À A M 04 ERIC WA ui HER TIFICATIONS SYNONYMIQUES ET NOTES DIVERSES DES GOZIS \ ‘ © MONTLUÇON fan ce RÉREE RC ITE DE L'ESPÈCE TYPIQUE DE QUELQUES ANCIENS GENRES PÉSPERC EE DE L'ESSPÈCE TYPIQUE DÉLOUELQUES ANCIENS GENRES RECTIFICATIONS SYNONYMIQUES ET NOTES DIVERSES PAR M. DES: COOÛTS MONTLUÇON IMPRIME REIE HERBIN Boulevart 1 de Courtais 1860 RARE RANK CALAIS PETER Fa LNETIUTE VAS à Le va LEA AO L LU #) MaNaLE RALELE" DEN à : 39-45 4TY Qu 3 & … _5q.51:01 FÉCHEROCIE DE L'ESPÈCE TYPIQUE DE QUELQUES ANCIENS GENRES RECTIFICATIONS SYNONYMIQUES ET NOTES DIVERSES AE ANR DES CGOZIS La première condition pour qu’une science progresse est que sa nomenclature soit fixe. La condition nécessaire pour qu’une nomenclature soit fixe est qu’elle repose sur des principes invariables , et qui ne laissent rien à Pappréciation personnelle. Voilà pourquoi, en présence du flot toujours montant des synonymies, les savants les plus autorisés, ont il y a quelques années déjà, posé le principe aujourd’hui à peu près unanimement admis, de la Priorité. La première conséquence que l’on ait pu apprécier de ce principe a été tout d’abord naturellement un grand bouleversement. C'était prévu : il fallait bien que justice se fit, et que l’on effaçät jusqu’à la dernière trace des iniquités accumulées par un siècle de procédés arbitraires. Ce travail était si long et si rude qu’il est loin encore d’être achevé, mais s’il va lentement, il va d’une façon continue, en France comme en Allemagne, malgré les protestations attardées de quelques entomologis- tes qu’effraie le chaos momentané dans lequel nous nous plongeons, et qui ne voient pas qu’il en faut bien cependant passer par là pour arriver à la stabilité, que c’est même la seule route pour y parvenir, tandis que l’immohilité dans ce qu’ils appellent la prescription ou la convention mène à cette conséquence que chacun pourra faire ce qu’il voudra s’il a la chance d’avoir derrière lui une école et des élèves qui le soutiendront même dans ses absurdités. C’est ce qui est arrivé à Fabricius, et c’est la cause de tout le mal actuel. Réagissons donc. Plus de convention: plus d’applications conventionnelles de noms détournés de leur sens primitif. Et ne nous en tenons pas à la révision de quelques noms d'espèces : abordons nettement la grosse question des genres, ce que peu ont essayé jusqu’à ce jour. M. Reitter l’a fait avec bonheur et justice dans le dernier fascicule de ses Bestimmungs-Tabelle, (Necrophaga).Il a rendu leurnom aux vraies Silpha de Linné (Necr ophor us F.), et restitué de même aux Silpha : des auteurs modernes, (nec L), le nom de Peltis que leur avait imposé Geoffroy. Il a encore attribué comme ils doivent l’être les deux noms de Liodes Latr et d’Aniso- toma Illig, que tous les auteurs avaient intervertis. Cet exemple m'encourage à faire ce que Javais depuis longtemps projeté, et de même que j avais déjà reconnu par mes propres recherches la nécessité des changements qu’il a opérés, de même J'espère que ceux qui suivent seront aussi bien accueillis que les siens, puisqu'ils procèdent de la même idée, et de l’application de la même loi. NES = Au reste, si, comme je viens de le dire, il n’y a que quelques années écoulées depuis la reconnaissance générale de la Loi de priorité, 1l n’en est pas moins vrai, (pour rendre à chacun la justice qui lui est due), que de tout temps de généreux et droits esprits n’ont cessé de proclamer ce principe primordial et d’en réclamer la mise en pratique. Îls prêchaient sans doute dans le désert, mais tenaient ferme le drapeau d’une cause aujourd’hui victorieuse, grâce peut-être à leur obstination. Je citerai en particulier Marsham ; sa préface de l'Entomologia Britannica n’est qu'un long plaidoyer pour Linné déjà méconnu (1), contre Fabricius le grand brouillon, comme on l’a appelé à si juste titre. Ce qu’il reproche surtout à ce dernier et à ses partisans, (p. x), c’est: € quod nomen generis ab alio auctore dati assumunt, et insecta descriptionis longe diversæ ac auctor ipse adstruxerat, sub eodem collocant. Neque hoc tormenti suffcit, quin et insecta quæ olim sub genere suo auctor ille cooptaverat, h1 officiosi investigatores ad novum genus et novum nomen amandant. » Cest Justement de ce procédé que nous devons aujourd’hui venger les victimes, en rendant à chacun ce qui lui appartient. Le même auteur, un peu plus loin, nous indique lui-même quelques-uns des changements abusifs introduits par Fabricius, et dont plusieurs ont vu leur effet se poursuivre jusqu’à nous. Il signale notamment le nom d’1ps créé par de Géer pour le typographus, et détourné par Fabricius. L'on trouvera plus loin la même remarque, rendue nécessaire encore aujourd’hui par la perpétuité de l’injustice que les contemporains de Marsham ne s’occupèrent point de faire cesser. Il fait aussi une remarque analogue sur la Cistela pilula, et la termine par ces paroles qui résument à merveille la pensée mère de mon petit travail : € Vetus nomen ego reddidi, ut ratio jubet, et lex artis nostræ. » Nous aussi, entomologistes de 1886, partisans convaincus de la loi de priorité, nous restituons partout où nous le pouvons les noms anciens, « comme le com- mandent la raison et la règle de notre science. » I. — Cest sans raison que l’on a, dans ces dernières années, pris pour type du genre Carabus le C. auratus L. Cette espèce ne figure même pas dans l’édition de 1758 du Systema naturæ, et n’a été mise au jour pour la première fois que dans la Fauna Suecica en 1761, alors que le genre Carabus préexistait depuis plusieurs années. (C’est dire qu’elle n’a aucun droit à en porter le nom. Ce ne sera pas davantage au reste le granulatus, qui date cependant de 1758. Le type vrai est le Carabus coriaceus, actuellement connu sous le nom de Procrustes, lequel doit venir en synonymie pure et simple. Quant au groupe des Carabus * auct. nec L, comprenant l’ensemble de toutes les coupes de Thomson, Kraatz, Solier, Fischer, ete, (auxquelles je ne puis accorder d'autre importance que celle de sous-genres), il possède un nom déjà ancien qu’il peut reprendre, c’est celui de Tachypus Weber 1801. Ce nom s’appliquera en outre plus spécialement aux granulatus, auratus, et espèces affines. La résurrection de ce nom ancien entraînera par contre-coup un autre change- ment dans un genre voisin de la famille des Bembidionidæ. Le nom de Tachypus || Cast 1840, devra disparaître, étant préoccupé. On pourra le remplacer par celui de Asaphidion Goz 1886. II. — Le genre Pseudocupis Voet 1799, est synonyme de Broscus Panz 1813, et doit lui être préféré. (Type cephalotes L). IT. — C’est bien à tort que M. Fauvel (Faune gallo-Rh. I. p. 129) suppose, au ph. «Licet, dit Marsham, ut ætate prior, sic scientià, dignitate, judicio, longe decem mille abricios superet ! » Ne. sujet de mon genre Adialampus, démembré des Scarites, que je n’ai pas eu connaissance du genre Tæniolobus proposé par M. de Chaudoir pour une des espèces que } englobe dans mes Adialampus. Il suffit de se reporter au mémoire où J'ai établi cette nouvelle coupe pour y trouver la preuve du contraire ; seule- ment je n’ai pu adopter la manière de voir du monographe, et j’en expose les raisons. Je ne crois pas générique le caractère unique qu'il assigne à ses Tæniolobus, et je ne puis voir même encore aujourd’hui dans ceux-ci qu’une section de mes Adialampus, dont les bases sont toutes différentes, beaucoup plus générales, et, Je le crois aussi, beaucoup plus naturelles. À vrai dire, il se pose ici une question fort délicate et qu'après de longues hésitations je crois devoir aujourd’hui trancher dans un sens différent de celui que j'avais adopté il y a trois ans. Elle est celle-ci: Lorsqu'un genre nouveau s'établit avec des éléments divers, dont quelques-uns ont déjà été pris pour base de genres ou sous-genres non adoptés, ou bien lorsqu'on réunit en un seul genre plusieurs genres ou sous-genres au moyen d’une caractéristique toute différente de celle des auteurs antérieurs, y a-t- il lieu à suivre la règle de priorité d’une manière absolue, ou doit-on considérer les noms préexistant comme sans valeur, par le seul fait que les caractères sur lesquels ils étaient établis sont sans valeur eux-mêmes ? S'il y a lieu à l’application de la règle de priorité absolue, il arrivera cet inconvénient que le genre nouveau sera souvent nommé par un auteur qui ne laura en réalité jamais prévu, tout au moins dans son extension ; ainsi, en l'espèce actuelle, si le nom de Tæniolobus doit prévaloir contre le mien, mais que ma manière de voir, quant à sa délimitation, soit adoptée, Chaudoir se trouvera être le parrain d’une coupe qui n’était certainement pas dans ses intentions. Si, au contraire, il n’y a pas lieu de lappliquer, il se produira cette anomalie que le nom d’un sous-genre ou d’un synonyme pr. p. sera souvent plus ancien que le nom du genre. Des deux côtés, comme on voit, inconvénient sérieux. J’avais tout d’abord cru que le second inconvénient était moins grave que le premier, et j'avais créé dans cette idée le genre Sabienus qui englobait les Carterus, Odogenius, etc., le genre Adialampus qui englobait les Tæniolobus. De même Latreille avait autrefois réuni sous le nom de Feronia les Pterostichus, Melanius, Argutor, etc. De même Erichson avait réuni sous le nom de Myrme- donia les Pella et Zyras de Stephens. De même Eschscholtz avait réuni dans ses Cryptohypnus les Hypolithus et Hypnoidus du même auteur. Aujourd’hui toutefois, je reviens sur cette première manière de voir, et Je crois qu'il faut avant tout ne pas faire d'infraction à la règle qui est la vraie, l’unique base de notre nomenclature, à la loi de priorité. Si l’on comprend un genre autrement que son créateur, et qu’on lui rattache des éléments que celui-ci n'avait pas prévus, il n’en faut pas moins respecter le nom qui existe ; on pourra seulement faire un sous-genre pour les espèces ajoutées. C’est dans cet esprit que J'ai écrit un grand nombre des notes qui vont suivre, notamment celles qui touchent aux genres Homalota, Aleochara, Anthicus, etc. Il résulte de cette nouvelle façon de voir que mes noms de Sabienus et d’Adialampus devront passer au second plan, de la manière suivante : 1° Genre Carterus Dej 1829; (type interceptus Dej). —Sous-genres : A) ODONTo- CARUS Sol 1834, (type cephalotes Dej). —B) SABrExUS Goz 1882, (type calydonius Rossi). — C) OpocEenius Sol 1834, (type fulvipes Latr). 20 Genre Distichus Motsch (syn: Tæniolobus Chaud 1880, (type planus Bon). —Sous-genres : ADIALAMPUS Goz 1882, (type lævigatus F). (Peut-être genre SUR‘ propre, si l’on admet que le pli basal des arceaux du ventre que l’on remarque chez planus ait la valeur que Chaudoir lui attribue). IV. — Le type du genre Argutor Steph 1828 est le À. inquinatus * Steph (nec Sturm), autrement nommé vernalis Panz (nec Steph), dont Chaudoir a fait à tort dix ans plus tard son genre Lagarus, (simple synonyme, par conséquent, du premier). Quant aux Argutor ? Chaud et auct. (nec Steph), débaptisés par la force des choses, on pourra les nommer Phonias Goz 1886, (type interstinctus Sturm). Le genre Actephilus Steph 18928, a bien aussi pour type un vernalis, mais c’est le vernalis ? Steph, et cet insecte n’a rien de commun avec celui de Panzer. Il se rapporte à un Harpalus: ignore auquel. La synonymie que j'ai indiquée (Mith. d. Schweiz, 1882), d'Actephilus avec Lagarus, est donc absolument erronée et ne doit pas être retenue. V.— Le vrai type du genre Omaseus Steph 1828 est le O. aterrimus Herbst. Ce nom doit donc remplacer celui de Lyperosomus Motsch 1850 (Lyperus || Chaud 1838). Il n’est pas, comme on le voit, synonyme de Melanius Bon, ainsi que le portent les catalogues actuels. VI. — L’excellente monographie des Dytiscides, qu’a donnée M. Sharp en 18892, a eu pour premier avantage de nous rendre un peu plus facile l'étude des petites espèces, si embrouillées jusque là, du genre Hydroporus. Ce vaste magasin d’élé- ments parfois si disparates, a été scindé de la façon la plus rationnelle, et l’établis- sement des genres Bidessus et Deronectes est venu compléter le sectionnement commencé il y a déjà près de trente ans par Motschulsky et Thomson. Toutefois, il est encore une espèce que j'ai vu avec regret maintenue dans le genre Bidessus, dont elle me paraît bien distincte, c’est le bicarinatus Latr. Il me semblerait juste de lui faire les honneursd’un genre spécial, caractérisé entre tous les genres voisins par ses côtes élytrales presque tranchantes, au nombre de deux sur chaque étui, et par le pli oblique qui continue sur le corselet l’interne de ces côtes, alors que chez tous les autres Bidessus les stries prothoraciques se continuent sur chaque étui par une strie pareille. Ce caractère si tranché suffirait à lui seul pour justifier la coupe nouvelle que je propose ; mais elle est encore confirmée par la forme du corselet dont le bord postérieur est assez peu fortement angulé en arrière dans son milieu, bien moins avancé en tout cas que chez toute autre espèce. Le dessous du corps est aussi bâti sur un plan visiblement différent : le mesosternum est bombé, beaucoup plus élevé que le prosternum, et celui-ci est extrêmement courbé, presque angulé au milieu ; le metasternum est profondément et largement creusé avec le fond du canal finement carinulé, etc. Je donne à cette coupe le nom de Yola Goz 1886. VII. — Je démembre également des {lybius Er le genre suivant: Idiolybius Goz1886.