21.7 2 Ve rs os Lung NI LA Pi en: CN ( de Save sa, 1,1 f GESFENR “Ru p. MaTsliio) 14 Ferro} Laine DUR AH PETEA ‘8 ci 3 AN PA EL HET Rae duc bis DTE LE DaAdul TA ÿi NEA 10 ee RAD AN dns 153718 AU BEC a & 34 Œ Es | : ation || y it pattes a Fey sue : ii it | ha RAA MAO NE A tit “ + (RARE HITTE Dr th 14 | pas NES HAL ho tt #15 Ÿ LUE he Ven FH M nr 8 c CŒ ï 24 Mis Ta À LR * [ e° ET ET HE (OUR AE 14) Ne EI Hart Î VA TVT. " A. x L à | RIT : CE à à 4 SRPTÈME RAPPORT ANNUEL SUR LES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE L'ILE MAURICE, E- L î D: n.- LU À LA SEANCE ANNIVERSAIRE DU MERCREDA, 24 AOÛT 1836, Pr A, Auler Dhya Lyarders, x Ai SECRETAIRE ET L’UN DES MEMB RES FONDATEURS DE LA SOCIÉTÉ. Membre Honor. et correspondant de plusieurs Sociétés de Paris, Londres, Calcutta, Bordeaux et le Cap de Bonne-Fspérance, &a., &a. &. Û ILE MAURICE. : IMPRIMERIE DU CERNEEN. A — 1856. Cure has punnin es aus sit : TA RÉANA HAS AU je RACINES rat Ga MAtaR I AAA AGE MAS AN à 0 naine ÿ< SRE AE LAIT EEE asia AR Tee ONDES DEUATSS. a RSR Fe 8 LL Se sa Ne : > RÉ eg te Ge | \s j Qi ta ss LAN ME FRA f 4 Fr EL SN Dane AA MR AAA TES EN LA reims A UE ES sara ee Ti Ne 7e ire or 473 e RU LOU MED Er Poule à A OT ; bte: * 19 9 Hermope fol #3 vert, eu RE 'OMPETE D h 4 PAST Sat Xe (ANEUR Tel are lisa ? sn TES TA UT MEN Lois né Mot ï sie ï we, #> LA | Ca ETAT PA HT LR À 7 Da ; ME ct x a VODIPD PONT PE PEN D PRO ITS TA LEE EEE GE GE GES ERRATA. Page 9, ligne 6, Geffroy, lisez Geoffroy. Page 12, ligne 26, anatomie, lisez atonie. Page 12, note 2, ligne 3, Baudelanque, Lisez Baudelocque. Page 14, ligne 4, lontaine, lisez lointaine, Page 20, ligne 26, Ile et en effet, lisez île. Et, en effet ; Page 30, ligne 3, réduit, lisez Réduit. Page 32, ligne 11, plicés, Lisez plissés. Page 33, ligne 1, Calyx, lisez calice. Page 33, note 2, ligne 3, Campaulatis, lisez Campanulatis. Page 36, ligne 14, verbenacea, lisez verbenacées. Page 38, ligne 16, Gualteria, lisez Guatteria. Page 39, ligne 14, planets, lisez plantes. Plusieurs autres fautes ont été corrigées à la main par l’auteur. se ae A bn #6 a Na 3 Hana del La ArGE ce ja ur sRagl vie à PS RS | arab LUS ses we À Le) 2 4, sh ñ% ait " Re é net. 14 D oul pr PRET x sb: l',uR get Fe si At ms vj KT eng re # LRE : eme gai sans LT ; érhrggndà 1 rà Jante : PTE aie 12 bepghéerer #4 nie \ OUT î HIER « SEPTIÈME BAPPORT ANNUBE SUR LES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE ‘” NATURELLE DE L'ILE MAURICE, Lu à la Séanco-anniversuirc- de mñercredi, : 24 Août 1856, PAR M. JULIEN DESJARDINS, | Secrétaire et l’an des membres fondateurs de la Suciété. PREMIÈRE PARTIE. G'énéralités.— Aperçu de l'élat actuel de la Société. Il y a un an, à pareil jour, nous célébrions le sixième ’ anniversaire de la fondation de la Société d'Histoire Naturelle ; nousétions loin alors de présumer que par une similitude parfaite de vues et d'intentions, des . députations de savans, mues par les mêmes sentimens que nous, élevaient aussi leurs voix, mais bien autre- ment fortes et harmonieuses, et fesaient entendre l'éloge de celui que nous célébrens tous les ans. En effèt, l'année dernière, le 23 Août, on inaugurait à Montbelliard la statue morumentale de Cuvier. (1} Gette coïncidence d’idées entre une contrée d’o jaillit tant de lumières et une île presque igaorée au milieu des mers, cette sympathie qui n’est pourtant e le pur effet du hasard, ioffrerc à la pensée une foule de rapprochemens pleins d'intérêt. qq Le } ë »s derniers tem ont fait connaître que (1) Mes recherches faites dans ces der le jour, et non le 24ouje 25, est -4769 Onvier a reçu À U pe ee 4 HA cr 7 pe Ce imprimée, non-seulement à Maurice, maîx à Paris. | PR ep es P> Ce n’est pas que j’aie la témérité de vouloir mettre en parallèle notre modeste réunion de l'année der- nière, avec la fête qui se célébrait en même-tems dans la ville natale de Cuvier, où des hommes sans rivaux, dans leurs spécialités et célèbres aussi par l’universa- lité de leurs conuaissauces, rivalisaient à l’envi dans Îles éloges qu’ils étaient si dignes de prononcerau pied de la statue de bronze de celui qu’ils reconnaissent encore pour leur maître. Le tems détruira le bronze de ce monument, mais, comme il y aura toujours des hommes admirateurs des merveilles de la nature, et que les générations à venir sauront comme nous apprécier l'élan extraordinaire que Cuvier a su imprimer aux sciences naturelles et en général à toutes les branches des connaissances humaines, son nom glorieux .brillera à côté de ceux d’Aristote, de Pline et de Bacon, bien des siècles ‘encore, après la disparition des monumens qu'on lui a élevés de toutes parts. (1) Plus heureux aujourd’hui que l’autre année, nous avons l'honneur de posséder notre patron et protec- teur, Son Excellence l'Honorable Sir W. Nicocay, Gouverneur de cette île. La Société d'Histoire Natu- relie doit être flattée de ce qu’un personnage aussi éminent sit bien voulu quitter, pour un instant, des occupations 5 nombreuses et si importantes pour venir présider cette séance annuelle. Nous aimons à consigner, avec un sentiment de vive reconnaissance, que déjà nous avons eu cet honneur depuis que Sir William NicoLay a succédé à Sir Charles CoLviLLe tant dans ses hautes fonctions que oo (1) Voyez mon Sixième Rapport, page 5, note 4. NC DRE dans celles de patron et protecteur de la Société d’His- toire Naturelle. Le modeste, le vertueux et sage magistrat que nous possédions encore il y a quelques mois et quiasidi- gnement rempli les fonctions de président de la Société, de retour aujourd hui dans sa patrie, où il reçoit, sans aucun doute, la récompense qui lui est si légitime- ment due pour des charges bien autrement importantes et qu’il n’y a pas lieu de développer ici, ne nous a pas _ oubliés, bien qu’il ait quitté pour jamais peut-être … cette île où il a laissé tant d’amis, tant de souvenirs. _ Asa première relâche, M. Blackburn nous a fait l'honneur de nous écrire pour nous témoigner qu'il serait au comble du bonheur de nous savoir dans une situation prospère. No vons, sans trop de pré- somption, nous flatter qu'en ce moment, malgré l’es- pace immense qui nous sépare, ses vœux sont dirigés vers la Société d'Histoire Naturelle. Il est difficile de penser qu’un homme qui a constamment professé des sentimens aussi nobles, qu'un homme si plein de cette sensibilité exquise qui fait aimer les sciences philoso- phiques, puisse ne pas se rappeler avec un certain - charme les momens passés au sein d’une Société où chacun avait tant de plaisir à le voir et à l’entendre. Depuis le départ de M. Blackburn, le secrétaire, . fidèle à sa promesse, a eu soin de lui adresser tous les … mois le résumé des séances et des copies de quelques unes des pièces qui y ont été lues, espérant qu’elles seront communiquées aux diverses Sociétés de Lon- dres, d’Edimbourg et de plusieurs autres grandes cités - où l’on s'occupe des mêmes sciences. La Société d'Histoire Naturelle, pleine de recon- 4 = naissance pour l’intérêt que M. Blackburn a constam- ment montré pour tout ce qui pouvait concourir à son avancement, et jalouse de lui donner un témoignage authentique de cette reconnaissance et en même tems lui assurer que le souvenir qu’elle en conserve ne sera jamais effacé, a arrêté d'un commun accord, dans la séance qui a inmédiatement suivi son départ, qu’ une lettre lui serait adressé pour lui exprimer nos senti- mens et aussi qu’ane copie du portrait que. M. Lemaire a fait à la demande des colons de Maurice, serait placée dans la salle des séances à côté de celui de son pré- décesseur. | 5 | Nous sommes heureux de pouvoir consigner dans. ce Rapport que le peintre créole qui a bien voulu en- treprendre ce portrait a@mss parfaitement réussi. À la grandé majorité des membres les plus assidus de la Société, l'Honorable Geo. F. Dick, Secrétaire Colonial et l’un des hommes les plus vérithblémènt attachés au pays, a été élu président en remplacement de M. Blackburn, à la séance du 4 Février, la première après le départ de son prédécesseur. Cette élection a eu lieu en vertu d’un réglement portant que les places: devenues vacantes, parmi les membres du bureau, seront remplies au moyen d’un scrutin à la séance suivante. La modestie de notre nouveau président et les nom- breuses occupations dans le poste important dont l’a investi son gouvernement, ont pu nous faire craindre ainsi que nous l'avons entendu de sa propre bouche, qu'il n’acceptait Ja présidence que momentanément. Quoiqu'il en puisse arriver, nous ne dévons pas mare quer de saisirtetie occasion solennelle pour adresser cn L à l'Honorable Dick nos remercimens bien sincères et pour nous féliciter en même tems de ce qu'il ait su faire marcher la Société dans la même voie que ses » prédécesseurs depuis le peu de tems qu’il est prési- dent. Un nouvel essor semble être donné à la Société et il est incontestable que si le chef n’y prenait une part bien active, vainement chercherions-nous ailleurs sne autre cause à cette impulsion. Imbu des mêmes principes libéraux que ses prédé- cesseurs Telfair et Blackburn, et pénétré comme eux “de l'importance dont peut être pour un pays une ins- titution du genre de la nôtre, l’Honorable Dick a déjà it voir que le président pouvait tenir la Société dans “un milieu respectable en lui conservant en même tems ce caractère d’indépendance et de loyauté qui sied si “bien à ceux qui n’ont pour but que Ja recherche de Ja vérité. “ Jusqu'à présent. les hommes distingués que nous avons euë pour présidens, nous ont prouvé qu’à cette indépendance et à cette liberté de conscience, vrai- - ment indispensables dans de pareilles recherches, on pouvait joindre le respect le plus profond et la sou- mission la plus entière aux lois du pays et les égards les plus grands à ceux chargés de l'exécution de ces _ lois. | C’est le seul moyen, nous le savons, d'obtenir le secours mutuel sans lequel ni les institutions sçiepti- fiques, ni aucun autre lien social ne peuvent subsister, Pour arriver promptement à la composition du bureau chargé de diriger la Société, je dirai qu’à l'ex- ception du président, les mêmes noms y figurent géné- ralement depuis la fondation. = G— A la dernière séance annuelle le scrutin les a dési- » gnés de nouveau et nous aimons à répéter la liste suivante qui compose le bureau actuel : L'Honorable Geo. K. Dick, PARU M. Jacques DeLisse, vice-président. M. Wenceslas Boyer, vice-président. M. Julien DessARDiNs, secrétaire. M. Louis BouTon, vice secrétaire. M. Auguste Droutx, archiviste. M. Henri Collet Bury, trésorier. La Société qui comptait quarante-trois membres il y a un an, a vu ce nombre s'augmenter de dix nou- veaux membres dont voici les noms par ordre de réception : L’'Honorable Prosper DEpPixay. Son Honneur James Wizsox. Le Révérend Morris, évêque de Troie. M. Alfred CHEVREAU. L'Hon.S, : V. Surtess, F.H.S.FR.G.S. M. Evenor Duponr, avocat. M. François CHAALESs Des EranxGs. M. Félix BARBE. M. George GALLAND, D. M. 172 Éépendant nous ne comptons que cinquante-un membres. La mort nous ayant enlevé deux de nos plus anciens collègues : M. Lislet Geoffroy et M. Dabadie. Onze membres sont en ce moment absens de la colo- nie. Le nombre des correspondans qui était de soi- : Lu MS xante-un a été- réduit à cinquante-neuf, bien cepen- dant qu’on ait reçu : M. Edmond Boissier, botaniste à Genève, et M. Médard Malavois, membre du Conseil, à Bourbon. Cette diminution est encore due à la mort de quatre anciens correspondans, dont j'äurai plus loin le triste devoir de vous entretenir, car ils appartiennent à la classe des hommes qui se sont voués à la recherche des faits, et ils ont rendu des services éminens à la Société en général. Nous avons ajouté un membre honoraire à la liste des trois savans (1) que nous avions diplomés depuis un an; c'est M. le conseiller impérial, Charles de Schreibers, le célèbre directeur du Muséum d'Histoire Naturelle de Vienne, comme l’appelait Cuvier (2) et bien connu des savans par ses excellens écrits (3) sur les pierres méléoriques,sur le proleus anguinus, Laur, sur les vers intestinaux et sur quelques Coléoptères inédits, dont il a publié des descriptions en anglais dans les transactions de la Société Linnéenne de Lon- dres. (4) | L'intérêt tout particulier que ce savant prend pour ; toutes les Sociétés scientifiques, doit nous faire espé- rer d’heureux effets de cette nouvelle sugméñtation. ES (4) MM:Etienne Geoffroy Saint Hilaire, à Paris, Pyr Aug Decandolle, à Genève. N. Wallich, à Calcutta. (2) Cuv. Hist. Nat, des Poissons, 1. 