1e 2 . pu (4 Éd RL a QUE 0 Gt DRE TUNS RADUE tt HÉSONBES ET ce 3 £: NS US A Ha RE UE en 4h e2A SC AAA An RAA Y MN mme cé (é ( [ 1 are « if S « COLLECTION OF WILLIAM SCHAUS PRESENTED TOTRE NATIONAL MUSEUM | an, PAP à À = Sn 2 2 PAS € A nPRANAn A = a A NS ARA FI La e NA AAA d'ac >» y ñ RAARA ‘a nn 1 AP Ja Cale F à A mA 2242 PCTARA AA En _ Pa, A 2e, +: AA “ PL» = " + nf ES very: 7, 2 À { T° ESS SE ÉÉÉCDE : | Le + HER > he | Ne ; cr _ 4 Ps Ps bee EU o GS y DÉNIEES ve" VAR TÉL SVVÈLS : ARR RS LAC Ee \ AU TR ve FPT Ve YTVYY AT ÿ ec ET ‘E (d € CC ( « oL. | (CO. (€ « AT AE LEUR A { | PL AMC AE EN EQU d HA (L | A ANA CN ne 0 DE NTI IORE A me re D ,} LEURS ne fee A Û + à nl er aa ÈR k A! À 1 ? in , UN d 1 h ES 1. à Lu li ww \ A! { 1] ELA AT dl fu Ï CRI ! 14 D" be AA Ê 1 (l A i ÿ À { A «r À ] ui Lai { 4 R nr Le hi LR La! 'AULE | MITA f De | PRÉSENTÉ A LA CHAMBRE DE COMMERCE DE LYON j ü PAR LA GOMMISSION ADMINISTRATIVE ‘ 1899-1900 — Vo. 10 pe NS TT | | LYON Et " AUTRE ETUCE, IMPRIMEURS - ÉDITEURS RAS 1, +. 4,TRUE GENTIL, 4 1901 11 RAPPORT 11, 26 2 LUE LEA FO Fe PUBLICATIONS POPULAIRES DU LABORATOIRE Le Laboratoire d'Études dela soie a publié une notice indiquant sa consti- tution, son programme, ses éléments d’études, les travaux de ses collabora- teurs, et contenant des recommandations très précises sur l’envoi d'échantillons secs ou vivants. Cette notice format in-8° de 53 pages de texte et de 20 plan- ches est offerte gratuitement aux amis studieux des arts de la soie. Adresser - les demandes à la Direction du Laboratoire, 7 rue Saint-Polycarpe, Lyon (Condition des soies). “En SÉRIE DES RAPPORTS DU LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE NOMENCLATURE DES VOLUMES PARUS 1884 publié en, 1885 nn 1 volume. 1885 — Cl CCR ALP LE 2 — 1886 — LOST NES LES TS 3 — 1887 ) — 1SSOR SE EN UE 4 — 1888 | ù SQ( Da ASOLE NE EE De — 1890 1891 _ 1802 AR 6 — 1892 | 1893 - 1805 RAS CNE Te — 1894 1895 Notice à l'occasion de l'Exposition. 1895 1896 publié En ASOT RE 8° _- 1897 : 1898 — , AS EEE PE 9 — LABORATOIRE HÉRUDES DE LA SOIE FONDÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE DE LYON 1899-1900 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE FONDÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE DE LYON 18 SIA a er PRÉSENTE À LA CHAMBRE DE COMMERCE DE LYON PAR LA COMMISSION ADMINISTRATIVE 1899-1900 — Vo. 10 LYON A. REY er C", IMPRIMEURS - ÉDITEURS 4, RUE GENTIL, 4 1901 11 COMMISSION ADMINISTRATIVE DU LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE LE BUREAU DE LA CHAMBRE DE COMMERCE de Lyon et les membres suivants : MM. Gicrer, Président: PAYEN, administraleur deléqué de la Condition des sotes; CHAVENT, GUÉRIN, U. Piza, RicHarDp, Er. TESTENOIRE, le DIRECTEUR DE LA CONDITION DES Soites et le DIREc- TEGR DU LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE. Membres adjoints : MM. GEensour, LEGER et |. ViGNox. GRAND PRIX Exposition Universelle de Paris, 1900 CLASSE 42 LAB. 1809-1900 NATALIS RONDOT FONDATEUR DU LABORATOIRE D ÉTUDES DE LA SOIE En dédiant le dernier compte rendu à la mémoire de J. Dusu- ZEAU, la Commission administrative témoignait son affection au Directeur du Laboratoire d'Etudes de la soie, elle s'acquitte anjour- d'hui d'une dette de reconnaissance en venant rendre hommage à l’un de ses fondateurs, M. NaTaus RONDOT, décédé à Lyon le 26 août 1900. C'est en 1884 que MM. Roxpor et PARISET conviaient la Cham- bre de commerce à doter Lyon d'un Laboratoire où seraient recueillis et centralisés tous les renseignements scientifiques et pratiques pouvant servir les grands intérêts de l'industrie de la soie. Cette création fut deux fois son œuvre, et par la pensée qui l'a fécondée et par la sollicitude ct le dévouement dont il n’a cessé de l'entourer, mettant à profit sa haute autorité pour lui attirer la collaboration des savants les plus illustres et les documents précis puisés à leur souree par les représentants de la France à l'étranger. Ses nombreuses occupations ne lui permirent pas, malgré sa grande activité, de suivre assidûment les travaux du Laboratoire, mais il contribua toujours à son développement, en lui prodiguant les conseils que lui dictait sa vicille expérience et en lui faisant don de types originaux aussi précieux pour ses éludes que pour ses collections. Les travaux de tous genres que M. Rondot avait palitmment accumulés pendant sa longue carrière pour les mettre au service de l'industrie lyonnaise, d'autres les feront connaître; nous ne pou- vons que partager leur admiration en signalant la trace inefla- çable que son passage a laissée dans les Annales du Laboratoire qu'il a fondé. DAT M. Ronpor, par M. M. MoraxD (Pulletin des sotes et soieries), 1 sep- tembre 1900. Natulis Rondot, sa vie et ses œuvres, par M. Léon Galle, paraîtra dans la Revue du Lyonnais. AVANT-PROPOS Le dixième volume des Annales du Laboratoire d'Etudes de la soie renferme les travaux exécutés pendant les années 1899 et 1900 par MM. J. Testenoire, L. Sonthonnax et D. Levrat. Il contient également une étude de M. le capitaine J. Maroix, sur la soie d’araignée de Madagascar, et les décou- vertes récentes de M. L. Vignon sur les dérivés de la cellulose. Pendant le cours de cette dernière année, le Laboratoire a pris part à l'Exposition universelle de Paris, à côté des diffé- rents services de la Chambre de commerce de Lyon. L’exiguité des vitrines qui lui étaient réservées ne lui a pas permis d’exposer sans danger la riche collection de papillons séricigènes qui constitue, avec les échantillons de cocons domestiques et sauvages et les soies de toutes provenances, un musée sérique unique dans son genre. L’accroissement considérable de nos différentes collections a exigé un nouvel agrandissement des locaux du Laboratoire. La salle du musée couvre actuellement 120 mètres carrés de superficie; des vitrines horizontales placées sur deux rangs parallèles renferment presque tous les spécimens connus de lépidoptères producteurs de soie, et l’on a disposé dans de erands meubles verticaux, la collection des soies de toutes provenances faite en 4889, à l’occasion de l'Exposition. Une des vitrines a été consacrée aux divers échantillons de papillons, de soies et de coton qui furent exposés par l'Ecole professionnelle de Tananarive, dans le pavillon de Madagascar, X!1 et nous furent remis, après la clôture de l'Exposition, sur la demande de M. le général Galliéni. Qu'il nous soit permis de lui adresser l’expression de notre vive reconnaissance pour le don précieux qu'il nous a fait obtenir. L Cette vitriñe comprend les échantillons suivants : 1° Papillons, mâle et femelle de-Landibé dit de Majunga (Borocera Madagascariensis): cocons, chenille et écheveau de soie filée à la main. La chenille vit sur les Paletuviers. 2° Papillons, màle et femelle, de Landibe brun du Plateau C2ntral (?) (ocons, chenille et soie filée à la main. La chenille vit sur le Tapia. 3° Papillons femelles de Landibe blanchälre |Borocera Cajani (Vinson); Borocera Bibindandy (Camboue)|. Cocons, chenille et soie filée à la main. La chenille vit sur le Goyavier. C'est indistinctement avec ces trois sortes de cocons que les indigènes de l'Emyrne tissent leurs lambas mortuaires. 4° Papillons, mâle et femelle, de Landy bosaca. Cocons et chenille. » Landikely où Bombyx Mori, importé à Madagascar. Papillons màle et femelle, chenille. Uocons non sélectionnés, à peine dévidables, dont le poids varie de 0 gr. 3 à O0 gr. 5. Cocons sélectionnés par les soins de l'Ecole : 1: éducation, poids moyen des cocons frais . . . . . 1 gr. 2e — — _ DISC ET ELITE Er 3° — = — 17 4° = — — RC ALT CT) 5° E — == ns be. PES ERNEE Les cocons des deux premières récoltes se devident bien. Bruyères chargées de cocons de la cinquième récolle. 4 écheveaux de soie grège (1 bout de 10 brins) flée à l’européenne, à l'Ecole. Soie apprêtée, 6 bobines (3 bouts à 10 brins), oblenue de cocons files à l'École par les élèves femmes de la section de tissage et sériciculture. XIII G bobines de soie grège filée par les élèves femmes de la même section. 5 bobines de soie filée à la main, obtenue avec les déchets de filature des cocons. Cette manière de filer était la seule en usage en Emyrne avant notre occupation. 6° Soie d’araignée de Madagascar (Nephila Madagascariensis), G bo- bines, { bout de 24 brins. Cette soie a été obtenue directement de ces insectes au moyen de la machine à dévider créée par l'Ecole. Même soie obtenue directement sur une grosse bobine. Premier essai de 1898. 7° Coton carde provenant du Betsileo. Le prix sur place est de 0 fr. 20 le kilogramme, non égrené. Coton filé de même provenance, obtenu à l’aide d'un vieux banc à broches importé par le Consul français Jean Laborde et reconstitué par l'Ecole. ECHANTILLONS ET DOCUMENTS REÇUS Le musée sérique du Laboratoire a reçu en 1899 et 1900, les dons suivants : LA CHAMBRE DE COMMERCE DE LYON. — Echantillon de soie de Java qui lui avait été envoyé par l'Office national du Commerce exte- rieur. — 4 Echeveaux de soie de Srinagar (Kashmir). Le MusEuM DE Paris. — 1 Æpiphora Bauhiniæ ®. — 1 Cocon Bombyx mort (race géante). — 1 Cocon de Lebeda cuneilinea. Les FRÈRES DE SAINT- GENIS-LAVAL. — 2 Aulomeris nyclinème. M. DE LABONNEFON. — 3 Salurnia pyrelorum. — Papillons et cocons de Lasiocampa pruni. M. E. PAYEN. — Echantillon de tissu pongée du Bengale. — Echeveaux de grège tussah de l'Inde. MM. CHAMONARD-FRACHON — 4 flottes grèze tussah filature. — À flottes grège tussah ordinaire. MM. PALLUAT et TESTENOIRE. — ? flottes grège Boufara jaune. — 2? flottes grège Brousse blanche. XIV M. SEUx. — Grège tussah de Chine (marque Go/d Peacok). — Fil de mortapèche et cocons de Con Cuoc, provenant des rives du grand lac d'Hanoï. M. A. Roman. — Cocons de Cricula trifenestrata de la côte occidentale des Indes anglaises. M. BurckarpT. — Cocons et œufs vivants de Bombyx mori, race pure de Canton. M.S. Kozima, conseiller général et membre du corps exécutif du dépar- tement de Kyoto (Japon). — Echeveau de cordonnet teint (soie de Yama-Mai). — Flotte de tussah Japonais {An/heræa Pernyi). — Echantillon taffetas bayadère. M. TERREAUX. — Cocons d'At{acus Orizaba et de Samia calleta, pro- venant du Guatemala. M. Le D" HuGues. — Cocons vivants de Rhodia-fugax. — Cocons et œufs vivants d'Altacus ricinr. ACQUISITIONS DE LÉPIDOPTÈRES SÉRICIGÈNES Copaxa Trotschi. — mullifenestra avec cocon. Automeris Metzli et cocon. — Boucardi. — Saturata. — Leucane et cocon. — Averna. Aclias truncalipennis. — Luna. Antheræa Chapata. Rescynthis erythrina. Phalera parvula. Dirplia sp. Gastropacha cuneifera. Lebeda Budda. Lagoa crispata. Cocon de Samia angulifera. Nudaurelia latifasciata nov.sp. du Dahomey. Tagoropsis gemmifera. Brahmæa Wallichi. Epiphora Mythimnia. Philosamia vacuna,variété albida. Hyperchiria inornata, femelle. szurobara, mâle. nemissa, mâle. tridens, mâle. jucunda, femelle. incarnala, mâle. salmonea, mâle. salurniala. nausica. erythrea. griseoflova. Hyperchiria Erylhrops. — Acharon. — Brasiliensis. — Saturata. — Euryopa. Actias Mimosæ, mâle. — Gnoma. Polylhysana albescens. Syntherata Weymeri, avec cocons Bunæa Alopia. — Angasana. E'udelia rufescens, femelle. — Fraufeneldi. Automeris illustris. XV Aulomeris aspera. Bombyx psidi de Jalapa. Minesa flavescens, avec cocon. Antheræa Anthina. = Helena. — Janetla. — Thyrrea. Rescynthis Pandora. Copaxa decrescens. Hemileuca maja. Perisomena cæcigena, male. Aglia Tau. Lasiocampa exæcellens (Japon). Bigzioruique. — La bibliothèque du Laboratoire s’est enri- chie de plusieurs ouvrages offerts par leurs auteurs : M. DEBERNARDI. — /{ filalorisla serico. Torino, 1900. M. Boz.ce, directeur de l’Institut agronomique de Goritz. — /s{ruzione sulla coltura del Gelso. — Der seidenbau in Japan (1898). — Der seidenspinner der Maulbeerbaumes, (1899). STATION BACOLOGIQUE DE PADOUE. — Annuario della R. stazione bacologica di Padova, vol. XXVIII, Padova, 1900. LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE DE MILAN. — Comple rendu des recherches failes de 1894 à 1899, Milan, 1900. M. H. STREKER de Reading (Pensylvanie). — 5 Brochures relatives aux ZLépidoptères de l'Amérique du Nord. M. E. Lisrer, sous-secrétaire du gouvernement du Bengale (sur la demande de M. Th. Wardle). Ù Handbook of sericulture, by M. G. Mukerji. Le Laboratoire s’est abonné à la revue trimestrielle : Noles, recon- naissances et explorations, publiée à Madagascar, ainsi qu'au Jour- nal officiel de notre colonie. xvI L'anatomie de la T'ete du bonbyx mort à l'état larraire. tête du ver à soie a fait l'objet d'un remarquable travail publié par M. le professeur Blanc, dans le 5° volume des Annales du Laboratoire. La maison Auzoux s’est inspirée de ce travail pour établir un modèle clastique considérablement grossi, montrant tous les détails extérieurs et intérieurs de la tête, les muscles, les nerfs, la filière, les glandes découvertes par le D: Auzoux, etc. Son étude attentive permet de suivre le trajet du liquide soyeux, sa transformation en fil, et de comprendre le merveilleux travail du ver à soie. Le Laboratoire s'est empressé d'acquérir cette nouvelle pièce anatomique, afin de permettre aux nombreux visiteurs de son musée de voir et de toucher du doigt ies dernières découvertes de la science. D:1Es ÊTUDE DE DIVERS DÉRIVÉS DE LA CELLULOSE Pan M. LÉO VIGNON Cette étude fait suite aux recherches sur l’oxycellulose publiées dans le 9° volume du Laboratoire d'Etudes de la soie (p.23). [. — Sur les Nitrocelluloses. Dans une communication précédente {, j'ai montré que les produits obtenus en nitrant au maximum la cellulose, l'hydrocellulose et l’oxy— cellulose réduisent énergiquement la liqueur cupropotassique et agissent sur le réactif de Schiff (fuchsine, acide sulfureux). Je résume ici les résultats de l'étude que je viens de faire sur le pouvoir réducteur des dérivés nitrés de la cellulose et sur la création de ces propriètés réductrices par la nitration. Deux échantillons de nitrocellulose A et B et de uilro-oxycellulose A", B'ont été préparés. Pour le premier de chaque série, la nitration a élé poussée à son maximum; on à cherché à obtenir avec le second un produit faiblement nitré. A. — Cellulose nitrée au maximum. Coton purifiéetsec. . . . . . 10 gr. | 24 heures de contact Acide sulfurique à 66 de TB AONETS à la tem- Acide nitrique (d —1,5) . . . . . 120 gr. | pérature ordinaire. B. — Cellulose faiblement nitrée. Coton purifié . . . . nu ES SION | D minutes de contact Acide sulfurique à 66 dotés on. ; 200ipr: à la tem- Nitrate de potassium . . . . . . 100 gr. | pérature ordinaire, Les mêmes opérations de nitration ont été effectuées en substituant de l’oxycellulose (préparée au chlorate de potassium + HC]) à la cel'ulose. On a obtenu ainsi quatre produits, dans lesquels on a dosé l'azote pour mesurer le degré de nitration obtenu. 1 Compte rendu du Laboratoire d'Etudes de la soie, vol. IX, p. 23. t LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Dosage de l'azote. Azote pour 100 Cellulose nitrée au maximum A. . . . . . . . . . . 13,50 — 2 mitrée al MINIMUM... (0, CNE 8,19 Oxycellulose nitrée au maximum A! . . . . . . . . . 13,90 — nitree-au MINIMUM BB... 8,56 La cellulose mononitrée (formule en C5) exige . . . . . . 6,76 — dinitrée _— RONDS 11,10 _— trinitrée — 2 ETOMERRN 14,10 Les produits nitrès au maximum se rapprochent donc beaucoup de la cellulose (ou de l'oxycellulose) trinitrée, les produits nitrés au minimum étant plus voisins du dérivé mononitré que de la cellulose (ou de l'oxycel- lulose) dinitrée. Propriétés réductrices. — Tous ces dérivés nitrés réduisent éner- giquement la liqueur de Fehling à l’ébullition. J'ai recherché si le pouvoir réducteur était lié au degré de nitration ou à l'état de la cellulose soumise à la nitration (cellulose ou oxycellu- lose). Le pouvoir réducteur de chaque produit A, B, A’, Ba èté mesuré eu faisant agir un certain poids de la substance étudiée sur un excès de la liqueur cupropotassique Pasteur, à la température de l'ébullition main- tenue pendant dix minutes. L'excès de la liqueur cupropotassique, constaté par la coloration bleue du liquide surnageant, était ensuite dosé par la solution titrée de sucre à 5 décigrammes saccharose !/,. En prenant pour terme de comparaison le sucre interverti, j'ai trouvé : Nombre de ce. de liquide Pasteur réduits par 100 gr. de substance Sucre lnterverii ee eee TEE — : 17.767 Cellulose nitrée au maximum . . . . A (13,5 0/0 Az). 3 640 Oxycellulose nitrée au maximum . . . A°1(13,9 0/0 Az). 3.600 Cellulose nitrée au minimum . . . . B(8,10 0/0 Az). 3.700 Oxycellulose nitrée au minimum . . . HB'(S,56 0/0 Az). 3.620 On peut conclure de ces nombres : 4° Que les celluloses et les oxycelluloses nitrées réduisent énergique - ment la liqueur cupropotassique ; 2 Que leur pouvoir réducteur est indépendant du degré de nitration de la cellulose ou de l'oxycellulose ; 3° Que le pouvoir réducteur est à peu près le même pour la cellulose nitrée et l'oxycellulose nitrée ; RAPPORT DE LA COMMISSION 3 4 Enfin, que le pouvoir réducteur, sensiblement constant quelle que soit la nitrocellulose ou la nitro-oxycellulose considérée, est d'environ le 1/5 de celui du sucre interverti. Pour interpréter ces résultats, il faut, en outre, se reporter ! aux propriétés de l’oxycellulose, qui réduit très énergiquement la liqueur cupropotassique, tandis que la cellulose et l'hydrocellulose sont privées de pouvoir réducteur. Etant données les conditions de formation de l’oxycellulose, on doit admettre que, lorsqu'on fait agir l'acide nitrique sur la cellulose, il y a formation d'oxycellulose en même temps que la nitration s'effectue. Le produit que l'on obtient, pour une nitration totale ou partielle, n’est pas de la nitrocellulose, mais de la aitro-oxycellulose. II. — Sur la Réduction des Nitrocelluloses. J'ai démontré, dansla communication précédente, qu’en nitrant tota - lement ou partiellement la cellulose, on obtenait non pas des nitrocellu- loses, mais des nitro-oxycelluloses. Il est intéressant, dès lors, de reprendre l'étude de la réduction de ces composés, et de rechercher comment se comportaient, sous l'influence des divers réducteurs, les groupes AzO* et le groupe aldéhydique CHO, caractéristique des dérivés oxycellulosiques. Action du chlorure ferreux. — J'ai fait agir 20 centimètres cubes de chlorure ferreux en solution aqueuse saturée sur 1 gramme de sub- stance, pendant dix minutes, à l’ébullition : il y a dégagement d’AzO, et sile chlorure ferreux ne contient pas d'acide en excès, la substance soumise à la réduction ne se dissout pas. De l'oxycellulose, de la cellulose nitrée, de l’oxycellulose nitrée ont été soumises dans ces conditions à l’action réductrice du chlorure ferreux : après la réaction, ces diverses substances ont été: lavées, recueillies et séchées. On les a comparées ensuite aux substances initia- les, au point de vue de l'action sur la liqueur cupropotassique. Un poids exact de chaque substance (1 gramme), au préalable dessé- chée dans le vide, a été traité par 100 centimètres cubes d'eau et 50 centimètres cubes de liqueur de Pasteur à l’ébullition pendant dix minutes; la liqueur cupropotassique est ainsi en grand excés. Le ! Compte rendu du Laboratoire d'Etudes de la soie, t. IX, p. 19. LAB. 1899-1900 4 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE mélange a èté ensuite filtré, le précipité lavé à l'eau distillée bouillante jusqu'à élimination du cuivre soluble, séché et calciné. Par cette dernière opération, la matière organique a été détruite et le cuivre amené à l'état de CuO, dont le poids peut mesurer l'action réductrice effectuée pour chaque substance expérimentée. J'ai trouvé : CuO pour 100 gr. de substance Oxycellnlose 0 ERP 10,36 Cellulose nitrée : CC ER 13,71 Oxycellulose réduite par FeGl? «+ . … . . . ., 10,42 Cellulose nitrée, réduite par FeCl®. . ,. . . . . . 11,70 Oxycellulose nitrée, réduite par FeCl?. , . . . . . 10,583 L'action du chlorure ferreux élimine les groupes AzO*, mais laisse intact le groupement aldéhydique. La cellulose nitrée, l'oxycellulose nitrée, l'oxycellulose ont conservé, en effet, sensiblement et dans les limites d’exactitude de la méthode, après réaction du chlorure ferreux, leur action sur la liqueur cupropotassique. En faisant agir le chlorure ferreux sur les celluloses nitrées on obtient en somme de l'oxycellulose. Cette conclusion est confirmée par la formation des osazones oxycellu- losiques !. J'ai préparé les osazones de l'oxycellulose, de la cellulose nitrée traitée par FeCl: l'azote a été dosé dans les osazones obtenues ; voici les résultats : Azole pour {00 Oxycellulose (KCIO3-+ HCI) . . . . . . . 1,89 Cellulose nitrée, réduite par FeCl?. . . . . . 1,50 L'oxycellulose formée préexistait dans le dérivé nitré soumis à la réduction : elle ne peut s'être formée par l'action du chlorure ferrique provenant de la transformation de FeCl°; en chauffant, en eflet, A Coton pui RPC RE 2 gr- FetQIE … -. 3 M RAR ONE ET. CI Go) | L'INTERNAUTE Eaû : 2 CURTIS GUAM REP ERP ACOERTE au bain-marie pendant vingt-quatre heures, il ne se forme pas d'oxycel- lulose. Aclion du sulfure d'ammonium. — L'action réductrice du sulfure d'ammonium est plus profonde que celle du chlorure ferreux : elle 1 Compte rendu du Laboratoire d'Etudes de la soie, t. IX, p. ?8. de RAPPORT DE LA COMMISSION 5 élimine, en effet, les groupes AzO* et détruit le groupe aldéhydique CHO,. Les celluloses nitrées sont ramenées à l’état de cellulose ou d'hy- drocellulose, n'exerçant plus aucune action sur la liqueur cupropotas- sique. Pour effectuer cette transformation, 2 grammes de substance (cellu- lose nitrée) et 100 centimètres cubes de solution aqueuse saturée de sulfure d'ammonium ont été chauffés pendant quatre heures à une tem- pérature de 35-40 degrés. J'ai filtré ensuite, lavé le précipité à l'eau chaude, à l’eau froide, avec de l'alcool, de l’éther et du sulfure de carbone. Le produit sec obtenu ne déflagre plus et ne réduit plus la liqueur cupropotassique. En résumé, les celluloses nitrées réduites. par FeCE sont transformées en oxycelluloses. Les celluloses nitrées, traitées par le sulfure d'ammo- nium donnent de la cellulose ou de l'hydrocellulose ne possédant pas de pouvoir réducteur. Cette différence d'action peut s'expliquer par ce fait que, dans le premier cas la réduction s'effectue en milieu acide, en donnant des produits de réaction oxydants (Fe*Cl5, AzO?), tandis qu'avec le sulfure d’ammonium on opère en milieu alcalin, les produits de reaction [(AzHi)?SOi,AzHiAz05] étant dénués de propriétés oxydantes. Ces résultats confirment les conclusions établies précédemment, à savoir que les celluloses nitrées doivent étre envisagées comme des dérives de l’oxycellulose. III. — Oxycellulose du Coton, du Lin, du Chanvre et de la Ramie. On admet que les fibres textiles purifiées provenant du coton, du lin, du chanvre et de la ramie sont constituées par de la cellulose : il était interessant de rechercher comment se comportait la cellulose préparée par ces différents textiles, quand elle est soumise à la méthode d’oxy - dation que j'ai indiquée en vue de l'obtention de l’ox ycellulose. Oxydalion du coton. — 30 grammes de coton purifié ont été traités pendant une heure à l’ébullition par le mélange suivant : Etre co mo «à Er bt0 ONE Ro M EDS KOIOPRP PR RE URL 7, #A450'pr. HCI à 22° . F6 SSL BRRS EE VIRE 150 gr. 6 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE On a obtenu 20-22 grammes, en moyenne 21 grammes ou 70°}, d'oxycellulose. Oxydation du Chanvre. — Je suis parti d'étoupes de chanvre pur, brun clair, n'ayant subi d'autre traitement que le rouissage à l'eau. Les brins de paille ont été enlevés à la pince: la matière a été traitée ensuite : 4° Par deux bains successifs de CONa* à 1 °},, trente minutes à l'ébullition ; 2° Par deux bains successifs de NaOH à 1/,, trente minutes à l'ébul- lition, qui dissolvent en brun noirâtre les matières pectiques. Ce traite- ment a été répété une seconde fois; j'ai terminé par un lavage à l’eau, à l'acide chlorhydrique froid à 1 °/,, à l'eau, à l'alcool, et un séchage à 70-80 degrés. On obtient ainsi du chanvre relativement blanc et brillant, dont on a extrait encore par la pince quelques fragments de paille. Ce chanvre purifié, soumis à l'oxydation, s'attaque beaucoup plus difficilement que le coton. I n'a pas fallu pour 30 grammes, moins de deux oxydations succes- sives par : Eau. LS PU ERS .00Ù ce. ; a * . a fe Pendant ? heures KCOS CAE 150 gr. à l'ébulliti HCI à 22. |. OBS Rendement 20-21 grammes, en moyenne 20 gr. 5 ou 68 !/,. Oxydation du lin et de la ramie. — Ces deux textiles se compor - tent à l'oxydation comme le coton et donnent respectivement, en produitoxydé, pour 30 grammes de matière : Lin. . . 22gr. ?20gr.. Moyenne. .". 70 p.400 Ramie. . ‘gr. 21gr. Moyenne. . . 70 p. 100 Formation des osazones. — Les quatre oxycelluloses ainsi obtenues ont été traitées par la phénylhydrazine dans les proportions suivantes : Acide facétiqués LE Pie Ur UE SURPRIS TMS DT Phenylhydrazine 2/4 2 ER NET CRIS TOORA ET. Oxycellulose , . . . + 10gr. Eau pour compléter le volume à 200 ce. On a chauffé le mélange au bain -marie à 90 degrés pendant trente minutes ; au bout de ce temps, la poudre jaune formée a êté recueillie sur un filtre, lavée avec 200 centimètres cubes d’eau, 200 centimètres cubes d'alcool, et séchée dans le vide sur l'acide sulfurique. RAPPORT DE LA COMMISSION T! On a dose l'azote dans le produit sec provenant de chaque ox ycellulose : Azote pour 100 Osazone de l’oxycellulose du coton . . . . . . 1,59 — — AUICHANVLENI ES NU CO — — GI 0 Mol de 0 oo LA — _ delatramien Ne 158 Pouvoir reducleur. — La propriété caractéristique des oxycellu loses réside dans la faculté de réduire la liqueur cupropotassique. Les quatre oxycelluloses préparées agissent fortement sur ce réactif. J'ai trouvé pour le nombre de centimètres cubes de liqueur de Pasteur réduite par 100 grammes de substance : Oxyceluloserduicoton RE ET 20 — dUFCDANVIE NN NN Sr 947 — CUT Cent do RG me MONET 840 — dOARLAMIE ER PR RESTE 800 Fixation des malières colorantes basiques. — Tai détermine le pouvoir absorbant des quatre oxycelluloses par rapport à la safranine et au bleu méthylène. 6 décigrammes de matière colorante ont été dissous dans 1 litre ; on a pris 100 centimètres cubes de solution qu'on a fait agir pendant dix minutes à l’ébullition sur 1 gramme de matière. On a filtré ensuite, ramené le volume du bain colorant à 100 centimètres cubes par lavage en filtre. Le bain colorant épuisé a été examiné au colorimètre compara- tivement au bain initial. Epaisseur relative des solutions à intensilc colorante égale Safranine Bleu méthylène Baintinitial M ES RENE OT PTE 3,0 3,0 Bain traité par l’oxycellulose du coton. . . 4,9 9,9 — — du chanvre . .. 1,0 #,9 — — du lin. 4,9 5,1 _ — de la ramie. . 5,0 4,9 Les bains ont èté appauvris par les oxycelluloses, de 40 ?/, en moyenne. En résumé, les celluloses provenant du coton, du chanvre, du lin, de la ramie, donnent sensiblement les mêmes produits par oxydation. Les différences numériques constatées entre les propriétés des oxycelluloses sont relativement faibles, et peuvent s'expliquer, soit par les conditions d'état physique propre à chaque textile, soit par les condensations de la molécule (CSH!0°)", qui ne sont pas tout à fait identiques pour les textiles considérés. S LABORATOIRE D'ETUDES DE LA SO0IE IV. — Cellulose, Cellulose mercerisée, Cellulose précipitee, Hydrocellulose. La cellulose et quelques-unes de ces modifications forment la base des textiles végétaux naturels, et des textiles artificiels dont la substance est d'origine végétale. J'ai étudié comparativement, au point de vue chimique, la cellulose du coton, la cellulose mercerisée, la cellulose dissoute dans le réactif Schweitzer et précipitée par les acides, l’hydrocellulose de Girard. Cellulose de colon. — On obtient facilement le produit à l'état de pureté, en employant le procédé que j'ai décrit. Cellulose mercerisée. — Elle prend naissance en immergeant le coton pendant quelques minutes dans une lessive froide de soude causti- que à 30 ou 40 degrés B. Cellulose precipitée. On prépare cette substance en précipitant par un acide une solution de cellulose du coton dans la liqueur Schweitzer. IHydrocellulose. — Ce produit se forme, suivant les indications de Girard, en faisant agir les acides minéraux étendus sur la cellulose. Ces différentes substances ont été examinées comparativement. J'ai déterminé leurs propriétés réductrices par rapport à la liqueur cupro- potassique, leur vitesse de saccharification, leur chaleur de combustion. Propriétes reductrices. — Aucune de ces substances ne réduit la liqueur cupropotassique. Ce fait est intéressant, étant données les pro- priétés réductrices si accentuées de l'oxycellulose. En particulier, la cellulose soumise à l’action de la lessive de soude froide, pendant cinq minutes, une heure, vingt-quatre heures, ne possède aucun pouvoir réducteur. Vitesse de saccharification. — 2 grammes de substance à saccha- rifier ont été traités par 90 centimètres cubes d'acide clorhydrique à 16° B., en présence de 200 centimètres cubes d'eau distillée, au bain marie bouillant, pendant six heures, Les solutions ont èté neutralisées jusqu'à légere acidité et titrées ensuite par la liqueur de Pasteur; les résultats ont été. calculés en glucose. J'ai opéré comparativement avec de l’amidon et de l'oxycellulose. Après saccharification, toutes les liqueurs étaient incolores. sauf celle de l'oxycellulose, qui avait légèrement jauni. RAPPORT DE LA COMMISSION 9 Glucose 100 gr. de coton purifié, ont donné . . . . . . . . 3: 29 — d’hydrocellulose. . . . RATE 9,70 — de cellulose mercerisée avec NaOH 300 B. SORre 4,39 — de cellulose mercerisée avec NaOH 40° B. . . . Bt) — de cellulose précipitée de la liqueur de Schweitzer . 4,39 HE dOoxyCelIUIOSC ER ET AT D 001270 RE CAE OTE Ne SR UE CE CE 2 RL 0e croi NUS OÙ Chaleurs de combustion déterminées à la bombe calorimétrique. Pour 1 gramme de matière Cellulose du coton (séchée à 1100) 4223 cal. Hydrocellulose (séchée dans le vide, sur l’ac. te 4.006 cal. Cellulose mercerisée _— -- 3.980 cal. Cellulose précipitée — — 3.982 cal. On peut conclure de ces nombres que les alcalis concentrés à froid, tels qu'ils sont employés dans l'opération du mercerisage, hydratent et probablement dépolymérisent la cellulose, sans lui conférer de fonctions chimiques nouvelles ; qu'il en est de même des acides étendus agissant dans les conditions de formation de l’hydrocellulose de Girard. L'action produite parait très éloignée de l’état de l’amidon, si l’on juge par la vitesse de saccharification. Enfin, les substances expérimentées se différencient nettement de l'oxycellulose, puisqu'elles ne possèdent pas de propriétés réductrices ; il faut remarquer, au surplus, que l’oxycellulose ne peut pas subsister au contact des liqueurs alcalines concentrées. J'ai montré, en effet, qu’elle se dédouble en cellulose et en acide soluble. Cette réaction paraît semblable à celle du furfurol, qui donne, dans ces conditions, de l'alcool furfurylique et de l'acide pyromucique. IL DÉRIVÉS ACÉTYLÉS DE LA CELLULOSE ET DE L’OXYCELLULOSE Par MM. Léo VIGNON er F. GERIN L'étude des dérivés acétylés de la cellulose et de l’oxycellulose présente un intérêt particulier pour la détermination des fonctions alcooliques de la cellulose; l'un de nous a démontré, en effet, que par l’action de l’acide nitrique, la molécule cellulosique est à la fois nitrée et rendue aldéhydique. Pour la formule en C5, on obtient au maximum un dérivé trinitré en même temps que la moléculeinitiale est transformée en oxycellulose, qui n’est autre chose qu’une aldéhyde de la cellulose. Or, il se pourrait que la fonction aldéhydique CHO ait pris naissance par oxydation d'un groupe alcoolique primaire CH°.O0H, qui serait ainsi soustrait à l’éthérification nitrique, de telle sorte que la cellulose initiale renfermerait (pour C5) CH°.0H rendu aldéhydique et (CH. OH) éthérifiès par l’acide nitrique, soit au total quatre fonctions alcooliques. Pour élucider cette question, nous avons acétylé la cellulose et l'oxycellulose par l'anhydride acétique et le chlorure de zinc ; compara- tivement, nous avons acétylé la cellulose avec l'acide acétique et le chlorure de zinc. Acétilation. — Nous avons fait agir : nhydrdelacé tique Mc de De ce UD. Coton purifié (séché à 110). . . . . . . 10 gr. ZnCP fondu et sec . D je L’anhydride acétique et le chlorure de zinc ont été préalablement mélangés et chauffés à l’ébullition au bain de paraffine; on a ensuite ajouté peu à peu le coton par touffes successives ; on a continué le chauf- fage avec réfrigérant ascendant, le mélange étant maintenu à l'ébullition pendant seize heures. La liqueur brunit, noircit, et le coton est dissous après vingt-cinq minutes ; l’ébullition doit être régularisée par l'addition de quelques fragments de pierre ponce. LAB. 1899-1900 ©2 42 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Après refroidissement, on obtient un liquide noir, mélangé de goudron. Ce liquide, versé dans 2 litres d’eau, donne une solution dichroïque conte- nant en suspension des flocons bruns qui ont été recueillis sur filtre et lavés jusqu'à dissolution complète du zinc; on a desséché ensuite sur bri- que poreuse et obtenu 8 grammes de produit brut. La purification de ce produit a été faite par dissolution dans l'acide acêtique, filtration sur le noir animal et précipitation par l’eau. Deux traitements semblables don- nent, après dessiccation, 2 gr. 9 de poudre blanche (25 °/, du coton). Ce produit est insoluble dans l’eau, infusible, insoluble dans l’éther, peu soluble dans l'alcool, très soluble dans l'acide acétique, l’acétone, l'éther acétique et le chloroforme. Il réduit en apparence, mais non réel lement, la liqueur cupropotassique, en précipitant (par l’action de l’acide acétique obtenu par saponification) le cuivre, en vert et non en rouge. Cette opération a été répétée sur l’oxycellulose, qui a fourni, dans les mèmes conditions d’acétylation, 40 ©}, de produit purifié, réduisant net- tement la liqueur cupropotassique. Enfin, une autre acétylation a été exécutée en chauffant : Acide acétique cristallisable, . . 150 gr. | DE hens Golon purifé EP ET R R OENIS ETTNE SAT BAIE. 4) ee PC NES OUR PQ ASS La précipitation a été obtenue en projetant le mélange dans une solu- tion de CO*K?. Aprés purification, on trouve 4 grammes de produit ou 26) 10° Nous avons obtenu, en somme, trois produits, A, B, C : À par (CHS.C0)Ÿ0, ZnCl cellulose, rendement . . 25 pour 100 B par (CH%.C0)?0, ZnCl? oxycellulose, rendement . 40 _ C par CH5.CO?H, ZnCl? cellulose, rendement . . . 26 — On les a soumis à l'analyse centésimale et au dosage de l'acide acéti- que qu'ils contenaient, par saponification avec la soude à 50 ?/, et distil - lation sur l'acide phosphorique. Voici les résultats : Analyse centésimale Saponification Cp.100 Hp. 100 CH3CO?H p. 100 Produit A "707 50,00 9,63 ph —\ BL FRERES 5,64 72,0 — CU NET RROISE 5,57 71,4 Voici, d'autre part, les nombres théoriques correspondant aux divers dérivés acétylés de la cellulose : RAPPORT DE LA COMMISSION 13 C p. 100 Hp.100 CH3CO?2H p. 100 Cellulose CSH10O5, . : . . . . . . . 44,44 6,17 » — monoacétylée C£HSO(OH)CO2CH® . 47,05 5,88 » — diacétylée CSHSO(OH)(CO2CH3). . 48,77 5,69 " — triacétylée CSHSO(OH)(CO2CH)5. . 50,00 5,55 52,5 — tétracétylée CHSO(CO2CH®)t . . . 50,9 5,45 72,5 — pentaacétylée COHS(CO?CH5). . . 51,6 5,37 80,6 Les trois produits A, B, C sont à peu près identiques. D’après les ana- lyses centésimales, ils se placent vers le triacétylé; par les dosages d'acide acétique, ils seraient classés, au contraire, entre le tri et le tétra- acétylé, et très près de ce dernier. On peut admettre, en somme, que la cellulose et l’oxycellulose donnent un dérivé tétra-acetylé. Mais, le dérivé de l’oxycellulose ayant conservé ses fonctions aldéhy- diques, l'hypothèse attribuant à la cellulose une fonction alcoolique pri- maire et trois fonctions alcooliques secondaires n’est pas justifiée. Il n’est pas prouvé non plus, par nos expériences, que la cellulose ren- ferme H (OH) alcooliques. L’acétylation, en effet, n’est pas une réaction nette comme la nitration. Celle-ci donne le rendement théorique, tandis que l’acétylation ne fournit qu’un faible rendement et qu’elle est accom - pagnée de goudrons en quantité relativement considérable, on n’est pas autorisé, en somme, à considérer la molécule des dérivés acétylés obtenus comme ayant conservé le poids et la structure essentielle de la molécule cellulosique initiale. : L : » h HE, re | e ni | L : _ ne ' d : | ALU Te DORA. Th : 1" CUT OUR RLENITENTS « ph une DUT, rt as N9 1h ON LE UUTOMSEN ES HXNTOORSSS en . : FA L ) N PE AR AD 21 fine . '{ L V : TEL. 5 11 L Mu L ps L 4 4.) NES 1 t £ pl Le | La 0 it | Le hi : | Re 2 4 M * (nm . ni DU 1 0 UE EUT IN 1 TEE TO Lo mi (7 RUN 1 10 den) 15 10 HUE LCR CDS 0 1210 | f! LE Ü à [PPa th QT al | {LUE L LUS IN UFAIRE Ÿ AA “., "si TES R'UNUT AUS tn 4. 10 di tres ai (1 mur Ê [UN LIU NL DT { | { "É TUE + L'EAU | Haur pan LUS (A LL] ve *r KA Cu Au + à! : QE L A sil Er 108 : RAD JP CL né L Hi 1e lé HA qu [un DL . î | de. mar DE OU AT y A: nr LS LE nm : à are HA Qi à t 2 EDS ATTRE L vit NC fi L 2. 14 l : L pi UE | nn 1 | Nr a” AT TA «! Le ET Ty [IC Le Le ‘1 LR k L FU { { 'E " | | OLA 4 TE HO LE : ù SR L d L LE l L pu TN R Lt LION, QE NET 11144 L L A {US | W°hes 40 Jai hé (l 21 LATTES pe D [AE PAU | arr (U LEr | ti LCA der LL ACT L an an 0e | Lier: Qr k LI si li Ji M4 il i HAE | È L : : ; à L fl LR ] LE LR 21 : OR » Lo . ca : } L 0 | =: y Un. té De | à : L L f L ‘ L : Ce. Le je : D PP | en L L LL ‘s t _ : LIN | L et ” 9 De 0 _d 7 L € L ne L : ‘NM l : a ” l Le Al : ». . nt : LL 4 ü Lt : Ù 4 _ 2 : cs k 1 à : ES . € ha : “ » : h L . ee \ | | î . : L fe? al a . U r | | 41, VON D | L NU : = Le . a { : nr” “ RE D EU 4 . | Le. La | , : nn: DT es RL L L RD à rt SL | : | : : . : III UNIFICATION DU TITRE DE LA SOIE DÉCISIONS DU CONGRÈS DE NUMÉROTAGE DES FILS Paris, 3 et 4 Septembre 1900. Par M. J. TESTENOIRE Dans le dernier Rapport du Laboratoire d'eéludes de la soie', nous rappelions, à cette même place, en parlant de l’Unification du titre de la soie, les efforts stériles dépensés depuis plus de vingt ans pour dotor le commerce des soies d’un titre unique remplaçant les différents modes employés pour définir la grosseur du fil de soie. Nous souhaitions que le Congrès international du numérotage de 1900 vint apporter une sanetion définitive à ce projet, si conforme aux intérêts généraux du commerce des soies, en adoptant comme titre unique la définition préconisée par les congrès antérieurs, qui consiste à exprimer le titre de la soie par le poids en 1/2 décigrammes d’une longueur fixe de 500 mètres de fil. Cette pro- position, faite par le rapporteur au Congrès de numérotage tenu à Paris les 8 et 4 septembre 1900, était la solution idéale, réalisant d'une manière complète l'adoption de notre système métrique et décimal. Malheureuse- ment, cette modification venait à l'encontre des habitudes séculaires de l'industrie de la soie, ‘est pourquoi les différents syndicats consultés, tout en acceptant le titre international proposé, réclamaient que l'inscrip- tion du titre local fût, suivant les pays, maintenue sur les bulletins à côté des notations nouvelles, qui avaient d’ailleurs le défaut d'augmenter de 10 à 11 0/0 la valeur des résultats usuels. : Laboratoire d’études de la soie, 1897-1898, vol. IX. p. 43. LAB. 1899-1900 16 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Pour mieux préciser la question, nous donnons sous forme de bulletins les propositions des différents syndicats. I | LI | S ( 1 SY PROPOSITION PROPOSITION DU SYNDICAT es Chambres Nindeaire des Marchands de Soie de Lyon 1° Association de la Fabrique et de l'Association Zurichoise de l'Industrie Lyonnaise de la Soie 2 Association de la Soierie Lyonnaise TITRES TITRE INTERNATIONAL sur 500 mètres es Titre internalional sur Titre légal sur 450 mètres 500 mètres en grammes en 1/2 décigram cn grammes — 0.60 10.80 0.60 0.60 10.80 0,60 0.60 10,80 0.60 0.65 11,70 0.65 0.65 11.70 LEES 0.65 11.70 0.65 0.65 11.70 0.65 0.70 12.69 0.70 0.70 12.60 0.70 0.70 12.60 0.70 0.7Ù 12.60 0,70 0.55 13.99 0,75 0.0 11.49 0.50 0.S0 {4.40 0.S0 0.S0 14.40 0.80 0.80 14,40 0,S0 0.80 14.40 0.80 0,85 15.30 0.85 0.85 15.30 0.85 0.85 15.30 0.85 14.50 | 261.00 14.50 A NE AE | ( ; d ; ie Titre international, . . . 