours. La Fête de Verfailles faite en 166%. auflî avec le Difcours. Les DivertùTemens de Verfailles de l'anne'c 1674. pareillement avec le Difcours. Les Devifes pour les TapifTeries du Roi ,.im- prime'es avec le Difcours. XVIe. VOLUME. N°. % 1 y. La petite Gallerie du Louvre gra* vée par S. André , d'après les Deffeins de le Brun , en quarante-deux morceaux , y compris le plafond du petit cabinet de Sa Majefte'. La Gallerie de Fontainebleau , connue fous le titre des Travaux d'Ulyflè , peinte par Nicolo , &: grave'e par Van - Thulden , en4 58. Planches. La Gallerie de la Salle du Bal de Fontaine- bleau peinte par S. Martin de Bologne , par ordre de François I. ôc finie fous Le Règne de Henry IV. grave'e par le même Van - Thulden , en quinze Planches , y compris le titre. Autre petite Gallerie par le Pautre , en fix. morceaux. XVIIe. VOLUME. N.o. 31 5, Les Tapineries du Roi où font rc- CABINET DU ROI. 249 préfentes les quatre Elémens & les qua- tre Saifons avec quatre Devifes pour cha- que Saifon , 6c quatre autres pour chaque Elément , les deux titres 6c le difeours ; le tout gravé par le Clerc d'après les DciTeins de le Brun. Autres Tapiflèries qui repréfentent plufieurs Conquêtes ou Faits hiltoriques paifés fous le Règne de Louis XIV. en fept Planches ; parce qu'on y a joint ces trois pièces , fça- voir,la Réduction de Marfal grave'e à l'eau- forte par le Clerc , 6c qui n'a été finie que depuis fa mort ; l'entrevue de Louis XIV. 6c de Philippe IV. Roi d'Efpagne ; 6c la Cérémonie du Mariage de Louis XIV. avec l'Infante Marie-Thérefe d'Autriche. Ces fept morceaux font tous d'après le Brun , & gravés par le Clerc , à l'exception des deux derniers qui ont été gravés par Jeau- rat , 6c de l'Alliance des Suiflès , qui eil une des quatre premières Planches , qui- a été gravée par Simonneau.^ Les trente - huit Conquêtes gravées 6c in- vente'es la plupart par le Clerc; 6c les autres par Châtillon , Dolivar , 6cc. aufquelles on a joint cinq autres qui ne fe trouvent pas ordinairement dans cette fuite, ce qui la rend des plus complettes. Ce Volume eft très-intéreiTant ôc très*am«- fant. XVIIIe. VOLUME. N°. 317. Recueil de plufieurs Traités de Ma- thématique ; fçavoir , R éfolution des quatre principaux- Problêmes d'Architecture, par Blondel. La mefure de la Terre , par Picard. Xïaité de la Percuffion du choc des Corps. ■ 2j© ESTAMPES. Nouvelle découverte touchant la vue. Traité du Nivellement , par Mariote. Celui des Triangles-Rectangles en nombres 3 par Frenicle. Ce Volume eft un des rares du cabinet. XIXe. VOLUME. N°. 518. Plans , Profils & Elévation de l'Hôtel Royal des Invalides , avec le Dif- cours collé à chaflis. Ce Volume eft aflez intéreflant , parce qu'on y a raflemblé plu- sieurs pièces fur cet Hôtel qui le rendent curieux. XXe. VOLUME. No. Z 1 9- Les habillemens du Lerant de M\ de Feriol en 102. pièces, avec l'explica- tion. XXIe. VOLUME. §tfo. 520. Recueil en cent fept feuilles fur les différens Arts 8c Métiers , y compris plu- sieurs Alphabets de lettres moulées 8c me- surées géométriquement. Tous ces mor- ceaux ont été faits pour le cabinet du Roi , avec deflèin d'étendre cette fuite généra- lement fur tous les Arts 8c Métiers ; mais •e projet n'a point eu d'exécution entière, non plus que celui des Plantes 8c des Ani- maux ; ce qui a fait que nombre des Plan- ches de cette fuite fe font en partie perdues 6c en partie oubliées : on peut regarder ce Volume comme une Colleclion unique, j»e croyant pas que qui que ce foit en ait secueilli une pareille quantité : elle e& CABINET DU ROY. 2;r fort amufante 8c fort curieufe. Feu M. de Lorangere a fait mettre à la tête de ce Vo- lume une Table manufcrite très-bien écri- re qui donne l'inltru&ion de chaque Plan- che avec un Frontifpice qui fert ordinai- rement de titre à quelques Volumes de ce cabinet , ôc qui eit gravé par le Clerc. XXIIe. VOLUME, Ko. 311. Recueil de deux cens dix Eftam- pes gravées à l'eau-forte , par M. le C. de C*** ( * ) d'après les plus beaux Defleins du cabinet du Roi. XXIIIe. VOLUME. Ko. 3zz. Le Sacre de Louis XV. avec le Difcours , très-proprement relié. XXIVe. VOLUME. 3$°. 3*}. Les cinq grandes Batailles d'Ale- xandre avec celle de Conftantin 8c fou triomphe , le tout gravé par Gérard Au- dran , 8c le Chevalier EdelincK , d'après les Tableaux originaux peints par le Brun > anciennes épreuves. ï,es pièces d'Artillerie qui ont été fondues dans l'Arfénal par Keller , en une grande feuille. (*) Ce Seigneur amateur des beaux Arts, & qui les «ultive dans tes momens de loifîr , a rendu les beauté* , la précilîon & l'efprit de chaque morceau de ces grands Maîtres , avec l'intelligence cV le fentiment qui n'appar- tiennent qu'à ceux qui lont capables > comme lui , d'en son-, »oi«re tout k même, Lv'f. 252 ESTAMPE S. XXVe. VOLUME. N°. 314. Le Labyrinthe de Verfailles aveclfe Difcours , petit Volume in-80. en trente1- neuf morceaux & le plan, gravés par le Clerc. m No. 325. Bareil exemplaire du même livrer XXVIe. VOLUME. portant pour titre : Supplément ait Cabinet du Roi. Les articles de ce Volume feront détaillés fuf- vant les numéros ci-après. No. 326. Les deux fuites du grand Efcalier de Verfailles , tant celui du cabinet du Roi que celui qui eft gravé par Louis Surugue , en trente-un morceaux. No. 327. Quarante-deux morceaux contenant divers Deifeins de décorations de Pavil- lons , de Fontaines ôc Frifes Maritimes d'après le Brun , Sr connus fous le nom des Pavillons de Marly. No. 328. Les douze Animaux gravés par le Clerc , que Ton appelle les douze rares , & qui ont été faits fur le modèle de ceux qui ont été tronqués. No. 329. Recueil des oifeaux les plus rares de la Ménagerie , par Robert , Denlnateur du Roi , en 30. morceaux. Les différens âges de Louis XIV. en forme de Médaillons , en une feuille. XXVIIe. VOLUME. N°. 3$o. Petit Volume contenant la fuite 2$ CABINET DU ROY. 2;? l'arrangement des Volumes d'Eftampes dij cabinet du Roi , imprime'. Le Difcours aufïi imprime, de la première partie des Tableaux du cabinet du Roi. Le Difcours en Latin de la fuite des grands Infectes de Mademoiselle Me'rian , quis'eft- trouve' par hazard dans ce Volume. Fia des Volumes que comprend ce cabintâ du Roi. s?4 ESTAMPES. GALLERIES, BAS-RELIEFS, «Antiques , Fêtes , Médaille s , Entrées & autres Collerions fur les beaux Arts > avec quelques fuites reliées , tant de Sujets que de Portraits , qui nont pas- pu être compris dans les Recueils des Ouvrages des différent Maîtres. No0 331. S"** Allerie d'après l'Albane, gra- Vjvée par Jean Hieronïmus Frez- za, intitulée, PiBur* Francifci Albani in JEde Verofpa , en dix-fept morceaux , y compris le titre où fe trouve le portrait de l'Albane. No. 332. La Gallerie Barberine avec les Tableaux peints dans plusieurs apparte- nons de ce Château par Piètre de Corto- ne , en 37. morceaux , y compris les trois titres. No. 333. La Gallerie Juftiniane grave'e par Mellan , en deux Volumes chifre's , dont le premier porte 1 $\. pages , ôc le fécond 16p. ce qui fait en tout 312. pièces, y compris les deux Frontifpices : elle eft très-bien conditionne'e , 8c belle d'e'preu- ve. Cette fuite eft extrêmement rare , fur- tout à trouver complette. Le Portrait de Juftinhn eft à la tête de chaque Volume. No„ 334. La Gallerie du Palais Farneze, grave'e par Piètre Aquila d'après le Carra-- che, en douze Planches , y compris le titre. No. 33J. La Gallerie du Palais du Luxera- GALL. BAS-RELIEFS , &c. i^ bourg peinte par Rubens , 8c grave'e par les meilleurs Maîtres François , en 25. morceaux, y compris le portrait de Ru- bens qui eft à la têre. Toutes les épreuves en font parfaites & de choix , ce qui n'eft pas facile à trouver aujourd'hui. No. 336. Les loges de Raphaël peintes dans le Vatican , & grave'es en cinquante-deux morceaux chifrés , la plupart par Piètre Aquila , ôc non compris les trois Frontis- pices. No. 337. La Gallerie de Lanfranc repre'fen- tant l'AfTemble'e des Dieux, gravée par Piè- tre D'Aquila , en huit morceaux fans le titre. No. 338. La Gallerie du Carrache repre'fen- tant les voyages d'Ene'e grave'e par Mitelli,, en 1 7. pièces , y compris le titre. No. 339. La Gallerie Pamphile grave'e par Caries Cefius d'après Piètre de Cortone , en 1 y. morceaux , y compris le titre. N°. 340. La Gallerie Farneze gravée d'après le Carrache , en 12. Planches, non corn» pris le titre & trois Frontifpices. N">. 541. Autre Gallerie du Carrache peinte à Boulogne , en if. morceaux. No. 342. La Gallerie du Lanfranc peinte dans le Vatican, & grave'e par Pietro Sanfti Bav-> toli i' , en dix-fept pièces, y compris le Fron- tifpice. No. 343. Le Cabinet des beaux Arts avec le Difcours. No. $44. Petit Volume de perfpe&ive , paj? du Cerceau. L'Architecture pour les champs. Le Martyre de pluiïeurs Cordeliers en Alle- magne. No„$4j:. Les Emblèmes d'Otlio Vœntus "flftff ESTAMPES. K°. 346. La Danfe de la Mort , par Matthieu, Merian. K°. 347. La même fuite relie'e en veau. N°. 348. Recueil dés Statues , Groupes , Fon- taines , &c. du Château de Verfailles , par Thomafïïn , en 228. morceaux , deux petits Volumes très-proprement reliés. N°. 349. Les Batailles du Prince Eugène , en- 57. morceaux, y compris le Frontifpice. N°. 350. Les Anatomies du Bourdon avec les Tables , qui font difficiles à trouver. N°. 45*1. Recueil de têtes de caractère 8c de charges, gravées par M. le C. de C***3 d'après les Dcffeins de Léonard de Vinci , avec une lettre adreffée à ce Seigneur au fujet de ces Deifeins , par M. Mariette. N°. 3 ra. Le Triomphe de Louis le Jufte con*- tenant divers fujets fur l'hiftoire de Louis XIII. Portraits. Plans, &c. N°.3J3. Divers Vaifîêaux gravés parRandon. N°. 354. Principes du Defièin par Lairelfc,. en 120. Planches , parmi lefquelles il y a plufieurs fujets ÔC animaux très-bien gra* vés. N°. 355*. La bonne édition des Antiques de Perrier , en cent Planches. K°. 3 s 6- La même fuite , copies. N°. 357. Le T«mple des Mufes en 'grand pa- pier , premières épreuves. N°. 358. La même fuite des figures du Tem- ple des Mufes , gravées par les foins de Bernard Picard. Tï°. 359. Les figures anatomiques de Torte- bat avec les Tables. K°. 360. L'hiftoire de Louis le Grand, pat Médailles } par le P. Meneftrier , Jéfuite, GALL. BAS-RELIEFS ,-&c. 2f/ î^-**. 561. L'Architecture de Vitruve des pre- mières e'preuves , édition de 1 673 . N°. 361. Le même livre de l'Architecture de Vitruve , e'dition de 1684. N°. 363. L'Empire Ottoman, dans lequel les figures font grave'es par Sébaftien le Clerc. N°. 3 64. Les Médailles frappées depuis le commencement du Règne de Louis XV. par Godonnefche. N-°. !$<5j- Autre hritoire de Louis le Grand >• par Médailles , par le P. Meneftrier. N°. 3 66. Les pierres antiques gravées par Bernard Picard , avec le difcours. K°. 367. Les Hommes Illuftres du dix-fep- tiéme fiécle , en 131. portraits. N*. 368. Les Hommes Illuftres de Perrault, gravés par les meilleurs Maîtres de ce tems , en deux Volumes. N°. 369. Le premier Volume des Hommes Illuftres de Perrault , qui a été donné feul ; le portrait de la Fontaine qui eft rare s'y trouve : il eft gravé par Edelinck. N°. 370. Les Statues antiques , par Sandrart, avec le difcours Latin , Volume in-folio. N°. 371- L'Académie de Peinture avec les portraits des Peintres les plus renommés,par le même Sandrart , livre allez rare 8c ef- timé , auffi avec le difcours Latin 8c in-fol. Ne. 371. La vie de faint Bruno d'après le- Sueur , en zx. morceaux , fans le Fron- tifpice. No. 373. Le Pluvinel des premières épreuves , en grand papier, 8c relié en maroquin. N°. 374. Portraits ou Chronologie des Papes jufqu'au tems préfent. N-°. 375. Le Cabinet de Sainte Geneviève , in-folio : il renferme le détail des diverfes 253. ESTAMPES. curiofités naturelles , antiques 8c autres que pofledoient & que poffédent encore Mef- fieurs les Chanoines Re'guliers de Sainte Genevie've- du -Mont , mais dont on ne joiiit point aujourd'hui : l'ancien cabinet ou elles e'toient autrefois ayant été détruit pour pouvoir augmenter leur fameufe Bi- bliothe'que , 8c ne fe trouvant aucun lieu chez eux pour les y pouvoir mettre en or- . dre. Ce Volume eft rare 8c recherché. i\'°. 376. Le Sacre de Louis XIV. avec l'En- trée triomphante de Leurs Majeftés dans la Ville de Paris. 377. Les Bas-reliefs de Perrier. 378. La Colonne Antonine. 37p. La Colonne Trajane. 380. Autre édition plus ancienne de la Co- lonne Trajane chez Rofîi , en 1 f 76. K°. 38 t. Divers Bas-reliefs gravés par Petro Sanfti Bartolo , intitulés : Admiranda Ro- manomm Antiquitatiim Vejïigta , en quatre- vingt-trois morceaux. Autre fuite aûffi de Bas-reliefs gravés par Ma- demoiselle Stella , en 25. morceaux. Kd. 382. Médailles du Règne de Louis XV. par Godonnefche , parmi lefquelles il y en a beaucoup de répétées par rapport aux changemens qui s'y trouvent; on y a joint celles de la Reine avec quelques autres. K°. 383. Le cabinet des plus beaux portraits de Vandyck , en 50. morceaux. K°. 384. Recueil des plus beaux portraits de VandycK, de l'édition de Gilles Hendrick „ épreuves poftérieures aux fuivantes , en 109. morceaux. K°. 385-. Pareil Recueil des portraits de Van- dycK , en 1 19. morceaux , de l'édition de Wanden-Enden. Les Curieux recherchent GALL. BAS-RELIEFS, &c. *& «ordinairement cette édition préférablement à la précédente , parce que les épreuves y font incontestablement antérieures. Wan- den-Enden a été le premier poflefTeur de ces Planches : après lui elles paflerent en- tre les mains de Gilles HendricK qui les acheta de ce Marchand ou à fa Vente , 8c qui fit effacer le nom de Vanden-Enden auffi-tôt qu'il en eut fait l'a cquifition , pour y fubftituer le fien ; cependant plufieurs Curieux font affez indifférens fur le choix de ces deux éditions , 8c même préfèrent quelquefois celle de Gilles HendricK , par- ce que les épreuves en font fouvent plus brillantes , ayant peut-être été tirées avec plus de foin 8c avec une encre moins hui- leufe ; défaut qui fe trouve prefque tou- jours dans celles de l'édition de Vanden- Enden: au furplus ce dernier les a poffédées peu de temsr. Les Portraks à l'eau-forte gravés de la propre main de VandycK qui manquent fouvent , fe trouvent dans cette fuite , qui eft beaucoup plus rare que la précédente. ft0. 386. Defcription des Fêtes données par la Ville de Paris à l'occafion du Mariage de Madame de France , 8c de Dom Phi- lippe , Infant d'Efpagne , les 2^. 8c 3 o Août 1719- Volume cartâmaximâ, très-propre- ment relié. K°. 387. Hiftoirede Pfîché gravée par Marc- Antoine d'après Raphaël , en $2. Planches; épreuves avant le nom de Salamanque qui enétoit le Vendeur : fuite recommandable 8c d'une extrême rareté. N°. 387 Bis* Les Copies du labyrinthe de' Verfailles. La Pafïïon de J. C. en cent Eftampes. A Amf- bourgeniépj. l6o ESTAMPE S. La Vie de la Vierge gravée par Jérôme Wie- , rix, en 23. morceaux, y compris le titre. La Vie de Saint Ignace , par le même , en . treize morceaux , compris le titre. Petit Volume d'Architecture de du Cerceau. Deux fuites d'Emblèmes, par Albert Flamen, en 150. morceaux , fans les deux titres. Fin des Galleriss , Bas-reliefs, antiques, &c\ ■RECUEILS SURL'HIST.NAT.2^ <> H:*********************** DIVERS RECUEILS ET SUITES Sur CHiftoire Naturelle en plufïeurs Volumes in-folio. FE u M. de Lorangere qui ne né- gligeoit aucune des parties de cu- riofité que pouvoient lui fournir les Eframpes , s'eft fort appliqué à pouffer .ces Recueils aufïi loin que Poccafion a pu Ini permettre ; il a rompu beaucoup ,de livres pour donner une plus grande .perfection à cette Collection dont la recherche n'efl pas ordinaire : ne pou- vant fe procurer en nature cette di- -verlité de fujets , il s'efl du moins fa^- rtisfait de leur répréfentation ; on trou- vera plufieurs de ces Volumes fort cu- rieux } Se ils feront vendus en entier autant que faire ce pourra , pour ne point avoir le défagrement de rompre des fuites qui ont coûté tant de foirô êc de recherches. !N°. ?88. Recueil contenant un nombre con- sidérable de diverfes fuites fur les Plantes ik fur les Arbres en plus de 1760. mor- ceaux. !S". 389. Autre rtcueil contenant une quanti- 2.62 DIVERS RECUEILS té de différentes Fleurs , Chenilles , Pa- pillons &c autres Infe&es , la plupart grar- vés par Hollard , Robert ôc autres bons Maîtres , en 700. pièces. ti°. 390. Volume contenant plufieurs fuites de divers oi.eaux , dont plufieurs font gra- vés par Hollard, Albert Flamen., Col- Iaert , 8cc. en 47J. morceaux. No. 391. Volume rempli de diverfes fleurs 8c divers fruits , en q$o. morceaux. Ko. 3pz. Autre Volume contenant diverfes fuites ,tant furies PoiiTons queiiir les Rep- tiles , les Coquillages , les Madrépores, les Pétrifications , ôcc. K°. 393. Volume rempli d'une fuite confî- dérable d'Animaux , la plupart quadrupè- des , parmi lefquels fe trouvent ceux qui ont été gravés d'après & par Bergliem , Poter , du Jardin , quelques-uns de Hol- lard , ôc autres bons Maîtres Flamans , en plus de 820. morceaux ; Volume très- intéreiîant par rapport au nombre de bon- nes pièces qu'il renferme. K°. 394. Hortus Eftettenfîs ., en deux Volumes in-folio cartâ maximâ, extrêmement bien conditionnés , reliés en maroquin avec une dentelle d'or fur le plat , & dorés fur tranche ; c'eft un Recueil de Plantes très- eftimé 8c très-rare , fur-tout quand- il fe trouve d'une pareille condition. N°. 395. Les grands Infettes de Marie-Si- bille Merian , avec le difcours en François & en Latin; en veau-fauve doré fur tran- che. jN°. 396. Le même Volume de la même con- dition , mais dont les figures font enlumi- néesau naturel avec un foin extraordinai- re. Exemplaire qui n'a pas beaucoup de Semblables* SUR I/HIST. NATURELL. 26% '.N0. 19 7. Les petits Infectes, aufli par Marie- Sibille Merian,en 184. moyennes Planches enluminées de la même propreté' que le* pre'ce'dentes , & de pareille condition. N0. 398. Les mêmes Infectes que les prece'- dens , en blanc, forma iw-40. en trois livres de cinquante dans chaque livre , fans les Frontifpices , le portrait ôc le titre ge'né- rai , faifant en tout 1 55". morceaux. K°. $99. Les trois de'cades des Plantes les plus rares , par Jean Martin , imprimées à Londres en plufieurs couleurs. Plus une repre'fentation en une feuille du grand Aloes de l'Ame'rique , aufli imprimé en plufieurs couleurs , à Londres. N°. 400. Les Copies des animaux du cabi- net du Roi, en y 3. morceaux. fin des Recueils fur V Hijhirc Naturelle, a^4 GEOGRAPHIE. .GEOGRAPHIE ET TOPOGRAPHIE. LA Géographie * rient d'autant mieux une place dans l'afTortiment d'un cabinet , & fait d'autant plus d'hon- neur à celui qui le compole , quec'e*l un objet fonde & utile , & que le choix & l'arrangement des morceaux fuppo- fent une intelligence & une capacité perfonnelle ; ce qui peut donner lieu d'être furpris que cette partie foit auffi négligée. Il efl: vrai que les autres par- ties d'un cabinet ayant la plupart quel- que chofe d'attrayant & de féduifaht au iimple coup d'oeil ; il efl moins éton- nant qu'on s'y porte plus naturellement qu'à ce qiii ne peut plaire & intéreffer fans quelque connoiflance préalable. En fut>£ofantmême que la Géographie foit peu familière à celui qui fe propo- fe, néanmoins , d'en faire un des objets de fa curiofité , les foins que l'ordre & la diftribution d'un Atlas un peu consi- dérable exigent , lui procureront infen- iiblement , & prefque fans travail , une * La Géographie eft la description ou la re- présentation du Monde entier, ou de plulîeurs de fes parties. connoilTance ET TOPOGRAPHIE. 26? connoiffance générale , & qui fe pro- portionnera même au détail que la Col- lection peut embrafler; car en ne fe bornant point à un morceau unique fut chaque fujet , & en admettant quel- ques répétitions par rapport aux dif- ferens Auteurs , on apprend ainfi à con~ noître ceux qui fe font fuccédés les uns aux autres , avec plus ou moins de fûccès ; on juge même par-là du pro- grès de la Géographie. En rangeant fous des Cartes généra- les un certain nombre de Cartes parti- culières , dont ladiftribution doit être relative à la fituation des Provinces qu'elles repréfentent , on fe trouve en- gagé à quelque étude ou examen fur ce iùjet ; ce qui donne lieu de remarquer la liaifon ou contiguïté de ces Provin- ces , leur pofition refpeclive, leur éten- due & autres rapports dont la trace de- meure imprimée dans l'efprit. Si la curiofité engage le Curieux à orner fa Géographie des plans ou vues des Villes & autres lieux remarquables ; ce qui compoiè ce que l'on appelle or- dinairement Topographie*^ La. néceflité de mettre dans ces morceaux un ordre * Le mot de Topographie (îgnifie la Defcftptiôft Ooila Repréfèn ration particulieic d'un-feul lieu. M îU GEOGRAPHIE qui foit relatif à la fituation des lieux - à leur dignité ou prérogative , devient un nouvel engagement de faire quel- ques recherches fur les circon flan ces. C'efl ainfi que l'on peut , fans fortir de fon cabinet , voyager , pour ainfi dire s dans les Contrées les plus éloignées , ôc mettre à profit les différentes fingu- larités qui s'y rencontrent ; & ne s'inf- truit-on pas en même tems qu'on efl recréé par les difïérens objets que ces morceaux repréfentent ? Il arrive aufTi fort fou vent que quelqu'un , qui en commençant fon affortiment , peut avoir eu befoin du confeil d'une perfon- ne expérimentée pour lui fervir de gui- de fur cette matière , fe trouve bien-tôt en état de fe diriger par fa propre in= relligence. Quoique la délicateffe , en fait d'é- preuves , ne foit pas effentielle en Géo- graphie , comme en Eftampes , néan- moins il efl de la curiofité de n'être point tout-à-fait indifférent fur cet ar- ticle ; & il y a même fur-tout dans la Topographie , des morceaux qui deman- dent cette délicateffe. Pour donner à un affortiment de Cartes ce qui peut le rendre plus re- iÇ^Éfaiaiidable , c'efl de l'enrichir de ce > *.