— Distinct des Zlybius par la partie latérale du postpectus engagée entre les pièces des flancs et les hanches postérieures (aile métasternale) de forme linéaire, allongée en lanière étroite et fortement coudée, alors que la même pièce est chez les /lybius en forme de pointe subtriangulaire assez large et un peu flexueuse. Ce caractère très net et bien tranché est corroboré par un caractère sexuel : les tarses postérieurs du ne sont pas marginés extérieurement, au rebours de ce qui a lieu chez tous les Zlybius vrais. Je n’indique du reste cette particularité qu’à titre de renseignement, car un trait sexuel, si important qu’il soit, n’aura jamais à mes yeux de valeur générique, s’il est isolé, er Une seule espèce, I. fenestratus F, rentrera dans ce genre nouveau. Le caractère sur lequel il est basé est le même que celui quisépare les Acatodes et Eriglenus de Thomson des Gaurodytes du mème auteur. Cest dire que ces différents genres me paraissent aussi devoir être adoptés. VIII. —Le genre Calobius Wollst comprend jusqu'ici, d’après tous les auteurs,deux espèces, au moins pour notre faune française, quadricollis Muls et Lejolisi Muls, ce dernier englobant le subinteger Muls à titre de variété. En réalité, un genre ainsi composé est impossible à caractériser, et ne pourrait en aucune façon être séparé des Octhebius. Pour obtenir un résultat conforme à la nature, 1l faut faire rentrer la seconde de ces espêces dans le genre Ochthebius in sp., dont elle se sé- pare uniquement par la crénulation très légère des bords latéraux des étuis sur leur seconde moitié, et n’établir le genre à séparer que sur le quadricollis, qui alors mérite à tous égards cette séparation. Voici comment je caractériserai ces deux coupes: Ochthebius.— Côtés du corselet bordés, au moins en arrière, d’une fine mem- brane translucide plus ou moins étroite, semblable à une goutte de gomme séchée. Labre entier ou subsinué. Calobius Wollst. — Côtés du corselet n’offrant pas même en arrière de trace d’une fine membrane translucide. Labre bilobé. Forme étroite. Dessus du corps, spécialement de la tête et du corselet, lisse, sauf les impressions ; étuis obsolètement ponctués en séries. Seul de nos espèces françaises, je le répète, le quadricollis réalise ces caractè- res. Reste à savoir s’il est bien identique au type du genre Calobius, tel que la conçu son créateur, ou si ce dernier ne tombe pas sous le coup de l'observation ci- dessus, et ne doit pas être réuni aux Ochthebius. Dans ce cas, notre espèce devrait recevoir un nouveau nom générique, mais Je ne suis pas en mesure de me pro- noncer sur ce point, n'ayant pu me procurer l’ouvrage où est établi le genre Calo- bius, ni savoir au Juste pour quelle espèce il a été fondé. IX. — Le Dryops auriculatus O1 1791, sur lequel Olivier a fondé son genre Dryops, est le même que le D. prolifericornis KF 1792. Ce dernier nom doit en conséquence céder le pas au premier. (V. à ce sujet Latreille, Hist. nat. d. Crust. et Ins. IX. p. 225). Quant au D. auriculatus ? Panz 1796, (et auct. subs.), qui a porté ce nom in- dûment jusqu'ici dans tous les ouvrages, on pourra le nommer D. Ernesti Goz 1886. Je lui donne ce nom en l'honneur de M. Ernest Olivier, petit-fils du grand entomologiste fondateur du genre Dryops, et par souvenir de nos excellentes re- lations. X. — Le genre Limnius Müller 1806, est synonyme pur et simple du genre Elmis Latr 1798 ; c’est donc à tort qu'Erichson l’a détourné de son sens primitif pour l’appliquer au Dargelasi Latr (tuberculatus Müller) et aux espèces affines. Ce dernier groupe demeurant ainsi sans nom pourra s'appeler Oulimnius Goz 1886. XI.—Le type du genre Megatoma Herbst 1792 est le M. Schæfferi, (aujourd’hui Attagenus Sch.). Cegenre Megatoma était en somme identique, tel que le compo- sait son fondateur, au genre Attagenus créé plus tard par Latreille, et doit faire reléguer ce dernier nom en synonymie, Latreille l’avoue au reste lui-même : « Les Attagènes, dit-1l, correspondent au genre Megatome de Herbst. » (Hist. nat. d. Crust. et Ins. IX. p. 243). Il ne dit pas malheureusement quelle raison lui a fait changer cette dénomination. ap Toutefois le type de Latreille étant le À. trifasciatus, qui se range actuelle- ment dans un sous-genre autre que l’espèce choisie par Herbst, (sous-genre que MM. Mulsant et Rey ont inutilement nommé Lanorus), il y a possibilité de con- server les deux noms, et d'établir ainsi que suit le sectionnement du genre : Genre Megatoma Herbst 1792, (type Schæfferi Herbst). — Sous-genre A) MEGATOMA in sp. — B) ATTAGENUS Latr 1802, (Syn: Lanorus Muls. et Rey 1867), (type trifasciatus K.). Quant au genre Megatoma ? de nos catalogues, (type undata Herbst), on pourra le nommer Asprogramme Goz 1886. Cette rectification avait déjà été indiquée, je crois, par Brullé, qui, par un pro- cédé incorrect, mais fréquemment employé de son temps, avait cru pouvoir parer au mal en intervertissant les noms de Megatoma et d’'Attagenus, et en appelant de ce dernier lPundata et voisines. Mais cette indication passa inaperçue, l’idée de l’époque n'étant pas tournée de ce côté encore, et la loi de priorité étant alors presque sans application. XII. — Le type du genre Typhœæœa Steph 1830 est la T. sparganii, actuellement Telmatophilus. — Non seulement cette espèce est la première décrite, mais encore la caractéristique du genre (Steph. Man. p. 124) mdique des tarses de cinq articles, ce qui ne peut pas s’appliquer à la fumata, dernière espèce citée. Le nom de Telmatophilus doit donc venir en synonymie de Typhæa Steph (nec auct.). Les Typhæa Ÿ? auct. nec Steph pourront se nommer Brycolacion Goz 1886, (type fumatum L). XIII. — Le type des Atomaria Steph est la A. fulvicollis Steph (pusilla Payk) ; c’est donc à tort que M. Thomson a détaché le groupe dont fait partie cet insecte sous le nom de Anchicera, et cette dénomination doit passer en synonyme. : Quant aux Aftomaria ? Thoms, que Stephens a à peine connues, et dont il ne décrit que trois espèces, tout à fait à la fin de son genre, après seize ou dix-sept espèces d’Atomaria vraies, elles pourront se nommer Agathengis Goz 1886, (type fimetarii Herbst). XIV. — Le genre Corticaria Marsh 1802, est absolument identique au genre Lyctus F 1792, (Rhizophagus Herbst (1). Il a comme lui pour type le L. politus F (picipes Marsh). Il doit donc venir en synonymie de ce dernier. Au reste, le le nom même choisi par Marsham l'indique assez: les insectes qu'il appelait Corticaria sont évidemment des insectes vivant sous les écorces et aux dépens des vieux bois; ce n’est, en aucune façon, le cas de ceux que nous nommons aujourd’hui ainsi. Marsham y englobait aussi (comme Fabricius, du reste, dans son genre Lyctus) nos Xylotrogus, Pediacus, Sylvanus, Nausibius, etc. Ce n’est que tout à fait à la fin qu’il y ajoute quelques unes des espèces de nos Latridiidæ. Je ne puis donc comprendre par quel abus on a pu retenir, pour celles- ci seulement, un nom qui ne leur appartenait qu’à peine dans la pensée du fon- dateur, et qui aurait été en effet singulièrement mal choisi, s’il l’eût été pour elles. Je propose en conséquence pour les Corticaria ? de nos catalogues (nec Marsh), le nom nouveau de Parascheva Goz 1886, (type pubescens). (2) (4) Voir un peu plus loin, note XIX, pour la synonymie de ces deux noms de genres. (2) Ce genre, bien que confondu dans le travail de M. H. Brisout de Barneville avec les Oropsime Goz (Corticarina Reitt), en est bien évidemment distinct par une foule de carac- tères pour lesquels je renvoie aux ouvrages descriptifs parus dans ces derniers temps. FO es XV. — Genre Læmophlœus: au lieu de Cast 1840, lege Steph 1839. XVI. — L'espèce typique du genre Colydium F 1792 est le trisulcum Fourcr (suleatum O1, dont Erichson a fait plus tard à tort son genre Aulonium. Ce dernier nom doit donc disparaître. Quant au genre Colydium * Er nec F, (type elongatum), il pourra se nommer à l'avenir Paschabium Goz 1886, (sans étymologie). XVII. — Le type du genre Cerylon Latr 1802, et la seule espèce citée par cet auteur dans l’Hist. Nat. des Crust. et des Ins., t. IIT, p. 206, est le Cerylon terebrans Ol, dont Erichson a fait plus tard sans raison son genre Pycnomerus, lequel doit disparaitre. Quant aux Cerylon * d'Erichson et de nos catalogues, (nec Latr), on pourra les nommer Aphardion Goz 1886 (type histeroides K) (A priv. z4pô0s, élévation). XVIII. — Le type du genre Ostoma Laich 1783, est le O. ferrugineum L (rubicundum Laich) (1). C’est donc à tort que l’on a réservé ce nom aux Peltis : Kug (nec Geoff.), dont le grossum L est l’unique espèce. Cette dernière pourra prendre le nom générique de Zimioma Goz 1886. Quant au genre Gaurambe Thoms 1862, Reitt 1882, 1l sera purement et sim- plement synonyme de Ostoma Laich. Celui-ci comprendra en outre comme sous- genre, les Grynocharis Thoms dont les caractères sont trop légers pour motiver une séparation complète. XIX. — Le genre Lyctus F 1792 se composait de plusieurs espèces, réparties aujourd’hui dans un certain nombre de genres asssez éloignés les uns des autres, mais les premières espèces décrites sont toutes celles qui composent, dans les auteurs modernes, le genre Rhizophagus ; elles semblent même y former une section à part et en tout cas elles sont très sûrement celles que Fabricius a eues en vue, comme la réalisation la plus exacte des caractères indiqués par lui. C’est donc à elles que doit demeurer le nom, et nos Lyctus actuels en doivent au contraire changer comme suit: 1° Genre Lyctus F 1792 (syn. Rhizophagus Herbst 1793 — Corticaria Marsh. nec. auct.) (2) (type politus Hellw. 1799). 20 Genre Xylotrogus Steph 1830, (syn. Lyctus + auct. nec F. — Trogoxæylon Le C 1866), (type brunneus Steph 1830). XX.— Le genre Brachypterus Kugelann 1792, a pour type le B. pedicularius ; le même insecte est aussi le type des Kateretes Herbst 1797, de même qu’il est encore le type et la seule espèce du genre Cereus Latr 1802. Ces trois genres sont donc absolument identiques, et doivent, comme de juste, prendre le nom le plus ancien, soit celui de Brachypterus. Il en résulte que les Brachypterus ? de nos ouvrages modernes (Er. nec Kugel), devront être débaptisés. On pourra les appeler dans leur ensemble Brachyleptus Motsch, mais ce nom étant in specie celui d’une simple section dont le B. quadratus est l'espèce unique, la seconde section du genre, composée desurticæ, glaber, ete,, réclame une appellation propre. Je propose en conséquence celle de Virbius Goz 1886. Ce sous-genre se distinguera très nettement des Brachyleptus vrais par la forme de son corselet, aussi large ou presque aussi large que les étuis et tronqué en droite ligne à son bord posté- rieur, au lieu qu’il est fortement arqué en arrière et bien plus étroit que les étuis chez le Brachyleptus. (1) Je crois même que de toutes nos espèces de la famille des Ostomidæ, Laicharting n'a connu et décrit que celle-ci, ses autres Ostoma étant des Nitidulidæ d'après notre manière de voir ; mais Je n'ai plus son ouvrage sous les yeux pour vérifier ce point que je n'avais pas songé tout d'abord à consigner dans mes notes. (2). Voyez ci-dessus, note XIV. cm 4 us Quant à la section formée dans le genre Brachypterus par le B. rufilabris Latr on pourra lui donner le nom de Pulion Goz 1886. Elle se distingue très facilement des Brachypterus in sp. par la formé de son corselet dont la plus grande largeur est à la base, et par l'absence de ligne enfoncée transverse sur le front entre les antennes. XXI.—Le genre Aleochara, créé par Gravenhorst dans ses Microptera Brunswi- censia, 1802, avait pour première espèce et type, en tant que réalisant le plus complètement tous les caractères indiqués par l’auteur, lAleochara canaliculata F'(aujourd’hut Astilbus où Myrmedonia, selon les auteurs). Cette indication, maintenue dans la Monographia micropterorum, 4806, doit être décisive, et ce petit groupe doit reprendre le nom de Aleochara au vrai sens gravenhorstien. Quant aux insectes que les ouvrages modernes enregistrent à tort sous ce nom, insectes qui pour Gravenhorst n’arrivaient pour ainsi dire qu’en dernière ligne, ils pourront et devront reprendre celui de Polystoma, que Stephens donnait en 1832 à une de leurs sections. Voici le résultat de ce changement, tel que j'estime qu'il doit être inscrit dans nos catalogues : 40 Genre Aleochara Grav 1802, (syn. Astilbus Steph 1832, — Drusilla || Leach 1819, — Myrmedonia (pars) Er 1837), (type canaliculata F). | 2 Genre Polystoma Steph 1832, (syn. Aleochara auct. nec Grav). — Se divise en plusieurs sous-genres, ainsi qu'il suit: A). Pozysroma in sp. (type obscu- rella Grav) —B). CERANOTA Steph 1839, (syn. Hoplonotus Schmidt-Gæœbel 1846), (type Daltoni Steph — ruficornis Grav).—C). CoprATA (1) Goz 1886, nom nov. (syn. Aleochara ? Thoms. Rey), (type fuscipes F). — D). HererocuarAa Muls. et Rey 1875, (type crassicornis Lacd. et Boisd). — KE). BArvopma Thoms 1858, (type bipunctata OI.). — K). XexocrarA Muls. et Rey 1875, (type decorata A— puberula Klug) — G). Rurocara Muls. et Rey 1875, (type spadicea Er.). XXII. —Le genre Myrmedonia Er a été fondé avec plusieurs genres antérieurs de Stephens. Il serait donc injuste de le laisser prévaloir aux dépens de ceux-ci. On peut rétablir en son lieu et place le nom de Pella Steph 1832, (type limbata Payk). I serait du reste également primé en cas de besoin par celui de Zyras Steph, qui a la même date que Pella, si les Zyras ne devaient pas, comme le pensent plusieurs auteurs, former un genre distinct. XXII. — Le genre Homalota Mannh a été fondé sur une seule espèce, A. plana Gyll. Ce n’est que postérieurement à sa création qu’Erichson y a fait rentrer par analogie les innombrables espèces qui le composent aujourd’hui. Puis dans la suite, lorsqu'il fut démembré par nos contemporains, il arriva, grâce à leur inadvertance, que Pespèce typique de Mannerheim fut justement de celles qu’on élimina, et elle est inscrite aujourd’hui dans le genre Epipeda Mauls. et Rey. Cette erreur doit être rectifiée, et ce dernier genre devra s’appeler Homalota Mannh, cela n’est pas douteux. Voici comment je le comprends : Genre Homalota Mannh 1850, (syn. Epipeda Muls. et Rey 1875) — A)S.g HomaLora in sp., (type plana Gy1l).— B). S.g TaxicerA Muls. et Rey 1875, (type deplanata Grav). — C). S.g DiNARÆA Thoms 1859, (type linearis Grav). J’en retranche, comme on voit, les Thectura et les Dadobia, que le dernier catalogue V. Heyden-Reitter-Weise y rattache aussi, mais à tort, il me semble. Quant à l’immense magasin qui renferme les Homalota * Er nec Mannh, il y a, par suite, lieu de lui choisir un nom parmi ceux des innombrables sous- (1) Copiata : qui enterre les morts. 