14.50 Titre AS Cyan He mire de Ton. «1 TRS Les solutions présentées par les Syndicats ne remplissaient plus les conditions de simplicité et d'unité que l'on voulait obtenir. Il était à prévoir que le titre local continuerait, comme par le passé, à régler les transactions d'une place à une autre. Craignant de voir les résultats du Congrès compromis, les directeurs de conditions des plus importants marchés soyeux français et étrangers se concertèrent et, dans une réunion préparaloire, adoptèrent une solution lransitoire ménageant les habitudes RAPPORT DK LA COMMISSION s7/ du commerce tout en réalisant le programme de l'unification. C'est dans cet esprit qu'ils proposèrent de prendre pour titre unique international le titre de 450 m.et 0 gr. 05 qui, déjà employé par plusieurs pays comme titre usuel, fournit des résultats identiques à ceux du titre lyonnais (476 m. et O gr. 0531). En effet, 100 deniers lyonnais correspondent à 100,39 deniers du système proposé. Or, la grosseur des fils employés dans l'industrie varie entre 10 et 40 deniers, la différence est donc négligeable. Le titre ainsi choisi ne changerait rien aux habitudes du commerce français et, en outre, il aurait l'avantage d'être métrique et décimal. L'ancien denier serait remplacé par le 1/2 dècigramme pris comme unité de poids. Cette subdivision décimale de l'unité de poids pourrait être légalement employée comme l’est d’ailleurs la pièce de 5 centimes ou l'expression 1/2 décime qui sert de base à notre monnaie divisionnaire. Cette modification étudiée au dernier moment n'ayant pu être communi- quée en temps utile au rapporteur de Ja section de la soie. avait été soumise à M. Chamonard, Président de l'Union des Marchands de soie de Lyon, qui, l'ayant complètement approuvée, l’a présentée aux mem- bres du Congrès (section de la soie) et a réussi à la faire adopter à l'unanimité d'après les considérants suivants : RÉDACTION ADOPTÉE PAR LA SECTION DES SOIES DU CONGRÈS DE PARIS 4900 : « Considérant que le titre officiel français défini par la loi du 13 juin 1866 n’a jamais été utilise dans la pratique par le commerce des soies; « Considérant que les seuls titres usités sont : « D'une part, l’ancien titre de Lyon (476 m.et 0 gr. 0531),adopté aux États-Unis, en France et au Japon: € D'autre part, le titre légal italien (450 m., 0 gr. 05), adopté par la plupart des autres pays séricicoles, notamment l'Allemagne, l'Autriche- Hongrie, l'Italie et la Suisse; « Considérant qu'il importe, tout en cherchant l'unification sur les bases métriques et décimales, de tenir compte des usages existant sur les différents marchés soyeux ; « Considérant enfin que les deux titres ci-dessus présentent entre eux des différences négligeables, la section de la soie émet le vœu : « Que le titre Italien, qui est métrique et décimal, soit adopté par toutes les nations comme titre international. « Les essais seront effectuës sur vingt échevettes de 450 mètres, pesées en unités de poids de 5 centigrammes, RS 1 - À F 18 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE « Les résultats partiels seront inscrits sous la forme habituelle. En outre, le bulletin indiquera le poids en grammes des 10.000 mètres de fil, c'est à-dire le numéro nouveau proposé par les Congrès antérieurs. « La section émet aussi le vœu que les différents pays se mettent d'accord pour l'adoption du bulletin uniforme. » dire poids de 10,000 mèt, en grammes. . 14.55 | ET TV V PROPOSITION SOLUTION ADOPTÉE ESSAI DU RAPPORTEUR tel qu'il serait établi ‘ £ ; par le Congrès actuellement avec la seule au Congres ve colonne de résultats obtenus des 3 et 4 Septembre 1900 | dus /Sjot4 Sentonbre 1490 suivant les usages do Lyon : 2 l TILRE INTERNATIONAL | TITRE INTERNATIONAL TITRE sur 00 mètres _ x : sur 450 mètres sur 476 mètres à —_- CN NU EN grammes En 1/2 décigr. exprimé en 4/2 décigrammes en deniers de 0,0531 0.60 12 11 11 0.60 12 Il 11 0.60 12 11 il 0.65 13 12 2 0.65 13 12 2 0.65 13 12 12 0.65 13 12 2 0.70 1 13 13 0.70 14 13 13 0.70 14 13 13 0.70 1i 13 13 0,75 15 14 13 0.80 16 | 14 14 0,80 16 14 14 0.80 16 | 14 14 0.80 16 | 14 14 0.80 16 14 | 14 0,85 | 17 15 15 0,85 17 15 | 15 0.85 17 | 15 | 145 14.50 #0 | 262 | 261 | Titre international. 13.10 Titre international. 14.50 | Numéro nouveau, c'est-à- | Moyenne. . . 13.05 Les résultats de titrage seraient donnes dans tous les pays, d'après un bulletin uniforme. Le modèle ci-joint résume les différents desiderata exprimés; nous avons placé en regard le bulletin en titre lyonnais afin RAPPORT DE LA COMMISSION 19 de montrer la parfaite identité des résultats obtenus par les deux modes de titrage. Cette modification aux propositions antérieurement admises dans les congrès a été acceptée par l’Assemblée générale du Congrès de Paris, nous ne doutons pas que l’industrie de la soie ne s’y rallie entièrement. Nous savons déjà que, grâce aux démarches de M. le Président de l'Union des Marchands de soie de Lyon, les syndicats de la fabrique lyonnaise ont donné leur complète adhésion à ce programme, qui a été également accepté par les fabricants de Saint-Étienne. Voici à titre de documents les résolutions et les vœux exprimés par l'Assemblée générale du Congrès relativement à l'unification du numé- rotage des fils : laine, coton et soie. Les articles concernant plus spécia- lement la soie sont écrits en lettres italiques. RÉSOLUTIONS Première resolution. — Pour toutes les matières textiles, sous les réserves ci-après concernant les soies grèges et ouvrées, le numéro est exprimé par le nombre de mètres au gramme ou de kilomètres au kilo- gramme. Deuxième résolution. — La longueur de l’écheveau, admise pour tous les genres de filés dévidés, est fixée à 1000 mètres avec subdivisions décimales. Troisième résolution. — Tout système de dévidage est admis à la condition qu’il donne 1000 mètres par écheveau. Quatrième résolution. — Le numéro de tout fil retors est déterminé, sauf stipulation contraire, par le nombre de mètres contenus dans un gramme. Cinquième résolulion. — (Première partie). Le litre de la soie grège et ouvrée est détermine par le poids en demti-décigrammes d'une longueur de 450 mètres. (Deuxième partie). Les essais seront effectués sur vingt échevetles de 450 mètres, et les resullats partiels seront inscrits sous la forme habituelle. (Troisième partie). En outre, le bulletin indiquera, sous la deéno- mination de numéro, le poids en grammes des 10.000 mètres. de. : 20 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE (Quatrième el dernière partie). Dans tous les pays, les bulletins de titrage seront faiis sur le même modèle. Sixième résolulion. — La base du litrage et du numeérotage est le conditionnement. Seplième résolulion. — Le conditionnement sera facultatif; mais il deviendra obligatoire sur la demande d’une des parties. Il se fera à l'absolu sec, sans dénaturer le fil, en ajoutant au poids la reprise établie par les usages locaux. VŒUX Premier vœu. — Que pour la France, conformément à la proposition de la Commission d'organisation du Congrès de 1900 : 1° L'ordonnance royale du 26 mai 1819 soit rapportée et remplacée par une disposition imposant, pour le coton, la laine et la schappe, le numérotage basé sur le nombre de kilomètres contenus dans 1 kilo- gramme. 2° La loi du 13 juin 1866, concernant la soie grège et ouvrée soil modifiée et que le titre admis par le Congrès el base sur le poids en 1/2 décigrammes de l'échevette de 450 mètres soit adopté comme litre légal. Deuxième vœu. — (Non adopté). Troisième vœu. — Qu'une conférence diplomatique ait lieu pour arriver à une entente internationale. Quatrième vœu. — Qu'après la promulgation des lois et décrets édictés à la suite de la conférence diplomatique internationale, l'importa- tion des fils étrangers dévidés sous une forme devenue illégale soit interdite dans les pays qui auront adhéré au nouveau système. Cinquième vœu. — Qu'un délai de deux ans, à partir de la promul- gation des lois et décrets dans les différents pays, soit accordé pour l'application de ces nouvelles mesures légales. 1V L'ARAIGNÉE FILEUSE DE MADAGASCAR Par M. J. TESTENOIRE Dans le rapport de la Commission pour les années 1893-1894", M. Jules Dusuzeau, le regretté Directeur du Laboratoire, publiait sous ce titre une étude très documentée, dans laquelle, après avoir rappelé toutes les tentatives faites au siècle dernier pour utiliser la soie des araignées fileuses, il rendait compte des nouveaux essais de domesti- cation et de filature de l’Halabe de Madagascar, dus à l'initiative du P,. Cambouë, missionnaire à Tananarive. Le P. Camboué était parvenu, à l’aide d’un petit matériel de filature de son invention, à dévider une assez grande quantité de fil de soie prise à la bête, et l'examen fait au Laboratoire sur ces petits échantillons avait permis de recueillir sur les propriétés physiques de ces fils un certain nombre d'indications favorables à leur emploi dans l'industrie du tissage. Ces résultats sans précédents devaient encourager les colons de notre grande île à poursuivre ces premières expériences, et il y avait lieu d'espé- rer qu’en suivant les conseils du P. Camboué et en s'inspirant de ses idées, ils arriveraient bientôt à tirer profit de cette nouvelle matière soyeuse. Si ces espérances ont été déçues en ce qui concerne l'initiative privée, nous ayons du moins la satisfaction de constater une fois de plus l'intel- ligente sollicitude avec laquelle le gouvernement de Madagascar et ses collaborateurs s'efforcent de mettre en œuvre et en valeur les richesses de notre conquête africaine. C’est l'impression que l’on ressent en lisant dans la revue trimestrielle de la colonie de Madagascar, Notes, Reconnaissances el Explora- 1 J. Dusuzeau, l'Araignée fileuse de Madagascar (Laboratoire d'études de la soie), 1893-1894, vol. VII, p. 163, 22 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE tions, troisième année, cinquième volume, le compte rendu des recher- ches entreprises ces dernières années à l'École professionnelle de Tana- narive sous la direction de MM. Jully, Noguë et Vacher, en vue d'or- ganiser une araignerie modèle et de perfectionner le matériel de filature de la soie d’araignée. Cette notice est signée par un témoin enthousiaste de ces travaux, le capitaine Maroix ; sous une légende poëtique, l'auteur nous fournit une monographie très instructive de l’araignée de Mada - gascar, et l'ensemble de ses observations personnelles et des renseigne - ments historiques et techniques qu’elle contient constitue un document des plus captivants pour les personnes s'intéressant à l’industrie textile ; aussi, bien que ce travail remonte déjà à septembre 1899, nous avons pensé que nos lecteurs nous sauraient gré de leur donner in extenso la reproduction de celte relation. J. TESTENOIRE. v LA SOIE D'ARAIGNÉE DE MADAGASCAR Par M. J. MAROIX « Le besoin d'aimer et d'être aimé par « quelque chose, besoin qui se déve- loppe surtout dans la solitude, établit « quelquefois un commerce de bons rap- « ports entre l'araignée et l'homme, « TASCHENBERY. » L'idée d'utiliser la toile d'araignée, telle que cet insecte la tisse lui- même, suspendue en plein jour entre les branches des arbres ou dans les recoins obscurs de nos demeures, est fort ancienne; les Romains et les Grecs s'en servaient comme hémostatique, et elle a été employée à ce titre jusqu'à l'époque récente où Lister a répandu les antiseptiques actuels. Au point de vue économique, la soie des araignées fileuses (épéires) a été utilisée depuis plusieurs siècles dans toutes les parties du monde ; les sauvages du Paraguay s’en fabriquaient des vêtements au xvr° siècle (relations de voyage d'Azara 1781-1801); plus tard, dans l'Amérique du Sud, Alcide d’Orbigny se fit fabriquer un pantalon de même étoffe. Ces vêtements étaient-ils obtenus à l’aide de toiles et de cocons, cardes d’abord, filés ensuite, ou à l’aide de brins provenant directement des filières de l'animal? Nous l’ignorons, mais la quantité de fil nécessaire à de pareils travaux nous fait admettre cette dernière hypothèse. L'animal producteur est, d'après M. Natalis Rondot!,l'Æpeira socialis du Paraguay et de la République Argentine. Le même auteur signale la Nephrla Malabarensis, très commune dans l’Inde, en Chine et sur la côte occidentale d'Afrique, comme une excellente fileuse. Francis Garnier déclare aussi, dans son Voyage au Yun-nan, avoir vu fabriquer une { L'Art de la soie, par Natalis Rondot. LAB. 1899-1900 cr 24 LAHORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE étoffe spéciale, le Tong hery tonan tse où satin de la mer Orientale, vec la soie d'une arachnide. Des échantillons du même genre ont été adressés du Sénégal à la Société d'horticulture de Paris, en 1876. Mentionnons, à titre documentaire, qu'en 1843, le Muséum d'Histoire naturelle a reçu de M. Mallat une soie dévidée provenant de Java. Dés le xvu* siècle, en Europe, un magistrat de Montpellier, Bon Saint-Hilaire, essayait de tirer parti de la toile d’une araignée commune dans le midi de la France, telle que l’insecte la file à l’état libre ; ayant remarqué que le sac dans lequel elle enferme ses œufs est plus épais que les toiles ordinaires, il réunit un grand nombre de ces cocons qu'il fit bouillir puis carder, et obtint une soie grisätre, dont un échantillon, envoyé à l’Académie des sciences, fut étudié par Réaumur, Dans un mémoire qu'il fit paraître en 1710, le savant physicien niait la possibilité d'obtenir des résultats pratiques par la soie des arachnides, leur fil étant, d'après lui, quatre-vingt-dix fois plus mince que celui du ver. C'était une inexactitnde. Quelques années plus tard, un Espagnol, de Rayinondo-Maria de Trereyer (1775), eut l’idée de recueillir la soie sur un dévidoir en l'enroulant au fur et à mesure qu’elle sortait du corps de l'araignée vivante; mais soit qu'il lui eût été impossible de réunir un nombre suffisant d'individus, soit qu'il n'ait pas pu trouver un moyen pratique de dévidage rapide, il renonça à ce système, et revint au procédé du président Bon, grace auquel il obtint assez de soie pour fabriquer une paire de bas qu'il offrit au roi Charles II. Parmi les entomologistes quise sont occupés de cette question dans ce siècle, il faut citer un Français, nommé Dubois, qui fit faire, sous le premier empire, un grand pas à l'un des côtés les plus intéressants de la question : celui de l'élevage en grand de l'individu producteur. C'est ainsi qu'il fit vivre à la fois quatre cent mille de ces carnassières, cha- cune séparément dans une ‘petite loge, mais ne recueillit que de petites quantités de fil dont il fit confectionner des morceaux de 7 à 8 centi- mètres carrés, qu'il débitait comme hémostatiques. Un filateur anglais, nommé Rolt, tenta aussi, il y a quelques années, d'utiliser la soie de l’Zpeire diadème ; afin de faciliter ses recherches, il élevait dans son jardin des insectes de cette classe, lorsqu'il constata qu'une épéire qu'il tenait dans la main donnait un fil beaucoup plus résistant quand il le tirait lui-même que lorsqu'il sortait seul du corps de l'arachnide et que les brins ainsi obtenus atteignaient 150 mètres. RAPPORT DE LA GOMMISSION 25 Il eut alors l’idée de recueillir le fil sur une bobine animée d’un mou- vement de rotation, et c'est ainsi que fut oblenue pour la première fois la soie d'araignée telle que la secrèlent les filières. Pendant que des essais industriels étaient tentés sur tous les points du globe, sans la moindre cohésion d’ailleurs, plusieurs savants pouvaient, gräce au microscope, étudier l'organisation de l'araignée. Gegenbaur, Künckel, Bertkau et Plateau nous ont donné son anatomie d’une facon assez complète. Tout le monde connaît la forme générale de l’araignée : un petit thorax auquel est accroché un gros abdomen qui semble souvent être à lui seul le corps de la bête, le tout supporté par de longues pattes velues. Cet ensemble disgracieux, à la vue duquel les esprits crédules attachent des espérances de bonheur ou de malheur, suivant qu'on le voit le matin ou le soir, est moins dangereux qu’on nele croit généralement. La piqûre de l’araignée n'est pas mortelle, et ses crochets, qui peuvent souvent serrer assez fortement pour amener une gouttelette de sang, sont, par ailleurs, inoffensifs. L'araignée a le sens de la vue très déve- loppé; ses yeux, toujours simples, sont situés diversement, et sur la partie antéro-supérieure du céphalo-thorax; l'odorat, le goût et l’ouie n’ont pas de siège connu; l’arachnide a sur les pattes des organes microscopiques dits organes lyriformes, que l’on considère comme servant à l'audition. Les exemples qui suivent semblent indiquer que non seulement elle entend, mais qu'elle est sensible à la musique. Le roi Christian II, de Danemark, avait, durant sa captivité, apprivoisé une araignée qui accourait à son appel. Michelet cite le cas d’un de ces animaux qui descendait de sa toile et venait écouter un jeune violoniste du nom de Bertome en se plaçant sur son bras chaque fois qu'il jouait, et remontait à sa place habituelle des qu'il cessait de faire entendre des sons. De même, on raconte qu’une harpiste, étonnée de voir une araignée suspendue au-dessus de son instrument pendant qu’elle exécu - tait un morceau, alla se placer à l’autre bout de la pièce où elle se trouvait ; mais à peine eut-elle fait retentir à nouveau les cordes de sa. harpe, que l’insecte changea de place et vintse fixer au-dessus d'elle. Plusieurs faits semblables ne permettent pas de douter que l’araignée ait le sens de l'ouie; elle a celui du toucher d’une grande délicatesse. D’après Künckel, ses grandes pattes ambulatoires sont disposées pour recevoir et transmettre les moindres ébranlements de sa toile; son abdomen contient le foie, le cœur, l'intestin, les organes génitaux et les 26 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE organes producteurs de la soie. Ces derniers sont des glandes séricigènes débouchant par quatre ou six mamelons bi ou trifurqués, situés à l'extrémité inférieure de l'abdomen, au pourtour de l’anus et nommés filières. Ces tubes excréteurs sont percès d’un grand nombre d'ouver- tures par où s'écoule le produit des glandes séricigènes très nombreuses. Chez certaines espèces, ce nombre peut dépasser mille. Les glandes sécrètent diverses substances dont les combinaisons dans la composition de l'organe fleur paraissent fort diverses et sont encore moins connues que celles du ver à soie. D'après Bertkau, le foie des araignées produirait deux ferments, l'un tryptique et l’autre peptique; mais des expériences plus récentes de Plateau rendent probable la présence d’un ferment diastasique : la matière sécrétée par les glandes séricigènes est à l'état päteux ou semi -fluide dans le corps de l'animal et se solidifie au contact de l'air en arrivant à l'extrémité de ces glandes pour former le brin de soie. Les araignées se nourrissent, en général, d'insectes vivants qu'elles sucent. Certaines sont carnassières : c'est le cas de la Nephila Madagascariensis, l’une des épéires les plus remarquables parmi celles étudiées jusqu'à ce jour, et que les Hovas appellent communément halabe. La Nephila Madagascariensis réunit les caractères principaux indiqués ci-dessus, nous n'y reviendrons pas ; l'œuf qui la produit est enfermé par la mère dans un cocon soyeux d'environ ? centimètres 1/2 de diamètre, d’abord jaune, et qui devient blanc après deux ou trois mois d'exposition à l'air. Au bout de ce temps, plusieurs centaines d'insectes crévent l'enveloppe et se répandent dans les environs; ils ont alors la grosseur d'une tête d’épingle. Trois mois plus tard, les femelles atteignent 6 à 7 centimètres de long quand elles sont étendues, tandis que les mâles restent cinq à six fois plus petits. La femelle seule de l'halabe est fileuse; elle est habituellement noire, mais son abdomen est parfois rayé jaune d'or. Elle vit aussi bien sur la zone côtière que dans l'intérieur de Madagascar, c'est-à-dire dans des milieux dont la tempé- rature moyenne varie de 4 à 35 degrés, et l'altitude de 0 à 1400 mètres; elle gîte de préférence dans Les bois, où elle trouve facilement du gibier, et dont les arbres mettent sa toile à l'abri des grands vents. Elle vit seule et ne supporte la présence du mâle qu'au moment de la procréation, et encore ce dernier doit-il s'assurer avec beaucoup de précaution des sentiments de la femelle avant de s'en approcher. Dans les environs de Tananarive, en particulier dans les anciens parcs et jardins royaux actuellement abandonnés, comme Tsaratsaotra, on en trouve des millions LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIr. LYON cole. n vi nées dans le parc de l’E RAPPORT DE LA GOMMISSION 2 très groupées, ce qui pourrait faire croire qu'elles sont sociables !; mais les proies nombreuses qu’elles trouvent dans ces bois font seules que ces araignées ne se combattent pas, car dès que le gibier est moins abondant elles se mangent les unes les autres. Ce fait a été constaté à l'École professionnelle de Tananarive : resser- rées dans un espace restreint (environ 150 mètres cubes), les élèves qui y sont conservées se dévorent fréquemment entre elles. Le premier essai d'élevage de cet établissement est, du reste, très caractéristique : de crainte que les kulabe ne se sauvent, on fabriqua une grande caisse en treillage de fil de fer dans laquelle on mit 200 ara - chnides; celles- ci filèrent aussitôt leur soie sur les parois de leur prison, qui peu de jours après se trouva hermétiquement close par une toile continue ; les moustiques et autres gibiers ne purent plus y pénétrer et les araignées se trouvèrent privées de toute nourriture extérieure. Dès lors, ce fut un véritable carnage; les plus fortes mangèrent les autres jusqu’à ce que les dernières survivantes fussent recueillies pour l’extrac- tion du fil. Elles avaient atteint, du reste, une grosseur exceptionnelle. La Nephila Madagascariensis ne se déplace pas facilement; elle file sa toile où on la place et ne cherche pas à s'éloigner de son gite. Elle se prête volontiers et sans en souffrir aux manipulations nécessaires au dévidage de la soie. Les premiers essais d'utilisation du fil de l'halabe sont dus à un mis- sionnaire français, le P. Cambouëé, qui essaya, dans le principe, de carder, puis de filer le produit obtenu en traitant les cocons et les toiles recueillies dans l'air. Il fut naturellement conduit, comme Raymondo - Maria de Tremeyer, Rolt et d’autres à rechercher le moyen d'obtenir la soie au moment où elle sort des filières. N'ayant à sa disposition que des moyens rudimentaires pour fabriquer des appareils, il enferma les halabe dans des boîtes d’allumettes, de façon à laisser émerger l’abdo- men et tira le brin qui se présentait à l’orifice; il recueillit ainsi un fil qui présentait des qualités remarquables et atteignait des longueurs variant de 80 à 700 mètres. Il put conclure d’une étude plus complète que c'était surtout après la ponte que les araignées donnaient la plus grande quantité de fil. En se reportant à l'anatomie de l'animal, on s’explique facilement cette particularité : les organes reproducteurs 4 Le D' Vinson soutient cette théorie dans son Étude sur les aranéides dela Réunion, Maurice et Madagascar. 28 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE sont, comme les glandes séricigènes, disposés dans l'abdomen; avant la ponte, les œufs le remplissent en grande partie et il reste peu de place pour les autres organes, dont la sécrétion est diminuée. Le P. Camboué constata que les Aalabe supportaient en un mois cinq ou six dévidages donnant environ 4000 mètres, puis mouraient. Après ces premiers essais, le missionnaire put se procurer une bassine expéri- mentale, grâce à laquelle il obtint quelques palettes de soie; mais, faute de l'outillage nécessaire, il dut s’en tenir là : « Ce n’est pas encore la perfection, ni même quelque chose en approchant, disait-il lui-même. Je laisse à d'autres plus habiles et mieux outillés qu'un pauvre mission - naire des hauteurs centrales de la grande île africaine, la tâche de parfaire ce qu'il n'a fait qu'ébaucher. » C'est peu après que M. Jully, architecte de la Colonie de Madagascar, directeur à cette époque de l'École professionnelle de Tananarive !, eut l'idée de reprendre ces essais. Une première machine, fabriquée à l’École même, ne donna pas de résultat pratique, et les études furent abandonnées pendant une partie de l'année 1898, puis reprises par M. Nogue, sous-directeur actuel de cette utile institution, à l’aide d’un appareil plus pratique, qui se compose essentiellement d'une manivelle manœuvrée à la main et actionnant une grande bobine placée à une extrémité de la machine. A l'autre extrémité se trouve une planche rectangulaire et verticale dans laquelle sont percées huit demi-lunes se fermant par des leviers à guillotine. Les araignées fileuses sont placées dans ces demi-lunes de manière que l'abdomen seulement soit du côté de la manivelle; les huit brins qu’elles donnent, réunis par un crochet métallique, viennent s’enrouler sur la bobine lorsque la manivelle est mise en mouvement. Le fil est ensuite doublé et tordu sur des machines ordinaires. Les manipulations nécessitées par ces opérations successives suffisant souvent à ternir l'admirable teinte de la soie, M. Nogué créa, après de longues recherches, l'appareil plus perfectionné actuellement en usage à l'École, qui tord simultanément au dévidage les brins fournis par les douze insectes traités. Il se compose d’un plateau dans lequel douze guillotines emprisonnent chacune une araignée (placée sur le dos) à l'intersection du thorax et de l'abdomen. Un varlet siluë à environ 30 centimètres des guillotines { L'École professionnelle est depuis deux ans sous la direction de l'officier du génie, chef du service des travaux publics à Madagascar. RAPPORT DE LA COMMISSION 29 collectionne les fils issus des filières situées à la partie postérieure de l'abdomen de chacune des araignées. Ces douze fils viennent ensuite s'enrouler sur une bobine placée entre les deux branches d’une fourche mue par une pédale. On conçoit que le mouvement de la fourche et celui de l’axe placé entre les branches étant perpendiculaires, une difficulté se présentait pour les commander l’un par l’autre. Le problème a été résolu en plaçant sur la bobine ou s’enroule le fil d’araignée un disque qui, entrainé dans le mouvement de rotation de la fourche frotte sur un plan parallèle à la bobine. Ce frottement détermine le mouvement cherché, et par la position plus ou moins rapprochée du disque par rapport à l'axe de la fourche, on détermine la proportion de l'enroulement des fils par rap- port à la torsion qu'il faut leur donner. Cette torsion atteint 700 tours par mètre, l'appareil pèse environ 60 kilogrammes. Le fil ainsi obtenu est ensuite doublé, de sorte que, finalement, il se compose de 24 brins. Afin d'avoir toujours sous la main un nombre d'araignées suffisant pour que les machines puissent travailler chaque jour, l'École les achète aux indigènes à raison de 40 centimes le cent et les place dans son parc. Au débat de ces achats, en 1898, les Magalches, soit qu'ils attachent une crainte superstitieuse à la mort de l’Aalabe, soit, comme le prétendent plusieurs auteurs, qu'ils en sont si friands ‘ qu’ils craignaient de les voir toutes détruire, mirent une certaine résistance à vendre des animaux à l'École. Il fallut l'intervention de M. le général Houry, qui commandait le territoire de Tananarive, pour les amener à en apporter un approvi - sionnement suffisant. Petit à petit, ils en ont pris l'habitude et, deux ou trois fois par semaine, des marchands viennent en proposer un grand nombre aux ateliers de tissage. Les entrées pendant les trois derniers mois ont été de : TUTO RP EURE MEN MENT AE 0S UNE PRET EE RO Era VA PE 8.650 AOL VS 05 to ONE MR EN TE UE 9.420 Les araignées sont conservées dans la magnanerie spéciale de l’École. L'installation de cette magnanerie, basée sur ce principe que l’halabe n’est pas voyageuse et reste à l'endroit où on la pose, est encore défec- tueuse, par suite de l'absence de place. Couvrant une superficie de 20 mètres carrés environ, elle est formée de rangées de bambous paral- ! Le D' Vinson dit, dans son voyage à Madagascar (1865), que les Malgaches accom- modent les Lalabe avec de la graisse et les mangent, 30 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE lèles, espacés de 75 centimètres. Ces bambous, de 3 mètres de haut, sont séparés dans chaque rangée par des intervalles de 50 centimètres; des pieds de tomates, d'œillets et quelques baquets d'eau disposés dans le parc attirent les insectes et les moustiques. Les Lalabe tendent leur toile entre les montants et y restent; il y en a toujours une réunion d'au moins 1500, dont une vingtaine disparaissent journellement dévorées par les autres. Chaque matin, les fillettes chargées des machines remplissent d'ara- chnides un panier d'osier qu'elles placent près d'elles, ainsi qu'un panier vide destiné à recevoir les animaux après dévidage. Elles chargent une première fois l'appareil à l'aide de douze araignées dont elles recueillent les brins ‘, les réunissent dans le crochet métallique, puis mettent la bobine en mouvement à l’aide de la pédale. Quand une bête cesse de donner du fil, elles l’enlèvent et la remplacent par une autre sans qu'il y ait d'arrêt et ainsi de suite jusqu’à la cessation du travail. Les arach- nides dévidées sont alors remises dans une partie du parc et on ne les utilise pas à nouveau avant une dizaine de jours. Chacune d'elles donne 300 à 400 mètres de brin en moyenne à chaque opération et supporte quatre à cinq dévidages avant de mourir. Le personnel chargé du service se compose, sous la direction de M. Noguë, du contremaître filateur de l'École, M. Vacher, et de deux ou trois jeunes ménages indigènes. Les séances durent le matin de 8 heures à 11 heures et le soir de 2 heures à 5 heures. En outre, du 17 novembre 1898 au 30 avril 1899, des élèves ont travaillé à l'extérieur de l'École dans les pares de Tsarasoatra, Mahazoa- rivo, Ambohipo et Ambohimanga, avec des machines de l'établissement, à raison de huit heures par jour, sauf les dimanches et jours fériés. Les travaux actuels de l'École ont pour but le tissage d’une pièce de soie qui doit servir à confectionner le baldaquin d'un lit destiné à l'Ex- position Universelle de 1900 ?. Grâce aux efforts déjà déployés par M. Noguë et son personnel, l'École possède 200.000 mètres de fil à douze brins; la production dans les derniers mois a èté de 20.000 en juin, 30.000 en juillet et 55.000 en 1 Une courte pratique permet de tirer la soie des filières sans blesser l’insecte; il suffit de placer le doigt sur l’abdomen et de tirer le fil lorsqu'on le sent émis par l'animal lui-même. ? Cette pièce de soie a bien été envoyée à l'Exposition, mais l'emballage ayant été défectueux, elle est arrivée moisie et ayant presque entièrement perdu son éclatante couleur jaune. LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE, Lyon Élèves filant la soie d'araignée. RAPPORT DE LA COMMISSION 31 août. Cette progression provient du perfectionnement du personnel indi- gène qui a été dressé par MM. Nogué et Vacher. La comparaison des brins de soie de l’Aalabe obtenus par le P. Cam- boué avec les baves du bombyx a été faite au Laboratoire d’études de la soie de Lyon; ils sont indiqués dans le tableau ci-dessous : CoMPARAISON DE 12 KILS SIMPLES D'ARAIGNÉE AVEC Ô BAVES À 2 BRins DES BoMBYx LES PLUS CONNUS NOMS TITRES | ÉLASNICIÉ | TÉNACITÉ A n u des producteurs crammes à 500 m. pour 100 GRAMME simple ou brin Araignée (Halabe) . . . . . . 0.233 17 66 0.065 Theophila mandarina . . . . .| 0.324 16 40 0.243 Chine (annuel) (Canton). . . .| 0.470 15 4 0.246 Chine (annuel) (Woosih) . . . 0.684 17 14 0.254 Chine (Polyvol) Ching-Pits'an 0.465 12 39 0.226 Tonkin (indigène) . . . . . . 0.679 15 40 ü 281 Bengale (Madrassée) . . . . . 0.588 15 40 0.245 Japon (Bi. de Saitama) . . . . 0.969 17 56 0.262 IlaleN(CmMbrIe) EN EN 0.966 17 62 0.282 France (Provence) . , . . . . 0.918 19 69 0,319 Ce tableau permet de conclure que la soie de la Nephila Madagas- cariensis unit à une finesse extrême une résistance et une ténacité considérables, ce qui lui donne déjà une grande supériorité sur celle du bombyx; mais ce qui, à notre avis, lui donne une valeur incomparable, c'est sa remarquable nuance. La soie de l’Aalabe, telle qu'elle sort des filières, a une couleur jaune d’or admirable, près de laquelle celle de l'or pur paraît terne; elle produit des reflets à la moindre lumière et pourra servir à l’'ameublement artistique et aux parures féminines. Malheureu- sement. on n’a pas encore trouvé le moyen de la fixer et l’on peut craindre qu’elle perde à la longue son intensité à la lumière. L'idée de se parer de soie d’araignée pourra paraître d'abord anormale et peut-être éprouvera-t- on certaine répulsion à s’y habituer; mais Je désir du luxe n’y résistera pas et l'écoulement en sera facile. La produc- tion le sera-t-elle aussi? Tout permet de l’espérer; les conditions dans lesquelles s’y livre l'École professionnelle, quoique ne pouvant être considérées que comme des demi-expériences industrielles, peuvent déjà faire prévoir ce que l'on obtiendra en opérant sur de plus grandes quantités. Le résultat atteint est remarquable; dans une année, en pleine période d’études, 32 LABORATOIRE L'ÉTUDES DE LA SOIE avec deux appareils et quatre enfants, elle a obtenu 175.000 mètres de fil. Un des côtés défectueux de la méthode usitée est la nécessité de porter l'animal à l'usine pour s'en servir. Ce qu'il faudrait pour rendre l'exploi- tation vraiment industrielle, c'est fournir aux villages indigènes un ou deux appareils dont ils garniraient les bobines sur place; ils les porte- raient ensuite à l'usine de tissage. La machine de M. Noguë permet d'obtenir ce résultat : elle est simple et peu lourde. Elle serait transportée au milieu de bouquets d'arbres où les indigènes recueilleraient sur leurs toiles les kalabe, afin de dévider leurs fils et les y remettraient ensuite. Ayant opéré sur toutes les Aalabe d'un bos- quet, ils transporteraient la machine dans un autre et ainsi de suite, de manière à ne revenir que dix ou douze jours plus tard sur le même terrain. Les Aalabe auraient donc le temps de reconstituer le contenu de leurs glandes séricigènes avant d'être de nouveau traitées. On comprendra combien ce projet est aisé, si l'on réfléchit que l'4a- labe est l'insecte le plus répandu de l'ile, que chaque arbre en contient des centaines, qu'elle s'élève seule, qu'il est inutile de la nourrir et de prévoir son logement. L'unique dépense d'exploitation serait done la main-d'œuvre. Quelle différence avec le ver à soie, qui exige une nour- riture relativement coûteuse, un logement particulier dans lequel la température doit être maintenue à une hauteur déterminée, et qui meurt après avoir donné son cocon, alors que l'araignée produira sept ou huit fois de la soie avant d'être épuisée. Enfin, pas de cardage, pas de filage, comme pour le bombyx; à sa sortie des filières, la soie est prête à être tordue et tissée. I1 nous semble donc que l'exploitation de l’halabe est appelée à un avenir certain, au moins à Madagascar. D'aucuns ont vu dans l'échec des tentatives d'acclimatation de cet insecte en Europe une condition cer- laine d'insuccès au point de vue économique; c’est aller un peu loin. Les soies de Chine, les cachemires de l'Inde, l'ivoire, les rabannes et bien d’autres produits exotiques, tant de luxe que d'utilité courante, ne sont pas fabriqués en Europe et cependant sont d'un négoce facile. La soie d'araignée de Madagascar peut entrer au même titre sur nos marchés, et les résultats atteints jusqu’à ce jour par l'École professionnelle de Tana- narive permeltent d'espérer qu'elle y fera bonne figure. J. MARoIx, Capitaine d'infanterie coloniale. RAPPORT DE LA COMMISSION 33 D'après les chiffres indiqués dans cette notice, une araignée fournit une longueur de 300 à 400 mètres de fil à chaque opération et supporte quatre à cinq dévidages avant de mourir ; la production moyenne d'une araignée varie entre 1500 et 2000 mètres, soit 200.000 mètres pour cent araignées. Or il ressort de l’examen du tableau des expériences faites au Labo- ratoire d’études de la soie en 1893, et vérifiées récemment sur les échan- tillons obtenus à l’École professionnelle de Tananarive, que le poids de 500 mètres de fil élémentaire de l’araignée est de 0 gr. 02. Celui de 200.000 mètres représentant la production de cent araignées dont le coût est de 0 fr. 40 serait de 8 grammes, et le kilogramme de soie d'arai- gnée reviendrait à 50 francs non compris les frais de filature. Ces frais peuvent être estimés de la manière suivante : avec la machine à dévider de M. Nogué, en vingt journées de travail de huit heures chacune, deux jeunes ménages indigènes exercés n’ont pu obtenir que 55.000 mè- tres de fil à douze brins retordus, représentant d'après les bases adoptées plus haut, environ 25 grammes de soie. Si nous estimons à OU fr. 50 le prix total de la journée de ce personnel, les 25 grammes reviendront au prix de10 francs, ce qui porterait la facon de la filature et du tordage à 400 francs par kilogramme. On peut escompter la baisse du prix des cent araignées adultes ven- dues par les indigènes ; d’autre part, par le fait de la récolte des œufs et de l'élevage en grand des jeunes araignées, on obtiendra une réduction importante dans le prix de revient de la matière première, mais c’est surtout du côté de la main-d'œuvre de la filature que devront se porter les efforts des expérimentateurs, car si l'on examine la cote des prix de la soie du Bombyx mori, on voit que, depuis plusieurs années, les prix des soies ouvrées de qualité supérieure oscillent entre 50 et 60 francs le kilogramme. L'écart considérable que nous venons de constater ne doit pas nous effrayer. La soie d’araignée fait ses premiers pas dans le monde et ne peut espérer éclipser sa rivale qui, suivant les auteurs, compte déjà plus de quarante siècles d'existence et qui, à ses débuts, se payait au poids de l'or. Il fallait avoir la prodigalité de César pour se per- mettre, comme il l’a fait, de couvrir d'un vélum de soie les spectateurs entassés dans les arènes romaines. Du reste, l'aranéiculture n'est pas encore sortie du domaine des expériences de laboratoire, et il serait aussi imprudent de se baser d'une 34 LABORATOIRE L'ÉTUDES DE LA SOIE façon définitive