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croissement des collections c^ Muséum, des extraits de 1;,
.■i|iQnr'r ■ '" "i;^nls i!ue pour un an.
Les abonnements, payables d'avance, doivent • iie ticlusiveraenl
adressés i> la librairie Théodore Morgand, rue Bonaparte, 5, à i^aris.
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RECHERCHES
SUR LA
FAUNE CARCINOLOGIQUE
DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
M. ALPH. MILNE EDWARDS
La distribution géographique des Crustacés dans l'hémisphère
Sud a déjà fixé l'attention de plusieurs naturalistes, mais nos connais-
sances à ce sujet sont encore très-incomplètes et ne feront des progrès
sérieux qu'à la suite d'une élude approfondie de la faune marine d'un
certain nombre de points appartenant à cette grande région du globe.
Les nombreuses collections carcinologiques formées depuis quelques
années à la Nouvelle-Calédonie et offertes au Muséum d'histoire natu-
relle par divers voyageurs me permettront de remplir quelques-unes
des lacunes qui existent dans cette partie de la zoologie, et fourniront
un des termes de comparaison indispensables à la solution des ques-
tions relatives au mode de répartition des formes organiques à la
surface de la terre.
La Nouvelle-Calédonie, située dans l'océan Pacifique à l'est de la
Nouvelle-Hollande, sous le même parallèle que Madagascar et Rio de
Janeiro, est entourée d'un grand nombre d'îlots et d'îles qui en sont
-230 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
des dépendances naturelles ; les plus éloignées sont les îles Loyalty, qui
se trouvent à environ quinze lieues vers l'est. Toutes ces terres sont
entourées de récifs madréporiques où les Crustacés, essentiellement
marins, trouvent à la fois des retraites sûres et une nourriture abon-
dante; aussi le nombre des individus, et même celui des espèces
de cette classe qui y vivent, est-il extrêmement considérable.
Les côtes sont très-découpées et en arrière de celte ceinture
madréporique, dans les parties basses, existent des marécages cou-
verts de palétuviers, où habitent d'autres espèces propres aux eaux
douces ou aux eaux saumâtres.
Ces conditions, particulièrement favorables, ont permis à plusieurs
voyageurs français de recueillir à la Nouvelle-Calédonie les nombreux
matériaux que je me propose aujourd'hui de mettre en œuvre-
En 1861, M. l'amiral Jouan, alors commandant de la Bonite, fut
le premier dont les recherches enrichirent sous ce rapport le Muséum
d'histoire naturelle; bientôt après, M. Aubry Lecomte, directeur du
musée des colonies, toujours plein de zèle pour la science, nous pro-
cura un certain nombre de Crustacés provenant principalement des
envois de M. Deplanche, chirurgien de marine. Depuis cette époque,
M. Ed. Marie, sous-commissaire de la marine, le R. P. Montrouzier,
M. Baudouin, alors capitaine d'infanterie de marine, 31. Banaré et
M. Delacour firent au Muséum des envois non moins intéressants;
enfin M . Balansa, quoique chargé spécialement de l'exploration bota-
nique de la Nouvelle-Calédonie, y a formé une collection de Crustacés
extrêmement importante, tant par la variété des espèces que par
l'excellent état des objets; à l'aide de certaines précautions il a su con-
server les couleurs de la plupart de ces animaux, dont les teintes
s'effacent en général si rapidement, et le nombre souvent énorme des
individus qu'il a réunis permet d'apprécier exactement le degré de
variabilité ou de fixité des caractères généralement employés pour la
délimitation des groupes spécifiques.
CRUSTACES DE LA NO U V EL L K - C ALICDO M I E.
231
L'étude de cette faune locale m'aurait paru insuffisante si elle
n'avait pas été faite comparativement à celle des faunes circonvoisines,
et j'ai trouvé dans la riche collection du Muséum tous les éléments
nécessaires à ce travail. Dans les conclusions de ce Mémoire je ferai
connaître avec détails les résultats auxquels conduit cette comparaison,
mais dès à présent je puis annoncer que la population carcinologique
de la Nouvelle-Calédonie, loin d'être limitée à ce petit archipel, fait
partie d'une grande faune dont le foyer principal semble être l'océan
Indien, et dont les limites sont, h l'ouest^ la mer Rouge et, à l'est, les
stations extrêmes constituées par les îles Marquises et l'archipel des
Sandwich.
CHAPITRE PREMIER.
GROUPE DES OXTRHINQllES.
«enre SCHSZOPURYiN (Stimpson).
MiTBRAX (restlictum). Milne Edwards, Uist. nat. des Crusl., 1834, t. I, p. 320.
DioNE. Dehaan, Faima japonica. Crust., p. 82.
ScHizoPHHYS (partim). White, Ann. and Mag. of nat. hist.; 2« série, t. II, p. 283, 1848,
et Proceedings zoological Society of London^\&i7, p. 222.
ScHizoPHRïs. Stimpson, American Journ. of sa. and arts, janvier 1860.
1. SCmZOPHRYS ASPERA.
Voy. pi. X, fig. 1.
Milne Edwards, Op. cit., t. I, p. 320.
Dana, United States exploring Expédition, 1852, Crust., t. I, p. 97, pi. n, flg. 4.
DioNE AFFiNis. De Haan, Faun. jap., Crusl., p. 93, pi. xxii, fig. 4.
— Stimpson, Proceedings of Ihe Acad. of the nat. se. of Philadelphia,
1856, sp. n» 15.
•23"2 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
ScHizoïMiRYS AFFiNis. StiiTip.soii, A»iericaii Jotir/i. of sciences and ori.?^ janvier 1860.
ScHizoPHRYS ASPERA. Stiiiipsoii, Amer. Joum. of se. ««rf ar<»% janvier 1860.
MiTHRAX spiNiFRONS. A. MiloB Edwards, Annales de la Société entomologique de France,
27 février 1867, 4» série, t. VU, p. 263.
ScHizopHBYs SERHATOS. WiiiiB, Lisl of Criist. ùi Ih'Uisk Miiseiun, p. 9. — Anti. and Mat/, of
nal. Iiisl., V série, t. II, p. 283, avec figure dans le texte. — Pro-
ceedings oflhe zool. Soc. of London, 1847, p. 222, avec figure dans
le texte.
— Adams and White. Voy. of Samarang. Crust., page 16, 1848.
MiTHRAx AFFiNis. F. de Brito Capello, Joum. de se. tnath., phijs. e naluraes, Lis-
bonne, 1871, n" 12, p. 3, pi. m, fig. 4.
Le genre Schizophrys correspond exactement à la division des
Milhrax triangulaires, établie par M. Milne Edwards dans son histoire
naturelle des Crustacés; il correspond aussi au genre Dione de de Haan,
mais ce nom ayant déjà été employé en 1816 par Hubner pour désigner
un genre de Coléoptères n'a pu être donné à un genre de Crustacés,
et M. Stimpson a appliqué aux espèces qui rentrent dans ce petit
groupe la désignation de Schizophrys, employée par White pour deux
espèces dont une ne doit pas être distinguée des Mithrax triangu-
laires, tandis que l'autre se place probablement dans le genre
Cyclomaia.
Ce genre est représenté sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie
par le *>. aspera, qui vit en assez grande abondance sur les fonds
rocheux.
Cette espèce varie beaucoup dans ses caractères extérieurs, et
les zoologistes qui n'oni eu qu'un petit nombre d'individus entre les
mains ont souvent considéré comme spécifiques les particularités qui
n'étaient qu'individuelles'. Le plus souvent le rostre est composé de
deux cornes qui se terminent par deux pointes, l'une interne presque
droite et longue, l'autre externe légèrement oblique en dehors et
courte. Les bords latéro-antérieurs sont armés de six épines sub-
équidistantes et très-fortes, en arrière desquelles existe une autre
1. Var
M. Dussumier; nos collections en possèdent également du Japon,
exactement semblables à ceux figurés par de Haan sous le nom de
Dione affmis, et ne différant en rien des individus venant de la côte
orientale d'Afrique ou de l'océan Pacifique. Enfin j'ai déjà dit que
le Mithrax spinifrons (A Edw.) de l'île des Navigateurs ne devait pas
être distingué du Schizophrys aspera : tels sont les matériaux qui
existent dans nos galeries, mais d'après les travaux de White, de Uana
et de Stimpson. cette espèce se trouverait encore à Maurice, à Bor-
néo et à l'île Ousima\
Le Schizophrys aspera est généralement d'un brun violacé, tirant
parfois sur le verdâtre.
Les plus grands individus que j'ai vus avaient les dimensions
suivantes :
Largeur de 1'. carapace. 0 met. 070
Largeur depuis la pointe du roslre jusqu'au bord postérieur 0 — 056
1. Le Schisophrys serrala de Wliile n'est qu'une variété peu épineuse du S. aspera. —
Le Mithrax a/finis de M. Brito Capello provient du la collection cédée par W. Guérin-Méiie\ille
au musée de Lisbonne; il ne porte [)as d'indication de provenance, mais il ne diffère pas sensi-
blement du Schizophrys aspera.
CRllSTACKS DE LA NOtIVEl.I.E CAl-ÉDONIE. 235
«enre CYCLOItfl AI A (Stimpson).
MiTHRAX (restrictum). Stimpson, Proceeduigs of ihe Acaii of nat. se. of Phiiadelpida, 1856,
n" 16.
Cyclax (partira). Heller, Crustaceen fauna des rothen Meeres. Silzungsb. der Akad. d.
Wissenchaft. Wien. 1861, p. 304.
CrcLouAiA. Stimpson, American Journ. of sciences awrf aris, janvier 1860.
ScHizoPHRYS (partira). Wliite. Ann. and Mag. of nat. hisl-, 2« série, t. II, 1848 p. 283.
Le genre Cyclomaia établit le passage entre les Mithracidés et les
Micippidés; par la forme générale de leur corps, ces Crustacés se rap-
prochent beaucoup des Cyclax de Dana, mais leurs pattes, au lieu d'être
extrêmement grêles, présentent des proportions ordinaires. Ce genre
ne comprend jusqu'à présent que peu d'espèces. L'une', le Cyclomaia
orbicularis de Stimpson. a été trouvée à l'île Selio, dans le détroit
Gaspard, par l'expédition américaine commandée par MM. Ringgold et
Rodgers; la seconde a été décrite par M. Heller sous le nom de Cyclax
spinicinctus, mais je crois devoir la séparer des Cyclax pour la placer
dans le genre Cyclomaia; cette dernière, dont l'existence a d'abord été
signalée dans la mer Rouge, se ti'ouve aussi dans l'archipel Samoa.
Une troisième, signalée par White sous le nom de Schizop/irys spini-
gera, appartient, suivant toutes probabilités au genre Cyclomaia; elle
provient des Philippines. Enfin une nouvelle espèce se rencontre sur
les côtes de la Nouvelle-Calédonie'; je la désignerai sous le nom de
Cyclomaia margaritata.
1 . Le Muséum possède d'autres spécimens de cette espèce provenant des iles Sandwicli
et Viti.
236 NOIIVEM.ES ARCMIVKS 0 1' MISKUM.
'i. CWIuOMXUA MARCARITATA.
\ ovoz pi. \, fil'. 2 Pl 3,
Cette espèce atteint une assez grande taille. M. Balansa en a
recueilli un mâle qui, les pattes étendues, mesure quinze centimètres;
il l'a trouvée au milieu des rochers toujours couverts par la mer.
Chez le mâle adulte' la carapace est orbiculaire; sa largeur éga-
lant sa longueur, elle est régulièrement bombée, à régions bien dis-
tinctes et couvertes de gros tubercules perliformes et disposés réguliè-
rement ; on en compte une vingtaine sur la région gastrique et de quinze
à dix-huit sur les régions branchiales. Ceux de la région cardiaque
sont au nombre de sept environ, mais un peu plus petits; dans l'inter-
valle, le test est orné de granulations fines et nombreuses.
Le front est large, peu avancé, son extrémité ne dépassant pas les
épines de l'article basilaire des antennes externes. Il est formé de deux
pointes médianes courtes et obtuses, et des angles orbitaires internes
qui sont élargis et obtus; sur la ligne médiane le front se prolonge
en bas bien au-dessous de la cloison inter-antennulaire. Les orbites
sont profondes ; leur bord sourciller est bifissuré, mais beaucoup
moins^profondément que chezles Schizophrys et les vrais Mithrax. Les
bords latéraux sont armés de six dents courtes, grosses et très-gra-
nuleuses (en comptant l'angle orbitaire externe), la seconde ou hépa-
tique est bifide, comme d'ordinaire dans ce genre. Le bord latéro-pos-
térieur forme un arc de cercle, à grand rayon.
Les régions ptérygostomiennes sont granuleuses; l'article basi-
laire des antennes externes est plus large que long et armé en avant
de 3 épines courtes et mousses- ; les fossettes antennulaires sont très-
1 . Voyez pi. X, fig. 2,
2. Vovez 1)1. X. ti''. 2'.
CRUSTACÉS DE LA N () U V E LL E -C AL KDO N lE. 237
grandes. Le mérognathe ou troisième article des pattes-mfichoires
externes est comparativement beaucoup plus élargi que le second
ou ischiognathe, et présente une profonde écliancrure à angle interne
pour recevoir le quatrième article.
Les pattes antérieures sont assez renflées, la main lisse, à doigts
béants, l'avant-bras et le bras sont couverts de granulations. Les pattes
ambulatoires sont fortes; leurs deux derniers articles sont lisses, mais
la jambe et la cuisse portent des tubercules pointus rangés sur une
ou deux lignes longitudinales. L'abdomen du mule est court; le
cinquième article est plus étroit que ses voisins et le septième est
très-surbaissé.
Les jeunes de cette espèce ' diffèrent tellement de l'adulte que
si je n'avais pas eu sous les yeux tous les passages entre ces deux
formes, je les aurais certainement considérées comme appartenant à
un autre type spécifique. Leurs orbites sont plus larges; les régions
branchiales sont moins renflées, aussi le corps est-il moins orbicu-
laire ; les pointes rostrales sont triangulaires, beaucoup plus lamel-
leuses, et relativement plus longues. Les gros tubercules de la cara-
pace sont moins nombreux et les dents latérales moins grosses à leur
base ; mais on voit ces caractères se modifier à mesure que la taille
augmente. La couleur des Cyclomaias est d'un rouge brun marqué
de taches jaunâtres sur la carapace et sur les pattes.
Largeur de la carapace du mâle adulte 0 met. 045
Longueur 0 — 041
Longueur de la main 0 — 035
Largeur de la carapace du plus petit individu 0 — 01
Longueur 0 — 01
1 . Voyez pi. X, fig. 3.
23S NOUVEll.ES ARCHIVES DU MUSEUM.
Genre IMICIPPA.
Leach, Zoolng. A/iscelL, t. IH.
Milne Edwards, Hist. nal. des Crustacés, 1834, t. 1, p. 329.
3. MICBPPA TlIALIA (Herbsi.)
Voy. pi. \i, fig. 1.
CA^'CEB TiiAUA. Hprb^t, Nalurqcsch. der Krabbcn und Krebse, pi. lviii, fig. 3.
— Gerstaecker, Carcinoloi/ische beilràge. Archiv. fiir Nalurgesch., 1851,
p. 109.
Cette espèce, fort rare dans les collections, a été figurée assez
imparfaitement par Herbst; elle a ensuite été confondue avec d'autres
représentants du même genre\ jusqu'à ce que M. Gerstaecker ait de
nouveau fait connaître l'individu qui avait servi de type à Herbst;
malheureusement il s'est borné :"i le décrire et ne l'a pas fait repré-
senter.
M. E. Marie, sous-commissaire de la marine, a trouvé sur les
côtes nord de la Nouvelle-Calédonie un de ces Micippes qui me paraît
se ra|)porter à l'espèce de Herbst. Le front est long, très-déclive,
formé de deux cornes rostrales réunies dans presque toute leur lon-
gueur et divergentes vers leur extrémité; la carapace est très-granu-
leu.se; elle est bordée latéralement par des denticules espacés et peu
saillants, si ce n'est en arrière des régions branchiales. Chez le
JUicippa Haanii (Stimpson) du Japon, le front présente à peu près la
même forme, les pointes du bord latéral sont peu développées dans
1. De Haan a décrit, dans la Faune japonaise (p. 98, pi. xxm. fig. 2.), un Micippe qu'il
croyail identique au Cancer Tlialia de Herbst, mais qui s'en distingue par plusieurs caractères
importants. Aussi M. Stimpson lui a-t-il donné le nom do M. Haanii. [Proceedings of tlie
Acud. ofnal. se. of Pldladelphia, 18o6, sp. n° 10.)
CRUSTACES DE LA NO U VELLE- <', ALÉ DON TE. 239
toute la portion antérieure, mais la région gastrique et les régions
branchiales postérieures portent chacune deux épines très-longues et
très-pointues. Le Micippa aculeala, décrit par M. Bianconi dans son
travail sur la faune de Mozambique , prend place dans la division
des Micippes dont les cornes rostrales ne portent pas de dents sur leur
bord externe, mais dont les bords latéraux sont garnis d'épines très-
développées. Le Micippa pusilla du même auteur n'est peut-être que
le jeune de l'espèce précédente.
Le Micippa Thalia se tient dans les coraux à d'assez grandes pro-
fondeurs.
Longueur de la carapace d'un mâle 0 met. Oî
Largeur maximum de la carapace 0 — 016
4. MICIPPA P19ILYRA (Herbst).
Voyez pi. XI, fig. i.
Cancer Philtra. Herbst, Naturgesch. der Krabben und Krebse, pi. lviii, Bg. 4.
Micippa Philvra. Leach, Zool. MiscelL, t. III, pi. cxxviii.
— Desmarest, Consid. sur la classe des Crusl., pi. xxii, fig. 2.
— Guérin, Iconographie, pi. viii bis, fig. 1.
— Milne Edwards, llist. nat. des CrusU, t. f, p. 330.
— Jouan, Noies sur quelques animaux observés à la Nouvelle-Calédonie, Mém.
de la Suc. des se. nat. de Cherbourg, t. IX, p. 38.
Le Micippa philyra parait plus commun que le précédent, il s'en
distingue très-facilement par la disposition du front, qui est beaucoup
plus large, garni de chaque côté d'une petite dent latérale et qui se
courbe en bas, de façon à former avec la carapace un angle tout à
fait droit. Les orbites sont complètement cloisonnées en dessus et en
dessous, de façon à ressembler à des tubes, dans lesquels sont logés
les pédoncules oculaires. L'article basilaire des antennes externes
est très-grand, très-granuleux et la tigelle mobile s'insère sur les
2li0 \(tUVEl.Li;S ARCHIVES DU iML'SEUM.
côtés du iront, vers la moitié de la hauteur de sa portion lamelleuse.
Presque tous les individus de cette espèce que j'ai pu observer
présentaient avec ceux de la mer des Indes de petites différences,
mais trop peu importantes pour en autoriser la séparation spécifique;
les bords latéraux, de la carapace ne portaient que des granulations ,
on n'y voyait aucune épine, si ce n'est sur la région gastrique posté-
rieure; tous les autres caractères étaient les mêmes, et d'ailleurs, sur
une femelle de cette espèce rapportée de Sumatra par M. Martin j'ai
constaté les mêmes particularités.
Le Micippa Philym habite les mômes récifs que le M. Tlialia.
Lonfîueur de la carapace rrune romelle 0 met. 022
Largeur maximum 0 — iil7
5. AllCIPPA SPATULlFROJWSf (Nov. sp.).
Vo} . pi. M, tig. 3.
Cette espèce est de toutes celles du même genre la plus cojn-
inune sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie, où elle habite aussi les
fonds de coraux.
Le Iront est moins déclive, non-seulement que chez le V. Philym,
mais aussi que chez le M. Thalia; il forme un plan très-oblique et
lamelleux, un peu resserré à sa base, au-dessous des orbites, où il
présente une échancrure pour finsertion de la tigelle mobile de l'an-
tenne externe, il ne tarde pas à se dilater sensiblement et se termine
par quatre pointes, dont deux médianes dirigées en bas et deux latérales
qui se portent en dehors.
Le bord orbitaire supérieur se prolonge peu de façon à laisser à
découvert le pédoncule oculaire; en arrière il porte deux échancrures
peu profondes, et son angle externe constitue une dent triangulaire et
large à sa base. L'article basilaire des antennes externes est lisse et
CKUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. '2!ll
se termine en dehors par un bord presque droit, dont les angles sont
faiblement marqués; son bord Inférieur et interne ne se joint qu'à sa
base à la partie correspondante de la carapace; il existe là un hiatus
assez large, au-dessus duquel se trouve l'œil. L'épistome est séparé
de la base de l'article basilaire de l'antenne par une fissure bien
limitée.
La carapace est très-aplatie, fortement déprimée de chaque côté
de la région gastrique ; elle est couverte de granulations, mais dépour-
vue de pointes ou d'épines. Les bords latéraux sont presque droits, car
les régions branchiales se renflent peu ; ils sont garnis de tubercules
aplatis ou de denticules irréguliers, et il existe une très-petite épine
sur la région branchiale postérieure. En arrière le bouclier céphalo-
thoracique est bordé de tubercules très-serrés.
Les pattes antérieures du mâle sont courtes et renflées; comme
d'ordinaire dans ce genre, les doigts ne se touchent que par leur
extrémité, et, dans leur portion béante, il n'existe pas de dents sail-
lantes. La main chez le mâle est très-renflée. Les pattes ambulatoires
sont courtes et ne présentent rien de remarquable à noter. L'abdo-
men du mâle est très-petit, les différents articles en sont tous à
peu près égaux. De même que chez les autres représentants du
même genre, le corps et les pattes portent des poils qui s'accrochent
à tous les détritus que l'animal rencontre au milieu des rochers où
il vit.
Cette espèce est d'un rouge brique, quelquefois violacé et mar-
quée de taches plus claires. Par la forme de son front, elle se distingue
immédiatement des Micippa Thalia (Herbst), Haanii (Stimpson), miliaris
( Gerstaecker) , aculeata et pusilla (Bianconi), qui tous n'ont que deux
pointes rostrales. Chez le Micippa spinosa de Stimpson, qui provient
de Port-Jackson, le front offre à peu près la même inclinaison, mais
il présente de chaque côté une sorte de lobe arrondi bien différent
des cornes latérales du M. spatulifrons. Chez le M. hirtipes de Dana,
VIII. 31
242 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
il y a de chaque côté de la lame frontale deux dents courtes et trian-
gulaires qui n'existent pas chez notre espèce.
Le Micippa spatuUfrons ne paraît pas appartenir en propre à la
faune de la Nouvelle-Calédonie; le Muséum en a reçu divers individus
provenant de la mer Rouge et du cap de Bonne-Espérance.
Longueur de la carapace d'un mâle très-adulte. ...... 0 met. 028
Largeur 0 — 022
Longueur de la carapace de.s individus ordinaires 0 — 020
Largeur 0 — 016
«enre CRIOC ARC! I«US.
Miine Edwards, Histoire naturelle des Crustacés^ 1834, t. I, p. 331.
6. CRIOCARCimUS SUPERC1L.10S1JS (Guérin).
Voyez pi. xiL fig. 3.
Cancer superciliosus. Herbst, Nalurg. der Krabben und Krebse, pi. xiv, fig. 89. —
Voyez aussi Seba, t. III, pi. xvui, fig. 11.
Criocarcinus superciliosus. Giiérin (Manuscrit dans la collection du Muséum).
— Milne Edwards, Op. cit., t. I, p. 332.
Micippa supehciliosa. Gerstaecker, Carcinologische beilrage. — Archiv. fur Natur-
gesch., 18.56, p. 109.
Ce Crustacé, très-singulier par ses formes, doit se placer immé-
diatement après les Micippes et avant les Paramicippes et les Pseudo-
micippes.
Ses caractères distinctifs semblent l'exagération de ceux du Mi-
cippa Thalia, et surtout du M. Philyra, mais son aspect extérieur est si
singulier, ses orbites prolongées en forme de gouttières ouvertes en
dessous et vers l'extrémité desquelles se trouvent des pédoncules
oculaires très-longs et ne pouvant s'y reployer, les expansions spi-
nilormcs du bord orbitaire et de la carapace sont tellement remar-
CRUSTACES DE I./V NOUVELLE-CALEDONIE. 2/l3
quables, qu'il est impossible de ne pas le distinguei- géiiériquement
des Micippes.
Le Griocarcin est connu depuis fort longtemps, puisque Seba en
a donné une figure, et Herbst l'a également représenté, mais d'une
manière trop imparfaite pour permettre d'en bien apprécier les carac-
tères ; cette espèce est toujours restée très-rare : il en existait un
exemplaire dans les collections du iMuséum, mais sans indication de
provenance, et aucun auteur moderne ne l'avait signalé et n'avait
indiqué sa patrie. Dans ces dernières années, nos collections se sont
enrichies de deux individus en bon état de conservation, et provenant
delà Nouvelle-Calédonie; l'un est dû au père Montrouzier, l'autre à
M. Baudouin, capitaine d'infanterie de marine.
La profondeur à laquelle se trouve ce Crabe, les fonds rocheux
où il habite, son aspect pierreux et les nombreuses corallines dont il
se couvre expliquent les difficultés que l'on a pour se le procurer.
Longueur totale de la carapace depuis l'extrémité du rostre jusqu'à la pointe postérieure
médiane 0 met. 038
Largeur au niveau des régions branchiales n — 0-'
Cenpe PICROCERUS.
Alph. Milne Edwards, Ann. de la Société eiilomologique, 4" série, t. V, 1 865, p. 1 36.
Le genre Picrocerus doit se ranger à côté des Stenocinops, des
Pises, des Criocarcins et des Tyches. 11 présente les longs pédoncules
oculaires et les cornes rostrales très-développées des premiers, mais
le bord sus-orbitaire, au lieu de donner naissance à une épine fron-
tale, s'avance en forme de voûte au-dessus de l'œil. Le pédoncule
oculaire, au lieu d'être enchâssé à sa base, est libre, et son articu-
lation sur l'anneau ophthalmique étant reportée très en dehors, il
peut se reployer contre la portion antérieure de la carapace.
2â/i NOLIVELLKS AliCllIVES DU MUSEUM.
Les Picrocères se distinguent des Pises et des Tyches par la con-
formation du bord sus-orbitaire, par la disposition des pédoncules
oculaires et par la conformation des pattes-mâchoires; ils ne peuvent
se confondre avec les Criocarcins, car ceux-ci sont nettement carac-
térisés par leur front déclive et par leurs orbites presque tubulaires.
9. PICROCERUS ARMATITS.
Voyez pi. xui et pi. xii, fig. 2.
PicRocERUs ARMATUS. A. MilnB Edwards, op. cit., p. 137. Le mâle est figuré pi. m.
Inachus? Jouan. Animaux observés à la Nouvelle-Calédonie. Mém. de la Société
des se. nat. de Cherbourg, t. IX, p. 37.
Cette espèce, qui seule constitue le genre Picrocerus, n'a encore
été signalée que sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie', où elle paraît
fort rare; on la trouve sur les récifs madréporiques à une assez
grande profondeur. M. Baudouin et M. Deplanche en avaient d'abord
découvert plusieurs mâles; depuis. M. E. Marie en a recueilli une
femelle sur les rochers qui entourent l'île Chabrol ou Lifou.
La carapace est étroite en avant et pyriforme; les régions y sont
bombées et portent des tubercules arrondis et très-clair-semés. Deux
épines occupent la ligne médiane de la région gastrique : une paire
de pointes analogues placées transversalement so voit sur le lobe
cardiaque antérieur, une autre épine isolée sur le lobe cardiaque pos-
térieur : chaque région branchiale est armée en arrière d'une pointe
longue et cylindrique à côté de laquelle se remarquent deux ou trois
tubercules spiniformes; enfin, en arrière, sur la ligne médiane, la
carapace se termine par deux petites pointes. Les cornes frontales
sont trè.s-longues, aussi développées chez la femelle que chez le mâle
1. Le Musée britannique de Londres possède quelques Picrocères provenant des Nouvelles
Hébrides.
CRUSTACES DE LA N OU V E L f. E-C ALE DO NIE. 2/i5
et légèrement dirigées en bas; le bord orbitaire supérieur se prolonge
beaucoup en dehors et se termine en arrière par une forte pointe;
entre lescornes frontales il existe une épine inter-antennulaire dirigée
en bas et accompagnée de deux très-petites pointes latérales,
i Les bords latéraux sont garnis en arrière de l'angle orbitaire,
d'une petite épine dirigée directement en dehors, puis de deux
longues épines hépatiques à peu près égales, la première se portant
en dehors et en avant, la seconde en dehors. Deux épines plus courtes
et plus espacées se voient sur le bord branchial.
L'article basilaire des antennes externes est long et étroit'; il
porte une pointe de chaque côté de l'insertion de la tigelle mobile;
celle-ci prend son origine en dehors de l'orbite et se voit à découvert
à la base des cornes rostrales. Le bord externe de l'article basilaire est
si intimement soudé à la carapace qu'il est impossible de voir les traces
de la séparation primordiale de ces parties. Les fossettes anten-
nulaires sont très-grandes et les antennes, internes s'y replient
très-obliquement; l'épistome est long et étroit. Les pattes-mâchoires
externes sont remarquables par la forme de leur mérognathe dont
l'angle interne et inférieur se prolonge en une pointe aiguë; l'angle
antéro-supérieur étant terminé par une courte pointe au dessous de
laquelle s'insère la tigelle mobile de ces appendices buccaux *.
Les pattes antérieures du mâle sont longues et un peu plus grosses
que celles de la femelle ; la main est lisse, les doigts de la pince sont en
contact dans toute leur longueur et à bords tranchants armés de très-
fines denticulations. L'avant-bras est spinuleux et porte en dessus une
pointe aiguë. Le bras est armé de trois épines acérées sur son bord
postérieur et d'une quatrième au-dessus de l'articulation avec l'avant-
bras. Les pattes ambulatoires sont longues et lisses; leur dernier
article est grêle et très-allongé.
1. Voyez pi. XII, fig, "2.
2. Ibid., fig. 2".
2i6 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
L'abdomen du mâle est formé de sept articles libres ' ; le cin-
quième est le plus long de tous. Le troisième est armé de chaque
côté d'une petite épine dirigée en dehors. L'abdomen de la femelle
est ovalaire et peu bombé. Son bourrelet médian est bien marqué; il
présente aussi une série de bosselures latérales. Les premier, deuxième,
troisième et quatrième articles sont petits; le cinquième est de beau-
coup le plus long et le plus large \
La couleur de cette espèce est d'un rouge sale marbré de taches
plus claires. Le corps et les pattes, à l'exception des mains, sont
couverts de poils crochus peu épais qui servent à fixer sur le
Picrocère de petits animaux et des débris sous-marins.
Longueur de la carapace (le rostre compris) d'un mâle adulte. . . . 0 mèl. 130
Largeur au niveau des régions branchiales 0 — 065
Largeur totale les pattes étendues 0 — 333
Longueur de la carapace d'une femelle 0 — 070
Largeur au niveau des régions branchiales 0 — 030
Oeurc MICRO PUR YS (Milne Edwards).
MicROPHiivs. Milne Edwards, Observations sur le squelette tégumentaire des Crustacés
décapodes, Annales des sciences naturelles; Zoologie, 3" série, 1851,
t. XVI, p. 251, pi. II, fîg. 1 et 2.
MiLNiA. Stimpson, Notes on north american Crustacea, n° 2, Annals of Ihe Lyceum
of nalural hislory in New-York, t. vu, 1860.
Perickra (|)artimj. Jlilue Edwards, llisloire naturelle (Jes Crustacés, t. I, p. 334.
PisA (partira). Milne Edwards, op. cit., t. I, p. 308.
— Bell, Trans. zoul. Soc, t. II, p. 50, pi. ix, fig. 6.
Ce genre, dont l'établissement a été proposé en 1851 par M. Milne
Edwards, correspond exactement à la division des Milnia de M. Stimp-
1. Voyez pi. .\ii, tig. 2''.
'i.lbid., fig. V.
CRUSTACÉS Oli LA NOUVELLE-CALEDONIE. 247
son*; il renferme plusieurs crustacés rangés précédemment soit parmi
les Pericères, soit parmi les Pises et chez lesquels les orbites sont in-
complètement tubulairos, le rostre formé de deux cornes pointues, la
tigelle mobile des antennes externes insérée en dehors de l'orbite et
à découvert sur les côtés du front. L'article basilaire est assez large,
à dent latéro-antérieure bien développée, à bord externe se soudant
au bord sous-orbitaire, de façon à fermer complètement l'orbite en
dessous. L'abdomen de la femelle est composé de sept articles dis-
tincts; ce genre a pour types :
1° Le Microphrys Weddellii (M. Edwards) des côtes du Pérou;
2° Le M.hicornutus ou Pericera hicornuta (Latreille) et comprend en
outre les espèces suivantes :
3" Microphrys aculealus. Pisa aculeala (Bell). Milnia nciileata (Stimp-
son) ;
ll° Microphrys platisoma, Milnia platisoma (Stimpson) ;
5° Microphrys Styx (Herbst). Pisa Styœ (Latreille).
8. MICROPBRYfSI STYX.
Voyez pi. XI, fi g. 4.
Cancer Sttx. Herbst, Nalurg. der Krabben und Krebse, pi. lviii, fig. 6.
Pisa Styx. Latreille, Encyclopédie mélhod., t. x, p. 141.
— Milne Edwards, Hist. nalur. des Crust., t. I, p. 308.
Milnia Stïx. Stimpson, Notes on north american Crustacea, n° 2, Ann. of Ihe Lyceum of
nat. hist. in New-York, t. VII, avril 1860.
Cette espèce se trouve en grand nombre sur les côtes de la Nou-
velle-Calédonie. Elle a été anciennement figurée par Herbst d'une
manière si imparfaite que je crois utile de la faire représenter de
nouveau ici et d'indiquer quelques-uns de ses caractères les plus
1. Le nom de Milnia a déjà été employé par J. Haime pour désigner un Échinoïde.
2iS \OUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
saillants. La carapace est peu élargie en arrière, ce qui lui donne
un as[)ect différent du J/. bicomulus et surtout du M. Weddellii; les
régions y sont bien marquées et couvertes de mamelons arrondis
disposés régulièrement. Le front est formé de deux pointes réunies à
leur base, pointues à leur extrémité qui se contourne légèrement en
dedans. Une pointe sus-orbitaire se voit de chaque côté du rostre et se
dirige en haut et en avant; c'est à peine si l'on voit les traces des deux
fissures qui dans le genre Pisa découpent le bord orbitaire supérieur.
Le plancher de la cavité destinée à loger l'œil est formé par l'article
basilaire de l'antenne externe qui, sans être aussi large que chez le
Microphri/s bicomulus, n'est pas séparé de l'angle orbitaire inférieur de
la carapace par un hiatus comme chez les Pises. L'angle antérieur
de cet article basilaire se prolonge sous forme d'épine en dehors de la
tigelle mobile '.
Les pattes antérieures sont courtes et chez le mâle les mors de
la pince ne se touchent que par leur extrémité. Les pattes ambulatoires
sont trapues, noueuses, garnies sur les premiers articles de dents
spiniformes et terminées par des ongles extrêmement crochus.
La couleur de ce crabe est d'un rouge violacé maculé de jaune, mais
ces couleurs sont masquées par les débris dont sont toujours cou-
vertes la carapace et les pattes.
La répartition géographique du Micophrys Styx s'étend depuis la
mer Rouge jusqu'aux îles de l'Océanie.
Longueur de la carapace d'un grand individu 0 met. 023
LarMur 0 — 025
1. Voyez pi. \i, fig. 4'.
TRUSTACKS HE LA NOU V F r.F.E -C ALÉ DO N I E. 249
Genre HYASTÉIVUlS.
HïASTENUs. White, Description of new Crustacea from the eastern seas. — Procee-
dings of Ihe zoological Society, 1 847, p. 56.
Naxia (partim). DeRitin, Fauna japonica; Criisl., \i. 96.
— Gerstaecker, Archiv. fur Natiirgesch., 1856, p. 114.
Chorinus (partim). Milne Edwards, Histoire naturelle des Crustacés, t. 1, p. 315.
— Adams et White. Voyage of Samarang. Crusl., p. 13.
PisA (partim). Adams et Wliite, op. cit., p. 9.
En 1847, M. White forma le genre Ilyastenus pour recevoir un
Crustacé figuré par Seba et remarquable par la longueur de ses cornes
rostrales et par plusieurs autres particularités importantes, et il le
désigna sous le nom de H. Sebœ. Je crois utile de réunir à cette
espèce un certain nombre d'autres Oxyrhinques qui ont été rangés
par les zoologistes dans des genres très-différents, mais qui se rap-
prochent par un grand nombre de caractères communs, et d'étendre
dans ce but les limites du genre Ifyastenus.
Cette petite division, très-rapprochée des Pises, des Naxies et des
Chorines, se distingue : 1° parla forme de ses bords sourciliers qui ne
se prolongent pas en cornes latéro-frontales, 2° par l'insertion de la
tigelle des antennes externes qui se fait sous le rostre, 3° par la dispo-
sition de son front divisé en deux cornes plus ou moins longues,
II" par ses orbites à bord externe bien constitué, 5° par ses pattes
ambulatoires en général grêles dont les premières dépassent de beau-
coup les autres, 6° par la soudure des quatrième, cinquième etsixième
anneaux de l'abdomen de la femelle.
Ainsi caractérisé le genre Hyastenus devra comprendre les espèces
suivantes :
1. HvASTENUS Seb.ï. Cancev araneus, cornulns aller. Seba, Thés., t. III, pi. xviii,
fig. 12, 1758. — Hyastenus Sebœ. White, op. cit., p. 57. —
Ann. and Mag. of nat. hist., t. XX, p. 61, \9,il. — Voyage
of the Samarang. Crust., p. 11, 1848.
VIII. 32
250
2. llTASTENUS Pl.EIONE.
NOUVELLES ARCHIVES DV Ml'SEJ.'M,
3. HVASTENUS DICANTHU?.
4. Htastenus Aries.
Cancer Pleione. Herbst, Naliirgeschichte der Krabben und
Krebse, n" 249, pi. lviii, fig 5. — Naxia Pleione. Ger-
staecker, Carcinologische Beitràge. — Archiv. fur Naliir-
gesch., 1856, |). 114.
Xaxia diacanlha. De Haan, Fauna japonica ; Crusl., p. 96,
pi. XXIV, fig. 1 .
Pisa Aries. Latreille, Encyclopédie mélh., t. X, p. 140. —
Chorinus Aries. Miliie Edwards, Hisl. nat. des Crust.
5. HïASTENus VERRUcosiPES (:'). Chorinus verrucosipes. Adams et White. Samarang. Crusl.,
p. 13, pi. II, fig. 3.
6. Hyastenus Planasius. Pisa planasia. Adams et White, op. cit., p. 9, pi. ii,
fig. 4 et 5.
A. Milne Edwards. Collection du Muséum. Espèce très-voisine
de YH. dicanlhus, mais ayant les régions hépatiques moins
développées, l'angle orbitaire interne moins saillant et les
cornes frontales plus longues et plus droites. De la Nouvelle-
Hollande.
A. Milne Edwards. Collection du Muséum. Espèce voisine de
la précédente, mais caractérisée par deux épines médianes
sur la région gastrique et une épine en arrière de la cara-
pace. De l'archipel Viti et de Mozambique.
7. Hyastenus Verbeauxii.
8. HVASTENl'S SPINOSUS.
A ces huit espèces vient s'en ajouter une autre qui fait partie de
la faune de la Nouvelle-Calédonie et dont je donne ici les caractères.
9. HYASTEmUS ORYX {.\ov. sp.
Voyez pi. XIV, fig. 1 .
Cette espèce doit se placer à côté de VHyaslemts Sebœ (White) avec
laquelle elle présente une grande analogie de formes et de propor-
tions. La carapace est peu élargie, légèrement pyriforme et renflée en
dessus. Le front est constitué par deux cornes longues, grêles, pointues
à leur extrémité, plus écartées à leur base que chez 17/. Sebœ, et qui
s'avancent en divergeant un peu. L'orbite est grande, et en dessus
son bord présente une fissure large, mais peu profonde, qui limite en
avant l'angle ou plutôt la dent orbitaire externe.
CRUSTACES DE LA i\ O C V ELLE-C A L ÉDONl E. 251
La région gastrique est bombée et porte des tubercules assez
gros et disposés régulièrement; il en existe trois sur la ligne médiane,
puis deux paires en arrière. Enfin on en voit quatre moins distincts
de chaque côté. La région cardiaque antérieure très-saillante porte
aussi de nombreux tubercules ; la région cardiaque postérieure est
armée d'une épine médiane qui se dirige en arrière, au-dessus du
bord postérieur. Les régions branchiales sont aussi très-tubercu-
leuses et sont garnies en arrière d'une épine dirigée en dehors. Ces
trois épines qui se voient sur la portion postérieure de la carapace
manquent chez le Hyaslenus Sebœ, où on ne remarque que quelques
tubercules.
L'article basilaire des antennes s'élargit notablement en dehors
et son angle antéro-externe se prolonge en une petite pointe'. L'épis-
tome est très-long et le cadre buccal s'élargit beaucoup en avant;
aussi le mérognathe est-il très-dilaté à son angle antéro-externe.
Les pinces sont très-grôles, même chez le mâle; les pattes ambu-
latoires présentent la même particularité, et celles de la première
paire dépassent de beaucoup les autres.
L'abdomen du mâle est étroit et comme enchâssé dans le plas-
tron sternaP. 11 s'amincit régulièrement vers son extrémité; son
septième article est long et en forme de languette. L'abdomen de la
femelle est au contraire très-élargi et très-bombé \
Le corps et les pattes sont couverts de poils brunâtres trop courts
et trop peu serrés pour cacher les tubercules de la carapace; si on
les enlève, on voit que le test est d'une couleur Jaune marquée de
taches d'un rouge vif.
Longueur depuis la base du rostre jusqu'au bord postérieur de la carapace. 0"',0I2
Largeur de la carapace O^.OOS
1. Voyez pi. XIV, fig. 1*.
2. Ibid., fig. 1=.
3. Ibid., fig. {i.
252 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
VHijastenus Onjx est facile à distinguer de 17/. Sebœ par les
cornes frontales plus écartées, l'article basilaire des antennes plus
large et à épine antérieure et les trois épines qui arment en
arrière la carapace. VH. Onjx n'a été trouvé que sur les côtes de la
Nouvelle-Calédonie. L'//. Sebœ vient des mers des Philippines et de la
Cochinchine.
Cenre MEIV^ETIUS.
Miliie Edwards, Hisloire naturelle des Crust., 1834, t. I, p. 338.
lo. i>ie:]«^«:tius moivocerosi.
PisA MONocEBOs. Latreille, Encyclopédie, t. X, p. 139.
J'ai pu examiner un très-grand nombre d'individus de cette espèce
provenant soit des côtes de la Nouvelle-Calédonie, soit de la mer
Rouge, soit de celles de la mer des Indes, et j'ai reconnu qu'elle
variait beaucoup, non-seulement suivant les sexes, mais aussi suivant
les individus. Les femelles sont toujours plus bombées et plus bosse-
lées que les mâles; mais indépendamment de ces dilTérences, qui sont
constantes, on peut facilement remarquer que la pointe frontale est
plus ou moins longue, plus ou moins élargie; que les découpures
du bord latéral, tantôt très-marquées, tendent ailleurs à s'effacer; que
les tubercules de la carapace sont parfois très-saillants, tandis qu'ils
manquent presque complètement chez d'autres individus. Ces carac-
tères différentiels ne semblent avoir aucune constance; et si on suivait
l'exemple donné par plusieurs zoologistes, on en arriverait à distin-
guer presque autant d'espèces que l'on a d'individus sous les yeux;
aussi, après avoir attentivement comparé des séries considérables
d'exemplaires de cette espèce, provenant, soit de la même localité,
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE.
253
soit de localités différentes, je suis arrivé à oelte conclusion que l'on
doit réunir au Menœtius monoceros les espèces suivantes :
Men^tius Xyphias.
m. arabicus.
m. pobcellus.
m. subserratus.
M. INORNATUS.
M. AREOLATUS.
M. ANGUSTUS.
M. TUBERCULATnS.
M. DEPRESSUS.
M. nuGosus.
M. DENTATUS.
Pisa Xyphias. La treille, Encyclopédie méthodique, t. X, p. 140. De
l'île Maurice (?).
Inachus nrabicus. Ruppeil, Krabben des rothen Meeres, p. 24, pi. v,
fig. 4. Ue la mer Rouge.
TVliite, Ann. and Mag. of nul. hist., 2° série, t. II, p. 284, 1848. De
l'ile Maurice.
Adams et White. Voyage of Samarang. Crusl., p. 18, pi. iv, fig. 1
et 2.
Dana, Expl. Exped., Crust., t. I, p. 122, pi. iv, fig. 7. Des iles Philip-
pines, Viti et Samoa.
Dana, op. cit., p. 12S, pi. v, fig. 3. Des îles Hawaï.
Dana, op. cit., p. 124, pi. v, fig. 2. Des îles Soolo.
Dana, op. cit., p. 120, pi. iv, fig. 5. Localité douteuse.
Adams et White, Samarang Crust., p. 19.
Dana, op. cit., p. 123, pi. v, fig. 1. De l'île Paumotu.
Dana, op. cit., p. 121, pi. iv, fig. 6. Des iles Loo-Choo.
A. Milne Edwards, Notes sur l'île de la Réunion par Maillard, Crustacés,
p. 7, pi. XVII, fig. 2".
Stimpson, Proceedings Acad. nat. se. of Philadelphia, 1836, sp.
n° 28. Des lies Amakirrima.
Genre XEIVOCARCBIVIJSI.
White, Appendix lo .hikes's voyage of H. !\f. S. Fly. — Proceedings of the zoological
Society, 1 847, p. 1 1 9.
11. XElWOCARCimUS TUBERCUB.ATUS.
Voyez pi. XII, fig. 1.
White, op. cit.
Hess, Beilràge zur Kennlniss der decapoden Krebse osl Australien, 1865, p. 5.
Cette espèce, très-remarquable par la singularité de ses formes,
varie au moins autant que le Menœtius monoceros. Toute la carapace
'2b!t ' NOtJVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
est fortement bosselée et porte latéralement des tubercules saillants';
tantôt, au contraire, elle est presque lisse'. Le rostre, chez les mâles et
surtout chez les vieux individus, est long et assez grêle'; chez les
jeunes, il est au contraire très-large et très-court*, et si l'on n'avait à
sa disposition qu'un petit nombre d'individus, on serait conduit à
multiplier beaucoup les espèces. J'ai examiné tous les exemplaires
que possède le Musée britannique, à Londres, et ceux du Muséum de
Paris, et j'ai pu suivre toutes les transitions qui rattachent l'une à
l'autre les formes extrêmes.
Le Xenocarcinus luberculalus n'a jusqu'à présent jamais été figuré,
il devait être représenté dans la description des Crustacés recueillis
pendant l'expédition du capitaine Ross dans l'Hémisphère austral,
mais ce travail commencé n'a jamais été achevé.
Les premiers exemplaires connus de cette espèce venaient du
groupe de Cumberland, en Australie; depuis, nos collections se sont
enrichies de plusieurs A'enocarcinus trouvés aux îles Viti et à l'île
Chabrol ou Lifou. appartenant au groupe des îles Loyalty.
La couleur de la carapace et des pattes est rougeâtre maculée
de jaune.
Longueur totale du corps 0 mot. 018
Largeur de la carapace. . . . ^ & — 007
Genre CAMPOSCIA.
Latreille, Règne animal de Cuvier, 2« édition, t. IV, p. 60 (I
Milne Edwards, Hist. naturelle des Cnisl., t. I, p. 282.
De Haan, Fauna japonica CrtisL, p. 87.
1 . Voyez pi. XII, 6g. 1.
-2. Ibid., fig. le.
3. Ibid., fig. i'.
4. Ibid., fli?. 18.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 255
1S. CAIMPOSCIA RETUfSA.
Lalreille, op. cit., p. 60.
Milne Edwards, op. cit., p. 283, pi. xv, fîg. 15 et 1 6.
Guérin, Iconographie. Criist., pi. ix, fig. 1.
