RECUEIL DES ACTES DE LA SÉANCE PUBLIQUE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES SAINT-PÉTERSBOURG, TENUE LE 29 DÉCEMBRE 1837. ST.-PETERSBOURG, 18386. I Se vend chez W. Grasrr, libraire, Commissionaire de l’Académie, perspective de Nevski N°. 2. LEIPZIC, chez Léorozn Voss. Publié par ordre de l'Académie. En Mai 18317. Le Secrétaire perpétuel P.-IL Fuss. TABLE DES MATIÈRES. TAG, RE RE A A PRE, Le I Compte rendu de l'Académie pour l'année 1837, par M. Fuss, secrétaire DÉRROLUE Ne DS RE TE Ne ee CT Ce dv en de Done 1 Pras 068 HCTOPHJECKOMB PasBHTIH BHYTpenHeñ xusHu Pycckaro Hapo4a, LÉO TL NOT 1 PL LON REC Er ORALE PEAR Discours prononcé à l'assemblée générale de l'Académie des Sciences, par IEP TO SEL ns a reel Nr MMPERA N °C NET RE ER ere let 60 De l'influence que les mathématiques ont exercée sur le développement et les progrès de la philosophie naturelle, par M. Collins . . . . 179 DE L'IMPRIMERIE DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES. ÉTAT DU PERSONNEL. 1837 LE . LA ' x , + L ? + eat CNET Le he ; 2 Po] L La nl € D 2 a x ra 03 G c +) n ? r nl + n . ONE 0 214 , à k .” sd . 12 , a # … . “, L s A “: fai) 144 k 4 % V 41 ñ À ï : ù VO > « "4. ï . - & ! y p" [NS * " L - ; é “ ‘ i ll % J Li ue” » # 2,4 2» : Ex , ) : Ç È ; DE AE Fe Î , s ‘ à / ; v LA ’ 14 A vf Jn + 4” — Le ' ÉTAT DU PERSONNEL DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. A LA FIN DE L'ANNÉE 1857. PRÉSIDENT: M. SERGE Ouvarorr, Conseiller privé, Ministre de l'instruction publique, Membre du Conseil d'état et du Comité des ministres, Membre honoraire de l'Académie Impériale des sciences et de celle des beaux-arts, des Uni- versités de St.-Pétersbourg, de Moscou et de Kazan, Membre honoraire des sociétés savantes de Russie, Associé étranger de l'Institut royal de France, Membre de l'Académie d'histoire de Madrid, de la Société de Güttingue, de celle de Copenhague et de plusieurs autres sociétés savantes étrangères, Chevalier des Ordres de St.-Alexandre-Newski, de l'Aiïgle blanc et de Ste.-Anne de la 1” classe avec les insignes en diamans et décoré de la couronne imp. et Grand'Croix de St.-Vladimir de la 2"° classe. 1818. VICE-PRÉSIDENT: M. le Prince Micuez Donrouxorr-Konsakorr, Conseiller d'État actuel et Chambellan, Président du Comité administratif et Membre honoraire de l'Académie, Curateur de l'arrondissement universitaire et Président du Comité de censure de St.-Pétersbourg, Membre de la Direction centrale des écoles, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 1°, de Ste.-Anne de la 2%, de St.-Vladimir de la 4° classe avec la rosette, et de l'ordre pour le mérite militaire de Prusse. 1835. Ve He SECRÉTAIRE PERPETUEL: M. Pauz-Hennx Fuss, Académicien pour les Mathématiques, Conseiller d'État, Membre du Comité administratif de l’Académie et de la Commission pour la construction de l'Observatoire central, Membre et l'un des Secré- taires perpétuels de la Société impériale économique de St.-Pétersbourg, de la Société minéralogique de cette ville, de la Société impériale des na- turalistes et de celle d'économie rurale de Moscou, de la Société Courlan- daise des lettres et arts de Mitau, des Sociétés royales des sciences de Güttingue, de Copenhague et d'Upsal, de la Société italienne des sciences de Modène, des Académies royales des sciences, belles-lettres et arts de Palerme et d'Anvers, de la Société royale des antiquaires du nord de Copenhague et de celle d'encouragement des arts utiles d'Édimbourg, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2%, de St.- Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2° classe décoré de la couronne imp. 1826. I. CLASSE DES SCIENCES MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUES. 1. Mathématiques pures. M. Enouarp Corus, 1° Académicien effectif, Consciller d'Etat, Institu- teur de LL. AA. IT. Mesdames les Grandes Duchesses, Directeur de l'Ecole allemande de St-Pierre, Membre de l'Académie américaine de Boston, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2%, de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.- Anne de la 2° classe décoré de la couronne imp. 1826. (Adj. 1814). M. Pauz-Hexn Fuss, 2° Académicien effectif. (Voy. ci-dessus). 1826. (Adj. 1818). M. Vicror Bouxiaxovsky, Académicien extraordinaire, Conseiller de Cour, D'. ès-sciences math. de l'Académie royale de France, Professeur à l'Institut des voies de communication et au Corps de la marine, Chev. des Ordres de St.- Vladimir de la 4% et de Ste -Anne de la 3" classe. 1828. 2 Mathematiques appliquées. M. Micmez Osrrocransxy, Académicien effectif, Conseiller d'État, Pro- fesseur au Corps de la marine, à l'Institut pédagogique central et à celui LO des voies de communication, Membre de l'Académie américaine de Boston, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 2° et de St.-Vladimir de la 4”° classe. 1831. (Adj. 1829). 2. AS fr 0 MO.Mm 1.6: M. Vicewr Wismewsky, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État, Direc- teur de l'Observatoire impérial de St. Pétersbourg et Membre de la Com- mission pour la construction de l'Observatoire central, Astronome du Bureau hydrographique, Membre honoraire du Comité scientifique de l'Etat-major général de la marine, de la Société des naturalistes de Moscou et de l'Aca- démie des sciences et: des belles lettres de Palerme, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2° classe en diamans. 1815. (Adj. 1804). M. Frépéric-Grorce-Guicraume Srruve, 2° Académicien effectif, Con- seiller d'État actuel, D’. en philos., Membre de la Commission pour la con- struction de l'Observatoire central, Directeur de l'Observatoire impérial de Dorpat, Professeur d'astronomie à l'Université de cette ville, Membre cor- respondant de l'Académie royale des sciences de l'Institut de France et des Académies royales des sciences de Berlin, de Stockholm et de Palerme, de l’Académie américaine de Boston, des Sociétés royales de Londres, de Gôttingue, de Copenhague et de Harlem, de la Société astronomique de Londres, de la Société mathématique de Hambourg et de la Société Cour- landaise des lettres et arts de Mitau, Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 2° classe décoré de la couronne imp. et de celui du Dancbrog. 1832. (M. c. 1822, M. h. 1826). M. Pauz Tarkmaworr, Académicien extraordinaire, Conseiller de Collège, Professeur au Corps de la marine, Chev. de l'Ordre de St.-Vladimir de la 47° classe. 1832. 4. Géographie et Navigation. Académicien effectif . . . Su Pi Vs ques 6. M. Grorce-Frénéric Parrot, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État, D’. en philos. et en méd., Directeur du Cabinet de physique, Professeur- — M — émérite de l'Université imp. de Dorpat, Membre de l'Académie royale des sciences de Munich, de la Société royale des sciences de, Harlem, de l'In- stitut royal des Pays-Bas, de la Société physico-médicale et de celle des naturalistes de Moscou, de la Société des sciences, arts, belles-lettres et de l'agriculture de St.-Quentin, de la Société des naturalistes d'Iéna, de la Société pharmaceutique de St.-Pétersbourg, des Sociétes économiques de St-Pétersbourg, de Livonie, de Leipzig, du Duché de Méklenbourg et de Silésie; de la Société littéraire et pratique de Riga, et de celle des lettres et arts de Mitau, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3°° et de Ste. Anne de la 2"° classe. 1826. (M. c. 1811). M. Euux Lez, 2° Académicien effectif, Conseiller de Collége, Membre de la Commission pour la construction de l'Observatoire central, Professeur ordinaire à l'Université imp. de St.-Pétersbourg et au Corps de la marine, Chev. de l'Ordre de St.-Vladimir de la 4° classe. 1834. (Adj. 1828). 6. Chimie générale. M. German Hess, Académicien effectif, Conseiller de Collége, D'. en méd., Membre de la Section de Statistique du Conseil du Ministère de l'Intérieur, Professeur à l'Institut pédagogique central et à ceux des mines et des voies de communication, Chev. des Ordres de Ste.- Anne de la 2°, de St.-Vla- dimir de la 4%, et de St.-Stanislas de la 3° classe. 1834. (Adj. 1829). 1. Chimie appliquée aux arts et métiers et Technologie. M. Josepn Hamez, Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en méd., Membre de la Société imp. économique de St.-Pétersbourg, de celles des naturalistes, de l'économie rurale et de la Société physico-médicale de Moscou, de la Société de médecine et de pharmacie de Vilna; de celles des sciences de Harlem et de minéralogie d'Iéna; Associé étranger et corres- pondant de la Société d'encouragement de l'industrie nationale de Paris, de celles d'encouragement des arts, des manufactures et du commerce de Londres, des sciences et arts de Liége, des naturalistes de Francfort, des ue géorgophiles de Florence, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 5% et de Ste.-Anne de la 2° classe en diamans. 1829. (M. c. 1815). — VI — IL CLASSE DES SCIENCES NATURELLES. 8. Minéralogie et Géognosie. M. Anorrne-Tméonore Kurrrer, Académicien effectif, Conseiller de Col- lége, D”. en philosophie, Directeur du Musée minéralogique et de lObser- vatoire magnétique, Professeur de physique à l'Observatoire normal du Corps des mines, pour le magnétisme terrestre et la météorologie, ainsi qu'à l'Institut pédagogique central et à celui des voies de communication, Membre de la Section de Statistique du Conseil du Ministère de l'Intérieur, de la Société minéralogique de St. Pétersbourg, de celle des naturalistes de Moscou, de celle des naturalistes et médecins de Heïdelberg, de la Société géographique de Londres et de celle d'encouragement des arts utiles d'Edimbourg, Chev. des Ordres de St.- Vladimir de la 4° et de Ste. Anne de la 3° classe. 1828. (M. c. 1826). 9. Botanique. M. Crances- Bernarn Trimius, Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. en médecine, Directeur du Musée botanique, Membre de l’Académie impériale Léopoldine de Bonn, de l'Académie de Boulogne, des Sociétés des naturalistes de Moscou et de Güttingue et de la Société botanique de Ratisbonne, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 2° classe décoré de la couronne imp., de St.-Vladimir de la 4% et de St.-Stanislas de la 3° classe. 1823. (M. c. 1810). M. Gusrave Boncarp, Académicien extraordinaire , Conseiller d'Etat, D°. en médecine, Professeur ordinaire à l'Université imp. de St.-Pétersbourg, Membre de la Société physico-médicale et de celle des naturalistes de Mos- cou, Chev. de l'Ordre de St.-Vladimir de la 4"° classe. 1830. (M. c. 1829). 10 Zoologie. M. Jeax-Frépénic Braxor, 1° Académicien effectif, Conseiller de Collége, D'. en médecine, Directeur des Musées zoologique et zootomique, Professeur honoraire de S. M. le Roi de Prusse, Membre de l'Académie impériale Léopoldine de Bonn, des Sociétés économique et pharmaceutique de St.- — VII — Pétersbourg et de celle des naturalistes de Moscou, de celle des médecins de Prusse, de celle de la culture nationale de Silésie, de la Société mé- dicale Hufelandienne de Berlin et de celle des pharmaciens du nord de l'Allemagne. 1833. (Adj. 1830). M. Cranzes-Enwesre pe Barr, 2° Académicien effectif, Conseiller de Collége, D’. en philosophie et en médecine, Directeur de la 2% section de la Bibliothèque de l'Académie, Membre correspondant des Académies royales des sciences de Berlin et de Munich, Associé étranger de l'Académie royale de médecine de Paris, Membre de l'Académie impériale Léopoldine de Bonn, des Sociétés des naturalistes de Moscou, Halle, Danzig et Gürlitz, de l'Institut de Senkenberg à Francfort s. M., des Sociétés physico-médi- cales de Künigsberg et d'Erlangue, de la Société physico-économique de Kônissberg, de celle des médecins de Prusse, de la Société médico-philo-V* sophique de Wurzhourg, de la Société minéralogique d'Iéna, de la Société Courlandaise des lettres et arts de Mitau, de la Société royale teutonique de Künigsberg, et Membre honoraire de la Société économique d'Elbingue. 1854. (M. c. 1826. Acad. ord. 1828 — 1830). 11. Anatomie comparée et Physiologie. M. Pienre Zaconsky, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D’. en médecine et en chirurgie, Directeur du Musée anatomique, Professeur émérite et Membre honoraire de l'Académie médico-chirurgicale de St.- Pétersbourg, Membre du Conseil de médecine, de l'Académie russe, de l'Université de Kharkov, de l'Académie médico-chirurgicale de Vilna, ‘de la Société des naturalistes de Moscou, de la Société pharmaceutique de St.- Pétersbourg et de celle de médecine de Vilna, Chev. des Ordres de St.- Stanislas de la 2° classe, de St.- Vladimir de la 3°" et de Ste.-Anne de la 2°° en diamans. 1807. (Adj. 1805). IT. CLASSE DES SCIENCES POLITIQUES, HISTORIQUES ET PHILOLOGIQUES. 12. Economie politique et Statistique. M. Cnanzes-Tnéonore Herranx, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, Membre correspondant de la Section de Statistique du Conseil du —T# = Ministère de l'Intérieur, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2° classe, de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2" en diamans. 1835. (Adj. 1805). | M. Pierre KôPPex, Académicien adjoint, Conseiller de Collége, Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 3% classe. 1837. (M. c. 1826). 13. Histoire et Antiquités russes. M. Pnuxere Kruc, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D”. en philosophie, Membre honoraire de l’Université de Kazan, de la Société de l'histoire et des antiquités russes de Moscou, de la Société des lettres et arts de Mitau, de la Société royale des sciences de Gothenbourg, de la Société géographique de Paris, Chev. des Ordres ds St.-Vladimir de la 3° classe et de Ste.Anne de la 2"° en diamans. 1815. (Adj. 1805). M. Jeax-Anpré Siücren, Académicien extraordinaire, Conseiller de Cour, D°. en philosophie, Membre de la Société de histoire et des antiquités russes de Moscou, de celle des amateurs de la littérature nationale de Kazan, de la Société économique de Finlande et de celle des antiquaires du nord de Copenhague, Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 3° classe. 1829. (M. c. 1827). M. Nicoras Ousrriarorr: Académicien adjoint, Conseiller de Cour, Pro- fesseur ordinaire à l'Université imp. de St.-Pétersbourg, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 5°, de St.-Vladimir de la 4" et de Ste. -Anne de la 3° classe. 1837. 14. Littérature et antiquités grecques et romaines. M. Hexnr Koeurer, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, Directeur de la 1° Section de l'Hermitage impérial, Membre des Acadé- mies des sciences de Munich, Berlin, Güttingue et Stockholm, de l'Aca- démie d'archéologie, et de l'Institut pour la correspondance archéologique de Rome, de la Société Courlandaise des lettres et arts de Mitau, ainsi que Membre honoraire des Académies des beaux-arts de St-Pétersbourg et de Vienne 1817. (M. c. 1803). — Mi —- M. Curériex - Frénénic Graere, 2° Académicien: effectif, Conseiller d'État, D’. en philosophie, Directeur, des Musées numismatique et égyptien,, Professeur émérite de la littérature grèque à l'Université imp. et à l'In- stitut. pédagogique central de. St.-Pétershourg, Conservateur-adjoint de la 1° Section de l'Hermitage imp. pour la partie des monnaies.et des, camées;, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la où classe, de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2°° en diamans. 1820. (M. c. 1818). 16. Littérature et antiquités orientales. M. Canérien-Marnn Fraenx, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D’. en théologie et en philosophie, Directeur du Musée asiatique de l'Académie et Bibliothécaire honoraire de la Bibliothèque imp. et publique, Membre honoraire dé l’Université imp. de Kazan, de la Société de l'histoire et des antiquités russes et de celle des naturalistes de Moscou, de la So- ciété Courlandaise des lettres et arts de Mitau, de la Société minéralogique de St-Pétersbourg, des Sociétés asiatiques de Paris, Londres et Calcutta; dés Académies royales des sciences de Turin et de Lisbonne et de celle d'histoire, d'antiquités et de belles- lettres de Stockholm, des Sociétés ro- yales des sciences de Güttingue, de Copenhague et d'Upsal, Correspondant de l'Institut royal de France, Académie des inscriptions et belles-lettres, de l'Académie royale des sciences de Berlin et de celle d'histoire de Madrid, Ghev. des Ordres de St.-Stanislas de la 27°, de: St.- Vladimir de la 3% et de Ste.-Anne de la 2° classe en diamans. 15117. M. Isaac-Jacques Scamnr, 2° Academicien effectif, Conseiller de Collége, D°. en philosophie, Membre du Comité administratif de l'Académie et du Département. asiatique du Ministère des affaires étrangères, Directeur de l'Institut établi près du Ministère de l'intérieur pour l'instruction des inter- prètes kalmouks, Membre des Sociétés asiatiques de Paris et de Londres, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 4° et de St.- Stanislas de la 37° classe. 1833. (Adj. 1829. M. c. 1826). M. Mune-Féricré Brosser, Académicien adjoint, Assesseur de Collége, Membre de la Société asiatique de Paris. 1837. — NT — DIRECTEUR DE L'OBSERVATOIRE DE VILNA. M. Pierre Sravinsky, Conseiller d'État, Membre de la Société royale astronomique de Londres et Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 3”° classe. Son aide: M. Micmez Hzusziewicz, maître-ès-sciences de l'Université de Vilna. CONSERVATEURS DE LA BIBLIOTHÈQUE ET DES MUSEES. Bibliothèque. Bibliothécaires: M. l'Académicien Barr (voir ci-dessus) (Vassili-Ostroff, grande perspective entre la 13° ét 14° ligne, maison du Corps de la marine N°. 50) et M. Jacques BErépmxorr, Secrétaire de Collége et Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 4° et de Ste.-Anne de la 3° classe. (Quai du canal de Ste.-Catherine, maison Danichevsky N°. 28). — Musée minéralogique. M. Grécone Hecmersex, Major au Corps des ingé- nieurs des mines (Vassili-Ostroff, 4° ligne, mai- son Ougrioumoff). Musée botanique. M. l'Académicien BonGarn (voir ci-dessus) (Vassili- Ostroff, 7° ligne, maison de l'Académie N°. 1). Musée zoologique. M. Enouaro Méxérriés. (Vassili-Ostroff, 7° ligne, mai- son de l'Académie N°. 1). M. Grorce Scaraner. (Vassili-Ostroff, place de la Bourse, Hôtel de l'Académie N°. 2). Musée asiatique. M. Micmez Vorxorr, Professeur -adjoint à l'Université impériale de St.-Pétersbourg, Conseiller de cour. (Vassili-Ostroff, 7° ligne, maison Krokhalew N°. 1). Musée égyptien. M. Louis Scæarnius, Archiviste de l'Académie, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 4° et de Ste.- Anne de la 3° classe. (Vassili-Ostroff, 7° ligne, maison de l'Académie N°. 1). Musée numismatique. Le-même. a ——— b* — XI — MEMBRE HO N,O.R.ALRESS. Sa Majesté l'Empereur NICOLAS F°. 1826. Sa Majesté Frépéric-Guirzaume II, Roi de Prusse. 1826. Son Altesse Impériale Monseigneur le Grand -Duc-Héritier et Césarévitch ALEXANDRE. 1826. Son Altesse Impéritle Monseigneur le Grand-Duc Micarz. 1826. Son Altesse Royale Monseigneur le Prince Royal de Prusse FréDéric- GuiLLAuME. 1834. Son Altesse Monseigneur le Prince Pierre d'Oldenbourg. 1834. MEMBRES HONORAIRES DU PAYS. M. Cmicurorr, Amiral. 1800. M. Azcexanpre Cricurow, Cons. d'État — le C* Novossirrsorr, Président du act. 1814. (M. c. 1803). Conseil d'État. 1800. | — Arexavpre Toureuénerr, Cons. — deKrusewsrerw, Vice-Amiral. 1806. d'État act. 1818. (M. c. 1803). | — ITermororr, Général. 1818. — Orémne, Cons. pr. act. 1809. — Fiscner, Prof. à Moscou. 1819. — Je C* Serce Roumawrsorr, Cons. | (M. c. 1805). pr. act. 1810. | — SpEransxy, Cons. pr. act. 1819. — Ouvarorr, Ministre de l'instr. publ. | — le P®% Duirrx Gozirsyxe, Général. 1811. 1822. — Je P“ Vorxoxsky, Ministre de la | — Grec, Amiral. 1822. Cour Imp. 1813. | — le C“Caxcrnx, Ministre des finances. — Tocnrrcmicorr, Amiral. 1814. 1824. — Wyue, Cons. pr. 1814. — Moncensrenn, Prof. à Dorpat. 1826. — XII M. le P“ Arexavore Goxrsvne, Dir. en chef des postes. 1826. — le C Morpynorr, Amiral. 1826. — Je P° Live, Général. 1826. — le C* Reuswoer, Secrét. d'État. | 1826. — Brouporr, Ministre de: l'intérieur. 1826. — le C° Micez Vorowrsorr, Géné- ral. 1826. — Gozémisreurrr -Kourousorr , Lieut, Général. 1827. — Scauserr, Lieut. Général, 1827 ME Pearère, Métropolitain de Moscou. 1827. M. le C'° Bexrenorrr, Général. 18217. — Bazane, Général. 1827. (M. c. 1817). — Jourovsxy, Cons. d'Et. act. 1827. — le C" Serce Srrocoxorr, Lieut. Gén. 1827. — de Srruve, Cons. d'Ét. act. 1828. (M. c. 1816). — le P“ de Varsovie, C* Paskévireu Errvansxy, Feld-Maréchal. 1829. — le C'“ Kovcuecerr - BezroroDko , Cons. d'Ét. act. 1830. — Lzyrorr, Cons. d'Ét. act. 1830. . Excezmanor, Géneral-maj. 1830. Demworr, Cons. d'État. act. 1831. le P® Mexcarorr, Ministre de la marine. 1831. Dacukorr, Ministre de la justice. 1831. le C® Gr. Srroconorr, Cons. pr act. 1832. Tenxer, Lieut. Général. 1832. le C* NEessezrope, Vice-Chancelier. 1833. Véramnore, Lieut. Gén. 1833. Broussirorr, Cons. d'Ét. act. 1833. le C" Gozovkwe, Grand-Cham- bellan. 1834. Porénorr, Cons. privé. 1834. le C" Torz, Dir. en chef des voies de communication. 1836. le B° Rosex, Général. 1836. le P* Dovpourorr-Korsakorr, Vice- Président de l'Acad. 18317. le C* Prorassorr, Procureur-Gén. du St.-Synode, 1837. le P® Cuirinsky-Caixnmarorr, Cons. d'Ét. act. 1837. Mousse -Poucarne, Cons. d'État act. 1837. le P** Trimouraz de Géorgie, 18371. — XIV — MEMBRES HONORAIRES ÉTRANGERS, MEMBRES CORRESPONDANTS DU PAYS ET DE L'ÉTRANGER. MAT, HE M ASIALIO (UCE,S. Mm. hh. ext, MM. Gte. Fossomgront, à Florence. 4802. Gauss ; à Güttingue. 1824. Poisson, à Paris. 1826. (M. c.4802). Cavcur, à Prague. 1851. Jacosi, à Kônigsb. 4833. (ML c: 4830) «+ + + + + + Mn. cc. d.p. MM. Marourorr, à (dessa. 1815. SCHULTEN, à Helsingfors. 1821. Paucxer, à Mitau. 1822. Tscausrr, à S1.-Petersbourg. 1826. NarroTskoY, à Moscou. 1827. at : ne Mm. ce. ext. MM. Dsrezer, à Lausanne. 1808. FRrANCOEUR, à Paris. 1809. Cor- ZECCHT, à Naples. 1818, Or, à Berlin. 1826. LAmE, à Paris. 1829. CLArEYRON, à Paris. 1850. BABBAGE, à Cambridge. 1852, CR£zze, à Berlin. 1834. STurm, à Paris. 1836. HamirTon, ‘ à Dublin. 1857. LrIEUNE-DIRICHLET, à Berlin. 1851. . ASTRONOMIE ET GÉODÆESIE. Mn. hh. ext. MM. Bsssez, à Kônigsb. 1814, HerscHet, à Londres. 1826. ENCKE, à Berlin. 1829. SourTx, à Londres. 1832. Mn. cc. d. p. MM. G. Waancez, à Reval. 1828. Knorre, à Nicolaïeff. 1828. Simonorr, à Kazan. 1829. PÉRÉVOSTCHIKOFF, à Moscou. 1832. . Mm. cc.ext. MM. Lirrrom, à Vienne. 1815. SCHUMACHER, à Allona. 1824. . ARGELANDER, à Bonn. 1826. HANSEN à Gotha. 1835. STEINHEIL, a Miichul89 el en Mopti) Ref 4 GEOGRAPEIE ET NAVIGATION Mm. hh.ext. MM. P4nrr, à Londres. 1826. S4gixz, à Londres, 1826. RITTER, > Berlin el ÉTATE VU NE NT Le ee eme …e : Mu. cc. d.p. MM. Rico, à St.- Petersb. 1818, F, WRAnGEz, à St.-Pétersb. 1827. LùTkE, à Sf.-Pétersbourg, 1829" NN. | MECANIQUE PRATIQUE. M. c. d. p. M. Russie, à S.-Pétershourg. 1844. . . . . . . . 21 . 11 13 LÉ PCR OST a dy ba 1 Mm. hh'ext. MM. 4. DE HumsornT, à Berlin: 1818. BIoT, à Parts, 1819! Muncxe, à Heidelb. 1826. BAncorwr, à Londres. 1826. An4co, à Paris. 1829, OrrsT£p,, à Copenhague. 1850. BREMSTEn, à Edinbourg. 1830: HAnNSTEEN, à: Christiania. 1830. Mm. ce. d:p. MM: Paxr07, à Dorpat. à 1816: Häirrsrrôm, à Helsingfors. 1826. Häaur, à Odessa. 1828. . Mm. cc. ext MM. RavcourT, à Paris. 1827. M£rLon, à Paris. 1836 CREME CUME TFUE, Mr. hhs ext MM. Brnzrzivs, à Stcckholm. 1820. Tnrv4rp, à Paris. 1826. Gar-Luss4c, à Paris. 1829, Farap4r, à Londres. 1830. Mu. cc. d.p, MM, Reuss,, à. Moscou: 1805: Gapori, à, Helsingfors: 1811. CHoDKiEWICz, à Varsovie. 1818. Sozorierr, à Sf.-Petersb. 1826. SOBOLE SKY, à St.-Petersb. 1850: HERMANN, à Mosccu. 1831. GügeL, à Dorpat. 1835. Bonsporrr, à Helsingfors: 1834. Mm. cc.ext MM. Wurnic, à Berlin. 1810. H. Rose, à Berlin: 1829. Mri- £CHERLICH, à Berlin. 1829. Liezic, à Giessen. 1830. . ANATOMIE COMPARÉE, ET PHYSIOLOGJE. M. h.-ext. M. TznEmANN, à Heidellerg. 1855. : . . Mm. cc. ext. MM.Bunpacr, à Künigsberg:-1818. RATHKE, à Kônigsberg. 1832, Müprer, à Berlin. 1832. Canus, à Dresde. 1835. PURKINE, à Breslau. 1836. PROPOS" O'OMNGUIE: Mm.hh,ext. MM Tuesivs, à Mulhonse, 1817. BLumsnpAcu, à Güttingue. 1826. LICHTENSTEIN, à Berlin, 1832. Prince MAxImILIEN de Wied- ÉTAT ANS CT ET ER NUE SR EL Mn. cc. d p. MM. 4p4ws, à Moscou. 1804. Ærcawazp, à Vilna. 1826. Le Cte. Mannenueim, à Wibourg. 1827. GEsier, à Barnoul. 1855. Nondutnny à Odeisal 1834 . 5 0... Mu. cciext. MM, Birzsero, à Stockholm. 1820... ExrENBErG, à Berlin. 1829, KLuG, à Berlin: 4836.TErmumncx, à Leyde, 1857. . 13 16 13 LE A7 = BOT "A8 CINE À" ONOORRE ER 9 Mm.hh. ext. MM. Bronx, à Londres. 1827. (M. c.1826.) DECANDOLLE, à Genève. 4835: ME Nc 826). 2e ût 0 RME ME + Mm. cc. d.p. MM. Srrr#v, à Simphéropol. 1815. Fiscxrr, à S.- Petersbourg. 1819. ZicrA, à Riga. 1821. TourCzANINOrF, à Irkoutsk. 1850. WEN- MANN, à Paylofsk. 1851. Mrrer, à S1.- Pelersb. 1855. BunGr, à Dorpat. 1855. Brssrr, à Kiev. 4855. TRAUTPETTER, à Kieo: A8 31: 51 re d'OS DT SES - ON Mm. cc. ext. MM. Leprrour, à Heidelberg. 1814. LrrnrANn, à Humbourg. 1822. Msrer, à Güttingue. 1826. INers D'Esensecx, à Breslau. 1826. BRONGNIART, à Paris. 1829. Manrius, à Munich. 1854. AuG, ST.=HiLAIRE, à Paris. 1855. Hooker à Glasgow. 1837. . 8 G ÉO'CN O STE ET AE CNE RAM OCT EN EE M:.h.-text. Muine Bucra1à\BerHr 832 0 NC CEE STE NE ON El Mm. cc. d.p. MM. EvcezxanoT, à Dorpat. 1816. NorprxsxldLn, à Abo. 1819. Mu. cc. ext. MM. LronrarD, à Heidelb. 1811. Escawrce, à Lisbonne. 1815. Zrr- sER, à Neusohl, 1818. G. Ross, à Berlin. 1829. . . . . . . 4 MiÉ DE CAIN OE MMOTAT 2-5 M. cc. d.p. MM. Kysrr, à St.-Petersbourg. 1827. Erpmanw, à Dorpat. 1850. LICHTENSTAEDT, à St-Pétersbourg. 1835, . . . 1. . + .05 Mm. cc. ext. MM. Kw, à Londres. 1805. GRANVILLE, à Londres. 1821. S'C TE N CES APIO EE TEL OUEST D Mo. hh. ext. MM. Sismowpr, à Genève. 1816. Dupin. à Paris. 1826. . . . . . 2 Mm. cc. d.p. MM Brcr, à St.- Pétersb, 1816. ARSENIEFF, à St. -Pétershurg. 1826. KZEBNIKOFF, à S1.-Pétersbourg. 1837... . , . Re ds M. c. ext. M. Xnvc, à Berlin. 1826. HISTOIRE: EL, A NIBM O0 DATÉE S 0-02 Mr. hh. ext. MM. Raovz-Rocuerrr, à Paris. 1822. Here, à Gütingue. 1826. BAnANTs à S1.-Petersbourg. 1836. . . . . . . . . . . 3 — XVII — Mm, cc. d.p. MM. Anezu, à S1.-Pétersb. 1809. K4FDANOrr, à Tsarskoïe-Selo. 1826. STROYEFF, à Moscou. 1826. ; PocopiNe, à Moscou. 1826. Pozsror, à Moscou. 1851. KATCHENOrSKTr, à Moscou. 1832. : Crigronne Kiev, 19367 19 rf 47 DATANT OUT EE 7 Mm. cc. ext. MM. Fivn-MAGNuSEN, à Copenhague. 1853. LAPPENBERG, à Ham- bourg. 1854. MionveT, à Paris. 1855. WILKEN à Berlin. 1837. . 4 LITTERATURE DES PEUPLES SLAVES ET HISTOIRE LITTÉRAIRE. 5 Mn. cc. d.p. MM. VosTokorr, à Sl.-Petersb. 1826. Gnerscy, à S!.- Pétersb. 1821. ReckE, à Mitau. 1829. FRErGANC, à Venise. 1852. . M. c. ext. M. KoriTAr, à Vienne. 18264 . . . . . MR DR AS CTTDILE PHILOLOGIE CLASSIQUE . . . 5 Mn. hh. ext. MM. Hennaranw, à Leipsic. 14825. Jacors, à Gotha. 1853. Mm. cc. ext. MM. H4sr, à Paris. 1821. Hanp, à Iléna. 1825. Tiersen, à Minis 48263 EN se ds All ontsxt3 LITTERATURE ET ANTIQUITÉS DE L'ORIENT. 17 Min. hh. ext. MM. Ovsrrer, à Londres. 1815. S. Dx Sacr, à Paris. 1818. Hammer, à Vienne. 1823. SCHLEGEL, à Bonn. 1824. En FRERE: Mn. cc.d.p. MM. Sp4ssxr, à S1.-Pétersb. 1810. Le R. P. Pierre, (Kamensky), à Nijni- Novgorod. 1819. Liporrsorr, à S1.-Pétersb. 1819. Le R. P. HrACINTHE (Bitchourine) à Kiakhta. 1828. SENKOrSKTr, à S1.- Petersb. 1828. Don; à St.-Pétersb. 1835. KAZEMBEK, à Kuzan. 1855. Korarsrskr, à Kazan. 1837. .: * . . . 8 Mm. cc. ext. MM.H1rTmawn, à Rostock. 1822. Cnarmor, à Strasbourg. 1829. Môzen, à Gotha. 1830. FhRerTAc, à Bonn. 1851. EwALp , à Güttingue, 1834. CE ACER: CMENIC LS NC D ED tie. XMH — LISTE ALPHABÉTIQUE DES MEMBRES Adams m. c. à Moscou Adelung m. c. Arago m. h. à Paris Argelander m. c. à Bonn Arsénieff m. c. Babbage m. c. à Cambridge Baer A. o. Barante m. h. Barlow m. h. à Londres Bazaine m. h. Beck m. c. Benkendorff C* m. h. Berzelius m. h. Bessel m. h. à Kônigsberg Besser m. c. à Kiev Billberg m. c. à Stockholm Biot m. h. à Paris Bitchourine m. c. Bloudoff m. h. Blumenbach m. h. à Güttingue Bongard A. e. Bonsdoff m. c. à Helsingfors Bouniakovsky A. e. Brandt A, o. Brewster m. h. à Edinbourg Brongniart m. c. à Paris Brosset À. à. DE L'ACADÉMIE. Broussiloff m. h. Brown m. h. à Londres Buch m. h. à Berlin Bunge m. c. à Dorpat Burdach m. c. à Kôünigsberg Cancrin C° m. h. Carus m. c. à Dresde Cauchy m. h. à Prague Chaudoir m. c à Kiev Charmoy m. c. à Strasbourg Chichkoff m. h. Chirinsky-Chikhmatoff P* m.h. Chodkiewicz C° m. c. à Varsovie Clapeyron m. c. à Paris Collecchi m. c. à Naples Collins A. o. Crelle m. c. à Berlin Crichton m. h. à Londres Dachkoff m. h. Decandolle m. h. à Genève Démidoff m. h. Develey m. c. à Lausanne Dirichlet m. c. à Berlin. Dondoukoff-Korsakoff P% m. b. Dorn m. c. Dupin m. h. à Paris Ehrenberg m. c. à Berlin Eichwald m! c. à Vilna Encke m. h. à Berlin Engelhardt G: m: h: Engelhardt M. M: c. à Dorpat Erdmann m. c. à Dorpat Eschwege m. c. à Lisbonne Ewald m. c. à Gôüttingue Faraday m. h. à Londres Fischer F m. c. Fischer G. m. h. à Moscou Fossombroni C"* m. h. à Florence Frähn A. o. Francoeur m. c. à Paris Freygang m. c. à Venise Freytag m. c. à Bonn Fuss À. 0. Gadolin m. c. à Helsingfors Gauss m; h, à Güttingué Gay-Lussac m. h: à Paris Gebler m:c. à: Barnaoul Gôbet m. c. à Dorpat Golénistcheff-Koutousoff m. h. Gôülitsÿne P® A: m. h: Golitsyiié P* D. m:h. à Moscou Golovkine m. h? Graefe A 0; Granville m €. à Lotidrés Greig m. h. Gretch m. c. | Hällstrôm m. €. à Helsingfors Hamel À. o. à Moscou Hamilton m. c. à Dublin. XIX — Hämmér m. h: à Vienne Hand m. €. à Téna Hansen m. €. à Gotha Hansteen m. h. à Christianta Hartmann m. c. à Rôstock Hase m. c. à Paris Hauy m. c. à Odessa Heeren m. h. à Gôttimgue Hermann m. c. à Moscou Hérrmann A. o. Herrmann m. h. à Leipzig Herschel m. h. à Londres Hess À. o. Hooker m. c. à Glasgow Humboldt m. h. à Berlin Hyacinthe (v. Bitchourine) Jacobi m. h. à Kônigsberg Jacobs m. h. à Gotha Tazykoff m. h. Joukovsky m. h. Iernioloff m. h. à Moscou Kaïdanoôff m. c. à Tsarskoïié-Sélo Kämeñsky m: c. à Nijni-Novgérod KatchénoôvsKy m. c. à Mostou' Kazembek m: c. à Kazan Khlebnikoff M. c. Klug m. c. à Bérliñ Knorre m. ec. à Nicolaïeff Kôhler À. o. Kônig m. c. à Londres Kôppen A. a. Kopitar m. c. à Vienne c* — XX Koucheleff-Bezborodko C' m.b. Koutousoff v. Golénistcheff Kovalevsky m. c. à Kazan Krug L. m. c. à Berlin Krug P. À. o. Krusenstern m. b. Kupffer À. o. Kyber m. c. Lamé m. c. à Paris Lappenberg m. c. à Hambourg Ledebour m. c. à Heidelberg Lehmann m. c. à Hambourg Lenz A. o. Leonhard m. c. à Heidelberg Lichtenstädt m. c. Lichtenstein m. h: à Berlin Liebig m. c. à Giessen Lieven P% m. h. en Livonie Lipovtsoff m. c. Littrow m. c. à Vienne Lütke m. c. Magnusen m. c. à Copenhague Maïouroff m. c. à Odessa Mannerheim C* m. c. à Vibourg Martius m. c. à Munich Melloni m. c. à Paris Menchikoff P® m. h. Meyer m. c. à Gôüttingue Meyer m. c. Mionnet m. c. à Paris Mitscherlich m. c. à Berlin Müller m. c. à Gotha Mordvinoff C'° m. h. Morgenstern m. h. à Dorpat Moussine-Pouchkine m. h. à Kazan Müller m. c. à Berlin Muncke m. h. à Heïdelberg Navrotsky m. c. à Moscou Nees d’Esenbeck m. c. à Breslau Nesselrode C* m. h. Neuwied P® m. h. à Neuwied Nordenskj6ld m. c. à Helsingfors Nordmann m. c. à Odessa Novosiltsoff C'° m. h. Oersted m. h. à Copenhague Ohm m. c. à Berlin Olénine m. b. Ostrogradsky A. o. Ouseley m. h. à Londres Oustrialoff A. a. Ouvaroff m. h. Parrot F. m. c. à Dorpat Parrot G. À: o. Parry m. h. à Londres Paskévitch P% m. h. à Varsovie Paucker m. ec. à Mitau Pérévostchikoff m. c. à Moscou Philarète m. h. à Moscou Pierre v. Kamensky Pogodine m. c. à Moscou Poisson m. h. à Paris Polénoff m. h. Polévoï m. c. à Moscou Protassoff C° m. h. Purkinje m. c. à Breslau Raoul-Rochette m. h. à Paris Rathke m. c. à Dorpat Raucourt m.c. à Paris Recke m. c. à Mitau Rehbinder C'" m. h. Reissig m. c. Reuss m. c. à Moscou Ricord m. c. Ritter m. h. à Berlin Rose G. m. c. à Berlin Rose H. m. c. à Berlin Rosen m. h. à Tiflis Roumiantsoff C° m. h. Sabine m. h. à Limerich Sacy m. h. à Paris Schlegel m. h. à Bonn Schmidt À. o. : Schubert m. h. Schultén m. c. à Helsingfors Schumacher m. c. à Altona Senkovsky m. c. Simonoff m. c. à Kazan Sjôgren À. e. Sismondi m. h. à Genève Sobolevsky m. c. Solovieff m. c. South m. h. à Londres Spassky m. c. Speransky m. h. Steven m. c. à Simpheropol Steinheil m. c. à Munich St. Hilaire m. c. à Paris Strogonoff C* G. m. h. Strogonoff C® S. m. h. à Moscou Stroïeff m. c. à Moscou _— XXI —. Struve G: A. o. à Dorpat Struve H. m. h. à Hambourg Sturm m. c. à Paris Tarkhanoff A. e. Tchijeff m. c. Tchitchagoff m. h. en Angleterre Teïmouraz P® m. h. Temminck m. €. à Leyde Tenner m. h. à Vitebsk Thénard m. h. à Paris Thiersch m. ec. à Munich Tiedemann m. h. à Heidelberg Tilesius m. h. à Leipzig Toll C m. h. Tourczaninoff m. c. en Sibérie Tourguéneff m. h. Trautvetter m. c. à Kiev. Trinius A. o. Varsovie P® de v. Paskévitch Veliaminoff m. h. Volkonsky P® m. h. Vorontsoff C"° m. h. Odessa Vostokoff m. c. 4 Weinmann m. c. à Pawlofsk Wilken m. c. à Berlin Wisniewsky A. o. Wrangel F. m. c. Wrangel G. m. c. à Reval Wuttig m. c. à Berlin Wylie m. h. Zagorsky A. o. Zigra m. c. à Riga Zipser m. c. à Neusohl DISTRIBUTION SOMMAIRE DES MËMBRES DE L'ACADÉMIE PAR PAYS. Membres| Hono- s effectifs. | raires. Rüssie: St.-Pétersbourg 44 23 Moscou Gouvernements Pologne Finlande Autriche Bade Bavière Danemärck France Grande-Bretagne Hambourg Hannovre Hesse, Grand-Duché . .. Mecklenbourg, Grand-Duché Pays-Bas ï Portugal Prusse Saxe, Royaume Saxé, Cobourg et Gotha Saxe- Weimar Siciles, Rôy. des deux Suède et Norvège Suisse [] an © kb C1 9 O1 D + Fa Fe Pa Ph ri OH O0 Eè bè ba: à RO RD OT Ha me NN) a Fes | © œn | wh Enuu ot Ro HS © GI-C1 D O1 CN res bb | = D _— — — — a — — — — — — 27 ER | Le + De cé nombre: en Russie à l'étranger . . CS EE SR, |c or DE |- on *Y compris ceux qui sont en congé où en mission temporaire, ainsi qué lés employés russes qui ont des missions permanentes à l’e/ranger. GE —— COMPTE RENDU DE L’ACADEMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES POUR L'ANNÉE 1837. PAR M FUSS SECRÉTAIRE PÉRPÉTUEL LS 46 er re + ll | ASE anvataaose C O M PTE R EN D U POUR L'ANNÉE 1857 MESSIEURS, LA célébration du cent et onzième anniversaire de la fondation de notre Académie a de nouveau réuni dans cette enceinte une assem- blée nombreuse et brillante de personnes distinguées de cetie capitale, de savants et de gens de lettres qui, par leur présence même et par l'attention qu'ils daignent accorder aux travaux de ce corps savant, rendent le témoignage le plus irrécusable que cette solennité, quoique tant de fois répétée, ne laisse cependant pas de fournir matière à des réflexions, et de faire naître des sentiments qui, pour être re- nouvelés chaque année, n'en perdent rien ni de leur intérêt toujours renaissant, ni de leur vivacité. Et en effet, il faut le dire, l'histoire de notre Académie est, sous cerlains rapports, identique avec celle du développement intellectuel de ce vaste empire même qui s’achemine à pas de géant pour se placer à côté des pays les plus civilisés de la terre. Il ne peut donc pas être indifférent à tout Russe, animé de l'amour de sa patrie, de suivre d'année en année les travaux d'une institution qui forme, pour ainsi dire, le foyer d'où jaillissent les lumières destinées à éclairer petit à petit toutes les classes de la société, — le dépôt des connaissances les plus élevées qui, tôt ou tard, doivent devenir la propriété de la nation même. En suivant d'un oeil attentif les progrès annuels de l'Académie, tout homme pensant 1 ER, aimera à reconnaître ceux qui, déjà, sont devenus un bien public, et dont les conséquences ont déjà réagi hors de l'enceinte resserrée du monde savant proprement dit; en entendant la lecture de l'aperçu de nos travaux que nous allons vous offrir, vous vous arrêterez sans doute, avec le plus d'intérêt, sur ceux de ces travaux qui sont suscep- tibles d'une application immédiate, soit qu'ils aient pour objet la connaissance plus intime des provinces les plus éloignées de notre chère patrie, de leur constitution physique, de leurs productions na- turelles; soit qu'ils se rapportent à l'histoe de notre pays, aux moeurs et usages, aux langues, à la vie intérieure et aux conditions du bien-être de ses habitants actuels; soit qu'ils tendent à simplifier ou à améliorer quelque branche importante de lmdusirie; soit enfm qu'ils aient le but direct de propager les connaissances utiles parmi les nationaux. Mais nous pouvons espérer aussi que les personnes éclairées, qui honorent de leur présence nos séances annuelles, ne dédaigneront pas les travaux non moins importants, mais dont l'ap- plication directe aux intérêts du pays et aux besoins matériels dé l'homme ne frappe pomt les sens au premier abord. Ce sont nom- mémerit et de: préférence ces travaux là qui, tout en n'ayant qu'un public irès peu nombreux, déterminent le rang qu'une académie doit occuper hors du paÿs qui la protège, et constituent, s'il est permis de s’énoncer amsi, son caracière cosmopolite. Heureusement nous vivons dans un témps où celui qui, pour apprécier une découverte scientifique, s'aviserait de demander: à quoi celà est-il bon?“ ou »quel en est l'usage pratique?“ ne ferait qu'avouer hautement sa profonde ignorance dans l’histoire des découvertes de l'esprit humain, et méconnaître la dignité de la science ‘et la noble mission que notre ds © 2 Académie est appelée à remplir à l'égard de l'étranger comme organe de la vie mtellectuelle de la nation russe. C'est aujourd'hui pour la douzième fois que je vais m'acquitter de la charge honorable à laquelle m'oblige notre règlement, charge qui consiste à vous offnir, dans cette occasion solennelle, un aperçu de l'activité de l'Académie; et si, d'une part, le nombre toujours croissant et la variété des matériaux rendent le travail de la rédac- tion de ces comptes rendus de plus en plus compliqué, de l'autre, l'intérêt qu'il gagne par là et la conviction que j'ai de rendre un service utile aux sciences et à l'Académie, lui donnent un charme qui ne saurait être rehaussé que par l'espoir d'obtenir le même suffrage, ou la même imdulosence, avec lesquels j'ai vu chaque année accueilli ce travail dont la matière fait tout le mérite et dont la forme n'est au fait qu'un élément secondaire. L'Académie a subi, en 1837, plusieurs pertes très sensibles: nous n'avons qu'à rappeler ici les noms de nos illustres compatriotes, le irès-révérend Eugène, archevêque métropolitain de Kïev et de Galicz, à qui ses profondes recherches historiques, favorisées par sa position éminente dans l'ancienne métropole de l'hierarchie russe, ont acquis une célébrité méritée‘); le conseiller privé actuel Engel, membre du conseil de l'empire et homme d'état consommé?); le général d'in- fanterie Emmanuel qui, en 1829, avait pris sous son patronage immé- diat et secondé de sa puissante assistance nos voyageurs au Caucase); 1) Mort à Kiev le 25 février, m. h. depuis 1826. 2) Mort à St.-Pétersbourg le 9 mars, m. h. depuis 1829. 3) Mort le 7 février, m. h. depuis 1829. 1“ L. CuanceMENTs SURVENUS DANS LE PERSONNEL DÉ L'Acanéuié. 1. Membres de- cedes. 2. Nouvelles «lections. me. VUE, LE le célèbre orientaliste Colebrooke à Londrest) et les membres cor- respondants: le baron Schilling de Canstadt5); le pharmacien Brandenburg à Mohilev®); le professeur Nitzsch à Halle’), et le jeune et habile orientalisie Rosen à Londres®). L'Académie, mue par la reconnaissance que lui inspirent les sages et habiles mesures administratives de son digne Vice-Président, M. le Prince Dondoukoff-Korsakoff, avait résolu d'une voix unanime d'offrir à S. E. le diplôme de membre honoraire. Cet hommage, qui a été accueilli avec une sincérité égale à celle du sentiment qui l'a dicté, est autant un acte de justice qu'un tribut d'estime et de gra- titude, et aussi honorable pour l'Académie qui le décerne, que pour la personne qui en est l’objet. M. le Prince a été élu par acclama- tion le 1° décembre. En outre, le concours que l'Académie avait ouvert, l'année passée, pour les places d’adjont vacantes, lui a fourni l’occasion de s'associer deux savants nationaux, savoir M. Nicolas Oustrialoff, professeur extraordmaire à l’université de SL.-Pétersbourg, connu par ses édi- tions critiques des mémoires relatifs à l'époque des troubles et du faux Dmitri, ainsi que de ceux du prince Kourbsky, et auteur d'une histoire de Russie dont les deux premiers volumes ont remporté les suf- frages des connaisseurs; et M. Pierre Küppen, conseiller de collège et auteur de plusieurs ouvrages relatifs à l'histoire littéraire, à l’archéo- logie et à la statistique de Russie. Ces deux élections ont eu lieu 4) Mort à Londres le 10 mars, m. h. depuis 1832. 5) Mort à St. - Pétersbourg le 25 juillet, m. c. depuis 1828. 6) Mort à Mohilev, m. c. depuis 1818. 7) Mort le 16 août, m. c. depuis 1834. 8) Mort en février, m c. depuis 1832. EL ET le 13 et 27 janvier, et ont été sanctionnées par Sa Majesté l'Empereur. M. Brosset, dont nous avons rapporté la nomination dans notre dernier compte rendu, est arrivé à St-Pétersbourg le 7 jum, et l’on verra, par l'aperçu des travaux qui va suivre, avec quelle ardeur ce savant s’acquitte des devoirs de sa nouvelle vocation. Vous irouverez, comme à lordmaire, exposés sur cette table les ouvrages publiés par l’Académie dans l'espace de l'année qui s'écoule. Nous en signalerons brièvement le contenu, en ne nous arrélant que sur ceux dont il n’a pas encore élé question, ou dont nous n'avons pu faire mention qu'imparfaitement dans nos comptes rendus précédents. Le nombre des livraisons des Mémoires, émises cette année. se monte à sept, formant 100 feuilles d'impression et au delà. De ces sept livraisons, une appartient à la section des sciences mathématiques el physiques, deux à celle des sciences historiques, philologiques et poli- tiques, et quatre au recueil des mémoires des savants étrangers. Le 3me volume de ce dernier recueil est terminé et contient, sur presque 100 feuilles d'impression, des mémoires de la plus haute importance, tels que le calcul des observations barométriques et sympiésométriques, de celles de la chaleur tropicale et du pendule invariable exécutées par notre célèbre marin, M. Lüike, dans son voyage de circumnaviga- üon, et calculées soit par lui-même, soit par M. Hällstrôm à Hel- singfors®), la relation du voyage de M. Gebler dans l'Altaït°) et. de celui de M. Rathke en Crimée‘), les observations microscopiques du 9) Rec. d. Actes 1832. p. 19. et 1836. p. 29. — 10) R. d. A. 1836. p. 35. — 11) R. d. A. 1855, p. 56. II. Travaux x L'ACADÉMIE. 1. Ouvrages publies. RE pollen instituées avec un soin admirable par M. Fritzsche et pro- mettant de nous conduire à l'intelligence des phénomènes d’un monde nouveau, je veux dire des secrets de la génération des végétaux !?). Outre quelques mémoires de moindre étendue et d'un intérêt plus spé- cial de MM. Lüwenstern‘), Trautvetter‘#) et Meyer), le 3me tome du recueil des savants étrangers nous offre encore un travail remarquable dans lequel M. Argelander, avant de quitter la Russie, a le premier constaté, par de nombreuses observations, que notre système solaire est doué d’un mouvement propre qui le sollicite vers la constellation d'Hercule, fait qui, du reste, a déjà été soupçonné par le vieux Herschel, et déduit a priori par les géomètres qui se sont occupés des théories sublimes de la mécanique céleste. Ce mé- moire sert de complément au Catalogue des mouvements propres des étoiles fixes du même auteur, et lui a valu un prix Démidoffie). Le Recueil des Actes de la séance publique de 1836, avec le compte rendu de cette année et le discours de M. Graefe sur la for- mation et la comparaison des langues, a paru en mai, et a été distribué à toutes les académies et sociétés savantes du pays et de l'étranger ainsi qu'aux membres honoraires et correspondants de l'Aca- démie. 11 en est de même du rapport sur la distribution des prix Démidoff au concours de 1836. Dans la publication de ce rapport, on a adopté quelques changements qui ont paru convenables, c’est- à-dire, on à joint au rapport général les analyses des ouvrages cou- ronnés qui, par leur étendue, n'ont pas pu entrer /n erlenso dans 12) R. d. A. 1856. p. 34.— 13) R. d. A. 1835. p. 25.—14) R. d. À. p. 35. — 15) Voir ci-dessous. — 16) Bullet. scient. IL p. 113. 129. LU le rapport même. De cette mamière, le compte. rendu de la der- mière distribution forme un volume d'environ quinze feuilles. Le rapport général est publié en russe, et chacune des analyses dans sa langue originale. Le Bulletin scientifique ou des séances de l'Académie a été fondé, Pannée passée, wmiquement dans le but de tenir les savants de l'Europe au courant des travaux exécutés par ce corps savant. Ce- pendant la fondation de ce journal a fini par exercer une influence assez marquée sur le mode d'activité de l'Académie et sur le carac- tère de ses séances. En ouvrant un débouché aux articles peu volu- inmeux et aux recherches détachées qui, avant cetle époque, gisaient dans les cartons et attendaient, pour voir le jour, jusqu'à ce que des “mvestigations analogues et plus suivies aient fourni aux auteurs l'occasion d'en faire le sujet de mémoires plus étendus, le Bulle in scientifique s'est trouvé satisfaire à la fois et aux voeux des savants étrangers et aux besoins mêmes de l'Académie. Dans un temps comme le nôtre, où il n’est plus permis au savant de s'isoler et de vouloir se passer de la connaissance des travaux d'autrui, où l'enchaînement mime des :sciences entre elles et l'extension prodigieuse qu'elles ont acquise, ont fait triompher, dans les sciences comme dans l'indu- ste, le principe de la division du travail, dans un temps pareil, dis- je, c'est dans les journaux qu'on s’est habitué à trouver les nou-- velles toutes fraîches, en fait de sciences comme en politique, c’est la presse périodique qui a remplacé les correspondances volumineuses: et les commerces épistolaires des siècles passés où les sciences n'étaient le partage que d'un petit nombre de personnes privilégiées qui se communiquaient leurs découvertes de l'un à l’autre. Si donc, 4 pre d'un côté, l'existence de ce journal a essentiellement contribué à augmenter le nombre des sujets traités dans les séances et à nous fournir, pour nos comptes rendus, une grande variété de matériaux, de l'autre, elle nous dispense de nous étendre amplement sur des travaux qui, déjà, ont été rendus publics, et dont les résultats sont transmis de suite entre les mains des personnes qui s'y intéressent. Les deux volumes du Bulletin qui ont paru, renferment 33 extraits des mémoires lus dans les séances et 67 notes, et les trois classes de l’Académie, eu égard au nombre de leurs sciences respectives et des membres de chacune, ont assez également concouru à la for- mation de ces deux volumes; car, en ajoutant aux cent articles men- tionnés, les extraits de la correspondance scientifique, la classe des sciences mathématiques et physiques et celle des sciences naturelles ont fourni 38 articles chacune, et la classe des sciences historiques et philologiques 29 articles, y non compris toutefois les rapports sur cinq voyages scientifiques dont le Bulletin à rendu compte à ses lecteurs. La publication du 3" volume avance rapidement. Nous nous permettons encore de recommander à votre attention l'ouvrage de M. Struve ayant pour objet les mesures micrométriques des étoiles composées17). Après ce que nous avons rapporlé sur ce travail important dans nos comptes rendus précédents, il ne nous reste aujourd'hui qu'à annoncer son entier achèvement au commencement 17) Cet ouvrage a paru sous le titre: Stellarum duplicium et multiplicum men- surae micrometricae, per magnum Fraunhoferi tubum annis 1824 ad 1837 in spe- cula Dorpatensi institutae. Adjecta est Synopsis observationum de stellis compositis Dorpati annis 1814 ad 1824 per minora instrumenta perfectarum, Auctore F.G. W. Struve. ÆEditae jussu et expensis Academiae scientiarum Caesareae Petrop. 1837 gr. in fol. : = ON de cette année, et à citer quelques uns des résultats les plus mar- quants qu'il offre relativement à la connaissance plus approfondie de la voûte étoilée. Si nous voulions énumérer ici seulement les systèmes d'étoiles les plus remarquables dont M. Siruve a été le premier à découvrir le mouvement, cela nous conduirait trop loin. Il suffira de dire que, dans le court espace de douze ans, notre astronome à ob- servé, dans plusieurs systèmes, des changements si marquants, qu'il a par exemple, vu des étoiles autrefois doubles, coincider et n'en former qu'une seule, d'autres, que ses prédécesseurs dans cette car- rière et lui-même n'avaient connues que simples, se séparer et offrir à la vue de l'observateur des systèmes composés, et qu'il a été à même de déterminer, avec assez de précision, des périodes de révo- lution de ces astres autour de leur centre commun de gravité, beau- coup plus courtes que ne le sont même celles de £ de la grande- ourse et de p du serpentaire que l'on connaissait depuis long -temps. L'introduction volumineuse, dont M. Stiruve fait précéder le texte proprement dit de son ouvrage, traile de l'historique du travail, de la partie technique des observations et des réductions, et offre un examen soigné de l'exactitude des résultats et des causes qui peuvent avoir produit le non-accord des mesures antérieures avec celles qu'ont fournies les observations les plus récentes. Enfin M. Struve a consacré les derniers chapîtres de cette imtroduction à réunir, sous des points de vue généraux, les nombreux résuliats isolés auxquels l'a conduit son vaste travail, chapîtres où il traite des grandeurs apparentes des étoiles fixes et des étoiles composées en particulier, du changement de lumière dans ces astres, de leurs cou- leurs, de leur distribution par ordres et classes selon la distance x 2. Ouvrages presentés àl’A- cademie et me- muires lus dans ses séances. a) Classe des sciences ma- thématiques et physiques. — 40 — apparente des étoiles composantes, de leurs mouvements propres ‘et communs, de leurs mouvements relatifs dans les ‘orbites ‘et de leurs parallaxes. Ceux qui, sans vouloir suivre ‘notre savañt académicien dans ses profonds calculs, désireraient cepéndant s'imstrüire en détail sur des résultats de son travail de 25 ans, trouveront de plus ämples renseignements dans son rapport adressé à ce sujet à M. le Ministre de l'instruction publique et Président de l’Académie, rapport qui a été publié séparément en allemand et en français‘#) et dont ‘ürie traduction russe à été donnée dans le journal du ministère de l'in- struction publique t?). Nous passons aux ouvrages manuscrits présentés à l’Académie, et aux mémoires lus dans ses séances. M. Collins a lu à l’Académie un mémoire intitulé: Réflexions sur quelques points de la théorie dés équations algébriques, mémoire qu'il n’a pas encore jugé convenable 18) Ueber Doppelsterne— Bericht an $S. Exc. den Herren Minister des üffent- lichen Unterrichts u. s. w. Geh.-Rath ». Ouvaroff vom Ækademiker Struve. St. Petersburg 1837. 8. — La traduction française est intitulée: Étoiles doubles Rapport fait à S. Exec. M. d'Ouvaroff, ministre de l'instruction publique etc. par PAcadémicien Struve. St.-Pétershbourg. 1831. 8. 19) Aù moment même où nous éérivons cet article, on nous appürte le cahièr d'octobre de la gazette littéraire de Berlin où se trouve une analyse de l'ouvrage de M. Struve donnée par M.Bessel. Voici ce que le célèbre astronome de Kôünigs- berg en dit: ,, Wir hdben eine grossartigé Leistung anzuzeigen, éine Leïstung, »welche sich in die Reïhe der umfangreichsten stellt, die man in neuerer, die »ältere in dieser Hinsicht weit übertreffender Zeit, durch astronomische Beobach- »tungen erlangt hat; eine Leïstung, welché einen weséntlichen und merkwitrdi- »éen Mheil der Kenntniss des Fixsternhiramels betrifft. — Der wissenschaftliche » Werth und die äussere Ausstattung des vor uns liegenden Werkes sind einander »entsprechend. Der erstere ebrt seinen Verfasser; die lelztere ehrt die Petersbur- 8er Akademie dér Wissénschäften, swelché das Werk hat drucken lassen: Viel- »fältige und grosse Anerkennung, welche eine solche Arbeit ihrem Urheber cin- »gebracht hat, ehrt das Land, in welchem er Iebt.“ —_ ti = de rendre public, mais dont cependant il nous a livré, pour le Bulle- ün, deux extraits, l'un, renfermant la démonstration de deux théo: rèmes, relatifs : aux- fontions: entières à deux: variables2°), et l’autre, l'application de ces théorèmes à une nouvelle démonstration élémen- taire de la résolubilité des fonctions entières en facteurs réels du premier ou du, second degré?:}, démonstration qui, sou le rapport de. la simplicité, de la rigueur et de l'élégance, ne laisse rien à dé- sirer. Dans un second mémoire, sous le titre allemand de Recherches relatives à la théorie des fonctions symétriques, le même académicien s’est proposé pour but de transformer en fonctions explicites des coëfficients d'une équation algébrique. quelconque, à une inconnue, non seulement. les sommes des puissances des simples racines d’une pareille, équation, mais encore celles des produits qu'on obtient en combinant ces, racines entre elles, deux à deux, irois à trois, et: ainsi de, suite, chaque facteur: pouvant en outre être affecté d'un exposant donné??). Un extrait de ce mémoire a été publié par M. Collins: dans.une note où, moyennant l'algorithme de Rothe, il établit, une, formule générale et: indépendante pour exprimer la somme.des puissances. des racines dans les équations algébriques, à exposants entiers, tant. positifs: que négatifs): M. Ostrogradsky, outre .son. traité. de, mécanique: rationelle’ qu'il a: fait lithographier à l'usage. de. l'institut des voies de communication, et dont nous’ avons déjà parlé, dans, notre. denmer, compte rendu?#), nous a livré trois noles, sur différents; sujets) de: l'analyse: mathématique, la première, 20) B. sc. IL. p. 321. — 21) ibid. p. 377. — 22) B. sc. III. p. 65. — 23) ibid. p- 52. — 24) R. d. A, 1836, p. 24. 2* SP, |A sur les fonctions exponentielles, la seconde, ‘sur une espèce de fonctions des coordonnées sphériques, et la troisième, sur le calcul des variations). M. Ostrogradsky a repris, cet hiver, le cours public d'analyse mathématique qu'il a fait l'année passée au corps de la marine. Ses leçons antérieures ont été rédigées par deux de ses auditeurs, MM. Zelenoï et Bouratchek, et publiées en deux volumes en langue russe. M. Bouniakovsky continue à soigner l'impression de son dictionnaire de mathématiques dont la première section du premier volume a déjà paru, et fait voir que l’auteur a con- sidérablement étendu le plan primitif de son ouvrage. A côté de ce grand travail, M. Bouniakovsky nous a lu la suite de ses recherches relatives à l'application de l'analyse des probabilités à la détermimation des valeurs approchées des nombres transcendants2f). La première des trois questions, traitées dans son second mémoire, la conduit à une expression de la probabilité qui détermine l'are en fonction de son sinus, la seconde introduit des fonctions ellip- tiques de la première et de la seconde espèce, enfm la troisième, outre les fonctions déjà mentionnées, fournit encore une quantité logarithmique. — On sait que les arcs de cercle, égaux à leurs tan- gentes respectives, forment une suite dont la loi de progression n'est point connue; on n’a qu'une expression approximative du terme gé- néral de cette suite. En m'occupant de ce sujet dans le peu de moments de loisir. dont mes autres occupations m'ont permis de disposer, j'ai trouvé des expressions numériques finies pour les som- mes des puissances réciproques paires de ces arcs ou tangentes, 25) B. sc. III. p. 209. — 26) B. se. II. p. 337. Mém. VL Série. T. II. p. 517. ainsi que pour les sommes des mêmes puissances des tangentes qui sont les multiples de leurs arcs correspondants. La démonstration de ces formules fait le sujet d’une note que j'ai eu l'honneur de lire à l'Académie. J'ai également lu à l'Académie une petite note qui m'a été communiquée par M. le professeur Bruun à Odessa, et qui offre l'énoncé et la démonstration d'un théorème de géométrie analytique qui n'avait pas encore été établi dans cette généralité, et qui m'a paru important pour la détermination des lignes du second ordre par des points donnés?). M. Parrot nous a lu cinq mé- moires de mécanique appliquée, l'un, sur la théorie de la poussée des terres et des murs de revêtement?#), et quatre suppléments à son mémoire lu l'année passée et ayant pour objet la construction d'un chantier pour radouber les vaisseaux de toute grandeur?*). Dans le premier de ces mémoires, notre physicien démontre, par des ex- périences, que l'éboulement des terres, même du sable le plus fn et le plus sec, n’a absolument rien de commun avec l'écoulement des liquides; il propose de déterminer, dans chaque cas donné, par des. expériences directes, la grandeur de la poussée horizontale des terres de revêtement et l'angle d’éboulement, pour en déduire, par le calcul, la force de la poussée, et il donne une formule très simple pour l'épaisseur des murs de revêtement. Ensuite, après avoir examiné les cas où ces murs se sont trouvés trop faibles et ont subi où des déformations ou des renversements complets, il indique les causes de ces accidents et les moyens de les prévenir. Enfin M. Schultén de Helsingfors vient de nous adresser tout récemment 27) B. sc. II. p. 275. — 28) B. sc. III. p. 275. — 29) R. d. A. 1856. p. 26. — dt — une note ultérieure sur. les faisceaux de lumière infiniment menus, note sur. laquelle nous attendons un rapport de M; Ostrogradsky. En fait d'astronomie, ouire les travaux de MM! Struve et Argelander que nous avons cités plus haut 5°) en parlant des ou- vrages publiés par l'Académie, il ne nous reste qu'à faire mention, de deux mémoires d'astronomie, insirumentale, l'un, sur le. cerele prismatique perfectionné par M. Siteinheil à Munichf:), et l’autre, sur un excellent instrument de passages portatif, muni d'un cercle, vertical et fourni à l'observatoire de Dorpat par les frères Repsold,; artistes distingués de Hambourg 52); Ce petit instrument a été con- struit d’après une idée suggérée par M: Struve, et a offert des résultats d'une précision admirable. Le reste des travaux de nos astronomes a eu pour objet la géographie, et surtout celle de l'em-. pire: M. VVisniewsky nous a communiqué, dans deux mémoires, la détermmation astronomique. de la position géographique de trente points principaux de la Russie européenne, et M: Siruve, le calcul d'un nombre très considérable de coordonnées géographiques de lieux situés soit en Turquie, et dans l'Asie, mineure, soit dans les pro- vinces russes en. deçà, et au delà. du Caucase, d’après les observa- tions faites, durant les dernières campagnes, dans les années. 1828; à 1832; par les officiers de l'état-major 55). M: le Vice- Amiral Kru sen- stern qui, au milieu de, ses occupations.adminisiratives, trouve en- core le loisir .de suivre d'un oeil:attentif toutes les nouvelles décou: vertes. qui: peuvent compléter, nos connaissances sur. l’hydrographie de: la:mer du Sud ; nous a communiqué, dans.une note, ses remarques 30) Voir ci-dessus pages. — 31 B. sc. II. p. 205. — 32) B. sc. HILL. p. 67. — 33) B. sc. IT. p 209. critiques sur quelques îles récemment découvértes dans cette partie de l'océan par Fanning, Morell, Willingk et Dubkaut:Cilly52). Unautre travail de critique géographique, relatif à la nouvelle carte de la Russie européenne publiée par le‘bireau militaire et topographique de d'état-major de Sa Majesté, nous à été présenté ‘par M. Kôüppen, ractuellemient académicien ‘adjoint. Enfin M: Baer nous à lu ün rapport ‘fort intéressant ‘sur les découvertes les plus récentes faites par-des marins russes sur les côtes de Novaïa-Zemlia55). Une pärtie des dommées de ce travail lui a été fournie par ün jeuñe officier habile du corps des pilotes de la marine impériale, M. Ziwolka, qui lui-même, dans deux expéditions, ‘avait pris paït à la levée des côtes de cette île. Deux séries d'observations métécrologiqués, instituées dans les deux dernières expéditions à Novaïa-Zémlia, ‘et embrassant chacune l’espace d'un an, ünt été confiées à M. Baer par le métie M. Ziwolka, et lui ont fourni le sujet de trois mé- moirés lus ‘dans des intervallés très rapprochés l'un de l’äütre, ét dans lésquels il traite du climat de ce pays, de la marche tant jour- halière Lee de $a iémipérature et de Sà température moÿéntie qu'il troûve à 22 9° C. environs). Nous aurôns l'occasion plus tard de révénir sur ces travaux ét $ur les conséquences iiportäntés qu'ils ont éues: Le méme académitien nous a entreténiü, dañs différentes séancés, de quelques faits géologiques d'un ‘haut intérêt, téls que Tes blocs er- ratiques dünt ün à observé récemmient deux éxernplés remarquables sur la côté riéridiomale de Firilinde 5’), et le phénomèné du décroïsse- ent successif de eaux de la Baltique, pliénômène que, sélôn Pl4yfäir, 54) B. sc. IT. p. 1. — 55) B. sc. IL. p. 137. — 56) B. sc. II. p. 225. 252. 289. 37) B. sc. II. p. 124. AE de de Buch et Lyall, il faut attribuer, non à une baisse du niveau de cette mer, mais plutôt à un soulèvement de terram dont la cause serait encore à rechercher5#). Sur la proposition de M. Baer et avec autorisation de M. le Ministre de la marine, l’Académie ÿ a appelé l'attention de M. Reinecke, capitame de vaisseau, à qui sa levée des côtes de la Finlande à pu fournir l’occasion d'examiner avec som l'élévation des marques antérieures au-dessus du niveau actuel de la mer, et de faire tailler dans le roc de nouvelles marques à de hauteurs données pour servir à des mesures ultérieures. Une troisième question de géologie, soulevée par M. Baer, se rapporte à la profondeur à laquelle le froid pénètre le sol dans des latitudes très septentrionales. Déjà dans les premiers voyages des académi- ciens, on avail remarqué que le sol de la Sibérie, à commencer de la mer Glaciale et jusqu'au lac de Baïkal, contenait des glaces éternelles. Pendant long-temps, on ne faisait point attention à cette remarque, peut-être parce qu'on trouvait peu vraisemblable qu’une végétation aussi riche qu'on la trouve dans ce pays, puisse se dé- velopper au dessus d'un sol gelé. Mais depuis que des recherches récentes et plus approfondies, relatives à la propagation de la cha- leur sur notre planète, ont prouvé que la température ne se règle nullément d’après la latitude géographique seule, et qu'elle diminue généralement dans l'intérieur des vastes masses continentales du nord, chaque renseignement sur la température du sol en Sibérie a gagné en intérêt. Or, jusqu'à ce jour, toute nolion précise sur l'épaisseur des couches gelées nous manquait, et l'Académie devait ———_—_—_—_———— 84) B. sc. IL. p. 175. ER ie donc apprendre avec la plus grandé, satisfaction qu'un marchand russe, nommé Cherguine, commissionnaire de la compagnie russe- américaine à Jakoutsk, uniquement pour satisfaire sa curiosité, à fait creuser à ses frais un puits où, à la profondeur de 11 sajènes {77 pieds angl.), il a trouvé encore la température à 5° R. au-des- sous de zéro, laquelle à augmenté successivement jusqu'à la pro- fondeur de 542 saj. où le sol à déjà été trouvé tellement ramolli qu'on n'a pas osé aller plus loin sans employer des mesures de précaution qui auraient considérablement augmenté les dépenses de l'ouvrage. Le protocole des fouilles de M. Cherguine a été extrait par M. Helmersen, et lui a fourni le sujet d'une note qu'il a bien voulu mettre à la disposition de l'Académie pour la publier dans le Bulletin5®). Sur la proposition de M. Baer, l'Académie a nommé une commission, composée de nos physiciens, MM. Parrot, Kupffer et Lenz, pour éxaminer s'il y a lieu de continuer ces fouilles et quelle serait en général la marche la plus convenable à donner à ces recherches. La petite île volcanique qui, en 1831, parût soudainement entre la côte sud-ouest de la Sicile et l'Afrique a fourni à M. Arago des preuves à l'appui de l'hypothèse des cratères de soulèvement. M. Parrot, dans une note lue en décembre de celte année, prétend démontrer le contraire, savoir que l'île de Julia n'est nullement un cratère de soulèvement, mais un amas de ma- tières volcaniques déposées, par une éruption, immédiatement sur le sol naturel de la mer, et que le prétendu soulèvement, qui aurait A donné naissance à celte île, est physiquement impossible. La note 39) B. sc. III. P- 195. (2) = = de M. Parrot paraîtra sous peu dans le Bulletin#). La météorologie qui, à notre Académie, est dignement représentée par M. Kupffer, gagne de plus en plus en extension dans notre pays, car le nombre des endroits, où se font des observations météorologiques régulières, a de nouvean été augmenté cette année par les villes de Vologda, Smolensk, Klevan, Kherson, lakoutsk et Symphéropol, en sorte que le total des stations météorologiques en Russie et dont l’Acadé- mie ait connaissance, se monte actuellement à trente-sept. M. Kupffer lui-même nous a lu une note dans laquelle il traite de l'influence de la lune sur la température de l'air à la surface ter- restre, d'après les observations météorologiques instituées à St.-Pé- tersbourg dans l’espace de treize années consécutives. Les étoiles filantes qui, par une apparence de périodicité dans leur retour an- nuel, ont de nos jours acquis un nouvel intérêt aux yeux des phy- siciens, ont fixé aussi, sous le rapport historique, l'attention de notre savant orientaliste M. Frähn qui s'est appliqué à rechercher, dans les auteurs orientaux, les passages qui font mention de l'apparition de ces méléores, et surlout ceux où la date se trouve imdiquée#t). II est assez surprenant de voir que, dans la plupart des cas cités par M. Frähn, l’époque des chûtes d'étoiles filantes en grand nombre et irès brillantes tombe à la fin d'octobre ou dans le premier tiers de novembre. M. Frähn a pris soin de joindre à sa note les textes originaux des auteurs arabes avec la traduction allemande en regard. L’électricité et l’électro-magnétisme ont, cette année, beaucoup occupé nos physiciens. Les travaux de M. de la Rive et les expé- 40) B. sc, IT. p. 274, — 41) B. sc. III. p. 508. — MO — riences de MM. Becquerel et Faradayÿ ayant gagné à la théorie chimique de l'électricité un grand nombre de partisans en France et en Angleterre, M. Parrot, l'un des doyens des physiciens de l'Europe et auteur de la dite théorie, s'est décidé à entreprendre une série d'expériences qui lui ont paru propres à prouver d'une manière irrécusable qu'il n'existe aucune électricité de contact, et que l’élec- ticité de la pile et de tous les appareils de ce genre provient uni- quement de l'oxydation d'un métal. C'est ce travail qui fait le sujet de son mémoire intitulé: Nouvelles recherches en faveur de la théorie chimique de l'électricité#). On sait que M. Jacobi de Künigsberg, frère du célèbre géomètre et actuellement professeur d'architecture civile à l'université de Dorpat, à travaillé avec beaucoup de succès dans la nouvelle carrière que l’immortelle découverte de M. Oersted ouvrit aux physiciens, il ÿ a dix-sept ans. Il a été l'un des pre- miers qui, dans un mémoire publié encore en Allemagne), fit entre- voir, au moyen d'un appareil ingénieux de sa construction, la pos- sibilité d'appliquer la force “électro-magnétique au mouvement des machines. Au commencement de ceite année, M. Jacobi soumit au jugement de l'Académie une note manuscrite, formant suite au mémoire cité, et dans laquelle il décrit un grand nombre d'expé- riences relatives au pouvoir magnétique des tubes creux de fer doux, aimantés par une hélice électrique, question qui est d’une importance majeure dès qu'il s'agit d'employer les aimants électro-magnétiques comme moteurs de machines#t). Plus tard, dans une lettre adressée 42) B. sc. II. p. 241. et Mémoires Vlème Série. III. p- 487. 45) Sous le titre de Mémoire sur l'application de l'électro-magnétisme au mou- vement des machines. Potsdam 1835. 8. — 44) B. sc. II. p. 17. 37. 3+* = ND — à M. Lenz, le savant professeur de Dorpat rendit compte d'un mode qu'il a employé pour obtenir des courants électriques constants, mode qui consiste à plonger les plaques des métaux, dont se compose la pile, dans des liquides convenables#5). Il avait nommément choisi, pour le cuivre, une solution saturée de sulfate de cuivre, et pour le zank, une solution de sel ammoniac, et séparé les deux liquides aw moyen d'une membrane. A cette occasion, il mvita M. Lenz de déterminer, au moyen de son appareil magnéto-électrique, la résr- stance que le sulfate de cuivre, en contact avec le métal, oppose au courant du fluide électrique, travail dont M. Lenz se chargea avec empressement, et dont il communiqua à l'Académie le résultat dans une note publiée dans le Bulletin#). On sait que, depuis, M. Jacobi a été appelé à S1.-Pétersbourg et a reçu, de la munificence de l'Empereur, les moyens nécessaires pour faire des expériences em grand, et nommément pour construire un appareil électro-magnétique assez puissant pour mettre en mouvement un bâteau. Une commis- sion, à laquelle quatre Académiciens, MM. Kupffer, Ostrogradsky, Lenz et moi, sont appelés à prendre part, assiste aux travaux de M. Jacobi et est tenue d'en rendre compte au gouvernement après qu'ils seront entièrement achevés. Enfin, notre membre correspon- dant, M. Nordenskiôld, officier des mines en Finlande, nous à livré la description d'un manomètre perfectionné et très propre à mesurer la pression de l'air dans les machmes à souffler #7). Notre chimiste, M. Hess, a fait, cette année, un voyage en Allemagne, en Suisse et en France pour s'aboucher avec les chimistes 45) B. sc. IL. p. 60. — 46) B. sc. II. p. 338. — 47) B. sc. II. p. 265. = OÙ les plus distingués de l'Europe sur différents sujets de la science qu'il professe; 1l a visité les laboratoires de MM. Mitscherlich et Rose à Berlin, de M. Wôhler à Güttingue, de M. Liebig à Giessen, de M. Dumas à Paris, ainsi que les établissements de chimie ap- pliquée qui lui ont paru mériter quelque attention. Ce voyage, dont le but principal a été de satisfaire à une curiosité fort honorable, ne restera pas, nous en sommes cerlams, sans fruit pour la Russie; car le savant isolé, quelque habile et actif qu'il soit, ne laisse pas de sentir parfois le besom de la discussion verbale, et dans les sciences d'observation surtout, la simple lecture des ouvrages de science ne peut pas toujours remplacer les avantages d’une entrevue personnelle et d’un échange mutuel des idées. Aussi voyons nous que ce besoin a donné naissance, d’abord en Allemagne, et ensuite en France, en Grande-Bretagne et en Belgique, à ces réunions ou congrès scienti- fiques dont l'unique but est le rapprochement des savants et dont on ne saurait méconnaître l'immense utilité. Les travaux de cabinet de M. Hess se bornent, cette année, à deux mémoires dont l'un a pour objet de prouver que c'est à tort qu'on prétend que le sucre de lait ne soit pomt susceptible de fermentation#s) ; tandis que l’autre examine la composition de l'acide saccharique#). Un résultat im- portant de ce dernier travail est que les substances organiques peu- vent contenir un atome d'eau, à l'état d’eau, mais combiné avec ces substances d’une manière encore inconnue, et que, pour transformer la gomme en sucre ordinaire, il s'agirait seulement de découvrir le moyen d'en dégager l'atome d’eau qui y est contenu. M. Hess a, 48) B. sc. II. p. 126. — 49) B. sc. III. p. 49. &) Classe des :æiences natu- xelles. —" D de plus, recommencé cet hiver les leçons publiques de chimie qu'il donne, depuis quelques années, dans le local de la société miné- ralogique de cette ville. M. le docteur Fritzsche, dont nous avons cité plus haut un travail de physiologie végétale, nous a fait part, dans trois notes, de ses observations microscopiques des fleurs de soufre5°), ainsi que de quelques résultats auxquels l'ont conduit ses expériences chimiques, savoir d'une nouvelle combmaison du sulfate de magnésie avec de l'eau5t) et de deux combinaisons cristallisées du silicate de soude, également avec de l'eau?). Parmi les articles appartenant à la classe des sciences naturelles, nous cilterons, en premier lieu, deux notes qui nous ont été adressées par M. de Helmersen, oflicier major au corps des ingénieurs des mines et avantageusement connu par ses voyages géognosliques en Russie. L'une de ces notes offre un aperçu physique et géognostique de l'Oural et de l'Altaï 55), l’autre s'occupe d'une montagne isolée de la première de ces chaînes, et nommément de sa partie septen- irionale: c'est le Blagodat, montagne composée de pyrite magnétique dont la reconnaissance géognostique fait le sujet de cette note5*). M. de Helmersen a su ajouter à ses descriptions un intérêt tout particulier qui, sans nuire à leur mérite scientifique, leur donne l'effet de tableaux attrayants, en sorte que plusieurs journaux du pays et de l'étranger se sont empressés de les reproduire, ce qui nous dispense d'en parler ici plus en détail. M. Bongard a lu un mémoire sur la végétation des îles de Bonin-Sima d'après les échantillons recueillis par Mertens dans 50) B. se. IL p. 44 — 51) B. sc. II. p. 193. — 52) B. sc. IIL p. 161. — 53) B. sc. IT. p.97. — 54) B. sc. IH. p. 115. 2 l'expédition du Séniavmefs); M. Fischer nous a communiqué ses observations sur un Astragalus nouveau de la tribu des anthylloïdées 5), et M. Meyer ses remarques sur quelques espèces du genre Hymeno- brychis5?), ainsi qu'une description d’une nouvelle espèce du genre Catalpa®*). M. Nordmann nous a adressé les diagnoses préalables des nouvelles espèces de plantes recueillies dans le voyage scientifique qu'il fit, l'année passée, dans les provinces occidentales du Caucase LE Le nombre de ces espèces se monte à douze, et la détermination en a été faite par M. Ledebour. M. Güppert, professeur à Breslau, a déposé dans notre Bulletin un compte rendu fort intéressant sur ses recherches les plus récentes relatives à la structure des végétaux fossiless). M. Brandt, appelé pour arbitre dans une polémique littéraire qui s'est engagée entre MM. de Siebold et de Vriese par rapport à la plante qui fournit l’anis étoilé, et dont notre acadé- micien avait livré une description dans sa continuation de la botanique médicmale de Hayne, a prononcé, dans une note, son jugement sur cette question litigieuse‘{). Enfin M. Trautvetter, adjoint au jardin impérial botanique, a soumis à l’Académie le plan d’une histoire de la botanique en Russie, ou plutôt un aperçu complet de la littérature de cette science, dans lequel sont admis et classés systématiquement tous les ouvrages publiés soit par des botanistes du pays, soit par ceux de l'étranger, si ces derniers traitent de la flore de la Russie. Cet aperçu ne doit être que le précurseur d'un ouvrage plus étendu dont l’auteur s'occupe en ce moment, et il a pour but d'en prévenir 55) B. sc. IT. p. 369. — 56) B. sc. II. p. 74. — 57) B. sc. IL. p. 35. Mém. d. sav. étr. II. p. 657. — 58) B. sc. II. p. 49. — 59) B. sc, II. p, 311. — 60) B. sc, II. p 31. — 61) B. sc. III. p. 90. a les botanistes nationaux et de les inviter à fournir à l'auteur les renseignements qui pourraient encore avoir échappé à son attention. L'Académie, reconnaissant l'utilité d’une pareille entreprise, n’a point hésité de fournir aux frais de la publication de cet aperçu au nombre de 200 exemplaires dont la moitié à été mise à la disposition de l'auteur laborieux 6?). Les travaux de zoologie, dont notre Académie s’est occupée cette année, se bornent, à peu d’exceptions près, à l'histoire naturelle des oiseaux, des insectes et des mollusques, M. Brandt ayant été absorbé par deux travaux d'assez longue haleme, et M. Baer, d’abord par les préparatifs à une expédition scientifique de la plus haute impor- tance, ensuite par le voyage même, et à son retour, par la rédac- tion du rapport qu'il nous a fait sur ses travaux, et dont nous aurons l'occasion de parler encore. Les occupations de M. Brandt se rap- portent, en premier lieu, aux oiseaux stéganopodes, à leur ostéologie et à leur affinité avec les palmipèdes en général, amsi qu'avec d'au- tes groupes d'oiseaux®5). Ensuite noire académicien a achevé sa description détaillée des acalèphes discophores ou ombrellifères, décou- verles par Mertens, et l'a livrée à l'impression, accompagnée d’ob- servations générales et d’une histoire naturelle presque complète de cette classe de méduses®#). Un aperçu systématique de toutes les espèces connues, aperçu que l'auteur avait eu le projet de joindre à son ouvrage, s'est tellement accru en volume, qu'on a préféré le publier séparément à la suite de la description même laquelle fera parlie du 62) Cet ouvrage a paru sous le titre: Grundriss einer Geschichte der Botanik in Bezug auf Russland, von Dr. E. R. Trautwetter. St. Petersburg 1851. 8. 63) B. sc. IL. p. 123. 305. — 64) B. «c. Il. p. 65. Mém. VI. Sér. IV. p. 251. ÉOAQRE * recueil des mémoires de l’Académie. Plusieurs extraits de ces deux ouvrages, el notamment du premier, de même qu'une note sur les acalèphes phosphorescentes, observées par Mertens55), ont été communiquées aux savants dans le Bulletin. M. Brandt s'occupe en outre d'une monographie de la famille des alcadées, travail sur lequel il nous a déjà fait un rapport préalable, et qui promet de devenir assez complet, vu la grande abondance de matériaux dont M. Brandt a pu disposer à cet efle$5). Nous pouvons citer encore quatre notes de ce même savant dont l'une détermine, avec plus de précision, les caractères distinctifs des trois espèces qui constituent le genre Phaëthon®7); la seconde établit une nouvelle espèce de Catarhactes®®); la troisième offre des observations sur plusieurs espèces nouvelles du genre Carbo (Phalacrocorax), qui se trouvent à notre musée zoologique) et la dernière enfin s'occupe de quatre nouvelles espèces de serpents découvertes par M. Karéline sur la côte occi- dentale de la mer Caspienne et dans la Perse septentrionale 7°). Dans le désir de procurer à notre musée plusieurs formes d'oiseaux propres à la côte nord-ouest de l'Amérique, et trouvant des difficultés à indiquer aux directeurs des différents comptoirs de la compagnie russe-américaine les espèces sur lesquelles ils ont de préférence à porter leur attention, M. Brandt avait proposé à l'Académie d’en- voyer à ces comptoirs des dessins lithographiés des espèces les moins connues. Cette mesure ayant été approuvée et mise à exécution par les mains habiles de notre dessinateur, M. Pape, M. Brandt conçut le projet de multiplier les empreintes de ces lithographies et de 65) B. sc. IL. p. 553. — 66) B. sc. IL. p. 344. - 67) B. sc. Il. p. 349. — 68) B. sc. IL p. 514 — 69) B. sc. IL p. 53. — 70) B. sc. III. p. 241. 4 —_ 00 — les publier accompagnées d'un texte en langue russe sous le titre d'Oiseaux remarquables de la côte nord-ouest de l'Amérique. L'émis- sion de la première livraison de cet ouvrage doit sous peu avoir lieu. M. Nordmann nous a annoncé, dans une note, l'existence en Europe d'une espèce d'oiseau que, jusqu'à ce jour, on n’a rencontré qu'en Sénégambie, en Syrie, en Nubie et en Egypte; c'est une espèce de pluvier, le Charadrius spmosus de Linné, que M. Nordmann a pris dans les environs d'Odessa7). Le même savant a découvert et décrit, dans une note, l'organe de la voix du papillon à tête de mort (Sphynx ou Acherontia Atropos), la seule espèce parmi les lépidopières qui, à ce qu'on sache, étant agacée, fait en- tendre souvent un son aigu et plaintif dont on n'était pas encore parvenu à découvrir la source7?). M. Ménétriés a rédigé un cata- logue systématique d'insectes recueillis entre Constantinople et le Balkan, travail qui a été approuvé par l'Académie et sera publié dans son recueil). Enfin MM. Brandt et Baer, outre les travaux que nous venons de citer, nous ont encore livré des analyses raisonnées de trois ouvrages publiés en Allemagne: la Paléonthologie de la Pologne de M. le professeur Pusch à Varsovie, ouvrage dédié à l'Académie?4), le traité d’entomologie forestière de M. Ratzeburg de Neustadt- Eberswalde?5) et la description des coléoptères de la Marche par M. Erichson de Berlin’). Quant aux travaux de M. Brandt en sa qualité de directeur du musée zoologique, ce local même où nous sommes rassemblés aujourd'hui en rend le témoignage le plus éloquent, car l'excellent état des objéts que vous venez de voir en, parcourant 71) B. sc II. p: 350. — 72) B. sc. III. p. 164 — 75) B. sc. II. p. 275. — 74) B. sc. IL. p. 93. — 75) ibid. p. 244. — 36) ibid. p. 168. FAT PES ces vastes salles, l’ordre qui y règne, on peut même dire en quelque sorte, la richesse actuelle de notre musée zoologique sont l'ouvrage de M. Brandt; vu que, quelque considérables que soient les sommes dépensées par l'Académie dans les cinq dernières années pour ce musée, sans le zèle et l'activité du directeur il aurait été impossible de produire, en si peu de temps, des résultats aussi satisfaisants. Dès le printemps prochain, nous comptons fixer un jour de la semaine où le public de cette capitale aura accès dans ces salles pour s'instruire, et notre séance d'aujourd'hui pourra donc être considérée, en même temps, comme l'époque de l'inauguration et de l'ouverture solennelle de nos nouveaux musées 77). L'histoire avec ses sciences auxiliaires, la numismatique et l’ar- chéologie, — les langues orientales et les subsides indispensables à leur étude, grammaires, lexiques et ouvrages de littérature, — les recherches de philologie classique et comparée, enfin les sciences politiques ont également fourni, à leur tour, de nombreux sujets aux occupations de notre Académie. En commençant par l'histoire, nous citerons un mémoire de M. Morgenstern, professeur émérite de Dorpat, sur l'étude des historiens de Byzance”8), les recherches de M. Oustrialoff, relatives ou développement historique de la vie in- térieure de la nation russe, sujet qu'il a choisi aussi pour thème de son discours de réception 7®), — une note de M. Schmidt sur les héros des temps anté -historiques®), un catalogue des tribus afghanes rédigé par M. Dorn#) et un petit article dans lequel M. Frähn a 17) Voir le rapport sur l'état de ce musée à la fin de l'année 1837. B. sc. II. p. 198, et sur celui du musée botanique, ibid. p, 203. — 78) Mém. des sav. étr. IV. p. 169. — 79) Voir ci-dessous. — 80) B. sc. Il. p. 52. — 81) B. sc. IL. p. 257. 4* c) Classe des sciences histo- riques et poli- tiques. Cut 2 reclifié quelques inexactitudes, devenues stéréotypes, dans les noms et les titres des khans actuels de Khiwa et de la Bukharie‘?). En fait d'archéologie, nous placerons en première ligne un ouvrage étendu dans lequel notre savant archéologue, M. Kühler, a déposé les résultats de ses doctes recherches sur les pierres gravées, et qui devait paraître sous le titre allemand de traité pour servir à la con- naissance exacte des pierres gemmes de l'antiquité, eu égard constam- ment à celles qui se conservent à l'hermitage impérial de St.-Pé- tersbourg et aux pièces les plus remarquables des autres collections de l'Europe. Malheureusement, le célèbre auteur à trop long-temps différé la publication de ce travail important, fruit des veilles de toute une vie laborieuse; car, à peine l'impression avait-elle commencé que l’auteur tomba dans une maladie grave qui nous prive encore aujourd'hui de sa présence, et qui, vù l'age avancé du malade, nous laisse peu d'espoir de voir de sitôt son ouvrage achevé#5). Un autre travail, qui a pour objet les antiquités de la Tauride, vient d'être publié en langue russe par notre nouvel adjomt, M. Küppen“#). M. Morgensiern nous a communiqué, dans une note, quelques remarques littéraires sur les griflons des auteurs anciens, travail qui a été provoqué par une asserlion hasardée de M. Fischer de Wald- heim à Moscou#5). M. Frähn a décrit, dans un mémoire, quel- ques objets d'art et monnaies trouvés dans les tertres de la Si- bérie méridionale et portant des inscriptions d'une date certaine, ce que l'on ne rencontre que fort rarement dans ces effets d'origine 82) B. sc. IL. p. 57. — 85) Nos craintes se sont malheureusement justifiées: M.Kühler est mort le 22 janvier 1858. — 84) Sous le titre: Kpmmuekiit Côopaurs. St. - Pétersb. 1837. 8. avec une carte de la Tauride sur quatre feuilles. — 85) B. sc. IL p. 77. ee CR 4e apocryphes); il a expliqué deux inscriptions koufiques qui se trou- vent à Nakhitchevan en Arménie, l’une sur la porte d'entrée de la forteresse, l’autre sur la frise de la tour des khans, et dont M. Dubois de Monpéreux a eu soi de prendre des copies fidèles®). En par- lant des inscriptions rapportées par cet habile voyageur, nous dirons encore qu'il a confié un nombre assez considérable d'inscriptions géorgiennes à M. Brosset, et que cet académicien en a fait le sujet du premier mémoire qu'il a lu à l'Académie et qui est maintenant sous presse%$); 1l lui a remis, en outre, la copie d'une légende tibé- taine qui se trouve sur la cloche du couvent d'Edchmiadzme et dont M. Schmidt a livré l'explication*®). Enfin M. Brosset a pris som de commenter quelques inscriptions arméniennes des ruines de Bol- ghari dont une copie lui a été communiquée par M. Frähn°). En fait de numismatique orientale, M. Frähn a livré la description de quelques acquisitions importantes du cabinet de médailles de M. le Comte Serge Strogonoff à Moscou?t); il a rectifié quelques er- reurs qui se sont glissées dans la Numismatique du moyen âge de M. Lelewel®?); expliqué les monnaies exhumées, en 1830, près de Steckborn en Thurgovie, et dont M. Oken, célèbre naturaliste de l’Alle- magne, lui avait envoyé des empreintes*). I] a non seulement expliqué et publié un grand nombre de monnaies koufiques médites*), mais en- core examiné plusieurs monnaies méconnues ou décrites défectueusement par d’autres numismates, et leur a assigné la place qu'elles doivent occuper désormais dans les catalogues de numismatique orientale *®). 86) Mém. VI. Série. IV. p.229. — 87) B. sc. IL. p. 14. — 88) B.sc. IL. p.572. — 89) B. sc. IL. p. 381. — 9u) B. sc. IL. p. 18. — 91) B. sc. IL. p. 81.— 92) B.sc- IL p.177. — 93) B. sc. Il. p. 326. — 94) B.sc. IE. p. 55. Mém. VE. ser. IV. p.253. — 95) B. sc. IL p. 554. 555. 560. —. GOn — Une revue des monnaies d'Alÿ-Riza lui a fait découvrir l’année de la mort de cet Imam®*); enfin, dans deux notes, il nous a livré des suppléments à la numismatique des Tchinghizides d'Iran°’) et des renseignements sur les monnaies les plus anciennes de la dynastie de Séfy°s). M. Brosset nous a lu une note sur quelques monnaies géorgiennes du musée asiatique *), aimsi qu'une monographie des mon- naies arméniennes des diverses collections de St. -Pétersbourg et de Paris, et M. Dorn, un rapport sur différentes monnaies orientales qui ont passé de l'ancienne université de Vilna à celle de St.-Vla- dimir à Kiev‘®). Quant aux travaux qui ont pour but de faciliter l'étude des diverses langues et littératures de l'orient, l’on sait déjà, par le compte rendu précédent, que M. Schmidt s’est occupé d'une grammaire et d'un dictionnaire de la langue tibétame°1), La pre- mière est sous presse, et l'on prépare les matrices d'un petit carac- ière tibétain qui doit servir à l'impression du dictionnaire. Le même académicien nous a lu un mémoire étendu sur quelques particularités de la langue et de l'écriture tibétainest®?). M. Brosset a publié, cette année, à Paris sa grammaire de la langue géorgienne, et la première commission, dont il a été chargé à son arrivée ici, a été d'examiner un dictionnaire manuscrit et très complet de celte langue, présenté à l’Acadéinie par un jeune Géorgien, étudiant à l’université de cetie capitale, M. Tchoubinoff, travail que M. Brosset à trouvé tout-à-fait digne d'approbation‘%). Sur la proposition de notre aca- démicien, l'Académie a pris som de munir sa typographie d’une fonte 96) B. sc. II. p. 557. — 97) ibid. p. 362. — 98) B. sc. JL. p. 3. — 99) B. sc. IL. p 381. — 100) ibid. p. 196. — 101) R. d. A 1856. p. 56. — 102) B. sc. III. p. 225. — 105) ibid. p. 41. complète d’un beau caractère arménien, ainsi que de deux différents corps de caractères géorgiens, le plus grand en poinçons qui seront gra- vés ici d’après les modèles de Paris, et le plus pétit en fonte, faite sur les matrices que S. A. le Prince Teïmouraz a fait venir de Paris à ses frais et qu'il a bien voulu mettre à cet effet à la disposition de l'Académie. M. Brosset a de plus mis sous les yeux du public, dans le Bulletin, une analyse intéressante d'un roman géorgien, intitulé: Æmiran Darédjaniani*#), et un jeune orientaliste russe, M. Pétroff, s'est fait connaître à l'Académie par une traduction russe d'un fragment sanscrit intitulé: S#4-haranam, l'enlèvement de Sità. tiré du poëme Adhjätna-Rämäjana, traduction qu'il a accompagnée de notes expli- calives et d'une analyse grammaticale. On peut espérer que M. Pétroff, après avoir passé quelque temps à Berlin, Bonn, Paris, et Londres, sera très apte à remplacer, parmi nous, feu M. Lenz dont, l’année passée, nous annoncions à regret la mort prématurée. Les productions les plus importantes de la littérature orientale n’existant, pour la plupart, qu'en manuscrit, il est imdispensable à tous ceux qui s’'adonnent à ces sortes d’études, de savoir du moins où se con- servent ces codes précieux, et quels sont les trésors que recèlent les différents dépôts de littéraiure orientale. C'est sous ce point de vue qu'il faut savoir gré à nos orientalistes de nous communiquer de temps ‘en temps des catalogues, au moins, de ces nombreux trophées littéraires que l'insatiable esprit d'investigation de l'Europe ne cesse de rapporter du levant. C’est ainsi que M. Frähn nous a rendu compte du premier succès qu'ont eu les mesures ordonnées par 104) B. sc. IL. p. 7. + me M. le ministre de finances pour l'acquisition, par voie de commerce, de manuscrits orientaux importants#%), que M. Dorn nous a décrit les manuscrits éthiopiens qui se conservent soit à la bibliothèque im- périale et publique, soit à celle de l'institut asiatique établi près le ministère des affaires étrangères 1%); — que M. Brosset enfin nous à livré une notice des manuscrits arméniens appartenant à ce même institut ‘°7) et un catalogue des cartes géorgiennes manuscrites que l'hi- siorien VVakhoucht a dressées pour son grand ouvrage géographique et historique *#). L'origmal de ces cartes existe à Moscou, et l'Aca- démie a fait l'acquisition d'une copie qui en à élé tirée pour la reine Anna d'Imérétie. Ces cartes, d’après ce que nous dit M. Brosset, servent puissamment à l'intelligence des temps anciens de la Géorgie; et, dans ces temps modernes, leur titre seul fournit d'abondantes données historiques pour la connaissance de la division administrative du pays sous la dynastie Bagratide, ainsi que pour la synonymie des lieux qui ont changé de nom. Notre philologue, M. Graefe, s'adonnant avec persévérance et succès à des recherches de linguistique et de grammaire comparée, s'est acquitté de ses tours de lecture par deux mémoires, l'un sur l’opiatif et le conjonctif dans le grec°); l’autre sur le digamma, considéré comme particularité dialectique dans les idiomes indo -germaniques‘{°). Pour terminer, nous citerons encore un mémoire de statistique mo- rale de M. Herrmann, formant suite à ses recherches antérieures, et deux mémoires que nous a adressés de Kiakhia noire membre 105) B. sc. IL. p. 60 — 106) B. sc. II. p. 302. IL p, 145. — 107) B. sc. II. p. 21. 56. — 108) ibid, p. 517. — 109) B. sc. II. p. 68. — 110) B. sc. LIL. p. 66. NE correspondant, le père Hyacinthe, l’un sur l'administration et la population de la Chine!‘), et l'autre sur l'état de l'instruction publique dans ce pays remarquable dont, à ce qu'on dit, la culture date d'une époque plus ancienne que l'histoire du reste des peuples civilisés 112). Si, après cet aperçu rapide des articles scientifiques traités dans nos séances, nous voulons en faire l'énumération sommaire, nous trouverions que la classe des sciences mathématiques et physiques en a fourni 46, celle des sciences naturelles 30, et celle des sciences historiques, philologiques et politiques 42, et que le total se monte par conséquent à 118 articles, ce qui est le double environ de ce qu'ont fourni les années précédentes. En classant ces différents tra- vaux selon le volume, nous rencontrons 10 ouvrages à publier sé- parément, 40 mémoires étendus, propres à faire partie des volumes de notre recueil, et 68 notes ou pièces détachées dont on peut dire avec assez de certitude qu'elles ont été provoquées par l'exi- stence du Bulletin scientifique. Nous pouvons ajouler encore que des 118 arucles en question, 86 ont pour auteurs des académiciens, et que des vingt savants étrangers, qui nous ont adressé leurs tra- vaux, onze nous sont associés en qualité de membres honoraires ou correspondants, el deux sont attachés au service de nos musées. On se souviendra que, l'année passée, l'Académie avait proposé au gouvernement d'organiser une expédition qui aurait pour but de déterminer défimitivement la différence des niveaux de la mer Noire 111) B. sc. II. p. 289. — 112) Ce mémoire paraîtra, selon le désir de l'auteur, dans le Journal du ministère du l'instruction publique. IL Vorasss SCIENTIFIQUES. 1. Expedilivr £aspiennr. = € — ét de la miér Cäspiennë#5), après qué plusieurs nivellements Baro2 métriques, inslitués en partie par dés observateurs dont le nom setl aurait dû sufliré pour donnér du crédit à leurs résultäts, avaient fourni des données tellement discordanites qu'on pouvait dire qu'en 1836, la question dont il s'agit se trouvait être tout aussi indécise qu'il y a 25 ans, avant lés prefniers nivelleménts. Or le chiffre que ces nivellèments avaiérit fourni püur la dépression du niveau dé là Cüspiénne, ayant servi de base à des hypothèses géologiques de la plus haute importance, il devait paraîtré d'autant plus urgent de révenir encore sur cétte question, mäis aussi de ne labordér que par un moyen propre à la résoudre d’une manière péremptoire. Ce moyén ne pouvait être qu'un nivéllement trigonométrique qui, com- biné avec un nivellément barométrique simultané, conduirait à la füis et au chiffre exact dé la différénte chérchée, et à une explication sat tisfaisatite des anomalies que l'on avait remarquées jusque 1# dans les résultats géodésiques déduits dés observations correspondantes de la pression atmosphérique. Tel à été le problème que l'Académie s'était posé lors de là publication du dernier voyage de M. Parrot, et dès qu'elle eut en vue trois jeunes savants qui, munis des con- naissances nécessaires el pleins d'ardeur, ne reculaient pomt devant les difficultés de l'ouvrage qu'il s'agissait d'accomplir, elle n'hésita plus d'en metire le plan sous les yeux de M. le Ministre de l'in- struction publique. Nous n'avons pas besom de rappeler ici avec quel vif intérêt notre ‘projet fut accueilli par deux ministres, et avec quelle imunificence notre auguste Monarque daïgna subvenir aux frais 145) R. d. À. 1856. p. 58. DB. sc. L p. 79. 81. 89. — 95 — de cetie importante expédition. Tout ceci a,élé rapporté dans, notre dernier compte rendu, de même que le départ ,des yYoyageurs en juillet, le commencement . des opérauons en. octobre, .et leur inter- ruption,, à cause de Ja mauvaise saison, à Ja distance de 70 verstes seulement du, point de départi#). Nous avouons qu'alors, nous osions À peme. espérer ce succès rapide que nous, nous. félicitons de pouvoir annoncer -aujourd'hui;, car, au mois d'octobre de ‘cette année nos astronomes ,ont_ achevé ; leur importante mission; — un nivelle- ment .trigonométrique a été exécuté ;qui, vu l'étendue du -ierrain niyelé, doit occuper sans. comredit le premier rang, parmi les, opé- rations les plus, difficiles de,ce genre; et l'excellente qualité des ap pareils, le, choix des méthodes .et le concours d’autres circonstances favorables, tout: fait. espérer que le , résultat fimal.ne laissera, rien à désirer sous. le rapport de .l'exactitude ; tel a été, du. moins le.té- moignage rendu par M. Struve après, l'inspection, des journaux d'observation. Toutefois, pour obtenir ce résultat, il faudra soumettre à de longs. et pénibles. calculs les nombreuses données recueillies dans l'espace, d'une année entière, el nos astronomes ne ,tarderont pas à sen,occuper. En attendant, pour satisfaire la curiosité géné: rale, ils nous ont, fourni le chiffre préalable, déduit d’une évaluation approximaliye. de quelques, unes seulement des données .de, l'observa- tion. D'après ,ce.résultat, dont l'erreur ne peutpas aller au,delà de 5,pieds, le niveau. de Ja. mer, Gaspienne se irouyerait à 101,2 pieds angl., (14;.sajènes, ou,16.1oises environ) plus. bas que .celui.de la,mer, Noire. {Les Jhauteurs.barométriques, -notées..le, long, de tonte 414) Voir aussi B., ec. IL. p. 254. = #5 — la ligne d'opération, nous fourniront une échelle juste pour apprécier le degré d'exactitude des nivellements dits par stations, en ce que chaque différence de hauteur, trouvée au moyen du baromètre pourra être comparée immédiatement avec celle qu'aura fournie," pour les mêmes stations, le nivellement irigonométrique. De même, les ob- servations barométriques correspondantes, instituées aux points ex- trêmes, à Astrakhan et à Taganrog, dans l'espace d’un an et sur des instruments le plus soigneusement comparés, nous apprendront si, dans deux endroits, distants l'un de l’autre de 9° de longitude, et situés à peu près sous le même parallèle, la hauteur barométrique moyenne est égale, ou non? — eu égard, bien entendu, à l’éléva- tion respective de ces endroits au dessus du niveau de l'océan, élé- vation que, dès aprésent, on connaîtra au juste. Et de là, nous tirerons une autre conclusion, non moins imporlante; c'est de savoir, quelle espèce de garantie nous offre le baromètre, lorsqu'il s'agit de déduire de ses mdications, la différen-e de hauteur de deux points très éloignés l'un de l'autre, et lorsqu'on n’a que des observations barométriques correspondantes de ces points mêmes pour un espace de temps donné. Mais ce ne sont pas seulement la géologie et la géodésie qui tireront profit de cette expédition; nos connaissances géographiques et physiques s'en trouveront également enrichies, car d’abord, l'opération donne déjà une levée exacte de la position rela- tive de tous les points par lesquels a passé la ligne d'opération, ainsi que de ceux qui ont élé joints avec cette ligne. Cette levée sera rigoureusement contrôlée par le grand nombre de hauteurs po- laires et d'azimuts qui ont été mesurés, et l'on obtiendra les posi- tions absolues de chacun de ces lieux au moyen des longitudes des points extrêmes, déduites de l'observation d'occultations d'étoiles. Parmi les points déterminés par rapport à leur position géographique et à leur hauteur, les cimes du Caucase offrent sans contredit un intérêt tout particulier, en ce que toutes les levées topographiques de ces contrées sont rapportées à ces cimes, et que les hauteurs en ont été mesurées cette fois-ci, en partant d'une base dont l'élévation au dessus de l'océan est mathématiquement donnée. En outre, ces mêmes mesures conduiront, il faut l'espérer, à des conclusions in- téressantes, relatives à l'effet de la réfraction terrestre et à la marche progressive de ce phénomène dans les contrées visitées, tant selon la saison de l'année que selon les périodes journalières et les autres conditions accidentelles qui en déterminent le plus ou moins d'in- tensité; car ce phénomène a dû fixer constammant et à un haut degré l'attention des voyageurs, ne fut ce que pour rechercher les moyens d'en élimmer l'influence sur les résultats des observations. Il nous reste à citer encore deux remarques mtéressantes qui se sont présentées à nos astronomes: le calcul préalable leur avait indiqué au juste les points où, en avançant sur la pente orientale du terrain à niveler, ils ont dà franchir la ligne d’eau de l'océan, et descendre au dessous du niveau de la mer. Effectivement, à ce même endroit ils ont aperçu un changement essentiel et assez brusque dans la nature du sol, et ils ne doutent nullement que c'est là que commence l’ancien fond de mer. Dans les environs de Tchernoï-Rynok, lieu où le dernier signal a été planté sur le bord de la mer Caspienne, les habitants prétendent que les eaux de la mer qui, il y a une iren- taine d'années, mouillaient encore leur village, se sont retirées petit à petit jusqu’à la distance actuelle de 3 à 4 verstes. Nos astronomes 2. Expédition de M. Barr à Novaia-Zemlia et en Laponie. — 3 — croient devoir attribuer la baisse successive des eaux de cette mer à l'effet de l'évaporation qui la prive constammant d'une plus grande quantité d'eau que ne lui en fournissent ses affluents, et ils sont persuadés.que cette baisse ne cessera que lorsque, avec la diminution successive de la superficie du lac, ces.deux éléments, la perte par suite de l'évaporation et le produit des affluents, se seront mis en équilibre. L'un des voyageurs, M. George Fuss, est arrivé à St. Pétersbourg le 14 décembre après avoir soigneusement comparé son baromètre avec celui qui a servi aux observations correspondantes faites à Astrakhan par M. Osse, pharmacien de cette ville. Les deux autres astronomes, MM. Sabler et Savitch, se sont rendus par Stavropol à Taganrog, également pour y: vérifier les baromètres 143), Une. aûtre expédition qui fera époque dans les ‘annales des -ve: yages en, Russie, c'est la première visite rendue par un savant natu- raliste aux côtes inhospialières de Novaïa-Zemlia. On sait -que, depuis. long-temps déjà, les animaux du Groënland'ont été examinés et déexits par -Othom-Fabricius, avec-un som-tel, :que :l'on peut dire hardiment qu'à la fin-du siècle passé, da fanne de ce :pays était mieux, connue, que, celle: dela France, -Gnâces aux travaux de Martens, Phipps et Scoresby, nos connaissances des :produc- tions de la mature organique du Spitzherg sont assez ‘complètes; la Laponie et l'Islande appartiennent au nombre des pays:les mieux explorés sous ‘ile ,rapport .des ; productions naturelles. Les ‘plantes du Labrador, recueillis parles missionnaires de, la communion des frères moraves, ont, naguère .été décrites-par, M. Méyen. ; Les nom- 115) B, sc. IIL p. 27. 117. Le De bréuses expéditions, entreprises par les Anglais dans les contrées sep: téntiionales de l'Amérique, sous les ordres de Parry, Richard: som, Back, ont partout dirigé leur attention sur les animaux ét les végétaux propres à ces contrées, et la flore de l'île de Melville nous est vraisemblablèement mieux connue que celle de St.-Pétersbourg ne lélait encore avant là publication du dernier catalogue de M. Weinmiann. En un mot, nous n'avons qu'à examiner la carte pour nous apercevoir à régret que la connaissance des produits du haut Nord cesse là où commence le territoire russe, et ce n'est qu'à l'extrémité orientale de notré vaste patrie, près du détroit de Be: ring et dans la mer d'Okhotsk, que l'on rencontre de nouveau quelques traces du séjour qu'y ont fait, de temps en temps, des na- turalistes. De nos jours, la distribution géographique des animaux et des plantes et Phistoire des migrations des premiers, forme l'objet favori des-études de bien des savants. En rechercliant ces données pour la zône arctique, on se trouve continuellement heurté par l'ignorance complète dans laquelle nous nous trouvons à l'égard de Novaïa-Zermlia dont le sol vierge n'a jamais été foulé par les pieds d'un naturaliste, et qui cependant forme un anneau important dans cette chaîne de pays baignés par les eaux de la mer Glaciale; car c'est ici que doivent se rencontrer les productions du Spitzberg avec celles de la Laponie, très différentes déjà les unes des autres; c'est cette île seule qui, nommément parce qu'elle forme l'extrémité nord du continent de l'Europe, doit nous offrir la limite septen- tnionale de la faune et de la flore de cette partie du monde. Par celte raison, chaque plante la plus insignifiante a droit à notre intérêt dès qu'on nous dit qu'elle a été rapportée de Novaïa-Zemlia, et si — même on eut su d'avance qu'on n'y trouverait pas une seule espèce nouvelle, il ne devait nullement s'en suivre qu'une exploration de ce pays ne nous conduisit cependant à des résultats de la plus haute importance. Peut-être nous dira-t-on, et nous ne l'ignorons pas, que Novaïa- Zemlia a été, depuis seize ans, l'objet d'un grand nombre d'expéditions ordonnées par notre ministère de la marine; mais ces expéditions oni eu, sans exception, un but purement géographique, jamais elles n’ont été accompagnées par un naturaliste, jamais l'Aca- démie n'a élé appelée à y participer, et toutes nos connaissances sur la nature de cette île se réduisaient, au commencement de cette année, à un catalogue de noms d'oiseaux usités parmi les indigènes et recueillis, il y a un demi-siècle, par Lépékhine, mais dont on ne connaissait pas même les équivalents d'après le système, et à une collection de plantes rapportées par l'une des dernières expé- ditions, mais sur lesquelles rien n'a encore été publié. Telles ont été les raisons dont M. Baer appuya une motion qu'il fit en mars à l'Académie‘#5). Nourrissant, dès son jeune âge, une prédilection prononcée pour le nord, noire savant collègue devait, à son retour en Russie, rechercher avec avidité la con- naissance personnelle des marins et voyageurs russes qui avaient visité différents points de la zône arctique dont plus de la moitié est soumise au scepire russe et s'étend sur trois parties du monde. On a déjà vu, par nos comptes rendus précédents, de quelle manière M. Baer a su profiter des renseignements précieux que lui ont four- nis ces intrépides voyageurs du nord, et nous avons fait menton 116) B. sc. II. p. 174. ee | QUE — aujourd'hui même, à l'article des travaux, des beaux mémoires de notre académicien sur Novaïa-Zemlia. M. Ziwolka, officier du corps des pilotes de la marine impériale, qui lui avait fourmi en partie les données de ces mémoires, lui avait dit en même temps qu'une nou- velle expédition devait parlir cette année pour terminer la levée de la côte nord-est de cette île, la seule qui ne soit pas encore déter- minée astronomiquement. Dès lors, M. Baer conçut l'idée de tirer parti de cette expédition au profit des sciences naturelles, et lorsque, plus tard, il apprit qu’elle avait été remise il proposa à l'Académie d'en organiser une à ses frais uniquement dans l'intérét des sciences qu'il est appelé à représenter parmi nous. On concevra facilement l'empressement que l'Académie dut mettre à la réalisation de ce projet, ainsi que la satisfaction qu'elle dut éprouver en le voyant accuilli avec intérêt par le chef éclairé de l'état-major général de la ma- rine, M. le prince Menchikoff, qui, après y avoir demandé l'au- torisation suprème, daigna mettre à la disposition de l’Académie non seulement l'officier que nous venons de nommer, M.. Ziwolka, mais encore un petit bâtiment de guerre stationné dans le port d'Ar- khangel el muni de l'équipage nécessaire. M. Baer. accompagné d'un apprenti de notre laboratoire zoologique et de MM. Lehmann, géognoste, et Rüder, dessinateur, quitta St-Pétersbourg à la fin de mai et s'embarqua à Arkhangel vers la mi-juin. Persuadés que la plupart de nos auditeurs ont lu avec intérêt le récit historique de ce voyage‘), nous n’en reproduirons pas ici les détails; nous re- culons même devant la tâche de vous offrir un extrait des résultats 117) B. sc. IL. p. 96. = D = scientifiques de cette expédition, déposés par notre savant voyageur dans un rapport préalable dans lequel, sous le titre général de Tableau physique, il nous a donné un aperçu, tracé de main de maître, de la constitution géognostique, de la végétation, du climat et de la faune des contrées visitéest1#). Un pareil extrait, vu l’abon- dance vraiment suprenante des faits intéressants et des vues nou- velles que renferme ce rapport, ne pourrait toujours être que fort insuffisant; et nous préférons donc, pour terminer cet article, de “faire observer en général que notre expédition, graces à Ja Provi- dence, appartient au nombre des plus heureuses qui aient jamais été entreprises dans ces contrées, que les voyageurs ont passé six semaines sur les côtes de Novaïa-Zemlia et qu'ils ont vu leurs ef- forts couronnés du succès désiré, car voici ce que M. Baer nous dit seulement du produit matériel de ce voyage: ,,Ce qui surprendra sans douie, c'est que, dans un pays qui, sous tous les rapporis, offre tant de traits de ressemblance avec le Spitzberg, nous ayons trouvé près de 90 différentes espèces de plantes phanérogames et environ moitié de ce nombre de cryptogames, lorsqu'au Spitzberg, qui tant de fois a été visité par des naturalistes, on ne connaît pas 30 espèces de la première de ces’ classes. Nous avons même lieu de croire d’avoir epuisé, jusqu'à un certain point, le nombre des plantes phanérogames, ce qui n’est certainement pas le cas pour les crypiogames. Quant à la zoologie, nous pouvons nous flaiter d’avoir résolu un problème assez important. La chasse et la pêche qui occupent et nourrissent un nombre assez considérable de nos com- 118) B. sc. III. p. 132. 151. 171. 345. rs A. = patriotes, offrent une quantité d'animaux uniquement connus, jusqu'à ce jour, sous des dénominations populaires, mais dont on ignorait les noms scientifiques, de sorte que, à la honte des sciences natu- relles, aucun ouvrage de zoologie n'en fait mention d'une manière tant soit peu détaillée; et même plusieurs de nos manuels russes citent quelques espèces de phoques comme habitant le Groënland et le Spitzherg, sans se douter qu'on en prend par milliers dans la mer Blanche qui cependant, sous plus d'un rapport, doit nous inté- resser bien plus spécialement. Nous croyons, en outre, étre à même de donner une faune assez complète de Novaïa-Zemlia, relativement aux classes supérieures, tant par ce que nous avons: observé nous- mêmes, que par les renseignements qui nous ont été fournis sur les lieux. Quoique la mer renferme certainement encore une infinité d'animaux des classes inférieures que nous n'avons pas eu l’occasion de voir, on n'apprendra pas sans intérêt que nos recherches à No- vaïa-Zemlia et ses parages nous ont fourni plus de 70 espèces d'animaux imvertébrés, tandis que Scoresby n’en cite que 37 pour le Spitzherg. En général“ ajoute M. Baer, »lorsque tous les ma- tériaux de l'expédition auront été travaillés, la faune et la flore de Novaïa-Zemlia seront mieux connues que celles d'aucune contrée située dans une si haute latitude, si l’on en exceple toutefois le Groënland occidental qui, d'une part plus favorisé par le climat, est aussi plus riche, et qui, de l’autre, a été visité plusieurs années de suite par des naturalistes distingués et où, depuis un siècle, des Européens qui l'habitent, offrent de plus grandes ressources pour l'exploration. La structure des roches à fait l'objet des recherches de M. Lehmann partout où l'on mit pied à terre. Le résultat 6* 3. Voyage de M. Sjügren. _ 44 — sommaire en est que des schistes argileux et magnésifère, changeant souvent d'extérieur, sont entrecoupés çà et là par des couches sub- ordonnées d'autres roches appartenant à la même formation. Au sud, on voit près de Kostine-Char du porphyre d'augite gisant sur le calcaire orthocératique, comme MM. de Buch et Hausmann l'ont observé en Norvége. La houille fut trouvée à plusieurs endroits, mais seulement en galets M. Ziwolka enfin a mesuré la hauteur des sommités les plus importantes des alentours de Matotchkine - Char, fait des observations météorologiques et magnétiques, et M. Rôder a dessiné divers objets d'histoire naturelle ainsi que plusieurs points de vue.“ . Ce fut en 1835 que nous annoncions de cette tribune l'intéres- sanie mission de M. Sjügren qui avait pour but des investigations plus approfondies sur les peuples du Caucase, leurs moeurs et usages, leurs traditions et leurs croyances religieuses, et spécialement une étude suivie de la structure, des formes grammaticales et des parli- cularités de leurs languest#*). Ces dernières avaient déjà attiré l’at- tention des savants de l'Europe lors de la première publication du vocabulaire rassemblé par Güldenstaedt; plus tard, elles devinrent l'objet des études assidues de Klaproth, et par l'intime liaison qui paraissait subsister entre ces langues et celles qui avaient occupé M. Sjügren dans ses voyages antérieurs, elles devaient l'intéresser à un haut degré et faire naître en lui le désir de les étudier sur les lieux mêmes. Dans notre dernier compte rendu, nous nous engagions de donner les détails de cette expédition, lorsqu'elle serait achevée. 119) R. d. A. 1855. p. 45. _— 45 — Elle ne l’est pas encore; néanmoins, nous ne pouyons nous empêcher de rapporter aujourd'hui que, vu les renseignements que nous en avons, nous sommes en droit d'en attendre des résultats très satis- faisants. Outre le géorgien et le circassien, notre savant collègue s'est surtout appliqué à l'étude de la langue osséthi — la plus impor- tante de celles du Caucase par son aflinité prononcée avec les prin- cipaux idiomes de l'Europe et un grand nombre de ceux de l'Asie. Il ne s’est pas borné au dialecte le plus riche et le mieux cultivé de cette langue, celui du tagaour; il a profité d'un grand nombre de matériaux, soit imprimés soil manuscrits, et que lui fournit le digne exarque de la Géorgie, pour s'initier dans l’osséthi méridional. Enfin, dans le désir de se familiariser aussi avec le dialecte occi- dental, ou le digorien, d'observer en même temps la vie domestique des Osséthes dans la partie la plus reculée de leur pays, et de vérifier ainsi les données que nous devons à feu Klaproth, il entreprit un voyage pénible en Digorie, mais dont, faute d'imterprêtes, le but n’a pu être attemt qu'imparfaitement. C'est celte circonstance qui en- gagea M. Sjügren de demander, en juin de cette année, une pro- longation du terme de son voyage. Il avait appris en Digorie qu'une grande partie de la population osséthi de Mosdoc se compose de Digoriens émigrés, et comme de plus cette ville a été pendant long- temps la résidence des missionnaires qui même y ont publié un ca- téchisme osséthi, M. Sjügren pouvait se promettre non seülement d'y trouver l'occasion d'étudier le dialecte digorien, mais encore d'y rencontrer quelques notices écrites d'ancienne date, servant à éclaircir l'histoire des Osséthes et d'autres peuplades voisines. En outre, il espérait ÿ trouver les moyens de se perfectionner encore dans le 4. Voyage de M. Le professeur Nordmann. NE circassien, pour être à même de donner une grammaire de cette langue, laquelle, outre l'intérêt scientifique qu'elle offrirait, ne serait peut-être pas sans utilité dans nos rapports politiques avec les mon- tagnards du Caucase. La prolongation demandée à été accordée à M. Sjôügren, et nous pouvons compter le revoir parmi nous au mois de janvier prochain ?). Disons encore quelques mots sur l'expédition entreprise, l'année passée, par M. le professeur Nordmann d'Odessa dans les pays situés sur la côte orientale de la mer Noiret21), Cetie expédition nous intéresse d'abord par l'estime que nous inspirent les talents et le courage du voyageur, et ensuite, parce que l'Académie lui avait accordé une subvention pécuniaire, et qu'en conséquence, une partie de la récolte scientifique, qui a été faite dans ce voyage, doit en- richir nos musées. C'est sous ce dernier rapport aussi que nous avons cru juste d'en parler en ce lieu. Sans donc nous arrêter sur l'historique de ce voyage et les périls qu'a encourus le voyageur dans un pays où le caractère hostile des habitants indisènes et l'm- fluence funeste du climat s'opposent à toute recherche scientifique‘), nous dirons simplement que la récolte rapportée par M. Nordmann se compose de 20 échantillons de mammifères, de 232 oiseaux, de 89 amphibies, de 492 poissons, de 40 espèces de crustacées, de 3,600 insectes, de 300 coquilles, d'environ 950 espèces de plantes en 13,260 échantillons, y compris 30 espèces de crypiogames et de 155 espèces de plantes vivanies et de semences. Ces objets ont été recueillis dans les environs de Ghelintchik, Bambora, Soukhoum- 120) B. sc. L p. 111. 118. 182 II. p. 271. 282. 365. IIL. p. 219. 251. 247. 268. — 121) R. d. A. 1856. p. 42. — 122) B. sc. II. p. 91. "7 RS Kalé et Drandi en Awhasie, le long de la côte de Redout-Kalé et jusqu'à la frontière turque près de la rivière de Tchelok, dans la province du Gouriel et sur le plateau élevé du Somlia entre le Gouriel et l'Akhaltsikhé, dans les environs de Trébisonde et de Risi, dans les vallées de l'Imérète, au pieds des monts Letchgoum de la Mingrélie et dans l'intérieur même de cette province. Parmi les poissons rapportés par M. Nordmann, se trouvent, à très peu d'exceptions près, toutes les espèces indiquées par Pallas comme habitant la mer Noïre et les rivières voisines, et en outre, un grand nombre d'espèces qu'il faut considérer comme nouvelles pour la faune de cette contrée. M. Nordmann ne tardera certanement pas de publier les résultats de ses recherches, et l'Académie, en favorisant cette entreprise, pourra se féliciter non seulement d’avoir enrichi ses musées d'un grand nombre d'espèces indigènes, mais encore d'avoir contribué à l'avancement de la science. La distribution des prix Démidoff au concours de 1836 a eu lieu le 17 avril, anniversaire de Son Aliesse Impériale Monseigneur le Césarévitch et Grand-Duc Héritier et a été promulouée, en séance publique, le 2 mai de cette année. Des prix entiers de 5000 roubles ont été décernés à M. le vice-amiral Krusensiern pour son Atlas et ses mémoires hydrographiques relatifs à la mer du Sud, à M. Arge- lander, alors professeur d'astronomie à l’université de Helsingfors, pour son Catalogue de 562 étoiles fixes munies d'un mouvement pro- pre et pour les conséquences importantes qu'il a déduites de ce travail, et à M. le colonel Ouchakoff, auteur de l'histoire des guerres en Perse et en Turquie dans les années 1828 et 1829. Huit autres IV. Paix. 1. Prix Demi- dof. Concours de 1836. 2. Prix de bo- lanique propo- sé par l'Aca- derue en 1829 «! remis aucon- cours en 1833. ouvrages ont, en outre, obtenu des prix d'encouragement, de 2500 roubles chacun. M. de Krusenstern a bien voulu remetire à la disposition de l'Académie le prix qui lui avait été adjugé, en la pri- ant d'en fare usage à l'un des prochains concours 125). En 1829, l'Académie avait proposé au concours de son prix de botanique la question suivante: Instituer des recherches nouvelles sur la formation et l'accroisse- ment de la tige dés plantes dicotylédonées, soit en général, soit relativement aux systèmes particuliers qui la composent, et fondées sur des observations et des expériences, ainsi que sur la répétition et l'examen exact des expériences, observations et hypothèses, spé- cialement de MM. Duhamel, Mirbel, Aubert du Petit-Thouars et Dutrochet12#). L'Académie avait invité en même temps tous les concurrents de lui communiquer des échantillons des parties des plantes sur les- quelles ils auraient fait les expériences, si toutefois elles étaient de nature à pouvoir être conservées. Le terme du: concours était fixé à l'année 1833. Or comme, alors, l'Académie n'avait point reçu de mémoire de concours qui fut digne. d'attention, et que, à cette même époque, les nouvelles vues établies par M. Viviani à Gènes, sur les organes élémentaires des plantes et leurs fonctions, vinrent élever, contre les principes fondamentaux de la physiologie végétale accrédités jusque là, des doutes trop sérieux pour ne pas faire naître le désir de voir cette question importante remise au concours, l’Aca-. 123) Voir à ce sujet l'ouvrage intitulé: Illecmoe mpacyxgenie marpaxb, y4pex- acuusixs IL H. Aemnaozsims 17 Anpban 1857 r. C. 116, 1837. &. 124) R. d. A: 1829. p. 222 et suiv. 1853. p. 47. Edo). démie s’y. décida, et fixa,le terme du nouveau concours au 1° août de l'année 1837. Cette fois-ci, l'Académie a reçu deux mémoires, l'un, écrit en français et portant la devise tirée des oeuvres de Bonnet: # Quel est: le, sujet d'histoire naturelle . ... qui ne nous offre pas des abîmes? Le sage choisit entre ceux qu'il juge les moins pro- fonds, 1l les. côtoie avec une modeste et respectueuse réserve“; l'autre, écrit en allemand et muni, de l'épigraphe: ,, Opinionum, commenta delet dies, naturae, judicia confirmat“. L'examen de ces mémoires a été confié à une commission composée de M. Bongard, acadé- micien, et de MM: le conseiller d'état Fischer et le docteur Meyer, tous les deux membres correspondants de l’Académie. Nous nous bornerons à rapporter ici, en peu, de mots, le jugement de l’Acadé- mie basé sur les analyses raisonnées et irès détaillées de ses com- missaires. Le, premier de ces mémoires esl sans contredit un travail très soigné. et très, digne de l'attention des botanistes; mais il ne résoud pas la question proposée par l’Académie, en ce que l’auteur nous offre des raisonnements plutôt que des faits, une critique des trayaux de ses devanciers et non ses propres expériences. Dans cet état de choses, il est fort naturel que ce mémoire ne soit pas accompagné des, pré- arations exigées, par l'Académie à titre de pièces justificatives. P ÿ P P J L'auteur du second mémoire n’a pas non plus résolu complète- ment le problème en question. Il s'est borné uniquement à suivre la voie de l'observation, en négligeant à dessein celle de l'expérience. La critique à laquelle il soumet les travaux des: botanistes français n'est point salisfaisante, en. ce qu'elle ne sert ni à constater ni à réfuter les hypothèses de ces savants; et les travaux de M. Viviani 7 = 80. — sont entièrement passés sous silence. Enfin les préparations manquent comme dans le cas précédent. Mais, d'un autre côté, l’auteur nous rend compte d'un grand nombre de recherches phytotomiques qu'il a instituées lui-même, et qui nous paraissent être du plus haut intérêt, sourtout celles qui se rapportent aux végétaux dont la struc- ture intérieure forme pour ainsi dire la transition des mono-aux dicotylédonées. Les observations comparatives des plantes herbacées et ligneuses, appartenant aux mêmes familles naturelles, contribuent, sans aucun doute, beaucoup à éclaircir le mode de la formation de la tige. De plus, l’auteur a accompagné son travail de 63 dessins ana- tomiques, supérieurement bien exécutés et qui, à en juger par ceux que nos commissaires ont été à même de contrôler, ne laissent rien à désirer sous le rapport de la fidélité. Dans tous les cas, ce mé- moire, bien qu'il ne satisfasse pas entièrement aux conditions de notre programme, contient cependant un grand nombre de vues nou- velles et de recherches instructives qui, lorsqu'elles seront rendues publiques, indiqueront peut-être à d’autres botanisies la marche à suivre pour parvenir enfin à la solution complète de la question épineuse de physiologie végétale, sujet de notre prix de botanique de 1829. Un iroisième savant, M. le professeur Meyen à Berlin, nous avait adressé son ouvrage publié sous le titre allemand de Nouveau système de Physiologie végétale, Berlin 1837, avec une letire dans laquelle il pria l'Académie de porter son attention sur le chapitre qui traite du sujet en question et qui, selon l'avis de l’auteur, en contient une solution assez satisfaisante. M. Meyen ajoute du reste qu'il ne prétend nullement entrer en lice, vu qu'il a été empêché ol par diverses circonstances de se conformer aux usages préscrits pour l'admission aux concours académiques. Cela à part, l'Académie, après avoir examiné soigneusement l'ouvrage de M. Meyen, a cependant trouvé que la matière en question n'y est rien moins qu'épuisée. Elle reconnaît du reste le mérite de cet ouvrage sous bien d'autres rapports, et remercie le savant botaniste de Berlin de la communica- tion des échantillons instructifs de différentes espèces de bois qu'il a bien voulu jomdre à son livre. D’après ce que nous venons de dire, l’Académie a dû retirer son prix. Cependant, pour rendre un témoignage public de l'intérêt que lui ont inspiré les recherches contenues dans le mémoire 4 2, elle a décerné à l’auteur de ce mémoire un accessit de cent ducats de Hollande, et se charge en outre, si l'auteur le désire, de la publica- tion de son travail, en mettant à sa disposition 50 exemplaires. L'auteur du mémoire couronné est M. le docteur F. Unger, professeur de zoologie et de botanique à Grätz en Autriche. 7* 177 EN NT De Er 1) 4 . 4 - D AT. À D ha “ LE "Éd : ‘ 4 . * 4 —— an" .. L dot etre gré LEE viol aerr" vrai Mg: aunhorA TE sq é sisi) een ‘Mmebaago. à.17% (0. M ou AU rives up amour œut. bi ra _sruut b nid raubx DU | ï inuemmon el (48 aitinél. 4 & up. “xl ab mL entre ne : PA 27 PR HE gite 4 ( RENTE de sun L ob. aille Age rot FU amiosrin 81: ann aemb, duos 9h lime td EC) el. sb :sitb.sl 1 11e nuoet [UA nL ii # NAS 24000 1 des eue 2 ' a Le cu ra %: wii. , 3 À fr PSY OBB HCTOPHUECKROMB PASBITIM BHYTPEHHEË KU3HH PYCCRATO H A.P.0O AA. H YCTPAZXOB A. 29 Aexka6pa 1837 r. je AL 1 0OBBR HCTOPHUECKOMPB PA3BHTIH BHYTPEHHEËN KXH3HH PYCCRATO HAPO A. Mnaocrugpie locyxaru! Brepasre PHHMMAA yuacTie BP TOPKECTBEHHOMP BOCTIOMHHAHIH uesaGBennaro AuA yupexaenia Îuneparopckoï Akazemin nayxr, »5 sBagin Abücrenrerpnaro ea Urena, 1 402Keur Ha 5TOTE pass OTpaBnuuTECA KPATKHMB OTUCTOMB CBOUXE AKAÏEMHIECKUXB 3AHATIÏ. Ilpnsnarocs oTkporenno, BPIGOPT noCTOAHHOÏ, onpeJbAUTEASHO SaJaun AAA yienaro n3CAbAOBAHIA, AOATO NPHBOINAE MeHA BB He- aoymbuie. [lors oreuecrsennoï Icropin Taks o6mmpusr m Takr ele Malo BO3AbAAHPI, UTO VMB TCPACTCA CPE OC3UNCIERHBIXE NPEAMETOBE, TPEOYIOINXE H3LICKAHIA: TAMHCTBEHHBIN CYMPAKE 10- KPBIBA6TB HEOGO3PAMYIO WEP COGPITIH, O3HAMEHOBABIUNXE TOCY/Aap- CTBeHHYE >xn3us Pycckaro napoya. Praxoe nponcmecrsie ne rpe- Gyers TmareïsHaro U3CAPAOBAHIA HA HOBATO, GOIbE NPaBHABHATO, 2033phnia, Taks eme marosaauuretpust Hamm ycnbxn Ha nonpaurs oreuecrrenaro 6sironucania! H$r x KakOro CoMHbuiIA, 4TO nepBas, rAagnaa norpeôuocrs Pyccroï lcropin cocrouTr BE nOoIHOME, yue- HOMPB H3/JaBin HCTOYHUHKOBP, HO ECÉHMPB OTPACAAMB EA, Ho HaCTHOMY — 56 — ANUY NPABATE Ha CE0A OTY 06A3aHHOCTE HE BO3MOKHO: TOABKO NPa- BATEABCTEO HMHCTE CPEACTBA COGPATE I O6HAPOAOBATE INCEMEHHBIE NaMATHDKU POAROË CTAPHHBI, PASCHANHBIE Ha BCEMB pOCTPauCTE$ Mu- nepin. K5 cœactilo T0 BEANKOË A0, AOAKENCTBYIOMeE O6escMep- TUTS HMA [AaBHATO BUHOBHMKA €IO ;. Y>Ke MOAYUNI0 GJaroe Haya4o. Mexay THMB, eCAH NP HSIMBIHEME COCTOANIN MATEPIaAOBR, EE Pa- HO NPHHHMATECA 3a COOPYXEHIE BEANTÈCTBEHHATO XPAMA OTEYECTBEHHOË Hcropin, To CE ApyrOË CTOPOHPI MI HAXOANMPB MHOXKECTBO HACTHBIKE BONPOCOBE, TPeOYIONUXE OOBACHEHIA I AOCTYNHBIXB AAA YHEHArO n3bICKATEAA. BE uncrb TakuxE BONPOCORBE H3CASIOBAHIE OPMB, BE KOHXB HNPOABAAAACE BHYTPeHHAA KUSHE PyccKaro Haposa, no MNBHIO MOCMY , 3aCAy>KHBaeTB OCOGEHHArO BHnMauis. Ono n36pano Mn0x0 TTOCTOAMHHOIO TEMO AA MONXFE AKAIEMNIECKUXE SAHATIH, H A NOUTY ce6a CAACTANBEIMP, CAN KPATKOE N3PACHEHIE TIABHBIXF, TOUEKB,- CE KOUXE A PasCMATPNBAIO H30PAHHASI MHOIO TPEAMETE , YAOCTONTCA Bamero, Mnaocrugsie Vocyxapn, canexoanrersaaro sanmanis. Bs Tcropur kaxaaro Tocysaperga mp1 naxo4mmB 48a poya a8- fenit: OABU OOHAPYXKNBAIOTE AHACTBIA UeAOPbKA, HMBIOTE NPAMOe, HenoCpeACrBeHHOoe BIIAHIe Ha YJACTB HaPOJa, H ONpeAEIEHHEIA Bpe- MEHEMB, MECTOMB, XAPAKTEPOME APACTEOBABINXE AHUF , HPEACTAB- AAIOTE CAYUAN OTABABHBIE, HHANBHAYAAIBHSIE. TO PAKTHI, NPOABAEIE Bou, Go-rbe nr Menbe cHISHoË, Goxbe mA menbe pasymao. (Br APYTHXB BBIPAKAIOTCA POPMEI NOCTOAHHBIA, OOPASOBAHHBIA He PHAKO BBKAMH, CBOÏCTBEHHEIT HE OAHOMY ANUY, à BABIMB COCAOBIAMB, HACTO BCeMY HapOAy : 970 oprannsmr Focyzapersa, onpeyxbaaromit BRy- TPEHHIOIO KHS3HE HaPoAnyIo. flBrenia mepsaro poia O6EIRHOBERHO HANOABAIOTS Crpanuupt Hcropin: uxE Goxrbe scero 3awbu4arOTE CO- A — gpemenuakn. Bayrpennis mex1oycoGia, BoïuPt BH'bmnia, mBppt ITpa- BHTEALCTBA KB AYMIUCMY YCTPOHCTBY, BCE, UTO H3MBHACTE OÙLIKHO- BeHHBIË NOPAAOKE Be, GOXbE HAN MEHBE HOPAXKACTE YMB HAOJIE- AATEAA ; OHD 3ANHCHIBACTE NEPEMBHBI; NOTOMCTBO HOBTOPACTE TO ckagania, nm Mcropix cranornrCx nosbCTs10 KpoBaBsixXs BOÂHE, no- Tpaceniñ, VCNBXOBS M HeyJaus. flereuis RrOparo posa phaKo HMBIOTE CBOUXB HAOAIO/JATENEË : H3MBHAACE OÔBIKHOBEHHO CIO /AOBOA, Gear myma, 6635 KPYTHIXB NEPEAOMOBR, BB CABACTBIC MCAACHULIXE YenBxoBrs OOMEKNTIA, OH YCKOAPBZAOTRE OTE B30POBBE COBPEMCHHHKA, M NOTOMCTBO, BCTPBAAA BB MHHYBMCMBE HHOËM OBITB, CB TPYAOMDL CO- Gnpaerz pasChAHHBIA ePTBI ero, UTOÛLI AOUOJHHTE CBOIO HAEIO 0 npexHeñ CyABOB oTeuecrBa. Hirs commbmia, uro noCABIOBATEABHOCTE DARTOBE CAYKNTE OCHOBOIO HCTOPHHECKATO 3HAHIA, LAB MbI XOTHMB BHABTE HAOAPI PAs- ya un Bozn uerosbrka. Ho 910 snanie Gyxerrs canmKoms Hey 10B4e- TBOPHTEABHO, 63 ACHATO, KHBATO HOHATIA O HOCTENCHHOMT PA3BH- TIX BHYTPEHHCN 2KH3HH HAPO/a : OTB COBEPINEHCTBA HAN HEAOCTATKA POPMP, OTR CTENCHH B3ANMHATO COTAACIA HXB, OTB HPHHATATO MH HANPaBICHIA, 3ABUCHTE CAMBI XOAB COOPITIH, KOTOPPIH BB CBOI ouepeAs uMbeTR BAÏAHIE Ha POPMbI. SUATR, H3B KAKUXBE HAUAAT BOSHUKAA PyccKaA KUENP, BB KAKOMB BAG O6HAPYÆHAACE OHA NPA NEPBOME 00pa3OBAHIM, KAKB HMBHAAACE BB HOCABACTBIN, NEPEXOAA H3B OAUEXBE POPME BB APYTIH, OCO6EHHO BaKHO H AOOONBITHO BB Hamue Bpema. CAyimaa CKkasaniA CBHAbTEAe mauyBineñ CyAs6bt Pycn, npn noco6in l'ocysapcrsennsixe akroBs H APYTEXS MaTePialoBb, CB NOMOUIO HOBDAIUNXB H3bICKAHIH , MBI CABAUMB HAKTBI OTB IEPBEIXP HCTOPHAECKHXE BpEMEHD A0 1103A4'b4- 8 — 55 — HuXE, BHANME 10 KpañHeit MÉPP TAABHPIA UCPTHI BYE H NOHHMACME, BE uewr 68110 Aro. Dopmsi Ke, BB KOUXE NPOABAAAACE BHÿTPEH: usa xnous Pycekaro mapoya, Goasiierd WACTIIO YCKOABSAIOTE M OCTA+ 10TCA HCHCHEINN : MBI HE MO>KEMB COGPATE YEPTEI HXB, PASCHAHHIA BE COBPEMÉRHBIXE NAMATHURAXE, OC3E KAK4A, Ge3B CHCrTeMaTHYECKATO nscabiosanis, Kkoëro J0ce7b mé umbemrs. Mexxy Tbwr, snauie opus pazmBaeTs ApKiN CET HA CAMPIE ŒaKTBI, M YCTPAHACTE MHÔTIT HEJOPASYMPHIA PA n3CTbIOBAHIN HpH4nHB W XOJa COOLITIN. Ÿxe OAH0 270 O6CTOATEABCTEO NOKASBIBAËTE, KAKE HEOCXOAMMO BHHKHYTE 2 CTOAB BaKHBIA npexmers. KRpomb roro 8% Hate Bpema rocnoz: CTBYETE BCEOOMAA MEICAB © HAPOAHOCTH, O TOM, UTO COCTABAAETE CYINeCTBEHHBIT, OCHOBHBIA Halala Haniero GObITIA TPpakJanCKaro. Axa ucrnunaro nouirTiA © HAPOAHOCTM HeJOCTATOYHO 3HATE COBpe- menmoe cocroanie Poccin, HeJOCTATOUHO 3HATB H XOXB CO6bITIN: AAA 9TOTO HY:KHO BHXBTE, KaKNMB O6PASOME, BB KaKUXB ŒOPMAXE, BB TeueHie MHOTUXE BBKOBD PasBMBAAMCL TB YCAOBIA, KOH CAYÆAATE CTUXIAMH HaPOAHOCTH, BCPXOBHAN BJACTE, 3AKOHOMATEABCTBO, NPaBa M OTHOMEHIA COCAOBIH, AAMMEHMCFPANIA, DPOMBIILICHHAA, YMCTBCHHAA H HpaBCTBEHHAA ABATEABHOCTE Hapoya. Îloxpo6noe o6zacnenie no- CTENEBHATO Pa3BNTIA DTHXE VCAOBIH HE BCETIA BO3MOKHO BE NOAW- ruueckoï [eropia, rx 8ce sHuManie norpy>kaeTC1 BE XO1B COOPITIN : OH AOJKHPEI OBITE NPEAMCTOMB OTAHABHATO H3CAPBAOBAHIA. SaMBTUMB EME ABd OOCTOATEABCTBA: BO HEPBEIXE, PYCCKaA KUSHE, OTE CaMATO 3APOAPIMA €A, BE NPOAOAKEHIE MHOTUXE BÉKOBE, PasBH- BaAaCE HSE OJHUXB HATAIE Ha BCEMB NPOCTPANCTEÉ, HOCHBIMEME gassanie Pycn; ce Konna re XIV gtra, 25 3aänaxnoms Kpak, 084 npuuAïa nu0e Hanpasrenie, m Pycs pasAtantact Ha 485 uacr#, RO —— Bocrounyio n Sanaguyio. Buxbre, Kakuw, 00pa30MY HOBBIA, AY ALIA POPMBI OTHACTH BBITÉCHAAN HA Saab KOpenxbia Pycckia, oruacru CAUBAAUCE CB HUMH, 3HAUNTE MATH KAHUB KO MHOCHME 3ATAAKAMB Œ PaCuyTATE HCTHHBBIA OTHOMEHIA lurogckaro Raaxecrea Kk5 Moc- -KoBcKkomy locyaapcrey. Bo 8ropaxe 21606omm1rmbämmme a81eniemr Pyceroï Icropin or% Ilerpa Beankaro 40 nammxx spewens 65110 Buyzpenmee npeoôpasosanie, nocragusmee Poccio na upeay nep- Bencreyiomuxs /lepxass Esponeñckuxz. ro upeo6pasoganie 6k110 HHUTO HHOC, ,KAKDE H3MBHEHIE CTAPHHHBIXE POPME BHYTPEHHEË KISHM Pyccraro Hapola BB HOBbBIA ŒOPMPI, OTUHACTH 3AMMCTBOBAHHDIA HSE Eeponsr, oruacru costaumera Myapsms Ilpasurezscersoms. Ilouars BeCB XOAB CTOAb BEAHAECTBEHHOTO ABACHIA, CABAOBATEAEHO YS3HATE .CaMBIË BA2RHBI AAA HACB NEPIOAB, KOTAA BO3HHKAO H CO3PHAO BCE -HaCB OKPyalOIee, -MOKHO TOABKO TINATCABHBIME H3CABIOBAHIEME BCXE NEPEMBHBE, H3B KOUXS MHOTIA He HAaËAYTB MBCTa 85 Pyceroï Heropin XVI x XIX ebra, BB pay C5 œaktamn; no Kpañeñ bp TPYAHO:CYACTE COCAUHUTR ,HOJPOGHOCTH COÛBITIH CB OTUET- AUBLIME PASBHTICME , POPME. Hpu BÇe ;, BAKHOCTH PasCMATPHBACMATO MHOI NPeAMETA, OHB -Ma10 00paluais Ha ,Ce0A BHHMAHIE V'euLBIXS H3CAbAOBaTeAe. sr HUXE MH H3BBCTHEL TOABKO AB0e : Meñnepcr n Ycnencriä. Ileperii usxazs 85 1798 r..88.2 romaxs Veroleichung des ältern und neuern Russlandes ; sropoñ 88. 1811 roy Ousirs, nosbcrsogania © 4pes- HocTaxB Pycckuxs, nepeneuarauneri 85 1818, CE 3HaunTeArnpimu aonozneniam. Ruura Meïñnepca pasxsiaerca na 16 raas, BB KOux3 “OHB :Pa3CMATPHBAETE. HPOCTPAUCTBO, .CHAY n cocbaeñ Poccin 85 XVI mXVIL cr; RAnvarE, ,NOUBYy ,H UpousBeJeHIA ; TBHACCHBIA CBOËCTBA gt = MED Pycckaro napoya; AYINCBHBIA M YMCTBCNHPIA ClOCOGHOCTE ; HPABBI n o6slyan; rpaBienie; COCAOBIA; BOÏCKO; ABOPE; COCTOAHIE >KEH- cKkaro 0/4; HV, OACKAY, RIANIMA; YBECEICHIA; 3AKOHPI; HEPKOBE. Meïñnepez ne sHaxs nn AbTONNCeË HAHXP, HK aKTOBr, un Pycekaro asbika. On 3auMCcTrBOBAlR CBON CBHABHIA HCKAOUUTEALHO H3B 3a- nncoKE HHO3eMIeBS, nucagiuuxr © Poccin 85 XV, XVI, u XVII cr:; BHIGNPATE USE HUXB BCE 3AMbIATEABHOC He 6C3B HCKYCCTBA; HO He UMBAB BO3MO>KHOCTH NOBBPHTE HXB CKASAHIA, COTAACHTE IPOTHBO- pôdis, TEME Meme paCKpsiTE BnÿTpenmion xÆusns Pyccraro napoya BB VAOBICTBOPUTEABHOÏN NOAHOTE; 0 pasBuTIn € A0 XV cr. om ne TOBOPHTE HI CAOBA; uambHenie >xxe ea co epemeur Ilerpa Be- AUKArO NPeACTABACHO OUCHB CAAÔO, XOTA DTO OOCTOATEABCTBO OBIAO BB BHAY ABTOPA, 110 HPHHATOMY NME HAAUY. — Ÿcnenckiñ, n36paBt npeAMeTOMB CBOerTO COunHeniA noBbCrBoBanie © Pycckuxrs /peeno- CTAXB, HC NPOCTHPACTE CBOUXE Mepickamit Aaxbe Ilerpa Bexukaro m oxenb phAKO roBopurs © æopmaxrz XVIII gbka. Our pascmarpu- BaeTE : nponcxoxkyenie Pocciñckaro Haposa n pasusis HanMeHOBañiA TO; A3bIKP, PASHBIA HaPbuiA, HMeHa n npossania Poccians; xy10%xec- TBa, PEMECIA H JOMOCTPONTEABCTBO; DKHNAKW, OACXAY, OOVBP, ACTBA, HaNUTKH, NNPINeCTBA, 3a0aBPI H YBCCEACHIA; CPAKH H CYNPYKECTBO; norpeéenie; locyxapcrseunoe unnococroanie; Ilapeki Asops, kopo- HOBAUIE, TUTYAB; NOCOALCTBO H TOCYAAPCTBEHHBI repÔr; HapeABop- UEBB ; NPHCYTCTBEHHPIA MbCTA W rpakAancrie YHHBI, BOCHHOC CO- CTOARIC, BOOPyeHie H O6PASE BOÏHBI. pu scews pasamuin mana, Yenencriñ saumcrBosazs ocHoBy CBOCTO COJMHEHIA H3F Meïñnepca, xora BoBce He ynomnmaerr 06% HEMB : OHB HEPEBOAUTE CAOBO BE CAOBO TAABHBIA NOKkasania H'imen- — NO KarO NHCATEAA, AONOAHAA XP COCTBEHHBIMH 3AMDYABIAMH ; TaKXKE cesrakamn Ha Tarnwesa, [fepéarosa, Borruna ; oruacrn 8simucxa- MH n35 ABTONICEN H HE MHOrTUXE akrogr. Br Kkunrb ero co6pano Gorbe cBbAbnI; rpYOLIXE OMNÉOKE BCTPHAACTCA MeNHE ; aABTOPE o6pamaert sHnManie Ha ApeBabämyr0 *u3ns PyccKaro Hapoya, uero Meñnepcs ne mors CABAIATE ; NOAPOGHHE PA3CMATPUBACTE HPABHI H o6bINAN ; OCHOBATEALHBE PASCYK/ACTE O TPAKAAHCKOME YCTPOCTB; onnepsiBaerz CBepx Toro 4 6brr Mazopocciñckiñ. Ilpn Bcems roms OH AaleKO He AOCTUTB CBOCÏ IFbAM. Bumoio ToMy neAoCTaToKE NPABHABHATO, CHCTEMATHIÈCKATO BO33PHHIA H CKYAOCTE MATEPIAAOBE. Bx nepsous ornomenin ON n0APO6HO ONNCHIBACTE OACKAY, NH H pasubie OÛPAASI; MEXAY TBMB CICTKA YIOMMHACTE © XOAB a4- MHHMCTPAUIH, © PASBATIM NPaBa, OP YCTPOÏCTBE CYJa, HE OTABAAA oamoro BBKa OTB Apyraro H OCTABAAA BOBCe 6e3B Bnumania Pycs SanaquYI0, Ha KOTOPYIO BNPOUEMTE BCb NOUTI HAN DNCATEAR CMO- TPÉAN KaKB HA UYKAVIO CTPauYy ; BO BTOPOMB OTHOMEHIM, Y Hero, KaxeTCH, He OPIAO Aaxe TEXB HCTOUHHKOBE , KOHMH NOAb3OBAACA Meïñueper, n0ToMy, UTO BB CCHIAKAXE Ha 3aNHCKH HHO3CMHLIXE Ha- Gxmoyarezreïñ, OUb nNOBTOPACTE BCB HEAOCMOTPEI CBOCTO NPEAIMECT- BEHHHKA. JanACB OTEUCCTBEHHBEIXB MATepialOBB OPIXB TaKXKe HE oônaenrs. Ycneucrit ppsinmcpiBaerrs Ooïbe gcero n35 Tarumesa, Iepôarosa, pbaro ynommmaa o Cyae6nukt n Yxoxxenu. OGa.oru nucarexa crapaance HauepTaTh HNOAHYIO 10 BO3MOXK- uocra Kkapruuy Pyccroï crapnnpi; plan eme ns3CAbAOBATEAH OT- AGABuBIXS uacreïñ es. He xo41 B5 n104p06H0e pascmorpbHie TPy- AOBE UXD, 3AMBTHMB UTO AOCEAB TPYANO OBIMO COOPATE OOHABHYIO KRATEY Ha OGMHPHOMF LUE GN Pyccroï CTaPHHBI, 110 HEAOCTATKY HE- O6XOAMMBIXE HOCOGIË , :MATEPIAIOBT , :OPIBIUHXPE HEAOCTYNHBIMH JA H3BICKATE/IEÏ. B5 name Bpema, CE 6048 YBBPEHHOCTIHO, CB 0OIBINEIO Ha- A6XKAOI0 Ha YCNBXE MORHO MPHCTYINTE. KB H3CAB/AOBAHIO HOCTENEH- maro passnria Bayrpenneñ Ænsam Pyceraro Hapoya 80 BCHXR OTpa- caaxB e1. C5 oxuoï croponst rpyast Rapamsunua, nonckn Apxeo- rpaœuuecroï OKCHequUI H H3CAAOBANIA MHOTUXE YUCHPIXE NOCTA- BHIH Ha BUAB TAABHIE HCTOYHHKH OreuecrBeggaro Driromicania, AOKa3aBT BB TO KE BPEMA, UTO MATEPIAABI HOBBIE , HEH3BBCTHbIE MOTYTE ÔPITB CIE OTKPBITHI, HO UTO MACCA HXB HE OYACTE 3HAUH- TeABHA, NO Kpañneñ MbPB HE NPOU3SBEACTE CYIECTBCHHOÏ HEPEMbHEI BE HAMUXE UOHATIAXB © MHHYBINEMB BPEMCHH , TOABKO AONOAHNTE M NOATBEPAUTE HXB HOBBIMN HOAPOOHOCTAMM. CE Apyroï croponpt, BE HOCAbAHIE 25 ABTB, CO BPeMCHH HE3A0BEHHATO NMPEANPIATIA L'paæa Pymaunoga, raasnpie Matepiali, Bb KOUXE HauO01be HYKAAANCE USCAAOBATEAMN , CTAAM AOCTYHHBI YUCHOM AOOOSHATEABHOCTH HXE- Baxmiämie locysapcrsenmsie are, 06ACHAtOMIe BHYTpennee y- crpoñerso, ce nozoBnupi XIV gbka 40 HaWnxE BpeMeur, 06Hapo- aogapi Îpasurersersoms. Alpeyr sam Jexatrs 4 œoxiaura Co- Gpauix l'ocya. rpamors :5 :A0r0BOPOBE ; # TOMA aKTOBE Apxeorpa- œnu. Akcnez. 6oxbe 50:ToMOBE noAHaro co6paia 3akonoBs Poc- ciñckoë Munepiu, He roBopA 0 MHOrOHNCACHEIXE. H3JAHIAXB, HPE/A- NPHHATBIXE MACTELIME: MHOABMH. ,]HTONMCH OCTAITCA HOUTH BB TOMB K€ NOAOKEHIM , BB KAKOMB OCTABHAR UxXB IILreuepz ; no Kpañneñ MBPB reneps BCb CHHCEH: DPHBEACHLL BE ACHOCTR. CKasaHiA COBpe- MEHHBIXT HAOAIOJATEIEN OTEUCCTBEHHBIXD ,H , HHO3EMHBIXB, HCKAHOUAA past HE MHOTHXP,' NSBBCTHPI ‘Ha -HEPEHETE. Oanuvs CAOBOMB MacCca —— (C5) nCTOPHUECKAXE MATEPIATOB, PACKPHITEIXE B5 nOCAANE 25 AbTE TaRE OOUABHA, 1TO'HE A1B3A HE NOKANMPTE 00 YAACTH! TP YKCHAKOBE XVIIL p6Kka,; ne MMBBIHNXB NOAF PYKOI TAKOTO COKPOBHINA ;. HE Ab3A Hé noxkaATBTE H © 3a0 AV AEHIN MHOTHXE COBPEMEHHBIXE HAM!E TIHCA- rexeñ, KOTOPHIé KAYTP EIE KAKHXB-TO HOBLIXP OTKPBITIH H AÿMa- 1075, uTO eme PaHO NPHHAMATLCA 3à TPYAB H3CABIOBAHIA, COO6Pa- Rénia. fl BoBce He AYMalO, UTOGSI BB HCTOPAIECKAXE MATEPIAJaXB nAMXE MOXHO OLLIO HAËTH OTBBTB Ha BCE BONPOCEI © XOAB M CBA3H co6biTit, © NPHUHHMAXE M NOAPOOHOCTAXT PAIX CAYIACBE, O Xa- paxreph NB: IE MHOTOE OCTACTCA 3aTAAKOIO M BBPOATHO HHKOTAA né GYAETB OTTAJAHO. Ho npn usrmsmmens cocroanim ncrounuKkoB5, MBT OCHOBATEABHO MOKOME CYAUTP, © NOCTENEHHOME PASBATIM POPME MHHYBNEN >KH3HH name: MI uMbems Gode 50,000: axkroBr, n35 KOUXB pari He 3aAKAIOUACETE BB CCÔB JAOOONMBITHOI JePTHI TPaBa, cyAa, AAMAHMCTPAMIH H APYTHXBE YCAOBI TPA>KAAHCTBEHHOCTH; NPH- coBokynnre KB 9TOMY CKASANIT ABTONHCICRE , HAËAMO/ICHIA HHO3EM- UèBF, HAMATHUKM HAVKB, MCKYCCTEP, PEMECAB, — M BEI MOKETE 6bITB YBbpeHbl, UTO HP HOCTOAHHOMB, TINATEABHOMB TPYAP, TPM A106BH KB CBOEMY UPeIMETY, BEI YCN'HCTE HAPUCOBATE KAPTHHY 3aHN- MATCABHYIO H NOYANTEABHYIO, Axa noxnorbi M ACHOCTH 0603pPhRIA BAKADAMEXE HOPMB, BH KOHXB NpoABAAAACE KH3HE Pycckaro mapoya oTF nepBsixe HCTOpH- JeCKUXB CBHABTÉALCTBR A0 HAIMHXE BPEMENE, HEOÔXOANMO HMPTE BB BHAY CABAYIOMIA OÉCTOATCABCTBA : 1) XH3HE HAPO/A,; OÉPA3OBABMATO TpakAauCKI COI08S , OGHAPYKNBACTCA BE TPEXB BHAAXE, BB ocy- AaPCTBEHHOMB, OGINeCTBEHHOMB H CEMCHHOME. . BE CMEICE l'ocyzap- CTBCEHHOMB HaPpOYB NPEACTABAAETE o6mecrBo, YNPaBIACMOE BEPXOB- DANS HOIO BAACTHIO, PasABIeHHOC Ha COCAOBIA, HMMBIONEE CBON 3AKOHBI, cBOIO BBPY, CBOIO aAMUHuCTPamO, CBOÏ CYAP, CBOH CPEACTBA KB 060- ponb; BB CMBICAE O6INECTBEHHOMB, OH OOHAPYAHBACTE CBOÏCTBEH- BBIMB MY 00PA3OME HPOMBIACHHEIA, YMCTBCHBEIA H HPABCTBCHHPBIA CHASI BB PASHBIXE OTPACIAXE PEMECIA, XYAOKECTBA, SHAHÏA, BKYCA; BB CMBICIB CEMCHHOMB OHB HMBTE CBOH HPABbI H OÔBIKHOBCHIA. Kazxaoe n3B 9TuxXB YCAOBI AOXKHO GBITR Pa3CMATPHBACMO BB NO- crenennoms passurin. 