- ET TOPOGRAPHIE. 267 que les Pays Etrangers , l'Allemagne , la Hollande , l'Angleterre , l'Italie , l'Efpagne même , &c. ont de meilleur & de particulier fur ce qui les con- cerne. Ceux qui voudront s'éclaircir plus particulièrement du mérite d'une pa- reille Collection , tant fur la Géographie que fur la Topographie , pourront venir I examiner celle à laquelle je travaille depuis long-tems , & que j'ai déjà pouffé au moins à 130. Volumes in-folio ; c'efr, je crois , la plus étendue que l'on aie vue jufques à préfent , & même uni- que ; & je Pai faite avec un foin & un choix fcrnpuleux : je la communiquerai avec plaifir à ceux qui fe trouveront | piqués de cette curiofité , & ils verront facilement , par cette nombreufe fuite , l'utilité & l'agrément de cette partie , qui ne fe trouve aujourd'hui que trop négligée , malgré les avantages réels que Ton en peut tirer. piVERS ATLAS E7 COLLECTIONS, tant fur la Géographie que fur la Topographie» 3ST0. 401. Un Atlas relié en fix Volumes in- folio cartâ maximal contenant un Recueil Mij s$8 GEOGRAPHIE conftdérable de Cartes Choifies fur toutc»- les parties du Monde , en 576. morceaux. Toutes celles de Delifle , de Jaillot , & les .meilleures de tous les bons Maîtres s'y trou- vent des premières, épreuves,, ce qui rend cette Collection très-recommandable ôc un __ des bons Atlas que l'on puifle former. h0. 40 z. Autre Atlas en un feul Volume com- pofe de jo. Cartes de Jaillot , la plupart en plufieurs feuilles. Ks. 403. Autre Atlas en 67. Cartes du même Jaillot , prefque toutes en deux feuilles , ôc d'anciennes épreuves ; on y a joint les Ta- ^ blés Géographiques du Sieur Samfon. K°. 404. Vingt-neuf Cartes enlumine'es fur les difrerens fyftêmes du Monde Célefte , par André Cellarius. Cet Atlas eft connu fous le nom de ï Atlas Célefte de Blaeu. (NP- 40 f- Pîufieurs Cartes détaillées des di^ verfes Provinces de la Hollande. Les Tables Chronologiques ôc Hifloriques , par Delifle. Les Cartes générales de la Chine , par le Sieur Danville, Géographe du Roi , tirées de la Defcription .de la Chine du P. du Halde % très-difficiles à trouver , &c. Cet article peut fe mettre à la fuite .du pre- mier Atlas, en iîx Volumes in-folio , ôc i! peut y fervir de Supplément. R0. 406. Toutes les Eitampes àe la Topogra- phie de Merian , qui forment une Topogra- phie générale du Monde ; le tout collé 8c ajuité proprement en huit portefeuilles , de la grandeur du Chapelet , contenant plu: de 1600. morceaux. )S°. 407. Rome ancienne ôc nouvelle de San- 4rst£t. f&. 408, Filla Aldobrandina , par, Dominique ïterriere, ■ ET TOPQGR APHTE. *6*> K®. 4©p. Les Vues des différera Edifices de Rome, en 4. livres, par Falda , dont'lc premier a ff. feuilles , le fécond 17. le troifie'me 38. 8c le quatrième j2. N^.410. Plans 8c Vues des différens Palakde Rome , chez Rofli ; en 6r. morceaux. N*. 41 1. Les Jardins de Rome , en 42. mor- ceaux, par Jean-Baptilte Falti , avec les plans &c élévations de TEglife de S. Pierre & du Vatican, en petit, en 33. morceaux , fans le titre. No. 411. Les Fontaines de Rome 8c autres , en quatre parties , dont la première a 32,- morceaux , la deuxième 17. la troifiéme 27. & la quatrième 27. le tout fans les titres, No. 413. Les Fontaines de Rome , par Jean- Baptifte Falti , en 42. morceaux. No. 4*i 4. Nouveau Théâtre des Edifices de Rome , par Falda , en trois livres , dont le premier a 3 y morceaux , le deuxième 1 6, le troifiéme 35. avec 13. petits morceaux de Dominique Barrière, qui fe trouvent à la fin de ce Volume , le tout compris les ti- tres , tant imprimés que gravés. N°- 41 S' l^e Château de Richelieu , avec fes Plans , vues & élévations , en vingt mor- ceaux. No. 416. Villa Pamphiliay en 82. morceaux , compris le titre & le portrait. Ko. 417. Le grand Théâtre de l'Italie , atfec le difeours , en quatre grands volumes in- folio , contenant plus de 300. morceaux v tant Cartes , que Plans ôc Vues. No. 418. Théâtre de la Savoye & du Pié- mont, avec le difeours , en deux grand*' volumes , contenant plus de 130. mor- ceaux , tant Cartes , que Vues 8c plans. 3No. 41?. Théâtre de la Grande-Bretagne „ Miij £70 GEOGRAPHIE avec le difeours François, en cinq grandi volumes , contenant plus de 330. mor- ceaux; on y trouve joint Y Atlas Anglois, en quarante-quatre Cartes enluminées , qui efl affez rare , 8c qui ordinairement n'eft point dans ce Théâtre. No. 420. Atlas de l'Ecofle , en cinquante-fîx morceaux. N0.42 1 . Les Indes Orientales & Occidentales, par R. de Hooge , en 45. morceaux. No. 422. Vues de différentes villes , en 90. morceaux. No. 41 j. Autres Vues de villes, en quatre- vingt-quinze morceaux. No. 4x4. Recueil de différentes Vues ; volu- me oblong, contenant cent quarante mor- ceaux. N«. 41/. The'âtre d'Efpagne , en cinquante- fept morceaux. No. 426. Architecture de la Maifon-de-ville d'Amfterdam en 117. morceaux. No. 427. Dix-neuf morceaux en deux livres, compris les titres , repréfentant diverfes vues des Châteaux 8c Jardins de Mirabel à Saltzbourg. No. 428. Différentes vues de Vienne en Au- triche , chez Pfesfel à Aufbourg, faifant en tout 98. morceaux. No. 42p. Vue des Châteaux êc Jardins de la Maifon Electorale de Munich , en quaran- te-deux morceaux , fans le titre. Ne 430. Vues de Copenhague 8c du Château de la Favorite, appartenant à l'Electeur de Mayence , en 19. morceaux , fans le titre. No. 431. Recueil de neuf cens quatre-vingt- quatorze morceaux fur la Topographie de la France , par Taffin 8c Chatillon , en deux grands volumes in-folio. ET TOPOGRAPHIE. 27 î Ko. 432. Divers morceaux de Topographie fur la France , par Silveftre 8c autres , en plus de deux cens morceaux. No. 433. Autre Recueil idem, en près de trois . cens morceaux. No. 434. Bàtimens de France , par du Cer- ceau , en deux parties » avec les anciens Edifices Romains. Ne-. 435". Recueil des Plans 8c Cartes de Bail- leuï , en près de quatre-vingt morceaux. No. 436. Diverfes Vues 8c Maifons de Paris , par Silveftre, Perelle , 8cc. en cent foixan- te morceaux. N=. 437. Idem, en cent vingt-huit morceaux. N°. 438. Divers bons Plans de la ville de Paris , dont il y en a nombre qui font en plufieurs feuilles , 8c entr'autres ; Les deux Plans , par Bullet , avec change- mens , dont l'un , qui eft le meilleur 8c le plus rare , eft de 1 676. 8c l'autre de «710. Les neuf Plans du traité de IaPolice du Corrf- miffaire de la Mare , y compris celui de M. l'Abbe' de la Grive , qui fait le neu- vième. Le Plan des Fontaines , par le même. Celui de Jouvin , de Rochefort , 8cc. No. 439. Le dernier grand Plan de Paris, fait en 1739. parles foins de M. de Turgot , alors Prevoft des Marchands , en vingt 8c une feuilles , y compris le Plan général. No. 440. Dix Cartes du Royaume de la Fran- ce , par Jaillot , divife'es en dix façons dif- férentes , fçavoir ; en Généralités , Gou- vernemens , Evêchés , Parlemens , Cours des Monnoies, 8cc. La Carte de la Forefl de Fontainebleau , en deux feuilles. Un grand Plan de Liège, en plufieurs feuilles M iiij .27^ GEOGRAPHIE L'ancien Monaftere du Port-Royal. JNeuf feuilles des environs de Paris , de M. l'Abbé de la Grive. Le Plan de Paris de Gombouft , en plufieurs feuilles , allez rare. N°.44i . Les Plans, vues & élévations de THô<- pital-Royal des Invalides, avec les Statues, Bas-reliefs 8c Tableaux , par Cochin. N°. 441. Le Plan de Paris , divifé en vingt quartiers , par de la Caille , 171 4. avec le Plan général à la tête , gravé par Picard le Romain ; fur lequel Plan général on a tra- cé à la main la conduite des eaux de four- ce , 8c de rivière , avec les Regards ôc Fon- taines publiques, en 1740. N°. 443. Recueil d'une partie des plus belles Maifons de Paris , chez Mariette , en 2-2 1 . morceaux. N°. 444. Autre Recueil idem, en 114. mor- ceaux. N°. 44/. Maifons Royales , par Perelle , Siî- veftre 8c autres , parmi lefquelles fe trou- vent toutes celles qui font gravées par Ri- gault ; le tout en 300. morceaux. K°. 446. Un paquet contenant plufieurs Plans 8c Elévations des Maifons Royales , avec plufieurs vues , en plus de 80. morceaux. N°. 447. Autre paquet, contenant fept grand» morceaux , 8c entr'aurres ; La grande Vue de la ville de Lyon. La Machine de Marly. Le Plan de la ville d'Angers. Une ancienne Vue de la ville de Paris, 8cc. N°. 448. Autre paquet , contenant quarante- trois autres morceaux de Topographie , tant grands que petits , dont plufieurs petites Vues de Paris ; les unes deffinées > & les autres gravées. ET TOPOGRAPHIE. 275 ffl*. 449. Deux Sphères monte'es fur pieds de bois noirci , de feize pouces de diamètre , par Pigeon , de différens fyftêmes ; dont l'une , eft monte'e avec un cercle de cuivre ; toutes deux très-bien conditionnées. K°. 45'o. Un Globe Célefte & un Globe Ter», reftre , d'un pied de diamètre , par Delifle , montés avec cercles de cuivre , & pieds de bois noirci ; de pareille condition que les deux Sphères précédentes. Fin de la Géographie & delaTopografhfc m 274 ESTAMPES MONTEES. ESTAMPES MONTE? ES La plupart en Bordures dorées , & Verres blancs , avec quelques petits Dejfeins montés de même, N*. 45*1 • L A Franche- Comté , gravée par •Simonneau ; très-belle épreuve , Se montée en Bordure dorée , 6c verre blanc. N°. 451. Les quatre Elémens du Cabinet du Roy , gravés par le Clerc, d'après le Brun, idem. N°. 4H- Les quatre Saifons , idem. K°. 4j4. Les fix moyennes Batailles d'Ale- xandre , avec les deux Batailles de Con- ftantin , gravées par Jean Audran , d'après le même le Brun ; des premières épreuves, & montées de même. ft°. 45 S- Les quatre Conquêtes de Louis XIV. auffi. d'après le Brun , dont trois font gra- vées par le Clerc , 8c la quatrième , qui eft l'Alliance des Suifles , par Simonneau ; avec les trois autres gravées en dernier lieu , par Jeaurat , montées pareillement en bordu- res & verres blancs ; faifant en tout fept morceaux. No. 4j6\ Le Triomphe d'Alexandre , 8ç l'A- cadémie des Sciences , avec l'ancienne Chapelle de Verfailles ; le tout gravé par le Clerc , monté de même, & des premiè- res épreuves. N°. 457. Les quatre petits Albanes , gravés parB. Audran, idem. K°. 458. Lès quatre Elémens , d'après le mê- ESTAMPES MONTE'ES. 27; me Albane , gravés par Ph. Simonneau, idem. No. 455). Les mêmes quatre Elémensenrond, grave's par Beauvais , idem. No. 460. Trois grands morceaux montés de même , fçavoir ; Zéphir & Flore , d'après Coypel , grave' par Bernard , Picard. Une Venus gravée d'après Rubens,par Tho- maffin. Venus fur les eaux , d'après Coypel. No, 461. Les Quatre Saifons , gravées par Sa- deler , d'après le Baifan. £a Pièce appellée la Laitière, gravée par Sa- deler , d'après le même Maître ; le tout de bonnes épreuves. N°. 461. La Venus d'après le Correge , pat Smith. Deux morceaux d'après Coypel. No. 463. La mort de Didon , d'après Coy- pel. Six autres petites Eftampes. No. 464. Trois Deffeins de Bouquets de fleurs. No. 465. Trois autres idem. N°. 466. Trois autres idem. N°. 467. Cinq autres idem, dont deux font ovales. No. 468. Deux Payfages défîmes à la plume, par Nobleilé. No. 46p. Deux bordures dorées,avec les quatre coins fculptés proprement, 8c garnies cha- cune d'une glace. No. 470. Plufieurs petites bordures dorées , dont quelques-unes font garnies de leurs verres blancs. Fin des Eftampes montées. Mvj z76 APPENDIX. 4PPENDIX, TANT FOUR LES Dejfeins , que pour les Efiampes , les Car- tes & les morceaux de Topographie , qui ont été trouvés après-coup , & qui nom pu être compris dans le Catalogua» DESSEINS. No, 471. v_yNze beaux de/Teins Flamand donr , T ois de Jordans , colorie's. Trois autres de Molin , &c. No. 47z. Six beaux DefTeins colorie's , àt diffërens Maîtres Hollandois, dont , Un de Sagt-Leven. Un de Ze'eman. Un d'Adrien Van-Everdingen, X7n de Vander Ulft. Deux de Both. No. 47j . Cinq DefTeins de choix, fçavoir J Un de Moucheron. Deux de Mohrn. Deux de Both. No. 474. Vingt-trois Defïèins de différent Maîtres Hollandois , 8c entr'autres , de Dufart , Rimbrant , Nefbier , Verfchuring t &c. No. 47 S- Vingt autres, de la même Ecole. No. 476. Onze DefTeins , dont , Sept coloriés , par diffërens Maîtres de la Hollande. Deux de Sadeler. Deux autres très-finis, par Mathan, &c. A f F E N D I JL a7K E S TA M P E S. No. 477. Trente-cinq petites Eftampes , tant de Rimbrant, que Portraits de Goltiusj, de Sadeler , & d'autres. No. 478. Douze morceaux très-beaux d'é» preuve , fçavoir ; Le Portrait de Dilgerus , par Edelinck ; rarei Sept par Saerdam , dont entr'autres , Loth ôs les filles ; très-rare. Les cinq dernières par Wifcher. No. 47p. Deux grands morceaux parfaits d'c-i preuve , fçavoir ; VEcce Homo, grave' par Bolfwert, d'après Wandyck. Une Annonciation aux Bergers , par Saer* dam , d'après Bloemaert. No. 480. Deux pièces gravées par Corneille Wifcher , d'après Oflade ; épreuves extraor- dinairement belles , & rares à trouver au- jourd'hui de cette beauté , fçavoir ; Le Vielleux. La Tabagie. No. 48 1. La Salle de Prague » gravée par S&4 deler ; rare. Quatre morceaux de Rubens, Un de Wandyck. En tout fix pièces. No. 48t. Quatre-vingt-iîx Eftampes, de dif- férens Maîtres , Se entr'autres de Hollard t Bloemaert , Willem-Baur , 8cc. yingt-deux Eftampes du Don Quichot , mon* tées en bordures unies & verres blancs ; Anciennes épreuves. Six autres Eftampes d'après Watteau , mon? tées de même. §73 APPENDI5T. CARTES & TOPOGRAPHIE. No. 48 ? . Diverfes fuites de Cartes intéreflan- tes, fçavoir; La Frize , de Menfo Altingius , en vingt-cinq Cartes ; rares. Le Nord , en huit Cartes , par Allard. La Zélande , en neuf Cartes. Quatre Cartes de Homann , repre'fentant les quatre parties du Monde , divife'es en dif- férentes Religions de chaque Peuple. Le Japon , par Kempfer, en onze feuilles ÔC demie. Le Cours du Don , avec le Pont-Euxin, ou la Mer Noire , en 17. Cartes, & le difcours Hollandois ; fuite qui n'eft pas commune. No. 484. Un paquet de Cartes de Samfon, la plupart Cartes Hiftoriques , ôc Evêchés , en ro. morceaux d'anciennes épreuves. N». 4^. Quarante-quatre Cartes de divers Maîtres. N°. 486. Huit Vues des plus beaux endroits de la Ville d'Amfterdam . La pêche du Hareng. Celle de la Baleine. Chaque pièce eft en deux grands morceaux 3 ce qui forme en tout vingt feuilles. No. 487. V Atlas Célefte , d'André Cellarius , ou Atlas Célefïe de Blaeu , très-proprement enluminé, en vingt-neuf morceaux; on y voit tous les fyftêmes différens du mouve- ment du monde. N°. 488. Quatre profils de Villes /par Me- rian , chacune en quatre feuilles, fçavoir; Mayence. Conilantinople. Rouen. Nantes, A P P E N D t X. éf£ Plus , vingt-trois différentes Vues du BrenT, gravées par Poft. N . 48p. Trente -deux Plans deffinés très- proprement à la main , avec quelques Car- tes, dont plusieurs font Aftronomiques. N°.4po.Le Plan de laVilledeVenife,avec dif- férentes petites Vues de cette Ville; le tout gravé à Venife , en treize feuilles , y com- pris le titre & le difcours ; rare. N°. 491. Un gros paquet de Topographie , en ^ plus de cent morceaux. K°. 491. La Topographie de la France, par Merian , en 4. vol. reliés , de forme de pe- tit in-folio. K°. 4>>$. Cartes des Itinéraires 8c Voyages modernes , &c. à Leyde, chez Pierre Van- der-Aa. Vol. in-40. contenant 1 14. Cartes. K°. 494- Caflella & Prœtoria Nohilium Bra- bantiœ , &c. Ex mufieo Jacohi Baronis le Roy , en 4. parties. Antuerpiœ 1696. "Notitia Marchionatus Sacri Romani Imperii , StcAuflore Jacobo le Roi. Amftelodami>\69%. Topographia Hiflorica Gallo-Brabantia , &c. Auftore Jacobo Barone le Roy. Amfielodami 5 169*. Ces trois fuites font rares à trouver ainfi raf- femblées en un corps, 8c l'on ne trouve or- dinairement que la première fuite. Toutes ces vûesj font fort bien gravées ; il y en a plufîeurs de Hollard , 8c entr'aurres ; celle de l'Eglife de Notre-Dame d'Anvers , 8c celle de la grande Chartreufe. Ces trois fui- tes font reliées en un gros vol. in-folio. N°. 495. Un Volume oblong , contenant plu- fieurs Vues de la Hollande , 8c divers A- nimaux 8c Plantes de la Chine. N°. 496. Un Volume 18-40. contenant le Voya- ge d'un Ambaifadeur Hollandois en Mof- 28* A P P E N LVI % covie , dont les figures font gravées pi * Romain de Hooge. Plus , les Ce'rémontes obfervées à l'Eleétioil & au Couronnement de l'Empereur Léo-? pold, à Francfort fur le Mein , en i6$&, Wo. 497. Pluiieurs Porte-feuilles vuide*. Fin de fAf>ptn Une grande Râpe. L'Hirondelle. Deux Cœurs de Venus. Deux autres Cœurs triangulaires. Deux jolies Ecritures Chinoifes , 8cC K°. 6. Treize Coquilles , dont , Deux petits Cafques à bande. Une Ecriture Chinoife , d'une couleur fingu» liere. Un Cœur de Venu:. Un joli Lepas. COQUILLES. 2B3 (Jne petite Perdrix, &c. N°. 7.Vingt-deux Coquilles , formant le refte de ce Tiroir. DEUXlE'MÈ TIROIR. N°. 8. Quatre Murex , très finguliers , 8c très-" beaux. Quatre Ourlîns , dont un petit eft tachette' 8 8c rare. No. y. L'Amirale , parfaite de couleur , 8e très-bien conferve'e : on fçait le me'rite êc la rareté' de cette Coquille ; celle-ci eft une des belles que l'on puilîe trouver. N°. 10. Treize Coquilles, dont entr'autres; Deux Limas , appelle's Bouches d'or. Deux autres , appelle's Bouches d'argent. Une efpe'ce de petite Couronne d'Ethiopie Y appelle'e le Pre'puce ; rare. L'Unique , ainfi appelle'e par rapport à ce que la bouche de cette Coquille fe trouve à gauche , au lieu que les autres l'ont ordi- nairement à droire ; elle eft rare. Il y a qua- tre ou cinq efpe'ces différentes que l'on ap- pelle Uniques , à caufe de cette fingularité qui leur eft particulière. L'Olive à triangles , qui eft l'efpe'ce la plus belle 8c la plus rare des Olives. Un petit Drap d'or , très-vif, 8c très-varié de couleur. Cette efpe'ce eft plus rare que les autres , 8c n'eft jamais grande. La Vice-Amirale ; rare. La Moirée , 8cc. No. 11. Dix Coquilles , dont entr'autres; Une grande Unique. Deux Volutes , appellées le Ruban rayé, Deux Ourfins. Une Bouche d'or. 484 COQUILLES. Une Bouche d'argent. Deux petites Perdrix , Sec. No. iz. Neuf pièces , fçavoir; Trois différens Ourfîns. Une Perdrix. Deux Scorpions femeller. Une Araignée femelle. Deux Murex. No. 13,. Seize Coquilles, dont» Trois petits Ourfîns. La pelote de beurre. Deux groflès Fraifes; Quelques Murex. Deux Limas à côtes , dont un eft dépouille' s &c. No. 14. Dix-huit coquilles : dont entr'autres ; Deux grandes Tours de Babel. Plufieurs autres petites Coquilles , très-vive» eh couleur , 8c d'efpe'ces choifies & rares. No. 1 î . Le refle du Tiroir , en vingt-quatre coquilles , de diverfe* efpec«s. TROISIEME TIROIR. No. 16. Deux grandes Géographiques parfai* tes. Deux grandes Argus , aufli parfaites. Une très-belle Thuillée. No. 1 7. Trois Fufeaux , tous trois d'efpéce différente. Deux très-beaux Limas de terre , de couleur vive; efpéce affez rate. Deux très-belles Figues. Une grande Couronne d'Ethiopie , de l'efpé- ce rare. N». 1 8, Une Porcelaine , appellée le Lièvre. Deux beaux Fufeaux. Une Figue de la plus grande efpéce ; rare à COQUILLES. 285 trouver de cette forte. Deux très-belles Thiares. Deux Tonnes. En put huit pièces. K°. 19. Deux jolies Couronnes d'Ethiopie. Deux Brunetes. Un Damier. Une Turbinite finguliere , &çc. En tout neuf pièces , toutes très-bien choifies, N°. 20. Le relie du tiroir , en dix-huit co= quilles , dont entr'autres ; Trois jolies Courpnnes d'Ethiopie; Diverfes efpe'ces de Porcelaines , ôcc. QU ATRIE ME TIROIR, Qui contient prévue toutes petites efpéces extrêmement jolies ,£ien conservées > très- variées , & dont la plupart font difficile; à trouver, No. 2 1 Uune belle Arche de Noé. Une Unique , d'une efpe'ce différente des pré- ce'derites , & de couleur jaune ; très-rare. Deux très-beaux Limas à peau de Serpent. En tout quatre pièces. No. 21. Trente- huit petites coquilles très-fin- gulieres. N°. 2 $ . Trente autres , idem. N°. 24. Trente autres , idem. N°. 2?. Cinquante autres, idem. N°. z 6. Cinquante autres, idem. N°. 27. Quarante pièces , dont entr'aurrss ; Une Etoile à quatre pointes , plus rare que celles qui font à cinq pointes. Deux petits Chevaux Marins. Lie refte en divers Limas , Olives , Poicelai- xvss & autres. 226 COQUILLES. No. z8. Quatorze Coquilles, dont, Une e'toile à cinq pointes. Plufieurs beaux Limas, ôcc. No. zp. Dix Coquilles, dont entr'autres ; Deux Limas à peau de Serpent ; parfaits. Une Moyenne Arche de Noé. Deux Olives brunes , ôcc. CINQUIEME TIROIR, Contenant fhtfieurs belles Huîtres & autres Coquilles finguVicres. N°. 30. Huit Coquilles parfaites , dont entr'au- tres. Une Pinne Marine. Deux Veftes Perfîennes. Un Cœur de BœufThuillé, de la belle ef- pe'ce. Une Ge'ographique , très-vive, &x. N°. 