sur les prix qui résultent de ces premiers essais, que de prédire un brillant avenir à un textile qui, malgré sa belle apparence, est loin de posséder les solides qualités de notre vieille soie. Vue au microscope, la soie d’araignée se présente sous la forme d'un cylindre lisse, transparent, sans aucune strie, et dont la section trans - versale est un cercle à peine déformé. Elle est beaucoup plus fine que la soie du Bombyx mori, mais tandis que le brin déposé spontanément par le ver du müûrier possède, chez la même espèce, une assez grande régularité, le diamètre du fil tiré à l’araignée vivante varie de 3 à 12 millièmes de millimètre. La magnifique coloration qui donne à cette soie l'aspect d’un fil d'or est peu stable; le savon bouillant, les alcalis étendus dissolvent avec rapidité cette matière colorante, et les acides même faibles la font dis- paraître instantanément, Pour utiliser ce produit, il faudra, comme pour la soie ordinaire, le teindre en couleurs plus solides, opération qui, du reste, s'effectue très bien. Malheureusement, quand on cherche à débar- rasser cette soie de son vernis coloré, on altère en mème temps toutes ses propriétés; le fil devient mat comme de la laine ou du coton, et après une simple ébullition dans l'eau, il se rétrécit considérablement et perd toute sa ténacité première. Ces expériences ont été faites sur les échantillons de soie d'araignée filés à l'École professionnelle de Tananarive et qui figuraient à l'Exposi- tion universelle de Paris à côté des soies, des cocons et des papillons des différents bombyx de Madagascar. Cette riche collection, dont on trouvera l’'éenumération au commence- ment de ce volume, sera complète le jour où nous posséderons quelques spécimens vivants de l'Halabe, nous permettant d'étudier de plus près ce nouveau producteur de soie sinon de l’acclimater, car nous pensons avec M. le capitaine Maroix qu'un essai de ce genre serait inutile au point de vue pratique. La main-d'œuvre en France est trop élevée pour qu'on puisse obtenir une production économique. L'ÆJalabe ne pourra lutter avec le ver à soie qu’en restant dans son pays d'origine. J. TESTENOIRE. NOTES SUR L'ÉLEVAGE DES VERS À NOTE SAUVAGES PARA MEND AIAENIR AM I. — Caligula Japonica (Butler). Généralités. — Originaire du Japon, cette espèce, appelée dans le pays chiraga dayu où chiraga mouchi, est désignée scientifiquement sous le nom de Caliqula Japonica. Le papillon, représenté en vraie grandeur par la figure ci-contre et colorié d’après les types possédés par le Laboratoire, a pour couleur fon- damentale le jaune verdàtre ou, chez quelques sujets, le brun fauve. L’envergure du mâle est de 10 à 12 centimètres; la femelle, plus grande, mesure 13-14 centimètres d'envergure. Nous ne nous étendrons pas davantage sur la diagnose de ce papillon, qui sera décrit en détail dans le quatrième fascicule de la « classsifica- tion des lépidoptères producteurs de soie », de M. L. Sonthonnax. La chenille vit à l’état sauvage sur le camphrier {Laurus camphorïa), le châtaignier et même le chêne; elle construit un cocon réticulaire et ovoïde de 4 centimètres à 4 cm. © de longueur sur 2 à 2 cm. 5 de lar- geur. C’est un véritable réseau permettant d'apercevoir la chrysalide à travers ses mailles polygonales et irrégulières. Ce filet s'entr'ouvre à une extrémité du cocon et laisse une issue par laquelle le papillon pourra sortir sans effort. La couleur de la coque varie du brun clair au marron foncé, presque noir, et ilest à remarquer que la coloration des cocons de presque toutes les espèces sauvages présente cette différence de tonalité, qui pendant longtemps fut un obstacle sérieux élevé contre l’utilisation de ces soies. Cet inconvénient n'existe plus aujourd’hui, et, grâce à la perfection des méthodes de blanchiment, on peut actuellement teindre toutes les soies sauvages en couleurs claires et uniformes. LAB. 1899-1900 6 30 LABORATOIRE L'ÉTUDES DE LA SOIE Elucalion. — Cette espèce a été élevée au Laboratoire, en 1898, sur les feuilles du chène Quercus sessiliflora. L'éclosion eut lieu le 10 mai ; les chenilles sont complètement noires pendant toute la durée du premier âge, du 10 au 19 mai. Après la première mue, de petits poils blancs apparaissent sur la surface du corps qui reste noire. Dix jours après, le 29 mai, les chenilles sortent de leur deuxième sommeil, leur dos, couvert de grands poils blancs, est brun, tandis que le dessous du corps et les côtés sont jaunes. Vers le 7 juin, le Caligula sort pour la troisième fois de sa dépouille, devenue trop étroite, et apparaît tout transformé dans sa nouvelle et res- plendissante enveloppe. Le dos, vu à travers les longs poils blancs qui hérissent sa surface est blanc légèrement bleuté, sur les flancs, entourant les stigmates, sont plaquées de belles taches bleu de ciel presque carrées, le dessous du ventre est jaune verdâtre finement pointillé de noir et de marron jusqu'aux extrémités des pattes cerclées d'un anneau brun. Le {6 juin, la chenille, sans changer d'aspect extérieur, entre dans le cinquième et dernier àge de sa vie larvaire. C'est celui dont la durée est la plus longue, quinze jours environ, tandis que la durée de chacun des quatre premiers àges est en moyenne de neuf jours. Ainsi, après cinquante-deux jours d'existence, le 2 juillet, la larve du Culigula Japonica a terminé sa carrière, l'heure des dernières transfor- mations va sonner, il lui faut songer à se construire une retraite dans laquelle elle puisse, en sûreté, se métamorphoser en papillon. Solidement accroché par les pattes de devant, la tête en bas et la partie postérieure du corps courbée en demi-cercle, le ver laisse échapper deux ou trois gouttes d'un liquide épais et noirâtre, dernières matières conte- nues dans l'intestin, puis, deux ou trois heures après, il commence son cocon en le fixant simplement contre une brindille de l'arbre sur lequel il a vécu. Proprieles de la soie. — Le soie sécrétée par le Caligula Japonica est presque blanche, et si les cocons que l'on récolte sont colorés, cela tient à ce que la chenille vers la fin de son travail achève de vider son intestin. Le liquide déposé en un point du cocon l'humecte tout entier par capillerité et lui communique sa couleur et sa rigidité. C'est ce qui expli- que pourquoi la plupart des cocons sauvages sont de couleur sombre et inégale, alors que la soie produite par le ver est généralement blanche!. ! Dans nos éducations de l'Antheræa Pernyi, qui produit la soie connue sous le nom de Tussah de Chine, nous avons pu constater que le fil sécrété par le ver est LP, SCOR, LABORATOIRE D'ETUDES DE LA SOIE DE LYON CALIGULA JAPONICA Fig. 4: 9. 3. Chenilles aux 3m, 4me et 5me âges Fig. 4. Cocon avec sa chrysalide à l’intérieur Fig. 5. Papillon mâle (grandeur naturelle) RAPPORT LE LA COMMISSION 37 I1 semble que ces insectes veuillent atténuer l'éclat de leur demeure pour éloigner leurs ennemis. La bave du Caligula vivant en liberté est grossière, elle devient plus fine et plus régulière lorsque le ver est élevé en demi-domesticité. Elle se compose de deux brins aplatis, réunis et soudés par la tranche; chaque brin mesure de 15 à 16 millièmes de millimètre et, vu au microscope, ne présente aucune strie. Cette bave est élastique et tenace, elle s’allonge de 18 à 20 !}, et supporte 25 grammes avant de se rompre. Usages. — Les cocons du Caligula ne peuvent pas se dévider, les indigènes les cardent, les filent au fuseau, et en font des tissus épais de couleur sombre. On étire aussi les glandes soyeuses pour en faire des fils à pêche. BIBLIOGRAPHIE Description of the silkworim breeding in Japan, published by Yosanka- kari, 1876. A. G. BuTLer. — Ann. Nat. Hist. (4) XX, p. 479, 1877. — Illustrations of typical specimens of Lepidoptera heterocera in the collection ofthe British Museum, p. Il, 1878. N. RonpoT. — L'Art de la sote, t. 11, 1887. A. FAUVEL. — Les Séricigènes sauvages de la Chine, 1895. parfaitement blanc; il ne prend la teinte jaune marron caractéristique des soies tussah que sous l’action du liquide dont le ver souille son cocon. La soie de l’Antheræa Mylitta ou Tussah de l'Inde est également blanche; le major Coussmaker a constaté le fait il y a plus de vingt ans, et a pu obtenir des cocons de Mylitta ressemblant, pour la couleur, aux cocons du ver à soie de la Chine ou du Japon. CU DE . Re RS 1 À ne — D 4 . … ‘4 VII ABSORPTION DE L'HUMIDITÉ PAR LA SOIE ÉCRUE Par M. D. LEVRAT Les fibres textiles animales et végétales ont la propriété d’absorber l'humidité et de se mettre en équilibre avec l’état hygrometrique de l'atmosphère qui les environne. L’absorption de l'humidité a pour conséquence immédiate l’augmen- tation du poids de la soie; mais là ne se borne pas son influence, on sait depuis longtemps qu'une atmosphère humide facilite le dévidage et le tissage de la soie en venant augmenter l'élasticité et la ténacité du fil. Les propriétés physiques d’une soie sont essentiellement variables avec son état hygrométrique, et leur détermination exacte ne pourra se faire qu’en opérant toujours dans les mêmes conditions. C’est là une réforme que M. Testenoire, directeur de la Condition des soies de Lyon, voudrait introduire pour arriver à l'unification des procédés de titrage, et il m'a confié le soin de reprendre d’abord les essais qui ont ete faits sur l'absorption de l'humidité par la soie écrue, réservant pour plus tard l'étude des variations d'élasticité et de ténacité en fonction de l’état hygrométrique. La soie est peut-être, de toutes les fibres textiles, celle qui possède le plus grand pouvoir absorbant. Cette propriété a été connue en même temps que la soie elle-même, et, depuis plus d’un siècle, les commerçants soucieux de n’entreprendre que des transactions honnêtes ont été obligés de compter avec elle. De cette obligation est née la nécessité de créer des établissements dans lesquels les soies étaient assujetties à séjourner dans des salles dont la température et l’état hygrométrique étaient réglementés par décret. Sortant de là, on pouvait être assuré que sa marchandise était bien conditionnée, mais on ignorait la proportion d’eau qu’elle pouvait encore contenir. Ce n’est qu’en 1830 que, voulant transformer les méthodes de condi- tionnement, on se préoccupa de cette détermination, et c'est ainsi que LAB. 1609-1900 7 40 LABORATOIRE D ÉTUDES DE LA SOIE Léon Talabot fut conduit à démontrer, par de nombreuses expériences, que la soie, dans des conditions ordinaires, renferme de 10 à 11 pour 100 de son poids d'eau. Plus tard, en 1839, Robinet, dans un mémoire sur la filature de la soie, rappelle les expériences qu'il a faites sur le même sujet et qu'il a étendues à des soies provenant de races différentes. Après avoir vérifié les résultats de Talabot, Robinet cherche à déterminer les quantités maxima d’eau que ces soies peuvent absorber lorsqu'on les abandonne sous une cloche saturée de vapeur d’eau, et il trouve que, quelle que soit sa provenance, la soie absorbe de 21 à 26 pour 100 d'humidité. M. L. Vignon, en 1896, détermine la quantité d'eau qu'une soie peut retenir à sa surface en la trempant dans l’eau jusqu'à complète imbibition et la pesant ensuite. Dans ces conditions, la soie se comporte comme une véritable éponge et retient près de cinq fois son poids d'eau, ce qui cor- respond à une teneur de S0 pour 100 environ de ce liquide. Les expériences de Robinet sont certainement les plus complètes que nous possédions, mais leur point faible est la détermination du poids de la soie sèche. Les flottillons sont en effet desséchés en présence du chlo- rure de calcium, et Robinet, en comparant ses résultats avec ceux de Talabot, ne tarda pas à reconnaître que la dessiccation obtenue de cette manière n’est pas achevée,et que la soie retient encore environ 6 pour 100 d'humidité. Nous avons repris ces essais en nous aidant d’un outillage plus per- fectionné, et avons généralisé cette étude en l'appliquant aussi bien aux soies d’origine asiatique qu'aux soies de provenance européenne. Nous avons également recherché quelle pouvait être, pour une même soie, l'influence du titre ou grosseur du fil de grège, ce qui nous amène à diviser ce travail en trois parties : 4° Détermination des quantités d'eau maxima que peuvent absorber les différentes soies placées dans une atmosphère saturée de vapeur d’eau à température constante. 2 Influence de la provenance de la soie sur l'absorption de l'hu- midité. 3 Influence du titre de la soie sur cette absorption. I. Quantités d’eau maxima absorbées par les différentes soies. Les soies expérimentées, sous forme de petites échevettes de 500 mètres, étaient placées, par groupe de six, dans un grand vase cylindrique en , RAPPORT DE LA COMMISSION 41 métal de 60 lilres de capacité. De l’eau versée au fond du vase entrete- pait à l’intérieur une atmosphère toujours saturée d'humidité, et un feutre épais, couvrant ses parois extérieures, assurait la constance de la température pendant toute la durée d’une expérience. À quelques centi- mètres au-dessus du couvercle de ce récipient on avait fixé à demeure une balance de précision, de façon que l’axe de l’un des plateaux vint coïncider avec celui de l'appareil à saturation. Grâce à une disposition particulière du couvercle, on pouvait amener les pelits flottillons au- dessous du plateau de la balance et les peser successivement tous les six au dixième de milligramme sans avoir à les sortir de leur atmosphère saturante. Au commencement de chaque expérience, les flottillons étaient pesès à l'air libre et plongées immédiatement dans l'atmosphère saturée de vapeur d'eau; on relevait de temps en temps les poids de chaque flotte, et lorsqu'il était constant que ces nombres ne variaient plus on arrêtait l'opération et on prenait le poids absolu de chaque fottillon à 120 degrés et avec la même balance. Voici les nombres moyens qui résultent de cette première série d'expériences : | | | | SOIE ee FRANCE | ITALIE |BROUSSE| SYRIE |BENGALE| CHINE |CANTON | JAPON | TUSSAH ra ee PROVENANCES eau 0/0 | eau 0/0 | eau 0/0 | eau 0/0 | eau 0/0 | eau go) eau 0/0 | eau 0/0 | eau 0/0 AE MOYENNE Maxima | 31,1| 31,1 | 28,3| 30,4 | 29,6 | 29,7 | 29,4 | 29,2 | 29,6 | 36,0 | 29,8 Si l’on excepte la soie artificielle, qui a absorbe 36 pour 100 d'humidité en deux mois, on voit que toutes les autres soies absorbent environ 30 pour 100 d’eau. Il faut, en général, cinq ou six jours pour atteindre ce maximum, mais il arrive souvent qu'en vingt-quatre heures la soie se trouve saturée. II. Influence de la provenance de la soie sur l’absorption de la vapeur d’eau. Les expériences précédentes nous ont montré qu'une soie saturée d'humidité en contient environ 30 pour 100, quelle que soit l’origine de la soie considérée. Cette origine est donc sans influence sur le maximum d'eau absorbée, mais l’est-elle aussi sur le temps que la soie met pour l'atteindre; en d’autres termes, la vitesse d'absorption est-elle la même pour les différentes soies ? 42 LABORATOIRE D'ÉTUDE DE LA SOIE Pour nous en convaincre, nous avons opéré sur des flottillons de soie de provenances diverses placés au même instant dans l'appareil à satu- ration et pesés à heure fixe, toutes les heures pendant la première journée, trois fois pendant la seconde, et une fois seulement les jours suivants, car les quantités d’eau absorbées, très grandes au début, sont relativement faibles à partir du deuxième jour. La proportion pour 100 d'humidité a été calculée d’après les poids absolus déterminés à la fia de chaque experience. Voici le tableau des résullats : PROPORTION CENTÉSIMALE D'HUMIDITÉ PROVENANCES FE après | après | après | après | après | après | après | après | après | après | après | après | après Rue 4h. |2h.|3h.|5h.|6h.]7h. | 8h. | 9h. |24 h.|26 h.|29 h.|48 h.|72 h. Italie . . .| 7.4 | 49.0) 22.4| 24.1] 26.7] 27.1] 27.4] 97.6] 27.1] 30.8| 20.5| 30.4] 30.3| 31.0 Syrie . . .| 7.4 | 19.7] 22.1] 23.1] 26.4] 26.8] 26.9] 27.1] 27.1] 30.4| 30.1| £0.1| 30.3| 50.3 3engale . | 7.4 | 17.5] 20.1| 21.9] 24.6] 25.1] 25.4] 25.7] 25.9] 29.4] 29.2] 29.3] 29.3] 29.8 Chine. + ICE 18.8| 21.71 23.2] 25.41 25.5] 25.6] 25.7| 25.S| 29.7| 29.31 29.3] 29.2) 99.9 Canton . 7.5 | 19.0! 21.0! 23.4] 25.7] 25.7] 25.3] 25.8] 25.0 20,5] 20.1] 20.2] 90.4 20.1 Japon . vins 18.9] 21.11 23.2] 25 5] 25.9] 26.1! 26.3] 26.4] 29.3) 29.7] 29.1| 29.5] 29.5 Movexnes .| 7.43118.06121.68123.26/25.71126.01126.18/26.36126. 50|29,85129.65/29. 61 |29. 61 129.81 —————_———————— Cette expérience a été faite du 13 au 17 août 1900; la température à l'intérieur du récipient s’est maintenue jour et nuit à 25 degrés. Les poids des flottillons expérimentés étaient compris entre Ogr. 5 et 0 gr.7, et les résultats obtenus dans ces conditions montrent que toutes ces soies se sont comportées de la même façon, absorbant l'humidité avec la même vitesse, et arrivant en même temps, après vingt-quatre heures, à leur point de saturation, La moyenne des maxima est voisine de 30 pour 100, mais, comme on peut le remarquer dans ce tableau aussi bien que dans le précédent, tandis que pour les soies jaunes de France, d'Italie et de Syrie, dont la proportion de grès est de 24 à 25 pour 100, le maximum est compris entre 30 et 31 pour 100, il est au contraire toujours inférieur à 30 pour 100 chez les soies blanches qui contiennent une plus faible proportion de grès, 18 à 21 pour 100. Nous avons répété ces expériences à différentes époques de l'année, en août, septembre, novembre et décembre, et opéré à des températures qui étaient respectivement 25, 22, 20 et 17 degrés. Nous avons également fait varier les poids des flottes mises en expérience, depuis O gr. 5 jusqu'à 20 grammes, et nous avons pu constater que si l'absorption se faisait 5 RAPPORT DE LA COMMISSION 43 toujours de la même façon pour toutes les soies, elle devenait plus rapide lorsque la température était plus élevée et se ralentissait d'autant plus que la flotte de soie était plus grosse. Cette diminution de vitesse n’est qu’accidentelle et ne se produit que parce que la partie centrale d'une grosse flotte se trouve soustraite à l’action de l'humidité. III. Influence du titre de la soie sur l’absorption de la vapeur d’eau. Un même lot de cocons jaunes de France a été filé à la bassine du Laboratoire, de façon à obtenir quatre séries de flottillons de soie iden— tiques, mais dont les titres seuls différaient et étaient respectivement 6, 12, 20 et 50 deniers. Ces quatre séries de flottillons, pesées d’abord à l’air libre, furent placées simultanément dans l’étuve à saturation, et pesées à la fin de l'expérience à 120 degrés. On en a déduit les chiffres contenus dans le tableau suivant. PROPORTION SOIES DE FRANCE DE TITRES DIFFERENTS RE boat MOYENNES centésimale d'humidité 9.32 17.90 19.55 20.60 21.97 22.67 23.12 23.45 23.12 27.07 7.15 21.32 27.50 28.77 29.71 30.35 30.90 31.42 31.25 (w:] we] Au début Après 1 heure 2? heures . = Le] 29 19 IN 19 À © YO &) © —= © LA] en Et do © © D I à 4 4 7 7j La] [=] 1 [er] C2 O2 29 9 1 à SO © @Œ 1 Æ 0 © © O © I 49 9 19 2 © A © G & Ç D 0 © O # I æ OO Où OÙ «O C0 (CO D > 02 = = © RS RE CC CC CE «© Co co On voit que, pendant la première heure, la soie de 6 deniers absorbe un peu plus de vapeur d’eau que les soies plus grosses titrant 12, 20 et 50 deniers. Cette légère différence provient de ce fait que la surface 44 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE extérieure d’un même poids de soie est d'autant plus grande que cette soie est plus fine. A partir de la deuxième heure, la soie, quel que soit son titre, G ou 50 deniers, absorbe dans des temps égaux des proportions ègales de vapeur d'eau. Les chiffres moyens contenus dans la dernière colonne caractérisent aussi bien une soie de 50 deniers qu’une soie de 12 et même de 6 deniers. 5 Cette expérience, faite à la température de 20 degrés, montreégalement que l'absorption a êté plus lente, puisque le maximum de 31 pour 100 d'humidité n’a été atteint que le sixième jour. En résumé, si l'on prend des flottes de soie de même poids et si l'on opère à la même température, on voit que toutes les soïes, quels que soient leurs provenances et leurs titres, absorbent de la même façon des quantités égales d'humidité. Si on opère à différentes températures, on constate que la vitesse d'absorption augmente avec la température. C'est ainsi qu’une soie contenant 7 à 8 pour 100 d'eau à l’air libre en renfer - mera 18 à 20 pour 100 après une heure d'exposition dans une atmo- sphère saturée d'humidité à 25 degrés, et seulement 17 à 18 pour 100 si la température est de 20 degrés. Cette constatation a son importance au point de vue pratique, puisque ces conditions se rapprochent de celles qui sont généralement réalisées dans les usines de dévidage et de tissage en écru. Le fabricant ayant tout intérêt à connaitre les propriétés physiques de sa soie dans les conditions mêmes où il doit l’employer, les bureaux publics de titrage pourraient facilement le satisfaire sans dépasser la limite de temps qu’on a l'habi- tude d'accorder à ce genre d'opération. NARIer LE DÉVIDAGE DES COGONS SAUVAGES Par M.D.LEVRAT Toutes les chenilles appartenant à la grande tribu des Bombycides produisent de la soie et tissent un cocon dans lequel elles s'enferment pour accomplir leur dernière transformation à l'abri des ennemis exte - rieurs. Cette précaution est surtout utile chez les espèces sauvages dont la chrysalide reste engourdie pendant de longs mois dans un cocon suspendu en plein air aux branches de l'arbre nourricier. Le fil de soie, tel qu'il sort de lafilière de ces insectes, varie, d’une espèce à l’autre, de grosseur, de forme et de couleur; mais il est toujours essentiellement forme d’un axe en fibroine, ou soie pure, recouvert d’une couche plus ou moins épaisse de grès ou enduit gommeux, destiné à souder les deux brins de la bave et à permettre au ver d’agglutiner les spires de sa soie pendant le tissage du cocon. A côté de ces deux substances, qui forment la presque totalité de la soie grège, on trouve une petite quantité de matière grasse de composi - tion analogue à celle de la cire des abeilles !. Cette matière grasse, sécré- tée par des glandes spéciales situées au voisinage de la filière, se déverse dans le tube excréteur et le lubrifie. Le fil de soie s’en imprègne et devient plus imperméable à l’eau, qui glisse à la surface du cocon sans le mouiller . Enfin, les vers sauvages, peu de temps avant la transformation en chrysalides, rejettent un liquide contenant une forte proportion d'urate ! Cet enduit cireux a été observé pour la première fois par le chimiste français Proust, au commencement du xix® siècle. LAB. 1899-1900 8 16 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE d'ammoniaque'. Ce liquide, en séchant sur l'enveloppe qu'il vient d'im- biber, la colore généralement en brun ? et donne au tissu une plus grande fermeté, jouant ainsi le rôle d'un véritable apprêt. Pour pouvoir dévider un cocon et en tirer le fil d'un mouvement con- tinu, il faut faire tomber cet apprêèt, il faut décoller toutes les spires de la bave, en un mot, il faut le désagréger. Une simple ébullition dans l'eau pure suffit à ramollir et à dissoudre en partie le grès de la soie du Bombyx mori, aussi ces cocons se filent aisément après une cuite de quelques minutes dans l’eau de la bassine. Il n'en est pas de même des cocons produits par les espèces qui vivent à l’état sanvage ou que l’on élève en demi-domesticité ; l’eau bouillante ne suffit pas pour les désagréger, il faut avoir recours à des moyens plus énergiques. Ces moyens sont extrêmement nombreux; chaque pays a ses méthodes particulières, consacrées par l'usage et la routine. Tous ces procédés peuvent néanmoins se ramener aux deux suivants : 1° Décreusage des cocons par les lessives alcalines étendues et bouil-- lantes ; 2° Désagrégation des cocons par fermentation. La première méthode est la plus répandue, et s'emploie de préférence pour les cocons tussah de Chine et du Bengale. La deuxième méthode semble être réservée aux cocons destinés à être cardés puis filés au fuseau. Voici comment opèrent les Chinois pour tirer la soie tussah des cocons de l'Antheraea Pernyi*. Après avoir étouffé les chrysalides on débarrasse les cocons de leur bourre ou blaze, et on les plonge dans uae chaudière en fer contenant . une forte lessive alcaline composée d'un mélange de carbonates de soude et de potasse et d'alcalis libres. Ces alcalis proviennent en grande partie de la Mongolie et du Chan-toung, où on les obtient par le 2 Chez le Bombyx mori, les premières gouttes de liquide renferment la totalité de l'acide urique, les dernières gouttes, limpides et incolores. ne contiennent plus que du bicarbonate da potasse. Eug. Péligo!, Études chimiques et physiologiques sur lesvers à soie, p. 13, 1853. ? Dans une éducation de Pernyi, faite au Laboratoire en 4898, nous avons pu oblenir une soie tussah parfaitement blanche, en la tirant directement à la bête vivante. A l'heure actuelle cette soie conserve encore sa blancheur. 3 N. Rondot, l’Art de la soie, t. Il, p. 144. A. Pauvel, les Séricigènes sauvages de la Chine, 1895. RAPPORT DE LA COMMISSION 47 lessivage des terres, la concentration des liqueurs et la cristallisation du résidu. Dans certaines provinces, on emploie directement la solution alcaline obtenue en lessivant des cendres de bois, et on utilise à cet effet le chêne, le jujubier, l'indigotier, les tiges de jugai, de sarrasin, les feuilles de plantin, la paille de riz, d'orge ou de froment. La concentration de la lessive, sa température et la durée de l'immer- sion des cocons dans le bain varient d’une localité à l’autre et doivent être modifiées suivant le résultat que l'on veut atteindre. Il est clair, en effet, qu’une solution étendue dissoudra moins de grès et conservera à la soie plus de fermeté et de brillant, mais au prix d'un dévidage plus difficile. Quand on juge l'opération du décreusage suffisamment avancée, on retire les cocons de la lessive, on les rince à l’eau pure et on procède au dévidage en tirant la soie sur des moulinets. Le tirage ou dévidage (reeling) se fait à l’eau ou à sec. Dans le tirage à l’eau, désigné par les Chinois sous le nom de chouei- kouang, on place les cocons dans une bassine large et peu profonde, de facon que l’eau vienne simplement couvrir les cocons. Quand l'eau bout, on rassemble avec un petit balai les extrémités des baves de chaque cocon et on les réunit par groupes de cinq à douze pour former le fil de grège. Le tirage à sec (Han-kouang) est le plus en usage. Il entre de plus en plus dans les habitudes des Chinois parce qu'il donne un meilleur ren - dement. Les cocons, bien lavés, sont placés sur une table et dévidés pen- dant qu’ils sont encore humides.Parfois on les dispose dans une corbeille au-dessus d’une marmite d'eau bouillante ; de là vient le nom de tirage à la vapeur (steam reeling) donné à ce procédé. Cette méthode permet de filer les cocons percés par la sortie du papillon ou naturellement ouverts. Les cocons de l'Antheraea Mylitta ou tussah de l'Inde se décreusent à peu près de la même facon. Dans les filatures européennes établies au Bengale, on emploie la soude ou la potasse que l’on y importe. Les cocons débarrassés de leur pédoncule sont enfermés dans un sachet de toile grossière au fond duquel on a placé une grosse pierre, et plongés dans un bain de carbonate de potasse maintenu à l'éballition pendant une demi- heure environ. Après ce décreusage, on lave les cocons à l’eau courante et on les fait bouillir de nouveau, pendant cinq minutes, dans une eau 48 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE additionnée d’une petite quantité de glycérine. Cette addition n'est pas indispensable ; la glycérine n'a d'autre rôle que celui de tenir le cocon humide et le fil souple pendant l'opération du dévidage. Cette méthode est simple et logique, et les soies que l’on obtient sont les plus estimées, on les désigne sous le nom de Tussah filature. Mais la plus grande partie du tussah qui arrive sur les marches d'Europe est encore filée par les indigènes au moyen d'appareils primi- tifs et après avoir fait subir aux cocons des préparations compliquées et barbares, dans lesquelles entrentnon seulement les alcalis nécessaires.au dégommage du fil de soie mais aussi une quantité de substances qui n'ont d’autre but que de surcharger la soie, comme le sucre, l'huile, la fécule, des matières gommeuses, etc. Dans les provinces centrales de l'Inde, à Séonee, Chanda et Sambulpur, la méthode est extrêmement primitive ! ; chaque filateur parcourt les vil- lages et achète aux éleveurs sa provision de cocons. Ceux-ci sont plongés tout vivants dans une lessive faite avec les cendres des tiges de jugni (plaute cultivée pour une huile que l'on extrait de ses graines) à laquelle on ajoute une solution aqueuse de tamarin, puis filés immédia- tement dans leur eau de décreusage. Ailleurs on emploie l’une des deux mixtures suivantes ? : Dans de l’eau bouillante faire dissoudre de la gomme, puis ajouter des graines de tamarin en poudre fine, du sel gemme et du salpêtre; plonger dans ce bain un panier de cocons, le retirer après deux heures et demie d’ébullition et le maintenir au-dessus de la vapeur pendant une nouvelle demi-heure. Les cocons séchés au soleil sont ensuite dévidés. Une autre recette consiste à préparer un bain contenant de la poudre de graines de tamarin, de l'huile de ricin et du sucre brun, et à traiter les cocons de la même façon. Dans les méthodes de désagrégation des cocons par fermentation, il faut distinguer les procédès par fermentation naturelle ou putréfaction des procédés dans lesquels la fermentation est provoquée artificiellement par la présence d’un ferment. Les premiers sont de beaucoup les plus répandus et servent souvent d'adjuvants aux procédés de décreusage par les alcalis. C'est ainsi que les indigènes de la Chine et de l'Inde, après avoir incomplètement ! Geoghegan, Silk in India, Calcutta, 1872, p. 117. ? Mukerji, Handbook of sericulture, p. 214. RAPPORT DE LA COMMISSION 49 décreusé les cocons tussah, achèvent le dégommage des fils par une macé- ration de douze heures dans du jus de chrysalides écrasées. Les Malgaches préparent les cocons du Borocera de Madagascar de la même façon qu'on prépare en Europe les bourres et les déchets des- tinés à faire la schappe; ils mouillent les cocons, les écrasent et en font des tas qu'ils recouvrent de terre et abandonnent à la fermentation natu- relle. Les cocons sont ensuite bouillis dans une lessive de cendres, laves à l’eau courante, peignés et filés à la quenouille. La soie est grise et nerveuse, elle sert à fabriquer des tissus appelés /ambas-landy renom més par leur solidité. Les méthodes basées sur la fermentation artificielle sont peu connues et, malgré les résultats satisfaisants obtenus dans certains cas, il est rare qu’on ait recours à l’action des ferments pour solubiliser la gomme de soie. D'après M. Mukerji!, on se sert quelquefois pour dissoudre la gomme de l'Eri et du Tusser, du ferment digestif extrait de la pulpe de quelques fruits mûrs. Ce ferment n'est autre que la pectase, et l'on sait que son caractère spécifique est de transformer, vers 30 degrés, la pectine en acides pectosique et pectique. Si la gomme de soie renfermait une pectine analogue à celle du suc des fruits, l’action du ferment serait non seule- ment inutile, puisque la pectine est déjà soluble, mais encore nuisible, car les produits de la pectisation sont des acides insolubles qui se précipitent sous forme de gelée. Le résultat obtenu serait donc contraire au but que l'on se propose, et l’on ne peut expliquer les cas de réussite signalés par les auteurs qu'en admettant la production involontaire des bactéries de la putréfaction, c'est-à-dire une fermentation naturelle. Le véritable ferment, capable de dissoudre la matière gélatineuse de la soie,est la pepsine, principe actif du suc gastrique, que l’on obtient en raclant les muqueuses stomacales des animaux, tels que la chèvre, le mouton ou le porc. La pepsine digère les matières albuminoïdes en les transformant, par dédoublement et hydratation, en un produit soluble : la peptone. Or la soie et le grès appartenant à la classe des albuminoïdes, pourront, comme ces corps, subir les mêmes transformations sous l'influence du ferment pepsique. C'est sur ce principe que repose la méthode suivie par les indigènes de l’Assam pour désagrèger les cocons de l’Eri?. Ceux-ci sont plongés dans ! Mukerji, Handbook of sericulture, p. 197. ? Mukerji, Handbook of sericulture, p.197. p0 LABORATOIRE D’'ÉTUDES DE LA SOIE une eau contenant les raclures d'un estomac d'animal et abandonnés jus- qu'au ramollissement complet, puis on les lave et on les file après les avoir cardés. Nous nous sommes assuré de la valeur de ce procédé en répétant ces expériences sur des cocons de Pernyi, de Mylitta et d'Orizaba. Les cocons étaient placés dans un vase contenant de l’eau acidulée au 1/1000 avec de l'acide chlorhydrique, et renfermant 1 pour 100 de pepsine extractive. Pour faciliter la fermentation, on disposait le vase dans une étuve dont la température était réglée entre 35 et 40 degrés. Dans ces conditions, un cocon de tussah est parfaitement désagrégé après trois ou quatre jours de fermentation, mais on peut réduire beau- coup cette durée et l’abaisser à un jour, si l’on a soin de faire bouillir les cocons dans de l'eau pure avant de les immerger dans Ja liqueur pepsi - que. Cette ébullition préalable débarrasse la coque des matières salines qui la souillent et dont la présence retarde la fermentation ; de plus, elle permet au liquide de pénétrer plus facilement et plus rapidement à tra- vers toutes les couches soyeuses. Malgré cette précaution, on peut constater pendant le dévidage que la fermentation a progressé de la périphérie au centre du cocon. Les pre- mières couches sont déjà trop désagrègées alors que les dernières vestes ne le sont pas suffisamment et craquent sous la tension du fil. Seule la partie moyenne du cocon se dévide bien, et donne, sans aucune casse, de 300 à 400 mètres de fil de soie. Les coconsde l’At/acus Orizaba, traités de la mème facon, ont résisté pendant deux cents heures à l’action du ferment, et l’on peut considérer la gomme de cette soie comme inaltaquable par la pepsine. Cette méthode de désagrègation des cocons est donc moins générale que celle du dégominage par les alcalis, elle est aussi plus délicate comme exécution. Il faut remplir un certain nombre de conditions pour assurer la marche régulière de l'opération, et il ne faut pas pousser trop loin la fermentation sous peine de voir la fibre s’altérer à son tour. C'est peut-être une des causes qui ont empêché le développement de ce pro- cédé et en ont limité l'emploi aux cocons de peu de valeur destinés au cardage. Si nous passons en revue ces différentes méthodes, nous voyons qu’elles présentent toutes le grave inconvénient d'enlever à la soie tout son grès, et de donner une soie complètement décreusée et, par suite, très difficile à ouvrer sur les métiers. Les Chinois, dans le but avoué de restituer à RAPPORT DE LA COMMISSION 51 la soie le grès qu'elle a perdu, la surchargent outrageusement en trem- pant les flottes de tussah dans la lessive de décreusage additionnée de de sucre brun, d'huile et de poussière jaune. Cette méthode barbare donne à la soie un toucher humide et huileux et lui communique une odeur sui generis caractéristique de la plupart des tussah. Pour supprimer cet inconvénient, nous avons imaginé et appliqué au Laboratoire, depuis plusieurs années, une nouvelle méthode qui diffère totalement de tous les procédés actuellement connus : c’est le procédé de désagrégation par la vapeur d’eau sous pression. Nous avons pensé que l’eau sous pression transformerait la matière gommeuse de la soie en un produit soluble, de la même façon qu’elle con- vertit en gélatine l’osséine insoluble des os. L'expérience est venue confirmer ces vues, et nous avons pu à l’aide d’un autoclave ne contenant que de l’eau distillée, désagréèger la plupart des cocons sauvages. Dans tous nos essais nous avons opéré sous une pression de deux atmosphères, qui correspond à une température d'environ 120 degrés ; nous avons préféré prolonger dans certains cas la durée de l'opération, plutôt que d'augmenter la pression et d’occasionner ainsi une élévation de température nuisible à la soie. Voici quelques résultats : Des cocons tussah {Pernyiet Mylitta) sont complètement désagrègés en trente ou quarante minutes et peuvent être filès, soit à sec, soit en les plongeant dans de l’eau tiède, Dans les deux cas on obtient faci- lement d'un seul jet 1000 à 1100 mètres de bave par cocon. Le fil est brillant et les brins parfaitement agglutinés. Cette soie possède encore presque tout son grès, puisque le décreusage lui fait perdre environ 7 p. 100 de son poids, alors que la coque traitée de la même manière perd 8 à 9 p. 100. Les tussah de Chine et du Bengale, au contraire, ne renferment plus de grès ; un simple lavage à l’eau enlève la surcharge, qui atteint quel- quefois 20 et 30 pour 100, et la soie obtenue ne perd plus rien par un décreusage au savon. Nous avons désagrégé par ce procédé les cocons de l’Atfacus Ori- zaba,del Epiphora Bauhiniæ, du Rhodia fugax, del’ Attacus Aurota, et même du Saturnia Pyri. Ces derniers sont très communs dans nos pays et possèdent la réputation d’être indévidables. Les cocons de cou- leur claire sont plus faciles à dégommer que les cocons de couleur foncée, du - DA LE | vUY A | A …_ e , , 52 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA E il faut en moyenne trois ou quatre heures pour ramollir le grès, seul, le #4 Rhodia fugax a exigé vingt heures. à . Comme on le voit, cette méthode n'a pas les inconvénients des anciens procédés; elle est applicable à tous les cocons, et dans le cas des tussah elle conduit rapidement au résultat, en donnant une soie brillante, ner- veuse etne possédant aucune mauvaise odeur. NL? Le SUR UNE INVASION DE DERMESTES Dans une Coconnière Pan M. L. SONTHONNAX Tous les filateurs connaissent cet insecte, long de  centimètre envi- ron, de forme oblongue, de couleur brun de poix, et dont la moitie basale des élytres est recouverte de poils courts d’un gris jaunätre; c'est le Dermeste du lard, Dermestes lardarius, ainsi nomme parce qu’il vit surtout dans les magasins d’approvisionnement où abonde cette dernière substance, mais il vit aussi aux dépens de toutes les matières animales ; il est aussi connu des magnaniers, dans l'Ardèche et dans le midi de la France, sous le nom de T'sicarna. Nous ne développerons pas davantage sa description, cet insecte étant trop connu et ayant été déjà décrit sous ses divers états dans les Annales de notre Laboratoire, par notre regretté entomologiste lyonnais CI. Rey!. Généralement, les dégâts occasionnés dans les coconnières par cet insecte, ou plutôt par sa larve, sont de peu d'importance ; un nombre infime et négligeable de cocons percés atteste seul leur passage. Il nous a été donné cette année de voir la récolte emmagasinée dans une coconnière compromise d’une façon assez sérieuse par une invasion tout à fait anormale de ces insectes. Le nombre des cocons perforés ! Annales du Laboratoire d'études de la soie, troisième année, 1886, p. 91. LAB. 1899-1900 9 54 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE durant la courte période de juin à juillet a atteint la proportion de 8 1/2 pour 100. Le propriétaire de la coconnière s’élant adressé à notre Laboratoire pour connaître les mesures à prendre afin d'en arrêter la contagion et, d'autre part, les auteurs étant muets sur le mode de dépôt des œufs de cet insecte, nous avons étè amenés à étudier de plus près le cycle biologique de ce parasite, puisque en certaines occasions il devenait redoutable. Le dermeste femelle dépose-t-il ses œufs sur l'enveloppe extérieure du cocon ou le perce-t-il pour y introduire les germes de sa progéni- ture? S'attaque t-il à cet effet indifféremment à tous les cocons sans distinction ? A quelle époque la ponte se produit-elle et en existe-t-il plusieurs dans le cours d'une année? Enfin dans quelles conditions s'opère la période nymphale ? Toutes ces questions, non encore élucidées, sont pourtant intéressantes et indispensables à résoudre, afin de connaître les moyens à employer pour prévenir le retour de pareils fleaux. C'est pour atteindre ce but que M. Testenoire, directeur de la Condi- tion des soies, m'a chargé tout spécialement d'essayer, par une étude sur place, de me rendre compte de ces faits qui intéressent au plus haut point les filateurs de cocons. Le 30 juillet, époque à laquelle je fus appelé à visiter la coconnière, je constatai de nombreuses dépouilles de larves parmi les cocons étalés sur les claies, les cocons présentant des ouvertures recélaient seuls des larves vivantes. En ouvrant un très grand nombre de cocons percés, je trouvai dans l'intérieur de ceux-ci des larves à différents degrés de croissance, depuis la larve naissante mesurant 4 millimètre 1/2 de longueur, jusqu'à la larve au dernier âge mesurant 1 centimètre 1/4. Les cocons percés étaient tous plus ou moins tachés, ce qui indique que les dermestes ne s'attaquent qu'aux cocons dont les chrysalides sont mortes de maladie, flacherie ou grasserie, et qui, par conséquent, ont subi un commencement de décomposition. Quelques dermestes adultes étaient trouvés errants sur les cocons. Les supports des claies, les cadres et les lattes de ces dernières, tout ce matériel en bois de sapin et un peu suranné, était percé d'une multi- tude de galeries ayant servi d'abri aux nymphes de dermestes pendant RAPPORT DE LA COMMISSION 59 leur transformation, témoin les nombreuses dépouilles de ces dernières adhérentes encore dans l'intérieur. D'autre part, les parois des murailles, enduites de plâtre, étaient éga- lement perforées de nombreuses galeries dont la destination était la même. Toutes ces constatations faites, il restait à suivre jour par jour comment se comportaient ces insectes sous leurs divers états, depuis la naissance de la larve jusqu'à la mort de l’insecte parfait; la chose était d'autant plus facile que tous les stades étaient représentés en même temps dans la coconnière. Pour arriver à ce résultat, j'ai dû disposer mes expériences de la façon suivante, et cela dans de grands bocaux de verre dont je laissais l’ouverlure découverte, sauf pour les expériences faites avec les der- mestes adultes, qui, étant ailés, auraient pu se soustraire aux obser- vations. : N°1.