2) OGosphnie munyemeñ >xnsnn nameñ me AoMKuO orpanuangarsCs Bpemenamn 40-Îlerporckumn n r5wr Membe oaxuoëw Bocrounoi Pycsro. Ono TOABEO TOrAA MORTE Pa3AnTE ApKiä CBTR Ha rpa#/anCki GBITS HAMB, MUHYBNNA H HACTOMMI, CABAOBATEABHO HNPOACHNTE HACIO HaPOAHOCTH, KOTHA CE OAHOÏ CTO- pOHBI MBI HOÏMEME, KAKHMB O6pA3OMR CTaPnunBIA æOpMsr Pycckoû *KBSHH, BIOAub passugmunes 8% Mocrosckows l'ocyaapcres , yery- nuAM MbCTO HBBIMB, AY AIUNMBE POPMAMB, CB NPeOÉpA3OBAHIEMB ErO 8& Pocciñcryio Munepiro ; c5 Apyroë croponpi, Korya YBHAuMS, Ka- KUMB 06pasOMB KOpenuBia PyccKiA æopMb1 GRAN nO04aBIeHHI BB Ja- naguoñ Pyceu apmous Îorscrnmz. Pascmarpusaa c5 9TuxF rouekR nocreneHHoe pasBnTie BHYTPeH- ue“ xusun Pyccrkaro napoya, A CUNTAIO H3AMIUBNME BRIUNCAATE BE NOApo6HOCTH BC CTATEH, BOMCAUIA BB IAAHB DPEANPUHATATO MHOH nsCAbAOBania. Îftasro macroamaro pascyxaenia 68110 06parurs saumagie Bame, Mnrocruesie locyaapn, #a Baxknocrs n36pannaro MHOIO TIPEAMETA, HA BO3MO>KHOCTE OÔBACHUTE ETC TPH IH BIIHEMTE COCTOAHIM MATEPIAAOBB , M Ha TB TOUKH, CE KOHXB OH AO1KEHE GBITE pascmarpaBaems. SL -———— DISCOURS A L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES M. BROSSET, Acab£uicien EXTRAORDINAIRE, HISTOIRE ET LITTÉRATURE DE LA GÉORGIE. LE vaste empire de Russie renferme dans son sem les monuments littéraires de la plupart des grandes nations asiatiques qui ont paru jadis sur la scène de l'histoire; il possède dans ses archives une mine abondante de souvenirs relatifs aux annales de ces peuples divers, annales sur lesquelles se porte aujourd'hui avec tant d’ardeur la cu- riosité de l'Europe. Appelé moi-même par la faveur du gouvernement russe, protec- teur éclairé des lettres orientales, à exploiter sous ses auspices un de ces riches filons nouvellement découverts, c'est avec un vif sentiment de bonheur que je saluerai devant cette illustre assemblée la résurrec- tion littéraire de la Géorgie. Presque oubliée dans les fastes de l'Eu- rope depuis la grande époque de Thamar et de Rousoudan, cette belle contrée doit sorlir enfin de ses ruines; le voile qui la couvre tom- bera, et de cette obscurité profonde s'élèvera, j'en ai la ferme assurance, la brillante image d'une littérature jeune et neuve que l'on s'étonnera d'avoir méconnue. Grâces en soient rendues à celui que la confiance d'un puissant monarque a placé à la tête de l'instruction publique 9 5 168 D dans son empire, au savant que l'Académie des sciences s’honore d'avoir pour président, au ministre que ses talents et ses qualités supérieures placeront parmi les plus glorieux promoteurs des sciences et des letires. Mais une tâche difficile est imposée à celui qui a l'honneur de siéger dans une académie illustrée par tant de grands noms que l'Eu- rope prononce avec respect. Cette tâche, les immenses ressources que la Russie fournit à nos études m'’aideront à la remplir; et si les forces me manquent, du moins l'ardeur de mon zèle témoignera de l'étendue de mon dévouement. F4 Pour acquitter aujourd'hui une partie de ma dette, j'essaierai dans ce discours d’esquisser à grands traits la vie politique .et littéraire de la Géorgie. Envisagée du point de vue de la science, l’histoire de la Géorgie se divise naturellement en deux époques. Pour l'antiquité, nous trouvons établie dans les vallées méridio- nales du Caucase une population qui fait remonter son origine aux tems. voisins. du déluge. Si l’on consulte ses traditions, le peuple géorgien vous dira que Karthlos, petit-fils de Thargamos, prit pos- session des pays baïgnés par le Kour, l’Aragwi et l’Alazan ; que lui et ses enfanis se partagèrent ces riantes contrées, couronnèrent les montagnes de leurs villes et de leurs forieresses, y organisèrent un gouvernement, laissèrent leurs noms sur les monuments et dans les généalogies. Sans doute cette manière d'expliquer le présent par les souvenirs d'un passé contestable a quelque chose qui excite la méfiance de l’érudition; mais que faire cependant ? N'y a-t-il pas toujours quelque chose de nuageux dans le début même des plus grands peuples? ds 00 2 Les annales géorgiennes contiennent peu de détails sur l’état intérieur de la nation jusqu'à l’époque de l'invasion macédonienne : quelques guerres avec les Khazars et avec les Persans remplissent seules un intervalle de plusieurs siècles. Il est cependant possible de irouver des renseignements dans les ouvrages grecs ou latms qui traitent de lexpédition semi-fabuleuse des Argonautes et dañs les historiens qui nous ont transmis le récit des guerres de Rome avec Mithridate. Les vies de Lucullus, de Sylla, de Pompée, par Plutarque, le Périple d’Arrien, la Retraite des dix-mille, Denys le Périéoète, four- niront des traits épars pour ce tableau. La constitution définitive du royaume géorgien, sous Pharn- awaz 1, ouvre les lems hisioriques de la Géorgie; mais durant quel- ques siècles l’histoire est si pauvre en événements, il y a tant d'incohé- rences dans les listes royales, qu'il semble aussi difficile de les ad- mettre telles qu'elles sont, sans critique, que de les rejeter en bloc sans indulsence. Il paraît hors de doute qu'il y avait dès lors dans la nation géorgienne une bonne organisation sociale, et qu'au moyen de ses érishaws et de ses moouraws l'autorité royale se faisait respecter des derniers sujets. La description de Strabon est d'accord avec tout ce qui se trouve plus tard dans le pays. Ces maisons consiruites en briques, cette agriculture florissante, cette po- pulation divisée en classes qui ont subsisié jusqu'à nos jours ; l’écri- lure déjà en usage deux siècles avant J. C., la féodalité constituée comme elle le fut plus tard dans toute l'Europe : tout cela témoigne d'une civilisation assez avancée, qui ne demandait pour se développer que des circonstances favorables. Ces circonstances se trouvaient sen CO ds réunies lors de l'introduction du christianisme, au commencement du IV° siècle). A peine la religion chrétienne est-elle proclaméene en Géorgie, sous le roi Mirian, les dogmes de la foi y font germer une bonne philosophie, les pompes du culte y créent l'architecture ecclésiastique, la peinture et le goût des études savantes. De cette époque datent les premiers monumenis littéraires de la nation géorgienne, à savoir trois histoires des prédications de sainte Nino, écrites par des contem- porains : le prêtre Abiathar, Sidonia sa fille et Salomé, reine d'Ou- djarma. (Car je ne pense pas qu'il faille regarder comme authentique ce livre ou cette lettre de Nébroth mentionné par Sidonia, dans lequel le roi Mirian trouva une prophétie de la venue du Sauveur faite par l'arçchange Michel lors de la construction de la Tour?). Au V° siècle, c.-à-d. cent ans après Mirian, VVakhtang 1°, surnommé le loup-lion à cause de sa bravoure ou des emblèmes qui ornaient son casqueS), se dislingue par ses exploits et porte dans ———— 1) La période historique de Pharnawaz à Mirian, renfermant un peu plus de 5 siècles, est traitée dans Wakhtang à la manière de Moïse de Khoren, tou- jours sans dates. Mais elle offre tant de synchronismes avec les histoires per- sane, arménienne et grecque, jusqu'à présent mieux connues, qu'il sera pos- sible d'établir plusieurs faits nouveaux et de critiquer les autres. 2) Un curieux récit de cet événement et un extrait de ce livre se trouve dans l'ouvrage de Wakhtang. © C'est le roi Gourgaslan qui en fait la citation aux Persans ses auxiliaires au siège de la ville de Pontos, peut être Trébizonde, 3) Les Persans craignaient à un tel point le roi Wakhtang que quand ils le voyaient de loin ils disaient Douraz Gourgasal, i. e. prenons garde au loup- lion; de là lui est venu le surnom de Gourgaslan. Quant à son premier nom, c'est l'abrégé des trois mots persans Waran Khosro Tang, dont les premières syllabes ont servi à le former; et en effet les Géorgiens nomment Khosrotang le roi de Perse Khosrou ou Kosroës. PR l'Inde la terreur de son nom. Sous ses descendants la Géorgie est conquise par les khaliphes, et plus d'un prince géorgien scelle de son sang la vérité du christianisme. Ici nous marchons avec plus d'assurance, parce que les historiens musulmans, si habilement mis en oeuvre par Mouradgea d'Ohsson, dans son Tableau du Caucase, nous donnent les détails les plus précis sur l’état intérieur de ces régions. A partir de l’époque des Bagratides, c’est-à-dire du IX° siècle, commencent ce qu'on peut appeler les tems modernes, l'apogée et la décadence du peuple géorgien. Fixée d’abord dans les parties occidentales de l’isthme caucasien, alliée plus tard à la dynastie des Aphkhazes‘), puis successivement éclipsée par elle, la lignée des Ba- gratides acquit, par ce mélange avec un sang vigoureux, un éclat im- mortel. Quelle série de grands règnes, que ceux des Bagrat, des Giorgi, des Dawith et des Thamar! Une faible nation, sans autre importance que sa position géographique, trouve dans ses institu- tions assez de force pour résister aux émirs des khaliphes et à la puissance dévorante des Seldjoukides; pour étendre ses conquêtes sur le Daghistan, sur le Chirwan, sur l'Arménie septentrionale, qui lui resta incorporée! De Derbend à Trébizonde, de l'Aphkhazie à Gandja, 4) A Pépoque de l'invasion de Mirvan-le-Sourd, ainsi nommé parce qu’il ne per- mettait pas à ses conseillers de lui parler deux fois de la même chose, les rois Mir et Artchil s'étaient réfugiés dans la Mingrélie et dans l’Aphkhazie, sur la foi d'une prédiction faite à l'empereur Eraclé par les astrologues. Ceux-ci avaient dit que le règne des Arabes durerait 250 ans, et qu'il fallait leur céder l'Orient durant cet intervalle. Les rois géorgiens avaient emporté une partie de leurs richesses dans ces régions, et la dynastie des Aphkhazes Bagratides s'y maintint jusqu’à l'époque où David-le-Réparateur eut repris Tiflis, c.-à-d. 400 ans après son occupation par les mahométans. Voilà ce qui ex- plique la résidence des Bagratides dans le nord pendant un si long tems. … D — les rois de Géorgie font respecter leur religion, leur sceptre, leur pré- pondérance; et cet état de choses dure ‘trois siècles! Alors fleurit dans ces contrées l'architecture monumentale : les temples, les palais, les tombeaux des rois dressèrent de toutes paris leurs-masses impo- santes, dont le items respecte encore les ruines, à VVardzia, à Koutha- this, à Tzikhé-Darbazi; alors parurent les beaux génies qui donnè- rent à la langue géorgienne sa plus haute perfection, les iraducteurs de la Bible d'une part, et de l'autre les créateurs des sublimes épo- pées d’Amiran et de Tariel: ce furent les grands siècles de la Géorgie. C'est ici le moment de jeter un coup d'oeil sur les sourcés de l'histoire géorgienne. Ces sources sont de deux sortes : les goudjars ou chartes, et les annales. Il est aisé de concevoir que, pour les tems anciens, on ne peut espérer de réunir les actes publics ou par- ticuliers dressés dans un pays vingt fois sillonné par les conquéranis), on doit pourtant présumer qu'ils n'ont pas tous été détruits. Depuis que les recherches de l’érudition se portent sur le passé historique 5) Je ne sais jusqu'à quel point il faut admetire ce que dit le roi Wakhtang que, sous le Mthavar Stéphanos II un grand nombre de chartes et de trésors furent enfouis, pour les soustraire aux musulmans dont on craïgnait à cette époque l'invasion en Perse et dans toute la Géorgie. Le prince géor- gien fit deux parts de ses richesses à avec la moitié et son fils aîné Mir, il s'enfuit dans la Mingrélie; le reste fut caché par le prince Artchil dans un village du Cakheth et à Oudjarma, ainsi que dans le voisinage d’une mon- tagne désignée à cet effet par l'empereur Eraclé. Cette montagne appelée Tonthio, i. e. montagne d'or, fut mise sous la garantie d'un talisman, Je n’ai pas besoin de dire que Zonthio m'est pas géorgien. Les richesses des égli- ses furent déposées en terre dans la grande église de Sion, à Mizkhétha. Par- mi les bijoux enterrés à Qudjarma étaient deux couronnes d'émeraude et de rubis, enlevées de l'Inde et dé Sindé par Wakhtang -Gourgaslan. au D des peuples, les bibliothèques publiques et les archives des gouver- nements, explorées par d'infatigables travailleurs, ont commencé à livrer au grand jour leurs antiques trésors. La France, l'Angleterre et l'Al- lemagne ont vu successivement se former et se grossir des collections de chartes; le Piémont vient d'entrer dans la même voie, et, depuis -quelques années, le gouvernement russe fait rechercher par d'habiles archéographes ses titres les plus anciens. C'est dans les chartes que se trouvent les faits historiques dans leur sévère nudité, ce sont les parchemins nobiliaires des peuples. N'en doutons point, il existe en Géorgie des collections de ce genre, les couvents échappés aux dé- vastateurs en sont dépositaires. Le roi VWVakhtang dit expressément, dans les premières lignes de son histoire, qu'il a consulté pour la rédiger d'autres livres et d’autres chartes, le malheur des tems ne lui ayant pas permis de retrouver les anciennes annales. ‘ Ces anciennes annales, ces livres et ces chartes ne peuvent être tous ané- antis : on les trouvera à Génath, à Mizkhétha, à Nino-Tsminda, dans des dépôts ignorés aujourd'hui). Car enfin l'histoire ne s’invente 6) Le manuscrit de l'ouvrage de Wakhtang appartenant à M. Tchoubinof dit expressément, à l'endroit que nous citons: ,,le roi Wakhtang compulsa les chartes de Génath et de Mitzkhctha, et celles des grands du pays;® Wa- khoucht cite souvent ces dernières. D'après ses paroles, on doit conclure que chaque grande famille a ses diplômes particuhers, déposés pour l'ordinaire dans les couvents ou dans les églises attachés à sa résidence principale. Le ‘catholicos Antoni cite également ces chartes, dont il avait sans doute eu la faculté de voir un grand nombre. Mais quand on pense que Mtzkhétha et son église furent réduits en cendres par Thimour, que les principales villes de Géorgie eurent le même sort à cette époque, au tems des invasions de Lala-Pacha, sous Simon 1er, et de Chaabaz 1er, enfin que Tiflis fut de nouveau incendié par Agha Mahmad-Khan, on n’est pas étonné de la rareté des documents historiques relatifs à ces époques de dévastation et aux tems antérieurs. 10 EE pas; on ne peut l'écrire sans chartes, sans témoins primitifs. Le peu de pièces de ce genre qu'il nous a été possible de consulter établis- sent qu'il y avait en Géorgie un: cadastre des propriétés, des lois qui en réglaient l'acquisition et le transport, des formalités qui en pres- crivaient le mode. C'est à la sagesse du gouvernement russe qu'il appartient de surveiller la conservation de ces précieux monumenis, c'est là que l’on trouvera l'histoire de la societé géorgienne. Après les chartes vienment les traités historiques. A la tête des écrits de ce genre se placent les vies des saints et des martyrs géor- giens,. la plupart princes temporels, dignitaires ecclésiastiques , que leur position et leurs qualités personnelles mettaient en avant du mouvement social. Il faut avoir lu ces belles relations, dont quelques unes furent écrites il y a huit siècles, pour se faire une juste idée de leur importance historique”). La plupart contemporaines des faits, composées par de graves auteurs, empremtes d’exactitude et d'rm- partialité, elles abondent en utiles renseignements. Quant aux ouvrages spécialement consacrés à l'histoire civile, je regrette de dire qu'une seule composition ancienne de ce genre nous est‘parvenue. C’est une chronique très courte attribuée au pairi- arche Mikel, vivant au VII siècle5). Mais nous avons les titres de trois compilations: l'une, vue et consultée en 1659 par le patriarche de Jérusalem Dosithée, lors de son voyage en Mimgrélie, et dont il 7) Ces vies sont, il est vrai, remplies de miracles plus étranges encore que ceux attribués aux ermites de la Thébaïde; mais il y a une quantité de faits très intéressants pour l'histoire du tems et la connaissance des moeurs. 8) V. ci-dessous N° 152 du catalogue : c’est en antiquité le 3° monument de la littérature géorgienne, le 2° est la traduction des poésies de s. Grégoire, par Pétré, fils du roi Waraz Bakar, N° 18. — D > donne des extraits: elle fut écrite par le roi Bagrat III, qui régnait à la fin du X° siècle, et renfermait l'histoire des rois d'Aphkhazie ; l’autre, intitulée Saoul- Dawithiani, ou histoire des Bagratides, existe à Tiflis, et l'on promet de nous en envoyer l'original ou la copie. Cette dernière passe pour être antérieure à WVakhtang, ainsi qu'une autre, le livre du Karthli, qui se trouvait, il y a quelques années, dans la bibliothèque d'un prince Tzitzis-Chwili. Quand on pense au soin avec lequel fut écrite l'histoire religieuse de la Géorgie, quand on se rappelle ces anciennes annales si souvent mentionnées dans le cours des vies des saints pères ; que l’on pèse surtout les expres- sions précitées du roi VVakhtans, et que l'on apprécie l'impossibilité matérielle où il sé serait trouvé d'écrire son livre sans renseignements antérieurs, on ne peut s’empécher de conclure de tout cela l'existence de documents encore inconnus à l'Europe. Ilest, sans aucun doute, réservé à la Russie de les découvrir. ji Dans le dernier siècle, deux auteurs nationaux ont travaillé avec honneur sur l'histoire de la Géorgie: le roi VVakhtang VI et son fils VVakhoucht. Le premier conduit son ouvrage depuis le berceau de la nation géorgienne, jusqu'à VVakhitang °) fils de Démétrius-le- Dévoué, qui régna de 1301 à 13508. Quant à la rédaction, on peut reprocher à l’auteur de n'avoir jamais indiqué ses sources, de mettre dans la bouche de ses personnages de trop prolixes discours, et sur- tout de se permettre de longues divagations, qui tiennent peu utile- ment la place des fais. D'ailleurs sa chronologie manque souvent d'exactitude, et presque toujours il y règne une confusion difficile à FA Eee bee de ce nom; le III°, ainsi qu'il est plus exact de procéder, en comptant Wakhtang-Gourgaslan. : 1 0* ses “OÙ ou débrouiller. Mais il est le premier qui aït essayé d'organiser le chaos de l'histoire géorgienne : cela suffit pour sa gloire et pour sa justification. : Copiste et abréviateur de son père pour les tems avant -la divi- sion de la Géorgie, VVakhoucht est infiniment plus méthodique. Il a presque supprimé les discours, retranché toutes les amplifications, rangé chronologiquement tous les faits, en assignant à chacun une date précise; et, pour l'histoire moderne , c'est véritablement le Ka- ramzin de sa nation. Mais on ignore sur quelle base reposent ses chiffres; leur précision même inspire une certaine méfiance, trop souvent jusüifiée par l'inexactitude des synchronismes ; et, en raccour- cissant l'ouvrage de son père, il en a fait disparaître une quantité de faits et de noms qu'il aurait dû respecter. Ce qui lui assure une incontestable supériorité, et lui donnera une place éminente parmi les auteurs géorgiens, c'est son introduction historique, sa description géographique des principautés dont se composait le royaume géor- gien, et l'esprit investigateur qu'il a porté dans les sources de l'his- toire nationale ; enfin son résumé historique des six derniers siècles, à parür de la mort de Thamar, et ses tableaux chronologiques. Les Géorgiens ont une entière confiance dans les assertions de ce père de leur histoire; ils osent dire qu'il a compté les pierres de leur pays et déterminé la place de chacune d'elles. Les carles qui ac- compagnent ce beau travail n'en sont pas le moindre ornement; tra- cées avec la plus grande exactitude par l'auteur lui-même, elles nous instruisent mieux que de longs ouvrages de l’état ancien de la Géor- gie sous les diverses races royales, et je regarde comme un vrai trésor l'acquisition faite par l'Académie d'une copie de ce curieux . MT atlas dressée sur l'original, par les ordres de la reine Anna d'Imé- reth, épouse du prince David, frère de Salomon 1°r.1°) A ces indications il faut joindre encore une douzaine de chro- niques générales ou particulières contenues dans la XIIIe section du catalogue de livres géorgiens faisant suite à ce discours. Malheureu- sement ceux de ces livres qui nous appartiennent sont peu nom- . breux: un exemplaire du VVakhtang au musée Roumantzof, une his- toire du dernier siècle par Tchkhéidzé Sekhnia et Papouna Orbélian, sont pour le moment nos seules richesses. Bjentôt elles s'accroîtront d'une copie de VVakhoucht entreprise par ordre du savant et infatigable orientaliste qui préside avec tant, de gloire à la direction du Musée asiatique; et il est permis d'espérer, dans un avenir assez prochain, que les trésors littéraires de la Géorgie afflueront dans nos collec- tions. i Mais à supposer même que ces sources nous fissent faute, l'histoire de la Géorgie est encore écrite sur la pierre de ses monu- ments. Toutes ces églises mentionnées par VVakhoucht, qui por- tent le nom de leur fondateur; ces couvents, ces nombreuses cita- delles, ces sépultures royales qui n'ont pas encore été visités ni dé- pouillés complètement, devront nous livrer leurs antiques légendes. Quand l'Europe aura sous les yeux les belles inscriptions de Kou- thathis et de Génath, de Khophi et d'Aténi, elle comprendra que les 10) En voyant la quantité de noms, la plupart anciens, dont elles sont couvertes, on ne peut s'empêcher de croire que la Géorgie renfermait autrefois une popu- lation de beaucoup plus considérable que celle d'aujourd'hui (1,500,000 habi- tants), et l'on s'explique la prépondérance exercée autrefois dans ces contrées par la nation géorgienne, A Géorgiens n'étaient étrangers à aucune de. ses habitudes scientifiques, elle en tirera la conclusion que ces registres de pierre n'étaient. pas les seuls en usage dans un pays où ils se trouvent en si grand nombre. S'il nous est donné de pouvoir conduire à une heureuse fin notre travail sur l'histoire géorgienne, avec les tems anciens .de YVakhtang et les dates critiquées de son fils, le tout complété par les inscriptions monumentales et les indications de tout genre re- cueillies sur les monnaies et dans un si grand nombre d'auteurs, il sera possible de publier un corps complet d'annales égal à ce que possèdent de meilleur les autres nations de l'Asie. Mais pour atteindre la certitude historique, ce n'est pas assez des sources nationales, souvent altérées par l'ignorance ou par la partialité, il faut avoir recours au puissant auxiliaire des synchronis- mes. Ici le champ s'agrandit devant nous. Îl est une nation voisine de la Géorgie, issue de la même sou- che, son égale en antiquité, convertie au christianisme à la méme époque, ayant suivi long-tems les mêmes rites religieux, et dont la littérature fut également formée et fécondée par le christianisme: je veux parler de l'Arménie. Aimez-vous les recherches qui ont pour but l’histoire si inté- ressante des nations, vous avez en Arménie une bibliothèque com- plète d'écrivains de tous les âges et de tous les styles, acteurs sou- vent très haut placés dans le drame qu'ils exposent : Fauste de By- zance, Agathange, Gorioun, le grave Moïse, le pieux Elisé, l'élégant Lazare, l'éloquent patriarche Jean, Mathieu d'Edesse, Vartan, WVah- ram et tant d'autres non moins recommandables. Et gardez-vous de — 79 — croire que ces livres soient exclusivement bornés à une contrée dont le nom même n'existe plus. Une bonne partie de l'histoire asiati- que est celle du peuple arménien. La Perse sous les Arsacides, la Grèce sous Basile IE et ses successeurs, les invasions des fils de Seldjouk, les croïsades, les Mongols du XIII° siècle, tous ces événe- menis#), où l'Arménie joua un si grand rôle, ne peuvent être entiè- rément connus et appréciés que par les auteurs arméniens. Aussi quel heureux parti sut tirer de ces trésors l’homme illustre dont la prodigieuse érudition embrassail tous les synchronismes de l'Asie, .Saini-Martn, enlevé avant le tems au eulte des muses orientales! Fous ces auteurs, tous ces styles divers ont été fondus dans l'im- mense ouvrage du père Tchamitch, renfermant l'histoire d'Arménie jusqu'à la fin du dernier siècle. Si toujours la critique ne peut ad- mettre ses résultats, si sa manière est irop simple pour une telle épopée, du moins, en lui tenant compte de sa consciencieuse véracité et de sa vaste érudition, il faut le reconnaître comme un des auteurs les plus importants à consulter pour l’histoire asiatique. + La géographie n'a pas été moins élaborée par les docteurs armé- niens. Celle de l'Arménie a fourni au P. Indjidj deux ouvrages considé- rables, l'Arménie moderne et l'Arménie ancienne, ce dernier inspiré par les travaux de Saint-Martin, et ce n'est pas le moindre titre de gloire du savant français. Enfin les Antiquités de l’Ar- ménie, du même auteur, ferment la série de la littérature histori- que arménienne. 11) C'est surtout pour ces mêmes époques que l’histoire géorgienne est riche en faits nouveaux. Quand les auteurs géorgiens n'auraient traité que cette partie, ils tiendraient encore un rang distingué dans la littérature asiatique. je D dés Maintenant, si l'on veut compléter les données des écrivains géor- giens, c'est avant tout cette littérature collatérale qu'il faut étudier. Il n'est pas un seul historien arménien qui ne puisse ajouter des pages nombreuses à l'histoire de la Géorgie. Moïse, Lazare, Jean catholicos, Mathieu d'Edesse, Arakel, jettent la plus grande lumière sur les événements dont le pays de leurs veisins fut le théâtre, par- ce que ces deux nations ont subi les mêmes destinées, et que leurs histoires marchent pour ainsi dire du même pas. C’est encore là une des fécondes indications dues au génie de Saint-Martin, et mises en oeuvre dans ses Mémoires.1?) Ajoutez à tant de ressources les annales arabes, turques, persa- nes; celles de Byzance, déjà dépouillées par Siritier et par les nou- veaux éditeurs de Lebeau, et vous aurez pour la Géorgie le plus vaste programme qu'un écrivain ait pu se proposer. Puissions-nous le rem- plir dignement ! 12) Le premier problème que désirent résoudre ceux qui s'intéressent aux sou- venirs de l'Arménie, c'est celui de la conformité que l'on est porté à sup- poser entre les rt langues géorgienne et arménienne : on est si aisément conduit à penser que deux nations voisines, dont les noms se présentent pres- que toujours ensemble dans l'histoire, se: rapprochent aussi intimement par la parole! Eh bien, il n’en est rien: sensible pour le philologue très attentif l'homogénéité des deux idiomes est loin d'être complète. Individualité forte- ment tranchée pour la syntaxe, quelques rares analogies dans les formes grammaticales, mais identité réelle entre un grand nombre de mots appar- tenant au fonds commun indo-germanique, tel est le résultat d’un parallèle suivi entre les deux langues. Mais il y a un fragment de philologie bien : intéressant dans ce précieux reste de l’idiome antique des Mèdes, des Per- sans, de Zoroastre. Celui qui, connaissant à fond le sanscrit, soumettrait l'arménien et le géorgien à une analyse rigoureuse, y trouverait amplement de quoi satisfaire sa curiosité. ! ñ . — Les premiers rapports de la Géorgie avec la Russie datent du grand-prince Isiaslav Mstislavitch, qui, selon les chroniques russes, épousa une princesse d'Abazief5). D'après l'époque de cette alliance entre les deux dynasties (115%) il faut admettre que ce fut une soeur de Giorgi I père de Thamar‘#) qui fut appelée à partager la couche du prince russe; mais à cel égard les annales géorgiennes se taisent, et l'on est réduit à admettre le fait sans le comprendre. Du moins sert-il à expliquer comment, quelques années plus tard, les Géorgiens choisirent pour Thamar un époux dans la famille du grand-prince André Bogolubskor. Vsévolod IL portait le sceptre russe, et Thamar, fille de Giorgi HI. régnait sur l'Aphkhazeth et le Karthli. Fiers de la beauté et de la grandeur toujours croissante de leur souveraine, les Géorgiens voyaient avec regret cetle princesse sans postérité et son trône sans avenir. Pour accéder au voeu de son peuple, Thamar consentit à former un hymen digne d'elle. Elle approuva le choix fait par ses ministres d'un neveu de Vsévolod. Mais laissons parler l'historien de la Géor- ge5), car ces faits ne sont qu'ndiqués dans les annales russes. Alors se réunirent près du patriarche et des évêques tous les grands, les généraux et les éristhaws de ce royaume, et ils supplièrent 15) Karamzin, Il, 555, trad. franc. 14) M. l'Académicien Krug a bien voulu chercher ce fait dans les chroniques russes; elles sont unanimes pour parler d'une princesse d'Abazie, mariée au grand- prince Isiaslav, la seule chronique de Kief la nomme wapesa 4ou fille de roi. 15) Je traduirai fidèlement Wakhtang, afin de donner une idée de son style, et de justifier le jugement que j'en ai porté plus haut. . Sans doute ce style af- fecté ne plaira point aux Européens, mais les orientalistes savent que telle est la couleur des écrivains de l'Asie, 11 dr “ Kouthathel Antoni, le seul qui, dans toute l'Iméreth et le pays de Likh, était resté fidèle jusqu'à la dernière goutte de son sang; elle consulte les autres évêques, elle envoie les gens de son palais, ses visirs, ses edjib5t), ses mestoumré, sans pouvoir rien apprendre par celte voie. + » Cependant les ennemis du Seigneur se rassemblent de nouveau et forment de sinistres projets contre leur souveraine protégée de Dieu. La moitié, avec leur prétendu roi, franchissent les monts Likh, pillent et ravagent les terres du Karthli, s’avancent jusqu'à Nadchar- magew et à Gori. Les autres, conduits par les Dadians et Bédians, traversent le défilé de Rkinis-Djouar 2); arrivent à Tzikhis-Djouar55), brülent la ville d'Odzrakhé. Là ils sont joints par leurs complices de Botzo5“) et de Meskhie; foulant aux pieds la pensée du Seigneur, la crainte des châtiments célestes et du souverain protégé de Diew défendu par sa main puissante et son bras invincible, ils résolurent de prendre le Djawakheth, Thmogwi, Akhal-Kalak, enfin le Thrialeth 51) L’edjib était le grand-maître du palais; il avait sous ses ordres des edjibs inférieurs. Les mestoumré étaient chargés des hôtes et des invitations à faire pour venir à la cour, 52) i. e. la croix-de-fer, défilé qui se trouve sur la route conduisant de Bagh- dad, en Iméreth, à Odzrakhé dans le Samtzkhé, à travers le mont Phersath, Il n'est pas indiqué sur nos cartes, mais seulement dans la Géographie de Wakhoucht (Saathabago, article d'Odzrakhe.) 33) Les cartes géorgiennes indiquent un lieu nommé Djouaris- Tzikhe citadelle de la croix, et non 7zikhis- Djouari croix de la citadelle, à peu de distance à l'E. d'Odzrakhé, vers les sources de la rivière de Tsnis, le premier affluent gauche du Mtcwar après {a rivière d'Akhal-Tzikhé. Je pense que l'historien signale ce lieu. 34) Botzo est un district sur une rivière de même nom qui se jette, au midi, dans celle d’Akhal-Tzikhé. Meskhie est l’ancien nom de -toute la province dont Akhal-Tzikhé devint plus tard le chef-lieu. L 12 ET D ét le Somkheth5®), parce que la révolte avait envahi toute cette dernière province , au-delà de Kourd-VWVadchar , ‘gagné Iwané VWVardanidzé, seigneur de Gaga; Maaq, seigneur de Caïtson; Caen, appartenant à VVardan et ious les autres aznaours ou fils d'aznaours du pays, à l'exception de Zakaria VVardanidzé, homme d'une loyauté et d'une bravoure à toute épreuve. Tous les complices se donnèrent rendez- vous à Agaratha 56). De là, avec ceux du Haut-Karthli, ils voulaient arriver aux portes de la ville où résidait le soleil des soleils, la lu- mière des lumières; la brebis sans tache, douée de la force du Christ, douce comme David, plaçant toute sa confiance et son espoir dans la divine providence. »Le général Gamrékel, les quatre fils Mkhar-Grdzélidzé, ceux de Thor5’), du Haut- et du Bas-Karthli, eurent ordre de se rendre dans le Djawakheth et de passer la revue de leurs forces. Ils allèrent sur les bords du Kour, où ‘étaient déjà les conjurés, et s’y joignirent aux Meskhes restés fidèles. Les premiers occupaient une rive du fleuve, les autres l’autre; on se rencontra sur le pont, et la bataille dura ce jour là jusqu'au soir; le fleuve seul sépara les combattants. » La nuit venue, les conjurés se réunirent et üinrent conseil. »Nous voyons, dirent-ils, le courage déterminé de ces gens, et nous 55) Djawakheth est le nom d'une contrée situce à l'O. des lacs This-(Qour, Pha- nawar et Saghamo, dans le Samtzkhé méridional. — Thmogwi est un bourg et une citadelle situé sur la Tzounka, affluent gauche du Mtewar, au midi d'Akhal-Tzikhé. — Akhal-Kalak est sur la gauche de la rivière dite le Mtewar du Djawakheth, au confluent de la rivière de Goc. — Les positions du Thriacth-et du Somkheth sont connues. 56) Partie du Somkheth entre le Mtcwar, la Chhoulawer et Bolnis. 31) C'est le nom d’un lieu, d'un district et d'une montagne situés dans la partie N.O. Ja plus reculée du Sabarathiano, à l'E. d’Atsqour. / MER es ne pouvons leur tenir tête; retirons-nous dans une forte position, et tâchons de les vaincre par quelque surprise. Mais le Dieu qui don- nait à Thamar la force et la victoire, lui inspira d'attaquer et de pour- suivre sur-le-champ les rebelles. Ceux-ci avaient traversés) le Kour et cherché un asyÿle dans le mont Tradzan. Sans s'y arrêter, ils poussèrent en avant jusqu'à la plaine de Nali et à la rivière de Singra, qui coule entre Thmogwi et Eroucheth. Là il ÿ eut un combat digne des braves de l'Iméreth et du Karthh, de ces géants célèbres de l'antiquité à qui il arrivait de si fâcheuses aventures, flèches cou- pées, cimeterres brisés, lances volant en éclat. Après une longue mélée, la victoire favorisa les soldats de Thamar. L’ennemi prit la fuite: quelques-uns furent pris et massacrés, les autres retenus cap- tifs, la vie sauve. De ces derniers, pas un seul ne périt ou ne fut maltraité, à l'exception de Sargis, qui reçut une blessure.‘ Pour ne pas trop allonger ces extraits, je dirai qu'à la suite de cette victoire, Thamar se montra clémente envers tous ses ennemis. Elle n'oublia pas que le prince russe avait eu sur sa personne des droits sacrés, et le traila noblement, ainsi que le remarque Karamzin. ,Les grands du Souaneth amenèrent, continue l'historien, le Russe ci-devant roi, la reme ayant donné l'assurance à toute l'assemblée qu'elle ne lui ferait aucun mal et ne changerait jamais de dispositions à son égard, ni ne le punirait de sa faute. Sur l'invitation de Tha- mar, les Souanes vinrent à Nadcharmagew, parce que le Russe avait demandé l'intercession d'Iwané, puis ce malheureux suivit le cours de sa destinée. 38) Ce passage fixe d'une manière précise le lieu où s'était livré le combat de la veille; ce fut dans le Djawakheth même, sur la droite du Mtcwar. 12* — 92 — Enfin une dernière tentative du fils d'André pour rentrer en Géorgie ne fut pas plus heureuse. ; Quelque tems après, le malheureux Russe, banni du paradis, meurtrier comme Caïn, non de son frère, mais de sa propre per- sonne, se montra encore indigne de pardon. Banni une seconde fois de C. P., il vint près de l'athabek, et reçut de lui le pays d’Aran pour demeure convenable à:sæ triste fortune. Là il leva des troupes, à Gandja et dans l'Aran, et vint au district de Cambedch5®), ravageant le plat pays et faisant beaucoup de butin et de prisonniers. Alors Saghir Makhatélidzé, seigneur de Khornaboudj#), en ayant été in- formé, réunit quelques soldats. Lui et ses trois fils, disposés au martyre et au sacrifice de leur vie, allèrent à sa rencontre. Un contre deux, que dis-je? un contre vingt, ils lui livrèrent bataille, ayant pour eux la bonne cause de Thamar et le courroux invisible du Seï- gneur. Tel que Gédéon qui, avec peu de soldats, attaqua et mit en fuite une nombreuse armée, ïls battirent complètement l'emmemi, et le malheureux Russe parvint à peine à s'échapper, lui troisième.“ Depuis lors, il n’est pas plus question de lui dans l’histoire géorgienne que dans celle de la Russie. Le tems m'a manqué pour chercher dans les annales géorgiennes la série complète des rapports politiques subsistant entre les ‘detx peuples depuis cette époque. Mais nous savons par l'archimandrite Eugénius, qui en a tracé l'histoire avec exactitude, que, vers la fin du XV siècle, Alexandré Il; roï de Cakheth, fut de tous les princes 39) La Cambysène des anciens. 40) C'est une citadelle importante du Cakheth, au N. de Qaraghadch, sur la droite de l'Alazan, ruiné depuis/la retraite de Berkaïe ; appelle maintenant ce lieu Dch oet. ; — 93 — géorgiens le premier à sentir le besoin de la protection des empe- reurs russes. Depuis lors, dans toutes leurs infortunes, ces faibles souverams ne cessèrent de tourner les yeux vers l'étoile du Nord dont la lumière fut toujours pour eux celle d'un astre bienfaisant. Voyons maintenant quelles causes amenèrent la décadence ‘de la Géorgie. Comme tous les anciens peuples, la nation géorgienne ne connut, dans l'origine, d'autre gouvernement que l'autorité paternelle. Sou- mise ensuite à de grands patriarches, sous le nom analogue de Ma- masakhlisi, elle traversa de la sorte les siècles qui séparent son berceau de l'institution de la royauté sous Pharnawaz, et conserva jusqu'à nos jours la tradition de l'unité dans les familles; car la loi ne permettait pas aux enfants de quitter l'égide de leur père, ni de morceller les héritages. Sous les 1rois premières races royales, le faisceau resta solidement uni, et n'éprouva qu'un court intervalle de-dissolution: Des éristhaws ou chefs du peuple représentaient l'autorité du monarque dans leurs gouvernements. Les Bagratides trouvèrent les choses en ce point, et les y maïntinrent, sauf quelques modifications, pendant plusieurs siècles. Toutefois, à cette époque, la:Géorgie entière n'obéissait pas aux Bagratides. Le Cakheth mo- derne, sous le nom de Héreth, reconnaissait l'autorité de korévêques, non héréditaires, dont l'histoire n'est pas encore suffisamment éclaircie. Le Karthli central était gouverné par un éristhaw à la nomination des rois Bagratides, mais Tiflis, depuis le VIII siècle, jusqu'à David- le-Réparateur, était entre les mains des musulmans. Un émir y commandait, au nom des khaliphes. Il ne faut pas croire non plus que le nom de roi se soit per- nr pélué sans altération durant une si longue suite de siècles. ‘Tanmtôl ces pelits princes, en butte aux attaques continuelles des Khazars, ne conservaient que leur titre, sans aulorité ;: tantôt, sans être moins fiers de leur puissance contestée, ils se contentaient du titre de Mithawars où chefs. Les Bagratides trouvèrent le moyen de se gran- dir en obtenant tout à la fois des patentes royales des. vicaires de Mahomet, et des successeurs de Constantin ; ils se nommaïent alors Méphé vois, ou curopalates: c'était le plus haut titre qu'il leur fôt permis de porter. ; Mais bientôt les gouverneurs de l'Aphkazie, las d'obéir à un suzerain aussi éloigné que l'empereur de C. P., dont la prérogative étail déjà méprisée des Barbares, prirent d'eux mêmes le nom de rois. Îls s'intercalèrent par des alliances dans la dynastie bagra- ide, et l'échipsèrent : voilà l'origme de cette royaulé des Aphkhazes qui remplace subitement dans l'histoire celle des curopalates du Samizkhé. Sous Basile Il, Bagrat IT élevé par David, le dermier curopalate, au titre de roi de Karthli, selon le voeu de la nation, entra en pleme jouissance de la souveraineté de listhme caucasien. A l'exception de quelques districts qui formèrent. depuis, le pachalik d'Akhal-Tzikhé, toute la nation géorgienne se soumit à son sceptre et à celui de ses successeurs. Ce fut la belle période des Bagratides. Deux siècles et demi après cette époque, Rousoudan lutte con- tré les Mongols avec toute la persistance et la bravoure qu'il était possible d'attendre de la fille de Thamar; mais elle se déshonore par des cruautés gratuites envers son neveu. Echappé comme par miracle à ses perséculeurs, le jeune David revendiqua la couronne de son père, el fut forcé de subir la protection de Gaïouk. Il obtint tes la partie centrale de la Géorgie, tandis que son cousin, un auire David, fils de Rousoudan, régnait sur l'Iméreth. Ce funeste exemple de morcellement eut de tristes résultats. Bien que les rois d'Iméreth conservassent, comme ils l'ont toujours fait depuis, le titre de Roi des rois, en souvenir des origines de la souveraineté géorgienne, dont ils occupaient le berceau, les rois de Tiflis furent toujours considérés et restèrent en effet les plus puissants : c'était le bénéfice de leur position. Dés lors, d'intermi- nables querelles souillent les pages de l'histoire géorgienne, avant et depuis Alexandre, roi de Tiflis, auquel est attribuée la division défini- tive du royaume. Le Cakheth se constitua en révolte ouverte et proclama son indépendance. L'Iméreth, pour l'obtenir, consentit à un fractionnement qui la laissa seulement suzeraine nominale des dadians et des atabeks de Gouria; quant au pays de Samizkhé, ses chefs eurent l'adresse de coopérer à ce résultat et d'en profiter, sans désormais reconnaître aucune supériorité. Celui qui porta les atteintes les plus durables aux rois de Géor- ge, ce fut Chaabaz 1. Non moins arüficieux que cruel, ce prince attira et fit étrangler, en dépit, ou peut-être à cause de l'intervention d'un ambassadeur russe, le jeune roi Louarsab Il; peu après il se fit livrer en ôtages et condamna à la mutilation les deux fils de Théi- mouraz 1, roi de Cakheth; il fi périr dans les tourments la sainte reine Kéthawan, mère du même prince ; 1l voulait dépeupler la Géor- gie, et procéda méthodiquement au massacre de ses habitants. D'une autre part, le trop fameux moouraw Giorgi Saakadzé amenait dans son pays les hordes musulmanes et périssait victime de sa gloire et A Ce d'une intrigue de sérail :, tous ces malheurs étaient l'expiation d'une faute de jeunesse du roi Louarsab ! Alors l'islamisme siégea sur les trônes chrétiens de la Géorgie; une branche collatérale des Bagratides, les princes de Moukhran, ab- diquèrent , pour être rois, leur religion, leurs antiques usages, leur nom même: tout le royaume prit une nouvelle face, et se décom- posa. À peine s'il est possible de suivre la marche des événements, tant sont grandes la confusion et l'anarchie. On ne trouve plus à mentionner que deux monarques illustres, l'un par son génie, l’au- tre par son grand caractère, VVakhtang VI et Eréclé Il: le reste est connu. Pierre-le-Grand offrit un asyle paisible à ces malheureux princes, et ses successeurs reçurent, pour prix de leur hospitalité, la cession de droits qu'eux seuls pouvaient désormais soutenir. J'aurais voulu, j'aurais pu sans doute, présenter un sommaire moins rapide de tant de faits; j'aurais pu, et ma tâche était facile, intéresser un auditoire russe par de plus longs détails sur les circon- stances qui ont ajouté de si belles contrées à l'empire russe; mais alors je devais sortir de ma position littéraire et entrer dans le domame de la politique contemporaine. D'ailleurs rien de cela n'est étranger aux personnes qui m'écoutent, et mes paroles ne sauraient égaler les impressions toutes récentes d'un voyage merveilleux qui retentira long- tems dans les vallées du Caucase. Jetons maintenant un coup d'oeil sur la littérature géorgienne. S'il faut juger du. degré de culture intellectuelle d'une nation par sa statistique littéraire, celle de la Géorgie sera facile à apprécier. La littérature de ce pays se compose de trois grandes divisions : la théologie, la poésie ou les ouvrages d'imagination, et l'histoire. — 197 —— N'oublions pas que la civilisation a commencé et s'est main- lenue en Géorgie par le christianisme. A ce premier degré de lu- mières répond une riche littérature ecclésiastique, formant peut - être la bonne moitié des livres écrits en langue géorgienne. La traduc- tion de la Bible, celle d'une grande partie des pères grecs, des phi- losophes de l'école de Platon et d’Aristote avec de volumineux com- meniaires, qui en sont la seule partie origmale: telle est la sub- stance des produits de ce premier âge, phénomène qui s'observe éga- lement chez les peuples les plus lettrés de l'Europe. Par malheur la Géorgie fut arrêtée à ce début par les horribles dévastations des fils de Seldjouk et des hordes mongoles. Mais si les études religieuses ont brillé avec tant d'éclat sur le sol géorgien; si les recherches de la science et de l'érudition n’ont point été en honneur chez un peuple dont la guerre absorbait toute la vitalité, les fleurs de la poésie ont embaumé les vallées et cou- xonné toutes les cimes du Caucase. Que j'aimerais à répéter ici les noms de Rousthawel, de Mosé, de Sargis, d'Abdoul-Messia, de Tchakhroukhadzé! avec quel plaisir je développerais ici les caractè- res de leur talent poétique, l'analyse de leurs productions si origi- nales! et ce tableau serait encore de l'histoire. Car sous des noms - imaginaires, ce sont les héros de la Géorgie qui y figurent; et ces pages élincelantes de verve, qui semblent seulement d’amusantes fictions, retracent pour la plupart les actions mémorables de person- nages connus. Sous les dérniers souverains Bagratides le mouvement _ intellec- tuel de l'Europe étendit ses dernières ondulations jusque vers ces contrées; le contact avec la Russie, alors en travail d'organisation 13 intérieure, excita l'émulation des Géorgiens, leur imdiqua la route à suivre, leur fournit quelques ressources. Tous les princes de cette dynastie mourante joignirent aux: perles de leur couronne les palmes de l'Hélicon. Poètes, orateurs, historiens, philosophes distingués, tout se trouve à cette époque dans la famille royale ; elle donnerim- pulsion à toute la littérature. Théimouraz 1, Artchil, WVakh- tang VI, ce fécond polygraphe, qui n’a de rival que son neveu An- toni, enfin Soulkhan Saba et Bakar, fils de VVakhiang, tels sont les noms qui figurent en première ligne dans ces tems de régénéra- tion. Si, d’une part, l'imprimerie eût pénétré avant eux dans le Cau- case; si, de l’autre, les sauvages Osmanlis et le féroce Agha-Moham- med n'eussent éteint dans ‘des flots de sang cette énergie renaissante d'un peuple généreux, la Géorgie occuperait une place honorable parmi les nations les plus lettrées. Des imprimeries de Tiflis, d'Iméreth et de Moscou sortirent les magnifiques éditions de la Bible, des li- turgies, du Tariel, et de tant d’autres bons ouvrages que l'Europe saurait, apprécier s'ils lui étaient connus. Alors furent écrites ces belles compositions qui forment la partie moderne de la hittérature géorgienne. Le long et glorieux règne d'Iracli vit surgir un grand nombre de poètes justement. estimés de leur nation, parmi lesquels Bessarion Gabas-Chwili occupe peut-être le premier rang. Ses satires sont empreintes d'une causticité effrayante, et ses romances respirent | un parfum suave de délicatesse et de sentiment. Voici un échantillon du talent poétique de cet auteur. Il aimait, dit-on, dans sa jeunesse, une jolie personne qui re- poussa son hommage, sous prétexle qu'il avait déjà d’autres engage- Ex UNIL ments de coeur. Pour regagner les bonnes grâces de sa maîtresse, il s'adressa à deux jeunes femmes amies de cette dernière. Ces trois personnes, dont l’une affectait la couleur rose dans son vêtement et les deux autres les couleurs violette et narcisse, sont désignées dans la pièce suivante par les noms de trois fleurs analogues. Dévoré de soucis, j'entrai dans un jardin Pour cueillir un bouquet de roses odorantes ; Mais la Rose en courroux, de flèches pénétrantes Me déchira la main. Un pénible soupir s'échappe de mon sein, Je succombe : ,,Imprudent, que ces pointes cuisantes T'apprennent, dit la Rose, à respecter nos fleurs. Désarmé que j'étais, dans mes vives douleurs, Je répandis un océan de pleurs. IT. Puis à la Violette offrant un tendre hommage : »Qu'ai-je fait à la Rose? arrivé dans ces lieux La belle, s'indignant, m'a prodigué l'outrage. — Sors, fuis, délivre-moi d'un aspect odieux, Répond la Violette; oses-tu de tes voeux Me parler davantage? Sonde, sonde ton coeur, tu verras s'il est sage D'accuser mon amie en ton sort malheureux. Esclave d’autres noeuds, cache ici tes ardeurs.“ Désarmé que j'étais . . . . . — 100 — II. Rebuté de nouveau, vers l’aimable Narcisse Je dirigeai mes pas: ;,Sil faut que je périsse, Dis-je, les yeux baignés de larmes et de sang, Dans un étroit sentier égaré, chancelant,' Ne pourrai-je trouver une main protectrice ? Daigne pour moi, dans cet affreux moment, De la Rose obtenir un pardon consolant ; Et mettant fin à mon cruel supplice, D'une coupable tête écarter ses fureurs.“ Désarmé que j'étais . , . . . IV. Le Narcisse attendri, par des larmes amères Accueillit mes prières. »Pauvre ami, me dit-il, d'un ton plein de bonté, C'est ta témérité Qui de la Rose alluma les colères. Elle t'aimait; sa sensibilité Frémit en te voyant à des fleurs étrangères Offrir tes ardeurs passagères. À ce crime oses-tu comparer tes malheurs ?‘“ Désarmé que j'étais . . . . . Y. Abattu, dédaigné, réduit au désespoir, Aux portes du jardin je retournai m'asseoir. Là pleurant, accablé d'une douleur profonde, Au destin oppresseur du monde —._ 101 — Je reprochais mes maux et son fatal pouvoir. Les passants à l'envi ranimaient mon espoir; Mais j'invoquais la mort; et la foudre qui gronde, Brisant ma triste vie en chagrins si féconde, Eüût rompu ces amours source de mes malheurs. Désarmé que j'étais . . . .. #1), C'est enfin dans la nombreuse famille de Giorgi XIIT qu'il faut chercher les derniers débris du génie géorgien. Tous ces prin- ces consacrèrent leurs loisirs aux monuments littéraires de leur nation. Depuis la grammaire et la lexicologie, jusqu'aux sciences militaires, à la médecme et à l'hygiène, les Tzarévitch Dawih, lo- ané, Bagrat, Okro-Pir se sont exercés sur tous les sujets qui peuvent développer utilement ou embellir l'esprit. Mais celui qui a des droits les plus mcontestables à notre re- connaissance, c’est l'illustre prince THÉIMOURAZ Géorgiévitch; par- donnez-moi, Messieurs; je ne puis prononcer sans respect, sans ad- ‘miration , le nom d'un prince qui jomt aux qualités du coeur les plus distinguées, la science la plus étendue, l'esprit le plus cultivé; d'un prince qui trouve dans ses études littéraires un noble délasse- ment, qui voudrait éterniser par ses travaux le souvenir de son peu- ple; d’un prince, en un mot, dont je ne crains pot de me procla- mer l’humble disciple. Puissé-je énumérer devant cette imposante assemblée tous ses titres de gloire, auxquelles l'Académie veut joindre à A tour le seul qu'il soit en son pouvoir de lui décerner! 41) Comme chaque stance de ce joli poème est de neuf vers sur une même rime, on a voulu, en limitant, donner une idée de sa marche par quelque chose de semblable, ae ON [es Comme je me suis assez étendu sur les compositions historiques, je terminerai cet aperçu par l'analyse des oeuvres d'un poète géorgien moderne, Dawith Gouramis-Chwili. Dawith Gouramis-Chwili, vivait au dernier siècle ; sa famille ré- sidait autrefois à Gori, et y jouissait d'une honorable opulence. Mais lui, par suite des dévastations de son pays, demeurait à Lomis-Qana, petit village sur la droite du Ksan, lorsqu'il eut le malheur de tom- ber entre les mains des Lesghis. Un jour, devant présider à la moisson, il partit de grand matin, bien armé, en compagnie de deux personnes. Pendant que les esclaves allaient chercher au loin le bois nécessaire pour préparer le repas des travailleurs, il fut surpris par 15 brigands embusqués sur le mont Irtoz. Il serait curieux de vérifier la description du lieu où se passa l'événement raconté par le poète. . Près de là, dit-il, coulait une source, à la lisière d'un bois qui cachait les brigands. J'avais, pour mon malheur, laissé mon fusil et mon sabre pour me laver le visage dans l'eau du ruisseau. soudain ils me\saisissent, me lient les pieds et les mains, m'entraînent à 1ra- vers cent montagnes et neuf fois autant de plames.‘ Mal nourri par .ses nouveaux maîtres, condamné à de serviles trayaux, David exhale ses plaintes d'une manière qui fait quelquefois naître le sourire. La faim et le froid qu'il endure, la séparation de son amie, sont autant de sujets sur lesquels s'exercent sa mauvaise humeur et sa verve poétique. David fit, pour s'échapper, une première et malheureuse tentative, mais il réussit mieux la seconde fois. Sur le point de raconter l'histoire de sa fuite, il adresse à Dieu — 105 — une prière acrostiche où chaque vers commence par un des mots du pater géorgien et de la doxologie qui le termine. Le nom du poète se trouve au dernier vers et forme, avec celui de sa famille, le sujet d'une pièce de même genre: ce sont en tout 71 vers sur la même rime. L'intérêt qui s'attache toujours aux efforts du prisonnier pour s'affranchir serait bien grand en faveur de notre poète, sans les inter- minables prières qui coupent son récit. David, après avoir passé 3 jours entiers caché dans les hautes herbes, part sous la conduite des étoiles, se dirigeant vers le nord. Durant le jour, il s'arrête; la lune guide ses pas pendant la nuit. Tout lui manque; il vit sept jours entiers avec 3 pommes sauvages. Assaill par un affreux ouragan, il n'a pour abri qu'un rocher. Transi de froid, les jambes nues, il achève son dixième jour de marche à travers le Daghistan, et arrive au bord d'un fleuve, où il est rencontré . par deux hommes. La frayeur le jette dans le désespoir, tandis que les inconnus, qui le prennent pour un voleur, redoublent de vitesse pour lui échapper. Enfn David a touché le terme de ses maux. lgnorant que le fleuve dont il a atteint la rive marque la frontière russe, il veut s'y baigner. Deux citrons et un morceau de melon d'hiver, ses derniers aliments, qu'il n'aurait pas donnés pour leur poids d’or, tombent de son sein, et le courant les emporte, cet acci- dent lui arrache de poétiques accents. » Puisque tu me les avais donnés, dit-il à Dieu, pourquoi me les enlever et me livrer à toutes les rages du désespoir ? Quoi! ta bonté nourrit toutes les créatures, et, seul, tu me délaisses! Si tu voulais que je périsse, pourquoi m'avoir fait trouver de la nourriture! Si non, pourquoi l'enlever ensuite de mon sein !“ — 104 — À ces imprécations succèdent de ferventes prières, et sa perte est réparée par des fruits abondants trouvés dans les jardins de ce pays plus cultivé. C'était un jour de fête. Il-entend le son des cloches, il voit le peuple courir à l'église; sa présence inspire {a pitié, il en- tend circuler de bouche en bouche: Dar khléba Lazari donnez du pain à Lazare. ,Je ne savais pas, dit-il, que #hléba sionifiät du pain, et je craignis de me voir arrêter.“ Mais ses voeux étaient comblés, ; On l'accueille, on lui donne l'hospitalité ; un Phchaw nommé Janwara lui sert d'interprète : 1l était à Terki. Delà il vint à Solagh, puis à Astrakhan et enfm à Moscou, où il rejoignit les rois VVakhtang et Bakar. , Ils me reçurent avec bonté, dit-il, et me donnèrent une excel- lente armure. Daigne le ciel me faire voir souvent près d'eux l’An- nonciation et la Nativité, et les banquets royaux de la grande solen- nité pascale, égayés par les énigmes, par les vers, par les chants, la musique et les jeux ! On me faisait lutter de poésie avec un Djawa- khis-Chwih, rimailleur sans art, comme moi, homme sec et maigre, et semblable à un arbre étiolé. Mes paroles étaient, pour lui comme un paquet d’épines sous la queue: et plus d’une fois, dans son cour- roux, il jeta par terre son bonnet en se erattant la tête.“ Le poète ne dit pas en quelle année commença et finit sa cap- tivité. Seulement il en raconte l’histoire immédiatement après la bataille de Zédawel, qui eut lieu en 1724. Puis, lorsqu'il parle de la marche du roi VVakhtang vers Derbent , huit ans après , il dit : » Quand j'arrivai près des princes géorgiens, à Moscou. ils y étaient depuis 6 ans.“ Cela peut servir de base pour remplir la lacune pré- cédemment indiquée #2). David suivit la fortune de ses maîtres. A la mort du roi WVakh- tang, en 1737, le gouvernement russe le força, lui et quarante autres nobles géorgiens de la suite du prince, à prendre du service4). Il assista à la prise de Khotin, en 1739), à l'incendie de Phindrigha- van ou plutôt Frédérichaven, en 1742; en 1757, il fit la campagne de Prusse; l'année suivante, le roi Frédéric vainquit les confédérés sous les murs de Custrin. Le cheval de David s'abattüit dans la boue, durant la bataille, il fut fait prisonnier et envoyé à Magdebourg, puis il obtint sa liberté 45). J'ignore les autres circonslances de sa vie. On voit seulement par un vers de son Dialogue avec le sort#f) que celte pièce fut écrite en 7282, ou 1774, et qu'il était alors fort âgé. Il fit des vers jusque dans la plus grande vieillesse; n'ayant pas d'enfants, comme il le dit en plusieurs endroits de son livre, il voulut, en l’écrivant, se don- ner le plaisir de la paternité; et le soin qu'il a pris d'indiquer ses bons mots à l'encre rouge, de recommander aux copistes futurs de ses vers de ne rien changer aux dispositions adoptées par lui dans leur arrangement, tout cela témoigne de sa tendresse pour ces fils de son imagination. 42) Toute cette histoire est comprise dans les chapitres 20 — 37 des poésies de David. 43) Ici le poète se plaint amèrement des maux causés par la jalousie et l'ambition de Tétia Qaphlanis-Chwili, et de Adama Tzitzis-Chvwili. 44) Il écrit 4 6e géhok, je lis gén. 45) Chapitres 45 — 45. 46) Chapitre 72. 14 — 106 — Son testament est rempli de conseils comiques sur l'économie ; il recommande spécialement aux prêtres de ne pas demander trop d'argent pour sa sépulture #7). La dernière partie de son recueil fut écrite le 29 novembre 1774, ainsi que le dit le poète lui-même#®). En septembre 1787, David offrait au prince Mirian, fils d'Iracli Il, le dessin de deux machines hydrauliques de son invention. Il était alors affligé d’une cécité pres- que complète ,,aveugle d'un seul oeil, et voyant mal des deux: D'après le témoignage d'un Géoroien habile, David mourut vers le commencement de ce siècle, dans la Petite-Russie. ‘Il devait être plus que nonagénaire, si, comme on me l'a dit, il fut fait captif vers l’âge de 16 ou 17 ans. Le Dawithiani où Gouramiani, c.-à-d. le recueil des poésies de Dawih Gouramis-Chwili peut être considéré comme un vaste pot- pourri de 7 à 8000 vers, où l'auteur a réuni toutes ‘ses pensées, toutes ses connaissances. On y trouve des discussions de philosophie, des sentences morales, de la théologie, des prières, du mysticisme ; l’his- toire ancienne d’après la Bible, les événements contemporains, l'his- toire du poète; de gaillardes chansons, des hymnes pieux; des vers de tous les rhythmes usités en Géorgie et des modèles de toutes les dificultés de la verification ; acrostiches, énigmes, jeux de mots, vers alphabétiques et rimes redoublées ; en un mot, une encyclopédie re- présentant assez bien l’état de l'instruction dans un pays où un noble possédait cette mesure de connaissances. 47) II® partie, chapitres 17, 18. 48) Ib. 21. — 107 — Nous examinerons David comme historien, puis comme poète et comme philosophe. A l'époque#) où VVakhtang VI était roi, c.-à-d. vers 1714, une sourde agitation fermentait en Géorgie, il se manifestait de graves symptômes de désaffection du peuple à l'égard du souverain. C'est ce que le poète nous apprend dans une longue et belle tirade. Aux troubles intérieurs de l'état se joignirent le désordre des saisons, des météores funesles, suivis d’une famine effroyable et de tous les maux qu'elle entraîne. En 1721, date donnée par le poète, tous les peuples qui vivent des dépouilles de la Géorgie, Turks, Persans, Lesohis, Osses, Tcherkez, Ghlighes, Didos et Kistes, y exercèrent d'affreux ravages. Le Karthhi et le Cakheth furent impitoyablement maltraités; WVakhtang tourna ses regards vers la Russie. » Dans le Nord régnait un souverain commandant à la Russie- Blanche, Pierre 1°, qui apprit à ses peuples à aiguiser leurs sabres émoussés et sans vigueur. Dieu daigne le glorifier et exaucer les myriades de peuples qui l'invoquent! Tant que vécut ce grand, ce magnifique, ce clément, cet équitable monarque, il travailla pour la Russie, triompha de toutes les attaques, et, depuis son trépas, ses dernières intentions s’exécutent encore. »Les souverains qui, depuis lors, portèrent sa couronne, suivi- rent ses instructions, marchèrent sur ses traces, opposèrent la victoire aux attaques de leurs ennemis: ses volontés sont encore vivantes et impérissables. Les volontés de Pierre s'exécutent sans négligence ; son lestament est là, prescrivant à chacun la route qu'il doit suivre; 49) I" partie, chapitre 9. et suiv. 14* — 108 — pour la guerre, pour le commercé, pour les transactions particulières, elles servent de lois; l'exil ou la mort punissent les transgresseurs. Combien est belle à voir l’armée russe! vêtus et armés umiformé- ment, 1500 hommes s'avancent en ligne, changent de front, se meu- vent comme en un jour de bataille, enfoncent les portes des cita- delles les mieux défendues. , Bénie soit du Seigneur la mémoire de Pierre 1°" !# Pierre accueillit les prières du roi VVakhtang et l'invita à se rendre près de sa personne. Après en avoir délibéré, le roi partit en grand appareil, avec une nombreuse - escorte, malgré les avis de son conseil, compliquant ainsi les embarras de sa position. 11 se don- nait par-là un 3° maître, au dire de ses conseillers ; déjà général du roi de Perse, ami en apparence du Sultan, il allait donner au Czar les droits d'un père sur sa personne. Mécontent de cette démarche, Chah-Thamaz, qui n'avait laissé VWVakhtang régner sur la Géorgie qu'après l'avoir retenu 7 ans en capüvité, fit crever les yeux à son premier ministre, qu'il croyait coupable d'intelligence avec le roi VVakhtang, et bientôt il donna le Karthli à Mahmad Qouli-Khan, ou Costantiné, déjà roi de Cakheth. Ce prince, fils d'Eréclé 1°, avait été autrefois pendant long-temps Da- rogha ou préfet de la capitale de Perse. Lié avec VVakhtano par une ancienne amitié, et préoccupé d'une guerre contre les Lesghis, Costantiné ne voulait pas d’abord recevoir les dons de Chah-Thamaz ; il écrivit à VVakhtang pour lui demander une entrevue ; si la letire fut réellement telle que la décrit le poète, la forme en est curieuse. — 109 — Sur la cime d'une montagne, dans une enceinte de feux, était représenté un cep de vigne; plus haut la figure de deux pays, sur- montés d'un drapeau renversé. D'un côté le Phechkachdour, et de l'autre le Salam, c.-à-d. des formules de politesse : la première con- siste à offrir en présent ce que l’on possède ; l'autre est cette tirade de compliments d'où s'est formé le burlesque salamalec. A la vue de ces peintures significatives, le roi VVakhtang com- prit que c'était une lettre d'amitié. A ses yeux, le cep représentait le Cakheth et le Karthli réunis, environnés d'ennemis acharnés. Le Phechkachdour, c'était le don du Karthhi: le Salam et les drapeaux des signes de paix ; la montagne et le cep l'emblême de l'unité de la Géorgie; les drapeaux renversés, celui d'intentions amicales. Plantée sur une montagne élevée, défiant les orages par la force de son as- siette, la vigne n’avail pas à craindre les atteintes des ours, des chiens ni des animaux immondes; enfin toute cette lettre était le conseil allégorique d'un frère à son frère. Les gens mal disposés expliquaient autrement la chose. Le Phech- kachdour était une demande impérieuse ; les drapeaux renversés exi- geaient une humble soumission ; la montagne était le Karthli, et le feu, son ennemi le Cakheth. Le roi lésé, frère de VVakhtang, était le plus opposé à la bonne intelligence entre les deux rois. Il se plaignait que son frère l'eût fait blanchir dans une captivité de trois ans, et qu'il eût pour le roi de Cakheth une confiance insultante pour lui même. Par ses ordres, un vieillard de Dodo, nommé Epiphané, alla trouver secrè- tement Costantiné et lui fit entendre que WVakhtang avait accepté l’entrevue dans l’unique intention de le surprendre ;: qu'il était d’ac- ] P » q — 110 — cord pour cela avec Théimouraz son gendre, frère du roi de Cakheth; qu'il se mît sur ses gardes et ne vint pas à l'entrevue, sans quoi le roi de Perse lui retirerait sa principauté. L'envoyé rencontra Costantiné qui venait au rendez - vous; les préparatifs d'une rencontre amicale se changèrent en préparatifs guerriers, et des députés furent envoyés au roi VVakhtang avec une lettre de reproches où Costantiné demandait la remise du Karthh. Les députés, dit le poète, hâtaient leur marche, dans l'espoir du profit qu'ils retireraient de leur mission. Nous aurons, disaient- ils, des sacs d'or et des présents de quoi charger mulets et cha- meaux. L'un disait: Je me baïgnerai et m'épilerai dans les bams de Tiflis; l'autre: Je me rassasierai des excellents poissons du Micwar, le zourg et le gélakoun; un troisième: Je boirai à loisir les bons vms d'Aténi; un quatrième, plus sage, craignait de se voir lié de bonnes cordes de crin.“ Il avait plus raison dans ses pressenti- ments. Comme on voit un torrent gonflé par les orages précipiter son cours; le piéton n'ose le traverser sans joindre ses rives par un pont; mais le pont se brise, et les passants sont entraînés par le courant : tél fut le sort dés députés. : Wakhtang eut l'imprudence de les faire mettre en prison. Le roi de Cakheth marcha avec son armée: contre Tiflis; 1l prit Awlabar et Nari-Qalä, la résidence du souverain, et les pores de la cia- delle. WVakhtang accourt, le déloge de ses positions; il s'enfuit chez lés Lesghis, et les ramène sous:les murs de la ville. C'était un samedi. Il'suffit de dire que la: ville fut prise et pillée, et que les eaux limpides du Mitcwar furent rougies du sang de, ses. défenseurs. Les déux. éperviers se disputant la gazelle. troublèrent l'aigle — ii — dans son sommeil; de sa puissante serre il saisit la proie :en litige, aux yeux des rivaux désappointés. Au lieu d'appeler l'ennemi par le bruit de leurs querelles, ils eussent mieux fait de s'entendre pour un partage amical.“ C'est ainsi que le poète amène le récit suivant: VVakhtang, furieux de sa défaite, envoya son perfide frère et son fils invoquer le secours du Sultan. Incapable de résister, le roi de Cakheth livra au séraskier ottoman les clefs de Tiflis et de sa forteresse. Alors lésé eut le titre de roi de Karthli; VMVakhiang s'enfuit dans le Radcha, de là dans l'empire russe, et Costantiné se sauva chez les Phchaws. Mais bientôt il revmt assiéger Gori. Les Osmanlis, conduits par lésé, lui livrent bataille à Zédawel, il est vaincu après une lutte opiniätre et tombe entre les mains des Turks: on sait de quels excès ils sont capables après la victoire. Cependant le chah de Perse ne restait pas tranquille spectateur des. événements. Trois souverains s'étaient succédé sur le trône de Russie: Ca- therine Le et Pierre Il°; enfin l’Impératrice Anna consentit à don- ner dix mille hommes de troupes à VVakhtang; les Russes occupaient alors Solagh, Derbend et Bakou. Les Géorgiens mirent trois mois à descendre le Don et le WVolga sur six bâtiments; mais en arrivant à Astrakhan ils apprirent que Thamaz-Khan était maître de Cha- makhia. Désormais hors d'état de rien entreprendre, VVakhtang resta à Derbend, attendant l'issue du tout. Le poète peint fort bien la mollesse de Chah-Thamaz et les progrès de l'ambitieux Nadir-Qouli, devenu depuis Thamaz-Khan et enfim Nadir-Chah. Il raconte avec exactitude les événements qui précédèrent et suivirent la prise de Chamakhia par ce dernier, l'am- — 112 — | , bassade de Soulouph près de l'Impératrice Anne, et l'évacuation du Daghistan par les Russes. Ainsi devenaient inutiles les préparatifs de guerre confiés au roi VVakhtang. Gandja fut prise et Tiflis abandonné par les Osmanlis. Le roi se sépara de son fils Bakar avec lequel il était en désaccord. Ce dernier et les nobles de sa suite allèrent par eau jusqu'à Tzaritzin, et de là par terre à Moscou. Pour le roi, il voulut absolument rester à Astrakhan, ne gardant avec lui que dix serviteurs. Il y mourut en 1737, le 27 mars. Telle est la partie historique de l'oeuvre de David; malgré ses longueurs, elle ne se hit pas sans intérêt. Quoique je sois loin de considérer David comme un poète de premier ordre, pourtant la bonne philosophie que respirent ses ouvrages, ses accents religieux, sa gaîté décente, la naïve simplicité de son style lui assignent une place honorable parmi les écrivains de sa nation. Les défauts que l'on peut lui reprocher sont la pro- lxité de ses prières et ses longues dissertations philosophiques, dé- placées au milieu d'un récit: prises à part, elles auraient peut-être plus de mérite. De plus la philosophie en vers demande celte pompe de style, cette noblesse d'images, cette richesse d'expressions, qui se fait remarquer dans les grands écrivains, Boileau, Racine et Pope. C'était là, pour notre poète, le seul moyen de déouiser la pesanteur du rhythme géorgien: David n’a point, en général, assez d'élévation ; il se traîne .dans les idées vulgaires. La moitié de ses vers sont du mètre héroïque de 16 syllabes, formant des chaïrs ou quatrains sur la même rime ; quelques-uns du mètre Tchakhroukhaoul en quatrains de vingt syllabes par vers, cou- pés de deux repos après les syllabes 5° et 10°. Tout le reste se com- ‘ — 113 — pose d'iambiques de 12 syllabes avec un repos après la 5°, et de mètres mêlés, destinés à représenter la facture ‘des airs russes ou géorgiens. A titre de bel-esprit, David s'est exercé sur tous les genres de difficultés de la poésie nationale. Ses acrostiches sont unilittères comme ceux connus chez tous les peuples de l'Europe, ou résultent de la division d'une phrase donnée par mots qui commencent suc- cessivement chaque vers. On trouve aussi chez lui des poésies al- _phabétiques de divers genres, soil que tous les mois d'un quatrain forment par leurs initiales un alphabet complet; ‘soit que dans une pièce on trouve successivement, vers par vers, la même letire initiale à l'exclusion des autres, soit enfm que chaque lettre domine tour _à-tour dans un quatrain. Il y a ielle de ces pièces parfaitement inintelligible, même pour des Géorgiens, et toutes perdent leur mé- rite par la traduction. Les Géorgiens sont spécialement amateurs du jeu de mots, sous le nom de zma bht; ils se livrent passion- nément à cet exercice à la fin des repas et dans les réunions joyeu- ses. Toutes leurs poésies en sont remplies On obtient d'ailleurs aisément le, jeu de mois par ‘une.rime riche de trois ou quatre syl- labes, dont les éléments, en se décomposant, donnent des sens di- vers. C'est une des grandes finesses de leur langue, aussi difficile . à découvrir quand, on n’en a pas acquis l'habitude, qu'impossible à ‘faire passer dans une langue étranpère. :. Ce dernier,.jeu, de versification a donné lieu chez eux à un genre particulier de tour de, force poétique. Au lieu de ces bouts rimés donnés en défi à un versificateur , qui, font briller en France la verve improvisatrice d'Eugène de. Pradel, on propose à un poète 15 — 4 — ü géorgien des mots qu'il doit faire trouver dans ses impromptus sans qu'ils y soient positivement, c.-à-d. au moyen d'une combinaison de syllabes finales et initiales. Notre David est rempli de traits de ce genre, et suriont le nom du roi-prophète, son patron, se présente mille fois lui sous cette forme. Voici quelques exemples : Pour le jour de Noël, après un quatrain dont la rime est formé d'une manière facile par le mot choba JOS'LC nativité, il intercalle ainsi dans quatre autres vers les mots 4020 4RY mages, FLAN caverne, ‘ALLÉE crêche, et JOS'LE naissance. ROPLOARY | BE NElhERER dl Œdbi, SE YO SIL CIO LT. | Re ARS PAPES 8 GRO ADO HIGERIE HI 0IG RO LP E | LE LE | d'iRæPIE PEOPLE FIE HOPL ER. LORIE PE LEGRO LP I SE 91 JOLE | PALIDRIB TEE LEREL OIL LR US05 LT : »Dieu nous a donné son fils; aujourd'hui est né celui qui n'est pas engendré; il dit: ,, Vous dont la science n'est que ténèbres, re- connaissez en moi l'être mconnu.“ Voyez cette étoile qui nous l'an- nonce! Soupçonnant aussitôt le mystère, ils bannirent la crainte qui les eût empéchés de comprendre les Ecritures.“ va | Une autrefois, graüifié d'un vêtement d'honneur’ par les princes géorgiens, David exprima sa reconnaissance par ces vers, où l'on re- trouve HSE robe longue, “+048 bonnet, KEL'HO,I E akhaloukh, et FEŒTLT manteau court. _— 115 — VIOL Or | HE LE | BOL PR OMOLEL RIRE HO'DE OR. TE 0481/|b OR IE PTLERT NET LEE LEUEROTARESE, REC O, JET | E'FL ROMEBE GETEEE, LOL Ed FLO JE Ib RFO. IhETE. Sù & | KP 4 | ST PÉBREREPE, REPERO HI LOTLEPE WHO: TRLOE : Devant le prince est un vase, une coupe de générosité, qui verse sür les pauvres de salutaires faveurs ; il a vu les haïllons , il n'a pas été insensible; seul ‘de tous ceux qui m ‘enlourent mon coeur est -mortellement frappé.‘ Au reste, ne cherchez pas dans ces vers les mots qui les ont inspirés. De pareilles compositions n'ont de mérite que pour l'oeil et pour l'oreille. Je termiferai ces études par l'analyse rapide d'un charmant pétit poème du même auteur intitulé l'Eté joyeux: on ne sait pour- : quoi l’auteur a rendu son titre par les mots russes Becexa Becxa, qui signifient le beau printems. 11 est composé de plusieurs milliers de vers formant des stances de cmq vers chacune, les deux premiers de dix, le quatrième ét le cinquième dé huit, le dernier de cinq syllabes. Dès le début, le poète raconte le combat sério-burlesque des vents, personnifiés par léurs noms grecs où géorgiens; l'Eurus vent d'été sort victorieux de la lutte, l'été règne sur la terre. Alors les habi: tants des campagnes se répandent dans les boïs pour y cueillir dés fleurs. Un berger nommé Katzwia s'égare en compagnie d'une jolie _ bergèré et obtient d'elle, non sans résistance, le don d’amoureuse mérci. Puis il lui raconté l'histoire de ses parents, qui n’est autre 15* — 116 — que celle des père et mère de David, sous le voile de l'anonyme. Cette histoire, trop badine pour être racontée devant une assemblée aussi respectable que celle qui me fait l'honneur de m'écouter, se ter- mine par la naissance du berger et par l'étymologie de son nom. Katzwia, l'épme, fut ainsi nommé en souvenir d’une aventure où figure désagréablement pour sa mère, à l'époque de ses premières amours, un fâcheux paquet de ronces. Le berger obtient ensuite de ses parents la permission d'épou- ser celle avec laquelle il a cueilli des fleurs. Le poète’met dans la bouche du père un discours plein de la morale la plus saine et la plus gracieusement exposée sur les caractères de la bonne et de la mauvaise épouse. Il est impossible de peindre avec plus de philo- . sophie, d'esprit et d'enjouement, l'intérieur des deux ménages, le por- trait de la femme folle et de l’épouse fidèle. Là s'éteint la verve comique de David, et ce long petit poème si frais, qui rapelle les belles pages de Longus, se termine par une froide divagation sur la continence et par l'histoire du déluge. ..... Turpiter atrum Desinat in piscem mulier formosa supernè. Buste enchanieur d’une aimable sirène, Queue d'un hideux poisson que l'oeil voit avec peine. Si j'ai convenablement rempli la mission qui m'est imposée, vous pouvez maintenant embrasser d'un coup d'oeil l'ensemble des ressources de la littérature de la Géorgie; vous savez que, circonscrite dans des bornes de tems et de lieu en apparence assez étroites, elle offre pourtant un champ fertile aux recherches de la science; que sés antiquités, effleurées jusqu'à présent. par un seul voyageur, — 117 — attendent une exploration nouvelle et approfondie; que, par sa richesse poétique, elle peut payer abondamment les travaux de plus d'un amaleur, et qu'elle possède en chaque genre des ouvrages capitaux; que touchant par l'histoire, comme par sa position géographique, aux grandes nations de l’Asie occidentale, avant de se fondre dans la Russie, elle est véritablement le théâtre où devront venir se résoudre d'importantes questions de toute espèce, relatives à l'Orient; enfin, vous partagez sans doute avec'nous la confiance que désormais l'ave- nir littéraire de la Géorgie est assuré, depuis qu'un Auguste Monar- que a voulu la féconder de son regard. RATE 4 CATALOGUE DE LIVRES GÉORGIENS TANT IMPRIMÉS QUE MANUSCRITS, ANCIENS ET MODERNES. NB. Ayant donné dans les Eléments de, la langue géorgienne (p. VI— XX) un tableau systématique où sont mentionnés un grand nombre d'ouvrages, je ne parlerai point ici des livres déjà indiqués, à moins de pouvoir y joindre de nouvelles notices. . Ceux qui forment le fonds du présent catalogue appartiennent en grande partie à la bibliothèque de S. A. R. le Tzarévitch Théimouraz Giorgiévitch et ont été classés par lui-même. C'est dans un but d'utilité publique que le prince a bien voulu composer cet écrit et en permettre la publication. Les autres livres ont été ajoutés d'après le catalogue d'une autre bibliothèque, composée de 259 articles, que l'on m'a dit avoir été en la possession d’un prince Tzitzichwili. Je marquerai ceux- ci de la lettre (T); une autre collection d'ouvrages traduits du russe en géorgien, appartenant à un thawad Awalichwili, sera marquée (A). Enfin mes lectures ou mes rapports vec les Géorgiens de Pétersbourg m'ont fait connaître quelques autres livres, qui seront marqués d'une étoile *, On n'a rien changé à la rédaction du catalogue principal, qui sert de base à celui-ci; si l'on y ajoute quelque note, elle sera marquée de l'initiale B. me —— M SN © ER CU THÉOLOGIE. 1. Théologie complète, soit simple soit positive, de S. Jean Damascène ; traduite autrefois du grec par nos saints interprètes). 1) Un livre sur la Foi orthodoxe, par S. Jean Damascène, a été imprimé à Moscou, 7252 — 1742 — 430 (et non 431) v. Alter, über die georg. Lit, p. 120. B. . TE 2) 3) 4) 5) 6) 2. ADO U Théologie scolastiqué, par S. Jean Damascène, tome second), très étendu, trai- tant de la providence divine, en réponse aux Monophysites, Jacobites et Acé- phales®). On y a ajouté beaucoup de réponses faites à ces hérétiques par plu- sieurs pères, et les opinions des docteurs de l'église ; également traduit dans les tems anciens par les saïnts docteurs géorgiens Arséni#) abbé de Nino-Tsminda, et par le moine Ioané Grdzélidzé. On y parle aussi des conciles écuméniques, spécialement du 4°, avec détail. Il est dit encore dans ce livre comment on doit s'y prendre pour convertir les Sarrazins à la foi orthodoxe. Théologie sublime et profonde de Denys-l'Aréopagite, tome 1°°5); traduit autre- fois du grec par un de nos saints interprètes géorgiens, Ephrem-le-Petit6), avec des scholies et explications du même, ainsi que des opinions pleines de justesse. Théologie positive, par notre père saint Athanase, patriarche d’Antioche ; ce livre s'appelle ff»ké le Docteur; il fut traduit autrefois par nos saints pères et interprètes géorgiens. Explication de l'Apocalypse, par S. André archevêque de Césarée de Cappadoce; traduite autrefois du grec. Symbole ou catéchisme et profession de foi; traduit du grec par S. Giorgi, in- terprète géorgien, notre illuminateur, moine et archimandrite du monastère ibérien de Mtha-Tsminda. On y trouve les symboles suivants: a. Symbole de l'ilustre père S. Athanase, patriarche d’Aléxandrie. b. Symbole de Photius, patriarche de C. P. c. Symbole de $S. Grégoire de Nazianze; le Théologien, patriarche de C. P.; ayant eu une révélation de S. Jean apôtre et évangéliste, il apprit de lui tout ce qu'il a écrit. d. Déclaration de la foi par Michel Syncelle de Jérusalem. Dans le. même livre se trouve : e. La mention des 7 conciles écuméniques, et en outre une notice abrégée de tous les concilés généraux depuis celui des apôtres. f. Un discours du grand saint Athanase d'Alexandrie sur la Virginité. Symbole ou catéchisme, explication longue et détaillée du Credo, par Anto- ni 1%, catholicos de toute la Géorgie; ce que doivent confesser les orthodoxes, Le premier tome manque. C.-à-d. indépendants; on donnait ce nom aux partisans de Dioscore, de Sévère et autres hérésiarques monophysites, lorsque le siège d'Alexandrie resta sans pasteur. Arséni florissait au XII° siècle, sous David-le-Réparateur, dont il était le guide spirituel. Joané Grdzélidzé est de la même époque. B. Il en existe plusieurs autres volumes. Ce père vivait sous David-le-Réparateur. B. 11. 12. — 121 — la foi et les vertus qui leur sont nécessaires. L'auteur parle aussi des saints conciles écuméniques et répond aux hérétiques. (Avec préface en vers; v. Disc. poét. st. 828 — 852. B.) Profession de foi orthodoxe en abrégé, par le P. David, fils aîné de Giorgi XIII, roi de toute la Géorgie, offerte par lui à son père, et contenant les opinions de tous les docteurs ecclésiastiques et savants théologiens. Elle a été reçue avec beaucoup de satisfaction. Catéchisme abrégé, par Nicoloz fils de Michel, qui fut d'abord proto-hiéreus et docteur en belles-lettres à Tiflis, très versé dans la théologie et la philosophie, et connaissant très bien la langue géorgienne. Il est maintenant archimandrite du couvent de S. Jean-Baptiste de Mrawal-Mtha, à Garesdji Avec le titre d'archimandrite, il porte le nom de Féodos. . Grand catéchisme pour les enfants, ségyee jobs Wifigegnse jé», par Platon, métropolitan de Moscou); traduit du russe et imprimé 1827 par Taras, fils d’Alexis, fils de Solomon, prêtre régulier de Tiflis, qui fut, aussi prêtre de la chapelle intérieure du Tzarévitch Théimouraz. De l'union, des Grecs d'Orient avec l'église russe; extrait de la célèbre lettre universelle de S. Photius, patriarche de G.P., adressée aux patriarches d'Orient ; traduit du russe par Nicoloz Tchoubinidzé, fils de Dawith, interprète au collése des affaires étrangères, décoré. Compilation” de quelques chapitres d’une théologie en 4 volumes par le catho- licos Antoni 1278). (T) La Pierre de la foi; traduit du Russe. (T) Théologie en 3 parties, id. (T) Théologie par ordre alphabétique, traduite du grec. (T) Les 7 conciles, par Martsoukh Timothée, évêque de Kouthaïs; avec une table. (T) Livre du concile d'Ephèse, traduit de l'arménien par le catholicos Anto- ni 1%; ouvrage très savant et très considérable. (T) Traité dogmatique de toute la foi chrétienne, traduit du grec par les saints péres géorgiens. (T) Sentences des saints pères, traduites du grec par les pères géorgiens. 7) 8) Moscou, grand in 8°, juillet 1827, imprimerie du synode. Le texte est en géorgien vul- gaire et les notes en khoutzouri. B. Antoni 17 était fils de Jésé qui fut roi de la Géorgie durant plusieurs années, à diverses époques, depuis 1703, jusqu'en 1727. Antoni fut patriarche en 1744, puis il vint en Russie, parce que les Géorgiens le soupconnaient de penchant pour les rites catholiques : il rentra cependant en Géorgie, et y exerça les fonctions patriarcales jusqu’en 1789, époque de sa mort. B. 16 SH. * Sermons de Massillon et de Miniat, traduits par le Tzarévitch Mirian Ira- cliévitch. * L'Imitation de J. C. à LE SORT 4 D N. LIVRES DE PIÉTÉ, PAR DIVERS SAINTS PÈRES GÉORGIENS INSPIRÉS DE DIEU. 45. La Morale, par notre père S. Basile-le-Grand, archevêque de Césarée de Cap- padoce, remplie de toute sorte de doctrine ; l'explication de plusieurs psaumes; lecons de morale sur la loi de Dieu et sur les vertus, par S. Basile-le-Grand et par Grésoire de Nazïanze, le Théologien. Discours sur le Baptème par le même Grégoire, la vie et les oeuvres de S. Basile; la vie du digne père, .mspiré de Dieu, Grégoire archevêque de Néo-Césarée, thaumatürge, par S. Grégoire de Nysse, frère de S. Basile-le-Grand. Il y a encore plusieurs discours et expli- cations des saints pères, un discours de S. Basile-le-Grand, sur l'apparition de Melkisédech et sur la question de savoir pourquoi il est nommé ,,saus père ni mère. Ce manuscrit, en caractère khoutzouri très élégant, est de la main d’Am- brosi, d’abord archevêque de l'éparchie de Tsilcan®), puis nommé à celle de Nécrési dans le Gaghma-Mkbar, en Cakheth. Ce livre a été traduit du grec par le S. père Ewthym, notre illuminateur, moine et archimandrite du couvent ibérien du mont Athos, fils de S. Ioané fondateur et 1% abbé du même couvent. Ces deux saints pères vécurent à la fin du X°, et au commencement du XI° siècle.1°) 9) Tsilcan est un gros bourg sur la gauche de la rivière Narécwaw, un peu à l'E. de Moukhran. Nécrési est un bourg situé dans le Gaghmar-Mkhar, sur la gauche de la rivière Qouarel, un évêque y résidait. Le Gaghma-Mkhar, ou côté ultérieur du Cakheth, est sur la gauche de l’Alazan, vers le nord. B. 10) J'ai vu un autre exemplaire de ce livre, écrit en caractères géorgiens vulgaires. C’est un grand volume, qui a appartenu autrefois au Tzarévitch Ioané Giorgiévitch, et à un docteur arménien nommé Hoseph, dont le sceau se lit sur les premiers feuillets, en arménien et en arabe. Les Géorgiens font un grand cas de ce livre, tant pour le mérite du contenu, que pour l'excellence du langage. Il renferme 53 discours. B. 2. din 14. Le livre des six jours, ou explication de la création par S. Basile-le-Grand 15 Ce qui concerne l’homme a élé commencé par son frère, S. Grégoire de Nysse, et traduit du Grec par notre saint père Giorgi de Mtha-Tsminda, archimandrite du couvent ibérien du mont Athos, à la fin du X® siècle. Climax ou l'Echelle des vertus, formée de 50 degrés , composé par Jean du mont Sina, et traduit du grec par le même Ewthym. Mit khoutzouri, très élé- gant, écrit par Nicoloz, doyen et proto-hiéreus de l'église de Sion, sous Iracli IL. (Il ne sera pas hors de propos de donner ici quelques détails sur le cou- vent ibérien du mont Âthos, et sur ses premiers archimandrites, et de présenter la liste complète des ouvrages qui leur sont attribués. Au tems de Dawith.IT, Couropalate, Bagratide, qui régna, suivant Wa- khoucht, de 958 à 980, vivait un certain Ioané, thawad ou prince de la province de Tao dans le Samtzkhé, près du Dehorokh méridional. Après la mort de sa femme, il se fil moine et vint à Jérusalem, puis en Grèce, où il visita beaucoup de monastères. Arivé au mont Athos, il se fixa près de l'abbé saint Athanasé 1), pendant que son fils Ewthym12) était élevé par le père de sa mère, nommé Abougharb, thawad distingué. Cet Abougharb, ayant été envoyé par le roi Dawith à l'empereur Romain Lécapène, emmena avec lui son petit-fils Ewthym. Ioané vint ensuite le cher- cher et le garda près de lui. À la mort de Romain, l'impératrice Théophane chargea loané et un autre thawad géorgien nommé Thornic, de la famille des éristhaws du Ksan, d'aller réclamer les secours du roi Dawith contre ses ennemis, et recut un corps auxiliaire de 12000 Géoroiens. Sclérus fut battu en plusieurs rencontres par les troupes combinées de l'impératrice et de la Géorgie, ces der- nières commandées par Thornic. Quand Ja révolte de Sclérus fut entièremens _étouffée, les deux Géorgiens rentrèrent dans leur couvent, achetèrent des terraint et construirent eux-mêmes un monastère, sous l'invocation de la Vierge, pour les religieux de leur nation. Le premier archimandrite fut Toané, et après lui S. Ewthym, qui mourut en 1028. Il y eut dans ce! couvent jusqu'à mille moines géorgiens, d’autres disent quatre cents; leur nombre diminua sans cesse depuis la prise de C. P. par les Turks, et maintenant il ne s'y trouve plus un seul Géorgien: mais il y a encore une cerlaine quantité de manuscrits et de livres, dont le catalogue a été impri- «mé dans les Eléments de la langue géorgienne, p. VII. 11) Ce saint Athanasé était un riche. Géorgien qui avait renoncé au monde pour se faire moine dans le couvent bâti, quelques années avant, par saint Pétré, d'après une révéla- tion de la sainte Vierge. B. £ 12) On écrit aussi Ewthwim et Ewthwimé. B. 16* — 124 — La plupart des célèbres interprètes géorgiens travaillérent dans le couvent du mont Athos. A leur tête est S. Ewthym, auquel on attribue, outre la ver- sion de la Bible, celle des livres suivants: Œ@ um ER Eh lb © Eh bb bb Sa mc æ# © O1 O1 O1 O1 GI = Oo! . Les préceptes de S. Basile, 11 chap. Le commentaire des psaumes, par le même, 12 chap. . S. Jean Climax, mamasakhlis ou abbé de Sina, 50 chap. . Les oeuvres complètes de S. Macaire, de S. Isac et de S. Dorothée. . Les préceptes de Maximé. . Préceptes choisis des trois saints pères. . Le martyre et les miracles du grand S. Dimitri. La vie et le martyre de S. Etienne-le-Nouveau. La vie et le martyre de S. Clément, pape. La vie et le martyre de S. Clément d’Ancyre. . La vie et les oeuvres de $. Grégoire-le-Théologien. 12. . Le martyre de S. Akephsima. . La vie et ie martyre de S. Bagrat. . La vie et le martyre des SS. Mina et Ermoginès. . L'éloge de S. Basile, et celui de la Virginité; le commentaire du Pater, La vie du Grand S. Basile de Césarée. le livre des jeûnes, la vie du saint prophète Moïse, par S. Grégoire de Nysse. . Le commentaire sur l'Apocalypse par André de Crète. . Discours de S. Jean Damascène sur les deux natures de J. C. . Autre, sur la naissance de la Vierge. - Vie du grand S. Athanase. . Petit synaxaïire annuel. . Le martyre des 3 saints jeunes gens Alphée, Philadelphe et Cuiriké. . La vie de S. Onophré, berger. . La vie de S° Marie d'Egypte. - Les préceptes de S. Zosime, et ceux de S. Ephrem sur la foi. . Le docteur (ci-dessus No. 4.) - Les voyages et les prédications de S. Jean l'évangéliste. . Les hymnes du carême, et autres. - Les voyages et les prédications de S. André apôtre. . Le martyre de S. Procope. . Consécration du moine et de son vêtement. - Les canons de S. Jean-le-Jeûneur et du 6° concile (ci-dessous, No. 50). .- Symbole de la vraie foi. - Prières de la Pentecôte. dt. nn dE 35. 36. 81: 38. 59. 40. 41. 42. 45. — 1923: — Le martyre de S° Fébronia, de S. Anthimos, de S. Blaise, des 20,000, de S. Théodore le général, de S. Eustrate, de S. Eusthathe et de ses fils et de S. Théodore de Perga. Leçons de S. Cassien. Livre de Dialogues. Miracles des saints anges. Vie de S. Nicolas. Livre de S. Maximé sur les huit désirs, (cf. sup. 5.) Livre de S. Basile sur les 7 vengeances de Cain. Les matines grecques. Vie du grand S. Antoine; Et encore beaucoup d’autres qui ne sont pas cités nommément. Les autres interprètes géorgiens les plus distingués, qui vécurent aussi au mont Athos, sont Gioroi de Mtha-Tsminda, ï. e. Fr la Montagne sainte, mort en 1059, auquel on roue, outre une nouvelle traduction du recueil des Actes et épitres des apôtres : 4. Le grand Synaxaire (No. 56). . Le livre des 12 mois (No. 20). . Les hymnes du Dzilis-Piri (No. 27). . Le grand Paracliton (No. 95). Le Zatic ou Office de Pâque (No. 102). . Livre de S. Jean de Stude, qui se lit pendant le carême. = . Les grands jeûnes, hymnes pour le carême (No. 101). . Le commentaire sur la Genèse traduit de S. Jean Chrysostome. . Le livre du 6° concile, les épitres de S. Cyrille et autres SS. pères contre le nestorianisme. . Livre de S. Grégoire de Nysse. . Le livre des 6 jours (No. 14). . Les épitres de S. Ignace. . La traduction du psautier en vers. Enfin au X° siècle vécurent encore les interprètes Ilarion Thwalel, précep- teur de Giorgi ci-dessus nommé; Giorgi-l'Enchainé, également l'un des précep- teurs du même ; Giorgi Olthisel, Gabriel le moine, Abraham-le-Nouveau, Antoni, Wasili fils de Babrat, Ioané Grdzélis-Dzé, Arséni Nino-Tsmindel, loané Qa- qoulel 15), Okro-Pir, Elias, Zakaria Mirdatis-Dzé ou Chathiris-Dzé; loané Patric, 13) Les adjectifs terminés en el, qui accompagnent plusieurs de ces noms, indiquent le lieu de naissance ou de résidence des personnages. dit Petritsi, et Stéphané, mort en 1069: tous au tems deg HI, de son fils Giorgi IL et de son petit- -fils Bagrat IV. Sous Dawith-le- -Réparateur, vécurent Ephrem-le-Petit, Théophilé, Arséni Iqalthoel, et Ioané Tarigis-Dzé. c Un autre interprète, Ilarion, était mort en 889, sous le roi Adarnasé, Ba- gratide." Tous ces renseignements et ces dates sont tirés d'auteurs géorgiens qui pa- raissent exacts, mais dont je ne puis, pour le moment, constater l'authenticité. Je terminerai cette addition par la liste des livres traduits par un interprète géorgien encore vivant, et attaché au ministère des affaires étrangères, de cet empire, nommé Bazlidzé. . Livre de dévotion en 6 parties. 2. Explication des psaumes. 5. Le miroir de l'homme intérieur. 4 5 + . Prières à S. Nicolas le thaumaturge. 1 . La vie et les miracles de la grande martyre S° Varyara; prières à cette sainte. 6. Histoire universelle, par Chrékof, en 2 parties. 7. Les devoirs du chistianisme. 8. Encyclopédie de la jeunesse. + 9. Philosophie morale 10. Dictionnaire d'histoire naturelle. 11. Tactique militaire. 12. Traité de l'amitié, par Cicéron. 15. Discours de S. Ambroise sur la vie monastique. 14. De la morale. 15. Apparition. et miracles de l’image de la Vierge de Tikhphin. 16. Dispute de Socrate avec les philosophes d'Athènes, par Platon. Tous ces ouvrages sont traduits du russe. B.) (T) L’Askiticos, par S. Basile. (T) Grand ouvrage d'Ephrem, sur la vertu. (T) Le livre des 12 perles, par Epiphane de Chypre. (T) Discours de la maïson, par S. Basile. (T) La Petite perle ; traduite du grec. (T) Le Miroir de l'âme, par Jean de Damas et Maximé-le-Confesseur. (T) Dialogues de S, Grégoire. (T) De la création du ciel, des étoiles, du Zodiaque, avec beaucoup de figures. (T}) L'Abeïlle ; traduit du grec. 17. 18. 19. — 127 — * La connaissance de la’ création Jéyemit fsb, tirée du persan par le roi Wakhtang VI, avec figures; imprimé à Tiflisi#), 12. septembre 1721. C'est un traité de mathématiques et: de géographie théorique. (A) Desideria; traduit du russe. Pi SE Calle O:.N.: POËSIE SACRÉE. Poésies religieuses composées par nos saints pères géorgiens, quelques unes tra duites du grec. Climax, ou les 30 degrés de vertus, mis en vers fambiques par loané Pétritsi, philosophe géorgien, notré digne père et interprète. Ces vers sont sans rime, mêlés d’acrostiches, remarquables par leur élégance et leur concision. Poésies de Grégoire de Nazianze, le Théologien, formant cent stances iambiques, chaque stance de 5 vers; traduites en géorgien par l'interprète Pétré, fils de Waraz Bacour Khosroïan, roi de toute la Géorgie au tems de Théodose-le-Jeune, Ges poésies sont des lecons adressées aux gentils que Julien -l'Apostat empêchait de se faire chrétiens: on les attribue à S. Grégoire. Ce saint Pétré vécut d’abord dans la sainteté et la contmence, à G. P., très honoré des empereurs. Il alla ensuite à Jérusalem, s’y fit moine et y vécut de longues années dans la pratique des vertus. On le contraignit ensuite à accep- ter l'évêché de Moam 5): il termina de la sorte sa vie laborieuse, Vers du même Grégoire de Nazianze, renfermant des discours en iambes; tra- duits autrefois du grec par nos saints interprètes. Prologue annuel, composé par loané, dont le nom propre est Pétritsi, père et interprète géorgien. Ce sont des iambes sans rimes, pour chacun des saints * jours ‘de fête de l’année, dans lesquels on fait mémoire des saints. Ils con- tiennent, dans une poésie extrêmement remarquable pour l'élégance et la con- cision,, leur louange, leurs actions et leur vie. Ioané a commencé cet ouvrage, et fait les 5 mois de septembre, octobre, novembre, décembre et janvier. Quant aux autres, ou il les a négligés et omis, ou ils se sont perdus. Quelque tems 14) Avec les mêmes caractères qui ont servi à l'édition du Tariel, ci-dessous, No. 172. Je n'en ai vu qu'un exemplaire tronqué. C’est un ouvrage en prose. B. 15) Aux environs de Jérusalem. 21. 24. 16) 17) EE | après lui, le très saint catholicos de toute la Géorgie, homme rempli de mérite et de sagesse, le chef des pasteurs, notre patriarche Arséni Boulmaïs -Dzé, frappé de cette lacune, ajouta à ce prologue 4 mois16),' ceux de février, mars, avril, mai. S'il écrivit quelque chose de plus, cela est resté dans l'oubli. Sa poésie est tellement admirable, et il a si bien réussi à prendre le style de son prédé- cesseur, que les iambes de Pétritsi ne sont pas préférables aux siens. Pour les 5 mois restants, Antoni 1%, catholicos de toute la Géorgie, voyant aussi la la cune, a écrit juin, juillet et août. Ce travail final ne fait nullement disparate, et est remarquable par sa beauté. Martyre et souffrances de la grande et sainte reine Réthawan, mère de Théi- mouraz 1%, roi du Kartbli, du Cakheth et autres lieux ; fille d'Achotan prince de Moukhran, Kéthawan mourut pour la foi de J, C. et répandit son sang pour l'amour de son pays. Ælle périt par ordre de Chah-Abaz 1%, roi de Perse, dans la ville de Chiraz. La première histoire de son martyre a été écrite par son fils, le roi Théimouraz 1, en vers d’une beauté très remarquable, où l'élé- 3 ? qu » « gance est jointe à la simplicité et à la clarté du style. * Hymne en honneur de la grande. martyre la reine Kéthéwan, anonyme. Vers sur différents sujets, tous religieux, par plusieurs auteurs anciens et mo- dernes ; et encore, vers iambiques de S. Amphiloque, adressés à Séleucus. Tsqobil-Sitqouaoba fynise.bsji discours poétiques, recueil de pièces de . vers, toutes iambiques ou acrostiches, par Antoni 1, catholicos de toute la Géorgie. Ce sont des poésies religieuses, à la louange de la S° Vierge de Ja croix et des saints; comme aussi des saints géorgiens, des rois, des reines, des familles royales, et de tous les personnages dignes de mémoire de la Géorgie. Ces vers sont parfaitement composés, et à la hauteur du sujet. La beauté du style honore les héros de la nation.17) Musée asiatique B. Le miroir des paroles kéj, vfigw»s, ouvrage en vers très élégants, par Théi- mouraz ÎI. roi du Karthli, du Cakheth et autres lieux, fils d'Eréclé premier. V. Discours poét. St. 658 sqq. B. Cet ouvrage se compose d'environ 4000 vers de 12 syllabes, divisés en quintetti. L'ya sept parties, dont les trois premières sont théologiques et les autres historiques. Cent vingt-cinq personnages illustres de la Géorgie y sont mentionnés ; on y trouve des allusions à leurs principales actions et à leurs ouvrages. Ce seraient d'excellentes épigraphes pour uve galerie pittoresque. Rien n’égale la difficulté de certains acrostiches très compliqués que l’on ÿ rencontre; mais nous ne pouvons partager entièrement le jugement favorable porté ici sur le style de cet ouvrage. Il y a beaucoup mieux que cela en géorgien. J'ai vu un exemplaire de ce livre où l’archimandrite Gaïos a mis une préface de 150 vers, terminée par l’acrostiche suivant flo Wéoheit, db] Gels simit, got. Antoni chante, son disciple Gaïos joint à ses vers une préface. B. $ FES ri mu! dia be AR fit sf. AR eds de bte: t08 Déf 26. 18) 19) 20) 21) — 129 — On y trouve d'abord des panégyriques pour toutes les fêtes du Seigneur, puis des vers à la louange de beaucoup de saints, et des odes religieuses en divers mètres; enfin des éloges alphabétiques des sentences en vers, des sujets gais, et un grand nombre de poésies légères. (V., sur cet ouvrage, les discours poé- tiques d’Antoni, st. 801 ; on en fait beaucoup d'éloge. B.) Chant en l'honneur de la très sainte Vierge, en vers géorgiens du mètre Rwé- ouli fm 18), dont chaque stance est de quatre vers, et deux stances ou huit vers sont sur la même rime, l'hémistiche rimant également avec la fin. La poésie ven est très belle, et du genre des vers sur la pénitencets). Il y a des paraboles de l'Ancien et du Nouveau-Testament, depuis Adam jusqu'à l'Incarnation de N. S. J.-C.; sa passion, son crucifiement, sa sépulture, son as- cension: on appelle ce livre Samotzéouli Wim; la soixantaine, parce qu'il y a 65 stances20). Réponse à 40 questions, en vers iambiques. Les demandes sont de Iona Khé- ladzé, Géorgien de Kisiq, et les réponses du Tzarévitch Théimouraz Giorgié- vitch. C'est Iona21) qui avait proposé ces questions au prince. Le tout a rap- port à des sujets extraits des saints livres, théologiques, philosophiques, histo- riques et autres. Ce mot signifie proprement un huitain; c'est encore le nom que l'on donne aux cahiers des manuscrits géorgiens, toujours composés de 4 feuillets doubles, qui font huit simples. B, C.-à-d. que le ton général de ces vers est celui du pécheur qui implore son pardon de la bonté divine. Les versets de la pénitence sont une hymne en prose, qui fait partie de la liturgie géorgienne. B. J'ai trouvé dans un autre manuscrit une histoire de J.-C. en 400 vers fort bien faits, par le thawad Dimitri Qaphlanichwili, intendant du palais sous le roi Wakhtang VI. B. Le moine Iona Khéladzé, natif de Kisiq ou Signac, dans le Cakheth méridional, était attaché à la chapelle intérieure de la reine Marie, veuve du roi Salomon I[, d'Iméreth, à St.-Pétersbourg. Il est mort le 4 décembre 1837, laissant une grande réputation de science et de sainteté. Jona est l'auteur de 42 ouvrages de religion, dont il a écrit lui- mème un catalogue en vers. 1. Théologie en trois parties. 2. Sermons pour les dimanches et fêtes. 3. Catéchisme de la foi. 4. Instructions pour les enfants. 5-6. Explication des Psaumes et du Pentateuque. 7-8. Explication des livres de Josué, des Rois et de Job. 9. Explication des Paraboles et de l’Ecclésiaste en 3 livres. 10-11-36. Explication de l'Ecclésiastique, des us et des Machabées. 12. Explication des Eléments. 13. L'Alphabet, livre par ordre alphabétique. 17 LE 27. denhiée Où ire, eD grec sipuûc, recueil d'hymnes, autrefois traduites du grec par nos saints interprètes. Khoutzouri. 28. Autre recueil de différentes matières religieuses. 29. La Perle 44, livre contenant des maximes extraites de S. Jean-Chrysostome et diverses autres nolices et narrations, par potre père et interprète géorgien Ewthym Grdzélis-Dzé; et la Victoire 4-3»: par le docteur arménien Sosthène, hérétique mopophysite. 30. Discours de S. J. Chrysostome sur la patience. 14. Explication des 10 commandements et des 9 béatitudes. 15. Réponse à 34 questions adressées à l'auteur par le Tzarévitch loané Giorgiévitch 16. Livre de l'amour de Dieu. 17. Sur la question s’il faut dire Ja messe et prier en géorgien. * 18. Qu'il faut se garder de l’homme à deux langues. 19. De la barbe blanche des moines. 20. De la guerre et du choléra. 21-25. De la vanité, et de Ja distinction de l'ivraie d'avec le bon grain. 22. Livre du mariage, adressé au Tzarévitch (Ioané). 23. Explication des Paralipomènes. 2%. De Ja nourriture incorruptible, 26-30. De la connaissance de l’homme et de la recherche de la sagesse. 2. Nul prophète n’est accueilli dans son pays. 28. Catéchisme composé pour son neveu. 29. Sacerdoce de Melchisédech. 31. Exhortation aux soldats de J.-C. 32. Brouillon d'un dictionnaire géorgien. 33. Histoire du prophète Elie. 34. Confession en forme de testament. 35. Miroir des solitaires. 37. Lecons d'un maitre à son élève. 38. Réponse à Nersès l'Arménien sur des questions de dogme. - 39. Appel de J.-C. aux pécheurs. (L'auteur m'a fait don de ce livre, dont la préface renferme le présent catalogue; mais celui-ci était plus complet sur le livre des mémento du moine Jonx. Chaque prètre géorgien a un livre de ce genre où sont inscrits les noms de toutes les personnes vivantes ou mortes dont il fait mention à la messe. Il y à dans ces livres des notices historiques très curieuses.) 40. Explication de la messe. ” 41. Qu'il faut vivre dans le travail. 42. Eloge de la Russie. F La plupart des manuscrits du moine lona ont été envoyés au Dadian régnant de Min- grélie, grand amateur de livres géorgiens. B. 31. 32. 313. 38. 39. 40. 41. Petit livre nommé les trois-cent Whk;ye, où il y a 300 maximes ; 100 de Gré- goire de Nazianze, 100 de Basile-le-Grand, 100 de Maximé-le-Confesseur. La Clef gw#, maximes de S. Jean-Chrysostome sur la vertu, propres à être lues dans l’église ; et différentes traductions du grec. Autres maximes de S. J. Chrysostome snr la vertu, appelées la Source d'or “féok fyée; traduites du grec. Discours de S. J. Chrysostome sur l'Ascension du Sauveur. Traduction du psaume 50 Miserere, par les saints pères inspirés de Dieu, Atha- nasé et Cyrille, patriarches d'Alexandrie et par Ewsouch, patriarche de C. P. Autre livre contenant des leçons et sentences, et spécialement sur le second avénement, par S. J. Chrysostome. La Manne 6, quarante panégyriques de la Mère de Dieu, de la croix et des saints, par Gabriel-le-Petit, prêtre régulier du couvent de S. J.-B. de Mrawal- Mth. es Canon complet des hymnes, paf le roi saint David IL, le Réparateur, roi et autocrate de toute la Géorgie, descendant de David et de Bagrat. Ces hymnes sont du genre des versets de pénitence, merveilleusement composées, sur ie 7° ton2?) du Dzilis- Piri (sup. No. 23) Ce 7° ton commence par les mots YU geges çljéme. Chaque verset se términe par les mots: ayez pilié de moi, Seigneur. A ces hymnes est joint le panégyrique du roi David-le-Réparateur, offert au roi par le saint philosophe notre père Arséni Iqalthoel, interprète, qui fut le docteur, l'instituteur et le maître du même David. Prières de la semaine par Théimouraz IT, roi de toute la Géorgie, descendant de David et de Bagrat: ces prières sont parfaitement composées et s'adressent à N.S. et à la S° Vierge. Le repentir, la louange, y dominent. Il y a 18 prières pour chaque jour. Mit Khoutzouri. Les 7 passions mortelles et les 7 grâces y opposées, représentées en forme d'arbre. Les racines sont figurées par les passions, les branches par leurs nuances. Le nombre des divisions et la manière dont elle se fait sont écrites sur les branches et sur les feuilles. Kn regard sont les racmes, les branches et les feuilles des vertus, avec les indications opposées à celles des vices. C'est l'ou- PE vrage de Nicoloz Orhélian, métropolitain de Tiflis au tems de Wakhtang VI. Discours merveilleusement éloquent de saint Ambroise, archevèque de Milan, prononcé le 40% jour après la mort de Théodose-le-- Grand, empereur des Grecs et des Romains, traduit autrefois par nos saints interprètes. 21) Les Géorgiens ont huit tons, quatre simples et quatre longs, que l'on désigne par les mots qui servent d’antienne. B. 11° 46. 41. 48. 49. 50. 23) 24) 25) 26) 27) — 132 — Livre de confession 25), par Antoni 1°, catholicos de toute la Géorgie. Preuves historiques et authentiques de la présence réelle de J.-C. sur Ja terre, par Iréné, archevêque de Pskof, membre du synode; traduit en géorgien par Grigor, fils de loané, prince de Moukhran, Bagratide. Géographie sacrée ; lieux mentionnés dans les saintes écritures24), leur descrip- tion géographique, avec deux cartes25); traduite du russe par Taras, fils d’A- lexis, prêtre regulier, aznaour de Tiflis, et imprimé en caractères vulgaires 26) ; (St-Pétersbourg, 1824, imprimerie de Osip [oanésof, diacre arménien, aujour- d'hui établi à Moscou. B.) Histoire de tous les hérétiques ; leur nom, dans quel siècle ils ont paru, quelle hérésie ils ont professée : le tout en abrégé, depuis le 1% siècle de l'ère chré- tienne, jusqu'à nos jours; par Platon, élève du couvent deFNewski, fils de l'aznaour géorgien Egnati loséli-Chwili, l'un des prêtres attachés à la cour du roi Giorgi XII. Discours de notre père et mterprète S. Ewthym, fils de saint loané, père et archimandrite du couvent géorgien du mont Athos, l'illuminateur de la Géorgie. Question proposée par le digne prêtre Théodore de S. Saba; Théodore pose la question, et Ewthym fait la réponse. Prédication pour les jours de fête du Seigneur, par Warlaam métropolitain, mort vers 1808, exarque de la Géorgie, fils de Dawith, éristhaw du Ksan27). Ce sont des explications des évangiles pour tous les jours de fête. On trouve encore dans ce livre d'autres discours pour les mêmes fêtes: le tout imprimé en caractères Khoutzouri, par les sons de l’auteur ; (Moscou, 1825, imprimerie du sant Synode, in 4°. B.) Oraison funèbre prononcée à Odessa en l'honneur de Grégoire, patriarche de C. P., martyrisé en 1821. Ce discours a été prononcé par l’économe du même Grégoire, Proto-hiéreus et prédicateur de la grande église patriarcale de C. P.; traduit du russe par le Tzarévitch Théimouraz Giorgiévitch. éxyert jf, Canons des saints pères inspirés de Dieu, du VI concile écumé- nique; et en même tems les canons du B.-H. Jean-le-Jeüneur, archevèque de Ce mot a deux sens en francais, ainsi que le géorgien «gléès; mais je pense qu'il faut ici entendre une profession de foi, un catéchisme. B. i. e. dans l'Évangile. B. L'une, de tous les lieux mentionnés dans l'Evangile; l’autre, de la Judée spécialement ; en géorgien. Il s’y trouve aussi un beau plan de Jérusalem. Le Musée asiatique en\ possède un ex. B. Le Ksan est le premier affluent gauche du Kour, à l'occident de l'Aragwi. La vallée du Ksan était soumise à un éristhaw héréditaire, B. de É 7 | | ; (8 C. P. (mort en 595); traduits du géorgien par notre père S. Ewthym, du mont Athos. Il y a aussi une traduction, en langue du Samtzkhé où Meskhie (l'A- khaltzikhé moderne), avec l'orthographe de l'ancien géorgien. Ecrit par le Tza- révitch Théimouraz Giorgiévitch, d'après une ancienne copie sur parchemin, en caractère khoutzouri rond, qui appartient au Musée asialique28) de JAcadémie Impériale des Sciences de S.-Pétersbourg. 11 y manquait quelques feuillets ; S. A. R. les ajouta d'après un autre exemplaire copié, en 1829, par Giorai Tertérachwili, d'après un manuscrit appartenant à David fils d'Alexis, profes- seur et recteur du séminaire de Tiflis, et datant de 1810. (T) Stoudiéri complet, pour les jeûnes. (Je pense que c’est le recueil des sermons de l'abbé Théodore du monastère de Stoude, à C. P, mentionné dans Alter, über die georoianische Litteratur, p. 17, comme existant à la bibliothèque du Vatican. B.) (T) Les cinq-cent kyrslyge ; livre de Maximé-le-Confesseur. (T) Lavsaïcon, par Ephrem-le-Syrien. (T) Ancien ouvrage sur les fêtes. 28) Le manuscrit du Musée asiatique, l’un des plus anciens qui existent, est sur parchemin, et de la main même de S. Ewthyme, ainsi que l'indique un mémento fort long, tracé par l’auteur et copiste, aux feuillets 99, 165 et suivants. Il fut trouvé à Vologda par M. Stroïef, membre correspondant de l’Académie, durant son voyage archéographique dans l'intérieur de la Russie, en 1829. Il est accompagné d’uneanalyse manuscrite, en russe, composée sur la demande de M. de Borozdin, Curateur de l’université de S.-Pétersbourg. Il contient 1° l’histoire et les canons du VI concile écuménique, tenu à C.P. en 680; 100 chapitres. L'analyse mite n’en indique que 97. 2° (feuill. 99.) les canons de S. Jean- le-Jeüneur, patr. de C. P. Il n’y a aucune division de chapitres dans la partie ancienne de ce manuscrit, bien que l’on en trouve dans la partie rajoutée, et que l’analyse en indique 15. 3° (feuill. 120.) d’autres canons du mème, sans division de chapitres. L'a- nalyse en indique 12. Ici la même analyse, se rapportant à une autre copie, indique: Les règles de S. Basile, relatives aux fautes journalières, en 2% chap.; demandes et ré- ponses de Timothée archevèque d'Alexandrie, sur des réglements ecclésiastiques, 15 chap.; enfit un petit écrit de Méthodius, patriarche de C. P., sur l'apostasie, et une his- toire des 7 conciles écuméniques. Tout cela se trouve dans la copie du Tzarévitch Théi- mouraz. 4° (feuill. 174) une exposition de la foi chrétienne par les pères du concile de C. P. sur les saintes images ; seulement les 7 premiers chapitres. L’antiquité de ce manuscrit, l'assurance qu'il est de la main mème de S. Ewthyme, enfin l'ortographe que l’on y trouve, et que le savant prince croit particulière à la pro- vince dont l’auteur était onginaire: tout cela doit le faire considérer comme un précieux monument de la langue géorgienne. Les amateurs trouveront une singularité d'écriture très propre à exercer leur intelligence sur la marge du feuillet 104 verso. B. (T) Grand livre de canons religieux, en 12 parties, traduit du grec par les anciens interprètes géoroiens (cf. sup. No. 50). ; (T) Sermons arméniens. et russes, traduits en géorgien. (T) Sermons des savants Géorgiens. (T) Livre du savant et de l'ami de la sagesse, fait de nouveau. (T) La porte du paradis pour la foi, par Saba Qaphlanis-Chwili, l'auteur du dictionnaire. (T) La petite perle. (T) La métaphrase et l'éloge de S. Nicolas; composé en géorgien, à Jérusalem. (T) Livre de confession composé en géorgien de sept ou huit manières, par des philosophes géorgiens (v. No. 45). (T) Livre sur la foi, par demandes et par réponses; traduit du russe par l'archimandrite Gaïoz. À (T) Le maître et le disciple; composé en géorgien par le directeur spirituel des rois. (V. No. 57, p. 150.) (T) Prières de conscience, par le docteur Zakaria. (T) Autre, par Alexis-Décanoz. (T) Autre, par divers amis de la sagesse. (T) La clef de la ferveur ; traduite du latin par Toané Orbélian?®). (T) Sentences. instructives pour les enfants; traduites du russe par l'archiman- drite Gaïoz. (T) La chaine sérjk ; traduite du latin par le catholicos Bessarion. (T) Réglements ecclésiastiques, traduits du russe par Gaïoz. (T) Le rubis Bye, par le patriarche Antoni. (L) Livre de S. Chrysostome sur la pénitence, traduction anciennc. (T) Canons ecclésiastiques de l'apôtre saint Paul; traduits du grec. (T) Discours de S. Basile sur la prière. (T) Sermons de Grigol le Dathévien, traduits de l’arménien, dans l'Iméreth. (Je ne sais si ec seraient les sermons de ce Grégoire dont il existe une collection en deux volumes à l'Institut asiatique établi près le ministère des affaires étrangères; v. Bulletin scientifique III, p. 26; 55 sqq.) (T) Climax, en très beaux vers, par le patriarche Antont 4% (v. No. 15 et 17). # Traité de S. Ambroise sur la pénitence, eù deux livres, 16 et 10 chap.; Discours sur la mort de son frère Satyre. Sur l'espérance de la résurrection. E Sur la mort de Valentinien-le-Jeune. 29): Ce loané, Mdiwan-Beg ou chef des, juges ; au tems: de Wakhiang VI, était catholique romain ; il viat à Rome avec Saba Orbélian, en 1719! 51. 52. 53. 54. — 135 — Sur la mort de Théodose-le-Grand ; traduit du russe par Gaïoz, 2 août 1389 (cf. No. 42). Gaïoz, résidant alors à Astrakhan, fit hommage de sa traduction au prince Grigol, fils du Fzarévitch Ioané Giorgiévitch, par une préface acrostiche qui donne les mots suivants : pement Mob DE emGgt, de of466e djapk de À, aérgme, grdggte Micnils Fu. » Excellence, fils du Tzarévitch Toané, Grigol. fils du ‘Tzarévitch, je vous offre mon travail.‘ (T) Sermon de Platon. (T) Le rosaire, traduit du latin. (T) Le jardin de délices, traduit de l'arménien, en Iméreth. (T) L'enfance du Seigneur ; traduit de arménien. (T) Improvisations sheet du catholicos Anioni, ouvrage considérable. EVSMSTE CT P'OSN LIVRES DE CONTROVERSE, EN RÉPONSE AUX JUIFS ET AUX MUSULMANS. Réponse aux juifs, par le rabbin Samuel docteur juif de Marcan; selon lui les prophètes s'accordent à démontrer que N. S. J.-C. fut réellement fils de Dieu et notre Sauveur, qu'il ne faut plus l’attendre. Ce livre s'appelle le Tissu d'or mjémt sGfle. Il a été traduit du russe en géorgien par l'archiprètre Warlaam, fils de l'éristhaw du Ksan, depuis métropolitain et exarque de Géorgie. Réponse aux Mahométans ; explication du psaume 82; démonstration aux fils d'Agar et d'Ismaël des commencements de la secte mahométane; quels furent les amis et complices de Mahomet; rélutation complète et détaillée de leurs opinions, mettant au néant leur fausse croyance. Ce livre fut autrefois composé par un certain Îoseb, prêtre et docteur géorgien, au tems de Bagrat IV, descendant de David et de Bagrat, roi digne de mémoire, autocrate de toute la Géorgie, Haute et Basse, el de l'Aphkhazeth. Autre livre de réfutation des musulmans, par un autre auteur. Réponse aux Sarrazins musulmans, par le B.-H. père Théodorité Alcouras, evêque de Haran dans la Syrie. Ce philosophe vint à Azot, où l'avaient appelé les chrétiens, réduits à l'extrémité par les Sarrazins. Un de ceux-ci, plus hardi que 56. RE ou les autres, se mit à lui adresser des questions. Théodorité répondit à tout, et, avec une habileté extraordinaire, le réduisit au néant. Réponse en vers aux musulmans, par l'evèque Iacob50) de Chémokmed, dans le Gouria; composé à la demande de Giorgi XII, ou Chah-Nawaz, fils de Wakh- tang VI (T) Je trouve dans le catalogue du prince Tzitzichwili un livre intitulé Mab- madiani, et un autre Réponse aux musulmans. Je ne puis dire si ce sont ceux mentiounés dans cette section. (T) Conseils aux Sarrazins ; traduit du grec. NS. ENCAMPECOE UN. LIVRES D'HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE. Synaxaire pour l'année, contenant les mémoires des saints pour chaque jour; la vie et les travaux, les souffrances et la mort des saints martyrs y sont racontés: traduit du grec par nos anciens pères et interprètes. La vie des pères et les souffrances des martyrs, réunis en un seul volume très ancien, traduit autrefois du grec par nos pères et interprètes. On y trouve: a. La vie du saint et digne père Syméon Stylite, d'Antioche ; b. Les travaux et les souffrances du grand saint martyr Mamas ou Mamant, en géorgien Mamasca ; c. Du grand prêtre et martyr saint Anthimos; d. De la grande et bien-heureuse mère Théodora d'Alexandrie ; composé avec une singulière élégance et beauté de style, par Iloané Pétritsi ; e. Du grand saint Iacob de Perse; f. Des grands saints Eustrate, Auxent, Eugène, Oreste et Mardar ; g. Un discours composé, pour la nativité de N. S., par notre père S. Jean Damascène ; h. La vie et les oeuvres de notre saint père Paul de Thèbes, ermite ; i. Du digne saint Xénéphoré, de sa femme et de sa fille ; j. Le martyre du grand saint Khara Lampi, prêtre réoulier ; 30) Iacob, premier métropolitain de Chémokwed, fut un bon poëte et un homme très instruit il init ses jours à Jérusalem. Antoni (Disc. poét. st. 675, 676.) le loue de ne s'être pas fait latin. B. 58. 59, k. de — 137 — La vie du digne et inspiré de Dieu saint Alexisst); Du samt mome Pallade, aimant Dieu ; m. Du B.-H. et saint père Abba Marcoz, ermite. Livre du saint et B.-H. Salos de G. P.; ses oeuvres et ses travaux admirables, et plusieurs prophéties relatives aux tems avenir. Autre livre écrit en caractères vulgaires, contenant les vies des saints pères dont les noms suivent - Hu #6 0° Ee LEE Vie de saint Alexis homme de Dieu\(ci-dessus, k); De S. Jean qui se fit pauvre volontairement pour s'enrichir de vertus; Du digne Xénéphoré (ci-dessus, i); De notre saint père mspiré de Dieu, Onophré l'ermite ; De saint Marcoz, ermite®?) (ci-dessus, m); De la Vierge Canoniké ; De la vierge Nisimé ; . Vie spirituelle, pour la conservation des vertus; Vie du grand saint et digne martyr S. Sisos; . Du grandŒroi Constantin ; . De la digne mère sante Macrina, soeur de Basile-le-Grand ; . Métaphrase de la mort de la Mère de Dieu, par notre père saint Basile, traduite anciennement par nos saints pères et interprètes ; . La mort des saintes vierges, dignes martyres et religieuses Riphsimé, Gaïana, et de leurs compagnes, appartenant à de nobles familles romaines, qui abandonnèrent leur patrie, vinrent dans le Somkheth, au tems de la persécution de Dioclétien, et furent martyrisées, en haine de la foi, par Terdat roi d'Arménie, dans la ville arménienne de Vagharchabat. Celte vie et ces martyres ont élé écrits par nos saints pères géorgiens. 60. Autres discours des saints pères pour les jours de fêtes; travaux, prédications et martyres des saints pères inspirés de Dieu, souffrances des saints martyrs, éloge de leur patience. a. Discours sur l'exaltation de la croix, par S. Basile-le-Grand ; b. Du saint successeur des apôtres Clément, pape de Rome, prêtre et martyr; sa vie, ses oeuvres, ses travaux, ses prédications; en outre, prédications, voyages en divers lieux, et miracles de saint Pierre, chef des apôtres. Ge 31) 32) Imprimée à la fin des Eléments de la langue géorgienne. B. Bien que les vies d'Alexis, de Xénéphoré et de Marcoz l’ermite, ici mentionnées, soient les mèmes dans les deux livres, comme les paroles en sont différentes, j'ai cru devair signaler cette double compositisn. 18 33) = <—— récit fut adressé par S. Clément au grand et glorieux saint Jacques, pre- mier supérieur ecclésiastique de Jérusalem, frère de NÉS: c Martyre des grands saints Eustathe, générals en chef sous Trajan, empereur de Rome, de Placida, et de leurs domestiques, qui furent mis à mort sous l'empereur Adrien; d. Martyre de saint Clément, pape de Rome, écrit par son disciple Fibien; e. Du grand saint Dimitri, de Thessalonique, mis à mort par l'impie Maxi- mien; ses miracles, son éloge, par saint Grégoire de Nazianze, le Théolo- gien, patriarche de C. P., lorsqu'il vint à Thessalonique ; son éloge par saint Basile, archevêque de Philippe, et par Léon-le-Sage, empereur de Grèce: le tout traduit du gree par notre digne père S. Ewthym, illumi- nateur de la Géorgie; f. La vie, les oeuvres, la confession et les souffrances pour la foi, de notre . saint et digne père, saint Etienne-le-Nouveau, prêtre et martyr. g. La vie et le martyre du grand et glorieux Clément, évêque d'Ancyre, prêtre et martyr; les glorienx travaux: et les souffrances du saint martyr Agathangélos, qui durèrent plusieurs années ; b. Lecture ou discours sur Ja naïssance de S. Jean-Baptiste, par S. Jean- Chrysostome ; i. Mariyre de la grande sainte vierge et martyre Christina. (T) De la venue de l'antechrist, traduit du russe. (T) Histoire ecclésiastique ; traduit du russe, par Gaïoz. (T) La ruine de Jérusalem ; traduit du russe par l'archimandrite Porphyre. (T) La ruine de C, P.; traduit du russe par l'archimandrite Porphyre, Bagration. (T) Petit livre contenant l'histoire de dix saints, en vers, fait par les rois ou par d'autres poètes. (T} Livre de Macaire le Romain; traduit du grec par les saints pères géorgiens. (T) Série de tous les saints Russes ; traduit du slavon55). (T} Vie de la S°. Vierge; traduit du grec. (A) La vie et la mort de S°. Barbe; traduit du russe, (4) Chrétien, guerrier du Seigneur; traduit du russe. Un ouvrage du genre de celui-ci, contenant, en langue ruste, l'histoire des saints de Russie, a été composé par le prince géorgien Eristhof, et à recu un prix Démidof en 1837. | — 139 — VE Sa be Cl ON HISTOIRE GÉNÉRALE ECCLESIASTIQUE DE LA GÉORGIE. 61. Prédication et conversion de toute la Géergie par la sainte mére égale aux apôtres, Nina, illuminatrice de ce pays, qui y vint annoncer le christianisme au commen- cement du vie siècle de l'ère chrétienne, à l'époque où le roi Mirian, Khos- roïen, était souverain de la Géorgie tant Haute que Basse. Ge fut sous le srand Constantin, empereur de Grèce et de Rome, que la Géoroie se convertit à la foi du Christ. Le roi Mirian et son épouse, la reine Nana, et toute leur fa- mille ; les dignitaires de leur cour, grands et petits, tout le peuple, en un mot, se fit chrétien, un peu avant le grand concile général de Nicée. La vie et la prédication de sainte Nino, ainsi que la conversion de la Géor- gie, ont été écrites par des contemporains de la sainte, à savoir par Salomé5#), reine de la ville d'Oudjarma, épouse de Rew, fils aîné du roi Mirian, et par le prêtre Abiathar, d'abord pontife des Juifs de Mtzkhétha, devenu ensuite, par la prédication de S° Nino, fidèle disciple du Christ. On l'appelle le nouveau Paul, parce qu'il convertit au christianisme beaucoup de Juifs établis dans la ville, et de paiens Le même a encore écrit au sujet de la robe de J.-C. comment et par qui elle a été apportée dans la ville de Mtzkhétha, à l'époque du crucifiement de N. S. Quelques uns de ces récits ont pour auteur Sidonia, fille du prêtre Abiathar, la première qui se fit disciple de S° Nino, avec d'autres vierges, avant la conversion du reste de la Géorgies5). Les miracles opérés par cette sainte robe, comment furent posés les fondements de la première église, par Eustathe, patriarche d'Antioche, envoyé par Constantin-le-Grand (en effet, lors de sa conversion, le roi Mirian demanda au grand Constantin des prêtres 34) .35) La reine Salomé ne quitta plus S° Nino, depuis sa conversion jusqu’à la mort de la sainte. Quand celle-ci fut près de mourir, elle ordonna à la reine d'écrire sa, vie et sa prédi- cation; elle lui raconta elle-même les événements de sa vie, depuis le commencement jusqu'à ses derniers jours. Le reine Salomé écrivit en détail ces récits en géorgien, langue que savait S° Nino: c’est ainsi que fut achevé cet ouvrage. (Wakhtang nomme une autre femme, Héroj où Hérouj Awrisounel, qui écrivit alors l’histoire de S® Nino, morte en l'an 338 de J.-C., 5838 du monde (sic). Selon Wakhoucht, en 829 — 81. B.) Les récits d’Abiathar et de Sidonia, ainsi que la vie de sainte Nino, sont rapportés tout au long dans Ja chronique de Wakhtang, à l’époque du roi Mirian. Sans deute l'on ne peut en garantir l'authenticité, mais il faut les accepter comme traditions. B. 18* 62. 63. — 140 — pour administrer le baptème, et tout ce qui élait nécessaire pour l’église); les premiers événements qui eurent lieu alors; plusieurs miracles opérés par S° Nino: tout cela est rapporté en détail. Autre histoire de la robe de J.-C., composée par le prêtre Abiathar, comment elle fut découverte, par un effet de la providence divine, par la naïssance, au-dessus du lieu où elle était cachée, d'un cyprès appelé depuis la colonne vivante; comment celte colonne fut élèvée, à la prière de sainte Nino, par la main d'un ange (cette colonne, qui n'était autre que le cyprès né spontanément, fut employée depuis dans la première église patriarcale d’Ibérie\; quelles mer- veilles furent opérées par cette colonne brillante de clartés célestes, par la robe du Sauveur et par la main de S° Nino; comment le saint Baume sortit du lieu où avait été déposée la robe de J.-C., comment cette même colonne fut élevée en cet endroit, et opéra des prodiges sans nombre. Vies des saints géorgiens et souffrances des martyrs de cetie nation, écrites autrefois par le grand Arséni, patriarche de toute l’Ibérie, digne, instruit et plein de science. Ce livre est très ancien, et contient les histoires suivantes : a. Histoire détaillée de la sainte femme apostolique Nino, et de la conversion de la Géorgie; les travaux, les miracles et la prédication de la sainte ; la venue de S. Eustathe, patriarche d’Antioche, envoyé, à la prière du roi Mürian, par le grand Constantin, qui baptisa le roï et la nation géorgienne entière, avec l'assistance de sainte Nino, établit Ioané pontife de la pre- mière église catholique de Mtzkhétha, où fut élevée la colonne vivifiante, sur la robe du Sauveur, par la main d'un ange, et retourna en Grèce après ayoir consacré des prêtres: tout cela est raconté dans cette histoire. b. Histoire développée de la découverte de la robe du Sauveur et de la colonne vivifante, ainsi que des merveilles qu'elle a opérées, et enfin de longs détails sur l’église et sur les rois de la Géorgie. c. Histoire développée de notre saint et digne père Ioané Zédadznel, l'un et le premier des 12 pères que la providence divine envoya de Syrie en Géorgie. S’étant séparés, ils établirent dans différents lieux des monastères et des ermitages ; et quoïque notre pays fût, depuis Jong-iems, converti au christianisme, ils l'y firent fleurr encore davantage et s'opposèrent à l'introduction de l’hérésie nestorienne et de toutes les autres. C'était en effet l'époque où cette hérésie florissait en Syrie, l'Arménie était également en proie à mille erreurs. Quelques-uns de ces saints pères préchèrent dans les montagnes du Caucase; un grand nombre d'habitants, encore idolâtres, se convertirent et devinrent fermes dans la foi de J.-C: Beaucoup de miracles furent opérés par eux, et il s'en fait encore sur leurs tombeaux. . 4 à 1 36) 31) 38) — 141 — Ges saints pères vinrent56) en Géorgie au vi° siècle, en l'an 555 de J.-C. sous le Mthawar Stéphanos IT. d. Vie du saint père thaumaturge Dawith Garesdjel, inspiré de Dieu, l'espoir de la Géorgie, l'un des 12 saints pères ci-dessus mentionnés. e. Vie du saint père thaumaturge Chio, l'admirable ouvrier, l'un des saints pères venus de Syrie. f. Martyre57) et travaux des grands saints commandants de l'Argoueth, canton de l'Iméreth ou Basse-Géorgie, Dawith et Constantiné, mis à mort par les Arabes au vire siècle de J.-C. Leurs corps sont déposés dans un tombeau où les chairs sont sans putréfaction, près du monastère de Génath. Ce lieu s'appelle Motsamétha, à cause des martyrs: c'est une petite église sur un rocher. g. La vie et les actions de notre saint père inspiré de Dieu, Ilarions8) Géor- gien , thaumaturge, appartenant à une famille de thawads du Cakheth et moine du couvent de Dawith à Garesdji. Il travailla encore beaucoup dans plusieurs autres couvents de Géorgie. Etant resté très long-tems paisible dans celui de Dawith, il y traduisit un grand nombre de livres, du grec en géorgien. Car, ayant recu du Saint-Esprit le don de l'intelligence, 1 comprenait parfaitement la langue grecque. Les rois et le peuple de Géor- Deux faits de ce genre sont mentionnés dans l’histoire de Géorgie. Premièrement Wakh- tang-Gourgaslan envoya à C. P. l'évèque Pétré avec le moine Samuel, pour demander au patriarche le titre de catholicos. Celui-ci les envoya au patriarche d’Antioche, parce que de cette ville était venu, sous Mirian, le premier évêque de Géorgie, loané, et que l'église de Géorgie était restée sous la juridictiou de celle d’Antioche. Pétré fut nommé eatholicos et ramena avec lui 12 évèques, y compris Samuel, qui résida à Mtzkhétha; les autres furent installés à Akhizis, dans le Clardjeth; à Eroucheth, près d’Artahan; à Tsounda, dans le Djawakheth; à Manglis, à Bolnis, à Rousthaw; à Nino-Tsminda près d'Oudjarma; à Dchéram, à Tchéleth; à Khornaboudj, ou la ville de Cambedch, dans le Cakheth; à Agarac, non loin de Khounan. Secondement, sous Je roi Pharsman VI, 12 autres pères et un diacre accompagnèrent loané, de Mésopotamie, en Géorgie. , Ce sont: Dawrith, de Garesdji; Stéphané, de Kirso; loseb, d'Alawerd: Zénon, d’Iqaltho; Antoni, de Martmqoph; Isé, de Tsilcan; Thathé, de Stéphan-Tsminda; Chio, de Mghwimé; Isidoré, de Samthawis; Abibo, de Nécrési: Mikel, d'Ouloumba ; Pétros, de Breth; et le diacre Elia. Chacun de ces saints porte le nom du lieu où il se fixa en Géorgie. En comptant leur chef avec eux, on a le nombre 13; ce qui fait qu'ils sont quelquefois appelés les 13 saints pères. B. Une histoire de ces deux saints a été imprimée dans les Eléments de la langue géorgienne, p. 268; mais il y a toujours de notables variantes de rédaction d’un Mit à l’autre. B. Les vies des saints Géorgiens contenues dans ce volume, jusqu'à celle d’Ilarion, ont été écrites par le catholicos Arséni. — 142 — gie, à cette époque, désiraient l'avoir pour catholicos ; mais.lui, se plaisant à vivre dans l'obscurité, et à continuer ses traductions, s'enfuit secrètement et s'en alla voyager en Grèce. De là il vint à Jérusalem, et y resta quel- que .tems paisible. Puis il alla à Rome, y pria dans tous. les saints lieux, et passa à Thessalonique, faisant partout des miracles. Il vint au tems de Basile-le-Macédonien. La mort du saint ayant été tonnue de ce prince, il fit transporter, avec beaucoup d'honneur, ses reliques à C. P., lui fit construire une église, sous le nom de Romanoz, près et au-dessus de celle de Sosthènes, et ordonna que son saint corps y fut déposé en grand ap- pareil: il y a opéré beaucoup de guérisons et de miracles. Son histoire fut écrite, suivant l’ordre du même empereur, par un moine grec nommé Basile, qui avait connu Ilarion pendant sa vie et savait toutes ses actions vertueuses. Elle a été traduite par le digne père Théophilé, Géorgien. 64. Autre livre où sont spécialement les vies des saints Géorgiens qui suivent: La vie et les oeuvres de notre B.-H. père Pétré, Géorgien, fils de Waraz Bacour, roi de toute l'Ibérie au tems de l'empereur grec Théodose-le-Jeune. Ce saint s'appela d’abord 'Mirwanos. S'étant présenté de son plem gré55) à l'empereur, il fut traité de lui comme un fils. Mais le désir de la gloire céleste le porta à quitter le monde et à venir à Jérusalem, où il resta plu- sieurs années dans l'obscurité, avec son ami loané, qui était lui-même un saint homme. Après bien des années on le fit évêque de Moamma, malgré toute sa résistance. Il opéra quantité de miracles, soit durant sa vie, soit après sa mort. . . Le martyre de, notre saint et B.-H. père l'abbé Abibo, l'un des 12 saints pères, évêque de la ville de Nécrési, dans le Cakheth, qui prêcha dans les montagnes du Caucase et y convertit un grand nombre d'habitants encore idolâtres. Il fut ensuite martyrisé par les Perses, adorateurs de feu. .‘La vie et les oeuvres de notre saint et digne père inspiré de Dieu, Isé, évêque de Tsilcan, qui, par ses prédications dans le Caucase, enleya aussi à l'idolâtrie un grand, nombre de prosélytes: c'était également un des 12 saints pères ; il opéra beaucoup de miracles. - De notre sait père Loseb, abbé d'Alawerd. dans le Cakheth, l’un des 12 saints pères. . De notre saint père inspiré de, Dieu, Antoni l'ermite, aussi l'un des 12. 39) 11 fut, d'après Wakhtang, demandé comme otage à son pére, par l'empereur grec, qui voulait s'assurer de la fidélité. du roi Waraz Bakar, afin qu'il.ne s’alliät pas aux Persans contre lui. B. L ion dithd — NE — f. Martyre et travaux du grand saint Ewstathe de Mtzkhétha, mis à mort par les Persans, adorateurs du fen. g. Du grand saint Rajden, mis à mort par les Persans au village de Tsrom, sous le grand roi Wakhtang-Gourgaslan, Khosroïen, souverain de toute la Géorgie, l'un de nos rois digne de mémoire entre tous. Après avoir éprouvé beaucoup de tourments, il fut mis en croix. Il se fit plusieurs miracles à : l'époque de son martyre, et le grand roi Wakhtang-Gourgaslan déposa ses saintes reliques dans l'église de Nikoz dans le Karthli, en face de la sainte table. h. Du grand saint glorieux roi Artchil II, Khosroïen, souverain de toute la Géor- gie, mis à mort au pays d’Aphkhazeth, dans le Bas-Karthli. Son saint corps fut apporté avec un grand appareil religieux à Nakora, dans le Cakheth. i. De la grande et sainte reine Sousanna, en géorgien Chouchanic, fille des roi de Géorgie et femme de Wasken4°) commandant d'Arménie, établi par les Persans commandant du pays de Ran. Celui-ci, s'étant fait sectateur de la religion des Persans et pyrolâtre, voulut contraindre la reine Chou- chanic, son épouse, à embrasser sa croyance. Comme elle s'y refusait, son mari la fit jeter en prison et tourmenter cruellement. Sainte Chouchanic endura tous les affronts et la mort pour l'amour de J.-C. Le pieux roi de Géorgie Bacour, en ayant été informé, rassembla des troupes, vint à Barda, prit et-fit mourir Wasken. Quant aux reliques de la sainte, ïl les fit porter et déposer avec beaucoup de respect et avec une grande pompe religieuse, à laquelle assistaient un grand concours de prêtres, dans l’église de Tsourthnaw. Les rois de Géorgie ses successeurs les amenèrent à Tiflis et les déposèrent dans la grande église de la Mère de Dieu, de Métekh, qui était celle de leur palais. Elles y sont encore présentement. Objet de la vénération et de la confiance de tous les peuples péorgiens, elles opèrent de rombreuses guérisons. j Martyre du grand saint Costantiné, Géorgien, l'un des grands seigneurs du Cakheth. 40): L'histoire dit qu'elle était fille du Mthawar Wardan, qui n'était pas roi de Géorgie, ni Géorgien; mais Arménien! Quant à son mari, Vasken, il était simplement Pétéachkh de Géorgie, nom que les! rois d'Arménie et de Perse donnaient au chef arménien de la province de Gougark; aujourd’hui Somkheth, à la frontière de Géorgie, au midi de Ja Khram, ou Algeth. Le roi Wakhtang rapporte son martyre sous le roi Bacour IL, mais Lazare de Parbe, qui la nomme encore Vardanouhi, et Chouchan, le raconte sous Wakb- tang-Gourgaslan, en 458, 15° année de Piroz, roi de Perse. : V. Lazare, p.205; Tcha- mitch, 1, 518; IL, 40, 86, 87: B. 41) — 144 — L] k. Du grand saint Gobron, aussi nommé Mikaïl, Géorgien, et de ses com- pagnons, mis à mort à Qwélis-Tzikhé, dans le Samtzkhé, par les Persans. L. Autre récit du martyre de la sainte reine Kéthawan, victorieuse dans les dou- leurs, mère du roi Théimouraz 1%, roi de tout le Karthli et du Cakheth, écrit par son contemporain Giorgi4i), prêtre régulier, hiéromonaque à l'er- mitage de Dodo, dans le Cakheth. É m. Du saint et glorieux Louarsab Il, roi de Karthli, mis à mort par Chah- Abas 17, roi de Perse. n. Des saints et illustres Bidzina Dcholaqa-Chwili, du Cakheth ; de Chalya éristhaw du Ksan, et de son frère Elisbar, thawads géorgiens, mis à mort par Chah Abaz IL. * Un magnifique manuscrit Khoutzouri, appartenant au Tzarévitch Bagrat Gioroiévitch, sénateur, contient la lituroïe et les vies des saints pères géor- giens dont les noms suivent: 1. La reine Kéthéwan, 9 septembre. F. . L'exaltation de la croix, 14 septembre. . loseb abbé d'Alawerdi, 15 septembre. K. - Martyrs Bidzma, Chalwa et Elisbar, 18 septembre. F. . Martyr Eustathe, 28 septembre. . Histoire de Swéti-Tzkhowéli, église patriarcale de Mtzkhétha, 1 octobre. . Martyre de la reine Chouchanic, 17 octobre. F . Martyre de S. Dimitri, 28 octobre. . Martyre des saints Dawith et Costantiné, 51 octobre F. . Martyre de S. Costantiné, 10 novembre. . S. Abibo Nécréséli, 12 novembre. F. © © @ I D ox à 1 bb dd Dans mon manuscrit des discours poétiques d'Antoni, cet auteur est nommé Grigol Dodorkel, prêtre régulier, Wakhwakhaïs-Dzé et fils du chef des fauconniers: ,,il écrivit l'histoire de la grande Kéthéwan, avec beauconp de détail et d’exactitude et d’une manière fort brillante (st. 787)“ Dans la stance suivante il est nommé Giorgi, et il est dit qu'outre la liturgie (acolouthia) de cette sainte, il en a composé plusieurs autres en très beau lan- gage. Le couvent de Dodo, ou vécut ce père, est situé dans le mont Garesdji, au SO. de Nino-Tsminda, il parait qu'on l'äppelle encore Dodorkka, i. e. la corne de Dodo. L'histoire de la même sainte fut encore écrite par un moine de Mrawal-Mtha, fils du premier secrétaire des rois de Cakheth, nommé Cosma. Sur cet auteur Antoni s'exprime ainsi: ,,J'ai recu dans ma jeunesse, les lecons de Cosma, qui était bien accueilli dans la maison de ma mère; homme vertueux suivant ce que j'ai oui dire, bon écrivain, et faisant bien des psaumes; doué d'un grand sens et excellent auteur. J'ai vu de lui ur ouvrage renfermant l'éloge de la reine Kéthéwan, loué et recherché par les hommes iostruits I périt de la main des Barbares, et s'endormit dans le Christ (st. 790). B. — 145 — 12. Martyre de S. Gobron, 17 novembre 153. Vie de S. Ilarion, 19 novembre. F. 14. Martyre de S. Clement pape, 25 novembre. 15. Vie de S. Etienne-le-Nouveau, de Khirso, 28 novembre. KF. 16. Vie de S. Pétré Géoroien (42), 2 décembre. K. 17. Martyre de S. Eustrate et compagnons, 28 décembre. 18. Martyre de S. Abo, 7 janvier. F. 19. Vie de Ste. Nino, 14 janvier. 20. Mariyre de S. Climi, 25 janvier. 21. Martyre du roi Louarsab, 20 mars. F. 22. Martyre du roi Artchil, 20 mars. F. 3. Vie de S. Jean de Zédazen, 7 mai. F. 24. Vie de S. Dawith Garesdjel, octave de l'Ascension. F. 25. Vie de S. Chio de Mghwimé, 9 mai. F. 26. Vie des saints Ioané et Ewthym, 13 mai. 27. Naissance de S. J.-Baptiste, 24 juin. 28.. Vie de S. Giorgt Mthatsmidel , 50 juin. 29. Vie de S. Eustathe de Mtzkhétha, l’ermite, 29 juillet. 30. Martyre de'S. Rajden, 5 août. 31. Vie de S. Isé de Tsilcan, 18 août. F. Après la vie de ce saint on lit dix-huit vers acrostiches simples, et dix-huit autres acrostiches au commencement et à la fin, donnant la phrase JU géclnge Dj ol, gene) Plaet ejlgh, Tporabgee lol. ;; Lésé, fils de l'Eristhaw du Ksan (45), je loue et exalte saint Iésé. “ L'auteur et le sujet sont indiqués par ces vers. On trouve ensuite 24 figures de saints, remarquables, si non pour leur perfection, du moins pour les costumes: ce sont celles des saints marqués d’un F dans la liste précédente, et de plus celles de Zénon Iqalthoel, Antoni Mart- qophel, Thathé Moumébel, Isidoré Samthawnel, Mikhel Ouloumbel, qui sont, avec Ioané Zédadznel, Chio Mghwimel, Isé Tsilcanel, Stéphané Khirsoel, Lo- 42) Fils du roi Waraz Bakar, dont il est parlé p. 127. Wakhtang donne un extrait de sa vie dans sa chronique. B. 45) Je pense que c’est de ce prince que parle Antoni dans ses éloges des grands hommes, stance 807: ,,lésé composait bien les vers; il a écrit la Généalogie de ses ancêtres, et de bons Acrostiches sur les martyrs; il aimait les savants et la sagesse; il touchait de près aux rois.‘ Cette dernière phrase a, dans l’auteur un double sens que j'ai conservé, faute d’autres renseignements. B. 19 — 146 — seb Alawerdel, Dawith Garesdjel et Abiho Nécrésel, les 12 saints pères fa- meux dans l’histoire ecclésiastique de Géorgie. Ce manuscrit fut copié en 1736—424, par le fameux callisraphe Alexis Décanoz, prêtre régulier, fils du peintre Grigol, sous Alexandré, fils de Con- stantiné ou Imam-Qoulikhan, roi de Cakheth, au temps du catholicoz Bessarion. C'ést un rare monument de la calligraphie géorgienne. B. 65, Autre livre contenant spécialement le récit de la découverte de la robe du Sau- veur et de la colonne vivifiante , ainsi que des prédicatiens de Ste. Nino, égale aux apôtres, et de la conversion de la Géorgie, écrit autrefois par nos saints pères géorgiens. 66. Autre livre où sont contenues: a. La vie et les oeuvres de notre saint père Ewthym, illuminateur de la Géorgie, Géorgien lui-même, fils du digne père et interprète Ioané, fon- dateur du couvent ibérien du mont Athos, dont il fut archimandrite. Ew- thym, son fils selon la chair, archimandrite du même couvent, se livra à de grands travaux pour traduire du grec en géorgien les saintes Écritu- res. Cette vie fut composée par notre saint et digne père, interprète, et illuminateur de la Géorgie, Giorgi Mthatsmidel, archimandrite du cou- vent ibérien du mont Athos. b, La vie du saint et digne interprète Giorgi, religieux et_archimandrite du mont Athos, adressée par un de ses disciples du même couvent à un au- tre Giorgi -l'Enchainé , sur l'admirable montagne de S. Syméon, à Antio- che, qui fut lui-même un saint et digne père géorgien, le maître de Giorgi du mont Athos. Ce Giorgi du mont Athos étant mort, sur la de- mande de Giorgi-l'Enchaïîné , son élève écrivit le détail de sa vie, et l'envoya à Antioche, où, dans ce temps-là, les Géorgiens avaient un beau couvent, dans lequel des prêtres géorgiens. traduisaient en leur langue les livres syriaques. Dans le présent ouvrage on ne trouve pas de mention du nom de l'auteur, mais seulement ces mots: ,, Moi, son disciple, qui ne l'ai pas quitté du commencement à la fin de sa vie, j'ai écrit ce livre.“ 67. Petit livre où est raconté comment et à quelle époque fut construit par nos saints pères et interprètes géorgiens le couvent ibérien de la sainte montagne, qui est une grande laure; par quels empereurs grecs, par quels roïs de Géor- gie ils furent secondés; comment tous les pères qui y résidèrent les premiers furent Géorgiens, dans quel siècle ils vécurent: tout cela fut compilé dans divers livres géorgiens par le Tzarévitch Théimouraz Giorgiévitch. — 147 — (T) Conversion du Karthli, et par qui fut inventé l'Alphabet géorsien, (T)* Martyrologe, par le catholicos Antoni 4tr. Ce sont de longs Méges his- toriques, d'après lesquels on peut se faire une juste idée de l'érudition du savant patriarche. (T) Vie de Ste, Nino, par S. Ewthym. * Livre ou lettre de Nébroth que possédait le roi Mirian, et qui contenait la prédiction de la venue du Sauveur (Wakht., vie de Mirian.) B. VIF SEC T4... AUTRES LIVRES RELATIFS A LA RELIGION. 68. Sermon sur la foi, par [lia Miniat, traduit du Russe. 69. Sermon sur la fête de la Présentation, par Antoni 1°, catholicos de toute l'Ibérie. 70. Paraphrase du Pater par Ioané Osé-chwili, proto“hiéreus de la cathédtale de Sion , à Tiflis, homme instruit. ’ 71. Encore le martyre de la sainte reine Kéthawan, par le catholicos Antoni 1er; discours d'une élégance remarquable. 72. Encore le martyre du S roi Louarsab, par le même; discours très éloquent. 13. Histoire du S. apôtre Thomas, digne de toute sorte d'éloges; ses prédications dans l'Inde, ses travaux, son martyre; traduit anciennement du grec par nos saints interprètes. 74. Prières que les laïcs doivent réciter pendant la messe, traduites du russe par Alexandré fils de Bakar, petit-fils-du roi Wakhtang VI. 7 5. Ode de Derjavine, traduite du russe par le Tzarévitch Mirian (44) Iraclié- vitch, sénateur décoré; beaux vers iambiques. 76. Paskhalioni, composé par Nicolaoz Orbélianidzé, métropolitain de Tiflis, .conte- ant le cycle de la révolution des astres et des années (par rapport à la célé- bration de la fête de Pâque) Il se trouve dans ce livre quelques vers de Toané Chawthel, d'abord nommé Abdoulmessia , poète très habile du temps de la reine Thamar. 77. Livre des alphabets enchevêtrés , capitales et khoutzouri rondes, copié par le Tzarévitch Théimouraz Giorgiévitch, d’après l'origiral composé par Nicoloz Or- bélian , métropolitain de T'iflis. 44) Ce prince, mort le 15 octobre 1834, est'enterrérau couvent de 5. Alexandre Nevski. B. 19° — 148 — * Un livre de spécimen calligraphiques géorgiens, en 15 planches, a paru récemment à Moscou. B. 78: Paskhalioni, ou cycle chronologique très étendu , composé par Wakhoucht, dans lequel, à la fin de chaque année, sont relatés les événements historiques de la Géorgie, à différentes époques. * Un cycle du même genre, composé ;par les rois Wakhtang et Bakar, se trouve imprimé à la fin de la grande édition {de ka Bible géorgienne , Moscou 1743. On en a donné Ja traduction dans l'Introduction de la Chro- nique géorgienne. B. 19. Explication abrégée de la messe, avec le cérémonial épiscopal, ou explication de la liturgie, par Gabriel-le-Petit, hiéromonaque du couvent de S. Jean. VHEA SPEED ON. MANUSCRITS DE LA MAIN DES PLUS HABILES CALLIGRAPHES , 50. 81. 82. 83. ET REMARQUABLES PAR LA BEAUTÉ DE L'EXÉCUTION. Prières pour tous Îles jours, écrites très élégamment , par Alexis, proto-hiéreus de l'église cathédrale d'Antchis-Khat , à Tiflis, à l'intention de Théimouraz II, roi de toute la Géorgie. Ce manuscrit a appartenu à ce prince, et est en ca- ractères khoutzouri. Prières complètes, manuscrit khoutzouri , d'une écriture admirable , de la main de Nicolaoz, proto -hiéreus de l’église cathédrale et archiépiscopale de Sion , à Tiflis. Paraclisi, prière qui se dit au moment de combattre, écrite à l'intention du Tzarévitch Théimouraz Giorgiévitch, par le proto -hiéreus Alexis, ci-dessus uommé. Prières en caractères très fins; Akaphisti 45) avec tous les développements, et l'invocation à la Mère de Dieu, en caractères vulgaires ronds d'une beauté rare ; exécuté par Zakaria Coutis-Chwili, archimandrite de l’église de S. Geor- ges, du monastère de Gélath. 45) En grec üxumsûc, en géorgien gqxesde prière que l'on doit dire sans s'asseoir ou avant de s'être assis. Il existe plusieurs ouvrages de ce genre, traduits ou originaux. Il en a été imprimé un à Moscou, 1er novembre 1762, par les soins d’Athanase, métropo- litain de Tiflis, et du thawad Dimitri Tzitzianof. B. 84. 