31. Une Huitre épineufe , jaune ; très- rare de cette couleur. Une Thuillée à grandes pointes bien confer- vées. Un Radix. No. 32. Deux Papiracées de différente efpece. Un Cadran , ou Efcalier très-vif. Une petite Gourgandine. Une Coucha Veneris d'Ethiopie. Deux petites Bivalves blanches , tachette'es de noir , 6c à pointes très-fines; rares. Deux Draps d'or en e'caille,de l'efpe'ce la plus rare. En tout neuf pièces. No. 33. Une Huitre feuillée, des plus belles ôc des mieux confervées ; efpece fort rare» Deux Soles, ou Eventails. COQUILLES. 287 •No. 34. Autre Huitre feuille'e , aufïï très-bien conferve'e ; mais d'une autre efpéce. Deux Rôties. Une Mère Perle. No. 3 y. Un très-beau Groupe de deux Crêtes de Cocq. Un grand Coeur de Bœuf en Arche de Noé. Un Choux bien colorie oc tachette de pourpre. No. 35. Deux Crêtes de Cocq. Deux Concha Vener'is. Deux Jolis Cadrans. Deux Epineufes. Une autre petite Volute. En tout neuf pièces. No. $7 Une Huitre feuille'e ; rare. Une autre Huitre à pointes. Deux Cœurs de Bœuf. Une Chicore'e. Un Murex fingulier. En tout fîx Coquilles, No. 38. Deux Brule'es. Deux beaux Draps d'or. Une Argus. Un petit Cadran , fkc. En tout douze pièces. No. 39. Une Pinne Marine ftnguîiere. Un Cœur de Bœuf Thuillé de la belle ef- pe'ce. Deux Tonnes , &c En tout neuf pièces. N0, 40. Douze diverfes Coquilles faifani le reite du Tiroir. SIXIE'ME TIROIR. N°. 41. Douze Coquilles , dont entr'autre.s , Une jolie petite Huitre à pointes , atîache'e £. un petit morceau de Çoral.blarnc. a88 COQUILLES* Une petite Tricote'e. Trois Aiguilles très-entières. Une petite Magellane , ôcc. N*. 4i- Onze Coquilles , dont , Deux Porcelaines appelle'es Oeufs. Deux petites Papiracées , une avec oreilles 6ç l'autre fans oreilles. Une grande & belle Magellane. Un Couteau. Plufieurs autres efpeces affez fingulieres. N9. 43. Douze autres Coquilles , dont en-* tr'autres , Une petite Tricotée. Une tête de Be'cafTe , 8cc. N°. 44. Huk Coquilles , donts Une Papiracée avec oreilles. Deux Cafques cendre's. Une tête de Be'cafTe. Deux Culs-de- lampes, &c. !N°. 45*. Une tête de Bécane. Trois Culs-de-lampes, ôcc. En tout huit pièces. N°. 46. Cinq différentes Aiguille». Deux Chenilles. Un Couteau , ôcc. _ En tout quatorze pièces. £J°. 47. Quatorze Coquilles de diverfes efpe- ces , faifant le refte du Tiroir. SEPTIEME TIROIR. N°. 48. Une grande & belle Thiarc. Une. Selle Polonoife ; efpece rare. Une grande Pintade. Deux CafTandres ou Harpes. Deux Alênes. En tout fept pièces. ^°. 49. Deux Brandons de l'Amour qu An cofoirsc Vfi COQUILLES. 289 Un petit Marteau. Une petite Selle Polonoife. Une feuille. En tout cinq Coquilles ; toutes efpeces ex- trêmement rares. N°. yo. Neuf Coquilles , dont entr'autres » Le Scorpion mâle & le Scorpion femelle. Une belle Mufique. Deux Tubes Vermiculaires finguliers. La Gaufre ; rare. Une belle Grimace , &c. 3N°. yi. Neuf Coquilles , dont. Une Caffandre. Deux Couronnes Impériales. Une Mufique. Deux bois veine's, 8cc. N°. $t- Une Caffandre de la rare cfpece. Le Bondon , ou la Tonne. Le Cierge , ou TOnix. Trois Bivalves fingulieres. N°. 53. Une grande Mufique.1 Une grande Thiare. Une grande Mitre. L'aile de Papillon. Deux Tigres à bandes jaunes, qui font de l'ef- pece la plus rare. N°. y-f. Deux Ecorchées. Deux Damiers. Deux Couronnes Impériales. Une Alêne. Deux CafTandres. N°. s S- Une petite Selle Polonoife. Une Grimace. Deux Onix. Une Noix de Mer , &c. En tout treize Coquilles. 'K°. j-6. Dix-huit Coquilles de diverfes efpfr» ces , formant, le relie de ce Tiroir. N 2$o COQUILLES. HUITIEME 7IR01R, N°. 57. Deux Trompes Marines. Deux Perroquets. "Un Murex à Clous ; rare. N°. 58. Une Papiracée de la plus grande ef- pece , 8c parfaite. Une autre plus petite Papiracée d'une autre efpece avec Tubercules. ÎS°. 59. Deux autres Papiracées , dont l'une eft blanche , à Tubercules ,8c d'une efpece bien plus rare que l'autre. ft°. 60. Deux Morceaux très-finguliers ; fça- voir , Une Crête de Cocq extrêmement grande , d'une efpece particulière , 6c à pointes ; très-rare. Une Huitre e'pineufe fur laquelle eft ente'e une petite efpece de Crête de Cocq. N°. 61. Deux grands Limas de terre, parti- culiers ôc rares. Une grande BécafTe épineufe , de la belle Se rare efpece. Une belle Araigne'e femelle. K°. 62 Deux gros Fufeaux , d'une efpece fin- guliere 8c rare. Une Huitre aufTi d'une couleur finguliere. Un Scorpion de la plus grande efpece. Une petite Bécaffe e'pineufe très - bien con- ferve'e. N°. 63- Un grand Murex à clous ; rare. Deux autres Murex bien coloriés , appelle's Culottes de Suijfe. Une belle Huitre e'pineufe. Une Pourpre appellée la Maflue d'Hercule. JST°. 6<. Sept autres Coquilles de diverfes ef* peccs 1 faifant le reliant de ce Tiroir, COQUILLES. z9t 'NEUVIEME & dernier TIROIR. N°. 6$. Une girofle Pelotte de Beurre. Un Limas de terre. Deux autres grottes Turbinites fort belle$. N°. 66. Une très-belle Tricotée. Une petite Araignée mâle. Le Bec de Canne. Une Veuve. Une autre Bival# particulière. N*. 67. Une Araignée mâle des plus grandes & des plus parfaites. Un très-grand Bois veiné. Une autre grande Coquille très-finguliere. K°. 68. Une grande Chicorée. Deux Araignées. Un Bec de Canne. Une Bivalve particulière. N°. 6p. Un grand Limas de terre* Trois Cafques. Une Perdrix , 8cc. N°. 70. Une Araignée mâle. Deux grands Culs-de-lampes. Une Veuve. Un Perroquet. N6.7i.LeCoquillier de bois de Poirier noirci, très-proprement fait , avec neuf Tiroirs de différente profondeur. UNE BOETE REMPLIE de divers Madrépores & autres Curiofîtés naturelles. Mo. 71. Trois Madrépores , dont le premier eft un Champignon de Mer ; le fécond eft appelle la Calotte de Neptune ; 8c le troi- Nij t92 COQUILLES, fiéme eft une efpece de Chou -fleur fur le* quel eft attache'e une petite Huitre jaune. Plus , un beau morceau de Coral. No. 75. Neuf autres petits Madrépores très-* bien conferve's. N°. 74. Plufieurs autres Madrépores. Une petite Mine d'argent. Deux petites Agates, &c. JJo. 75. Une Pomme de Canne de Porcelaine de Saxe , avec Miniature : cette Pomme eft faite en Lunette d'appr^he. COQUILLAGES , MADREPORES, & autres Morceaux d'Hiftoire naturelle Jurnumêr aires au Coquillier. N°. 75. Une très-grande Pinne Marine. Deux beaux grands Turbans. N°. 77. Up grand Cafque. Une Pinne Marine. Une belle Trompe Marine. N°. 78. Deux grandes Couronnes d'Ethio- pie. Un Turban. Un Champignon de Mer. N°.' 79. Un très-beau Champignon de Mer . renverfe' , appelle' vulgairement le Bonnet de Neptune. N°. 80. Trois gros Mine'raux finguliers , dont un Cryftal de Roche. N°. 81 . Trois autres , idem. Np. 82. Deux petites Mines d'argent extrê- mement riches , 6c qui ne font prefque que Métal. N°. 83. Deux belles Brunettes de la plus grande efpece. COQUILLES. 29$ JDeuxtrès-bdles Couronnes Impériales, aufli de la grande efpece. Un Cafque cendré. Un gros Oeuf. N°. 84. Une Ecorchée. Deux belles Argus. Un grand Drap d'or. Une Chicorée. Une Couronne Impériale. N°. 8y- Un grand Morceau d'Améthifte. Une Pinne Marine. Une Coquille appellée le Couteau ; il eft de la plus grande efpece. Plufieurs petirs morceaux de Mine d'argent 9 &c. K°. Z6. Deux Tigres de différente efpece, Une Brunette. Deux Argus. Une Ecriture Chinoife. Un Drap d'or. Une Ecorchée. Une Géographique. No. 87. Un très-beau Tigre de la plus grande efpece. Deux belles Ecorchées. Deux Limas à peau de Serpent. Une figue ; efpece rare. Deux Brunettes. Un Murex fingulier. N°. 88. Douze Coquilles , dont, Une très-belle Argus. Deux Damiers de différente efpece. Deux Concha Veneris. Un Murex. Trois Brûlées , &c. K°. 8p. Un très-beau Manteau Ducal. Deux Limas à peau de Serpent. La Tourterelle. Niij *«?4 COQUILLES. Plufieurs autres efpeces ; le tout faifant €ft« femble quinze Coquilles. N°. 90. Dix-fept moyennes Coquilles , tou- tes efpeces allez fingulieres , dont entr'au- tres. Une très-jolie Argus. Une Mufique. Deux petits Manteaux Ducals. Une Bivalve appelle'e la Coupée ; rate. Un Cadran. Un Dauphin. Deux Brûlées. Un Concha Veneris , &c. K°. pi. Huit différentes Pierres , fur quatre defquelles il y a quelques ArbrhTeaux , 8c les quatre autres fe trouvent avec plu- fîeurs empreintes de PoifTons. Plus , cinq petites Plaques de Cuivre , fur lefquelles il y a différentes Batailles très- proprement peintes en Email. K°. 92. Plufienrs Coquilles moyennes & pe- tites de différentes efpeces , dont le détail feroit trop long , & qui feront partagées à la Vente en plufîeurs Lots. N°. PS- Une Pierre d'Aimant garnie en ar- gent. N°. 94. Un beau morceau de Plante Corall- hoïde monté fur fon pied de bois fculpté. Fm du Catalogue, TABLE TABLE ALPHABETIQUE Des noms de la -plupart des Peintres Qr Graveurs , &c. dont les Ouvrages font répandus dans ce Catalogue. CEtte Table efl faite pour pouvoir fa- cilement trouver les numéros qui contiennent les Ouvrages de ces Maîtres , afin de n'être point obligé de lire en en- tier tout le Catalogue , quand on voudra confulter fi quelques morceaux rares ôc finguliersde certainsMaîtres s y trouvent. La lettre T. défigne les Tableaux. La lettre D. défigne ceux des Deffeins & des Enluminures. Et enfin , la lettre E. cfi pour les numéros des E (lampes , de la Géographie & de la Topographie. On a joint à cette Table quelques cour- tes notes fur quelques uns des principaux Maures, anciens & modernes , ainfi que fur leurs Ouvrages , & dont on n'avoit rien dit dans le courant de ce Catalogue. Quoiqu'il y ait quelques deffeins dans ÏAppenAix , j'y ai toujours fuivi le même numéro des Eflampes , en marquant que 2 TABT.E ALPHABETIQUE, ces numéros font des DeiTeins , quoiqu'ils fe trouvent fous la lettre E. qui déligne les Efîampes. A. A LB AH E( François V ) E. N<\ 240-18;- 3 3I-4f7-4i;8-4f9. L'Aibane eft né à Boulogne en 1578. îl eut pour Maître Denys Calvart & les Carraches chez lefquels le Guide l'entraîna. C'eft un des plus gracieux Peintres de l'Italie , ne s'étant gueres attaché qu'à des fujets agréables de la fable : on lui reproche de n'avoir pas allez va- rié les caractères de fes figures , & l'on pré- tend que ce défaut ne venoit que de ce qu'il ne s'eft jamais fervi d'autres modèles que de fa femme qui étoit extrêmement belle , & de fes propres enfans , d'après lefquels il fai- foit fes déciles & fes amours: indépendam- ment des grâces qu'il répandoit dans les ta- bleaux , fa couleur eft belle & vigoureufe : il a vécu quatre-vingt-deux ans , étant mort en 1660. Jean & Baptifte Mole ont été les difci- ples. Ses tableaux font très-recherchés & très- chers. Il a gravé rrès-peu de choies à l'eau forte. ALBERT DURE. E. N». 174. Albert Dure étoit Peintre , ainfi que Graveur , & il eft le premier qui ait gravé avec répu- tation. Il eft né en 1471. Son père étoit Or- fèvre : il reçut les premiers clémens de la peinture de Michel Wolgemur^bon peintre de ce rems , à Nuremberg. Il étoit homme de lettres , Si. fçavant dans la Géométrie , dans la Perlyeétive & dans les Fortifications, dont il a donné quelques Traités , ainfi que -de la propottion des figures humaines. 5a DES MAÎTRES. J femme, qu'il avoir cpoufce a l'âge de 13. ans, ctoit d'une humeur h' difficile & li acariâtre , qu'il fut oblige de la quitter. On dit qu'elle le tourmentoit fi fort pour le travail ( quoi- qu'ils n'euilent point d'enfans , & que leur fortune fut allez confidérable , par le débit de fes Ouvrages que tout le monde recher- choit ) qu'elle lui laifloit à peine les momens fuffifans pour prendre les repas. Elle avoit même le loin de lui couper (es morceaux , afin qu'il perdit moins de tems. Albert-Dure excédé d'une pareille tirannie , fe retira dans les Pays-Bas , où il fit amitié avec Lucas de Leyde , excellent Graveur : là femme le trou- vant alors privé d'un lucre journalier , pac fon ablence , fçut gagner les amis de fou mari , qui le folliciteient de revenir avec elle , fur les promettes qu'elle leur faifoit de devenir par la fuite plus tranquile. Il fe laitfa enfin perfuader , mais elle ne put réformer fon caractère , & elle le fit mourir de cha- grin , à l'âge de S7- ans » dans l'année 1 f 18. Ses eftampes font eftimées , quoique la com- pofîtion en foie d'un goût gotique , & que le detlein en foit roide. Les belles épreuves font fort rares. ALBERT FLAMEN. D. N°. 77- 113. E. N«. 387-590. ALDEGRAF. E. N°. 174. On met ce Graveut au nombre des Fetits-Maî- tres. * ALEXANDRE, Peintre François. D. N?, îO-fl. ANDRE' ( Saint ) Graveur E. N9. j i;. * On donne ce nom de Petits-Maîtres , à plu- fieurs anciens Graveurs , la plupart Allcmans , qui n'ont guercs fait que de petits morceaux , Se qui tous ont gïayé ayee beaucoup de propreté. Ai] 4 TABLE ALPHABETIQUE ANTOINE ( Marc. ) Voyez MARC-: ANTOINE A QLJ I L A ( François D' ) Graveur Italien. E. N». 1 3 f. AQUIL A ( Pietro D' ) Graveur Italien. E. N". 137-3H-33^3Î7. AUDRAN C Gérard , Benoît & Jean ) Gra- veurs François. E. N°.i 16-1 17-1 18-118-137- 140-260 170-176-18 6- 3 13-4 r+-4f 7« Cette famille eft renommée dans la gravure. Gérard avoit apris les premiers démens de cet Art fous fon père. Les deux années qu'il parla à Rome à defliner les meilleurs Ouvrages des plus grands Maîtres, le perfectionnèrent beau- coup dans cette partie. Les quatre planches des batailles d'Alexandre , qu'il a gravé à fon retour de Rome, pour Louis XIV^. d'après les defieins de M. le Brun , fuffifènt pour étemifer fon nom. Nous avons de lui , outre cela , nombre de beaux morceaux d'après le Poulîln , le Brun , Mignard , &c. qui feront toujours regardés comme des chefs-d'œuvre s en ce genre, & il eft un de nos Maîtres qui ait gravé avec le plus de correction , de force & de grand goût. Il mourut en 1703. âgé de 62. ans. Gérard Audran avoit un frère , nommé Claude , qui avoit des talens fupcrieurs pour le deiîein , & qui mourut Profefleur dans l'Académie, à l'âge de 43. ans, en 1684. Ces deux frères ont laillé trois neveux : l'un nommé auffi Claude , qui eft mort depuis quelques années : il étoit Peintre , & il ex- celloit principalement dans les grotefques Se dans les ornemens. C'eft chez lui que Wat- rean a puiié le goût qu'il a eu pour cepenre de Peinture. Les deux autre; font Benoît & Jean Audran , qui ont été élevés de Gérard DES MAITRES. f Audnnleur oncle , & qui fe font a'.iffi dis- tingués dans cet Art. Le premier eft more en 1711. & l'autre eft actuellement vivant. AUGUSTIN VENITIEN. E. N°. izi- I17-IJ4. Il a gravé nombre de morceaux au burin dans le goût de ceux de Marc-Antoine , & il a approché allez de ce Maître, même pour la correction du delfein. B. BACHUYSEN. T. N*. 4.9. Ce Peintre étoit Hollandois : il a excellé dans les marines. Ses tableaux font fort efti- més en Hollande, où ces fortes de lujets plaifent. Ses defleins y font encore plus re- cherchés. BA1LLEUL, Géographe. E.N°. i?Ç. BAMBOCHE autrement , P I E R K E DE L A AR. E. N°. 176. Il écoit de Harlem , mais le long féjour qu'il a fait a Rome lui a donné le goût des Maîtres de ce pays : i! n'a guère fait que de petits tableaux & des fujets champêtres ou grotesques : ce qui a fait donnet le nom de Bambochaies , à ce genre de peinture. Son co- loris eft vigoureux , & il a içu conferver dans fes figures le naif des Peintres de fa Nation. Le nom de Batnbozo lui fut donné pat les Italiens à caufe de fa taille Singulière : il avoir les jambes longues , le col fort court & la tête enfoncée dans les épaules. Il eut le mal- heur de fe noyer dans un des foliés de Har- lem à l'âge de foixante ans. Ses tableaux font rares & eftimés : nous avons de ce Maître quelques morceaux à l'eau forte. BAQ.UOY, Graveur. E. N«. 2S0. B A ROCHE [Frédéric.) E. N». 119-130- Iji-airi A iij é TABLE ALPHABETIQUE Le Baroche eft né à Urbin : il n'a jamais eu d'autres Maîtres que les beaux Ouvrages de Rome qu'il a étudié dès fa jeunette : il étoit fort fujet à un vomilîèment fréquent , & l'on prétend qu'il avoit été empoifonné par un Peintre, jaloux de fa réputation. C'eft un des plus gracieux Peintres de l'Italie : il a beaucoup fuivi la manière du Correge ; il a même de(ïïné plus correctement , & pour ne point s'écatter du vrai , dans fa peinture , il faifoit toujours les études au paftel qu'il fi- nilîoit beaucoup , & de la grandeur du na- turel : On en voit quelquefois de divines dans les cabinets des Curieux , mais malheureufe- ment , la fleur & la fraicheur du paftel le trouvent fouvent altérées : le Baroche a gravé auiïî quelques morceaux à l'eau forte avec beacoup d'art & de feu. Il mourut dans fon lieu naral en 1611. âgé de quatte-vingt-qua- tre ans. Vanius a éré fbn difciple. BARRIERE ( Dominique ) Graveur. D. N®. 10. E.N». 148-408 414. BARTHOT OME' BREHENBERG. Voyez BREHENBERG. BAS (Le) Graveur, actuellement vivant. E, N°. 177-280-189, B A S S A N ( Le) autrement , J A C Q.U E S DU PONT. E. N". 101-461. Ce Peintre étoit élevé de François du Pont fon père, Maître aflez médiocre, que la 11- tuation avantageufe de la ville de Bajfano at- tira pour s'y établir , ce qui fit donner a Jac- ques le nom de cette ville où il n'aquit. Aufli- tôt que Le Baifan eut reçu les premiers éle- mens de la Peinture , il fut à Venife ,où il s'appliqua beaucoup à étudier d'aprcs les ta- bleaux du Titien & du Parmefan. Erant de D E S M A I T R E S. 7 retour à Bajfano , le naturel agréable & plai- dant de ce .pays l'excita à donner dans le goûc champêtre , où il a parfaitement réuffi. Ses Tableaux font admirables : les compefi- rions en font fimples , mais naturelles : (à touche effc fîere & fçavante , & Ton coloris très-vigoureux ; il trouvoit tant de difliculté à bien faire les pieds & les mains de les fi- gures , qu'il en faifoit voir le moins qu il pou- voit, & il fçavoir fi adroitement diipofer fes groupes & les attitudes , que quoique ces parties fuirent cachées , on n'y appercevoit au- cune affectation. Comme Tes fils ont beaucoup copié d'après lui , il y a nombre de fes ta- bleaux répétés , & aufquels on donne fouvenc mal à propos le titre d'originalité. Les véri- tables font fort rares, mais ils font fi fupé- rieurs aux autres , qu'il eft cependant dif- ficile de s'y tromper. Ses fils fe nommoient François , Leandre , Jean-Baptifte & Jérôme. Les deux premiers ont travaillé dans le goût de leur père , mais ils n'ont pas eu la même vigueur du coloris, ni le même naturel dans leurs figures : pour les deux derniers , ils ne fe font guère? arraché qu'a copier les Ouvra- ges de leur père, dont ils faifoient un grand débit dans les pays étrangers. BAUDET, Graveur. E.N°. 285-308. BAUDOUIN. Voyez ci-après , B A U T & BAUDOUIN. B A U R. ( Guillaume. ) Voyez WILLEM- BAUR. BAUT & BAUDOUIN. D.N°.is-7?. Ces deux Maîrres étoient Flamans , & joignoient enfèmble leuts talens : Baut faifoit les figures & Baudouin faifoit les payfages : leuts tableaux font gais & amufans , & ils n'ont guerres travaillé qu'en petit. Aiiij % TABLE ALPHABETIQUE BEAUVAIS, Graveur, actuellement vi-< vant E. N*\ 459. BELLE.( Etienne de la ) D. N°. f i.E. depuis le N°. 28. jufques & compris le N9. 44. Voyez l'abrégé de fa vie , qui eft à la têre de fon œuvre, N°. 28. des eftampes. BENEDETE, de Caftiglione. D. N°. 6- £. N°. 136. Ce Peintre, quoiqu'incorrecT: quelquefois dans fon deifein , plaît beaucoup parla beauté & la force de fon coloris , dans lequel il y a un certain pétillant & un goût qui fatisfont infiniment les connoiffeurs : il a donné fou- vent dans les fujets d'animaux qu'il a ttaité très-fçavament. Ses tableaux font allez rares : il n'a pas gravé avec moins de talens les eftampes que nous avons de lui à l'eau forte. BERGHE M , (Nicolas ) T. N». 3J-41-D. N*. 41-E. N9. 161-197-157-393. Ce Maître eft un des meilleurs Payfagiftes de la Hollande , & celui qui a fçu le mieux peindre les ciels, rendre la fraîcheur & la vé- rité du payfage , & y répandre la lumière à propos : il a excellé dans les animaux qu'il deflinoit d'après nature avec tout l'efprit ima- ginable : fa touche eft fçavante, large & moel- leufe , & fa couleur eft féduifânte & vraie : la plupart de fes tableaux n'ont point changé de couleur, quoiqu'il y ait près d'un fiecle qu'ils foient faits , mérite que les Peintres Flamans ont fupérieurement aux Peintres des autres nations. Ses Ouvrages étoient peu connus en France avant les voyages que j'ai faits en Hollande ; mais les tableaux de choix de ce Maître que j'en ai recueilli en différentes fois , ont été goûtés des Curieux, qui les ont tou- jours reçus avec plaifîr. Berghem a pafle une grande partie de fa DES MAITRES. 9 vie dans le Château de Bentlieim , fitué dans un lieu agréable , qui convenoic au genre de peinture dans lequel il donnait , par les Vicies belles & variées qu'il avoir occafion d'y def- iiner d'après le naturel ; il a peint ce Châ- teau avec Tes environs dans planeurs de les tableaux , & nommément dans un des plus grands , que j'ofe aulîï nommer un des plus beaux qu'il ait fait , & que j'avoic acquis dans mon dernier voyage de la Hollande. Les connoilleurs l'ont regardé comme un des ca- pitaux de ce Maître , par l'immenficé du lieu qu'il reprélente , la variété des objets que l'on y découvre , le choix des figures agréa- bles qu'il y a placé, & enfin le brillant, la vivacité & l'accord du coloris. * Berghem, malgré la fupériorité de Tes ta- lens , eft mort allez pauvre dans ce Château qu'il avoit afTeétionné , vers le milieu du fiecle précédent : nous avons de lui quelques animaux & quelques paytages , gravés à l'eau forte , qui font aufïîeitimés par les Curieux , que recherchés par les Peinrres. BERNIN, (Jean Laurent) ou le CAVA- LIER BERNIN. D. N°. 