267, an-8, 1828. (3) Bibl. Univ, de Genêve, Sc.et Arts, XIV, 157, 1823, (4) Transact. Linnéenne, V Ime. volume, er La perte la plus sensible que nous ayÿons faite cette année a été dans la personne de M. J. B: Lislet Geoffroy, aucien capitaine du Génie (1) qui a été enlevé aux Sciences.et.à ses nombreux amis, le. huit Février, à l'âge-de plus de quatre-vingts ans. . Nousavions pris l'habitude, pour ainsi dire, dé le voir à presque toutes kes séances, où, son.zèle pour,la science lui fesait un devoir de se. rendre .malgré.son grandâge. Le rang que M: Lislet Geoffroy occupe: dans le monde savant et les ouvrages qu'il a laissés dans plus d’un genre, exigent qu'une notice spéciale. lui soit consacrée et si déjà elle n’a pas. paru, il n’a pas tout, à fait dépendu de notre volonté ,que la/chose n’ait eu, lieu. (2) Membre correspondant, de l’Ancienne Académie. Royale des Sciences de Paris et plus tard, de la:pre-: mièresclasse de l'Institut de. France, membre fonda- teur de la Société des Sciences et. des Arts del êle de France, en 1801, puis de celle d'Emulation, en 1805; météorologiste exact et consciencieux pendant plus d’un demi siècle, dessinateur remarquable ; voilà cer- tes plus d’un titre à la postérité. Ajoutez. à cela trois cartes justement appréciées (3) (1) Sous le Gouvernement actuel, il a rempli les fonctions de directeur du. dépôt des cartes et d’architeete civil. . . (2)-Ceci est conforme à V’assertion du Mauricien, du -12 Juin dernier, N .285. Ce journal m’ayant, pour ainsi dire, fait contracter l’engagement éuvers le public de faire paraître quelque chose sur M. Lislet, (3) lo. Carte des îles de France et de la Réunion, connue des marins sous le nom de Routier des deux îles, et qui se trouve entre-les mains de tous Elle a été publiée dans l’Atlas du voyage de Bory de St- Vincent, 1804. Cependant elle avait para en 1798 et en 1802-avec quelques cor- rections, sous le titre de Carte Réduite des iles de France et de Bourbon. ANT ES et plusieurs mémoires et voyages, les ‘uns encore ma- nuscrits, les autres insérés depuis long-tems dans des publications périodiques généralement estimées. Enfin son nom cité avec éloge dans une foule d'ouvrages (1) et consacré à un \petit promontoire de l'Océanie (2). Cependant M. Lislet Geoffroy!n’a jamais été en Eu- rope, il s’est formé pour ainsi dire de lui-même, dans la société des Tromelin, des Cossigny, des Abraham, des Cäaïilland, des Malavois, des Richemont, noms bien connus dans les annales de notre île. 11 a pris naissance en 1755 à St--Pierretla Rivière Dabord, sur la propriété de M. Geoffroy, habitant fort instruit quil’ayant adopté, lui donna la première ‘ins- 20: Map of the Isle of France, with the-.adjacent Islands, drawn up in! #807, by Dislet Geoffroy, captain of the frénth -cotps of military draughstmen, published with the permission of the quarter master genéral by W: Faden, gedgrapher to H. M. 1814, London. 30% Memrir hd notice éxplanatory of a Chart of Madagascar and the North. Eastern Archipelago of Mauritius; drawn up according to'the latesé obsérvätions, uñder the ‘auspices ahd Güôvernment of H. E. Robert Townsend Farquhar, by Lislét Geoffroy, member offthé Suciefÿ of emu- lation of the Isle of. France, correspondant of the Reyal Society of Parisand London, 1819,6n-4°, :V'and 57 pages. (1) La Correspondance ,Astronomique: du B:de‘Zach,'X1I, 73. troisième cahier, ‘Les Annales. des Voyages, de la Géographie” et de l'Histoire de. Mältébrun, LL, 43 à 59, c'estson voyage à la Baie! de Ste-Lüce (île de Madagascar) fait en 1787 ; et ib XI 19,-1810 ; Dict. Sc. Nat. V, 49, par DiPétiéFliouars; ann, mus. d'Histoire Naturelle de Paris, £X, 145, 1807; pdt Ba®Billardière. Bull, Sc. Géograp. de Ferussac, 11 No-261 p. 368,» 1824. Le voyage de l’Astrolabe, par Durville, V 509, 1534, Rev. Enc.X, 655, 1821. Bibl. Univ. Genève, XX, 71, 1822. Dict. Classique d'Hist. Nat VII, 8320, 1835, -par Bory de ‘S&V imeent.- Les voyages dé Perôn, 1, 144, 147, 159. Bory, Milbert, les traités. de Blumenabach (Bibl.-Univ.” -Genève, L I. 80) Les Trans..de la Société Royale Asiatique de Londres, If, 4pp 73, 1830, le journal “ of the Asiatic Sociéty of Bengal: Déc. 1835, LV, 715 Les ouvrages de l'abbé. Grégoire, celui sur la. Bittératüre désndirs, &a, &a. 42). Dans-le Détroit de Bass, le petit archipel dés Hes Huñter contieñt l'Île Fleurieu, dans laquelle se trouve le cap Lislet (voyage aux Terres Australes, in-40, Paris, p.-.. cartes, pl. En — 0 — truction.: C’est lui qui plus tard lui adressa un sonnei dans lequel il l'appelle mélanthrope (1) Nous avons vu dans un précédent rapport qu'il avait accompagné Commerçon au volcan de Bourbon en 1779, j'ajouterai que ses voyages à Madagascar en 1787 (2) et en 1815 et celui qu’il a fait aux îles Sey- chelles en 1793, n’ont point été en pure perte pour la science. M. Bernard Ant. Dabadie, professeur de mathéma- tiques au Collége Royal depuis plus de 30 ans, et l'un des astronomes attachés à l'observatoire du Port- Louis depuis sa fondation, (3) s'était fait remarquer par les savans de l'observatoire royal de Greenwich et aussi par ceux de la société astronomique de Londres et de la société royale Asiatique dela Grande Bretagne et de l’Irlande. Il était membre correspondant (4) de cette dernière société qui lui a plus d’une fois donné des preuves authentiques de sa haute considération. C’est le 28 Juin que ce digne et respectable vieil- lard, qui était âgé de 67 ans, (5) a terminé sa labo- rieuse carrière, à sa campagne de la Montagne Longue où il élevait une famille intéressante. (6) (1) Sonnet d’un vieux ‘instituteur à Mélanthrope son élève, (Journal desîles de France et de Bourbon, 4 Août 1786, in-18, p. 221. @) Ce voyage approuvé par l’Académie Royale des Sciences, devait paraître dansles Mémoires des savans étrangers (Histoire de l’Académie des Sciences pour 1789, p. 19.) (3) L'Observatoire a été fondé en 183 . tr L 5 ‘été Lis le 3 Mars 1832. (The Asiatic Journal, April 1833, (5) Il était né à Lambeye, petite ville du Département ve Basses Pyrénées, le 10 Mai 1769. (6) Son fils âgé de et qui marche sur ses traces a déjà été distingué par Sir John Herschell ; une lettre de ce célèbre astronome qui est entre nos mains atteste en des termes extrês mement flatteurs, Nous n'avons eu que bien rarement l'avantage de posséder M. Dabadie à nos séañces ; mais les sciences, surtout celle des mathématiques et de ses applications à l'astronomie, ne lui en étaient pas moins redevables de beaucoup de travaux qui ont eu l’approbation des savans d'outre-mer. Tous les élémens des comètes, toutes les éclipses, tant de notre satellite que des autres planètes, tous les phénomènes astronomiques en un mot, étaient cal- culés par M. Dabadie, long-tems d'avance, et toutes les fois qu’il les a annoncés, les corps célestes soumis à ses calculs semblaient, pour ainsi dire, arriver à point nommé, comme pour prouver l'exactitude de ses opérations. Occupé presque constamment des corps célestes, M. Dabadie n’a pas laissé cependant que d'employer ses loisirs à publier de petits ouvrages (1) qu’il mettait à la portée des écoles secondaires, qui dans ces derniers tems se peuplaient, de même que le Collége Royal, des enfans de ses anciens élèves. Il a donné aussi à différentes époques des calen- driers (2) et des almanachs qui contiennent une foule de renseignemens utiles pour la localité et dans les- quels on retrouve ces données qui sont d’un usage journalier dans la vie sociale. (3) oO (1) Traité élémentaire d’Arithnmétique à l’usage des demoiselles, Ou” v'age approuvé par la Commission d’Instruction publique et adopté au “Port-Louis, dans plusieurs maisons d'éducation de demoiselles. Par un professeur du Collége Royal, chez Baron & Souvigaec, 1816, in-18, de 5 et 63 p. p. {2) En 1815, Calendrier de l’île Maurice; in-18, 31 pages. En 1816 dito dito in-18, 35 et 66 p. p. (3) Le Cernéen, 7 Juillet, No. 538 et le Mauricien du 9 Jüillet, No £oatiennent chacun un article nécrologique en anglais sur M. Dabadie, Pig" = Un‘homme que mous avons -va figurer «parmi os correspondans les plus instruitset les plus recomman- dables, M.-Samuel BLair, D. M.P., dont lamortne vient que tout récemment .de nous être- confirmée et cela par l'épouse sipleine de vertus et:de:talens qui rendait ses jours heureux et qui le pleure encore, a certes quelques droits à nos souvenirs. Le petit nom- bre d'entre les sociétaires de Maurice qui l’ont connu particulièrement et qui ont su apprécier ses brillantes qualités.et ses .conpaissances profondes et variées, ne considèreront pas comme tout-à-fait A à faible éloge que.je lui consacre ici. La ville de. Bayeux. dans le département du Cal- vades, fut sa patrie et c’est vers la première-année du XEX re siècle qu'il vit le jour. Le même département a donné naissance à plusieurs hommes distingués dans plus d'un genre ,et qui bien qu' étant ses homonymes ne lui sont pas je crois parens. C'est à, Paris qu'il fit ses ‘études ::eHes furent-bril- Jantes et c’est aussi dans, cette capitale qu'il:présenta et soutint sa thèse pour.le Doctorat, le 28 Août 1898. Elle est intitulée : Propositions et | Observations sur la, Folie, \ L) "54 [publia depuis gn mémoire ayant pourtitre Nous veau moyen de guérir l'incontinencerd'urines occasion- née par l'anatomie. du col de.lu vessie. (2) ‘P uis une -nouvelle-méthode de: traitement des ulcères, (1} Paris,:in40,de 23'p. (2) Ce mémoire que je ne connais pas est. cependant, annoncé; dans ne Héues Général de médecine pour la ville dé Päris, 1827, p.290. Le savant Bäudelauque a fait sur ce mémoire un rapport très-favorable à l’Académie Royäleide médecine; 1e29 Mars 18256. (Voyez le Journal‘ de Chimie médicale.) — 13 — ulcérations etengorgement de: l'uterus qui-a-eu deux éditionset qui a mérité les suffrages de l’Académie dé Médecine et de» l’Académie des Sciences de Paris «et dés éloges très flatteurs dans plusieurs journaux: (1) Le fléau qui décima la capitale de la France en 1832: lui donna une foule d'occasions de montrer son savoir et d'exercer sa générosité. Il publia à cette occasion une petite brochure peu considérable il est vrai, mais remplie de vues sages et de conseils excel- lens. (2) Nos, journaux ont reproduit presque en totalité ce petit.écrit; (3) mais pendant qu’il prodiguait ses se- cours à tous les malades sans distinction de rang ou de fortune, il était lui-même en proie à un mal non moins terrible. La source de la vie, les organes de Ja respiration étaient attaqués chez lui et vainement chercha-t-il dans le climat tempéré de Nice un re- mêde à son mal. Il y expira à la fin de Décembre de. l’année 1835. (1) La première édition de 1826, 69 p. ÿn-8, était un mémoire présenté. aWAcädémie Royale de médecine ; la seconde édition de 1828,:en 156 p, avec 2 pl. est augmentée d’un grand nombre de faits d’anatomie et a été présentée à l'Académie Royale des sci-nces, pa&le coucours de M. de Month yon: Le Journal des Débats, 12 Septembre 1828 et 27 Décembre 1898; le Constitutionnel, 5 Janvier 1829; le Moniteur, 5 Mars 1827 ; la Revue Enc. Mars 1827, XXXIII, 772, en ont-parlé. 2) Notice sur un moyen de se préserver du choléra-morbus ; par Samuel r, D: M:P:- Epférarue :# Hâtez-vous: de donuer à la maladie le degré où ellé ne = tue pas, pour éviter le degré où elle tue. Paris in-8 Gabon, 1831; 20 p. p. (3) Dansla Balance, journal de l’île Maurice, $ E à IX dans le No. 14 du 17.Mai1832,4 X à XI-dans le No. 15 du £1 Mai. La crise dans laquelle s’est trouvée la colonie à cetie époque: ayant occupé les journaux exclusivement de politique, le reste de la brochnre n’a pas.