85. 86. 87. 88, 89, 90. — 149 — Akaphisti de la croix, ou invocation à la croix, en caractères vuloaires ronds ; écrit par Salomon , fils d’Alexis, proto-hiéreus de l'église d'Antchis-Khat à Ti- flis. Il serait difficile de trouver. dans les produits de la calligraphie géorgienne rien de comparable à ce manuscrit. Les quatre évangiles, formant un très petit volume de poche 46), d'une admi- rable écriture khoutzouri, exécutés, il y a plus de cent ans, par Gabriel, au couvent de S. J.-B.; dans l'ermitage de Mrawal-Mtha, par ordre de Bessarion , patriarche de toute la Géorgie. L'écrivain a tracé dans ce livre, avec un art merveilleux, les quatre évangiles, et des tables complètes pour chaque mois de l'anuée. Autre évangile de poche, très petit, en caractères khoutzouri, écrit par le prêtre Dawith, fils de Toakim, proto-hiéreus de l'église du palais, à Tiflis, en 1727. [l y a, outre les quatre évangiles, des tables complètes. Autre évangile, plus petit que les précédents, d’une superbe écriture khou- tzouri ; manuscrit ancien, mais qui ne contient que les Se de S. Mathieu et de saint Marc. Les évangïles, en caractère khoutzouri avec leurs tables ; petit volume très an- cien, écrit .en l'an 6608 du monde (1100 de J. C. 520 jdu cycle pascal géor- gien), il y a 758 ans, sur un parchemin extrémement mince, par Swimon Grogha-chwili. On voit à la fin, en encre rouge, le nom du calligraphe et les époques depuis le FRA ES du onde jusqu'à celle où le livre fut exécuté. Autre évangile khoutzouri, avec les portraits des évangélistes selon la manière antique des Grecs, et avec des tables complètes. On y voit à la fin, en grands caractères grecs revêtus d'une feuille d'or, le nom Karis Manouel Andronicos. La personne de qui le Tzarévitch Théïmouraz a acquis ce livre lui assura que cette signature, en caractères enchevètrés, est de la propre main de l'empereur grec Manuel. Comme ce prince connaissait la langue et l'écriture géorgtenne , nous sommes porté à admettre Ja tradition de notre père et de notre aïeul. Il y a sur ce livre une petite note khoutzouri écrite par Zébédé. que je crois avoir été un moine. Mais le chiffre de l'année ne sy trouvant pas, on ne sait au juste la date du manuscrit. Petit livre de poche, nommé le Recueil yéjÿywr, relatif à divers objets de sciences, composé par Île calligraphe Alexis 47), fils du peintre Grigol, proto- 46) M. äm, à mettre duns le sein; c’est là, en effet, la seule poche du vêtement géorgien. B. 47) La Bibliothèque royale de Paris possède uu Recueil entièrement semblable à celui-ci, et de la même main, 1l est mentionné dans les Eléments de la langue géorgienne, p. vu, No. 4, et décrit dans le Journal Asiatique septhre. 1854 p. 242. Comme j'ai été à même — (50 — hiéreus de l'église cathédrale d'Antchis-Khat, à Tiflis, en caractères: sacrés, nôn moins élégants que fins. À chaque page de ce manuscrit il y a des pein- tures et des dessins différents, exécutés avec une grande beauté de travail et de couleurs par le proto-hiéreus Alexis. Ce manuscrit fut exécuté pour Ma- riam, personne de haut rang, mère de Réwaz Amilakhor, thawad ét géné- ralissime de la Géorgie, et fille de l’éristhaw de l'Aragwi. En effet, Mariam, épouse d'Amilakhor et mère de Réwaz Atmilakhor, était grandement amateur de belles choses. 91. Prières à mettre dans la poche, d'une belle écriture khoutzouri. Ce livre a ap- partenu à la grande et sainte reine Kéthawan, martyre, mère de Théimou- raz 4°, roi de Gakheth et de Karthli. Elle s'en sérvait à l'époque de sa sainte mort. L'écrivain, loané, archimandrite du couvent de Khwatha-Khew, thawad Awalichwili, a ajouté ces mots à la fin des prières: , J'ai écrit ce ‘ livre de prières par ordre de la grande reine des reines Kéthawan, ‘pour qu'elle pût adresser à Dieu son hommage spirituel, d'une manière qui lui fût agréable, et pour glorifier sa haute majesté, etc.‘ Ces Prières furent écrites en l'an 1609 de J.-C., et la reine Kéthawan fut martyrisée en 4624, par ordre de Ghah=Mbaz 1er, roi de Perse. LA SC 1 ON LIVRES RELIGIEUX ET ECCLÉSIASTIQUES, TOUS TRADUITS DU GREC PAR NOS SAINTS PÈRES ET INTERPRÈTES GÉORGIENS, EMPLOYÉS DANS L'ÉGLISE, ET IMPRIMÉS AUTREFOIS, SOUS NOS ROIS GÉORGIENS, OÙ DEPUIS EUX (43). 92. L'Ancien - Testament, i. e. la Bible, imprimée à Moscou, en 1745, en caractè- res sacrés(4®). Donné au Musée asiatique par le Tzarévitch Théimouraz. mm de comparer les deux manuscrits, je puis assurer que celui de Paris’est, d’une plus-belle exécution. B. 48) Je joindrai iei tous les détails bibliographiques que j'aurai pu recueillir, pour servirià l'histoire de l'imprimerie en Géorgie. B. #9) V. une notice de. cette édition, dans le Journal ‘Asiatique, juillet 1898. Cesvolumie ren- ferme les deux Testements. — 151 — 95, Le Nouveau-Testament; divers exemplaires imprimés en divers temps à Tiflis, en Iméreth et à Moscou, en caractères sacrés (50), 94. Les Epitres des apôtres Wssyve, imprimées à Tiflis et à Moscou, en caractères sacrés (51), 95. Paraclitoni, imprimé en divers temps, à iflis et à Moscou, en caractères sacrés. 96. Le Psautier, y; divers exemplaires imprimés à Tiflis "ou à Moscou, en caractères sacrés (52). (VW. Alter, Z. georg. Litt. p. 119, No. 1x et 1v3 124, va.) 97. Livre des fêtes, teélifiges, imprimé à Moscou, en caractères sacrés. (In-folio à deux colonnes, en 7313—1805 , 5 juin. L'impression avait duré quatre ans. C'est un livre traduit ou arrangé par le patriarche Antoni 1°. Ce fut par ordre de Warlaam fils de Bawith, éristhaw du Ksan, autrefois pasteur spirituel d'Akkhal, et alors membre du Saint Synode, que l'imprimeur Giorgi Païdchadzé, monta une typographie, à cet effet. Tona Gédéonidzé, métropoli- tain, fils du Sardar Gabriel, fut le censeur , et Nicéphore Hisoumène , prètre de l'église du palais à Thélaw, fils de Mikhael, le correcteur. L'année com- mence au 1 septembre; une seconde pagination commence au 1 décembre, ce qui ferait croire qu'il y eut là une interruption des travaux. Enfin, il s’y trouve une quantité de fleurons, de vignettes et de têtes de saints. C’est un volume aussi fort que la Bible. B.) Bénédictions, jé, quelques exemplaires imprimés à Tiflis (5), en Iméreth et à Moscou, en caractères sacrés. 98 50) L'édition de Moscou, en khoutzouri, fut faite par la Société biblique, en 1816; celle en caractères vulgaires, par la même société, en 1818, à St.-Pétersbourg. Une jolie petite édition in-32 fut faite en 1817, en caractères khoutzouri, à Satchkhéré dans l’Iméreth, dans la résidence et aux frais du prince Grigol Tséréthélidzé, major et intendant du pa- lais; à la fin est une lettre de l’archimandrite Zakaria au prince Zourab! Fséréthélidzé. B. 54) L'édition de Moscou, fut faite en 1765, par les soins du métropolitain de Tiflis Athanasi Amilakhorow; il y a des notices sur chaque apôtre. Le Musée asiatique possède cette édition. Une autre, également de Moscou 1828. 52) J'en ai vu une édition faite dans le palais royal de Tiflis, sous Irach H et son épouse Daredjan , fille du Dadian Catzia, et sous le patriarcat d’Antoni IE, fracliévitch, 16 juil- let, 7292—1784. Une autre, Moscou, en caractères vulgaires, Imprimé 49 avril 7502 — 1794, par ordre du roi fracli I; roi de Cakheth en 1744, ‘de Karthli et de Cakheth en 1762, il regna dans le premier pays 18 ans, et 26 äns sur toute la Géorgie; eu tout 44 ans. Moscou, 18 . . 35) — 152 — 99. Prières wegjfe, imprimées en caractères sacrés et vulgaires, à Tiflis, en Imé- reth 54) et à Moscou. ia 100. Condac, ou liturgie complète, imprimée en divers temps à Tiflis et à Mos- cou, en caractères sacrés. 101. Les jeûnes, %ékÿ®, prières pour le carême, imprimées à Tiflis et à Moscou. 102. La Pâque, “of, office du temps pascal, imprimé à Tiflis et à Moscou 55), Vol. in-4°. 105. Les évangiles, extraits qui doivent se lire durant la semaine de la Passion ; . . « . » “ 4 x , imprimé à Tiflis, à Moscou et en Iméreth,, en caractères sacrés. 54) Sous Salomon II et la reine Marie, son épouse, fille du Dadian Catzia, dans le palais de Kouthatis, en 7518 —1810, 1 novembre. Sur la première page sont les armoiries d’Iméreth, composées de six compartiments inégaux. Dans ceux à gauche on voit le sabre et le sceptre, un drapeau, la balance et saint George terrassant le dragon; à droite, la robe de J.-C., la harpe et la fronde de David, et une grande église, soit la cathédrale de Kouthathis, soit l'église de Génath. Je note ces armoiries, parce qu’elles sont diffé- rentes de celles des rois de Karthli, dont il existe des dessins dans la Chronique géor- gienne et dans le Journal Asiatique août 1832, p. 188. Sur diverses tombes de princes géor- giens, de Karthli, d’Iméreth et de Mingrélie j'ai recueilli six variantes de ces mêmes armoiries , qui tiennent aux différences de royaumes ou de principautés, et que je décri- rai ailleurs. À la fin du livre, autour de-l'image de J.-C. en croix, on lit: une prière de l’archimandrite Zakaria, correcteur du livre; et plus loin les noms de Dosithée, mé- tropolite de Kouthathis, qui le fit imprimer ; du thawad Zourab Tséréthel, intendant du palais, directeur de l'imprimerie; et de l’imprimeur Romanoz Razmadzé , fils de Zouba. — Imprimé à Moscou en 1768. Alter, Z. g. Litt. 120. — Moscou, juillet 7554— 1826, caractères vulgaires in-8° , pages encadrées de vignettes; par les soins de Parmen, prêtre attaché à la reine Marie, veuve de Giorgi XIII. fils de l'abbé Doment, et aux frais du cancellariste Petré Kébadzé. — Le mème, avec différentes additions, en caractères sa- crés, Tiflis, 7301 — 1793, 23 septembre, sous Iracli Il et la reine Daria, et sous le pa- triarche Antoni IL, leur fils. Le correcteur fut Triphilé, archimandrite ; l'imprimeur Raz- madzé Romanoz, fils de Zouba; le metteur en pages et pressier fut le prêtre du palais Dawith (Tchoubinidzé) ; l'inspecteur de l'édition, qui la mit en harmonie avec les Petites prières russes, y ajouta le paraclisi de la Vierge et les actions de grâces yhprmite, fut Kristéphoré de Martqoph, Kéjérachwili, prêtre du palais. B. 55) En 7246 — 1758— 426, 23 décembre, aux frais de l'archévèque loseb. fils de Thamaz Koboulidzé, chef de la justice dans le Cakheth; lui et les archimaudrites de Wladouc et de Iourwa ordonnèrent au moine Kristéphoré Gouramichwili d'élever à ses frais une imprimerie pour publier ce livre. On le confronta avec celui des Russes, ou le compléta; Giorgi, prêtre de la chapelle de la reine Daria ou Daredjan, épouse d’Iracli Il, fit les traductions nécessaires, et l’archimandrite Germané l'arrangea pour le chant, suivant ce- lui de l'office russe. B. mb int bat — 155 — 104. Invocations et actions de grâces Wsgçmbyie xégwlt; traduit du russe, et servant de lecture pour les jours de fêtes; imprimé en caractères sacrés. 405. Les heures 4%; prières qui se récitent chaque jour dans l'église; imprimé à Tiflis 56) et à Moscou. 106. Typiconi wymf, rituel ecélésiastique. 107. Le Nouveau-Testament ske swvfks, imprimé en caractères sacrés et vulgaires à Moscou et à S.-Pétersbourg, par la Société biblique. (V. ci-dessus, No. 95). (T) Les 12 mois, pour toutes les fêtes de l'année 57) (cf. No. 97). (T) La métaphrase de l'année. (T) Explication du prophète" Isaïe. (T) Explication de l'Apocalypse. | (T) Explication des 12 tribus d'Israel, par Hippolyte, pape. (T) Explication des Psaumes, par l'évêque Mitbéyar dans le Saathabago. (T) Apophthegmes, traduits du russe. (T) Marcavliria, traduit du russe. (T) gmPgèels AVG. (T) Géli-Melcourasis$), traduit du russe par Alexandré Amilakhorichwili. (T) Le Paraclisi d'actions de grâces, traduit du russe par l'abbé Triphilé (cf. No. 104). (T) Le second Typicon de la laure de S. Saba; traduit du grec. (T) Awgazor de diverses espèces, et hymnes composés par, les Géorgiens. (T) Aplécorophie, traduit du grec. (T) Ewphoud, traduit du grec. (T) Explication de l’épitre aux Romains. (T) Explication de l'Ecclésiaste. (T) Explication des Proverbes, traduite du russe par l'archimandrite Gaïoz. (T) Explication des évangiles de S. Mathieu et de S. Jean, par Théophylacte. 56) 57) 58) Edition de Tiflis, in 8°, 8 mai 1791, imprimée aù palais, sous le patriarche Antoni IL Il y a une grüvure des armoiries royales. Ce livre renferme d’abord des prières pour chaque heure ou action de la journée, puis l'indication des saints et des prières qu’on leur adresse; sous le nom de ow4tle mois. Le tout en caractères sacrés. B, Edition de ce livre publiée en août 7319 — 1811, au village de Tsési, en Imereth, avec les caractères du petit Nouveau -Testament No. 95, note; par les soins de Sophron archi- mandrite de Nicolaoz ou Nikor-Tsminda, par l'imprimeur Romanoz, fils de Zouba (cf. No. 99, note), et, après sa mort, arrivée durant le travail, par son fils Dawith. Par où l'on voit que cet imprimeur, après avoir quitté le Karthli, s'était réfugié avec ses presses en Iméreth. Les premières feuilles furent imprimées aux frais de l'archimandrite Sophron, et le reste aux frais du thawad Zourab Tséréthel, intendant du palais. Je donne ce titre et les deux précédents tels que je les trouve dans le catalogne. B 20 — 154 — (T) Métaphrase du Samarilain. | (T) Ordination de l'archiprêtre et du prêtre; traduit du russe, | (T) Explication du vêtement du prêtre par demandes et par réponses ; traduit du grec. {T) Explication du vêtement des moïnes, traduite du grec. (T) Condac ou liturgie des apôtres S. Pierre et S. Jacques ; traduit du grec. (V. Alter, über die georg. Litt. p. 18. Bibl. du Vatican. B.) (T) Commentaire sur les quatre évangélistes. * Livre de prières pour les Empereurs russes, imprimé en caractère Khou- tzouri, sans lieu d'impression ni date, sous le règne de l'Empereur Alexan- dre 1°. Musée asiatique. X® SM LT -O NN; NOTIONS ABRÈÉGÉES D'HISTOIRE, ET QUELQUES DISCOURS. 108. Histoire d'Abimélech, adressée par Platon, métropolitain de Moscou, à l'Empe- reur Paul, pendant qu'il n'était encore que prince héréditaire ; traduite du russe par le Tzarévitch Mirian Iracliévitch. 109. Discours d'éloge prononcé par le même métropolitain à l'occasion du sacre de l'Empereur Alexandre, aujourd'hui dans le sein de Dieu. 110. Profession de foi des Arméniens, leur liturgie, leur baptême ; le tout en un seul volume, traduit en géorgien. 111. Liturgie en langue de l'Oseth, en caractères géorgiens Khoutzouri, avec quelques signes particuliers représentant les sons de la langue osse; ouvrage de S. Jean- Chrysostome, traduit par loané Ialghouzidzé, secrétaire de gouvernement. Ce Toané fut élevé par les rois Iracli Il, et son fils Giorgi XIII, dans la littérature sacrée géorgienne, dans la philosophie et la grammaire. Il commenca sous les rois à traduire les saints livres, et ensuite, sous le gouvernement russe,-il mit en langue osse quelques livres de religion. (Imprimé en février 7529 — 1821, à Moscou, avec portrait de S. Jean - Chrysostome. B.) ‘112. Prières et sentences morales, également en langue osse, traduites par le même; imprimé dans les deux langues, comme le précédent. (Tiflis, 7328 — 1820, sous ,— 155 — le métropolitain de Karthli et de Cakheth, Théophylacté, exarque de toute la Géorgie, la 20° année du règne ‘de l'Empereur Alexandre, pour l'avantage des Osses nouvellement convertis. B.) 113. Alphabet osse et géorgien, imprimé probablement en Géorgie. AL EC TEL OU UN LIVRES DE GRAMMAIRE, DE RHÉTORIQUE, DE PHILOSOPHIE -ET DE MORALE. 114. Grammaire très ancienne, abrégée 5®). 115. Grammaire classique complète, avec la syntaxe et des exemples choisis, en trois parties, par Antoni 1°", patriarche de toute la Géorgie 59). 116. Grammaire et syntaxe raisonnées, abrégées$1), mais complètes en ce qui regarde les règles, par le Tzarévitch Dawith, fils aîné du roi Giorgi XII, et son héri- tier. Cet ouvrage, par demandes et par réponses, fut offert à Sa Majesté Ira- cli IT, par son petit-fils. A la fin est le canon et le tableau des catégories. 117. Grammaire et syntaxe abrégées par Gaïoz, alors archimandrite, directeur des sciences libérales et sacrées à Thélaw, sous le roi Iracli IL; il devint ensuite archévêque d'Astrakhan 62). 59) Le roi Pharnawaz est regardé par les Géorgiens comme le fondateur de leur alphabeth vulgaire et passe pour avoir fixé la langue; d’autres rois, ses successeurs, achevèrent son ouvrage. Sous Artchil 17 410 — 434 de J.-C. l’évèque de Géorgie, Mobidan, secrètement attaché aux rites des mages, écrivit des livres relatifs à sa croyance, qui furent brülés, après lui, par l'évêque Mikel, sous Gourgaslan. Ces livres étaient sans doute en langue géor- gienne, sans quoi ils n'auraient pas été compris du peuple. B. 60) V. l'analyse de cet ouvrage dans le Journal As. Mai 1833, novembre 18534. B. 61) C'est un abrégé qui suppose la connaissance de la grammaire portée au No. précédent. Il en exisÿe un exemplaire à Ja bibliothèque de la Soc. as. de Paris. B. 62) C'est ce livre qui fut imprimé in 8°, en caractères sacrés, à Krémentchouc, par le même Gaïoz, le 2 novembre 1789. Il est composé de trois parties: $ 1—88 grammaire ; 89—134, syntaxe ; 135 — 145 lecture et orthographe. B. 20 =) MO UE— 118. Grammaire abrégée par lésé Tchoubinidzé, aznaour, proto-hiéreus de Tiflis, membre du comptoir synodal de la Géorge6s). 119. Petit livre de grammaire contenant quelques règles grammaticales, par Solomon Dodachwili, de Kiziq, 1830. (T) Petite grammaire, par le recteur Dawith. (T) Propositions et notions de grammaire; traduites du russe. x (T) Ancienne grammaire, traduite de l'arménien par le catholicos Antoni 1°. (T) Addition wf;, traduite de l'arménien par le même. * Petite grammaire manuscrite, par demandes et par réponses intitulée, Let) gétisgoots H6Ëiuets jyéels addition à la première partie de la gram- maire. Ce livre anonyme pourrait bien être le même que le précédent il appartient à M. D. Tchoubinof. C’est moins une conne qu'une série d'explications des difficultés grammaticales relatives à chaque espèce de mots. Syllabaire géorgien, et recueil de prières en caractères sacrés et vulgaires, en regard; 16 pages in 8°. Mosdok, janvier 1827, imprimé au palais archiépiscopal, par Romanoz Zoubachwili. * Grammaire manuscrite, par le Tzarévitch loané Giorgiévitch; Pétersbourg, 6 septembre 1829; 13 chapitres pour la grammaire proprement dite; 5 pour la syntaxe, etc. Kparrkax Tpy3nHCKaA TPAMMAMMKA, COMMREHHAA Ha POCCINCKOMB ASHIK#, Pétersbourg, 1802. La préface est signée B, À. I. On dit qu’elle est de Warlaam, archevêque géorgien; 64 pages, dont 3 pour les règles de la syntaxe. Musée asiatique. 120. Rhétorique, par Antoni 1°", dans le genre de celle de Mékhitar de Sébaste. 121. Esthétique, par Ancillon, renfermant les principes les plus élevés de la rhéto- rique ; traduit par le Tzarévitch Dawith Giorgiévitch. (T) Rhétorique de Dosithée, traduite de l'arménien. 122. Dialectique, traduite du grec par les anciens pères géorgiens. * Traité de dialectique, où l'on donne, comme dans la logique de Port- Royal des règles pour les syllogismes en Barbara et Féroco, mais les autres noms des figures ne sont pas les mêmes. Copié par le sous-diacre Dawith TEbbiidEe, 123. Abréoé de Dialectique par Dawith, de Nerken, philosophe arménien, surnommé l'in ebtes 63) In 8°, les définitions sont en caractère vulgaire, .et le reste en carac@re sacré. Il n'y a que la 1re partie, i. e. la grammaire proprement dite, sans syntaxe: pas d'indication du lieu d'impression. B. En tar er ur ui — 157 — 124. Livre de Porphyre, philosophe de Gaza, introduction aux cinq mots d'Aristote: le genre, l'espèce, la différence, le propre et l'accident. Ce livre est appelé Porphiri par nos anciens interprètes, et traduit du grec. 125. Peri erménias, livre qui contient ces quatre choses: l’action, la connaissance, le son, l'écriture ; traduit de l'arménien par Dosithée Nécrésel. 126. Les catégories d'Aristote, par le catholicos Antoni 1 7 (avec préface en vers. V. Disc. poét. st. 819 — 827). 127. Les catégories de la dialectique, en abrégé, par le Tzarévitch Dawith; écrit à l'intention de Tzarévitch Pharnaoz Iracliévitch. *, Un petit traité manuscrit intitulé jégmés pins, catégories de Damascène, en 49 chapitres, appartenant à M. D. Tchoubinof: il est daté du 5 mars 450 — 1762, Dawith diacre, aïeul du possesseur. actuel. 128. Livre des éléments jé, i. e. les principes de la bloc et de la philosophie, par Proclé Diadochos ; traduit du grec par loané Pétrits:, notre grand docteur. Tous les chapitres sont d’abord traduits complètement en un style géprgien très remarquable ; viennent ensuite des explications philolophiques, par le même. * L'Académie en possède un exemplaire, achevé le 17 septembre 1794 par Egnati Tosélian, proto -diacon, fils du prêtre Onésimé. Manuscrit très soigné, donné par M. Platon Iosélian, professeur à Tiflis. -129. La Logique, par Christian Baumeiïster, traduite du latin par le catholicos An- toni 1er (avec préface en vers. V, disc. poét. st. 816 — 818). 150. La Métaphysique du même, traduite par le même. 131. La Morale du même, traduite par le même. 132. La Physique, recueillie dans divers auteurs, par le même. 155. La Physique pratique , extraite de divers auteurs et recueillie en un volume par le Tzarévitch Dawith Giorgiévitch. 134. De la nature de Dieu, par Cicéron, traduit du russe, par le Tzarévitch Théi- mouraz. (T) Livre de la définition, par David de Nerken, traduit par Dosithée Né- crésel: (cf. No. 1253.) (T) Explication des songes, traduite anciennement du grec. (T) Livre d'Ammonius, explication de Porphyre et d’Aristote; traduit du grec. (T) Dialectique, traduite de l’arménien par Nicoloz Bidchiachwili. (T) La Physique de Wolf, traduite par le catholicos Antoni 1°, avec figures. (T) Livre philosophique de Némésius, traduit du grec par Pétritsi. * La Logique, par Dodaew Magarski. * Cours philosophique de Condillae, traduit par le Tzarévitch Ioané Gior- giévitch. 155. Livre A'AGARE. archidiacre de la grande église de C. P., offert à l'empereur — Most Justinien quand il monta sur le trône; traduit du russe par l'archimandrite Gaïoz. (Cet ouvrage, nommé ll» «hé, se trouve maintenant au Mus. As. B.) 136. Le théâtre politique, lecons pour les rois et les princes, remplies d'anecdotes et d'exemples, par Séraphim archiéreus grec; traduit du grec par Bénédicté, archimandrite du couvent de la Croix, à Jérusalem, que les Géorgiens nomment Djouarismama. Il a été arrangé en géorgien par le proto-hiéreus Isé Tchou- binidzé. * Un livre de même genre; par Jos. de Sonnenfeld, le Fondement de la science politique, est mentionné dans Alter, Z. g. Litl., p. 322, comme ayant été traduit de l'allemand en persan, par Reineggs, et du persan en géorgien par le roi Iracli IT, puis imprimé à Tiflis avant 1782, dans la typographie du palais organisée par le même Reineogs. 137. La sagesse de la Chine, ouvrage de morale, traduit du russe par l’archimandrite Gaïoz, et offert à la princesse royale Anna, fille du roi Caïkhosro, fils aîné du roi Wakhtang V. 138. Le testament, par l'empereur Basile-le-Macédonien; le cours de morale adres- sée à son fils Léon-le-Sage. Traduit du russe par le Tzarévitch Alexandré, fils de Bakar, et petit-fils du roi Wakhtang VI. 159. Lecons de morale, par Marc-Aurèle, traduites du russe par l'archimandrite Gaïoz. 140. Les dix couronnes, petit livre composé par Anouchirvan, roi de Perse: c'est ainsi que s'appellent dans ce pays les lecons de morale ou avertissements adressés à son peuple par ce prince. Il les avait divisées en dix sections, dont chacune était inscrite sur une couronne. Suivant la couronne que ce prince portait tel ou tel jour, en allant à la salle d'audience, un des grands de la cour lisait au peuple celle des sections écrite sur cette couronne ; traduit du persan par le Tzarévitch Théimouraz Giorgiévitch. Ÿ 141. Livre d’Aristote sur le bien et le mal; explications, sentences morales ; traduit du russe par le même, et imprimé en caractères vulgaires ; Pétersbourg 1818— 506. La traduction du latin en russe fut faite en 17817. Il y a une préface en vers, acrostiche, donnant la phrase suivante : 6 TO EN dletné: »lona hiéromonaque, moi, le Tzarévitch Théimouraz, je t'offre ce livre.“ (V. No. 26, au sujet de Iona.) (T) Le livre de l'économe, traduit d’abord du latin, puis du russe. (Le roi Wakhtang VI est l’auteur d’un ouvrage qui porte le même nom. B.) ê (T) Livre d'astrologie, anciennement traduit du grec. K * Lettres du Tzarévitch Wakhtang Irakliévitch, sur divers sujets de morale, traduites en russe par Egor Tchilaief; 36 pages, St-Pétersbourg, 1812, in 12 Musée asiatique. rrésas À HAL TON POITIERS CRE — 159 — * Considérations philosophiques du docteur Agapit, trad. par le Tzarévitch Ioané Giorgiévitch (cf. No. 135). LE Qi el DANCE NI 1 CE MÉDECINE. 142. Livre de médecine, contenant la préparation et la formule de divers remèdes, l'invasion des maladies et la connaissance de leurs symptômes, par Agha Eslim de Tiflis, l'un des médecms du palais. 145. Livre du traitement des diverses maladies, en forme de recettes, contenant les qualités, les formules et les usages des drogues, et pouvant être utiles aux moins expérimentés, par le Tzarévitch Dawith Giorgiévitch. 144. Livre de médecine, où se trouvent les préparations, suivant les règles de l'art, des choses qui peuvent être utiles dans les familles ; la solution et l'explication des choses usuelles, qu'il faut connaître, par le Dadian de Mingrélie, qui, ayant quitté son pays, à l'époque où le roi Wakhtang VI s'enfuit de Géorgie en Russie, fixa sa résidence à Moscou. 145. Petit livre de l'inoculation et de l'éruption de la petite vérole; comment on la fait disparaître par l'insertion de la variole d'un boeuf; traduit en russe par Goderdz Phiralof, traducteur du collèce des affaires étrangères. Imprimé . .. 146. Le carabadin où la médecine du cheval, par le Tzarévitch Bagrat Giorgiévitch, sénateur. Imprimé à S.-Pétersbourg 28-juillet 1818, sous l'inspection de Phi- ralof54) et de l'aznaour Giorgi, fils d'Elioz, in 8°. 147. Le carabadin du faucon, et instruction des oiseaux de chasse; leurs maladies et leurs remèdes, composé autrefois par de savants chasseurs géorgiens. (T) Carabadin traduit en partie du grec, en partie de l'arménien, en partie du français. *” (T) Petit carabadin. (T) Carabadin du cheval, traduit de l'arménien. 64) Goderdz Phiralof est enterré au cimetière arménien ‘de Smolensk, à Pétersbourg. Voici son épitaphe : gels 414. 430%) Most age gmsngglgget male à 4sopént gregéle gré als Cnlgegs légers get g fs me gs sokmmdaels Packs Imbert. Sous cette pierre repose le corps de Goderdz (l'épitaphe russe ajoute Pawlowitch) Phiralof, con- seiller de collège, décoré, mort le 3 décembre 1825, dans sa 50° année. 160 (T) Carabadin, traduit de l'italien. * Carabadin en trois parties, instructions pour les cas de peste, d'asphyxie, de morsure par les animaux enragés ou venimeux ; par Péiré Clapitonof, imprimé à ses frais; Moscou, 1826, imprimerie du synode. Il y a trois titres différents. Musée asiatique. Petit carabadin, pour guérir aisément plusieurs sortes de maladies; im- primé en russe, puis traduit en géorgien par Pétré Clapitonof, et imprimé à ses frais; Moscou, 1828, imprimerie du synode. Il y a un titre géor- gien et un russe, sur la page de frontispice; et à la fin une collection de 102 recettes, ainsi qu'une concordance des noms de drogues en russe et en géorgien. Musée asiatique. *. Petit carabadin, pour les cas subits de maladies mortelles, par le même; Moscou, 1856, imprimerie du synode ; 44 pages. Musée asiatique. XI SECTION. RÉCIT DÉS FAITS ET ÉVÉNEMENTS ACCOMPLIS EN GÉORGIE. : 148. L'histoire65) de Géorgie Ufémitiet çiségs, compilation faite par le roi Wakh-. tang VI, commencant à Karthlos et allant jusqu'au roi Wakhtang, fils de Dimitri- Den qui régna au xive siècle de l'ère chrétienne. (Le musée Roumantzof possède un très bel exemplaire de cet ouvrage, offert à S. E. le comte Rou- mantzof, chancelier de l'empire, par le Trarévitch Théimouraz, en 1821 — 509; il paraît avoir été copié pour le roi Salomon par un certain Missaph : au moins trouve-t-on à la fin deux notes qui le font conjecturer. B.) 149. L'histoire de la Géorgie par Wakhoucht Bagratide, fils du roi Wakhtang VI. (Get ouvrage contient : > 65) A la fin de.la vie du roi Artchil 1", Wakhtang explique de la manière suivante comment on écrivait l’histoire avant lui. ,,On a trouvé ce récit du martyre du roi-Artchil écrit ainsi brièvement, parce que les difficultés du tems ne permettaient pas de le faire comme il convenait. Cette historre de la Géorgie jusqu'à Wakhtang (Gourgaslan) fut composée à diverses époques. Depuis Wakhtang jusqu'à Artchil, elle fut composée par Djouancher Djouanchérian, époux de la fille du saint martyre et descendante de Rew, fils du roi Mirian. Pour la suite ce seront des témoins oculaires, dont l’on verra la sagesse inspirée de Dieu.“ B. 150. — 161 — 1. Une longue introduction, renfermant des notions générales sur la Géorgie. 2. La description géographique du Karthli, du Cakheth, de l'Oseth, du Samtzkhé et de l'Iméreth, ainsi que de la Mivgrélie et du Gouria, en autant de livres séparés. 5. L'histoire du Karthli avant sa division au xv° siècle, et après cette époque jusque vers le milieu du xvini® ; du Cakheth, de l'Iméreth ainsi que de ses dépendances, et du Samtzkhé ; . Un résumé historique, commencant au xui® siècle. Traduit en arménien. . Des tables synchroniques, de l'histoire d'Europe et de Géorgie. . 21 carles généalooïques et géoyraphiques. . Une liste des lieux habités de la Géorgie méridionale, vallée par vallée. L'original, écrit de la main de l'auteur, existe à Moscou; l'Académie possède une copie de cet ouvrage, et celle des cartes, faite sur l'original même. B.) Livre d'Artchil séfsuwt., composition très étendue, entièrement en vers, par Artchil III, roi de l’Iméreth, fils de Chahnawaz, renfermant de longs morceaux d'histoire géorgienne. Il y a, en outre, une histoire en vers du roi Théimou- raz 1°", d'abord roi de Cakheth, puis devenu roi de Karthli par une succession légitime, et réunissant sur sa têle la principauté des deux pays, ainsi que de leurs dépendances. Ge roi eut pour mère la reine S° Kéthawan, qui donna sa vie pour la foi du Christ, et se sacrifia en holocauste pour son pays. Son père était Dawith, roi de Cakheth; il demeura orphelin en très has âge. L'histoire de ce prince aété écrite par Artchil avec beaucoup d’exactitude et de développement. Lelivre d'Artchil renferme encore beaucoup d'instructions morales et de peintures particulières des moeurs des peuples géorgiens, exprimées en très beaux vers 66). (Le livre d'Artchil est un recueil de plus de 12,000 vers, contenant, outre l'histoire du roi Théimouraz 1°, qui est très longue, une description des moeurs de la Géorgie, fort intéressante ; le Roman Wisramiani, ou histoire de Wis et de Ramin, dont il a été parlé dans le Journal asiatique, août 1854, p. 149, dans l'analyse du roman Baramiani, et qui sert par-là à dater ce même ouvrage, qui doit être postérieur au, Wisramiani d'Artchil, puisque ce dernier y est cité 67). On y trouve encore sous le titre de Poëtes anciens et nouveaux de la Géor- I D où À 66) Antoni (Disc. poét. st. 197 sqq.), après avoir mentionné le Khronogrophi du roi Artchil, 67) et ses travaux sur Ja Bible géorgienne, dit que ce prince ,,élevé dans les moeurs géor- giennes, habile au maniement de la flèche, bon cavalier, adroit chasseur et joueur de mail,“ fut ensuite forcé de quitter ses habitudes royales pour se réfugier en Russie où il fut honoré de la faveur des souverains et s'endormit du sommeil des justes. Il est enterré au Donskii monastir, à Moscou. B. Dans le catalogue du prince Tzitzi-Chwili, il est dit que le Wisramiani est du tems de la reine Thamar ; il parait en effet que le roi Artchil l’a seulement mis en vers. B. 21 = Mes: € gie, les noms de plusieurs écrivains et la notice de leurs ouvrages: Tchakhrou- khadzé, dont l’Eloge de Thamar n'est malheureusement pas achevé, la mort ayant surpris l'auteur pendant qu'il y travaillait, Khosro Thourmanis-Dzeé, auteur du Rostomiani, dont le roï Artchil n'indique pas l’époque, mais dont il pe fait pas l'éloge ; Djaglag Phawlénis-Chwili, poète que l’auteur critique très sévèrement, sans toutefois nommer un seul de ses ouvrages; Kaïkhosro, auteur de l'Omaïniani, dont le roi Artchil parle avec éloge; Nodar, fils de Pharsadan, auteur de l’histoire de Baram Gour, peut êlre le Baramiani, dont il est question dans le journal asiatique (ibid.); Garséwan, de la famille Tholagachwili, dans le Cakheth, auteur de différents ouvrages non désignés ; Soulkhan Thania- chwili, appartenant à une famille noble du Cakheth, auteur d'une histoire de Mirian Darédjanidzéf8), renommé pour sa science, maïs accusé de manquer de génie; Bardzim Watchnadzé, également noble du Cakheth, qui composa en vers, dans l'Odich, le livre de Saam, sur lequel nous n'avons aucune espèce de notices propres à donner une idée de sa valeur ou de son contenu; Iacob Samébel, poète distingué, qui affectait de composer ses ouvrages en langue littérale, et de rejeter les locutions vulgaires: et Artchil n’en dit pas d'avantage parce que ce poète a fait son éloge; Phéchangi, fils de Phachwi Bertqa, auteur du Phirmaliani, remarquable, à ce qu'il paraît, par le ton larmoyant de ses compositions, mais sans mérite; enfin Baaq Dwalidzé et Dathouna Kyarian, auxquels Artchil reproche de n'avoir pas pris Rousthawel pour modèle: c’est faire connaître leur mérite. Voilà donc 14 poètes ou livres sur lesquels nous n'avions pas jusqu'à ce jour de renseignements. Il faut encore mentionner parmi les principales compositions du roi Artchil de longs discours philosophiques, dans le genre de ceux de Dawith Gouramis- Chwili (ci-dessus, p. 102); un dialogue étendu entre le roi Théimouraz 4e et le poète Rousthawel, auteur du roman de Tariel; un discours très intéressant sur les moeurs de la Géorgie, ou plutôt une sorte de traité d'éducation pour les fils de famille, contenant une quantité de détails de moeurs, mais difficile à comprendre, parce qu'il est plein de mots étrangers; enfin un nombre infini de pièces alphabétiques et des acrostiches de plusieurs centaines de vers. Le tout accuse une grande fécondité, et une richesse d'invention peu commune. 151. L'histoire de Géorgie en abrégé, par le catholicos Antoni 1e'65), 152. Petite histoire de Géorgie par le catholicos Mikhaïl, qui vécut au vue siècle 68) C'est un livre différent de l’Amiran Darédjanidzé, par Mosé de Khoni, en lméreth, et du Miriani, connus par le Bulletin scientifique, tome III, p. 7, et par le Journal asiatique, août 1834, p.146, B. 69) , C'est moins une histoire qu’une série de 16 discours historiques, indiquant rapidement Jes faits. B. 153. 154. 155. = 18 = dé l'ërè chrétienne, au tems du saint martyr Artchil, roi et autocrate de toute TIbérie. C'est un récit très court, rémontant aux premières origines. IT y a également le cérémonial de la bénédiction du Miron ou huile samte, qui se faïsait dans l'église de Mtzkhétha, métropole de toute la Géorgie, et l'exposé des devoirs à remplir, par les prêtres, suivant la loï de leur état, soit en cette occasion, soil au sacre des rois. Qn y voit quelle place occupait chaque digni- taire ecclésiastique, chaque prince ou fonctionnaire géorgien. Le livre de la Visite d+kxv, par Timothée Gabachwili, métropolitain géorgien, archevêque de Karthli; envoyé en Grèce par le roi Théimouraz IL, fils d'Ira- cli 1°", notre auteur parcourut tous les couvents de Jérusalem, ceux du mont Athos et d'Antioche et spécialement ceux des Géorgiens70). Parmi ceux-ci se distingue le grand couvent de la Croix, à Jérusalem, où se trouve une biblio- thèque d'anciens livres traduits ou écrits par nos saints pères, sans parler de plusieurs autrés construits par les Géorgiens aux mêmes lieux; il y a encore la Laure ibérienne du mont Athos, fondée par nos saints pères, avec l'assistance des rois, où se trouve une grande bibliothèque géorgienne. Tous ces lieux furent inspectés par l'archevêque Timothée, qui mit par écrit tout ce qu'il trouva relatif à notre histoire, à l’état de nos couvents et à ceux des Grecs. Livre des couvents de Grèce et de Jérusalem, avec la description des monas- tères qui s'y trouvent, par Ioané Gédéonichwili, métropolitain Browli, Géorgien, qui les a visités, et qui fit ce voyage par ordre du roi Iracli II. Le Gouramiani sé, ouvrage tout en vers, très recommandable sous le rap port du style, composé par le Thawad Dawith Gouramichwili. On y trouve dans le plus grand détail et sans interruption l'histoire du royaume de Géorgie, depuis son origine jusqu'à la fin du règne de Wakhtang VI, dans le Karthli. L'auteur y trace d'une manièré très intéressante l'histoire de la Géorgie et de ses rois à cette époque. Cet ouvrage respire une philosophie souvent aimable et divertissante ; il contient les aventures de l'auteur, sa captivité chez les Lesghis, son entrée au service militaire, ses campaghes, son séjour auprès du roi Wakh- täñg, l'histoire abrégée des thawads et aznaours attachés à ce prince. Dawith invéhta évalemént une machine pour tirer l'eau d'un puits profond, et une autre pour faire marchér un moulin, dont on trouve le dessin dans son livre. Get exemplaire est celui que l'auteur offrit au prince Mirian Iracliévitch, lorsqu'il vint en Russie, pour là première fois, sous l'Impératrice Catherine. 0) Les Géorgiens avaient encore au xvue siècle neuf couvents de leur nation à Jérusalem. On trouve à ce sujet les détails les plus circonétañtiés dans le vasté ouvrage du patriarche Dosithée. Un extrait du livre de la Visité a été inséré dans la troisième édition du livre russe de Mouravief, intitulé: Voyage à la Terre-Säipte. Pétersbourg, 1835, 2 vol. 82. 215 156. Petit =" deb ouvrage intitulé Ké;3; Varcwéwi, composé par le Tzarévitch Dawith Giorgiévitch ; il est divisé en 5 sections: 1. Histoire d'Assyrie, 2. de Grèce, 3. d'Egypte, 4. de Russie, 5. de Géorgie. Imprimé à Tiflis, en 1800. 157. Comment et à quelle époque les Osmanlis s’emparèrent du Sameskhétho, Samtzkhé ou Saathabago, ï. e. du Haut-Karthli, province géorsienne héréditaire: histoire puisée aux sources géorgiennes authentiques par le Tzarévitch Théimouraz Giorgiévitch. * Livre de l'origine des princes et aznaours géorgiens, par le Tzarévitch Joané Giorgiévitch. (T) Le livre du Karthli, déoget hgaf;, son histoire depuis Noé jusqu'à nos jours, formant deux gros volumes. (C'est un livre entièrement distinct de ceux de Wakhtang et de Wakhoucht, et ancien, d'après ce qui m'a élé dit par un Géorgien très savant, qui l'a vu. Le roi Wakhtang mentionne un livre de ce nom, qu'il qualifie d'ancien, dans l'éloge qui termine la vie du roï Dawith -le - Réparateur. B.) (7) (T) (T) (T) Saoul-Dawithiani We ggomle, gros livre (renfermant l’histoire ancienne des Bagratides ; antérieur à ceux de Wakhtang et de Wakhoucht. On nous en promet une copie, de Tifl's. B.) Le Koroniconi de 500 ans, ou explication du cycle pascal, ouvrage com- posé anciennement. Kheltha jy», explication du cycle par des mains, avec les terminaux, les réguliers, les concurrents etc; traduit du grec. Les Géorgiens écrivent les chiffres sur les doigts de plusieurs mains ouvertes ou représentées dans diverses positions: de là le nom Kheltha, mains. Histoire d'Arménie, traduite de l’arménien. (T) Petite histoire tirée de l'arménien par le catholicos Antont 1er. (T) Description de tous les bourgs de la Géorgie ayec leurs limites. (T) Description des pays qui environnent le Karthli, avec des détails sur les lieux et leurs particularités. * La guerre de Roukhi en Mingrélie, ou combat de Salomon 1° d'Iméreth * et du Dadian Catzia, frère de sa femme, contre les Aphkhazes, par Joané Gégédchcor; composé en 1836, dans la 20° année du poète, à Zougdid. Ce poème est fort beau et enrichi de notes curieuses. Histoire très détaillée de la Géorgie ancienne et moderne, contenant les traditions géorgiennes et la plupart des renseignements fournis par les auteurs grecs et latins, ainsi que les résultats des travaux des historiens européens, par S. A. R. le Tzarévitch Théimouraz. La fre partie de l'ouvrage est achevée, et s'arrête à la fin des rois Arsacides. * Histoire des rois d'Aphkhazie, vue par le patriarche de Jérusalem Dosi- ENT A thée, en 1659, en Mingrélie, et qu'on lui a dite avoir été composée par le roi Bagrat III, s'étendant jusqu'au règne de ce même prince. (V. Hist. des patr. de Jérus. p. 1200.) # Voyage du moine Iona en Géorgie, histoire morale, par le Tzarévitch Joané Giorgiévitch. C’est tout à la fois une fiction et une vérité, le voyage n'ayant pas eu lieu, mais l1 description des couvents, églises, etc. étant très exacte. # Histoire de Géorgie antérieure à l'ouvrage de Wakhtang, par le prince Pétré, fils du roi Waraz Bakar, v: siècle, dont ture m'a été attes- tée par un savant Géorgien aujourd'hui résidant à Tiflis, Platon Iosélidzé. * Antoni mentionne (Disc. poét. st. 660) le catholicos Nicolaoz son prédé- cesseur, comme un ,, bon historien “ et loue aussi la facture de ses hym- nes. Ses ouvrages ne sont pas connus. * Le roi Wakhtang, à l'occasion du sac de Tiflis par Djélaleddin, ‘parle d'une relation faite par un moine de Mghwimé, lieu non lom de Moukhran. * Abrégé de l'ouvrage de Wakhoucht, par Dawith Tchoubinidzé, ouvrage exécuté il y a dix ans. * Histoire de Géorgie, en russe, par le Tzarévitch Wakhtang Iracliévitch ; imprimé à St-Pétersbourg, en 1796. * Onucamie rp. rop. Fopiu; St-Pétersbourg 1816, chez Osip Ioanésof. # Onucamie Kazkasa 1 npos.; trad. du franc. St.-Pétersbourg 1805, dédié à l'Empereur Alexandre, par Langen. XINSA SE: CT EL O:'N: LIVRES D'HISTOIRE GENERALE. 458. Khronogrophi Wét.c“., histoire détaillée, religieuse et civile, depuis la création, des Israélites, des Juifs, des Assyriens, des Romains et des Grecs, jusqu'à la prise de C. P. par les Turks, avec l'histoire des Turcs Osmanlis eux-mêmes Traduit du grec par un certam Bagratios, prêtre régulier géorgien , de la famille Solaqachwili, qui fut moine au couvent du mont Athos, et connais- sait la langue grecque. Le roi Artchil, lorsqu'il était en Russie, emmena ce Bagratios à Moscou. De là il l'envoya à Stockholm capitale de la Suède, vers = MO — sou fils Alexandré, prisonnier de guerre en ce pays, en 7214—1706. Il y avait six ans que le prince était prisonnier. Comme Bagratios n'avait pas achevé sa traduction, et qu'il s'était arrêté à Théodose-le-Jeune , le rof Artchil, qui s'in- téressait à ce travail, le fit continuer par d'autres perconnes, à partir du règne de Marcien et de Pulthérie, et termina le Khronogrophi. (Sa mémoire soit éternelle ; ämen !). L'exemplaire ici mentionné est le premier que le piéux roi Artchil fit écrire par les aznaours Onisimé et Ephrem Garséwanachwili, qui étaient à sa suite. Leurs écritures sont tellement semblables qu'à peine peut-on les distin- guer. C'est l'original d'aprés lequel ont été écrits tous les Khronogrophi exis- tant en Géorgie 71). 159. Description des plus belles villes de l'Europe, traduite du latin par Ioané, prêtre régulier, docteur géorgien. 160. Histoire abrégée du Dalaï Lama. 161. Histoire naturelle de l'Assyrie, traduite du russe en gorgien par Awthandil Thoumanichwili , fils de Birthwel-le-Petit. 162. Histoire de Nadir-chah, souverain de la Perse, traduite de l'ouvrage de Mirza Méithi - Khan, en un style très facile à comprendre, par le Tzarévith Dawrith Giorgiévitch. ; 463. Exposition abrégée de la généalogie des souverains actuels de la Perse, appar- tenant à la race Qadjare, ét du lieu de leur origine, par le Tzarévitch Théi- mouraz Giorgiévitch. On y trouve également le tableau de la cour de Perse. Ce livre fut composé en 1811, lorsque l'autéur vint à St. - Pétersbourg pour s'affranchir du joug de la Perse, et adressé à Sa Splendeur le comte Ni- colaï Petrovitch Roumantzof, chancelier de l'empire de Russie. (T) L'histoire des Hébreux par Joseph, traduite par Ioané Petritsi. (T) Géographie trâduite du rasse par Wakhoücht. (T) Voyage géographique, traduit du russe par Gaïoz. (T) Histoire de Piérre-le-Grand, traduité du russe. (T) L'histoire d'Egypte par Diodore de Sicile, traduite par Gaioz. (T) Histoire de Cyrus par Xénophon, traduite par Gaïoz. (T; Quint-Curcé, traduit du russe par le catholicos Antoni. (T) Géôgräphié des quatre parties du mondé, traduite du latin et imprimée ën russe, à Moscou, 4 mai 710, puis traduite én géorgien. (T) Histoire d’Alexandre-le-Grand par Tchkhataridzé. 1) J'en ai vu un superbe exemplaire entre les mains des princes géorgiens Wäakhiang et Tariul, d'imiéréth, venus à Paris en 1851 ; j'én äi copié une partie, ét traduit un frag- ment dar$ le tolé xkt dé 14 nouvelle édition de Lebéau, p. 315. B. « Con: js (T) Le liyre des animaux, traduit de l’arménien, seulement quelques chapi- tres, et non en entier, per Glakhanathichwiüli. (T) Description de la France et de Rome, jusqu'à C. P., par Saba Orbé- lian, en deux livres. * Gros manuscrit anonyme, contenant l’histoire ancienne et moderne des peuples de l'Europe. * Ilyrewecrsie 88 Mwaiwo, par un noble géorgien, Raphael Danibeg; tra- duit du géorgien. Moscou 1815, imprimerie de Sélivanowski. Dédié à l'empereur Alexandre Ieï. in-8° 56 pages. Le voyageur avait été envoyé le 15 mars 1795 par le roi Iracli II, vers un Arménien résidant à Madras. * Trois livres de l'histoire d'Hérodote, et les Vies de Plutarque. 164. Histoire des actions mémorables de Bélisaire, traduite du russe par l'archiman- drite Gaïoz. g 165. Histoire de Troie et de sa chute, écrite en détail, traduite autrefois du russe par les interprètes géorgiens. 166. Télémaque, traduit du français par Saridan Tcholagachwili, thawad géorgien, capitaine d'artillerie , au service russe, sous les Impératrices Elisabeth et Gathe- rine. Ce livre fut traduit pendant qu'il était au service. 167. Histoire de Polydore, Cadmus et Harmonia, traduite du russe par Giorsi fils de Méithar Ivané, Awalichwili, thawad géorgien du Cakheth. AN PORC. En ONE OC PM AAA EN 1 PER OMSUE 168. Kila et Mana, roman philosophique deux fois traduit en géorgien. La pre- mière traduction fut faite par le Tzaréwitch Dawith, fils du roi Théimouraz Ie"; la seconde par le roi Wakhtang VI 72). (Dans le catalogue dw-prince Tzitzichwili il est dit que ce roman, en 12 portes ou sections, fut traduit en vers du temps de la reine Thamar, et recti- fié ensuite par le roi Wakhtang. S'agit-il ici de la reine Thamar fille de Wakh- tang, qui épousa le roi Iracli Il, fils de Dawith ci-dessus mentionné et petit- fils de Théimouraz Ier ? Je ne puis l'assurer. B.) i 72) Comme poète, le roi Wakhtang est ainsi jugé par Antoni (Disc. poét. st. 800): ,, Wakh- lang écrivait élégamment les vers, ses ouvrages respirent une sage philosophie. Il a fait de difficiles éloges alphabétiques et d’autres compositions qui méritent notre estime. “ = MES — Diet 469. Amiran-Daredjaniani75), par Mosé de Khoni, secrétaire de l'illustre reine Tha- mar {'*, autocrate de l'Ibérie. 170. Qaramaniani, histoire du grand héros Qaraman, fils de Thakhmourad , roi de Perse qui fut Saïb-Qiran ou général en chef de tous les héros et sardars, après le roi Ouchans. Il serait difficile de trouver un plus beau livre que celui-là. Il contient, outre les exploits et les héroïques aventures de ‘Qaraman , les guer- res et les actions de plusieurs souverains, dews et puissants guerriers, racon- tées avec beaucoup de charme et d'intérêt. Il fut traduit af persan en géor- gien par l'illustre thawad Dawith Orbélian , sardar c'échiktchi-bachi et général des gardes de la personne du roi, sous Iracli II. C'est une traduction remar- quable pour la beauté et l'élégance du style. a 171. Histoire de Miri, fils de l’empereur de la Chme. ‘{Traduite en françaïs dans | le Journal Asiatique de Paris, novembre, décembre 1835, janvier, avril 1856, ; et ensuite en anglais dans l’Asiatic journal. B.) 172. Aventures de Milord , lord anglais, histoire romanesque, traduite du russe, par Glakha Cotet, aznaour géorgien. (T) Tchkhar - Darwichiani, traduit du Persan. (T) Histoires en apologues, traduites du persan. (T) Amir Nasarion, traduit du persan par le roi Wakhtang. (T) Le peit Baramiani, traduit du persan. (T) Rostomiani, Outhrouthiani, Saamiani, traduits du persan. (T) Pharad Chikhin, traduit du persan 74). (T) Rousoudaniani , roman considérable en 14 sections. V. Bull. sc. IV, p.53. (T) Fables d’Esope, traduites du grec. (T) Histoire de Pirmalian, traduite du persan. (V. sup. No. 150.) (T) Deux histoires romanesques traduites du russe. (T) Le grand Baramiani, traduit du persan. (T) Le livre d'Alfred , traduit de l'arménien, en Iméreth. (T) Le livre de la sagesse et de la méchanceté, par Kaba Qaphlani-Chwüli. C'est un recueil de petits contes et d'apologues moraux, très gai et très bien écrit. (A) Les amours d'Ewdok et de Bertha, traduit du russe. (A) Numa Pompilius, de Florian, traduit du russe. (A) Le malheureux Alonzo , traduit du russe. (A) Le cocher impérial, traduit du russe. (A) Gonzalve de Cordoue, par Florian, traduit du russe. SE AS ee. a 75} V. une notice de cet ouvrage dans le Bulletin scientifique de l'Acad: des Sc. IE, p. 7. 74) Je ne sais si cet ouvrage et les précédents sont en prose ou en vers. B. — 169 — (A) Lettres péruviennes , traduites du russe (A) Victor, ou l'enfant de la forêt, id. (A) Le siège de La Rochelle, id. (A) Sultania Salomonida , id. (A) Lolotte et Fanfan, id. (A) Thérésilla, la vertueuse S'cilienne ; traduit du russe. (A) Ewdokia, fille de Bélisaire, id. (A) Le vieillard partout et nulle part , id. (A) Rudolfe de Westenbourg, id. (A) Zadig, l'homme aux 40 écus, id. (A) Ghéréas et Calirrhoë , id. (A) Le malheureux Evor, id. (A) Le Paradis perdu et le Paradis reconquis, traduit du russe. * Le Bakhtiar Namé, traduit du persan par Alexandré Soulkhanof, inter- prète au collège des affaires étrangères. * Seilaniani, gros roman en deux volumes. J'en aï vu un exemplaire entre les mains d'un prince Djawakhichwili. NNISSRIG: TL L'OMN POËÈMES. 175. L'homme à la peau de tigre, ouvrage composé par le grand poëte géorgien Chotta Rousthawel , homme rempli de sagesse. Le génie géorgien brille dans l'admirable facture de ce livre. Ge sont l'histoire et les aventures du. héros par excellence Tariel, fils du roi des Indes, et de quelques autres rois ou chevaliers , leurs amours et leurs guerres. Les vers de ce poème sont tous en quatrains, genre de versification que les Géorgiens nomment Chaïr. Un seul vers de ce livre est d’une autre mesure, appelé Phisticaour. Rousthawel vécut au xn° siècle de l'ère chrétienne, au tems de la grande et plorieuse reine Thamar 1°, autocrate de toute l'Ibérie, fille de Giorgi II- Rousthawel était l'intendant des finances et le premier ministre de Thamar. On assure qu'il n'était étranger à aucune des connaissances de l'Europe et de l'Asie. Doué de sagesse, de prudence et de tous les agréments extérieurs , il 22 — 170 — x n'avait point de rival pour la-science et la bravoure, parmi ses contemporains. Tous ses vers sont en géorgien 7$). (Cet ouvrage a été imprimé à Tiflis en 7220 — 1712, par les ordres et aux frais du roi Wakhtang VI, avec un commentaire. Derrière la page de frontis- pice est le portrait de l’auguste éditeur. Il se compose de 1589 quatrains, occu- pant 285 pages; le commentaire s'étend jusqu’à la page 349. Mais le Tariel a subi diverses additions dont les principales sont: un qua- train après le 114° par David fils d’Alexis, instituteur du Tzarévitch Théimou- raz; un après les 150°, 546°, 566°, 677° et 713°. Au tems du roi Iracli II, Dawith mdiwan-beg, fils de l'éristhaw DjimcherfTcholaqachwili, ajouta un- quatrain après le 410°; enfin un thawad Nanoutcha Tzitzichwili a ajouté environ : 1500 vers au poème primitif, au tems de Gioroi XII. Cette dernière addition se trouve dans un manuscrit de la Bibliothèque royale, à Paris: elle est peu estimée, et le roi Artchil dans ses notices (v. No. 150) critique sévèrement la poésie de ce Nanoutcha. B.) -474. Poème extraordinairement remarquable pour sa composition, à la louange de la grande et glorieuse reine Thamar, par Abdoul-Messia Chawthel, secrétaire et l'un des ministres les plus distingués de cette souveraine. Les vers sont en huitains, divisés en 2 quatrains, rimant ensemble, avec des jeux de mots daus les rimes, sorte de jeu poétique appelée en géorgien Madjama. Les poésies d’Abdoul- Messia obtinrent à un tel point les éloges de ses contemporains, que l'auteur du Tariel dit dans son dernier quatrain : Les vers d'Abdoul-Messia sont loués de. tout le monde.“ À la fin de sa vie, ce poète se fit moine au couvent de Gélath, sous le nom de loané, et y mourut. Cet exemplaire fut apporté du couvent de Gélath. L'auteur a écrit quan- tilté de beaux vers et d'autres livres, dont plusieurs ont disparu, au grand regret des amateurs: ils mériteraient d’être recherchés. Poème par Tchakhroukhadzé, en l'honneur de la reine Thamar, dont la ver- sifiéation est très extraordinaire et se nomme Tchakhroukhaouli. Ce sont des huitains rimant ensemble, mais divisés en quatrains, avec des madjamas ou jeux de mots. Tous les vers sont hexamètres et très beaux. Ce Tchakhroukhadzé fut fait chef d'un district dans l’éristhawat de l'Aragwi. Il fut secrélaire et l’un des hommes les plus distingués de la cour de la reine Thamar. Il a écrit encore d'autres poésies. Bonne copie de ce poème et du précédent au Mus. as,76). 175. Un volume de poésies, contenant : 5) Sur Rousthawel, voyez Disc. poét. st. 802. 6) Sur cet auteur voyez Disc. poét. st. 804 Sur Sargis de Thmogwi, ibid. st. 803. 1476. 71) 78): — 171 — a: Ward - Boulbouliani, la Rose et le Rossignol, par le roi Théimouraz 17. b. L'éloge du: printems et de l'automne, par le. même, <. La dispute de la chandelle: et du papillon Pharmana, par le mème. di Eloge aphabétique, par le roi Artchil IT; on appelle ainsi 43%» js, une sorte de poème où, à partir de la lettre « a, tous. les mots de chaque vers commencent par la même lettre » &, au second par à b, au troisième par à gs et ainsi de suite jusqu'à # hoï, la dernière lettre de l'alphabet et la fin du poème71). Eloge alphabétique d'une excellente poésie, composé par loseb, fils de l'abbé Zakaria, aznaour de la famille Gabachwili, en l'honneur de la reine Eli- sabed, femme du roi Théimouraz IL. f. Poésies légères, chansons d'amour; les unes en éloge alphabétique, les autres sur d'autres mètres, par Bessarion78) Gabachwili , ff du même Zakaria. Bessarion est un poète très distingué et dont les Géorgiens font un grand cas; ils le mettent au 1° rang parmi les plus illustres auteurs du tems d'Iracli II. g. La guerre de Salomon 1e, roi d'Iméreth, contre les Aphkhaz, mise en vers par ceux d'Iméreth. Le Musée asiatique en possède une copie, à la suite du poème No. 174. h. Vers du thawad Mamouca Goüramichwili, en petit nombre, mais excellents. ï. Vérs excellents du thawad et mdiwan-beg Dawith, fils de Djimcher, Tcho- lagachwilis Il y a quelques facéties. j. Vers d'un bon poëte, le thawad et diwan-beg Dimitri Toumanichwili. k. Beaucoup de vers de différents auteurs. Un volume de poésies de Saad Nama en géorgien Sawath Nama. Il vécut sous Iracli IL} au’tems où le roi Giorgi XIN n’était encore que prince royal. Il était vassal particulier de ce prince. Bien qu'attiché à sa personne, il allait souvent à Ja cour du roi Iraeli EF! parce qu'il était’ excellent musicien, jouait de divers instruments et faisait des vers. 1} était du village arménien de Sanaïn, compris däns l'apanage du prince Giorgi. 11 chantait aussi l'arménien et le turk, et € Ces éloges alphabétiques sont de différentes :sortes. 1. Comme celle décrite par l'auteur de ce catalogue, alors la pièce à 40 vers. 2. Un quatrain de 39 ou 40 mots commençant successivement par une des lettres de l'alphabet. 3. Autant de quatrains qu'il y a de lettres’ dans: l'alphabet! ne contenant successivement : que des mots commencant par la même lettre! 4 Autant-desvers qu'il y a de lettres , ayant successivement pour initiale une; des lettres’ de l'alphabet. B: Un grand nombre] de pièces de vers de Bessarion se trouvent dans lé manuscrit du Musée asiatique qui contient les poèmes No: 173 et 174: B: 22€ 177. — 172 — versifiait en ces deux langues. Il avait un talent extraordinaire pour faire des chansons de circonstance , très piquantes et pleines d'à-propos. + Ses vers sont simples et du genre le plus modeste, mais agréables à la lecture. La guerre des Chats et des Rats, par le moine Isaac-le-Pelit, contemporain du roi Théimouraz IT. Les vers en sont si bien faits que les meilleurs poètes géorgiens se plaisent à en faire l'éloge. (Je trouve un ouvrage du même titre composé par le moine Zakaria Gabachwili, père du célèbre poëte moderne Bessarion. Je ne sais si c’est le même livre et le même auteur. B.) (T) Le filet des amants, par le mdiwan-beg Kaïkhosro Andronicachwili. (T) Le Moouraw, par Barathachwili, de Tifls, (T) Vers sur Léon, par le recteur Dawith, en 10 stances, de dix vers chacune. (T) Recueil des oeuvres du, même. (T) Théâtre par ordre alphabétique, avec figures, traduit du russe par le tha- wad Saridan Tcholagachwili. (T) Djambazi, traduit du persan, par Giorgi Gogitéhanis-Chwili, de Gori, au tems de Chaabaz 1°". (T) Recueil d'Ilambes par de savants et habiles Géorgiens. (T) Gros livre de poésies autrefois conservé dans le palais de Théimou- raz 1279) dit l'Orateur, et qui lui est attribué. (T) Recueil de vers des rois Chah-Nawaz et Artchil. (T) Autre recueil de vers du roi Wakhtang, petit-fils de Chah-Nawaz. (T) Les amours de Joseph et de Zilikban, traduit du persan par le roi Théi- mouraz. h * L'Iliade, traduite en vers iambiques par le Tzarévitch loané Giorgiévitch; il en existe un exemplaire en Minorélie. :*: Collections de vers des Tzarévitch loané et Dawith Giorgiévitch; du prince Dawith, fils de Djimcher ; d'un poète, fils de Mourad ; du prince Alexan- dré Dchawdchawadzé, encore vivant; de Mzé-Dchabouc Orbélian ete. * Iphigénie, par Racine, traduite par Saacadze. * Agathocle, tragédie de Voltaire, traduite en vers par Pétré Laradzé. . (Poète - mort il y a peu d'années. B.) *° Dilariani, histoire heroïque persane mise en vers, par le même. * ‘Collections d'odes et de poésies du même. 19). Au sujet du roi Théimouraz 1°1, considéré comme poète, Antoni s'exprime ainsi (Disc. poët. st.,795— 796): ,,Le roi Théimouraz se distingue parmi les écrivains profanes par l'élégance et la hauteur de sa poésie. Ses vers sont remplis des dogmes les plus purs de la théologie: (Ce roi pieux et chrétien se fait remarquer par son éloquence et! la richesse de son style. Il termina ses jours dans l'habit de moine“ B. PT PO PT LAN Te 11 POPERUNPE — 175 — * La tactique, satire de Voltaire, traduite par le prince Alexandré Dchaw- dchawadzé. * Cinna, par Corneille, traduit par le même. Lamentations d'Adam, par le prince Dimitri Bagration. (Une pièce du même genre fait partie des oeuvres de Dawith Gouramis-Chwili (v. No. 155), ch. x1v. * Elisabet, par le même. Manuscrit récemment acquis par le Musée asiatique, contenant, oütre les deux poèmes à l'honneur de Thamar (No. 175 et 174) une foule de poésies historiques et autres, par divers auteurs modernes. LV SE CLR ON. LEXIQUES ET DIALOGUES POUR APPRENDRE LA LANGUE GEORGIENNE. 178. Lexique complet et étendu. recueilli avec de grands travaux par le thawad Soulkhan Saba Orbélian ; le Tzarévitch Dawith Giorgiévitch y a joint FPE de mots extraits de divers auteurs ou employés Fe: le discours 80). 179. Autre lexique, du même. 180. Lexique abrégé, par Pétré Laradzé, aznaour de Minpgrélie, poète géorgien. 181. Petit Létoanaire russe géorgien, ou les mots russes sont écrits en lettres géor- giennes, par le Tzarévitch loané Giorgiévitch. # Le même a composé un immense dictionnaire russe - géorgien, contenant la traduction du grand dictionnaire de l'Académie russe. * Un ouvrage de même espèce a été composé par, Nicolaos Tchoubinidzé, interprète au collège des affaires étrangères. 80) Antoni, dans ses discours poétiques (stances 805, 806), loue sans mesure le talent de Soulkhan comme poète; mais en ce qui regarde ses opinions théologiques et son pen- chant pour les Latins, il va ÉLCe dire: ,,Il fut ennemi de la sainte église, et combattit la vérité. Pour la perte des âmes, au détriment de la sienne mème, il a décrit les portes du paradis, ou plutôt celles de l'enfer.“ Ces mots me paraissent contenir l'indication d’un ouvrage de Soulkhan, qui nous est inconnu. Quant à ses vers, nous en possédons un petit nombre. B. 182, Dialoques.en. russe et en) géorgien, par Salomon mdiwan-beg; etijuge sous le roi Iracli Il; traduit du russe en géorgien. (Cet ouvrage a eu trois éditions. 1. CoGpanie pocciñckuxE PasFOBOPORB;. . } Ads more eds 20 Tilis, 1819, in 4°, russe. et. géongien:en, regard. La 2; m'est inconnue. 3: Moscou, 1826, in 8°, imprimerie, du .synode., B.) 183. L'autodidacte »» Ages russe-géorgien, par Phiralof, interprète, au collèse des affaires étrangères. S.-Pétersbourg 1820, in,49. *, Le secrétaire général. Wisyset Mnfnhé BoeoGuit cerkperaps, contenant des modèles; de: toutes-sortes de lettres et de pétitions, enrusse,et. en, géorgien, par le mêmes S,-Pétersbourg, 1826, in 8°. (T) Lexique composé avant celui de Soulkhan Saba. *# Dictionnaire russe-géorgien, 158 feuillets A-IIAM, où j'ai vu la date 1791. * Dictionnaire du moine Jona. (V. No. 21, note 26.) XVIIF SE%G T1 0 N. LIVRES DE LOIS ET DE JURISPRUDENCE. 184. Code de là Géorgie, composé des lois suivantes : pu En Lois de Moïse. Lois Grécques. Lois dés Arméniens. Lois du glorieux roi Gioroi VI, souverain de toute la Géorgie, surnommé l'Iluminateur_ et le Législatéur: . Lois de Malakia; catholicos de toute la Géorgie, au xve siècle Lois d'Aghbougha, chef des Meskhes, i. e. thawad et atabek de Samtzkhé. Autrefois les atabeks de Samtzkhé ï. e. d'Akhalizikhé et des environs avaient recu de rois de Géorgie le titre et l'autorité de spaspet suprême ou feld- maréchal , ils étaient encore chefs des juges de la cour. Lois de Wakhtang, VI, écrites par lui lorsqu'il était prince royal; c'est lui qui réunit en un, corps.les lois géorgiennes, et en fitun seul livre, Il avait, à cette. époque, le titre.de premier juge et d'administrateur du Kartbli. Les, 7, parties ci.- dessas; énumérées, forment la législation. de! la. Géorgie. On les appelle Whémt F6, livre de justice. ” + Séda — 179 — (Ce livre a été traduit en russe, par trois interprètes, N icoloz Tchoubinidzé, : Gicoloz ou Kikoz Phalawandichwili et Tchiladzé. (Gette traduction a été im- primée à S.-Pétersbourg sans date ni indication de lieu, en 1836, uniquement pour le sénat, et tiré à un très petit nombre d'exemplaires. Il y manque la préface générale qui se trouve au commencement du manuscrit de la Bibliothèque royale de Paris, et l’on a ajouté à la fin un chapitre renfermant les coutumes de la Géorgie qui avaient force de :lois sous le règne des Bagratides. V. la notice de l'ouvrage géorgien. Journ. As. mars 1829. B.) LOIS RUSSES. 185. Vaoxenie, lois d’Alexis Michaïlovitch, Autocrate de-toute la Russie , traduites du russe en géorgien ‘sous l'Empereur Pierre 1®r. Ce livre a été rédigé par un certain Joseb de Tiflis, qui d’abord suivait le rit arménien, et qu'ensuite Pierre 1°° fit baptiser suivant le rit gréco-russe orthodoxe , sous le nom de Lévi Pétro- vitch. Ce Iloseb, alors traducteur au collèse des affaires étrangères, était un homme doué de grandes qualités. Lorsque le roi Bakar, fils de Wakhtang VI, vint à Moscou, il ordonna à ce Lev Pétré (c'est ainsi que l’on abrégeait son nom) de traduire en entier ce livre, du russe en géorsien.: 186. Vapexyenie ryGepxit, élablissement des gouvernements}; traduit du russe par Goderdz Phiralof, interprète au collèse des affaires étrangères. 187. fKarovammaa rpamota pocciñcromy asopaucrsy; traduit du russe, par le,mème Phiralof, imprimé (avec le texte géorgien en regard, en 1811, à l'imprimerie impériale ; S.-Pétersbourg. Ge livre renferme un réglement de l'Impératrice Catherine II, 1785, 21 avril; un oukaze de l'Empereur Alexandre, 1891, 2 avril; et un mémoire du sénat à l'Empereur, approuvé 5 mai 1801; enfin une table d'explication des mots techniques russes en géorgien. Les caractères géorgiens employés pour l'impression diffèrent de ceux du diacre Osip Toané- sof, aujourd'hui transportés à Moscou. B.) 188. Courte notice des tribunaux, des cours de justice et des lois russes, par le Tzarévitch Théimouraz Giorgiévitch. "189. Lois persanes du rit des Chiites, rites de leurs religion et décisions de juris- prudence; ce livre est appelé en persan Djami Abbasy crebe els, ie. com- pilation de Chah-Abbas; traduit du persan, à l'époque de ce prince, par Phar- sadan Gorgidjanidzé, de la ville de Gori, dans le Karthli, qui s'était fait musul- man et était très considéré. de Chah-Abaz. I] avait recu de ce prince le ‘titre — 176 — de naïb-echougha où premier bokooul. Lorsque le roi Rostom était encore begler-beg à Ispahan , il l'avait nommé darogha, ï. e. intendant suprême de He. C'est lui qui a traduit et copié cet exemplaire des loïs musulmanes. 190. Réglement pour les tribunaux, par le Tzarévitch Dawith Giorgiévitch. 191. De l'esprit des loïs en général, et des différentes sortes de gouvernements, livre très excellent, composé en français par le sage Montesquieu ; traduit du russe en géorgien, par le Tzarévitch Dawith Giorgiévitch, lieutenant -général, sénateur et chevalier , à la demande du Tzarévitch Théimouraz, son frère: ce fut donc à sa considération que le prince fit cette traduction, en un langage très élégant et avec un soin extrême. Sa mémoire soit éternelle, comme il était 3 lui même dévoué à son pays.! (T) Dastoulamal, livre composé par le roi Wakbtang VI, pour le réglement du palais, (T) Thimsari, traduit du persan par le même. (Je ne sais de quelle nature est ce livre. B.) * Oukaze relatif aux eaux-de-vie fabriquées à Astrakhan et dans le PR traduit par Phiralof, en géorgien et en arménien ; daté de Troppau, 27 no- vembre 1820, signé Alexandre; comte Dimitri Conriéf * Serment de fidélité à l'Empereur, traduit en géorgien. LIRE ARMES |, L'ON LIVRES RELATIFS A LA GUERRE, À L'ARTILLERIE, ET RÉGLEMENTS MILITAIRES. 192. Articles de lois militaires, du-Tzar Pierre 1°", traduits depuis long -tems. 193. Autres articles du même Tzar, relatifs aux lois militaires, traduits du russe en géorgien (par l’archimandrite Gaïoz, au tems du roi Iracli. B.) 194. Tactique, manoeuvres militaires, en abrégé, avec des cartes et des plans ; traduit du français, par le Tzarévitch Théimouraz. 195. Réglement de l'armée, par Napoléon, Empereur de France; quels préparatifs et quelles manoeuvres il faut faire lorsque l'armée va combattre ; comment les généraux doivent disposer et faire marcher les troupes à l'ennemi; traduit du russe, par le Tzarévitch Théimouraz. 196. Code militaire abrégé des Romains, traduit du latin, par le même. 197. Abrégé du code pénal militaire francais, traduit du francais, par le même. à. nalettes CE TT TR pe nm ENT — 198: Livre de l'artillerie; l'art de: l'artillerie et la fonte des canons ; traduit du russes + par le Tzarévitch Dawith, lorsqu'il était, encore dans sa patrie, à l'intention de son frère loané. En effet, durant la vie de son aïeul, et sous le règne de son père Giorgi, le prince Ioané était au service dans l'artillerie ; tous les équipages et l'artillerie des places lui étaient confiés, et il était grand-maître pour. cette partie dans tout le royaume. 199. Pratique des manoeuvres de l'artillerie, ses différents objets et usages; traité abrégé, par le Tzaréviich Théimouraz. * Traité de fortification, par le Tzarévitch loané Giorgiévitch. =] RSR US er es LUCE D -! MATHÉMATIQUES. 200. Des proportions arithmétiques et séométriques, des progressions, et de quelques règles de géométrie, par le Tzarévitch Théimouraz, 201. Abrégé de géographie, traduit du russe par le Tzarévitch Dawith. 202. Aïathi :5», traduit. du persan, par le roi, Wakhtang, et imprimé à Tiflis. Il y a des notions de géographie et; de, géométrie. (T) La grande arithmétique, avec des figures, traduite du russe par le thawad Saridan, Tcholagachwili, * Principes du dessin et l'Anatomie à l'usage des peintres, par Preissler (en allem:, avec trad. russe ; Pétersbourg 1754 et 1749); traduit. en géorgien par Wasili Dchiladzé, 1804; et par Goderdz Phiralof, 1806. NOTE AU LE: O0 LIVRES OMIS DANS LES SECTIONS PRÉCÉDENTES. ER 205. Mythologie abrégée, traduite du russe et rédigée par ordre alphabétique, par le Tzarévitch Dawith. 204. La foi des Brahmanes indous, et, leur théologie, adressée par le père Bouché; —…._ Anglais, à l'évêque du monastère d'A yrachan ; traduit. du russe, par le même. Y 205: Correspondance des philosophes, Clarke et, Leïbnitzi. sur. des, discussions philoso- phiques ; traduit du français, parle! TzarévitchIlia Giorgiévitch. 32 ur + ” — 178 — 206. Quelques ouvrages de Voltaire et autres, traduits du français par divers auteurs. 207. Petite encyclopédie, où il y a surtout de la morale; traduit du russe par légor Macaritch#1) Tchougounof, traducteur du collège des affaires étrangères; St.- Pétersbourg 1823 in 8°. ! 208. Lettres d'amour, au nombre de 12, avec pareil nombre de réponses, en un style géorgien très recherché, traduites en russe et imprimées en 1804. C'est lorsque le Tzarévitch Dawith vint en Russie, qu'il fit faire la traduction de ces lettres ; mais le géorgien est bien préférable. Ges lettres avaient été composées par le même prince lorsqu'il était encore en Géorgie. 209. Petite histoire de l’idole Armaz ou Chotta, que les peuples géorgiens adoraient lorsqu'ils étaient encore adonnés au paganisme, et qu'ils regardaient comme le premier des Dieux; ce que c'était, et comment on l'nvoquait : extrait de divers ouvrages et écrit par le Tzarévitch Théimouraz. 210. Livre de cuisine, contenant l’apprêt de divers mets; la recette pour faire des boissons douces nommées Iqier ou Nalivca, et les Mourabbas, pour l'économie domestique, par le Tzarévitch Bagrat; imprimé à S.-Pétersbourg en 1818, in 8°. 211. Explication de quelques vers du Tariel, par le Tzarevitch Théimouraz. 212. Divers alpbabets pour apprendre à lire aux enfants, imprimés à Tiflis ou à S. - Pétersbours. (T) Grande mythologie, traduite du russe, par Léwan, fils du roi Bakar. Autre mythologie considérable, traduite du russe. * Le testament de l’empereur Basile II, traduit par le Tzarévitch Alexandré Bakarévitch, imprimé en 7247—1755 (et non 1734)—427 (et non 426); Alter, Z. g. Litt. p. 130. * Jl«daywyiæ en langue géorgienne, Tiflis 1715, in 40. Si, d'après l'in- dication d’Alter, p. 128, ce livre est imprimé en caractères grecs, c’est un singulier phénomène littéraire. Car il y avait alors à Tiflis une impri- merie géorgienne. Achevé en 1855, l'an 523 du 14° cycle géorgien, le 21 octobre, à Péterhof. 81) Le titre de l'ouvrage imprimé porte Giorgi, seulement, pour prénom de l’auteur; et à la fin de la préface Giorgi fils de Macar. Dore ) —— © Rascrirications. P. 92, 1, 5. indigne de pardon. Le texte porte: gjégses Firgls pnél «dif gs. Ce passage est intraduisible pour les Géorgiens, qui ignorent le sens du mot fsçle Littéralement: Se montra indigne de demeurer même dans son asyle(?) P. 115. Les Géorgiens ne sont pas d’accord non plus sur le sens du 3€ vers cité. DE L'INFLUENCE que LES MATHÉMATIQUES ONT EXERCÉE SUR LE DÉVELOPPEMENT ET LES PROGRÈS PHILOSOPHIE NATURELLE. PAR M GOLLI NS, ACADÉMICIEN. va — 1 4 > LS ë LL l le] . Foërirr, Théorié analytique de la chaleur: »On a retoniu que les mêrhes principes règlent tous les, mouvements des astres, leur: forme, les inégalités de leurs cours, l'équilibre et les oscilla- tions des mets, les vibrations harhôfiiqués!! de l'air et des corps sonores, la transmission de ‘la lumière, les actions capillaires, les ondulations des liquides, enfin les effets les plus composés de toutes les forces naturelles, et l'on à confirmé cette pensée de Newton: Quod tam paucis tam muülta prabstet gèometria glortatlr.* TL n'existe plus, ce tems de mystères scientifiques, ce tems où le défaut de notions précises sé cachait sous le tissu d’une nomeï- élaturé creuse et pédantesque, et sous les formes affectées de distinc- tions miinutieuses ou d'une profondeur hypocrite. De nos jours, les sciences — tout en s’enrichissant de nouveaux faits -et de nouvelles données, en reculänt sans relâche les bornés de nos connaissarices positives, en cherchant à la fois, leur perfeë- tionnement dans là simplification et l'évidence des ,pfincipes — tén- . …dent victorieusement, et par des efforts proportionnés à leurs sutcès, à devenir .lés perpètres du monde civilisé, et. à Ireporler les résultats de leurs spéculations sur les intérêts pratiques de la vie sociale, — 182 — Déjà depuis une assez longue suite d'années, les savans les plus distingués par la fécondité d'un génie-créateur, par l'étendue et la profondeur de leurs connaissances, se plaisent-ils, dans des expositions dites populaires, accueillies avec enthousiasme et couronnées du succès le plus efficace, à aplanir les difficultés, à rendre accessibles à la conception de quiconque s'intéresse aux progrès intellectuels de l'hu- manité, soit leurs propres découvertes dans le domaine illimité de la vérité, soit les travaux de leurs devanciers et de leurs contem- porains les plus marquans dans les fastes de la science. C'est ainsi que Laplace, génie séculaire comme les mouvemens célestes dont il sut pénétrer les lois et déterminer les rapports, nous donna, dans son ,, Essai philosophique sur les probabilités“ et dans son ,, Erpo- sition du système du monde“, des résumés aussi clairs que profonds, ornés de toutes les beautés d’un style pur et éloquent, ici, — des plus sublimes perceptions, auxquelles l'esprit humain se glorifiera à jamais d'avoir pu atteindre; là, — des résultats extrêmement importans d'une analyse fine et abstraite, appliquée aux questions les plus dé- licates de l’arithmétique politique et de la philosophie naturelle; ré- sumés qui répandirent, d'une manière généralement intelligible, la quintessence de deux ouvrages immortels dont l'accès immédiat n'est guère possible qu'aux initiés dans les hautes sciences. Fresnel, en- levé trop jeune à ses études qui avaient, en si peu de temps, fait faire des progrès étonnans à l'une des plus belles branches de la physique, — Fourier, l'ingénieux créateur de la théorie mathématique de la chaleur, — M. Poisson, célèbre physicien - géomètre, s’efforçant à l'envi avec son illustre compatriote, M. Cauchy, d'élever et d’af- fermir l'édifice naissant de la physique mathématique — sont des — 183 — savans du premier ordre, qui, à différentes reprises, nous ont fait des exposés de leurs précieuses recherches mises à la portée de tous lés amateurs éclairés des sciences naturelles. On y reconnaît ce don tout particulier de clarté, non superficielle, que chaque apparition de l'Annuaire du bureau des longitudes nous fait admirer de nouveau dans les charmans récits qui, grâce au talent expositif de M. Arago, sont tout-à-fait propres à tenir au courant des plus récentes décou- vertes physiques même les lecteurs les moins préparés à puiser ces connaissances dans les pièces originales ou dans les journaux rigou- reusement scientifiques. Ce même don si profitable aux progrès de la civilisation et qu'on retrouve dans les ,, Entretiens sur la physique“ de notre vénérable collègue, M. Parrot, et dans les leçons de phy- sique et d'astronomie du professeur Brandes de Leipzig, — à qui de nous ne rappellerait-il pas ces articles aussi amusans qu'instructifs, dont notre célèbre conciloyen, feu l’académicien Schubert, ornaït jadis l'almanac de notre Académie? | Aujourd'hui, ce sont les premières académies elles-mêmes qui, pour obtenir une propagation rapide des résultats bien constatés, tant de’ leurs propres travaux que de ceux des savans qu'elles se sont associés, font paraître sous leurs auspices immédiats des feuilles pé- riodiques destinées à répandre ces résultats, ou communiquent aux journaux scientifiques qu'elles honorent de leur confiance, les extraits authentiques de leurs procès-verbaux, des mémoires qui leur ont été présentés, des rapports qu'elles ont approuvés. Tout en contribuant ainsi à faire circuler dans le monde civilisé une foule de faits utiles, incitans, et dont l'influence éventuelle ne saurait être appréciée v : ASE : & ‘ d'avance, une pareille publicité ne doit-elle pas nécessairement, par "échange continuel d'idées et de vues nouvelles entre les savans eux- mêmes, favoriser et accélérer les progrès de la science? Cependant, si c'est réellement à cette cause qu'il faut atiribuer la part presqu'unanime qu'on voit prendre le public à tout ce qui est du ressort. des sciences naturelles, si en effet la publicité des discussions relatives à ce sujet exerce l'influence la plus prononcée sur l'intelligence progressive des lois, des modes d'activité et de l’ap- plication des phénomènes naturels, il semble que cette même cause n'agit pont du tout, où du moins ne produit pas d'effet sensible sur la place qu'occupent dans l'estime publique les mathématiques, non seulement comme science indépendante, mais encore comme auxiliaire de la physique, et que même parmi les amateurs les plus dévoués de cette dernière, les mathématiques ne jouissent pomt de la distinction qui leur est indubitablement due aux yeux de: tous: ceux qui en font l’objet principal de leurs études. Tandis: que les sciences naturelles, ainsi que les sciences historiques et philologiques, avec tous leurs accessoires, trouvent partout dans le monde civilisé un accueil flatteur, souvent prévenant, et qui les autorise en quelque sorle à se qualihier de sciences cosmopolites, il semble qu’on regarde toujours les mathématiques pures, et. la physique mathématique, à l'instar des docirines occultes du passé, comme la propriété exclusive: d'une caste composée de têtes singulièrement organisées, et qu'on sup- pose que pour loute tête organisée auirement, ce serait une pure perle: de tems et de peine que de vouloir se rendre copropriétaire du prétendu trésor des géomètres. A la seule exception des zélateurs » de la, physique mathématique proprement dite, nombre proportio-! nellement fort exigu, le corps des physiciens, quant, à la partie la » — 185 — seule respectable, comprend de vrais empiriques qui, cherchant le salut de leur science uniquement dans les expériences et les obser- vations répétées à l'infini, se contentent de quelques formules plus ow moins simples, déduites des observations, afin de pouvoir y baser des lois on des règles spéciales, jusqu'à ce qu'un hasard favorable ou l'effort extraordinaire d'un génie à la Newton amène la grande découverte d’une loi générale, comme celle de la gravitation univer- selle. Quant à l'autre partie, voyez ces soi-disant philosophes de la nature attendre tout de visions intuitives et promulouer des lois chimériques, en rebutant avec un profond dédain quiconque ose en demander la démonstration. Jusqu'ici, tous les philosophes de cette espèce, sans aucune exceplion, ont élé de fiers ignorans en mathé- matiques. Certes, rien ne combat plus fortement toule répugnance » contre les sciences exactes. Les fréquentes diatribes lancées de nos jours contre Newlon, ne font que trop vivement rappeler les raisins de la fable. _ L'influence posilive et promotrice que les mathématiques ont - exercée, et qu'elles ne cesseront d'exercer sur une philosophie saine - de la nature, ne saurait être contestée. C'est ce que nous espérons | pouvoir démontrer, en faisant voir que cette mfluence se manifeste … principalement des trois manières suivantes: | » 1°. Par la fixation des bases et des rapports mélriques, et la - construction des échelles ou en général des instrumens nécessaires aux observations exactes et dignes de confiance. 2°. Par le développement des méthodes propres à tirer le plus grand profit possible des résultats que les observations ont fait obtenir; par l'indication des procédés graphiques, qui fournissent les images 24 — 186 — collectives. des résuliais homogènes, et la déduction. de. formules. empiriques qui sont l'expression. de lois ou de règles, spéciales: 3. Par les théories de la physique mathématique proprement: dite, qui — en partant ou de certains faits empiriquement constatés, ou: bien d'hypothèses qui semblent le plus naturellement se liér aux! observations faites sur une même classe de phénomènes, et en com-, binant ces points de départ avec les principes et les: théorèmes. de! la mécanique analytique — s'applique à former, d'un seul jet, pour ainsi dire, un système cohérent de lois de la nature, mises sous la. forme d'équations qu'il soit non seulement possible de vérifier, em les particularisant pour les données d'une observation quelconque, et: d'employer à l'explication des phénomènes, mais qui présentent en, même tems l'expression fidèle de tous les modes de manifestation, des forces provoquées, de ceux même-que les observations n'auraient, point encore fait connaître. L'intérêt qu'inspire à l’homme méditatif l'aspect de la voûte: étoilée et des mouvemens périodiques qui, iout l’opposite des ten- dances confuses de ce bas monde, s'y opèrent avéc une sublime uniformité, a dû nécessairement apprendre de bonne heure à. con- naître la, valeur de la précision numérique des observations, du moins, dans l'astronomie. Cependant, à,la seule exception. près. des astro- nomes et d’un irès petit nombre de. coryphées. des autres sciences physiques, lesquels, en devançant leur époque par. l'instinct, du génie, défièrent les premiers l’esprit-scrutateur des items modernes; \ les, physiciens, même au 17è" siècle, et en majeure partie ceux de la première moitié du 18ème, dahs le but de pénétrer les causes et les lois des phénomènes, se livraient à des spéculations vagues et à des Le 0 Le péyéi L sb ct à — 4187 — combinaisons fortuites, peu, soucieux de garantir aux données numé- iques, fournies par les expériences et les observations, l'exactitude mécessaire pour les faire servir de pierres de touche à la théorie. Les appareils de physique, les plus ingénieux même, n'étaient, pour Ja plupart, que des moyens de faire apparaître, à volonté, des phé- nomènes frappans et d'un effet prestigieux. On s'occupait très sérieusement d'une foule de joujoux hydro- ou aëro-statiques; on s'étonnait, avec Guerike, de la force hippodamanie de l'air atmos- phérique; on se plaisait, avec Van Marum, à exagérer la puissance fulminatoire des machines électriques; etc. Ce ne fut que long-tems. après que François Bacon eut révélé Pétat, fébrile d'une spéculation réveuse, et promulgué la vertu des aux vives que fait jailir la source intarissable de l'expérience — après que le chiffre de la gravitation eut été trahi à Galilée par . l,terre, à Newton par le ciel; — après que Torricelli eut fixé l'échelle de la pression atmosphérique, Huyghens celle du tems, Fahrenheit et Réaumur celle de la chaleur; — après que Newton eut établi l’arithmétique des couleurs, Snellius la trigonométrie de la lumière réfractée, Euler l'algèbre des verres lenticulaires, — après, enfin, que Lavoisier, la balance à la main, Thémis de la « science naturelle, eut détrôné et.exilé à perpétuité. le vieil usurpateur, ymommé, Phlogiston, — ce ne fut qu'alors, dis-je, que les physiciens -commencèrent. généralement à, diriger leur attention sur l'importance, -à. en, reconnaître même la nécessité absolue, de la plus scrupuleuse “précision numérique , que, tout scrulateur ide la nature ;doit briguer pour les résultats, de sesiobservations. Dès:lors, l'échelle et le com- _ spas, la balance et l'horloge, devinrent les attributs indispensables | de 24* mi. : (UNS) ue tout physicien observateur, attributs auxquels les derniers tems vien- nent encore d'ajouter le microscope, et même un aulre instru- ment, qui jusque là n'avait été que l’arme caractéristique de l'astro- nome — le télescope. | Ce grand pas fait, il s'agissait d'abord de donner aux mesures et aux poids, depuis long-tems usités, ou destinés à remplacer les anciens, une base déductible de principes rigoureux et immuables, tant pour garantir aux résultats, obtenus moyennant une même unité, intelgibilité et accord généraux, que pour rendre facilement com- parables entr'eux ceux qui dépendraient d'unités différentes, maïs établies sur des bases également solides; enfn, pour conserver aux données fournies par les travaux du présent leur valeur présumable, quelque longue que puisse être la durée de la science humaine en général, ou, du moins, pour élever ces mêmes données au rang de documens indéstrucübles et authentiques du savoir et des opinions du tems auquel elles appartiennent. Il s'agissait en outre de donner aux instrumens à échelles, aux balances, aux horloges, etc. Je plus haut degré d'exactitude et d'im- failhbilité, et d'en rendre le plus que possible la manipulation aussi sûre que commode. Il s'agissait finalement de savoir évaluer, jusqu'aux limites les plus resserrées, les erreurs inséparables de toute oeuvre humaine, et qui peuvent se rapporter soit aux instrumens, les mieux 1ravaillés même, soit aux observations, quelque consciencieusement et habile- menti qu'elles aient été faites. Quant à cette estimation, il est clair qu'il fallait surtout s'appliquer à découvrir les méthodes mathéma- tiques les plus avantageuses à faire ressortir d’un amas d'observations CARE DE CE — 189 — plus ou moins discordantes entr'elles le résultat le plus probable- ment conforme à la vérité. Les mesures, dont le physicien a besoin pour préciser ses obser- vations et ses recherches, peuvent concerner /e {ems, la position ou le lieu apparent, l'étendue et le poids. La mesure naturelle du tems a pour unité fondamentale la durée d'une rotation de la terre autour de son axe: c'est le Jour sidéral. Laplace a prouvé, par la comparaison de différentes observations faites depuis une série de siècles, sur le mouvement de la lune, que la durée du jour sidéral ma, depuis Hipparque, c'est-à-dire depuis 2000 ans, varié que de 3% de seconde iout-au-plus. La division conventionelle de cette unité naturelle du tems en 86,400 secondes sexagésimales est main- . tenant d'une acception générale. La mesure des lieux apparens repose sur une proposition de la géométrie élémentaire, sur celle de la proportionalité des angles et des “arcs compris entre les côtés de ces angles et décrits de leurs som- “mets, comme centres, avec des rayons égaux. L'application pratique “de ce théorème exige la division de la circonférence en un nombre “suflisant de parties égales, ou de degrés: on sait que la division “sexagésimale est ici, comme pour le tems, d'un usage général. Il “ny a que les Français qui en fassent une exception pour le cercle. “ La mesure de l'étendue comprend celles de longueur, de surface “et de volume; les. deux dernières, en vertu des propositions les plus élémentaires de la géométrie, dépendent de la première. C'est donc “Ja mesure linéaire qui a dû être fixée conformément aux exigeances ‘énoncées ci-dessus. Huyghens, dans son ,, Horologium oscillato- rium“, a eu le premier l'idée de baser la mesure de longueur sur — (190 — celle du tems. L'espace que, dans un lieu donné de la surface du globe, un corps qui tombe librement parcourt dans la première M seconde de isa ichôûte, est d'une grandeur déterminée, de laquelle « dépend, d'une manière également définie, dla longueur du pendule simple qui bat des secondes. C'est la troisième partie de cette lon- gueur, que Huyghens proposa de prendre pour unité linéaire, sous le nom de pred horaire. | ne savait pas que la longueur du pen- ‘dule à secondes n'est point la même pour tous les lieux de la terre. iCe fut Richer qui obtint le premier ce résultat important, en trou- M vant que le pendule à secondes était à Cayenne de 14 ligne plus : court qu'à Paris La Condamine fit tracer sur un monument qu'il érigea au Pérou, la longueur du pendule sous l'équateur, ety graver « l'inscription: ,, Mensurae naturalis exemplar, wtinam et universalis.“ * ‘Ce voeu'ne se réalisa pas. Les commissaires de l'académie de Paris furent de l'avis que la longueur du pendule, vu qu'elle implique l'élément hétérogène du items et l'arbitraire de la ‘division :sexagé- simale, ne devait pas être choisie pour ‘base linéaire. Ils proposèrent « de déterminer, par la mesure d'un arc de méridien, la ‘distance du pôle à l'équateur, et d'en prendre la dix-millionième partie pour w unité de longueur. (Cest ainsi que la France, par l'introduction du mètre, véforma radicalement son ancien toisé; les autres états con- solidèrent simplement leurs systèmes métriques primordiaux par law détermination exacte ‘du rapport des mesures usilées, soit au mètre, M soit à la longueur ‘du pendule à secondes. La Russie, ‘en réglant » son unité ‘linéaire sur ‘celle de l'Angleterre, me paraît pas avoir trouvé le nombre de 10-millions moins arbitraire que le nombre 60. - — 191 — On est généralement convenu de baser les unités de poids sur. les. unités linéaires, moyennant le rapport des premières au poids. d'un, volume défini d'eau distillée. Et l'élément du. tems serait-il, l'égard de la longueur, en effet plus. hétérogene, que ne l'est celui de la longueur relativement au poids? Toutes. ces stipulations. sur les mesures d’étendue et de poids, doivent être rapportées à une température et à une hauteur baro- métrique normales, auxquelles seules les étalons mélriques soigneuse- ment travaillés auront leur juste grandeur. ILest clair que les déterminations mentionnées, si importantes pour les travaux du physicien, sont souveramement. mathématiques. - I] n’est pas moins évident que la construction des instrumens destinés. à l'exécution des mesures qui accompagnent, qui constituent même les diverses observations, exige également le secours le plus. intime. de la science du géomètre. De plus, la haute: importance, que: Laplace, Gauss et Legendre ont su attacher à l'union des deux sciences, se manifeste aujourd'hui d'une manière tout aussi éclatante dans le rôle que nous voyons jouer l'analyse mathématique, comme “médiatrice, entre la tendance vers la vérité rigoureuse \et l'imper- fection humaine. Quelqu'ingénieux que soient les moyens imaginés jusqu'ici pour « préciser les résultats des observations, la mesure la plus exacte ne «peut qu'accidentellement nous procurer des données tout -à-fait justes; et même, si elles le sont, il n'existe nul moyen de le prouver. Par conséquent, chaque observation doit étre censée empreinie d’une certaine erreur, surtout si des observations mulipliées d'un même objet ont fourni des résultats différens. C'est donc au: calcul d'en + 400 = déduire, non le vrai résultat, ce qui est impossible, mais un résul- tat' plus probable que chacune des observations particulières. Sous ce rapport, l'art d'observer n'est pas moins redevable aux méthodes analytiques du calcul des probabilités qu’au fini technique des mstru- mens, du haut degré de perfection qu'il a atteint de nos jours!). Le physicien, après avoir recueilli une suite de résultats bien constatés d'observations homogènes, s’efforcera d’abord de les réunir en un seul théorème, en une seule formule, capable non seulement de reproduire, comme autant de cas particuliers, les nombres déter- minés qui l'ont fait naître, mais encore de répondre avec la même exactitude à toute autre question spéciale du même ressort. De pareïlles formules, obtenues par voie empirique, sont des images analytiques de lois spéciales de la nature, valables pour des classes plus ou moins étendues de phénomènes de même espèce, et ren- fermant souvent les préceptes pratiques pour le calcul de l'influence qu'exercent ces derniers dans leur concours avec d’autres phénomènes. Descartes nous a indiqué, pour une pareille réunion d’une mul- titude de résultats homogènes dans une image, pour ainsi dire, con- tinue, deux voies importantes et d'un emploi fréquent: /a méthode des coëfficiens indéterminés et celle des coor données. Toute expression ou formule, du genre de celles que nous venons de nommer des images de lois naturelles, et qui, mathématiquement parlant, ne sont autre chose que des fonctions analytiques, implique 1) Pour plus de détail v. Ueber Maass und Messen, von Dr. H. W. Dove; Gehler's Phys. Wôrterbuch, neu bearbeitet, T. VI., zweite Abtheilung, Art. Mass, von Muncke; etc. L 4 - î | : —. 195 — deux espèces de symboles. Les uns, les variables de la fonction, désignent des quantités qui, selon les cas particuliers que l'on veut soumettre au calcul, changent de valeur, tandisque les autres, nom- més les constantes de la fonction, représentent des nombres qui, quel que soit l'usage qu'on veuille faire de la formule, restent tou- jours les mêmes. C'est ainsi que, dans la formule qui sert à cal- culer les hauteurs des montagnes d’après des observations baromé- iriques et thermométriques, les symboles qui désignent les hauteurs barométriques observées à la station inférieure et à la supérieure, les températures que marquent, à ces mêmes stations, le thermomètre libre et celui du baromètre, enfin, la latitude -du lieu où l'on opère, sont les variables, puisque la valeur de ces symboles doit changer suivant l’état de l'air. Le nombre, au contraire, qui détermine le rapport de la pesanteur spécifique entre l'air et le mercure, celui qui marque de combien le mercure se dilate pour chaque degré de l'échelle thermométrique, le rapport, suivant lequel la densité de l'air varie pour un pareil degré; nombres qui entrent tous dans la construction de la formule, telle que l'a perfectionnée Laplace, — en sont les constantes, attendu que ces élémens, une fois déterminés, restent les mêmes pour une opération quelconque. Or, quant à la détermination de ces élémens, il existe deux méthodes: l'une, pure- ment physique, c'est celle des expériences directes; l'autre physico- mathématique, qui consiste à parliculariser la formule pour des hauteurs déjà connues, en remplaçant toutefois les constantes encore inconnues par des symboles indéterminés, et à former par là autant d'équations à résoudre qu'il y a d'inconnues. Telle est la méthode des coëfliciens indéterminés de Descartes, méthode qui s'applique 25 — 194 — bien souvent aux développemens et aux démonstrations de l'analyse algébrique. Pour ce qui concerne la méthode des coordonnées, elle n'est aw fond qu'une imitation de celle dont, depuis le tems où vivait Thalès, on se sert pour déterminer, en géographie, la position des lieux sur la surface du globe, ou. en astronomie, celle des astres. Qu'il s'agisse de déterminer, sur un plan, je suppose sur une feuille de papier, la position respective d'une suite de ponts quon y a marqués. Plus une sphère est grande, moins une petite partie de sa surface nous paraît courbe, donc, plus une pareille parte sap- proche d'un plan qui vient la toucher à peu-près au milieu. Eh bien, regardons la feuille de papier comme une partie proportionellement très pelile de la surface d'une sphère immense: la latitude et la longitude de chacun des points em question formeront ce qu'on nomme en géométrie les coordonnées de ce point; l'équateur et le premier méridien y pourront être représentés par deux droites quel- conques, mais perpendiculaires l'une à l'autre, ‘et qui porteront le nom d'ares des coordonnées; les pôles n'y seront pas visibles, parcequ'ils seront infiniment-distans de l'équateur reculigne. La mé- thode des coordonnées, l'une des idées les plus simples et: les plus fécondes qui soient jamais sorties d'une tête philosophique, trace le canevas de toute la géométrie analytique. Comme moyen graphique; elle sert en physique, à mettre sous les yeux, de la manière la plus évidente, une longue suite d'observations régulièrement continuées; à rendre, pour ainsi dire, palpables les lois qui gouvernent les événe- mens les plus fortuits en apparence; à faire saisir au coup-d'oeil le: plus fugitif les maxima et les minima qui ont lieu dans la succession. AL A te LC ma AD ue. Dont ge À D M Le ne 0m Pme A DE Eee RL ce Ml tenus Sms en — 195 — des faits soumis à une même cause générale. C'est de l'application de cette méthode que naissent les courbes dites de mortalité; celles qui expriment la marche des changemens de température dans un heu, et pendant un espace de tems déterminé; ces autres courbes qui nous représentent, jusqu'aux moindres nuances, les oscillations barométriques, les variations magnétiques, etc. etc. Dans la géométrie synthétique , les corollaires, comme de raison, viennent toujours à la suite des théorèmes. Dans la physique et dans l'analyse mathématique, c'est souvent le contraire qui a lieu: on sy élève ordinairement des vérités particulières aux générales. Les formules empiriques qui, ainsi que nous l'avons dit, expriment des lois spéciales de la mature, sont comme les corollaires de théo- rèmes inconnus. L'histoire de l'astronomie nous en fournit un exemple frappant dans les trois lois de Kepler, qui se rapportent à da figure des orbites planétaires et aux vitesses absolue et relative des planètes dans leurs orbites. ;Kepler, les ayant découvertes d'une manière absolument empirique, et quoiqu'il fût déjà sur les traces »d'une force universelle d'attraction agissant sur les boulets et les ymondes, me soupçonna point que c'était dans cette force qu'il devait >chercher ;le ;principe de sa trilogie astronomique, la loi de ses lois. AGodssaid: Let Newton: be. — and all was light!“ Newton fut le «premier ;qui dévoila une loi générale de Ja mature. Devenu ainsi le “créateur :de l'astronomie :physique, il a fait voir aux autres branches ne la philosophie-naturelle, quel est le but suprême que, dans cha- -cune d'elles, l'intelligence-humame doit s’efforcer d'atteindre, —;avec “espoir sde succés. ; Oui, :c'est. dans Ja découverte du grand ;principe -de da gravitation universelle, .—;source d'une science des plus élevées, 25 = laquelle en a pu être déduite avec une unité et une simplicité ad- mirables, une évidence et une rigueur qui ne laissent rien à désirer: c'est là que le scrutateur exempt de préjugés reconnaît, quel doit être le caractère général des principes encore ignorés d’une saine philosophie de la nature, et quelle est la voie qui seule en peut assurer la découverte. Les lois de Kepler devinrent de simples corollaires du théorème purement mathématique de la gravitation qu'elles avaient précédé dans l'ordre chronologique. Mais il y a plus. L'influence que le principe découvert par Newton était appelé à exercer sur la science ne s'en tint point là. Ce principe conduisit à de nouvelles décou- vertes que les lois de Kepler n'avaient pu faire prévoir, auxquelles ces lois n'étaient pas même applicables. Lorsque la ‘théorie prit une plus grande extension entre les mains des géomètres, il n’y eut pas une seule question adressée à la physique rationelle du ciel qui n’en obtint un réponse positive. Les lois Keplériennes ne suffisent qu'à la détermination du mouvement d'un corps céleste, rapporté à un seul centre d'attraction. Mais s'il est question du mouvement de la lune, influencé surtout par l'action combinée de la terre et du soleil; — de la perturbation des orbites elliptiques des planètes, causée par l'attraction réciproque des planètes entr'elles; — de la figure que les corps célestes doivent avoir en vertu de leur mouvement rolatoire: s'il s’agit de leurs masses et de leurs densités, de la théorie du flux et du reflux: les lois de Kepler sont bien loin de pouvoir résoudre ces problèmes, tandisque la théorie de la gravi- tation les assujeitit tous à un calcul rigoureux, quoique souvent très épneux. Cette théorie nous a donc réellement conduit à l’explica- 1 | L 4 — 197 — tion des phénomènes par l'une des forces primordiales du monde matériel, et conséquemment aux bornes mêmes de la science. Que de progrès la poursuite des découvertes dans le domaine de l'astronomie, provoquée par la loi Newtonienne, nm'a-t-elle pas fait faire à la mécanique rationelle et à l'analyse mathématiquée! que de nouvelles victoires en a remporté le génie de l'illustre devancier et celui de ses plus dignes disciples et successeurs! Le principe mé- canique de l’action égale à la réaction, s'est aussi prononcé dans le monde imtellectuel: de même que l'art des géomètres s'était rendu le fondateur d'importantes doctrines physiques, de même la phy- sique perfectionnée devint la cause des plus profondes théories mathématiques. La dynamique, ou la théorie du mouvement, issue des recherches de Galilée sur le mouvement uniformément accéléré, avait sans doute reçu des enrichissemens très-considérables par la théorie ingé- mieuse du pendule et des forces centrifuges, établie par Huyghens, dont les travaux frayèrent le chemin à la grande découverte de Newton; toutefois, comme l'a dit Lagrange: ,,La mécanique de- vint une science nouvelle entre les mains de Newton, et ses Principes mathématiques (de la philosophie naturelle), qui parurent pour la première fois en 1687, furent l'époque de cette révolution. Enfin l'invention du calcul infinitésimal mit les géomètres en état de ré- duire à des équations analytiques les lois du mouvement des corps; - et la recherche des forces et des mouvemens qui en résultent, est $ devenue, depuis, le principal objet de leurs travaux.“ Quoique Newton, dans toutes ses recherches scientifiques, se soil abstenu, autant que possible, de toute spéculation métaphysique PAR“ pe sur Ja constitution matérielle des corps, il résulte néanmoins de l'ensemble de ses expositions, qu'il s’imagina la matière étre com- posée de particules infiniment petites, ou d’atomes, sans cependant vouloir entrer dans l'explication de la vraie mature de la matière et des forces inhérentes. Ce n'est que dans les tems les plus récents que Ja doctrine atomistique de l’état primordial des corps, si chaude- ment combattue et défendue, a été, dans le but d'obtenir un point fixe de départ pour l'application et les investigations de l'analyse ma- thématique, organisée et développée, d'un accord presque parfait quant aux dogmes principaux, par Laplace, Ampère et MM. Poisson et Cauchy. M. Poisson, qui peut aujourd'hui être considéré comme le représentant le plus zélé de cette doctrine, semble même ne vou- loir accorder le nom de physique mathématique‘ :qu'à l’ensemble systématique des théories asséyant la solution des problèmes de phy- sique sur l'hypothèse atomistique et sur les lois de l'action molé- culaire. Il admet, avec Laplace et M. Cauchy, afin d'expliquer la différence qui règne entre les corps. solides, les liquides et les fluides élastiques, l'existence de molécules disjoimtes de matière pondérable, chaque molécule étant affectée d'une certaine quantité de calorique “ombiné. D'après cette théorie, les actions moléculaires résultent de l'attraction ‘qu'exercent les ‘particules pondérables, non seulement les unes sur les autres, mais énicore sur le calorique, tandisque les quantités de calorique adhérentes aux particules :se repoussent mu- tuellémént. Ampère suppose :que!la distance qui sépare les molé- cules, les unes dés:attres, ‘dépend en partie d'une attraction agissant ‘comme la ipravitation, ic'est-à- dire, proportionellement aux masses elen raison invérse du carré des distances, ‘en Ipartie de ‘la vépul- — 199 — sion produite par le mouvement ondulatoire d'un éther compris entre les molécules. Cependant M. Belli, dans deux mémoires assez ré- cents, prétend avoir prouvé, à l'aide du calcul transcendant, que l'attraction Newionienne ne peut point suflire à l'explication de l'ac- tion moléculaire, telle qu'elle se manifeste dans les phénomènes de la cohésion. MM.Poisson et Cauchy ont essayé, chacun en par- tieulier, de représenter le conflit qui, conformément à leurs hypo- thèses respectives, doit avoir lieu entre les forces moléculaires, par des fonctions analytiques de la distance des molécules; toutefois sans avoir complètement réussi d'en déduire les divers phénomènes liti- gieux. Ïl semble que la dificulié principale consiste à établir entre les forces moléculaires une relation telle qu'à cause d'une répulsion croissante avec le rapprochement des molécules, les unes des autres, leur jonction devienne impossible, tandisque l’atiraction , sans cepen- dant prolonger son effet au-delà d'une certame limite, empêche leur séparation à une distance mimime; il faudrait en- outre que pour une certaine distance, que l'influence de la chaleur pourrai modifier, ilarrivât équilibre stable entre les deux forces contraires’). Le développement de mon sujet exigerait maintenant l'exposition succincte de l'influence que da théorie moléculaire a eue sur la . manière dont la mécanique des solides, et surtout celle des fluides, a été traitée depuis peu, et qui diffère essentiellement de l’antérieure qui, en ne considérant les corps que comme des masses continues, faisait, par exemple, dans les problèmes sur les fluides, dépendre le - 1) V. Gehler, neu bearbeitet, T. VL., zweite Abth., Art. Materie, von Muncke. ee D == raisonnement de certaines supposilions analogues aux faits observés, telles que l'incompressibilité absolue des fluides, ou le rapport con- stant de leur densité à la pression qu'ils éprouvent. Il faudrait aussi mentionner les modifications et les changemens survenus aux théories de l'action capillaire, du mouvement ondulatoire, de la ré- sistance des fluides, etc. Il faudrait ensuite passer aux phénomènes produits par cette classe si intéressante d'agens naturels qu'on désigne par le nom d’impondérables, et dans l'investigation rationelle des- quels l'importance et la fécondité de l'analyse mathématique se sont manifestées de la manière la plus éclatante. Il faudrait ne pas oublier les progrès que l'introduction d'un calcul et d'un symbolisme, jusqu'ici assez sunples, à la vérité, a fait faire à nos connaissances relatives aux principes constituans des composés inorganiques et or- ganiques; car, serait-il bien loin encore, le tems où l’on s’occupera de l'analyse d'équations chimiques? 11 faudrait — mais les limites que la durée d'une séance publique a nécessairement dà prescrire à une communication orale, m'obligent à mterrompre ici mon exposé: je termine en déclarant, que, si la manière dont j'ai traité mon sujet dans le discours que je viens de lire, a pu captiver l'attention d'un auditoire illustre, j'oserai y reconnaître un appel des plus honorables à”épuiser celte matière dans un mémoire particulier. L æ PA K ” to « £ 5 PARAIT €: ANT û V TR à LL ot : L b : /) Ms L 1) 1 ul ESS K A (( WA SS ÈS ÈS À LL LZ = IKKK \ A\ \\ \| \\\ 4 ( LL Mi ne Dore: RECUEIL DES ACTES DE LA SÉANCE PUBLIQUE | | DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES | PR re de LE 29 DÉCEMBRE 1838. —_—_—— (Avec un portrait gravé). LEIPZIC, | Se vend chez W. Gnazrr, libraire, Commissionaire de l’Académie, perspective de Nevski N°. 2. | chez Léororn Voss. CAONAIDE. EH AH IAE tant ANA ADN # j cA ke | .DAUOH2AATAIT-Tré , °. e&ëB8r MR 2 | a : ‘ NS, 4 ; - rt 2 s: L é ù en i i | omis sb srisooiéienmo) cwriswlil me) ads boss s8 : é ASUAT | wo csoson]l sais £ , LA = , r e- % . " ? : ETS d En a LA : Te “ASS LE: ' 1 DATOA 214 HAJOAA SUOLIHUG OMAN AI 44 LA $ . DPiblié var ordre ‘de l'Éadete £vo A2AATAT-TUIAZ En Octobre 1839. ce we, PAT VV rR perçétuel P. JL Fuss. 2TÉL AAAMADNG €C I ÿ pi) à à Gugmiien nu m4) © EE TABLE DES MATIÈRES. j Pag. RD AUNRORRONNEL SE ASUS lee del lente tone nie dues #2 te NN Compte rendu de l'Académie pour l'année 1838, par M. Fuss, secrétaire HÉSDÉDENSS EE Ne ER ere Mec à e te à À Règlemens et État de l'Observatoire astronomique central de Poulkova . . 57 Heinrich Karl Ernst Kübhler. Zur nn à an den Er à von Karl Morgenstern . . . D'un PRO vi à Tr 1 Ucber die Verbreitung des organischen Lebens, von Dr. Æ. E. v. Baer . . 143 1 Auszug aus dem der Commis:ion für die Gr ündung 1 17 RE ne ab- gestatteten Berichte des Akademikers Struve über die Ergebnisse der von ïihm zur Beprüfung der für Pulkowa bestellten Instru- mente u. s. W. im Herbst 1858 unternommenen Reise . . . . 199 LA 2 _.… es un — _ ms >. N Le — 114A7T S bre E : M AT RE LL l : HbOS1 tfino.} NEUTRE CE MIMEELÉ | DE : "INPRIMERTE DE L "ACADÉMIE IMPÉRIALE | DES ie “ones = - aandegr. À 152 vod sdÀ } JRUISTE bo} PTE 2 Liu wi sf; Quarts NE - 1 At do. b ec} 1 rot #êSr #1 #" + .u up + À ER 11 La Ka “4 + _ 4 # “ ês + ÉTAT DU PERSONNEL. _ 1858. < , :æ ÉTAT DU PERSONNEL DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. A LA FIN DE L'ANNÉE 1858. PRÉSIDENT M. SERGE Ouvarorr, Conseiller privé actuel, Ministre de l'instruction pu- blique, Membre du Conseil d'état et du Comité des ministres, Membre hono- raire de l'Académie Impériale des sciences et de celle des beaux-arts, des Universités de St.-Pétersbourg, de Moscou et de Kazan, Membre honoraire des sociétés savantes de Russie, Associé étranger de l'Institut royal de France, Membre de l'Académie d'histoire de Madrid, de la Société de Güttingue, de celle de Copenhague et de plusieurs autres sociétés savantes étrangères, Conservateur de l'Université de Cracovie, Chevalier des Ordres de St.-Alexandre-Newski, de l'Aigle blanc et de Ste.-Anne de la 1° classe avec les insignes en diamans et décoré de la couronne Imp. et Grand'Croix de St.-Vladimir de la 2° classe. 1818. VICE-PRÉSIDENT: M. le Prince Micmez Doxrouxorr-Korsaxorr, Conseiller d'État actuel et Chambellan, Président du Comité administratif et Membre honoraire de l'Académie, Curateur de l'arrondissement universitaire et Président du Comité de censure de St.-Pétersbourg, Membre de la Direction centrale des écoles, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 1°, de St.-Stanislas de la 1, de St.-Vladimir de la 4%° classe avec la rosette, et de l’ordre pour le mérite militare de Prusse. 1835. | — IV — SECRÉTAIRE PERPÉTUEL: M. Paur-Henri Fuss, Académicien pour les Mathématiques, Conseiller d'État actuel, Membre du Comité administratif de l'Académie et de la Com- mission pour la construction de TObserv atoire central, Membre et l’un des Secrétaires perpétuels de la Société Impériale économique de St-Pétersbourg, de la Société minéralogique de cette"ville, de la Société Impériale des na- turalistes et de celle d'économie rurale de Moscou ; de la Société Courlan- daise des lettres et arts de Mitau, des Sociétés royales des sciences de Güttingue, de Copenhague et d'Upsal, de la Société italienne des sciences de Modène, des Académies royales des sciences, belles-lettres et arts de Palerme et d'Anvers, de la Société royale des antiquaires du nord de Copenhague et de celle d'encouragement des arts utiles d'Édimbourg, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2%, de St.- Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2"° classe décoré de la couronne Imp. 1826. IL CLASSE DES SCIENCES MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUES. | 1. Mathématiques pures. M. Enouaro Coczws, 1° Académicien effectif, Conseiller d'Etat, Institu- teur de LL. AA. II. Mesdames les Grandes Duchesses, Directeur de l'École allemande de St.-Pierre, Membre de l’Académie américaine de Boston, Chew. des Ordres de St.-Stanislas de la 2%, de St.-Vladimir de la 3° et de Ste. Anne de la 2" classe décoré de la couronne Imp. 1826. (Adj. 1814). M. Pauz-Henn Fuss, 2° Académicien effectif. (Voy. ci-dessus). 1826. (Adj. 1818). ; M. Vicror Boumarovsky, Académicien extraordinaire, Conseiller de Collège, D'. ès-sciences math. de l'Académie royale de France, Professeur à l'Institut des voies de communication et au Corps de la marine, Chev. des Ordres . de St.- Vladimir de la 4° et de Ste -Anne de la 3° classe. 1828. 2. Mathematiques appliquées. M. Micmez Osrnocransxy, Académicien effectif, Conseiller d'État, Pro- fesseur au Corps de la marine, à l'Institut pédagogique central et à celui AR. A des voies de communication, Membre de l'Académie américaine de Boston, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 2"°° et de St.-Vladimir de la 47° classe. 1831. (Adj. 1829). 3: "A's t r'dn'omi e. M. Vivcenr Wismewsk, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État, Di- recteur de l'Observatoire de St.-Pétershourg et Membre de la Commis- sion pour la construction de l'Observatoire central ,; Astronome du Bureau hydrographique, Membre honoraire du Comité scientifique de l'Etat-major général de la marine, de la Société des naturalistes de Moscou et de lAca- démie des sciences et des belles lettres de Palerme, Chev. des Ordres de St.- Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2" classe en diamans. 1815. (Adj. 1804). M. Frénéric-GEonce-GuiLLaume Srruve, 2° Académicien effectif, Con- seiller d'État actuel, D'. en philos., Membre de la Commission pour la con- struction de l'Observatoire central, Directeur de l'Observatoire impérial de Dorpat, Professeur émérite de l'Université de cette ville, Membre cor- respondant de l’Académie royale des sciences de l'Institut de France et des Académies royales des sciences de Berlin, de Stockholm et de Palerme, de l'Académie américaine de Boston, des Sociétés royales de Londres, de Gôttingue, de Copenhague et de Harlem, de la Société astronomique de Londres, de la Société mathématique de Hambourg et de la Société Cour- landaise des lettres et arts de Mitau, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3", de Ste.-Anne de la 2° classe décoré de la couronne imp., de l'Aigle rouge de Prusse de la 3"° classe et du Danebrog. 1832. (M. c. 1822, M. b. 1826). M. Pauz Tankmaworr; Académicien extraordinaire, Conseiller d'Etat, Pro- fesseur au Corps de la marine, Chev. des Ordres de St,-Stanislas de la 3° et de St.-Vladimir de la 4° classe. 1832. 4. Géographie et Navigation. Académicien effectif . . 5 Physique. M. Grorce-Frépéric Parrot, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. en philos. et en méd., Directeur du Cabinet de physique, Professeur- ANNE émérite de l Université mp. de Dorpat, Membre de l'Académie royale des sciences de Munich, de la Société royale des sciences de Harlem, de lIn- stitut royal des Pays-Bas, de la Société physico-médicale et de celle des naturalistes de Moscou, de la Société des sciences, arts, belles-lettres et de l'agriculture de St.-Quentin, de la Société des naturalistes d'Iéna, de la Société pharmaceutique de St.-Pétersbourg, des Sociétés économiques de St.-Pétersbourg, de Livonie, de Leipzig, du Duché de Méklenbourg et de Silésie; de la Société littéraire et pratique de Riga, et de celle des lettres et arts de Mitau, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3% et de Ste- Anne de la 2° classe. 1826. (M. c. 1811). M. Eve Lewz, 2° Académicien effectif, Conseiller de Collége, Membre du Comité adminastratif de l'Académie, de la Commission pour la construc- tion de l'Observatoire central, Professeur ordinaire à l'Université Imp. de St.-Pétersbourg et au Corps de la marine, Ghev. de l'Ordre de St.- Vladimir de la 4° classe. 1854. (Adj. 1828). 6. Chimie générale. M. German Hess, Académicien effectif, Conseiller de Collége, D’. en méd.;, Membre de la Section de Statistique du Conseil du Ministère de l'Intérieur, Professeur à l'Institut pédagogique central et à ceux des mines et des voies de communication, Membre honoraire de la Société cantonale de physique et d'histoire naturelle de Genève, Chev. des Ordres de Ste.- Anne de la 9% classe décoré de la couronne Imp., de St.- Vladimir de la 4", et de St.-Stanislas de la 3"° classe. 1834. (Adj. 1829). M. Juzes Frrrzscue, Académicien adjoint, Assesseur de collége, D’. en philosophie. 18538. 1. Chimie appliquée aux arts et métiers et Technologie. M. Joseen Hawer, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D'. en méd., Membre de la Société Imp. économique de St.-Pétersbourg, de celles des naturalistes, de l'économie rurale et de la Société physico-médicale. de Moscou, de la Société de médeciné et de pharmacie de Vilna; de celles des sciences de Harlem et de minéralogie d'Iéna; Associé étranger et corres- pondant de la Société d'encouragement de l'industrie nationale de Paris, — VII — . de celles d'encouragement des arts, des manufactures et du commerce de Londres, des sciences et arts de Liége, des naturalistes de Francfort, des géorgophiles de Florence, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3% et de Ste.-Anne de la 2°° classe en diamans. 1829. (M. c. 1813). I. CLASSE DES SCIENCES NATURELLES. 8. Minéralogie et Géognosie. M. Anozpne-Tuéonore Kurrrer, Académicien effectif, Conseiller d’État, D'. en philosophie, Directeur du Musée minéralogique et de l'Obser- vatoire magnétique, Professeur de physique à l'Observatoire normal du Corps des mines pour le magnétisme terrestre et la météorologie, ainsi qu'à l'Institut pédagogique central et à celui des voies de communication, Membre de la Section de Statistique du Conseil du Ministère de l'Intérieur, de la Société minéralogique de St.- Pétersbourg, de celle des naturalistes de Moscou, de celle des naturalistes et médecins de Heïdelberg, des Sociétés géographique et météorologique de Londres et de celle d'encouragement des arts utiles d'Edimbourg, Chev. des Ordres de St.- Vladimir de la 4° et de Ste. Anne de la 3"° classe. 1828. (M. c. 1826). 9 Botanique. M. Cuarzes- Bernann Trimius, Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. en médecine, Directeur du Musée botanique, Membre de l’Académie Impériale Léopoldine de Bonn, de l'Académie de Boulogne, des Sociétés . des naturalistes de Moscou et de Gôttingue et de la Société botanique de -Ratisbonne, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 2" classe décoré de la me couronne imp., de St.-Vladimir de la 4° et de St.-Stanislas ce la 5 classe. 1823. (M. c. 1810). M. Gusrave Boncarn, Académicien extraordinaire, Conseiller d'État, D". en médecine, Professeur ordinaire à l'Université Imp. de St-Pétersbourg, Membre de la Société physico-médicale et de celle des naturalistes de Mos- cou, Chev. de l'Ordre de St.-Vladimir de la 4"° classe, 1830. (M. c. 1829). = VE — 10 Zoologie. | M. Jrax- Fränénc Braxor, 1° Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en médecine et en chirurgie, Directeur des Musées zoologique et z00t0- mique, Inspecteur des études et membre du Conseil dirigeant de l'Institut de Ste.-Marie, Membre de Académie Impériale Léopoldine de Bonn, des Sociétés économique et pharmaceutique de St.-Pétersbourg et de celle des naturalistes de Moscou, de celle des médecins de Prusse, de celle de la culture nationale de Silésie, de la Société médicale Hufelandienne de Berlin, de la Société rhéane de physique et d'histoire naturelle du Magence, de celles du Ducké du Nassau, de Rostok et d'Emden, de la Société physico- médicale d'Erlangue, de la Société entomologique de Stettin et de celle des pharmaciens du nord de l'Allemagne, Chev. de lOrdre de St.-Vladimir de la 4° classe. 1833. (Adj. 1830). | M. Crances-Ennesre DE Barr, 2° Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en philosophie et en médecine, Directeur de la 2% section de la Bibliothèque de l'Académie, Membre correspondant des Académies royales des sciences de Berlin et de Munich, Associé étranger de l'Académie royale de médecine de Paris, Membre de l'Académie Impériale Léopoldine de Bonn, des Sociétés des naturalistes de Moscou, Halle, Danzig et Gürlitz, de l'Institut de Senkenberg à Francfort s. M., des Sociétés physico-médi- cales de Kônigsberg et d'Erlangue, de la Société physico-économique de Kônigsberg, de celle des médecins de Prusse, de la Société médico -philo- sophique de Wuürzhourg; de la Société minéralogique d'Iéna, de la Société . Courlandaise des lettres et arts de Mitau, de la Société royale teutonique de Kônigsberg, et Membre honoraire de la Société économique d'Elbingue, Chev. de l'Ordre de St.-Vladimir de la 4”° classe. 1834. (M. c. 1826. Acad. ord. 1828 — 1830). ii. Anatomie comparée et Physiologie. M. Prenne Zacorsxy, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, DE. en médecine et en chirurgie, Directeur du Musée anatomique, Professeur- émérite et Membre honoraire de l'Académie médico-chirurgicale de St.- Pétersbourg; Membre du Conseil de médecine, de l'Académie russe, de l'Université de Kharkov, de l’Académie médico- chirurgicale de Vilna, de + 1 = la Société des naturalistes de Moscou, de la Société pharmaceutique de $t.- M Pétetsboure et de celle de médecine de Vilna, Chev. des Ordres de St- Stanislas de la 2° classe, de St.-Vladimir de la 3% et de Ste.-Anne de la 2°° en diamans. 1807: (Adj. 1805). IL. CLASSE DES SCIENCES POLITIQUES, HISTORIQUES ET PHILOLOGIQUES. 12. Economie politique et Statistique. Académicien (3 y 2111 Bd og | M. Pierre KôPpen, Académicien adjoint ,. Conseiller de Collége, Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 3° classe. 1837. (M. c. 1826). 13. Histoire et Antiquités russes. M. Pare Knuc, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel ; D”. en . philosophie, Membre honoraire de l'Université de Kazan, de la Société de l'histoire et des antiquités russes de Moscou, de la Société des lettres et arts de Mitau, de la Société royale des sciences de Gothenbourg, de Ja Société géographique de Paris, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3° classe et de Ste.-Anne de la 2° en diamans. 1815. (Adj. 1805). M. Jreav-Anwpré Srôcren, Académicien extraordinaire, Conseiller de Collége, » pr. en philosophie, Membre de la Société de l’histoire et des antiquités russes de Moscou, de celle des amateurs de la littérature nationale de Kazan, de la Société économique de Finlande et de celle des antiquaires du nord de Copenhague, Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 3° classe. 1829. (M. c. 1821). ! M. Nicomis Ovsrruzorr,: Académicien adjoint; Conseiller: de Cour; Pro fesseur ordinaire à l'Université Imp. de St.-Pétersbourg, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 3°, de St.-Vladimir de la 4° et de Ste. -Anne dé la 3° classe. 1837. 3 14. Littérature et antiquités grecques et romaines. M. CuréTien- Frénéric Graëre, 1° Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en philosophie, Directeur des Musées numismatique et égyptien, Professeur émérite de la littérature grecque à l'Université Imp. et à l’In- b ES one stitut pédagogique central, de St,:Pétersbourg, Conservateur-adjoint de la 1° Section de l'Hermitage Imp. pour la partie des monnaies et, des camées, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2% classe,.-de, St.= Vladimir de la 3% et de Ste.-Anne de la 2°° en .diamans: 1820. (M..c. 1818). 2° Académicien effectif . 16. Liber atgte et antiquités rites M. Curémien-Manrn Fraeux, 1% Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D'. en théologie et en philosophie, Directeur du Musée asiatique de l'Académie et Bibliothécaire honoraire de la Bibliothèque Imp. et publique, Membre honoraire de l'Université imp. de Kazan , de la Société de l'histoire et des antiquités russes et de celle des naturalistes de Moscou, de la So- ciété Courlandaise des lettres et arts ‘de Mitau ,: de \la Société) minéralogique de St. _Pétersbourg, des Sociétés asiatiques de Paris, Londres et Calcutta, des Académies royales des sciences de Turin et. de, Lisbonne et de celle d'histoire, d'antiquités ec de belles: lettres de Stockholm, des Sociétés ro- yales des sciences de Güttingue, de Copenhague «et d'Upsal, Correspondant, de l’Institut royal de France, Académie des inscriptions et belles-lettres; de l’Académie royale des sciences de Berlin et de celle d'histoire de Madrid; Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 1°, de St.- Vladimir de la 37% et de Ste.-Anné de la 2° classe en diamans. 1817. ‘ M Isiac-Jacques Scuminr , 2° Academicien effectif, Conseiller d'État: D'. en philosophie, Membre du Département asiatique du Ministère des affaires étrangères, Directeur de. l'Institut établi près du Ministère de l'in- térieur pour. l'instruction des interprètes kalmouks, Membre des Sociétés Here de Paris et de Londres, Ghev. des Ordres de Ste. Anne dé la ; de St.-Vladimir de la 4° let de St.-Stanislas de la 37% classe. 1853. (A, 1829. M. c. 1826). b “i B arleirsgé M. Man Fgricre Bnosser, Académicien extraordinaire, Conseiller de Cour, Membre, de, la Société asiatique de Paris. 1837: +1 128 n Hé = LL, À DIRECTEUR ‘DE L'OBSERVATOIRE DE VILNA. © M. Pine Sravinsxy, Conseiller d'État, Membre de la Société royale astronomique de Londres et.Chev. dell'Ordre dé Ste.-Anne dela 2° classe: Son aide:,.M. Micuez HLrusznewicz, maître-ès-sciences de l'Université de Vilna, Chev. de l'Ordre de'St.-Stanislas de la 4° classe. CONSERVATEURS DE LA BIBLIOTHÈQUE ET DES MUSÉES. Bibliothèque. Biblothécaires: M. l'Académicien Bier (voir ci-déssus) .… (Vassili-Ostroff, grande perspective entre la 13° et "44 ligne, maison du Corps de la marine N°. 50) et M. Jacques Bérénnkorr, Secrétaire de Collége et Chev. des Ordres de St:-Vladimir de la 4° et x de Ste.-Anne de la 3° classe. (Quai du canal de Ste.-Cathérine, maison Danichevsky N°. 28). Musée minéralogique. M. GréGoime HELMERsEN, Major au Corps des ingé- nieurs des mines, Chev. de l'Odre de Ste -Anne 21308 de la 3° classe. (Vassili-Ostroff, 4° ligne, mai- son Ougrioumoff). Musee botanique. M. l'Académicien Boxcarp (voir ci-dessus) (Vassili- Ostroff, 7° ligne, maison de l'Académie N°. “DE : Musée zoologique. M. Enovaro Mengrries. (Vassili-Ostroff, 7° ligne, mai- son de l'Académie N°. 1). M. Gronce Scananer. (Vassili-Ostroff, place de la Bourse, Hôtel de l'Académie N°. 2). a Musée asiatique. M. Micuez Vorxorr, Professeur-adjoint à l'Université | L ‘11 Impériale-de St.=Pétersbourg,' Conseiller de ébur- | D sutai “104(Vassili-Ostroff, 7° ligne, maison Krokhalew N°. D): . Musée égyptien. M. Louis Sciarnius, Archiviste de! l'Académie, Chev: UE ll ,yuu des Ordres de St.-Vladimir de la:4°) et: de Ste-- Hi) an: Anne dela 3°: classe: :(Vassili-Ostroff, 1° ligne; | q aob lois n5 maison de l'Académie N°, #her à Musée numismatique. Le-même. | | (2 ME sf 7) 8 ——ss— b* — XJIE — ‘ MEMBRES HONORAIRES. 4 Sa Majesté l'Empereur NICOLAS 1. 1826. Sa Majesté Frépéric-GuirLaume IIL, Roi de Prusse. 18526. Son Altesse Impériale Monseigneur le Grand - Duc -Héritier et Césarévitch ALEXANDRE. 1826. Son Altesse Impériale Monseigneur le Grand-Duc Micuer. 1826. Son Altesse Royale Monseigneur le Prince Royal de Prusse FréDenic- GuiLLAUME. 1834. Son Altesse Monseigneur le Prince Pierre d'Oldenbourg. 1834. MEMBRES HONORAIRES DU PAYS M. Cmicurorr, Amiral. 1800. M. Iermororr, Général. 1818. — deKrusensrenw, Vice-Amiral. 1806. | — Fiscmer, Prof. à Moscou. 1819. (M. c. 1803). (M. c. 1805). — Orne, Cons. pr. act. 1809, — SrÉransky, Cons. pr. act. 1819. — Ouvarorr, Ministre de l’instr. publ, | — le P* Dwirry Gozirsyne, Général. 1811. 1822. — le P® Vorrowsxy, Ministre de la | — Grec, Amiral, 1822. ï Cour Imp. 1813: | — leC"Gancrn, Ministre des finances. — Tonremacorr, Amiral. 1814: ñ 1824. — Wyue, Cons. pr. 1814. —t MorGensrern, Prof. à Dorpat. 1826. —Azexanore Cricuron, Cons. d'État | le P* Azexavpre Gourmsvwe, Dir. act. 1814. (M. c.:1808). “2 en chef des postes. 1826. — Azexavpre Tourcuénerr, Cons. | — le C“ Monpvnorr) Amiral. 1826. d'État act. 1818. | — le P°® Læven, Général. 1826. M. le C*° Rensnper, Secrét.d'Ét. 1826. Bcouporr, Ministre de l'intérieur. 1826. le C" Micuez Voxontsorr, Géné- ral. 1826. Gocévisrcuerr-Kourousorr, Lieut. Général. 18217. Scausert, Lieut. Général. 1827 ME Paizarère, Métropolitain de Moscou. M. LES, = Lines RS l'ete-7 1 1827. le C* Bevxenporrr, Général. 18217. Jourovsxy, Cons. d'Et. act. 18217. le C® Serce Srroconorr, Lieut. Gén. 1827. de Srnuve, Cons. d'Ét. act. 1828. (M. c. 1816). le P° de Varsovie, C"®° Paskévire- Erivanskv, Feld-Maréchal. 1829. le C Koucaererr - BezsoroDKo , Cons. d'Ét. act. 1830. lazvyxorr, Cons. d'Ét. act. 1830. ExGezmanpr, Géneral-maj. 1830. DEminorr, Cons. d'État. act. 1831. le P® Mexcmixorr, Ministre de la marine. 1831. XII M. Dacurorr, Ministre de la justice, 1831. le C*® Gr, Srroconorr, Cons. pr. act. 1832. Tenver, Lieut. Général. 1832. le C"° Nrssezrope, Vice-Chancelier. 1833. BroussiLore, Cons. d'Ét. act. 1833. le GC Gozovkme, Grand-Cham- bellan. 1834. Poréworr, Cons. privé. 1834. le C'Torz, Dir. en chef des voies de communication. 1836. le B°° Rosex, Général. 1836. le P® Donpourorr-Korsakorr, Vice- Président de l'Acad. 18317. le C® Prorassorr, Procureur-Geén. ’ du St.-Synode. 1857. le P® Cairnsky-Cuikamarorr, Cons. d'Ét. act. 1837. Moussne- Pouce, Cons. d'État act. 18371. le Tsarévitch TEïmouraz de Géorgie. 1837. Apezuxe, Cons. d'Etat. act. 1838. ES: Es MEMBRES HONORAIRES ÉTRANGERS, MEMBRES CORRESPONDANTS DU PAYS ET DE L'ETRANGER. M ATH ÉIM À Lil QUES Mm. hh. ext, MM. Z Cte. Fossomerontr, à Florence. 1802. GAvss, à Gôüttingue. 1824. (M. c. 1802). Poissow, à Paris. 1826. Caucar, à Prague. 1851. — Jacosi, à Künigsb.,4833. (M. c. 1830). , . 12 10 ut et Mn. cc. d.p. MM. Marourorr, à Odessa. 1815. : ScHuLTEN, à Helsingfors. 1821. Pavcxer, à Mitau. 1822. _TsCcxurrr, à S1.- Petershbourg. 4826. . NAF2OTSROF 50 Moscou PAST MEN RE EN D DRE Mn. cc. ext, MM. Dsrerer, à Lausanne. 1808. FrANCOEUR, à Paris. 1809. Cozr- zeccHr, à Naples. 1848. Or, à Berlin, 1826. LAmE, à Paris. . 4829. CLArErRON, à Paris. 1850. B1BB4AGE, à Cambridge. 1832. Crezz£, à Berlin. 4834. STunm, à Paris. 1836. HAMILTON, à Dublin. 1837. LeJEUNE-DiInICHLET, à Berlin. 18357. . . . . 11 ASTRONOMIE ET GÉODÉSIE. Ë 13 Mr. hh. ext. MM. Brsser, à Kônigsb, 4814. Henscxez; à Londres. 1826. ENCKE, à Berlin. 1829. SouTx, à Londres. 183234 . 1. « . . . Mm. ec. d. p. MM. G, Waancez, à Reval. 1828... Knonne, à Nicolaïeff., 1828, | Sonorr, à Kazan. 1829. PEREVOSTCHKOFF, à Moscou. 1852.,, 4 Mm. cc.ext. MM. Lurrrow, à Vienne. 1815. SCHUMACHER, à Allona. 1824.,, AnGELANDER, à Bonn. 1826. HAnsEen, à Gotha. 1853. STEINHEIL, d'MumchA TASSE ele se. + 15. ile cel ee alto GEOGRAPHIE ETAN À V GASTON N6 Mrm. hh. ext. MM. Parrr, à Londres. 1826. S4pine, à Londres. 1826. RITTER, a Berlin 1835 0 Due 2. sde at iiel © lee lc Mm. cc. d. p. MM. Riconp, à St.- Petersb. 1818. F. WrAnGEz, à St.-Pétersb. 1821. Lürke à 5. =Peéiérsbourg. 1829. : .! M Ua. - CORPS M'ÉC AN IQUIE PR À TIQUE SE M. c. d. p. M. Rassic, à 1,-Pétersbourg. 1814... . « + . + + + - + $ 1 bé ses à à dm un : | 3 Mn. hh. ext. MM. Min. cc. d. p. MM. Mm. ce ext MM. Miro. hh, ext. MM. Mn: ec. d. p: MM. Mm cc. ext MM. D due P H_Y SA Q U & 4... A. DE HUmBOLDT, à Berlin. 1818. \ Blor, à Paris. 1819. Munckr, à Heidelb. 1826. BAnzorr, à Londres. 1896. ARACO, à Paris. 1829. Ornsrrp, à Copenhague. 1850. BREWSTER, à Edinhourg. 1850. HAxsTern, à Christianta 1839. Parrot, à Dorpat. 1816. Härcsrrôn, à Helsingfors. 1826. Haur, à Od:ssa. 1828. Jacogr, à Dorpar. 1838. 15 Ravcourt, à Paris. 1827. Msrrom, à Paris. 1856. Nev- MANN, à Kôünigsherg. 1858. GUN 5 fée MOSS ts LE DAC EEE Brrzrlius, à Stockholm. 1820. Turxarp, à Paris. 4826. Gar-Luss4c, à Paris. 1829. Finan4r, à Londres. 1830. Rruss, &) Moscou: 1805. G4D01mN,: à) Helsingfors. 1811. CHoDK1EMICZ, à Varsovie. 1818. Sororisrr, à St.-Pétersb. 1826. SOBOLEFSKY, à St.-Petersb. 1850. gaie à Moscou. 1831. Güzzz, à Dorpat. 18535. x 4 7 : Wurrie, à Berlin. 1810. H. Rose, à Berlin. 1829. Mrr- SCHERLICH, à Berlin. 1829. Lirpic, à Giessen. 1850. ANATOMIE COMPARÉE ET PHYSIOLOGIE.. ext, M. TIEDEMANN, à Heidellerg. 1833. Mm. ce ext. MM. Bunpacx, à Kônigsberg. 1818. RATE, à Kônigsberg. 1852. Min. hb. ext MM. Mm. cc d p. MM. Mr. cc. ext MM. Mürrer, à Berlin. 1852. Carus, à Dresde. 1833. PURKINE, CURTESTAU PARA TE SE LA AE RSR ARNO GG Es PE 1 Tizesius, à Mulhouse, 1817. BLUMENPACH, à Gôüftingue, 1826. LICHTENSTEIN, à Berlin. 1852. Prince MAxIMILIEN de Wied- Neuvried 886 NUM QUIL SALE ADAms, à Mesccu 1804. EïcawALD, à St.-Pétersb. 1826. Le Cie, Maxvernelm, à Wibourg. 1827. (GEziErr, à Barnaoul, 1855 NorprAnn, à Odessa. 1834 . . . . . . . . : BiLLBERG, à Stockholm. 1820. Exrensrnc, à Berlin. 1829. Kzuc, à Berlin. 1856. Temmncx, à Leyde. 1837. HARLAN, à New-York. 1838 . - AU : 15 14 CS 4 or 7 — XVI — B. 6 6, RH: D NB. ne Un Mim.hh. ext. MM. Brown, à Londres, 1827. (M. c.1826.) DrCANDOLLE, à Genève. 618365 CL ic. 4826$ 100 Né Aa. ©, T2 Min. cc. d.p. MM. STerEn, à Simphéropol. 1815. FisCrer, à S.- és. 1819. ZicrA, à Riga. 1821. TourCzANINOFrF, à Irkoutsh, 1850. WrIN- AN, à Pavlofsk. 1831. Mrren, à S1.- Petersb. 1833. BUNGCE à Dorpat. 1855. Besse, à Kiev. 1835. TRAUTPETTER, à PLANETE CRE TE M ee ER TRS Mrm. cc. ext. MM. Lsnrzour, à Heidelberg. 1814. LrExmrANN, à Humbourg. 1822. Mers, à Güttingue. 1826. \N£rs D'Esewszcx, à Breslau. 1826. BRONGNIART , à Paris. 1829. Martius, à Munich. 1854. - Auc, ST.-HiLAIRE, à Paris. 1855. Hooker à Glasgow. 1857. .: 8 GÉOGNOSIE ET MINÉRALOGIE . 7 M. h. ext. M. L. pe Bucx, à Berlin. 1832. . . . :. . RTS | 2 Mm, cc. d.p. MM. ENGELHARDT, à Dorpat. 1816. A AU0 AS19 PEREZ Mm. cc. ext. MM. LronxarD, à Heidelb. 1811. Escawrce, à Lishonne. 1845, Zrr- ser, à Neusohl. 1818. G.Rosr, à Berlin. 1829, . . . . . . 4 MUÉ.ODfE 'GiiNOE SIMOTA TEE Nhcext. ‘M:B»rra, à: Padoue A. EME SERA ET NE ARE Min. cc. d p. MM. Kyszn, à St.-Petersbourg. 1827, EnpuAnn, à Dorpat. 1830. © LICHTENSTAEDT, à S1.-Petershourg. 1855 . . . e\ EE UT Mm. cc. ext. MM. Kônie, à Londres. 1805. GrANvILLE, à Londres. 4827. .°. . 2 S CL EN GE SE 0 L I TIQ'U ES: 71088 Mm. hh. ext. MM. Sismonni, à Genève. 1816. : Dupin, à Paris. 1826. . . , . . 2 Mm. cc. d. p. MM. Bec, à 51.- Pétersb. 1816, AnSENIEFF, à St.-Pétershourg. 1826. DAxL, à Orenbourg. 1838. . . . , ,; PRE TE CE A M. c. ext) M &aua, 6 Berlm d8286nh van u, à uenertelle, + : + HISTOIRE ET ANTIQUITÉS. . 48 Mr. hh. ext. MM. Raouz-RocxeTTE, à Paris. 1822. Hgeren, à Gütiingue. 1826. BAarAnTE à S1.-Petershourg. 1836. . . . . . . . . . se a RME Tr — XVII — Mm. cc. d.p. MM. K#p4norr, à Tsarskoïe-Selo. 1826. Srrorzrr, à Moscou. 1826. Poconine, à Moscou. 1826. Pozsroï, à S1-Pétersb, 1851. KATCHENOPSRT, à Moscou. 1832. CxAvpon, à Kiev. 1836... . Mm..cc. ext. MM. Fn-MAcnusen, à Copenhague. 1833. LAppENBEnc, à Ham- bourg. 1854. MIonver, à Puris.1835. WILxEN, à Berlin. 1831. . LITTÉRATURE DES PEUPLES SLAVES ET HISTOIRE LIRTERAIRE. . :. ... d'u nul Mr. cc, d.p. MM. Vosroxorr, à St.-Pétersb. 1826. GnETscn, à S.- Pétersb. 1821. Recke, à Mitau. 1829. FREYGANG, à Venise, 1852, , . , . , Pc oxt ON -Kopgran dPienneu 1826) TJ à |: D hlnelliis: c Pi OLOGIE |GLASSIQUE. , , 5 Mam. hh. ext, MM. Henawann, à Leipsic. 1825. Jacors, à Gotha. 1833. . . . . Mm. cc. ext, MM. H4ss, à Paris. 1821; Hunp, à Iéna. 1825. THenscH, à Munich. 1826. M ET aUES ‘+ ‘© b Lo Lu Un ss UMR à ce, e Je LITTÉRATURE ET ANTIQUITÉS DE L'ORIENT. 17 Mr. hh. ext. MM. Ovsezsr, à Londres. 1815. Hammer, à Vienne. 1823. SCHLEGEL, OO TASER NE ie ne aile Je lee le )/sl Lois Ve M. cc. d.p. MM. Sp4sskr, en Sibérie. 1810. Le R. P. Pierre, (Kamensky), à Nijni-Novgorod. 1819. LiPoyTsorr, à S1.-Pétersb. 1819. Le R. P. HrACINTHE {Bütchourine) à. St.-Pétersb. 1828. SENKOFSKT, à St.- Pétersb. 1828, Don, à St-Pétersb. 1835. KAZEMBEK, à Kuzan, 1835. Korarrsxr, à Kazan. 1837. Le R, P. Eucène, à Tiflis. 1838. . ... . . . . . . . . . . Mm. cc. ext. MM, Cxanmor, à Strasbourg. 1829. MôLzer, à Gotha. 1850. FrerT46, à Bonn. 1851. Erin, à Güttingue. 1834, OFFR- uEER-FiIscHER, à Batawia. 1838 . + . . + + . . . . LA] Cl] XVII LISTE ALPHABÉTIQUE DES MEMBRES Adams m. c. à Moscou Adelung m. b. Arago-m. h. à Paris Argelander m. c. à Bonn Arsénieff.m. c. Babbage m. c. à Cambridge Baeëer A. o. Barante. m. h. Barlow m. h. à Londres Beck m. c. Benkendorff C'° m. h. Berzelius m. h. à Stockholm Bessel m. h. à Künigsberg Besser m. c. à Kiev Billberg m. c. à Stockholm Biot m..h. à Paris Bitchourine m. c. Bloudoff m. h. j Blumenbach m. h. à Güttingue Bongard A. e. Bouniakovsky A. e. Brandt A. o. Brera m. h. à Padoue Brewster m. h. à Edinbourg Brongniart m. c. à Paris Brosset A. à. Broussiloff m.. h. DE L'ACADÉMIE. Brown m. h. à Londres Buch m. h. à Berlin Bunge m.c. à Dorpat Burdach m. c. à Kônigsberg Cancrin C* m. h. Carus m. c. à Dresde Cauchy m. h. à Prague Gharmoy m. c: à Strasbourg Chaudoiïr m. c. x Kiev : Chichkoff m. h. Chirinsky-Chikhmatoff P® m.h. Chodkiewicz C' m. c. à Varsovie Clapeyron m. €. à Paris Colleechi m. c. à Naples Collins A. o. Crelle m. c. à Berlin Crichton m. h. à Londres Dachkoff m. h. Dahl m. c. à Orenbourg Decandolle m. h. à Genève Démidoff m. h. _ Develey m. c. à Lausanne Dirichlet m. c. à Berlin Dondoukoff-Korsakoff P‘® m. b. : Dorn m. c. Dupin m. h. à Paris , Ehrenberg m. c. à Berlin Eichwald m. c. Encke m. h. à Berlin Engelhardt G. m. h. Engelhardt M. m. c. à Dorpat Erdmann m. c. à Dorpat Eschwege m. c. à Lisbonne Eugène m. c. à Tiflis Ewald mi. c. à Güttingue Faraday m. h. à Londres Fischer F. m. c. Fischer G. m..h. à Moscou Fossombroni C"* m.h. à Florence Frähn À. o. Francoeur m. c: à Paris Freygang m. c..à Venise Freytag m. c. à Bonn Fritzsche A. a. Fuss À. 0. | Gadolin m. c. à Helsingfors Gauss m. h. à Gôüttingue Gay-Lussac m. h. à Paris Gebler m. c. à Barnaoul Gübel m. c. à Dorpat Golénistcheff-Koutousoff m. h. Golitsyne P“* A. m. h. Golitsyne P® D. m.h. à Moscou Golovkine m. b. : Graefe A. o. Granville m. c. à Londres Greig m. h. Gretch m. c. | Hällstrôm m, c. à Helsingfors XIX Hamel A. 0. à Moscou Hamilton m. c. à Dublin. Hammer m. h. à Vienne Hand m. €. à Jéna Hansen m. c. à Gotha Hansteen m. h. à Christiania Harlan m. €. à New-York Hase m. c. à Paris Hauy m. c. à Odessa Heeren m. h. à Güttingue Hermann m..c. à Moscou Herrmann m. h. à Leipzig Herschel. m..h. à Londres Hess A. o. Hooker m. c. à Glasgow Humboldt m. h. à Berlin Hyacinthe v. Bitchourine Jacobi m. h. à Kôünigsberg Jacobi m. ce. à Dorpat Jacobs m. h. à Gotha Jazykoff m. h. Joukovsky m. h. Iermoloff m. h. à Moscou Kaïdanoff m. c. à Tsarskoïé-Sélo Kamensky m. c. à Nijni-Novgorod Katchénovsky m. c. à Moscou Kazembek m. c. à Kazan Klug m. c. à Berlin Knorre m. ec. à Nicolaïeff Kônig m. c. à Londres Küppen A. a. Kopitar m. c. à Vienne c* — XX Koucheleff-Bezborodko C" m.h. Koutousoff v. Golénistcheff Kovalevsky m. c. à Kazan Krug L. m. c. à Berlin Krug P. À. o. Krusenstern m. h. Kupffer À. o. Kyber m. c. Lamé m. c. à Paris Lappenberg m. ec. à Hambourg Ledebour m. c. à Heïdelberg Lehmann m. €. à Hambourg Lenz À. o. Leonhard m. c. à Heïdelberg Lichtenstädt m. c. Lichtenstein m. h. à Berlin Liebig m. c. à Giessen Lieven P‘ m. h. en Livonie Lipovtsoff m. c. Littrow m. c. à Vienne Lütke m. c. Magnusen m. c. à Copenhague Maïouroff m. c. à Odessa Mannerheim C° m. c. à Vibourg Martius m. €. à Munich Melloni-m. c. à Paris Menchikoff P® m. h. Meyer m. c. à Güttingue Meyer m. c. Mionnet m. c. à Paris Mitscherlich m. c. à Berlin Môller m. c. à Gotha Mordvinoff C!° m. h. Morgenstern m. h. à Dorpat = - Moussine-Pouchkine m.h: à Kazan Müller m. c. à Berlin « Muncke m. h. à Heidelberg Navrotsky m. c. à Moscou Nees d’Esenbeck m. c. à Breslau Nesselrode C'° m. h. Neumann m. c. à Künigsberg Neuwied P® m. h. à Neuwied Nordenskj6ld m.c. à Helsingfors Nordmann m. €. à Odessa Oersted m. h. à Copenhague Ohm m. c. à Berlin Olénine m. h. Ostrogradsky À. o. Ouseley m. h. à Londres Oustrialoff À. a. Ouvaroff m. h. 1 Overmeer-Fischer m. c. à Batavia Parrot F. m. c. à Dorpat Parrot G. A. 0. Parry m. h. à Londres Paskévitch P° m. h. à Varsovie Paacker m. c. à Mitau Pérévostchtkoff m. c. à Moseou Philarète m. h. à Moscou | Pierre v. Kamensky Pogodine m- c. à Moseou Poisson m. h. à Paris Polénoff m. h. Polévoï m. c. Protassoff C° m. h. Purkinje m. c. à Breslau Raoul-Rochette- m. h. à Paris Rathke m. c. à Künigsberg Raucourt m. c. à Paris Recke m. c. à Mitau Rehbinder C'" m. h. Reissig m. c. Reuss m. c. à Moscou Ricord m. c. Ritter m. h. à Berlin Rose G. m. c. à Berlin Rose H. m. c. à Berlin Rosen m. h. à Tiflis Sabine m. h. à Limerich Schlegel m. h. à Bonn Schmidt A. o. Schubert m. h. Schultén m. c. à Helsingfors Schumacher m. c. à Altona Senkovsky m. c. Simonoff m. c. à Kazan Sismondi m. h. à Genève Sjôgren À. e. Sobolevsky m. c. Solovieff m. c. South m. h. à Londres Spassky m. c. Speransky m. h. Steven m. c. à Simphéropol Steinheil m. c. à Munich St. Hilaire m. c. à Paris Strogonoff C* G. m. h. trogonoff C* 8. m. h. à Moscou Stroïeff m. c. à Moscou XXI Struve G. À. 0. à Dorpat Struve H, m. h. à Hambourg Sturm m. c. à Paris Tarkhanoff A. e. Tchijeff m. c. Tchitchagoff m. b. Teïmouraz P® m. h. Temminck m. c. à Leyde Tenner m. h. à Vitebsk Thénard m. h. à Paris Thiersch m. c. à Munich \ Tiedemann m. h à Heidelberg Tilesius m. h. à Leipzig Toll C' m. h. Tourczaninoff m. c. en Sibérie Tourguéneff m. h. Trautvetter m. c. à Kiev. Trinius À. 0. Varsovie P® de v. Paskévitch Volkonsky P*% m. h. Vorontsoff C° m. h. à Odessa Vostokoff m. c. Weinmann m. c. à Pawlofsk. Wilken m. c. à Berlin Wisniewsky A. o. © Wrangel F. m: c. Wrangel G. m. c. à Reval Wuttig m. c. à Berlin Wylie m. h. Zagorsky A. o. Zigra m. c. à Riga Zipser m. c. à Neusohl. Amérique 4; 4:,. + - «es jee be Abnictes 7e MON) S EL Dale ele Te UE RO Re RES Baies E. L AE A EMLMALCRAE Danemarck . . . . . un . : . SH Encens! Ne -14. ed PAL 4 Éobanre 2...» een -'. Hanovre 1 FES LP ESS EPA Hesse, Grand-Duché .:. :.:.... Océanie . . .…...5 .. ART LE : . Portugal. . . .. PO D Li) OPMOUE SERS Presses PARU, ESSOR E: LNTEE Saxe, Royaume . . ok ET OR Saxe- Weimant + . <= lee 0e : - Siciles, Roy. des deux. . .. .. . : .. Suède et Norvège . . . . . .. DOME SIISSE 2e PVC PMEN See nd dot TES AU Toscane 2 NE a net — XXII — DISTRIBUTION DES MEMBRES DE L'ACADÉMIE PAR PAYS. Membres| Hono- | Corres- Russie: $ St.—-Pétershourg.". . . ..…. . . + . . Moscou "EME PS RTE Gouvernements : ... .. 2. ... Polueneé 44. Loin di. Enlindeiée. A oeil ee Grande-Bretagne . ........... Pays-Bas .,. . . ... . : . . . Le. Saxe, Cobourg et Gotha 4 .%. De ce nombre: en Russie . . . . . à l'étranger . . . russes qui ont'des missions permanentes à l’e/ranger. LL R A RENE TRE ES effectifs. | raires. |pondans. 42 22 5 9 6 29 1 1 — 5 — 1 2. 