13-E. N°. 135?. Le Bernin eft un des excellens hommes du dernier fiecle : il éroit originaire de Tof- cane , né à Naples , & fils de François Bernin Sculpteur : il étoit fçavanten pein- ture , en fculpture & en architecture : & il a embelli Rome de plufieurs monumens qui font l'admiration de tous les connoilleurs. l'Eglife de S. Pierre eft ornée de nombre de fes Ouvrages : on remarque entre aurres , tant dans cette Eglife que dans cette vide , * C'eft Monfieur Blondel de Gagny , qui poflede a&uellement ce Tableau. Av io TABLE ALPHABETIQUE le maître Autel & le Tabernacle ; la Chaire de S. Pierreries Tombeaux d'Urbain VIII. & d'Alexandre VII. la Statue équeftre de Conftantin; la Colomnade qui environne la place de cette Eglilè ; la Fontaine de la place Navone, &c. Louis XIV. le fit venir à Paris en ié)6>. pour Travailler au deflein du Lou- vre , & voulut qu'il fit Ion Portrait , ce qui lui attira les applaudillemens de toute la Cour ,. & il s'en retourna comblé des bien-faits de Sa Majefté. 11 règne dans les Ouvrages une élégance & une exprellîon dignes de l'anti- que. Son caractère étoit auftere & fon hu- meur brufque. Il mourut à Rome le zp No- vembre 1680. âgé de 8z. ans. BERRAIN. D.'N0. i*o E. N«. 174. Ce Maître a beaucoup brillé dans fon rems dans la partie des ornemens , & l'on a encore recours aujourd'hui à fes Ouvrages. Voyez fon œuvre au N°. 174. des eftampes.. BLOtMAERT ( Abraham , Frédéric & Corneille) D.N°. 1 9-1 1-40- E. N°. 13 7-1 60- 472-48 1 Nous avons trois Maîtres de ce nom. Abra- iiam Bloemaert , Peintre célèbre né à Gor- cum en IS67. qui n'eut point de Maître, & qui le forma lui-même fur les Ouvrages des meilleur- P; intres de (on Pays. Il avoit un génie abondant , gracieux , facile & univer- fel } car il donnoit dans Lhiftoire, dans les payfàges & dans les animaux. Il entendoit à merveilles la partie du clair - obfcur , mais fon deflein étoit un peu manierré, &: trop forcé dans les contours & dans les extrémités de fes figures. Corneille Bloemaert , quoique fils du pré- cédent , peut ê&re placé parmi les Graveurs Italiens, ayant long-tems demeuré & gravé DES M A IT R E S. 1 1 à Rome. C'eft un des plus excellens Gra- veurs au burin , & Ton œuvre eft très-nom- breux & très-eftimé : il eft même étonnant qu'avec une manière aufli précité & auffi finie,, il ait pu mettre au jour un aufii grand nom- bre de morceaux. Et enfin Frédéric Bloemaert , qui, quoiqu'il n'ait point poulie le burin aufli loin que Cor- neille , doir cependant tenir place parmi les bons Maîtres. BOLOGNESE (le) ou FRANC, OIS G RI M A LDI. E. N°. 147- 11 étoit grand Payûgifte : nous avons de lui pluiieurs Eftampes qu'il a gravé à l'eau forte } tant d'après fes propres defleins que d'après ceux d'Annibal Carache. BOLSVERT( Scheldt) E. N°. ifp-ijo- ryi-l7i-i53-tfo. ans. BRAUR (Adrien) D. N». 21. Braur eft né à Oudenarde ; fes tableaux fe vendoient déjà de fon vivant au poids de l'or ; Se ils font aujourd'hui de la plus grande rare- té : il étoit très-débauché , & même crapu- leux : ce qui a rendu fes compofitions balles & triviales , n'ayant guéres reprefenté que des gens du bas état avec lefquels il paffoit fa vie dans des tavernes. Il avoir dans fa touche l'ef- prit & les finettes des plus grands Maîtres , Se il eft fâcheux , pour cet arr , que l'amour du libertinage l'ait porté à ne faire que des fujêrs qui ne peuvent piquer que par le na'if qu'ils rendu d'une façon inimitable. Il eft mort confommé par la débauche à 31. ans dans un & trifte état^qu'il f.illut mandier pour fournir aux frais de fes obféques , mais qui furent cependant magnifiques, & où affilièrent non feulement le Clergé , mais a\tfïï tous les pre- DES MAITRES. ïf niiersde la Ville, qui voulurent par-là hono- rer la mémoire d'un fi bon Peintre , & faire connoîrre le cas qu'ils failoienr de fes ralens. Btaur a gravé à l'eau forte quelques grotef. ques BREHENBERG ( Eartholomi ) T. N0.. 5 1. D. No. 34. Ce Peintre e(t Hollandois; il n'efr connu dans ce pays que fous le nom de Brehenberg, Se ici que fous celui de Bartholomé. Il ex- celloit en petit dans les payfages, où il pla- çoïc (buvent des ruines &c des animaux qui y font un effet merveilleux. Quand il a voulu donner dans les grandes compofitions , fes figures font prefque toujours incor reçûtes , Se les atitudes outrées. Il a gravé à l'eau forte plufieurs petits payfaires avec intelligence & effet , & qui font extrêmement rares. BRIL ( Paul & Matthieu ) T. N°. U-S9. D. N°. gv. E. N°. 146. Ils écoient deux frères , tons deux bons Payfagiftes & nés à Anvers: leféjour qu'ils firent a Rome , joinr à la difpofition naturelle qu'ils avoient déjà pour ce raient, les a rendu célèbres •, mais cependant Paul l'emportoit de beaucoup fur fon freie: ilsfaifoient un débit confidérable de leurs tableaux qu'ils envoyoient aux Marchands des Pays-Bas 5 qui les difper- ibient de tous côtés. Matthieu mourut le pre- mier dans Tannée 1584. âgé de $4. ans. Les ouvrages de Paul font très-eftimés , fur-tout quand ils fe trouvent de fes derniers temps , parce qu'après la mort de fon frère Matthieu il changea beaucoup fa manière , ayant vu les ouvrages d'Annibal Carrache & ceux. du Titien , & il imita parfaitement ce qu'il y avoit de plus beau dans la Nature. Les malfes de £es arbres lonr très-bien entendue , Se ta 16 TARLE ALPHABETIQUE touche tn eft libre & facile: la fraîcheur qu'il a répandue quelquefois dans fes payiageseft admirable. Il en a aufli gravé quelques-uns à l'eau forte. Il mourut vers Tan 1635. ou ï6?£. âgé d'environ 71. ans. B R U G H EL ( Pierre ) ou BRUGHEL DE VELOURS. * T. N°. 24- 67. D. N°. 37. E. N°. 200. Ce Maître étoit Flamand : il avoir pris fon nom d'un petit village qui eft proche de Bre- da , où il eft né d'un père qui n'ctoit que fimple payian. Il fut diiciple de Pierre Kouc dont il époufa la fille. Le Brughel eft un des Payfagiftes qui ait le plus fini fes ouvrages , & qui ait fçû donner du caradlere à de fi pe- tites figures, qui toutes paroiiîent avoir du mouvement: fon pinceau eft précis & expre!- fif. Ses marines & fes payfages font préféra- bles à fes fujets d'Hiftoire, lur-tout quand il a voulu faire des figures plus grandes qu'à l'ordinaire. Le bleu domine un peu trop dans fes fonds. Ses tableaux font très-recherchés , rares & chers , principalement quand ils font de fon bon temps , & fouvent les plus petits font ptéferés ; Le Brughel ayant eu le talent de repréfenter trcs-diftinûement beaucoup d'objets dans un petit efpace. BRUN ( Charles le J D. N<*. 81 i6i-\6é. E. N° 237-274-275-276-277-281-286-315- 3ié-323-327-45i-453-455. Charles le Brun naquit vers le milieu de l'an 1618. Son père étoit Sculpteur; ilfut éle- vé de Vouet. Les places honorables que ce cé- lèbre Peintre a occupées fuhnfent pour en faire l'éloge. Il croit premier Peintre du Roi Louis * On l'appelloit ainfi par dcrifion , parce qu'il étoit toujours vcm de velours eu d'autres étofes magnifiques; XIV- DES MAITRES. 17 XIV. Directeur de la Manufacture Royale des Gobelins, Directeur , Chancelier & Rec- teur de l'Académie Royale de Peinture & Scul- pture & Prince de l'Académie de Saint Luc à Rome. Il donna les preuves d'un raient pré- coce dès fa plus tendre jeuneffe, puifqu'à l'â- ge de 3. ans il tiroit déjà des charbons du feu avec lefquels il commençoit à gi ifonner ce qui lui venoir dans l'idée. Son génie étoit pro- fond , vafte & propre atout, fur-tout pour les allégories , qu'il trairoit fupérienrement à tout autre. La multitude de fes ouvrages que l'on voir dans les Mailons Royales , dans les Tapilleries que l'on a exécutés d'après fès ta- bleaux , Se dans les Eglifes , prouvenr l'éten- due de fon imagination -, & jamais Peintre n'a auffi mieux rendu les différens caractères des paffions des hommes : il nous en a même donné un fort bon Traire. L'efHme donc Louis X I V. a bien voulu l'honorer en le choififfant pour tous les morceaux de confé- quence que ce grand Monarque a fait exé- cuter , font les preuves authentiques du méri- te de cet habile Homme. Il eft fâcheux que le Brun ait manqué dans le coloris , & qu'il n'ait point entendu le clair obfcur ; ce qui fait que la plûparr de fes rableaux manquent d'un certain effet que l'on y défireroit. Il mourut le 1 1. Janvier 1690. à l'âge de 72. ans. Il a grave quelques pièces à l'eau forte. BRUYN {Nicolas de ) E. W. 202-212. Ce Gnveur a fait au burin quantité de grands morceaux , entre lefquels il y en a qui font remplis d'un travail immenfe & fini avec beaucoup de foin. Sa manière eft à la vé- rité très propre, mais un peu féche & maigre, & fon Deffein eft tout-à-fait dans le goût Go- thique. iS TABLE ALPHAB ËTIQUE C CA G L I A R I ( Paul) connu fous le nom de PAUL VERONESE. E. N°. 1*9: Paul Veronefe eft: né à Vérone en îr^o. ou if 31. C'eft un des plus agréables Peintres de fécale Vénitienne , Se Tes ordonnances font magnifiques Se d'un grand goût. Il croit fils de Gabriel Cagliari Sculpteur , & fut élevé d'Antoine Badilde (on oncle. C'eft à Veniie où il acquit de la réputation : il étoit contem- porain du Tintoret , qui travailleur en même temps que lui , Se fouvent leurs ouvrages fe mettoient en parallèle & s'expefoienr à la cri- tique des connoiifeurs : on trouvent plus de force & d'énergie dans ceux du Tintoret; mais Paul Veronefe l'emportoit par les grâces , la nobleffe &la richefle de (es comportions. Taul Veronefe faifoit toutes fes figures d'après na- ture, & il avoir auffi chez lui les plus belles étofes pour lui fervir de modèles. Il mourut d'une fièvre en 1588. âgé d'environ 58. ans: il eut un frère nommé Benoift , qui fut Pein- tre Se Sculpteur , Se deux fils Charles & Ga- briel. Le premier auroit du moins égalé fon pete , fi la mort ne l'eût enlevé à l'âge de 18. ans. Le fécond , quoique livré au Commerce , ne laifioir pas que d'exercer ce talent ; mais il y réuffifloit médiocrement. Paul Veronefe a gravé peu de choie à l'eau forte. CALLOT {Jacques) D. 545 W^- E- de- puis le N°. 1. julq'.ies & compris le No. 27. Voyez l'abrégé de fa vie qui eft à la tête de fon Oeuvre au N°. 1. des Eftampes. CAMPAGNOLE {le) grand Payfagifte. E. N°. 147. CARACHE (/«)D.N°. 13. E. N°. i*8- DES MAITRES. ï* 1257-130-131- 13 3- 534.3 3 8-3 40-341. Cetre famille s'eft rendue' îllultre dans la Peinture & elle a formé une des plus fameuiè école que nous ayons eue : ils étoient trois de ce nom , Louis, Annibal & Auguftin , tous trois de Boulogne * quoique tous habiles dans cet art , il y a eu cependant quelques différen- ces entre eux. Louis avoir moins de feu, mais il étoit plus élégant : Auguftin deflînoit cor- rectement , & il excelloit plus encore dans la Gravure que dans la Peinture : & enfin An- nibal , qui l'a emporté fur les deux autres. IL avoir plus de fierté dans les penfées , plus de vivacité dans l'exprelîion , & plus de fermeté dans l'exécution. Louis , Coufin * des deux autres , naquit en 155 r. il étudia beaucoup à Venife d'après les ouvrages du Titien , du Tintoret & de Paul Veronefe , & fur-tout à Parme d'après ceux du Correge qui lui plaifoient le plus. Il fe concilia même avec fes deux coufins pour fe communiquer les découvertes qu'ils feroienc chacun , dans cer Art ; ce qui , avec l'appli- cation qu'ils avoient pour le rravail , les aida à former cette école qui nous a fourni tant d'habiles gens. Il mourut à Boulogne en \6 18. âgé de 63. ans. Il a gravé quelques fujets à l'eau forte. Auguftin , frère d'Annibal , fils,ainfi que lui , d'un Tailleur de Boulogne & coufin de Louis , fut élevé de Corneille Cort } pour la * De Piles Se Felibien font Louis Carache' coufin d'Au^uftin & d'Annibal , qu'ils difenc être les deux frères & Sandravt dans fon *Acudemia Piciur qui e(l regardé comme un des i4 TABLE ALPHABETIQUE meilleurs Payfagiftes : il a excellé fur-tout dans la vapeur de l'air qu'il a Içû rendre avec la plus grande vérité , & il eft aufTi le feul qui ait été allez nardi pour ofer entreprendre de repréfenter le Soleil en face , avec quelque vrai-îemblance : il a fait plqfLurs tableaux en ce genre , dont les effets lont merveilleux , où il a faifi le moment que cet aftre elt prêt à fe cacher dans l'onde. La famille de Claude le Lorrain , dont le nom propre étoit Gelée, avoit peu de fortu- ne: les parens l'envoyèrent, félon l'ufage , dans une école pour y être inftruit, mais il n'y put faire aucun progrès ; ils prirent le parti de le mettre enapprentiflage chez un Patillier, auprès duquel il ne profita pas davantage. Ne fçachant à la fin que devenir il faific l'occafion de partir pour Rome avec quelques camara- des de fa profeffion qui faiioient ce voyage» dans l'intention de (è placer chez quelque Sei- gneur. L'éducation grofîureque Claude avoit eue l'empêcha de pouvoir fe produire chez des Gens d'un certain état: Il fut forcé d'ac- cepter la condition de valet chez Auguftin T.ifle, où le hazard l'avoit conduit, & qui voulut bien le prendre à condition qu'il feroit chez lui tout l'office d'un domeftique. Auguf- tin Talle, efperant tirer parla fuite quelque fecours de ce jeune homme, dans fes ouvra- ges , lui apprit les premiers élemens de la per- fpeftive & de la Peinture , qu'il eut d'abord beaucoup de peine à comprendre ; mais enfin animé par le defir de s'avancer dans cet art, & par la petite rétribution qu'il recevoit de fon travail , il y prit goût & il s'appliqua par la fuite à une étude continuelle de la nature dont il alloit tous les jours examiner les difrcrens effets dans la campagne, & qu'il y peignoit même DES MAITRES. ir même quelquefois. Cependant malgré les foins qu'il prit pour fe perfectionner dans la figure , allant a l'Académie pour la dtilinec d'après nature,afîii d'en pouvoir orner les pay- fages, il n'a jamais pu y réu/îîr parfaitement,& fouvent il avoir iecoi.rs pour cela à quelque main plus habile que la (ienne. Il mourut à Rome en 167S. dans un âge fort avancé. Nous avons quelques-uns de les payfages qu'il a gravés lui-même à l'eau foire avec beaucoup d'art. CLERC (Sebaflien le ) D. N°. y7-f8-<9- 60-61-103-1 6Ç-166. E. depuis le N". 4y. jufques & compris le Nv. 71. Plus les Nu- méros 309-5 16-314-315-318-563-452 453- 456. Voyez l'abrégé de la vie qui eft a 11 tête de fon Oeuvre qui commence au N°. 4f. des Eftampes. CLOUET, Graveur. E. N°. 1 >-2}i-33i-33p. Pierre Beretin croit de Corrone en Toi'ca- ne , d'où il a pris (on nom : Tes comportions font grandes , nobles & pleines de grâces , quoiqu'un peu maniérées , & quelquefois in- correctes dans le dellein. Son attention étoic de pl.iire plus dans le général que dans l'exac- titude que demande chaque chofe en parti- culier , & il a réulîi parfaitement dans Ces idées. Il avait une imagination qui conve- noit à merveille pour tous les grands ouvra- ges qu'il entreprenoit. Accablé par la goûte & le travail alîïdu , il mourut en 1669. à l'âge de 60. ans. Nous avons de lui quelques morceaux graves à l'eau forte. COTE LLE D. N«. 115-1*0. COURTOIS , Peintre. T. N°. 1*. D. N«. 72. COYPEL ( Noël , Antoine , Noël Antoine & Charles. ) E. depuis le N°. 1 1 3. juïques & compris le N°. 120. Plus les Numéros 244- 170-460-4^2. Voyez la note qui eft à la tête des Oeuvres de ces Maîtres au N° . 1 • 3 . Ils ont tous grave plusieurs morceaux à l'eau forre. CRIS PIN DE PAS. Voyez PAS, D. D 'A N V I L L E ( Jean Baptifo ) Géogra- phe du Roi , actuellement vivant. E. N». 4°f. L'amitié qui me lie avec ce célèbre Geo- Bij t8 TABLE ALPHABETIQUE graphe , dont la réputation eft établie dans tome l'Europe, m'ôte la liberté de parler de lui aufli avantageulement que je le fouhaite- rois; elle met des bornes au plaifir quei'au- rois a lui rendre ici la juftice qui eft due à fon rare mérite : mais les ouvrages particuliers que nous avons de lui, répandus tant dans l'Hiftoite ancienne de M. Rollin ( a qui il ne falloit pas un homme moins précis & moins exaét ) que dans d'autres voluaies } & les Car- tes générales qu'il fe prépare à nous donner * feront beaucoup mieux (on éloge , que les ter- mes les plus énergiques dont je pourrois me fervir. DEL FF, Graveur. E. N°. i8r-i87. Il a gravé ailés proprement au burin , mais il n'a giures fait que des portraits. DE L'ISLE. Voyez L'I S L E (de) DES PLACES , bon Graveur , mort de- puis 3. ou 4. ans. DIEU ( Antoine ) Peintre. D. N*. 80-81. DOL1VAR, Graveur. E. N°. 196. D O M E R , Peinrre Holhndois. D. N°. 36. D R E V E T ( Pierre Fere & fils & Claude ) E. N°. r i6-\ 17-1 1 8-23 < -247- 149-1 ji-i;r-i 56- 2; 8-16 3-168-177-178- 179. Pierre Drever Père 4x fils,fe font rendus illu- flres dans la Gravure par la beauté , l'agrément & la dclicaterte de leurs burins, qu'ils ontpouiié à un degré fi fini , que leurs ouvrages font l'é- tonnement & l'admiration de tous les connoiP- fèurs , fur-rout dans les portraits qu'ils ont gravés d'après le célèbre M. Rigr.ut. Il y en a plufieurs de Pierre Drevet le fils qui font * L'Italie, qui eft la premicre Caite que ce Geogra* plie metrra au icur , doit paroîcte ircelT^mment , lc« compagnie d'un volum? in quar-o, dans lequel l'Au- teur rend compte de la conftrudion de fa Carte. DES MAITRES. 29 regardes comme des prodiges de Gravure , & pour confoler les Curieux de fa perte * , il ne falloir pas moins que les productions de Claude Drevet fon coufln , actuellement vi- vant , qui , comme leur élevé , a hérité des mêmes talens & du même mérite. DUSART ( Corneille ) Peintre Hollandois qui ne donnoit que dans des fujets grotefques. D. N«. 22-ij. E. 474. E E. DELINCK ( Gérard ou le Chevalier ) E. NQ. 131 - 133 - 147-1; 2-1 $-3-170^74- 276-313-478. Ce Graveur et un de ceux qui a fait le plus d'honneur à la France : il étoit d'Anvers & naquit vers le milieu du flecle précèdent. Louis XIV. jaloux de poiîeder les Artiftes qui brilloient dans leurs talens , l'attira en France par fes bienfaits. La lainte Famille d'après Ripliael , & la Famille de Darius d'a- près le Brun , deux morceaux qu'il grava pour le Cabinet du Roi,&en particulier la Ma- deleine d'après le même le Brun , & le Por- trait de Champagne, qu'il appelloit le Triom- phe de fon burin , feront toujours regardés comme des chef-d'œuvres en ce genre. On y admire, de même que dans fes autres ou- vrages , une pureté de burin , uae fonre & une couleur admirables. Il a réufli également dans les Portraits qu'il a faits de la plus grande par- tie des hommes illuffcres de fon fiecle. La fa- cilité & l'amour qu'il avoir pour le travail n ousont procuré un grand nombre de mor- * Ce Graveur eft mort à la fleur de fon âge il y a trois ou quatre ans. B iij 3P TABLE ALPHABETIQUE ceaux , fur-cour d'après l'illuftre le Brun qui lui donna des preuves de ion eftime , par le choix qu'il fît de là gravure , pour érernifer fes plus beaux rableaux. Il mourur en 1707. dans un âge forr avancé. EPICIER(/') Graveur , actuellement vivant. Voyez L' E P 1 C I E R. ESPAGNOLET(/')ou Jofeph RIBERA. E. N«. 130. Il étoit de Valence en Eipagne & difciple du Caravage ; il ne peignoir guéres que des fujers triftes & mélancoliques , & il avoir une grande manière dans fon exécution. Nous avons de lui quelques morceaux à l'eau forte. EVERDINGEN ( Adrien van ) D* N». 34-4143 E. N«. 471. Ce dernier N°. eft aulfi de Delfeins , quoiqu'au rang des Eilam- pes. Ce Peintre étoit Hollandois , & un des bons Payfagiftes de ce pays : Tes tableaux ne font guéres connus en France ; ils font d'un très- bon goût , pleins d'att , & la touche en eft libre & aifée. Les Defleins de ce Maître font finis avec beaucoup de foin , ce qui les fait rechercher en Hollande , où ils font poulies à un très-haut prix : il a auflî gravé quelques- uns de fes payfages à l'eau forte. F. FA B E R. T , Graveur en maniete noire. E. N°. ii6. E A G fi ( Raymond de la ) D. N°. 8z E. N*. 7 j. Voyez la note de ce dernier Numéro. F A L D A ( Jean Baptifle ) Graveur Italien. E. N°. 409-410*411-412 -414* Il a beaucoup gravé à l'eau forte , & d'un très» DES MAITRES. ^r bon goût : fes livres des Palais, des Vignes, cks Fontaines , &c. de Rome & des environs, fonl ailes connus & recherchés. f LAMEN ( Albert ) Voyez Albert Flamcn. FORES T, Peintre de Payfages. T. N°. 47. D. N°. 71-76. Ses tableaux font d'un goût merveilleux , & d'une couleur extraordinaire : il y en a quel- ques-uns dont l'effet e(t furprenant jinais il ne font pas tous de la même force. F O S S E ( Charles de la ) D. N«. 78-81. E. N°. 138-270. Il brilloit fur-tout dans la partie du colo- ris , & nous n'avons guéres de Peintre en France qui l'aie pouflé aufll loin. Son Deffein eft lourd & fouvent incorrect : fes ouvrages fout beaucoup eftimés en Angleterre , & ce Peintre parlera roujouts pour un de nos bons Maîtres. Il fut fait Profeffeur de l'Académie de Peinture en 1674. Diretteur en 16 99- Re- cteur en 1701. & mourut vers la (in du mois de Décembre de l'année 171 6. âgé de 80. ans. Il a fait fur fes derniers jours une Nativité de N. S. & une Adoration des Rois pour le Chccjr de Notre- D.ime de Paris , qui ne font point inférieures a fes premiers ouvrages. FOUCHER, Peintre. E. NQ. 243. FOUQUIERES( Jacques ) T. N«. 