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. \ kv ^.> :V '^. — n> - _- "- _^ _a"*> ..««■li|flïC):-:.>Ço 6- -^ .V V, viWiv .; . 5M •J-^s ll^VERTEBRATE ZOOLOGY Crustccea 7- P-reuhJt^ . r \ i^Cf~- leu - <■-'*- l-ii-UL-t-^ZA^t. ,f^->^ t A U l'^ JL^ 1:1 :.i *u ll'jvuon oJteD 'Da»s iiU« TTOUTEtï^ES ' Aa(::;|II3^]g^ -■jfinoclB'l Sud a il-iv'xmo'i in sances série jn/ilq 08 (^ '■1 ; J'io't iiJ3ildrnfloiJ])r)fl3 | .iBcmdi offlôm )ii, ^7i- / elles ou iiiiparfoitemenl connues «-''-■s «apports sur l'ac- croissement des collections c^ Muséum, des extraits de 1;, .■i|iQnr'r ■ '" "i;^nls i!ue pour un an. Les abonnements, payables d'avance, doivent • iie ticlusiveraenl adressés i> la librairie Théodore Morgand, rue Bonaparte, 5, à i^aris. tVP. i M PP ' -^ li u lî . '. UUIi ^ -V I N T-BE N OIT. — v 63 41'-''^ -3 xmi RECHERCHES SUR LA FAUNE CARCINOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE M. ALPH. MILNE EDWARDS La distribution géographique des Crustacés dans l'hémisphère Sud a déjà fixé l'attention de plusieurs naturalistes, mais nos connais- sances à ce sujet sont encore très-incomplètes et ne feront des progrès sérieux qu'à la suite d'une élude approfondie de la faune marine d'un certain nombre de points appartenant à cette grande région du globe. Les nombreuses collections carcinologiques formées depuis quelques années à la Nouvelle-Calédonie et offertes au Muséum d'histoire natu- relle par divers voyageurs me permettront de remplir quelques-unes des lacunes qui existent dans cette partie de la zoologie, et fourniront un des termes de comparaison indispensables à la solution des ques- tions relatives au mode de répartition des formes organiques à la surface de la terre. La Nouvelle-Calédonie, située dans l'océan Pacifique à l'est de la Nouvelle-Hollande, sous le même parallèle que Madagascar et Rio de Janeiro, est entourée d'un grand nombre d'îlots et d'îles qui en sont -230 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. des dépendances naturelles ; les plus éloignées sont les îles Loyalty, qui se trouvent à environ quinze lieues vers l'est. Toutes ces terres sont entourées de récifs madréporiques où les Crustacés, essentiellement marins, trouvent à la fois des retraites sûres et une nourriture abon- dante; aussi le nombre des individus, et même celui des espèces de cette classe qui y vivent, est-il extrêmement considérable. Les côtes sont très-découpées et en arrière de celte ceinture madréporique, dans les parties basses, existent des marécages cou- verts de palétuviers, où habitent d'autres espèces propres aux eaux douces ou aux eaux saumâtres. Ces conditions, particulièrement favorables, ont permis à plusieurs voyageurs français de recueillir à la Nouvelle-Calédonie les nombreux matériaux que je me propose aujourd'hui de mettre en œuvre- En 1861, M. l'amiral Jouan, alors commandant de la Bonite, fut le premier dont les recherches enrichirent sous ce rapport le Muséum d'histoire naturelle; bientôt après, M. Aubry Lecomte, directeur du musée des colonies, toujours plein de zèle pour la science, nous pro- cura un certain nombre de Crustacés provenant principalement des envois de M. Deplanche, chirurgien de marine. Depuis cette époque, M. Ed. Marie, sous-commissaire de la marine, le R. P. Montrouzier, M. Baudouin, alors capitaine d'infanterie de marine, 31. Banaré et M. Delacour firent au Muséum des envois non moins intéressants; enfin M . Balansa, quoique chargé spécialement de l'exploration bota- nique de la Nouvelle-Calédonie, y a formé une collection de Crustacés extrêmement importante, tant par la variété des espèces que par l'excellent état des objets; à l'aide de certaines précautions il a su con- server les couleurs de la plupart de ces animaux, dont les teintes s'effacent en général si rapidement, et le nombre souvent énorme des individus qu'il a réunis permet d'apprécier exactement le degré de variabilité ou de fixité des caractères généralement employés pour la délimitation des groupes spécifiques. CRUSTACES DE LA NO U V EL L K - C ALICDO M I E. 231 L'étude de cette faune locale m'aurait paru insuffisante si elle n'avait pas été faite comparativement à celle des faunes circonvoisines, et j'ai trouvé dans la riche collection du Muséum tous les éléments nécessaires à ce travail. Dans les conclusions de ce Mémoire je ferai connaître avec détails les résultats auxquels conduit cette comparaison, mais dès à présent je puis annoncer que la population carcinologique de la Nouvelle-Calédonie, loin d'être limitée à ce petit archipel, fait partie d'une grande faune dont le foyer principal semble être l'océan Indien, et dont les limites sont, h l'ouest^ la mer Rouge et, à l'est, les stations extrêmes constituées par les îles Marquises et l'archipel des Sandwich. CHAPITRE PREMIER. GROUPE DES OXTRHINQllES. «enre SCHSZOPURYiN (Stimpson). MiTBRAX (restlictum). Milne Edwards, Uist. nat. des Crusl., 1834, t. I, p. 320. DioNE. Dehaan, Faima japonica. Crust., p. 82. ScHizoPHHYS (partim). White, Ann. and Mag. of nat. hist.; 2« série, t. II, p. 283, 1848, et Proceedings zoological Society of London^\&i7, p. 222. ScHizoPHRïs. Stimpson, American Journ. of sa. and arts, janvier 1860. 1. SCmZOPHRYS ASPERA. Voy. pi. X, fig. 1. Milne Edwards, Op. cit., t. I, p. 320. Dana, United States exploring Expédition, 1852, Crust., t. I, p. 97, pi. n, flg. 4. DioNE AFFiNis. De Haan, Faun. jap., Crusl., p. 93, pi. xxii, fig. 4. — Stimpson, Proceedings of Ihe Acad. of the nat. se. of Philadelphia, 1856, sp. n» 15. •23"2 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. ScHizoïMiRYS AFFiNis. StiiTip.soii, A»iericaii Jotir/i. of sciences and ori.?^ janvier 1860. ScHizoPHRYS ASPERA. Stiiiipsoii, Amer. Joum. of se. ««rf ar<»% janvier 1860. MiTHRAX spiNiFRONS. A. MiloB Edwards, Annales de la Société entomologique de France, 27 février 1867, 4» série, t. VU, p. 263. ScHizopHBYs SERHATOS. WiiiiB, Lisl of Criist. ùi Ih'Uisk Miiseiun, p. 9. — Anti. and Mat/, of nal. Iiisl., V série, t. II, p. 283, avec figure dans le texte. — Pro- ceedings oflhe zool. Soc. of London, 1847, p. 222, avec figure dans le texte. — Adams and White. Voy. of Samarang. Crust., page 16, 1848. MiTHRAx AFFiNis. F. de Brito Capello, Joum. de se. tnath., phijs. e naluraes, Lis- bonne, 1871, n" 12, p. 3, pi. m, fig. 4. Le genre Schizophrys correspond exactement à la division des Milhrax triangulaires, établie par M. Milne Edwards dans son histoire naturelle des Crustacés; il correspond aussi au genre Dione de de Haan, mais ce nom ayant déjà été employé en 1816 par Hubner pour désigner un genre de Coléoptères n'a pu être donné à un genre de Crustacés, et M. Stimpson a appliqué aux espèces qui rentrent dans ce petit groupe la désignation de Schizophrys, employée par White pour deux espèces dont une ne doit pas être distinguée des Mithrax triangu- laires, tandis que l'autre se place probablement dans le genre Cyclomaia. Ce genre est représenté sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie par le *>. aspera, qui vit en assez grande abondance sur les fonds rocheux. Cette espèce varie beaucoup dans ses caractères extérieurs, et les zoologistes qui n'oni eu qu'un petit nombre d'individus entre les mains ont souvent considéré comme spécifiques les particularités qui n'étaient qu'individuelles'. Le plus souvent le rostre est composé de deux cornes qui se terminent par deux pointes, l'une interne presque droite et longue, l'autre externe légèrement oblique en dehors et courte. Les bords latéro-antérieurs sont armés de six épines sub- équidistantes et très-fortes, en arrière desquelles existe une autre 1. Var M. Dussumier; nos collections en possèdent également du Japon, exactement semblables à ceux figurés par de Haan sous le nom de Dione affmis, et ne différant en rien des individus venant de la côte orientale d'Afrique ou de l'océan Pacifique. Enfin j'ai déjà dit que le Mithrax spinifrons (A Edw.) de l'île des Navigateurs ne devait pas être distingué du Schizophrys aspera : tels sont les matériaux qui existent dans nos galeries, mais d'après les travaux de White, de Uana et de Stimpson. cette espèce se trouverait encore à Maurice, à Bor- néo et à l'île Ousima\ Le Schizophrys aspera est généralement d'un brun violacé, tirant parfois sur le verdâtre. Les plus grands individus que j'ai vus avaient les dimensions suivantes : Largeur de 1'. carapace. 0 met. 070 Largeur depuis la pointe du roslre jusqu'au bord postérieur 0 — 056 1. Le Schisophrys serrala de Wliile n'est qu'une variété peu épineuse du S. aspera. — Le Mithrax a/finis de M. Brito Capello provient du la collection cédée par W. Guérin-Méiie\ille au musée de Lisbonne; il ne porte [)as d'indication de provenance, mais il ne diffère pas sensi- blement du Schizophrys aspera. CRllSTACKS DE LA NOtIVEl.I.E CAl-ÉDONIE. 235 «enre CYCLOItfl AI A (Stimpson). MiTHRAX (restrictum). Stimpson, Proceeduigs of ihe Acaii of nat. se. of Phiiadelpida, 1856, n" 16. Cyclax (partira). Heller, Crustaceen fauna des rothen Meeres. Silzungsb. der Akad. d. Wissenchaft. Wien. 1861, p. 304. CrcLouAiA. Stimpson, American Journ. of sciences awrf aris, janvier 1860. ScHizoPHRYS (partira). Wliite. Ann. and Mag. of nat. hisl-, 2« série, t. II, 1848 p. 283. Le genre Cyclomaia établit le passage entre les Mithracidés et les Micippidés; par la forme générale de leur corps, ces Crustacés se rap- prochent beaucoup des Cyclax de Dana, mais leurs pattes, au lieu d'être extrêmement grêles, présentent des proportions ordinaires. Ce genre ne comprend jusqu'à présent que peu d'espèces. L'une', le Cyclomaia orbicularis de Stimpson. a été trouvée à l'île Selio, dans le détroit Gaspard, par l'expédition américaine commandée par MM. Ringgold et Rodgers; la seconde a été décrite par M. Heller sous le nom de Cyclax spinicinctus, mais je crois devoir la séparer des Cyclax pour la placer dans le genre Cyclomaia; cette dernière, dont l'existence a d'abord été signalée dans la mer Rouge, se ti'ouve aussi dans l'archipel Samoa. Une troisième, signalée par White sous le nom de Schizop/irys spini- gera, appartient, suivant toutes probabilités au genre Cyclomaia; elle provient des Philippines. Enfin une nouvelle espèce se rencontre sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie'; je la désignerai sous le nom de Cyclomaia margaritata. 1 . Le Muséum possède d'autres spécimens de cette espèce provenant des iles Sandwicli et Viti. 236 NOIIVEM.ES ARCMIVKS 0 1' MISKUM. 'i. CWIuOMXUA MARCARITATA. \ ovoz pi. \, fil'. 2 Pl 3, Cette espèce atteint une assez grande taille. M. Balansa en a recueilli un mâle qui, les pattes étendues, mesure quinze centimètres; il l'a trouvée au milieu des rochers toujours couverts par la mer. Chez le mâle adulte' la carapace est orbiculaire; sa largeur éga- lant sa longueur, elle est régulièrement bombée, à régions bien dis- tinctes et couvertes de gros tubercules perliformes et disposés réguliè- rement ; on en compte une vingtaine sur la région gastrique et de quinze à dix-huit sur les régions branchiales. Ceux de la région cardiaque sont au nombre de sept environ, mais un peu plus petits; dans l'inter- valle, le test est orné de granulations fines et nombreuses. Le front est large, peu avancé, son extrémité ne dépassant pas les épines de l'article basilaire des antennes externes. Il est formé de deux pointes médianes courtes et obtuses, et des angles orbitaires internes qui sont élargis et obtus; sur la ligne médiane le front se prolonge en bas bien au-dessous de la cloison inter-antennulaire. Les orbites sont profondes ; leur bord sourciller est bifissuré, mais beaucoup moins^profondément que chezles Schizophrys et les vrais Mithrax. Les bords latéraux sont armés de six dents courtes, grosses et très-gra- nuleuses (en comptant l'angle orbitaire externe), la seconde ou hépa- tique est bifide, comme d'ordinaire dans ce genre. Le bord latéro-pos- térieur forme un arc de cercle, à grand rayon. Les régions ptérygostomiennes sont granuleuses; l'article basi- laire des antennes externes est plus large que long et armé en avant de 3 épines courtes et mousses- ; les fossettes antennulaires sont très- 1 . Voyez pi. X, fig. 2, 2. Vovez 1)1. X. ti''. 2'. CRUSTACÉS DE LA N () U V E LL E -C AL KDO N lE. 237 grandes. Le mérognathe ou troisième article des pattes-mfichoires externes est comparativement beaucoup plus élargi que le second ou ischiognathe, et présente une profonde écliancrure à angle interne pour recevoir le quatrième article. Les pattes antérieures sont assez renflées, la main lisse, à doigts béants, l'avant-bras et le bras sont couverts de granulations. Les pattes ambulatoires sont fortes; leurs deux derniers articles sont lisses, mais la jambe et la cuisse portent des tubercules pointus rangés sur une ou deux lignes longitudinales. L'abdomen du mule est court; le cinquième article est plus étroit que ses voisins et le septième est très-surbaissé. Les jeunes de cette espèce ' diffèrent tellement de l'adulte que si je n'avais pas eu sous les yeux tous les passages entre ces deux formes, je les aurais certainement considérées comme appartenant à un autre type spécifique. Leurs orbites sont plus larges; les régions branchiales sont moins renflées, aussi le corps est-il moins orbicu- laire ; les pointes rostrales sont triangulaires, beaucoup plus lamel- leuses, et relativement plus longues. Les gros tubercules de la cara- pace sont moins nombreux et les dents latérales moins grosses à leur base ; mais on voit ces caractères se modifier à mesure que la taille augmente. La couleur des Cyclomaias est d'un rouge brun marqué de taches jaunâtres sur la carapace et sur les pattes. Largeur de la carapace du mâle adulte 0 met. 045 Longueur 0 — 041 Longueur de la main 0 — 035 Largeur de la carapace du plus petit individu 0 — 01 Longueur 0 — 01 1 . Voyez pi. X, fig. 3. 23S NOUVEll.ES ARCHIVES DU MUSEUM. Genre IMICIPPA. Leach, Zoolng. A/iscelL, t. IH. Milne Edwards, Hist. nal. des Crustacés, 1834, t. 1, p. 329. 3. MICBPPA TlIALIA (Herbsi.) Voy. pi. \i, fig. 1. CA^'CEB TiiAUA. Hprb^t, Nalurqcsch. der Krabbcn und Krebse, pi. lviii, fig. 3. — Gerstaecker, Carcinoloi/ische beilràge. Archiv. fiir Nalurgesch., 1851, p. 109. Cette espèce, fort rare dans les collections, a été figurée assez imparfaitement par Herbst; elle a ensuite été confondue avec d'autres représentants du même genre\ jusqu'à ce que M. Gerstaecker ait de nouveau fait connaître l'individu qui avait servi de type à Herbst; malheureusement il s'est borné :"i le décrire et ne l'a pas fait repré- senter. M. E. Marie, sous-commissaire de la marine, a trouvé sur les côtes nord de la Nouvelle-Calédonie un de ces Micippes qui me paraît se ra|)porter à l'espèce de Herbst. Le front est long, très-déclive, formé de deux cornes rostrales réunies dans presque toute leur lon- gueur et divergentes vers leur extrémité; la carapace est très-granu- leu.se; elle est bordée latéralement par des denticules espacés et peu saillants, si ce n'est en arrière des régions branchiales. Chez le JUicippa Haanii (Stimpson) du Japon, le front présente à peu près la même forme, les pointes du bord latéral sont peu développées dans 1. De Haan a décrit, dans la Faune japonaise (p. 98, pi. xxm. fig. 2.), un Micippe qu'il croyail identique au Cancer Tlialia de Herbst, mais qui s'en distingue par plusieurs caractères importants. Aussi M. Stimpson lui a-t-il donné le nom do M. Haanii. [Proceedings of tlie Acud. ofnal. se. of Pldladelphia, 18o6, sp. n° 10.) CRUSTACES DE LA NO U VELLE- <', ALÉ DON TE. 239 toute la portion antérieure, mais la région gastrique et les régions branchiales postérieures portent chacune deux épines très-longues et très-pointues. Le Micippa aculeala, décrit par M. Bianconi dans son travail sur la faune de Mozambique , prend place dans la division des Micippes dont les cornes rostrales ne portent pas de dents sur leur bord externe, mais dont les bords latéraux sont garnis d'épines très- développées. Le Micippa pusilla du même auteur n'est peut-être que le jeune de l'espèce précédente. Le Micippa Thalia se tient dans les coraux à d'assez grandes pro- fondeurs. Longueur de la carapace d'un mâle 0 met. Oî Largeur maximum de la carapace 0 — 016 4. MICIPPA P19ILYRA (Herbst). Voyez pi. XI, fig. i. Cancer Philtra. Herbst, Naturgesch. der Krabben und Krebse, pi. lviii, Bg. 4. Micippa Philvra. Leach, Zool. MiscelL, t. III, pi. cxxviii. — Desmarest, Consid. sur la classe des Crusl., pi. xxii, fig. 2. — Guérin, Iconographie, pi. viii bis, fig. 1. — Milne Edwards, llist. nat. des CrusU, t. f, p. 330. — Jouan, Noies sur quelques animaux observés à la Nouvelle-Calédonie, Mém. de la Suc. des se. nat. de Cherbourg, t. IX, p. 38. Le Micippa philyra parait plus commun que le précédent, il s'en distingue très-facilement par la disposition du front, qui est beaucoup plus large, garni de chaque côté d'une petite dent latérale et qui se courbe en bas, de façon à former avec la carapace un angle tout à fait droit. Les orbites sont complètement cloisonnées en dessus et en dessous, de façon à ressembler à des tubes, dans lesquels sont logés les pédoncules oculaires. L'article basilaire des antennes externes est très-grand, très-granuleux et la tigelle mobile s'insère sur les 2li0 \(tUVEl.Li;S ARCHIVES DU iML'SEUM. côtés du iront, vers la moitié de la hauteur de sa portion lamelleuse. Presque tous les individus de cette espèce que j'ai pu observer présentaient avec ceux de la mer des Indes de petites différences, mais trop peu importantes pour en autoriser la séparation spécifique; les bords latéraux, de la carapace ne portaient que des granulations , on n'y voyait aucune épine, si ce n'est sur la région gastrique posté- rieure; tous les autres caractères étaient les mêmes, et d'ailleurs, sur une femelle de cette espèce rapportée de Sumatra par M. Martin j'ai constaté les mêmes particularités. Le Micippa Philym habite les mômes récifs que le M. Tlialia. Lonfîueur de la carapace rrune romelle 0 met. 022 Largeur maximum 0 — iil7 5. AllCIPPA SPATULlFROJWSf (Nov. sp.). Vo} . pi. M, tig. 3. Cette espèce est de toutes celles du même genre la plus cojn- inune sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie, où elle habite aussi les fonds de coraux. Le Iront est moins déclive, non-seulement que chez le V. Philym, mais aussi que chez le M. Thalia; il forme un plan très-oblique et lamelleux, un peu resserré à sa base, au-dessous des orbites, où il présente une échancrure pour finsertion de la tigelle mobile de l'an- tenne externe, il ne tarde pas à se dilater sensiblement et se termine par quatre pointes, dont deux médianes dirigées en bas et deux latérales qui se portent en dehors. Le bord orbitaire supérieur se prolonge peu de façon à laisser à découvert le pédoncule oculaire; en arrière il porte deux échancrures peu profondes, et son angle externe constitue une dent triangulaire et large à sa base. L'article basilaire des antennes externes est lisse et CKUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. '2!ll se termine en dehors par un bord presque droit, dont les angles sont faiblement marqués; son bord Inférieur et interne ne se joint qu'à sa base à la partie correspondante de la carapace; il existe là un hiatus assez large, au-dessus duquel se trouve l'œil. L'épistome est séparé de la base de l'article basilaire de l'antenne par une fissure bien limitée. La carapace est très-aplatie, fortement déprimée de chaque côté de la région gastrique ; elle est couverte de granulations, mais dépour- vue de pointes ou d'épines. Les bords latéraux sont presque droits, car les régions branchiales se renflent peu ; ils sont garnis de tubercules aplatis ou de denticules irréguliers, et il existe une très-petite épine sur la région branchiale postérieure. En arrière le bouclier céphalo- thoracique est bordé de tubercules très-serrés. Les pattes antérieures du mâle sont courtes et renflées; comme d'ordinaire dans ce genre, les doigts ne se touchent que par leur extrémité, et, dans leur portion béante, il n'existe pas de dents sail- lantes. La main chez le mâle est très-renflée. Les pattes ambulatoires sont courtes et ne présentent rien de remarquable à noter. L'abdo- men du mâle est très-petit, les différents articles en sont tous à peu près égaux. De même que chez les autres représentants du même genre, le corps et les pattes portent des poils qui s'accrochent à tous les détritus que l'animal rencontre au milieu des rochers où il vit. Cette espèce est d'un rouge brique, quelquefois violacé et mar- quée de taches plus claires. Par la forme de son front, elle se distingue immédiatement des Micippa Thalia (Herbst), Haanii (Stimpson), miliaris ( Gerstaecker) , aculeata et pusilla (Bianconi), qui tous n'ont que deux pointes rostrales. Chez le Micippa spinosa de Stimpson, qui provient de Port-Jackson, le front offre à peu près la même inclinaison, mais il présente de chaque côté une sorte de lobe arrondi bien différent des cornes latérales du M. spatulifrons. Chez le M. hirtipes de Dana, VIII. 31 242 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. il y a de chaque côté de la lame frontale deux dents courtes et trian- gulaires qui n'existent pas chez notre espèce. Le Micippa spatuUfrons ne paraît pas appartenir en propre à la faune de la Nouvelle-Calédonie; le Muséum en a reçu divers individus provenant de la mer Rouge et du cap de Bonne-Espérance. Longueur de la carapace d'un mâle très-adulte. ...... 0 met. 028 Largeur 0 — 022 Longueur de la carapace de.s individus ordinaires 0 — 020 Largeur 0 — 016 «enre CRIOC ARC! I«US. Miine Edwards, Histoire naturelle des Crustacés^ 1834, t. I, p. 331. 6. CRIOCARCimUS SUPERC1L.10S1JS (Guérin). Voyez pi. xiL fig. 3. Cancer superciliosus. Herbst, Nalurg. der Krabben und Krebse, pi. xiv, fig. 89. — Voyez aussi Seba, t. III, pi. xvui, fig. 11. Criocarcinus superciliosus. Giiérin (Manuscrit dans la collection du Muséum). — Milne Edwards, Op. cit., t. I, p. 332. Micippa supehciliosa. Gerstaecker, Carcinologische beilrage. — Archiv. fur Natur- gesch., 18.56, p. 109. Ce Crustacé, très-singulier par ses formes, doit se placer immé- diatement après les Micippes et avant les Paramicippes et les Pseudo- micippes. Ses caractères distinctifs semblent l'exagération de ceux du Mi- cippa Thalia, et surtout du M. Philyra, mais son aspect extérieur est si singulier, ses orbites prolongées en forme de gouttières ouvertes en dessous et vers l'extrémité desquelles se trouvent des pédoncules oculaires très-longs et ne pouvant s'y reployer, les expansions spi- nilormcs du bord orbitaire et de la carapace sont tellement remar- CRUSTACES DE I./V NOUVELLE-CALEDONIE. 2/l3 quables, qu'il est impossible de ne pas le distinguei- géiiériquement des Micippes. Le Griocarcin est connu depuis fort longtemps, puisque Seba en a donné une figure, et Herbst l'a également représenté, mais d'une manière trop imparfaite pour permettre d'en bien apprécier les carac- tères ; cette espèce est toujours restée très-rare : il en existait un exemplaire dans les collections du iMuséum, mais sans indication de provenance, et aucun auteur moderne ne l'avait signalé et n'avait indiqué sa patrie. Dans ces dernières années, nos collections se sont enrichies de deux individus en bon état de conservation, et provenant delà Nouvelle-Calédonie; l'un est dû au père Montrouzier, l'autre à M. Baudouin, capitaine d'infanterie de marine. La profondeur à laquelle se trouve ce Crabe, les fonds rocheux où il habite, son aspect pierreux et les nombreuses corallines dont il se couvre expliquent les difficultés que l'on a pour se le procurer. Longueur totale de la carapace depuis l'extrémité du rostre jusqu'à la pointe postérieure médiane 0 met. 038 Largeur au niveau des régions branchiales n — 0-' Cenpe PICROCERUS. Alph. Milne Edwards, Ann. de la Société eiilomologique, 4" série, t. V, 1 865, p. 1 36. Le genre Picrocerus doit se ranger à côté des Stenocinops, des Pises, des Criocarcins et des Tyches. 11 présente les longs pédoncules oculaires et les cornes rostrales très-développées des premiers, mais le bord sus-orbitaire, au lieu de donner naissance à une épine fron- tale, s'avance en forme de voûte au-dessus de l'œil. Le pédoncule oculaire, au lieu d'être enchâssé à sa base, est libre, et son articu- lation sur l'anneau ophthalmique étant reportée très en dehors, il peut se reployer contre la portion antérieure de la carapace. 2â/i NOLIVELLKS AliCllIVES DU MUSEUM. Les Picrocères se distinguent des Pises et des Tyches par la con- formation du bord sus-orbitaire, par la disposition des pédoncules oculaires et par la conformation des pattes-mâchoires; ils ne peuvent se confondre avec les Criocarcins, car ceux-ci sont nettement carac- térisés par leur front déclive et par leurs orbites presque tubulaires. 9. PICROCERUS ARMATITS. Voyez pi. xui et pi. xii, fig. 2. PicRocERUs ARMATUS. A. MilnB Edwards, op. cit., p. 137. Le mâle est figuré pi. m. Inachus? Jouan. Animaux observés à la Nouvelle-Calédonie. Mém. de la Société des se. nat. de Cherbourg, t. IX, p. 37. Cette espèce, qui seule constitue le genre Picrocerus, n'a encore été signalée que sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie', où elle paraît fort rare; on la trouve sur les récifs madréporiques à une assez grande profondeur. M. Baudouin et M. Deplanche en avaient d'abord découvert plusieurs mâles; depuis. M. E. Marie en a recueilli une femelle sur les rochers qui entourent l'île Chabrol ou Lifou. La carapace est étroite en avant et pyriforme; les régions y sont bombées et portent des tubercules arrondis et très-clair-semés. Deux épines occupent la ligne médiane de la région gastrique : une paire de pointes analogues placées transversalement so voit sur le lobe cardiaque antérieur, une autre épine isolée sur le lobe cardiaque pos- térieur : chaque région branchiale est armée en arrière d'une pointe longue et cylindrique à côté de laquelle se remarquent deux ou trois tubercules spiniformes; enfin, en arrière, sur la ligne médiane, la carapace se termine par deux petites pointes. Les cornes frontales sont trè.s-longues, aussi développées chez la femelle que chez le mâle 1. Le Musée britannique de Londres possède quelques Picrocères provenant des Nouvelles Hébrides. CRUSTACES DE LA N OU V E L f. E-C ALE DO NIE. 2/i5 et légèrement dirigées en bas; le bord orbitaire supérieur se prolonge beaucoup en dehors et se termine en arrière par une forte pointe; entre lescornes frontales il existe une épine inter-antennulaire dirigée en bas et accompagnée de deux très-petites pointes latérales, i Les bords latéraux sont garnis en arrière de l'angle orbitaire, d'une petite épine dirigée directement en dehors, puis de deux longues épines hépatiques à peu près égales, la première se portant en dehors et en avant, la seconde en dehors. Deux épines plus courtes et plus espacées se voient sur le bord branchial. L'article basilaire des antennes externes est long et étroit'; il porte une pointe de chaque côté de l'insertion de la tigelle mobile; celle-ci prend son origine en dehors de l'orbite et se voit à découvert à la base des cornes rostrales. Le bord externe de l'article basilaire est si intimement soudé à la carapace qu'il est impossible de voir les traces de la séparation primordiale de ces parties. Les fossettes anten- nulaires sont très-grandes et les antennes, internes s'y replient très-obliquement; l'épistome est long et étroit. Les pattes-mâchoires externes sont remarquables par la forme de leur mérognathe dont l'angle interne et inférieur se prolonge en une pointe aiguë; l'angle antéro-supérieur étant terminé par une courte pointe au dessous de laquelle s'insère la tigelle mobile de ces appendices buccaux *. Les pattes antérieures du mâle sont longues et un peu plus grosses que celles de la femelle ; la main est lisse, les doigts de la pince sont en contact dans toute leur longueur et à bords tranchants armés de très- fines denticulations. L'avant-bras est spinuleux et porte en dessus une pointe aiguë. Le bras est armé de trois épines acérées sur son bord postérieur et d'une quatrième au-dessus de l'articulation avec l'avant- bras. Les pattes ambulatoires sont longues et lisses; leur dernier article est grêle et très-allongé. 1. Voyez pi. XII, fig, "2. 2. Ibid., fig. 2". 2i6 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. L'abdomen du mâle est formé de sept articles libres ' ; le cin- quième est le plus long de tous. Le troisième est armé de chaque côté d'une petite épine dirigée en dehors. L'abdomen de la femelle est ovalaire et peu bombé. Son bourrelet médian est bien marqué; il présente aussi une série de bosselures latérales. Les premier, deuxième, troisième et quatrième articles sont petits; le cinquième est de beau- coup le plus long et le plus large \ La couleur de cette espèce est d'un rouge sale marbré de taches plus claires. Le corps et les pattes, à l'exception des mains, sont couverts de poils crochus peu épais qui servent à fixer sur le Picrocère de petits animaux et des débris sous-marins. Longueur de la carapace (le rostre compris) d'un mâle adulte. . . . 0 mèl. 130 Largeur au niveau des régions branchiales 0 — 065 Largeur totale les pattes étendues 0 — 333 Longueur de la carapace d'une femelle 0 — 070 Largeur au niveau des régions branchiales 0 — 030 Oeurc MICRO PUR YS (Milne Edwards). MicROPHiivs. Milne Edwards, Observations sur le squelette tégumentaire des Crustacés décapodes, Annales des sciences naturelles; Zoologie, 3" série, 1851, t. XVI, p. 251, pi. II, fîg. 1 et 2. MiLNiA. Stimpson, Notes on north american Crustacea, n° 2, Annals of Ihe Lyceum of nalural hislory in New-York, t. vu, 1860. Perickra (|)artimj. Jlilue Edwards, llisloire naturelle (Jes Crustacés, t. I, p. 334. PisA (partira). Milne Edwards, op. cit., t. I, p. 308. — Bell, Trans. zoul. Soc, t. II, p. 50, pi. ix, fig. 6. Ce genre, dont l'établissement a été proposé en 1851 par M. Milne Edwards, correspond exactement à la division des Milnia de M. Stimp- 1. Voyez pi. .\ii, tig. 2''. 'i.lbid., fig. V. CRUSTACÉS Oli LA NOUVELLE-CALEDONIE. 247 son*; il renferme plusieurs crustacés rangés précédemment soit parmi les Pericères, soit parmi les Pises et chez lesquels les orbites sont in- complètement tubulairos, le rostre formé de deux cornes pointues, la tigelle mobile des antennes externes insérée en dehors de l'orbite et à découvert sur les côtés du front. L'article basilaire est assez large, à dent latéro-antérieure bien développée, à bord externe se soudant au bord sous-orbitaire, de façon à fermer complètement l'orbite en dessous. L'abdomen de la femelle est composé de sept articles dis- tincts; ce genre a pour types : 1° Le Microphrys Weddellii (M. Edwards) des côtes du Pérou; 2° Le M.hicornutus ou Pericera hicornuta (Latreille) et comprend en outre les espèces suivantes : 3" Microphrys aculealus. Pisa aculeala (Bell). Milnia nciileata (Stimp- son) ; ll° Microphrys platisoma, Milnia platisoma (Stimpson) ; 5° Microphrys Styx (Herbst). Pisa Styœ (Latreille). 8. MICROPBRYfSI STYX. Voyez pi. XI, fi g. 4. Cancer Sttx. Herbst, Nalurg. der Krabben und Krebse, pi. lviii, fig. 6. Pisa Styx. Latreille, Encyclopédie mélhod., t. x, p. 141. — Milne Edwards, Hist. nalur. des Crust., t. I, p. 308. Milnia Stïx. Stimpson, Notes on north american Crustacea, n° 2, Ann. of Ihe Lyceum of nat. hist. in New-York, t. VII, avril 1860. Cette espèce se trouve en grand nombre sur les côtes de la Nou- velle-Calédonie. Elle a été anciennement figurée par Herbst d'une manière si imparfaite que je crois utile de la faire représenter de nouveau ici et d'indiquer quelques-uns de ses caractères les plus 1. Le nom de Milnia a déjà été employé par J. Haime pour désigner un Échinoïde. 2iS \OUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. saillants. La carapace est peu élargie en arrière, ce qui lui donne un as[)ect différent du J/. bicomulus et surtout du M. Weddellii; les régions y sont bien marquées et couvertes de mamelons arrondis disposés régulièrement. Le front est formé de deux pointes réunies à leur base, pointues à leur extrémité qui se contourne légèrement en dedans. Une pointe sus-orbitaire se voit de chaque côté du rostre et se dirige en haut et en avant; c'est à peine si l'on voit les traces des deux fissures qui dans le genre Pisa découpent le bord orbitaire supérieur. Le plancher de la cavité destinée à loger l'œil est formé par l'article basilaire de l'antenne externe qui, sans être aussi large que chez le Microphri/s bicomulus, n'est pas séparé de l'angle orbitaire inférieur de la carapace par un hiatus comme chez les Pises. L'angle antérieur de cet article basilaire se prolonge sous forme d'épine en dehors de la tigelle mobile '. Les pattes antérieures sont courtes et chez le mâle les mors de la pince ne se touchent que par leur extrémité. Les pattes ambulatoires sont trapues, noueuses, garnies sur les premiers articles de dents spiniformes et terminées par des ongles extrêmement crochus. La couleur de ce crabe est d'un rouge violacé maculé de jaune, mais ces couleurs sont masquées par les débris dont sont toujours cou- vertes la carapace et les pattes. La répartition géographique du Micophrys Styx s'étend depuis la mer Rouge jusqu'aux îles de l'Océanie. Longueur de la carapace d'un grand individu 0 met. 023 LarMur 0 — 025 1. Voyez pi. \i, fig. 4'. TRUSTACKS HE LA NOU V F r.F.E -C ALÉ DO N I E. 249 Genre HYASTÉIVUlS. HïASTENUs. White, Description of new Crustacea from the eastern seas. — Procee- dings of Ihe zoological Society, 1 847, p. 56. Naxia (partim). DeRitin, Fauna japonica; Criisl., \i. 96. — Gerstaecker, Archiv. fur Natiirgesch., 1856, p. 114. Chorinus (partim). Milne Edwards, Histoire naturelle des Crustacés, t. 1, p. 315. — Adams et White. Voyage of Samarang. Crusl., p. 13. PisA (partim). Adams et Wliite, op. cit., p. 9. En 1847, M. White forma le genre Ilyastenus pour recevoir un Crustacé figuré par Seba et remarquable par la longueur de ses cornes rostrales et par plusieurs autres particularités importantes, et il le désigna sous le nom de H. Sebœ. Je crois utile de réunir à cette espèce un certain nombre d'autres Oxyrhinques qui ont été rangés par les zoologistes dans des genres très-différents, mais qui se rap- prochent par un grand nombre de caractères communs, et d'étendre dans ce but les limites du genre Ifyastenus. Cette petite division, très-rapprochée des Pises, des Naxies et des Chorines, se distingue : 1° parla forme de ses bords sourciliers qui ne se prolongent pas en cornes latéro-frontales, 2° par l'insertion de la tigelle des antennes externes qui se fait sous le rostre, 3° par la dispo- sition de son front divisé en deux cornes plus ou moins longues, II" par ses orbites à bord externe bien constitué, 5° par ses pattes ambulatoires en général grêles dont les premières dépassent de beau- coup les autres, 6° par la soudure des quatrième, cinquième etsixième anneaux de l'abdomen de la femelle. Ainsi caractérisé le genre Hyastenus devra comprendre les espèces suivantes : 1. HvASTENUS Seb.ï. Cancev araneus, cornulns aller. Seba, Thés., t. III, pi. xviii, fig. 12, 1758. — Hyastenus Sebœ. White, op. cit., p. 57. — Ann. and Mag. of nat. hist., t. XX, p. 61, \9,il. — Voyage of the Samarang. Crust., p. 11, 1848. VIII. 32 250 2. llTASTENUS Pl.EIONE. NOUVELLES ARCHIVES DV Ml'SEJ.'M, 3. HVASTENUS DICANTHU?. 4. Htastenus Aries. Cancer Pleione. Herbst, Naliirgeschichte der Krabben und Krebse, n" 249, pi. lviii, fig 5. — Naxia Pleione. Ger- staecker, Carcinologische Beitràge. — Archiv. fur Naliir- gesch., 1856, |). 114. Xaxia diacanlha. De Haan, Fauna japonica ; Crusl., p. 96, pi. XXIV, fig. 1 . Pisa Aries. Latreille, Encyclopédie mélh., t. X, p. 140. — Chorinus Aries. Miliie Edwards, Hisl. nat. des Crust. 5. HïASTENus VERRUcosiPES (:'). Chorinus verrucosipes. Adams et White. Samarang. Crusl., p. 13, pi. II, fig. 3. 6. Hyastenus Planasius. Pisa planasia. Adams et White, op. cit., p. 9, pi. ii, fig. 4 et 5. A. Milne Edwards. Collection du Muséum. Espèce très-voisine de YH. dicanlhus, mais ayant les régions hépatiques moins développées, l'angle orbitaire interne moins saillant et les cornes frontales plus longues et plus droites. De la Nouvelle- Hollande. A. Milne Edwards. Collection du Muséum. Espèce voisine de la précédente, mais caractérisée par deux épines médianes sur la région gastrique et une épine en arrière de la cara- pace. De l'archipel Viti et de Mozambique. 7. Hyastenus Verbeauxii. 8. HVASTENl'S SPINOSUS. A ces huit espèces vient s'en ajouter une autre qui fait partie de la faune de la Nouvelle-Calédonie et dont je donne ici les caractères. 9. HYASTEmUS ORYX {.\ov. sp. Voyez pi. XIV, fig. 1 . Cette espèce doit se placer à côté de VHyaslemts Sebœ (White) avec laquelle elle présente une grande analogie de formes et de propor- tions. La carapace est peu élargie, légèrement pyriforme et renflée en dessus. Le front est constitué par deux cornes longues, grêles, pointues à leur extrémité, plus écartées à leur base que chez 17/. Sebœ, et qui s'avancent en divergeant un peu. L'orbite est grande, et en dessus son bord présente une fissure large, mais peu profonde, qui limite en avant l'angle ou plutôt la dent orbitaire externe. CRUSTACES DE LA i\ O C V ELLE-C A L ÉDONl E. 251 La région gastrique est bombée et porte des tubercules assez gros et disposés régulièrement; il en existe trois sur la ligne médiane, puis deux paires en arrière. Enfin on en voit quatre moins distincts de chaque côté. La région cardiaque antérieure très-saillante porte aussi de nombreux tubercules ; la région cardiaque postérieure est armée d'une épine médiane qui se dirige en arrière, au-dessus du bord postérieur. Les régions branchiales sont aussi très-tubercu- leuses et sont garnies en arrière d'une épine dirigée en dehors. Ces trois épines qui se voient sur la portion postérieure de la carapace manquent chez le Hyaslenus Sebœ, où on ne remarque que quelques tubercules. L'article basilaire des antennes s'élargit notablement en dehors et son angle antéro-externe se prolonge en une petite pointe'. L'épis- tome est très-long et le cadre buccal s'élargit beaucoup en avant; aussi le mérognathe est-il très-dilaté à son angle antéro-externe. Les pinces sont très-grôles, même chez le mâle; les pattes ambu- latoires présentent la même particularité, et celles de la première paire dépassent de beaucoup les autres. L'abdomen du mâle est étroit et comme enchâssé dans le plas- tron sternaP. 11 s'amincit régulièrement vers son extrémité; son septième article est long et en forme de languette. L'abdomen de la femelle est au contraire très-élargi et très-bombé \ Le corps et les pattes sont couverts de poils brunâtres trop courts et trop peu serrés pour cacher les tubercules de la carapace; si on les enlève, on voit que le test est d'une couleur Jaune marquée de taches d'un rouge vif. Longueur depuis la base du rostre jusqu'au bord postérieur de la carapace. 0"',0I2 Largeur de la carapace O^.OOS 1. Voyez pi. XIV, fig. 1*. 2. Ibid., fig. 1=. 3. Ibid., fig. {i. 252 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. VHijastenus Onjx est facile à distinguer de 17/. Sebœ par les cornes frontales plus écartées, l'article basilaire des antennes plus large et à épine antérieure et les trois épines qui arment en arrière la carapace. VH. Onjx n'a été trouvé que sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie. L'//. Sebœ vient des mers des Philippines et de la Cochinchine. Cenre MEIV^ETIUS. Miliie Edwards, Hisloire naturelle des Crust., 1834, t. I, p. 338. lo. i>ie:]«^«:tius moivocerosi. PisA MONocEBOs. Latreille, Encyclopédie, t. X, p. 139. J'ai pu examiner un très-grand nombre d'individus de cette espèce provenant soit des côtes de la Nouvelle-Calédonie, soit de la mer Rouge, soit de celles de la mer des Indes, et j'ai reconnu qu'elle variait beaucoup, non-seulement suivant les sexes, mais aussi suivant les individus. Les femelles sont toujours plus bombées et plus bosse- lées que les mâles; mais indépendamment de ces dilTérences, qui sont constantes, on peut facilement remarquer que la pointe frontale est plus ou moins longue, plus ou moins élargie; que les découpures du bord latéral, tantôt très-marquées, tendent ailleurs à s'effacer; que les tubercules de la carapace sont parfois très-saillants, tandis qu'ils manquent presque complètement chez d'autres individus. Ces carac- tères différentiels ne semblent avoir aucune constance; et si on suivait l'exemple donné par plusieurs zoologistes, on en arriverait à distin- guer presque autant d'espèces que l'on a d'individus sous les yeux; aussi, après avoir attentivement comparé des séries considérables d'exemplaires de cette espèce, provenant, soit de la même localité, CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 253 soit de localités différentes, je suis arrivé à oelte conclusion que l'on doit réunir au Menœtius monoceros les espèces suivantes : Men^tius Xyphias. m. arabicus. m. pobcellus. m. subserratus. M. INORNATUS. M. AREOLATUS. M. ANGUSTUS. M. TUBERCULATnS. M. DEPRESSUS. M. nuGosus. M. DENTATUS. Pisa Xyphias. La treille, Encyclopédie méthodique, t. X, p. 140. De l'île Maurice (?). Inachus nrabicus. Ruppeil, Krabben des rothen Meeres, p. 24, pi. v, fig. 4. Ue la mer Rouge. TVliite, Ann. and Mag. of nul. hist., 2° série, t. II, p. 284, 1848. De l'ile Maurice. Adams et White. Voyage of Samarang. Crusl., p. 18, pi. iv, fig. 1 et 2. Dana, Expl. Exped., Crust., t. I, p. 122, pi. iv, fig. 7. Des iles Philip- pines, Viti et Samoa. Dana, op. cit., p. 12S, pi. v, fig. 3. Des îles Hawaï. Dana, op. cit., p. 124, pi. v, fig. 2. Des îles Soolo. Dana, op. cit., p. 120, pi. iv, fig. 5. Localité douteuse. Adams et White, Samarang Crust., p. 19. Dana, op. cit., p. 123, pi. v, fig. 1. De l'île Paumotu. Dana, op. cit., p. 121, pi. iv, fig. 6. Des iles Loo-Choo. A. Milne Edwards, Notes sur l'île de la Réunion par Maillard, Crustacés, p. 7, pi. XVII, fig. 2". Stimpson, Proceedings Acad. nat. se. of Philadelphia, 1836, sp. n° 28. Des lies Amakirrima. Genre XEIVOCARCBIVIJSI. White, Appendix lo .hikes's voyage of H. !\f. S. Fly. — Proceedings of the zoological Society, 1 847, p. 1 1 9. 11. XElWOCARCimUS TUBERCUB.ATUS. Voyez pi. XII, fig. 1. White, op. cit. Hess, Beilràge zur Kennlniss der decapoden Krebse osl Australien, 1865, p. 5. Cette espèce, très-remarquable par la singularité de ses formes, varie au moins autant que le Menœtius monoceros. Toute la carapace '2b!t ' NOtJVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. est fortement bosselée et porte latéralement des tubercules saillants'; tantôt, au contraire, elle est presque lisse'. Le rostre, chez les mâles et surtout chez les vieux individus, est long et assez grêle'; chez les jeunes, il est au contraire très-large et très-court*, et si l'on n'avait à sa disposition qu'un petit nombre d'individus, on serait conduit à multiplier beaucoup les espèces. J'ai examiné tous les exemplaires que possède le Musée britannique, à Londres, et ceux du Muséum de Paris, et j'ai pu suivre toutes les transitions qui rattachent l'une à l'autre les formes extrêmes. Le Xenocarcinus luberculalus n'a jusqu'à présent jamais été figuré, il devait être représenté dans la description des Crustacés recueillis pendant l'expédition du capitaine Ross dans l'Hémisphère austral, mais ce travail commencé n'a jamais été achevé. Les premiers exemplaires connus de cette espèce venaient du groupe de Cumberland, en Australie; depuis, nos collections se sont enrichies de plusieurs A'enocarcinus trouvés aux îles Viti et à l'île Chabrol ou Lifou. appartenant au groupe des îles Loyalty. La couleur de la carapace et des pattes est rougeâtre maculée de jaune. Longueur totale du corps 0 mot. 018 Largeur de la carapace. . . . ^ & — 007 Genre CAMPOSCIA. Latreille, Règne animal de Cuvier, 2« édition, t. IV, p. 60 (I Milne Edwards, Hist. naturelle des Cnisl., t. I, p. 282. De Haan, Fauna japonica CrtisL, p. 87. 