3 2 2 —_ 3 1 2 8 11 9 5 — 2 3 2 — 1 — 1 = 1 = 1 11 19 2 1 1 2 —_ 1 — 1 2 1 2 1 1 a SOMMAIRE Cr 26 54 66 == 44 61 *Y compris ceux qui sont en congé ou en mission temporaire, ainsi que les Re - 5 1 5 4 3 3 9 4 2 5 1 1 1 1 0 : 3 3 1 Ÿ 3 3 1 COMPTE RE NDU DE L'ACADÉMIE IMPERIALE DES SCIENCES POUR L'ANNÉE 1858. PAR M FUSS SECRÉTAIRE PERPÉTUEL s Jua ges | , tri “ts #. “À 1 + Re - PETTEI TL ITRRT 4 bc p AR PTE De 1 4 16 dre TA t Le À * Le , ESE LUTTE NES EME ES COMPTE RENDU POUR L'ANNÉE 1838. MESSIEURS, Lonsqur, il y a douze ans, la fête séculaire de notre Académie 1. Vire x coïncida avec la première année du règne glorienx de notre grand Monarque, et que ce Corps savant eut le bonheur inespéré de rece- voir, dans cetie enceinte, Sa Majesté impériale entourée des augustes membres de Sa famille; lorsque, la veille de ce jour mémorable, NICOLAS I eut accordé à Son Académie la marque la plus insigne de l'intérêt que Lui inspirait notre fête et de Sa haute estime pour les sciences, en agréant le diplôme de membre honoraire de ce corps savant; lorsqu'enfm, après la séance, le Souverain daïigna adresser des paroles affectueuses à plusieurs académiciens el leur témoigner, dans les termes les plus gracieux, Sa haute satis- faction, — il est bien naturel qu'alors, un juste oroueil devait animer tous le corps et chaque membre en particulier, et faire entrevoir, dans cet heureux évènement, l'aurore d'une ère nouvelle pour la culiure des sciences en Russie. Lorsqu'ensuite, en 1827, notre illustre président nous annonça, de cette même tribune, que l'Em- pereur avait ordonné .de compléter le personnel de FAcadémie ei _ d'améliorer le traitement de ses membres, — projet qui, en 1850, fut mis à exécution, — lorsque, six ans après, Sa Majesté impé- riale nous octroya le nouveau réglement, dota de nouveaux moyens nos musées et cabinets, et me cessa de combler Son Académie des 1 S. M. L'E w- PEREUR ET S. A. É Mcr. LE Grasn-Duc Hérier AU MUSLE. RE NE Ds gages les plus indubitables et les plus flatteurs de Sa sollicitude paternelle; — dès lors, le nouvel esprit qui, depuis la journée mé- morable du 29 décembre 1826, avait anuné l'Académie, devait se développer et se fortifier de plus en plus, devait éveiller les forces el stimuler le zèle de ious et de chacun mdividuellement: L'Acadé- mie n'avait-elle pas acquis la conscience intime de travailler sous les yeux du Monarque, la persuasion de voir chaque talent reconnu, chaque effort remarqué, chaque mérite apprécié à sa juste valeur? Et cependant — onze années s'étaient écoulées, sans que l'Académie ait eu le bonheur de voir reparaître dans son sem son auguste membre. Des améliorations sans nombre, des iravaux consciencieux avaient clé exécutés dans ce laps de temps, les musées avaient été établis dans leur nouveau local et réorganisés, d'autres avaient été créés à neuf, — et l'auteur de celte vie nouvelle, inspirée à toutes les parties de notre administration, n'avait pas encore daigné jeter un regard d'approbation sur les fruits de Sa munificence impériale. L'année 1858 enfin devait nous apporter ce bonheur si long -temps désiré. Le 14 mars de cette année, l'Empereur avait fait annoncer Sa visite au musée, el à 1 heure après midi, les académiciens réunis eurent le bonheur de recevoir l'auguste hôte au bas de l'escalier de la nouvelle avenue du musée, vis-à-vis l'hôtel de l'université, et de Lui étre présentés par M. le vice-président. L'intérêt bienveillant dont l'Empereur daigna honorer toutes les sections du musée, la manière gracieuse dont Sa Majesté adressa différentes questions aux directeurs, et l'attention affable qu’ Elle accorda à leurs démonstrations, enfin les termes flaiteurs dans lesquels, en quittant l'Académie, le Monarque exprima aux membres Sa haute satisfaction, — tout cela ass Qi: restera à jamais gravé dans la mémoire de ceux qui eurent le bon- heur d'en être témoins, et servira d'ample récompense à ceux dont les travaux avaient produit ces succès. Peu de semaines après, le 19 avril, l'Académie fut honorée de la visite de Ms le Grand-Duc Héritier. Avant d'entreprendre Son voyage à l'étranger, S. A. L. avait désiré voir de Ses yeux les riches dépôts d'objets de science dont se glorifie Sa patrie et dont les premiers fondements avaient été jelés par celui de ses immortels ancêtres qui, à juste titre, est considéré comme l'auteur de la gran- deur actuelle de la Russie. Les académiciens démonsirateurs re- marquèrent avec une vive satisfaction l'impression favorable que fit sur le jeune Prince l'inspection de tous ces trésors, et reconnurent dans l'attention qu'il leur vouait, un nouveau gage de la prospérité future de l'Académie, L'Académie vient d'essuyer cetle année une perle irréparable par la mort de son savant archéologue, M. Kühler. A la fin de l'année passée déjà, nous regrettions le retard causé à la publication d'un grand ouvrage de notre collégue par la maladie grave dont il élait alteint{). Malheureusement nos craintes n'ont été que trop fon- dées, car le 22 janvier déjà, il succomba à cette maladie, et laissa inachevée une oeuvre qui aurait dignement couronné la série de ses nombreux travaux littéraires. Henri-Charles-Erneste Kôhler, conseiller d'état actuel, membre de l'Académie impériale des sciences pour Ja littérature et les antiquités grecques et romaines, directeur de la première section de l’'Hermitage impérial, bibliothécaire de l'Empereur et conservateur 1) R. d, À. 1837. p. 28. 1* IT. Curosique DU PERSONNEL. 1. Membres décédés. a) Membres effectifs. D: en chef du cabinet des pierres gravées et du médaillier de Sa Majesté, membre des académies royales de Munich, Berlin et Stockholm, de la société royale des sciences de Güttingue, de l'académie archéologique et de l'Institut pour la correspondance archéologique de Rome, de la société des lettres et arts de Courlande, et membre honoraire des académies des beaux-arts de Vienne et de St.-Pétersbourg — naquit à VVechselbourg, dans le comté de Schünbourg du royaume de Saxe, en août 1765. Destiné au barreau par son père, il fit son cours de droit à l'université de WVittenberg et ensuite à celle de Leipzig, et s'adonna plus tard par goût à l'étude de la philologie classique et de l'histoire des beaux-arts, étude qu'il cultiva, en autodidacte, dans les riches bibliothèques royales de Dresde et de Berlin. Le désir d'acquérir aussi des connaissances techniques lui fit rechercher de tous temps le commerce d'artistes distingués, surlout de graveurs en pierre, de médailleurs, de peinires, de sculpteurs et d'architectes. Arrivé en Russie en 1791, il fut bientôt après, et encore sous le règne glorieux de l'auguste aïeule de notre Monarque, placé d'em- blée à la tête des magnifiques collections de son Hermitage impé- rial, place dont il était redevable au baron Nicolaï, plus tard président de l'Académie, et qui, avec sa sagacilé ordinaire, avait, dès le pre- mier abord, reconnu dans le jeune savant les qualités requises pour une pareille mission. Aussi voyons nous que, dès lors, commence, à proprement parler, sa carrière hüéraire qu'il n’a pas abandonnée jusqu'au dernier souffle de sa vie, mais que, ainsi que nous l'avons fan voir, il n'a pas eu le bonheur de consommer. Il débuta, dans cette même année, par deux mémoires, l'un sur le muséum de Tsar- skoïé-Sélo, et l'autre intitulé: Remarques sur la collection impériale SR nt dur a nl nn ni pol dédie es sdnbaal ot. oi tt sn ne Gt EU ce ones nn ne ne À tt D At Sn Bb boat nt de Le Et JE de pierres gravées de Russie. L'un et l'autre de ces travaux font preuve de sa vaste, érudition et de son extrème sagacité, et dans le dernier surtout, l'on remarque déjà cette franchise d'une critique souvent tranchante qui caractérise presque tous ses travaux subséquens el ne ménage pas même l'autorité de noms illustres, tels que ceux de Lessing, de WVinckelmann, d'Eckhel et de Visconti. Le philo- sophe allemand Garve, dans ses Observations sur l'art de penser, établit, entre autres méthodes de cet art, celle qu'il nomme méthode d'opposition ou de refutation, et que, selon lui, suivent naturelle- ment les esprits les plus doués de pénétration, toutes les fois qu'ils ne sont pas eux-mêmes créateurs dans la science, et il cite, pour exemple, Aristote et Lessing. Si Garve avait connu notre Kühler, il l'eût également rencontré, le plus souvent, dans la voie de la réfutation des opinions et des idées d'autrui; car une polémique exercée sans égards élait le irait le plis saïllant de son caractère, tant dans sa vie que dans ses écrits. Mais, cette tendance de l'esprit, soutenue par le sentiment d'une supériorité sur laquelle il ne s'abu- sait pas, élait motivée, dans la pluralité des cas, par le désir noble et ardent de découvrir le vérité, et secondée par une perspicacilé rare, un savoir profond et des études sérieuses. C'est ainsi que, sceplique el dogmatique à la fois, selon qu'il s'agissait des travaux d'autrui ou des siens propres, il nous offre, dans sa personne, l'une de ces combinaisons rares, mais non pas sans exemple dans les têtes éminentes. Un sentiment d'orgueil, d'ailleurs fort estimable, l'avait toujours empêché, malgré les nombreuses sommations qui lui en furent adressées, de livrer aux rédacteurs de recueils biographiques et bibliographiques des notices sur sa vie et ses écrits, il dédaignait Er © 28 également de se faire décerner un grade littéraire ou la décoration d'un ordre de chevalerie quelconque. De là vient que nous voyons en lui l'exemple assez rare d'un savant de premier ordre non gradué et non décoré, et que les circonstances de sa vie, les détails de son éducation lhtiéraire, et jusqu'à la date précise de sa naissance nous sont restées presque mconnues., Une autre particularité, qui le por- tait à garder l'anonyme dans la plupart de ses ouvrages anlérieurs à sa carriere académique et de n’en émettre qu'un très petit nombre d'exemplaires qu'il distribuait gratis, rend, à présent déjà, très diff- cile la tâche d'écrire sa biographie liliéraire complète, tâche qui, sous peu, sera peut-être impossible à remplir. Nous pouvons dire ce- pendant que les mémoires, qui suivirent ceux que nous venons de nommer, contribuèrent à consolider la jeune réputation de notre archéologue et lui valurent bientôt les suffrages et l'estime des pre- miers savans de l'Europe, tels que Heyne, Büttiger, Boeckh et autres. On n'attendra pas de nous une analyse de cette longue série de travaux; ce serait une charge au-dessus de nos forces, et nous nous résignons à l'abandonner à ceux qui, mieux que nous, sont à même d'apprécier à sa juste valeur le mérite distingué du savant dont nous déplorons la perte. Heureusement nous avons réussi à lui trouver un biographe, car, sur notre mvilation, M. Morgenstern, ami et digne émule de feu notre collègue, a bien voulu se charger d'une notice biographique de l'archéologue de St-Pétersbourg; comme on l'appelait, notice qui se trouve déjà entre nos mains, à laquelle nous venons d'emprunter celle esquisse imparfaile et que nous nous pro- posons de publier à la suite de ce comple-rendu. Les relations entre l'Académie et feu M. Kühler datent de l'an 1803 où il fut Er AL nommé membre correspondant. En 1804, ïl fit, par ordre de l'Empereur Alexandre, un voyage scientifique en Crimée, accom- pagné du célèbre pemtre Kügelgen, et quoique l'état de sa santé le forçät de revenir à la fin de la même année, cependant la récolte de malériaux qu'il avait faite dans ce pays classique, lui fournit le sujet d'un grand nombre de mémoires, en partie inédits encore. En 1817, M. Kôühler fut agrégé à l'Académie en qualité d'académicien ordi- naire. Les premières années de son service parmi nous furent ab- sorbées par deux voyages, l'un à l'étranger où, après une absence de 27 ans, il visita de nouveau les célèbres dépôts d'objets d'arts et d'antiquités de Vienne, Florence, Rome, Naples, Venise, Paris et Dresde, et lia connaissance avec les savans archtolognes de l'Europe qui l'accueillirent avec tous les égards dus à sa grande réputation; l'autre voyage le conduisit encore en Crimée où, par ordre de l'Em- pereur, il devait examiner l'état de conservation des restes de l'an- tiquité et rechercher les moyens de mettre à l'abri des injures du temps les anciens monumens d'architecture et aulres et d'en per- péter le souvenir pas des dessins et des descriplions exactes. Ce ne fut qu'après ce dernier voyage qu'il put se vouer sans relâche à ses travaux d'académicien, aussi cette époque fut-elle la plus productive de sa vie. Etant généralement communicatif, il travaillait avec zèle à la rédaction des nombreux matériaux que, favorisé pas sa position et le concours de circonstances propices, il avait amassé dans la carrière d'une vie laborieuse. Des mémoires nombreux et en partie volumineux, qui font l'ornement de notre recueil, en sont le meilleur témoignage, et l'on parlagera sans doute nos regrets-quand on saura qu'une foule de ses travaux sont restés inachevés et le seront vrai- b) Membres honoraires. JRPCE | < semblement pour toujours. C'était comme par un pressentiment secret de sa mort prochaine que, dans la dernière année de sa vie, il se mit encore, avec une ardeur mquièle, à conduire à la fois plu- sieurs entreprises littéraires et à faire dessiner et graver les planches qui devaient y appartenir, travaux dans lesquels il fut puissamment secondé par le digne président de l'académie des beaux-arts, M. le conseiller privé actuel Olénine, qui l'honorait de son amitié. Ses forces n'y sufhrent plus, et quoique morl dans un âge avancé, on peut, à juste titre, dire de lui qu'il a été trop tôt enlevé à la science. Une autre perle écalement sensible nous a été causée par la mort récente de M. l’Académicien Herrmann décédé dans la nuit du 15 au 19 décembre à l’âge de 72 ans. Il nous à été impossible de recueillir, dans si peu de temps, toutes les données nécessaires même pour une simple nécrologie. Nous tâcherons néanmoins d'y suppléer dans notre prochain compte rendu, et nous espérons qu'alors, nous serons à même de donner un aperçu, aussi complet que pos- sible, des travaux littéraires du défunt et des services qu'il a rendus à la statistique en général et à celle de notre pays en particulier. La lisie de nos membres honoraires a également élé privée de quelques noms justement célèbres et qui en faisaient le véritable ornement, tels que ceux du comte Novossiltsoff, président du conseil d'état et ancien président de l'Académie, du comie Serge Roumianisoff, dernier rejeton d’une illustre famille, des généraux Véliaminoff et-Bazaine et du célèbre Sylvestre de Sacy, doyen des orientalistes de l'Europe, Tv . de. Le Parmi nos correspondans nous regrellons la mort du savant professeur Harimann à Rostock, et de M. Khlébnikoff, direc- teur de l'administration centrale de la compagnie russe-américaine et dont, l'année passée seulement, nous avions annoncé la nomination. Le 2 mars de celte année, l'Académie élut M. Brosset au grade d'académicien extraordinaire, en récompense des nombreux travaux que ce savant a livrés, dans le court espace d'un an, et qui ont eu pour objet, soil les antiquités, l'histoire, la géographie ou les ouvrages de bellés-lettres des Gréorgiens et des Arméniens, soit la grammaire et la lexicographie des langues de ces deux nations. M. Fritzsche, jeune savant dont nous ayons eu, bien des’ fois, occasion de parler dans nos comptes rendus, a été élu, le 24 août, membre adjoint de l’Académie pour la chimie, nomination qui, ainsi que la précédente, a été sanctionnée par S. M. l'Empereur. Le mémoire de concours, par lequel M. Fritzsche s’est ouvert l'entrée à l'Académie, traite de l’uroxine, nouveau produit de la décompo- siion de l'acide urique par l'acide nürique, mémoire sur lequel nous D ron plus tard en parlant des travaux de l'Académie. M. Lenz a remplacé M. Schmidt en qualité de Mans du $ comilé administratif de l’Académie. # L'année 1858 a été très favorable aux collections de l'Académie, ‘en ce que chacune d'entre elles a eu à se réjour de quelque en- richissement considérable, povenant soit de la munificence de S. M. l'Empereur, soit de la libéralité de quelques personnes privées, " soit enfin d’achais où du iroc des doubles. È 2 €) Membres corres] on- dans. 2 Nouvelles élections de membres ef- Jectifs. 5. Nomina- tions à d’autres charges. IL Musées, 1. Bibliothèque. 2. Observutoire central. OS La —— Notre bibliothèque, outre le grand nombre d'ouvrages qui lui ont été offerts de toutes parts et les achats ordimaires, a fait d'emblée l'acquisition d'une superbe collection des classiques grecs et latins appartenant à feu M. Kôhler. Adonné, comme nous l'avons vu, dès sa jeunesse, à l'étude de la littérature, de l'histoire, de la géo- graphie et des beaux-arts chez les peuples de l'antiquité, et ne trou- vant point, dans les bibliothèques de la capitale, les secours dont il avait besoin pour ses travaux, feu notre collègue avait employé toutes ses épargnes à la formation de cette bibliothèque et, on peut dire qu'à force de sacrifices considérables et de recherches constantes secondées par une correspondance fort étendue, il était parvenu, dans l'espace de près de 50 ans, à la rendre tellement complète qu'elle peut rivaliser avec ce qu'il y a de plus recherché dans ce genre. Les anciennes éditions qu’on y trouve sont ioutes très rares et fort estimées par les savans et les littérateurs; il y en a même plusieurs éditions principales, supérieurement conservées. Mais en outre, cette bibliothèque possède encore un choix des meilleures éditions des trois derniers siècles, et dont on ne peut pas se passer, parce que le texte en est plus correct et qu'il est accompagné de notes et de commen- taires. Grace aux soins de notre digne vice-président et à la sollici- tude qu'il voue indistinctement à toutes les branches de nos occu- palions, il a été possible d'employer 50 mille roubles de notre fonds économique à l'achat de cette précieuse collection, et de combler ainsi l’une des lacunes les plus sensibles de notre bibliothèque. Dans nos comptes rendus des trois dernières années, nous avons 5 passé sous silence les travaux relatifs à la construction de l'obser- valoire central, supposant que les détails de ces travaux, quelque ' ES à nombreux et quelqu'importans qu'ils soient, même sous le rapport scientifique, ne sont cependant pas de nature à pouvoir intéresser le public. Aujourd'hui, que ces travaux touchent à leur fin et que nous sommes, pour ainsi dire, à la veille de l'ouverture de l'observatoire central, nous croyons devoir résumer, en peu de mots, ce qui, dans les quatre années, de 1835 à 1838, a été fait sous ce rapport. On se souviendra que les travaux en question devaient être conduits pas deux commissions; l’une, essentiellement scientifique el composée de quatre académiciens sous la présidence de M. l'amiral Greig, avait pour but d'organiser, pour ainsi dire, le nouvel établissement, et de pourvoir à ses besoins scientifiques, l'autre était appelée à en diriger la construction d'après certaines données fournies par la première, et de veiller à l'observation des règles préscrites pour la comptabilité. En 1833 et 1834, nous avons rendu un compile assez détaillé des - premières opérations de la commission scientifique: Après avoir déter- miné le But de la fondation de l'observatoire et tracé le plan des observations qui devront y être exécutées, la commission avait fixé le nombre et les obligations respectives des employés qui y seront attachés et précisé la signification de l'établissement en sa qualité - d’observatoire central de l'empire et d'institut dépendant de l’Aca- à. démñe des sciences. Ce n'était qu'après avoir bien posé ces prin- cipes, que la commission put procéder à la confection des plans de l'édifice et du devis des instrumens. Ce dernier qui, après le voyage de M. Siruve en 1834, fut porté 231429 roubles, obtint la con- irmation suprème le 8 janvier 1855. En juin de la même année, on posa la pierre fondamentale de l'édifice avec les solennités d'usage. La médaille frappée à cette occasion, et dont un exemplaire en 2* : $ 1 SE platine fut déposé sous le fondement, représente d'un côté l'effigie dé Sa Majesté l'Empereur, et de l'autre la façade de lobser- vatoire, entourée des signes du zodiaque + Aujourd'hui les consiruc- tions sont tellement avancées que les travaux de l'intérieur peuvent êlre continués pendant tout l'hiver et que, dès le printemps prochain, les instrumens y seront élablis et l'inauguration pourra avoir lieu. En 1836 et 1857, la commission a mesuré à plusieurs reprises, la quantité d’affaissement des trois tours en maçonnerie, et a surveillé avec le plus grand soin la construction des 1oits tournans exécutée, ainsi que le mécanisme pour les metire en mouvement, par le mé- eanicien Thibaut. Ce problème éminemmnent difficile à été résolu avec un succès admirable; car il ne faut qu'une force équivalente à trois livres pour faire tourner avec une vitesse suflisante les tours en menuiserie ayant 21 pieds de diamètre. De, plus, la commission a dirigé la construction des salles d'observation, des trappes et volets et du mécanisme pour en faciliter le maniement, enfin des para- tonnerres qui doivent gerantir des dangers de la foudre tant le corps de logis que les ailes. Quant à l'appareil scientifique, on peut dire, sans exagérer, que la commande des insirumens de Poulkova fera époque dans les annales de l'art mécanique et optique; une ardeur tout-à-fait extraordmaire s'est manifesiée dans les premiers ateliers de l'Europe, et les artistes les plus célèbres se sont empressés à l'envi de livrer des travaux d'une perfection non encore attemte jusque à. C'est ainsi que MM. Merz et Maler, artistes de l'atelier de M. Utzschneider à Munich, sont parvenus à construire une lunette achromatique dont l'objectif a 15 pouces d'ouverture, tandis qu’en 1854, ils n'avaient encore osé s'engager qu'à 134 pouces. Cette SNS 2 lunetie colossale, tout en recueillant 24 fois plus de lumière que celle de Dorpat. est maniée avec la même facilité que celle-ci, et admet encore l'emploi du micromèire avec un grossissement de 1600 fois. Le héliomètre exécuté dans le même atelier, et dont la lunette a 7 pouces d'ouverture, ne laisse non plus rien à désirer quant à la force optique et au fini du travail, surtout de l’appareil micromé- tique. Il offre-en outre l'avantage de mettre l'observateur à même de lire les divisions du micromètre sans quiter sa station près de loculaire. Deux autres instrumens principaux, le grand cercle mé- ridien et l'instrument des passages dans le premier vertical, exécutés par les frères Repsold à Hambourg, ainsi que l'instrument des passages et le cercle vertical, construits par M. Ertel à Munich, sont de vrais chefs-d'oeuvre qui, pour les dimensions et la beauté de Fexécution, surpassent tout ce qui a existé dans ce genre. Tous ces grands mstrumens sont achevés et ont été examinés sur les lieux par M. Struve, dans un voyage qu'il fit à cet effet l'antomne der- mier. Ceux de Hambourg sont déjà entre nos mains, tandis que ceux de Munich ne pourront être envoyés qu'avec la navigation prochaine. - Les horlogers Kessels et Hauth ont également livré des travaux d'une précision et d'une beauté sans exemple; aussi S. M. l’Em- pereur a-t-Il daigné autoriser la commission de récompenser les eflorts de ces artistes distingués par des prix supérieurs à ceux qui avaient été stipulés dans le devis des instrumens, et de commander chez M. Hauth, pour l'une des salles méridiennes, une cinquième pendule à double cadran qui n'était point portée sur le devis. Ces surplus, ainsi que les frais du dernier voyage de M. Struve ont grossi le devis de 15,200 roubles. Outre les deux grands instru- ET mens de Hambourg, la commission a encore reçu un grand instru- ment universel d’Ertel, un chercheur de comètes d'Utzschneider, une collection d’étalons des mesures anglaises de Troughton et et Simms, deux sympiézomètres d’Adie, rapportés d'Ecosse par M. l'amiral Greig, trois chronomètres de Hauth, de Kessels et d’'Arnold et Dent et deux pendules de Hauth et de Tiede à Berlin, et a dépensé au delà de 114,000 roubles sur le devis des insirumens. Le 19 juin de cette année, Sa Majesté l'Empereur a daigné sanctionner les règlemens et l'état des frais annuels de l'observatoire central?), actes qui ont été envoyés au sénat dirigeant avec un oukaze impérial conçu en ces termes: ,, Dans le désir de favoriser les progrès de l'astonomie dans Notre empire, Nous avons ordonné de con- …struire, dans les environs de St.-Pétersbourg, sur la montagne de »Poulkova, l'observatoire astronomique central et de le munir d'un »appareil complet des instrumens les plus parfaits. — Aujourd'hui “que la construction des édifices destinés à cet établissement approche de sa fin, en sorte qu'il pourra être ouvert et que les observations pourront y commencer dès 1859, Nous avons sanctionné les règle- mens et l’état de l'observatoire rédigés par le ministre dé l'instruc- stion publique et examinés au conseil d'état et Nous ordonnons de les mettre à exécution à dater du 1 janvier de l'année prochaime.s—- D'après les règlemens de l'observatoire central, cet établissement est confié à l'administration immédiate de Académie des sciences et dirigé par l'académicien effectif pour l'astronomie pratique, d'après les 2) Voir ci-après. | 15 HR t règles existantes pour les autres établissemens scientifiques de l'Aca- démie. Le directeur est secondé dans ses travaux par quatre adjoints choisis par l'Académie et confirmés par le ministre de l'instruction publique. Il a de plus sous ses ordres un mécanicien, un secrétaire, un inspecteur et un nombre suffisant de serviteurs subaliernes. Les quatre adjoints, dont l'un porte le titre de second astronome, peu- vent se charger d’autres emplois analogues et compatibles avec leurs devoirs à l'observatoire. L'état des frais se monte à 62,000 roubles par an, dont 29,200 roubles pour les traitemens des employés, 12,000 roubles pour les travaux scientifiques, 1000 roubles pour la bibliothèque et 20,000 roubles pour l'entretien des maisons et les besoins économiques. L'Académie a nommé directeur de l’obser- vaioire central et premier astronome M. Struve qui, après avoir accompli, en novembre de cetie année, ses 25 ans de service à l'université de Dorpai, s’est décidé de se fixer désormais à Poulkova et d'y vouer toute son aclivilé à ses travaux d’académicien et de direc- teur, IL a d’abord choisi pour collaborateurs M. George Fuss, connu pas ses voyages astronomiques, M. Sabler, lun des astro- nomes qui ont exécuté le nivellement géodésique entre la mer Noire et la mer Caspienne, et M. Peters, attaché à l'observatoire de Ham- bourg et auteur de plusieurs ouvrages distmgués d'astronomie. k Le cabinet de physique a reçu en don, de la part de M. Gir- 5. Gers “ gensohn, un système complet des étalons des poids et mesures russes, ajustés sur les étalons originaux d’après les déterminations de lordonnance impériale du 11 octobre 1835. Cet appareil se distingue … par l'élégance et le fini que l’on est accoutumé de voir dans tous les travaux de notre habile mécanicien. \ 4 Musée 200- logique. 5. Musée bo- tanique. ER de La section des mammifères de notre musée zoologique a été ‘en- richie de 160 échantillons, et dans ce nombre, 56 espèces qui y manquaieni , entre’ autres un couple d'orang-outangs , le myrmé- cophage du Cap, plusieurs espèces distinguées de singes, d’antilopes, de makis et de pachydermes. Parmi les squelettes de cette classe, qui sont au nombre de 30, se trouvent ceux du rhynocéros, du tapir des Indes, de deux orang-outangs et du singe à longs bras. La collection ornithologique a élé augmentée de 627 individus ren- fermant 190 espèces nouvelles pour le musée, et dans ce nombre beaucoup de formes remarquables de l’île de Java. Le nombre des sque- lettes d'oiseaux se monte à 55 dont plus des deux tiers représentent des types de genres nouveaux pour le musée. Parmi les autres classes d'animaux, l'on remarque 225 amphibies nouveaux, 211 poissons, äppartenant à 83 espèces différentes, et plusieurs milliers d'animaux des classes inférieures. Bien que, pour l'enrichissement de ce musée, la caisse économique de l’Académie ait fourni au delà de 4 mille roubles en sus de la somme accordée par l'état à cet effet, on peut dive néanmoins que la plupart des acquisitions ont élé gagnées par le troc des doubles. La préparation des objets avance à grands pas et les vastes salles se remplissent de plus en plus. Le nombre des espèces dont notre musée botanique a été enrichi cette année peut être évalué à 5,600 dont une grande partie ÿ man- | quaient avant cette époque. . Nous signalerons, parmi les achats, les beaux herbiers du Cap de bonne espérance de M. le professeur Meyer à Gütiingue, ceux de l'Afrique méridionale de M. Drege et ceux de Bahia et de Tanger de M. Salzmann. MM. Karéline et Koch nous ont offert de nombreux échantillons de leurs riches NT, Ve récolles sur la côte orientale de la mer Caspienne, dans les environs d'Astrabad et dans le Caucase. Nos relations d'échange avec les musées et les botanistes de l'Allemagne, du Danemark, de la France, de la Suisse, de la Grande-Bretagne et de l'Amérique septentrionale nous ont rapporté un grand nombre d'espèces des pays les plus lointains, lels que de la Sénégambie et de la Guyane française, du Cap et du Brésil, de l'île de Java, des Canaries et des Indes. Un troisième calalogue des doubles de notre musée vient d’être im- primé et mis en circulation, et les travaux de l'arrangement et de la détermination des plantes avancent aussi rapidement que les circon- siances le permettent. La iondation de notre musée asiatique est contemporaine de la 6. musée usiu- - première introduction des études orientales dans nos universités. ‘?" L'illustre savant placé aujourd'hui à la tête de l'instruction publique - en Russie, l'éloquent auteur du projet d’une, académie asiatique, * réalisa, en 1818, par deux mesures décisivies et éminemment effi- - caces, l'heureuse idée qu'il avait conçue huit ans auparavant. 11 doit “lui être doux de voir l'arbre, qu'il avait planté, il y a vingt ans, - éiendre largement ses racines et porter de riches fruits; car, non « seulement l'étude des langues orientales a fait, depuis, d'immenses : progrès dans notre pays, nous avons vu grandir aussi el prospérer d dépôt destiné à recevoir les monumens de l'antiquité et les trésors “intellectuels de lorient. Ces derniers succès sont dus, en grande parlie, à celui de nos collégues qui, ayant reçu le musée asiatique à son berceau, n'a cessé de lui vouer les soins les plus assidus, et à force d'une persévérance à toute épreuve, est parvenu à le porter à cet état de complet dans lequel, à certains égards, il peut rivaliser 5 7. Musée eth- nographique. IV. Travaux DE L'ACADÉ- MIE, 1. Ouvrages publiés. ET | EN aujourd'hui avec les établissemens les plus riches et les plus célèbres de ce genre. en Europe. Toutes les sections de ce musée ont reçu, celle année, des enrichissemens considérables. Ceux de la section de numismatique consistent en 250 monnaies orientales dont près de 200 appartiennent à différentes dynasties mohammédanes, et le reste à la Chine, au Japon, à la Corée et à l'Arménie. Cette partie du musée l'emporte décidément, pour la richesse, sur toutes les collections semblables, car elle compte près du 14800 numéros. La bibliothèque de manuscrits orientaux a surtout été complétée sous le rapport de la littérature géorgienne. Nous citerons nommément, parmi les acquisitions remarquables de cette année, l'ouvrage de VVakhoucht, aussi important pour l'histoire que pour la géographie de la Géorgie, la grande histoire universelle d'Aïny et un excellent code de l'histoire des Mongols d'Aboul - Ghasi dont une savante analyse nous a élé communiquée par M. Desmaisons. Enfin, une colleciion d' objets d'art du Japon es te à l'Académie par M. Overmeer-Fischer à Batavia a essentiellement contribué à l'enrichissement du musée d’ethnographie, le plus jeune de nos éta- blissemens scientifiques. Le nombre des ouvrages publits par l'Académie, dans le cou- rani de ceite année, est assez considérable. Vous trouverez exposés ici deux volumes de nos Mémoires qui viennent d'être achevés: la première section du tome 3èwe et la seconde du tome 4"° des sciences mathématiques, physiques et naturelles. Le nombre des livraisons émises celle année s'élève à dix, comportant ensemble de 130 à 140 feuilles d'impression. Deux volumes, le 3ème et le 4ème, du Bulletin — 19 — > scientifique ont également été achevés et le 5ème commencé; le nombre des numéros émis de ce journal se monte à 43. Le Recueil des actes de la dernière séance annuelle et le Rapport sur la septième adjudication des prix Démidoff ont été mis sous les yeux du public. En outre, l'Académie a publié sous ses auspices la grammaire de la langue tibétaine de M. Schmidt, le mémoire de M. Struve sur l'emploi de l'instrument des passages à la détermination des positions géographiques, une traduction russe des observations barométriques, sympiézométriques et thermométriques, faites par M. le contre-amiral Lütke dans sa circumnavigation et calculées par M. Hällstrôm, le rapport préalable de M. Fedoroff sur son voyage géographique en Sibérie et les mémoires de M. le contre-amiral VVrangell rela- tifs aux colonies russes en Amérique. ‘Tous ces ouvrages ont été “ mentionnés dans les comptes rendus précédens, où le seront au- jourd'hui même, à l'article des travaux de l'Académie auquel nous passons à présent. Dans un mémoire sur les déplacemens instantanés des systèmes 2 Ouvrages et mémoires lus assujettis à des conditions variables5), M. Ostrogradsky prélend dans les sé- - que les équations du mouvement de ces systèmes sont établies avec FE) sos “si peu de clarté que l'on peut concevoir des doutes sur leur exac- pen « “titude. Notre géomètre attaque d'abord la démonstration des condi- “tions qui expriment l'équilibre des forces perdues, et il fait voir que, “pour se trouver en équilibre, ces forces ne doivent chercher à pro- duire que les déplacemens qui, en se combinant avec celui que le système reçoit actuellement, conduisent aux déplacemens impossibles, 5) B. sc. 1V. 177 Mém. VL. sér! LIL. 565. ER condition qu'on emploie ordinairement, mais qui n’a pas encore été dûment démontrée. Enire autres résultats du mémoire de M. Ostro- gradsky, nous citerons, comme méritant particulièrement l'attention des géomèires, la détermination des forces qui tiennent lieu des con- diions du système, et nous ferons observer encore qu'il a évité, dans son mémoire. l'emploi des axes coordonnés, comme étant une considération indirecte et non indiquée par la nature de la question. — Le même académicien s’est occupé de la solution d'un problème qui a déjà été traité par Jean Bernoulli et Ampère, savoir de la recherche du mouvement d’un point malériel placé dans l'intérieur d'un tube rectiligne tournant autour d'un axe donné“). Ampère avait prétendu qu'il serait difficile de montrer @& priori que c’est la force centrifuge qu'il faut considérer comme la force accélérairice, 4 agissant dans la direction du tube. Notre collègue a vaincu cette # difficulté en formant les équations du problème à priori, c'est-à-dire, sans considérer la pression mconnue que le tube exerce contre le # mobile qui s'y trouve renfermé. — M. Ostrogradsky a, de plus, donné, dans une note, la démonstration analytique de quelques » théorèmes relatifs à l'attraction mutuelle d’une sphère et d’un sphé- | roïde 5), théorèmés que M. Poisson a établis par voie de synthèse, et dont il a jugé la démonstration analytique très diffieile. La note de M. Poisson a été lue à l'académie des sciences de Paris en juillet de cette année. — Dans une troisième note M. Ostrogradsky À communiqué à l'Académie une remarque intéressante, relative autll équations différentielles linéaires), remarque qui a échappé à Las 4) B. sc. IV. 209. — 5) Ibid. 569 — 6) B. sc. V. 33. a Rs grange el aux autres géomèlres qui se sont occupés de ce sujet Or comme, pour la signaler, il faudrait avoir recours aux calculs, nous renvoyons ceux qui sy mtéressent au tome 5ème da Bulletin _scienüifique où la note M. Ostrogradsky se trouve insérée. Il nous reste à dire encore que notre savant collègue s'occupe d’une nouvelle édition de son traité de mécanique rationelle dont la pre- mière édition a été lithograpinée à l'usage des élèves de l'institut des voies de communicalion 7), et qu'il a repris ses leçons publiques au corps de la marine où il expose, cette fois, différentes applications intéressantes du calcul des probabilités. M. Bouniakovsky nous a livré, dans une note, la démonstration d'une propriété nouvelle des nombres premiers$), et dans un mémoire, la démonstration, au moyen de la théorie des nombres, du théorème suivant: De tous les polygones réguliers circonscrits au cercle, il n'y a que le carré, et de tous les polygones inscrits, il n’y a que l'héxagone réguler dont le périmètre soit commensurable avec le rayon du cercle). Enfin, M. Bouniakovsky, à continué l’édition de sou Dictionnaire des mathématiques pures et appliquées dont il vient de présenter à l'Académie la 9ème livraison 10) M. Schultén, membre corres- pondant à Helsingfors, nous a adressé deux notes sur les faisceaux infiniment menus formés par des rayons lumineux répandus dans l'espace suivant une loi analytique donnée. Il ÿ considère une droite dont les équations renferment deux quantités arbitraires. En les _ffsant varier infiniment peu,. on passe de la droite primitive aux - droites voisines dont l'ensemble forme un faisceau infiniment peut 7) R. d. A. 1837. 11. — 8) Bi sc. IV. 65, — 9) B. sc. V.. 115. — 10) R. d. A. 1834. 30: Le, ete qui est l'objet des notes de M. Schulién. Il cherche d'abord les arêtes du faisceau qui rencontrent la droite primitive et il trouve qu'il y en a deux. Par chacune de ces arêles et par la droite pri- mitive, l'auteur mène deux plans qu'il appelle plans focaux et qui se coupent sous un angle, en général différent de l'angle droit. En déterminant ensuite les conditions nécessaires pour que l'angle, dont il s'agit, devienne droit, M. Schultén arrive à la conclusion qu’alors, toutes les droites du faisceau sont normales à une même surface courbe, résultat qui rapelle les recherches d'Euler et de Monge sur la courbure des surfaces, et peut facilement se dédure de la théorie de ces deux grands géomètres. Dans un troisième mémoire d'optique, le même M, Schulién a soumis au calcul les lois de la réfraction et de. la réflexion de la lumière sous des angles d'incidence très petits. M. Sokoloff, ancien élève de l'institut pédagogique cen- tral et disciple de M. Ostrogradskyÿ, nous a communiqué, dans une note, des considérations analytiques auxquelles lui a donné lieu un cas de diffraction de la lumièret1). M. Borenius de Finlande, dans un mémoire écrit en latin, a étendu aux surfaces le problème connu des trajectoires, établi, en 1697, par Jean Bernoulli et développé ensuite par son frère J acques et d’autres géomètres, prin- cipalement par notre immortel Euler. Enfin, M. Lénine, officier du corps des constructeurs de, vaisseaux, nous a présenté un ellipso- graphe de son invention, sur lequel MM. Parrot et Ostrogradsky ont porté un jugement assez favorable, et M. Dorn, professeur de langues orientales à l'institut asiatique, une notice sur deux astrolabes 11) B. sc. IV, 179. RUE, TT munis d'inscriplions orientales, dont l'un a été rapporté d'Alep par M. Moukhlinsky, et l'autre se conserve à la bibliothèque impériale et publique !?). Parmi les travaux d'astronomie présentés à l'Académie, nous cite- rons en premier lieu les observations de la comète de Halley, lors de son apparition en 1855, faites à l'observatoire de Dorpat par M. Struvef5), travail dans lequel notre astronome, sans se laisser préoccuper en faveur d’une hypothèse quelconque, reproduit fidèle- ment le journal de ses observations, tant par rapport aux lieux re- latifs de la comète et des éloiles voisines, qu'à la nature physique de cet astre remarquable. Il y joint de plus les mesures micro- métriques et les déterminations méridiennes des étoiles de comparai- son, la réduction exacte des observations aux positions apparentes de la comète pour chaque nuit, aimsi que le calcul des occultations ‘éloiles par la comète, lesquelles ont été observées à plusieurs re- prises. Les phénomènes physiques de la comète ont été l'objet de l'attention particulière de M. Struve, et il a eu soin de les repré- senter avec la plus grande fidélité dans un grand nombre de dessins qui accompagneront son mémoire, et dont l’un rappelle d'une manière frappante un dessin livré par Heinsius dans ses observations de la comète de 1741, publiées par notre Académie. Nous ne pouvons nous empêcher, à cette occasion, de signaler un fait assez remarquable, mais qui du reste n'est pas sans exemple dans les annales des sciences. . Le travail auquel nous venons de faire allusion, avait long-temps été x » négligé par les astronomes à cause des formes bizarres sous lesquelles. 12) B. sc. V 81. — 13) B. sc. III. 5535. er A DEL res l'auteur avait prétendu voir la comète et que l'on élait tenté d'attri- buer plutôt à un jeu de l'imagmation que d'y voir le résultat d'ob- servations consciencieuses. Cependant, le doyen des astronomes de l'Europe, le vénérable Olbers, déclara déjà en 1814 que l'ouvrage de notre astronome du siècle passé était, à bien prendre, le seul qui, depuis soixante et dix ans, eûl essentiellement contribué à la con- naissance plus imtime des phénomènes physiques des comètes, et que les dessins qui accompagnent ce mémoire sont les plus fidèles et les plus instruclifs qui aient existé jusqu'à nos jours. Et voilà que les observations de la comète de Halley viennent à l'appui du té: moignage rendu par Heinsius, il y a 94 ans, et changent le doute qui avait pesé sur sa mémoire en une juste admiration des résuliais qu'il a su obtenir avec d'aussi faibles moyens. Le mémoire de M. Struve est sous presse et paraîtra séparément. Un auire ouvrage de notre collègue, publié en 1833 en allemand sous le ütre: Sur l'emploi de l'instrument des passages pour la détermination des posi- tions géographiques et publié d'abord à l'usage des ofliciers de l'état- major genéral en Russie, vient d'être revu par l’auteur et augmenté d'une description du grand instrument des passages d'Ertel à Munich. Un des élèves de M. Struve, M. Schyanoff, lieutenant au corps des topographes, en ayant fait une traduction française, l'Académie a jugé utile de fournir aux frais de la publication de cette traduc- tion. Un autre élève de notre astronome, M. Fedoroff, actuelle- ment professeur d'astronomie à la plus jeune de nos universités, a fait présenter à l'Académie un rapport préalable sur son voyage w astronomique en Sibérie dans les années 1832 à 1837 "*). Ce rapport 14) B. sc. III. 56. ENT. 2 se compose d'abord de la narration historique du voyage et d'un échantillon du journal scientifique, contenant les observations exé- cutées à l'un des points principaux, dans la forme adoptée pour la publication du journal entier; ensuite, d’un exposé des moyens dont M. Fedoroff a fait usage pour établir les instrumens astronomiques et pour instiluer les observations mêmes; enfin, du calcul complet dés observations magnétiques qu'il a exécutées, selon le désir de l'Académie, sur douze points de Ja Sibérie, savoir à Orenbourg, Iékatérimbourg, Bogoslovsk, Tobolsk, Svérinogolvskaïa, Omsk, Tamy- chevskaïa, Oust-Kaménogorsk, Krasnoïarsk, au confluent du Sym et du lénisseï, à l'embouchure du Verkhni-Inbak et à celle de la Nijnaïa- Toungouska. L'Académie s'est également chargée de la publi- cation de ce rapport préalable. M. Tarkhanoff nous a communiqué ses observations des étoiles lunaires en 1837 et le journal de ses ob- servations astronomiques instiltuées au cercle méridien d’Ertel. Il - a publié en outre sa traduction russe des leçons d'astronomie de M. Lititrow et a calculé et rédigé la partie astronomique du calen- - drier de 1839. M. George Fuss, occupé du calcul de ses obser- » vations recueillies dans l'expédition euxino-caspienne, dont les résul- re tats pourront sous peu être livrés à l'impression, nous a communiqué “deux notes détachées qui s'y rapportent, l’une, sur les causes d'une “accumulation d'erreurs dont s’est trouvé affecté le résultat fmal du ni- Ivéllement géodésique entre la mer Noire et la mer Caspienne, si on le Calcule d’après la méthode des observations du milieu15), l’autre, sur l L3 . . la réfraction et la hauteur de deux ou de plusieurs cimes de mon- 15) B. sc. IV. 241. ee — tagnes inconnues, déterminées par des mesures prises de deux sta- tions dont l'élévation relative est donnée1f). Les discussions qui, l'été passé, s’élaient élevées à l'académie de Paris entre MM. Biot et Puissant ont engagé notre jeune astronome à examiner aussi de son côté la question litigieuse, et à publier les considérations que son expérience dans les travaux de géodésie pratique a pu lui suggérer; c'est ce qu'il a fait dans deux notes intitulées, l’une, sur une formule de M. Biot, relative à la différence de réfraction dans les observa: tions des distances zénithales réciproques17), l'autre, sur l'effet de l'inéoale réfraction dans la mesure simultanée des hauteurs ter- restres18), M. Baer a complété son rapport préalable sur la, con- slitution physique de Novaïa-Zemlia, en nous communiquant, cette année, le tableau de la vie animale de ce pays1*), ainsi que les résul- tats de quelques mesures de hauteurs exécutées par M. Ziwolka20). M. Wisniewsky a déposé à l'Académie le dernier supplément à la détermination astronomique de la position géographique des pots principaux de la Russie européenne, et M. le vice-amiral Krusen- stern, membre honoraire, une note contenant des remarques ulié- rieures sur les îles récemment découvertes dans l'océan Pacifique?1). " Nous avons parlé, dans notre dernier compte rendu, des travaux intéressans de M. le professeur Jacobi, relatifs à l'emploi de la force électro-magnétique comme agent mécanique ou à son applica- tion au mouvement des machines??). Quant aux résultats pratiques obtenus par M. Jacobi, nous pouvons nous dispenser d'en parler en ce lieu; cependant, sans vouloir anticiper sur le droit du, 16)B. sc. V. 102. — 17) B. sc. IV. 275. — 18) B. sc. V. 75. — 19) B. sc. III. 545: 20) B. sc. III. 374. — 21) B.sc. IV. 161. — 22) R. d. À. 1857. 19. 20: EUR, savant professeur, nous croyons pouvoir dire qu'il est parvenu à mettre hors de doute la possibilité de ces résultats. Mais nous ne saurions passer sous silence les conséquences purement scientifiques des recherches de M. Jacobi, d'autant moins que non seulement il paraît se faire un devoir de tenir l'Académie au courant de ses pro- grès dans la carrière qu'il exploite avec tant d'habilité et de zèle, mais encore qu'il existe une liaison élroile entre ses travaux et ceux de notre collègue, M. Lenz. Ces deux physiciens ont mis sous les yeux de l'Académie, dans un premier mémoire Sur les lois des aimans électriques), l'examen de la question suivante: Les dimen- sions du noyau de fer et la surface de zinc d'une pile voliaïque étant données, trouver la construction la plus. avantageuse à donner à la batterie, et déterminer l'épaisseur du fil de cuivre ainsi que le nombre des circonvolutions de la spirale afin de produire la plus grande quantité possible de magnétisme, et ils trouvent en résumé que ce maximum de magnélisme peut être atteint d’une infinité de manières différentes, en établissant seulement le rapport convenable entre l'épaisseur du fil de cuivre et l'arrangement de la pile; mais que, quelle que soit d’ailleurs la manière dont on obtient ce maxi- mum, la consommation du zinc reste toujours la même pour un temps déterminé; résultat qui, sans contredit, est d'une haute im- portance en pratique. La seconde partie du mémoire de MM. Lenz . et Jacobi s'occupera de l'influence que les dimensions des barres de fer exercent sur la force du magnétisme excité, à des conditions d'ailleurs égales. Outre ce mémoire très étendu, les expériences de 23) B. sc. 1V. 3317. 4* = M 2 MM. Lenz ei Jacobi leur ont fourni à chacun de nombreux ma- tériaux isolés à offrir à la curiosité des savans. C'esl ainsi que M. Lenz nous a communiqué des observations intéressantes sur l'action frigorifique du courant galvanique#), sur la conductibilité du bismuth, de l'antimoine et du mercure pour l'électricité), sur les rapporis qui existent entre les courans électromagnétiques et les courans magnéto électriques), sur un phénomène remarquable ob- servé dans une grande, batterie de VVollaston?7), — et M. Jacobi, sur la vitesse du courant électrique), sur l'étincelle galvanique?#), sur les phénomènes d'induction que l’on observe en ouvrant et en fermant la pile voliaïque5). Enfin une découverte que le hasard a fait faire M. Jacob: et qui, avec le temps, peut devenir de quelque conséquence pour l’art chalcographique, mérite encore d’être citée à celte occasion. La pile galvanique dont il se sert dans ses travaux actuels a cela, de remarquable que le gaz hydrogène qui, dans les appareils voliaïques ordinaires, se développe sur la plaque négative ou de cuivre, est employé ici à la réduction d'une solution saturée de sulfate de cuivre. L'état de cohésion dans lequel se représente ce cuivre réduit, dépend de l'intensité du courant galvanique. Si ce courant est faible et l’action lente, le cuivre se réduit sous une forme parfaitement cohérente et obtient plus ou moins de densité; un cou- rant plus fort, au contraire, opère une réduction plus rapide, et alors le cuivre se précipite en grams groupés sans ordre et of‘rant l'appa- rence d'une forme crystalline. En nettoyant ses appareils galvaniques, M. Jacobi s'est aperçu que le cuivre réduit pouvait se détacher en 24) B. sc. HIL. 524. — 25) Ibid. 524. — 26) Ibid. 525. — 27) B. sc. V. 18. — 28) B. sc. LIL. 533. — 29) B. sc. EV. 102. — 50) Ibid. 212. ge forme de plaques parfaitement cohérentes, et que toutes les iméoalités accidentelles, dont la surface de la plaque-modèle est affectée, se trouvent fidèlement empreintes sur celles-là. Un essai fait avec une plaque-modèle gravée, recouverte d'une couche très mince d'huile, a donné une plaque de cuivre réduit sur laquelle jusqu'aux plus faibles traits gravés sur la plaque-modèle se trouvent reproduits en relief avec une parfaite netteté51), — En revenant encore aux travaux de M. Lenz, il nous est agréable de pouvoir annoncer que ses Leçons de physique, à l'usage des gymmases de l'empire, doivent sous peu quitter la presse. On peut s'en féliciter d'autant plus que les traités de cette science qui ont paru chez nous dans les derniers temps, quels que soient d’ailleurs leur mérite et leurs défauts, ne se ressen- tent que trop du manque de connaissances expérimentales de leurs auteurs. La nature ne se construit pas a priori, elle ne révèle ses secrets qu'à ceux qui savent la questionner; — tant il est vrai que les leçons des sciences d'observation doivent être données dans les laboratoires mêmes, et que plus le professeur a contribué par ses * propres travaux au véritable avancement de sa science, plus il sera 1 V1 L a apte d'en bien exposer le système. Le même académicien s'est en- core occupé d'expériences qui ont pour but de réfuter un mémoire de M. de la Rive dans lequel ce savant prétend avoir découvert, dans les courans magnéto- électriques, des propriétés particulières qui les distinguent des courans galvaniques de toute autre nature; enfin, il a proposé, dans une note, une modification à apporter à une loi qu'il avait établie antérieurement par rapport à la force 51) B. sc. LV. 368. électro-motrice des spirales induites, selon que leurs circonvolutions sont plus ou moins serrées%?). — M. Parrot s’est occupé d'un genre ir de pierres que l'on nomme chez nous pierres d'Imatra, parce qu'on les trouve en grand nombre au bas de la cataracte de ce nom, Cataracte que la VVuoxa forme à environ 200 verstes de St.-Pétersbourg. La smgularité de la conformation de ces pierres dans lesquelles, à iravers de nombreuses irrégularités, l'on découvre un type général, exprimé dans quelques exemplaires avec une précision géo- métrique, doit exciter le désir de connaître le mode de formation de ces pierres qui est encore une énigme complète. Les près de 70 échantillons sur lesquels M. Parrot a institué ses recherches, ne sont pas toutes de l'Imatra; il y en a deux trouvés à Cronstadt à 30 pieds sous ierre et cinq de l'Amérique septentrionale. Pour ne pas s'en lenir à une simple monôgraphie, M. Parrot a fait, l'été passé, un voyage en Finlande, il y a étudié la nature du sol.où se trouve le gîte actuel de ces pierres, et dont elles sont enlevées par les dégradations annuelles que la VVuoxa cause au terrain qui forme ses bords, il a fait une reconnaissance détaillée d’un ancien lit de la cataracte, voisin de celui d'aujourd'hui, observé dans leur gîte actuel la position relative de ces pierres, pour pouvoir la comparer à celle des poudingues d'une espèce de marne nommées pierres de | Lyma Regis et décrites par M. De la Béche, enfin il a trouvé quelques nouvelles formes des pierres d'Imalra et examimé un gros | morceau de granite, à la surface duquel 24 de ces pierres se sont” agolutinées et appartenant à un gentilhomme de la contrée. Toutes 52) B. sc. V. 18. ces observations et plusieurs autres ne manqueront pas d'imprimer au travail de M. Parrot le caractère de complet que requiert l'in- vesligalion de ces pierrès si intéressantes à plusieurs égards. Le même académicien a présenté à l’Académie une notice sur une aurore boréale observée en septembre et pendant laquelle on a distinctement entendu ce bruit dont plusieurs observateurs ont fait mention et dont d’autres nient décidément l’existence55), — et il nous a communiqué de plus une letire qu’il a adressée à l'académie de Paris sur les observations de M. Dumont d'Urville relatives à la température de l’eau de la mer et à l'air qui y est contenu à de grandes profondeurs). Ces observations ne s’accordant pas avec celles de M. Lenz, M. Parrot s'applique à prouver que ces der- nières méritent plus de confiance, vu la construction supérieure des instrumens dont notre collègue s’est servi dans sa circumnavigation.— M. Baer a rapporté, dans une note, un nouveau cas de migration d'un énorme bloc de granit à travers le goke de Finlande jusqu'à Hochland5), et a examiné, dans un mémoire sur le climat de Sukha, la question de savoir quels sont les objets d'agriculture à cultiver avec succès dans les colonies de la côte nord-ouest de l'Amérique 5). _M. Kupffer a compulsé nos archives météorologiques dont ïl est le … dépositaire, pour le calcul de la température moyenne de plusieurs points de l'empire de Russie, et il nous en à livré les résultats dans « un premier mémoire%*). Dans son Recueil d'observations magnétiques … publié en 1857, cet académicien, en calculant les observations mag- métiques de St.-Pétersbourg, ne s'est par servi de la méthode des 33) B. sc. V. 128. — 54) Ibid. 187. —.35) B. sc. V. 154. — 356) Ibid. 129. — 37) Mém. VL Sér. IV. 1. ED moindres carrés ni des séries périodiques connues par des travaux antérieurs; il s'est contenté de donner tout simplement les moyennes. M. Hällsirôm, à Helsingfors, a suppléé à ce défaut dans un mé- moire qu'il nous a envoyé et dont un exirait a été publié dans le Bulletin avec quelques remarques ajoutées par M. Kupffer Jui- mêmes), et M. Spassky nous a envoyé une note sur l'intensité absolue des forces magnétiques terrestres à St.- Pétersbourg5?). — On se souviendra peut-être des observations intéressantes sur la tempé- rature du sol à Jakoutsk à des profondeurs considérables, observations qui avaient été faites par M. Cherguine dans un puits qu'il avait fait creuser, et qui ont fourni à M. Helmersen le sujet d’une note lue l'année passée et publiée dans le Bulletin. La commission que l'Académie avait nommée pour discuter la marche la plus convenable à donner aux recherches ultérieures, avait pensé qu'il n’y a pas lieu de pousser les fouilles au delà de la profondeur atteinte de 380 pieds, c'est-à-dire au delà de la couche gelée, mais qu'il faudrait profiter du puits, tel qu'il est, pour déterminer, aussi exactement que :pos- sible, les températures moyennes, annuelles et mensuelles dans les différentes couches entre la surface de la terre et le fond du puits, afin de pouvoir en déduire ensuite la loi de l'augmentation de la température avec la profondeur. À cet effet, la commission proposa à l'Académie de munir M. Cherguine, s'il consent à se charger de ces observations, de irente thermomètres adaptés à cet usage ainsi que d’une instruction détaillée pour s'en servir. L'Académie, après 4 avoir adopté le rapport de la commission, en fit part à M. Cherguine 58) B. sc. V. 49. — Ibid. 195. — De A ét lui adressa à cette occasion les trois questions que voici: 1° A quelle profondeur le sol, dans les environs d'Iakoutsk,'se trouve-t-il dégelé, à la fm de l'été, dans les contrées boisées, dans les endroits découverts, les marécages, les prés et les endroits sablonneux ? — _ 2° Quelle est-la température du sol, à la fin de juillet, dans ces différens endroits à la profondeur d'un pied et: demi? — 3° Les petites rivières dans les environs d'lakoutsk sont-elles, en hiver, dé- pourvues. d'eau? —11 est fort à regretter que M. Cherguine, étant sur, le point de quitter fakouisk,, n'a pas pu se charger des obser- valions régulières d’après le plan et avec les instrumens de l'Aca- démie. Mais voici le résullat de ses observations au sujet des trois questions! ci-dessus40): L'épaisseur de la couche de terre dégelée s'est lrouvée, lau mois de seplembre de cette année, depuis 4 pieds à 3 pouces, dans les contrées boisées, jusqu’à 6 pieds 8 pouces dans » les marécages, ce qui du reste doit être attribué aux chaleurs et à . li durée éxtraordinaires de cet été. M. Cherguine pense que, dans les années ordmaires, ce, chiffre ne comporte que de 34 à 41 pieds. | ‘A; la, fm du juillet, M. Cherguine a trouvé que, dans ces différens 4 endroits, Ja température du sol, à 14 pieds de profondeur, a varié - entré 2 et 4 degrés Réaumur. Quant à la troisième question, au « dire des anciens habitans d'Iakoutsk, les petites rivières dans les jEurirons de cette ville sont effectivement dépourvues d'eau, à l'excep- _ tion de celles toutefois qui sont alimentées par des sources, mais Re Je nombre :est très peu considérable. Dans ces dernières l'eau de ce se fait jour àtravers la couverture de glace et forme de grands s 40) B. sc. V. 110. 1 glaciers dont quelques uns résistent même aux chaleurs de l'été. A1 » — (4 — y en a un, par exemple, sur le Léna, à 20 versies d'Iakoutsk dont des :plus anciens habitans ne peuvent se rappeler l'origime; on en con- naît d'autrés sur de petites rivières qui ont altemt une grandeur énorme et qué les chaleurs de l'été ne parviennent jamais à fondre entièrement. Nous avons cru devoir rapporter tous ces détails parce que la question des glaces éternelles que récèle le sol-de la Sibérie a été de nos jours vivement agitée en Europe, et qu'en vérité telle est du plus haut intérêt pour la géologie. Aussi l'Académie tâchera- t-elle de lapprofondir autant que possible. Parmi des travaux de M. Hess, nous citerons d'abord deux mémoires de chimie organique, l'un, sur la composition de la cire d’abeilles#t), l'autre sur celle de quelques résines#?). Le premier de ces mémoires offre une critique des travaux de MM. Gay-Lussac et Thénard, Théodore de Saussure, Oppermann et Ettling sur le même sujet, et rappelle l'opinion de John d’après laquelle la cire devait contenir deux principes, la cérime et la myricme, toutes : les deux solubles dans l'alcool, mais à de degrés différens, ce qui fut encore confirmé par les recherches de MM. Boudet et Boissenot qui trouvèrent que la cérine était saponifable et que les alcalis la transformaient en acide margarique et en céraïne. L'examen soigné des travaux de ses devanciers fit soupçonner à M. Hess que {la cire pourrait bien n'être qu'une substance simple, contenant parfois une quantité indéterminée de cire oxydée ou d'acide céraïque, : soupçon: { qu'effectivement ses propres. recherches ont ‘pléinemement confirmé « 41) B. sc. II. 337. — 42) B. sc. IV. 322. — 35 en ce qu'elles lui ont prouvé que la cire ne contient pas d'acide margarique et qu'il n'existe ni cérine ni céraïne. M. Hess fait voir ensuite que des résultats semblables ont été obtenus, sur différentes espèces de cire, par les analyses de MM. de Saussure, Boussin- gault et Oppermann, et que les discordances légères dans ces résultats s'expliquent parfaitement par la supposition que, dans les différentes espèces, le même radical se retrouve à différens degrés d'oxydation. M. Hess termine en faisant observer qu'une substance aussi importante que la cire pour l'économie des végétaux mériterait bien qu'on fasse des études approfondies sur les plantes qui pro- duisent la cire du Japon de même que celles du Brésil et sur la manière d'extraire cette substance. Peut-être nous apprendraient- elles, si l'oxydation dépend de la nature de la plante, ou seulement devcelle de l'organe qui produit la cire, ou enfin du temps de la récolte: — Dans le second mémoire, notre chimiste s'occupe princi- palement de la bétuline, substance résineuse tirée de l'écorce du bouleau. Il en donne l'analyse, et après en avoir comparé la com- posilion avec celle d'autres résines, il en tire les conclusions sui- vantes: 1° que les résines se distinguent essentiellement par les quan- tités d'hydrogène qu'elles contiennent, et 2° qu'elles nous offrent plusieurs ‘exemples d'un même radical organique combiné à des quantités d'oxygène différentes. Des recherchés analoouës auxquelles M: Mulder à Rotterdam a soumis les résines de la tourbe ont été «communiquées à M. Hess par l'auteur luisméme et publiées dans nolïe Bulletin #5), — Dans le dictionnaire de chimie “publié par M45)B. sc. V. 111. MM. Liebie et Poggendorff, le premier de, ces savans établit comme principe que. toute, analyse de, substances organiques doit donner, pour l'hydrogène, un surplus qui peut aller jusqu'a 4 d'un p. C. de la substance employée, et que toute analyse qui donnerait avec exactitude la quantité d'hydrogène exigée par la formule, doit être, par cela même, considérée comme suspecte. M. Hess: trouve: cette assertion hasardée et s'est appliqué à la réfuter dans une mote publiée dans noire Bulletin“). Dans une seconde note“), le même académicien nous a communiqué quelques expériences qu'il a faites sur la combustion de l'oxygène dans de l'hydrogène, expériences qui l'ont conduit à différentes considérations sur la nature de la flamme et sur les modifications qu'elle subit selon la nature du milieu dans lequel s'opère la combustion. ÆEnfm, pour terminer notre relation sur les travaux de M. Hess, nous ferons mention encore d'une description de son appareil pour l'analyse des, substances organiques publiée dans le Bulletin“f), et nous ajouterons qu'il a repris ses leçons publiques au local de la société minéralogique où, cette fois, il expose les principes de, la chimie organique. Nous avons déjà, parlé plus haut du travail de M. Fritzsche qui lui a valu l'honneur d'être agrégé à l'Académie. Ce travail est intitulé: Mémoire sur l'uroxine, nouveau produit de la décomposition de l'acide: urique par l'acide nitrique“7), et comme, par ce mémoire, nos connaissances! dans une matière tres difficile à traïter se sont trouvées véritable ment enrichies, il ne sera pas hors de propos d'exposer ici dans quel : élat la question se trouvait antérieurement au travail de M. Fritzsche: 44) B. sc. IL 369, — 45) Ibid. 375.— 46) B. sc. IV. 572. — 47) B. sc. IV. 81. : | sn, Rx. et quelle est la relation de ce dernier avec les recherchés de MM. Liebig et VWoehler sur le même objet. … Depuis que Prout avait découvert l'acide purpurique, et que, peu de lemps après, Vauquelin avait constaté, parmi les produits de la … décomposition de l'acide urique par l'acide nitrique, l'existence d'un autré acide blanc, ce chapitre n'avait presque pas été traité, au moins pas avec succès, par d'autres chimistes, et M. Fritzsche s'en occu- pait d'abord pour faire connaître l'exacte composition des deux acides. . Ayant cependant bientôt obtenu non seulement l'uroxine mais en- core plusieurs autres substances qui fixaient son attention, il fut détourné de son premier but, et se livra à des recherches plus . étendues. Ce ne fut qu'alors que M. Fritzsche, en lisant le mémoire sur l’allantoïne, apprit que MM. Liebio et Woehler traitaient - Ja même matière, et croyant que les résultats obtenus par lui ne 4 pouvaient pas échapper à ces célèbres chimistes, il se décida, pour ne - pas perdre tous les fruits de ses travaux, de publier ses expériences À sur une substance qu'il avail droit de regarder comme découverte par lui: La publication des recherches de MM. Liebig et Wochler ais encore exactement conforme aux analyses et à la formule données par ce dernier. : D'après le rapport fait par M. Hess sur le mé- - avait adressée, le 23 janvier, à M. Hess, et dans laquelle il donne “un court exposé des résultats de ses recherches, il n'y a pas la Xe. 6 3 moindré indication de l'uroxine et en outre M. Liebig déclare, qu'il ÿ a d'énormes difficultés à surmonter pour répandre quelque lumière dans ce chaos. Voilà l'exposé historique du premier mémoire de M. Fritzsche qui fut suivi d'une note, dans laquelle il décrit une’ combinaison crystallisée de l'acide urique avec l'acide sulfurique“$). Plus tard, après la publication de l'important mémoire de MM. Lie- big et VWoehler, notre jeune chimiste nous a rendu un comple pré- alable sur ses recherches relatives à l'acide purpurique, nom qu'il revendique pour l'acide combiné à l'ammoniaque dans le purpurate d'ammoniaque de M. Prout, ainsi qu'à d'autres bases dans les autres purpuratés dont nous devons la découverte au même chimiste. l'en ré- sulie que le nom de murexide, proposé par MM. Liebig et VVoebler pour le purpurate d'ammoniaque, n’est aucunement admissible, que celle sébstance doit être regardée comme un sel simple, mais que l'acide qu'elle contient est bien différent de la substance que M. Prout a-dé-, crite sous le nom d'acide purpurique, et que nous appellons, d’après MM. Liebig et Voebler, mureran. — M. Claus, professeur à. Kazan, nous a adressé un mémoire pour sérvir à la connaissance plus: mtime des sulfocyanures de quelques métaux#°), matière qui, depuis la: découverte du melon, a considérablement gagné en importance. Enfin M. Nordenskjüld, membre: correspondant, a déposé à l'Académie un projet d'extraire l'or des sables aurifères de l'Oural. Le savant métallurge :y propose’ deux moyens à cet ‘effét. : L'un consiste à! : employer le plomb, à une témpérature élevée, dé même que l'on! emploie le mercure pour l'amalgamation, et M. Nordenskjô Id fournit : .148)-B. sc. IV: 95. — 49)Ibid: 149. let | | Lu = 06 “ tous les détails nécessaires pour essayer (cette! méthodes rex grand. de l'acide sulfurique et ensuite par une dissolution de chlore propor- tionnée à la quantité d'or contenue dans le sable. La filtration du _ liquide chargé d'or sera accélérée au moyen d'un pressoir. L'emploi du chlore paraît offrir des avantages incontestables sous le rapport - de la simplicité du procédé. Toutefois, il n'y a qu'une expérience en grand qui puisse décider jusqu'à quel point les idées ingénieuses de M. Nordenskjüld se trouveront avantageuses dans la pratique. + Dans la classe des sciences naturelles, nous avons d'abord à fairé - mention de trois mémoires de minéralogie. L'un, ayant pour objet la composition de la vésuvienne 5), nous a été présenté par M. Hess, _ebrend compte du résultat de l'analyse chimique de ce minéral faite, - sous la direction de notre chimiste, par un de ses élèves, M.:Ivanoff, officier des mines. On avait prétendu jusqu'ici que la vésuvienne et le grenat étaient représentés par la même formule chimique, et que, ventes de la même substance. L'analyse de M. lvanoff prouve qu'il _nien esl point ainsi, mais que c'est le nombre des élémens com- posés qui constitue la seule: différence entre la vésuvienne, le grenat let: lépidote:: Pour faire :voir que ce résultat n'est sujet à aucun doute, M: Hess fait observer que l'analyse a été ‘exécutée sur une quantité inconnue à M: Ivanoff et que le nombre'donné par l'ana- faite par: M.:Hess lui-même, — il ne/-peut s'être ‘glissée: aucune D'après la seconde méthode, il s'agit d'épuiser le sable d'abord par par conséquent, ces deux minéraux n'étaient que des formes diffé. b) Sciences na= turelles, lyse s'accordant avec la pesée de la substance à analyser, — pesée - erreur dans le résultat. Le second mémoire a pour auteur M:le docteur Volborih et offre la description d'im nouveau minéral. de la collection de M. le: docteur Rauch: et provenant vraisemblable- ment des mines de cuivre de Sissersk51).. C'est le vanadate cuivrique auquel M. Hess propose de donner le nom de 7 o/borthile. Dans le troisième mémoire enfin), le conservateur de notre musée miné- ralogique, M. Helmersen, nous à communiqué les résultats de sa reconnaissance géognoslique du terrain de transition de lEsthonie .et une, description du schiste d'argile bitumineuse et d'un minéral 'com- bustible nouvellement découvert dans les terres nommées Fall et Tolks et appartenant, la première, à M. le comte Benkendorff, et la seconde à M. de Wrangell. M. Helmersen y a joint des remarques sur quelques phénomènes géologiques qui, de nos jours, sont du plus haut intérêt. > En fait de botanique, M. Bongard nous à livré trois mémoires contenant les: descriplions de quelques espèces nouvelles du genre Eryihroxylum et de la famille des plantes composées provenant du Brésil, ainsi que de plusieurs nouvelles Eriocaulées. M. Unger à Grätz nous a fait tenir un supplément à son mémoire de concours sur la formation de la tige des plantes dicotylédonées, et M. Meyer, membre correspondant, une note55) sur quelques difformités obser- : vées dans la plante dite Cardamine pratensis, mote qui a fourni à M. Trautvetter à Kiev l'occasion d'émettre aussi son opinion à ce sujel5#). A 1ad el M. Baer a voué la plupart de son temps à la rédaction de son ; 51) B. sc. IV. 21. — 52) B. sc. V. 56. — 53) B.sc. IV. 575. —54)B. sc. V. 116. . ÀÙ à voyage à Novaïa-Zemlia qu'il se propose de publier séparément et qui, à ce quil paraît, contiendra les développemens ultérieurs des . matières traitées dans le rapport préalable, et sera accompagné d'un atlas. Quant à la description scientifique des animaux observés et recueillis dans ce voyage, notre zoologue en fera le sujet de quelques mémoires séparés qui feront parlie de notre recueil et dont le pre- _mier vient d'être lu à l'Académie sous le titre d'animaux mammifères de Novaïa-Zemlia. Outre ce mémoire, M. Baer nous en a livré trois autres. l'un sur le Gadus Naraga, espèce de morue de la mer Blanche, et dont le squelette, par sa structure particulière, rappelle en quelque _ sorte celui des oïseaux, en ce qu'une partie en est creuse et reçoit des sacs remplis d'air. Pallas semble avoir remarqué cette particu- larité du squelette du navaga, mais le rapport qui existe entre la vessie natatoire et ces cavités lui a échappé de même qu'à Kôlreuter qui. le premier, en livra la description. Les autres ichthyologues, sans en excepter Cuvier, ne font pas même mention de ce poisson. — . On connaît le penchant de M. Baer pour les recherches relatives à la distribution ocographique des animaux, à leurs migrations, à leurs rapports enfm avec l'histoire de notre planète, recherches dans les- . quelles il est puissamment secondé par ses profondes études de la Jittérature de sa science et par cet esprit d'investigation et de critique - sommé. Les deux de ses mémoires dont il nous reste à parler en L “11 € à 5 tale r . F . . …_ feraient preuve, s'il ÿ en avait cficore besoin après son savant travail — AN — sur la véritable patrie et les époques de la découverte et de l’extinc- tion complète du lamantin5f) de Steller, et le second, l'examen de la question de savoir si, dans les temps historiques, il a existé en Europe deux espèces de taureaux sauvages57). Quant à l'histoire du lamantin ou de la Rytina Stelleri, M. Baer fait voir que cet animal remarquable vivait aux îles de Bering et de Cuivre où il a été dé- couvert et étudié par Steller dans la seconde expédition de Bering, en 1741, que revenu en Sibérie, en 1742, le même Steller, par les récits animés qu'il fit de l'abondance des loutres marmes et des lamantins dans les îles nommées ci-dessus, y attira une foule de chasseurs, de kosaques et d’aventuriers de toute sorte qui, dès lors, firent la chasse à ces animaux avec une telle assiduité qu'en 1768, vingt-sept ans après la découverte de la rytine, on peut affirmer avec. certitude que le dernier individu a été lué; car, tous les efforts tentés depuis pour avoir quelque renseignement sur cette espèce détruite-sont restés sans résultats, la génération actuelle des mdigènes en a perdu jusqu'au souvenir, et l’on pourrait révoquer en doute l'existence même de cet animal si elle n’était certifiée par une au- iorité aussi compétente que celle de Sieller, par un dessin, quoique défectueux, pulié par Pallas et par une plaque dentaire qui fait partie de la collection académique et dont M. Brandt nous a livré une description très détaillée. L'Académie a proposé des prix pour la découverte d’ossemens de cet animal, mais jusqu'ici celte mesure ‘aussi. est restée sans succès. Dans le mémoire sur les taureaux, notre historien du règne animal déploie une grande érudilion pour mettre 56) B. sc. III. 555. — 57) B. sc. IV. 115. 1 n PL en présence les témoignages des auteurs tant anciens que modernes relativement à l'existence, dans les temps historiques, d’une seule ou de deux espèces de taureaux sauvages en Europe, el après avoir dé- terminé, en juge impartial, le poids respectif de toutes ces déposi- tions; il se range du côté de ceux qui admettent deux espèces diffé- rentes de taureaux. Ce travail se rattache aux mémoires autérieurs de . M. Baer sur l’aurochs58), et il est. principalement dirigé contre la manière dont cette même question vient d'être discutée dans la Palconthologie de la Pologne publiée par M. Pusch. Enfin M. Baer, pour satisfaire au désir de plusieurs gens de lettres de notre capitale, a annoncé des leçons publiques sur l'anthropologie et nous fera aujourd'hui la lecture d’un mémoire sur la distribution géographique des êtres organiques. M. Nordmann à Odessa, membre COITespon- dant, nous à communiqué, de temps en temps, différens résultats détachés de ses observations dans les provinces du Caucase, tels que sur l'existence de l’aurochs dans ces lieux5°), sur un nouveau genre de poissôns de la famille des Gobioïdées (le Heracanthus)®), sur la dé- couverte de quelques nouvelles espèces d’écrevisses fluviatiles dans le midi de la Russie, sur une espèce de colombe, nouvelle pour la faune de notre pays (la Cc/umba risoria)%1); enfin il nous adressé un mémoire étendu sur le: genre de vie et les moeurs de l’élourneau xosé, espèce dont les particularités avaient jusque là échappé aux observations des ornithologues6?). — M. Brandt s'est occupé de pré- férence de recherches anatomiques sur les oiseaux, et il nous en a “communiqué les résultats dans trois mémoires dont l’un traite de 58) B. sc. L 155. 155. — 59) B.'sc. IH. 305. — 60) Ibid. 328. — 61) Ibid. 327. €2) B. sc. V. 1. 6* c) Histoire, philologie et sciences po- litiques. = (ER l'anatomie du Hocco, espèce d'oiseau gallinacé des nudipèdes, le se- cond, formant la première partie d'un ouvrage étendu sur les oiseaux stécanopodes, offre une monographie du genre Phaéthon65), et le troi- sième contient des recherches comparatives sur le squelette du genre Rhyÿnchops, avec celui des mouettes et des hirondelles de mer6f. Cependant, l'acquisition que ft notre musée d'un lama vivant, ayant offert à M. Brandt l'occasion d'étudier l'anatomie des parties molles de ce mammifère, il n'a pas manqué d'en profter65), Le mé- moire qui traile de ces recherches est sous presse. M. Ménétriés nous a livré une monographie du genre Anacolus de la famille des insectes capricornes dont il établit trois divisions et huit espèces), et M. Eichwald une noûüce sur les Dinothériums et autres animaux fos- siles analogues qu'on rencontre en Russie67). M. le professeur Hueck à Dorpat nous a communiqué, dans une lettre adressée à M. Sjügren, le résultat de ses recherches sur la conformation du crâne de la race finoise comparée à celle des crânes des auires races analogues. Enfin M. Schrenk qui, l'année passée, a voyagé dans le haut nord pour le jardin impérial botanique, nous a annoncé l'existence, dans le pays des Samoïèdes, de deux squelettes complets d'animaux anté- diluviens qui, d’après les récits des indigènes, paraissent appartenir à des rhinocéres plutôt qu'à des mammouths58). L'Académie a fait des démarches pour faire transporter ces squelettes à Obdorsk et de là Tobolsk. Passons aux travaux de notre classe d'histoire et de philologie. — On sait que l’origine scandinave des premiers princes qui régnèrent 65) B. sc. IV. 97. — 64) Ibid. 521. — 65) Ibid. 193. — 66) Ibid. 129. — 67) Ibid. 257. — 68) Ibid. 1. L ’ IA en Russie a été contestée d’abord par Ewers. L'hypothèse que ce savant substitua à l'opinion consacrée, jusque là, par le témoignage de Nestor, fut soutenue par lui avec un étalage d'érudition qui eût été digne d’une meilleure cause et qui lui suscita de nombreux par- lisans, et quoique, plus tard, il y renonça lui-même publiquement, cependant le germe du doute qu'il avait répandu ne tarda pas de prendre racine ét donna naissance à la divergence des opinions | qui existent encore de nos jours sur la véritable origine des premiers - fondateurs de notre état. Dans une note lue le 4 mai 69), M. Frähn, en produisant le témoignage rendu à ee sujet par un voyageur arabe, _ presque 1 inconnu jusque là, à eu en vue ,,d’ ajouter une bonne pierre de plus au fondement solide sur lequel repose l’ancienne opinion. Cet auteur se nomme Ahmed-el-Katib; né en Egypte, il écrivit vers lan 890 de notre ère, donc deux cents ans avant Nestor, et anté- rieurement, aussi aux écrivains. arabes qui, dans leurs rapports, font mention de la Russie, tels que Mas'oudi, Ibn-Foszlan , Tabery et autres. L'ouvrage, dans lequel M. Frähn à puisé sa notice, est in- . titulé Le livre des pars et a. élé rapporté du levant par M. Mou- khlinsky. La note de M. F rähn offre des-détaïls: très. instructifs sur . la: personne: et les, écrits. de son garant et elle est suivie de quelques - remarques savantes. de notre collègue, M. Krug, sur l’origine du 1 mom des. Russes, et sur l'emploi synonyme de ce nom avec celui » des. Normans, dans le 9ème et 10ème siècles. Le: passage d'Ahmed-el- … Katib, cité par M. Frähn dans sahote, a donné lieu à M. le pro- … fesseur Kruse à Dorpat à des recherches historiques. sur les relations \ 69) B. sc. IV. 131 Z M de ces Normans ou Russes qui, en 844, firent une mvasion en Espagne et dévastèrent Séville, ainsi que sur leurs rapports avec la Russie ac- tuelle®). Dans un mémoire sur les biens des monastères en Russie”71), M. Oustrialoff nous a fait voir comment , depuis les temps les plus reculés de notre histoire jusqu'en 1764, les couvents ont acquis le | droit de fief, comment ils se l’étaient assuré, en quoi il consistait, et comment ils en ont été privés, et dans un second mémoire, faisant, ainsi que le précédent, partie de ses recherches historiques sur le développement de la vie intérieure du peuple russe, le même savant examine les rapports qui, depuis le milieu du 14è"e siècle jusqu’à la fn du 17ème, ont subsisté entre la Russie orientale et la Russie occidentale. M. Morgenstern à Dorpat nous a communiqué, dans une note 72), son opinion, sur la dernière étymologie du mot Grivna proposée par M. le professeur Erdmann à Kasan et que le savant de Dorpat irouve inadmissible, bien que M: Kruse ait paru disposé à y adhérer, et il donne, à celte occasion, l'explication d’une ancienne médaille, semblable au célèbre médaillon de Tchernigov, et dont un exem- plaire en bronze lui a été envoÿé par feu le métropolitan Eugène. Ici, de même, la manière dé voir de M. Morgenstern ne s'ac- corde pas avec celle de MM: Erdmann et Kruse. M. Frähn a réuni, dans un mémoire #), une foule de notices du plus haut intérêt sur les Kubetchi, peuplade isolée du Caucase, habitant, au nombre de 1200 familles environ, les montagnes des Kaïtaks à près de 7 milles’ géographiques au nord-ouest de Derbent, et dont beaucoup de voyageurs et d'écrivains anciens et modernes, européens et orien- 10) B. se. IV. 250.— 73) Ibid. 99. — 72) B. sc. III. 575. — 75) B.sc. IV. 55. 49. EU." HR taux font mention dans leurs écrits M.Frähn fait voir, enir’autres, que les Kubetchi sont identiques avec les Sirghéran des auteurs anciens, et que ces deux dénominations signifient, l'une en tatare, _ l'autre en persan, faiseurs de cotles de mailles, armuriers, — n- 1 dusirie qui, effectivement, a été de tous temps pratiquée, avec une _ certaine perfection, par celte, nation intéressante. Nous ne saurions reproduire ici toul les traits isolés du tableau attrayant que notre _orientalisie mous en a tracé, cependant nous citerons, comme fait curieux pour les numismates, que les Kubetchi ont poussé leur in- dustrie jusqu'à contrefaire, l'argent turk, persan et russe, et comme les monnaies de leur frappe étaient de bon aloi, elles ne manquaient pas d’avoir cours dans le pays. M. Frähn décrit, dans une note jointe à son mémoire, un rouble d'argent à l’efligie de Pierre-le- » Grand dont la date, l'an 1735, et les fautes grossières que l’on remarque dans la légende font présumer que celle pièce est un pro- . duit de l'art du monnayage des Kubetchi. Elle se trouve dans la - collection de M. de Reichel. Quant à l'origine de ce peuple, * M. Frähn n’est pas contraire à l'opinion émise par plusieurs auteurs, savoir que les Kubetchi actuels sont les descendans de colons euro- péens dont toutefois l'époque de l'émigration doit être placée dans les temps les plus reculés, car l'histoire fait déjà mention de leur existence au 6èwe siècle de notre ère. Par cette raison, il-n’est donc pas probable que leur langue puisse avoir conservé quelque trace “ propre à nous conduire à des éclaircissemens quelconques relative- ment à leur origine, et le seul moyen qui reste pour y parvenir consisterait peut-être à examiner les anciennes inscriptions dont par- … lent quelques voyageurs de la fin du siècle dernier, inscriptions dont ? RES LE" les caractères étaient inconnus à ces voyageurs. mais dont l’une por- tait la date 1215 en chiffres dits arabes. M. Frähn a fait des dé- marches pour avoir des copies de ces inscriptions, et l'extrême obli- geance de M. le baron Hahn, à qui il s'est adressé à ce sujet, nous fait espérer que, si seulement il en existe encore. cette démarche ne restera pas sans succès. Dans une troisième note #), M. Frähn s'ap- plique à déterminer la véritable époque d'un pélerinage à la Mecque des Bulghares du Volga qui, arrivés à Bagdad, ÿ déposèrent des renseignemens imporlans sur leur tribu, lesquels se trouvent rapportés dans un auteur arabe, nommé Dimechki. Ces renseignemens avaient fourni à M. Frähn le sujet de son mémoire intitulé: Les plus an- ciennes notices arabes sur les Bulghares du Volga: seulement qu'alors, ne connaissant pas la date de ce pélerinage, il l'avait confondu avec celui dont parle Mas'oudy. La note dont il s'agit a pour but de recülier cette erreur chronologique. Les autres travaux de M. Frähn ont pour objet la numismatique orientale. Dans cinq notes consacrées à ces recherches, notre orientaliste donne des éclarcissemens sur la monnaie funèbre du roi orlokide loulouk- Arslan . il y rectiñie une … opinion dénuée de fondement et qui s’est accréditée parmi les numis- A mates au sujet d'une autre monnaie attribuée à tort à ce même * prince 5), et il décrit plusieurs pièces remarquables et en partie iné- | dites qui se conservent dans les collections de l'ermitage impérial), de l'école asiatique du ministère des affaires étrangères71), de l'université » de St:-Vladimir à Kiev) et de M. de Bose à Leipag#®). M. Brosset nous a livré, dans un mémoire$0), une histoire diplomatique du patr- … 74) B. sc. IV. 519. — 75) Ibid. 69. — 36) Ibid. 505. — 77) Ibid. 147. és 8) Ibid. 225. — 739) Ihid. 246. — 80) Ibid. 87. HE — à - pour l'histoire de la Géorgie depuis le 15ème siècle. Dans deux ar- arche arménien Avédik, et dans un second mémoire81), des matériaux ticles publiés sous le titre d’archéographie géorgienne?), il a déposé … différentes notices sur d'anciennes charles et autres documens relatifs A à l'histoire et aux antiquités géorgiennes. Un voyage quil fit à Moscou, dans le courant, de l'été passé, lui a fourni les matériaux d'une monographie géorgienne de cette ancienne capilale85) dont les archives récèlent un grand nombre d'actes de la plus haute impor- tance pour l'histoire de la Géorgie et que M. Brosset n'a eu le moyen que d'effleurer vu le peu de temps qu'il lui a éte permis . de vouer à ce travail. Des doutes élevés dans un de nos ouvrages » périodiques sur l'âge de la nation géorgienne ont provoqué, de la _part de M. Brosset, une revue soignée des antiquités de cette na- . tion, article qui a été publié dans le Bulletin8#). Enfin, notre jeune et laborieux orientaliste nous a lu une notice d’un roman géorgien inti- » tulé RousoudanianiS5), et deux rapporis sur différens manuscrits géor- - giens et arméniens offerts à l'Académie par M. le baron de Hahn). - M. Dorn nous a communiqué un extrait d’un ouvrage élendu dont - il s'occupe et qui aura pour objet une histoire complète de la tribu afghane des Jusufsey87), et M. Sjôügren, la troisième partie de son - mémoire sur la vie et les hauts-faits de St.-Olaüs, roi de Norvèges8), Mravail sur lequel nous avons déjà parlé dans un de nos comptes » rendus précédens. Dans ce moment, il s'occupe d'une grammaire _ de la langue osséthique, entreprise très méritoire, et qui, sans con- 81) B. sc. V. 100. — 82) B. sc. LIL. 578. IV. 266. — 83) B. sc. IV. 279. 528. Ÿ 84) B. sc. V. 35. — 85) B. sc. IV. 53. — 86) B. sc. IV. 184. V. 117. — mm 87) B. sc. LV. 5. 25. — 88) Ibid. 17. 1 1 PRE de 7 tredit, intéressera beaucoup les savans adonnés à l'étude comparative des langues. Nous avons parlé plus haut de la grammaire de la langue tibétane publiée par M. Schmidt. Une traduction russe du méme ouvrage est sous presse, et notre savant collègue vient de terminer aussi et de livrer à l'impression son dictionnaire de la langue tibétame. Le père Hyacinthe, membre correspondant, nous à com- muniqué une nolice dans laquelle il tâche d'expliquer le mode de prononcialion de certains sons de la langue chinoise, notice qui doit servir de supplément à la grammaire de celte langue dont nous sommes redevables à notre smologue distingué. M. le pasteur Muralt * le jeune a décrit, dans deux notes lues à l'Académie, un magnifique manuscrit grec des évangiles du 9ème siècle, rapporté en 1829 de l'Asie mineure el qui se conserve à la bibliothèque impériale ei publiqueS®); ainsi qu'un beau manuseril sur parchemin de l’histoire naturelle de Pline donné à l'Académie des sciences, en 1774. par l'impératrice Catherine 1190). M. Küppen a fait à l'Académie un rapport sur les résultats de ses fouilles mstiiuées dans ces anciens sépulcres de la Russie méridionale, reconnaissables par les monticules de terre et de pierres qui les couvrent”), et a décrit, dans un mé- moire, les chemins et passages dans les montagnes de la Tauride. M. Sjügren a remis entre nos mains dix manuscrits relatifs à l'hi- stoire, l'ethnographie et la statistique des différentes provinces du Cau- case et de l'Arménie?) — recueil précieux de matériaux pour servir à la connaissance de ces pays, suriout pendant la première moitié 3 du siècle passé. Le digne auteur de ces manuscrits M, le conseiller M 89) B. sc. IV. 52. — 90)B.se. V. 215. — 91)B. sc.IV. 277. — 92) B.sc. IIL. 584. SES ST — RP A ER d'état Steven à Simphéropol, désirant vouer les dernières années de sa vie à l'étude exclusive de ses sciences favorites, la botanique et mb. L'Hoié l'entomologie, a cru qu'en déposant à l'Académie les fruits de ses recherches consciencieuses d'autrefois, ils pourraient peut-être encore devenir utiles aux investigateurs futurs du Caucase. Enfin, M: Hel- mersen a publié, dans un ouvrage écrit en allemand sous le titre: Le lac de Teletskoïé et les Téléoutes dans l'Aliaï oriental, une foule de notices topographiques, historiques et ethnographiques qui offrent d'autant plus d'intérêt qu'elles concernent un pays. et une population très peu connues, et sont le fruit d’études et d’observa- . tions assidues faites sur les lieux mêmes. Le même savant à bien voulu mettre à la disposition de l'Académie un recueil de rapports - intéressans sur les pays de Khiva, de Bukhara et du Turkestan : chinois, rapports qu'il a déjà rédigés pour la publication et dont la lecture a fourni à M. Baer l'excellente idée de fonder, pour ces - sories de travaux, un dépôt commun sous le titre général d'archives -ou de Recueil de matériaux pour servir à la connaissance de l'em- pire de Russie et des pays asiatiques avoisimans. Les mémoires de M. de VVrangell sur les colonies russes en Amérique, mémoire dont nous avons fait mention dans l’un de nos comptes rendus pré- “cédens®) et dont l'impression vient d’être achevée, formeraient avec le dernier travail de M. Helmersen les deux premiers volumes du nouveau Recueil, qui avancerait au fur et à mesure, mais sans discontinuer. ML récapitulation sommaire de cet exposé dé l’activité de notre cadémie nous donne, en résumé, que le nombre des sujets de — 93) KR. d. A. 1856. 54 et suiv. 7% V. Prix. 1. Prix Dé- mido ff. RTE science traités dans les trente sepl séances ordinaires de celte année se monte à 136, dont 62 appartiennent à la classe physico-mathé- matique, 28 à celle des sciences naturelles et 46 à celle d'histoire et de philologie, et qu'il y en à eu, dans ce nombre, 14 ouvrages à publier séparément, 53 mémoires et 69 notes. Vingt académiciens et trois employés de l’Académie ont fourni 87 articles, y compris 13 ouvrages étendus, 12 membres honoraires et correspondans ont livré 32 articles, et le reste, savoir 17 articles, ont pour auteurs 16 savans étrangers. La distribution des prix Démidoff pour le concours de 1857 a eu lieu le 17 avril 1858. Un prix entier de 5000 roubles à été décerné à M. le baron de Chaudoir*); les honneurs du prix entier, avec paiement de la moitié, à MM. les professeurs Braschmann*5) et Fischer de Waldheim®%) à Moscou, Gübel#) à Dorpat et Kovalevsky®8) à Kasan; des prix d'encouragement de 2,500 roub. à Mie Ichimoff®’), à MM. Bolotoff1®), Somoff101), Bouratchek 94) Apercu des monnaies russes, par M. le baron de Chaudoir. St-Péters- bourg 1837. 8. 3 vol. 95) Statique des corps solides et liquides, par M.Braschmann. Mosc. 1837. 8. 96) Oryctographie du gouvernement de Moscou, par M. Fischer de Waldheim. Moscou 1836. fol. s 97) Voyage dans les steps méridionaux de l'empire de Russie, par M. Gôübel. Dorpat 1857. 4. 2 vol. et atlas. 98) Chrestomatie mongole, par M. Kovalevsky. Kasan 1837. 8. 2 vol. 99) Histoire de Russie à l'usage des enfans, par Mlle Ichimoff. St.-Péters- bourg 1837. 8. 5 vol. 100) Traité de Géodésie, par M. Bolotoff. St.-Pétersb. 1857. 8. 2 wol, 101) Théorie des équations algébriques déterminées des degrés supérieurs, par M. Somoff. Moscou 1837. 4. * ; De FORER Me 0 Zelenoï1®), Krusenstern1%5) et Dicht1%); des mentions ho- norables à MM. Tchertkoff1®5), Térechtchenko1%) et au R.-P. Dosithée 107). . ” Pour terminer notre compte rendu, il nous reste encore à rap- 2 Ed _. mique € zoologie. porter que la, question relative au développement des nerfs intesti- naux des animaux sans vertèbres, question proposée, en 1833, pour sujet de prix d'histoire naturelle, et remise au concours de cette année, est encore resilée sans réponse, el qu' en conséquence, l'Aca-. démie a jugé convenable de retirer ce prix; en sorte qu'à présent, il ne reste plus qu'un seul prix en concours, celui de philologie classique, proposé en 1836. le _ 102) Lecons d'analyse algébrique de M. Ostrogradsky, rédigées par MM. Bou- ratschek et Zelenoï. St.-Pétersb. 1837. 8. 2 vol. 105) Précis du système, des progrès et de l’état de Finstraction publique en Russie, par M. Krusenstern. Varsovie 1857. 8. | 404) Nouveau perfectionnement dans la construction des poëles russes, par M. Dicht. 105) Souvenirs de la Sicile, par M. Tchertkoff. Moscou 1837. 8. 2 vol. et atlas. 106) Aperçu de la vie des fonctionnaires qui ont dirigé les affaires étrangères en Russie, par M. Térechtchenko. St.-Pétersb. 1837. 8. 5 vol. 107) Description du monastère de Solovetsky, par le R.-P. Dusithée. St.-Pé- tersbourg 1856. & 35 vol. KE PROCLAMATION … des membres nouvellement agrégés à l’Académie à l’occasion de celte séance publique. à MEMBRE HONORAIRE. - M. le Conseiller d'état actuel ADEzunc, directeur de l'institut asiatique du ministère des affaires étrangères. MEMBRES CORRESPONDANS DU PAYS. Le R.-P. EucÈène, Exarque de la Géorgie et Archevèque de la Karthalinie et de la Kakhétie à Tiflis. M. Jacosr, professeur d'architecture civile à l'université impériale de Dorpat. … M. le Conseiller de cour DAuL, attaché au Gouverneur militaire d'Orenbourg. ‘à MEMBRES CORRESPONDANS ETRANGERS. _ M. Neuwanx, professeur de physique à Kônigsbere. M. Harzanw, professeur d'histoire naturelle à New-York. M. Overueer-Fiscner, à Batavia. RÈGLEMENS ET ÉTAT À DE L'OBSERVATOIRE ASTRONOMIQUE 4 _ CENTRAL DE POULKO VA OCTROYÉS À L’ACADÉMIE LE 19 JUIN 1838. | SÉPATI PI ee As (UE ne TIOIMOLOATE £ AA 107 À va 44 A 1 sa tn ne ’ À) k | #at AVG Le) 4 4.&. A ’ À 1 ÿ - { LA 1 at . F4 L- é , A d ÉCEL MIT CR ME A NE GA TAN LEE TO HO 5 ; #5 à bte CT AE de 5 CUS se + “ v. Pi J # à s | y ’ Pol » n L è be E es L | | 4 £ , \ * s, J ; # C “té # “ TA 4 ra Lt s " n # : F È Er f EC "s Fe. 3 £ { à Ê | pe F , 4 | A Fr à Ê n i ve fr RUES se ME L Ce ù At AT ‘ + in 4 L f. Gr KELÉ OZ LE DONNÉ AU SÉNAT DIRIGEANT. Dhixs le désir de favoriser les progrès de l'Astronomie dans Notre empire, Nous avons ordonné de construire, dans les environs de St.-Pé- tersbourg, sur la montagne de Poulkova, l'Observatoire astronomique cen- “tral, et de le munir d'un appareil complet des instrumens les plus parfaits. Aujourd'hui, que la construction des édifices destinés à cet établisse- ment approche de sa fin, en sorte qu'il pourra être ouvert et que les ob- servations pourront y commencer dès 1839, Nous avons sanctionné les règlemens et l'état de l'Observatoire, rédigés par le Ministre de l'instruction publique et examinés au Conseil d'état, et Nous ordonnons de les mettre exécution à dater du 1 de janvier de l’année prochaine. L'original est signé de la propre main de Sa Masesré ImPéRiALE: Varsovie, e19 juin 185 NICOLAS. 8* L'original est apostillé de la propre main de Sa MisestE IMPÉRIALE: » Ainsi soit-il“. Varsovie, ce 19 juin 1858. . RÈGLEMENS DE L'OBSERVATOIRE ASTRONOMIQUE CENTRAL. x $ 1. L'ossenvaronns astronomique construit sur la montagne de Poulkova, à 17 verstes de St.-Pétersbourg, est confié à l'administration immédiales de l’Académie Impériale des sciences, et tenant le premier rang parmi les établissemens de ce genre en Russie, il porte le nom d’Observatoire astro- * nomique central (Imperialis primaria Rossiae Specula Academica). $ 2. L'Observatoire central a pour but: a) de fournir des observations suivies \ à et aussi parfaites que possible, tendant à perfectionner l'astronomie comme A science; b) de livrer les observations correspondantes, indispensables aux % . entreprises géographiques dans l'empire et aux voyages scientifiques en gé- néral; enfin c) de coopérer, par tous les moyens, au perfectionnement de l'astronomie pratique dans ses applications à la géographie et à la navigation, et d'offrir aux personnes qui désirent en profiter, l'occasion de s'exercer dans la détermination géographique des lieux. CSP — 6 = Note. Pour atteindre à ce triple but, l'Observatoire central est muni d'un appareil complet des instrumens de construction moderne les plus parfaits. De plus, une somme est allouée dans l'état pour entretenir et réparer ces instrumens, pour en commander de nouveaux, à mesure que les progrès de la science et des arts lexigent, enfin pour faire face aux dépenses que peuvent occasionner des travaux ou des observations extra- ordinaires. ÉR. Le personnel de l'Observatoire central se compose: 1) du Directeur ou premier Astronome; 2) de quatre Adjoints dont l'un porte le titre de second Astronome; 5) du Secrétaire du directeur; 4) du Mécanicien, et 5) de l'Inspecteur. $ 4. L'emploi de Directeur de l'Observatoire central ou de pre- ‘mier Astronome est confié à l’'Académicien effectif pour l'astronomie pratique. Lorsqu'à l'avenir, l'Académie aura à élire un académicien pour cette partie, elle aura particulièrement égard aux qualités que requiert cette fonction importante. $ 5. Le Directeur est obligé de vouer toute son activité aux devoirs de sa place, et comme ses obligations en qualité de directeur et d'académicien réclament des efforts continuels et sa présence constante, il lui est interdit d'accepter d'autres emplois publics ou privés, étrangers au but de l'Obser- * vatoire central. Pour l'en dédommager, des appointemens supplémentaires lui son alloués dans l’état de l'Observatoire central, appointemens dont il jouit indépendamment de son traitement d’académicien. $ 6. Le Directeur doit veiller à ce que, à l'Observatoire central, les obser- vations astronomiques se fassent régulièrement et avec toute la “précision possible, d'après un plan rédigé par lui-même conformément à l'état con- temporain de la science et approuvé d'avance par l'Académie. Comme chef principal de l'Observatoire et des personnes qui y sont attachées, il dirige tous les travaux qui, d'après le plan susmentionné, s'exécutent à l'Observatoire, les distribue et y prend part lui-même. Si, du reste, quelqu'un des adjoints a le désir de s'occuper, à côté des travaux dont il est chargé par le Directeur, d'une recherche importante quelconque en astronomie pratique, le Directeur non seulement ne l'en empéchera pas, mais bien au contraire lui fournira, autant que possible, tous les moyens dont il peut avoir besoin pour faire ses expériences et observations et pour atteindre au but qu'il s'était proposé: m7. Dans l'administration de l'Observatoire central, le Directeur se conforme aux règles préscrites, dans les $$ 105 et 107 des règlemens de l’Acadé- mie, pour les autres directeurs des établissemens scientifiques de ce corps savant. Dans toutes les affaires de l'Observatoire qui réclament la décision de l'autorité supérieure, il adresse ses rapports à l'Académie. $ 8. Üne fois par an, le Directeur présente à l'Académie le résumé des observations principales qui ont été ‘faites à l'Observatoire central dans le courant de l’année précédente. L'Académie, de son côté, prend des mesures 8911 L pour que cé résumé soit publié sans délai sous le titre latin d'Annales de l'Observatoire central. Des exemplaires de ces Annales seront envoyés gratis aux universités russes, aux principaux observatoires tant du pays qué .de l'étranger, ainsi qu'aux astronomes distingués russes et étrangers qui, suivant leurs moyens, .useront de réciprocité à l'égard de l'Observatoire central. F9. Le Directeur de l'Observatoire central porte sans délai à la connaissance de l’Académie toutes les découvertes importantes faites par l'un quelconque des astronomes de l'Observatoire, ainsi que les phénomènes célestes re- , # marquables que l'on aura observés. & 10. Les quatres Adjoints sont choisis par l'Académie du nombre des can- didats proposés par le directeur. Ce choix se fait provisoirement pour trois ans, durant lesquels les Adjoints recoivent les appointemens entiers alloués dans l'état. Ce terme expiré, s'ils se sont montrés capables, ils seront, sur le rapport de l'Académie, confirmés dans leur fonction par le Ministre de l'instruction publique, avec ancienneté dès leur entrée en fonc- tion. Dans le cas contraire, même avant les trois ans révolus, le direc- teur peut en faire un rapport à l'Académie et demander la démission de ceux qu'il aura trouvés incapables. CT ms Il,est du reste permis à l'Académie, si Je directeur, le désire, de pré- senter ,de, suite au Ministre, pour être confirmés dans le grade d'Adjoint, des savants qui lui,sont connus par leur travaux antérieurs, et pour les- quels l'essai, préalable de trois ans est jugé inutile. $ 12. Le, second ,Astronome .est choisi par l’Académie, sur le rapport .du directeur, parmi les quatre adjoints, il est confirmé dans ce grade par le = @ — Ministre de l'instruction publique et jouit du traitement supplémentaire attaché a cet emploi d’après l’état de l'Observatoire. central. $ 13. En cas de maladie ou d'absence du directeur de l'Observatoire central, le second Astronome le remplace provisoirement. Si, durant ce temps, quelque affaire relative à l'Observatoire central est discutée à l’Académie, le second Astronome exerçant la fonction de Directeur est admis à la séance de l’Académie, n’en fût-il point membre, pour donner les explica- tions verbales nécessaires. $ 14. Les Adjoints peuvent occuper d'autres places dans la carrière scienti- fique ou de l'instruction publique, compatibles avec leurs fonctions auprès de l'Observatoire central, telles que à l’Académie, à l'Université ou à d’autres établissemens supérieurs, et jouir des émolumens attachés à ces places, indépendamment de leur traitement à l'Observatoire. $ 15. Le directeur à sous ses ordres 1) un Secrétaire pour la correspon- dance de l'Observatoire central, 2) un Mécanicien pour surveiller les -’instrumens, les réparer en cas de besoin et pour exécuter sur les lieux + mêmes différens appareils de moindre conséquence, et 5) un Inspecteur, pour veiller à l'ordre et à la propreté dans les maisons de l'Observatoire et les salles d'observation. Ces employés sont engagés au service et con- gédiés par le directeur qui est tenu d'en faire rapport à l'Académie. L'emploi d'inspecteur peut, si le directeur le juge utile, être confié au secrétaire ou au mécanicien avec le traitement qui y est attaché dans l'état. . E - & 16. Luke directeur est en droit d'allouer, sur la somme de l'entretien de l'Observatoire, de petits: appointemens fixes à des ouvriers qu'il jugera - mitile d’attacher à l'Observatoire soit temporairement soit pour toujours. L a d7. Le second astronome a le rang de la 7° classe, et les autres adjoints celui de la 8°, de la même manière dont ces rangs sont attachés aux titres de membre effectif de FAcadémie (v. les Règlemens de l’Académie & 29) et de professeur aux établissemens supérieurs d'instruction. La promotion aux rangs suivans s'effectue selon les lois existantes pour les académiciens. e second astronome et les adjoints sont rangés dans la 1° catégorie des “employés du service civil, pour l'avancement. $ 18. ” 5 . Quant à l'admission d'étrangers à ces emplois, de même qu'à celui de mécanicien, on observe les mêmes règles qui sont déjà en vigueur à l'Académie, lorsqu'il s'agit d'appeler des étrangers pour occuper des emplois scientifiques. $ 19. Dans sa correspondance, l'Observatoire central se sert du sceau aux s de l'empire avec l'inscription suivante: Hunerarorckoñ Akage- Hayr® Taasmoñ OGcepsaropiu (Sceau de l'Observatoire central » l'Académie Impériale des sciences). Toutes les lettres et paquets en- oyés de l'interieur à l'adresse de l'Observatoire central, ou expédiés d'ici ins les provinces sous le sceau de l'Observatoire, — les paquets jusqu'au d'un poud, —; seront reçus par tous les bureaux et comptoirs de eset expédiés francs de: port. dE À. $ 20. La somme allouée dans l'état pour l'entretien de l'Observatoire central et des employés qui y sont attachés, est payée par le trésor de l'empire, avec la somme d'état de l'Académie même, et déposée dans la caisse de l'Académie au Comité administratif qui en dispose conformément à ces Règlemens et aux lois générales existantes. $ 21. Les 12,000 roubles assignés pour les besoins scientifiques et les 1000. roubles destinés à l'entretien de la bibliothèque sont dépensés soit par le directeur lui-même — et dans ce cas, il les touche au Comité administratif au fur et à mesure — soit par ce Comité même selon les dispositions du directeur. Pour tenir compte des recettes et dépenses des sommes déli- vrées au directeur, celui-ci reçoit du Comité un livre ficelé qu'il est tenu de présenter à ce Comité à la fin de chaque année, muni de sa signature, pour être dûment revisé et contrôlé. 62 | Les restes de ces sommes demeurent inviolables dans la caisse dun Comité sous le nom de capital de l'Observatoire (conf. le $ 107 des Règlem. de l'Acad.). Les autres restes, qui peuvent provenir de vacances: momentanées dans le personnel de l'Observatoire ou d'autres épargnes, sont versés, à la fin de l'année, dans la caisse économique de l'Académie: Le directeur dispose également du capital de l'Observatoire au profit de l'établissement; toutefois après en avoir préalablement obtenu l'assenti= ment de l'Académie, ou, par son entremise, l'autorisation des supérieurs (2. $ 24. Le Comité administratif est chargé a) d'entretenir en bon état les bâtimens de l'Observatoire tant à l'extérieur qu'à l'intérieur; b) de l'achat, en temps et lieu convenables, des provisions nécessaires pour le chauffage, … l'éclairage et pour le maintien de la propreté des édifices; c) de pourvoir à la nourriture, à l'habillement des serviteurs et à leur entretien à l'état Lire du complet. Pour ces objets une somme particulière est fixée dans l'état de l'Observatoire central. rose ai ee Mncdi . F 25. Dans tous les cas touchant l'administration intérieure et la police ke di- recteur, comme maître de la maison, s'adresse directement au Comité ad- ministratif qui est tenu de satisfaire à ses demandes légales. $ 26. L'Observatoire central veille à ce que les travaux exécutés aux autres -observatoires de l'empire répondent à l'état contemporain de l'astronomie, qu'ils soient, autant que possible, en rapport les uns avec les autres et “que des observations fournies par ces différens établissemens, la science puisse retirer le plus grand avantage possible. : A cet effet, l'Observatoire central a) entretient une correspondance régulière avec les autres obser- vatoires de l'empire et, secondé pas ses relations constantes avec les obser- “vatoires de l'étranger, tient les astronomes du pays au courant de tous les objets et évènemens importans relatifs à la science; b) il offre son entre- ise pour faire passer aux observatoires de l'étranger, les communications “de ceux du pays et se charge de commissions relatives à l'achat des sub- “sides littéraires et à la commande des instrumens et appareils indispen- bles; c) il se fait envoyer, par les observatoires qui ne publient pas “régulièrement leurs observations, les copies de leurs journaux lesquelles 9* = CN = sont déposées aux archives de l'Observatoire central pour être consultées dans l'occurence, et si ces observations, vu leur importance, sont jugées dignes d'être publiées, in extenso ou par extrait, l'Observatoire central peut les joindre, à titre de supplément, à ses Annales; enfin d) il peut, en cas de besoin urgent, munir les autres observatoires de ses propres subsides, tels que instrumens de voyage, chronomètres etc. lorsqu'il s’agit d’expéditions scientifiques. L'original est signé: Le Président du Conseil d'Etat Comte H. Wassilichikoff. NT L'original est apostillé de la propre main de Sa Mu5EsTE L'Empereur: » Ainsi soit-il Varsovie ce 19 juin 1838. EE LA" CT DE L'OBSERVATOIRE ASTRONOMIQUE CENTRAL. Entretien. Classes et catégories : à emploi chacun| tous P pension uniforme Au Directeur ou premier Astronome en sus de son traitement d’académicien |8.000| 8.000! Range avec les académiciens. Argent d'équipage pour le même . 2.000! 2.000 Aux quatre Adjoints . . .. |2.500/10.000! VIII. S'ils ne sont pas membres effectifs de l’Académie. Argent d'équipage pour les ment supplémentaire . Même remar- que que ci- dessus. Au Secrétaire Au Mécanicien A l'Inspecteur Pour l'entretien de l'Observa- toire sous le rapport scien- tifique Pour la Bibliothèque . . . . Pour l'entretien des maisons, du service et pour les be- soins économiques Total Les pensions sont fixées d'a- près les ap- pointements et conformément aux règlemens de l’Académie. idem IX. IX. IX. VII. S'ils ne sont pas membres effectifs de l'Académie. VII. Mëme remar- que que c- dessus. L'original est signé: Le Président du Conseil d'Etat: Comte Wassilichikoff. A us vu d'A ararca 8 si MAN " sb Sfliaoge #9 (sais she rank, ide £ l'Ohsétratière a PME ire :cuoreé ”l ‘ vé set Qui LR NOT SOLE $ LE #* tirés ur sAATreR [a viva: * FE et OU O46 LI, 170 LA AND EE | MT 2 agen sare$ i gi ne rie be Ê Tes ) ART ES l at + DOS | asiotq ue 18 ti no sh ane Hu abat 15.7} saobhusbenr b b_ tasmstith sf *. sie sa PANT MLPTAR ES USE ik “tr | | ai | dde du a us 1e ul es vbiruast sa! TRI ETAT LL CA | ul 4T1Yan ME Ml Ariql sb TEE URL siadiber, Elie atepsetes Mnior| opel * Frastmenolis | smart za 4 4 RDV ITS aÂ'! ob| DETENTE PRES dfu h | 72 00€. 1000. pet Se 6} GDS IOOS.H TS LU. DO HO0O:E! . 0 - U00.Lk 000,1! . Aa 10999q8 Li -E moutbf sb DONPERITEN E | -Hoinahoguer sÛ auos si DOUCE =SS, , “onpsdioildit s£: | anbatasnr a9b CONELTES EE Li -nf est ag 19 goivine 4 : 118 tel EE + el. : aapintonond à G00:S8)- — rl Later LS LES : | “bayie 149 gr AG Wéanog wb ibhint sk #4 dues Noble tt mod tou dé alle PRET HEINRICH KARL ERNST KOHLER. ZLUR ERINNERUNG AN DEN VEREWIGTEN. KARL MORGENSTERN, EHRENMITGLIEDE DER AKADEMIE. (Hierzu das in Kupfer gestochene Bildniss). ; . R Li) dE ÿ | ; 49 + d v x 4 à e ai En #. Ë ? £ “ 2» + ra e fi d , FA em ( à ER De | Po és , Ce } 4 4 + rs ù ‘as Te : HA A aout PAU à É FT L OT naREESAUx OO L'i7e Bad d'èv uæxgoïou rouxéleur, |'Hae/ a x < he nai init Fa HË IX. 19 seq. br < E à APS Fr Ve D - A ni ax 17 Le: : Pen “+ r À pr De vi ss a wi sd + 3 dé de » st : . Pindar. P Py + FR” È | 7 k PAPE. D PU. ù M: 0j “ « ” ” JE e #. + " HEINRICH KARL ERNST KÔHLER. Miner, wie der hier gezeichnete, sind eine zu seltene Erscheinung, als dass ihr Bild, wenigstens in den Hauptzügen schon hervorgehend aus einer unbefangenen Auffassung ihrer Eigenthümlichkeiten, in Verbindung mit dem Versuch einer einigermassen vollständigen Uebersicht dessen, was sie in ihrer Sphäre für Wissenschaft und Kunst in wohl zusammenhängender “Folge gestrebt,*gewollt, geleistet, zumal wenn sie im Leben das Genannt- werden sorgsamer zu meiden als zu suchen schienen, und daber auch mit gédiegenen Schriftwerken ôfter namenlos, meist nur für einen engern . Leserkreis an wenig zugänglichen Orten auftraten, — ibr Bild also nicht ME UEehétvér th , und wenn aufgestellt, nicht betrachtungswürdig seyn sollte. Der es aufstellt, sah sich durch mehr als Eine Stimme, doch vor- züglich durch eine gewichtige welche er nicht überhôren durfte, zum rasch ausgeführten Versuche veranlasst, den er ohne solche Auffoderung leicht für ein weiser unterlassenes Wagstück halten konnte. Auch jezt erwarte der Leser nicht mehr als der Berichterstatter von seinem Platze “aus, überdiess in beschränkter Zeit, zu geben vermochte. Da diesem in- ! dess die ernstliche Beschäftigung mit dem Gegenstande in ihrem Fortgange Mu ciner ihm selbst grossen Theiïls wenigstens genugthuenden ward, s0 überlässt er sich williger der Hoffnung nicht ungünstiger Aufnahme bey . Kundigen. 10 M. | à ES Karz Erxsr Kônzer, wirklicher Staatsrath, Mitglied der Kaiser lichen Akademie der Wissenschaften für Griechische und Rômische Litte- # ratür und Alterthümer, Director der ersten Abtheilupg der Hermitage] dé Kaiserlicher Bibliothekar und erster Aufseher des Kaiserlichen Gemmenca- binets und der Kaiserlichen Sammlüng dér Münzen und Medaillen, Mitglied der Kôni ielichen,, Akademieen, zu München, Berlin, Stockholm, _Corresp} Mitglied, dar Kniglichen Sogietät.der Wissenschaften zu Gôttingen, Mitglied, der, archäologischen Akademie in Rom und Ehrenmitglied, des Instituts für, archäologische Correspondenz daselbst, Mitglied der Kurländischen, Gesell. schaft für Lütteratur und Kunst, auch,Ehrenmitglied, der Kaiserlichen Aka-, 1 demie der Künste, zu St. Petersburg und der Kaiser], Kônigl, der Künste, zu Wien, — bereits seit 1803 Cozrespondent der Akademie der Wissen— “HA seit. 1817 aber ïhx wirkliches Mitglied, —. ward, geboren, den, 33 August. 1765, zu Wechselburg, einem, der Stäidtchen, der, Grafschafty See, Sein, Vater. war, Amtmann, in, Rochsburg,, Seine, Schyester, Wilhelmine Ernestine,. geboren .d.,15. April 1768, starb, als Wittwe,des am, 19, Aprilyn,, St. 1825 : verstorbenen, Heinrich ; Ernst, lezten ,Grafen, der. « Linie, Schénburg-Rochsburg, erst am ÈS in Rochsburg, also M 27. Déc. la. St: 1837) keinen svollen Monat vor, ihrem, äliern, Bruder. ; Diese Vermählung, veran: y M lasste, sagt man, dass die ,Kôblersche Familie in Deutschland geadeli wurde. . Unser K. indess erwähnte, dergleichen niemals, legte darauf auch .s0 wenig.. einigen Werth, dass,z.,B. das Siegel seiner Briefe, auch, als ihm schon dass, Prädicat Excellenz zukam, nie ein Wapen zeiste, sondern immer, nur | den Buchstaben X, hôchstens ein Lars HK. aù Von seiner frühern Bildung zum Gelehrten ist dem Ref. wenig Näheres. x bekannt: nur, dass K. in Wittenberg studirte und von da 1787 ps Leipzig kam, um auf dieser echt litterarischen Universität unter Beck seine Studien fortzusetzen. Mit Gottfried Hermann und Friedrich Adelung zu- 0 e - fléich Hôrte ér 1788 béy ém lebenso ’8rinidlith® gelehttèn hls' féinsitinigen … VRëiz éin archäôlogisches Collegium, vérweflte auéh”wegén dér kôtiglichen - MBibliothicken vine Zéit lang in Drésdén and /Bérlin. ‘Seitiém ürsprüänglichen PWésén :gétrèu ,; scheint ‘er indess hätiptsächtich Aûtodidäkt, ‘wiewohl ’ er ‘in St. Petersburg, *wohin ‘ér ‘auf : Empfehlèmg dés ingst verstorbenen Pro- » féssors Etk zu Ecipzig’als Häüsléhrer bey ‘dem Péterdburgischen Kaufmann “Ofänder 1190 gegangen Wär, zur Erlangung geriäuér ‘technischer Keñnt- “hisse den éngern Umgang mit Künstlern, z.'B. in der Steinschneïdékunst, Slich wol ‘in der Médillirkünst, mit dem vérstorbénen ‘Obermedäilléur “ÆEébérècht nicht verschmähte; ‘ebénso weñig ‘in der nordisckèn Käisérstidt déni “nit ausgézéichneten Malern, Bildhäuern urid ‘Architékten Miehrérer Näzionén. Um ‘einen akädemiséhen Grad hat ‘ér niemals ‘sich beworbén; ébënso ‘Avenis jeniäls ‘üm ein Rittérkreuz, So ‘dass ‘einer der in ‘seinen Fiéhérn'Zagleiéh gründliéhsten und wmfassenidsten Gelehrten scines! Zeit- Hlters , ‘in ? jéñen hey dèn ‘éigenflichen Fachgenossen ‘ällérdings von ‘Euro- Päischer Bérühmtheït, lünd ‘mit mehrern ‘der ‘grüssten Gélehrtén Europa's fi iélfachem Briefwetlisel!), wedèr gfaduirt noch ‘bekreuzt, noch feniger Héstertit wär. Schon “unter ‘der glorréichen Regiérüng ‘dèr erhiäbenen, Wissenschaft und Kunst licbenden und durch die That aufmunternden ssmutter unsers allergnädigsten Monarchen sehn wir ähn 1795 nicht 7 L 2. b etwa anfangs auf irgend einem tiefer untergeordneten Posten, sondern gleich als Bibliothekar der Kaiserlichen Hermitage und als Aufseher der unter der sen Kaiserin schnell héranwachsenden Sammlungén der Gemmén und Miédaillen. Die Zueignung einer seiner ersten Druckschriften an den da- maligen Präsidéntén der Akadémie”der Wissenschaften , den nün auch! längst “verstorbenen. Geheimen Rath, Baron Ludwig Heinrich Nicolay, verbürgt ru Seïtén ’jénés ‘édelm 'Kérinèrs der Wissenschäft und'Kunst ibm ge- 4 x £, fe Briefwechsel ist, ‘wie ich von einem "Nahestehenden weiss, nach ‘deh Brief. ‘ stellern sorgfältig géordnet, und “bleibt bey ‘der Familie. 7 : 10* — 76 — wäbrte (dem Referenten auch anderweitig”) bestimmt bekannte), wirksame Befôrderung an eine Stelle,, zu,welcher damals schwerlich ein kraftvollerer, tüchtigerer junger Gelehrter gefunden werden konnte; als der bis, dahin in der litterarischen Welt noch, ungenannte Kôhler, Bald genug,.indess zcgt er sich, auch als Schriftsteller nicht gemeinen Schlages. | Schon im J. 1794, als unser im Stillen erstarkter Archäolog such nicht sein, dreyssigstes Jahr erreicht hatte, finden wir in dem von J. H. Busse herausgegebenen Journal von Russland‘) einen Aufsatz (Ueber das Kaï- serliche Museum zu Sarskoe Selo, und einen andern ohne Angabe des Druckorts nebst einer Kupfertafel besonders erschienenen: , Bemer- kungen über die Russisch-Kaiserliche Sammlung von geschnit- tenen Steinen‘). Im erstgenannten dieser beiden Aufsätze macht der kunstgelehrte Verfasser auf einige der seltensten und merkwürdigsten Denk- mäler antiker Bildnerey aufmerksam: unter andern auf einen unvergleich- lichen colossalen Kopf der Niobe, und einen Kopf der Juno, den er dem der Juno Ludovisi noch vorzieht; auf den herrlichen Kopf des Achilles, u.s. w.°). Im zweyten Aufsatz erscheint der Verfasser noch mehr als im ersten ganz auf heimischem Boden genauester Kenntniss und Einsicht; so wie auch 2) Durch den verewigten Generallieutenant Æriedr. Maximilian Klinger, einen wertrauten« alten Freund Nicolay's. 3) Bd. I. (1794) S. 337— 355. 403 — 412 und Bd. IL. S. 3— 16. Darunter S. 16: , (Die Fortsetzung künftig)‘ Sie ist aber nie erfolgt. 4) 35 S. in Cart: wabrscheiïnlich gédruckt in St. Petersburg. Wieder abgedruckt im à angefübrten Journal, Jahrgang IL Bd. IL. (1795). S. 3 — 55, begleitet von derselben É Kupfertafel. 5) Ueber die colossalen Kôpfe der Juno’ nnd der Niobe wird, wer an unhefangenem, rein= sten Schônheitssinn unseres Archäologen einigen Zweifel zu hegen zuweïlen sich veran- lasst fand, nachzusprechen um so vorsichtiger seyn, wenn er weiss, dass seit vielen Jah- ren, Wie Referent von Kôhler einst selbst vernommen, jene so hoch erhobenen beiden Bildwerke verschwunden sind. Ueberhaupt bedürfte es wol einer sorgsamen Revision jenes Kôhlerschen ersten Aufsatzes mit Vergleichung der jezt nicht mehr in Sarskoe- Selo, sondern im Taurischen Pallast und iu der Hermitage aufgestellten antiken Bildwerke- cvs à 7 Ad Le jui" C'e Pr he NT SES T'es tp Ar à 5 he vas PT res verhältnissmässig die Kaiserliche Antikensammlung der Kaiserlichen Dakty- diothek, äls der grôssten aller bekannten, bedeutend nachsteht. Hier be- … weïst unser Gemmenkenner klärlich seine grosse Ueberlegenheït, besonders …_ über: die Pariser Erläuterer des Cabinet d'Orléans, de la Cha und et Blond. Damals wünschte er selbst noch die Herausgabe des s0 vor- L trefflichen Kaiserlichen Cabinets in einer ausführlichen, mit Umrissen be- “gleiteten Beschreibung‘). Für’s erste wollte er nur einen Theil des Sel- tensten und Schônsten anzeigen und erklären. Kein Freund der Gem- -menkunde kann und mag seinen Aufsatz enthbehren, wo beyläufig auch das -erste unumwunden ausgesprochene Urtheïl über den sehr bald darauf nach “einer Skizze von Lechevalier durch Fiorillo gezeichneten, durch Heyne er- liuterten Sarkophag des Gräfl. Strogonoffschen Gartens bey Kamennoi- Ostrow, in welchem Unkundige einst Homer’s Grabmal hatten finden “wollen. — Diess war die erste schriftstellerische Arbeit, der er seinen voll- M6) Noch im J. 1805 beisst es im zweyten Theil von Reimers’ St. Petersburg, S. 306 in der Anmerkung, ,,dass man seit kurzem gesonnen ist, die Umrisse der in der Eremi- tage befindlichen vorzüglichsten 13,000 Gemmen und geschnittenen Steine von den hiesigen besten Künstlern zeichnen, selbige dann unter .. Klauber's ..... . Aufsicht stechen, und diese mit einem von . . Xühler begleiteten Text, heftweise in Quartformat, ungefähr 50 bis 70 Stück jährlich erscheinen zu lassen“ Zu dieser Stelle im Buche von Reïmers sagte mir eivst, auch schon vor vielen Jahren, Kôhler selbst: Die Sammlung von Umrissen der geschnittenen Steine würde wol 16 bis 17,000 (statt 13,000) betragen haben. Es sollten zwey Bände, aber nicht in Quart, sondern in Grossoctav erscheinen Dabey auch Umrisse von mehr als dreyhundert Steinen, die ausserhalb'der Hermitage. — Ref. ist wenigstens gewiss, treu zu berichten, was K. damals sagte. Zugleich ver- besserte derselbe auch ein paar andere Stellen im Reimers S. 364. Z. 8. Statt: ,,auch von der Natterschen Sammlung“ lies: ,,jauch von Matter sind Sieine da.“ — Und statt: ,, Mit den Pasten befinden sich in dieser. . Gemmen-Sammlung ....., über 10,000 Stücke und ausserdem noch sehr viele Gyps-Abdrücke‘t lies: ,,über 30,000 Stück, und von den # Intaglien Abdrücke.“ Daselbst Z. 4 von unten ist statt: ,, Tischler Rôntgen‘“ zu lesen: | Je »Gambs“. — Dass Kühler einen trefflich geordneten Katalog der ganzen (kaiserlichen —. Gemmen-) Sammlung verfertigt‘ habe, wie es heisst in einer, Aamerkung des Hamburgi- & * schen Professors Cornelius Müller zu seiner Ausgabe von J. Gurlitts archäologischen \ Schriften, S. 143, ist leider ganz ungegründet. 4 2. ständigen Taufnimen 4m Schlusse ‘uniterschrieb ; »son$t ‘häufig nur den {Na- 2 men -Xühler, oder auth 'gar keinen, :seinen : Arbeitén ‘beyfügend, intüér Votaussetzurig, :man werde ‘ihn ‘ohnehin :erkennen. Die Freymüthigkeït ÿ seines. oft: scharfen Urthéïls schont ‘übrigens-schon :damals die bérübintesten ! Namen nicht, inôgen sie “heissen Lessing oder (Winckelmann , | Eckhelioder Visconti. Hs ; Ein paar Jahre späterterschien seine Description d'un Améthwiste 4 du cabinet de pierres gravées de Sa Majesté l'Empereur de toutes ‘les ! Russies”). \Uriter diesem unscheinbaren Titel gab er das Resultat von Un= ; tersuchungen lüber mehrere zweïfelhafte Puncte der Kunst- und'Sitten- è geschichte des Alterthums. Man hat auf diese und ähnliche Schriften-des 3 Vexfassers, bey semer iglüeklich benuzten ausgebreiteten Belesenheit und D seiner sinnreiclien-Gombinazionsgabe schon ‘anderweitig den sonstitadelndén M Vers des Agathon lpassend /angewandt: To uèr noépepyor épyov &ç æouoduescr. 1 Die aus der Sammlung des Herzogs von Orléans sich herschreibende Gemme, M A wonder zunächst die-Rede, gehërt zu den von den Gelehrtén am ‘eïsten w 4 Bésprothenen: es ist, wie schon #inckelmann erkannte, der nach unten balb, werschleierte, belorbeerte Kopf eines jungen .Herkulés. Kühler ver-" bréitét Sich nun über die Verschleierung im Alterthum, über die verschie= 4 denen Arten und jFarben ‘und Zwecke ‘der Schleier. Auch -des Malers Timañthes Hauptvérhüllung Agamémnon’s bey der Opferung ser" Tochtesll Iphigenia wird, vielmehr aus der Volkssitte, als aus .ardern bekannten Gründèn, erKlirt; die bésondere Darstéllung des Herkules auf unsérm Stein aber aus einer vom Verf. scharfsinnig angewandten, allein von Plutarchuss beyéébrachtén Sage aufgéhéllt. ‘Schade, dass béÿ ‘dér Abhändlüng éîne Ab= bildung des .Steines vermisst wird, | moslilse f L ob % mJualsr2Paersbourg 1798 8. 1/,| Bogén” Titél' und Zuéigiubg lan Baron Nicoldy, und, 14951S. Text, nébst 7 S) Table analylique'dés matières und Table des auteurs ‘dont on à cité et rectifié des passages. —. 79: —_ Ce L im. 1800-folgté: Description: d'un:Vase de:Saxdonyx antiques -gravéren relief”): : Diese) nur, .anderthalh , Bogen: betragende Schrift sallte, Vorläufer eines: grüssern, Wérkes, seyn;, das: später nicht-erschieneny ist». Die mythologisehen: Reliefs , des, bey Caylus niolit treu\ gezeichnetert undinicht ;glücklich | erläuterten: Onyxgelässes ;. ohne, Zweifel. eine; Vermäh+1 lungsfcier; wahrscheinlich; aus einen hélièrn Region: des Mythischen, dar+) “stellends enthalten \eineanzichende Composizion zum, Theil,sehr,lreizenders Figuren.. Auch: sollte genaue, Erläuterung, des. ihm so, wohl; bekanntens Technischen dem Vérf.:reichliohen Stoff zu weiterer Ausführung darbietens |: Grosses Aufsehen machte:seine in demselben,Jahre in! dér «November: ersammlung, dér Kôuigl: Sociétät zu, Gôttingen vorgelegte. ausfübrliche, Ab. andlung°): Untersuchumg über-den Sax d (Sarder), den Onyx und) den Sardonyx der, Alten, in welcher Kôhler, gegen Lessing. und, den Le baxzt Dr. Brückmann, den) geschäzten Schriftsteller zur Edelsteinkunde. auch, gegenx Milin, auftritt; und :bey. sorgfältiger Erläuterung von: Theo: krastos; und, Plinius,, , mit: steten, Beziehung, auf.die geschinittenen -Steine ï 8} SaQuart, mit einer Kupfertafel in Querfol. Auf dem;,Titel: Par M. Kühler.. St.-Pés- tersbourg, de l'Impr. de lAcad. Imp. des Sc. Anzeige von, Heyne in den Gôtting. Gel. An. 1800. St. 196. Von dem grüssern Werke hatte K- béreits den ersten Abschnitt der Kônigl GüttingischenrSocietät der Wissensch. zugesandt, Dem:igrüssern, Werke solltens:, .ausser mehrern andern Zeichnungen, vier ausgemalte Kupfertafeln, beygefügt.,seyn: das ” erste, doch so nôthige Beyspiel, meint Heyne, Cameen in ihrenFarben darzustellen. . Ref. weiss, dass K. auch auf weitere Erklärung des Mantuanischen oder Braunschweigi- schen Gefässes, und der Barberini- oder Portland- Vase viele Jahre hindurch gelegent- …" lichgesonnen hat. Von: der Jeztern giebt es einen Erklärungsversuch;! begleitet'mit viér hr yéistreich Sestochenen Kupfertafelnl, an eirier .Stelle wo : man ibeidesonicht deicht :sucht, Mint der schônen:Ausgabes eines berülimten 1didaäktischen, Gedichts:} The Botanic:Garden. A Poem in two parts. (By Dr. Darwin). With philosophical Notes. The/thirdEdition. < London, printed for J. Johnson; MDCCXCW; Part. I. p;,5%,-59., Note XXHL — Portland-Vase. In Grossquart, —, Mit, dem +Yorhandenseyn, sad der Ansicht ,dieses Prachtwerks machte Ref. zuerst seinen Fachgenossen bekannt, so wie ibn dieser ôfters mit seltenen archäologischen Werken. 5) s. Gütting. Gel. Auz. 1800. St 194, m2) NE Cs see 4 der: Alten, mehr Licht in die schwierige Matérie zu bringen sucht.Als Anhang die ganze Stelle vont Onyx aus Plinius XXXWVIL 6. s. 24; und: vom Sardonyx 8 23, mit tüchtiger Erläuterung. Heyne wünschte übers das ganze Buch von den Gemmen einen solchen Commentar. Nach wenigen w Monaten erschien namenlos in der Dieterichschen Buchhandlung Kôhler's… Untersuchung in Druck'°). Brückmann zwar vertheidigte, besonders als Mineralog, seine Ansichten und die des Grafen v. Veltheim, in einer : ausführlichen Schrift: Ueber den Sarder, Onyx und Sardonyx!!), mitl manchen dem Naturforscher nicht unwillkommenen. Erläuterungen. Der! ; ÿ | Petersburger Archäolog aber liess im folgenden Jahre drucken: Antwort auf die Einwürfe gegen die Untersuchung über den Sard, den Onyx und den Sardonyx der Alten‘*), von welcher Schrift Heyne‘*) ; bemerkt: ,,Mit vieler Empfndlichkeit und grosser Kenntniss, vorzüglich :" alter geschnittener Steine, lehnt Hr. v. K. die Einwürfe. ab, welche Hr. Brückmann gegen seine Schrift gemacht hat.“ Dieser liess noch einen î Nachtrag'*) folgen, worin er des Gegners Vorwürfe beantwortete, mit gelegentlichen weitern Erôrterungen des Gegenstandes. So ruhte nun der s Streit-in den lezten dreyssig Jahren, bis Kühler der Greis in seinem lezten, « leider im Druck so bald abgebrochenen Hauptwerk noch sein strenges End- urtheil über Brückmann, das er mit Stellen der Alten nach Winckelmann's à antiker Weise aufgeschmückt hat, abgab. . Garve, in seinen Beobachtun-« 10) Gôttingen, 1801. Gr. 8. 180 S. Ein, gedrängter Auszug von Beck in dessen Com- mentariis Societat. philol. Lips. Vol. 1 P. IL: p.339 — 342. B., mit lebhafier. Anerkennunig des Geleisteten, ersucht nur, nicht ohne Grund, den Verf. um weniger häufige Wiederholung derselben Sätze: 11) Braunschweig, Schulbuchh. 1801. VIII. und 158 S. 8. 12) Laipz., Baumgärtnersche Buchh. 1802. 221 S. 8. 13) 5. Gütting. Gel. Anr. 1805. St 8. 14) Braunschw., Viewege 1804. 146 S. 8. L “ UE. gen über die Kunst zu denkén‘‘), beleuchtet unter den Methoden des Nachdenkens auch die widerlegende, als den Weg, den scharfsinnige Kôpfe, wofern sie nicht die ersten Erfinder einer Wissenschaft sind, am natür- ‘Jichsten eïinschlagen. Er fübrt namentlich Aristoteles und Lessing an. Hätte ver unsern Kôhler gekannt, so hätte er auch ïihn auf dem Wege der Be- streitung fremder, von ihm für falsch erklärter Meinungen und Begriffe, vorzüglich oft antreffen kônnen. Denn Polemik, ganz rücksichtlos gehand- babt, gehôrte nun einmal zu den am stärksten ausgesprochenen Charakter- zügen des Mannes im Leben und in den Schriften; verwachsen in seine ‘seltene, mit ungemeinem natürlichen Scharfsinn verbundene , Wiss- und Forschbegierde, in seinen angebornen regen Ehrgeïiz, séine ungewôbnliche Reïzbarkeit und sein lebendigstes Selbstgefühl. So erklärt sich bey ihm auf dem Felde wissenschaftlicher Untersuchung und Kritik der bey emi- nenten Kôpfen nicht beyspiellose Verein des entschiedenen Skeptikers auf fremdem, und des entschiedenen Dogmatikers auf eigenem Boden. Gleichermassen aber gehôrte auf der Lichtseite des Menschen zu seinen preiswürdigen Eigenthümlichkeïten unstreitig auch edler, uneïigennütziger ‘Mittheilungstrieb des Schôünen der Kunst, den er, zumal in frühern Jahren, ôfter auch ungenannt seyn wollend, aus wahrem, innern Bedürfniss be- friedigte. So bey der Einsendung eines Aufsatzes an die Kônigliche Ge- sellschaft der Wissenschaften in Gôttingen im J. 1801), enthaltend eine Beschreibung von zehn altgriechischen schônen Kunstwerken in Bronze, gefunden zu Paramithia im Epirus in der Gegend, wo nach Hawkins einst .Dodona gelegen; von welchen Kunstwerken die vier schônsten einige Jahre zuvor an Hn. v. Wiesiolovski gekommen waren. So bey seiner im J. 1802 | 15) s. dessen Versuche über Gegenstände aus der Moral, der Litt. und dem ge- sellsch. Leben, IL. Theil. 16) s. Gôtting. Gel. Anz. 1801. St. 24,/wo Kôhler's Beschreibung mit seinen eignen Worten S. 234 — 239. 11 eben idahin gesandten , Nachricht von den Denkmälern des: Alter- thums aus Silber in der Sammlung des Grafen Stroganow‘’), die in Permien ,gefunden. worden... ÆEbenso ‘hatte er auch früher im J. 4800 als : Correspondent ,der Societät einen vortrefflichen Aufsatz. eingesandt: Bemerkungen über dxey bis dahin unbekannte geschnittene Steine mit den Namen der Künstler'*), wovon zwey als antik, der eine: als modern vom Einsender «angegeben sind, bey welcher Gelegenheit durch ihn,schon damals seine Ueberzeugung ausgesprochen wird! von vor- geblichen alten Künstlernamen auf Gemmen seyen die wenigsten: echt. Schon ‘in der Gonferenz: der Akademie vom 8. Februar des J, 1804 ward verlesen: Lettre sur plusieurs Médailles de la Sarmatie d'Europe :et de la Ghersonmèse Taurique, adressée à l'Académie par un de ses Correspondans"®). Darin macht er aufmerksam | auf das weiïte, noch unangebaute Feld für die alte Geschichte und Geographie, die Numismatik und die ,Alterthümer ‘überhaupt in Hinsicht des Europäi- schen so wie des Asiatischen: Sarmatien und des Taurischen Chersonesus, und fordert auf besonders zur Ausforschung antiker Münzen :jener :einst am IGestade des Pontus. Euxinus gelegenen :blühenden Handelsstädte, damit nicht fremde Reisende Russischen in rühmlichen wissenschaftlichen . Ent- deckungen dieser Art zuvor kämen, Nach solcher Einleitung theilt er eine nicht unbedeutende Anzahl noch nicht bekannt gewondener oder dach nicht genügend erklärter antiker Medaillen mit, von Olbiopolis, Theudosia und Heraklium. Von, Olbia .allein sind ihrer 57, in welchen K. eine Ver- 17) s. daselbst 1803. St. 5. ‘S. 41 — 48. "Vgl. St. 9. S. 81 — 88, wo ein von KéHler er Societät-mitgetheilter Auszug.gegeben :wirdsaus :seiner, mit Béwunderung des Verfassers von Heyne gelesenen, ungedruckten Abhandlung über die silberne Schale mit dem Wettstreit über die Waffen Achill's in der Strogonowschen Sammlung. "Wer' dasselbe im Auszuge viélleichtliéber in Lateinischer SpraéheZliest, vergleiche @. D. Beck: Commentarii Societatis philol. Lipsiensis. Nol! III. Partic. IL: p.353 — 355. "#8) Die Steinernäher beschtieben Gôtting. Gel. Anz. 1800, 8. .473— 476; 19) Steht in: Nova Acta Acad. Sc. Imp. Petrop. T. XIV. (1805.) p.199 —7160. dt — u- mean L'unt al ie di th nd AE à —— SEC — sehiedénheit nach vier Epochen erkennt und feststell Dureh eine schône von Thieudosia bestimmt er: den: wahren alten Namen dieser Stadt; drey andere: weist: er dem: alten: Heraklium zu. ‘In: allen diesen, auch durch eine’ Kupfertafel! mit 25 Münztypen#): veranschaulichten Forschungen er: kennt man: schon unschwer den tiefeindringenden, auf Erweiterung der Wissenschaft hinstrebenden Münzkenner. Noch in demselben Jahre sollte der Petersburger Archäolog (denn: diesen Namen hatte er: sich bey Männern seines Hauptfachs in Europa schion errungen) einen weïtern Kreïs séiner mit Selbstsicht des Reisenden verbundenen Forschungen erôffnet sehn. Denn der Gütigste der Monar- chen beglückte: den in seinem persünlichen Dienst Angestellten im J: 1804 mit dem ehrenvollen Auftrag einer wissenschaftlichen Reise nach Taurien und( den?angrenzenden Ländern. Sein Begleiter auf der Wallfahrt in: die- Krym war der als: Menseh seinen Freunden unvergessliche, bis an seinen: Tod: bey der! Kaiserlichen Hermitage angestellte, ausgezeichnete Landschafts-.… maler, Karbv, Kiügelgen: Schon gegen den Winter desselben Jahres nôthig-: ten indess Kükler'n seine Gesundheitsumstände, ohne seen lieben Begleiter, : dèr: noch, länger im sehônen Süden der Krym verblieb, nach St. Petersburg zurück zu kehren: Die erste Frucht seiner antiquarischen Entdeckungsreise nach Klein- Scytlüen!, dem Taurischen Chersonesus und: dem Asiatischen Sarmatien war die’ dem huldreichen Kaiser ALxxanDer in tiefster Dankbarkeit zugeeignete: denkwürdige Schrift: Dissertation sur le Monument de la Reine Comosarye”’). 20) Das. Tab. A. : 21) A St.-Pétersbourg. 1805. Gr. 8:/mit einer: Kupfertafel, 12-unpaginirte! Seiten , S.°1/— 86, und 109Blätt;) worauf die) im! Lanfe dés: Werks : angeführten Griéchisehen: Inschriften. Deutsch übersezt erschien! die. nicht'in’dén' Buchhandel* gekommene.Schrift, vôn einem Ungenannten in der Neuen Bibl. der sch. Wissenseh: und: der fr: Künste. Bd: LXXIIK St: IE (Leipz 1806). 164 -— 206? ss —- 84e — Das von Kôhler entdeckte Denkmal ward gefunden. auf dem Isthmus zwischen dem See Temrjuk und ;dem: Meerbusen, von. Taman, in der Nähe, des alten Phanagoria. ; Komosarye,, Tochter des, Gorgippos ; Gemablin des. Pairisades I, Beherrschers des Bosporus , hat es errichtet zufolge eines Ge- lubdes, den: beiden mächtigen Gottheiten, Anerges und Astara. Dem gründ-} lichen, scharfsinnigen Forschungsgeiste Kühler’'s, wie er in dieser, Abhand-/ lung sich glänzend offenbart hat, ist.das dauerndste Denkmal gesezt durch die Art, wie der classische Epigraphiker der alten Hellas, Bôckh, in seinem! Hauptwerk**) sie bénuzt hat, wo er von Kôhler’s ausführlichem Commen- tare der Inschrift des Monuments die sinnschweren Worte braucht: que antiquitatum Bosporanarum jecit fundamenta. Wie unseres For- schers folgenreich wirkende Comosarye, unter Andern dem an allem Neuen seines weiten wissenschaftlichen Gesichtskreises froh theïilnehmenden Heyne die nächste Veranlassung gab zu seiner am 15. März 1806 in der Güttingi- schen Societät gehaltenen Vorlesung de Sacerdotio Comanensi, omni-, noque de religionum cis et trans Taurum consensione, bat die- ser selbst ausdrücklich gesagt: da nemlich auf den dort in der Gegend des alten Phanagoria gefundenen Kunstruinen aus den Zeïten Philipp's und Alexander’s, die Gottheiten Anerges und Astara genannt werden. Im J. 1808 liess der eifrige Numismatiker, das von ihm :angebauete Hellenische Münzgebiet erweiternd, drucken: Mémoire sur quatre Mé-” dailles du Bosphore Cimmérien”*), mit einer Zueignung, an den sprach- und kunstgelehrten damaligen Spanischen Gesandten am Kaiserl.. Russischen Hofe, General Benito Pardo di Figueroa, und auch noch damals ein grôsseres Werk über die Münzen der Taurischen Halbinsel hoffen **). 22) Corp. Inseriptt. Graec. Vol. JL. ,Fasc. I. p. 157 seq. c 23) Gôtting. Gel. Anz, 1806, S. 544 Vergl! Commentatt. Soc. Gotting. T. xVL p.108. Not. e. und p. 128: 129, daselbst auch Nott. g. h. i. k. 24) St.- Pétersb. 1808. XXXV. S.. 4. 25) Die gegebene Hoffnung des grüssern: Werkes findet sich dort S: XXXIL.f lUecbrigens + tn 0 ûù mt ie fes PT Im nachfolgenden Jahre Peer wir ähn als Schniftsteller für sein klei - . neres Publicum (denn für das grôssere schrieb er nie, wollte er nie schrei- - ben) ein Weiïlchen feiern, ohne Zweïfel theils in seinen vielseitigen Fach- studien unablässig mit der Zeit fortschreitend; theils mit der Vermehrung und innern Vervollkommnung der ihm anvertrauten Kaiserlichen Samm- lungen beschäftigt. Doch im J. 1810 tritt er schon wieder hervor, und zwar! auf einmal mit fünf grôssten Theils auf besondere Gemmenkunde sich beziehenden Schriften, deren jede gleich fleissig ausgearbeitet und ab- geglättet erscheint. Es sind diese: 1) Description de deux Monumens antiques”). Sonderbar ge- nug ist auf eine antike Bronzevase von zierlicher Form der absichtlich entstellte Umriss einer alten Herkulanischen Malerey gravirt, mit einigen den Betrug des Zeichners verrathenden Griechischen Buchstaben. Die Be- deutung der neben einem Pferde stehenden, mit einem Diadem geschmück- liegt vor, den Augen des! Ref: ein Quartblatt mit einem namenlosen Avertissement, dat. St. Petersb. 18. Mai, 1803, worin auf Unterzeichnung angekündist wird ein Werk unter dem Titel: Recueil de Médailles de la Sarmatie et de la Chersonèse Taurique. ; Es heisst darin: ,,1l renfermera plus de 100 médailles gravées au lavis avec Ja plus grande exactitude et élégance: Les gravures, se ont accompagnées d’expli- cations et de notices historiques sur les villes qui les firent frapper. Le titre et le texte seront! ornés ‘de: plusieurs vignettes, qui représenteront des monumens curieux et non encore publiés, — — Un Exemplaire sur beaupapier coutera 7 Roubles; un Exemplaire sur grand papier velin anglais 12 Roubles. — — On n’imprimera que 200 Exemplaires, parceque les) planches ne permettent pas d’en tirér d'avantage.“ (Nur aus Mangel der von K. gehofften Unterstützung unterblieb ,,cette entreprise,“ dont , l'Editeur s'était chargé uniquement par zèle pour les sciences, et sans aucune vue d'interêt.‘ — Auch eine- vom verstorbenen Professor Karl Senff auf Kôhler's Veranlassung mit Geist und Geschmack radirte Kupfertafel in Grossquart besizt Ref, worauf 22 Münztypen des Chersonesus. Leider blieb auch diess eine, nie ins Publicum gekommene Blatt (offenbar verschieden von den angekündigten Blättern au lavis) ohne Folge. 26) Der zweyte Titel lautet: Description d'un Vase de bronze et d'un Tableau d'Herculanum. | À St-Péteisb. de l'impr. de F. Drechsler. MDCCCX. 53 S. 8. Mit drey Kupfertafeln in kl. Querfol., davon zweÿ ,,dessiné par Vogel“, eine ,,dess. par Michailow‘; alle drey',,gravé chez Klaäuber“. —— 86 —. ten, weiblichen Gestalt}, gegenüber der, Gruppe, eines! mit| einem Kinde: da- sitzenden, Greises, hinter, welchem! eine-andere, weibliche: Gestalt;, w s..ws | ® bleibtschwer.zuienträthseln: Drey verschiedene Meinungen-der: AKkademiken von. Portici, werden: als : unstatthaft verworfen;, undlihinen.acht/neue; eine: nach, der, andern; gegenüber gestellt,. alle mehr: oder: weniger ebenso mit: Scharfsinn und. Witz, als, mit. vielseitig gewandter Gelehrsamkeit aufsepuzt: Zulezt| wird noch. éiner.zwälften, besonders klüglich ersonnenen, der Vor-: zug, vor. den. übrigen eilf ertheilt.. Von diesemallen dünkt jedochdem: Referenten das Endresultat kein anderes, als: der evident gegebene Béweis;, wie leicht, die Erklärung der Denkmäler des’ Alterthums wird, wenn man sich: auf blosse Probabilitäten beschränkt?’). Mit dem: Ganzen scheint! also: dem Referenten, der ungenannte, docki unmôglich verkennbare Vérfasser: sich) über gewisse Alterthümler,, ja wol, gar, über einen: oder den andern: gleichsam, privilegirten. Exegeten antiker Kunstdénkmäler, lustig zu machen, und überhaupt, wer weiss wodurch persônlich gereizt, mit leichteläubigen- Lesern. in genialer. Laune seinen, Scherz zu treiben, der, zugleich bitterer Ernst seyn môchte. 2), Description d'un Camée.antique*).. Der herrliche, auf einen Sardonyx geschnittene Cameo dieser Abhandlung bezieht sich auf die Attischen "Agrwlui,, (das Schlauchfest,) auf, den, Soxwluaouôg; den: Schlauchtanz (den;am zweyten Tage der ländlichen Dionysien üblichen Tanz mit Einem Bein, über einen, aufgeblasenen geëlten, Schlauch). Die nichts sagende Er- 27) Vergl. Kôhler selbst S. 21,, Heyne's.Inhaltsanzeige, dieser Abh; in. den, Gôtting. gel. Anz. 1811, St. 122 ist in gewissen Puncten nicht genau,genug. . Auch môchte nach die Frage seyn, ob in Kôhler's Sinn ganz einzugehen, dem Gôttingischen Archäologen diess Mal es nicht an Zeit,oder — Lust fehlte, 28), Der zweyte yollständigere Titel ist: Description, d'un Camée, antique du Ga- binet Farnese, conservé, aujrefois dans le: trésor, royal, à Capo,,di Monte, A'St.-Pé- tersbourg, de l'impr. de Pluchart et Comp, 1810,. 55 S; 8. Mit. einem nach C; Vogel's Zeichnung von Sauaders meisterhaft gestochenen Titelkupfer, welches. den: Cameo! darstellt. 2 à si tres ds ss RSI RRENTE La ur CUNNT vers klärung dieses (Steins in einem ‘handschriftlichen Katalog der lkônigliéhen -Gemmensammlung lin Neapel, deren vollständige Copie ‘der :verewigten Kaiserin Maria Feodorowna einst vom Kônig Ferdinand IV. zu Neapel ver- hrt, von Ihr aber der 'Kaïserin Katharina ll. zur :Bereicherung des }Gem- mmencabinets der ‘Hermitage geschenkt ‘war, auch ! die >ganz ungenügende Auslegung von Raspe zum Tassie, veranlassten diess Meisterwerk ivon antiquarisch-tiefgelehrter , und zwar das Wesentliche: der an: sich; natürlich dargestellten Sackie gleichsam än die hühere Potenz des Mythischen (in Hin- sicht auf Jkarios und seine Tochter :Erigone) erhébenden Erklärung :eines Meisterwerks antiker Kunst, Wäre diese Schrift und ähnliche Kühler's allgemeiner ;bekannt, so würde :man unserm Antiquar auch in wéitern Kreisen die Gerechtigkeit nicht versagen, dass ‘er: znweïlen : das Unterbal- tende mit / dem Belehrenden, ‘die angenehme Darstellung mit der ‘umsich- tigsten, alles näber Venwandte erschôpfenden Gelehrsamkeit zu veremigen verstand. , Wer aber diese Abhandlung in ‘demselben Jahre, “wie | die un- mittelbar vorhiergéhende, au’schreiben im Stande ‘war, 1der 1hatte 1jene ige.- miss nicht ohne, bald .leiser bald vernehmlicher sich aussprechende, ‘Ironie des die eigne Ueberlegenheit freylich lebhaft fühlenden Antiquars verfasst. Ein würdiges Gegenstück zur vorgenannten Schrift ist 3) Description d'un Camée”). Auf diesem, so wie auf zwey andern Gemmen kommen die drey Grazien vor. Der Cameo des Kaiserlichen Cabinets «der einzig békannte, $icher antike, wo sie abgebildet sind. ‘In”der Abhandlung überall die feinsten Bemerkungen mythologischen und artistischen Inbalts; hier die Tiéblichsten Vorstéllungen der Alten, zumal ihrer Dichter und'Philosophen, in einen reizenden Kranz gewunden, Auf Anlass von zwey andern, hier .29) Der ,zweyte vollständigere! Titel| heisst: Description, d'un Gamée du Gabinet des pierres gravées! de,S: M..I. l'Empereur de t.1. Rlussies. À St.-Pétersb. de l'impr. du Sénat-dirigeant. MDCCCX. 79 S. 8. Mit drey von Klauber nach C. Vogel's - Zeichnung ,sehr ;schon gestochenen Kupfern. E + auch abgebildeten schônen Gemmen in Privatbesitz , wird by der einen aus nahe liegendem , hinreichenden Grunde von der Gättin Tyche gelehrt- ausführlich gehandelt; bey der andern gleichermassen von ‘den Hyaden. Das Ganze behauptet schon. in mythologischem Betracht, neben der be- kannten, geschäzten Abbandlung Manso's über die Grazien seinen Ehren- platz, und fast Niemand kennt es °°)! LE 4) Mémoire sur un Camée du cabinet des pierres gravées de S. M. I. l'Empereur de toutes les Russies, et sur quelques portraits antiques de Julia Augusta‘). Und 5) Abhandlung über zwey Gemmen der K.K. Siammlung zu Wien, und über einige Bildnisse der Julia Augusta auf Denkmälern des Alterthums”). Leztere ist mit unwesentlichen Abänderungen einé vom Verf. selbst besorgte Deutsche Bearbeitung der vorgenannten in Franzôsischer Sprache abgefassten Schrift. — Von dem allberühmten grossen Sardonyx der Wiener Sammlung wird erwiesen, dass für ihn der Name der Apotheose ‘des Au- gustus nicht ganz treffend sey; die rechts neben diesem Thronende kônne nicht Livia seyn, wegen der Bildniss -Unäbnlichkeit, und aus weitläufig 30) In Deutschen Blättern nur durch Heyne eine nach Würden, anerkennende Anzeige in den Gütting. gel. Anzeigen 1812. St. 68. Dort jedoch auch von diesem ebrwürdigen Veteranen ein paar treffende Gegenbemerkungen in Bezug auf ‘einzelne Puncte. Ebenso, bey übriger Anerkennung, eine abweichende Ansicht von Welcker in den von ibm mit Zusätzen herausgegebenen Abhandlungen Georg Zoëga's. (Güttingen 1817.) S. 38. Anm. 14+). 31) A ST Ln SLIDE : de l'impr. de Pluchart et Comp. 1810. Zueignung an I. K. M. Marie Feodorowne, 1/, Bog. Das Mém. p. 9 — 101. 