été publié! or A Comme Samuel Lair ne savait pas flatter et que la fortuue ne lui avait pas toujours souri, je suis très porté à craindre que pas une seule fleur n’ait été ré- pandue sur sa tombe lointaine, mais fil ne sera pas dit du moins, que la Société d'Histoire Naturelle qui lui avait ouvert son sanctuaire, ne lui a pas payé le tribut qu’elle lui devait. , M. James Calder, membre correspondant de la Société Royale Asiatique de la Grande-Bretagne et d'Irlande, membre de la Société Asiatique et de la Société d'Agriculture et d’'Horticulture de Calcutta, un de nos correspondans dans cette capitale de l’Inde Anglaise, depuis 1831, et dont nous avons eu si sou- vent à nous louer pour son désintéressement et son zèle, a terminé d’une manière bien mas à sa laborieuse carrière. Embarqué vers la fin de 1839, à Calcutta, sur la barque le Mercury, avec plusieurs autres personnes recommandables et cinquante laboureurs Indiens, dans le but d’aller établir une colonie au Port du Roi George, à la Nouvelle Hollande, on n’a plus entendu parler depuis ni du navire, ni d’aucun de ceux qui le montaient. Ses coliègues de la Société Asiatique ont perdu à tout jamais l'espoir de le revoir. Son nom qui se trouvait si fréquemment dans les différens comités scientifiques que cette Société si ‘active formait annuellement et aussi parmi les Pré- sidens et. Vice-Présidens des différentes sections des autres Sociétés de Calcutta, atteste assez les capacités que ses collégues lui reconnaissaient. Les Gleonings in Sciences, publication périodique qui a précédé le, Journal ofthe Asiatic Society, contiennent beaucoup — 19 — d'articles dus à la plume de M. Calder ; les Asiatic Researches contiennent un mémoire fort détaillé sur la géologie de l'Inde, dans lequel il montre de grandes connaissances, (1) La douceur du caractère de M, Calder et sa modes- tie n'étaient pas moins remarquables que son savoir. Il était l'oncle de Sir J. Herschell et depuis plus d’un quart de siècle, il habitait l’Inde. Nos rapports annuels en ont quelquefois parlé et toujours nous avons été bien au-dessous des louanges qu'il méritait, Nous avons à signaler un fait dont l’omission ne doit pas nous être imputée et qu une découverte toute récente nous permet aujourd'hui de constater. Nous voulons parler de la mort de Charles Fraser, enlevé le 23 Décembre 1831, à ses nombreux amis et à la science qu’il cultivait avec tant de succès, : Charles Fraser était supérintendant du jardin bota- nique de Sydney. Il a fait en cette qualité plusieurs excursions dans.les forêts de la Nouvelle Hollande, et les journaux publiés en Europe ont fait connaître au monde savant les résultats de ces longues et fruc- tueuses excursions. Parmi les plant-s utiles décou- vertes et recueillies par Charles Fraser, on doit citer principalement la chataigne en gousse (Castanosper- mum Australe) (2) arbre de la famille des légumi- neuses dont les larges gousses renferment des aman- des pleines d’une substance alimentaire agréable et (1) General observations on the geology of India avec une carte T, XVI1LI° partie, 1 p, 8 à 32 des Transact, of the Physical class. 1829, in-40. (2) Publiée dans le Botanical Miscelliny du professeur Hooker, I, 24}, pl. 51, 52, 1830, cité par Geoffroy St-Hilaire, neuv. ann,-du Museum d'Hist. Nat. I, 408, 1832. AS Ne d’un usage répandu parmi les naturels de la Nouvelle Hollande. 11 sufiirait de cette seule découverte pour l'illustrer. Un correspondant plus g généralement connu que les trois précédens, et je puis même dire, un des hommes le plus universellement connus parmi les contempo- rains qui ont contribué à répandre la science et qui lui out donné une grande impulsion, M.*le baron Daudebar de Férussac, par cela même qu'il est d'un rang si élevé dans le monde savant ne doit pour ainsi dire que figurer en passant dans cette suite malheu- reusement trop longue de nécrologie que je termine- rai ici. Que pourais-je dire du célébre fondateur et di- recteur du Bulletin Universel des Sciences, de l’auteur de la grande Histoire Naturelle des Mollusques, mal- heureusement inhachevée, qui n’ait pas déjà été pre- clamé sur tous les points du globe où ce savant était en correspondance, et dans tant de Sogiétés qui le comptaient comme un des membres les plus capables et les plus, érudits. ÆEnfia la tribune et J'armée l'ont vu a plus d’une fois se montrer ayec éclat. à C'est le 21 Janvier de cette année qu’il a terminé sa trop courte mais utile et laborieuse carrière, à l’âge de quarante-cinq ans. Dans le mois de Septembre dernier un conserva- teur avait éte engagé ; mais la Société ayant pris des arrangemens nouveaux, la personne qui avait rempli ces fonctions, pendant quélques n mois seulement, a été remerciée. A une séance particulière tenue chez Son Honneur — 7 — e E. B. Blackburn, le 3 Décembre 1835, et où se trou- aient la majorité des membres composant le bureau, il avait été arrêté, présumant qu'il devait y avoir en éaisse une cértaine somme d'argent, que des armoires et des bocaux seraient achetés pour une somme d'en: viron cent piastres et que par ce moyen les collections de la Société seraient mises sur un pied convenable, et que non-seulement les objets qu’elle possède, mais. encore ceux dont elle espère s'enrichir bientôt, pour- raïent étre conservés, coinme il convient en pareille circonstance. © Nous avons déjà sous les yeux une partie de ces acquisitions. Les bocaux qu'il est impossible de se procurer dans cette ‘île ont été demandés en Angle- térre, et ils doivent principalement servir à contenir la collection de poissons que M. Liénard s'est si gé- néreusement offert de former pour la Société. A la même séance particulière on a arrêté que la. Société pour employer utilement ses fonds s'’abonne- rait à quelques ouvrages d'Histoire Naturelle à Lon- dres.et à Paris. C'est avec un sentiment mêlé de quelque tristesse ‘que nous avons à consfgner parmi la liste d'objets of- ferts cette année à la Société : Une paire de globes terrestre et céleste, d’une jolie dimension, que notre défunt collègue Lislet Geoffroy a envoyée à l’une des séances qui ont précédé sa mort. Une fort belle règle de cuivre qui lui servait pour Ja construction de ses cartes et plans a aussi été offerte à la Société le même jour. AR Ce laborieux collègue a laissé parmi nous des sou- -venirs de plus d’un genre. Lee M. le Révérend Freeman que son zèle pour les mis- sions évangéliques avait conduit depuis nombre d’an- nées à Madagascar, et que nous comptons parmi les sociétaires, pour ainsi dire, depuis la fondation de la Société, a bien voulu nous offrir, lors de son dernier voyage dans cette île, à l'époque où il effectuait son retouren Angleterre, un Dictionnaire de langue Mal- gache (1) qu'il a composé au milieu de ce peuple qu’il a si hien étudié et sur lequel il doit bientôt nous don- ner des notions nouvelles. M. Médard Malavois, notre compatriote, que nous comptons depuis six mois seulement au nombre de nos correspondans de l'île Bourbon, nous a fait hom- mage d'un exemplaire de ses Considérations sur l’en- seignement à Bourbou, (2) ouvrage plein de vues sages et d’un grand intérêt pour la localité et qui a été fort goûté de tous ceux capables de l’apprécier. M. J. N. Casanova, D. M. C., qui figure parmi les membres résidens, mais qui, peu après avoir été reçu, a quitté la colonie, ne laisse pas pour cela de nous faire de tems à autre des envois intéressans et presque toujours, ce sont des ouvrages “qu il a produits qu’is nous adresse, (3) Le choléra-morbus qui a tant exercé les esprits il y a quelques années, a été le sujet d'un ouvrage assez étendu qu’il a publié à Philadelphie. (1) A Dictionary of the Malagasy language in 2 parts, part 1 Engl. and Malagasy, by J.J. Freeman missionary, at Tananarivou, printed at the Press of the Lond. missionary Society by R. Kitching 1835, in-8, 421 p. p. (2) Avril 1835, in-4o, 30 p. (3) General Observations respecting choléra-morbus, by J. N. Casa- nova. Philadelphie 1834, in-8, 173 p, p, — 19 — , M. F. Magon, notre collègue, qui a ouvert un Cours de physique expérimentale le 7 Juin dernier, dans un des colléges de cette ville (1) et qui à cette occasion a prononcé un discours d'ouverture que les journaux ont reproduit (2; a biea voulu nous en offrir un exemplaire. Enfin M. Julien Desjardins s'étant décidé à livrer à l'impression la nctice lue à la séance anniversaire il y a trois ans, sur Charles Telfair, en a offert quelques exemplaires pour les archives, après en avoir préala- blement distribué un grand nombre aux membres de la Société (3). * La Société a fait cette année une innovation, en li- vrant à l'impression le Rapport sur les’‘travaux, lu à la dernière séance annuelle, Il resterait à examiner maintenant si elle a bien fait et quel avantage ilen est résulté pour elle. Ce Rapport destiné principalement aux sociétaires, aux correspondans et aux sociétés qui, dès le principe avaient eu l'attention de nous faire parvenir des pièces du même genre, a été expédié et distribué en presque totalité. Quelques habitans du pays qui ne font pas partie de la Société, mais qui, cependant s'intéressent aux choses utiles, en ont reçu pareillement des exemplaires, et tous ont pu voir l’ap- pel désintéressé et je dirai vraiment amical que chacun ae mu nd snubus pb CR vor Us (1) Mauritius Academy dont M. Faraguet, notre collègue est Principal. … (2) Publié dans le Mauricien des 11, 15 et 18 Juin 1836. (3) Notice historique sur Uh. Telfair, fondateur et président de la Société d'Histoire Naturelle de l’île Maurice, ancien chirurgien-major des vaisseaux de Sa Majesté Britannique, ancien chef d'administration à Maurice et à Bourbon, memb. honor et correspondant de plusieurs societés savantes et httéraires, lue à la séance auniversaire de la Societe d'Histoire Naturelle, le 24 Août 1833, par M. J. Desjardins, 1836, in-8 de 100 P., tiré a 225 exemplaires — (OÙ — de nous s’est empressé de leur faire au sujet des faits à à recueillir dans ñotre île. Une assez grande quantité de lettres tant particu- lières qu’adressées à la Société, nous ont déjà fait con- naître qu'à Bourbon et au Cap de Bonne-Espérance le Rapport avait été accueilli avec quelque indul- _gence par ceux qui suivent les mêmés erremens,. Nous ne pcuvons éncore recevoir de réponse des contrées plus lointaines, car il y a à peine quelques mois que l'impression ayant été terminée, nous avons pu faire nos envois, | Deux des journaux qui se publient dans l'île ont rendu-compte du dernier Rapport, chacun selon son langage accoutumé (1). Ils nous ont engagé, du.moins le Mauricien, et à diverses reprises, à profiter des co: lonnes du journal pour donner plus de publicité à nos travaux qui, jusqu’au moment de. la publication de notre Rapport, étaient presque totalement ignorés même de nos compatriotes les plus capables d’en ap- précier le sens. Je dois dire ici qu’il n’a pas tout-à- fait dépendu de notre volonté que la chose n'ait eu lieu, et que quelques-uns de nos mémoires n’aient été donnés en entier dans les journaux. Ce moyen que l'on pourrait en outre employer contribnerait bien au: trement encore à faire connaître la Société dans UT à île et en effet, ces pièces pour la plupart composées après tant EF recherches, et toutes écrites dans un but d’utilité générale et avec la conscience la plus pure, perdent infiniment à être analysées et données seule- ment par extraits. hum EIRE ER 24 D hé CCE TEEN er bn ist 288 + dt ss hair ner (1) Le Cernéen. No. 451, samedi 12 Décembre 1835. Le Mauricien, No. 230, samedi 12 Décembre 1835, 16 Décembre 1835. C’est dans les descriptions mêmes de MM. Liénard père et fils qu’il faut chercher à retrouver les espèces de poissons qu'ils décrivent a SES, et J engage surtout les botanistes à à vérifier des détails si compli- qués et si variés des plantes que MM. W. Bojer, L, Bouton et Lepervanche Mézière, les représentans de la botanique dans notre Jorieté, décrivent avec tant d’exactitude et de précision, et à lire aussi les n: émoi- res de physiologie végétale et d'économie rurale et domestique que ces deux derniers ont présentés dans Me courant de l’année, et ceux FA ils ont lus ra ‘demment. … Je dirai la même chose pour les notes que nous communique quelquefois M. Desnoyers qui paraît s'être voué entièrement à la géologie et qui, envieux , de s'enrichir de faits nouveaux,parcourt en ce moment [les rivages inhospitaliers de la grande île de Mada- gascar. à Quoique au premier abord il puisse paraître singu- lier qu'un aussi petit nombre de membres se soient Dern dans l'arène cette année, il n'en faut pas pelure que les autres soient restés oisifs. Le nombre s pièces analysées dans la suite de ce Rapport, et qui s'élève à cinquante: cinq, le fera conncître suffisam- ment,et j ‘ajouterai que ces pièces se distinguent de _celles des années précédentes par le soin que shaca porté d dans leur exécution, Nous pouvons sans crainte annoncer que, toujours “Hléine d'ardenr, la Société d'Histoire Naturelle n’a “pas un instant interrompu ses trayaux ; que Îles mem- bres qui la composent étudient dans leurs cabinets, ‘avec'un zèle quelquefois remarquable, Les objets nou- Le 2 veaux dont