1 . Voyez pi. XII, 6g. 1. -2. Ibid., fig. le. 3. Ibid., fig. i'. 4. Ibid., fli?. 18. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 255 1S. CAIMPOSCIA RETUfSA. Lalreille, op. cit., p. 60. Milne Edwards, op. cit., p. 283, pi. xv, fîg. 15 et 1 6. Guérin, Iconographie. Criist., pi. ix, fig. 1. Milne Edwards, Atlas du règne animal de Cnvier. Crust., pi. xxxii, fig. 1. Stimpson, Proceedings Acad. nat. se. of Philadelphia, 1856, sp., n" 17. Blecker, Décapodes oxyrhinques de l'archipel indien, 1856, p. 5. La Camposcia retusa est assez abondante sur les côtes rocheuses de la Nouvelle-Calédonie, mais grâce aux poils qui couvrent tout son corps et qui accrochent des spongiaires et une foule de débris, elle se dérobe facilement aux recherches. Le Muséum en a reçu plusieurs exem- plaires provenant de cette région, par les soins du Père Montrouzier et de M. E. Marie. Nos collections en possèdent d'autres trouvés dans les mers de l'Inde par M. Lamarre-Picot, à l'île de la Réunion, par le docteur Coquerel, à Zanzibar, par M. L. Rousseau et à Djedda par Botta. M. Blecker signale également cette espèce dans l'archipel indien, ■et M. Stimpson l'a recueilli à l'île Ousima. Genre PilRTHElVOPE. Fabricius, Suppl. Entom. sysL, p. 352. Latreille, Règne animal, 1" édition, t. III. p. 23. Milne Edwards, Hist. des Crusl., t. -I, p. 359. «3. PARTHE]«!OPE HORRIDA. Canceh horridcs. Linné, Mus. Lnd. Vlr., p. 442, et Syslema naturœ, \%' édition, t. I, p. 1047, 4767. Cancer spinosus. Rumphius, Rariteit Kamer, 1705, pi. ix. — Seba, t. III, pi. XXII, fig. 2 et 3. Parthenope HORRIDA. Fabricius, op. cil. — Latreille, Encyclop., t. X, p. 14, pi. cclxxix, fig. 3 (copiée d'après Seba); pi. cclxxx, fig. 2 (copiée d'après Rumphius). 25(i ^OUVELLES ARCHIVLS DU MUSEUM. Parthenopk HOBRiuA. Leacli, Zool. MiscelL, t. Il, pi. xcviii. — Desmaresl, Coiisid. sur la cl. des Crusl., pi. x\, 6g. 1. — Guérin, Iconographie. Crusl., pi. vu, Qg. 2. — Milne Edwards, Règne animal. Crusl., pi. xxvi, fîg. 1. Cette espèce paraît rare sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie ; je n'en ai vu qu'un seul exemplaire rapporté par M. de Planche en 1863. II ne différait en rien de ceux qui se trouvent dans l'océan Indien et à l'île Maurice. Genre CERATOCARCIWUS. cERATOCARCiNUs. WhllB, DescripUou ofnew Cruslacea fro/n Ihe EaslernSeas. — Proceedings zool. Soc, 1847, p. 56. — Ann. and Mag. ofnal. Iiist., t. xx, p. 62. — Dana, United Stales exploring Expédition, 4852, t. I, p. 139. Harrovia. Adams et White. Voyage of Sàmarang. Crusl.. p. 55. 14. CE«AT«CARCII%HJS DILATATUS. (Nov. sp.). Voyez pi. XIV, fig. 2. Cette espèce se distingue facilement du (Jeralocarcinus longimanus de White par la forme beaucoup plus élargie de la carapace; sa forme est d'ailleurs à peu près la môme. Le front est large et se com- pose de deux cornes obtuses chez les individus adultes, aiguës et légèrement divergentes chez les jeunes. Latéralement la carapace se dilate et forme de chaque côté une pointe dirigée en dehors, et beau- coup plus forte que dans l'espèce de White. Le dessus du corps est mamelonné, les bosselures qui le couvrent sont ornées de granu- lations confluentes, tandis que, dans l'intervalle, le test est lisse. Le long des bords latéro-antérieurs, il existe une série de bosselures granuleuses nettement limitées en dedans. L'épine latérale est par- courue en dessus par un jsillon profond et bien marqué. La région gastrique est occupée par deux gros tubercules granuleux, en arrière CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. "257 desquels on en remarque deux autres; une seconde paire de mamelons analogues occupe la région cardiaque; enfin, sur chacun des lobes branchiaux moyens, on remarque un tubercule. Ces bosselures gra- nulées manquent sur le Gératocarcin à longues mains. Entre les deux cornes rostrales, le front s'abaisse et limite en avant les fossettes antennulaires, qui sont disposées presque transver- salement*. L'article basilaire des antennes externes est large, et la tigelle mobile s'insère sous la corne rostrale, qui présente en dessous un sillon destiné à la recevoir. Les orbites sont petites et les pédon- cules oculaires peu mobiles; Les pattes de la première paire sont longues, le bras débordant de près des deux tiers de sa longueur le bord de la carapace. Elles sont granuleuses et marquées de sillons longitudinaux. Les pattes ambulatoires sont beaucoup plus grêles que chez le Ceratocarcinus lon- grmanus, et la cuisse est garnie de quelques granulations. Le corps est d'un jaune rosé, sur lequel tranchent vivement des bandes d'un rouge vif. Sur les pattes on remarque une ornementation analogue. Cette vivacité des couleurs et cette teinte rouge se retrouve avec de légères variations dans toutes les espèces de ce genre; ainsi, chez le Cemfocarciims loiigiinanus, le fond de la carapace est rouge de sang avec cinq lignes transversales plus claires. Chez le C. speciosus, découvert par Dana dans l'ai'chipel Viti, des bandes carminées figurant deux arcs dont les cordes seraient l'une vis-à-vis de l'autre sont disposées transversalement sur la carapace. Chez le C. albolinealus (Stimpson) ^ il existe également des bandes rouges et blanchâtres. Le C. dilatatus est très-rare à la Nouvelle-Calédonie ; on ne peut se le procurer qu'au moyen de dragages; l'un des exemplaires que 1. Voyez pi. XIV, fig. %'. 2. Cette espèce avait été rangée par erreur dans la division des Leucosiens par Adams et White; mais depuis M. Stimpson lui a rendu sa véritable place zoologique. (Voyez Proceed. Acad. ofnat. se. of Philadelphia, 1856, sp. n» 39.) VIII. 33 •25S NOUVELLES ARCHIVES m MUSKUM. possède le Muséum a été découvert par M. Baudouin; l'autre par M. E. Marie. Longueur delà carapace (le rosiro compris; 0 met. 01 U Largeur à parlir de l'extrémité fies pointes iatéi aies 0 — 01 î Oenre LAMBRU». Leach., Tra/is. of the Liiin. Soc, t. II, p. 310. Milne Kdwards, Histmre naUivelle des Crustacés, t. I, p. iji. De Haaii. Faiiiia japonir.a. Crnstacpn . p. 81. IS. LAMBRUS IIOPI.OIVOTUSI. Adams et White. Voyage of Samarang. Crusl., p. 35, pi. vu. Bg. 3. Cette espèce est très-rare dans les collections et le seul exem- plaire qui a servi de type à la description de Wliile et qui existe au Musée britannique ne porte aucune indication précise de localité. M. Baudouin en a découvert une autre sur les côtes de la Nouvelle- Calédonie, dans les coraux à une certaine profondeur; il est un peu plus petit que celui (jui a été figuré dans la partie zoologique du Voyage du Samaranr/, mais il présente les mêmes caractères : Longueur de la cnrapace 0 met. 012 Largeur à partir de la pointe des épines latérales 0 — 016 16. I^AiAlBRr'S SCULPTUS (tiov. sp.). . Voy. pi. XIV, fig. 3. Cette espèce n'atteint jamais une taille considérable; elle vil au milieu des coraux du récif de Tio, où M. Balansa en a recueilli plu- sieurs exemplaires péchés à dix mètres environ de profondeur. CRCSTACF.S DE 1. A XO l' V EL I. E-T, A L !• O OK I E. "259 La carapace est triangulaire et dilatée en arrière; le front lamel- leux el très-avancé est aussi légèrement déclive et s'amincit graduel- lement vers son extrémité, qui est arrondie. Les régions sont bombées; an profond sillon longitudinal sépare les régions gastrique et cardiaque des portions latérales. Sur chacune d'elles existent des tubercules granuleux et comme framboises. Les bords latéraux sont tuberculeux, mais ne portent ni dents ni pointes; ils sont terminés en arrière par une épine aiguë qui se dirige en dehors et légèrement en arrière. Un peu en dedans de cette épine il en existe une autre près d'un quart plus petite. Enfin le bord postérieur porte deux lignes transversales de tubercules. Les pattes antérieui-es sont longues, surtout chez le mâle ; la main aplatie en dessus est armée sur son bord externe d'une série de cinq grandes dents entre lesquelles existent d'ordinaire des tubercules plus ou moins saillants, le bord interne est serratiforme; entre ces deux bords, la face supérieure porte quelques tubercules framboises. La face externe est parcourue longitudinalement par une ligne de granu- lations; les doigts de la pince, très-fortement courbés en bas, sont noirs à leur extrémité. L'avant-bras et le bras sont aussi armés de dents et de tubercules. Les pattes ambulatoires sont grêles et lisses. L'épistome est comme sculpté ; il est creusé sur la ligne médiane d'une fossette profonde'. On remarque sur les régions ptérygosto- miennes, en dehors du cadre buccal, un sillon en forme de gouttière à parois parfaitement lisses, tandis que les parties voisines sont irès- granuleuses. Ce sillon s'étend depuis l'ouverture afférente des bran- chies jusqu'à la base de l'orbite; il est transformé en un tube par une sorte de plancher constitué par des poils longs et serrés qui s'in- sèrent sur le bord de la patte-mâchoire externe. Lorsque les pinces sont repliées contre la carapace, on voit à la base des doigts une 1. V0\'. pi. XIV. fit; S-". 9.60 NOIVELLES AKUlllVES Dl MUSF.dM. dépression correspondant à ce sillon. Il en résulte qne lorsque l'ani- mal est enfoui dans le sable et que l'extrémité du corps seule paraît au dehors, l'eau peut facilement entrer par cette ouverture dans la chambre branchiale. Une disposition analogue se remarque chez le Lambnts creiitilatus (de Saussure) et chez quelques autres espèces dont M. Stimpson a formé une petite division sous le nom de Platy- lambrus^. Ce petit Lambre ressemble au L. dicanthus de de Haan, mais son front est plus long, plus déclive, ses épines latérales plus longues et dirigées plus en arrière ; enfin les ornements du bord postérieur sont différents. Son front très-avancé le distingue de l'espèce précé- dente chez laquelle on retrouve la gouttière ptérygostomienne pour l'entrée de l'eau dans la chambre branchiale. Le Lambnis carenafus ne peut être confondu avec notre petite espèce, à cause de la forme en losange de sa carapace et des épines acérées qui en arment le bord postérieur \ Le corps et les pattes sont d'un rouge brun maculé de jaunâtre. Mais ces couleurs disparaissent sous les poils gris qui couvrent la carapace. Longueur de la carapace. 0 met. 010 Longueur mesurée depuis l'extrémilé des épines latérales 0 — OH 1 . Stimpson, Preliminarn report on the Crustacea dredged in Ihc gulf strenm (Bulletin of the Muséum of comparative zoology of Cambridge , t. II, p. 109). 2. Le Lambre rapporté par Adams et Wliile au L. carenatus (Miine Edwards), et décrit et figuré dans la partie zoologique du voyage du Samarang (page 27, pi. v, fîg. 3), est bien dif- férent de cette espèce; je proposerai de le désigner sous le nom de L. Whilei. Quant au Lam- brus Jourdainii (voyez F. de Brito Capello, Joum. de se. math. phys. et tial. de Lisbonne, 1871, p. 4, pi. m, flg. 6), il me paraît devoir être identifié au véritable L. carenatus (Milne Edwards). CRUSTACÉS DE LA K 0 U VELLE-C ALÉDONI E. 261 ■ 9. LAAiURUS AFFIIVIS {nov. sp.]. Voyez pi. XIV, fig. 4. Cette espèce est beaucoup plus abondante que les deux précé- dentes; on la trouve aussi au milieu des coraux, à la Nouvelle-Calé- donie et à l'île des Pins. La carapace est étroite et très-bombée; le front est large, lamel- leux, triangulaire, déprimé sur la ligne médiane '. Le bord orbitaire est interrompu par une fissure étroite. Les régions gastrique, car- diaque et branchiale sont garnies de tubercules en forme de mamelons qui manquent dans les parties déprimées de la carapace. La portion frontale et les régions hépatiques sont lisses. Les sillons branchio- gastriques et branchio-cardiaques sont très-profonds. Les 'régions hépatiques sont nettement limitées en arrière par un sillon qui les sépare des régions branchiales; leur bord latéral est à peine ondulé j tandis que sur le bord des régions branchiales il existe une sorte de feston formé par environ six dents ou plutôt par six tubercules apla- tis et très-rapprochés; sur le bord postérieur il n'y a ni dents ni épines. L'article basilaire des antennes, l'épistome et les pattes-mâchoires externes sont lisses *. On n'observe aucune trace du canal extérieur afférent de la chambre branchiale qui existe sur les côtés du cadre buccal chez le Lambrus sculptus et chez le L. hoplonotus. Les pattes antérieures du mâle sont très-longues; chez la femelle elles sont un peu plus courtes, mais encore bien développées. L'une d'elles est un plus forte que l'autre. La main, en forme de prisme triangulaire dont une des faces serait tournée en haut, porte sur 1. Voyez pi. XIV, flg. â^ 2. Ibid., fig. 4*. 262 ÎVOllVELLES AKCIllVES DO MUSEUM. ses bords des tubercules arrondis qui chez les grands individus tendent à devenir dentiformes, mais ne s'élèvent jamais beaucoup. Entre ces crêtes la surface des mains est généralement lisse. L'avant-bras est parcouru par deux ou trois bourrelets saillants légèrement rugueux. Le bras est garni en arrière, en dessous et sur son bord antérieur, de séries de tubercules semblables à ceux que l'on observe sur les mains. Les pattes ambulatoires sont longues, très-grêles et entière- ment lisses. f>'abdomen du mâle est étroit en avant, son sixième article est armé d'une pointe spiniforme près de son bord postérieur'. L'abdo- men de la femelle est lisse. Le corps et les pattes sont d'un brun rouge marbré de jaune et presque entièrement glabres. Il n'existe que quelques petits bouquets de poils très-fins sur les gros tuber- cules de la carapace et des pinces. Cette espèce doit se placer à coté du Lambrus gracilis (Dana). du L. turri g er [k&Sim?, et White) et du L. lamelUfrons (Adams et White). Elle se distingue facilement des deux premiers par l'absence de pointes sur le bord postérieur du bouclier céphalo-tboracique et du dernier par sa carapace plus élargie au niveau des régions hépatiques, par son front moins avancé, par ses pattes antérieures dépourvues de grandes dents serratulées et par ses pattes ambulatoires plus longues et plus grêles. Le Lambrus afftnis n'est pas spécial à la faune de la Nouvelle-Ca- lédonie. Le Muséum en possède plusieurs exemplaires rapportés des Seychelles par .M. L. Rousseau, de Cochinchine et de l'île Poulo-Con- dore par M. R. (jermain. Loiigupur de la carapace O"',0'26 Lar;,'eur 0"',028 Longueur de la main 0"',038 Longueur de la portion du bras dépassant bi carapiice 0"',027 1. Voyez pi. \iv, Si^. 4''. CKUSTACKS DE I.A Ml l V ELLE -C A LE DON I li. 268 «enre «ETHRA. Leach. Zool. miscell. Lamarck, Histoire deti animaux sans verlêhres, t. V, p. 624. Latreille, Règne animal, 2« édition, t. IV, p. 24. Milne Edwards, Histoire naturelle des Crustacés, 1. 1, p. 370. De Haan, Faitna japonica. Crust., p. 81. 18. OBTURA $î>CRUPOlSA. Cancer scruposus. Linné, Mus. Lud. l'Ir., p. 450. Canceb Polynôme. Herbst, Naturg. der Krabben und Krebse, pi. lui, fig. 4 et S. Œtura depressa. Lamarck, op. cit., t. V, p. 265. — Desmaresl, p. MO, pi. x, fig. 2. OEthra scruposa, Milne Edwards, Hist. nat. des Crust., t. I, p. 371, et Atlas du Règne animal de Cuvier. Crustacés, pi. xxxvm, fig. 2. Le genre Œthra constitue à lui seul le groupe des Cancérienscryp- topodes de M. Milne Edwards. Au contraire, pour de Haan, M. Stimp- son et M. Smith, il devrait rentrer dans la division des Oxyrhinques ; d'après l'examen que j'ai fait des caractères de YGElhra scruposa, je suis disposé à partager cette manière de voir, tout en reconnaissant les analogies étroites qui existent entre cette espèce et certains Can- cériens. et, ainsi que l'a fait remarquer l'auteur de ÏHistoire naturelle des Cruslacés, on peut dire que ce genre établit le passage entre les Oxyrhinques (et particulièrement les Parthénopiens) et les Cyclome- topes. U Œthra scruposa, qui pendant longtemps a été la seule espèce connue du genre', se trouve dans toutes les mers de l'Inde; on l'a 1. Récemment M. Smith en a fait connaître une autre espèce, VŒthra seutata, provenant de la Californie inférieure [American journ. of se. and arts, et Ann. and Mag. of nat. hist., t. IV, p. 230). 2(3/i NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUJl. rencontrée depuis l'ile de la Réunion jusque sur les côtes de la Nou- velle-Calédonie, où le Père Montrouzier, M. E. Marie et M. Balansa en ont recueilli de beaux exemplaires. Longueur de la carapace d'une femelle adulte 0 met. 07 Largeur 0 — 010 CRUSTACES OE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 265 EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE X. Fig. 1. — ScHizoPHRïS ASPERA (A. M. Edwards), mâle appartenant à la varïét Spinifrons, représenté de grandeur naturelle. Fig. 1'. — Région antennaire du même; cette 6gure est grossie, ainsi que les suivantes. Fig. 1''. — Portion antérieure de la carapace, vue en dessus, pour montrer les trois épines de chacune des cornes rostrales. Fig. 1^ — La même partie, vue de côté. Fig. 1''. — Portion antérieure de la carapace d'un autre exemplaire dont les cornes rostrales sont simplement biSdes. Fig. 1" et ■)'. — Portion antérieure de la carapace de jeunes individus chez lesquels les cornes rostrales sont courtes et le test presque lisse. Fig. 2. — CïCLOMAiA MARGARiTATA (A. Milnc Edwards), mâle, de grandeur naturelle. Fig. %'. — Région antennaire du même. Fig. a"*. — Patte-mâchoire externe, grossie. Fig. 2°. — Plastron sternal et abdomen du même individu. Fig. 2". — Pince, vue en dehors. Fig. 2". — Trois des épines latérales de la carapace grossies, pour montrer les granulations qui les couvrent. Fig. 3. — Cyclojiaia margaritata, mâle très-jeune, grossi deux fois. Fig. 3'. — Région antennaire. Fig. 3^. — Épines latérales de la carapace, très-grossies. PLANCHE XL Fig. 1. — MicipPA THALiA (Herbst), mâle, grossi d'un tiers. Fig. 1'. — Région antennaire du même. Fig. '!''. — Front vu en avanl. VIII. 34 2(56 NOUVELLES ARCHIVES DU. MUSEUM. Pig. 2. — MiciPPA PHiLVRA (Ilerbsl), mâli', grossi d'un tiers. Fig. 2". — Carapace, vue de côté. Fig. 'i''. — Région antennairo. Fig. 2'. — Front vu en avant. Fjo. 3. _ MicippA SPATULIFRONS (A. ^Wilne Edwards), mâle, de grandeur naturelle. Fi°. 3», — Région antennaire. Fig. S*". — Front vu en avant. Fjg^ 3c _ Abdomen du même individu, un peu grossi. Fig. 3"*. — Piiict! un peu grossie. Fig. 4. — MicROPHRYS STïx (Herbstj, mâle, grossi du double. Fig. 4^ — Région antennaire du même. Fig. 4''. — Plastron sternal et abdomen. Fig. 4'. — Pince, vue en dehors. ; Fig. 4"*. — Doigt de l'une des pattes ambulatoires. PLANCHE XII. Fig. I. — Xenocarcinus tuberculatds (White), mâle, grossi du double. Fig. 1'. — Le même, de grandeur naturelle. Fig. I''. — Abdomen et plastron sternal. Fig. 1'=. — Région antennaire, très-grossie. Fig. I*". — Pince vue par sa face externe. Fig. 1^. — Les trois derniers articles d'une des pattes ambulatoires. Fig. '1^ — Carapace grossie d'un mâle très-adulte. Fig. 16. — Carapace grossie d'un très-jeune individu. Fig. 2. — Région antennaire d'un Picrocerus armatus (A. Milne Edwards), mâle (de gran- deur naturelle, ainsi que les figures suivantes). Patte-mâchoire du même. Plastron siernal et abdomen. Plastron sternal et abdomen d'une femelle. Criocarcinus suPERCiLiosus (Herbst), mâle (de grandeur naturelle). Front grossi et vu en avant. Région antennaire grossie. Pince grossie et vue en dehors. Abdomen et plastron sternal, de grandeur naturelle. Patte-mâchoire externe grossie. Fig. 2». Fig. 2b. Fig. 2c, Fig. 3. Fig. 3>. Fig. 3i>, Fig. 3<= Fig. 3-", Fig. 3«. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 267 PLANCHE XIII. PiCROCERus ARMATUS (A. Milne Edwards), individu mâle représenté de grandeur naturelle. (Les détails do la région antennaire et du plastron sternal sont figurés pi. xii, flg. 2.j PLANCHE XIV. — Hyastenus orïx (.\. Milne Edwards), individu mâle (grossi). — Région antennaire du même. — Patte-mâchoire externe. — Plastron sternal et abdomen d'un raàle. — Abdomen d'une femelle. — Lignes indiquant les dimensions naturelles de la carapace. — Ceratocarcinus dilatatus (A. Milne Edwards), mâle, grossi du double. — Région antennaire du même. — Pince vue en dehors. — Lignes indiquant les dimensions naturelles de la carapace. Fig. 3. — Lambrus sculptus (A. Milne Edwards), mâle, grossi du double. Fig. 3'. — Région antennaire du même Fig. 3''. — Front vu on avant. Fig. 3<^. — Pince vue en dehors. Fig. S"'. — Lignes indiquant les dimensions naturelles de la carapace. Fig. 4. — Lambrus affinis (A. Milne Edwards), mâle, de grandeur naturelle. Flg. i'. — Région antennaire du même. Fig. 4''. — Front vu en avant. Fig. 4. — Abdomen. Fig. 1. Fig. 1^ Fig. \^. Fig. 'l^ Fig. \i. Fig. \'. Fig. t. Fig. 2» Fig. •l^. Fig. 2"=. Nouvelles Archives du Musëurn Mémoires. T. VIII . PL, 10. Hnet li&. np Becquet a Paris . 1 . Schizophrys aspera 2 et 3 . Cvclomaia Tnarôantata .■.^.f>/j-'. .. Nouvelles Arcliives du Muséum. Mémoires, T. VIII. PL. il. ^\Û> ..t' 'V., 2. ^■*c>>'^ss Amoul lith- j^y ^w*^-*^^^.^-^ 2 ^Sïf^ *''',*/^^'*" - 7^r;.y ^-"-.(f^-^ Iiup Becouet ,Paris , 1. Micippa Thalia.^2. Micippa Phylira. vlicippa spatiilifrons. _ 4. Microphrys Stjx Nouvelles Archives du Muséum Mémoires. T.Vin.PL.12 iTnp.Beccfiiet a Pans . 1. Xenocarcmus tiiberculatus _ 2. Picrocerus armatus o. Criocarcmus superciliosus . ■■'•■*. •''-.V il tNO > c/î 0) o H •eu o . t/1 eu 'Vi' •■ f Nouvelles Archives du Muséum. Mémoires. T. VIII. Pl,14, AmoTil liih. ' TtEip .Beccm et. Paris. 1. Hyastenus 0rjx._2. Ceratocarcmus dilatatus. 3 . Lambrus scLilptus._4. Lamtrus affmis . RECHERCHES FAUNE CARCINOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE M. ALPH. MILNE EDWARDS DEUXIEME PAUTIK CHAPITRE II. GROUPE DES GYGLOIIETOPES. POllTLi NIENS. Genre IVEPTUi^IUS. LuPA (partim). Leacti, Edimh. Ency. Crustaceology, t. VII, p. 390. — Milne Edwards, Hist. nat. des O'tisl., t. I, p. 445. Neptonus, Pontus, Amphitrite (partim). De Haan, Fauna japonica. Crust., p. 8. Ldpa, Arenckus, Amphitrite /partira). Dana, Viiiled States exploriitg exped. Crusl.j t. I, p. 268. PosinoN. Herklots, Addilamenla ad faitnam Carcinologicam Africœ occidentalis, p. 3. Calmnecïes, Achelous, Neptuni's. Stinipson. Neptcivus. .'^. Milne Edwards, Archives du Musénm^, T. X, p. 314. 1. La première partie a paru dans le t. VH! des Nouvelles Archives, p. 221). 156 ^c)UVEI.I.li^ AiuiiivEs du muséum. 19. mEPTUmus PELACilICUS. Cancer pelagiccs. Linné. Muscuni Brginœ Lonisœ Vlricœ, p. 434. 1764. LupA PELAGicA. iMilne Edward-;, Hisl. naturelle des C.nisL, t. 1, p. 450. Neptunus pelagicus. De Haan, Fauna japonica, Crusl., p. 37, pi. ix et x. — A. Milne Edward.s, Études sur les Portuniens, Arclt. du Muséum, t. X, p. 320. Celte espèce se trouve depiiLs la mer Rouge jusque sur les côtes du Japon, de l'Inde et des îles de l'Océanie. A la Nouvelle-Calédonie elle est commune et on la porte sur le marché. «O. ]*IEPTU;*IUS SERRATIFROrVS. Montrouzier. Ann. de la Société cnlomolor/ique, 4'' série, 1865, t. V, p. 160. Cette espèce a été trouvée sur les côtes de l'île Art (Nouvelle- Calédonie ) par le Père IMontrouzier et offerte par lui au Muséum. Peut-être n'est-elle que le jeune âge de la Scylla serrata. Largeur de la carapace O'".03o Largeur de la carapace 0'",U22 St. HIEPTtJliriJS RIIGOSUS. A. Milne Eihvards. Archives du Muséum, t. X. p. 335, pi. xxiii, fig. 3. Cette jolie petite espèce pourrait former avec la Neptunus hasta- toides et le .V. tuberculosus une petite section caractérisée parla forme de la carapace terminée de chaque côté en arrière par un angle aigu, situé au-dessus de l'insertion des pattes natatoires. De tous les repré- sentants du grand genre Neptunus, c'est le seul, avec le N. tenuipes, dont le front soit découpé en cinq dents dont une médiane. CRtJSTACKS DE LA NOU VEL LE-C A L li DO N 1 E. 157 La carapace est couverte d'un duvet fin, serré et grisâtre. Quand on l'enlève, on voit que les différentes régions sont bien marquées et portent sur les parties les plus saillantes des différents lobes qui les constituent des granulations localisées sur des espaces parfaitement limités et séparés par des sillons lisses et brillants. Les yeux sont gros, l'apophyse épistomienne ne déborde pas le front. Les pinces sont armées en dessus de deux épines, l'une au-dessus de l'articulation de l'avant-bras, l'autre au-dessus de la base du pouce. Cette espèce est très-rare dans les collections. Le Musée britan- nique en possède un exemplaire venant d'Australie. M. E. Marie en a recueilli deux individus sur les côtes de l'île des Pins à la Nouvelle Galédonie. Largeur de la carapace (l'épine comprise) 0"',010 Largeur 0"'-,0'tO Genre XIFaO^blECITES. (Nov. Gen.) Amphitrite (partim). Dana, United States explor. exped. Crusl., t. I, p. 277. Neptunus (partim). A. Milne Edwards, Archives du Muséimi, t. X, p. 336. Le genre Xiphonectes ^ comprend un certain nombre de petites espèces de Portuniens très-voisins des Neptunes et des Lupëes, mais présentant des caractères très-remarquables. M. Dana en a fait con- naître deux espèces sous les noms d' Amphitrite vigilans et d'/l. longi- spinosa, toutes deux provenant de l'archipel Viti. Lorsque j'ai publié mon travail sur les Portuniens, je les ai réunis aux Neptunes, pensant que les particularités qu'elles présentaient étaient dues au très-jeune âge des exemplaires que M. Dana avait examinés. Depuis cette époque j'ai pu observer un nombre beaucoup plus considérable de Xiplio- i . De Çîtfio;, épée, et vwttiç, nageur. 158 NOUVELLliS ARCHIVES DU .MUSÉUM. necles et je me suis convaincu que leur mode de conformation et leurs dimensions exiguës ne dépendaient pas de leur âge, mais étaient inhérents aux espèces mômes. J'ai trouvé des femelles dont la cara- pace avait moins d'un centimètre, et dont l'abdomen très-développé portait des paquets d'œufs; j'ai dû par conséquent reconnaître que ces crustacés sont différents des Neptunes et ne peuvent rester dans le même genre. Les yeux sont beaucoup plus développés, le front est formé de deux très-petits lobes mitoyens et de deux lobes laté- raux grands et triangulaires. Le bord latéro-antérieur est armé de petites pointes ressemblant plutôt à des épines qu'à des dents, et leur nombre est inférieur ;i neuf. La dernière épine latérale est toujours grande. En arrière, les angles de la carapace sont aigus comme chez le IVeplunus rugosus, le ^V. haslatoïdes et le N. tuberculosus ; ce sont ces der- nières espèces qui présentent avec le genre Xiphonectes le plus de res- semblances. Les antennules se replient transversalement sous le front. L'article basilaire des antennes est petit et la tigelle mobile s'insère dans l'hiatus orbi taire interne. La région épistomienne s'avance beau- coup plus que le front, et le troisième article des pattes-mâchoires externes est fortement échancré à son angle interne pour l'articulation de la tigelle. L'abdomen du mâle se compose de cinq articles et est très-éiargi à sa base. Le genre Amphitrite de de Haan et de Dana comprenait beaucoup d'autres crustacés qui tous ont été répartis soit dans le genre Neplunus, soit dans le genre Achelous. Aussi j'aurais pu conserver cette déno- mination pour désigner la coupe générique nouvelle que je propose d'établir, si, en 1811, Muller n'avait pas employé le nom â' Amplnlrite |»our certains vers'. 1. O.-F. Millier, Die fl'iirmer des Si'tssen uni/ sal:i(/eii. IFassers. <;rustaci;s de la nouvei.le-caledon'tf.. 459 «S. XIPSBOI^ECTEIS LEPTOCHEÏ^ES. Voyez pi. IV, fig. 1. Cette espèce se rapproche beaucoup du Xiphonectes hngispinosus (le Dana, mais elle offre un certain nombre de caractères parfaitement constants qui permettent de l'en distinguer. Sa carapace est beaucoup plus élargie, ses pinces sont plus longues et l'abdomen du mâle est conformé d'une manière différente. La carapace est aplatie, sa largeur mesurée depuis l'extrémité des cornes latérales, égale près de trois fois sa longueur ; la surface en est aplatie. Cependant les lobes des régions sont assez distincts et granuleux sur leurs parties saillantes. Les deux lobes latéraux du front sont grands, triangulaires et très- pointus, les dents médianes sont très-petites, mais présentent aussi la même forme. Les orbites sont énormes comme chez tous les autres représentants du même genre, et les yeux très-renflés dans toute la portion qui correspond aux cornéules. On remarque sur la région gastrique trois tubercules en série transversale, deux autres saillies analogues se voient en avant du sillon gastro-cardiaque et deux autres existent en arrière. Toute la surface du bouclier céphalo-thoracique est revêtue d'un duvet fin et très-court. Les bords latéro-antérieurs sont longs et portent indépendamment de la corne latérale cinq petites pointes ou denlicules, séparées par des intervalles à peu près égaux. La première d'entre elles, qui constitue l'angle orbitaire externe, est plus large et ne diffère pas de celle des Neptunes. La corne latérale est très-longue, elle est grêle, carénée en dessus et dirigée directement en dehors. Sa carène se continue avec une ligne saillante et granuleuse, qui remonte sur la carapace vers la région gastrique. Les bords latéro- postérieurs sont courts et extrêmement concaves; leur plus grande partie constitue un cintre au-dessus de l'articulation des pattes nata- J(50 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. toires. Les angles postérieurs sont Irès-pointus; le bord postérieur est droit. Les pattes antérieures sont remarquables par leur forme grêle et allongée ' ; leurs dimensions excèdent de beaucoup celles des mêmes parties chez \e A'iphonectes vigilans et chez leX longispimsns, elles sont finement granuleuses. Le bras porte en avant quatre ou cinq épines acérées, dont quelques-unes sont elles-mêmes denticulées; en arrière une épine se remarque près de l'articulation de l'avant-bras. Ce dei'- nier article est lui-même armé de deux pointes, l'une grande et très- acérée, située en dedans, l'autre plus petite, placée en dehors. La main est comprimée, bicarénée en dessus et en dehors; chaque carène supérieure se terminant en avant par une'épine située un peu en ar- rière de l'articulation du pouce, une troisième épine existe au-dessus de l'articulation avec l'avant-bras. La longueur des doigts est moindre que celle de la portion palmaire, ils sont carénés et garnis de denti- cules très-fins, leur extrémité est blanche. Les pattes ambulatoires sont longues, grêles, mais n'offrent rien de particulier à noter. L'ab- domen du mâle très-élargi à sa base se compose de cinq segments, à cause de la soudure des 3% 4'' et 5" articles % le sixième est très- allongé et à bords latéraux un peu concaves. Cette disposition n'existe pas chez le Xiphonecles vigilans ni chez le X. longispinosus. La couleur du corps et des pattes est verdâtre avec des taches plus foncées. Cette petite espèce a été draguée par M. Balansa à dix ou douze mètres de profondeur sur les récifs de Tio. Longueur de la carapace 0"',07o Largeur (les cornes latérales comprises) 0"',020 1 . Voyez pi. IV, 1''. i. Voyez pi. IV, I". CRUSTACES DE LA NO tlVF.LLE - C ALÉDON f E. 161 Genre ACHEL.OITS. LuPA partira). Le.ich, art. Cnistaceology, Edimh. encyclop., t. VIII, p. 390. — Milne Edwards, Hist. nal. des CrusL, t. I, p. 445. AcHELOUs (partira). De Haan, Faana japonica. Crust., p. 8. — Slimpson, Noies on Norlh. American. Crust. Ann. of the Lyc. of nat. Hist. of New-York. 1838, p. 12. Amphitrite (pai'tim). De Haan, Faana japonica. Crust., p. 8. — Dana, United States expl. exped. Crust., t. I, p. 275. AcHKLOus. -A. Milne Edwards, Archives du Muséum, t. X, p. 337. «3. ACHEI.OUS «iRAIlIUS.ATU!S. LuPA GRANULATA. JHIne Edwards, Hist. nal. des Crust., t. I, p. 454. Amphitrite gladiator. De Haan, fauna japonica. Crust., p. 65, pi. x\ m, flg. 1 . — spF.ciosA. Dana, United Slates e.xpl. exped. Crust., t. I, p. 276, pi. xvii, fig. 1. AcHiîLOLS GBANULATUS. A. Milns Edwards, Archives du Muséum, t. X, p. 340. Cette espèce, assez commune sur les côtes de la Nouvelle-Calé- donie, se rencontre aussi dans la mer Rouge, dans les mers des Indes, de Chine et du Japon, ainsi que sur les côtes de la plupart des îles de rOcéanie. La forme lobée du front où les deux dents médianes se con- fondent en une, les rugosités de la carapace, sa forme discoïdale, les deux épines postérieures du bras suffisent pour faire distinguer cette espèce de toutes les autres appartenant au môme genre. «reure SCYI^L,A. PoRTL'Nus (partira). Fabricius, Entom. syst., suppl., p. 300. LuPA (partira). Leach, Crustaceology. Edimb. Encyclop., t. Vil, p. 390. — Blilne Edwards, Hist. nat. des Crust., t. I, p. i48. ScYLLA. De Haan, Fauna japonica. Crust., p. 1!. — A. Milne Edwards, Archives du Muséum, t. X, p. 347. Ce genre, établi par île Haan, correspond exactement à la divi- II. 21 162 N.W1IVELLES ARC.HIVFS DU MUSÉUM. sion des F.upées convexes de l'ouvrage de M. Alilne Edwards. Il ne comprend qu'une seule espèce actuelle, la Scylla serrata. S4. Sf^YLiLA ^ERRATA. Cancer serratus. forskal, Descriptiones animalium qnœ in itinere orienlali obsenavit P. Forskâl , 1755, p. 90. Cancer olivaceus. Herbst, Nalurgesch. der Krabben und Krebse , 1194, l. II, p. 157. pi. XXX VIII, fl2. 'i. LupA TRANQUEBARicA. Milne Eclwards, Hisl. nul. des Crusl., I. 1, p. 448. PORTUNUS SERRATUS. Ruppell, Op. Cit., p. 1 0, pi. II. flg. 2. ScïLLA SERRATA. De Ilaan, Fauna japonica. C.riist., p. 44. — A.. Milne Edwards, Histoire des Crustacés podophlhalmaires fossiles, pi. 1 et II, et Archives du Muséum, t. X. p. 349. Cette espèce se rencontre dans toutes les mers de l'Asie et de rOcéanie, depuis la mer Rouge jusqu'à la Nouvelle-Zélande. Sur les côtes de la Nouvelle Calédonie elle est assez commune, on la prend à l'embouchure des cours d'eau où elle s'enfouit dans la vase, et on la trouve Créquemment sur le marché de Nouméa. Cenre THALAMITA. Thalamita (partim). Latreille, Règne animal, %' édit., t. IV, p. 33. — Milne Edwards, Hisl nat. des Crtcsl.. i. 1, p. 437. SS. TUALAAllTA AUMCTE. Cancer admete. Herbst, Naturg. der A'rabben und Krebse, pi. i.vii, fig. 1 . Thalamita admete. Latreille, Milne Edwards, Atlas du règne animal. Crusl., pi. ix, fig. 2. — Dana, Unil. SI. expl. exped. Crusl., t. 1, p. 281, pi. wii, fig. 7. — .\. Milne Edwards, Portunieiis récents, /Ij'c/wi'es duMusêum, t. X, p. 336. CRUSTACHS DE LA N 0 U VE LL E - C ALÉ DUXI E. 463 «G. TIIA&.A1IITA SAVtlVlil.l.ES AliCIlIVES Di; MLSlil'M. tanls (le ces espèces pour savoir jusqu'à quel point ce caractère est constant. La couleur de cette espèce est la même que celle du Thalamita Sfimpsoni, c'est un vert nuancé de violet qui disparaît par places sous un revêtement de duvet brunâtre. Longueur de la carapace rrune femelle 0'",035 kargeiir ()"'.0ï2 3S. THALAniiirA cre:.\ia.ta. PoRTUNUS CRKNATUS. Latreille, Collection du Muséum. TiiAi.AMiTA CRENATA. Kuppcll, Krobbeii des Rnthen Meeres, 1830, pi. i, fig. 2. — AnsiETiî, Guérin, Iconographie , Crust.^ pi. i, fig. 4. — Milne Edwards, Hisl. nat. des Crusl., t. 1, p. 461 . — A. Milne Edwards, Archives du Muséum, t. X, p. .363. Cette espèce, très-commune dans tout l'Océan indien, paraît rare à la Nouvelle-Calédonie. Je n'en ai vu qu'un seul exemplaire recueilli par le Père Montrouzier. Elle se dislingue facilement des Thalamites précédents par son front découpé en huit lobes, par les cinq dénis sub- égales qui garnissent les bords latéro-antérieurs et par la ligne de granulations que porte l'article basilaire des antennes externes. Le 77*. Danœ présente aussi ces caractères, mais la Carapace est plus élargie, plus ridée, et les pinces sont ornées de crêtes et de gra- nulations beaucoup plus nombreuses. «ienre GOUTIOSOMA. TirALAMiTA (partim). Milne Edwards, llisl. nai. de^ Crusl., 1834, p. 10. CiiAiivBDis. De Haan, Fauna japonica. Crusl., p. 10. — Dana, lUiiled Slales expl. exped. Crusl., t. 1, p. 285. GoNioso.MA. A. Milno Edwards, Archives du Muséum, l. X, p. 367. CRUSTACES DE LA N(l U V E I. E E-C A LÉ DONI E. i67 33. «OIVIOSOMA SEXDEIVXATUM. Canceb SEXDENTATPS. Herbst, Nalnrgesck. der Krabben imd k'rebse, t. I, p. loS, pi. VII, fig. 52. PoRTUNUs SEXDENTATUS. Ruppeil, Krcibbeii des Rotlien meeres, 1830, pi. i, flg. 1. Charvbdis ssxoEpjTATus. Heller, Synop. der Crust. des Rolhen meeres, p. 13. GoNiosoMA SEXDÇNTATMi- A. Miliie Edwards, Op. cil., p. 372. Cette espèce a une répartition géographique très-étendue, on la rencontre dans la mer Rouge, aux Indes, dans l'archipel indien et dans les îles de l'Océanie ; elle paraît assez rare à la Nouvelle-Calé- donie. 34. «.omioisoASA HK:i.9:.E:sëii. GoNioso.MA ORIENTALE. Heller. Voy. de la Novara. Crust., p. 29, pi. m, fig. 3 (aoii G. orientale, Dana). — Hellerii. a. Milne Edwards, Bull, de la Soc. entomologique, 1867. T. vu, p. 282. Cette espèce atteint une taille assez considérable et se trouve souvent au milieu des rochers, à la Nouvelle-Calédonie. La carapace est verdâtre, les pattes nuancées de violet, cette teinte sur les pinces tourne au rouge, l'extrémité des doigts est noire. 3S. G01V50S0MA AKISOOOIV. Çhabvbdis Anisodon. Dp Haaji. Faiina japonica. Crust., p. 42. — Slimpson. Proceed. of tlie Acad. of^ial. Se. of Philadelphia, 1837, p. 42. GowosQMA ANisopop». A. Milne Edwards, Archives du Muséum, t. X, p. 381, pi. xxiii, fig. 4. Cette^espèce diffère beaucoup de tous les autres représentants du même genre, et pourrait constituer un sous-genre caractérisé par sa KiS XOIM'ELI.KS ARCHIVES DU MUSÉUM. carapace très-élargie, à épines latérales très-longues, par son front peu avancé et peu découpé, par ses pattes antérieures à mains lisses. Les lignes saillantes qui traversent le bouclier céphalo-thoracique sont peu marquées, les bords latéro-antérieurs sont |garnis de six dents, dont les deux premières sont obtuses et très-courtes, la troisième large à sa base et peu acérée, la quatrième et la cinquième arquées, pointues et égales entre elles, la sixième très-longue et peu élargie. Le front est divisé en huit dents très-plates, obtuses et à peine décou- pées, les quatre médianes situées sur un même plan, égales entre elles et séparées de celles de la troisième paire par une échancrure plus profonde que les autres. La main est lisse et armée de deux épines, les pattes ambulatoires sont longues et grêles. Longueur rie b i?araparp 0"',040 Largeur — ()"',07o Cette espèce, partout très-rare, a aussi été trouvée dans l'archipel indien et sur les côtes de Chine et du Japon. Genre TUALA »IO]«IYX (Nov. gen.;. GoiNiosoMA (partim). A. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. V, p. 153. Si l'on veut conserver au genre Goniosoma toute son homogénéité, il est nécessaire d'en séparer une espèce que j'ai fait connaître précé- demment, et chez laquelle on observe une sorte de combinaison des caractères des Thalamitiens et de ceux des Portuniens. L'article basi- laire des antennes externes est, comme chez les Goniosomes, très- développé et son angle externe occupe l'hiatus de l'orbite, de façon à exclure la tigelle mobile de cette cavité, les fossettes antennulaires sont longues et placées transversalement sous le front, la cuisse des pattes natatoires porte en dessous une épine arrondie. Mais la cara- CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 169 pace est peu élargie comme chez les Portuniens, le front, au lieu d'être multidenté, est entier ou à peine échancré sur la ligne médiane, et les bords latéro-anté rieurs de la carapace sont divisés en cinq dents sub- égales. La suture médiane du sternum s'étend sur les trois derniers anneaux du thorax, au lieu de s'arrêter sur le deuxième, comme cela a lieu chez les Portuniens. Par la l'orme du front et les proportions de la carapace, les Tha- lamonyx ont beaucoup de rapports avec certaines Caphyra et particu- lièrement la C. rotundifrons. Mais la conformation de la cinquième paire de pattes suffit pour distinguer ces deux genres. Le genre Thalamonyx ne comprend jusqu'à présent que deux espèces : l'une que j'ai déjà décrite sous le nom de Goniosoma Danœ et qui provient de l'île Upolu', l'autre trouvée par M. Balansa, à la Nou- velle-Calédonie. Je vais maintenant en indiquer les caractères. 36. TUALAMOIVYX GRAClL,IPESi (Nov. Sp.). Voyez pi. IV, fig. 3. La carapace de cette petite espèce est peu renflée, mais les régions y sont bien indiquées. Le front est lamelleux, il s'avance au-devant des orbites et au-dessus de la région antennaire, son bord est arrondi et à peine déprimé sur la ligne médiane; cependant, vu en dessous, il présente une échancrure peu profonde. Il est séparé des deux angles orbitaires internes par une petite excavation au-dessous de laquelle paraît la tigelle de l'antenne externe. Les orbites sont grandes, leur bord sourciller porte deux fissures linéaires. L'article basilaire des antennes se prolonge dans le canthus orbitaire comme chez le T. Danœ et comme chez les Goniosomes, son angle externe est tronqué et en 1. Voyez Nouvelles Archives du Muséum, t. V, p. 153, pi. viii, flg. 5 à 7. IX. !2 170 NOUVELLES A RCHIVKS nu MUSEUM, dessous il porte une petite crête lisse', la tigelle s'insère vers son angle interne et elle est courte. Les antennules se replient presque transversalement sous le front, leur article basilaire est grand. Les parties saillantes de la carapace portent des granulations qui tendent à s'effacer dans l'intervalle des régions. Les lobes gastriques postérieurs et le lobe cardiaque antérieur sont ceux qui portent les granulations les plus apparentes j une ligne saillante et granuleuse se dirige en ondulant légèi'ement de la dernière dent latérale vers le sillon cardio- gastrique. Une petite saillie oblique existe sur chaque lobe branchial postérieur. Les bords latéro-antérieurs sont peu arqués, ils sont divisés en cinq dents pointues, dirigées en avant, sub-égales et portant en dessus une ligne de petites granulations. Les bords latéro-postérieurs sont de même longueur que les précédents, ils sont fortement concaves au-dessus de l'insertion des pattes de la troisième paire. Les pattes antérieures sont granuleuses, la main est armée de doigts longs, minces, carénés, terminés par des extrémités tranchantes; elle porte en dessus trois épines, deux sur la face supérieure vers son milieu, la troisième près de l'articulation de lavant-bras ; celui-ci est armé en dedans d'une épine longue et pointue. Le bras présente sur son bord antérieur deux ou trois épines. Les pattes ambulatoires sont assez longues, les deux derniers articles sont carénés sur leurs faces latérales-, les pattes ambulatoires sont terminées par une palette lancéolée. L'abdomen du mâle est composé de cinq articulations, les 3% ti' et S' articles étant soudés '. La couleur du corps est d'un rouge brunâtre analogue à celle du Poriunus cormgaius. Celte espèce se dislingue du Thalanumyx Danœ par 1. Voyez pi. IV, fig. 3". 