43- E. N°. i4f. Ce Peintre eft né à Anvers en 1*40. il fut élevé du bon Brhughel : il a réufli dans les payfages, mais non pas avec la même fineffe & la même précifîon que fon Maître. Fou- quieres étoit plein de vanité & fier de ce qu'il avoit été annobli par le Roi. Il en devint fî ridicule qu'on lui donna par fobriquet le nom de Bâton de Fouquieres : Il eût même crû déroger fi il avoit quitté fon épée pout tra- B iv gz TABLE ALPHABETIQUE vailler. Les tableaux qu'il a fait d'après natu- re font admirables. Il a giavé à l'tau forte plusieurs de Ces paylages. FRANCIS QJJ E , canna fous le nom de MI LE T. D. N°. 76. E. N». 145-14S. Il étoit Flamand: il donnoit dans le Pay- fage, où il imitoit beaucoup la manière du Pouffin i mais fa couleur étoit trop égale &: ra- rement fes pay Gages font de grands effets. F R E Z Z A ( Jean Hieronymus ) Graveur. E. N«. 331. G. G A L L E S ( Corneille) Graveur flamand. E.N«. ici. Outre Corneille , il y a encore Philippe & Théodore Galles , qui ont beaucoup gravé au burin. G A S P R E (le) autrement GASPARD DU6HET. D.N°. 13. E. N°. 145. Il étoit beau-frere & élevé du Pouflïn : il s'eft rendu célèbre dans les payfages,où il a beaucoup imité ce Maître: fà touche eft ferme Se d'un bon goût. Ses tableaux font trèsrre- cherchés aujourd'hui, fur-tout en Angleter- re. Il étoit de Rome où il moutut en 167$, à l'âge de 6*. ans. G ELFE [Claude) Voyez CLAUDE LE LORRAIN- GEORGES PINS, Graveur du nom- bre des petits Maîtres. E. N°. 1741 GHEIN, ( Jaques de ) E. N». 1 j4- C'eft un des bons Graveurs de la Hollande, fon Burin eft extrêmement net & pur, mais un peu fec. GILLOT, Peintre. D. N°. 85. jufques & compris le N*. 10/. E. N°. 196. Voyez la DES MAITRES ^3 note qui eft à la tête du N°. 8j. des defleins. Nous avons de ce Maître quelques pièces à l'eau forte. G O L E , Graveur Hollandois , en manière noi- re. E- N >. 216 - 117. GOLTIUS {Henry ) Peintre & Graveur D. No. 18-E. N0. i68-20j-2o6-io8-io9-477. Il eft né en iff8. Et étoit fils de Jean Gol- tius , habile Peintre fur verre dans le Duché de Julliers : il apprit fa profelïion à Harlem , où il époufa une veuve qui étoit mère de Mat- han à qui il enfeigna la gravure , il prit la rou- te d'Allemagne pour aller en Italie, Se vou- lant fçavoirau vray ce que l'on penfoit de fes Ouvrages , il changa d'habir avec fon Valet , parlant lui-même pour le Domeftique chez tous les Peintres & tous les Curieux des Villes où il s'arretoit •, il s'attacha beaucoup en Italie à l'étude des grands Maîtres , il revint enfin à Harlem où il grava nombre de beaux mor- ceaux d'après les defleins qu'il avoit aporté d'Italie. Il a fait peu de Tableaux, & fes figures ctoient outrées & maniérées : à l'égard de fa gravure , il avoit le burin fi ferme, fi facile & fi agréable, que peu de Maîtres l'ont égalé y & nous avons de lui des pièces admirables en ce genre. 11 mourut à Harlem en 16" 1 7. âgé de 59. ans. Son oeuvre eft confiderable. G O U B E A U. Peintre. T. N°. 44- Il a imité le goût de Jean Miel. G O U D T. E. No. 178. Voyez la note de ce N°. G O YE N. ( Van ) Payfagifte moderne de la Hollande. D. No. j4- 44-47. G R A V E. ( Jofué de ) D. N". 19 - 42 - 47. GUERCH IN. , Le) ou FRANC.OlSBAR- BIERI. D. N8. 4-11. Le Guerchin eft un des bons Maures de Bv 34 TABLE ALPHABETIQUE l'Ecole de Boulogne : Il naquit en 1640. Se fut ainfi apellé parce qu'il étoit louche ; il doit tous lès talens a la nature & à fon génie , n'a- yanr eu que des Maîtres médiocres dans les commencemens où il s'eft livré à cet Art. Il ne chercha point à imiter la manière d'aucun Peintre de (on tems , mais il travailla à s'en faire une qui put lui devenir particulière. Cel- les du Guide & de PAlbane ne furent point de Ton goût , Se il s'atacha à donner plus de fierté à les figures , plus de force à fa couleur & plus d'efprit à fa touche. Il dedinoit avec une merveilleufe facilité , & fon imagination ctoit élevée. Les qualités de l'ameétoient chez lui , fuperieures encore aux talens. Il mourut en 1667. à l'âge de 70. ans. regreté de tous les grands Maîtres de fon tems qu'il avoir forcé à devenir les amis , par la douceur de lbn caractère & les agrémens qu'il leur faifoi: goûter dans fa focieté. Nous avons de lui quelques Eftampes gravées à l'èiau forte. G U I U E. ( Le ) ou G U I D O R E N I. D. No z-n.E.No. 1^5-156-231. Le Guide naquit a Boulogne en 117 5- Son Père nommé Oaniel Reni , excellent Mu- ficien , lui fit cultiver d'ailez bonne heure la Muiique& le Dellein. Denys Calvart Peintre Ftanvjn qui ctoit alors en Italie, fut fon pre- mier Maître, qu'il quitta pour aller étudier fous les Caraches. Il s'attacha particulièrement a Louis dont les ouvrages le flattoient davan- tage : Il alla enfuite à Kome où il fut charme de la correction & des grâces qu'il remarqua dans ceux de Raphaël , anflî bien que de la force & de l'élévation qu'il trouva dans ceux du Caravage : Et voulant mettre à profit le beau de chacun de ces Maîtres il travailla fuc- ceflivemenrdans leur goût. Il tâcha en'uite. DES MAITRES ff <îe fe former une manière qui pur fatisfaiic: univerfellemenr, ce qui fit qu'il chercha [ lus à plaire aux yeux par la Noblerle &: le gracieux: de Tes figures , qu'a pénétrer l'ame & a émou- voir les pallions par la fierté & la force de l'exprefllon. Jamais Peintre , à la vérité n'a fçu mettre dans fon pinceau plus de finefie , plus de douceur , plus de légèreté $C plus de grâces : quelquefois aullî en voulant rendre {es carnations trop délicates , il effc tombé dans une couleur grife qui repandoit un froid dans les tètes, qui devenoient alors fans action & fans caraéfere. Le Guide étant de retour à Boulogne y acquir une fi grande réputation , qu'il fixa un prix à fes tableaux à proportion des figures qu'ils contenoient , Ce faifant payer pour cha- cune ico. Ecus Romains. Srs- tableaux furenc fi courus des grands Seigneurs , qu'il ne tarda' pas à devenir riche , mais la façon honorable avec laquelle il vivoit & la pafllon qu'il avoir pour le jeu , lui firent diffiper en peu de tems- ce qu'il avoit armifé , Se le reduifirent dans un état miferable dont il ne pût jamais fe relever. Il fe rrouva alors obligé d.? navailler pour pouvoir fu bâfrer, il négligea fes ouvrages que- le befoin le forçoit d'expédier & qu'il donnoir. quelquefois fous main, à vil prix. Il mourur en 1641. âgé de rfo. ans. Le Guide n'a pas moins bien reutfi dans la gravure à l'eau forte que dans la peinture : fa pointe eft agréable 8c facile. L'effet cependant ne s'y rencontre pas plus que dans fes tableaux , mais il n'entendoit point le clair obfcur. Malgré la quantité de tableaux qu'il a fair , fon œuvre en eftampes. ne lai (Te pas que d'être nombreux. CU N S T , Graveur. E. N-, 19.1, ri 36 TABLE ALPHABETIQUE H HEM (Corneille de ) bon Peintre de fleurs. T. N°. 66. HERMAN d'Italie , voyez SUANEWELT. HI RE (delà) D. No. 121. Voyez la note de ce No. H I S B I N S , Petit - Maître. E. No. 174. Il a gravé très-proprement & toujours de petis fujets. H O E T ( Gérard) E. No. }oi. Peintre Hollan- dois & élevé de Corneille Polimburg. H O L L A R D ( Vinceflam ) E. No. il j -1 88- 151 2- 100-101-291 -38;?- 190- 3 9 3-481. Ce Graveur eft allez renommé : il réuiîîlToir fur tout dans les payfïges , & particulièrement dans les animaux , dans les infectes & dans les fourures. Nous avons de lui des chofes admirables en ce genre. Il ne delîincir pas bien les figures , & quand il a voulu fortir de fon goût & graver des fujets de grande compofi- rion , même d'après de bons Maîtres , fa gra- vure devient maujfade , dure & manque roue à fait d'intelligence. Il a beaucoup travaillé en Angleterre où il eft en grande réputation ; fon œuvre eft confiderable & très-difficile à former à ceufe d'une multitude de pièces qui font ré- pandues dans nombre délivres rares & chers. HONDIUS , Graveur. E. No. 187-19*. H O O G E ( Romain de ) voyez DE HOOGE. H O U A S S E , Peintre. D. No. 52-72. HUGTENBURG. Peintre de Batailles. D. N». 20. I J A R D I N ( Charles du ) E. N». 393. U croit Hollandois & il a aflez bien peint des m a itres 35* les payfages & les animaux , quoique fon pinceau foie un peu fec & de petite manière. Il a giavé aulli a l'eau forte avec elprn Se intelligence.. J A I L L O T , Géographe , E. No. 401-402- 405-404 J E A N ( Saint.) Graveur E. N°. 13 y. J EAUK A T. Graveur. E. N°. }ié-4TT. JOUE, ( Tierre de ) E N°. 1 {i-iM »59. Ce Graveur éton des Pjys-Bas j il vivoit du tems de Rubens & il a beaucoup travaillé d'après lui. JORDANS, ( laques. ) D. N°. M_ié. E. No. 159-471. Ce dernier N*. eft de dtlleins. Il naquit a Anvers en 1594- & fut élevé en premier lieu d'Adam Van-ort , dont il époula la fille, étant encore très - jeune: il fuivit beaucoup la manière de "Rubens ; il eft fâcheux qu'il n'ait point fait de voyage en Italie, où il auroit pu reformer la dureté Se l'incorrection de fon deilein : c'eft le Maître des pays-bas qui a pouflé le plus loin le coloris , 8c nous avons de lui des tableaux qui font un effet étonnant : on dit même que Rubens le redouta à caufe de l'intelligence qu'il reconnut en lui dans cette partie. Ses compositions font pres- que toujours outrées Se quelquefois extrava- gantes : il a excecuté fouvent des fujets grotes- ques & rejouillans , dont la vue infpire delà gaité , & qui convenoient parfaitement à fon humeur enjouée. Il mourut en 1678. il âge de 84. ans. Il a gravé quelque morceau àl'eau- forte , mais d'une manière un peu lourde. JORDANS, de Naples. Peintre. E. N°- JOUE (de la) Peintre aftuellement vivant. D. No. 5 j. E.N°. 1 1 1-259-288-190. JOULLAIN ? Graveur actuellement vivant, ■%% TABLE ALPHABETIQUE D. No. 161-E. No. 119. JOUVENET (/^«)E.N°. 130-15 8- z8r. Ce Peintre naquit a Roiien le 11. Avril. 164+. il étoit fils de Laurent Jouvenet , auflî Peintre , qui fut fon premier Maître ; il vint à Paris a l'âge de 17. ans & Mr. le Brun lui reconnut déjà tant de mérite ..qu'il ne fit nulle difficulté de l'employer dans les ouvrages qu'il faifoit alors pourLouis XIV. Jouvenet fit fous ce grand Maître , tant de progrès & fi prom- prement, qu'il fut reçu a l'Académie de Pein- ture en 167?. où il pafTa fuccedivement par toutes les charges honorables qu'il a toujours dignement rempli. Son génie vafte le condui- fît à l'entreprife de' plufieures morceaux de grande compofition dans lefquels il areuiTi, préferablement aux tableaux de Chevalet, où. il Ce trouvoit ordinairement gêné, & qui ne convenoient point à la fertilité de fon imagi- nation. Les grands ouvrages que l'on voit de lui tant à la Chapelle de Verfailles , à l'Hôtel des Invalides , à PEglife de S. Martin des Champs , qu'en plufieures autres endroits , le feront toujours regarder comme un des grands Peinttes de la France. Sur la fin de la vie il eut le malheur de devenir paralitique du côré droit .• l'amour qu'il avoir pour le tra- vail , ne lui permerrant pas de demeurer oifif , il fît quelques tentatives pour fe fervir de fa main gauche , qui lui reuflirent : il acheva de cette main le plafond de la grande Chambre du Parlement de Roiien , qui avoir été inter- rompu par l'accident dont nous venons de parler , aulfi bien qu'une Vifiration de la Vier- ge que l'on voit dans la Cathédrale de Notre- Dame de Paris ,. où il écrivit au bas, Joanner Jouvenet, dextra manu Paralitictts yfecit cttm jinijlra. Ce font les derniers ouvrages qu'il air DES MAITRES. j$ fait & qui ne cèdent en rien aux plus beaux qui foient fortis de fa main droite. Il mourut à Paris le ^. Avril i 717. âgé de 75. ans. JULES ROMAIN, voyez ROMAIN, K KELLER, Peintre moderne de la Hol- lande. D. N°. 12.0 jk i L L I A N. (les ) anciens Graveurs. E. N*. 180 -188. Ils étoient plufieurs de ce nom , qui tous ont allez bien rcuflï au burin , fur tout dans les Portraits , & en particulier Lucas Killian , qui eft: le meilleur. KR AUSSIN, Graveur Allemand. E. N°. 2.97- L LAIKESSE ( Gérard ) E. N*. lOf-crt-tf* Voy jz la note du No. !©$•. des eftampes. Ce Maître a gravé à l'eau forte la plus gran- de partie de (on Oeuvre. L A N C R E T , Peintre moderne , mort depuis peu. E. No. 107-109. Voyez la note qui eft à la tête de fon Oeuvre au N°. 107. des eftam- pes. I AN FRANC (Jean) E. No. 337-342-. Il naquit aPaime en iç8i. le même jour que le Dominicain , de Parens (î pauvres, qu'ils cherchèrent i s'en débataffer de très - bonne heure, n'ayant pas de quoi pouvoir fournir à fon éducation; ils le menèrent à Plaifance, où il eut le bonheur d'entrer en fervice chez le Comte H or a ce Scotti,q ui ne tarda pas à recon- noître dans fon Domeftique, les difpofitions naturelles qu'il avoit pour ledeffein, le voyant toujours griffoner fur la muraille avec du char- 4o TABLE ALPHABETIQUE bon. Le Seigneur le plaça chez Augultin Ca- rache. Ce fut alors qu'il eut occafion de don- ner carrière à (on imagination , n'étant né que pour les grandes compofitions. Auguftin mourut dans le tems que Lanfranc n'avoit en- core que 10. ans , ce qui le détermina à faire le voyage de Rome pour pouvoir étudier fous Annibal. Il fit fous ce dernier Maîrre tant de progrés & fi fubit -ment , que pour faire fon éloge , il fuffit de dire qu'Annibal eut tant de confiance dans fon pinceau , qu'il lui aban- donna dans plufieurs occafions , l'exécution de Ces propres delîeins. Lanfranc réuflifloit fur-tout dans la pein- ture à fraifque qui étoit alors fort en ufage , il fut alfez correct dans le deftein , tant que vécut Annibal; mais il n'eut pas plutôt perdu ce grand Maître, qu'il fe livra totalement à la fougue de fonimagination, & s'abandonnant à l'impétuofité de fon génie,il négligea l'exactitu- de &r laprécifion. On voit de lui nombre de grands morceaux, tant à Rome qu'a Naples qui font un effet furprenant, &' il palle pour un des plus grands Peintres de l'Italie , dans la partie de l'exécution. Il mourut l'an i 6-7. le 19. Novembre à l'âge de 66. ans. Il a gra- vé quelques pièces à l'eau forte. LARGILLIERE ( Nicolat de ) Peintre , actuellement vivant. E. No. »n-»4&-*49- z<%-i6x. L A U R A I N , Peintre , actuellement vivant E. No. 109. L A U V E R S , Graveur des Pays-Bas , E. No, *4*. LEONARD de Vinci. Ce Peintre eft né en 144^ au Château de Vinci près de Florence , il étoit le plus habile homme de fon tems ; il ne fut pas feu- DES MAITRES. 41 Iement borné au talent de la peinture; mais il s'attacha généralement à la connoiffance de tous les Arts, qu'il mit pour la plupart en pratique avec fuccès. il étoit difciple d'André Verrochio , ainfï que Pierre Pcrugin j fon deffein eft naturel & expreffif. Comme la peinture à l'huile n'étoit pas encore dans la fplendeur , de fon tems , il a un peu péché dans le coloris , qui depuis, s'eft perfectionné dans les Peintres qui lui ont fuccedé. Ru- bens trouva ce Peintre fi admirable dans la Cène qu'il avoit exécutée au Refeétoire des Dominicains de Milan 5 qu'il la copia en en- tier , ce qui nous en a procuré l'eftampe. L'é- mulation excita quelque querelle entre Mi- chel Ange & Léonard , qui même devint fi vive , que ce dernier prit le parti de venir en France, où François I. l'honora d'une fi grande eftime , que ce Roi fut le vifïter dans fa dernière maladie : Ce Peintre faifi & éton- né de tant de bontés , voulut fe lever fur fon lit pour témoigner fa reconnoiffance à ce Mo- narque qui s'avança pour l'embraffer ; il expi- ra ainfi entre les bras de François I. dans l'an- née ifio. à l'âge de 75. ans. Voyez la let- tre fur Léonard de Vinci adrelfée par Mr. Mariete fils, à Mr. le C. de C*** au fujec de plufieurs deffeins de charges * que ce Sei- gneur à gravé d'après ce Maître. LEPICIER, Graveur , actuellement vivant. E. No. 118 -z7o. L I S L F. ( Guillaume de ) premier Géographe du Roi , affocié de l'Académie des Sciences & Cenfeur Royal. E. N°. 401-405. * On apclle, charge^n terme de peinture ou de deflein, une exagération outrée & burlefque des parties les plus marquées du vifage, de façon que le plus fouvenc on re« connoîc la perfonne dont on a fait la charge. 4i TABLE ALPHABETIQUE Ce fameux Géographe eft né à Paris le dernier du mois de Février i67f. il étoit fils de Claude de Liiîe,homme de Lettres & Hifto- riographe, qui n'épargna rien pour l'éduca- tion de fon fils en qui il trouva de fi heu- jeufes difpofitions , qu'en les cultivant , elles lui ont acquis un nom qui durera éternelle- ment. En effet c'eft lui qui a pouffé cette fcience fi utile , au plus grand degré de per- fection où elle ait paru julqu'à prefent, & il s'effc toujours fait gloire de publier qu'il ne devoir , tout ce qu'il pouvoit avoir de mérite , qu'aux avis & aux confeils de fon père. Il ne prenoit jamais de parti fixe dans fes ouvrages qu'après un mur &.- exact exa- men. Il étoit totalement oppofé à ces Géo- graphes qui n'ont pour bur que de Travailler pour vendre , & qui fonr au hazard tout ee qu'ils croyent propre pour le débit , bon ou mauvais, comme le hazard leur procure, ou que les différends évenemens l'exigent : Ou, vrages qui ne font jamais regardés que com- me des ouvrages du jour ou des vaudevilles que l'on oublie aufîi-tôt qu'il en paroît un nou- veau. Oppofé, dis - je , à certe manœuvre précipitée & mercenaire , il étoit jaloux de ne tien mente au jour qu'après une étude ré- fléchie , & foutenue d'un juffce difcernement : ce qui a toujours fair rechercher fes Cartes par préférence, même ju'ques dans les Pays Errangers , où fon nom s'eft établi avec la même réputation que dans le lien propre. Guillaume de Lifle mourut prefque fubite- mentleif. Janvier 1716 âgé de ci. ans. LIVENS , Peintre Hollandois , élevé du Rimbrant. D. No. 29. LOIR, Peintre. D. No. 1 f 5. LOMBART, Graveur. E. N°. i9u DES MAITRES. 43 LOMMELIN, Graveur. E. No. 14 j. LUCAS de Leyde. E. No. 174. Lucas eue ion père pour Maure ; il a réuflî dans fon tems aufïî-biendans la peinture que dans la gravure , & Tes ouvrages dans ces deux genres étoient finis avec une propreté & un foin extraordinaires. Son deilein ce- psndant étoit très-incorreét & très-manierré & les plis de les draperies extrêmement roi- des. Il fut contemporain & ami d'Albert Du- re ,& il y avoir entre ces deux habiles gens tine émulation fi noble & fi éloignée de la ja- loufie qui règne ordinairement entre les Maî- tres d'un même talent , qu'ils s'envoyoient mutuellement leut s ouvrages , à mefure qu'ils les mettoient au jour , & ils fe faifoient al- ternativement des complimens fur le mérite de leurs productions. Soit par le poifon , com- me quelques-uns le difent , foit par une rrop grande aplicarion au travail, il perdit la vie en ij}J- a l'âge de $«?. ans. Il faut que fes eftampes ayent eu dans fon tems un grand débit 5 car elles font aujourd'hui prefque in- trouvables , belles épreuves, & c'eit le Maître le plus rare de rous les Graveurs. L U Y K E N ( Jean ) D. No. u. E. N*. i DES MAITRES. 4? il eft fait mention à l'article précèdent. M E S L E ( de la ) Peintre actuellement vivant. E.N\ 109. MIC H AU T. Peintre de Bruxelles actuelle- ment vivant. T. N°. 5f. MICHEL ANGE, Voyez , BONA- R O T T I. M I E RI S (' François ) D. N». zz. Ce Peintre eft un des Maîtres de la Hol- lande qui a fini avec le plus de foin Tes ta- bleaux ; il étoic difciple de Gcrrard-Dou , qu'il a encore furpailé dans le beau fini , & la vi- vacité du coloris : cependant Gérard- Dou pa- roît avoir plus de fineffe dans fa touche , Se plus d'efprit dans fes expreflïons. Les tableaux de Mieris font les plus chers de tous ceux des Maîtres de la Hollande , parce qu'il eft moïc fort jeune , & qu'il a par conféquent fair très- peu de morceaux , à caufe du tems considé- rable qu'il employoit à chaque pièce , ce qui les a rendus d'une rareté exttaordinaire. Sa conduite éroit peu réglée : il faifoit une dé- pende confidétable qui lui attita nombre de dettes pour lefquelles il fut mis plufieurs fois en prifon. Il eut affaire entte autres à un créancier qui l'y retint long-tems > & comme on lui confeilloit de faire quelques tableaux qui puifent lui procurer fa liberté , il répondit que la vue des grilles & le bruit des ver- roux, lui rendoient l'imagination ftérile : cette vie peu reliée le fit moutir à la fleur de fbn âge en if>8i.Son fils qui a fuivi au ffi le ta- lent de la Pei.uure , n'eft mort que depuis un an , mais il n'a pas eu le même mérite que fon père. M I G N A R D ( Pierre ) D. N°. 