la nature est si prodigue dans cette île, et qu’ils viennent chaque mois offrir à leurs. collègues réunis, je puis dire, comme en famille, les uns, leurs doctes élucubrations, d’autres en style plus léger, des glanures qui ont encore le mérite d’appor- ter de la diversité dans les lectures des séances. C’est ici que j'envie la plume flexible et sage de quelques-uns de nos collègues pour faire comprendre - à nos compatriotes, combien il nous serait agréable de recevoir particulièrement d’entre ceux qui habi- tent les campagnes,des communications de tous genres pour enrichir nos Archives. Nous ne ferions pas de nouveau cet appel (1) si nous ne savions qu'il en est qui,ayant vieilli dans une carrière laborieuse et honorable, ont en leur posses- sion des notes qui nous apprendraient comment la na- ture opérait à une époque où l'aspect physique de notre île était si différent de ce qu’il est aujourd'hui ; si d’autres par imitation, qai entrant pour ainsi dire dans la vie active de leurs pères et qui. sortis du Col- lége avec une masse suffisante de connaissances pour pouvoir en faire l’application à quelques branches que ce soit, n'avaient aussi le désir si noble et je dirai si naturel à la jeunesse mauricienne, d’appren- dre à connaître les productions variées qui frappent sans cesse leur vue. Nous savons que plusieurs anciens colons ont de- puis nombre d’années l’attention de noter les grandes variations du baromètre et du thermomètre,et de me- surer la quantité d’eau qui tombe dans chaque saison. (1) Voyez le Sixième Rapport de l'année pl p. 18, 19,27 et les gazettes citées plus haut, 05 — Ces observations météorologiques seraient pour la Société du plus grand intérêt. Ceux qui pénétrés de l'importance de l’agriculture, le premier et le plus noble de tous les arts, se vouent entièrement à en faire l'application aux différentes localités, non pas seulement sur les deux plantes, /a Canne et le Manioc, qui pour ainsi dire servent de pivot unique aux connaissances agricoles de la géné- _ralité des habitans, mais qui savent qu’il en existe une foule d’autres dont l'étude et la culture les dé- dommageraient aussi bien de leurs peines ; ceux là, dis-je, ont la facilité de nous offrir une espèce de ca- lendrier de Flore dans lequel nous apprendrions à con- naître les époques où il convient d’ensemencer, de cultiver et de récolter ces plantes. Et comme il y a moyen de lier d’une manière assez intime les différentes branches des sciences, nous pour. * rions, sans sortir du vaste domaine des sciences natu- relles, apprendre les divers usages auxquels toutes ces espèces sont employées dans l’économie locale. A ce genre d’observations peuvent même s'employer le sexe à qui la nature a dévolu tantde si précieuses dispositions dans nos climats précoces, et la jeunesse des campagnes qui trouveraient dans l'étude des dif- férentes classes des végétaux, une occupation douce et utile à la fois. En apprenant les différens noms vulgaires des plan- tes cultivées et de celles indigènes à notre sol et qui n’ont pas encore été assujetties à la culture, ceux de la Société qui s'occupent de la Flore de Maurice don- neraient en échange les noms techniques qui effrayent ‘assez généralement la masse, mais qui sont pour le — 9Ù — . moins aussi doux, aussi euphoniques .que ceux qu’on leur applique dans chaque quartier de l'ile, puisque pour la plupart ils dérivent des deux langues dans lesquelles ont écrit Homère et Virgile et que ces noms sont compris de toutes les nations. Cet échange d’une langue vulgaire contre une langue savante au rait non-seulement quelque chose de fort piquant, mais finirait aussi par rendre l'une et l’autre ie familière à chacun. Si le pinceau ou le crayon habile de tant de per- sonnes que nous connai:sons ici, était quelquefois employé à fixer sur la toile ou sur le papier Les pro+. ductions de la nature, et que surtout, pour réndre plus précieux et plus vrais leurs dessins, elles voulus- sent consulter les naturalistes pour savoir quel carac- tère il convient de faire ressoitir quelquefois, même aux dépens de tel autre, leurs ouvrages auraient un. mérite de plus, et en même temps la science ÿ gagné- rait. C’est en consignant l'apparition d’un anitial dans une contrée, d’un oiseau dans une vallée ou dans ün bois, ou d’un essaim de papillons ou d’autrés insectes dans une localité, que les naturalistes otit été côn- duits quelquefois et le seront bien so uvent encore, à connaître les mœurs, les habitudes de ces “différentes classés d'êtres. C’est un chapitre fort curiewx de leur intéressante histoire, et que nous recommandons par- ticulièrement à nos compatriotes de Maurice et à nos voisins de Bourbon. Les poissons remontent quelquefois d'eux-mêmes, et sans qu'aucune cause apparente semble les y forcer; les ruisseaux, les fleuves. En étudiant cette migrations on pourrait peupler nos rivières des espèces si nünt- — 25 — breuses qui errent dans nos mers. Ce serait rendre Focéan tributaire de nos eaux douces. Enfin, l’éducation des bestiaux et de tous les ani- maux de basse cour, sans oublier celle des abeilles ; Les essais faits pour introduire soit des oiseaux, des quadrupèdes ou des poissons, et surtout des plantes ; Les différens moyens employés par les colons indus- trieux, pour faire la chasse aux différentes espèces de gibier ; Ou pour détruire les animaux nuisibles qui pullu- Jent d’une manière si effrayante depuis quelques an- nées ; L'époq ue de la ponte AA les insectes et les oiseaux, leurs nidifications, le temps de la gestation et de l'in- cubation chez les uns et les autres, celui ou les pois- sons frayent ; L'exploitation des carrières de pierres, de madré- pores &a. | Le creusement des puits et surtout le percement de ceux dits artésiens, dont aucun n'a encore réussi dans nos îles ; Toutes espèces de fouilles en général ; Les expériences sur la force, la pesanteur et la durée des bois, et l'emploi des différentes espèces dans les arts ; Les plantes PATES pour toute espèce. d’applica- tion en général, et. j’ajouterai : les:cas de monstruosi- tés tant, des animaux que des végétaux. Ceux de } fécondation extraordinaire :; Ceux d’albinisme assez communs dans quelques quartiers, et tout ce que l’on comprend généralement sous la dénomination de lusus naturæ, — 26 — Et une foule d'autres dont la seule énumération pourrait étendre de beaucop ce simple aperçu, font voir à l’observateur intelligent et consciencieux, com- bien sont nombreux les sujets sur lesquels il peut exercer sa sagacité, et ce n’est pas trop s’avancer, que d'oser assurer que chacun peut fournir la matière d’un volumineux mémoire, si l'observateur sait considérer son sujet sous toutes ses faces. DEUXIÈME PARTIE. Résumé des travaux de la Société. In scientià naturali Principia veritatis observationibus confirmari debent...:.. Lin: Philos: Botan: P. 287 1780 2° Ed. : GÉOLOGIE L'ouragan du 6 Mars dernier, qui a causé tant de ravages, non seulement dans notre île, mais encore à Bourbon, a produit sur quelques parties du rivage de Flacq, un accroissement remarquable dans les dunes qui bordent la localité connue sous le nom de Quatre Cocos. | it M. Julien Desjardins a parlé de cette particularité daus une note, d’où il résulte que ce rivage recouvert en général de dunes ou buttes de sables madréporiques qui s'élévent jusqu ’à 20 et 25 pieds, et quelquefois plus a vu ses bords s’accroître de 6, 8 et 10 pouces dans toute leur étendue, et cet accroissement a éte causé par une grande quant de sable enlevé par les vents, et retenu peu - après par les pluies et la végétation du gazon qui tapisse toute cette côte. M. J. P.. Desnoyers, toujours soigneux de noter dans les différents voyages qu’il fait dans l'île, les lo- — 27 —. calités qui offrent quelques particularités remarqua- bles, et d’en donner communieation à la société, a lu récemment -une note sur un gisement de Dykes de trapp ou filon trappéen qui se trouve à peu de distance du versant de la montagne du Cap, près le ruisseau créole, à la Savanne. Le terrain de wacke (ou wakke, ou vake), qui lui sert de base, est un assez grand pla- teau, battu des vagues daus les hautes marées, et que de la grande route l’on domine parfaitement. De la vakite rougeâtre encadrée assez uniformément par les filons trappéens, dont la puissance est d’environ 5 à 10 pouces, et qui se trouve fissuré longitudinalement, se montre dans les 2 grandes séries qui distinguent si éminemment cette localité. La série méridionnale est plus décomposée que celle du Nord, la mer la détruit constamment et ce n’est qu'en y portant une attention soutenue qu’on peut la distinguer parfaitement. Celle du Nord'est dans un état de conservation remarqua- ble, et notre collègue ne craint pas d’assurer que c'est ün des gisemens trappéens les ‘plus curieux qu’on puisse indiquer aux observateurs. M. Enouf, habitant de cette île, ayant fait entre- prendre par M. Carrié, ingénieur-mécanicien, le per- cement d’un puits artésien, sur sa propriété, située dans le Nord de l'Ile, à l'endroit appelé le Mapou;, et ayant eu recours à la société pour se procurer l’ou- vrage de M. Garnier, qui traite de cette partie , nous a donné communication de quelques uns des faits qu'il avait observés dans ce travail. La sonde avait alors at- teint 60 pieds en traversant plusieurs lits presque con tigus de pierres extrêmement dures, et qui règnent jusqu’à la surface du sol. Par le moyen d’une ou deux barriques d’eau que l’on versait chaque jour dans çe = % = sondage, on évitait de retirer l’instrument pour dé- barrasser le trou du résidu pierreux. Cette eau s’écou- lait dans les fissures nombreuses qu ‘offrent ces diffé- rens lits de rocher. ! La sonde armée d'un ciseau de deux pouces de diamètre, perçait dans un jour 5 pieds de roches, par le moyen de la percussion. M. Lépervanche Mezière a lu une note: sur où substance blanchâtre qu'il a trouvée à la Mare à.Citrons dans la commune de Sa/asie (Ile Bourbon); et-dent il a enrichi notre collection. Cette singulière, subse tance, qu'il désigne-sous le nom de sable: volcanique, sé trouve par couches de 2 pieds environ, d'épaisseur, sous le dépôt de terre. végétale. Elle. est quelquefois entremêlée de fragmens d’une lave poreuse, qui, res. semble exactement à célle-qui se rençontre si.commu- nément dans cette île voisine. Notre collègue. l'ayant soumise au foyer du microscope y a aperçu des points brillané qui lui ont paru: être de la , le limbe droit, à 5 lobes, mucronés, Les anthères sagittés,le style de même lon- gueur que les 5 étamines, le stigmate avec une tête, les capsules globuleuses, à 2 loges, les semences tri- gones, jaunes, glabre:, L'Ipomea macropoda. Boj., plante vivace, à tige épaisse, herbacée, ciliée, volubiles, à feuilles angu- leuses et cordées, pointues, les fleurs terminales à tête (1) Jacquemontia hastigera, BJ. Perennis, volubilis, foliis linear lancéolatis, sessillibus, mucrouatis, hastatis, auriculis, ample xicalibus mu crosatis, glabris, pedanculis axilaribus 1 floris, medio bracteis,, duobus oppssitis,calycis foliolis latis, cordatis hastatis corolla campanulata lutea. Stylus Lifidus, stigmata complanato ovata, capsulis 2 locularibus loculis 2 spermis, genitalia semiexserta. en ne. 8. folioles environ à 3 base de l'involucre: Le _galice a 5 folioles velues, longues, blanches, la corolle est petite. Elle ressemble du reste à la précédenie. Dans le genre &æ Calonyction, Choisy, notre collé- gue décrit le Calonyction comorensis, Boj., qui croît -dans les mêmes lieux. Ses fleurs sont blanches, gran- des, la plante est vivace et ligneuse. Eofin un Hibiscus qu’il appelle H. Polymorphus, Boj., dont la tige filiforme est rabattue, couverte d’aspérités, d’une couleur purpurescente ; à feuilles éloignées, polymorphes, orbiculées, cordées, à 3 et 5 Jobes, linéaires, lancéolées ou hastées, crénelées ou entières. | “Dans l'ordre des Sites R. Brown, (Monan- _ dria monog gynia L.) une espèce du genre Costus auct., à été appeléeCoslus sarmentosus, Boj. (1). Elle croit à Zanzibar, le long des ruisseaux et perini les arbres, aujourd’ Kh on la cultive à Maurice, c'est une espèce .remarquable par la blancheur de ses fleurs, et plus encore par ses longues tiges qui grimpent jusqu’ au sommet des arbres à 30 et 40 pieds, chose qui ne se rencontre pas dans cette famille. Car. Sp. — Caule sarmentoso-scandente, foliis lato lanceolatis acuminatis, subtus adpresé villosis, supra