RAPPORT FAIT L_ | A L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS, (SÉANCE DU 19 FÉVRIER 1821), / PAR MONSIEUR LE BARON CUVIER, SUR UN OUVRAGE DE M. J.-VICTOR AUDOUIN, AYANT POUR TITRE: RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LE THORAX DES ANIMAUX ARTICULÉS, ET CELUI DES INSECTES EN PARTICULIER, avec cette épigraphe : Quod in observatione indefinitum et vagum, id in informatione fallax et infidum est. (Bacon, Nov. org.) lan ci A» 133831 PARIS. IMPRIMERIE DE J. TASTU , RUE DE VAUGIRARD, N° 36. 1823. HALO RONA : LEO E HIT NT EAN MROLEVEE M4 MeRIVOTENX LUARIAES. EXC g ERP AA PRIE E QE : Sue) à à Ogg 52 501 dre ETAT HS ANR USE ANAL FNGTO ? Se to tai ER < SRE Spb he cor et mao FA 5e 4) honte SAUT ol TTAUIS hs Li RAPPORT. Nous avons été chargés, MM. De Lacépède , Duméril et moi, de rendre compte à l'Académie d’un travail considérable qui lui a été présenté, le 15 mai dernier, par M. Jeax-Vicror AUDOUIN , et qui a pour objet l'anatomie comparative des parties solides des insectes. Quiconque a pris la peine de rapprocher un certain nombre d'êtres naturels du même règne ou de la même classe, a dû s’apercevoir qu'au milieu de ces innombrables diversités de grandeur , de forme et de couleur, qu’ils présentent, il règne de certains rapports dans la structure , la position et les fonctions respectives des parties, et qu'avec un peu d’atten- tion on peut suivre ces rapports au travers des différences qui les masquent quelquefois pour des regards superficiels. Une étude un peu plus approfondie montre même qu'il existe une sorte de plan général que l’on peut suivre plus où moins long-temps dans la série des êtres, et dont on re- trouve quelquefois des traces dans ceux que lon croirait les plus anomaux. Enfin on est arrivé à reconnaître que les diversités mêmes ne sont pas jetées au hasard parmi les êtres , mais que celles de chaque partie s’enchainent à celles des autres parties d’a- près certaines lois, et que la nature et la destination de chaque (4) être dans l’ensemble de ce monde, sont déterminées par la combinaison des diversités qui le caractérisent. Ces ressemblances , ces différences et les lois de leurs com- binaisons forment l’objet de la science spéciale à laquelle on a donné le nom d’Anatomie comparative , branche très- importante de la science générale de Porganisation et de la vie, base essentielle de toute histoire naturelle particulière des êtres organisés. L’un des plus grands génies de l'antiquité , Aristote fut le créateur de cette science, parce que le premier il Penvisagea de ce point de vue élevé; mais immédiatement après lui, on négligea entièrement le genre de recherches qui pouvait donner de Pextension à ses idées, et depuis le renouvelle- ment des sciences, on se livra long-temps et avec raison à des observations partielles plutôt qu'a des méditations gé- nérales. L'esprit philosophique qui, de nos jours , a porté la lu- mière dans la plupart des sciences d'observation, a rendu l'anatomie comparative à sa dignité et en a fait de nouveau la régulatrice de la zoologie : aussi remarque-t-on depuis quelques années un grand mouvement à son sujet. Les ob- servations les plus précieuses se recueillent , les rapports les plus délicats se'saisissent ; tout ce que déjà lon a découvert d’imprévu et en quelque sorte de merveilleux , a semblé jus- ufier la plus grande hardiesse dans les conceptions ; elles sont allées pour ainsi dire jusqu’à la témérité, et déjà Von a vu des philosophes vouloir non-seulement lier ensemble tous les êtres animés par des analogies successives, mais dé- | Es os (5) duire & priort la composition générale et particulière des lois universelles de Pontologie et de la métaphysique la plus abstruse. Quiconque à un peu étudié l’histoire de Pesprit humain , sans partager toutes les vues des auteurs de ces tentatives, en félicitera cependant les sciences naturelles. Bien des hommes r’entreraient pas dans une route si pénible , si de grandes espérances n’excitaient leur ardeur. Il est aisé de prévoir , et déja lexpérience le prouve , que de bons fruits en résulteront infailliblement ; quand bien même leurs auteurs n’atteindraient pas leur but , ils auraient toujours, sur