43 genres qu'ont créés à ses dépens MM. Rey et Thomson. Je n’ai pas en ce moment les éléments nécessaires pour faire ce choix, le futur auteur du catalogue Gallo- Rhénan y pourvoira. Je profiterai aussi de cette occasion pour faire observer que M. Thomson a fondé en 1859 sous le nom de Sipalia, et aux dépens des Homalota ? de Erichson un genre ou sous-genre dont le type est la cœsula Er 1839. Ce nom ne peut être conservé, le genre Sipalia Muls et Rey, bien antérieur, n'ayant rien de commun avec la coupe du professeur suédois. On pourra changer cette dénomination erronée en Ousipalia Goz 1886. (Ov, non, Sipalia). XXIV. — Gravenhorst, créateur des deux genres Tachinus et Tachyporus, les a établis tous deux dans ses Microptera Brunswicensia, 1802. Mais il était loin de les entendre comme on le fait aujourd’hui à tort. Sans doute dans cet ouvrage, le premier de ceux qu'il publia, le genre Tachinus, notamment, comprend les insectes que les auteurs subséquents ont appelés de ce nom, (rufipes, fimetarius, etc.), mêlés avec nos Bolitobius, Mycetoporus, etc. Et l’on comprendrait que ses successeurs eussent en effet laissé ce nom au groupe qui le porte dans nos catalogues, si Gravenhorst n’eût, quatre ans plus tard, modifié [lui-même la composition de son genre, en indiquant les éléments étrangers qu’il en fallait éliminer pour le rendre homogène. Or, ces éléments à éliminer sont justement ceux auxquels, par une erreur étrange, on a voulu abusivement après lui conserver cette dénomination de Tachinus in sp., que le créateur leur refusait. Un abus de plus à rectifier. Nos Tachinus actuels sont, d’après la déclaration expresse de l’auteur Brunswickois, une simple section de ses Tachyporus, (devenue genre toutefois depuis, mais non parses mains), et ses vrais Tachinus sont l’ensemble de nos genres Bolitobius;, Megacronus et Mycetoporus. Cette manière de diviser, maugurée dans la Monographia Microp- terorum, est en effet bien plus naturelle que celle des Microptera Brunswicensia, et forme encore la base de notre classification des Tachyporiens. Le genre Tachyporus, lui, comprend dans le premier ouvrage nos Tachyporus actuels et nos Cilea. Dans le second, Gravenhorst y ajoute les Tachinus * Er et quelques espèces, nouvelles alors, dont nous avons fait depuis les genres Habrocerus, Hypocyptus, ete. Il est bien évident qu’en présence de cette correction, faite par l’auteur Iui-même, d’un sectionnement très imparfait transformé en un meilleur, la classification du second ouvrage, (de l’Errata si l’on peut ainsi parler), doit être seule retenue. Agir autrement serait aboutir à cette conclusion bizarre que le senre Tachinus ne comprendrait plus aujour- d’hui une seule des espèces que son créateur y plaçait, et qu’il serait au contraire composé de toutes celles qu’il à déclaré formellement ne pouvoir pas lui appartenir. Et alors la synonymie doit s'établir ainsi que suit : 4 Genre Tachyporus Grav 1802, (type nitidulus F). (1) 20 Genre Tachinus Grav, nec Er et auct. (syn. Bolitobius Er et auct), (type trimaculatus Payk).— Se divise en deux sous-genres: A) TAGHINUS in sp. (Lordi- thon Thoms 1860). — B) Bozrrogius Steph 1832, (type lunulatus L). 3° Genre Hamotraho Goz 1886, (syn. Tachinus ? auct. et Er, nec Grav), (type subterraneus L). (Hamotraho, nom de ceux qui trainaient les cadavres aux Gémonies). (1) Le Tachyporus nitidulus n'est que la seconde espèce décrite. Néanmoins elle doit être prise pour type plutôt que la première, celle-ci (7. dissimnilis Grav.) ayant été enlevée aux Tachyporus par Gravenhorst lui-même dans son second ouvrage, où il en fit un Tachinus. Elle est devenue depuis un ZZeterothops. “e, D J'ai été forcé de créer un nouveau nom pour le dernier groupe, parce que celui de Drymoporus, que Thomson donne à une espèce qui y est souvent inscrite, me parait s'appliquer à un genre très valable, ainsi que le pense M. Rey dans son récent ouvrage sur les Tachyporiens. Quant au genre Ellipotoma Motsch (Ellipsotomus par corr.), outre qu’il est peut-être digne aussi d’être maintenu, je dois rappeler que son nom a été déjà donné, sous la même forme incorrecte, à un groupe de Clérides Sud-américans, par Spinola en 1844. XXV. — Le genre Megacronus Steph 1832, a pour type le M. analis F ; il se confond donc avec les Bryocharis Lacd. et Boisd 1835. Quant aux Megacronus ï Thoms. — Fauv., lesquels sont fondés sur le striatus OI, ils pourront se nom- mer Carphacis Goz 1886. XXVI. — Je ferai une observation très analogue sur le genre Mycetoporus Mannh 1830, auquel est identique le genre Jschnosoma Steph 1832, (nec. Thoms et Fauv). Tous les deux ont pour type le M. brunneus Marsh. C’est donc à tort que M. Thomson a donné le nom d’Ischnosoma à une section fondée pour le splendidus Grav, et que M. Fauvel a suivi cet exemple. Cette dernière se nom- mera Myteroxis Goz 1886 ({schnosoma ? Thoms, Fauv. nec Steph). XX VIT. — Le type vrai du genre Staphylinus Linné 1758, est le St. hirtus qui figure en tête et dans le Systema, et dans la Fauna suecica. C’est pourtant sur cet insecte que Curtis a basé son genre Emus. Ce dernier devra donc venir en synonyme pur et simple, et le groupe reprendra le nom de Staphylinus. Quant au genre qui porte à tort ce nom dans les ouvrages modernes, on pourra le nommer Dinothenarus Thoms 1859, (type pubescens de Géer) ; (1) mais la section, (sous-genre selon M. Fauvel, genre propre selon M. Rey), qui se compose des erythropterus L et Cæsareus Cederh, devra, quelle que soit la valeur qu’on lui attribue, prendre un nom nouveau. Je la nomme Ouchemus Goz 1886 (Staphylinus ? Rey), (type erythropterus L). | XXVII. — Le genre Lathrobium Grav a pour type le L. multipunctum, seconde espèce décrite dans les Microptera Brunswicensia, la première, /L. cas- taneum Grav), n'ayant jamais été identifiée, puisque le seul exemplaire connu, appartenant à la collection Knoch, en a disparu entre 1802 et 1806. (vide Grawv. Mon. Micr. p. 135). Il en résulte que le sous-genre Lobrathium Muls et Rey doit conserver le nom de Lathrobium in sp. et que le groupe du punctatum Fourer (brunnipes F) devra prendre celui de Bathrolium Goz 1886 au lieu de celui de Lathrobium que lui attribuent à tort MM. Mulsant et Rey. XXIX. — Le genre Sunius Steph 1832 a pour type le S. melanocephalus Steph (= propinquus Ch. Bris), et est par conséquent exactement synonyme du genre Medon Steph, sous-genre Hypomedon Mauls et Rey. Il n’a rien de commun, pas même une seule espèce, avec le genre Sunius Ÿ de nos catalogues actuels. — Celui-ci, en revanche, n’est autre que le genre Astenus Steph 1839, (type brunneus Steph — gracilis Payk), et il devra reprendre ce dernier nom. XXX. — Le genre Carpalimus Steph 1832 a pour type le C. bilineatus Steph ; il est donc exactement synonyme de Trogophlœus Mannh 1839, et ne peut servir à nommer le sous-genre caractérisé par l'impression en croissant ou en fer à cheval (1). Cet insecte n'est nullement le type du genre Trichoderma Steph comme on le pense souvent à tort. Trichoderma est au contraire exactement synonyme de Leistotrophus Perty, et est fondé sur le L. nebulosus (Cf. Steph. Il. V. 204. — Man. p. 386). de la base du corselet, comme l’a cru M. Rey. Celui-ci, (type arcuatus Steph), pourra être nommé Amisammus Goz 1886 (Carpalinius + Muls. et Rey 1879). XXXI. — Le type du genre Oxytelus Grav 1802 est le O. depressus Grav (= tetracarinatus Block). C’est à tort que Thomson a réservé ce nom à la première section du genre, (rugosus, etc.), caractérisée par son corselet crénelé latéralement. Il doit s'appliquer au contraire aux insectes dont il a fait ses Anotylus, et ses Oxytelus : devront se nommer Styloxys Goz 1886. Je dis que le depressus est l’espèce typique, bien qu’elle ne soit pas la première décrite par Gravenhorst. Cela tient à ce que les deux qui la précèdent, (fuligi- nosus et pedicellus, qui sont aujourd’hui des Trogophlæœus), n'ayant pas les tibias épineux, ne réalisent pas complètement les caractères du genre, et n° figurent que comme exception, au dire de Pauteur lui-même. (Cf. Grav. Mon. Micropt. p. 183). Quant au rugosus, non-seulement il n’était pas le type, comme l'ont cru MM. Thomson, Rey, etc., mais ce n’était même pas un Oxytelus pour Graven- horst, qui le range dans son genre Ornalium. XXXII. — Bien que M. Seidlitz ait fait observer depuis longtemps déjà que le Ancyrophorus emarginatus Fauv avait tous les droits possibles à former un genre spécial, on n’a pas encore tenu compte de cette invitation. Je crois, pour moi, y devoir déférer, et je crée pour cette espèce le nom de Misancyrus Goz 1886, qui permettra de la mettre à part ainsi qu’elle le mérite. Le genre Misancyrus se caractérisera de la manière suivante : Taille de 4mm au moins. Corselet creusé d’impressions qui déterminent en relief la figure d’une ancre peu marquée, mais reconnaissable. Palpes maxillaires à dernier Sbicle orand, normal. Etuis munis d’un rebord latéral très fin, mais distinct, leur angle sutural coupé obliquement, ce qui détermine un vide triangulaire par où se voient les ailes. Ecusson apparent. Tous les tibias totalement dépourvus de spinules, simplement sétuleux ou pubescents sur leur arête externe. Tous les tarses de trois articles, Les Ancyrophorus ont les étuis contigus jusqu’au sommet de l’angle sutural qui est rectangulaire ; en outre ils sont ponctués très nettement et souvent même assez fortement, tandis que la ponctuation est à peu près nulle chez les WMisan- cyrus. Les Thinobius ont seuls les étuis taillés comme ces derniers, mais ils ne les ont point rebordés sur les côtés, leurs palpes sont construits sur un modèle tout différent, leur corselet n’a pas d’impressions, etc. XXXIIT. — En décrivant son Omalium crenatum, (aujourd’hui Deliphrum crenatum), Gravenhorst (Mon. Micropt. 1806) cite Fabricius comme parrain premier de l’espèce en question. C’est à tort : l'espèce fabricienne est en réalité celle que nous nommons aujourd’hui Acidota crenata. Bien qu’elle n’appar- tienne plus au même genre que celle de Gravenhorst, il est de principe que celle-ci doit perdre un nom entàâché d’erreur dans son origine. On pourra donc la nommer Deliphrum creatoris Goz 1886, (crenatum ? Grav nec F). XXXIV. — Dans le fractionnement de l’ancien genre Omalium par MM. Thomson et Rey, ces deux auteurs ont admis l’un après l’autre qu’il convenait de laisser ce nom au groupe du rivulare Payk, comme sil était le type choisi par Gravenhorst, créateur du genre. Il y a là une erreur. Cet auteur ne range, en effet, le rivulare (avec nos Anthobium actuels), que dans sa seconde section, section qu'il rapproche des Anthophagus, et qu'il semble même indiquer dans sa LME caractéristique du genre comme aberrante. Il est donc impossible de conserver à cette espèce le nom in sp., comme ont fait les écrivains que je viens de nommer ; ce nom appartient régulièrement au planum, première espèce décrite, et à son groupe. Celui du rivulare a été nommé par Motschulsky Ochthexæenus x ce nom est à conserver comme suit, mais je n’en connais pas la date : 1° Genre Ochthexenus Motsch, (syn. Omalium : Thoms), (type rivularis Payk). 20 Genre Omalium Grav 1802, (syn. Phlæostiba Thoms), (type planum Payk). 1 XXXV. — Le sous-venre Arcopagus * Reitter 1881, établi par cet entomo- logiste aux dépens des Bythinus, n’a rien de commun avec le groupe du même nom créé par Leach en 1817. Ce dernier a pour type, en effet, le glabricollis Reichh (— clavicornis Panz), celui de M. Reitter le Pandellei Sauley, et pas une de leurs espèces ne coïncide. 11 y a donc lieu de changer le nom donné par M. Reitter. On pourra le remplacer par Picrogyne Goz 1886. J’eusse voulu nommer cette coupe Reïtteria en l'honneur du célèbre auteur de tant d'excellents travaux ; par malheur pour moi, ce nom existe déjà dans la nomenclature. XXXVI. — Le genre Ptenidium Er 1845, est exactement synonyme de Anisarthria Steph 1830, (type punctula Steph — lævigata Gillm), genre méconnu jusqu'ici je ne sais pourquoi, bien qu’il soit très bien limité par son fondateur. Il ne comprend en effet que les Ptenidium et les Nossidium Kr qui sont en effet très voisins, et 1l mérite à coup sûr de voir son nom conservé. XXXVIL — Cest à tort que MM. Thomson et Reitter ont séparé des Agathidium leur groupe Cyphoceble. Celui-ci, tel que le limitent ces auteurs, renferme au contraire les espèces typiques du genre, les seules connues de son créateur {lliger, (seminulum et nigripenne),et il doit en conserver le nom in specie. Ce sont les autres que l’on peut séparer si l’on veut, comme je le fais ci-dessous. L'étude même de leurs caractères est ici d’accord avec la loi de priorité, car ce sont en effet des Agathidium bien moins parfaits que les seminulum (1) etc. Voici comment on peut limiter les groupes à établir dans ce genre : A. — Côtés des étuis avec les angles huméraux très largement arrondis, indistincts ; insectes pouvant se rouler complètement en boule. Mesosternüum caréné presque jusqu'à la base. Cuisses des G plus ou moins dentées vers l'extrémité ; mandibules du même sexe toujours simples. Tempes non renflées éh arrière des YEUX, .. se see esse sv seen eae cause. AP AUDIT NUS (Cyphoceble Thoms 1859, Reitter 1885). AA. — Angles huméraux toujours bien marqués, quoique variables dans leur ouverture ; insectes ne pouvant qu'imparfaitement se rouler en boule. Mesos- ternum brièvement caréné sur sa partie antérieure. Mandibule gauche des G souvent cornue ou dentée. B. — Tête non dilatée derrière les veux, mais retrécie en ligne presque droite dès leur bord postérieur, et pouvant rentrer dans le corselet jusqu’à COLIS ANT ARRETE EE SR Sell eee essai. 