Milne Edwards, Atlas du règne animal de Cnvier. Crust., pi. xxxii, fig. 1.
Stimpson, Proceedings Acad. nat. se. of Philadelphia, 1856, sp., n" 17.
Blecker, Décapodes oxyrhinques de l'archipel indien, 1856, p. 5.
La Camposcia retusa est assez abondante sur les côtes rocheuses de
la Nouvelle-Calédonie, mais grâce aux poils qui couvrent tout son corps
et qui accrochent des spongiaires et une foule de débris, elle se dérobe
facilement aux recherches. Le Muséum en a reçu plusieurs exem-
plaires provenant de cette région, par les soins du Père Montrouzier
et de M. E. Marie. Nos collections en possèdent d'autres trouvés dans
les mers de l'Inde par M. Lamarre-Picot, à l'île de la Réunion, par
le docteur Coquerel, à Zanzibar, par M. L. Rousseau et à Djedda par
Botta. M. Blecker signale également cette espèce dans l'archipel indien,
■et M. Stimpson l'a recueilli à l'île Ousima.
Genre PilRTHElVOPE.
Fabricius, Suppl. Entom. sysL, p. 352.
Latreille, Règne animal, 1" édition, t. III. p. 23.
Milne Edwards, Hist. des Crusl., t. -I, p. 359.
«3. PARTHE]«!OPE HORRIDA.
Canceh horridcs. Linné, Mus. Lnd. Vlr., p. 442, et Syslema naturœ, \%' édition, t. I,
p. 1047, 4767.
Cancer spinosus. Rumphius, Rariteit Kamer, 1705, pi. ix.
— Seba, t. III, pi. XXII, fig. 2 et 3.
Parthenope HORRIDA. Fabricius, op. cil.
— Latreille, Encyclop., t. X, p. 14, pi. cclxxix, fig. 3 (copiée d'après
Seba); pi. cclxxx, fig. 2 (copiée d'après Rumphius).
25(i ^OUVELLES ARCHIVLS DU MUSEUM.
Parthenopk HOBRiuA. Leacli, Zool. MiscelL, t. Il, pi. xcviii.
— Desmaresl, Coiisid. sur la cl. des Crusl., pi. x\, 6g. 1.
— Guérin, Iconographie. Crusl., pi. vu, Qg. 2.
— Milne Edwards, Règne animal. Crusl., pi. xxvi, fîg. 1.
Cette espèce paraît rare sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie ;
je n'en ai vu qu'un seul exemplaire rapporté par M. de Planche
en 1863. II ne différait en rien de ceux qui se trouvent dans l'océan
Indien et à l'île Maurice.
Genre CERATOCARCIWUS.
cERATOCARCiNUs. WhllB, DescripUou ofnew Cruslacea fro/n Ihe EaslernSeas. — Proceedings
zool. Soc, 1847, p. 56. — Ann. and Mag. ofnal. Iiist., t. xx, p. 62.
— Dana, United Stales exploring Expédition, 4852, t. I, p. 139.
Harrovia. Adams et White. Voyage of Sàmarang. Crusl.. p. 55.
14. CE«AT«CARCII%HJS DILATATUS. (Nov. sp.).
Voyez pi. XIV, fig. 2.
Cette espèce se distingue facilement du (Jeralocarcinus longimanus
de White par la forme beaucoup plus élargie de la carapace; sa
forme est d'ailleurs à peu près la môme. Le front est large et se com-
pose de deux cornes obtuses chez les individus adultes, aiguës et
légèrement divergentes chez les jeunes. Latéralement la carapace se
dilate et forme de chaque côté une pointe dirigée en dehors, et beau-
coup plus forte que dans l'espèce de White. Le dessus du corps est
mamelonné, les bosselures qui le couvrent sont ornées de granu-
lations confluentes, tandis que, dans l'intervalle, le test est lisse. Le
long des bords latéro-antérieurs, il existe une série de bosselures
granuleuses nettement limitées en dedans. L'épine latérale est par-
courue en dessus par un jsillon profond et bien marqué. La région
gastrique est occupée par deux gros tubercules granuleux, en arrière
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. "257
desquels on en remarque deux autres; une seconde paire de mamelons
analogues occupe la région cardiaque; enfin, sur chacun des lobes
branchiaux moyens, on remarque un tubercule. Ces bosselures gra-
nulées manquent sur le Gératocarcin à longues mains.
Entre les deux cornes rostrales, le front s'abaisse et limite en
avant les fossettes antennulaires, qui sont disposées presque transver-
salement*. L'article basilaire des antennes externes est large, et la
tigelle mobile s'insère sous la corne rostrale, qui présente en dessous
un sillon destiné à la recevoir. Les orbites sont petites et les pédon-
cules oculaires peu mobiles;
Les pattes de la première paire sont longues, le bras débordant
de près des deux tiers de sa longueur le bord de la carapace. Elles
sont granuleuses et marquées de sillons longitudinaux. Les pattes
ambulatoires sont beaucoup plus grêles que chez le Ceratocarcinus lon-
grmanus, et la cuisse est garnie de quelques granulations.
Le corps est d'un jaune rosé, sur lequel tranchent vivement des
bandes d'un rouge vif. Sur les pattes on remarque une ornementation
analogue. Cette vivacité des couleurs et cette teinte rouge se retrouve
avec de légères variations dans toutes les espèces de ce genre; ainsi,
chez le Cemfocarciims loiigiinanus, le fond de la carapace est rouge de
sang avec cinq lignes transversales plus claires. Chez le C. speciosus,
découvert par Dana dans l'ai'chipel Viti, des bandes carminées figurant
deux arcs dont les cordes seraient l'une vis-à-vis de l'autre sont
disposées transversalement sur la carapace. Chez le C. albolinealus
(Stimpson) ^ il existe également des bandes rouges et blanchâtres.
Le C. dilatatus est très-rare à la Nouvelle-Calédonie ; on ne peut
se le procurer qu'au moyen de dragages; l'un des exemplaires que
1. Voyez pi. XIV, fig. %'.
2. Cette espèce avait été rangée par erreur dans la division des Leucosiens par Adams et
White; mais depuis M. Stimpson lui a rendu sa véritable place zoologique. (Voyez Proceed.
Acad. ofnat. se. of Philadelphia, 1856, sp. n» 39.)
VIII. 33
•25S NOUVELLES ARCHIVES m MUSKUM.
possède le Muséum a été découvert par M. Baudouin; l'autre par
M. E. Marie.
Longueur delà carapace (le rosiro compris; 0 met. 01 U
Largeur à parlir de l'extrémité fies pointes iatéi aies 0 — 01 î
Oenre LAMBRU».
Leach., Tra/is. of the Liiin. Soc, t. II, p. 310.
Milne Kdwards, Histmre naUivelle des Crustacés, t. I, p. iji.
De Haaii. Faiiiia japonir.a. Crnstacpn . p. 81.
IS. LAMBRUS IIOPI.OIVOTUSI.
Adams et White. Voyage of Samarang. Crusl., p. 35, pi. vu. Bg. 3.
Cette espèce est très-rare dans les collections et le seul exem-
plaire qui a servi de type à la description de Wliile et qui existe au
Musée britannique ne porte aucune indication précise de localité.
M. Baudouin en a découvert une autre sur les côtes de la Nouvelle-
Calédonie, dans les coraux à une certaine profondeur; il est un peu
plus petit que celui (jui a été figuré dans la partie zoologique du Voyage
du Samaranr/, mais il présente les mêmes caractères :
Longueur de la cnrapace 0 met. 012
Largeur à partir de la pointe des épines latérales 0 — 016
16. I^AiAlBRr'S SCULPTUS (tiov. sp.). .
Voy. pi. XIV, fig. 3.
Cette espèce n'atteint jamais une taille considérable; elle vil au
milieu des coraux du récif de Tio, où M. Balansa en a recueilli plu-
sieurs exemplaires péchés à dix mètres environ de profondeur.
CRCSTACF.S DE 1. A XO l' V EL I. E-T, A L !• O OK I E. "259
La carapace est triangulaire et dilatée en arrière; le front lamel-
leux el très-avancé est aussi légèrement déclive et s'amincit graduel-
lement vers son extrémité, qui est arrondie. Les régions sont bombées;
an profond sillon longitudinal sépare les régions gastrique et cardiaque
des portions latérales. Sur chacune d'elles existent des tubercules
granuleux et comme framboises. Les bords latéraux sont tuberculeux,
mais ne portent ni dents ni pointes; ils sont terminés en arrière par
une épine aiguë qui se dirige en dehors et légèrement en arrière. Un
peu en dedans de cette épine il en existe une autre près d'un quart
plus petite. Enfin le bord postérieur porte deux lignes transversales
de tubercules.
Les pattes antérieui-es sont longues, surtout chez le mâle ; la main
aplatie en dessus est armée sur son bord externe d'une série de cinq
grandes dents entre lesquelles existent d'ordinaire des tubercules plus
ou moins saillants, le bord interne est serratiforme; entre ces deux
bords, la face supérieure porte quelques tubercules framboises. La
face externe est parcourue longitudinalement par une ligne de granu-
lations; les doigts de la pince, très-fortement courbés en bas, sont
noirs à leur extrémité. L'avant-bras et le bras sont aussi armés de
dents et de tubercules. Les pattes ambulatoires sont grêles et lisses.
L'épistome est comme sculpté ; il est creusé sur la ligne médiane
d'une fossette profonde'. On remarque sur les régions ptérygosto-
miennes, en dehors du cadre buccal, un sillon en forme de gouttière
à parois parfaitement lisses, tandis que les parties voisines sont irès-
granuleuses. Ce sillon s'étend depuis l'ouverture afférente des bran-
chies jusqu'à la base de l'orbite; il est transformé en un tube par une
sorte de plancher constitué par des poils longs et serrés qui s'in-
sèrent sur le bord de la patte-mâchoire externe. Lorsque les pinces
sont repliées contre la carapace, on voit à la base des doigts une
1. V0\'. pi. XIV. fit; S-".
9.60 NOIVELLES AKUlllVES Dl MUSF.dM.
dépression correspondant à ce sillon. Il en résulte qne lorsque l'ani-
mal est enfoui dans le sable et que l'extrémité du corps seule paraît
au dehors, l'eau peut facilement entrer par cette ouverture dans la
chambre branchiale. Une disposition analogue se remarque chez
le Lambnts creiitilatus (de Saussure) et chez quelques autres espèces
dont M. Stimpson a formé une petite division sous le nom de Platy-
lambrus^.
Ce petit Lambre ressemble au L. dicanthus de de Haan, mais son
front est plus long, plus déclive, ses épines latérales plus longues
et dirigées plus en arrière ; enfin les ornements du bord postérieur
sont différents. Son front très-avancé le distingue de l'espèce précé-
dente chez laquelle on retrouve la gouttière ptérygostomienne pour
l'entrée de l'eau dans la chambre branchiale.
Le Lambnis carenafus ne peut être confondu avec notre petite
espèce, à cause de la forme en losange de sa carapace et des épines
acérées qui en arment le bord postérieur \
Le corps et les pattes sont d'un rouge brun maculé de jaunâtre.
Mais ces couleurs disparaissent sous les poils gris qui couvrent la
carapace.
Longueur de la carapace. 0 met. 010
Longueur mesurée depuis l'extrémilé des épines latérales 0 — OH
1 . Stimpson, Preliminarn report on the Crustacea dredged in Ihc gulf strenm (Bulletin
of the Muséum of comparative zoology of Cambridge , t. II, p. 109).
2. Le Lambre rapporté par Adams et Wliile au L. carenatus (Miine Edwards), et décrit
et figuré dans la partie zoologique du voyage du Samarang (page 27, pi. v, fîg. 3), est bien dif-
férent de cette espèce; je proposerai de le désigner sous le nom de L. Whilei. Quant au Lam-
brus Jourdainii (voyez F. de Brito Capello, Joum. de se. math. phys. et tial. de Lisbonne,
1871, p. 4, pi. m, flg. 6), il me paraît devoir être identifié au véritable L. carenatus (Milne
Edwards).
CRUSTACÉS DE LA K 0 U VELLE-C ALÉDONI E. 261
■ 9. LAAiURUS AFFIIVIS {nov. sp.].
Voyez pi. XIV, fig. 4.
Cette espèce est beaucoup plus abondante que les deux précé-
dentes; on la trouve aussi au milieu des coraux, à la Nouvelle-Calé-
donie et à l'île des Pins.
La carapace est étroite et très-bombée; le front est large, lamel-
leux, triangulaire, déprimé sur la ligne médiane '. Le bord orbitaire
est interrompu par une fissure étroite. Les régions gastrique, car-
diaque et branchiale sont garnies de tubercules en forme de mamelons
qui manquent dans les parties déprimées de la carapace. La portion
frontale et les régions hépatiques sont lisses. Les sillons branchio-
gastriques et branchio-cardiaques sont très-profonds. Les 'régions
hépatiques sont nettement limitées en arrière par un sillon qui les
sépare des régions branchiales; leur bord latéral est à peine ondulé j
tandis que sur le bord des régions branchiales il existe une sorte de
feston formé par environ six dents ou plutôt par six tubercules apla-
tis et très-rapprochés; sur le bord postérieur il n'y a ni dents ni
épines.
L'article basilaire des antennes, l'épistome et les pattes-mâchoires
externes sont lisses *. On n'observe aucune trace du canal extérieur
afférent de la chambre branchiale qui existe sur les côtés du cadre
buccal chez le Lambrus sculptus et chez le L. hoplonotus.
Les pattes antérieures du mâle sont très-longues; chez la femelle
elles sont un peu plus courtes, mais encore bien développées. L'une
d'elles est un plus forte que l'autre. La main, en forme de prisme
triangulaire dont une des faces serait tournée en haut, porte sur
1. Voyez pi. XIV, flg. â^
2. Ibid., fig. 4*.
262 ÎVOllVELLES AKCIllVES DO MUSEUM.
ses bords des tubercules arrondis qui chez les grands individus tendent
à devenir dentiformes, mais ne s'élèvent jamais beaucoup. Entre ces
crêtes la surface des mains est généralement lisse. L'avant-bras est
parcouru par deux ou trois bourrelets saillants légèrement rugueux.
Le bras est garni en arrière, en dessous et sur son bord antérieur,
de séries de tubercules semblables à ceux que l'on observe sur les
mains. Les pattes ambulatoires sont longues, très-grêles et entière-
ment lisses.
f>'abdomen du mâle est étroit en avant, son sixième article est
armé d'une pointe spiniforme près de son bord postérieur'. L'abdo-
men de la femelle est lisse. Le corps et les pattes sont d'un brun
rouge marbré de jaune et presque entièrement glabres. Il n'existe
que quelques petits bouquets de poils très-fins sur les gros tuber-
cules de la carapace et des pinces.
Cette espèce doit se placer à coté du Lambrus gracilis (Dana).
du L. turri g er [k&Sim?, et White) et du L. lamelUfrons (Adams et White).
Elle se distingue facilement des deux premiers par l'absence de pointes
sur le bord postérieur du bouclier céphalo-tboracique et du dernier
par sa carapace plus élargie au niveau des régions hépatiques, par
son front moins avancé, par ses pattes antérieures dépourvues de
grandes dents serratulées et par ses pattes ambulatoires plus longues
et plus grêles.
Le Lambrus afftnis n'est pas spécial à la faune de la Nouvelle-Ca-
lédonie. Le Muséum en possède plusieurs exemplaires rapportés des
Seychelles par .M. L. Rousseau, de Cochinchine et de l'île Poulo-Con-
dore par M. R. (jermain.
Loiigupur de la carapace O"',0'26
Lar;,'eur 0"',028
Longueur de la main 0"',038
Longueur de la portion du bras dépassant bi carapiice 0"',027
1. Voyez pi. \iv, Si^. 4''.
CKUSTACKS DE I.A Ml l V ELLE -C A LE DON I li. 268
«enre «ETHRA.
Leach. Zool. miscell.
Lamarck, Histoire deti animaux sans verlêhres, t. V, p. 624.
Latreille, Règne animal, 2« édition, t. IV, p. 24.
Milne Edwards, Histoire naturelle des Crustacés, 1. 1, p. 370.
De Haan, Faitna japonica. Crust., p. 81.
18. OBTURA $î>CRUPOlSA.
Cancer scruposus. Linné, Mus. Lud. l'Ir., p. 450.
Canceb Polynôme. Herbst, Naturg. der Krabben und Krebse, pi. lui, fig. 4 et S.
Œtura depressa. Lamarck, op. cit., t. V, p. 265.
— Desmaresl, p. MO, pi. x, fig. 2.
OEthra scruposa, Milne Edwards, Hist. nat. des Crust., t. I, p. 371, et Atlas du Règne
animal de Cuvier. Crustacés, pi. xxxvm, fig. 2.
Le genre Œthra constitue à lui seul le groupe des Cancérienscryp-
topodes de M. Milne Edwards. Au contraire, pour de Haan, M. Stimp-
son et M. Smith, il devrait rentrer dans la division des Oxyrhinques ;
d'après l'examen que j'ai fait des caractères de YGElhra scruposa, je
suis disposé à partager cette manière de voir, tout en reconnaissant
les analogies étroites qui existent entre cette espèce et certains Can-
cériens. et, ainsi que l'a fait remarquer l'auteur de ÏHistoire naturelle
des Cruslacés, on peut dire que ce genre établit le passage entre les
Oxyrhinques (et particulièrement les Parthénopiens) et les Cyclome-
topes.
U Œthra scruposa, qui pendant longtemps a été la seule espèce
connue du genre', se trouve dans toutes les mers de l'Inde; on l'a
1. Récemment M. Smith en a fait connaître une autre espèce, VŒthra seutata, provenant
de la Californie inférieure [American journ. of se. and arts, et Ann. and Mag. of nat. hist.,
t. IV, p. 230).
2(3/i NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUJl.
rencontrée depuis l'ile de la Réunion jusque sur les côtes de la Nou-
velle-Calédonie, où le Père Montrouzier, M. E. Marie et M. Balansa en
ont recueilli de beaux exemplaires.
Longueur de la carapace d'une femelle adulte 0 met. 07
Largeur 0 — 010
CRUSTACES OE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 265
EXPLICATION DES PLANCHES
PLANCHE X.
Fig. 1. — ScHizoPHRïS ASPERA (A. M. Edwards), mâle appartenant à la varïét Spinifrons,
représenté de grandeur naturelle.
Fig. 1'. — Région antennaire du même; cette 6gure est grossie, ainsi que les suivantes.
Fig. 1''. — Portion antérieure de la carapace, vue en dessus, pour montrer les trois épines de
chacune des cornes rostrales.
Fig. 1^ — La même partie, vue de côté.
Fig. 1''. — Portion antérieure de la carapace d'un autre exemplaire dont les cornes rostrales
sont simplement biSdes.
Fig. 1" et ■)'. — Portion antérieure de la carapace de jeunes individus chez lesquels les cornes
rostrales sont courtes et le test presque lisse.
Fig. 2. — CïCLOMAiA MARGARiTATA (A. Milnc Edwards), mâle, de grandeur naturelle.
Fig. %'. — Région antennaire du même.
Fig. a"*. — Patte-mâchoire externe, grossie.
Fig. 2°. — Plastron sternal et abdomen du même individu.
Fig. 2". — Pince, vue en dehors.
Fig. 2". — Trois des épines latérales de la carapace grossies, pour montrer les granulations qui
les couvrent.
Fig. 3. — Cyclojiaia margaritata, mâle très-jeune, grossi deux fois.
Fig. 3'. — Région antennaire.
Fig. 3^. — Épines latérales de la carapace, très-grossies.
PLANCHE XL
Fig. 1. — MicipPA THALiA (Herbst), mâle, grossi d'un tiers.
Fig. 1'. — Région antennaire du même.
Fig. '!''. — Front vu en avanl.
VIII. 34
2(56 NOUVELLES ARCHIVES DU. MUSEUM.
Pig. 2. — MiciPPA PHiLVRA (Ilerbsl), mâli', grossi d'un tiers.
Fig. 2". — Carapace, vue de côté.
Fig. 'i''. — Région antennairo.
Fig. 2'. — Front vu en avant.
Fjo. 3. _ MicippA SPATULIFRONS (A. ^Wilne Edwards), mâle, de grandeur naturelle.
Fi°. 3», — Région antennaire.
Fig. S*". — Front vu en avant.
Fjg^ 3c _ Abdomen du même individu, un peu grossi.
Fig. 3"*. — Piiict! un peu grossie.
Fig. 4. — MicROPHRYS STïx (Herbstj, mâle, grossi du double.
Fig. 4^ — Région antennaire du même.
Fig. 4''. — Plastron sternal et abdomen.
Fig. 4'. — Pince, vue en dehors. ;
Fig. 4"*. — Doigt de l'une des pattes ambulatoires.
PLANCHE XII.
Fig. I. — Xenocarcinus tuberculatds (White), mâle, grossi du double.
Fig. 1'. — Le même, de grandeur naturelle.
Fig. I''. — Abdomen et plastron sternal.
Fig. 1'=. — Région antennaire, très-grossie.
Fig. I*". — Pince vue par sa face externe.
Fig. 1^. — Les trois derniers articles d'une des pattes ambulatoires.
Fig. '1^ — Carapace grossie d'un mâle très-adulte.
Fig. 16. — Carapace grossie d'un très-jeune individu.
Fig. 2. — Région antennaire d'un Picrocerus armatus (A. Milne Edwards), mâle (de gran-
deur naturelle, ainsi que les figures suivantes).
Patte-mâchoire du même.
Plastron siernal et abdomen.
Plastron sternal et abdomen d'une femelle.
Criocarcinus suPERCiLiosus (Herbst), mâle (de grandeur naturelle).
Front grossi et vu en avant.
Région antennaire grossie.
Pince grossie et vue en dehors.
Abdomen et plastron sternal, de grandeur naturelle.
Patte-mâchoire externe grossie.
Fig.
2».
Fig.
2b.
Fig.
2c,
Fig.
3.
Fig.
3>.
Fig.
3i>,
Fig.
3<=
Fig.
3-",
Fig.
3«.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 267
PLANCHE XIII.
PiCROCERus ARMATUS (A. Milne Edwards), individu mâle représenté de grandeur naturelle.
(Les détails do la région antennaire et du plastron sternal sont figurés pi. xii, flg. 2.j
PLANCHE XIV.
— Hyastenus orïx (.\. Milne Edwards), individu mâle (grossi).
— Région antennaire du même.
— Patte-mâchoire externe.
— Plastron sternal et abdomen d'un raàle.
— Abdomen d'une femelle.
— Lignes indiquant les dimensions naturelles de la carapace.
— Ceratocarcinus dilatatus (A. Milne Edwards), mâle, grossi du double.
— Région antennaire du même.
— Pince vue en dehors.
— Lignes indiquant les dimensions naturelles de la carapace.
Fig. 3. — Lambrus sculptus (A. Milne Edwards), mâle, grossi du double.
Fig. 3'. — Région antennaire du même
Fig. 3''. — Front vu on avant.
Fig. 3<^. — Pince vue en dehors.
Fig. S"'. — Lignes indiquant les dimensions naturelles de la carapace.
Fig. 4. — Lambrus affinis (A. Milne Edwards), mâle, de grandeur naturelle.
Flg. i'. — Région antennaire du même.
Fig. 4''. — Front vu en avant.
Fig. 4. — Abdomen.
Fig.
1.
Fig.
1^
Fig.
\^.
Fig.
'l^
Fig.
\i.
Fig.
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Fig.
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Nouvelles Archives du Musëurn
Mémoires. T. VIII . PL, 10.
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np Becquet a Paris .
1 . Schizophrys aspera
2 et 3 . Cvclomaia Tnarôantata
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Mémoires, T. VIII. PL. il.
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1. Micippa Thalia.^2. Micippa Phylira.
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Nouvelles Archives du Muséum
Mémoires. T.Vin.PL.12
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1. Xenocarcmus tiiberculatus _ 2. Picrocerus armatus
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Nouvelles Archives du Muséum.
Mémoires. T. VIII. Pl,14,
AmoTil liih.
' TtEip .Beccm et. Paris.
1. Hyastenus 0rjx._2. Ceratocarcmus dilatatus.
3 . Lambrus scLilptus._4. Lamtrus affmis .
RECHERCHES
FAUNE CARCINOLOGIQUE
DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
M. ALPH. MILNE EDWARDS
DEUXIEME PAUTIK
CHAPITRE II.
GROUPE DES GYGLOIIETOPES. POllTLi NIENS.
Genre IVEPTUi^IUS.
LuPA (partim). Leacti, Edimh. Ency. Crustaceology, t. VII, p. 390.
— Milne Edwards, Hist. nat. des O'tisl., t. I, p. 445.
Neptonus, Pontus, Amphitrite (partim). De Haan, Fauna japonica. Crust., p. 8.
Ldpa, Arenckus, Amphitrite /partira). Dana, Viiiled States exploriitg exped. Crusl.j t. I,
p. 268.
PosinoN. Herklots, Addilamenla ad faitnam Carcinologicam
Africœ occidentalis, p. 3.
Calmnecïes, Achelous, Neptuni's. Stinipson.
Neptcivus. .'^. Milne Edwards, Archives du Musénm^, T. X,
p. 314.
1. La première partie a paru dans le t. VH! des Nouvelles Archives, p. 221).
156 ^c)UVEI.I.li^ AiuiiivEs du muséum.
19. mEPTUmus PELACilICUS.
Cancer pelagiccs. Linné. Muscuni Brginœ Lonisœ Vlricœ, p. 434. 1764.
LupA PELAGicA. iMilne Edward-;, Hisl. naturelle des C.nisL, t. 1, p. 450.
Neptunus pelagicus. De Haan, Fauna japonica, Crusl., p. 37, pi. ix et x.
— A. Milne Edward.s, Études sur les Portuniens, Arclt. du Muséum, t. X,
p. 320.
Celte espèce se trouve depiiLs la mer Rouge jusque sur les côtes
du Japon, de l'Inde et des îles de l'Océanie. A la Nouvelle-Calédonie
elle est commune et on la porte sur le marché.
«O. ]*IEPTU;*IUS SERRATIFROrVS.
Montrouzier. Ann. de la Société cnlomolor/ique, 4'' série, 1865, t. V, p. 160.
Cette espèce a été trouvée sur les côtes de l'île Art (Nouvelle-
Calédonie ) par le Père IMontrouzier et offerte par lui au Muséum.
Peut-être n'est-elle que le jeune âge de la Scylla serrata.
Largeur de la carapace O'".03o
Largeur de la carapace 0'",U22
St. HIEPTtJliriJS RIIGOSUS.
A. Milne Eihvards. Archives du Muséum, t. X. p. 335, pi. xxiii, fig. 3.
Cette jolie petite espèce pourrait former avec la Neptunus hasta-
toides et le .V. tuberculosus une petite section caractérisée parla forme
de la carapace terminée de chaque côté en arrière par un angle aigu,
situé au-dessus de l'insertion des pattes natatoires. De tous les repré-
sentants du grand genre Neptunus, c'est le seul, avec le N. tenuipes,
dont le front soit découpé en cinq dents dont une médiane.
CRtJSTACKS DE LA NOU VEL LE-C A L li DO N 1 E. 157
La carapace est couverte d'un duvet fin, serré et grisâtre. Quand
on l'enlève, on voit que les différentes régions sont bien marquées et
portent sur les parties les plus saillantes des différents lobes qui les
constituent des granulations localisées sur des espaces parfaitement
limités et séparés par des sillons lisses et brillants. Les yeux sont gros,
l'apophyse épistomienne ne déborde pas le front. Les pinces sont
armées en dessus de deux épines, l'une au-dessus de l'articulation de
l'avant-bras, l'autre au-dessus de la base du pouce.
Cette espèce est très-rare dans les collections. Le Musée britan-
nique en possède un exemplaire venant d'Australie. M. E. Marie en a
recueilli deux individus sur les côtes de l'île des Pins à la Nouvelle
Galédonie.
Largeur de la carapace (l'épine comprise) 0"',010
Largeur 0"'-,0'tO
Genre XIFaO^blECITES. (Nov. Gen.)
Amphitrite (partim). Dana, United States explor. exped. Crusl., t. I, p. 277.
Neptunus (partim). A. Milne Edwards, Archives du Muséimi, t. X, p. 336.
Le genre Xiphonectes ^ comprend un certain nombre de petites
espèces de Portuniens très-voisins des Neptunes et des Lupëes, mais
présentant des caractères très-remarquables. M. Dana en a fait con-
naître deux espèces sous les noms d' Amphitrite vigilans et d'/l. longi-
spinosa, toutes deux provenant de l'archipel Viti. Lorsque j'ai publié
mon travail sur les Portuniens, je les ai réunis aux Neptunes, pensant
que les particularités qu'elles présentaient étaient dues au très-jeune
âge des exemplaires que M. Dana avait examinés. Depuis cette époque
j'ai pu observer un nombre beaucoup plus considérable de Xiplio-
i . De Çîtfio;, épée, et vwttiç, nageur.
158 NOUVELLliS ARCHIVES DU .MUSÉUM.
necles et je me suis convaincu que leur mode de conformation et leurs
dimensions exiguës ne dépendaient pas de leur âge, mais étaient
inhérents aux espèces mômes. J'ai trouvé des femelles dont la cara-
pace avait moins d'un centimètre, et dont l'abdomen très-développé
portait des paquets d'œufs; j'ai dû par conséquent reconnaître que
ces crustacés sont différents des Neptunes et ne peuvent rester
dans le même genre. Les yeux sont beaucoup plus développés, le front
est formé de deux très-petits lobes mitoyens et de deux lobes laté-
raux grands et triangulaires. Le bord latéro-antérieur est armé de
petites pointes ressemblant plutôt à des épines qu'à des dents, et leur
nombre est inférieur ;i neuf. La dernière épine latérale est toujours
grande. En arrière, les angles de la carapace sont aigus comme chez le
IVeplunus rugosus, le ^V. haslatoïdes et le N. tuberculosus ; ce sont ces der-
nières espèces qui présentent avec le genre Xiphonectes le plus de res-
semblances. Les antennules se replient transversalement sous le front.
L'article basilaire des antennes est petit et la tigelle mobile s'insère
dans l'hiatus orbi taire interne. La région épistomienne s'avance beau-
coup plus que le front, et le troisième article des pattes-mâchoires
externes est fortement échancré à son angle interne pour l'articulation
de la tigelle.
L'abdomen du mâle se compose de cinq articles et est très-éiargi
à sa base.
Le genre Amphitrite de de Haan et de Dana comprenait beaucoup
d'autres crustacés qui tous ont été répartis soit dans le genre Neplunus,
soit dans le genre Achelous. Aussi j'aurais pu conserver cette déno-
mination pour désigner la coupe générique nouvelle que je propose
d'établir, si, en 1811, Muller n'avait pas employé le nom â' Amplnlrite
|»our certains vers'.
1. O.-F. Millier, Die fl'iirmer des Si'tssen uni/ sal:i(/eii. IFassers.
<;rustaci;s de la nouvei.le-caledon'tf.. 459
«S. XIPSBOI^ECTEIS LEPTOCHEÏ^ES.
Voyez pi. IV, fig. 1.
Cette espèce se rapproche beaucoup du Xiphonectes hngispinosus
(le Dana, mais elle offre un certain nombre de caractères parfaitement
constants qui permettent de l'en distinguer. Sa carapace est beaucoup
plus élargie, ses pinces sont plus longues et l'abdomen du mâle est
conformé d'une manière différente. La carapace est aplatie, sa largeur
mesurée depuis l'extrémité des cornes latérales, égale près de trois
fois sa longueur ; la surface en est aplatie. Cependant les lobes des
régions sont assez distincts et granuleux sur leurs parties saillantes.
Les deux lobes latéraux du front sont grands, triangulaires et très-
pointus, les dents médianes sont très-petites, mais présentent aussi la
même forme. Les orbites sont énormes comme chez tous les autres
représentants du même genre, et les yeux très-renflés dans toute la
portion qui correspond aux cornéules. On remarque sur la région
gastrique trois tubercules en série transversale, deux autres saillies
analogues se voient en avant du sillon gastro-cardiaque et deux autres
existent en arrière. Toute la surface du bouclier céphalo-thoracique
est revêtue d'un duvet fin et très-court. Les bords latéro-antérieurs
sont longs et portent indépendamment de la corne latérale cinq petites
pointes ou denlicules, séparées par des intervalles à peu près égaux.
La première d'entre elles, qui constitue l'angle orbitaire externe, est
plus large et ne diffère pas de celle des Neptunes. La corne latérale est
très-longue, elle est grêle, carénée en dessus et dirigée directement en
dehors. Sa carène se continue avec une ligne saillante et granuleuse,
qui remonte sur la carapace vers la région gastrique. Les bords latéro-
postérieurs sont courts et extrêmement concaves; leur plus grande
partie constitue un cintre au-dessus de l'articulation des pattes nata-
J(50 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
toires. Les angles postérieurs sont Irès-pointus; le bord postérieur
est droit.
Les pattes antérieures sont remarquables par leur forme grêle et
allongée ' ; leurs dimensions excèdent de beaucoup celles des mêmes
parties chez \e A'iphonectes vigilans et chez leX longispimsns, elles sont
finement granuleuses. Le bras porte en avant quatre ou cinq épines
acérées, dont quelques-unes sont elles-mêmes denticulées; en arrière
une épine se remarque près de l'articulation de l'avant-bras. Ce dei'-
nier article est lui-même armé de deux pointes, l'une grande et très-
acérée, située en dedans, l'autre plus petite, placée en dehors. La
main est comprimée, bicarénée en dessus et en dehors; chaque carène
supérieure se terminant en avant par une'épine située un peu en ar-
rière de l'articulation du pouce, une troisième épine existe au-dessus
de l'articulation avec l'avant-bras. La longueur des doigts est moindre
que celle de la portion palmaire, ils sont carénés et garnis de denti-
cules très-fins, leur extrémité est blanche. Les pattes ambulatoires
sont longues, grêles, mais n'offrent rien de particulier à noter. L'ab-
domen du mâle très-élargi à sa base se compose de cinq segments, à
cause de la soudure des 3% 4'' et 5" articles % le sixième est très-
allongé et à bords latéraux un peu concaves. Cette disposition n'existe
pas chez le Xiphonecles vigilans ni chez le X. longispinosus.
La couleur du corps et des pattes est verdâtre avec des taches
plus foncées.
Cette petite espèce a été draguée par M. Balansa à dix ou douze
mètres de profondeur sur les récifs de Tio.
Longueur de la carapace 0"',07o
Largeur (les cornes latérales comprises) 0"',020
1 . Voyez pi. IV, 1''.
i. Voyez pi. IV, I".
CRUSTACES DE LA NO tlVF.LLE - C ALÉDON f E. 161
Genre ACHEL.OITS.
LuPA partira). Le.ich, art. Cnistaceology, Edimh. encyclop., t. VIII, p. 390.
— Milne Edwards, Hist. nal. des CrusL, t. I, p. 445.
AcHELOUs (partira). De Haan, Faana japonica. Crust., p. 8.
— Slimpson, Noies on Norlh. American. Crust. Ann. of the Lyc. of nat.
Hist. of New-York. 1838, p. 12.
Amphitrite (pai'tim). De Haan, Faana japonica. Crust., p. 8.
— Dana, United States expl. exped. Crust., t. I, p. 275.
AcHKLOus. -A. Milne Edwards, Archives du Muséum, t. X, p. 337.
«3. ACHEI.OUS «iRAIlIUS.ATU!S.
LuPA GRANULATA. JHIne Edwards, Hist. nal. des Crust., t. I, p. 454.
Amphitrite gladiator. De Haan, fauna japonica. Crust., p. 65, pi. x\ m, flg. 1 .
— spF.ciosA. Dana, United Slates e.xpl. exped. Crust., t. I, p. 276, pi. xvii, fig. 1.
AcHiîLOLS GBANULATUS. A. Milns Edwards, Archives du Muséum, t. X, p. 340.
Cette espèce, assez commune sur les côtes de la Nouvelle-Calé-
donie, se rencontre aussi dans la mer Rouge, dans les mers des Indes,
de Chine et du Japon, ainsi que sur les côtes de la plupart des îles de
rOcéanie. La forme lobée du front où les deux dents médianes se con-
fondent en une, les rugosités de la carapace, sa forme discoïdale, les
deux épines postérieures du bras suffisent pour faire distinguer cette
espèce de toutes les autres appartenant au môme genre.
«reure SCYI^L,A.
PoRTL'Nus (partira). Fabricius, Entom. syst., suppl., p. 300.
LuPA (partira). Leach, Crustaceology. Edimb. Encyclop., t. Vil, p. 390.
— Blilne Edwards, Hist. nat. des Crust., t. I, p. i48.
ScYLLA. De Haan, Fauna japonica. Crust., p. 1!.
— A. Milne Edwards, Archives du Muséum, t. X, p. 347.
Ce genre, établi par île Haan, correspond exactement à la divi-
II. 21
162 N.W1IVELLES ARC.HIVFS DU MUSÉUM.
sion des F.upées convexes de l'ouvrage de M. Alilne Edwards. Il ne
comprend qu'une seule espèce actuelle, la Scylla serrata.
S4. Sf^YLiLA ^ERRATA.
Cancer serratus. forskal, Descriptiones animalium qnœ in itinere orienlali obsenavit
P. Forskâl , 1755, p. 90.
Cancer olivaceus. Herbst, Nalurgesch. der Krabben und Krebse , 1194, l. II, p. 157.
pi. XXX VIII, fl2. 'i.
LupA TRANQUEBARicA. Milne Eclwards, Hisl. nul. des Crusl., I. 1, p. 448.
PORTUNUS SERRATUS. Ruppell, Op. Cit., p. 1 0, pi. II. flg. 2.
ScïLLA SERRATA. De Ilaan, Fauna japonica. C.riist., p. 44.
— A.. Milne Edwards, Histoire des Crustacés podophlhalmaires fossiles,
pi. 1 et II, et Archives du Muséum, t. X. p. 349.
Cette espèce se rencontre dans toutes les mers de l'Asie et de
rOcéanie, depuis la mer Rouge jusqu'à la Nouvelle-Zélande. Sur les
côtes de la Nouvelle Calédonie elle est assez commune, on la prend à
l'embouchure des cours d'eau où elle s'enfouit dans la vase, et on la
trouve Créquemment sur le marché de Nouméa.
Cenre THALAMITA.
Thalamita (partim). Latreille, Règne animal, %' édit., t. IV, p. 33.
— Milne Edwards, Hisl nat. des Crtcsl.. i. 1, p. 437.
SS. TUALAAllTA AUMCTE.
Cancer admete. Herbst, Naturg. der A'rabben und Krebse, pi. i.vii, fig. 1 .
Thalamita admete. Latreille, Milne Edwards, Atlas du règne animal. Crusl., pi. ix, fig. 2.
— Dana, Unil. SI. expl. exped. Crusl., t. 1, p. 281, pi. wii, fig. 7.
— .\. Milne Edwards, Portunieiis récents, /Ij'c/wi'es duMusêum, t. X, p. 336.
CRUSTACHS DE LA N 0 U VE LL E - C ALÉ DUXI E. 463
«G. TIIA&.A1IITA SAVtlVlil.l.ES AliCIlIVES Di; MLSlil'M.
tanls (le ces espèces pour savoir jusqu'à quel point ce caractère
est constant.
La couleur de cette espèce est la même que celle du Thalamita
Sfimpsoni, c'est un vert nuancé de violet qui disparaît par places sous
un revêtement de duvet brunâtre.
Longueur de la carapace rrune femelle 0'",035
kargeiir ()"'.0ï2
3S. THALAniiirA cre:.\ia.ta.
PoRTUNUS CRKNATUS. Latreille, Collection du Muséum.
TiiAi.AMiTA CRENATA. Kuppcll, Krobbeii des Rnthen Meeres, 1830, pi. i, fig. 2.
— AnsiETiî, Guérin, Iconographie , Crust.^ pi. i, fig. 4.
— Milne Edwards, Hisl. nat. des Crusl., t. 1, p. 461 .
— A. Milne Edwards, Archives du Muséum, t. X, p. .363.
Cette espèce, très-commune dans tout l'Océan indien, paraît rare
à la Nouvelle-Calédonie. Je n'en ai vu qu'un seul exemplaire recueilli
par le Père Montrouzier. Elle se dislingue facilement des Thalamites
précédents par son front découpé en huit lobes, par les cinq dénis sub-
égales qui garnissent les bords latéro-antérieurs et par la ligne de
granulations que porte l'article basilaire des antennes externes.
Le 77*. Danœ présente aussi ces caractères, mais la Carapace est
plus élargie, plus ridée, et les pinces sont ornées de crêtes et de gra-
nulations beaucoup plus nombreuses.
«ienre GOUTIOSOMA.
TirALAMiTA (partim). Milne Edwards, llisl. nai. de^ Crusl., 1834, p. 10.
CiiAiivBDis. De Haan, Fauna japonica. Crusl., p. 10.
— Dana, lUiiled Slales expl. exped. Crusl., t. 1, p. 285.
GoNioso.MA. A. Milno Edwards, Archives du Muséum, l. X, p. 367.
CRUSTACES DE LA N(l U V E I. E E-C A LÉ DONI E. i67
33. «OIVIOSOMA SEXDEIVXATUM.
Canceb SEXDENTATPS. Herbst, Nalnrgesck. der Krabben imd k'rebse, t. I, p. loS,
pi. VII, fig. 52.
PoRTUNUs SEXDENTATUS. Ruppeil, Krcibbeii des Rotlien meeres, 1830, pi. i, flg. 1.
Charvbdis ssxoEpjTATus. Heller, Synop. der Crust. des Rolhen meeres, p. 13.
GoNiosoMA SEXDÇNTATMi- A. Miliie Edwards, Op. cil., p. 372.
Cette espèce a une répartition géographique très-étendue, on la
rencontre dans la mer Rouge, aux Indes, dans l'archipel indien et
dans les îles de l'Océanie ; elle paraît assez rare à la Nouvelle-Calé-
donie.
34. «.omioisoASA HK:i.9:.E:sëii.
GoNioso.MA ORIENTALE. Heller. Voy. de la Novara. Crust., p. 29, pi. m, fig. 3 (aoii
G. orientale, Dana).
— Hellerii. a. Milne Edwards, Bull, de la Soc. entomologique, 1867. T. vu,
p. 282.
Cette espèce atteint une taille assez considérable et se trouve
souvent au milieu des rochers, à la Nouvelle-Calédonie. La carapace
est verdâtre, les pattes nuancées de violet, cette teinte sur les pinces
tourne au rouge, l'extrémité des doigts est noire.
3S. G01V50S0MA AKISOOOIV.
Çhabvbdis Anisodon. Dp Haaji. Faiina japonica. Crust., p. 42.
— Slimpson. Proceed. of tlie Acad. of^ial. Se. of Philadelphia, 1837,
p. 42.
GowosQMA ANisopop». A. Milne Edwards, Archives du Muséum, t. X, p. 381, pi. xxiii,
fig. 4.
Cette^espèce diffère beaucoup de tous les autres représentants du
même genre, et pourrait constituer un sous-genre caractérisé par sa
KiS XOIM'ELI.KS ARCHIVES DU MUSÉUM.
carapace très-élargie, à épines latérales très-longues, par son front
peu avancé et peu découpé, par ses pattes antérieures à mains lisses.
Les lignes saillantes qui traversent le bouclier céphalo-thoracique sont
peu marquées, les bords latéro-antérieurs sont |garnis de six dents,
dont les deux premières sont obtuses et très-courtes, la troisième
large à sa base et peu acérée, la quatrième et la cinquième arquées,
pointues et égales entre elles, la sixième très-longue et peu élargie.
Le front est divisé en huit dents très-plates, obtuses et à peine décou-
pées, les quatre médianes situées sur un même plan, égales entre
elles et séparées de celles de la troisième paire par une échancrure
plus profonde que les autres. La main est lisse et armée de deux
épines, les pattes ambulatoires sont longues et grêles.
Longueur rie b i?araparp 0"',040
Largeur — ()"',07o
Cette espèce, partout très-rare, a aussi été trouvée dans l'archipel
indien et sur les côtes de Chine et du Japon.
Genre TUALA »IO]«IYX (Nov. gen.;.
GoiNiosoMA (partim). A. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. V, p. 153.
Si l'on veut conserver au genre Goniosoma toute son homogénéité,
il est nécessaire d'en séparer une espèce que j'ai fait connaître précé-
demment, et chez laquelle on observe une sorte de combinaison des
caractères des Thalamitiens et de ceux des Portuniens. L'article basi-
laire des antennes externes est, comme chez les Goniosomes, très-
développé et son angle externe occupe l'hiatus de l'orbite, de façon à
exclure la tigelle mobile de cette cavité, les fossettes antennulaires
sont longues et placées transversalement sous le front, la cuisse des
pattes natatoires porte en dessous une épine arrondie. Mais la cara-
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 169
pace est peu élargie comme chez les Portuniens, le front, au lieu d'être
multidenté, est entier ou à peine échancré sur la ligne médiane, et les
bords latéro-anté rieurs de la carapace sont divisés en cinq dents sub-
égales. La suture médiane du sternum s'étend sur les trois derniers
anneaux du thorax, au lieu de s'arrêter sur le deuxième, comme cela
a lieu chez les Portuniens.
Par la l'orme du front et les proportions de la carapace, les Tha-
lamonyx ont beaucoup de rapports avec certaines Caphyra et particu-
lièrement la C. rotundifrons. Mais la conformation de la cinquième
paire de pattes suffit pour distinguer ces deux genres.
Le genre Thalamonyx ne comprend jusqu'à présent que deux
espèces : l'une que j'ai déjà décrite sous le nom de Goniosoma Danœ et
qui provient de l'île Upolu', l'autre trouvée par M. Balansa, à la Nou-
velle-Calédonie. Je vais maintenant en indiquer les caractères.
36. TUALAMOIVYX GRAClL,IPESi (Nov. Sp.).
Voyez pi. IV, fig. 3.
La carapace de cette petite espèce est peu renflée, mais les régions
y sont bien indiquées. Le front est lamelleux, il s'avance au-devant des
orbites et au-dessus de la région antennaire, son bord est arrondi et
à peine déprimé sur la ligne médiane; cependant, vu en dessous, il
présente une échancrure peu profonde. Il est séparé des deux angles
orbitaires internes par une petite excavation au-dessous de laquelle
paraît la tigelle de l'antenne externe. Les orbites sont grandes, leur
bord sourciller porte deux fissures linéaires. L'article basilaire des
antennes se prolonge dans le canthus orbitaire comme chez le T. Danœ
et comme chez les Goniosomes, son angle externe est tronqué et en
1. Voyez Nouvelles Archives du Muséum, t. V, p. 153, pi. viii, flg. 5 à 7.
IX. !2
170 NOUVELLES A RCHIVKS nu MUSEUM,
dessous il porte une petite crête lisse', la tigelle s'insère vers son
angle interne et elle est courte. Les antennules se replient presque
transversalement sous le front, leur article basilaire est grand.
Les parties saillantes de la carapace portent des granulations qui
tendent à s'effacer dans l'intervalle des régions. Les lobes gastriques
postérieurs et le lobe cardiaque antérieur sont ceux qui portent les
granulations les plus apparentes j une ligne saillante et granuleuse se
dirige en ondulant légèi'ement de la dernière dent latérale vers le
sillon cardio- gastrique. Une petite saillie oblique existe sur chaque
lobe branchial postérieur. Les bords latéro-antérieurs sont peu arqués,
ils sont divisés en cinq dents pointues, dirigées en avant, sub-égales
et portant en dessus une ligne de petites granulations. Les bords
latéro-postérieurs sont de même longueur que les précédents, ils sont
fortement concaves au-dessus de l'insertion des pattes de la troisième
paire.
Les pattes antérieures sont granuleuses, la main est armée de
doigts longs, minces, carénés, terminés par des extrémités tranchantes;
elle porte en dessus trois épines, deux sur la face supérieure vers son
milieu, la troisième près de l'articulation de lavant-bras ; celui-ci est
armé en dedans d'une épine longue et pointue. Le bras présente sur
son bord antérieur deux ou trois épines. Les pattes ambulatoires sont
assez longues, les deux derniers articles sont carénés sur leurs faces
latérales-, les pattes ambulatoires sont terminées par une palette
lancéolée.