la route, recueilli une infinité de faits et de vues qui n’en seraient pas moins pour la science des richesses solides. Ainsi, dès à présent , personne ne peut douter que le crâne des animaux vertébrés ne soit ramené à une structure uniforme, et que les lois de ses variations ne soient déter- mines. S'il reste encore quelque doute relativement à certaines parties de la face , le plus grand nombre de ces parties est déjà soumis à des lois fixes. Des dissentimens subsistent en- core touchant les parties intérieures et extérieures du thorax ; mais les choses en sont au point, que lon ne peut tar- der, au moyen de quelques concessions mutuelles, d'arriver à des résultats satisfaisans pour les hommes de toutes les opinions. Cependant les esprits les plus adonnés aux spéculations & priori veconnaitront sans doute, que si la science a fait des progrès si marqués pour toute Postéologie des vertébrés, (6) c’est que des collecteurs infatigables , des observateurs doués d'autant de sagacité que d’ardeur , avaient rassemblé depuis long-temps les faits principaux, et que des personnes de la même trempe ont continué d’y joindre des détails nombreux et positifs. C’est à cette classe de travaux exempts de contestation , parce qu'ils sont uniquement fondés sur Pobservation posi- üve, qu'appartient le travail de M. Audouin. Ce travail im- mense par les détails qu'il présente , satisfaisant par la certu- tude des faits qu'il rapporte, est encore très-intéressant par son objet sous le rapport de l'anatomie proprement dite et de la mécanique animale , non moins que sous le rapport de la simple histoire naturelle. En effet les insectes sont peut-être, de tous les animaux , ceux où la nature à développé la mécanique la plus merveil- leuse ; tous les genres de mouvemens qui distinguent entre elles les autres classes , se rencontrent dans celle-ci , et peu- vent quelquefois être exercés par le même individu au degré le plus parfait, comme avec la vigueur la plus marquée ; mais il Sen faut beaucoup qu'ils aient été étudiés sous ce rapport avec autant de soin que les animaux vertébrés ; on ne connaissait même que d’une manière assez superficielle les organes de leur mouvement; les parties dures où élas- tiques qui leur servent de leviers ou de points d'appui, se trouvant pour la plupart placées à l’extérieur , on en avait abandonné l’examen à la zoologie , qui n’avait pas eu besoin de les décomposer , ni d’en connaitre les élémens. M. Audouin a voulu remplir cette lacune de Panatomie (7) comparée ; 1l a examiné les pièces dont se compose la char- pente solide des insectes , et s'étant bientôt aperçu que ces pièces ont entre elles , d’un insecte à l'autre , des rapports de position, de fonctions, et souvent de nombre et de for- mes , comparables aux rapports des pièces du squelette dans les animaux vertébrés, il a cherché à généraliser ses obser- vations ; il a poursuivi chaque pièce au travers des méta- morphoses variées qu’elle subit dans les divers ordres et les divers genres d'insectes ; il est parvenu ainsi à les dénom- brer , à les caractériser et à déterminer , jusqu'à un certain point , les lois de leurs variations. Il ne présente encore que la portion de ses recherches qui concernent le thorax, ou plutôt le tronc , cette partie intermédiaire du corps de Pin- secte qui porte les pates et les ailes, et qui se trouve par conséquent le siége des principaux organes du mouvement ; il le considère d’abord dans les insectes ordinaires , ceux qui ont six pieds (les insectes hexapodes ) (1). L’exposé des parties du thorax et une nomenclature fixe créée pour elles, devaient naturellement se placer à la tête de l'ouvrage. Le tronc de linsecte se laisse toujours diviser en trois anneaux, dont chacun porte une paire de pates , et que M. Audouin nomme , d’après leur position , Prothorax, (4) Depuis le 15 mai 1820, époque à laquelle cet ouvrage a été. présenté au jugement de l’Académie, M. Audouin a complété ses recherches sur les autres parties du système solide des animaux articulés. L’abdomen , la tête, les organes générateurs cornés, mâles et femelles, qu’il a étudiés avec la même méthode que le thorax, l’ont conduit à des résultats qu'il fera