glabree, subconvolutis, spicis subglobosis, squamis densis, ovatis, striatis, apici glandulâ, cras:â, instructa. Nectarium labello oblongo cucullato e basi filamen- tum, cincto apice fimbriato, capsu lis subcompressis retusis, calice coronatis, 3-locularibus, seminibus apice truncatis basi squamulis cinctis. (1) Elle est décrite dans les Ann. des Sc. Nat, LV, 262, pl. 8. x à Dans l’ordre des Rubiacég Juss. (Penténdria mo- nogynia L.) une espèce de Mussœnda, Auct. qui croit aussi à Zanzibar. mais dans les lieux sablonneux et arides et sur les-collines, elle fleurit en Août et Sep- tembre, | \ M. Rufa, Boj. (2), plante lignense, à fleurs blanches, marquées de roses, et dont voici les carac- tères spécifiques : | M. Rufa. Fruticosa, foli's elliptico lanceolatis, basi obtusis. emarginatis, corymbes terminalibus 2 fidis, bracteis stipulisque erectis setaceis ciliato hispidis. Capsulis globosis, calyce coronatis, seminibus 3-angu- laribus, nigris. Planta tota pilis rufis densè obsèta. Dans l'ordre des Verbenace@ Rob. Br. (Didyna- mia Angiosperma L.) Le genre Vitex L. a offert à M. Bojer une espèce qu il a appelée W. Chrysoclada, Boj. , c’est-à-dire à rameaux d’or. Elle croit dans les lieux bas, à Zanzibar et à Mombaze, ses fleurs en corymbe, sont blanches ; le fruit est globuleux, noir, comme cette espèce a été décrite dans les annales des Sciences Naturelles, (LV. 268.) je ne m’étendrar pas davantage sur ce qui la concerne. Dans la grande famille des Légumineuse qui-ä subi tant de subdivisions, M. Bojer a fait connaître une espèce de j'HAP RES qu’ilappelle B. Aurantiaca, Boi. qu'il a déjà dé-rit dans les annales des Sciences Na- turelles, (AV. 264.) c’est un arbrisseau de 15 à 18 pieds de hauteur, dont les fleurs sont d’une fort johie cou leur orangée. C’ est à la baie de Bombetoc, à Made: (2) Dans lé aisd a" $ 66h, on lui applique le nom de M. Us vibarica. — 315 — . gascar dans les lieux arides, et aussi à l'île d’Anjouan qu'elle croit. Introduite aujourd huià Maurice, elle fleurit en Février et Mars. Le genre Crotdlaria a offert l'esp: suivante. C. Strigosa, Boj., à fleurs terminales en épi, d’un jaune sale, la corolle à son étendard ovale, et strie de roux, les ailes sont striées de même, la carène est verte ; elle croit à ‘Zanzibar, dans les champs humi- des, maintenant elle orne les jardins de Maurice, elle fleurit en Avril et Mai. Le grand genre Polygala L. qui est devenu letype de la famille des Polygalées,J'uss.(Diadelphia Octan- dria L.) a offert une espèce que M. Bojer a nommée … P. Conosperma, Boj., et qui est décrite dans les anna- _ des des Sciences Naturelles, p. 266. Elle croit sur les : * rochers élevés du littoral de Mombaze, et fleurit en : _ Aout et Septembre. J'entreraidans quelques détails au sujet d’une fileuité rapportée de Mombase et qui appartient à l’ordre na- turel des Polygonæ, Juss. (Octandria trigynia L.) Décrite d’abord sous le nom de Polygonum owenii, (ann. Sc. Nat. IV. 267. PI.9). M. Bojer vient de’ la ranger dans le genre Ceratogonum, qui a ‘été établi assez récemment par le professeur , Meissner, de l’université de Basle enSuisse dans sa; monographie des Polygonèes des Indes Orientales, sur. une plante découverte au Bengale par M. Waillich,. et qui provenait des graines envoyées par M. Bojer. .: Le Polygonum Owenii, Boj. (Ceratogonum Owe- : nii, Boj.) se trouvant décrit-et même représenté dans! les annales des Sciences Naturelles, éomme je J'ai in: diqué plus haut, je me bornerai à dire que cette plante monoïque porte de très-petites fleurs en épi, sur une tige allongée, elles sont jauxatres, les 8 étamiries sont | d'un beau rose ; elle croit aujourd'hui avec quelques succès à Maurice. C’est au eommodore Owen de la marine Royale, qui a fait de si importantes observa- tions en Afrique et dans les Indes, que cette Si ji est dédiée. Le genre Mimusops L. de l’ordre des Bapbtées, Juss. (Octandria monogynia L.), a offert à M: Bojer : une espèce qu'il appelle M. fructicosa, Boj..et qui vient de Mombase, son fruit est de la grosseur d'une noisette, et assez agréable au gout. Esufin, dans l’ordre des Anonacées, Decand:. (Po- lyand. Poligyn L.), M. Bojer a fait connaître une es- : pèce du genre Gualteria, Dec. , qu'il appelle G. Lu- eida, Boj., c'est encore un arbrisseau qui porte des : baies en grappes, de couleur noire, et qui fleurit à Mombaze en Avril et Mai. M. L. Bouton, dans uné note qu’il a lue sur la po- limorphie des plantes de Maurice et de Bourbon, ne partage pas, au sujet de ces bizarreries si souvent ré- produites dans le mode de végétation de nos îles, l’opi: * nion émise par Bory de St-Vincent ; il ne pense pas qu’on doive attribuer à la formation récente des pays ‘ volcaniques, le phénomène dont il est ici question ; et rappelle à la Société que l’île de Madagascar, héris: sée de rochers granitiques, et de formation incontes= tablement primitive, produit un aussi grand nombre de plantes hétérophyles que Maurice ou Bourbon. Step Suivant M. L. Bouton, ce /sus naturæ se rencon- tre plus fréquemment dans les plantes dont l’accrois- | sement est rapide, le développement presque spontané en raison de leurs vaisseaux gorgés de principes aqueux * et abondans, de leurs tissus organiques mous et lâches. _ M. L. Bouton signale les familles des Malvacées, des Bytnériacées, des Tiliacées, des Flaccourtianées et des Bixinées, comme étant celles réunissant à un plus - haut degré les conditions qui en forment des plantes polymorphes, lesquelles conditions se retrouvent en progression décroissante parmi les Légumineuses, les - Rutacées, les Méliacées, et les Sapindacées. & La nature du sol dans lequel se développent ces planets dit M. L. Bouton, n’est pas, sans exercer une notable influence sur leur organisation ; celles | à tissus mous et lâches étant douées d’une propri- été absorbante très - considérable, puisent consé- . quemment une plus grande quantité de principes nutritifs qui, se rejetant avec force sur certains or- ganes, leur communiquent une vie surabondante, pénétrent dans toutes leurs parties; de là,ces organes EF grossis aux dépens des autres organes, de là, ces “ étranges disparates, ces jeunes feuilles lobées, si- .“ nuées, incisées, dépourvues de nervures, se revêtant | # de mille formes diverses, et croissant sur la même tige | | à coté d’autres feuilles entières, simples, munies de | | # nervures; au contraire ces contrastes disparaissent # dans les plantes dont le tissu est dense,serré,le bois “ compacte, ligneux, les feuilles dures, coriaces, per- _ sistantes, peu sensibles aux impressions atmosphéri- .# ques, et qui semblent vivre sous un mode d’orga- # nisation invariable ; leur acroissement est lent, leur “ absorption faible, leur habitat plus souyent est au sommet aride des hautes montagnes, et entre les “ fissures des rochers, ce sont des individus rebelles ‘ aux lois de la culture, et préférant la vie agreste et ‘“ sauvage des forêts, aux champs engraissés par le “ cultivateur, et à nos jardius élégans, - 6 Mais, continue M. L. Bouton, où se trouvent les “ organes quidéterminent cette série de faits,leur pré- # sente ne peut-elle pas être constatée ? comment ex- “_ pliquer d’une manière sati-faisante la propension “# que manifestent certaines plantes à subir ces surpre- nantes métamorphoes. Ici, dit-il, je m’arrête, mon “ but ayant éié seulement de soumettre à la So- ciété ces faits et les observations que leur examen m'a suggérées et non pas de parler à vos imagina- “ tions dans de brillantes et passagères hypothèses. ” Dan: an essai, sur l'introduction des arbres à épi- - series à l'île Maurice, que M. L. Bouton vient tout-à- l'instant même de terminer, et de lire à la Société, il il nous a reporté avec la facilité que lon reconnait toujours dans son travail, à ces époques déjà bien éloignées où nos pères virent apporter sur notre sol et y fructifier non sans quelques troubles, les premiers giroffiers, les premiers muscadier:. Cette nouvelle source de richesses, comme notre collégue nous l’a fort bien développé, fut la eause d'une lutte vio- lente entre deux hommes qui ont longtems occupé un rang distingué dans notre île : l’un, et c'est le plus | eélèbre, le généreux, le philantrope Poivre, qui, au péril de ses jours est allé deux fois arracher aux Hol- landais ces précieux végétaux, l'autre, le botaniste | dur Aublet (1), qui, d’utié opinion contraire, ne craignit pes, dit-on, de pousser l& rancürie assez loin pour faire mourir les noix germées, et les plants que le: Conseil Supérieur lui avait confiés. C’est lorsque Po ivre révitit dé lä Coéhinehitiey pour là seconde fois, en 1753, qu'il déposaenitre lés maîné de troïs colons choisis par le gouverneur, 5° plants de: muscadiers qu’il regardait comme autant de trésors ; et c'était pour'aller'en chercher d'étites qu'il és quite tait. La Colombe (2) lé reçut en 1754, ét après: un: voyage fécond' en cataïtroplies, qui étaient dé nature à: décourager tout autre que Poivre, il revit l'île de France'et eut le bonheur de remettre au Conseil Su- périeur le fruit-de son voyage. ….. Mais hélas! ces arbres’eurent pèu-äprès: le-même sort que ceux qu'il. _ aÿait: laissés avec tant de regrets précédemment, et ce: n’est que vingt annéesaprès; lorsqu'il fut intendant., _ qu'il fit deux expéditions qui ont pour jamais procuré: à’ nos Îles cer arbres alôrs si-appréciés,, et aujourd'hui. sPnégligés. Î | Commerson bien siipérieur à Aublèt, ét quitsé troû L: vait à Maurice*en 1770 et 1772 lorsque les deux éxe péditions envoyées par Poivre revinrént avec’ leurs: épiceries, reconnut l'excellence de ces plints; et comme: il! d'ävait cessé de-seconder Poivre dans ses vies généreusés, oh: ue dire aursi que ces deux hom- Fusée Jabier auteur biert conau par son Histoire des Platites dé: 4 añe Ftatiéaiée, 4'volimesiin 4d/ Londreslet Paris, 177 5scôntenant a otice des Plantesde l’île de France. #5, du faible oiseau que l'écriture nous peint comme envoyé par 7 au milieu dé la plié imtitiéhsé met’ pour'cherèher" un rame pré- cieux dj Notice sur là “dy sd Pôtvres. en" t deb voÿaes dunrphilosephèg 4e. édition, an V, P. 49 — mes en y joignant Céré, sont vraiment ceux à qui nous sommes redevables du soin et de la propagation de ces végétaux. Mais ces arbres si soigneusement cachés par les hollandais, et si courageusement enlevés par les fran- çais, pourquoi ont-ils perdu pour ainsi dire, leurs vertus au moment où nous parlons, ou plutet pour- quoi sont-ils presque totalement délaissés.... C’est ce que notre collégue doit entreprendre de prouver dans la deuxième partie de son mémoire que nous at- tendons avec une impatience égale à l’importance du sujet. 