2. Neoceblé Cor (1) Illiger décrit cette espèce sous le nom de globosum Kugel. Mais comme il le fait remarquer lui-même, son globosum n’est pas celui de Herbst qui est un Anisotoma. Il est au contraire le seminulum de Müller, et je ne crois pas douteux qu'il ne soït aussi celui de Lin- né, bien que je n’aie vu indiquée nulle part cette synonymie. AT (Agathidium + Thoms, Reitt). Type : marginatum Sturm. BB. — Tête dilatée en angle entre les yeux et la base, plus large peu après ces. organes qu’ils ne le sont eux-mêmes, et ne pouvant pas rentrer dans le D COTE OUR 2 suce aveu se »0 2 vo seu 0 + SD ACCOCODI GOz- Type : discoideum Er. XXX VII. — Malgré l'avis de M. Reitter, je ne puis croire que les auteurs aient eu raison de laisser jusqu'ici dans un seul genre les espèces si diverses qui composent le genre Catopsimorplhus À, (Catopomorphus p. corr.). La forme des antennes subit notamment d’assez grandes modifications pour qu’il me semble possible de le partager en trois coupes distinctes, ainsi qu'il suit : A. — Antennes subfiliformes, presque sans massue distincte, les derniers articles läches, non aplatis, sauf le dernier, celui-ci subégal en longueur aux deux précédents réunis, le & un peu plus court et un peu plus étroit que chacun des adjacents. Pubescence assez rare et assez longue, mêlée ça et là de poils D PNR TRE EEE ..........Attumbra Goz. Type et unique espèce, (pour la faune française du moins), Josephinæ Sauley 1862. Cet insecte, comme le fait du reste remarquer Seidlitz, (Fn. Balt.), n’a presque aucun des caractères des Catopsimorphus vrais. En réalité, il est beaucoup plus voisin des Ptomaphaqus, et peut-être même pourra-t-on ly réunir un jour, comme simple sous-genre. AA. — Antennes terminées par une massue robuste, serrée, aplatie, leur dernier article égal au moins aux trois précédents réunis, où même plus long, le & ni plus étroit ni plus court que les adjacents. B. — Antennes courtes, serrées, aplaties, n’atteignant pas le bord postérieur du corselet, leur dernier article presque aussi long que tous les précédents réunis, mais pas plus large, ceux-ci tellement serrés les uns contre les autres qu'il est difficile de les compter, les 4-6 fortement transverses ...... Attiscurra Goz. Type et unique espèce : Marqueti Fairm 1857. BB. — Antennes dépassant un peu le bord postérieur du corselet, leur dernier article pas plus long que les trois précédents réunis, plus large dans son milieu que le précédent, les articles intermédiaires normaux, plus ou moins serrés, mais bien distincts, les 4-6 au moins carrés. ...,....Catopsimorpbus A. Type : arenarius Hampe 1852. XXXIX. — Ptomaphagus saburratus Goz. — Nov. sp. Ovale-oblong, convexe, très finement ef soyeusement pubescent, les étuis parés en outre d’une faible pruinosité un peu bleutée chez les individus frais. Noir ou noirâtre, avec les étuis parfois un peu plus clairs ou bruns ; antennes d’un brun rougeñtre, à massue rembrunie jusqu’au bout ou mème noirâtre ; tibias et tarses d’un brun rougeûtre. 9e article des antennes un peu plus long que le %, très faiblement plus long que le 4, le Goblong, très faiblement plus court que le 5°, la massue peu marquée, très graduellement formée. Corselet densément et finement ponctué, transversal, mais moins de deux fois large comme il est long (G‘etO }, bien plus étroit que les étuis, arromli latéralement et offrant sa plus grande largeur au milieu, ne conti- nuant pas la courbe des étuis ; bord postérieur non sinué de chaque côté près de lPécusson, mais assez fortement près des angles, ce qui rend ceux-ci pointus et un peu saillants en arrière. Etuis en ovale allongé, densément et finement ponctués, uvec des siries assez visibles en arrière, presque entièrement effacées en avant, da = sauf la suturale. 4° article des tarses postérieurs très peu moins long que le 3e (Oum à 5mm 1/2). g—Tarses antérieurs à quatre premiers articles Fleet dilatés, cordiformes, le 4e des intermédiaires dilaté allongé. Tibias antérieurs à peine sinués sur l’arête interne avant le milieu. Confondu par M. Reitter avec le picipes; bien distinct par les angles postérieurs du corselet saillants en arrière, et par le caractère des tibias antérieurs du œ) sans parler de la proportion différente des articles antennaires (4—=3, 6—5, chez picipes), des stries moins avancées, et du 4€ article des tarses postérieurs égal au plus aux deux tiers du précédent. Distinct de marginicollis Luc (meridionalis À), par la massue antennaire tout entière rembrunie ou noirâtre, et par la proportion des articles 5° à &. Doit se rapprocher par ce dernier caractère du grusinus Reitter, du Caucase, que je ne connais pas, mais en diffère surabondamment par la couleur, les stries des étuis moins avancées, etc. — Au reste mes individus ont passé sous les yeux de M. Reitter, qui n’y a pas reconnu son espèce, mais les a au contraire classés comme picipes var., assimilation que je ne puis admettre, en présence de la forme si différente des angles postérieurs du corselet. Or chacun sait que ce caractère est spécifique dans le genre Ptomaphagus dont beaucoup d’espèces ne se diversifient pas autrement. Allier (ma collection), aussi en Suisse. XL. — Je ne puis comprendre pourquoi, depuis quelques années, le nom de Scarabœus a été appliqué au groupe des Ateuchus Web que Linné n’a jamais songé à mettre en tête de son genre. À moins que ce ne soit pour conserver au Scarabée sacré des Egvptiens son nom de Scarabée, mais la raison n’est pas suffisante en stricte nomenclature. Le type de Linné, si l’on en juge par le Systema Naturæ Ed. X, p. 34, est le Sc. Hercules, aujourd’hui Dynastes. C’est à cet imsecte que quelques auteurs à la suite de Latreille ont longtemps conservé le nom linnéen.Mais pour mon compte j'aimerais mieux, je l’avoue, préférant l'autorité de la Fauna Suecica, p. 133, le donner au S. nasicornis, (aujourd’hui Oryctes). Je dis que j’accorderais volontiers plus d’autorité à la Fauna Suecica : ceci demande un mot d'explication. Je n’entends pas en effet par là que cet ouvrage me paraisse plus estimable que le premier, mais simplement qu’il me semblerait regrettable, et même anormal ou peu conséquent, de faire disparaitre des catalo- gues européens la plupart des noms linnéens, comme il arriverait dans beaucoup de cas, (Scarabœus, Buprestis, Elater, GCerambyx, etc., etc.), si l’on n’usait du système interprétatif que je préconise. Il est incontestable à mon sens qu’en Linné lui-même existait cette idée fort juste, que ces genres devaient avant tout s’appli- quer aux espèces de son pays, de sa faune, et qu’il avait bien plus songé dès l’abord à celles-ci qu’à toutes les exotiques que les découvertes successives des voyageurs l’amenaient peu à peu à y annexer. Les premiers matériaux sur lesquels il ait travaillé sont indubitablement ceux-ci. J’en donne pour preuve les anciennes éditions de ses ouvrages, éditions que nous ne visons plus dans nos catalogues parce qu’elles sont antérieures au système binaire, lequel ne remonte qu’à la 40° édition du Systema Naturæ. C’est sur les espèces qu’il trouvait près de lui que le père de l’'Entomologie moderne a basé originellement ses coupes, parce que ce sont celles qu'il a le plus anciennement connues et étudiées ; ses genres Scarabæus et autres existaient certainement dans sa pensée avant que, par accession, par surcroît si l’on veut, il y fit entrer les espèces exotiques qu’on lui envoyait ‘de plusieurs parts, LA D'où cette conclusion, qui me paraît forcée, qu’il faut préférer les ouvrages où il n’est question que des indigènes à ceux où la pensée du maître est souvent rendue moins distincte par l’entassement des matériaux, ou qu'il faut tout au moins savoir faire un choix intelligent, si l’on tient avant tout à respecter l’ordre chronologique, chose cependant de peu d'importance quand il s’agit de travaux du même auteur, écrits sous la même inspiration, et qu'on peut pour ainsi dire ne considérer que comme des formes à peine diverses d’une même idée. Ajoutez du reste encore cette raison qu’en appliquant trop strictement la règle d’antériorité, il arriverait la plupart du temps ceci, que les genres linnéens, entièrement com- posés aujourd’hui d'espèces exotiques, ne comprendraient plus une seule des espèces que leur créateur y plaçait dans la moitié de ses ouvrages : les Scarabœus notamment ne comprendraient plus un seul des Scarabœus de la Fauna Suecica. Et ainsi de presque tous les autres. On avouera que ce serait étrange et passable- ment choquant. Je n’hésiterai donc pas pour mon compte à laisser le nom de Scarabœus au groupe actuellement connu sous celui de Oryctes Ilig, pas plus que je n’hésite à laisser le nom de Buprestis au B. octoquttata,(V. plus loin une autre note à ce sujet). Mais de toute façon, le sacer n’a aucun droit à s'appeler ainsi, et le nom d’Ateuchus Weber 1801 doit certainement prévaloir pour lui, à moins que celui d’Actinophorus Creutz ne lui soit antérieur, ce que je crois, sans en être certain cependant. XLI. — Le Gymnopleurus Geoffroyi ou Mopsus de nos catalogues est-il, oui ou non, le véritable Scarabæus pilularius de Linné, et doit-il reprendre ce nom ? La question, souvent discutée, me parait cependant assez claire, si l’on lit avec attention la diagnose linnéenne. (Syst. nat. Xe éd. p. 349). Ce qui a, jusqu’à présent, fait répondre non est l'indication évidemment erronée, que l'insecte décrit vient d’ Amérique. Je dis évidemment erronée, car à côté du nom de ce pays, Linné ajoute que Pline et Aristote ont connu son pilulari ius, ce qui ne saurait être, s’il fût en effet provenu d'Amérique. Donc, à mon sens, non doit supprimer cette patrie, mise sans doute par inadvertance ou confusion, et s'en tenir aux termes mêmes de la description: « S. muticus, thorace postice rotundato, scutello nullo. Sisyphi instar volvit globum e stercore imprimis humano confectum. » Ce sont exactement les mêmes termes que Linné emploie au numéro suivant pour décrire le S. Schæfferi (Sisyphus), sauf que pour celui-ci 1l ajoute « clypeo emarginato, elytris triangulis. » Donc les deux insectes ne diffèrent que par ces deux derniers caractères. C'est exactement ce que l’on peut dire de notre Gymno- pleurus que Linné avait sous les yeux, et je propose de lui restituer un nom dont l'application ne me parait pas douteuse. XLII. — Les types du genre Aphodius sont, d’après la déclaration expresse d'Illiger, son créateur, les fossor, oblongus, rufipes et fimetarius. C’est en effet, dit-il, sur l'examen spécial fait par lui de ces espèces qu’il a décrit les caractères du genre, (Cf. Verz. d. Kæf. Preuss. p. 17). — Il est donc conforme aux prin- cipes de retenir pour type exact celui des quatre qui se trouve le premier décrit dans le cours du genre. Cest le oblongus Scop, actuellement connu sous le nom de rufipes L, (le rufipes ? Illig étant notre luridus). Le fossor vient après ; quant au fimetarius et espèces qui lui ressemblent le plus, ils ne sont décrits que tout près de la fin du genre. Et comme preuve secondaire de l'intention de l’au- teur, on peut donner ce fait, que c’est en effet par les espèces affines que débute la série de ses descriptions. — Il en résulte que le nom d’Acrossus Muls est syno- nyme pur et simple de Aphodius, et que si l’on tient à diviser en sous-genres ce 2h Op ee genre si homogène, comme l'ont fait Mulsant et Motschulsky, il faudra créer un nom pour le petit groupe des fimetarius, scybalarius, ete., jusqu'ici faussement retenu pour Aphodius in sp. XLIIT. — Genre Oxyomus : lege (Eschz) Steph 1839, au lieu de Cast 1840. XLIV. — Après d'assez longues hésitations, il paraît à peu près entendu aujourd’hui que le nom de Buprestis L reste au groupe dont Eschscholtz avait fait ses Ancylocheira. Mais cela ne doit pas, à mon sens, faire disparaître le nom de Cucujus donné par Geoffroy à ceux de nos Buprestides qu’il connaissait. Sans doute, ce genre était primitivement synonyme pur et simple du genre Buprestis L, dans l’idée de son créateur, mais comme, par suite de la division de celui-ci, il arrive maintenant que lespèce typique de Geoffroy, (GC. chrysostigma}), ne fait plus partie du même groupe que lespèce typique de Linné, (octoguttata) (1), je crois devoir rétablir le nom de notre vieil auteur, ne fût-ce que pour éviter cette anomalie d’avoir à le mettre en synonyme du nom de Chrysobothrys (qui en somme lui est postérieur), comme on serait forcé de le faire sans cela. D'où j'établis ainsi qu’il suit la synonymie de ces deux genres : 4° Genre Buprestis L 1758 (syn. Ancylochetra Eschz 1829), (type: octogut- tata L). 