L'abdomen du mâle est composé de cinq articulations, les 3% ti'
et S' articles étant soudés '.
La couleur du corps est d'un rouge brunâtre analogue à celle du
Poriunus cormgaius. Celte espèce se dislingue du Thalanumyx Danœ par
1. Voyez pi. IV, fig. 3".
2. Voyez pi. iv, fig. S"".
3. Voyez |i|. IV, fig. 3"=.
CRUSTACÉS DE LA NO U V li LLE -0 ALE OOM I E. 171
son front à bord presque entier, par sa carapace plus étroite et ses
pattes plus longues. Les deux seuls exemplaires que j'ai eus sous les
yeux avaient été dragués par M. Balansa, sur les récifs de Tio, àdouze
mètres de profondeur.
Genre CARCJPA.
Dama. Uniled States expl. erhoH. Cricsl., t. I, p. 270.
A. MiLNE Edwards, l'ortuniens récents. Arch. du Muaéiim. t. X, p. 38!i.
Heller. Voyage de la Novare, p "27.
S-S. CARUPA TEjUUIPES.
Dana. Op. cit., p. 279, pi. xvii, fig. 4.
A. MiLNE Edwards. Op. cil., p. S86.
Cette espèce a été découverte sur les côtes de l'archipel Pauino-
ton, par l'expédition américaine commandée par le capitaine Wilkes;
elle n'a pas été rencontrée depuis, ou du moins aucun auteur ne l'a de
nouveau signalée. M. Balansa en a trouvé un exemplaire à la Nouvelle-
Calédonie, sur les fonds rocheux des récifs de Tio, à dix mètres envi-
ron de profondeur. La carapace de ce crustacé. après avoir été dessié-
chée, est jaunâtre, maculée de rouge. Les pattes sont plus foncées.
Largeur de la carapace 0™,008
Longueur — 0"',00.j
Dimensions totales, les pattes étendues O^.OSi
172 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
Cenre CAPHYRA.
Caphyra. Guérin, Ann. des se. nal., \" série, t. XXV, p. 283.
Camptonyx. Heller, Crusl. des Rolh. meeres, 1861, p. 357.
A. MiLNE Edwards. Nouvelles Archives du Muséum, t. V, p. 156.
Le genre Caphyra, bien que se rattachanl évidemment à la famille
des Portuniens, diffère de tous les représentants de ce groupe par la
disposition des pattes postérieures qui au lieu d'être élargies en forme
de palettes natatoires sont terminées par un angle aigu et un peu cro-
chu, l'animal les tient relevées sur son dos comme le font les Dromies
et les Homoles, et elles lui servent évidemment à accrocher les corps
dont il veut se couvrir. C'est ce dernier caractère qui avait déter-
miné M. Guérin à ranger son genre Caphyra parmi les Notopodes de
La treille.
Le Muséum a reçu de M. Heller deux exemplaires de la Caphyra
polita [Camplonyx polilus) décrite par ce savant zoologiste, et j'ai pu
étudier complètement les caractères de ce singulier crustacé. Par la
disposition des antennes externes, les Caphyres se rapprochent plus
des Goniosomes que d'aucun autre Portunien; en effet, la tigelle mo-
bile de cet appendice est exclue de l'orbite et l'angle externe de l'ar-
ticle basilaire se prolonge dans le canthus orbitaire interne. Les
antennules se reploient presque transversalement sous le front, et
leur article basilaire est très-gros. Le troisième article des pattes-mâ-
choires externes est tronqué au niveau de l'insertion de l'appendice
palpiforme. Toutes les espèces qui composent ce genre out la carapace
lisse en dessus comme les Lissncarcinus , et les doigts des pinces termi-
nés par un bord tranchant.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 173
38. CAPHYRA L^EVIS.
Voyez pi. IV, flg 2.
GoNiosoMA L.EVE. A. Milne Edwards, Nouvelles Archiveit du Muséum, i. V, p. 152.
Lorsque j'ai décrit cette espèce, je n'avais entre les mains qu'un
exemplaire dépourvu de ses pattes postérieures, je n'avais par consé-
quent pas pu le rapporter au genre Caphym, mais depuis ayant pu
en examiner un second où cette paire de membres existait, je me suis
convaincu qu'il ne pouvait rester à côté des Goniosomes et qu'il devait
au contraire prendre place parmi les Caphyra, à côté de la C. polita
(Heller).
La carapace est blanche, lisse et brillante comme chez cette
dernière espèce, mais elle est beaucoup plus élargie et par conséquent
ressemble davantage à celle des Goniosomes ; elle ne porte aucune
granulation, la région gastrique n'est pas traversée par une ligne sail-
lante comme chez le C, poliia; deux crêtes bien marquées mais lisses
partent des angles latéraux et se dirigent transversalement sur les
régions branchiales sans se rencontrer sur la ligne médiane. Sur
l'exemplaire qui a servi de type à cette description, les bords latéraux
étaient découpés d'un côté en cinq dents, de l'autre en présentaient
six, la cinquième plus petite que les autres. Le front est divisé en huit
dents aplaties et obtuses à leur extrémité, les deux médianes séparées
par une échancrure plus profonde que les autres.
Les pattes antérieures ' sont lisses et brillantes. Le bras porte deux
dents courtes sur son bord antérieur, tandis qu'il est inerme en
dessous i au contraire, chez la C. polita. le bord inférieur de cet article
1. PI. IV, fin. a'.
17i NOtVliLLES AKt;ilIVliS DU MLlSliUM.
porte une série d'épines aiguës. L'avanl-bras est garni en dedans d'une
épine. La main ressemble à celle de la C. polita, elle est très-comprimée
latéralement, carénée en dessus, et porte vers le milieu de cette carène
une dent peu saillante. Les doigts sont très-comprimés et les denticu-
lations de leur bord préhensile sont très-petites.
Largeur de la carapace , ()"M)I4
Longueur 0"'.009
Cette espèce paraît très-rare et je n'ai pu avoir aucun renseigne-
ment sur ses mœurs et sur l'usage qu'elle fait de ses pattes postérieures
ancreuses. Le corps et les pattes sont entièrement glabres, si ce n'est
sur le bord des derniers articles où il a une série de poils'.
3». CAPUYRA ROTUIVDIFROIVS.
Camptonyx ROTi'r^niFRONs. A. Miliie Edwards, Xouvelles Archives du Muséum, I. V, p. 1.H6.
pi. vu, fl?. 11 et la.
. Cette espèce se distingue facilement de la Caphym potila de la mer
Rouge et de la C. lœris par son front à bord entier et très-avancé, et
par ses pinces inermes en dessus. La carapace est lisse et brillante
comme chez l'espèce précédente, mais les bords latéro-antérieurs ne
sont découpés qu'en quatre dents. L'avanl-dernier article des pattes
ambulatoires est plus élargi que chez les autres représentants du
même genre, et les doigts qui les terminent sont plus grêles et plus
aigus. Je ferai remarquer que sur la figure que j'ai donnée précédem-
ment de ce crabe, les pattes postérieures ont la même direction que
celles des autres paires, tandis qu'elles devraient être relevées sur les
côtés de la carapace.
Largeur dp la carapace 0"',014
Longueur — O^.OI 1
) PI IV, fi- 2'.
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 4 75
Le seul exemplaire connu de cette espèce a été recueilli par le
père Montrouzier. sur les côtes de l'île An, à la Nouvelle-Calé-
donie.
GANGE RI EN S
Genre CARPIL9U:S>.
Cakpuids. Desraarest, Considéralions sur tes Crustacés. 1895, p. 104.
— Milne Edwards, HisL nal. des Crust., t. I. p. 380.
— de Haan, Faima japonica. Crusl., p. 16.
— Dana, United States expl. exped. Crust., t. 1, p. 159.
40. CARPIE.IIIS MACrLATUS.
Cancer buber. Rumphius, Amboin. rarileil Kammer, p. 18, pi. x, fig. 1 il705).
— SAXATILIS ET RUBRO MACULATUS. Seba, TliesaimtS, t. III, p. ii7, pi. XIX, fig. 12.
— MACULATUS. Lmné, Systenm natuTŒ, \Q'i'>.
— — H'erbst, Nalurgesch. der Krabèen nnd Krehse,
pi. vtjfig;. 4l!; pL xxi„ fig. 118 (la carapar.e s&a-
lement), et pi. lx, fig. 2.
Carmliijs macblatws. teach-. T'oyez De?marest. Op. cit., p. 104 (en
note).
■ — — iViilne Edwards, Atlas du règne animal de
Cnmer; Crnstacës, ph xi, fig. 2.
— — A . Mil aeEd wa'irds<, Nmmelles Arohmes dit Muséum,
t. I, p. 214.
Gette espèce, si répandue dans toutes les mers de l'Asie et de la
Polynésie, se trouve fréquemment sur les côtes de la Nouvelle-Calé-
donie, où on la voit courir sur les rochers, à la limite des basses ma-
rées. Elle est bien reconnaissable aux taches d'un rouge de sang qui
existent sur la carapace.
176 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
411. CARPILIUS COIVVEXUS.
Cancer convkxus. Forskal, Descriplio animalium quw. in ilinere orienlah obser-
vavit P. F., p. S8, n" 34, 177:j.
— MAKMARiNus. Herbst, Op. cit., pi. lx. fig. 1.
Carpilius convexus. Ruppell, Beschr. iind abblid. von 24 arien Kurzscliwà>izigen
Krabben, p. 13, pi. m, fig. 2.
— — Miliip Fdwards, Hisl. nal. des CrusL, t. I, p. 382, pl.xvi, fig. 9 eHO.
— — Dana, Unit. Slal. expl. exped. Crusl., 1. 1, p. 1.39, pi. vu, fig. 5.
— — A. Miliie Edwards, Xounelles Archives du Muséum, t. 1, p. 215.
Oenre L.I01MCRA.
ZozYMDS (partim). Milne Edwards, llisl. nal. des Crusl., t. I, p. 384.
Carpilius (partira). Adams et Wliile. Voi/age of Samarang. Crusl., p. 37.
LioMEBA. Dana, United Slales expl. exped. Crusl., t. I. p. 160.
— A. Milne Edwards, Nouvelles .Archives du Muséum, t. I, p. "218.
Le genre Liomera se compose tle crustacés à carapace renflée, Irès-
élargie, à bords épais et indistinctement lobés, et dont l'article basi-
laire des antennes externes s'unit au front par son angle interne, mais
n'est pas appliqué contre lui sur une certaine étendue comme chez
les Carpilies. Le troisième article des pattes-mâchoires externes ne
présente pas d'échancrure sur son bord externe, comme chez les
Daires.
4'^. LIOMCKA CimCTIlMAIlIA.
Voyez pi. V, ûg. 4.
Carpilius CI^CTIMA^us. Adams et While. Op. cit., p. 37, pi. vu, fig. 4.
Liomera cinctimana. A. Milno Edwards, Nouvelles .archives du Muséum, t. I, p. 219.
— LATA? Dana, Op. cit., t. I, p. 161, pi. vu, flg. 6.
Cette espèce se trouve dans tout l'Océan indien, à l'île Maurice,
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 177
aux Seychelles, à Zanzibar, aux Indes et à la Nouvelle-Calédonie. Elle
varie souvent beaucoup dans sa coloration; ainsi le nom que White lui
a donné et la figure jointe à la description indiquent chez tous les
exemplaires de cette espèce un large cercle noir autour des mains,
tranchant sur la couleur rougeàtre du fond. Parmi les Liomères trou-
vées par M. Balansa, sur les rochers des environs de Nouméa, j'ai
constaté ce mode de coloration sur plusieurs individus, particulière-
ment chez le mâle ' , mais il semble manquer souvent chez les femelles ^
et les jeunes. La pince est alors de la même couleur que le reste du
corps et des pattes. Enfin chez une jeune Liomera cinctiinana provenant
de la même localité, les doigts des pinces, au lieu d'être d'un noir
intense, étaient blanchâtres, et la carapace rouge dans toute sa portion
médiane était blanche latéralement \ Je suis porté à croire que la
Liomera lata des îles Viti décrite par M. Dana, n'est que le jeune de la
L. cinctimana, ayant les lobes latéraux du bouclier céphalo-lhoracique
un peu plus développés et les pinces d'un noir brunâtre uniforme.
43. LIOMERA 4]iI&Ai^OâI»lA]KA.
A. MiLNE Edwauds. Nouvelles Archives du Muséum, t. I, p. 222, pi. xi, flg. o, 3".
Cette espèce très-remarquable par la forme des pinces et par
les deux pinceaux de poils qui garnissent latéralement chacun des
doigts préhensiles paraît fort rare. M. le capitaine Jouan en a
d'abord recueilli un mâle sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie;
depuis M. Balansa a trouvé une femelle très-semblable d'ailleurs au
précédent. La couleur, comme je l'ai indiqué précédemment, est
d'un brun chocolat clair sur la carapace, plus foncé sur les pattes;
1 . Voyez pi. V, fig. 4^ et 4''.
2. Voyez pi. v, fig. 4<^.
3. Voyez pi. v, fig. 4.
IX. 23
178 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
les doigls des pinces sont blancs à leur extrémité, les doigts des
pattes ambulatoires sont bleus, à teur base et terminés par un ongle
aigu et jaunâtre.
Largeur de la carapace du ma Ir 0"',025
Longueur 0'".019
Largeur de la carapace de la femelle 0"',0I8
Longueur 0'",0H
«enre CARI>Ii:^ODES.
ZozYiius (partim). Milne Edwards, Hist. nat. des Critst., t. I, p. 385.
— Lucas. Voyage de l'A^li'olabe au pôle Sud, Crusl., p. 21.
. Xawtho (partim). de Haan, Fauna japonica. Crusl.,^. 17.
AcTOEODEs (partim). Heller, Btilruge zar Crustaceen fauna des Rolhen Meeres.
(Iarpiloxanthus. a. Milne Edwards, Faune carcinologique de l'ile de la Réunion, dans
l'ouvrage de Maillard. Notes sur l'ile de la Réunion, p. 3.
Carpilodes. Dana, Unit. SI. expl. exped. Crust., t. I, p. 493.
•— A. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. l, p. 224.
Le genre Carpilodes très-voisin des Liomères s'en distingue par
la lobulation beaucoup plus accentuée de la carapace et par la dispo-
sition de l'article basilaire des antennes externes qui est grand et se
prolonge dans le canthus orbitaire interne. Les pinces sont générale-
ment en cuiller. L'abdomen du mâle se compose de cinq articles.
44. carpii.ode:s trisfis.
Dan.4. op. cit., 1. 1, p. 193, pi. IX, lig. 7.
A. Milne Edwards, Op.eit.,'\>. 225.
(^etle espèce n'a encore été trouvée que dans les îles de l'Océanie,
elle est assez commune à la Nouvelle-Calédonie. La carapace est d'un
rouge brique, les pattes sont de même couleur avec leurs articulations
CRUSTACES DE LA NOU V E LLE- C A LEDON [ E. 179
plus claires et jaunâtres, les doigts des pinces sont noirs avec les
extrémités et tes denticules blanchâtres.
Largeur de la carapace d'un exemplaire de grande taille . . . . 0'",023
Longueur 0",0lo
4S. CARPILODEisi ^.«EVIS.
Voyez pL v, ûg. 3.
Cette espèce est bien distincte de toutes celles du même genre
dont elle diffère par sa carapace presque complètement lisse. En
effet, c'est à peine si on voit l'indication des sillons gastriques et bran-
chio-hépatiques. Chez le C. venosus, ceux-ci sont beaucoup plus pro-
fonds et beaucoup plus nombreux, les lobes proto-gastriques étant
parcourus par un sillon longitudinal qui manque dans noti'e espèce.
La carapace du C. lœvis est beaucoup moins déprimée et les bords
latéro-antérieurs forment avec le front une courbure beaucoup plus
régulière que chez le Carpilodes tristis. Les pattes antérieures sont
plus longues et moins rugueuses'.' Lés pattes ambulatoires sont plus
grêles.
Le corps est d'un rouge sale peu intense, les pattes sont annelées
de rouge brun et de jaune.
Largeur de la carapace 0™,oi4
Longueur ()"'.009
46. CAi&î>Il^®B>E:S TEIWOSUS.
Gabpilius venosus. Milne Edwards, fJist. nat. des Cntst., t. L p- 383.
Xantiio obtusus. de Haan, Faima japonica. Crust., p. 47, pi. xiii, fig. 5.
\ . Voyez pi. V, fig. Z\
■180 NOUVELLES ARCHIVES lU' MUSÉUM.
LioMEBA ORTUSA. Stimpson, Proceedings of Ihe Acad. of nal. se. of Philadelphia,
1858, p. 29.
Carpii.odes obtusus. Dana, Uniled Slales eœploring expédition, Crust., t. I, \>. 193.
Carpilodes venosus. a. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. I, p. 227,
pi. XII, fig. 2.
Cette espèce se trouve depuis l'île Maurice jusque dans les mers
de Chine, du Japon et de la Polynésie; elle dépasse par sa taille la
plupart des autres représentants de ce genre. J'ai eu l'occasion d'en
étudier un assez grand nombre d'exemplaires provenant de la Cochin-
chine, de l'île de Poulo-Condore et de la Nouvelle-Calédonie, et j'ai
pu reconnaître l'identité qui existe entre le Xantho oblusvs de de Haan
et le Carpilius venosus (Milne Edwards).
La carapace, assez fortement bombée et dépourvue de granula-
tions et de ponctuations, est d'un rouge violacé très-intense, mais
cette couleur disparaît rapidement lorsque les téguments sont secs.
Les exemplaires de cette espèce provenant de la Nouvelle-Calé-
donie, et que possède le Muséum, ont été recueillis par M. Banaré.
Largeur de la carapace d'un C venosus de grande laille. . . . O^iOSS
Longueur. 0™.023
Largeur de la carapace d'un individu de taille movennc 0"',022
Longueur 0"',013
49. CARPILODKS RUOATC'isi.
Canceb rugatus. Latreille, Collection du Muséum.
ZozïMUs RUGATUS. Miliie Edwards, Hist. nat. des Crust., t. I, p. 38o.
— cANALicuLATUS. Lucas, Voyage de l'Astrolabe au pôle Stid, Crust., p. 21, pi. m,
fig. '2.
Carpiloxantus RUGATUS. A. M'ilue EdwATÛs, Faune curcitiologique de l'i le de la Réunion,
( Up. cit., p. 3.
Caiipilodes RUGATUS. A. Mllnc Edwards, Nouvelles Archives du Mtiséum, l. I, p. 230,
pi. XII, fig. 3, 3=, ^^.
Cette espèce se trouve dans toutes les mers de l'Asie et de l'Océa-
CRUSTACÉS DE LA NOU VELLE-C ALÉ DOME. 181
nie, mais elle y est fort rare. M. Banaré en a rapporté un exemplaire
de la Nouvelle-Calédonie, pris au milieu des récifs.
La couleur de la carapace et des pattes est d'un violet sombre
très-beau, l'extrémité seule des pinces est blanche.
Largeur de la carapace d'un mâle 0"',017
Longueur 0"',0I0
4S. CARPILODËS STIMPSOJ^IS.
A. MiLNE Edwards, Nouvelles Archives du Muséum^ t. L P- 232, pi. xi, fig. 2.
Chez cette espèce, la carapace paraît simplement rugueuse en
avant, les granulations qui la couvrent sont tellement fines qu'il faut
une forte loupe pour les voir. Les pinces sont au contraire rugueuses
et granuleuses sur leurs faces supérieure et externe. Dans la figure
que j'en ai donnée et qui a été faite d'après un exemplaire desséché,
la couleur n'est pas exacte, elle est beaucoup trop passée; car du
vivant de l'animal, le corps et les pattes sont comme chez le Carpi-
lodes rugatus d'une teinte violette, l'extrémité seule des doigts étant
blanche.
49. CARPILODES ]»IO]«Tl€UL,OSIUS {nov. sp.).
Voyez pi. V, fig. 1.
Cette espèce, par le mode de lobulation de la carapace, se rap-
proche du Carpilodes rugipes de la mer Rouge, décrit par M. Heller ' . Le
bouclier céphalo-thoracique, beaucoup moins élargi que chez le C. ru-
<. Actceodes rugipes, Heller, Beitràge zur Crustaceen fauna des Rolheii meeres.
(Sitzungsb. d. k. akad. d. Wien, cl. XLIV (1861), p. 330, pi. i, fig. 2). — Carpilodes rugipes,
A. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. I, p. 229, pi. xii, fig. 4.
182 NOUVELLES AIU'.HIVES I)U .MUSEUM.
(/(Uns et que chez le C. Stiinpsoiiii, est couvert sur toutes ses parties
saillautes de granulations très-serrées, presque confluentes et bien
visibles; les sillons inter-lobulaires sont très-profonds et lisses; les
lobes proto-gastriques sont divisés par un sillon longitudinal, le lobe
niéso-i^istrique se prolonge entre les précédents jusqu'aux épigas-
iriques qui sont bien délimités. La région hépatique est trilobée, la
région branchiale est subdivisée par des sillons transversaux très-
profonds qui, partant du bord latéral, se dirigent vers le milieu de
la carapace. Deux petites lobules se voient en dedans, en arrière
et sur les côtés du lobe uro-gastrique. La région cardiaque est par-
courue par trois sillons transversaux . dont le postérieur est le plus
profond.
Le bord frontal échancré au milieu est beaucoup moins sinueux
que chez le C. rugipes. Les bords latéro-anlérieurs sont divisés en
quatre lobes arrondis.
Les pattes sont très-granuleuses et beaucoup plus fortement bos-
selées que chez l'espèce de la mer Rouget .
Cette espèce a été trouvée par M. Balansa. sous les pierres des
récifs, à la limite des basses marées. Le corps est jaunâtre avec des
taches et des ponctuations rouges, les pattes ambulatoires et les pinces
sont rouges, l'extrémité des pinces est blanche.
Largeur de la csrapacf-' . 0"',009
Longueur 0"',00o
30. CAiePlLOUESi AlARCiARITATUS» i Nov. Sp.).
Voyez pi. V, ûg. 2.
La carapace et les [)attes de cette espèce sont couvertes de gra-
nulations bien apparentes, très-régulières, non contlueutes, et ressem-
I. Voyez pi. V, fig. 1\
CRUSTACES DE LA K O U V ELLE-C ALEDOME. 183
blant à de petites perles. Les lobules des régions sont bien séparés par
des sillons lisses, ie sillon proto-gastrique se prolonge jusqu'au sillon
gastrique postérieur; le lobe branchial antérieur est lui-même trilo-
bulé, un sillon transversal se voit sur la région uro-cardiaque; les
bords latéro-atitérieuTS sout indistinctement quadrilobés. Les pattes
de la première paire sont courtes et non sillonnées sur leur face
externe'.
La couleur est d'ïin rouge uniforme, les extrémités des pinces
sont noires.
M. Balansa à qui l'on doit la découverte de cette espèce l'a trou-
vée sous des pierres, à la limite des plus basses marées; elle paraît
très-rare. Par la forme g-énérale de son corps, elle ressemble un peu
à certaines Actées, mais la conformation des pïitles-màchoires externes
et des antennes est bien celle d'un Carpilode.
Largeur de la carapace 0™,0'Id
Longueur — 0"",009
Genre ATEUGATSS.
Cancer. Milne Edwards, Hist. nal. des Crusl., t. I, p. 372.
Atebgatis. de Haan, Faunajaponica. Crust., p. 17.
Platvpodia. Bell, Transacl. of the zool. Soc.j t. l, p. 333.
Atergatis. Dana, Unit. Stal. expl. exped. Crust. ^ t. l, p. 1.57.
— A. Milne Edwards, Crust. fossiles, t. I, p. 17S, et Nouvelles Arohives du
Muséum, t. 1, p. 234.
&1. ATERGATBS DlLATATtlS.
Voyez pi. V, fig. 6.
De Haan, Fauna japomca. Crust., p. 46, pL xiv, fig. i.
A. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. I, p. "j38.
De Haan a décrit cette espèce d'après une carapace isolée qui exis-
't. Voyez pi. V. fig. '2".
iHà NOUVELLES ARCHIVES I1L' MUSÉUM.
tait au Musée de l.eyde, sans indication exacte de localité, mais qu'il
supposait provenir des mers de Chine. J'ai pu étudier cette pièce, qui
d'ailleurs présente des caractères très-nets, et j'ai retrouvé les mômes
particularités chez des Atergatis rapportés de la Nouvelle-Calédonie,
par M. Balansa. Je crois donc utile de décrire de nouveau cette espèce
dont la carapace seule était connue.
Le bouclier céphalo-thoracique est très-élargi et très-bombé ,
presque lisse, sauf sur la portion antérieure de la région gastrique, où
le test est un peu rugueux. Le front est étroit, formé de deux lobes
sinueux et séparés sur la ligne médiane par une petite scissure.
Les bords latéro-antérieurs forment avec le front une courbure
régulière à très-grand rayon, ils sont cristiformes et se terminent en
arrière par une dent tuberculiforme. En dessous les régions ptérygos-
tomiennes sont profondément excavées le long du bord latéro-anté-
rieur pour loger l'avant-bras des pattes de la première paire qui glisse
là comme dans une sorte de rainure*.
Les pattes-mâchoires externes sont entièrement couvertes de poils
serrés qui leur donnent un aspect spongieux bien différent de celui
de la carapace qui est lisse "-.
Les pattes ambulatoires et les pinces ne présentent rien de parti-
culier à noter '.
Le plastron sternal est finement granuleux et revêtu dans sa
partie antérieure de quelques poils moins serrés que sur les pattes-
mâchoires. L'abdomen est presque glabre . excepté sur lo dernier
article.
La carapace et les pattes sont d'une couleur rouge-brun avec une
laree bordure blanchâtre le long des bords latéro-antérieurs. Ln
dessous les régions ptérygostomiennes sont marbrées de taches rouges
•
1 . Voyez pi. V, fig. G".
2. Voyez pi. v, fig. 6".
3. Voyez pi. v, fig. C'.
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 185
irrégulières, séparées par un réseau grisâtre, les doigts des pinces
sont noirs avec leurs denticules blancs.
M. Balansa a trouvé cette espèce sous des pierres sur les récifs
toujours couverts par la mer.
Largeur de la carapace 0"',065
Longueur .^ . . . . 0"',038
A. MiLNE Edwards. Nouvelles Arcliivex du Muséiim, t. I, p. '241, pi. xlv, fig. 4. "^Z
Cette espèce paraît très-rare à la Nouvelle-Calédonie, je n'en ai
vu qu'un seul exemplaire de petite taille trouvé par M. Balansa. dans
la même localité que VA. dilatatus.
Un autre individu plus adulte, et qui a servi de type à la descrip-
tion de ce crustacé, avait été rapporté de Gochinchine par M. Mariot,
enseigne de vaisseau, et offert par lui au Muséum.
Chez le jeune de cette espèce, les bords latéro-antérieurs sont
moins obtus qu'ils ne le deviendront plus tard, mais ils se continuent
aussi sans interruption avec les bords latéro-postérieurs. Le front est
peu sinueux, les pinces sont arrondies en dessus et les pattes-mâ-
choires externes portent en avant une bordure de poils, sur le reste
de leur surface elles sont presque lisses.
La couleur du corps et des pattes est d'un rouge-brun, la ligne
marginale antérieure est un peu plus claire, mais il n'y a pas de large
bordure blanche comme chez VA. dilatalus.
Largeur de la carapace O^iOig
Longueur i)™,()12
24
186 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
53. ATERGi^TIS MO iVTROUZIERl (Nov. Sp).
Voyez pi. V, fig. 5.
Cette espèce se distingue des précédentes par sa carapace un peu
rugueuse près des bords latéro-antérieurs et par ses pattes antérieures
granuleuses.
Largeur de la carapiice 0"',023
Longueur 0™,014
La couleur est d'un rouge violacé.
Je ne connais encore qu'un seul exemplaire de cet Atergatis, il
'est dû aux recherches du R. P. Montrouzier et provient de l'île Art.
34. ATERGATIS FLORIDUS.
Cancisr flobidus. Rumphius, d'Amhoinscfie rarileilhammer, p. \6, pi. viii, fig- 5.
— ocïROE. Herbst, Nalurgesch. der Krabhen urid Krebse, pi. liv, fig. 2.
Atergatis floridus. do Haan, Fauna japonica. Criist., p. 46.
— — Dana, Unit. St. expl. exped. Crust., l. L P- 'iJ9. !•'■ vu, fig. 4.
— — A. Milne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. L P- -43.
Cette espèce très-répandue dans tout l'Océan indien est extrême-
ment commune sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie; toutes les
collections formées dans celte île. et que le Muséum a reçues, en
comptaient plusieurs exemplaires, et dernièrement l'envoi fait par
M. Balansa en comprenait plus de soixante pris à marée basse, sous
les pierres des récifs.
Le corps et les pattes sont d'une couleur olive avec des marbrures
plus claires sur la carapace.
Les exemplaires adultes ont les dimensions suivantes :
Largeur de la carapace 0"',(160
Longueur 0"',040
CRUSTACÉS DE LA NO U V E I, LE-GALE DON I E. 187
Oenre L.0PUACTŒ:A.
A. MiLNE Edwards, Ami. des se. nal. ZooL, 4'= série, t. XVIIl, p. 43, 1862. — Nouvelles
Archives du Muséum, t. I, p. 245.
Les Lophactées se distinguent des Atergatis par leur carapace plus
étroite et toujours profondément lobulée. Les bords latéro-antérieurs
sont cristiformes.
5S. LOPHikCTCEA GRAl«UL,OSA.
X^fimo GRANULOsus. Riippell, Op. cit., p. 24, pi. v, fig. 3.
iÎGLE GRANULOSUS. de Haan, Fauna japonica. Crust., p. \T.
Cancer limbatus. Milne Edwards, llisl. nal. des Crustacés, t. I, p. 377, pi. xvi,
fig. 14.
Atergatis limbatus. Dana, Unit. Stat. expl. exped. Crust. ,i. I, p. 157.
— — Heller, Synopsis der Crust. des rothen meeres, p. 4.
LoPHACTCffiA GBANULOSA. A. iMilne Edwards, Nouvelles Archives du Muséum, t. I. p. 247.
Celte espèce, dont on ne connaissait encore de représentants
que sur les côtes de la mer Rouge et de l'île de Zanzibar, est fort
commune à la Nouvelle-Calédonie, où on la trouve sous les pierres à
marée basse. J'ai pu étudier une série de plus de cinquante exem-
plaires de cette espèce de diiférents sexes et de différents âges et m'as-
surerde la constance parfaite de ses caractères toujours bien distincts
de ceux de la L. cristata et de la L. Eydouxii.
Le corps et les pattes sont d'un brun olivâtre, les grossies granu-
lations sont d'un blanc lavé de jaune, les doigts des pinces sont noirs,
des poils assez longs mais clair-semés se voient sur la carapace et sur
les pattes.
Largeur de la carapace d'un individu adulte 0"',041
Longueur l)'",029
1S8 NOI VF.LLFS AHCIIIVKS D T MUSEDM.
&G. LOPHACTEA VIOLACEA (Nnv Sp.i
Voyez pi. VII, ûs,. 1.
Cette jolie espèce se distingue au premier coup d'œil de la précé-
dente par sa carapace fortement lobulée ; chaque lobule étant bien
circonscrit, couvert de granulations confluenles et entouré par des
sillons profonds et larges revêtus d'up duvet jaunâtre (in. court et
très-serré. Le front est presque droit, les bords latéro-antérieurs sont
cristiformes et obscurément quadrilobés.
Les pattes antérieures sont grosses et courtes, le bras est entière-
ment caché sous la carapace. L'avant-bras et la main sont ornés de
grosses granulations perliformes dans l'intervalle desquelles se trouve
un duA'et semblable à celui qui couvre les sillons de la carapace; les
doigts des pinces sont courts et gros. La main est arrondie en dessus;
les pattes ambulatoires, à bord supérieur cristiforme, sont granuleuses.
La face inférieure du corps est entièrement glabre. La carapace est
d'un rose carminé qui disparaît sous la couche de duvet jaunâtre inséré
dans les sillons inter-lobulaires. Sur les pattes cette couleur se nuance
de violet. Les doigts des pinces sont noirs, cette coloration s'étendant
sur une partie de la paume de la main.
Cette espèce, due aux recherches de M. Balansa, se trouve sur
les coraux, ne découvrant pas à marée basse.
Largeur de la carapace ()'".OÎî
Longueur O^.Oli
CRUSTACES DE LA N O U V ELL b -C A LEDO NI K. 189
S-S. LOPaACTŒIA ACTCEOIOES LAMARCKII.
Voy. pi. VII, fig. 3.
Xantho Lamarckh. Milne Edwards, Hisl. nat. des Critsl., l. I, p. 391.
— Heller, Voyage de la Novara. Crust., p. 10.
Cette espèce n'a pas encore été figurée; elle se reconnaît à
sa carapace à sillons interrégioanaires peu marqués, à granulations
petites et rapprochées couvrant la portion antérieure.
Le front est légèrement échancré sur la ligne médiane; les
bords latéro-antérieurs sont divisés en quatre dents (sans compter
l'angle orbitaire) très-granuleuses elles-mêmes. Les pattes anté-
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 201
Heures sont Irès-graiiuleiises, et les mains portent en dehors deux
ou trois sillons longitudinaux.
Le Xanlho Lamarckii a été trouvé à l'île Maurice, dans les mers
indiennes et à la Nouvelle-Calédonie. Sa couleur est d'un brun vio-
lacé, tacheté de jaune.
Les doigts des pinces sont noirs.
Le Xantho cuUrimanus de White' me semble devoir être réuni au
Xanthodes Lamarckii.
94. XAIVTUODES IVOTATUS.
Dana. United States expl. exped.Crust., t. I, p. 178, pi. vin, fig. 12 (1852).
Heller. Voyage de la Novara. Crust., p. 10.
Cette jolie petite espèce de Xanthodes, par son aspect général,
ressemble assez à un Pilodius. Elle a été trouvée par M. E, Marie
sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie.
Largeur de la carapace 0">,011
Longueur 0"',007
«S. XAIVTHODES PACUYDACTYLUIS.
Voyez pi. VI, fig. 4.
A. Milne Edwards, Annales de la Soc. enlomologique de France, t. VII, p. 268 (1867).
La carapace est complètement lisse, sans granulations ni rides
transversales. La région gastrique est nettement circonscrite; on
1. White Lest of Crust. of Bret. mus., p. 17. — Ann. and mag. ofnal. hisl., 2' série, t. Il,
p. 285 (1848). — Adams et White, Zoology of Ihe voy. ofH. M. S. Samarang, 1848. Crust.,
p. 39.
IX. 26
202 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
aperçoit en avant les lobes protogastriques et le lobe mésogastrique,
mais en arrière cette région est indivise. Le sillon branchio-hépa-
lique est large et profond auprès du bord latéral. Les bords latéro-
antérieurs sont courts et présentent trois dents bien marquées :
deux branchiales et une hépatique; mais en avant de celle-ci il en
existe deux autres très-petites. Le bord sourciller est épais et pré-
sente à son angle externe deux tubercules. Le front est large, droit
et échancré sur la ligne médiane. Les pattes antérieures sont fortes
et inégales, surtout chez le mille; la main très-épaisse est lisse,
mais porte à la partie supérieure de sa lace externe un sillon peu
profond. Les doigts sont forts, peu dentés et noirs; cette coloration
s'étend sur la main. L'extrémité de l'index est aiguë et relevée.
L'avant-bras est lisse, son angle interne est bifide et obtus. Le
bras se cache entièrement sous la carapace. Les pattes ambula-
toires sont grêles et assez longues; leur bord supérieur porte
quelques rares granulations, et sur les derniers articles des poils
clair-semés.
L'abdomen du mfile est court et resserré dans sa portion
moyenne.
Cette espèce est assez variable dans la disposition de ses couleurs;
j'ai vu des exemplaires d'une teinte rouge brique se nuançant de
jaune en arrière et sur les pattes. Chez d'autres, la carapace était
couverte de grosses taches rouges assez régulièrement disposées;
enfin, sur d'autres, cette couleur formait des ponctuations régu-
lières analogues à celles qui se voient chez la Trapezia nifo
punclata.
L'espèce qui se rapproche le plus du Xanlliodes paclujdactylus est
le X nUidiilus décrit par M. Dana; mais les bords latéro-antérieurs
de la carapace de ce crustacé sont divisés en quatre dents bien
découpées et à peu près égales, tandis que chez l'espèce de la Nou-
velle-Calédonie, les trois dents postérieures sont seules bien mar-
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 203
quées; le front est moins arqué; enfin, les pinces sont beaucoup
plus faibles.
Largeur de la carapace O^'.Oig
Longueur Qo^jOIB
Cenre LOPHOZOZ YHIUS.
Xantho (partim). Milne Edwards, Histoire naturelle des Crustacés, t. I, p. 387.
LoPHOzozvMus. A. Milne Edwards, Histoire des Crustacés fossiles, t. I, p. 222.
Le genre Lophozozymus comprend les Xanthides dont la carapace
présente des bords latéro-antérieurs minces et souvent cristiformes,
et dont les pattes ambulatoires sont surmontées d'une crête aiguë.
Ces particularités de structure existent au plus haut degré chez
le Xanlho incisus (M. Edwards) et chez le A', octodentatus (M. Edwards),
que je considère comme réalisant la forme typique de cette petite
division.
«6. LOPHOZOZYMUS CRII^TATUS.
Voyez pi. VII, fig. 4.
A. Milne Edwards, Annales de la Société entomol. de France, t. VII, p. 272 (1867).
Chez cette espèce très-remarquable par sa taille et la beauté de
ses couleurs, la carapace est large et très-aplatie, en avant on y voit
quelques lignes élevées, correspondant aux lobes protogastriques et
hépatiques. Ces parties saillantes sont un peu granuleuses; le reste
de la surface du bouclier céphalo-thoracique est lisse, c'est à peine si
on y voit quelques ponctuations près des bords latéro-postérieurs.
Le front est lamelleux, échancré au milieu; sur ce point il est
plus avancé que sur les côtés. Les orbites sont profondes, et leur
204 1V0UVEI.LES ARCHIVES DU MUSEUM.
bord inférieur dépasse beaucoup le supérieur. Les bords latéro-anté-
rieurs sont minces et divisés en quatre dents, dont les deux premières
sont larges et peu avancées, tandis que les deux autres sont aiguës
et plus étroites; la première de ces dents s'avance sur le même
niveau que le front. La face inférieure de la carapace est poilue.
Les pattes antérieures sont subégales ; la main porte en dessus
une crête élevée et légéren^ent courbée en dedans ; la face externe
est couverte de granulations et de poils courts '. L'avant-bras porte en
dedans deux pointes réunies à leur base; en dessus et en dehors, il
est légèrement tuberculeux et poilu. Le bras est armé sur son bord
postérieur d'une crête mince, tranchante, remarquable par sa hau-
teur, et interrompue vers son tiers antérieur par une fissure étroite;
cette crête est appliquée contre la carapace en arrière de la dernière
dent latéro-anlérieure, et elle semble s'adapter exactement à ces
parties. Les pattes ambulatoires sont robustes et pourvues en dessus
et en dessous de crêtes très-élevées et .'i bords légèrement sinueux;
elles sont revêtues, surtout sur la jambe, le pied et le doigt, de poils
courts.
La couleur du Lophozozymus crislatus est pourpre violacé, avec
des tâches jaunâtres assez régulières.
Le seul exemplaire que le Muséum possède de cette espèce a été
rapporté de la Nouvelle-Calédonie par M. Deplanche.
Largeur de la carapace 0™,07
Longueur 0"',04
1 . Voyez pi. vil, fig. 4*.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 205
««. L,OI>HOZOZVi\IU|S SUPERBUS.
Xantho superbus. Dana, United Slales exploring expédition. Crusl., 1. 1, p. 167, pi. viii,
fig. 5.
Cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente; il est
cependant facile de l'en distinguer par sa carapace beaucoup plus
étroite, moins déprimée, moins lobée, par son front plus droit, par
ses pattes antérieures presque arrondies en dessus chez les mâles,
pourvues de crêtes peu élevées chez les femelles, par l'absence
presque complète de poils sur les pattes et sur les parties inférieures
du corps. Le Lophozozynms superbus est plus commun à la Nouvelle-
Calédonie que le L. cristaltis. Le Muséum en possède plusieurs exem-
plaires dus à MM. Banaré, E. Marie et Balansa.
Largeur de la carapace 0"\0S3
Longueur 0'",027
«S. LOPHOZOZYMUS PUI.CHEL,L,US.
Voyez pL vu, Sg. 3.
A. Milne Edwards, Annales de la Soc. enloni., t. VII, p. 273 (1867).
Par sa forme générale, cette espèce ressemble au Lophozozymus
octodentalus (Edwards). La carapace est élargie, assez fortement bom-
bée et traversée par deux lignes saillantes granuleuses et interrom-
pues, dont l'une s'étend sur les régions hépatique et gastrique;
l'autre partant de l'extrémité du bord latéro-antérieur, s'avance vers
la région gastrique. Cette dernière est la plus marquée.
En avant et sur les côtés, la carapace porte quelques granulations
20(i NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
très-petites et très-espacées. Le front est déclive, à bords sinueux, et
séparé sur la ligne médiane par une fissure. Les bords latéro-anté-
rieurs sont arrondis en avant et tranchants en arrière où ils sont
divisés en trois dents, larges à leur base et peu saillantes. Les pattes
antérieures sont subégalcs, finement granuleuses et dépourvues de
crêtes. Les doigts sont noirs à leur extrémité seulement. Les pattes
ambulatoires sont lisses, très-comprimées et surmontées d'une crête
tranchante.
Le Lophozozymus pulchelhis est coloré d'une manière très-élégante
en rouge sur un fond jaune. Les pinces portent en dessus une
grosse tache rouge qui s'étend de chaque côté. Le doigt mobile est
marqué à sa base d'une petite tache de même couleur; une autre
existe sur l'avant-bras. Chaque article des pattes ambulatoires est
rouge au milieu et jaune près des articulations. La carapace est cou-
verte d'une sorte de réseau de lignes rouges qui sont remplacées
par des taches de môme couleur sur les régions hépatique, épibran-
chiale et cardiaque antérieure.
Cette espèce a été trouvée à la Nouvelle-Calédonie par M. Balansa;
elle se rencontre également aux îles Samoa.
Largeur de la carapace 0"\025
Longueur 0"',017
«9. LOPHOZOZYMUS RADIATU»!».
Xantho RiDiATUs. Milne Edwards, Ilist. nal. des Criist., t. I, p. 398 (1834).
Atergatis insularis. Adanis et AVIiite, Zool. of the voij. of Samarong. CrusL, [>. 38,
pi. VIII, fig. 2.
Xantho lamelligera. Adams et Wliile, Op. cit., p. 40.
Cette espèce se rencontre depuis l'île Maui'ice jusqu'à la Poly-
nésie, elle n'est cependant commune nulle part; on la voit rare-
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 207
ment dans les collections, et comme elle n'a jamais été figurée, elle
a été décrite sous divers noms. Ainsi VAtergalis insularis de Wliïte
ne peut en être séparé, et j'ai pu m'assurer, en étudiant la riche col-
lection du Musée Britannique à Londres, que le Xantho lamelligera du
même auteur ne différait en rien du Lophozozymus radiatus.
Le seul exemplaire de cette espèce qui ait été trouvé sur les
côtes de la Nouvelle-Calédonie fait partie de la collection rapportée
par M. Balansa.
La carapace est rouge dans toute sa partie moyenne; elle est
jaune pi-és des bords latéraux. Les pinces sont rosées, les pattes
ambulatoires sont rouges avec quelques taches jaunes.
Genre ZOZYMUoS.
ZozïMUS (partira). Milne Edwards, IHsl. nat. des Crust., t. I, p. 386.
ZozYMus. Dana, Uniled Slales expl. exp. Crust-, p. 189.
— A. Milne Edwards, Ilist. des Crust. fossiles, t. f, p. 222.
Le genre Zozymus comprend les Xanthides à carapace un peu plus
bombée que les Lophozozymes, dont les pattes ambulatoires sont pour-
vues en dessus d'une crête aiguë, et dont les doigts des pinces sont
creusés en cuiller à leur extrémité. Ce caractère permet de les distin-
guer facilement des Lophozozymes dont les pinces sont tranchantes.
Le Zozymus œneus doit être considéré comme le type de cette
division générique.
SO. ZOZYMUIS ^ï: IV E U !SI.
Cancer incompahabilis. Seba, l, III, pi. xix, ftg. 18.
— .ENEUS. Linné, Mus. Lud. Ulr.. p. 451.
— FLORiDus. Herbst, Nalurg. der Krabben und Krebse, pi. m, fig. 39, pi. xxi,
fia;. 120.
208 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
Cancer amphitrite. llerbst, Op. cit., pi. lui, fig. 1.
— ^NEDS. Quoy et Gaimaid, Voyage de VVranie, pi. Lxxvi, fig. \.
ZozïMUS .ENEUS. Milne Edwards, Hisl. nal. des Crust., t. I, p. 386.
— — Pana, i'nii. Slal. expl. exped. Crusl., t. I, p. 192, pi. x, fig. 3.
Mgle .eneus. de Haan, Faima japonica. Crusl., p. 17.
Cette espèce, extrêmement commune sur tous les rivages de
l'océan Indien et d'une partie de l'océan Pacifique, est aussi très-
abondante à la Nouvelle-Calédonie.
Le corps et les pattes du Zozyme bronzé sont d'un brun chocolat,
mélangé de grandes taches d'un gris violacé. Cette teinte forme géné-
ralement une bordure autour de toutes les parties saillantes. Ce mode
de coloration est d'ailleurs exactement représenté dans Ja figure que
M. Dana a donnée de cette espèce.
SI. ZOZYMUSi PILOSUS.
Voyez pi. VII, fig. 2.
A. Milne Edwards, Ann. de la Société eiUomologique de France, t. VII, p. 270 (1867).
La carapace de cette jolie petite espèce est fortement lobulée, et
les lobes sont légèrement granuleux au lieu d'être presque lisses
comme chez le Z. œneus. Les sillons interlobulaires, qui chez ce der-
nier sont glabres, sont couverts de petits poils bruns, raides, très-
courts, très-serrés les uns contre les autres, et formant des bordures
régulières beaucoup plus marquées sur le contour antérieur des lobes
qu'en arrière de ceux-ci. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en
quatre dents lobiformes. Le front est droit, légèrement échancré sur
la ligne médiane. Les pinces sont couvertes de bosselures arrondies
et granuleuses entre lesquelles existent des lignes de poils. L'avant-
bras présente le même genre d'ornementation que la main. Les pattes
ambulatoires sont comprimées latéralement et surmontées d'une
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 209
crête. Le pénultième et l'antépénultième article sont mamelonnés et
granulés; le doigt est gros, poilu et terminé par une extrémité très-
aiguë.
Les bordures de poils qui marquent les contours des bosselures
de la carapace et des pattes antérieures suffisent pour distinguer cette
espèce de toutes celles qui font partie du même genre.
Le corps et les pattes sont d'un brun rouge foncé avec quelques
maculatures plus claires et irrégulières.
Largeur de la carapace 0'",0140
Longueur 0",009o
«enrc C"Bf CLOXAMTHUS.
Xantho (partim). Milne Edwards el Lucas, Voyage de d'Orbigny, Crust., p. 18.
— Dana, United Slates expl. exped. Crust., t. l, p. '172.
Cycloxanthus. a. Milne Edwards, Hist. des Crust. fossiles, t. I, p. 224.
En 1864, j'ai constitué un petit groupe pour recevoir une espèce
du Chili, le Xantho sexdecim dentalus (Lucas), qui diffère trop des Xan-
tho pour pouvoir y être réuni. Dans ce genre, le front est extrême- ^
ment avancé, les bords latéro-antérieurs sont longs et se courbent
fortement en arrière. Le troisième article des pattes-mâchoires
externes est subquadrilatère et diffère par conséquent beaucoup de
ce qui existe dans le genre Paraxanthus. L'abdomen du mâle se com-
pose de cinq articles mobiles.
8». CYCLOXAI^TIBUS LBRJEATUS.