4 L’essai de statistique de l’île Bourbon, par M. Tho- mas, (1) ancien Commissaire de la marine, ordonna- teur dans l’île quilui a donné le sujet de son ouvrage, bien que contenant des données précieuses, ce qui a valu à son auteur d'être couronné à l’Académie des Sciences de Pari:, en 1828, ne laisse pas de présenter au lecteur qui connait bien l'île Bourbon, quelques erreurs qu'il est d'autant plus à propos de relever que cet ouvrage jouit dans le monde d'une vogue bien méritée, et que l’auteur de la note que je résume (M. Lepervanche Mézière) est bien loin de chercher à lui contester. C'est à tort que M. Thomas dit (page 80 du tom 1) que le bois de teck (Tectona grandis, L.) est :indi- gène à l'île Bourbon, tandis qu’il n'en existe qu’un seul arbre au Jardin du Roi, à Saint-Denis, et que . (1) Essai de Statistique de l’île Bourbon, considérée dans sa topogra- . phie, se population, son agriculture, son commerce, &a. Suivi d’un pro- jet de colonisation dans l’intérieur de l’ile. Paris 1828, ? vol. in-8. ET Cu depuis quelques années, notre collégue principale- ment, et beaucoup d’autres habitans qui aiment leur pays, cherchent à multiplier. C'est du bois puant (Fœtidia Mauritiana), arbre fort recherché, il est vrai, pour la construction que M. Thomas a voulu parler. Il le cite bien en note; mais c’est justement là qu’il le confond avec le teck. Le bois de fer que M. Thomas désigne par le nom technique de Mesua ferrea, n'existe pas non plus à Bourbon, selon notre collégue. Les deux espèces qui s’y trouvent étant le Syderoxylon laurifolium, Encycl. mèt. , et le Syderoxylon cinereum. Le pécher, malgré qu’il y en ait une variété, qui à - Bourbon et à Maurice porte le nom de pèche du pays, n’est pas pour cela indigène au pays, comme le dit encore M. Thomas, page 83. Enfin au'sujet des palmistes si communs et si déli- cats généralement dans les forêts de Bourbon, M. Thomas applique l’épithète de Areca Madagascariensis à toute la masse. Comme cette démonstration est tout- à-fait inconnue à notre collégue, et qu'il ne l'a jamais vu citer à l’occasion des 3 espèces bien connues à Bourbon, savoir : Le palmiste blanc, ou palmiste franc (Areca alba, Bory). Le palmiste rouge, ou palmiste bourre (Areca ru- bra, Bory. Le palmiste marron, ou palmiste poison (4reca lutescens, Bory.) ” Il se contente d'établir un doute à ce sujet. Dépuis plusieurs années un nouveau fléau s’est 7 pe montré dans nos plantations de canries. De livyës es paces au milieu de ces champs de verdure’sont tout-à* coup frappés de mort, la feuille jaunit, If fige sucrée se déessèche’et tombe, et ce qu'il ÿ a de plus:fâcheux, c'est que la souclie‘ne donne plus de nouveaux jets: pour les années suivantes. Quelques personnes ayant fait des recherches à cette occasion, owatrouvé dans plusieurs: endroits que le mal était. occasionné par la larve du gros searabée noïr que l’on rencontre fréquem- ment dans les savanne:, c’est l’oryctes tarandus, Olix.. ouscaräbée renne,, Enc..met.,du moins tout nouvelle- ment encore nous avons pu le reconnaîire dans de nom- breux échantillons que M. Anglade, habitant au Bois Rouge a adressés à M. L. Bouton, et que celui ci a communiqués à la société, avec une note sur le sujet. Cet habitant désirait avoir de la Société qu“lques moyeus pour détruire cet insecte. Beaucoup-de recet- tei sont publiées tous les jours dans les-ouvrages pé- riotiiques'et dans:les traités «péciaux pour détruire te! les et telles espèces d'insectes, plusieurs sont effieace:,, mais elles détruisent‘en même temps l'objet-quils’agit d’épargner. Ici la larve ayant pour le-moitis ün pouce: de longueur, et la grosseur d’une phalange,, il! ser toujours plus facile dela chercher et de la jeter au feu, que d’ employer quelques liqueurs que ce soit qui ne. pourraient” guère pénétrer assez avant dans a terre et qui bien que toujours assez coûteuses, n'opéreraient. peut-être pas assez efficacement sur l1 peau coriace de ces coléoptères. de (1) Nous crôyoñis'cependentipouvoie donnièn iéf la récetthsnivanté b£ “ Mettez. dansun pot-de fer une livre de*chaux vive, etune livre de soufre; #6) chauffe fort 2ment et en remuant, ajoutez peu-à-pèu dé# 46 L! d'en; et 7 |, L'ile Bourbon est depuis long-tewæps célèbre par son café, que Les plus fameux connaisseurs mettent au même rang que le café Moka. Cette précieuse fève allait, pour ainsi dire, disparaître de cette île, si la culture des cannes qui avait presque tout envahi, n'avait eu aussi.à son tour à souffrir de quelques désa- xantages dont la politique des nations qui nous gou- vernent est læ cause principale. Revenant donc graduellement à Ja culture des ca- fiers, bien moins onéreuse que celle de la canne, et uon moins productive, ceux-là même qui avaient mis la hache dans leurs caféiries, essaient ni sobre de les rétablir. Mais une maladie qui fait périr les arbres protec- teurs dés caféiries, et qui anciennement n’avait fait que de légers ravages, semble avoir pris dans ces der- aières années une force nouvelle,et c’est ce qui a ponté quelques habitans à faire des essais sur l’arbre qu’il conviendrait le mieux de planter pour es abriter. “M. Lépervanche Mézière, intéressé pour le moins autant que qui que ce soit dans cette circonstance, après avoir pendant quelques années,cherché soit dans les jardins, soit dans les forêts, un arbre qui pât rem- placer 12 bois noir (Mimosa Lebbek, Willd.), car c’est précisément celui-ci qui périssant par maladie, la com- munique à tout ce qui l’environne, est d'avis que le “ laissez bouillir ux peu, les endroits arrosés de cette bouillie seront respec- # tés par les limaces qi dé ‘erteront bientôt. En ‘tendant dauantage {a solu- “ tion, on pourra «rroser avec un balai, les arbres qui sont endimmages par “* Les chenilles. Elles périront très-promptement ? ? (Journal de: Connaissan- “ Les usu-/les.et pr'tiques, Te. année, No 10, Fo XIIE 166. 1881 ) Voyez page 65, une préparation avec.de la chaux seulement, et qui réussit aussi bien. - — 46 — sang dragon (Pterocarpus Draco L.),arbre élevé,d’un acroissement prompt et facile, et dont Îles semences ne poussent pas avec cette activité qui caractérise les aca- ‘ eias en général, est celui qui conviendrait le mieux pour les nouvelles catéiries. Notre collègue ajoute, dans l’intéressant mémoire qu’il nous a adressé de Bourbon, que d'ailleurs cet arbre produisant la résine, si connue dâns le commer- ce et la pharmacie,aurait un double but d’utilité. La nature si prévoyante et si fécondeen nos climats a fait croitre à Maurice età Bourbon une multitude de végétaux que l’homme a rendu pour aivsi dire ses tri- butaires, sans parler de ceux qui servent à notre nour- riture, ou bien encore des espèces non moins utiles dont nous tissons les fibres, ou de ces grands arbres qui servent à la construction des maisons que nous habitons et des vaisseaux qui vont au loin chercher les objets que cette même nature a repartis dans d’au- tres contrées, nous avons des plantes dont les pro- priétés médicales bien reconnues par une longue suite d’expériences, méritent d’être signalées à la masse, et ce n’est pas une faible reconnaissance que nous de- vons à notre collégue M. Lepervanche Mézière, de nous avoir fait connaître tout récemment que l’ipomea angulata, Lam. (1) qui croit si communément dans nos deux îles, est employée à Bourbon avec le plus _grand succés, depuis quelques années, comme purgatif M. Lepervanche Mézière que nous comptons en CC DESSERT (OU rs Illustr. des gepres, No. 2116, Boryde St.-Vincent. Voya- Ipomea nil, Sprengel syst. veg No. 50. : Pharbitis purpurea, Choisy, ge AT — tête de nos correspondans les plus zélés et Les plus utiles à la Société, et dont le nom vient tous Jes ans dans nos rapports, prouver ce que j'avance; ayant fait un voyage à Maurice, en partie pour fra- terniser avec ses collégues de la Société d'Histoire Naturelle, a lu sur cette plante un petit mémoire | plein d'intérêt dans lequel il nous apprend qu’à Bour- bon plusieurs grands établissemens, particulièrement an vent de l'île, ont diminué par ce moyen et de beau- 4 coup leurs dépenses en médicamens. Cette plante croît dans une infinité de localités, les sols les plus variés Jui sont favorables, et ce qui ajoute encore à ses ver- tus, c’est que les animaux des basses cours en sont . assez friands. Les porcs particulièrement mangent ses feuilles hétérophylles, aussi le nom assez vulgaire de Liane de cochon lui a-t-il été donné à Bourbon, où on Ja connaît aussi sous celui de Liane Maron. A Mau- rice dans quelques endroits, le premier de ces noms Jui est appliqué parcequ’on la fait servir aux mêmes usages. C’est la tige seule des différentes variétés de cette plante qui est employée comme médicament. On l’écrase dans un mortier, on la lai-se infuser 12 heu- res dans l’eau froide, ou bien dans l’eau chaude; mais dans ce dernier cas le breuvage doit être pris dès qu'il est refroidi. Deux tasses de liquide sur une petite poi- gnée de tiges triturées, telle est ordinairement la dose employée à Bourbon. Cette plante étant bien connue des botanistes,.il devient inutile de leur.en donner la description. EL ne devient pas moins inutile de la donner pour ceux de nos compatriotes entre les mains de qui pourrait DAT an) tomber ce rapport, car tout le monde sait que la des- cription même la plus détaitlée ne suffit pas dans une circonstance aussi sérieuse. ..,.,.. Il s’agit ici d’une een qui doit contribuer à soulager nos maux, com- bien n’aurions-nous pas de reproches à nous faire, si, comme il n arrive que trop souvent, une seule per- sonne croyant avoir trouvé cette ER: à l’aide de notre travail, devenait victime de sa trop grande sécu- rité. Les botanistes de la société se feront un devoir de montrer à tous quelle est cette plante. (1) M. Bojer nous a communiqué une lettre fort détail- lée de M. Le Duc, régisseur de l'île Agaléga, où notre collégue a fait un voyage l’année dernière. Elle contient des détails fort curieux sur l’acroisse- ment prompt et régulier du filao (Casuarma equiseti. folia) dans cette ile toute madréporique. Des arbres provenant de graines ensemencées dans le mois de No- vembre 1829, transplantés l’année suivante, ont donné 1 en Avril 1836 des longueurs de 61 pieds, mesurés jus= qu'au bout des dernières tiges et le tronc a fourni 3 pièces de 8 pieds sur 6, 7 et [8 pouces d’équarissage. M. F. Magon de St-Ellier, dans le courant de cette année a donné suite au petit travail qu'il intitule + me me ee ee 2 + 4e (#)° Nous trouvons dans le numéro de Janvier de cette année du Jour nal ofthe Asiatic Society of Bengal, le procès-verbal de la séance du 6 Janvier 1836, de cette savante société, qui contient le paragraphe sui- vant V. 53. ‘On the salutary effects of the Convolyulus nil, upon the human cons- fitutins ,m.s. presented by G. Cooper, the author . ?” Ji serait intéressant de pouvoir comparer le travail de notre collégue æyec celui du docteur Cooper, & : — 49 — Opuscule sur l'Ile Maurice. X1 a cité en passant quel- ques-unes de ses productions végétales, et c’est tou- jours avec un style fleuri, et plein d'images et de frai- Cheur qu’il a traité son sujet. Il ne s’est pas assujetti dans cette 3me. partie, à donner la nomenclature scientifique de cette foule de végétaux qui croissent dans les lieux où ,il promène son lecteur. D'’ail-. leurs son cadre infiniment resserré pour un pa- reil sujet, ne le lui permettait guères. Il s’est con- tenté dans les 8 pages qui sont maintenant dans nos archives de faire faire à son auditoire une excursion rapide dans les forêts silencieuses qui environnent le Grand-Bassin, vaste étang d’où s'écoulent plusieurs ruisseaux et une rivière; puis, en peu de mots, il le conduit au Jardin des Pamplemousses, où sont rassemblées des espèces bien variées, et qui proviens nent des contrées les plus élo'gnées. (1) POISSONS. Cest encore la classe des poissons qui cette année occupera la place la plus considérable dans le Rap- port, et toujours les descriptions des espèces nombreu- breuses qui la composent, sont dues principalement à MM. Liénard père et fils, dont le zèle est vraiment. remarquable dans cette branche de la Zoologie, et à M. J. Desjardins. Ici plus encore que partout ailleurs, les genres étant nombreux en espèces, ce ne sera définitivement que lorsque M. Valenciennes aura mis fin à la grande SLAM COPAINS RP URE FUME ET UNE (1) L'Opuscule de M: Magon a beaucoup de rapports avec la descrip+ tion du Jardin des Pamplemousses, par Péron. Voyage aux Terres Aus- trales L, 152 à 158, 2e. Ed., Paris, in 8, 1824. | — 50 — histoire que Cuvier avait entreprise, que nôus pour- rons êtré assurés si celles que nous donnons pour nou- vellés le sont réellement. Tant de naturalistes ont vi- sité nos paragés comme on peut le voir dans la savante introduction ou histoire de lIchthyologie que Cuvier a placée én tête de cét ouvrage,que vraiment nous de- vons constamment dottter lorsque nous travaillons s sur uñ poisson appartenant à à une famille qui n’a pas en- cofe été traitée par Cuvier et par M. Valenciennes ; et méme les genres Sérran et Chétodon qui ont paru depüis plüsieurs années, sont si nombreux, que c'est avec une circonspection non moins grande qué l’on doit examiner les éspèces nouvelles qu'on y rapporte. En nous bornant plutôt à des détails circonstanciés sur ce que nous voyons et en donnant autant que pos: sible des figures des espèces équivoques, nous aürons rendu à la science un plus grand service qu’en l'accx blant d'espèces que nou: présumons nouvelles ; et que l'on ne s’imagine pas que l# tâche en soit moins pé- nible et par conséquent moins glorieuse. (k): L'homme le plus universellement instruit dé notre époque, M. le Baron Alexandre de Humboldt, dont on n’a pas craint de blesser la modestie, en lui dédie ant pour ainsi dire le Ne. siecle (2), écrivait au iiliéu de ses immenses recherches en Amérique, il y : à tout- al heure 34 ans, ces mots qu ’il serait bon que tous AIS # Eà. © ‘ Dans l’état actuel.de l'Histoire Naturelle, il yaiplus d'utilité ét' plus de difficulté, et plus d'honneur à débroniller des es “a ancie aqu’#publier des espèces nouvelles.” (Cuv. Mem. dd Mus 1825 I: répété par Picot de Lapeyrouse, ib. T1-293. (2) J'ai vu dernièrement sur ns ouvrages