2. Voyez pi. iv, fig. S"". 3. Voyez |i|. IV, fig. 3"=. CRUSTACÉS DE LA NO U V li LLE -0 ALE OOM I E. 171 son front à bord presque entier, par sa carapace plus étroite et ses pattes plus longues. Les deux seuls exemplaires que j'ai eus sous les yeux avaient été dragués par M. Balansa, sur les récifs de Tio, àdouze mètres de profondeur. Genre CARCJPA. Dama. Uniled States expl. erhoH. Cricsl., t. I, p. 270. A. MiLNE Edwards, l'ortuniens récents. Arch. du Muaéiim. t. X, p. 38!i. Heller. Voyage de la Novare, p "27. S-S. CARUPA TEjUUIPES. Dana. Op. cit., p. 279, pi. xvii, fig. 4. A. MiLNE Edwards. Op. cil., p. S86. Cette espèce a été découverte sur les côtes de l'archipel Pauino- ton, par l'expédition américaine commandée par le capitaine Wilkes; elle n'a pas été rencontrée depuis, ou du moins aucun auteur ne l'a de nouveau signalée. M. Balansa en a trouvé un exemplaire à la Nouvelle- Calédonie, sur les fonds rocheux des récifs de Tio, à dix mètres envi- ron de profondeur. La carapace de ce crustacé. après avoir été dessié- chée, est jaunâtre, maculée de rouge. Les pattes sont plus foncées. Largeur de la carapace 0™,008 Longueur — 0"',00.j Dimensions totales, les pattes étendues O^.OSi 172 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. Cenre CAPHYRA. Caphyra. Guérin, Ann. des se. nal., \" série, t. XXV, p. 283. Camptonyx. Heller, Crusl. des Rolh. meeres, 1861, p. 357. A. MiLNE Edwards. Nouvelles Archives du Muséum, t. V, p. 156. Le genre Caphyra, bien que se rattachanl évidemment à la famille des Portuniens, diffère de tous les représentants de ce groupe par la disposition des pattes postérieures qui au lieu d'être élargies en forme de palettes natatoires sont terminées par un angle aigu et un peu cro- chu, l'animal les tient relevées sur son dos comme le font les Dromies et les Homoles, et elles lui servent évidemment à accrocher les corps dont il veut se couvrir. C'est ce dernier caractère qui avait déter- miné M. Guérin à ranger son genre Caphyra parmi les Notopodes de La treille. Le Muséum a reçu de M. Heller deux exemplaires de la Caphyra polita [Camplonyx polilus) décrite par ce savant zoologiste, et j'ai pu étudier complètement les caractères de ce singulier crustacé. Par la disposition des antennes externes, les Caphyres se rapprochent plus des Goniosomes que d'aucun autre Portunien; en effet, la tigelle mo- bile de cet appendice est exclue de l'orbite et l'angle externe de l'ar- ticle basilaire se prolonge dans le canthus orbitaire interne. Les antennules se reploient presque transversalement sous le front, et leur article basilaire est très-gros. Le troisième article des pattes-mâ- choires externes est tronqué au niveau de l'insertion de l'appendice palpiforme. Toutes les espèces qui composent ce genre out la carapace lisse en dessus comme les Lissncarcinus , et les doigts des pinces termi- nés par un bord tranchant. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 173 38. CAPHYRA L^EVIS. Voyez pi. IV, flg 2. GoNiosoMA L.EVE. A. Milne Edwards, Nouvelles Archiveit du Muséum, i. V, p. 152. Lorsque j'ai décrit cette espèce, je n'avais entre les mains qu'un exemplaire dépourvu de ses pattes postérieures, je n'avais par consé- quent pas pu le rapporter au genre Caphym, mais depuis ayant pu en examiner un second où cette paire de membres existait, je me suis convaincu qu'il ne pouvait rester à côté des Goniosomes et qu'il devait au contraire prendre place parmi les Caphyra, à côté de la C. polita (Heller). La carapace est blanche, lisse et brillante comme chez cette dernière espèce, mais elle est beaucoup plus élargie et par conséquent ressemble davantage à celle des Goniosomes ; elle ne porte aucune granulation, la région gastrique n'est pas traversée par une ligne sail- lante comme chez le C, poliia; deux crêtes bien marquées mais lisses partent des angles latéraux et se dirigent transversalement sur les régions branchiales sans se rencontrer sur la ligne médiane. Sur l'exemplaire qui a servi de type à cette description, les bords latéraux étaient découpés d'un côté en cinq dents, de l'autre en présentaient six, la cinquième plus petite que les autres. Le front est divisé en huit dents aplaties et obtuses à leur extrémité, les deux médianes séparées par une échancrure plus profonde que les autres. Les pattes antérieures ' sont lisses et brillantes. Le bras porte deux dents courtes sur son bord antérieur, tandis qu'il est inerme en dessous i au contraire, chez la C. polita. le bord inférieur de cet article 1. PI. IV, fin. a'. 17i NOtVliLLES AKt;ilIVliS DU MLlSliUM. porte une série d'épines aiguës. L'avanl-bras est garni en dedans d'une épine. La main ressemble à celle de la C. polita, elle est très-comprimée latéralement, carénée en dessus, et porte vers le milieu de cette carène une dent peu saillante. Les doigts sont très-comprimés et les denticu- lations de leur bord préhensile sont très-petites. Largeur de la carapace , ()"M)I4 Longueur 0"'.009 Cette espèce paraît très-rare et je n'ai pu avoir aucun renseigne- ment sur ses mœurs et sur l'usage qu'elle fait de ses pattes postérieures ancreuses. Le corps et les pattes sont entièrement glabres, si ce n'est sur le bord des derniers articles où il a une série de poils'. 3». CAPUYRA ROTUIVDIFROIVS. Camptonyx ROTi'r^niFRONs. A. Miliie Edwards, Xouvelles Archives du Muséum, I. V, p. 1.H6. pi. vu, fl?. 11 et la. . Cette espèce se distingue facilement de la Caphym potila de la mer Rouge et de la C. lœris par son front à bord entier et très-avancé, et par ses pinces inermes en dessus. La carapace est lisse et brillante comme chez l'espèce précédente, mais les bords latéro-antérieurs ne sont découpés qu'en quatre dents. L'avanl-dernier article des pattes ambulatoires est plus élargi que chez les autres représentants du même genre, et les doigts qui les terminent sont plus grêles et plus aigus. Je ferai remarquer que sur la figure que j'ai donnée précédem- ment de ce crabe, les pattes postérieures ont la même direction que celles des autres paires, tandis qu'elles devraient être relevées sur les côtés de la carapace. Largeur dp la carapace 0"',014 Longueur — O^.OI 1 ) PI IV, fi- 2'. CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 4 75 Le seul exemplaire connu de cette espèce a été recueilli par le père Montrouzier. sur les côtes de l'île An, à la Nouvelle-Calé- donie. GANGE RI EN S Genre CARPIL9U:S>. Cakpuids. Desraarest, Considéralions sur tes Crustacés. 1895, p. 104. — Milne Edwards, HisL nal. des Crust., t. I. p. 380. — de Haan, Faima japonica. Crusl., p. 16. — Dana, United States expl. exped. Crust., t. 1, p. 159. 40. CARPIE.IIIS MACrLATUS. Cancer buber. Rumphius, Amboin. rarileil Kammer, p. 18, pi. x, fig. 1 il705). — SAXATILIS ET RUBRO MACULATUS. Seba, TliesaimtS, t. III, p. ii7, pi. XIX, fig. 12. — MACULATUS. Lmné, Systenm natuTŒ, \Q'i'>. — — H'erbst, Nalurgesch. der Krabèen nnd Krehse, pi. vtjfig;. 4l!; pL xxi„ fig. 118 (la carapar.e s&a- lement), et pi. lx, fig. 2. Carmliijs macblatws. teach-. T'oyez De?marest. Op. cit., p. 104 (en note). ■ — — iViilne Edwards, Atlas du règne animal de Cnmer; Crnstacës, ph xi, fig. 2. — — A . Mil aeEd wa'irds<, Nmmelles Arohmes dit Muséum, t. I, p. 214. Gette espèce, si répandue dans toutes les mers de l'Asie et de la Polynésie, se trouve fréquemment sur les côtes de la Nouvelle-Calé- donie, où on la voit courir sur les rochers, à la limite des basses ma- rées. Elle est bien reconnaissable aux taches d'un rouge de sang qui existent sur la carapace. 176 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. 411. CARPILIUS COIVVEXUS. Cancer convkxus. Forskal, Descriplio animalium quw. in ilinere orienlah obser- vavit P. F., p. S8, n" 34, 177:j. — MAKMARiNus. Herbst, Op. cit., pi. lx. fig. 1. Carpilius convexus. Ruppell, Beschr. iind abblid. von 24 arien Kurzscliwà>izigen Krabben, p. 13, pi. m, fig. 2. — — Miliip Fdwards, Hisl. nal. des CrusL, t. I, p. 382, pl.xvi, fig. 9 eHO. — — Dana, Unit. Slal. expl. exped. Crusl., 1. 1, p. 1.39, pi. vu, fig. 5. — — A. Miliie Edwards, Xounelles Archives du Muséum, t. 1, p. 215. Oenre L.I01MCRA. ZozYMDS (partim). Milne Edwards, llisl. nal. des Crusl., t. I, p. 384. Carpilius (partira). Adams et Wliile. Voi/age of Samarang. Crusl., p. 37. LioMEBA. Dana, United Slales expl. exped. Crusl., t. I. p. 160. — A. Milne Edwards, Nouvelles .Archives du Muséum, t. I, p. "218. Le genre Liomera se compose tle crustacés à carapace renflée, Irès- élargie, à bords épais et indistinctement lobés, et dont l'article basi- laire des antennes externes s'unit au front par son angle interne, mais n'est pas appliqué contre lui sur une certaine étendue comme chez les Carpilies. Le troisième article des pattes-mâchoires externes ne présente pas d'échancrure sur son bord externe, comme chez les Daires. 4'^. LIOMCKA CimCTIlMAIlIA. Voyez pi. V, ûg. 4. Carpilius CI^CTIMA^us. Adams et While. Op. cit., p. 37, pi. vu, fig. 4. Liomera cinctimana. A. Milno Edwards, Nouvelles .archives du Muséum, t. I, p. 219. — LATA? Dana, Op. cit., t. I, p. 161, pi. vu, flg. 6. Cette espèce se trouve dans tout l'Océan indien, à l'île Maurice, CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 177 aux Seychelles, à Zanzibar, aux Indes et à la Nouvelle-Calédonie. Elle varie souvent beaucoup dans sa coloration; ainsi le nom que White lui a donné et la figure jointe à la description indiquent chez tous les exemplaires de cette espèce un large cercle noir autour des mains, tranchant sur la couleur rougeàtre du fond. Parmi les Liomères trou- vées par M. Balansa, sur les rochers des environs de Nouméa, j'ai constaté ce mode de coloration sur plusieurs individus, particulière- ment chez le mâle ' , mais il semble manquer souvent chez les femelles ^ et les jeunes. La pince est alors de la même couleur que le reste du corps et des pattes. Enfin chez une jeune Liomera cinctiinana provenant de la même localité, les doigts des pinces, au lieu d'être d'un noir intense, étaient blanchâtres, et la carapace rouge dans toute sa portion médiane était blanche latéralement \ Je suis porté à croire que la Liomera lata des îles Viti décrite par M. Dana, n'est que le jeune de la L. cinctimana, ayant les lobes latéraux du bouclier céphalo-lhoracique un peu plus développés et les pinces d'un noir brunâtre uniforme. 43. LIOMERA 4]iI&Ai^OâI»lA]KA. A. MiLNE Edwauds. Nouvelles Archives du Muséum, t. I, p. 222, pi. xi, flg. o, 3". Cette espèce très-remarquable par la forme des pinces et par les deux pinceaux de poils qui garnissent latéralement chacun des doigts préhensiles paraît fort rare. M. le capitaine Jouan en a d'abord recueilli un mâle sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie; depuis M. Balansa a trouvé une femelle très-semblable d'ailleurs au précédent. La couleur, comme je l'ai indiqué précédemment, est d'un brun chocolat clair sur la carapace, plus foncé sur les pattes; 1 . Voyez pi. V, fig. 4^ et 4''. 2. Voyez pi. v, fig. 4<^. 3. Voyez pi. v, fig. 4. IX. 23 178 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. les doigls des pinces sont blancs à leur extrémité, les doigts des pattes ambulatoires sont bleus, à teur base et terminés par un ongle aigu et jaunâtre. Largeur de la carapace du ma Ir 0"',025 Longueur 0'".019 Largeur de la carapace de la femelle 0"',0I8 Longueur 0'",0H «enre CARI>Ii:^ODES. ZozYiius (partim). Milne Edwards, Hist. nat. des Critst., t. I, p. 385. — Lucas. Voyage de l'A^li'olabe au pôle Sud, Crusl., p. 21. . Xawtho (partim). de Haan, Fauna japonica. Crusl.,^. 17. AcTOEODEs (partim). Heller, Btilruge zar Crustaceen fauna des Rolhen Meeres. (Iarpiloxanthus. a. Milne Edwards, Faune carcinologique de l'ile de la Réunion, dans l'ouvrage de Maillard. Notes sur l'ile de la Réunion, p. 3. Carpilodes. Dana, Unit. SI. expl. exped. Crust., t. I, p. 493. •— A. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. l, p. 224. Le genre Carpilodes très-voisin des Liomères s'en distingue par la lobulation beaucoup plus accentuée de la carapace et par la dispo- sition de l'article basilaire des antennes externes qui est grand et se prolonge dans le canthus orbitaire interne. Les pinces sont générale- ment en cuiller. L'abdomen du mâle se compose de cinq articles. 44. carpii.ode:s trisfis. Dan.4. op. cit., 1. 1, p. 193, pi. IX, lig. 7. A. Milne Edwards, Op.eit.,'\>. 225. (^etle espèce n'a encore été trouvée que dans les îles de l'Océanie, elle est assez commune à la Nouvelle-Calédonie. La carapace est d'un rouge brique, les pattes sont de même couleur avec leurs articulations CRUSTACES DE LA NOU V E LLE- C A LEDON [ E. 179 plus claires et jaunâtres, les doigts des pinces sont noirs avec les extrémités et tes denticules blanchâtres. Largeur de la carapace d'un exemplaire de grande taille . . . . 0'",023 Longueur 0",0lo 4S. CARPILODEisi ^.«EVIS. Voyez pL v, ûg. 3. Cette espèce est bien distincte de toutes celles du même genre dont elle diffère par sa carapace presque complètement lisse. En effet, c'est à peine si on voit l'indication des sillons gastriques et bran- chio-hépatiques. Chez le C. venosus, ceux-ci sont beaucoup plus pro- fonds et beaucoup plus nombreux, les lobes proto-gastriques étant parcourus par un sillon longitudinal qui manque dans noti'e espèce. La carapace du C. lœvis est beaucoup moins déprimée et les bords latéro-antérieurs forment avec le front une courbure beaucoup plus régulière que chez le Carpilodes tristis. Les pattes antérieures sont plus longues et moins rugueuses'.' Lés pattes ambulatoires sont plus grêles. Le corps est d'un rouge sale peu intense, les pattes sont annelées de rouge brun et de jaune. Largeur de la carapace 0™,oi4 Longueur ()"'.009 46. CAi&î>Il^®B>E:S TEIWOSUS. Gabpilius venosus. Milne Edwards, fJist. nat. des Cntst., t. L p- 383. Xantiio obtusus. de Haan, Faima japonica. Crust., p. 47, pi. xiii, fig. 5. \ . Voyez pi. V, fig. Z\ ■180 NOUVELLES ARCHIVES lU' MUSÉUM. LioMEBA ORTUSA. Stimpson, Proceedings of Ihe Acad. of nal. se. of Philadelphia, 1858, p. 29. Carpii.odes obtusus. Dana, Uniled Slales eœploring expédition, Crust., t. I, \>. 193. Carpilodes venosus. a. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. I, p. 227, pi. XII, fig. 2. Cette espèce se trouve depuis l'île Maurice jusque dans les mers de Chine, du Japon et de la Polynésie; elle dépasse par sa taille la plupart des autres représentants de ce genre. J'ai eu l'occasion d'en étudier un assez grand nombre d'exemplaires provenant de la Cochin- chine, de l'île de Poulo-Condore et de la Nouvelle-Calédonie, et j'ai pu reconnaître l'identité qui existe entre le Xantho oblusvs de de Haan et le Carpilius venosus (Milne Edwards). La carapace, assez fortement bombée et dépourvue de granula- tions et de ponctuations, est d'un rouge violacé très-intense, mais cette couleur disparaît rapidement lorsque les téguments sont secs. Les exemplaires de cette espèce provenant de la Nouvelle-Calé- donie, et que possède le Muséum, ont été recueillis par M. Banaré. Largeur de la carapace d'un C venosus de grande laille. . . . O^iOSS Longueur. 0™.023 Largeur de la carapace d'un individu de taille movennc 0"',022 Longueur 0"',013 49. CARPILODKS RUOATC'isi. Canceb rugatus. Latreille, Collection du Muséum. ZozïMUs RUGATUS. Miliie Edwards, Hist. nat. des Crust., t. I, p. 38o. — cANALicuLATUS. Lucas, Voyage de l'Astrolabe au pôle Stid, Crust., p. 21, pi. m, fig. '2. Carpiloxantus RUGATUS. A. M'ilue EdwATÛs, Faune curcitiologique de l'i le de la Réunion, ( Up. cit., p. 3. Caiipilodes RUGATUS. A. Mllnc Edwards, Nouvelles Archives du Mtiséum, l. I, p. 230, pi. XII, fig. 3, 3=, ^^. Cette espèce se trouve dans toutes les mers de l'Asie et de l'Océa- CRUSTACÉS DE LA NOU VELLE-C ALÉ DOME. 181 nie, mais elle y est fort rare. M. Banaré en a rapporté un exemplaire de la Nouvelle-Calédonie, pris au milieu des récifs. La couleur de la carapace et des pattes est d'un violet sombre très-beau, l'extrémité seule des pinces est blanche. Largeur de la carapace d'un mâle 0"',017 Longueur 0"',0I0 4S. CARPILODËS STIMPSOJ^IS. A. MiLNE Edwards, Nouvelles Archives du Muséum^ t. L P- 232, pi. xi, fig. 2. Chez cette espèce, la carapace paraît simplement rugueuse en avant, les granulations qui la couvrent sont tellement fines qu'il faut une forte loupe pour les voir. Les pinces sont au contraire rugueuses et granuleuses sur leurs faces supérieure et externe. Dans la figure que j'en ai donnée et qui a été faite d'après un exemplaire desséché, la couleur n'est pas exacte, elle est beaucoup trop passée; car du vivant de l'animal, le corps et les pattes sont comme chez le Carpi- lodes rugatus d'une teinte violette, l'extrémité seule des doigts étant blanche. 49. CARPILODES ]»IO]«Tl€UL,OSIUS {nov. sp.). Voyez pi. V, fig. 1. Cette espèce, par le mode de lobulation de la carapace, se rap- proche du Carpilodes rugipes de la mer Rouge, décrit par M. Heller ' . Le bouclier céphalo-thoracique, beaucoup moins élargi que chez le C. ru- <. Actceodes rugipes, Heller, Beitràge zur Crustaceen fauna des Rolheii meeres. (Sitzungsb. d. k. akad. d. Wien, cl. XLIV (1861), p. 330, pi. i, fig. 2). — Carpilodes rugipes, A. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. I, p. 229, pi. xii, fig. 4. 182 NOUVELLES AIU'.HIVES I)U .MUSEUM. (/(Uns et que chez le C. Stiinpsoiiii, est couvert sur toutes ses parties saillautes de granulations très-serrées, presque confluentes et bien visibles; les sillons inter-lobulaires sont très-profonds et lisses; les lobes proto-gastriques sont divisés par un sillon longitudinal, le lobe niéso-i^istrique se prolonge entre les précédents jusqu'aux épigas- iriques qui sont bien délimités. La région hépatique est trilobée, la région branchiale est subdivisée par des sillons transversaux très- profonds qui, partant du bord latéral, se dirigent vers le milieu de la carapace. Deux petites lobules se voient en dedans, en arrière et sur les côtés du lobe uro-gastrique. La région cardiaque est par- courue par trois sillons transversaux . dont le postérieur est le plus profond. Le bord frontal échancré au milieu est beaucoup moins sinueux que chez le C. rugipes. Les bords latéro-anlérieurs sont divisés en quatre lobes arrondis. Les pattes sont très-granuleuses et beaucoup plus fortement bos- selées que chez l'espèce de la mer Rouget . Cette espèce a été trouvée par M. Balansa. sous les pierres des récifs, à la limite des basses marées. Le corps est jaunâtre avec des taches et des ponctuations rouges, les pattes ambulatoires et les pinces sont rouges, l'extrémité des pinces est blanche. Largeur de la csrapacf-' . 0"',009 Longueur 0"',00o 30. CAiePlLOUESi AlARCiARITATUS» i Nov. Sp.). Voyez pi. V, ûg. 2. La carapace et les [)attes de cette espèce sont couvertes de gra- nulations bien apparentes, très-régulières, non contlueutes, et ressem- I. Voyez pi. V, fig. 1\ CRUSTACES DE LA K O U V ELLE-C ALEDOME. 183 blant à de petites perles. Les lobules des régions sont bien séparés par des sillons lisses, ie sillon proto-gastrique se prolonge jusqu'au sillon gastrique postérieur; le lobe branchial antérieur est lui-même trilo- bulé, un sillon transversal se voit sur la région uro-cardiaque; les bords latéro-atitérieuTS sout indistinctement quadrilobés. Les pattes de la première paire sont courtes et non sillonnées sur leur face externe'. La couleur est d'ïin rouge uniforme, les extrémités des pinces sont noires. M. Balansa à qui l'on doit la découverte de cette espèce l'a trou- vée sous des pierres, à la limite des plus basses marées; elle paraît très-rare. Par la forme g-énérale de son corps, elle ressemble un peu à certaines Actées, mais la conformation des pïitles-màchoires externes et des antennes est bien celle d'un Carpilode. Largeur de la carapace 0™,0'Id Longueur — 0"",009 Genre ATEUGATSS. Cancer. Milne Edwards, Hist. nal. des Crusl., t. I, p. 372. Atebgatis. de Haan, Faunajaponica. Crust., p. 17. Platvpodia. Bell, Transacl. of the zool. Soc.j t. l, p. 333. Atergatis. Dana, Unit. Stal. expl. exped. Crust. ^ t. l, p. 1.57. — A. Milne Edwards, Crust. fossiles, t. I, p. 17S, et Nouvelles Arohives du Muséum, t. 1, p. 234. &1. ATERGATBS DlLATATtlS. Voyez pi. V, fig. 6. De Haan, Fauna japomca. Crust., p. 46, pL xiv, fig. i. A. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. I, p. "j38. De Haan a décrit cette espèce d'après une carapace isolée qui exis- 't. Voyez pi. V. fig. '2". iHà NOUVELLES ARCHIVES I1L' MUSÉUM. tait au Musée de l.eyde, sans indication exacte de localité, mais qu'il supposait provenir des mers de Chine. J'ai pu étudier cette pièce, qui d'ailleurs présente des caractères très-nets, et j'ai retrouvé les mômes particularités chez des Atergatis rapportés de la Nouvelle-Calédonie, par M. Balansa. Je crois donc utile de décrire de nouveau cette espèce dont la carapace seule était connue. Le bouclier céphalo-thoracique est très-élargi et très-bombé , presque lisse, sauf sur la portion antérieure de la région gastrique, où le test est un peu rugueux. Le front est étroit, formé de deux lobes sinueux et séparés sur la ligne médiane par une petite scissure. Les bords latéro-antérieurs forment avec le front une courbure régulière à très-grand rayon, ils sont cristiformes et se terminent en arrière par une dent tuberculiforme. En dessous les régions ptérygos- tomiennes sont profondément excavées le long du bord latéro-anté- rieur pour loger l'avant-bras des pattes de la première paire qui glisse là comme dans une sorte de rainure*. Les pattes-mâchoires externes sont entièrement couvertes de poils serrés qui leur donnent un aspect spongieux bien différent de celui de la carapace qui est lisse "-. Les pattes ambulatoires et les pinces ne présentent rien de parti- culier à noter '. Le plastron sternal est finement granuleux et revêtu dans sa partie antérieure de quelques poils moins serrés que sur les pattes- mâchoires. L'abdomen est presque glabre . excepté sur lo dernier article. La carapace et les pattes sont d'une couleur rouge-brun avec une laree bordure blanchâtre le long des bords latéro-antérieurs. Ln dessous les régions ptérygostomiennes sont marbrées de taches rouges • 1 . Voyez pi. V, fig. G". 2. Voyez pi. v, fig. 6". 3. Voyez pi. v, fig. C'. CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 185 irrégulières, séparées par un réseau grisâtre, les doigts des pinces sont noirs avec leurs denticules blancs. M. Balansa a trouvé cette espèce sous des pierres sur les récifs toujours couverts par la mer. Largeur de la carapace 0"',065 Longueur .^ . . . . 0"',038 A. MiLNE Edwards. Nouvelles Arcliivex du Muséiim, t. I, p. '241, pi. xlv, fig. 4. "^Z Cette espèce paraît très-rare à la Nouvelle-Calédonie, je n'en ai vu qu'un seul exemplaire de petite taille trouvé par M. Balansa. dans la même localité que VA. dilatatus. Un autre individu plus adulte, et qui a servi de type à la descrip- tion de ce crustacé, avait été rapporté de Gochinchine par M. Mariot, enseigne de vaisseau, et offert par lui au Muséum. Chez le jeune de cette espèce, les bords latéro-antérieurs sont moins obtus qu'ils ne le deviendront plus tard, mais ils se continuent aussi sans interruption avec les bords latéro-postérieurs. Le front est peu sinueux, les pinces sont arrondies en dessus et les pattes-mâ- choires externes portent en avant une bordure de poils, sur le reste de leur surface elles sont presque lisses. La couleur du corps et des pattes est d'un rouge-brun, la ligne marginale antérieure est un peu plus claire, mais il n'y a pas de large bordure blanche comme chez VA. dilatalus. Largeur de la carapace O^iOig Longueur i)™,()12 24 186 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. 53. ATERGi^TIS MO iVTROUZIERl (Nov. Sp). Voyez pi. V, fig. 5. Cette espèce se distingue des précédentes par sa carapace un peu rugueuse près des bords latéro-antérieurs et par ses pattes antérieures granuleuses. Largeur de la carapiice 0"',023 Longueur 0™,014 La couleur est d'un rouge violacé. Je ne connais encore qu'un seul exemplaire de cet Atergatis, il 'est dû aux recherches du R. P. Montrouzier et provient de l'île Art. 34. ATERGATIS FLORIDUS. Cancisr flobidus. Rumphius, d'Amhoinscfie rarileilhammer, p. \6, pi. viii, fig- 5. — ocïROE. Herbst, Nalurgesch. der Krabhen urid Krebse, pi. liv, fig. 2. Atergatis floridus. do Haan, Fauna japonica. Criist., p. 46. — — Dana, Unit. St. expl. exped. Crust., l. L P- 'iJ9. !•'■ vu, fig. 4. — — A. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. L P- -43. Cette espèce très-répandue dans tout l'Océan indien est extrême- ment commune sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie; toutes les collections formées dans celte île. et que le Muséum a reçues, en comptaient plusieurs exemplaires, et dernièrement l'envoi fait par M. Balansa en comprenait plus de soixante pris à marée basse, sous les pierres des récifs. Le corps et les pattes sont d'une couleur olive avec des marbrures plus claires sur la carapace. Les exemplaires adultes ont les dimensions suivantes : Largeur de la carapace 0"',(160 Longueur 0"',040 CRUSTACÉS DE LA NO U V E I, LE-GALE DON I E. 187 Oenre L.0PUACTŒ:A. A. MiLNE Edwards, Ami. des se. nal. ZooL, 4'= série, t. XVIIl, p. 43, 1862. — Nouvelles Archives du Muséum, t. I, p. 245. Les Lophactées se distinguent des Atergatis par leur carapace plus étroite et toujours profondément lobulée. Les bords latéro-antérieurs sont cristiformes. 5S. LOPHikCTCEA GRAl«UL,OSA. X^fimo GRANULOsus. Riippell, Op. cit., p. 24, pi. v, fig. 3. iÎGLE GRANULOSUS. de Haan, Fauna japonica. Crust., p. \T. Cancer limbatus. Milne Edwards, llisl. nal. des Crustacés, t. I, p. 377, pi. xvi, fig. 14. Atergatis limbatus. Dana, Unit. Stat. expl. exped. Crust. ,i. I, p. 157. — — Heller, Synopsis der Crust. des rothen meeres, p. 4. LoPHACTCffiA GBANULOSA. A. iMilne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. I. p. 247. Celte espèce, dont on ne connaissait encore de représentants que sur les côtes de la mer Rouge et de l'île de Zanzibar, est fort commune à la Nouvelle-Calédonie, où on la trouve sous les pierres à marée basse. J'ai pu étudier une série de plus de cinquante exem- plaires de cette espèce de diiférents sexes et de différents âges et m'as- surerde la constance parfaite de ses caractères toujours bien distincts de ceux de la L. cristata et de la L. Eydouxii. Le corps et les pattes sont d'un brun olivâtre, les grossies granu- lations sont d'un blanc lavé de jaune, les doigts des pinces sont noirs, des poils assez longs mais clair-semés se voient sur la carapace et sur les pattes. Largeur de la carapace d'un individu adulte 0"',041 Longueur l)'",029 1S8 NOI VF.LLFS AHCIIIVKS D T MUSEDM. &G. LOPHACTEA VIOLACEA (Nnv Sp.i Voyez pi. VII, ûs,. 1. Cette jolie espèce se distingue au premier coup d'œil de la précé- dente par sa carapace fortement lobulée ; chaque lobule étant bien circonscrit, couvert de granulations confluenles et entouré par des sillons profonds et larges revêtus d'up duvet jaunâtre (in. court et très-serré. Le front est presque droit, les bords latéro-antérieurs sont cristiformes et obscurément quadrilobés. Les pattes antérieures sont grosses et courtes, le bras est entière- ment caché sous la carapace. L'avant-bras et la main sont ornés de grosses granulations perliformes dans l'intervalle desquelles se trouve un duA'et semblable à celui qui couvre les sillons de la carapace; les doigts des pinces sont courts et gros. La main est arrondie en dessus; les pattes ambulatoires, à bord supérieur cristiforme, sont granuleuses. La face inférieure du corps est entièrement glabre. La carapace est d'un rose carminé qui disparaît sous la couche de duvet jaunâtre inséré dans les sillons inter-lobulaires. Sur les pattes cette couleur se nuance de violet. Les doigts des pinces sont noirs, cette coloration s'étendant sur une partie de la paume de la main. Cette espèce, due aux recherches de M. Balansa, se trouve sur les coraux, ne découvrant pas à marée basse. Largeur de la carapace ()'".OÎî Longueur O^.Oli CRUSTACES DE LA N O U V ELL b -C A LEDO NI K. 189 S-S. LOPaACTŒIA ACTCEOIOES LAMARCKII. Voy. pi. VII, fig. 3. Xantho Lamarckh. Milne Edwards, Hisl. nat. des Critsl., l. I, p. 391. — Heller, Voyage de la Novara. Crust., p. 10. Cette espèce n'a pas encore été figurée; elle se reconnaît à sa carapace à sillons interrégioanaires peu marqués, à granulations petites et rapprochées couvrant la portion antérieure. Le front est légèrement échancré sur la ligne médiane; les bords latéro-antérieurs sont divisés en quatre dents (sans compter l'angle orbitaire) très-granuleuses elles-mêmes. Les pattes anté- CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 201 Heures sont Irès-graiiuleiises, et les mains portent en dehors deux ou trois sillons longitudinaux. Le Xanlho Lamarckii a été trouvé à l'île Maurice, dans les mers indiennes et à la Nouvelle-Calédonie. Sa couleur est d'un brun vio- lacé, tacheté de jaune. Les doigts des pinces sont noirs. Le Xantho cuUrimanus de White' me semble devoir être réuni au Xanthodes Lamarckii. 94. XAIVTUODES IVOTATUS. Dana. United States expl. exped.Crust., t. I, p. 178, pi. vin, fig. 12 (1852). Heller. Voyage de la Novara. Crust., p. 10. Cette jolie petite espèce de Xanthodes, par son aspect général, ressemble assez à un Pilodius. Elle a été trouvée par M. E, Marie sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie. Largeur de la carapace 0">,011 Longueur 0"',007 «S. XAIVTHODES PACUYDACTYLUIS. Voyez pi. VI, fig. 4. A. Milne Edwards, Annales de la Soc. enlomologique de France, t. VII, p. 268 (1867). La carapace est complètement lisse, sans granulations ni rides transversales. La région gastrique est nettement circonscrite; on 1. White Lest of Crust. of Bret. mus., p. 17. — Ann. and mag. ofnal. hisl., 2' série, t. Il, p. 285 (1848). — Adams et White, Zoology of Ihe voy. ofH. M. S. Samarang, 1848. Crust., p. 39. IX. 26 202 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. aperçoit en avant les lobes protogastriques et le lobe mésogastrique, mais en arrière cette région est indivise. Le sillon branchio-hépa- lique est large et profond auprès du bord latéral. Les bords latéro- antérieurs sont courts et présentent trois dents bien marquées : deux branchiales et une hépatique; mais en avant de celle-ci il en existe deux autres très-petites. Le bord sourciller est épais et pré- sente à son angle externe deux tubercules. Le front est large, droit et échancré sur la ligne médiane. Les pattes antérieures sont fortes et inégales, surtout chez le mille; la main très-épaisse est lisse, mais porte à la partie supérieure de sa lace externe un sillon peu profond. Les doigts sont forts, peu dentés et noirs; cette coloration s'étend sur la main. L'extrémité de l'index est aiguë et relevée. L'avant-bras est lisse, son angle interne est bifide et obtus. Le bras se cache entièrement sous la carapace. Les pattes ambula- toires sont grêles et assez longues; leur bord supérieur porte quelques rares granulations, et sur les derniers articles des poils clair-semés. L'abdomen du mfile est court et resserré dans sa portion moyenne. Cette espèce est assez variable dans la disposition de ses couleurs; j'ai vu des exemplaires d'une teinte rouge brique se nuançant de jaune en arrière et sur les pattes. Chez d'autres, la carapace était couverte de grosses taches rouges assez régulièrement disposées; enfin, sur d'autres, cette couleur formait des ponctuations régu- lières analogues à celles qui se voient chez la Trapezia nifo punclata. L'espèce qui se rapproche le plus du Xanlliodes paclujdactylus est le X nUidiilus décrit par M. Dana; mais les bords latéro-antérieurs de la carapace de ce crustacé sont divisés en quatre dents bien découpées et à peu près égales, tandis que chez l'espèce de la Nou- velle-Calédonie, les trois dents postérieures sont seules bien mar- CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 203 quées; le front est moins arqué; enfin, les pinces sont beaucoup plus faibles. Largeur de la carapace O^'.Oig Longueur Qo^jOIB Cenre LOPHOZOZ YHIUS. Xantho (partim). Milne Edwards, Histoire naturelle des Crustacés, t. I, p. 387. LoPHOzozvMus. A. Milne Edwards, Histoire des Crustacés fossiles, t. I, p. 222. Le genre Lophozozymus comprend les Xanthides dont la carapace présente des bords latéro-antérieurs minces et souvent cristiformes, et dont les pattes ambulatoires sont surmontées d'une crête aiguë. Ces particularités de structure existent au plus haut degré chez le Xanlho incisus (M. Edwards) et chez le A', octodentatus (M. Edwards), que je considère comme réalisant la forme typique de cette petite division. «6. LOPHOZOZYMUS CRII^TATUS. Voyez pi. VII, fig. 4. A. Milne Edwards, Annales de la Société entomol. de France, t. VII, p. 272 (1867). Chez cette espèce très-remarquable par sa taille et la beauté de ses couleurs, la carapace est large et très-aplatie, en avant on y voit quelques lignes élevées, correspondant aux lobes protogastriques et hépatiques. Ces parties saillantes sont un peu granuleuses; le reste de la surface du bouclier céphalo-thoracique est lisse, c'est à peine si on y voit quelques ponctuations près des bords latéro-postérieurs. Le front est lamelleux, échancré au milieu; sur ce point il est plus avancé que sur les côtés. Les orbites sont profondes, et leur 204 1V0UVEI.LES ARCHIVES DU MUSEUM. bord inférieur dépasse beaucoup le supérieur. Les bords latéro-anté- rieurs sont minces et divisés en quatre dents, dont les deux premières sont larges et peu avancées, tandis que les deux autres sont aiguës et plus étroites; la première de ces dents s'avance sur le même niveau que le front. La face inférieure de la carapace est poilue. Les pattes antérieures sont subégales ; la main porte en dessus une crête élevée et légéren^ent courbée en dedans ; la face externe est couverte de granulations et de poils courts '. L'avant-bras porte en dedans deux pointes réunies à leur base; en dessus et en dehors, il est légèrement tuberculeux et poilu. Le bras est armé sur son bord postérieur d'une crête mince, tranchante, remarquable par sa hau- teur, et interrompue vers son tiers antérieur par une fissure étroite; cette crête est appliquée contre la carapace en arrière de la dernière dent latéro-anlérieure, et elle semble s'adapter exactement à ces parties. Les pattes ambulatoires sont robustes et pourvues en dessus et en dessous de crêtes très-élevées et .'i bords légèrement sinueux; elles sont revêtues, surtout sur la jambe, le pied et le doigt, de poils courts. La couleur du Lophozozymus crislatus est pourpre violacé, avec des tâches jaunâtres assez régulières. Le seul exemplaire que le Muséum possède de cette espèce a été rapporté de la Nouvelle-Calédonie par M. Deplanche. Largeur de la carapace 0™,07 Longueur 0"',04 1 . Voyez pi. vil, fig. 4*. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 205 ««. L,OI>HOZOZVi\IU|S SUPERBUS. Xantho superbus. Dana, United Slales exploring expédition. Crusl., 1. 1, p. 167, pi. viii, fig. 5. Cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente; il est cependant facile de l'en distinguer par sa carapace beaucoup plus étroite, moins déprimée, moins lobée, par son front plus droit, par ses pattes antérieures presque arrondies en dessus chez les mâles, pourvues de crêtes peu élevées chez les femelles, par l'absence presque complète de poils sur les pattes et sur les parties inférieures du corps. Le Lophozozynms superbus est plus commun à la Nouvelle- Calédonie que le L. cristaltis. Le Muséum en possède plusieurs exem- plaires dus à MM. Banaré, E. Marie et Balansa. Largeur de la carapace 0"\0S3 Longueur 0'",027 «S. LOPHOZOZYMUS PUI.CHEL,L,US. Voyez pL vu, Sg. 3. A. Milne Edwards, Annales de la Soc. enloni., t. VII, p. 273 (1867). Par sa forme générale, cette espèce ressemble au Lophozozymus octodentalus (Edwards). La carapace est élargie, assez fortement bom- bée et traversée par deux lignes saillantes granuleuses et interrom- pues, dont l'une s'étend sur les régions hépatique et gastrique; l'autre partant de l'extrémité du bord latéro-antérieur, s'avance vers la région gastrique. Cette dernière est la plus marquée. En avant et sur les côtés, la carapace porte quelques granulations 20(i NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. très-petites et très-espacées. Le front est déclive, à bords sinueux, et séparé sur la ligne médiane par une fissure. Les bords latéro-anté- rieurs sont arrondis en avant et tranchants en arrière où ils sont divisés en trois dents, larges à leur base et peu saillantes. Les pattes antérieures sont subégalcs, finement granuleuses et dépourvues de crêtes. Les doigts sont noirs à leur extrémité seulement. Les pattes ambulatoires sont lisses, très-comprimées et surmontées d'une crête tranchante. Le Lophozozymus pulchelhis est coloré d'une manière très-élégante en rouge sur un fond jaune. Les pinces portent en dessus une grosse tache rouge qui s'étend de chaque côté. Le doigt mobile est marqué à sa base d'une petite tache de même couleur; une autre existe sur l'avant-bras. Chaque article des pattes ambulatoires est rouge au milieu et jaune près des articulations. La carapace est cou- verte d'une sorte de réseau de lignes rouges qui sont remplacées par des taches de môme couleur sur les régions hépatique, épibran- chiale et cardiaque antérieure. Cette espèce a été trouvée à la Nouvelle-Calédonie par M. Balansa; elle se rencontre également aux îles Samoa. Largeur de la carapace 0"\025 Longueur 0"',017 «9. LOPHOZOZYMUS RADIATU»!». Xantho RiDiATUs. Milne Edwards, Ilist. nal. des Criist., t. I, p. 398 (1834). Atergatis insularis. Adanis et AVIiite, Zool. of the voij. of Samarong. CrusL, [>. 38, pi. VIII, fig. 2. Xantho lamelligera. Adams et Wliile, Op. cit., p. 40. Cette espèce se rencontre depuis l'île Maui'ice jusqu'à la Poly- nésie, elle n'est cependant commune nulle part; on la voit rare- CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 207 ment dans les collections, et comme elle n'a jamais été figurée, elle a été décrite sous divers noms. Ainsi VAtergalis insularis de Wliïte ne peut en être séparé, et j'ai pu m'assurer, en étudiant la riche col- lection du Musée Britannique à Londres, que le Xantho lamelligera du même auteur ne différait en rien du Lophozozymus radiatus. Le seul exemplaire de cette espèce qui ait été trouvé sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie fait partie de la collection rapportée par M. Balansa. La carapace est rouge dans toute sa partie moyenne; elle est jaune pi-és des bords latéraux. Les pinces sont rosées, les pattes ambulatoires sont rouges avec quelques taches jaunes. Genre ZOZYMUoS. ZozïMUS (partira). Milne Edwards, IHsl. nat. des Crust., t. I, p. 386. ZozYMus. Dana, Uniled Slales expl. exp. Crust-, p. 189. — A. Milne Edwards, Ilist. des Crust. fossiles, t. f, p. 222. Le genre Zozymus comprend les Xanthides à carapace un peu plus bombée que les Lophozozymes, dont les pattes ambulatoires sont pour- vues en dessus d'une crête aiguë, et dont les doigts des pinces sont creusés en cuiller à leur extrémité. Ce caractère permet de les distin- guer facilement des Lophozozymes dont les pinces sont tranchantes. Le Zozymus œneus doit être considéré comme le type de cette division générique. SO. ZOZYMUIS ^ï: IV E U !SI. Cancer incompahabilis. Seba, l, III, pi. xix, ftg. 18. — .ENEUS. Linné, Mus. Lud. Ulr.. p. 451. — FLORiDus. Herbst, Nalurg. der Krabben und Krebse, pi. m, fig. 39, pi. xxi, fia;. 120. 208 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. Cancer amphitrite. llerbst, Op. cit., pi. lui, fig. 1. — ^NEDS. Quoy et Gaimaid, Voyage de VVranie, pi. Lxxvi, fig. \. ZozïMUS .ENEUS. Milne Edwards, Hisl. nal. des Crust., t. I, p. 386. — — Pana, i'nii. Slal. expl. exped. Crusl., t. I, p. 192, pi. x, fig. 3. Mgle .eneus. de Haan, Faima japonica. Crusl., p. 17. Cette espèce, extrêmement commune sur tous les rivages de l'océan Indien et d'une partie de l'océan Pacifique, est aussi très- abondante à la Nouvelle-Calédonie. Le corps et les pattes du Zozyme bronzé sont d'un brun chocolat, mélangé de grandes taches d'un gris violacé. Cette teinte forme géné- ralement une bordure autour de toutes les parties saillantes. Ce mode de coloration est d'ailleurs exactement représenté dans Ja figure que M. Dana a donnée de cette espèce. SI. ZOZYMUSi PILOSUS. Voyez pi. VII, fig. 2. A. Milne Edwards, Ann. de la Société eiUomologique de France, t. VII, p. 270 (1867). La carapace de cette jolie petite espèce est fortement lobulée, et les lobes sont légèrement granuleux au lieu d'être presque lisses comme chez le Z. œneus. Les sillons interlobulaires, qui chez ce der- nier sont glabres, sont couverts de petits poils bruns, raides, très- courts, très-serrés les uns contre les autres, et formant des bordures régulières beaucoup plus marquées sur le contour antérieur des lobes qu'en arrière de ceux-ci. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en quatre dents lobiformes. Le front est droit, légèrement échancré sur la ligne médiane. Les pinces sont couvertes de bosselures arrondies et granuleuses entre lesquelles existent des lignes de poils. L'avant- bras présente le même genre d'ornementation que la main. Les pattes ambulatoires sont comprimées latéralement et surmontées d'une CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 209 crête. Le pénultième et l'antépénultième article sont mamelonnés et granulés; le doigt est gros, poilu et terminé par une extrémité très- aiguë. Les bordures de poils qui marquent les contours des bosselures de la carapace et des pattes antérieures suffisent pour distinguer cette espèce de toutes celles qui font partie du même genre. Le corps et les pattes sont d'un brun rouge foncé avec quelques maculatures plus claires et irrégulières. Largeur de la carapace 0'",0140 Longueur 0",009o «enrc C"Bf CLOXAMTHUS. Xantho (partim). Milne Edwards el Lucas, Voyage de d'Orbigny, Crust., p. 18. — Dana, United Slates expl. exped. Crust., t. l, p. '172. Cycloxanthus. a. Milne Edwards, Hist. des Crust. fossiles, t. I, p. 224. En 1864, j'ai constitué un petit groupe pour recevoir une espèce du Chili, le Xantho sexdecim dentalus (Lucas), qui diffère trop des Xan- tho pour pouvoir y être réuni. Dans ce genre, le front est extrême- ^ ment avancé, les bords latéro-antérieurs sont longs et se courbent fortement en arrière. Le troisième article des pattes-mâchoires externes est subquadrilatère et diffère par conséquent beaucoup de ce qui existe dans le genre Paraxanthus. L'abdomen du mâle se com- pose de cinq articles mobiles. 