48-45-78-E. Z40-160-Z7Z-Z74 Z7 5-185-1 S 6. Cet illuftre Peintre eft né à Troyes en tf TABLE ALPH ABETIQJJE Champagne , au mois de Décembre 1610I Il eftiilu d'une famille d'Angleterre » dont le nom écoir More. Voici l'origine du nom de Mignard , qui fut donné à la famille par Hen- ry IV. Ce K01 eut occafion de voir un jour fix de fes oncles , qui tous fix étoient Officiers dans fon armée , & également bien faits , & de figure agréable. Ce ne font pas là des Mo- res , dit le Roi, en les regardant, ce font des Mignards. Nom qu'ils le firent gloire de porter par la fuite. Pierre Mignard avoit été defhné dans fa jeunelle pour l'Art de la Médecine , mais le penchant naturel qu'il avoit pour la Peinture fit que fon père le plaça chez un Peintre de la Province , pour y apprendre les premiers élémens de cet Art , ne voulant point con- traindre dans fon fils , une inclination fi mar- quée; Mignard vint enfuiteà Paris , & le mit chez Simon Vouet , premier Peintre du Roi , chez lequel il s'avança beaucoup en peu de tems ; comme il eut par la fuite ocafion de voir les beaux tableaux que M. de Crequy avoit apporté de Rome, il fentit que c'étoit fur ces grands Maîtres qu'il devoit fe mo- deler : il partit donc pour l'Italie , à la fin de 163 f. & il étudia avec tant d'application à Rome & à Venife, d'après les antiques, & d'après les Ouvrages de Raphaël, du Ti- tien, des Caraches & d'autres Maîtres , qu'il devint un fi grand Peintre de ce tems là , que les Italiens , quoique jaloux ordinairement du mérite des Etrangers , recherchèrent avec plai- fir fes Tableaux. Le Cardinal Mazarin ayant appris la grande réputation que Mignard s'étoit faite en Italie» lui envoya des ordres pout revenir en France j à ion retour il eut l'avantage de peindre plu- fieurs DES MAITRES. 4» fieurs fois louis XIV. la Famille Royale & plufieurs Seigneurs. Il fut enfuice employé a de grands ouvrages pour le Roi , qui voulut ho- norer Ion mérite de Lettres de Nobleife qu'il lui accorda en 1690. Mignard étoit gracieux dans Tes compor- tions, noble & élevé dans (es attitudes , facile dans fon exécution, brillant & vigoureux dans fon coloris. Il réuiïïflbit également dans le pe- tit comme dans le grand , mérite qu'il n'eft pas ordinaire de voir réuni dans un Maître j enfin il fuffit dédire , pour preuves de fes ta- lens , qu'il fucceda au célèbre le Brun dans la place de premier Peintre de Louis XIV. qu'il fut nommé Directeur & Cfiancellier de fon Académie de Peintre ; Directeur & Garde de fon Cabinet de Tableaux & de Delîeins ; ainfï que de la Manufacture Royale des Gobelins. Ce fut au milieu de tous ces honneurs qu'il mourut le 13. May 169s. à lâge de quatre- vingt-quatre ans & demi. Nous avons de lui entre-autres la Gallerie & le grand Sallon du Château de St. Clou , la Coupe du Val-de- Grace , la petite Gallerie de Verfailles , &c. Ces morceaux fuffifent pour rendre fon nom illuftre , & pour le faire regarder comme un des plus grands Maîtres de la France. Il a gra- vé quelques fujetsài'eau forte. MIREVELD , Graveur des Pays-Bas. E. N°. 187. MlTELLl, Graveur Italien. E. N°. 338. MOINE, (Le). E.N°. 258-174. Nous avons eu le malheur de perdre ce grand- homme , il y a quelques années , à la fleur de fon âge. Il mourut honoté du titre de premier Peintre du Roi, & il a eu la gloire d'avoir pout ainfi-dire , créé une nouvelle Ecole en France, qui le doit faire regarder comme le Père du C jo TABLE ALPHABETIQUE bon goût qui règne à prefent dans les ouvra- ges de nos Peintres , ayant été le Maître de profque tous les habiles gens de nos jours. Son delleineft corred & léger ; les grâces brillent dans toutes fes comportions. 11 a fçu allier dans fon coloris } l'agréable & l'effet ; (es attitu- des font nobles & fages ; en un mot il réunilloit en lui tous les grands talens delà Peinture , & le Plafond qu'il a exécuté au Château de Ver- failles , peu de tems avant la mort , donne les preuves de l'élégance, & de l'élévation de fon génie , & fuffit pour érernifer (a mémoire. M O L I N , Païfagifte Hollandois. E. N°. 47 1- 475. Ces deux Numéros font des defieins,quoi- qu'au rang des Eftampes. MONT, ( Du ) Peintre actuellement vivant. E. N8. iro. M O U G H E R O N, bon Payfagifte de la Hol- lande. D. Ng. 3J. E.N°. 475.ce dernier N«. eft de deffeins , quoiqu'au rang des Eftampes. M O U T I E R , ( 3» ). D. N». 48. Il a reufu" dans les Portraits dedinés au Paftel. M U T I A N , ( Jérôme )£.N°.i 30. Il ctoit de Brefie en Lombardie : il réuiTîffbïc particulièrement dans fes payfages , dont la couleur approchoit de celle des Maîtres Fla- mans. Ce fut à fa confidération que Grégoire XIII. fonda a Rome l'Académie de St. Luc que Sixte V. confirma par un Bref. Le Mutian lailla par fon teftament deux maifons à cette Académie , & il voulut par ce même tefta- ment , que fi fes héritiers mouroienr fans en- fans , tous fes biens rournaffent au profit de cette Académie , pour en faire un lieu propre à recevoir les jeunes Elèves , qui viendroient à Rome pour s'y infhuire , & qui n'auroient pas de quoi habiliter. Ce Peintre mourut en ij?©« âgé de 61, ans. DES M AIT RE S. ft MU L L E R , {Jeun & Herman ) E.N°. 177- 1 8 1-1 8 ç. Ce font deux des bons Graveurs des Pays- Bas , 8c leur burin eft d'une netteté & d'une fermeté admirable N NA N T E U I L , ( Robert ] . E. N?. i; o-z 68. Ce Graveur naquit à Reims en 16 30. ion Père , Marchand de cette Ville , quoique peu favorifé de la fortune , donna toute l'éduca- tion pollible à ce fils . qui tout jeune , eut un fï grand penchant pout le defiein fc pour la pein- ture , que fur la fin de fa Philofophie, malgré le tems qu'il avoir employé à cette étude , ii fè treuva déjà en état de deltiner & de graver lui- même la Thefe qu'il foutint. Comme il s'étoic auflî appliqué à la Peinture dans laquelle il reuf- fiiîbit aflez bien, cela lui procura une plus grande facilité pour la Gravure , & lui donna occafion d'y faire de plus prompts progrés. La Ville de Reims n'étant pas fuffifante pour l'occuper , il vint s'établir à Paris, où il fit plufieurs Portraits au Paftel , qu'il gravoitenfuite fur des Thefes. Il eut même l'avantage de faire celui de Louis XIV. qui en fut fi fat;sfait , qu'il créa en fà faveur une Charge particulière de Graveur & Defilnareur de fon Cabinet avec une penfion de mille livres , qui y fut attachée. Ce n'eft audï que des Portraits qu'il a gravés , & il les a tou- jours rendus avec une précifion admirable , Se une beauté de burin dans laquelle il n'a jamais été furpaflé. Il a gravé prefque tous les gens illuftres de fon fiécle , mais comme il avoit plus de penchant pour les plaifirs que pour la fortune,il mourut à Paris, fans avoir amallé de grands biens , le 18. Décembre 1678. a l'âge de j * TABLE ALPHABETIQUE 48. ans. il eft: étonnant qu'ayant vécu fi peu de tems, il ait pu graver un aullîgrand nombre de Portraits , indépendamment de tous ceux qu'il faifoit au Paftel j ce qui donne les preuves de la grande pratique qu'il avoit acquis , puifque fon recueil contient environ deux cens cin- quante Efbmpes. N AT ALIS,E. N°. ifo-ijj. Il étoit très-bon Graveur , mais fon burin eft froid , & fa touche trop égale. N ATOIRE j Peintre actuellement virant. D. N°.é8.E. N°. zf9. NEFS, [Pitre >. T.N«. t%. Ce Peintre étoit Flamand. Il ne donnoit que dans les vues intérieures des Eglifes , qu'il pei- gnoit avec une grande exactitude , & dont il a fi bien rendu la perfpeétive,&diilribué fi à pro- pos la lumière , que fes Tableaux font iouvent des effets admirables , & imitent parfaitement le naturel. NETSCHER, {Gafpar) E.N°.474.CeN°; eft de Delfeins, quoique fous le titre des Ef- tampes. N ETSCHER naquit à Prague : il étoit fils d'un Ingénieur . qui mourut au fervice delà Pologne. Nous devons à une heureufe précau- tion , la vie de cet illuftre Peintre. Sa mère fut obligée de forrir précipitamment de Prague , dans le tems des troubles de la Bohême, à eau- fe de la Religion Catholique qu'elle profefloit; elle fe retira avec trois fils qu'elle avoit dans un Château , qui malheureufement fut aflîé- gé quelque tems après , dans un moment im- prévu , où elle eut le chagrin d'en voir périr deux par la faim : Gafparleulrefloit , & dans l'apprehenfion de voir fubir le même fort à ce dernier, elle eut alfez de courage pour ofer entreprendre de s'échapper ayee lui.Ne fâchant DES MAITRES. fj de quel côte elle devoir porter fes pas, la pro- vidence la conduiht a Arnhem , où elle arriva fans fecours & dans un état pitoyable. Elle y trouva cependant les moyens d'élever ce fils , pour qui un Docteur en médeine , nommé Tulkens , homme aifé , prit amitié. Ce Bien- faiteur fe chargea du foin des études de ce jeune homme , dnns l'intention de lui faire embralfer fa profelfion ; mais la forte inclina- tion qu'il marqua pour la Peinture dérangea tout- à-fait ce projet. Cette inclination n'ayant pas pu être furmontée , on le plaça chez un Peintre médiocre,fur verre , qui étoit le meil- leur de la Province ; il fut enluite à Deven-er pour Ce perfectionner chez Terburg , Bourgue- meftre de cette Ville , & très- habile homme , où il fît tant de progrès , qu'il le furpaflà : il s'adonna particulièrement après l'avoir quitté , à faire des Portraits hiftoriés , qu'il ajuftoic avec tant de grâces , & aufquels il donnoit tant de reifemblance , qu'il eut une vogue extraordinaire. Ca fut la Haye qu'il choifit pour fâ demeure. C'eft le lieu où eft établie la Cour des Etats, Se oui/ (e trouve toujours nombre d'Ambaffadeurs & d'Etrangers} ils avoient tous recours à Netf- cher , & ne fortoient point du pays fans avoir leurs Portraits , faits de la main de cet agréa- ble Peintre. Netfcher delîïnoit allez correctement : fou Pinceau étoit moelleux , fa couleur vive , fes figures nobles & galament habillées , (es étof- fes riches & vrayes , & il fçavoit rendre mer- ■veilleufement le luifant des fatins. Enfin c'eft un des plus gracieux Peintres de ce Pays r 8c dont les ouvrages foient le plus recherchés , fur tout ceux qui forment des fujets , Netfcher en ayant très-peu fait de cette forte , par rap- C iij 54 TABLE ALPHA BETIQUE port à la quantité de Portratts , aufquelsila toujours été occupé. Il mourut à la Haye en 1648. âgé de 48. ans. NlCOLO, Peintre. E. N°. 3 1 f . N I E U L A N. D. N°. 3 f-44-E. N<\ 146. NOBLESSE , Deffinateur & Graveur. E, N». 468. & dans l'oeuvre de Callot. O OR L E Y, ( Bernard Van ) Peintre de Bru- xelles. D. N». 7-E.N0. \6\. OST A DE, ( Adrien Van). T. N°. 37E.N0. 16Z-163-480. C'eft un des Maîtres de la Hollande , qui ait le mieux entendu le clair obfcur ; il n'a guère fait que de petites figures , & il en a même pla- cé très - fouvent dans les payfages des bons Maîtres de fon tems ; il eft fâcheux , qu'il n'ait jamais donné , ainfi que Teniers , que dans des iujets un peu bas , qu'il a rendus quelque- fois avec trop de naiveré : fon dellein eft un peu lourd , & fes figures font ordinairement courtes $ il y a beaucoup de choix à faire dans fes ouvrages , qui ne font pa? tous de la même force. Quand ils font de fon bon tems , ils Sa- tisfont infiniment. Il y en a dont la touche eft vigoureufe, finie, & quelquefois fpiriruelle: mais il eft admirable , fur-tout dans les inté- rieurs des maifbns de payfans, où il a fçû dis- tribuer avec tant d'art la lumière , qu'il en a tiré des effets étonnans. Il a auffi auffi gravé quelques Eftampes à l'eau forte , d'après fes deffeinsavec beaucoup d'inrelligence:fon frere,que l'on appelloit Ifaac Van Oftade , lui eft très-inférieur ; il y a cepen- dant beaucoup de fes Tableaux que l'on veut quelquefois faire pafler pour être d'Adrien. DES M AI TRES. y? Nous avons très-peu de beaux Tableaux de ce Maître, en France, mais je peux citer pour un des capitaux } & des mieux entendus dans la pattie du clair obfcur , celui que Mr. delà Bouexiere* Fermier General a acquis de moi depuis peu ; je n'en connois guère , même en Hollande , qui lui foit fupérieur. OTHO VENIUS, Peintre. E. NQ. 34;. OUDRY, Peintre actuellement vivant. PARMESAN(/e),ou François M A Z- ZOLI. E.N?. 117. Le Parmefan efl: un Peintre des plus renom- més. Il étoit de Parme , 3c naquit en 1 504- il fut élevé de deux de Ces Coufins. C'eft un des Maîtres qui ayent eus le plus d'élévation dans le génie & d'élégance dans les figures.Ses'tableaux font extrêmement rares:il en a fait très-peu,par- ce qu'il aimoit infiniment la Mufique , & qu'il pafïoit beaucoup de tems à cet amufement > indépendamment de la pafîîon qu'il avoir aufli pour la Chymie , à laquelle il facrifia la Pein- ture , & qui lui ruina la fanté & la bourfe , ce qui le réduifit dans un état miferable : nous avons de lui plufieurs Eftampes gravées à * 11 y a très-peu de tems que Monfieur de la Boue- xiere a pris du goût pour le Tableau : cependant , on ne peut voir fon Cabinet ( qui n'eft encore , pour ainfi-dire, quenaiiTant ) fans être furpris du choix ex- quis qu'il a fçu faire , en le commençant , des meil- leurs morceaux des difïerens bons Maîtres qui le eom- pofent : un difeernement aufli natuiel & aufli déli- cat , do:ine tout lieu de prefumer , que (i fon amour, pour cet Art continue , ce Cabinet deviendra luremenc un de plus rccommendables de Paris. C iiij ff TABLE ALPHABETIQUE l'eau force , & il eft un des premiers qui ayent mis cette manière en ufage : ces pièces font très- rares à trouver belles. Le Parmefan avoit a fes gages un Graveur appelle Antonio Frentano , qui lui vola à Bou- logne , toutes fes Planches de bois & de cui- vre , dont il recouvra une partie ; mais cela lui avoit tellement dérangé la cervelle , qu'il eut toujours depuis refpnt un peu égaré. Il mourut a l'âgé de 3 6. ans en 1 j4o. P A S ( Criffiny Madeleine & Barbe de ) Gra- veurs du nombre des petits Maitres. E. N°. ' i6o-iSo-i}6. Ils ont tous trois gravé au burin très-pro- premenr , fur-tout Madeleine de Pas , qur a fait de fore jolis morceaux d'après Adam Elfeimer. PA S QJJ ALINUS. E. N». 135-. PAT EL. D. N°. 71-74. Il étoit Peintre en Payfages & en Architec- ture j ce Maitre a fait des morceaux très-agrea- bles , & d'une couleur brillante. Sa manière croit très-finie , mais un peu féche. PATER , Peintre mort depuis peu. T. N°. fz. E. N°. 108-109-110. Voyez la note qui eft à la tête de fon œu- vre au N°. 108. des Eftampes. PAUL VERONEZE. Voyez C AGLIARI. PAUTRE ( Jean & Pierre le ) Deflînateurs & Graveuts. E.N°. 196. Ces deux Maitres ont gravé un nombre pro- digieux de pièces à l'eau forte & de toute for- te de fujets: ils avoient le génie univerfel, & principalement Jean ; mais prefque toutes leurs pièces ont été trop précipitées & faites trop à la hâte. PERE L LE {les ) D. N°. 71-75- E.N».i?*r 436-437-4+/; D ES M AI TRES. s? Ils ctoient tous deux Deflînateurs & Gra- veurs, & ils fe (ont particulièrement attacl es à la partie du paylàge , dans laquelle ils fe lont fait une réputation , par la quantité de mor- ceaux qu'ils ont mis au jour dans ce genre. P E R RI E R ( François ) E. N\ 3 u- J f 6-377. Il étoit de S. Jean de Laune ou de Salins dans la Franche-Comté & fils d'un Orfèvre. Le libertinage lui fit quitter la maifon pater- nelle , pour aller en Italie à la compagnie d'un aveugle qu'il y conduifit. Arrive à Ro- me , il s'engagea alternativement avec deux Peintres qui tenoient boutique , dont le der- nier lui fit copier plusieurs tableaux d'après les meilleurs Maitres de ce temps-là , ce qui aida à lui former le goût. Il vint enfuite en France, où il travailla fous Vouer , & retour- na une féconde fois à Rome , il y relia j arques en 1645. &: revint à Paris, où il mourut Pro- fefleurde l'Académie. Ses ordonnances étoient allés belles , mais malgré l'étude qu'il a fait d'après les Antiques , dont il nous a donné une fuite gravée , ainfi que de Bas-Reliefs : il ctoit affés incorrect dans Ion Deffein , & fort trifte dans fon coloris. PIC ART ( Bernard) D. N°. n. E. depuis le N°. 17. jufqucs& compris le N°. 91. plus les Numéros joi-î f8-$6f>-46o. Voyez la note qui elt a la tete de fon Oeu- vre au Numéro 77. des tflampes. PIC ART le Romain , Graveur, & Père de Bernard Picart. E. N°. 442. PIETRE DE COR T ONE. Voyez CORTONE. PIETRO SANTI BARTOLI, Gra- veur Italien. E.N°. 341-381. PITEAU, Graveur. E. Nu. %*%. POILLY ()ean & François ) E. N°. 117- 3.31-233-160. Çv /8 TABLE ALPHABETIQUE François Poilly a été un des Graveurs de France des plus recommandables pour la prc- cifion du Deiîein , la beauté de la Gravure, la netteté & la douceur du burin : il a confervé dans les principaux morceaux qu'il a gravés d'après les plusgrands Maîtres,toute la nobleife & les grâces des originaux:fes Ouvrages feront toujours recherchés avec amour,tant qu'il y au- ra des Curieux d'Eftampes. Son œuvre eft fort considérable, malgré letemps qu'il doit avoir employé à finir fes planches avec autant de loin qu'il l'a fait. Jean Poilly s'eft aufli fait un nom dans la Gravure, mais il n'a pas mis au jour un fi grand nombre de pièces. Nous avons de lui d'aifez beaux Portraits. POST, Graveur Hollandois. E. N°. 488'. POLIMBURG ( Corneille ) T. N°. 21. Il eft né à Utreckt en 158^. & fut d'abord difciple de Bloemaert. Il escelloit plus dans le payfage que dans les figures , qu'il a tou- jours delfinées aflez incorrectement , fur-tout quand il en a voulu faire de grandes 8c fortir du petit genre dans lequel il eft admirable. Le goût d'Adam Elzeimer lui plut beaucoup , & c'eft fur ce Peintre qu'il chercha à fe mode- ler : fon pinceau eft des plus gras & des plus mo'ékux -, fa couleur eft vigoureufe : il enten- doit très-bien à peindre les ruines dont il or- noit foavent fes pnyfages , & fes fujets font prelque toujours agréables , ce qui a beaucoup fait rechercher fes tableaux qui font fort rares. On prétend même que Rubens fut fi charmé de fes ouvrages , qu'il avoit vus en paffant par Utreckt , qu'il chargea Sandrart de lui en en- voyer. Si ce fait eft véritable , il fuflit pour faire l'éloge de ce Peintre , qui ne pouvoir DES MAITRES. jfr pas avoir plû à Rubens , fans avoir eu un vrai mérite. Corneille Polimburg mourut au lieu de la naiffance en 1660. âgé de 7+. ans. Il a gravé quelques morceaux a l'eau forte qui ne font pas communs. Ce Maître a eu plufieurs élevés qui l'ont voulu imiter, & fur- tout Var- rege,dont les rableaux paflent fouvent pour être de Corneille , quoiqu'il lui foit bien in- férieur. PONTlUS(Pa«/)E. N°. 149-iyo-iji-i/z- I54-M5. C'eft un excellent Graveur des Pays-Bas, & dont nous avons nombre de beaux morceaux qu'il a fait d'après Rubens , Vandick & Jor- dans. P O T E R ( Paul ) Peintre Hollandois. E. No. 3P3- Ce Peintre effc très-peu connu en France , & il ne fe trouve aucun tableau de mérite de ce Maître dans nos differens cabinet?. C'eft le Payfagifte qui foit pouffé dans la Hollande au plus grand prix , & fes ouvrages y font fort rares à trouver , quand on les veut de fon bon temps ; ce qui fait que les Marchands qui vont dans ce pays , & qui feferoient un plaifîr d'en apporter, pour faire connoître ici fes ou- vrages , n'ofènt y mettre le prix , dans I'appré- henfion qu'ils n'y foient pas goûtés des Cu- rieux. Poter a réuffi parfaitement dans les differens effets que peut faire un foleil chaud , vif & ardent fur la campagne ,& fur les objets qui s'y trouvent répandus ; ce qu'il a rendu quelquefois avec une vérité furprenante. Ses tableaux font très-peu chargés d'ouvrage , & fes vues font prefque toujours ingrates , n'en ayant guéres exécuté que d'après celles de la Hollande, qui font ordinairement plates & fans rarieté. Le rravail en eft très-fini & pa- C vj io TABLE ALPHABETIQUE roit péné : Quelquefois fa touche eft feche Se maigre : il ne plaçoic ordinairement qu'une ou deux figures tout au plus dans Tes pays- fages , don: il en caclioit fouvent une par- tie , parce qu'il ne les deffinoit pas .bien. Pour les animaux , ils y font prefque toujours admirables , & l'on peut voir par ceux qu'il a gravés , qu'il les a beaucoup étudiés : cepen- dant malgré le mérite de ce Maure & l'a- mour que les Hollandois ont pour lui , je doute que les tableaux pulïenc plaire en Fran- ce , fur rout au prix où on les porte dans ce pays-là. Caries du Jardin , un de fes élevés , a imité allez fa manière , & l'on peut juger en parrie par les tableaux de ce Maître , de ceux de Poter, quoiqu'il y ait à la vérité un mérite bien fupérieur dans ceux de ce der- nier Peintre. P OU SS IN { Nicolas yj.'N". 3 s-D.N°.7^-E. N°.ii8-z j 0-13 8-z4t-i 69-170-2 7 7- 2. 8 1-18 4. Nicolas Poufîin naquit à Andely , petite ville de Normandie, en l>*94. Etant encore fort jeune , il donna des marques de l'amour qu'il avoit pour la peinture, donc on cher- cha à le diftraire , de peur que cela ne le détourna de Tes études. Cette pafîîon ne faifant qu'augmenter, il prit à 18. ans le parti de venir à Psris , à l'infçu de fes pa- rens , & il entra chez Ferdinand , Peintre de portraits , où un Seigneur Alleman qui l'a- voit pris en affection , le plaça : mais il le quitta peu de tems après pour aller chez un autre que l'on apelloit Lallemanr , où il refta encore moins de tems que chez le premier. Le Poufîin fentit à merveilles que ce n'étoir point dans de telles écoles qu'il pourroit par- venir à fès vues , ce qui le détermina f . ROMAIN de HOOGE.E.N». 210-212- Romain de Hooge étoit Hollandois > & ha- bile Deffinateur & Graveur à l'eau forte. Ce Maître avoit beaucoup d'imagination , & quel- quefois un peu trop. Il fe lailToit emporter par la fougue de (on génie , & fans faire au- cune attention à la correction du deflëin , il donnoit dans des fujets allégoriques & con- venables au tems où il vivoit. Ces fujets font la plupart , remplis d'une critique mordante , triviale & exagérée , qui ne pouvoit piquer alors que des mécontens toujours prêts à faifir ce qui peut flater leur caractère jaloux & vin- dicarif. R O M E I N ( Van ) bon Peintre Hollandois en payfages & en animaux. D. N". 40-E. N°. 1 27. ROM ANELLE. D. N9. 13. C'eft un Peintre très-gracieux dans fes com- portions » il étoit de Viterbe , & élevé de Piètre de Cortonne , qu'il a beaucoup imité dans fes Ouvrages. Nous avons en France plufieurs grands morceaux de lui. Il a grave quelques pièces à l'eau forte. 