20 Genre Cucujus Geoffr 1762 (syn. Chrysobothrys Eschz 1829), (type : chrysostigma L). | Je n’ai pas besoin d’ajouter que je proteste de toutes mes forces en effet contre opinion récemment imaginée par quelques entomologistes, qu’il faut supprimer les noms créés par Geoffroy, comme en dehors de la nomenclature binaire. Geof- froy écrivait un Genera, comme Jacquelin du Val et Lacordaire l’ont fait depuis, et la forme même de son travail montre qu’il reconnaissait fort bien au contraire le principe sur lequel est basée cette nomenclature. D’où je pense, comme on l’a toujours fait jusqu’à aujourd’hui, que ses noms doivent être maintenus au même titre que ceux des auteurs que je viens de citer, au même titre aussi que ceux créés par Latreille dans son Précis des caractères génériques des insectes, et que ceux de tant d’autres ouvrages où les genres seuls sont décrits. D'ailleurs la plu- part de ces noms ont été confirmés peu après par différents auteurs, notamment par Fourcroy. Je citerai entre autres celui de Rhinomacer, que Laicharting en 41783 et Fourcroy en 1785 ont appliqué très correctement aux insectes que Herbst a postérieurement appelés Rhynchites. J'ai déjà rectifié cette erreur autre part. Je suis heureux de constater du reste que l'idée des entomologistes dont je parle n’a eu de succès ni dans l’Allemagne où elle à pris naissance, ni en France. Espérons qu’il en sera toujours de même à l'avenir. La première conséquence du rétablissement du nom de Cucujus Geoffr, comme il est dit ci-dessus, sera de forcer à changer celui de Cucujus || F 1775 et auct. On pourra le remplacer par Porphyrus Goz 1886 (Iloggupos pourpre). (4) Cette espèce n’est pas, à vrai dire, la première décrite dans le Systema naturæ, 1758, auquel remonte la classification binaire ou linnéenne, et par conséquent la véritable date du genre Buprestis, mais elle est la première citée parmi les européennes, et aussi la première nommée dans la Fauna Suécica. — Or, en outre de ce que je dis d’une façon générale à la note XL sur ma facon de comprendre les types linnéens, j'ajouterai que c’est ici ou jamais le cas de faire exception à la règle générale qui est de prendre pour type d’un genre la pre- mière espèce décrite, (sauf indication contraire), car sans cela il arriverait que le genre Bu- prestis, composé tout entier d'espèces exotiques, ne comprendrait plus une seule des espèces que son créateur y placait dans les ouvrages subséquents à sa création, ce qui serait, on l'avouera, fort anormal. XLV. — Le type du genre Anthaæia Eschz était la À. cyanicornis F. Cest donc à tort que Solier a cru pouvoir la détacher pour en faire son genre Cratomerus. C’est cette espèce au contraire qui doit conserver le nom original ; les autres espèces, si l’on persiste à en faire un sous-genre distinct, pourront prendre le nom de Paranthaxia Goz 1886 XLVI. — Le type du genre Agrilus Eschz (nec Sol) étant le A. novem- maculatus, dont Solier a fait plus tard son genre Ptosima, adopté par tous les auteurs subséquents, il devra être opéré ici encore un changement de nom. Les Ptosima de nos catalogues devront reprendre le nom que leur avait donné Eschscholtz, et les Agrilus * de Solier et des auteurs modernes, perdant ainsi le leur, devront prendre celui de Anambus que Thomson à donné à quelques- unes de leurs espèces, (Pannonicus et affines). Si les auteurs à venir voulaient maintenant démembrer ce genre, comme le faisait l’auteur suédois, ils seraient obligés dé créer un nouveau nom, ce qui me paraît, quant à mot, fort inutile, le genre étant des plus homogènes et des plus compacts. XLVII. — Selon M. Fauvel, (Rev. d’Ent. 1885), le nom de Trixagus Kugelann serait peut-être synonyme de Byturus, et non pas de Throseus ; il devrait en conséquence disparaître de la nomenclature. C’est la réédition d’une ancienne remarque de Kiesenwetter, (Naturg..d. [ns. Deutsch. IV, p. 182), qui reconnait bien la priorité du nom de Trixagus, mais ne l’adopte pas, parce que Kugelann, en y introduisant un élément aussi étranger que les Byturus, a enlevé toute valeur au genre qu’il fondait. Ce raisonnement me paraît inacceptable: il conduirait tout droit à l'élimination de presque tous les noms anciens, pour peu que les créateurs y eussent mêlé plusieurs de nos genres actuels, (L yctus par exemple, qui comprenait au sens fabricien nos Rhizophagus, Tribolium, Bothry- deres, Lyctus, etc., et tant d’autres). Si telle était l’idée de Kiesenwetter, à une époque où la loi de priorité était encore discutée, ce n’est pas, j’en suis certain, celle de M. Fauvel. Le nom de Trixagus doit donc être maintenu pour bon, mais il s’'appliquera soit aux Throseus, soit aux Byturus, selon l’espèce que Kugelann a inscrite en tète ou donnée pour type. Comme je n’ai pu, dans le fond de ma province, me procurer encore son ouvrage, je ne puis quant à présent fixer ce point. Un entomologiste plus près des centres et des bibliothèques y parviendra facilement. D’après quelques remarques d’{lliger, Jai cru comprendre cependant que Kugelann avait plutôt en vue le T. dermestoides que le tomentosus, ce qui donnerait raison à ceux qui font son genre synonyme des Throseus. En outre, il ya cette phrase dans la ne de Kugelann, rapportée par Illiger (Verz. d. Kæf. Preuss. p. 324) : € Halschild zu jeder Seite hinterwarts in eine Spitze verlangert. » Ce qui me tt ne pouvoir s'appliquer en toute plénitude qu’au dermestoides. XLVIIT. — Les genres Nematodes Latr et Hypocælus Eschz ont tous les deux le même type, (N. filum F) ; ils sont donc exactement synonymes, et c’est à tort que l’on a repris le second de ces noms pour lappliquer, en le détournant de son sens original, à un insecte tout différent des vrais Nematodes, {[procerulus Mannh). Ce dernier devra donc prendre un nom nouveau, et la synonymie s’'établira de la sorte : 1° Nematodes Latr 1825 (syn. Hypocælus Eschz 1836), (type filum F). 20 Hylis Goz 1886 (syn. Hypocælus ? Lacd 1857, nec Eschz — Nematodes : Eschz 1836, nec Latr), (type procerulus Mannh). ROBES XLIX. — Une remarque analogue est à faire sur les noms de genres Æolus Eschz et Heteroderes Latr ; tous deux étant exactement synonymes, on n’a pu valablement prendre le second pour l’appliquer à un démembrement du premier, surtout alors que le groupe démembré se compose uniquement d’espèces décrites postérieurement à la création du nom sous lequel on voudrait les réunir. Voici comment on devra les inscrire pour rester dans lexactitude des dénomi- nations primitives : 1° Æolus Eschz 1829 (syn. Heteroderes Latr 1834), (type crucifer Rossi). 2° Exæolus Goz 1886 (syn. Heteroderes + Cand. nec Latr), (type algirinus uC). Malgré l’opinion de plusieurs auteurs, j'estime que le caractère tiré du 4e article des tarses, bilobé mais non lamellé en dessous chez les Æolus, lamellé mais non bilobé chez les Exæolus, suffit amplement à distinguer ces deux genres VOISINS. L. — Les Elater L ont pour type, défalcation faite des espèces exotiques, (j'explique à la note XL pourquoi j’élimine celles-ci), le £. brunneus, décrit le quatrième dans le Systema naturæ, et le premier dans la Fauna suecica. Cest donc à cette espèce que doit rester le nom linnéen, au lieu de celui de Sericus créé pour elle par Eschscholtz, ou de celui de Sericosomus donné par W. Redtenbacher. Quant aux insectes auxquels les ouvrages modernes ont à tort conservé ce nom, ils ont pour le remplacer celui de Ampedus donné par Germar en 1844 (type sanguineus). LI. — Le nom de Cryptohypnus Eschz 1836, créé pour remplacer celui de Hypolithus du même auteur, préoccupé, est postérieur de six ans à celui de Hypnoïdus Steph 1830. Il y a donc lieu de le remplacer par ce dernier. L'espèce typique de Stephens est le H. quadripustulatus F ; celle d’Eschscholtz était le riparius F, mais je ne crois pas possible de distinguer génériquement ces deux formes, malgré les efforts qu’a tentés dans ce sens M. Thomson. La seule espèce du genre Hypnoïdus qui me paraisse séparable est le minutissimus Germ, caractérisé : 40 par les carènes angulaires du .corselet prolongé jusqu’au bord antérieur de ce segment ; 2° par l’effacement à peu près complet des stries élytrales, (exception unique chez nos Elaterides français) ; 30 par la mentonnière de son prosternum, dont le bord antérieur, au lieu de s'appliquer sur la bouche, se reploie un peu pour s’en éloigner, sans toutefois que le pli forme de sillon ni de strie, mais seulement un canal en pente douce, bien visible sur toute la largeur de la mentonnière, tandis que rien de semblable ne se présente chez les Hypnoïdus où le prosternum vu de profil forme une courbe régulière, à peine interrompue par un très léger bourrelet à l’extrème bord. Ajoutez à ces caractères un facies un peu aberrant, des étuis plus solidement embrassés par les angles du corselet, ce qui donne assez bien la physionomie d’un Trixagus, et surtout un genre de vie passablement différent. Le minutissimus vit en effet sur les arbustes au bord des ruisseaux, aulnes, vernes, etc., tandis que les Hypnoidus vivent plus généralement à terre, sous les pierres, dans le sable humide, ou enfouis au pied des plantes, entre les racines. Je donne à la coupe ainsi formée le nom de Quasimus Goz 1886. LI bis. — Le nom de Corymbites Latr 1834 est postérieur à celui de Cteni- cerus Steph 1830, (type aulicus), et doit lui céder le pas. Il en est de même de celui de Diacanthus Latr 1834, que prime également le nom de Selatosomus Steph 1830, (type æneus|. LI ter. — Le genre Lacon, fondé par Laporte de Castelnau en 1836, (Rev. Ent. de Silb. IV p. 39), est exactement synonyme du genre Adelocera Latr de nos catalogues. Il n’y a qu’à lire la phrase où Castelnau indique quelles espèces doivent rentrer dans sa coupe nouvelle pour en être convaincu : € On doit placer ici, dit-il, les Elater atomarius, varius, fasciatus, etc., de Fabricius. » Et rien de plus. Ces trois espèces sont les seules qu’indique l’auteur. Pas un mot, comme on voit, de murinus L, type erroné du genre Lacon : des entomologistes subséquents. Je propose en conséquence, pour ce dernier insecte, le nom de Archontas Goz 1886. LII. — Je rappelle ici par occasion que le nom de Logesius que j'ai créé en 1875 dans mon catalogue pour un genre d’Elaterides doit primer ceux de Metopius et de Idolus que M. Desbrochers des Loges a appliqués successivement à la même coupe. Metopius en effet existe déjà dans les Hymenoptères, et Zdolus, (sous la forme incorrecte Eidolus) a été donné par Candèze à un genre d’Elaté- rides même, originaires d'Amérique. LIII. — Le genre Cyphon Payk a pour type dans la Fauna suecica, le C. pallidus, qui est synonyme de notre Microcara testacea actuelle. Le nom de Cyphon doit donc être appliqué régulièrement au groupe dont Thomson a fait ses Microcara, et celui qui le porte indûment dans nos catalogues pourra s'appeler à l’avenir Contacyphon Goz 1886, (type variabilis). (xovra, près, Cyphon). (Le Cyphon pallidus de Paykhüll ne doit pas être confondu avec l’espèce du même nom décrite par Fabricius en 1775. Cette dernière est synonyme de l'Elodes minuta L; Paykhüll la confondait du reste avec son espèce à lui, sous le nom de var. f). LIV. — La première espèce décrite par Linné dans son genre Cantharis 1758 est la C. noctiluca. Il semblerait donc que ce nom devrait rester à nos Lampyris. Mais il convient de faire remarquer que le genre Lampyris créé par Geoffroy en 1762 a été adopté par Linné lui-même quelques années plus tard (1767). On doit donc retenir pour type la Cantharis fusca, (aujourd’hui Telephorus), qui vient immédiatement après. C’est du reste ce que font depuis longtemps les Allemands, et c’est à cette opinion que se rallie aussi M. Bourgeois dans la Faune Gallo-Rhénane. Je ne puis qu’en reconnaitre la justesse, et, en tant qu’il m'appartient, la confirmer. (1) LV. — Le genre Malthinus, créé par Latreille en 1806 dans son Genera Crustaceorum et Insectorum, a reçu pour types les M. ruficollis Latr (minimus L) et marginatus Latr, tous deux types également du genre Malthodes, établi beaucoup plus tard par Kiesenwetter. Il doit donc s’opérer entre ces deux genres une confusion complète, et les espèces que Latreille avait spécialement en vue doivent conserver le nom créé par lui. Celles auxquelles Kiesenwetter l’a appliqué au contraire à tort restant ainsi sans nom, pourront prendre celui de Ymnis Goz 1886, (sans aucune étymologie). (1) On pourrait faire une observation analogue au sujet du genre Dytiscus. que Linné avait tout d'abord basé sur notre Æydrophilus piceus, détaché ensuite par Geoffroy, avec le consentement de Linné, (in Mss., teste Marsh. Ent. Brit. p. X et p. 401). SAS : VAE LV bis. — Malachius rubidus : lege Cast 1836, au lieu de Er 1840. (1) LVI. — Le genre Psilothrix Redt 1858 (Küst. sans caract.), est identique au genre Lasius Motsch 1845, et doit reprendre ce dernier nom. LVII. — Le type du genre Limexylon F est le L. dermestoïdes L, et non le navalis comme on l’a voulu admettre plus tard. La preuve en est non seulement dans la place que Fabricius donne à ces deux espèces, dont la première a toujours le pas dans tous ses livres, (notamment dans PEntomologia systematica et dans le Systema eleutheratorum, les plus parfaits de ses ouvrages), mais encore dans les termes mêmes des caractères qu’il assigne à son genre Lime- æylon, (Ent. Syst. [. p. 91): Coculis rotundatis,.……. thorace brevi , Hransverso,.…. elytris..…. longitudine abdominis, etc., » lesquels s’appliquent parfaitement au dermestoïides et point du tout au navalis, qui a au contraire les veux entaillés, le corselet plus long que large et les étuis plus courts que labdomen. La synonymie doit donc être rectifiée ainsi qu’il suit : 4° Limexylon F 1775 (nec auct.), (syn. Hylecætus Latr 1806, — Elateroïides Schæff 1777), (type dermestoides L). 20 Pterophorus Herbst 1781, (syn. Limexylon ? Latr. et auct., — Caloly- mus Thunb 1787), (type navalis L). LVIIL. — Le genre Sphæricus Wollaston 1854 a pour synonyme exact le nom de Tipnus J. du Val, et comprend en Sr françaises le seul S. gibboides Boïeld. Une espèce voisine, exiquus Boïeld, type des Tipnus * Muls. et Rey (nec J. du Val), est parfois comprise à tort depuis Boïeldieu dans les Trigono- genius, avec lesquels elle ne saurait en réalité rester. Le type du genre Trigono- genius de Solier est le Tr. globulum Sol du Chili, et cette espèce est certainement distincte par ses caractères génériques de notre espèce. Il en résulte que celle-ci doit être distinguée par un nom nouveau, soit genre propre, soit sous-genre des Sphæricus ; on pourra lui donner celui de Outipnus Goz 1886. (Oo, non, Tipnus). LIX. — Chacun sait déjà, depuis les derniers catalogues, que le nom du genre Byrrhus Geoffr (nec L) prend la place d’Anobium F. Le type de Geoffroy est, on le sait aussi, le Byrrhus domesticus Fourer ou Anobiuin domesticum. Mais voici qui n’a pas encore été signalé, je crois. Le véritable type du genre Anobium de Fabricius n’est aucune des espèces qu’on avait en dernier lieu laissées sous ce nom, c’est le À. rufovillosum de Géer ou tessellatum OI, le même pour lequel Motschulsky a créé en 1845 sa coupe Xestobium ; c’est donc à cette dernière que doit demeurer le nom créé par Fabricius, et cette obligation permet heureusement de conserver à la fois ce nom séculairement connu, et celui de Byrrhus qu’impose ici la loi de priorité. 40 Anobium K 1775, (syn. Xestobiuin Motsch 1845, — Cnecus Thoms 1859), (type rufovillosum de Géer). 