— 100 cocons paraissant complètement sains, pris dans les diverses parties de la coconnière, mais de préférence près des cocons contaminés, sont mis dans un bocal le 1°" août. Le 15 octobre suivant aucune éclosion ne s'était produite. N° 2. — 100 cocons avariés, c’est-à-dire tachés mais non percés, sont placés dans les mêmes conditions. Huit jours après, le 8 août, un seul cocon présente une petite ouverture, ce cocon est enlevé et ouvert, il contient 6 larves naissantes. N° 3. — Des cocons sains sont enfermés avec plusieurs dermestes adultes. Le 21 août, tous les dermestes étaient morts sans qu'un seul cocon parut percé; ces cocons mis en observation jusqu’au 15 octobre n’ont donné aucune éclosion. N° 4. — 15 larves au dernier âge sont mises dans un bocal avec 4 cocons sains. Le 2 octobre toutes les larves étaient mortes sans avoir percé un seul cocon et saus aucun vestige de nymphose. N° 5. — Dix cocons percés recélant des larves à divers âges sont mis avec 10 cocons sains. LEE) 56 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Le 16 août aucun cocon sain n’était attaqué, quelques larves au dernier âge étaient sorties des cocons percés et s’agitaient en quête d'un endroit favorable à leur nymphose. Le 5 septembre, les cocons sains sont toujours indemnes et les larves adultes sont inactives mais non transformées. J'ouvre alors tous les cocons percès et je constate que les chrysa- lides ont été complètement dévorées. Je ne laisse dans le bocal que les cocons sains et les larves dont quelques-unes ne sont encore qu'à leur deuxième mue. Le 21 septembre, toutes les larves, sans distinction, étaient mortes et les cocons sains intacts. N° 6. — Le 8 août, je place dans un bocal les 6 larves naissantes de mon expérience n° 2, elles mesurent alors 2 millimètres 1/2 de longueur; je les place au milieu de 6 cocons tachés, mais non percés. Le 18, je remarque une petite ouverture faite sur l'un d'eux et je ne trouve plus que 3 larves errantes, les 3 manquantes ont donc dû pénétrer dans le cocon par la même ouverture; le 21, je ne trouve plus que 2 larves errantes; le 28 ces 2? dernières meurent sans avoir pris de nourriture. Le cocon percé que j'ouvre alors contient bien les 4 autres larves, qui à ce moment ont atteint 10 millimètres de longueur; elle sont d'un blanc jaunâtre pur, mais aussilôt au contact de la lumière, elles deviennent brunes, sauf le dessous du corps qui reste jaunâtre. Je remets le cocon ouvert avec ses larves au milieu de 5 autres cocons tachés ; le 1° septembre 2 de ces derniers sont percés chacun de deux ouvertures exactement rondes. 20 septembre. — 3 larves adultes errent dans le bocal. 22 septembre. — 3 nymphes paraissent dans le fond du bocal, elles se sont transformées sans abri protecteur, elles sont de couleur blanchâtre; la quatrième larve ne se transforme pas et meurt. 2 octobre. — Éclosion d’un dermeste adulte; le 5 les 2 autres éclo- sent, il y a 1 mâle et 2 femelles !, les cocons percés sont alors enlevés et les 3 dermestes sont laissés dans le bocal avec 5 cocons avariés. ! Chez le mâle, les troisième et quatrième segments du ventre présentent, sur leur milieu, un ombilic recouvert d’un faisceau de poils roussâtres; chez la femelle les segments en sont dépourvus, LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE. LYON DERMESTES LARDARIUS 7 k Fic. 5, Fic. G. F1G. 4. Larves et insecte parfait (grandeur naturelle). HIGen2: Frc.13: Fic. 1. Larves et Insecte parfait (grossissement linéaire 8). Fic. 7. Galeries creusées dans les claies par les larves. RAPPORT DE LA COMMISSION 97 Le 18 ils sont tous morts, sans avoir percé ni laissé de traces appa- rentes de leur ponte. N° 7. — Des cocons percés contenant des larves à divers âges sont mis dans un bocal avec deux fragments de planches de sapin, l’un de bois très vieux, l’autre de bois neuf. Dès le 3 août une larve se creuse une galerie dans le premier de ces fragments de bois; ce travail dure quatre jours au bout desquels on n’aperçoit plus que le dernier segment anal de la larve; chaque jour de nouvelles larves se creusent des galeries semblables pour leur transfor- mation en nymphe. Le 20 août, ce vieux fragment de bois servait d'asile à une vingtaine de nymphes, l’autre morceau de bois n’en contenait aucune. J’enlève le bois attaqué et ne laisse que le fragment de bois neuf dans le bocal. Dix jours après toutes les larves restantes meurent sans se transformer et n’entament pas le bois neuf. Il ne reste donc de cette expérlence que le bois infesté de nymphes que je place à part dans un bocal avec 5 cocons tachés. 15 septembre. — Les dépouilles des nymphes se détachent et laissent à découvert la partie postérieure des dermestes adultes, mais ces derniers restent inactifs jusqu’au 22, époque à laquelle 3 dermestes seulement, tous mâles, s’agitent et courent sur le fragment de bois. Le plus grand nombre reste prisonnier dans les galeries. Le 10 novembre ils sont toujours immobiles dans l’intérieur du bois. Il faut donc admettre que la plus grande partie des dermestes passe l'hiver et que ce sont ceux qui, au mois de juin de l’année suivante, s’accouplent et déposent leurs œufs sur les cocons. Cette opinion s'accorde, du reste, avec celle de nombreux entomolo- gistes qui ont constaté que la plupart des insectes à métamorphoses complètes, et qui ne se reproduisent qu’une fois dans l’année, sont tout transformés déjà à l'entrée de l’hiver qui précède leur sortie; témoin le hanneton vulgaire, que l’on rencontre à l’état parfait dans la profondeur du sol dès le mois d'octobre, alors qu'il ne doit prendre son essor et paraître au grand jour que vers le mois de mai suivant. 8 Dix cocons avariés sont placés dans un bocal avec quinze dermestes adultes. Le 1‘ août, au matin, un dermeste perce un cocon, il est occupé à D8 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE cette tâche jusqu’à 2 heures de l'après-midi, mais à 2 heures il l’aban- donne inachevée ; à 6 heures, un dermeste, peut-être le même, reprend ce travail qui est terminé à 8 heures, il pénètre alors dans l’intérieur; l'ouverture est réniforme, différente en cela des ouvertures faites par les larves qui sont toujours exactement cireulaires. Le lendemain, un autre cocon, le plus taché, ést percé à son tour de plusieurs ouvertures, la plupart confluentes, et plus de dix dermestes se sont réfugiés dans l'intérieur; les ouvertures présentent toujours la même particularité, d'ètre oblongues ou en forme de reins. Le 21, j'ouvre les cocons percés et je constate que les chrysalides ont été complètement dévorées et tous les dermestes morts, ils n'avaient pénétré dans les cocons que pour y prendre leur nourriture. Ces dermestes, qui étaient adultes dès le mois de juillet, avaient dû hiverner dans les boiseries ou dans les murailles, et étaient assurément au nombre des auteurs de cette énorme éclosion de larves. CONCLUSIONS 1° Les œufs déposés par les dermestes ne sont indiqués par aucune ouverture visible, puisque parmi les cent cocons soigneusement exami- nés (expérience 2) avant leur mise en bocal, aucun ne présentait d'ouver- ture, et que quelques jours après l’un d'eux en présentait une creusée par des larves. On est donc autorisé à croire que le dermeste dépose ses œufs sur un point taché, dont la matière desséchée, brune, cause de la tache, servira de premier aliment aux jeunes larves naissantes et leur donnera la force de percer l'enveloppe du cocon pour se réfugier dans l'intérieur où se trouve la chrysalide, pièce principale, qui servira d'approvisionnement pour la durée du stade larvaire. Le nombre des œufs déposés ne doit pas excèder 8, nous en avons ouvert un grand nombre et la moyenne du nombre des larves s'est trou- vée de 6. Les dermestes adultes, comme nous l'avons vu (expérience 8), percent quelquefois les cocons pour se procurer leur nourriture et prolonger leur vie, mais ces ouvertures ont une forme spéciale et bien caractéristique; on peut dire qu'elles sont négligeables, c'est à peine si nous en avons trouvé une sur mille cocons examinés ; c'est la larve seule qui est redou- table, et l'insecte parfait avant sa ponte. RAPPORT DE LA COMMISSION 59 L'éclosion des œufs doit commencer du 10 juillet au 10 août (expé - rience 6 et constatations faites dans la coconniere des le 15 juillet), la durée larvaire est environ d’un mois, la nymphose quinze jours, au bout desquels l'adulte est formé mais engourdi, il passe l'hiver dans cet état quelques-uns seulement, favorisés sans doute par la température, peuvent sortir de cet engourdissement et se reproduire peut-être une deuxième fois dans l’année, quoique nous ne l’ayons pas constaté, mais l'éclosion qui est à redouter est celle de juillet, puisqu'elle est la seule véritablement normale, et qu’elle coïncide avec l'emmagasinage des cocons. La constance du fait que les cocons tachés sont seuls habités et recher- chés par les larves et quelquefois par les insectes parfaits, donne à penser qu'il est indispensable, avant de mettre les cocons sur les claies de la coconnière, de leur faire subir un triage minutieux, afin d’écarter tout d’abord les cocons défectueux pour les faire filer dès la réception; précaution indiquée par les expériences 1,3, 4 et5. Les larves, lorsqu'elles arrivent à leur dernier âge, se transforment rarement en nymphes si elles n’ont pas à proximite une {substance rela- tivement tendre à perforer, pour s’y réfugier et subir leur nymphose, expériences 4 et 5. L'emploi des claies en treillis métallique ou tout au moins à cadres et à supports métalliques doit donc être recommande. Si toutefois on avait un matériel vieux et qu'il ne soit pas Le pour des raisons de dépenses, de le transformer en tout ou en partie, il sera prudent de badigeonner au pétrole tous les bois et boiseries attaqués, le moyen est infaillible pour faire sortir de leur retraite les insectes les plus paresseux ou les plus engourdis; l'entretien des poules dans les coconnières rendra les plus grands services alors, car les dermestes en tombant à moitié engourdis seront aussitôt dévorés. Enfin, l’enduit intérieur des murailles devra être de préférence fait au mortier de chaux et non au plâtre. Comme on le voit, la question de la ponte des œufs sur l'enveloppe extérieure des cocons n’est pas complètement élucidée, elle nous est simplement suggèérée par nos expériences, nous ne pouvions, du reste, le constater, puisque les accouplements et les pontes qui en résultent ne doivent vraisemblablement commencer que de mai à juin. Nous nous proposons, cette année, d'essayer d'en avoir la cer- titude. 60 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Dans notre planche, nous représentons, figure 1, l'insecte parfait ; Figures 2 et 3. — Sa larve vue de dos et de profil, BRAS linéaire 8 ; Figures 4, 5,6. — Les mêmes grandeurs naturelles ; Figure 7. — Un fragment de cadre d’une claie percée par les larves % pour leur transformation. SATURNIENS TE le MATE”: © D t. ad à lots AGE MTS NÉ. à me NT 4 Re Lt ét Nr CENENO RE eT OT TS Tree De LL a Soon = tie Fo, 3. À JR 4 Fig. { et 2 Sagana Sapatoza, Walk, mâle et femelle. — M. — Semioculata, Feld, femelle. PLANCHE I. ESSAI DE CLASSIFICATION DES LÉPIDOPTÈRES PRODUCTEURS DE SOIE (5me Fascicule) Par M. L. SONTHONNAX 3° GENRE. — Sagana. Wazxer, Cat. Lep. H. B. M., 1234. 1855. Ce genre ne diffère du genre Antheraea que par la rayure interne non interrompue et par les faches des ailes qui sont de forme allongée et irrégulière. Deux espèces seulement forment ce genre, elles sont toutes deux de l'Amérique centrale. 1. Sagana Sapatoza, Warker (Saturnia S.), Proc. Zool. Soc. London, 1853, p. 163, pl. 35, fig. 1. Envergure : mâle, 8 cm. 1/2; femelle, 9 cm. 1/2. PI. 1, fig. 1 et 2. Patrie, Colombie. Une des plus petites espèces de la famille; les ailes sont d'un jaune de soufre, mais la base, le disque et la marge sont fortement chargés de squamules d’un noir rougeâtre, ce qui donne à l’ensemble une teinte verte; les taches vitrées sont larges, en arc tronqué à ses 2 extrémités, et sont d’égale grandeur sur toutes les ailes. Mäle. Les ailes antérieures ont leur marge incurvée; un point sub- apical triangulaire, noir, bordé extérieurement de carmin et de blanc, orne la portion supérieure de la zone externe; tache vitrée, allongée, bordée d’une ligne noire, traversée longitudinalement par la nervure, laquelle est fortement concave; rayure interne presque droite, externe sinueuse, se rapprochant brusquement et fortement de la base de l'aile près du bord inferieur. Zone interne brune à sa base, devenant jaune verdâtre près de la rayure; médiane plus claire vers le bord antérieur; Las., 1899-1900. 10 62 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE externe plus claire vers la rayure, brune du côté de la marge. Ailes inférieures de couleur jaune verdàtre, devenant rosé vers le bord anté- rieur ; Zone médiane brune, ayant une tache vitrée allongée, à contour un peu anguleux; rayure externe légèrement festonnée suivie d'une ligne interrompue de taches allongées, noires, liserées de carmin et de blanc rosé. Thorax bordé antérieurement d'un collier de poils jaunes, le reste du corps est d’un brun plus ou moins olivätre, semblable au brun des ailes ; antennes brun foncé. Le dessous des ailes est de couleur châtain gris, le disque plus forte- ment parsemé de rouge. Femelle. De taille plus forte, ailes plus arrondies, les supérieures non échancrées, de coloration plus claire; antennes moins larges que celles du mâle, d’un jaune brun. La base des ailes inférieures et la marge de ces dernieres est d'un brun rosé, la trainée de taches allongées qui se remarque au delà de la rayure externe est plus apparente, et les squamules blanc rosé accompagnant les taches sont plus largement distribuées; sur l'aile supérieure, la rayure interne est plus sinueuse. Le dessous est de couleur cuir grisàtre légerement ombre de brun, surtout dans le milieu, les pattes de couleur chair. Le cocon nous est inconnu, cette espèce est assez rare dans les collec - tions; nous l'avons vue dans les Musées de Londres et de Berlin et dans la collection de M. le D' Staudinger. Au Muséum de Paris, elle est étiquetée de la main de Boisduval, sous le nom de Saturnia Strabo. 2, Sagana semioculata, FELDER, Reise Novara, Lep., IV, pl. 87, fig. 4, 1874. Envergure : mâle et femelle, 12 centimètres. PI. 1, fig. 8. Patrie, Bogota, Venezuela. Mäle. Antennes grandes et larges, de couleur fauve clair, couleur des ailes brun olivâtre foncé, s’atténuant et devenant jaune verdätre près des rayures. Ailes supérieures : rayure interne brune, très sinueuse ; externe, de mème coloration et fortement ondulée, accompagnée sur la zone externe d’un espace jaunâtre qui renferme vers l'apex deux taches noires triangulaires, veloutées : la supérieure plus grande, toutes deux bordées extérieurement de squamules blanches. RAPPORT DE LA COMMISSION 68 Sur les ailes inférieures, la rayure externe est accompagnée d’une ligne de croissants parallèles aux festons de cette rayure, ces croissants bordés extérieurement de squamules blanc rosé, surtout près du bord antérieur. Les taches hyalines des ailes sont presque réniformes, elles sont tra- versées dans leur milieu et dans toute leur longueur par la nervure intercostale, et sont cerclées tout d'abord de noir, puis d’un cercle de squamules dorées. Les poils qui garnissent le front sont longs et forment une touffe avancée. Femelle. La coloration générale est plus rosée que chez le mâle, surtout sur les ailes inférieures; les taches vitrées sont plus étroites, du moins sur le type de Felder, actuellement dans la collection de M. W. Rothschild, seul spécimen femelle que nous ayons vu. Le spécimen mäle dont nous donnons la description est au Muséum de Berlin. Espèce très rare, dont le cocon nous est inconnu. 4° GENRE. — Nudaurelia. W. Rornscizp, Vov. Zool. Antheraea, Hübner, Verz, bek. Schmett, p. 152, 1816. Facies des Antheraea, mais les taches des ailes ont toujours leur portion hyaline petite, tangeante à la nervule, auréolée d'anneaux concentriques diversement colorés, généralement nombreux et assez larges; la tache des ailes inférieures est toujours plus grande que celle des supérieures, et possède le plus souvent un large anneau rouge ou rose. L’arc blanc que l’on remarque sur le côté interne des taches dans les Antheaera fait défaut dans ce genre. La rayure interne est brisée ou rectiligne, non interrompue; l’externe est toujours sensiblement paral- lèle à la marge sur les ailes supérieures. Ces dernières sont à peine incurvées sur leur marge et l’apex estarrondi. Toutes les espèces de ce genre sont propres au continent africain. 1. Nudaurelia Dolabella, Druce, Proc. Zool. Soc. London, 1886, p. 409, pl. 38, fig. 2. Envergure : 13 centimètres. PI. 2, fig. 1. Patrie, Afrique centrale. [=] re LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Femelle. Antennes brun noir, bipectinées irrégulièrement ; thorax jaune vif antérieurement, rose vineux postérieurement. Abdomen jaune foncé vif. Ailes supérieures d’un jaune fauve, rayure interne brun noirâtre, nebuleuse, brisée; tache vitrée en demi-cercle, non auréolée, une large bande médiane noirâtre traverse l'aile de la côte au bord infé- rieur, tangeante à la tache; rayure externe de la mème couleur presque droite; zone externe jaune. Ailes inférieures rouge carminé vif à la base, très velues; cette couleur rouge se fond insensiblement et devient jaune à partir de Ja moitié de l'aile; tache vitrée en demi-cercle hyalin, dans un cercle jaune cuir annelé de noir; les deux rayures et la bande médiane de l'aile supérieure sont également représentées sur cette aile. Nous avons vu cette espèce au British Museum, provenant de l'Afrique centrale,et dans la collection de M.Oberthur, provenant de Nyassa land. 2. Nudaurelia Arabella, AURIvVILLIUS (Antheraea À.). Envergure : mâle et femelle, 13 cm. 1/2. PI. 2, fig. 2. Patrie, État libre d'Orange. Mûle. Antennes larges, d'un brun rougeàtre, front jaune, collier antérieur du thorax brun foncé, traversé dans son milieu par une ligne d'un rouge vineux, corselet rouge brun, segments de l'abdomen jaunes, liserés de rouge. Ailes supérieures jaune de chrome clair, rougeätres à la base, rayures interne et externe noires, confluentes vers le bord inférieur de l'aile, toutes deux en festons, l'externe lisérée intérieurement, et surtout dans sa partie supérieure, de squamules blanchâtres. La tache hyaline a la forme d’un demi-cercle au centre d'un cercle d’un jaune livide, entouré d'un anneau étroit, noir, d'un autre plus large, rouge carmin, d'un autre plus faible, blanc rosé, et enfin d'une fine ligne un peu nébuleuse, rouge. La zone externe présente des taches intranervales de squamules noires. Ailes inférieures sans rayure interne, le reste comme sur les supé- rieures. La femelle présente la même ornementation et la même forme que le mâle. Espèce assez rare, collection de M. Oberthür. BORATOIRE D'ÉTUDES DE LA Soir, LYON PLancue Il SATURNIENS F16G. 3. Nudaurelia dolabella, Druce. —= Arabella, Auriv: — Hersilia, Westw. | wnr TOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE, LYON PLANCHE III. LR SATURNIENS FiG. 2, Nudaurelia Oubie, Guer-Men. — 2. — Rendalli, W. Rothsch. — 3. — Anna, Maass et Wern. RAPPORT DE LA COMMISSION 65 3. Nudaurelia Hersilia, Wasrwoop {Saturnia Hersihia) Proc. Zool. Soc. London, p. 42. pl. 3, fig. 1, 1849. Eochroa Dido, Maass. et Weym., Peitrag. Scehmett, fig. 72, 1881. Envergure : mâle, 11 centimètres à 13 cm. 1/2. PI. Z, fig. 3. Patrie, Congo et Afrique orientale. Mâle. Antennes d'un jaune châtain, larges, à derniers articles non plumeux, corps entièrement d’un jaune orangé. Ailes antérieures à bord marginal convexe, couleur générale jaune de chrome tirant plus ou moins sur le fauve, parsemées de petites squamules brun rougeâtre ; rayure interne brisée brune, lisérée légèrement de rose extérieurement ; rayure externe brune, faiblement festonnée, bordée de blanc rosé inté- rieurement. La tache vitrée est subovale, au centre d’un cercle large, de couleur brun jaunâtre terne, limité par un anneau étroit noir, qui est entouré à son tour par un anneau plus large, blanc. Ailes inférieures d’un jaune rosé à la base, rayure interne brune très faiblement arquée; l'œil hyalin est ovale, au centre d’un cercle jaune brun terne, cerclé d’un anneau étroit noir, surcerclé à son tour d'un large anneau rouge brique et d'un autre blanc, la zone médiane est de couleur rose jaunâtre, sauf vers le bord anal qui est jaune; rayure externe comme sur l'aile supérieure. Le dessous des aïles ne laisse pas voir les rayures internes, les taches ocellées sont visibles comme sur le dessus, les ailes inférieures sont d'un jaune fauve avec tache auréolée plus petite, l'anneau noir entouré d'un anneau blanc. et celui-ci d’un autre étroit, rosé. British Museum et collection de M. le D' Staudinger. Le spécimen de cette dernière collection, qui est le type de Maassen, Eochroa Dido, provient de Kitui (Afrique orientale). 4. Nudaurelia Oubie, Guerin-Mexevize (Bombyx Oubre), Lefebvre, voyage en Abyssinie, Zool. VI, p. 387, pl. 12, fig. 1 et 2, 1849. Saturnia Oubie, Butl., Proc. Zoo!l. Soc. London. 1885 et 1886. — Zaddachi, Dewitz, Mitth. Münch. Ent. Verz, p. 34, pl. 2, fig. 6, 1879. Envergure : 11 à 13 centimètres. PI. 3, fig. 1. Patrie, Abyssinie et région de Tanganika. 10* 66 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIF Antennes d'un brun rougeâtre, largement pennées chez le mâle, à pec- tination très courte chez la femelle. Les deux sexes ne différent que par la forme des antennes. Ailes antérieures, bord marginal à peine convexe, le fond des ailes est le jaune de chrome clair, un peu rosé, mais toutes les surfaces intra- nervales sont chargées de squamules brun foncé ; rayure interne brisée blanche, lisérée extérieurement de rouge ; externe parallèle à la marge, blanche bordée de rose extérieurement, chez certains spécimens la cou- leur rouge est remplacée par la couleur jaune de la côte et des nervures, marge jaune, Tache hyaline arrondie, au centre d'un cercle brun clair limité par un anneau noir, un autre blanc, et un autre étroit jaune ou rose rougeàtre. Ailes inférieures, tache un peu moins grande, point hyalin au centre d'un cercle brun clair bordé : 1° d'un anneau noir; 2 d'un autre rouge brique; 3° d'un autre blanc. Les zones interne et médiane sont d’un rose saumon, thorax brun avec collier antérieur jaune, ainsi qu’une bande postérieure et la bordure des paraptères ; abdomen d'un jaune rosé. D'après M. Butler, les deux sexes de cette espèce auraient été capturés au mois de mai 14894, vers le lac Nakvo, Est africain, mais ces exem- plaires différeraient du type, en ce que les lignes jaunes indiquant les nervures seraient blanches. L'espèce décrite par Dewitz, sous le nom de Saturnia Zaddachi, cap- turée à Chinchoxo, n'est qu'une variété plus petite de cette espèce et dans laquelle la couleur brune serait en excès aux dépens de la couleur jaune. Cette espèce n’est pas très rare; nous l'avons vue dans toutes les grandes collections. o. Nudaurelia Rendalli, W. Rorasemirp, Nov. Zool., vol. IV, p. 182. 1897. Envergure : femelle, 12 em. 1/2. PI. 5, fi Patrie, Zomba (Nyassa). Le seul spécimen connu est une femelle appartenant à la collection de M. W. Rothschild, capturé par M. leD' P. Rendall, en janvier 1896, dans le Haut-Shiré à 3000 pieds d'altitude, RAPPORT DE LA COMMISSION 67 Ailes antérieures, d’un jaune safran, saupoudrées de squamules noires ; rayure interne anguleuse, tricolore, noir grisätre, blanc et rouge vineux extérieurement ; rayure externe festonnée, tricolore : rouge vineux, blanc et noir grisâtre extérieurement. Tache vitrée ovale, petite, au centre d'un cercle brun finement cerclé de noir, et accompagné à droite et à gauche seulement de deux ares rose rougeàtre. Les ailes inférieures ont les mêmes bandes que les ailes supé- rieures, mais la rayure interne est presque obsolète, les zones interne et médiane sont d’un rouge jaunàtre, devenant complètement jaune vers le bord anal; tache ocellée légèrement plus large que sur les ailes supé- rieures, l'anneau noir enveloppant le cercle brun est entouré d’un anneau plus large vermillon et d'un autre blanc. Dessous : ailes antérieures sans rayure interne, rayure externe et tache ocellée comme dessus, mais plus faiblement marquées, toutes les ailes lavées de rouge vineux, la couleur rouge de la rayure externe distinctement marquée, la tache ocellée de l'aile inférieure sans l’anneau blanc externe, rayure interne absente. Corps jaune safran, 6. Nudaurelia Anna, Masse et Wern, Beitr, Schemett, ig. 88, 1886. Envergure : femelle, 44 centimètres, P]. 5, fig. 5, Patrie, Zanzibar, Le mâle ne nous est pas connu; la description que nous donnons est faite d'après le type de Maassen et Wern au Museum de Berlin, Couleur foncière jaune d'or, corps jaune, antennes fauve; rayure interne droite dans ses deux tiers inférieurs, arrondie près de la côte, formée de trois bandes étroites contiguës, l’interne d'un gris verdätre, la médiane rose pâle, l’externe rose vif; rayure externe grise dans son milieu, et d’un gris plus foncé et plus verdâtre intérieurement et exté- rieurement ; zone médiane d’un brun rouge dans sa moitié inférieure et près de la rayure externe; un œil demi-cireulaire hyalin, dans un cercle de couleur gris jaunâtre cerclé d’un anneau noir et d’un autre rouge; la zone externe est traversée dans sa longueur par une traînée de poussière gris verdâtre. Ailes inférieures : zones interne et externe, rouge vineux. La tache auréolée est un peu plus grande que sur l’aile supérieure, mais elle est 68 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE auréolée en plus d’un large anneau rose ; les rayures sont exactement tricolores comme l'interne des ailes supérieures; sur la zone externe qui est jaune, se remarque une traînée, parallèle à la rayure, de pous- sière gris rouge d'un côté, rose au centre et verdâtre extérieurement. La figure donnée par Maassen est assez exacte, quoique un peu exagérée de couleur. 7. Nudaurelia Aurantiaca W. RoruscuiLo, Nos. Zoo!., vol. II, p. 42, fig. 3. Envergure : 12 centimètres. PI. 4, fig. 1. Patrie, lac Nyassa (Afrique orientale). De couleur jaune orangé foncé, rayure interne brisée, gris noirâtre intérieurement, rose terne extérieurement; rayure externe sensiblement parallèle à la marge, gris noirâtre extérieurement, blanc rosé intérieu- remént; œil hyalin en demi-cercle, au centre d’un cercle brun jaune annelé finement de noir, cette dernière couleur auréolée étroitement de rose. Ailes inférieures : zones médiane et interne de coloration plus claire, rayure interne obsolète, externe bien indiquée comme sur l'aile supé- rieure, tache auréolée plus large, l’anneau noir cerclé d'un anneau rouge brique assez large, lequel est auréolé à son tour faiblement de rose. Corps jaune orangé foncé, antennes fauve brun. Collection de M. W. Rothschild. 8. Nudaurelia Bracteana, Disranr. Envergure : Patrie, Prétoria (Transwaal). Nous ne connaissons pas cette espèce, nous donnons la traduction de la description de l’auteur. Ailes, corps, dessus et dessous, et pattes d’un jaune d'or brillant ; antennes d'un brun ocracé avec les derniers articles noirâtres, sauf l'extrème pointe. Ailes antérieures croisées par une simple fascie ondulée transverse de couleur gris de plomb à environ un quart de la base; une autre fascie semblable, mais plus prononcée, à environ un tiers de la marge externe ; sur la zone externe, une faible indication des couleurs de la rayure ORATOIRE D'ÉTUDES DE LA Sole, Lyon PLANCHE IV. SATURNIENS Nudaurelia Aurantiaca, W. Rothsch. — Licharbas, Maass et Wern. — Thyene, Weym. | | L | RAPPORT DE LA COMMISSION 69 externe ; la tache ocellée indiquée faiblement par rapport à l'éclat bril- lant qu’elle a en dessous. Ailes postérieures avec une tache ocellée large, de couleur plombée, avec un petit centre gris cerclé d’un vif anneau noir ; les deux rayures sont bien indiquées. Dessous. Les rayures sont presque oblitérées; ailes antérieures avec un point d’un noir brillant dont le centre est grisâtre, ailes postérieures, le point très marqué en dessus est presque oblitéré en dessous. Cette espèce parait être très voisine de N. Awrantiaca, mais elle est non seulement très distincte dans sa coloration et dans ses marques, mais encore par cette particularité d’avoir les points ocellés des ailes anté - rieures très apparents en dessous et très faibles en dessus, et ceux des ailes postérieures très brillants en dessus et, au contraire, très fai- bles en dessous. 9. Nudaurelia Licharbas, Maassen et Werx, Beitr. Schmett, fig. 89, 1886. Envergure : femelle, 14 centimètres. PI. 4, fig, 2. Patrie, Afrique centrale. Nous donnons la description d’après le type de Maassen et Wern au Museum de Berlin. Femelle. Couleur générale, brun ferrugineux. Antennes d’un brun noirâtre. Ailes supérieures, rayure interne obsolète; externe d'un brun noirâtre, sensiblement parallèle à la marge; zone médiane devenant rose brun aux approches de la rayure externe; la partie brun ferrugineux de cette zone ainsi que toute la zone externe sont recouvertes de squamules brun noirâtre. La tache hyaline est demi-circulaire, au centre d'un cercle de la couleur brune foncière, entouré d’un anneau étroit, noir. Ailes inférieures de la même couleur que les supérieures, mais deve- nant jaunâtres vers leur bord anal; rayure interne brune, peu visible: tache de l’aile plus grande que celle des ailes antérieures; au centre, un demi-cercle hyalin dans un cercle jaune rougeàtre, ce dernier entouré d’un anneau noir, d’un autre plus large, rouge carmin, et d’un autre blanc; la zone médiane est rose contre la rayure externe, le reste comme pour les ailes supérieures. 10** 70 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE 10. Nudaurelia Thyene, Weymer, Berlin, Ænt.Zeitz., Taf. VIII, vol. 41, 1896, fig. 1. Envergure : femelle, 15 cm. 1/2. PI. 4, fig. 3. Patrie, Afrique centrale, région de Tanganika. Femelle. De couleur fauve brunätre criblée d'atomes bruns. Ailes supérieures : rayure interne sinueuse, tricolore, étroite, bru- nätre intérieurement, blanc terne au milieu et rougeàtre extérieurement ; la rayure externe est sensiblement parallèle à la marge, tricolore comme la rayure interne, mais les couleurs inversement disposées ; tache de l'aile formée d’un petit point hyalin central dans un cercle brun. entouré d'un anneau étroit noir auréolé de rose. Ailes inférieures, fauve rosé à la base, rayure interne indistincte, faiblement indiquée par une trainée blanc rosé; tache hyaline petite, dans un cercle brun, annelé tout d'abord finement de noir, puis d’un large anneau rouge et d'un autre anneau rosé assez large ; la rayure externe est plus large qu'elle ne l’est sur l'aile supérieure, et sa portion noire se fond en empiétant sur la zone externe. La frange des ailes est de la couleur du fond. Le dessous est moins foncé, les rayures internes disparaissent, les externes sont faiblement indiquées ; les taches sont aussi très affaiblies et ne présentent que leur cercle brun, mais sur l'aile supérieure l'anneau noir est visible, tandis qu'il ne l’est pas sur l’in- ferieure. Cette espèce est représentée dans la collection de M. C. Oberthür. 11. Nudaurelia Cytherea, Fagricius (Bombyx C.), Syst. Ent. p. 997, n°5, 1779. Attacus Capensis, Cramer, Pap. exot., pl. 302, A; pl. 325, G. 1781. Antheraea Huebneri, Kirb, 7rans. Ent. Soc. Lond., 1877, p. 20. Echidna communiformis Cytherea, Hübn, Sammi. ex Schmett, 1805. Envergure : 12 em. 1/2 à 18 centimètres. PI. 5, fig. 1 et 2. Patrie, Afrique australe, cap de Bonne-Espérance. Varie du jaune verdätre au jaune d'or, du brun jaune au brun olivätre, ou du brun rouge au brun rosé. Nous donnons la description d’après la coloration la plus commune, qui est le jaune d'ocre. Le thorax est toujours de la couleur foncière des ailes ; il est orné en PLance V 1. Nudaurelia Cytherea, Fabr, — 2. — — Varieteé. 5 = Rectilineata, Sonth. RAPPORT DE LA COMMISSION 7al avant d’un collier de poils de la couleur de la côte ; sur la partie posté- rieure se remarque également une bande de même couleur. Le thorax et les ailes, surtout près de la base, sont recouverts de poils longs et laineux. Mâle. Antennes de couleur fauve, fortement pennées, sauf les derniers articles qui sont impectinés; côte antérieure des ailes de couleur rouge brique ainsi que le dessous du corps. Ailes antérieures : zone interne jaune d’ocre, avec sa portion basale rouge; rayure interne sinueuse, de couleur brune, lisérée de rose exté- rieurement; zone médiane jaune, fortement chargée de squamules rouges sur les limites des deux rayures et de la tache; cette dernière subar- rondie, hyaline, entourée de trois anneaux concentriques : le premier jaune, le second étroit, noir, le troisième rose; rayure externe presque parallèle à la marge, légèrement festonnée entre chaque nervure, rose intérieurement, brune extérieurement; zone externe Jaune, avec quelques traces de squamules rouges dans le milieu de sa longueur. Ailes inférieures, la tache hyaline de l'aile est plus petite que sur l'aile supérieure, mais l'anneau noir est beaucoup plus large, de sorte que l’ensemble de la tache est beaucoup plus grand; la rayure externe est tangente à l'anneau rose de la tache. Les ailes sont légèrement incurvées sur la marge, Femelle. Plus grande, de couleur un peu moins vive; la tache hyaline des aïles supérieures est plus grande que chez le mâle et l'anneau rose externe plus étroit. Le dessous des ailes est d'un rouge brique foncé près de la base, s'éclaircissant jusqu'au jaune orangé vers les marges; les rayures externes sont indiquées par une ligne bleuâtre et les taches ne montrent que leur portion hyaline enveloppée d'un cercle jaune bordé de noir; la portion de la Zone médiane, contiguë à la rayure externe, est fortement chargée de squamules d’un blanc rosé. Chez certains spécimens, la rayure interne s’avance plus ou moins sur la zone médiane et se réunit parfois, par les prolongement de ses angles, à la rayure externe au-dessous de la tache. Chez les sujets à coloration foncière brune, les rayures sont bordées de blanc d’une façon plus large; vu l'extrême variabilité de cette espèce, nous figurons les deux variétés les plus remarquables. La position de la tache sur les ailes postérieures est souvent variable et s'éloigne plus ou moins de la rayure externe. Cette dernière variété se trouve communément au Transvaal en février, avec le type. 72 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE 12. Nudaurelia Rectilineata, SONTHONNAx. Annales du Labo- ratoire d'Etudes de la Soie, Lyon, vol. 9, p. 151, pl. 22, fig. 2, 1899. Envergure : femelle, 12 em. 1/2. PI. 5, fig. 3. Patrie, M'Pala (rives du Tanganika). Femelle. Couleur foncière jaune de chrome un peu rougeitre, antennes brun rouge; collier antérieur du thorax ainsi qu'une bande postérieure et la côte des ailes d’un jaune brun rosé; le bord anal des ailes inférieures, ainsi que la base de ces ailes, sont aussi de cette même couleur; rayure externe d’un brun violacé, liséré intérieurement de rose; vers la côte et sur la zone externe se remarquent des squamules assez densément disséminées, de couleur rose brun foncé; la marge est frangée de violàtre. Tache hyaline à peine visible, au milieu d'un ovale jaune cerclé de rouge et légèrement auréolé de squamules roses. Sur les ailes inférieures, la rayure interne est simplement indiquée par une ligne courbe de poils roses, l’externe est parallèle à la marge; le point hyalin est un peu plus grand que sur l’aile supérieure, et placé au centre d’un cercle jaune, limité par un anneau étroit, noir, ce dernier suivi d’un large anneau rouge, et d’un autre étroit, blanc rosé; enfin une auréole rouge nébuleuse limite ce dernier anneau et se fond avec la couleur jaune de l'aile. Pattes de couleur brun noiràtre extérieurement et d’un brun clair intérieurement : tout le dessous du corps est d'un brun rougeâtre; le dessous des ailes est de cette dernière couleur, les taches jaunes seule- ment sont visibles, ainsi que le brun de la rayure externe ; zones médiane etinterne d'une teinte plus rosée. Le type appartient à la collection de M. C. Oberthür ; nous ne connais- sons pas le mâle de cette espèce. 