8». CYCLOXAI^TIBUS LBRJEATUS. Voyez pi. VI, ûg. 5, A. Milne Edwards, Ami. de la Soc. entom. de France, t. VU, p. 269 (1867). Chez cette espèce, qui est toujours de petite taille, la carapace est large, très-déprimée et lisse. Les régions y sont peu marquées. IX. 27 210 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. Les bords latéro-antérieiirs sont longs et se prolongent fort loin en arrière, de telle sorte que si 'l'on réunit par une ligne leurs angles postérieurs, la portion située en avant de cette ligne est beaucoup plus grande que celle située en arrière. Ces bords sont divisés d'une façon obscure en quatre lobes denti formes. L'angle orbi taire externe est peu marqué; les orbites sont petites et le bord sourciller est divisé par une scissure étroite. Le front est très-avancé, lamelleux, un peu sinueux latéralement, plus proéminent vers le milieu, où existe une échancrure linéaire. Les pattes antérieures sont inégales; la main, aplatie en dedans, porte en dessus une sorte de crête obtuse et peu marquée ; elle est rugueuse en dehors. L'avant-bras est également rugueux et très-dilaté en dehors, auprès de l'articulation du bras. Les pattes ambulatoires sont faibles, lisses, glabres; le doigt est un peu comprimé latéralement. La carapace est marquée de lignes d'un rouge brun foncé, très- régulières et disposées avec une parfaite symétrie; les unes se détachent des bords latéraux et se portent obliquement vers la ligne médiane et vers le front, les autres naissent du bord postérieur et montent verticalement sur la région cardiaque. Ces raies rouges se détachent sur un fond jaunâtre. Les pinces et les pattes ambulatoires sont de cette dernière couleur. Le Cycloxanthus linealus est assez rare à la Nouvelle-Calédonie. Le Muséum en a reçu quelques exemplaires par les soins de M. Ba- naré, de M. E. Marie et de M. E. Baudouin. Largeur de la carapace 0"',018 Longueur 0"',013 CRUSTACÉS DE LA ^0U V EL LE-C ALE DO N I C. 211 Cenre ME» «EUS. Dana, United States expl. exped. Crust., l. I, Bg. 4 82. 83. IlllEI>«EUSi EL.ECA1VS. Voyez pi. viii, fig. 1. A. Milne Edwards, .Iwn. de la Soc. entom., t. VII, p. 270 (1867). La carapace de cette espèce est étroite, peu bombée, fortement lobulée, surtout en avant, et les parties saillantes sont couvertes de nombreuses petites granulations. Le front est divisé sur la ligne médiane par une scissure étroite; il est un peu sinueux latéralement. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en trois dents principales, entre lesquelles se voient de nombreuses petites épines ou de petits tubercules. Les portions inférieures de la carapace sont granuleuses. Les pinces portent en dessus des bosselures granuleuses, disposées sur trois lignes longitudinales. Les doigts sont noirs et cannelés. L'avant-bras est noduleux. Les pattes ambulatoires sont petites et leur bord supérieur est spinuleux. Le Medœus spinimanus {Cancer spinimanus, Edw.) se distingue du M. elegans par la crête dentelée qui garnit le bord supérieur de la main. Le 31. ornatus de Dana ne peut être confondu avec notre espèce, à cause de l'absence des spinules et de petites denticulations entre les dents principales du bord latéro-antérieur. Chez le Medœus nodosus (A. Edw.), ce bord est divisé en h dents tuberculeuses et régulières. Largeur de la carapace 0'",013 Longueur O^.OOS 212 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. S4. MEDCEUS IVODOSUS. Voyez pi. VIII, fig. 2. A. Milne Edwards, Ann. de la Soc. ealom., t. VII, p. 271 (1867). La carapace de cette espèce est plus étroite que celle de la pré- cédente et se rapproche davantage par sa forme des Pobjcremnus. La carapace est fortement lobulée, mais les tubei'cules qui garnissent les parties saillantes sont moins nombreux que chez le M. elegans. Le front légèrement échancré au milieu est droit et très-avancé. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en h dents arrondies et granu- leuses dont les deux postérieures sont les plus fortes. Les pattes anté- rieures sont couvertes de nodosités granuleuses disposées en séries d'une manière plus régulière que chez le M. elegans. Les pattes ambu- latoires sont grêles et n'offrent pas d'épines en dessus. Largeur de la c.nrapace 0'",012 Longueur 0"',010 Cenre CULORODIUS. Cancer {parliml. Forskal. Chlurodius. Ruppell, Op. cil., p. 20. — (partim). Milne Edwards, Hist. nal. des Crust., t. I, p. 399. — Dana. Unil. Stal. expl. exped. Crust., t. I, p. 204. — A. Milne Edwards, Hisl. des Crust. fossiles, t. I, p. 229. Je proposerai de prendre pour type du genre Chlorodius le 67t. niger, de Ruppell. En effet, ce nom générique avait été proposé par Leach' pour les crabes dont les pinces étaient creusées en cuil- 1 Voyez Desmaresl, Considérations sur la classe des Crustacés (1825), p. 104. CRUSTACÉS DE LA NOU V E LLE-C ALÉ DOxM E. 213 1ère. Mais cet auteur indiqua comme type du genre le Cancer undecim- denlatus (Fab.) qui est un Atekcyclus. II était donc impossible d'après ces données de S'entendre sur les caractères propres au Glilorodes. En 1830, Ruppell décrivit sous le nom de Chlorodius niger le Cancer niger, de Forskal ; c'est donc cette espèce à laquelle le nom générique a été appliqué en premier d'une manière scientifique, et c'est à elle que l'on doit remonter pour l'établissement des caractères des Glilorodes. En 1834, M. Milne Edwards établit les limites de ce nouveau genre et y plaça un certain nombre d'espèces déjà connues et quelques autres non décrites. Aujourd'hui le nombre des Cancériens à carapace déprimée et à pinces en cuillère s'est beaucoup multiplié, et, bien que se rattachant les uns aux autres par certaines particularités d'organisation, ils réalisent un certain nombre de formes trop différentes pour pou- voir faire partie d'un seul et même genre. Aussi je crois qu'il faut établir parmi les Chlorodes plusieurs coupes que l'on peut alors carac- tériser d'une manière parfaitement nette; tandis que, pris dans son ancienne acception, ce genre n'aurait présenté aucune homogénéité. Le nom générique de Chlorode devra donc être conservé pour les espèces voisines du Ch. niger (Forskal), et, ainsi limité, ce groupe correspond à la troisième subdivision établie par M. Dana parmi les Chlorodes. Dans ce petit groupe, la carapace est étroite et forme un hexa- gone presque régulier. En effet, les bords latéro-antérieurs, le front, les bords latéro-postérieurs et le bord postérieur de la carapace sont à peu près de longueur égale, le bouclier céphalo-thoracique est très-aplati, lisse ou légèrement lobuleux sur ses côtés latéi'o-anté- rieurs seulement. Le front est large, marginé, peu sinueux; les orbites sont très-ouvertes; les bords latéro-antérieurs sont épais, lobés ou dentés. L'article basilaire des antennes externes se joint largement au front, et la tigelle mobile est logée dans l'hiatus orbi- 21i NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. taire interne. L'endostome est lisse, le troisième article des pattes- mâchoires externes sub-reclangulaire, son angle antéro-externe légèrement prolongé, son angle antéro-inlerne tronqué pour l'inser- lion du quatrième article. Les pattes antérieures sont longues et en général lisses, le bras dépasse d'au moins la moitié de sa longueur le bord de la carapace. Les pattes ambulatoires sont grêles et longues, ordinairement elles portent en dessus quelques poils et quelques spinules. L'abdomen du mâle est étroit et composé de cinq articles". HB. CULOROOlUï!» I«ICili:R. Cancer Niger. Forskiil, Op. cil., p. 89. CiiLORODius ni'ger. Ruppcll, Knibbeii clcs Rolkeii meeres, p. 20, pi. iv, fig. 7. — — iMilne Edwards, Hisl. nal. des Crust., t. I, p. 401. — — Dana. Unil. SliU. expl. exped. Crust., t. I, p. 216, pi. xu. flg. 5. La carapace est presque plane en dessus, la région gastrique est lisse, les régions hépatiques et branchiales antérieures présentent seules des lobulations; les lobules sont lisses, arrondis, et suivent les bords latéro-antérieurs. La partie postérieure du bouclier céphalo- thoracique est aussi complètement lisse. Les bords latéro-antérieurs sont épais, découpés en quatre lobes arrondis (sans compter l'angle orbitaire externe), le premier très-petit et le troisième le plus grand de tous, le deuxième et le quatrième à peu près égaux. Le front est large, mince, marginé, légèrement échancré en avant, très-peu sinueux sur les côtés. Les pattes antérieures sont très-longues. Le bras est armé, vers le milieu de son bord antérieur, d'une petite épine, remplacée quelquefois par plusieurs tubercules. L'avant-bras est lisse et porte en dedans une épine. La main est lisse. Les doigts sont noirs. Les pattes ambulatoires sont longues, comprimées, gar- CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 215 nies en dessus d'une ligne de poils. L'abdomen du mâle est étroit et allongé. Cette espèce paraît susceptible de variations assez considérables ; grâce aux collections faites à la Nouvelle-Calédonie par M. Baudouin, par M. E. Marie, par M. Delacour et par M. Balansa, j'ai pu en exa- miner plus de deux cents exemplaires provenant tous des mêmes localités, et reconnaître que tantôt les bords latéro-antérieurs sont à peine lobules, tantôt les lobules s'a\ancent en constituant, soit des tubercules, soit des dents aiguës. Quelquefois d'un côté de la carapace ce sont des tubercules, de l'autre ce sont des dents. Les régions de la carapace sont beaucoup mieux marquées chez certains individus que chez d'autres. Les pinces sont parfois très-longues, parfois plus tra- pues. Aussi je suis disposé à penser que plusieurs des espèces décrites par différents auteurs, d'après l'examen d'un seul exemplaire un peu différent de la forme typique du Ch. niger, n'en sont que des variétés. Si l'on voulait se baser sur la forme de ces dents latéro-antérieures et sur leurs proportions relatives pour caractériser les espèces de ce genre, on serait conduit à établir une foule de distinctions spécifiques correspondant pour ainsi dire au nombre des individus. Je rattacherai donc au Chlorodhis niger de Ruppell les prétendues espèces suivantes : Chlorodius bihtipes. Adams et While. {Voyage du Samaraïuj. Criist.,p. 40, pi. x, 6g. 4.) — CTTHEREA. Dana, United States exploring exped. Crust., t. I, pi. xii, Cg. 2. — NEBULOsus. Dana, Op. cit., p. 214, pi. xii, fig. 3. i La couleur du Chlorodius niger est un brun extrêmement foncé, presque noir; les doigts des pinces sont entièrement noirs. On rencontre cette espèce dans la mer Rouge, aux Seychelles, à Zanzibar, à Madagascar, aux îles Maurice et Bourbon, aux Indes et dans tout l'archipel Indien, sur les côtes de l'Australie, ainsi que dans 216 NOUVELLEb ARCUlVliS DU MUSÉUM. toutes les îles de l'Océanie jusqu'à 1 archipel Viii et Samoa. Elle est extrêmement commune à la Nouvelle-Calédonie. Largpur de la carapace O'",020 Longueur 0"',013 SG. CHLORODinS 11111.1 ARBS (Nov. Sp). Voyez pi. viii, fig. 3. La carapace de cette espèce présente, à peu près, la même forme que celle du Ch. niger, mais elle est plus déprimée et les régions y sont distinctement marquées dans toute sa portion antérieure. Toutes les parties saillantes sont rugueuses et finement granuleuses. Les lobes protogastriques sont très-élevés et forment une sorte do bordure en arrière du front. Celui-ci est droit et légèrement échancré sur la ligne médiane; les orbites sont grandes et le sillon sourciller qui les contourne en arrière est très-profond. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en quatre dents granulées. Les pattes antérieures sont grandes, complètement couvertes de granulations très-fines et très- serrées. Les pattes ambulatoires sont lisses et portent quelques poils. Les régions ptérygostomiennes sont un peu granuleuses. La cou- leur du corps et des pattes est d'un rouge jaunâtre; les doigts des pinces sont noirs. Cette espèce paraît très-rare à la Nouvelle-Calé- donie; je n'en ai jamais vu que trois exemplaires faisant partie de la collection de M. Balansa. Largeur de la carapace O^jOIS Longueur 0"',009 Les granulations de la carapace et des pattes antérieures, l'ab- sence d'épines sur le bord antérieur du bras, distinguent cette espèce de toutes celles du même genre. CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, 217 S'y. CBIS.OK©»ItIS SC15J1,PTUS (Nobis). Voyez pi. VIII, fîg. 4. La carapace est médiocrement élargie et lobulée, les lobules sont lisses et beaucoup plus marqués sur la moitié antérieure que sur la moitié postérieure. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en quatre dents (sans compter l'angle orbitaire externe), les deux pre- mières obtuses et larges, les dernières spiniformes. Le front pré- sente deux lobes médians larges, arrondis et aplatis, et deux dents externes courtes et étroites. Les pattes antérieui'es sont inégales, longues et fortes. Le bras du mâle dépassant de moitié le bord anté- rieur de la carapace : il est lisse, à l'exception de quelques tuber- cules sur le milieu de son bord antérieur; l'avant-bras est également lisse, mais armé en dedans d'une dent obtuse. Les mains sont fortes et dépourvues de granulations. Les doigts sont longs, colorés en noir; cette coloration s'étend sur la main à la base de l'index. Les pattes ambulatoires sont un peu granuleuses et poilues en dessus. Largeur de la carapace O^jOaG Longueur 0™,0'I7 Cette espèce se trouve aussi aux îles Seychelles et à l'archipel Samoa. Sa couleur est un brun uniforme légèrement violacé. Cenre IPëI^'MOë>IU§. Chlorodius (pars). Milne Edwards, Ilist. nal. des Crust.,t. I, p. 399. — Dana. Unit. Slal. expl. exped. Crusl., t. I, p. 204. Phymodius. a. Milne Edwards, Ilist. des Crusl. fossiles, t. I, p. 229. Le genre Phymodius comprend les anciens Ghlorodes à carapace étroite, presque régulièrement hexagonale et fortement lobulée sur IX. 28 218 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. loule sa surface ; il correspond donc presque complètement à la sub- division A de M. Milne Edwards, caractérisée ainsi : Chlorodcs à cara- pace Irès-bosselce; et à la subdivision n° 1 de iM. Dana, à laquelle cet auteur assigne les caractères suivants : Carapax anlice, posticecjue bene areolalus, areola 2 31. hiparlita. Arliculus pedum poslicorum oliits superne spinulosus. Toutes les espèces de ce genre présentent un caractère commun qui leur donne un aspect tout particulier. En effet, la carapace est fortement lobulée, et les lobules existent sur la partie postérieure aussi bien que sur la partie antérieure du bouclier céphalo-thora- cique, ce qui permet de les distinguer au premier coup d'œil des Chlorodes et des Leptodesj le front est en général formé de deux lobes médians larges et arrondis, et de deux dents latérales. Les bords latéro-antérieurs sont épais et lobés. L'article basilaire des antennes externes se réunit à un prolongement frontal, large et court. L'En- dostome n'est pas canaliculé. Le troisième article des pattes-mâcboires externes est subrectangulaire; son bord antérieur est parfois un peu échancré, et son angle antéro-interne tronqué pour l'insertion du quatrième article. Les pattes antérieures sont variables, tantôt le bras est court, tantôt il dépasse le bord de la carapace. Les pinces sont ou lisses ou tuberculeuses. Les pattes ambulatoires sont longues, grêles etspinuleuses en dessus. L'abdomen du mâle est divisé en cinq articles. 88. PHYM001SJ!§> UiXCUL ATUS. OnLORonius UNGULATUS. Milne Edwards, llisl. iiat. des Crust., t. I, p. 400, pi. xvi, fig. 6-8. — — Dana, Unit. Slat. expl. exped. Crust.,. t. I, p. 204, pi. xi, Qg. 8. — AREOLATus. .\dams et White, Voy. of the Samarang. C.riist., pi. xi, lig. 3. La carapace est légèrement bombée et lobulée dans toute son éten- due, les lobules sont ponctués, mais non granuleux. Les bords latéro- CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 219 antérieurs sont épais, découpés en cinq dents obtuses et arrondies; la première peu saillante, les deuxième et troisième à peu près égales et proéminentes, la quatrième plus petite. Le front est divisé en quatre lobules; les deux médians larges et arrondis, les latéraux plus petits et plus étroits. Les pattes antérieures sont très-longues. Le bras est tuberculeux et dépasse de la moitié de sa longueur le bord de la carapace; l'avant-bras, couvert de gros tubercules, est armé en dedans d'une dent obtuse. Les mains, fortes et inégales, sont ornées de tubercules espacés; les doigts sont noirs, cette coloration s'éten- dant sur la main à la base de l'index. Les pattes ambulatoires sont longues, granuleuses et poilues en dessus. M. Dana distingue dans cette espèce plusieurs variétés : 1° La variété commune; 2° la variété Gracilis, chez laquelle les pattes sont plus grêles, la main moins renflée, l'index légèrement courbé; 3° la variété? Curtimanus, chez laquelle les bras des mâles et des femelles sont plus longs, et où la carapace est quelquefois un peu granuleuse. Il me semble que des variétés établies sur des caractères d'une importance si minime ne doivent pas porter un nom particulier. Le Chlorodius areolatus de White ne diffère en rien du Chlorodius ungulatiis. Cette espèce est d'un brun extrêmement foncé; elle se trouve dans toute la mer des Indes et sur les côtes des îles de la Poly- nésie. Elle est commune à la Nouvelle-Calédonie, où elle vit sous les pierres au milieu des coraux. 220 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. S9. PU\MODIU$$ OBISCUKUS». Chlorodius obscurus. Lucas, dans Hombron et Jacqiiinot, Voyage au pôle Sud, pi. m, fig. 4. — — Dana, United Stales expl. exped. Crust., t. I, p. 207, pi. xi, fig. 10. — MONTicuLosus. Dana, Op. cil, p. 206, pi. xi, fig. 9. La carapace est étroite, lobulée. plus bombée que chez le Ch. umjulatus, et les parties saillantes sont légèrement rugueuses. Le Iront est lamelleux, avancé, formé de quatre lobes peu distincts, les deux médians larges et légèrement déclives, les latéraux petits et se dirigeant un peu en dehors. Les bords latéro-antérieurs sont découpés en 5 dents arrondies et épaisses (en comptant l'angle orbitaire externe), les dernières sont plus saillantes que les premières. Les pattes antérieures varient beaucoup dans le jeune âge, et chez les femelles elles sont couvertes de tubercules quelquefois spiniformes, au contraire, chez les vieux individus et surtout chez les mâles, les pinces deviennent très-grosses et presque entièrement lisses; c'est un exemplaire présentant ces caractères que M. Lucas a décrit sous le nom de Chlorodius obscurus, tandis que l'autre forme a été désignée par M. Dana, sous le nom de Ch. monticulosus. Je me suis assuré, par la comparaison de plusieurs centaines d'individus d'âge et de sexe différents, que ces particularités n'avaient aucune importance et ne pouvaient être considérées comme spécifiques. Les pattes ambulatoires sont poilues et un peu granuleuses. L'abdomen du mâle est étroit. Le Phymodius obscurus se trouve dans la mer Rouge, â l'île Maurice, à Zanzibar, aux Indes, à Bornéo, à l'île Loo-choo, dans l'Océanie, jusqu'à l'archipel Viti. C'est une des espèces les plus communes de la Nouvelle-Calédonie, où elle vit dans les mêmes fonds que le Phymodius ungxdalus. Sa couleur est aussi un brun CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 221 très-foncé, les doigts des pinces sont noirs, cette teinte se fondant presque insensiblement avec celle de la main. Largeur de la carapace 0'",028 Lonsueur 0"',020 Cenre LEPTODSUS. Chlorodius (partim). Leach, in Desmaresl, Consid., p. 104. — Miine Edwards, Hisl. nal. des Crust., t. 1, p. 399. — Dana. Unit. Slat. expl. exped., Crusl., t. I, p. 204. Xantiio (partim). de Haan. Fnuna japonica, Crust.jp. 18. Leptodius. a Milne Edwards, Hist. des Crusl. fossiles, t. I, p. 229. Le genre Leptodius, tel que je propose de le délimiter, correspond exactement à la subdivision n° 2, que M. Dana a lait dans ses Chlo- rodes et qu'il caractérise de la manière suivante : Carapax anfice areolatus, postice planus aut imperfecte divi.ms, areola 2 M. (Lobes gastriques latéraux), non subdivisa. Pedes antice inermes; articulus pedum, 8 posticorum, Stius supra non spinulosus. Restreint de la sorte, ce genre comprend un certain nombre d'espèces ayant pour type le Ch. exaratus (M. Edw.) et présentant tout un ensemble de caractères qui ne permet pas de les séparer; elles constituent par leur réunion un petit groupe parfaitement naturel. La carapace, élargie, est déprimée surtout dans sa moitié posté- rieure, les régions branchiales et gastriques sont lobulées plus ou moins fortement. En arrière, le bouclier céphalo-thoracique est tout à fait lisse. Les bords latéro-antérieurs forment avec le front une ligne régulièrement arquée, ils sont plus longs que les bords latéro- postérieurs et divisés en un certain nombre de dents ou lobes. Ils sont minces et s'étendent de façon à recouvrir et cacher complètement le bras. Le front est mince et tronqué. L'article basilaire des antennes •222 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. externes est en contact avec un prolongement du bord frontal infé- rieur; il est gros et court. La tigelle mobile de l'antenne est logée dans riiialus orbitaire interne. L'Endostome est lisse et ne porte pas de crêtes. Le troisième article des pattes-mâchoires externes est sub- rectangulaire, son angle antéro-interne est tronqué pour l'insertion du quatrième article; les pattes antérieures sont courtes et robustes, quelquefois rugueuses, ne portant que rarement des tubercules, les pattes ambulatoires présentent les mêmes caractères. L'abdomen du mâle est formé de 5 articles, les 3, 4 et 5 étant soudés. »0. LEPTOKIUS EXARATUS. Chlorodius exaratus. Milne Edwards, Hisl. nal. des Cntst., t. I, p. 402, et Rogne animal de Cimier, Crusl. allas, pi. xi, 6g. 3. — — Dana, Unit. Slal. expl. exped. Crusl.. t. I, p. 207, pi. x. fig. 11. — — Slimpson, Prodromiis [Proceed. of the Acad. of nal. se. of Philadelphia), 1838, p. 31. Xaxtho AFFiNis. de Haan, Fauna japonica, p. 48, pi. xiii, fig. 8. Cancer i.n.equalis. Audouin, Explication des planches de l'Égyple, pi. v, fig. 7. La carapace est très-élargie, déprimée, légèrement lobulée en avant. Les régions branchiales portent 3 lobules saillants qui suivent le contour de la carapace. Ces lobes ne sont pas granuleux. Les bords laléro-antérieurs se divisent en quatre dents triangulaires larges et pointues (non compris l'angle oi'bitaire externe). La partie postérieure est déprimée et complètement lisse. Le front, tronqué et étroit, est formé de deux lobes plus avancés que les angles orbi- taires internes, dont ils sont séparés par mie petite échancrure. Le bord sourciller est divisé par deux petites scissures. Le troisième article des pattes-mâchoires est un peu échancré à son bord anté- rieur. Son angle anléro-externe est légèrement dilaté, son angle intéro-interne est tronqué pour l'insertion du quatrième article. Les pattes antérieures sont robustes, les doigts longs et noirs, leur CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 223 bord tranchant est peu denté; la coloration noire de l'index se pro- longe d'autant plus sur la main que l'individu est plus avancé en âge. La main est quelquefois un peu rugueuse en dessus, complète- ment lisse sur ses autres faces. L'avant-bras porte une dent obtuse en dedans. Les pattes ambulatoires sont lisses et plus ou moins poi- lues sur leur bord supérieur. L'abdomen du mâle est étroit; son sixième article est beaucoup plus long que large, le septième article est court et triangulaire. La couleur est jaunâtre, ordinairement maculée de rouge. Largeur de la carapace, de 0"',30 à 0'",40 Longueur, de . . , 0"',20 à 0"',2o On rencontre cette espèce depuis la mer Rouge et le cap de Bonne-Espérance jusque sur les côtes de l'Océanie, en passant par les côtes de l'Asie, les Indes, la Chine, les îles de la Sonde, etc. Le Leptodius exaralus paraît très-variable. La carapace est plus plus ou moins bombée, plus ou moins fortement lobulée, le front est tantôt presque droit, tantôt échancré. Il est même probable que les deux espèces suivantes, c'est-à-dire les Lept. Sanguineus (Edw.) et Eu- dorus (Herbst), n'en sont que des variétés et devront un jour lui être réunies, mais jusqu'à présent on n'a pu étudier assez complètement les ditîérences que présentaient les individus d'une même localité. L'élude des échantillons recueillis et décrits par Dehann, sous le nom de Xantho affinis, a pu me convaincre que cette espèce devait être réunie au Leptodius exaratus, dont elle ne diffère par aucune des particularités de son organisation. 22Ù NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. Chlorodius SANGuiNEUs. Milne Edwards, Hisl. nat desCrust., t. I, p. 402. Dana, Vnit.Slat. expl. exped.Crusl., t. I, p. 207, pi. xi, flg. 11. — EXARATUS (pars). Slimpson, Prodromns{rroceed. of le Acad. ofjial. science of Philadelphia. 18.58, p. 31. Chlorodius Edwardsii. Heller, Synopsis derCrusl. des Rolhen meeres^ loc. cil. p. 8. La forme générale est la môme que pour l'espèce précédente. La carapace est cependant, en général, plus bombée, plus fortement bossuée. Jamais il n'y a de tubercules sur les parties saillantes. Les bords latéro-antérieurs se prolongent plus en arrière que chez l'Exa- rate; ils sont subdivisés en cinq dents au moins (sans y comprendre l'angle orbitaire externe) ; la dernière dent postérieure est plus petite que les précédentes. Les autres caractères tirés de la conformation de la région antennaire, des pattes antérieures et des pattes ambulatoires sont identiques à ceux de l'espèce précédente. Les cuisses des quatre paires de pattes postérieures sont un peu plus courtes et plus larges. La couleur est d'un jaune rougeâtre. Largeur de la carapace 0"',030 à 0'",040 Longueur 0"',020 à 0"',02o Cette espèce se trouve aussi à l'île Maurice, à l'île de la Réunion, dans les îles de la Sonde et de l'Océanie. Elle est commune à la Nou- velle-Calédonie. M. Slimpson l'a réunie à l'Exarate, en se basant sur les variations du nombre des dents des bords latéro-antérieurs. CRUSTACÉS DE LA NO U VELLE- C ALÉ DO Mli. 225 99. LEPTODIUS mUDIPES. Chlorodids nudipes. Dana. Unit.Stat. expl. exped. Crust., t. F, p. 209, pi. xi, fig. 12. La carapace est large, fortement lobulée en avant, les lobules sont marqués de petites ponctuations. La partie postérieure du bou- clier céphalo-thoracique est lisse. Les bords latéro-antérieurs se divisent en dix ou onze dents, groupées en quatre lobes (sans compter l'angle orbitaire externe) ; les trois premiers sont ordinaire- ment tridentés, tandis que le dernier est bidenté. Le front est légère- ment avancé et échancré au milieu, les lobes moyens sont excavés de façon à donner à cette partie un aspect quadridenté. Les pattes anté- rieures sont inégales et robustes. La main et l'avant-bras sont ru- gueux en dessus. La coloration noire des doigts s'étend un peu sur la main. Les pattes ambulatoires sont lisses. L'abdomen du mâle compte cinq articles; le pénultième est beaucoup moins allongé que chez les espèces précédentes. La couleur est d'un jaune rougeâtre. Largeur de la carapace 0",0'20 Longueur O^jOli Cette espèce se distingue de toutes celles que nous venons de passer en revue par la forme et le groupement des denticulations du bord latéro-antérieur de la carapace. Elle se trouve non-seulement à la Nouvelle-Calédonie, où elle est rare, mais aux îles Sandwich et à Nouvelle-Zélande. 29 226 NOUVELLES ARCHIVES DU AlUSÉUM. 93. LEPTODIUS CR ASSIMAIVUS. Voyez pi. XI, fig. 4. Xantho crassimanus. a Milne Edwards, Annales de la Société enlomologique (1867), t. VII, p. 267. J'avais placé primitivement cette espèce à côté des Xanthes. n'ayant eu entre les mains qu'un seul exemplaire très-adulte chez lequel les pinces, au lieu de se terminer en cuiller, comme dans le jeune âge, étaient obtuses à leur extrémité. Depuis cette époque j'ai pu exami- ner des séries nombreuses d'individus de tous les âges, et j'ai constaté que dans le jeune âge ces crustacés présentent tous les caractères des Leptodius, caractères dont quelques-uns tendent à s'eCFacer à mesure que l'animal se développe. La carapace est large, médiocrement bombée et creusée de sillons interrégionnaires et inlerlobulaires, larges et nettement marqués. Les lobes protogastriques sont traversés par une gouttière longitudi- nale; le lobe urogastrique se prolonge en pointe entre les précédents. La région hépatique est bilobée. La portion de la carapace, située en arrière des angles latéraux est presque lisse. Toutes les parties saillantes sont un peu rugueuses. Le front est étroit, un peu déclive et divisé en quatre petites dents tuberculiformes (sans compter l'angle orbitaire interne). Les deux médianes sont un peu plus saillantes que les autres. Les bords latéro-antérieurs sont longs, épais et portent cinq dents obtuses et tuberculiformes principales, en avant desquelles se voient une sixième petite saillie et l'angle orbitaire externe. Les bords latéro-postérieurs sont très-obliques, courts et peu concaves. L'article basilaire des antennes externes est trapu et s'unit large- ment au front. Le troisième article des pattes-mâchoires externes est quadrilatère et plus large que long. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 227 Les pattes antérieures du mâle sont très-renflées et très-robustes. La main est épaisse, un peu rugueuse en dessus, un peu mamelonnée près de l'articulation avec l'avant-bras, elle ne porte d'ailleurs ni carènes ni granulations; les doigts sont gros, très-longs et noirs; cette coloration se prolongeant un peu de l'index sur la main. Ils sont lisses, non cannelés et faiblement dentés sur leur bord préhensile. L'avant- bras est un peu rugueux et porte deux saillies obtuses à son angle interne. Le bras est entièrement caché sous lé bord de la cai^apace. Les pattes ambulatoires sont courtes et fortes, à doigts très-massifs. L'abdomen du mâle est étroit, les troisième, quatrième et cinquième articles sont soudés entre eux. Le sixième a ses bords laté- raux un peu concaves. Par sa forme générale, le Leptodius crassimanus ressemble un peu au Leptodius exaratus et au L. sanguineus, mais il s'en distingue facile- ment par la forme de son front, qui est denté au lieu d'être entier. La couleur de cette espèce est un brun violet foncé, maculé de taches jaunâtres. Largeur de la carapace 0"',050 Longueur O-^OSS Cenre CULORODOPiSIS (Nov. Gen.). Les espèces qui composent ce genre se rapprochent beaucoup par leur forme générale des Pilodius, mais elles s'en éloignent par la dis- position de la région [antennaire. En effet la tigelle mobile de l'an- tenne externe est exclue de l'orbite, et l'hiatus orbitaire intei'ne est rempli par un prolongement de l'article basilaire de cette antenne. Cette particularité de structure rappelle ce que l'on observe chez les Étises et les Étisodes, avec lesquels on ne peut cependant les réunir à cause des proportions relatives de la carapace et de la conformation 228 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. du troisième article des pattes-mâchoires externes, dont le bord anté- rieur est excavé comme chez les Chlorodiens. au lieu d'être droit comme chez les Étises. Ce nouveau genre peut être caractérisé de la manière suivante : Carapace peu élargie, déprimée, régions bien indiquées en avant, bords latéro-antérieurs plus courts ou égaux aux latéro-postérieurs et armés d'épines; tigelle mobile de l'antenne externe, insérée sous le front, et exclue de l'orbite par un prolongement de l'article basi- laire qui remplit l'hiatus. Bord antérieur du troisième article des pattes-mûchoires externes excavé; pattes spinuleuses; doigts en cuil- lers; abdomen du mâle â cinq articles. Le Chlorodius ■pilumnoides, décrit par White dans la partie zoolo- gique du voyage du Samarang, le Pilodius spinipes de Heller et le Chlo- rodius areolalus (Edwards) doivent, â raison de la disposition de leurs orbites, prendre place dans le genre Chlorodopsis. 94. CULOBODOPï^I$i> AIEI^AIVOCIIIRUS (Nov. Sp.J. Voyez pi. vin, lig. '6. Cette espèce se rapproche du Chlorodopsis pilumnoides (White), mais sa carapace est plus élargie, plus bombée, et les pattes anté- rieures sont plus courtes. Les régions sont nettement indiquées, leurs lobules sont séparés par des sillons lisses, tandis que toutes les par- ties saillantes sont couvertes de granulations et, près des bords, de tubercules spiniformes. Des poils raides et bruns s'implantent sur toutes les parties en saillie. Le front est formé de deux lobes médians et granuleux, séparés sur la ligne médiane par un sillon lisse, et de deux petits prolongements latéraux, situés en dedans des antennes externes. L'orbite est grande, son bord est spinuleux. Les bords latéro- antérieurs sont divisés en quatre lobes portant chacun plusieurs petites épines. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 229 Les pattes antérieures sont inégales et robustes; la main est revê- tue en dessus et en dehoi's de nombreux tubercules pointus et de poils raides et bruns. Les doigts sont noirs, à extrémité blanche. La colora- tion noire s'étend sur la main latéralement et en dessous jusqu'auprès de l'articulation de l'avant-bras. Celui-ci est poilu et tuberculeux. Le bras, presque entièrement caché sous la carapace, est orné sur son bord antérieur d'une série très-régulière de tubercules perliformes et placés côte à côte, tandis que chez les Chlorodopsis pilumnoides cette rangée de tubercules est remplacée par des épines. Les pattes ambulatoires sont fortes, hérissées de petits poils et couverts de spinules. Le plastron sternal et l'abdomen sont glabres. Largeur de la carapace O^jOIS Longueur O^jOII Cette espèce est assez commune à la Nouvelle-Calédonie; on la trouve sur les coraux, sa couleur est un brun violet très-foncé. 95. CHLORODOPSIS MELAIVODACTYLUS (Nov. Sp). Voyez pi. viii, fig. 7. Cette espèce est à peu près de la même taille que la précédente, et quand on l'examine sans enlever les poils qui cachent les détails de conformation de la carapace, il est difficile de l'en distinguer. Cependant le corps est toujours plus épais et plus élargi, les poils sont plus courts, plus nombreux, plus clairs et plus délicats. De nom- breuses et fines granulations couvrent les différents lobes des régions; près des bords la téro-an té rieurs entre ces granulations, se voient quelques tubercules. Le front est plus élargi que chez le Ch. melanochi- rus, mais il lui ressemble d'ailleurs beaucoup. Les bords latéro-anté- rieurs portent (indépendamment de l'angle orbi taire externe) quatre 230 NOUVELLES ARCHIVES DU JIUSÉUJI. dents spiniformes, à pointe dirigée un peu en avant. Mais jamais il n'y a entre elles de spinules comme dans l'espèce précédente. Les pattes antérieures sont robustes et ornées de tubercules et de petits poils. Les doigts des pinces sont noirs, mais cette coloration ne s'étend que très-peu sur la main. Le bras caché sous la carapace n'est pas garni en avant d'une ligne de granulations régulières. Il porte environ trois dents pointues et spiniformes. Les pattes ambulatoires sont presque semblables à celles de l'espèce précédente, mais un peu moins épineuses. Le Chlorodopsis melanodactyliis n'est pas rare à la Nouvelle-Calé- donie, on le rencontre dans les mômes localités que le Chlorodim niger, le Phymodius monticulosus, le Ph. ungulalus et que le Chlorodopsis melatiochirus. Cette espèce a aussi été trouvée aux îles Samoa. La carapace et les pattes sont d'un brun violet très-intense. Largeur de la carapace O^iOlo Longueur O^jOlO 96. CIILORODOPSBS l§fPlI%IPES. Voyez pi. VIII, fig. 6. l'iLODius spiMPES. Heller, Cruslaceen fauna des Rolhen meeres, p. 340, pi. ii, fig. 22. La carapace est peu élargie et peu bombée et ressemble à celle de certains Xanthodes et particulièrement du X. notatus (Dana). Les régions y sont bien distinctes et lobulées en avant. La surface en est finement granuleuse en avant aussi bien qu'en arrière; près des bords latéro-antérieurs, on remarque une rangée d'environ quatre tubercules, disposés parallèlement h ces bords; la région hépatique est un peu tuberculeuse. Le front est large, formé de deux lobes médians arrondis et granuleux, en dehors desquels existe une petite CRUSTACÉS DE LA NOU VELLE-C ALÉDOxNI E. 231 saillie située au-dessus de l'antenne et séparée de l'angle orbi taire interne par une échancrure. Le bord sourciller est lisse et divisé par deux scissures linéaires. Les bords latéro-aritérieurs sont armés de quatre épines (sans compter l'angle orbitaire externe) dont la pointe se dirige un peu en avant. Les pattes antérieures sont inégales. Le bras dépasse à peine le bord de la carapace et porte environ deux épines sur son bord antérieur. L'avant-bras et la main sont couverts de gros tubercules pointus. Les doigts des pinces sont noirs, le pouce est cannelé en dessus et garni de quelques tubercules près de sa base. Les pattes ambulatoires sont assez longues, spinuleuses et un peu poilues. Cette espèce est fort rare à la Nouvelle-Calédonie, je n'en ai vu qu'un seul exemplaire pris par M. Balanza, au milieu des coraux; sa carapace est d'un brun pourpré, taché de jaune près des bords, les pattes ambulatoires sont en majeure partie de la même couleur avec des portions plus violacées et plus claires. Le Chlorodopsis spinipes a aussi été trouvé dans la mer Rouge et sur les côtes de l'Inde par Roux. 99. CHLORODOPSIS AREOLATUS. Voyez pi. vui, fîg. 8. Chlorodius areolatus. Milne Edwards, Uist. nat. des Crust., t. I, p. 400. — PERLATUS? M'Leay in Smith's, lllusl. of llie Zoology of soiith Africa. An- nulosa, p. 39. — — Krauss, die Sudafrikanischen Cruslaceen, p. 31. Cette espèce ne peut se ranger parmi les Chlorodiens dans le genre Phymodius, à cause de la disposition de l'article basilaire de ses antennes externes qui se prolonge dans l'hiatus orbitaire, de façon à en exclure la tigelle mobile; il doit prendre place dans le genre Chlorodopsis. 232 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. La carapace est épaisse, aplatie, profondément lobulée, les lobules couverts de tubercules arrondis. Les sillons interlobulaires sont pro- fonds et lisses. La surface du bouclier céphalo-thoracique est cou- verte d'un duvet court et serré qui cache les granulations. Les bords latéro-antérieurs sont découpés en quatre lobes granuleux, hérissés sur leur bord de quelques épines courtes qui dans certains cas peuvent manquer. Le front est large et divisé en quatre lobes distincts. Les deux médians séparés par un sillon profond et beaucoup plus avancés que les latéraux. Les régions pterygostomiennes, le bord labial et les bords de l'épistome sont granuleux. Les sillons de la carapace se continuent sur les flancs. Les pattes antérieures sont courtes, le bras ne dépassant pas les bords latéro-antérieurs de la carapace. L'avant- bras est très-granuleux en dehors, armé en dedans d'un tubercule pointu. La main est courte et robuste, fortement granuleuse en dessus et en dehors. Les doigts sont colorés en noir. Cette coloration s'éten- dant sur la main à la base de l'index; les pattes ambulatoires sont larges et courtes, très-poilues, la cuisse est spinuleuse en dessus, la jambe et le pied sont un peu granuleux. Largeur de la carapace d'un grand individu 0"',030 Longueur 0"',020 Cette espèce se trouve aussi à la Nouvelle-Hollande et dans les îles de rOcéanie. Le crustacé figuré par M. White (voy. du Samarang, pi. XI, fig. 3), sous le nom de Chlorodius areolatus^ en est spécifiquement distinct et doit être réuni au Ph. ungulatus. CRUSTACÉS DE LA. NOUVELLE-CALÉDONIE. 233 Cenre ETISUS. Etisus (parlim). Milne Edwards, Hisl. nat. des Crusl., t. I, p. 410. — Dana, United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 183. — A. Milne Edwards, Hhl. des Crustacés fossiles, t. I, p. 237. Le genre Ehms comprend les cancériens à carapace élargie, peu lobulée et peu bombée, dont les bords laléro-antérieurs sont très- longs et dentés, dont les bords latéro-postérieurs sont courts. Le front est large, lamelleux, à bord presque droit et divisé sur la ligne mé- diane par une fissure. L'article basilaire des antennes extei'nes est grand et remplit l'hiatus orbitaire de façon ;\ en exclure la tigelle mobile. Le bord antérieur du troisième article des pattes-mâchoires externes est entier et ne porte pas d'échancrure comme chez les Chlorodes. Les pinces sont en cuiller. L'abdomen du mâle se compose de cinq articles mobiles. »8. ETISBJS UTIIilS. Lucas, Voyage au pôle Sud de Hombron et Jacquinot, Crusl., p. 27, pi. ii, fig. 6. Cette espèce paraît rare sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie, j'en ai vu un seul individu en fort mauvais état qui avait été envoyé au Musée de Bordeaux par le révérend père Montrouzier, et que M. Souverbie a bien voulu me permettre d'étudier. Les exemplaires qui ont servi de type à la description de M. Lucas venaient de Batavia; depuis, le Muséum en a reçu d'autres, recueillis à l'île de Poulo-Condore (Gochinchine), par M. R. Germain. 9S bis. ETISUS DEIVTATUS. Cancer dentatus. Herbst., op. cit., t. I, p. 146, pi. ii, fig. 66, IX. 30 234 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. 99. ETISUS l.EVIMAl«US. Etisus levimanus. Randall, Jouni. Acad. nat. Se. of Philadelphia, t. VIII, p. 115 (1839). — — Dana. Unil. Stat. expl. exped. Criist., t. I, p. 185, pi. x, fig. I (Ggure très-exacte). — MACRODACTVLUS. Lucas, Voi/ago au pôle Sud, Crust.j p. 30, pi. ix, fig. 2 (ligure peu exacte). — — Bianconi, Fauna Mozambica, pi. I. — coNVExus. Slinipson, Prodro)nus. Proceed. of Ihe Acad. of nal. se. of Phil- ' adelphia, 18.58, sp. n" 45. Cette espèce est assez variable dans ses formes. Chez les mâles de grande taille, les pattes antérieures sont très-longues et le bras dépasse beaucoup la carapace, mais chez les femelles et chez les jeunes il est presque entièrement caché sous le bord du bouclier céphalo-thoracique. Les régions généralement peu indiquées sont quelquefois assez bien marquées |chez les jeunes individus ; l'on remarque aussi que la carapace peut être plus ou moins bombée. J'ai examiné ty ce point de vue des séries très-considérables d'indivi- dus pris dans la même localité et appartenant évidemment à une môme espèce, et j'y ai trouvé des différences assez grandes; ce qui m'a conduit à considérer les Elisus convexus, de M. Stimpson, comme de jeunes individus, à carapace bombée, de V Elisus levimanus. La couleur de cette espèce est un brun olivâtre ; quelquefois il y a sur la région gastrique une tache rouge ou de petites ponctuations rougeâtres uniformément réparties. Les doigts des pinces sont noirs, cette coloration s'étendant, chez les mâles, sur la portion de la main voisine de l'index. Les plus grands exemplaires ont les dimensions suivantes : Longueur de la carapace 0"',06 Largeur 0"',038 Longueur de la palte antérieure olendue 0'",095 CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 285 LEtùus levimanus se trouve depuis la côte orientale de l'Afrique jusqu'aux îles Sandwich et Viti, ainsi que sur les côtes de la Cocliin- chine et du Japon : il est très-commun à la Nouvelle-Calédonie. Oenre E:TBS0»ES. Etisds (partira). Milne Edwards. Hist. nal. des Crust., t. I, p. 410. Etisodes. Dana, United Slales exploring expédition. Crust., t. I, p. 184. — A. Milne Edwards, Histoire des Crust. fossiles, t. I, p. 237. M. Dana a proposé de séparer du genre Etisus les espèces dont la carapace est plus étroite, plus lobulée, dont le front est plus découpé et dont les bras ne dépassent pas le bord du bouclier céphalo- thoracique. Les premiers de ces caractères sont importants et ils donnent à l'animal un aspect rappelant celui de certains Xanthes, mais le dernier est essentiellement variable, puisque dans quelques espèces le bras est très-court dans le jeune âge et chez les femelles, et s'allonge beaucoup par le progrès de l'âge. \,e s^ewve Etisodes coiXiT^venû-V Etisus anaglijptus (Edwards), Y Etisodes frontalis (Dana)», VE. sculptilis (Heller), et YE.rhynchophorus-. des mers du Japon. 