Voyez pi. VI, ûg. 5,
A. Milne Edwards, Ami. de la Soc. entom. de France, t. VU, p. 269 (1867).
Chez cette espèce, qui est toujours de petite taille, la carapace
est large, très-déprimée et lisse. Les régions y sont peu marquées.
IX. 27
210 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
Les bords latéro-antérieiirs sont longs et se prolongent fort loin en
arrière, de telle sorte que si 'l'on réunit par une ligne leurs angles
postérieurs, la portion située en avant de cette ligne est beaucoup
plus grande que celle située en arrière. Ces bords sont divisés d'une
façon obscure en quatre lobes denti formes. L'angle orbi taire externe
est peu marqué; les orbites sont petites et le bord sourciller est divisé
par une scissure étroite. Le front est très-avancé, lamelleux, un peu
sinueux latéralement, plus proéminent vers le milieu, où existe une
échancrure linéaire. Les pattes antérieures sont inégales; la main,
aplatie en dedans, porte en dessus une sorte de crête obtuse et peu
marquée ; elle est rugueuse en dehors. L'avant-bras est également
rugueux et très-dilaté en dehors, auprès de l'articulation du bras.
Les pattes ambulatoires sont faibles, lisses, glabres; le doigt est un
peu comprimé latéralement.
La carapace est marquée de lignes d'un rouge brun foncé, très-
régulières et disposées avec une parfaite symétrie; les unes se
détachent des bords latéraux et se portent obliquement vers la ligne
médiane et vers le front, les autres naissent du bord postérieur et
montent verticalement sur la région cardiaque. Ces raies rouges se
détachent sur un fond jaunâtre. Les pinces et les pattes ambulatoires
sont de cette dernière couleur.
Le Cycloxanthus linealus est assez rare à la Nouvelle-Calédonie.
Le Muséum en a reçu quelques exemplaires par les soins de M. Ba-
naré, de M. E. Marie et de M. E. Baudouin.
Largeur de la carapace 0"',018
Longueur 0"',013
CRUSTACÉS DE LA ^0U V EL LE-C ALE DO N I C. 211
Cenre ME» «EUS.
Dana, United States expl. exped. Crust., l. I, Bg. 4 82.
83. IlllEI>«EUSi EL.ECA1VS.
Voyez pi. viii, fig. 1.
A. Milne Edwards, .Iwn. de la Soc. entom., t. VII, p. 270 (1867).
La carapace de cette espèce est étroite, peu bombée, fortement
lobulée, surtout en avant, et les parties saillantes sont couvertes de
nombreuses petites granulations. Le front est divisé sur la ligne
médiane par une scissure étroite; il est un peu sinueux latéralement.
Les bords latéro-antérieurs sont divisés en trois dents principales,
entre lesquelles se voient de nombreuses petites épines ou de petits
tubercules. Les portions inférieures de la carapace sont granuleuses.
Les pinces portent en dessus des bosselures granuleuses, disposées
sur trois lignes longitudinales. Les doigts sont noirs et cannelés.
L'avant-bras est noduleux. Les pattes ambulatoires sont petites et
leur bord supérieur est spinuleux.
Le Medœus spinimanus {Cancer spinimanus, Edw.) se distingue du
M. elegans par la crête dentelée qui garnit le bord supérieur de la main.
Le 31. ornatus de Dana ne peut être confondu avec notre espèce, à cause
de l'absence des spinules et de petites denticulations entre les dents
principales du bord latéro-antérieur. Chez le Medœus nodosus (A. Edw.),
ce bord est divisé en h dents tuberculeuses et régulières.
Largeur de la carapace 0'",013
Longueur O^.OOS
212 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
S4. MEDCEUS IVODOSUS.
Voyez pi. VIII, fig. 2.
A. Milne Edwards, Ann. de la Soc. ealom., t. VII, p. 271 (1867).
La carapace de cette espèce est plus étroite que celle de la pré-
cédente et se rapproche davantage par sa forme des Pobjcremnus.
La carapace est fortement lobulée, mais les tubei'cules qui garnissent
les parties saillantes sont moins nombreux que chez le M. elegans. Le
front légèrement échancré au milieu est droit et très-avancé. Les
bords latéro-antérieurs sont divisés en h dents arrondies et granu-
leuses dont les deux postérieures sont les plus fortes. Les pattes anté-
rieures sont couvertes de nodosités granuleuses disposées en séries
d'une manière plus régulière que chez le M. elegans. Les pattes ambu-
latoires sont grêles et n'offrent pas d'épines en dessus.
Largeur de la c.nrapace 0'",012
Longueur 0"',010
Cenre CULORODIUS.
Cancer {parliml. Forskal.
Chlurodius. Ruppell, Op. cil., p. 20.
— (partim). Milne Edwards, Hist. nal. des Crust., t. I, p. 399.
— Dana. Unil. Stal. expl. exped. Crust., t. I, p. 204.
— A. Milne Edwards, Hisl. des Crust. fossiles, t. I, p. 229.
Je proposerai de prendre pour type du genre Chlorodius le
67t. niger, de Ruppell. En effet, ce nom générique avait été proposé
par Leach' pour les crabes dont les pinces étaient creusées en cuil-
1 Voyez Desmaresl, Considérations sur la classe des Crustacés (1825), p. 104.
CRUSTACÉS DE LA NOU V E LLE-C ALÉ DOxM E. 213
1ère. Mais cet auteur indiqua comme type du genre le Cancer undecim-
denlatus (Fab.) qui est un Atekcyclus. II était donc impossible d'après
ces données de S'entendre sur les caractères propres au Glilorodes. En
1830, Ruppell décrivit sous le nom de Chlorodius niger le Cancer niger,
de Forskal ; c'est donc cette espèce à laquelle le nom générique a été
appliqué en premier d'une manière scientifique, et c'est à elle que
l'on doit remonter pour l'établissement des caractères des Glilorodes.
En 1834, M. Milne Edwards établit les limites de ce nouveau genre et
y plaça un certain nombre d'espèces déjà connues et quelques autres
non décrites.
Aujourd'hui le nombre des Cancériens à carapace déprimée et à
pinces en cuillère s'est beaucoup multiplié, et, bien que se rattachant
les uns aux autres par certaines particularités d'organisation, ils
réalisent un certain nombre de formes trop différentes pour pou-
voir faire partie d'un seul et même genre. Aussi je crois qu'il faut
établir parmi les Chlorodes plusieurs coupes que l'on peut alors carac-
tériser d'une manière parfaitement nette; tandis que, pris dans son
ancienne acception, ce genre n'aurait présenté aucune homogénéité.
Le nom générique de Chlorode devra donc être conservé pour les
espèces voisines du Ch. niger (Forskal), et, ainsi limité, ce groupe
correspond à la troisième subdivision établie par M. Dana parmi les
Chlorodes.
Dans ce petit groupe, la carapace est étroite et forme un hexa-
gone presque régulier. En effet, les bords latéro-antérieurs, le front,
les bords latéro-postérieurs et le bord postérieur de la carapace sont
à peu près de longueur égale, le bouclier céphalo-thoracique est
très-aplati, lisse ou légèrement lobuleux sur ses côtés latéi'o-anté-
rieurs seulement. Le front est large, marginé, peu sinueux; les
orbites sont très-ouvertes; les bords latéro-antérieurs sont épais,
lobés ou dentés. L'article basilaire des antennes externes se joint
largement au front, et la tigelle mobile est logée dans l'hiatus orbi-
21i NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
taire interne. L'endostome est lisse, le troisième article des pattes-
mâchoires externes sub-reclangulaire, son angle antéro-externe
légèrement prolongé, son angle antéro-inlerne tronqué pour l'inser-
lion du quatrième article.
Les pattes antérieures sont longues et en général lisses, le bras
dépasse d'au moins la moitié de sa longueur le bord de la carapace.
Les pattes ambulatoires sont grêles et longues, ordinairement elles
portent en dessus quelques poils et quelques spinules. L'abdomen
du mâle est étroit et composé de cinq articles".
HB. CULOROOlUï!» I«ICili:R.
Cancer Niger. Forskiil, Op. cil., p. 89.
CiiLORODius ni'ger. Ruppcll, Knibbeii clcs Rolkeii meeres, p. 20, pi. iv, fig. 7.
— — iMilne Edwards, Hisl. nal. des Crust., t. I, p. 401.
— — Dana. Unil. SliU. expl. exped. Crust., t. I, p. 216, pi. xu. flg. 5.
La carapace est presque plane en dessus, la région gastrique est
lisse, les régions hépatiques et branchiales antérieures présentent
seules des lobulations; les lobules sont lisses, arrondis, et suivent les
bords latéro-antérieurs. La partie postérieure du bouclier céphalo-
thoracique est aussi complètement lisse. Les bords latéro-antérieurs
sont épais, découpés en quatre lobes arrondis (sans compter l'angle
orbitaire externe), le premier très-petit et le troisième le plus grand
de tous, le deuxième et le quatrième à peu près égaux. Le front
est large, mince, marginé, légèrement échancré en avant, très-peu
sinueux sur les côtés. Les pattes antérieures sont très-longues. Le
bras est armé, vers le milieu de son bord antérieur, d'une petite
épine, remplacée quelquefois par plusieurs tubercules. L'avant-bras
est lisse et porte en dedans une épine. La main est lisse. Les doigts
sont noirs. Les pattes ambulatoires sont longues, comprimées, gar-
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 215
nies en dessus d'une ligne de poils. L'abdomen du mâle est étroit et
allongé.
Cette espèce paraît susceptible de variations assez considérables ;
grâce aux collections faites à la Nouvelle-Calédonie par M. Baudouin,
par M. E. Marie, par M. Delacour et par M. Balansa, j'ai pu en exa-
miner plus de deux cents exemplaires provenant tous des mêmes
localités, et reconnaître que tantôt les bords latéro-antérieurs sont à
peine lobules, tantôt les lobules s'a\ancent en constituant, soit des
tubercules, soit des dents aiguës. Quelquefois d'un côté de la carapace
ce sont des tubercules, de l'autre ce sont des dents. Les régions de la
carapace sont beaucoup mieux marquées chez certains individus que
chez d'autres. Les pinces sont parfois très-longues, parfois plus tra-
pues. Aussi je suis disposé à penser que plusieurs des espèces décrites
par différents auteurs, d'après l'examen d'un seul exemplaire un peu
différent de la forme typique du Ch. niger, n'en sont que des variétés.
Si l'on voulait se baser sur la forme de ces dents latéro-antérieures et
sur leurs proportions relatives pour caractériser les espèces de ce
genre, on serait conduit à établir une foule de distinctions spécifiques
correspondant pour ainsi dire au nombre des individus.
Je rattacherai donc au Chlorodhis niger de Ruppell les prétendues
espèces suivantes :
Chlorodius bihtipes. Adams et While. {Voyage du Samaraïuj. Criist.,p. 40, pi. x,
6g. 4.)
— CTTHEREA. Dana, United States exploring exped. Crust., t. I, pi. xii, Cg. 2.
— NEBULOsus. Dana, Op. cit., p. 214, pi. xii, fig. 3.
i
La couleur du Chlorodius niger est un brun extrêmement foncé,
presque noir; les doigts des pinces sont entièrement noirs.
On rencontre cette espèce dans la mer Rouge, aux Seychelles, à
Zanzibar, à Madagascar, aux îles Maurice et Bourbon, aux Indes et
dans tout l'archipel Indien, sur les côtes de l'Australie, ainsi que dans
216 NOUVELLEb ARCUlVliS DU MUSÉUM.
toutes les îles de l'Océanie jusqu'à 1 archipel Viii et Samoa. Elle est
extrêmement commune à la Nouvelle-Calédonie.
Largpur de la carapace O'",020
Longueur 0"',013
SG. CHLORODinS 11111.1 ARBS (Nov. Sp).
Voyez pi. viii, fig. 3.
La carapace de cette espèce présente, à peu près, la même forme
que celle du Ch. niger, mais elle est plus déprimée et les régions y sont
distinctement marquées dans toute sa portion antérieure. Toutes les
parties saillantes sont rugueuses et finement granuleuses. Les lobes
protogastriques sont très-élevés et forment une sorte do bordure en
arrière du front. Celui-ci est droit et légèrement échancré sur la
ligne médiane; les orbites sont grandes et le sillon sourciller qui les
contourne en arrière est très-profond. Les bords latéro-antérieurs
sont divisés en quatre dents granulées. Les pattes antérieures sont
grandes, complètement couvertes de granulations très-fines et très-
serrées. Les pattes ambulatoires sont lisses et portent quelques poils.
Les régions ptérygostomiennes sont un peu granuleuses. La cou-
leur du corps et des pattes est d'un rouge jaunâtre; les doigts des
pinces sont noirs. Cette espèce paraît très-rare à la Nouvelle-Calé-
donie; je n'en ai jamais vu que trois exemplaires faisant partie de
la collection de M. Balansa.
Largeur de la carapace O^jOIS
Longueur 0"',009
Les granulations de la carapace et des pattes antérieures, l'ab-
sence d'épines sur le bord antérieur du bras, distinguent cette espèce
de toutes celles du même genre.
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, 217
S'y. CBIS.OK©»ItIS SC15J1,PTUS (Nobis).
Voyez pi. VIII, fîg. 4.
La carapace est médiocrement élargie et lobulée, les lobules
sont lisses et beaucoup plus marqués sur la moitié antérieure que
sur la moitié postérieure. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en
quatre dents (sans compter l'angle orbitaire externe), les deux pre-
mières obtuses et larges, les dernières spiniformes. Le front pré-
sente deux lobes médians larges, arrondis et aplatis, et deux dents
externes courtes et étroites. Les pattes antérieui'es sont inégales,
longues et fortes. Le bras du mâle dépassant de moitié le bord anté-
rieur de la carapace : il est lisse, à l'exception de quelques tuber-
cules sur le milieu de son bord antérieur; l'avant-bras est également
lisse, mais armé en dedans d'une dent obtuse. Les mains sont fortes
et dépourvues de granulations. Les doigts sont longs, colorés en noir;
cette coloration s'étend sur la main à la base de l'index. Les pattes
ambulatoires sont un peu granuleuses et poilues en dessus.
Largeur de la carapace O^jOaG
Longueur 0™,0'I7
Cette espèce se trouve aussi aux îles Seychelles et à l'archipel
Samoa. Sa couleur est un brun uniforme légèrement violacé.
Cenre IPëI^'MOë>IU§.
Chlorodius (pars). Milne Edwards, Ilist. nal. des Crust.,t. I, p. 399.
— Dana. Unit. Slal. expl. exped. Crusl., t. I, p. 204.
Phymodius. a. Milne Edwards, Ilist. des Crusl. fossiles, t. I, p. 229.
Le genre Phymodius comprend les anciens Ghlorodes à carapace
étroite, presque régulièrement hexagonale et fortement lobulée sur
IX. 28
218 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
loule sa surface ; il correspond donc presque complètement à la sub-
division A de M. Milne Edwards, caractérisée ainsi : Chlorodcs à cara-
pace Irès-bosselce; et à la subdivision n° 1 de iM. Dana, à laquelle cet
auteur assigne les caractères suivants : Carapax anlice, posticecjue bene
areolalus, areola 2 31. hiparlita. Arliculus pedum poslicorum oliits superne
spinulosus.
Toutes les espèces de ce genre présentent un caractère commun
qui leur donne un aspect tout particulier. En effet, la carapace est
fortement lobulée, et les lobules existent sur la partie postérieure
aussi bien que sur la partie antérieure du bouclier céphalo-thora-
cique, ce qui permet de les distinguer au premier coup d'œil des
Chlorodes et des Leptodesj le front est en général formé de deux
lobes médians larges et arrondis, et de deux dents latérales. Les bords
latéro-antérieurs sont épais et lobés. L'article basilaire des antennes
externes se réunit à un prolongement frontal, large et court. L'En-
dostome n'est pas canaliculé. Le troisième article des pattes-mâcboires
externes est subrectangulaire; son bord antérieur est parfois un peu
échancré, et son angle antéro-interne tronqué pour l'insertion du
quatrième article. Les pattes antérieures sont variables, tantôt le bras
est court, tantôt il dépasse le bord de la carapace. Les pinces sont ou
lisses ou tuberculeuses. Les pattes ambulatoires sont longues, grêles
etspinuleuses en dessus. L'abdomen du mâle est divisé en cinq articles.
88. PHYM001SJ!§> UiXCUL ATUS.
OnLORonius UNGULATUS. Milne Edwards, llisl. iiat. des Crust., t. I, p. 400, pi. xvi,
fig. 6-8.
— — Dana, Unit. Slat. expl. exped. Crust.,. t. I, p. 204, pi. xi, Qg. 8.
— AREOLATus. .\dams et White, Voy. of the Samarang. C.riist., pi. xi, lig. 3.
La carapace est légèrement bombée et lobulée dans toute son éten-
due, les lobules sont ponctués, mais non granuleux. Les bords latéro-
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 219
antérieurs sont épais, découpés en cinq dents obtuses et arrondies;
la première peu saillante, les deuxième et troisième à peu près égales
et proéminentes, la quatrième plus petite. Le front est divisé en quatre
lobules; les deux médians larges et arrondis, les latéraux plus petits
et plus étroits. Les pattes antérieures sont très-longues. Le bras est
tuberculeux et dépasse de la moitié de sa longueur le bord de la
carapace; l'avant-bras, couvert de gros tubercules, est armé en
dedans d'une dent obtuse. Les mains, fortes et inégales, sont ornées
de tubercules espacés; les doigts sont noirs, cette coloration s'éten-
dant sur la main à la base de l'index. Les pattes ambulatoires sont
longues, granuleuses et poilues en dessus.
M. Dana distingue dans cette espèce plusieurs variétés :
1° La variété commune; 2° la variété Gracilis, chez laquelle les
pattes sont plus grêles, la main moins renflée, l'index légèrement
courbé; 3° la variété? Curtimanus, chez laquelle les bras des mâles
et des femelles sont plus longs, et où la carapace est quelquefois
un peu granuleuse. Il me semble que des variétés établies sur des
caractères d'une importance si minime ne doivent pas porter un nom
particulier.
Le Chlorodius areolatus de White ne diffère en rien du Chlorodius
ungulatiis.
Cette espèce est d'un brun extrêmement foncé; elle se trouve
dans toute la mer des Indes et sur les côtes des îles de la Poly-
nésie. Elle est commune à la Nouvelle-Calédonie, où elle vit sous les
pierres au milieu des coraux.
220 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
S9. PU\MODIU$$ OBISCUKUS».
Chlorodius obscurus. Lucas, dans Hombron et Jacqiiinot, Voyage au pôle Sud,
pi. m, fig. 4.
— — Dana, United Stales expl. exped. Crust., t. I, p. 207, pi. xi,
fig. 10.
— MONTicuLosus. Dana, Op. cil, p. 206, pi. xi, fig. 9.
La carapace est étroite, lobulée. plus bombée que chez le Ch.
umjulatus, et les parties saillantes sont légèrement rugueuses. Le
Iront est lamelleux, avancé, formé de quatre lobes peu distincts, les
deux médians larges et légèrement déclives, les latéraux petits et se
dirigeant un peu en dehors. Les bords latéro-antérieurs sont découpés
en 5 dents arrondies et épaisses (en comptant l'angle orbitaire
externe), les dernières sont plus saillantes que les premières. Les
pattes antérieures varient beaucoup dans le jeune âge, et chez les
femelles elles sont couvertes de tubercules quelquefois spiniformes,
au contraire, chez les vieux individus et surtout chez les mâles, les
pinces deviennent très-grosses et presque entièrement lisses; c'est un
exemplaire présentant ces caractères que M. Lucas a décrit sous le
nom de Chlorodius obscurus, tandis que l'autre forme a été désignée
par M. Dana, sous le nom de Ch. monticulosus. Je me suis assuré, par
la comparaison de plusieurs centaines d'individus d'âge et de sexe
différents, que ces particularités n'avaient aucune importance et ne
pouvaient être considérées comme spécifiques.
Les pattes ambulatoires sont poilues et un peu granuleuses.
L'abdomen du mâle est étroit. Le Phymodius obscurus se trouve dans la
mer Rouge, â l'île Maurice, à Zanzibar, aux Indes, à Bornéo, à l'île
Loo-choo, dans l'Océanie, jusqu'à l'archipel Viti. C'est une des espèces
les plus communes de la Nouvelle-Calédonie, où elle vit dans les
mêmes fonds que le Phymodius ungxdalus. Sa couleur est aussi un brun
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 221
très-foncé, les doigts des pinces sont noirs, cette teinte se fondant
presque insensiblement avec celle de la main.
Largeur de la carapace 0'",028
Lonsueur 0"',020
Cenre LEPTODSUS.
Chlorodius (partim). Leach, in Desmaresl, Consid., p. 104.
— Miine Edwards, Hisl. nal. des Crust., t. 1, p. 399.
— Dana. Unit. Slat. expl. exped., Crusl., t. I, p. 204.
Xantiio (partim). de Haan. Fnuna japonica, Crust.jp. 18.
Leptodius. a Milne Edwards, Hist. des Crusl. fossiles, t. I, p. 229.
Le genre Leptodius, tel que je propose de le délimiter, correspond
exactement à la subdivision n° 2, que M. Dana a lait dans ses Chlo-
rodes et qu'il caractérise de la manière suivante :
Carapax anfice areolatus, postice planus aut imperfecte divi.ms, areola
2 M. (Lobes gastriques latéraux), non subdivisa. Pedes antice inermes;
articulus pedum, 8 posticorum, Stius supra non spinulosus.
Restreint de la sorte, ce genre comprend un certain nombre
d'espèces ayant pour type le Ch. exaratus (M. Edw.) et présentant
tout un ensemble de caractères qui ne permet pas de les séparer;
elles constituent par leur réunion un petit groupe parfaitement
naturel.
La carapace, élargie, est déprimée surtout dans sa moitié posté-
rieure, les régions branchiales et gastriques sont lobulées plus ou
moins fortement. En arrière, le bouclier céphalo-thoracique est tout
à fait lisse. Les bords latéro-antérieurs forment avec le front une
ligne régulièrement arquée, ils sont plus longs que les bords latéro-
postérieurs et divisés en un certain nombre de dents ou lobes. Ils
sont minces et s'étendent de façon à recouvrir et cacher complètement
le bras. Le front est mince et tronqué. L'article basilaire des antennes
•222 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
externes est en contact avec un prolongement du bord frontal infé-
rieur; il est gros et court. La tigelle mobile de l'antenne est logée
dans riiialus orbitaire interne. L'Endostome est lisse et ne porte pas
de crêtes. Le troisième article des pattes-mâchoires externes est sub-
rectangulaire, son angle antéro-interne est tronqué pour l'insertion
du quatrième article; les pattes antérieures sont courtes et robustes,
quelquefois rugueuses, ne portant que rarement des tubercules, les
pattes ambulatoires présentent les mêmes caractères. L'abdomen du
mâle est formé de 5 articles, les 3, 4 et 5 étant soudés.
»0. LEPTOKIUS EXARATUS.
Chlorodius exaratus. Milne Edwards, Hisl. nal. des Cntst., t. I, p. 402, et Rogne
animal de Cimier, Crusl. allas, pi. xi, 6g. 3.
— — Dana, Unit. Slal. expl. exped. Crusl.. t. I, p. 207, pi. x. fig. 11.
— — Slimpson, Prodromiis [Proceed. of the Acad. of nal. se. of
Philadelphia), 1838, p. 31.
Xaxtho AFFiNis. de Haan, Fauna japonica, p. 48, pi. xiii, fig. 8.
Cancer i.n.equalis. Audouin, Explication des planches de l'Égyple, pi. v, fig. 7.
La carapace est très-élargie, déprimée, légèrement lobulée en
avant. Les régions branchiales portent 3 lobules saillants qui suivent
le contour de la carapace. Ces lobes ne sont pas granuleux. Les
bords laléro-antérieurs se divisent en quatre dents triangulaires
larges et pointues (non compris l'angle oi'bitaire externe). La partie
postérieure est déprimée et complètement lisse. Le front, tronqué
et étroit, est formé de deux lobes plus avancés que les angles orbi-
taires internes, dont ils sont séparés par mie petite échancrure. Le
bord sourciller est divisé par deux petites scissures. Le troisième
article des pattes-mâchoires est un peu échancré à son bord anté-
rieur. Son angle anléro-externe est légèrement dilaté, son angle
intéro-interne est tronqué pour l'insertion du quatrième article.
Les pattes antérieures sont robustes, les doigts longs et noirs, leur
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 223
bord tranchant est peu denté; la coloration noire de l'index se pro-
longe d'autant plus sur la main que l'individu est plus avancé en
âge. La main est quelquefois un peu rugueuse en dessus, complète-
ment lisse sur ses autres faces. L'avant-bras porte une dent obtuse
en dedans. Les pattes ambulatoires sont lisses et plus ou moins poi-
lues sur leur bord supérieur. L'abdomen du mâle est étroit; son
sixième article est beaucoup plus long que large, le septième article
est court et triangulaire.
La couleur est jaunâtre, ordinairement maculée de rouge.
Largeur de la carapace, de 0"',30 à 0'",40
Longueur, de . . , 0"',20 à 0"',2o
On rencontre cette espèce depuis la mer Rouge et le cap de
Bonne-Espérance jusque sur les côtes de l'Océanie, en passant par
les côtes de l'Asie, les Indes, la Chine, les îles de la Sonde, etc.
Le Leptodius exaralus paraît très-variable. La carapace est plus
plus ou moins bombée, plus ou moins fortement lobulée, le front est
tantôt presque droit, tantôt échancré. Il est même probable que les
deux espèces suivantes, c'est-à-dire les Lept. Sanguineus (Edw.) et Eu-
dorus (Herbst), n'en sont que des variétés et devront un jour lui être
réunies, mais jusqu'à présent on n'a pu étudier assez complètement
les ditîérences que présentaient les individus d'une même localité.
L'élude des échantillons recueillis et décrits par Dehann, sous
le nom de Xantho affinis, a pu me convaincre que cette espèce devait
être réunie au Leptodius exaratus, dont elle ne diffère par aucune des
particularités de son organisation.
22Ù NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
Chlorodius SANGuiNEUs. Milne Edwards, Hisl. nat desCrust., t. I, p. 402.
Dana, Vnit.Slat. expl. exped.Crusl., t. I, p. 207, pi. xi,
flg. 11.
— EXARATUS (pars). Slimpson, Prodromns{rroceed. of le Acad. ofjial. science
of Philadelphia. 18.58, p. 31.
Chlorodius Edwardsii. Heller, Synopsis derCrusl. des Rolhen meeres^ loc. cil. p. 8.
La forme générale est la môme que pour l'espèce précédente.
La carapace est cependant, en général, plus bombée, plus fortement
bossuée. Jamais il n'y a de tubercules sur les parties saillantes. Les
bords latéro-antérieurs se prolongent plus en arrière que chez l'Exa-
rate; ils sont subdivisés en cinq dents au moins (sans y comprendre
l'angle orbitaire externe) ; la dernière dent postérieure est plus petite
que les précédentes. Les autres caractères tirés de la conformation de
la région antennaire, des pattes antérieures et des pattes ambulatoires
sont identiques à ceux de l'espèce précédente. Les cuisses des quatre
paires de pattes postérieures sont un peu plus courtes et plus larges.
La couleur est d'un jaune rougeâtre.
Largeur de la carapace 0"',030 à 0'",040
Longueur 0"',020 à 0"',02o
Cette espèce se trouve aussi à l'île Maurice, à l'île de la Réunion,
dans les îles de la Sonde et de l'Océanie. Elle est commune à la Nou-
velle-Calédonie. M. Slimpson l'a réunie à l'Exarate, en se basant sur
les variations du nombre des dents des bords latéro-antérieurs.
CRUSTACÉS DE LA NO U VELLE- C ALÉ DO Mli. 225
99. LEPTODIUS mUDIPES.
Chlorodids nudipes. Dana. Unit.Stat. expl. exped. Crust., t. F, p. 209, pi. xi, fig. 12.
La carapace est large, fortement lobulée en avant, les lobules
sont marqués de petites ponctuations. La partie postérieure du bou-
clier céphalo-thoracique est lisse. Les bords latéro-antérieurs se
divisent en dix ou onze dents, groupées en quatre lobes (sans
compter l'angle orbitaire externe) ; les trois premiers sont ordinaire-
ment tridentés, tandis que le dernier est bidenté. Le front est légère-
ment avancé et échancré au milieu, les lobes moyens sont excavés de
façon à donner à cette partie un aspect quadridenté. Les pattes anté-
rieures sont inégales et robustes. La main et l'avant-bras sont ru-
gueux en dessus. La coloration noire des doigts s'étend un peu sur la
main. Les pattes ambulatoires sont lisses. L'abdomen du mâle compte
cinq articles; le pénultième est beaucoup moins allongé que chez les
espèces précédentes.
La couleur est d'un jaune rougeâtre.
Largeur de la carapace 0",0'20
Longueur O^jOli
Cette espèce se distingue de toutes celles que nous venons de
passer en revue par la forme et le groupement des denticulations du
bord latéro-antérieur de la carapace. Elle se trouve non-seulement à
la Nouvelle-Calédonie, où elle est rare, mais aux îles Sandwich et à
Nouvelle-Zélande.
29
226 NOUVELLES ARCHIVES DU AlUSÉUM.
93. LEPTODIUS CR ASSIMAIVUS.
Voyez pi. XI, fig. 4.
Xantho crassimanus. a Milne Edwards, Annales de la Société enlomologique (1867),
t. VII, p. 267.
J'avais placé primitivement cette espèce à côté des Xanthes. n'ayant
eu entre les mains qu'un seul exemplaire très-adulte chez lequel les
pinces, au lieu de se terminer en cuiller, comme dans le jeune âge,
étaient obtuses à leur extrémité. Depuis cette époque j'ai pu exami-
ner des séries nombreuses d'individus de tous les âges, et j'ai constaté
que dans le jeune âge ces crustacés présentent tous les caractères des
Leptodius, caractères dont quelques-uns tendent à s'eCFacer à mesure
que l'animal se développe.
La carapace est large, médiocrement bombée et creusée de sillons
interrégionnaires et inlerlobulaires, larges et nettement marqués.
Les lobes protogastriques sont traversés par une gouttière longitudi-
nale; le lobe urogastrique se prolonge en pointe entre les précédents.
La région hépatique est bilobée. La portion de la carapace, située en
arrière des angles latéraux est presque lisse. Toutes les parties
saillantes sont un peu rugueuses. Le front est étroit, un peu déclive
et divisé en quatre petites dents tuberculiformes (sans compter l'angle
orbitaire interne). Les deux médianes sont un peu plus saillantes que
les autres. Les bords latéro-antérieurs sont longs, épais et portent cinq
dents obtuses et tuberculiformes principales, en avant desquelles se
voient une sixième petite saillie et l'angle orbitaire externe. Les bords
latéro-postérieurs sont très-obliques, courts et peu concaves.
L'article basilaire des antennes externes est trapu et s'unit large-
ment au front. Le troisième article des pattes-mâchoires externes est
quadrilatère et plus large que long.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 227
Les pattes antérieures du mâle sont très-renflées et très-robustes.
La main est épaisse, un peu rugueuse en dessus, un peu mamelonnée
près de l'articulation avec l'avant-bras, elle ne porte d'ailleurs ni
carènes ni granulations; les doigts sont gros, très-longs et noirs; cette
coloration se prolongeant un peu de l'index sur la main. Ils sont lisses,
non cannelés et faiblement dentés sur leur bord préhensile. L'avant-
bras est un peu rugueux et porte deux saillies obtuses à son angle
interne. Le bras est entièrement caché sous lé bord de la cai^apace.
Les pattes ambulatoires sont courtes et fortes, à doigts très-massifs.
L'abdomen du mâle est étroit, les troisième, quatrième et
cinquième articles sont soudés entre eux. Le sixième a ses bords laté-
raux un peu concaves.
Par sa forme générale, le Leptodius crassimanus ressemble un peu
au Leptodius exaratus et au L. sanguineus, mais il s'en distingue facile-
ment par la forme de son front, qui est denté au lieu d'être entier.
La couleur de cette espèce est un brun violet foncé, maculé de
taches jaunâtres.
Largeur de la carapace 0"',050
Longueur O-^OSS
Cenre CULORODOPiSIS (Nov. Gen.).
Les espèces qui composent ce genre se rapprochent beaucoup par
leur forme générale des Pilodius, mais elles s'en éloignent par la dis-
position de la région [antennaire. En effet la tigelle mobile de l'an-
tenne externe est exclue de l'orbite, et l'hiatus orbitaire intei'ne est
rempli par un prolongement de l'article basilaire de cette antenne.
Cette particularité de structure rappelle ce que l'on observe chez les
Étises et les Étisodes, avec lesquels on ne peut cependant les réunir
à cause des proportions relatives de la carapace et de la conformation
228 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
du troisième article des pattes-mâchoires externes, dont le bord anté-
rieur est excavé comme chez les Chlorodiens. au lieu d'être droit
comme chez les Étises. Ce nouveau genre peut être caractérisé de la
manière suivante :
Carapace peu élargie, déprimée, régions bien indiquées en avant,
bords latéro-antérieurs plus courts ou égaux aux latéro-postérieurs
et armés d'épines; tigelle mobile de l'antenne externe, insérée sous
le front, et exclue de l'orbite par un prolongement de l'article basi-
laire qui remplit l'hiatus. Bord antérieur du troisième article des
pattes-mûchoires externes excavé; pattes spinuleuses; doigts en cuil-
lers; abdomen du mâle â cinq articles.
Le Chlorodius ■pilumnoides, décrit par White dans la partie zoolo-
gique du voyage du Samarang, le Pilodius spinipes de Heller et le Chlo-
rodius areolalus (Edwards) doivent, â raison de la disposition de leurs
orbites, prendre place dans le genre Chlorodopsis.
94. CULOBODOPï^I$i> AIEI^AIVOCIIIRUS (Nov. Sp.J.
Voyez pi. vin, lig. '6.
Cette espèce se rapproche du Chlorodopsis pilumnoides (White),
mais sa carapace est plus élargie, plus bombée, et les pattes anté-
rieures sont plus courtes. Les régions sont nettement indiquées, leurs
lobules sont séparés par des sillons lisses, tandis que toutes les par-
ties saillantes sont couvertes de granulations et, près des bords, de
tubercules spiniformes. Des poils raides et bruns s'implantent sur
toutes les parties en saillie. Le front est formé de deux lobes médians
et granuleux, séparés sur la ligne médiane par un sillon lisse, et
de deux petits prolongements latéraux, situés en dedans des antennes
externes. L'orbite est grande, son bord est spinuleux. Les bords latéro-
antérieurs sont divisés en quatre lobes portant chacun plusieurs
petites épines.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 229
Les pattes antérieures sont inégales et robustes; la main est revê-
tue en dessus et en dehoi's de nombreux tubercules pointus et de poils
raides et bruns. Les doigts sont noirs, à extrémité blanche. La colora-
tion noire s'étend sur la main latéralement et en dessous jusqu'auprès
de l'articulation de l'avant-bras. Celui-ci est poilu et tuberculeux. Le
bras, presque entièrement caché sous la carapace, est orné sur son
bord antérieur d'une série très-régulière de tubercules perliformes et
placés côte à côte, tandis que chez les Chlorodopsis pilumnoides cette
rangée de tubercules est remplacée par des épines.
Les pattes ambulatoires sont fortes, hérissées de petits poils et
couverts de spinules. Le plastron sternal et l'abdomen sont glabres.
Largeur de la carapace O^jOIS
Longueur O^jOII
Cette espèce est assez commune à la Nouvelle-Calédonie; on la
trouve sur les coraux, sa couleur est un brun violet très-foncé.
95. CHLORODOPSIS MELAIVODACTYLUS (Nov. Sp).
Voyez pi. viii, fig. 7.
Cette espèce est à peu près de la même taille que la précédente,
et quand on l'examine sans enlever les poils qui cachent les détails
de conformation de la carapace, il est difficile de l'en distinguer.
Cependant le corps est toujours plus épais et plus élargi, les poils sont
plus courts, plus nombreux, plus clairs et plus délicats. De nom-
breuses et fines granulations couvrent les différents lobes des régions;
près des bords la téro-an té rieurs entre ces granulations, se voient
quelques tubercules. Le front est plus élargi que chez le Ch. melanochi-
rus, mais il lui ressemble d'ailleurs beaucoup. Les bords latéro-anté-
rieurs portent (indépendamment de l'angle orbi taire externe) quatre
230 NOUVELLES ARCHIVES DU JIUSÉUJI.
dents spiniformes, à pointe dirigée un peu en avant. Mais jamais il
n'y a entre elles de spinules comme dans l'espèce précédente. Les
pattes antérieures sont robustes et ornées de tubercules et de petits
poils. Les doigts des pinces sont noirs, mais cette coloration ne s'étend
que très-peu sur la main. Le bras caché sous la carapace n'est pas
garni en avant d'une ligne de granulations régulières. Il porte environ
trois dents pointues et spiniformes. Les pattes ambulatoires sont
presque semblables à celles de l'espèce précédente, mais un peu moins
épineuses.
Le Chlorodopsis melanodactyliis n'est pas rare à la Nouvelle-Calé-
donie, on le rencontre dans les mômes localités que le Chlorodim
niger, le Phymodius monticulosus, le Ph. ungulalus et que le Chlorodopsis
melatiochirus. Cette espèce a aussi été trouvée aux îles Samoa. La
carapace et les pattes sont d'un brun violet très-intense.
Largeur de la carapace O^iOlo
Longueur O^jOlO
96. CIILORODOPSBS l§fPlI%IPES.
Voyez pi. VIII, fig. 6.
l'iLODius spiMPES. Heller, Cruslaceen fauna des Rolhen meeres, p. 340, pi. ii, fig. 22.
La carapace est peu élargie et peu bombée et ressemble à celle
de certains Xanthodes et particulièrement du X. notatus (Dana). Les
régions y sont bien distinctes et lobulées en avant. La surface en est
finement granuleuse en avant aussi bien qu'en arrière; près des
bords latéro-antérieurs, on remarque une rangée d'environ quatre
tubercules, disposés parallèlement h ces bords; la région hépatique
est un peu tuberculeuse. Le front est large, formé de deux lobes
médians arrondis et granuleux, en dehors desquels existe une petite
CRUSTACÉS DE LA NOU VELLE-C ALÉDOxNI E. 231
saillie située au-dessus de l'antenne et séparée de l'angle orbi taire
interne par une échancrure. Le bord sourciller est lisse et divisé par
deux scissures linéaires. Les bords latéro-aritérieurs sont armés de
quatre épines (sans compter l'angle orbitaire externe) dont la pointe se
dirige un peu en avant. Les pattes antérieures sont inégales. Le bras
dépasse à peine le bord de la carapace et porte environ deux épines
sur son bord antérieur. L'avant-bras et la main sont couverts de gros
tubercules pointus. Les doigts des pinces sont noirs, le pouce est
cannelé en dessus et garni de quelques tubercules près de sa base.
Les pattes ambulatoires sont assez longues, spinuleuses et un peu
poilues.
Cette espèce est fort rare à la Nouvelle-Calédonie, je n'en ai vu
qu'un seul exemplaire pris par M. Balanza, au milieu des coraux;
sa carapace est d'un brun pourpré, taché de jaune près des bords, les
pattes ambulatoires sont en majeure partie de la même couleur avec
des portions plus violacées et plus claires.
Le Chlorodopsis spinipes a aussi été trouvé dans la mer Rouge et sur
les côtes de l'Inde par Roux.
99. CHLORODOPSIS AREOLATUS.
Voyez pi. vui, fîg. 8.
Chlorodius areolatus. Milne Edwards, Uist. nat. des Crust., t. I, p. 400.
— PERLATUS? M'Leay in Smith's, lllusl. of llie Zoology of soiith Africa. An-
nulosa, p. 39.
— — Krauss, die Sudafrikanischen Cruslaceen, p. 31.
Cette espèce ne peut se ranger parmi les Chlorodiens dans le genre
Phymodius, à cause de la disposition de l'article basilaire de ses antennes
externes qui se prolonge dans l'hiatus orbitaire, de façon à en exclure
la tigelle mobile; il doit prendre place dans le genre Chlorodopsis.
232 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
La carapace est épaisse, aplatie, profondément lobulée, les lobules
couverts de tubercules arrondis. Les sillons interlobulaires sont pro-
fonds et lisses. La surface du bouclier céphalo-thoracique est cou-
verte d'un duvet court et serré qui cache les granulations. Les bords
latéro-antérieurs sont découpés en quatre lobes granuleux, hérissés
sur leur bord de quelques épines courtes qui dans certains cas peuvent
manquer. Le front est large et divisé en quatre lobes distincts. Les
deux médians séparés par un sillon profond et beaucoup plus avancés
que les latéraux. Les régions pterygostomiennes, le bord labial et les
bords de l'épistome sont granuleux. Les sillons de la carapace se
continuent sur les flancs. Les pattes antérieures sont courtes, le bras
ne dépassant pas les bords latéro-antérieurs de la carapace. L'avant-
bras est très-granuleux en dehors, armé en dedans d'un tubercule
pointu. La main est courte et robuste, fortement granuleuse en dessus
et en dehors. Les doigts sont colorés en noir. Cette coloration s'éten-
dant sur la main à la base de l'index; les pattes ambulatoires sont
larges et courtes, très-poilues, la cuisse est spinuleuse en dessus, la
jambe et le pied sont un peu granuleux.
Largeur de la carapace d'un grand individu 0"',030
Longueur 0"',020
Cette espèce se trouve aussi à la Nouvelle-Hollande et dans les
îles de rOcéanie. Le crustacé figuré par M. White (voy. du Samarang,
pi. XI, fig. 3), sous le nom de Chlorodius areolatus^ en est spécifiquement
distinct et doit être réuni au Ph. ungulatus.
CRUSTACÉS DE LA. NOUVELLE-CALÉDONIE. 233
Cenre ETISUS.
Etisus (parlim). Milne Edwards, Hisl. nat. des Crusl., t. I, p. 410.
— Dana, United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 183.
— A. Milne Edwards, Hhl. des Crustacés fossiles, t. I, p. 237.
Le genre Ehms comprend les cancériens à carapace élargie, peu
lobulée et peu bombée, dont les bords laléro-antérieurs sont très-
longs et dentés, dont les bords latéro-postérieurs sont courts. Le front
est large, lamelleux, à bord presque droit et divisé sur la ligne mé-
diane par une fissure. L'article basilaire des antennes extei'nes est
grand et remplit l'hiatus orbitaire de façon ;\ en exclure la tigelle
mobile. Le bord antérieur du troisième article des pattes-mâchoires
externes est entier et ne porte pas d'échancrure comme chez les
Chlorodes. Les pinces sont en cuiller. L'abdomen du mâle se compose
de cinq articles mobiles.
»8. ETISBJS UTIIilS.
Lucas, Voyage au pôle Sud de Hombron et Jacquinot, Crusl., p. 27, pi. ii, fig. 6.
Cette espèce paraît rare sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie,
j'en ai vu un seul individu en fort mauvais état qui avait été envoyé
au Musée de Bordeaux par le révérend père Montrouzier, et que
M. Souverbie a bien voulu me permettre d'étudier.
Les exemplaires qui ont servi de type à la description de M. Lucas
venaient de Batavia; depuis, le Muséum en a reçu d'autres, recueillis
à l'île de Poulo-Condore (Gochinchine), par M. R. Germain.
9S bis. ETISUS DEIVTATUS.
Cancer dentatus. Herbst., op. cit., t. I, p. 146, pi. ii, fig. 66,
IX. 30
234 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
99. ETISUS l.EVIMAl«US.
Etisus levimanus. Randall, Jouni. Acad. nat. Se. of Philadelphia, t. VIII, p. 115
(1839).
— — Dana. Unil. Stat. expl. exped. Criist., t. I, p. 185, pi. x, fig. I
(Ggure très-exacte).
— MACRODACTVLUS. Lucas, Voi/ago au pôle Sud, Crust.j p. 30, pi. ix, fig. 2 (ligure
peu exacte).
— — Bianconi, Fauna Mozambica, pi. I.
— coNVExus. Slinipson, Prodro)nus. Proceed. of Ihe Acad. of nal. se. of Phil-
' adelphia, 18.58, sp. n" 45.
Cette espèce est assez variable dans ses formes. Chez les mâles
de grande taille, les pattes antérieures sont très-longues et le bras
dépasse beaucoup la carapace, mais chez les femelles et chez les
jeunes il est presque entièrement caché sous le bord du bouclier
céphalo-thoracique. Les régions généralement peu indiquées sont
quelquefois assez bien marquées |chez les jeunes individus ; l'on
remarque aussi que la carapace peut être plus ou moins bombée.
J'ai examiné ty ce point de vue des séries très-considérables d'indivi-
dus pris dans la même localité et appartenant évidemment à une
môme espèce, et j'y ai trouvé des différences assez grandes; ce qui
m'a conduit à considérer les Elisus convexus, de M. Stimpson, comme
de jeunes individus, à carapace bombée, de V Elisus levimanus.
La couleur de cette espèce est un brun olivâtre ; quelquefois il y
a sur la région gastrique une tache rouge ou de petites ponctuations
rougeâtres uniformément réparties. Les doigts des pinces sont noirs,
cette coloration s'étendant, chez les mâles, sur la portion de la main
voisine de l'index.
Les plus grands exemplaires ont les dimensions suivantes :
Longueur de la carapace 0"',06
Largeur 0"',038
Longueur de la palte antérieure olendue 0'",095
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 285
LEtùus levimanus se trouve depuis la côte orientale de l'Afrique
jusqu'aux îles Sandwich et Viti, ainsi que sur les côtes de la Cocliin-
chine et du Japon : il est très-commun à la Nouvelle-Calédonie.
Oenre E:TBS0»ES.
Etisds (partira). Milne Edwards. Hist. nal. des Crust., t. I, p. 410.
Etisodes. Dana, United Slales exploring expédition. Crust., t. I, p. 184.
— A. Milne Edwards, Histoire des Crust. fossiles, t. I, p. 237.
M. Dana a proposé de séparer du genre Etisus les espèces dont
la carapace est plus étroite, plus lobulée, dont le front est plus
découpé et dont les bras ne dépassent pas le bord du bouclier céphalo-
thoracique. Les premiers de ces caractères sont importants et ils
donnent à l'animal un aspect rappelant celui de certains Xanthes,
mais le dernier est essentiellement variable, puisque dans quelques
espèces le bras est très-court dans le jeune âge et chez les femelles,
et s'allonge beaucoup par le progrès de l'âge.
\,e s^ewve Etisodes coiXiT^venû-V Etisus anaglijptus (Edwards), Y Etisodes
frontalis (Dana)», VE. sculptilis (Heller), et YE.rhynchophorus-. des mers
du Japon.
1. h' Etisodes cœlalus de Dana diffère beaucoup des Étisiens, et je suis porte à croire que
ce n'est que l'ancien Chlorodius areolalus (M. Edwards), aujourd'hui rangé dans le genre
Chlorodopsis.
2. Cette espèce provient des côtes du Japon, elle se rapproche un peu de ['Etisodes ana-
glyptus , mais se reconnaît aux caractères suivants : Carapace plus large, plus déprimée et
moins bosselée que chez \'E. anaglyptus, tous les lobules de la portion antérieure portant des
granulations généralement disposées en séries transversales. Front très-avancé en forme de bec
lamelleux, et séparé en deux lobes par une étroite scissure médiane. Bords latéro-antérieurs
granuleux et divisés en quatre dents pointues; la première pou marquée. Angle orbitaire externe
formant une sorte d'hémisphère parfaitement lisse et brillant, contre lequel vient s'appuyer la
cornée de l'œil. Pattes antérieures granuleuses. Pattes ambulatoires fortement poilues. Largeur
de la carapace, 0'",0S3. Longueur, 0'",035.
236 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM,
lOO. CTISiiODES SCULPTILIS.
Voyez pi. IX, fi g. 2.
Cancer miîtis? Herbst, Naturgeschichle der Krabben und Krebse, pi. liv, fig. 13.
— ELECTRA? Herbst, op. cit., pi. li, fig. 6.
ErisODES scuLPTiLis. Heller, Beilràge zur Crustaceen fauna des Rolhen meeres
(Silziing. der Mat. nat. classe der K. akademie der Wissen-
choflen. Hïeî», 1861, p. 333.