13. Nudaurelia M'Palensis, SONTHONNAx, Annales du Labo- ralotre d'Etudes de la Soie, t. IX, p. 152, pl. 22, fig. 3, 1899. Envergure : mäle, 14 centimètres. PI. 6, fig. 1. Patrie, M'Pala (rives du Tanganika). Un seul mâle dans la collection de M. C. Oberthür, dont voici la re OIRE D'ÉTUDES DE LA Soie. LYON PLANCHE VI. SATURNIENS Fig. 1, Nudaurelia Mpalensis, South. — 2et3. — Dione, Fabr. — 4 et5 — Dione- Walbergi, Boisd. RAPPORT DE LA COMMISSION 73 description : Antennes relativement longues, à derniers articles impec- tinés, de couleur fauve. Couleur générale«brun fauve clair. Tête, thorax et abdomen de la couleur foncière ; sur la côte des ailes se rencontrent des squamules blanc rosé s'étendant un peu sur le fond de l'aile; la marge des ailes n’est pas falquée; rayure interne brisée, étroite, brun rouge; tache hyaline très petite, au centre d’un cercle jaune, liséré finement de noir et de brun rouge; rayure externe brun noirâtre, parallèle à la marge, lisérée intérieurement de squamules roses, beaucoup plus largement vers la côte; zone externe saupoudrée de squamules roses, surtout vers l’apex. Ailes inférieures, à base rosée, rayure interne indistincte, tache hyaline très petite, dans un cercle jaune, annelé finement de noir et enveloppé d’un anneau rouge vineux et d’un autre externe rose ; l’en - semble de cette tache a la forme d’un cercle aplati sur son côté interne. 14. Nudaurelia Dione, Fagricius ({ Bombyx Dione), Ent. Syst., Ip 410019747098: Bombyx Petiveri, Guer., Bull, Soc. Séricicole, 1845. Antheraea simplicia, Maass. et Weym., Beitr. Schmett, fig. 94, 1872. Saturnia Walbergi, Boisd, Delegorgue, Voyage Afr. Austr., 11, p. 600, 1847. Antheraea Emini, Butl, Proc. Zool. Soc. Lond., 1888. — Butleri, Aurivillius. — Gueinzi, Staudinger, Slett. ent. Zeit., p. 120, 1872. Envergure : 10 à 13 cm. 1/2. PI. 6, fig. 2 et 5. Patrie, Afrique équatoriale et australe. Espèce extrèmement polymorphe et polychrome ; les mâles ont les ailes antérieures légèrement échancrées sur les marges, tandis que dans les espèces précédentes ces mêmes ailes étaient droites ou convexes ; les ailes inférieures ont leur contour extérieur généralement anguleux ; toutefois, chez certains spécimens, ce dernier caractère est à peine sensible. La coloration varie du jaune de chrome clair au jaune de chrome rougeàtre ou ferrugineux. Nous donnons la description de la forme la plus commune qui se ren- contre sur la côte occidentale africaine depuis la Côte d'Ivoire jusqu au Congo. Mâle. Ailes supérieures longues, à marge légèrement incurvée ; ailes inférieures à contour formant un angle saillant avant de se réunir au 10e 74 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE bord anal; couleur foncière jaune d'or, antennes fauve clair à derniers articles impectinés ; la rayure interne est parfois obsolète ou incompléte, de couleur rose, presque blanche extérieurement ; la zone interne présente dans son milieu des poils roses; sur la côte, dans ses deux premiers tiers, se remarquent des squamules rose brun fonce ; tache ocellée à centre hyalin ovale très petit, au’centre d'un ovale jaune, liséré d’un anneau noir, puis de deux autres anneaux très étroits, l’un rose, l’autre rougeûtre. La rayure externe s'incurve legèrement dans sa partie inférieure, d'un brun noirätre; vers la côte, à droite et à gauche de la rayure, se trouve un espace triangulaire, chargé d’écailles roses au centre, bru- nâtres sur les limites; la zone externe est ornée, principalement dans sa moitié inférieure, d’une bande longitudinale en festons de poussière rose mélangée de brun. Les ailes inférieures ont une tache plus large, mais qui présente le mème système de coloration et d’anneaux; la rayure interne est obsolète, l'externe, tangente au dernier anneau de la tache, est presque droite, brune, un peu nébuleuse: sur la zone externe, on retrouve une traînée de squamules roses et brunes, comme sur l’aile supérieure. Le dessous est d'un jaune plus terne et plus chargé de squamules roses; les rayures internes sont nulles et les externes à peine indiquées : les taches sont visibles, mais très pâles. Femelle. Mème coloration que chez le mäle, mais les taches vitrées, quoique très petites, sont un peu plus grandes; les ailes antérieures ont l’apex moins pointu, la marge à peine incurvée, et les ailes infé- rieures ont la saillie marginale moins développée, et souveut même le bord externe de ces ailes est absolument arrondi; le corps est d'un jaune d'or plus vif sur le thorax, la partie supérieure des tibias et des tarses est de couleur grise; les squamules brunes, qui chez le mäle sont répandues très faiblement sur la partie antérieure des grandes ailes et sur les zones externes, sont, dans ce sexe, répandues avec plus de profusion. Les exemplaires que possède le Laboratoire répondent à cette descrip- tion ; ils ont été capturés du 30 octobre au 10 décembre à Sierra-Leone: ils mesurent 9 cm. 1/2 à 10 centimètres d'envergure. Par une anomalie assez singulière, la nervure 9 prend naissance sur la nervure sous- costale avant la base de la nervure 6, chez la femelle; chez le mâle, cette mème nervure 9 prend naissance au delà, RAPPORT DE LA COMMISSION 75 Les larves de cette espèce se transforment dans la terre sans tisser de coques soyeuses, à une profondeur de 2 à 3 pouces ; la transformation dure six mois. Nous donnons la description des diverses variétés de cette espèce. Nudaurelia Dione Walbergi, Bois». PI. 6, fig. 4et 5 [e) Sous ce dernier nom, Boisduval a décrit une variété assez répandue de cette espèce. La couleur foncière est le jaune de chrome fonce ; le fond des ailes est parsemé de poils brun rouge, surtout près de la côte anté - rieure et près des rayures; les rayures sont très accentuées, même l’interne, et sont largement bordées de rose; sur la zone externe, la bande longitudinale en festons est franchement rose ; enfin les taches des ailes ont leur partie hyaline plus large, surtout chez la femelle. Nous avons vu plusieurs exemplaires de cette varièté dans la collection de M. C. Oberthür, provenant des rives du Tanganika ; elle mesure 10 à 12 centimètres. , Nudaurelia Dione Butleri, Aurivirius. PI. 7, fig. 1. Forme plus large, la femelle mesure 14 centimètres, d'un jaune très vif, sans squamules brunes disséminées; l'œil des aïles supérieures est auréolé d’un cercle jaune, annelé d’une ligne étroite brun violacé ; la rayure interne est très nette, brisée, brun rosé intérieurement, rosé pur extérieurement ; sur la zone externe se remarque une bande festonnée longitudinale, un peu nébuleuse, de squamules brun violet ; l’œil hyalin des ailes inférieures est assez large, au centre d’un cercle jaune, liséré de noir, de rouge et de rose. Muséum de Londres. Nudaurelia Dione Emini, Buri. PI. 7, fig. 2 se De la même taille que la précédente, la zone médiane est presque toute envahie par des squamules brun rouge violet; la couleur rose disparait sur les limites de la rayure interne et est à peine apparente sur le bord de la rayure externe; le point hyalin des ailes antérieures a la forme d'une demi-lune, très pelit, au centre d’un demi-cercle jaune, liséré par une ligne brune, étroite, trés foncée. Sur la zone externe, des festons de couleur brune, frange des marges 76 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE brun violâtre; sur l'aile inférieure, la tache hyaline est au milieu d'un cercle jaune, bordé d’un anneau noir, d’un autre plus large, rouge, et d'un autre externe, rosé. Muséum de Londres. Nudaurelia Dione Gueinzi, STAUD. Envergure : mâle, 12 centimètres ; femelle 14 centimètres. P1.7, fig. 3. La rayure externe est moins parallèle à la marge; couleur jaune brun ferrugineux; les rayures sont très apparentes, d’un brun rouge, bordé de rose; la tache des ailes supérieures est très petite, au centre d'un cercle brun, annelé de noirâtre, puis de rose; sur l'aile inférieure, l'anneau noir est assez large et se trouve enveloppé d’un anneau rose, sans trace de l'anneau rouge que l'on remarque chez les variétés précé- dentes. Les zones externes sont recouvertes, dans leur milieu, de squamules roses. Antennes des mâles largement pectinées, d’un brun rouge, celles des femelles sont à dents simples, très courtes. Le dessous est d'un brun rouge vif; la portion de la zone médiane, contiguë à la rayure externe, est plus blanche; la rayure interne manque sur les deux ailes, mais l’externe, qui est un peu sinueuse sur l'aile inférieure est rectiligne en dessous. Collection du Laboratoire, Muséum de Berlin et collection de M. le D' Staudinger. 14. Nudaurelia latifasciata, Vov. Sp. Envergure, mâle 143 centimètres. PI. 11, fig. 1. Patrie, Dahomey. Antennes de longueur moyenne, impectinées au sommet. Couleur : foncière jaune de chrome clair, tête, thorax et abdomen de même couleur. Ailes antérieures : rayure interne brisée à son point de rencontre avec la nervure médiane, large, d'un roux vineux uniforme; zone médiane un peu chargée dans sa portion inférieure de poils rougeûtres, au centre une tache hyaline très petite au milieu d'un ovale jaune vif cerclé fine- ment de rouge ; rayure externe large, rouge vineux, s'élargissant vers la côte antérieure, parallèle à la marge de l'aile. ee SATURNIENS PART PS PEN NE PR LL (Lomé 2 2 OS à, D: AL, à“ 1. Nudaurelia Dione-Butleri, Aurivil. — ?. — Dione-Emini, Butl. 3 _ Gueinsi, Staud. JABORATOIRE D°ETUDES DE LA Soie, LYON PLancne VII. BORATOIRE D'ÉTUDES DE La Soir, LYON PLancme VIII. SATURNIENS Fig. 1. Nudaurelia Anthina, Karsh. — 2. — Persephone, Staud. 2... 1 RAPPORT DE LA COMMISSION HA Ailes inférieures : les deux rayures se rejoignent au-dessus de la tache en formant un cercle rouge, large autour de celle-ci ; la tache de cette aile est plus grande, un demi-cercle hyalin au centre d'une tache subrhomboïdale jaune vif, finement lisérée de noir et enfin auréolée plus largement de rouge vif. Le dessous est d’un jaune moins vif, plus rosé surtout sur les ailes inférieures et vers le bord inférieur des premières ailes; la rayure externe seule est visible sur les deux aïles et les taches ne montrent que le point vitre. Nous devons cette espèce à l’obligeance de M. de Labonnefond, curé de Cercoux, qui a bien voulu nous céder son unique spécimen pour notre Musee. 19. Nudaurelia Anthina, Karsn (Antheraea A.), Berlin. Ent. Zeit, pl. 19, fig. 1 et2, 1892. Antheraea Preussi, Staud. — Persephone, Staud. Envergure : 13 à 14 centimètres. PI. 8, fig. 1. Patrie, Cameroun. ] Diffère de N. Dione Guienzi par la rayure externe parallele à la marge. Caractères communs aux deux sexes : couleur foncière jaune d'ocre rougeàtre, parsemée, sur les ailes supérieures, de squamules brun rouge fonce. Ailes supérieures, rayure interne sinueuse brisée, de couleur brun rouge, bordée extérieurement de squamules blanc rosé vineux ; sur le milieu de la zone interne existe un espace recouvert de poils brun rosé; rayure externe droite parallèle à la marge, formée de deux lignes brun noir, parallèles, l’interne très faible, l'externe plus épaisse, séparées par une ligne de squamules blanc rosé, cette dernière ligne s’élargit et forme un triangle en se réunissant à la côte antérieure de l'aile; la tache a un centre hyalin semi-circulaire, lisére de jaune, La zone externe offre, dans toute sa longueur, une fascie dentelée rose, parsemée de squamules brunes, ces dernières plus denses sur le côté interne et dans la portion supérieure de la zone. Les nervures sont recouvertes de squamules brunes à partir de la zone médiane jusqu’à la marge, sauf sur la fascie rosée de la zone externe, La. 1809-1900 11 78 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE où elles sont recouvertes, au contraire, de squamules plus claires que celles de la bande rose qu'elles traversent; marge des ailes rose vineux foncé. Ailes inférieures : les zones interne et médiane sont rose vineux dans leur moitié antérieure; elles deviennent insensiblement jaunes vers le bord anal; rayure interne brune, sinueuse, lisérée de poils rosés exte- rieurement ; rayure externe sinueuse, tangente au dernier anneau de la tache. Tache hyaline subarrondie, petite, dans un cercle jaune d’ocre auréolé d'un anneau noir et d’un autre anneau blanc rosé. Zone externe très large, ornée dans son milieu d’un espace dentelé de couleur rose par semé de squamules brunes. Chez le màle, les ailes antérieures sont assez pointues avec une marge légèrement incurvée, les ailes inférieures ont leur contour formant un angle obtus ; chez la femelle, les ailes supérieures sont un peu moins incurvées et les inférieures plus arrondies. Les antennes des màles sont de couleur fauve, bien plumeuses, celles des femelles sont à dents très courtes, doubles et pointues. Le dessous des ailes n'a pas de rayure interne visible, l’externe seule est représentée par une ligne brune, les taches vitrées sont auréolées d'un seul anneau jaune plus apparent que sur le dessus; sur la zone externe l'espace rose du dessus est représenté plus vivement ; la portion basale des ailes anté- rieures est de couleur rose vineux, et la Zone médiane est presque entie- rement recouverte de squamules blanc rosé, surtout vers la rayure externe. Collection du Laboratoire. Variété N. Anthina Persephone. Staudinger, (pl. S, fig. 2) de taille un peu plus forte, le màle atteint 15 centimètres d'envergure. Les ailes antérieures sont d'un brun foncé rougeàtre, les rayures sont d’un rose plus clair, ainsi que la bande festonnée qui parcourt la zone externe. Les ailes inférieures ont leur moitié antérieure depuis la base jusqu'à la rayure externe d’un rose vif, l’autre moitié est d'un beau jaune de chrome vif; la zone externe est jaune du côté de la rayure et vers son bord antérieur, le reste est du même brun que celui des premières ailes avec des traces de squamules roses près de l'angle anal. Collection de M, le D' Staudiuger. RAPPORT DE LA COMMISSION 79 16. Nudaurelia arata, Wesrwoop {Saturma A), Proceed, Zool. Soc. London, 1849, p. 41, pl. 7, fig. 2. Antheraea arata, Maassenet Weym., Beitr. Schmett, fig. 59, 1881. Envergure : 10 à 12 centimètres. PI. 9, fig. 1. Patrie, Afrique centrale et australe. La couleur foncière varie du brun fauve au jaune clair, avec zone externe plus ou moins brune dans le premier cas ou plus ou moins rouge dans le second. Nous donnons la description d’après le type de Westwood. Aïles ante- rieures presque égales dans les deux sexes, mais très légèrement incurvées avec l'extrémité anguleuse chez le mâle. Ailes d’un jaune brillant, avec quelques traces de brun livide ou rougeàtre près de la base. Tache ocellée de grandeur moyenne : au centre un point hyalin dans un cercle brun auréolé d’un anneau étroit brun noir et d'un autre rose rougeàtre ; rayure interne brun livide tres ondulée, externe d'un brun pourpre, pres- que droite ; une ligne sinueuse très festonnée entre chaque nervure tra- verse l'aile du bord antérieur au bord inferieur en passant par le côté externe de la tache. Zone externe marquée de couleur livide du côté de la rayure et de rougeàtre du côté de la marge, ces deux couleurs séparées par une ligne longitudinale festonnée entre chaque nervure et de la cou- leur jaune foncière, sauf le sommet de la zone qui est en entier de la cou- leur foncière. Les ailes inférieures sont plus ou moins teintées de rouge à la base, les rayures interne et externe sont sinueuses, dentelées, de la même cou- leur que sur les ailes supérieures, elles sont très accentuées vers le bord anal, et s'affaiblissent au point de disparaitre en se rapprochant du bord antérieur ; la tache est plus grande que sur les autres ailes: au centre une fine ligne hyaline, dans un cercle noir entouré d’un anneau livide ombré de rouge extérieurement puis d’un cercle étroit blanc et enfin d’un large anneau rouge. La zone externe présente la même ornementation que sur les autres ailes. Thorax jaune, pattes d’un brun livide. Le dessous est beaucoup moins brillamment coloré que le dessus, et la grande tache des ailes inférieures est presque oblitérée. Chez le mâle, la partie vitrée de la tache supérieure est beaucoup plus petite que chez la femelle, et chez cette dernière la tache inférieure est plus vivement colorée. Palpes courts, mais distincts et larges. 80 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Les individus provenant des rives du Tanganika et que nous avons pu voir dans la collection de M. C. Oberthür sont de taille plus petite, 9 cm. 3/4 les mâles, avec les zones externes plus rouges que dans le type. 17. Nudaurelia Belina, Wesrwoop {Saturnia B.), Proceed. Zool. Soc. Lond., 1849, p. 41, pl. 8, fig. 2. Envergure : male 11 centimètres; femelle 12 em. 1/2. PI. 9, fig. 2, 3. Patrie, Afrique méridionale et orientale. Caractères communs aux deux sexes : couleur foncière gris jaunâtre obscur, mélangé de squamules brun foncé; ailes supérieures, rayure interne brune sinueuse, sans dentelures profondes, bordée de blanc extérieurement; rayure externe presque droite, brune, bordée de blanc sur son côte interne. Zone médiane parsemée de poils blancs vers la côte antérieure et près des rayures; tache de l'aile semi-circulaire, vitrée, bordée de fauve, surarrondie par un cercle étroit noir, un autre gris jaunâtre et un externe blanc; zone externe de la couleur foncière, mais chargée de squamules blanches dans son milieu. Ailes inférieures de la mème couleur, mais la moitié antérieure de la base jusqu'à la rayure externe est d’un rose plus ou moins päle, rayure interne faiblement indiquée et non contiguë à la tache, l’externe arrondie et très légèrement tangente à cette dernière; tache ocellée à centre hyalin petit, demi-circulaire, dans un cercle fauve rougeatre entouré d'un large anneau noir, d'un anneau gris jaunâtre et d'un anneau blanc. Le thorax est de la couleur des ailes, mais on remarque un peu avant le bord antérieur un collier étroit de poils blancs, l'abdomen est fortement coloré de fauve. Les ailes en dessous sont grises, les antérieures teintées de rose à leur base, les anneaux colorés entourant la tache vitrée ne sont pas visibles sur les ailes inférieures ainsi que les rayures internes. Les palpes sont aplatis et abaissés, l'insertion des barbules des antennes chez les mâles présente cette particularité que les barbules basales des articles prennent naissance sur le côté latéral de ces derniers, tandis que les barbules de l'extrémité prennent naissance sur le côté supérieur. Les antennes, chez la femelle, sont à doubles dents, mais très courtes. DE LA SOIE, LYON PLANCHE IX. SATURNIENS Pipe Nudaurelia Arata, Westw. — Let3. — Belina, mâle et femelle, Westw. LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE. LYON PLANCHE X. SATURNIENS Fig. 1. Nudaurelia Sardane, Maassen. — ©. — Alopia, Westw. — 3 Bunaea Nictitans, Fabr. RAPPORT DE LA COMMISSION 81 Les deux sexes ont sensiblement la même forme, mais chez le mâle la taille est moindre et les couleurs généralement plus vives. Cette espèce se transforme sans tisser de coques soyeuses, d'après M. Distant, et n’est pas rare à Prétoria d'octobre à novembre. Collection du Laboratoire. 1S. Nudaurelia Osiris, Drucr (Antheraea Osiris), Annals and. Magazine of. Natural history, vol. XVII, p. 354, 1896. Envergure : mâle 11 em. 1/2; femelle 13 à 15 centimètres. Patrie, Afrique orientale (Dar-es-Salaam). Mäle. Aïles antérieures d’un fauve jaunâtre; rayure interne blanche peu sinueuse, externe blanche également, mais bordée de brun noirâtre extérieurement: parallèle à la marge; tache vitrée à peine auréolée d'une fine ligne brunâtre. La zone médiane est fortement chargée de poils blanc dans sa moitié interne, très peu dans son autre moitié. Ailes inférieures d’un rose brunâtre päle jusqu’à la zone externe, cette dernière de la couleur foncière jaune fauve, tache hyaline petite au centre d’un cercle orangé, ce dernier annelé de noir, de jaune pâle et de blanc, les rayures sont indiquées comme sur les autres ailes, les franges de toutes les ailes sont de couleur fauve. En dessous, toutes les ailes ont la rayure externe comme le dessus, mais très poudrée de blanc. Tête, antennes, thorax et abdomen fauves, le collier antérieur du thorax bordé de blancen arrière, pattes brunes. Femelle. Tout à fait semblable au mâle, mais les rayures blanches des ailes sont légèrement plus larges et plus distinctes, les antennes sont noires, le dessous est aussi plus sombre de couleur que chez le mâle. 19, Nudaurelia Sardane, MAASsEN, 2n. lt. Envergure : mâle 13 centimètres; femelle 14 centimètres. PI. 10, fig. 1. Patrie, Afrique australe. Mâle. Antennes fauve clair, modérément larges, à derniers articles impectinés, couleur générale fauve parsemée de poils bruns; rayure interne droite, un peu sinueuse dans sa partie supérieure, brune, lisérée de blanc rosé extérieurement; rayure externe brun noir, bordée de 11 82 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE blanc rosé intérieurement; tache vitrée subtriangulaire, finement lisérée de brun, Thorax fauve avec collier antérieur bordé de blanc en arrière, abdomen d’un fauve rosé. Ailes inférieures d’un rose vineux sur les zones interne et médiane, fauves et très faiblement parsemées de poils bruns sur la zone externe; rayureinterne blanche presque indistincte, externe brune bordée de blanc intérieurement; tache vitrée demi-circulaire, au centre d'un cercle orangé rouge, cerclé d'un anneau noir large, d'un autre fauve et enfin d'un autre blanc. Le dessous est fauve, saupoudré de squamules brunes et de squamules blanches, la base des ailes antérieures est d’un rose vineux, les rayures internes sont nulles, les externes seules sont visibles et marquées seule - ment par une coloration brun clair, les taches des ailes n'ont de visible que la partie vitrée. Femelle. Mème coloration, rayure interne plus sinueuse, zone interne chargée de poils blancs, ainsi que la zone médiane dans sa moitié interne seulement. Les ailes inférieures comme chez le mâle. Nous considérons cette espèce comme une simple variété locale d'Osiris. Collection du Laboratoire. 20. Nudaurelia Alopia, Wesrwoop (Saturnia A.), Proceed. Zool. soc. London, 1849, p. 959. Envergure : mâle 10 em. 1/2. PI. 10, fig. 2. Patrie, Afrique tropicale. Mâle. Aïles antérieures de couleur cuir brunâtre, rayure interne presque droite, non coudée, brune, lisérée de blanc rosé extérieure - ment ; cette dernière couleur s'étend en s'affaiblissant sur la zone médiane, surtout dans la partie supérieure des ailes ; tache petite, vitrée en demi-cercle, auréolée nébuleusement de brun noirâtre. Rayure externe brune, presque droite, lisérée extérieurement de blanc rosé, très largement vers l’apex, intérieurement à cette rayure et vers la côte se remarque aussi un espace triangulaire de squamules rosées. L'œil de l'aile inférieure est petit, dans un cercle brun entouré d'un anneau noir, d'un autre de la couleur du fond et d'un autre blanc terne. RAPPORT DE LA COMMISSION 83 Ailes inférieures roses vers la côte antérieure, le restant de l'aile de la couleur foncière, rayure externe coudée à angle obtus un peu au- dessus de son milieu. Thorax avec collier antérieur liséré de blanc, antennes brun sombre, plutôt petites. Palpes distincts, mais petits. Collection du Laboratoire, 5° GENRE. — Bunaea. Hugxer, Verz. bek. Schmett, p. 154, 1822. Tache de l'aile supérieure petite, vitrée, non auréolée; rayure interne non interrompue; sur les ailes inférieures, la tache hyaline est petite, entourée de trois ou quatre anneaux diversement colorés. Les ailes inférieures ont leur contour arrondi, sans saillie latérale. Ce genre peut se sectionner en trois divisions assez distinctes : 1° Les espèces à taches de l'aile antérieure petite, triangulaire, mais dont le dessous des ailes ne présente pas de taches brunes multiples entourant ou tenant la place des taches normales. 2° Les espèces dans le même cas, mais dont la tache de l'aile supé - rieure est rectangulaire ou bidentée; Enfin, 3° Les espèces à tache de l'aile supérieure petite, angulaire, et dont le dessous offre des taches multiples, irrégulières, brunes. entourant ou occupant la place des taches habituelles et offrant en plus, près de la base de l’aile inférieure, une petite tache oblongue brune. Nous n’adoptons pas, présentement, ces trois divisions, attendu que beaucoup de ces espèces sont encore trop rares dans les collections, et que pour plusieurs espèces nous manquons de renseignements; n'ayant pu les examiner toutes avec assez d'attention, nous n’en parlons qu'à titre indicatif. !. Bunaea Nictitans, FA (Bombyx N.), Syst. Ent.,p. 558, n° 8, 1719. Envergure : mâle 11 cm. 1/2; femelle 13 centimètres. PI. 10, fig. 8. Patrie, Afrique équatoriale occidentale. Mäûle. Antennes de quarante articles, palpes courts mais distincts. 84 : LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Varie du brun fauve, légèrement rosé, au fauve clair ferrugineux parsemé de squamules brunes ; rayure interne coudée dans sa partie supérieure, Ailes supérieures légèrement plus foncées que le fond, bordées de blanc rosé extérieurement, cette couleur s'atténuant en s’éloignant de la rayure, mais disparaissant au premier tiers de la zone médiane; la tache se compose d’un petit œil vitré non auréolé, rayure externe brune, presque droite, très étroite, bordée de blanc rosé intérieurement, cette dernière couleur s’élargit près de la côte. Chez les espèces à fond clair, on remarque une série de poils brun foncé sur les zones médiane et externe ; le milieu de la zone médiane est occupé par un espace plus foncé, limité des deux côtés d’une façon rectiligne, et sur lequel n'existe aucune trace de squamules rosées. Ailes inférieures d’un rose clair vers la base et vers le bord antérieur, le restant des ailes de la couleur foncière ; tache hyaline petite, allongée, dans un cercle brun entouré d'un anneau noir, d'un autre brun clair et d'un autre externe rose. | Rayure interne obsolète, externe, coudée, et forme un angle obtus au- delà de la tache. Femelle. Semblable, mais plus grande. Muséum de Berlin et collection de M. C. Oberthür. ?. Bunaea intermiscens, Warker /Antheraea I.), Cat. Lep. Het. B. M. p.344, t. VI, 1869. Eavergure : mâle 12 centimètres ; femelle 13 cm. 1/2. P1. 15, fig. 1. Patrie, Congo, Cameroun. Mâle. Couleur foncière, brun jaune olivätre ; ailes supérieures fal - quées, rayure interne droite, étroite, brune, accompagnée sur la zone médiane de squamules roses, qui envahissent presque la moitié de cette zone, et qui forment sur celle-ci une surface rose dentelée irrégulière- ment ; rayure externe étroite, rose, bordée finement de brun extérieu- rement, oblique par rapport à la marge, s'éloignant de celle-ci en se rapprochant du bord inférieur; tache triangulaire sans trace d’auréole ; sur la zone externe se remarquent, près du bord inférieur surtout, et contre la rayure, des squamules roses s'étendant plus ou moins sur la surface de cette zone. ’ BORATOIRE D'ETUDES DE LA SOIF, LYON PLancue XI. SATURNIENS Fig. 1. Nudaurelia latifasciatz, Sonth. — 2. Bunaea Diospyri, Mabille. È — 3. — Asluuga, Kicby. : | Le) ou A Na | » U @ ORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIF, LYON PrANCIHENXIT SATURNIENS Fic. {. Fig. 1. Bunaea Plumicornis, Butl. = 2; — Tricolor, W. Rothsch. RAPPORT DE LA COMMISSION 85 Ailes inférieures : rayure interne brune et rose, contournant la tache ocellée à moitié distance de c2tte dernière et de la base del’aile ; rayure externe indiquée comme sur l'aile supérieure; tache de l’aile à centre vitré subtriangulaire, au milieu d’un cercle brun jaune, entouré d’un anneau noir, légèrement auréolé de gris et d’un anneau blanc terne; le bord antérieur de l’aile est d’un rose saumon un peu terne. Le dessous des ailes ne présente que les points vitrés sans aucune trace d'auréole, le bord inferieur des premières ailes est d’une couleur saumon, le restant des ailes d’un brun olivàtre parsemé de squamules brunes ; quelques poils roses se remarquent à partir du milieu de la zone médiane jusqu'à la base de l'aile, et sur la moitié de la zone externe où ces poils forment des surfaces de forme dentelee. Le corps est d'un jaune olivâtre, l'abdomen de couleur fauve un peu rosé ; le collier antérieur du thorax est finement liséré de rose, ainsi que les parapteres. Antennes brunes La femelle a les ailes antérieures un peu moins échancrées et la taille plus forte. Bunaea Antigone. Staud., est une variété du Cameroun, de coloration plus claire, aux lignes de poils rosés du thorax plus accentuées, les zones externes sur les deux ailes sont très fortement et dans toute leur longueur ornées de squamules roses formant une surface de cette couleur, dentelée entre chaque nervure. 8. Bunaea Eblis, STRECKER, Lep., p. 121 (1876), p. 128, t. XIV, fig. 9, 1878. Envergure : mâle et femelle 20 centimètres. PI. 14, fig. 1, Po Patrie, Afrique occidentale, Cameroun. Mâle. Couleur foncière noir brun, rougeâtre, rayure interne brisée d'un blanc vif, quelquefois peu distincte; rayure externe droite, croisée par un trait blanc à chaque intersection des nervures; tache hyaline, petite, triangulaire; corps brun avec un collier antérieur liséré de rouge, antennes fauves, larges, impectinées à l'extrémité. Ailes longues, tres falquées. Aïles inférieures à contour un peu anguleux avec rayures internes et externes blanches; au centre de l'aile une tache hyaline en demi-lune, au centre d’un cercle brun, auréolé de trois anneaux : un noir, un rouge, et un externe blanc rosé. Femelle. Ailes antérieures pointues, non falquées, à marge plutôt , Etes 86 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE convexe, de coloration plus claire ; la tache de l'aile supérieure est plus grosse, le reste de l'ornementation est semblable ; toutefois les nervures forment à leur intersection avec la rayure externe, un trait blanc plus accentué ; sur la zone externe se remarquent souvent, surtout dans la partie inférieure, des squamules blanc rose. Muséum de Berlin et de Londres. Collections de MM. Oberthür et W. Rothschild. 4. Bunaea tricolor, W. Rorascuizn, Nov. Zool., Il, p.38, 1895. Envergure : mâle 14 centimètres. PI. 12, fig. 2. Patrie, Abyssinie (Bogos). Mâle. D'un brun uniforme, légèrement saupoudré de brun clair près de la côte, thorax de même couleur, abdomen plus fauve, antennes fauve clair, longues et bien plumeuses. ayure interne peu accentuée, indiquée par une traînée linéaire gris blanchâtre ; externe plus accentuée dans sa portion inférieure, très faible vers la côte. Tache vitrée en triangle allongé; sur les ailes inférieures, pas de rayure interne, externe double, formée de deux bandes blanchâtres presque contiguës, l'interne étroite, séparée de l’externe, qui est deux fois plus large, par une ligne étroite de la couleur foncière; tache petite hyaline, au centre d’un cercle orangé auréolé d’un anneau noir large et d'un anneau étroit externe, blanc. D. Bunaea Jamesoni, Druce, Jameson Slory of Rear Column, p. 448, 1890. Gonimbrasia rubricostalis, W. K. Kirby, Ann. and Mag. nat. Hist., vol: X, p.174; pl.441, fige: Envergure : 12 centimètres. PI. 13, fig. 2. Patrie, Sierra-Leone, Congo. Müle. De couleur brun foncé, ailes antérieures, rayure interne peu sinueuse, noirâtre, lisérée extérieurement de squamules blanc bleuûtre, rayure externe oblique, par rapport à la marge aboutissant vers le deuxième tiers du bord inferieur de l'aile, recouverte de squamules blanc bleuâtre, cette couleur s'élargissant vers la côte antérieure de l'aile; la tache vitrée est ponctiforme, à peine visible ; la portion de la { LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA Soir, LYON Prancne XIII. SATURNIENS Fic. 2. 1. Bunaea Mitfordi, Kirby. — 2. — Jamesoni. Druce. RAPPORT DE LA COMMISSION 87 zone médiane située entre le point hyalin et la marge externe est d'un brun très sombre. Les ailes postérieures ont leur moitié antérieure jusqu’à la zone externe d'une belle couleur rose vif, l’autre moitié est de la couleur foncière, ainsi que la zone externe, les deux rayures sont indiquées par des squamules blanches ; tache vitrée très petite, lenticu- laire, au centre d'un cercle brun, auréolé de noir et de couleur blanc jaune terne. Le dessous est chargé de poussière grise, la rayure externe est indi- quée par une ligne brune suivie de gris bleuâtre sur le côté interne, le bord inférieur des premières ailes est de couleur rose. Ailes légèrement falquees. Muséum de Londres. 6. Bunaea Mitfordi, W. F. Kirgy, Ann. and Mag. Nat, Hist. VOD MS pla AMP Het Envergure : mâle 11 cm. 1/4. PI. 13, fig. 1. Patrie, Sierra-Leone. Mâle. Brun noir sombre, thorax de la même couleur, mais le collier antérieur est finement liséré de rouge sombre, la surface interne des pattes est aussi de cette dernière couleur. Ailes supérieures : tache vitrée semi--elliptique, entourée de quelques squamules rouge sombre dont on retrouve encore des traces sur la por- tion de l'aile contiguë à la côte; rayure externe presque droite, grise, descend un peu avant l’apex sur le deuxième tiers du bord inférieur; un espace couvert de squamules blanchâtres occupe la portion inférieure de la zone externe et s'étend sur la zone médiane jusque vers la tache, Ailes inférieures : tache vitrée, petite, ovale, dans un cercle brun jaune, auréolé d’un anneau noir et d'un autre externe rouge ; la zone externe est plus distincte que sur l'aile supérieure, elle est plus accentuée vers le bord anal; zone interne faiblement indiquée par un arc grisätre. Le dessous est d’un gris brun sombre, rayure externe brune avec quelques squamules grises, les squamules rouges sont plus pâles que dessus, l’espace occupe en dessus par des squamules grises est plus crayeux en dessous, le point vitré des ailes inférieures est seul visible. Les ailes antérieures sont pointues, fortement falquées, les postérieures légèrement allongees à l'angle anal; antennes rougeâtres, surtout en dessous. 88 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE 7. Bunaea Laestrygon, M18. {Antheraea L..), Bull. Soc. Ent. France (5), p.cLxxx, 1877. Envergure : 21 à 24 centimètres. Patrie, Congo. Mûle. De couleur brun clair vineux, ailes supérieures, rayure interne sinueuse, de couleur blanc rosé, rayure externe rectiligne, brun noi- ràtre, étroite, elle prend naissance vers la pointe apicale et se termine un peu plus loin que le milieu du bord inférieur ; sur la zone externe des squamules blanc rosé forment une bande contiguë à la rayure externe, qui est dentelée du côté de la marge; tache subtriangulaire vitrée. Ailes inférieures, tache hyaline lenticulaire très faible, dans un cercle brun noir liséré d’un anneau noir, d’un autre anneau rouge orangé et enfin d'un externe rose; une auréole nébuleuse rouge s’affaiblit en se répandant sur le disque de l'aile. | Femelle. D'un brun plus jaunâtre, rayure interne brunätre, nébu- leuse, accompagnée de squamules blanc rosé. Sur la zone médiane un œil plus gros, demi-circulaire, une rayure médiane transverse, nébu- leuse, plus foncée que le fond, traverse l'aile tangente intérieurement à la tache; sur la zone externe, depuis l’apex et contigu à la rayure, existe un espace festonné recouvert de squamules blanches. Collier antérieur du thorax blanc, antennes brunes, ailes des femelles moins échancrées que celles des mâles. Muséum de Berlin. 8. Bunaea Catochroa, Karscn. Envergure : mâle 12 à 14 centimètres. Patrie, Cameroun. Couleur grisâtre, variant du brun noir orangè au brun orangé clair ; zone interne d'une couleur orangée devenant plus vive vers la rayure interne, cette dernière sinueuse, d'un brun foncé, un peu nébuleuse ; tache hyaline demi-circulaire. La zone médiane est traversée par une fascie en festons, d’un brun foncé, étroite, tangente extérieurement à la tache ; rayure externe d'un brun moins accentue que cette fascie. La zone externe est plus claire et plus vive du côté de la rayure et la marge est liserée de frange orangée. ABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA Soir, LYON SATURNIENS Fig. 1 et 2. Fic. 2. Bunaea Eblis, Streck, mâle et femelle. PLANCHE XIV. LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE. LYON PLance XV. —. SATURNIENS Fig. 1. Bunæa intermiscens, Walker. — 2. — Melinde, Maas et Wen. RAPPORT DE LA COMMISSION 89 Ailes inférieures : zone médiane orangé, tache hyaline, demi- circu- laire, dans un cercle gris brun finement liséré de noir. Collier antérieur du thorax blanc, moitié inférieure du corps blanc pur; à la base des quatre ailes apparaissent quatre faisceaux de poils blancs, les ailes inférieures sont frangées, sur le bord anal, de poils de même couleur. Antennes noires. Museum de Berlin. 9. Bunaea Erythrotes, KArsu Envergure : mâle 14 centimètres ; femelle 18 centimètres. Patrie, Cameroun. Couleur générale gris brun, rayure interne nébuleuse d’un brun noir, très sinueuse, rayure externe sensiblement parallèle à la marge, étroite, brun noirâtre, légèrement élargie à l'intersection des nervures, tache hyaline petite, en demi-cercle, accompagnée extérieurement d’un petit espace brun se fondant aussitôt avec le fond de l’aile. Ailes inférieures, bord anal blanc terne, moitié antérieure de l’aile jusqu’à la rayure externe seulement, d’une belle couleur terre de Sienne vif, tache hyaline, petite, au milieu d'un cercle d'un gris noirâtre, qui devient complètement noir sur sa circonference. Corps d’un gris plus clair que celui des ailes, collier antérieur du thorax plus foncé. Ailes supérieures pointues falquées. Femelle. Couleur générale d’un brun jaune, la tache hyaline supé- rieure est plus grande que chez le mâle ainsi que celles des ailes infe- rieures et la couleur Sienne vif entoure complètement la tache, tandis que chez le mâle elle n’existe que sur le côte supérieur. Ailes supérieures pointues, très peu falquées. Museum de Berlin. 10. Bunaea Melinde, Maassex et WEern, Beitr. Schmelt, fig. 92-98. Envergure : mâle 14 centimètres; femelle 16 centimètres. PI. 15, fig. 2. Patrie, Zanzibar. Couleur foncière brun clair rougeàtre, teinté de gris lilas, surtout sur la marge des ailes et sur le bord anal. Aïles supérieures, rayure des 90 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE interne sinueuse, à peine visible, tres légèrement plus foncée que le fond, une ligne médiane transverse et rayure externe un peu festonnées mais très légères, se détachant à peine sur le fond de l'aile; zone externe, en partie d’un gris lilas très prononcé vers la marge, s’affaiblissant vers la rayure externe. Ailes inférieures : bord anal et zone externe d’un gris lilas, tout le restant de l'aile d’un rouge jaunâtre ; la tache est petite, hyaline, dans un cercle gris brun bordé d'un anneau noir. Thorax et abdomen de la couleur foncière, le premier orné antérieu- rement d'un collier de poils blancs ; antennes brunes, non pectinées à leur extrémité ; chez le mâle, dessous d'un gris rosé, bord inférieur des premières ailes, moins la marge, d'une couleur ocracée, aucune tache sur l'aile inférieure, sauf le point hyalin et deux lignes ondulées, brunes, au delà de la tache. Mâle et femelle semblables. Collection de M. C. Oberthür. Muséum de Berlin et de Londres. 11. Bunaea Acetes, \Vesrwoon/Saturnia A.) Proceed. Zool. Soc. London, p. 53, 1849. Bunaea Acetes, Maass et Weyd, fig. 108, 110, 111, 1885. Envergure : mâle 15 em. 1/2 à 17 cm. 1/2. P]. 