8. Nebst 3 Kupfertaf., wovon zwey gest. von Klauber nach C. Vogel, in Grossoctav, die dritte gest. bey Klauber uach Michailow in Grossquart. 32) St. Petersb. gedr. bey A. Pluchart und Comp. MDCCCX. 106 S. 8. Nebst den drey Kupfertafeln des zuvor genannten Mémoire: nemlich dem Cameo des Wiener Cabinets, worauf Livia oder Julia Augusta, mit der Büste ihres Gemahls Augustus in dér Hand; dieselbe mit Lorbeer und Schleier, auf dem Cameo des St. Petersb. Cabinets;! der grosse Sardonyx der K. K. Sammlung zu Wien, genannt die Gemma Augustea. TR TT CT 7 NS PE Mo du le à ci ttes PEUX ANR ærôrterten historischen Gründen. Die neben dem wie Juppiter halbbekleidet sitzenden Augustus Thronende sey die Dea Roma; historische Personen nur noch Tiberius, vom Triumphwagen steigend, den die Siegsgôttin lenkt, und neben ihm Germanicus. Alle übrigen Figuren der obern Abtheilung * sind symbolisch: die ihm wegen des Dalmatischen Triumphs die Lorbeer- krone aufsetzende, Cybele und Neptunus; auch die sitzende Figur mit zwey Kindern, Abundantia, keine Agrippina. Es ist der Moment dar- gestellt, wie im Triumphzuge, zwey Jahre vor Augusts Tode, also im Jahre 765 von Erb. Roms, beym Aufgange nach dem Capitolium Tiberius vom Wagen steigt, dem Augustus knieend seine Ehrfurcht zu bezeugen, nach Suetonius Tib. 20. — Im untern Abschnitt des Cameo die Errich- tung eines Tropäums zwischen den Kriegsgefangenen, nicht nothwendig Dalmaten. Dargestellt sey überhaupt: ;,der durch seinen Sohn und Enkel siegende Herr der Welt.“ _— Auf dem andern Wiener Cameo gewahrt Kühler die Livia oder Julia Augusta, geschmückt mit den Attributen der Cible, im Anschauen der in der Rechten gehaltenen Büste ihres Gemahls Augustus. — Auf dem dritten Sardonyx, im Kaiserl. Cabinet zu St. Peters- burg, der einst dem General Chirof gehôrte, erkennt er die Julia Augusta mit dem Schleier über dem Haupte, als Priesterin des Augustus, auch mit dem Lorbeerkranz, wie sie solchen auf noch zwey Cameen aus der Orle- anschen Sammlung trägt, die jezt in der Petersburgischen. — Sonst noch einige scharfe Kritiken in Bezug auf Wiener Gemmen gegen Echhel. — Vorzüglich mit durch diese, an kritischen Kunsturtheilen, auch über Tech- nisches, so reiche Abhandlung wusste Kühler sich als Gemmenkenner ersten Ranges zu bewähren. v, Zu Anfang des J. 1814 fing er eine grôssere Schrift an über einen in —._ der Litteratur bis dahin unbearbeiteten Gegenstand, überschrieben: ,, Etwas zur Beantwortung der Frage: Gab es bey den Alten Belohnungen des 12 Véerdieristés um den Staat, wélche den Ritterordén neuer Zeit äbnlich wafén? kstrg53 4 Zünächétantérnähri er jené, um einem PR Jitterärischen Freuñdé in Dpt ‘zu déssen D orptischen! Béyträgen für Fréundedér Phi loséphie, Littératur ‘und 'Künst “seinérstits einen’ recht’nachhaltigen Béÿträg zu héférn: = Näch' einer! kwzen Vorèrinnerumg liess” ef! ein erstes Buch folgen*). Darin von ,,Ritterordéen; Gnadén2 utid’Vérdienst- Zéichen unsrer Zeit‘ Nur eine kurze Uëbersicht dér Geschichté der Ent- stéhung der ‘anjezt üblichen Ritterorden gibt er, mit emer Classificazion ihrer verschiedenen Arten. Bald genug macht er den Uebergang zum Haupt= zweck, der Uñtérsuchung der Belohnungén des Verdienstés bey den Vôl- Kérn dés ‘Altérthitims. Nun im zweyten Buücheé zuerstt Gnaden-Zeichen ii Morgenlande: Aûszeichnuñigen als Gnaden -Béweise und Belolinungen dés’ Vérdiénstes am Hofe der mächtigen Kônige vo Assÿrien; ebensô: vôif Médién; genauere Nachrichten vom Hofé: dér Kômige von Persien, allés aus dén béstén, im Einzelnen sorgsäin nachgéwiesénen, Quelle, wenigstens den abendländischén, geschôpft #4) ; ebënso Einiges vém Babyÿlonischen; vom ältern Aégyptischen, vom Syrischèn’ Kônigreich, vom Hofe der Ptolemäer, von dén Arméniern. Dië Ehrengescheñke dés ‘altèen Orients hattéen, sagt er, die meiste Achnlichkeït mit den Gnaden -Orden’ neuer Zeit Der bey weitèm wichtigere und ausfübrlichere Theïl dés Ganzèn be- ginnt mit dem dritten Buche, welches Einleituüng und erste Abschnitté der Untérsuchung. der Bélohnungén des Verdienstes in Griechén land eñthalten’s6ll%). Zum Schlussé der, an allgemeinen Beñierküngéi zur Vergleichung der altgriechischen und der neuern Welt’ schr réiéhén, Einleitung-wird .einé Uebersicht. der. Belohnurigen des Verdienstes’ in den FAT 33) Abgedruckt in Morgenstern’s Dôrpt. Beytr sgen Bd. I. S. 265 — 266. 34) Däselbst,'S. 2767 316, | re 35) Abgedr. in den Dôrpt. Beytr. Bd. IL S. 3 — 96. PP DT UE TS ee dirons, Ter PET L — DU Griechischen Staaten unter zwanzig Nummern dargeboten*), die in .der bald längern bald kürzern Ausführung eben so viele Abschnitte geben sollten. Bey dieser, wol nicht ganz bequemen, vielleicht zu Vieles zer- stückelnden ,; Anordnung :wurde nun im ersten -Abschnitt von Laub- kränzen gehandelt”), im zweyten von Goldenen Kränzen‘); im dritten von Gemälden und: Bildnissen®), als selten von den Grie- chen ertheilten Belohnungen: alles mit gelehrten und -scharfsinnigenBe- merkungen über viele Stellen der Alten, mit manchen Berichtigungen ihrer vornehmsten Erläuterer ; auch mit Benutzung antiker Inschriften, da- . von mehrere noch nicht. herausgegebene, vom Verf. selbst im südlichen Russland entdeckte, oder ihm von gelehrten Freunden mitgetheilte, hier zuerst bekannt gemacht wurden. Zufolge der vom Verf. gegebenen Uebexsicht sollten im vierten: Ab- schnitt folgen: Bildsäulen an ôffentlichen Orten errichtet, mit Inschriften: ‘Auch diesen vierten, sehr. ausführlichen Abschnitt trug erseinem Freunde in Dorpat:noch im J. 1816 zur Herausgabe an. »Da dieser aber die auf seine alleinige Kosten, unter seiner alleinigen Correc- tar gedruckten ’Dérptischen, Beyträge «mit dem: Jahrgang 41816, mancher Schwierigkeiten wegen, zu schliessen sich bestimmt sah, so überreichte der Petersburger Archäolog, als auswärtiges Mitglied der Küniglichen Akademie der Wissenschaften zu München, persônlich daselbst auf seiner Reise nach Italien, im J. 1817,.in einer Sitzung der Classe der Philologie und Philo- sophie“), seine vortreffliche Abhandlung: Geschichte der ’Ehre der Bildsäule bey den Griechen,,die/im erst 1820 ausgesebenen sechsten 36) s°S: 10, 11. 1"37) S! 14 —"17. 38} S: 18 296. 239) $.°299 — 356. | 40) Vergl. Denkschriften der! Kônigl. Akademie der'Wissensch züu‘München für die Jahre 1816 und 1817. Bd. VI. Gesch. der Akad: S. XXXI. 12% ER je Bande der Denkschriften unter dieser Ueberschrift gedruckt erschien#’), allérdings aber nichts anderes ist als die nächste Fortsetzung, des in den Dürptischen Beytrâgen Angefangenen, das der Verf. selbst weïterhin als selbsständiges grôsseres Werk, wo môglich beendist, Deutsch sowohl als Franzôsisch herauszugeben sich vorgenommen hatte. Doch leider , kam auch dies Vornehmen des planreïchen, rastlosen Mannes nicht zur Aus führung. Er selbst legte, so wie auf die frühern drey Abschnitte seines dritten Buchs, so auch auf diesen vierten: Geschichte der Ehre der Bildsäule bey den Griechen, besondern Werth, wie denn auch diese im grôssern Kreise bekannt gewordene Abhandlung allgemeine Anerkennung fand: als (was unstreitig ebenso die frübern Abschnitte jenes dritten Buches in den Dérptschen Beyträgen sind), wesentliche Bereicherung der Alter- thumskunde, in antikem Geiste gespendet “?). Die Erwähnung seines Aufenthalts in München erinnert uns überhaupt an seine erst nach seinem funfzigsten Jahre, versteht sich mit Allergnädigst bewilligtem Urlaub, von St: Petersburg aus unternommene antiquarisch- artistische Reise nach Deutschland, nach Italien und nach Frankreich, in den Jahren 1817, 1818, 1819. Dresden hat er wenigstens auf dem Hin— #1) Das. S. 67 — 218. Auch in einer kleinen Anzahl als Schenk-Exemplar besonders abge— druckt aus den Denkschriften der Künigl. Akad. der Wiss. zu München, schon 1818. 4. 42) Noch kommt vor in der Histoire de l’Académie Impér. des Sc. Années 1819 et 1820, Mém. T. IX. (1824) p. 34 unter den handschriftlich bey der Akademie ein- gereichten Mémoires, was ohne Zweifel sechster, Abschnitt des dritten Buchs seines Werkes geworden wäre: , Die Belohnung des Verdienstes durch Belobungs- Beschlüsse bey den Griechen. Von Aühler.“ Ueberhaupt finden sich, schon laut den einzelnen Angaben in der Hist. de l’Acad., noch mehrere handschriftlich aufbe- wahrte Untersuchnngen, die, von einem solchen Forscher eingereicht, den Wunsch künf- tiger Bekanntmachung rechtfertigen müchten. So Mém. T. IX. p. 36: Was war das Lynkurium der Alten? — So T. X. (1836) p. 34: Ueber die Murrhee und die Murrhinischen Gefässe: par S. E. Mr. Xôhler. — Ebenso das. p. 37: Die Kônig- liche Burg des Eumelus und die Stadt Gargaza. In Hinsicht der lezten Schrife vergleiche man Anm. 64, — D — weg nach Italien im J. 1817, (wie aus einem Briefe Bôttiger's ersichtlich, den dieser an Referenten damals schrieb) nicht berübrt. Was einem solchen Kunst- und Alterthumsforscher das endliche eigne Anschauen von Florenz, Rom, Neapel, Venedig, u.s.w., und dann von Paris, seyn musste, sagt Jeder sich selbst. Dass er auch Weimar im Jahre 1819 besuchte, gerade als. Thro Majestät, die (damals) den Thron zierende Kaiserin von Russ- land, es durch Ihre Anwesenheit verschünte, ergibt sich schon aus einem Worte Güthes in seinen ,,Tag- und Jahresheften‘““). Auch war er in Wien, Berlin“) u.:s. w.: natürlich auch, durch seine Stellung längst äusserlich selbst Hofmann, eine Weile festgehalten an einigen kunstlieben- den Hôfen. Doch wissen wir über diese ganze Reise wenig Bestimmtes. War sie von einem solchen Manne in seinen reifsten Jahren durchgefübrt, in vielfacher Hinsicht eben so lehrreich als genussvoll, so trugen dazu un- streitig die ihm so leicht entgegenkommenden Bekanntschaften mit den ersten Gelehrten und Künstlern der besuchten Hauptorte nicht wenig bey. Wie bedeutend sein früher schon so reicher aus Anschauung gewonnener Schatz von Beyspielen jeder Art, gesammelt auf den Gebieten von Kunst und Alterthum, sich noch vermehrte, beweisen zur Genüge mehrere nach jener Reise herausgegebene Schriften. Aber auf ausführliche, strenger ge- ordnete, sorgfältig überarbeitete Reise -Tagebücher müchte bey dem leb- haften, so vielfach in Anspruch genommenen Manne, der seinem, wenig- stens für das ihm Wichtigere sehr treuen Gedächtniss zu trauen pflegte, kaum zu rechnen seyn“). . 43) Werke. Bd. XXXI. Duodezausgabe von 1830. S. 149. 44) Dass er in den Jahren 1817 und 1819 in Berlin war, erwähnt K. selbst in seinem Dios- corides und Solon, S. 54. 45) Mit Vergnügen indess hat Ref. in Erfahrung gebracht, dass Kôhler’s Reisetagebücher, in der Krym und im Auslande geführt, 3 Bände, enggeschrieben sich bey der Familie befinden, also ein unverlorner, natürlich aber nicht für ein gemischtes Publicam zur Einsicht offen stehender Schatz sind. LS Schon im J.4821 sehn wir den nach’der Hauptstadt auf seinen Posten Zurückgekehrten,! mit einer zweyten Reise in die Krym, diess Mal «auf Kosten der Kaïserl: Akademie der Wissenschaften ‘beauftragt, in Folge eines Befehls des Hrn: Ministers, im Einzelnen diejenigen Alterthümer der Bau- kunst in der Krym anzuzeigen, welehe erhalten zu werden verdienten; se wie die sichersten für diesen Zweck zu ergreifenden Massregeln. ‘Dem zufolge stattete Kôhler einen Bericht ab über die Reste alter Gebäude Griechischen, Genuesischen, Türkisehen und Tatarischen Ursprunss , wie Er sie sechszehn Jahre früher selbst gesehen, und die seines Erachtens der Erhaltung würdig ,: so wie über die dienlichsten Mittel zur Erreichung dieses Zweckes. Anlangend die zu ährer Erhaltung oder Wiederherstellang érforderlichen Kosten, so liessen sich diese unmôglich anders als an Ort und Stelle‘bestimmen ; noch durch ‘andere Personen, als durch einen ge- schickten; zur Untersuchung der Ueberreste dahin zu sendenden -Aréhi- äekten ;: welchen! Er dahin zu begléiten bereit sey. Hinsichtlich der Er- baltung der andern alten geschichtlich: interessanten Denkmäler der Krym, zeigte Er im! Einzelnen die Mittel an, welche ïhm als die gecignetesten érschienen, um zu verhindern, dass jene sich nicht verlieren, noch aus dem:Hhande gehen“). In Folge dieses Berichts entschied die Akademie, dass hr. ordéntliches Mitglied, der-wirkl. Staatsrath Kôkler, begleitet vom Architektens Pascal, die:Reise in die Krym unternehme, um’ die dortigen alten: Denkmäler der Architektur zu untersuéhen in der‘ Absicht ; ‘dicjent- gen anzuzeigen, welche noch gut genug erhalten worden, um zu irgend einem Gebrauch als ôffentliche Gebäude angewandt zu -werden, s0 wie auch die mehr verfallenen ;' die-mit verhältnissmässig geringen Kosten eïner gänzlichen Zerstôrung entzogen, und in ïhrem .damaligen_ Zustand eine lange: Reibe. von -Jahren. kônnen -erhalten: werden. —: Er reiste ab ‘den 46) Mém. de l'Acad. Imp. des Sc T. IX. (1824.) : Hist: de l’Acad. p: 45,46. Sn 29. Mai, kehrte zurückl ‘der 31. October. : Sowohl. seine -Berichte :als die des Architekten über: denerfüllten Auftrag, wurden! dem Gouvernement mitgetheilt, welches Massregeln traf, die von der Akademie vorgeschlage- men Ausbesserungen und: Wiederherstellungen ausführen'zu lassen, so weit die: értlichen Umstände! es! verstatteten “’). Nach der Rückkehr aus dem südlichen Russland, womit sehn: wir zu- . nächst den Archäologen beschäftigt? Natürlich mit Dingen, die jene Ge- genden angehn, denen er seine ganze. Sehkraft, sein: reiches Combinazions- vermôgen, seine gelehrten Sorgen und Arbeiten in den-spätern- Lebens- jähren vor Allém gewidmet hatte. So werden billige, unbefangene Richter es leicht begreifen, dass Er bey der Strenge der Forderung an seine eignen Fôrschungen, die léichtern, weniger lang und gründlich vorbereitétén von Concurrenten des In- und Auslands bey Bearbeitung desselben, ihm theuer gewordenen Bodens nicht gleichgültis ansah, nicht gleichsültig ertrug. Und so erklärt sich, ohne dass irgend.gemeine Missgunst bey einem.stolzen Manne solcher Kraft vorauszusetzen wäre; der’ nun einmal was er für Wahrheit hielt, unumwunden und im Nothfall scharf und laut auszu- sprechen: von’ Jugénd an gewohnt war, ungemein leicht: die Lebhaftigkeit der Polemik, womit er einige andere Gelehrte bestritt, die er auf seinem Felde und:bey seiñier Ernte fand; muss man gleich ihre häufige Bitter- keit durchaus hinweg wünschen. Lassen wir, denke ich, jedem bedeuten- den Individuum seinen eignen Ton. Aber über das Gewicht der Gründe, über dié Schärfe der Bewéisführung, über dén Gehalt der eïgenén Beob- achtungen, über die Gründlichkeit der aufgewandten Sprach- und, Sach- Gelebrsamkeït, haben im vorliegenden Falle unbefangene tiefère Sprach- End Sachkundige längst, entschieden“*), Die, Rede ist von zwey. Streit - a Méin. T'X-(1826.) Hist de l'Acad. p. 47 48 48) "Hier erifinere ich vorzugsweisé abérmals (vergl. oben Nôte 19) an den’ hochverdienten *" * Hétausgéber des Coffus Insériptt. Graecar. Demndiesem ‘géreicht überhaupt die “hôchst TN CE schriften Kôhler's, die sehr bald nach seiner Rückkehr erschienen: 1) Re- | marques sur un Ouvrage intitulé Antiquités Grecques du Bosphore- + Cimmérien**). Bekanntlich gerichtet gegen einen berühmten Pariser Aka- j demiker und Kôniglichen Médaillen-Conservateur: zugleich gegen einen vornehmen Russischen Militär und inländischen Liebhaber der alten Mänz- kunde, der dem Pariser Archäologen Zeichnungen von antiken Medaillen, | und Copien antiker Griechischer Steinschriften mitgetheilt hatte. 2) Be- urtheilung einer Schrift: Alerthümer am Nordgestade des Pontus*°). genaue, parteylose, eben so umsichtige als gerechte, in manchen Fällen auch den vom Petersburger Archäologen verkannten treuen Fleiss des anspruchlosen, spätern Reisenden, Kôppen’'s, nicht verschmähende Prüfung der obengenannten Iuschrift sowohl, als vieler andern, von Kühler nach seiner ersten Reise in die Krym, theils in akademischen Ab- handlungen und andern kleinen Schriften, theils brieflich Herrn Æückk mitgetheïlten Griechischen Iuschriften, zu gewissem dauernden Ruhme Auch Hrn. Raoul- Rochette ist daselbst ohne Zweïfel sein Recht widerfahren, wenn, bey iwancherley Collisionen des geistreichen, gewandten, vielthätigen Pariser Arladige mit dem Petersburger, in Bückh's sicherer Hand die Wage meist auf Xühler's Seite sich neigt, 49) Gedruckt auf Kosten des Verfs. À St. Petersb. MDCCCXXIII. 148 S. Gr: 8. Das Buck wogegen K. rasch auftrat, ist S. M. dem Kaiser Alexander I. zugeeignet, und heisst: Antiquités Grecques du Bosphore-Cimmérien, publiées et expliquées par M. Raoul- Rochette. A Paris, chez Firmin Didot, père et fils. MDCCCXXIL. 3 unpag. Bl. und 236 S. Gr. 8. nebst füunf lith. Tafeln mit Münztypen und Inschriften. — Man #E kann leicht denken, dass weder in dieser Streitschrift Kôhler's gegen RR., nôch in an- dern über Arbeiten dieses Archäologen von ihm geschriebenen Blättern die Wissenschaft leer ausgegangen. So hat Kôhler in der Jen. Allg. Lit. Zeitung, zu welcher er zu weilen wol kritische Beyträge lieferte, Jahrg. 1852, No. 27 — 50, eine freylich “sehr scharfe, doch allerdings viele auffallende Missgriffe mit aller seiner Ueberlegenheit rü- gende, Recension geliefert von einem Hauptwerk RR's,, dessen Monumens in d’Antiquité figurée etc. Par. 1828 — 1850. Livrais. I — IV. fol. Er selbst m: te zu ‘seiner Zeit den Ref. aufinerksam auf diese seine, P.P. unterzeichnete, Kritik. So kampfaerüstet übrigens K. stets gegen RR. da stand, in so gutem Vernchmen Wan er* * mit einigen andern Pariser Gelehrten, wie einst mit Millin, neuerlich mit ES F4 Hase, dem voïzüglichen Münzkenner Téchon d'Annecy, us. w. | % 50) St. Petersb. gedr. bey N. Gretsch. MDCCCXXIIL. p. 5 — 54. Gr. 8. Ueber_der_innern ; Ueberschrift steht eine IX.: hindeutend darauf, dass die Abhandlung nur ein Abschnitt sey. von der durch Kôhler wirklich längst dem Drucke übergebenen, aber niemals xoll- ständig ius Publicum gekommenen, nur stückweise hin und wieder an einen Freund ver- Ÿ a ON We Gerichtet gegen einen durch sein eifriges Forschen auf dem weiten Felde der Slavischen und andern Alterthümer seitdem sehr verdienten, auch mit dieser Kaiserl. Akademie als Correspondent verbundenen Gelehrten, der auf die ihm gemachten Vorwürfe mit feinem. Anstand zu seiner Zeit ge- antwortet hat°'), LÈ Noch hatte der Unermüdliche, den nur leichtfertiger Unverstand der - Halbwisser trâger Ruhe auf zu früh errungenen Lorbeeren zeihen konnte, … in den Jahren 1822 bis 1824 vier besondere Schriften dem Druck über- geben, eine epigraphischen, drey numismatischen Inhalts: 1) Zwey Aufschriften der Stadt Olbia‘”). Enthaltend den Be- | 51) -, LA J ' Lt schenkten Sammlung zum Theil Deutsch, zum Theil Franzôsisch verfasster, auf die Alterthümer des schwarzen Meeres sich beziehender Abhandlungen oder Mé- moires, die in zwey Octavbänden unter dem, gemeinschaftlichen Titel, Sérapis her- auskommen solltèn. Er selbst citirt sie bekauntlich oft genug in mehrern seiner spätern Schriften. Nachhall vom Nordgestade des Pontus. Schreiben an Æ. v. Kühler, zur Wür- digung seiner Beurthcilung der im J. 1822 im XX. Bande der Wiener Jahrbb. der Lit. gedruckten Schrift: Alterthümer am Nordgestade des Pontus. Vom Verf. der- selben, Wien, 1823. Gedr. bey Carl Gerold! 16 S. Gr. 8: Die Schrift selbst heisst: Alterthümer am Nordgestade des Pontus. Von Peter v. Küppen. Wien, 1823. Gedr: bey C. Gerold. 108 S. Gr: 8. Mit zwey lith. Tafeln, worauf Münzen und In- schriften. (Aus dem XX, Bde. der Wiener Jahrbb. von 1822 mit Nachträgen besonders abgedruckt)- St. Petersb. MDCCCXXII. 27 S. Gr. 8 Vom Verf., wie die meisten seiner kleinen Schrifien, nur verschenkt. Gedruckt, wie er dem Ref. zu seiner Zeit selbs& schrieb, * hauptsächlich um dem Grafen Kuschelew-Besborodko seine Dankbarkeit zu bezeu- » gen, dem jetzigen Besitzer der Gegend, wo vormals Olbia lag. In der kurzen Einlei- : Fc heisst es unter anderm: ,, Weil von dieser Aufschrift, so wie von der folgenden, mehrere fehlerhafte Abschriften in Umlauf sind, die meistens Leute ohne Kenntniss ver- fertigten, welche man litterärische Gelegenheitsmacher, oder colporteurs littéraires nennen kônnte, so theile ich hier den richtigen Abdruck von beiden mit“ Wenn übrigens in der Fortsetzung von Meusel's Gel. Deutschland Bd. XXIIL, und daraus bey Kayser im Vollst, Bücher-Lexicon, Th. IIL S. 382, unmittelbar hinter ein- ander als Schriften Kôhler’s stehen: Zwei Aufschriften der Stadt Côln. Ebend. (memlich St: Petersb.) 1822; 8. *) Aufschriften der Stadt Olhia. Ebend. 1822. 8.; so-waltet dabey ohne Zweifél eine Nichtigkeit ob. ,,Zwei Aufschriften der Stadt Olbia ist der wahre Titel der dem Ref. vorliegenden Schrift; nicht: Aufschriften 13 LT LE LS schluss der Stadt Olbia für Dadus des Tumbagus Sohn. Im Griechischen Original nebst: der Deutschen Uebersetzung, mit einigen (wenigen) philo- logischen ‘Anmerkungen. 2) Médailles Grecques**). [ Rois de la Bactriane**). Dann Mé- dailles des Rois inconnus‘). Médailles des Rois du Bosphore -Cimmérien “). Médailles de Cherson*’). Noch ‘vierzehn Médailles Byzantinés**). TE D'un Roi inconnu du Bosphore -Cimmérien *), ausführlich. Wie reich diese in- haltschweren drey Bogen an Erweiterungen und Aufklärungen! der alten Münzkunde, ist keinem Kenner dieser Wissenschaft fremd. 3) Supplément à la Suite des Médailles des Rois de la Bactriane®”). 4) Description d'une Médaille de Spartocus, Roi du Bosphore - Cimmé- rien, du cabinet du Chancelier de l'Empire Comte de Romanzoff; avec un Supplément contenant la description de plusieurs médailles Grecques der Stadt Olbia. Dagegen ,Zwei:Aufschriften der Stadt Côln‘“, die in dem- selben Jahre in St. Petersburg erschienen seyn sollen, kennt dort Niemand; kein, Biblio- thekar, überhaupt kein Gelehrter und /kein Buchhändler; keiner von Kôhler's Sôhnen; keiner seiner ältern litterarischen Freunde; auch findet sich dergleichen nicht in ihren archäologischen Bibliotheken, wie in denen C. D. Beck's, Bôttigers, M's! u. s w. Lezterm, dem K. damals von allen seinen Schyiften; auch den kleinsten zu schreiben pflegte, hat er davon nicht das Entfernteste geschrieben. Alte Inschriften beschäftigten ibn überhaupt nur, entweder in Bezug auf Alterthümer der Orte des Pontus Euxinus, oder als zur Erläuterung dienend bey seinen übrigen antiquarischen Forschungen/; wie denen über die Belohnungen des Verdienstes im Alterthum. 53) A St.-Pétersbourg de l'impr. de N: Gretsch. MDCCCOXXIL. Titelbl. und 43 /S.1 Gr. 8. nebst zwey Kupfertaf. mit sehr genau in Umrissen gestochenen 34 Griechischen Münzen. 54) Pag. 1 — 11. « 55) Pag. 11, 12. 56) Pag. 13 — 16. 571) Pag. 16 — 24. 58) Pag. 24 — 29, 59) Pag. 30 — 45. À 60). A St.-Pétersb MDCCCXXIIL Titelbl. und 8 S. Gr. 8. Nebst einer Kupfertaf: mit dem Anekdoton des silbernen Baktrischen Médaillons des Künigs Demetrios, das Hr: Baron von Meyendorff aus der Bucharey mitgebracht, durch dessen Güte das Kunstmuseum zu Dorpat eine Schwefelpaste davon besizt: ROUE RS UE EE ET - rares et inédites, qui se trouvent dans le même cabinet‘). In einer ziem- lich ansehnlichen Zahl Griechischer Medaillen, die der verewigte grosse Beférderer der Geschichte seines Vaterlandes aus der Krym selbst mit- brachte, befindet sich unter den unedirten eine des Bosporanischen Kônigs Spartokus, von der Kühler gegen Visconti mit Hülfe einer bronzenen des Leukon und einer goldenen des Pairisades evident beweist, dass dieser Künig nicht einer der vier ersten Kônige dieses Namens kônne gewesen seyn, wohl aber ein Spartokus V. VI. oder VIT. Beyläufigs manche wich- . tige Nebenbemerkungen zur Griechischen Numismatik und Ikonologie; das Ganze der Untersuchung wieder ein Muster von historisch-kritischer For- schungs; der Ton der gehaltene, doch bestimmte, auch gegen einen so vor- . züglichen Mann wie ÆEnnio Quirino Visconti, der echte Ton antiquorum hominum. Man begreift immer mehr, wie einem Kôhler Manches nicht | genügte, nicht genügen konnte, bey dieser Schärfe des Urtheils und dieser ernst verweilenden Gründlichkeit seines Forschens, Am Schlusse der in- teressanten, mit 124 litterarischen Noten ausgestatteten Abhandlung **), ein » vielleicht gerade an dieser Stelle nicht ganz unfruchtbar gebliebener prak- tischer Wiok zur Ausbeutung des Boden-Reichthums an Inschriften, Me- daillen und andern Denkmälern, welche wichtig für Chronologie und Ge- \schichte des Bosporus und des Taurischen Chersonesus. Er wenigstens hatte Such schon im J. 1822 am 1. Mai der Akademie ein Mémoire überreicht**), überschrieben: Du chateau royal du Bos- Phore et de la ville de Gargaza dans la Chersonèse Taurique. - Durch den Druck bekannt gemacht ward es erst zwey Jahre später, nach einer neuen vom Verf. revidirten und bedeutend vermehrten Abschrift, —————— : 61) A St.-Pétersb. de l'impr. de N. Gretsch. 1824, 76 S. Gr. 8 Nebst drey Kupfertaf., : pod worauf 7 trefilich gestochene Abbildungen Griechischer Münzen. 62) Pag. 62. 65) s. Descr. d'une Méd. de Spartocus, p. 65. 13% ER Vies - die der Gonferenz vongelegt ‘wurde «den 3: Decbr. 1823). Er geht im seiner Untersuchung won:, Diodoros aus: Das Local hat er selbst an Ort und-Stelle-untersücht; Ref. weiss; dass emer der Freunde des Verf., der auch Freud des-Referenten und ‘gleichfalls an ‘Ort'und'Stelle war, in Be- stimmung gewisser Puncie der Oertlichkeit anderer Meiming ‘blieb. Auch in. dieser: altgeographischen Untersuchung wird Niemand den Scharfsinn und-die gewohnte umsichtige Gelehrsamkeït des Verfassers, der ‘unter An- dern gegen Mannert streitet, Yermissen, Doch das Problematischesdes Re- sultats selbst nicht verkennend,, ‘sagt der Verf. am Schluss: ;;Sivon pro- posoit dans la suite une explication des mêmes problèmes plus heureuse que celle que j'ai donnée, je serai le premier à applaudir à un pareil travail. Hier sicht man, dass unser Kritiker wenigstens doch nicht äm- mer Dogmatiker in eigner Sache ist, obwohl ïhn von einer einmal :ge- fassten Ansicht äbzübringen, allerdimgs keine leichte Aufgabe war. ‘Mit welcher Ausdauér er die Durchforschung jener altclassischen Ge- genden auch in den folgendén Jahren fortsezte, erblickt man nicht ohne Staunen in dem am 31. Aug. 1825 der Conferenz überreïichten sehr aus- führliéhen ,Mémoire sur les Iles et la Course consacrées à Achille dans le Pont-Euxin, avéc des eclaircissemens sur les antiquités du littoral de la Sarmatie, et des recherches sur les honneurs que les Grecs 64) In den Mém. T. IX. (1824) p. 649 — 692 Die Abh. a. a. O. bis p. 684. Dann 128 Noten, ‘worin die ‘ausgebreiteste,” zweckdienliche ‘Belesenheit in 4ltén und neuern Geo- graphen und Reisebeschreibern dargélegt wird. .Dieses Mémoire hat-erbald :nachher tin Deutscher Sprache umgearbeitet und beträchtlich erweitert, unter der Aufschrift: Das Kônigliche Schloss des Bosporus und die Stadt Gargaza auf der Tau- rischen Halbinsel; mit der Nr. XVIL, wodurch die Deutsche Abhandlung-von-K. als Abschnitt seines Serapis bezeichnet wird. Die Seitenzahlen, in Grossoctav, gehn von 395 bis 505. Statt der dem Mémoire beygefügten 128 Noten sind in der Deutschen gedruckten Abhandlung, die K. dem Ref. im December 1824 übersandte, der An- merkungen 251. — 101 — ont accordés à Achille et aux autres héros de la guerre de Troie‘“®). Mit zwey (Charten). Diéss Werk macht für sich einstarkes Bach, das allein séhon den Ruhm eines Philologen als alten Geographen begründen kéñnte‘?). Essist eins. von Kükler’s Hauptwerken, und darf keinem Alterthumskun- digen fremd, bleiben. : Wir leben mit ibm in den heroischen Zeiten von Hellas, und bewundern den kundigsten Führer in unbekanntere Regionen. Auch hier kein Mangel an mitgetheilten unedirten oder doch verbesserten Griechischen Inschriften, und, wie man sich leicht vorstellt, ben so wenig an Berichtigungen von Versehen mancher sehr geachteter Historiker und Géographen. Und keinesweges gilt es etwa Zwiespalt de lana caprina. Sechs Jahre nach dem eben gerübmten Werk erscheint ein zweytes, in-benachbarten Gegenden sich bewegendes, gleichen Ruhmes werth. In . derüffentlichen Jahressitzung der Akademie 4828 %) verlas nemlich Hr. v.K | be dr âin nr "hé dns) tin. à dé Dés sein Werk: TAPIXOZ ou Recherches sur l'Histoire et sur les Antiquités, des Pécheries de la Russie meridionale®”). Wol die -65).n den Mém: T._X.,(1526.) p. 531 — 819. ; Auch in einer kleinen Anzahl besonderer Abdrücke an Freunde verschenkt. Der Text gebt von p. 531 — 716, die 1438 Citate und zum Theil ausfübrlichen Annierkungen nebst kurzer Inhaltsanzeige von p. 717 — 820. 66) Das. F1. XXII und XXIV. Er sagt selbst in einer Anmerkung p. 531: ‘diess Mé- moire sey in geographischem Bezug beendigt:#aber nicht in:dem was ;gesagt worden über die Apotheose bey den Griechen. Er werde also ein zweytes Mémoire folgen Jassen, ‘das die Zeiten vor dem Trojanischen Kriege bis auf den Untergang Uér Freybeit in Griechenland umfassen wérde. — Ein zweytes, ist nicht :erschienen. 67) Der, Text geht von p. 531 — 716, die 1438 Citate.und zum Theil ausführlichen Anmer- kungen nebst kurzer Inhaltsanzeige von 717 — 820. 68) s. Recueil des Actes de la Séance publique de l'Ac., tenue le 29 Déc. 1828. p- 41. 69), Es /gibt einige iverschenkte Pracht-Exemplare des besondern, Abdrucks auf Velinpapier . nm. À St.-Pétersb.,, de l'impr. de l'Acad. Imp. des Sc. MDCCCXXIL. 436 S.;Gr. 4 Die zum Theil ausfübrlichen 953. Anmetkungen hd. Beweisstellen :gehn von: p. 93.— 154. Table des matières p.455 456... Nebst:einer KupfertafeliniQuerfol:, worauf Münatypen : tn won/Olbia undi bronzene, Fischchen mit Mérkzeidhen, besondéfs «des Thunfisches,. dergl. sich auch im Kunstmusewmyzu-Doïpat befinden, mitgébracht:von- den Küsten )désschwar- es RE © populärste von des Verfassers antiquarischen Schriften, und vom allge - meinsten modernen Interesse. Er betrachtet die Fische als vorzüglich be- liebtes Nahrungsmittel bey den Alten, erklärt die Worte opsonium und salsamentum. Zur Aufbewahrung zubereitete Fische heissen Tég#oc. Drey Hauptgattungen davon, die beste in Rom sehr theuer. Irdene Krüge? zu ihrer Ausfuhr; verschiedene Arten der Zubereitung für dié Tafel; grosser Verbrauch dieses bedeutenden Handelsartikels; Verkaufpreise bey Griechen und Rômern; erstaunlicher Gewinn dabey für die Fischkrämer. Garos und Muria, bey den Alten unenthebrliche Würze, gleichermassen von Fischen eingekocht. Frischer und gepresster Caviar ebenso bekannt wie’ jezt, auch die Zubereitung aller Arten von Tarichos schon in den ent- ferntesten Zeiten. Grosse Vortheile, welche das südliche Russland ziehen künnte aus Bercitung der feinern Sorten des bey Griechen und Rômern so gesuchten Tarichos. Im J. 1833 erschien die Abhandlung: Masken, ihr Ursprung, und neue Auslegung einiger der merkwürdigsten auf alten Denk- mälern, die bis jezt-unerkannt geblieben waren”°). Nach Erin- neruns an den Ursprung des Maskenwesens aus den Griechischen Anfängen des Schauspiels bey den Festen der Weinlese, wird gezeist, wie die Spieler sich nicht nur mit Mennig, Most und Weinhefen u. s. w. das Gesicht schminkten, sondern auch mit Feigenblättern, mit den Blättern der, An- drachne, ja selbst mit der sogenannten Maskenpflanze (personata) den un- tern Theil des Gesichts verdeckten, oder auch statt dessen eine Art von Leinwandschurz vorhingen. Statt der Blätter habe man auch wel eine zen Meeres durch den: ehemaligen Floittlieutenant Herrn Dr. Dahl. Diess Mémoire erschien in den Nouveaux Mémoires de l’Acad., T. L, interessirte auch, sagt man, in nicht gemeinem Grade Se: Exc. den Hrn. Finanzminister. 710) :In T. IL. der Nouv. Mém. de l’Acad., und besonders abgedruckt, mit einer Kupfer- (tafel (worauf neun Masken). St Petersb.'aus der Druckerey der Akad. der Wissensch. MDCCCXXIIL. 17 S. Text und von S. 18 — 26 Beweisstellen. d — 103 — Art Halblarven aüs Baumrinde sich umgelegt. Aehnliche Masken nun finde man, erweist Kühler, augenscheintich noch auf manchen bisher missver- standenen Gemmen, auf welchen er jezt”*) nichts weniger' annimmt, als den einst von Winckelmann erschaueten Fliegengott (Zeùg dnouvroc), den bey den Olympischen Spielen die Fliegen Abwehrenden. — Ausser der sehr sinnreichen neuen Erklärung jener Gemimen, bringt der Verf. auch beyläufig an seine eigne einer Stelle in Virgilius, Georg. Il. 397, 398, wo er das Wort oscilla, das manu gemeinhin von kleinen Küpfen oder Masken versteht, durch Schaukeln (oscilla, wo) erklärt, worin ihm aber, und mit Recht, wie Ref. meint, Bôttiger"?) und Eichstädt”®) nicht beystimmen. Zwey Jahre später erfreut K. die schon um des Greises Gesundheit zuweilen sorglichen Freunde auf einmal noch mit drey Abhandlungen, als hell aufleuchtenden Geistesflammen. Im J. 1833 nemlich erschienen: 1) Notice dans laquelle il est prouvé, qu’une médaille por- tant la tête du roi Mnaskyrès de l'Apolloniatide n’a pas plus existé que ce souverain même, son prétendu royaume, et sa mère Arsé"*). Bey seinem Freunde, dem Münzkenner, Hrn. - Tôchkon - d'Annecy in Paris lernte der Verf. Allier de Hauteroche kennen, den Eigen- thümer einer schônen, von demselben in Griechenland und im Orient zu- L sammengebrachten Medaillensammlung. Nach seiner Rückkehr zur Haupt- stadt erwarb jener auch eine bey Mionnet beschriebene Silbermedaille eines Parthischen Künigs. Gegen die zu leichthin versuchte, ungegründete Er- % ; F m1) Von Ehemals, (woran K, freylich nicht selbst zu erinnern brauchte) vergl. seine älte- … sten Bemerkk. über Bees hi Steine in Busse's Journal von Russland, IL. Jahrg. 41. von 1795. Bd. I. S. 19, 20, unü auf der Kupfertafel dort No. IV, V, VI. ) Artist. Notizenblatt. 1833. No. 14). 75) Jen. A. L. Z. 1833. No. 216. S 283, 284. 14) Avec tune planche gravée. | In den Mém. de l’Acad., Sciences politiques etc. 7 Tom. III. 6me Livrais. Und aus, diesem besonders gedruckt. 8 S. Gr. 4. Auf der Kupfertafel! zwey Griechische Medaillen. | — 104 — klärung dieser durch Visconti erhebt sich K, mit Nachdruck, nach: Ver: gleichung eines neuerlich entdeckten, besser erhaltenen, Exemplars in, der Kaiserl. Sammlung zu St. Petersburg. Wer hier etwa leidenschaftliche Stimmung gegen Visconti voraussetzen wollte, würde sich doch irren, Wie unbefangen K. des Rômers wahrhaft grosse Verdienste um die Archà- ologie anerkannte, die besonders durch die frühern Bände des Museo Pio Clementino ihm eine vorzügliche Stelle unter den Auslegern! des Alterthums sichern, hat er selbst gesagt in dem gediegenen, ôftern. Wie- derlesens, würdigen,, mit Lessingischer Wabrheitsliebe und Freymüthigkeit geschriebenen Aufsatz: Ueber die neue Ausgabe der Werke und Schriften Viscontis’*). 2) L'Aléctryonophore. Description d’une statue antique du Pa- lais Impérial de la Tauride”). Die sehr genau beschriebene und sehr' gelehrt erläuterte kleine antike Rômische Statue stellt einen wohlge- launten, unbärtigen, ältlichen Mann vor in einer kurzen Tunica, der in dér Linken ein paar Kampfhähne in einem offénen ledernen Sack mit einem Riémen trüägt, in der Rechten aber einen zahmen Rehbock'hält: Das Kunstdenkmal in semer Art einzig. 3) Érläuterung von Peter Paul Rubens an Nicolas Claude Fabri de 75) Dieser steht in Bôttiger Amalthea Bd. I S. 292 — 308. (1820). Vergl. auch den Dank unsers! gemeinschaftlichen Freundés Bôttiger im Vorbericht des zweyten Bandes | der viel zu fruh eingegangenen Zeitschrift (1820) S. XIII— XV, samt den dort ge- spendeten Litterarnotizen des Dresdner Archäologen. Zur persônlichen Missstimmung hat übrigens der heïtere, wohlwollende, gefällige, doch vielleicht nicht gerade charakter- ; starke, Rômisché Geléhrte Kôhler'n, der ihn nicht mehr sah, nie Anlass gegeben. Auch den an ïhn hinan sehenden Referenten begleitéten Visconti's gütige schriftliche Empfeh- lungen an seine Freunde in Rom im J. 1809 von Paris nach Rom. Doch — Magis amica verilas. £ 76)°Ayec une planche: lithographiée! 1n den Mém: de l’Acad: aa O1 Und daraus be- lu/sonderer Abdrück. !:Grossquart: 25 S., und p. 26 — 57 nicht: weniger als: 151 Notes et Citations. Das sauber lithographirte Blatt-auf Chines. Papier, von F: Davignon. é MD: — Peirese gerichteten Denkschreiben”). Rubens hatte von Peiresc … verschiedene Gemmen erhalten, auf welchen Lezterer eine Diva Matrix | vorgestellt meinte. K. widerspricht dieser Deutung, und lässt acht und zwanzig verwandte Gemmen auf einer grossen Kupfertafel abbilden. Er findet vielmehr wabrscheinlich , dass auf jenen nichts anders als, an Aegypiische Schôpfräder befestigte, glockenartige Wasserkrüge abgebildet sind, und dass jene Gemmen, auf welchen zum Theïl Aegyptische Gott- 70 sowohl, als der Nil mit vorgestellt worden, in Verbindung mit der Anrufungsformel der Rückseite, als Amulete zur Abwehrung von Krank- heit und Unglück dienten. — Dem Referenten war es merkwürdig, dass Kôhler in dieser spätern Zeit sich auch noch an diese Classe von ge- è schnittenen Steinen machte, deren Auslegung ihrer Natur nach doch hôchst È problematisch bleibt, aber freylich um so mehr den Scharfsinn eines Aus- “legers anreizen und sinnreich beschäftigen kann. > Zurück blieb nun das an sich und ihm selbst wichtigste seiner Werke, “das zur alten Gemmenkunde, von welchem man, wenn es vollstän- “dig gedruckt nebst den dazu gehôrigen, (noch zu stechenden) Gemmen- zeichnungen vor unsern Augen da läge, wol wurde haben sagen dürfen, was Plinius von einem figurenreichen Werke des Skopas sagt: Praeclarum | pus, etiam si totius vitae fuisset. Noch im October 1835 schrieb K. an Ref.: ,, Eine ausführliche Arbeit in zwey Bänden wird, wie ich hoffe, m Anfange des künftigen Jahres in Berlin im Druck vollendet werden.‘ m 26. März 1837, wenige Monate vor der lezten Reise des Ref. nach nn) In den Mém. de l'Acad., Sciences politiques etc. Tom. IL. 6me Livrais. Daraus ein besonderer Abdruck. Aus der Druckerey der Kaiserlichen Akademie der Wissensch. 4 MDCCCXXXV. 31 S. Text, und auf p. 32 — 38 neunzig Nummern Beweisstellen und An- | merkungen. Die beygefügte Kupfertafel in Querfol. Man kann übrigens die gelehrten, und phantasiereichen, auf Veranlassung einer in einer Heidelberger Sammlung sich befin- denden Gemme von Creuxer gemachten, Kôhler’s Behauptungen beschränkenden Erinne- N: rungen vergleichen. s. Heidelb. Jahrbb. der Litt. Jahrg. 1836. S. 378, 379. 14 4 -— 106 — Deutschland, empfins dieser den überhaupt lezten einer ziemlich langen : Reihe in mehr ‘als dreyssig Jabren an ihn geschriebenér Briéfe, worin ‘es M | heisst: ;, Der Druck meiner Ausfüh rlichen Anleitung zur génauern. : Kenmtnüss der Gemmen des Alterthums, zwey Bände, hat hier in Petersburg begonnen , und wird, wie ich wünsche, in sechs Monaten be- 14 endigt seyn. Einige hundert Gemmen werden dazu gestochen werden. — À Schon im Jahre 1828 hatte Bôttiger im Vorbericht zu seiner, wie schon * irgendwo gesagt worden, ,,aus der Wiege ins Grab gesunkenen“ das heisst, " mit des ersten Bandes erstem Stück leider eingegangenen_ Zeitschrift Ar- chäologie und Kunst’) geschrieben: ,, Die Kritik der antiken geschnit- { tenen Steine ist, wie alle Eingeweihte wissen, unter allen Zweigen der Alterthumskunde der schwierigste. — — Der Staatsrath von Kôhler in « St. Petershurg ist seit Jangen Jahren gleichsant im Besitz, über die älte M Glyptik in oberster Instanz ein entscheidendes Urtheil zu fällen. Seit ‘zwanzig Jahren’*) rüstet er ein grosses Werk über das Material und die Technik der antiken geschnittenen Steine, und eine damit verbundene scharfe Prüfung aller wichtigen, bis jet bekannt gewvrdenen Cameéen und # Intagli in den genannten Daktyliotheken Europa's, wozu ihm durch eine | seltene Gunst des Genius, der, um mit Horaz zu sprechen, den Einfluss | lenkt des Geburtssterns, durch Gelehrsamkeit und Scharfsinn aller innerer Beruf, durch seine Stellung als Oberaufseher des Kaiserl. Russi— 4 Sammlung u. s. w. (also des vollstindigsten Erkenntnissschatzes zur Ver-\ gleichung alles Vorhandenen) in der Kaiserl. Eremitage aller äusserer Be-M ruf, durch eine Kunstreise in Deutschland, Italien und Frankreich in den. J. 1817 — 1819 die erwünschteste Gelegenheit zu der hier durchaus un-« 78) Herausgekommen Breslau, bey Jos. Max und Comp. 1828. Gr. 8. s. Vorbericht S. VII — IX. 19) So séhrieb Büttiger 1828. Also war's nun seit etwa dreyssig Jahren. — 107 — erlässlichen Autopsie und Schärfung des Kennerblicks, gleichsam die lezte - Weihe gegeben wurde. Hr. v. K. erstreckte seine Forschungen zu ver- -schiedenen Zeiten auf verschiedene Zweige der Alterthumskunde. Viele _Jabre beschäftigte ihn fast ausschliesslich die Glyptik der alten Welt, wobey _seine Forschung theils die Steinarten umfasste, — — theils auf die Echt- _heit und, Auslesung der Steine nach den Kriterien der Technik und der d arauf gebildeten Gegenstände sich bezog, und ein Werk vorbereitete, dessen Umfang in den Petersburger etwas langsam sich bewegenden Druckereyen durchaus keine Fôrderung und auch sonst von oben herab keine ange- messene Unterstützung fand. Es wäre gewiss ein schmerzlicher Verlust für die Wissenschaft, wenn das ganze, vôllig ausgearbeitete Werk keinen erleger in Deutschland finden sollte: ja es wäre der Rubhm einer un- erer — — Akademieen der Wissenschaften, deren Mitglied Hr. v. K. ist, zu dessen Herausgabe eine angemessene Unterstützung zu bewilligen,“ u. s. w. So schon 1828 der Dresdner Archäolog. Um aber einen Begriff und gleich- sam. einen Vorschmack zu geben, mit welcher umfassenden Gründlichkeit der Verf. seine Aufgaben gelôst hat, forderte Bôttiger seinen vieljährigen reund auf, dessen Geflligkeit in Mittheilung von Gemmenpasten und mannigfachen Belebrungen er so viel verdankte“’), ihm als einen Probe- äbschnitt daraus seinen Dioskorides und Solon zu überlassen. Kôhler wenigstens desselben ersten Abschnitt, enthaltend die Einleitunÿ über 80) Ein Gleiches mag Ref. von ihm rühmen, und wie Viele kKônnen es nicht! So rühmte z. B. der verewigte Joh. v. Müller in der Vorrede zum 1 Bande von Herder's ;sämtl. Werken, S. XIV Kôhler's Gefälligkeit in Mittheilung vieler Zeichnungen von Persepoli- tanischen Figuren: s. daselbst am Schlusse des Bandes die fünf Kupfertafeln. So wird in den Mémoires de l’Acad. des Sc. T. IX. in der Hist.. de l'Acad. pour les années 1819 et 1820, p. 24, erwähnt, dass er für das Asiatische Museum überreichte ,,la copie en plâtre d'une pierre ornée de figures et d’une inscription en caractères Persepolitains, dont l'original a été trouvé sur les bords du Tigris, d'une journée au dessus de Bagdad, dans les ruines des jardins de Sémiramis.“ 14* — 108 — L die Gemmen mit den Namen der Künstler*’). Doch den zweyten Abschnitt, den Bôttiger schon, und zwar mit'‘voller Beystimmung zu dem darin Bewiesenen, gelesen hatte: dass nemlich unter den vielen als von Dioskorides herrührenden gerühmten Steinenm wir auch nicht einen im Alterthum wirklich mit seinem Namen bezeichneten, besitzen, obgleich unter den Gemmen aus Augusts Zeit sich Werke befinden kônnen, die diesen Künstler zum Urheber haben, und dass es wahrscheinlich nie einen Steinschneider Solon gegeben — nahm der Verf. aus Gründen, die nicht die Sache selbst betrafen, unzufrieden mit Druckern, Verlegern u. s: w. einstweilen zurück*?). In der zuvor erwähnten Einleitung werden die Gemmen unter fünf Abtheilungen gebracht**). Zuweilen enthalten sie den Namen des vorgestellten Gegenstandes; zuweilen einen an das Vorgestellte gerichteten Zuruf; bald den Namen dessen, der die Gemme in einen Tem- pel geweihet; viel ôfter den Namen des Besitzers der Gemme, sich von der äusserst gerimgen Anzahl der Künstlernamen durch die weit mehr be- merkbare Grüsse der Buchstaben unterscheidend; ferner Inschriften, deren Bedeutung nicht zu bestimmen, die aber eher alles andere, als den Na- men des Steinschneiders anzeigen. Wie reich dieser’ Aufsatz**) an den treffendsten, lehrreichsten Urtheilen des mit der reifsten Erfahrung aus- 81) Das. S. 1—55. Auch in einer kleinen Anzahl aus B's Zeitschrift für Freunde besonders abgedruckt auf 55 S. Gr. 8. 82) Es waren bloss äusserliche, im Grunde wenig bedeutende, und wurden von K. selbst an Ref. geschrieben unter d. 28. September, d. 30. October 1828 und d. 14. Januar 1829, eignen sich aber nicht zur ôffentlichen Erôrterune. 83) s. Kühler selbst a. a. O. S. 22. 8%) Darin S. 13 führt er als einen eignen frühern Aufsatz an: Osservazioni sopra il catalogo degli antichi Incisori in Gemme, ohne Ortsbezeichnung und Jahrzahl. Diess thut auch A. O. Müller in der ersten Ausgabe seines Handbuchs der Archä- ologie der Kunst, mit der Bezeichnung des nicht Selbstgebrauchten, lässt aber in der zweyten die Notiz weg. Ich vermuthe, dass der Aufsatz, den auch ich nie gesehn, entweder nur handschriftlich, oder als nur vorläufiger für seine Freunde in Italien be- stimmt war. sait cs à ne — 109 — gestatteten Meisters der Gemmenkunde über die Litteratur des Fachs, so wie über wichtige Puncte der Sache selbst, überall durch auserlesene Bey spiele erläutert, kann man leicht denken**); muss aber zugleich bedauern, dass er oft auch das als ausgemacht und gewiss behauptet, was sich nur mit überwiegender Wahrscheinlichkeit erkennen und bestimmen lässt, und dass oft die apodiktisch ausgesprochenen Sätze zwar imponiren, aber einer vôlligen Ueberzeugungskraft ermangeln; noch mehr aber missbilligen, dass er einen, auch von edeln Zeïtgenossen, wie #Winckelmann und Cardinal Alessandro Albani, viele Jahre hindurch hochgeschäzten Ehrenmann, den Baron Stosch, ohne vollgültigen Beweis der Einfälschung von Künstler- namen in geschnittene Steine, hierin doch argwühnischer als recht und bilig ist, zu zeihen sich verstattete**). Auch dass Visconti, der unter dem Namen Franz Maria Dolce versteckte Verfasser der Beschreibung der Schwefelabdrücke Christian Dehn's sey, ist von Kühler zwar behauptet, aber keinesweges evident erwiesen‘”). Dass unter so vielen glücklichen, sebr 85) Der Mübe der Vergleichung wird jedoch der Unparteyliche sich nicht überheben dürfen mit der, in des Hrn. Raoul- Rochette Lettre à Mr. Schorn, Paris 1832. (Extrait du Bulletin universel des sciences, Cahiers de Juin, Juillet, Août, Septembre 1831. Sect. VIL.) $. 2. Noms de graveurs en pierres fines, versuchten, abermaligen Musterung der vorgeblichen Namen der Steinschneider, wo unserm Kühler, wie in voraus zu erwarten war, häufg widersprochen wird. Hier gils nun freylich, wie in der Glyptik überhaupt mebr als in jedem andern Fache der Archäologie, vor allem das vielgeschärfte Kenner- auge gegen das gleiche oder — schwächere. | Ù 86) s. Dioskorides und Solon, S. 5, 6 und 20. 87) Vielmehr hat Herr Raoul- Rochette im Journal des Savans, Mars 1831, in dem Auf- satze p. 138 — 150: ,, Oeuvres diverses, italiennes et françaises, d’Ennius Quirinus Visconti, recueillies et publiées paï le Dr. JZ: Labus, Milan, 1850 in 8, Vol. L. LI. LIL.‘ wo viele Gegenerinnerungen zu Gunsten Visconti’s vorkommen, für Ref. allerdings plausibel gemacht, dass die Descriz. istorica del museo di Ch. Dehn nicht von E. Q. Visconti herrühre. Dieser war geb. 1751. Jenes Werk erschien in drey Quart- bänden 1770, wo Visconti kaum zwanzig-all war, mehr als zehn Jahre früher als seine erste Schrift: La Description du tombeau des Scipions. Der Abb. Fr. M. Dolce und sein Bruder Federico Dolce waren die Erben der Sammlung Chr. Dehn's, ‘und ibe- kannte Rômische Antiquare; u. s. w. — 110 — wahrscheinlichen Erklärungsversuchen der einzelnen Steine, und bey der. in den meisten Fällen überzeugend dargethanen Unechtheit von Künstler- namen, dem Verf. auch einmal etwas Menschliches begegnet ist, das fin- det sich gerade am Schlusse des Aufsatzes in einem recht auffallenden Bey- spiele, wo K. bey Betrachtung des jezt in der Kônigl. Preussischen Gem- mensammlung aufbewabrten berühmten Carneols mit einem Pferdekopf, nebst einem Stück der Brust, (zunächst wol durch drey grosse und grobe | Buchstaben unter der Brust in seine skeptische Stimmung gesezt) für einen krystallklaren Glasfluss mit einer Unterlage von Carneol zu erklären kein Bedenken trug**). Dass aber ,,einer der ruhmgekrüntesten Alter- thumsforscher, der durch Gelehrsamkeit und amitliche Stellung eine der ersten Stimmen im Gebiet der Gemmenkunde in Anspruch nehmen darf, wie Professor Tôlken von ihm sagt, — obwohl die Gemmenkunde der Art ist, dass selbst unter den gründlichsten Archäologen nur sehr wenigen über Echtheit und Bedeutung hier ein wirkliches Urtheil zusteht, und aller- dings die persônliche, wiederholte, bequeme Untersuchung der Denkmäler, welche dazu berechtigen kônnte, fast nur den Aufsehern grosser Sammlun- gen môglich wird) — dass Jener in diesem denkwürdigen Falle dennoch geirrt hat, das hat sein in kritischer Gemmenkunde so wohl bewährter°°) Gegner und Freund in durchaus würdigem Tone jedem Unbefangenen überzeugend bewiesen**): mit beygebrachten Zeugnissen des den Stein zu- vor aus seiner Fassung herausnehmenden Juweliers, mit gleichen zwever. 88) S.,53 — 55. 89) Ref. braucht Tôlken's wahre Worte aus S. XXXIII seines Buchs. 90) Man denke nur an seine meisterbafte Kritik des Catalogue des Pierres: gravées F antiques de S. A. le Prince Stanislas Poniatowski (ohne Jahr und Druckort, aber % Rom 1851, 8.) in den Berl, Jahrbb. für wissenschaftliche Kritik 1832. Aug S, 309 — 320. # 91) Erklärendes Verzeichniss der antiken, vertieft geschnittenen Steine der KônigLl Preuss. Gemmensammlung von Dr. E Æ Tüôlken. Berlin 1835. Gr. 8. } Vorredé. S. XXXII — XLI. ns ét ial — iii — hochgeachteter Akademiker, des Chemikers und des Mineralogen, ausser “dem Zeugniss des (damaligen) General -Intendanten der Museen: ‘und dann noch bewiesen durch Berufung auf die mit Recht vielbewunderte ‘Schônheit dés herrlichen Pferdekopfs, den ‘K. hier, und zumal wenn in Aufgeregt- héit, — sezt Ref. hinzu, — auch sonst wol, das wahrhaft Schône leicht verkennend, ,,$ehr ünbedeutend‘ nannte. Ob übrigens der Petersburger Archäolog lauten Widerrufs fähig gewesen wäre, fragt man. Sehr schwer wäre ihm natürlich der geivorden: aber Referent môchte die Frage doch bejahen, da man Beyspiele hat aus seinem Leben, dass er eignes Unrecht, schriftlich wenigstens, wenn vielleicht auch nicht ganz unumwunden, ein- gestanden. Denn die Grundlage dieser energischen Natur war doch durch- aus keine gemeine; für Wahres sein Auge, wenn auch méhr nach aussen als nach innen gekehrt, ursprünglich ungemein scharf; für Edles, wenn auch zuweïlen von Leïidenschaft umdüstert oder von Uebellaune umflort, doch nie blind. Anlangend noch die bey der Petersburger Akademie bis dahin abge- druckten fünf Anfangsbogen*”) des, wie es heisst, in allem Wesentlichen **) “wenigstens, vollendet nachgelassenen Werkes, so enthält die gedruckte Vorerinnerung”*) zuerst eine Zurückdeutung auf die frühere lithologische 92) Der sehr anständige Drack mit Lateinischen Lettern, in Grossoctav, bis jezt XVI und 64 Seiten. 93) Während des Ahdrucks der schon im Bereich der Akademie gewesenen vollständigen Handschrift der Einleitung fand der ebenso genaue als gefällige Druckrevisor, ein -viel- jähriger gelehrter Amtsgenoss Kôhler's, im Text einige nicht vüllig beendigte Stellen, und machte den schon hoffnungslos Erkrankten auf diesen Umstand aufmerksam. So nahm dieser, weiterer Revision halber, das Mspt. so weit es sich damals in der akade- rischen Buchüruckerey béfand, aus derselben zurück. Nach des Verfassers Tode soll die Handschrift des ganzen Werkes unter, seinem litterarischen Nachlasse vermisst, über- haupt aber verschwunden seyh. — Der Verlust wäre für die Wissenschaft ein unersetz- licher. Hoffentlich aber. iritties doch noch —wgebe nur der 'Himmel, bald'! — auf éine würdige Weise wieder ans Licht:. vielleicht von Deutschland aus, sagt man. > 9%) SI — XVL y rs + — 112 — Untersuchuns des Verfassers vom J. 1801. Das dort Festgesezte, meist unverändert; nur Vieles hier ausführlicher und genauer bestimmt; manches - ni Neue hinzugekommen; mehrere Abschnitte beygefügt von den in der frühern Schrift gar nicht erwähnten noch weniger abgehandelten Stein- arten; wo nôthig, alle Unterabtheilungen oder Verschiedenheiten sorg- fältigst angegeben, und bey jeder aus der Kaiserl. Gemmensammlung zu St. Petersburg und aus den berühmtesten des Auslands die alten Kunst- werke der Steinschneider genannt, welche aus diesen Steinarten gearbeitet sind. Auch ward darauf Rücksicht senommen, dass keine der Gemmen von der schônsten Arbeit unerwäbnt bliebe, wenn sie auch in Hinsicht der Sleinart und ihrer Vollkommenheii, ihrer Reinheit und ihres Feuers sich nicht auszeichnet. Viele unzulänglich beschriebene oder erklärte Gem : men neu erklärt. — Ganz ins Einzelne kann und mag Ref. aus mehrern Gründen hier nicht eingehn. Nur so viel. — Die Steinarten der Gemmen seyen, sagt der Verf., bisher fast ganz vernachlässigt. Doch gibt die An- führung der Bücher, wo gewisse erwäbnt oder in Kupfer gestochen worden, gleichsam einen Abriss der Geschichte derselben, vom Spanischen Apotheker Morales an bis auf den Dr. Brückmann und seine Nachfolger. Nun im Besondern einige Haupthbemerkungen über den Sardonyx, den einzigen Stein aus dem die Alten Cameen geschnitten. Zu vertieft gearbeiteten Steinen gebrauchten ïhn die Griechen zwar zuweilen auch, aber mit Vorliebe mehr die Rümer als die Griechen, leztere wegen seines Mangels an Durch- sichtigkeit. Der grôsste Theil der schônsten tief geschnittenen Steine sind Carneole und Sarder; Sarder, Carneole und Sardonyx dürften also, über- sieht man den ganzen bis auf uns sekommenen Vorrath von Gemmen der Alten, beynahe # des Ganzen ausmachen. Das lezte Fünftheil gehôrt den übrigen Edelsteinen, welche die Alten bloss vertieft geschnitten haben. Auch diese lezten sind hier abgehandelt, nicht in der frühern Schrift. — Beym Sarder die Aussagen der Alten weit weniger abweichend als über 22: re Le ER md — 115 — owiele der übrigen Steinarten. Bey Onyx und Sardonyx schon häufge UWidersprüche, u. s. w. Ein Grund der Unkenntniss der Steinarten die erspaltung der Edelsteinkunde in die des Mineralogen, des Juweliers, des ? Archäologen. Um die Mitte des achtzehnten Jahrhunderts Den und Lippert verdient durch ihre Folge von Abdrücken in Schwefel und Gyps. Mehr noch ge- schah durch Bekanntmachung der grossen, von Stosch angelegten, Sammlung von Schwefelabdrücken von Seiten der Engländer James und Wm. Tassie, welche die genannte Schwefelsammlung durch beyspiellos sorgfältige Be- omühung zum Besten der Kenntniss des Alterthums, zur grôssten Samm- “lung von Ektypen, die jemals vorhanden war, erhoben, u.s.w. — Ueber veine nôthige neue kritische Auswahl von einigen Tausenden von Abdrücken mit schärferer Trennung des Neuen vom Alten. — Von Verbesserung der "Verzeichnisse: der ôffentlichen Sammlungen. Beyläufñig von der Nothwen- L digkeit eines wohlgeordneten Verzeichnisses alles Alten, Schôünen und Merk- -würdigen von erhaltenen. Bildsäulen, Brustbildern und Kôpfen, so wie von «erhobenen Arbeiten; ebenso von nôthigen neuen Verzeichnissen zur Kennt- | - miss der Geschichte der neuern Kunst, hauptsächlich ihres vorzüglichsten » Zweiges, der Malerey, von der Zeit ihrer Wiederherstellung an, us. w. È Nun folgt die Einleitung auf vier Bogen**). Den Freunden der Ls Wissenschaft und Kôhler's wird die vorläufige Angabe oder wenigstens An- Ru des Inhalts nicht gleichgültig seyn. … Von diesen Untersuchungen hatte er früher die Aegyptischen und Perse- D btiischen Denkmäler der Bildgrabekunst ausgeschlossen. . Weil jedoch VAegypten in vielerley Hinsichten den Griechen vorausgegangen, und weil Persien sich gleichfalls nicht ohne einigen Erfolg mit.den bildenden Künsten + beschäftigt hat: so erscheint es als nothwendig, die von beiden Välkern * mi Werken der Glyptik vorzüglich! gebrauchten Steinärten zu nénnen, u. s. w. Run oadaiitr ÿ : 95) S. 1 — 64. 15 . * — 114 — Die œon.den Aegyptern gearbeiteten !Käfer (mitséltnen Ausnahmen die einzigeGestält, die sie ihren Gemmen ;gaben): 1. Die grossen-von einen Zll | his zu vier und mehr Zollen Länge. Sie dienten;hauptsächlich:als Amulete. Die.zuweilen nicht durchbohrten wol ins Innere der Mumien miedergelest : zu werden ;bestimmt, ‘worin :Käfer nd kleime |Idole!, von {Gold und aus -andern Metallen und Stoffen -sehr oft géfunden werden; u:s.w. Mit Hiero- glyphen; ohne. Geschnitten auf hellgrünem Porphyrit, Grünstein-Porphyr, Rs. di à ès «schwarzem und grünem;Marmor; Serpentin, grünem und braunem Topf- -stein; ‘Quarz mit Feldspath; Chloritschiefer , graugrünem Thonschiefer; gelblichbraunem, auf Kieselkupfer. 2. Kleine, und'ungefähr von der Grüsse ‘der ÆEtruskischen. ‘Angabe .der Steinarten; auch Glasflüsse; am meisten aus hrem Porzellan. Die kleinen Corneolkäfer : der Etrusker durch Handel in ‘der ;alten Welt ‘weit verbreitet. Kein alter Käfér Werk eines ‘alten Griechi- -schen Kümsitlers. Nun von S:%4 —:24 eine lehrréiche :Ausführumg :v6n -Skarabäen. ‘Vom Scarabaeus sacer:— qui’ pilas volvit. Plin. (Ballwälzer.} Searabaeus pilularius zu unsern Zeïten .mit:méhr Grund zu nennen u, sw: K.:beschreibt-genau die vorzüglichsten Skarabäen-verschiedenér Sammlungen. S. 24. Eine éigne Classe von Denkmälern die: Gemmen von Persepolis, sämmitlich in Cylindergestalt. »Gegen die grosse Anzabl' bildlicher -Dar- ‘stellungen auf den Aegyptiséhen Käfergemmen die wenigen Vorstellangen der Cylinder von Persepolis zurücktretend. Die Herrn Cullimore und Doubleday werden sich um die Kenntniss der alten Persepolitanischen Cy- linder sehr verdient machen. Leztere meïst aus eisenfarbigem und gelblich- braunem Hämatit, schwarzem und gelbem Jaspis, Chalcedon u. s.w. Spätere Arbeïten zu Folge ihres Stils, so wie die der Parther und-Sassaniden, auch : ‘in andern Steinarten; zuweilen in Sardonyx in Gestalt halber Kugeln und à ‘#weyer Sclüchten; u. s. f. | d 3 S. 25. Der Handel mit Indien verschaffte den Alten die meisten Ædel- steine. Gelegentlich S. 27 von den Korallen der Süd-Gallischen Küsten,… = 4 = die selbst von den Indern gésuclit wurden: Hier noch Manches vom Han- del mit Edelstéinen, vom Mänher= und Frauénputz, von Perlen'u. s5w: 81502 Ausserordentlich bey Grieclien’ und Rômern die Liebhaberey für Edélstéine, für die in arctum contracta rerum maïestas, multis wulla sui parte mirabilior. — Des Polykrates Smaragd in einém gold= nen Ring’ gefasst, S- 30. — Todfeindsthaften wegen. gewisser Edelsteine bey einigen Rümischen Grossen, S: 31. Die erste ôüffentliche Sammlung von Edeélsteinen, odér wie man es’ zu Plinius Zeiten nannte, die erstè Daktyliothek, besass: Scaurus, Sylla's Stief- sohn; lange die einzige zu Rom, bis Pompejus die des Mithradates im Ca- pitolium weïhte, die jener des Scaurus gar sehr vorgezogen wurde. Julius Gäesar hatte sechs Daktyliotheken: im Tempel der Venus Genitrix, und Märcellus, Sohn der Octavia, eine im Palatinischen Tempel dés Apollo ge- wéïhet: ,, Die’ grosse Licbhaberey der Rômer an buntfarbigen Edelsteinen lässt vérmuthen, dass diese Daktyliotheken vielmehr seltene und kostbaré' Edelstéine von ‘allerléÿ Farben: in den’ schônsten’ Gattangén, als Méister- arbeiten Griéchischer 'Stéinschneïder enthielten. Obgleich, vondér andern Seité, die zu Cicero's und’ Pompejus” Zeit auf das 'héchste gestiegene Lieb- habèrey der Rômer für Griechische Kunstwerke, zu zweïfeln verbietén' _kônnte, dass man die vorzüglichsten Werke Héllénischer Glyptik nicht mit” Eifer für diése Daktyliotheken sollte gesammelt haben. » L Bey Plinius die Edelstèine nach der’ Folge und der Würdigung auf!’ | gestéllt, welcher sie sich zu Rom mulierum maxime senatusconsulto zülérfreuen hatten u:s. w. Kränze aus Perlén, wie die welche Pompéjus i'seiiem Triuinphaufzuge ‘ôffentlich sehen liess. (Plinius gerühmt S- 36.) — ! Zwey Aïten geschnittener Stéme ‘dés Alterthums: 1. erhoben gesthnitténe Gémimien , die wenn sie'aus zweÿ odèr mehr Sthichtén von versthiédenen “Farben’ béstehen; Caméen gétiannt''werdèn: 2! tief” eingegräbene" odét (in “Glas) geformte. — S. 38. In der Moldau gefundene alte Gemmen und Denk- 15* — 116 — mäler haben die’Russ, Kaiserlichen Sammlungen vermebrt, u. s.:W. — Die schünsten der tief geschnittenen Steine wurden mit unbedeckter Rück- seite, in Gold gefasst, am Finger getragen, weil bloss dann an ibnen mit der :Vollkommenheit des Steins auch die Trefflichkeit der Arbeit bewun- dert werden konnte, wenn man sie gegen das Licht hielt, u. s. w.— Noch Manches von der Eassung antiker, Ringe. Die schônsten ïihrer tief ge- schnittenen Gemmen à jour gefasst S. 39. Theophrastos erwähnt, da, wo er vom Anthrax spricht, von dem zu den Gemmae ardentes gezählten Carbunculus: ,,gegen die Sonne gehalten gleicht er einer glühenden. Kohle.“ — In den’ seit einigen Jabren geüffneten Grabmälern von Pantika- päum. sefundene, besonders goldene Denkmäler, S. 41. — Weisen, die. Siegelsteine zu, tragen S. 42: Bestreitung von Wisconts Meinung, dass sie, auch in emem Armband am Oberarme getragen wären, S. 43, 44. —: Vom! Schleifen der Gemmen ‘und Steine. Von hobl geschliffenen Smaragden., Bey Plinius nicht die Rede von künstlich geschnittenen Smaragden mit! einer concaven Oberfläche S. 46. Ein Irrthum Lessing's woher , .das.! —} Der Smaragd des Polykrates nicht geschnitten, aber in, Gold gefasst S..47.. Anwendung schüner Smaragde auf goldenen Gefässen. ‘Smaragdis texi= mus calices Plin. S. 49. Dass die Alten vergrôssernde und verkleinerndet « Gläser gekannt, geht schon aus der Erwähnung hohl und convex geschliffe- ner Steine und Gläser etc. heryor S. 49. Von Nero's Smaragd das. — Von, Walizkïs (Walicks) S: 51. — Berylle (unsre Aquamarime) s. Plin. Bey Kühler $S. 52. Federn (d. i. weisse oder mit verschiedenen Farben schillernde Flecke) Fehler des Berylls und des Smaragds. — Verschwundene Indische. \ sechsseitige Cylinder-Berylle. — Bey Babyloniern, Assyrern und Persern, Hämatit-Cylinder $S. 57. — Schleifen und Glätten der Edelsteine mit Schmir- ; gel, mit Naxium aus Cyprus etc. Vom Demantpulver S. 58 f. Gebrauch… der Demantspitze das., des Rades bey Plinius (terebrarum — fervor)—1… RH d L'AUOR — 117 — Ob’schwerer, ein erhobenes Bildwerk auf einer Gemme zu schneiden, oder eine vertiefte Arbeit,S: 64 “Hier bricht das bis im November 1837 Gedruckte ab. Die Zahlen der Noten, die weiterhin folgen sollten, gehn bey der Vorerinnerung bis 17, bey der Einleitung von 1 — 167. Natürlich konnten hier nur Andeutungen des reichen Inhalts dieser ersten fünf Bogen gegeben werden, in welchen schon so viele Resultate lebenslanger Forschung, bald mit Vorgängern übereinstimmend, bald ihnen widersprechend , : gegeben wurden. Im Stil bemerkt man wol hin und wieder einen Einfluss des Studiums der Werke #Winckelmann's, besonders in der Art, wie bey allgemeinern Bemerkungen; auch bey polemischen, z. B: in der Vorerinnerung, da, wo von Dr. Bräckmann gesprochen wird, Stellen der Alten, der Rede eingeflochten werden. Im Polemischen hatte K. wol gelegentlich auch ##inckelmann, doch vielleicht mehr noch | Léssing vor Augen; aber auch ohne Rückblick auf irgend einen Vorgänger musste ‘er bald, beym gewohnten Eingehn auch in das kleinere Einzelne, das Polemische als sein Bedürfniss fühlen. Freylich haben die Jahre den -derben Ausdruck seines Widerspruchs gemildert. Im gereiften Werke ist er überall sedatior, immer aber seiner Sache gewiss: wenn gleich, wo “es ihm môglich, um Rechtfertigung durch Gründe bemüht. Denn wissen * lehren wollte er freylich, nicht vermuthen und meinen. | Doch zurück zum genannten Lebenspunct. : _Im Spätherbst des vorigen Jahres 1837 sah Kôhler'n Ref. zulezt auf re Rückreise von Deutschland über Petersburg, verlebte auch, theils aus ‘eignem Bedürfniss, theils auf den Wunsch seiner nächsten Familien- umgebung, noch einige Male mehrere Stunden hinter einander mit ihm, fand ibn aber freylich, obwohl er in seinen Zimmern umherschlich, schon 80 angegriffen und schwach, dass an zusammenhängendes Gespräch über Wissenschaftliches und Litterarisches nicht zu denken war. An einem —- 118 — sonnenhellen: Vormittag:indess -liess er:in aller Stille, von einem seiner Kin:1: der sich noch einmal langsam binaufgeleiten in die obern Säle dès: Kaïserl,: Münzcabinets,. wo Er seit. Monaten: nicht mehr gewesen, . dann ait gerade unter dem Gemälden- und einigen der: Gemmenpulte, der, Hermitage umbherging, ganz unverhofft izu sich hinauf_einladen. Es: war: das: lezted Mab;:dass: ich mit Jhns-dort, zusammen war; wo wir im: Leben, seit. mehr als: dteyssig: Jähren :so! oft, zusammen umher gewandelt.. Er liess nach. einer ziemlich | langen. meist, stummen stillfreundlichen Weiïle den. alten. | 4 Freundrunter-den :antiken: Münzen allein, und verschwand eben s0 lautlos, | als-er-erschienen-war. — Obwohl dieser, des Greises Genesung.kaum mehr zu, hoffen wagte, da ihn, schon einige Monate zuvor. mehr als Ein, schlagartiger. Anfall betroffen: so, überraschte bey seiner starken-Natur. die zeitig! verlaut- . barte Todesriachricht: doch. Am zwey und zwanzigsten Januar a. St1838, schied; dieser rastlos! thätige Geistseben nicht allzu lange. vorher. noch} vol, vielfacher litterarischer Plane, zu deren einstiger Ausführung; er schon mehr. ! oder:weniger: vorgearbeitet: hätte**). Kôkler:stanb, nach langem Kranken. lager, imlAlter4 von beynahe;.drey: und! siebzig Jahren?’); nach vierzig- ! jäbriger-Direczion" der ersten Abtheilung der Kaiserlichen Hermitage; welche- 96); Von seinen mannigfaltigen: litterarischen Pkinen sverschiedener Zéiten aus seinen’ brieflichien ,., $ Mittheilungen vielleicht künftig noch Einiges. Unter dem,5. May 1815,schrieb dem Ref. der wackere, sich selbst schwer genügende Arbéiter: ,,Kann ich wo weiter gehn, elwas verbessern, so kommt bey mir, die} nôthigé-Zêit mie :int Anschlag:# —:Nur s0 freylich - reift ; manches, Bleibende;, aber so_ bleibt auch vieles Angefangene unbeendigt, Auch sprachen bey entworfener Ausfübrung sehr kostspieliger artistisch-litterarischer und litte- Ë rärisch > artistischer: Plane demlvom Himmel|mit ! Kindérn! reichlich, gesegneten, Fâmiliens 4 f: vater,. bey der,theuern Lebensweise in, der grossen Haupistadt, trotz, der anscheinend reichlich ausgestatieten äussern Lage, Finanzrücksichten nur zu oft ein entscheïden= des Veto. : £ 97)1Die erste Todesanzeige im Journal, de; St-Pétersbourg, 1838;] No.) 15, pere in der St. Petersb. Zeitung, Dann das Datum seines Todes auch in dem 1838 herausgekom- ”’menen Récueil dés Actés' dé 1d Séance publique de l'Atad!, tenue le 295 Dec. 1837.:p- 28, Note. 21 . | . NS Ré die ‘Bibliothék ausländischer Werke ,: die ‘Gemmensammlung und:-das Me- «daillencabinet-umifasst, so wie auch -die ‘dortigen Antiken, daruriter 'béson - »ders seit .kurzem auch. goldene und isilberne :Géfässe der ’Alten:gich :be- Wfinden , ;goldener :Schmuck aller Art). als Halskettén, Armringe, Ohr- sgehänge, Stirnbinden u.s.w.; :selbst. goldene Kränze, Lohn Hellenischen Verdienstes. Ohne .Zweifel wäre der. gediegene Gehalt seiner Drüuckschriften noch viel allgemeiner anerkannt, wären die einzelnen weniger selten *”) und _mminder schwierig ‘zu ‘haben, auch nicht grossentheils bloss in den Mé- “moires der Petersburger Akademie zu finden géwesen , die man doch fast -nurn ôffentlichen Bibliotheken,, nicht leiclit in Privat- Büchersimmlungen antrifft. Nicht nur wegen der immer mehr wachsenden Wichtigkeit der “antiquarischen Entdeckungen ‘im isüdlichen Russland, sondern auch -ebenso »wegen der in den lezten Jahrzehnden:so glänzend vermehrten Kunstschätze “der Kaiserlichen ‘Hermitage, war, wie schon ‘irgendwo{®”) ôffentlich ‘be- "merkt worden, ,,ein Archäolog, der auf der Hôhe seiner Wissenschaft stand tund mit den Fortschritten derselben im :Auslande ‘vertraut war, «ein un- “schätzharer Besitz, 98) Uebér lezteres ‘schrieb er dem Ref. noch ‘selbst unter d. 2. October :1855: ,, Unter’ an- dern werde ich für die hiesige Akademie eine Alhandlung über die goldenen und silbernen Gefässe, Schmuck u.s. w., u. s. w., bey den Alten vollenden, weil die hiesige Kaiserliche Sammlung vor allen ähnlichen jezt die-schônste-und wichtigste ist.“ Bckanntlich ist dieser Schatz jezt in einem der Durchgangszimmer der Kaiserl. Hermitage nath der Newaseite zu, in Glasschränken aufgestellt, wo, auch Ref. ihn zu be- trachten mehrmals. Gelegenheit hatte. E Du99) Zu seinen aus lallem Obigensnicht sehwer zu ,erklärenden Eigenheiten gehôrte, dass er jene! Selténheït wol mehr zuférdernials zu! hindern/liebte. Denn er, dachte mit dem :s Rômischen Dichter: Tr — — —\Neque te ut mirétur :turba +7THESr Contentus! paucis lectoribus. 1400) Intell. BL der À. L./Z.1838,:No. 18: Von seinenSchriften ist dort. nur ein Theil angeführt, ohne strenge Auswabl, auch ohne genaue Zeitfolge. RP. »+' Aber auch abgesehn von seiner relativen, ‘vierzig Jahre hindurch ‘be- wäbrten Brauchbarkeït im Dienste des Kaiserhofes und: Russischen Réiches für héhere'Zwecke der Wissenschaft und Kunst, war der Dahingeschiedene ; am Europäischen htterarischen Horizont ein Stern erster Grôsse, zumal in spätern Jabren: als am Ende anerkannt vornehmster Gemmenkenner seiner Zeit, ja vielleicht aller Zeiten; als mit Recht geschäzter Epigraphiker ; als: einer : der :bedeutendsten kritischen Numismatiker auf Hellenischem Gebiet; als vielumfassender , selbsiforschender Archäolog der Kunst'°'), und als einer der ausgezeichnetsten Antiquare der neuern Nazionen überhaupt; zuügleich als tiefer Forscher der alten Geographie und Geschichte ; zumal der Länder des südlichen Russlands;: ein Gelehrter, dessen gesammites Wissen auf der sichern Grandlage gründlicher Kenntniss der beidenalt- classischen Sprachen in einem Grade, wie nur wenige Archäologen: semer Zeit sie hatten und haben, fest gegründet erschien, dabey nicht ohne die erforderliche Kenntniss der gebildetern meuern Sprachen: daher. von +den Lersten :Fachgelehrten Europa's längst als ihrém engern Kreise angehôrend . willig-anerkannt: so wenig auch dagesen das grôssere Publicum ihn näher kannte, als hôchstens dem Klange eines weitberühmten, fremden Naniens” nach. Nicht einmal der, nun auch dahin gegangene, unter allen am meisten geschäzte Deutsche Litterarhistoriker, Æ#achler, hat unsern Kôhler auch nur genannt ”). So auffallend wird, in diesem Falle gewiss ohne alles ’ 101) Den ganzen Bereich der Archäologie übersah K° zwar sehr wohl: aber denselben mit seinem Scharfsinn durchforschend und durcharbeitend zu umfassen — dazu féhlte ihm freylich nicht Neigung noch Kraft; ja er fing sogar auch dieses grosse Unternéhmen in méhreren, handschrifilich wahrscheinlich noch vorhandenen, Entwürfen von “Abhand- lungen an (mehr als einer seiner Briefe an den Ref., besondérs, einer vonr 19, July 1826, spricht davon ziemlich umständlich); füblte sich aber doch, ausser bey dem grôssern Werke zur Gemmenkunde, seiner Individualität nach, zu archäologischen und antiquari- schen Monographieen noch stärker, wenigstens noch früber, hingezogen. Ed 102) Auch nicht in der dritten Umarbeïtung seiñes Han dbuchs dér Geschichte.der à Litteratur, von 1855. € — 121 — Misswollen, nur aus Mangel an tüchtiger Kunde, die doch Jener so leicht seinem, auch der Archäologie befliessenen trefflichen Schwiegersohne, dem Hellenisten Franz Passow hätte abfragen kônnen, alle litterarhistorische Gerechtigkeit vermisst. Erwartet oder erlaubt man hier noch éinige andeutende Parallelstriche, so wird man, denk’ ich, nach wohlerwogener Prüfung, von K6hler sagen dürfen: #inckelmann's hohe, reine, ursprüngliche Begeisterung für das Schône der Kunst lebte nicht in 1hm; der hohe Schünheitssinn des ersten Deutschen Alterthums-Priesters und Sehers, der den eignen antiken Geist -yorzussweise an den grôüssern, schünsten Werken des bildenden Alterthums zu üben liebte, war ihm nicht angeboren; auch nicht des Jenem unmittel- bar nachfolgenden Visconti grossartiger Sinnesadel, mit welchem dieser die Bildwerke der Alten, zumal auch die grüssern, auffasste, und würdig, auch in würdigem Stil der Rede, ausleste. Ebenso wenig ruhte in seinem Wesen Zoëgas zarte Gemüthlichkeit und -Innerlichkeit, verbunden mit philosophischem Tiefsinn beym Erkennen der verborgneren Lebenszüge in den Denkweisen und in den Sitteneigenheiten des hôhern Alterthums, zu- mal des Aegyptischen und Hellenischen, mit Ausbeutung des Humansten geschichtlicher Forschungen. Dagegen war ungemeine Gründlichkeit ge- lehrter Quellenforschung Beiden, dem Dänisch-Rômischen, wie dem Deutsch- Russischen Alterthumskundigen, in seltnem, wol ziemligh gleich hohem Grade gemein. Auch batte unser Freund, um ibn hier auch mit einem näher stehenden Zeitgenossen zu vergleichen, mit Bôttiger zwar staunens- _ werth ausgebreitete Belesenheit in Alten und Neuern gemein, an Autopsie der Kunstwerke durch seinen günstigern Standpunct im Leben und durch seine Reisen im Süden und Westen diesem und den meisten Deutschen Archäologen weit überlegen; gemein auch mit ihm reiche Combinazions- ; gabe, obwohl urtheilend, dass sein werther Dresdner Wissenschaftsgenoss 16 — 122 — dem Spiele der Phantasie’ oft zu viel einräume"**), selbst in seinen so 104 geistreichen, vielhaltigen Andeutungen‘*), und obwohl K., wenngleich er es in einer und, der andern seiner Schriften mit Glück versuchte, keinesweges wie Jener fast überall, eingehn mochte in stete, oft zu sehr zerstreuende Vergleichung des neuern Lebens mit dem alten, sondern liébèr und ‘lnger in dem alten hauste. An unermüdlich ausdauerndem Fleiss béy dem was er einmal als Gegenstand der Forschung und schrift- Bichen Mittheilung ergriffen, stand er gewiss keinem der vorgenannten, auch keïinem der jüngern ausgezeichneten Deutschen Archäologen (um nur bey diesen hier stehn zu bleiben) nach, ja war darin wol dem Einen und dem Andern der ungenannt Gemeïinten noch überlegen. Er zeigte auch an seinem Beyspiel, dass die Vereinigung des Philologen mit dem Archä- ologen, wenngleich schwer, entschieden ausführbar sey. An Kräftigkeit des Verstandes bey grossem, wenn auch nicht in dialektischen Schulformen sich aussprechenden Scharfsinn, und an redlicher, Deutscher Freymüthig- keit hatte unstreitig sein Geïst nähere Verwandtschaft mit Lessing's seltner Virtuosität in beidem, wenn er gleich von seinem herrlichen Darstellungs- talent, zumal von seiner dramatischen Art und Kunst auch in abhandeln-— der Rede, sich nichts zueignen konnte. Zum akademischen Professor war er, wie er selbst wol fühlte, keineswegs geboren. Daher er auch auf ôffentliche Vorlesungen über seine wissenschaftlichen Fächer sich nicht eimliess; nur dass er nach der im Jahre 1800 durch den Obermedäilleur Leberecht bey der Kaiserl. Akademie der Künste veranlassten Errichtung einer Medailleurclasse den Eleven dieser eine Zeit lang Unterricht gab im 103) Diess schrieb er unumwunden in einem Brief an Ref. vom 31. May 1807, so wie Er wiederum. dem, Dresdner Archäologen, laut! dessen Briefen, an Ref.; in versuchtemyans zichend populären Vortrag nur selten genügte. 104) B’s Andeutungen zu vier und zwanzig Vorlesungen über die Archäologie im Winter 1806: tam di. cs ,» = 6 — Mythologie und Altérthumskunde"®), und viele Jabre später einmal auf hohies Verlangen einer erhaberèn Fürstin, die ïhre ‘Kaïserliche Familie duréh einen lingern Besuch eïfreute, iliren zwey jungen Prinzessinnen über Gemmen - und'übér Münñzkunde (1824) Wintervorträge hielt. Däss er für sich'selbst zu allgemeinen Ansichten des Ganzen der alten Kunst nach allen ihren Epocken in allen Beziekungen, und insbesondere zu Untersuchungen ihrés Fortgänges nach den verschiedenen Seiten sich zu érheben strebte, auch dahin sich erhoben hatte, ergibt sich leicht beym Ueberschauen seiïner vielfachen littérarischen, und seiner Kunstsammlungen ordnenden Thätigkeit: sonst hätte er ja auch nirgends dem Einzelnen, was ér doch 40 oft zu thun hatte und that, seine gebüuhrende Stelle ‘sicher und richtig amweiïsen kônnen. Seine Freymüthigkeit, zumal in Druckschriften, die auch wol nicht selten in Derbheit, und wenn er sich gereizt sah, in seltémen ‘Fällen wenigsténs, wol auch in leidenschaftliche Bitterkeit über- ging, wurde von dén Maeisten leicht missverstanden. Grôsstentheils ent- Sprang jene Freymüthigkeit ‘ohne Zweïfel aus einer lautern Quelle: einem ungewôhnlich lebendigen Eifer für die Wahrheit, nach welcher er in der Wissenschaft :stets ernstlich forschte, aller Halbheïit, allem trügerischen Stheine feind, érfüllt von tiefem Hass des Irrthums: wo er diesen auf seiném Wege antraf, ibn ‘angreifend, und zwar, um einem theuern Jugend- freunde ein Wort abzuborgen, ,;in Folge eines ihm, so zu sagen, angebor- men Zwangtriébes. Freylich -ward gerade jene, oft sehr weit gehende Freymüthigkeit leicht gemissdeutet, und war Einigen hôchst missfällig. Er géhôrte aber auch zu den nicht allzu :leicht zu erkennenden Männern, und blieb Manchem zeitlebens eine fremde Erscheinung. Oft vergass man: in verschiedenen Puncten hatte er durch fast steten Umgang mit den Alten sich ‘antiken ‘Sinn angélebt, darin wenigstens äbnlich unserm ,,eignen A — 105) s. Reimers' St. Petersburg am Ende seines ersten Jährhunmdefts. Th. IL'S. 167. 16* — 124 — ewigen“ inchelmann , auch unserm unvergesslichen Friedrich August Wolf“). Mit mehr Mässigung im Aussprechen seiner scharfen Urtheile, und (wir dürfen es nicht leugnen) mit weniger unbeschränkt ïhn beherr- schendem Selbstgefüuhl (nicht Selbstsefilligkeit, die kommt dem Eiteln zu: und eitel war er nicht, aber stolz in seiner Selbstgenüge) hätte er der Freunde und, der Schüler eine grüssere Zahl gehabt. Doch Schüler im engern Sinne des Worts hatte er eigentlich nie: auch nicht Einen, suchte auch keine, obwobl offene Mittheilung seiner eben so umfassenden als gründ- lichen Lieblingskenntnisse und seiner eben so sichern als für 1hn dauer- baften Anschauungen ihm oft Bedürfniss und Genuss war. Dass er nicht etwa einen oder den andern seiner zahlreichen Séhne-seinenYHauptfächern zuzubilden, und ïhnen vielleicht einstige Nachfolge in seine Stellen zu schaffen suchte, wozu ïihn sogar einst, wie Ref, von Kôhler selbst ver- nahm, der Gütigste der Monarchen, Azexanper der Gesegnete, mündlich aufforderte — davon eine Hauptursache wol das ihn zuweilen anwan- delnde Gefühl der Lebensmühe so verwickelter und weitläufiger, zugleich kostbarer Studien, als die seinigen es sind”). Er war der Meinung, das äussere Lebensglück lasse auf andern Wegen des Staatsdienstes oder des bürgerlichen Lebens sich doch viel leichter finden. Seine vortreffliche Bibliothek der Griechischen und Rômischen Classiker erwarb die Kaiserliche 106) Dass übrigens bey persônlicher Berührung beide, Wolf und Kôhler, einander wenig zu- sagten, obgleich beiden ihre gegenseitigen wissenschafilichen Vorzüge einleuchten mussten, wird keinen befremden, der beide ausgezeichnete Männer näher kannte, die in rasch ab— sprechender Verachtung der Genossen und in entschiedenem Widerspruchsgeist einander- freylich nur zu äholich waren. Von Woll's eigentkümlich geistreicher Laune und Grazie- des Umgangs aber kann beym Petersburger Archäologen nicht die Rede seyn. 107) In einem Brief vom 14. May 1827 schrieb K. an Ref.: ,, Ich freue mich, dass von meinen: sieben Sôhnen, meinem Rathe folgend, keiner sich für den Katheder oder für die Aka- demie ausgebildet hat; auch von den kleinen weiss ich’s voraus.“ Und unter dem &. (16.) August, wo von Gemmenabdrücken die Rede: ,,Keiner meiner Sôhne hat sich mit diesen Kleinigkeiten befassen dürfen.‘ PE à Akademie"*), deren Mitglied, als eine ihrer ausgezeichneten Zierden, er so viele Jahre gewesen. Ein Theil seiner ansehnlichen Büchersammlungen aber blieb noch, nebst einem sehr schätzharen archäologischen Apparat an der grôssern"®) Mionnetischen Sammlung von Münzpasten, an sehr zahl- reichen trefflichen Gemmenabdrücken aller Art, die er so viele Jahreÿhin- durch mit einem an Genauigkeit gewôhnten Abformer, der zugleich sein 110\ . Abschre ber war, besorgte"°), an werthvollen Kupferstichen, an verschie- Vie d oimiion de es dit that 2 LS 2 =" denen, doch eben nicht zahlreichen, Münzen u. s. w., bey den Erben zu- rück. Seine treffliche Lebensgefährtin ‘) ging ihm nur wenige Jahre nach Jenseits voran. Ein in litterarischen und geselligen Kreisen geschäzter Bruder, bekannter Rechtsanwald, und mehrere hoffnungsvolle Sôhne, (einer beugte den Vater durch seinen plôtzlichen Tod) in verschiedenen Zweiïgen des Staatsdienstes angestellt, theils so eben noch in Deutschland studirend, überleben ihn, so wie die einzige an Herrn v. Korff in St. Petersburg ver- 108) Im Aperçu des travaux de l’Acad. Imp. des Sciences pendant l’année 1838 (s. Supplément d’Intérieur au Journal de St.-Pétersbourg 1839. No. 2) heisst es: ,, La bibliothèque s’est accrue d’une collection précieuse et complète. des auteurs classiques grecs et latins, 50,000 rbls., pris sur les fonds économiques, ayant pu être consacrés à - l'achat de bibliothèque du défunt académicien Kôhler. Sans compter un nombre con- sidérable d’anciennes éditions, toutes très rares et fort estimées, et plusieurs éditions princeps, parfaitement bien conservées, on y trouve un très grand choix des meilleurs éditions des trois derniers siècles, importantes pour le savant tant par rapport au texte qu’à cause des commentaires dont les ont enrichies les philologues les plus célèbres de ces tems.#‘ — Aus dem Ucberreste, der Kôhlerschen Sammlung wurde kürzlich eine Aus- wabl zur Bereichernng der Bibliothek der Hermitage getroffen, besonders an archäologi- schen Monoëraphicen über Münzen und geschnittene Steine, 409) Die kleinere Mionnetische Sammlung, so wie eine nicht unbedeutende Anzahl durch ihn selbst besorgter Gemmenabdrücke in Schwefel und in Gyps erwarb von ihm, mehrere Jahre vor seinem Tode, durch Ref. das Kunstmuseum der Kaiserl. Universität Dorpat. 110) Diese Serien von Gemmenabdrücken erkaufte neulich ein vieljähriger Günner des Ver- ewigten, der gelehrte Kunstkenner, S. E. der Herr wirkl. Geh. Rath Olenin, Präsident der Kaiserl. Akademie der Kün:te. 111) Seine Gemahlin war eine geborne v. Briskorn aus Kurland; so viel Ref. weiss, Schwester eines R. Kaiïserl. Sénateur. — 126 — rählte Toëhter, und die noch äin der lezten Krankheït ihn treulichst pflegende Schwiegertochter, geborne v. Rüdinger. Môge lhier noth laut werden der Wunsch einer svohlgeordnéten und mit Eini$iéht redigirten Sammlumg seiner sämmtlichen, sehr schwer/zusammen zu brmgenden, und doch für archäologische, antiquarische und philologische : Forschung gehaltvollen, bis jezt von sehr Wenigeneini- germassen nach ihrem Werthe ‘gekannten zahlreichen Schriften; vor allem der Wunsth einer würdigen Herausgabe und Ausstattung :seines ‘in Ganzem, auch ‘bey etwa Statt findenden, sowohl überhaupt :schwer, als im ‘besonders, seinem stark ausgeprägten Charakter nach, sehr schwer vermeidlichen Mängeln, — gewiss unschätzbaren, Werkes zur alten Gem- mernrkunde, mit dessen'Verlust dieses Fach selbst, dem damit die ‘erste sichere Grundlage zugedacht war, so weit:bey ihr (immer freylich in” weit geringerm' Grade als bey der ‘alten Münzkunde) überhaupt es môüglich seyn môchte, einen nicht zu berechnenden Verlust erleiden würde. Môge bey Bétrachtung der kräftigen, preiswürdigen Eigenschaften und der dauérndén Verdienste des Mannes jede Erinnerung an die eine oder die andere seiner mienschlichen Schwächen, ‘wie -schattendes Sommergewôlk vor frischem, stärkenden Lufthauch, leicht vorüber schwinden; ein ruhmvolles Andenken in der gelehrten Welt âber und in der Russischen Kaiserstadt stets ver- bleiben dem Namen des Deutschen Heinricn Karz Enxsr KônLer; und daran der Gedanke sich knüpfen: wer wird Ihn als Archäologen jemals ganz, wer, wenn auch spät, Ibn als solchen gerade in St. Petersburg nur einigermassen ersetzen! PRES RRT PSN NE 4 Epimetr o n. t Min Versuch von Blättern der Erinnerung an Küler wurde zu Ende Novembers 1838 angefangen und gegen Ende Decembers nach St. Peters- burg an den beständigen Secretär der Akademie, S. E. den Hrn. wirkl. Staatsrath, Akademiker Fuss, abgesandt. Im Wesentlichen blieb er ganz unverändert; doch erbat ich mir meine Handschrift wegen manclier, zum Theil ziemlich ausführlicher, von mir nôthig gefundener Zusätze zurück, deren Stoff mir von einigen alten Freunden in der Hauptstadt, als Er- wiederung auf ausdrückliche briefliche Anfrage meinerseits über einiges Historische und Litterarhistorische, unerwartet zu Theil wurde. Nicht alles mir vertraulich Mitgetheilte erlaubté die Schicklichkeit ôffentlich zu benutzen; ebenso wenig, den jüngern Bruder des Verewigten, und des Leztern Sôhne um unmittelbare Privatmittheilungen zu ersuchen, sobald ich wider Vermuthen von einem der schon angedeuteten Freunde ver- nommen, dass jene nächsten Verwandte selbst schon früher Materialien zu einem biographischen Aufsatze für die in Leipzig herauskommenden ,,Zeit- genossen“ zu liefern versprochen hätten, der (ob in einer schon verfassten oder erst zu verfassenden Handschrift, weiss ich nicht,) wenigstens indem ich diess schreibe, noch nicht nach Deutschland soll abgegangen seyn. Mein Epimetron betrifft nur drey litterarische Puncte, über welche bis jezt noch keine genaue und sichere Nachricht im Publicum ist, wie ich sie hier zu geben im Stande bin. I Von dem Werke zur Gemmenkunde fand ich in St. Petersburg bey der Akademie nur die ersten fünf abgedruckten Bogen, deren mir ver- — 128 — stattete Benutzung ich freylich nicht versäumte. Da ich indess späterhin in einem Briefe eines Nichtakademikers an mich das angeführte Werk bis zum siebenten‘ Bogen erwähnt sah:: so erkundigte ich mich näher, und brachte nun in Erfahrung, dass die Bogen 6 und 7, wenigstens als in der Druckerey gesezte Correcturbogen, und zwar mit einigen Correctaren von der Hand des verstorbenen Kôhler sowohl als von der Hand eines andern Herrn Akademikers, noch vorhanden seyn müssen. Ich selbst habe sie vor kurzem genau gelesen. Die fortgehenden Seïitenzahlen der Einlei- tung sind 65 — 96, die Notenzahlen (alle Noten selbst bliecben noch un- gedruckt zurück) 169 — 267. Leider fehit im Texte des siebenten Bogens an einer Stelle S. 91 der (jedoch unschwer mit Wahrscheinlichkeit zu er- gänzende) Nachsatz; an einer andern, S. 94, ist offenbar nur ein, zur vôlligen Herstellung des Sinnes mit leichter Mühe zu hebendes Anakolutlion, u. s. w. Vom Inbalt dieser beiden Bogen hier nur so viel. Von S.65 — 67 wird die Beantwortung der Frage fortgesezt, ob schwie- riger, ein erhobenes Bildwerk auf eme Gemme zu schneiden, oder eine vertiefte Arbeit, mit Rucksicht auf das Eingehn in diese Streitfrage durch Mariette und Natter; nach Erwägung des Für und Wider wird sie am Ende unentschieden gelassen, und geurtheilt, dass die besten Leistungen in beïden Arten des Verfahrens von gleicher Schônheit, von gleichem-Ver- dienst, Beyläufig wird noch erinnert, dass zwar die Alten auf ihren Ca- meen die Kôpfe der menschlichen Gestalt etwas grüsser dargestellt haben môgen, als sie es in Wabrheit sind, und als wir sie auf antiken Intaglien antreffen, dass jedoch diese Wahrnehmung bloss durch Cameen von weni- ger vorzüglicher Arbeit bestätigt wird. — Eine andere Frage aufgegeben und beantwortet von Matter: was schwerer, einen Gegenstand tief oder nur sehr wenig vertieft einzuschneiden, S. 68. N. findet die grôssere Schwierigkeit auf Seiten der sehr vertieften Arbeit. Beyliufig äussert K. seine Meinung, dass dieser sehr vorzügliche Künstler seines Unterhalts : — 129 — halber doch oft genüthigt gewesen, eigne Arbeiten für Werke alter Künstler auszugeben; er rechnet dahin auch den Corneol des eine Schale, worauf ein Widderhaupt liegt, haltenden stehenden Mercur mit dem Namen Dios- korides; vorzüglich aber jenen Granat, worein das vorwärts gewandte Swiushaupt mit dem vorgeblichen MAIOC EHOIFEI am Halsband, und er- klärt dieses Werk für das schônste und vollkommenste der neuern Stein- schneidekunst, so wie das bey weitem schwierigste von allen, die alte und meue Steinschneider jemals unternommen. Ucbrigens hält K. unter allen ikm zu Gesicht gekommenen antiken Gemmen von den ganz leicht und seicht eingeschnittenen alten Werken für das schônste einen Aquamarin in der Kaiserl. Sammlung zu St Petersburg mit dem Kopf des schwimmenden Leander; u. s. w. S. 70 lässt der Verf. eine Abhandlung von den antiken Ringen fol- RP gen, ausgehend von den Griechischen Namen der Siesel- und Ringsteine der Alten, spricht von ihrer Fassung in Gold, von Veranlassungen des Ansteckens und Ablegens der Ringe, u. s. w.; von einer alten uns unbe- kannten Weise, Gold mit Gold zu lôthen; von der operdovn des Ring- “steins u. s. w., von den auf Inschriften in der Reihe der, Gôttern ge- weihten Geschenke oft erwähnten, goldnen, auch silbernen, Ringen, auch von dergleichen, theils als Siegel, theils als Ringe gefassten Glasflüssen S. 72. “Wie der Aberglaube zuweilen gewisse Steine in Silber, andere in Gold zu fassen vorzog, das. Nach Plinius’ Bemerkung die Gewohnheit,’in massiy … goldene Ringe zu schneiden, unter dem Kaiser Claudius zuerst aufgekom- men, S. 73. In Gemmensammlungen nicht selten auch eiserne Ringe mit .schlechten Siegelsteinen oder mit Glasflüssen zum Siegeln. Gewisse von “der Insel Samothrake benannte Ringe wahrscheinlich bey der dortigen Feïer, der Mysterien gebraucht, S. 74 Plinius (B. XXII. 6.) reich an merkwürdigen Nachrichten über den Gebrauch und die Geschichte eiserner und goldener Ringe u. s. w. Gegen desselben Nachricht, das Morgenland 17 — 130 — und Aegypten bedientén sich keiner Siegel, und begnügten sich mit der Schrift: wozu hätten den Aegyptern ihre unzäbligen Siege!steine, grôssere sowohl als kleinere Käfer genüzt? S. 15. — Vom inwendig leeren Ringe des Flamen Dialis S. 76. Noch einiges Merkwürdige vom Gebrauch der alten Siegelringe, dem Ansehen in dem sie standen, und von ihrer Wich- tigkeit bey Staatsverhandlungen S. 76 — 78. Sinnbilder und Namen der Landmesser und die der Polianomen, auch der Pächter eines dem Bacchus geweïhten Grundstücks und ihrer Bürgen, überdiess des Schreïbers der Ur- kunde, Alles auf den, jezt im küniglichen Museum zu Neapel bewabrten, ehernen Inschrifttafeln der Stadt Heraklea, S, 78 — 80. Bey den Aegy- ptern und Persern zwar Ringe als Schmuck und zum Siegeln üblich, doch wabrscheïnlich nicht so allgemein als bey Griechen und Rômern. Jenen dienten ibre Käfer theïls als Amulete, theils als Siegel; Ringe an Fingern der Mumien aus Gold oder aus andern Metallen und Steinen, aus gebrann- ter Erde, aus Porzellan, unbedeutend in Hinsicht der Kunstvorstellungen darauf. Merkwürdiger an Mumien die silberfarbenen länglichen Halsband= Perlen aus Glas, die nach Rosellinis wahrscheinlicher Meinung Thränen der Trauer vorstellen sollten, S. 81. Von S. 81 — 92 eine Rcihe antiker Ringe verschiedener Orte beschrieben, goldener, silberner, eherner, eiserner, krystallener, mit und ohne Gemme, mit und ohne Bildwerk, mit und ohne Aufschrift. Nicht wenig Bifdnisse auf Gemmen dargestellt und in Ringe gefasst, S. 85. Verbesserung einer Griechischen Aufschrift an einem alten, von Barthelemy zu Rom gefundenen antiken Goldringe S. 90; u: 8. w- | Von S. 92 an folgt die Beschreibung antiker Ringe der Sammlung der Kaïserl. Hermitage, welche theils mit geschnittenen Sfeinen, theils mit in Gold oder in andere Metalle gegrabenem Bildwerk geschmückt sind: Diese Beschreibung, wobey besonders ein goldener Ring aus der Orleans- schen Sammlung mit einem Sardonyx, worauf Aeskulapius und Hygia, ge= FUN “Ai a A Sd dé te — 151 — rühmt wird, geht hier nur bis Nr. 12, und bricht ab S. 96, — Unmittelbar nach Beendigung derselben sollten folgen die neuesten Bereicherungen dieser Sammlung: nemlich..vont den..erst ,kürzlich aus den Grabstätten der alten Städte Phanagoria und Pantikapäum ans Licht gefürderten, goldenen Hellano-Bosporischen Alterthümern Alles was auf Daktyhoglyphik Bezug hat. — Allerdings bedürften die Bogen 6 und 7, wofern sie noch in der. Satzform der Druckerey, (was Ref. nicht hat erfabren kônnen,) stehn sollten, einer nochmaligen schärferen Correctur-Reyision. Gewiss ist, dass sich unter Kôhler’s litterarischem Nachlasse wenigstens »ein sehr fragmentarisches, in mebrern Heften und einzeinen Blittern ent- haltenes Prouillon seines, im Druck nur bis zum siebenten Bogen gediehenen Werkes über. Gemmenkunde fand.“ Aber , die Reinschrift hat derselbe Petersburgische Gelehrte, dessen erbetener Privatmittheilung wir die Nach- richt verdanken, ,,mehr als einmal bey dem Verstorbenen gesehen. Nach seinem Tode, der über einen vollen Monat nach dem Brande des Winter- pallastes erfolgte, (dieser brach aus 17 December 1837, Kôühler starb am 22. Jannar 5. Febr. i der Hermitage aufgestellte Bibliothek auf, die Strasse, herabgeschafft war, 1838) bey welchem Brande seine ganze, in seiner Amtswohnung wo,sie die Nacht bis zum Abende des folgenden Tages in Haufen hin- geschüttet lag, so dass trotz der hingestellten Wache sich Manches ver- loren haben soll — ist die mehrmals erwähnte ; Reinschrift des Gemmen- werkes bis jezt, wie man sagt, spurlos verschwunden. Beyläufig wird be- merkt; dass der. erwihnte Brand keineswegs, wie Ref. gefürchtet hatte, Einfuss auf des Kranken damaliges Befinden geäussert, ,,da er schon lange other ganz indolent geworden.‘ ….Angenehm ist die authentische Nachricht aus derselben Quelle: ,, Ueber sweyhundert, noch nicht gestochene -Abbildungen zum Gemmenwerke be- finden sich in den Händen der Sühne.‘ 17% — 132 — Ausserdem die von dem trefflichen, durch sein seltenes Talent treuer Auffassung und Darstellung auch bey den schwierigsten Zeichnungen der Ficuren und Typen von Gemälden, Gemmen, Münzen, rühmlichst be kannten Künstler, Hrn. Collegienrath J. v. Reichel in St. Petersburg, mittelbar dem Ref. mitgetheïlte Nachricht: ,,1ch habe ïhm an die hundert un- Zeichnungen von den berühmtesten geschnittenen Steinen der Eremitage gemacht, die er gedachte éinst herauszugeben. Diese finden sich auch nicht vor.“ Wabrscheinlich sind diese (so hofft wenigstens Ref.) doch nichts anders als ungefähr die Hälfte jener, die zuvor als bey den Sühnen vorhanden angegeben wurden, und somit unverloren seyn môchten. II. In Bezug auf Kôhlers Serapis ist das in Note 50 Angedeutete jezt so zu vervollständigen. Die Angabe Büttigers in seiner Zeitschrift: Archäologie und Kunst Bd. I. St I. S. XIL., schon im May +827 seyen vom Serapis 700 Seiten mit 12 Kupfern abgedruckt gewesen, mag sich auf nicht genau so, wie dort erwäbhnt wird, wirklich ausgeführte, Plane des Petersburgischen Archäologen bezichen, wobey dieser häufig nach den Umständen Abänderungen traf. So hatte er auch dem Ref. in einem Briefe bereits unter dem 25. Octoher 1822 geschrieben, jene Sammlung solle, wenn nichts dazwischen komme, 00 bis 800 Seiten stark werden. — »Von den franzüsischen Abhandlungen lasse ich jedoch,“ sezte er hinzu, nur von einigen, 100 bis 200 Exemplare einzeln abzichen, um sie in Frankreich und Italien zu verschenken, und auch 5 bis 6 Exemplare in Deutschland. Das Ganze aber wird, im einer nicht grossen Auflage, nach Deutschland zu Verkauf gesendet werden.“ Dass es aber doch anders kam, erhellt aus folgender an Ref. gelangten anderweitigen brieflichen Mittheilung vom 30. Januar 1859: ,,Ueber den Serapis kann ich genügende Auskunft geben, da ich ihn selbst vollständig besitze. Die zwey mir vor- f — 133 — liegenden Bände enthalten 514 S. in Octav mit Kupfertafeln 1. 2. 3. 8. 9. 10. (Abbildungen von Münzen). Der Titel auf dem Umschlage des ersten Bandes lautet: > Serapis, oder Abhandlungen betreffend das Griechische und Rômische Alterthum. I. St Petersburg 1822. Anonym, wie die meisten seiner Schriften. Enthält folsende Abhandlungen: 1) Mé- daïilles Grecques. 2) D'un Roï inconnu du Bosphore Cimmé- rien. 3) Ueber die Griechischen Städte, welche auf einem zur Ehre des Theokles, von der Stadt Olbia gegebenen, ôffentlichen Beschlusse genannt werden. 4) Notice des médailles de Mi- thradate VI, Eupator Dionysos, Roi du Pont. 5) Beschluss der Stadt Olbia für Dadus, des Tumbagus Sohn. 6) Beschluss der Stadt Olbia für Protogenes, Sohn des Heroson. 7) Remarques sur un _ ouvrage intitulé; , Antiquités du Bosphore Cimmérien.“ (Von angeführten eïnzelnen Bestandtheïlen des ersten Bandes dieser Samm- | lung vergleiche man bey Nr. 1, 2, 5, 6, das vom Ref. schon Gesagte Seite 96, 97 nebst Note 49 — 55. 48.; bey Nr. 7. S: 96 und Note 49. 48. Auch von den unter 3) erwähnten Städten, Dôrptische Beyträge, Jabr- gang 1814, S. 334, 543 — 346. — ,,Vom ersten Bande befinden sich‘ Ÿ (wird mir weiter geschrieben) ,;wol einige hundert Exemplare bey Wilhelm Kühler“ (K's ältestem Sohne); ,,den zweyten Band hat er selbst nicht vollständig, sondern nur einzelne Partieen, die zum Theïil auch an hie- sige und auswärtige Freunde gelangt sind; in den Buchhandel ist durch + aus gar nichts davon gekommen, und der zweyte Band wird wol noch lange dem grüssern Publicum unbekannt bleiben, da mein Exemplar das einzige vollstindige ist, welches aus der Druckerey seinen Weg gefun- den hat. G. nemlich hat die ganze Auflage bey sich liegen, und will sie nicht ausliefern, bevor die Erben die Schuldforderung für Druck, Pa- "pieretc. liquidirt haben,“ uw. s. w. ,, Der zweyte Band von S. 235 — 514, 4 — 1354 — ohne Titel, mit fortlaufender Seiten- und Bogenzahl: 8) Supplément à la suite des médailles des Rois. de la Bactriane. 9). Beurthei- lung einer Schrift: ,,Alterthümer,am Nordgestade des Pontus.‘ 10) Description d'une médaille de: Spartocus. 41) Suite des mé- daïlles d'Asandre. 12) Description des médailles.de Chersonesus, 13) Médailles choisies de Panticapaeum et de Phanagorie. 14) Sur les médailles en bronze à Coryte. 15) D'une médaille incer- taine. 16) D'une médaille de Sauromate II. 17) Das kônigliche Schloss des, Bosporus und die; Stadt Gargaza auf der Tauri- schen Halbinsel.. 18) Médailles de Pharnaces.“*. Vergl. oben $S. 98 nebst Note 60 bey Nr: 8; S. 96, nebst Note, 50 bey Nr. 9; S. 98 nebst Note 61, 62 bey Nr. 10. — Seite 98 ,nebst Note 535 bey Nr. 12, 13. Man vergleiche dabey auch S. 82, 83 nebst Note 19, 20. Ferner, S. 99, 100, Note 64 bey Nr. 17. — Der Leser sieht schon, dass von den :einzel- nen Stücken der mit dem gemeinschaftlichen-Titel Serapis bezeichneten Sammlung dem Ref. doch nur etwa sieben von achtzehn, und zwar meist nur kleinere, fehlen: Bemerken muss dieser überdiess noch, dass Herr v. Reichel; der in den lezten, Jahren sich veranlasst sah, mit unserm Archäologen ,,gänzlich! zu brechen“, dem Ref. unter d. 1. Februar :1839 * über K. unbedenklich schrieb: ,,Der Serapis sollte allerdings sein grosses Werk in zwey Bänden in Folio über die Bosporischen Antiquitäten wer- den, wozu er:vom Kaiser Azexanper im Jahre 1807 zwôlftausend Rubel em- ‘pfangen hatte. Zu diesem Werke hatte ich nahe an tausend Zeichnungen, theils von Münzen, theils auch von in den Gräbern gefundenem Schmuck, geschnittenen Steinen und gestempelten irdenen Henkeln von Vasen ge- macht; was ich rein aus Liebe zur Wissenschaft gethan, weilf u. s: w.— »Von meinen gemachten Zeichnungen ist nichts gestochen worden, und das Merkwürdigste, dass die Erben diese zwey starken Bände Manuseript — 1355 — a nebst den Zeichnungen, die eingeklebt vwaren, rein wegleugnen. Was dabey ihre Absicht ist, kann ich nicht errathen“ u. s. w. — Auch ein berühmter und hochgestellter Gelehrter schrieb aus St. Petersburg an Ref. schon unter dem 20. Januar 1859: ,,Was aus den durchschossenen Exemplaren seiner Werke, in denen er unaufhôrlich nachtrug, so wie aus dèn vüllig ausgearbeiteten Antiquités du Bosphore, mit mehr als tau- send Zeichnungen von Reichel . .. . geworden, bleibt vüllig räthselhaft.< — .Ucber diesen wichtigen Umstand gänzlich zu schweigen, erachtete Ref. wider die Pflicht des litterarhistorischen Forschers, der von Anfang an keinen Panegyrikus zu schreiben vorhatte, keine ehemals in gewissen Län- * dern, besonders in Frankreich, modische akademische El oge: der vielmehr * éinem um Kunst und Wissenschaft hochverdienten Manne ein litterarisches Ebrendenkmal, zwar nur xœra& to duvarov, aber doch nach bestem Wissen und Gewissen, zu errichten bedacht war. HIT. Noch ist ein imteressantes, bis jezt so gut als ganz unbekanntes, nie ausgegebenes, sehr stattlich in Grossquart gedrucktes Werk Kôühler's ‘éiner ausführlichen Erwähnung werth, wovon zwey Exemplare sich in ; | : Li … seinem Nachlasse fanden, von welchen das eine bey. der Familie bleibt, das | andere dém Gelehrten überlassen worden, dessen gefälliger Mittheilung ich die genaue Durchlesung der mit der gewohnten Kunstselehrsamkeit und ausgcbreiteten Belesenheit in Franzôsischer Sprache sorgfältig und ausführ- lich verfassten archäologischen Monographie verdanke. Ken Titelblatt îst vorhanden, eben so wenig die für dasselbe ausdrücklich bestimmte Vignette, äuch keine Jahrzahl. Aber der Avant-propos auf p. VII — XI; die Explication du fleuron des vignettes et des culs de lampe p. XII — XXII. ; (Die p. XII erwähnte allegorische Vorstellung auf einem Carneol mit Aphro- dite, Athene und Tyche und tiefer den drey Chariten, findet sich hier LE m2 nicht, wie es doch im Texte heisst, abgebildet: wohl aber als Planche IL in seiner viel spätern Schrift von 1810: Description d’un Camée u. s. W. (s: oben S. 87 ): eben so wenig hier der p. XV. als Vignette erwähnte Cameo des Chev. #isden mit dem Dionysischen Stier u. s. w., wohl aber derselbe auf PI III. der eben gedachten spätern Schrift gestochen. Auch nicht die als p. 45 vor Chap. IL. geäzt erwähnte Vignette mit den vor- geblichen Kôpfen des Zeus Apomyios auf Gemmen: wohl aber p. AI — XXIIL gelehrte Bemerkungen über Lieblingsdecorazionen der Alten mit künstlich gearbeiteten Fliegen und Bienen, und über Bacchus Méli- theurétès, so wie über Aristaeus. Dagegen findet sich vor Chap. I. p. 1. radirt und in Aquatinta geäzt der von Kôhler schon damals in der . Hauptsache zuerst richtig gedeutete Farnesische Cameo mit den Askolien, den er viel später bey seiner Monographie: Description d'un Camée antique du Cab. Farnese, 1810, au burin stechen liess. Auf S. XXIV auch: Division de l’ouvrage. Nemlich: Chapitre L Observations générales sur un buste de Bacchus qui se trouve dans la Gal- lerie Impériale des antiques à Zarsko-Zelo. Section IL. Descri- ption de ce buste, et recherches sur le but qu'on a eu en le représentant sous la forme qu'on va décrire. Pag. 1. Section II. Continuation du mème j sujet, et explication de deux pierres gravées du Cabinet Impérial et de quelques autres monumens analogues. Pag. 19. — Chap. II. Observations particulières concernant le buste de Bacchus de la Gallerie Im- périale. Section I. Sur le diadème qui orne la tête du buste. P. 45. — Sect. IL. Concernant les cheveux de la partie postérieure du buste. P. 51. — Sect. IIL. Sur la guirlande de lierre enlacée autour des cheveux du buste. P. 56. — Sect. IV. Rapport entre la manière dont l'idée exprimée dans notre buste a été exécutée, et le langage poétique des anciens. P. 70. — . . . ? , Sect. V. Observations sur la vigne et le licrre, comme arbustes consacrés Li — — 137 — à Bacchus. P. 75. — Sect. VI. Sur d’autres plantes et fleurs qui indépen- damment de la vigne et du lierre étoient consacrées au Dieu Bacchus. P. 87. — Sect. VIT. Des attributs qui distinguent le buste du Bacchus Indien. P. 90 — 109, — Table des Planches qui se trouvent à la fin de cet ou-" vrage. P. 110. Es werden namhaft gemacht PI. I — IX. Davon aber sind Il. HI. nicht vorhanden. I. und IV. ‘stellen dar die Büste des Bacchus Botryopogonitès (damals) in der Kaiserl, Antikengallerie zu Sarsko-Selo. F _ Planche V., welche darstellen sollte zwey geschnittene Steine der Kaiserl. Gemmensammlung , die man früher für Juppiter Apomyios genommen, welche nach Kühler’s damaliger Erklärung aber Bacchus Mélitheurétès vor- e stéllten, ist nicht vorhanden, — PI, VI. Bronzebüste des Bacchus Hyas, Mr. Wilbrabam gehôrig. — PL VII, Terme de Bacchus Hyas im Vati- canischen Museum. (Ref. hält diese Colossalbüste mit den Schuppen an Stirn und Bart, den zwey Delphinen in diesem, und den Wellen an der Brust, vielmehr mit Visconti in T. VI, Tav. V. des Mus: P. CI. für emen Triton.) — PL VIIL Fig. 1. Lampe von Terracotta geformt durch einen Bacchuskopf, gchôrig Hrn. Orlando Magnini. Fig. 2. Colossalkopf eines Triton in Villa Médicis — PI IX. Büste der Venus, aus drey Stand- puncten gezeichnet nach einer schünen Bronzefigur , die nebst neun andern im alten Epirus gefunden worden, damals seit kurzem in Besitz des Hrn. v. Wiesiolovski. Schon aus dieser Erwähnung lässt sich ungefähr auf die Zeit der Ab- fassung von Kôhler's Schrift schliessen. Die Bronzefigur der Venus kam mit drey andern ,,depuis peu‘ in Besitz des eben genannten trefflichen Antikenkenners, und zwar einige Jahre vor 1800. Vergl. die oben in meiner Denkschrift S. 81 in Note 16 näher angegebenen Gütting. Gel. Anzeigen von 1801. Ungefähr um 1800 also scheint jene zu gehôren, und schwerlich später. Dass Kôhler’s Schrift erst kurz vor Creuser's 18 — 158 — Dionysos (er erschien Darmstadt 1809. 4.) gedruckt, und vielleicht eben wegen jenes Creuzerschen Werkes unterdrückt worden, wie mein schon angedeuteter, mir sehr werther Correspondent meint, vermuthe ich um so weniger, je mehr beide Gelehrte verschiedene Zwecke, Ansichten und Be- handlungsweise haben. Aber warum Kôhler schon lange zuvor, wie es mir scheint, sein Werk unterdrückt hat, errathe ich freylich auch nicht, zumal nachdem er offenbar bedeutende Kosten auf dessen elegante Ausstattung verwandt. Denn dahin gehüren die p. 1, 44 und 109 eïingedruckten Vi- gnetten, und die wirklich vorhandenen Planches L. IV. VI VIT. VIT. IX., Alles in Aquatinta sauber geäzt und braun abgedruckt. Quant aux gra- vures qui sont jointes ici“, sagt K. selbst p. X., ,,celles du monument principal ont été exécutées d’après les dessins de Mr. Lampi. Cet artiste habile, fils du célèbre professeur Lampi de Vienne, qui depuis quelques années a exposé à St.-Pétersbourg plusieurs tableaux universellement ad- mirés, est lui/même très avancé dans le dessin et dans la peinture; et c’est par pur amour de l'art et par une amitié bien désinteressée — quil a bien voulu dessiner ce monument“ etc. (Ueber den jüngern Lampi vergl. man allenfalls Naglers N. Allg. Künstler-Lexikon, Bd. VII. Lief. IL S. 258. Er war geb. zu Trient 1775, starb zu Wien 1835.) — Von p. 111 — 120 folgt noch eine 11 Bogen starke Table des matières contenues dans cet ouvrage, nebst 6 Zeïilen Fautes à corriger. Man sieht: es war Alles, etwa nur mit Ausnahme von ein paar Kupfer- tafeln mehr oder weniger, zur Herausgabe bereit, und doch unterblieb sie. Ref. begnügt sich, nur noch aus dem Avant-propos ein paar einleitende Worte herzusetzen. P. VII, VIIT heisst es: ,,1l y a quelques années que l'auteur du présent ouvrage commenca à donner des descriptions abrégées des collections impériales de monumens anciens‘ (bekanntlich war es in den Jabren 1793 und 1794); ,cela lui fit naître l'idée, de choisir dans ces SE D I Le Le — 139 — collections ce qu'il y avoit de plus rare et de moins connu, et d’en faire part au public. Mais ses loisirs ne lui permettant pas de polir ce travail autant qu'il l'auroit désiré, il prit le parti de ne publier de son recueil qu'un seul morceau, qu'il a regardé comme appartenant à ces productions dignes d'une recherche particulière, d'abord à cause de sa singularité et de son caractère différent de tout ce qui a été publié Jusqu'ici; et en second lieu, parcequ'il fournit matière à beaucoup d'observations intéressantes. Le rap port qu'il a trouyé d’ailleurs entre cette production de l'art et les repré- sentations de deux pierres gravées du cabinet impérial, l'a déterminé à réunir ces morceaux et à les accompagner d'une explication nouvelle. Des monumens antiques dans lesquels on observe des écarts frappans de leur forme ordinaire, qui renferment une idée exprimée d'une manière jusqu'a présent inconnue, qui rendent sensible les mystères abstraits de la théologie ancienne, ou des traits peu communs de la mythologie — de tels ouvrages méritent sans doute l'attention la plus soigneuse. Non seulement en les interprétant, on peut jetter des lumières sur les notions de l'antiquité, mais aider encore à ce que d'autres monumens soient expliqués d’une manière plus précise. Ils peuvent servir à résoudre bien des difficultés de l'histoire et de la mythologie. Enfin leur interprétation devient même plus instructive que la description des monumens du travail le plus parfait, de ceux même qui seroient dignes d'un Praxitèle ou d'un Polyclète: car la publication des premiers les met à la portée des amateurs et des savans des pays les plus éloignés, tandis que l'excellence de l’ouvrage dans les seconds ne peut être saisie que dans les lieux où il se trouvent.“ u. s. w. Pag. X liess K. noch eine Beschreibung aller übrigen Denkmäler hoffen, welche die Kai- serliche Sammlung von Bacchus und dessen Gefolge enthält. Dann sollten noch einige Abhandlungen über seine Geschichte, seine Feste und seine Attribute folgen. 18* — 140 — LE ; Man sieht schon, dass es dem Petersburger Archäologen auch hier, wie überall im Leben und auf dem Amitsposten, für seine Person weniger um vollstindige Registratur vorhandener Sammlungen zu thun war, als um Bekanntmachung noch ganz unbekannter oder doch nicht hinreichend ge- kannter antiker Denkmäler; um ihre Sinneserforschung und Beleuchtung ; überhaupt um Hervorzichung des von Andern, wenigstens nach seiner An- sicht, nicht genügend Erklärten; dass also auch der Verlust dieses Wer- kes, mag er selbst gleich im Einzelnen nicht Weniges später in anderm Lichte gesehen haben, als ein nicht unbedeutender für den Freund der Litteratur und Kunst erscheint. Dorpat, im Februar 1839. Karl Morgenstern. Zusatz, Druckfehler und Verbesserung. Zusatz zu Note 5. Was über antike Bildwerke, welche im Jahre 1801 im Michaïilowschen Pallast aufgestellt waren, im zweyten Theïle von Kotzebue's merkwürdigstem Jahre seines Lebens, in dessen kurzer Beschreïbung jenes Pallastes (vergl. S. 175. 200. 201. 206. 219. 210. 215. 216. 254.— 239. 242.) mit “Aühler's Hülfe summarisch gesagt worden, ist mit seinem eïgnen oben angeführ- Men Aufsatze über das Kaïserl. Museum zu Sarskoe-Selo auf keine Weise zu ver- Meleichen, und wird nur berührt, damit Niemand es für bedeutender halte, als es ist und seyn sollte. n_ S. 101 sind in Note 65. zu streichen die anderthalb Zeilen: »Der Text geht< bis 820“: als zufällig übersehene Wiederholung des die Note 67. Ausmachenden. Mn S. 104 Z. 19 lies: Erläuterung eines u.s. w. …_ S. 105 Z. 1 lies: Dankschreibens. | = S. 110 Z. 5 v.u. gehôrt das herunter gefallene Purictum hinter Aug. + S. 114 Z. 2 lies: einem Zolle US. 117 Z. 5 y. u. statt seiner nächsten lies: von dessen nächster » S. 119 Z. 18 lies Besitz<. ù S. 128 Z. 10 ist so zu verbessern: ,,Leïder fehlt bey Kähler im Texte sei- nes siebenten Bogens S. 91 nach seinen Worten: »Die Gemmen des Alterthums, welche sich in ihren ursprünglichen Fassungen erhalten haben,“ die Copula sind. — An zwey andern Stellen, des sechsten Bogens S. 69, und einer des siebenten S. 94, ist dem Verf. offenbar nur ein, zur vülligen Herstellung des Sinnes mit leichter Mühe zu hebendes, Anakoluthon entschlüpft.« Ce 7e es da mp stern ue art Ne Ron je PNARE or y tas MO : NN Jibtrrgl ya, “40h # À pet As Cr tqudrp ETES UT à Wo: Ki: "St Sté eee + ER LAN vu me, A! sn ooe-cioN) LAB HE A3 ; adrndierae :Kin 14,.slao tarte dog sat (E cas # AVE datit { Eur 8 - 50 diet 114 pate r# he ae Es #6 AU. JDA sent Ait de biariatre Haafs rfrnod 1m pie Ls k ago *Mos te Ti PS UT ait He té ni hi “hate de ë péutsdien ed. C5 10€ dehoguutatia fé :] 2 nn ape a A CS tt GE £ DEA NS UT IQRE RE | TER à PTE à + sein 9: tait td nl cérril 11 ; En" Mi. 10e C1 4 F Sr ie Let 18 god Has ch: “bros D + M LUVR ESS mi cotio cts. 41 Mr vu 0 snergotl £ * ayure ga vdilgedgur donlt "af i sde awathafl À | Hot, mois MONS RL = bits alor it ns dadad-Tatlarts ob At 0 2 Mae bats our td ee abc Hate ah > Unes ‘udèft fi grurléareekt dosage tx palais HO E 1 Fagdialurs. ouate 9 deuil me ré x AM ail" È 4 n __ ÜBER DIE VERBREITUNG DES ORGANISCHEN LEBENS. VON D Ka Eu vyiB A ER. + =." ma aaaû + AMI MANDEMANAO #0 HAUT 5 L \ st fr à : LUS ns "UT Win ich es wage, vor einer so hohen Versammlung von der Verbrei- tung des organischen Lebens zu sprechen, so glaube ich die Verpflichtung | zu haben, weniger durch Anhäufung von systematischen Namen das Ohr zu erschrecken, als durch Blicke in den allgemeinen Haushalt der Natur dem geistigen Auge zu genügen. Jene Namen sind ohnehin nichts anders, als Ucberschriften von Steckbriefen, aus denen der Naturforscher die ein- zelnen Formen überall erkennen kann. Ohne diese Steckbriefe, welche der Naturforscher Diagnosen und Descriptionen nennt, sind jene Namen ohne Inhalt. Wir werden uns mehr nach guten Freunden und Bekannten um- sehen, für deren Wiedererkennen man keiner Steckbriefe bedarf, und nur - wo diese nicht zur Hand sind, fremde Wôrter einführen. 1 Lassen wir zuvôrderst unsre Blicke auf der gesammten Oberfläche des Planeten umherschweïifen , den wir bewohnen, so finden wir überall, so -weit der Mensch hat dringen kônnen, organisches Leben verbreitet und “ist es auch nicht gelungen , den Polen sehr nahe zu kommen, so lassen - doch die Erfahrungen, welche man in den hôchsten Breiten, die man er- “réichen konnte, gemacht hat, mit Sicherheit schliessen, dass auch weiterhin mirgends eine Gränze des Lebendigen sich finden werde, die es von einem Miche des ewigen Todes scheidet. Die Gründe für diese Ueberzeugung liesen theils in den Erfahrungen selbst, die man über das Vorkommen des organischen Lebens an den letzten Orten, bis zu welchen der Mensch vorgedrungen ist, gesammelt hat, theils in der Kenntniss von der 19 — 146 — Verbreitung derjenigen physischen Verhältnisse, deren das organische Leben bedarf, um sich zu entwickeln und fortzubestehen. Wenden wir uns zuvôrderst an die unmiltelbaren Beobachtungen, so braucht nur erinnert zu werden, dass in den hôchsten Breiten, zu denen der Mensch, sowohl nach dem Nordpole als nach dem Südpole hin gelangt ist, Robben und Wallfische von verschiedener Art in der hohen See ge funden, und dass an den Küsten Schaaren von Robben anderer -Art und von Wallrossen nebst Wasservôgeln gesehen werden. Alle diese hüher or. ! ganisirten Thiere künnen : aber nur leben, indem sie andere organische Kôrper in grossen Massen täglich zu sich nehmen. Die Wallrosse und eï- nige stumpfzahnige Robben geben den Beweis, dass es an Tangen oder Seepflanzen, die eigentlichen oder zahnlosen Wallfische, dass es an unge- heuren Schaaren der niedersten Thiere, der Medusen und nackten Mollus- ken, die Vôgel, dass es an Krabben, Muscheln und Schnecken, die scharf- zahnigen Robben und gezahnten Cetaceen, dass es an Wirbelthieren, und namentlich an Fischen nicht fehlen kônne. Die Beweise von dem Reich- thume des Lebens unter dem 78 — 80sten Grade nôürdlicher Breite lieferte, ausser den neuern wissenschaftlichen Reisen , welche die niedern Thiere mehr beachtet haben, schon der Jahrhunderte lang forthestehende Wallfisch- fang an der Gränze des Polar-Eises zwischen Grünland und Spitzhbergen. An dieser Gränze findet sich der grônländische |Wallfisch am häufigsten, und man sieht ihn unter dem Eise, von Norden nach Süden kommend, hervorbrechen. Es kann also auch weiïter nach Norden ibm nicht an Noh- rungsstoff gebrechen. Die Masse von Nabrung, deren ein Wallfisch bedarf, muss jedenfalls sebr bedeutend sein, obgleich der Wechsel des Stoffes und der Bedarf neuer Nahrung verhältnissmässig geringer seÿn mag, als bei un- sern Landthieren. Diese Masse von Nahrung ist aber gerade bei dieserm Art von Thieren auf eine ungeheure Zahl von Individuen vertheilt, den Zähne zum Fassen und Zerstückeln grôsserer Thiere versagte die Nature — 147 — den wahren Wallfischen: Dafür setzte sie ihnen viele hundert hornige Piat- ten in den Mund, die wir im gemeinen Leben mit dem Worte Fischbein bezeichnen. Diese stehen einander nahe genug, um Thiere von mehr als einem Zoll Durchmesser im Rachen zurück zu halten, während das Was- ser selbst zwischen den Barten abfliesst. Allein, da der innere Rand jeder Fischbein - Platte mit langen Borsten besetzt ist, welche sich gegenseitig decken , so entsteht dadurch eine Art von grobem Filze im Innern des Rachens, durch welchen auch sehr viel kleinere Thiere zurückgehalten werden. Man hat daher die Ueberzeugung gewonnen, dass nicht blos die grôssern Acalephen und nackten Mollusken, die auch in den nordischen Mecren häufig sind, und von denen eine Art, ihrer Häufigkeit wegen, Wallfisch-Frass genannt worden ist, diesen Kolossen zur Nahrung dienen, sondern auch Thiere, welche fast mikroskopisch sind und von dem Men- schen nur dann erkannt werden künnen, wenn er sie vereinzelt in klei- nen Quantitäten von Wasser beobachtet. Scoresby, der erfahrenste und aufmerksamste Wallfischfänger neuerer Zeit, bemerkte, dass der grünlän- dische Wallfisch am häufigsten in solchen Strichen des Meeres sich findet, welche auf viele Meilen bin grün gefärbt sind, nicht blos vom Widerschein des Lichtes, sondern von einem wirklichen Inhalte. Da er auch Eismassen von dieser Färbung entdeckte, so fiel es ihm ein, zu untersuchen, wovon die Färbung derselben abhängig sei. ÆEs fanden sich ganz kleine weiche, gelb-yrünliche Massen, von der Grôsse eines kleinen Stecknadelkopfes, im Eise. Dieselben entdeckte er in dem grünen Wasser als lebende Medusen, untermischt mit andern kleinen lebenden Wesen. Diese Medusen schweben im Wasser nur À Zoll von einander entfernt, so dass in einem Kubikzoll 6%, in einem Kubikfuss 110,592, in einem Kubikfaden russischen Maasses fast 38 Millionen von diesen Thieren sich befinden müssten. Eine Kubik- wWerst enthält 125/000000 russische Kubikfaden; in einer Kubikwerst von demselben Wasser müssten daher an 4750 Billionen von diesen Medusen 19% ! — 148 — enthalten sein. Man weiss zwar nicht, bis zu welcher Tiefe im Wasser sie vorkommen, allein über die Ausdehnung des so gefärbten Wassers giebt uns Scoresby einige Winke, indem er sagt, dass man oft Streifen von einigen Meiïlen Länge sicht, zuweilen aber auch von drei Breitengraden oder mehr als 300 Werst Länge, und einer Breite, die von einigen Meilen bis zu 15 Seemeilen wechselt. Eine solche Wassermasse hat also nach den letztern Dimensionen über 100,000 Quadratwerst Oberfläche, . und neh- men wir an, dass die Medusen nur bis zu 50 Faden in der Tiefe hinab- gehen, so müssten wir jene 4750 Billionen noch 10,000-fach ver- mehren, um die Anzahl von lebenden Individuen in einer so ausgedehn- ten grün gefärbten Portion des Eismeers zu schätzen. Scoresby glaubt aber, dass von der ganzen Oberfläche des Meeres ôstlich von Grônland zwischen 74° und 80° Br. ungefähr der vierte Theil diesen lebendigen Inhalt habe. Durch diese Massen mikroskopischer Wesen schwimmt der Koloss der Thierwelt, ôffnet von Zeit zu Zeit seinen Rachen und mdem er ihn schliesst, lässt er das Wasser zwischen den Barten und ihren Fasern durchlaufen und verschlingt Millionen lebender Organismen mit einem Male. Schon diese ungeheuren Züge von mikroskopischen Thierchen, deren Anzahl unsere Phantasie nicht zu fassen vermag, môgen uns den Beweis liefern, dass in der Breite von Spitzhergen das organische Leben nicht aufsehôrt habe. Um aber eme Ueberzeugung zu gewinnen, ob es noch unter dem Pole sich rege, erinnern wir an die Gesetze der Wärmeverthei- lung, welche uns lehren, dass unter dem Pole selbst nicht die grôsste Kälte ist, sondern diese auf den Nordrand Sibiriens und den Nordrand Amerikas fällt. Die Kälte des. Eismeeres wird durch ein hôchst einfaches. hydrostatisches Verhältniss gemildert, indem das kältere Wasser seiner Schwere wegen nach unten sinkt und nach Süden abfliesst, während an. der Oberfliche wärmeres Wasser aus niedern Breiten den, Polen zufliesst. Dennoch würde die Kälte im Winter hiareichen, das ganze Eismeer mis — 149 — einer Decke von Eis zu überzichen und dadurch der Luft den Zugang zu dem Seewasser abzuschneiden, und da Thiere nicht lange ohne Erneuerung der Luft leben kônnen, sie alle zu ersticken. Allein diese Decke, wenn .sie auch jemals sich vollständig bilden sollte, wird, wie wir durch die Reïisen in den hôhern Norden, besonders aber durcit die vom Admiral +. Wrangell wissen, von Zeit zu Zeit immer wieder gebrochen, theils durch die Wogen der See, theils durch das Bersten des Eises als Folge des Fro- stes. Die Luft erhält daher von Zeit zu Zeit Zutritt zum Mecre. Da überdies das aus niedern Breiten zustrômende Wasser mit Luft geschwän- gert ist, so giebt es keinen Grund, der unter den Polen selbst das Leben unmôglich machte. Es ist vielmehr nicht zu zweifeln , das auch dort so viel Leben sich entwickelt hat, als die physischen Bedingungen irgend môglich machen. Es ist sogar fraglich, ob die Zahl der lebenden Individuen in der Polar- zone nicht eben so gross oder grüsser ist, als in tropischen Gegenden ein eben so weiter Raum enthält. Entscheiden lässt sich hierüber nichts, dà so viel von Lokalititen abhängt, und die Zahl der kleinsten Thierfor- . men, die auch unter dem Aequator nicht fehlen und oft durch das Licht, das viele von ihnen verbreiten, das Meer weithin leuchten lassen, oder als Moskitos die Euft verfinstern, aller Berechnung sich entzieht. Jedenfalls sind aber so ungeheure Fischzüge, als man im Norden beobachtet, aus tropischen Gegenden nicht bekannt. Dagegen besteht ein durchgehender Unterschied zwischen den Pro- duktionen der Aequatorial-Gegenden und der Polargegenden darin, dass in ersteren die Zahl der Arten, oder die Mannigfaltigkeit der Fermen viel grôsser ist, wogegen die Zahl der Individuen im Norden ersetzen muss, was ihnen an Mannigfaltigkeit der Arten abgeht. — Wenn man von St. Petersburg durch Sibirien reist, so hat man auf der weiten Eläche bis zu den Quellen der Lena im. Allgemeinen dieselbe Thier- und Pflanzenwelt, obgleich allerdings einige Arten hinzukommen und andere schwinden. Jenseit der Berge, welche das Flussgebiet der Lena nach Osten begränzen, verändert sich die vegetabilische und animalische: Schô- pfung mehr. Noch mehr Veränderung wird man erfahren, wenn man die Reise über das Felseñgebirge durch Amerika fortsetzte. Wenn man aber unter noch hühern Breiten auf den arktischen Flichen, die man Tundern zu nennen pilest, eine Reise machen wollte , so würde man durch die ganze alte und neue Welt beinahe dieselben Thier- und Pflanzenformen tref- fen. Etwas grôsser ist die Mannigfaltigkeit unter den Wasserthieren der-- selben Breite, doch ist auch ibhr Wohngebiet fast immer sehr ausgedehnt, Fische, die man bei Mesen fänst, werden auch in Kamischatka gefangen. Neue sind hier hinzugekommen, die aber auch an der Nordwestküste von Amerika vorkommen. Unter den Tropen dagegen hat zuweilen eine ein- zelne Insel Thiere, die ibr allein zugehôren. L Ein anderer Hauptunterschied, wodurch jede allgemeine Vergleichung der Gesammtmasse schwierig wird, besteht darin, dass das feste Land in hohen Breiten ohne Vergleich viel weniger Lebén producirt, als in südli- chen, und dass auf dem Lande im Winter fast alles Leben ruht. Auf diesem Unterschiede beruht es, dass man im Allsemeinen den Norden für wenis belebt hält, indem man nur das Lebensquantum auf dem festen Lande zum Maassstabe nimmt. Dieser Unterschied äussert sich vor allen Dingen in der Pflanzenwelt, welche in tropischen Gegenden, wenn diese. zugleich feucht und lange genug der Einwirkung der belebenden Einflüsse ausgesetzt sind, um einen hinreichenden Vorrath von Humus zu besitzen, die üppige Fülle entwickelt, welche wir in den undurchdringlichen Ur- wäldern Brasiliens und der indischen Inseln mit ihrer Unzahl von Schling- pflanzen und in den mächtigen Rohrgebüschen Indiens bewundern. Wenn ich dennoch früber bei der allgemeinen Vergleichung der Zahl lebender Individuen es als zweifelhaft ansah, ob die niedern Breiten mehr Indivi- duen ernähren, als die hüheren, so geschah es, weil in jenen, sehr häufg entfernt von der Küste, die Feuchtigkeit sparsam ist, und dann die Boden- fiche nur während eines kleinen Theils des Jahres, oft sogar nie voll- ständig begrünt ist. Je mehr wir uns den Polen nähern, desto weniger fehlt es an Feuchtigkeit, die vollsten Grasteppiche, die mit ausgedehnten Wäldern wechseln, kommen sogar jenseit dieser Mitte vor. Auch noch im Klima von Lappland, wo schon die Gräser selten werden, ist die Zahl der vegetabilischen Individuen ungeheuer, obgleich wenig mannigfach, da hier das Reich der Moose und Flechten unübersehbare Flächen anfüllt. Erst noch weiter, wo der arküsche Fuchs und der Eisbär einheimisch sind, wird die vegetabilische Decke so sparsam, dass der Boden grôsstentheils mackt erscheint. An Feuchtigkeit fehlt es hier nie; selbst wo der Fels ganz unbedeckt liest, ist die Luft damit gesättigt, allein die geringe und auf lange Zeiten unterbrochene Wärme wandelt sie nur sehr langsam in organische Masse um. Mit der Pflanzenwelt nimmt nothwendig die Zahl und Mannigfaltigkeit der von Vegetabilien lebenden Thiere und mit dieser die Zahl der Raubthiere ab. So ist also jenseits des Polarzirkels das Land in jeder Bezichung üôder, als nach den Tropen hin. Allein, was dem Lande abgeht scheint die See zu ersetzen, nicht an Mannisfaltigkeit der ‘Arten, was ich wiederholt bemerke, um nicht missverstanden zu werden, aber wohl an Zahl der Individuen. Selbst eine grosse Familie der Pflan- zenwelt, die Tange, scheint im Allgemeinen im hühern Norden besser zu gedeihen, als unter den Tropen. Ob die Wiesen und Dickigte von Tangen —…. an allen felsigen Küsten hôherer Breiten durch die schwimmende Fucus- bank im Atlantischen Ocean aufgewogen werde, ist schwer abzumessen. Aber so viel scheint gewiss, dass, wo die Küsten in hôheren Breiten felsig sind, sie reich mit Tangen besetzt erscheinen. Dass die lingsten Formen, die sich auf mehr als 100 Fuss ausdehnen, den hühern Breiten angehôren, lisst wenigstens erkennen, dass die geringere Temperatur ihrem Wachs- — 152 — thum keine Schranken setzt. Vom Fucus pyriformis, der nach dem Nord- pole zu und dem Fucus antarcticus, der nach dem Südpole hin vorkommt, hat man schon Individuen von 3 — 400 Fuss Länge gefunden. Diejeni- gen Fische, welche in den ungeheuersten Zügen gefunden werden, die Kabliaue und andere Gadus-Arten, die Häringe, die Salm-Arien, welche ae nordischen Flüsse zu Zeiten und zuweilen in so gedrängten Massen hinansteigen, dass das Wasser undurchsichtig wird, und sie mehrere Fuss hoch ans Ufer geworfen werden sollen; alle diese sind nur den hôhern Breiten eigenthümlich. In der Klasse der Vôgel sind die Landvôgel in niedrigen Breiten zahlreicher, in hôhern die Wasservügel, und zwar so, dass zuleizt fast nur die eigentlichen Schwimmvôgel übrig bleiben , die nach dem allgemeinen Verhältniss an Zahl der Individuen zu ‘ersetzen scheinen, was ihnen an Mannisfaltigkeit der Arten abgeht. Zwar sind sie nicht gleichmässig vertheilt, sondern, da fast alle Thiere der Polargegenden gesellig sind, in grosse Schaaren gesammelt; diese sind aber so dicht, dass an ihren Brüteplätzen beinahe ein Vogel den andern berührt. Auf den Flichen kann zuweïlen der Mensch nicht zwischen den Eiern gehen, ohne einige zu zertreten. An den Klippen kann man aber mit grossen Netzen eine unglaubliche Anzabl überdecken. , So fing ein Wallrossfänger an den Klippen Nowaja Semljas 50,000 Lummen in wenigen Stunden mit überdeckten Netzen. Wenn diese geschaarten Vôgel sich auf das Meer setzen, so bedecken sie dasselbe zuweilen so dicht, dass z. B. ein Begleiter von Ross in der Baffinsbay 150 Vügel mit 10 Schüssen, also im Durch- schnitt 15 Vügel mit jeden Schuss, erlegte. Forster fand auf den Falk- lands-Inseln so viele brütende Pinguine, dass man kaum einen Fuss auf die Erde setzen konnte, ohne auf ihre Eier zu treten, und Cook berich- tet, dass Kerguelenland mit ihnen wie mit einer Kruste bedeckt war. Nicht weniger geschaart sind die Robben. Phoca groenlandica, die weite Reisen in ausgedehnten Zügen macht, erschien noch im vorigen Jahrhunderte im — 155 — Weissen Meere zuweilen in’solchen Heeren, dass man, s0 weit das Auge teichte, das schwimmende Eis mit diesen Robben besetzt sah. Ehe die Wallrosse durch lange Verfolgung vermindert waren ,; traf man sie in so grossen Gesellschaften, dass man an der kleïnen Bärén-Insel im Jahre 1606 in emer einzigen Bucht in wenigen Stunden 700, im folgenden Jahre 900 Wallrosse erlegte. Allerdimgs fçhlt'es auch in mittlern Breiten nicht an geschaarten Thie- rén ; wie die berühmten Züge der Wandertauben, die man mit Stücken niéderschlägt, und sogar Zur Fütterung der Schweine verwendet, lehren; : auch nicht in den tropischen Gegenden. ‘Allein hier sind die geschaarten Thiere von ganz anderer Art, Heuschrecken und Moskitos, welche die Luft vérfinstern , lärmende Papagayen und Schaaren von : schreienden Affen, welche das Dickigt der Wiälder ‘erfüllen, Antilopenheerden und andere. Dies führt mich zu dem allgemeinsten Gesetze, das ich in der Verbreitung der organischen Welt im Verhältniss zu den Breitenzonen zu erkennen glaube, und so ausdräcken môchte: Unter' den Tropen erhebt sich die organische Welt am “meisten über den Boden, je weiter nach den Polen hin, um so tiefer senkt sie sich herab. nn Auf die mannigfachste Weise offenbart sich: dieses allgemeine Ver! theilungs-Verbältniss, sowohl in der Kérperform, als auch im gewôhnlichen Aufenthaltsorte. ‘ÆErsteres springt mehr im vegetabilischen, das letztere mebr im animalischen Reiche in's Auge. rs æ, Werfen wir zuvôrderst einen Blick auf die Pflanzenwelt! Die grade aufsteigenden :Palmen,: die meist nur auf hohem Gipfel grünen y sind: fast ganiz: auf die heissen Klimate beschränkt *). : Abér/ bei weitem nicht allein aus Palmen bestehen jene: riesigen Urwälder, mit denen der Boden der: AS. «lorii De). ‘Nar die Zwérgpälme ‘erreicht mittlere Breiten. 20 pe — 154 — tropischen Länder überall. bedeckt-ist; wo éine-bedeutende Menge Feuch= tigkeit mit der ;hôbern, Temperatur |sich, verbindet. ; Gigantische Stimme erhehen:ihre Laubdächer hoch: indie Luft. . Undurchdringlich werden diese Wälder, durch die; Massen von Schlingpflanzen , deren Stimme und Verzweigungen wie Stricke von, Baum zu Baum und von Ast zu: Ast oft meh- rere hundert Fuss sich fortzichen, und zuweilen so dicht verschlungen sind; dass abgestorbene Baumstäimme, von ihnen géhalten, nicht umfallen :kôn- nen: Man hat einzelne Individuen, dieser Schlingpflanzen ‘aus der, neuen Welt zu messen versucht und. sie zu mehr al$ 400 Fuss lang gefunden, ja, von dem Geschlecht Calamus , einer Art rankender Palmen der, alten Welt, sollen bereits Individuen von 5 — 600 Fuss gemessen. sein, —,.und nichts bürgt dafür, dass man die Kngsten getroffen habe. Die Mannig- faltigkeit der ‘Arten dieser, Schlingpflanzen ist so gross, dass nach Hum- boldt das Lebén eines Malers nicht, hinreichen würde, um alle dierver- schiedenen Blüthenformen -zu,zeichnen, dié sie in den Thälern, der. Peruani- schen Andeskette entwickeln; die Zahl. der Fndividuen entzieht sich. aller. Berechnung und oft kann dér, Wanderer nur mit scharfer Klinge langsam sich einen! Weg durchbrechen: Auf 30, 40, ja 50 Fuss ohne Laub, an, den Stämmen, welche gespanntent Seilen gleichen, entwickeln sie Blätter, und glinzende Blumen.erst in! der Hôhe der Bäume, deren Aesten sie sich eng anschliessen.. So bhildet sich. in der Hühe ein dichtes -Dach von Blättern, und Blumen, das nicht den geringsten Sonnenstrahl durchdringen lässt, Ursprünglich aus dem Erdboden heraufgewachsen und aus ihm durch ,eine Wurzel ernährt, haben viele dieser Lianen die Eigenthümlichkeit, über den Baumstämmen, an denen :sie hinaufklimmen, sich auszudehnen, so :dassizu- weïlén ïhre einzelnen Aeste mit emander zusammenfliessen. Sie werden, nun Parasiten, die sich vorzugsweise von den Stimmen, in die sie eindrin- gen und aus der feuchten Luft der Urwälder ernäbren, und endlich der Wurzel gar nicht mehr bedürfen. Andere, zichen, als ächte, Parasiten, in à _— 155 — keiner Periode ihres Lebens Nahrung aus dem Boden. : Diese überirdischen Pflanzen, wié man sie nenhnen kônnte, nehmen weiïter nach den Polen zù æasch ab, so dass man bei uns in den Wäldern nur: noch den Hopfen ‘als wnvollkémmenen Repräsentanten findet; da er nur aus dem Boden sich er- mährt, und nur der Stützen bedarf, um die Hôhe zu ‘rreichen. An ‘offe- hen Stellen haben wir nur noch wenige in der Erde wurzelnde Schling- pflänzen , (zwei Convolvulus- und zwei Polygonum- Arten), für welche die Pflanzen, um welche:sie sich ziehen, aber:auch nur Stützen, nicht Nah- rungsmagazine sind, und nur 2 Arten Flachsseide, als nicht des Bodens be- dürfende überirdische Schlingpflanzen. In Lappland sind auch diese gänzlich verschwunden:.— Es: ist nur eine anderé Aeusserung desselbén: allgemei- men Gesetzes, dass unten den Tropen eine Menge Pflanzen Wurzelschüsse aus’ der. Hôhe herabsenden , so dass also der Scheidungspunkt zwischen Wurzelund aufsteisendem Stamme dort nicht selten über der Erde schwebt, der in hôhern Breiten immer in der Erde liegt; ferner dass dort ausser den -Schlingpflanzen noch imanmigfache Formen von Farrenkräutern, von Bromelien, von Aroïdeen und andern Pflanzen auf den Bäumen wachsen: Es ist gleichfalls ein Ausdruck desselben allgemeinen Verhältnisses, dass der. Baumwucbs ; der unter den Tropen am meisten in die Hüôhe geht , ‘in dér Form dèr Nadelhülzer war weit in die hôhern Bréiten sich ausdehnt, doch ‘allmäbhlig sich verkürzt, an den Gränzen des Eismeers, wie auf deñ Alpengipfeln, die. Biumé Strauchartig verkrüppeln; ‘in Nowaja Semilja das Gesträuch nicht über eine Spanne und in Spitzhergen, nach ältern ‘Beob- achtungen wenigstens/ (die neuern der franzôsischen Expedition sind” noch nicht bekannt), nicht über:zwei! Zoll vom Boden sich erhebt, wogegen die - hokige, Wurzel. unverhältnissmässig stark ist, eigentlich also der Stamm in. der, Erde sitzt,.nurkleine. Aeste in die Luft sendend: : Dasselbe Ver- hältniss wiederholt sich in eïnzelnen Familien, wenn auch nicht in allen. Characteristisch für die nôrdliche Hälfte der gemässigten Zone ist derdichte 20* s“ D = Rasen, den die eng zusammengedrängten Gräser bilden, deren Blätter und Stengel sich kaum einen Fuss erheben. Weiter nach Süden steigen diese mebr in die Hühe und zwischen den Tropen bilden sie unter der Form der Sacharineen und noch mehr der Bambuseen mit holzigen Stimmen hoch aufgeschossene undurchdringliche Wälder. Nach den: Polarkreisen dagegen verkürzen sich auch die Gräser und die verwandten Cyperaceen werden häufiger, um endlich den Moosen und Flechten Platz zu machen, von denen. allein die riesigen nach Zollen, die meisten nur na=h Linien ge- messen werden künnen. Bei uns kann nur der Käfer unter dem Laube der Farrnkräuter Schutz gegen das Sonnenlicht suchen, unter den ‘Fropen der aufgerichtete Mensch. Die Orchideen, die bei uns nur in der Erde haften und niedrig bleïben, ranken sich im Süden an die hôchsten Bäume, hinauf. Allein wir würden nur wiederholen, was wir für grôssere Ver- hältnisse schon anschaulich gemacht haben, wenn wir die einzelnen Pflan- zenfamilien durchgehen wollten. Fassen wir vielmebr das Gesagte in ein allgemeines Gemälde zusam- men! Characteristisch also sind für die heisse Zone, wo es nicht an hin- länglicher Feuchtigkeit fehlt, undurchdringliche Wälder, deren hoke Stimmc durch unzählige Schlingpflanzen zu einer Gesammtmasse von Vegetation vereinigt sind, und die noch vielen andern Pflinzen zum Aufenthalte die- nen*), zusammen eine, hech über den Boden érhabene, Laubdecke bildend. Die hôhern Breiten werden vorzüglich charactérisirt durch die geselligen Gräser und durch Nadelwälder , in denen Moose und Flechter die Stelle der Schlingpflanzen vertreten. Jährlich sinkt im Winter die Vegetation unter die Oberfläche des Bodens zurück. In der arktischen Zone herrschen an den Boden geheftete Moose und Flechten vor, die ersteren einen nassen, die letztern einen trocknen Torf zurücklassend, auf dem die Nachkorñmen *) Selbst auf den Schlingpflanzen nisten andere, z. B. Fébérrihtnien. — 157 — schaft fortwuchert, bis endlich in den letzten ‘Polargegenden, wo weder Humus noch Torf mehr durch die auflésenden Kräfte der Natur gebildet werden, die Erde ohne znsammenhängende Decke bleibt, nur eïimigen, an den Boden angedrückten Blumen, gemischt mit schwachen Moosen, Nahrung gebend. Es sind gestrandete Fremdlinge, die blos durch ïhre Genügsam- keit sich erhalten kônnen, denn sie verlangen nur Boden- und Luftfeuch- tigkeit, und auch diese nur für wenige Wochen im Jahre. Da aber in denselben Regionen das Holz mehr in, als über der Erde wächst, die Tange in der See üppig wuchern und noch länger zu werden scheinen, als in südlichen Breiten, so darf man wohl unbedenklich behaupten, dass die Gesammtmasse der Vegetation nach den Polen zu in die Tiefe sinkt. Um dasselbe Verhältniss in der Thterwelt nachzuweiïsen, werden wir | die grüssern Gruppen oder Klassen einzeln mit raschem Ueberblicke mustern müssen. Gegen die grosse Mannigfaltigkeit und Zahl der geflügelten Insekten heisser Länder, sehen wir in hôhern Breiten die selten fliegenden Lauf- käfer vorherrschen, bald aber auch diese schwinden. Nowaja Semlja hat nur noch drei Arten geflügelter Insekten (die Käfer mit eingeschlossen), von allen dreien nur wenige Individuen und unter diesen ist nicht ein Schmetterling; dagegen 7 Arten ungeflügelter Insekten (mit Einschluss der Arachniden), im Wasser aber über ein Dutzend Arten Krustenthiere, die ausserordentlich zahlreich an Individuen sind. In Spitzhergen giebt es gar eine geflügelten Insekten mehr, eben so wenig auf Süd-Georgien, Kru- “stenthiere aber genug. Wenn aber auch diese in wärmern Ländern häu- fig sind, so bleibt doch ihr rélatives Verhältniss nach den Polen zu woffenbar grüsser. An den Fischen ein ähnliches Verhältniss nachzuweïsen, scheint kaum = (S — giebt Fische, welche auf Augenblicke aus dem Wasser sich ‘erheben. Man nennt sie bekanntlich fliegende. Sie sind den wärmern Zonen.eigen. Andere werden durch eigenthümliche Einrichtung ihres Kiemen- Apparats in den Stand gesetzt, auf dem festen Lande sich aufzuhalten und! auf Mei- len vom Wasser ich zu éhtférnen: : Auch diese sind' auf {die héissenLän- der beschränkt *). Ein geringes Maass dieser Fähigkeit ‘hat ‘bei uns mur noch der Aal, im ‘hôhern Norden giebt es dergleichen (gar nicht. : Aber mehr, als auf diese Einzelheiten, lege ich darauf Gewicht, dass die, grüsse- ren Massen der gewühnlichen Fische nach den, Polen hin,; während eines bedeutenden Theiïls des Jahres in grüssern Tiefen lebt, als untér den Tro- pen. So verschwinden die, Häringe, die Kabliaue; die nordischen Lachse, nicht weil sie verreisen, wie man sonst von den Häringen glaubte, sonderr weil sie sich weiter in die Tiefe senken, als der Mensch gewôhnlich #eicht, und nur die Laichzeit sie an die Küsten oder in. die, Flüsse lockt... Unter den Amphibien, die vorherrschend an der Oberfläche des-Pla- neten haften, sowohl am :festen Boden, als an den /Oberfläche! des Wassers, giebt es dennoch Familien, die auf. Bäunien leben;.wie dié zablreicheh | Laubfrôsche, die Chamäleonen,. die viel zahlreichern Geckonen;:die:flie- genden Eidechsen (Draco) und andere Thiere aus der Familie! der Eidech- sen; auch mehre Gruppen yon Schlangen halten sich auf Fume, sum » deren Aeste sie sich winden. Won: allen diesenverreicht', nur eintLaüb- frosch die. Ostsee,, Die Chamäleonen kommen bis,än die südlichsten!Län- der Europas, die meisten nicht einmal so weit, Die Schildkrôten:, deren ganze Ordnung nicht vom Boden sich,erhebt, hôrèn auch am frühesten gegen die Pole auf, so dass sie nicht bis zu uns gelangen, 14e sui dut Die Vôgel, fast simmilich mit Flugkraft versehen und also auf,Bewe+ gung in der Luft angewiesen, verbreiten sich allerdings .über die ganze #) pie Fiche fie labyrinthischen Schhindknôchen , zu welchen Cuvier 8 Genera zäblt, gehen wexig, ‘über die :Lropen binaus, :/ #b us , 2h, .A1uèe — 159 — Erde: Allein nach den Polen zu sind, wie wir schon bemerkten, die See- vôgel vorherrschénd, so; dass das Verhältniss der Arten der Wasservôgel zu dén Arten der Landvôgel in: Frankreich, England, den Farôern, Grôn- land, Island und Spitzhergen in solchem Verhältniss wächst, dass in Frank- reichiauf 100 Arten Landvôgel 72 Wasservôgel, in England auf 100 Land- vôgel 92, dann aber ‘immer weiter mach dem Pole 377, 419 und 1300 vorkommen, in Spitzhergen also 13 Mal so viel Arten Seevügel als Land- vôgel, sich finden, wobei noch die Sumpfvôgel zu den Wasstryôgeln ge- zähltsind. Nehmen wir die Schwimmvôgel allein, so wächst das Verhältniss noch schneller, Bei weitem mehx aber, als die Zahl der Arten von Schwimm- vôgeln im Verhältniss zu den Landvügeln nach den Polen hin wächst, nimmt, das, Uebergewicht der Individuen zu, denn nur: sehr vereinzelt _ sind die wenigen Landvügel, :welche jenseit des Polarkreises sich zeigen. Wie zablreïch die :Individuen der Wasservôgel dagegen sind, haben wir bereits gehürt. : Ueberdiess sind diejenigen Schwimmvügel, die so sehr zu Wasserthieren, geworden sind, dass sie sich ihrer Flügel nur zum Schwim- men bedienen, die Pinguine und einige Alken, ganz auf die hüchsten Breiten beschränkt, jene dem Südpol, diese dem Nordpol genähert. Dage- gen sind die Klettervôgel, die fast nie die Bäume verlassen, weil ihre Füsse nur zum Klettern, micht zum Gehen gebaut sind, vorherrschend auf die “Tropengegend -angewiesen. : Die ausserordentlich: zahlreichen Papagayen, die Pféfferfresser, die Bucco- und Trogon-Arten sind auf die heiïssen Län- der beschränkt nnd nur einige Spechte und von den zahlreichen Ku- kuéken eine einzige Art erreichen unsere Breiten, und diese letztere auch nurals Gast, der sich nicht einmal die Zeit nimmt, selbst zu brüten. Nächst den Klettervôgeln berühren die Dünnschnäbler, zu welchen die Co- libris und die Baumläufer gehôren, selten den Boden. Auch sie gehôren _rorherrschend’ den heïissen Ländern. Dagegen sind die auf dem Boden lebénden hühnerartigen Vügel in hôhern und zum Theïl in den hüchsten Breiten, zahlreich an Arten und noch mehr an Individuen. =. 