successivement connaître. (8) Mésothorax et Métathorax; outre ces pates le Mésothorax porte la première paire d'ailes, et le Métathorax la seconde ; chacun de ces trois segmens est composé de quatre parties : une inférieure , deux latérales (formant à elles trois la por- trine), er une supérieure qui forme le Dos : inférieure prend le nom de Sfernum ; la partie latérale ou le F/anc se divise en trois pièces principales , une qui tient au sternum et se nomme Æpisternum ; Vautre placée en arrière de celle-ci et à laquelle la hanche s'articule , est nommée Æpimeére. On nomme Zrochantin, par opposition à Trochanter , une petite pièce mobile, jusqu'ici inconnüe, qui sert à l'union de lépimère et de la hanche ; la troisième pièce du flanc, qui, dans le mésothorax et le métathorax , est placée en avant de lepisternum et sous Paile , est appelée Æypoptère ; quel- quefois il y a encore autour du stigmate une petite pièce cor- née qui se nomme Péritrème. La partie supérieure de chaque segment que l’auteur nomme Tergum , se divise en quatre pièces nommées, da- près leur position dans chaque anneau , Præscutum , Scu- tum , Scutellum , Postscutellum ; la première est souvent, et la quatrième presque toujours, cachée dans l’intérieur. Les naturalistes n’ont guère distingué que le Scutellum du méso- thorax qui est souvent remarquable par sa grandeur et sa confi- guration; mais on retrouve son analogue dans les trois seg- mens: ainsile tronc des insectes peut se subdiviser en 33 pièces principales , et si lon compte les hypoptères etles péritrèmes, le nombre de ces pièces peut aller à 45, plus ou moins visi- (9 ) bles à l’extérieur (1). Une partie de ces pièces donne en outre, au-dedans , diverses proéminences qui méritent aussi des noms à cause de l'importance de leurs usages ; ainsi de la partie postérieure du sternum de chaque segment s'élève en dedans une apophyse verticale quelquefois figurée en Y, et que M. Audouin appelle £ntothorax, elle fournit des attaches aux muscles et protège le cordon médullaire ; son analogue se montre dans la tête, et quelquefois dans les premiers anneaux de PAbdomen ; d'autres proéminences in- térieures résultent du prolongement de pièces externes voi- sines , soudées ensemble. M. Audouin les nomme 4po- dèmes : les unes donnent attache aux muscles , d’autres aux ailes ; enfin il y a encore de petites pièces mobiles soit à l'intérieur entre les muscles , soit à la base des ailes, que l'auteur nomme Æ£pidèmes. Nous avons dit que lon retrouve toujours les pièces principales ou leurs vestiges; mais il s’en faut bien qu’elles se laissent toujours séparer. Plusieurs d’entre elles sont même toujours unies dans certains genres ou dans certains ordres , et ne se distinguent que par des traces de suture. M. Audouin a cru devoir donner également des noms aux trous ou aux vides circonscrits par l’ensemble de chaque anneau. (1) Ce nombre peut être ainsi réparti : 3 Sternums. 6 Episternums. 6 Epimères. 6 Trochantins. 3 Præscutums. 3 Scu- tums. 3. Scutellums. 3 Postscutellums. 6 Péritrèmes et 4 Hypoptères, en faisant abstraction de ces derniers, dans le Prothorax qui paraît en être privé. 2 (ro) Le trou antérieur de la tête porte le nom de Buccal, le postérieur celui d’'Occipital ; il nomme Pharyngien le vide du prothorax, OEsophagien celui du mésothorax , et Stomachal celui du métathorax, distinguant leurs deux orifices selon qu’ils sont antérieurs ou postérieurs. Après ce résumé de Panalyse des pièces , et cette fixation de leurs noms , M. Audouin passe à examen détaillé de leur développement respectif dans les différens ordres ; il fait voir que dans aucun d’eux lon ne rencontre d’autres élémens , et que les anomalies les plus bizarres en apparence, ne tiennent qu’à des variétés de formes et de grandeur de ces seules et méines pièces. Ainsi prenant d’abord le mésothorax pour objet de son étude et examinant ses rapports de grandeur avec le segment qui le précède, et celui qui le suit, il le montre peu déve- loppé dans les Coléoptères et les Orthoptères , où il porte des élytres de peu d’usage dans le vol, plus étendu dans les Névroptères , les Hémiptères où les deux paires d'ailes sont presque égales en