1. h' Etisodes cœlalus de Dana diffère beaucoup des Étisiens, et je suis porte à croire que ce n'est que l'ancien Chlorodius areolalus (M. Edwards), aujourd'hui rangé dans le genre Chlorodopsis. 2. Cette espèce provient des côtes du Japon, elle se rapproche un peu de ['Etisodes ana- glyptus , mais se reconnaît aux caractères suivants : Carapace plus large, plus déprimée et moins bosselée que chez \'E. anaglyptus, tous les lobules de la portion antérieure portant des granulations généralement disposées en séries transversales. Front très-avancé en forme de bec lamelleux, et séparé en deux lobes par une étroite scissure médiane. Bords latéro-antérieurs granuleux et divisés en quatre dents pointues; la première pou marquée. Angle orbitaire externe formant une sorte d'hémisphère parfaitement lisse et brillant, contre lequel vient s'appuyer la cornée de l'œil. Pattes antérieures granuleuses. Pattes ambulatoires fortement poilues. Largeur de la carapace, 0'",0S3. Longueur, 0'",035. 236 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM, lOO. CTISiiODES SCULPTILIS. Voyez pi. IX, fi g. 2. Cancer miîtis? Herbst, Naturgeschichle der Krabben und Krebse, pi. liv, fig. 13. — ELECTRA? Herbst, op. cit., pi. li, fig. 6. ErisODES scuLPTiLis. Heller, Beilràge zur Crustaceen fauna des Rolhen meeres (Silziing. der Mat. nat. classe der K. akademie der Wissen- choflen. Hïeî», 1861, p. 333. Etisl's rugosus. Lucas, Voyage au pôle Sud, Crustacés, p. 33, pi. iv, fig. 2 (Ggure inexacte). D'après les règles de priorité établies pour la dénomination des animaux, cette espèce devrait porter le nom d'Etisodes rvgalus, pro- posé par M. Lucas, plusieurs années avant celui d'Elisodes sculptilis, que lui adonné M. Heller, mais M. Lucas n'a pu établir les caractères de ce crustacé que d'après la figure très-inexacte qu'en avaient fait faire MM. Hombron et Jacquinot, et par conséquent il était impos- sible de reconnaître l'espèce sur de semblables données, ce n'est que longtemps après que les exemplaires types ont été remis au Muséum et que l'on a pu rectifier les erreurs introduites par suite de la négli- gence avec laquelle l'exécution des planches des crustacés du Voyage au pôle Sud avait été surveillée. La carapace de cette espèce est peu élargie et fortement lobulée dans toute sa partie antérieure. Les lobes, séparés par des sillons larges, profonds et lisses, sont rugueux et finement granuleux. Le front est très-avancé et découpé en quatre dents presque égales et horizontales, séparées des angles orbitaires externes par une petite échancrure, le bord orbi taire est épais en dessous et porte en dehors trois pointes tuberculiformes séparées par des fissures étroites. Les bords latéro-antérieurs sont très-longs et découpés en quatre dents (sans compter l'angle orbi taire externe), couvertes elles-mêmes de CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 237 fines granulations. L'article basilaire des antennes externes est large et court, et son prolongement orbitaire est peu développé. Les pattes antérieures sont inégales et fortes. Le bras est presque caché sous la carapace, l'avant-bras et la main sont rugueux en des- sus, très-finement granulés en dehors. Les doigts des pinces sont courts et noirs. Les pattes ambulatoires sont un peu poilues. La couleur de cette espèce est d'un brun olivâtre. Largeur de la carapace 0'",018 Longueur 0'",013 D'après M. Heller cette espèce a été trouvée dans la mer Rouge. MM. Hombron et Jacquinot l'ont rencontrée à Mangaréva ; enfin elle n'est pas rare à la Nouvelle-Calédonie. Genre OZIUS. Ozius (partira). Milne Edwards, Hist. nul. des Crust., t. I, p. 404. — Dana, United Slates exploring expédition, p. 229. — A. Milne Edwards. Hist. des Crust. fossiles, t. I, p. 23b. Le genre Ozius, tel qu'il est circonscrit maintenant par suite de la séparation d'un certain nombre d'espèces qui anciennement en faisaient partie, se compose de cancériens à carapace médiocrement élargie et peu bombée, à bord labial échancré par les gouttières endostomiennes de la chambre branchiale. L'article basilaire de l'antenne externe se joint au front et la tigelle mobile est très-petite et logée dans l'hiatus orbitaire. Le front est bimarginé. L'abdomen du mâle se compose de sept articles. 238 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. lOl. OZIUS TUUERCULOSUS. Voyez pi. XI, fig. 2. MiLNE Edwards, Hist. nal. des CrusL, t. I, p. 405 (1834). Heller, Voyage de la A'uvara. Crust., p. 23. La carapace de cette espèce est lobulée et couverte dans sa por- tion antérieure et le long de ses bords de tubercules perliformes; elle est ti'ès-finement granuleuse en arrière. Le front est déclive et formé de quatre dents, et dont les médianes dépassent un peu les latérales. Les orbites sont petites et profondes. Les bords latéro-antérieurs sont granulés et découpés ici en cinq dents petites et luberculiformes (sans compter l'angle orbi taire externe). L'article basilaire des antennes externes est grand et porte quelques gros tubercules. La tigelle mobile est remarquablement petite. Les régions pterygostomiennes sont granuleuses. Les pattes antérieures sont fortes ; le bras est court; l'avant-bras et la main sont couverts de tubercules perliformes très- saillants. Les pattes ambulatoires .sont robustes et granuleuses en des- sus, leur dernier article est velu et très-gros. L'abdomen de la femelle est bordé de poils fins, serrés et assez longs; au-devant de son dernier article, le sternum porte une grosse touffe spongieuse de poils analogues, situés à la base des pattes- màclioires externes. Le corps et les pattes de cette espèce sont d'une belle couleur violette sur laquelle se détachent en plus clair les tubercules perli- formes. VOzius luberculosus a été trouvé à l'île Maurice, aux Indes et à la Nouvelle-Calédonie, où il est très-rare. Largeur de la carapace 0"',045 Longueur 0'",033 CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. '239 10«. OZIUS GUTTATUS. Voyez pi. XI, fig. \. Milne Edwards, flist. ?iat. des Crtist., t. I, p. ii06 (1834j. Ozius spKciosus. Hilgendorf, Voyage du baron de Decken, Crusl., p. 74, pi. ii, Dg. 1. La carapace est ovalaire, peu bombée, lisse en dessus. Une ligne transversale un peu granuleuse part de la quatrième dent latérale et se dirige en remontant vers la région gastrique. Celle-ci est parcourue longitudinalement par deux sillons peu profonds, limitant le lobe urogastrique. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en cinq lobes dentiformes peu saillants, dont le dernier est de beaucoup le plus petit. Quelquefois même il manque. Le front est légèrement biniar- giné et divisé en quatre dents aplaties, obtuses et déclives, séparées par de larges échancrures; l'angle orbi taire interne est peu avancé. Les pattes antérieures sont grosses et presque lisses. Le doigt mobile de la plus grosse pince est armé près de sa base d'une très- forte dent. Les pattes ambulatoires sont tomentueuses vers leur extrémité. La couleur de la carapace est un violet sombre un peu marbré de jaune en arrière. Les pattes sont violacées. La face inférieure du corps est piquetée de rouge. Cette espèce a été trouvée dans la mer Rouge, à Batavia, dans le détroit de Torrès et à la Nouvelle-Calédonie. Largeur de la carapace 0'",072 Longueur 0"',0b4 240 NOUVELLES ARCUI7ES DU MUSEUM. 103. OZllJ:§> RUGULOSUS. Voyez pi. XI, fig. 3. Slimpson, Pi-odromiis. Proceed. of Ihe Acad. of nal. se. of Philadelphia (1858), sp. n» 83. Hellei-, Voyage de la Novara, p. 22. pi. m, fig. 1. La carapace de celte espèce est bombée, lobulée en avant et cou- verte de fines granulations, remplacées parfois en arrière par des ponctuations. Le front est quadridenté. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en cinq lobes épais et peu saillants. Le cinquième est plus petit que les précédents. L'angle orbitaire externe n'est pas den- tiforme. Les pattes antérieures sont inégales et rugueuses. La plus petite pince est comme corrodée en dehors, tandis que la face externe de la plus forte pince est presque lisse. Les pattes ambulatoires sont tomenteuses. La carapace et les pattes sont d'un brun violacé. Largeur de la carapace 0°',065 Longueur 0°',031 Cette espèce n'est pas rare à la Nouvelle-Calédonie, elle a aussi été trouvée dans l'Archipel indien. Genre CPIXAIVTUUS. Ozics (partim). Milne Edwards, llisl. nat. des Criisl-, t. I, p. 404. EpixANTHUs. Heller, Cnisl. des Rolhen meeres. Silzung. der Akad, der IVissetichaften, Wien, 1861, p. 323. — A. Milne Edwards, Hist. des Crust. fossiles, t. I, p. 236. La carapace des Epixanthus est plus élargie et plus déprimée que celle des Ozius. L'article basilaire des antennes externes est en con- CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 241 tact avec le front, au lieu de ne pas l'atteindre comme chez les Pseudo- zius. Enfin le troisième article des pattes-mâchoires externes est dilaté h son angle antéro-externe. 104. EPIXAIVTHUS FROIHTALIS. OziDS FRONTALis. Milne Edwards, op. cit., t. I, p. 406. — — Stimpson, Prodromus. Proceedings of Ihe Acad. ofnat. Se. of Philadelphia, 1858, sp. n" 82. Epixanthus Kotschii. Heller, op. cit., p. 325, pi. ii, ûg. 14. — FRONTALis. Heller, Voyage de la Novara. Crust., p. 20. Cette espèce se trouve dans la mer Rouge, dans l'archipel Indien, dans les mers de Chine et sur les côtes des îles de l'Océanie; elle est très-commune à la Nouvelle-Calédonie. Sa carapace et ses pattes sont colorées en brun jaunâtre. Les doigts des pinces sont noirs. lOS. EPIXAUITHUS COBROSUSI. (Nov. sp.) Voyez pi. IX, 6g. 1. Cette petite espèce, qui jusqu'à présent n'a pas été décrite, se reconnaît facilement aux caractères suivants : La carapace est très- large et aplatie transversalement, un peu bombée en avant ; elle est couverte de fines granulations. Les régions y sont peu marquées. Le front est bimarginé, et découpé en quatre dents lobiformes très-petites et déclives, les angles orbitaires internes sont peu saillants. Les orbites sont petites et à bord sourciller épais. Les bords latéro- antérieurs sont presque entiers, leur division en cinq lobes n'est guère indiquée que par des excavations qui existent dans cette partie de la carapace. Les pattes antérieures sont finement granuleuses et leur surface semble corrodée en dessus et en dehors. Les pattes IX. 31 242 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. ambulatoires sont courtes et couvertes de fines granulations. Il en est de même pour la face inférieure du corps. La couleur du corps et des pattes est d'un jaune brunâtre. Les doigts des pinces sont noirs. Cette espèce est extrêmement rare. Largeur de la carapace 0"',Oi:î Longueur 0"',0i)8 Cenre PIL.UA1I1IUS. Leacli, Transncl. Liim. Soc, t. XI, p. 322. Lalreille, Encijclopédie, t. X, p. 124. Milne Edwards, Hisl. nat. des Crust., t. l, p. 41 u. Dana, l'niled Stales expl. exped. Crust., t. I, p. 229 et 23G. 106. PlLUAirVUS TESPERTILiIO. Cancer Vespertilio. Fabricius, Siippl. Enl. sijsl-, p. 338. PiLUMNUs Vespertilio. Leach, Traits. Linn. Soc, t. XL — — Milne Edwards, op. cit., p. 418, et .Atlas du Règne animal de Cuvier, Crust., pi. xiv, Dg. 3. Cette espèce est extrêmement commune sur les récifs madrépo- riques des côtes de la Nouvelle-Calédonie, on la trouve à marée basse sous les pierres. Elle se rencontre aussi dans tout l'océan Indien. lOï. PILUMiUUS C^ERULESCEl^IS. (Nov. Sp.^ Voyez pi. IX, fig. 3. La carapace de cette espèce est étroite, médiocrement bombée et rappelle par sa forme celle de certains Xanthodes, particulièrement du X. Lamarckii. Les régions y sont bien dessinées et couvertes de petites bosselures peu saillantes sur lesquelles s'insèrent des touffes de poils CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 2^3 courts, raides, peu nombreux et jaunâtres. Le front est très-déclive et formé de deux lobes médians arrondis, séparés des angles orbitaires par une petite échancrure. Les bords latéro-antérieurs sont découpés en quatre dents pointues (sans compter l'angle orbi taire), la première très-petite et sous-hépatique, les autres subégales. Les pattes anté- rieures sont granuleuses et poilues. Les pattes ambulatoires sont aussi poilues et terminées par des ongles très-aigus et crochus. Le corps est glabre en dessus. Ce Pilumne est d'un bleu pâle, nuancé de brun sur les régions hépatiques, gastrique et sur les pinces. Les doigts des pinces sont noirs et très-courts. Je n'ai jamais vu qu'un seul exemplaire de cette espèce, rapporté par M. Balansa. Largeur de la carapace 0"',010 Longueur 0"',007 »08. PIHJ*ir*lUS BARBATUS. (Nov. Sp.) Voyez pi. IX, fig. 7. Le corps est couvert de poils très-courts; les pattes sont revêtues de poils gros, raides et d'un brun ferrugineux. La carapace est bombée, assez élargie, â peine aréolée, légèrement granuleuse près des bords latéro-antérieurs, lisse dans le reste de son étendue. Le front est étroit, formé de deux lobes arrondis, à bords entiers et séparés des angles orbitaires par une petite échancrure. Les bords latéro-antérieurs sont armés, en arrière de l'angle orbitaire externe, d'une grosse proémi- nence large, aplatie, cristiforme, située au niveau de la région hépa- tique, puis de deux petites dents pointues et spiniforraes. Les pattes antérieures sont inégales, granuleuses et poilues. Les pattes ambulatoires, de longueur médiocre, sont lisses et très-poilues. La face inférieure du corps est velue. 2llà NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. Cette espèce se distingue facilement de toutes celles du même genre par la forme des découpures des bords latéro-antérieurs. Elle est très-rare. M. Balansa en a trouvé deux exemplaires sur les récifs, à la limite des basses marées. Longueur de la carapace 0™,0H Largeur 0"',008 109. PILUMlVtJS» CURSOR. [Nov. Sp.) Voyez pi. IX, Gg. 4. La carapace de cette espèce est subquadrilatère, peu bombée, légèrement granuleuse et revêtue d'une courte pubescence. Les régions y sont à peine indiquées. Le front est formé de deux lobes arrondis, déclives et avancés, séparés des angles orbitaires par une échancrure. Les bords latéro- antérieurs sont armés de trois épines aiguës, situées en arrière de l'angle orbitaire externe. Les bords latéro-postérieurs sont presque droits. Les pattes antérieures portent de longs poils clair-semés ; elles sont inégales. La grosse pince est granuleuse en dessus et en deliors, lisse et glabre dans sa portion inférieure et près de la base du doigt immobile. La petite pince est entièrement couverte de poils et de granulations. Les pattes ambulatoires sont grêles et revêtues de longs poils. La couleur de la carapace et des pattes est d'un rouge brique foncé avec des maculatures plus claires. Cette espèce est fort rare. Elle a été trouvée à Upolu (archipel Samoa) et par M. Balansa h la Nouvelle-Calédonie. Largeur de la carapace 0'",015 Longueur 0"',0H Largeur les paUes étendues 0"',0oo CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 2/|5 Le Pilumnus mrsor se rapproche du Pilumnus longipes par les pro- portions relatives du corps et des pattes, mais il s'en dislingue par les trois dents qui arment les bords latéro-antérieurs. IIO. PILiUiUmUS LOmOlPES. (Nov. Sp.) Voyez pi. X, fig. 1. La carapace de cette espèce est déprimée, subquadrilatère, à régions à peine distinctes. La surface en est presque lisse et très-légè- rement tomenteuse. Le front est formé de deux lobes médians arrondis en avant et séparés par une échancrure des angles orbitaires internes. L'orbite est très-grande et dépourvue sur son bord supérieur d'épines ou de granulations. Les bords latéro-antérieurs sont remarquablement courts et armés seulement de deux épines acérées, placées en arrière de l'angle orbitaire externe. Les bords latéro-postérieurs sont très- longs. Les pattes antérieures sont un peu poilues en dessus et inégales. La plus grosse pince est finement granuleuse en dessus et lisse en des- sous; la plus faible est granuleuse en dessus et en dehors. L'avanl- bras présente aussi des granulations. Le bras porte quelques tubercules pointus et spiniformes sur son bord supérieur. Les pattes ambulatoires sont grêles, longues et garnies de quelques poils. La cuisse porte en dessus quelques petites épines. La face inférieure du corps est presque entièrement glabre. Largeur de la carapace 0"»,011 Longueur O-'.OOS 2/i6 nouvem.es archives du muséum. 111. PIL.UIIII*IUS PURPUREUS. ,Nov. Sp.) Voyez pi. X, lig. 5. ■ La carapace de cette espèce est assez fortement bombée, couverte (le poils très-courts, parmi lesquels s'implantent d'autres poils plus longs et assez fins. Ce revêtement n'empêche pas de voir les détails de conformation du bouclier céphalo-thoracique. Les régions sont à peine marquées. Quelques tubercules pointus (environ 1) existent sur la partie antérieure de la région branchiale ; la région hépétique en porte un et la région gastrique quelques-uns, mais beaucoup plus petits. Le front est assez large, formé de deux lobes arrondis, séparés des angles orbitaires par une petite échancrure. Les bords latéro-pos- térieurs sont spinuleux. Les pattes antérieures sont courtes, très-inégales, poilues et très-granuleuses. Les pattes antérieures sont poilues et terminées par un ongle très-aigu. La carapace et les pattes sont d'une couleur brune pourpre. Largeur de la carapace 0"',010 Longueur 0"',007 Cette espèce, très-rare à la Nouvelle-Calédonie, a été découverte aux environs de Nouméa par M. Balansa. Chez le mAle, la carapace est plus étroite, les grands poils qui s'implantent sur le corps et sur les pattes sont très-gros et très-raides, et les granulations des mains s'étendent sur les doigts. CRUSTACES DE LA NO 0 V ELLE-C ALÉ D OiN I li. 247 111 bis. PILUMIVUS) ACTUMIVOIDES. (Nov. Sp.) Vojez pi. X, fig. 3. Par la forme bombée de sa carapace, cette espèce ressemble à certains Actumnus. Le bouclier céphalo-thoracique est peu élargi el granuleux sur ses régions branchiales. Le front est étroit et avancé. Les bords latéro-antérieurs sont spinuleux, les épines postérieures sont plus fortes que les antérieures. Les pattes antérieures sont très- inégales, couvertes de granulations arrondies, entre lesquelles s'im- plantent les poils; les pattes ambulatoires sont presque lisses, mais garnies de poils très-raides. La couleur est violacée. Largeur de la carapace 0'",010 Longueur 0'",008 Ce Pilumne se tient au milieu des coraux, découvrant à marée basse. 11«. PlLUilimUS VERMICULATUS. (Nov. Sp.) Voyez pi. IX, fig. 6. La carapace de cette espèce est très-élargie, subquadrilatère, très-aplatie en arrière, légèrement déclive en avant ; la surface est fortement lobulée, les lobules sont couverts de vermiculations et d'em- preintes profondément marquées. Les sillons qui séparent ces lobules sont très-larges, lisses et revêtus d'un duvet grisâtre très-serré, au milieu duquel sont quelques poils plus longs. Le front est très-déclive, sillonné sur la ligne médiane; son bord, non denticulé, se continue 2i8 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. sans démarcation avec les angles orbitaires. Des poils jaunâtres et très- longs s'insèrent sur cette partie et s'avancent au-devant de la cara- pace comme chez le Pilumnus fimbriatus. Les bords latéro-antérieurs sont un peu marginés et se divisent en quatre lobes dont le premier est obtus, les trois autres sont dentiformes. Une bordure de poils plus courts que ceux du front cachent entièrement ces dents. Les bords latéro-poslérieurs sont longs et épais. Une crête vermiculée s'étend parallèlement au bord postérieur. Les pattes antérieures sont subégales. Le bras disparaît sous la carapace. L'avant-bras est vermiculé en dessus et bordé par des poils; ceux qui occupent la portion antérieure sont très-longs. La main est couverte d'un duvet court et serré qui existe jusque sur les doigts. Quelques poils longs et fins s'implantent sur le bord supérieur ; si on enlève cette couche de poils, on voit de fines granulations en dessus et en dehors de la main et sur les doigts. Ceux-ci sont grêles, ils ne se touchent que par leur extrémité, qui est très-aiguë; leur bord tranchant porte de très-petits denticules. Les pattes ambulatoires sont assez longues, aplaties; leur surface est corrodée et de longs poils occupent leurs bords. La face inférieure du corps est chez le mâle revêtue de poils duveteux très-courts et peu serrés. Chez la femelle une bordure de longs poils garnit l'abdomen. Cette espèce n'est pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie; mais les poils qui la couvrent et l'aspect pierreux de sa carapace la dérobent facilement aux recherches. M. Balansa en a rapporté plu- sieurs exemplaires pris sous les pierres au milieu des coraux. Largeur de la carapace 0"',0I8 Longueur O-SOISS CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 2ili9 113. PlL.UIIiIWIJS i\!ITlDUS. (Nov. Sp.) Voyez pi. X, fîg. 2. La carapace de celte espèce est étroite, médiocrement bombée, lisse, brillante et sans indication des régions. C'est à peine si on voit un sillon peu profond séparant, en avant, les lobes proto- gastriques. Le front est formé de deux grands lobes déclives, à bords entiers et séparés sur la ligne médiane par une étroite fissure. Les orbites sont grandes et à bords lisses. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en quatre lobes : les deux premiers sont à peine visibles, et dans toute leur étendue le bord semble entier, ce n'est qu'à l'aide d'une loupe que l'on peut apercevoir la petite scissure qui les sépare. Les deux lobes postérieurs sont dentiformes et très-petits. Le bord postérieur est grand. Les pattes antérieures sont inégales. La plus grosse pince est lisse en dessus et porte seulement quelques granu- lations en dehors, près de l'articulation avec l'avant-bras. Les doigts sont courts et noirs. La plus petite pince est granuleuse sur toute sa face externe. L'avant-bras est lisse et porte en dedans un tubercule dentiforme. Les pattes ambulatoires sont dépourvues de granulations et de crêtes. Elles sont revêtues sur leurs articles terminaux de quel- ques poils peu serrés. La carapace et les pattes antérieures sont glabres. L'abdomen de la femelle est bordé de poils longs et jaunâtres. Le corps et les pattes de cette espèce sont d'un rouge brunâtre. Largeur de la carapace 0"',0I25 Longueur 0'",03'I0 L'absence de poils et de lobulations sur la carapace ainsi que la conformation des pattes antérieures suffisent pour distinguer cette espèce de toutes les autres du même genre. IX. 32' •2ôO NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. 114. PIL,UMr«!Ul§> L,EV1IMAI«US>. Voyez pi. X, fig. 4. Dana, l'nited States exploring expédition. Crust., i. I, p. 237, pi. xiii, fig. M. Cette petite espèce a été découverte par M. Dana dans le détroit de Balabac, au nord de Bornéo. La figure que ce célèbre naturaliste en a donnée a été faite d'après un exemplaire incomplet et ne donne pas une idée exacte de ce Cancérien, aussi ai-je cru utile de la faire représenter de nouveau. La carapace est étroite, un peu convexe, et par sa forme rappelle un peu celle du Pilnmiius niiidus, mais elle est finement granuleuse près des bords latéro-antérieurs. Ceux-ci portent trois petites dents situées en arrière de l'angle orbilaire externe. Les pattes ambulatoires sont très-inégales, la plus grosse est presque entièrement lisse et glabre. Cependant près du bord articulaire pos- térieur on remarque une petite zone granulée et tomenteuse. L'avant- bras est lisse en dessus, tomenteux et granuleux en dehors. La plus petite pince porte des granulations qui disparaissent sous une épaisse couche de poils courts. Les pattes ambulatoires sont tomen- teuses sur leurs trois derniers articles. La couleur de cette espèce est d'un rouge brunâtre. Largeur de la carapace 0"',00î» Longueur 0"',007 4 1 &. PILUMFVUIS MIIVIITUS. De Haan, Fiucna ja//o?iica. Crust., p. •'iO, pi. m, fig. i. Otte petite espèce, décrite par de Haan d'après un exemjtlaire provenant du Japon, a aussi été trouvée à la Nouvelle-Calédonie par CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 251 M. Balansa. Elle se rapproche du PHumnus levimanus de Dana par ses proporlions générales, mais s'en distingue facilement par sa cara- pace couverte de petits poils courts qui existent en dessus aussi bien qu'en dessous. Largeur de la carapace 0"',0')S Longueur 0"',006 II G. PIUJIMJ^IIJS CRISTIMAIVUSI. (Nov. Sp.) Voyez pL ix, flg. 5. La carapace de cette espèce est trés-aplatie transversalement, un peu bombée d'avant en arrière, couverte de tubercules espacés, très- réguliers et semblables à des perles; en avant de ces tubercules s'im- plantent des poils qui, dans la portion antérieure, sont longs, peu fournis, et d'un jaune clair soyeux. Ces poils forment inie bordure marginale. Les régions sont peu distinctes. Le front est formé de deux lobes à bord presque droit et granuleux. Le bord sourciller porte une ligne régulière de grosses granulations qui existent aussi sur le bord orbitaire inférieur. Les bords latéro-antérieurs sont entiers, régulièrement arqués et granuleux. Les pattes antérieures sont égales, poilues et ornées en dessus et en dehors de grosses gra- nulations disposées sans grande régularité en séries longitudinales. Les doigts des pinces sont très-remarquables, leur bord est excessi- vement tranchant, dépourvu de denticulalions et cristiformes en dessus et en dessous. Leur face externe porte aussi une crête tran- chante ; celle du doigt immobile se prolongeant un peu sur la main. Les pattes ambulatoires sont robustes, un peu granuleuses et poilues. 252 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. Le corps et les pattes sont d'une couleur jaunâtre avec de grandes taches rouges. Largeur de la carapace 0"',017 Longueur 0"',013 Le Pilummis crislimanus est facile â distinguer de tous les autres Pilumnes dont il diffère par la forme de ses pinces et par la dispo- sition des bords latéro-antérieurs de sa carapace. 11 est très-rare A la Nouvelle-Calédonie et a aussi été trouvé à Upolu (archipel Samoa). Genre CYMO. De Haan. Faima japoiiica. Crust., p. ti. Dana. United Slales cxploring expedilion. Crust., t. I, p. 224. 119. CYMO MELAIVODACTTLIIS. De Haan. Op. cit., p. 22. Dana. Op. cit., p. 22.^, pi. xiii, fig. 1. Cette espèce a été trouvée par Dana aux îles Viti. De Haan l'a signalée à Java. Elle se rencontre aussi h la Nouvelle-Calédonie, où elle est commune. lis. CYMO AIllDREOS!§lTI. PiLUMNi'S Andreossïi. Audouin, Explication des planches de Savigny. Description i/r l'Ègyple. Crust., p. 86, pi. v, fig. 5. Cymo Andreossïi. De Haan, op. cit., p. 22. — — Dana, op. cit., p. 225, pi. xiii, ûg. 4. Le Cymo Andreossxji se trouve à la Nouvelle-Calédonie, mais il y est beaucoup plus rare que l'espèce précédente. Je serais d'ailleurs CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 253 porté à croire qu'il ne doit en être considéré que comme une variété, car la forme de la carapace de ces crustacés est assez variable et la couleur des doigts des pinces est, chez les Cymo melanodactylus, tantôt noire, tantôt grisâtre, tantôt complètement blanche. Cenre IIEXAPITS. De Haan. Fauna japonica. Crtisl-, p. b et 35. De Haan avait primitivement rangé ce genre à côté des Pinnothé- riens, avec lequel il a en effet beaucoup de ressemblance de forme extérieure; mais, dans le tableau des genres qui termine son ouvrage, il le place parmi les Cancériens, entre les Trapézia et les Cymo. Cette dernière opinion est beaucoup plus exacte, car les Hexapus n'ont aucun des caractères essentiels des Pinnothères. La confoi'mation de leur région buccale et de leur région antennaire les rapproche au con- traire des Polydectes. Mais ce qui les distingue de tous les autres crus- tacés, c'est de n'avoir que trois paires de pattes ambulatoires. La dernière a disparu, et l'anneau sternal , qui d'ordinaire la porte, est rudimentaire. 119. HEXAPUS SEXPES. Voyez pi. XII, fig. 1. Cancer sespes. Fabricius, Eiitom. syst. suppl., p. 344, f. 37. Hexapus sexpes. De Haan, op. cit., p. 63, pi. xi, fig. 6. — — Dana, American journal of Se. and ArlSj l. XII, p. 291 (1831). Cette petite espèce ressemble beaucoup à un Pinnothérien du genre Pinnixa. Le corps et les pattes sont couverts en dessus comme en dessous d'un duvet épais, court et brun, qui cache entièrement le test. De Haan, dans la description qu'il donne de cette espèce, dit 254 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. ((lie la carapace est tomenteuse seulement sur les côtés; il est pro- bable que l'exemplaire qu'il avait sous les yeux avait perdu ses poils par suite du frottement. La carapace est très-large, surtout en arrière; ses bords antérieurs et latéraux forment un arc dont le bord postérieur serait la corde. Les régions sont indistinctes; des granulations très-fines se voient sur les côtés, et une ligne granuleuse s'étend depuis l'angle orbitaire externe jusqu'à la base de la dernière patte ambulatoire. Le front, vu en dessus, paraît tronqué ; mais il se prolonge en dessous en une petite pointe triangulaire qui se joint à l'épistome. Les antennes internes sont grosses, les antennes externes sont petites. De chaque côté du cadre buccal, il y a cinq ou six petites crêtes obliques et parallèles. Les pédoncules oculaires sont gros et peu mobiles. Les pattes antérieures de la femelle sont faibles, subégales et finement granuleuses. Les pattes ambulatoires sont grosses et fortes. Celles de la première paire sont les plus petites; celles de la dernière sont les plus grandes et elles se terminent par un doigt grêle et légè- rement relevé vers son extrémité. L'abdomen de la femelle est étroit. L'excavation du plastron sternal dans laquelle il est logé, se continue par un sillon jusque auprès du cadre buccal. D'après De Haan, l'abdomen du niAle se composerait de sept articles, dont trois réunis ensemble. Le seul exemplaire de cette espèce que possède le Muséum a été trouvé à la Nouvelle-Calédonie par M. Balansa. Liii'geur de la carapace 0"',006 Lonmieur n-'.OOS CRUSTACÉS OE LA N 0 U V ELL E-C A LKDO.M E. 255 Genre ERIPHIA. Lalreille. Règne animal, 1" édition, t. III, p. 18. IMiliie Edwards. Histoire nalurelle des Criist., t. I, p. 423. Dana. UnilecI Slates exploring expédition. Cruslacea, t. I, p. 24G. ISO. ERIPHIA I.EVIMAl\rA. (Latr.) Eriphia Levimana. Latreilie, Collection du Muséum. — — Guérin, Iconographie. Criist., pi. m, fig. 1 (figure inexacle). — — Milne Edwards, Hist. nat. des Crusl., t. I, p. 427. — — Dana, Unit. Stal. expl. exped. Crusl., t. I, p. 249, pi. xiv, fig. 7. La carapace est très-épaisse, très-déclive en avant et à régions assez nettement indiquées; la portion latéro-antérieure est ornée de tubercules. Les bords latéro-antérieurs sont épais et garnis d'environ six dents (sans compter l'angle orbitaire externe) petites et spinifor- mes. Les dents postérieures se réduisent à de véritables granulations. Le front est formé de quatre lobes. Les deux médians sont larges et garnis sur leur bord de quatre ou cinq tubercules dentiformes, en arrière desquels on n'observe pas de seconde ligne d'épines comme chez l'Eriphie à front épineux ; les lobes externes sont seulement tuberculi- formes. Le bord orbitaire supérieur est crénelé et porte deux épines à son angle externe. Le bord orbitaire inférieur est légèrement crénelé. L'angle orbitaire inférieur et interne est spiniforme. L'angle orbitaire supérieur et interne ne présente au contraire qu'un petit tubercule. Les régions jugales portent en avant quelques tubercules élevés; le bord antérieur de l'épistome est granuleux, l'article basilaire des an- tennes externes est petit et orné d'un petit tubercule. Les pattes antérieures sont fortes et inégales, la grosse main est complètement lisse, les doigts sont armés chacun d'une forte dent basilaire. La petite main est également dépourvue de tubercules. L'avant-bras porte 256 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. deux petits tubercules spiniformes, disposés l'un au-dessous de l'autre à son angle antéro-interne; on remarque parfois quelques granula- tions sur le bord interne. Les pattes ambulatoires sont fortes et poilues sur leurs trois der- niers articles. L'abdomen du mAle ressemble beaucoup à celui de ÏEriphia spi- nifrons; cependant le sixième et le septième articles sont comparati- vement plus allongés. Largeur de la carapace d'un grand individu 0"',062 Longueur 0"',046 Cette espèce est très-voisine de "l'^'n/^/Ha 5mî7/iu de Krauss; en effet il paraîtrait que très-souvent chez le mâle de cette dernière espèce les tubercules des mains tendent à disparaître. Chez l'E. levi- mana les mains sont toujours lisses dans les deux sexes et à tous les âges, même chez les très-jeunes individus. Les épines frontales de VE. lemnmna sont en général plus fortes, et la ligne de suture qui se remarque entre les orbites et les antennes externes est plus flexueuse que chez 1'^'. Smilhii. Jusqu'à présent, l'Ériphie â mains lisses n'a été trouvée que sur les côtes des îles de l'Océanie, dans les archipels Viti et Samoa. Elle est très-commune à la Nouvelle-Calédonie. On la prend dans les fentes des rochers et dans les anfractuosités des rochers madréporiques. Sa couleur est d'un brun violacé foncé, les doigts des pinces sont d'un gris blanchâtre. ISl. ERIPUIA SCABRICULA. Dana. Vnil. Slat. expl. exped. Crtisl., t. I, p. 247, pi. xiv, f. o. La carapace est en partie granuleuse. Les lobes mésogastrique et urogastrique sont bien circonscrits ; les lobes protogastrique et épi- CRUSTACES DE LA NOU VE LL L -C A LK DOiM li. 257 gastrique sont réunis et dépourvus de lignes transversales rugueuses. Le Iront présente quatre lobes, les deux médians larges, entiers et guère plus avancés que les latéraux. Le bord orbi taire est dépourvu de petites épines et garni de deux dents en dehors. Les bords latéro- antérieurs sont subaigus et à quatre spinules (sans compter l'angle orbi taire). Les pattes antérieures sont complètement tuberculeuses. La main et l'avant-bras sont pubescents. Le doigt mobile est armé d'une grosse dent basiiaire; les pattes ambulatoires sont assez grêles, un peu poilues. Cette espèce se reconnaît facilement à ses pinces poilues et cou- vertes de petits tubercules pointus, à sa carapace dépourvue des lignes transversales qui se voient chez VE. Gonagra, et à la forme du front qui est entier et non spinuleux. La couleur de la carapace et des pattes est d'un gris jaunâtre avec des taches violacées. VEriphia scabricula est plus rare que la précédente, elle se prend aussi dans les Madrépores. On l'a également rencontrée aux îles Vili, aux îles de la Société, à Taïti, dans la mer de Sooloo et à Maurice. Largeur de la carapace d'un grand exemplaire 0"',029 Longueur 0"',020 Genre TRAPEZIA. Laireille. Familles nalarelles, p'. 269. — Encyclopédie, l. X, p. 693. Milne Edwards. Histoire nalurelle 'des Crust., t. I, p. 427. Dana. United Slates expl. exped. Crusl., t. I, p. 2.52. Grapsillus. M'Leay, Smilli'?, lllust. of SoiUh african Zoology. Annulosa, p. 67. M. Dana a séparé de l'ancien genre Trapezie les espèces à front horizontal, droit, finement denticulé, et il en a formé une nouvelle division générique, sous le nom de Tetralia. Les Trapézies véritables se reconnaissent aux caractères suivants : IX. 33 258 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. La carapace est aplatie, Irapéziforme, glabre. Le front est horizontal et divisé en plusieurs dents plus ou moins saillantes, au nombre de six ou huit. Les doigts des pattes ambulatoires sont garnis de très-petites épines. Les pattes antérieures sont longues, et le bras dépasse de beaucoup le bord de la carapace. L'abdomen du mâle se compose de cinq à sept articles mobiles. 1««. TRAPEZBA RU*^0-I»U1«CTATA. Cancer rufo-punctatcs. Herbst, Nalurgesch. des Krabben undKrehse, pi. xi.vii, flg. 6. Trapezia rufo-punctata. Latreille, Eyicyclopédie, t. X, p. 693. — — Lucas, dans Hombron et Jacquinot, Voyage au pôle Sud el dans rOcf'atiie^ Zool.j t. III, p. 41, pi. iv, fig. 8. — — Dana, Uniled States expl. exped. Crusl., 1. 1, 255, pi. xv, fig. .3. — — HilgendorfT, Crust. du Voyage du baron de Dccken , p. 7.t, pi. H, flg. 3. Trapezia flavo-maculata. Eydoux et Souleyef, Voyage de la Bonite, pi. ii, fig. 3. Grapsillus maculatus? M'Leay, Illust. of t/ie Zoology of South Africa. Annulosa p. 67. Trapezia acutifrons. A. Milne Edwards, Ann. de la Société entomologique de France, t. VII, p. 2S1. 1867. — T1GR1NA. Eydoux et Souleyet, Voyage de la Bonite, pi. ii, fig. 4. — MACULATA. M'Lcav, Daiia, op. cit.. p. 256, pi. xv, fig. 4. Cette espèce se reconnaît facilement aux taches rouges quf gar- nissent le corps et les pattes en dessus et en dessous. Elle paraît varier sensiblement suivant l'Age; chez les jeunes, le front est beaucoup moins fortement denté que chez les adultes, et môme parmi ces der- niers on observe sous ce rapport des différences assez grandes. La Trapezia acutifrons des îles Sandwich doit être regardée comme une variété à front très-denté de la Trapezia rufo-punctata. Je suis disposé à considérer comme se rapportant à cette môme espèce la Trapezia tigrina de Eydoux et Souleyet et la Trapezia viaculata (M'Leay), dont M. Dana a donné une figure très-exacte. CRUSTACÉS DE LA NO C VELLE-C ALÉ DOiVIE. 259 Cette espèce se trouve depuis la mer Rouge jusqu'à l'Océanie. Elle n'est pas commune à la Nouvelle-Calédonie. Largeur de la carapace d'un exemplaire adulte 0"',02 Longueur ' . . . . 0'",018 1»3. TRAPEZIA AREOLATA. (Var. inermis.) Voyez pi. X, flg. 6. Dana, United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 2o9, pi. xv, fig. 8. Je considère comme formant une variété de la Trapezia areolata des Trapézies assez communes sur les coraux de la Nouvelle-Calédonie et dont la carapace ainsi que les pattes antérieures portent des lignes rouges circonscrivant des aréoles assez régulières. Sur tous les iudi- vidus adultes que j'ai examinés et leur nombre est de près de trente, la dent latérale est obtuse au lieu d'être aiguë, comme chez ceux qui ont été trouvés à Taïti par M. Dana. Chez les jeunes, cette dent est aiguë. J'ajouterai que la forme des aréoles varie notablement : tantôt elles sont petites et peu régulières, tantôt, et surtout chez les jeunes, elles sont plus grandes et d'une régularité parfaite. Largeur de la carapace O'",01o Longueur 0"',0I2 1S4. 'rRAI»ESaA LAXIFROiWS. Voyez pi. X, flg. 7. A. Milne Edwards, Annales de la Société entomologique de France, t. VII, p. 281. 1867. Cette espèce se distingue de toutes celles du môme genre par sa forme triangulaire. Le front est, en effet, très-large et découpé en 260 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. lobes peu aigus. La carapace est très-déprimée et fortement rétrécie en arrière. L'angle orbitaire externe est très-pointu, presque spini- forme. La dent latérale est aussi très-aiguë. La carapace et les pattes sont ornées d'un réseau de ligues rouges formant des aréoles plus grandes que cbez l'espèce précé- dente. Cette espèce est fort rare à la Nouvelle-Calédonie; elle a aussi été trouvée aux lies Sandwich. Largeur de la carapace 0"',0r2 Longueur 0'",OIO 135. TRAPEZDA CTI»10S»0CE. Trapiîzia cvmodoce? Herbsl, iXalKi-gesch. de)- Kmhbeii und Krebse, pi. li, fig. 5. — — Guerin, Voyage de la Coquille, p'. I, fig. 4. — — Dana, Cniled suites expl. exped. Crusl., t. I, p. 237, pi. xv, fig. S. — MiNiATA. Hombron et Jacquinot, Voi/arje au pôle Sud. Crusl., par H. Lucas, pi. IV, fig. 4 0-13. Cette espèce se distingue des précédentes par l'absence de taches ou de réticulations rouges sur la carapace et sur les pattes : ces parties étant d'une couleur jaumitre, uniforme et le bord des différents articles des pattes antérieures étant quelquefois teint de rouge. Les doigts des pinces sont d'un gris très-clair. La dent latérale est obtuse et peu visible, les lobes du front sont peu proéminents, ce qui permet aussi de distinguer cette espèce des autres Trapézies h coloration uniforme. La Trapezia ctjmodoce n'est pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie, où on la trouve attachée aux coralliaires. Largeur de la carapace 0',0I3 Longueur 0"',OIO CRUSTACES DE lA NOUVELLE-CALÉDONIE. 261 ISG. TRAPEZIA OKIXTATA. Gb\psii.us dentatus. M'Leay in Smith's, Illa^iral. of Ihe Zoology of South Africa. Annulosa, p. 67, pi. m. Trapezia dentata. Djiia, United States expl. exped. Critst., t. I, p. 258, pi. xxv, fig. 6. Cette Trapézie est la plus commune de toutes celles qui habitent la Nouvelle-Calédonie. Elle se reconnaît à sa couleur d'un brun clair. Son front est fortement sinueux, les dents mitoyennes sont larges et un peu serratulées. La dent orbitaire inférieure et interne ainsi que la dent latérale de la carapace sont aiguës. Les pinces portent nne courte pubescence qui occupe la portion supérieure de la face externe. La Trapezia dentata se rapproche d'ailleurs beaucoup de la T. Cymodoce et peut-être devrait-on les considérer toutes deux comme des variétés d'une seule et même espèce. Largeur de la carapice 0"',019 Longueur O'",0'lb eenre TCTRALIA. Trapezia (partim). Lalreille. Milne Edwards, Hist. nat. des Crusl , t. I, p. 427. Tetralia. Dana, United States expl. exped. Cnisl., t. I, p. 261. — Heller, Crustnceen faitna des Rlwten meeres [Sitzung. der metli. nalur. classe der Kais. akad. der IVissenchaften. IVien, 1861. p. 353. Les Tétralies diCfèrent des Trapézies par leur front à bord droit et garni de très-fines denticulations, et par leurs pattes antérieures beaucoup plus courtes. •262 NOUVELLES AliCIllVES DU MUSÉUM. 139. TETRALIA G L A UERRI iM A. Cancer GLABiiRRiMus. Herbst, Nalurgesch. der Krabben und Krebse, pi. xx, fig. 113. Trapuzia SERRATii'RONS. Lucas citins Hombron et Jacquinot, Voyage au pôle Sud, pi. iv, fig. iO-n. — I.EUCODACTVLA. Ruppel, of. cU., p. 28. Tetralia glaberrima. Dana, op. cil., p. 261, pi. xvi, ûg. 3. — 0AV1MANA? Heller, op. cil., p. 333, pi. ii, fig. 24 et 25. Cette espèce n'est pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie, elle se trouve aussi dans les mers d'Asie ; sa couleur est jaunâtre, quelquefois brune. M. Dana en a figuré un exemplaire portant une bande frontale verdâtre. La plus grosse pince porte en dehors, près du bord d'articu- lation avec l'avant-bras, une petite dépression garnie de poils courts. Les pattes ambulatoires sont comparativement plus petites que celles des Trapézies. Largeur de la carapace d'une foniplle O"',0li Longueur 0°',011 Largeur de la carapace d'un mâle 0"',0I0 Longueur 0™,0I0 a«S. TETRALflA i^ IGRIFRO.