20 Byrrhus Geoffr 1762, (syn. Anobium : auct. nec F), (type domesticus Fourcr). LX. — Le type des Ochina Steph 1830, est O. ptinoides Marsh. (hederæ Müll), et le sous-genre Cittobium Muls. et Rey 1865, basé sur cette espèce n’a pas de raison d’être. @est l’Ochina Latreillei Bon que lon eût pu valablement (4) Genre Attalus, au lieu de A. Nourricheli Cast 1836, lege A. Le Nourricheli. Cette espèce n'appartient pas du reste à notre faune. a A a 01" retrancher du genre ; on pourra donner à la coupe établie sur ce dernier insecte le nom de Dulgieris Goz 1886 (Aovkyæons, charpentier). LXI. — Le genre Phthora : Muls 185% n’a rien de commun, quoiqu’en ait pensé Mulsant, avec le genre Phthora Germ (Dej. in Cat.), qui a pour synonyme Cataphronetis Lucas. “IL doit en conséquence changer de nom, et pourra se nommer Clamoris Goz 1886 (sans étym.). Pour la même cause, l’espèce décrite par Mulsant sous le nom de Phthora crenata n'étant pas celle que Dejean a signalée dans son catalogue, et Germar décrite dans sa Fauna Ins. Eur., devra aussi perdre ce nom entàché d'erreur originelle. On pourra la nommer Clamoris insurgens Goz 1886 (crenata : Muis nec Germ). LXII. — Genre Uloma : lege Steph 1839, au lieu de Cast 1840, ou Redt 1849. LXIITL.—D’après un renseignement donné verbalement par M. Abeille de Perrin, il y aurait lieu d’ajouter à la liste des Helops de France le 11. hirtulus Reiche, ‘comme pris dans les Basses-Alpes par le R. P. Pestre. Cette capture ne laisse pas que de m'’étonner, l’insecte étant d’Andalousie, et peut-être veut-elle confir mation avant d’être acceptée comme certaine. En tout cas, l’individu que m’a montré notre aimable collègue est bien l’hirtulus. — II est facile à distinguer de tous les autres Helops et même de tous les Helopides français par la pubescence bien distincte qui le revêt tout entier en dessus. Sa taille est très faible (4m 1/2 à 5m), sa couleur d’un brun châtain uniforme. Il a, au surplus, tous les caractères du sous-venre Nalassus Muls, mais cette pubescence remarquable et unique doit le faire classer dans une section à part, que je propose de nommer Gunarus Goz 1886 (L'ouva, fourrure). LXIV. — Lorsque j'ai proposé (Ann. Soc. Ent. Fr. Bull. 1881), de remplacer le nom de Cteniopus Sol par Sarandonyx Goz, comme tr l'OP voisin de ceux de Ctenopus Fisch et de C lenipus Dey, changement qui jusqu’à présent n’a pas été adopté, à ce qu'il semble, j’aurais pu ajouter aux raisons que je donnais et que je croyais alors suffisantes, celle-ci qui paraitra sans doute décisive aux puristes. Ces trois noms en somme sont Le même, et malgré les différences de Porthographe adoptée par leurs créateurs, 1ls doivent s’écrire absolument de même si l’on admet le système de correction, aujourd’hui si en faveur, système en vertu duquel on se croit le droit de rectifier tous les noms que l’on juge mal formés (1). Les deux mots grecs d’où ils sont tirés ne peuvent donner en effet qu'un seul composé correct, xteix et mous ne peuvent jamais faire que Ctenopus, et tout autre orthographe d’un mot tiré de ces deux mots, devra régulièrement être réduite à celle-e1. D’où la conclusion que le nom de Solier, corrigé comme il doit l’être, étant bien pour le coup le même que celui de Fischer, doit disparaitre comme je le disais alors déjà pour un autre motif, et celui que je proposais devra prévaloir. LXV. — Le type du genre Anthicus Payk 1798, est le A. monoceros L, type également des Notoxus "Geoff. Ces deux noms sont exactement synonymes. Par suite les Anthicus * auct. nec Payk, devront perdre ce nom indûment donné; ils pourront être appelés Liparoderus Laft 1848, nom du sous-genre que je crois le plus ancien parmi ceux assez nombreux que ‘différents auteurs avaient créés à leurs dépens. Avec ce changement de nom, le type du genre deviendra le Liparoderus Paykhülli GylL (1) Quitte à faire parfois de nouvelles fautes en corrigeant, comme j'en ai un bel exemple au bout de la langue. — 926 — | LX VI. — Le Meloë floralis de Linné (1758-1761), comme l’ont fait remarquer déjà Laferté et Mulsant, n’a aucun rapport avec le Liparoderus [ex Anthicus) floralis K. La diagnose en fait foi: « Alatus, niger, elytris fasciis duabus ferrugineis obsoletis. » Ainsi que ces mots de la Fauna suecica : « Elytra fusca, maculis duabus ovatis, transversis, pallidis, alterà priore, alterà posteriore, neutrà marginem elytri tangente. » On l’a appliqué parfois à l’antherinus, mais à tort également, ainsi que le montre bien cette dernière phrase. [l est vrai que s’il est facile de dire ce que ce n’est point, il serait plus ardu de déterminer exac- tement ce que ce peut être. En tout cas, le floralis ? F de nos catalogues devra perdre ce nom, et s’appellera formicoïides Fourer 1785. LXVII — Il existe dans les Lépidoptères un genre Lita (L. solanella, tabacella), dont l’orthographe, à vrai dire un peu différente de celle du nom de genre Lytta F 1775, dans les Vésicants, ne saurait cependant le rendre acceptable. — Il devra être changé ; je signale ce fait aux lépidoptéristes. Je leur signalerai de même les noms de Psilothrix, Liodes et Mniophila, tous trois postérieurs à leurs homonymes de l’ordre des coléoptères. LXVIIT. — Les différents auteurs qui se sont occupés jusqu’à ce jour du genre Liophlœus Germ ont, suivant leurs tendances individuelles, ou exagéré d’une façon certainement abusive le nombre de ses espèces, ou réduit ce même nombre beaucoup plus qu’il n’eüt dû l’être. La vérité se tient sans doute entre les deux extrèmes ; toutefois jai assurance dès aujourd’hui qu’il existe dans notre faune plus d’une espèce, comme certains auteurs Pont prétendu ; il me serait impossible, quant à présent, de fixer avec précision le nombre de celles que l’on doit admettre ; les descriptions de M. Tournier notamment sont si vagues et ses types si difficiles à obtenir que l’on ne peut se faire une idée exacte. de ce qu'il a voulu dire. Cet obstacle m'a paru à ce point insurmontable que J'ai renoncé à achever un travail depuis longtemps commencé sur ces insectes mal connus, mais Je n’en crois pas moins utile d’exposer 1e1 les quelques résultats auxquels J'étais arrivé. Avec le peu de matériaux que renferme ma collection et celles de quelques-uns de mes amis, je suis arrivé à reconnaitre cinq espèces absolument distinctes ; ce qui est peu comparativement au nombre de celles qu'ont établies les auteurs; mais jai vu du moins de chacune un nombre d'individus assez considérable pour être aussi certain que possible de la fixité des caractères que j’indique. J’ai vu en outre quelques formes probablement distinctes, mais sur lesquelles je ne puis me pro- noncer sans réserve, faute de matériaux suffisants. Voici comment je différencie les espèces que j'ai vues : A. — Trois premiers articles du funicule antennaire égaux. Cuisses postérieures vètues mème sur l’arête supérieure d’une simple pubescence légère et éparse, blan- châtre ou submétallisée. Impression antérieure du rostre remontant en forme de-sHlon jusqu’au milieu énviron.. : ... : 44244400 0. EC SC CHUDIINERS Forme oblongue-ovale. Squamulation, (quand elle existe), grisâtre, souvent submé- tallisée sous un reflet oblique, avec des taches cendrées un peu plus claires et plus denses que le fond sur les interstries alternes. Parfois Les tâches claires sont réunies sur un même interstrie en linéoles presque entières, ou d’autres fois la squamulation est presque entièrement annihilée ou même tout à fait enlevée (v. opacus). Les trois pre- miers articles du funicule sont égaux, le 4e un peu plus court que le 3e, les 5-6-7 courts et subégaux. Le corselet est médiocrement arrondi latéralement et non loin du bord antérieur, puis presque droit de là à la base, de telle sorte que son point de plus grande largeur est en avant du milieu. (7mm à 10mm), Presque toute la France. SLT) a AA. — Trois premiers articles du funicule antennaire très visiblement iné- gaux, le 3° au moins toujours sensiblement plus court que le 2°. Cuisses posté- rieures parées, au moins près de l’arète supérieure, de squamules très nettes quoi- que oblongues, (sauf chez les individus tout à fait nus). Impression antérieure du rostre ne remontant pas en forme de sillon. B. — Squamulation nulle ou à peu près ; insecte presque nu et noir ÉUONEUR M ent qe duree tdaeres, ACUISSTANCNSIS) FOrSE. Ovale, assez large. À peu près nu, n’offrant que quelques poils cendrés rares sur les tibias et sur les cuisses. Deux premiers articles du funicule assez allongés, subé- gaux, ou le second très légèrement plus long que le premier, le 3e d’un tiers ou d’un quart plus court que le 2e, le 4e plus court encore, les 5-6-7 les plus courts de tous, subégaux entre eux. Corselet régulièrement arrondi latéralement, offrant sa largeur maximum à peu près au milieu. (8mm 1/2 à 11mm), Suisse, Alpes françaises, Alsace, Bords du Rhin, montagnes d'Auvergne. BB. — Squamulation toujours bien distincte, même à l’œil nu, abondante et serrée, (au moins en dessous chez les individus accidentellement déflorés). C. — Rangées striales toutes équidistantes. Etuis largement ovalaires. D. — Premier article du funicule un peu plus court que le second, subégal au 3 ou faiblement plus long. Corselet très fortement et régu- lièrement arrondi sur les côtés, sa plus grande largeur au milieu. Squamulation fauve avec des taches brunes assez nettes sur les inters- En ste doteleatssies » «x OVIDODDIS Fair. Largement ovalaire, épais. Vêtu assez densément d’une squamulation fauve ou jaune brunâtre submétallisée, cà et là à reflet doré avec des taches brunes assez nettes sur les interstries alternes. Cuisses postérieures pubescentes, mais la pubes- cence mélangée près de l’arête supérieure et souvent sur un anneau médian de squa- mules oblongues très nettes. Funicule antennaire à article 2e presque une fois et demie long comme le 3e qui est subégal au 1er et légèrement plus long que le 4e, les 5-6-7 subégaux entre eux, un peu plus courts que le 4e. Corselet très fortement et réguliè- ment arrondi sur les côtés, sa largeur maximum au milieu. (8mm 1,2 à 10mm 1/2). Cette espèce est bien distincte du nubilus par sa forme beaucoup plus large et plus ample, surtout aux étuis. D'après la description, il m’est impossible d'imaginer en quoi le modestus Tourn en différerait. Je n’hésite pas non plus à y rapporter l’al- pestris Tourn qui semble avoir été décrit sur des exemplaires un peu frottés, à squamulation plus grise, et à taches brunes semblant par là même moins distinctes. M. Tournier l’a décrit de Forclaz, dans les Alpes du Valais; je le possède de Vienne en Autriche (Reitter) et de Hongrie (Richter Lajos). Mes deux exemplaires paraissent avoir les étuis un peu moins courts que mes ovipennis français, mais ne s’en dis- tinguent pas autrement. Peut-être est-ce une différence sexuelle, car j'ai cru remar quer des variations pareilles chez mes nubilus et mes pulverulentus. Quant à l'ovipennis, je l'ai pris à la Grande Chartreuse et à Pionsat (Puy-de-Dôme). Il me semble ainsi ne pas s'éloigner des régions montagneuses ou des plaines élevées qui les avoisinent. Il n’est pas commun. Sa description est à peu près la même que celle du chrysopterus Bohm, mais ce dernier aurait les côtés du corselet presque droits. Une forme assez voisine de celle-ci, au moins par la proportion des articles anten- naires, est constituée par un individu de ma collection, que je ne sais à quoi rapporter jusqu’à présent. Elle se distingue de l’ovipennis 10 par le corselet qui n’est plus régulièrement arrondi sur les côtés et qui offre sa plus grande largeur en avant du milieu , 20 par la couleur de la squamulation qui est grise ou gris bleuâtre. Elle se rapprocherait par là du pulverulentus ci-après, mais la constitution du funicule l'en éloigne. Les écaillettes sont grises, avec quelques taches plus claires à peine dis- tinctes sur les interstries alternes. Mon seul individu provient des Basses-Alpes. — Serait-ce le sparsutus Tourn?—On comprend qu’il me serait difficile de me prononcer sur la valeur spécifique de cette forme tant que je n’en aurai pas vu davantage. NOR. DD. — Premier article du funicule égal au %, le 3e sensiblement plus court. Corselet faiblement arrondi latéralement, sa largeur maximum un peu-en avantidumuileu:. LE CUIR ‘pulverulentus Gyll. Forme assez large, surtout aux étuis, épaisse. Vêtu assez densément d’une squa- mulation variant du gris fauve au fauve submétallique ou subcuivreux avec les inters- tries alternes parés de taches obscures séparant des taches claires plus ou moins développées, parfois presque unies en lignes. Cuisses postérieures pubescentes, mais la pubescence mélangée près de l’arête supérieure et souvent sur un anneau médian de squamules oblongues assez brillantes. Funicule antennaire à deux premiers articles allongés, égaux, les 3-4 plus courts, subégaux entre eux, les 5-6-7 encore plus courts. Corselet médiocrement arrondi sur les côtés, sa largeur maximum un peu en avant du milieu. (7mm à 9mm), Très voisin du nubilus, distinct par le funicule antennaire, l'impression du rostre non prolongée en sillon, la squamulation plus fauve et plus nettement cuivrée, les cuisses postérieures squamulées, etc. Je ne possède qu'un seul exemplaire de cette espèce, venant de Paris, d’où Schœnherr la signale aussi: j'en ai vu deux autres sans localité précise, mais proba- blement du centre de la France. Le L. ineditus Tourn doit être très voisin, sinon même identique. CC.