16, fig. 1 et 2. Patrie, Afrique occidentale. Male. De couleur fauve rosé. Ailes antérieures, rayure interne brisée, d'un brun grisâtre ; externe brune, presque droite ; tache hyaline petite, ovale, finement cerclée de brun; la zone externe présente sa moitié longitudinale contiguë à la rayure externe chargée de squamules blanc rosé, la portion apicale de cette zone et immédiatement contre la côte est d’un blanc vif, tout le restant de cette zone est de la couleur foncière. La zone médiane est plus brune du côté de la rayure externe que du côté de l'interne. Ailes postérieures : rayure interne et externe visibles, cette dernière droite ; au centre de l'aile une tache hyaline petite, au milieu d'un cercle brun noirâtre, devenant très noir sur ses limites externes et enveloppé d'un large anneau blanc. La portion du disque enveloppant la tache est d'un beau rose rouge OIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE LYON | PLANcuE XVI. _ SATURNIENS RAPPORT DE LA COMMISSION 91 carminé, cette couleur s'étend surtout vers le bord antérieur de l’aile et se répand un peu au delà de la rayure externe; sur la zone externe se remarquent des vestiges de taches en festons, de couleur brun rougeà- tre: thorax brun, abdomen plus clair, en avant du thorax un collier brun grisâtre, antennes brunes, dessous du corps blanc. Femelle. De couleur plus foncée; antennes noires, à pectination plus courte et simple; rayure interne plus accentuée que chez le mâle, gris brun bordé de cendre clair extérieurement. La zone externe présente entre Chaque nervure des taches triangu- laires de squamules roses et grises. Le fond de l'aile est criblé de petites écailles brunes. Tache hyaline plus grande que chez le mâle; pour les ailes inférieures mêmes caractères que chez le mäle, mais le tout plus foncé. Le dessous est d’un fauve pâle avec rayure externe bien visible, ondulée extérieu- rement, les yeux des ailes antérieures moins distincts, et ceux des ailes inférieures remplacés par deux points bruns autour d’une tache vitrée. Près la base des ailes, une tache brune arrondie. 12. Bunaea pallens, SoNTHoNNAx. Annales du Laboratoire d'Etudes de la Soie de Lyon, 1899, p. 159, pl. 23, fig. 3. Envergure : mâle 14 cm. 1/2. PI. 17, fig. 1. Patrie, rives du Tanganika. Voisin de Melinde, Maass. et Weym., mais les ailes antérieures sont arrondies et les rayures manquent complètement, de plus la coloration est differente. Mâle. Antennes de couleur fauve terne, couleur foncière gris jaune cuir; thorax bordé antérieurement d’un collier de poils blancs. Ailes supérieures : tache vitrée, petite, arrondie, non auréolée; zone externe d’un gris bleuâtre presque blanc, franges des ailes jaunes. Ailes inférieures gris jaune cuir sur le côte anal, gris blanc sur la zone externe, le reste du disque d’un rouge ocracé jaunâtre, tache hyaline petite, recouverte de quelques rares squamules, au centre d’un cercle gris de plomb, bordé d’un anneau noir. Dessous des ailes inférieures d’un gris blanchâtre, point hyalin seul apparent, une ligne d’un gris plus foncé, sinueuse, un peu festonnée, indique la rayure externe sur les deux ailes ; sur les premières ailes le 92 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE bord inférieur est d’un jaune fauve clair, et la tache hyaline est entourée à droite et à gauche de deux taches d’un brun clair en demi-cercle: corps blanchtre. Collection de M. Oberthür. 15. Bunaea inornata, SONTHONNAXx, Annales du Laboratoire d'Etudes de la Soie de Lyon, 1899, p. 154, pl. 23, fig. 2. Envergure : mâle 14 cm. 1/2. PI. 17, fig. 2. Patrie, Zanguebar. Peut-être une variété locale d'Epithyrena, Maass. et Weym., mais le peu de spécimens actuellement connus de cette espèce ne permet pas de connaître son degré de variabilité: nous ne pouvons, toutefois, la réunir à cette espèce : 1° par la forme spéciale des ailes ; 2° l'absence complète des rayures et des fascies, et 3° par les taches du dessous des ailes qui sont différentes. Nous ne connaissons qu'une femelle, appartenant à la collection de M. C. Oberthür. Couleur foncière rouge d'ocre clair, pas de traces de rayures, sur les deux ailes les marges sont recouvertes de squamules d’un gris cendre lilas se fondant avec le fond rouge des ailes. Sur l'aile supérieure une tache hyaline demi-circulaire allongée, non auréolée; sur l'aile inférieure une tache hyaline plus petite au centre d’un cercle brun noirâtre, entouré d'un anneau noir. Sur le devant du thorax un collier de poils blancs, antennes brun clair. Dessous des ailes supérieures, rayure externe indiquée par une ligne légèrement festonnée, tache hyaline seule visible; ailes inférieures, pas d'apparence de rayure, près de la base de l'aile un point brun assez gros, autour de la tache vitrée trois taches brunes inégales, une sur le côté interne, grande, triangulaire, deux au delà, la supérieure petite, allongée, l'inférieure plus grande, subrectangulaire. 14. Bunaea Thyrrena, \WVesrwoop/(Saturnia T.), Proceed. Zool. Soc. London, 1849, p. 51, pl. 8, fig. 1. Envergure : mäle 15 à 16 centimètres; femelle 17 centimètres. P]. 18, fig. 2. Patrie, Cameroun. Ailes antérieures non falquées, pointues. LABORATOIRE D'EÉTUDES DE LA SOIE, LYON Prancne XVII. SATURNIENS Fig. 1. ANudaurelia Pallens, Sonth. — 2. — Inornata, Sonth. | 5 ABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE, LYON PLancue XVIII. Fig. 1. Bunaea Epithyrena, Maass et Wern. — 2, — Thyrrena, Westw. RAPPORT DE LA COMMISSION 93 Femelle. Couleur générale d’un gris rose Isabelle. La côte antérieure, les rayures et la frange d'un fauve clair. Abdomen fauve, antennes brunes, collier antérieur du thorax blanc, ainsi que le dessous du corps. Sur l'aile supérieure, la rayure interne est très sinueuse, l’externe en festons, s’effacant presque dans la moitié supérieure de l'aile, sauf entre = les nervures 7 et 8 où elle reparaît elargie en triangle. Le contour de la tache vitrée est lésèrement entoure de fauve sur le côte interne, la tache vitree assez grande. Ailes inférieures. Zone externe et portion anale de la zone médiane de couleur isabelle, tout le restant de l'aile de couleur fauve : les rayures sont de couleur isabelle, l’interne arrondie autour de la tache, l’externe en festons s’effacant vers le bord antérieur de l'aile. La tache vitrée est ovalaire, au centre d'un cercle brun noirâtre entouré d’un large anneau noir. Le dessous d’un gris jaunâtre clair, les rayures internes ne sont pas visibles, les externes sont indiquées sur chaque aile par des festons bruns, un triangle apicale et la frange des ailes de cette dernière cou- leur. Le point vitré est entouré de quatre taches brunes irrégulières séparées par les nervures ; sur l’aile inférieure un point brun circulaire près de la base de l’aile, la tache ne présente aucune partie vitrée; elle est indiquée par cinq grosses taches brunes, trois grosses et deux petites, séparées par les nervures. Collection du Laboratoire. 19. Bunaea Epithyrena, Maassen et WERN, Beitrag. Schmett, fig. 86-87, 1886. Envergure : 14 centimètres. PI. 18, fig. 1. Patrie, Zanzibar. Couleur foncière rouge légèrement teinte de gris bleuatre ; un collier blanc antérieur au thorax, ce dernier et l’abdomen de la couleur foncière; dessous du corps blanc, pattes brunes; rayure interne sinueuse, d’un gris ardoisé; externe en festons, parallèle à la marge ; sur la zone médiane, une fascie d’un gris ardoisé, un peu nébuleuse, traverse l'aile du bord antérieur au bord inferieur en passant par la tache ; zone externe d'un Las, 1900-1901. 12 94 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE rose violacé clair, sauf contre la rayure externe et la frange qui restent de la couleur foncière ; tache vitrée triangulaire non auréolée. Ailes inférieures sans rayure interne; tache hyaline dans un cercle gris terne jaunâtre annelé de noir. Le dessous est plus pâle, les fascies médianes et les rayures externes sont seules visibles, elles sont indiquées en brun, les taches hyalines sont visibles et elles sont entourées chacune de trois taches irrégulières et libres d’un brun sépia rougeàtre; plus un petit point de la même couleur vers la base des ailes inférieures. Collection de M. C. Oberthür, portant l'inscription de Zanzibar, 15 mars. Les deux sexes sont semblables, sauf les antennes, qui sont, comme d'habitude, plus étroites chez la femelle. 16. Bunaea Angasana, Wesrwoop {Salturria A.), Proceed. Zool. Soc. London, p. 52, 1849. Eunvergure : màle 17 centimètres ; femelle 13 à 18 centimetres. PI. 20, fig. 1. Patrie, Natal, Transwaal. Femelle. De couleur Isabelle ou bran päle rougeûtre. Ailes antérieures : rayure interne sinueuse, blanc rosé plus vif du côté externe, plus élargie vers la côte que vers le bord inférieur de l'aile; une fascie plus sombre traverse l'aile de la côte au bord inférieur, étant tangente intérieurement à la tache vitrée, cette dernière demi-circulaire; rayure externe brune, étroite, bordée de chaque côté de blanc rosé, cette dernière couleur envahissant la partie supérieure de la zone externe; la ligne brune presque droite, part de l'apex et descend sur le bord infé- rieur qu’elle rencontre un peu plus loin de son milieu. Les ailes postérieures ont une tache hyaline petite, au centre d'un cercle noir, auréolé d’un anneau rouge suivi d’un autre de couleur chair et le tout encadré de rouge carminé s’affaiblissant en s’éloignant de la tache, sauf du côté de la rayure externe où cette couleur est arrêtée brusquement. La rayure externe est étroite, sombre, curvée; thorax de la couleur foncière, bordé en avant d'un collier blanchâtre, tête et pattes de couleur brun sombre. Antennes noires. Les ailes en dessous sont d'un fauve pàle rougeâtre, devenant d’un rouge brun près de l'extrémité, avec rayure externe visible et le point ml , ORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE, LYON PLANCHE XIX. SATURNIENS Fi. 2. 1. Bunaea Bucholtsi, Plütz, mâle. — 2. — Rosea, Sontb., mâle. RAPPORT DE LA COMMISION 95 vitré précédé et suivi par un point sombre, de couleur rouge brun. Ailes postérieures dépourvues de tache, laquelle est remplacée par un indis- tinct point brun rougeûtre, plus large vers le côté anal; près de la base se trouve un petit point brun, caractéristique de ce groupe. Les antennes sont en scie avec les derniers articles impectinés. Collection du Laboratoire. 17. Bunaea Rosea, NONTHONNAx, Annales du Laboratoire d'Etudes de la Soie de Lyon, 1899, p. 153, pl. 28, fig. 1. Envergure : mâle 12 centimètres. PI. 19, fig. 2. Patrie, rives du Tanganika. Voisine d’Angasana, mais distincte par la taille plus petite, l'absence de rayure interne, et par la rayure externe beaucoup plus rapprochée de la marge. Mäle. Antennes d’un fauve terne, longues relativement à celles de ses congénères. Ailes antérieures d’un gris brun rosé très clair, surtout à la base, se rembrunissant un peu aux approches de la rayure externe et beaucoup sur la zone externe; rayure interne absente, tache hyaline demi- circulaire ; rayure externe indiquée par une ligne très étroite d’un brun clair, bordée, extérieurement de blanc rosé, cette ligne part de l'apex et descend obliquement sur le bord inférieur de l'aile sans s'éloi- gner beaucoup de la marge. Une fascie brune un peu nébuleuse traverse l’aile de la côte antérieure au bord inférieur en passant par la tache vitrée. Ailes inférieures rosées à la base et sur le bord anal, tache vitrée en demi-cercle, au centre d'un cercle gris de plomb, aureole de noir, puis d'un anneau jaune fauve terne, la surface environnant la tache est rouge vif et s’attéenue rapidement, sauf du côté de la rayure externe qui arrête brusquement cette couleur. Pattes jaunâtres ; le dessous des ailes est d’un blanc rosé uniforme, sauf la base de l’aile supérieure qui est d’un rose saumon. Sur l'aile inférieure la rayure externe est peu distincte, rectiligne. Collection de M. C. Oberthur. 96 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE 18. Bunaea Thomsonii, KirBy, 7rans. Ent. Soc. Lond., 1 T1 pe 0 Envergure : mâle et femelle, 21 à 22 centimètres. Patrie, Cameroun. Müle et femelle. Semblables de coloration et de forme, seule la femelle se distingue par son plus gros abdomen et par ses antennes étroites. Ailes supérieures : marge légèrement convexe, apex anguleux, de couleur brune teintée de rose ; rayure interne brisée, largement accom- pagnée extérieurement de squamules blanc rosé, surtout vers la côte de l'aile; une fascie plus sombre traverse l'aile de la côte au bord inférieur en passant par la tache, cette fascie accompagnée également de rose extérieurement ; rayure externe presque droite, brun sombre, part de la pointe apicale jusque près de la moitie du bord inférieur où elle devient presque indistincte. La portion de la zone externe contiguë à la rayure est marquée de blanc rosé; cette couleur s'étend vers la marge en formant des festons entre les nervures. Ailes inférieures un peu plus brunes que les supérieures, la tache vitrée est triangulaire ; le centre occupé par une très petite tache vitrée étroite, au centre d'un ovale noir entouré d’un anneau rouge et d’un autre anneau lilas rosé, le tout encadré par une surface d’un grenat clair sur les limites de l'anneau lilas, laquelle devient d'un grenat violacé au delà. jette surface n’atteint ni la base de l'aile ni les bords antérieur et anal, la rayure externe obsolète. | Le dessous est teinté de brun et de rose, les ailes antérieures montrent le point vitré plus apparent avec une marque brune; les ailes inférieures ont un petit point brunâtre près de la base, entouré d'un cercle blanc rosé ; à la place de la tache se remarquent quatre points bruns, irréguliers de forme, deux larges et deux petits, corps brun, blanchâtre en dessous, antennes noires. Quelquelois, la tache vitrée de l'aile supérieure est legerement auréolée de rouge. British Museum. 19. Bunaea Buchholzi, PLorz, Stett. Ent. Zeit., 1880, p. 86. Maass et Weym, Peitr. Schmett, IV, fig. 56, 1881. Envergure : mäle, 18 cm. 1/2. PI. 19, fig. 1. Patrie, Afrique équatoriale occidentale. LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIF, LYON PLANCHE XX. + SATURNIENS Fric.…2 Fig. 1. Bunaea Angasana, Westw, femelle. — 2. — Tanganicæ, Sonth., femelle. -- 5 father he bé rinuugr "3e “LABORATOIRE D'ETUDES DE LA SoIr, LYON PLancEe XXI. SATURNIENS Fig. 1. Bunæa Phædusa, Drury. 2. Pseudoantheræa, Arnobiu. Westw. ‘a + te) RS 1} ee. f L L re fl nu L u L'« cd 7 n Li ML 2. DV L | PA. à ] En : : ed) Le L . CR L de | : : L L L L | 0 ER to C L - L L a 27 : ! V4 + | _ que ! | DT : : y : : . LP + A : : _ : : - Lara t | 1 _ LE . An ? à Fe EC on ù : L  : F7 "a Lo D 1 =. Lot: L 1 L : L —* : … | | L È : ne] : . - LR. L . L = N " El e. | . : d 12 Û ; . DA : - tn | = re . A | n | LR) L | © À È + n LE : L . L : : CA : : L DT .. . L À L Pr... . : L : : L . . FN, PL Pa E > { L vu - DT ET ES . . } L | L Vu go =. L 2 re L L PAR vf L D , a Tu LA Er 0 0, » | L Ur … LL. L _ for | : L D. ” | 16 : EL | L 0 Cr , | De OL NRA = L : b L 270 so ne En" : L ; L a LL e NT CE L } L 2 .: LES : ra NL” . 24 | L » (d ex | Re 7 SE | L =. . ET « k ni : f PL U ve? e , _ L o + D, 1 Pr ne L C2 L : » a L 4 L L — nn D L -cWw € Le nu he L : - LL : 2 L : 21e h | ES L = . LA | ge dr | Le = 1 : _ L D br, « eu | L L : ! La tT AIS 14 d DL 1 te : | : L Re 1 a L D 21 AU . L ET D. L PL) LE : Le "75 =. . _— LA _: si € L LR : L : % : ar , Gi L \. D 2: LP as Re CT RAPPORT DE LA COMMISSION 97 De couleur Isabelle, rayure externe parallèle à la marge, blanche, étroite; sur la zone médiane, une ligne transverse brune un peu sinueuse, part du bord antérieur de l’aile et descend sur le bord inferieur en enve- loppant extérieurement la tache vitrée. Sur les ailes inférieures, les rayures sont indiquées par deux lignes blanchâtres ; tache petite, au centre d’un cercle brun auréolé d’un anneau noir, d'un autre rouge vif et d'un troisième externe blanchâtre. Nous n'avons vu cette espèce qu'au Muséum de Berlin, où est le type de Maassen et Weymer; la figure que donnent ces auteurs est assez exacte. 20. Bunaea Phaedusa, Daury (Attacus P.), IN. Ex. Ent. IT, pl. 24 et 25, 1780. Envergure : mäle 18 centimètres ; femelle 20 centimètres. PI. 21, fig. 1. Afrique occidentale et centrale. Palpes courts, étroits mais distincts. Antennes courtes, les derniers articles impectines. Mäle. Ailes antérieures très falquées avec sommet arrondi, couleur foncière gris brun. Thorax bordé en avant d'un collier blanc; rayure interne peu distincte, visible surtout près de la côte où elle est indiquée par des squamules blanchâtres; rayure externe arquée, étroite, brune; une facie brun clair traverse l’aile dans le milieu, du bord antérieur au bord inferieur, en passant par la tache de l’aile. Cette tache est variable de forme, tantôt simple, vitrée, triangulaire, petite, non auréolée ; tantôt sans point hyalin apparent, et indiquée par deux petites taches en demi- cercle séparées par la nervure intercostale, noires au centre, entouré de rouge, puis d'une auréole de poussière blanc rosé. La zone médiane est fortement teintée de blanc rosé près de la côte de l'aile; zone externe d'un beau blanc rosé près de la rayure, s’affaiblissant graduellement en se rapprochant de la marge où cette dernière devient brun clair. Ailes inférieures, sans rayure interne; externe sinueuse, tangente à la tache ; cette dernière offre, au centre d’un ovale noir, un petit point lenticulaire hyalin ; l’ovale est entouré d’un anneau rouge vermillon et d’un dernier anneau blanc rose, enfin le tout est enchâssé dans une couleur rouge plus sombre qui s’atténue au delà de la tache, mais limitée nettement par la rayure externe. 12* 98 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Pattes gris foncé, corps de la couleur foncière, plus clair en dessous qu'en dessus. La femelle a les ailes un peu moins cintrées, la tache de l'aile supé- rieure est un peu plus grande que chez le mâle. Le dessous est de couleur plus rosée, la tache vitrée de l'aile supérieure est généralement accompagnée, sur son côté interne, d'une petite tache brune. Les ailes inférieures présentent un petit point obscur près de la base, et la tache est indiquée par cinq ou six taches distinctes rarement con- fluentes, de couleur brune ; rayure externe rectiligne. 21. Bunaea Tanganicae, SONrHONNAx, Annales du Laboratoire d'Etudes de la Soie de Lyon, 1899, p. 153, pl. 22, fig. 4. Envergure : femelle 18 centimètres. P1. 20, fig. 2. Patrie, rives du Tanganika. Femelle. Couleur générale fauve clair, un collier blanc antérieur sur le thorax. Ailes antérieures falquées avec extrémité tronquée, pas de rayure interne ni de fascie médiane transverse; rayure externe brure, un peu arquée et coudee dans sa partie inférieure; tache hyaline demi-circulaire non auréolée; zone externe d'un beau blanc rosé dans sa partie supé- rieure, s’affaiblissant et devenant fauve dès le premier tiers, sauf contre la rayure où cette couleur rose se prolonge un peu plus bas. Aiïles inférieures : zone externe unicolore, tache très petite, dans un cercle irrégulier noir, entouré de ronge et de blanc rosé, le tout encadré de couleur violacée; cette dernière couleur ne dépasse pas la rayure externe, et se termine brusquement avant le bord antérieur et avant le bord anal. Le dessous est plus pàle, les ailes antérieures ont la tache vitrée indiquée comme dessus, mais elle est entourée extérieurement d’un arc noir lisére de violet, et son côté interne est accompagné d'une deuxième tache noire en äemi-lune noire lisérée de violet; la rayure externe est indiquée comme dessus; sur les ailes inférieures, la tache n'est pas visible ; il n'existe qu'une petite tache brune près de la base de l'aile et de la rayure externe droite. Nous ne connaissons pas le mäle de cette espèce. Collection de M. C. Oberthür. Pi :. RAPPORT DE LA COMMISSION 99 22. Bunaea Alcinoe. CrAMER (Attacus A.), Pap. Exot., Pl., 322, À. B., 1780. Saturnia Caffra, Boisd, Voyage de Delegorgue, dans l'Afrique Australe, II, p. 601. Bunaea Alcinoë, W. E. Kirby, Synon. cat. Lep. Het., vol. I, 1892. Attacus Caffraria, Stoll. Suwpp. Cramer, pl. 31, fig. 2, 1791. Bunaea Caffra, Hubn, Verz. bek. Schmett, p. 154, n° 1608. Envergure : mâle 12 centimètres à 16 cm. 1/2; femelle 12 centimètres à 18 cm. 1/2. | Patrie, Afrique australe, Madagascar. Espèce très variable de forme, de coloration et de taille. Les ailes antérieures des màles sont parfois assez incurvées sur leur marge, quelquefois elles le sont à peine ; la couleur foncière varie aussi du jaune d’ocre clair au brun rouge pourpre ; cette espèce a reçu en raison de ces différences plusieurs noms qui ne s'adaptent selon nous qu’à des forme locales, Cette espèce est répandue dans toute l'Afrique australe et a Madagascar. Mâle. Antennes brun fauve, largement pectinées, mais les dents s'arrêtent brusquement avant l'extrémité. Thorax brun rouge pourpre, abdomen fauve. Ailes supérieures : zone interne brun rouge pourpré, médiane d’un brun rouge très fonce au-dessus et aux alentours de la tache vitrée, un peu jaunâtre au-dessous; tout l'espace compris entre la nervure médiane et la côte antérieure de l'aile, depuis la base jusqu'un peu avant la tache, est d’un blanc rosé; zone externe d’un blanc rosé près de la rayure, se transformant insensiblement jusqu'à la marge quiest d’un brun pur; le blanc rosé est la couleur dominante sur cette zone. La rayure interne est blanc rosé, un peu sinueuse, l’externe presque rectiligne, formée d'une bande étroite d’un brun rouge bordée intérieure- ment de blanc rosé, cette dernière couleur présente vers la côte un espace triangulaire assez large. La tache vitrée a la forme d’un rectangle irrégulier dont le côté externe presente un angle rentrant. Ailes inférieures : coloration semblable, la tache vitrée est subovalaire, entourée d'un cercle orangé vif, ce dernier entouré d'un anneau noir et d'un autre externe blanc terne. Le dessous des ailes est d’un brun rougeàtre parsemé de squamules 100 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE blanches, seules les parties vitrées sont visibles sans aucune auréole, les rayures externes sont faiblement indiquées par une teinte plus sombre. Femelle. Antennes noires à dents inégales sur le même article, courtes et pointues, chaque article orné en dessous de faisceaux de poils jaunes; les ailes antérieures n'ont pas leur marge incurvée; ornementation semblable à celle des mâles. Espèce commune représentée dans toutes les collections. La varièté Caffraria est de couleur très foncée et dans laquelle la couleur blanc rosé tend à disparaître. 23. Bunaea plumicornis, But, Cast. Ent., III, p. 18. Bunaea plumicornis, Kirby, loc. cit., 1892, 1882. Envergure : màle 17 centimètres. PI. 12, fig. 1. Patrie, Madagascar. Cette espèce est remarquable par la grandeur des antennes chez le mäle, le corselet est d’un rouge cramoisi foncé, la coloration générale est le brun pourpré violet, les rayures sont d’un beau blanc, un peu plus larges que dans A/cinoë type. Le dessin de cette espèce que nous donnons pl. XII, fig. I, est fait d'après le type du British Museum. 24. Bunaea Aslauga, Kirey (Bunaea A.), Trans. Ent. Soc. London, 1877, p. 18. Envergure : mâle 17 cm. 1/2. PI. 21, fig. 3. Patrie, Madagascar. Mâle. Ressemble beaucoup à A/cinoë Caffraria, mais les rayures blanches internes et externes sont plus larges, et la couleur foncière est le fauve ocreux, brun, devenant un peu pourpré vers la rayure externe et sur la zone interne. L'aile inférieure présente une saillie anguleuse, assez sensible sur son pourtour. Femelle. De couleur plus brune, la rayure brune de la rayure externe est plus large et plus foncée: la couleur pourprée disparait à la base des ailes antérieures, mais elle subsiste à la base des ailes inférieures. RAPPORT DE LA COMMISSION 101 Ce qui distingue cette espèce d’A/cinoë type, est la plus grande falca- ture des ailes chez les mâles, la coloration differente et la forme des ailes inférieures chez ce dernier sexe. Le cocon de cette espèce est très léger et ajouré fortement, il laisse voir la chrysalide dans l’intérieur : sa coloration varie du brun doré au brun fonce. Collection de M. C. Oberthür, Museum de Londres et de Berlin. 25. Bunaea Diospyri, MABiLce (Saturnia D.), Annales Soc. En. France, IX, p. 316, 1879. Envergure : mâle 12 centimètres. PI. XI, fig. 2. Patrie, Madagascar. Teinte générale jaune ocracé, la côte antérieure est plus foncée que dans Aslauga; tache vitrée, grande, subcarrée, bilobée sur son côté externe et entourée de jaune orangé. L'œil des inférieures est grand, d’un jaune d'ocre terne et marqué d’un petit trait blanc, auréolé d’un cercle noir ; la rayure interne obsolète. Corselet rouge vineux, abdomen jaune ocracé clair, antennes noires. Cette forme est la plus pâle de coloration de toute la nombreuse série des variations de ce groupe. Collection de M. C. Oberthür. 26. Bunaea fuscicolor, Mas. (Saturnia F.), Bull. Soc. Phi- lom.., II, p. 139, 1879. Envergure : 12 centimetres. Patrie, Madagascar. Couleur générale brun grisâtre sombre, les rayures comme dans Alcinoë, le thorax et les zones internes sur les deux ailes sont de cou- leur brun jaune ainsi que la partie supérieure de la zone médiane. L'œil sur les ailes inférieures est aussi un peu plus petit. Nous croyons que toutes les espèces que nous venons de décrire Plumicomis, Auricolor, Diospyri, Aslauga, Fuscicolor, Caffraria ne sont que des variétés d’A/cinoë. 102 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE 6° GENRE. — HKmbrasia. Hugxer, Verz. beh. Schmett, p. 154, 1822? Lomelia, Duncan. Nat. Libr. Exot. Moths, p. 125, 1841. Comme dans le genre précédent, les taches ne sont pas auréolées sur les ailes supérieures et les femelles ont tout à fait les mêmes caractères et le mème port, seuls, les mâles ont les ailes inférieures ornées d'une saillie latérale médiocrement prolongée; les antennes de ces derniers sont relativement courtes, peu larges et les derniers articles sont impectinés. Toutes les espèces appartiennent au continent africain. 1. Imbrasia Epimethea, Drury {Attacus E.), Il. Ex. Ent. vol, tt. XIII, Ge 1,477 Attacus Epimethea, Cramer. Pap. exot., pl. 176, A, 1777. Imbrasia Crameri, Kirby, Syn. Cat. Lep. Het. Moths, 1892. Envergure : mâle 13 centimètres ; femelle, 15 centimètres. PI. 22, fig. 1. Patrie, Afrique Occidentale. Mâle. Couleur générale brun rouge; thorax de cette dernière couleur, abdomen de coloration plus jaunâtre ; ailes supérieures, rayure interne nébuleuse, en ligne brisée; tache hyaline, petite, subtriangulaire; rayure externe droite, presque parallèle à la marge, d'un brun noirâtre, lisérée intérieurement de blanc rosé, cette dernière couleur plus largement répandue vers Jacôte antérieure ; zone externe de la couleur foncière, Ailes inférieures d'un brun rouge plus noirätre, sauf sur la rayure externe; rayure interne obsolète, externe brune lisérée de blanc intérieurement ; tache vitrée, petite, ovalaire, au centre d’un cercle jaune foncé, annelé de noir, de rouge et enfin de blanc terne. Femelle. Antennes courtes, à dents inégales, obtuses, couleur géné - rale des ailes comme chez le mâle mais un peu plus foncée. Ailes supé- rieures : rayure interne de couleur rosée, un peu nébuleuse, légeremen bordée de brun noirâtre sur son côte interne ; rayure externe brun noiratre, légèrement convexe vers la côte, parallèle à la marge au dessous; cette ligne brune est lisérée intérieurement de squamules roses RAPPORT DE LA COMMISSION 103 formant vers la côte un élargissement de forme triangulaire; sur la zone externe, mais non contiguë à la rayure, se remarque une fascie longitudinale large, festonnée extérieurement, de couleur rose, s’élar- gissant aussi vers la côte antérieure et atteignant l’apex; tache vitrée, plus grande que chez le mâle, triangulaire. Ailes inférieures plus brunes et d'une teinte plus rosée à la base; rayureinterne rose terne, bien visible, comme l’externe; tachehyaline, lenticulaire, petite, dans un cercleorangé auréolé d'un anneau noir, d'un rouge et d'un plus large blanc terne. Collection du Laboratoire. 2, Imbrasia obscura, Burzer (Gonimbrasia O.), Ann. Nat. Hist. p. 462, 1878. Gonimbrasia obscura, Maass. et Wern, Beitr. Schmett, fig. 84-85, 1886. — Hebé, — — — — fig. 112, 1886. Envergure : mâle 10 à 10 em. 1/2; femelle 13 centimètres. PI. 22, fig. 3 et4. Patrie, Sierra-Leone. Mâle. Antennes courtes, fauves, doublement pectinées dans les trois premiers quarts, insensiblement au dela. Couleur générale fauve rosé clair ; ailes supérieures : rayure interne interrompue, réduite à deux taches plus ou moins apparentes de couleur rosâtre ; tache vitrée demi circulaire; rayure externe droite, parallèle à la marge, étroite, d’un brun sombre, dilatée vers la côte antérieure, cette rayure est bordée sur son côte interne d’une ligne de squamules roses dilatee vers la côte; sur la zone externe se remarque parallèlement à la rayure, mais non coutiguë, une fascie rose legerement festonnée extérieurement et s'elar- gissant vers l’apex. Les ailes inférieures ont leur moitie antérieure d’un brun noirâtre et l’autre moitié d’un fauve rose; rayure interne d’un blanc terne, nebuleuse, visible seulement sur la moitié antérieure de l'aile; rayure externe rose pàle intérieurement, brun noirâtre extérieu- rement ; tache vitrée, petite, au centre d’un cercle orangé annelé de noir, de rouge carmin et de rose terne. Ces ailes offrent une saillie pointue sur leur pourtour, entre les nervures 3 et 4. Le dessous est plus rosé, chargé de petites macules brunes, les rayures externes seules sont visibles, mais sur l'aile inférieure la rayure externe est rectiligne. à li k " 104 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Femelle. Antennes d’un brun foncé à dents à peine visibles. De la couleur du mâle, mais un peu plus foncée; sur les ailes antérieures la rayure externe est plus apparente que dans l'autre sexe, plus élargie, non interrompue et lisérée intérieurement de poils bruns; tache vitrée trian- gulaire plus grande, rayure externe comme dans le mâle, mais un peu plus large. Ailes inférieures d'un brun sombre sur les zones médiane et interne, sauf la portion anale de cette dernière qui est fortement chargée de poils fauve rouge, la tache de l'aile est un peu plus grande que chez le mâle et la couleur brun noir de la rayure externe s'étend fortement sur la zone de ce nom. Eu dessous, on remarque une large fascie d’un brun foncé traversant toutes les ailes en passant par leur milieu, et les rayures externes sont marquées en brun nojràtre. Cette espèce se transforme sans tisser de coque soyeuse; elle n’est pas rare à Sierra-Leone vers la fin de juin. Collection du Laboratoire. Imbrasia Hebe de Maassen et Wern, n’est à notre avis qu'une simple variété de Z. obscura de couleur plus rosée; se trouve à Vieux Calabar, Soudan. 3. Imbrasia Dorcas, Walker (Bunaea D.). Cat. Lep. Het. B. M., p. 1233; n° 12, 1855. Envergure : mâle 14 centimètres. PI. 22, fig. 2. Patrie, Afrique occidentale. Mâle. Couleur générale brun fauve jaunâtre, parsemé de petites macules brunes, antennes peu larges, bipectinées dans les trois premiers quarts seulement, le dernier quart insensiblement pectiné. Ailes antérieures : rayure interne brisée, brun noirâtre, bordée sur la zone médiane de poils rose terne formant une nébulosité de cette der- nière couleur se fondant avec le fond de l'aile ; sur la zone médiane, une fascie transverse, nébuleuse, d'un brun plus foncé que celui de l'aile, part de la côte antérieure et s’abaisse sur le bord inférieur en passant par le côté externe de la tache vitrée, cette dernière subtriangulaire, plus grande que dans les espèces précédentes ; la rayure externe est brun noir, étroite, presque droile, lisérée intérieuremeut d'une ligne de squa- mules rose terne, lesquelles forment en se rapprochant üe la côte un élar- gissement triangulaire de cette couleur ; la zone externe d'un brun un LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE, LYON PLancue XXII. SATURNIENS Fig. 1. ZImbrasia Epimethea, Drury, femelle. — 2. — Dorcas, Walk, mâle. — Set. — Obscura, Butl, mâle et femelle. LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA Soie Lyon PLANCHE XXIII. SATURNIENS N . 0 2 . D bem Fic. 2. D Fig. 1et2. Imbrasia Deyrollei, Thoms, mâle et femelle. RAPPORT DE LA COMMISSION 105 peu plus clair, parsemée de petites taches brunes ; la marge est bien plus cintrée que dans les espèces précédentes, et la portion apicale de l'aile est arrondie au lieu d’être en pointe. Aïles inférieures d'un brun fauve vers le bord anal, devenant d’un brun noirätre sur le restant de l’aile, sauf sur la zone externe qui reste de la couleur foncière ; la rayure interne est indiquée par une simple ligne nébuleuse rose terne, n'atteignant ni le bord antérieur ni le bord anal ; rayure externe brun noir, bordée de rose terne intérieurement : tache hyaline petite, au centre d’un cercle orangé annelé largement de noir, puis faiblement de rouge carminé, le tout dans une auréole rose terne. Le contour de l’aile est orné d’une saillie pointue. Dessous brun fauve foncé, parsemé de petites taches brunes, le bord inférieur des premières ailes est légèrement rosé, rayures externes brunes seules visibles,ainsi que les points hyalins. Collection du Laboratoire. À, Imbrasia Deyrollei, Taouson (Saturnia D.), Arch. Fnt., Il, p. 344, 1859. Bunaea Deyrollei, Maassen et Weym., Beitr. Schmett, fig. 18,19,80,81, 1881. Envergure : mâle 19 centimètres ; femelle 22 centimètres. PI. 23, fig. 1 et 2. Patrie, Afrique occidentale. Mâle. Couleur brun foncé, plus sombre sur les ailes inférieures. Ailes antérieures : rayure interne obsolète, externe étroite, noirâtre, sensiblement parallèle à la marge, une fascie transverse traverse l'aile du bord antérieur au bord inférieur en passant au delà de la tache vitrée, cette dernière, petite, souvent imperceptible; ailes inférieures sans trace de rayure interne ; tache vitrée, lenticulaire, petite, au centre d'un cercle noir, celui-ci annelé de rouge carmin et de blanc rosé; rayure externe rose, coudée en regard de la tache ; le côté marginal de la zone externe est d'un brun plus clair. Corps unicolore, antennes relativement courtes, non pectinées dans le dernier quart. Les ailes antérieures ont leur marge légèrement incurvée, et les ailesin- ferieures ontune saillie pointue sur leur contour. Dessous d’un brun obseur, rayure externe plus brune sur les deux ailes; sur l’aile supérieure, la tache vitrée est entourée d’un cercle noir liséré de rose terne ; sur l’infé- 12°" 106 LABORATOIRE D'ÉTUDES LE LA SOIE rieure, même tache mais plus grande, la portion des ailes comprise entre la rayure externe et la marge est d'un brun plus foncé. Femelle. Couleur variant du brun grisätre au brun rouge fauve. Ailes supérieures : rayure interne peu sinueuse, presque droite, formée de squamules d’un blaac rosé, s'étendant un peu sur le fond de l'aile, surtout vers le bord antérieur; rayure externe parallèle à la marge, formée de deux lignes contiguës : l'interne étroite, rose, élargie vers la côte, l'externe brun noirâtre, étroite, égale dans toute sa longueur ; tache hyaline, grande, en demi -cercle allongé, bordé sur le côté externe de quelques squamules rouges; la zone externe, rose dans sa portion contiguë à la rayure, devient insensiblement brune vers la marge. Ailes inférieures sans rayure interne, zones médiane et interne d’un brun noirâtre, sauf vers le côté anal ; tache hyaline, petite, demi-cireu- laire, au centre d'un cercle irrégulier noir, entouré d’un anneau rouge pourpre et d'un autre anneau externe rose; rayure externe comme sur les ailes antérieures, mais les deux lignes plus larges; sur la zone externe les squamules roses sont plus rarement disséminées que sur les ailes supérieures. | Le corps est d'un fauve jaunätre uniforme, Tête, pattes et antennes d'un brun noirâtre, ces dernières aplaties, à anneaux très larges bidentes, la dent interne plus longue et bien pointue. Dessous, sur les deux ailes, les zones interne et médiane sont forte- ment teintées de rose, la zone externe d'un brun fonce; la tache de l'aile supérieure est entourée irrégulièrement de brun foncé, liséré de rose terne ; sur l'aile inférieure, le point hyalin est également entouré d’un cercle irrégulier brun liséré de rose. Nous avons reçu cette belle espèce du Dahomey, nous l'avons vue également au Muséum de Berlin et de Londres. Le cocon n'est pas pédonculé, il est simplement fixé sur la face supé- rieure des feuilles par quelques fils de soie, c'est un ellepsoïde régulier de couleur brun rougeàtre. 7° GENRE — Pseudoantheraeña. STAUDINGER. La création de ce genre pour une seule espèce est justifiée par les caractères suivanlis : Allié au Antheraea par la tache vitrée traversée en partie par la ner- RAPPORT DE LA COMMISSION 107 vure intercostale, mais s’en éloigne par la pectination des antennes simples dans les deux sexes, le nombre des articles de celles-ci supérieur à quarante; les taches des ailes, qui sont égales sur toutes les ailes, ne sont auréolées que d’un seul anneau ; enfin, la rayure externe est oblique par rapport à la marge, et son extrémité supérieure est presque apicale, Pseudoantheraea Arnobia, Wesrwoop (Saturma À.),Proceed. of the scientific. meetings. of Zool. Soc. London, 1881, pli?) fore. Antheraea arenosa, Maassen, ?n. lité. Envergure : mâle 15 à 16 centimètres; femelle 17em.1/2. PI. 21, fig. 2. Patrie, Gabon, Cameroun. Mâle. Le fond des ailes est d’un brun rouge clair, fortement saupou- dré de squamules jaune de chrome. Ailes supérieures : rayure interne sinueuse, peu accentuée, brune; externe de même couleur, légèrement festonnée entre chaque nervure, son sommet est presque apical et sa base rencontre le bord inférieur un peu plus loin que le milieu de ce dernier; sur la zone externe, et entre chaque nervure, se remarquent des surfaces demi-circulaires fortement chargées de squamules fauves et qui sont limitées par une ligne festonnée brune ; tache hyaline des ailes petite, subcirculaire, faisant voir vers son côté interne une portion de la nervure intercostale ; cette tache est entourée d’un anneau uniforme de couleur brune. Une fascie transverse, brune, parfois obsolète, part de la côte antérieure pour rejoindre le bord inferieur vers la base de la rayure externe. Ailes inférieures d'un brun un peu rosé vers le bord antérieur, le restant de l’aile comme sur les supérieures; la rayure interne est absente ; sur la zone médiane, une fascie nébuleuse, rectiligne, brune, traverse l'aile du bord antérieur au bord anal, en passant un peu au-dessus de la tache ; cette dernière, subovale, auréolée de brun plus foncé que sur la tache supérieure ; rayure externe profondément festonnée ; entre chaque feston, sur la zone externe, correspondent des taches ovales, contiguës, fortement chargées de squamules jaunes. Antennes unipectinées, de plus de quarante articles, peu larges, de couleur jaune fauve. Le dessous est uniformément brun mélangé de poils jaunes, sauf le 75 \ 1 "I } 108 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE bord inférieur des premières ailes, qui devient d'un rose terne ; sur les deux ailes se remarque une ligne nébuleuse, entre l'ocelle et la base, le restant des ailes comme le dessus, mais de couleur moins vive. Le corps rappelle la couleur des ailes ; il est recouvert de poils bruns mélangés de poils jaunes; les pattes sont d’un brun rouge. Femelle. Ailes antérieures moins pointues, non falquées, de colora- tion plus jaunâtre et sensiblement égale sur toutes les ailes. Sur l'aile inférieure, la tache auréolée de brun noir est quelquefois accompagnée sur son côté interne d'une trainée nébuleuse de cette dernière couleur. Les antennes sont à pectination simple et très courte. Collection du Laboratoire. S° GENRE. — ‘Whyella. Fezpxr, Reise de Novara, Lep., pl. S5, fig. D, 1874. Petit groupe de Lépidoptères s'éloignant des genres Antheraea, Nudaurelia et Bunaea. La rayure interne est brisée, non interrompue ; elle est remarquable en ce que les brisures les plus grandes sont dans son milieu, elles s'èten= dent par ce fait assez en avant sur la zone médiane; les taches vitrées sont en demi-cercle, non traversées par la nervure intercostale, sensi- blement égales sur les quatre ailes et auréolées. Rayure externe fes- tonnée. Antennes très longues et très largement plumeuses chez les mäles, palpes bien visibles. Port des Antheraea. Toutes les espèces de ce genre sont de l'Afrique tropicale. 