Etisl's rugosus. Lucas, Voyage au pôle Sud, Crustacés, p. 33, pi. iv, fig. 2
(Ggure inexacte).
D'après les règles de priorité établies pour la dénomination des
animaux, cette espèce devrait porter le nom d'Etisodes rvgalus, pro-
posé par M. Lucas, plusieurs années avant celui d'Elisodes sculptilis,
que lui adonné M. Heller, mais M. Lucas n'a pu établir les caractères
de ce crustacé que d'après la figure très-inexacte qu'en avaient fait
faire MM. Hombron et Jacquinot, et par conséquent il était impos-
sible de reconnaître l'espèce sur de semblables données, ce n'est que
longtemps après que les exemplaires types ont été remis au Muséum
et que l'on a pu rectifier les erreurs introduites par suite de la négli-
gence avec laquelle l'exécution des planches des crustacés du Voyage
au pôle Sud avait été surveillée.
La carapace de cette espèce est peu élargie et fortement lobulée
dans toute sa partie antérieure. Les lobes, séparés par des sillons
larges, profonds et lisses, sont rugueux et finement granuleux. Le
front est très-avancé et découpé en quatre dents presque égales et
horizontales, séparées des angles orbitaires externes par une petite
échancrure, le bord orbi taire est épais en dessous et porte en dehors
trois pointes tuberculiformes séparées par des fissures étroites. Les
bords latéro-antérieurs sont très-longs et découpés en quatre dents
(sans compter l'angle orbi taire externe), couvertes elles-mêmes de
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 237
fines granulations. L'article basilaire des antennes externes est large
et court, et son prolongement orbitaire est peu développé.
Les pattes antérieures sont inégales et fortes. Le bras est presque
caché sous la carapace, l'avant-bras et la main sont rugueux en des-
sus, très-finement granulés en dehors. Les doigts des pinces sont
courts et noirs. Les pattes ambulatoires sont un peu poilues.
La couleur de cette espèce est d'un brun olivâtre.
Largeur de la carapace 0'",018
Longueur 0'",013
D'après M. Heller cette espèce a été trouvée dans la mer Rouge.
MM. Hombron et Jacquinot l'ont rencontrée à Mangaréva ; enfin elle
n'est pas rare à la Nouvelle-Calédonie.
Genre OZIUS.
Ozius (partira). Milne Edwards, Hist. nul. des Crust., t. I, p. 404.
— Dana, United Slates exploring expédition, p. 229.
— A. Milne Edwards. Hist. des Crust. fossiles, t. I, p. 23b.
Le genre Ozius, tel qu'il est circonscrit maintenant par suite de
la séparation d'un certain nombre d'espèces qui anciennement en
faisaient partie, se compose de cancériens à carapace médiocrement
élargie et peu bombée, à bord labial échancré par les gouttières
endostomiennes de la chambre branchiale. L'article basilaire de
l'antenne externe se joint au front et la tigelle mobile est très-petite
et logée dans l'hiatus orbitaire. Le front est bimarginé. L'abdomen
du mâle se compose de sept articles.
238 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
lOl. OZIUS TUUERCULOSUS.
Voyez pi. XI, fig. 2.
MiLNE Edwards, Hist. nal. des CrusL, t. I, p. 405 (1834).
Heller, Voyage de la A'uvara. Crust., p. 23.
La carapace de cette espèce est lobulée et couverte dans sa por-
tion antérieure et le long de ses bords de tubercules perliformes; elle
est ti'ès-finement granuleuse en arrière. Le front est déclive et formé
de quatre dents, et dont les médianes dépassent un peu les latérales.
Les orbites sont petites et profondes. Les bords latéro-antérieurs sont
granulés et découpés ici en cinq dents petites et luberculiformes (sans
compter l'angle orbi taire externe). L'article basilaire des antennes
externes est grand et porte quelques gros tubercules. La tigelle
mobile est remarquablement petite. Les régions pterygostomiennes
sont granuleuses. Les pattes antérieures sont fortes ; le bras est court;
l'avant-bras et la main sont couverts de tubercules perliformes très-
saillants. Les pattes ambulatoires .sont robustes et granuleuses en des-
sus, leur dernier article est velu et très-gros.
L'abdomen de la femelle est bordé de poils fins, serrés et assez
longs; au-devant de son dernier article, le sternum porte une grosse
touffe spongieuse de poils analogues, situés à la base des pattes-
màclioires externes.
Le corps et les pattes de cette espèce sont d'une belle couleur
violette sur laquelle se détachent en plus clair les tubercules perli-
formes.
VOzius luberculosus a été trouvé à l'île Maurice, aux Indes et à la
Nouvelle-Calédonie, où il est très-rare.
Largeur de la carapace 0"',045
Longueur 0'",033
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. '239
10«. OZIUS GUTTATUS.
Voyez pi. XI, fig. \.
Milne Edwards, flist. ?iat. des Crtist., t. I, p. ii06 (1834j.
Ozius spKciosus. Hilgendorf, Voyage du baron de Decken, Crusl., p. 74, pi. ii, Dg. 1.
La carapace est ovalaire, peu bombée, lisse en dessus. Une ligne
transversale un peu granuleuse part de la quatrième dent latérale et
se dirige en remontant vers la région gastrique. Celle-ci est parcourue
longitudinalement par deux sillons peu profonds, limitant le lobe
urogastrique. Les bords latéro-antérieurs sont divisés en cinq lobes
dentiformes peu saillants, dont le dernier est de beaucoup le plus
petit. Quelquefois même il manque. Le front est légèrement biniar-
giné et divisé en quatre dents aplaties, obtuses et déclives, séparées
par de larges échancrures; l'angle orbi taire interne est peu avancé.
Les pattes antérieures sont grosses et presque lisses. Le doigt
mobile de la plus grosse pince est armé près de sa base d'une très-
forte dent. Les pattes ambulatoires sont tomentueuses vers leur
extrémité.
La couleur de la carapace est un violet sombre un peu marbré
de jaune en arrière. Les pattes sont violacées. La face inférieure du
corps est piquetée de rouge.
Cette espèce a été trouvée dans la mer Rouge, à Batavia, dans le
détroit de Torrès et à la Nouvelle-Calédonie.
Largeur de la carapace 0'",072
Longueur 0"',0b4
240 NOUVELLES ARCUI7ES DU MUSEUM.
103. OZllJ:§> RUGULOSUS.
Voyez pi. XI, fig. 3.
Slimpson, Pi-odromiis. Proceed. of Ihe Acad. of nal. se. of Philadelphia (1858), sp.
n» 83.
Hellei-, Voyage de la Novara, p. 22. pi. m, fig. 1.
La carapace de celte espèce est bombée, lobulée en avant et cou-
verte de fines granulations, remplacées parfois en arrière par des
ponctuations. Le front est quadridenté. Les bords latéro-antérieurs
sont divisés en cinq lobes épais et peu saillants. Le cinquième est
plus petit que les précédents. L'angle orbitaire externe n'est pas den-
tiforme. Les pattes antérieures sont inégales et rugueuses. La plus
petite pince est comme corrodée en dehors, tandis que la face externe
de la plus forte pince est presque lisse. Les pattes ambulatoires sont
tomenteuses. La carapace et les pattes sont d'un brun violacé.
Largeur de la carapace 0°',065
Longueur 0°',031
Cette espèce n'est pas rare à la Nouvelle-Calédonie, elle a aussi
été trouvée dans l'Archipel indien.
Genre CPIXAIVTUUS.
Ozics (partim). Milne Edwards, llisl. nat. des Criisl-, t. I, p. 404.
EpixANTHUs. Heller, Cnisl. des Rolhen meeres. Silzung. der Akad, der IVissetichaften,
Wien, 1861, p. 323.
— A. Milne Edwards, Hist. des Crust. fossiles, t. I, p. 236.
La carapace des Epixanthus est plus élargie et plus déprimée que
celle des Ozius. L'article basilaire des antennes externes est en con-
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 241
tact avec le front, au lieu de ne pas l'atteindre comme chez les Pseudo-
zius. Enfin le troisième article des pattes-mâchoires externes est dilaté
h son angle antéro-externe.
104. EPIXAIVTHUS FROIHTALIS.
OziDS FRONTALis. Milne Edwards, op. cit., t. I, p. 406.
— — Stimpson, Prodromus. Proceedings of Ihe Acad. ofnat. Se. of
Philadelphia, 1858, sp. n" 82.
Epixanthus Kotschii. Heller, op. cit., p. 325, pi. ii, ûg. 14.
— FRONTALis. Heller, Voyage de la Novara. Crust., p. 20.
Cette espèce se trouve dans la mer Rouge, dans l'archipel Indien,
dans les mers de Chine et sur les côtes des îles de l'Océanie; elle est
très-commune à la Nouvelle-Calédonie. Sa carapace et ses pattes sont
colorées en brun jaunâtre. Les doigts des pinces sont noirs.
lOS. EPIXAUITHUS COBROSUSI. (Nov. sp.)
Voyez pi. IX, 6g. 1.
Cette petite espèce, qui jusqu'à présent n'a pas été décrite, se
reconnaît facilement aux caractères suivants : La carapace est très-
large et aplatie transversalement, un peu bombée en avant ; elle est
couverte de fines granulations. Les régions y sont peu marquées. Le
front est bimarginé, et découpé en quatre dents lobiformes très-petites
et déclives, les angles orbitaires internes sont peu saillants. Les
orbites sont petites et à bord sourciller épais. Les bords latéro-
antérieurs sont presque entiers, leur division en cinq lobes n'est
guère indiquée que par des excavations qui existent dans cette partie
de la carapace. Les pattes antérieures sont finement granuleuses et
leur surface semble corrodée en dessus et en dehors. Les pattes
IX. 31
242 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
ambulatoires sont courtes et couvertes de fines granulations. Il en est
de même pour la face inférieure du corps.
La couleur du corps et des pattes est d'un jaune brunâtre. Les
doigts des pinces sont noirs. Cette espèce est extrêmement rare.
Largeur de la carapace 0"',Oi:î
Longueur 0"',0i)8
Cenre PIL.UA1I1IUS.
Leacli, Transncl. Liim. Soc, t. XI, p. 322.
Lalreille, Encijclopédie, t. X, p. 124.
Milne Edwards, Hisl. nat. des Crust., t. l, p. 41 u.
Dana, l'niled Stales expl. exped. Crust., t. I, p. 229 et 23G.
106. PlLUAirVUS TESPERTILiIO.
Cancer Vespertilio. Fabricius, Siippl. Enl. sijsl-, p. 338.
PiLUMNUs Vespertilio. Leach, Traits. Linn. Soc, t. XL
— — Milne Edwards, op. cit., p. 418, et .Atlas du Règne animal de
Cuvier, Crust., pi. xiv, Dg. 3.
Cette espèce est extrêmement commune sur les récifs madrépo-
riques des côtes de la Nouvelle-Calédonie, on la trouve à marée basse
sous les pierres. Elle se rencontre aussi dans tout l'océan Indien.
lOï. PILUMiUUS C^ERULESCEl^IS. (Nov. Sp.^
Voyez pi. IX, fig. 3.
La carapace de cette espèce est étroite, médiocrement bombée et
rappelle par sa forme celle de certains Xanthodes, particulièrement du
X. Lamarckii. Les régions y sont bien dessinées et couvertes de petites
bosselures peu saillantes sur lesquelles s'insèrent des touffes de poils
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 2^3
courts, raides, peu nombreux et jaunâtres. Le front est très-déclive et
formé de deux lobes médians arrondis, séparés des angles orbitaires
par une petite échancrure. Les bords latéro-antérieurs sont découpés
en quatre dents pointues (sans compter l'angle orbi taire), la première
très-petite et sous-hépatique, les autres subégales. Les pattes anté-
rieures sont granuleuses et poilues. Les pattes ambulatoires sont
aussi poilues et terminées par des ongles très-aigus et crochus. Le
corps est glabre en dessus.
Ce Pilumne est d'un bleu pâle, nuancé de brun sur les régions
hépatiques, gastrique et sur les pinces. Les doigts des pinces sont
noirs et très-courts.
Je n'ai jamais vu qu'un seul exemplaire de cette espèce, rapporté
par M. Balansa.
Largeur de la carapace 0"',010
Longueur 0"',007
»08. PIHJ*ir*lUS BARBATUS. (Nov. Sp.)
Voyez pi. IX, fig. 7.
Le corps est couvert de poils très-courts; les pattes sont revêtues
de poils gros, raides et d'un brun ferrugineux. La carapace est bombée,
assez élargie, â peine aréolée, légèrement granuleuse près des bords
latéro-antérieurs, lisse dans le reste de son étendue. Le front est étroit,
formé de deux lobes arrondis, à bords entiers et séparés des angles
orbitaires par une petite échancrure. Les bords latéro-antérieurs sont
armés, en arrière de l'angle orbitaire externe, d'une grosse proémi-
nence large, aplatie, cristiforme, située au niveau de la région hépa-
tique, puis de deux petites dents pointues et spiniforraes.
Les pattes antérieures sont inégales, granuleuses et poilues. Les
pattes ambulatoires, de longueur médiocre, sont lisses et très-poilues.
La face inférieure du corps est velue.
2llà NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
Cette espèce se distingue facilement de toutes celles du même
genre par la forme des découpures des bords latéro-antérieurs. Elle
est très-rare. M. Balansa en a trouvé deux exemplaires sur les récifs,
à la limite des basses marées.
Longueur de la carapace 0™,0H
Largeur 0"',008
109. PILUMlVtJS» CURSOR. [Nov. Sp.)
Voyez pi. IX, Gg. 4.
La carapace de cette espèce est subquadrilatère, peu bombée,
légèrement granuleuse et revêtue d'une courte pubescence. Les régions
y sont à peine indiquées.
Le front est formé de deux lobes arrondis, déclives et avancés,
séparés des angles orbitaires par une échancrure. Les bords latéro-
antérieurs sont armés de trois épines aiguës, situées en arrière de
l'angle orbitaire externe. Les bords latéro-postérieurs sont presque
droits. Les pattes antérieures portent de longs poils clair-semés ; elles
sont inégales. La grosse pince est granuleuse en dessus et en deliors,
lisse et glabre dans sa portion inférieure et près de la base du doigt
immobile. La petite pince est entièrement couverte de poils et de
granulations. Les pattes ambulatoires sont grêles et revêtues de longs
poils.
La couleur de la carapace et des pattes est d'un rouge brique
foncé avec des maculatures plus claires.
Cette espèce est fort rare. Elle a été trouvée à Upolu (archipel
Samoa) et par M. Balansa h la Nouvelle-Calédonie.
Largeur de la carapace 0'",015
Longueur 0"',0H
Largeur les paUes étendues 0"',0oo
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 2/|5
Le Pilumnus mrsor se rapproche du Pilumnus longipes par les pro-
portions relatives du corps et des pattes, mais il s'en dislingue par
les trois dents qui arment les bords latéro-antérieurs.
IIO. PILiUiUmUS LOmOlPES. (Nov. Sp.)
Voyez pi. X, fig. 1.
La carapace de cette espèce est déprimée, subquadrilatère, à
régions à peine distinctes. La surface en est presque lisse et très-légè-
rement tomenteuse. Le front est formé de deux lobes médians arrondis
en avant et séparés par une échancrure des angles orbitaires internes.
L'orbite est très-grande et dépourvue sur son bord supérieur d'épines
ou de granulations. Les bords latéro-antérieurs sont remarquablement
courts et armés seulement de deux épines acérées, placées en arrière
de l'angle orbitaire externe. Les bords latéro-postérieurs sont très-
longs. Les pattes antérieures sont un peu poilues en dessus et inégales.
La plus grosse pince est finement granuleuse en dessus et lisse en des-
sous; la plus faible est granuleuse en dessus et en dehors. L'avanl-
bras présente aussi des granulations. Le bras porte quelques tubercules
pointus et spiniformes sur son bord supérieur. Les pattes ambulatoires
sont grêles, longues et garnies de quelques poils. La cuisse porte en
dessus quelques petites épines. La face inférieure du corps est presque
entièrement glabre.
Largeur de la carapace 0"»,011
Longueur O-'.OOS
2/i6 nouvem.es archives du muséum.
111. PIL.UIIII*IUS PURPUREUS. ,Nov. Sp.)
Voyez pi. X, lig. 5.
■ La carapace de cette espèce est assez fortement bombée, couverte
(le poils très-courts, parmi lesquels s'implantent d'autres poils plus
longs et assez fins. Ce revêtement n'empêche pas de voir les détails
de conformation du bouclier céphalo-thoracique. Les régions sont à
peine marquées. Quelques tubercules pointus (environ 1) existent sur
la partie antérieure de la région branchiale ; la région hépétique en
porte un et la région gastrique quelques-uns, mais beaucoup plus
petits. Le front est assez large, formé de deux lobes arrondis, séparés
des angles orbitaires par une petite échancrure. Les bords latéro-pos-
térieurs sont spinuleux.
Les pattes antérieures sont courtes, très-inégales, poilues et
très-granuleuses. Les pattes antérieures sont poilues et terminées par
un ongle très-aigu.
La carapace et les pattes sont d'une couleur brune pourpre.
Largeur de la carapace 0"',010
Longueur 0"',007
Cette espèce, très-rare à la Nouvelle-Calédonie, a été découverte
aux environs de Nouméa par M. Balansa.
Chez le mAle, la carapace est plus étroite, les grands poils qui
s'implantent sur le corps et sur les pattes sont très-gros et très-raides,
et les granulations des mains s'étendent sur les doigts.
CRUSTACES DE LA NO 0 V ELLE-C ALÉ D OiN I li. 247
111 bis. PILUMIVUS) ACTUMIVOIDES. (Nov. Sp.)
Vojez pi. X, fig. 3.
Par la forme bombée de sa carapace, cette espèce ressemble à
certains Actumnus. Le bouclier céphalo-thoracique est peu élargi el
granuleux sur ses régions branchiales. Le front est étroit et avancé.
Les bords latéro-antérieurs sont spinuleux, les épines postérieures
sont plus fortes que les antérieures. Les pattes antérieures sont très-
inégales, couvertes de granulations arrondies, entre lesquelles s'im-
plantent les poils; les pattes ambulatoires sont presque lisses, mais
garnies de poils très-raides.
La couleur est violacée.
Largeur de la carapace 0'",010
Longueur 0'",008
Ce Pilumne se tient au milieu des coraux, découvrant à marée
basse.
11«. PlLUilimUS VERMICULATUS. (Nov. Sp.)
Voyez pi. IX, fig. 6.
La carapace de cette espèce est très-élargie, subquadrilatère,
très-aplatie en arrière, légèrement déclive en avant ; la surface est
fortement lobulée, les lobules sont couverts de vermiculations et d'em-
preintes profondément marquées. Les sillons qui séparent ces lobules
sont très-larges, lisses et revêtus d'un duvet grisâtre très-serré, au
milieu duquel sont quelques poils plus longs. Le front est très-déclive,
sillonné sur la ligne médiane; son bord, non denticulé, se continue
2i8 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
sans démarcation avec les angles orbitaires. Des poils jaunâtres et très-
longs s'insèrent sur cette partie et s'avancent au-devant de la cara-
pace comme chez le Pilumnus fimbriatus. Les bords latéro-antérieurs
sont un peu marginés et se divisent en quatre lobes dont le premier
est obtus, les trois autres sont dentiformes. Une bordure de poils plus
courts que ceux du front cachent entièrement ces dents. Les bords
latéro-poslérieurs sont longs et épais. Une crête vermiculée s'étend
parallèlement au bord postérieur.
Les pattes antérieures sont subégales. Le bras disparaît sous la
carapace. L'avant-bras est vermiculé en dessus et bordé par des poils;
ceux qui occupent la portion antérieure sont très-longs. La main est
couverte d'un duvet court et serré qui existe jusque sur les doigts.
Quelques poils longs et fins s'implantent sur le bord supérieur ; si on
enlève cette couche de poils, on voit de fines granulations en dessus
et en dehors de la main et sur les doigts. Ceux-ci sont grêles, ils ne
se touchent que par leur extrémité, qui est très-aiguë; leur bord
tranchant porte de très-petits denticules. Les pattes ambulatoires
sont assez longues, aplaties; leur surface est corrodée et de longs
poils occupent leurs bords.
La face inférieure du corps est chez le mâle revêtue de poils
duveteux très-courts et peu serrés. Chez la femelle une bordure de
longs poils garnit l'abdomen.
Cette espèce n'est pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie; mais
les poils qui la couvrent et l'aspect pierreux de sa carapace la
dérobent facilement aux recherches. M. Balansa en a rapporté plu-
sieurs exemplaires pris sous les pierres au milieu des coraux.
Largeur de la carapace 0"',0I8
Longueur O-SOISS
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 2ili9
113. PlL.UIIiIWIJS i\!ITlDUS. (Nov. Sp.)
Voyez pi. X, fîg. 2.
La carapace de celte espèce est étroite, médiocrement bombée,
lisse, brillante et sans indication des régions. C'est à peine si on
voit un sillon peu profond séparant, en avant, les lobes proto-
gastriques. Le front est formé de deux grands lobes déclives, à bords
entiers et séparés sur la ligne médiane par une étroite fissure. Les
orbites sont grandes et à bords lisses. Les bords latéro-antérieurs sont
divisés en quatre lobes : les deux premiers sont à peine visibles, et
dans toute leur étendue le bord semble entier, ce n'est qu'à l'aide
d'une loupe que l'on peut apercevoir la petite scissure qui les sépare.
Les deux lobes postérieurs sont dentiformes et très-petits. Le bord
postérieur est grand. Les pattes antérieures sont inégales. La plus
grosse pince est lisse en dessus et porte seulement quelques granu-
lations en dehors, près de l'articulation avec l'avant-bras. Les doigts
sont courts et noirs. La plus petite pince est granuleuse sur toute sa
face externe. L'avant-bras est lisse et porte en dedans un tubercule
dentiforme. Les pattes ambulatoires sont dépourvues de granulations
et de crêtes. Elles sont revêtues sur leurs articles terminaux de quel-
ques poils peu serrés. La carapace et les pattes antérieures sont
glabres. L'abdomen de la femelle est bordé de poils longs et jaunâtres.
Le corps et les pattes de cette espèce sont d'un rouge brunâtre.
Largeur de la carapace 0"',0I25
Longueur 0'",03'I0
L'absence de poils et de lobulations sur la carapace ainsi que la
conformation des pattes antérieures suffisent pour distinguer cette
espèce de toutes les autres du même genre.
IX. 32'
•2ôO NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
114. PIL,UMr«!Ul§> L,EV1IMAI«US>.
Voyez pi. X, fig. 4.
Dana, l'nited States exploring expédition. Crust., i. I, p. 237, pi. xiii, fig. M.
Cette petite espèce a été découverte par M. Dana dans le détroit
de Balabac, au nord de Bornéo. La figure que ce célèbre naturaliste
en a donnée a été faite d'après un exemplaire incomplet et ne donne
pas une idée exacte de ce Cancérien, aussi ai-je cru utile de la faire
représenter de nouveau. La carapace est étroite, un peu convexe, et
par sa forme rappelle un peu celle du Pilnmiius niiidus, mais elle est
finement granuleuse près des bords latéro-antérieurs. Ceux-ci portent
trois petites dents situées en arrière de l'angle orbilaire externe. Les
pattes ambulatoires sont très-inégales, la plus grosse est presque
entièrement lisse et glabre. Cependant près du bord articulaire pos-
térieur on remarque une petite zone granulée et tomenteuse. L'avant-
bras est lisse en dessus, tomenteux et granuleux en dehors. La plus
petite pince porte des granulations qui disparaissent sous une
épaisse couche de poils courts. Les pattes ambulatoires sont tomen-
teuses sur leurs trois derniers articles.
La couleur de cette espèce est d'un rouge brunâtre.
Largeur de la carapace 0"',00î»
Longueur 0"',007
4 1 &. PILUMFVUIS MIIVIITUS.
De Haan, Fiucna ja//o?iica. Crust., p. •'iO, pi. m, fig. i.
Otte petite espèce, décrite par de Haan d'après un exemjtlaire
provenant du Japon, a aussi été trouvée à la Nouvelle-Calédonie par
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 251
M. Balansa. Elle se rapproche du PHumnus levimanus de Dana par ses
proporlions générales, mais s'en distingue facilement par sa cara-
pace couverte de petits poils courts qui existent en dessus aussi bien
qu'en dessous.
Largeur de la carapace 0"',0')S
Longueur 0"',006
II G. PIUJIMJ^IIJS CRISTIMAIVUSI. (Nov. Sp.)
Voyez pL ix, flg. 5.
La carapace de cette espèce est trés-aplatie transversalement, un
peu bombée d'avant en arrière, couverte de tubercules espacés, très-
réguliers et semblables à des perles; en avant de ces tubercules s'im-
plantent des poils qui, dans la portion antérieure, sont longs, peu
fournis, et d'un jaune clair soyeux. Ces poils forment inie bordure
marginale. Les régions sont peu distinctes. Le front est formé de
deux lobes à bord presque droit et granuleux. Le bord sourciller
porte une ligne régulière de grosses granulations qui existent aussi
sur le bord orbitaire inférieur. Les bords latéro-antérieurs sont
entiers, régulièrement arqués et granuleux. Les pattes antérieures
sont égales, poilues et ornées en dessus et en dehors de grosses gra-
nulations disposées sans grande régularité en séries longitudinales.
Les doigts des pinces sont très-remarquables, leur bord est excessi-
vement tranchant, dépourvu de denticulalions et cristiformes en
dessus et en dessous. Leur face externe porte aussi une crête tran-
chante ; celle du doigt immobile se prolongeant un peu sur la
main. Les pattes ambulatoires sont robustes, un peu granuleuses et
poilues.
252 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
Le corps et les pattes sont d'une couleur jaunâtre avec de grandes
taches rouges.
Largeur de la carapace 0"',017
Longueur 0"',013
Le Pilummis crislimanus est facile â distinguer de tous les autres
Pilumnes dont il diffère par la forme de ses pinces et par la dispo-
sition des bords latéro-antérieurs de sa carapace. 11 est très-rare A la
Nouvelle-Calédonie et a aussi été trouvé à Upolu (archipel Samoa).
Genre CYMO.
De Haan. Faima japoiiica. Crust., p. ti.
Dana. United Slales cxploring expedilion. Crust., t. I, p. 224.
119. CYMO MELAIVODACTTLIIS.
De Haan. Op. cit., p. 22.
Dana. Op. cit., p. 22.^, pi. xiii, fig. 1.
Cette espèce a été trouvée par Dana aux îles Viti. De Haan l'a
signalée à Java. Elle se rencontre aussi h la Nouvelle-Calédonie, où
elle est commune.
lis. CYMO AIllDREOS!§lTI.
PiLUMNi'S Andreossïi. Audouin, Explication des planches de Savigny. Description i/r
l'Ègyple. Crust., p. 86, pi. v, fig. 5.
Cymo Andreossïi. De Haan, op. cit., p. 22.
— — Dana, op. cit., p. 225, pi. xiii, ûg. 4.
Le Cymo Andreossxji se trouve à la Nouvelle-Calédonie, mais il y
est beaucoup plus rare que l'espèce précédente. Je serais d'ailleurs
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 253
porté à croire qu'il ne doit en être considéré que comme une variété,
car la forme de la carapace de ces crustacés est assez variable et la
couleur des doigts des pinces est, chez les Cymo melanodactylus, tantôt
noire, tantôt grisâtre, tantôt complètement blanche.
Cenre IIEXAPITS.
De Haan. Fauna japonica. Crtisl-, p. b et 35.
De Haan avait primitivement rangé ce genre à côté des Pinnothé-
riens, avec lequel il a en effet beaucoup de ressemblance de forme
extérieure; mais, dans le tableau des genres qui termine son ouvrage,
il le place parmi les Cancériens, entre les Trapézia et les Cymo. Cette
dernière opinion est beaucoup plus exacte, car les Hexapus n'ont
aucun des caractères essentiels des Pinnothères. La confoi'mation de
leur région buccale et de leur région antennaire les rapproche au con-
traire des Polydectes. Mais ce qui les distingue de tous les autres crus-
tacés, c'est de n'avoir que trois paires de pattes ambulatoires. La
dernière a disparu, et l'anneau sternal , qui d'ordinaire la porte, est
rudimentaire.
119. HEXAPUS SEXPES.
Voyez pi. XII, fig. 1.
Cancer sespes. Fabricius, Eiitom. syst. suppl., p. 344, f. 37.
Hexapus sexpes. De Haan, op. cit., p. 63, pi. xi, fig. 6.
— — Dana, American journal of Se. and ArlSj l. XII, p. 291 (1831).
Cette petite espèce ressemble beaucoup à un Pinnothérien du
genre Pinnixa. Le corps et les pattes sont couverts en dessus comme
en dessous d'un duvet épais, court et brun, qui cache entièrement le
test. De Haan, dans la description qu'il donne de cette espèce, dit
254 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
((lie la carapace est tomenteuse seulement sur les côtés; il est pro-
bable que l'exemplaire qu'il avait sous les yeux avait perdu ses poils
par suite du frottement.
La carapace est très-large, surtout en arrière; ses bords antérieurs
et latéraux forment un arc dont le bord postérieur serait la corde.
Les régions sont indistinctes; des granulations très-fines se voient sur
les côtés, et une ligne granuleuse s'étend depuis l'angle orbitaire
externe jusqu'à la base de la dernière patte ambulatoire. Le front, vu
en dessus, paraît tronqué ; mais il se prolonge en dessous en une petite
pointe triangulaire qui se joint à l'épistome. Les antennes internes sont
grosses, les antennes externes sont petites. De chaque côté du cadre
buccal, il y a cinq ou six petites crêtes obliques et parallèles. Les
pédoncules oculaires sont gros et peu mobiles.
Les pattes antérieures de la femelle sont faibles, subégales et
finement granuleuses. Les pattes ambulatoires sont grosses et fortes.
Celles de la première paire sont les plus petites; celles de la dernière
sont les plus grandes et elles se terminent par un doigt grêle et légè-
rement relevé vers son extrémité.
L'abdomen de la femelle est étroit. L'excavation du plastron
sternal dans laquelle il est logé, se continue par un sillon jusque
auprès du cadre buccal.
D'après De Haan, l'abdomen du niAle se composerait de sept
articles, dont trois réunis ensemble.
Le seul exemplaire de cette espèce que possède le Muséum a été
trouvé à la Nouvelle-Calédonie par M. Balansa.
Liii'geur de la carapace 0"',006
Lonmieur n-'.OOS
CRUSTACÉS OE LA N 0 U V ELL E-C A LKDO.M E. 255
Genre ERIPHIA.
Lalreille. Règne animal, 1" édition, t. III, p. 18.
IMiliie Edwards. Histoire nalurelle des Criist., t. I, p. 423.
Dana. UnilecI Slates exploring expédition. Cruslacea, t. I, p. 24G.
ISO. ERIPHIA I.EVIMAl\rA. (Latr.)
Eriphia Levimana. Latreilie, Collection du Muséum.
— — Guérin, Iconographie. Criist., pi. m, fig. 1 (figure inexacle).
— — Milne Edwards, Hist. nat. des Crusl., t. I, p. 427.
— — Dana, Unit. Stal. expl. exped. Crusl., t. I, p. 249, pi. xiv, fig. 7.
La carapace est très-épaisse, très-déclive en avant et à régions
assez nettement indiquées; la portion latéro-antérieure est ornée de
tubercules. Les bords latéro-antérieurs sont épais et garnis d'environ
six dents (sans compter l'angle orbitaire externe) petites et spinifor-
mes. Les dents postérieures se réduisent à de véritables granulations.
Le front est formé de quatre lobes. Les deux médians sont larges et
garnis sur leur bord de quatre ou cinq tubercules dentiformes, en
arrière desquels on n'observe pas de seconde ligne d'épines comme chez
l'Eriphie à front épineux ; les lobes externes sont seulement tuberculi-
formes. Le bord orbitaire supérieur est crénelé et porte deux épines
à son angle externe. Le bord orbitaire inférieur est légèrement crénelé.
L'angle orbitaire inférieur et interne est spiniforme. L'angle orbitaire
supérieur et interne ne présente au contraire qu'un petit tubercule.
Les régions jugales portent en avant quelques tubercules élevés; le
bord antérieur de l'épistome est granuleux, l'article basilaire des an-
tennes externes est petit et orné d'un petit tubercule. Les pattes
antérieures sont fortes et inégales, la grosse main est complètement
lisse, les doigts sont armés chacun d'une forte dent basilaire. La
petite main est également dépourvue de tubercules. L'avant-bras porte
256 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
deux petits tubercules spiniformes, disposés l'un au-dessous de l'autre
à son angle antéro-interne; on remarque parfois quelques granula-
tions sur le bord interne.
Les pattes ambulatoires sont fortes et poilues sur leurs trois der-
niers articles.
L'abdomen du mAle ressemble beaucoup à celui de ÏEriphia spi-
nifrons; cependant le sixième et le septième articles sont comparati-
vement plus allongés.
Largeur de la carapace d'un grand individu 0"',062
Longueur 0"',046
Cette espèce est très-voisine de "l'^'n/^/Ha 5mî7/iu de Krauss; en
effet il paraîtrait que très-souvent chez le mâle de cette dernière
espèce les tubercules des mains tendent à disparaître. Chez l'E. levi-
mana les mains sont toujours lisses dans les deux sexes et à tous les
âges, même chez les très-jeunes individus. Les épines frontales de
VE. lemnmna sont en général plus fortes, et la ligne de suture qui se
remarque entre les orbites et les antennes externes est plus flexueuse
que chez 1'^'. Smilhii.
Jusqu'à présent, l'Ériphie â mains lisses n'a été trouvée que sur
les côtes des îles de l'Océanie, dans les archipels Viti et Samoa. Elle
est très-commune à la Nouvelle-Calédonie. On la prend dans les fentes
des rochers et dans les anfractuosités des rochers madréporiques. Sa
couleur est d'un brun violacé foncé, les doigts des pinces sont d'un
gris blanchâtre.
ISl. ERIPUIA SCABRICULA.
Dana. Vnil. Slat. expl. exped. Crtisl., t. I, p. 247, pi. xiv, f. o.
La carapace est en partie granuleuse. Les lobes mésogastrique et
urogastrique sont bien circonscrits ; les lobes protogastrique et épi-
CRUSTACES DE LA NOU VE LL L -C A LK DOiM li. 257
gastrique sont réunis et dépourvus de lignes transversales rugueuses.
Le Iront présente quatre lobes, les deux médians larges, entiers et
guère plus avancés que les latéraux. Le bord orbi taire est dépourvu de
petites épines et garni de deux dents en dehors. Les bords latéro-
antérieurs sont subaigus et à quatre spinules (sans compter l'angle
orbi taire). Les pattes antérieures sont complètement tuberculeuses.
La main et l'avant-bras sont pubescents. Le doigt mobile est armé
d'une grosse dent basiiaire; les pattes ambulatoires sont assez grêles,
un peu poilues.
Cette espèce se reconnaît facilement à ses pinces poilues et cou-
vertes de petits tubercules pointus, à sa carapace dépourvue des lignes
transversales qui se voient chez VE. Gonagra, et à la forme du front
qui est entier et non spinuleux.
La couleur de la carapace et des pattes est d'un gris jaunâtre avec
des taches violacées.
VEriphia scabricula est plus rare que la précédente, elle se prend
aussi dans les Madrépores. On l'a également rencontrée aux îles Vili,
aux îles de la Société, à Taïti, dans la mer de Sooloo et à Maurice.
Largeur de la carapace d'un grand exemplaire 0"',029
Longueur 0"',020
Genre TRAPEZIA.
Laireille. Familles nalarelles, p'. 269. — Encyclopédie, l. X, p. 693.
Milne Edwards. Histoire nalurelle 'des Crust., t. I, p. 427.
Dana. United Slates expl. exped. Crusl., t. I, p. 2.52.
Grapsillus. M'Leay, Smilli'?, lllust. of SoiUh african Zoology. Annulosa, p. 67.
M. Dana a séparé de l'ancien genre Trapezie les espèces à front
horizontal, droit, finement denticulé, et il en a formé une nouvelle
division générique, sous le nom de Tetralia. Les Trapézies véritables
se reconnaissent aux caractères suivants :
IX. 33
258 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
La carapace est aplatie, Irapéziforme, glabre. Le front est
horizontal et divisé en plusieurs dents plus ou moins saillantes, au
nombre de six ou huit. Les doigts des pattes ambulatoires sont garnis
de très-petites épines. Les pattes antérieures sont longues, et le bras
dépasse de beaucoup le bord de la carapace. L'abdomen du mâle se
compose de cinq à sept articles mobiles.
1««. TRAPEZBA RU*^0-I»U1«CTATA.
Cancer rufo-punctatcs. Herbst, Nalurgesch. des Krabben undKrehse, pi. xi.vii, flg. 6.
Trapezia rufo-punctata. Latreille, Eyicyclopédie, t. X, p. 693.
— — Lucas, dans Hombron et Jacquinot, Voyage au pôle Sud el
dans rOcf'atiie^ Zool.j t. III, p. 41, pi. iv, fig. 8.
— — Dana, Uniled States expl. exped. Crusl., 1. 1, 255, pi. xv, fig. .3.
— — HilgendorfT, Crust. du Voyage du baron de Dccken , p. 7.t,
pi. H, flg. 3.
Trapezia flavo-maculata. Eydoux et Souleyef, Voyage de la Bonite, pi. ii, fig. 3.
Grapsillus maculatus? M'Leay, Illust. of t/ie Zoology of South Africa. Annulosa
p. 67.
Trapezia acutifrons. A. Milne Edwards, Ann. de la Société entomologique de
France, t. VII, p. 2S1. 1867.
— T1GR1NA. Eydoux et Souleyet, Voyage de la Bonite, pi. ii, fig. 4.
— MACULATA. M'Lcav, Daiia, op. cit.. p. 256, pi. xv, fig. 4.
Cette espèce se reconnaît facilement aux taches rouges quf gar-
nissent le corps et les pattes en dessus et en dessous. Elle paraît varier
sensiblement suivant l'Age; chez les jeunes, le front est beaucoup
moins fortement denté que chez les adultes, et môme parmi ces der-
niers on observe sous ce rapport des différences assez grandes.
La Trapezia acutifrons des îles Sandwich doit être regardée
comme une variété à front très-denté de la Trapezia rufo-punctata. Je
suis disposé à considérer comme se rapportant à cette môme espèce
la Trapezia tigrina de Eydoux et Souleyet et la Trapezia viaculata
(M'Leay), dont M. Dana a donné une figure très-exacte.
CRUSTACÉS DE LA NO C VELLE-C ALÉ DOiVIE. 259
Cette espèce se trouve depuis la mer Rouge jusqu'à l'Océanie.
Elle n'est pas commune à la Nouvelle-Calédonie.
Largeur de la carapace d'un exemplaire adulte 0"',02
Longueur ' . . . . 0'",018
1»3. TRAPEZIA AREOLATA. (Var. inermis.)
Voyez pi. X, flg. 6.
Dana, United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 2o9, pi. xv, fig. 8.
Je considère comme formant une variété de la Trapezia areolata
des Trapézies assez communes sur les coraux de la Nouvelle-Calédonie
et dont la carapace ainsi que les pattes antérieures portent des lignes
rouges circonscrivant des aréoles assez régulières. Sur tous les iudi-
vidus adultes que j'ai examinés et leur nombre est de près de trente,
la dent latérale est obtuse au lieu d'être aiguë, comme chez ceux qui
ont été trouvés à Taïti par M. Dana. Chez les jeunes, cette dent est
aiguë. J'ajouterai que la forme des aréoles varie notablement : tantôt
elles sont petites et peu régulières, tantôt, et surtout chez les jeunes,
elles sont plus grandes et d'une régularité parfaite.
Largeur de la carapace O'",01o
Longueur 0"',0I2
1S4. 'rRAI»ESaA LAXIFROiWS.
Voyez pi. X, flg. 7.
A. Milne Edwards, Annales de la Société entomologique de France, t. VII, p. 281. 1867.
Cette espèce se distingue de toutes celles du môme genre par sa
forme triangulaire. Le front est, en effet, très-large et découpé en
260 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
lobes peu aigus. La carapace est très-déprimée et fortement rétrécie
en arrière. L'angle orbitaire externe est très-pointu, presque spini-
forme. La dent latérale est aussi très-aiguë.
La carapace et les pattes sont ornées d'un réseau de ligues
rouges formant des aréoles plus grandes que cbez l'espèce précé-
dente.
Cette espèce est fort rare à la Nouvelle-Calédonie; elle a aussi
été trouvée aux lies Sandwich.
Largeur de la carapace 0"',0r2
Longueur 0'",OIO
135. TRAPEZDA CTI»10S»0CE.
Trapiîzia cvmodoce? Herbsl, iXalKi-gesch. de)- Kmhbeii und Krebse, pi. li, fig. 5.
— — Guerin, Voyage de la Coquille, p'. I, fig. 4.
— — Dana, Cniled suites expl. exped. Crusl., t. I, p. 237, pi. xv, fig. S.
— MiNiATA. Hombron et Jacquinot, Voi/arje au pôle Sud. Crusl., par H. Lucas,
pi. IV, fig. 4 0-13.
Cette espèce se distingue des précédentes par l'absence de
taches ou de réticulations rouges sur la carapace et sur les pattes :
ces parties étant d'une couleur jaumitre, uniforme et le bord des
différents articles des pattes antérieures étant quelquefois teint de
rouge. Les doigts des pinces sont d'un gris très-clair.
La dent latérale est obtuse et peu visible, les lobes du front sont
peu proéminents, ce qui permet aussi de distinguer cette espèce des
autres Trapézies h coloration uniforme.
La Trapezia ctjmodoce n'est pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie,
où on la trouve attachée aux coralliaires.
Largeur de la carapace 0',0I3
Longueur 0"',OIO
CRUSTACES DE lA NOUVELLE-CALÉDONIE. 261
ISG. TRAPEZIA OKIXTATA.
Gb\psii.us dentatus. M'Leay in Smith's, Illa^iral. of Ihe Zoology of South Africa.
Annulosa, p. 67, pi. m.
Trapezia dentata. Djiia, United States expl. exped. Critst., t. I, p. 258, pi. xxv,
fig. 6.
Cette Trapézie est la plus commune de toutes celles qui habitent
la Nouvelle-Calédonie. Elle se reconnaît à sa couleur d'un brun
clair. Son front est fortement sinueux, les dents mitoyennes sont
larges et un peu serratulées. La dent orbitaire inférieure et interne
ainsi que la dent latérale de la carapace sont aiguës. Les pinces
portent nne courte pubescence qui occupe la portion supérieure de
la face externe. La Trapezia dentata se rapproche d'ailleurs beaucoup
de la T. Cymodoce et peut-être devrait-on les considérer toutes deux
comme des variétés d'une seule et même espèce.
Largeur de la carapice 0"',019
Longueur O'",0'lb
eenre TCTRALIA.
Trapezia (partim). Lalreille. Milne Edwards, Hist. nat. des Crusl , t. I, p. 427.
Tetralia. Dana, United States expl. exped. Cnisl., t. I, p. 261.
— Heller, Crustnceen faitna des Rlwten meeres [Sitzung. der metli.
nalur. classe der Kais. akad. der IVissenchaften. IVien, 1861.
p. 353.
Les Tétralies diCfèrent des Trapézies par leur front à bord droit et
garni de très-fines denticulations, et par leurs pattes antérieures
beaucoup plus courtes.
•262 NOUVELLES AliCIllVES DU MUSÉUM.
139. TETRALIA G L A UERRI iM A.
Cancer GLABiiRRiMus. Herbst, Nalurgesch. der Krabben und Krebse, pi. xx, fig. 113.
Trapuzia SERRATii'RONS. Lucas citins Hombron et Jacquinot, Voyage au pôle Sud, pi. iv,
fig. iO-n.
— I.EUCODACTVLA. Ruppel, of. cU., p. 28.
Tetralia glaberrima. Dana, op. cil., p. 261, pi. xvi, ûg. 3.
— 0AV1MANA? Heller, op. cil., p. 333, pi. ii, fig. 24 et 25.
Cette espèce n'est pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie, elle se
trouve aussi dans les mers d'Asie ; sa couleur est jaunâtre, quelquefois
brune. M. Dana en a figuré un exemplaire portant une bande frontale
verdâtre. La plus grosse pince porte en dehors, près du bord d'articu-
lation avec l'avant-bras, une petite dépression garnie de poils courts.
Les pattes ambulatoires sont comparativement plus petites que celles
des Trapézies.
Largeur de la carapace d'une foniplle O"',0li
Longueur 0°',011
Largeur de la carapace d'un mâle 0"',0I0
Longueur 0™,0I0
a«S. TETRALflA i^ IGRIFRO.^S.
Dana, L'niled Slatcs expl. exped. Crtisl., p. 262, pi. xvi, fig. 2.
Chez celte espèce, la carapace est d'un gris jaunâtre sur lequel
se détache une bande frontale d'un brun noir. Les pattes sont brunes,
très-courtes, leur cuisse est très-élargie, La carapace est plus étroite
et plus allongée que chez l'espèce précédente.
M. Dana a découvert cette Tétralie à l'île de Honden, dans l'ar-
chipel Paumotu; elle est très-rare à la iNouvelle-Calédonie, où
M. Balansa en a trouvé deux exemplaires.
Largeur de la carapace du mâle 0",095
Longueur (-"',010
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 263
Genre DOAKECBA.
Eydoux et Souleyet, Voyage de la Bonite, Crust., pi. ii, fig. 5, p. 235 (1832).
Dana, United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 230 et 250.
Les Domœcia, par leur forme générale, ressemblent aux Tra-
pézies, mais elles en diffèrent par la disposition de leurs antennes
externes dont la ligelle mobile est exclue de l'orbite comme chez les
Rupellies et par la brièveté du troisième article de leurs pattes-
mâchoires externes.
139. DOMCECIA lll!SPI»A.
Eydoux et Souleyet, op. cit., p. 233, p. 230 et 230.
Lucas dans Hombron et Jacquinot, Voyage au pôle Sud, Crust., p. 50, pi. iv, fig, 3.
Dana, op. cit., p. 230.
Cette petite espèce, que Dana a trouvée aussi à Taïti, est rare à la
Nouvelle-Calédonie; elle se plaît comme les Trapézies au milieu des
coraux .
GROUPE DES CATOMETOPES.
«eure CARDISOill A.
Latreille, Règne animal de Cuvier, 2' édition, t. VI, p. 38 (1829).
Milne Edwards, Ilisl. nul. des Crust., t. II, p. 22. — Annales des Se. natur'., Zool.
3= série, t. XX, p. 203.
'liSll i\OUVELLIj:.s AliCIllVlîS DU MUSÉUM.
130. CJARDBiSOMA CARi^IFEX.
Cancer carmfex. Herbsl, ,\ali(r(/escli. cler Krabben iitul Krebse, pi. xli, fig. 1
; mâle).
— iiYDROMus. Herl)>(, op. cit., pi. xli, t)'j. 2 (femelle).
GABDiso.yA CAiiMFEX. Lalifille, Env'jclopcdic, t. X, p. 68.5.
Celle espèce vit au milieu des Palétuviers à la Nouvelle-Calédonie;
elle s'y creuse des trous profonds et ne sort guère que la nuit. La cou-
leur de la carapace est d'un brun violacé, les pattes sont rougeàtres. J'ai
comparé attentivement ces Cardisomes avec ceux qui se trouvent à l'île
Maurice et aux Indes, et je n'ai remarqué entre eux aucune différence
spécifique. Tous les Crustacés de ce genre se ressemblent d'ailleurs
beaucoup, et les caractères qui les distinguent sont d'une très-faible
importance. Ainsi chez le Cardisoma Urvillei (Edw.), qui habite l'ar-
chipel Samoa, la carapace est plus renflée et le front moins déclive;
chez le Cardisoma hiiiipes (Dana), qui vit aux îles Viti, les pattes et
les régions ptérygostomiennes sont plus poilues et l'article basilaire
des antennes externes est tronqué à son extrémité, au lieu de pré-
senter une excavation pour l'insertion de la tigelle mobile. Il
serait possible que ces particularités n'eussent pas une valeur aussi
considérable que celle qu'on lui a attribuée. Comme les Cardisomes se
tiennent habituellement à terre dans les endroits humides et maré-
cageux, on était conduit à penser a priori que leur ^dissémination
devait se trouver extrêmement restreinte et que, de môme que pour
les Telphuses, une espèce particulière devait se trouver dans chaque
région géographique bien limitée. iMais il n'en est pas ainsi, les Car-
disomes quittent la terre à l'ëpoque de la ponte el vont déposer leurs
œufs dans la mer. Des observations déjà anciennes et cependant.très-
précises ne laissent à cet égard aucun doute.