qui, m 'ont été e e de BruxeWés;par le s aphe Le Nhellèn; ces mots: de Humboldt! Finprimé See de da sie — 51 = les aturalistés eüésènt quelquefois préséñis à la mé- miôire. € 11 faut bien du tems et du travail pour décider ce qui est vraiment neuf. (1) Certes, si un homme comme M. de Humboldt s’ex- primé de cètte manière, que ne dévons-nous pas faire ici, privés que nous sommes du secours de collections acädémiques que l’on ne peut retrouvér que dans les grandes capitales. | | . Que l'on ne s’étonne donc pas si le nombre des espèces nouvelles que quelques-uns pourraient trouver considérable dans ce rapport ne l’est pas davantage encore: Ceux qui ont la conscience de leür fürée ét qui ont pour ainsi dire horréur dés doublés émplois, (2) ont préféré ën sacrifier bien d'évtrés à M faussé gloité de s’éntendré diré peüt:êtré pour ün mômeént seûlé: ment, qu'ils ont découvert un nombre considéräbié d'espèces... & Nous avons sous leë yeux des ouvrages publiés avee le Juxe le plus grañd qü'ôn puisse imaginer, et dans lesquels nous trouvons déé planches entières d'espèces anciéines qui paraissent avec des noms nouveaux< … Quelle confiance pouvons-nous avoir désormais pour les autres ouvrages de ces auteurs ? | Soyons plutôt cités pour notre scepticisme que pour | trop de crédulité: ou de confiance dans des sujets si | difficiles. | (19) Lettre # Deldmbré, Datéé de Liina, 25 Novembre 180%, Ann. us | d'Histoire Naturelle; I:179;#»:40! Paris. J’uimeà eiter cetlé müxiho | | | CE VA een qe née FE Mna 7 Aer PT apnue L | Te, Le commun des hommes applique taut de suite un nom à l'objet qui frappe leurs yeux, ne sachant pas qu'une chose bien nommée est synonyme d’une chose bien connue et que pour bien connaître, il faut bien examiner, bien chercher et bien consulier. Enfin, c’est de là que découle toute la philosophie des sciences, C était l’opinion d’Aristote, Bacon, Ray; Gessner, Linné, Buffon, Cuvier et de beaucoup de naturalistes vivans dont je ne citerai aucun parce que, je le dis avec un plaisir extrême, la liste en serait trop longue. | Dans le premier ordre des poissons, celui des Acan- thoptérygiens qui contient à lui seul plus de familles, de genres et d'espèces que tous les autres ordres ensem.…. ble, nous aurons à parler à cRRÈte appartenant à sept familles. 10. Dans la famille des Percoïdes, la première de l’ordre et qui se trouve aussi la plus nombreuse puis- qu'aujourd'hui on y compte 544 espèces et 64 genres, M. Liénaïd père a nommé Merou à joues rogées un : poisson qui vient encore augmenter ce genre où ee a plus de cent espèces. Sa couleur est lie de vin ; il a Fnies bleues obliques sur les joues et une vingtaine d’autres de même cou- . leur situées transversalement depuis la pectorale jus- | qu’à la queue. Ses membres sont : D. 9 15, A. 5 10, P. 18, C. 17, V.1,5. Il avait un pied de longueur, C’est dans le genre vulgaire des Vieilles que vient se 5 AADRSE (EN poisson. | — 53 — Le genre Cirrhite, Commers, de la même famille, a offert au même membre une espèce qu’il appelle C. à ‘queue dorée et qui approche beaucoup du C. pantheri- » nus,Cuv. & Val.'111, 70. II n’a pas la bande jaune de Ja dorsale, ni la bande brune qui est au - dessus de la ligne latérale ; mais:ses nombres sont les mêmes : * B.6. D. 11, 10. A. 3, 6. C. 15, P, 7,7. V. 1,5. Une variété du Cirrhite à tempe annelée (C. arcatus, … Cuv.& Val. 111, 74) a aussi été décrite par notre col- lègue, Ses nombres sont les mêmes ; mais sa robe est plus agréablement nuancée et plus variée. _ Le genre Cirrhite est connu des pêcheurs de notre île sous le nom de Tacamaka. 20. Dans la famille des Scienoïdes, 2 espèces appar- tenant aux genres Pomacentres & Glyphysodons Lac, ont été décrites. La première par M. nr père. Il l’a appelée Pomacentre bleu el jaune parceque la première de ces couleurs orne le corps et les nageoires dorsales et anales, tandis que la seconde. se montre seulement sur la queue, les ventrales et les pectorales. D. 13, 13, A. 2. 14. V. 1.5. L'autre le Glyphisodon à bande unique a été décrit - par M. E. Liénard. 1] est très-allongé et se distingue de ses congénères PART la note communiquée à la Société, en ce qu'il n’a qu’une seulé bande noire dans . la partie antérieure, sa couleur générale est le gris bleuâtre. La dorsale e:t presque noire. Les dénibi sont: D, 15. 10. A. 2. 10. V. 1, G. € “6: 17. P. 17. — b4 — 3. Dans la famille des Scomberoïdes, si nombreuse engros poissons et.dont toutes les mers.offrent pour ainsi dire des espèces cosmopolites, nous aurions à donner quelques détails sur une lecture qui a été faite en Mai dernier par M. Liénard père, au sujet d'un fort gros poisson qui avait été harponné à la Baie du Tamarin, .et que par prudence la Police avait défendu de vendre au Bazar du Port-Louis. Cependant, comme de semblables descriptions,per- dent à être données. en abrégé, et que d’unautre.côté un rapport ne peut point. mettre sous les yeux des lecteurs tous les détails de l’espèce, et que c'est dans les notes déposées aux archives qu’il faut les chercher, : je dirai en peu de mots que, selon M. Liénard, il ne peut que se placer entre le.genre Tassard (Cybium Cuv.) et les Thyrsites.Cuv. , parce que ses-dents sont rondes et pointues et non comprimées comme dans.ce dernier genre. Ce poisson, qui avait 5 pieds de lon- gueur, ne pesait que 40 livres; son corps est couvert d’épines disposées par paires sur chaque écaille, Ses nombres sont. B.7. D. 14. ; 2me. D. 17. A. F7. P. 15. V.6. F. P.2 ou 3..Une multitude de vers que M. Liénard rapporte aux Lernées, tapissaient, pour ainsi dire, les arcs branchiaux, les. intestins. et :les cœcums de cet animal. Et notre collègue est entré aussi dans quelques détails sur cette particularité. Enfin le même membre:tanjours à l'affût, pour-ainsi dire, de tout .ce.qu’on:apponte au marché de la ville en fait de poissons, ,a entretenu fort en. détails Ta société, au sujet d’un Histiophore dont il a fait fhire Mi dessin par M. Des Etangs. Les différentes sireons- tances connues dans le pays sur le percement de na- vires, par le museau prolongé en épée de cet animal, ont été relatées avec critique. 4. Dans la famille des Theutyes, quatre espèces ont | pr nouvelles. - Dans le genre Acanthure Lac., M. Liénard père a décrit l'Acanthure pointillé de bleu, ainsi nommé de sa - robe d'un bleu noirâtre, parsemée d'innombrables taches chlorgues d'un bleu clair, non-seulement sur le corps mais aussi sur la dorsale, la caudale, l' anale et même sur une portion des pectorales. D:°4: 27. A. 5. 22. V. FE. 5. P."16. C. 16. 8. Et l’Acanthure à croissant remarquable par le croissant blanc qui occupe le limbe postérieur de la caudale, et par le liseré bleu qui règne sur celui de la dorsale et de |’ anale ; sa couleur est d’un brun rous- râtre. On remarque deux taches noires oblongues sur | | | le surscapulaire. D.9, %4. A. 3, 22. V. 1,5. P. 16. C. 16, 8. Les deux espèces précédentessont appelées Chirur- giens par les pêcheurs de presque tous les pay» M. Elysée Liénard a décrit une espèce de Nason CNaseus Comm.) qui a toute la part e inférieure par- Semée de taches brunes et dont les nowbres sont : » D. 6, 30. A. 2, 30. P. 16. C. 2. _Ce qui porte à 3 le nombre des espèces du genre Nason qui se trouvent à Maurice. Les 2 autres étant le N:fronticornis et N. tuber. Comx. Enñu un troisième genre de cette famille, les Prie- GT — nuüres Lac, et qui n’avait pas, je crois,"encore été ren- contré à Maurice, a procuré à M. Liénard père l’oc- casion de décrire une espèce qu’il a appelée P. à cau- dale filamenteuse et dont les 4 armures de la ‘queue sont de couleur orange. Cette couleur orne aussisa gorge et l’on voit.sur chaque j joue un liseré jaunâtre. Les deux filamens qui ont servi de nomspécifique à ce poisson ne sont autre chose que.les rayons latéraux de | la caudale qui sont extrêmement prolongés. D..6, 27. A. 2,29. V. 1,5. P. 15. 5. Dans la famille des Squammipennes, 5 chétodons que nous supposons nouveaux ant.été décrits et quel- ques uns dessinés par MM. Liénard et J. Desjardins. 1. M. Liénard père a décrit un Cet : orangé. Cette couleur domine sur tout l’animal qui offre pourtant vers le dos, 2 zones grisatres très pâles, la dorsa'e et l'anale sont bordées d’un liseré noir, la caudale. est jaune et blanche, Il avait 4 pouces de long ; il est rare, D. 13, 23. A. 3, 19. C. 17. V. 1, 5. P. I4. 2, Aucun nom n'a été aseigné à une espèce que le même membre décriten détails et dont il présume que le dessin.a étéenvoyé à Paris il y a plusieurs. années et bien avant la publication du 7e. vol. de … l’hist. naturelle des poissons où ce genre a été “traité par M. Valenciennes. Celui-ci est remarquable en ce qu'il a 15 rayons épineux à la dorsale. Des ban- des grises, jaunes et oranges forment la robe .de ee poisson, dont les nowbres sont. D. 15. 25. A.5. DNS HE ES M ÉSUEr, 3. Chet: à 2 bandes, sa couleur est le gnis jau- patre moucheté de violet, une bande d'un brun rerdatre occupe la partie postérieure, et c'est ce ca- PERTE ractère principal avec la bande oculaire qui lui a valu son non spécifique. D. 15, 22. A. 3, 18."C. 17. D 15 | 40. Enfin M. Liénard a confirmé ce que plusieurs paturalistes avaient déjà supposé, que le Chétodon à chevrons. (Ch: Strigangulus Solander.. Cuv.et Val:, VIH. 42, ph.172 }} existe dans nos mers. Nouspouvons ajouterque-les trois taches’blanchatres-de forme ovale que l’on voit.sur les flancs se retrouvent: dans presque: tous-les: échantillons que nous-avons pu nous procu- rer. | Ses nombres sont : D} 14, 15. À. ‘4, 14. V. 1, 5. C: 17. P: 14. I est remarquablement allongé et orné. de couleufs très-brillantes et très-agréablement disposées. Un Chietodon que M. J. Desjardins a nommé Ch. à nagéotres noires (Chat: nigripinnatus, JD.) et dont les nombres sont: D: 14, 23? A: 3; 23. C. 17. V. 1,5. - P. 16;estrremarquable par' sa face jaune, ses nage-i- res/dorkale: etranale. très-développées, noiratres au bord'externé etiliserées dé‘rouge à la base et' par 5'li- “gnés transverses brunes'que l'on voit sur le fond jau- . nâtre!de l’animal: Le déssin en a aussi été présenté à la société quel- "ques séances avant que la description en a été lue. | Il existe entre cette. espèce et la description d’un . Chétodon anonyme que M. Elysée Liénard a présenté: _ à la même époque: une identité paip ainsi dire‘par faite, et c’est au point que si nous n’aimions à-penser que le liseré rouge de la dorsale, de l'anale et de la queue, dont M. Liénard'ne fait pas mention, — 58 — a’avait pas disparu dans l’alcool, ou par quelque autre .Gause inconnue, nous serions portés à le donner pour une espèce différente, ou tout au moins pour une variété. Pour terminer ce qui concerne ce genre nombreux, je parlerai de l'espèce que M. Julien Desjardins a dé- crite sous le nom de Ch. de Blackburn, (Chæt. Black- burnii, J.-D.) et qui, comme toutes les précédentes, habitent les mers qui baignent nos rivages. Son nom spécifique fait connaître assez clairement que c’est au savant et vertueux magistrat qui présidait la société il y a quelques mois, que cette espèce a été dédiée, Tout le mende sait que les Chétodons sont ordinai- rement ornés des plus vives couleurs, et que si l’on en trouve chez qui elles sont moins brillantes, du moins un arrangement symétrique rachette l'éclat qui distingue les autres. Dans celui-ci le noir et le jaune, ou pour mieux dire une simple nuance jaune presque perdue dans le noir qui couvre la dorsale, l'anale et tout le corps, forment le seul ornement. Une large bande oculaire noire, une caudale transparente, 9 bandes longitudinales courbes, peu apparentes, achè- vent de le caractériser. Ses nombres offrent une parti- cularité dans la science de l’Ichtyologie ; car malgré qu'on n'ait encore jusqu'ici compté que 14 rayons épi- neux, comme maximum de ceux qui hérissent la dor- sale, et que M. Liénard, comme nous l’avons vu plus haut, ait cité une-espèce qui en avait 15, celui-ci en a 16 bien distincts. B. 7. D. 16, 22. A. 5, 18. P. 15. C. 18. V. 1,5. LES, 6. La famille des Labroïdes dont les espèces fsont généralement si éclataates, et si singulièrement nuan- cées, a fourni à M. Elyseé Liénard un Anampsès, qu'il a appelé À. à croissant à cause d'un croissant de couleur bleue qui se trouve sur la caudale. Comme tous ses congénères, ce poisson est très - agréable- ment moucheté de points d’une couleur éclatante. Ceux-ci sont bleus. D: 21. A.15 C. 15... Etun Crénilabre à 3 ocelles qui présente 3 taches dans l’aplomb de la pectorale. D. 12, 10. A. 5, 12. V. 1, 5. C. 14. P. 16. Une lecture détaillée a été faite par M. J. Des- … jardins au sujet d’un ÆRasor qu'il a reçu de l'île Bourbon, et qui, bien qu’offrant des dissemblan- ces avec le Xirichthys Cyanirostris, Cuv., repré- senté dans l’iconographie du Règne animal de notre Collégue M, Gvérin, (P1. 