160 — Die Säugethiere zeigen ‘in ibrer Verbreitung dieselben Verhältnisse wie die Vôgel. Die Affen sind ‘unter’ ihnen, was die Papagayen unter der Vôgeln. Auch sie sind für das Leben auf Bäumen organisirt Auch sie gehen wenig über die Wendekreise hinaus, obgleich weiter nach! Nor-! den noch die ausgedehntesten Wälder sich finden. Die fliegende Familier der Säugethiere, die Fledermäuse sind in heïssen Jändern so mannigfach und zablreich, dass man in einer einzigen Pyramide Aeg tigftont mehr Arten findet, als in ganz Deutschland» Hier:habenlwiéhkauiränehr als 2 oder 3 Ar- ten; bei Archangel hôren sie ganz auf. Von den Nagethieren lebt eine grosse Mannigfaltigkeit von Arten in wärmern Gegenden auf Bäumen, bei uns nur das gewôhnliche Eichhürnchen. Ueberhaupt nehmen nach, den Polen hin! die grabenden Nager. zu und sind die häufgsten Landthiere, Von añdern: Nagern erreicht nur noch ein Haase in einigen Gegenden Nordamerika’s: - und Sibiriens die Küste des Eismeers. In andern, so wie in Nowaÿjait Semlja und Spitzhergen sind die grabenden Lemminge die einzigen: Nage- thiere. Hier aber sind sie schr zahlreich und mit den ebenfalls graben den Eisfüchsen fast die einzigen Landsäugethiere. ib « 24 | Die Polargegenden also ernähren mehr unterirdische, die Re éig mehr überirdische Landthiere, als. die-mittleren Breiten: Dass die See-Säugethiere in hôbern Bréiten den Arten nach-nicht we-: niger mannigfach , den Individuen nach-aber viel zahlreïcher sind, als im Süden, ist nur eine Modification desselben Verhältnisses. , Dass. der! Koloss!r der Thierwelt, der grônländische Wallfisch, nur im hüchsten Norden./vor2» kommt, macht uns bedenklich gegen die gewübhnliche Meinunz, dass diel Aequatorial-Gegenden uberhaupt grôssere und massenreichere Thiere erzeugen;t als’ die Polargegenden. Man beruft sich dabei gewôhnlich auf,die Dick-1 häauter, (Elephanten, Nashürner, Nilpferde, Schweine u. 4.),, von denemaller-{ dings die Mehrzahl nicht über die Wendekreise, und nur das, wilde Schweins bis an die Düna EE Diesen halten aber die Wallrosse. und be ") fl — 161 — nordischen Robben die Waage. Sollte man also nicht richtiger sagen, dass im Allgemeinen die Entwickelung der Thiere in die Hôhe gegen die Pole hin abnimmt? In der That gehôren die am meïsten in die Hôhe gereckten Formen unter den Säugethieren, die Giraffe, die Kameele und die Antilopen ,. (von denen besonders die Untergattung Damalis hoch ist) eben so wohl den heïssen Ländern an, als die Strausse, die Flamingo's, die Casuare. Vergleichen wir die über die ganze Erde verbreiteten Raub- thiere, so finden wir die nordischen niedriger und gestreckter, als die südlichen. Die Hyänen, wohl die hochbeinigsten unter den Raubthieren, gehen nicht über die mittlern Breiten hinaus; die langgedehnten Marder und Wiesel bilden in den hôhern Breiten die vorherrschende Gattung. Noch weiter nach Norden haben fast alle Raubthiere verkürite Füsse mit Schwimimhäutem Von der Gattüng Canis findçgn wir‘im Norden mehr Füchse, im Süden mehr Hande. Ich môchte es als einen Ausdruck des- selben allgeméinen Verhältnisses betrachten', dass die beiden Hirsch -Arten, die sich am meisten den Polen nähern, das Elen- und das Rennthier, den MHals nach vorn gestreckt tragen und nicht aufgerichtet, wie die Hirsche “der mittleren und südlichen Breiten; ja das Rennthier ist auch im Uebri- gen niedriger gebaut, als sonst die Hirsche und die Wiederkäuer über- haupt su sein pflegen. Die zahlreiche Ordnung der Affen, die nicht nur “sämmitlich hochbeinig sind, sondern deren gesammte Organisation der auf- Res Haltung sich nähert, ist nur auf die warmen Klimate beschränkt. t nicht alle Wahrscheinlichkeit dafür, dass der Mensch, bei welchem alléin der aufgerichtete Bau zur vollen Ausbildung gekommen ist, nur im : E- seine Geburtsstätte gehabt haben künne ? So ist es also ein doppeltes Verhältniss — die mehr in die Hôhe ent- mickelte Kôrperform und die mehr erhabene Wohnstätte, sowohl der Pflan- zen. als der Thiere in tropischen Gegenden — welches uns zu der Behaup- fun berechtigt dass die Gesammtmasse der organischen Welt als | | TE D he Ÿ A —.… 162% — eine Curve gedacht werden künne,; welche/vom Aequator nach, den Polen zuisich senkt. 1! TR Sie fühlen wohl, dass hier nur von einem relativen Herabsinkért die Rede.sein kann, den: unterirdische, Thiere und niedrige Pflanzen fehlen.. auch den Tropenklimaten nicht. :Nur wenn wir die Gesammtmasse der, organischen Welt verschiedener Breitenzonen vergleichen, werden wir sie : nach den Polen zu niedriger finden. Noch auffallender würde das Ver! hältniss werden, wenn es môglich wäre, die Intensität der organischen Processe abzuschätzen. Es ist bemerkenswerih, wie die Wälder der nôrd- lichen Hälfte der gemässigten Zone, so bedeutend an Masse sie auch noch sind, keine entwickelten Blumen und keinen ausgebildeten, für den Men- schen tauglichen Nahrungsstolf erzeugen. Sie scheinen nur noch bestimmt, Holz zu produciren:#- Unter den Tropen aber entwickeln sich dierprächtigstene Blumen aus den Bäumen und ihren Schlingpflanzen, so wie aus den auf Bäumen wachsenden Bromelien and den hoch aufschiessenden Musaceen; in der wärmern Hälfte der temperirten Zone tragen vielleicht die Sträucher die zahlreichsten Blumen, und in einzelnen Gegenden die Liliengewächse, die: hier häufiger sind, als in der heïssen Zone, bei uns aber ist das bunteste Farbenspiel anf den Wiesen ausgestreut. Man künnte also wohl sagen, dass das Auge des Menschen unter den Tropen die Blumengärten der Na- tur über sich, in mässig warnien Gegenden neben sich und im Nordem unter sich hat. Dieses räumliche Herabsinken in der Energie der Vege- : tation wird noch auffallender in der Bereitung des Nahrungsstoffes. :Ge- gen den Apfel, der noch bei uns gedeiht, aber ohne das Aufsetzen südli=# cher Reiser ungeniessbar bleibt, haben niedere Breiten eine Menge. geniess—t barer Baumfrüchte. Ja alle Bäume, welche wesentlich zur Ernäbrung des j Menschen beitragen, der Brodbaum, die Cocos-, Dattel-, Sago-, Wein- und Mauritius-Palme, der Cacao, die Juvia (Bertholetia excelsa), die Ca. tappa (Terminalis Catappa) , die Pandanen und baumähnlichen | Bananen:# gehôren den heïissen Ländern an. Mehr ‘über die Wendekreise hinaus reicht das Vaterland der Mandeln, Orangen, Pflaumen, Pfrsiche und Apri- kosen. Den wärmern Gegenden der gemässigten Zone gehôrt noch die Kastanie, die Olive, die Wallnuss, die Araucaria (in Chili)‘ und einige ess- bare Eichen (Quercus Aegylops?L. und Quercus Ballota Desf.) und der kôstliche Weinstock, eine ‘Art von Gesträuch. In dem kalten Theile dieser Zone sind die Baumfrüchte, wie die Natur sie erzeugt, kaum geniessbar *). Bessere Früchte trägt hier das Gesträuch (die Haselhuss und Ribes-Arten), aber aromatische nur: noch einige an dem Erdboden haftende Pflanzen. (die Erdbeere, Rubus arcticus und andere Beeren), und auch diese nur in beschränkter Zeit. Da sich diese Früchte nicht aufbewahren ‘lassen, so ist hier der Bau der mehlhaltigen Cerealien nothwendig. Der Mensch, der unter den Tropensseine Nabrüung von den Bäumen pflücken kann, ist also genôthigt , in hühern Breiïten sie vom Felde zu schneiden, und zuletzt kann er sie nur aus den Tiefen des Wassers holen. _verglichen sind. Der allgemeinste Grand für das Hinabsinken des organischen Lebens nach den Polen zu, ist ohne Zweiïfel die Abnahme der Wärme. Da nun auch für jeden Ort der Erdfliche nach der Hôhe die Wärme abnimmt, so ist es leicht verständlich, warum auf den Gebirgen von unten nach oben fast dieselben Verhältnisse in der organischen Welt sich wiederholen, die «wir in der Ebene, vom Fusse: dieser Berge nach den Polen zu, gewahr werden. Wir werden bei diesem allbekannten Parallelismus nicht weiter - verweilen und bemerken nur, dass bei der frühern Abschätzung des Ver- dhältnisses: in: den geographischen Breiten nur die Flächen unter einander * #) Die sibirische sogenannte Ceder giebt vielleicht die nôrdlichste geniessbare Baumfrucht. un Ob es mehr als Fabel sein mag, {dass die alten Deutschen von nordischen Eichelnleb- È ten? Oder wussten sie die Bitterkeit durch die Zubereitung zu mildern, wie einige ty nordamerikanische Vôlker bei ähnlichen Früchten ? | 21* à Ucberall ist Veränderung der Vegetation die Bedingung für die Ver- änderung der thierischen Welt einer Gegsend. Doch, bleibt es für den ersten Anblick anverständhch, warum die Thierwelt nach den Polenzu so rasch sich fn die Tiefe senkt. Liefe dieses Herabsinken gleich, mit dér Verkürzung des Baumwuchses, so wäre es verständlich, und «es würde als unmittelbare Nothwendigkeit erscheinen, dass nun auch alle Thiere, die ‘ sich auf den Bäumen aufhalten ,; dem Erdboden näher stehen. müssen. Allein es ist offenbar, dass die thierische Welt rascher sich senkt. Die ansehnlichen Wälder in der Umgegend von Archangel hätten noch Raum genug für Papageien und andere Klettervôgel. Allein hier sind nur noch einige Spechte. Auch die Zahl der Singvôgel ist gering. Vorherrschend sind dagegen von Landvügeln die hühnerartigen. Erinnern wir aber an eine früher gemachte Bemerkung, dass die nordischen Wälder weniger productiv in Blumen und Früchten sind, als die südlichen, so leuchtet gleich em, de sie weniger Insekten und solche Thiere, welche. Baum- früchte verzehren, ernähren kônnen. Wo aber reichlicher Nahrungsstoff auf den Baumaipfeln sich findet, fehlt es auch nicht an animalischen Kost- gängern, die den Stoff geniessen. . Ucberhaupit ist es also wohl die Energie des organischen Lebens, welche von den Polen nach den Tropen in die Hôhe treibt. Diese Energie wird aber besonders bedingt durch Wärme und Feuchtigkeit. Deswegen finden wir solche warme und sogar heisse Länder, denen es an Regen mangelt, eben- falls arm an aufstrebender Vegetation und verhältnissmässig reich an unter irdischen Thieren (besonders Nagern), und die Zahl der laufenden Insekten k überwiegt hier die der fliegenden. Die brennenden Steppen von Inner- Asien haben auf diese Weise in der Gesammt-Physiognomie der organischen Welt einige Aehnlichkeit mit dem hôchsten Norden, wo es an Luft-‘und Boden - Feuchtigkeit nie mangelt, obgleich es ganz ‘andere Pflanzen, ganz andere Thiere sind, die man in beiden findet. Was hier das geringe PPT Le Maass der Wirme bewixkt, bewirkt dort das geringe Maass von Feuchtigkeit. Wie. im hôchsten Norden während des Winfers fast alles Leben von der Oberfläche schwindet und unter derselben in tiefem Schlafe liegt — so liegt ess in dürren tropischen Gegenden während der trockgen Jahreszeit im Schlafe und erwacht in, der nassen Jahreszeit. Es ist eine merkwürdige physiologische Erscheinung, welche erst in neuerer Zeit beachtet ist, dass die Amphibien in heissen Ländern bei eintretender Dürre sich einscharren und die trockne Jahreséeit verschlafen, wie im Norden die kalte. Dass die Vegetation abstirbt und in den Wurzeln und Keimen bis zum Eintritte der ‘Regenzeit schläft, hat nie übersehen werden kônnen. + Led :So erzeugt also Mangel an Feuchtigkeit und Mangel an Wärme eine gewisse Uebereinstimmung in den allgemeinsten Verhältnissen, weil beide die Energie des organischen Lebens vermindern, allein bei dieser Ueber- * cinstimmung in dem Gesammt-Eindrucke ist doch grosse . Verschiedenheit “ im Eïnzelnen. In der spärlichen Vegetation, welche auf dem südlichern j dürren Boden die Regenzeit überdauert, spielen die Pflanzen mit dicken | fleischigen Blättern, oder Pflanzen, bei denen Blatt und Stengel in eine “dicke fleischige Masse verschmolzen sind, wie in den Säulenformigen Cactus- * Arten und vielen Euphorbien eine Hauptrolle, denn die Eigenthümlichkeit ( ihres Vegetations-Processes, vermôüge deren sie sehr wenig Feuchtigkeit “ausdünsten, schützt sie vor dem Vertrocknen. Die Polar-Pflanzen hinge- gen, die fast beständig von Nebel eingehüllt sind, vertrocknen ungemein ight wegen ihrer starken Ausdünstung *). _keine bis in den Anfang unsers Sommers erhalten kônnen. Nicht die Wärme hat sie | getôdtet, sondern die Trockenheit der Luft. Sie befanden sich sehr wohl während der — - Feuchtigheit des anfangenden Frühlings; allein so wie die Tage trockner wurden, gingen k, mehrere aus und ich bemerkte dass die Blätter der. noch lebenden kleine Runzeln beka- y men und verschrumpften. Ich bedeckte sie mit rwéimal täglich angefeuchtetem Lôsch. | papiere, wobei immer sehr bald die Blätter wieder turgescirten, Allen da sie bei dem 1 " Von einer Menge lebender Pflanzen, die ich aus : Nowaja- Semlja mitbrachte, habe ich = 166 — Dass auch unter derselben geographischen Breite und unter denselben atmosphärischen Verhältnissen nach der Beschaffenheit des Bodens, nach seinen chemischen Bestandtheïlen, nach dem leichtern oder schwtèrern Durchgange des aus der Atmosphäre eindringenden Wassers, die Vegetation verschieden ist, und der Wechsel der Vegetatiôn einen Wechsel der ani- » malischen Welt bedingt, ist Jedermann bekannt. Wir dürfen nicht ver- Ë suchen, diesen Variationen zu folgen, da sie uns in eine Menge Einzelheïten | führen würden. Vielmehr begnügen wir uns mit der Bemerkung, dass die Mannigfaltigkeit in den vegetabilischen und animalischen Bewohnern, deren ch die. ärmste Gegend sich erfreut, die Folge hat, dass überall ; jede Art von organischem Stoffe wieder zur Unterhaltung organischen Be- M - Aber auch abgesehen von der geographischen Breite oder den Klimaten M giebt es Verschiedenheit in der organischen Welt nach der geographischen É Länge, denn es breitet sich nicht jede Art in einem vollständigen Gürtel " über die Erde aus. Diese Verbreitung ist nur für den hôchsten Norden Regel und wird weiter nach dem Aequator hin immer seltener, so dass. die wäxmern Zonen Amerika’s Thiere und Pflanzen ernähren, die von denens det alten Welt verschieden sind, Auch innerhalb der alten Welt sind Unterschiede im Westen und Osten. Es sind nicht wesentliche, sondern.… nur untergeordnete Verschiedenheiten fn den Arten ‘und Geschlechterni *sehr selten nach den grôssern Gruppen. Sie führen zu Untersuchungen. über die ursprünglich verschiedene Heimath ‘und Verbreitungs - Sphäre der eïnzelnen Arten und zu Vermuthungen über ihre Abstammung von ein- ander. So hat Afrika nur gestreifte Pferde (Zebra, Quagga und Berg- t L F | { ’ r | s bens verwendet werden kann und verwendet wird. vu i p Mangel an Licht bleich zu werden begannen and Schimmel sich bildete,! versuchte ich das Lôschpapier täglich auf mehrere Stunden abzunehmen: Dann verschrumpften aber . jedes Mal die Blatter in dieser Zeit. Glasglocken, wenn sie nicht zu sehr erwärmten, : würden vielleicht bessere Dienste gethan haben. . — 167 — Quagga), Asien mit Europa nur ungestreifte (Pferd, Esel, Dschiggetai) und Amerika gar keine. So haben alle Affen Amerika's einen Zahn mehr als _ die Affen der alten Welt, und keinen vollstindigen Daumen, wie diese. Das allgemeinste Resultat dieser Vergleichung ist, dass Gebirge und Wüs- ten, wi sie die Gränzen der Vôlker bilden, auch die einzelnen Thier- und Pflanzenformen abgränzen und die Oberfläche des Erdbodens in gewissè natürliche Provinzen theilen. Ebenso bilden grüssere Meere Gränzen, nicht aber Flüsse oder schmale Meeres- Arme. Ich muss es mir versagen, dieses Resultat durch Nachweisungen im Einzelnen anschaulich zu machen, da ich wünsche, Ihre Aufmerksamkeit noch auf den allgemeinen Haushalt der Natur zu richten, und zu diesem Zwecke zuvürdérst die Bedingungen aufzusuchen habe, unter denen allein das organische Leben forthesthen kann. Wir: werden später sehen, dass “es dieselbén sind;runter dénen überhaupt das Leben der Einzelwesen zuerst : auftritt. Wir wollen zugleich fragen, durch welche Gesetze diese Lebens- | bedingungen so allgemein auf der Erde vertheilt sind, dass keine Stelle ihrer “ganz enthehrt und ohne Leben geblieben ist. | | “Zuvürderst ist zur Unterhaltung des organischen Lebens em gewisser _Grad von Wärme erforderlich. Wie für jeden chemischen Process die Le mehr oder weniger das Maass bestimmt, so’ auch für den Lebens- rocess, dessen vegetative Seite oder die Selbsthildung des Organismus, auch. “nichts anders ist als ein chemischer Process, regulirt, durch den lebendigen Typus jedes einzelnen Organismus. Fehlt der gehôrige Grad von Wärme, s0 verläuft zuvôrderst der Process des Lebens langsamer, bis ein Zustand eintritt, den wir Schlaf nennen, der in hüherem Grade dem Scheintode gleich wird, wie im Winterschlafe der Thiere und dem ganz äbnlichen Zustande, in welchem sich die perennirenden Pflanzen während des Frostes befiñden, ferner im Keimzustande der Thiere und noch mehr der Pflanzen. | Er kann schr lange bestehen, ohne dass die Fähigkeit, zu hôherem Leben —_ 168 — zu. erwachen, aufhôrt. Man weiss, dass. Hühner-Eier. Monate hindurch lie- gen ‘kônnen ohne äusserlich. bererkbare Veränderung, dass. aber. sogleich die Entwickelung des Küchleins beginnt, wenn eine Wärme von 28 — 32° auf das Ei wirkt. Manche Pflanzen-Samen scheinen aber die Keimkraft : wohl ein Jahrhundert bewahren zu kônnen. Noch grôssere Abnahme, der Würme endlich hebt die Fähigheit zu leben ganz auf, schneller im ent- wickelten, als im Keimzustande. — Verschieden ist zwar der Grad von Wärme, welcher erfordert wird, um den Lebensprocess der verschiedenen. Organismen zu unterhalten, doch kann man im Allgemeinen sagen, dass . wenn nur die Temperatur etwas über die des gefrierenden Wassers steigt, in einer grossen Menge von Pflanzen und Thieren, der Lebensprocess sich rest. So künnen zwischen Schneekôrnern, wenn sie von der Sonne be- schienen werden, kleine Pilze vegetiren, deren* lebhafte rothe Färbung: die ganze: Schneemasse rotli erscheinen lässt. Die Pflinzeñr: im Seewssser und auch die niedern Thiere in demselben begnügen sich aber mit einer noch geringern Temperatur, denn ihre Vegetation geht fort, so lange das See- wasser nicht gefriert, was erst unter dem Gefrierpunkte dés süssen Wassers geschieht und zwar so, dass zuvôrderst eine stärkere Lauge sich sondèrt und ungefroren bleibt, während ein weniger gesalzener Theil gefriert. — Bewundernswürdig ist die Einrichtung, dass die Thiere; je mehr sie aus- gebildet smd, um so mehr sich selbst Wärme erzeugen, s6 dass sie den Quell der zum Leben nôthigen Wärme in sich selbst tragen. Geringer ist diese Wärme-Entwickelung in Würmern, Insekten, Fischen und Amphibien; überhaupt also in denjenigen Thieren, die man kaltblütige genannt hat, bloss weil der Einfluss der äussern Temperatur auf die Temperatur . ihres! Leibes grôsser ist als die der eigenen Wärme.. Umgekehrt ist és in den sogenannten warmblütigen Thieren, in denen die eigene Wärme fast gleich bleibt; wie auch der Temperatur-Wechsel in der Aussenwelt seyn môügé. + (A L — 169 — $ De RL À in zweites Erforderniss für die Unterhaltung des Lebens ist ein un Vorrath von Luft, und zwar für das thierische Leben mit steter Erneue- œung dieser durch die Athmung veränderten Luft aus der Atmosphäre, % rend das vegetabilische Leben, einige Zeit wenigstens, ohne solche Er- neuerung bestehen kann. Bekannt ist, dass auch die Fische und andere im Wasser lebende Thiere zu ihrer Athmung der im Wasser enthaltenen Luft bedürfen, die von diesem besierig mit neuer Luft aus der Atmosphäre ausgetauscht wird, wenn sie durch die Athmung verändert ist. Wie für die Thicre, welche im Innern anderer Thiere leben, die umgebende Luft erneuert wird, ist noch nicht ganz klar, doch fehlt eine solche Erneuerung _wahrscheinlich nicht. Es ist ferner zur Entwickelung und Umbildung des lebenden Orga- . nismus Wasser, oder wie wir es im vertheilten Zustande nennen, Feuch- s. tigkeit erforderlich. Man weiss, dass ein Saamenkorn, auch wenn es nicht an der nôthigen Wärme feblt, so lange im Schlafzustande beharrt, als es trocken bleibt. So wie es angefeuchtet wird, beginnt die Ausbildung. Für "manche niedere Pflanzen ist das mit Luft und namentlich mit Kohlen- säure geschwängerte Wasser zur Erhaltung des gesammten Lebensprocesses binlänglich. Enthält das Wasser ausserdem noch Salze aufgelôst, so ist die _ Zahl der Gewächse, die davon leben kôünnen, noch grüsser*). Dies gilt Desonders für die im Wasser lebenden wurzellosen Pflanzen, deren Masse _ oft ein ansehnliches Gewicht erhält. Wir erinnern nur an die Tange und verden später von dem raschen Wachsthume einer Süsswasser- Alge in gewühnlichem Brunnenwasser, ausführlicher sprechen. Auch viele Land- 4 _pflanzen gedeïhen, wenn die Feuchtigkeit, die sie aufnehmen, Kohlensäure und andere unorganische Bestandtheile enthält. Dass aber Wasser, ohne … *) Man hat ôfter Versuche angestellt, Pflanzen mit destillirtem Wasser zu ernähren und meist gefunden, dass sie bald abstarben, Allein ein solches Wasser wirkt in der freien Natur nicht auf die Pflanzen, da es wenigstens mit Luft geschwängert ist. Gewôhnlich entbält es noch aufgelôste Theile des Erdbodens. 22 — 170 — alle Beimischung von organischem Stoffe, für den gesammten Lebénspro- cess irgend eines Thieres genüge, lässt sich nicht nachweisen,. obgleich es oft für den Beginn desselben hinreichend ist, da selbst die Embryonen.der Früsche lange darin leben und wachsen. Es haben nämlich solche Embryo- nen einen Vorrath von Nabrungsstoff, den wir Dotter nennen, im Leibe, und nur dadurch werden sie fähig, in reinem Wasser zu wachsen, dass der Dotter das Wasser einsaugt, wie die mehlige Substanz der Pflanzensaamen. Es scheint vielmehr, dass alle Thiere ausser dem Wasser noch eines Stoffes. bedürfen, der durch den Lebensprocess erzeugt wird. Organische Stoffe,— so nennen wir die Producte des Lebensproces- ses, — werden in aufgelüstem Zustande mit dem Wasser meistens auch von solchen Pflanzen aufgenommen, welche ohne dieselben bestehen künnen. Viele gedeihen gar nicht, wenn die Bodenfeuchtigkeit eine solche Beimi- schung nicht enthäll. Für die Unterhaltung des thierischen Lebens scheint, wie gesagt, die Ernährungaus organischem Stoffe allgemein nothwen- dig, selbst wenn die Aufnahme vorzüglich durch die Haut geschieht. In der Regel lüsen die Thiere in ihrem Innern den organischen Stoff zuvôr- derst durch einen Process auf, den wir: Verdauung nennen, nachdem sie ihn durch eïne (selten mehrfache) Mundôffnung aufgenommen haben. Th» Verdauungsapparat bewirkt was im Erdboden die allgemenen physi- schen Einflüsse für die Pflanzen bewirken. Einige leben von organischèn Auswurfsstoffen z. B. dem Schleime, den die Tange oder andere Wasser- pflanzen aussondern, von dem Schleime der Mollusken oder den Auswurfs- stoffen hüherer Thiere. Die meisten der mehr entwickelten Thiere bedürfen vollständig organisirten Stoffes zu ihrer Nahrung, sei er aus dem vegeta- bilischen oder animalischen Reiche, sei er abgestorben oder noch lebendig. Namentlich gehôüren hierher alle Thiere mit Hirn- und Rückenmark. Das Licht scheint zwar nicht nothwendig für die Unterhaltung aller einzelnen Formen von organischen Wesen, denn ziemlich viele Thiere und — 171 — | auch einige Familien von Pflanzen, wie die Schimmel und andere Pilze scheinen desselben zum Leben nicht zu bedürfen. Allein für die Unter- haltung des gesimmten Lebens auf unserem Planeten ist es von der: grüssten Wichtigkeit, da die hôühern Pflanzen nur unter dem Einflusse des Lichtes bestchen, und die Pflanzenwelt auf doppelte Weise den Nahrungsstoff für die thierische Welt bercitet, zuvürderst indem die grünen Theile unter dem Einflusse des Sonnenlichtes Sauerstoffgas aushauchen, welches durch den thierischen Athmungsprocess verbraucht wird, und indem der Vege- tationsprocess den organischen Stoff erzeugt, der zur Ernährung der Thier- welt erforderlich ist. Weniger nothwendig môgen andere physische Agentien, wie Efectricität und Magnetismus für das organische Leben seyn, obgleich es scheint, dass der Lchensprocess sie selbst hervorruft. Da der gesammte Erdkürper immer im magnetischen Zustande ist, so kennen wir keinen unmagnetischen und wissen also auch nicht, wie sich das Leben in solchem verhalten würde. Fragen wir nun nach'den Quellen dieser allgemeinen Lebensbeding- ungen, so finden wir, dass die Reize, Licht und Wärme, von der Sonne kommen, dass die Stoffe, Luft und Feuchtigkeit, dem Erdkôürper angehôüren, und erkennen, dass wenige und einfache physische Gesetze die Wirkung haben, diese Lebensbedingungen allgemeiner auf der Erde zu verbreiten. Wenn diese Bedingungen, wie wir glauben, hinreichen, um die niedersten Formen des organischen Lebens zu unterhalten, so geben sie damit den organischen Stoff, durch den dann wicder die hôhern Lebens-Formen unterhalten werden. .. Die Sonne leuchtet nach allen Richtungen in den Weltraum hinaus. Wo:ihr Licht auf feste Massen trifft, erzeugt es Wärme. So ist die Ober- fiche. des Erdkôrpers ein Ofen, welcher durch die Sonne erheizt wird. Da diese Oberfläche von einer mit Feuchtigkeit mehr oder weniger ge- schwängerten Lufthülle umgeben wird, soist es leicht verständlich, warum 6 22% — 172 — die Hauptsumme des organischen Lebens in der Region sich findet, we der Luftkreis die Oberfläche des Planeten berührt, und dass es im Allge- meinen nach der Hühe und nach der Tiefe abnimmt. Zwar besitzt der Erdkôrper im Innern einen grossen Vorrath eigener Wärme, allein hier fehlen die übrigen Bedingungen des Lebens. Dass die Erde sich um ïhre Achse dreht, hat die Folge, dass ihre ganze Oberfliche dem Einflusse der Sonne ausgesetst wird, Licht erhält und Wärme producirt. Durch diesen Mechanismus allein würde jeder Punkt während éiner halben Umdrehung des Sonnenlichtes geniessen, und eben so lange desselben enthehren. Allein durch die Strablenbrechung im Luftkreise wird das Licht mehr vertheilt, so dass ein Theil, welcher am Tage erspart wird, zur Verlängerung desselben in die Nacht hinein dient. Dass die Erde mit ihrer Drehungsachse schief auf ihrer Bahn steht, indem sie die Sonne umkreist, hat die Folge, die Wärme, die nothwen- digste aller Lebensbedingungen sehr viel mehr zu vertheilen. So ersetzt den arklischen Gegenden lingere Dauer des Sonnenscheins, zum Theil wenigstens, was ihm an Kraft abgeht. Dennoch würde dieser Sonnenschein nicht hinlänglich seyn, weit über die Polarkreise hinaus den Boden hin- länglich zu erwärmen, um nicht nur den Schnee zum Schmelzen, sondern auch Pflanzen zur Entwickelung zu bringen. Ohne Pflanzen würde aber das Land auch keine Thiere nähren künnen, so sehr auch die warmblüti- gen Thiere die Fähigkeit besitzen, durch Wärme-Entwickelung aus sich selbst zu ersetzen, was die zu spärliche Gabe der Sonne ihnen versagt. ‘ Ueber dem in der Tiefe ewig gefrornen Boden Spitzhbergen's, Nowaja-Semlja's und eines grossen Theils von Sibirien würden also nicht Lemminge und. Rennthiere grasen künnen, wenn nicht andere physische Verhältnisse noch mehr die Wärme niederer Breiten den hôhern zuführten. Es wird die Ë ! À \ di æ i — 17 — Ungleichheit der unmittelbaren Wärmevertheilung gar sehr gemässigt und ausgeglichen durch die physischen Gesetze, dass die Luft, durch Erwärmung _leichter geworden ; in die Hôhe steigt, und dass erwärmte Luft mehr Wasser im dunstférmigen Zustande zu enthalten vermag als abgekühlte. Unaufhôrlich erhebt sich hiernach die Luftmasse in wärmern Gegenden und aus der Hühe senkt sie sich nach den Polen zu und fliesst von hier Tings der Erdoberfläche wieder nach dem Aequator zu. Auf diesem Wege kommt nicht nur die wärmere Luft aus niedern Breiten den hühern zu Gute, sondern unterwegs werden auch die aufselôsten Wassertheile nieder geschlagen und erwärmen den Boden küälterer Gegenden. Auch die einzel- men Stôrungen dieses allgemeinen Kreislaufes, die Winde, sind den Polar- Gegenden f‘rderlich, denn dort sind alle Winde erwärmend. Noch viel . mehr aber wird in dem Wasserreiche des Oceans die von der Sonne er- zeugte Wärme-Quantität. vertheilt, durch eine Menge einzelner Srômungen, durch den Wellenschlag, durch Ebbe und Fluth, am meisten aber durch den früher schon berührten Kreiïslauf, vermüge dessen nach den Polen hin von allen Seiten wärmeres Wasser an der Oberfläche zufliesst, und in der Tiefe das abgekühlte abfliesst. Dadurch allein wird der grosse Vorrath von | Leben im Eismeere müglich, und selbst auf die Küsten und tief in das Land hinein wirkt dieser Wasser-Kreislauf erwärmend und also Leben fôordernd. So vertheilen also die Bewegungen des Wassers und der Dünste die nothwendigste Bedingung des Lebens — die Wärme. — Diese Bewegungen erhalten aber auch die beiden nothwendigen Stoffe, Luft und Wasser, in den für das Leben nothwendigen Zuständen. Eine abgeschlossene Quan- _tität Luft oder Wasser, in der ein Thier lebt, wird bald verdorben, indem sie aber in Bewegung gesetzt und weggeführt wird, kônnen die organischen Beimischungen entfernt von dem Thiere in ihre Elemente sich auflôsen Das Meer ist wegen dieser Bewegungen nicht einem Landsee, son dern eine Summe von Flüssen vergleichbar — und selbst der Landsee hat seine — 174 — Erneucrung im Zuflusse des früher verdünsteten Wassers. Ueberhaupt aber bringen die Bewegungen das Wasser in die Luft und die Luft in's. Wasser. Fragen wir aber, was denn diese Bewegungen bedinge, so finden wir, dass es wieder die Wärme ist, welche Luft nnd Wasser steigen lässt, indem sie sich mit ihnen verbindet, Die Wärme also, setzt Luft und Wasser in Bewegung und vertheilt sie, und die Bewegung dieser Stoffe dient wieder dazu, die Wärme auf der Erdoberfläche zu vertheilen. So einfach unter- stützen sich die Bedingungen des Lebens. Aber die Wärme unterhält . ficht für sich allein den Kreislauf, denn die Schwere führt in dem Maasse, in welchem die Wärme nachlässt, Luft und Wasser wieder zurück. Die Schwere; oder die Gravitation , die allgemeinste der physischen Kräfte, ist es aber auch, welche die Bewegung des gesammten Planeten bedingt und seine ganze Oberfläche dem Sonnenscheine aussetzt. So künnen wir wohl sagen: dass die Einwirkung der Sonne auf den Planeten und seineigene Schwer- kraft die Bedingungen des Lebens auf ihm erzeugen, vertheilen und für den Dienst des Lebens brauchbar erhalten. " Wenn ich es wagte, in einer kurzen Uchersicht an diese in ihrer Wirk- samkeit von Jedermann gekannten Verhältnisse zu erinnern, so geschah es nur, um anschaulich zu machen, dass Vorgänge, die dem Physiker ‘als nothwendig erscheinen, bei der Betrachtung des organischen Lebens als zweckmässig sich uns darstellen. Woher kommt es nun aber, dass eine andere Einrichtung im Haus- halte der Natur, die Ernäbrung der meisten hôhern Thiere durch lebende Organismen und die Nichtentwickelung sebr vieler Keime uns weniger schnell als zweckmässig erscheinen will? Frommer Sinn, der mehr dem Gefühle als dem Gedanken zu folsen gewohnt ist, schreibt sie auch svohl dér Wirksamkeit eines zerstürenden Prinzipes zu, um sich diese Zerstô- rung verständlich zu‘machen. Aber auch Personen, welche geneigt sind, = 16 = . Eïnheit und nothwendige Zweckmässigkeit in den Vorgängen der, Natur zu erkennen, sieht man bestürzt werden, wenn exzählt wird, wic unendlich viel von der Brut niederer Thiere zerstôrt wird, ehe sie zur vollen Ent- wickelung kommt, — dass 7. B. ein kleines Thierchen, der gemeine Wasserhüpferling, (Cyclops quadricornis) so oft und so viel Eier zur Welt bringt, dass im Laufe Eines Jahres von einem Paare 4000 Millionen Indi- . viduen erzeugt werden kônnten, wenn alle zur Entwickelung kämen, dass aber dennoch im folgenden Jahre im Durchschnitt nicht mehr von diesen Thieren leben, als im vorhergehenden, bei weitem der grôsste Theil der Brut.also zerstürt wird. Von den zahlreichen Insekten, welche PE À im entwickelten Zustande, theils andern Insekten, theils Amphibien, oder, wenn sie im Wasser leben, Fischen, vielen Vügeln und selbst den kleinern Säu- sethieren zur Nahrung dienen, — von der gesammten Insektenwelt wird doch bei weitem die grôsste Zahl im Ei-, Larven- und Puppenzustande zerstôrt. Eine sehr grosse Familie von Insekten, die Schlupfwespen oder Ichneumoniden , von denen man schon anderthalbtausend Arten kennt, legt ibre Eier nur in die Larven oder Eier anderer Insekten. In diesen lebendigen Speisekammern entwickeln sich die Eier der Schlupfwespen, die ausgekrochenen Larven nähren sich von dem beherbergenden Insekte, bis dieses endlich absterben muss. Ja es giebt cinzelne Schlupfwespen, deren Larven wieder nur von Larven anderer Schlupfwespen leben, die . _ selbst Schmarotzer sind. — Die Fische sind im Durchschnitt ausserordentlich produktiv, aber der grôsste Theil ihres Rogens verdirbt oder wird ver- zehrt, noch ehe die Embryonen ausgekrochen sind, denn der laichenden Fischzügen gehen andere Fische und Krebse nach, welche nur von den ben gelegten Eiern: sich nähren, ein anderer Theil wird in der frühesten Jugend, wie kleines Gewürm verzehrt, ein geringerer wächst heran, aber die wenigsten erreichen das volle Wachsthum. Man kann annehmen, dass xon den Eiern der Süsswasserfische überhaupt der hundertste, von den - — 176 — Fiern der Seefische kaum der tausendste Theil vollständig auswächst — ja von manchen Fischarten ist das Verhältniss der zu Grunde gehenden Keime. noch viel grôsser. Leuwenhoek fand durch Zählung und Abwägung, dass ein Kabliau-Weibchen 9,600,000 Eier enthielt. Da die Zahl der Kabliaue, die allerdings sehr gross ist, im Allgemeinen doch ziemlich gleich zu blei- ben scheint, so folgt daraus, dass nicht der millionste Theil von diesen Eiern zu grossen Fischen wird. | Ist denn keine vernünftige Sparsamkeit in der Natur? hôrt man bei solchen Betrachtungen wohl ausrufen! Die Sparsamkeït aber, die eine Nothwendigkeit für die Armen, ein Vortheil für den Wohlha- benden, eine Zierde für den Reichen ist, wird wenigstens ganz über- flässig und zwecklos bei dem Unendlich-Reichen. Wir werden nur zu leicht verleitet, wenn wir die Wirksamkeiït der Natur messen wollen, unsre eigene Arbeit unbewusst in den Vergleich zu ziehen und so den kümmerlichen Maassstab eines Leinewebers anzulegen, der langsam und verdrossen einen Faden nach dem andern einschlägt, und verlangt, dass ihm für das mit Mühe und Widerstreben Vollbrachte auch der volle Hohn zu Theil werde. Dieser Maassstab ist aber vorzüglich deshalb nicht passend, weil die Natur hier nicht einen Keim nach dem andern formit, sondern alle zugleich und durch dasselbe Gesetz, so wie wir, mit dem Ham- mer ein brôckliges Gestein in Pulver verwandelnd, mit Einen Schlage eine Unzahl von Staubkôrnchen erzeugen. Ganz eben so werden durch den- selben Aufwand von Thätigkeit, alle. die Millionen Keime gebildet, die wir in einer Muschel oder einem Kabliau entdecken. Ja diese ungeheure An- zahl ist keine Vollkommenheit, sondern eine Unvollkommenheit der Bildung, ‘dern bei hôühern Thieren sehen wir die Zahl der Früchte abnehmen bis bei denjenigen Säugethieren, die dem kôrperlichen Bau des Menschen sich am meisten nähern, diese Zahl auf die Einheit beschränkt wird. Sollten wir aber zweifelhaft seyn, ob man mit Recht diese Productionen vollkommner NÉ SN pères US 4 — 177 — :nennen darf, so brauchen wir nur die Stufenleiter der grôsseren Thier- gruppen in Bezug auf die Sorge für die Brut zu durchlaufen. Die Fische, deren Produktion ohne alles Verhältniss grôsser ist als die aller übrigen Wirbelthiere, werden vom Instinkt nur getrieben, eine passende Laichstätte aufzusuchen, lassen hier aber den Laich allen Angriffen preisgeseben fallen, ohne weitere Sorge für das Gedeihen der Brut. Von den Amphibien legen die Früsche auch Hunderte von Eiern, die sie eben so allen Angriffen bloss stellen, einige wenige ausgenommen, die den Laich mit sich herumtragen, aber auch viel weniger produciren. Die übrigen Amphibien, déren Brut sich oft nur auf die Zahl von etwa 20 Eïern beschränkt, verscharren sie, wodurch sie um Vieles mehr dem Einflusse der Elemente und der Zerstürung durch Thiere entzogen werden. Die Vôügel, selten 10, oft nur 3 oder 2 Eier und zuweilen nur ein einzelnes producirend, brüten sie aus, sorgen für ihre Ernährung und vertheidigen sie gegen Angriffe. Die Säugethiere brüten sogar die Früchte in ihrem Innern aus, bewahren sie so zur Zeit der grôssten Zerstürbarkeit durch den eigenen Leib gegen alle äussere Ein- flüsse, und vertheidigen sie auch nach der Geburt mit einem Muthe und einer Kraft, die nur die mütterliche Liebe den Thieren giebt. Zur Erhaltung der Brut hüherer Thiere sind also mannigfache Kräfte in Bewegung gesetzt, zur Erhaltung der niedern keine, wenn wir auf einige Insekten, die ihre Brut sorgsam erziehen, hier nicht Rücksicht nehmen. So verstreut der Pilz eine Unzahl von Keimkôürnern — Fries hat in Einem Pilze die Zahl derselben auf. 10 000000 berechnet, und es scheint, dass ein recht grosser Bauchpilz noch mchr enthalten müsse. Nur die wenigsten finden einen Boden und andere Verhältnisse, die ihre Entwickelung bedmgen — aber auch die übrigen sind für den Haushalt der Natur nicht verloren, denn Was: nicht von Thieren verzehrt wird, geht in Verwesung über und ver- mehrt wenigstens als Dünger die Vegetation. …. Mit dieser Bemerkung ist, wie wir glauben, die Bedeutung der unge- 23 — 178 — heuren Produktion der niedern Thiere aufgedeckt. Sie bringen ausser den Früchten, welche bestimmt sind, ihre eigene Art für die Zukunft zu er- ‘ halten, eine Menge anderer hervor, die dem allgemeinen Haushalte der Natur dienen. Sie erzeugen also, mit Einem Worte, ausser der eigenen Nachkommenschaft noch Nahrungsstoff für die Thier- und Pflanzenwelt, diesen aber auch in Form von Nachkommen und durch denselben Entwickelungssang. Die hôhern Thiere geben allerdings auch dem allgemeinen Haushalte der Natur eine Abgabe, aber eine viel geringere. Daher kommt es, dass, wenn der Mensch sich an die Bekämpfung einer hôhern Thierart wendet, diese sichtlich schwindet, welche Vertheidigungs- mittel ihr auch gegeben sind, die Vertilgung der Thiere mit starker Pro- duktion aber kaum oder gar nicht merklich wird, wenn man die Indivi- duen verfolet. Man kann sie nur dadurch bedeutend vermindern, dass man die Bedingungen ihrer Existenz schwächt. Einige Beispiele mügen das Gesagte erläutern. Wir wissen aus glaubwürdigen Quellen, dass zur Zeit Herodots der Lôwe noch an den Nordgränzen Griechenlands lebte, dass das Heer der Griechen, das dem jüngeren Cyrus zu Hülfe zog, auf seinem Rückmarsche durch Klein-Asien durch den Angriff eines Lôwen belästigt wurde. Jetzt scheint der Lüwe in Asien bis jenseit des Indus-Thales zurückgedrängt und selbst in Indien wird er selten. Die ungeheuren Thierkämpfe, welche die Rômer in ihren grossen Festen dem schaulustigen Volke zeigten, lassen uns erstaunen, über die Anzahl von grossen Raub- und andern Säugethie- ren, die damals noch sich zusammen bringen liessen. Die meisten kamen aus dem nôrdlichen Afrika. Metellus liess 142 Elephanten tôdien, die den Carthageniensern abgenommen waren. Sylla liess 400 Lôwen mit Mähnen erlegen — aber Pompejus hatte ausser einem Rhinoceros und 20 Elephanten, 406 Panther und 600 Lüwen, von denen 315 mit Mähnen versehen und als: ausgewachsene Männchen waren, zu Einem Kampfspiele — 179 — zusammengebracht. Doch wurde er einige Jahre später von Caesar über- boten, der nicht weniger als 400 Lüwen mit Mähnen und 20 Elephanten erlegen liess. Cuvier bemerkt, dass alle Monarchen Europas vereint jetzt nicht so vicle Lüwen würden zusammenbringen kônnen. Augustus liess 310 Panther und 260 Lüwen tôdten, und zum ersten Mal erschien ein Tiger — ein Beweis, dass früher Afrika vorzüglich die Quelle war, welche Rom für seine grausamen Schauspiele den Stoff lieferte. Um nur der grôss- ten Metzéleien zu erwähnen, erinnern wir noch, dass Trajan 11009 Thiere abschlachten liess. Gordian, der erste, zeigte 1000 Panther, 1000 Bären und 100 Dromedare an Einem Tage. Jhn überbot Probus, der in den Circus Bäume pflanzen und in diesem künstlichen Walde ausser andern Mlieren über 1000 Strausse umher laufen liess. Crocodille, Nilpferde, Nas- Kôrner aus Asien und Afrika waren allmählig erschienen. Das verschwen- derischte Fest war aber wohl das zur Feier des 1000-jährigen Bestehens von Rom, denn hier wurden ausser Elephanten, Lôwen, Nilpferden, 10 Tiger und 10 Giraffen, getôdtet. Seit jener Zeit sind überhaupt nur noch 9 Giraffen lebend nach Europa gekommen, Nilpferde oder Hippopotamen niemals. Die letztern sind sogar so selten geworden, dass man nur in den wenigsten zoologischen Sammlungen ausgestopfte Thiere oder die Skelette derselben besitzt und auch manche Reisende, welche tief ins Innere von Afrika vordrangen, sie nicht zu sehen bekamen. Dass es nicht gerade die Kampfspiele der Rômer waren, welche diese grossen Thiere so verringert haben, sondern die riesenmässigsten Thiere fast sichtlich schwinden , wenn der Mensch an ihrer Vertilgung ein In- teresse hat, sel es, um sie zu seinem Nutzen zu verwenden, sei es, um durch ibre Verminderung sich vor Schaden zu bewahren, und dass gegen die geistige Macht des Menschen alle Waffen der Thiere ohnmächtig sind, schen wir überall. Im Mittelalter lebten. in Europa und einem grossen Theile Asiens eine Menge Bisons, später Auer genannt. Jetzt finden sich DER — 150 — nur noch kleine Reste in Litthauen, am Kaukasus und in Indien. Als die Europäer nach Nordamerika kamen, trafen sie überall grosse Heerden von amerikanischen Bisons; jetzt sind sie in den äussersten Westen zurückge- drängt und ôstlich vom Missisippi keine mehr zu finden. Ein anderer Ster, der Ur der Alten, ist ganz vertilgt. Die nordische Seckuh, die im Beringsmeer lebte, war in dem kaum glaublich kurzen Zeiïtraume von 27 Jahren nach der Entdeckung schon ausgerottet. Auch die Unzugänglich- keit der Aufenthaltsôrter schützt die grüssern Thiere nicht, denn der grôn- lindische Wallfisch und der Narwal, die an den Gränzen des Polar- Eises leben, sind im Verlaufe von drittehalb Jahrhunderten schr vermindert, und der letztere hôchst selten geworden. Auf den hôchsten Alpenspitzen sind die Thiere nicht sicherer, denn der europäische Bartgeyer ist eine Seltenheit geworden, und der Steinbock dem Aussterben nahe. Und doch sind es pur einzelne Individuen, die von allen diesen Thie- ren erlegt werden. Wie ganz anders ist es dagegen, was der Mensch an Fischen consumirt, ohne den Vorrath zu vermindern. Hier kann man nicht nach Einheiten, sondern nur nach Millionen zählen. An der ganzen Küste von Sibirien lebt der Mensch und sein treuer Gefährte, der Hund, nur von Fischen, ohne dass ihm die Nahrung ausginge, obgleich sie nicht jäbrlich in derselben Fülle sich zeigt. Die Kabliaue an der Küste Norwe- gens geben die gewühnlichste Speise nicht nur für den grôssten Theiïl der Bewohner dieses Landes, sondern auch des Archangelschen Gouverne- ments, und was der hiesige Mensch von anderer Nahrung zu sich nimmt, wird fast aufgewogen durch die Quantität von Kabliau , welche weiter verfahren wird. An der Bank von Newfoundland erscheinen jährlich ganze Flotten und fangen an 3 Millionen Zentner Kabliaue, ohne dass eine Ab- nahme sehr merklich würde. Man hat berechnet, dass seit der Erfindung des Einpôkelns im Durchschnitt jährlich 300 Millionen Häringe emgepôkelt werden. Ueber die, Jahrhunderte fortgehende, Verwüstung in der Brut der — 181 — Strarten aus den Zuflüssen des kaspischen und schwarzen Meeres muss sich jeder Bewohner St. Petersburgs schon oft gewundert haben und ernstlich für die Zukunft besorgt geworden sein, wenn er nie gesehen hat, wieviel Eier im Eierstocke dieser Fische enthalten sind. ; Die Moskitos, Zankudos, Temperanos, welche die Luft über den gros- sen Strômen Südamerikas anfüllen und viele Gegenden zu Marter -Orten für den Menschen machen, durch Verfolsung der Individuen vermindern zu wollen, wäre lächerlich. Aber man lichte die Wälder, man vermindere die Feuchtigkeit und sie werden sich vermindern müssen, Wo es nicht môglich ist, die Lebensbedingungen solcher Insekten zu vermindern, bleibt ihnen der Sieg gegen den Menschen. Um das Jahr 1770 zeigte sich die Zucker-Ameiïse auf der Westindischen Insel Granada — wahrscheinlich durch Schleichhandel eingefübrt. Sie vermehrte sich so, dass in wenigen Jahren die Zuckerpflanzungen auf mehrere Stunden weït zerstürt waren. Ver- geblich versuchte man die verschiedensten Mittel, selbst Gift und Feuer wirkten wenig. Es wurde ein Preis von 20,000 Pfund Sterling, oder einer halben Million Rubel auf die Entdeckung eines Mittels zur Rettung der Plantagen ausgesetzt, aber Niemand konnte den Preis gewinnen, der wchl hoch genug war, um die Erfindungsgabe zu wecken. Man machte Feuer in den Pflanzungen an, man verbrannte das Zuckerrohr selbst. Unzäblige Ameiïsen gingen zu Grunde, aber unzählige erschienen wieder als Brut der übrig gebliebenen. Endlich sah man sich im Jabre 1780 gezwungen, den . Bau des Zuckerrohrs auf dieser Insel aufzugeben und statt seiner Baum- … wolle zu bauen. Nun verschwanden allmählig auch die Ameïsen, und man = konnte später wieder Zuckerrobr pflanzen. Bis dahin hatten diese kleinen k Phierchen einen grossen Theil des Geflügels der Insel getüdtet und es sollen sogar Rinder durch sie gefallen sein — wahrscheinlich als die angemessene Nabrung zu fehlen begann. — 182 — Solche Erfahrungen künnten auf einige Augenblicke die Besorgniss er- regen, dass die grosse Produktionskraft einiger Thierformen dem-Menschen wesentlich gefährlich werden künne, indem sie ihm die Subsistenzmittel zerstôrt. Aber bei näherer Betrachtung müssen diese Besorgnisse sogleich schwinden, denn kônnte die Vermehrung schädlicher Thiere und nament- lich der Insekten, (die übrigen sind viel weniger gefährlich), so weit gehen um den Menschen ganz zu verdrängen, so müssten solche Fälle schon ôfter vorgekommen sein. Die Geschichte lehrt aber ganz das Gegentheil. Sie zeigt, dass alle solche Zerstrungen nur von kurzer Dauer waren und dass diese Schäden in der Regel nur unbedeutend blieben. Es liegt vielmebr im Haushalte der Natur begründet, dass keine einzelne Art von organischen Kôrpern auf Kosten der übrigen unbegränzt sich vermehren kann. Abge- sehen von dem Untergange durch die Witterung, beschränkt sich schon jede Art durch Verminderung der eïgenthümnlichen Nabrung und durch Vermehrung und Anlockung ihrer Feinde. Eine wichtige Rolle in dieser Polizei der Natur spielt gegen die Insekten die früher erwähnte Familie der Schlupfwespen oder Ichneumoniden. Die Vermehrung einer Insekten- Art erzeugt in der Regel für das nächste Jahr in noch grüsserem Maass- stabe eine Vermehrung der auf Kosten dieser Art lebenden Schlupfwespen. Diess geht so weit, dass es nachtheïlig für den Menschen werden kann, bei einem Raupenfrasse die Raupen zu früh zu zerstüren, weil die in ihnen liegenden Larven der Schlupfwespen dann auch zerstôrt werden, Man hat in der That gefunden, dass bei mancher Art von Raupenfrass es räthlich ist, die Raupen auf Bôden zu sammeln und mit der ihnen nothwendigen Nahrung zu versehen, bis die Schlupfwespen, die in ibnen sich ausbilden, hervorbrechen und dann erst die nicht angegriffenen Raupen zu tôdten, Man sichert sich dadurch gegen die künftige Vermehrung derselben. Nächst den Schlupfwespen halten die Vôgel die Insekten in Schranken. Eine Folge dieser Polizei der Natur ist es, dass, so zahlreich auch die Insekten - Arten si dl dde nl , d +" sind, welche schädlich werden künnen, dieser Schaden in unsern Gegenden doch nur selten und gewôhnlich nur für ein Jahr eintritt. Sehr selten ist bei uns eine Insekten-Art, welche andern Insekten und den Vügeln zu- gänglich lebt, zwei Jahre hindurch zerstôrend, und ich kenne kein Beïspiel, dass eine solche Zerstérung in unsern Gegenden mehr als drei Jahre ge- währt hätte, wobei überdiess die Zerslürung des ersten Jahrs nur sebr unbedeutend war. Eine Ausnahme machen freilich diejenigen Insekten, welche verdeckt leben, wie die unter der Rinde sich aufhaltenden Borken- Käfer und die in der Erde nistenden Ameïsen. Hier kommt es ôfter zur Beschränkung durch Verbrauch der Nahrung. Immer aber muss es zu einer Beschränkung der ungewôhnlichen Vermehrung einer Thierart kommen. Hält nun die Natur jede einzelne Art von Organismen in gewissen Schranken, aus denen sie nicht hinaustreten kann, so ist offenbar, dass die über das eigene Bedürfniss gehende Fruchtbarkeit zuvérderst dem Gesammt- Haushalte der Natur zu Gute kommt, eben dadurch aber zuletzt dem Menschen. Eine Folge dieser Fruchtbarkeit ist es nämlich vor allen Dingen, dass kein tauglicher Boden lange unbenutzt bleiben kann. Ein Beispiel aus unserer Nähe soll die Wahrheït dieser Behauptung anschaulich machen. In der Nachbar-Provinz Finnland durchriss vor einigen Jahren der aus- gedehnte Suwando-See einen Damm, der ihn vom Ladoga-See trennt; 70 bis 80 Quadratwerst von seiner ehemaligen Ausdehnung wurden dadurch trocken gelest. Sie sind längst begrünt und die Pflanzen, die sie tragen, ernähren eine Menge Thiere. Wäre das môglich, wenn die Pflanzen und Thiere vom ehemaligen Ufer nicht viel mehr Keime producirt hätten, als zur Besaamung ihrer bisherigen Wohnstätte erforderlich war? — Nur die * über das gewühnliche Bedürfniss hinausgehende Zahl der Pflanzen -Keime konnte den neuen Boden besäen. Ganz eben so hat die grosse Fruchtbar- keit der niedern Thiere die Folge, dass, wo organischer Stoff sich findet, — 15: — sehr bald thierisches Leben sich zeigt, um ibn als Nabrung zu verwenden. Für beide Reiche aber lässt die Ucberzahl der Keime schnell den Verlust, . den eine Art erlitt, durch eine andere ersetzen. Denken wir uns einmal, aus irgend einem Grunde würden alle Arten von Fischen, welche den Ozean bewohnen, bis auf 10 etwa vertilgt. In einer sehr kurzen Reiïhe von Jabren, würden diese 10 Arten durch die Zahl ihrer Individuen er- setzen, was das Meer an allen übrigen verloren hat, und die Quantität des Lebens würde nahezu dieselbe seyn, denn so viel Nahrungsstoff da ist, so viel Kostgänger bekommt der Haushalt der Natur in Folge dieser Frucht- barkeit. Wo die eine Form ausbleibt, setzt sich die andere zu Tische. Nur hierdurch wurde die Vermehrung des Menschengeschlechts bis jetzt môglich und hierdurch wird sie noch für die Zukunft bis zu einer unbestimmbaren Gränze gesichert. Mit geistigen Waffen ausgerüstet, ver- wendet der Mensch immer mehr von dem vorräthigen Nahrungsstoffe, der durch die verschiedenen Lebensformen hindurch geht, zu seinem unmit- telbaren Gebrauche. Das früher erwähnte Abnehmen aller ihm nicht un- mittelbar nutzbaren Lebensformen ist zum grossen Theile Folge der Aus- dehnung seines Besitzes. Von dem Graswuchse Amerika’s wird jetzt ein grosser Theil von zahlreichen Heerden verzehrt, welche wieder den Feldern Kultur geben. So müssen also nothwendig diejenigen Grasfresser, welche dem Menschen nicht gutwillig mit ihrer Kraft dienen, mit ihrer Milch und ihrem Fleische ihn nähren wollen, abnehmen, wie wir früher schon hôrten: Es ist lächerlich, wenn man behaupten wollte, für den Menschen seyen alle einzelnen Formen der organischen Kôrper geschaffen und sich in klein- liche Betrachtungen verliert, wozu ihm der räuberische Wolf und die läs* tige Mücke nütze. Aus einem hühern Gesichtspunkte das ganze Leben und Weben der Natur überschaut, ist es aber in die Augen springend, dass bei aller Umwandlung des organischan Stoffes er immer in den Gebrauch des Menschen kommen muss. Den ganzen Haushalt der Natur wird er immer STAR S PSS RES 7e , € . r. .— 185 — mehr fürseinen Acker und seine Heerden benutzen. Der Verlust, den er durch Zerstérung erleidet, kann nur vorübergehend seyn, da er den Umwandlungsprocess umändern kann, wie er in Granada Baumwolle fur Zuckerrohr pflanzte. Er benutzt sogar, was Jahrtausende lang der Vege- tationsprocess im Erdboden als Humus aufgespeichert hat und besitzt die Mittel, den organischen Stoff, der durch den Haushalt der! Natur in einer Gegend erzeugl wurde, in einer weit entfernten zu verwenden. Die Fel- der Grossbritanniens werden mit Knochenmehl vom Kontinente gedüngt:; seit Jahrtausenden wird das Nilthal mit den Leibern von Myriaden vegeta- bilischer und animalischer Infusorien befruchtet, welche der Fluss mit sich fübrt. So gicbt der Ueberschuss des Organisationsprocesses in Abyssinien dem Bewohner Aegyptens Nahrung : nachdem dieser gelernt hat, den Ab- fluss in's Meer zu hindern*). Die Benutzung des Haushaltes der Natur für den. Bedarf des Menschen ist die Aufsabe aller praktischen Naturwissen- schaften und es kann keinem Zweiïlel unterworfen seyn, dass dieser ge- sammite Haushalt immer mehr in den unmittelbaren Dienst des Menschen- geschlechts treten muss. … Ueberhaupt hat die stete Umwaudlung des organischen Stoffes im All- gemeinen eine fortgehende Veredlung desselben zur Folge. D'e Pflan- zen verbrauchen nur was von diesem Stofle nach dem Absterben der Indi- viduen sich aufgelüst und mit den allgemeinen unorganischen Massen ge- _ mischt hat, die niedern Thiere zum Theil gleichfalls diesen aufgelôsten _ Stoff; zum Theil den in den Pflanzen vegetirenden. Die hôhern Thiere mehmen ihre Nahrung fast gar nicht mehr aus dem aufgelôsten Stoffe, son- dérn entweder unmittelbar aus vegetirenden Pflanzen oder aus andern Thie- _ ren. {So geht die Masse des organischen Stoffes allmäblig immer in Thiere | über, und':zwar im Allgemeinen aus den niedern in die hôhern. Es wird hou ::: ._ *ÿ" Wergl. Berghaus Annalen 3te Reihe Bd. VL S. 207. 24 — 4106 — hieraus schon wahrscheinlich,. dass in frühern Perioden allmählig die Zahl der hôhern Thiere auf der Erde sich mehrte, was durch die Untersuchung der in dem Boden erhaltenen Knochenreste bestätigt wird. : Wenn aber in historischer Zeit die Anzahl der im freien Zustande lebenden Säugethiere sich gemindert hat, so liegt der Grund ja nur darin, dass der Mensch einen so grossen. Vorrath organischer Masse in unmittelbaren Besitz für sich und seinen Hausstand genommen hat. Die stete Umwandlung des organischen Stoffes hat aber auch, im Al- gemeinen wenigsters, eine fortgehende Vermehrung desselben zur Folge. Für den Lebensprocess der hôhern Thiere müchte der Beweis kaum zu führen seyn, dass er mehr organischen Stoff producirt als er aufgenom- men hat. Für die niedern Thiere wird es schon wahrscheïnlicher, nament- lich für solche, die eine grosse Menge Wasser enthalten, wie die Medusen, ja die früher erwähnten Embryonen der Früsche scheinen die Vermehrung des organischen Stoffes evident zu machen. Sie werden merklich grüsser und schwerer durch das Wasser, das sie aufnehmen. In ihrem Leïibe.üst es aber kein reines Wasser mehr, sondern es ist gemischt mit organischen Stoffen und wird dadurch selbst ein organischer Stoff, aus welchem sich das Blut des Thierchens bildet. Noch augenscheinlicher ist diese Vermeh- rung in der Vegetation der Pflanzen. Welch eine Masse Holz kann aus einem gut bewirthschafteten Walde jährlich abgeführt werden, dievder Vegetationsprocess jedes Jahr wieder ersetzi! Woraus ist diese: Masse .ge- bildet worden? Zum Theil allerdings aus den aufgelôsten organischen Stoffen, welche im Humus des Bodens lagen. Allein längst müsste dieser Vorrath erschôpft seyn, ja.er ‘würde sich nie :gebildet haben, wenn: nicht mebr :organischer Stoff producirt als consumirt würde. Es ist durch .die mannigfachsten Versuche erwiesen, dass die Pflanze ihren Kôrper nicht bloss aus den aufgelôsten organischen Theilen aufbaut, sondern mehr noch aus den elementaren Stoffen, Wasser, Luft und den langsam sich auflôsen-— 4 ; 4 < = 8 = den Theïlen des Erdbodens. Der Vegetationsprocess also wandelt, auch wenn er, wie in den meisten Landpflanzen, des Düngers bedarf, allmäblig unorganischen Stoff in organischen um, und vermittelt auf diese Weise auch den Uebergang desselben Stoffes in den thierischen Lebensprocess. Dass diese Umwandlung in Wasserpflanzen rascher vor sich geht, erlauben Sie mir durch ein Beispiel anschaulich zu machen. — In manchen schwach fliessenden Wassern findet sich eine schwimmende Pflanze (Hydrodyction pentagonum), die wir, in Ermangelung eines gangbaren deutschen Namens, Gliedernetz nennen wollen. Sie ist so gebaut, dass eine grosse Menge Glie- der zu Einem netzfôrmigen Schlauche vereinigt sind, und ïbr Wachsthum besteht darin, dass jedes Glied zu einem allgemeinen Schlauche, aus eben solchen Gliedern zusammengesetzt, sich ausbildet. So geht es von Genera- tion zu ‘Generation fort. Ein éinzelnes solches Glied, kaum einen Gran schwer, leste ich einst in eine Schaale mit Brunnenwasser und goss drei Monate hindurch nichts als Brunnenwasser zu. Während dieser Zeit wurde aus dem einzelnen Gliede ein grosser netzformiger Schlauch, der sich in unzäblige Glieder auflôste, von denen jedes wieder, so viel das Gefäss Raum hatte, zu einem neuen Schlauche heranwuchs. So hatte die organische Substanz sich viele tausendfach vermehrt und keine andere Nabrung ge- babt, als das Brunnenwasser mit seiner Kohlensäure und seinem Kalkge halte. Nur überaus gering, und aller Berechnung sich entziehend, konnte der Vorrath von organischen Stoffen in dem Brunnenwasser seyn. In der freien Natur verwest im Spätherbste die gewonnene organische Substanz dieser Pflanze (einige Keime vielleicht ausgenommen) und wird entweder als-Humus im Flussbette für künftige Vegetationen aufgespeichert oder dem Meere zugeführt. Wenn aber Vermehrung des organischen Stoffes ein Ziel im Haushalte der Natur ist, so leuchtet vor allen Dingen ein, dass dieses Ziel die Erb- schaft des Menschengeschlechts vergrôssert und seiner Vermehrung eine x ss IN unbegränzte Ausdehnang zu gestatten’scheint, wenn es :lle Zeugungen der Natur zu beherrschen lernt: : Doch hieran wollte ich jetzt nicht crinnern;, sondérn anschaulich machen, wie diese Vermehrung unendlich .dadurch. geférdert wird, dass überall mehr Keime zu organischen Lebensprocessen ausgestreut werden, als zur vollen Entwickelung gelangen künnen. Ohné diese Einrichtung würde von der abgestorbenen organischen Masse ein be- deutender Theil lange ungenutzt_ liegen und in vôllig ‘elementare Stoffe wieder zersetzt werden. Auch jetzt giebt das Leben einen Theil seines, Besitzes den Elementen zurück. Obne ‘diese Einrichtung würde die Abgabe unendlich grüsser seyn. | Ja, wir dürfen die grosse Zahl der produzirten Keime nicht bloss als zweckmässig, wir -müssen sie als einen Ausdruck der Sparsamkeit erkennen. Es ist Sparsamkeit mit den Lebensprocessen, da derselbe Bil- dungsgans, durch welchen eine Form von organischem Leben sich selbst für die Zukunft erneuert, zugleich Nahrungsstoff für die übrigen erzeugt: Es ist aber vor allen Dingen Sparsamkeit mit dem organischen Stoffe, um diesen nicht so leicht in die unorganische Welt zurückgehen zu lassen, Diese Sparsamkeit steht abér in vollkommener Harmonie damit, dass der Uebergang der unorganischen Substanz in die organische viel langsamer. ist, als aus einer organischen Lebensform in die andere. Wir erinnern uns, dass selbst die Pflanzen, welche viel mehr unorganische Stoffe aufnehmen als die Thiere, doch in: der Mehrzahl zu ïhrem Gedeihen dieses, Stoffes. bedürfen. | 3 vi Noch augenscheinlicher wird diese Schwicrigkeit des Ueberganges aus: der unorganischen Welt in die organische, wenn wir uns an das ursprüng- liche Auftreten der verschiedenen Formen des organischen Lebens wenden: Ich werde nicht untersuchen, wie diese verschiedenen Formen zuerst ge- worden sind, denn man muss gestehen , dass man nichts darüber weiss. Allein.wir kônneñ die in neuerer Zeit wieder lebhaft besprochene Frage, “ A Ÿ 72 L x Lu 4 2 ob überhaupt lebendige Individuen sich erzeugen künnen, ohne dass die ” Keime von Individuen derselben Art erzeugt waren? nicht unberührt las- sen, wenn:wir vom Jaushalte der Natur sprechen. Im Ailgemeinen muss “man diese Frage ohne Zweifel bejahen, denn die verschiedenen Lebens- formen sind jetzt da und die Geschichte der Erde lehrt uns, dass es Zeï- ten gab; wo sie nicht da waren., Ehrenberg's glänzende und mit Recht berühmte Untersuchungen haben gelchrt, dass man, sich die Entstehung der kleinsten Thiere, Infusorien genannt, ohne Keime zu leicht und zu häufig gedacht hat. Ich glaube aber, dass man irrt, wenn man seine Er- fahrungen dahin deutet, dass nie, oder wenigsiens jetzt nicht, niedere Le- bensformen ohne Keime derselben Art sich entwickeln künnen; denn dass die Infusorien, von denen die meisten überhaupt nicht so einfach gebaut sind, als man sich früher dachte, eben so gut als Pilze und Wasserfäden, einmal gebildet, Keime für die Fortpflanzung entwickeln, ist nicht zu be- zweifeht, beweist aber nicht, dass sie nur aus schon gebildeten Keimen heranwachsen künnen. Ich glaube eine ertscheidende Erfahrung vom Gegentheil selbst ge- macht zu halien. Wenn man eine Quantität Milch offen stehen lässt, 80. sammelt sich an der Oberfläche der Theil an, den wir Rahm nennen. Aus ihm erheben sich am dritten oder vierten Tage kleine Erhôbungen, D. die bald spitzer werden. Sie bestehen offenbar aus Milchsubstanz, denn man sieht in ihnen unter dem Mikroskope die der Milch eigenthümlichen Kügelchen. Indem diese Spitzen aber noch weiter sich verlängern, be- kommen sie Sdheideyände die zuerst dunkel sind, und aus zergehenden Milchkügelchen gébildet zu sein scheinen. Die ganze Oberfläche ist nun Wie mit Sammetspitzen überzogen. Bald werden diese Spitzen heller und mit ihnen die enthaltenen Scheidewände. Sie sind jetzt Schimmelfiden \ 3 und treiben bald Kôpfchen, welche endlich Keime ausbilden und verstäu- 7 + L ben, wie jeder ausgebildete Schimmel. Dieser Sthinuñel scheint sich offen- 40 = bar aus der Milchsubstanz hervorgebildet zu haben. Um aber sicher zu sein, dass nicht Fruchtstaub, von ähnlichem Schimmel ausgestreut, auf die Milch gefallen, dort zur Entwickelung kommt , liess ich in Archangel eine Quantität Milch, so wie sie aus der Kuh gekommen war, in Gefässe ver- schliessen und nahm sie mit an die Küste von Nowaja Semlja. Dort stellte ich sie, 2000 Werst von jeder andern aufbewahrten Kuhmileh ent- fernt, offen hin und beobachtete denselben Entwickelungsprozess bis zur vollstindigen Ausbildung des Schimmels. Hier durfte wohl die Annahme, dass Schimmelkeime in der Luft schwebten, am wenigsten gelten, da in der Polar-Zone die so häufigen Niederschläge ein solches Schweben nicht gestatten würden, wenn es überhaupt anzunehmen wäre, dass sie von der Luft weit fortgetragen werden. Die Entstehung eines Pilzes, denn das ist der Schimmel, scheint in dem erzählten Falle also offenbar ohne Keïme erfolgt zu sein. Wir kônnen es daher auch nicht nothwendig finden, wenn sa . . . . . bd unter andern Verhältnissen Schimmel sich zeigt, ein vorhergegangenes | Ausstreuen von Keimen derselben Art anzunehmen. Aber wir dürfen noch weiter gehen! Fast überall,' wo organischer Stoff mit Wasser übergossen, dem Einflusse der Luft, des Lichtes und der Wiärme ausgesetzt wird, finden sich, wenn nicht ein hoher Grad von Fäulniss eintritt, sehr bald niedere Thiere und Pflanzen in der Flüssigkeit. In dér freien Natur môgen allerdings häufig aus Keimen, die sich lebend im feuchten Boden erhalten hatten, diese Infusorien erwachsen sein. Aber wenn wir sechen, dass thierische Milch bei der Zersetzung in vegetabilische Produktionen ohne Aeltern übergeht , so haben wir keinen Grund, in den. künstlichen Versuchen, oft mit destillirtem Wasser, Keime anzunehmén, wo die sorgfältigsten Beobachtungen sie nicht gezeigt haben. Wir dürfén vielmehr der Ueberzeugung folgen, dass der organische Stoff zwar am leich- testen in neues Leben übergeht, wenn er als Nahrung in einen schon be- stehenden Lebensprocess aufgenommen wird, dass er aber unter dem Eïin- ! ’ — 191 — È flusse der Eebensbedingungen, Wärme, Luft, Licht und Feuchtigkeit, auch neue Lebensprocesse entstehen lässt, wie vielfache, zu diesem Zwecke an- gestellte Versuche zu beweisen scheinen. Für die Entstehung neuen Le- bens ohne vorgebildete Keime muss aber der organische Stoff vorher auf- gelüst werden, denn man darf nicht glauben, dass unmittelbar die Massen des früher lebendig gewesenen Stoffes zu neuem Leben erwachen oder sich verbinden. Auch gehôürt ein Verein günstiger Umstände zu solcher Primitivzeugung und die Masse der neu entstandenen Individuen ist immer nur sehr gering im Verhältniss zu dem verwendeten organischen Stoffe. Die Neubelebung dieses Stoffes ohne vorgebildete Keime ist daher mit vie- lem Verluste verbunden , sehr viel langsamer als die gewübnliche und scheint, wenigstens jetzt, nur für die niedersten Lebensformen môglich. Wie zweckmässig daher das Verstreuen zahlreicher Keime! Der Uecbergang des unorganischen Stoffes in organisirten ohne einen schon bestehenden Lebensprocess, oder, was eben so viel heïsst, ohne vor- her gebildete Keime, ist aber noch sehr viel langsamer und erfordert eine noch viel kräftigere und länger wirkende Vereinigung der Lebensbedin- gungen — wenn ein solcher Uebergang irgend Statt findet. In der That muss man gestehen, dass keine Beobachtung, welche in reinem Wasser auf Marmor , Granit oder anderem Gestein, ohne vorgebildeten organischen Stoff, die Entstehung von Infusorien hat nachweisen wollen, volles Ver- trauen verdient. Erwiesen ist dieser Uebergang also noch gar nicht. Wir dürfen allerdings glauben, dass durch die Einwirkung der allgemeinen Le- » bensbedingungen ursprünglich auch der organische Stoff aus dem un- organischen wurde, weil auf diese Weise sein erstes Erscheinen auf dem Erdkürper am meisten übereinstimmend mit den übrigen Vorgängen der Natur uns erscheint, Da dieser Uebergang aber so äusserst langsam und unter so seltenen Veshältnissen vor sich geht, dass er noch nicht mit Sicherheit hat nachgewiesen werden kôünnen, der Uebergang in schon be- — 192 — stehendes vegetatives und animalisches Leben aber ungleïch rascher erfolgt, so springt es in die Augen, wie derselbe durch die Verbreitung zahlrci- cher lebendiger Keime befôrdert werden muss. Allein, wenn iman' auch die Zweckmässigkeit und Spam Reite ‘die in der Ueberzahl der produzirten Keime, besonders der niedern Organis- men für den Hausbalt der Natur, wie er jetzt besteht, änerkennen muss, so regt sich doch noch vielleicht der Zweïfel: ob denn nicht dieser Haus- halt ein ganz anderer sein kônnte. ,, Die Allmacht konnte ja im ersten Schôpfungsakte so viel lebende Organismen werden lassen, als auf der Erde Räum haben ; ohne sie immer wieder dem ‘Untergange Preis zu geben.“ , Warum ,“ so hôürt man üfters fragen,*, ist denn nicht ewiger Friede auf der Erde?< Es sei ferne von uns, ausführlich auf einen solchen Vorschlag der Weltverbesserung zu antworten. Doch sei es erlaubt, einige Blicke auf den gewünschten Zustand zu werfen, um ïhn mit dem bestehenden zu vergleichen und zu érkenñen, auf welcher Seite reichere Wohlthaten aus- gestreut sind. Es soll also kein Untergang sein auf der Erde! Kein Thier soll Lebendiges verzehren! Dann aber, so scheint es, duürfte auch keine” Fortpflanzung sein, denn wo sollte die wachsende Zabl -der Individuen Raum finden ? Noch weniger dürften die Thiere das Bedürfniss der Nah= rung haben, denn wenn man ihnen auch die unorganische Masse des Erd- kôrpers als Speisekammer anweisen vollte, so würde doch dieser Vorrath selbst bald verbraucht sein und die ganze lebende. Schôpfung wiürde auf hôren müssen, aus Mangel an Nabrung, während jetzt unendlich langsam. die leblose Masse. des Erdkürpers an seiner Rinde in organische Substanz übergeht und, einmal lebendig geworden, in endlosem Wechsel begriffen, ist. Und was hätten wir! Dieselben Blumen auf unsern Feldern, dieselben Fische in unsern Teichen, dieselben Vôgel in unsern Hainen — mit einem Worte, dieselben Individuen von Pflanzen und Thieren, vom ersten Er- — 195 — scheinen bis jetzt, ohne Jugend und Alter. Es wäre nur Mannigfaltigkeit im Raume, aber keine in der Zeit. Wo ist nun der grôssere Reichthum an Leben, wenn die Individuen in unzähligen Reihen auf einander folgen und jedes Lebendige seine Entwickelung, seine Jugend und sein Alter hat ? oder wenn dieselben Individuen in ewiger Gleichfürmigkeit bestehen? Und welchen Werth hätte dieses Dasein ohne Genuss der Nabrung, ohne Paa- rung , ohne Sorge für die Jungen! Hierin allein liegt ja der Kreis der thierischen Genüsse. Ohne sie wären die Thiere leblosen Klôtzen gleich, und um den Tod zu entfernen, hätte man das Leben aufgehoben. Wollte man den Thieren geistige Genüsse geben, damit das Leben Werth für sie behielte, so würde man sie nicht nur in das Reich des Menschen treten lassen, sondern, wegen der Abwesenheit thierischer Bedürfnisse, noch hôüher stellen müssen. Die Verbesserung, die man angebracht hätte, be- stünde also darin, dass man Wesen mit geistigen Ansprüchen in thierischer Form hätte. Jetzt aber finden wir in der Welt, wie sie ist, den Menschen mit seinen geistigen Bedürfnissen und neben ihm die Thier- und Pflan- zenwelt als seine lebendige Speisekammer. 4, Diess ist in der That das Wesen des bestehenden Verhältnisses. Den- ken :wir.uns einen reichen Mann, der viele Gäste eingeladen hat, um mit ibnen seines Reichthums sich zu erfreuen! Er wird Speisevorräthe für die erwarteten Gäste aufspeichern, aber der Vorrath wird doch beim Feste zu Ende gehen, und er wird die Gäste entlassen mussen, wenn alles verzehrt ist = Denken wir uns daneben einen Michtigern, welcher die Kraft besitzt die Speisevorräthe selbst, so lange sie nicht gebrauchl werden, ihres Daseins sich. freuen ‘zu Jassen — würde er nicht dadurch seinen Zweck, Geruss zu xerbreiten, unendlich erweitern ? : Wenn er seinen Speisevorräthen gebôte, sich: unaufhôrlich, zu ergänzen und zu mebren, würde er dann nicht seine Gäste ohne Aufhôüren bewirthen kônnen? Und wenn die Gäste selbst sich é aréaan TRANS ATHIMIATEAL PAT ALI Ladhesitois “45. th AelTA MAHMOLAËTAU ec8k fer à dt r ‘Tl AE COONCE dre agi RE er Fr, lt rés die: Vérleebing she LE 5 ax gr me On dehsfe # tar: Ph cu d'elle. va des) Lo à re) porté dlirés aire pee: SA ' thiase E Ta 7 : \ : Æx k L à Ê #4 E ke fl 1 7. . ‘ + Ts ni ' ë PRE GE dE ‘if CRE” AP. de * v #10 gr de à à PR RS NT 2 NE: & PVR ee Fr $ 2 à | Dire dem 1. August wurde mir der Auftrag zu dieser Reise durch ein Rescript des Präsidenten der Commission, Sr. Excellenz des Herrn Admi- rals von Greig ertheilt. Ich hatte die angefertigten Instrumente in je- der Rücksicht zu beprüfen, sowohl der mechanischen als der optischen, überhaupt aber meiné Reise der zu gründenden Anstalt so nützlich als môglich zu machen, und hielt es zu dem Ende für meine Pflicht : 1) mich mit dem Bau jedes Instruments bis in die letzten Einzelnheiten « bekannt zu machen, und die Wirkungen aller Theile und des Ganzen aufs genaueste zu prüfen; 2) in Folge dieser Untersuchungen sich ergebende Verbesserungen mit w £ * den Künstlern zu verabreden, oder, wenn erforderlich und môglich noch in meinem Beïisein ausführen zu lassen; - 3) für diejenigen [nstrumente, deren Preise vor vier Jahren nicht def- nitif abgemacht waren, diese mit den Künstlern zu fixiren; 4) einige nachträgliche kleinere Bestellungen, deren Bedürfniss theils im Verlauf der vier Jabre seit der Hauptbestellung, theils jezt bei erneu- tem Zusammensein mit den Künstlern klar geworden war, einzuleiten; und 5) bei Buchhändlern und Antiquaren Ankäufe und Bestellungen zur Be- | gründung der Bibliothek der Sternwarte zu machen. 26 Zweck’ der Reise. Berlin. Ge- nauigkeit der mikroskopi- schen Able- sungen. (ON — Am 20. (8.) August verliess ich Dorpat in Begleitung meines Sohnes Otto, für den ich von dieser Reise einen bedeutenden wissenschafilichen Gewinn erwarten durfte, und nahm meinen Weg über Kôünigsberg und Berlin nach Hamburg. Berlins neue Sternwarte bot mir in dem von Pistor daselbst aufgestellten dreifüssigen Meridiankreise eine neue Gelegenheït dar, die Ge- nauigkeit der mikroskopischen Ablesungen zu prüfen. Bei unveränderter Richtung des Kreises erhielten drei Beobachter durch je 10 Einstellungen und Ablesungen mit demselben Mikroskope im Mittel : Encke 29",74, W. Struve 29, 76, O. Struve 29, 63; so, dass die Ablesungen mit den Mikroskopen frei von der Subjectivität des Beobachters sind, was bei den Vernierablesungen nicht ganz der Fall ist. Der wahrscheinliche Fehler einer einzelnen Einstellung ergab sich für alle drei gleich gross, im Mittel 0/,460. Es folgt hieraus, dass die Thei- lung der Schraubenkôpfe in einzelne Sekunden, deren Zehntheile geschätzt werden, der Genauigkeit der Einstellung entspricht, und dass die von Pi- stor gewälilte mässige, etwa 30-malige Vergrôsserung, welche eine bedeu- tende Helligkeit gewäbrt, für die Schärfe der Ablesung vüllig ausreicht. Dagegen fand ich, dass die mikroskopischen Ablesungen nach der Richtung, in welcher das Licht auf den Strich fallt, varurt; dass z. B. in Berlin die Ablesungen bei Oeffnung der südlichen oder nôrdlichen Meridian-Seiten- klappe um 1”,16 verschieden sind, ein Unterschied, der sieben Mal so gross ist, als die Unsicherheiït der Einstellung. Die Ursache hiervon liegt in dem Reflexe des Lichts von den geneigten Seitenwänden der den Strich bilden- den Vertiefung, so dass für eine richtige und gleichartige Ablesung die con- stante Richtung der Beleuchtung der Theïilung unerlässliche Bedingung ist. Diese ist späterhin für alle nach Pulkowa hestimmten Instrumente aufs — 205 — -vollständigste dadurch erzielt, dass zur Beleuchtung vor dem Mikroskop ein Rohr befestigt wird, welches einen unter 45° geneigten, nur für die Linse des Objektivs durchbrochenen Spiegel trägt, der das durch eine Sei- tenôffnung im Rohr auffallende Licht immer senkrecht auf den Limbus wirft, während alles Seitenlicht von dem, bis fast an die Theilung hinun- terreichenden Rohre abgehalten wird. Am 1. Sept. (20. Aug.) traf ich in Hamburg ein und nahm am fol- genden Tage die Arbeiten der Gebrüder Repsold in Augenschein. Die beiden Hauptinstrumente ; den Meridiankreis und das Passageninstrument für den ersten Vertikal, fand ich in der Werkstätte der Künstler auf stell- vertretenden. hôlzernen Pfeilern in einem der Vollendung sehr nahen Zu- stande aufgestellt. Schon der erste Anblick gab einen hôchst günstigen Eindruck. Der dreiwôchentliche Aufenthalt gab mir aber die Gelegenheit diese Instrumente vollständig mit den Künstlern durchzustudiren und meh- rere nôthige Veränderungen, in Bezug auf welche die Herren Repsold zum Theil meine Entscheidung erwartet hatten, zu verabreden und grôss- tentheils ausführen zu lassen. Die so erworbene Kenntniss der Instrumente hat mir die Ueberzeugung gegeben, dass die Künsiler in ihnen eine Vollen- dung der Ausführung der einzelnen Theiïle erreicht haben, die vielleicht ohne Beispiel ist, und dass die Construction eine meiïsterhafte genannt werden muss, vôllig den Anforderungen entsprechend, die für Pulkowa’s würdige Ausrüstung zu machen waren, ein Urtheil, in welches Kenner wie der Etatsrath von Schumacher und Sir John Herschel, der die Instru- mente mit Schumacher gesehen hatte, einstimmten. Vergleicht man die vor vier Jahren gemachten Entwurfs-Zeichnungen mit, denen der ausgeführten Instrumente, so ergiebt sich, wie ernst die Künstler während der Béarbeitung mit der Vervollkommnung derselben beschäftigt gewesen sind, wie wesentliche Verbesserungen, die fast alle D citich zwischen uns verhandelt wurden, angebracht sind. Ich erwähne hier folgende Veränderungen: Hamburg. Allgemeiues Urtheil über die Instru- mente. Abweichun- gen von den früberen Zeichnungen. — 101 — I. Meridiankreis. 1) Die Verbindung der Lager mit den steinernen Pfeilern; 2) die Hemmung der horizontalen Achse; ( 3) die Haltung der getheïlten Kreise auf der Achse, blos durch Friction, wodurch es müglich wird; die Kreiïse zu verstellen und jeden Winkel auf beliebigen Bogen der Theilung zu messen, zugleich auch die beim Aufschrauben zu fürchtende Formänderung vermieden wird; 4) die Einrichtung der Objectiv - und Ocularstücke , die so gemacht sind, dass ihre Schwerpunkte genau in den Flächen liegen, mit denen sie an die Fernrohrhälften stossen; 5) die Moderirung der Fädenerleuchtung; 6) die Beleuchtung der Theïilung für die Ablesung; 7) die Zugabe eines mit zwei Mikroskopen versehenen Apparats zur Un- tersuchung der Theilung. IL. Passageninstrument im ersten Vertical 1) Die Verlegung der Aequilibrixung der über den Lagern hinausragen- den Theile, des Femrohrs und seines Gegengewichts, ins Innere der Achse, so. dass die hebenden Massen ünveränderlich mit dem Instru- mente verbunden sind, und nicht bei der Umlegung abgenommen und wieder aufgestellt.zu werden brauchen ; 2) die. bequeme Mikrometerbewegung der Hauptachse von jeder Stelle aus durch zwei Schlüssel und unter 45° geneigte Zahnräder ; 3) die Moderirung der Fädenbeleuchtung; 4) die Wirkung der Gegengewichte unter der Achse ohne Verstellung der Richtung der Frictionsrollen gegen dieselbe; _ 5) die Verbindung des Umlegeapparats mit dem Steinpfeiler, wodurch eine vüllige Berichtigung desselben ausführbar ist; 6). Die Anwendung von Gegengewichten unter dem Umlegeapparat, durch welche der grôsste Theil der Last während der Umlegung selbst — 905 — (nämlich 640 Hamburger Pfund) annullirt wird und die Kurbel nur das geringe Gewicht der eigentlichen Hebungswelle trägt. An den beiden Collimatoren und Passageninstrumenten waren keine Ver- änderungen vorgenommen, ausser in ihren Stativen. Ich führe hier jezt die wesentlichsten;, während meïner Anwesenheit Neue Anord- angeordneten Veränderungen auf. nungen. I Meridiankreis. 1) Anbringung der Indices zur Ablesung bis auf A blos mit einem Striche. Die Indices berühren die Theiïlung nicht. 2) Einrichtung des Mikrometers, dass die Ablesung immer in der Mitte des Gesichtsfeldes an derselben Stelle zwischen den Parallelfiden ge- schieht. 3) Veränderung der Fadenbeleuchtung durch die Achse, durch Anbrin-- gung eines hochpolirten silbernen Spiegels und eines Collectivglases von 12 Zoll Focus; Moderirung derselben durch eine sich verjängende Oeffnung. 4) Einrichtung des Ocularnetzes ; 2 horizontale Fäden von 8” Distanz, 7 Verticalfäden in 15 Zeiïtsecunden Entfernung, auf jeder Seite des ‘ mittlern in 5 Zeitsecunden Abstand noch ein Faden für die dem Pole nahen Sterne. Zugleich gab ich die Form der Fadennetze der Colli- matoren an. 1 5) Hülfstheilung zur Untersuchung der Gleichférmigkeit der Schrauben- ginge der Ablesemikrometer. II. Passageninstrument im ersten Vertical. 1) Die Versuche an dem, obgleich auf einem Holzbocke und schwanken- dem Boden unvortheilhaft aufsestellten Instrumente zeigten; dass das- selbe in 40 Zeïtsecunden vüllig umgelegt werden kann; ja bei der festeren Aufstellung auf dem Steine werden hierzu nur 30 Zeitsecun- den erforderlich sein. Hierdurch wird es môglich, für Zenithalsterne das Instrument so zu gebrauchen, dass für den Durchgang eines Sterns in jeder der beiden Verticalhälften das Instrument in beiden Lagen zur Anwendung kommt; wodurch die Beobachtung unabhängig von den Zapfendicken, frei vom Collimationsfehler wird, und sich die mittlere Neigung der Achse ohne Umstellung der. Wasserwage auf der Achse ergiebt. Es ist aber, da das Robr nach der Umlegung auf dieselbe entgegengesetzte Zenithdistanz z zeigt, erforderlich, diese um 23 zu ändern, um wieder auf den Stern zu kommen. Ich less daher an das Rohr zwei Aufsuchekreïse nach Troughtons Art symmetrisch anbringen. Diese werden vor der Beobachtung auf + z und — z % eingestellt, wodürch man sofort nach der Umlegung, wenn 7. B. zu- F erst der hintere Kreis benutzt war, das Rohr dreht.- bis die Libelle des vordern Kreises einspielt, um den Stern wieder zu treffen. 2) Das Fadennetz im Focus ist von mir so eingerichtet, dass die beiden horizontalen Fäden 1” in Bogen abstehen, die 5 verticalen aber 7 Zeit- secunden des Aequators. Ausserdem liess ich aber einen durch ein Mikrometer beweglichen Faden anbringen, an dem 4 Umgänge dem Intervall von 7 Zeïitsecunden entsprachen, so dass der in 100 Theile getheilte Umgang, deren Zehntel geschätzt werden, eine Ablesung bis auf Bogensecunde gestattet. Ich glaube, dass bei der Beobachtung von Sternen nahe am Scheitel, für die Bestimmung der Aberrations- und Nutations-Constante, dieser bewegliche Faden vorzugsweise ange- wandt werden muss. 3) Aenderung der Fadenbeleuchtung wie beim Meridiankreise, aber Col- lectivglas nicht erforderlich. IT. Wasserwagen. Repsold hat vier Arten von Glasrôhren gebraucht : = 0 — No.1. 124 Par. Zoll lang; 11£ Lin. äuss. Durchmesser; 1 Theil — 1,0; Na où af sl + shallg cc = ; 4, 0; No. S. 94 5 LT ns 85 5, 5 E2] 1, 6; No. 4. 64 FL] » 61 L72 EE] >», 2, 0. Die letzte Art ist für die Achsen der Hülfspassageninstrumente be- stimmt, die beiden ersten für die Hauptachsen und für die horizontalen Col- limatoren, die dritte für den Mikroskopenträger des Meridiankreises. Es war nothwendig, zu untersuchen, ob diese Libellen auch bei niedriger Tem- peratur noch brauchbar bleiben. Ich untersuchte daher die Längen der Blasen in der Zimmerwärme + 15°R. und im Eïswasser bei 0°. Aus den Veränderungen ergab sich, dass alle Blasen noch bis + 25° eine gehôrige Länge hatten, dass aber die Länge der Blase der der Scale gleichkommt, und folglich die Brauchbarkeit der Libellen aufhôrt ; in No. 1 bei — 10°,2R. Éd it dc À Pt » 80,» — 26, 6 ;, DNA 41,5% Die Libellen No. 1 und 2. reichen also für unser Klima nicht aus. No. 3. ist dagegen von passender Dimension für grosse Instrumente und so ordnete ich anstatt der Libellen No. 1 und 2. allenthalben neue von No. 3 mit eignen Fassungen nebst gehürigen Reserverühren an. Diese Untersu- chung wurde später äuch für München benutzt, um Ertel mit den Di- mensionen der in unserm Klima zu allen Jahreseiten brauchbaren Libellen bekannt zu machen. Als alle Arbeïten an den Instrumenten ausgeführt waren, begann die Verpackung und wurde bis zum 22. (10.) Sept. unter meinen Augen aus- geführt. Bei dieser Gelegenheit wurden beide Instrumente vüllig zerlegt, auch hatte ich Gelegenheit, nunmehr an den Holzpfeilern die Dimensionen, der in den Stein zu machenden Lôcher und deren Lagen mit Genauigkeït Transport nach Peters- burg. — LL - abzunechmen. Am 23. (11.) Sept. ging der Transport auf drei in Federn hängenden Wagen, unter Herrn G. Repsold’s Aufsicht ab. Dass die In- strumente glücklich in Petersburg angekommen, ist der Commission früher als mir bekannt geworden. Sie werden im Gebäude der Akademie asservirt. Vorschlag Wenn nun zwar die Auspackung am besten vorgenommen wird, hong wenn alle 17 Kisten nach Pulkowa übergeführt sind, so bitte ich doch die Commission um die Genehmigung, die Kisten jezt vorläufig erôffnen zu dürfen, um sie und mich von dem Zustande der Instrumente in Kenntniss zu seizen. 4 a ÉRepala | Folgende Theile sind noch bei Repsold in Arbeit und werden im machzuliefen Frühjahr mit dem ersten Dampfschiffe nachgeliefert werden : Ex 1) Das Prisma zum grossen Passageninstrument, so eingerichtet, dass es sich um die optische Achse dreht. 2) 4 Libellen, 1 zum Meridiankreise, 1 zum Passagen-[nstrumente, 2 zu den Collimatoren, nebst 4 Reserven, alle von No. 3. in ihren Fassun- gen. 3) Zehn Illuminatoren zu den Mikroskopen des Meridiankreises. 4) Beide Aufsuche-Kreise zum Passageninstrument. 5) Eine feine Theilung zur Prüfung der Mikrometerschrauben. 6) Zwei Oculare zum Meridiankreise mit den Blendgläsern. 7) Ein guter Fühlhebel. 8) Zwei englische Schraubenschlussel. 9) Ein Apparat zur Prüfung der Libellen, Was die Gebrüder Repsold ausgezeichnetes, ja unübertroffenes ge- feistet haben, das konnte von ihnen nur durch die rücksichtsloseste An- wendung von Mitteln und Zeit erreicht werden. Wäbrend vier Jähren war die Bearbeitung unserer Instrumente der Gegenstand der unausgeseiz- ten, fast ungetheilten Thätigkeit ibrer Anstalt, und in den letzten 2 Jahren = 900 — wiesen sie ‘alle bedeutenden Arbeiten bis auf deren Vollendung von der Hand. Um die Theilung des Meridiankreises aufs vollkommenste zu lie- fern; erbauten sie ein eigenes Häuschen in der Nähe der Hamburger Stern- warte zur Aufstellung der Theïlmaschine, wodurch für diese fester Stand, Beständigkeit der Temperatur und der Beleuchtung gewonnen ward. Man - che andre unerwartete Schwierigkeiten waren zu überwinden. So war es fast unmôglich zu den 4 Zoll starken Zapfen des Passageninstruments aus Eng- land Stahl von hinreichender Güte zu erhalten. Zwei Mal wurden schon der Vollendung nahe Zapfen verworfen, und erst die dritten aus England gesandten Stahlmassen ‘gaben die jetzigen Zapfen. In Altona bearbeitet Herr Kessels eine Pendeluhr für Pulkowa, der er die hôchste Vollendung zu geben beabsichtiget, Sie soll im Frühjahr vollendet sein und wird hoffentlich gleichzeitig mit den Instrumenten aus München hier eintreffen. Die Dimensionen des Uhrkasiens habe ich zum Behufe der Aufstellung abgenommen. An demselben Tage, an welchem Repsold's Instrumente nach Lübek abgingen, verliess ich Hamburg und ging über Bremen, Güttingen und Gotha, hier die Astronomen Olbers, Gauss, Hansen begrüssend, nach München, wo ich am 30. (18.) Sept. eintraf, gleichzeitig auf ein Paar Stun- den mit meinem Freunde Argelander, der aus Bonn angereist war, um für die zu begründende Sternwarte der Kônigl. Preussischen Rhein - Uni- versität Instrumente zu bestellen. Während meines fünfwôchentlichen Aufenthalts in München wohnte ich in dem mechanischen Institut des Herrn v. Ertel und erfreute mich ‘an dem blühenden Zustande dieser ersten und grüssten Anstalt Europa's für die Verfertigung astronomischer winkelmessender Instrumente. Sie be- “shäftigt jezt ausser der Giesserei 70 Arbeiter. Musterhaft ist die Geschäf- “tigkeit und Ordnung in ïhr, und unermüdet die Thätigkeit, mit der der Lit cas - à . 60-jährige Ertel, untérstützt von séinem ältesten Sohne, Hrn. Georg v. 27 Summarische Uebersicht. Kessels Uhr in Altona. München. Ertels Insti- tut. Verzügerung der Arbeiten für Pulkowa u, Fortgang. — 210 — Ertel die Leitung durchführt. Es mügen nicht selten gleichzeitig 50 ver schiedene ,Apparate in Arbeit sein, deren Uebersicht Erteln nur dadurch môglich wird, dass alles nach Zeichnungen in natürlicher Grôsse, in. denen auch nicht eine Schraube fehlt, gearbeitet wird. Alle Zeichnungen werden von Ertel entworfen, darauf von seinen Zeichnern, deren gewéhnlich zwei heschäftigt sind, ins Reine gebracht. Musterhaft ist das Verhältniss des Direktors der ganzen Anstalt zu den Gehülfen; alle verehren ihn wie einen Vater und sehen in ïhm das Vorbild, dem sie nacheifern. Ein eigner Verein schüzt kranke und invalide Arbeiter vor Noth und Elend.. Merk- würdig ist es, dass trotz dem, dass aus diesem Institute seit mehr als 30 Jahren so viele astronomische und geodätische Instrumente hervorgegangen sind, dennoch die Thätigkeit und Wirksamkeit desselben sich jährlich er- weitert. Nächst den Bestellungen aus Russland sind jezt die aus England und Amerika am bedeutendsten. Ertel arbeitet Meridiankreise: für Coo- per, nach Glasgow, nach Philadelphia u. s, w. Cooper und der Astronom’ Robinson aus Armagh waren kurz vor meiner Ankunft in München ge- wesén. Nächstdem ist die Zahl der kleinern Winkelmesser und Nivellir- instrumente. die jäbrlich für den Canalbau und für die Eisenbahnen, ge- fordert werden, sehr gross; auch werden gewisse Zweige des Maschinen- baues nebenbeï betrieben. , | Die grosse Masse der vorliegenden Arbeiten, namentlich die Brittischen. Bestellungen, sind die Ursachen gewesen, dass Ertel in. den,ersten Jahren die Bestellungen für Pulkowa nicht so gefordert hat, wie es zu wünschen war, Wissend, dass seine Instrumente; gleichzeitig mit denen aus dem op- tischen Institate abgehen würden, und von dem Gange der Arbeiten in diesem in Kenntniss gesetzt, betrieb er-den Bau. der beiden Hauptinstru- mente ; die bei ihm inArbeit sind, des grossen Verticalkreises und des Passageninstruments im Meridian, bis zu Anfang dieses Jahres nur schwach. . Von da an ging es rascher; indess erwartete er meine Anwesenheit, um über — 211 — mehrere wichtige Punkte, den Verticalkreis vorzüglich betreffend, sich mit mir zu berathen. Während meiner Anwesenheït ging die Arbeit unaus- gesetzt fort, und bei den ungewôbnlichen Kräften, die Ertels Institut be - sitzt, ist es keimem Zweifel unterworfen, dass alle daselbst für Pulkowa ge machtenBestellungen in einigen Monaten fertig sein künnen. Auch.hat Ertel das Versprechen gegeben, alles bis Ende März zum Abgange bereit zu stellen. Das in der Ausführung schwierigste Instrument ist der um eine Verti- calachse drehbare grosse Verticalkreis. Der gänze bewegliche Theil wiegt etwa 500 Pfund. Der Schwerpunkt dieser Masse muss genau in der senkrech- ten Achse sein, ausserdem aber die Last des Obertheils aufgehoben werden, um die Abnutzung der Zapfen zu verhindern. In meiner Anwesenheit wurde das Instrument in seinen Haupttheïlen zusammengesetzt, unds0 sah ich, dass jene Hauptbedingungen für die leichte und richtige Bewegung theils schon erréicht , theïls durch richtige Anordnungen vüllig zu erreichen waren; und nach sehr umständlichen und sorgfältigen Erôrterungen hege ich die Ueber- zeugung, dass der grosse Verticalkreis ein Instrument von ‘hôchster Vollkom- “menheït werden wird, Ramsden:lieferte bekanntlich nur Verticalkreise, Rei- chenbach in der ersten Zeit auch. Die Mauerkreise und die Meridiankreise “sind ‘an ihre Stelle getreten , und haben mehr geleistet. Unser Verticalkreis wird hoffentlich die Unvollkommenheiten der früheren, die nicht im Princip, sondern im Bau lagen, vermeiden. Folgende sind die wichtigsten Einrich- ‘tungen in Bezug auf den Verticalkreis, welche ich mit Ertel verabredete. 1) Da die 3 Fussschrauben unter dem Dreifuss der Säule sich durch die Temperatur auf dem Stein verschieben: so wird ein Bolzen ‘in den Stein seingélassen, weléher durch das Mittelstück zwischen den 3 Füssen durch- &ehend, einen Haltpunkt abgiebt, von dem aus die Verstellung nach den “drei-Richtungen geht. : Die 3 Schrauben enden nun nicht in Spitzen die Verticalkreis. Anorduun- gen für den- selben, in Platten hineingehen, sondern sind flach gewélbt und verschieben sich ‘ auf harten Stahlplatten, wobei sie von einem Ring umgeben sind, der,ein von oben gedecktes Oelgefäss bildet. $ — 212 — 2) Die elliptischen sich zum Kreis verjüngenden Robrhälften, mit zwei Lothfugen, wie-ich gefordert, oben und unten, sind in der Bearbeitung so wie in der in meinem Beisein ausseführten Verbindung züm Mittelstück und mit dem Objectiv und Oculartheïle vortrefflich gelungen. Das Objectiv von 5} Zoll Oeffnung ist merkwürdig durch: seine kurze Focalweite von: 6 Fuss, wélue ch das Verhältniss von 1:13 entsteht, nahezu wie bei den dialytischen Fernréhren, statt des gewôhnlichen 1:15 bis 1:48. Fernrohr und! Kreis sind’ zuerst im Herzen aufs festeste mit emander' verbunden; und dannist der Kreis auf die grosse Horizontalachse centrirt worden. : 3) Da Ertel bisher noch keine Instrumente mit mikroscopischer Able- sung, an der Stelle der Verniere, gemacht hatte, so wurde die Einrichtung der Mikroscope und deren Mikrometer , so wie deren Beleuchtung ;: aufs genauste besprochen, nicht nur für den Pulkowaer Kreïs, sondern auch für den Cooperschen, und für diesen schon während meines Aufenthalts zur Prüfung ausgeführt, aus welcher noch Modificationen für den Pulko- waer Kreis hervorgingen. 4) Anordnung der Theilung. Alle Striche gleich lang und wviel. feiner zu ziehen, als bei Vernier-Ablesung. Für die Untersucbung der Theilung muss der Anfangsstrich und die Richtung bezeichnet sein. Die Theilung giebt unmittelbar 2’; der Aufsuchekreis am andern Ende der Achse giebt mit starken Strichen unmittelbar 4’, undbekommt nur einen einfachenIn- dexstrich. Dieser muss auf Null zeigen, wenn das Rohr zum Scheitel ge- richtet ist. l 5) Anordnung der Aequilibrirung des :Obertheils und Versetzung des Schwerpunkts der ganzen beweglicheu Masse in die Verticalachse, beides durch ein einziges von Ertel aufs glücklichste ausgedachtes Gegengewicht. 6) Die Libellen kommen an die senkrechten Arme des Mikroscopenträ- gers, vermittelst an diese augeschraubte Querstücke. Hierdurch ist die Ab- lesung der Libellen bequem. — 213 — 1) Die beiden Klemmschlüssel für die Azimutalhemmung sind auf die Seite des Aufsuchekreises versetzt +8) Anbringung der Beleuchtungslampe. 9) Hülzerner Griff für die grobe Azimutaldrehung unter dem Lagerstück und'hôlzerne Hefte für die Verticaldrehung am Aufsuchekreis, so dass bei den groben Bewegungen die Hand nie das Metall berührt. Was das grosse Passageninstrument, von 8 Fuss Brennweite und gegen 6 Zoll Oeffnung, betrifft, so fand ich die Achse desselben auf der Drehbank. Das Rohr war his zum Schleifen fertig, ‘alle übrigen Theile gegossen und reingefeilt. Die in Bezug auf dies Instrument noch getroffe- ren Verabredungen sind folgende : 1) Eïnrichtung der Indices für die Aufsuchekreïse, so dass sie in beiden Lagen unmittelbar Declinationen angeben. s 2) Auf jeden Zapfen kommt eine Fühllibelle, die zur Untersuchung der Figur desselben angewandt werden kann. 3) Da die Lager rechtwincklicht sind, so müssen auch die Druckge- wichte, durch welche das Instrument in den Lagern gehallen wird, nicht auf die hôüchste Stelle wirken, sondern auf 2 Punkte, die um 45° nach je-- dér Seite vom hôchsten abstehen, wodurch die Zapfen an 4 symmetrisch liegenden Puncten gleichen Druck bekommen. In Bezug auf die übrigen bestellten kleineren Instrumente und die Apparate für die mechanische Werkstatt habe ich nichts er- hebliches zu berichten. Mehreres war fertig, das übrige in Arbeit. Das optische Institut, noch immer den Namen Utzschneider und Fraunhofer tragend, hat vor kurzem eine wesentliche Veränderung in seinen organischen Verbältnissen erhalten. Fraunhofer hatte die ganze wissenschaftliche und technische Leïtung der Anstalt, und war mit dem Geheimenrath v. Utzschneider zusammen Miteisenthümer derselben. Nach Fraunhofers Tode war Hr. v. Utzschneider alleiniger Besitzer ge- Passagenin- strument. Anordnun- gen. Kleinere In- strumeute. Das optische Institut. Organische Umänderun- gen in dem- : selben. ER worden, und übertrug zweien Mäunern, die unter Fraunhofer schon an dem Institute in Thätigkeit gewesen waren, die technische Leitung, näm- lich Hrn. G. Merz in Bezug auf das optische und Hrn. Mahler in Bezug auf das rein mechanische. Die Anstalt zerfel demnach in zwei Abtheilun- gen, die optische und die mechanische, unter verschiedenen Vorstéhérn, welche im Gehalte des Eigenthümers , Hrn. +. Utzschneider's, standen. Im Beginn dieses Jahres fand dieser sich veranlasst, Massregeln zu ergrei- fen, um das Fortbestehcn des optischen Instituts auch auf férnere Zeiten zu sichern. Die Herren Merz und Mahler traten mit einem Capitale zum Institute und wurden Miteigenthümer desselben. s Bei meiner Ankunft in München war das Haus, unter welchem der grosse Refractor und das Heliometer zur contractmässigen Prüfung aufge- stellt werden sollten, noch nicht erbaut, weil man über den Ort desselben nicht einig war. Ich entschied für einen Platz auf der Wiese:an der Fraunhoferstrasse, nur einige hundert Schritte vom optischen Institut, um für jezt und die Zukunft Zeïtverlust zu vermeiden. Die Vollendung: des Baues dieser , 30 Fuss :im: Gevierten haltenden und fast eben so hohen Hütte von Balken und Brettern, verzügerte sich indess bis zum 17. (5:) October. Das Gebäude war so eingerichtet, dass in der Nähe des südli- chen Meridians von + 5 bis + 25° Declination eine Stunde vor und: nach der Declination beobachtet: werden konnte ; und ausserdem. nach Norden eine Aussicht nach dem 2700 Bairische Fuss :entfernten Thurme der St: Petrikirche frei war. Diese letzte Aussicht liess.sich zur Beobachtung ter- restrischer Prüfungsobjecte benutzen. Zuerst wurde nun das Heliometer aufgestellt; als dieses abgenommen war, der Refractor: Jedes Instrument bekam einen aus Balken zusammengesetzten Pfeiler, dem künftigen Stein- pfeiler ähnlich, zur Grumdlage. | — 215 — L Der grosse Refractor. 4) Das Objectiv bat 14 Pariser Zoll = 14,92 Engl. Zoll freier Oeffnung 5 Prés und bei 21 Par. Fuss = 22,4 Engl. Fu uss Focalweite. Das Rohr ist 22,8 2 Refras. tors. El », : Eng. Fuss lang, wobei das Objectivende 13,8 Fuss, das Ocularende 9 Fuss von der Declinationsachse absteht. Setzt man: das 3 Fuss lange …— Rohr zum Schutz des Objectivs gegen Niederschlag auf, und. bleibt das Ocularende 3 Fuss vom Fussboden, so erhebt sich bei senkrechter Richtung das ganze Initrument fast 29 Engl. Fuss über dem Boden. 2) Durch die in Dorpat gemachten Erfahrungen belehrt, machte ich Hrn. Mexz auf die Unvollkommenheiten der bisherigen Objectivfas- sungen aufmerksam. Je grüsser das Objectiv ist, desto schwieriger wird die Reinigung desselben, zumal an den mittleren Flächen. Es muss daher dafür gesorgt werden, dass Staub und Feuchtigkeit von diesen Flächen gänzlich abgehalten werden, entweder durch eine Ver- einigung der beiden Linsen durch einen gemeinschaftlichen, véllig dichten Ueberzug auf der stehenden Fläche, oder durch, ein vollkomm- nes : Anliegen an der vordern und hintern Fläche in. der Fassung. Hierdurch wird. die Reinigung auf die beïiden äussersten Flächen be- schränkt und kann mit dem in der Fassung befindlichen Objectiv vorgenommen ‘werden. Ausserdem ist dafür zu sorgen, dass durch den Druck des Federringes von hinten, bei zunehmender Stärke des- selben im Winter, keine Gefahr fürs Glas entstehe, Mehrfache Mittel wurden in Vorschlag gebracht. Hr. Merz übernahm es, sie zu prü- fen und die geeignetsten in Anwendung zu bringen. “A Vor. der Aufstellung des Refractors nahm ich yon. der Messingplatte * die unmittelbar auf den Stein zu licgen kommt, und von der 2ten …, Platte, die über dieser befestigt und gegen sie verstellt werden kann, um die Achse, des Instruments genau mit der Weltachse parallel zu .n stellen, (Chablonen auf weisser Pappe ab. Diese werden für die Be- l = 6 — arbeitung der Oberfläche des Steinpfeilers und für die Ausarbeitung der Lôcher für die Schrauben und Muttern gebraucht werden, zu welchem Ende auch eine der Befestigungsschrauben nebst Mutter in natura mitgenommen ist: Um die Veränderung der Pappe unschäd- lich zu machen, sind alle Dimensionen nach einem messingenen Maass- stabe abgemessen und auf den Chablonen notirt worden. Den Maass- stab habe ich in originali beï mir. Ich erwähne hier gleich, dass ganz dasselbe für das Heliometer geschehen ist. Da ich ausserdem alle übrigen Dimensionen der Pfeiler aufs genauste nach den aufgestellten Instrumenten bestimmt und hierauf Zeichnungen derselben entworfen habe, so kônnen die Pfeiler beïder Instrumente vor deren Ankunft nicht nur aufgestellt, sondern so vüllig ausgearbeitét und polirt wer- den, dass nach der Ankunft der Instrumente, wenn sonst alles vor- bereitet ist, die Aufstellung in hôchstens zwei Wochen ausgeführt sein kann. Ich bilte mir von der Commission die Erlaubniss aus, nach den Chablonen Holzmodelle der Platten in natürlicher Grôsse ausfüh- ren zu lassen, und schlage vor, auch für die Bearbeitung der Steine . Holzmodelle in natürlicher Grôsse anfertigen zu lassen. 4) Am 25. (13.) October wurde der Refractor unter meiner und Hrmn. Mahlers Aufsicht aufgestellt. Schwicrig war die Hébung und Legung der einzelnen Theïle, des Gewichtes wegen. Eine Windé mit einem doppelten Flaschenzug verbunden, diente zur Hebung, Léitseile zur Richtung und zum Einlegen. Bei den schwersten Stücken waren dennoch 14 Menschen in Thätigkeit.. Ein zweiter Flaschenzng und Rollen für die Leitseile in verschiedenen Richtungen würden die Ope- ration erléichtert haben. Ich habe es daher für geeignet gehalten, zwei passende Flaschenzüge von Eisen , einen doppelten und einen einfachen, und die erforderlichen Rollen, nach den nôthigen Dimen- sionen, für die Aufstellung in Pulkowa bei Ertel zu bestéllen. Bei PEN PS EC ET, , — 217 — * allen Schwierigkeiten gelang die Aufrichtung des Insiruments in ei- nem Tage. Es blieb nur das Objectiv einzusetzen, dessen Platz eine Bleimasse einnahm, und die beiden grossen Gegengewichte, das eine auf der Declinationsachse, das andere unter der Stundenachse, auszu- probiren. Dies geschah am nachfolgenden Tage. Am 217. (15.) wur- den Objectiv und Ocular eingesetzt, und nachdem die Gegengewichte vôllig justirt waren, auch das Uhrwerk angebracht. Auf cine wun- derbare Weise stellte sich nun der fertige Coloss dar, selbst mich, der ich doch gewohnt war, an einem grossen Instrumente zu arbeiten, durch die ungewohnten Dimensionen und Massen in Erstaunen setzend, mehr aber noch durch die Leichtigkeit, mit der alle Bewegungen aus- geführt wurden, durch des Baues Festigkeit und durch die Ruhe des Instruments in jeder Lage. In Bezug auf die Manipulation zeigte sich eine wesentliche Verschiedenheit von der des Dorpater Refractors. An diesem künnen alle grossen Bewegungen ausgeführt werden, in- dem man mit der Hand einen der Hebel am Rohr oder die Declina- tionsachse ergreift. Hier war dafür in der Regel die Hüôhe über dem Boden zu gross, und der Beobachter muss einen geeigneten Haken ur Hand haben, um die Drehungen vorzunehmen. Was die Stellung des Beobachters betrifft, so ergab sich, dass, wenn bei der Richtung zum Scheitel das Ocular 3 Fuss vom Boden absteht, die Hôhe des- selben bei 40° Zenithdistanz 5 Fuss beträgt, und bei 75° Zenith- distanz bis auf 75 Fuss steigt, so dass die grôsste Erhebung, dic der Beobachter über dem Boden braucht, wenn er stehend bei 15° Ze- nithdistanz beobachten will, etwa 3 Fuss beträgt. 5) Jett waren zunächst die feinen Bewegungen zu prüfen. Der doppelte Hooksche Schluüssel zeigte seine Zweckmüssigkeit sowohl in Declina- tion als im Stundenwinkel. Die Bewegung um die Stundenachse durch die in den Stundenkreis eingreifende Schraube ohne Ende liess k 28 — 218 — nichts zu wünschen übrig. Auch das Uhrwerk wurde-jétzt in Thä- tigkeit gesetzt. Als alles gehôrig in Ordnung war, wirkte es so, dass die gewvaltige Masse mit aller zu wünschenden Gleichférmigkeit und in Uebereinstimmung mit der täglichen Bewegung fortsetrieben wurde. Eine wichtige, schon 1834 mit Hrn. Mahler verabredete Einrichtung war aber nur unvollkommen ausgeführt worden. Ich hatté nämlich gefordert, dass es dem Beobachter môglich werde, von $einem Stand- puncte aus in jedem Momente die Verbindung des Uhrwerks mit der Schraube ohne Ende des Stundenkreises aufzuheben und wieder, her- zustellen, damit er, unabhängig vom Fortgange der Uhr, eine feine Verstellung der Fäden gegen den Stern im Felde vornehmen kônne. Mahlers Einrichtung war ungenügend, wurde aber in wenig Tagen durch Hinzufügung eines mit einer Feder versehenen Sperrwerks und zweier Zugschnüre in eine unverbesserliche verändert. Durch An- ziehen der einen Schnur wird die Verbindung aufgehoben und vom Sperrwerk so erhalten. Ist nun durch die jezt von der Bewegung der Uhr ganz unabhängige Dreliung der Schraube ohne Ende die: mi- krometrische Verstellung ausgeführt, so wird die andere Schnur ge— zogen und die Verbindung stellt sich, indem die Sperrung aufsehoben wird, durch die Wirkung einer starken Druckfeder so rasch wieder her, dass im Verlauf eines kaum zu schätzenden Bruchs der Zeitseeunde das Rohr schon mit der täglichen Bewegung fortrückt, und.zwar sogleich mit der ganzen erforderlichen Geschwindigkeit und Regel- mässigkeit ; eine Folge des Princips des von Fraunhofer érfunde- nen Uhrwerks. Ich muss diese Veränderung für eine der glücklich— sien und, in Bezug auf die Bequemlichkeit und die Genauigkeït der Mikrometermessungen, für eme der wichtigsten halten, die am In$tru - mente vorgenommen ist. LR à Ur LR © sim in LS : DR nn ir dé és 2: — 219 — 6) Alle übrigen, schon 1834 angegebenen Veränderungen in Bezug auf die Aufstellung fand ich ausgeführt und ihrem Zwecke entsprechend- 1) Die wichtigste Untersuchung war noch nach, die der optischen Wir- kung des Instruments. Bei der ausgezeichneten Reinheit und, Durch- sichtigkeit des Objectivs war an der Lichtstärke des Instruments kein Zweïfel. Sie musste.das 14? : 9? —2,42fache, also beinahe zwei ein halb- fache der Lichtstärke des Dorpater:Refractors sein. Nur der Achro- matismus und die: Praccision der Bilder blieben zu untersuchen. Für den ausgezeichneten Achromatismus zeugte das nächtliche Bild von æ Aquilae, eines Sterns erster Grüsse, und lieferte zugleich einen Be- weis von der Präcision des Fernrohrs. Mehrere Doppelsterne wurden zur Befriedigung betrachtet. Indess war der Zustand der Luft den Beobachtungen des Himmels nie rechtgünstig, zumal wegen der gleich nach Sonnenuntergang sich von der umliegenden Wiese und dem Isar- arm erhebenden Nebel. Ich konnte daher nur die schwächeren und mittleren Vergrôsserungen brauchen. Mehr lehrte dagegen, in Bezug auf die Präcision der Bilder, die Betrachtung der irdischen Prüfungs - objecte, die am Petrithurm aufgestellt varen. Zwei künstliche Stern- chen, weisse, von der Sonne beschienene Scheibchen auf weissem Grunde, von 0”,24 und 0/”,42 Durchmesser in einem Winkelabstand der Centra von 1”,25 und 0”,91, vertrugen nicht nur eine 1000fache, sondern selbst die 1600fache Vergrôsserung. -Ich verabredete auch ‘daher mit Hrn. Merz, dass sowohl die freien Oculare als die des Mikrometers in einer Folge bis zur 2000-fachen Vergrôsseruns fort gehen sollen, da ich hoffte, selbst diese noch unter günstigen Umstän- den bei der Messung brauchbar zu finden. 8) Bei der Anwendung der Mikrometeroculare zeigte sich bei hellen Ster- nen cin Reflex im Focus. Da bei den freien Ocularen, in welchen der Focus zwischen den Linsen liegt, dieser Reflex nicht vorhanden 28” =— 020 — war, so folgte, dass er nicht vom Objectiv, sondern von den Mikro- meterocularen selbst herrühre und in deren Bau begründet ist. Das nach Ramsden’s Angabe von Fraunhofer gebaute Mikrometerocular steht aus 2 planconvexen Linsen ; deren beide convexe Oberflächen nach innen, also gezcn einander gekehrt sind. Ich veranlasste Hrn. Merz, dem erwäbnten Uebelstande abzuhelfen, und es gelang durch Umkehrung der beiden Linsen, s> dass jezt die Planflächen gegenein- ander nach innen kommen. Nach den Versuchen, die wir gemacht haben, geht hierdurch von der Schärfe des Bildes nichts verloren, nur das Gesichtsfeld wird -vielleicht etwas verkleineri. Hr. Merz wird -da- her ausser den bisherigen Ccualaren auch noch eine Folge nach der neuen Construction hinzufügen. $ 9) Das Princip der mikrometrischen Winkelmessung durch Bewegung der von den halben Objectiven erzeugten Bilder, wie sie das Heliometer zeigt, hat in einér Rücksicht einen wesentlichen Vortheil vor dem, welches beim Filarmikrometer in Anwendung kommt. Die Distanz- messung beruht auf dem einfachsten Phänomen der Coincidenz zweier über einander verschiebbarer Bilder , die durch die tägliche Bewegung ihre Stellung gegen einander nicht ändern, sowie die Messung am Spie- gelsextanten unabhängig von den kleinen Bewegungen des Beobachters ist, Die Distanzmessung mit dem Filarmikrometer beruht auf einem 4 viel zusammengesetzteren Phänomen, der Bissection zweier Sterne von den beiden Fäden. Die Aufhebung der täglichen Bewegung ist hier eine Bedingung für die Genauigkeit der Messung. Aber das Zerschnei- den des Objectivs beim Heliometer ist ein grosses Opfer, welches man bringt, weil dadurch die optische Vollkommenheit des Objectivs mit der Einheïit desselben aufgehoben wird. Man hat sich daher auch mit Recht gescheut, die grôssten Refractoren zu Heliometern zu verwen- den. Doch lässt sich das Prinzip des Heliometers auch noch anwen- Éc bb: en. ne Be a 5 hs à mono ME omis TÉ Es me tuée DÉS me VOD — den, wenn zwischen dem Objectiv und dem Ocular eine getheilte Linse von sehr grosser Focalweite aufgestellt wird, und durch Verschie- bungen an den Hälften dieser Linse die Verstellung der Bilder erzeugt wird, Ein solches Mikrometer hat zwar einen geringeren Umfang, als das Heliometer, dagegen aber eine grüssere Scale und eine hôchst geringe op- tische Beeinträchtigung, und scheint für Doppelsterne bis auf etwa 5’ Entfernung und Planetendurchmesser vorzüglich brauchbar werden zu kôünnen. Ich habe über diesen Gegenstand mit Hrn. von Steinheil verhandelt, und dieser hat die Ausführung eines Mikrometerapparats nach dieser Idee für den grossen Refractor übernommen und Hoffnung gemacht, ihn bis zum Abgang des Instruments von München fertig zu liefern. Gelingt dieses Micrometer, so hoffe ich, ein schônes Hülfsmittel zur Erweiterung des Gebrauchs des Réfractors zu gewinnen, ohne von dessen optischer Vollkommenheit etwas aufzuopfern. Nach allem was ich in Bezug auf den Refractor versucht habe, spreche ich hier die Ueberzeugung aus, dass derselbe ein Werkzeug ist, -welches sich, bei bedeutend grüsserer Dimension und Kraft, derselben Voll- kommenheit erfreut, die sich am Dorpater Refractor bewährt hat, und dass sich die Herren Merz und Mahler durch dasselbe ein bleibendes Denk- mal in den Jahrbüchern der Astronomie gesetzt haben. Aehnliche Prüfungen , wie mit dem Refractor, mahm ich mit dem früher aufgestellten Heliometer vor. Es versteht sich von selbst, dass alles was in Bezug auf das Statif des einen Instruments beachtet und angeordnet ist, ebenso für das andere in Anwendung kommt. Besonders habe ich | ] Molgendes zu bemerken : » 4) der schwierigste und wichtigste Theil des Heliometers ist das Schie- berwerk, an welchem die relativen Bewegungen der beiden Objectiv- hälften und die Veränderungen der Richtung des Durchschnitts ausge- führt und gemessen werden. Der beste Arbeiter der Anstalt hatte 3 Untersu- chungen des Heliometers. Jahre ununterbrochener Arbeit anf diesen Mechanismus verwandt. Bei Zerlegung desselben, die im Beisein des Professors Argelander vor- _genommen wurde, erkannte ich die vortreffliche Einrichtung und Aus- führung. Auch ergab sich nach der Aufstellung, dass die Centrirung der beiden Objectivhälften in allen Richtungen und Lagen, ungestôrt durch die Schwere, dieselbe bleibt. 2) Eine Unbequemlichkeït ist es, dass man, um die Mikrometerschrauben am Heliometer abzulesen, gewôhnlich das Rohr desselben herunterbe- wegen , oder sehr hoch aufsteigen muss. Durch das Herunterbewegen entsteht noch ein gefährlicher Nachtheil der veränderten Wirkung der Schwere auf die Theile, von der man nicht weiss, ob sie bei der er- folgten Zurückstellung wieder aufgehoben wird. Um diesem abzu- helfen liess ich die Theilungen und die Indices so versetzen, dass jezt die Ablesung vom Ocular aus durch ein Hülfsfernrobr, das neben dem Sucher angebracht wird, gemacht werden kann, ohne dass also | der Beobachter seinen Ort verlässt und ohne dass es nôthig ist, die Richtung des Fernrohrs zu ändern. Auch die Ablesung des Positions- kreises durch dasselbe Fernrohr, hofft Hr. Mahler durch Anbringung eines Spiegels zu Stande zu bringen. 3) Die Güte und optische Kraft des Fernrohrs wurde auf dieselbe Weise wie beim Refractor geprüft. Die Untersuchung fiel vüllig befriedigend aus. À Vollendung Beide Instrumente, Refractor und Heliometer, sind in der Bearbei-. 4 rene ea tung so weit vollendet, dass nur noch das Schleifen, Poliren und Firnissen | A Messingflichen und die Theilung der Kreise übrig ist. Letztere wird \ in kurzer Zeit vollendet sein. Das erste Geschäft ist aber ein so bedeu- À tendes, dass Hr. Mahler, indem er es zum Hauptgeschäft seiner Abthei- lung macht, es nicht vor 6 Monaten vollenden kann. Anfangs hatte er die Absicht, noch in meinem Beisein den Refractor wieder:abzunehmen, - oo — sogleich die Schleifung u. s. w. zu beginnen, und im Frühjahr das auch in der Politur vollendete Instrument von neuem zusammenzusetzen. Ich rieth ihm dagegen, das Instrument etwa noch eine Woche zusammengeset:t | zuvlassen, sogleich die Bestimmung der Nullpunkte äer Kreise u. s. w. vor- zunehmen, die Fassung der beiden grossen Gegengewichte, die bisher nur in Bleimassen da waren, und die übrigen, von uns verabredeten Einrich- tungen auszuführen und das Instrument nicht fräher auseinander zu legen, als bis dies alles geschehen sei. Dadurch wurde eine abermalige Zusam- mensetzung im Frübjahr ganz nnnôthig. Jeder Theil wird also mit der Politur als absolvirt angesehen und eingepackt werden. Es ist voraus zu sehen, dass hierdurch wenigstens 4 Monat Zeit gewonnen wird, dass alle Theile um so wohlerhaltner zx uns kommen werden. Der Eifer, mit welchem im optischen Institute die Instrumente für Pulkowa gefürdet werden , ist musterhaft. Vor ihrer Ablieferung wird nichts neues erhebliches von den Künstlern angefangen. So habe ich die feste Ucberzeugung, dass spätestens gegen die Mitte des Maimonats alles im suns P ges optischen Institute zum Abgange bereit sein wird, dass folglich um diese » Zeit alle Münchner Bestellungen unter Hrn. Pohrt's Aufsicht werden ab- - gehen künnen. \ Eine sorgfüältige Prüfung aller für: die fnstrumental - Ausrüstung der Sternwarte gemachten Bestellungen liess mich erkennen, dass noch einiges » zur Vollständigkeit. mangele, namentlich kleinere Fernrôhre, mehrere Hülfs- apparate, die zum Theïl schon bei der Aufstellung der grossen Instrumente in Anwendung kommen, dass endlich eine etwas vollstindigere Einrichtung der mechanischen. Werkstatt unerlässlich sci, wenn die Hauptsternwarte den Sten, im . 2 ihres Statuts, angegebenen Zweck, ,,zur Vervollkommnung à der praktischen Astronomie ‘in ikren Anwendungen auf Geographie und Nautik beizutragen‘“ auch in technischer Rücksicht erfüllen soll. In Be- Nachträgli- cheBestellun- gen. LE] & ei TE — rücksichtigung dieses habe ich die nüthigen Bcestellungen, sowohl im me- chanischen Institute als im optischen, abgegeben. Was endlich den Transport der Instrumente betrifft, so habe ich an- gcordnet, dass in München ein eigener kleiner, in Federn hängender Trans- portwagen gebaut wird, auf welchem die empfindlicheren Theile geführt werden sollen, namentlich die Objective, das Schieberwerk des Heliometers, die Mikrometer , alle Libellen, die eingctheiïlten Kreïse, der Mikroscopen- : trâger u. s, w. Alles übrige wird, auf Frachtwagen gut verladen, unter gehôriger Aufsicht weiter keiner Gefahr von den Erschütterungen des Transports ausgesetzt. Hr. Pohrt hat beim Transport des Kasanschen Re- fractors sich schon als einsichtsvollen Aufseher bewährt. Eine Frage habe ich aber der Commission zur Entscheidung vorzulegen. Soll der Transport bis Lübek zu Lande und dann mit dem Dampfchiff gehen, oder soll er ganz zu Lande, über Berlin, Kônigsberg u. s. w. geführt werdén; Ich würde unbedingt für den zweiten Weg stimmen, wenn ein Landtransport von 310 Meilen nicht vielleicht 2{ Monate Zeit forderte, ÉTRER die An- kunft, wenn wir den Abgang auf die Mitte unseres Maïs setzen, erst im An- fange des Augusts erfolgen würde. Auch ist zu beachten, dass beim weitern Landtransport das häufigere Umpacken Besorgnisse erweckt, und dass die * Anschaffung gehôrig grosser Las'wagen mitunter Schwierigkeit haben « kôünnte. Geht der Landtransport bis Lübek, so würde er auf demselben Fuhrwerke, ohne Umladung bis dorthin geschehen. Am 5. Nov. (24. Oct.) konnte ich München verlassen und meinen Rückweg antreten. Wien brauchte ich nicht zu besuchen, weil die Ar- beiten dort noch nicht weit genng fortgeschritten sind. Indess freut es mich, berichten zu konnen, dass Aussicht da ist, dass anch Plôssl in Wien den von ïhm übernommenen dialytischen Refractor von 7 Zoll Oeffnung im nächsten Jabre zu Stande bringt. Da die früheren Nachrichten aus Wien, wie ich vor meiner Abreise der Commission berichtete , theils vom M. méns. is. oi — 22% — - Hrn. Baron Jacquin, theils vom Hrn. v. Wiese in Bezug auf Plôssl . gegeben, sehr ungenügend waren , so wandte ich mich an den wirklichen Staatsrath v. Struve, ersten Rath der Russischen Gesandschaft in Wien, um in der Sache klaren Aufschluss zu gewinnen. Die Briefe von Struve liegen bei. Aus ihnen ergiebt sich, dass Plüssl, wieder hergestellt, mit allem Eïfer an der Vollendung des Refractors arbeitet, dass der bestellte A Cometensucher aber schon im Februar fertig sein wird. Ich habe daher | angeordnet, dass dieser nach München gesandt werde, um mit dem andern Transporte abzugehen. Auf meiner Rückreise besuchte ich Leipzig, und kam über Berlin und Kônigsberg nach Dorpat. In Leipzig verweilte ich einige Tage, um mit dem Buchhändler Hrn. L. Voss, Commissionair der Academie, Ankäufe von Büchern einzuleiten, zur Begründung der Büchersammlung der Stern- warte. Auch frühere und spätere Gelegenheïiten in Hamburg und Berlin habe ich benutzt, um ällere astronomische Werke bei den Antiquaren an- zukaufen. “514 dé juste CTR Jésivr r “tit mov afindi* delrpaite mie nf codsiliie nb na Fr bi oibnèvr 0e , norte “busgimogens sos «usdagez noi à Mulebusesd hédodiést/t Dh 1H notzes Mt — sue br sr a otre des dt eoidodié avé 4332 sh | der Mistengyrott ashraper APTIL EL nie" 1dsiges dousté es À à nina vb db | stindus rot cb gnubnslo 4h 1e LA deb sad AA brin mise ire aeuwrdo (TER be dé silo baie sh di nu sbrisvr 1boég spnidite aa ai arf Safe En EN srdognsde È of ve baux 54 78 voi mea d Évnsr Sais ri otdoresd still tonmiom LU RS fini eo ,73 É agints di sHiowisr piegisl al 14184 dora à had : sicssbiei nb ficavissmno) 280 4 viburèd ds sté nb ; grulusruetodioû ab ganbogef sus ou slistsredls croitarie mio bou if ni méisduogls sotige bus sisi dou sv os onevpilré ob id ‘odéolf oil eimouodas sel cs étuis + Là + MB: " É ; x AE c - ‘ L t- 4 Æ « v - ” tt El © RECUEIL DE ES ACTES DE LA SÉANCE PUBLIQUE, En ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES SAINT-PÉTERSBOURG, F . 5 . D " TENUE w + “ ” de + - “ + _ST-PÉTERSBOURG, «e. 1840. | À D —— | Li . * dé Se veud chez W. Gnaërr héritiers, libraires ». Commissionaires de l’Académie, > “ place de l’Amirauté N°. 2. : ; se « 1 52 » x LEIPZIC, ne : chez Léorozn Voss. 4 + J D à MA LA À “ à , Publié par ordre pe | F s Le. de Secrétaire perpétuel PH. Fuss td ; + : + + ) : r. LL à ñ“ . S ‘ ” ji À é . +6 4 Le "+ a 7 |4 Li : à F 4 A . + % : ÿ d ra * ” + * Fe . “ : . L Ç * à L Le g C3 + ' … A + n . + 4j Fat L + : 9 , Q Ÿ 4 * LET ” e * L LA * k 1 , » à LA re HE. | v À F L ; . d J - Las n sie CE" M LA : « | * TABLE DES MATIÈRES + s. | #& "# à 4 Dan penomel. 5.1. 40. MR US UN 7. Compte rendu de l'Académie pour l'année 1839, par M. Fuss, secrétaire 0 LE NPA EEE. But die hohe Wichtigkeit und die nambaften De Set der asiatischen indien in Russland, von Z. Dorn Sur les observatoires magnétiques fondés par ordre des gouvernemens d'An- s À : , ® leterre et de Russie sur plusieurs points de la surface terrestre, de son RAIN. CO “ - ct Pag. 55 La 115 LA < : v° € + d 4 à - L, ._ : 3 | : DE L IMPRIMERIE DE L ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES. é L2 L "a LS x 1677 + C7 4 à « %e $ L . L à L À . - « ; 4 sa * LL e d # + , L FR ee b 2 à c d : ME” s > ' à SE à. - 4 z 4 à Le =. | Fr a uw Li CO Qi rt RARE. 4) SR à ÉTAT DU PERSONNEL. VOA 4 ” NF “0 : * 5% LE HHAAOEAAT VA T ADM PAR { ME | Le “et Fan pe. “AR 1 15 L ; 1 rec 8 ke 3 ‘4 \ : { + [ - “ ln Si. D "A . s » _ , | F g : e . L à , *. 4 * ÿ à L PO ET ÉTAT DU PERSONNEL DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES ST.-PÉTERSBOURG. A LA FIN DE L'ANNÉE 1839. PRÉSIDENT: M. SerGE Ouvarorr, Conseiller privé actuel, Ministre de l'instruction pu- blique, Membre du Conseil d'état et du Comité des ministres, Membre hono- raire de l'Académie Impériale des sciences et de celle des beaux-arts, des Universités de St.-Pétersbourg, de Moscou et de Kazan, Membre honoraire des sociétés savantes de Russie, Associé étranger de l'Institut royal de France, Membre de l'Académie d'histoire de Madrid, de la Société de Güttingue, de celle de Copenhague et de plusieurs autres sociétés savantes étrangères, Conservateur de l’Université de Cracovie, Chevalier des Ordres de St.-Alexandre-Newski, de l’Aigle blanc et de Ste.-Anne de la 1" classe avec les insignes en diamans et décoré de la couronne Imp. et Grand'Croix de St.- Vladimir de la 2"° classe. 1818. VICE-PRÉSIDENT: M. le Prince Micnez Donrouxorr-Konrsaxorr, Conseiller d'État actuel et Chambellan, Président du Comité administratif et Membre honoraire de l'Académie, Curateur de l'arrondissement universitaire et Président du Comité de censure de St.-Pétersbourg, Membre de la Direction centrale des écoles, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 1"*classe, décoré de la couronne Imp., de St.-Stanislas de la 1"*, de St.-Vladimir de la 4" classe avec la rosette, et de l'ordre pour le mérite militaire de Prusse. 1835. a* SOUS SECRÉTAIRE PERPÉTUEL: M. Pauz-Hewrs Fuss, Académicien pour les Mathématiques, Conseiller d'État actuel, Membre du Comité administratif de l'Académie, Membre et l’un des Secrétaires perpétuels de la Société Impériale économique de St.-Péters- bourg, de la Société minéralogique de cette ville, de la Société Impériale des naturalistes et de celle d'économie rurale de Moscou, de la Société Courlan- daise des lettres et arts de Mitau, des Sociétés royales des sciences de Gôttingue, de Copenhague et d'Upsal, de la Société italienne [des sciences de Modène, des Académies royales des sciences, belles-lettres et arts de Palerme et d'Anvers, de la Société royale des antiquaires du nord de Copenhague et de celle d'encouragement des arts utiles d'Édimbourg, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2% classe avec la plaque, de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2"° classe décoré de la couronne Imp. 1826. L. CLASSE DES SCIENCES MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUES. ‘ 1. Mathématiques pures. M. Enouaro Cozins, 1° Académicien effectif, Conseiller d'Etat actuel, Insti- tuteur de LL. AA. II. Mesdames les Grandes Duchesses, Directeur de l'École allemande de St.-Pierre, Membre de l’Académie américame de Boston, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2% classe avec la plaque, de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2% classe décoré de la couronne Imp. 1826. (Adj. 1814). M. Pauz-Henn Fuss, 2° Académicien effectif. (Voy. ci-dessus). 1826. (Adj. 1818). M. Vicror Bouniakovsky, Académicien extraordinaire, Conseiller de Collège, D". ès-sciences math. de l'Académie royale de France, Professeur à l'Institut des voies de communication, à celui des mines et au Corps de la marine, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2%, de St.-Vladimir de la 4" et de Ste.-Anne de la 3°" classe. 1828. 2. Mathematiques appliquées. M. Micnez Ostrocransky, Académicien effectif, Conseiller d'État, Pro- fesseur au Corps de la marine, à l’Institut pédagogique central et à celui L J . . x» NN = des voies de communication, Membre de l’Académie américaine de Boston et de la Société Imp. économique de St. -Pétersbourg, Chev. des Ordres de Ste.- Anne de la 2° classe, décoré de la couronne Imp. et de St.-Vladimir de la 4° classe. 1831. (Adj. 1829). M. Maurice Jacomr, Académicien adjoint, Conseiller de Cour, D’. en philos., _ Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 3° classe. 1839. (M. c. 1838). 3.2 A. S4t,T 0snt 0! Muse: M. Vincent Wismewskyx, 1° Académicien- effectif, Conseiller d'État, Di- recteur de l'Observatoire de St.-Pétersbourg, Astronome du Bureau hydro- graphique, Membre honoraire du Comité siodiin de l'État- -major général de la marine, de la Société des naturalistes de Moscou et de l'Académie | _ des sciences et des belles lettres dé Palerme, Chev. des Ordres de St.-Vla- dimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2"° classe en diamans. 1815. (Adj. 1804). M. Frénéric-Gronce-GuizLaume Srruve, 2° Académicien effectif, Con- seiller d'État actuel, D'. en philosophie, Directeur de l'Observatoire central et Premier Astronome, Professeur émérite de l'Université de Dorpat, Membre honoraire des Universités de Kazan et de Kharkov, correspondant de l’Aca- démie royale des sciences de l'Institut de France et des Académies royales des sciences de Berlin, de Stockholm et de Palerme, de l'Académie américaine de Boston, des Sociétés royales de Londres, de Güttingue, de Copenhague et de Harlem, de la Société astronomique de Londres, de la Société mathé- matique de Hambourg et de la Société Courlandaise des lettres et arts de Mitau, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 1°*, de St.- Vladimir de la 3°, de Ste.-Anne de la 2° classe décoré de la couronne Imp., de l'Aigle rouge de Prusse de la 3° classe et du Danebrog. 1832. (M. c. 1822, M. h. 1826). 4. Géographie et Navigation. . Académicien effectif . . .. 5 Physique. M. Gronce-Frénéric Parnor, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. en philos. et en méd., Directeur du Cabinet de physique, Professeur- émérite de l'Université Imp. de Dorpat, Membre de l'Académie royale des sciences de Munich, de la Société royale des sciences de Harlem, de l'In- stitut royal des Pays-Bas, de la Société physico-médicale et de celle des naturalistes de Moscou, de la Société des sciences, arts, belles-lettres et de l'agriculture de St.-Quentin, de la Société des naturalistes d'Iéna, de la Société pharmaceutique de St.-Pétersbourg, des Sociétés économiques de St.-Pétersbourg, de Livonie, de Leipzig, du Duché de Méklenbourg et de Silésie ; de la Société littéraire et pratique de Riga, et de celle des lettres et arts de Mitau, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 53°" et de Ste.- Anne de la 2° classe. 1826. (M. c. 1811). M. Ewie Lewz, 2° Académicien effectif, Consciller de Collége, Membre du Comité administratif de l'Académie, Professeur ordinaire à l'Université Imp. de St:-Pétersbourg et au Corps de la marine, Chev. de l'Ordre de St.- Vladimir de la 4"° classe. 1837. (Adj. 1828). 6. Chimie générale. M. German Hess, Académicien effectif, Conseiller de Collége, D'. en méd., Membre de la Section de Statistique du Conseil du Ministère de l'Intérieur, du Comité scientifique du corps des mines, Professeur à l'Institut pédagogique central et à ceux des mines et des voies de communication, Membre hono- raire de la Société cantonale de physique et d'histoire naturelle de Genève et de la Société des pharmaciens du nord de l'Allemagne, Chev. des Ordres de Ste.- Anne de la 2° classe décoré de la couronne Imp., de St.- Vladimir de la 4%, et de St.-Stanislas de la 2° classe. 1834. (Adj. 1829). M. Jores Fnrrzsce, Académicien adjoint, Assesseur de collége, D'. en philosophie, Membre de la Société des naturalistes de Hambourg et de celle des pharmaciens du nord de l'Allemagne. 1838. 7. Chimie appliquée aux arts et métiers et Technologie. M. Josepx Hawez, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D'. en méd., Membre de la Société Imp. économique de St.-Pétersbourg, de celles des naturalistes, de l’économie rurale et de la Société physico-médicale de Moscou, de la Société de médecine et de pharmacie de Vilna; de celles des sciences. de Harlem et de minéralogie d'Iéna; Associé étranger et corres- pondant de la Société pee cn de l'industrie nationale de Paris, de celles d'encouragement des arts, des manufactures et du commerce de « VIN = Londres, des sciences et arts de Liége, des naturalistes de Francfort, des géorgophiles de Florence, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3" et de Ste.-Anne de la 2°° classe en diamans. 1829. (M. c. 1813). HI. CLASSE DES SCIENCES NATURELLES. 8. Minéralogie et Géognosie. M. Anozrme-Tnéonore Kurrrer, Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D’. en philosophie, Directeur du Musée minéralogique et de lObser- vatoire magnétique, Professeur de physique à l'Observatoire normal du Corps des mines pour le magnétisme terrestre et la météorologie, ainsi qu'à l'Institut pédagogique central et à celui des voies de communication, Membre de la Section de Statistique du Conseil du Ministère de l'Intérieur et du Comité scienüfique du Ministère des domaines, de la Société miné- ralogique de St.-Pétersbourg, de celle des naturalistes de Moscou, de celle des naturalistes et médecins de Heidelberg, des Sociétés géographique et météorologique de Londres et de celle d'encouragement des arts utiles d'Edim- bourg, Chev. des Ordres de St.- Vladimir de la 4° et de Ste. Anne de la 3° classe. 1828. (M. c: 1826). ŒvB'o ta ntque. M. Cmanzes- Berxann Triius, Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en médecine, Directeur du Musée botanique, Membre de l’Académie Impériale Léopoldine de Bonn, de l'Académie de Boulogne, des Sociétés des naturalistes de Moscou et de Güttingue et de la Société botanique de Ratisbonne, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 2° classe’ décoré. de la couronne Imp., de St.-Vladimir de la 4° et de St.-Stanislas dela 2°° classe. 1823 (M. c. 1810). M. Cnarzes Mever, Académicien adjoint, Assésseur de Collége, D’. en philosophie, Adjoint au Jardin impérial botanique. (M. c: 1833). 10 Zoologie. M. JEax-Frépénc Branor, 1” Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en médecine et en chirurgie, Directeur des Musées zoologique et z00t0 - mique, Inspecteur des études ét membre du Conseil dirigeant de l'Institut — VII — de Ste.-Marie, Membre des Académies des sciences de Berlin et de Turin, de l'Académie Impériale Léopoldine de Bonn, des Sociétés économique et pharmaceutique de St.-Pétersbourg, de celles des naturalistes de Moscou, de Halle, de Hambourg et de Danzig, de celle des médecins de Prusse, de celle de la culture nationale de Silésie, de la Société médicale Hufelan- dienne de Berlin, de la Société Cuviérienne de Paris de la Société rhénane de physique et d'histoire naturelle de Mayence, de celles du Duché de Nassau, de Rostok et d'Emden, de la Société physico-médicale d'Erlangue, de la Société entomologique de Stettin et de celle des pharmaciens du nord de l'Allemagne, Chev. de l'Ordre de St.-Vladimir de la 4° classe. 1833. (Adj. 1830). M. Cmances-Ennesre DE Barr, 2° Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en philosophie et en médecine, Directeur de la 2% section de la Bibliothèque de l'Académie, Membre de la Société Imp. économique de St.- Pétersbourg, du Comité scientifique du Ministère des domaines, des Acadé- mies royales des sciences de Berlin et de Munich, Associé étranger de l'Aca- démie royale de médecine de Paris, Membre de l'Académie Impériale Léo- poldine de Bonn, de la Société de géographie de Berlin, des Sociétés des naturalistes de Moscou, Halle, Danzig et Gürlitz, de l'Institut de Senken- berg à Francfort s. M., des Sociétés physico-médicales de Kônigsberg et d'Erlangue, de la Société physico-économique de Kônigsberg, de celle des médecins de Prusse, de la Société médico-philosophique de Würzbourg, de la Société minéralogique d'Iéna, de la Société Courlandaise des lettres et arts de Mitau, de la Société royale teutonique de Kônigsberg, et Membre honoraire de la Société économique d'Elbingue, Chev. de l'Ordre de St.-Vla- dimir de la 4% classe. 1834. (M. c. 1826. Acad. ord. 1828 — 1830). 11. Anatomie comparée et Physiologie. M. Pierre Zaconskv, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D'. en médecine et en chirurgie, Directeur du Musée anatomique, Professeur- émérite et Membre honoraire de l'Académie médico-chirurgicale de St.- Pétersbourg, Membre du Conseil de médecine, de l'Académie russe, de l'Université de Kharkov, de l'Académie médico-chirurgicale de Vilna, de la Société des naturalistes de Moscou, de la Société pharmaceutique de St.- Pétersbourg et de celle de médecine de Vilna, Chev. des’ Ordres de St.- Le ut, Stanislas de la 2° classe avec la plaque, de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2"° en diamans. 1807. (Adj. 1805). CS HI. CLASSE DES SCIENCES POLITIQUES, HISTORIQUES ET PHILOLOGIQUES. 12. Economie politique et Statistique. Académicien effectif . M. Prnre Kôrpex, Académicien extraordinaire, Conseiller d'État, Membre de la Société des sciences physiques, chimiques, agricoles et industrielles de France et de celle d'histoire et des antiquités d'Odessa, Chev. de l'Ordre de ‘St.-Vladimir de la 4° et de Ste.-Anne de la 3° classe. 18317. . ©. 1826). ! 13. Histoire et Antiquités russes. M. Panere Kruc, Académicien effectif, Conseiller d'Etat actuel, D'. en philosophie, Membre honoraire de l’Université de Kazan, de la Société de l'histoire et des antiquités russes de Moscou, de la Société des’ lettres et arts de Mitau, de la Société royale des sciences de Gothenbourg, de la Société géographique de Paris, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3° … classe et de Ste.-Anne de la 2° en diamans. 1815. (Adj. 1805). M. Jeav-Awpré SsüGreN, Académicien extraordinaire, Conseiller de Collège, D'. en philosophie, Membre de la Société de l'histoire et des antiquités russes de Moscou, de celle des amateurs de la littérature nationale de Kazan, « de celle des sciences de Helsingfors, de la Société économique de Finlande, de la Société esthonienne de Dorpat et de celle des antiquaires du nord de — Copenhague, Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 3° classe. 1829. (M. c. 18217). > M. Nicoras Ousrriazorr, Académicien adjoint, Conseiller de Cour, Pro- : cor ordinaire à l'Université Imp. de St.-Pétersbourg, Chev. des Ordres “de Ste. -Anne de la 2°, de St.-Stanislas de la 2° et de St.-Vladimir de la4"° classe. 1837. 14. Litterature el antiquités grecques et romaines. M. Gurétiex-Frévéric Gnaëre, 1% Académicien. effectif, Conseiller d'État Rtuel, D". en philosophie, Directeur des Musées:numismatique et égyptien, Professeur émérite de la littérature grecque à l'Université Imp. et à l'In- b SE =. stitut pédagogique central de St-Pétersbourg, Conservateur-adjoint de la 1° Section de l'Hermitage: Imp. pour la partie des monnaies et des camées, Chevalier des Ordres de St.-Stanislas de la 2% classe avec la plaque, de St.-Vladimir de la 5°° et de Ste.-Anne de la 2" en diamans. 1820. (M. c. 1818). 2° Académicien effectif . . . . 15. Littérature et antiquités orientales. M. Cunéres-Manrn Frazun, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D'. en théologie et en philosophie, Directeur du Musée asiatique de l'Académie et Bibliothécaire honoraire de la Bibliothèque Imp. et publique; Membre honoraire de l'Université Imp. de Kazan, de la Société de l'histoire et des antiquités russes et de celle des naturalistes de Moscou, de la So- ciété Courlandaise des lettres et arts de Mitau, de la Société minéralogique de St.-Pétersbourg, des Sociétés asiatiques de Paris, Londres et Calcutta, des Académies royales des sciences de Turin et de Lisbonne et de celle d'histoire, d'antiquités et de belles- lettres de Stockholm, des Sociétés ro- yales des sciences de Güttingue, de Copenhague et d'Upsal, Correspondant de l'Institut royal de: France, Académie des inscriptions et belles-lettres, de l'Académie royale des sciences de Berlin et de celle d'histoire de Madrid; de Ste.-Anne de la. 2° classe en diamans. 1517. s M. Isaac-Jacques Scmmpt , 2° Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en philosophie, Membre du Département asiatique du Ministère des affaires étrangères, Directeur de l'Institut établi près du Ministère de lin- térieur pour l'instruction des. interprètes kalmouks, Membre honoraire de É | ; ? i 4 Chev: des Ordres de St.-Stanislas de la 1°, de St.- Vladimir de la 3% et | È } ! € rs l'Université Imp. de Kazan et des Sociétés asiatiques de Paris et de Londres, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 2%, de St.-Vladimir de la 4°° et ide M St.- Stanislas de la 2° classe. 1833. (Adj. 1829. M. c. 1826). M. Mane-Féricrré Brosser, Académicien extraordinaire, Conseiller de Cour, Membre de la Société asiatique de Paris. 1837. M. Beraro Dorx, Académicien adjoint, Conseiller de Collége, D°. en phi- losophie, Professeur de langues orientales à l'École asiatique du Ministère des affaires étrangères. 1839. (M. c. 1835). _ OBSERVATOIRE CENTRAL DE POULROVA. Directeur et Premier Astronome: M. F.-G.-G. Srnuve, v. ci-dessus. Adjoints: M. Grorce Fuss, Assesseur de Collège, Chev. de l'Ordre de Ste. Anne de la 3° classe. M. Grorce Sascer, D°. en philosophie, Chev. de l'Ordre de St.- ‘Stanislas de la 3°" classe. M. Oraox Srauve, Candidat en philosophie. M. Curérien Peters, D'. en philosophie. Mécanicien: M. Uxo Pourr, Étudiant gradué. OBSERVATOIRE DE VILNA. “Directeur: M. Pierre Sravinsry, Conseiller d'Etat, Membre honoraire de l'Université Imp. de Kharkov, de la Société royale astro- nomique de Londres et de l'Académie des sciences et belles- lettres. de -Palerme, Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 2"° classe. “Adjoint: M. Micmez Hiuszniewicz, maître-ès-sciences de l'Université de j Vilna, Chev. de l'Ordre de St.-Stanislas de la 3° classe. b* — XI — ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQES. Bibliothèque. Bibliothécaires: M. l'Académicien Bar (voir ci-dessus). (Vassili-Ostroff, grande perspective entre la 13° et 14° ligne, maison du Corps de la marine N°.50) et M. Jacques Bérépnixorr, Secrétaire de Collége et Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 4° et de Ste.-Anne de la 3° classe. (Perspective d'O- boukhoff, maison Soukhareff). Atelier mécanique. Mécanicien M. Tnéonore Gircensonox. (Vassili- Ostroff, : place de la Bourse, Hôtel de l’Académie N°. 2). Musée minéralogique. Conservateur. M. GrécomEe Hezmersen, Lieut.-Colonel au Corps des ingénieur sdes mines, Chev. de l'Ordre de Ste -Anne de la 3° classe. (Vassili-Ostroff, 4° ligne, maison Ougrioumoff). Musée botanique. Conservateur. M. RurPnecur, D’'.en philos. (Vassili-Ostroff, place de la Bourse, Hôtel de l'Académie, N°. 2). Musée zoologique. Conservateurs. M. Enovarn MENÉTRIÉS. (Vassili-Ostroff, 1° ligne, maison de l'Académie N°. 1) et M. Grorce Scuraner. (Vassili-Ostrotf, place de la Bourse, Hôtel de l'Académie N°. 2). Musée asiatique. Conservateur. M. Micuez Vozxorr, Professeur -adjoint à l'Université Impériale de St. -Pétersbourg, Conseiller de cour. (Vassili-Ostroff, 7° ligne, maison Krokhalew No: Musée égyptien. ‘Conservateur. M. Louis Scmanpius, Archiviste de l'Aca- démie, Conservateur des médailles et antiques du. Cabinet Impérial de l'Hermitage, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 4° et de Ste.-Anne de la 3° classe (Vassili-Ostroff, 7° ligne, maison de l'Académie N°. 1). Musée numismatique. Conservateur. Le-Meme. % 4 Ÿ à 4 * — XII — MEMBRES HONORAIRES. / Sa Majesté l'Empereur NICOLAS FF. 1826. Sa Majesté Frépéric-Gurrraume IL, Roi de Prusse. 1826. Son Altesse Impériale Monseigneur l'Héritier, Césarévitch et Grand - Due ALEXANDRE. 1826. . Son Altesse Impériale Monseigneur le Grand-Duc Micnez. 1826. Son Altesse Impériale Monseigneur le Duc MaximiziEN De LEUCHTENBERGC, Prince d'Eichstädt. 1839. Son Altesse Royale Monseigneur le Prince Royal de Prusse FRÉDÉRiIc- GuiLLAuME. 1834. Son Altesse Monseigneur le Prince Pierre d'Oldenbourg. 1834. MEMBRES HONORAIRES DU PAYS. M. Crmicuxorr, Amiral. 1800. M. Iermocorr, Général. 1818. — deKnusexsrern, Vice-Amiral. 1806. | — Fiscuer, Cons. d'Ét. act. à Moscou. (M. c. 1803). 1819. (M. c. 1805). — OLénne, Cons. pr. act. 1809. — le P® Duirry Gorrsyne, Général. — Ouvarorr, Ministre de l'instr. publ. | 1822. 1811. | — Grec, Amiral. 1822. — le P“ Vorxonsxy, Ministre de la | — le CC!“ Cancrin, Ministre des finances. Cour Imp. 1813. 1824. — Tenireuacorr, Amiral. 1814. — Morcewsrern, Cons. d'Ét. à Dorpat. — Wyue, Cons. pr. 1814. ‘nriSts, — Avexaxore Cricaron, Cons. d'État | — le P‘ ALexanpre Gozrrsyxe, Dir. act. 1814. (M. c. 1803). en-chef des postes. 1826. — Azexaxnre Tourçeuénerr, Cons. | — le C“ Morpviorr, Amiral. 1826. d'Etat act. 1818. | — le P® Livew, Général. 1826. Bzounorr; Cons. pr. act. 1826. le C° Micmez Voronrsorr, Géné- ral. 1826. Gocenisreugrr -Kourousorr ; Lieut. Général. 18217. ScauserT, Lieut. Général. 1827 ME'Pruzanère, Métropolitain de Moscou. M. 1827. 1827. 1827. le :C'® Serce Srrocoworr , ‘Lieut. Gén. 18217. de Srauvr, Cons. d'Ét, act. 1528. (M. c. 1816). le P° de Varsovie, C* Paskéviren- Erivanskx, Feld-Maréchal. 1829. le C® Koucnezerr - BrzBoronKo , Cons. d'Ét. act. 1830. Jazvrkorr, Cons. d'Ét. act. 1830. Excrzmanor, Géneral-maj. 1830. Demworr , Cons. d'État. act. 1831. le P° Mexcaorr, Ministre de la marine. 1831. le C! Bevrenporrr, Général. Jourovsky, Cons. d'Et. act. XIV . le C“ReuinDer, Secrét. d'Ét. 1826. | M. le C! Gr. Srroconorr, Cons. pr. act. 1832. Tenver, Lieut. Général. 1832. le C° NrssezronEr, Vice-Chancelier. 1833. BroussiLorr, Cons. d’Et. act. 1833. le C" Gozovrne, Grand -Cham- bellan. 1834. Poénorr, Cons. privé. 1834. le C Torz, Dir. en chef des voies de communication. 1836. le B°%Rôsex, Général. 1836. le P Doxpourorr-Korsakorr, Vice- Président de l'Acad. 18317. le C'® Prorassorr, Procureur-Gén. du St.-Synode. 1837. le P® Cainnsky-Cuixmwarorr, Cons. privé 1837. Moussixe- Poucuxine, Cons. privé e 1837. le Tsarévitch Trivouraz de Géorgie. 18371. Avezuwc, Cons. d'Etat. act. 1838. es Wu = M — MEMBRES HONORAIRES ÉTRANGERS, MEMBRES CORRESPONDANTS DU PAYS ET DE L'ÉTRANGER. M À THE M AT EiQUUr ExSi. . . . 90 Mr. hh. ext, MM. Cte, Fossomsroni, à Florence. 1802. GAvss, à Güttingue. 1824. (24 c. 1802). Poisson, à Paris, 1826. Cavcur, à Prague. 1831. Jacoi, à Künigsb. 1833. (M. c. 1830). . . . , Mn. ce. d, p. MM. Marourorr, à Odessa, 1815. SCHULTEN, à Helingfors. 1821. Paucker, à Mitau. 1822. Tscayerr, à 1.- Pétersbourg. 1826. ét NarnorTskor, à Moscou. 18274) . . , . 2 à : Mn. cc. ext, MM. Fnavcorur, à Paris. 1809. CozzrCCH, à 26 1818. de à Berlin, 1826. LAm£, à Paris. 1829. CLAPEYRON, à Paris. 1830. BABBAGE, à Cambridge. 1852. CRELLE, à Berlin. 1834. STURM, à Paris. 1856. HaAamILTON, à Dublin. 1857. Lerrunr- Diadtior, etBeri. 1882. ll à Ne. AM. 350 ne ASTRONOMIE) ÊT G.E ODE#NIE.. 44 M. hh. ext, MM. Brsser, à Kônigsb. 1814. Hrenscuec, à Londres. 1826, ENCKE, à Berlin. 1829. Sourr, à Londres. 1832. . .. ,:. Mm. cc: d. p. MM. G, Wnancrz, à Reval. 1828. Knonne, à Nicolaïeff. 1828, Svronorr, à Kazan. 1829. P£EREVOSTCHIKOrr, à Moscou. 1832. Mm. cc.ext. MM. Lirrroïr, à Vienne. 1815. SCHUMACHER, à Altona. 1824. ARGELANDER, à Bonn. 1826. ANSE“, à Gotha. 1855. STEINHEIL, à Munich. 11855, .PLAw, àl Turin. (183% . . . . GEOGRAPHIE ET NAVIGATION. Mn. hh, ext, MM. P4rnr, à Londres. 1826. SAriws, à Londres, 1826. RITTER, GEbetin MASSE ENA ta . ù on de ter EN ME 5 + 5 cc. d.p. MM. Rrconp, à S.- Petersb. 1818. F, WrAncez, à Sf.-Pétersb. 1821. Lure ha St PelerDnAS 2) à MMEMEMOPE, , , + … MÉCANIQUE PRATIQUE. . . . M. c. d. p. M. Russie, à St-Pétersbourg. 1814, . « . . « . « + + + . 10 — XVI — P ES bobo nt. 318 Mr. hh. ext, MM. 4. pe Huwrorbt, à Berlin. 1818. Bror, à Paris. 1819. > Muncxe, à Heidelh. 1826. Banzow, à Londres. 1826. An4co, à Paris. 1829. OrrsTrp, à Copenhague. 1850. BRF#S1FR, à Edinhourg. 1850. HAxsTEEx, à Christiania. 183). Mn. cc. d.p. MM. P4rroT, à Dorpat. 1816. Häircsrrôn, à Helsingfors. 1826. Haur, à Odessa. 1828. D CN Re OR à Mn. cc. ext MM. RavcourT, à Paris. 1827. Mrrionr, à Paris. 1856. Ie- MASN, à Kônigsherg. 1858. TOC . Nate » eau : hot 8 S proue Mn. hh, ext. MM. Brnzrivs, à Stckholm. 1820. Trrvarp, à Paris. 1826., Gar-LussAc, à Paris. 1829. FArAD4r, à Londres. RENE Mn. cc d.p. MM. Rrvss, à Moscou. 1805. GApoziN, à Helsingfors. 1811. CHopkiewicz, à Varsovie. 1818. SoLorirrr, à S/.-Petersb. 1826. Sogozrrsxr, à St:-Petersh. 1830. Far à Moscou. 1831. Gôrez, à Dorpat. 1833. Mm cc. ext MM. Wurric, à Berlin. 1810. H. Fa à Berlin. 1829. Mrr- £CHERLICH, à Berlin. 1829. Lieric, à Giessen. 1850. ANATOMIE COMPARÉE ET PHYSIOLOGIE.. 7 M. h. ext. M. Trzprmasn, à Heïdelherg. 1855. Mm. ce. ext. MM. Burpacn, à Kônigsberg. 1818. RATHKE, à Künigsberg. 1852, Mürrer, à Berlin. 1832. CaArus, à Dresde. 1853. PURKINIE, à Breslau. 1836. OmEx, à Londres. 1839. LBO'OÛE 006 HAE. 6. 71088 Mn. hh ext. MM. Tizesivs, à Mulhouse, 1847. BLumesnBA0r, à Güttingue. 1826. LICHTENSTEIN, à Berlin. 1832. Prènce MAxImILIEN de Wied- MNeuwied. 1835. . : è Mnm. ce. d.p MM: 4paxs, Er 1804. or DS. Pétrsb. 1826. % Ce. Mannernelm, à Wibourg. 1827. GE»LERr, à Barnaoul. 1853 NorpmAnn, à Oldessa. 1854. MUSIC ET - Mn. cc. ext MM, Burrerc, à Stockholm. 1820. EnnenpEenc, à Berlin. 1829. Æivé, à Berlin. 4836. Temnek, à Leyde. 4857. Harzax New-York. 1838. GArman à Paris. 1839. . ( 7 — XVII — BHO2-TLL -CN-MP QT DELA M Mm.bh ext. MM. Baux, à Londres. 1827, (M.c.1826.) Decanporre, à Genève. 1835. (M, c. 1826.) . . . ci dé, ee - Mm. cc. d.p. MM. Srzr#x, à Simphéropol. 1815. Fiscuer, à St.-Petersh. 1819. ZicrA, à Riga. 1821. ‘ TourCzANINOrr, à Irkoutsk. 1830. Wen- MANN, à Paylofsk. 1851. Buncr, à Dcrpat. 1835. Brsser, à Kiev. 1835. TRAUTPETTER, à Kiev. 1831. : Min. cc. ext. M, Linerour, à Heidelberg. 18144. Lermrann, à Humbourg. 1822. Merrr, à “Cüttngue, 1826. INVrss D'Esenpzcx, à Dreslau. 1826. BRonGnIART, à Paris. 1829. Manrivs, à Munich. 1854. AUG, ST.-HizaIRE, à Paris. 1855. Hooker à Glasgow. 18317. GEOGNOSIE ET MINÉRALOGIE. M. h. ext. M. L. pe Bucx, à Berün, 4832. . . , . . Pa AU le Mn. cc. d.p. MM. EvczzxanpT, à, Dorpat. 1816. FR te à Abo. 1819. ee ec. ext. MM. LsonrarD, à Heidelb. 1811. Escamece, à Lishonne. 1815. Z1r- SER, à Neusohl, 1818. G. Rose, à Berlin. 1829 . . . . M, BND, EC. EI NE 4m + ST NL h.. ext... M,.PBrer4, à. Padoue. 4819.04: a à ie SEULE -Mm. cc. d.p. MM. Krzrr, à S1.-Pélersbourg, 1827, ERDxANN, à D 1830. LICHTENSTAEDT, à Si.-Pétersb. : 1835. . ..e «1+ « + + Mn. cc. ext. MM. Kômic, à Londres. 4805. Gnawrize, à Londres. 1827. . SCENE ER POLE O UE SN... Mi. hh, ext. MM. Ssxonp:, à Genève. 1816. Dupin, à Paris. 1826. . . . . Mm. cc. d. p. MM. Bzcx, à S!.-Pétersh. 1816. Ansexirrr, à S.-Pétersb. 1826. DAxz;ysà\Orenbourg1 218886 0 Lente ee + "M. © ext. M. Knuc, à Berlin. 1826. SCHnITzirr, à Paris. 1839. . . . . HISTOIRE ET ANTIQUITÉS.. . Mm, hh. ext. MM. Raouz-RocueTrr, à Paris. 1822. Hgeren, à Güténgue. 1826. BARANTE à S1.-Petersbourg. 18356. . . , « + «+ «+ + C 18 3 — XVII — Mm: cc. d.p. MM. Ksÿp4norr, à Tsarskoïé-Selo. 1826. Srror£rr, à Moscou. 1826. Pocopixe , à Moscou. 1826. Porrroï, à S1-Petersh. 1851. s KATcHENorsxr, à Moscou. 1832. CxAuDorr, à Kiev. 1836... . 6 Mm. ce. ext. MM. Fvw-Macnusex, à Copenhague. 1833. LspPenrenc, à Ham- bourg. 1854. DIONNET, à Paris. 1855. WILKEN, à Berlin. 1857. . 4 LITTÉRATURE DES PEUPLES SLAVES ET HISTOIRE LEÉRTERAIRE à : rot M. 000 Mm. cc. d.p. MM. Vosrokorr, à Sf.-Petersb. 1826. GrETsCH, à Sl.