F. Léguât, qui a séjourné à lîle Rodrigues de 1691 à 1693, a été
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 265
témoin à plusieurs reprises des migrations des Cardisoma carnifex, et
je crois utile de reproduire ici le passage curieux où il en est
question '.
« Les crabes de terre furent nos troisièmes ennemis : il est
presque impossible de les détruire, à cause de leur prodigieuse
quantité dans la plupart des lieux bas, et de la grande difficulté qu'il
y a à les déterrer dans leurs trous. Elles se logent en terre et creu-
sent, jusqu'à ce qu'elles aient trouvé de l'eau : leur tanière est large
et a plusieurs issues, et elles ne s'en éloignent que fort peu, se tenant
toujours sur leurs gardes.
« Elles arrachaient nos plantes dans nos jardins jour et nuit; et
si nous renfermions ces plantes sous des espèces de cages, dans l'es-
pérance de lés garantir, si elles n'étaient pas fort loin, elles appro-
fondissaient leurs tanières et se faisaient une nouvelle route, venaient
par-dessous la cage arracher la plante.
« Le dos, ou la coque, ou coquille de cette crabe est d'un rous-
sàtre sale, à peu près rond, et d'environ quatre pouces de diamètre.
Elle marche en tous sens sur huit pattes qui s'élèvent à quatre doigts
de terre; et elle a deux serres dentelées de grandeur inégale, comme
on sait qu'en ont toutes les espèces d'écrevisses. La serre ou patte
droite étant plus grosse et plus forte que la gauche. On ne voit pas sa
bouche quand elle marche, parce qu'elle l'a par-dessous, mais ses
yeux, à peu près comme ceux des crabes que nous avons en France et
en Angleterre, s'élèvent à un bon pouce l'un de l'autre sur le bord et
au-devant de la coque.
« Quand on en approche, elle est extrêmement prompte à se
retirer, et comme elle court toujours après les pierres qu'on lui jette,
on a tout le loisir de lui en jeter jusqu'à ce qu'on la frappe.
1 . Voyage et Aventures de François Léguât et ses compagnons en deux îles désertes
des Indes orientales. Édit. de n08, t. I, p. 114 à 1 16.
IX. 34
266 NOUVELLES ARCHIVES nU MUSKUM.
« II est dangereux de s'exposer à en être pincé. Cet animal nettoie
fréquemment son trou et après qu'il a fait un petit tas des ordures
qu'il y rencontre, il les emporte dehors, en les pressant avec ses
serres contre son ventre : il fait cela si souvent et avec tant d'intclli-
e[ence qu'il a bientôt ôté ce qui l'incommode.
« La chair en est assez bonne et approche du goût des écrevisses
de nos rivières.
« Un peu avant et après les pleines lunes de juillet et d'août, ces
crabes vont par milliers, de tous les endroits de l'île à la mer ; nous
n'y en avons vu aucune qui ne fût chargée d'œufs. On en peut alors
détruire beaucoup parce qu'elles marchent en troupes prodigieuses,
et qu'étant éloignées de leurs trous, elles n'ont aucune retraite. Nous
en avons quelquefois tué à coups de bâton plus de trois mille en
un soir, sans nous apercevoir le lendemain que le nombre en fût
diminué. »
On comprend donc facilement comment les jeunes Cardisomes
peuvent être transportés par les courants marins sur des rivages très-
éloignés de ceux où ils ont pris naissance, et comment ils peuvent se
trouver dans des îles séparées par une immense étendue de mer.
Parmi les Cardisomes de la Nouvelle-Calédonie que M. Balansa a
recueillis, il en est quelques-uns dont la taille est remarquable, et
qui, les pattes étendues, mesurent près de 35 centimètres.
La patte antérieure seule, lorsqu'elle est développée, a près de
26 centimètres.
Mais ces dimensions de pinces ne se remarquent que chez les
mâles.
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 267
Oenre CARCBrVOPLAX.
CuRTONOTUS. De Haan, Fauna japonica. Crust., p. 21, 1833 [nomen prœoccupatum].
Carcinoplax. Milne Edwards, Mélanges carcinologiques, p. 4 28.
Ce groupe relie les Cyclométopes aux Catométopes ; la carapace est
arquée en avant, déprimée, à bords latéro-antérieurs à peine dentés.
Les orbites se replient transversalement sous le iront. Le cadre buccal
est large. Le mérognathe est subquadrilatère et porte le palpe à son
angle antéro-interne. L'abdomen du mâle se compose de sept articles
libres; il s'étend latéralement jusque auprès de la base des pattes
ambulatoires. Les orifices génitaux du mâle se continuent avec une
petite gouttière transversale creusée sur le plastron sternal.
131. CARCI!«OPt,AX SETOSUS.
Voyez pi. XII, fig. i.
Chez cette petite espèce, la carapace est très-aplatie transversale-
ment, un peu bombée dans sa portion antérieure qui porte des poils
épars, longs, doux, fins et d'un jaune de soie. Les régions sont
indistinctes. Le front est déclive et son bord libre est bilobé; il est
surmonté d'une petite crête transversale droite qui s'étend entre les
orbites. Celles-ci sont allongées comme chez les Pilumnes. Les bords
latéro-antérieurs sont très-courts et portent, en arrière de l'angle
orbitaire interne, deux très-petites dents. Les bords latéro-postérieurs
sont épais. Les pattes antérieures du mâle sont courtes et inégales ;
elles sont, ainsi que les pattes ambulatoires, garnies de poils soyeux.
La grosse pince est glabre sur la portion inférieure de sa face externe;
elle est finement granuleuse en dessous. La petite pince est couverte en
dessous et en dessus de granulations et de poils. Les doigts sont très-
268 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
aigus. Les pattes ambulatoires sont longues, grêles, lisses et garnies
de quelques longs poils. La face inférieure du corps est presque
glabre.
La couleur de cette espèce est d'un jaune rose.
Le R. P. Montrouzier et M. Balansa en ont envoyé plusieurs
exemplaires au Muséum.
Largeur de la carapace 0"',009
Longueur 0™,006
Largeur totale, les pattes étendues 0"',03o
Cette espèce se rapproche beaucoup plus du Camnoplax veslUus
(De Haan) que du C. longimanus (De Haan) . Cette dernièi'e devrait former
un sous-genre particulier, caractérisé par la longueur exagérée des
pinces, qui chez le C. vestiius et le C. sctosus sont courtes.
Genre »ÎOTOi\!YX. (Xov. gen.)
Ce genre est Irès-voisin des Prionoplax, mais il s'en dislingue par
plusieurs caractères essentiels. La carapace est élargie, bombée d'avant
en arrière, aplatie transversalement. Le front est déclive et assez large,
les orbites sont médiocres. L'article basilaire de l'antenne externe se
joint à un prolongement sous-frontal très-mince. Le cadre buccal est
large en avant, son bord est saillant et légèrement échancré. Le méro-
gnathe est subquadrilatère et tronqué h son angle antéro-interne pour
l'insertion du palpe. L'abdomen du mâle n'occupe guère, à sa base,
que la moitié de la largeur du plastron sternal, de telle sorte que les
orifices génitaux sont très-écartés de l'article basilaire des pattes de
la cinquième paire et présentent la môme disposition que chez les
Ocypodiens proprement dits.
Par la disposition de la région faciale, ce genre ressemble beau-
CRUSTACÉS DE LA NO U VE LLE-C A LKDOM E. 269
coup aux Eimjcarcinus ; il s'en éloigne par le mode de coiirormation de
l'appareil génital du mâle, semblable à celui des Ocypodiens.
13». l«OTOI*YX r%lITBDUS. (Nov. Sp.)
Voyez pi. XII, fi g. 3.
La carapace de cette espèce est quadrilatère, lisse, brillante et
entièrement glabre; les régions ne sont pas indiquées par des sillons,
c'est à peine s'il existe quelques impressions en arrière de la région
gastrique. Le front est déclive et se termine par un bord droit. Les
orbites sont allongées transversalement. Les bords latéraux sont
entiers, un peu arqués et marginés en avant, épais en arrière. Le
bord postérieur est très-large. Les pattes antérieures du mâle sont peu
développées, elles sont lisses et brillantes; le bras porte un petit den-
ticule à l'extrémité de son bord postérieur. L'avant-bras forme une
légère saillie en dedans. La main est très-comprimée latéralement,
son bord inférieur est cristiforme. Les doigts en sont très-aigus.
Les pattes ambulatoires sont longues, assez grêles, comprimées,
et présentent quelques poils très-rares ; leurs doigts sont longs et
carénés.
Cette espèce semble très-rare â la Nouvelle-Calédonie. M. Balansa,
à qui nous en devons la découverte, n'en a trouvé qu'un seul exem-
plaire. Sa couleur est rosée avec des bandes rougeâtres, disposées
régulièrement : l'une occupe la ligne médiane de la région car-
diaque et se bifurque en avant pour en rejoindre deux qui bordent la
région gastrique; chacune de celles-ci se relie à une autre bande
oblique qui se détache du bord latéral, en arrière de l'insertion des
pattes antérieures.
Largeur de la carapace O'",009
Lon2:ueur 0'",007
270 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
Genre OCYPODE.
Fabricius, Stipp. Enlom. syst.j p. 347 (1798).
Milne Edwards, Hist. nal.des Crusl.,t. II, p. 45. — Mélanges carcinologiques, p. 105.
DaiKi, Uniled States expl. exped. Crust., t. I, p. 324.
Les Ocypodes ont la carapace épaisse, quadrilatère, à régions peu
distinctes, à bords latéraux droits et entiers. Le front est étroit et
déclive, les orbites sont grandes, logeant des yeux très-développés
dont la cornée n'est pas terminale et s'étend en dessous jusqu'à la
base du pédoncule oculaire; les pattes sont allongées.
■ 33. OCYPODE CERATOPIITHALMA.
Cancer ceratophtiialmus. Pallas, Spicil. Zool., p. 83, pi. v, fig. 17
(1772).
OcvpoDE CERATOPHTHALMA. Fabiicius, Supfl. ent. sijst., p. 347.
— — Latreille , Encyclopédie méthodique ,
pi. CCLXXIV, fig. 1.
— — Desmarest, Consid. sur les Crust., p. 121,
pi. XII, Gg. 1.
— Milne Edwards, Hist. nat. de Crust., t. H,
p. 48. — Atlas du Règne animal de
Cuvier, Crust., pi. xvii, fig. 1. —
Mélanges carcinologiques, p. 1 0-b.
— BREVICORNIS VARIETAS LONGICORNUTA. Daikl, Op. cit., p. 326, pi. XX, fig. 4.
La distinction des diverses espèces appartenant au genre Ocypode
est très-difficile à établir, à cause des cbangements que l'Age et le
sexe amènent dans la disposition des pédoncules oculaires.
Ainsi, chez VOcypode ceralophlhalma, les mâles adultes ont toujours
ces organes très-développés et se prolongeant au delà de l'œil, sous
forme de véritables cornes; chez les jeunes et chez les femelles, il
n'en est pas ainsi, et tantôt l'œil se termine par une petite pointe.
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 271
tantôt par une extrémité arrondie, tantôt par une extrémité en massue ;
cette dernière disposition s'observe chez les très-jeunes individus.
134. OCYPODE cordimauta.
Desmarest, Consicl. sur les C.rml., p. \i\.
Milne Edwards, Hisl. nal. des Crust., t. II, p. 45. — Mélmiges carcinologiques, p. 169.
Dana, Op. cit., p. 324.
Dans cette espèce, les pédoncules oculaires ne se prolongent
jamais sous forme de corne ou de tubercule, et sous ce rapport res-
semblent à ceux des femelles et des jeunes de VO. ceratophthalma; mais
la carapace est plus large, plus bombée d'avant en arrière, plus fine-
ment granulée; le bord orbilaire supérieur est moins oblique et l'angle
orbitaire externe s'avance jusqu'au niveau de la base du front, ce qui
n'a pas lieu chez l'espèce précédente. Les pattes antérieures sont plus
renflées et couvertes de granulations beaucoup plus fines. La main
est lisse en dedans, tandis que celle de l'O. cératophthalme porte une
forte crête transversale, striée et poilue, qui suivant M. Hilgendorf
sert à l'animal à produire des sons.
Cenre «EL ASIMUS.
Uc.4. Leach, Arrang. of ihe Crust. Trans. Linii. soc, t. XI, p. 32-3 (181o).
Gelasimus. Lalreille, Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle de Deterville, t. XII,
p. 517 (1817).
— Jlilne Edwards, Hisl. nal. des Crust., t. II, p. 49. — Mélanges carcinolo-
giques, p. 108.
Les Gélasimes se reconnaissent facilement à la disproportion qui
existe entre les pattes antérieures du mâle. L'une d'elles est très-
longue, très-comprimée et souvent beaucoup plus grande que le corps.
La carapace est large en avant, rétrécie en arrière. Le front est étroit
272 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
et les pédoncules oculaires, très-grêles, se prolongent jusqu'à l'angle
latéral de la carapace. Le cadre buccal se rétrécit un peu en avant,
et l'extrémité des pattes-màchoires n'arrive pas jusqu'à son bord
antérieur.
Ces crustacés vivent sur le sable ou sur la vase des eaux peu
salées.
135. GELA^SIAIUS VOC/«^II!S.
Cancer vocans. Rumphius, Amboin. Riireit. Kam., pi. x, 6g. E (1703).
— — Lfnné, Syslema naturœ, 10' édit., 626.
— — Milne Edwards, Mélanges carcinologiqiies, p. 109, pi. m, fig. 5.
Gelasiml'S NiTiDUS. Dana, L'niled Slales expl. exped. Crust-, t. I, p. 316, pi. xix, fig. 5.
Chez cette espèce, le front est très-étroit et peu élargi en dessous,
l.a grosse pince est granuleuse en dehors, armée en dedans de deux
crêtes obliques très-fortes et crénelées. Les doigts sont très-compri-
més, le bord tranchant du pouce est régulièrement denté ; l'index,
échancré près de sa base, s'élève près de son extrémité pour se ter-
miner ensuite en pointe.
Cette espèce se trouve aussi dans les mers d'Asie.
136. GELASIMliB» COARCTATUS.
Voyez pi. XII, fig. 4.
Milne Edward?, Mélanges carcinologiques, p. 110.
Je crois devoir identifier au Gelasimus coarctalus les Gélasimes
de la Nouvelle-Calédonie, remarquables par la forme de leurs pinces,
dont le doigt mobile est régulièrement arqué dans presque toute son
étendue, mais dont l'extrémité, qui se termine par un crochet aigu,
s'applique, dans une certaine étendue, sur l'index ou doigt immobile.
ORUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 273
Les Gelasimus coarctatus qui ont servi de types à la description
de M. Milne Edwards avaient été donnés au Muséum par M. Nordmann
et provenaient d'Odessa. Peut-être cependant ne doit-on accepter cette
indication de provenance qu'avec une certaine réserve.
139. GELASIMUS ARCUATUS.
OcypoDE (gelasimus) arcuatus. De Haan, Fauna japonica Crust., p. 53, pi. vu, fig. 2
(1835).
Gelasimus arcuatus. Milne Edwards, Mélanges carcinologiques, p. 110,
pi. III, fig. 8.
Chez cette espèce, dont les dimensions sont assez considérables,
le front est étroit et la grosse pince est très-développée, granuleuse
en dehors. Le pouce est crochu à son extrémité, l'index porte une
assez forte dent vers la moitié de sa longueur.
Cette espèce se trouve aussi dans les mers d'Asie ; elle n'est pas
rare a la Nouvelle-Calédonie.
13S. GELASIMUS TETRAGOi^IOrV.
Cancer tethagonon. Herbsl, Nalurgeschichle der Krabben und Krebse, t. I, p. 257,
pi. XX, Dg. MO.
Gelasimus tetragonon. Ruppell, Krabben des Rothen meeres, 1830, p. 23, pi. v, fig. 5.
— — Milne Edv/ards, Hist. nat. des Crusl., t. II. p. 52. — Mélanges
carciiiologiques, pi. 111, pi. m, fig. 3.
Gelasimus Duperrevi. Guérin. Voyage de la Coquille, pi. i.
Le front de cette espèce est étroit. La grosse pince est peu gra-
nuleuse, et les doigts s'amincissent beaucoup vers leur extrémité.
Les crêtes de la face interne de la main sont peu marquées.
Le Gelasime Tetragonon se trouve depuis la mer Rouge jusqu'en
Océanie.
IX. 35
•2~li NOUVELLES ARCHIVES DU 5IUSÉUM.
ISO. GELA^SIMUS DUSSIjMI lERI.
Mllne Edwards, Mclarif/es carcinologiqaes,^. 112, pi. iv. fig. 12.
Le Gelasimiis Dussumieri atteint une taille au moins aussi considé-
rable que le G. arcuatus ; mais les doigts de la pince sont relativement
plus longs, plus comprimés, et l'index porte sur son bord tranchant
(les granulations égales et régulières.
Cette espèce se trouve aussi dans toutes les mers d'Asie et sur la
côte orientale de l'Afrique.
140. GELASillUS PÊRPLEXUS.
Milne Edwards, Mélanges carcinologigues,p. 114, pi. iv, fig. Vi.
Le front est large entre les yeux, et se rétrécit en dessous, en
s'arrondissant.
La grosse pince est presque lisse, l'index porte une forte dent
près de son extrémité, le pouce est comprimé et très-élevé.
Cette espèce se trouve aussi dans la mer des Indes.
l'Ai. GELAl^IlitJS LATREILEEI.
Milne Edwards, .Uélanges carcinologiques, p. 114, pi. iv, fig. 20.
Le front est large entre les yeux. La grosse pince est presque
lisse, à doigts très-allongés et très-grêles. L'index porte une petite
dent près de son extrémité.
Cette espèce n'est pas rare dans la mer des Indes et à la Nouvelle-
Calédonie.
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. '275
14«. «ELASiMUS TRIAi\'CiULARIS. (Nov. sp.)
Cette espèce se distingue de toutes les précédentes par la forme
de sa carapace, beaucoup plus élargie en avant et beaucoup plus
rétrécie en arrière. Les angles orbitaires externes sont spiniformes et
s'avancent beaucoup. Le front est large entre les yeux et se termine
par un bord arrondi. La grosse pince est lisse en dehors; sa portion
palmaire est longue, très-renflée en arrière, pourvue en dedans d'une
crête granuleuse saillante. Les doigts sont garnis de dents sur leur
bord tranchant, mais dépourvus de granulations. Le pouce est un peu
plus long que l'index.
Cette espèce rappelle, par la forme de ses pinces, le Gelasimus
ininor des Sandwich, décrit par M. Owen'; mais chez cette espèce
la carapace est beaucoup moins triangulaire.
Le Gelasimus triangulaire paraît très rare à la Nouvelle-Calédonie.
Le Muséum n'en possède qu'un exemplaire découvert par M. E. Marie.
Largeur de la carapace 0°',0I5
Longueur 0™,008
Longueur de la pince O'",022
Cenre MYCTIRIS.
Latreille, Règne animal de Ciwier, \" édit., t. III, p. 21 (1817).
Milne Edwards, Hisl. nal. des CrusL, t. II, p. 31.— Mélanges carcinologiques, p. 118.
Le corps des Myctiris est remarquable par sa forme globuleuse et
rétrécie en avant. Les antennules sont verticales, à tigelle rudimen-
taire. Les yeux sont petits. Les ischiognathes des pattes-mâchoires
1. Zoology of Caplain Beechey's voyage. Criistacea, p. 79, pi. xxiv, Qg. 2.
"276 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
externes sont très-grandes. L'abdomen du mâle est très-large. Les
pattes sont grêles.
143. MYCTIRIîi» L,Oi\!GICARPUS.
Latreille, Eiicyclop. mélh. Insecl., pi. cclxxxxvii, fig. 3 (1818).
Desmarest, Consid. sur les Crusl., pi. xi, fig. 2.
Guérin, Iconographie du Règne animal. Crusl. , pi. iv, fig. 4.
Milne Edwards, Hisl. mit. des Crusl., t. II, p. 37. — Allas du Règne animal de Cavier.
Crusl., pi. XVIII, fig. 2. — Mélanges carcinologiques, p. 118.
Slimpson, Proceed. Acad. ofnat. Se. of Philadelphia, 18-58, sp. 160.
Dana, Op. cil., p. 389.
La carapace est très-globuleuse et lisse, les réglons brancbiales
sont très-renflées. Les régions hépatiques portent une petite pointe,
le front est avancé et a trois lobes dont le médian dépasse les autres.
Le premier article de l'abdomen déborde en arrière la carapace et est
garni d'une frange de poils égaux et très-serrés qui semblent s'insérer
sur le bord de la carapace.
Les pattes antérieures sont longues et grêles. Le dernier article
des pattes ambulatoires est comprimé et garni de poils.
Cette espèce, commune à la Nouvelle-Calédonie et en Australie
vit dans le sable, surtout lorsqu'il est baigné par l'eau saumâtre.
Largeur de la carapace 0"',Oli
Longueur 0"',0I3
Largeur totale, les pattes étendues 0°',044
Cenre IMACROPIITIIALMUS.
Latreille, Règne animal de Cuvier, 2" édit., t. IV, p. 4i (1829).
Milne Edwards, llist. nal. des Crusl., t. Il, p. 63. — Mélanges carcinologiques, p. 119.
Dana, i'nil. Stales expl. exped. Crusl., t. I, p. 312.
La carapace des Macrophtlialmes est allongée transversalement et
peu bombée, le front est très-étroit; les orbites sont, au contraire.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 277
très-grandes et les pédoncules oculaires, toujours très-développés,
dépassent quelquefois le bord de la carapace. Les pattes-mâchoires
externes sont larges, le mérognathe est toujours petit et rétréci en
avant. Les pattes antérieures sont longues et peu renflées, le doigt
mobile de la pince est très-oblique. Les doigts des pattes ambula-
toires sont pointus et comprimés.
±4.^. MACROPHTHALMUS irVERimS.
Voyez pi. XII, fig. 5.
A. Milne Edwards, Annales de la Société enlomologique de France, t. VII, p. 286.
(1867).
Les pédoncules oculaires atteignent presque l'extrémité des bords
sourciliers, mais ne sortent pas de l'orbite. La carapace est presque
lisse et très-large en avant, elle se rétrécit en arrière. Il n'existe pas à
l'extrémité du bord sourciller de fissure déterminant la formation
d'une petite dent sus-orbi taire. Les bords latéraux portent en avant
deux dents dont la dernière est très-petite.
Les pattes antérieures du mâle sont longues. La main, inerme en
dedans, ne porte de duvet que sur la face interne des doigts ; elle est
lisse en dessus et en dehors. Toutes les espèces de Macrophihalmes
dont la main est dépourvue d'épine sur la face interne ont la cara-
pace plus ou moins granuleuse et presque toujours plus étroite et plus
quadrilatère.
Le Macrophthalnms inermis n'est pas commun à la Nouvelle-Calé-
donie. Il a aussi été trouvé aux îles Sandwich.
Largeur de la carapace 0"',023
Longueur 0'",0I3
278 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
■ -4&. MACROI'HTHALMUS LATREILLEI.
Voyez pi. XIII, fig. 3.
GoNOPLAX Latrriliei. Desmarest, Crustacés fossiles, p. 99, pi. ix, fig. 1 et 4.
IMACROPnTiiAL.MUs Latbeillei. Milne Edwards, Histoire naturelle des Criisl., I. II, p. 66.
— Desmaresti. Lucas, Annales de la Société entomologique de France,
t. Vin, p. b67, pi. XX (Séance du 7 août 1839).
Cette grande espèce de Macrophthalme n'était encore connue qu'à
l'état fossile. Desmarest l'avait décrite d'après des exemplaires pro-
venant des Indes orientales et de Luzon, mais dont l'horizon géolo-
gique n'était pas établi. Depuis cette époque, nos collections se sont
enrichies de nouveaux échantillons de Macrophthalmes fossiles; l'un
d'eux trouvé à Malacca par M. Martin a été considéré par M. Lucas
comme se rapportant à une espèce nouvelle et décrit par lui sous le
nom de Macrophthabnus Desmaresti. M. E. Marie en a également trouvé
sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie, mais détachés de la couche où
ils étaient enfouis et déjà roulés par les vagues. Tous ces fossiles sont
plus ou moins empâtés dans une argile calcaire d'un gris bleuâtre
et extrêmement dure. Souvent les parties du test qui apparaissent
sont parfaitement conservées. L'étude des espèces que l'on trouve
dans les mômes conditions et sur les mômes rivages, crustacés dont
quelques-uns vivent encore aujourd'hui dans nos mers, m'avait
conduit à penser qu'ils provenaient des alluvions récentes en for-
mation sur la plupart des côtes de l'océan Indien'; cette opinion se
trouve corroborée par la découverte que M. Balansa vient de faire du
I. Voy. A. Milne Edwards., Uist. des Crustacés fossiles, t. I, p. 68, et note sur un crustacé
décrit comme fossile et qui vit encore aujourd'hui dans l'océan Indien, Ann. i/cs Se. nal.
Zool., b« série, t. III, p. 493 (1863).
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 579
Macrophthalmus Latreillei vivant à la Nouvelle-Calédonie, où il ne parait
pas très-rare.
La carapace est peu élargie et couverte de granulations. La région
cardiaque et la région gastrique sont bien distinctes; le front est
étroit, rétréci à sa base, élargi à son extrémité et parcouru par un
sillon longitudinal , profond et médian. Les bords orbitaires sont
bordés par une ligne de granulations et les pédoncules oculaires ne
dépassent pas la carapace. Les bords latéraux de celle-ci portent
dans leur partie antérieure trois dents triangulaires, aiguës, à pointe
dirigée en dehors et un peu en avant; un sillon très-superficiel prend
naissance dans les intervalles de ces dents et s'étend transversalement
sur la carapace vers la région médiane. En arrière de la troisième
dent latérale, la ligne granuleuse qui borde les régions branchiales
est interrompue sur un point, formant ainsi une sorte de très-petit
denticule supplémentaire.
Les pattes antéiieures du mâle sont faibles et peu développées, ce
n'est que chez les très-grands individus qu'elles acquièrent un peu de
force. Elles sont poilues en dedans. La main est dépourvue d'épines ;
elle est lisse en dehors et granuleuse sur son bord supérieur. Les
pattes ambulatoires sont longues, fortes et poilues.
Cette espèce est brunâtre.
Largeur de la carapace d'un mâle adulte O'",0'6
Longueur O^jOSo
146. I»IACROPHTH.«.L,\IUS TOMElf TOSUS.
Eydoux et Souleyet, Voyage de la Bonite, Cruslacés, pi. m, fig. 8.
Milne Edwards, Mélanges carciiiologiques, p. 123.
Chez cette espèce, de même que chez la précédente, la face
interne de la main est inerme, mais elle est couverte de duvet dans
280 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
toute son étendue. La carapace est peu élargie, lisse, un peu plus
étroite au niveau de la première dent latérale qu'au niveau de la
seconde. Les pattes ambulatoires sont poilues.
Cette espèce, rare à la Nouvelle-Calédonie où elle a été découverte
par M. Balansa, a aussi été trouvée aux îles Arrou et à Manille.
lAÎ^. iMACROPHTHALMUiS QUADRATUS. (Nov. sp.)
Voyez pi. XII, fig. 6.
Cette espèce semble relier les Macropbtbalmes véritables aux
Euplax ; effectivement la carapace est peu élargie et les pédoncules
oculaires sont relativement courts, mais la forme des pattes-mâchoires
externes est la môme que dans le genre Macrophthalme.
La surface du bouclier céphalo-thoracique est couverte de quel-
ques fines granulations et porte, surtout sur les côtés, un duvet rare
et court ; le front est assez large, le bord sourciller est très-finement
denticulé. Le bord orbitaire inférieur est onduleux chez le mâle et
forme trois lobes avancés; chez la femelle^ il est denticulé régulière-
ment. Les bords latéraux portent deux dents aiguës; la première, plus
développée que l'autre, constitue l'angle orbitaire externe. Les pattes
antérieures du mâle sont assez grosses, mais courtes et légèrement
velues en dedans, La main est lisse, complètement inerme, comprimée
latéralement et assez élevée. Une petite crête granuleuse suit son
bord supérieur. Les doigts de la pince sont courts, le pouce est armé
sur son bord tranchant d'une grosse dent. Les pattes ambulatoires
sont légèrement velues sur leurs bords.
Cette espèce est commune à la Nouvelle-Calédonie, où elle a été
trouvée pour la première fois par M, Balansa, Sa couleur est d'un
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 281
brun violacé qui disparaît sous une couche de la vase grisâtre au
milieu de laquelle vit ce Macrophthalme et que les poils retien-
nent.
Largeur de la carapace d'un mâle 0"',0M
Longueur O^^OOS
Largeur de la carapace d'une femelle 0°\0I2
Longueur 0",085
eenre EUPL,AX.
Macrophthalmus (pars). Audouin, Expl. des Planches de Savig^uj. Krauss, Sudafri-
kanischen Cruslaceenj p. 40.
EuPLAX. Milne Edwards, Mélanges carclnologiques, p. 124.
Chcenostiuu. Stimpson, Prodromus. Proceed. Acad. of nat. Se. of Phil-
adelphia, 1858.
La carapace des Euplax est peu élargie et quadrilatère. Les
pédoncules oculaires sont peu développés et ne dépassent guère la
longueur du front. L'angle orbitaire externe ne constitue jamais une
dent pointue et saillante en dehors. M. Stimpson a séparé des Euplax
les espèces chez lesquelles le mérognathe est presque aussi long que
l'ischiognathe, mais je ne crois pas que cette distinction soit naturelle,
car ces crustacés ont une très-grande ressemblance dans tous les
autres points de leur organisation.
14S. EUPLAX (CU^œmOSTOlUA) BOSCH.
Cancer. Savigny, Crustacés de l'Egypte, pi. ii, fig. 1.
Macrophthalmus Bosch. Audouin, Explication des Planches de Crustacés de l'Egypte,
pi. II, fig. 1.
— — Krauss, op. cit., p. 40.
Euplax Boscii. Milne Edwards, Mélanges carcinologiques, pi. 124.
IX. 36
282 NOUTELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
Cleistoma Boscii. Dana, L'niled Slntes expl. exped., Criist., I. I. p. 313, pi. \i\.
fig. 3.
Cii.ENOSTOMA ORIENTALE. Stimpson. Prodromus, Proceed. Acad. nat. Se. of Philadel-
phia, 1858, sp. 104.
Cette espèce n'est pas rare à Ja Nouvelle-Calédonie. Au premier
abord on a peine à la distinguer du Macrophthalme précédent dont elle
présente les dimensions; mais chez elle, le bord orbitaire inférieur est
Gnement denticulé au lieu d'être lobé, et la première dent latérale (ou
angle orbitaire externe) est beaucoup plus carrée et ne s'avance pas
en pointe en dehors. La forme des pattes antérieures du màle paraît
varier suivant les âges. Leur disposition chez les exemplaires rap-
portés de la Nouvelle-Calédonie par M. Balansa est la même que celle
qui a été représentée par Krauss d'après un exemplaire du sud de
l'Afrique; elle rappelle aussi beaucoup celle qui est indiquée dans les
planches de l'ouvrage de l'Egypte, mais j'ai eu d'autres individus pro-
venant de Zanzibar, chez lesquels les pinces étaient relativement
beaucoup plus longues. La couleur de cette espèce est d'un gris
bleuâtre tirant parfois sur le brun.
Largeur de la carapace 0'",010
Longueur 0">,008
CROSSOTO.\fOTUS '. (Nov. gen.,
Ce genre ne peut se ranger dans aucune des familles connues du
groupes des Catométopes, il doit se placer entre les Ocypodiens et les
Plagusiens. La carapace est discordale, peu bombée. Le front est
avancé, denté et peu élargi. Les orbites sont très-grandes et dirigées
en avant. Le lobe inférieur et interne est très-proéminent et limité en
dehors par une échancrure linéaire. L'article basilaire des antennes
1. De x;oat.)T-.,-, frange, el vmto;. dos.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 283
externes ne s'applique pas sur lui; il est placé au-dessus dans l'hiatus
orbitaire et il ne se joint pas au front. L'antenne est grande. L'article
basilaire de l'antennule est gros et sa tige mobile se replie transver-
salement sous le front. Le cadre buccal est large en avant et son bord
antérieur présente de chaque côté deux échancrures. Les pattes-
mâchoires externes sont ciliées sur leur bord. L'ischiognalhe est
grand et son angle supéro-interne se prolonge beaucoup. Le méro-
gnathe est au contraire très-étroit. Les pattes antérieures du mâle
sont inégales. Les pattes ambulatoires sont comprimées. L'abdomen
du mâle se compose de sept articles ; le premier occupe presque com-
plètement l'espace qui existe entre la base des pattes de la cinquième
paire, mais les orifices génitaux du mâle se continuent par une gout-
tière placée sur le plastron sternal. L'abdomen de la femelle est très-
grand et très-large.
140. CROSSOTOI^OTUS» CO.^1 PRESSIPEIS. (Nov. Sp.)
Voyez pi. xtv, 6g. 1.
La carapace est peu bombée. On y voit cependant quelques
bosselures occupant la région gastrique, la région cardiaque et la
partie postérieure de la région branchiale. Le front est avancé, lamel-
leux et divisé en quatre dents arrondies, les médianes dépassant à
peine les latérales. Les angles orbitaires internes sont beaucoup
moins grands et arrondis. Les bords latéraux se continuent, sans
ligne de démarcation, avec le bord postérieur. Ils sont découpés dans
toute leur longueur en dents aplaties et obtuses au nombre de dix
à douze de chaque côté et de six à huit en arrière. Le pédoncule ocu-
laire est gros, et porte sur son bord antérieur près de son extrémité
deux prolongements tuberculiformes dirigés en avant et un peu en
dehors; la cornée est terminale. Le lobe sous-orbitaire interne très-
rrl
284 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
grand, très-avancé et divisé en trois dents arrondies, l'une interne
très-large, les deux autres plus étroites et plus courtes. Le bord orbi-
taire inférieur est dentelé.
Les pattes antérieures de la femelle sont très-petites ; chez le
mâle elles sont inégales. La plus robuste est remarquable parla forme
grêle du bras et de l'avant-bras contrastant avec les dimensions de
la pince. Celle-ci est très-haute et lisse, elle porte en dedans près des
doigts des poils serrés et assez longs. Les doigts sont courts, gros, à
bords tranchants, mais non denticulés. La petite pince est aussi
garnie de poils sur sa face interne. Les pattes ambulatoires sont
plus grandes chez le mâle que chez la femelle; la cuisse est
assez épaisse, denticulée sur ses bords et granuleuse en dehors.
Les autres articles sont très-comprimés, la jambe est très-longue et
porte en dessus une bordure de poils raides dirigés en arrière vers
le doigt. Celui-ci est large, court, très-comprimé, très-pointu, garni
en dessous de deux dents aiguës et en dessus d'une bordure de poils
raides.
L'abdomen du mâle est grand et s'avance jusqu'auprès de l'orifice
buccal. Son premier article est très-caréné.
Les premiers exemplaires de cette espèce que j'ai eus entre les
mains m'avaient été communiqués par M. Godeffroy, de Hambourg,
et provenaient de l'archipel Samoa. Depuis, M. Balansa l'a retrouvée
à la Nouvelle-Calédonie.
Largeur de la carapace 0°',009
Longueur 0">,008
Largeur totale, les pattes étendues 0"',02o
CRUSTACES DE 1.A NOUVELLE-CALÉ DON I E. 2S5
Cenre CRAPSUS.
Grapsds (restrictum). Lamarck, Système des Animaux sans vertèbres, p. 150 (1801).
— Milne Edwards, Hist. naturelle des Crustacés, t. II, p. 83, el Ann.
des Sciences naturelles. Zoologie, 3' série, t. XX, p. 166.
— Stimpson, Prodromus, Proceed. of the Academy of nat. Se. of
Philadelphia, ISoS.
Les Grapses se reconnaissent facilement à l'aide des caractères
suivants : la carapace est subquadrilatère, à bords latéraux un peu
arqués. Les antennes externes sont petites et logées dans l'hiatus
orbitaire interne (le lobe sous-orbitaire ne s'unissant pas au front).
Leur article basilaire se prolonge peu en dehors. Le front est forte-
ment déclive. Les pattes antérieures sont petites, subégales et à doigts
profondément creusés en cuiller. Les pattes ambulatoires sont longues,
comprimées et terminées par un doigt spinuleux.
150. GRAPSUS MACULATU». Vai. PHARAOIVIS.
Pagurus maculatus. Catesby, Hist. nat. de la Caroline, I. II, pi. xxxvi, fig. 1 (1743).
Cancer gbapsus. Linné, Amœn. Acad., t. I, p. 1252, pi. m, fig. 10 (1754).
Grapsus picTus. Latreille, Hisl. des Crusl., t. VI, p. 69 (1804).
— — Desmarest, Considérations sur les Crusl., p. 130, pi. xvi, fig. 1.
GoNiopsis PICTUS. De Haan, Fauna japonica, Cncst., p. 33.
Grapsus pictus. Milne Edwards, Hist. nat. des Crusl. ,l. II, p. 89, et Atlas du Règne
animal de Cuvier, Crusl., pi. xxii, fig. 1.
— Werrh. Milne Edwards, Annales des Se. nat. Zool., Z' série, t. XX, p. 167.
— — Stimpson, Proceed. Acad. nat. Se. of Philadelphia, 1858, sp.
n° 193.
— PHARAONis. Milne Edwards, op. cit., p. 168.
Cette espèce est remarquable par l'étendue de sa répartition géo-
graphique. On la trouve sous le nom de Grapsus maculatus aux
Antilles et sur les côtes adjacentes de l'Amérique, sous celui de
"286 i\UUVlil.LES AllClIlVliS DU MUSÉUM.
Grapsus Webbii à Madère, aux îles du cap Verl et au Sénégal, et sous
celui de Grapsus Pharaonis dans la mer Rouge, à l'île iMaurice et dans
l'océan Indien. Elle n'est pas commune à la Nouvelle-Calédonie, où
le seul exemplaire que j'ai eu entre les mains avait été découvert par
le R. P. Montrouzier.
Le corps et les pattes du Grapsus maculatus sont d'un violet foncé
finement tacheté de jaune.
Largeur de la carapace 0"',060
Longueur 0"',0o6
Largeur totale, les pattes étendues 0"',022
ISl. «iRAPISUîsl STRICiOSUS.
Cancer strigosus. Herbst. Xaluryesch. der Krabben und Krcbse^ pi. xlvii, Qg. 7.
(1799).
Grapsus strigosus. Latreille, llisl. des Crustacés et des Insectes, t. vi, p. 70.
— ALBOLiNEATUS. Lamarck', flisl. des Anim. sans verl., t. V, p. 249.
— — Latreille, Encyclopédie, t. X, p. 1 48.
— STRIGOSUS. Milne Edwards, Hist. nat. des Crusl., t. XI, p. 87, el Ann. des
Se. nat., Zool., 3» série, t. XX, p. 169.
— — Dana, United Stales expl. exped., Crusl., t. I, p. 338.
— — Stimpson, Prodromus, op. cil., sp. n" 192.
— — Poeppig, Cruslacea cliilensia, Archiv. fur Nalurgesch. von
Wiegmann, t. H, p. 136.
— — Gaj, Hisl. du Chili, t.m, p. ^61.
— GRAXULOSUs. Milne Edwards, .Mélanges carcinologiques, p. 135.
— PERONNi. Milne Edwards, op. cit., p. 133.
— PELAGicus. Milne Edwards, op. cit., p. 135.
Celle espèce n'est pas rare à la Nouvelle-Calédonie ; elle vit sur
rivage, mais ne va que rarement à la mer. Le corps et les pattes sont
jaunâtres avec des taches d'un violet foncé.
Elle se distingue facilement du Grapsus maculalus à l'aide des
caractères suivants : la carapace est plus large et plus déprimée, les
CRUSTACES Dli LA. NO U VELLli- C ALÉDO M E. 287
lobes protogastriques moins saillants, le front moins long et moins
déclive.
Les pattes ambulatoires sont plus courtes et la cuisse des pattes
postérieures porte à son angle inférieur et terminal quelques petites
denticulations, enfin l'épistome est beaucoup plus court. Je considère
le Grapsus gramdosus (Ed^Y.) de la mer Rouge, le G. Peronii (Edw.) de
la Nouvelle-Hollande, le G. Pelagicus (Edw.) du détroit de Torrès
comme de simples variétés du Grapsus strigosus, dont l'extension géo-
graphique serait très-grande, car cette espèce a aussi été trouvée sur
les côtes du Chili.
Genre CiEOGRAPSUS.
■ Grapsus (parlim). Lamarck, op. cil.,^. 150.
— Milne Edwards, Hisl. nat. des Crust., t. II, el Mélanges curcinolo-
giques, p. 135, et Ann. Se. nal., loc. cil., p. 169.
Geograpsus. Stinopson, Prodronius, Proceed. of Ihe Acad. of nat. Se. of Phil-
adelphittj 1838.
M. Stimpson a réuni dans une petite division générique, sous le
nom de Geograpsus, uu certain nombre d'espèces autrefois confondues
avec les Grapses, mais qui en diffèrent par un grand nombre de
caractères.
La carapace est aplatie et à bords latéraux moins réguliè-
rement arqués ; le front ne forme pas un coude brusque avec la
carapace.
Les pattes antérieures sont bien développées et les pinces sont
terminées par des doigts aigus ou à peine creusés en cuiller.
288 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
1&3. GEOGRAPSUS GRAYl.
Grapscs gravi. Milne Edwards, Mélanges carciiiologiques, p. 1 35.
GEOcnAPSUS RiBiDUS. Slimpson, Prodromus, op. cit., sp. n° 196.
— — Hilgendorf, Crust. du voyage du baron de Decken, pi. v, p. 87,
Le Geograpsus Grayi, d'abord décrit par M. Milne Edwards d'après
un exemplaire provenant d'Australie, a aussi été trouvé à l'île Maurice,
à l'île de la Réunion, à Zanzibar, à ^Madagascar, dans la mer des Indes,
à l'île Bonin ; il n'est pas trè.s-commun à la Nouvelle-Calédonie. C'est
une espèce presque terrestre.
La carapace est large, moins déprimée que chez le G. lividus, à
régions peu distinctes; cependant chez les exemplaires de grande
taille, les lobes gastriques se dessinent beaucoup plus que chez les
jeunes, des lignes saillantes et parallèles se dirigent transversalement
des bords latéraux vers la portion médiane du bouclier céphalo-tho-
racique. Le front se courbe assez régulièrement en bas, son bord est
presque droit. Les bords latéraux sont arqués en avant et armés d'une
dent située en arrière de l'angle orbitaire externe. L'épistome est
court et le lobe sous-orbi taire ne s'unit pas au front. Les pattes anté-
rieures sont subégales. Le bras est denté en avant. L'avant-bras est
rugueux. La main porte en dessus des granulations; de petites crêtes
parallèles garnissent son bord inférieur, mais ce caractère ne se
retrouve pas chez les vieux individus, où ces crêtes sont remplacées
par des granulations disposées sans grande régularité.
Les pattes ambulatoires sont grandes, fortes et parsemées sur
leurs derniers articles de longs poils épars. Le bord inférieur des
cuisses est inerme.
L'abdomen du mâle est large en arrière et triangulaire.
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 289
La couleur de cette espèce est un brun violacé qui devient jau-
nâtre lorsque les téguments ont été desséchés.
Largeur de la carapace 0™ 06
Longueur 0",0o
Genre METOPOGRAPSUS.
Jlilne Edwards, Mélanges carcinologiques, p. 130; et Ann. des Se. nat., loc. c(<.,p.1G4.
Les Métopograpses se distinguent des Grapses par leur carapace
trapézoïdale ou quadrilatère, par la réunion du front au lobe sous-
orbitaire (de telle sorte que la tigelle mobile est exclue de l'orbite) et
par la brièveté du troisième article des pattes-mâchoires externes, qui
est aussi large que long. Les piirces sont creusées en cuiller.
153. METOPOCRAPSUS PICTUS.
Voyez pi. XIII, fig. 2.
A. Milne Edwards. Annales de la Société enloinologique de Finance, t. VII, p. 283 (1863).
Chez cette espèce la carapace est très-rétrécie en arrière, ce qui
lui donne une certaine ressemblance avec VAratus Pisonii. Le front est
extrêmement large et déclive, à bord droit et garni de denticulations
fines et régulières. Les yeux occupent les angles latéro-antérieurs du
bouclier céphalo-lhoracique. Les bords latéraux se terminent en avant
par une dent aiguë formant l'angle orbitaire externe. Les pattes-
mâchoires et la région antennaire sont disposées comme chez le
Melopogmpsus messor, cependant le front s'unit au lobe sous-orbi taire
sur une étendue plus considérable.
Les pattes antérieures sont courtes, un peu inégales. La main est
IS. 37
290 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
épaisse, traversée en dessous par quelques lignes crisliformes obliques,
elle est presque lisse en dehors et granuleuse en dessus, les granu-
lations sont rattachées par des lignes saillantes longitudinales. L'avant-
bras est spinuleux. Le bras porte en avant une crête avancée et armée
de trois ou quatre dents spiniformes. Les pattes ambulatoires sont
longues et très-comprimées latéralement; celles de la première paire
sont beaucoup plus courtes que les autres, celles de la troisième paire
sont les plus grandes. La cuisse présente à son extrémité une épine
en dessus et trois en dessous. Les doigts sont robustes, courts et spi-
nuleux. L'abdomen du mâle est composé de sept articles; le dernier
est petit et triangulaire, le sixième est plus large que le cinquième.
Le premier et le deuxième sont les plus étroits.
Le Metopograpsus maadalus (Edw.) de Batavia ressemble plus au
31. piclus qu'aucune autre espèce du, même genre, mais sa carapace
est moins rétrécie en arrière et ses pattes sont plus robustes.
Cette espèce habite les Palétuviers et se trouve surtout sur les
racines des arbres. Ses couleurs sont très-brillantes, le fond est violet
pourpré sur lequel se détachent quelques marbrures jaunâtres.
Largeur de la carapace en avant 0"',037
Largour du front 0"',026
Longueur de la carapace 0"',037
Largeur totale, les pattes étant étendues ()'",\'i
154. IMETOPOftiRAPiSUS TUUKUIIAR.
Grapsus THUKUHAit. Owen , Zoolor/y of Caplaùi Beeche'ys voyage, Crustacea,
p. 80, pi. XXIV, fig. 3.
Metopograpsl's Tiii'KUHAR. Milns Edwards, Mélanges carcinologiques, p. 131.
— — Stimpson, Prodromus, Proceed. of the Acad. of nat. Se. of
Philadelphia , 1858, sp. 182.
Cette espèce, à carapace large et presque carrée, se rapproche
beaucoup du Metopograpsus inessor (Forskid), dont elle n'est peut-être
CRUSTACÉS DE LA. NOUVELLE-CALÉ DOME. 291
qu'une variété. Elle a été signalée aux îles Bonin, Hawaii, Tahiti
et Sandwich. Elle est assez commune à la Nouvelle-Calédonie. Sa
couleur est moins brillante que celle du M. pictus. La carapace et les
pattes sont teintées de violet foncé avec des marbrures jaunâtres.
Largeur de la carapace O^iOST
Longueur 0'",022
Genre PACUYGRAPSUS.
Pachïgrapsus (restrictum ). Randall, journal of Ihe Acad. of nal. Se. of Philadel-
phia, t. Vin. p. -127.
Leptograpsus (partim). Milne Edwards, Mélanges carcinologiques, p. 137.
Pachïgrapsus. Stimpson, Prodromus. Proceed. of Ihe Acad. of nal. Se. of
Philadelphia, 1858.