6g TABLE ALPHABETIQUE ROOS, Peintre Hollandois en payfages 8c animaux. D. N°. 7. ROSA (Salvator.) Voyez SALVATOR ROSE. R O T A ( Martin ) Graveur Italien. E. N°. ii 1-127. ROULLET, Graveur. E. N°. 255-245-170. Ce Maître a gravé au burin un grand nombre de Pièces qui approchent du mérite de celles de François Poilly , par la correction du deflein & le beau travail du burin. RUBENS ( Pierre-Paul) D. N°. 1S-24-E. N°. 1 49- 150- 151-15 i-i;j-i y 4-1 j 5-186-1 94- Rubens eft: regardé comme le premier Pein- tre de l'Ecole Flamande. Des talens naturels ; une bonne éducation foutenue par l'étude des belles-Lettres ; un ardent amour pour la Pein- ture î tout enfin concouroit chez lui, pour le rendre un homme extraordinaire. Il éroic d'Anvers , où il naquit le 28. Juin 1577. Son Père , nomme Jean Rubens , Docteur en Droit , fut élu à plufieurs fois Echevin de la Ville. Après la mort de fon Père , les mal- heurs des guerres des Pays-bas le firent ré- foudre à prendre le parti de la Peinture , pour laquelle il avoit déjà fait voir beaucoup de penchant dans fa ]eunelle. Son premier Manie fut Van Oort, qu'il quitta pour entrer chez Otho-Venius, qui lui convint d'autant mieux , que ce dernier excelloit non-feulement dans fon Art , mais aufli dans les belles-Lettres qu£ Rubens a toujours cultivés , malgré fes gran- des occupations. Ce rapport de goût lia entre eux une étroite amitié, & détermina Rubens à fe livrer to- talement à cet Arr. Il ne tarda pas à furpaf- fer fon Maître , mais il fentit que le voyage DES MAITRES. g$ d'Italie lui ferait néceflairej il y fur donc, & y palla fept années pendant lekjuelles il étudia beaucoup d'après leTitien , le Tintoret & Paul Veroneze dont il copioit les tableaux; ce qui ne contribua paspeu à le conduire a ce beau coloris dans lequel il a brillé fupérieurement à tout au- tre Peintre. Il eft étonnant que malgré ce long féjour qu'il fie en Italie , il n'ait pas pu perdre ce cara&ere lourd de deilein , ii ordinaire aux Maîtres de Ton Pays, & qu'il a conlervé dans fes Ouvrages ; feul défaut qu'on puiile lui reprocher. A Ton retour de Rome le bruit de fà re- nommée fe répandit fi fort dans les pays étrangers , que chaque Puillance tâcha de l'attirer pour pouvoir avoir de (es tableaux. L'hiltoire , qu'il poflédoit parfaitement , l'aida beaucoup dans les grands morceaux qu'il eue à exécuter en plufieurs occafions , & jamais Peintre n'a traité fi fçavamment les allégo- ries, La Reine de Mcdicis le fit venir à Paris pour y peindre les deux galleries du Palais du Luxembourg , dont l'une étoic deftinée pour l'hiftoire de la vie de Henri IV. & l'autre pour celle de la Reine : il commença par cette dernière i mais la mort du Roi ne lui permit pas d'achever l'autre. Les tableaux de cette galleiie font l'admiration de tous les Etrangers qui viennent à Paris. Comme le mérite de ce grand homme n'é- toit point borné aux feuls talens de la Peinture, & qu'il avoir donné plufieurs fois des preu- ves d'un efprit folide & pénétrant ; le Duc de Buquingan lui ayant reconnu ce mérite, con- feilla à l'Infante Elisabeth de le faire nom- mer Ambaiïadeur par Philipes IV. fen ne- veu , poux aller en Angletere ménager la ?• TABLE ALPHABETIQUE, paix entre ce Roi & Charles premier. Ru- bens eut dans cette négotiacion tout le jfuccès imaginable, & conclut cette paix au gré des deux parties intérellées j ce cjui lui attira un honneur infini & des préfens con- fidérables de la part de ces deux Rois. De retour en Flandres , il fut décoré de la place de Sécretraire, qu'il remplit avec dignité , fans avoir jamais voulu pour cela , abandonner la Peinture. Il mourut fort ri- che à Anvers d'une goûte remontée qui l'é- toufta en 1640 , à l'âge de 63. ans, & il fuc regretté univerfelement. Il eit extraordinaire que ce Peintre ait pu parvenir en même rems à la perfection d'un Art fi difficile, & à la connoifiance des belles- Lettres qu'il polfédoit dans un degré éminenr , pnifqu'ourre l'hiftoîre à laquelle il s'étoit fort appliqué , il fçavoic parfaitement fept langes , dont il faifoit ufage à l'occafion , & fur tout la langue Latine dont il fe fervoit ordinairement quand il écrivoir aux Sçavans , avec lefquels il avoit relation, & auffi pour toutes les obfervations * qu'il faifoit fur la Peinture. Il eft aifé de s'appercevoir par fes pro- ductions , qu'il avoit un génie du premier ordre. La quantité de grands tableaux qu'il a fait pour les Eglifes , pour les Hôtels & * Nous en avons la preuve pat un manufcrit de fa main , que polîede actuellement M. Huquier, Graveur & Marchand d'Eftampes, & qu'il fe propofe de donner quelque jour au Public. Ce manufcrit portepour titre : T)e fîgtirit huma/iis. Il eft accompagné d'environ une cinquantaine de feuilles deffinées, & remplies chacune* de différentes têtes & attitudes variées qui ont rapport au difcours de ce manufcrit: ce qui fait voir les peines & les fuins que prenoit Rubens pour étudier les divers çaraûeies & les divers effets des raouvcmens des hommes. DES MAITRES. 71 pour les fctes & les entrées publiques, font les marques de la facilité- qu'il avoir, tant dans l'invention que dans l'exécution. Toutes fes comportions font pleines d'efprit , & dif- pofées avec tant d'art & de réflexions, que toutes les actions particuliers de chaque fi- gute , tendent toujours à fon fujer. On y voit une énergie dans l'expreffion , une no- bleffè dans les attitudes , une variété dans les contraires , un grand goût dans le jet des dra- peries , une magnificence dans l'ordonnance , enfin un fublime qui le rend unique & ini- mitable , fur tout dans ce qui dépend du coloris qu'il a porté plus loin qu'aucun Pein- tre , & dont il a tiré des effets fi extraordi- naires par la force & l'accord qu'il a fçu y réunir , qu'il paroît toujours furprenant tou- tes les fois que l'on voit les Ouvrages. Ses tableaux de chevalet font extrêmement ra- res , & l'on n'en trouve gueres que de ceux qu'il a faits pour exécuter les premières pen- fées de fes grands morceaux. Il a gravé quel- ques pièces à l'eau forte. R U Y S D A L , bon Payfagifte de la Hollande.' D. N°. 55. Sa touche eft ferme & fçavante , & fon coloris vigoureux ; il faifoit mal les figures, c'efl: pourquoi on en trouve fouvent dans fes tableaux qui font faites par Vauvermens , Oltade ou Adrian Van de Velde. Sa manière elr. fort goûtée par les Peintres. S. SA D E L E R ( Jean , Gilles & Raphaël , ) E. depuis leN°. $$. jufques & compris le N°. 10*. Voyez la note du N9. 55. des Eftampes. Plus, les N°. 185- 18S-461-476- 477-4S1. des Eftampes. nx TABLE ALPHABETIQUE S A E R D A M ( Jean) E. N°. 106-107-108- 20^-478-479. C'eft un des plus agrables Graveurs de la Hollande dont la couche eft douce & ferme. Il a beaucoup travaillé d'après Goltius, & fes eftampes font extrêmement recherchées des Curieux. On n'y fouhaiteroit qu'un peu plus de correction dans le delfein : il eft vrai que prefque tout ce qu'il a gravé eft fait d'après des Maîtres qui étoient très-ma* nierés dans les contours de leurs figures. SAGTLEVEN,bon Payfadfte de la Hol- lande, & fort eftimé danscepays; il n'a guère travaillé qu'en petit. E. N°. 471. ce Numéro eft de deflèins quoique lous le titre des Eftam- pes* SALVATOR ROSE, D. N°. 6. E.N°. Il étoit Napolitain. C'eft un des Peintre des plus eftimés de Ion fîécle : il réuflifloit admi- rablement dans les payfages , & de/Iinoit très- bien fes figures. Son génie étoit élevé & fé- cond : fes compofitions pictorefques 5 quelque- fois bizares , mais d'un grand goût : fa touche fçavante & pleine d'art & fon coloris merveil- leux : fa Gravure à l'eau forte eft auflî fpiri- tuelle que fon pinceau : il étoit très-bon Poète , mais il fe livroit trop a la fatire : on trouve beaucoup de fes tableaux en Angleterre , où il eft dans la haute réputation qu'il mérite. Il mourut à Rome , à l'âge de j8. ans , en 1673. S A M S O N ( les ) Géographes. E. N°. 401- 4?4. Nicolas Sa m fon d'Abbéville doit être regar- dé , p'uu ainfi-dire , comme le Père de la nouvelle Géographie. C'eft lui & fes fils , qui les premiers ont commencé a donner aux car- ies des formes plus approchantes du vrai : ils croienr DES MAÎTRES. 7J croient tous fçavans & très-laborieux: la quan- tité de cartes que nous avons d'eux, en elt une preuve, & nous leur avons l'obligation d'avoir degrodi les différentes Régions de la terre Se d'avoir fourni par-là les moyens de pouvoir nous procurer par les fuites des cartes plus fures & plus exactes. Si la plupart de leurs car- tes ne font pas aujoutd'hui confultées comme les plus vrayes , il eft cependant néceifaire de les avoir , puifqu'elles ont fervi de baze & de fondement , pour toutes celles que l'on a don- né depuis. La Partie hiftorique , qu'ils ont beaucoup étudié dans leurs cartes eft toujours eftimée auflï - bien que les cartes qui regardent l'an- cienne Géographie de la France, de l'Elpagne, de l'Italie & de l'Angleterre } & cette famille fera toujours illuftre & rénommée parmi ks Géographes. S AN DR A RT (Joachim )E.No. 370-371. Ce Maître s'eft rendu recommendable dans la Peinture , ainfi que dans les belles- Lettres : nous avons de lui une fuite des Statues anti- ques, & une vie des Peintres en langue Latine, fort eftimées : ce font les deux Volumes com- pris dans les Numéros ci-deffus. lia abréeé dans fa vie des Peintt es , Vajari & Ridolfi pour les Maîtres Italiens, & Vermandre pour les Maîtres Flamans du fiécle paflé : à l'égard des Maîtres modernes il a travaillé fur dirrérens mémoires , & fur ce qu'il pouvoir avoir appris par lui même. Il a auflî gravé quelque chofe à l'eau forte. SANDRART (Jacob). E. N°. 183-18*- 300. Il étoit neveu du précédente a excelle dans la Gravure des Portraits , qu'il a rendu avec beaucoup de na'iveté & derelfemblance, & fon burm eft agréable : il eue une fille appellée Sa. D 74 TABLE ALPHABETIQUE fane Sandrarr , qui a auffireufli dans le même talent. S C H U T ( Corneille ) D. N°. 1 8. E. N°. ijt- Il étoit contemporain de Rubens , contre lequel il marqua trop de jaloufie, dont ce grand Peintre n'eut aucun reffentiment. Il efteitimé & Tes comportions font aflez ingenieufes.Nous avons de lui quelque fujets gravés à l'eau forte. SCOTIN, Graveur. E. N9. 119. SE G ERS ( Daniel) E.N°. iri-156, . Il étoit aufli contemporain de Rubens : il a beaucoup brillé par la force & l'union de fon coloris , & il y a de très-beaux tableaux de fa façon à Anvers. Il eut un frère qui fuivit la même profeflîon , & qui fe fit Jefuite. Ce der- nier a réufli dans les fleurs. SlLVESTRE, (lfraèï.) E. No. 151-tr^ Ifraël Silveftrea gravé avec finelle Se intel- ligence diverfes vues , Se divers paflàges , dont le nombre eft considérable : il fut élevé D'ifraël Henriete fon oncle qu'*il furpaifa de beaucoup & il devint fihabile-hommequeLouis XIV. l'employa pour deffiner & graver les Maifons Royales 5 les Places conquifes par Sa Majefté, & d'autres Ouvrages deftinés pour fa Bibliothèque. Il fut enfuite honoré du titre de Maître à defliner de Monfeigneur le Dau- phin , & fut gratifié d'une penfion , & d'un logement au Louvre. Il naquit à Nancy le 15. Août 1611. & mourut à Paris le 1 1. Octo- bre 1691. il a laiflé plufîeurs en fana , & petits enfans ,qui fucceffivement & jufques à préfent ont hérité du même mérite » & qui ont occu- pé la même place de Maître à Deffiner des en- fans de France. SIMONNEAU. E.N°. 116-14^151-1?}- i75-*77-3l6-45i-4;S-458. DES MAITRES. 7? Nous avons deux Graveurs de ce nom , qui tous deux ont été habiles gens, fur-tout Char- les , dont l'Eftampe de la Franche-Comté , qu'il a gravé d'après le Brun, eft regardée com- me un chef-d'œuvre de gravure. SM IT H. E. N°. 213-214-215-121-222-224- 22f-4él. C'eft un des meilleurs & un des premiers Graveurs en manière noire. Ce genre de gra- vure n'eft pas fort ancien. S O U T M A N. E. N<\ 1 54-1 %6. Ce Graveur étoit des Pays-Bas : îl a fait plu- lîeurs Eftampes d'après Rubens.Sa manière eft finguliere , & elle fait aflez d'effet , mais elle n'eft pas agréable. S P I E R R E, ( François ) E. N". r } 9. Ce Maître, quoique Lorrain , doit être mis au rang des meilleurs Graveurs de l'Italie , il a fait très-peu de morceaux ? & fon burin eft des plus gracieux. Il compofoit auffi fort bien, & nous avons quelques pièces qu'il a gravé d'après fes compofîtions , où l'on peut recon- noitre facilement ce mérite. Ses ouvrages (ont rares & recherchés. Sa Vierge d'après le Cor- rege eft admirable. SPRANGER, C Barthelemi ) Bon Peintre des Pays- Bas , mais extrêmement maniéré : il étoit d'Anvers , où il naquit en 1 546. E. N* 209. STELLA,( Jaques. ) D. N?.7*. Stella avoit le génie facile , il donna plus dans le gracieux que dans l'expreflion : fon Coloris étoit brillant , mais trop cru : fes com- pofîtions froides & fans aérions : cependant on ne peut pas dire qu'il n'ait pas été un des bons Peintres de fon tems ; il étoit très-laborieux , & il fut employé dans beaucoup d'ouvrages de conféquence pour le Roi de France , pour le Roi d'Efpagne ? & poux différentes Eglifes Dij 76 TABLE ALPH ABETI QtJ E tant en France qu'en Italie , où il féjourna placeurs anaées. Ilétoit fils de François Stella Peintre , qui à fon retour de Rome s'arrêta à Lion , où il fe maria , & où naquit Jacques Stella en if que cela étonne les Peintres même & leur paroît une vraie magie* * M. l'Empereur , Jouaillier , curieux difficile & déli- cat , mais encore plus connottleur , dont le coup d'œil eft fur , & qui ne le fent jamais piqué que par le vrai beau & l'exquis , n'a pu le refufer il y a quelque temps a un de ces Tableaux de remarque que j'avois apporté de mon dernier voyage de Hollande : l'effet en eft fur- prenant , fans aucune oppofition marquée ; ôc les figu- res s'y détachent en clair vif,àe deflus un ciel &: deseauc qui font auifi tièsclaiis. Il m'a) avoué que c'étoit un «tes morceanx de fon cabinet qui lui nlaifoit le plus. Div *o TABLE ALPHABETIQUE Il avoit une grande facilité dans l'exécution,- & fes ouvrages paroiffent prefque toujours faits au premier coup ;en effet, il les travailloit lé- gèrement, & il employou fi peu de couleur que quelquefois l'impreffion de la toile lui ler- voit de fond. La grande habitude lui avoic rendu la main fure , &r jamais coup de pinceau ne fut inutile ni donné mal à propos dans fes tableaux. C'eft le Peintre , à ce qu'il eft faci- le de voir , qui en a fait le plus: il n'y a point de petit cabinet , tel chétif qu'il foit , où il n'y en ait , même plufieurs , & c'eft toujours par eux que l'on commence à établir fa curio- fité. Nous en voyons nombre de petits qui font charmans , & que l'on appelle des Après foupert , parce qu'il les faifoit les foirs , ce qui prouve l'aifance avec laquelle il travailloit. Il y a cependant un choix à faire dans fes tableaux : fes premiers temps ne font pas agréa- bles : fon milieu eft le temps de fa force ; & fur la fin , il changea de manière Se il tomba dans une couleur rougeâtre & maujfadt qu'il répandoit tant dans fes payfages que dans fes figures, ce qui en empêchoit totalement l'effer. Comme il n'eft pas permis à un Peintre d'ê- tre parfait , & que l'on cherche toujours à lui trouver quelques défauts , Teniers eft dans le cas de n'en être pas plus exempt que les autres. On lui reproche donc d'avoir donné dans des fujets trop bas , & de n'avoir pas affez varié fes compofitions , & auffi d'avoir prefque toujours fait fes figures d'une nature un peu trop cour- te. A cela près , il fera toujours regardé dans fon genre , comme un parfait imitateur de la nature, & fes tableaux de choix tiendront tou- jours place dans les meilleurs cabinets. T E S T A ( Vietro ) D. N°. i z. E. N°. 144» Ce Peintre eft fort eftimé. Il avoit beau- coup d'imagination, mais quelquefois lesca- DES MAITRES. 81 ra&eres & les atitudes de fes figures font ou- trées. Ses Deiîeins font admirables, aufii-l Jeu que les Eftampes qu'il a gravées à l'eau forte d'après Tes comportions. 11 étoit deLuque.s : il eut le malheur de fe noyer dans le Tibre vers l'an 1 648. un jour qu'il ctoit aflîs fut le bord de ce fleuve , le vent enleva fon chapeau,& en tâ- chant de le retenir il fe lailïa tomber dans l'eau. THEODORE DE B R Y. E. N°. 175. Il écoit bon Deffinateur & excellent Gra- veur , fur- tout en petit : on le met ordinaire- ment au rang des petits Maîtres. Il a gravé quantité de morceaux d'Hiftoire & d'orne- mens. Son burin efl propre & net ■> mais un peu fec. Il y a plusieurs de fes eftampes , qui, quoique copies d'autres eftampes , font fou- vent plus chères & plus recherchées que les originaux : témoin la fameufe Eftampe de l'Age d'or réduite en petit d'après celle d'A- braham Bloemaerr. THOMASSIN, Père & fils , Graveurs. E. N°. 304-348-4*0. Nous avons plufieurs beaux morceaux de ces deux Maitres , & fur-tout du fils , entt'au- tres la Mélancolie d'après le Feti , qui fait une des belles Eftampes modernes. THULDEN, Graveur. E. N°. t%6. T I N T O R E T ( Jacques ) ou ROBUSTI. E. N°. iz8 iiî-r3i. Tintoret eit le Peintre de tous les Vénitiens qui ait eu le génie le plus fécond. Il naquit à Venife l'an ipz. & fut furnommé le Tin- toret , parce qu'il étoit fils d'un Teinturier. Il prit pour fes modèles Michel Ange & le Titien : le premier, par rappott à l'exactitude de fon Defrein -, & le fécond , à caufe de la beauté de fon colotis. Jamais Peintre ne fut d'une plus facile & d'une plus prompte exécu- D v Si TABLE ALPHABETIQUE rion ; auffî couroit-il après tous les ouvrages qui (è préfentoient, & qu'il encreprenoit à tour prix, les finilfant plus ou moins lélon l'argent qu'on lui en donnoit ; ce qui a rendu (es ta- bleaux fort communs. Il s'attira par-la dans Ton temps la jaloufie des autres Peintres : fou- vent il employoir moins de temps à peindre une grande ordonnance , que les autres en mettoient à en faire feulement une légère efquiiïe j il en donna un jour les preuves. Lorfque la Confrairie de S. Roch de Venife voulut faire peindre un tableau dans leur Egli- fe , les Confrères firent venir le Tintoret , Paul Veronefe , An-'ré Sclliavon, le Salviati &; Z'iccaro à qui ils dirent de faire chacun un Deilein pour pouvoir choiiir entre tous celui qui leur agréroît le plus, le jour marqué pour ce choix , le Tintoret vint comme Jes autres, mais au lieu d'un Deiïein, il fit appor- ter un grand tableau conforme à la place , & qu'il avoit peint & fini pendant que ks au- nes n'en avoienr pu faire que l'elquifie. Il obligea les Confrères à le garder , offrant de leur laifïer gratuitement. Cependant on ne doit pas mettre tous fes tableaux au même rang • il s'en trouve qui font d'un mérite fupéneur , & qu'il a travaillé avec plus de foin , quoique la facilité qu'il eue à compofer & à produire aifément fes pen- (êcs , Pempcch:1 fient de finir toutes les parties autant qu'on l'auroit louhairé; mais il prére- roit l'abondance de l'imagination & le feu de l'expreffion au mérite d'un travail fini & per.é. Il avoit le génie ttop fougueux & le pinceau trop rapide pour s'arrêter à une fi grande exac- titude dans fon exécution, ce qui quelquefois lui faifoit porter fes contraftes jufqu'à l'extra- vagance, Se les rendoit oppofés a la nature & a la vrai-Iemblance. Ses carnations font bel- DES M AIT RE S. 8j les , fon pinceau ferme, fa touche fpiriruelle, & c'eft avec jultice qu'on le nommoit dans fon temps, le Peintre fameux. Quoiqu'il foie un des Maitres qui aie le plus travaillé , & qu'il (bit parvenu à un âge fort avance , il ne mourut pas cependant fore riche , ayant été plus jaloux d'acquérir de la gloire & de la réputation que d'amaffer de grandes richeffes. Il a vécu jufques en I5que le Titien étoic digne d'être fervi par Cefàr,. & ajoutant , qu'il auroit toujours des Courti- . fans à fes côtés , mais qu'il n'auroit pas tou- jours un Titien fous la main. Henri 1 1 I. paffant à Venife ne voulut pas auffi fortir de1 cette Ville , fans l'honorer de fa viiite. C'eft le Peintre qui a vécu le plus long-temps , ili n'eft mort oue nar l'accident de la pelle quii - arriva à Venife l'an 1/761 ayant alors 9.% ans,. «4 TABLE ALPHABETIQUE Le Titien a beaucoup travaillé. C'eft le plus grand colorifte de fon école, qui a toujours brillée dans certe partie, & il eft pour ainfi dire le maître & le modèle de tous les grands Hom- mes qu'elle a fournie. Quoiqu'il n'eût pas ab- folument le génie brillant , il n'a pas laiilé que de compoter d'aflez grands morceaux ; il a parfaitement réuffi dans fes payfages , dont le choix eft admirable , & il les a orné de di- verfes fabriques qui y répandent beaucoup d'a- grément & de variété. Ses aritudes font fîm- ples , mais nobles , malgré qu'il ait fuivi la na- ture plutôt telle qu'il la voyou , que dans les beautés & les grâces de l'antique. Ses draperies font toujours riclies & vraies , félon les étefes qu'il a voulu rendre , mais fes plis paroiflenc louvent faits au hafard ; Pour les carnations elles font admirables. Il s'eft aulli quelquefois écarté de la vérité des temps & des lieux , dans les habillemens & les attributs qu'il donnoic à les figures , & il a fait quelques Amcronif- mes de ce genre ; ce qui fait croire qu'il n'a- voir pas beaucoup étudié l'Hiftoire. Le Titien a eu plufieurs manières différentes Se fur 'les derniers temps il s'eft totalement abandonné à la pratique. Malgré l'oceuparion que lui donnoit la Peinture, il a gravé quel- ques pièces en raille de bois : cependant la plu- part de celles qui palTent pour être de lui, font de Jean Calkert , un de fes meilleurs élevés. TORTEBAT, excellent Peintre de Portraits. E. N». 