^S. Dana, L'niled Slatcs expl. exped. Crtisl., p. 262, pi. xvi, fig. 2. Chez celte espèce, la carapace est d'un gris jaunâtre sur lequel se détache une bande frontale d'un brun noir. Les pattes sont brunes, très-courtes, leur cuisse est très-élargie, La carapace est plus étroite et plus allongée que chez l'espèce précédente. M. Dana a découvert cette Tétralie à l'île de Honden, dans l'ar- chipel Paumotu; elle est très-rare à la iNouvelle-Calédonie, où M. Balansa en a trouvé deux exemplaires. Largeur de la carapace du mâle 0",095 Longueur (-"',010 CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 263 Genre DOAKECBA. Eydoux et Souleyet, Voyage de la Bonite, Crust., pi. ii, fig. 5, p. 235 (1832). Dana, United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 230 et 250. Les Domœcia, par leur forme générale, ressemblent aux Tra- pézies, mais elles en diffèrent par la disposition de leurs antennes externes dont la ligelle mobile est exclue de l'orbite comme chez les Rupellies et par la brièveté du troisième article de leurs pattes- mâchoires externes. 139. DOMCECIA lll!SPI»A. Eydoux et Souleyet, op. cit., p. 233, p. 230 et 230. Lucas dans Hombron et Jacquinot, Voyage au pôle Sud, Crust., p. 50, pi. iv, fig, 3. Dana, op. cit., p. 230. Cette petite espèce, que Dana a trouvée aussi à Taïti, est rare à la Nouvelle-Calédonie; elle se plaît comme les Trapézies au milieu des coraux . GROUPE DES CATOMETOPES. «eure CARDISOill A. Latreille, Règne animal de Cuvier, 2' édition, t. VI, p. 38 (1829). Milne Edwards, Ilisl. nul. des Crust., t. II, p. 22. — Annales des Se. natur'., Zool. 3= série, t. XX, p. 203. 'liSll i\OUVELLIj:.s AliCIllVlîS DU MUSÉUM. 130. CJARDBiSOMA CARi^IFEX. Cancer carmfex. Herbsl, ,\ali(r(/escli. cler Krabben iitul Krebse, pi. xli, fig. 1 ; mâle). — iiYDROMus. Herl)>(, op. cit., pi. xli, t)'j. 2 (femelle). GABDiso.yA CAiiMFEX. Lalifille, Env'jclopcdic, t. X, p. 68.5. Celle espèce vit au milieu des Palétuviers à la Nouvelle-Calédonie; elle s'y creuse des trous profonds et ne sort guère que la nuit. La cou- leur de la carapace est d'un brun violacé, les pattes sont rougeàtres. J'ai comparé attentivement ces Cardisomes avec ceux qui se trouvent à l'île Maurice et aux Indes, et je n'ai remarqué entre eux aucune différence spécifique. Tous les Crustacés de ce genre se ressemblent d'ailleurs beaucoup, et les caractères qui les distinguent sont d'une très-faible importance. Ainsi chez le Cardisoma Urvillei (Edw.), qui habite l'ar- chipel Samoa, la carapace est plus renflée et le front moins déclive; chez le Cardisoma hiiiipes (Dana), qui vit aux îles Viti, les pattes et les régions ptérygostomiennes sont plus poilues et l'article basilaire des antennes externes est tronqué à son extrémité, au lieu de pré- senter une excavation pour l'insertion de la tigelle mobile. Il serait possible que ces particularités n'eussent pas une valeur aussi considérable que celle qu'on lui a attribuée. Comme les Cardisomes se tiennent habituellement à terre dans les endroits humides et maré- cageux, on était conduit à penser a priori que leur ^dissémination devait se trouver extrêmement restreinte et que, de môme que pour les Telphuses, une espèce particulière devait se trouver dans chaque région géographique bien limitée. iMais il n'en est pas ainsi, les Car- disomes quittent la terre à l'ëpoque de la ponte el vont déposer leurs œufs dans la mer. Des observations déjà anciennes et cependant.très- précises ne laissent à cet égard aucun doute. F. Léguât, qui a séjourné à lîle Rodrigues de 1691 à 1693, a été CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 265 témoin à plusieurs reprises des migrations des Cardisoma carnifex, et je crois utile de reproduire ici le passage curieux où il en est question '. « Les crabes de terre furent nos troisièmes ennemis : il est presque impossible de les détruire, à cause de leur prodigieuse quantité dans la plupart des lieux bas, et de la grande difficulté qu'il y a à les déterrer dans leurs trous. Elles se logent en terre et creu- sent, jusqu'à ce qu'elles aient trouvé de l'eau : leur tanière est large et a plusieurs issues, et elles ne s'en éloignent que fort peu, se tenant toujours sur leurs gardes. « Elles arrachaient nos plantes dans nos jardins jour et nuit; et si nous renfermions ces plantes sous des espèces de cages, dans l'es- pérance de lés garantir, si elles n'étaient pas fort loin, elles appro- fondissaient leurs tanières et se faisaient une nouvelle route, venaient par-dessous la cage arracher la plante. « Le dos, ou la coque, ou coquille de cette crabe est d'un rous- sàtre sale, à peu près rond, et d'environ quatre pouces de diamètre. Elle marche en tous sens sur huit pattes qui s'élèvent à quatre doigts de terre; et elle a deux serres dentelées de grandeur inégale, comme on sait qu'en ont toutes les espèces d'écrevisses. La serre ou patte droite étant plus grosse et plus forte que la gauche. On ne voit pas sa bouche quand elle marche, parce qu'elle l'a par-dessous, mais ses yeux, à peu près comme ceux des crabes que nous avons en France et en Angleterre, s'élèvent à un bon pouce l'un de l'autre sur le bord et au-devant de la coque. « Quand on en approche, elle est extrêmement prompte à se retirer, et comme elle court toujours après les pierres qu'on lui jette, on a tout le loisir de lui en jeter jusqu'à ce qu'on la frappe. 1 . Voyage et Aventures de François Léguât et ses compagnons en deux îles désertes des Indes orientales. Édit. de n08, t. I, p. 114 à 1 16. IX. 34 266 NOUVELLES ARCHIVES nU MUSKUM. « II est dangereux de s'exposer à en être pincé. Cet animal nettoie fréquemment son trou et après qu'il a fait un petit tas des ordures qu'il y rencontre, il les emporte dehors, en les pressant avec ses serres contre son ventre : il fait cela si souvent et avec tant d'intclli- e[ence qu'il a bientôt ôté ce qui l'incommode. « La chair en est assez bonne et approche du goût des écrevisses de nos rivières. « Un peu avant et après les pleines lunes de juillet et d'août, ces crabes vont par milliers, de tous les endroits de l'île à la mer ; nous n'y en avons vu aucune qui ne fût chargée d'œufs. On en peut alors détruire beaucoup parce qu'elles marchent en troupes prodigieuses, et qu'étant éloignées de leurs trous, elles n'ont aucune retraite. Nous en avons quelquefois tué à coups de bâton plus de trois mille en un soir, sans nous apercevoir le lendemain que le nombre en fût diminué. » On comprend donc facilement comment les jeunes Cardisomes peuvent être transportés par les courants marins sur des rivages très- éloignés de ceux où ils ont pris naissance, et comment ils peuvent se trouver dans des îles séparées par une immense étendue de mer. Parmi les Cardisomes de la Nouvelle-Calédonie que M. Balansa a recueillis, il en est quelques-uns dont la taille est remarquable, et qui, les pattes étendues, mesurent près de 35 centimètres. La patte antérieure seule, lorsqu'elle est développée, a près de 26 centimètres. Mais ces dimensions de pinces ne se remarquent que chez les mâles. CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 267 Oenre CARCBrVOPLAX. CuRTONOTUS. De Haan, Fauna japonica. Crust., p. 21, 1833 [nomen prœoccupatum]. Carcinoplax. Milne Edwards, Mélanges carcinologiques, p. 4 28. Ce groupe relie les Cyclométopes aux Catométopes ; la carapace est arquée en avant, déprimée, à bords latéro-antérieurs à peine dentés. Les orbites se replient transversalement sous le iront. Le cadre buccal est large. Le mérognathe est subquadrilatère et porte le palpe à son angle antéro-interne. L'abdomen du mâle se compose de sept articles libres; il s'étend latéralement jusque auprès de la base des pattes ambulatoires. Les orifices génitaux du mâle se continuent avec une petite gouttière transversale creusée sur le plastron sternal. 131. CARCI!«OPt,AX SETOSUS. Voyez pi. XII, fig. i. Chez cette petite espèce, la carapace est très-aplatie transversale- ment, un peu bombée dans sa portion antérieure qui porte des poils épars, longs, doux, fins et d'un jaune de soie. Les régions sont indistinctes. Le front est déclive et son bord libre est bilobé; il est surmonté d'une petite crête transversale droite qui s'étend entre les orbites. Celles-ci sont allongées comme chez les Pilumnes. Les bords latéro-antérieurs sont très-courts et portent, en arrière de l'angle orbitaire interne, deux très-petites dents. Les bords latéro-postérieurs sont épais. Les pattes antérieures du mâle sont courtes et inégales ; elles sont, ainsi que les pattes ambulatoires, garnies de poils soyeux. La grosse pince est glabre sur la portion inférieure de sa face externe; elle est finement granuleuse en dessous. La petite pince est couverte en dessous et en dessus de granulations et de poils. Les doigts sont très- 268 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. aigus. Les pattes ambulatoires sont longues, grêles, lisses et garnies de quelques longs poils. La face inférieure du corps est presque glabre. La couleur de cette espèce est d'un jaune rose. Le R. P. Montrouzier et M. Balansa en ont envoyé plusieurs exemplaires au Muséum. Largeur de la carapace 0"',009 Longueur 0™,006 Largeur totale, les pattes étendues 0"',03o Cette espèce se rapproche beaucoup plus du Camnoplax veslUus (De Haan) que du C. longimanus (De Haan) . Cette dernièi'e devrait former un sous-genre particulier, caractérisé par la longueur exagérée des pinces, qui chez le C. vestiius et le C. sctosus sont courtes. Genre »ÎOTOi\!YX. (Xov. gen.) Ce genre est Irès-voisin des Prionoplax, mais il s'en dislingue par plusieurs caractères essentiels. La carapace est élargie, bombée d'avant en arrière, aplatie transversalement. Le front est déclive et assez large, les orbites sont médiocres. L'article basilaire de l'antenne externe se joint à un prolongement sous-frontal très-mince. Le cadre buccal est large en avant, son bord est saillant et légèrement échancré. Le méro- gnathe est subquadrilatère et tronqué h son angle antéro-interne pour l'insertion du palpe. L'abdomen du mâle n'occupe guère, à sa base, que la moitié de la largeur du plastron sternal, de telle sorte que les orifices génitaux sont très-écartés de l'article basilaire des pattes de la cinquième paire et présentent la môme disposition que chez les Ocypodiens proprement dits. Par la disposition de la région faciale, ce genre ressemble beau- CRUSTACÉS DE LA NO U VE LLE-C A LKDOM E. 269 coup aux Eimjcarcinus ; il s'en éloigne par le mode de coiirormation de l'appareil génital du mâle, semblable à celui des Ocypodiens. 13». l«OTOI*YX r%lITBDUS. (Nov. Sp.) Voyez pi. XII, fi g. 3. La carapace de cette espèce est quadrilatère, lisse, brillante et entièrement glabre; les régions ne sont pas indiquées par des sillons, c'est à peine s'il existe quelques impressions en arrière de la région gastrique. Le front est déclive et se termine par un bord droit. Les orbites sont allongées transversalement. Les bords latéraux sont entiers, un peu arqués et marginés en avant, épais en arrière. Le bord postérieur est très-large. Les pattes antérieures du mâle sont peu développées, elles sont lisses et brillantes; le bras porte un petit den- ticule à l'extrémité de son bord postérieur. L'avant-bras forme une légère saillie en dedans. La main est très-comprimée latéralement, son bord inférieur est cristiforme. Les doigts en sont très-aigus. Les pattes ambulatoires sont longues, assez grêles, comprimées, et présentent quelques poils très-rares ; leurs doigts sont longs et carénés. Cette espèce semble très-rare â la Nouvelle-Calédonie. M. Balansa, à qui nous en devons la découverte, n'en a trouvé qu'un seul exem- plaire. Sa couleur est rosée avec des bandes rougeâtres, disposées régulièrement : l'une occupe la ligne médiane de la région car- diaque et se bifurque en avant pour en rejoindre deux qui bordent la région gastrique; chacune de celles-ci se relie à une autre bande oblique qui se détache du bord latéral, en arrière de l'insertion des pattes antérieures. Largeur de la carapace O'",009 Lon2:ueur 0'",007 270 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. Genre OCYPODE. Fabricius, Stipp. Enlom. syst.j p. 347 (1798). Milne Edwards, Hist. nal.des Crusl.,t. II, p. 45. — Mélanges carcinologiques, p. 105. DaiKi, Uniled States expl. exped. Crust., t. I, p. 324. Les Ocypodes ont la carapace épaisse, quadrilatère, à régions peu distinctes, à bords latéraux droits et entiers. Le front est étroit et déclive, les orbites sont grandes, logeant des yeux très-développés dont la cornée n'est pas terminale et s'étend en dessous jusqu'à la base du pédoncule oculaire; les pattes sont allongées. ■ 33. OCYPODE CERATOPIITHALMA. Cancer ceratophtiialmus. Pallas, Spicil. Zool., p. 83, pi. v, fig. 17 (1772). OcvpoDE CERATOPHTHALMA. Fabiicius, Supfl. ent. sijst., p. 347. — — Latreille , Encyclopédie méthodique , pi. CCLXXIV, fig. 1. — — Desmarest, Consid. sur les Crust., p. 121, pi. XII, Gg. 1. — Milne Edwards, Hist. nat. de Crust., t. H, p. 48. — Atlas du Règne animal de Cuvier, Crust., pi. xvii, fig. 1. — Mélanges carcinologiques, p. 1 0-b. — BREVICORNIS VARIETAS LONGICORNUTA. Daikl, Op. cit., p. 326, pi. XX, fig. 4. La distinction des diverses espèces appartenant au genre Ocypode est très-difficile à établir, à cause des cbangements que l'Age et le sexe amènent dans la disposition des pédoncules oculaires. Ainsi, chez VOcypode ceralophlhalma, les mâles adultes ont toujours ces organes très-développés et se prolongeant au delà de l'œil, sous forme de véritables cornes; chez les jeunes et chez les femelles, il n'en est pas ainsi, et tantôt l'œil se termine par une petite pointe. CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 271 tantôt par une extrémité arrondie, tantôt par une extrémité en massue ; cette dernière disposition s'observe chez les très-jeunes individus. 134. OCYPODE cordimauta. Desmarest, Consicl. sur les C.rml., p. \i\. Milne Edwards, Hisl. nal. des Crust., t. II, p. 45. — Mélmiges carcinologiques, p. 169. Dana, Op. cit., p. 324. Dans cette espèce, les pédoncules oculaires ne se prolongent jamais sous forme de corne ou de tubercule, et sous ce rapport res- semblent à ceux des femelles et des jeunes de VO. ceratophthalma; mais la carapace est plus large, plus bombée d'avant en arrière, plus fine- ment granulée; le bord orbilaire supérieur est moins oblique et l'angle orbitaire externe s'avance jusqu'au niveau de la base du front, ce qui n'a pas lieu chez l'espèce précédente. Les pattes antérieures sont plus renflées et couvertes de granulations beaucoup plus fines. La main est lisse en dedans, tandis que celle de l'O. cératophthalme porte une forte crête transversale, striée et poilue, qui suivant M. Hilgendorf sert à l'animal à produire des sons. Cenre «EL ASIMUS. Uc.4. Leach, Arrang. of ihe Crust. Trans. Linii. soc, t. XI, p. 32-3 (181o). Gelasimus. Lalreille, Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle de Deterville, t. XII, p. 517 (1817). — Jlilne Edwards, Hisl. nal. des Crust., t. II, p. 49. — Mélanges carcinolo- giques, p. 108. Les Gélasimes se reconnaissent facilement à la disproportion qui existe entre les pattes antérieures du mâle. L'une d'elles est très- longue, très-comprimée et souvent beaucoup plus grande que le corps. La carapace est large en avant, rétrécie en arrière. Le front est étroit 272 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. et les pédoncules oculaires, très-grêles, se prolongent jusqu'à l'angle latéral de la carapace. Le cadre buccal se rétrécit un peu en avant, et l'extrémité des pattes-màchoires n'arrive pas jusqu'à son bord antérieur. Ces crustacés vivent sur le sable ou sur la vase des eaux peu salées. 135. GELA^SIAIUS VOC/«^II!S. Cancer vocans. Rumphius, Amboin. Riireit. Kam., pi. x, 6g. E (1703). — — Lfnné, Syslema naturœ, 10' édit., 626. — — Milne Edwards, Mélanges carcinologiqiies, p. 109, pi. m, fig. 5. Gelasiml'S NiTiDUS. Dana, L'niled Slales expl. exped. Crust-, t. I, p. 316, pi. xix, fig. 5. Chez cette espèce, le front est très-étroit et peu élargi en dessous, l.a grosse pince est granuleuse en dehors, armée en dedans de deux crêtes obliques très-fortes et crénelées. Les doigts sont très-compri- més, le bord tranchant du pouce est régulièrement denté ; l'index, échancré près de sa base, s'élève près de son extrémité pour se ter- miner ensuite en pointe. Cette espèce se trouve aussi dans les mers d'Asie. 136. GELASIMliB» COARCTATUS. Voyez pi. XII, fig. 4. Milne Edward?, Mélanges carcinologiques, p. 110. Je crois devoir identifier au Gelasimus coarctalus les Gélasimes de la Nouvelle-Calédonie, remarquables par la forme de leurs pinces, dont le doigt mobile est régulièrement arqué dans presque toute son étendue, mais dont l'extrémité, qui se termine par un crochet aigu, s'applique, dans une certaine étendue, sur l'index ou doigt immobile. ORUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 273 Les Gelasimus coarctatus qui ont servi de types à la description de M. Milne Edwards avaient été donnés au Muséum par M. Nordmann et provenaient d'Odessa. Peut-être cependant ne doit-on accepter cette indication de provenance qu'avec une certaine réserve. 139. GELASIMUS ARCUATUS. OcypoDE (gelasimus) arcuatus. De Haan, Fauna japonica Crust., p. 53, pi. vu, fig. 2 (1835). Gelasimus arcuatus. Milne Edwards, Mélanges carcinologiques, p. 110, pi. III, fig. 8. Chez cette espèce, dont les dimensions sont assez considérables, le front est étroit et la grosse pince est très-développée, granuleuse en dehors. Le pouce est crochu à son extrémité, l'index porte une assez forte dent vers la moitié de sa longueur. Cette espèce se trouve aussi dans les mers d'Asie ; elle n'est pas rare a la Nouvelle-Calédonie. 13S. GELASIMUS TETRAGOi^IOrV. Cancer tethagonon. Herbsl, Nalurgeschichle der Krabben und Krebse, t. I, p. 257, pi. XX, Dg. MO. Gelasimus tetragonon. Ruppell, Krabben des Rothen meeres, 1830, p. 23, pi. v, fig. 5. — — Milne Edv/ards, Hist. nat. des Crusl., t. II. p. 52. — Mélanges carciiiologiques, pi. 111, pi. m, fig. 3. Gelasimus Duperrevi. Guérin. Voyage de la Coquille, pi. i. Le front de cette espèce est étroit. La grosse pince est peu gra- nuleuse, et les doigts s'amincissent beaucoup vers leur extrémité. Les crêtes de la face interne de la main sont peu marquées. Le Gelasime Tetragonon se trouve depuis la mer Rouge jusqu'en Océanie. IX. 35 •2~li NOUVELLES ARCHIVES DU 5IUSÉUM. ISO. GELA^SIMUS DUSSIjMI lERI. Mllne Edwards, Mclarif/es carcinologiqaes,^. 112, pi. iv. fig. 12. Le Gelasimiis Dussumieri atteint une taille au moins aussi considé- rable que le G. arcuatus ; mais les doigts de la pince sont relativement plus longs, plus comprimés, et l'index porte sur son bord tranchant (les granulations égales et régulières. Cette espèce se trouve aussi dans toutes les mers d'Asie et sur la côte orientale de l'Afrique. 140. GELASillUS PÊRPLEXUS. Milne Edwards, Mélanges carcinologigues,p. 114, pi. iv, fig. Vi. Le front est large entre les yeux, et se rétrécit en dessous, en s'arrondissant. La grosse pince est presque lisse, l'index porte une forte dent près de son extrémité, le pouce est comprimé et très-élevé. Cette espèce se trouve aussi dans la mer des Indes. l'Ai. GELAl^IlitJS LATREILEEI. Milne Edwards, .Uélanges carcinologiques, p. 114, pi. iv, fig. 20. Le front est large entre les yeux. La grosse pince est presque lisse, à doigts très-allongés et très-grêles. L'index porte une petite dent près de son extrémité. Cette espèce n'est pas rare dans la mer des Indes et à la Nouvelle- Calédonie. CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. '275 14«. «ELASiMUS TRIAi\'CiULARIS. (Nov. sp.) Cette espèce se distingue de toutes les précédentes par la forme de sa carapace, beaucoup plus élargie en avant et beaucoup plus rétrécie en arrière. Les angles orbitaires externes sont spiniformes et s'avancent beaucoup. Le front est large entre les yeux et se termine par un bord arrondi. La grosse pince est lisse en dehors; sa portion palmaire est longue, très-renflée en arrière, pourvue en dedans d'une crête granuleuse saillante. Les doigts sont garnis de dents sur leur bord tranchant, mais dépourvus de granulations. Le pouce est un peu plus long que l'index. Cette espèce rappelle, par la forme de ses pinces, le Gelasimus ininor des Sandwich, décrit par M. Owen'; mais chez cette espèce la carapace est beaucoup moins triangulaire. Le Gelasimus triangulaire paraît très rare à la Nouvelle-Calédonie. Le Muséum n'en possède qu'un exemplaire découvert par M. E. Marie. Largeur de la carapace 0°',0I5 Longueur 0™,008 Longueur de la pince O'",022 Cenre MYCTIRIS. Latreille, Règne animal de Ciwier, \" édit., t. III, p. 21 (1817). Milne Edwards, Hisl. nal. des CrusL, t. II, p. 31.— Mélanges carcinologiques, p. 118. Le corps des Myctiris est remarquable par sa forme globuleuse et rétrécie en avant. Les antennules sont verticales, à tigelle rudimen- taire. Les yeux sont petits. Les ischiognathes des pattes-mâchoires 1. Zoology of Caplain Beechey's voyage. Criistacea, p. 79, pi. xxiv, Qg. 2. "276 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. externes sont très-grandes. L'abdomen du mâle est très-large. Les pattes sont grêles. 143. MYCTIRIîi» L,Oi\!GICARPUS. Latreille, Eiicyclop. mélh. Insecl., pi. cclxxxxvii, fig. 3 (1818). Desmarest, Consid. sur les Crusl., pi. xi, fig. 2. Guérin, Iconographie du Règne animal. Crusl. , pi. iv, fig. 4. Milne Edwards, Hisl. mit. des Crusl., t. II, p. 37. — Allas du Règne animal de Cavier. Crusl., pi. XVIII, fig. 2. — Mélanges carcinologiques, p. 118. Slimpson, Proceed. Acad. ofnat. Se. of Philadelphia, 18-58, sp. 160. Dana, Op. cil., p. 389. La carapace est très-globuleuse et lisse, les réglons brancbiales sont très-renflées. Les régions hépatiques portent une petite pointe, le front est avancé et a trois lobes dont le médian dépasse les autres. Le premier article de l'abdomen déborde en arrière la carapace et est garni d'une frange de poils égaux et très-serrés qui semblent s'insérer sur le bord de la carapace. Les pattes antérieures sont longues et grêles. Le dernier article des pattes ambulatoires est comprimé et garni de poils. Cette espèce, commune à la Nouvelle-Calédonie et en Australie vit dans le sable, surtout lorsqu'il est baigné par l'eau saumâtre. Largeur de la carapace 0"',Oli Longueur 0"',0I3 Largeur totale, les pattes étendues 0°',044 Cenre IMACROPIITIIALMUS. Latreille, Règne animal de Cuvier, 2" édit., t. IV, p. 4i (1829). Milne Edwards, llist. nal. des Crusl., t. Il, p. 63. — Mélanges carcinologiques, p. 119. Dana, i'nil. Stales expl. exped. Crusl., t. I, p. 312. La carapace des Macrophtlialmes est allongée transversalement et peu bombée, le front est très-étroit; les orbites sont, au contraire. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 277 très-grandes et les pédoncules oculaires, toujours très-développés, dépassent quelquefois le bord de la carapace. Les pattes-mâchoires externes sont larges, le mérognathe est toujours petit et rétréci en avant. Les pattes antérieures sont longues et peu renflées, le doigt mobile de la pince est très-oblique. Les doigts des pattes ambula- toires sont pointus et comprimés. ±4.^. MACROPHTHALMUS irVERimS. Voyez pi. XII, fig. 5. A. Milne Edwards, Annales de la Société enlomologique de France, t. VII, p. 286. (1867). Les pédoncules oculaires atteignent presque l'extrémité des bords sourciliers, mais ne sortent pas de l'orbite. La carapace est presque lisse et très-large en avant, elle se rétrécit en arrière. Il n'existe pas à l'extrémité du bord sourciller de fissure déterminant la formation d'une petite dent sus-orbi taire. Les bords latéraux portent en avant deux dents dont la dernière est très-petite. Les pattes antérieures du mâle sont longues. La main, inerme en dedans, ne porte de duvet que sur la face interne des doigts ; elle est lisse en dessus et en dehors. Toutes les espèces de Macrophihalmes dont la main est dépourvue d'épine sur la face interne ont la cara- pace plus ou moins granuleuse et presque toujours plus étroite et plus quadrilatère. Le Macrophthalnms inermis n'est pas commun à la Nouvelle-Calé- donie. Il a aussi été trouvé aux îles Sandwich. Largeur de la carapace 0"',023 Longueur 0'",0I3 278 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. ■ -4&. MACROI'HTHALMUS LATREILLEI. Voyez pi. XIII, fig. 3. GoNOPLAX Latrriliei. Desmarest, Crustacés fossiles, p. 99, pi. ix, fig. 1 et 4. IMACROPnTiiAL.MUs Latbeillei. Milne Edwards, Histoire naturelle des Criisl., I. II, p. 66. — Desmaresti. Lucas, Annales de la Société entomologique de France, t. Vin, p. b67, pi. XX (Séance du 7 août 1839). Cette grande espèce de Macrophthalme n'était encore connue qu'à l'état fossile. Desmarest l'avait décrite d'après des exemplaires pro- venant des Indes orientales et de Luzon, mais dont l'horizon géolo- gique n'était pas établi. Depuis cette époque, nos collections se sont enrichies de nouveaux échantillons de Macrophthalmes fossiles; l'un d'eux trouvé à Malacca par M. Martin a été considéré par M. Lucas comme se rapportant à une espèce nouvelle et décrit par lui sous le nom de Macrophthabnus Desmaresti. M. E. Marie en a également trouvé sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie, mais détachés de la couche où ils étaient enfouis et déjà roulés par les vagues. Tous ces fossiles sont plus ou moins empâtés dans une argile calcaire d'un gris bleuâtre et extrêmement dure. Souvent les parties du test qui apparaissent sont parfaitement conservées. L'étude des espèces que l'on trouve dans les mômes conditions et sur les mômes rivages, crustacés dont quelques-uns vivent encore aujourd'hui dans nos mers, m'avait conduit à penser qu'ils provenaient des alluvions récentes en for- mation sur la plupart des côtes de l'océan Indien'; cette opinion se trouve corroborée par la découverte que M. Balansa vient de faire du I. Voy. A. Milne Edwards., Uist. des Crustacés fossiles, t. I, p. 68, et note sur un crustacé décrit comme fossile et qui vit encore aujourd'hui dans l'océan Indien, Ann. i/cs Se. nal. Zool., b« série, t. III, p. 493 (1863). CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 579 Macrophthalmus Latreillei vivant à la Nouvelle-Calédonie, où il ne parait pas très-rare. La carapace est peu élargie et couverte de granulations. La région cardiaque et la région gastrique sont bien distinctes; le front est étroit, rétréci à sa base, élargi à son extrémité et parcouru par un sillon longitudinal , profond et médian. Les bords orbitaires sont bordés par une ligne de granulations et les pédoncules oculaires ne dépassent pas la carapace. Les bords latéraux de celle-ci portent dans leur partie antérieure trois dents triangulaires, aiguës, à pointe dirigée en dehors et un peu en avant; un sillon très-superficiel prend naissance dans les intervalles de ces dents et s'étend transversalement sur la carapace vers la région médiane. En arrière de la troisième dent latérale, la ligne granuleuse qui borde les régions branchiales est interrompue sur un point, formant ainsi une sorte de très-petit denticule supplémentaire. Les pattes antéiieures du mâle sont faibles et peu développées, ce n'est que chez les très-grands individus qu'elles acquièrent un peu de force. Elles sont poilues en dedans. La main est dépourvue d'épines ; elle est lisse en dehors et granuleuse sur son bord supérieur. Les pattes ambulatoires sont longues, fortes et poilues. Cette espèce est brunâtre. Largeur de la carapace d'un mâle adulte O'",0'6 Longueur O^jOSo 146. I»IACROPHTH.«.L,\IUS TOMElf TOSUS. Eydoux et Souleyet, Voyage de la Bonite, Cruslacés, pi. m, fig. 8. Milne Edwards, Mélanges carciiiologiques, p. 123. Chez cette espèce, de même que chez la précédente, la face interne de la main est inerme, mais elle est couverte de duvet dans 280 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. toute son étendue. La carapace est peu élargie, lisse, un peu plus étroite au niveau de la première dent latérale qu'au niveau de la seconde. Les pattes ambulatoires sont poilues. Cette espèce, rare à la Nouvelle-Calédonie où elle a été découverte par M. Balansa, a aussi été trouvée aux îles Arrou et à Manille. lAÎ^. iMACROPHTHALMUiS QUADRATUS. (Nov. sp.) Voyez pi. XII, fig. 6. Cette espèce semble relier les Macropbtbalmes véritables aux Euplax ; effectivement la carapace est peu élargie et les pédoncules oculaires sont relativement courts, mais la forme des pattes-mâchoires externes est la môme que dans le genre Macrophthalme. La surface du bouclier céphalo-thoracique est couverte de quel- ques fines granulations et porte, surtout sur les côtés, un duvet rare et court ; le front est assez large, le bord sourciller est très-finement denticulé. Le bord orbitaire inférieur est onduleux chez le mâle et forme trois lobes avancés; chez la femelle^ il est denticulé régulière- ment. Les bords latéraux portent deux dents aiguës; la première, plus développée que l'autre, constitue l'angle orbitaire externe. Les pattes antérieures du mâle sont assez grosses, mais courtes et légèrement velues en dedans, La main est lisse, complètement inerme, comprimée latéralement et assez élevée. Une petite crête granuleuse suit son bord supérieur. Les doigts de la pince sont courts, le pouce est armé sur son bord tranchant d'une grosse dent. Les pattes ambulatoires sont légèrement velues sur leurs bords. Cette espèce est commune à la Nouvelle-Calédonie, où elle a été trouvée pour la première fois par M, Balansa, Sa couleur est d'un CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 281 brun violacé qui disparaît sous une couche de la vase grisâtre au milieu de laquelle vit ce Macrophthalme et que les poils retien- nent. Largeur de la carapace d'un mâle 0"',0M Longueur O^^OOS Largeur de la carapace d'une femelle 0°\0I2 Longueur 0",085 eenre EUPL,AX. Macrophthalmus (pars). Audouin, Expl. des Planches de Savig^uj. Krauss, Sudafri- kanischen Cruslaceenj p. 40. EuPLAX. Milne Edwards, Mélanges carclnologiques, p. 124. Chcenostiuu. Stimpson, Prodromus. Proceed. Acad. of nat. Se. of Phil- adelphia, 1858. La carapace des Euplax est peu élargie et quadrilatère. Les pédoncules oculaires sont peu développés et ne dépassent guère la longueur du front. L'angle orbitaire externe ne constitue jamais une dent pointue et saillante en dehors. M. Stimpson a séparé des Euplax les espèces chez lesquelles le mérognathe est presque aussi long que l'ischiognathe, mais je ne crois pas que cette distinction soit naturelle, car ces crustacés ont une très-grande ressemblance dans tous les autres points de leur organisation. 14S. EUPLAX (CU^œmOSTOlUA) BOSCH. Cancer. Savigny, Crustacés de l'Egypte, pi. ii, fig. 1. Macrophthalmus Bosch. Audouin, Explication des Planches de Crustacés de l'Egypte, pi. II, fig. 1. — — Krauss, op. cit., p. 40. Euplax Boscii. Milne Edwards, Mélanges carcinologiques, pi. 124. IX. 36 282 NOUTELLES ARCHIVES DU MUSEUM. Cleistoma Boscii. Dana, L'niled Slntes expl. exped., Criist., I. I. p. 313, pi. \i\. fig. 3. Cii.ENOSTOMA ORIENTALE. Stimpson. Prodromus, Proceed. Acad. nat. Se. of Philadel- phia, 1858, sp. 104. Cette espèce n'est pas rare à Ja Nouvelle-Calédonie. Au premier abord on a peine à la distinguer du Macrophthalme précédent dont elle présente les dimensions; mais chez elle, le bord orbitaire inférieur est Gnement denticulé au lieu d'être lobé, et la première dent latérale (ou angle orbitaire externe) est beaucoup plus carrée et ne s'avance pas en pointe en dehors. La forme des pattes antérieures du màle paraît varier suivant les âges. Leur disposition chez les exemplaires rap- portés de la Nouvelle-Calédonie par M. Balansa est la même que celle qui a été représentée par Krauss d'après un exemplaire du sud de l'Afrique; elle rappelle aussi beaucoup celle qui est indiquée dans les planches de l'ouvrage de l'Egypte, mais j'ai eu d'autres individus pro- venant de Zanzibar, chez lesquels les pinces étaient relativement beaucoup plus longues. La couleur de cette espèce est d'un gris bleuâtre tirant parfois sur le brun. Largeur de la carapace 0'",010 Longueur 0">,008 CROSSOTO.\fOTUS '. (Nov. gen., Ce genre ne peut se ranger dans aucune des familles connues du groupes des Catométopes, il doit se placer entre les Ocypodiens et les Plagusiens. La carapace est discordale, peu bombée. Le front est avancé, denté et peu élargi. Les orbites sont très-grandes et dirigées en avant. Le lobe inférieur et interne est très-proéminent et limité en dehors par une échancrure linéaire. L'article basilaire des antennes 1. De x;oat.)T-.,-, frange, el vmto;. dos. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 283 externes ne s'applique pas sur lui; il est placé au-dessus dans l'hiatus orbitaire et il ne se joint pas au front. L'antenne est grande. L'article basilaire de l'antennule est gros et sa tige mobile se replie transver- salement sous le front. Le cadre buccal est large en avant et son bord antérieur présente de chaque côté deux échancrures. Les pattes- mâchoires externes sont ciliées sur leur bord. L'ischiognalhe est grand et son angle supéro-interne se prolonge beaucoup. Le méro- gnathe est au contraire très-étroit. Les pattes antérieures du mâle sont inégales. Les pattes ambulatoires sont comprimées. L'abdomen du mâle se compose de sept articles ; le premier occupe presque com- plètement l'espace qui existe entre la base des pattes de la cinquième paire, mais les orifices génitaux du mâle se continuent par une gout- tière placée sur le plastron sternal. L'abdomen de la femelle est très- grand et très-large. 140. CROSSOTOI^OTUS» CO.^1 PRESSIPEIS. (Nov. Sp.) Voyez pi. xtv, 6g. 1. La carapace est peu bombée. On y voit cependant quelques bosselures occupant la région gastrique, la région cardiaque et la partie postérieure de la région branchiale. Le front est avancé, lamel- leux et divisé en quatre dents arrondies, les médianes dépassant à peine les latérales. Les angles orbitaires internes sont beaucoup moins grands et arrondis. Les bords latéraux se continuent, sans ligne de démarcation, avec le bord postérieur. Ils sont découpés dans toute leur longueur en dents aplaties et obtuses au nombre de dix à douze de chaque côté et de six à huit en arrière. Le pédoncule ocu- laire est gros, et porte sur son bord antérieur près de son extrémité deux prolongements tuberculiformes dirigés en avant et un peu en dehors; la cornée est terminale. Le lobe sous-orbitaire interne très- rrl 284 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. grand, très-avancé et divisé en trois dents arrondies, l'une interne très-large, les deux autres plus étroites et plus courtes. Le bord orbi- taire inférieur est dentelé. Les pattes antérieures de la femelle sont très-petites ; chez le mâle elles sont inégales. La plus robuste est remarquable parla forme grêle du bras et de l'avant-bras contrastant avec les dimensions de la pince. Celle-ci est très-haute et lisse, elle porte en dedans près des doigts des poils serrés et assez longs. Les doigts sont courts, gros, à bords tranchants, mais non denticulés. La petite pince est aussi garnie de poils sur sa face interne. Les pattes ambulatoires sont plus grandes chez le mâle que chez la femelle; la cuisse est assez épaisse, denticulée sur ses bords et granuleuse en dehors. Les autres articles sont très-comprimés, la jambe est très-longue et porte en dessus une bordure de poils raides dirigés en arrière vers le doigt. Celui-ci est large, court, très-comprimé, très-pointu, garni en dessous de deux dents aiguës et en dessus d'une bordure de poils raides. L'abdomen du mâle est grand et s'avance jusqu'auprès de l'orifice buccal. Son premier article est très-caréné. Les premiers exemplaires de cette espèce que j'ai eus entre les mains m'avaient été communiqués par M. Godeffroy, de Hambourg, et provenaient de l'archipel Samoa. Depuis, M. Balansa l'a retrouvée à la Nouvelle-Calédonie. Largeur de la carapace 0°',009 Longueur 0">,008 Largeur totale, les pattes étendues 0"',02o CRUSTACES DE 1.A NOUVELLE-CALÉ DON I E. 2S5 Cenre CRAPSUS. Grapsds (restrictum). Lamarck, Système des Animaux sans vertèbres, p. 150 (1801). — Milne Edwards, Hist. naturelle des Crustacés, t. II, p. 83, el Ann. des Sciences naturelles. Zoologie, 3' série, t. XX, p. 166. — Stimpson, Prodromus, Proceed. of the Academy of nat. Se. of Philadelphia, ISoS. Les Grapses se reconnaissent facilement à l'aide des caractères suivants : la carapace est subquadrilatère, à bords latéraux un peu arqués. Les antennes externes sont petites et logées dans l'hiatus orbitaire interne (le lobe sous-orbitaire ne s'unissant pas au front). Leur article basilaire se prolonge peu en dehors. Le front est forte- ment déclive. Les pattes antérieures sont petites, subégales et à doigts profondément creusés en cuiller. Les pattes ambulatoires sont longues, comprimées et terminées par un doigt spinuleux. 150. GRAPSUS MACULATU». Vai. PHARAOIVIS. Pagurus maculatus. Catesby, Hist. nat. de la Caroline, I. II, pi. xxxvi, fig. 1 (1743). Cancer gbapsus. Linné, Amœn. Acad., t. I, p. 1252, pi. m, fig. 10 (1754). Grapsus picTus. Latreille, Hisl. des Crusl., t. VI, p. 69 (1804). — — Desmarest, Considérations sur les Crusl., p. 130, pi. xvi, fig. 1. GoNiopsis PICTUS. De Haan, Fauna japonica, Cncst., p. 33. Grapsus pictus. Milne Edwards, Hist. nat. des Crusl. ,l. II, p. 89, et Atlas du Règne animal de Cuvier, Crusl., pi. xxii, fig. 1. — Werrh. Milne Edwards, Annales des Se. nat. Zool., Z' série, t. XX, p. 167. — — Stimpson, Proceed. Acad. nat. Se. of Philadelphia, 1858, sp. n° 193. — PHARAONis. Milne Edwards, op. cit., p. 168. Cette espèce est remarquable par l'étendue de sa répartition géo- graphique. On la trouve sous le nom de Grapsus maculatus aux Antilles et sur les côtes adjacentes de l'Amérique, sous celui de "286 i\UUVlil.LES AllClIlVliS DU MUSÉUM. Grapsus Webbii à Madère, aux îles du cap Verl et au Sénégal, et sous celui de Grapsus Pharaonis dans la mer Rouge, à l'île iMaurice et dans l'océan Indien. Elle n'est pas commune à la Nouvelle-Calédonie, où le seul exemplaire que j'ai eu entre les mains avait été découvert par le R. P. Montrouzier. Le corps et les pattes du Grapsus maculatus sont d'un violet foncé finement tacheté de jaune. Largeur de la carapace 0"',060 Longueur 0"',0o6 Largeur totale, les pattes étendues 0"',022 ISl. «iRAPISUîsl STRICiOSUS. Cancer strigosus. Herbst. Xaluryesch. der Krabben und Krcbse^ pi. xlvii, Qg. 7. (1799). Grapsus strigosus. Latreille, llisl. des Crustacés et des Insectes, t. vi, p. 70. — ALBOLiNEATUS. Lamarck', flisl. des Anim. sans verl., t. V, p. 249. — — Latreille, Encyclopédie, t. X, p. 1 48. — STRIGOSUS. Milne Edwards, Hist. nat. des Crusl., t. XI, p. 87, el Ann. des Se. nat., Zool., 3» série, t. XX, p. 169. — — Dana, United Stales expl. exped., Crusl., t. I, p. 338. — — Stimpson, Prodromus, op. cil., sp. n" 192. — — Poeppig, Cruslacea cliilensia, Archiv. fur Nalurgesch. von Wiegmann, t. H, p. 136. — — Gaj, Hisl. du Chili, t.m, p. ^61. — GRAXULOSUs. Milne Edwards, .Mélanges carcinologiques, p. 135. — PERONNi. Milne Edwards, op. cit., p. 133. — PELAGicus. Milne Edwards, op. cit., p. 135. Celle espèce n'est pas rare à la Nouvelle-Calédonie ; elle vit sur rivage, mais ne va que rarement à la mer. Le corps et les pattes sont jaunâtres avec des taches d'un violet foncé. Elle se distingue facilement du Grapsus maculalus à l'aide des caractères suivants : la carapace est plus large et plus déprimée, les CRUSTACES Dli LA. NO U VELLli- C ALÉDO M E. 287 lobes protogastriques moins saillants, le front moins long et moins déclive. Les pattes ambulatoires sont plus courtes et la cuisse des pattes postérieures porte à son angle inférieur et terminal quelques petites denticulations, enfin l'épistome est beaucoup plus court. Je considère le Grapsus gramdosus (Ed^Y.) de la mer Rouge, le G. Peronii (Edw.) de la Nouvelle-Hollande, le G. Pelagicus (Edw.) du détroit de Torrès comme de simples variétés du Grapsus strigosus, dont l'extension géo- graphique serait très-grande, car cette espèce a aussi été trouvée sur les côtes du Chili. Genre CiEOGRAPSUS. ■ Grapsus (parlim). Lamarck, op. cil.,^. 150. — Milne Edwards, Hisl. nat. des Crust., t. II, el Mélanges curcinolo- giques, p. 135, et Ann. Se. nal., loc. cil., p. 169. Geograpsus. Stinopson, Prodronius, Proceed. of Ihe Acad. of nat. Se. of Phil- adelphittj 1838. M. Stimpson a réuni dans une petite division générique, sous le nom de Geograpsus, uu certain nombre d'espèces autrefois confondues avec les Grapses, mais qui en diffèrent par un grand nombre de caractères. La carapace est aplatie et à bords latéraux moins réguliè- rement arqués ; le front ne forme pas un coude brusque avec la carapace. Les pattes antérieures sont bien développées et les pinces sont terminées par des doigts aigus ou à peine creusés en cuiller. 288 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. 1&3. GEOGRAPSUS GRAYl. Grapscs gravi. Milne Edwards, Mélanges carciiiologiques, p. 1 35. GEOcnAPSUS RiBiDUS. Slimpson, Prodromus, op. cit., sp. n° 196. — — Hilgendorf, Crust. du voyage du baron de Decken, pi. v, p. 87, Le Geograpsus Grayi, d'abord décrit par M. Milne Edwards d'après un exemplaire provenant d'Australie, a aussi été trouvé à l'île Maurice, à l'île de la Réunion, à Zanzibar, à ^Madagascar, dans la mer des Indes, à l'île Bonin ; il n'est pas trè.s-commun à la Nouvelle-Calédonie. C'est une espèce presque terrestre. La carapace est large, moins déprimée que chez le G. lividus, à régions peu distinctes; cependant chez les exemplaires de grande taille, les lobes gastriques se dessinent beaucoup plus que chez les jeunes, des lignes saillantes et parallèles se dirigent transversalement des bords latéraux vers la portion médiane du bouclier céphalo-tho- racique. Le front se courbe assez régulièrement en bas, son bord est presque droit. Les bords latéraux sont arqués en avant et armés d'une dent située en arrière de l'angle orbitaire externe. L'épistome est court et le lobe sous-orbi taire ne s'unit pas au front. Les pattes anté- rieures sont subégales. Le bras est denté en avant. L'avant-bras est rugueux. La main porte en dessus des granulations; de petites crêtes parallèles garnissent son bord inférieur, mais ce caractère ne se retrouve pas chez les vieux individus, où ces crêtes sont remplacées par des granulations disposées sans grande régularité. Les pattes ambulatoires sont grandes, fortes et parsemées sur leurs derniers articles de longs poils épars. Le bord inférieur des cuisses est inerme. L'abdomen du mâle est large en arrière et triangulaire. CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 289 La couleur de cette espèce est un brun violacé qui devient jau- nâtre lorsque les téguments ont été desséchés. Largeur de la carapace 0™ 06 Longueur 0",0o Genre METOPOGRAPSUS. Jlilne Edwards, Mélanges carcinologiques, p. 130; et Ann. des Se. nat., loc. c(<.,p.1G4. Les Métopograpses se distinguent des Grapses par leur carapace trapézoïdale ou quadrilatère, par la réunion du front au lobe sous- orbitaire (de telle sorte que la tigelle mobile est exclue de l'orbite) et par la brièveté du troisième article des pattes-mâchoires externes, qui est aussi large que long. Les piirces sont creusées en cuiller. 