GoNiOGRAPSus (partim). Dana, Unil. Slal. expl. exped., Crusl., t. I, p. 344.
Le nom de Pachygrapsus a d'abord été donné par Randall à
quelques Grapsoïdiens; depuis, M. Stimpson l'a appliqué à une petite
division voisine des Leptograpses comprenant, l'une des espèces
décrites par Randall '.
Les Pachygrapses diffèrent des Leptograpses par leur forme plus
quadrilatère, par leur front faiblement déclive, par la disposition de
l'article basilaire des antennes externes, dont l'angle se prolonge beau-
coup, atteignant ou dépassant l'extrémité du lobe sous-orbitaire; tandis
que chez les Leptograpses il ne l'atteint même pas.
1 . Pachygrapsus Parallelus de Californie.
292 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
155. PACHYCîRAPSUS PLICATUS.
Voyez pi. XIV, fig. 1 .
Grapsus PLiCATUS. Miliio Edwards, Histoire valureUe des Crusl., t. II, p. 89, et
Mélanges carcinologiqaes, p. 136.
Pachygrapsus PLICATUS. Stimpson, Prodromiis, l'roceed. of the Acad. of nal. Se. of
Philadelphia, -1858.
Cette espèce, très-rare ;\ la Nouvelle-Calédonie, se reconnaît faci-
lement aux crêtes saillantes, parallèles et bordées de petits poils raides
qui traversent la carapace et la cuisse des pattes ambulatoires. Ces
dernières portent des poils clair-semés, durs et très-i*aides. La carapace
de la femelle est beaucoup plus épaisse que celle du mâle. La couleur
de cette espèce est jaunâtre maculé de violet.
Largeur de la carapace d'un mâle 0'",0I8
Longueur 0"',0I5 •
Largeur de la carapace d'une femelle 0'°,018
Longueur . . , 0"',OI4
Le Pachygrapsus plicatus a aussi été trouvé aux. îles Sandwich.
156. PACllYGRAPSiUS MimUTUS.
Voyez pL xiv, fig. 2.
Cette espèce est la plus petite de toutes celles du genre qui nous
occupe. J'ai pu observer des femelles chargées d'œufs dont le corps
n'avait pas même un centimètre de large.
La carapace est épaisse, comparativement élargie et notablement
plus dilatée en avant qu'en arrière. Les bords latéraux sont entiers ;
l'angle orbiiaire externe est aigu. Les pattes antérieures du mâle sont
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 293
fortes, subégales et presque entièrement lisses. Les pattes ambula-
toires sont robustes, la cuisse est spinuleuse sur son bord inférieur,
l'épine terminale est plus forte que d'ordinaire dans ce genre.
La carapace de la femelle est beaucoup plus épaisse que celle du
mSle.
La couleur du Pachygrapsus miinUits varie du jaune au brun
marbré de violet.
Largeur de la carapace d'un mâle adulte 0"',OIO
Longueur 0"',008
Largeur de la carapace d'une femelle adulte 0"',0'I0
Longueur O^^OOT
Cette espèce, par sa forme générale, se rapproche un peu du
Pachygrapsus innotalus (Stimpson') de l'île Madère; mais chez ce
dernier, il y a en arrière de l'angle orbi taire une dent qui manque
chez le P. minulus.
Genre DISCOPLAX >.
A. Milne Edwards, Annales de la Société enlomol. de France, t. VH, p. 284 (1867).
Ce genre doit se placer dans la division des Grapses, bien que sa
carapace ne présente pas la forme quadrilatère caractéristique de ces
crustacés. Le bouclier céphalo-lhoracique est arrondi en avant. Le
front, très-déclive, est étroit et à bord droit. Les bords latéraux, régu-
lièrement arqués en avant, ne portent qu'une seule dent très-peu
proéminente en arrière de l'angle orbitaire externe. Les orbites sont
grandes ; elles regardent en avant et se prolongent en dehors par une
1. GoNiOGRAPsus iNNOTATUs. Dana, United States expl. exped., t. [, p. 343, pi. xxi,
Og. 9.
2. De Jtoxoç, disque, et iîX«|, plaque.
294 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
échancrure. Les pédoncules oculaires sont courts. L'article basilalre
des antennes externes est petit et ne se joint pas au front. L'épistorae
est étroit, peu élevé ; l'endostome n'est pas canaliculé. Le troisième
article des pattes-mâchoires externes est long, tronqué en avant pour
l'insertion de la tigelle mobile et arrondi en dedans. Les pattes anté-
rieures sont égales et assez développées, les pattes ambulatoires sont
remarquablement longues; celles de la deuxième paire dépassent
les autres. L'abdomen du mâle se compose de sept articles.
1S9. DIStCOPLAX LOIVGIPCS.
Voyez pi. XV.
Cette espèce est jusqu'à présent la seule qui compose ce nouveau
genre. La carapace, très-aplatie en arrière, est légèrement déclive en
avant ; les régions y sont peu indiquées; la ligne marginale antérieure
forme une petite crête granuleuie, qui se prolonge jusque vers la
moitié seulement du bord latéral; les régions branchiales sont mar-
quées de quatre lignes saillantes, obliques en arrière et en dedans et
parallèles. Les pattes antérieures sont légèrement granuleuses; les
pattes ambulatoires sont longues, mais fortes; le pénultième article
et le doigt portent en dessus et en dessous une double rangée de
petites épines.
Largeur de la carapace 0"',05o
Longueur 0'",054
Largeur totale, les pattes étendues O^.SO
Cette espèce est très-rare à la Nouvelle-Calédonie.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 295
6enre VARUIVA.
Varuna. Milne Edwards, Dicl. classique d'histoire naturelle; t. XVI, p. 51-1 (1830).—
Hist. nat. des Crusl., t. II, p. 94. — Mélanges carcinologiques, p. 142.
Trichopus. De Haan, Fauna japonica, p. 32 (1833).
— Dana, United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 336.
Le genre Varune est caractérisé parmi les Grapsoïdiens par sa
carapace déprimée, son front lamelleux et très-avancé et ses pattes
ambulatoires très-comprimées, ciliées et natatoires dont le doigt
s'élargit comme chez certains Portuniens.
l&S. VARUIVA LITTERATA.
Cancer littkratus. Fabricius, Suppl. Enlom. syst., p. 342 (4798).
— — Herbst, Naturgesch: der Krabbe imd Krebse, pi. xlviii, fig. 4.
Grapsus litteratus. Bosc, Hist. des Crust., t. I, p. 203.
Vardna litterata. Milne Edwards, Dict. classique d'hist. nat., t. XVI, p. 511 (1830).
— Hist. nat. des Ci'ust., t. II, p. 93. — Mélanges carcitiolo-
giques, p. 142.
Trichopus litteratus. De Haan, Fauna japonica, Crust., p. 32 (183S).
— — Dana, op. cit., p. 336.
Varuna litterata. Stimpson, Proceed. .icad. nat. Se. of Philadelphia, 1858, sp. 205.
Bien que cette espèce habite de prél'érence les eaux saumâtres ou
douces, on la rencontre sur une étendue géographique très-grande :
à Maurice, à Madagascar, dans les îles Indiennes, sur les côtes de
Chine et du Japon, ainsi que dans les îles de la Polynésie. Elle n'est
pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie.
296 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
Genre UXICA.
While, Anmls of natural historjj, t. XX, p. 200 (1847).
iMilne Edwards, Mélanges carcinolorjiques, p. 143.
Le genre Utica a été proposé par White pour un crustacé
des eaux douces des îles Philippines, qui se rapproche un peu des
Varunes par sa forme générale, mais s'en distingue par ses pattes plus
grêles et à doigt beaucoup moins élargi.
139. UTICA CLABRA. (Nov. Sp.)
Voyez pi. XIV, fig. 3.
La carapace de cette espèce est lisse, trôs-aplatie et déprimée,
sans indication des lobes protogastriques. Le front est lamelleus et
très-avancé, ses angles sont arrondis au lieu d'être aigus comme chez
VU. gracilipes (White). Les bords latéro-antérieurs sont peu obliques et
divisés en trois dents (en comptant l'angle orbitaire), la troisième est
la plus petite de toutes. En arrière, la carapace est resserrée et bordée
par une ligne cristiforme qui s'étend de la dernière dent latérale jus-
qu'au-dessus de l'insertion de la cinquième paire de pattes; une autre
crête du môme genre part aussi de la dent latéro-postérieure et s'étend
jusqu'au-dessus de la base de la troisième paire de pattes. Le bord
postérieur est large.
Les pattes antérieures sont très-faibles môme chez le mâle ; elles
sont subégales. La main est lisse et porte une petite crête peu élevée
près de son bord inférieur.
Les pattes ambulatoires sont longues, grêles et ù peine ciliées.
Leur avant-dernier article est comprimé, mais le dernier est long,
CRUSTACES DE LA .NOUVELLE-CALÉDONIE. 297
pointu et subanguleux. Celui des pattes postérieures est plus large et
plus aplati.
L'unique exemplaire que le Muséum possède de cette espèce
provient des eaux douces de Ja presqu'île de Nouméa, où il a été
recueilli par M. Balansa. La couleur de lUtica glabra est d'un brun
sale.
Largeur de la carapace 0"',0I3
Longueur 0"',0'I3
I60. UTICA BARBIAIAIVA. (Nov. Sp.l
Voyez [iL xiv, fig. i.
Cette espèce ressemble beaucoup, au premier abord, à la précé-
dente; mais elle en diffère par la saillie des lobes protogastriques qui
forment en arrière du front deux petites crêtes saillantes. Le front est
plus petit, plus étroit et plus anguleux latéralement, il est droit en
avant. Les bords latéraux du bouclier céphalo-thoracique présentent
la même disposition que chez VVlica glabra.
Les pattes antérieures du mâle sont petites et égales. La main est
lisse, mais porte en dehors, à la base des doigts et entre ces derniers,
un bouquet de poils. Les pattes ambulatoires sont grêles, légèrement
pubescentes sur leur face supérieure et poilues sur leurs bords; leur
dernier article est encore moins élargi que chez l'espèce précédente.
VUlica barbimana a aussi été trouvée par M. Balansa dans les
eaux douces; sa couleur est d'un brun rougeàtre.
Largeur de la carapace O'",01
Longueur 0"',01
H. - 38
•29S Aocvi; j.ijjs ARCHivi-s du muskum.
Cieiire PLAGUSIA.
Latrku.i.i:, Gênera Cruslacenrum et Inseclorum. t. I, p. 33 (1806).
MiLNE liDWARDS, IHut. HCit. cles Cvust., t. II, p. 92. — Mélanges carci7wlogiques,p. ^ii.
Les Plagusies sont caraclérisées par la disposition des fossettes
destinées à loger les antennes internes, qui. au lieu d'être fermées en
dessus, s'ouvrent sur les côtés du front. Le troisième article des pattes-
mâchoires externes est normalement développé.
l«il. PLACiUSIA SQUAMO$S>A.
Canckh souamosus. Herijst, Xaliirgesch. der Krabben wul Krehse, pi. \x, fig. 113.
Pi.AGUsiA SQUAMOSA. Lamapck, Hisl. des Anim. satis vertèbres, t. V, p. 247.
— — Milne Kdwards, Hist. nat. des Crusl., t. Il, p. 94. — Mélanges
curcinologiques, p. 14^i.
La carapace de cette espèce est couverte de tubercules squami-
formes. bordés chacun par une rangée de petits poils raides, très-
régulièrement disposés. Les pattes ambulatoires ne portent qu'une
seule dent subterminale sur le bord supérieur de la cuisse-
La couleur est violette, maculée de jaune.
La Plagusia squamosa a été signalée par MM . Uana et Stimpson à lîle
Madère; elle se trouve aussi dans la mer Rouge et dans les mers des
Indes. Elle est rare à la Nouvelle-Calédonie. Le seul exemplaire que
le Muséum possède de cette localité a été recueilli par le R. P. Monl-
rouzier.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 299
«enre ACA!VTHOPU$$.
De Haan, Fauna jupojiica. Crust.,p. 29 (1835).
.MiLNE Edwards. Mélanges carcùiologiques, p. 146.
Dana. United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 372.
La carapace des Acanthopes est plus aplatie que celle des IMa-
gusies, les pattes ambulatoires sont plus longues et plus grêles. Le
troisième article des pattes-mâchoires externes est extrêmement
réduit.
I6S. ACAIVTHOPUS P1.AIVI1SSIA1US.
Cancer planipes. Spinosus minor, Seba thésaurus, t. III, pi. m\,
fi?. 21.
— PLANissiMus. Herbst, op. cit., pi. lix, fig. 3.
Plagusia clavimana. Desmarest, Consid. sur les Crust., pi. xvi, fig. i.
— — Mime Edwards, Hist. nal. des Crusl., t. II, p. 92. —
Allas du Règne animal de Cuvier, Crusl.,
pi. XXIII, fig. 3. — Mélanges carcitiologiques,
p. 146.
— — Dana, op. cit., p. 372.
— — Stimpson, Prodromus, Proceed. of Ihe Acad. of
nat. Se. of Philadelphia, 1856, sp. 204.
Grapsus (Acanthopus) clavimanus. De Haan, Fauna japonica. Crusl., p. 30.
Chez cette espèce la carapace est couverte d'un court duvet, les
parties les plus saillantes étant seules dénudées. Les pattes ambula-
toires sont armées, sur leurs cuisses, de sept ou huit grandes épines.
La répartition géographique de ce crustacé est très-étendue, il se
trouve à Madère, aux îles du Cap-Vert, dans la mer Rouge, dans la
mer des Indes et sur les côtes des îles de l'Océanie. Il n'est pas
très-rare à la Nouvelle-Calédonie. Sa couleur est d'un brun clair
nuancé de rouge par places.
L Acanthopus Gibbesii (Edw.) des Antilles ne doit probablement
pas être séparé de r.4. platiissimu.s.
SOO NOUVELLES ARCHIVES Df ÎUUSEUM.
163. ACAIVTHOPUS PILIM AniUlS. (Nov. Sp.)
Voyez pi. XIV, fis. S.
Cette grande espèce se distingue nettement de toutes celles du
même genre par l'existence d'une grosse touffe de poils fins, serrés et
assez longs sur la face interne des pinces. L'avant-bras et les bras
portent aussi des poils disposés de la même manière. Ces touffes
servent évidemment comme d'épongés pour retenir l'eau et main-
tenir de l'bumidité à l'orifice de la chambre branchiale, ce qui tend
à faire penser que cette espèce peut rester sans inconvénient à l'air
pendant un temps assez long.
La carapace ressemble à celle de r.4. planissimus, mais le bord
interne des fossettes antennulaires porte une ligne de petites épines
et les portions saillantes du bouclier céphalo-thoracique sont revêtues
d'une courte pubescence.
La cuisse des pattes ambulatoires est armée d'une rangée de
fortes épines située sur le bord supérieur et d'une rangée d'épines
beaucoup plus petites qui s'étend parallèlement à la précédente sur
la face externe de cet article. L'abdomen du mâle est plus étroit
que celui de Y Acanlhopus planissimus. Je ne connais pas la femelle de
cette espèce, n'en ayant pu observer qu'un seul exemplaire rapporté
par M. Balansa.
La couleur du corps et des pattes est jaunâtre avec des teintes
rouges sur les bords et sur les parties saillantes. Cette coloration
disparaît d'ailleurs presque partout sous la couche de poils qui
couvre le bouclier céphalo-thoracique et une partie des membres.
Largeur de la carapace ' 0'",0i4
Longueur 0"',0A8
Largeur totale, les pattes étendues 0"',2I0
CRUSTACÉS DE LA NOU VELLE-C A r.RnOME. 301
«enre SESARMA.
Sav. Cruslacea of Ihe United States. Journal of Ihe Amdemy of Philadelphia,
t. I, p. 76 (1817).
PACHVsOiMA. De Haan. Fauna japonica, p. 33 (183b).
Sfsarma. Milne Edwards, Hist. nat. des CrusL, t. II, p. 71 (1837).
— Dana, United States expl. exped. Crusl., t. I, p. 333.
Dans ce genre, la carapace est quadrilatère, à bords latéraux
presque droits. Les lobules protogastriques sont saillants et bien
délimités, le front est très-déclive et forme avec la carapace un angle
droit; ses angles latéraux sont, en général, droits. Le caractère le plus
remarquable des Sésarmes est fourni par l'appareil respiratoire ; ces
crustacés vivent peu dans l'eau et ils peuvent rester pendant longtemps
exposés à l'air, grâce à certaines dispositions qui maintiennent leurs
branchies dans un état d'humidité suffisant. Les régions latéro-infé-
rieures de la carapace offrent un aspect régulièrement réticulé; cette
apparence est due à des rangées de granulations disposées parallèle-
ment au bord inférieur de la carapace. De deux en deux granulations
s'insère un poil courbe dont la pointe est dirigée vers l'orifice afférent
de la chambre branchiale et dont les côtés sont garnis de barbules. Ce
poil croise les sillons que laissent entre elles les lignes de granulations
et complète les réticulations; il en résulte que l'eau qui mouille la
carapace suit les poils de leur base à leur sommet et se dirige vers les
branchies. A l'entrée de la chambre respiratoire, le long du bord de la
carapace et au-dessus de la base des pattes, il y a des poils destinés
à filtrer l'eau et à arrêter les impuretés qu'elle peut charrier. Aussi
ces poils diffèrent-ils beaucoup des précédents; ils sont droits et
garnis uniformément de filaments très-déliés. L'eau ayant servi à
la respiration sort par une échancrure qui existe de chaque côté à
l'angle du cadre buccal et qui se continue par une gouttière s'étendant
:\0i NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
parallèlemenlau bord orbitaire inférieur; ce liquide est donc répandu
de nouveau sur les poils plumeux des régions latéro-inférieures et
il rentre dans la chambre respiratoire, de telle sorte que la même
quantité de liquide peut servir pendant fort longtemps aux besoins
de l'animal. Le bras des pattes antérieures porte en dessus deux
lignes de poils dont l'antérieure est plus fournie qne l'autre. Ces
poils ont une structure très-particulière; ils sont barbelés à leur
extrémité, pectines dans leur partie moyenne et lisses près de leur
base; ils sont destinés à peigner les barbules des poils plumeux
des régions ptérygostomiennes, sur lesquelles s'appuie le bras.
Les mérognathes des pattes-mâchoires externes sont ovalaires.
arrondis en avant et plus longs que les ischiognathes; la tigelle mobile
s'insère à leur sommet. Une crête oblique et poilue s'étend de l'angle
du mérognathe jusqu'à l'articulation de l'ischiognathe.
Les pattes ambulatoires sont comparativement plus courtes que
chez les Grapses, et beaucoup moins épineuses; elles portent quelques
gros poils, qui, vus au microscope, se montrent garnis de rangées de
petites éniinences tuberculiformes.
L'abdomen du mâle se compose de sept articles libres. L'abdomen
de la femelle est très-large, et le septième article est presque complè-
tement enchâssé dans le sixième.
Les Sésarmes habitent les eaux saumàtres, les marécages et même
les eaux tout à fait douces; ils se creusent des trous dans la vase.
■ 64. SE!§IARI»1A QUADRATUM.
Ganter quadratis. Fabricius, Siippl. Entom. sysl., p. 341 (1798).
Or.YPODE PLicATA. Bosr, llisl. des Cruslacés, t. I, p. 198 (1802).
Sesarma quadrata. Milne Edwards, llisl. nal. des Cruslacés, t. xi, p. l'a, et Mélanges
carcinologiques,^. 149.
— — Hilgendorf, Cruslacés du baron de Decken, p. 90, pi. m, fig. 3'=.
La carapace de cette espèce est presque carrée, aplatie et un peu
CRUSTACKS Dli LA NO U V li I, I, E -C A LK DON t E. 303
plus large en avant qu'en arrière. Les régions sont nettement indi-
quées, un peu rugueuses en avant, où elles portent quelques poils
placés par rangées transversales, mais très-peu apparents. Les bords
latéraux sont entiers et se terminent en avant par une dent aiguë for-
mant l'angle orbitaire externe. Les pattes antérieures sont granuleuses.
Le bras porte sur son bord antérieur, près de l'articulation de l'avant-
bias. une dent aiguë et triangulaire très-saillante. La main est
dépourvue sur sa face interne de lignes granuleuses; mais elle pré-
sente en dessus deux petites crêtes obliques et parallèles formées de
dents pectinées, plus développées chez les mâles que chez les femelles.
Le doigt mobile est garni en dessus d'une rangée d'éminences striées
lon^itudinalement.
Cette espèce, qui se trouve aussi aux Indes et même à Zanzibar,
habite de préférence les eaux presque douces. La carapace est vio-
lacée, avec des taches d'un jaune brun. Les pattes sont brunes, mar-
brées de violet.
Largeur de la carapace 0"',024
Longueur 0"',020
16&. SElitARIMA LIVIDUiH.
Voyez pi. XVI, fig. 2.
A. Mii.Niî Edwards. Nouvelles Archives du Muséum, t. V, Bulletin, p. 25.
Cette espèce se ra|)proche beaucoup de la précédente par sa forme
générale, mais elle est facile à en distinguer par la dent latérale qui
existe en arrière de l'angle orbitaire. La carapace est aplatie, pres-
que aussi longue que large, déprimée, rugueuse en avant, mais à peine
poilue. Le front est très-déclive, et son bord est échancré au milieu.
La deuxième dent latéro-antérieure est petite et aiguë. Les pinces sont
soi NOUVELl.liS ARCIIIVKS 1) U MUSÉUM.
granuleuses, lisses en dedans, granuleuses en dehors, et portent en
dessus deux petites crêtes obliques de dents pectinées comme chez le
Sesanna ungulalum. Le doigt mobile est garni en dessus d'une ligne de
grosses tubérosités situées longiludinalement. Le bras est armé en
avant d'une dent triangulaire très-pointue. Les pattes ambulatoires
sont très-fortes, mais courtes.
Celte espèce se rapproche du Sesarma guttatum (A, Edw.) de
Zanzibar, mais son front est moins avancé et à bord moins ondulé. Elle
diffère du Sesarma Dtissumieri (Ed^Y.) par ses pattes plus courtes et
plus trapues, et par son front plus écbancré sur la ligne médiane.
Le 5. lividum est tantôt d'une couleur violette foncée, tantôt d'un
brun violacé; il n'est pas rare à la Nouvelle-Calédonie, où M. Balansa
en a recueilli un grand nombre à Dunibéa, dans l'eau douce.
Largeur de la carapacp 0 ",030
Longueur 0'",023
1 66. SESARMA TETR ACiOiWlIlM.
Voyez p'. \vi. fig. 4.
CAN'ciiR TiiTBAGONUs. Fabricius, Suppl. Enlom. si/sl., p. 341 (1788).
— FAScicuLARis. Herbst , Nalurgesch. dcr Krabben und Krebse,
pL XLMi, 6g. 5 (1799).
Grai'sis tetragonus. Latreille, Hisl. nal. des Crustacés, t. VI, p. 71.
— (Pachïsoma) tetragonus. De Eaan, Faicna japonica, p. 33.
Sesarma tetragona. Milne Eiwards, Hist. nal. desCrusl., t. H. p. 73. —
Mélanges curcinologiques, p. 150.
— — Hilgendorf, Crust. du voi/iige du baron de Decken,
p. 90, pi. m, fig. 3^
Celte espèce est jusqu'à présent mal connue, et la seule ligure
qui en ail été donnée est celle de l'ouvrage de Herbst; aussi ai-je cru
utile de la faire représenter de nouveau. La carapace est quadrilatère,
plus large que longue, abords presque droits, et aussi large en avant
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 305
qu'en arrière. Les régions y sont séparées par des sillons profonds, elles
sont lobulées elles-mêmes. Tous les lobules de la moitié antérieure,
et surtout ceux de la région gastrique, portent des petites houppes de
poils courts, noirs et serrés, insérés en séries transversales. Lorsque
ces poils se sont détachés par le frottement, leur place est marquée
par de petites dépressions ponctuées. Les lobules protogastriques sont
très-saillants et cachent presque le front lorsque l'on regarde la cara-
pace en dessus. Les bords latéraux sont bidentés. Les pattes anté-
rieures sont à peine granuleuses. Le bras a la forme d'un prisme
triangulaire; ses bords sont légèrement granuleux, le bord postérieur
est très-arqué, l'antérieur est dépourvu de dents ou d'épines. La main
est grande, rugueuse plutôt que granuleuse, dépourvue en dessus des
petites crêtes pectinées qui existent chez les espèces précédentes ; les
doigts sont longs, et leur extrémité est garnie de petites pointes qui
s'engrainent; les pattes ambulatoires sont grandes, fortes et garnies de
gros poils raides et de petites spinules sur leurs derniers articles.
Cette espèce est d'un violet pourpré très-foncé; elle est fort com-
mune au milieu des palétuviers de la Nouvelle-Calédonie, mais elle a
été trouvée aussi à l'île Maurice et à Madagascar.
Largeur de la carapace 0"',042
Longueur 0"',036
MiLNE Edwards. Archives du Muséum, t. VII, p. 149, pi. ix, fig. 2 (1833), et Mélanges
carcinologiqueSj p. 153.
La carapace de cette espèce est beaucoup plus épaisse, plus
bombée d'avant en arrière et plus étroite que celle du 5. tetragonum
et de tous les autres représentants du même genre. Les régions sont
peu saillantes et ne portent que de rares touffes de poils, si courts
u, 39
300 NOUVELLES ARCHIVES Dl ilLSELM.
qu'on a peine à les apercevoir. Les lobules prologaslriques exleinos
sont rudimenlaires. les internes sont arrondis, et le Iront, au lieu dr
former un angle aigu avec la carapace, se continue avec ce bouclier,
en suivant une ligne arrondie. Par ce caractère, ainsi que par la forme
bombée du corps, le Sesanna Smithii se rapproche des crustacés du
genre Hélice. Les bords latéraux sont divisés en trois dents : la pre-
mière forme l'angle orbitaire externe, la seconde est la plus grande
de toutes, la troisième est rudimentaire. Le bord antérieur du bras des
pattes préhensiles est droit et dépourvu d'épines ou de denticules. La
main porte en dedans une forte crête granuleuse, et en dehors deux
petites crêtes, l'une au niveau de l'articulation du doigt mobile,
l'autre vers sa porlion moyenne ; le reste de la surface est ponctué ou
rugueux, le bord inférieur est granuleux. Le pouce est armé, chez les
mâles adultes, de trois grosses épines sur son bord supérieur, au-
devant de son articulation; chez les femelles et les jeunes, ces épines
sont remplacées par des tubercules plus ou moins saillants. Les pinces
se terminent par des extrémités tres-aigués.
Cette espèce, très-commune dans les endroits marécageux à la
Nouvelle-Calédonie, habite aussi Port-Natal et Zanzibar, où M. Alfred
Grandidier en a recueilli un exemplaire parfaitement caractérisé.
Sa couleur est d'un beau violet pourpré, avec des teintes rouge^-
tres sur les pinces et sur le bord de la carapace. Par la dessiccation,
cette coloration rouge tend à s'étendre et à remplacer la teinte vio-
lette.
Largeur de la rarapace d'un mâle adulte 0"',040
Lonsueur 0"',03G
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 307
1G8. DESARMA HOLOMETOPUS) AUBRYI.
A. MiLNE Edwards, IVouvelles Archives du Muséum , t. V, Bulletin, p. 2b.
Voyez pi. XVI. fig. 3.
Cette espèce se rapproche beaucoup du Pachysoma hœmatocheir
décrit par Dehaan, et doit par conséquent prendre place dans le petit
groupe des Sésarmes caractérisés par leur région gastrique terminée
en avant par un bord droit, et dont M. Milne Edwards avait formé le
genre Holomelopus. Ces crustacés ont beaucoup de ressemblance avec
les Sésarmes, et je serais plutôt disposé à les considérer comme devant
constituer un sous-genre. Aussi ai-je laissé à l'espèce que je décris ici
le nom plus général de Sesarma.
La carapace du Sesarma Aubryi est presque aussi longue que large -,
elle est lisse, sans indications des régions. Un sillon médian existe
cependant sur la région gastrique. Le front est grand, très-proclive.
Son bord libre est très-légèrement arqué, son bord supérieur est idroit.
Latéralement la carapace ne porte aucune dent, à l'exception de celle
qui est constituée par l'angle orbitaire externe; les régions branchiales
sont légèrement renflées.
Les pattes antérieures du mâle sont subégales; la main est courte,
épaisse, lisse en dehors, un peu granuleuse en dessus et en dedans,
près de l'articulation. Le bord supérieur du pouce ou doigt mobile
est presque lisse. Le bras ne porte pas de dents sur son bord anté-
rieur. Les pattes ambulatoires sont faibles et terminées par un doigl
allongé.
Cette espèce se trouve dans la vase au milieu des Palétuviers.
Sa couleur est violacée, avec des marbrures ou des taches jaunâtres
sur les pattes, et quelquefois sur la carapace.
Largeur de la carapacK 0"',024
Longueur 0"',022
308 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
eenre METAGRAPSUS.
MiLNE Edwards, Archiver du Muséum, 1. VII, [>. 160, et Mélanges carcinologiques,
p. 154.
Le genre Metagrapsits, que l'on peut considérer comme une divi-
sion des Sésarnies proprement dits, se distingue par la forme du front,
qui se courbe régulièrement en bas au lieu de former un angle droit
avec la carapace. Le mérognathe, au lieu d'être très-allongé, est ova-
laire et arrondi à son extrémité, celle-ci étant assez élargie. La cara-
pace est très-épaisse et l'épistome remarquablement court. Chez l'es-
pèce du Sénégal (Melagrapstis curvatus, M. Edwards) ces particularités
sont très-tranchées, et de plus le septième article de l'abdomen de la
femelle n'est pas enchâssé dans le sixième; mais depuis l'époque où le
genre Metagrapse a été caractérisé, d'autres espèces ont été décou-
vertes chez lesquelles le septième article abdominal de la femelle est
enchâssé comme chez les Sésarmes, et le mérognathe plus allongé
que celui du M. curvatus. L'étude de ces formes intermédiaires tend à
diminuer l'importance des caractères que je viens de signaler, et je
serais disposé à ne considérer les Metagrapses que comme formant un
sous-genre des Sésarmes.
169. METAORAPSUS PUI*ICTATtJS. (Nov. Sp.)
Voyez pi. XVII, 6g. 2.
Cette espèce se rapproche beaucoup du Metagrapsits indiens^; mais
sa carapace est plus large, ponctuée au lieu d'être lisse, et ses pinces
1. Voyez Nouvelles Archives du Muséum, t. IV, p. 174, pi. xxvi, fig. 1 à 5,
CRUSTACÉS DE LA NOU V ELL li-C ALÉ DOME. 30'»
portent en dedans une grosse crête granuleuse qui manque dans l'es-
pèce des îles Célèbes.
La carapace est très-épaisse, et sous ce rapport ressemble beau-
coup à celle du Sesarma Smithii, mais elle est plus large et ne porte
absolument aucun poil. Les lobules protogastriques internes sont bien
développés, les externes sont très-petits. Le bord frontal est presque
droit. Les bords latéraux sont un peu arqués en avant et découpés en
trois dents, la seconde parcourue en dessus par une petite crête; la
troisième n'est indiquée que par une légère saillie du bord et une
petite crête oblique qui se dirige en arrière vers la région cardiaque ;
d'autres crêtes analogues sillonnent en dehors la région branchiale
dans sa partie postérieure.
Les pattes antérieures sont subégales, celles du mâle sont assez
fortes. La main porte en dessus une ligne granuleuse, elle est rugueuse
en dehors ; le pouce est armé en dessus de deux tubercules pointus
et peu apparents chez la femelle.
Les pattes ambulatoires sont plus grêles que celles du M. indiens.
Leur dernier article se termine par un ongle très-aigu. Cette espèce a
été trouvée par M. Balansa dans les Palétuviers. Sa couleur est d'un
violet foncé devenant rougeâtre sur les pattes.
Largeur de la carapace 0'",03l
Longueur O'",02o
1«0. METAGRAPSUS IIVTEGlËR. [Nov. Sp.)
Voyez pi. xvii, fig. 3.
La carapace de cette espèce est très-large, très-épaisse, mais
beaucoup moins bombée transversalement que celle du Melagrapsus
punctatus. Elle est couverte de très-petites dépressions, au fond des-
quelles s'insèrent, dans la portion antérieure, des poils très-petits et
;U0 NOUVEL I.K s ARC 11 IV lis DU MUSlïtlM.
visibles à l'aide d'une loupe. Le front est légèrement échancré sur l:i
ligne médiane. Les bords latéraux sont cristiformes et entiers : c'est
à peine si une légère saillie, existant au niveau de la région hépatique,
indique la place occupée d'ordinaire par la deuxième dent. Les pattes
antérieures sont assez fortes chez la femelle (jusqu'ici je n'ai pu
observer le màle de cette espèce). La main est couverte en dehors de
petites dépressions, son bord supérieur est granuleux, sa face interne
porte une saillie granuleuse moins développée que chez le Metagrapsus
punctatus. Le doigt mobile de la pince présente sur son bord supé-
rieur quatre tubercules. L'avant-bras est complètement arrondi à son
angle interne.
Cette espèce vit dans les Palétuviers, où elle a été découverte par
M. Balansa. Sa couleur est violette, les bords de la carapace, les pinces
et les .pattes devenant rougeàtres.
Largeur de la e;irapace 0"',03y
Lonsueur 0"',03l
Cl.llSTOC«EI.OIIIA> Nov. gen.)
Le genre CUstocœloma , bien que se rapprochant beaucoup des
Sésarmes, s'en distingue nettement par la disposition des orbites et
des antennes externes. Ces dernières sont, comme chez les Métasé-
sarmes, complètement exclues de l'orbite par suite de la réunion du
front au lobe sous-orbi taire interne. On ne peut cependant confondre
ces crustacés avec les Métasésarmes à cause de la forme du front,
dont le bord supérieur, au lieu d'être droit, est échancré par les sil-
lons protogastriques, et dont le bord inférieur se plie pour devenir
horizontal. Enfin, le mérognathe des pattes- mâchoires externes est
1. De xXtiaTo;, fermé, et KciAt>i|ji«, orbite.
CRUSTACES DE LA \<) L' V K L F, E-C A LE DO M E. 311
court et arrondi comme chez les Métagrapses, au lieu de présenter
la forme allongée qu'on lui connaît chez les Sésarmes et les Métasé-
sarmes. Les régions latéro-inférieures de la carapace sont réticulées,
mais cette réticulation est produite seulement par des poils pluraeux ;
il n'y a pas de lignes régulières de granulations comme dans le genre
Sésarme. Le septième article de l'ahdomen de la femelle est en partie
enchâssé dans le sixième.
191. CLISTOCCELOMA BAL,An[Sy«:. Nov. Sp.).
Voyez pi. xvri, fig. 1.
La carapace de cette espèce est déprimée, à peu près carrée, à
surface bosselée, couverte d'une pubescence brune, au milieu de
laquelle s'élèvent de petites touffes de poils, insérés sur les parties
saillantes du bouclier céphalo-lhoracique, tous très-courts, très-
serrés, égaux et simulant des tubercules. Les lobules protogastriques
internes sont entiers, les lobules internes sont divisés en deux saillies
tuberculiformes par un sillon longitudinal. Le front est large, très-
déclive, et forme un angle droit avec la carapace. Son bord se relève
pour devenir horizontal, il est échancré sur la ligne médiane. Les
bords latéraux sont comprimés dans leur portion antérieure et divisés
en trois dents triangulaires à pointe dirigée en avant; la première
constitue l'angle orbitaire externe. En arrière de la troisième dent,
on aperçoit sur le lobe branchial postérieur deux petites saillies, dont
l'une existe en dessus, l'autre au-dessous du bord latéral.
Les pattes antérieures du mâle sont peu développées, celles de la
femelle sont très-petites ; elles sont légèrement pubescentes. La main
est presque lisse en dehors et porte en dessus une petite crête pec-
linée, et en dedans quelques rugosités. Le doigt mobile est garni sur
son bord supérieur d'une série très-régulière de tubercules allongés
\
\
\
312 NOUVELLES ARCHIVES DU JJUSEUxM.
transversalement. L'avant-bras est rugueux et porte sur ses parties
saillantes de petites houppes de poils simulant des tubercules.
Les pattes ambulatoires sont pubescentes, poilues sur leurs bords
et garnies sur leur face supérieure de petites houppes de poils courts,
disposées régulièrement sur deux ou trois lignes. La face inférieure
du corps est pubescente.
Le septième article de l'abdomen du mâle est ovalaire, étroit, et
semble enchâssé dans le plastron sternal.
Cette espèce est fort rare à la Nouvelle-Calédonie, où M. Balansa
l'a trouvée au milieu des Palétuviers. Sa couleur est rougeàtre, mais
disparaît sous la couche de duvet et de poils qui couvre le corps et
les pattes, et prend la teinte de la vase où vit ce crustacé.
Largeur de la carapace du mâle 0"',02l
Longueur 0"',020
Genre HÉL.1CE.
De Haan, Faima japonica, Crust., p. 28 (1835).
MiLîiE EiiwARDs, Mélanges carcùwlogiques, p. 1o5.
Dana, United States expl. erped. crust., t. I, p. 336.
Helleb, iXovara Exped. Zool. Dd. 1l^«ô,012
Longueur 0"°,010
Genre IIETEROGR APSUS.
Heterograpsus. Lucas, Animaux auriculês de l'Algérie, t. 1, p. 18 (1849).
— Milne "Edwaràs,, Mélanges carcinologiqites,^. \h%.
— Stimpson, Proceed. Acad. nal. Se. of Philadelphia, 1858.
— Heller, Novara exped. crust., p. 32.
HcMifiRAPSUS. Dana, Unit. St. expl. exped. Crust., t. 1, p. 348.
PsEUDor.R.\PSus (partim). Dana, op cit., p. .S34.
Les Hétérograpses par leur forme générale ressemblent beau-
coup aux deux genres précédents ; ils se distinguent par leurs
pattes-mâchoires externes, à mérognathe à peu près carré, non arti-
culé, mais dilaté dans toute la longueur du bord externe et à
ischiognathe très-peu élargi.
IVS. HETEROGRAPSUS» ELO.^GATUS. (Nov. Sp.)
Voyez pi. xvn, fig. 5.
La carapace de cette petite espèce est remarquablement allongée
et rétrécie dans toute sa portion latéro -postérieure, elle est
déprimée et lisse; le front est lamelleux et horizontal. Les bords
latéro- antérieurs sont divisés en trois dents peu saillantes. Les
pattes antérieures du mâle sont relativement très-grosses. Les pinces
sont lisses et glabres sur leur face externe, mais portent en dedans
une grosse touffe de poils. Les pattes ambulatoires sont petites
et grêles.
Cette espèce n'est pas très- rare à la Nouvelle-Calédonie, où
;51S .NOL' Vi; I.I.li s AKClllVL.S DU MUSÉUM.
elle a élé découverte par M. Halansa. Sa couleur est un brun
violacé; ces teintes se disposent parfois par marbrures.
Dans le genre Heterogmpsiis il n'y a que deux espèces dout les
pinces portent des houppes de poils, ce sont V Helerograpsus spinosus
(Edw.) et 17/. barbimanKs (Heller); mais chez le premier les bords
latéro-antérieurs sont divisés en quatre dents, et chez le second la
carapace est beaucoup moins allongée et les trois dents latérales
sont très-saillantes.
Largeur de la carapace 0"',0(is
Longueur 0"',0U7
Genre PIIVIWOTIIERES.
Latheille. HiUoire iiiitnreUe des Cr((s(aces el (/es Insccles. t. VI, p. 83.
MiLNE Edwards, llisl. mil. îles Criist.. I. Il, p. 30. et Mélaiirjes carcinoloi/iqucs, p. 183.
Les Pinnothères vivent dans les coquilles des mollusques acé-
phales et se reconnaissent à leur forme globuleuse, à leurs pattes
grêles. La disposition de leurs pattes-mâchoires externes est carac-
téristique, elles sont très-obliques; le mérognathe est extrêmement
développé, l'ischiognathe est rudimentaire et le palpe présente la
forme d'une pince, le dactylognathe étant très-grêle et inséré sur le
bord interne de l'article précédent.
19e. PIIWIVOTIIERCSI Cil^OHO!§>UIS.
Pinnothères gt.obosiim. Lucas rfons le Voijaye wi, pôle Sud, Crust., pi. 59, pi. v, fig. 2)
— — Milne Edwanls, Melniiffes carcinologiques, p. 185, pi. xi, fig. (i.
PiNNOTiiERA OBESA. Dana, i'nited Slotes expl. exped. Crust., t. I, p. 380, pi. \xiv.
fig. 3.
Lorsque M. Lucas décrivit celte espèce, il n'avait sous les yeux
que la figure qui en avait été donnée dans le voyage au pôle Sud.
CRUSTACES DE LA \0 U V K LI. E-C A LK DOM E. 3H)
figure qui laisse à désirer, el ce n'est que beaucoup plus tard que
les exemplaires types de MM. Hombron et Jacquiuot ont été remis
au Muséum. J'ai pu, en les comparant au crustacé décrit par M. Dana
sous le nom de Pinnolhera obesa, reconnaître qu'ils appartenaient
à la même espèce.
M. Beaudouin et M. E. Marie ont donné au Muséum plusieurs
de ces Pinnothères mâles et femelles pris à la Nouvelle-Calédonie
dans la Pinna marilima.
«cnre PirVIVlXA.
White. Aimais and Magazine of 7ialural histonj, 1846, t. XYlll, p. 177.
Mii.NE lÎDWARDs. Mélanges carcinologigices, p. 186.
Le genre Pinnixa est facile à distinguer du genre Pinnol hères.
Chez ces crustacés la carapace, au lieu d'être globuleuse, est beau-
coup plus large que longue, les pattes ambulatoires sont robustes
et courtes, surtout celles de la dernière paire. Les palles-mâchoires
sont lisses et le palpe en, est très-grand et triarticulé.
IW. PIIVrVIXA FIISCHERI.
Voyez pi. XVIII, fig. ^i.
l'iN.\0TiiERi:s FisciiKRi. A. iMjIne Edwards, Annales de la Société enlomologique de
Fraiice, I. VII, p. 287 (1867).
Je ne connais encore que la femelle de cette espèce. La carapace
est épaisse, très-élargie et peu bombée; elle est un peu plus large
en arrière qu'en avant. Les portions latérales, très-renflées, dispa-
raissent sous un duvet brun, court, fin et serré. La portion centrale
est lisse, glabre et ne présente que des indications des sillons
320 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
branchio-gastriques et branchio-cardiaques. Le front, légèrement
arrondi, est finement granuleux.
Les pattes sont couvertes de poils fins et serrés, au milieu
desquels s'en trouvent quelques-uns plus longs, insérés principa-
lement sur les bords supérieurs et inférieurs. Les pinces sont
robustes; la main, comprimée latéralement, porte sur sa face externe
de petites granulations qui deviennent plus aiguës sur les bords.
L'avant-bras est légèrement spinuleux en dedans. Les pattes ambu-
latoires sont trapues et terminées par un doigt aigu , conique et
très-court. La cuisse de celles de la dernière paire est hérissée
de très-petites épines disposées sur deux rangs le, long de son
bord inférieur. Le Pinnixa faba {l'innolheres faba de Danaj se rap-
proche beaucoup de cette espèce, mais la carapace est entièrement
lisse et les dernières pattes ne portent pas de petites épines. Chez
la Pinnixa brevipes (Edwards) de Mayotte, la carapace est finement
ponctuée et les pinces sont moins comprimées et moins granuleuses.
Plusieurs femelles de cette espèce ont été trouvées par
M. Ed. Marie, sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie dans la
Fistiilana clava.
Largeur de la carapace 0"',1o
Longueur 0"',58
Genre XArVTHASIA.
VVhite, Annals and Magazine of nal. liisL, 1846, t. XVIII, p. 176.
Dana, i'nited Slales expl. exved., Criisl., t. I, 383.
Les crustacés de ce genre ont les mômes habitudes que les
Pinnothères; ils vivent comme eux dans les coquilles bivalves,
mais ils s'en distinguent par la forme de la carapace qui, au lieu
d'être globuleuse, est entourée en arrière et sur les côtés par un
bord mince et très-relevé.
CRUSTACES DE LA NO L' V ELL li- C A LE DO N I E. 32i
198. XArVTHASIA MCJRICiËR A.
White, op. cil., p. 177, pi. XI, fig. 3.
Dana, op. cit., p. 384, pi. xxiv, fig. 6.
On ne connaît encore que la femelle de cette espèce ; sa
carapace présente peu de consistance, elle ressemble sous ce rapport
A du parchemin; elle est entourée par un rebord saillant et mince
qui se relève beaucoup sur les côtés et s'abaisse en avant; en
dedans de cette espèce de mur, la face supérieure du bouclier
céphalo-thoracique est excavée, excepté au milieu oii il existe une
saillie très-développée, circulaire et un peu pédonculée, étant plus
resserrée à sa base qu'à son sommet. La région gastrique porte
aussi quelques rugosités dont la figure de l'ouvrage de M. Dana
ne donne pas une idée très-exacte. Le front est déclive et arrondi.
Les yeux sont petits et immobiles. Les pattes sont courtes et
terminées par un ongle crochu très-aigu ; elles n'offrent d'ailleurs
rien de particulier à noter.
Le seul exemplaire que le Muséum possède de cette espèce
est dû aux recherches de i>I. E. Marie; il provient de la Nouvelle-
(]alédonie; celui du Musée britannique a été trouvé aux îles
Philippines, et celui qui a été décrit par M. Dana vient des îles Viti.
Largeur de la carapace 0"',018
Longueur ' 0"',013
Cienre ELAMEmE.
MiLNE Edwards, Histoire nalurelle des Criisl., t. Il, p. 35, et Mélanges carcinologiques,
p. 189.
Les crustacés de ce genre se reconnaissent à leur carapace
plus ou moins discoïdale et complètement aplatie, ainsi qu'à leurs
IX. 41
322 NOlM'lil.l.liS ARCHIVES nU MUSIiUM.
pattes longues, grêles et rappelant celles des araignées. Ils se
distinguent des Halicarcinus, des Hynienicus et des Hymenosomus
par leur cadre buccal fermé en avant par un bord transversal
limitant l'épistoine; les mérognathes des pattes-mâchoires externes
sont presque aussi larges que les ischiognalhes.
19». ELAMEIWE PILOI^A. (Nov. Sp.)
Voyez pi xvm. fig. 6.
La carapace de cette grande espèce est plus large que longue,
très-aplatie, à régions branchiales très -développées; les régions
hépatiques sont au contraire petites. Les sillons qui limitent toutes
ces divisions sont bien distincts ; un sillon s'étend parallèlement
aux bords de la carapace dans toute leur étendue. En avant le
front s'abaisse à partir do ce sillon et forme un petit rostre trian-
gulaire, sur les côtés duquel se logent les yeux et les antennules.
L'article basilaire des antennes externes est très-petii. Les pattes
antérieures du mâle sont courtes et renflées. Les doigts ne se
touchent que par leur extrémité, le pouce porte une grosse dent
sur son bord tranchant, l'index est inerme. L'avant-bras est
arrondi en dedans. Les pattes ambulatoires sont grêles , un peu
comprimées et terminées par des doigts fins et très-longs armés
d'ongles aigus. Le plastron sternal est large, un peu granuleux, et
les sutures ne s'étendent pas jusqu'à l'abdomen; celui-ci est très-
petit chez le mAlc; il se compose de sept articles libres. Chez la
femelle il est au contraire très-large et semble enchâssé dans le
plastron sternal.
La carapace et les pattes sont, chez les individus adultes, armées
de poils courts et complètement spiniformes, qui hérissent |iriii-
cipalement les bords du bouclier céphalo-thoracique et les pattes
CRUSTACÉS DE I.A NO U V*fe LLE-C A LÉ Du M f. 323
antérieures. Sur les patus ambulatoires quelques-uns de ces poils
prennent une longueur plus considérable. Dans le jeune âge ces
poils sont moins développés.
La couleur de ce crustacé est brunâtre. D'après les notes de
M. Balansa il se trouverait dans le sable des eaux douces ou à
peine salées.