- Pétersb. 1821. Reckr, à Mitau. 1829. FrercAnc, à Venise. 1S52. LiNpr, R-PASONLe.. AU Un DO EU UE ce LE UE PEL + Mm, ce. ext. MM. KoriTar, à Vienne. 1826. SCHFFARIK, à Prague. 1839. . . . 2 PHILOLO G.I EeG.LASSEQU EX. 2% 4 5 Min. hh. ext. MM. Hennuranx, à Leipsic. 1825. Jacogs, à Gotha. 1835. . . |. ! 2 M Mm. ce. ext, MM. H45r, à Paris. 1821. H4xp, à Téna: 1825. TirnsCx, à REC. END OUR. PRE ORAN PS CC CES LITTÉRATURE ET ANTIQUITES DE L'ORIENT. 18 Mm. hh. ext, MM. Ovszrer, à Londres. 1815. Harmrer, à Vienne. 1825. SCHLEGEL, ' &. Bonn AB2ATERE ue SLR D» ut MRIE qe es Mm. cc. d.p. MM. Spassxr, en Sihérie. 1810. Le R. P. Pire, (Kamensky), à £ Nijni= Novgorod. 1819. LiporrTsorr, à S1.-Pétersb. 1819: Le. R. P. HrAcINTHE (Bichourine) à …S1.-Pétersb. 1828. SENKOVSKY, &St.-Petersb: 4828, -KAzemger, à Kazan: 1855. » KOMALEVSKT, à Kazan. 1837. Le R. P. Evcenr à Tiflis. 1858. REICHEL, à St.-Pétersb. 1839. X sun. bn 0 2 EU, 128 TE OISS Mm. cc. ext. MM, Crarmor,: à Strasbourg. A829. Mürrcr, à Gotha.! 1850. FREYTAG, à Bonn. 1854. ErrALp, à Gôültingue. 1854. OFERMEEE- FiIscHER, à Batavia. 1838. KosEc4rTPN, à Grefswalde. 1859. 4:16 re A — 1 LISTE ALPHABÉTIQUE DES MEMBRES DE L'ACADÉMIE Adams m. c. à Moscou Adelung m. h. Arago m. h. à Paris Argelander m. c. à Bonn Arsénieff m. c. Babbage m. c. à Cambridge Baer A. o. Barante m. h. Barlow m. h. à Londres Beck m. c. Benkendorff C" m. h. Berzelius m. h. à Stockholm Bessel m. h. à Kônigsberg Besser m. c. à Kiev Billberg m. c. à Stockholm » Biot m. h. à Paris Bitchourine m. c. Bloudoff m. b. Blumenbach m. h. à Gôttingue Bouniakovsky A. e. Brandt A. o. Brera m. h. à Padoue Brewster m. h. à Edinbourg Brongniart m./c. à Paris 4 Brosset À, a. Broussiloff m. h. Brown m. h: à Londres Buch m. b. à Berlin Bunge m.c à Dorpat : Burdach m. c. à Kônigsberg Cancrin C*° m. h. Carus m. c. à Dresde Cauchy m. b. à Prague Charmoy m. c. à Strasbourg Chaudoir m. c. à Kiev Chichkoff m. h. Chirinsky-Chikhmatoff P* m.h. Chodkiewicz C® m. c. à Varsovie Clapeyron m. €. à Paris Collecchi m: c. à Naples Collins A. o. Crelle m. c. à Berlin Crichton m.h. à Londres Dahl m. c. à Orenbourg Decandolle m. h. à Genève Démidoff m. h. Dirichlet m. c. à Berlin Dondoukoff-Korsakoff P* m.b. Dorn A. a. Dupin m. h. à Paris Ehrenberg m. c. à Berlin Eichwald m. c. Encke m.h.à Berlin Engelhardt G. m. h. : c* . X Engelhardt M. m. c. à Dorpat Erdmann m: c. à Dorpat Eschwege m. c. à Lisbonne Eugène m. c. à. Tiflis Ewald m. c. à Güttingue Faraday m. h. à Londres Fischer F. m. c. Fischer G. m. h. à Moscou Fossombroni C"* m. h. à Florence . Frähn A. o. Francoeur m. c. à Paris Freygang m. c. à Venise Freytag m. c. à Bonn Fritzsche A. a. Fuss A. o. Gadolin m. c. à Helsingfors Gaimard m. c. à Paris Gauss m. h. à Güttingue Gay-Lussac m. h. à Paris Gebler m. c. à Barnaoul Gübel m. c. à Dorpat Golénistcheff-Koutousoff m. h. Golitsyne P“ A. m. h. Golitsyne P D. m.h. à Moscou Golovkine C'° m. h. Graefe À. o. Granville m. c. à Londres Greig m. h. Gretch m. c. Hällstrôm m. c. à Helsingfors Hamel A. o. à Moscou Hamilton m. ce. à Dublin. Hammer m. h. à Vienne Hand m. c. à Jéna Hansen m. c. à Gotha Hansteen m. h. à Christiania Harlan m. c. à New-York Hase m. c. à Paris Hauy m. c. à Odessa Heeren m. h. à Güttingue Hermann m. ©. à Moscou Herrmann m. h. à Leipzig Herschel m. h. à Londres Hess A. o. Hooker m. c. à Glasgow Humboldt m. h. à Berlin Hyacinthe v. Bitchourine Jacobi m. h. à Kônigsberg Jacobi A. a. Jacobs m. h. à Gotha Iazykoff m. h. Joukovsky m. h. Iermoloff m. h. à Moseou Kaïdanoff m. c. à Tsarskoïié-Sélo Kamensky m. c. à Nijni-Novgorod Katchénovsky m. ec. à Moscou Kazembek m, c. à Kazan Klug m. c. à Berlin Knorre m. c. à Nicolaïeff Kônig m. c. à Londres Kôüppen A. e. Kopitar m. c. à Vienne Kosegarten m. c. à Greifswald Koucheleff-Bezborodko C®m.b. Koutousoff v. Golénistcheff Kovalevsky m. c. à Kazan . Krug L. m. c. à Berlin Krug P. A. o. Krusenstern m. b. Kupffer À. o. Kyber m. c. Lamé m. c. à Paris Lappenberg m. c. à Hambourg Ledebour m. c. à Heidelberg Lehmann m. c. à Hambourg Lenz À. o. Leonhard m. c. à Heidelberg Lichtenstädt m, c. Lichtenstein m. h. à Berlin Liebig m. c. à Giessen Lieven P% m. h. en Livonie Linde m. c. à Varsovie Lipovtsoff m. c. Littrow m. c. à Vienne Lütke m. c. Magnusen m. c. à Copenhague Maïouroff m. c. à Odessa Mannerheim C“ m. c. à Vibourg Martius m, ©. à Munich Melloni m. c. à Paris Menchikoff P® m. h. Meyer m. c. à Gôttingue Meyer À. a. Mionnet m. c. à Paris Mitscherlich m. c. à Berlin Müller m. c. à Gotha Mordvinoff C!'° m. h. Morgenstern m. h. à Dorpat XXI Moussine-Pouchkine m. h. à Kazan Müller m. c. à Berlin Muncke m. h. à Heidelberg Navrotsky m. c. à Moscou Nees d’Esenbeck m. c. à Breslau Nesselrode C® m. h. Neumann m. c. à Künigsberg Neuwied P% m. h. à Neuwied Nordenskjôld m. c. à Helsingfors Nordmann m. c. à Odessa Oersted m, h. à Copenhague Ohm m. c. à Berlin Olénine m. h. Ostrogradsky A. o. Ouseley m. h. à Londres Oustrialoff A. a. Ouvaroff m. h. Overmeer-Fischer m. c. àBatavia Owen m. c. à Londres Parrot F. m. c. à Dorpat Parrot G. À. o. Parry m. h. à Londres Paskévitch P% m. h. à Varsovie Paucker m. c. à Mitau Pérévostchikoff m. c. à Moscou Philarète m. h. à Moscou Pierre v. Kamensky Plana m. c. à Turin Pogodine m. c. à Moscou Poisson m. h. à Paris Polénoff m. h. Polévoï m. c. Protassüff C* m. h. Sn RE Purkinje m: c. à Breslau Raoul-Rochette m. h. à Paris Rathke m. c. à Künigsberg: Raucourt m. c. à Paris Recke m. c. à Mitau Rehbinder C' m. h. Reichel m..c. Reissig mc. Reuss/m. c. à Moscou Ricord m. c. Ritter m. h. à Berlin Rose G: m. c. à Berlin Rose H. m. c. à Berlin Rosen m. h. Sabine m. h.-à Limerich Schaffarik m. c. x Prague Schlegel m. h. à Bonn Schmidt À. o. Schnitzler m. c. à Paris Schubert m. h. Schultén m. c. à Hélsingfors Schumacher m. c. à Altona Senkovsky m. c. Simonoff m. c. à Kazan Sismondi m. h. à Genève Sjôgren À. e. Sobolevsky m:. e. Solovieff mc: South m. h. à Londres Spassky m. c. Steven m.'e. à Simphéropol Steinheil m. c. à Munich St. Hilaire m. c. à Paris! Strogonoff C*-G. m. h. Strogonoff CS. m. h. à Moscou Stroïeff m. c. à Moscou Struve G. A. o. è Struve H. m. h. à Hambourg Sturm m. c. à Paris Tchijeff m. c. Tchitchagoff m. h. à Londres Teïmouraz P® m. h. Temminck m. c. à Leyde Tenner m: h. à Doubno Thénard m: h.: à Paris Thiersch m. c. à Munich Tiedemann m- h. à Heidelberg Tilesius m. h: à Leipzig Toll :C*-m. h. Tourczaninoff m: c. en Sibérie Tourguéneff m. h. Trautvetter m. c. à Kiev. Trinius A. o. Varsovie P‘® de v. Paskévitch Volkonsky P* m. h. Vorontsoff GC m. h. à Odessa Vostokoff m. c. Weinmann m. c. à Pawlofsk Wilken m. c. à Berlin Wisniewsky A. o. Wrangel F: m. c. Wrangel G: m. c. Wuttig m. c. à Berlin Wylie m. h. Zagorsky A. o. Zigra m. c/ à Riga Zipser m. €. à Neusohl — XXII — DIS TaR I'B UTION:S OM MAIRE DES MEMBRES DE L'ACADÉMIE PAR PAYS. Membres| Hono- | Corres- St-Pétersbourg . . , .. 26 41 24 91* Moscou 14 Gouvernements 2 31 Pologne . . 3 | Finlande . 5 = Allemagne . . . . . .…. 22 | Amérique, Etats-Unis ' Autriche Danemarck . . .. France À Grande-Bretagne Italie Océanie . . [es Or k D © O1 D 2 à D O1 D O1 = D D æ | AS Suède et Norvège Suisse Totaux De ce nombre: en Russie à l'étranger . . . * Y compris ceux qui sont en congé ou en-mission temporaire, ainsi que les employés russes qui ont des missions permanentes à l’e/ranger. . | | | À œua ae nc LEZ : es MN #O0ITUIE TITI Ta r REC 4 f& A ECTS GC rl y st M * ‘4 | apTiR | ca b 257 £t e es | Le OCT re j: is Si wefn | : RS € A :aira ff - OST me hf i 2.1 ON DE OM CRE giuodait9t- Je, ARE. LÉ “ci : . PA SP RS CRUE PPT do. 187 4, & ïs ON — RS 0. La DE D'aaèes rod vus : - nid | 1 sé : 1 L | è nf LR é ah Li: LA a mnt arr D SA] u F9 Of Cu br #2 M ot «+ ee À PS RATE ET ne E pes r Co: p à 4 ns. | # OR ES MORTE Ps | H Ç cr ë FE Dé or a IULEIT ANI ON AEET CS | a Un PINS ES PTE SEE ba #) «1 Ag : Se Fi E -: tr \ b. | 5 FS 1H ET ne » ÿe 4 Ladies VE | je TT ' MT EU 4 LS À < | RS: Fuite 7- . OCR A EU L LE ] % : PT da Epnage—ss * ? L: | | : «| é | ., £ bé | Hat |, | TS | zwstal ÿ va 1 À vs À | F MT PUR ORNE |, NPA. ogisenfl ce dans CRE ‘ki | Jos ERA ME". ML E 7 L sgoliques: 29t sup sa iresaq mien nn do, dgnan ns Jaus ip 2432 atquion MS dé à lé # muni & POI ET CRE ART #£ re ivyt vues , 2 +" r PEL ue Le £ M | (à k De F see | É. 4 Po : = ‘A7 VON we L - * .” F » , » « # | e : « _ 4 : , Es : Sd Fr COMPTE RENDU | DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES POUR L'ANNÉE . 1859. PAR D _ M FUSS SECRÉTAIRE PERPÉTUEL, "Tr : Û + Là à D) NA CAT RET RUN 8 ' : n S'ÉTUA NEA AU O0 dunes % " LT x dautisnee AUNIFEÉ Fa ns td COMPTE REBERDLU POUR L'ANNÉE 1839.46 > L'HABITUDE que nous avons de commencer nos compies rendus par un aperçu des changements survenus dans le personnel de l’Aca- démie, et le pieux devoir que nous nous sommes imposés de rendre, à cette occasion, un dernier hommage à ceux de nos collégues que la mort nous a enlevés dans le courant de l'année, nous obligent cette fois; ‘comme l'année précédente, à débuter par la nécrologie de deux membres effectifs de l'Académie. Tous les deux ont succombé dans Ja force de l'age wiril et avant d'avoir pu consommer une carrière qui, d'ordinaire, passe pour offrir à ceux qui la suivent la chance d'attemdre un âge plus avancé, bien que souvent non exempt des infirmités, suites des veilles et des travaux de tête assidus. Nous voulons parler de MM. Tarkhanoff et Bongard, décédés, le pre- " mier le 16 mars, et le second le 25 août de cette année. M. Paul Tarkhanoff, conseiller d'état et chevalier des ordres de ë Gi Vladimir de la 4ème et de S1.-Stanislas de la 24e classe, Académicien extraordinaire pour l'astronomie, naquit le 29 octobre 1787 à Ouglitch, jé gouvernement d'Iaroslav, où son père nonagénaire exerce encore au- # jourd'hui les fonctions. de curé. Après avoir achevé son cours d’études à l'ancien inslilut pédagogique, le jeune Tarkhanoff fut reçu, en 1811, “à … avec deux de ses compagnons d’études, au nombre des élèves de k: 2 : TA ) 1* LE 4 i 4 + 1 re. L Cnroxiquz DU PERSONNEL. 1. Membres décédés. a) Membres afectifs. RE "TC l'Académie et confié aux soins de notre célèbre astronome Schubert qui; quoique peu indulgent pour les travaux des débutants, l'honora cependant bientôt de ses suffrages encourageants, et lorsque, en 1819, , une expéditon maritime fut organisée sous le commandement des ca- pitaines Vassilïeff et Bellingshausen, le recommanda pour être admis, conjointement avec M. Simonoff, en qualité d’astronome de celte expédition. La manière distinguée dont M. Tarkhanoff s’acquitta de cette mission: honorable lui valut la décoration de l’ordre de St.: Vladimir, une pension viagère et la promotion grade d'académicien adjoint, à son retour, en 1822. Ce fut surlout le calcul des nom- breuses observations recueillies dans ce voyage qui lui fournit le sujet des. mémoires qu'il a lus, depuis, dans les’ séances de l'Académies Nommé, en 1826, académicien extraordinaire , il fut chargé, deux ans après, de la rédaction du calendrier, tâche qu'il a remplie/sans discontinuer jusqu'à sa mort. Essentiellement observateur et calcula- teur. habile, son, activité se trouva, en quelque sorte, paralysée par l'état déplorable de notre ancien observatoire, et il dut chercher, pour satisfaire son amour du travail, d’autres moyens de se rendre utile à : son. pays et à ses compatriotes. Ces moyens, il les trouva dans l’'enseionement de sa science. Nommé, en 1832, professeur d’astro- nomie dans la classe des officiers qui venait d’être organisée au corps. de la marme par l'illustre chef de cet établissement, M. Tarkhanoff s'adonna avec ardeur à ce nouveau genre d'activité, quelque peu son jeune âge, ce n'élait qu'avec effort qu'il pouvait suflire à sa charge de professeur, — néanmoins il ÿ vaquail en conscience et avec une prédilection prononcée; preuves, les marques flatteuses de satisfac- d’ailleurs qu'il convint à sa constitution physique; car poitrinaire dès. … Éd, pA ER TT QUES tion qu'il reçut de ses supérieurs à,différentes reprises, et l'attache- ment- sincère que lui portaient ses élèves. Un souvenir vraiment ulilé que nous conservons de sa courle carrière de professeur, c'est une. traduction russe, accompagnée de notes, des Leçons d'astrono- mie de M. Littrow, et une autre, manuscrite encore et non ache- vée,. de l'astronomie populaire du même auleur, ouvrage qui, sous le titre des Merveilles du ciel, a eu beaucoup de vogue en Alle- mague. M. Tarkhanoff n'était point marié; cependant, rien moins qu'insensible aux douceurs de la ‘vie domestique, il aimait à en être témoin dans les cercles de famille d’un! petit nombre d'amis qui le chérissaient à cause des éxcellentes qualités de son coeur et de l’amé- nité de ses moeurs. Mort de phiysie pulmonaire, comme nous l'avons dit plus haut le 16 mars de cette année, il a laissé après lui le souvenir d'un ‘homme de bien, d'un excellent collégue et d’un savant laborieux qui, peu favorisé par les circonstances, a cependant su résister au découragement et utiliser, autant que possible, ses con- naissances au profit de ses compatriotes. Plus heureux que son collégue, sous le rapport de sa position scientifique, M: Bongard, frappé d'une maladie aigüce, a été enlevé presque subitement au milieu des riches matériaux qu'offraient à ses recherches les. vastes collections de notre musée botanique. . Henri- Gustave Bongard, conseiller d'état et chevalier de l'ordre de St.- Vladimir de la 4ème classe, professeur ordinaire de bo- _ tanique à l'université de St-Pétersbourg et membre extraordinaire de * PAcädémie des sciences, naquit à Bonn le 12 septembre 1786 et fit son cours de sciences médicales à l'académie Joséphine de Vienne où,,.en 1810, il fut promu au grade de docteur en chirurgie. Arrivé ‘ DR 10 en Russie dans le but de s'y vouer à la pratique médicale, il prit’ ses degrés à l'académie de médecine et de chirurgie de St.- Péters- bourg, en 1819, et sut bientôt se concilier la confiance du public de la capitale. Cependant adonné, dès sa jeunesse, à l'étude de la science que Linné déjà à caractérisé de J'épithète d'aërmable, À ne considérait la pratique médicale que comme ur moyen d'acquérir ce qui lui était nécessaire pour vivre, et modeste dans ses prétentions, il devait toujours trouver assez de loisir à consacrer à ses études favorites. Bientôt la société des naturalistes et celle des sciences phy- sico-médicales de Moscou se l'assecièrent comme membre et, en 1823, il fut appelé à occuper la chaire de professeur ordinaire de botanique | à l'université de notre capitale, ce qui le mit en état de se vouer encore avec plus d’ardeur aux recherches savantes. A cette même époque, M. Trinius, nommé membre de notre Académie, conçut : l'idée de jeter les fondements de notre musée botanique, et l'Aca- démie s'empressa de fournir avec libéralité aux frais de cette fonda tion importante. Or, on sait que, pour faire prospérer des établisse- ments de cette nature, les moyens pécuniaires seuls ne suffisent pas, et jamais notre musée me serait devenu ce qu'il est: l'un des dépôts _les plus riches et les plus imstructifs qui existent, si son digne directeur, tout en lui consacrant la meilleure part de son activité, n'avait su y intéresser encore tout ce qui existait de botanisies dans la capitale. Dans ce nombre se trouvait aussi, comme de raison, M. Bongard qui, poussé, amsi que les autres, par le seul amour de la science, devint bientôt le principal mobile dans l'oeuvre qu'il s'agissait d'accomplir. Pour récompenser ce zèle louable et tout:à-fait désintéressé, l’Académie Je nomma, en 1829, son membre corres- PET “sig -pondant, et l'année suivante, l'admit au nombre de ses adjoimts:. Douze mémoires et un discours académique, dont nous avons succes- “sivement rendu compte dans nos rapports annuels, sont les résultats de sa courte carrière académique. Toutes ces pièces, publiées dans nos différents recueils, et particulièrement la monographie des ériocaulées du Brésil et les observations sur la végétation de Sicha, ont valu à notre: botaniste les applaudissements unanimes des. savants de l'Eu- ropè et la réputation d’un observateur habile et consciencieux. L’Aca- .démie, de son côté, le promut, em 1836, au grade d’académicien extraordinaire et lui confia la conservation spéciale de ses riches her- biers, avec le traitement attaché à cette charge, afin de le mettre à même de renoncer entièrement à ses occupations. de médecin qui.ne- i5Sai as de le détou . plus eu moins, de ses travaux scienti- laissaient de le détourner,. plus d travaux scienii fiques. IL nous reste à dire encore que, comme médecin, il à fait preuve de beaucoup de désintéressement en prodiguant gratuitement ses soins. aux pauvres, ce qui, lors de la: mémorable inondation de 1824, attira sur lui Fatiention du gouvernement qui l'en: récompensa par la décoration de l'ordre de St.- Vladimir. Sa. mort prématurée a. plongé dans. la plus profonde affliction sa famille et a vivement affecté tous ses collègues qui lui étaient sincèrement dévoués. La science enfin 2 perdu en lui un de ses disciples les plus zélés et les plus enthousiastes. Le. Comte Spéransky, dont le nom, se-rattachant à l'une des plus belles époques. du règne de NICOLAS I, brillera d'un éclat impérissable dans les fastes. de la: législation russe, — et le haut fonc- tionnaire qui l'a remplacé dans la confiance du Monarque, M. le conseiller privé actuel Daschkoff, décédés, le premier le 11 février, b) Membres Lonoraires. c) Membres correspon- dants. 2. Nominations. a) Académi- cieus adjoints. _—— 8 _—— et le second, le 26 novembré, — ontété, l'un et l'auire, membres honoraires de notre Académie, et nous sommes, par conséquent, en droit de conserver aussi dans nos annales le ‘souvenir reconnaïssant de ces deux hommes d'état distingués. e 6 Nous avons eu à regretler encore deux de nos membres corres- pondanis, savoir: M. Bonsdorff, professeur de chimie à luniver- sité Alexandrine de Heélsingfors, mort dans cette ville le 11: janvier n. st. et M. Emmanuel de Veley, professeur de mathématiques à l'académie de Lausanne, mort le 22 mai n..s1 | L'étendue et la haute importance des Jitiératures mohammédanes d'un côté, et de l'autre, les richesses de notre musée asiatique en fait de monuments relatifs à l'histoire et à la littérature des nations musulmanes, richesses qui, pour être exploitées, exigent impérieuse- ment le concours de plusieurs savants, — toutes ces considérations avaient engagé l'Académie, déjà en 1852, de donner à M. Frähn. un adjoint dans la personne de M. Charmoy. Or, depuis que ce savant laborieux s'était vu forcé, par cause de maladie, de re- noncer à sa place académique, celle-ci était restée wacante, faute de candidats dignes de le remplacer; et, grâces aux soins assidus de M. Frähn el à cette activité infatigable qui le caractérise, il ne s’est pas fait remarquer le moindre relâchement ni dans ses travauxiitté- raires, ni dans ceux de la direction du musée, bien que celui-ci, durant ce laps de temps, ait élé transporté et établi dans un inou- veau local. Cependant; pour ménager les forces de notre respectable orientaiisie, nous nous sommes empressés, dès que l’occasion ‘s'en est présentée, dé lui adjoindre un aïde, et nous avons été assez'heu- reux pour pouvoir décerner cette place à un savant déjà connu en . Europe par ses travaux et réunissant en lui toutes les qualités requises pour représenter dignement sa science à notre Académie. Ce savant f est M. Dorn, membre correspondant de l'Académie et professeur ‘ . de langues orientales à l'institut asiatique du ministère des affaires . étrangères. autrefois professeur ordinaire de ces langues à l'université | de Kharkov. M. Dorn a été lu le 1+ février. Pour remplacer M. Bongard en sa qualité de membre effectif, l'Académie a nommé académicien-adjoint pour la botanique M. le docteur Charles Meyer, premier adjoint au jardin impérial bota- . nique el connu par ses voyages dans l’Altaï avec M. Ledebour et dans le Capcase avec MM. Kupffer et Lenz, en 1829 et 1850. Les travaux littéraires de M. Meyer font preuve d'une profonde connaissance de la flore du pays, qualité que l’Académie doit parti- culièrement apprécier dans ses botanistes. L'élection de M. Meyer a eu licu le 27 septembre et a obtenu, ainsi que celle de M. Dorn, - Ja sanction suprème de S. M. l'Empereur. Une troisième nomination qui vient d’avoir lieu tout récemment, esi celle de M. Jacobi, professeur extraordinaire d'architecture civile à l'université de Dorpat, au grade d'académicien adjoint pour la mé- canique pratique et la théorie des machines. Ceux qui fréquentent nos séances, se rappelleront qu'il a souvent été question, dans ce lieu, des travaux de M. Jacobi. Le savant qui, le premier, a réussi . à élever à la dignité d'agent mécanique un principe impondérable et + à le contraindre à servir immédiatement les intérêts matériels dé Fhomme, — l'inventeur ingénieux de la Galvanoplastique, avait déjà un droit incontestable à l'attention et à l'estime de l'Académie. Aussi “ lui offrit-elle la place qui, en 1836, avait été, sans succès, mise au 2 b) Acidémicien €) extraordinaire, Adjoints de l'Observatoire central et mé- canicien. d) Conserva- teurs, — 10 — concours, celle de membre adjoint pour la mécanique appliquée, et voyant celte offre acceptée, elle l'élut le 29 novembre passé. - M. l'adjonmt Küppen, en considération de ses travaux utiles tendantessentiellement à la connaissance plus miime de notre chère patrie, a élé promu au grade d'académicien extraordinaire pour la statistique et l'économie politique. Cette élection ainsi que la précé- dente attendent encore la confirmation suprème. MM. George Fuss, Sabler et Peters, élus, à la fin de l'an- née dernière, astronomes adjoints à l'observatoire central, sont suc- cessivement entrés en fonction dans le courant de cette année, et le premier a été confirmé dans cette charge par M le Ministre de l'in- struction publique, le 27 janvier. Les deux autres le seront dans trois ans, conformément au $ 10 des règlements de l'observatoire, La quatrième place d’astronome adjoint a été conférée à M. Othon Struve, fils du directeur, en considération de la part active qu'il a prise aux mesures micrométriques des étoiles composées, moyennant la grande lunette achromatique de l'observatoire de Dorpat: Enfin la fonction de mécanicien à l'observatoire a été confiée à M. Pohrt, étudiant gradué de l’université de Dorpat. qui a été chargé par la commission de l'observatoire central de surveiller à Munich la con- struction des grands instruments, de les accompagner ici et de les mettre en place, mission dont il s’est acquitté à la très grande satis- faction de M. Struve. M. Schrader, conservateur du musée zoologique, a été nommé en même temps conservateur du musée ethnographique et de la «ol- lection d'objets d'arts, et M. Karatyguine,. inspecteur du cabinet de Pierre I. - M. le docteur Ruprecht, de Prague, a remplacé M. Bongard dans la qualité de conservateur du musée botanique, et M. Lüvwe, de Hambourg, a été nommé conservateur de la 2è" section de la bibliothèque. Le secrétaire perpétuel a été réélu pour deux ans membre du comité administratif de l'Académie, et M. Bouniakovsky nommé professeur et doyen des sciences mathématiques à l'institut du corps des ingénieurs des mines. Ce fut au commencement d'avril que M. Struve quitta la ville et l'université de Dorpat pour s'établir entièrement à Poulkova, et dès lors il fut imvesti de la charge de directeur de l'observatoire cen- iral et de premier astronome. Grâces à sa précence constante et à son activité, l'inauguration solennelle de ce superbe établissement a pu être célébrée, le 7 d'août, en présence d'un public nombreux et de huit astronomes étrangers qui, de tous les observatoires de l'em- . pire, avaient été appelés dans la capitale pour assister à cette solen- nité remarquable. A dater de ce jour, l'observatoire central est en pleine activité, et si l'on peut dire à juste titre que cette belle fon- dation fait époque dans les annales de notre Académie, on est en droit d'espérer aussi que nos astronomes, vu les puissants moyens mis à leur disposition et l'insigne protection accordée à leurs travaux, fourniront sous peu des résuliais qui, peut-être, marqueront le com- mencement d'une ère nouvelle pour la science même des Galilée, des Tycho et des Kepler. Le 26 septembre, S. M. l'Empereur daigna honorer de Sa visile l'observatoire central et témoigner Sa haute satisfaction à ious ceux qui avaient coopéré à la construction 2* 3. Nomina- Lions à d'autres charges. IL APPARTE- NANCES SCIEN- TIFIQUES. 1. Observa-' toire central, 1 2. Musées — 1012 — de cet- établissement scientifique. S. M. l'Impératrice, ainsi que: 21 les auires membres de l'Auguste Famille ont également visité notre belle institution et admiré les dimensions et le fimi des instruments qui en ornent les différents appartements. uant à nos auires établissements scientifiques, pour ne pas fa- q ; tiguer voire attention par des chiffres et des phrases banales qui, à peu de changements près, se répètent d'une année à l'autre, nous pouvons nous borner à dire généralement que, grâces à l'activité de nos directeurs et à la sage administration de nos affaires économiques, chacune des sections de notre musée a eu à se réjouir d'un grand nombre d’acquisitions nouvelles. Les vastes salles se garnissent de plus en plus, les lacunes dans le système se comblent rapidement, les objets endommagés par les mjures du temps disparaissent petit. à petit pour faire place à des échantillons plus frais et mieux pré- parés, les catalogues grossissent et se complètent au fur et à mesure, et le premier essai d'une admission régulière du public, ayant été fait dans le courant de l'été passé, a ‘été reçu avec un applaudisse- ment général. Cette mesure sera réilérée imcessamment, et il faut espérer qu'elle produira l'effet désiré, savoir, de répandre une saine instruction et, peut-être, le goût de l'étude parmi les diflérentes. classes de la société, de dissiper les préjugés et d'offrir à ceux qui sont suffisamment préparés pour pénétrer plus avant dans le sanc- tuaire des sciences, les moyens les plus efficaces pour satisfaire leur noble curiosité. Nous nous dispenserons donc d'indiquer, soil som- mawement soit en délail, les progrès de l'année pour chaque col- lection en particulier; mais nous nous arrêterons cependant quelques. «ie instants aux acquisitions extraordinaires et qui me rilent d'être spé- Elément consignées dans ce compte rendu. … C'est surlout la partie des littératures chinoise, mandjou, japo- « ee asi- maise, mongole et tibétaine de notre musée asiatique qui, naguère, vient d'être richement dotée par la munificence de l'Empereur. La collection des ouvrages les plus importants et les plus rares de ces liltératures, formée à grands frais et avec un savoir admirable par feu le baron Schilling de Canstadt, a été achetée par S. M. Im- périale au prix de 40 mille roubles et incorporée à notre musée 4 asiatique. JM ne faut pas confoudre celte collection avec celle que le même baron Schilling avait vendue, en 1850, au ministère de l'instruction publique, et qui, en 1835, fut également donnée à l'Aca- démie. La colleciion dont nous parlons aujourd'hui est beaucoup plus considérable surtout pour la partie mongole et tibétame qui, à elle seule, se compose de 166 numéros en 828 volumes. Elle ren- ferme, entre autres, un exemplaire complet du Gandjour, ouvrage tibétain composé de cent gros volumes et contenant un recueil des livres sacrés du bouddhisme. Cet ouvrage, jomt à un autre, non moins volumineux, le Zandjour dont jusqu'à présent il n’y avait pas: un seul exemplaire en Europe, embrasse le système complet de la: doctrine bouddhistique avec tous les écrits qui s'y rapportent. Nous passons sous silence le grand nombre d’autres ouvrages de philoso- -phie, de médecine, d'astronomie, d'histoire eic. que renferme cette précieuse collection. Il suffit de dire que, jomie à ce que nous pos- —._ sédions déjà dans ce genre, elle forme à présent le dépôt le plus | F4 riche sans contredit et le plus complet des productions intellectuelles. des peuples de l'Asie centrale des temps passés et présents. — 14 — La partie des hittératures de l'Asie occidentale n’a pas non plus été négligée cette année; car ‘la section des manuscrits mohammédans du musée asiatique doit également à la munifcence de notre Auguste Monarque une collection précieuse des livres relaüfs à la religion des ruses, cel égarement inconcevable de l'esprit humain qui se mani- D , cel égai t ble de l'esprit h q $ fesia, il y a environ huit siècles, et qui consistait à adorer, dans la personne d’un bizarre kbalife égyptien, une incarnation de la Divinité. Cette même section a, en outre, fait l'acquisition du célèbre ouvrage de Mas'oudy qui, sous le titre des Prés d'or, appartient au nombre des productions les plus remarquables de l’ancienne littérature historique “el géographique, et mérite sous ce rapport et à cause de sa rareté d'être cité ici. Parmi les enrichissements de la partie géorgienne, nous nommerons la traduction en géorgien de l’Anwari-Sohaïli ou des fables de Pidpaï, revéiues des charmes du style persan, et un second code, autographe, de la célèbre histoire et géographie de la Géorgie par WVakhoucht. Grâces aux soins de M. Brosset, notre musée asiatique doit recevoir sous peu des copies des anciennes peintures et inscriptions que renferme l’église de Miskhétha en Gé- orgie, fondée dès la conversion de ce pays au Christianisme, dans le premier quart du 4ème siècle. Cet antique monument a été souvent éxposé aux vicissiludes des guerres dont ce pays a été le théâtre, et ruiné même, à diverses reprises, pas des tremblements de terre. De nombreuses réparations ont depuis fait disparaître une partie des sou- venirs de l'antiquité, et aujourd’hui, l'administration s'occupe d'une restauration complète de cet édifice, ce qui menace d'achever la dé- struction des derniers vestiges de l'arl géorgien antique. Dans cet état des choses, il était certainement fort à propos de songer à la Coin à. ns ss taftas ER es reproduction, par le dessin, des peintures et inscriptions qui s'y sont encore conservées el de les tirer ainsi de l'oubli auquel, sans cela, ils ne pourraient guère échapper. M. Platon Josselian, professeur au séminaire de Tiflis, a bien voulu s'en, charger sur l'invitation de l'Académie; et c'est à lui aussi que nous serons redevables, sous peu, d'une collection de copies des anciennes chartes les plus remarquables qui se conservent aux archives synodales de Tiflis. Quant à la litté- rature arménienne, nous .nous félicitons de pouvoir annoncer qu'un haut fonctionnaire de l’état a réussi enfin à soulever le voile qui, pendant si long-temps, avait enveloppé les trésors littéraires du célèbre couvent d'Etchmiadzine, et neus a fait tenir le catalogue de cette bibliothèque, ce qui nous donne l'espérance de pouvoir, un jour, parvenir à exploiter aussi cetle riche mine de science et de letires * orientales. Nos acquisitions en fait de monuments numismatiques de l'Asie ont été nombreuses et importantes. Nous en sommes principalement redevables à la libéralité d’un de nos illustres membres, M. le Comte an LC Sinaailehe ancistrminiine Snséion Perse, qui, en outre, a eu l'extrême obligeance de nous procurer . dix ouvrages imprimés à Tabris, Téhéran et Ispahan. Une semblable collection de 65 ouvrages sortis des presses de Boulak, près du Caire ven Egypte, et relatifs à différents objets de science, en langue arabe el turque, nous a été envoyée par un autre habile diplomate, M. le Comie Medem. Ces publications, outre leur contenu, offrent encore “un intérêt particulier, en ce qu'elles rendent un témoignage frappant “du zèle avec lequel le pacha d'Egypte s'applique à répandre dans “son pays les germes de la civilisation européenne. b) Musée 700- logique. c) Musée bota- nique. IT. Travaux DE L'ACA- DÉMIE, 1. Ouvrages publiés. =. Le musée zoologique, dont les nouvelles acquisitions sont très nombreuses, doit, entre auires, à la bonté de S. A. le Prince Feld- maréchal une collection de 416 échantillons d'oeufs d'oiseaux appar- tenant à 123 différentes espèces propres à la Pologne. Enfin M. le docteur Sickler à Réval a fait hommage à l’Académie d'une belle collection pomologique renfermant 547 différentes espèces de fruits formés en cire, en 600 échantillons. Cette collection est accom- | pagnée d’un ouvrage étendu sur la culture des arbres fruitiers en 22 vo- lumes par M. Sickler, le père. Le tout, conformément au désir du do- nateur, a été déposé et sera conservé au musée botanique en souvenir de l'auteur et sous le nom de Cabinet pomologique du docteur Sickler. s té La publication des Mémoires, formant trois recueils séparés d’après les trois classes dont se compose notre Académie, et celle des Mé- moires présentés à l'Académie pas ses membres honoraires ou cor- respondants, ainsi que par des savants étrangers, marche sans discon- tinuer. On en a émis, cette année, sept livraisons dont une des sciences mathématiques et physiques, trois des sciences naturelles, deux d'histoire, de philologie et des sciences politiques et une du recueil des savants étrangers, le tout formant environ 90 feuilles d'i impression. Le Bulletin scientifique, qui à dû naturellement ralentir un peu la publication des mémoires, a également continué à paraîire en 1839. Le iome 5î®e de ce journal à été achevé, et le 6ère touche à sa fm; le nombre des numéros émis se monte à 36. Les recueils des actes des séances publiques et les rapports annuels sur la disiri- bution des prix Démidoff sont des publications périodiques, comme les calendriers; elles achèvent, le premier sa treizième et le second sa x $ { 4 & ' hs huitième année. Outre ces publications émanées de l'Académie comme corps scientifique, nous avons à vous soumettre encore quaire ou- vrages qui, dans le courant de l’année, ont quitté les presses et dont nous avons parlé, en détail, dans nos comptes rendus précédents. C'est la grammaire de la langue tibétaine de M. Schmidt en deux éditions, l'une avec le commentaire russe, l'autre avec le commen- taire allemand, une traduction allemande de l'épopée mongole de Ghesser-Khan, ‘du même auteur, les observations de la comète de - Halley. insttuées à l'observatoire de Dorpat, lors de la dernière ap- parition de cet astre, en 1835, par M. Struve, et le rapport pré- = alable sur le voyage astronomique, fait, de 1832 à 1837, dans la Sibérie occidentale, par M: Fedoroff, actuellement professeur d'astro- nomie à Kiev. Ce rapport, qui est suivi d'un recueil précieux d'observations magnéiiques, à été également publié par les soins de M. Siruve. M. Collins a lu à l'Académie un mémoire sur le nombre des * solutions de certaines équations déterminées du premier degré aux- » quelles on ne puisse satisfaire que par des valeurs absolues, et une note dans laquelle il déduit du binôme de Vandermonde deux nou- » veaux corollaires'). L'une et l’autre de ces pièces ne sont pas suscep- tibles d'extrait. Dans deux notes, le même géomètre nous a com- -muniqué les principaux résultats d'un mémoire étendu qu'il a sous » Ja main, et qui aura pour objet le problème de la décomposition des . nombres entiers en facteurs*). Le procédé imaginé par M. Collins 7 consiste à représenter le nombre donné sous la forme de la diffe- \ 1) B. sc. VI. 81. 2) Ibid. 84. 87. 2. Lectures dans les sé- arnices. a) Classe physi- co-mathéma- tique. a) Mathéma- tiques. — 0 — rence de deux carrés, d'où ensuite la décomposition en deux facteurs découle d'elle-même. Quoique ce procédé exige des opérations un peu longues, il conduit au but d'une manière directe et est suscep- tible d’abbréviations, surtout dans le cas où le nombre à décomposer se irouvérait être un nombre premier. Tous ces développements ainsi que l'application de cetie méthode à différents autres problèmes arith- méliques seront donnés dans le mémoire même qui ne lardera pas .à paraître. — M. Bouniakovsky après avoir soumis à l'Académie la dixième et dernière livraison du premier tome de son dictionnaire des mathématiques pures et appliquées, s'est adonné de nouveau à l'objet favori de ses éludes, la théorie des nombres et les congruences de Gauss, et a été conduit, indépendamment de M. Collins ei par une voie toute différente, à des propositions relatives également à la dis- - tinclion des nombres premiers d’avec ceux qui ne le sont pas, et à la décomposition, dans certains cas, des entiers en facteurs.*) M. Bou- niakovsky s'occupe, en outre, conjointement avec M. Ostrogradskyÿ, de la rédaction d’un traité de calcul différentiel et de calcul intégral à l'usage des établissements supérieurs. — M. Ostrogradsky a soumis à l'analyse une question de physique mathématique qui lui a été pro- posée par M. Jacobi. En voici l'énoncé: Un nombre quelconque de barres de fer sont rangées en ligne droite, à des intervalles égaux et. très petits; on aimanie, par un moyen quelconque, p. ex. à l’aide.de l'hélice électro-magnétique, l'une de ces barres. Le -système .entier. s’aimantera par l'influence de cette barre et, au bout d’un temps très” court, parviendra à un état magnétique fixe. Il s'agit de déterminer 5) B. sc. VI. 97. FA “A cet état pour chaque barre, soit qu'on aït commencé l'aimantation par l'une des barres extrêmes, soit par l'une quelconque des barres de la série, soit même, que les barres, en partie ou en totalité, aient été primitivement aimantées. Ces questions ont été traitées par M. Ostro- gradsky dans deux notes intitulées: De l'aimantation mutelle entre des barres disjointes‘). Le même Académicien a lu à l'Académie un mémoire sur l'équilibre du polygone funiculae et du fil flexible, mémoire qu'il a repris après la lecture pour le faire insérer dans le journal des voies de communication. Enfin notre géomètre a été chargé par S. M. l'Empereur d'examiner l'ouvrage de M. Poisson intitulé: Recherches sur le mouvement des projectiles dans l'air, sous le rapport de l'avantage qu'il ÿ aurait d'appliquer ces recherches au ür avec des obus rectiliés. A cet effet, M. Ostrogradsky rédigera A un programme des expériences à instiluer avec l'assistance des meil- leurs élèves de l'école d'artillerie. Notre savant collègue, avant de procéder aux expériences et même à la rédaction du programme, a jugé nécessaire de mieux approfondir la théorie du sujet en question. Les premiers résultats de ses recherches théoriques nous ont été com- muniqués dans un mémoire sur les quadratures définies”), et dans une * table qu'il a calculée pour faciliter le calcul de la trajectoire que décrit un mobile dans un milieu résistant. Enfin, M. Ostrogradsky a repris, dès le commencement de cet hiver, ses leçons publiques au “corps de la marine où il professe, cette fois, le calcul intégral. — La confection des tables de mortalité a, comme on sait, pour dernier but la recherche de la durée présomptive de la vie des hommes de 4). sc. V. 346. 351. 5) Ibid. VL. 161. Mém. VI* série. IV. 309. 3* de Qi be chaque âge. Or, la manière dont les savantsont envisagé cette durée présomptive a été différente. La durée probable, d'après Halley, diffère, pour la plupart des âges, de la durée moyenne, d'après Déparcieux, et cependant ces deux chiffres paraissaient, au premier abord, devoir être identiques, et l'on était même tenté d'attribuer la discordance ‘dans les résultats de ces deux éléments à des inexactitudes SÉRIE -dont les tables de mortalité étaient affectées. Lambert a montré le premier, quoique indirectement, qu'il devait ÿ avoir différence dans ces deux éléments, car, en les supposant égaux pour chaque âge, il fait voir que la courbe de la mortalité en deviendrait une ligne droite, ce qui, évidemment, ne peut pas être. Je me suis occupé, dans un mémoire, à soumelire. à une nouvelle analyse les notions de durée probable et de durée moyenne de la vie humaine, à bien établir les causes directes de la différence entre ces deux éléments, et à examiner les cas où, à mon avis, l'un d’entre eux doit être employé préfé- rablement à l'autre. Enfin, j'ai calculé les différences entre la durée probable et la durée moyenne pour tous les âges, d’après les meil- leures tables de mortalité connues, et j'ai trouvé que les courbes de ces différences sont, à très peu de chose près, semblables entre elles, et qu'elles coupent leurs axes des abscisses en deux endroits, savoir entre O et 1 an et entre 57 et 39 ans Mon mémoire est intitulé: Examen des notions de la durée probable et de la durée moyenne de la vie humaine, suivi de recherches analytiques sur la courbe des différences de ces deux éléments pour les divers âges. Une analyse comparative de ces courbes dérivées, par rapport à leurs courbes génératrices, c’est-à-dire à celles de mortalité, m'occupe encore dans ce moment. À celle occasion, je ne puis m'empêcher > — 21 — de. fairé observer combien peu nos registrés morluaires méritent de confiance, vu les anomalies inexplicables qu'ils offrent en -compa- raison avec ceux des autres pays. Dans mes recherches, j'ai eu lieu de régreller aussi le manque absolu de données sur la mortalité des enfanis pendant la première année de leur vie, de mois en mois. — M. le professeur Bruun nous a adressé d'Odessa une note dans laquelle il donne la solution de quaire problèmes de géométrie analytique, savoir la détermination de la plus grande ellipse qui puisse être inscrite à un triangle et à un quadrilatère donnés, et celle de la A plus petite ellipse qui puisse étre circonscrite à un triangle et à un quadrilatère donnés®). Les difficultés de ces problèmes qui ont occupé, Dion à our, les plus célèbres géomètres, tels que Euler et Gauss, _eb la simplicité et l'élégance de l'analyse de M. Bruun ont engagé l'Académie à accorder à son travail une place dans le Bulleun scientifique. Tels sont les ouvrages et mémoires de PRIE DR soumis au jugement de l'Académie, en 1839. Quant à l'astronomie, on ne sera pas étonné de ne nous entendre citer qu'un seul mémoire, si l'on pense aux occupations nombreuses qu'ont données à M. Struve les arrangements et surtout l'organisation des travaux futurs de l'ob- _ servaloire central, sans parler des soins non môins pressans qu'a dû lui occasionner le transport de sa nombreuse famille de Dorpat et son établissement ici. Le mémoire dont nous parlons porte le litre de Supplément aux Mesures micrométriques des étoiles composées”), —: 6)B. sc. VI. 305. 7) Mém. VI* série. IV. 337. B. sc. VI. 179. f: Astronsmse, -— 92 — et contient la détermination de la parallaxe de l'étoile 4 de la Lyre, déduite de 96 mesures micrométriques de la position respective de. cette étoile brillante par rapport à une étoile voisine plus petite: Un calcul long et pénible à donné, pour valeur de cette parallaxe, le chiffre de 0,2613 de seconde, avec une erreur probable de ,3; de seconde, ce qui donne la distance entre l'étoile & de la Lyre et notre système solaire égale à 771400 rayons de l'orbite terrestre, espace prodigieux que la lumière elle-même emploie 12 ans à parcourir. Il n'est pas hors de propos d'observer ici que la détermivation des parallaxes des étoiles fixes doit être considérée comme l’un des résul- tas les plus imposants de l'astronomie moderne, et que le beau tra- vail de M. Bessel relatif à la parallaxe de l'étoile 61?" du Cygne, travail qui, de quelques mois seulement, a devancé celui de M. Struve, a été, de l'aveu même de l'auteur, provoqué en quelque sorte par les observations délicates qui ont fourni les sujet du grand ouvrage de notre astronome. M. Struve a employé le reste de son temps à soigner à la fois l'impression de quatre ouvrages, savoir, de ses observations de la comète de Halley, du rapport préalable sur le voyage astronomique de M. Fedoroff, ouvrages que nous avons men- tionnés plus haut, du dernier volume des Annales de l'observatoire de Dorpat conduites jusqu'à l'époque du départ de M. Struve et du catalogue des étoiles fixes de M. le professeur WVeiss à Cracovie, ouvrage qui se publie aux frais de l’Académie. — Le cours de la comète découverte à Berlin le 2 de ce mois a été poursuivi à notre observatoire central pendant dix nuits consécutives, principalement par M. Othon Struve, astronome adjoint; les éléments paraboliques de me aie à» mére te tt tt ARE. GER cet astre ont été déterminés et l'éphéméride calculée par ce même astronome conjomtement avec M. Peters”). Dans une nouvelle lettre, adressée à l'académie des sciences de Paris et publiée dans notre Bulletin”), M. Parrot rectifie une erreur qui s'était glisée dans sa première lettre et que d'ailleurs il croit avoir partagée avec tous les physiciens. Cette erreur consistait en ce que M. Parrot avait supposé que, selon la loi de Henry, l'eau de .la mer, prise à de grandes profondeurs, contenait une quantité d’air comprimé, proportionelle à la pression. Des considérations ultérieures sur ce sujet ont conduit M. Parrot à la remarque que la loi de Henry ne peut pont êue applicable à l'air contenu dans l'eau de la mer à de grandes profondeurs, et que cette eau, à quelque pro- fondeur qu’elle soit puisée, ne contient pas plus d’air ou d’un autre gaz qu’à la surface. Dans une note insérée également dans le Bulletin”), noire physicien examine les causes d’un phénomène d'optique qu'il croit avoir observé dans ses fréquentes courses sur le chemin de fer entre S1.-Pétersbourg et Pavlovsk, savoir, que les objets rapprochés diminuent de grandeur apparente en raison de la célérité du mouve- ment, et il en donne une explication fort ingénieuse. — M. Lenz a achevé et publié, cette année, un mémoire dont nous avons brièvement 7 Physique, fait mention dans notre dernier compte rendu, et qui a pour but de prouver que les courants magnéto-électriques, par rapport à leur facultc de pénétrer les conducteurs de différente nature, ne sont nullement, comme le prétend M.De la Rive, sujets à d'autres lois que les cou- _ranis hydro-électriques"). Les expériences de M. Lenz lui ont fait 8) B. sc. VE 287. 9) Ibid. 73. 10) Ibid. 153. 11) Ibid. 98. = voir, au contraire, que les propriétés des couranis magnéto-électriques, sous le rapport désigné, sont absolument les mêmes que celles des cou- rauis galvaniques en général, quelle que soit d’ailleurs la nature des conducteurs. Le même Académicien, en sa qualité de professeur de physique à l'université de cette capitale, a prononcé, dans la séance publique de ce corps savant, tenue le 51 mars de cetie année, un dis- cours sur les applications pratiques du galvanisme, et nous a commu- | niqué, dans un mémoire, rédigé conjointement avec M. Jacobi, une suite d'expériences Lendant à prouver que l'atiraction entre deux aimants électriques, ou entre le fer mou et un aimant électrique est en raison directe des carrés de la force des courants magnétiques qu'on emploie pour la charge"*). — M. Jacobi à institué et décrit, dans un mémoire, une série d'expériences sur les effets chimiques et magnétiques du courant galvanique, dans le but d'évaluer les frais de l'entretien d'une certaine intensité magnétique, ou du mouvement d'une machine électro-magnétique*). M. Jacobi s'est borné, à cet effet, à la com- paraison du galvanomètre magnétique avec l'électromèire de Volta, en admeltant, comme conslalé pas les expériences de MM. Faraday et Daniell, que les indications de ce dernier instrument corres- pondent exactement à la consommation du zinc dans la batterie. Plus tard, M. Jacobi, convaincu de la haute importance de cetie loi, est parvenu à en confirmer l'existence par des expériences directes instiluées sur une plus grande échelle et dans des circonstances fort compliquées. Les progrès que M. Jacobi a fait faire, cette année, à ses procédés de galvanoplastique ont élevé cet art nou- - \ 12) B. sc. V. 257. 15) Ibid. 358. LA, 04 ET TRS = & = veau à un degré de perfection tout à fait inaltendu, et le. rendent immédiatement propre à des applications très variées. Bien qu'il nous en ait rendu un comple assez circonstancié, dans une note, nous devons néanmoins nous absienir de donner ici les détails sur les améliorations que notre savant collègue ÿ a apportées, vu qu'il se propose lui-même d'en inslruiré, sous peu, le monde savant et industriel. — M. Girgensohn, mécanicien de l'Académie, a décrit, . dans le Bulletin, une nouvelle balance de son invention qui, effec- tivement, paraît l'emporter sur les balances connues par la solidité de:sa construction et la facilité qu'elle offre, soit d'éliminer les erreurs provenant de quelque flexion accidentelle du fléau, soit de remédier à chaque accident de cette nature‘). — M. Kupffer s'est occupé, en sa qualité de directeur de l'observatoire normal du corps des mines pour le magnélisme terrestre et la météorologie, de la rédaction du Recueil des observations magnétiques et météorologiques, instituées sur différents points de l'empire de Russie et calculées par lui et ses collaborateurs, ainsi que de la publication d'une nouvelle édition, revue et augmentée, de ses Instructions pour guider les observateurs dans ces sortes de recherches. Nous aurons l’occasion, plus tard, de parler d'un voyage que notre collègue a fait, l'été passé, en Europe, et nous dirons seulement ici qu'il travaille à la rédaction d'un rapport détaillé sur les résultats de ce voyage, rapport que nous nous proposons de publier à la suite de ce compte rendu, C'est à lui aussi que nous sommes redexables de deux mémoires relatifs aux observations magné- tiques instituées d'abord à l'observatoire de Milan, et ensuite à celui ————————_——_— 14) B. sc, V. 177. r de. Prague par M: Kreil‘), ainsi que d'une notice sur un nouveau moyen imaginé par M. Jacquemet à Bordeaux pour prévenir. les ex- plosions des chaudières dans les machines à vapeur), notice qui a été communiquée à M. Kupffer par M. Lamé, professeur à l'école poly- technique de Paris et membre correspondant de notre Académie, — M. le professeur Nervander, de Helsingfors, a soumis à un calcul soigné différentes séries d'observations sur la variation diurne de la décli- naison magnétique, et nous en à communiqué les résultats dans un mé- moire étendu”). Ces résullats ont cela de remarquable qu'ils prouvent une fluctuation régulière, ou le retour périodique de plusieurs maxima et minima de la déclinaison magnétique par jour. — M. Hansteen à Christiania, membre honoraire, nous a fail observer, dans un mé- moire “), qu'il existe un changement périodique de l'intensité magné- tique horizontale, dépendant de la longitude du noeud ascendant de la lune. Les observations de l'aiguille aimantée à Pékin continuent régulièrement et, cette année encore, l'Académie en a reçu des preuves très satisfaisantes. Le nombre des stations en Russie où se font consilamment des observations météorologiques s’est élevé à 59, et l'on nous en a adressées, en outre, du pays de Labrador ”) et des îles de Sandwich”). — M. Baer nous a communiqué, dans une note, quelques données relatives à la fréquence des orages dans les régions arctiques*!), données qui servent à compléter et à rectilier l'intéressant article sur la foudre, publié par M. Arago dans l'annuaire du bureau des longi- tudes, et M. Küppen, un mémoire sur la température de 130 sources 15) B.sc V.305. et. VI. 298. 16) B.sc. VI. 580. 17) Ibid. 225. 18) Ibid. 275 19) B. sc. V. 142. 20) B. sc. VI. 289. 21) Ibid. 66. ’ de la presqu'ile de la T'auride#*). Enfin M. Hällstrôm à Helsingfors, membre correspondant, a livré le, calcul des observations baromé- riques, sympiézométriques. et thermoméiriques; recueillies par M. le capitaine Schanz dans son voyage autour du monde et présentées à l'Académie par cet habile marin. M. Hess a publié, cette année, de nouvelles recherches sur la constitution de l'acide saccharique*), faisant suite à son mémoire, lu en 1857, sur la composition de cet acide, et dirigées contre un tra- vail de M. Thaulow, dans lequel ce savant a tâclié de rendre suspect Je résultat obtenu par M. Hess. Le nouvel examen consciencieux, auquel notre chimiste à soumis la question litigieuse, paraît la placer hors de toute contestation. Le même Académicien, en se servant, dans une de ses expériences, d'acide sulfurique à différents degrés d'hydratation, contenant de 1 à 6 atomes d'eau pour { alome d'acide sulfurique, a observé l'élévation de température, provenant du mélange de cet acide avec un excès d’eau. En rapportant ensuite les quan- tités de chaleur dégagée à la même quantité. d'acide anhydre, il a trouvé que les chiffres, qui expriment les quantités relatives de cha- leur dégagée, étaient multiples, où à peu de chose près. M. Hess a cru devoir instruire l'Académie de ce fait important*) qui, s'il se confirme d'avantage, fait entrevoir la possibilité d’une mesure relative de l’affinité chimique, et peut conduire, un. jour, à la découverte de ses lois. Dans une notice sur la composition de la résine d'élemi*), "M. Hess revient sur une matière qu'il a trailée antérieurement, pour expliquer le non-accord dé son résultat avec celui obtenu par le 22) B. se. V. 385. 23) Ibid. 294. 24) Ibid. 502. 25) B. sc. ‘VI. 297. , ds ——_—_— 8. Chimie. M à — célèbre chimiste de Berlin, M. Henri Rose, qui a travaillé sur le même. sujet. Dans le grand/nombre d'analyses auxquelles M. Rose a soumise la substance ‘en question, le chiffre de l'un des éléments varie considérablement. : M. Hess fait voir que l'explication ingé- nieuse de celte anomalie, donnée par M. Rose, n'est point admissible, et qu’elle provient d'une source d'erreurs à laquelle le savant de Berlin n'a pas dûment eu égard. Aussi l'analyse de Ja même substance livrée par un autre chimiste distingué, M. Marchand, s’accorde-t-elle parfaitement avec la formule donnée par M. Hess. Les perfectionne- ments que M. Jacobi à fait subir à l'appareil voltaïque tant par rapport à l'énergie qu'à la constance de son action, ont fait naître la question de savoir jusqu'à quel point cet appareïl peut servir à la préduction de ce mélange de gaz qu'on a employé de nos jours, avec tant de succès, à l'éclairage Drummond et à d'autres usages techniques. 11 s'agissait surtout d'éliminer les obstacles qui, jusque là, se sont opposés aux applications de cette importante découverte, tels que l'emploi de gazomètres coûteux, le plus ou moins de danger qui en est la conséquence et la difficulté de préparer, avec une facilité suffisante, la quantité requise de gaz oxygène. Les expériences, faites par MM. Hess et Jacobi sur la décomposition de l'eau par la pile voltaïque*), ont donné des résultats tellement surprenants que nos physiciens n’ont pas hesité d'employer désormais le nom de gaz électrolytique pour désigner ce mélange de gaz hydrogène et oxygène. ‘Un appareil de la grandeur de 2 à 3 pieds carrés fournit 2 à 3 pieds cubes de’gaz électrolytique ‘par heure, qui, étant consumé à 26):B£ sc, (V..495. SG CS à 0 2 mesure qu'il se produit, rend surperflues les grandes provisions de gaz, écarle par conséquent tout soupçon de danger et n’exige d'autre préparation que celle de monter et de charger l'appareil, ce qu'un seul homme peut faire en trois quarts d'heure. En parlant des travaux de M. Hess, nous ne pouvons passer. sous silence ni les soins qu'il a mis à préparer et à publier une nouvelle édition, la cinquième, considérablement augmentée, de son traité de chimie ana- lytique en langue russe, ni les leçons publiques qu'il continue encore cet hiver dans le local de la société impériale minéralogique. C'est lui aussi qui nous à communiqué, de la part d'un de ses anciens élèves, M. Voskressensky, actuellement professeur adjoint à l'uni- versité de cette capitale, un travail relatif à l’action du chlore sur le quimoïl”), nouvelle substance qu'il a découverte dans l'acide quinique, et dont il a donné la composition et les propriétés chimiques dans un journal scientifique de l'Allemagne, — et de la part de M. Samuel Brown à Edimbourg, une nolice imtéressante*) sur le traitement auquel ce chimiste a soumis les carbures de différents métaux, et à la suite duquel il est parvenu à les crystalliser en petits octaëdres transparents, incolores et parfaitement analogues, par leurs propriétés optiques, au diamant. — M. Fritzsche nous a fait connaître, dans deux mémoires, d'abord, un hydrate crystallisé de l'acide urique*), et ensuite un nou- Veau produit de la décomposition de l’indigo par l'acide nitrique*). Il a de’‘plus, examimé les combinaisons du chloride ferrique avec de « Veau, du chlorure potassique et du sel ammoniaque*), et nous a com- Man) B.'sc. VI. 156. 28) B. 6e. V. 305. 29) Ibid. 174 50) Ibid. 159. 51) B. sc. VI. 129. b) Classe des sciences na3- turelles. a) 'Minéralogie et géognosie, “oO = muniqué, dans un mémoire, ses recherches sur la formation des nitnites par voie directe*). 11 a établi une méthode facile de produire l'acide chromique, et examiné le rapport qui exisle entre cette sub- sance el l'acide sulfurique*). Enfin un dernier travail qu'il vient de présenter à l'Académie, a pour objet l'examen des combinaisons de quelques sels de nickel avec de l'ammoniaque **). Nous ne pouvons mieux commencer l'aperçu des sujets traités par nolre classe des sciences naturelles qu'en citant une communi- cation faite à l'Académie, au commencement de cette année, par M. Hess, d'après une lettre que lui avait adressée M. Berzelius de Stockholm*). Il y est queslior d'un nouveau métal, découvert dans la cérite par M. Mosander, et que l'illustre chimiste suédois, après: en avoir élabli les caractères distinctifs, propose de nommer Lanthanine. M. Helmersen, conservateur de notre musée mméralogique, occupé d'une description géognoslique de certames contrées de l'Oural, à été conduit à quelques notices historiques, relatives à la découverte de l'or de lavage dans ces lieux, notices qu'il nous a communiquées pour le Bulletin*). L'ami et ancien compagnon de voyage de M. Helmersen, M. le professeur Hofmann de Kiev, à livré un aperçu géognostique des environs d'Odessa et de la côte méridionale de la Crimée’), d'après les observations qu'il a recueillies dans un voyage fait en 1838. M.Bühtlingk, élève de la même école que les deux géognostes précédents, s’est fait connaître à l'Académie, d'une manière très avantageuse, par un coup d'oeil sur la formation géognostique 32) B. se. VI. 183. 35) Ibid. 181. 34) Ibid. 3145. 55) B. sc. V.. 201. 36) B. sc. VI. 217. 37) Ibid. 251. D Ad nues PE ef RER PE em ce de mn me is tt dons | —- de la Finlande méridionale #), mémoire qui doit servir de précurseur à un travail plus élendu sur cette formation, et qui a engagé l'Aca- démie à fournir à M. Bühtlingk les moyens de compléter ses ob- servalions dans un second voyage. Nous aurons encore l’occasion de revenir sur ce voyage et sur les principaux résultats qu'il a rapportés à la science. M. Lehmann, qui avait accompagné M. Baer dans son expédition à Novaïa-Zemlia, a livré une description géognostique de cette île hyperboréenne. Enfin M. le docteur Robert, jeune savant français qui a fait partie de la commission scientifique du nord, présidée par M. Gaimard, nous a communiqué un résumé des observations géologiques faites en Scandinavie et au Spitzherg, pen- dant l'expédition de la corvetie française La Recherche”) et, dans deux letires‘?), les résultats de ses observations géognostiques recueillies dans le gouvernement d'Arkhangel, ainsi que dans un voyage fait de ce gouvernement, par celui de Nijni-Novgorod, à Moscou. M. Trinius, malgré son âge avancé et l'état déplorable de sa santé, continue avec la même assiduité , sinon avec la même énergie qu'autrefois, à s'occuper de la classification de la vaste famille des graminées, champ d'aclivité où, décidément, il n'a pas de rival. ‘Cette année, il a classifié et décrit monographiquement deux sections de ladite famille, savoir les Phalaridées*") et les Oryzées*). Une troisième section, des plus riches et des plus diflciles, celle des Bambusées, à été traitée, d'une manière tout-à-fait distinguée, par M. le docteur Ruprecht, actuellement conservateur de notre musée botanique *). > 38) B.sc. V. 175. 39) Ibid. 209. 40) B.sc. VI. 187. 250. 41) Mém. VI! série. V. 47. 42) Ibid. 167. 43) Ibid. 91. Ê) Brianique. Jr ee Ce travail, ainsi que les deux précédents se trouvent sous presse et for- meront les -prochaines livraisons de noire recueil. M. Bongard nous a laissé un mémoire achevé, contenant la description d'une partie de la riche récolte botanique faite, l'année dernière, dans les environs du lac de Saïssang-Nor dans l'Aliaï, par les soins obligeants de notre membre correspondant, M. le docteur Gebler à Barnaoul. M. Besser, également membre correspondant et professeur émérite de l'université de Kiev, nous a offert son grand travail monooraphique sur la fa- mille des Armoises, fruit de toute une vie laborieuse, avec la prière de fournir aux frais de la publication de cet ouvrage que les bota- nistes attendent avec impatience; l'Académie s'empressera d'y satisfaire. MM. Fischer et Meyer, membres correspondants, et dont le der- nier nous appartient plus spécialement depuis peu, nous ont adressé une note renfermant des observations sur les fleurs de la plante nommée Ludolfia glaucescens"). M. le professeur Bunge à Dorpat a établi un nouveau genre de plantes dont, jusqu'à ce jour, on n'a pas encore trouvé de seconde espèce. Fidèle au principe de Linné: Nomina “generic Promotorum botanices promerita elc.; le savant de Dorpat dédie sa découverte à un nom justement révéré parmi nous, el qui, depuis un quart de siècle, s'est, pour ainsi dire, identihé avec l'idée même de la gloire littéraire de notre pays: il nomme sa plante UÜwarowia chrysanthemifolia. M. le professeur Trautvelter à Kiev a livré, dans un mémoire, une monographie du genre Pentastemon"), et a fait voir, dans une note‘), que la plante nommée par Marschall- 44) B. sc. VI. 199. 45) B. se. V. 342, et Mém. d. sav. étr. IV. 227: 46) B sc. VI. 184. J ER Dee Biberstein Zézphora taurica a été à tort comprise dans le genre des ziziphores, qu'elle en diffère essentiellement et représente le type d'un genre à part que M. Trautvetter propose de désigner par le nom de Faldermannia, en laissant toutefois à la plante en question son nom spécifique. Dans une seconde note‘), le même botaniste décrit une nouvelle espèce du genre Mirabilis, rapportée par M. Fedoroff de ses voyages en Sibérie. M. Trauivetter lui donne le nom spéci- fique de planiflora, à cause de la conformation particulière de ses fleurs. Enfin, dans une troisième note“), le savant laborieux de Kiev nous annonce qu'une plante très peu connue et dont surtout on _ignorait jusqu'à ce jour la patrie, l4/yssum minutum de VVildenow, » à été découverte par lui dans les environs de Kiev. Il nous en . envoie un échantillon et fait voir que la description qu'en a donnée . M. De Candolle s'accorde parfaitement. avec la plante en question. * Outre ces travaux, purement systématiques, l'Académie n'est pas | restée étrangère à des recherches d'un genre différent qui, depuis peu, sont fort en vogue en Allemagne et en France et ont déjà livré ST des résultats de la plus haute importance. Nous voulons parler de la physiologie des plantes et de l'étude des végétaux d'une époque antéhistorique. M. Fritzsche qui, lui-même, s'est occupé avec | succès de recherches phytotomiques, nous a lu un excellent mémoire sur les Cactoïdées dont l'auteur, M. Schleiden à Berlin, avait désiré se faire connaître à l'Académie par ce travail. Un autre savant alle- mand, M. le professeur Gôppert à Breslau, qui a déjà été nommé {plusieurs foïs dans ce lieu, a choisi, depuis nombre d'années, pour 47) B. sc. VI. 215. 48) Ibid. 294. 3) Zoologie. =— GE = objet favori de ses études, la recherche ‘des traces fossiles d’un monde! végétal qui n'existe plus. Il nous a rendu compte, dans une mote‘’), dés progrès les plus récents de: sa botanique! antédiluvienne. — Enfin notre collègue, M. Baer, a publié une instruction pour la éulture du Chenopodium Quinoa, plante qui paraît éminemment propre à remplacer les céréales dans nos gouvernements sepientrionaux. : Des exemplaires de cette instruction ainsi que des semences .du quinoa ont été distribués, en grand nombre, soit directement par l'Acadé- mie, soit par la voie du ministèrè des domaines et de la société économique. M. Brandt a terminé, cetle année, un travail étendu monogra- phique sur les cormorans, travail qu'il nous avait annoncé, déjà en 1837, en donnant la description de quelques nouvelles espèces de ce genre, conservées dans notre musée. Le mémoire de M. Brandt; dont nous parlons®), porte le titre latin de prodrome d’une mono- ‘graphie du genre des cormorans, et se partage en deux sections. La première traite des caractères extérieurs de cette famille d'oiseaux aquatiques, de leur anatomie (à l'exception toutefois de l'ostéologie que notre zoologue a déjà traitée ailleurs), de leur genre de vie, de leur distribution géographique et de leur classification systématique, L'autre section est consacrée uniquement à la description des: espèces dont l’une, entièrement nouvelle, tet envoyée récemment des Indes, a été nommée par M. Brandt Carbo nudigula et décrite séparé: ment dans une note insérée au Bulletin scientifique “!). Lie mémoire sur-les-cormorans, orné d'un grand nombre de figures, doit paraître 49) B. sc. VI. 285. 50) Ibid. 65. 51) Ibid! 290: | : asp don nt tn ch ss hérite = $ = incessamment. Le mêmé Académicién nous a fait un rapport pré- alable relatif à ses recherches ultérieures sur l'histoire, l'anatomie et la physiologie des Glomérides‘*), genre des insectes myriapodes, dont il prépare, depuis long-temps, une monographie complète, et nous à lu une note relative à la classification des espèces qui composent le genre Polydesmus, de la même famille d'insectes“), note qu'il a fait suivre d'une caractéristique de dix nouvelles espèces appartenant à ce genre, ainsi que de quelques remarques générales sur la distri- bution géographique de ces insectes. Dans une autre nole il nous a offert la description d'une nouvelle espèce du genre Asterias (Æ4s/erias grandis), appartenant à la section des Solastéries de M. de Blain- ville*#). L’échantillon que M. Brandt a eu sous les yeux a été rapporté des îles de Sandwich par M. Traemer, médecin d'un vaisseau qui, en 1836, revint de nos colonies en Amérique. Noire membre correspondant, M. lé docteur Gebler à Barmaoul, mous ayant envoyé un échantillon du vautour barbu pris dans l'Altaï, avec une note*) dans laquelle il discute les différences qui lui ont paru exisler, à en juger par lés descriptions, entre cetté variété et celles de la Daourie, des monts Saïanes et des Alpes, M. Brandt à cru devoir y ajouter encore quelques remarques supplémentaires”) sur Je vautour barbu du Caucase dont notre musée possède un bel échan- tillon dû à M. Hohenacker, et il fait voir qu'il n'existe pas de _ différence spécifique, mi mêmé de variété prononcée entre les-quaire _“éthamlillons de cette espèce provenant de ces différents lieux et que » 52) B:sc. VE. 377 53) B. se. V. 507. 54) Ibid. 186. 55) B. sc. VE 293. 56) Ibid. 295. 5* FAR possède notre musée. Le même M. Gebler, que nous venons de nommer et qui a déjà rendu de si insignes services à l'histoire na- iurelle de notre pays et sourtout de la localité intéressante qu'il habite depuis nombre d'années, nous a adressé, dans deux notes, des re- marques sur le lièvre du Baïkal, la fouine, la demoiselle de Numidie et la perdrix de l’Altaï”), ainsi qu'un rapport”) sur l’apparition et la chasse d'un grand tigre, à 50 verstes de la ville de Büsk, accident qui, quoique rare, n'est cependant pas inouï dans ces monts sau- vages, vu que, depuis lrente ans, c'esl déjà le cinquième exemple dont se rapelle M. Gebler. M. Nordmann uous a envoyé de Paris une note”) sur deux espèces de Spalax, de la famille des ron- geurs, propres à la Russie méridionale. Il se borne, dans cette note, à caractériser brièvement ces deux espèces, se proposant de les décrire plus en détail dans son travail sur la Faune du Pont-Euxin qu'il publie à Paris. Il fait observer, en passant, que le Dnicpre forme une ligne de séparation remarquable pour la distribution géographique de certains mammifères, et promet d'appuyer celle assertion par un grand nombre d'exemples. M. Clot-Beÿ, médecin en chef de l'armée du pacha d'Egypte et l'un des correspondants les plus actifs de notre musée zoologique, nous a rendu compte, dans une note“), de l'autopsie d’une jeune girafe morte au Caire, et M. Eichwald, membre correspondant, a rectifié, dans un article étendu), plusieurs déterminations défectueuses ou inexactes des coquilles du terrain ter- - taire volhyni-podolien, publiées dans la Paléonthologie de la Pologne 57) B. «c. VI. 50. 58) Ibid. 292. 59) B, sc. V. 200. 60) B. sc: VI. 94. 61) Ibid. 1. A cc a Sn dE — 57 — 2 de M. Pusch. Nous avons cru devoir rapporter aussi à la section des sciences naturelles un travail étendu que nous a lu M. Parrot sous le titre de recherches physiques sur les pierres d'Imatra®*). On se souviendra du voyage que notre respectable collègue fit, l’année passée, en Finlande, pour étudier, sur les lieux mêmes, ces forma- tions bizarres dont l'origine énigmatique a déjà occupé plusieurs géo- logues sans qu'on ait pu parvenir à un résultat quelconque. Dans son mémoire, M. Parrot, après avoir livré une description de la cataracte d’Imatra et de ses environs, traite d'abord, dans trois cha- pitres, des caractères extérieurs des pierres d'Imatra, de leur struc- ture intérieure et de leurs propriétés physiques et chimiques; il donne, dans le Ame chapitre des considérations géognostiques sur le terrain de la Finlande, et résume, dans le 5ème, les résultats tirés immédiate- ment des faits consignés dans les chapitres précédents. Le sixième chapitre enfin contient une critique savante des hypothèses qu'on a établies ou que l'on pourrait établir encore sur l’origine ou le mode de formation des pierres d'Imatra. L'auteur s'arrête à la dernière de ces hypothèses qu'il qualifie du nom d'hypothèse animale, et à laquelle il déclare devoir adhérer aussi long-temps que des con- naissances ullérieures n’en auront pas démontré l'insuffisance. Selon : cette hypothèse, les pierres d'Imatra seraient des animaux moux sans . coquilles, pétrifiés. Nous ierminerons cette énumération des sujets de science qui ont occupé nos naturalistes, en annonçant un travail ‘que nous attendons sous peu de la part de M. le docteur Asmuss “ à Dorpat et dont M. Baer nous a entretenu à plusieurs reprises“). 11 62) B. sc. VI. 193. Mém. sc. nat. III. 297. 63) B. sc. VI. 220. c) Chasse d'hi- stoire, de pbilo- logis et des sci- ences politiques. æ) Géographie et statistique, su =: s'agit de nouvelles recherches sur les restes d'ossements et d'écailles qu'on trouve, en grande abondance, dans le grès de Livonie, et que M. Asmuss déclare décidément appartenir à des poissons. Ces re- cherches doivent, dans ce moment, nous intéresser d'autant plus que M. Helmersen assure avoir trouvé, dans son dernier voyage, dans le gouvernement de Novgorod des restes d'écailles de la même nature et d'une grandeur considérable, et cela au dessous d'une for- mation calcaire renfermant des orthocératites et des trilobites, fait qui constate d'une manière frappante ce que d’autres géologues n'avaient que soupçonné, el promet de devenir important pour les recherches ultérieures sur la succession progressive des animaux antédiluviens. Passons aux travaux de noire iroisième classe, et commençons par ceux qui se rapportent à la géographie et à la statistique. Note 3 membre honoraire, M. le vice-amiral Krusenstern, a la bonté de nous tenir consiamment au courant des travaux hydrographiques les plus importants qui s'exécutent, de temps à autre, pas des expédi- tions maritimes, et contribuent, soit à compléter, soit à reclifer les « cartes hydrographiques dont se servent les marins dans leurs courses M périlleuses. Tel a élé le bul de deux notices que nous a adressées M. de Krusenstern, l'une“), sur une grande expédition de décou- veries, envoyée par le gouvernement des Étais-Unis de l'Amérique | septentrionale dans la mer du Sud, l'autre®), sur les découvertes les plus récentes, faites dans les régions polaires antarctiques par les expé- diions réitéréés de la maison de commerce Enderby. à Londres, ainsi que:sur les résultats hydrographiques rapportés par l'expédition 64) B. sc.,VI.,88. 65) Ibid. 212, — 39 — française: du capitaine Dumont d'Urville. M. Brosset a présehté à l'Académie une traduction, suivie de notes explicatives, de la géo- graphie de la Géorgie par. VWVakhoucht, ouvrage qu'il se proposé dé publier avec le texte géorgien en regard et accompagné des cartes qui y appartiennent *). S. M. l'Empereur a daigné en agréer la dé- dicace. M. Helmersen s'est chargé de la rédaction des données intéressantes reécueilhes par M. le général Gens, président de la commission. asiatique de délimitation à Orenbourg, et relatives aux pays de Khiwa, de Boukhära, du Khokand et aux provinces nord- ouest de l'empire chinois, travail qu'il a accompagné de ses notes et destmé au Recueil de matériaux pour servir à la connaissance de Vempire de Russie et des pays asiatiques limitrophes, recueil qu'il publie conjomtement avec M. Baer et dont, sous peu, nous pour- rons émettre les trois premiers volumes à la fois”). Un essai sur les ressources territoriales et commerciales de l'Asie occidentale, le carac- tère de ses habitants, leur industrie et leur organisation municipale, ouvrage que nous a adressé M. Hagemeister, employé au ministère des finances, et un savant mémoire de noire membre honoraire, M: Adelung, sur les cartes les plus anciennes de la Russie, publiées à l'étranger, sont également destinés à faire partie, du Recueil dont. . nousivenons de parler. M. Küppen a complété et rectifié la. liste . des villes de l'empire dé Russie, publiée annuellernent, dans notre _ calendrier; il a recueilli et, rédigé les données les plus authentiques, 1166) B. sc. (VI: 144: , 67) Ces trois volumes ont paru sous le titre: Beiträge zur Kenntniss des Russischen Reichs nnd der angränzenden Länder Asiens, herausgegeben +. von KE. v. Baer urd'Hr. v. Helmersen:: B)"Histoire et antiquités, 0 > et les plus récentes sur la populalion de l'empire de Russie par gou- vernements et districts, sur celle de la Pologne, de la Finlande S*) et des Kalmouks du gouvernement d'Astrakhan®); il a fait des proposi- tions fort utiles, relatives à la réorganisation de l'annuaire de l’état, ouvrage qui correspond à l’almanach royal français et que, chez nous, on nomme à tort calendrier des adresses. Enfin, il nous a lu un mémoire étendu sur la consommation du bled en Russie. M. Ousirialoff a mis en circulation le troisième volume de son histoire de Russie et livré à l'impression le 4î®e, Il a publié, en outre, un abrégé de l'histoire de Russie à l'usage des gymnases et nous a lu un mémoire Sur l'organisation intéricure de notre pays par Cathérine seconde. M. Sjôgren, dont l'esprit investigateur aime à s'exercer aux histoires toutes tradilionelles et entremêlées de fictions poétiques, telles qu'on les trouve dans les anciennes sagas scandi- naves, et à les faire passer par l'alambic d'une saine et judicieuse critique, a déposé, dans un savant mémoire”), ses recherches sur les Finois et autres nations tchoudes qui se sont distinguées dans l'an- tiquité par la connaissance des métaux et l'usage qu'elles ont su en tirer. M. Brosset nous a dépeint, dans un article étendu”), l'état religieux el politique de la Géorgie jusqu'au 17è"° siècle, d'après un ouvrage du patriarche Dosithée, imprimé en grec à Boukharest, en 1715. Le travail de M. Brosset n'est nullement un simple extrait, car il a pris soin de le compléter, surtout pour l'histoire ancienne de la nation ibérienne, par des notes que lui a fourni la lecture ps di- vers ouvrages sur celte matière, el qu il a recueillis depuis lono -temps. 68) B. sc. VI. 28. 69) Ibid. 271. 70) Ibid. 103. ‘71) B. se. V. 225. AL — Le même Académicien a examiné avec soin les inscriptions tumu- laires géorgiennes de Moscou et de St.-Pétersbourg, dans le but d'y puiser des données historiques et généalogiques, et il en a fait le sujet d'un mémoire volumineux, imprimé dans notre recueil”?). C'est ici le lieu de faire mention aussi de deux notes que nous a lues M. Küppen, l'une”), sur différents effets antiques en métal, exhumés dans le gouvernement de Moscou, district de Zwénigorod, à 42 verstes de la capitale, effets qui, pour la forme, offrent quelque analogie avec ceux qui ont élé trouvés dans les sépulcres de la Sibérie et se conservent à nolre musée; l’autre), sur un ancien manuscrit inconnu, “apparlenant à l’université de Kiev et provenant d'une donation de feu le Conte Jean Potockyÿ qui l'avait rapporté de sa mission en -Chine, en 1805. Après bien des recherches, M. Küppen a trouvé que c'est un manuscrit batla, langue de même origine que le malais. -M: Küppen en a livré une description accompagnée d'un fac -similé. -M. Frähn, adonné presque exclusivement à des recherches de nu- --mismatique mohammédane, nous a livré, cette année, deux conti- + .nuations”*) de son ouvrage Sur les monnaies anecdotiques des khalifes - Ouméïades et Abbasides, travail que nous avons annoncé dans notre dernier compte rendu. Le premier de ces mémoires traite, dans : une introduction, de la décadence de l'art monétaire sous les khalifes “ de la maisou d'Abbas et de: l'état actuel de nos connaissances sur beette partie de la numismatique mohammédane. L'auteur donne en- suite la descriplion de 222 monnaies, jusqu'alors inédites, des six M ais! + 72) Mémoires IV. 461. 75) B. sc. V. 583. 74) B. sc. VI. 205. B. se. V: 305. din moVi.181. 6 7) Numisma- tique. 3) Philologie et linguistique, premiers khalifes de cette dynastie, et termine par des recherches historiques, géographiques et archéologiques dont ce travail lui a fourni le sujet. Le second mémoire coniient la description de 182 mon- naies, appartenant à onze khalifes de la même dynastie, Nous re- viendrons encore sur ce travail important, lorsqu'il sera entièrement terminé, et nous tâcherons alors de marquer, par des traits généraux, toute l'étendue des résultats qu'il aura rapportés pour la science. Nous ne pouvons résister au plaisir d'annoncer, à celle occasion, que: notre célèbre orientaliste prépare un supplément à sa grande Recensio numorum publiée en 1826, lors de la fête séculaire de l'Académie. Deux de nos membres correspondants, le P. Hyacinthe et M. le baron Chaudoir, ont livré à l'Académie des travaux de numismatique chinoise, savoir, le premier, une traduction russe ma- nuscrite, ornée de dessins, d'un ouvrage sur les monnaies anciennes et modernes de la Chine, et le second, un catalogue de la collec- tion des monnaies chinoises que possède notre musée asiatique, tra- vail par lequel il s’est acquis des titres bien fondés à notre recon- naissance. Nous terminerons notre aperçu des travaux de cette classe, en citant quelques ouvrages marquants de philologie et de linguistique qui ont été présentés celle année à l'Académie: M. Schmidt a livré la traduction allemande du Ghesser-Khan dont nous avons parlé plus haut à l'article des ouvrages publiés, et s'occupe, dans ce mo- ment, à surveiller l'impression de ses dictionnaires tibétain -allemand et tibétan-russe. Un dictionnaire géorgien-russe-français, composé par un jeune Géorgien, M. Tchoubinoff, élève de l'université de cette capitale, s'imprime aux frais de l'Académie sous la surveillance spéciale de M. Brosset. M. Dorn nous a présenté, dans un mé- ue 5 moire étendu), des recherches grammaticales sur la langue des Af- ghanes, dite Puschtu, et dans un discours académique dont il va nous faire aujourd'hui la lecture”), il traite de la haute importance des études orientales et des progrès rapides qu'elles ont faits chez nous. M. Graefe a livré, dans deux mémoires, des considérations sur les noms de nombre dans les langues indo-germaniques, el sur les ano- malies des accusatifs grecs, expliquées par des analogues dans les idiomes de même origine et ramenées à une seule et même loi. Enfin, nous venons de recevoir, de la part du P. Véniaminoff, ecclésiastique - éclairé qui a long-temps résidé à l'île de Sitkha et à qui nous devons déjà une grammaire et un vocabulaire de la langue des îles aléoutes, des remarques grammaticales sur celle des autres peuples qui habitent la côte nord-ouest de l'Amérique et l'archipel adjacent. En résumé, le nombre des sujets de science, traités dans les trois 4) Résumé, classes, s'est élevé à 120 dont 49 appartiennent à la classe physico- mathématique, 36 à celle des sciences naturelles, et 35 à celle d'hi- sloire, de philologie et des sciences politiques, et il y a eu, dans ce nombre, 18 ouvrages à publier. séparément, 52 mémoires où un sujet de science quelconque a été approfondi et trailé systématiquement, nat te l-ititiéos dl dé et 50 noles ou articles scientifiques de momdre étendue. Vingt quatre académiciens ét quatre employés de l'Académie ont livré 81 articles, y compris 13 ouvrages étendus, quatorze membres honoraires ou correspondants ont fourni leurs contingent dans 19 articles, et le « reste, savoir 20 pièces, ont pour auteurs dix-sept savants étrangers. - «On conçoit du reste que, dans ceite énumération, ne sont compris 2 “ 76) B sc. VI. 209. 71) Voir ci-après. 6* AV. Exrtrs- PRISES SCIENTI- FIQUES. 1. Voyages. Expéditions scientifiques. a) Expédition en Sibérie, pro- jetée par le Pce. Gortchakoff, — 44 — que les travaux écrits, lus dans les 43 séances de l'année et qui se prêtent à la publicité. 1] ÿ en a eu d'autres, de longue haleine, dont nous avons bien pu annoncer, dans notre aperçu, la publication fu- ture, sans les faire entrer dans ce résumé sommaire, vu qu'ils sont encore entre les mains des auteurs; il y en a eu enfin qui ont été entrepris à la suite de commissions dont YAcadémie, a été chargée de la part du gouvernement. Or, comme parmi ces dernières il s'en trouve quelques unes qui concernent des questions d'une haute im- portance scientifique, et surlout, qui ont donné lieu à des recherches. approfondies, nous croyons, pour compléter notre tableau, devoir en faire mention ici brièvement, en nous réservant d'en parler avec plus de détails, lorsque ces travaux auront rapporté les résultats désirés. M. le lieutenant-général prince Gortchakoff, gouverneur général de la Sibérie occidentale, ayant mvité l'Académie à dresser le projet d'une expédition scientifique qui aurait pour but l'exploration des pro- vinces confiées à son administration, une commission nommée à cet effet au sein de l'Académie s'en est.occupée avec ardeur. Or comme, dans une occasion aussi opporlune, il est dans l'intérêt de la science de ne point imposer aux recherches scientifiques des circonscriptions territoriales, et que le nord-est de la Sibérie offre encore aux savants - de nombreux problèmes à résoudre, l'Académie a proposé au prince Gortchakoff de s'associer, pour cette entreprise, avec le gouverneur général de la Sibérie orientale, et ayant trouvé, dans ce chef éclairé, sous les yeux de ces deux fonctionnaires, dans un mémoire, une suite de questions relatives aux localités et aux moyens de transport dans | le même empressement, elle n’a pas tardé de poser et de mettre. #. RS si: les latitudes élevées, questions sur lesquelles il sera facile de recueillir, au-préalable, les renseignements dont la commission a besoin pour bien asseoir le plan détaillé, et surtout pour évaluer au juste les frais de l’expédition projetée. Cette expédition, d'après le désir de l'Acadé- mie, embrasserait non seulement la constitution physique des contrées à visiter, dans toute l'étendue de ce terme, mais encore l’ethnographie, les antiquités et les langues. La commission attend les réponses à ces queslions proposées pour pouvoir Continuer ses {ravaux. Une autre expédition scientifique, qui se prépare depuis deux ans, doit avoir pour objet l'exploration des bords du lac d’Aral. S. M. l'Empereur ayant daigné demander à ce sujet le sentiment de l'Académie, celle-ci s'est empressée de soumettre à Sa Majesté impériale un mémoire relatif à l’état de nos connaissances sur ces contrées et à l'immense importance des questions historiques, géo- graphiques et commerciales qui s'y rattachent; elle a précisé la ma- mière dont devrait être composée une pareille expédition et dressé le plan qu’elle aurait à suivre dans ses recherches. Le projet de l'Aca- démie a eu le bonheur de plaire à notre Auguste Monarque; néanmoins l'exécution en a dû être remise à une époque plus -opportune. De méme que pour ces deux expéditions scientifiques, FAcadémie Là adressé au ministère des rapports circonslanciés d'abord sur les moyens de faire fructfier pour les sciences les missions ecclésiastiques - que le gouvernement envoie, tous les dix ans, en Chine et les rap- mporis commerciaux qu'il entretient avec ce pays intéressant à tant b) Exploration scientifique des bords du læ d’Aral. c) Mission ‘ec clésiastique em Chine. él d'égards et si peu connu encore, — ensuite sur un voyage dans les 4 Voyage dem "pays de l’Asié centrale que se proposait d'entreprendre à ses frais et Tchihatchef, À EU, re dans des vues purement scientifiques, une jeune Russe, M. Tchi- me hatcheff, enfin sur les travaux de la commission française du nord, Nord. dirigée par M. Gaimard, et sur l'adjonction de quelques jeunes sa- vants russes à la prochaine expédition de cette commission. "Tous ces rapports sont autant de mémoires scientifiques, et ont nécessité des études profondes et consciencieuses de la part du rapporteur; il f)-Projt de nous a donc paru juste de le nommer ici. C'est M. Baer qui, lui- M ner. même, a eu le projet, celte année, de visiler encore une fois le haut nord de la Russie, dans la vue de compléter, avant de les mettre au jour, ses observations recueillies avec tant d'habileté et de g) Expédition persévérance, en 1837. Les circonstances se sont opposées à la réali- y sation de ce projet, mais il n'est nullement abandonné, et quoique “ l'expédition de M Ziwolka, qui a eu pour but la levée défimitive. de la côte nord-est de Novaïa-Zemlia et que l'Académie avait muni » également de ses instructions, ait eu le sort déplorable de périr dans | les glaces de cet âpre climat, cel accident malheureux, — dont nous ne connaissons par même encore tous les détails, — loin de détourner - M. Baer de son projet favori, a au contraire, coniribué à l'y affermir. En attendant qu'il soit mis à exécution, l'Académie, sur la proposi- D aie lion de son savant naturalisle, a envoyé l'été passé, M. Bühtlingk gnostique de M. Büutlingk. en Fimlande et en Laponie pour y étudier la formation géognostique de ces pays, et ce voyageur, à son retour, nous à mis à même de pouvoir rapporter ici les principaux résuliats de ses observations: Il a trouvé, entre autres, confirmée de nouveau l'opinion d'après laquelle le gneiss, le schiste amphibolique, la roche de quartz et le mica- schiste, constituant les bases les plus anciennes des formations de la Laponie et de la Finlande, seraient produits par voie neptunienne; ETS V7 du moins en offrent-ils des traces que l'on ne saurail méconnätire. Le schiste micacé et le gneiss alternent avec des strates de quartz renfermant des bancs de conglomérats, et non seulement toutes ces roches sont distribuées selon les lois neptuniennes, mais encore on trouve souvent sur les surfaces de stralification des empreintes très reconnaissables de l'ancien brisement des flots, ce qui n'aurait jamais pu arriver si la masse, lors de son dépôt, ne s'était pas trouvée dans un état très divisé. La direction des rognures dans les rochers de la Finlande, polis Lpar la nature même, ainsi que sur les côtes de la mer Glaciale et \de la mer Blanche, fait voir que les courants de l'époque diluvienne, “qui en sont la cause, ont été produits, selon toute vraisemblance, par le soulèvement subit du sol de la Scandmavie et de la Finlande. Li paraît constaté par les observations, partout où on a pu en faire, que tous ces courants ont été engendrés par le découlement des eaux des points les plus élevés de ce continent qui, alors, venait de sortir “out-à-coup du fond de la mer. Enfm, M. Bühilingk prétend “avoir trouvé les preuves que l'exhaussement de la Finlande et de la Suède qui dure encore, et qui, d'après les observations faites, de- puis plus de 100 ans, à différents endroits, peut comporter de 3 à 4 pieds par siècle, a dû avoir eu lieu depuis un temps immémorial, vu Le. trouve, dans l'intérieur du pays et jusqu'à une hauteur de 00 pieds, des atterrissements à grands blocs, formés jadis par le sement des flots, — traces indubitables d'un pareil soulèvement : essif du sol, ou, ce qui revient au même, d'une retraite de la mer. “ ES 3 Us ms cie | | Une observation intéressante sous le rapport géographique a en- core été faite dans ce voyage; c'est que la limite de séparation des eaux qui coulent vers le golfe bothnique, d'avec celles qui se jettent dans la mer Glaciale, n’est point marquée par une chaîne de mon- tagnes, mais simplement par un vaste plateau marécageux. M. Bôht- lingk a trouvé les montagnes les plus élevées dans la Laponie russe. au sud du lac de Nuortijaur (Horz-o3epo) et à 120 verstes environ au sud de Ja ville de Kola. Ces montagnes ont une élévation de 2000 à 2600 pieds au dessus du niveau du lac. Notre voyageur à, : en outre, fait une récolte assez abondante en notices botaniques, zoologiques et ethnographiques, travaux dans lesquels il a été se- condé par M. Schrenk qui, de la part du jardin botanique, a visité les mêmes contrées. L Toujours empressée quand il s'agit Ce profiter d’une occasion” favorable pour étendre nos connaissances sur le pays que nous habi-M tons, l'Académie a porté, cetle année, une attention parliculière s la région la plus lointaine de notre vaste patrie: les colonies russes” à Observations en Amérique. — Le départ d'un nouveau gouverneur de ces colonies, 4 des marées par M. Etholin. M. le capitaine Etholin, et l'extrême obligeance avec laquelle ce. { marin distingué offrit à l'Académie ses services, l'engagèrent à diriger son attention sur l'importance d'observations suivies sur les marées dans ces parages. Ayant eu la satisfaction de voir M. Etholin, éntrer dans ses vues, l'Académie l'a muni de l'appareil nécessainerà E) Mission de cet effet et d'instructions détaillées. Elle a, en outre, expédié pour ue les colonies et recommandé à la protection spéciale du nouveau gou- verneur un de ses habiles préparateurs, M. Vosnessensky, qui pen: dant trois ans, y fera des courses pour colectionner les productions néon, 2 naturelles propres à ces contrées, productions dont la plupart man- quent à nos musées el qui, par leur rareté, sont fort recherchées en Europe. A celte occasion, nous ne pouvons que nous louer de l'em- | pressement avec lequel la compagnie russe-américaine à bien voulu * accueillir et appuyer nos projets de son utile assistance. Nous avons renconiré les mêmes dispositions favorables dans les membres des com- missions cadastrales qui, de la part du ministère des domaines, ont visilé, cette année, les diverses provinces de l'empire et que nous avions invitées, par l'organe de M. Kôüppen, à rectifier, sur les lieux, certaines données de siatistique, soit inexactes, soït douteuses. On sait qu'au mois de septembre dernier, le gouvernement britan- nique a envoyé deux vaisseaux vers l'hémisphère austral, dans le seul but de faire des observations magnétiques et météorologiques et de dé- Ë | L Y + ». L £ 4 terminer avec, exactitude la position du pôle magnétique méridional. Sur ces vaisseaux on a embarqué un assez grand nombre d’observa- teurs et d'instrumenis pour monter des observatoires magnétiques et météorologiques à à l'île de Ste.- Hélène, aùl gap de Bonne-Espérance, à la terre de Van Diemen et à Montréal, à l'exemple de ceux qui existent déjà depuis quelque temps, sur plusieurs points de l'empire de Russie. Dans ces établissements temporaires, on observera, toutes les deux heures, ; jour et nuit, aux mêmes instants et pendant trois années consécutives, les variations de la déclinaison magnétique, celles de la composante horizontale et de la composante verticale des forces . magnéliques terrestres; on déterminera en même temps les valeurs absolues de ces éléments. Les observateurs russes ont été invités à À se joindre à cette entréprise. MM. Sabine et Lloyd d'un côté, a ex et M. Kupffer de l'autre, envoyés par leurs gouvernements respectifs, 1 [) Voyage de M., Kupffer, m) Voyages de MM. Hamel, Fritzsche et Helmersen. 2. Commission relative au dé- croissement des eaux du Volga cm}. lan se sont réunis à Gütlüingue, auprès de M. Gauss, pour s’accorder sur la part que les observateurs russes prendront dans cette grande entreprise. On est convenu que les observatoires magnétiques de St.- Pétersbourg, de Cathérinebourg, de Barnaoul et de Nertchinsk seraient mis sur le, même pied que les observatoires anglais, et qu'on y ferait les mêmes observations. D’autres points ÿ seront peut-être encore ajoutés, et de cette manière on verra bientôt toute la surface terrestre se couvrir, par les. efforts, combinés de l’Angleterre et de la Russie, d’un immense réseau d’observatoires magnétiques, et la science offrir un nouveau point de contact entre deux grandes na- tions dont les intérêts politiques se touchent déjà sur tant de points divers. Les voyages de MM. Hamel et Fritzsche en Europe et les rap- ports qu'ils ont adressés à l’Académie lui ont donné lieu de s'occuper de quelques objets scientifiques qui sont le plus en vogue en Europe, tels que les procédés héliographiques de MM. Daguerre et Nièpce en France et de M. Talhot à Londres, ainsi que des dernières dé- couvertes de M. Éhrenberg dans le monde microscopique des in- fusoires. Enfin un voyage qu'a fat M. Helmersen, par ordre de M. le ministre des finances, a eu pour but la reconnaissance géo- gnostique d’un dépôt houiller déconvert dans le gouvernement de % Novgorod. dE Parmi les nombreuses commissions, dont l’Académie à été chargée par le gouvérnement, nous n’en citerons plus qu’une seule, à cause de la haute importance de la question qu'il s'agissait d'examiner. Cette question était de savoir si effectivement le Volga, cette artère du commerce intérieur de la Russie, a subi, dans les derniers temps, PEER EE ARE une diminution sensible de ses eaux, et de rechercher quelles seraient les causes auxquelles il faudrait attribuer ce phénomène, et quels seraient enfin les moyens les plus eflicaces pour remédier au mal, s'il existe, ou pour en arrêter seulement les progrès. Telles ont été les questions dont S. M. l'Empereur a daigné commetire l'examen à l'Académie, après qu'elles eurent été discutées à l'admini- stration des voies de communication et au ministère des domaines. Une commission, dont M. Parrot a été le rapporteur, à d’abord con- sidéré, sous le point de vue théorique, la question de l'influence des des forêts sur le niveau des fleuves en général, elle a examiné ensuite si les observations en grand confirment cette théorie; elle a analysé les opinions des commissions antérieures sur la question de savoir en combien le Volga est soumis à l'influence des forêts, et tracé enfin le plan des observations à faire pour constater l'existence du fait, pour mesurer le degré de son intensité et pour préciser les moyens d'y remédier. Il nous reste encore à dire quelques mots sur les leçons publiques qui, depuis cet hiver, se donnent gratuitement à l'Académie. M. le Vice-Président ayant vu, qu'il se trouve annuellement quelques membres de l'Académie qui désirent faire des cours publics, pendant les mois d'hiver, a pensé que, pour rendre, d'un côté, ces cours ac- cessibles à un plus grand nombre d’auditeurs, et de l'autre, pour facihter aux académiciens un travail utile dont ils se chargent de plein gré et sans qu'il entre dans le cercle de leurs attributions, il serait convenable de les en dédommager par des honoraires alloués sur le fonds économique de l’Académie, et de rendre, par là, l'accès de ces leçons libre à tous ceux qui désirent en profiter. C'est de cette q* 3. Cours pu blics gratuits. VW. Paux. 4. Prix Dé- midoff.. 2. Prix de phi- lologie clas- sique propo- sé par | Aca- démie en 1836. Le. (Sr Pl manière que MM. Fritzsche et Brosset viennent d'ouvrir cette. année leurs COUTS , le premier, de chimie analytique, et Je second, d'histoire et dé littérature gcorgiennes. La distribution des prix Démidoff au concours de 1838 à eu lieu, comme à l'ordinaire, le 17 avril, anniversaire de la naissance de S. À. L Mr. le Grand-Duc Héritier, et,a été proclamée en séance publique le 17 mai. Parmi les 24 ouvrages admis au con- cours, 14 ont été examinés par des commissions nommées au sein de l'Académie même. , Des prix entiers de 5000 roubles ont été dé- cernés au P. Hyacinthe pour sa grammaire de la langue chinoise, et au général Medem pour son,irailé de tactique. L'Entomographie des provinces irans-caucasiennes de feu le docteur Faldermann, ouvrage dont le {+ volume avait obtenu un prix d’ encouragement, il y a lrois ans, et dont le 3èwe et dernier volume a paru après la mort de l’auteur, a été jugé digne des honneurs du grand prix, et le complément de la somme délivré aux héritiers du défunt. Cinq ouvrages ont obtenu des prix d'encouragement, et autant PT nt une mention honorable. En 1836, l’Académie ayait proposé, au concours de 1839, un prix de 150 ducats de Hollande pour des recherches critiques .sur les dialectes de la langue | grecque. Elle ne désiré voir réunies, dans, un même ouvrage, et disposées systématiquement loutes les données qui se rapportent à cette branche des études philologiques, données qui seraient puisées aux sources mêmes, reproduites avec une exacti- tude diplomatique et soigneusement séparées de toutes considérations fondées sur de simples conjectures, afin de ne point perdre de vue — MN ee le but essentiel, savoir d'éclarcir, autant que faire se peut, l'état be originaire de la langue hellénique. L'Académie n'ignorait pas que celte queslion ne pouvait guère être abordée qu'après de longues études préparatoires, et elle eut la satisfaction de voir, dès l'année suivante, combien il avait été à propos d'en faire le sujet d’un prix académique; car, avant même la mise en circulation de son pro- gramme, elle eut connaissance. d'un iravail étendu sur celle matière, entrepris par le docteur Giese à Berlin, mais qui, malheureusement, esl resté inachevé par suite de la mort prématurée de l'auteur. A en juger par les deux livres qui ont paru et qui traitent du dialecte aeolique, on voit, il est vrai, que ce travail, quelque méritoire qu'il soit d’ailleurs, — eût-il même été achevé, — ne se serait pas prêté au concours, à cause de certains éléments hétérogènes que l’auteur y avait introduit. — Un autre helléniste allemand, M. Ahrens à Ihlefeld, avantageusement connu par un savant mémoire sur la con- jugaison en 4e dans le dialecte homérique, et par quelques conjec- lures judicieuses relatives aux anciens fragments lyriques des Grecs, s'est aussi occupé de ce sujet et avait déjà mis sous presse le pre- mier volume de son ouvrage, lorsque, trop tard, le programme du prix proposé par l’Académie parvint à sa connaissance. Sans rien prétendre, il nous a adressé, déjà après l'échéance du terme, ce pre- _mier volume, sur les dialectes aeoliques et pseudo -aeoliques, et : yant soumis à un examen rigoureux, nous ne pouvons que regrelter bec l'auteur les circonstances fâicheuses qui l'ont empêché de ter- 1 miner à temps son ouvrage et de nous l’engoyer dans les formes L. préscrites par le programme. Ces formes se trouvant violées sous | tous les rapports, l'Académie se voit obligée de retirer son prix, mais elle se fait, en même temps, un devoir d'accorder une mention honorable à l'ouvrage de M. Ahrens et de l'inviter publiquement à achever, avec la même persévérance et le même succès, un tra- vail dont il a déjà vaincu glorieusement les principales difficultés. PE dons pommes : ÜRER DIE HONE WICHTIGREIT UND DIE NAHMHARTEN FORTSCHRITTE | ASIATISCHEN STUDIEN IN RUSSLAND. B. DORN. | «2 ME on tinn. ue Fe à as ii de ' 3 , "14 ft F À L a, ln 4: ol VHM Lu \" eut 7 f i : ‘hé + El L : & | ) . A E ue" ‘ 1 ùt : at RPALUEREST \ ÿ. 00e . ê ’ ; J nt ; $ A S 4 4 | À ri hot aide € re % d de gues ds FT TR g AM Fou 7 ' NS à / 4] * ) a . i \ s x ; ds es pds un 4 2e rat l CULLUTE qi di ra oil L y£ | | ’ | h M} | 9 En - * A CR. +" M, pe: * ds LT ob saumrox) | >! lou 0 "AE 5 modo ados 1192 ice. 29h do WE -uranionnmsallé eux rodla uouléwos. 0 vus lnilelore oil ts sussod 10h: l/ nuls fi | | # : t'., ls 104 tEY 26D aux | Wenn!.sich res; als Line ous von den Gesurnen begünstigt,.zu be- trachten. bérechtigt ist, dem es vergünnt ist, in, dem: beiligen Haine der von einer weisen Regierung gehegten. VVissenschalien, die siissen lebensfrischen Düfie die'aus. den mannichfaltigen Zweigen des menschli- chen WVissens ausstrômen,; emzuathmen,, so mussisich, der, als doppelt beglückt, und. geéhrt!ansehen, dem von,den Bewahrern: jenes Haines dieÆrlaubniss oder. der Aufirag geworden; als. Herold, dessen auf. zulreten;: Was Zur ‘Anpflanzung. und, Erhaltung, desselben, schon ge- schehen, fast.ltäglich -geschiehL } und was die aus, einem. glänzenden Morgenrüthe hérüberschimmernde Zukunfi, verheisst. Und als ich mich. zum. Redner, dieses, T'ages erwählt. sah,, emes ,Tages der uns auf, die Zeit zurückführt,! wo,.der grosse Kaiser die, ;ihm, anver: wauten.. Millionen Vülker auf. eine, der ,Grüsse Seines. Reiches ent sprechende Stufe der. Bildung zu} erheben, sich. bestrebte,, da ‘stellte sichisogleich meinem Blicke der, in ,jenem, Haine, erwachsene Baum, der asiatischen WVissenschafien dar,und Jiessymich; mit stillem Ent: CE lie verschiedenen Leïten und Hnsinds betrachten, welche seine Anpflanzung, hervorriefen, und sein Celeron edingien — da eu sc selon noch _erhebendere Gefühle meine Brust, als, ic bémerkte [1] Roms 2 1" HRIRIE 2e: 1:10 dass dieser. Baum nicht gepflanzt und gehegt- PE LT 4 eitelen 447) ELU pin "e« SHVÉ LA 7! Prunke, ein, | dass ei e weitverbreiteten Aeste ein , belebende den, En 3 DLEN ‘ + : ft9t YpEL I pes ME n Miinzén. der Academie anvertraut DO" Auch war schon zu dieser Zeit die chime-.! sische Sprache nicht unbeachtet geblicben #): 21 20 4 nudé :’Solché einzelne: Lichtfimken erheflten :indessen: nur :sparsam: die! Nacht; dérén Frühdimmerung die Regierung CâtharinasderGrossem, umsehloss.” Nicht nür bégann da dér Vortragder tatarischen: Sprache! an der Universität zu Moskau“}, ‘sondern! die grosse Kaiserin; !be-!. kannt als die erhabèné Pürderin des umfassendent sprachvergleichénden. Werkes®}), wollte ihr Réïch durch neue Kenninisse bereichern;lund: übertrüg YNéién Sinologen dié’sich ini Mittelreiche «selbst:ihre, Kénnt- nissé ‘érWôïbén;” duréh Uebérsétzungen’ aus’ dent Chmésischén ‘und Mandschuishen Ihre edéln Absichten’ auszufübren ). ‘Türkische und} — 167 — atarische Élementarbücher traten ans Licht }); und es entstand. die sinische Sable in eniles dbeslimnit zur: Bilingue von, Dolstschèrn tons im den dichen in! Itkutsk!), und 4 Koran AE auf, Befehl.der sum das :géistige : VVobl auch, ihrer nicht-christlichen Unterthanen. besorgten Kaiserin in mebreren Ausoaben.#?) — und wie inst auf Haruns. Befehl Gelehrie das unermessliche arabische Reich “durchzogen: so durchwanderten. gelehrie Mitglieder der Academie das æussisohe , Reich und theilten Europa erwiinschte Nachrichten mit über. asiatische Bewohner, Russlands #1): 14, Unter Catharinas Nachfolger, dem Kaiser ail " .sollte. die tatarische Sprache eintréten in, die - Reihe, der dx mars an dem Gymnasium zu Kasan *). Li vi «+ Nun endlich, brach., der’, ersehnte Moigen hrénst Ends méue und Ærüblicher wuchernde,Pflanzen.trieb: das Keld der asiatischen: Gelehr- _ .samkeit unter der gefeierten! Regierung, Alexanders Li Was Der- .Selbe in dieser Hinsicht gethan,, hat Russland, hat Europa erkannit and gerühmt, und, die dankbare /Nachwelt. wird, dessen. so lange ge- denken als das Anieresse| für die WVissenschafi. überhaupt., und. für .asiatische,, insbesondere dem, menschlichen Geiste nicht. entfremdet isein wird, VVohl sah der Monarch ein, dass. durch- den, Mangel æines Lebrstuhles für: morgenläindische Sprachen an; den Universitäten … des Reiches, die, Thm theils;ire Umgestaltung, theïls ihre Griin- :xerdanken, .ein,wichtger, Zweig, des Unterrichtes,abgehen würde, and Er beslimmie für, jede, derselben, einen motgentändischen Lehr- “sluhl und, für .die,zw Kasan an, welche. ein! berühmier Orientalist . herufen wurde; noch einen besonderen/für die atarische Sprache); 9 * UN, genchmigte die Aufnahme eines gelehrten Kenners der morgenländi- schen Sprachen ‘und Literatur in die Academie *) ; die Einfihrung des Tatarischen nd Grusinischen an dem tiflisschen Gymnasium*)} und die Fortdauer des japanischen Unterrichtes am Gymnasiums zu Hkuisk#), dés tatarischen ‘an dem’zu Tobolsk? }; erlaubte der nach China bestimmten Gésandtschaft zwei Kenner der asiatischen: Spra- chen zur Wabrung der wissenschafilichen Interesseni in hr Gefolge zu nehmen#}, und beréicherte Seine Bibliothek durch: eme auch mit ‘pérsischen, arabischén, türkischen, aethiopischen, coptischen, malabarischen, tübetischen, japanischen, chinesischen ‘und Sanscrit- Handschrifien ausgestattete Biüchersammlung*). 9.) Hémmen wir nun unsere Schritté und ‘überschauen das dürch- wanderte Feld, so erblicken wir in wéiter Ferne éine in: dichtes Dunkel verrinnende ‘unbebaute Oede, die nur einzelne, kärgliche Pflanzen darbietet, aber in! allmäbliger Annäherung zerstreute Oasen, frééhthafen Boden , ‘und sorgsame durch erquickenden Sonnenschem begünstigte Bebauung und Bearbeitung aufweist. Ja, ‘die asiatischen -Studien erwarteten da wo wir! rüekwärts schauend stehien geblicben, einen Beschützer, welcher nicht nur selbst die hohe WVichtigkeit derselben erkenñnen und 6ffentlich: ausspreChen, sondern' auch" durch seine ‘hohe Stellung und rastlosen Eïfcr dieselbén fest begründén’urid nach ihrer mannichfaltigstén Entvickehing f6rdém sollte. Und diéser gelehrte; hoëhgéstellté; -rastlôsé Béschützér ist aufgetreten in dem beredten Verfasser ‘des + Entwurfes einer asiatischèn Académie®). -Und! warum sollté hier in den Hallén der’ Académie, Te densélben an: ihrer Spitze’ zu sehen stolz ist, micht sem Name genannt verden? Seit Se. Excellenz der Herr Minister des ôffentlichen Unterrichtes und 7 de ns en à RÉEL ee = 109 — Präsident der Academie, wirkliche Géchéimerath $. von Uwarov, als Leiter des Schiffes der asiatischen Gelchrsamkeit aufgestanden und die in der erwähnten Schrift angegebenen Richtungen verfolgend, dasselbe rasch den russischen Landen zusteuerte und dann die frucht- bären, aus Asien eingeführten, Saamenkürner ergiebigem Boden an- vertraute, da ‘schoss in kurzér Zeit eine Saat auf, welche in schôner Grüne sich über das unermessliche Reich verbreitete, von Jahr zu Jahr dichter erblüht und anstatt unter dem nordischen Himmelstriche zu leiden, gerade eine desto lebensfrischere Kraft zu erlangen scheint — cime neue Epoche trat ein, eine Epoche während welcher fast Unglaubliches geschehen, und deren janusküpfiger Gränzstem wonne- vollen Blickes dér nahenden Zukunfi entgegenschaut. Und wie sollte das anders sein? — Der berühmte damalige Orientalist der kasanschen Universität fuhr fort, der Welt seine zahlreichen gelehrten Forschun- gen mitzutheilen): das astrachansche Gymnasium erhielt eine Classe fürs Persische um Dolmetscher für diese Spraché zu bilden*), und das lasarevsche armenische Institut erblühte in der alten Zarenstadt Mos- kau und hat sich seitdem der ihm verlichenen Vorrechte durch die Bildung von Beamten, Lehrern und die Herausgabe von wichtigen die armenische Literatur betreffenden Druckwerken würdig gezeigt %). Und nachdem sich schon so viele Säulen der asiatischen Gelehr- samkeit erhoben, ward errichtet und fest eingemauert der Grund- pfeiler derselben durch die Gründung einer Stelle für muhamme- danische Alterthumskunde an der Academie, dieselbe durch den ersten Kenner semer Zeit besetzi*), und von da an ward durch den ein- flussreichen Eifer und den immer Vollendeteres erstrebenden Sinn dieses berühmten Gelehrten — und ist noch die Academie die Pfle- — 70 — gemutter alles asiatischen VVissens — hierauf das damalige pädago: | gische -Institut, jelzt die Universität zu St. Petersburg, durch zwei neue Lehrstühle, für arabische und persische Sprache bereicheri, und der Erüffnung derselben durch,.eine. gehalivolle Rede. des Grün- ders selbst, der gebührende Glanz verliehen*); wurde das Armenische an der mosdoker Kreisschule eingeführt*); für die Academie eime gewählie reiche Sammlung von morgenlindischen Handschrifien durch Kaiserliche Freigebigkeit erworben*);, wenige Jahre : darauf, sauf Betrieb des Präsidenten, das asiatische Museum der : Academie be- griindet, welches durch seinen Reïichthum an arabischen, persischen. iürkischen, chinesischen, japanischen, mongolischen, tibetischen und andern Handschrifién und :Druckwerken über. fast alle bekannten Sprachen Asiens — an Münzen, muhammedanischen, chinesischen., japanischen ,u.! s..w., und andern, Alterthüimern und, Merkwiürdig- keiten vielleicht einzig in, seimer Art dasteht®) — in demselben Jahre eme ,zweite .bedeutende ,Sammlung von :muhammedanischen Handschriften demselben Museum zu Theil”), und das egyptische Museum, angelegt”) ,. welches auch dem egyptischen Alterthums- forscher schüne Beschäftiguns gewähren müchte.. Und, während,solche .Gründungen; und Erwerbungen, mebr für die WVissenschaft berechnet schienen, blieb auch der das wirkliche Staaisleben! betveflenide: Zweck nicht unbeachiet. 7 : | » dore Lange schon ;hatie man .das, Bedirhais einer Dinde ME fühlt, in, welcher für die :in :asiatischen Staatén.,,béstehéndén-iGé- sandtschaften :und_Consulate, Dolmetscher und! andere ,Beamtenaus den. Sühnen, des Vaterlandesselbst auserwählt; gebildet! wünden, und es, War. de. Erlaucht dem Herrn. Vice-Canaler GrafenNesse lrodie vorbehälten das asiatische Institut des Ministériums der auswärtigen Angelesenheïten, ausgestattet mit reichèn Hülfsmitteln zu gründen, welches den ähnlichen Anstalten des Auslandes wiürdig zur: Seite stéht, und schon eine beträchtliché Anzahl junger Orientalisten ge- liefert hat, von denen mehrere ihre Laufbahn mit Auszeichnung vérfolgen#. Kaum war diese Anstalt ims Leben geitreten, ‘als eme andere: an der asiatischén : Gränie entstand," (die neplujevsche: Miliärschule im Orenburo, welche die: Erlernung des Arabischen , Persischen ‘ und Tatarischen ‘gewährt*). Dankbarkeit auch'oegen dahin Geschiedene gebietét uns hier den Namen eines’ hocherleuchteten: Günners der asiatischen Muse : zu nénnen, der! zwar schon lange der Erde entrückt ist aber sich em dauerndes Denkmal in den Herzen der Freunde der morgenlän- dischen Literatur gesetzt hat durch die von ikm ‘bewirkte und beab- sichtigte: Hérausgabe morgenländischer Schrifien,: von ihm begonnene Sammlung von muhammedanischen -Münzen und Handschrifien — des -Grafen Nic: Rumänzov*) 1 Insvoller Pracht aber: winkt ‘uns die durch die ségensreiche Huld des. Kaïsers NICOLAT L mit neuen Setzlingen bepflanzte und: zur herrlichen Blüthe: gedichene Flur. Das unter Seiném erlauchien Bruder begonnene VWVerk_ solhe fortgesetzt! und ‘der Vollendung nahe gebracht werden! Neue academische: Stellen“*} ‘und. Lehrstühle“), neué Schulen*) wurden ins Leben ‘gerufen — neue Bücher- und Haändschriften = Schätze‘’) erworben ; neue Druckereien angelegt*), wichtige Erzcugnisse der asiatischen Literatur durch Kaiserliche Freigebigkeit ans Licht gefôrdert*)'— die von Oben gegebene Auf- Sn DE = munterung ward mit heisser Dankbarkeit empfangen : verschiedene Ministerien reichen sich brüderlich die Hand zur Fürderung des: grossen VVerkes, und von dem Ministerium des üffentlichen Unter- richtes wurden glinzende Pline entworfen und zum Theïl auch schon ausgeführt* ). Kaum war die Einführung des Vortrages der kalmückischen Sprache an der Schule zu Stawropol angeordnet*), als bald durch die Errichtung des orientalischen Institutes zu Odessa das Interesse der VVissenschaft auch im Siüden des Reiches eine feste Stiitze er- hielt*) — und der Lehrstuhl der morgenländischen Sprachen in ? Charkov besetzt ward, nachdem für diese Universität einé ausge- wählie orientalische Miüinzsammlung erworben worden war”). Unterdessen war an der. Newa die. kalmückische Dolmeischer- Schule erblüht, die während ihrer Dauer dém Staate eime Anzahl geschickter Beamten geliefert**). Erhcbende Erinnerungen führen uns auf eine ruhmvolle Zeit hin, welche einen glinzenden Beweis liefern sollte wie auch die tapferen Krieger Russlands mitten unter Kricgesgetümmel das aus der VVissen- schaft für den Staat entspringende VVohl nicht vergassen, und der Glanz der leizien glorreichen Feldzüge gegen : Perser uud_Tiürken ward auch durch wissenschafiliche Siegeszeichen erhüht. Noch ver- künden die in der Kaiserlichen Bibhothek aufgéstellien handschrifi: lichen Schätze, erbeutet oder erworben in Ar dehil, Achalzak, Erserum und Bajesid, die glinzenden Erfolge der russischen Waffen*): Und wem ist unbekannt geblieben die Kunde von den eben so kostharen als prachivollen Münz-Kleinodien, die aus den durch den. persischen, zu Turemantschai geschlossenen, Frieden bestimmten Entschädigungs: MC Par de de ot “os ee EX ES RS CSS “D €: geldern ausgeschieden, als Allerhüchstes Géschenk der Académie vérliéhen wurden“), und von den prachtvollen ‘persischen Hand- schrifien die der Enkel des damaligen Schahs von Persien selbst dem Herrscher Russlands dargebracht * }? Hatte die so wichtige mongolische Sprache und Literatur: eines Erretters geharrt, ‘der sie aus den Gebirgen von Eisenerz, worin sie gebannt lag, erlüsen sollte, so entstand'er in dem gelehrten Her- ausgeber der Geschichie der Ost-Mongolen, und als derselbe durch seinen Eintritt in die Academie als Hort der durch ihn zu neuem wissenschaftlichen Leben befôrderten Sprache bestellt war), durch- eilte dieselbe mit schnellem Fittige das Reich und liess sich nieder an den verschiedenen Anstalien in ‘Irkutsk°’}, Nertschinsk°) .und Kasän‘!), wo sie von dem ersten für sie an einer europäischen Hoch- ‘schule geschaffenen Lebrstuhl gelehrt wird. Und während. der Zu- titt zu derselben vorher jedem Nahenden versagt war, ist sie durch den Talisman inländischer Gélehrsamkeit auch dem übrigen Europa érréichbar geworden. Sollte aber die mongolische pod und Literatur bis’ zum Grunde “erforscht werden, so konnte auch der Urquell der letzteren, die héiligé Sprache der Brahmanen, nicht läinger ‘in der Reiïhe der - hier zu Lande gehegten Sprachen fehlen, und darum ward ein jun- “ger Gelehrter ins Ausland geschickt, um sich tiefersin die fWeisheit Brahnias einzuweïhen und dieselbe nach seiner : Rückkehr lin. sein Vaterland einzuführen. Reich ausgestattet karm der Jinger heïm, und : begann von der Academie aus die Geheimnisse der -indischen Lite- #atur, über deren Umfang und Bearbeitung schon éin in der Haupt- + stadt erschienene Schrift erwünschte Belehrungen mitgetheilt hatte®*), 10 — 714 — auch durch den Vorirag an-der hiesigen Hochschule zu enthüllen, Zwar entriss den Unermüdlichen ein frühzeitiger . Todessturm der Erde, und vermichtete die von ihm erregten Hoffnungen, aber der Vor- trag des Sanscrit dauert fort an jener Anstalt, und em. jungér russischer Musensohn befindet -&ch eben auf .Kosten der Regierung im! Aus- lande, um einst das von seinem .déhingeschiedénen Meister, begon- nene WVerk forizusetzen ‘). Le So waren. zwei zu Ergründung des Glaubensystémes Fa Mon- golen: unenthehrliché Sprachen gewonnen; aber die Mitielketie, die heïlige Sprache derselben, die tibetische, :schien noch zu langer Verborgenheit verurtheilt, ‘als ein unerwartetes. Licht, für dieselbe im Osten aufging, dessen Strahlen bis an, die: Ufer der Newa drangen und die : daselbst aufgespeicherten Goldkürner . des Tibetischen., im reines gangbares Gold umschmelzen, hälfen:,,50 ist auch das Studiom des Tibetischen in Russland begründet*). | | Und'wenn das Ausland ‘und Russland' selbst. mit Recht eine ernstere Beachiung der grusinischen und armenischen Gelehrsam- keit in Russland erwarten konnte, um dadurch in den Besitz neuer- wissenschafilicher Bereicherungen zu gelangen, so mügen sich jetzt beide: Glück wiünschen zur Erfüllung dieses gerechten VVunsches. Set die Academie: eirien. gelehrten, Verireter. jener Sprachen in ihrer Mitte zähh, erweitert sich wunderbar der Gesichiskreis. der, grusini- schen Literatur mnddJässt , uns einer früblichen Wiedergeburt {der- selben hier zu Lande «ntgegensehen. Schon werden üffentliche, Vor- trâge über grusinische Sprache und Literatur in den Hallen, der Aca- ; pi gehahen* ), wird das han pe an dem À Meet . Hirodtie ÿ ” = ) ” { rte! F ‘ “ ñ EU zu Astrachan, und ein Lehrstuhl für dasselben besteht an der: Uni- versität Kasan”). «. Zwar! sind die Schachten: du chiseéiichon Literatur, die hier zu Lande so volladrig liegen, nicht unbefahren geblieben, und manche Ausbeute ist Se an das T'ageslicht gefürdert worden; aber der jene Schachten Béfahrenden waren wenige und. zum T'heil nicht wissen- schafilich, gebildet®7).. Nachdem aber durch. die Errichtung einer Schule in Kiachia, an der Gränze des chinesischen Reiches. selbst #) und eines, Lehrstuhles für chinesische, Sprache an der! Universität -Kasan,, die ben eine zweite ordentliche Professur für morgenläindische -Sprachen erhalten, die: hohe.Bedeutsamkeit derselben von Oben aus- gesprochén -ward, dürfen wir uns schünere Hoffnungen : in Bezug auf die, Sprache! und Litératur. des Mittelreiches nicht versagen. Denn:für alle, die im. Fache der, âsiatischen VVissenschaft arbei- . ten, für Léhrende! und Lernende, ist. durch: die Erwerbung, von ge- lebrten. Hiülfsmitteln hinreichend gesôrgl — die academische Biblio- thek: ragt hervor durch die Menge nicht minder als die Vorziüglich- keit und Seltenheit. ïhrer Schätze; und man: wird wenige, in dies Fach einschlagende WVerke vergeblich,suchen — sogar die in Indien, Persien;,.der Türkei, Egypten, China gedruckten, finden sich dort _in feltener Vollständigkeit: asiatische Handschriften, arabische; aethi- opische, hebräsche, coptische, persische, türkische, tatarische; mon- -golische, kalmiückische,. tangutische,: chinesische,: :japanische, arme- mische; ;grusinische, Sanscrit und. andere entzücken in grüsserer oder, minderer Anzahl in dem Museum der Academie und à in andern -gelebrten Anstalten: und Bibliotheken des Reiches® À das Auge des »Jüngers der asiatischen Muse und. die reichste asiatische, Münz- 10* — 176 — sammlung Europas ziert das Museum der Acadenïe”*) = Arabische; persische, türkische, afghanische, grusinische, armenische; mongo- lische, tibetische : Typographien bestehen, und zur Erwerbung. von Sänscrit-Typen sind die geeigneten Schritie geschehen”‘). :: Le: 1 Alles dies hat den vortheilhafiesten Einfluss geübt auf die -bé- treffenden Zweïge der Staatsverwaltung: geschickte undtreue Drago- mane und: Beamie denen die Kenntniss asiatischer Sprachen nôthig, werden nicht mehr: vermisst*) — und auf die gelehrten Beschäfii- gungen und die Bildung inländischer Orientalisten.: VVährend die Wal- hballa derselben noch vor nicht langer Zeit nur emzelne Echos wieder- gab, erlônt sie jetzt von viélfachen Stimmen, und mehrere, in derselben gebildete Orientalisten, nehmen schon bedeutende Lehrstühle em — die Namen Frähn, Schmidt, Brosset, Senkovsky, Kasembeg, Hyacinth und andere, hallen durch Europa und Asien, und es wird im Arabischen, Persischen, . Türkischen, Tatarischen ; Afgha- nischen, Armenischen, Grusinischen , Mongolischen, Tibetischen, Chinesischen, Sanscrit und Ossetischen *) u. sw. gearbeïtet, : Hand- schriften und gedruckte ‘asiatische VVerke wurden und werden zum Bchuf der vaterlindischen und asiatischen Geschichte ‘und Géogra- phie durchforscht’*) und bearbeïtet, morgenländische Handschrifien und Münzkabinette béschriében*), Alterthümer, Inschriften nnd an- dere Denkmäler erklirt*), Sprachvergleichungen ‘angestelk 77), Lite- ratüren gesammelt”®), Sprachlehren , VWVôürterbücher und Chresto- ‘ mathien verfasst*); asiatische Gedichte und schônwissenschafiliche WVerke herausgegeben und übersetzt®) — kurz, übersieht man das in den letzten Jahrzebnten für asiatische Siudien in Russland Ge- léisiete, erwägt man wie namenilich durch einheimische Gelehrie ET nn dE Eout-Crni miles él e hdé ÉÉ Se NS 1 die muhammedanische Münzkunde mit vorher kaum geahneter Gründ- - lichkeit behandelt, einzig in ihrer Art dasteht*’), der Eintritt in das Zauberschloss der mongolischen Literatur sich erschlossen und das Grusinische, Armenische, Sanscrit und’ Armenische Bürgerrecht er- langt — die Geschichte und Geographie der Slaven und Russen ‘), der Mongolei und deren Bewohner**), Tibets**), der Kalmücken ‘), Kirgis- Kaisaken**), Turkistans*’), der Bucharei“), Georgiens"), die Kennt- niss des Buddhaismus®®), u. s. w., die schätzbarsten Bereicherungen und Aufklärungen erhalten, so kann man sich eines freudigen Staunens nicht erwebren, sich nicht erwehren, von den Gefühlen der reinsten Dankbarkeit für die beseelt zu werden, welche ein so reges Leben hervorriefen und unterhielten —— und vorzüglichen Dank muss man der Regierung zollen, welche keine Opfer scheuet, um das mit frei- gebigem Maasse zu untersiützen, was zum Frommen und Nutzen des asiatischen Studiums zu dienen geeignet ist. Auch ist dies von dem übrigen Europa gebührend anerkannt worden — nachdem man vor einigen Jahrzehnten und später die Abwesenheit der asiatischen Muse in Russland mündlich und schriftlich beklagte, stimmen jetzt alle Gelehrie dés Auslandes darin überein, dass für die ihrer Obhut empfohlene WVissenschaft von der Regierung Staunenswerthes gethan, im ibr von den Gelebrten Russlands Ruhmvolles und Einziges ge- leistet werde. Indessen sind seit dem Beginne dieser schünen Blüthezeit der Jabre noch zu wenige entschwunden, als dass die Aerndte die Russland von sich selbst, die das Ausland von Russland zu gewinnen erwartet, schon zur vollkommenen Reife gediehen wäre. VVir haben erst zwei Räme durchwandert, zwei Stufen zu dem auf einem himmel- en CI de. anstrebenden Felsen gegründeten Tempel asiatischer Gelehrsamkeit erreicht; auf der dritten nur winken uns die von ewigem Glanñzé umstrahlien Hallen entgegen, deren letzte die Vollendung verheis- sende und schon des. Aufrichiens harrende Säulen aus der Eerne die mit ehernem Griflel eingegrabenen Inschrifien erkennen lassen: Asiatische Gesellschaft oder Academie, asiatische Zeitschrift”), Vér- kündigung der asiatischen Gelehrsamkeit von den Lehrstühlen zu Moskau, Charkov, Kiev”), vergleichender, Sprachbau des Slavischen und der verwandten asiatischen Sprachen”), Erforschung. der : asi- atischen Quellen des Auslandes für russische Geschichie”*) und Ge- winnung eines. gelehrien, wissenschafilichen Vertreters der hochwich- tigen chinesischen Lileratur an der Newa — und der lorbeergekrünte Genius des Tempels ermabnt zu neuem Eifer, zu sicherer Hoffaung, au festem Vertrauen; er verkündet dass je steiler der Pfad, ,desto siüsser der Lohn; je schwerer der VVetikampf, desto schüner der Siegerkranz dessen gewisse Erringung uns verbürgt der ächt wissen- schafiliche Sinn und die. hohe Stellung des Begründers der. asiati- schen Studien in Russland; uns sichert die huldvolle Gnade des er- babenen Beschützers der VVissenschafien, des Kaisers NICOLAE : : [ l 4 4 Anmerkungen po —— | Wenn ich hier das 1m Laufe der Rede selbst meist nur kurz Ange- deutete weiter auszuführen, mit .den gehôrigen ,Belegen und Nachweisun- gen zu: versehen: und dadurch. ein im Ganzen vollständiges Gemälde der Entstehung und des allmäbligen Gedeihens der in Rede stehenden Studien in Russland aufzustellen im Stande bin, so danke ich dies grossen Theïls | den gütigen Mittheilungen der HH. Academiker von Frähn, Schmidt, Küppen und Brosset so wie des Herrn wirkl. Staatsrathes von Ade- lung; obne deren Beihülfe mir manches entgangen sein würde, und ich balte es daber für meine angenehme Pflicht, den erwäbnten Gelehrten hier einen Dank abzustatten. Noch will ich aber hinzufügen, dass es meine Absicht nicht war, alle in Russland erschienenen zur asiatischen Literatur gehôrigen Schriften anzuführen; es ‘genügte blos diejenigen zu nennen, welche, dem .eben Ausgesprochenen zum näheren Belege dienen sollten. und konnten.+ Mache mir es daher Niemand zum Vorwurf wenn die eine oder andere Schrift nicht erwähnt wird. — Die hebräische Sprache, die an den Universitäten Dorpat, Helsingfors und in den geistlichen Seminarien vor- getragen wird und ausserdem namentlich in Litthauen und Polen viele Be- arbeiter findet, lag ausser dem Bereiche dieser Rede: einen ausführlichen Berichtüber die sebr zohlreichen in den. beiden letztgenannten Ländern ersthienenen hebräischen Schriften behalte ich mir für die Zukunft vor. if î TN ue Er Ucher die wars oder die Note t für, und die Fort- “schritte der asiatischen Studien, i in Russland, vergleiche man folgende Schriften und Aufsätze: Plan einer in St. Petersburg zu errichtenden Orientalischen , Academie und Pflanzschule, entworfen von G. J. Kehr im J. 1133, in Frähns Schrift: Das Muhammedanische Münzkabinet des Asiat. Museums der Kaiserl. Akademie der Wissenschaften. Vorläufiger Bericht. St. Peters- burg 1821, am Ende; und diese Schrift selbst S. 101: 48. 62. 84 — 91. 99 — 100. Dess. Vorläufiger Bericht über eine bedeutende Bereicherung des Orientalischen Manuscripten-Apparates der Kaïserl. Akademie der Wis- senschaften. St. Petersb. Zeit. Beilage zu N°. 11. 1826. S. 2 — 3. Projet d’une Académie Asiatique. St.-Pétersb. 1810. 4. Deutsch von Hauenschild: Ideen zu einer Asiatischen Akademie, ebend. 1811. — Meicam o saséenim 85 Poccin Arazemin Asiarekoë. Bern Espom. LV. 27—42. 96— 120. Q Cocroanin Bocroano Caosecnocim 2% Poccim im Asiarek. Bscru. Asrycrs 4825. S. 31 — 116. — Schmidt: Ueber den Nuizen des Studiums. der Ost-Asiatischen Sprachen überhaupt und in besonderer Hinsicht anf Russ- land. St. Petersb. Zeit. 1829. N°. 7. — Charmoy: Sur l'utilité des langues orientales pour l'étude de l'histoire de Russie. St. Pétersbourg. 1834. 4. Dess. Analyse critique des principaux ouvrages orientaux publiés en Rus- sie depuis l'année 1850 jusqu'en 1835 inclusivement, Journal Asiatique, Sept. 1837. S. 255 — 290. Octobre. :S. 316 — 358. — Vergl. St. Petersb. Zeit. 1839. N°. 57. S. 267. CII6. Braomocr. 1839. N°. 52, und die ver- schiedenen Berichte des Ministeriums der Volksaufklärung seit dem Jabre 1804 — 1839. ?) Schlôzer, Krug, Lehrberg, Karamsin, Ewers, Polewoi, Ustrjalov. — Einen asiatischen Ursprung der Slaven nehmen geradezu an: Stan. Siestrencewicz de Bohusz: Recherches historiques etc. S. VI.u.S.1. Schaffarik: Geschichte der Slavischen Sprache u. s. w. Ofen 1326. S. 2. Polewoi: Heropia Pycekaro napoza. Mocks. 1829. T. 1. S.34. Gretsch: Hpocrpaunaa Pycekan T'pammaruka, u34. IL. CT. 1830. S. 22 — 25. 32. 53. u. À. À ps 5) H. Academiker v. Frähn, der Herausgeber von: Ibn Foszlans und -anderer Araber Berichte über die Russen älterer Zeit. St. Petersb. 1823.:4. De Chasaris excerpta ex scriptoribus Arabicis. Petrop. 1822. 4. Ibn-Abi- Jakub el-Nedims Nachricht von der Schrift der Russen im X. Jahrhundert n. Ch., St. Petersb. 18535. 4. Ein neuer Béleg. dass die Gründer des Russischen Staates Nordmannen waren. Bulletin sc. IV. S. 131. u.s. w. me en ne a me don eds à te mes cat Éd SSSR 0," We 1) Man sehe die unter der vorigen Anmerkung erwähnten Schriften, und Charmoy: Relation de Masoudy et d’autres auteurs Musulmans sur les anciens Slaves (lu le 7 Nov. 1832 et le 5 Juillet 1833) in Nouveaux Mémoires de l'Académie Imp. des Sciences de St.-Pétersb. T. IL de la VL série S. 297. *) Drei Münzen der Wolga-Bulgharen aus dem X. Jahrhundert n. Chr. erläutert von Ch. M. Frähn, Mémoires de l'Académie Imp. des Sciences de St.-Pétersb. Vol. I. VI. Série. Vergl. Küppen, O Boxackuxe Bourapaxz, Kypa. Muu. Hapoz. Ipocs. 1836. Okr. N°. X. 5h S. Charmoy: Expédition de Timoüri-i-lenk etc. in Nouv. Mémoir. de l'Acad. Imp. des Sciences VI. Série T. IT. 1836. S. 89 — 501. Frähn: Die Münzen der Chane vom Ulus Dschutschi's u. s. w. St. Petersb. 1832. SV — V, und das Programm der Preisaufgabe für eine Geschichte der Chane der goldenen Horde (Programm du prix proposé par la classe des sciences politiques, historiques et philologiques pour le concours de 1835. Recueil des Actes, etc. pour 1832. St. Pétersh. 1833. S. 81 — 93). 7) So z B The dynasty of the Kajars etc. translated from the original Persian by Sir Herford Jones Brydges. London 1833. 8. und Sen- kovskys: Collectanea z dziepisow Tureckich u. s. w. Warszowie 1824. 8. #) S. Frähn: De origine vocabuli Russici 4ensrm. Casani 1815. 4. Erdmann: Msacuenie uBKkotTopsiXR CA0BE nepeleanuxB H3B BOCTOUHBIXB AB61KOBB BB Pocciñckiñ. Mocksa 1830. 8. Reiff in seinem etymologischen Wôrterbuche der russischen Sprache (Pyceko - Dpaunyscriñ cA08aph, 4 npou. CII6. 1835 — 36. 2 voll. 8). Gretsch, a. a. O. S. 35. = *) S. Mirsa Kasembegs Rede: O nonsaenin # ÿcnbxaxs Bocrounoï Caosecnocru 55 Espons n sanaaks ea 88 Asin, im ?Kypx. Muuucr. Hapoau. Hpocs. 1836. Ar. ) S. Müllers Sammlung Russ. Geschichte. Th. VIL S. 215. Frähn, Vorl. Bericht. S. 7. Recensio, S. VI. #) Als erste Grundlage scheinen die im J. 1720 in einem buddhisti- schen Tempel zu Ablainkied am Irtisch in Sibirien entdeckten und von Peter I. angekauften mongolischen und tangutischen, und dann die von ‘dem noch unter desselben Kaisers Regierung nach Peking gesandten Resi- denten des russischen Hofes (H. Lange), im Jahre 1730 nach St. Peters- 11 S- Re burg geschickten und der Academie übergebenen chinesischen und andere Schriften gedient zu haben. S. De scriptis Tanguticis in Sibiria repertis commentatio Ger. Fr. Mülleri in Commentarii Acad. Imp. Petrop. T. X. Petrop. 1747. $. 420. Bacmeister: Essai sur la Bibliothèque et le Cabinet de Curiosités et d'Histoire naturelle de l’Académie des. Sciences de St. Pétersbourg. 1776. 8. S. 122. Deutsche Uebersetzung 1777. S. 69. 75. Krusenstern: Précis du système, des progrès et de l'état de l'instruction publique en Russie. Varsovie 1837. 8. S. 151. — Ueber den Anfang der Münzsammlung, s. Frähn: Vorläufiger Bericht S. 7. Recensio V — VI. 12) Der Professor J. G. Kebr, welcher im Jahre 1731 berufen wurde und 1740 hier in St. Petersburg starb. S. Frähn: Vorläufiger Bericht S. 8. 119. , 13) Durch den Academiker Bayer, welcher der erste in Russland als Kenner der chinesischen Sprache ôffentlich auftrat, und herausgab: Museum Sinicum. Petrop. 1730. 8. 3%) Im Jahre 1777, nach Andern um 1774. 18) Ueber dieses Werk überhaupt und wie dasselbe eine vorzügliche Veranlassung war die Aufmerksamkeit der Gelehrten auf alle bekannten oder zugänglichen Sprachen Asiens zu richten, giebt sehr belehrende Aus- kunft: Catharinens der Grossen Verdienste um die vergleichende Sprach- kunde von Fr. Adelung. St. Petersburg, 1815. 4. 16) Diese beïden Gelehrten waren 1) Alexei Leontiev, der sich lange Zeit in Pcking aufgehalten hatte und dann als Uebersetzer an dem Mini- sterium der auswärtigen Angelegenheiten stand. Seine Uebersetzungen (auf- gezählt im Asiarek. Bscra. 1825) an der Zahl dreizehn, erschienen ge- druckt zwischen den Jahren 1771 — 1784. Auch dehnte ‘derselbe seine Thätigkeit auf die wissenschaftlichen Schätze der Academie aus, und ver- faéste den Catalog der daselbst aufbewahrten chinesischen, mandschuischen, mongolischen und japanischen Schriften, welcher im Jahre 1194 der ge- lchrten Welt in deutscher Uebersetzung mitgetheilt wurde: Ueber die bei der hiesigen academischen Bibliothek angesammelten Bücher in Sinesischer, Mandschuischer, Mongolischer und Japanischer Sprache; in Busses Journal für Rüssland, Th. II. S. 128— 134. 216— 221. 2717—280. 2) Leontievs Nachfolger als Uebersetzer, Agafonov, der seine Kenntnisse des Chinesi- ne" pu schen und Mandschuischen ebenfalls in Peking erworben hatte, und später- hin dem erwähnten Ministerium als Uebersetzer zugesellt war, liess drei Uebersetzungen aus dem Chinesischen und a Par rc im Jahre 1188 erscheinen. S. Asiarck. Bscrx. à. à. O. 17) A36yka Tarapckaro asbika cou. Carara Xaaswuua. Mocks. 1718. 8. (Ele- mentarbuch der tatarischen Sprache von S. Chalfin); l'pammaruxa Typeukas C.-T16. 1776. (Türkische Grammatik); lpawwatuka Typeuxas — ce Dpanuys- ckaro nmep. P. Fa$auuaems. Mockr. 17178. 8. (Holdermanns) Türkische Grammatik aus dem. Franzôsischen von R. Hablitzl). 18) Diese im Jahre 1789 gegründete Schule besteht noch. In derselben wird Unterricht im Tatarischen, Mandschuischen und Mongolischen ertheilt, und von den Zôglingon werden sechs der hoffnungsvollsten nach Kasan geschickt, um sich an dem Gymnasium und der Universität dieser Stadt weiter auszubilden. St. Petersb. Zeit. 1837. N°. 64. ®) Als im Jahre 1764 (nach Wichmann: Chronologische Uebersicht der Russischen Geschichte, Th. II. S. 19, und Georgi: Bemerkungen einer Reise im Russischen Reich im Jahre 1772. St. Petersburg 1775. 1. Band S. 1 — 3, — welcher letztere als entscheidender Berichterstatter auftritt) nach andern erst im Jahre 1790 (z. B. bei Kôppen: Onsirs xpono4oru- “eckaro CHHCKA YJeOHBIMR 3aBe4eHiAMB 1 npou. S. 13) in Irkutsk eine Navi- gationsschule errichtet wurde, um Seeleute und Dolmetscher für die Be- schiffung des ôstlichen Weltmeeres zu bilden, sollte die japanische Sprache ein Hauptgegenstand des Unterrichtes sein, und Georgi (a. a. O.) spricht als Augenzeuge von dem Gedeïhen dieses Unterrichtes, er sagt S. 3: ,,0b- gleich im vorigen Jahre 20 brauchbare Jünglinge an die Cronstädtsche Admiralität geschickt wurden, so sind doch jetzo noch Schüler vorhan- den, die .ausser andern Geschicklichkeiten, Japanisch reden, schreiben und übersetzen.“ Im Jahre 1192 wurde an dem Gymnasium zu Irkutsk eine Classe für dieselbe Sprache errichtet, in welcher geborene Japaner als Lehbrer angestellt waren. Wenn auch diese Classe später wieder einging, weil sie der Absicht der Regierung nicht entsprach (s. Asiarcr. Bscrm. S. 84), so finden wir doch im Jahre 1805 einen Lelrer des Japanischen an jenem Gymnasium. S. Anm. 26. +#) [m Jabre 1188, nach andern (7. B. LAMPE Wachler, 1781). 14° SR, ler 4) Pallas, Güldenstädt, Georgi, Gmelin dj, Lepechin, Falck. #) Seit dem Jahre 1798. *#) Die morgenländischen Lehrstühle an den Universitäten zu Moskau, Charkov und Kasan schreïben sich von dem Jahre 1804 her. Der erste Professor der morgenländischen Sprachen in Kasan war kein anderer als der jetzige Academiker Frähn, welcher im Jahre 1817 Kasan verliess, um an den Ufern der Newa seinen bleibenden Wohnsitz aufzuschlagen. Zum Lector des Tatarischen wurde der durch seine Schriften bekannte Chalfin ernannt. #) Jul. Klaproth im J. 1804. 2) Im J. 1805. 3%) Im J. 1805, wo ein getaufter Japaner Kolotuigin Lehrer des Japanischen war. — Um dieselbe Zeit (1803 — 1807) erlernte Nic. Re- sanov das Japanische und entwarf ein (ungedrucktes) japanisches Wôrter- buch und eine Grammatik. S. Adelung, Catharinens der Grossen Ver- dienste u. s. w. S. 199. #7) 1810; in diesem Jahre Re wurde bei der Umgestaltung des Gymnasiums auch der Lehrer des Tatarischen beibehalten. %) Kiaproth und den Grafen Potocky, welche die unter dem Gra- fen Goloykin nach China bestimmte Gesandtschaft begleiteten. #) Ich meine die bekannte Dubrowskysche Bibliothek, vwelche der üffentlichen Kaiserl. Bibliothek eingereiht wurde. Ueber die asiatischen Schätze derselben s. Nachrichten von der Dubrowskyschen Manuscripten- Sammlung (von Fr. Adelung) in Storchs Russland unter Alexander I. VI. Bd. S. 266 — 8. %) Projet d'une Académie Asiatique. Vergl. Anm. 1. %) z. B. Numophylacium Orientale Pototianum. Casan; 1815. 8. De Arabicorum etiam auctorum libris vulgatis crisi poscentibus emaculari etc. ibid. 1815. 4. De numorum Bulgharicorum forte antiquissimo ibri nt: ibid. 1816. 4. u. a. %) im J. 1811, wo ein geborner Perser Mirsa Abdulla als Lebrer angestellt wurde, *) Dieses Institut, welches seinen Namen ak Gründern, den Gebrü- dern Lasarev verdankt, bestimmt zur Bildung von Militär- und Civil- ue Een Beamten, Dolmetschern und Lehrern für das armenische Volk, und über: haupt zur Verbreitung der Kunde des Morgenlandes, wurde im J. 1816 erôffnet und ist seitdem unter den Schutz des Ministeriums der Volksauf- klärung getreten. Es gewährt unter andern auch Unterricht im Armeni- schen, Türkischen, Persischen, Arabischen und der Geschichte der asiati- schen Vôlker, und besitzt eine gut ausgestattete morgenländische Typo- graphie. Von den in demselben erschienenen Schriften begnüge ich mich zu nennen die Sammlung von Aktenstücken zur Geschichte des armenischen Volkes: Coôpanie akrogs ormocammuxe1 KB 0603p#uiro Hcropin Apauckaro napoza. Mocke. 1835 — 8. 3 Bde. 4., und Chudobaschevs: Armenisch- russisches Wärterbuch: Apmancro-Pycekiit caiosaps. Mocks. 1838. 2 Bde. 8. u.s. w. — Vergl. [ocranosaenie Mockosckaro Apmanckaro Jasapersrxe Hucraryra socrounbixe 1361K08B. Mocke. 1830. 4. CoGpanie Bricouañnmxe ykasoës n Akroës ormocamnxca 4x0 Mock. Apm. Jasap. Hacruryra Bocr. 13. CII6. 1829. 8. n O6miñ oruerr Mu. H. Hp. 3a 1858. S. 89 — 90. %4) Es war im J. 1817, als diese Stelle errichtet und vom Academiker Frähn eingenommen wurde, %#) Diese beiden Lehrstühle wurden besetzt durch zwei Schüler des be- rühmten de Sacy, die HH. Demange (fürs Arabische) und Charmoy (fürs Persische), deren letztere durch mehrere Schriften rühmlichst bekannt ist, aber sich Gesundheit halber im J. 1855 Russland zu verlassen genôthigt sah. Beide erüffneten ihre Vorlesungen am 22. März 1818, bei welcher Gelegenheit der damalige Curator des St. Petersburgischen Lehrbezirkes Se. Excellenz Herr von Uwarov, eine Rede sprach. S. Psus pessaenra Mun. Akasemin Hayks n npour. Deutsch von Hauenschild: Rede des H. Curators des St. Petersburgischen Lehrbezirkes. $. v. Uwarov, u. s. w. S. Frähn: Vorläufiger Bericht. S. 103. Wenige Jahre darauf (1821) ward ein geborner Morgenländer, Mirsa Dschafar Toptschibaschev für den persischen Unterricht angestellt. Und als jene beiden Gelehrten aus der Universität austraten, übernahm den Lehrstuhl der morgenländischen Spra- chen der gelehrte Orientalist Senkovsky (1822). Es tragen überhaupt an dieser Hochschule in diesem Augenblicke fünf Lehrer im Fache der asi- atischen Sprachen vor: 1) Senkovsky, Arabisch und Türkisch.. 2) Mirsa Dschafar Toptschibaschev, Persisch 3) Wolkov, Arabisch, 4) Much- linsky, Arabisch und muhammedanische Geschichte und Literatur, 5) der Schreiber dieser Zeilen, Sanscrit. 36) Seit 1829. 37) Die erste Sammlung Rousseaus, des damaligen franzôsischen Géne- ral-Consuls zu Bagdad, welche aus beinahe fünfhundert orientalischen Hand- schriften bestand. S. Frähns Bericht in der St. Petersb. Zeit. 1819. N°, 91. %) Das asiatische Museum wurde im J. 1825 angelest und seitdem nicht nur durch die in diesen Anmerkungen erwähnten grôssern, sondern auch noch durch viele andere allmälig hinzugekommene Erwerbungen be- reichert. Vergl. Frähn, Vorl. Ber. S. 104 — 109. Recueil des Actes etc. pour 1826. St.-Pétersb, 1827. S. 58. 39. Krusenstern, S. 150 —- 152. Compte rendu de l'Acad. Imp. des Sc. pour l'année 1855, par M. Fuss, S. 18. 19; pour l'année 1838. S. 17. 18. %) Ueber die im J. 1825 angekaufte und aus beinahe zweihundert Numern bestehende zweite Rousseausche Sammlung. S. Frähn. St. Pe- tersb. Zeit. 1826. N°. 11. Beilage.- ) Durch den Ankauf für 40,000 Rbl. B. der ungefähr tausend Ge- genstände umfassenden egyptischen Sammlung Castigliones. S. Recueil des Actes etc. pour 1826. St. Petersb. 1827. S. 58. 539. Krusenstern, S. 128. 1) Es war im J. 1825 als diese den Universitäten des Reiches lgleich- gestellte, für die diplomatischen Verhältnisse Russlands mit asiatischen Hôfen so wichtige Anstalt ins Leben trat. Sie bildet eigentlich die Lehr- Abtheilung des Asiatischen Departements, (yueôuoe orataenie Asiarckaro Aenapraweuta), dessen Chef H. von Senjawin derselben seine vorzügliche Aufmerksamkeit schenkt und steht unter der Leitung des wirkl. Staats- rathes von Adelung. Es werden da sechs, mit dem J. 1840 aber zehn junge Leute, die einen Lehrcursus auf einer Universität oder auf einer andern hôhern Anstalt des Reiches vollendet haben müssen, aufgenommen, erhalten ausser freier Wohnung nebst tausend Rubeln B. jährlich zum Unterhalte, unentgeltlichen Unterricht in den ihnen zu ihrem künftigen Berufe als:Dra- gomane und Beamte bei den Gesandtschaften und Consulaten des Morgen- landes nôthigen Gegenständen, im Arabischen, Persischen, Türkischen, in muhammedanischer Calligraphie, asiatischer Geschichte, Geographie, Statistik so à und Literatur, im Franzôsischen und Italiänischen, und werden nach Vol- lendung ibres (gewôhnlich vierjährigen) Cursus, in das Morgenland, nach Constantinopel, Teheran u. s. w. geschickt, theils um daselbst ihre Kenntnisse und practische Fertigkeit zu vervollkommnen, theils um die ihnen ange- wiesene Laufbahn sogleich anzutreten. Was aber noch hervorgehoben zu werden verdient, ist der Umstand, dass dieses Institut nicht für die auf- genommenen Züglinge allein abgeschlossen ist, sondern dass der unentgelt- liche Besuch der Vorlesungen jedem Liebhaber der morgenländischen Spra- chen gern gestattet wird, und schon einer bedeutenden Anzahl von Offi- cieren und andern Beamten Gelegenheit geboten hat, sich mit den ihrem Wunsche und Bedürfnisse entsprechenden Sprachen des Morgenlandes zu befreunden. — Die Bibliothek ist reichlich versehen mit morgenlandischen Handschriften (arabischen , persischen, türkischen, aethiopischen, armeni- schen u. s. w.) und Druckwerken; jene theïls aus der bekannten ltalin- skyschen und Suchtelenschen Sammlung, theils aus vielen durch die un- ermüdliche Sorgfalt des H. Directors der Anstalt gewonnenen, und über welche der Schreiber dieses bald nähere Nachricht mitzutheilen gedenkt, bestehend; diese die wichtigsten in Europa und Asien, z. B. Constantinopel, Bulak, Teheran, Tebris, Calcutta erschienenen Schriften umfassend. Die morgenländische. Münzsammlung, von H. von Frähn für die erste der Art nach der academischen erklärt, (S. Quinque Centuriae Numorum Anecdotorum ete. Petr. 1858. 4. und déss. Auswahl einiger Seltenheiten und Merkwürdigkeiten aus der Münzsammlung der Asiatischen Sprach- anstalt u. s. w. Bulletin sc. IV.) zeichnet sich aus sowohl durch die Anzahl (— sie erhielt im J. 1837, 4,269 Münzen — mit Einschluss der Arsaciden — hat aber scitdem bedeutende Bereicherungen erhalten) als die Merkwürdig- keit und Seltenheit ihrer Bestandtheile, von denen ich nur die Sassaniden ünd Isphebed-Münzen namentlich anführen will. — Die für den Vortrag morgenländischer Sprachen' und Wissenschaften angestellten Lehrer sind: 1) Demange, fürs Arabische; 2) Demaisons, fürs Persische und Türkische; 3) Mirsa Dschafar Toptschibaschev, fürs Persische, für Calligraphie und überhaupt für praktische Uebungen; 4) Tschorbatschoglu, fürs Türkische; 5) der Schreïber dieses, für asiatische Geschichte und Literatur. Endlich kann ich hier nicht unerwähnt lassen, dass ein berühmter ara- és. Je is bischer Scheich für die Anstalt gewonnen ist, dessen Ankunft aus dem Morgenlande in Kurzem erwartet werden kann. — Vergl. auch Krusen- stern, S. 361 — 364. 