48, f. 3) ne-peut guères ce- pencant être d’une espèce différente, du moins fau- « drait-il pour l’assurer retrouver un échantillon sem- … blable en tout à la figure citée, ou mieux attendre le “volume de l'Histoire Naturelle des poisons, où seront traités les labroides. To. Pour terminer ce qui concerne l’ordre des acanthoptérygiens, je parlerai du gere Aulostome, “Lac. , qui appartient a la famille des Bouches en Jlûte, celle qui termine cet ordre dans le Règne animal et dans lequel genre M. Liénard a décrit un poisson qu'il croit essentiellement différer de l’Awlostome “chinois, Lac. , (Fistularia Chinensis. L. Gm.) Le nom d’Aulostome barbu qu'il lui avait d’abord donné et sous lequel ce poissen-a été annoncé dans nos procès. =. 60 — verbaux, ne suffisant pas pour le distinguer de la seule espèce connue dans les ouvrages que nous possédons : ici, et. qui. a ausssi un barbillon comme on le voit: dans: Lacépède (1). il: l’a changé en celui d’ Aulostomns à. bandes transversales, Comme la description que notre collègue en a: donnée est fort détaillée, il sera facile de vérifier ce qu'il annonce au sujet de ce poisson. Je dirai, en passant, que Lacépède a commis une erreur qne son annotateur M. Desmarest, si exact: d'ailleurs, n'a pas relevée, En parlant de l'Aulostome chinois, il dit que Commerson l’a trouvé dans la rade de Cavite aux îles Philippines et tous ceux qui ont lu.le voyage de Circonnavigation de Bougainville où se. trouvait: Commerson, savent qu ‘aucun des 2° na: vires n’a visité les îles: Philippines. Eee J'ai déjà eu l’occasion de faire remarquer dans ça notes lues aux différentes séances de lasociété, que. le comte Lacépède si brillant et si éloquent quelque- fois, n’est pas aussi exact à beaucoup près. L'ordre des malacoptérygiens subbrachiens, le 3ei de la classe, a offert dans les Echeneis L. gènre si par- ticulier de la famille des Discoboles Cuv. 2 espèces que M. Liénard' père a décrites ; l’une a 23 lâmes au disque, l'autre’ n’en a que 15. Jusqu'à présent on'n'en, connaissait qu'avec 10, 18 et 22 lames. Celui qui n’a que 15'lames.a été prissur mai rt (L) Lacépède œuv. d’hist. nat, XL:1833; Vilides Poiss p 40:) Buf, de Sonnini ................ ds nas e ennnsnenon open sentir es 601" — _ ou poisson lune, Il est remarquäblement court; son disque faisant le quart de l'animal. Tandis que dans l'autre.qui.a 28 lames, le disque fait le 5e. de la longueur.et l’oncôbserve une large bande brune qui règne dans toute l’étendue de l'ani- mal. Bien que la dimension du sujet décrit par M. Liénard soit de 25 pouces, nous'en connaissons dans nos mers qui ont jusqu'à 3 pieds de longueur et dont le disque est armé de 25 lames. L'ordre des malacopterygiens apodes que la famille des Anguillifonmes remplitentièrement, mais qui con- tient des genres si remarquables, offre dans celui des Ophidium un sous genre que l’on distingue des Don- selles proprement dites en ce que les espéces qui le composent n’ont pas de barbiilons. Ce sont les fié- _rasfers Cuv. R. A TI. 559. Mais une particularité.bien digne de fixer l’atten- | tion des Physiologistes, c'est que l'espèce qui habite nos mers et que M. Liénard père a décrite en détails, ne vit pour ainsi dire exclusivement .que dans le tube intestinal d’une holothurie fort commune à Maurice, ên en voit qui ayant un pied de longueur pénétrent cependant et même avec quelque facilité dans le gros conps :charnu des holothuries. C’est à leurs dépens qu'ils vivent ; car lorsqu'ils en sont expulsés par quel- ques causes étrangères, on les voit se dégorger de la mêmesubstance visqueuse que rejettent les holothuries . quand elles veulent se défendre contre un ennemi. Ce poisson-extrêmement allongé et dont la queue se ter- mine en pointe très mince est aveugle; M, Liénard.en a fait l'expérience et ce n’est que l'odorat qui le guide 02 ou un instinct particulier, quand il veut rentrer dans son obscure demeure. Les détails, tant des caractères spécifiques du pois- son que de ses habitudes anomales, ont été donnés avec beaucoup de précision et de clarté par notre col- lègue, et son zèle dans cette circonstance est vraiment digne des plus grands éloges, car à notre connais- sance, il a fait 2 fois le voyage du Grand-Port pour observer ce fait qui était connu des pêcheurs depuis long-tems et de quelques personnes de notre île qui s’occupent d’ichthyologie, mais qui n'avait pas en- core été signalé d’une manière aussi authentique à la société. (1) à Nous devons cependant dire que nous avons trouvé depuis, la même circonstance indiquée par M. Quoy. dans la zoologie du voyage de j’Astrolabe ( zool. IV. 17. 1833 ) et même le poisson repré-enté, planche 6 des zoophytes. 11 parait d'après ce savant médecin et naturaliste, que sur divers points du globe, cette circoustance a lieu, car il l’a observée au Port Jack- son, et M Mertens, naturaliste de l'expédition russe du capitaine Lutké, qui faisait le tour du monde dans le même tems, l’a aussi rencontrée. J’ajouterai que j'ai trouvé dans une Asterie dis- coide L. (2)il y a quelques années, un petit poisson que je crois du même genre, l'ayant envoyé à Cuvier je me suis cru dispenté de l’examiner. rm ae em — (1) Voyez les observations et recherches critiques sur différents pois. sons, par G, Cuvier, memly du mus, 1815. EL. 812 et pl. 16. f. 1, (2) Ano. sc, nat, 1830 XX 177. Pour me rien omettre des faits curieux soumis à la société par notre collègue dans le courant de cette anvée, je cit-rai la petite carangue à opercule den- telé que selon les pécheurs, on rencontre presque toujours cachée sous les bras des méduses. Nous passons au 6e. ordre des poissons, celui des Plectognathes, dont le caractère principal ést d’avoir une ostéologie telle que dans certains cas les mou- yemens de la bouche sont nuls. ‘Dans la Îre. des 2 familles qui le composent, les Gymnodontes, on ne connait que 4 genres ; tous se . trouvent dans la mer qui baigne nos rivages. Le genre Moles ( orthagoriscus Schn. Cephalus … Sh.:):Cuv. R. A. IL. 369, avait déjà offert une espèce dans‘la:mer des Indes l'orth. oblongus BI. M. Liénard vient d'en faire connaître une dont les dimensions sont considérables; elle avait 4 pieds de long, et un peu plus de 8 pieds de haut, en ÿ comprenant les na- - geoires, dorsale et;anale et pesait 107 livres. El lui a donné le nom de WMole à caudale lancéolée paréèque "effectivement cette nageoire se trouve en pointe vers 1e milieu tandis que dans les autres espèces elle est comme tronquée. Il en a fait un dessin réduit. Dans la 2e. f:mille des Plectognates, que Cuvier appelle Sclérodermes, on compte 2 genres, les Bulistes et les Coffres ou plutôt 2 petites familles ; car c’est lesort de presque tous les genres formés par .Linné de devenir plus tard le type d’une famille même con- sidérable, tant le nombre des genres et des espèces a pris de développement depuis ce grand naturaliste. OU -M. Julien Desjardins a décrit dans chacun de ces genres une espèce qu’il croit nouvelle. ‘la nommé Monacanthe porte-baguettes ( Mona: canthus bacilligerus J. D.) un poisson du grand genre Baliste qui a le corps tout noir et les n2geoires. jaunatres et dont les flancs sont armés de 2 faisceaux . composés de 7 à 8 baguettes qui ont environ le cin- quième de la longueur totale du corps. © Et Oitracion hideux (Ostracion horridus J. D.) un coffre à corps quadrangulaire sans épines qui diffère assez de l’'Ostracion à double bosse de Commerson sue en être séparé. Je terminerai cette longue nomenclature d'espèces par le résumé de 2 descriptions que M. Liénard a faites dans la famille des Sélaciens Cuv. ( Plagiosto- mes Dum.) et dont les espèces appartiennent au grand genre des Squales L. Il a appelé Roussette Panthere un poisson qui lé a été apporté de la mer rouge et qui est ‘du geure. Scyllium Cuv. Puis il a décrit une espèce qui RARE RENE deuxième section on tribu adoptée par Cuvier, mais qui s’en éloigne cependant par des dents différentes. Notre collègue dit qu’elle a 2 rangées de dents petites, plates, tranchantes et de la forme d’une demi moi Ilette. d éperon. Ce poisson avait été harponné en J uin der- nier dans une j:êche au flambeau ; sa couleur est grise, entremwêlé d' olive et sablé de blanc. Rene ERUSTACÉS.ET INSECTES. Le seul genre Rémipede qui appartient à la section des anomaux ( anomala Latr : ) des crustacés déca- 4 macroures a été le sujet d'une lecture. * Deux espèces assez imparfaitement décrites com- : posent ce genre êt notre localité n’ayant pas encore r été citée comme une de celles où elles se trouvent, M. J. Desjardins a pensé après des recherches assez “étendues, pouvoir appliquer à celle qui se trouve si communément sur nos rivages sablonneux le nom de . Remipes nesogallicus J. D, ce qui porterait à 3 le nombre des espèces du genre. à # C'est un petit crustacé de la grosseur et de la lon- gueur d’une phalange, peu ou point recherché à cause de son peu de substance charnue. Ce genre Remipède ( Latr. R. A. Cuv. IV. 75. , de. Ed.) offre une preuve. nouvelle du besoin où h sé trouve aujourd hui la science, d’un spécies général des crustacés, et l’auteur de ce petit travail a cru rendre quelque service en décrivant avec détails et en examinant aveo critique ce genre et les. espèces a on y sx pi # fn insecte du genre Naucore ( Naucoris Geoff. “Cuv. R. A. V. 206) de l’ordre des hémiptères, a été décrit comme nouveau paï M. J. Desjardins: * Il vit dans les lieux humides parmi les roches et les — débris de végétaux que les vents et les flots trans- _ portent sur le bord de la mer. D'une couleur brune Peu distincte des lieux qu’il habite, d’une. forme : ap- platie et presque quadrangulaire ; ne ‘volant point, — 66 — ayant au contraire des mouvemiens peu rapides, il ne doit pas paraître étonnant que cet insecte n’ait pas été rencontré plus souvent, quand on ajoutera eacore que les plus grands de l'espèce n’ont qué 3 lignes de longueur. Cet insecte semblerait par ses mœurs et ses formes, faire le passage des genres du mème ordre qui vivent tout à fait dans l'eau comme es Notonectes et ceux qui comme les Ranatres peuvent rester long-temps privés de ce liquide Natura non facit saltus. L. (1) Plusieurs différences assez notables font supposer à l’auteur de la description que cet insecte pourrait même constituer un sous-genre. Le nom de Naucore rugueuse ( Naucoris rugosai J. D. ) lui a été donné parce qu’elle est effectivement tant soit peu rugueuse. L'alucite xylostelle (*) qui cause tant de ravages dans les jardins légumiers a été décrite dans toute ses métamorphoses par M. J. Desjardins, ses habitudes et en général tout ce qui se rapporte aux dégats nbelle commet et aux moyéns employés pour s’en. préserver ont aussi été traités dans une note que la” connaissance du its a pere ce membre à détailler (1) Lino. Philos : Botanica. Berol. 1780, p, 27.: 77. (*) La teigne à bandeletté, blanche( Geoff. IT. 496. n: 35) Alucite xilostelle ( Enc. met. pl. 93. alucite f, 1. a b. c d. ), =— Bnsc. nouv. cours d’agric. 1.246. 1809. Alucite xylostelle Fab. Enc. met. IV 119 n. 1. Phalesa Tinea xylostella L. Gm, 2610. 389. | S | Ypsolophe xilostelle ( Y. xilostei Walckenaër Fauneparisien HE. 322) Aiücite xylostelle ; (alacita xylostei Latr, Ed. de Sonn XIV. 253.) ; — GE amplement. Cette espèce, connue des plus anciens . nomenclateurs, et cependant bien difficile à détere miner, vu qu’elle appartient à la section de: Tinéites où sont rangées une foule de prtits papiilons noc. turnes, n’est pas indiquée dans le travail spécial de M. Boisduval sur les papillons de Madagascar, Mau- rice. et Bou:bon (2), de plus, elle est malheureuse- ment si abondante et sa larve qui n’atteint pas un maximun de quelques lignes, opère si énergiquement sur les feuilles les plus épaisses des choux et de pres- que tous les légumes, que l'auteur a cru devoir en décrire toutes les particularités à à la société Ce sujet lui ayant paru être autant du domaine de l’agricul- ture que de celui de la zoologie. CE (2) Nouv. ann. mus, d’hist. nat. de Paris, II........1833, [44 tUGAGET TS Sà ct nt" < — = se » + Le pates nes