—Rangées striales rapprochées par paires, de telle façon que les inters- tries pairs sont bien moins larges que les autres. Premier article du funicule un peu moins long que le 2%, le 3 sensiblement plus court. Cor- selet assez arrondi latéralement, sa plus grande largeur au milieu. Squamulation grise, bleutée ou verdâtre ça et là. rotundicollis Tourn. Oblong-ovale, peu large. Squamulation grise, légèrement métallisée sous un reflet oblique, et mêlée, surtout latéralement, d’écaillettes d’un cendré verdâtre ou bleuâtre très pâles, mais généralement bien appréciables sous la loupe, interstries impairs offrant de petites taches vagues d’un cendré blanchâtre un peu plus denses que le fond, parfois presque unies en lignes. Cuisses postérieures ornées, au moins près de l’arête supérieure, de squamules très nettes, quoique oblongues. Funicule antennaire à deux premiers articles allongés, mais le second sensiblement plus long que le premier, les 3-4 égaux, plus courts chacun que le fer, les 5-6-7 encore plus courts. Corselet faiblement arrondi latéralement, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu. Rangées striales sensiblement géminées. (8mm à 10mm), J'ai pris cette espèce à la Grande-Chartreuse. Elle est la plus étroite de celles que j'ai vues. Ce n’est qu'avec doute que je la rapporte au rotundicollis Tourn qui aurait, d’après son parrain, une squamulation d’un jaune doré. En revanche, je crois que ce doit être le cyanescens de M. Fairmaire, du Mont-Dore, dont la squamulation, d’après Tournier, « varie du bleuâtre au verdätre très pâle, ou même au jaunâtre clair. » Le caractère des stries géminées pourrait bien avoir échappé à M. Fairmaire. Enfin, ce doit être, presque sans aucun doute le vrai geminatus de Boheman qu’on rapporte ordinairement à une variété du nubilus. Le minutus Tourn doit, d’après la forme que l’auteur lui assigne, n'être qu’une variété minor du rotundicollis. Ici se rangerait encore le amplipennis Tourn, qui, si sa description est exacte, se distinguera facilement par ses antennes à articles 3-4-5-6-7 subégaux. En somme, mes quelques observations n’élucideront qu'à moitié, je le crains, le problème que nous pose ce genre difficile, mais elles montreront à ceux qui disposent des matériaux nécessaires, combien il serait utile qu’ils les missent en œuvre et qu’ils nous donnassent enfin une monographie que tous les entomolo- gistes amateurs de charançons appellent de leurs vœux depuis déjà bien des années. LXXII. — C’est avec raison que Seidlitz (Faun. Balt.) a indiqué la nécessité qu’il y a d’enlever au genre Sciaphilus Schœnh certaines espèces qui s’en DT éloignent manifestement par leurs épaules marquées, bien que très ouvertes, (1) (viridis, setulosus, etc.). Elles sont en effet plus voisines des Polydrusus que du genre où on les rangeait jusqu’à ce jour, mais non toutefois tellement qu’il les y faille faire entrer, comme l’a cru l’auteur de la Fauna Baltica. Elles en diffèrent au contraire sensiblement par leurs étuis subglobuleux, (ce dernier caractère très marqué surtout chez nos espèces françaises) et par les épaules en angle très ouvert, non pas rectangulaire comme chez les Polydrusus. Je crois donc plus naturel de les réunir en un petit genre propre, sous le nom de Stasiodis Goz 1886. (Type viridis Bohm). LXXII. — Le genre Brachyrrhinus Latr 1802 n’est point synonyme, comme lPindique M. Bedel, du genre Otiorrhynchus Germ, et ne doit nullement faire disparaitre ce dernier nom. Latreille, (Hist. nat. d. Crust. et Ins. III p. 200) indique pour typesles Cure. pyri (Phyllobius|/,ligustici [Otiorrhynchus]), lineatus {Sitona), et niger [Otiorrhynchus]. On voit d'ici l'extension considérable qu’il donnait à son genre nouveau. En somme il y comprenait tous nos Brachyderidæ, Otiorrhynchidæ, Phyllobiidæ, et plusieurs autres genres à rostre court et épais. Malgré ce vague qui le rend peu recommandable, si lon veut toutefois que le nom créé par cet illustre entomologiste reste dans la nomenclature, c’est forcément à la première espèce citée par lui pour type qu’il devra s’appliquer, et alors ce sont nos Phyllobius qui deviendraient Brachyrrhinus ; mais Je ne vois pas pourquoi l’on irait choisir la seconde ou la quatrième, alors qu'aucune indication n’y porte et qu’on n’en donne aucun motif. Bien au contraire, dans la parte spécifique de l’ouvrage cité plus haut, (XI p. 157 et seq.), les espèces formant actuellement les Otiorrhynchus de nos catalogues sont encore repoussées et elles ne commencent à apparaître qu’au n° 192, alors que Latreille a fait passer avant, outre plusieurs espèces exotiques, nos Chlorophanus viridis, Tanymecus palliatus, Coniatus repandus, Brachyderes incanus, etc., etc. Il y a donc lieu de se demander sur quoi M. Bedel s’est basé pour appliquer le nom de Latreille aux Ofiorrhynchus plutôt qu’à tout autre groupe : il ne le dit point, et je n’ai pu découvrir, je l’avoue, dans tout l'ouvrage cité, un seul passage qui l’y autorisät. En conséquence je ne puis souscrire pour cette fois à la rectifi- cation proposée par lui. Elle me parait arbitraire, et l’accepter serait détruire toute priorité dans la nomenclature, car alors où serait la règle ? Et pourquoi chacun n'irait-1l pas choisir dans un genre l’espèce qui lui conviendrait pour lui réserver la qualité de type ? (2). (1) Ce caractère des épaules marquées, indiqué par tous les auteurs, équivaut exactement à celui que M. Bedel tire des épimères mesothoraciques, considérées dans leurs rapports avec les épisternes correspondants. En somme, c’est la même chose, dite de deux manières différentes. Mais je continuerai, je l'avoue, de préférence à me servir de l'ancienne formule, parce que, quelles que soient les exceptions qu'elle ait à subir, elle a l'avantage encore d'en souffrir un peu moins que la nouvelle. Il est à remarquer, en effet, que les épiméres dans certains genres de forme et de place ambigüe, tels que Metallites, Philopedon, etc., passent par tous les degrés entre un refoulement complet et un développement bien normal, et cela Justement en proportion même de l'ouverture plus ou moins grande de l'angle huméral. Mais il y a mieux encore : chez les Barynotus et chez les Cneorhinus que M. Bedel range comme tous les genres à épaules marquées dans la section des « épimères non refoulées, prolongées Jusqu'à la base des étuis, » on trouve, sans que les épaules cessent pour cela d'être angulées, toutes les formes et tous les passages désirables entre les épimères avancées comme elles doivent l'être le long du bord extérieur de l’épisterne jusqu'à la base des étuis, et ces mêmes pièces réduites à presque rien par le développement de leurs voisines, tout comme cela a lieu dans les genres à épaules annihilées. o Cette remarque me parait d'autant plus utile que tout récemment M. Fauvel (Rev. d'Ent. 1835 p. 288) a, sur la foi de M. Bedel, indiqué comme à insérer au catalogue d'Europe le changement contre lequel je m'élève. Ce qui prouve qu'il est toujours bon de recourir aux sources avant d'accepter les réformes proposées même par les auteurs les plus consciencieux. Tout le monde peut se tromper, — 30 — LXXIV. — Le type du genre Bothynoderes Schœnh étant le affinis Schrk (albidus F), c’est à tort que Motschulsky a créé pour cet insecte son genre Chromoderus, et cette appellation doit être tenue pour exactement synonyme de la première. Quant aux Bothynoderes * Motsch nec Schœnh, (insectes dont le type est le punctiventris Germ), on pourra les nommer Asproparthenis Goz 1886. LXXV.—Sije ne pouvais m'expliquer plus haut que l’on fût allé prendre pour type des Scarabæus le sacer, auquel Linné n’a sûrement pas songé, mais qui a pour lui d’avoir porté ce nom dans lantiquité, à plus forte raison ne puis-je com- prendre comment on a réservé l'appellation de Curculio dans ces derniers temps au groupe des Hylobius de Schœnherr. Si l’on suit en effet les indications du Systema Naturæ, ce seront les énormes Sphenophorides asiatiques (palmarum, etc.), qui le porteront. — Si l’on adopte au contraire mon opinion, telle que je l'ai développée 11 y a quelques pages, au sujet des Scarabœus — Oryctes, ce seront nos Magdalis actuels. La première espèce citée par Linné dans sa Fauna suecica, la première aussi des européennes comprises dans le Systema, est le Curculio violaceus L (Syst. nat. p. 378. — Fn. suec. p. 174). Je ne répéterai pas ici ce que jai dit déjà : il faudrait retranscrire textuellement la note XL, le cas étant absolument le même. J’indiquerai seulement que pour les mêmes raisons, je crois juste de laisser aux Æylobius le nom que leur a donné Schæœnherr, et de faire disparaître celui de Magdalis Germ pour le remplacer par celui de Curculio L (type violaceus). Le type du genre Hylobius Germ est le piceus de Geer (pineti F). LXX VI. — Le Dorytomus pectoralis Faust 1882 n'étant pas celui de Panzer, et n'ayant parmi les noms anciens qui lui sont fréquemment rapportés aucune appellation certaine, a reçu de M. Bedel (Soc. Ent. Fr. Bull. 1884), celle de rufulus. —Le principe en vertu duquel a eu lieu ce changement est, à mon sens, incontestable, et il devrait être adopté, si M. Faust dans son travail n'avait aussi décrit une variété de l’espèce en question sous le nom de simplexæ (Faust, Gr. Doryt. p. 169). Cette dénomination, qui n’est entachée d'aucune erreur, doit, je crois, bien qu’appliquée à une simple variété de l'espèce, primer celle que M. Bedel à fait connaitre deux ans plus tard, et la synonymie doit s'établir ainsi : D. simplex Faust 1882. Var : Ruruzus Bed 1884. — Syn: pectoralis + Gyll 1836, Faust 1882 (nec Panz). — Arcuatus ? KF (nec Panz). — ? Fructuum Marsh 1802. — ? Rubellus Marsh 1802. — ? Plagiatus Gyll 1856. Var : Frucruum : Faust 1882. Var : MELANOPHTHALMUS * Faust 1882 (nec Payk). Var: ARCUATUS +: Faust 1882 (1). LXX VII. — Dans son travail sur les Tychiides (Ann. Soc. Fr. 1873), M. Tournier a décrit, à dix pages de distance, deux Tychius fort différents sous le même nom de sericatus, sans s’apercevoir de ce double emploi.—Dans mon catalogue (1875), variété du D. nebulosus. Mais je ne crois pas que ce soit ici la peine de changer l’un de ces noms, car ces variétés sont si inconstantes que mieux vaut ne pas les maintenir. (H)11y a, p. 113 du travail de M. Faust, un autre arcuatus (Sturm in litt.), indiqué comme > TT sf (4 en J'avais, en vue de réparer cette inadvertance, indiqué pour celle de ces espèces qui se trouve en France, le nom de sericans Goz. Aujourd’hui je dois confesser que j'ai fait moi-même erreur en agissant de la sorte : l'espèce que je débaptisais étant la première décrite, doitau contraire, conformément aux principeftonserver son nom, et c’est celle que je respectais qui doit le perdre. Je propose pour celle- al appellation de junior Goz, et voici comment j’établis la synonymie : 10 T. sericatus Tourn 1874, loc. cit. p. 488 (sericans Goz 1875). 20 T. junior Goz 1886 (sericatus || Tourn 1874, p. 498). Cette dernière espèce est confinée jusqu’à ce jour en Algérie. LXX VII. — La Sibinia curtirostris Tourn 1874 devra changer de nom, M. Desbrochers des Loges ayant décrit dès 1873 (c’est-à-dire antérieurement à la publication des Annales de la société entomologique de France, qui portent à tort cette date), un Tychius curtirostris de Corse, et les deux genres Sibinia et Tychius étant fréquemment réunis. L'espèce de M. Tournier pourra se nommer à l’avenir S. recreata Goz 1885. \' LXXIX. — Dans son Syst. nat., 1758, Linné décrit sous les noms de Curculio betulæ, p. 381, et de Attelabus betulæ, p. 387, deux espèces absolument dis- tinctes, dont la dernière seule figure encore dans nos catalogues sous le nom de Rhynchites betulæ (s. g. Depor aüs). — La première dont je ne trouve pas trace, est cependant décrite d’une façon on ne peut plus reconnaissable, c’est notre Rhinomacer alni Müller (alias Byctiscus betuleti F); je crois qu’elle devra reprendre le nom linnéen. Les deux genres Rhinomacer et Rhynchites, bien que fort voisins, semblent assez généralement admis pour qu'on puisse y laisser coexister une homonymie spécifique. En tout cas, si l’un des deux betulæ devait être débaptisé, ce serait plutôt le Deporaüs, puis qu'il ne figure dans l’ouvrage ci-dessus cité que plusieurs pages après l’autre. LXXX. — Le Ceutorhynchus nigroterminatus Wollst (mixtus Muls et Rey), donné par tous les auteurs et tous les catalogues jusqu’à ce Jour comme ue rhynchus in sp. est en réalité un Ceutor hynchidius, car son funicule antennaire est très nettement de six articles, et non de sept. C’est à cette circonstance que J'avais dù tout d’abord de ne point le reconnaître et le croyant nouveau, je lPavais envoyé alors à plusieurs de mes correspondants sous le nom inédit de Ceutorhynchidius monacæensis. Cette gentille espèce, peu connue encore, ne semble pas bien rare cependant sur différents points de la Provence, et notamment à Monaco où j'en ai pris un assez bon nombre d'exemplaires en avril 1884. LXXXI.— Le Cryphalus asperatus + Ratz 1837, tout différent du Cri yphalus {Glyptoderes] asperatus Gy1l 1813, devra changer de nom, soit que l’on réunisse comme Je l'ai proposé (Rev. d’ Ent. 1885, P- 978), les deux genres Cryphalus et Glyptoderes, que rien ne sépare, si ce n’est le nombre des articles du funicule antennaire, soit même qu’on les maintienne séparés, à cause de l'erreur primitive qui entache l’origine de ce nom. — Je propose donc pour cet insecte le nom de C. scriba Goz 1886. LXXXII. — Le genre Jps a été fondé par de Géer en 1774 pour les insectes qui composent le genre Tomicus de nos catalogues actuels (nec Latr.), ce nom doit donc leur être réservé, avec le sex dentatus Bœrner (typographus || de Géer nec L.), pour type. Cette rectification a déja été indiquée du reste par M. Bergroth et je ne l’eusse RS pas rééditée ici, si Je n’eusse voulu ajouter que le genre Tomicus Latr 1809 est en réalité bien différent de celui que nous nommions ainsi jusqu’à ce jour (/ps de Géer).