3 î 9- II a gravé quelques pièces à l'eau forte , en- tr'autres les figures anatomiquesd'après les tail- les de bois de l'Anatomie de Vezole. TROYES ( François de) E. N°. 247-M8- 157-^77. II naquit à Touloufe au mois de Février i*4y. Ce Peintre eft regarde comme le Van- DES MAITRES. 8f idyck de l'Ecole de France. Il avoit donne d'a- bord dans les lujets hiltoriques ; mais après la more du célèbre M. le Febvre Peintre de Por- traits , il s'attacha à ce genre, dans lequel il a acquis une réputation immortelle. 11 a réuffi fur-tout dans les Portraits de femmes , auf- quelles il fçavoit donner des caractères Poéti- ques &de Divinités qui leur étoient convena- bles , aullî in2;énieufement imaginés que ga- lamment ajuftés , & toujouts avec bienfeance. Enfin il trouva le fecret de contenter le beau fexe & de fatisfake les Curieux. Quoiqu'il fût livré totalement à ce genre , il fe recréoic quelquefois à faire des lujets qui n'ont pas moins de mérite que fes portraits. Son pin- ceau avoit tout lefuave & la force de celui des meilleurs Maîtres Flamands , & fon DeiTein toute la precifion & les grâces des Maîtres Italiens , quoiqu'il n'ait jamais fait de voyage ni en Flandres ni en Italie. Il joignoit à ces talens une probité exacte, & un efprit de fo- cieté qui lui avoit produit un grand nombre d'amis. Après avoir été ancien Directeur de l'Académie Royale de Peinture & de Sculptu- re , il mourut à Paris le premier May 1730. âgé de plus de 80. ans. Il a laillé un fils , qui en héritant des heureux talens de Ion père, eft non feulement monté au grade de Profefleur de l'Académie Royale de Peinture , mais qui a été nommé depuis peu par le Roi pour être Directeur de l'Académie Royale de S. Luc établie à Rome par Sa Majefté : place qu'il remplit avec dignité , Se dans laquelle il s'at- tire une eltime univerfelle. V. ANDER BORCHT. E. N°. ir*. VANDER C ABEL,aiTezbonPeinr tre de marines & d'animaux, E. N°. 1+6. V tî TABLE ALPHABETIQUE VANDER-DOES, bon Peintre Hollan- dois en payfages & en animaux. Ses Deflèins font fort recherchés , & il y a dedans beau- coup d'intelligence & d'effet. T. N°. 69. TANDER M E U L E N ( Antoine Françoir) T. No.4s-43-fé-58. D. N° 61-6$. E. 1^.307.. Il étoit de Bruxelles. Il eut un talent par- ticulier pour bien peindre les chevaux. Sa couche eft pleine d'efptit , & approche beau- coup de celle de Taniers. Comme Louis XIV. l'a occupe toute fa vie à peindre les vues des places dont Sa Majefté a fait les conquêtes , on ne trouve guéres de lui que des petits tableaux, qui font plutôt des elquiiles que des morceaux arrêtés, mais qui cependant fatisfont infini- ment. Ses grands nbleauxfont l'ornement de Marly &. des autres Maifons Royales. Il eft mort à Paris en 1690. âgé de y 6. ans. VANDER ULFT( jàcobus ) E. N°. 47U Ce N°. eftde Delleins, quoiqu'au rang des Eftampes. Les Tableaux de ce Maître font très-peu connus ici. Ce Peintre eft dans une haute ré- putation en Hollande , & fes Deflèins auffî- bien que fes tableaux y font très-chers & très- rares. Comme il a été Bourguemeftre d'u- ne des villes de la Hollande , & qu'il étoit fort fiche , il a très-peu fait d'ouvrages, n'é- tant pas dans l'obligation de travailler par be- foin. On reconnoît à fa touche & a fes com- portions qu'il avoir fait le voyage d'Italie. Il peignoit l'Archuedlure d'un très-bon goût, Si il compofoit avec facilité. Sa couleur eft admirable , & fes tableaux font beaucoup d'ef- fer. J'en ai vu deux de fon meilleur remps à_ la vente du Cabinet de M. Tierins Avocat, " qui s'eft faite cette année à la Haye , où j'étois alors , mais qui furent pouffes à un prix trop violent. J'y en ai cependant acquis un qui est DES MAITRES S? nflez beau, que je poifeie actuellement, Se fur lequel on peut facilement juger du mérite de ce Maître. VaNDYCK ( Antoine) D. N°. 11-14. E. N*. 1*1-1*7-1^8-186-191-191-383-384- 385 479-481. Vandyck naquit à Anvers en 1599. il fut en premier lieu diiciple de Jean Baie; mais après qu'il eut reconnu le mérite de Rubens , il fît tant parles amis qu'il trouva le moyen d'entrer chez ce Maitre , où il s'avança dans cet art avec d'autant plus de facil.té que- Rubens, qui avoit découverc en lui les heureufes femences de ce qu'il devoir devenir un jour , prit plaifr à l'inftruire , & ne lui voulut rien cacher de ce qu'il fçavoit. Oeil ainfî qu'il profita de toutes les écudes que ce grand Peintre avoit fait jufqu'alocs : il parvint donc en peu de temps a un fi haut point que Rubens ne fit point de difficulté de fe iervir de lui dans la plupart des tableaux qu'il avoit à faire & qu'il lui failbit peindre d'après fes Deifeins, le con- tentant feulement de les retoucher. Comme Rubens avoit pour VandycK une eftime particulière, & qu'il ne chercho:r que ce qui pouvoir être utile à l'avancement de fon diiciple , il lui confeilla de faire le voya- ge d'Italie, pour qu'il pût par la faite faire ufàge des beautés qu'il découvrirent dans les ouvrages des grands Maîtres. Vandyck fuivic fon avis , mais il ne relia pas long-temps à Rome,3c il s'arrêta davantage à Venile,où il fe fortifia par l'érude qu'il fit furies rableaux du Titien & de fon Ecole. 11 fut même beaucoup employé a Gênes , où il fît nombre de Por- traits qui commencèrent à établir fa réputa- tion. De retour en Flandres, Vandycx fit voir que* fen voyage d'Italie ne lui avoit pas été infruc» «8 TABLE ALPHABETIQUE tueux : onapperçut dans Tes ouvrages , beau- coup plus d'arc & de bon goûc , & il peignit plufieurs tableaux d'hiftoire qui rendirent for» nom célèbre de tous côtés , entt'autres ce fa- meux Crucifix pour les Capucins de la ville de Ternionde , que l'on regarde comme un chef-d'œuvre : mais comme il fenti: qu'il avoic un talent particulier & une facilité extraordi- naire pour le portrait, & qu'aucun Peintre de fon temps ne pouvoit lui être préféré en ce genre , il s'y livra tout-à-fait dans l'efperance que cela lui procureroit des occafions plus fré- quentes de fe faire connoitre dans les pays étrangers, & en même temps plus lucratives; ce qui lui réuiîït à fon gré j car le Roi d'An- gleterre, qui étoit aflez amateur de Peinture , ayant entendu parler de fon mérite , le fit ve- nir à Londres j il lui fit peindre toute la fa - mille Royale , & le combla de carelles & de préfens. Il fut fi goûté dans ce pays & il y fuc fi occupé , qu'il prit le parti d'y refter, Il y époufa une très-belle femme qui étoit d'une grande famille. Quoiqu'il mît à fes portraits un prix fort haut , il avoit beaucoup de peine à pouvoir fatisfaire tous ceux qui lui en de- mandoient, ce qui lui fit amaifer de grandes richefles, malgré la figure extraordinaire qu'il faifoit & la magnificence avec laquelle il vi- voit : enfin après avoir rempli la ville de Lon- dres de fes ouvrages, il y mourut en 1641. âgé de 41. ans. Quoique Vandyck ait eu les mêmes princi- pes que Rubens , on ne peut pas dire cepen- dant qu'il ait eu le génie aufTî beau , & que fes compofirions ayent été auffi ingénieuiès & suffi fçavantes que celles de fon maitre. Son imagination étoit moins vive , & il tiroit moins à l'effet dans fes tableaux. Il eft vrai DES MAITRES. 8* qu'il ne s'ctoit point fait, en ce genre » une (i grande habitude que Rubens , mais aulîi on lui rend juftice en difant que Tes portraits font fu- blimes , cu'ils pénétrent l'ame par leur vérité, & que perfonne ne lui eft comparable dans ce talent. Ses atitudes font fimples & naturelles ; fes tètes ,ont deffinées dans la derniete per- fection , & fans en outrer les caractères > il les a rendues fi animées qu'elles paroillent plei- nes de vie : fes mains ne font pas moins cor- rectes que le refte de fes figures : fon pinceau eft d'une légèreté furptenante , & fa couleur d'un accord merveilleux. Quoiqu'il n'ait fuivi dans fes draperies que les modes de fon temps, il a fçû fi bien les ajuftet , que fes figures ont toujours un air noble. En un mot, dans fes portraits il eft fupérieurà tous ceux qui en ont fait ; & dans fes tableaux d'iiiftoire , il eft égal aux plus grands Maîtres. Il a cependant char- gé un peu de manière fur la fin de fa vie, cherchant alors plutôt à gagner du bien qu'à perpétuer fa réputation ; ce qu'il ne fit point difficulté d'avouer lui-même, en difant qu'il étoit naturel de travailler pour foi après avoir travaillé à fe faire un nom. Nous avons de lui quelques portraits & autres pièces gravées à l'eau forte. V A N I U S ( François ) E. N°. 1 30. Ce Peintre étoit de Sienne , & fut dis- ciple du Baroche : il étoit agréable dans fon coloris , corredt dans fon deffein & expref- fîf dans fes cara&eres. Il eft fort eftimé. Ses deffeins font admitables , & vont de pair avec ceux du Baroche & avec ceux du Ca- rache. Comme il étoit très-pieux, il n'a gueres donné que dans des fujets de dévotion. Il a très-peu furvécu le Baroche , étant mott dans l'année 1615. âgé de 47. ans. Vanius a fait quelques petits morceaux à l'eau forte. <*o' TABLE ALPHABETIQUE VAN-LAR. Voyez BAMBOCHE. V AN-SCHUPPEN, bon Graveur. E. N°.x3J. V A N-U D E N. T. N*. ij, D. N-. 46-47-E. N°.i9î. C'eft un excellent Payfagifte Flamand , qui fouvent a été employé par Rutens , quand il ne vouloir pas fe donner la peine défaire lui-même fes payfages. Il a gravé à l'eau force avec efprir plusieurs petits payfages. VELDE ( Adrien Van) D. N° ?f. Ce Peintre eft un des meilleuts Maîtres de la Hollande pour le Payfage & pour les ani- maux. Il y eft dans une très-haute eftime & poulie même à des prix considérables. Il y a néanmoins beaucoup de choix à faire dans fes tableaux , & rarement ils fe trouvent purs ou fans êtte fatigués. Nous n'en avons pref- que point a Paris de fon bon tems , & l'on ne peut guère cirer que le grand que pof- iede Moniieut Blondel de Gagny , * quoique ce Maître foi: cependant encore fupprieur dans les petits tableaux. C'eft le Payfagifte dont le pinceau foit le plus flou & le plus Moelleux: Corneille Polimburg même , paroîc fèc , pour ainfi dire , dans fa touche , auprès de lui. Ses figures font ordinairement na'ives & bien deffinées : il en a fait fouvent dans les payfages de Ruyldal , de Weynans > & au- * Mon(îeur Blondel de Gagny a dans fon cabinet plufieurs autres tableaux de remarque qui ne cedenc en rien à celui de Vande-Y'elde que nous venons de citer , ni à celui de Berghem dont nous avons parlé dans l'article de ce Maîtie. Ce Cuiieux poufTe la déli- catefle de fon choix jufques an moindre fcrupule , te il faut qu'un tableau , pour lui plaire , ne foit répré- henlîble ni d.ins le fujet ni dans l'exécution. Tout dans fon cabinet eft agiéable &: du meilleur tems de cha- que Maîtie : & ce qui en fait l'éloge , ainfi que de fon bon goût , c'eft qu'il feroir difficile d'y en décou- vrir quelques-uns dans le nombre de ceux qu'il fof- DES MAITRES. £r très bons Maures. Sa couleur eft fondue & vigoureuîe , & fes tableaux font d"un accord parfait; enfin c'efè le Peintre le plus flatteur qu'il y ait pour les Curieux qui s'attachent au beau travail & au fini. V F L D E ( Jean Fan- ) Graveur. D. N*. a ?- E. N°. 202. VER DUC. Deflînateur à la plume , qui avoir apris fous Ifrael-Silveftre. D. N^.71. VERKOLJE, bon Peintre Hollandois , & bon Graveur en manière noire. E. N°. né- 117-216. VERMEULEN, G aveur. E. N°. 24M47. VERSCHURING. Peintre Hollandois. Il y a de très-jolis defleins de ce Maître. D. N°. 27-28-E. N°. 474. Ce dernier numéro efl auflî de deireins , quoiqu'au rang des> eframpes. V I C U S ( Enéas ) Graveur. E. N<\ 127. Il étoit de Parme & il a beaucoup travaillé au Butin. VILLAMENE ( François ) bon Graveur Italien. E. N°. 1 j 1-1 3 ^- i ? 4. Il a dcfliné aflez correctement , & il a travaillé au burin avec propreté , mais fes contours font trop roides & trop maniérés. Il a cependant été , pendant quelques tems , élevé d'Auguftin Carache. VINCI.^jw LEONARD de VINCI» VLEUGHbLSf Le Chevalier ) Peintre. D. N°. 12S-E.N0. 109-241-2:9-268. Ses compofirions font fort agréables, & il y a beaucoup cherché le goût dePaul Veroneze ; il ne peignoir gueres que des petits tableaux de Chevalet oà il réufTiifoit. Il avoit beau- coup d'efprit , & il pofledoit tous les as ré- mens de la bonne fociété : fes talens & font fede j qui foient aflez inférieurs en mérite, pour ne pa* être digne s d'y tenir place. jî, TABLE ALPHABETIQUE mérite perfonnel lui procurèrent la place de directeur de l'Académie Royale de S. Luc établie a Rome , que le Roi lui donna , & dans laquelle il tft mort il y a quelques années, il s'étoit attiré a Rome une eftime univerfelle, & même de plufieurs fçavans & gens de Let- tre avec lefquels il avoit fouvent relation. yOSTERMAN ( Lucas ) E. N°. iro- I5i-ifz-i54-if7. C'eft un des meilleurs Graveurs des Pays- bas, & qui n'a pas peu contribué a faire con- noître le mérite de Rubens , * par la manière expreffive , & intelligente avec laquelle il a gravé plufieurs de fes Tableaux. Ses Eftampes font fort eftimées , & il eft regardé comme un des grands Maître dans cec Art. w WATTEAU {Antoine) T. N°. 8-34- 41. D. N9. 6l-6s-66-67-U4-l6s-E. N°. 94-173. Voyez l'Abrégé de fa vie qui le trouve au N*. 94. à la tête de fon œuvre. Watteau a gravé quelques morceaux à l'eau forte, où l'on reconnoît la même facilité & le même efprit que dans fes delleins. \V A T E R L O , Payfagifte Hollandois. E. N8. 196. Nous avons de ce Maître plufieurs payfages gravés d'un allez bon goût. WAUVERMENS ( Phillipe ) T. No. 2 ?- 30-58-40-D. NJ. zî-E.N°. nx-176. C'eft un des Maîtres de la Hollande & qui foit le plus univerfellement aimé. Son Pin- ceau féduifant , le choix de fes fujets , l'accord * Il eft à remarquer , que foit que Rubens ait eu le bonheur d'avoir de fon te.ns d'excellcns hommes dans la gravure, lbitqu'il ait aidé lui-même à les former, jamais Peintre n'a eu l'avantage d'être rendu dans le vrai de ion genre , avec autant de précifion Se d'effet. DES MAITRES. 9; & la vivacité de (es couleurs , la fine/Te & le moelleux de fa touche , tout engage les cu- iieux a rechercher (es Tableaux, lia réulli lur tout dans les paylàges qu'il ornoit toujours de chattes , d'altes &: de campemens d'armée , ou d'autres fujets , dans lefquels il avoit occafion de placer des chevaux , qu'il deffinoit d.ms la dernière perfection , & don: il (çavoit rendre avec beaucoup de precifîon tous les différens mouvemens. Quand on fait attention au beau fini , que Wauvermensa mis dans fes tableaux, on a delà peine à s'imaginer comment il a pu en faire une auffi grande quantité :Teniers & Wauver- mens , voilà les deux Peintres qui ont le plus travaillé , Se dont on rencontre le plus grand nombre de Tableaux. Cependant leur manière eft très-oppofée. L'une paroît bien plus facile , & d'une bien plus prompte exécution , Se l'au- tre par la beauté du travail & la fonte des cou- leurs , femble avoir exigé beaucoup plus de foins & de tems.il falloit queWauvermens eût acquis une (1 grande pratique dans fa manière de peindre, que fes tableaux ne lui coutoienc appatemmenc aucune peine à poalïèr à ce grand fini : autrement il n'auroit pas pu en fortir rant de fes mains. Il eft vrai qu'en les examinant avec attention , on y reconnoît un pinceau facile , gras > & nourri }bien éloigné de la féchereiTe & de la peine que l'on re- marque ordinairement, dans les ouvrages de ceux qui fe (ont appliqués à les finir avec autanc de foins. Wauvermens a quelquefois pouffé ce grand- fini un peu ttop loin. Ce défaut eft plus fenfï- bledans fes tétrades, qui fouvent tiennent plus de la nature du velours que de celle de la ter- re : il fçavoit cependant fort bien , par une touche (pirituelle, tirer à l'effet quand il le vou- 94 TABLE ALPHABETIQUE loit :mais il cherchent à fatisfaire le goût do- minant de fa nation , qui a plus de penchant pour les pièces arrêtées. Nous avons de lui quelques tableaux , où il a plus donné a l'effet qu'au fini i qui font merveilleux & fouvent préférables aux autres. * Wauvermens mourut vers Tan 1670. ** Nous avons, je crois, de ce .Maître , quelques bagatelles à l'eau forte. Phillippe Wauvermens avoit un frère que l'on appelloit Pitre Wauvermens , & qui don- noit dans le même genre de Peinture , mais qui n'a pas réuffi de même que Phillippe, On atrribuë la rareté des deffeins de Phillippe à la jaloufie qu'il eut contre ce frère. On dit qu'il les brûloir à mefure qu'il en faifoir ufage , afin qu'après fa mort , fon frère ne pût pas * M. de Jullienne en poflede un de ce Maître dans ce goût ferme 3c piétorefque, dont l'effet eft aûmirable : on y tiouve tout l'efprit , tout le feu, ôc toute l'intelli- gence dignes d'un grand Maître, ** Ce fiécle fut fertile en excellens Peintres dans la Hollande , ainfi que dans les autres pays ; mais il eft étonnant que tous ces grands hommes n'ayent poinc lailie d'heureux rejettons dans cette nation , où la Pein- ture paroît être aujourd'hui négligée , & où le peu de bons Peintres qui s'y trouvent , font forcés de l'abandonner, &c ne fe livrent guéres qu'su defl'ein, pour fatisfaire à la paflion violente , que les Hollandois ont aujourd'hui pour cette curioiïié: Paflion qui fera infeniïblement , que cette nation feri parla fuite tout à-fait privée d'habiles gens en cet Art. En effet les leintresjde ce pays, attirés par l'apas d'un plus grand lucre , que la défaite fure & prompte de leurs defleins leur piocure; joint au peu de débit qu'ils auroient de leurs tableaux, leur fait picfé- rer cette occupation à celle de la peinture , dans laquelle il n'y a plus d'émulation , & dont petit-à-petit ils per- dent l'habitude : la réuflite dans le deflein devenant aufli plus facile , & exigeant beaucoup moir s de tems , d'étude & d'application. Voilà, autant que j'ai pu le remarquer, les raifons pour lefquelles il ne le ferme aujourd'hui chez «ux aucun Elevé dans le genre où ont excelles leurs Pré- jjecefleurs , qui ont fait dans leur tems l'ornement de DES M A ITRES *f profiter de fes études. Ce n'eft qu'un bruir po- laire, quoique général , même dans fon pays ; mais je ne prétens point attaquer la mémoire de ce grand homme , par une jaloufîe fi dés- honorante , fur-tout envers un frère , & en même tems fi peu convenable à un Artifte d'un fi grand mérite. W I E R I X {les) Graveurs. E. N°. 387. Leur burin eft d'une grande netteté , mais extrêmement froid. Us étoient trois de ce nom. "Jean , Jérôme & Antoine. W I LLBM-B AUR. E. N«. 71-181-482. Voyez la notte du N°. 71. qui efl à la tête de fbn œuvre. WINGAERDE, Gravenr.E. No. ir4. W I S C H E R ( Corneille , Louis & Jean ) D. N°. 19-ro-E. N*. 111-161-163-164-176- 1 8 1- 1 81-1 84-1 S6-1 89- 190- 47 8-480. Corneille Wifcher eft, le Graveur de route , la Hollande» qui ait eu en même-rems le bu- rin le plus beau , le plus fçavant & le plus gra- cieux. Il a réufïi tant dans les fujetsdes Maîtres Flamans que dans leurs Portraits : il a mis • dans ces derniers une finefTe te une vérité ex- traordinaire, & il a feu réunir à un fi haut dé- gré dans Tes ouvrages , l'effet & l'efprit avec la pureté & la netteté du burin , que les Maîrres de l'Art , ainfi que les curieux , lui donnent le pas fur tous les autres Graveurs. Ses delleins l'ont aufîi admirables , & touchés en homme fçavant. Nous avons quelques-unes de fès EC- tampes qu'il a gravées & inventées lui-même. Louis & Jean Wifcher n'ont pas pouffé la Gravure aurfi loin qne Corneille ; cependant ils ont teuflï fupérieurement dans les planches qu'ils ont gravées , tant d'apïiî ?*&•' ",an$ leur C\êc]e , & dont les ouvrages font encore à prér , l'admiration de tous les Connoifleurs, & les plaihrs de tous les curieux. y 9* TABLE ALPHABETIQUE que d'après Berghem , & ils feront toujours les modèles, de ceux qui voudront rendre avec ek prit & vérité les ouvrages de ces deux Maîttes. WI THE (de)D. NS. îy. C'eft le meilleur Peintre en Hiftoire , qu'il j ait aujourd'hui dans la Hollande. Il eft né k Anvers, mais il eft établi dans la Ville d'Amf- terdam. Il s'amufe quelquefois à peindre des morceaux qui imitent les bas reliefs en plâtre • & qu'il rend d'une façon à s'y méprendre, quoi- que l'on ait prefque les jeux deilus. Il a peint fur-tout une frife dans ce genre, dans une des fales de l'Hôtel de Ville d'Amfterdam , qui fe trouve placée à côté d'uneautrequi eft véritable- ment de relief , & qui trompe iî bien les plus clairvoyans,qu'ils ont peine à démêler la vérita- ble , d'avec celle qui n'en eft que l'imitation. VITHOUC, Graveur des Pay-Bas. E.N«. 149-If I-I Jt-lfÇ. VTTBNBROEàCK, Peintre. T. N<\ 6t, EEMAN. E. N°. 196-471. Ce dernier _ Numéro eft de Delfeins , quoiqu'au rang des Eftampes. ' • Il a donné particulièrement dans les mari- nes. Son nom lignifie en langue ilollandoife , homme de mer. Quelques-uns dilênt qu'il avoir été matelot avant que d'être Peintre , & qu'il a pris fon nom , de certe profelTion qu'il avoit fuivi auparavant. Ses delfeins font fort intelligens & alfez eftimés , ainfi que les Ef- tampes qu'il a gravées. u,... 1 habituel *t ' plus de ta T'ble des Maures , dont les ouvragei &