importance, atteignant le 72axtmum de son développement dans les Hyÿménoptères, les Lépidop- tères , les Diptères où la première paire d’ailes est linstru- ment principal du vol; il fait voir que l'accroissement de ce mésothorax entraine la réduction des deux autres seg- mens. Quelque chose d’analogue s’observe dans la propor- tion des pièces de chaque segment entre elles; s’il y en à une fort diminuée, c’est que quelque autre est fort agrandie. Quelquefois laccroissement d’une pièce déplace la pièce voi- sine, et c’est ainsi que l’épimère du mésothorax des Cé- C2 ) toines, par exemple, devenant fort grand, envahit la place de l’épisternum , et constitue cette pièce écailleuse en avant de la base des élytres que les entomologistes ont bien remar- quée sans en connaître la nature. Dans les Libellules , au contraire , Pépisternum prenant un grand volume , s'élève à la partie supérieure, et $unit à celui du côté opposé sur le milieu du dos et en avant, entre le prothorax et le ter- gum du mésothorax. Dans les Cigales , c’est lépimère du mé- tathorax qui, se prolongeant sous le premier anneau de lab- domen, y forme la valvule qui clôt la cavité où réside l'instrument sonore de ces insectes. Il n’est pas impossible d’assigner aussi quelques règles à cette proportion mutuelle des parties de chaque segment ; en général le sternum se développe davantage dans les in- sectes qui font beaucoup d'usage de leurs pieds. La distinc- tion des pièces de chaque partie se proportionne au déve- loppement de la partie elle-même: ainsi c’est également dans les Lépidoptères , les Hyménoptères et les Diptères que les quatre pièces du dos du mésothorax sont les plus sensibles et les mieux divisées ; dans les autres ordres elles sont souvent presque rudimentaires et confondues ensemble ; la distinc- tion des pièces du métathorax devait être comme le déve- loppement général du métathorax inverse de celle du mé- sothorax : ainsi c’est dans les Coléoptères où la seconde paire d'ailes (les ailes membraneuses) est la plus importante , que ce segment prend le plus de volume, et que les pièces qui le composent se séparent le plus aisément. Une obser- vation curieuse de Pauteur, c’est que dans les Hyménop- (C u2:) tères, le premier anneau de Pabdomen $unit toujours in- tüimement au tergum du métathorax, et que , lorsque Pab- domen est porté par une sorte de pédicule , comme il ar- rive si souvent dans cet ordre., c’est le second de ces anneaux qui subit un étranglement, et non pas le premier. Dans létude du prothorax , dont le tergum est ce que lon nomme vulgairement Corselet dans les Coléoptères , et collier dans d’autres insectes, Pauteur fait connaitre une particularité remarquable. L’épisternum et Pépimère de cer- tains Orthoptères, comme le Taupe-Grillon, ne s'unissent pas, comme à l'ordinaire, aux bords du tergum ; mais passent dessous et se joignent Pun à Pautre , en sorte que le tergum les recouvre et les embrasse. Premier indice, selon M. Au- douin, de ce qui arrive dans les Crustacés décapodes (les crabes et les écrevisses), où les flancs sont embrassés par une énorme cuirasse. Dans les Lépidoptères les flancs du prothorax s'unissent de même entre eux ; mais le tergum de ce segment est ré- duit à une sorte de vestige ou d’appendice à peine visible. L'auteur pense que Pextrème de cette disposition est ce qui fait le caractère particulier des Æraignées ; que leur tergum wexisie plus, et que leurs flancs unis, Pun à l'autre, forment le dessus de leur tronc. Dans plusieurs Hyménoptères le tergam du prothorax s’unit à celui du mésothôrax, et ne recouvrant plus son épinère ni son épisternum , leur permet de sarticuler avec la tête. Les rapports de la puissance des ailes avec le développe- (r3) ment et la distinction des pièces du tergum des deux segmens qui les portent, sont tellement constans , que toutes les fois que les ailes manquent à certains insectes d’un ordre com- munément ailé, ainsi qu'il arrive par exemple dans les fourmis, les quatre pièces du tergum se confondent entre elles ; c’est par une raison semblable, selon Pauteur , que le tergum du premier segment, lequel ne porte jamais d’ailes, est aussi plus rarement divisé que les autres , et forme dans les Coléoptères un corselet d’une seule pièce , et que (en pre- nant ce rapport dans un autre sens ) ni ce premier segment, ni les segmens quelconques des insectes, où ce tergum west pas divisible , ne peuvent porter des ailes. C’est aussi dans le développement proportionnel plus considérable , et dans la divisibilité des segmens qui doivent porter des ailes, que M. Audouin place la principale différence de linsecte parfait à sa larve. : Cette considération conduit M. Audouin à l’étude du tronc dans les insectes sans ailes et à pieds nombreux , ainsi que dans les Arachnides et les Crustacés. Il pose en principe que les pièces que ces animaux pos- sédent, se retrouvent toutes dans les insectes à six pates, mais que ceux-ci ont de plus des pièces que les premiers n'ont pas. Ainsi, comme nous venons de le dire, tout le tergum manquerait aux araiguées ; leur tronc résulterait de la réunion d'autant de segmens qu’elles ont de paires de pates. Leurs flancs s’uniraient de part et d'autre sur la ligne moyenne. M. Audouin croit même apercevoir, dans les sillons du (14) tronc de certaines araignées, des traces de leur union. Le plastron qui est entre les pates des Crustacés se com- poserait de la suite des sternums de leurs segmens ; les parois osseuses qui remontent sous leur carapace représenteraient les flancs de ces mêmes segmens couverts , et embrassés par la réunion de leurs tergums, comme nous avons dit que cela arrive au prothorax dans les sauterelles. En dedans du tronc, des cloisons, analogues aux apo- dèmes des insectes, marquent , selon Pauteur , les sutures des segmens. Quant aux insectes à pieds nombreux et sans ailes , leurs segmens représenteraient en quelque sorte autant de prothorax. Ce travail fondé entièrement sur des faits et sur une grande multitude d'observations , dans lesquelles deux autres jeunes naturalistes, M. Odier et M. Adolphe Brongniart , fils de l’un de nos confrères, ont assisté M. Audouin, est appuyé de dessins fort nets , et des préparations qui en font claire- ment saisir tous les détails. Nous en avons vérifié une grande partie ; il a trouvé (ailleurs un garant respectable dans l’un de nos confrères M. Latreille, qui en travaillant de son côté sur un objet particulier (les prétendues ailes antérieures de Rhipiptères) s’est rencontré avec M. Audouin dans toutes les considérations générales auxquelles son sujet la conduit. Indépendamment de son étendue et de son exactitude, le travail de M. Audouin a le mérite d’avoir fixé les idées sur une partie intéressante de l’organisation des insectes, qui n’avait été étudiée encore que superficiellement, de l’a- (15) voir décrite avec précision, d’avoir donné aux parties des noms méthodiques , au moyen desquels tous ceux qui auront à en parler dans la suite, pourront s'entendre aisément ; enfin d’avoir déduit des faits, et par une méthode rigoureuse analyse, les lois générales observées par la nature dans cette partie de ses ouvrages. Sous tous ces rapports, l’auteur nous parait très-digne des encouragemens de l'Académie qui nous semble devoir faire imprimer son Mémoire parmi ceux des savans étrangers. Signé, le comte de LACÉPEDE. DUMÉPRIL. Le baron G. CUVIER, rapporteur. L'Académie approuve le rapport, et en adopte les conclusions. Certifié conforme à l'original, Le secrétaire perpétuel, conseiller d’État, officier de l'ordre royal de la Légion-d'honneur, Le baron G. CUVIER. 2.1 1’ Ÿ ad si has: 1 0 CHE Es er due DIE Le jf" Vis À rt ÉTUENT ul so, HER LE 12.18 17 ENNRE "a ne onde Le absute LES | cie bre VS ner | notera it sbbiftbiee Aug Aug 19 ANTON a +0 ue à 4 ane ee AS Sat ts ÉURUPUIRENS sn , de Nr | Fe a ENT Rx Had FES r d Qt L l à , a Ke & pe ; L à s0 ie ! us MA M NE ni FUN TA Sat Ar re | Or CANONS PSS sf eu a rs A 0 ACIER AU } à | *} E è : #4 H # LA “AC LT (LL ); :3 nur EF 4 EU È À 1 dr: + F'YPL “ Lo ne 20 Fe 5 Û ah ét Ÿ SL ARC sad r SE ". « : ie 0 ca (à | de à [l ÿ dd . h x Pa “ ne: A: 1 ” & n 1 ; *, " Fa Li : re : 0] "# | U Li n ñ 1 g Ds } OU ñ : 1m + * : 4 : | : Ne } | + à "2 ; n AL : x 2 | s : > . Fe + 1 s : ! # LU ERA PAL là l QC 20, SRE 1 dt, ù Ra } £ : A t Ï QU Fr A rh ‘ An f. | * 0 ui 1 0 [I f Dr! , { 4 “A } . - k #