153. METOPOCRAPSUS PICTUS. Voyez pi. XIII, fig. 2. A. Milne Edwards. Annales de la Société enloinologique de Finance, t. VII, p. 283 (1863). Chez cette espèce la carapace est très-rétrécie en arrière, ce qui lui donne une certaine ressemblance avec VAratus Pisonii. Le front est extrêmement large et déclive, à bord droit et garni de denticulations fines et régulières. Les yeux occupent les angles latéro-antérieurs du bouclier céphalo-lhoracique. Les bords latéraux se terminent en avant par une dent aiguë formant l'angle orbitaire externe. Les pattes- mâchoires et la région antennaire sont disposées comme chez le Melopogmpsus messor, cependant le front s'unit au lobe sous-orbi taire sur une étendue plus considérable. Les pattes antérieures sont courtes, un peu inégales. La main est IS. 37 290 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. épaisse, traversée en dessous par quelques lignes crisliformes obliques, elle est presque lisse en dehors et granuleuse en dessus, les granu- lations sont rattachées par des lignes saillantes longitudinales. L'avant- bras est spinuleux. Le bras porte en avant une crête avancée et armée de trois ou quatre dents spiniformes. Les pattes ambulatoires sont longues et très-comprimées latéralement; celles de la première paire sont beaucoup plus courtes que les autres, celles de la troisième paire sont les plus grandes. La cuisse présente à son extrémité une épine en dessus et trois en dessous. Les doigts sont robustes, courts et spi- nuleux. L'abdomen du mâle est composé de sept articles; le dernier est petit et triangulaire, le sixième est plus large que le cinquième. Le premier et le deuxième sont les plus étroits. Le Metopograpsus maadalus (Edw.) de Batavia ressemble plus au 31. piclus qu'aucune autre espèce du, même genre, mais sa carapace est moins rétrécie en arrière et ses pattes sont plus robustes. Cette espèce habite les Palétuviers et se trouve surtout sur les racines des arbres. Ses couleurs sont très-brillantes, le fond est violet pourpré sur lequel se détachent quelques marbrures jaunâtres. Largeur de la carapace en avant 0"',037 Largour du front 0"',026 Longueur de la carapace 0"',037 Largeur totale, les pattes étant étendues ()'",\'i 154. IMETOPOftiRAPiSUS TUUKUIIAR. Grapsus THUKUHAit. Owen , Zoolor/y of Caplaùi Beeche'ys voyage, Crustacea, p. 80, pi. XXIV, fig. 3. Metopograpsl's Tiii'KUHAR. Milns Edwards, Mélanges carcinologiques, p. 131. — — Stimpson, Prodromus, Proceed. of the Acad. of nat. Se. of Philadelphia , 1858, sp. 182. Cette espèce, à carapace large et presque carrée, se rapproche beaucoup du Metopograpsus inessor (Forskid), dont elle n'est peut-être CRUSTACÉS DE LA. NOUVELLE-CALÉ DOME. 291 qu'une variété. Elle a été signalée aux îles Bonin, Hawaii, Tahiti et Sandwich. Elle est assez commune à la Nouvelle-Calédonie. Sa couleur est moins brillante que celle du M. pictus. La carapace et les pattes sont teintées de violet foncé avec des marbrures jaunâtres. Largeur de la carapace O^iOST Longueur 0'",022 Genre PACUYGRAPSUS. Pachïgrapsus (restrictum ). Randall, journal of Ihe Acad. of nal. Se. of Philadel- phia, t. Vin. p. -127. Leptograpsus (partim). Milne Edwards, Mélanges carcinologiques, p. 137. Pachïgrapsus. Stimpson, Prodromus. Proceed. of Ihe Acad. of nal. Se. of Philadelphia, 1858. GoNiOGRAPSus (partim). Dana, Unil. Slal. expl. exped., Crusl., t. I, p. 344. Le nom de Pachygrapsus a d'abord été donné par Randall à quelques Grapsoïdiens; depuis, M. Stimpson l'a appliqué à une petite division voisine des Leptograpses comprenant, l'une des espèces décrites par Randall '. Les Pachygrapses diffèrent des Leptograpses par leur forme plus quadrilatère, par leur front faiblement déclive, par la disposition de l'article basilaire des antennes externes, dont l'angle se prolonge beau- coup, atteignant ou dépassant l'extrémité du lobe sous-orbitaire; tandis que chez les Leptograpses il ne l'atteint même pas. 1 . Pachygrapsus Parallelus de Californie. 292 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. 155. PACHYCîRAPSUS PLICATUS. Voyez pi. XIV, fig. 1 . Grapsus PLiCATUS. Miliio Edwards, Histoire valureUe des Crusl., t. II, p. 89, et Mélanges carcinologiqaes, p. 136. Pachygrapsus PLICATUS. Stimpson, Prodromiis, l'roceed. of the Acad. of nal. Se. of Philadelphia, -1858. Cette espèce, très-rare ;\ la Nouvelle-Calédonie, se reconnaît faci- lement aux crêtes saillantes, parallèles et bordées de petits poils raides qui traversent la carapace et la cuisse des pattes ambulatoires. Ces dernières portent des poils clair-semés, durs et très-i*aides. La carapace de la femelle est beaucoup plus épaisse que celle du mâle. La couleur de cette espèce est jaunâtre maculé de violet. Largeur de la carapace d'un mâle 0'",0I8 Longueur 0"',0I5 • Largeur de la carapace d'une femelle 0'°,018 Longueur . . , 0"',OI4 Le Pachygrapsus plicatus a aussi été trouvé aux. îles Sandwich. 156. PACllYGRAPSiUS MimUTUS. Voyez pL xiv, fig. 2. Cette espèce est la plus petite de toutes celles du genre qui nous occupe. J'ai pu observer des femelles chargées d'œufs dont le corps n'avait pas même un centimètre de large. La carapace est épaisse, comparativement élargie et notablement plus dilatée en avant qu'en arrière. Les bords latéraux sont entiers ; l'angle orbiiaire externe est aigu. Les pattes antérieures du mâle sont CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 293 fortes, subégales et presque entièrement lisses. Les pattes ambula- toires sont robustes, la cuisse est spinuleuse sur son bord inférieur, l'épine terminale est plus forte que d'ordinaire dans ce genre. La carapace de la femelle est beaucoup plus épaisse que celle du mSle. La couleur du Pachygrapsus miinUits varie du jaune au brun marbré de violet. Largeur de la carapace d'un mâle adulte 0"',OIO Longueur 0"',008 Largeur de la carapace d'une femelle adulte 0"',0'I0 Longueur O^^OOT Cette espèce, par sa forme générale, se rapproche un peu du Pachygrapsus innotalus (Stimpson') de l'île Madère; mais chez ce dernier, il y a en arrière de l'angle orbi taire une dent qui manque chez le P. minulus. Genre DISCOPLAX >. A. Milne Edwards, Annales de la Société enlomol. de France, t. VH, p. 284 (1867). Ce genre doit se placer dans la division des Grapses, bien que sa carapace ne présente pas la forme quadrilatère caractéristique de ces crustacés. Le bouclier céphalo-lhoracique est arrondi en avant. Le front, très-déclive, est étroit et à bord droit. Les bords latéraux, régu- lièrement arqués en avant, ne portent qu'une seule dent très-peu proéminente en arrière de l'angle orbitaire externe. Les orbites sont grandes ; elles regardent en avant et se prolongent en dehors par une 1. GoNiOGRAPsus iNNOTATUs. Dana, United States expl. exped., t. [, p. 343, pi. xxi, Og. 9. 2. De Jtoxoç, disque, et iîX«|, plaque. 294 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. échancrure. Les pédoncules oculaires sont courts. L'article basilalre des antennes externes est petit et ne se joint pas au front. L'épistorae est étroit, peu élevé ; l'endostome n'est pas canaliculé. Le troisième article des pattes-mâchoires externes est long, tronqué en avant pour l'insertion de la tigelle mobile et arrondi en dedans. Les pattes anté- rieures sont égales et assez développées, les pattes ambulatoires sont remarquablement longues; celles de la deuxième paire dépassent les autres. L'abdomen du mâle se compose de sept articles. 1S9. DIStCOPLAX LOIVGIPCS. Voyez pi. XV. Cette espèce est jusqu'à présent la seule qui compose ce nouveau genre. La carapace, très-aplatie en arrière, est légèrement déclive en avant ; les régions y sont peu indiquées; la ligne marginale antérieure forme une petite crête granuleuie, qui se prolonge jusque vers la moitié seulement du bord latéral; les régions branchiales sont mar- quées de quatre lignes saillantes, obliques en arrière et en dedans et parallèles. Les pattes antérieures sont légèrement granuleuses; les pattes ambulatoires sont longues, mais fortes; le pénultième article et le doigt portent en dessus et en dessous une double rangée de petites épines. Largeur de la carapace 0"',05o Longueur 0'",054 Largeur totale, les pattes étendues O^.SO Cette espèce est très-rare à la Nouvelle-Calédonie. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 295 6enre VARUIVA. Varuna. Milne Edwards, Dicl. classique d'histoire naturelle; t. XVI, p. 51-1 (1830).— Hist. nat. des Crusl., t. II, p. 94. — Mélanges carcinologiques, p. 142. Trichopus. De Haan, Fauna japonica, p. 32 (1833). — Dana, United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 336. Le genre Varune est caractérisé parmi les Grapsoïdiens par sa carapace déprimée, son front lamelleux et très-avancé et ses pattes ambulatoires très-comprimées, ciliées et natatoires dont le doigt s'élargit comme chez certains Portuniens. l&S. VARUIVA LITTERATA. Cancer littkratus. Fabricius, Suppl. Enlom. syst., p. 342 (4798). — — Herbst, Naturgesch: der Krabbe imd Krebse, pi. xlviii, fig. 4. Grapsus litteratus. Bosc, Hist. des Crust., t. I, p. 203. Vardna litterata. Milne Edwards, Dict. classique d'hist. nat., t. XVI, p. 511 (1830). — Hist. nat. des Ci'ust., t. II, p. 93. — Mélanges carcitiolo- giques, p. 142. Trichopus litteratus. De Haan, Fauna japonica, Crust., p. 32 (183S). — — Dana, op. cit., p. 336. Varuna litterata. Stimpson, Proceed. .icad. nat. Se. of Philadelphia, 1858, sp. 205. Bien que cette espèce habite de prél'érence les eaux saumâtres ou douces, on la rencontre sur une étendue géographique très-grande : à Maurice, à Madagascar, dans les îles Indiennes, sur les côtes de Chine et du Japon, ainsi que dans les îles de la Polynésie. Elle n'est pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie. 296 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. Genre UXICA. While, Anmls of natural historjj, t. XX, p. 200 (1847). iMilne Edwards, Mélanges carcinolorjiques, p. 143. Le genre Utica a été proposé par White pour un crustacé des eaux douces des îles Philippines, qui se rapproche un peu des Varunes par sa forme générale, mais s'en distingue par ses pattes plus grêles et à doigt beaucoup moins élargi. 139. UTICA CLABRA. (Nov. Sp.) Voyez pi. XIV, fig. 3. La carapace de cette espèce est lisse, trôs-aplatie et déprimée, sans indication des lobes protogastriques. Le front est lamelleus et très-avancé, ses angles sont arrondis au lieu d'être aigus comme chez VU. gracilipes (White). Les bords latéro-antérieurs sont peu obliques et divisés en trois dents (en comptant l'angle orbitaire), la troisième est la plus petite de toutes. En arrière, la carapace est resserrée et bordée par une ligne cristiforme qui s'étend de la dernière dent latérale jus- qu'au-dessus de l'insertion de la cinquième paire de pattes; une autre crête du môme genre part aussi de la dent latéro-postérieure et s'étend jusqu'au-dessus de la base de la troisième paire de pattes. Le bord postérieur est large. Les pattes antérieures sont très-faibles môme chez le mâle ; elles sont subégales. La main est lisse et porte une petite crête peu élevée près de son bord inférieur. Les pattes ambulatoires sont longues, grêles et ù peine ciliées. Leur avant-dernier article est comprimé, mais le dernier est long, CRUSTACES DE LA .NOUVELLE-CALÉDONIE. 297 pointu et subanguleux. Celui des pattes postérieures est plus large et plus aplati. L'unique exemplaire que le Muséum possède de cette espèce provient des eaux douces de Ja presqu'île de Nouméa, où il a été recueilli par M. Balansa. La couleur de lUtica glabra est d'un brun sale. Largeur de la carapace 0"',0I3 Longueur 0"',0'I3 I60. UTICA BARBIAIAIVA. (Nov. Sp.l Voyez [iL xiv, fig. i. Cette espèce ressemble beaucoup, au premier abord, à la précé- dente; mais elle en diffère par la saillie des lobes protogastriques qui forment en arrière du front deux petites crêtes saillantes. Le front est plus petit, plus étroit et plus anguleux latéralement, il est droit en avant. Les bords latéraux du bouclier céphalo-thoracique présentent la même disposition que chez VVlica glabra. Les pattes antérieures du mâle sont petites et égales. La main est lisse, mais porte en dehors, à la base des doigts et entre ces derniers, un bouquet de poils. Les pattes ambulatoires sont grêles, légèrement pubescentes sur leur face supérieure et poilues sur leurs bords; leur dernier article est encore moins élargi que chez l'espèce précédente. VUlica barbimana a aussi été trouvée par M. Balansa dans les eaux douces; sa couleur est d'un brun rougeàtre. Largeur de la carapace O'",01 Longueur 0"',01 H. - 38 •29S Aocvi; j.ijjs ARCHivi-s du muskum. Cieiire PLAGUSIA. Latrku.i.i:, Gênera Cruslacenrum et Inseclorum. t. I, p. 33 (1806). MiLNE liDWARDS, IHut. HCit. cles Cvust., t. II, p. 92. — Mélanges carci7wlogiques,p. ^ii. Les Plagusies sont caraclérisées par la disposition des fossettes destinées à loger les antennes internes, qui. au lieu d'être fermées en dessus, s'ouvrent sur les côtés du front. Le troisième article des pattes- mâchoires externes est normalement développé. l«il. PLACiUSIA SQUAMO$S>A. Canckh souamosus. Herijst, Xaliirgesch. der Krabben wul Krehse, pi. \x, fig. 113. Pi.AGUsiA SQUAMOSA. Lamapck, Hisl. des Anim. satis vertèbres, t. V, p. 247. — — Milne Kdwards, Hist. nat. des Crusl., t. Il, p. 94. — Mélanges curcinologiques, p. 14^i. La carapace de cette espèce est couverte de tubercules squami- formes. bordés chacun par une rangée de petits poils raides, très- régulièrement disposés. Les pattes ambulatoires ne portent qu'une seule dent subterminale sur le bord supérieur de la cuisse- La couleur est violette, maculée de jaune. La Plagusia squamosa a été signalée par MM . Uana et Stimpson à lîle Madère; elle se trouve aussi dans la mer Rouge et dans les mers des Indes. Elle est rare à la Nouvelle-Calédonie. Le seul exemplaire que le Muséum possède de cette localité a été recueilli par le R. P. Monl- rouzier. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 299 «enre ACA!VTHOPU$$. De Haan, Fauna jupojiica. Crust.,p. 29 (1835). .MiLNE Edwards. Mélanges carcùiologiques, p. 146. Dana. United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 372. La carapace des Acanthopes est plus aplatie que celle des IMa- gusies, les pattes ambulatoires sont plus longues et plus grêles. Le troisième article des pattes-mâchoires externes est extrêmement réduit. I6S. ACAIVTHOPUS P1.AIVI1SSIA1US. Cancer planipes. Spinosus minor, Seba thésaurus, t. III, pi. m\, fi?. 21. — PLANissiMus. Herbst, op. cit., pi. lix, fig. 3. Plagusia clavimana. Desmarest, Consid. sur les Crust., pi. xvi, fig. i. — — Mime Edwards, Hist. nal. des Crusl., t. II, p. 92. — Allas du Règne animal de Cuvier, Crusl., pi. XXIII, fig. 3. — Mélanges carcitiologiques, p. 146. — — Dana, op. cit., p. 372. — — Stimpson, Prodromus, Proceed. of Ihe Acad. of nat. Se. of Philadelphia, 1856, sp. 204. Grapsus (Acanthopus) clavimanus. De Haan, Fauna japonica. Crusl., p. 30. Chez cette espèce la carapace est couverte d'un court duvet, les parties les plus saillantes étant seules dénudées. Les pattes ambula- toires sont armées, sur leurs cuisses, de sept ou huit grandes épines. La répartition géographique de ce crustacé est très-étendue, il se trouve à Madère, aux îles du Cap-Vert, dans la mer Rouge, dans la mer des Indes et sur les côtes des îles de l'Océanie. Il n'est pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie. Sa couleur est d'un brun clair nuancé de rouge par places. L Acanthopus Gibbesii (Edw.) des Antilles ne doit probablement pas être séparé de r.4. platiissimu.s. SOO NOUVELLES ARCHIVES Df ÎUUSEUM. 163. ACAIVTHOPUS PILIM AniUlS. (Nov. Sp.) Voyez pi. XIV, fis. S. Cette grande espèce se distingue nettement de toutes celles du même genre par l'existence d'une grosse touffe de poils fins, serrés et assez longs sur la face interne des pinces. L'avant-bras et les bras portent aussi des poils disposés de la même manière. Ces touffes servent évidemment comme d'épongés pour retenir l'eau et main- tenir de l'bumidité à l'orifice de la chambre branchiale, ce qui tend à faire penser que cette espèce peut rester sans inconvénient à l'air pendant un temps assez long. La carapace ressemble à celle de r.4. planissimus, mais le bord interne des fossettes antennulaires porte une ligne de petites épines et les portions saillantes du bouclier céphalo-thoracique sont revêtues d'une courte pubescence. La cuisse des pattes ambulatoires est armée d'une rangée de fortes épines située sur le bord supérieur et d'une rangée d'épines beaucoup plus petites qui s'étend parallèlement à la précédente sur la face externe de cet article. L'abdomen du mâle est plus étroit que celui de Y Acanlhopus planissimus. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, n'en ayant pu observer qu'un seul exemplaire rapporté par M. Balansa. La couleur du corps et des pattes est jaunâtre avec des teintes rouges sur les bords et sur les parties saillantes. Cette coloration disparaît d'ailleurs presque partout sous la couche de poils qui couvre le bouclier céphalo-thoracique et une partie des membres. Largeur de la carapace ' 0'",0i4 Longueur 0"',0A8 Largeur totale, les pattes étendues 0"',2I0 CRUSTACÉS DE LA NOU VELLE-C A r.RnOME. 301 «enre SESARMA. Sav. Cruslacea of Ihe United States. Journal of Ihe Amdemy of Philadelphia, t. I, p. 76 (1817). PACHVsOiMA. De Haan. Fauna japonica, p. 33 (183b). Sfsarma. Milne Edwards, Hist. nat. des CrusL, t. II, p. 71 (1837). — Dana, United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 333. Dans ce genre, la carapace est quadrilatère, à bords latéraux presque droits. Les lobules protogastriques sont saillants et bien délimités, le front est très-déclive et forme avec la carapace un angle droit; ses angles latéraux sont, en général, droits. Le caractère le plus remarquable des Sésarmes est fourni par l'appareil respiratoire ; ces crustacés vivent peu dans l'eau et ils peuvent rester pendant longtemps exposés à l'air, grâce à certaines dispositions qui maintiennent leurs branchies dans un état d'humidité suffisant. Les régions latéro-infé- rieures de la carapace offrent un aspect régulièrement réticulé; cette apparence est due à des rangées de granulations disposées parallèle- ment au bord inférieur de la carapace. De deux en deux granulations s'insère un poil courbe dont la pointe est dirigée vers l'orifice afférent de la chambre branchiale et dont les côtés sont garnis de barbules. Ce poil croise les sillons que laissent entre elles les lignes de granulations et complète les réticulations; il en résulte que l'eau qui mouille la carapace suit les poils de leur base à leur sommet et se dirige vers les branchies. A l'entrée de la chambre respiratoire, le long du bord de la carapace et au-dessus de la base des pattes, il y a des poils destinés à filtrer l'eau et à arrêter les impuretés qu'elle peut charrier. Aussi ces poils diffèrent-ils beaucoup des précédents; ils sont droits et garnis uniformément de filaments très-déliés. L'eau ayant servi à la respiration sort par une échancrure qui existe de chaque côté à l'angle du cadre buccal et qui se continue par une gouttière s'étendant :\0i NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. parallèlemenlau bord orbitaire inférieur; ce liquide est donc répandu de nouveau sur les poils plumeux des régions latéro-inférieures et il rentre dans la chambre respiratoire, de telle sorte que la même quantité de liquide peut servir pendant fort longtemps aux besoins de l'animal. Le bras des pattes antérieures porte en dessus deux lignes de poils dont l'antérieure est plus fournie qne l'autre. Ces poils ont une structure très-particulière; ils sont barbelés à leur extrémité, pectines dans leur partie moyenne et lisses près de leur base; ils sont destinés à peigner les barbules des poils plumeux des régions ptérygostomiennes, sur lesquelles s'appuie le bras. Les mérognathes des pattes-mâchoires externes sont ovalaires. arrondis en avant et plus longs que les ischiognathes; la tigelle mobile s'insère à leur sommet. Une crête oblique et poilue s'étend de l'angle du mérognathe jusqu'à l'articulation de l'ischiognathe. Les pattes ambulatoires sont comparativement plus courtes que chez les Grapses, et beaucoup moins épineuses; elles portent quelques gros poils, qui, vus au microscope, se montrent garnis de rangées de petites éniinences tuberculiformes. L'abdomen du mâle se compose de sept articles libres. L'abdomen de la femelle est très-large, et le septième article est presque complè- tement enchâssé dans le sixième. Les Sésarmes habitent les eaux saumàtres, les marécages et même les eaux tout à fait douces; ils se creusent des trous dans la vase. ■ 64. SE!§IARI»1A QUADRATUM. Ganter quadratis. Fabricius, Siippl. Entom. sysl., p. 341 (1798). Or.YPODE PLicATA. Bosr, llisl. des Cruslacés, t. I, p. 198 (1802). Sesarma quadrata. Milne Edwards, llisl. nal. des Cruslacés, t. xi, p. l'a, et Mélanges carcinologiques,^. 149. — — Hilgendorf, Cruslacés du baron de Decken, p. 90, pi. m, fig. 3'=. La carapace de cette espèce est presque carrée, aplatie et un peu CRUSTACKS Dli LA NO U V li I, I, E -C A LK DON t E. 303 plus large en avant qu'en arrière. Les régions sont nettement indi- quées, un peu rugueuses en avant, où elles portent quelques poils placés par rangées transversales, mais très-peu apparents. Les bords latéraux sont entiers et se terminent en avant par une dent aiguë for- mant l'angle orbitaire externe. Les pattes antérieures sont granuleuses. Le bras porte sur son bord antérieur, près de l'articulation de l'avant- bias. une dent aiguë et triangulaire très-saillante. La main est dépourvue sur sa face interne de lignes granuleuses; mais elle pré- sente en dessus deux petites crêtes obliques et parallèles formées de dents pectinées, plus développées chez les mâles que chez les femelles. Le doigt mobile est garni en dessus d'une rangée d'éminences striées lon^itudinalement. Cette espèce, qui se trouve aussi aux Indes et même à Zanzibar, habite de préférence les eaux presque douces. La carapace est vio- lacée, avec des taches d'un jaune brun. Les pattes sont brunes, mar- brées de violet. Largeur de la carapace 0"',024 Longueur 0"',020 16&. SElitARIMA LIVIDUiH. Voyez pi. XVI, fig. 2. A. Mii.Niî Edwards. Nouvelles Archives du Muséum, t. V, Bulletin, p. 25. Cette espèce se ra|)proche beaucoup de la précédente par sa forme générale, mais elle est facile à en distinguer par la dent latérale qui existe en arrière de l'angle orbitaire. La carapace est aplatie, pres- que aussi longue que large, déprimée, rugueuse en avant, mais à peine poilue. Le front est très-déclive, et son bord est échancré au milieu. La deuxième dent latéro-antérieure est petite et aiguë. Les pinces sont soi NOUVELl.liS ARCIIIVKS 1) U MUSÉUM. granuleuses, lisses en dedans, granuleuses en dehors, et portent en dessus deux petites crêtes obliques de dents pectinées comme chez le Sesanna ungulalum. Le doigt mobile est garni en dessus d'une ligne de grosses tubérosités situées longiludinalement. Le bras est armé en avant d'une dent triangulaire très-pointue. Les pattes ambulatoires sont très-fortes, mais courtes. Celte espèce se rapproche du Sesarma guttatum (A, Edw.) de Zanzibar, mais son front est moins avancé et à bord moins ondulé. Elle diffère du Sesarma Dtissumieri (Ed^Y.) par ses pattes plus courtes et plus trapues, et par son front plus écbancré sur la ligne médiane. Le 5. lividum est tantôt d'une couleur violette foncée, tantôt d'un brun violacé; il n'est pas rare à la Nouvelle-Calédonie, où M. Balansa en a recueilli un grand nombre à Dunibéa, dans l'eau douce. Largeur de la carapacp 0 ",030 Longueur 0'",023 1 66. SESARMA TETR ACiOiWlIlM. Voyez p'. \vi. fig. 4. CAN'ciiR TiiTBAGONUs. Fabricius, Suppl. Enlom. si/sl., p. 341 (1788). — FAScicuLARis. Herbst , Nalurgesch. dcr Krabben und Krebse, pL XLMi, 6g. 5 (1799). Grai'sis tetragonus. Latreille, Hisl. nal. des Crustacés, t. VI, p. 71. — (Pachïsoma) tetragonus. De Eaan, Faicna japonica, p. 33. Sesarma tetragona. Milne Eiwards, Hist. nal. desCrusl., t. H. p. 73. — Mélanges curcinologiques, p. 150. — — Hilgendorf, Crust. du voi/iige du baron de Decken, p. 90, pi. m, fig. 3^ Celte espèce est jusqu'à présent mal connue, et la seule ligure qui en ail été donnée est celle de l'ouvrage de Herbst; aussi ai-je cru utile de la faire représenter de nouveau. La carapace est quadrilatère, plus large que longue, abords presque droits, et aussi large en avant CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 305 qu'en arrière. Les régions y sont séparées par des sillons profonds, elles sont lobulées elles-mêmes. Tous les lobules de la moitié antérieure, et surtout ceux de la région gastrique, portent des petites houppes de poils courts, noirs et serrés, insérés en séries transversales. Lorsque ces poils se sont détachés par le frottement, leur place est marquée par de petites dépressions ponctuées. Les lobules protogastriques sont très-saillants et cachent presque le front lorsque l'on regarde la cara- pace en dessus. Les bords latéraux sont bidentés. Les pattes anté- rieures sont à peine granuleuses. Le bras a la forme d'un prisme triangulaire; ses bords sont légèrement granuleux, le bord postérieur est très-arqué, l'antérieur est dépourvu de dents ou d'épines. La main est grande, rugueuse plutôt que granuleuse, dépourvue en dessus des petites crêtes pectinées qui existent chez les espèces précédentes ; les doigts sont longs, et leur extrémité est garnie de petites pointes qui s'engrainent; les pattes ambulatoires sont grandes, fortes et garnies de gros poils raides et de petites spinules sur leurs derniers articles. Cette espèce est d'un violet pourpré très-foncé; elle est fort com- mune au milieu des palétuviers de la Nouvelle-Calédonie, mais elle a été trouvée aussi à l'île Maurice et à Madagascar. Largeur de la carapace 0"',042 Longueur 0"',036 MiLNE Edwards. Archives du Muséum, t. VII, p. 149, pi. ix, fig. 2 (1833), et Mélanges carcinologiqueSj p. 153. La carapace de cette espèce est beaucoup plus épaisse, plus bombée d'avant en arrière et plus étroite que celle du 5. tetragonum et de tous les autres représentants du même genre. Les régions sont peu saillantes et ne portent que de rares touffes de poils, si courts u, 39 300 NOUVELLES ARCHIVES Dl ilLSELM. qu'on a peine à les apercevoir. Les lobules prologaslriques exleinos sont rudimenlaires. les internes sont arrondis, et le Iront, au lieu dr former un angle aigu avec la carapace, se continue avec ce bouclier, en suivant une ligne arrondie. Par ce caractère, ainsi que par la forme bombée du corps, le Sesanna Smithii se rapproche des crustacés du genre Hélice. Les bords latéraux sont divisés en trois dents : la pre- mière forme l'angle orbitaire externe, la seconde est la plus grande de toutes, la troisième est rudimentaire. Le bord antérieur du bras des pattes préhensiles est droit et dépourvu d'épines ou de denticules. La main porte en dedans une forte crête granuleuse, et en dehors deux petites crêtes, l'une au niveau de l'articulation du doigt mobile, l'autre vers sa porlion moyenne ; le reste de la surface est ponctué ou rugueux, le bord inférieur est granuleux. Le pouce est armé, chez les mâles adultes, de trois grosses épines sur son bord supérieur, au- devant de son articulation; chez les femelles et les jeunes, ces épines sont remplacées par des tubercules plus ou moins saillants. Les pinces se terminent par des extrémités tres-aigués. Cette espèce, très-commune dans les endroits marécageux à la Nouvelle-Calédonie, habite aussi Port-Natal et Zanzibar, où M. Alfred Grandidier en a recueilli un exemplaire parfaitement caractérisé. Sa couleur est d'un beau violet pourpré, avec des teintes rouge^- tres sur les pinces et sur le bord de la carapace. Par la dessiccation, cette coloration rouge tend à s'étendre et à remplacer la teinte vio- lette. Largeur de la rarapace d'un mâle adulte 0"',040 Lonsueur 0"',03G CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 307 1G8. DESARMA HOLOMETOPUS) AUBRYI. A. MiLNE Edwards, IVouvelles Archives du Muséum , t. V, Bulletin, p. 2b. Voyez pi. XVI. fig. 3. Cette espèce se rapproche beaucoup du Pachysoma hœmatocheir décrit par Dehaan, et doit par conséquent prendre place dans le petit groupe des Sésarmes caractérisés par leur région gastrique terminée en avant par un bord droit, et dont M. Milne Edwards avait formé le genre Holomelopus. Ces crustacés ont beaucoup de ressemblance avec les Sésarmes, et je serais plutôt disposé à les considérer comme devant constituer un sous-genre. Aussi ai-je laissé à l'espèce que je décris ici le nom plus général de Sesarma. La carapace du Sesarma Aubryi est presque aussi longue que large -, elle est lisse, sans indications des régions. Un sillon médian existe cependant sur la région gastrique. Le front est grand, très-proclive. Son bord libre est très-légèrement arqué, son bord supérieur est idroit. Latéralement la carapace ne porte aucune dent, à l'exception de celle qui est constituée par l'angle orbitaire externe; les régions branchiales sont légèrement renflées. Les pattes antérieures du mâle sont subégales; la main est courte, épaisse, lisse en dehors, un peu granuleuse en dessus et en dedans, près de l'articulation. Le bord supérieur du pouce ou doigt mobile est presque lisse. Le bras ne porte pas de dents sur son bord anté- rieur. Les pattes ambulatoires sont faibles et terminées par un doigl allongé. Cette espèce se trouve dans la vase au milieu des Palétuviers. Sa couleur est violacée, avec des marbrures ou des taches jaunâtres sur les pattes, et quelquefois sur la carapace. Largeur de la carapacK 0"',024 Longueur 0"',022 308 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. eenre METAGRAPSUS. MiLNE Edwards, Archiver du Muséum, 1. VII, [>. 160, et Mélanges carcinologiques, p. 154. Le genre Metagrapsits, que l'on peut considérer comme une divi- sion des Sésarnies proprement dits, se distingue par la forme du front, qui se courbe régulièrement en bas au lieu de former un angle droit avec la carapace. Le mérognathe, au lieu d'être très-allongé, est ova- laire et arrondi à son extrémité, celle-ci étant assez élargie. La cara- pace est très-épaisse et l'épistome remarquablement court. Chez l'es- pèce du Sénégal (Melagrapstis curvatus, M. Edwards) ces particularités sont très-tranchées, et de plus le septième article de l'abdomen de la femelle n'est pas enchâssé dans le sixième; mais depuis l'époque où le genre Metagrapse a été caractérisé, d'autres espèces ont été décou- vertes chez lesquelles le septième article abdominal de la femelle est enchâssé comme chez les Sésarmes, et le mérognathe plus allongé que celui du M. curvatus. L'étude de ces formes intermédiaires tend à diminuer l'importance des caractères que je viens de signaler, et je serais disposé à ne considérer les Metagrapses que comme formant un sous-genre des Sésarmes. 169. METAORAPSUS PUI*ICTATtJS. (Nov. Sp.) Voyez pi. XVII, 6g. 2. Cette espèce se rapproche beaucoup du Metagrapsits indiens^; mais sa carapace est plus large, ponctuée au lieu d'être lisse, et ses pinces 1. Voyez Nouvelles Archives du Muséum, t. IV, p. 174, pi. xxvi, fig. 1 à 5, CRUSTACÉS DE LA NOU V ELL li-C ALÉ DOME. 30'» portent en dedans une grosse crête granuleuse qui manque dans l'es- pèce des îles Célèbes. La carapace est très-épaisse, et sous ce rapport ressemble beau- coup à celle du Sesarma Smithii, mais elle est plus large et ne porte absolument aucun poil. Les lobules protogastriques internes sont bien développés, les externes sont très-petits. Le bord frontal est presque droit. Les bords latéraux sont un peu arqués en avant et découpés en trois dents, la seconde parcourue en dessus par une petite crête; la troisième n'est indiquée que par une légère saillie du bord et une petite crête oblique qui se dirige en arrière vers la région cardiaque ; d'autres crêtes analogues sillonnent en dehors la région branchiale dans sa partie postérieure. Les pattes antérieures sont subégales, celles du mâle sont assez fortes. La main porte en dessus une ligne granuleuse, elle est rugueuse en dehors ; le pouce est armé en dessus de deux tubercules pointus et peu apparents chez la femelle. Les pattes ambulatoires sont plus grêles que celles du M. indiens. Leur dernier article se termine par un ongle très-aigu. Cette espèce a été trouvée par M. Balansa dans les Palétuviers. Sa couleur est d'un violet foncé devenant rougeâtre sur les pattes. Largeur de la carapace 0'",03l Longueur O'",02o 1«0. METAGRAPSUS IIVTEGlËR. [Nov. Sp.) Voyez pi. xvii, fig. 3. La carapace de cette espèce est très-large, très-épaisse, mais beaucoup moins bombée transversalement que celle du Melagrapsus punctatus. Elle est couverte de très-petites dépressions, au fond des- quelles s'insèrent, dans la portion antérieure, des poils très-petits et ;U0 NOUVEL I.K s ARC 11 IV lis DU MUSlïtlM. visibles à l'aide d'une loupe. Le front est légèrement échancré sur l:i ligne médiane. Les bords latéraux sont cristiformes et entiers : c'est à peine si une légère saillie, existant au niveau de la région hépatique, indique la place occupée d'ordinaire par la deuxième dent. Les pattes antérieures sont assez fortes chez la femelle (jusqu'ici je n'ai pu observer le màle de cette espèce). La main est couverte en dehors de petites dépressions, son bord supérieur est granuleux, sa face interne porte une saillie granuleuse moins développée que chez le Metagrapsus punctatus. Le doigt mobile de la pince présente sur son bord supé- rieur quatre tubercules. L'avant-bras est complètement arrondi à son angle interne. Cette espèce vit dans les Palétuviers, où elle a été découverte par M. Balansa. Sa couleur est violette, les bords de la carapace, les pinces et les .pattes devenant rougeàtres. Largeur de la e;irapace 0"',03y Lonsueur 0"',03l Cl.llSTOC«EI.OIIIA> Nov. gen.) Le genre CUstocœloma , bien que se rapprochant beaucoup des Sésarmes, s'en distingue nettement par la disposition des orbites et des antennes externes. Ces dernières sont, comme chez les Métasé- sarmes, complètement exclues de l'orbite par suite de la réunion du front au lobe sous-orbi taire interne. On ne peut cependant confondre ces crustacés avec les Métasésarmes à cause de la forme du front, dont le bord supérieur, au lieu d'être droit, est échancré par les sil- lons protogastriques, et dont le bord inférieur se plie pour devenir horizontal. Enfin, le mérognathe des pattes- mâchoires externes est 1. De xXtiaTo;, fermé, et KciAt>i|ji«, orbite. CRUSTACES DE LA \<) L' V K L F, E-C A LE DO M E. 311 court et arrondi comme chez les Métagrapses, au lieu de présenter la forme allongée qu'on lui connaît chez les Sésarmes et les Métasé- sarmes. Les régions latéro-inférieures de la carapace sont réticulées, mais cette réticulation est produite seulement par des poils pluraeux ; il n'y a pas de lignes régulières de granulations comme dans le genre Sésarme. Le septième article de l'ahdomen de la femelle est en partie enchâssé dans le sixième. 191. CLISTOCCELOMA BAL,An[Sy«:. Nov. Sp.). Voyez pi. xvri, fig. 1. La carapace de cette espèce est déprimée, à peu près carrée, à surface bosselée, couverte d'une pubescence brune, au milieu de laquelle s'élèvent de petites touffes de poils, insérés sur les parties saillantes du bouclier céphalo-lhoracique, tous très-courts, très- serrés, égaux et simulant des tubercules. Les lobules protogastriques internes sont entiers, les lobules internes sont divisés en deux saillies tuberculiformes par un sillon longitudinal. Le front est large, très- déclive, et forme un angle droit avec la carapace. Son bord se relève pour devenir horizontal, il est échancré sur la ligne médiane. Les bords latéraux sont comprimés dans leur portion antérieure et divisés en trois dents triangulaires à pointe dirigée en avant; la première constitue l'angle orbitaire externe. En arrière de la troisième dent, on aperçoit sur le lobe branchial postérieur deux petites saillies, dont l'une existe en dessus, l'autre au-dessous du bord latéral. Les pattes antérieures du mâle sont peu développées, celles de la femelle sont très-petites ; elles sont légèrement pubescentes. La main est presque lisse en dehors et porte en dessus une petite crête pec- linée, et en dedans quelques rugosités. Le doigt mobile est garni sur son bord supérieur d'une série très-régulière de tubercules allongés \ \ \ 312 NOUVELLES ARCHIVES DU JJUSEUxM. transversalement. L'avant-bras est rugueux et porte sur ses parties saillantes de petites houppes de poils simulant des tubercules. Les pattes ambulatoires sont pubescentes, poilues sur leurs bords et garnies sur leur face supérieure de petites houppes de poils courts, disposées régulièrement sur deux ou trois lignes. La face inférieure du corps est pubescente. Le septième article de l'abdomen du mâle est ovalaire, étroit, et semble enchâssé dans le plastron sternal. Cette espèce est fort rare à la Nouvelle-Calédonie, où M. Balansa l'a trouvée au milieu des Palétuviers. Sa couleur est rougeàtre, mais disparaît sous la couche de duvet et de poils qui couvre le corps et les pattes, et prend la teinte de la vase où vit ce crustacé. Largeur de la carapace du mâle 0"',02l Longueur 0"',020 Genre HÉL.1CE. De Haan, Faima japonica, Crust., p. 28 (1835). MiLîiE EiiwARDs, Mélanges carcùwlogiques, p. 1o5. Dana, United States expl. erped. crust., t. I, p. 336. Helleb, iXovara Exped. Zool. Dd. 1l^«ô,012 Longueur 0"°,010 Genre IIETEROGR APSUS. Heterograpsus. Lucas, Animaux auriculês de l'Algérie, t. 1, p. 18 (1849). — Milne "Edwaràs,, Mélanges carcinologiqites,^. \h%. — Stimpson, Proceed. Acad. nal. Se. of Philadelphia, 1858. — Heller, Novara exped. crust., p. 32. HcMifiRAPSUS. Dana, Unit. St. expl. exped. Crust., t. 1, p. 348. PsEUDor.R.\PSus (partim). Dana, op cit., p. .S34. Les Hétérograpses par leur forme générale ressemblent beau- coup aux deux genres précédents ; ils se distinguent par leurs pattes-mâchoires externes, à mérognathe à peu près carré, non arti- culé, mais dilaté dans toute la longueur du bord externe et à ischiognathe très-peu élargi. IVS. HETEROGRAPSUS» ELO.^GATUS. (Nov. Sp.) Voyez pi. xvn, fig. 5. La carapace de cette petite espèce est remarquablement allongée et rétrécie dans toute sa portion latéro -postérieure, elle est déprimée et lisse; le front est lamelleux et horizontal. Les bords latéro- antérieurs sont divisés en trois dents peu saillantes. Les pattes antérieures du mâle sont relativement très-grosses. Les pinces sont lisses et glabres sur leur face externe, mais portent en dedans une grosse touffe de poils. Les pattes ambulatoires sont petites et grêles. Cette espèce n'est pas très- rare à la Nouvelle-Calédonie, où ;51S .NOL' Vi; I.I.li s AKClllVL.S DU MUSÉUM. elle a élé découverte par M. Halansa. Sa couleur est un brun violacé; ces teintes se disposent parfois par marbrures. Dans le genre Heterogmpsiis il n'y a que deux espèces dout les pinces portent des houppes de poils, ce sont V Helerograpsus spinosus (Edw.) et 17/. barbimanKs (Heller); mais chez le premier les bords latéro-antérieurs sont divisés en quatre dents, et chez le second la carapace est beaucoup moins allongée et les trois dents latérales sont très-saillantes. Largeur de la carapace 0"',0(is Longueur 0"',0U7 Genre PIIVIWOTIIERES. Latheille. HiUoire iiiitnreUe des Cr((s(aces el (/es Insccles. t. VI, p. 83. MiLNE Edwards, llisl. mil. îles Criist.. I. Il, p. 30. et Mélaiirjes carcinoloi/iqucs, p. 183. Les Pinnothères vivent dans les coquilles des mollusques acé- phales et se reconnaissent à leur forme globuleuse, à leurs pattes grêles. La disposition de leurs pattes-mâchoires externes est carac- téristique, elles sont très-obliques; le mérognathe est extrêmement développé, l'ischiognathe est rudimentaire et le palpe présente la forme d'une pince, le dactylognathe étant très-grêle et inséré sur le bord interne de l'article précédent. 19e. PIIWIVOTIIERCSI Cil^OHO!§>UIS. Pinnothères gt.obosiim. Lucas rfons le Voijaye wi, pôle Sud, Crust., pi. 59, pi. v, fig. 2) — — Milne Edwanls, Melniiffes carcinologiques, p. 185, pi. xi, fig. (i. PiNNOTiiERA OBESA. Dana, i'nited Slotes expl. exped. Crust., t. I, p. 380, pi. \xiv. fig. 3. Lorsque M. Lucas décrivit celte espèce, il n'avait sous les yeux que la figure qui en avait été donnée dans le voyage au pôle Sud. CRUSTACES DE LA \0 U V K LI. E-C A LK DOM E. 3H) figure qui laisse à désirer, el ce n'est que beaucoup plus tard que les exemplaires types de MM. Hombron et Jacquiuot ont été remis au Muséum. J'ai pu, en les comparant au crustacé décrit par M. Dana sous le nom de Pinnolhera obesa, reconnaître qu'ils appartenaient à la même espèce. M. Beaudouin et M. E. Marie ont donné au Muséum plusieurs de ces Pinnothères mâles et femelles pris à la Nouvelle-Calédonie dans la Pinna marilima. «cnre PirVIVlXA. White. Aimais and Magazine of 7ialural histonj, 1846, t. XYlll, p. 177. Mii.NE lÎDWARDs. Mélanges carcinologigices, p. 186. Le genre Pinnixa est facile à distinguer du genre Pinnol hères. Chez ces crustacés la carapace, au lieu d'être globuleuse, est beau- coup plus large que longue, les pattes ambulatoires sont robustes et courtes, surtout celles de la dernière paire. Les palles-mâchoires sont lisses et le palpe en, est très-grand et triarticulé. IW. PIIVrVIXA FIISCHERI. Voyez pi. XVIII, fig. ^i. l'iN.\0TiiERi:s FisciiKRi. A. iMjIne Edwards, Annales de la Société enlomologique de Fraiice, I. VII, p. 287 (1867). Je ne connais encore que la femelle de cette espèce. La carapace est épaisse, très-élargie et peu bombée; elle est un peu plus large en arrière qu'en avant. Les portions latérales, très-renflées, dispa- raissent sous un duvet brun, court, fin et serré. La portion centrale est lisse, glabre et ne présente que des indications des sillons 320 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. branchio-gastriques et branchio-cardiaques. Le front, légèrement arrondi, est finement granuleux. Les pattes sont couvertes de poils fins et serrés, au milieu desquels s'en trouvent quelques-uns plus longs, insérés principa- lement sur les bords supérieurs et inférieurs. Les pinces sont robustes; la main, comprimée latéralement, porte sur sa face externe de petites granulations qui deviennent plus aiguës sur les bords. L'avant-bras est légèrement spinuleux en dedans. Les pattes ambu- latoires sont trapues et terminées par un doigt aigu , conique et très-court. La cuisse de celles de la dernière paire est hérissée de très-petites épines disposées sur deux rangs le, long de son bord inférieur. Le Pinnixa faba {l'innolheres faba de Danaj se rap- proche beaucoup de cette espèce, mais la carapace est entièrement lisse et les dernières pattes ne portent pas de petites épines. Chez la Pinnixa brevipes (Edwards) de Mayotte, la carapace est finement ponctuée et les pinces sont moins comprimées et moins granuleuses. Plusieurs femelles de cette espèce ont été trouvées par M. Ed. Marie, sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie dans la Fistiilana clava. Largeur de la carapace 0"',1o Longueur 0"',58 Genre XArVTHASIA. VVhite, Annals and Magazine of nal. liisL, 1846, t. XVIII, p. 176. Dana, i'nited Slales expl. exved., Criisl., t. I, 383. Les crustacés de ce genre ont les mômes habitudes que les Pinnothères; ils vivent comme eux dans les coquilles bivalves, mais ils s'en distinguent par la forme de la carapace qui, au lieu d'être globuleuse, est entourée en arrière et sur les côtés par un bord mince et très-relevé. CRUSTACES DE LA NO L' V ELL li- C A LE DO N I E. 32i 198. XArVTHASIA MCJRICiËR A. White, op. cil., p. 177, pi. XI, fig. 3. Dana, op. cit., p. 384, pi. xxiv, fig. 6. On ne connaît encore que la femelle de cette espèce ; sa carapace présente peu de consistance, elle ressemble sous ce rapport A du parchemin; elle est entourée par un rebord saillant et mince qui se relève beaucoup sur les côtés et s'abaisse en avant; en dedans de cette espèce de mur, la face supérieure du bouclier céphalo-thoracique est excavée, excepté au milieu oii il existe une saillie très-développée, circulaire et un peu pédonculée, étant plus resserrée à sa base qu'à son sommet. La région gastrique porte aussi quelques rugosités dont la figure de l'ouvrage de M. Dana ne donne pas une idée très-exacte. Le front est déclive et arrondi. Les yeux sont petits et immobiles. Les pattes sont courtes et terminées par un ongle crochu très-aigu ; elles n'offrent d'ailleurs rien de particulier à noter. Le seul exemplaire que le Muséum possède de cette espèce est dû aux recherches de i>I. E. Marie; il provient de la Nouvelle- (]alédonie; celui du Musée britannique a été trouvé aux îles Philippines, et celui qui a été décrit par M. Dana vient des îles Viti. Largeur de la carapace 0"',018 Longueur ' 0"',013 Cienre ELAMEmE. MiLNE Edwards, Histoire nalurelle des Criisl., t. Il, p. 35, et Mélanges carcinologiques, p. 189. Les crustacés de ce genre se reconnaissent à leur carapace plus ou moins discoïdale et complètement aplatie, ainsi qu'à leurs IX. 41 322 NOlM'lil.l.liS ARCHIVES nU MUSIiUM. pattes longues, grêles et rappelant celles des araignées. Ils se distinguent des Halicarcinus, des Hynienicus et des Hymenosomus par leur cadre buccal fermé en avant par un bord transversal limitant l'épistoine; les mérognathes des pattes-mâchoires externes sont presque aussi larges que les ischiognalhes. 