1. Thyella Zambezia, Fecoer, Reise de Novara, pl. SD, fig. 9. Lep. IV, 1874. Antheraea Zambezina, Maass. et Weym., Beitr. Schmett, fig. 96. € Envergure : 14, 15 centimètres. PI. 24, fig. 1. Patrie, Zambèze, Afrique tropicale orientale. | | LABORATOIRE D'FTUDES DE LA SO1r. LYON SATURNIENS Fig. 1. T'hyellu Zambesia, Feld. 2 — Barcas, Maass et Weym Prancue XXIV. RAPPORT DE LA COMMISSION 109 Mâle. Antennes de couleur brun sombre, les palpes ont le dernier article dilaté, très apparent. Couleur foncière brun olivâtre parsemé de poils bruns. Ailes supérieures : rayure interne très sinueuse, convexe, d'un brun foncé, bordée de squamules blanches s'étendant assez loin, mais en s’affai- blissant sur la zone médiane, surtout dans la partie supérieure voisine de la côte; rayure externe brune, étroite, en festons irréguliers, sensi- blement parallèle à la marge et fortement accompagnée, sur la zone externe, de squamules blanches qui disparaissent en se rapprochant de la marge. Cette dernière est d’un brun olivâtre, moins densément chargée de poils bruns. Tache vitrée demi-circulaire, petite, au centre d’un cercle jaune brun, celui-ci entouré d'un anneau étroit, noir, qui est entouré, à son tour d'un anneau jaune brun, et enfin enveloppé d'une petite auréole blanche. Ailes inférieures : les zones interne et médiane sont d’un rose carmin vif dans leur moitie supérieure, et deviennent insensiblement jaune olivà- tre vers le bord anal ; zone externe uniformément brun olivätre; rayure interne noirâtre, bordée extérieurement de blanc, un peu nébuleuse, l'externe noirâtre, irrégulièrement festonnée, lisérée des deux côtes de blanc ; la tache est comme sur les ailes supérieures mais beaucoup plus grande, et l’anneau externe, qui n’est quelquefois indiqué que par un arc sur l'aile supérieure, est de la même largeur sur tout son pourtour; la tache totale occupe la plus grande partie de la zone médiane. Thorax de la couleur foncière, liséré en avant d’une fine ligne blanche, et le collier est lisèré postérieurement d'une seconde ligne semblable ; corps d’un fauve terne. Dessous des ailes presque complètement recouvert de squamules blanc jaunâtre, sauf le bord inférieur des ailes qui est d’une belle nuance carminée, les rayures externes sont seules indiquées par des festons noirs et la tache de l'aile inférieure ne montre que son point vitre. La femelle ressemble au mâle, sauf les antennes qui sont très courte- ment dentees chez cette dernière. La chenille figurée par Maassen, est d’un jaune terne, avec la tête et le dernier segment d’un noir profond, sur chaque segment des épines de couleur noire dirigées en arrière et le fond parsemé de points noirs. La chrysalide se transforme sans coque soyeuse. Collection du Laboratoire. Las., 1900-1901, 13 110 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE 2. Thyella Barcas, Maassex et WEymer (Antheraea Barcas), Beitr. Schmett, fig. 70-71, 1881. Antheraea Said, Oberthür. Expansion, mäle 17 centimètres ; femelle 18 centimètres. PI]. 24, fig. 2. Patrie, Zanzibar. | Mäle. Couleur foncière jaune fauve, thorax brun, abdomen fauve, collier antérieur du thorax liséré postérieurement de blanc. Ailes supérieures : zone interne fauve, parsemée de poils rougeà- ‘res; rayure interne brune, très étroite, accompagnée de blanc sur la zone médiane, cette couleur envahissant la portion supérieure de cette zone ainsi que sa moitié inférieure interne, le restant de cette zone d’une couleur fauve jaunàtre maculé de squamules rougeätres : rayure externe, étroite, brune ; zone externe blanche dans sa moitié interne, jaune dans sa moitié marginale; un œil vitre au centre d’un cercle brun jaune, entouré d’un anneau noir et d'un autre externe rougeûtre. Ailes inférieures : zone interne blanc rosé, zone médiane d’un rose plus rouge, externe fauve; rayure interne brune, bordée extérieurement de blanc, externe bordée intérieurement et extérieurement de cette mème couleur ; sur le disque, un grand œil hyalin au centre d'un cercle brun jaune auréolé de noir, de rouge et de blanc rosé. Ailes antérieures falquées, pointues. Femelle. Ailes antérieures non falquées, à sommet légérvement arroudi. De coloration générale brun rouge pourpre, rosàtre sur la côte anté- rieure. Ailes supérieures : rayure interne blanche en zigzag, externe brune, largement accompagnée extérieurement de blane, la portion supé- rieure des zones médiane et externe chargée de squamules blanc rosé ; tache vitrée, un peu plus large que chez le mäle, dans un cercle brun jaune auréolé d’un anneau noir, d'un rose et d'un externeblanc. Ailes inférieures d'un rouge plus vif, la tache un peu plus grande que chez le mäle, point hyalin au centre d’un cercle brun finement cerclé de noir, et auréolé d’un large anneau rose et d'un autre plus étroit blanc. Antennes noires, thorax brun rouge, avec collier antérieur liséré pos - térieurement de blanc. Le dessous est d’un gris assez uniforme teinté de vineux, sauf le bord inférieur des premières ailes qui est franchement rouge vineux ; la “LABORATOIRE D'ETUDES DE LA SoIE, Lyon PLANCHE XXV. SATURNIENS [ Thyella Thyrrea. Cramer. — 2? Melanocera Menippe, Westw. 3 et. — Sufferti, Weym, male et femelle. 2000 RAPPORT DE LA COMMISSION 111 tache de cette aile paraît comme sur le dessus, mais celle de l’aile infe- rieure ne montre que sa portion hyaline. Une bande brune, nebuleuse, traverse les ailes, la rayure externe seule paraît, mais elle est peu accentuée. Thyella Saïd, Oberthür, est une variete brune de cette espèce. Muséum de Berlin et collection de M. C. Oberthür. 3. Thyella Tnyrrhea, CRAMER (Attacus T.) Pap. exot., pl. 46, fig. À, 1875. Bombyx Thyrrhea, Fab. Gen. Ins., p. 278, 1877. Envergure : mâle 12 centimètres ; femelle 15 centimètres. PI. 25, fig. 1. Patrie, Afrique australe. Müäle. Antennes de couleur brune, derniers articles impectinés, très largement plumeuses, palpes distincts mais courts, ailes antérieures à apex un peu arrondi, marge droite non incurvee. Couleur foncière gris fauve, fortement recouvert de squamules brunes; zone interne brun fauve, plus foncé près de la rayure ; rayure interne blanche, brisee, s'étendant dans son milieu sur la zone médiane presque jusqu'à la rayure externe ; zone médiane uniformément gris saupoudré de brun, ainsi que la zone externe ; tache de l’aile vitrée, triangulaire, au centre d’un cercle de couleur cuir fonce, limité par un anneau étroit, noir, d'une autre couleur cuir, et enfin d’un anneau externe blanc; rayure externe parallèle à la marge, brun noir, en festons anguleux, lisérès finement de blanc sur leur côté interne et très largement de cette même couleur sur le côté externe, cette ligne blanche est droite, parallèle à la marge exte- rieurement. Ailes inferieures brun fauve, devenant plus clair et rosé vers le bord antérieur ; rayure interne sinueuse, peu distincte ; tache de l’ailecomme sur l'aile supérieure, mais plus grande. Thorax brun, bordé en avant d’un collier blanc, abdomen fauve. Dessous d’un gris moins jaune, uniforme, moins fortement chargé de squamules brunes, rayures internes nulles sur les deux ailes ; le bord inferieur des ailes antérieures est d’un rouge vineux fondu insensible ment avec le gris de l’aile. Tandis que le dessus des ailes présente la tache de l'aile inférieure 112 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE plus grande, le dessous présente tout le contraire ; la tache de l'aile supérieure est plus grande et celle de l'aile inférieure petite. La femelle est de même coloration, mais de taille plus grande, ses antennes sont comprimées, à dents imperceptibles. La chenille se transforme dans la terre à deux ou trois pouces de pro- fondeur, sans tisser de cocon soyeux; la nymphose dure environ dix mois. D'après M. Barber!, la larve de cette espèce est si abondante en de certaines saisons, que les Accacia horridæ { Thorn trees) sont dépour- vus de leurs feuilles sur des très grandes surfaces ; la chenille est visi- blement marquée de noir, blancet jaune ; lorsqu'on la touche, elle redresse la tête en arrière et rejette une quantité d’un certain liquide vert, nau- séabond ; aussi n’est-elle pas attaquée par les oiseaux, mais, par contre, les papillons sont fortement décimés par une mouche nocturne, à en juger par les quantités de spécimens blessés que l'on rencontre. Collection du Laboratoire. Cette espèce est commune et répandue dans toutes les collections. 9% GENRE. — Antherina, Vos. Gen. Nous avons cru devoir créer ce genre, pour une seule espèce qui s'éloigne des genres Antheraea et Nudaurelia par les caracières sui- vants : taches vitrées, petites, tangentes à la nervure intercostale auréolées sur toutes les ailes et ornées sur le côte interne d'un are étroit de squamules blanches, comme chez les Antheraea; rayure interne non brisée, presque droite, à peine sinueuse chez le mâle, régulièrement arquée chez la femelle; sur les ailes inférieures, les deux rayures se réunissent au-dessus de la tache et se rejoignent presque vers le bord anal; squamules des ailes supérieures fines, courtes et serrées; les antennes des femelles sont bidentées presque également, et un peu moins larges seulement que celles du mâle. Les taches aurévlées des ailes inférieures ne sont pas visibles en dessous. Cocon à réseau soyeux, dont les mailles laissent apercevoir la chry- salide dans l'intérieur. 1! Proceed. Ent. Soc. London, p. 6, 1878. “LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SoI£, Lvox f fi ù < Et Àx! D PE PR N @) + SATURNIENS Rip PLANCHE XX VI. ErG: 3. Antherina Suraka, Boisd. Cinabra Hyperbius, male et femelle, Westw. RAPPORT DE LA COMMISSION 113 1. Antherina Suraka, Boispuvaz (Saturma S.), Faune de Madagascar, Lep., p. 89, n° 5, pl. 12, fig. 4, 1833. Envergure : mâle et femelle 13 em. 1/2 à 14 centimètres. PI. 26, fig. 1. Patrie, Madagascar et Comores. Mäle. Dernier article des palpes tronqué ; antennes de couleur fauve ; couleur générale jaune fauve, thorax et abdomen de même couleur, collier antérieur du thorax de couleur grise, semblable à la couleur de la côte antérieure de l’aile. Ailes supérieures : rayure interne presque droite, élargie et blanche au contact de la côte antérieure; au-dessous, étroite, formée de deux lignes brunes parallèles, séparées par une ligne grise ; rayure externe semblable de coloration, s’incurvant près de la côte antérieure, droite et oblique par rapport à le marge en dessous ; la côte antérieure de l'aile est grise, parsemée de poils bruns dans ses deux premiers tiers, au delà elle se confond avec la couleur de l’aile; zone interne fauve pur, médiane de mème couleur mais un peu chargée de poils bruns dans sa partie inférieure; zone externe fortement chargée de poils bruns ; sa portion avoisinant la côte est d’un rose violacé; la tache vitrée est lenticulaire, presque imperceptible, au centre d’un cercle jaune fauve liséré de noir ; sur la portion interne de ce cercle noir se remarque un arc de squamules d’un blanc bleuâtre. Ailes inférieures : les zones interne et médiane sont de couleur rose saumon clair dans leur moitié antérieure, elles deviennent insensible - ment fauves sur le côté anal; ce dernier est garni de poils brun clair, interrompu seulement par la rencontre des deux rayures; la rayure interne est d’un brun rouge, contourne la tache pour se réunir à la rayure externe en formant une sorte de cercle ouvert seulement du côté anal; cette ligne brun rouge est entourée extérieurement d'une nébulosité rose accompagnée d’une deuxième nébulosité rougetre ; la zone externe ne présente de poils bruns que près du bord anal. Le dessous des ailes est d’un fauve rosé, sauf vers les marges qui sont fauve jaune, fortement saupoudré de brun. Les rayures sont indiquées en brun rouge sur les ailes supérieures, sauf la portion supé- rieure de la rayure externe qui est un peu festonnée et de couleur noirâtre ; les ailes inférieures sont un peu recouvertes de poils blanc rosé; on y distingue la rayure interne un peu anguleuse mais non réunie à l’externe, cette dernière festonnée; ces deux rayures de couleur 13: 114 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE violacée ; enfin on remarque une fascie transverse commune aux deux ailes, de couleur brun jaune, un peu nébuleuse ; sur l'aile inférieure pas de tache visible, sauf le point hyalin; la supérieure, au contraire, offre la tache semblable au-dessus, mais plus accentuée de couleur et un peu plus grande. Femelle. Antennes fauves, moins larges que chez le mâle, à articles bipectinés, faiblement inégaux. De coloration un peu plus claire, avec les rayures de même forme, mais plus larges, et uniformément blanches sur l'aile supérieure ; la tache sur cette aile est plus grande que chez le mâle; les ailes inférieures sont comme chez ce dernier, avec la tache plus grande et le cercle envelop- pant le point vitrée d’un jaune presque brun. Mêmes détails en dessous que chez le mâle, sauf que les couleurs sont plus vives et la tache supérieure beaucoup plus agrandie. Le cocon est ajouré, d’un tissu soyeux, léger, ayant l'aspect du tulle, de couleur gris jaunâtre, un peu lustré, ovoide, mesurant 6 à 7 centimètres de longueur. Collection du Laboratoire. 10° GENRE. — Melanocera, Not, Gen. Antennes de plus de quarante articles, noires, également bipectinées dans les deux sexes; les taches hyalines des ailes ne sont jamais com- plètement dépourvues de squamules noires; palpes très distincts, à dernier article petit, triangulaire. La tache de l’aile inférieure n'est pas visible en dessous. Les taches sensiblement égales sur toutes les ailes, auréolées; rayure interne sinueuse, non interrompue sur les ailes anté- rieures ; rayure externe légèrement festonnée. 1. Melanocera Menippe. Wesrwoop, (Saturnia M.), Proceed. Zool. Loc. Lond., p. 43, pl. 3, fig. 2, 1849. Nudaurelia Menippe, PV! fumosa, W. Rothschild, Nov. Zool. Envergure : mâle, 11 em. 1/2 à 12 centimètres; femelle, 12 à 15 cen- timètres. PI. 25, fig. 2. Patrie, Afrique australe, Natal, Transvaal. RAPPORT DE LA COMMISSION 115 Mâle. Couleur foncière, fauve rougeûtre vif. Ailes supérieures : côte antérieure de couleur cuir ; zone interne d'un jaune carminé; zone médiane fauve rouge un peu moins vif, sauf l’espace compris entre la nervure 7 et la côte qui est de couleur cuir; la zone externe de cette dernière couleur, mais parsemée irrégulièrement de squamules brunes; vers l’apex se remarque un petit espace chargé de squamules blanc grisätre; le côté de cette zone contigu à la rayure externe est de la couleur foncière. Rayure interne sinueuse, plus large sur la côte, blanche; externe de la même couleur, légèrement festonnée entre chaque nervure. Tache de l'aile subarrondie, à centre semi-hyalin, noire, auréolée d'un anneau blanc. Ailes inférieures de la couleur des supérieures; la rayure interne est à peine visible, presque basale; la tache est semblable à celle des autres ailes et la rayure externe moins festonnée; la frange de toutes les ailes est de couleur cuir uniforme. Collier antérieur du thorax de couleur brun jaune, liséré postérieu- rement de blanc pur ; le thorax rouge carminé, corps testacé rougeûtre, pattes de couleur cuir. Dessous des ailes supérieures fauve uniforme, sans rayure interne: la zone médiane est blanchâtre près de la rayure externe, qui est indiquée par une ligne légèrement dentelée, brune: la zone externe présente quelques macules brunes et près de l’apex une portion cendrée. Les taches sont visibles comme sur le dessus; les ailes inférieures sont plus blanchâtres, avec des macules et des ombres brunâtres; zone externe maculée de brun et de cendré, rayure externe presque droite. Cette espèce n’est pas rare dans les collections. La sous-espèce décrite par M. W. Rothschild sous le nom de N. Menippe-fumosa est d'un brun enfumé sur tout le dessus des ailes, au lieu de la couleur rouge normale. 2. Melanocera Sufferti, Weymer, (Antheraea S.), Berliner Entom., Zeit XLI, p. 85, pl. 8, fig. 1, 1896. Envergure : mâle 10 centimètres; femelle 11 em.1/2. PI. 25, fig. 3et4. Patrie, Victoria Nyanza, Tanganika. Müûle. Antennes brun foncé, couleur generale rouge fauve, un peu violacé, blanchätre vers la marge des ailes. 116 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Ailes supérieures : rayures interne et externe obsolètes, tache noire non complètement hyaline dans son centre qui est recouvert de poils rares, la tache auréolée de blanc; sur la zone externe, vers l'apex, quelques poils blanc rosé; frange de l'aile alternée de brun foncé à l'extrémité des nervures et de brun plus clair dans les intervalles. Ailes inférieures : rayure externe seule visible, blanche assez près de la tache, parallèle à la marge; la tache de cette aile est semblable à celle des ailes supérieures, mais plus petite de moitié. Ailes légèrement incurvées dans la partie supérieure de la marge, excurvées en dessous. Femelle. La falcature des ailes supérieures est moins accentuée, les antennes un peu moins larges, bipectinées, à barbules égales sur le mème article; la rayure externe est visible sur les deux ailes, blanche, parallèle à la marge, formée de poils blancs peu serrés. Corps légère- ment plus foncé que la couleur des ailes. Il existe dans le type de cette espèce une rayure interne blanchâtre qui n’est pas constante, puisque les autres spécimens que nous avons vus ne la possèdent pas. Collection de M. C. Oberthür. Dessous; les ailes supérieures ont la tache visible, la rayure externe est indiquée par quelques poils blancs assez rares. Zone externe sau- poudrée de blanc rose près de l’apex. Ailes inférieures : rayure externe droite; la tache n'est pas visible. 3. Melanocera nereis, W. Roruscxizn (Nudaurelia N.) Novitates Zoologicae, vol. V, 1898, p. 605, fig. 4. Envergure : femelle 12 centimètres. Patrie, haut Congo. Nous n'avons pas vu cette espèce, nous en donnons la description d’après celle de l’auteur. Femelle. Voisine de Sufferti, Weym. et de Menippe, Westw. Le collier est blanc comme dans cette dernière espèce, mais plus étroit; le dessus des ailes est semblable à celui de Suferti ; la tache de l'aile plutôt plus large; centre hyalin des ailes antérieures moitié de Ja grandeur de celui de Sufferti ; la rayure interne blanche des ailes inférieures est faiblement indiquée, comme dans Menippe. RAPPORT DE LA COMMISSION 117 Le dessous présente les ailes supérieures semblables à celles de Sufferti rose ocracé rougetre; rayure externe régulièrement curvée, très rapprochée de la tache, 1 millimètre seulement les sépare. La zone externe est beaucoup moins densément recouverte de squamules brunes. Ailes inférieures très différentes de celles de ces deux espèces ; couleur d’un saumon jaunâtre pâle; deux larges bandes d’une pâle couleur cannelle traversent l’aile par le milieu, se fondant toutes deux graduelle- ment dans la couleur foncière ; frange brune ayant une portion blanche entre chaque veine. 11° GENRE. — Cinabra, Vov. Gen. Ailes antérieures non pointues, avec marge à peine incurvée, convexe chez les femelles; rayure interne absente sur les deux ailes; rayure interne parallèle à la marge; tache vitrée, petite, non auréolée, demi circulaire sur l'aile supérieure; petite, dans un cercle gris annelé de noir sur l'aile inférieure. Couleur générale rouge violacé, moiré de gris ardoise, surtout sur les zones externes. {. Cinabra hyperbius, Wesrwoop (Saturnia !1.), Oates Mata- bele Land., p. 357, 1881. Proceed. Zool. Soc. London, 1881, p. 143, pl. 13, fig. 8. Bunaea Hyperbius, Maass et Wern, Beitrage Schmett, fig. 99, 1886. Envergure : mäle 8 cm. 1/2 à 10 centimètres; femelle 13 em. 1/2. P]. 26, fig. 2 et 3. Patrie, Afrique méridionale, orientale et centrale. Les deux sexes ont la même coloration ; le mâle a les antennes fauves, assez longues et bien plumeuses, les derniers articles ne sont pas pectinés ; la femelle a les antennes plus noirâtres, bipectinées, à dents inégales sur le même article, la dent basilaire, la plus longue, est terminée en massue. Thorax et ailes antérieures de couleur lie de vin, abdomen et ailes inférieures, excepté chez ces dernières le bord anal et le bord marginal, de couleur fauve jaunâtre vif. Mâle. Tache vitrée de l'aile supérieure très petite, non auréolée, demi-circulaire; rayure externe étroite, parallèle à la marge, d’un gris foncé ardoisé; cette couleur, mais de tonalité plus claire, est répandue MLAL 118 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE sur la zone externe assez densément, surtout du côté de la marge; sur les ailes inférieures, qui sont fauves, le bord anal est de la couleur, un peu affaiblie, des ailes supérieures: la zone externe est fauve contre la rayure, rouge du côte de la marge, et, dans le milieu de ce rouge, se trouve une teinte gris ardoisé clair. Tache vitrée petite, au centre d'un cercle gris noirâtre, annele de noir. Les rayures externes sont assez rapprochées de la marge sur les deux ailes; chez la femelle elles en sont beaucoup plus éloignées. Femelle. Les taches des ailes sont semblables, mais un peu plus grandes; la rayure externe est de couleur un peu plus foncée et elle a une tendance à se festonner entre chaque nervure. Le dessous est de la même couleur rouge que le dessus, et la tache de l'aile supérieure est entourée d'un cercle noir ; pattes jaunâtres. Cette espèce est rare dans les collections; nous l'avons vue dans la collection de M. Oberthür et dans celle du Muséum de Berlin. 2. Cinabra pygmaea, Maassex et Weyp(Bunaea p.), Beitrag. Schinett, fig. 100, 1886. Envergure, mâle 8 cm. 1/2. Patrie, Afrique méridionale, Transvaal. Mâle. Antennes noiràtres; couleur générale brun rosàtre, rayure externe d’un brun bleutre, étroite, parallèle à la marge qui est convexe; zone externe saupoudrée de squamules d'uu rose violacé. Sur l'aile inférieure, la rayure externe est indistincte, le bord anal et la marge sont de couleur rose violacé. Point hyalin, petit, non auréolé sur l'aile supérieure; petit, au centre d'un cercle gris noiràtre annelé de noir sur l'aile inférieure. Thorax orné antérieurement d'un collier de poils blanchätres et postérieurement d'une ligne de poils de cette même couleur. Nous ne connaissons pas la femelle de cette espèce. Muséum de Berlin. 12° GENRE. — Syntherata. Maass., Beitr. Schmett, TI, fig. 42-43, 1873. Petit groupe assez homogène, reconnaissable aux caractères suivants : Rayure interne brisée, généralement interrompue ; externe formée de deux lignes, dont l'une des deux au moins en festons profonds ; taches RAPPORT DE LA COMMISSION 119 hyalines petites sur toutes les ailes, arrondies, manquant souvent sur les ailes inférieures; marge des ailes assez fortement incurvée chez les mâles. 1. Syntherata Janetta, Ware (Saturna J.), Ann. nat. Hist., XII, p. 344,n°8, 1845. Antheraea purpurascens, Walk, Cat. Lep. Het. B. M., p. 528, 1865. Antheraea disjuncta, Walk, Cat. Lep. Het., p. 1256, 1855. Antheraea insignis, Walk, Char. Lep. Het.,p. 22, n° 37, 1869. Syntherata Weymeri, Maass. et Weym., Beitr.Schmett, III, fig. 42,43,1873. Envergure : mâle, {1 à 14 cm. 1/2 ; femelle, 12 à 16 centimètres. PI]. 21,fig. 1, 2 et 3. Patrie, Australie. Cette espèce est extrêmement variable de coloration, elle varie du jaune de chrome clair jusqu’au brun plus ou moins foncé ; quelquefois cette dernière couleur n'existe que par place sur le fond jaune des ailes. Nous donnons la description d’après les spécimens de coloration jaune, qui sont les plus répandus. Male. Couleur jaune d’ocre; ailes supérieures, zones interne et médiane de couleur plus orangée ; côte antérieure de l’aile et collier en avant du thorax de couleur gris blanchâtre, liséré de brun postérieure- ment ; rayure interne en ligne brisée interrompue, d’un gris brun rosé, rayure externe formée de deux lignes profondément festonnées, de couleur gris brun, recouvertes de squamules roses ; la ligne la plus rapprochée de la marge se rapproche de l’apex près de la côte; elle se trouve, dans cette partie, fortement accompagnée et recouverte de squamules roses ; l’autre ligne, au contraire, s'éloigne de l’apex dans la partie supérieure ; tache hyaline petite, ronde, finement lisérée de blanc. Ailes inférieures, rayure interne sinueuse, un peu en zigzag; externe formée de deux lignes, dont l’interne profondément festonnée et l’externe réduite à une suite de points gris brun recouverts de squamules roses ; tache de ces ailes très petite, souvent absente, non vitrée, d’un brun rosé finement liséré de blanc. Tête, corps, abdomen et pattes d'un jaune de chrome orangè vif, antennes fauves. Dessous. Les taches sont indiquées comme dessus ; rayures internes nulles, externes réduites à leur ligne festonnée seulement, excepté sur la r Rod. 120 LABORATOIRE D'ÉTUDES LE LA SOIE portion antérieure de toutes les ailes où les deux lignes sont visibles; zone médiane de toutes les ailes fortement teintée de rose dans sa moitié antérieure. Femelle. D'un jaune plus brun ou plus rougeâtre ; la marge des aïles antérieures n’est pas incurvée, les rayures sont d'un brun violacé, noi- râtre, surtout près de la côte, où elles sont en plus recouvertes de squamules roses. La portion antérieure de la zone médiane et la portion apicale de la zone externe sont de couleur plus rougeûtre; marge frangée de brun rougeätre ; tache vitrée arrondie, aureolee finement de brun et de blanc terne. Les ailes inférieures ont la tache plus grande que chez le mâle ; au centre, une ligne étroite hyaline, dans un cercle brun noir auréolé finement de blanc terne. En dessous, les rayures sont indiquées par des lignes brunes non festonnées, un peu rébuleuses, les taches indiquées comme dessus. Dans cette espèce, extrêmement variable de coloration, les taches varient également beaucoup de grosseur et de forme; sur les ailes supé- rieures la tache est quelquefois entourée d’un cercle brun noir, irrégulier d'épaisseur ; quelquefois aussi elle est accompagnée d’une tache supplé- mentaire brune au-dessus de la tache normale. Syntherata Weymeri, Maassen, est une variété dont toute la zone médiane des ailes antérieures est d’une belle couleur brun rouge, le reste des ailes du jaune habituel ; la femelle est uniformément brun rougeûtre avec les rayures externes indiquées en festons d’un rose violacé. Il arrive souvent que les deux sexes sont unicolores ; dans ce cas, ils varient du brun rouge au brun olivätre ou noirâtre. Syntherata disjuncta, Walker, variète de coloration jaune avec colo- ration brun rouge dans la partie antérieure de la zone médiane, ainsi que vers l’apex. Le cocon de cette espèce n’est pas pédonculé, il est fixé fortement contre le tronc des arbres, d'un brun grisàtre, ovoïle, résistant, mesure environ 3 centimètres sur 2. Collection du Laboratoire. 2. Syntherata Melvilla, Wesrwoob (Saturnin M.), Proceed. Zool. Soc. London, 1853, p. 166. Patrie, île Melville (nord de l'Australie). Nous n'avons pas vu celte espèce, nous en donuons la description d'après celle de l’auteur. PLANCHE XX VIT: LABORATOIRE D'ETUDES DE LA Soir, LYON SATURNIENS PhD RS NCA SS, rene 1 L e ! Le 4 14 re | à À. ie + te Fi Fia. 1 FiG. 2 Janetta, White. Janetta Weymeri, Maass et Wevm 1. Syntherata 2,0 = fe Madagascariensis, Sonth. LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOtE, LYON SATURNIENS Syntherata subocellata, Butl. = subocellata-fumosa. — Læpoides, Butler. — Godefroyi, Butler. ce ee 9e | FCO PTS PLaANcHEe XX VIII. RAPPORT DE LA COMMISSION 121 Couleur générale orangée, ressemble à Copaxa Lavandera, mais l’espace rose cendré occupé par la rayure externe est beaucoup plus uniforme en largeur et presque droit; les ailes antérieures sont légere- ment et anguleusement courbées à l'extrémité; côte de ces aïles et collier antérieur du thorax de couleur cendrée ; tache hyaline bordée de rouge briliant succédé par un anneau de couleur cuir et un autre externe, plus léger, rouge ; rayure externe formée de deux lignes, dont l'interne ondulée, brun rougeûtre, sensiblement parallèle à la marge, festonnée comme dans Lavandera, externe n'est indiquée que par des taches représentant les sommets des festons, ce qui présente une suite de lunules correspondant aux festons de la ligne interne; l’espace existant entre ces deux lignes est recouvert d’écailles d’un fauve grisätre. Zone externe d’un orangé pâle uniforme. Les ailes postérieures ont une rayure interne curvée, peu distincte, mais plus sombre vers le bord anal; c’est, du reste, le cas de toutes les autres marques de ces aïles. La tache est un petit point rond, rouge clair, inclus dans un anneau orangé, lequel est auréolé d’un autre anneau très étroit, rouge; la rayure externe, d’un brun rougeàtre, est représentée comme sur les ailes supérieures ; sa ligne interne fortement dentée, sa ligne externe représentée seulement par des points en regard des festons, l’espace existant entre ces deux lignes est fortement saupoudre d’atomes gris. Antennes d'un rouge fauve, largement plumeuses chez le mâle; femelle inconnue. 3. Syntherata Madagascariensis, SONTHONNAx, Annales du en. d’études de la Soie de Lyon, 1899, p, 150, pl. 32, fig. Envergure : mâle et femelle 11 centimètres. PI. 27, fig. 4 Patrie, Antsianaca (Madagascar). Voisine de Janetta, V. Weymeri, Maassen, et de Subocellata, Butl. Les deux sexes ont sensiblement là même forme, sauf les antennes qui sont plus larges chez le mâle que chez la femelle. Mâle. Thorax d'un brun chocolat, bordé antérieurement et postérieu- rement d’une bande étroite d’un jaune orangé ; abdomen d’un brun plus clair. Zone interne d’un jaune vif à la base de l’aile, se brunissant aux alentours de la rayure interne ; celle-ci jaune, sinueuse ; zone médiane d’un brun chocolat dans son milieu, s’éclaircissant jusqu'à devenir jaune 13*+ 122 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE vers la rayure externe et la côte antérieure, ainsi que vers la base de cette zone, du côté de la rayure interne; sur le milieu apparaît une fascie transverse un peu nébuleuse, brune, passant par la tache vitrée ; celle-ci subarrondie, lisérée finement de brun et enveloppée d’un anneau étroit de squamules cendrées. La rayure externe est festonnée, jaune, presque parallèle à la marge de l'aile dans ses deux tiers supérieurs, mais se coudant en dessous pour rejoindre le bord inférieur de l'aile presque sur sa moitié. La zone externe, qui est brune, est sillonnée par une ligne médiane et longitu- dinale de festons opposés à ceux de la rayure externe, de couleur jaune rehaussée de squamules cendrées. Sur l'aile inférieure la rayure interne n'est pas visible, la tache est réduite à un petit arc noirâtre; les deux lignes en festons opposés sont reproduites avec la même intensité que sur l'aile superieure. Femelle. De coloration plus foncée, la zone médiane est complètement brune, sauf vers la côte antérieure où l'on remarque quelques squamules cendrées ; la base des ailes inférieures devient un peu rosée. Le dessous n’a pas de rayure interne visible, les deux lignes externes en festons sont indiquées comme en dessus ; la couleur générale est un peu plus rougeàtre et plus terne; pattes d’un brun foncé, antennes d’un jaune fauve, très courtement pectinées chez la femelle, plus largement chez le màle. Collection de M. C. Oberthür. 4. Syntherata subocellata, BurLer {/Copaæa subocellata), Ann. nat. Hist., p.387, 1880. Envergure : femelle 11 cm. 1/2. PI. 29, fig. 1 et 2. Patrie, Madagascar. Couleur générale fauve rougeàtre, jauràtre à la base des ailes et sur les zones externes, d Ailes supérieures sans rayure interne, tache vitrée demi-cireulaire, auréolée faiblement de brun, subarrondie par un cercle étroit de squa- mules rosées; rayure externe festonnée, oblique dès son sommet qui est près de l'apex, brun rouge; sur la zone externe se remarquent des festons opposés à ceux de la rayure, formant une ligne médiane et longi- tudinale divisant cette zone en deux parties; ces festons sont bruns, accompagnés intérieurement de squamules roses; la portion comprise "NP RAPPORT DE LA COMMISSION 123 entre ces festons et la rayure externe est de couleur fauve rougeûtre, sauf contre la rayure où parait la couleur.foncière jaune. Ailes inférieures : pas de rayure interne, mais une ligne médiane transverse brun rouge, passant par le point où existe habituellement la tache, car celle-ci fait défaut dans cette espèce; au delà, une ligne festonnée suivie d’une suite de taches ovalaires ayant une tendance à se reunir, de couleur rose, lisérées sur leur côté externe de squamules brunes. Le front est d'un brun rouge ainsi que les pattes ; l'abdomen est d’une couleur plus rosée que celle des ailes; antennes longues et simplement dentées, à dents relativement longues pour ce sexe. Cette espèce est très voisine de Madagascariensis, dont elle se distingue par la couleur générale, et par le thorax sans collier antérieur ni bande postérieure de couleur différente. Les antennes aussi sont plus longues. Natural History Museum de Londres et collection deM. C.Oberthür. Nous decrivons une variété de cette espèce sous le nom de Subo- cellata-fumosa, caractérisée comme suit : ailes antérieures avec marge légèrement échancrée; rayure interne brune, sinueuse, externe brune, droite, non festonnée; au delà de cette ligne, des macules en forme de croissant, de couleur brune saupoudrée de rose vif, représentant la deuxième ligne ; la zone externe est légèrement enfumée sur sa portion marginale; sur le milieu de l'aile, une ligne transverse brune, nébuleuse, tangente à la tache, sinueuse, s’abaisse sur le bord inférieur de l'aile: tache vitrée subcirculaire, annelée d’un cercle très léger, noir, auréolé plus largement de rose. Ailes inférieures : rayure interne absente, ligne transverse brune dela tache au bord anal, rayure externe brune, très festonnée, avec une suite de taches brunes en regard des festons ; tache de l'aile réduite à un simple point brun. Cette variété appartient à la collection de M. Oberthür et provient de Madagascar. D. Syntherata Godefroyi, BurLer, Ann. nat. Hist., 51, p. 227, 1882. nl Envergure : mäle 15 centimètres. P], 28, fig. 4. Patrie, Nouvelle-Bretagne. 124 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Mäüle. Couleur générale jaune, légèrement teinté de fauve. Ailes antérieures falquées, pointues, rayure interne interrompue, à brisures profondes, de couleur brun lilas clair; rayure externe formée de deux lignes : l'interne profondément ondulée entre les nervures, l'externe beaucoup moins, et s’élargit au contact de la ‘côte antérieure; tache hyaline petite, demi-circulaire, ornée sur son côté externe d'un arc noir, le tout auréolé d’un anneau rose et d’un autre anneau d’un brun violet très léger. Côte antérieure des ailes et collier antérieur du thorax de couleur brun lilas clair. Aïles inférieures sans point hyalin, marquées seulement d'un point brunâtre auréolé de blanc rosé; au delà de cette tache une suite de losanges formant la première ligne de la rayure externe ; extérieurement à ces losanges et en regard, une suite de tache brun lilas; les losanges de la première ligne ont leur moitié du côte interne de couleur brune, et l’autre moitié de couleur rose. Le type de cette rarissime espèce est au Muséum de Londres. 6. Syntherata vulpina, Burcer (Copaxa V.), Cist. Ent. TI, p. 20, 1882. Envergure : mâle 8 à 9 centimètres ; femelle 10 centimètres à 11 cm. 1/2. Pl 29; fig. 1° Patrie, Madagascar. Varie du brun rouge au fauve brun ; antennes de cette dernière cou- leur et semblables dans les deux sexes. Mäle. Ailes supérieures : rayure interne brun rougeàtre, sinueuse, interrompue ; tache vitrée arrondie, légèrement lisérée de brun; une ligne transverse, d’un brun noiràtre, descend de la côte de l'aile, en passant par le côté interne de la tache, sur le bord inférieur ; rayure externe très légère, brune, oblique, son sommet part de l’apex et rejoint le bord inférieur de l'aile un peu au delà de sa moitié; sur la zone externe quelques macules intranervales arrondies, roses, isolées, accom- pagnées de brun. Sur les ailes inférieures, la rayure interne manque, le point vitré est à peine visible, réduit à un point brun; l'aile est traversée dans son milieu par une ligne brun noiràtre; rayure externe festonnée et, au delà, des macules irrégulièrement placées, roses, lisérées de brun, ABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA Sos, L.yoN SATURNIENS PLANCHE NXIX. l'YTORLE ot & ww N Syntherata Vulpina, Butler. Tagoropsis dentifera, Maass et Weym E gemmuifera, Butler. — Hanningtoni, Butler. — Natalensis, Felder. RAPPORT DE LA COMMISSION 1425 7. Syntherata Loœpoides, Burier {Antheraea L.), Ann. nat. Hist. (5) VI, p. 61, 1880. Envergure : mâle 9 cm. 1/2. PI. 28, fig. 3. Patrie, Borneo. Cette espèce, comme son nom l'indique, a bien le port et la coloration d’un Lœæpa; nous en donnons la description d’après le type du Brètish Museun. Müle. Antennes d'un fauve jaunàtre; couleur générale, jaune de chrome foncé, avec macules de couleur rouge brique. Ailes antérieures : zone interne rouge brique, sillonnée de zigzags jaunes ; tache hyaline petite, dans un cercle brun liséré étroitement de brun plus foncé; au delà de la tache se remarque une ligne transverse brune en zigzag, partant de la côte pour atteindre le bord inférieur de l'aile en contournant extérieurement la tache ; au delà de cette ligne, une suite de macules rouge brique subquadrangulaires entre les nervures; enfin la zone externe est de couleur brun rouge, assez ‘uniforme, sauf contre la marge où l’on remarque une suite de points bruns ; vers l’apex, un espace triangulaire cendré limité extérieurement par Ja ligne de points bruns. Ailes inférieures jaunes avec quelques macules brun rouge ; la tache hyaline, lisérée de brun noir, auréolée d’un anneau gris blanchâtre et d'un autre externe rouge brun ; la tache est reliée au bord anal par une surface étroite brun rouge; au delà de la tache une ligne brun rouge ondulée, puis une autre ligne de taches semi-ovalaires plus grandes vers le bord anal, et enfin près de la marge une ligne de points bruns. Cette espèce est classée au British Museum sous le nom de Copaxæa Lœpoïdes, mais les caractères différentiels de tous ces genres sont telle- ment fugitifs que les auteurs ont des appréciations différentes. 13° GENRE. — F'agoropsis. FeLver, Reise d. Novara, Lep. IV, t. LXXXVIIL, fig. 2, 1874. Genre propre au continent africain. Les ailes antérieures ont l’apex anguleux et pointu dans les deux sexes. La nervure sous-costale s'éloigne de la nervure costale pour s’en LAB. 1900-1001 14 126 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE rapprocher eu formant une courbe brusque un peu au delà du milieu de la côte, il existe donc entre ces deux nervures et à la base une deuxième cellule longue et étroite; sur le milieu des ailes une ligne festonnée transverse, antennes à pectination simple dans les deux sexes. Palpes dépassant le front. Taches auréolées avec centre diaphane. 