—Latreille (Hist. nat. des Crust. et Ins. III, p. 203), ne cite comme se rapportant à son genre qu’une seule espèce, T. piniperda L ; c’est done à cet insecte que doit demeurer le nom créé par lui, et ceux de Myelophilus ou de Blastophagus que lui à donnés successivement Eichhoff devront venir en syno- nymie pure et simple. LXXXIIT. — Le type du genre Callidium F 1775 est le C. bajulus L, dont on à fait depuis le genre Hylotrupes, synonyme pur et simple, comme on voit. Quant aux Callidium ? Serv et auct., nec F (type violaceum), on pourra les nommer Meridion Goz 1886. Ce nom, pour beaucoup d’entomologistes, ne sera sans doute que celui d’un sous-genre du grand ensemble dont les Phymato- des Muls 1839 seront, je crois, le groupe prépondérant ; mais pour d’autres, dont Je suis, 1l pourra être genre propre, à aussi juste titre que les Rhopalopus et Semanotus, maintenus par M. Ganglbauer. LXXXIV. — Le Clytus gazella F a été bien à tort identifié jusqu'ici au C. arietis L par tous les auteurs où à peu près. Dans mon catalogue des coléoptères de France (1875) J'ai déjà indiqué sa vraie synonymie, mais personne n’y a pris garde, sans doute parce que je n’avais donné aucune raison à l’appui de mon opinion. En réalité cet insecte n’est autre que le Clytus rhammni Germ et le nom de gazella doit remplacer ce dernier nom. La description de Fabricius (Ent. syst. IL. p. 9393) ne laisse aucun doute à cet égard. Les mots: « pedibus ferrugineis, femoribus nigris » ne peuvent se rapporter qu'au rhamni, d'autant qu’il en distingue très bien l’arietis, qu'il décrit à côté, par ces mots : € pedibus totis ferrugineis. » Il est étonnant qu'aucun des nombreux auteurs qui ont traité de ce genre ne s’en soit encore aperçu. LXXXV. — Le genre Molorchus F a pour type la même espèce que le genre Necydalis L, (major L), et il en est par conséquent purement et simplement synonyme.—La coupe qui a pour type le AZ. minor L, et qui porte imjûment dans nos catalogues le nom de Molorchus, détourné de son sens primitif, devra s’appeler Gymnopterion Schrank 1783. À défaut de ce nom, elle aurait du reste encore celui de Cœnoptera Thoms 1866, s’il était nécessaire. LXXXVI. — Le type du genre Leptura L est (en défalquant la L. aquatica conformément au principe que j'expose un peu plus loin, (note XCIV), à propos du genre Coccinella) la Leptura melanura L 1758. Mais quelle est exactement cette espèce ? Nos catalogues modernes ont conservé ce nom à l’une de nos Strangalia vul- gaires, et tel est en effet certainement l’insecte que Linné a décrit dans sa Fauna Suecica, p. 195, ou plutôt c’est la principale des espèces qu’il confond sous ce nom, car dans l’ouvrage que je viens de nommer, l’auteur suédois, si précis d'ordinaire, colloque sous la même rubrique au moins trois de nos espèces : Strangalia mela- nura Œ et ©, Leptura dubia Œ, Grammoptera tabacicolor (var. $ de Linné) (1); néanmoins sa phrase diagnostique ne laisse pas de doute qu’il n'ait eu tout d’abord en vue la première, et qu’il ne voie dans les autres que des variétés plus ou moins aberrantes : «€ Elytris rubescentibus lividisve, sutura apiceque nigris, thorace postice mucronato. » (1) C'est à tort, je crois, que le cat. Gemminger et Harold rapporte cette var. $ à notre fulva. — Les termes dont se sert Linné « præcedente minor » me semblent tout à fait con- traires à cette interprétation. 7 les 04 eye 39 Je sais que le Systema naturæ, éd. de 1758, semble beaucoup moins clair. Linné dit simplement ceci: € nigra, elytris rubescentibus lividisve, apice nigris», ce qui peut bien s'appliquer au cf de notre melanura moderne, mais qui pourrait bien signifier notre fulva ou notre maculicornis, si j'en juge par les citations d'auteurs antérieurs qu'il relate à la suite de sa diagnose, comme celle-ci notamment, de Rajus, & Cerambyx niger, elvtris flavis, extremitatibus nigris, » et celle-ci « Leptura thorace nigro, elytris obsolete sordideque flavescen- tibus. » En face de cette incertitude, Je crois qu’il serait néanmoins sage de ne pas at- tacher trop d'importance au vague des termes du Systema, et de considérer que la précision de la Fauna suecica suffit à leur donner une valeur qui sans cela leur manquerait peut-être. Le type est donc bien, si l’on m’en croit, et comme je le disais en commençant, notre melanura et le nom de Leptura doit par conséquent rester au groupe qui la contient, c’est-à-dire à celui que Mulsant (nec Serv.) a nommé Strangalia, et Ganglbauer, après Le Conte et Thomson, Stenura. Je dirai en passant que ce groupe me parait absolument distinct génériquement du groupe des rubra, virens, fulva, etc., quoi qu’en pense le dernier auteur que je viens de nommer. La forme du corselet suffit amplement en effet à les séparer. Voici donc comment J'établirais leur état civil : 1° Genre Leptura L 1758 (Strangalia ? Muls 1839), lequel se divise en deux sous-genres : A) — LePprTuRA in sp. {Stenura Le C. 1850), (type : melanura L). B) — SrRANGALIA Serv 1835, (type et unique espèce : attenuata L). 20 Genre Corymbia Goz 1886, (type rubra L). Ce dernier nom est nouveau dans la nomenclature. LXXXVII — Le genre Lena F 1798 est exactement synonyme du genre . Crioceris Geoffr 1762 ; il a le même type et doit lui être réuni. Ce n’est qu’en détournant ce nom de son acception primitive, chose toujours interdite, que Lacordaire a pu le donner au groupe qui le porte aujourd’hui et dont la melanopa L est le type. Je propose donc, pour le remplacer à ce dernier poste où il ne saurait être maintenu, l'appellation nouvelle de Oulema Goz 1886, (Ov, non, Lema). LXXX VII. — Le premier entomologiste qui ait introduit dans notre nomen- clature le nom de Melolontha est Geoffroy, en 1762 ; toutefois il lappliquait, non pas aux insectes qui le portent aujourd’hui, mais à ceux que nous appelons Clytra depuis Laicharting (1783). Ce choix de notre vieil auteur doit être maintenu, cela est de toute justice, et les Clytra Laich reprendront leur appella- tion plus ancienne de Melolontha Geoffr. (type prima Schæff). Il en résulte que le genre Melolontha || F 1775, reste sans nom. Il pourra s'appeler Ludibrius Goz 1886, (type melolontha L — vulgaris F). Au reste le nom de Geoffroy n’existät-il pas, que le Ludibrius vulgaris ne pourrait même alors se nommer Melolontha, le type des Melolontha de Fabricius étant vraiment le fullo, (Polyphylla) et non le vulgaris. LXXXIX. — En étudiant les individus que je possède du Cryptocephalus bimaculatus F peu rare dans tout le midi de la France, j'ai pu me convaincre que cette espèce présente des différences assez considérables dans la ponctuation — 34 — de ses étuis pour qu'on y reconnaisse trois formes très tranchées, peut-être espèces distinctes. Je n’ose me prononcer irrévocablement là-dessus, n’ayant eu qu'une dizaine d'individus sous les yeux. En tout cas, voici les différences que J'y ai reconnues. Je prends comme type de l’espèce les individus où les étuis sont marqués de rangées striales de points médiocres et médiocrement régulières, mais bien appréciables, un peu sulciformes en arrière, avec les interstries lisses. L'aspect général est légèrement brillant. En partant de cet état qui me semble l’état normal, on trouve une modification en plus et une en moins. La première consiste en ceci, que les points deviennent plus gros, forts, bien enfoncés, égaux et assez serrés ; 1ls perdent toute tendance à l’ordre sérial et n’offrent plus trace de rangées, tout au plus peut-on distinguer quelques apparences de sillons sur la déclivité postérieure. Il résulte de cette densité de la ponctuation que les étuis sont presque mats. Je donne à cette forme le nom de C. agraphus Goz 1886. Dans la seconde modification au contraire, les points deviennent extrêmement fins et superficiels, souvent même peu distincts ; ils sont très épars et forment tout au plus quelques lignes écartées peu appréciables ; leurs intervalles sont très lisses, et 1l en résulte que les étuis ont un aspect brillant tout particulier, même vus à l’œil nu. — Cr. lissopterus Goz 1886. La coloration de ces trois formes est du reste la même, sauf que le lissopterus m'a paru avoir les étuis d’un rouge plutôt brunâtre que testacé, et les deux autres tout au contraire d’un rouge testacé assez clair. La taille du lissopterus est aussi plus forte dans mes individus, mais peut-être n'est-ce là qu’un hasard. M. de Marseul dans sa monographie ne dit pas mot de ces différences ; il ne décrit que la forme typique. Je dois croire qu'il n’a vu qu’elle, car l’aspect des autres est si distinct qu'il n’eüût pu n’en pas faire mention si elles lui fussent venues sous les yeux. XC. — Genre Entomoscelis : lege Steph 1839, au lieu de Chevl 1843. XCI. — Genre Gonioctena : lege Steph 1839, au lieu de Redt 1849. XCIT. — Genre Plagiodera : lege Steph 1839, au lieu de Redt. 1849 XCIT. — Genre Phratora : lege Steph 1839, au lieu de Redt 1849. XCIV. — Le type du genre Coccinella de Linné est l’insecte aujourd’hui connu sous le nom de Adalia bipunctata L. (Cf. Syst. nat. Ed. X p. 364 — Fn. Suec. p. 153). Il faut en effet éliminer la première espèce décrite, (C. unipunc- tata L, aujourd’hui Cercyon unipunctatum), qui est manifestement hétéroclite dans le genre parfaitement homogène créé par Linné. Elle n’en réalise même pas les caractères. Ceux-ci, tels que les donne Linné, sont les suivants : € Antennæ clavä cordatà ; palpi semicordati. » Or on ne voit rien de pareil à beaucoup près dans le Cercyon en question, qui, s’il figure en tête du genre linnéen, n’y constitue cependant qu’une anomalie évidente, et n’a certainement pas été visé par le père de l’Entomologie moderne comme l'expression la plus parfaite du groupe où il est, au contraire, seul de sa physionomie et de sa manière. D’où la nécessité d'adopter plutôt l’espèce qui vient de suite après. Il en résulte que le nom de Coccinella suivant celle-ci, le nom de Adalia Muls en devra être considéré comme simple synonyme. Quant au groupe de la 'HL, septempunctata Let voisines, qui se trouve dépossédé, on pourra le nommer Theozoa Goz 1886, [Coccinella * Muls nec L). XCV. — Le type des Scymnus Kugel 1794 est le pulchellus Herbst 1797 {quadrimaculatus : Kugel 1794). Ils correspondent donc absolument aux Nephus Muls 1846. Le sous-genre Scymnus ? Muls in sp., nec Kugel, devra donc porter préféra- blement le nom de Anisoscymnus Crotch 1874. XCVI. — Je profite de l’occasion pour signaler les espèces suivantes, qu’il convient d'ajouter à la faune française où elles ne figurent pas encore. Apodistrus brachypterus Kiesw 1863. — Pris par moi en nombre, à Cannes, en mai et juin 1885. La © seule de ce curieux Malthinide aptère est connue jusqu’à ce jour. Le Gest peut-être ailé. Le Malthodes apterus Muls doit s'inscrire dans le même genre, récemment établi par M. Reitter, et sans doute aussi le M. meloïformis Linder. Derelomus chamærropis K. — J'ai dit ailleurs (Rev. d'Ent. 1885, p. 254) quand et comment J'ai pris ce joli curculionide. Achenium striatum Latr. — Son existence comme insecte français a été longtemps révoquée en doute, même par MM. Rey et Fauvel, les auteurs les plus compétents et les mieux informés de tout ce qui touche à nos Staphylins, mais elle doit être maintenant tenue pour assurée. J’ai eu le plaisir, en effet, d’en capturer un exemplaire à Cannes, fin mai 1885, au vol, dans des prés marécageux , mêlé avec le Scimbalium anale Nordm, auquel il ressemble singulièrement au premier coup d'œil. Ptomaphagus longulus Kelln. — Un exemplaire d'Alsace, provenant de la collection Zuber-Hofer, et dont M. Reïtter a bien voulu me confirmer Ja détermination. Peut-être cet insecte est-1l assez répandu dans notre région rhénane ou septentrionale, mais 1l est probablement confondu, par la plupart des collectionneurs, avec le fristis ou le chrysomeloides, dont 1l à assez bien, en effet, l'aspect général. Bythinus (Pycrogyne) latebrosus Reitt. — Signalé seulement jusqu'ici des Alpes-Maritimes. J’y ai pris moi-même cette jolie espèce. J’en possède en outre deux exemplaires de l'Allier, lun récolté à Montluçon, l’autre à la forèt des Collettes, près de Bellenaves. Ces deux derniers forment toutefois une variété où le 3 article des antennes est moins sensiblement renflé que dans le type, mais M. Reitter qui les a vus et nommés ne pense pas qu'ils puissent s’en différencier. Bythinus Ælistæ Reitt. — Décrit seulement de Corse. En réalité se trouve aussi en France. Jen ai pris un individu à Cannes, et M. Reitter a bien voulu me le nommer, ainsi que le suivant. Bythinus validus À. — Un exemplaire de Pionsat (Puy-de-Dôme). Je ne crois pas que cette espèce fût signalée de France. Au reste, il est probable que le genre Bythinus, d’une étude si difficile, nous ménage encore bien d’autres surprises, et donnera, lorsqu'il sera mieux étudié, plusieurs espèces nouvelles à notre faune. L'OSRRE Euplectus brunneus Grimm. — Pris à Mornant (Rhône) par M. Bertholey, qui a bien voulu m’en donner un exemplaire. Cette belle espèce, la plus grande de nos Æuplectus, a presque la taille et la forme de V'Amauronyx Mærkeli, dont elle diffère au reste surabondamment par ses caractères génériques, les propor- tions des arceaux de l'abdomen, l’absence de rebord latéral aux étuis, ete. Meligethes parallelus Reitt. — Plusieurs exemplaires pris à Cannes, et nommés par M. Reitter. [ndiqué seulement d'Autriche et d’Italie jusqu’à ce jour. Tout ce qui précède était imprimé déjà, lorsqu'une lettre de M. Fauvel m'apporte le rensei- gnement suivant: mon Achenium Striatum ne serait pas encore cette espèce, mais bien le Achenium basale Er, variété à pattes et sommet de l'abdomen clairs. J'accepte sans hésita- tion cette rectification synonymique, à laquelle la compétence de M. Fauvel donne toutes garanties. Le Striatum ne sera décidément pas francais, mais le basale, qui n’était encore signalé que d'Italie, de Corse et de Sardaigne, le deviendra, et de toutes facons nous y gagnons une espèce. mo Montluçon. — Typ. et lith. Herbin. AMNH LIBRARY NUL 1 “de 46036 Catalogue des col. de Fr. et de la faune Gallo-R. {chez M. Buquet) .: É Fi 1 Mémoire sur les pores setigères dans la tribu des Carnivores . . . . {1 50. k Synopsis du g. Tropideres RS OR ET ARR tés de 248 ti Vus RE t Etude du groupe des charancons Cionidæ (esp. ke sur CARE Le ae Etude du genre Polydrusus (esp. fr.) : . . " . Mr ê ce LEUR Te F Notes et remarques pour le futur catalogue Gallo-R., {re série. : : . 14 } Id. ESS PROD SEC ON MERE e AU o # 7 ANNE Me ARE NES Hathrididue trad, de Reitter. (S’ adresser aux bureaux de l'Abeie) Ke Armorial général, d'après he manuscrit de dk Bibliothèque Nationale, énéraité de Bourges, 2 vol. in-8 brochés, avec introduction et tables D a 40% Introduction du même ouvrage, Droch. à pot 0 « pen : + FE ETS * : dr iys -à e Ur <