Largeur de la carapace d'un mâle 0"',0°26
Longueur 0"",020
Largeur totale, les pattes étendues O^.IIG
180. EI.AAICIVE: TRUHICATA. (Nov. Sp.)
Cette espèce est beaucoup plus i)etite que la précédente. La
carapace est moins élargie, on y voit une légère saillie marginale
sur chaque région branchiale; le front est avancé et, vu en dessus,
paraît complètement tronqué; il se prolonge en dessous par une
lame médiane qui sépare les antennules. Celles-ci et les yeux sont
placés sous le bord frontal qui les surplombe et le^ cache presque
complètement. Les antennes sont extrêmement petites et insérées
à la base des pédoncules oculaires. Les pinces du mâle sont très-
renflées. Les doigts en se fermant ne laissent pas entre eux
d'espace appréciable. Les pattes ambulatoires sont très -grêles et
ressemblent à celles des Pycnogons. Leur cuisse et leur jambe sont
armées d'une petite pointe à l'extrémité de leur bord supérieur.
L'abdomen du mâle est un peu plus développé que celui de
Yë. pilosa, celui de la femelle est large et son septième article est
un peu échancré sur la ligne médiane.
La couleur de cette espèce est jaunâtre avec de nombreuses
taches très-fines d'un noir violacé.
Largeur de la carapace ()"',00C
Longueur totale, les pattes étendues 0"',035
3-2'j NOl'VELl.i;S ARCHIVES DU IUrSÉUM.
181. ELAlMEniE MIIVUTA. (Nov. Sp.)
Voyez pi. xviii, fig. 5.
Cette espèce ressemble à VE. Malhœi, mais sa carapace est moins
élargie, le bord latéral ne porte pas de dent hépatique, et le front,
au lieu d'être formé de trois dents situées sur le même plan,
est trilobé, le lobe médian étant placé au-dessous des deux lobes
latéraux. Les pinces du mâle sont trés-renflées et la main est plus
courte que chez XE. Mathœi.
Cette espèce est due aux recherches de M. E. Marie.
Largeur de la carapace 0"',003
El^AIIiEI«OPSI»$. (Nov. gen.)
Ce genre établit le passage entre les Pinnothériens et les
Élamènes; de môme que chez ces derniers la carapace est très-
aplatie et divisée par des sillons rectilignes en un certain nombre
de régions. Les pattes-mâchoires sont normalement développées,
et l'antenne externe ne complète pas l'orbite en dedans. Mais
l'ischiognathe est étroit et beaucoup plus petit que le mérognathe.
la carapace est moins circulaire et plus élargie et les pattes ambu-
latoires sont plus courtes que chez les Elamènes.
1S«. El.AI»iEl«OPSlS LirWEATUS. (Nov. Sp.)
Voyez pi. xviii, fig. 4.
La carapace est plus large que longue, très-déprimée et entourée
d'un bord abrupt; les régions gastrique, cardiaque, hépali(|ues
CRUSTACÉS DE I,A NOUVELLE-CALÉDONIE. 325
et branchiales sont délimitées par des sillons linéaires ressemblant
à des scissures. Il n'y a latéralement aucune trace de denticule.
Le front, à partir du bord gastrique antérieur, est très-déclive et
triangulaire.
Les pattes antérieures sont peu renflées, lisses et velues; les
pattes ambulatoires sont dépourvues d'épines et de granulations
et également velues. La face inférieure du corps est pubescente
et l'abdomen du mâle est large, mais son dernier article est petit.
Cette partie semble enchâssée dans le plastron sternal.
Cette espère a été trouvée par M. Balansa dans les sables
du Dotio, recouverts d'eau saumâtre.
I>argpiir de la carapace 0"',004
Longueur 0"',0I)Î
(La suite au volume suivanl.
EXPLICATION DES PLANCHES
PLANCHE IV.
XiPiioNECTES LEPTOCHELES (A. Milne Edwards), individu mâle, grossi trois fois
Plastron slernal et abdomen du même.
Pince vue en dehors.
Caphvra l.evis (.a. Milne Edwards), individu femelle, grossi trois fois.
Régions antennaire et buccale du même.
Pince vue en dehors.
Derniers articles de la deuxième patte ambulatoire.
Thalamonyx gracilipes [A. Milne Edwards , individu mâle, grossi trois fois.
Régions buccale et antennaire du même.
Plastron sternal.
Plastron sternal et abdomen.
Extrémité de l'une des pattes ambulatoires.
Thalajiita picta (Stimpson), individu f"melle, représenté de grandeur natuielle.
Région buccale et antennaire du même.
Pince vue en dehors.
Fig. 5. — Thalamita spinimana (Dana), individu mâle, représenté de grandeur naturelle.
Fig. 5». — Régions buccale et antennaire du même.
Fig. 5''. — Pince vue en dehors.
PLANCHE V.
Carpilodes monticulosus (A. Milne Edwards), mâle grossi cinq fois.
Pince du même, vue en dehors.
Carpilodes makgarit^tus (A. Milne Edwards), mâle grossi deux fois et demie.
Pince du même, vue en dehors.
Carpilodes levis (A. Milne Edwards), mâle, double de grandeur naturelle.
Pince du même, vue en dehors.
LioMEUA ciNCTiMANA (Wliite), joune mâle grossi quatre fois.
Pince d'u.i mâle très-adulte (i;randeur naturelle), vue en dedans.
La même, vue en dehors.
Pince d'une femelle adulte.
Fig.
1.
Fig.
\'.
Fig.
V>
Fig.
2.
Fig.
2=.
Fig.
21
Fig.
2c
Fig.
3.
Fig.
3>.
Fig.
Z^.
Fig.
i-'.
Fig.
3'!.
Fig.
4.
Fig.
4»,
Fig.
41- .
Fig.
1.
Fig.
f
Fig.
2.
Fig.
2'.
Fig.
3.
Fig.
3',
Fig.
4.
Fig.
4".
Fig.
4'',
Fig.
4'.
CRUSTACliS DE I.A NOU V ELL li-C A. LÉ DO M E. 32'
Fig. 5. — Atergatis Montrouzieri (A. Milne EdwardsJ, mâle grossi du double.
Fig. 5\ — Pince vue en dehors.
Fig. 6. — Atergatis dilatatus [de Haan), mâle représenté de grandeur naturelle.
Fig. 6". — F'ace inférieure de la carapace d'une femelle.
Fig. 6''. — Pince vue en dehors.
Fig. 6s — Patte-mâchoire externe, grossie.
Fig. G"". — Abdomen du mâle.
PLANCHE VI.
Fig. 1. — Lopiiact.ea viOLACEA (A. Milne Bdwards), individu mâle un peu grossi.
Fig. P. — Pince du même, vue en dehors.
Fig. I"". — Plastron sternal et abdomen du môme.
Fig. 2. — Xantho impressus (Lamarck), mâle représenté de grandeur naturelle.
Fig. 2°. — Région bucco-antennaire grossie.
Fig. 3. — L0PHOZOZVMU.S pticHELLUs (A. Milne Edwards), mâle un peu grossi.
Fig. 4. — LoPHOzozvMcs cristatus (A. iMilne Edwards), représenté de grandeur naturelle.
Fig. 4'. — Pince du même, vue en dehors.
Fig\ 5. — CvcLOXANTHUs LiNEATUS {A. Milne Edwarils), mâle un peu grossi.
Fig. 5°. — Lignes donnant les dimensions réelles de la carapace.
Fig. 5''. — Région bucco-antennaire grossie.
Fig. S"^. — Abdomen grossi.
Fig. 5''. — Pince vue en dehors.
PLANCHE VIL
AcTUMNus PUGILATOR (A. Milne Edwards), mâle grossi trois fois.
Pince du même.
ZozïMus piLoscjs {A. Milne Edwards), mâle grossi deux fois.
Pince du même, vue en dehors.
Xanthodes Lamarckh (H. Milne Edwards), mâle grossi deux fois.
Pince du même, vue en dehors.
Xanthodes pachïdactylus (A. Milne Edwards), mâle un peu grossi.
Pince du même, vue en dedans.
La même, vue en dehors.
Xantho nudipes i^X. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur naturelle.
Pince du même, grossie et vue en dehors.
Xantho punctatus (H. Milne Edwards), mâle grossi d'un tiers.
Pince vue en dehors.
Fig.
1.
Fig.
r.
Fig.
2.
Fig.
2".
Fig.
3.
Fig.
3".
Fig.
4.
Fig.
4^
F,g.
4'>,
Fig.
5.
F.g.
5».
Fig.
6.
Fig
6-
.328 -NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
Fig. 7. — LopHACT EA ACTOEoiDES (A. Milne Edwards), mâle grossi d'un quart.
Fig. 7. — Carapace vue en avant et grossie.
Fie. ■;'' — Pince vue en dehors.
PLANCHE VlII.
Med.eus elegans (A. Milne Edwards), mâle grossi deux l'ois.
Pince vue en dehors.
Med.eus nodulosus (A. Milne Edwards), mâle grossi deux fois.
Région antennaire du même.
Pince vue en dehors.
Chlorooius MiLiARis (A. MiluB EdwBrds), femelle grossie du double.
Chlobouu's sculptus (H. Milne lidwards), mâle grossi d'un tiers.
Abdomen du même.
Pince vue en dehors.
■ Chlorodopsis MELANOcHiRis (A. Milne Edwards), mâle grossi deux fois.
Région antennaire du même.
Pince vue en dehors.
Chlouodoi'sis sriNiPES (A. Milne Edwards), mâle grossi deux fois.
Région antennaire du même.
CiiLORotiopsis MELAN'ODACTVLUS (A. Milno Edvvards), mâle grossi deux fois
Pince du même vue en dehors.
Région antennaire du Chlorodopsis areoeatus (11. Milne Edwards).
PLANCHE IX.
Fig. I. — Epixanthus corrosus (A. Milne Edwards), mâle grossi trois t'ois.
Fig. 1". — Front du même, vu en avant.
Fig. 2. — Etisodes sculptilis (Heller), mâle grossi du double.
Fig. 3. — PiLUMN'LS c.ERULESCENS (A. Milno Edwards), mâle grossi deux fois.
Fig. 4. — PiLiMNis CURSOR (A. Milne Edwards), mâle grossi d'un tiers.
Fig. 4". — Pince du même, vue en dehors.
Fig. 5. — PiLUM>us CRisTiMANUs (A. Milne Edwards), mâle grossi du double.
Fig. 5". — Pince vue en dehors.
Fig. 6. — PiLUMNL's vERMicuLATis (A. Milne Edwards), mâle grossi d'un tiers.
Fig. 6". — Région antennaire.
Fig. 6''. — Pince vue en dehors.
Fig. 6'^. — Patte-mâchoire externe.
Fig. e"". — Abdomen.
Fig, 7. — PiLusiNus BARBATts (A. Milne Edwards), mâle grossi trois lois.
Fig.
1.
Fig.
1".
Fig.
2.
Fig.
2-.
Fig.
21.,
Fig.
3.
Fig.
4.
Fig.
4^.
Fig.
4'',
Fig.
5.
Fi^.
5».
Fig.
5''.
Fig.
6.
Fig.
6\
Fig.
7.
Fig.
7=.
Fig.
8.
Fig.
1.
Fig.
1\
Fig.
2.
Fig.
2».
Fig.
2b_
Fig.
3.
Fig.
3^
Fig.
4.
Fig.
5.
Fig.
6.
Fig.
6^
Fig.
7.
CRUSTACÉS DE LA .N'OU V ELLE- C A LÉDO NI E. 3"29
PLANCHE X.
PiLUMNUS LONGiPES {X. Miltie Edwai'ds), mâle, grossi deux fois.
Pince vue en deliors.
PiLusiNus NiTiDUS (A. Alilne Edwards), mâle grossi deux fois.
Pince gauche vue en dehors.
Pince droite vue en dehors.
• PiLUMNUS ACTUMNOiDES {k. .Milne Edwards), mâle grossi deux fois.
Pince vue en dehors.
■ PiLUMNUS LEViMA>'us (Dana), niàle grossi deux fois.
• PiLU.M^us PURPUREUS (A. Jlihie Edwards), mâle grossi deux fois.
- Trapezia areolata, varietas inermis (Dana), mâle grossi deux fois.
■ Pince vue en dehors.
■ Trapezl\ latifroxs (A. Milne Edwards), mâle grossi trois l'ois.
PLANCHE XL
Ozius GUTTATUS (A. Milne Edwards), mâle représenté de grandeur naturelle.
Région frontale de la carapace.
Patte-mâchoire externe, grossie.
Ozii's TUBERCULOsus (A. Milne Edwards) , mâle, représenté de grandeur naturelle.
Région frontale de la carapace.
Patte-mâchoire externe grossie.
Ozius RUGULosus (Stimpson), mâle, représenté de grandeur naturelle ainsi que les
figures suivantes.
Fig. 3". — Région frontale de la carapace.
Fig. 4. — Leptodius crassimanus (A. Milne Edwards), mâle.
Fig. i'. — Région frontale de la carapace.
PLANCHE XIL
Fig. 1. — Hexapus sexpes (Fabricius), femelle, grossie quatre fois.
Fig. 1=. — Région antennaire.
Fig. 2. — Carcinoplax setosus (A. Milne Edwards), mâle, grossi trois fois.
Fig. 2". — Carapace vue en avant.
Fig. 3. — NoTONïx NiTiDLs (A. .Milne Edwards), grossi deux fois.
Fig. 3". — Carapace montrant la région buccale et la région antennaire.
Fig. 3''. — Pince vue en dehors.
Fig. 3^ — Abdomen.
Fig.
1.
Fig.
V.
Fig.
W
Fig.
2.
Fig.
2",
Fig.
2''.
Fig.
3.
/
330 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
Fig. 4. — Gelasimus coarctatus (H. Milne Edwards), mâle, de aiMn^eur naturelle.
Fig. 4'.— Pince vue en dehors.
Fig. b. — Macboputhalmvs inermis (A. Milne Edwards), mâle, grossi d'un liers.
Fig. 5'. — Pince vue en dedans.
Fig. 6. — Macrophthalmus quadratus (A. Miln/' Edwards , mâle, grossi deux fois.
Fig. 6".— Région frontale.
Fis. 6^'. — Pince vue en dehors.
PLANCHE XIII.
Crossotonotus coMPREssiPiîs (.\. JMihie Edwards), mâle grossi trois fois.
Région antonnaire.
Patte-niàchoire externe.
■ Œil isolé.
Article terminal de l'une des pattes ambulatoires.
Abdomen d'une femelle.
Plastron sternil et abdomen d'un mâle.
Mëtopogbapsus piCTCs (A. Milne Edwards), mâle, représe.ité de grandeur naturelle.
Régioa frontale de la carapace, grossie.
Macrophtiialmis latreil'.ei 'Desmarest), mâle, représenté de grandeur naturelle.
Région frontale de la carapace.
■ Pince vue en dehors.
Pince vue en dedans.
PLANCHE X(V.
Fig. 1. — I'aceivguapsus plicatus (A. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur natu-
relle.
Fig. 2. — Pachvguapsus minutl's (A. Milne Edwards), mâle, grossi deux fois et demie.
Fig. 3. — Utica glabra (.\. Milne Edwards), grossi une fois et demie.
Fig. 3-\ — Pince vue en dehors.
Fig. 4. — Utica barbi.mana A. Milne Edwards), grossi une fois et demie.
Fig. 4-'. — Région bucco-anleanaire de la cara])jce.
Fig. 4''. — Pince vue en dehors.
Fig. 5. — AcANTUoPLS piLiMANCs (A. Milne Edwards), mâle, représenté de graadetir naturelle.
Fig.
Fig.
1''.
Fig.
V\
Fig.
i\c^
Fig.
y|d
Fig.
A e
Fig.
^f
Fig.
Fig.
i'.
Fig.
3.
Fig.
3\
Fig.
3''.
Fig.
3<^.
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 331
PLANCHE XV.
Fig. 1. — DiscoPLAx LOXGIPES (A. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur naturelle.
Fig. '1°. — Carapace vue en avant.
Fig. 1''. — Région bucoo-antennaire.
Fig. 1'=. — Plastron sternal et abdomen.
Fig. 1''. — Pince vue en dehors.
Fig. 1«. — Pince vue en dedans.
PLANCHE XVL '
Fig. 1. — Geograpsus Gravi (H. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur naturelle,
ainsi que les figures suivantes.
- Pince vue en dehors.
- Sesarma lividum (A. Milne Edwards), mâle.
- Pince vue en dehors.
- Sesarma (Holometopus) Aubryi (A. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur
naturelle.
- Pince vue en dehors.
- .'Vbdjmen.
■ SssAUMA TRTRAGONUM (Fabricius), mâle.
- Pince vue en dehors.
- Abdomen.
PLANCHE XVIL
- Clistocoeloma Balans.e (.\. Milne Edwards), mâle, représenté de grandeur natu-
relle.
• Région antennaire.
- Abdomen.
- Pince vue en dehors.
• Mëtagrapsus punctatus (A. Milne Edwards), femelle, représentée de grandeur
naturelle.
Mëtagrapsus integiîr (A. Milne Edward-;), femelle, de grandeur naturelle.
Gnathoirapsl's barbatus (A. Milne Edwards), mâle, grossi deux fois.
Patte-mâchoire externe.
Heterograpsus ELOMGATUà (A. Milne Edwards), grossi trois fois.
Patte-mâchoire externe.
Pince vue en dedans.
Pince vue en dehors.
Fig.
1-
Fig.
2.
Fig.
2"
Fig.
3.
Fig.
3-'
Fig.
3''
Fig.
4.
Fig.
4^
Fig.
41-.
Fig.
1.
Fig.
r.
Fig.
, i\
Fig.
1^
Fig.
2.
F,g.
3.
Fig.
4.
Fig.
i\
Fig.
5.
Fig.
5-\
Fig.
5''.
Fig.
5'.
332 NOUVELLES ARCHIVES OU .MUSEUM.
l'LANCHli: XVIII.
UiLiciî iiLiMANA A. Milne Edwards), femelle représenlée de grandeur naturelle.
Pince d'un mâle vue en dehors.
Abdomen d'une femelle.
Patte-mâchoire externe.
P.SEUDOGRAPSus ALBis (A. Milne Eduards). mâle, grossi une fois et demie.
Pince vue en dehors.
PiNNixA FiscHERi (A. .Milne Edwards), femelle grossie deux fois.
Pince vue en dehors.
Ei.AMENOPSis LiNEATL's (A. Milne Edwards), grossi trois fois.
Elamene minuta A. .Milne Edwards', mâle, grossi trois fois.
Elamene pilosa (A. iMilne Edwards), mâle, représenté de grandeur naturelle.
Région bucco-antennaire grossie.
Plastron sfernal et abdomen du mâle.
Plastron slernal et abdomen d'une femelle.
Pince vue en dehors.
Extrémité de l'une des pattes amliulatoires.
Fi g.
1.
Fi g.
1^
Fig.
l''.
Fi g.
1'.
Fig.
•i_
Fig.
2".
Fig.
3.
Fig.
3\
Fig.
4.
Fig.
'6.
Fig.
6.
Fig.
6-'.
Fig.
6'-.
Fig.
G':.
Fig.
()''.
Fig.
6'.
Nouvelles Archives du Muse l
■,1)
im.
lemoires . Tome IX. PI. 4
Huei del
Imp Becijuel.Pai
i.Xiphonectes leptocheles._2. Caphyra lœvis._5. Thalamonyx ^racilipes
4 Thalamita picta _5 T. spimniana
Wouvelles Arcliives du Musé
euTTi,
Mémoires - Tome IX. PL , 5 ,
Huët del
1 Carpilodes monticulosus _2.C.Tnardaritatus._J. C. lœvis _4. Liomera'
Imp Becquel.P.ïTis
cinctimaTia.
Aterdatis Montroiizieri,_6.Ater9atis dilatatuï
Nouvelles Archives du Mu
seum.
Mémoires, Tome IX. PL. 6.
Hue) ,1=1
Becciuet, Paris.
■■•■•■ 1- Lophactœa violacea_2, Xantho ]mpressus._3. Lophozozymiis pulcKell
4. L, cristatiis._5. Cjcloxanthiis Imeatiis.
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Nouvelles Archives du Museu
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Mémoires ^ Tome IX , PL, 7.
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i.Actiimnus piigilator._2. Zozymiis pilosus.^o. Xanthodes Lamarckn .
4 X.paclijdactykis.^S.Xantho nudipes._6.X.pLmctatus._7. Lophactœa actœoides.
Nouvelles Archives du M
useiim
Mémoires. T. IX, PL 8.
hëL Jitb
iTip E ecquel 1 Paris .
1. Medœus eledans._2. M. Tiodulosus.^3. Chlorodms miliaris.__4. C.scu-lptus.
Chlorodopsis melanochirus.^e. Ch. spmipes.^Z Ch. melanodactjlus.^S, Chareolatus
Nouvelles Archives du Muséum.
Mémoires T IX, PL 9.
H-uet lith
iiop Becquet à Patis .
J . i.pixanthus corposus,__ 2. Etisodes sculpti]is._ J. Pilumniis coerulescens
i. P. cursor.__5, P crislimanus.^ 6. P vermiculatus .^7,P barPatus .
Nouvelles Archives du Musemn ,
lenion-e:., T. IX. PL. 10.
Huet lUh
ip BecSiiet a Pans .
Pilumnus lonôipes._2. K iiitidus._5, P. actumnoides _4. F. levirrianus
S. p. purpiireus,_6. ïrapezia areolata (vanetej. 7. P. latifrons.
' ,
Nouvelles Arcliives du Muséum,
u*
Mémoires. T. IX. PL. 11.
Xouveau lith
inp.Beccpet à Paris.
i. 0:
'zms 6uttatus._2 Ozms tuberculosus .
^- 02ms rugulosus._ 4.Leptodms crassimanus .
Nouvelles ArcHves du Mu s eu
m.
lemoires. T.IX.PL,12,
'^J&
Huet lift.
Imp Becquet a Pans
1. Hexapiis sexpes._2. Carcmoplax setosus._j. Notonjx nltidus
4. Gelasimus coarctatus._S. Macrophthalmus ]nerTnis._6. M. miadratus.
Nouvelles Archives du M
Liseum.
Mémoires . T. IX. PL. 13.
f
louve au Iilii
Imp-Becouet à Paris
1. Crossotonotus compressipes .__ 2. Metopograpsus pictus.
3. Macrophtalmus Latreillei .
■» *
Nouvelles Archives du Muséum.
Mémoires. T. IX. PL. 14.
Haet Tith
.liiip.fjecquet a. Paris
1. Pachygrapsus plicaUis.^^S. P. miniitas _^3 Utica Qlabra._4. U, barbimana.
5 Acanthopus pilirnanus .
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Nouvelles Arcliives du M"
useum .
[emoires. T, IX. PL, 16.
Xo'uveatL lîtK
Imp Eeccruet a Pans .
i. Geograpsus Grayi._2. Sesarma lividiim..
5 . Holometopiis Aubrji . _ 4. Sesarma tetraQoniim .
Nom-elles Archives du M
useum.
lemoires. T. IX. TL.17.
S'
Louve au litli
rap.Becmiet a Paris .
i. Clistocœloma Bal<
^ PEC10I§IA.
Dana, Op. cit.. p. 397, pi. xxv, fig. o.
Cette espèce se reconnaît à sa carapace globuleuse, à son front
très-peu avancé, échancré sur la ligne médiane, à ses yeux plus gros
que cela ne s'observe généralement chez les Leucosiens. Le bouclier
céphalo-thoracique est couvert de granulations très-serrées. Il présente
cinq éminences marginales très-marquées ; d'autres bosselures ana-
logues au nombre de quatre à six se voient en dessus, mais tendent à
s'effacer par le progrès de l'âge. Les pattes sont courtes et finement
granuleuses.
Cette espèce a aussi été trouvée aux îles Sandwich ; elle est très-
rare à la Nouvelle-Calédonie. Le Muséum en doit quelques exemplaires
aux soins de M. Jouan et de M. E. Marie.
Largeur de la carapace ,, O^jOH
Longueur.. • 0'^,0M
iS"». 1«1jCIA TUBERCULiOSA. (Nov. sp.)
Voyez pi. 11, Bg. 5.
Cette petite espèce se distingue facilement de la précédente par sa
forme presque sphérique et par l'absence de bosselures sur le dessus
et sur les côtés de la carapace. Celle-ci est couverte ainsi que les pattes
des tubercules brillants, perliformes, assez élevés et d'une couleur
blanche qui ressort sur le fond rosé du test. La Nucia tuberculosa
est très-rare à la Nouvelle-Calédonie. Je n'en ai jamais eu qu'un seul
exemplaire entre les mains; il avait été recueilli par M. E. Marie.
Largeur de la carapace 0°',004
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. Aô
Genre MYKA.
Leucosia. Fabricius, Suppl. Enlom. si/sl.
— Laireille, Hisl nal. des Crusl.^ t. VI.
MvBA. I.each, Zool. miscelL, t. IIF, p. 24.
— Milne Edwards. Hist. nal. des Crusl., t. II, p. 125.
— Dehaan, Fauna japonica, Crust., p. 131.
— Bell, Transact. Linnean Soc, t. XXI, p. "296.
La carapace des Myra est beaucoup plus longue que large et se
termine en arrière par trois pointes^ dont une médiane et deux laté-
rales; la branche externe des pattes-mâchoires est très-dilatée en
dehors, enfin les pattes thoraciques sont en général longues.
M. Bell a formé un genre particulier {Myrodes) pour une espèce
qui ne diffère des Mym que par la forme des pattes de la première
paire, et présente d'ailleurs tous les caractères de ce dernier genre;
elle doit donc y être réunie.
ISS. AIYRA FUC.AX.
Leucosia fugax. Fabricius, Op. cil., p. 351.
— — Latreiile, Op. cil., p. 119.
MïRA FUGAX. Leaeh, Op: cit., t. III, p. 24.
— — Desmaresf, Consid. sur les Crusl., p. 169, pi. xxviii, fig. 2.
— — Milne Edwards, Hisl. nal. des Crusl., t. II, p. 126, et Crustacés du,
Règne animal de Ciivier, pi. xxv, fig. 3.
— — Dehaan, Fauna japonica, Crusl., p. 134, pi. xxxiii, fig. 1.
— — Bell, Op. cit., p. 296.
— — Stimpson, Proeeed. of Ihe Acad. of nat. Se. ofPhilad., 1858, n" 249.
Cette espèce n'est pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie. Elle se
reconnaît aisément aux trois pointes postérieures qui arment la cara-
pace et à la longueur des pattes de la première paire qui, chez le
mâle, acquièrent des proportions démesurées. Cette espèce habite
les mers de l'Asie et de l'Océanie.
Û6 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
ISO. 1MVR4 EUDACTYLA.
Voyez pi. III, fig. 3.
MvRODEs EUUACTïLUs. Bell, Op. cil , p. 299, pi. \xxii, fîg. 6.
La carapace est un peu plus étroite que celle de l'espèce précé-
dente, la surface porte quelques très-fines granulations éparses. La
région hépatique présente une petite crête et une éminence marginale
tuberculiforme. Le sillon branchio-hépatique est marqué sur le bord
par une petite échancrure. Le front est peu avancé et sillonné sur la
ligne médiane. La pointe urocardiaque est conique et pointue, les
deux saillies latérales sont courtes et obtuses. Les pattes antérieures
du mâle sont relativement courtes. La main est très-renflée et les
doigts, extrêmement longs, grêles et crochus à leur extrémité, sont
armés sur leur bord tranchant de pointes acérées, entre lesquelles
sont de petites épines.
Cette espèce a été trouvée à la Nouvelle-Calédonie par M. E. Marie.
Les exemplaires qui ont servi de type h la description de M. Th. Bell
venaient des îles Philippines.
Largeur de lu carapace O^.OIT
Longueur totale 0",0"23
Cenre PHL.YX^IA.
Bell. Transacl. of Ihe Linnean Soc. t. XXI, p. 303.
La carapace présente une forme rhomboïdale et se termine en
arrière par trois tubercules plus ou moins marqués; les orbiles sont
échancrées en dessous et communiquent avec les fossettes antennu-
laires.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. kl
Ce genre semble représenter dans l'océan Indien et dans l'océan
Pacifique les Ébalia de nos mers.
190. PHLYXIA EROSA. (Nov. sp.)
Voyez pi. m, fig. 2.
La carapace est plus longue que large, rétrécie en avant. Trois
grosses bosselures, disposées sur une ligne transversale, sont situées
au niveau du lobe cardiaque antérieur; quatre bosselures plus petites
se voient un peu plus en avant sur une ligne transversale pas-
sant par le lobe urogastrique. Les régions hépatiques sont légère-
ment renflées latéralement. La surface du bouclier céphalo-thoracique
est ornée sur ses parties saillantes de granulations aplaties et portant
à leur base quelques très-petits poils en couronne; les parties dépri-
mées sont glabres. Le front est étroit et échancré sur la ligne médiane.
Le cadre buccal est long et étroit. Les pattes-mâchoires se prolongent
en avant jusqu'au niveau de la base des yeux. Les régions ptérygosto-
miennessont renflées de chaque côté dans leur portion sous-hépatique.
Les pattes antérieures de la femelle sont couvertes de fines gra-
nulations. Les pattes ambulatoires sont courtes, grêles et très-fine-
ment granuleuses.
Largeur de la carapace 0"',009
Longueur 0",010
Je ne connais que la femelle de cette espèce, qui a été trouvée
par M. Balansa en draguant au milieu des récifs de Tio.
i8 NOUVEf.r.ES AR( HIVES T>V HrSF.FM.
Genre ARCA.\IIA.
Leach, Zool. miscelL, t. IFI. p. "24.
Desmarest, Considérations sur les Crustacés.
MiLNE Edwards, Histoire naturelle des Crustacés, t. Il, p. 133.
Bell, Transact. of the Linnean Society, t. XXI, p. 309.
Les Arcania ont la carapace globuleuse et ornée d'épines ou de
tubercules. Le bord sourciller est interrompu en dessus et en dehors.
Les fossettes antennulaires sont longitudinales. La branche externe
des pattes-mâchoires est droite et étroite. Les pattes antérieures sont
longues et grêles. L'abdomen du mâle est lancéolé.
1»1. ARCA!%IIA I.^EVIMAWIA. (Xov. sp.)
Voyez pi. m, fîg. 4.
Bell, Op. cit., p. 310, pi. xxxiv, Dg. 10.
La carapace de cette espèce est très-allongée et. sous ce rapport,
ressemble à celle de ÏArcania tuberculata. Deux épines très-longues et
dirigées un peu en arrière occupent les lobes branchiaux posté-
rieurs, une pointe plus petite se voit sur le lobe urocardiaque, deux
autres épines sont placées sur le bord postérieur, de chaque côté de
la ligne jnédiane, enfin trois paires de pointes occupent le bord latéral
et diminuent à mesure qu'elles s'approchent des orbites; la pointe
hépatique est réduite à un véritable tubercule. La carapace est cou-
verte de granulations, dont quelques-unes, disposées d'une manière
régulière, sont plus élevées et spiniformes. Le front est très-avancé et
bifide. Les pattes antérieures sont très-grêles, ainsi que les pattes
ambulatoires.
La couleur de la carapace est rougeàlre.
CRUSTACÉS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 49
Cette espèce paraît rare à la Nouvelle-Calédonie. M. Balansa en a
trouvé seulement deux exemplaires.
Largeur de la carapace 0"',007
Longueur 0'",009
Genre OISEOPHORUS.
RuppELL, Besch. und abbild, von 24 arien Kurzschwânzigen Krabben,
1830, p. 18.
MiLNE Edwards, Hist. nat. des Crustacés, t. II, p. 130.
Bell, Trans. of the Linn. Soc, t. xxi, p. 306.
A. MiLNE Edwards, Annales de la Société entomologique de France, t. V, p. 150,1865.
Chez les Oréophores, la carapace se prolonge latéralement au-
dessus de la base des pattes, de façon à les cacher plus ou moins. La
surface du bouclier céphalo-thoracique est profondément sculptée et
comme érodée à sa surface.
193. OREOPIIORUS RUGOSUS.
Stimpson, Prodromus descriplionis unimalium everlebratorum, etc. Proceed
of the Acad. of nat. Se. of Philadelphia, 1858, sp. 239.
A. MiLNE Edwards, Ann. de la Soc. entom., 1865, t. V, p. 152, pi. vi, fig. 3.
La carapace est subpentagonale; les bords latéro-antérieurs
prennent un grand développement et forment un angle très-marqué
au niveau du lobe branchial antérieur; ils sont légèrement onduleux
et très-rugueux. La surface de la carapace est couverte d'anfractuo-
sités très-profondes près des bords latéro-antérieurs et des sillons
branchio-cardiaques, plus superficielles et moins étendues sur les
autres parties. Les régions branchiales sont saillantes, fortement
bombées et plus élevées que les régions gastrique et cardiaque. Le
lobe urogastrique se continue en avant par une ligne saillante qui
x: 7
50 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSÉUM.
va se confondre, sur le front, avec la ligne marginale de la carapace.
Le lobe urocardiaque est arrondi, saillant en arrière et granuleux;
les régions ptérygoslomiennes sont couvertes de gros tubercules
arrondis et rapprochés; de chaque côté du cadre buccal existe une
forte saillie. Les pattes antérieures, de longueur médiocre, sont
noueuses et un peu granuleuses. La main, déprimée en dessus, est
rugueuse ; les doigts sont longs, courbés en dedans et garnis sur leur
bord tranchant de très-fines denticulations. Le doigt immobile est
plus large et cannelé. Les pattes ambulatoires sont courtes et très-
finement granuleuses. L'abdomen de la femelle est ovalaire, très-
élargi, divisé en quatre parties par suite de la soudure des troisième,
quatrième, cinquième et sixième articles ; le septième est très-petit et
en forme de languette; le pénultième est très-élargi, ovalaire, granu-
leux, et porte deux lignes d'anfractuosités circonscrivant la portion
médiane. L'abdomen du mâle est en forme de languette et couvert de
tubercules aplatis.
Par sa forme très-élargie, cette espèce se distingue de VOreophorus
horridus de la mer Rouge; on ne peut la confondre avec \<). reliculatus
décrit par White, à cause de la conformation des pattes antérieures
qui, chez ce dernier, s'élargissent d'une manière démesurée.
Cette espèce a aussi été trouvée dans les mers de la Chine.
M. Balansa en a recueilli à la Nouvelle-Calédonie un mâle et une
femelle. Leur aspect est pierreux et leur couleur grisâtre.
Largeur (le la carapace de la femelle ,.-;.,■ |. - . .!...-,. , . O^.OIB
Longueur 0"',OI1
Largeur de la carapace du mâle 0"',008
Longueur 0"',U06
CRUSTACES DE LA. NOUVELLE-CALÉDONIE. SI
Oenre TL,OS.
Adams et Whitb, Zoology of Ihe voyage of H. M. S. Samarang. Crusiacea, p. 57.
Ce genre est très-voisin des Oréophores, et l'espèce nouvelle dont
je vais donner la description semble réunir ces deux petites divisions.
La carapace est plus large que longue et s'étend latéralement au-
dessus de la base des pattes. Les bords sont très-élevés et divisés par
des scissures étroites en un certain nombre de lobes. De chaque côté de
la région cardiaque existe une éminence arrondie et le lobe cardiaque
se prolonge en arrière sur la ligne médiane. Le front est excavé au
milieu, les pattes-mâchoires externes sont pourvues d'un palpe large
mais à peine arrondi en dehors. Le doigt immobile des pinces est
très-développé en hauteur, le doigt mobile est grêle-, les pattes ambu-
latoires sont courtes et disparaissent presque entièrement sous la
carapace.
M. Th. Bell dans son excellent travail sur les Leucosiens' n'admet
pas le genre Tlos dans cette famille ; il est probable que les exem-
plaires types de la description de While avaient échappé à son atten-
tion, car il ne peut y avoir aucun doute sur la place zoologique qu'ils
doivent occuper. C'est à côté des Oréophores qu'ils se placent natu-
rellement.
193. TLOiS PETR^KUS.
Vojez pi. m, fig. 1.
Cette petite espèce se distingue facilement du Tlos muriger par la
forme plus triangulaire de la carapace et par ses bords latéro-antérieurs
moins relevés. La surface du bouclier céphalo-thoracique est fine-
1. Transact. Linn. Soc, t. XXI, p. 273 (en note).
52 ' NOUVELLES ARCHIVES DU -MUSÉUM.
ment granulée; les bords latéraux, à partir du front, sont découpés en
quatre lobes par des scissures linéaires et très-profondes. Le front est
très-relevé, émarginé et déborde beaucoup les yeux.
Les pattes antérieures de la femelle sont granuleuses, ainsi que
la face inférieure du corps.
Je ne connais que la femelle de cette espèce, qui a été trouvée
par M. Balansa. en draguant à une profondeur de 10 à 12 mètres, sur
les récifs de Tio. Sa couleur est d'un blanc grisâtre et elle ressemble
beaucoup à un fragment de pierre calcaire.
Largeur de la carapace 0"',010
Longueur ; 0°',007
Genre GOMEW.Al.
Oeïdia (partim). Dehaan, Fauna japonica, Crust., p. 13.
Go.me2a. Gra;-, Gri/f. Anim. Kin. Crust., p. 298, pi. xxiv, Qg. 1.
— Dana, United States expl. exped., Crust., t. ï, p. 298.
Ce genre appartient à la famille des Corystiens et présente un
certain nombre de caractères trè.s-apparents qui permettent facile-
ment de le distinguer. La carapace est bombée transversalement,
très-longue et presque elliptique; le front s'avance en un rostre plus
ou moins denté. Les bords latéraux sont épineux, le mérognatbe des
pattes-mâchoires externes est très-grand et tronqué à son sommet.
L'abdomen est peu développé dans les deux sexes.
lO't. GO^IEZA VI«E::iIT8!a>Pi;VOSIA.
Voyez pi. III, fig. 5.
ŒiDiA viGENTisPiNOSA. Deliaan, Op. cit., p. 44, pi. xi, fig. .5.
GoMEZA VIGENTISPINOSA. Gray, Op. cit.
— — Dana, OjB. c/<., p. 298.
GoMEZA BicoRNis. Wliile. List, of Crust. of the B. Muséum, 1847, p. 52.
La carapace est fortement bombée et couverte de granulations
CRUSTACES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 53
réunies par petits groupes. Les lobes protogastriques, le lobe mésogas-
trique et les lobes branchiaux antérieurs sont surmontés d'une petite
saillie granuleuse. Quelques poils s'implantent sur ces groupes de
granulations. Le front est assez large entre les orbites; il se compose
de deux pointes médianes réunies entre elles dans presque toute leur
longueur et se séparant seulement vers leur pointe, et de deux
grandes épines latérales plus longues que les précédentes et dirigées
presque directement en avant. Le bord orbitaire supérieur est bilobé.
Les bords latéraux sont armés d'épines au nombre de dix environ, de
chaque côté, qui vont en décroissant d'avant en arriére. Ces dernières
se réduisent à de petits tubercules.
Les antennes externes sont grandes et garnies de poils disposés
comme les barbes d'une plume, elles s'étendent généralement côte à
côte au-devant du front et semblent destinées à former une gouttière
par laquelle l'eau peut pénétrer librement dans la chambre bran-
chiale lorsque l'animal est enfoui dans le sable. Les pattes antérieures
sont subégales, granuleuses et poilues. Les pattes ambulatoires sont
également revêtues de poils.
Cette espèce ne semble pas très-rare à la Nouvelle-Calédonie;
mais comme elle est toujours enfouie dans le sable, il est difficile de la
trouver. Tous les exemplaires que le Muséum possède lui ont été
donnés par M. E. Marie.
Dehaan a figuré de jeunes individus de la Gomeza 'vigentispinosa ;
leurs épines frontales sont^ moins avancées que chez les exemplaires
adultes. C'est pour cette raison que White a cru devoir considérer
comme appartenant k une espèce distincte les Gomeza de grande
taille et à front très-avancé ; mais les nombreux individus que j'ai pu
examiner présentent tous les caractères intermédiaires entre ces
formes extrêmes.
Lars:eur de la carapace O^.Oîo
Longueur 0"',0I8
5i NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
Genre MATUTA.
Fabricius, Suppl. Entom. syst., p. 369.
MiLNE Edwards, Hist. nat. des Crusl., t. II, p. H3.
Dana, Unit. SI. expl. expect., Crust., f. V, p. 391 .
195. IMATUTA VICTOR,
Matuta VICTOR. Fabricius, Suppl. Enlom. sysl., p. 369.
— Milne Edwards, Allas du Règne animal de Cuviir, Crusl., pi. va,
fig. 1.
— — Hilgendorf, Reisen in osl Afrika, Crusl., p. 93, pi. iir, 6g. 2.
CANciiR LUNAR1S. Herbst, t. I, p. 140, pi. vi, fig, 44, et pi. XLViii, fig. 6.
Matuta lunaris. Leach, Zool. miscelL, pi. cxxvii, fig. 3-7.
Matuta Lesuecrii. Leacb, Op. cit., t. III, p. 14.
— PLANiPES. Desmarest, Considérations sur les Crnstacés, p. 102.
— Peronii. Guérin, Iconographie, Crust., pi. i, fig. 1.
— P1CTA. Hess, Decapoden h'rebse Osl. australian, 186.5, p. 32, pi. vi, fig. 13.
Les Malutes sont très- répandus dans les mers de l'Asie et de
rOcéanie; on les trouve sur la côte d'Afrique jusqu'à l'extrémité de la
mer Rouge; leurs formes et leurs couleurs sont très-variables, et lors-
qu'on en examine un très-grand nombre d'individus, on reconnaît qu'il
est impossible d'admettre les nombreuses distinctions spécifiques pro-
posées par les divers auteurs; on trouve tous les intermédiaires entre
les formes qui au premier abord peuvent sembler distinctes.
Genre CALAPPA.
Fabricius, Suppl. Enlom. sysl., p. 345.
MiLNE Edwards, Histoire nat. des Crusl., t. II, p. 102.
Dehaan, Fauna japonica, Crusl., p. 69.
Dana, United Slales cxpl. exped., Crusl., i. 1. p 3j1.
CRUSTACÉS 1)E LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 55
196. CALAPPA GALLUS.
Cancer gallus. Herbst, Op. cit., t. III, p. 46, pi. lviii, fig. 1.
Calappa gallus. Milne Edwards, Op. cit, p. 105.
— — Dana, Op. cit., p. 393.
Cette espèce, qui se trouve depuis la mer Rouge jusqu'en Océa-
nie, se distingue pai- sa carapace peu élargie et couverte ainsi que les
pattes antérieures de grosses éminences arrondies et inégales. Le
front est entier et triangulaire; le bord postérieur de la carapace est
presque droit et faiblement découpé.
19*. CALAPPA XUBERCUl.ATA.
Calappa TUBERCULATA. Fabricius, Op. cit., p. 343.
— — Herbst, Op. cit., pi. xiii, fig. 78.
— — Desmarest, Consid. sur les Crusl., p. 109, pi. x, fig. 1.
— — Guérin, Iconographie, Crust.j pi. xii, fig. 2.
— — Milne Edwards, Op. cit., p. lOfi.
— — Dana, Op. cit., 393.
— SANDwicHENSis.l'oî/flj^e de la Bonite, pi. m, flg. 9.
Cette espèce est extrêmement commune dans toute la mer des
Indes et sur les côtes des îles de l'Océanie. Sa carapace est large et
bosselée, son bord latéro-antérieur est dentelé et ses prolongements
clypéiformes présentent en avant une série de quatre ou cinq dents
pointues; en arrière, ils portent trois petites pointes spiniformes ; le
front est petit et beaucoup moins avancé que celui de la Calappa gallus.
19S. CALAPPA SPIIVOSISSIMA.
Milne Edwards, Hist. nat. des Crus!., t. I, p. 106.
Cette espèce, plus rare que la précédente, présente la même
forme générale, mais se distingue par le développement des épines
56 NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
qui arment les bords latéraux de la carapace. Elle a été trouvée dans
les mers des Indes et de l'Océanie.
190. CAIuAPPA FORI«lCATA.
Cancer. Rumphius, Muséum, t. II, fig. "2-3.
_ Seba, t. III, pi. XX, fig. 78.
— CALAPPA. Linné, Muséum Lud. Ulr., p. 449.
_ — Herbst, pi. xii, fig. 73 et 74.
Calappa fornicata. Fîibricius, Suppl., p. 345.
_ — Milne Edwards, Op. cit., p. 106.
— — Dana, Op. cit., p. 394, pi. xxv, fig. 1.
Cette grande et belle espèce n'est pas rare à la Nouvelle-Calé-
donie; elle se- reconnaît à sa carapace extrêmement élargie et à ses
bords non épineux et non dentés, si ce n'est en avant. La surface du
test est lisse et traversée par de petites crêtes irrégulières et inter-
rompues, qui s'effacent complètement sur la partie antérieure de la
carapace.
Largeur de la carapace 0"',135
Longueur 0">,082
(La suite de ce travail paraîtra prochainement.)
Fig.
Fig.
Ja^
Fig.
^U
Fig.
i\ c
Fig.
Hd
Fig.
^ "
Fig.
2.
Fig.
2'.
Fig.
2b
Fig.
2c_
Fig.
2J
Fig.
3.
Fig.
3>.
Fig.
3''
Fig.
3=
Fig.
3'!
Fig.
4.
Fig.
i'
Fig.
5.
Fig.
5'
Fig.
1.
Fig.
1=.
Fig.
1i>
Fig.
1'=
Fig.
1J
F.g.
2.
Fig.
2"
Fig.
2b
Fig.
2=
EXPLICATION DES PLANCHES
PLANCHE II.
Leucosia neocaledonica (nov. sp.), mâle représenté de grandeur nalureile.
Carapace vue de côté et grossie.
Région buccale grossie.
Patte antérieure vue en dessus (ou en dedans) et grossie.
Pince vue en dehors.
Plastron sterna! et abdomen du mâle.
Leucosia elata (nov. sp.), mâle grossi, ainsi que les figures suivantes.
Région buccale.
Plastron sternal et abdomen.
Pince vue en dedans.
Carapace vue de côté.
Leucosia margaiiitata (nov. sp.), mâle grossi.
Carapace d'une femelle.
Région buccale.
Carapace vue de côté.
Plastron sternal et abdomen.
PiiiLYRA LONGiMANA (uov. sp.), mâle grossi.
Région buccale.
NuciA TUBERCULOSA (uov. sp.), mâle grossi.
■ Pince, vue en dehors.
PLANCHE IIL
Tlos pktr.ïus (nov. sp.), individu femelle, grossi.
Lignes indiquant les dimensions de la carapace.
Carapace vue en dessous.
Région buccale.
Pince vue en dedans.
Phlyxia erosa (nov. sp.), grossie.
Lignes indiquant les dimensions de la carapace.
Région buccale.
Pince vue en dehors.
X.
5^ NOUVELLES ARCHIVES DU MUSEUM.
pig. 3. _ MvRA EUDACTYLA (Bell), très-peu grossie.
Fig. 3'. — Lignes indiquant les dimensions de la carapace.
Fig. S*". — Région buccale.
Fig. 3=. — Abdomen du mâle.
Fig. 4. — AncANiA l.ï;vimana (nov, sp.), femelle grossie.
Fig. i'.— Lignes indiquant les dimensions de la carapace.
Fig. 4''. — Région buccale.
Fig. 4'". — Pince vue en dehors.
Fig. 5. — GoMEZA viGENTispiNosA (de Haan), femelle représentée de grandeur naturelle.
Fig. 5". — Région buccale.
Fig. S"". — Abdomen d'un mâle.
Fig. 5^ — Plastron sternal d'un mâle.
Fig. 5''. — Pince vue en dehors.
Nouvelles Archives du Miisëum
femoires. T. X.PL.2.
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ltap.Becquet à Paris.
1. Leucosia neocaledomca._ 2. L. elata._j. L . marpantata.
4. Philyra lon^imana.__ 5. Nucia tiiberculosa .
Nouvelles Arcliivcs di; Muséum.
Mémoires. T.X.PL. 3.
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Tinp.Bectmet,Paris. p.v
1. Tlos pelroeus._2. Phlyxia erosa._5. Mvra eudactyla
4. Arcania lœvimana._5. Gomeza viQentispmosa.
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