1. Tagoropsis gemmifera, Buriur (Copaxa G.), Proceed. Zool. Soc. Lond., 1878. Envergure : 8 cm. 1/2. PI. 29, fig. 5. Patrie, Angola, Dahomey, rives du lac Nyassa. Mäûle. Couleur générale jaune d'or teinté de fauve plus vif aux extré- mités des ailes qu'à leur base. L'espace compris entre les nervures costale et sous-costale, sur les ailes supérieures, depuis la base jusqu'à la moitié de la côte, où elles se réunissent, est de couleur brun rougeûtre parsemé de poils blancs, les franges des ailes sont de couleur brun rouge; rayure interne brisée, interrompue, de couleur brune ; externe oblique, part de l’apex et descend sur le bord inférieur de l'aile, qu’elle rencontre un peu au delà du milieu; sur le milieu de l'aile une ligne festonnée transverse ; tache hyaline petite, arrondie, cerclée de jaune, d'un petit anneiu noir et d'un autre blanc terne; une fascie brune, oblique, longitudinale, assez large, part de la côte un peu au-dessus de la base de l'aile, passe au-dessous de la tache en lui étant tangente, et s'arrête à la rayure externe; cette dernière est ornée, dans sa portion supérieure, de deux petites taches blanches triangulaires lisérées de brun, l'une contiguë à la côte de l'aile, l’autre plus petite contiguë à Ja nervure 7; entre l’apex et la ligne transverse festonnée se remarque aussi une tache brun rouge arquée, venant se relier à la deuxième petite tache blanche dont nous venons de parler. La zone externe est fortement saupoudrée d’atomes bruns, et présente aussi quelques petites macules irrégulièrement disséminées, de cette même couleur. Ailes inférieures : le bord anal est presque anguleux et ces ailes sont relativement longues; rayure interne faiblement indiquée, presque basale, brisée; entre cette rayure et la tache se remarque une ligne brune, droite; tache comme sur l'aile supérieure; au delà, la rayure externe est fortement festonnée : la zone externe est ornée de quelques RAPPORT DE LA COMMISSION 127 macules brunes ayant une tendance à se réunir en festons opposés à ceux de la rayure externe. Les zones médianes de toutes les ailes sont un peu chargées d'atomes bruns, surtout près des rayures externes. Collier antérieur du thorax de la couleur de la côte des ailes supérieures. Le dessous est plus blanchâtre et présente la même ornementation, excepte la fascie brune longitudinale qui manque. , Collection du Laboratoire. 2. Tagoropsis dentifera, Maassen et Wayuar (Copaxa D).), Beitr. Schmett, fig. 115, 1886. Envergure : 9 cm. 1/2. PI. 29, fig. 2. Patrie, Delagoa-Bay. Müle. Couleur jaune d’or ; moitié basilaire de la côte des ailes anté - rieures brun rougeàtre, largement recouverte de poils blanchàtres, au delà la côte se confond avec la couleur foncière; les rayures brun rou- geàtre comme dans l'espèce précédente, mais la fascie longitudinale brune n'existe pas dans cette espèce; entre les nervures 8 et 7, pres de l’apex, se remarque une tache brune arquée rehaussée de blanc contre la rayure externe. Les zones externe et médiane sont saupoudrées d’atomes brun rouge, mais moins fortement que dans l’espèce precedente. Tache de l'aile plus grande, un petit point hyalin au centre d’un cercle orange, liséré finement de noir et de blanc rosé. Ailes inférieures : toutes les rayures sont indiquées ainsi que la ligne médiane transverse qui est interrompue par la tache dans cette espèce, tandis que dans Gemmifera cette ligne est entière et tangente intérieu - rement à la tache. Musée de Londres. 3. Tagoropsis Natalensis, Ferner, Reise d. Novara, t. LXXXVIIT, fig. 2, 1874. Tagoropsis Natalensis, Maass. et Weym. Beitr. Schmett, fig. 57, 58, 1881. Envergure : male et femelle 8 cm. 1/2 à 9 cm. 1/2. PI. 29, fig. 5. Patrie, Natal. | Müûle. D'un jaune clair quelquefois teinté de fauve. Ailes supérieures : 128 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE première moitié brunätre, rayures très peu indiquées, de couleur brun rougeàtre, l'interne brisée, interrompue, l’externe parallèle à la marge; sur la zone externe quelques petites macules entre les nervures, frange brune, tache de l'aile blanchâtre, auréolée de brun avec centre à peine vitré. Sur les ailes inférieures pas de tache, une ligne médiane transverse légérement festonnée, presque obsolète, ainsi que la rayure externe parallèle à la marge. | Feinelle. Souvent de couleur plus fauve : sur les ailes supérieures une ligne transverse médiane en festons, la rayure externe un peu festonnée et la zone externe un peu plus chargée de macules brun rou- geätre clair un peu saupoudrées de blanc rosé. Assez répandu dans les collections. 4. Tagoropsis Hanningtoni, Burier /Copaxa 11.), Ann. nat. Hist., p. 106, 1883. Envergure : 8 centimètres. P1. 29, fig. 4. Patrie, rives du Victoria Nyanza. D'un jaune pale, légèrement lavé de fauve. La plus petite espèce du genre; pas de rayure interne, rayure externe brun rougeàtre, très légère, faiblement festonnée, un peu oblique par rapport à la marge ; une ligne de même couleur, transverse, festonnée, traverse l'aile de la côte au bord inferieur en passant par le bord externe de la tache; cette dernière petite, blanchätre, cerclée finement de brun. Les ailes inférieures présentent seulement comme ornementation un léger point brun représentant la tache, et la rayure externe parallèle à Ja marge qui est à peine visible. = Le front et les pattes sont d'une couleur rose vineux foncé, le corps jaune. Décrit d'après le type au Natural History Museum de Londres. 9. Tagoropsis cincta, Mani (Perisomena C.), Ann. Soc. ent. France, 5° série, t. IX, p. 317, 1879. Envergure : mäle 9 centimètres. Patrie, Madagascar. Ailes d’un beau jaune, avec la base un peu parsemée d'écailles grises. Une bande commune, d'un brun rouge, part de la côte près de l'apex, ET RAPPORT DE LA COMMISSION 129 devient oblique et passe sur la base des inférieures. Les supérieures portent en outre une ligne sinuée, brune, obsolète près de la base, et une autre droite, qui rencontre la bande commune un peu avant le bord interne; au bout de la cellule et accolé à cette deuxième ligne, est une petite tache rougeàtre à centre blanchàtre ; marge des ailes bordée de brun. Antennes jaunàtres, corps de la couleur des ailes. Collection de M. Oberthür. Des tirages à part du premier fascicule, contenant vingt-trois planches coloriées à la main, sont remis sur demande au prix de 25 francs le volume. Pour les deuxième et troisième fascicules, dont le premier contient trente-deux planches coloriées et le second, vingt-neuf, le prix est uniformément fixé à 39 francs l’un. S'adresser au : LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE CoxNbiriox DEs Sois, Lyon. INDEX ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES DECRITS Acetes (Bunaea) Alcinoe — . . Alopia (Nudaurelia) . Angasana (Bunaea) Anna (Nudaurelia) Antheraen . . Anétherina . Anthina (Nudaurelia). Arabella — Arata — Arenosa (Pseudoantheraeaà) . Arnobia — Aslauga (Bunaea) . Aurantiaca (Nudaurelia). Barcas (Thyella) Belina (Nudaurelia) . Bracteana (Nudaurelia) . Buchholzi (Bunaea) Bunaen — Butleri (Nudaurelia) . Caffra (Bunaea). Caffraria (Bunaea). Capensis (Nudaurelia) Catochroa (Bunaea) Cinabra . . Gincta (Tagoropsis) Crameri (Imbrasia) . . Cytheraea (Nudaurelia) . Dentifera (Tagoropsis) Deyrollei (Imbrasia) . Dido (Nudaurelia). . Dione — a € Diospyri (Bunaea). Disjuncta (Syntherata) Dolabella (Nudaurelia) . . . Dorcas (Imbrasia). Eblis (Bunaea). Emini (Nudaurelia) Eochroa . : Epimethea (Imbrasia). . Epithyrena (Bunaea). Erythrotes — Fuscicolor RUN: Gemmifera (lagoropsis). Godefroyi (Syntherata) . Gonimbhrasia . Gueinzi (Nudaurelia) . Hanningtoni (Tagoropsis) Hebe (Imbrasia) Hersilia (Nudaurelia). Hubneri — : Hyperbius (Cinabra) . EImbrasia. Inornata (Bunaea). Insignis (Syntherata). Intermiscens (Bunaea) . . . Jamesoni MN Janetta (Syntherata) . Laestrigon (Bunaea) . Latifasciata (Nudaurelia) Licharbas — Lœpoides (Syntherata) Lomelin . . . . : . . Madagascariensis (Syntherata). Melanocera, . . Melinde (Bunaea) . Melvilla (Syntherata). Menippe (Melanocera). 132 LABORATOIRE Mitfordi (Bunaea) . M'Palensis (Nudaurelia). Natalensis (lagoropsis) . Nereis (Melanocera) Nictitans (Bunaea). Nudaurelin. Obscura (Imbrasia) Osiris (Nudaurelia) Oubie — Pallens (Bunaea) Petiveri (Nudaurelia). Persephone (Nudaurelia). Phaedusa (Bunaea) Plumicornis (Bunaea). Preussi (Nudaurelia) . Pseudonntheraen . Purpurascens (Syntherata) . Pygmaea (Cinabra) Rectilineata (Nudaurelia) Rubricostalis (Bunaea) Rendalli Rosea — Sagann D'ÉTUDES DE LA SOIE Said (Thyella) . Sapatoza (Sagana). Sardane (Nudaurelia). Semioculata (Sagana). Simplicia (Nudaurelia Subocellata (Syntherata). Suflerti (Melanocera). Suraka (Antherina) Syntherata . Tagoropsis. T'anganicae (Bunaea) . Thomsoni (Bunaea) Thyclla 2 Thyene (Nudaurelia) . Thyrrea (Thyella). Thyrrena (Bunaea) Tricolor (Bunaea) . Vulpina (Syntherata). Walbergi (Nudaurelia) Weymeri (Syntherata) Zaddachi (Nudaurelia) Zambezia (Thyella) Zambezina (Antheraea) 110 CATALOGUE SYNONYMIQUE DEN SATURNIDES ACTUELLEMENT CONNUS !| CALLOSAMIA * Callosamia Promethea, Drury (Amérique du Nord). * — Angulifera, Warx. (Etats-Unis). i — Securifera, Maass. Er WEym. (Amérique centrale), * — Calleta, Wesrw. (Mexique Guatemala). — Syn. Polycommata Trrr. SAMIA Le Samia Cecropia, Lin. (Amérique du Nord). — Gloveri, Srreck (Arizona), * — Columbia, Surra (Amérique du Nord). Fu Californica, (RoTE (Californie). — Syn, Ceanothi, BEHR. _— — Euryalus, STRECK. EPIPHORA * Epiphora Mythimnia, Wesrw. (Sud de l'Afrique). — Syn. Scribonia, WALLENG. — — Perspicua, Burr. — — Atbarina, BüTL. — Bauhiniae, Guer. Men. (Afrique centrale et occidentale). _— Antinori, OBERTH. (Abyssinie). — Lugardi, W, KirBy (Abyssinie). PIHILOSAMIA * Philosamia eynthia, Drury (Java, Chine, Japon). * — Var. insularis, WoLLENH (Java). — Var. Walkeri, Fecp (Indes orientales), = Var. Canningi, WArK. — Syn. Pryerti, Bur. — — Vesta. WaAIxK. x — Ricini, Boisp (Indes orientales). — Var. Lunula Walk. — Var. Guerini, Moorr. 1 L’astérisque placé devant un nom d'espèce signifie que cette espèce est représentée dans la collection du Laboratoire; ce dernier acquerra volontiers. soit en échange de ses publications. soit contre argent. les espèces qu'il ne possède pas. LAB. 4900-1901 15 134 Philosamia LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Var. obscurus, Bur.. Aber. Iole, Wesrw. Syn. Arindi, ROYLE. Vacuna, Wesrw. (Ashantes). Var. albidus, Druce (Afrique occidentale). Plætzi, PLürz. (Afrique occidentale). Syn. Victoria, Maass. et WeEym. (Afrique occidentale). — Getula, Maass, et Wevm. (Afrique occidentale). ATTACUS * Attacus Crameri, FELD. (Amboine). Syn. Atlantis, Sraup. Imperator, Kirgy (Bohol) Dohertyi, W. Roruscu. (Timor et Flores). Staudingeri, W, Rorascu. (Java, Nord-Ouest). Aurantiacus, W. RorTuscH. Edwardsi, Wire (Indes orientales). Atlas, Lin. (Indes orientales). Syn. Zthra, Oriv. — Silethica, HEIr. Var. Lorquinii, FeLp. — Taprobanis, Moore. Caesar, Maass. et Weym. (iles Philippines). Hesperus, Lix. (Amérique du Sud et Centrale). Syn. Aurota, CRAM. — ÆEthra, Oliv. — Speculifer, WAIK. — Speculifera, DRUCE. Betis, Warx. (Brésil). Orizaba, Wessrw. (Mexique à Panama). Aricia, WaLx. (Colombie). Syn. Arethusa Maass. et WEYym. Arethusa, Warx. (Amérique du Sud et Centrale). Syn. Speculurm, Maass. et WEYM. Bolivari, Maass. et Weym, (Venezuela). Lebeaui, GuEr. MEN. (Venezuela), Jorulla, Wesrw. (Mexique). Syn. Cinclus, Tepr. Jorulloïdes, DoGnin. (Equateur). Maurus, BurM. (République Argentine). Zacateca, WEesrw, (Colombie). Erycina, Sxaw. (Amérique Centrale). Syn. Hesperus, CRAN. — Splendidus, Mauass, et WEyn. Satyrus, FeLcp. (Cayenne). RAPPORT DE LA COMMISSION 135 Attacus Hopfferi, Fezp. (Amérique du Sud). * — Jacobaeae Wazx. (Brésil). F — Belus, Mauss. et Weym. (Brésil). COSCINOCERA Coscinocera Hercules, Misxin (Nouvelle-Guinée). — Syn. Omphale, BurL. ARGEMA * Argema Maenas, Douszep. (Indes orientales). — Syn. Leto, Maass. et WERN. — — Rosenbergii, KAur. — Var. Diana, Maas. et WEYyM. —— — Isis, Maas. et Weym. — — ignescens, Moore. — Dubernardi, Orertu. (Nord du Yun-nan). — Mittrei, Guer. MEN. (Madagascar). — Syn. Cometes GUÉNE. — — Idea, FeLp. — — Madagascariensis, Maass et WEY». = Mimosae, Boisp. (Sud de l'Afrique), — Besanti, ReBeL (Afrique Orientale). TROPAEA * Tropaea truncatipennis, Sonrx (Mexique). — Luna, L1N. (Amérique du Nord). — Var. Dictynna, Maass. et WEYM. — — Maasseni, Kirzy. — — Azteca, PAcKARD. ACTIAS * Actias Selene, HUBNER (Indes orientales, Chine). — Var. Ning Poana, FeLp. (Chine). — — Diana, Hurr. — — Astarte, Maass. et Weym -- Sinensis, WaLk. (Nord de la Chine). — Gnoma, BurLe. (Japon). — Felicis, Ogertx (Thibet). — Aliena, Burr. (Japon). — Artemis, BREMER. (Sibérie orientale). — Syn. Dulcinea, BuTL. GRAELELSIA * Crraellsia Isabella, GRAELLS (Espagne). 136 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE COPIOPTERYX Copiopteryx Sémiramis, CRaMER (Amérique Centrale), _ Syn. Phaenix, DEyr. — Jehovah, SrREck (Brésil) — Decerto, Maass. et Weym. (Brésil). EUDAEMONIA * Eudaemonia brachyura, DrurY. (Sierra-Leone, Dahomey). —- Syn. Argus, STOLL. — — uroarge, HUBN. — Argiphontes, Kirey (Sierra-Leone). TELEA * Telea Polyphemus, CRAMER (Amérique du Nord). * — Aurelia, Druce (Mexique). — Montezuma, SaLLi Mexique) * — Godmani, Druce Mexique). ANTHERAEA * Antheraea Helena, Wire (Nouvelle-Galles du Sud). — Syn. Pluto, Bois». 4 — Eucalypti, Scorr (Nouvelle-Galles du Sud). — Syn. Intermedia, Luc. * — Simplex, WaLrk. (Australie). — Syn. Astrophela, WAIK. — — varicolor, WALLENG. — Carnea (Nord de l'Australie). — Chapata, Wesrw. (Mexique). — Simson, Maass. et WEYM. (Panama). _ Syn. Syntheratoïdes, DRUCE. — Canella, Boïsp. (Brésil). À — decrescens, Warx. (Costa-Rica à Colombie). —_ Syn. Cydippe, DRucE. FF — Var. Trotschii, Druce (Colombie, Mexique), — Denda, DrucE (Mexique), — Lavendera, Wesrw. (Mexique). — Syn. Plenkeri, Fer». * — Seiron, Wesrw, (Iles des Andamans). — Syn. Monacha ? . MAASSEN. —- — Aenicria og", MAASSEN. X — Assamensis, HEeLFER (Nord de l'Inde). = Syn. Assama, WESTW. — Perotteti, Gukr. Men. (Pondichéry). -- Semperi, FeLp. (iles Philippines). RAPPORT DE LA COMMISSION * Antheraea Frithi, Moore (Indes orientales). _ Larissa, WESTW. (Java). — Helferi, Moore (Indes orientales). le Pernyi, Guer. MEN. (Chine). ñ — Roylei, Moore (Indes orientales). — Syn. Confuci, Moorr. — Andamana, Moore (iles des Andamans). = Knyvetti, HamPson (Sikhim). —- delegata, SWINHOE (Singapour). — Jana, CRAMER (Java). X — Hartü, Moore (Mandchourie). — Yama-Maï, Guer. Men. (Japon). — Syn. Sergestus, WESTW. — — Hazina, Burt. — Fentoni, BULT. — — Calida, Buzr. — — Morosa, Burt. * — Mylitta, Drury. (Indes orientales). — Syn, Paphia, CRAMER. — — mnebulosa, HUTTON. — — Syvalica, HuUTTON. — — Cingalesa, Moor£. == — fraterna, Moore. — — pulchra. Moore. — — fasciata, MooRE. — — versicolor, MooRE. — — lobifera, Moore. — — olivescens, Moore, _ — dupleæa, Moore — — distorla, Moor£. — — ochripicta, Moort, — — modesta, Moore. SAGANA Sagana Sapatoza, \WVALK. (Colombie). — Semioeulata, F#zp. (Colombie, Venezuela). NUDAURELIA Nudaurelia Dolabella, Druce (Afrique centrale). — Arabella, Auriv. (République d'Orange). — Hersilia, Wesrw. (Afrique australe). — Syn. Dido, Maass. et WEYM. = Oubie, Guer. MEN. (Abyssinie, Tanganika). _ Syn, Zaddachi, Dewirz. — Rendalli, W. Rorascu. (Nyassa). 138 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Nudaurelia Anna, Maass. et WERN (Zanzibar). Bunaea * Aurantiaca, W. Rorascx. (Nyassa). Bracteana, DisranT. (Transvaal). Licharbas, Maass. et WeErx. (Afrique centrale). Thyene, Weymer (Tanganika). Cytherea, Fas. (Afrique australe). Syn. Capensis, CRAMER. — Hübneri, Kire. Rectilineata, Sonrx. (Tanganika). M'Palensis, SonrH (Tanganika). Dione, Fag. (Afrique centrale et australe). Var. Petiveri, GUER. — Simplicia, Maass. et WEy. — Walbergi, Bots. — mini, Burr. — Butleri, Auriv. — (Gueinzi, STAUD. Latifasciata, SONTH. Anthina, Karsx (Cameroun). 4 Syn. Preussi, STAUD. Var. Persephone, Sraup. Arata, Wesrw. (Afrique centrale ct australe). Belina, Wesrw. (Afrique orientale). Osiris. DRuCE (Afrique orientale). Sardane, Maass. (Afrique australe). Alopia, Wesrw. (Afrique tropicale). BUNAEA nictitans, Fag. (Afrique occidentale). intermiscens, WALK. (Congo). Eblis, Srreck (Cameroun). tricolor, W. Roruscr. (Abyssinie), Jamesoni, Druce (Sierra-Leone). Mitfordi, Kiray. (Sierra-Leone). Laestrigon, Mar. (Congo). Catochroa, Karsx. (?) Erythrotes, Karsx. (Cameroun). Melinde, Maass. et WERN. (Zanzibar). Acetes, WeEsrWw. (Afrique Occidentale). pallens, Sonru. (Tanganika) inornata, SoNTH. (Zanguebar). Thyrrena, Wesrw. (Cameroun). Epithyrena, Maass. et \VERN. (Zanzibar). Angasana, WEsrW. (Transvaal). Rosea, Sonrux. (l'anganika). RAPPORT DE LA COMMISSION 139 Bunaea Thomsonii, KirBy (Cameroun). _ Buchholzi, PLorz (Afrique équatoriale). — Phaedusa, Drury (Afrique centrale et occidentale). — T'anganicae, SonT. (l'anganika). — Alcinoë, CRAMER (Afrique australe), — Syn. Caffra, Bois. — — Caffraria, SToiz. — plumicornis, Bu1z. (Madagascar). — Aslauga, KirBy (Madagascar). — Diospyri, MA8. (Madagascar). — fuscicolor, MAB. (Madagascar). IMBRASIA * Imbrasia Epimethea, Drury (Afrique occidentale). — Syn. Crameri, KirBy. — obscura, Burz. (Sierra Leone) — Syn. Hebe, Mauss. et WERN. * — Dorcas, WaLx. (Afrique occidentale). -- Deyrollei, THoms (Afrique occidentale). PSEUDOANTIHERAEA Pseudoantheraea Arnobia, Wesrw. (Gabon, Cameroun). THYELLA Thyella Zambezia, Fep. (Zambèze). — Syn, Zambezina, Maass. et Weym. (Zambèse). — Barcas, Maass et Weym. (Zambèze). — Syn. Said, O8erTH. (Zanzibar). = Thyrrhea, CRaM. (Afrique australe). ANTHERINA Antherina Suraka, Bois. (Madagascar). MELANOCERA Melanocera Menippe, Wesrw. (Afrique australe). _ Var. fumosa, W. RoTscx. — Sufferti, WEYMER, (?) — Nereis, W. Rorscx. (haut Congo). CINABRA Cinabra hyperbius, Wesrw. (Afrique australe). — pygmaea, Maass. et Weyp. (Afrique australe), 140 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE SYNTHERATA * Syntherata Janetta, Wire (Australie). — Var. purpurascens, WAIK. — — disjuncta, WALK. — — insignis, WAIKk. —_ — Weymeri, Maas. et WEYM. — Melvilla, Wesrw. (Australie). —- Madagascariensis, SonTu. (Madagascar). — Subocellata, Burz. (Madagascar). —. Var. fumosa, SONTH. — Godefroyi, Burz. (Nouvelle-Bretagne). — Vulpina, Burc. (Madagascar). —— Laepoides, Burc. (Borneo). TAGOROPSIS * Tagoropsis gemmifera, Bur. (Afrique centrale et occidentale). — dentifera, Maass. et WEym. (Afrique australe), — Natalensis, FEzp. (Natal). — Hanningtoni, BurL. (Victoria Nyanza). — cineta, Mar. (Madagascar). PERISOMENA Perisomena Caecigena, Kur. (Europe orientale, méridionale). CIRINA * CGirina Forda, Wesrw. (Natal). —- Syn. invenusta, WALLENGR, — — Cana, FELDb. — — _ similis, DisranT, (Transvaal). SALASSA Salassa Lola, Wesrw. (Silhet). — megastica, SWINHOE (Indes orientales). — Royi, ELWESss. (Sikhim). - olivacea, OBErtu. (Mandehouric). RHODIA Rhodia Newara, Moore. (Nepaul), — Fugax, Burz. (Japon). — Diana, OsEerru. (Mandchourie). — Jankowskii, OserTa. (Askold). Davidi, OgerTx. (Thibet). — Thespis, LEECH (Ichang). RAPPORT DE LA COMMISSION 141 CRICULA Cricula trifenestrata, Hezr. (Indes orientales). —— ab. Zuleica, Wesrw. (Nord de l'Inde). — Var. Burmana, SwiNxog (Nord de l'Inde). — Drepanoides, Moore (Sikhim). — multifenestrata, HEërR-SHarr. (Mexique à Panama), — Var. expandens, Mauss. et Weym. (Mexique). — — rufotincta, W. ROTHsCH. LOEPA Lœæpa Katinka, Wesrw. (Indes orientales, Java). — Var. Sikhima, Moorg (Sikhim). — — Miranda, Moore. — Oberthurii, Leecx (Yun-nan). SATURNIA Saturnia Zuleica, Hope (Silhet, Sikhim). — Thibeta, Wesrw. (Thibet, Sikhim). — Var. extensa, BUTL. — Japonica, Burz. (Japon). — Syn. Regina. — — Kurimuschi. — Simla, Wesrw. (Nord de l'Inde). — Anna, Moore (Sikhim). — Bieti, OserTtH. (Thibet). — Grotei, Moore (Sikhim). — Stoliezkana, Fezp (Haut Himalaya). — Syn. Shadulla, Moore. — — Schenkiü, STAUD. — Lindia, Moor£g. (Nord de l'Inde). —- Syn. Æockingii, Moors. —- Cachara, Moore. (Gachar). — Huttoni, Moorg (Nord-Ouest de l'Himalaya). — pyretorum, Wesrw. (Indes orientales, Tonkin, Chine). == Cidosa, Moore (Nord de l'Inde). — Boisduvalii, Eversmu (Sibérie, Thibet. — Jonasi, Burz. (Japon). — Medea, Mauss. (Equateur!). — Pavonia major, LAN. (Europe). — Atlantica, Luca (Algérie). —— Numida, Ausr. (Algérie). — Spini, Den. et SHirr. (Sud-Est de l’Europe). — Syn. Pavonia media, KAB. — Cephalariae, CHrisr. (lranseaucasie). LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE * Saturnia Pavonia minor, Lan. (Europe et Asie orientale). Syn. Carpini, DEN et SHirF. Gralbina, CLEM. (Mexico). Kunzii, Dewirz (Guinée). HENIOCHA Heniocha Apollonia, CRAM. (Transvaal). bioculata, AURIV. (Damara land). Syn. Dyops, Maass. et WEYM. flavida, Burz. (Zambèze). Terpsichore, Maass. et Weym. (Delagoa bay). Terpsichorina, Wesrw. (Afrique australe). Wallengrenii, FeLp. (Cafrerie), Angulata, W. Roruscx. (Mombasa). CALOSATUR NIA Calosaturnia Mendocina, B£nreNs (Californie). CERANCIHIA Ceranchia Apollina, Burz. (Madagascar). reticolens, Burr.. (Madagascar). cribrelli, Burc. (Madagascar). Maollis, Burz. (Mombasa). Ansorgei, W. RorxscH. (?) EOCHROA Eochroa Trimenii, Mec. (Cafrerie). HENUCHA Henucha Grimmia, Geyer (Sud de l'Afrique). Dewitzi, Maass. et WeyM. (cap de Bonne-Espérauce). Hansalii, eco. (Nord de l’Abyssinie). Delegorguei, Boisp. (Natal). dentata, Hamps (Afrique orientale). HOLOCERA Holocera smilax. Wesrw. (Natal). GOODIA Goodia Hollandi, Burr. (Tanganika). fulvescens, Sonrx. (Congo). GUILLEMEIN Guillemeia tristis, Soxrx. (Cameroun). incana, SonTu, (Tanganika). RAPPORT DE LA COMMISSION 143 DYSDAEMONIA Dysdaemonia Boreas, CRAMER (Mexique, Pérou, Brésil). — Auster, Fer, (Surinam). — Tamerlan, Borsp. (Brésil). — Pluto, Wesrw. (Venezuela). — Kadenii, HerR-SHAFF. (Brésil). — Orsilochus, HuBw. (Brésil). — Caligula, Lucas (Brésil intérieur). TITAEA Titaea Orsinome, Husn. (Amérique du Sud). — Syn. latifasciata, \WAIK. ARSENURA * Arsenura Xanthopus, WaALxk. (Brésil). — Pandora, KLuG. (Brésil). — Meander, Wazk. (Brésil). — Aspasia, WaLK. (Brésil). — Championi, DRUCE (Panama), a — Hercules, Wazx (Brésil). — Sylla, CraMeR (Brésil, Guyane). — Batesii, FeLp (Brésil), - Romulus, Mauss. et Weym. (Brésil). — Arcaei, DRUCE (Panama). RU Armida, CRAM. (Mexique à Brésil). — Syn. Cassandra, Cra. - — Erythrina, FAB. — Richardsoni, Druce (Mexico). RIIESCYNTHIS Rheseynthis Hippodamia, CRAm. (Panama à Brésil). — Norax, DRUCE (Panama). = Mortii, PerTy (Brésil). GYNANISA Gynanisa Ethra, \VEsrw. (?) — Isis, Wesrw. (Ouest de l’Afrique). x — Maia, KLuG. (Sud de l'Afrique). — Syn. Campionea. SIGN. = — Tala, WALLENGR. — — Isis, WAIK. — albescens, SonrH. (T'anganika). — Semialba, SonTu, (Tanganika). = Gigas, SonrH. {l'anganika). LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE = POLYTITYSANA Polythysana rubrescens, BLANCH. (Chili). _ Syn. Andromeda % , Mauss. et WEYM. — — Rhodocera, PRrITW. — Andromeda, Pis. (Chili). — Edmondsii, Bu. (Chili). — Syn. Andromeda o', Maass. et WEy. È — Cinerascens, Pic. (Chili. — Syn. Apollina, Ferv. BATHYPHLEBIA Bathyphlebia Aglia, lecn (Colombie). AGLIA Aglia Tau, Lin. (Europe, Asie septentrionale). — Var. Lugens, STANDF. — — feranigra, Ta. Mic. (Thuringe). = — Japonica, Leecu. (Japon). EUDELIA Eudelia Venusta, Warx. (Chill). Syn, rufescens, lPHirirri. _ — vulpes, BurTz. — — aristoteliac, P’HiLiPrr. — — Daphnea, Fev. É — Frauenfeldi, Fezp {Chili UROTA Urota Sinope, Wesrw. (Natal). AUTOMERIS Automeris Janus, GRAMER (Mexique à Guyane). — Mestli, SarLi (Mexique). — Var. Collateralis, Hamps,. Beckeri, HerR-SHarr. (Amérique du Sud). — Lara, Waixk. (Costa-Rica à Brésil). — Syn. Palegon, Bois». —_ Boops, F£LD (Amérique centrale. — Phales, Boisp. (Amérique du Sud). —_ Pylades, Borsp. (Brésil). — Cofleae, Boisp. (Brésil). — Syn. ilustris, \VaALKk. — Coresus, Boisp, (République Argentine, Uruguay). RAPPORT DE LA COMMISSION 145 * Automeris Nyctineme, Larr. (Venezuela, Colombie). Ophthalmica, Moore (Brésil). Egeus, CRAMER (Surinam). Zelleri, GROTE et Rog. (Texas). abdominalis, KFerp (Amérique du Sud). Nopaltzin, Scxauss. (Mexique, Costa-Rica). Liberia, CrAM. (Cayenne). Banus, Borsp. (Mexique). Moloneyi, Druce (Honduras anglais). Erisichton, Borsp. (Venezuela). bilinea, Wark. (Surinam, Brésil). Syn. modesta, MENETR. Midea, Maass. et WERN. (Para). Irene, CRaMER (Panama à Brésil). Syn. #el/ea, URAMER. — scapularis, Borsp. — luleata, WAIK. Hubneri, Bois. (Brésil). Damaeus, Borsp. (Amérique ?). Dioxippus, Boiso. (Brésil). Arminia, CRAM. (Honduras à Guyane). Divergens, Boisn. (Guyane). Syn. Jucunda ©, CRAM. cinctistriga, FEeLD (Guatemala à Amazone), Euryopa, Moscarer (Brésil). Salmonea, CRaM. (Guyane). Quadridentata, KirBy (Brésil). Hersilia, Bois. (Guyane) Syn. Arminia, CRAM. Jucunda, CRAM. (Guyane). Amphirene, Borsp. (Brésil). Amaena, Boisp. (Guyane). Serpina, BuTr. (Amazone). Rubescens, WaLrx. (Brésil). Syn. erubescens, Boïsp. Porus, Borsp. (Brésil). Brasiliensis, Boisp. (Brésil). Syn. melanops, WAIK. Pamina, Neum (Arizona). Zephyria, Grore (Nouveau-Mexique). Zurobara, Druce (Panama). Averna, Druce (Mexico. Boucardi, Druce (Costa-Rica à Mexique). oblonga, WaLx. (Colombie). tridens, HERR-SHAFr (Brésil). 146 * * LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Automeris mendosa, Boisp. (Brésil). Jo, Fazr. (Amérique centrale). Lilith, Srreck (Georgie, Amérique du Nord). Titania, Fer, (Amérique centrale). Godarti, Bois. (Amérique centrale). Cecrops, Boisp. (Panama). Daudiana, DrucE (Guatemala). Montezuma, Boisp. (Costa Rica à Mexique). Syn. Crudelis, Maass. et WERN. Orestes, Bois. (Mexique à Brésil). praecruenta, Maass. et WERxN (Brésil). Jivaros, DoGnix (Equateur). Zugana, DrucE (Panama). Zozine, Druce (Panama à Mexique). Randa, DRrucE (Panama à Mexique). incarnata, Wazk. (Colombie). Syu. approæimala, \ ALK. Oberthuri, Boisp. (République Argentine). Rubicunda, W. Scaauss (Brésil). Macareis, W. Scxauss (Brésil). Leucane, HugNer (Panama, Equateur). Syn. acutissima, \WAIK. viridescens, WaLk. (Brésil). Mimusops, Boisp. (Brésil). Maaseni, MoscuLer (Guyane). fusca, WaLk. (Amérique ‘du Sud). Syn. combusla, WAIxK. Belti, Druce (Nicaragua à Panama). Acuminata, Maass. et WERN. (Brésil). Orbignyana, Guer (Bolivie). Aspera, FELD. (République Argentine). Lama, BerG (Salta). Saturata, WaLxk. (Mexique). umbrata, Boisp. (Brésil). complicata, Wazx. (Venezuela). Janeira Wesr. (Brésil). Orneates, DrucE (Panama). Ab. Phrynon, DRUCE. fumata, FELD (Brésil). Syn.cinerea, Wark. tristis, Boisp. (Brésil). fumosa, Bois. (Brésil). HYPERCHIRIA Hyperchiria caudatula, Fezn (Amazones). RAPPORT DE LA COMMISSION Hyperchiria plicata, HERR SHAFF (Brésil). * Orodes, Boisp. (Brésil). Syn. incisa, WALK. nausica, CRAMER (Mexique à Brésil). flexuosa, Fe (Brésil). Cypria, GMeLIN (Surinam). Syn. /0, CRAMER. — Stolli, Borsp. — Vala. KirBy. Vala, Kirgy (Brésil). Syn. /0, CRAMER. — Crameri, Boisp. Irmina, CrAMER (Brésil). Theseus, Borsp. (?) Pandarus, Bois. (Brésil). Barii, Boisp. (Brésil). Erythrops, BLancx. (Chili). Acharon, BurTz. (Chili). Var. debilis, Burz. (Chili). Erythrea, Parippi (Chili). griseoflava, Paicippr (Chili). Var. olivacea, BurL. (Ghili). Lucasi, Boisp. (Chili). Gayi, Luc (Chili). cogena, Fecp. (Mexique). Aurora, Mauss. et WERrn. (Brésil). Nemissa, Maass, et Wern. (Brésil). Convergens, WaLx. (Brésil). Superba, Bur. (Bolivie). Cruenta, Warx. (Brésil). Saturniata, WaLk. (Colombie). Syn. Caesa, Borsp. GAMELIA Gamelia auletes, Herr SHAFF (Panama à Brésil). Abasia, CRAM. (Panama à Guyane). Abas. CRAM. (Panama). pyrrhomelas; Wazx. (Colombie). Anableps, FeLp. (Mexique à Amazones). Arguta, Borsp. (Brésil à Guyanes). Episcopus, Boisp. (Surinam), PSEUDOHAZIS * Pseudohazis eglanterina, Boisp. (Californie). x Nuttali, STRECK (Arizona). 147 LAPORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE Pseudohasis Var, Arizonensis, STRECK. Hera, Harriss (Montagnes rocheuses). Var, pica, Waix. — — marcata, Neuv. HEMILEUCA Hemileuca Grotei, GRoTE ET Ron. (Texas) - Diana, Pack (Colorado). -- Maja, Drury (Amérique du Nord). — Syn. Proserpina. F48. — Var. Lucina, H. Epw. = —- Nevadensis, STRECK. —— Californiæ. Wricur. Yava Pai, WRiGur. — Electra, WRIGHT. — rubridorsa, FELp (Mexico). — venosa. Wark. (Nouvelle Grenade), — Strigosa, Mauss. et WERN. (Brésil). — Lineosa, WaALxk. (?) ARGYRAUDES Argyraudes Neumaegeni, H. Epw. (Arizona). EULEUCOPHAEUS Euleucophaeus tricolor, Pack (Amérique centrale). — Numa, DrucE (Amérique centrale). — nitria DrucE (Amérique centrale). — Sororius, E. Ebw. (Amérique centrale). — Hualapai, NEuM. (Amérique centrale). _—— Mania, DrucE (Amérique centrale), - Norba, Druce (Amérique centrale). — Lares, DRuCE (Amérique centrale). — Lex, DRUcE (Amérique centrale). TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LES ANNALES DU LABORATOIRE depuis sa création 4er VOLUME, 1884 (épuisé). (40 pages de texte, 1 planche.) Création du Laboratoire d'Études de la soie, — Programme des travaux. — Documents et matériaux reçus, — Le Theophila mandarina. — Analyse de la correspondance. — Questionnaire et renseignements relatifs aux envois d'échantillons. 2e VOLUME, 4885 (épuisé). (57 pages de texte, 3 planches.) Correspondance et matériaux reçus. — Antheræa Pernyi. — Theophila man- darina. — Rondotia Menciana.-— Philosamia Walkeri., — Essais de grèges. — Essais de baves. —- Décreusage des baves. 3e VOLUME, 14886. (190 pages de texte, 5 planches, 23 figures dans le texte.) Juzes Dusuzeau : Echantillons et documents reçus. — Dévidage des cocons pour l’étude spéciale de la bave. — De l'influence des vapeurs de soufre sur les cocons et sur les soies. RaAuxN ET SicaRp : De la soie du Bombyx mori dans l’intérieur de l'organisme. Poxcuon : Sériciculture en Cochinchine ; arrondissement de Chaudoc. — Séri- ciculture en Cochinchine ; arrondissement Long Xuyen. L. BLaxc : Note sur la matière colorante de la soie du Bombyx mori, — Etude sur la constitution interne de la soie du ver Pernyen. — Notes anatomiques sur le tube digestif, l'appareil séricigène, les yeux du ver Pernyen. CL. Rey : Insectes nuisibles aux produits séricicoles. L. Branc: Note sur l'articulation de l’aile antérieure de l’'Antheræa Pernyi. — Description d'un instrument à mesurer le volume des cocons. G. HuGurs: Production et industrie des soies dans la province de Shantung. A. Man: Le ver à soie du chêne dans la province de Schengking (Mandchourie). Tableaux d'analyse de cocons. LA LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE 4 VOLUME, 1887-1888. (238 pages de texte, 9 planches, 5 figures et 5 diagrammes.) Comuission administrative du Laboratoire, — Programme des études ; collec- tions. J. Dusuzeau : Echantillons et documents reçus. — Essais de cocons à la bassine expérimentale. — Essais de cocons à la bassine industrielle. — Sur l'élevage et les produits de la race Persane. P. GensouL : Lettre sur l'élevage du Yama-Mai. J. RauiN : Etude chimique comparée de la soie du Bombyx Mori et de l’Attacus Pernyi. L. BLanc : Etude sur la sécrétion et la structure de la soie. OL. Rey : Insectes nuisibles. J. Dusuzeau : Notes sériques diverses. Elevage indigène du Tusser dans l'Inde. — Tableaux d'essais de cocons. — Tableaux d'analyses de cocons, — Tableau de données numériques : rentrées, titres, contrôle du travail de filature. 5° VOLUME, 4889-1890. (404 pages de texte, 5 planches, 95 figures dans le texte.) [e>) . COUTAGNE : Sur l’améliorations des races européennes de vers à soie. L. ViGnon: Etat actnel des connaissances chimiques concernant la soie. — Recherches thermochimiques sur la soie, la laine et le coton. — Sur la théorie des phénomènes de teinture. — Recherches sur la densité de la soie, — De l'influence de l’eau dans la filature des cocons. L. Branc: La tête du Bombyx mori à l'état larvaire. R. Dugois : Sur la solidification du fil de soie. — Sur les propriétés des prin - cipes colorants de la soie jaune. — Recherches préliminaires sur les prin- cipes immédiats colorants de la soie verte du Saturnia Yama-Maï. L. SonTHonnax : Insectes nuisibles aux matières soyeuses et aux vers à soie. Tableaux d'essais et d'analyses de cocons. 6° VOLUME, 1891. (271 pages de texte, 6 planches, 51 figures dans le texte.) G. CouTAGNE : Le nouveau parasite du mûrier { Diaspis pentagona). L. ViGNon ET P. SisLey : La soie nitrée. L. ViGnox : Le pouvoir rotatoire de la soie, — Le poids spécifique des fibres textiles. — Le poids spécifique de la soie. D' G. Roux : Note sur une maladie des cocons causée par un aspergillus. J. Rauux : Action de diverses substances toxiques sur le Bombyæ mori. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES 3 TixHoMiRoFr : Mémoire traduit par le Laboratoire sur le développement du ver à soie du mûrier dans l’œuf. L. BLanc : Recherches sur les soies artificielles comparées aux soies naturelles. 7e VOLUME, 1892-1893-1894. (192 pages de texte, 7 planches, 18 diagrammes, 4 figures dans le texte.) G. CourAGxe : Nouvelles recherches sur l’amélioration des races Européennes des vers à soie. — Sur le croisement des différentes races ou variétés de vers à soie. — Sélection des vers à soie pour l'amélioration du rendement en soie des cocons. J. RauLIN : Relations entre les propriétés des cocons du Bombyx mori. L. ViGnon : Le pouvoir rotatoire de la fibroïne. — Sur la préparation et les propriétés de la fibroïne. D. M. Rossinsxi: Sur le pouvoir rotatoire des baves des diverses races de Bombyx mori. L. Sonraonnax : Les lépidoptères séricigènes aux Musées de Londres et de Paris. G. CouTAGne: Des progrès à réaliser en sériciculture. J. Dusuzeau : L'araignée fileus ede Madagascar. — Le Laboratoire à l'Expo- sition universelle de Lyon. 8° VOLUME, 1895-1896. (162 pages de texte, 26 planches, 6 figures dans le texte.) J. RAULIN : Etude du cocon du Bombyx mori au point de vue des qualités industrielles de la soie. G. COUTAGNE : Remarques sur l'hérédité des caractères acquis. J. Raurun : Des circonstances qui influent sur les qualités industrielles du cocon du Bombyx mort. — Etude des qualités industrielles du cocon du Bombyx mort. J. Dusuzeau ET L. SoNTHONNAx : Essai de classification des Lépidoptères producteurs de soie. L. ViGnon : Fixation de l'acide tannique et de l’acide gallique par la soie. J. GLerc : Sur les diverses éducations de vers à soie domestiques et sauvages faites à Ecully, près Lyon. D. Levrar : De l’étouffage des cocons et de l'influence de cette opération sur la sole. L. SONTHONNAXx : Une visite au Musée de Genève. J. TesrenoiRe ET D. Levrar : Application des rayons X à la détermination des sexes des chrysalides à travers les cocons. Tableaux d'analyses de cocons de diverses provenances. 4 LABORATOIRE D'ETUDES DE LA SOIE 9 VOLUME, 1897-1898. (162 pages de texte, 33 planches, 1 figure dans le texte.) J. TESTENOIRE : Notice nécrologique sur M. J. Dusuzeau. D. LevraT : Introduction. L. Vicnox : Sur une cause d’oxydation des filés or faux. — Sur un point de la théorie de la teinture. — Absorption des liquides par les textiles. — Dosage du tanin en employant la soie comme absorbant. — Recherches sur l’oxy- cellulose. L. Vienon er L. MEUNIER : Sur l'essai des eaux industrielles. R. Dusois : Sur la solidification du fil de soie à la sortie de la glande séricigène du Bombyx mori. — Sur la soie dela chenille processionnaire du pin mari- time et sur la manière de la faire filer en écheveaux, au fur et à mesure de sa production. J. TESTENOIRE : Note sur l'unification du titre de la soie; adoption d’un titre international décimal.— Chaleur spécifique de la soie, de la laine et du coton. D. LevraT : Sur les phénomènes respiratoires de la chrysalide de l'Antheræa Pernyi.— Essaisd'élevage du Bombyxmoriaveclesfeuilles delascorsonère. L.SonTHonnax : Essaide classification deslépidoptères producteursdesoie(suite), — Description de nouvelles espèces de Saturnides appartenant à la collection de M. G. Oberthür. — Sur un spécimen anormal de Fama-Mai. 4er FASCICULE, 4897. J. Dusuzeau ET L. SoNTHoNNax: Essai de classification des Lépidoptères producteurs de soie. Tirage à part (gravures en noir). Tirage à part (gravures coloriées à la main). 2e FASCICULE, 14899. L. SonrHoNNax : Essai de classification des Lépidoptères producteurs de soie (suite). Tirage à part (gravures en noir). Tirage à part (gravures coloriées à la main). Lyon. — Imprimerie A. REY, 4, rue Gentil. — 21093 TABLE DES PLANCHES Élèves rassemblant des araignées dans le parc de l'Ecole. Élèves filant la soie d’araignée Caligqula Japonica . Dermestes lardarius Planche I. Sagana Sapatoza, mâle et femelle, S. Sem'oculata II. Nudaurelia Dolabella. N. Arabella, N. Hersilia. Oubie, N. Rendalli, N. Anna . Aurantiaca, N. Licharbas, N. Thyene . Cytherea. N. rectilineata. ; M'Palensis, N. Dione, N. D.- alberge . one N. D.-Emimai, N. D.-Gueinii. Anthina, N. A.-Persephone Arata, N. | Belina mâle et femelle Sardane, N. Alopia, Bunaea Nictitans. PR Bunaea Diospyri, B. Aslauga XII. Bunaea plumicornis, B. tricolor. X VIT. XVIII. XIX. XX. XXI. Mitfordi, B. Jamesoni Eblis, mâle et femelle . Intérmiscens, B. Melinde A cetes, mâle et femelle. Pallens, B. inornala. TER OR Bpithyiend, BTRYNERQ UN Ne Bucholtzi, B. rosea . Angasana., À. Tanganicae ë Phaedusa, Pseudoantheraea Arnobia . XXII. Zmbrasia Epimethea, I. Dorcas, I. Obsceura . XXIII. Deyrollei, mâle et femelle . XXIV. Thyella Zambezia, T. Barcas . XX V. LAB. 1899-1900 Thyrrea, Melanocera Meuse M. | Suprerti, mâle et femelle . 16 150 LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE PL XXVI. Antherina Suraka, Cinabra hyperbius . . . UE XXVII. Syntherala Janetta, S. J.-Weymeri, S. Madagasca- TLENSISE een 20 0 + re eo, Ce NES XXVII. Syntherata subocellata, S. Subocellata- fumosa, S. Læœpoides, S. Godefroyi . . . … . : se XXIX. Syntherata vulpina, Tagoropsis denlifera, T. gemmi- fera. T. Hanningtoni, T. Natalensis. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES M. Nararis Ronpor, fondateur du Laboratoire. . . , AVAINIT= PROPOS ANS SUN TE IIS IT. IT. IV. . La soie d’araignée de Madagascar, par le capitaine J. Maroix. XI. Étude de divers dérivés de la cellulose, par M. L. ViGnon. Dérivés acétylés de la cellulose et de l’oxycellulose, par MM. L. VicNon et K. GERIN . RENE è : Unification du titre de la soie. — Décisions du Congrès de numé- rotage des fils, Paris, 3 et 4 septembre 1900, par M. J. TESTENOIRE . ss Me L'araignée fileuse de Madagascar, par M. J. TESTENOIRE . Notes sur l'élevage des vers à soie sauvages, Caliqula Japonica par MO ID M do oo MAN AMEN AINSI . Absorption de l'humidité par la soie écrue, par M. D. LEvRAT. . Le dévidage des cocons sauvages, par M. D. LEVRAT Sur une invasion de dermestes dans une coconnière, par M. L. SONTHONNAX . ; Essai de classification des lépidoptères producteurs de soie (suite), DATIMPSIESSONTDÉONN AXE RTC CC CU Re Index alphabétique des genres et des espèces décrites Catalogue synonymique des Saturnides actuellement connus, par NEIL SONTHONNAS Re Tables générales des matières contenues dans les Annales du Labora- toire depuis sa fondation. Table des planches Lyon. — Imprimerie A. REY, 4, rue Gentil. — 24438 B À DE LA Te nt : ta à | , : d E : D. 20 ES : P _ ALI UE -L. 4€ 2 ) ,), D EN ) » N 4 ) D dm D DD) ) D» :) M3) jo D L D 3 D 1) » & 4 »:» / >», »)», D) 0)» 1 D» | D)» 2m)» V-») JD ] >» 9) } 4 3 D» DD D D) ID ? 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