19». ELAMEIWE PILOI^A. (Nov. Sp.) Voyez pi xvm. fig. 6. La carapace de cette grande espèce est plus large que longue, très-aplatie, à régions branchiales très -développées; les régions hépatiques sont au contraire petites. Les sillons qui limitent toutes ces divisions sont bien distincts ; un sillon s'étend parallèlement aux bords de la carapace dans toute leur étendue. En avant le front s'abaisse à partir do ce sillon et forme un petit rostre trian- gulaire, sur les côtés duquel se logent les yeux et les antennules. L'article basilaire des antennes externes est très-petii. Les pattes antérieures du mâle sont courtes et renflées. Les doigts ne se touchent que par leur extrémité, le pouce porte une grosse dent sur son bord tranchant, l'index est inerme. L'avant-bras est arrondi en dedans. Les pattes ambulatoires sont grêles , un peu comprimées et terminées par des doigts fins et très-longs armés d'ongles aigus. Le plastron sternal est large, un peu granuleux, et les sutures ne s'étendent pas jusqu'à l'abdomen; celui-ci est très- petit chez le mAlc; il se compose de sept articles libres. Chez la femelle il est au contraire très-large et semble enchâssé dans le plastron sternal. La carapace et les pattes sont, chez les individus adultes, armées de poils courts et complètement spiniformes, qui hérissent |iriii- cipalement les bords du bouclier céphalo-thoracique et les pattes CRUSTACÉS DE I.A NO U V*fe LLE-C A LÉ Du M f. 323 antérieures. Sur les patus ambulatoires quelques-uns de ces poils prennent une longueur plus considérable. Dans le jeune âge ces poils sont moins développés. La couleur de ce crustacé est brunâtre. D'après les notes de M. Balansa il se trouverait dans le sable des eaux douces ou à peine salées. Largeur de la carapace d'un mâle 0"',0°26 Longueur 0"",020 Largeur totale, les pattes étendues O^.IIG 180. EI.AAICIVE: TRUHICATA. (Nov. Sp.) Cette espèce est beaucoup plus i)etite que la précédente. La carapace est moins élargie, on y voit une légère saillie marginale sur chaque région branchiale; le front est avancé et, vu en dessus, paraît complètement tronqué; il se prolonge en dessous par une lame médiane qui sépare les antennules. Celles-ci et les yeux sont placés sous le bord frontal qui les surplombe et le^ cache presque complètement. Les antennes sont extrêmement petites et insérées à la base des pédoncules oculaires. Les pinces du mâle sont très- renflées. Les doigts en se fermant ne laissent pas entre eux d'espace appréciable. Les pattes ambulatoires sont très -grêles et ressemblent à celles des Pycnogons. Leur cuisse et leur jambe sont armées d'une petite pointe à l'extrémité de leur bord supérieur. L'abdomen du mâle est un peu plus développé que celui de Yë. pilosa, celui de la femelle est large et son septième article est un peu échancré sur la ligne médiane. La couleur de cette espèce est jaunâtre avec de nombreuses taches très-fines d'un noir violacé. Largeur de la carapace ()"',00C Longueur totale, les pattes étendues 0"',035 3-2'j NOl'VELl.i;S ARCHIVES DU IUrSÉUM. 181. ELAlMEniE MIIVUTA. (Nov. Sp.) Voyez pi. xviii, fig. 5. Cette espèce ressemble à VE. Malhœi, mais sa carapace est moins élargie, le bord latéral ne porte pas de dent hépatique, et le front, au lieu d'être formé de trois dents situées sur le même plan, est trilobé, le lobe médian étant placé au-dessous des deux lobes latéraux. Les pinces du mâle sont trés-renflées et la main est plus courte que chez XE. Mathœi. Cette espèce est due aux recherches de M. E. Marie. Largeur de la carapace 0"',003 El^AIIiEI«OPSI»$. (Nov. gen.) Ce genre établit le passage entre les Pinnothériens et les Élamènes; de môme que chez ces derniers la carapace est très- aplatie et divisée par des sillons rectilignes en un certain nombre de régions. Les pattes-mâchoires sont normalement développées, et l'antenne externe ne complète pas l'orbite en dedans. Mais l'ischiognathe est étroit et beaucoup plus petit que le mérognathe. la carapace est moins circulaire et plus élargie et les pattes ambu- latoires sont plus courtes que chez les Elamènes. 1S«. El.AI»iEl«OPSlS LirWEATUS. (Nov. Sp.) Voyez pi. xviii, fig. 4. La carapace est plus large que longue, très-déprimée et entourée d'un bord abrupt; les régions gastrique, cardiaque, hépali(|ues CRUSTACÉS DE I,A NOUVELLE-CALÉDONIE. 325 et branchiales sont délimitées par des sillons linéaires ressemblant à des scissures. Il n'y a latéralement aucune trace de denticule. Le front, à partir du bord gastrique antérieur, est très-déclive et triangulaire. Les pattes antérieures sont peu renflées, lisses et velues; les pattes ambulatoires sont dépourvues d'épines et de granulations et également velues. La face inférieure du corps est pubescente et l'abdomen du mâle est large, mais son dernier article est petit. Cette partie semble enchâssée dans le plastron sternal. Cette espère a été trouvée par M. Balansa dans les sables du Dotio, recouverts d'eau saumâtre. I>argpiir de la carapace 0"',004 Longueur 0"',0I)Î (La suite au volume suivanl. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE IV. XiPiioNECTES LEPTOCHELES (A. Milne Edwards), individu mâle, grossi trois fois Plastron slernal et abdomen du même. Pince vue en dehors. Caphvra l.evis (.a. Milne Edwards), individu femelle, grossi trois fois. Régions antennaire et buccale du même. Pince vue en dehors. Derniers articles de la deuxième patte ambulatoire. Thalamonyx gracilipes [A. Milne Edwards , individu mâle, grossi trois fois. Régions buccale et antennaire du même. Plastron sternal. Plastron sternal et abdomen. Extrémité de l'une des pattes ambulatoires. Thalajiita picta (Stimpson), individu f"melle, représenté de grandeur natuielle. Région buccale et antennaire du même. Pince vue en dehors. Fig. 5. — Thalamita spinimana (Dana), individu mâle, représenté de grandeur naturelle. Fig. 5». — Régions buccale et antennaire du même. Fig. 5''. — Pince vue en dehors. PLANCHE V. Carpilodes monticulosus (A. Milne Edwards), mâle grossi cinq fois. Pince du même, vue en dehors. Carpilodes makgarit^tus (A. Milne Edwards), mâle grossi deux fois et demie. Pince du même, vue en dehors. Carpilodes levis (A. Milne Edwards), mâle, double de grandeur naturelle. Pince du même, vue en dehors. LioMEUA ciNCTiMANA (Wliite), joune mâle grossi quatre fois. Pince d'u.i mâle très-adulte (i;randeur naturelle), vue en dedans. La même, vue en dehors. Pince d'une femelle adulte. Fig. 1. Fig. \'. Fig. V> Fig. 2. Fig. 2=. Fig. 21 Fig. 2c Fig. 3. Fig. 3>. Fig. Z^. Fig. i-'. Fig. 3'!. Fig. 4. Fig. 4», Fig. 41- . Fig. 1. Fig. f Fig. 2. Fig. 2'. Fig. 3. Fig. 3', Fig. 4. Fig. 4". Fig. 4'', Fig. 4'. CRUSTACliS DE I.A NOU V ELL li-C A. LÉ DO M E. 32' Fig. 5. — Atergatis Montrouzieri (A. Milne EdwardsJ, mâle grossi du double. Fig. 5\ — Pince vue en dehors. Fig. 6. — Atergatis dilatatus [de Haan), mâle représenté de grandeur naturelle. Fig. 6". — F'ace inférieure de la carapace d'une femelle. Fig. 6''. — Pince vue en dehors. Fig. 6s — Patte-mâchoire externe, grossie. Fig. G"". — Abdomen du mâle. PLANCHE VI. Fig. 1. — Lopiiact.ea viOLACEA (A. Milne Bdwards), individu mâle un peu grossi. Fig. P. — Pince du même, vue en dehors. Fig. I"". — Plastron sternal et abdomen du môme. Fig. 2. — Xantho impressus (Lamarck), mâle représenté de grandeur naturelle. Fig. 2°. — Région bucco-antennaire grossie. Fig. 3. — L0PHOZOZVMU.S pticHELLUs (A. Milne Edwards), mâle un peu grossi. Fig. 4. — LoPHOzozvMcs cristatus (A. iMilne Edwards), représenté de grandeur naturelle. Fig. 4'. — Pince du même, vue en dehors. Fig\ 5. — CvcLOXANTHUs LiNEATUS {A. Milne Edwarils), mâle un peu grossi. Fig. 5°. — Lignes donnant les dimensions réelles de la carapace. Fig. 5''. — Région bucco-antennaire grossie. Fig. S"^. — Abdomen grossi. Fig. 5''. — Pince vue en dehors. PLANCHE VIL AcTUMNus PUGILATOR (A. Milne Edwards), mâle grossi trois fois. Pince du même. ZozïMus piLoscjs {A. Milne Edwards), mâle grossi deux fois. Pince du même, vue en dehors. Xanthodes Lamarckh (H. Milne Edwards), mâle grossi deux fois. Pince du même, vue en dehors. Xanthodes pachïdactylus (A. Milne Edwards), mâle un peu grossi. Pince du même, vue en dedans. La même, vue en dehors. Xantho nudipes i^X. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur naturelle. Pince du même, grossie et vue en dehors. Xantho punctatus (H. Milne Edwards), mâle grossi d'un tiers. Pince vue en dehors. Fig. 1. Fig. r. Fig. 2. Fig. 2". Fig. 3. Fig. 3". Fig. 4. Fig. 4^ F,g. 4'>, Fig. 5. F.g. 5». Fig. 6. Fig 6- .328 -NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. Fig. 7. — LopHACT EA ACTOEoiDES (A. Milne Edwards), mâle grossi d'un quart. Fig. 7. — Carapace vue en avant et grossie. Fie. ■;'' — Pince vue en dehors. PLANCHE VlII. Med.eus elegans (A. Milne Edwards), mâle grossi deux l'ois. Pince vue en dehors. Med.eus nodulosus (A. Milne Edwards), mâle grossi deux fois. Région antennaire du même. Pince vue en dehors. Chlorooius MiLiARis (A. MiluB EdwBrds), femelle grossie du double. Chlobouu's sculptus (H. Milne lidwards), mâle grossi d'un tiers. Abdomen du même. Pince vue en dehors. ■ Chlorodopsis MELANOcHiRis (A. Milne Edwards), mâle grossi deux fois. Région antennaire du même. Pince vue en dehors. Chlouodoi'sis sriNiPES (A. Milne Edwards), mâle grossi deux fois. Région antennaire du même. CiiLORotiopsis MELAN'ODACTVLUS (A. Milno Edvvards), mâle grossi deux fois Pince du même vue en dehors. Région antennaire du Chlorodopsis areoeatus (11. Milne Edwards). PLANCHE IX. Fig. I. — Epixanthus corrosus (A. Milne Edwards), mâle grossi trois t'ois. Fig. 1". — Front du même, vu en avant. Fig. 2. — Etisodes sculptilis (Heller), mâle grossi du double. Fig. 3. — PiLUMN'LS c.ERULESCENS (A. Milno Edwards), mâle grossi deux fois. Fig. 4. — PiLiMNis CURSOR (A. Milne Edwards), mâle grossi d'un tiers. Fig. 4". — Pince du même, vue en dehors. Fig. 5. — PiLUM>us CRisTiMANUs (A. Milne Edwards), mâle grossi du double. Fig. 5". — Pince vue en dehors. Fig. 6. — PiLUMNL's vERMicuLATis (A. Milne Edwards), mâle grossi d'un tiers. Fig. 6". — Région antennaire. Fig. 6''. — Pince vue en dehors. Fig. 6'^. — Patte-mâchoire externe. Fig. e"". — Abdomen. Fig, 7. — PiLusiNus BARBATts (A. Milne Edwards), mâle grossi trois lois. Fig. 1. Fig. 1". Fig. 2. Fig. 2-. Fig. 21., Fig. 3. Fig. 4. Fig. 4^. Fig. 4'', Fig. 5. Fi^. 5». Fig. 5''. Fig. 6. Fig. 6\ Fig. 7. Fig. 7=. Fig. 8. Fig. 1. Fig. 1\ Fig. 2. Fig. 2». Fig. 2b_ Fig. 3. Fig. 3^ Fig. 4. Fig. 5. Fig. 6. Fig. 6^ Fig. 7. CRUSTACÉS DE LA .N'OU V ELLE- C A LÉDO NI E. 3"29 PLANCHE X. PiLUMNUS LONGiPES {X. Miltie Edwai'ds), mâle, grossi deux fois. Pince vue en deliors. PiLusiNus NiTiDUS (A. Alilne Edwards), mâle grossi deux fois. Pince gauche vue en dehors. Pince droite vue en dehors. • PiLUMNUS ACTUMNOiDES {k. .Milne Edwards), mâle grossi deux fois. Pince vue en dehors. ■ PiLUMNUS LEViMA>'us (Dana), niàle grossi deux fois. • PiLU.M^us PURPUREUS (A. Jlihie Edwards), mâle grossi deux fois. - Trapezia areolata, varietas inermis (Dana), mâle grossi deux fois. ■ Pince vue en dehors. ■ Trapezl\ latifroxs (A. Milne Edwards), mâle grossi trois l'ois. PLANCHE XL Ozius GUTTATUS (A. Milne Edwards), mâle représenté de grandeur naturelle. Région frontale de la carapace. Patte-mâchoire externe, grossie. Ozii's TUBERCULOsus (A. Milne Edwards) , mâle, représenté de grandeur naturelle. Région frontale de la carapace. Patte-mâchoire externe grossie. Ozius RUGULosus (Stimpson), mâle, représenté de grandeur naturelle ainsi que les figures suivantes. Fig. 3". — Région frontale de la carapace. Fig. 4. — Leptodius crassimanus (A. Milne Edwards), mâle. Fig. i'. — Région frontale de la carapace. PLANCHE XIL Fig. 1. — Hexapus sexpes (Fabricius), femelle, grossie quatre fois. Fig. 1=. — Région antennaire. Fig. 2. — Carcinoplax setosus (A. Milne Edwards), mâle, grossi trois fois. Fig. 2". — Carapace vue en avant. Fig. 3. — NoTONïx NiTiDLs (A. .Milne Edwards), grossi deux fois. Fig. 3". — Carapace montrant la région buccale et la région antennaire. Fig. 3''. — Pince vue en dehors. Fig. 3^ — Abdomen. Fig. 1. Fig. V. Fig. W Fig. 2. Fig. 2", Fig. 2''. Fig. 3. / 330 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. Fig. 4. — Gelasimus coarctatus (H. Milne Edwards), mâle, de aiMn^eur naturelle. Fig. 4'.— Pince vue en dehors. Fig. b. — Macboputhalmvs inermis (A. Milne Edwards), mâle, grossi d'un liers. Fig. 5'. — Pince vue en dedans. Fig. 6. — Macrophthalmus quadratus (A. Miln/' Edwards , mâle, grossi deux fois. Fig. 6".— Région frontale. Fis. 6^'. — Pince vue en dehors. PLANCHE XIII. Crossotonotus coMPREssiPiîs (.\. JMihie Edwards), mâle grossi trois fois. Région antonnaire. Patte-niàchoire externe. ■ Œil isolé. Article terminal de l'une des pattes ambulatoires. Abdomen d'une femelle. Plastron sternil et abdomen d'un mâle. Mëtopogbapsus piCTCs (A. Milne Edwards), mâle, représe.ité de grandeur naturelle. Régioa frontale de la carapace, grossie. Macrophtiialmis latreil'.ei 'Desmarest), mâle, représenté de grandeur naturelle. Région frontale de la carapace. ■ Pince vue en dehors. Pince vue en dedans. PLANCHE X(V. Fig. 1. — I'aceivguapsus plicatus (A. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur natu- relle. Fig. 2. — Pachvguapsus minutl's (A. Milne Edwards), mâle, grossi deux fois et demie. Fig. 3. — Utica glabra (.\. Milne Edwards), grossi une fois et demie. Fig. 3-\ — Pince vue en dehors. Fig. 4. — Utica barbi.mana A. Milne Edwards), grossi une fois et demie. Fig. 4-'. — Région bucco-anleanaire de la cara])jce. Fig. 4''. — Pince vue en dehors. Fig. 5. — AcANTUoPLS piLiMANCs (A. Milne Edwards), mâle, représenté de graadetir naturelle. Fig. Fig. 1''. Fig. V\ Fig. i\c^ Fig. y|d Fig. A e Fig. ^f Fig. Fig. i'. Fig. 3. Fig. 3\ Fig. 3''. Fig. 3<^. CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 331 PLANCHE XV. Fig. 1. — DiscoPLAx LOXGIPES (A. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur naturelle. Fig. '1°. — Carapace vue en avant. Fig. 1''. — Région bucoo-antennaire. Fig. 1'=. — Plastron sternal et abdomen. Fig. 1''. — Pince vue en dehors. Fig. 1«. — Pince vue en dedans. PLANCHE XVL ' Fig. 1. — Geograpsus Gravi (H. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur naturelle, ainsi que les figures suivantes. - Pince vue en dehors. - Sesarma lividum (A. Milne Edwards), mâle. - Pince vue en dehors. - Sesarma (Holometopus) Aubryi (A. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur naturelle. - Pince vue en dehors. - .'Vbdjmen. ■ SssAUMA TRTRAGONUM (Fabricius), mâle. - Pince vue en dehors. - Abdomen. PLANCHE XVIL - Clistocoeloma Balans.e (.\. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur natu- relle. • Région antennaire. - Abdomen. - Pince vue en dehors. • Mëtagrapsus punctatus (A. Milne Edwards), femelle, représentée de grandeur naturelle. Mëtagrapsus integiîr (A. Milne Edward-;), femelle, de grandeur naturelle. Gnathoirapsl's barbatus (A. Milne Edwards), mâle, grossi deux fois. Patte-mâchoire externe. Heterograpsus ELOMGATUà (A. Milne Edwards), grossi trois fois. Patte-mâchoire externe. Pince vue en dedans. Pince vue en dehors. Fig. 1- Fig. 2. Fig. 2" Fig. 3. Fig. 3-' Fig. 3'' Fig. 4. Fig. 4^ Fig. 41-. Fig. 1. Fig. r. Fig. , i\ Fig. 1^ Fig. 2. F,g. 3. Fig. 4. Fig. i\ Fig. 5. Fig. 5-\ Fig. 5''. Fig. 5'. 332 NOUVELLES ARCHIVES OU .MUSEUM. l'LANCHli: XVIII. UiLiciî iiLiMANA A. Milne Edwards), femelle représenlée de grandeur naturelle. Pince d'un mâle vue en dehors. Abdomen d'une femelle. Patte-mâchoire externe. P.SEUDOGRAPSus ALBis (A. Milne Eduards). mâle, grossi une fois et demie. Pince vue en dehors. PiNNixA FiscHERi (A. .Milne Edwards), femelle grossie deux fois. Pince vue en dehors. Ei.AMENOPSis LiNEATL's (A. Milne Edwards), grossi trois fois. Elamene minuta A. .Milne Edwards', mâle, grossi trois fois. Elamene pilosa (A. iMilne Edwards), mâle, représenté de grandeur naturelle. Région bucco-antennaire grossie. Plastron sfernal et abdomen du mâle. Plastron slernal et abdomen d'une femelle. Pince vue en dehors. Extrémité de l'une des pattes amliulatoires. Fi g. 1. Fi g. 1^ Fig. l''. Fi g. 1'. Fig. •i_ Fig. 2". Fig. 3. Fig. 3\ Fig. 4. Fig. '6. Fig. 6. Fig. 6-'. Fig. 6'-. Fig. G':. Fig. ()''. Fig. 6'. Nouvelles Archives du Muse l ■,1) im. lemoires . Tome IX. PI. 4 Huei del Imp Becijuel.Pai i.Xiphonectes leptocheles._2. Caphyra lœvis._5. Thalamonyx ^racilipes 4 Thalamita picta _5 T. spimniana Wouvelles Arcliives du Musé euTTi, Mémoires - Tome IX. PL , 5 , Huët del 1 Carpilodes monticulosus _2.C.Tnardaritatus._J. C. lœvis _4. Liomera' Imp Becquel.P.ïTis cinctimaTia. Aterdatis Montroiizieri,_6.Ater9atis dilatatuï Nouvelles Archives du Mu seum. Mémoires, Tome IX. PL. 6. Hue) ,1=1 Becciuet, Paris. ■■•■•■ 1- Lophactœa violacea_2, Xantho ]mpressus._3. Lophozozymiis pulcKell 4. L, cristatiis._5. Cjcloxanthiis Imeatiis. us. ^ 'h Nouvelles Archives du Museu m Mémoires ^ Tome IX , PL, 7. ^C; ttî^ "S( 4^. ra* V M'^'À %. ^X^"-^-^' \' -t- iTim.Eecai.iet Fans. i.Actiimnus piigilator._2. Zozymiis pilosus.^o. Xanthodes Lamarckn . 4 X.paclijdactykis.^S.Xantho nudipes._6.X.pLmctatus._7. Lophactœa actœoides. Nouvelles Archives du M useiim Mémoires. T. IX, PL 8. hëL Jitb iTip E ecquel 1 Paris . 1. Medœus eledans._2. M. Tiodulosus.^3. Chlorodms miliaris.__4. C.scu-lptus. Chlorodopsis melanochirus.^e. Ch. spmipes.^Z Ch. melanodactjlus.^S, Chareolatus Nouvelles Archives du Muséum. Mémoires T IX, PL 9. H-uet lith iiop Becquet à Patis . J . i.pixanthus corposus,__ 2. Etisodes sculpti]is._ J. Pilumniis coerulescens i. P. cursor.__5, P crislimanus.^ 6. P vermiculatus .^7,P barPatus . Nouvelles Archives du Musemn , lenion-e:., T. IX. PL. 10. Huet lUh ip BecSiiet a Pans . Pilumnus lonôipes._2. K iiitidus._5, P. actumnoides _4. F. levirrianus S. p. purpiireus,_6. ïrapezia areolata (vanetej. 7. P. latifrons. ' , Nouvelles Arcliives du Muséum, u* Mémoires. T. IX. PL. 11. Xouveau lith inp.Beccpet à Paris. i. 0: 'zms 6uttatus._2 Ozms tuberculosus . ^- 02ms rugulosus._ 4.Leptodms crassimanus . Nouvelles ArcHves du Mu s eu m. lemoires. T.IX.PL,12, '^J& Huet lift. Imp Becquet a Pans 1. Hexapiis sexpes._2. Carcmoplax setosus._j. Notonjx nltidus 4. Gelasimus coarctatus._S. Macrophthalmus ]nerTnis._6. M. miadratus. Nouvelles Archives du M Liseum. Mémoires . T. IX. PL. 13. f louve au Iilii Imp-Becouet à Paris 1. Crossotonotus compressipes .__ 2. Metopograpsus pictus. 3. Macrophtalmus Latreillei . ■» * Nouvelles Archives du Muséum. Mémoires. T. IX. PL. 14. Haet Tith .liiip.fjecquet a. Paris 1. Pachygrapsus plicaUis.^^S. P. miniitas _^3 Utica Qlabra._4. U, barbimana. 5 Acanthopus pilirnanus . X I 1 H" CD ê~ ï3 -CD •-Cl CO rrd. t, m Où 1 P~^ ■ 1 — 1 ^QO ç: o V >'^ rO "^ "p^ O A^^j,.'' O p0^ W p Nouvelles Arcliives du M" useum . [emoires. T, IX. PL, 16. Xo'uveatL lîtK Imp Eeccruet a Pans . i. Geograpsus Grayi._2. Sesarma lividiim.. 5 . Holometopiis Aubrji . _ 4. Sesarma tetraQoniim . Nom-elles Archives du M useum. lemoires. T. IX. TL.17. S' Louve au litli rap.Becmiet a Paris . i. Clistocœloma Bal< ^ PEC10I§IA. Dana, Op. cit.. p. 397, pi. xxv, fig. o. Cette espèce se reconnaît à sa carapace globuleuse, à son front très-peu avancé, échancré sur la ligne médiane, à ses yeux plus gros que cela ne s'observe généralement chez les Leucosiens. Le bouclier céphalo-thoracique est couvert de granulations très-serrées. Il présente cinq éminences marginales très-marquées ; d'autres bosselures ana- logues au nombre de quatre à six se voient en dessus, mais tendent à s'effacer par le progrès de l'âge. Les pattes sont courtes et finement granuleuses. Cette espèce a aussi été trouvée aux îles Sandwich ; elle est très- rare à la Nouvelle-Calédonie. Le Muséum en doit quelques exemplaires aux soins de M. Jouan et de M. E. Marie. Largeur de la carapace ,, O^jOH Longueur.. • 0'^,0M iS"». 1«1jCIA TUBERCULiOSA. (Nov. sp.) Voyez pi. 11, Bg. 5. Cette petite espèce se distingue facilement de la précédente par sa forme presque sphérique et par l'absence de bosselures sur le dessus et sur les côtés de la carapace. Celle-ci est couverte ainsi que les pattes des tubercules brillants, perliformes, assez élevés et d'une couleur blanche qui ressort sur le fond rosé du test. La Nucia tuberculosa est très-rare à la Nouvelle-Calédonie. Je n'en ai jamais eu qu'un seul exemplaire entre les mains; il avait été recueilli par M. E. Marie. Largeur de la carapace 0°',004 CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. Aô Genre MYKA. Leucosia. Fabricius, Suppl. Enlom. si/sl. — Laireille, Hisl nal. des Crusl.^ t. VI. MvBA. I.each, Zool. miscelL, t. IIF, p. 24. — Milne Edwards. Hist. nal. des Crusl., t. II, p. 125. — Dehaan, Fauna japonica, Crust., p. 131. — Bell, Transact. Linnean Soc, t. XXI, p. "296. La carapace des Myra est beaucoup plus longue que large et se termine en arrière par trois pointes^ dont une médiane et deux laté- rales; la branche externe des pattes-mâchoires est très-dilatée en dehors, enfin les pattes thoraciques sont en général longues. M. Bell a formé un genre particulier {Myrodes) pour une espèce qui ne diffère des Mym que par la forme des pattes de la première paire, et présente d'ailleurs tous les caractères de ce dernier genre; elle doit donc y être réunie. ISS. AIYRA FUC.AX. Leucosia fugax. Fabricius, Op. cil., p. 351. — — Latreiile, Op. cil., p. 119. MïRA FUGAX. Leaeh, Op: cit., t. III, p. 24. — — Desmaresf, Consid. sur les Crusl., p. 169, pi. xxviii, fig. 2. — — Milne Edwards, Hisl. nal. des Crusl., t. II, p. 126, et Crustacés du, Règne animal de Ciivier, pi. xxv, fig. 3. — — Dehaan, Fauna japonica, Crusl., p. 134, pi. xxxiii, fig. 1. — — Bell, Op. cit., p. 296. — — Stimpson, Proeeed. of Ihe Acad. of nat. Se. ofPhilad., 1858, n" 249. Cette espèce n'est pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie. Elle se reconnaît aisément aux trois pointes postérieures qui arment la cara- pace et à la longueur des pattes de la première paire qui, chez le mâle, acquièrent des proportions démesurées. Cette espèce habite les mers de l'Asie et de l'Océanie. Û6 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. ISO. 1MVR4 EUDACTYLA. Voyez pi. III, fig. 3. MvRODEs EUUACTïLUs. Bell, Op. cil , p. 299, pi. \xxii, fîg. 6. La carapace est un peu plus étroite que celle de l'espèce précé- dente, la surface porte quelques très-fines granulations éparses. La région hépatique présente une petite crête et une éminence marginale tuberculiforme. Le sillon branchio-hépatique est marqué sur le bord par une petite échancrure. Le front est peu avancé et sillonné sur la ligne médiane. La pointe urocardiaque est conique et pointue, les deux saillies latérales sont courtes et obtuses. Les pattes antérieures du mâle sont relativement courtes. La main est très-renflée et les doigts, extrêmement longs, grêles et crochus à leur extrémité, sont armés sur leur bord tranchant de pointes acérées, entre lesquelles sont de petites épines. Cette espèce a été trouvée à la Nouvelle-Calédonie par M. E. Marie. Les exemplaires qui ont servi de type h la description de M. Th. Bell venaient des îles Philippines. Largeur de lu carapace O^.OIT Longueur totale 0",0"23 Cenre PHL.YX^IA. Bell. Transacl. of Ihe Linnean Soc. t. XXI, p. 303. La carapace présente une forme rhomboïdale et se termine en arrière par trois tubercules plus ou moins marqués; les orbiles sont échancrées en dessous et communiquent avec les fossettes antennu- laires. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. kl Ce genre semble représenter dans l'océan Indien et dans l'océan Pacifique les Ébalia de nos mers. 190. PHLYXIA EROSA. (Nov. sp.) Voyez pi. m, fig. 2. La carapace est plus longue que large, rétrécie en avant. Trois grosses bosselures, disposées sur une ligne transversale, sont situées au niveau du lobe cardiaque antérieur; quatre bosselures plus petites se voient un peu plus en avant sur une ligne transversale pas- sant par le lobe urogastrique. Les régions hépatiques sont légère- ment renflées latéralement. La surface du bouclier céphalo-thoracique est ornée sur ses parties saillantes de granulations aplaties et portant à leur base quelques très-petits poils en couronne; les parties dépri- mées sont glabres. Le front est étroit et échancré sur la ligne médiane. Le cadre buccal est long et étroit. Les pattes-mâchoires se prolongent en avant jusqu'au niveau de la base des yeux. Les régions ptérygosto- miennessont renflées de chaque côté dans leur portion sous-hépatique. Les pattes antérieures de la femelle sont couvertes de fines gra- nulations. Les pattes ambulatoires sont courtes, grêles et très-fine- ment granuleuses. Largeur de la carapace 0"',009 Longueur 0",010 Je ne connais que la femelle de cette espèce, qui a été trouvée par M. Balansa en draguant au milieu des récifs de Tio. i8 NOUVEf.r.ES AR( HIVES T>V HrSF.FM. Genre ARCA.\IIA. Leach, Zool. miscelL, t. IFI. p. "24. Desmarest, Considérations sur les Crustacés. MiLNE Edwards, Histoire naturelle des Crustacés, t. Il, p. 133. Bell, Transact. of the Linnean Society, t. XXI, p. 309. Les Arcania ont la carapace globuleuse et ornée d'épines ou de tubercules. Le bord sourciller est interrompu en dessus et en dehors. Les fossettes antennulaires sont longitudinales. La branche externe des pattes-mâchoires est droite et étroite. Les pattes antérieures sont longues et grêles. L'abdomen du mâle est lancéolé. 1»1. ARCA!%IIA I.^EVIMAWIA. (Xov. sp.) Voyez pi. m, fîg. 4. Bell, Op. cit., p. 310, pi. xxxiv, Dg. 10. La carapace de cette espèce est très-allongée et. sous ce rapport, ressemble à celle de ÏArcania tuberculata. Deux épines très-longues et dirigées un peu en arrière occupent les lobes branchiaux posté- rieurs, une pointe plus petite se voit sur le lobe urocardiaque, deux autres épines sont placées sur le bord postérieur, de chaque côté de la ligne jnédiane, enfin trois paires de pointes occupent le bord latéral et diminuent à mesure qu'elles s'approchent des orbites; la pointe hépatique est réduite à un véritable tubercule. La carapace est cou- verte de granulations, dont quelques-unes, disposées d'une manière régulière, sont plus élevées et spiniformes. Le front est très-avancé et bifide. Les pattes antérieures sont très-grêles, ainsi que les pattes ambulatoires. La couleur de la carapace est rougeàlre. CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 49 Cette espèce paraît rare à la Nouvelle-Calédonie. M. Balansa en a trouvé seulement deux exemplaires. Largeur de la carapace 0"',007 Longueur 0'",009 Genre OISEOPHORUS. RuppELL, Besch. und abbild, von 24 arien Kurzschwânzigen Krabben, 1830, p. 18. MiLNE Edwards, Hist. nat. des Crustacés, t. II, p. 130. Bell, Trans. of the Linn. Soc, t. xxi, p. 306. A. MiLNE Edwards, Annales de la Société entomologique de France, t. V, p. 150,1865. Chez les Oréophores, la carapace se prolonge latéralement au- dessus de la base des pattes, de façon à les cacher plus ou moins. La surface du bouclier céphalo-thoracique est profondément sculptée et comme érodée à sa surface. 193. OREOPIIORUS RUGOSUS. Stimpson, Prodromus descriplionis unimalium everlebratorum, etc. Proceed of the Acad. of nat. Se. of Philadelphia, 1858, sp. 239. A. MiLNE Edwards, Ann. de la Soc. entom., 1865, t. V, p. 152, pi. vi, fig. 3. La carapace est subpentagonale; les bords latéro-antérieurs prennent un grand développement et forment un angle très-marqué au niveau du lobe branchial antérieur; ils sont légèrement onduleux et très-rugueux. La surface de la carapace est couverte d'anfractuo- sités très-profondes près des bords latéro-antérieurs et des sillons branchio-cardiaques, plus superficielles et moins étendues sur les autres parties. Les régions branchiales sont saillantes, fortement bombées et plus élevées que les régions gastrique et cardiaque. Le lobe urogastrique se continue en avant par une ligne saillante qui x: 7 50 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM. va se confondre, sur le front, avec la ligne marginale de la carapace. Le lobe urocardiaque est arrondi, saillant en arrière et granuleux; les régions ptérygoslomiennes sont couvertes de gros tubercules arrondis et rapprochés; de chaque côté du cadre buccal existe une forte saillie. Les pattes antérieures, de longueur médiocre, sont noueuses et un peu granuleuses. La main, déprimée en dessus, est rugueuse ; les doigts sont longs, courbés en dedans et garnis sur leur bord tranchant de très-fines denticulations. Le doigt immobile est plus large et cannelé. Les pattes ambulatoires sont courtes et très- finement granuleuses. L'abdomen de la femelle est ovalaire, très- élargi, divisé en quatre parties par suite de la soudure des troisième, quatrième, cinquième et sixième articles ; le septième est très-petit et en forme de languette; le pénultième est très-élargi, ovalaire, granu- leux, et porte deux lignes d'anfractuosités circonscrivant la portion médiane. L'abdomen du mâle est en forme de languette et couvert de tubercules aplatis. Par sa forme très-élargie, cette espèce se distingue de VOreophorus horridus de la mer Rouge; on ne peut la confondre avec \<). reliculatus décrit par White, à cause de la conformation des pattes antérieures qui, chez ce dernier, s'élargissent d'une manière démesurée. Cette espèce a aussi été trouvée dans les mers de la Chine. M. Balansa en a recueilli à la Nouvelle-Calédonie un mâle et une femelle. Leur aspect est pierreux et leur couleur grisâtre. Largeur (le la carapace de la femelle ,.-;.,■ |. - . .!...-,. , . O^.OIB Longueur 0"',OI1 Largeur de la carapace du mâle 0"',008 Longueur 0"',U06 CRUSTACES DE LA. NOUVELLE-CALÉDONIE. SI Oenre TL,OS. Adams et Whitb, Zoology of Ihe voyage of H. M. S. Samarang. Crusiacea, p. 57. Ce genre est très-voisin des Oréophores, et l'espèce nouvelle dont je vais donner la description semble réunir ces deux petites divisions. La carapace est plus large que longue et s'étend latéralement au- dessus de la base des pattes. Les bords sont très-élevés et divisés par des scissures étroites en un certain nombre de lobes. De chaque côté de la région cardiaque existe une éminence arrondie et le lobe cardiaque se prolonge en arrière sur la ligne médiane. Le front est excavé au milieu, les pattes-mâchoires externes sont pourvues d'un palpe large mais à peine arrondi en dehors. Le doigt immobile des pinces est très-développé en hauteur, le doigt mobile est grêle-, les pattes ambu- latoires sont courtes et disparaissent presque entièrement sous la carapace. M. Th. Bell dans son excellent travail sur les Leucosiens' n'admet pas le genre Tlos dans cette famille ; il est probable que les exem- plaires types de la description de While avaient échappé à son atten- tion, car il ne peut y avoir aucun doute sur la place zoologique qu'ils doivent occuper. C'est à côté des Oréophores qu'ils se placent natu- rellement. 193. TLOiS PETR^KUS. Vojez pi. m, fig. 1. Cette petite espèce se distingue facilement du Tlos muriger par la forme plus triangulaire de la carapace et par ses bords latéro-antérieurs moins relevés. La surface du bouclier céphalo-thoracique est fine- 1. Transact. Linn. Soc, t. XXI, p. 273 (en note). 52 ' NOUVELLES ARCHIVES DU -MUSÉUM. ment granulée; les bords latéraux, à partir du front, sont découpés en quatre lobes par des scissures linéaires et très-profondes. Le front est très-relevé, émarginé et déborde beaucoup les yeux. Les pattes antérieures de la femelle sont granuleuses, ainsi que la face inférieure du corps. Je ne connais que la femelle de cette espèce, qui a été trouvée par M. Balansa. en draguant à une profondeur de 10 à 12 mètres, sur les récifs de Tio. Sa couleur est d'un blanc grisâtre et elle ressemble beaucoup à un fragment de pierre calcaire. Largeur de la carapace 0"',010 Longueur ; 0°',007 Genre GOMEW.Al. Oeïdia (partim). Dehaan, Fauna japonica, Crust., p. 13. Go.me2a. Gra;-, Gri/f. Anim. Kin. Crust., p. 298, pi. xxiv, Qg. 1. — Dana, United States expl. exped., Crust., t. ï, p. 298. Ce genre appartient à la famille des Corystiens et présente un certain nombre de caractères trè.s-apparents qui permettent facile- ment de le distinguer. La carapace est bombée transversalement, très-longue et presque elliptique; le front s'avance en un rostre plus ou moins denté. Les bords latéraux sont épineux, le mérognatbe des pattes-mâchoires externes est très-grand et tronqué à son sommet. L'abdomen est peu développé dans les deux sexes. lO't. GO^IEZA VI«E::iIT8!a>Pi;VOSIA. Voyez pi. III, fig. 5. ŒiDiA viGENTisPiNOSA. Deliaan, Op. cit., p. 44, pi. xi, fig. .5. GoMEZA VIGENTISPINOSA. Gray, Op. cit. — — Dana, OjB. c/<., p. 298. GoMEZA BicoRNis. Wliile. List, of Crust. of the B. Muséum, 1847, p. 52. La carapace est fortement bombée et couverte de granulations CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 53 réunies par petits groupes. Les lobes protogastriques, le lobe mésogas- trique et les lobes branchiaux antérieurs sont surmontés d'une petite saillie granuleuse. Quelques poils s'implantent sur ces groupes de granulations. Le front est assez large entre les orbites; il se compose de deux pointes médianes réunies entre elles dans presque toute leur longueur et se séparant seulement vers leur pointe, et de deux grandes épines latérales plus longues que les précédentes et dirigées presque directement en avant. Le bord orbitaire supérieur est bilobé. Les bords latéraux sont armés d'épines au nombre de dix environ, de chaque côté, qui vont en décroissant d'avant en arriére. Ces dernières se réduisent à de petits tubercules. Les antennes externes sont grandes et garnies de poils disposés comme les barbes d'une plume, elles s'étendent généralement côte à côte au-devant du front et semblent destinées à former une gouttière par laquelle l'eau peut pénétrer librement dans la chambre bran- chiale lorsque l'animal est enfoui dans le sable. Les pattes antérieures sont subégales, granuleuses et poilues. Les pattes ambulatoires sont également revêtues de poils. Cette espèce ne semble pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie; mais comme elle est toujours enfouie dans le sable, il est difficile de la trouver. Tous les exemplaires que le Muséum possède lui ont été donnés par M. E. Marie. Dehaan a figuré de jeunes individus de la Gomeza 'vigentispinosa ; leurs épines frontales sont^ moins avancées que chez les exemplaires adultes. C'est pour cette raison que White a cru devoir considérer comme appartenant k une espèce distincte les Gomeza de grande taille et à front très-avancé ; mais les nombreux individus que j'ai pu examiner présentent tous les caractères intermédiaires entre ces formes extrêmes. Lars:eur de la carapace O^.Oîo Longueur 0"',0I8 5i NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. Genre MATUTA. Fabricius, Suppl. Entom. syst., p. 369. MiLNE Edwards, Hist. nat. des Crusl., t. II, p. H3. Dana, Unit. SI. expl. expect., Crust., f. V, p. 391 . 195. IMATUTA VICTOR, Matuta VICTOR. Fabricius, Suppl. Enlom. sysl., p. 369. — Milne Edwards, Allas du Règne animal de Cuviir, Crusl., pi. va, fig. 1. — — Hilgendorf, Reisen in osl Afrika, Crusl., p. 93, pi. iir, 6g. 2. CANciiR LUNAR1S. Herbst, t. I, p. 140, pi. vi, fig, 44, et pi. XLViii, fig. 6. Matuta lunaris. Leach, Zool. miscelL, pi. cxxvii, fig. 3-7. Matuta Lesuecrii. Leacb, Op. cit., t. III, p. 14. — PLANiPES. Desmarest, Considérations sur les Crnstacés, p. 102. — Peronii. Guérin, Iconographie, Crust., pi. i, fig. 1. — P1CTA. Hess, Decapoden h'rebse Osl. australian, 186.5, p. 32, pi. vi, fig. 13. Les Malutes sont très- répandus dans les mers de l'Asie et de rOcéanie; on les trouve sur la côte d'Afrique jusqu'à l'extrémité de la mer Rouge; leurs formes et leurs couleurs sont très-variables, et lors- qu'on en examine un très-grand nombre d'individus, on reconnaît qu'il est impossible d'admettre les nombreuses distinctions spécifiques pro- posées par les divers auteurs; on trouve tous les intermédiaires entre les formes qui au premier abord peuvent sembler distinctes. Genre CALAPPA. Fabricius, Suppl. Enlom. sysl., p. 345. MiLNE Edwards, Histoire nat. des Crusl., t. II, p. 102. Dehaan, Fauna japonica, Crusl., p. 69. Dana, United Slales cxpl. exped., Crusl., i. 1. p 3j1. CRUSTACÉS 1)E LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 55 196. CALAPPA GALLUS. Cancer gallus. Herbst, Op. cit., t. III, p. 46, pi. lviii, fig. 1. Calappa gallus. Milne Edwards, Op. cit, p. 105. — — Dana, Op. cit., p. 393. Cette espèce, qui se trouve depuis la mer Rouge jusqu'en Océa- nie, se distingue pai- sa carapace peu élargie et couverte ainsi que les pattes antérieures de grosses éminences arrondies et inégales. Le front est entier et triangulaire; le bord postérieur de la carapace est presque droit et faiblement découpé. 19*. CALAPPA XUBERCUl.ATA. Calappa TUBERCULATA. Fabricius, Op. cit., p. 343. — — Herbst, Op. cit., pi. xiii, fig. 78. — — Desmarest, Consid. sur les Crusl., p. 109, pi. x, fig. 1. — — Guérin, Iconographie, Crust.j pi. xii, fig. 2. — — Milne Edwards, Op. cit., p. lOfi. — — Dana, Op. cit., 393. — SANDwicHENSis.l'oî/flj^e de la Bonite, pi. m, flg. 9. Cette espèce est extrêmement commune dans toute la mer des Indes et sur les côtes des îles de l'Océanie. Sa carapace est large et bosselée, son bord latéro-antérieur est dentelé et ses prolongements clypéiformes présentent en avant une série de quatre ou cinq dents pointues; en arrière, ils portent trois petites pointes spiniformes ; le front est petit et beaucoup moins avancé que celui de la Calappa gallus. 19S. CALAPPA SPIIVOSISSIMA. Milne Edwards, Hist. nat. des Crus!., t. I, p. 106. Cette espèce, plus rare que la précédente, présente la même forme générale, mais se distingue par le développement des épines 56 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. qui arment les bords latéraux de la carapace. Elle a été trouvée dans les mers des Indes et de l'Océanie. 190. CAIuAPPA FORI«lCATA. Cancer. Rumphius, Muséum, t. II, fig. "2-3. _ Seba, t. III, pi. XX, fig. 78. — CALAPPA. Linné, Muséum Lud. Ulr., p. 449. _ — Herbst, pi. xii, fig. 73 et 74. Calappa fornicata. Fîibricius, Suppl., p. 345. _ — Milne Edwards, Op. cit., p. 106. — — Dana, Op. cit., p. 394, pi. xxv, fig. 1. Cette grande et belle espèce n'est pas rare à la Nouvelle-Calé- donie; elle se- reconnaît à sa carapace extrêmement élargie et à ses bords non épineux et non dentés, si ce n'est en avant. La surface du test est lisse et traversée par de petites crêtes irrégulières et inter- rompues, qui s'effacent complètement sur la partie antérieure de la carapace. Largeur de la carapace 0"',135 Longueur 0">,082 (La suite de ce travail paraîtra prochainement.) Fig. Fig. Ja^ Fig. ^U Fig. i\ c Fig. Hd Fig. ^ " Fig. 2. Fig. 2'. Fig. 2b Fig. 2c_ Fig. 2J Fig. 3. Fig. 3>. Fig. 3'' Fig. 3= Fig. 3'! Fig. 4. Fig. i' Fig. 5. Fig. 5' Fig. 1. Fig. 1=. Fig. 1i> Fig. 1'= Fig. 1J F.g. 2. Fig. 2" Fig. 2b Fig. 2= EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE II. Leucosia neocaledonica (nov. sp.), mâle représenté de grandeur nalureile. Carapace vue de côté et grossie. Région buccale grossie. Patte antérieure vue en dessus (ou en dedans) et grossie. Pince vue en dehors. Plastron sterna! et abdomen du mâle. Leucosia elata (nov. sp.), mâle grossi, ainsi que les figures suivantes. Région buccale. Plastron sternal et abdomen. Pince vue en dedans. Carapace vue de côté. Leucosia margaiiitata (nov. sp.), mâle grossi. Carapace d'une femelle. Région buccale. Carapace vue de côté. Plastron sternal et abdomen. PiiiLYRA LONGiMANA (uov. sp.), mâle grossi. Région buccale. NuciA TUBERCULOSA (uov. sp.), mâle grossi. ■ Pince, vue en dehors. PLANCHE IIL Tlos pktr.ïus (nov. sp.), individu femelle, grossi. Lignes indiquant les dimensions de la carapace. Carapace vue en dessous. Région buccale. Pince vue en dedans. Phlyxia erosa (nov. sp.), grossie. Lignes indiquant les dimensions de la carapace. Région buccale. Pince vue en dehors. X. 5^ NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM. pig. 3. _ MvRA EUDACTYLA (Bell), très-peu grossie. Fig. 3'. — Lignes indiquant les dimensions de la carapace. Fig. S*". — Région buccale. Fig. 3=. — Abdomen du mâle. Fig. 4. — AncANiA l.ï;vimana (nov, sp.), femelle grossie. Fig. i'.— Lignes indiquant les dimensions de la carapace. Fig. 4''. — Région buccale. Fig. 4'". — Pince vue en dehors. Fig. 5. — GoMEZA viGENTispiNosA (de Haan), femelle représentée de grandeur naturelle. Fig. 5". — Région buccale. Fig. S"". — Abdomen d'un mâle. Fig. 5^ — Plastron sternal d'un mâle. Fig. 5''. — Pince vue en dehors. Nouvelles Archives du Miisëum femoires. T. X.PL.2. ~\:-' ^jâ-- --^^ ""^Ss^-- _,0uvee.u ltap.Becquet à Paris. 1. Leucosia neocaledomca._ 2. L. elata._j. L . marpantata. 4. Philyra lon^imana.__ 5. Nucia tiiberculosa . Nouvelles Arcliivcs di; Muséum. Mémoires. T.X.PL. 3. 3^ Lii'V. ^K 5^ , ■ff^^^^'~^'^ J^ t iS „^"4 A' :iSM% * Ai^' 4. 2; î AxTlOlll lltK Tinp.Bectmet,Paris. p.v 1. Tlos pelroeus._2. Phlyxia erosa._5. Mvra eudactyla 4. Arcania lœvimana._5. Gomeza viQentispmosa. '1/ 0\ -y \ :e % .^ .o^ '^. .^ <-j'-ii 111' i(. ^~ '^ ."^o ,^"' r .^'^ a S^ \, -i^ <)>• »^ >> '^ > > lo^ .S^ ,«,;i l 'lli.; :.i-"^ ^A v^^ .x^ ''>.. i*-. ■"o '^'^. s^ o" •% ■^M'taSMii JîB' <>?-■ 'c^oM,..;*lli,:S»' c^ ^^V/''''-""v ., *--/ ..-c^' P <9 "-v. 'tv ..^ n o ^^'^^ Q m ^ Y, ,^i^ ■Q ^^. ,w >^, ^O' ^f. V oi ov^ j^'Sî^f., % î^"^/ 1 ' ^' 'X iïH ^[^:\:^^yj\;Mmj^\ D^ %. \ %^ /, \>

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