2 “?) Diese zum Andenken des ersten Chefs des dortigen Bezirkes, des wirkl. Geheimen Rathes J. J. Neplujev am 9. Febr. 1824 Allerhôchst bestätigte, am 2. Januar 1825 erôffnete Schule, war bestimmt für die Kinder der in den irregulären Truppen) des orenburgischen Corps Dienenden, für Kinder von Asiaten und überhaupt für Kinder jeglichen Standes. Die Anzahl der Züglinge war auf achtzig festgesetzt. S. Asiarck. Bbcra. 1825. S. 385. Se- natszeitung. 1824. N°. 18. - *) Auf Kosten dieses Mäcens erschienen: 1) Sur les Origines Russes. Eïtraits de Manuscrits Orientaux par J. de Hammer. St.-Pétersb. 1825. 4. 2) Abulghasi Bahadür Chani Historia Mongolorum et Tatarorum, nunc pri- mum tatarice edita (mit einer Vorrede von Frähn). Casani, 1825. fol. Eine russische Uebersetzung dieses Werkes war von dem Dragomane des Mini- steriums der auswärtigen Angelegenheïten, H. Jarzov, übernommen wor- den, unterblieb aber nach dem Tode des Grafen Rumänzov; dagegen . kôünnen wir in Kurzem einer franzôsischen mit reichen Anmerkungen von H. Demaisons entgegensehen, welche alle Erwartungen zu befriedigen verspricht. Vergl. Manuscrit de l'Arbre Généalogique des Tures par Abul- ghasi etc. analysé par M. Demaisons. Bulletin sc. IV. S. 229. — Ueber die asiatischen Handschriften des Rumänzoyschen Museums, s. Frähn: Ueber die wichtigsten Orientalischen Handschriften des Rumänzowschen Museums, im Bulletin sc. I. S. 156; über die muhammedanischen Muünzen, denselben Gelehrten in verschiedenen numismatischen Schriften und na- mentlich in Quinque Genturiae etc. S. 21. #) Für ‘das Mongolische, Grusinische, Armenische und Sanscrit. Seit 1836 besitehen an der Academie zwei ordentliche Stellen fur asiatische Literatur, jetzt von den HH. Frähn und Schmidt eingenommen. #) Für asiatische Geschichte und Literatur an dem Institute des Mini- steriums der auswärtigen Angelegenheiten (1854); fürs Mongolische, Chi- nesische (1838) und Armenische (1839) und eine neue Lectorstelle für das Persische an der Universität Kasan. = 0 = 36 Das. Institut der orientalischen Sprachen an dem Lyceum zu Odessa, die kalmückische Dolmetscherschule in St. Petersburg, die chinesische Schule zu Kiachta. (‘) Es sind hier namentlich die beiden Sammlungen des nun verstor- benen Barons Schilling von Canstadt, und die Sammlung des Archi- mandriten Peter, so wie des englischen Obersten Stewart zu erwähnen. a) Die erste Schillingsche Sammlung von chinesischen, mandschuischen, japanischen, mongolischen, tibetischen u. a. Schriften, die zusammen 314 Numern und über 2,600 Bände ausmachen, and mit chinesischen und japanischen Charten und Plinen versehen, wurde im Jahre 1850 für die damals beabsichtigte orientalische Facultät (s. Anm. 50), dem Besitzer ab- gekauft, aber so wie die dritte und vierte hier zu erwähnende Sammlung im J. 1835 der Academie abgetreten, S. St. Petersb. Zeit. 1830. N°. 88. b) Die zweïite nicht minder bedeutende Sammlung von ähnlichen Schriften aus derselben Quelle herrührend, wurde nach dem Tode des Besitzers (im J. 1837) von Sr. Majestät dem Kaiser gekauft, und im vorigen Jahre der Academie als Allerhüchstes Geschenk verehrt. c) Die aus drei und vierzig mongolischen und tibetischen Werken be- stehende in Peking gebildete Sammlung des Archimandriten Peter. d) Die Sammlung von 73 Sanscrit-Handschriften aus dem Nachlasse des englischen Obersten Stewart, ursprünglich auch für die erwähnte Facultät bestimmt, ist beschrieben von Lenz in der St. Petersh, Zeit, 1833. N°. 219 — 225. Noch ist die sehr bedeutende Ladyschinskysche chinesische Samm- lung von Merkwürdigkeiten und Alterthümern verschiedener Art zu er wähnen, welche im J. 1833 dem academischen Museum durch die Huld . Sr. Kaiïserl. Majestät zu Theil wurde. S. Frähn: Ueber die Chinesi- sche Sammlung von Merkwürdigkeiten des Obersten Ladyschinski. St. Petersb. Zeit. 1833. N°. 148.. _ Ueber andere Bereicherungen des asiatischen Museums z. B. der gru- sinischen Geschichte Wachuschts, der goldenen Wiesen Masudys, der grossen arabischen allgemeinen Geschichte Aïnys, der tatarischen Ge- Schichte der Mongolen von«Abulghasy, s. Compte rendu pour l'année 1858. S. 18. Frähn, Bulletin sc. [V. 186 — 192, — Noch mag hier die 12 pur Bemerkung stehen, dass zum Behufe der Gewinnung neuer wichtiger mu- hammedanischer Handschriften für Russland im J. 1834 ein (vom Acad. Frähn verfasstes) chronologisches Verzeichniss von hundert muhammeda- nischen Werken, in russischer und franzüsischer Sprache gedruckt erschien, (Notice chronologique d'une centaine d'ouvrages pour la plüpart historiques et géographiques tant Arabes que Persans et Turcs, qui manquent en grande partie aux différentes bibliothèques de l'Europe, et dont il sérait à propos, que les personnes qui séjournent dans le Levant, cherchassent dans l'intérèt des sciences à se procurer les originaux ou des copies fidèles. St- Pétersb. 1834. 4.), und in vielen Exemplaren an den Zollämtern des Reiches u. s. w. vertheilt wurde, um das Augenmerk der verschiedenen Beamten und Anderer an den Gränzen oder in dem Morgenlande selbst, auf die Erwerbung derselben hinzulenken, eine Maassregel die schon schône Früchte getragen. S, Frähn: Erster Erfolg der von dem Hrn. Finanzminister zur Gewinnung wichtiger orientalischen Handschriften getroffenen Maassregeln. Bulletin sc. III. S. 60 — 64. Ein ähnliches Verzeichniss von einigen ar- menischen Geschichtschreibern, von demselben Gelehrten verfasst, erschien in demselben Jahre (Xponozornueckiñ CnncoKB HBKOTOPHIXBE A PMAHCKHXB Hcropuross n npou. (CI6. 1834). 4) Eine tibetische, grusinische, armenische, afghanische. #) z. B. die Geschichte der Ost-Mongolen von Schmidt. St. Petersb. 1829. 4. 50) Ich rechne dahin die in den Jahren 1829 — 1833 beabsichtigte Er- richtung einer orientalischen Facultät oder Section bei der Universität. S, Leipz. Literaturz. 1830. N°..8. S. 62. 63. Wenn dieselbe auch nicht nach dem damals angelegten Entwurfe ins Leben trat, so haben sich doch mehrere Punkte desselben verwirklicht — die Absicht, die Verfassung von Hülfsmitteln zur Erlernung asiatischer Sprachen durch einheimische Ge- lebrte zu bewerkstelligen u. s w: | : #1) Seit 1826. Das hier genannte Stawropol im simbirskischen Gouver- nement, ist wohl zu unterscheiden von der Stadt gleichen Namens im kau- kasischen Bezirke. Vergl. auch Charmoy, Jour. As. S. 256. *?) Dieses Institut, eine Abtheilung des Richelieuschen Lyceums zu Odessa, verdankt sein Entstchen einem Allerhôchsten Befehle vom 1. Octbr. — 91 — 1828 und trat im folgenden Jahre (1829) ins Leben. Es wird daselbst im Persischen, Arabischen und vorzüglich im Türkischen unterrichtet; die Leichtigkeit geborene Morgenländer als Lehrer anzustellen, die stete An- wesenheit von Asiaten, die Nähe Constantinopels — Alles berechtist uns schône Hoffnungen an diese Anstalt zu knüpfen, welche nicht verfehlen wird. geschickte Dolmetscher und Uebersetzer, s0 wie Beamte für solche Stellen in Neurussland zu liefern, welchen die Kenntniss der morgenlän- dischen Sprachen nôthig ist. Auch in dieser Anstalt ist es jedem Wissbegie- rigen gestattet die Vorträge zu besuchen. S. St. Petersb. Zeit. 1828, IN°.. 90. Seit dem J. 1838 ist H. Grigoriev, bekannt durch einige wissenschaft- liche Arbeiten, daselbst als Professor angestellt, hat schon eine Reise nach Constantinopel gemacht und die Cataloge mehrerer daselbst befindlichen _ Bibliotheken mitgebracht. — In demselben J. (1838) wurde die Aufnahme auf Kronskosten von fünf Zôglingen des Taganrogschen Gymnasiums in jenes Institut zur Erlernung unter andern auch des Arabischen und Persi- schen angeordnet.. Oômiñ oru. sa, 1838. S, 79. 53) Als der Schreïber dieses im Jahre 1829 sein Amt als Professor der morgenländischen Sprachen — welches er bis 1835 verwaltete — in Charkov ‘antrat, war zu dem alten Münz-Bestande (s. Frähn, St. Petersb. Zeit, 1828. N°. 20) noch die sehr bedeutende Sprewitzsche morgenländische Sammlung durch Ankauf für 10,000 Rb]. B. hinzugefügt worden. S. Frähn: de Musei Sprewitziani Mosquae numis cuficis etc. Petrop. 1825. 4. St, Petersb. Zeit. 1829. N°. 43. und Quinque Centuriae etc. S; 21. 54) Ueber diese Anstalt erlaube ich mir dié mir von dem ehemaligen Director derselben , dem Academ. von Schmidt, mitgetheilte Auskunft einzurücken: ,;Die Kalmückische Interpretenschule hat vom October des Jahres. 1827 bis zum Ende des Jahres 1856 bestanden; während dieser Zeit wurden in. zwei, Cursen achtzehn Russische und vier. Kalmückische Jünglinge zu Interpreten gebildet, Zwei Russische Züglinge starben wäh- rend, des letzten Curses an Krankheiten und sind in die obengenannte Zahl nicht mit einbegriffen. Jene 22 Züglinge sind nach vollendetem Curse alle im Dienst angestellt.‘ S. auch dens. in der St. Petersb. Zeit. 1829: N°. 44. _%*) Die berühmte Bibliothek der Scheich .Sefy-Moschee in Ardebil, wurde im J. 1828 von dem Grafen van Suchtelen erbeutet. Se betrug 166 12 er Bände, und nach Abrechnung der Doubletien 96 verschiedene Werke, worunter viele äusserst wichtige geschichtliche und andere, S. Frähn: Die Bibliothek aus der Scheich Sefy - Moschee zu Ardebil. Vergl. Tuoancx. Bbaom. 1828. N°. 2. Die Achalziker Bibliothek aus der Schule der Ahmed-Moschee in Achalzik, wurde von dem Grafen Paskewitsch Fürsten von Warschau «erbeutet und so wie ungefähr funfzig andere in Erserum und Bajesid angekaufte Handschriften hierher nach Petersburg gesandt. Ueber die Achalziker Bib- liothek, s. Frähn, in den C. IT. Brzouocr. 1850. N°. 20, und Charmoy: Journal de St.-Pétersburg, 1829. N°. 80. S. 81. Vergl. noch Krusen- stern, S. 165. Ein ausführlicher Catalog der Handschriften der Ardebiler und Achalziker Bibliothek, verfasst von den HH. Frähn, Charmoy und Mirsa Dschafar, wird in der ôffentl. Kaiserl. Bibliothek aufbewahrt und erwartet die Verôffentlichung durch den Druck. $£) Diese kosthare Münzsammlung bestand aus 633 goldenen und silbernen Münzen und Schaustücken, und enthält die seltensten und für die persische Münzkunde wichtigsten Stücke. Einen ausführlichen Bericht darüber von Frähn enthält die St. Petersb. Zeit. 1829. N°. 56, und Leipz. Lit.-Zeit. 1830. N°. 74. S. 586. Ausser dieser grossen, fielen aber noch fünf klei- nere Sammlungen, aus den erwähnten Geldern ausgeschieden, der Aca- demie zu. 7) Es war im J, 1829 als Chosrau Mirsa, der Sohn Abbas Mirsas und Enkel Feth Aly Schahs, achtzehn, mit aller Pracht morgenländischer Schônschreibe- und Buchbinder-Kunst ausgestattete Handschriften (17 per- sische und eine ost-türkische) Sr: Majestät dem Kaiser überreïichte, S. Frähns Bericht darüber in C. II. Bsaomocr. 1830. IN°. 24. *) H. Academiker Schmidt, der Herausgeber von Ssanang-Ssetsens Geschichte der Ost-Mongolen; einer mongolischen Grammatik (1831. 4 Russisch. 1832. 4.) und eines Mongolisch-Deutsch-Russischen Wôrterbuches, St. Petersb. 1835, 4. und anderer die mongolische Literatur betreffenden Schriften und Abhandlungen, seit 1829 ordentliches Miüglied der Academie der Wissenschaften. Zwar hatten sich schon vor ihm mehrere Gelehrte mit dem Mongolischen beschäftigt, z. B. Messerschmidt (um 1729), Benj. v. Bergmann, der Verfasser einer (nicht gedruckten) mongolischen Gram- LE 0 matik, (s. Adelung, Cathar, Verdienste u. s. w. S. 8, 201). und Klap- roth; allein der Begründer des Studiums dieser Sprache bleibt immer der erst erwähnte Gelehrte, 5) Die mongolische Sprache wird vorgetragen in dem Seminarium, dem Gymnasium, für welches noch besonders durch den Ankauf von chinesischen und mandschuischen Schriften gesorgt worden (s. ZKypn. abñcrs. Hapogs. Ilpocs. 1824. I. X.) und in der 1852 gestifleten Schule für Kinder mon- golischer Beamten, über welche letztere man noch einige Worte im Nach- trage findet. 50) [n der dasigen Kreisschule seit 1838 auf den Wunsch der dortigen Kaufmannschaft (roprosaro cocaosia). . Oôux. oru. sa 1858. S. 85. St) Die Universität Kasan ist überhaupt als der zweite Hauptsitz der asiatischen Studien in Russland zu betrachten, wozu sie ihrer Lage nach auch ganz geeignet ist. Wir haben schon gesehen, dass bald nach ihrer Gründung im Jahre 1804 der .Lehrstuhl der morgenländischen Sprachen und des Tatarischen noch besonders besetzt wurde, Die zweite ordent- liche Professur für morgenländische und namenilich persische und tür- kische Sprache, ward im Jahre 1837 errichtet. Dabei aber liess es der für das Gedeihen der asiatischen Gelehrsamkeit hôchst verdiente Curator der Universität, Geheimerath von Mussin-Puschkin nicht bewenden — er sorgte auch für die Einfübrung neuer, vorher noch {nicht gelehrter Sprachen, sowohl an der Hochschule als an dem Gymnasium, und na- mentlich des Mongolischen, Chinesischen und Armenischen. Zwei junge russische Gelehrte, Kowalevsky und Popov wurden zur Erlernung der mongolischen Sprache nach Irkutsk Seschickt; der erste derselben ging später nach Peking, der zweite nach Urga, der Hauptstadt der chi- nesischen Mongolei, um daselbst ihre Bildung zu vollenden. St. Petersb. Zeït. 1833. N°. 180. Beide wurden nach ihrer Rückkehr an der Univer- sität Kasan angestellt, arbeiten für die ihnen anvertrauten Sprachen mit dem besten Erfolge und haben sich durch mehrere Schriften über die mongolische Sprache auf das Vortheilhafteste bekannt gemacht; so besitzen wir von Kowalevsky eine mongolische Grammatik und Chrestomathie, (Kparkan Fpamw. Mouroascxk. xumwxnaro s3p1Ka. Kas. 1835 8. u. Monroas- ekaz Xpecromaris Kas, T. I. II. 1856-17. 8. und von Popov cine mon- — 94 — golische Chrestomathie. Kasan 1836, und Arithmetik in Mongol. Sprache. 1837. 8. Noch im Jahre 1838 wurde Popov auf vier Monate in die kalmücki- schen Ulusse in dém astrachanschen und saratovschen Gouvernement 50 : wie in den kaukasischen Bezirken abgeschickt, um Materialien zu sammeln zur Verfassung einer vergleichenden Grammatik und eines Wérterbuchis der mongolischen und kalmückischen Sprache. S. OGmiñ oru. sa 1858. S. 45. Als vorläufige Frucht seiner Reise erschienen: Kparkia sambuania 0 Tpusosxkuxs Kaawsikaxs in dem ?Kyps. Mux. Hapoa. Tpocrbur 1839, Anpbas s. 17 — 46. Deutsch: Kurze Bemerkungen über die Wolga-Kal- mücken. St. Petersb. Zeit. 1839. N°, 256 folg. Das erste Gymnasium er- hielt ebenfalls eine Classe für dieselbe Sprache (O6m. oru. S, 45) und bald darauf wurden zwei neue Lehrstüble fürs Chinesische (1838) und fürs Arme- nische (1839) an der Universität gegründet, und der erstere dem Archiman- driten Daniil, der dieselbe Sprache auch an dem Gymnasium vorträgt, an- vertraut; für den zweiten ist ein Concurs ausgeschrieben, und wird hoffentlich zu Folge haben, dass sich bald ein gelehrter Kenner des Armenischen zur Uebernahme jenes Lehrstuhles finde, welchem es um so leichter werden dürfte, mit Nutzen zu wirken, als auch schon Maassregeln zum Drucke armenischer Lebrbücher getroffen sind, 2. B. einer armenischen Grammatik (Pyrosoacrsa KB usyuenio Apmsnekaro a3bika) verfasst von dem Lehrer des Armenischen an der Agababovschen Schu'e in Astrachan, Popov, und eines Lehrbuches der Arithmetik von Busse, ([epsan uacrr Apnevernku), übersetzt von dem Armenier Mordanov. S, O6m. oru. sa 1838: S. 48, So wird denn nicht nur das’ Arabische, Persische, Türkische, Tatarische, Mongolische, Chinesische und bald auch das Armenische an der Universität und dem ersien Gymnasium sowohl als auch in andern Schulen des kasan- schen Lehrbezirkes vorgetragen, sondern auch das Tibetische ist nicht ver- gessen worden, und soll versuchsweise in Kasan eingeführt werden. S. O6m: oT4. 3a 1838. p. 115. — Die Universität besitzt nicht minder erkleckliche wissenschaftliche Hülfsmittel an Druckschriften und asiatischen Handschrif- ten, unter welchen letzteren namentlich die mongolischen , tibetischen, mandschuischen und chinesischen hervorzuhehen sind, deren Catalog: ge- druckt vorliegt. S. Karasors CanckpurekuuB, Mourosscraws, Tnéerckaws, Lo. noir uns 6 Masaxyperaws n Kuraïñcknmr KknurawB H pyKOnnCAME #5 GuGrioreks Hunep, Kasanckaro Yaupepcurera xpaasmumcs. Kas. 1854. 8. Das Münzkabinet ist durch mehrfache Beschreibungen der gelebrten Welt bekannt und be- steht aus mehreren namhaften Sammlungen, z. B. der Fuchsschen, für 12,000, der Pototschen, für 7000, der Glausschen, für 9000 Rbl. an- gekauft, u. s. w. Auch sind seit der Einfübrung der morgenländischen Sprachen eine Menge gehaltvoller Schriften über muhammedanische Münz- kunde, tatarische, türkische und mongolische Sprache u. s. w. erschienen. Gegenwärtig lehren an der Universität folgende Lebrer: 1) F. Erdmann, Arabisch, Persisch und Türkisch; 2) Kasembeg, Türkisch und Tatarisch; 3) Kowalevsky und Popov, Mongolisch und Mandschuisch; 4) der Archi- mandrit Daniil, Chinesisch und 5) Mir Abutalib Mir Mominowv, seit 1838 als besonderer Lector des Persischen. (06m. or4. 5a 1838. S. 44). Am ersten Gymnasium waren vierzehn Kronszüglinge für morgenlän- dische Sprachen bestimmt, welche letztere in drei Classen vorgetragen werden; 1) Arabisch und Persisch, 2) Türkisch, Tatarisch und Persisch, 3) Tatarisch und Mongolisch. Jede der drei Classen hatte einen eigenen Lehrer, und die ausgezeichnetsten Schüler setzten ihre Studien auf Krons- kosten auf der Universität fort. Krusenstern. S. 80. Jetzt aber ist, wie erwähnt, der Kreis der asiatischen Lehrgegenstände erweitert. 5?) Versuch einer Literatur der Sanscrit-Sprache von Fr. Adelung- St. Petersb. 1829. 8. Z2te Ausgabe unter dem Titel: Bibliotheca Sanscrita, ebd. 1835. 8., ins Englische übersetzt nach der ersten Ausg. von Talboys. Oxf, 1832. 8. " 55) Der hier angedeutete, leider durch einen zu frühen Tod den Sei- nigen und der Wissenschaft entrissene Gelehrte, ist Rob. Lenz, der Her- ausgeber der Urvasia u. s. w. Berlin, 4853. 8. und des Apparatus criticus ad Urvasiam, ebend. 1854. 4., welcher nach einem mehrjährigen Aufent- halte im Auslande, nach seiner Rückkehr im Jahre 1835 als Adjunct an der Academie angestellt wurde, und von da aus einen Cursus des Sanscrit an der hiesigen Universität erôffnete. Nach seinem Tode im J. 1836 wur- den die Vorlesungen über Sanscrit an letzterer Anstalt fortgesetzt vom Academiker Gräfe, und seit dem J. 1838 von dem Schreiber dieser Zei- len, welcher schon im J. 1832-33 Vorlesungen über dieselbe Sprache an s = 9% = der Universität Charkov gehalten hatte. — Der in diesem Augenblicke im Auslande befindliche junge Russe ist Herr Cand.Petrov, welcher auf seiner zweijährigen Reïse, Berlin, Bonn, Paris und London besuchen wird. (06m. oru. 3a 1838. S. 52). Ein anderer Inländer, H. Bôhtlingk, ist als Herausgeber des indischen Grammatikers Panini (Bonn 1839) rühmlich bekannt. 4) Vergl. Schmidt: Ueber die Begründung des Tibetischen Sprach- studiums in Russland. Bullet. scient, N°. 4. Die Erscheinung einer Gram- matik und eines Wérterbuches der tibetischen Sprache durch den be- kannten Reisenden Csoma von Kürës, Calcutta 1834, bewog H. v. Schmidt, laut der Vorrede in seiner Grammatik (1. XL), nun auch eine tibetische Grammatik zu bearbeïiten; sie ist erschienen in St. Petersburg 1839. 4., in deutscher und russischer Sprache, und ein Wärterbuch ist in der Presse. Durch diese Arbeïlen steht denn auch dem Studium des Tibetischen hier zu Lande kein Hinderniss mehr entgegen, und berechtigt zu um so schüneren Hoffnungen, als in keinem Lande Europas die Quellen der tibetischen Literatur in so reichlichem Maasse fliessen als in Russland. S. Schmidt, Tibet. Gram. Vorr. VIII — X. 55) Einzelne Erscheinungen auf dem Gebiete der grusinischen Literatur, wie die Grammatiken von Gajos, Krementschug 1798; von Tschubinov (verfasst um 1816 oder 1817) und von Dodaewi (1830), beide in Tiflis gedruckt, und die minder wichtigen von Warlaam (1802): Kparkasn lpy- sunCKkaa lpammaraka couugennas Ha Pocciñckoms 132K5. St, Petersb. 1802. Firalov: Camoyuureas, coxepxamiñ 5» ce65 Tpammaruky, Pasrosoppr, Ipazoyaeuis n .Jercnkonr Ha Pocciñckows n lpysunckoms a3bkaxB. St. Petersb. 1820. (S. Sjôgren, St. Petersb. Zeit. 1858. N°. 97); so wie einige geschichtliche Abhandlungen über Grusien vom Zarewitsch Wachtang: OGosprnie ncropaueckoe Fpyannckaro Hapoaa. C.-II6. 1814; vom Zarewitsch David: Kparkan ucropix o Tpyaiu, C.-TI6. 1805, und vom Metropoliten Evgeniy: lcropnuecroe a5o6paxenie lpyain 85 noauTHueCKOMB, HePKOBHOMB m yueGnoms ex cocronnis. C.-TI6. 1802, und die unbedeutenden Ueber- setzungen aus dem Grusinischen: Hosvië [luxe man nepenuexa na [epcna- ckiä BKYCB AI00OBHHKA CB ATO00BHMNEIO, AUBIIUX'B TIPH nozoms5 Kaskaskux rop», Tuopenie lpys. Hapesnua Aaspiaa, nepeseus C, Marponoarcxiñ. C.-F6. 1% CRT". DRE 1804. [ucsua l'pysnucraro Jlapesnua Baxraura Hpakaiesnua , nepes. E. Unaners. C.-H6. 1802, und Jlyremecrrie #5 Hnairo lpysuucraro Asopaunma Pawauaa Aann6erosa. M. 1815, und andere Uebersetzungen von Firalovy, Chlapitonov u. s. w. aus dem Russischen ins Cnil (s. Brosset Discours etc. p. 121. N°. 10. 141. 147. 185. 187), kôünnen kaum als Vor- lufer einer viissenschaftlichen Bearbeitung jener Sprache und Literatur gelten, wenn es gleich. in der letzten Zeit an Beschützern und Bearbeitern der grusinischen “Sprache nicht fehlte, in welcher ersteren Hinsicht wir nur den Prinzen Theimuras, dem aber wissenschaftliche Bese häftigungen nichts weniger als_ fremd sind, und in letzterer H. Tschubinov, Ver- fisser eines nächst erscheinenden grusinisch -russisch-franzüsischen Wôr- terbuches, namentlich anführen wollen. (S. Compte rendu pour l'année 1837. "S 31. Brosset, Discours ete. p. 101. Bullet. sr.) Als im J. 1857 H. Brosset nach Russland berufen ward, und mit un- ermüdlicher Thätigkeit anfing, die bisher verkannte und wohl gar zurück- gesetzte grusinische Literatur durch die Enthüllung ihrer Schätze zu Ehren zu bringen, lag die Wabrheïit bald am Tage, dass sie für die Geschichte des Morgenlandes überhaupt und Grusiniens insbesondere, so wie für die cé ds von nicht geringer Wichtigkeit sei, und die ihr von der Regie- rung REED MOT wohl. verdiens. Wie viel Neues bictet die Histoire et Littérature de la Géorgie von Brosset in dem Recueil des actes etc. St.-Pétersb. 1858, und LR. kleinere Abhandlungen desselben Gelchrten, die seit seiner Einbürgerung in Russland ETS ATTER sind? und welche neue Aufsclüsse über die Geographie Georgiens verspricht die eben von ihm in den Druck gegebene alte TE Gcorgiens von Wachuscht, welche in grusinischer und franzôsischer Sprache A AUDE wird. S. Bullet. sc. T. VL p. 141 folg. Es ist auch H. Brosset, welcher in diesem Winter, 1839-40, Vorlesungen über die Sprache, Geschichte und Literatur Georgiens hält. 6) Wenn gleich das Armenische schon früher Bearbeiter gefunden, und viel mehr beachtet war als das Grusinische — wir en nur die in dem lasarevschen Institute zu Moskau erschienenen Schriften und andere zu nennen: Z. B. die Ucbersetzung von Schamirov's Kurzer geschichtlicher und geographischer Beschreibung Armeniens von Waganov (Kparkoe ncro- 13 = % = paucckoe H reorpaænuecKkoe onucanie LHapCTBa Apeñckaro nepes. B. Baranoëz. C.-116. 1786; des Moses von Chorene von Archidiaconus Joannesoy (Apuanckan Heropia u. s. w. nep. CL nozannanxa Apxnaiakon® I. loannecossiwr, n'n31 Bb C.-T6. 1809. 2 voll. 8.; des Fürsten Chubov, ‘Geschichte Ârmeniens 1on 1779 — 1809, durch dens. Joannesow (Onncanie aocrona- MATHBIXB NPOHSMECTBIH BE Aprenin GErae HOCABAHIA 30 ABTB, T. €. orB Harp. Cemerrosa (1179 roaa, 40 1809) C.-TI6. 1811. Kurzes russisch- armenisches Wôrterbuch von Alamdarov (Kparsii Pocciñcko-Apuanckif caosaps. Mocksa 1821. S. u.s. w. (S. Anm. 33), so künnen wir eine wissenschaftlichen Bearbeitung dieser Sprache und Literatur doch erst von der neuesten Zeit an rechnen, wo man angefangen hat sein Augenmerk auf die Erwerbung von Handschriften und die Erklärung von armenischen Alterthümern und Denkmälern, z. B. Inschriften und Münzen zu wenden, d wofür wir wiederum Hrn. Brosset besonderen Dank schuldig sind. So war die Bibliothek des Klosters zu Etschmiadzin seit langer Zeit ein Ge- genstand der Wissbegierde der europäischen Gelehrten gewesen, ällein crst seit Kurzem ist es gelungen, einen Catalog derselben durch die zuvor- kommende Güte des Hrn. Senators und Geheimen-Rathes Baron von Hahn zu erlangen, welcher schon eine reiche Sammlung von wichtigen georgi- schen Handschriften der Academie auf zwei Jahre zu Gebot hat stellen wollen. S. Brosset, Rappcrt sur l'envoi de manuscrits Géorgiens par S. E. M. le Senateur Baron de Hahn, Bullet. sc. IV. S. 184. — Die Ein- führung des Armenischen an dem Gymnasium zu Astrachan get auf dés Jabhr 1838 zurück. O6miñ or. 3a 1838. S. 46. Dcr Lehrstuhi an der Universität zu Kasan ist in diesem Jahre epronder S. ÆKypn. Mau. Hap. Mun. 1839. Ma. S. 22. Ù ®) Wir kennen schon zwei Sinclogen aus der Zeit Catharinas der Grossen (Leontiev und Agafonov); es hat aber seitdem nie an Kennern dieser Sprache in Russland gefehlt, welche sich in Peking selbst ansgebil- det hatten, wozu ihnen die alle zehn Jahre zu erneuernde geistliche Mis- sion (s. O Pocciñckoë Ayxornoñ Muccin 5% [eraut. Asiar. ÉÉctndde 1825. S. 391— 400. Nouv. annales des voyages T. 21. S. 215 — 219) treffliche Gelegenheit darbot. Ich nenne hier als solche : Anton Wladykin, Ueber- setzer der chinesischen Sprache am Collegium der ausw. Angelegenhei- n de 2 ten (+ 1811), Verfasser mehrerer wichtigen (aber ungedruckten) Arbeiten, (Adelung, Catharinens d. Grossen Verdienste u. s. w. S. 201); J. Orlov, Kamensky und Lipovzov, der zweite Verfasser eines (nicht gedruckien) chinesisch-mandschuisch-mongolisch-russischen Wôrterbuches in zWwanzig Foliobänden, (Adelung, S. 205) und im Verein mit Steph. Lipovzov, dem Ucbersetzer des N. Testaments ies Mandschuische, des Cataloges der in dem Museum der Academie aufbewabrten chinesischen und Japanischen Bücher (Karasors KRaraïñckaws n fluonckuws Kunraus, 58 Gnéaiorext H. Akageuin Hayke xpanammwcn, no npenopyueno l-ra Tpesnaenra onoï Aragewis, Cepri Cemenognua Yeapora, znops cabaanmeiä TL ocyaapcts: Ko. Muoctp. Ab4B nepesoauiKaMn Ko. Acc: Tlaszous Kameuckmurs n Cre mamowe& Aunosnosims); Zacharias Leontievsky, (Mawarauxr Xpucrian- eKkoû B5pei 88 Ruras, nepes. cr Kuraëäcraro. C.-II6. 1834. 8.); Baibakow, der Uebersetzer eines chinesischen Lustspieles Fan-su ins Russische, (Dansey, man nayroëka ropauinañ, Kuraïückan Komeaia suaveunraro Axums- Avixysn, Gyreaasno C6 Knraïñckaro nepesear Ha Kaxt5, X-ro raacca Pasymmmuxs Apramonoss ceurs Bañ6akoss, in Bnôaior. 4ax Ur. T. 35. Uacrs 11-an Avrycrs, 1839. S. 53 — 40. — Seit 1804 arbeïtete hier zu Lande auch Klaproth im Chinesischen. Der erste Kenner dieser Sprache aber ist dermalen der durch seine vielen in dieses Fach einschla- genden Schriften bekannte Mônch Hyacinth (Bitschurin), welcher seit langer Zeit in diesem Fache thätig ist, (S. Asiarer. Bicru. 1835. S. 113, und Anmerk. 79) und noch in diesem Jahre in dem Ministerium der auswärligen Angelegenheiten Vorlesungen über chinesische Sprache gehalten hat für die im nächsten (1840) Jahre nach Peking abgehenden zur neuen Mission be- stimmten jungen Leute. Und so eben hat der Professor des Chinesischen in Kasan, der Archimandrit Daniil eine chinesische Chrestomathie nebst angehängtem Wérterbuche zum Druck ausgearbeitet. 5) Dicse unter dem Ministerium der Finanzen stehende Anstalt wurde érôffnet am 16. Mai 1835. S. St. Petersb. Zeit. N°. 154. 1835. Dorpaier Jahrbücher, Bd. V. Heft 2. S. 165. Sie stand unter der Leitung des be- kannten Hyacinth, und wurde von vier und zwanzig Kaufmannssühnen besucht, welche durch die practische Erlernung des Chinesischen ohne Zweifel vieil zur Fürderung des gegenseiligen Handels beitragen werden. 13% Ueber cine am 18. Decbr. 1838 gehaltene- sehr befriedigende Prüfung der Züglinge dieser Schule, berichtet der Sohn des Vaterlandes (Che Oretecrra. FT. X. 1839. Massberia cubcs. S. 25. 26). S#) Namentlich in den Bibliotheken des asiatischen Institutes, der éffentl. Kaiserl. Bibliothek, dem Rumänzovschen Museum, in den Bibliotheken der Universitäten Kasan, Moskau, des Finanzministeriums u. a. 79) Andere mehr oder minder bedeutende Münzsammlungen sind in Ka n, Charkov, dem asiatischen Institute, Muskau, Kiev, Dorpat, der Eremitage, dem Rumänzovschen Museum und in vielen Privatsammlungen. S. Ch. M. Fraehnñi, Recensio Numorum Muhammedanorum ete. XV. XVII. Quinque centuriae étc..S. 21. 25. 7) Nachdem schon zu Anfange des Feldzuges Peters des Grossen gegen Persien, der Fürst Demetrius Cantemir eine kleine türkische Druckerei zur Verôffentlichung des Kriegsmanifestes cingerichtet hatte (1721), erhielt die Universität Moskau ums J. 1774 arabische Lettern, und die seit 1784 in St. Petersburg entstandene Schnoorsche arabische Typographie diente na- mentlich im J. 1787 — 1788 dazu, Korane zu drucken. Seitdem aber haben sich dis muhammedanischen Druckereien sehr vermehrt und man druckt in St. Petersburg, in Moskau (in der Universitäts -Typographie und in dem lasarevschen Institute), Kasan und Tiflis, und noch kürzlich sind auch die dem Puschtu eigenthümlichen Buchstaben für die academische Typo- graphie verfertigt worden. Die ersle armenische Drutkerei wurde in St. Petersburg von cinem Armenier Chaldarov im J. 1777 errichtet, aber man druckt jetzt Ar- menisch mit neuen Typen hier, (Compte rendu pour 1837. p. 30. 51), ferner in Moskau, Astrachan und Neu Nachitschewan. se Eine grusinische Druckerei zum Bebufe des Druckes kirchlicher Bücher bestand schon 1770 in dem Dorfe Wseswätsky bei Moskau, sie wurde spä- ter (1775) der Academie der Wissenschaften in St. Petersburg übergeben, und lieferte 1783 den zwischen der Kaiserin Catharina und dem gru- sinischen Kônige von Caralinien und Kachet Heraclius abgeschlossenen Tractat (Russisch und) Grusinisch. Im J. 1800 wurde beim Senate eine grusinische Druckerei angeschafft, um das Manifest wegen der Vereinigung Grusiens mit Russland in grusinischer Sprache zu drucken. Auch legten der — 1Â101 — astrachansche Erzbischof Gajos, und der grusinische Exarch Warlaam auf eigene Kosten grusinische Druckereien an, deren erstere 1805 an die Schule zu Tiflis, die zweite 1803 an die moskauische Sÿnodil-T ypographie abgegeben wurde. Die academische Typographie wurde im J. 1857 mit zwei verschiedenen Gattungen grusmischer Lettern verschen, einer grüssern und kleineren, letztere mit den Matrizen gemacht, welche der Prinz Thei- muras auf eigene. Kosten aus Paris hatte kommen lassen, und der Aca- demie zur Benutzung erlaubte. (Compte rendu etc. p. 51). — Im J. 1834 bestand, der Stadt Seleginsk (in dem irkutzschen Gouvernement) gegen- über, eine Druckerei zur Herausgabe burätischer Bibelübersetzungen, angc- legt von den dortigen englischen Missionären. 7?) Ich führe hier die Worte eines englischen Reisenden (Mignan), über die Bildung von Dolmetschern in Russland an, um so mehr als der- selbe geradezu den überwiesenden Einfluss des russischen Hofes in Per- sien zum Theil von der Geschicklichkeit der Dolmetscher abhängig sein lässt, und somit die Bildung von guten Dragomanen aus der rbhe selbst beweist. Sie finden sich in the Journal of the Asiatic Society of Bengal, N°. 35. Novbr. 1834. S. 597: ,, Is may not be inapplicable here te remark that much of the success of the Russians in their intercourse with Persia, where their power is gaining the ascendancy over ours, is owing chiefly to the attention they pay to the acquirement of the Persian language for which purprose there are both at Moscou and St. Petersburgh institutions, where the young men who are destined for missions are carly prepared for that service; and it is much to be regretted that no such institution in cr own country places it within our power to cope with our neighbours in our relations with Muhammedan countries. The slightest reflection will convince even a common observer, that the negociations of a chargé d'affaires at a Mohammedan court, who communicates personally with the supreme head, is infinitely superior to those of him who is obliged to employ an interpreter, who invariably turns your negociations to his own account, of that of his highest bidder.‘ : 7) Von Lipovzov und Leontievsky: Yaoxenie Kurañcko“ nasarer BHBINHBYE COeniñ, nepes. CB Mansaxyperaro Crenaus Aunosuoez. C.-I6. + ‘M — 1528. 4 Mausaxypckai nECHS CR Nepesola BB npo36. Jaxapa /Aeoursencaro, C.-TI6. 1854. | 34) Das was wir bisher über und in der ossetischen Sprache besassen, z. B. in Güldenstädt, Reineggs, Klaproth, und die ossetische Litur- gie, Moskau 1821; ossetische’ Gebete und moralische- Sprüche, Tiflis 1820; ossetisches und georgisches Alphabet, gedruckt wahrscheinlich in Georgien, (Brosset N°. 111 — 115. Sjôgren, Bullet. sc. EL S. 111-2) und die Vermuthung der Gelehrten, dass das Ossetische dem alten medischen Sprach- stimme angehôre, musste natürlich in allen Sprach - und Geschichtsforschern den lebhaften Wunsch rege machen, mit jenem Idiome näher bekannt zu werden. Dies konnte aber blos durch einen Gelchrten geschehen, welcher ausgerüstet mit einer umfassenden Sprachkenntniss, und namentlich der persischen, georgischen und anderer kaukasischen Sprachen, des Finni- schen u. s. w. unter den Osseten selbst deren Sprache in ihren verschie- denen Abzweïgungen zu erforschen unternahm. Wir künnen daher nur der Wissenschaft Glück wünschen, dass H. Acad. Sjügren sich dazu ver- stand, das Ossetische an Ort und Stelle zu studiren, und dasselbe während eines mehrjährigen Aufenthaltes in dem Kaukasus so weit ergründete, dass uns in Kurzem eine ossetische Grammatik vorliegen und uns in den Stand setzen wird, einen in der Vôlkergeschichte wichtigen Punkt zur vülligen oder hôchst wahrscheinlichen Entscheidung zu bringen. S. Compte rendu 1835. S. 45 — 48. 1837 S. 44 — 46. M. von Sjôgren hat aber auf seiner Reise auch andere kaukasische Sprachen nicht unbeachtet gelassen, und sein Augenmerk auch dem so oft besprochenen und doch noch so wenig Béliifihteh Tscherkessischen zugewendet, über welches wir nun auch bald neuen Aufklärungen entgegensehen künnen, nachdem sich schon geborene Tscherkessen, z. B. Aslan Girey (im. J. 1819) vergcbens be- müht, ïihre Mattersprache unter Regeln zu bringen. : 5) Ueber Handschriften besitzen wir ausführlichére oder kürzere Nach- richten von Leontiev (Anm. 16), Frähn, Schmidt, Kamensky, Lipovzov, Charmoy, Brosset, Erdmann, Lenz, Demaisons, Pe- trov u. A. Münzkabinette sind ganz oder theiïlweise beschrieben von Fräbn, über fast alle muhammedanische Münzsammlungen des Reiches; die der Academic: Recensio numorum Muhammedanorum Academiae Imp. og = Scient. Petropolitanae. Petrop. 1826. 4.; der Universitäten Kasan (Anm. 51), Charkov (Anm. 53), Kiev (über einige bemerkenswerthe Stücke des Orien- talischen Münzkabinettes der Kaïserl. Universität zu Kiev. Bullet. sc. IV. 225), der Eremitage (Numi Kufici ex variis museis selecti. Petrop. 1823. 4. $S. 1 — 24. Nachricht von den verschiedenen Orient. Münzsammlungen der Kaïserl. Eremitage. Bullet. sc. IV. 505) u. s. w. Erdmann (Numi Asiatici Musei Universititis Cacsarcac Literarum Casanensis. Casani, 1834. 2 voll. 4.) Brosset (Sur quelques monnaies géorgiennes ete. Bullet. sc. IE. S. 382 Monagraphie des monnaies arméniennes, ebend. ‘F. VE. N°. 3. 4). Hansen (Recensio XLIIET numorum Aräabicorum etc. Dorpati, 1838. 4). 76) Fräbhn (Antiquitatis Muhamed. monumenta varia explicata. Petrop. 1822. Erklärung der Arabischen Inschrift des eisernen Thorflügels zu Ge- Jathi in Imerethi. Mémoires de l'Acad. Imp. d. sc. VI sér. 1856. T. IT. S. 531 — 46. 4. — Ueher zwei Inschriften in Nachitschewan. Bullet. sc. IT. S. 4. u. s. w. Schmidt (Ucher éine Inschrift aus der ältesten Zeit der Mongolen - Herrschaft: Mémoires de lAcad. Imp. des sc. VI série. 1834. T. II. S. 245. Philologisch-kritische Zugabe zu den zwei Mongo- lischen Original-Briefen der Kônige von Persien Argun und Oeldshäitu. St. Petersb.: 1824. 8. Brosset (Note sur les inscriptions arméniennes de Bolghari. Bullet. sc. III. S. 18. 21) u. s. w. 77) Adelung: Rapports entre la langue Sanscrite et la langue Russe. St.-Pétersb. 1811. 4. Gracfe: Das Sanskrit-Verbum im Vergleich mit . dem Griechischen und Lateinischen. St. Petersb. 1836. 4. W. Majewski: O Slavianach i ich pobratymeach. Warschau, 1816. 8. Dorn: De affinitate linguae Slavicae et Sanscritac. Charcoviac, 1833. 8. 7) Des Sanscrit, von Adelung. S. Anm. 62. — des Georgischen vom Prinzen Theimuras, herausg. von Brosset, Histoire et Littérature de la Géorgie, in Recueil des actes u.'s. w. 1837. St. Pétersb. 1838. S. 119 -- 178. 7°) Tatarische Grommatiken von Giganov (lpawarnra Tarapekaro a5L1Ka. . C.-N6. 1802); von demselben auch ein russisch-tatirisches Wôrterbuch (Caosaps. Pocciñcko-Tarapcriñ. C.-116. 1804. 4); A. Trojansky (Kpar- kan Tataperkan Fpaumaruxa 28 C.-N6. 1814. 4. Il-e us. Kasaur 1824); cine türkisch-tatarische von Kasembeg (lpaumaruka Typeuro-T aTapCKArO sasa. Kasanp, 1839. &.); franzüsisch-türkische Würterbücher von G. Rhasis (Vocabulaire Français-Turc. St.-Pétersb. 1828. 4.) und dem Für- sten Handjery, dessen Arbeit eben in Moskau gedruckt wird; mongolische Grammatiken von Schmidt (Anm. 58); Kowalevsky (Anm. 61); Worter- buch von Schmidt {Anm. 58); Chrestomathien von Kow alevsky und Popov (Anm. 61); ML se und De sn na Chrestomathien von dns rey MR cr Xpucromatin. Mocksa, 1826. 2 voll. 8.; zweite Ausg. 1535 - 3 voll. 8. und Hosan Apa6ckan Xpnerowaria. Mocrsa 1852. 8.); arme- nische Grammatik von Popov; Wôrterbuch von Chudobaschev (Anm, 55); grusinisches Wôrterbuch von Tschubinov (s. Bullet. sc. IL S. 41); chi nesische Grammatik von Hyacinth (Kurañckar Fpawmarua. C.-F6. 1858. 4. lithogr.); Chrestomathie von Daniil (Anm. 61.) u. s. w. #0) Von Schmidt {die Thaten Bogda Gesser Chans aus dem Mongc- lischen übersetzt. St. Petersb. 1839, S.; das mongolische Original besorgt durch denselben. St. Petersb. 1836). (Spitznagel und) Charmoy (Expe- dition d'Alexandre le Grand contre les Russes extrait de l'Alexandréide ou Iskender-namé de Nizamy, trad. en grande partie par L. Spitznagel — traduct. entièrement refond. par F. B. Charmoy. St. -Pétersb. 1829. 8.); Erdmann (De expeditione Russorum Brrdaam versus auctore inprimis Nisamio. Casani 1826 — 32. 3 voll. S& Die Schône vom Schlosse, Mu- himmed Nisameddin dem Gendscher nachgebildet von Fr..v. Erdmawn dem Ludwigsluster. Cas. 1852. 4.); Brosset (Analÿse du Roman Amiren Darédjaniani. Bulletin sc. III, p. 7..u. À. Bolduirey (Apernia Apaéekia Craxorsopenis, n38BCTHPIA no nMenenr Moarsaxare Ha ApaôCKOMR A5bIR%. Mocksa 1852. 4. Cems Moasaakars nepeseacnnbin nuocrpannsium Opien- Taancramm. Mocrs 1832. 8. Ilpnkaouenie oanoro nesorsanxa. Apa6ckyio NoBBCTB. Cou. Axwezxa Gens-Apaômaxa, cr Apacr. TercromB. Mocxsa 1824). Senkovsky (Apaôekin norseru Hoaaprr. 3864. 1825 - 25). Tjaschelow (Crpaucrsosanie Mopenaasareax Cun66a1a. C.-I6. 1821). Belajev (aus dem Baschlirischen: Ky35-Kypnaur, Kasans 1812). Geitlin (Specimen academicum, Pendnameh etc. Helsingforsise 1835. 12.) u. s. w. Mirsa Dschafar, der Verfasser zweier Gedichte (Persisch und Türkisch) bei Ge- legenheit der. Aufrichtung der Alexandersäule in St. Pelersburg im Jahre 1834 (Ha nawarmurs He A4ekCAHAPY I. Ava crixoTROpeniA n RO“. C.-II6. 1835. 4.) — 105 — #) Durch Frähns zahlreiche Schriften über diesen Gegenstand. #) Durch Frähn und Charmoy. #3) Durch Pallas (Sammlungen historischer Nachrichten über die mon- Milclien Välkerschaften. St, Petersb. Th. 1. 1776. Th. 2 1803. 4). Schmidt (Anm. 58) und: Forschungen im Gebiete der ältern religiôsen, politischen und literärischen Bildungsgeschichte der Vôlker Mittelasiens vor- zugsweise der Mongsolen und Tibeter. St. Petersb. 1824. 8. Frähn (De I-Chanorum seu Chulaguidarum numis commentatio. Petrop. 1854. 4.). Grigoriev (Mcropirn Monroxosr or% APÉBNBÉINXE BpemenB 40 Tamepaara. C.-I6. 1834. 8. — aus der persischen Universal -Geschichte (CM os) Chondemirs). Hyacinth, Denkwürdigkeiten über die Mongolei, aus dem russischen von K. F. v. der Borg. Berlin 1832. 8. (3annckn o Monroaix C.-II6. 1828. 8. u. a Hcropis mepsbixs uersipexs Xanopr u3B 40Ma Unnrncosa es Kurañckaro. C.-II6. 1829. 8.). #) Durch Hyacinth (Heropix Tnéera n Xyxynopa n mpou. nepes. C5 Kuraïñcraro. G.-IT6. 1838. 8. — Onucanie Tera n mpou. nepes. cr Ku- rañcraro C.-TI6. 1828. S. vergl. Description de Tibet, trad, du Russe en Francais. Paris 1851. S.). *) Durch Bergmann (Nomadische Streifereien unter den Kalmücken, Riga 1804, 4 Th. 8.) Hyacinth (Mcropnuecroe o6o3phnie Ofpaross max PAT cs XV croxfrit xo nacroamaro spemenn. C-TI6. 1834. 8). #6) Durch Levschin (Onucanie Kupruss - Kasaupuxs nan Knpru3r- k Kaïñcauknxzs Opars n Creneneñ. U, 1 — IIT. C.-116. 1832. 8. | | ne s .#) Durch Hyacinth (Onncanie Waynsrapit H_ BOCTOUHATO Typrecrana BB APeBHeMB M NBIMBIUINEMR COCTOAHIH, mepes. cs Kuraïñck. U. I — IE. C-II6. 1829. 8. #) Durch Senkovsky (Supplément à l’histoire générale des Huns etc. St. Pétersb. 1824. 4.). %) Durch Brosset, s. Anm. 65. %) Durch Schmidt, än verschiedenen Abhandlungen, z. B. Ueber einige Grundlehren des Buddhaismus, 1. u. 2 Abh. Mémoires de l'Acad. Imp. des Sc. VI sér. T. II. 1834. S. 95 u. 221. Ueber die sogenannte dritte Welt der Buddhaisten.’ Ebend. S. 1. Ueber die tausend Buddhas u. 8. w. 2 Ebend. S. 41 -— 86. u. s. w. * 14 " — 106 — ‘1) Eine solche asiatische Zeitschrift würde bei einem thätigen Zusam- menwirken der einheimischen (und warum nicht auch der ausländischen?) Orientalisten und Anderer welche Nachrichten über Asien gesammelt haben , und ferner sammeln, z. B. Officiere, Gränzhbeamte, Dragomane u. s. w. eines erfreulichen Gedeihens nicht entbehren, und sie würde solche Auf- sätze aufnehmen die jetzt entweder in den verschiedenen Zeitungen und Journälen, z. B. dem Bulletin scientifique u. s. w. oder in besonderen Schriften erscheinen, wie z. B. das zweite Bändchen’der Beiträge zur Kennt- niss des Russischen Reiches und der angränzenden Länder Asiens, heraus- gegeben von K. E. v. Baer und Gr, v. Helmerseln. St. Petersb. 1839. 8. enthaltend: Chiwa, Buchara und Chokand u. s. w. — Auch hat sich das Bedürfniss einer solchen Zeitschrift schon lange aufgedrungen, und ein der Kenntniss asiatischer Länder gewidmetes russisches Journal, das seit dem J. 1818 unter dem Titel Cnéupcxiä Bscranks (Sibirischer Bote) aber seit 1825 unter der Benennung: Asiatischer Bote (Asiarexi Bscraux®) erschien, nun aber eingegangen ist, enthielt manche interessante Nachrichten, die jetzt in vérschiedenen Blättern zerstreut, zusammengesucht werden müssen. ‘?) Ausserdem dass Moskau durch seine Lage und die stete Beherbergung von ÂAsiaten einem Orientalisten immer Stoff zur Férderung der morgen- ländischen Sprachstudiums darbieten kann, würde auch die Besetzung des dasigen Lehrstuhles so wie der Lehrstüble der Universitäten zu Charkoy und Kiey jungen Orientalisten die Aussicht auf ehrenvolle Anstellungen erôffnen. **) Ich meine eine streng wissenschaftlich durchgeführte Vergleichung des Sanscrit, Alt-Persischen u. s. w. mit allen slavischen Mundarten, * *) Durch einen tüchtigen Orientalisten und namentlich Kenner des Arabischen, dem etwa eine zweïijährige Reise in Deutschland, Holland, England, Spanien, Frankreich und Italien gestattet würde. — 107 — Z Ou g a b e. Auf den durchlaufenen Blättern ist ein Gemälde dessen was für das wissenschaftliche Studium der asiatischen Sprachen in Russland geschehen, dargestellt worden; ich glaube aber nichts Fremdartiges zu unternehmen, wénn ich mich bemühe hier noch eine Zusammenstellung dessen hinzuzu- fügen, was die Regierung sowohl als Andere durch die Gründung von Schulen und anderen Einrichtungen für Bildung und Fôrderung des gei- stigen Wobles der Russland bewohnenden Asiaten selbst gethan, zumal da eine hôhere Bildung derselben recht wohl geeignct sein kann, auch auf das wissenschafiliche Studium woblthätig einzuwirken und umgekebrt. Wir werden da Gelegenheit haben zu bemerken, dass jene Asiaten deren einige, z. B. die Tataren, geradezu als Beiïspiele der Barbarei und Rohheit ange- führt wurden und werden, diesen Vorwurf durchaus nicht so allsemein verdienen, und dass sich erfreuliche Aussichten für ihre künftige Bildung darbieten. Zum Beweise dass solche Aussichten kein leeres Trugbild sind, mag der Umstand -dienen, dass die Tataren und namentlich die kasanschen schon so weit gediehen sind, dass ein Tatar der nicht lesen und schreiben kann, von seinen Glaubensgenossen mit Verachtung angesehen wird, und dass daher jeder sich bestrebt seine Kinder so früh als môglich in eine + Schule zu schicken (s: Kasancr. B5xow. N°. 6. 1816. Krusenstern S. 401), “ und feyner dass viele Tataren und andere Asiaten im russischen Staats- dienste stehen, ‘und-ihre Aemter mit Ehre* verwalten. — Man zählt über- haupt im éuropäischen Russland 1,287,418 Muhammedaner, die die Gou- . vernements Orenburg, Kasan, Wiatka; Nischni-Novgorod, Astrachan, Sara- tow, Pensa, Perm und die Krim bewohnen, und ‘in diesen verschiedenen 14* 0 — 108 — Gouvernements bestanden im J. 1835, fünfhundert ein und sechzig mu- hammedanische Schulen, so dass wenn man auf jede derselben auch nur fünf und zwanzig Schüler rechnet, die Zahl der letzteren sich auf 14,825 belaufen würde. (S. Krusenstern S. 403) Seit dem aber haben sich die Schulen bedeutend vermehrt, denn in der Nachricht über die Geist- lichkeit des muhammedanischen Glaubens für das J. 1838 (Braomocre o Ay- xosencre5 Maromerauckaro SakoHa 3a 1858 roax) im Journal des Ministe- riums des Innern, 1839, N°. 5, Tabelle XXI, werden 646 Medresen oder Schulen angeführt. — Ich müchte. selbst die häufigen in Kasin gedruckten Ausgaben des Koran, zum Teil auf Kosten wohlhabender Tataran (in den J. 1803. 1807. 1809. 1820. 1821. 1832. 1835. 1838) als einen Beweis: von zunehmender Aufklärung unter den Tataren ansehen. Die Kaiserin Anna (1730 — 1740) bekannt als cine fiw die Bildung der ihrer Obhut anvertrauten Vülker sorgsame Herrscherin, stiftete im J: 1731 nicht nur eine kalmückische Schule in Astrachan für zum Christen- ihume übergetretene Kalmückenkinder, sondern gründete auch durch Ukas vom 1. Januar 1739 vier der erwähnten ähnlichen Schulen für junge Tataren in dem -astrachanschen Gouvernement, und namentlich ‘in Kasan, Jela- buga, Zywilsks und Zarewokokschaisk, in welchen auch Muhammie- daner aufgenommen werden sollten, damit auch den Bekennern des Islam der Segen eines regelmässigen Unterrichtes. nicht entgehe, und damit dieselben auch auf ihre Glaubensgenossen wohlthätig einwirken künnten. Durch denselben Ukas wurde von den kasanschen Seminaristen zum Be- hufe des erforderlichen Unterrichtes neugetaufter Muhammedaner die Kennt- niss des Tatarischen gefordert. Unter Catharina der Grossen (1162 — 1796) entstand ungefähr im J. 1792 eine tatarische Schule in dem tatarischen Dorfe Owetschy Wrag, im nischni-novgorodschen Gouvernement ; die im J. 1807 vier tatarische Lebrer und 92 Schüler zählte, welche letztere in ihrem Glauben, im Tür- — 109 — kischen, Arabischen. und ‘Persischen Unterricht erhielten, Schon mehrére Jahre vorher (1785) waren die am 7. Novbr. 1775 verôüffentlichten Gouver- nements-Verordnungen in das Tatarische übersetzt und 1786 gedruckt her— ausgegeben worden, eine zweile Auflage derselben erschièn 1796. . Das J. 4789 gab der Kirgisenschule in Orenburg ihr Entstehen. Auch mag hier bemerkt werden, dass durch Ukas vom 22. Septbr. 1788 den oren- ® burgischen und übrigen Muhammedanern Russlands, mit Ausnahme der taurischen, welche ihre eigene geisiliche Oberbehürde nebst Mufty besassen — ein eigener Mufty in der Person des ersten Achun Muhammed Dschan Hussein gegeben wurde, velcher den Vorsitz in der in Ufa zu errichtenden geistlichen Oberbehürde (Ayxosnoe Coépanie), bestehend aus ihm und noch zweien oder dreien tatarischen Mullas, führen und darüber wachen sollte, dass die Mullas und andere geistliche Diener nur nach strenger Prüfung zum Amte zugelassen würden. Jenen Beamten war ein bestimmter Gehalt von der Krone zugestanden. . Diese Copanie besteht noch heutigen Tages; der jetzige Mufty ist Abdusselam Abdrahimov. Nach der am 23. Decbr. 1831 Allerhôchst bestätigten Verordnung über die taurische geistliche Oberbehôrde (in Sym- pheropol) steht an der Spitze derselben der Mufty (jetzt Seyd Dschemil Efendi), unter welchem vwiederum verschiedene Kreis-Richter (Kady— stehen in dem sympheropolschen, theodosiaschen, perecopschen, evpatori) schen und nogaischen Kreise; im J. 1838 kam der jaltaische Kreis hinzu, für welchen auch ein besonderer Kady bestimmt wurde. Kypu. Muu. Bayrp. À: 41859. N°. 9.S. LVIL Der Kady-Esker ist dermalen Osman Efendi. Der Vorstand der Aliden in den Provinzen am kaspischen Meere und jenscits des Kaukasus ist Mir Fethi Aga. x Die Lamaische geistliche Oberbehôrde hat ihren Sitz in Astrachan (Aamañ- cxoe Âyxosnoe Ilpasaenie). S. den russ. Address-Kalender (Micauoc1088 nu O6miñ Irars Pocciñcko HMunepin na 1839), Th. I. S.. 476. — 110 — Unter der Regierung Alexanders wurde 1804 in Tiflis eine Unter- richtsanstalt für die Kinder georgischer Edelleute gestiftet, wo die grusi- nische Sprache der Hauptgegenstand des Unterrichtes war (epioz. Cou. VIII. 1805. S. 83. 97); eine andere Schule entstand auf den Wunsch der Burä- ten selbst in der Nähe der Ulusse an dem onischen Comptoir im irkutski- schen Gouvernement, welche 1806 erôffnet ward, und wo Russisch und Mongolisch gelehrt wird (Iepioa. Con. XV. 1806. S. 262. XIV. 1806. S. 164); wurde durch das Vermächtniss eines reichen Armeniers Lasarev, mit Allerhôchster Genehmigung im J. 1805 eine armenische Schule in Neu-Nachitschewan gegründet, wo blos in armenischer Sprache vorge- trigen werden sollte, und für welche zwei Lebrer aus Constantinopel ver- schtiében wurden. Im J. 1810 erblühte die Agababovsche Schule für Armenier in Astrachan, deren Statuten noch im J. 1838 Allerhôchst bestätigt wurden (O6miñ oruers 3a 1858 r. S. 48), und wurde in der sympheropolschen Kreisschule in der Krim eine tatarische Abtheilung er- ôffnet, bestimmt zur Bildung tatarischer Lehrer, welche im Tatarischen, Türkischen und Arabischen Unterricht erhielten, und wie dankbar dieser neue Beweis der Fürsorge des geliebten Herrschers aufgenommen wurde, dafür zeugt der Umstand, dass auch viele Christen-Sühne, die sich dort zu nützlichen Staatsdienern vorbereiten konnten, daran Theil zu nehmen sich bereit erklärten. Auch theilten die Berichte des Ministeriums der Volksaufklärung in demselben Jahre (1810) genauere Nachrichten mit über mehrere tatarische Schulen die sich achtzehn Werst von Orenburg in der tatarischen Slobode Kargali auch Sektowo genannt, bestanden. Die dortigen Tataren besassen neun Moscheen, jede mit einer Schule versehen, deren allmälige Gründung seit dreissig Jahren — also seit 4780 unter der Regierung Catharinas, Statt gefunden, und in welchen Achune und Mullas und andere Befäñigte lchrten. : Diese Schulen erfreutensich eines so guten Rufes, dass dic Lcrnenden nicht nur aus Sühnen dasiger Ein- — dii — gebornen und anderer Tataren Russlands, sondern auch aus Ankômmlin- gen aus Chiwa, der Bucharei und andern asiatischen Ländern bestanden. . Man lehrte da Tatarisch, Arabisch, Persisch, Mathematik, Physik, Philo- sophie nach Auistoteles, muhammedanische Religionsgeschichte, Erklärung des Korans u. s. w. Die drei berühmtesten Schulen wurden im Winter von je 150, cine vierte von hundert Schülern besucht. Auch war letzterer (an der Achun Abdurraschid Abdullin Moschec) eine besondere kirgisische Schule mit einem Lehrer und zehn Schülern beigegeben, welche letztere Tatarisch und Arabisch lernten und später als Mullas unter den Kirgisen angestellt wurden. Eine armenische Pfarrschule vard 1811 in Nachitschewan - und eine armenisch-russische 1816 in Grigoripol im chersonschen! Gouvernement er- üffnet; letztere war 1817 von 96 Schülern besucht; eine ähnliche besteht in Karasubasar, für welche im J, 1828 eine russisch-armenische Gram- matik erschien: Pocciäcxo-Apuanckas lpaumaruxa cou. Munorxo Meauun. » Beneuin, 1828. S. Die neplujeysche Militirschule in Orenburg (Anm. 42) nimmt auch muhammedanische Züglinge auf, welche in der Kenntniss des Korans und ibres. Glaubens besonders unterrichtet werden, und Baschkiren, Kirgisen, Meschtscheraken, Tataren und andere Asiaten, ‘welche dieser Schule Kinder anvertrauen, erhalten dafür von der Regierung aufmun- …ternde Belobungsschreiben. Solche Zôüglinge, die in der Erlernung der morgenländischen Sprachen ausgezeichnete Fortschritte gemacht , werden ohne Unterschied des Glaubens als Uebersetzer, Dolmetscher und Beauf- trigte an der Gränzverwaltung in Orenburg angestellt. Auch verdient der Umstand als ein. besonderer Beweis der Sorgfalt der Regierung für ibre muhammedanischen Unterthanen hervorgehoben zu werden, dass seit 1831 aus dieser Schule vier junge Muhammedaner an die kasansche Uni- versilät geschickt wurden um Arzeneikunde zu studiren. Drei Jahre darauf (1834) erklärten die orenburgischen Tataren der dortigen Behérde, à — 112 — dass mehr als siebenzig ihrer Glaubensgenossen den Wunsch geäussert, jene Wissenschaft zu studiren. Auf den Vorschlas des Kriegsgouverneurs von Orenburg, des General-Adjutanten v. Perovsky wurde mit Aller- hôchster Bewilligung die Anzahl der nach Kasan zu schickenden Zôglinge im J. 1836 auf zwauzig erhôht, welche nach Beendigung des gymnasial- und academischen Curses in Kasan mit allen den gelehrten Graden zukommen- den Vorrechten angestellt werden; wogegen denen, welche aus gegründeten Ursachen zur Erlernung der Arzeneikunde nicht passen, erlaubt ist, ihre Studien in einer andern Faculiät fortzusetzen. ZKyps. Mu. Bayrp. A5as. æ. 22. lioap 1836 und 1835. XVII. Agrycr. Nicht minder Erfreuliches gewahren wir unter der Regierung des Kai- sers Nicouar. Schon lange hatten die Tataren in der Krim eïngesehen, dass die Schwierigkeit das Russische zu erlernen, ihren unuïgänglichen Berührungen mit den Russen, und dem Verständnisse der von der Re- sierung erlassenen Verordnungen hemmend entgegentrete, und daher selbst um die Erleichterung der Mittel sich die Sprache des Reïiches anzueignen gebeten. Dieser Wunsch wurde ihnen durch Allerhôchsten Befehl vom 44. Febr. 1827, in welchem Jahre zugleich Allerhôchst bestätigte Verord- nungen in russischer und tatarischer Sprache erschienen, auf eme Weise gewährt, welche auf ihre ganze Bildung den entschiedensten Einfluss aus- zuüben nicht verfehlen wird. Eine neue Unterrichtsanstalt für sie wurde in Sympheropol gegründet, wo zwanzig junge Tataren zu künftigen Leh- zern bestimmt, auf Kosten der Regierung erzogen und im Russischen und in andern Gegenständen unterrichtet werden. Noch im vorigen (1838) Jahre wurde diese Schule durch Verleihung neuer Mittel verbessert, und die Aufnahme von auch freiwilligen tatarischen Zôglingen gestattet. Oémiit Oru. 3a 1838. S. 80. Auch hat der H. Minister der Volksaufklärung dem Curator des odessaschen Lehrbezirkes aufsetragen, zur Verbreitung ‘ der russischen Sprache unter den Tatren des taurischen Gouvernements für sd — 113 — die Verfassung von besonderen Lesebüchern (kaurw 444 ureñis) und Vor- schriften für die tatarischen Schulen Sorge zu tragen, und andere in die- ser Hinsicht zweckdienliche Maassregeln entworfen. Ebendas. S. 81. Eine Nogaische Schule wurde im taurischen Gouvernement erôffnet, und in den 1827 gegründeten und 1835 neu umgestalteten FR TRE Et LE de Schulen sollten die betreffenden Ortssprachen- gelehrt werden, und zwar das Grusinische, Armenische und Tatsrische in Tiflis; das Tatarische in Kasachskaja Distanzias das Grusinische und Armenische in Duschet, Gori, Kutaïs, Telaw, Sighnak; das Armenische und Tatarische in Elisabetpol (Gandscha), Schuscha, Nucha, Schemachi, Kuba, Baku, Derbend, Eriwan (wo es zwei Schulen gicht: 1) eine russische wo die eben erwähnten Sprachen vorgetragen werden und 2) eine tatarische bei der Hussein-Ali Chan Moschee, in welcher letzterer 200 Schüler. - S. das Journ. des Minist. des Innern. T. XXXII April 1339. S. 85), Nachitschewan, Achalzk, Lenkoran; das Grusinische in Mingrelien, (s. Ioxoxemie o 3ararkascknxe Yurimaxs 1835). Das Ôssetiiche wird nebst dem Tatarischen auch an dem Seminarium zu Tiñis geléhrt, und armenische Schulen giebt es ausser den schon erwähnten, in Kislär, Grigoripol, Kischenev, Etschmiadzin, u. s. w. Die tiflissche Zeitung erschien seit 1828 auch in grusinischer Sprache. Der Vortrag des Tatarischen in den sibirischen Gymnasien schreibt sich von dem Jahre 1828 her und ein Tagesbefehl S. K. H. des Gross- fürsten Michael vom 13. Dechr. 1834 sorgte väterhich für die religiôse Bildung der in den Miltärschulen befindlichen muhammedanischen Jüng- linge. (Krusenstern. S. 260). Das Jahr 1832 sah eine burätische Schule (Pyccero-Mouroasckaa iukoua) für Soldatenkinder der Buräten an der chi- ; Le : Ride nesischen Gränze in Troizko-Savsk im irkutskischen Gouvernement ent- stchen, in welcher nach den neuesten Berichten vier und zwanzig Krons- schüler tund sieben Pensionäre sich befinden, die aus dem Russischen ins Mongolische und umgekehrt übersetzen lernen, Krusenstern. S. 284. 15 1 _ ll — Kyps Mus. Buyrp. 1. 1834. Anp. S. 121; und in Kasan wurden 1839 von, dem Buräten Boldonoy ins mongolisch:burätische übersetzte An- weisungen für Lernende zum Gebrauche in den mongolisch -buräti- schen Schulen gedruckt. ([pasuaa 131 yuamuxesa 22 Hapoausixe yonsn- mäxs nepesesenubia CB Pyccxkaro a Mourouo-Gyparcki 43LIKB — — Byparour, #kosous Boaxonosbiuz. Kasanp 1839. 8.) ù Im Jahre 1832 ward eine besondere Schule für Kinder mon 06e Beamten in Irkutsk gestiftet, welche nach Beendigung ihrer Bildung in dieser Schule, bei den mongolischen Kosakenregimentern als Officiere, und ältere Schreiber mit besondern Vorrechten bei den Stammverwaltungen an- gestellt werden. Zum Bau eines eigenen Schulhauses waren Allerhôcht zehntausend Rubel bewilligt worden. St. Petersb. Zeit. 1833. N°. 252 Selbst in den Kreisschulen jenes Gouvernements wurde die Einführung des Vortrages jener Sprache für zweckmässig erachtet, tatarische Classen wurden errichtet in der baktschiseraischen und karasubasarschen Kreisschule (1818), Verordnungen betreffend die Kalmücken, erschien russisch und kalmückisch ([losoxenie 068 ynpasaenia KaambinkoMs napoxowe. C.- Ilé. 1854. fol.), und mit welchem Danke von Seiten der Kalmücken [die am 25. Juni dieses Jahres erfolet: Ersffnung der kalmückischen Pfarrs: hule in der Slobode Orloyka im Lande der donschen Kcsaken Siatt gefunder, darüber haben so cben die Zeitungen berichtet. S. St Petersb. Zeitung N°, 260. 1839. SUR LES OBSERVATOIRES MAGNÉTIQUES FONDÉS PAR ORDRE DES GOUVERNEMENS D'ANGLETERRE ET DE RUSSIE SUR PLUSIEURS POINTS DE LA SURFACE TERRESTRE. RAPPORT ADDRESSE À L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE ST.-PETERSBOURG PAR M. A.-T. KUPFFER, MEMBRE DE CETTE ACADÉMIE ET DIRECTEUR DES OBSERVATOIRES MAGNÉTIQUES DES MINES DE RUSSIE. | AP 4 " DOTE | + et pELen Re DES Hrédina" ane AT . AL Len Di: “ | Pnau a tt ,® CL Û RAT: 4 ñ tr ME De ET DE " Mes Orne Fans | FPE 5e 4: si is té VTT Bt * : atié dr AAIASIR vi Se pe ; -acprrisua WATATASMO a aura a se bn 2 cent a j n. oser HR Ai = é à .# . È ce 5 ER L + = 2 : KR . “| > r* RE | x de rt - 4 à # Ÿ ET A . it dr e “ : ’ : £ \ ‘ Cr - AÉPCE : + L ’ a 8 s » ‘ _ 4 + ” f le. Unes des plus grandes entreprises scientifiques, qui aient jamais été tentées, s'est organisée en Angleterre, et prendra possession, pour ainsi dire, de toute la surface terrestre. Comme la Russie qui, on peut le dire, en a été un des premiers moteurs, continuera à y prendre une part irès large, j'espère que l'Académie des sciences voudra bien m'accorder son attention pour quelques instans, pour lui exposer les principaux articles d'un arrangement pris entre l'An- gleterre et la Russie, dans l'intérét de cette entreprise. . J'ai déjà eu, à plusieurs reprises, l'occasion d'entretenir l'Académie d'un projet, présenté pour la première fois, en 1829, par M. de Humboldt à qui le magnétisme terrestre doit une de ses trois bases”) et qui a donné, comme on va voir tout à l'heure, la pre- mière impulsion à l’entreprise actuelle. Ce projet consistait à faire, à des époques déterminées, des obsérvations magnétiques correspon- danies, sur des points placés à de très grandes distances et distribués sur toule la surface terrestre, dans de petits observatoires exclusive- ment résenvés à cet usage et nommés par Mr. de Humboldt ,Maï- sons magnétiques“. M. Arago avait fait construire, en 1823, dans Je jardin de l'observatoire de Paris, un petit pavillon consacré exclu- _usivement aux observations magnéliques; invité par lui à me joindre 1) Si l’on veut bien me permeltre de m'exprimer d’une manière si vulgaire, je dirai que M. de Humboldt, par sa découverte du décroissement de l'intensité , magnétique terrestre de l'équateur aux pôles, a mis le troisième pied à une table qui n'en avait que deux, la déclinaison. et l'inclinaison. — 118 — à ses observations sur les perturbations de l'aiguille horizontale, j'en avais fait consiruire un pareil à Kazan; dans le cours des années 1825 et 1826, des observations correspondantes faites à Paris et à Kazan avaient démontré, que les mouvemens irréguliers de l'aiguille aimantée sont simullanés et quelquefois exactement les mêmes sur une très grande étendue de la surface terrestre. Mais ces. observa- tions avaient été faites sans convenir d'avance des jours et des heures d'observation; on observait la position de l'aiguille chaque soir, et sa marche ne fut suivie assidûment pendant une heure ou deux, que - lorsqu'elle étail très irrégulière; de cette manière, le hazard seul pouvait faire découvrir la simultanéité des mouvemens irréguliers des deux aiguilles. M. de Humboldt proposa donc de convenir d'avance de certains jours dans l'année, pendant lesquels on observerait la marche de l'aiguille horizontale, d'heure en heure, pendant deux jours consécutifs. En 1829, M. de Humboldt fit en personne, à l'Académie des sciences de St-Pétersbourg; les mêmes proposi- üons, qui furent exécutées immédiatement; déjà. l'année suivante, des observations correspondantes sur les variations horaires de la dé- - Clinaison furent faites, huit fois par an, de 20’ en 20° pendant deux jours consécutifs, à St-Pétersbourg, à Kazan et à Nicolaïeff, et un peu plus tard, à Sitka et à Péking; à St-Pétersbourg on ajoula, bientôt après, des observations sur les variations horaires de l'incli- maison”). Ces observalions démontrèrent sur une très grande échelle la simulianéité des mouvemens irréguliers de l'aiguille. 2) Toutes les observations failes en Russie ont été publiées dans tous leurs détails, sous le titre: Recueil des observations magnétiques faites dans l'étendue de l'empire de Russie, par A.-T. Kupffer et ses colloborateurs. — 119 — En 1833, M. Gauss publia sa nouvelle méthode pour déter- miner la valeur absolue de la composante horizontale de l'intensité des forces magnétiques terrestres: à cette occasion, il nous apprit à observer les variations de la déclinaison ; êt sa valeur absolue, avec une rigueur jusqu'alors inconnue. Bientôt après, quelques amis et élèves de M. Gauss formèrent une association magnétique; on prit d'autres jours d'observation, distribués plus commodément pour des savans qui ne peuvent consacrer à ces observations que leurs mo- mens de loisir: on observait pendant 24 heures seulement, mais de 9’ à 5’, et aux mêmes instans, en réglant toutes les montres sur le temps moyen de Gocttingue De cette manière la simultanéité et l'identité des mouvemens irréguliers de l'aiguille sur des points assez _distans l'un de l'autre, ressortait d'une manière plus frappante encore. Il faut cependant remarquer, que le réseau de ces observations cor- respondantes ne sortait pas hors des limites’ de. l'Europe et à peine hors de celles de l'Allemagne, de sorte qu'elles ne pouvaient rien prouver pour de très grandes distances *). La Russie qui, par son immense étendue, pouvait plus que tout autre pays apporter une coopération utile à l'étude des phénomènes magnétiques, offrit le concours puissant et éclairé de son administra- tion des mines. Dès 1834, trois observatoires magnétiques et mé- téorologiques furent construits dans les chefs-lieux des districts mi- miers de Cathérinebourg, de Barnaoul et de Nertchinsk; trois autres observatoires, destinés seulement à la météorologie, furent établis aux ! .5)-Dès 186, ces. observations ont: été publiées dans un ouvsage intitulé: Resultate aus den Beobachtungen des Ex sagem Vereins zu Güttingen. — usines de Bogoslowsk, Zlataoust et Lougan, et enfin un obser- vatoire normal fut fondé à l'institut des mines de St.-Pétersbourg, pour y former des observateurs. Sur cette vaste étendue un -en- semble d'observations fut immédiatement organisé d’après les projets présentés par moi et M le général Tchefkine, chef de l'état- major du corps des ingénieurs des mines, à l'approbation de M. le Comte Cancrin, chef suprème du corps des mines, et sanctionnés par S. M. l'Empereur. Dans les observatoires de St.-Pétersbourg, Cathérinebourg, Bar- naoul et Nerichinsk, on fait depuis ce temps non seulement quatre fois par an des observations sur les variations de la déclinaison, cor- respondantes à celles qu’on fait en Allemagne, mais aussi des obser- vations journalières, de deux en deux heures, sur les variations de là déclinaison et de l'inclinaison, sur les valeurs absolues de ces deux élemens du magnétisme terrestre, el enfin sur la hauteur baromé- trique, la température de l'air, son humidité etc. etc.; dans ceux dé Zlatooust, Bososlowsk et Lougan, on_fait seulément des: observa- tions météorologiques. Ces observations sont publiées annuellement, dans tous leurs détails, dans un ouvrage intitulé: Annuaire magné- tique et météorologique du Corps des ingénieurs des mines de Russie. Pendant que tout cela fut organisé, M. Gauss avait fait présent à la science d'un nouveau moyen d'observation: il avait imaginé le magnétomètré bifilaire, qui sért à observer les variations de l'intensité horizontale. En 1836, M. de Humboldt écrivit une lettre-au-président-de la Societé royale de Londres, le Duc de Sussex, pour réclamer la . 4 1 49 200 stalluzsf coopération du gouvernement anglais dans les observations magné- — 121 — tiques correspondantes, appuyant sur l'exemple que le gouvernement russe avait donné, et sur l'importance des travaux de M. Gauss, qui, répétés sur une grande échelle, promettaient les plus beaux résultats. Le gouvernement anglais accéda aux propositions de M. de Hum- boldt, avec une libéralité qui n’a point d’antécédent dans l'histoire des sciences; et la plus gigantesque entreprise scientifique, qui ait jamais été conçue, fut organisée en peu de temps. Une expédition au pôle austral, la construction d’observatoires magnétiques et mé- téorologiques à Ste.-Helène, au Cap de Bonne-Espérance, à la terre de Van-Diemen et au Canada, furent ordonnées. MM. Sabine et Eloyd, auxquels le gouvernement anglais avait confié la direction scientifique de cette entreprise, reçurent l'ordre de partir pour Berlin et Goettingue, pour conférer avec MM. de Humboldt et Gauss, et pour St.-Pétersbourg, afin de se mettre en rapport avec le gou- vernement russe. Ce dernier voyage n'eut pas lieu, parce que le ministre des finances, M, le comte Cancrin, aussitôt après avoir A recu de M. de Humboldt une communication relative à cette entre- prise, m'envoya à Goettingue, par ordre de Sa Majesté l'Em- pereur, pour prendre part aux conférences, et pour offrir aux sa- vans anglais la coopération des observatoires russes. Les conférences ‘dü congrès magnétique de Goettingué commencèrent le 15 octobre 1839, et c’est là que la marche, que les observations devaient prendre, fut définitivement réglée. L'expédition au pôle austral, sous le’ com- - mandement du capitame Ross, était déjà partie au mois de sep- témbre, avec les instrumens et les observateurs; ces derniers avaient - rêçu des instructions pratiques de M. Lloyd, à l'observatoire mag- " nétique de Dublin. : 16 4 — 122 — Au congrès magnétique de Goettingue äl fut décidé, qu'à. toutes les stations, magnétiques, on ‘observerait. les variations. de la. décli- naison, celles de l'intensité horizontale et celles de l'intensité verti- cale, : toutes! les! deux heures, dans les mêmes instans, en se réglant sur le temps moyen de Goettingue; qu'on déterminerait, tous, les mois, les valeurs absolues dela déclinaison, de l'intensité hori- zontale et de l'inclinaison; qu'on -observerait en outre, chaque mois, une. fois de 5’ en 5’ pendant 24 heures, aussi aux mêmes inslans,. en se réglant sur de temps moyen, de Goettingue, les variations de la déclinaison, de l'intensité horizontale et de l'intensité verticale. Dans les observatoires russes, on, observera la déclinaison avec ses! variations et l'intensité horizontale avec ses variations. rigoureusement selon les nouvelles méthodes de Gauss, c'est-à-dire, la déclinaison, et ses variations et Ja valeur absolue de l'intensité horizontale avec, le magnéiomètre unifilaire, et les variations de l'intensité horizontale, avec le magnétomètre bifilaire, avec des barreaux aimantés: de deux. pieds de longueur et de quatre livres environ de poids; (on observera, les, variations de’ l'intensité verticale avec un instrument nouvelle, ment imaginé par M. Lloyd, et l'inclinaison avec l'instrument de, Borda (ou, si l'on'veut de Gämbey, car c'est surtout grâce à, l'habileté de cet artiste, que l'usage de cet instrument a prévalu sur, tout aulre). oSBl On fera en même temps des observations méléorologiques avec, les mêmes instrumens, avec lesquels on les a faites jusqu'ici. … Les observatoires magnétiques des mines sont des maisons com- posées d’une grande salle et de deux cabinets, avec une chambre, d'entrée. La salle a 22 pieds de longueur sur 15 pieds de largeur, : pa, Lip és. t { | * | { — 125 — les cabinets ont {1 pieds de longueur sur 10 pieds de profondeur. Cés maisons sont dirigées dans le méridien magnétique, dans leur longueur. Les deux barreaux aimantés de 2 pieds de longueur sont suspendues au plafond à-des fils de suspension qui ont 12 pieds de longueur ; ils sont ,’tous les trois, disposés de manière et à de telles distances respectives que leur direction n’est pas altérée par leur influence mutuelle, et que leur force directrice l'est si peu qu'on peul regarder comme constante l'erreur, qui en découle, el Ja mettre en comple, après l'avoir déterminée exactement"). Le magnélomètre unifilaire et l'instrument de M. Lloyd sont placés dans la grande 4) Les trois barreaux sont placés à des distances respectives de plus de 20 pieds Lorsqu'on fait passer deux lignes droïtes par les centres des barreaux du magné- tomètre, bifilaire : et, de l'instrument de M. Eloyd (ces deux barreaux ont une position horizontale et font un angle droit avec le méridien, magnétique) et par le centre du barreau pour la déclinaison, ces lignes forment avec le méridien mag- nétique, d'un côtétet de l'autre. un angle de 35° 16’. Il est facile de démontrer, que, dans cette, position, le barreau du magnétomètre bifilaire et celui de l'instru- ment de M. Lloyd (qui, d'ailleurs, n'a qu'un pied de longueur) n'ont aucune influence sur Ja direction du barreau pour la déclinaison, et que sa force directrice seule sé trouve un peu changée: il faut donc multiplier les variations observées de , la déclinaison avec un facteur constant, pour avoir les variations que le barreau de declinaison aurait éprouvées sans l'influence des deux autres barreaux. J'ai trouvé par, l'expérience, que lorsque les barreaux sont éloignés les uns des autres de 20. pieds au moins, ce facteur est tellement rapproché de l'unité, qu'on ua pas Soin | "effectuer cette multiplication. Quant à l'influence du barreau de décli- naison/sur les deux autres barreaux, celle qui est/exercée sur le barreau de l'in- strument de M. Lloyd, est complètement détruite par le mode de suspension de celut-e! qui se meut seulement dans un plan vertical; celle éprouvée ‘par le barreau dû magnélomètie bifilaire, est de deux espèces, en tant qu'elle agit sur Ja direc- tion, ou sur la (force directrice du dernier barreau: or, un changement dans la di- rection de ce barreau peut être corrigée par la suspension et un changement dans sd force directrice (qui sera toujours extrémement petit) peut être déterminé exactement etmis en compte. (Voyez, pour plus de détail, mes instructions, qui vont paraîlre incessament). 16* . — 124 — salle, le magnétomètre bifilaire dans un des cabmets; lautre cabinet a été réservé aux deux observateurs de service. Il y aura à chaque observatoire quaire observateurs subaliernes pour les observations jour- nalières, et un officier pour les surveiller et pour faire tous les mois les déterminations absolues. A St.-Pétersbourg les observations relatives aux variations. des élémens du magnétisme terrestre ont été entièrement séparées des déterminations absolues: il y a à l'institut des mines deux obser- vatoires, placés à une assez grande distance l'un de l'autre, pour que touie influence mutuelle des barreaux, même la plus insigni- fiante, soit tout-à-fait impossible. Dans l’un, on observe les varia- tions horaires de Ja déclinaison, de l'intensité horizontale et de l’in- tensilé verticale; l'autre a été réservé aux déterminations absolues de la déclinaison de l’inclinaison, et de l'intensité horizontale. Les officiers et plusieurs observateurs de chaque station viendront à St.- Pétersbourg pour recevoir des instructions pratiques, à l'observatoire de l'Institut des mines. Dans le cours de l’été 1841, je dois faire un voyage d'inspection à Cathérinebourg, Barnaoul et Nertchinsk, pour voir si tout marche bien. Pour mettre à profit, autant que possible, l'immense étendue de l'empire russe, le ministre des finances s’est adressé au ministre de de l'instruction publique, M. Ouvaroff, et à celui de la marine, M. le prince Menchikoff, pour les engager à établir des stations magnétiques à Kazan, à Tiflis et à Nicolaïeff, en complétant les moyens qui se trouvent déjà sur ces lieux; il s'est aussi adressé, dans la même intention, à la Compagnie russe-américaine; il s'est offert. | de fournir les instrumens nécessaires à ces quatre stations. Grâce ! Co … quelles le gouvernement anglais a fourni des instrumens: EL — 125 — à la protection éclairée de M. le comte Rehbinder, secrétaire d'état pour la Finlande, une station magnétique a élé organisée, il y a quelque temps déjà, à l'université de Hélsingfors. Enfin, en dernier lieu, l'Académie des sciences, le département asiatique du ministère des affaires étrangères et l'état-major des mines, ont complété par de communs sacrifices, la station magnétique de Péking, capitale de la Chine, de sorte que nous aurons aussi de ce point intéressant, .si non autant d'observations que des autres stations, mais au moins les observations les plus importantes. C'est ainsi que la science doit au gouvernement russe et surtout à la protection puissante du ministre des finances, M. le comte Cancrin, et à l'incessante activité du chef de l’état major du corps des ingénieurs des mines, M. le général Tcheffkine, l'établisse- ment des slations magnétiques suivantes: St.-Pétersbourg. Cathérinebourg. Barnaoul. Nertchinsk. Kazan. Nikolaïeff. Tiflis: Sitka (côte Nord-Ouest’ de l'Amérique). Hel- singfors. Péking. Les stations anglaises sont: Dublin. Greenwich. Ste.- Hélène. Cap de Bonne-Espérance. Terre de Van-Diemen. Toronto (Canada). Madras. Singapore. Simla (Himalaya). Aden (Golfe Arabique). | À ces stations il faut encore ajouter les stations suivantes aux- Breslau (Prusse). Hammerfest (Norvège). Le. Caire, Alger‘). ER 5) M. Sabine, m'écrit dans une de ses lettres, qu'il vient de commander les instrumens pour Alger, mais il ne d't pas, si c'est par ordre du gouvernement « anglais on français. . | — 126 — Et enfin les observatoïres magnétiques de Berlin, Breda, Bruxelles, Copenhague, Goettingue, Gotha, Hannovre, Heidelberg, Leipzig, Marbourg, Milan, Munich, Philadelphie, Prague, Upsale. + +, Ris dernières siaions, excepté celle de Philadelphie, appartien- nent à l'ancienne association magnétique de Goettingue, et “on s'y bornera, à l'exception de Munich et de Prague®),: à à faire tous les mois, aux jours et heures convenus, des observations correspondantes sur les variations de la déclinaison et de l'intensité horizontale. A Goettingue, les variations de la déclinaison seront en outre observées deux fois par jour, à 8* du matin et à 2 après midi, et les dé- terminations! absolues de. la déclinaison: et de l'intensité’ horizontale faites aussi souvent que cela sera jugé, nécessaire. ? athlon Est-il besoin de dire encore quelque chose sur l'importance dé notre grande entreprise? — Si, par la concurrence de tant d'obser- vateurs, et-par une investigation si persévérante des phénomènes magnétiques et, météorologiques, on découvre enfin les lois qui en règlent le cours, comme on a découvert les lois d’après lesquelles ont été iracées, par une main divine, les orbites des ‘planètes ? Si on trouve enfin la cause de ces perturbations singulières, qui . agitent l'aiguille aimantée à des’ époques indéterminées! et qui sem- : blent nous révèler des évolutions mystérieuses dâns les masses liqué- fiées dont le noyeau de notre globe est composé? Si, par ‘une étude prolongée des phénomènes météorologiques; on dissipe “es TL Gui — . : | #54 re , 6) J'espère qu'avec le temps, ces exceptions s’étendront surun plus, grand nombre de stations, et il se peut très bien, que ‘dans plusieurs des stations nom- mées, on fait déjà des observations jour et nuit, comme dans‘ les observatoires an- 4 glais et russes. AY ,; sn k — 127 — | ténèbres dont les croyances populaires ont enveloppé celle parlie de la physique?” — N'est-ce pas ajouter un nouvel élément au bien-être intellectuel de la socicté, que d'offrir une nouvelle carrière aux idées, un nouvel objet à l'investigation? Si l'on considère d'un plus haut point de vue le développement de l'esprit humain, on doit s'étonner } de voir qu'il s'est de préférence occupé des objets les plus éloignés; | qu'il a observé les mouvemens des corps célestes avant de voir ce x qui se passe à"la surface de la terre; que l'exploration des pays les plus éloignés a précédé celle du sol natal. Telle à été jusqu'à pré- sent la marche de la science, qu'elle a toujours plus travaillé sur les limites qu'au cen're; mais il est temps qu'elle se replie, pour | ainsi dire, sur elle-même, qu'elle s'occupe avec plus d’ardeur des intérêts qui nous touchent immédiatement, et que, dans ses mé- ditations, qui embrassent tout l'univers, notre petite planète soit aussi comptée pour quelque chose. A fl 1 . + % ” 4 f 4 à 4 TM MS . KE ; + L 1 _ 1 LA 6 : * ms €. À ; si LS PT 2 « ,"* er. F"a 4 LL M ol Le LS + » + J . | #- 5 ! » p' em = + tai 189 sqquérrits ds - ar iq 4 délits 6 Hrtso! ir pot w EE hits a'irre “ak Hi] ui op » soil euslèg “res swBrans io PR dire ÉHAUTES ro. na Mist sir : sp mudq tort al EQ giolo alu a amdo ssh: “hqhen } Dore la x 1er? ï DS AL D 19 uletis pridovenb écurie ent pl v4s. a. fo firok *7 sonssk tait ab 9 rs ak. és pds LE TU ail] aÿs'1 ET fée sb 71 abs DAS éveil cs sl:-inail vs 2-4 LE Hd süle . d Abba: CE doi 7 De: sdques 26e hole qu aqurenl Lno LA 501 ie hp «ob ‘wsbré b e5iq fee quo 4 “she oser = 94 0 bus va, EG , Hp 15 D'OLTUE UE Hindlouts.. vor eve tions she f 319 ns ragasite M4 Fe Sté -ny'eeg Ai: ; DE roses À LUI à +4 TT c# % F4 ; | Qt ei : + #7 CM e PT tt LS tem — i RECUEIL DES ACTES DE LA SEANCE PUBLIQUE DE ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÉTERSBOURG, TENUE LE 29 DÉCEMBRE 1840. (Avec le portrait de M. Collins.) ‘ [0 ST.-PETERSBOURG, 1541. ET EU Se vend chez W Gnazrr héritiers, libraires. Commissionaires de lAcadémie, place de l’Amirauté N° 2 LEIPZIC, chez Ltorozo Voss. Publié par ordre de l'Académie. En juillet 1841. er, Le Secrétaire perpétuel P.-H. Fuss. Jet ets 4 Le 5 TABLE DES MATIÈRES. LA ne ” Etat du personnel . Compte rendu de l'Académie pour l'année 1840, par M. Fuss, secrétaire RE RE MAN, à RE EN SONO ENTRER Sur les travaux de Jérémie-Benjamin Richter par M. Hess. . Pag. 51 DE L'IMPRIMERIE DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES. ÉTAT DU PERSONNEL. 1840. S 4 Li : ñ : ‘ x ! + : * LL v: . n . À ey 0 CU 4 4 "vd £ Tv x à LOT 1 + - RE [24 = = (A À l ! * Y \ il CH +. ] LC +> ; à + 4 ” + 1e + LR n rte 4 “6 Les cou J'to # rui$- x + dainnue & fe - TT” Pare nie HORS NET NT UNE | f ed ° _T x K#S É& édite Are ÉTAT DU PERSONNEL DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES ñ DE ST.-PÉTERSBOURG. A LA FIN DE L'ANNÉE 1840. PRÉSIDENT: M. SERGE Ouvarorr, Conseiller privé actuel, Ministre de l'instruction publique, Membre du Conseil d'état et du Comité des ministres, Sénateur, Membre honoraire de l'Académie Imp. des sciences et de celle des beaux- arts, des Universités de St.-Pétersbourg, de Moscou et de Kazan, Membre honoraire des sociétés savantes de Russie, Associé étranger de l'Institut royal de France, Membre de l'Académie d'histoire de Madrid, de la Société de Gôüttingue, de celle de Copenhague et de plusieurs autres sociétés savantes étrangères, Conservateur de l'Université de Cracovie, Chevalier des Ordres de St.-Alexandre-Newski, de l’Aigle blanc et de Ste.-Anne de la 1" classe avec les insignes en diamans et décoré de la couronne Imp. et Grand'Croix de St. Vladimir de la 2° classe. 1818. VICE-PRÉSIDENT: M. le Prince Micnez Donrouxorr-Korsaxorr, Conseiller d'État actuel et Chambellan, Président du Comité administratif et Membre honoraire de : l'Académie, Curateur de l'arrondissement universitaire et Présidént du Comité de censure de St.-Pétersbourg, Membre de la Direction centrale des écoles, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 1"*classe, décoré de la couronne Imp., de St.-Stanislas de la 1, de St.-Vladimir de la 4° classe avec la rosette, et de l'ordre pour le mérite militaire de Prusse. 1835. a* AV eee SECRÉTAIRE PERPÉTUEL: © M. Pauz-Henrr Fuss, Académicien pour les Mathématiques, Conseiller d'État actuel, D'. en philosophie, Membre du Comité administratif de l'Aca- démie, Membre et l'un des Secrétaires perpétuels de la Société Impériale économique de St.-Pétersbourg, Membre honoraire de l'Université Imp. de Kazan, de la Société minéralogique de St.-Pétersbourg, de la Société Imp. des naturalistes et de celle d'économie rurale de Moscou, de la Société Courlan- daise des lettres et arts de Mitau, des Sociétés royales des sciences de Gôttingue, de Copenhague et d'Upsal, de la Société italienne des sciences de Modène, des Académies royales des sciences, belles-lettres et arts de Palerme et d'Anvers, de la Société royale des antiquaires du nord de Copenhague et de celle d'encouragement des arts utiles d'Édimbourg, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2% classe avec la plaque, de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2° classe décoré de la couronne Imp. 1826. IL CLASSE DES SCIENCES MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUES. 1. Mathématiques pures. M. Pauz-Henn Fuss, 1° Académicien effectif. (Voy. ci-dessus). 1826. (Adj. 1818). 2° Académicien effectif . . . . M. Vicror Bounaxovsxy, Académicien extraordinaire, Conseiller d'État, D. ès-sciences math. de l'Académie royale de France, Professeur à l'Institut des voies de communication, à celui des mines et au Corps de la marine, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2%, de St.-Vladimir de la 4° et de Ste.-Anne de la 3° classe. 1828. : 2. Mathematiques appliquées. M. Micmez Osrrocransky, Académicien effectif, Conseiller d'État, D’, en philosophie, Professeur aux Corps de la marine et du génie, à l'Institut pédagogique central et à celui des voies de communication, Membre de l'Académie américaine de Boston et de la Société Imp. économique de St.- 2- M = Pétersbourg, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 2"° classe, décoré de la couronne [mp. et de St.-Vladimir de la 4°° classe. 1831. (Adj. 1829). M. Maurice Jacom, Académicien adjoint, Conseiller de Cour, D'. en philos., Membre de la Société polytechnique de Leipzig, Chev. des Ordres de Ste.- Anne de la 3°° et de l'Aigle rouge de Prusse de la 3° classe. 1839. (M. c. 1838). RE APS Ur 0 n°0 de. M. Vincent Wisnewsky, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, Directeur de l'Observatoire de St.-Pétersbourg, Astronome du Bureau hydro- graphique, Membre honoraire du Comité scientifique de l'État-major général de la marine, de la Société des naturalistes de Moscou et de l'Académie des sciences et des belles lettres de Palerme, Chev. des Ordres de St.-Vla- dimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2% classe en diamans. 1815. (Adj. 1804). M. FréDéric-GEorGE-GuiLLaumE Srruve, 2° Académicien effectif, Con- seiller d'État actuel, D'. en philosophie, Directeur de l'Observatoire central et Premier Astronome, Professeur émérite de l'Université de Dorpat, Membre honoraire des Universités de Kazan et de Kharkov, correspondant de l'Aca- démie royale des sciences de l'Institut de France et des Académies royales des sciences de Berlin, de Stockholm et de Palerme, de l'Académie américaine de Boston, des Sociétés royales de Londres, de Gôttingue, de Copenhague et de Harlem, de la Société astronomique de Londres, de la Société mathé- matique de Hambourg et de la Société Courlandaise des lettres et arts de Mitau, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 1°*, de St.- Vladimir de la 3°, de Ste.-Anne de la 2° classe décoré de la couronne Imp., de l'Aigle rouge de Prusse de la 3°° classe et Commandeur de l'Ordre du Danebrog. 1832. (M. c. 1822, M. h. 1826). 4. Géographie et Navigation. Académicien effectif . . .. 5° PROS q Uure. M. Emue Lenz, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. en phi- losophie, Directeur du Cabinet de physique, Professeur ordinaire à l'Uni- Re versité Imp. de St.-Pétersbourg et au Corps de la marine, Chev. de l'Ordre de St.- Vladimir de la 4*° classe. 1834. (Adj. 1828). M. Anorene-Taéonore Kuprrer, 2°° Académicien effectif, Conseiller d'État, D', en philosophie, Professeur de physique à l'Observatoire normal du Corps des mines pour le magnétisme terrestre et la météorologie, ainsi qu’à l'Institut pédagogique central et à celui des voies de communication, Membre de la Section de Statistique du Conseil du Ministère de l'Intérieur _et du Comité scientifique du Ministère des domaines, de la Société miné- ralogique de St-Pétersbourg, de celle des naturalistes de Moscou, de celle des naturalistes et médecins de Heidelberg, des Sociétés géographique et météorologique de Londres et de celle d'encouragement des arts utiles d'Edim- bourg, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 4” et de Ste. Anne de a 3° classe. 1828. (M. c. 1826). 6. Chimie générale. M. German Hess, Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. en médecine, Membre de la Section de Statistique du Conseil du Ministère de l'Intérieur, du Comité scientifique du corps des mines, Professeur à l’Institut pédagogique central et à ceux des mines et des voies de communication, Membre hono- raire de la Société cantonale de physique et d'histoire naturelle de Genève et de la Société des pharmaciens du nord de FAllemagne, Chev. des Ordres de Ste.- Anne de la 2° classe décoré de la couronne Imp., de St.- Vladimir de la 3%, et de St.-Stanislas de la 2° classe. 1834. (Adj. 1829). M. Juzes Frirzscne, Académicien adjoint, Assesseur de collége, D’. en philosophie, Membre de la Société Imp. des naturalistes de Moscou, de l'Académie Imp. Léopoldine de Bonn, de la Société des naturalistes de Hambourg et de celle des pharmaciens du nord de l'Allemagne. . 1838. 1. Chimie appliquée aux arts et métiers et Technologie. M. Josepn Hamez, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel ; D’. en méd., Membre de la Société Imp. économique de St.-Pétersbourg, de celles des naturalistes, de l’économie rurale et de la Société physico-médicale de Moscou, de la Société de médecine et de pharmacie de Vilna; de celles des sciences de Harlem et de minéralogie d’léna; Associé étranger et corres- pondant de la Société d'encouragement de l'industrie nationale de Paris, — VII — de celles d'encouragement des arts, dés manufactures et du commerce de Londres, des sciences et arts de Liége, des naturalistes de Francfort, des géorgophiles de Florence, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2° classe en diamans. 1829. (M. c. 1813). IL CLASSE DES SCIENCES NATURELLES. 8 Minéralogie et Géognosie. Académicien effectif . . - .. SA QC LEE ÉTAT M. Cnarces- Bernard Trivius, Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. en médecine, Directeur du Musée botanique, Membre de l’Académie Impériale Léopoldine de Bonn, de l’Académie de Boulogne, des Sociétés des naturalistes de Moscou et de Gôttingue et de la Société botanique de Ratisbonne, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 27° classe décoré de la couronne Imp., de St.-Vladimir de la 3°° et de St.-Stanislas de la 2”° classe. 1823. (M. c. 1810). M. Crarres Meyer, Académicien adjoint, Assesseur de Collége, D’. en philosophie, Adjoint au Jardin impérial botanique et Membre de la Société forestière de, St-Pétersbourg, de celles des naturalistes et de horticulture de Moscoulet de la société botanique de Ratisbonne. , 1839. (M. c. 1833). 10 Zoologie. M. Jrax- Frénémic Branot, 1° Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. eu, médecine et en chirurgie, Directeur des Musées zvologique et z00tc- mique;, Membre du Comité administratif de l'Académie, Inspecteur des ® études et membre. du Conseil dirigeant de l’Institut de Ste.-Marie, Membre des Académies des sciences de Berlin et de Turin, de FAcadémie Impériale Léopoldine de Bonn, des Sociétés économique et pharmaceutique de St.- Pétersbourg, de celles des naturalistes de Moscou, de Halle, de Hambourg et de Danzig, de celle des médecins de Prusse, de celle de la culture nationale de Silésie, de la Société médicale Hufelandienne de Berlin, de la Société Cuviérienne de Paris, de la Société rhénane de physique et d'histoire naturelle de Mayence, de celles du Duché de Nassau, de Rostok et d'Emden, — VII — de la Société physico-médicale d'Erlangue, de la Société entomologique de Stettin et de celle des pharmaciens du nord de l'Allemagne, Chey. de l'Ordre de St.-Vladimir de la 4° classe. 1833. (Adj. 1830). M. CHarLes- ERNESTE DE Barr, 2° Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. en philosophie et en médecine, Directeur de la 2% section de la Bibliothèque de l'Académie, Membre de la Société Imp. économique de St.- Pétersbourg, du Comité scientifique du Ministère des domaines, des Acadé- mies royales des sciences de Berlin et de Munich, Associé étranger de l'Aca- démie royale de médecine de Paris, Membre de l’Académie Impériale Léo- poldine de Bonn, de la Société de géographie de Berlin, des Sociétés des naturalistes de Moscou, Halle, Danzig et Gürlitz, de l’Institut de Senken- berg à Francfort s. M., des Sociétés physico-médicales de Kônigsberg et d'Erlangue, de la Société physico-économique de Kônigsberg, de celle des médecins de Prusse, de la Société médico- philosophique de Würzbourg, de la Société minéralogique d'Iéna, de la Société Courlandaise des lettres et arts de Mitau, de la Société royale teutonique de Kôünigsberg, et Membre honoraire de la Société économique d'Elbingue, Chev. de TOrdre de St.-Vla- dimir de la 4° classe. 1834. (M. c. 1826. Acad. ord. 1828 — 1830). 11. Anatomie comparée et Physiologie. M. Pierre Zaconskv, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D’. en médecine et en chirurgie, Directeur du Musée anatomique, Professeur- émérite et Membre honoraire de l’Académie médico-chirurgicale de St. Pétersbourg, Membre du Conseil de médecine, de l'Académie russe, de l'Université de Kharkov, de l'Académie médico-chirurgicale de Vilna, de la Société des naturalistes de Moscou, de la Société pharmaceutique de St.- Pétersbourg et de celle de médecine de Vilna, Chev. des Ordres de St.- Stanislas de la 2° classe avec la plaque, de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2° en diamans. 1807. (Adj. 1805). II. CLASSE DES SCIENCES POLITIQUES, HISTORIQUES ET PHILOLOGIQUES. 12. Economie politique et Statistique, Académicien effectif . . Mt 2 M. Pierre Kôrren, Académicien extraordinaire, Conseiller d'État, D’. en philos., Membre de la Société des sciences physiques, chimiques, agricoles et industrielles de France et de celle d'histoire et des antiquités d'Odessa, Chev. de l'Ordre de St.-Vladimir de la 4” et de Ste.-Anne de la 3°" classe. 1837. (M. c. 1826). 13. Histoire et Antiquités russes. M. Pure Knuc, Académicien effectif, Conseiller d’État actuel, D’, en philosophie, Membre honoraire de l'Université de Kazan, de la Société de l'histoire et des antiquités russes de Moscou, de la Société des lettres et arts de Mitau, de la Société royale des sciences de Gothenbourg, de la Société géographique de Paris, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3% classe et de Ste.-Anne de la 2° en diamans. 1815. (Adj. 1805). M. Jean-Anoré SyôGren, Académicien extraordinaire, Conseiller de Collége, D’. en philosophie, Membre de la Société de l'histoire et des antiquités russes de Moscou, de celle des amateurs de la littérature nationale de Kazan, de celle des sciences de Helsingfors, de la Société économique de Finlande, de la Société esthonienne de Dorpat et de celle des antiquaires du nord de Copenhague, Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 3° classe. 1829, (M. c. 1827). M. Nicoras Ousrriazorr, Académicien adjoint, Conseiller de Cour, Pro- fesseur ordinaire à l’Université Imp, de St.-Pétersbourg, Chev. des Ordres de Ste, -Anne de la 27°, de St,-Stanislas de la 2° et de St.-Vladimir de la 47° classe. 18317. 14. Litterature et antiquités grecques et romaines. M. Carétien-Frépéric Graëre, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D’. en philosophie, Directeur des Musées numismatique et égyptien, Professeur émérite de la littérature grecque à l’Université Imp. et à l'In- stitut pédagogique central de St.-Pétersbourg, Directeur honoraire de la 1” Section de l'Ermitage Imp. pour la partie des monnaies et des camées, * Chevalier des Ordres de St.-Stanislas de la 2% classe avec la plaque, de St.-Vladimir de la 5°° et de Ste.-Anne de la 2° en diamans. 1820. (M. c. 1818). 2° Académicien effectif . . ,. =" — 15. Littérature et antiquités orientales. M. Curénex-Marr Fraemn, 1° Académicien effectif, Conseïller d’État actuel, D'. en théologie et en philosophie, Directeur du Musée asiatique de l'Académie et Bibliothécaire honoraire de la Bibliothèque Imp. et publique, Membre honoraire de l'Université Imp. de Kazan, de la Société de l’histoire et des antiquités russes et de celle des naturalistes de Moscou, de la So- ciété Courlandaise des lettres et arts de Mitau, de la Société minéralogique de St.-Pétersbourg, des Sociétés asiatiques de Paris, de Londres et de Calcutta, des Académies royales des sciences de Turin et de Lisbonne et de celle d'histoire, d'antiquités et de belles- lettres de Stockholm, des Sociétés roy- ales des sciences de Güttingue, de Copenhague et d'Upsal, Correspondant de l'Institut royal de France, Académie des inscriptions et belles-lettres, de l'Académie royale des sciences de Berlin et de celle d'histoire de Madrid, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 1°, de St.- Vladimir de la 37° et de Ste.-Anne de la 2° classe en diamans. 15117. M. Isaac-Jacques Scamnr, 2° Academicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en philosophie, Membre du Département asiatique du Ministère des affaires étrangères, Directeur de l'Institut établi près du Ministère de l'in- térieur pour l'instruction des interprètes kalmouks, Membre honoraire de l'Université Imp. de Kazan et des Sociétés asiatiques de Paris et de Londres, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 2%, de St.-Vladimir de la 4° et-de St.- Stanislas de la 2" classe. 1833. (Adj. 1829. M. c. 1826). M. Mane-Fércré Brosser, Académicien extraordinaire, Conseiller dé Cour, Membre de la Société asiatique de Paris, Gker. de 1Ordre de Ste.- Anne de la 3"° classe. 18317. M. Berxaro Dorn, Académicien adjoint, Conseiller de Collége, D". en phi- losophie, Professeur de langues orientales à l'École asiatique du Ministère des affaires étrangères. 1839. (M. c. 1835). MX ‘Por OBSERVATOIRE CENTRAL DE POULKOVA. Directeur et Premier Astronome: M. F.-G.-G. SrRuvE, v. ci-dessus. Adjoints: M. Georce Fuss, Conseiller de Cour, Chev. de l'Ordre de Ste.- Anne de la 3°° classe. M. Gzorce Sascer, D". en philosophie, Chev, de l'Ordre de St.- Stanislas de la 3° classe. - M. Ornon Srruve, Maitre-ès-sciences philosophiques. M. Curérien Peters, D’. en philosophie. Mécanicien: M. Uno Poser, Étudiant gradué, OBSERVATOIRE DE VILNA. Directeur: M. Pierre SLavinsky, Conseiller d'État ; Membre honoraire de l'Université Imp. de Kharkov, de la Société royale astro- nomique de Londres et de l'Académie des sciences et belles- lettres de Palerme, Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 2° classe. Adjoint: M. Micuez HLiusznewicz, maître-ès-sciences de l’Université de Vilna, Chev. de l'Ordre de St.-Stanislas de la 3° classe. D —. XII — ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQES. Bibliothèque. Atelier mécanique. Musée minéralogique. Musée botanique. Musee zoologique. Musée asiatique. Musée égyptien. Musée numismatique. Bibliothécaires: M. l'Académicien Barr (voir ci-dessus). (Vassili-Ostroff, place de la Bourse, Hôtel de l'Académie N°. 2) et M. Jacques BéRÉDNIKoOrr, As- sesseur de Collège et Chev. des Ordres de St.- : Vladimir de la 4° et de Ste.-Anne de la 3° classe. (Perspective d'Oboukhoff, maison Soukhareff). Mécanicien: M. Tuéonore GirGensonon. (Vassili - Ostroff, “place de la Bourse, Hôtel de l'Académie N°. 2). Conservateur: M. Grécorre Hezmersen, Lieut.-Colonel au Corps des ingénieurs des mines, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 4*° et de Ste -Anne de la 3° classe. (Vassili-Ostroff, 4° ligne, maison #7 Ougrioumoff). Conservateur: M. Rurrecur, D'.en philos. (Vassili-Ostroff, place de la Bourse, Hôtel de l'Académie, N°. 2). Conservateurs: M. Enouarp Mexérriés. (Vassili-Ostroff, 7° ligne, maison de l’Académie N°. 1) et M. GeorGE Scaraner. (Vassili-Ostrotf, place de la Bourse, Hôtel de l’Académie N°. 2). Conservateur: M. Micmez Vozxorr, Professeur -adjoint à l'Université Imp. de St.-Pétersb., Cons. de cour. (Vassili-Ostroff, place de la Bourse, Hôtel de l’Académie N° 2). Conservateur: M. Louis Scarius, Archiviste de l'Aca- démie, Conservateur des médailles et antiques du Cabinet Impérial de l'Ermitage, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 4° et de Ste. Anne de la 3° classe (Vassili-Ostroff, 7° ligne, maison de l'Académie N°. 1). Conservateur: Le-MÈME. — XII — MEMBRES HONORAIRES. Sa Majesté l'Empereur NICOLAS [". 1826. Sa Majesté Frépéric-Guizraume IV., Roi de Prusse. 1534. Son Altesse Impériale Monseigneur l'Héritier, Césarévitch ét Grand - Duc ALEXANDRE. 1826. Son Altesse Impériale Monseigneur le Grand-Duc Micmez. 1826. Son Altesse Impériale Monseigneur le Duc MaximiLien De LEUCHTENBERG, Prince d'Eichstädt. 1839. Son Altesse Sérénissime Monseigneur le Prince Pierre d'Oldenbourg. 1834. MEMBRES HONORAIRES DU PAYS. M. Cmicuxorr, Amiral. 1800. M. Iermozorr, Général. 1818. ss de Kausensrenw, Vice-Amiral. 1806. | — Fiscaer, Cons. d'Ét. act. à Moscou. (M. c. 1803). 1819. (M. c. 1805). — OLÉmNE, Cons. pr. act. 1809. — le P* Durry Goursyne, Gouver- — Ouvarorr, Ministre de l'instr. publ. neur-général de Moscou. 1822. 1811. | — Grec, Amiral. 1822. — le P® Vorronsxy, Ministre de la | — le C"Cancri, Ministre des finances. Cour Imp. 1813. 1824. — TonircHacorr, Amiral. 1814. — MorcensterN, Cons. d'Ét. à Dorpat. — Wyue, Cons. pr. 1514. 1826. — Axexannre Cricutonw, Cons. d'État | — le P‘ Azexanpre Gozrrsyne, Dir. act. 1814. (M. c. 1803). . en chef des postes. 1826. » — Axzexanpre Tourcuénerr, Cons. | — le C" Monpvinorr, Amiral. 1826. d'État act. 1818. | — le P‘* Lives, Général. 1826. — XIV — M. le C!' REHBINDER, Secrét. d'Ét, 1826. | M. Tewwer, Lieut. Général. 1832. — Brounorr, Cons. pr. act. 1826. — le C° Nessezrode, Vice-Chancelier. — le C* Micmez Vorontsorr, Gouver- 1833. neur-gén. de la Nouv.-Russie, 1826. | — Brovssicorr, Cons. d'Ét. act. 1833. — Gozémsrenerr-Kourousorr, Lieut. | — le C* Gorovxne, Grand-Cham- Général. 1827. bellan. 1834. — Scausert, Lieut. Général. 1827. | — Porénorr, Cons. privé. 1834. ME Purzanère, Métropolitain de Moscou. | — le (* Tor, Dir, en chef des voies 18217. de communication. 1836. M. le C*° Benxewnorrr, Général. 1827. | — le B° Rosex, Général. 1836. = Jourovskv, Cons. d'Ét. act. 1827. | — le P* Donnouxorr-Korsaxorr, Vice- — le C" Serce Srrocoworr, Lieut. : Président dé l'Acad. 1837. Gén. 1827. | — le C“* Pnorassorr, Procureur-Gén. — de Srruve, Cons. d'Ét. act. 1828. du St.-Synode. 1837. (M. c:4846).| — le P® Cririnsxy-Caimmarorr, Cons. — le P® de Varsovie, C* Paskévircn- privé. 1837. Enrvansky, Feld-Maréchal. 1829. | — Mousse -Poucrine, Cons. privé. — le C® Koucuezerr - BEZBORODKO , 1831. Cons. d'Ét. act. 1830. | — le Tsarévitch Trïmouraz de Géorgie. — Jazyxorr, Cons. d'Ét. act. 1830. 1837. — Ervcezmannr, Géneral-maj. 1830. | — Anezunc, Cons. d'État. act, 1838. — le P* Mevcaxorr, Ministre de la | — Parrot, Cons. d'État. act. 1840. marine. 1831. | — le Bon. Hanv, Cons. privé. 1840. — le C* Gr. Srroconorr, Cons, pr. | act. 1832. "R dee MEMBRES HONORAIRES ÉTRANGERS, MEMBRES CORRESPONDANTS DU PAYS ET DE L'ETRANGER. MATHEMATIQUES : Min.hh. ext. MM./ Cie, FossomBnonI, à Florente. 1802. Gauss, à Güttingue. (M. c. 1802). Caucar, à Paris. 1851. Jacosi, à Kônigsb. CR AC: UE Re er. Mn. cc. d. p. MM. Marounorr, à Bass 1815. SCHULTEN, à Helsingfors. Paucxer, à Mitau. 1822, TscHyFFr, à S1.-Pélersbourg. è INArROTSKOY, à Moscou. 1827 . . , . AE Mm. ce. ext, MM. Ærancozur, à Paris. 14809. CozzECCH, à Naples. 1818. ba 1824. 1833. 1821. 1826. à Berlin. 1826. LAMÉ, à Paris. 1829. CLAPErRON, à Parrs. 1830. BABBAGE, à Cambridge. 1852. CRELLE, à Berlin. 1834. STurm, à Paris. 1856, HAMILTON, à Dublin. 1837. LEHIEUNr- D'rICHLET, à Berlin. 1857. Liourizze, à Paris. 1840. ASTRONOMIE ET GÉODÉSIE. Mm. hh. ext. MM. Bessez, à Kônigsb. 1814. Henscne. à Londres. 1826. ENCKE, à Berlin, 1829. . Soutx, à Londres, 1852. LINpENA6, à Dresde. 1840. 5 Mm. ce. d: p. MM:6G/Wancrz, à Reval, 1828. Knonrr, à MNicolaieff. 1828, 1832. . Sixmonorr, à Kazan. 1829. PERÉVOSTCHIKOFF, à Moscou. Mm. cc. ext. MM. ScavwAcCHEr, à Altona. 1824. ARGELANDER, à Bonn. 1826. HANsEr, à Gotha. 1855. STeINHEIL, à Munich: 1835. PLANA, à Turin. 1859. Aïrr, à Greenwich. 1840. . . GÉOGRAPHIE ET NAVIGATION. Mm. hb. ext, MM. P4anrr, à Londres. 1826. S4pine, à Londres. 1826, GVBerAns: ASS SIENS à VAR AU ET Ris, Mn. cc. d.p. MM. Riconp, à St.- Petersb, 1818, F, WRAncez, à St-Petersb. Duras, à S-PétersbaiS 2 ve 146 Me suite vale Mlle MÉCANIQUE PRATIQUE. . M. c. d. p. M. Rassic, à St.-Petershourg. 1814. . ee 1827, 20 15 RITTER, 1 5 11 4 3 Mrm. hh. ext. MM. Mm. cc. d. p. MM. Mm. cc. ext. MM. Mr. hh, ext. MM. Mn. cc d. p. MM. Mm cc. ext MM. — XVI — PE NS x Gr fui) de A. DE HUMBOLDT, à Berlin. 1818. BIOT, à Paris. 1519. Moncke, à Heidelb. 1826. Barrow, à Londres. 1826. An4co, à Paris. 1829. : OrnsTrp, à Copenhague. 1830. BREWSTER, à Edinhourg. 1830. HAnsTern, à Christiania. 1830. ParroT, à Dorpat. 1816. HärzsTnôm, à Helsingfors. 1826. ATOME 0 AS LR D DE 14 RavcourT, à Paris. 1827. MEzzon, à Paris. 1836. Nsu- MANN, à Künigsherg. 1838 . . . . . CG 2H, M Te Berzelius, à Stockholm. 1820. THENARD, à Paris. 1826. Gar-LussAc, à Parts. 1829. Far4n4ar, à Londres. 1830. Reuss, à Moscou. 1805. GADoLIN, à Helsingfors. 1811. Cxopx1gwicz, à Varsovie. 1818. SoLorisrr, à S1.-Pétersb. 1826. Sozozzvskr, à St.-Petersb. 1850. HERMANN, à Moscou. 1831. Gôgel, à Dorpat. 1833. . . . . Wurric, à Berlin. 1810. H. Rose, à | Berlin. 1829. Mrr- £CHERLICH, à Berlin. 1829. Lirpic, à Giessen. 1830. . ANATOMIE COMPARÉE ET PHYSIOLOGIE.. M. h ext, M. Tirpemanw, à Heidelberg. 1833. . . . eo Mm. cc. ext. MM Buapacn, à Kônigsberg. 1818. RATHKE, à sé 1832. Mi. hh ext MM. Mm. cc. d.p MM. Mu. cc, ext. MM, Müzrer, à Berlin. 1832. Canus, à Dépde 1833. PURKINE, à Breslau. 1836. Owen, à Londres. 1839. ..... . . Aa DT OEM O0 ee Tres 1. OURS Tizesius, à Mulhouse. 1817. LICHTENSTEIN, à Berlin. 1832. Prince Maximilien de Wied-Neuvied. 1835. EHRENBERC, à BerAy A1840 (MRC: M620) RER Te 2 er - ÆEicawan, à Sr.-Pétersb. 1826. Le Cte. MAnNNERHEIM, à Wi- bourg. 1827. GEBLER, à Barnaoul. 1853. NorpmAnn, à Odessa. 1834. : . . - pc Brzzserc, à Stockholm. 1820. Ko, à Berlin. 1836. TEn- MINCK, à Leyde. 1837. HArLAN, à New-York. 1858 GAImARD à Paris. 1839. Bzramrizze, à Paris. 1840. Duyernor, à Paris. 1840, bibi — XVII — BOT OR NM ePRQ UME SAME 5 Mm.hh ext. MM. Baoww, à Londres. 1827. (M.c.1826.) Dzc4nnozzr, à Genève. 18RmACIE és 1Me0e, Dal à do 2 Er ET M. cc. d.p. MM. Srerex, à Simphéropol. 1815. Fiscxer, à St.-Petersb. 1819. ZicrA, à Riga. 1821. TourCzANINOFF, à Irkoutsk. 1850. WE MANN, à Pavlofsk. 1851. Buncr, à Dorpat. 1855. Brsser, à Kiev. 18355. TRAUTPETTER, à Kiev. 1837. . Mm. cc. ext. MM, L:snssour, à Heidelberg. 4814. LrmrANN, à Humbourg. 1822, Msrer, à Güttingue. 1826. INges D'Esensecr, à Breslau. 1826. BRONGNART, à Paris. 1829. Manrius, à Munich. 1854. AUG, ST.-HiLAIRE, à Paris. 1855. Hooker à Glasgow. 1831. GÉOGNOSIE ET MINÉRALOGIE. . M exe ee Jin buon, à. Berlin. 4852,..%., PCR RME. 0: 2 Mnm. cc. d.p. MM. EvcezxanDT, à Dorpat. 1816. NorDensxlôLn, à Abo. 1819. Mm. cc. ext. MM. LronxaArD, à Heidelb. 1811. Escamrce, à Lisbonne. 1815. Zrr- sER, à Neusohl, 1818. G. Rose, à Berlin. 1829, , . , . MORCDUE TONI. Ne EM 0. . Mn. cc. d.p. MM. Krzrr, à Kronstadt. 1827, EnrpmAnn, à Dorpat. 1850. Licx- TENSTAEDT, à S1.-Pétersb. 1855. . . . . . SEM RE Mm. cc. ext. MM. Kômic, à Londres. 1805, GRANVILLE, à Londres, 1827. . . SCTE N'ES PRO L'IT FO'U ES" 7.1", Mm. hh. ext. MM. Srsmonni, à Genève. 1816. Dupin, à Paris. 1826. . . . . Mm,. cc. d. p. MM. Brcx, à S1.-Pétersb, 1816. Ansenirrr, à Sf,-Pétersb. 1826. Dar; \@ \Orenbourg-NA1958;. :) . 1500 AMMON NS à MM. cc. ext. M. Kavc, à Berlin. 1826. SCanITzLEr, à Paris. 1839. . . . . HMSPONRE TR AN TIQUITES.. . Mm. hh, ext. MM. Raoutz-RocueTre, à Paris. 1822. HrenrEN, à Gôttingue. 1826. BARANTE à SL -Péah 1856 2 Le =. Un ee 6 à C 18 15 ot — XVII — Mu. cc. d.p. MM. KAD4NOFr, à Tsarskoïe-Selo. 1826. Srnorzrr, à Moscou. 1826. Poconine, à Moscou. 1826. Pozrvoï, à S1-Pétersh. 1851. KATCHENOYSKY, à Moscou. 1852. (CHAUDOIR, à Kiev. 1856. LoreNz, à $St.-Pétersb. 1840. . . . . è Mn. cc. ext. MM. Fwnv-Macnusen, à Copenhague. 1853. L4PPENBErG, à Ham- bourg. 1854. MIon»er, à Puris. 1855. WILKEN, à Berlin. 1831. RArN, à Copenhague. 1840. , LITTÉRATURE DES PEUPLES SLAVES ET HISTOIRE TL LÉRALBE Re UE Mn. cc. d.p. MM. osroorr, à S1.- Pétersb. 1826. GRerscn, à Sl.- Pétersb. 1821. RecxE, à Mitau. 1829. FnEerGAnG, à Venise. 1852. Linpr, à Vasovie. 1839. . . . LE 26 COTE: Mm. cc, ext, MM. Kor1rar, à Vienne. 1826. SCHFFARIK, à Prague. 1839. HAnk1, a. Prague. . 1840... TR A 5e PAS ETES PHILOLOGIE CLASSIQUE: . Mn. hh. ext. MM. Hernuranw, à Leipsic. 1825. Jacogs, à Gotha. 1853. . . Mn. cc. ext, MM. H4sz, à Paris. 1821. Hanp, à Iéna. 1825. Tmrrscx, à Munich. 248263. LL 4. . K Merle te LITTÉRATURE ET ANTIQUITÉS DE L'ORIENT. 18 Mn, hh. ext. MM. Ovsezrr, à Londres. 1815. Hanruer, à Vienne. 1825. SCHLEGEL, BOBDIN CASE Tele. le Mu. ce.d.p. MM.Spassxr, en Sibérie. 1810. Le R. P. Pierre (Kamensky), à Nini-Novgorod. 1819. Liportsorr, à S1.-Petersb. 1819. Le R. P. Hracinrar (Bitchourine) à St.-Pétersb. 1828. SENKOrSxY, à S1.-Petersb. 1828. KazemBrr, à Kazan. 1855. KOALENSKY, à Kazan. 1857. Le R. P. Eucëne, à Tiflis. 1858. RrICHEL, à St.-Petersh. 1859. UC DURE MS Re Mum. cc. ext. MM. Crarmor, à Strasbourg. 1829. Môzrer, à Gotha. 1850. FRerT46, à Bonn, 1851. Errazn, à Tubingue, 18534. OFFRMEER- FiscHer, à Batavia. 1858. KoszcArTEN, à Grefswald. 1859. ———e ei el et En — LISTE ALPHABÉTIQUE DES MEMBRES DE L'ACADÉMIE Adelung m. h. Airy m. c. à Greenwich Arago m. h. à Paris Argelander m. c. à Bonn Arsénieff m. c. Babbage m. c. à Cambridge Baer A. o. Barante m. h. Barlow m. h. à Londres Beck m. c. Benkendorff C® m. b. Berzelius m. h. à Stockholm Bessel m. h. à Kônigsberg Besser m. c. à Kiev Billberg m. c. à Stockholm Biot m. h. à Paris Bitchourine, m. c. Blainville m. c. à Paris Bloudoff m. b. Bouniakovsky A. e. Brandt À. o. Brewster m. h. à Edinbourg Brongniart m. c. à Paris Brosset À. e. Broussiloff m. h. Brown m. h. à Londres Buch m. h. à Berlin Bunge m. c. à Dorpat Burdach m. c. à Künigsberg Cancrin C® m. h. Carus m. c. à Dresde Cauchy m. h. à Paris Charmoyÿ m. c. à Strasbourg Chaudoir m. c. à Kiev Chichkoff m. h. Chirinsky-Chikhmatoff P“* m.h. Chodkiewicz C* m. c. à Varsovie Clapeyron m. c. à Paris Collecchi m. c. à Naples Crelle m. c. à Berlin CGrichton m. h. à Londres Dahl m. c. à Orenbourg Decandolle m. h. à Genève Dirichlet m. c. à Berlin Dondoukoff-Korsakoff P‘ m.b. Dorn A. a. Dupin m. h. à Paris Duvernoy m. c. à Paris Ehrenberg m. h. à Berlin Eichwald m. c. j Encke m. h. à Berlin Engelhardt G. m. h. Engelhardt M. m. c. à Dorpat Erdmann m. c. à Dorpat Eschwege m. c. à Lisbonne Eugène m. €. à Tiflis c* Ewald m. c. à Tubingue Faraday m. h. à Londres Fischer F. m. c. Fischer G. m. h. à Moscou Fossombroni C!" m. h. à Florence Frähn À. o. Francoeur m. c. à Paris Freygang m. c. à Venise Freytag m. c. à Bonn Fritzsche A. a. Fuss A. c. Gadolin m. c. à Helsingfors Gaimard m. €. à Paris Gauss m. h. à Gôttingue Gay-Lussac m. h. à Paris Gebler m. c. à Barnaoul Gôbel m. c. à Dorpat Golénistcheff-Koutousoff m. h. Golitsyne P* A. m. h. Golitsyne P* D. m.h. à Moscou Golovkine CG m. h. Graefe À. o. Granville m. c. à Londres Greig m. h. Gretch m. c. Hällstrôm m. c. à Helsingfors Hahn m. h. à Tiflis Hamel A. o. à Moscou Hamilton m. c. à Dublin. Hammer m. h. à Vienne Hand m: c. à léna Hanka m. c. à Prague XX Hansen m. c. à Gotha Hansteen m. h. à Christiania Harlan m. c. à New-York Hase m. c. à Paris Hauy m. c. à Odessa Heeren m. h. à Güttingue * Hermann m. c. à Moscou Herrmann m. h. à Leipzig Herschel m. h. à Londres Hess À. o. Hooker m. c. à Glasgow Humboldt m. h. à Berlin Hyacinthe v. Bitchourine Jacobi m. h. à Kônigsberg Jacobi A. a. Jacobs m. h. à Gotha N Iazykoff m. h. Joukovsky m. h. Iermoloff m. h. à Moscou Kaïdanoff m. c. à Tsarskoïé-Sélo Kamensky m. c. à Nijni-Novgorod Katchénovsky m. c. à Moscou Kazembek m. c. à Kazan Klug m. c. à Berlin Knorre m. c. à Nicolaïeff Kônig m. c. à Londres Küppen À. e. Kopitar m. c. à Vienne Kosegarten m. c. à Greifswald Koucheleff-Bezborodko C'“m.h. Koutousoff v. Golénistcheff Kovalevsky m. c. à Kazan — XXI Krug L. m. c. à Berlin Krug P. À. o. Krusenstern m. h. Kupffer A. o. Kyber m. c. à Kronstadt Lamé m. c. à Paris Lappenberg m. c. à Hambourg Ledebour m. c. à Heidelberg Lehmann m. c. à Hambourg Lenz A. o. Leonhard m. c. à Heidelberg Lichtenstädt m. c. Lichtenstein m. h. à Berlin Liebig m. c. à Giessen Lieven P‘ m. h. en Livonie Linde m. c. à Varsovie Lindenau m. h. à Dresde Liouville m. c. à Paris Lipovtsoff m. c. Lorenz m. c. Lütke m. c. Magnusen m. c. à Copenhague Maïouroff m. c. à Odessa Mannerheim C% m. c. à Vibourg Martius m. c. à Munich Melloni m. c. à Naples Menchikoff P®% m. h. Meyer m. c. à Güttingue Meyer A. à. Mionnet m. c. à Paris Mitscherlich m. c. à Berlin Môller m. c. à Gotha Mordvinoff C! m. h. Morgenstern m. h. à Dorpat Moussine -Pouchkine m. h. à Kazan Müller m. c. à Berlin Muncke m. h. à Heidelberg Navrotsky m. c. à Moscou Nees d’Esenbeck m. c. à Breslau Nesselrode C° m. h. Neumann m. c. à Kônigsberg Neuwied P® m. h. à Neuwied Nordenskjëld m.c. à Helsingfors Nordmann m. c. à Odessa Oersted m. h. à Copenhague Ohm m. c. à Berlin Olénine m. h. Ostrogradsky A. o. Ouseley m. h. à Londres. Oustrialoff A: à. Ouvaroff m. h. Overmeer-Fisscher m.c. à Am- sterdam Owen m. c. à Londres Parrot F. m. c. à Dorpat Parrot G. m. h. Parry m. h. à Londres Paskévitch P® m. h. à Varsovie Paucker m. c. à Mitau Pérévostchikoff m. c. à Moscou Philarète m. h. à Moscou Pierre v. Kamensky Plana m. c. à Turin Pogodine m. c. à Moscou Polénoff m. h. Polévoï m. c. Protassoff C® m. h. Purkinje m. c. à Breslau Rafn m. e. à Copenhague Raoul-Rochette m. h. à Paris Rathke m. c. à Kôünigsberg Raucourt m. c. à Paris Recke m. c. à Mitau Rehbinder C° m. h. Reichel m. c. Reissig m. c. Reuss m. ec. à Moscou Ricord m. c. Ritter m. h. à Berlin Rose G. m. c. à Berlin Rose H. m. c. à Berlin Rosen m. h. Sabine m. h. à Limerich Schaffarik m. c. à Prague Schlegel m. h. à Bonn Schmidt À. o. Schnitzler m. c. à Paris Schubert m. h. Schultén m. c. à Helsingfors Schumacher m. c. à Altona Senkovsky m. c. Simonoff m. c. à Kazan Sismondi m. h. à Genève Sjôgren À. e. Sobolevsky m. c. Solovieff m. c. South m. h. à Londres Spassky m. c. en Sibérie Steven m. c. à Simphéropol Steinheil m. c. à Munich St. Hilaire m. c. à Paris XXII Strogonoff C" G. m. h. Strogonoff C* S: m. h. à Moscou Stroïeff m. c. à Moscou Struve G. À. o. Struve H. m. h. à Hambourg Sturm m. ©. à Paris Tchijeff m: c. Tchitchagoff m. h. à Londres Teïmouraz P“ m. b. Temminck m. c. à Levde Tenner m. h. à Doubno Thénard m. h. à Paris Thiersch m. c. à Munich Tiedemann m. h. à Heidelberg Tilesius m. h. à Leipzig Foll _C° m4 Tourczaninoff m. c. en Sibérie Tourguéneff m. h. Trautvetter m. c. à Kiev. Trinius A. o. Varsovie P® de v. Paskévitch Volkonsky P® m. h. Vorontsoff C® m. h. à Odessa Vostokoff m. c. Weinmann m. c. à Pawlofsk Wilken m. c. à Berlin Wisniewsky A. o. Wrangel F. m. c. Wrangel G. m. c. Wuttig m. c. à Berlin Wylie m. b. Zagorsky À. o. Zigra m. c. à Riga Zipser m. c. à Neusohl — — XXII — DISTRIBUTION SOMMAIRE DES MEMBRES DE L'ACADÉMIE PAR PAYS. Membres | Hono- | Corres- effectifs. | raires. |pondans. Totaux. Russie: St-Pétersbourg .. 24 41 25 90 * Moscou 1 5 7 13 25 Finlande Allemagne . . . , . .. Amérique, Etats-Unis Autriche res à À 4 Q1 bo = £ æ# ND ND 1 O Q France Grande-Bretagne Italie Portugal Prusse Suède et Norvège Suisse mm 7 1 8 1 1 8 9 1 11 2 2 ln De ce nombre: en Russie ‘| 54 64 143 à l'étranger . . . . 43 10 113 # Y compris ceux qui sont en congé ou en mission temporaire, ainsi que les employés russes qui ont des missions permanentes à l'efranger. ; 1 Yi ‘ AT, + a L si, 1 k RE | PART pee "à L aa. ce - “A. it #5 771 a % SES EL de CT AT RE in Hire SU Ses DCI street QE ñ quite de SE C mis sur huge 3 Eds COMPTE RENDU DE L'ACADEMIE IMPERIALE DES SCIENCES POUR L'ANNÉE 1840. PAR M FUSS SECRÉTAIRE PERPÉTUEL. ‘147 van dk 22 #1 ET Pre Lésigessdt H k HA DS OO me L RS k RAT Te , 1 PE DT ent de PO 9 À 4 À ; RM” Se OR VA An + M due RER à PACE | , / , L) : 4 ’ " 5 \ “A \ 1 4 ! = Dar" - ï PE] “ : * K 5 k - 0 » > d Aer x à por / ‘ : n " \ 3 n k ’ p. , COM?RE RBENLU POUR L'ANNÉE 1840. L'Académie des sciences salue, avec un plaisir tout particulier, le retour de l'anniversaire de sa fondation, jour où elle a l'habitude de résumer, en un tableau systématique , les évènements les plus marquants, consignés dans ses annales, et les travaux qu'elle a exé- cutés dans l’espace de l’année révolue. Cette fois aussi, elle est flattée de l'intérêt éclairé qui vous a réuni dans cette enceinte; elle réclame votre attention pour le compte rendu que je vais avoir l'honneur de vous présenter, — non votre indulgence; elle en appelle à votre jugement éclairé qu'elle respecte, maïs qu'elle espère ne pas devoir redouier. ; L'année 1840, la cent-quatorzième de l'existence de l’Académie‘), a été marquée dans nos annales par quelques évènements doulou- reux: Un nom illustre et historique a disparu de nos listes dont il a été, pendant quatorze années, un des plus glorieux ornements; car, lors de la fête séculaire de l'Académie, Frédéric-Guillaume II, roi de Prusse, avait daigné agréer le diplôme de membre honoraire de ce corps savant, et perméttre que Son nom fût inscrit dans la 1) La 15ème, en comptant l'existence de l’Académie de la première séance au'elle:tint le-27 décembre. 1725; la 117ème, en datant cette existence du jour où Pierre-le-Grand signa les premiers règlements de l’Académie, le 28 janvier 1724. La fète semi-séculaire de l’Académie fut célébrée le 29 décembre 1776, et le ju- bülé centenaire le 29 décembre 1826. C'est de ces deux époques que nous comptons. 1 même liste qui, cinquante ans auparavant, avait reçu celui de son illustre aïeul, le roi-philosophe Frédéric-le-Grand. Le nom d'un Prince qui, lors de la plus profonde humiliation de son pays, sut se pénétrer de la haute vérité d'un principe établi par un célèbre philosophe, et en l’'appliquant avec sagesse ct persévérance, élever sa nation, par les seules armes de l'intelligence, au plus haut degré de prospérité et de grandeur“), — un tel nom n'étail certainement pas déplacé dans une société d'hommes d'élite qui, soit par la force de leur génie, soit indirectement par la protection qu'ils accordaient aux sciences, ont marqué les époques dans l'histoire des, progrès in- iellectuels du genre humain. Mais, la mort d'un puissant monarque est un évènement historique; l'Europe en a retenti; l'humanité en- ère en a porté le deuil; il ne peut donc s'agir ici que d'en con- signer simplement le fait, en mémoire des rapports honorables dans lesquels il a plû au feu Roi de se placer avec l'Académie. Reportons nos regards sur le cercle plus intime de notre con- férence académique; et la vue d’un fauteuil désert nous rappellera un collègue chéri que nous avons suivi à la tombe, le coeur plein d'une affliction profonde et sincère. Edouard-Albert-Christophe-Louis Collins, conseiller Ha actuel, premier Académicien ordmaire pour les mathématiques pures, associé étranger de l'académie américaine de Boston, directeur de l'école allemande centrale de St.-Pierre et chevalier des ordres de St.-Stanislas, de St.-Vladimir et de Sie.-Anne, naquit à St.-Pé- tersbourg le */, juillet 1791. Issu d'une famille écossaisse, émigrée 2) Discours de M. de Baer dans le Recueil des actes de 1855 p. 89. et 126, si: À ‘en Prusse, son père, Jean - David Collins, avait été appelé en Russie comme pasteur de l'église réformée allemande; sa mère était la fille cadette de Jean-Albert Euler, petite-fille du célèbre Léonard Euler, et à l’âge de quinze ans, veuve de Jaques Bernoulli*). L'aîné de quatorze enfants que produisit ce mariage, et doué par la nature des plus heureuses dispositions et des qualités les plus brillantes de l'esprit et du coeur, le jeune Collins passa son enfance sous la di- rection immédiate de son respectable père qui, ayant fait de la science de l'éducation l’objet de ses études et de ses réflexions les plus sérieuses et les plus assidues, ne laissa pas d'essayer sur son premier-né les principes, peut-être un peu trop rigoureux, qu'il avait adoptés à cet égard. Or, le jeune Collins était un de ces esprits prédestinés sur lesquels nul système d'éducation artificiel ne peut avoir de prise, qui se font jour et se fraient leur chemin même à travers des obstacles, insurmontables pour d’autres. — L'école de St-Pierre, la même qui, aujourd'hui, à la sage direction de notre collègue est redevable, de son état florissant, le reçut, en 1804, au mombre de ses élèves. Elle avait alors un but fort restreint; celui de fournir l'instruction nécessaire aux enfants des familles allemandes dé la classe bourgeoise el industrielle de la capitale, et de former des commis pour les bureaux de commerce. Mais, il est vrai de dire aussi que, le système d'instruction, grâce au digne directeur VVeisse, #3) Jeune géomètre distingué el salue de St.-Pétersbourg qui, en 1789, àmpéine âgé de 30 ans, eut le malheur de se noyer en prenant un baïn dans la Néva (à l'ile de Krestoysky). 11 était petit-fils de: Daniel Bernoulli, membre de notre Académie, dès 1725, et arrière-petit-fils de Jean Bernoulli 1er, frère de Jacques. = 6 y “était bien adapté aux circonstances et sagement organisé, que.le choix des maîtres .était excellent, et que les élèves en.sortaient non seulement avec un ‘fonds de connaissances solides et pratiques, mais, ce qui plus est, avec la faculté bien développée de se guider eux- mêmes dans la carrière des sciences, si telle se trouvait être leur vocation. Aussi, qui de nous en jouissant de la conversation spiri- twelle et-animée de notre défunt collègue, quel qu’en fût l’objet, a-t-il jamais remarqué en lui le manque d’études universitaires. Et cepen- dant, il n'avait point suivi de cours à aucune école supérieure, et même — il n'avait jamais quitté sa ville natale. Tout son profond savoir, ‘toutes ses vastes connaissances, il, les avait puisées dans l'ob- servation et dans l'étude, guidé uniquement par son génie et, se- condé ‘par une application à toute épreuve; il était Æufodidacte dans l’acception la plus rigoureuse et la plus respectable de ce mot, sans jamais donner dans le pédantisme. A l'école déjà, quoique on n'y allât pas au delà des premiers éléments des mathématiques, le goût héréditaire pour cette science sublime avait commencé à germer en lui; et la manière dont, à l’âge de seize ans, il se prit à étudier l'algèbre d'Euler avec les notes de Lagrange, ouvrage que Nicolas Fuss, son oncle maternel, lui avait donné, engagea celui-ci à lui offrir son assistance s'il voulait se vouer aux études mathématiques. Cetie offre encourageantie fut acceptée avec enthousiasme, et bien- tôt le jeune géomètre s'était familiarisé successivement avec les ou- vrages classiques de son illustre bis-aïeul. L’Introduction à l’analyse des infnis, les Leçons des calculs différentiel et intégral, les deux traités de mécanique et l’immortel ouvrage qui jeta les premiers fon- dements du calcul des variations, développé ensuite par Lagrange, done 70 furent tour-à-tour étudiés avec ‘ardeur et, comme disent: les latins, convertis en suc et em Sang: La méthode, adoptée jadis par Jean Bernoulli dans ses leçons données à Euler à Bâle‘), pratiquée en- suite par celui-ci dans sa pépimère de géomètres, fondée au sein de notre Académie, — fut aussi celle que choisit Fuss, sorti lui-même de cette pépinière, pour initier son jeune disciple dans les: théories élevées de la science du calcul. D’après cette méthode, le maïtre se borne’ d'abord à diriger la lecture de son disciple et lui accorde un jour par semaine pour converser avec lui sur le sujet de ses études et pour lui lever les doutes et les difficultés qu'il peut avoir rencontrés. — Méthode admirable, dont on conçoit aisément les précieux avantages et comme pierre detouche infaillible du vrai ta- lent et comme moyen d'émancipation des facultés: intellectuelles de dessous le poids de la tutelle scolastique. Dans les esprits supérieurs, assujétis à cette méthode, l'ardeur de s'instruire;, l'impatience. d'a- vancer et l'ambition même agissent de concert pour aider, à vaincre tous’ les obstacles; cette: lutte continuelleravec les difficultés. en exer-: çant les forces, en aïguisant le jugement du jeune adepte, finit par dévenir pour lui une source: intarissable des plus beaux triomphes, . dés plaisirs les plus purs. Bientôt, les conférences hebdomadaires dü maître et du disciple commencent à se dépouiller insensiblement dé leur caractère didactique, pour prendre la: forme de discussions scientifiques, — l'esprit inventif ‘se réveille à: son tour, et se déve- loppe. Telles furent les phases, par lesquelles: avait passé Edouard Collins, lorsque son ami paternel qui, déjà en 1809, l'avait fait re- } 14) Éloge de L. Euler, par Fuss, dans les Nova Acta de 1185, page 162. su TP cevoir à la classe des élèves de l'Académie, le jugea digne d'être admis en qualité d'adjoint. 11 fut élu en janvier 1814; promu, en 1820, au grade d'académicien extraordmaire et, en 1826, à celui d’académicien ordinaire, en remplacement de son bienfaiteur qui ve- nait de mourir. — Si je voulais entreprendre de vous, donner ici un aperçu des travaux les plus marquants de notre défunt collègue et de l’histoire de leur développement successif, tel qu’on l'exige dans un éloge académique, j'outrepasserai de beaucoup les limites qui me sont tracées, et ce ne serait au fond qu'une répétition de ce que j'en ai dit dans mes comptes rendus précédents qui embrassent les travaux des académiciens des dixhuit dernières années (de 1822 à 1839). Je ne prétends donc livrer ici qu'une simple, nécrologie. En la publiant, je prendrai soi d'y ajouter, à titre de supplément, une notice des travaux de Collins, tant de ceux qui ont rapport à sa carrière académique proprement dite, que des résultats de ses profondes méditations sur la méthode d'enseignement de sa science, résultats remarquables et par les nouveaux points de vue sous! les- quels il a su représenter certaines doctrines élémentaires , et surtout par la conséquence rigoureuse qu'il a introduite dans la marche des raisonnements et dans l'enchaînement des idées de sa science. Cette dernière direction a été imprimée à son esprit par la part active qu'il a prise à la conduite du grand établissement d'instruction fondé par son père, par les leçons qu'il y a données, ainsi que, dès 1824, à l'école de St.-Pierre, et plus tard, à Son Altesse impériale Mon- seigneur le Césarevitch et Héritier et aux autres augustes Enfans de l'Empereur, — Les circonstances l'ayant conduit ainsi, à côté de’ son état d'académicien, dans la carrière, peut-être moins glorieuse, … (Ù — mais certainement non moins utile de l’enseignement et de l'édu- éation de la jeunesse, — et se sentant d’ailleurs une certaine pré- dilection pour celte sphère d'activité, il accepta, en 1832, en dépit des conseils de ses amis qui désiraient le conserver au service exclu- sif des sciences, l'appel honorable qui lui fut adressé de se char- ger de la direction de l’école, sur les bancs de laquelle il avait fait lui-même ses premières études. — D'autres, mieux que nous, sau- ront apprécier les services éminents par lesquels il lui a rendu avec usure, les bienfaits de l'instruction qu'il ÿ avait puisée. La confiance dont cet établissement jouit dans le public et aux yeux de l'autorité suprême des écoles, et plus encore les profonds et sincères regrets qu'ont voués à leur directeur ses collaborateurs et ses nombreux élèves, regrets que nous avons été à même d’ob- server, le jour des pc en rendent un éloquent et touchant témoignage. Le caractère de Collins était franc et aimable, plein d'honneur et de probité, son tempérament gai, son esprit brillant et fertile en ressources, sün jugement clair et précis, comme on pouvait s'y at- téndre d’une tête essentiellement géométrique; sa conversation, lors- » qu'elle roulait sur des objets de science, était animée et instructive, midi 7" parfois élégante et pleme d'une noble chaleur; elle devenait vive, piquante et pétillante d'esprit en société, et surtout entre amis. Le mot pour rire lui manquait rarement; souvent même il lui | échappait, comme malgré lui, dans des occasions sérieuses; mais la Dlitierie et le sarcasme lui était également étrangers, et jamais la mé- - disance n'a souillé ses lèvres; les petits traits satiriques qu'il aimait “parfois à lancer, étaient émoussés par l'aimable bonhomie de son 2 — 10 — caractère; ils piquaient au vif sans jamais blesser. L'imagination: était celle des, facultés, de l'âme qui, peut-être, prédominait, un peu trop en lui; aussi ne l'ignorait-il pas. Il craignait son mfluence, surlont en matière de science, et toutes les fois qu'il la croyait en jeu; il observait une sage réserve dans ses jugements. Si done, d'un côté, cet excès se trouvait ainsi modéré, ou neutralisé par l'effet de la réflexion froide et. la force d'un esprit rigoureusement analytique, de l'autre, il était la source féconde d’un talent d'autant plus. aimable en lui, qu'on le trouve rarement accouplé avec l'esprit mathématique. Je veux parler du talent poétique que noire Collins possédait à un degré extraordinaire, au point qu'on peut dire de lui, sans crainte d'exagérer, que s'il n'avait pas été géomètre de préférence, à coup sûr il se serait élevé à un rang distingué parmi les poëtes. En gé- néral favorisé par les muses, il était amateur et connaisseur consommé en musique et dessinateur habile, talents dont le premier suriout adoucissait ses moments de délassement. Il est naturel que dertelles qualités sociales dussent faire rechercher sa compagnie; aussi n’avait- il qu'à se débattre contre les nombreuses invitations qui l’assaillaient de toutes parts, et souvent de personnes qui lui étaient entièrement étrangères. Son penchant naturel le portait vers les jouissances pai- sibles et modestes d'un vrai bonheur domestique, et il n’accordait son intimité qu’ à un petit nombre d'amis éprouvés. Appelé, dès son jeune âge, à être l'appui et à fournir aux moyens de subsistance de la nombreuse famille de son père, condamné à l'inaction par des in- firmités précoces, il ne put songer à la fondation de son propre autel domestique qu'en 1851, à l'âge de 39 ans. Ce fut alors qu'il céda à un tendre attachement de sa jeunesse, en épousant sa veuve actuelle er Éù + qui; dans le cours de neuf ans d'un mariage heureux, le rendit père _ derquatre enfans. A ce petit cercle de famille il se consacra tout entier pendant les dernières années de sa vie, en répandant le bon: beur autour de lui et en le savourant lui-même avec délices: son tems partagé entre le travail assidu et les devoirs ‘plus doux et plus faciles de père de famille. Doué d'une constitution robuste, d'un corps: fort et replet; et n'ayant presque jamais été malade, à l'ex- ception toutefois de quelques accès de vertige auxquels il avait été sujét de tems en tems, il néglivea d'abord une légère atiaque de fièvre: qui l’atteignit au commencement de juillet et offrit quelques symptômes d'une fièvre intermittente ordinaire. Malgré la stricte ob- servation du régime prescrit par le médecin, non seulement la ma- ladie me céda point, mais, le 27 juillet, survint un coup d'apoplexie qui paralysa le côté droit du malade et le priva de Fusage de la pa- role. Dès lors, les sois les plus tendres ei les plus assidus de son épouse et de’ses soeurs; les efforts des médecins les plus habiles et les marques touchantes de l'intérêt de ses augustes Elèves, étaient im- puissants pour arrêter la marche funeste de la maladie; et le 4 août à15 h. après midi, il acheva sa courte etrutile carrière à l'âge de 49 ans { mois: La douceur et l'aménité de ses manières, son humeur toujours égale et toujours aflable, ses vertus civiles et domestiques ne s'effa- “ceront pas du souvenir de ceux qui l'ont connu. = Mais, qu'est-ce “que lawie de l'homme! et cersouvenir même, que sera-t-il devenu dans peu d'années? ‘Une tradition vague, conservée ‘tout ‘au plus. . dans le cercle imtime de la famille du défunt! — Cependant, rassu- “ons nous!: car c’est ici le liea de nous rappeler que la vie d'un savarit Fa ss US laisse une trace qui survit à toutes les chances, à toutes les vicissi- tudes des choses de ce bas monde. Cette irace meffaçable, il l'a mar- quée par les productions de son intelligence, lesquelles ne peuvent cesser d'exister qu'avec la science qui en a fait la conquête lépi- time. — De même que l'âme de l’auteur, elles sont immortelles! Nous avons été privés, en outre, de quatre de nos membres ho- noraires, morts en 1840; ce sont: M. Paul Démidoff, fondateur des prix de ce nom, et les illustres savants Poisson, à Paris, Brera, à Padoue, et Blumenbach, à Güttingue; ainsi que de deux membres correspondants, M. Littrow, directeur de l'observatoire de Vienne, autrefois professeur d'astronomie à Kasan, et M. Wilken, l'un des secrétaires de l'académie des sciences de Berlin. Tous ces noms occupent une place honorable dans les annales de l'humanité, et les regrets que nous leur vouons ont été partagés en Europe par tous les hommes à qui les sciences ne sont pas indifférentes. Il me reste à faire mention encore d'une perte que nous venons d’essuyer par la retraite volontaire de notre illustre collègue, M. Par- rot, qui, pendant quatorze ans, à partagé nos travaux, et nous a prêté les secours de ses lumières et de son expérience dans toutes les occasions où nous avons jugé nécessaire d'y avoir recours Les moufs qui engagent M. Parrot à résigner sa place sont l'affaiblis- sement de ses forces physiques et son âge avancé. Pour remplir dignement la lacune, causée dans le personnel de l'Académie, par la retraite de M. Parrot, nous avons fait passer à sa place M. Kupffer qui, comme on sait, s'occupe depuis long-tems, avec prédilection et succès, de la physique, science qu'il professe dans plusieurs établissements supérieurs de cette capitale et qu'il a enrichie = 6 = de quelques appareils ingénieux. Ses travaux les plus distingués ont pour objet la météorologie et le magnétisme terrestre, et ceux même qui ont rapport à la science que, jusque-là, il a représenté à l'Aca- démie, la minéralogie, ont été dirigés sur Ja partie physique de cette science, la cristallographie. L'Académie s'est donc rendue volontiers à son désir d’être nommé académicien pour la physique; et elle prendra soin, dès à présent, de trouver à M. Kupffer un remplaçant dans la classe des sciences naturelles, vu que la minéralogie, et sur- tout la géognosie, réclament chez nous une attention particulière et soutenue, et offrent un champ fertile à des recherches scientifiques d'une haute importance. La direction du cabinet de physique a été confiée à M. Lenz. La nomination de M. Küppen au grade d'académicien extra- ordinaire pour les sciences politiques, et celle de M. Jacobi au grade d’académicien adjoint pour la mécanique appliquée, nominations que nous avons annoncées dans notre dernier compte rendu, ont obtenu, depuis, la sanction de S. M. l'Empereur. M. Brandt a remplacée M. Lenz en sa qualité de membre du comité administratif. Tels ont été les changements survenus dans le personnel de l'Académie. Quant à la seconde moitié de notre compte rendu, celle qui concerne les travaux des académiciens, nous la diviserons, comme à l'ordinaire, en trois parties: nous mettrons d'abord sous vos yeux les ouvrages publiés dans le courant de l'année; nous passerons en- suite en revue les travaux manuscrits, présentés et lus dans les séan- ces, d'après l'ordre des classes et des sciences; nous parlerons enfin des voyages scientifiques ou littéraires, faits par quelques académiciens, — D — et d'autres enireprises, soit projetées, soit exécutées dans l'intérêt de la science. | Le recueil des Mémoires de l'Académie à été augmenté de plus dé 150 fenilles imprimées, formant onze nouvelles livraisons dont trois appartiennent à la section physico-mathématique, cinq à ‘celle des sciences naturelles et trois à celle des sciences historiques et po- litiques: Je crois superflu de dire que ce recueil ne renferme que des pièces origmales d’un volume considérable et qui ont toutes pour auteurs des membres effectifs de l'Académie; car tout article de moindre étendue est renvoyé au Bulletin scientifique, ‘et pour les mémoires présentés à l'Académie par. des savants étrangers et approuvés par elle, il existe un recueil séparé. Chacune des trois classes a com- mencé, cetle annéé, un nouveau tome de ses Mémoires; 1l y à donc eu trois tomes d’athevés. — Le Bulletin scientifique, dont le 6ème et le 7ème volumes ont paru et le 8î® commencé, continue à offrir un moyen commode, aux académiciens, de publier, sans délai; les résultats de leurs travaux, et au public, d'en prendre immédiatement connaissance et d'apprécier à sa juste valeur l'activité de l’Académie. On avait désiré y voir des extraits réguliers des procès verbaux de nos séances; nous nous sommes empressés de répondre à ce désir. Le nombre des numéros ou feuilles de ce journal, émis en 1840,/se monte à 38: — Le Recueil des actes de la dernière séance publique, avec le compte rendu ‘de 1839, et le Rapport sur la neuvième ad- judication des prix Démidoff ont ‘été distribués en tems convenable; et la publication des Matériaux pour servir à la connaissance de la Russie et des pays ‘asiatiques voisins continue, en langue allemande, sous la direction de: MM, Baer et Helmersen; le 4ème et le 5ème volumes de ce recueil vont. paraître incessamment. — Enfin le dic- -tionnaire géorgien-russe-français de M. Tchoubinoff, ouvrage qui non seulement à remporté un grand prix Démidoff, mais que l'Aca- démie a même jugé digne d'être publié sous ses auspices, — et la savante dissertation de M. le professeur Unger à Grätz sur l’ac- croissement successif de la tige des plantes dicotylédonées, disserta- tion qui, au concours académique de 1837, a obtenu un accessit, — sont deux ouvrages, par la publication desquels l'Académie croit avoir acquis de nouveaux titres à la reconnaissance du monde savant. A tous ces travaux, que nous présentons à vos regards, nous ayons cru juste d'ajouter encore la superbe édition illustrée des algues, ou plantes marines. recueillies dans la célèbre expédition de M. le contre-amiral Lutke, iant parce que cette belle collection a été formée par les soins de notre incomparable Mertens, que parce que l'un des au- teurs de cette description, celui nommément qui a fourni le texte, nous appartient. M. le docteur Ruprecht est, comme on sait, con- servaieur de notre musée botanique. Les frais considérables de ce bel ouvrage ont éié fournis à M. Postels par le Gouvernement, sur la recommandation de l’Académie. Notre défunt Collins ne nous a laissé qu'un seul mémoire achevé dans lequel il a considéré les fractions continues, dérivées de radicaux d'une puissance quelconque’. On sait que les radicaux du second degré peuvent toujours être transformés en fractions continues périodiques; — quant aux puissances supérieures, on a toujours suivi Ja marche indirecte de représenter d’abord le radical en série et de transformer ensuite celle-ci en fraction continue. M. Collins a pensé 5) B. sc. VIL. 557. = 46 —= que c'est aux formes incommodes, auxquelles on parvenait par ce moyen, qu'il faut attribuer la stérilité de ces recherches quant aux applications et aux conséquences. Il nous enseigne une méthode plus directe et qui, dans bien des cas, offre des résultats satisfaisants, et il en montre l'application sur un exemple numérique pris au hazard.— Dans un supplément à son mémoire sur les polygones réguliers in- scrits el circonscrits au cerclef, mémoire dont nous avons parlé dans notre compte rendu de 1838, M. Bouniakovsky a appliqué la théorie des nombres à la démonstration de deux autres théorèmes de géométrie, savoir 1° que de tous les polygones réguliers inscrits, il n'y a que le triangle dont l’apothème soit commensurable avec le rayon, et 2° que la ligne, qui joint le centre du cercle avec l'angle d'un polygone régulier circonscrit, n'est commensurable avec le rayon que pour le triangle: — Dans un second mémoire sur. l'irréductibi- lité de certaines formules irrationelles, tant littérales que numériques”, le même académicien établit une série de propositions, concernant l'impossibilité de satisfaire en nombres entiers ou, plus généralement, par des fonctions rationelles quelconques, à des formules composées de radicaux de différents degrés. — M. Lamé, professeur à l’école polytechnique de Paris et notre membre correspondant, a publié, dans le journal de M. Liouville, une note relative aux intégrales définies, déduites de la théorie des surfaces orthogonales, note dans laquelle il applique à l'analyse pure les transformations des variables dont il s'est servi avec succès dans ses recherches sur la propagation de la chaleur dans les corps solides. M. Ostrogradsky nous a: fait voir, dans une note’, que cette application n’est point heureuse, que 6) Mém. sc. math. Il. 432. 7) Ibid. 471. B. sc. VIIL. 1. 8) B. se. VII. 562. 7 M — la relation que l’auteur y établit entire deux intégrales définies n'est ni très générale, ni même nouvelle, et qu'elle n’est qu'un ‘cas très particulier d'une formule connue qu'il cite. — Le même géomètre, chargé par ordre de S: M. l'Empereur, de recherches analytiques sur, le mouvement des projectiles dans un milieu résistant et de l'ap- plication de cetie théorie au tir avec des obus rectifiés, est parvenu à établir, dans un mémoire”, les équations différentielles du problème, dans la supposition de projectiles sphériques dans lesquels, par dé- faut d’homogénéité, le centre d'inertie ne coïncide pas avec celui de figure, équations qu'il nous avait d'abord communiquées, sans dé- monstration, dans une note‘, et pour l'intégration desquelles, de même que pour leur application en chiffres, il s’agit à présent de déter- miner, par des expériences rigoureuses et délicates, les valeurs de deux coëfficients numériques et d’une quantité linéaire qui y entrent. Pour instituer ces expériences, M: Ostrogradsky a réclamé les secours de nos habiles physiciens. . En fait d'astronomie, nous ne pouvons citer qu'une seule notice qui nous a été adressée par notre membre correspondant, M. Simo- noff à Kazan, et qui a pour objet l'emploi des hauteurs correspon- dantes pour la détermination de la longitude en mer: car les travaux de nos astronomes, quelle qu'en soit, l'importance, ne sont point sortis de l'enceinté de l'observatoire central. Après l'établissement des grands instruments, il a falla soumettre à une étude soignée chaque appareil isolé, afin de rechercher le mode le plus avantageux de s’en servir et les perfectonnements indispensables à y apporter, à l'effet de mettre l'observateur le plus à son aise et de garantir d'avance 9) B. sc. VIIL. 133. 10) Ibid. 65. 11) B. sc. VII. 217. aux observations futures le plus haut degré de précision possible. Quiconque a une idée du mécanisme compliqué de ces admirables productions. de l'optique moderne et. du rapport, on pourrait dire, d'intimilé qui doit subsister entre l'observateur et son instrument, et qui ne s’acquiert qu'à fonce de pareilles études, ne s’étonnera pas de voir que, même sous la direction d’un connaisseur aussi habile que notre premier astronome qui a présidé en personne à tous ces iravaux préparatoires, cette analyse mimutieuse ait pu exiger un tems aussi considérable et ne pas:même être achevée encore. On se trom- perait aussi en supposent ce travail fastidieux et dépourvu de tout intérêt scientifique; bien au contraire, il a fourni matière à une foule d'expériences délicates et d’une haute importance, et même à des questions difliciles de théorie et à des calculs profonds, de sorte que les travaux de nos astronomes de cette année, lorsqu'ils seront pu- bliés, fourniront une aussi riche moisson à la science que s'ils avaient eu pour objet l'étude du ciel et de ses phénomènes. Dans tous les cas, si ces recherches ont retardé le commencement des observations proprement astronomiques, à coup sûr la valeur des travaux. futurs de l'observatoire y aura essentiellement gagné. Du reste, la rectifi- cation de deux instruments principaux, celle de la grande lunette et de l'instrument de passages dans le premier vertical, a été achevée dès le commencement de l’année, et dans peu de jours on pourra en dire autant du cercle méridien de Repsold et de l'instrument de passages d'Eriel. Deux de ces instruments ont déjà fourni une détermination exacte de la latitude de l'observatoire. La grande lu- nette, à été employée à des: observations de: quatre comètes téles- copiques et à des mesures micrométriques de toutes les étoiles com- = % — _ posées remarquables, mesures qui, déjà, ont donné lieu à des con- élusions importantes. L'instrument de passages dans le premier ver- tical a fourni les distances zénithales des étoiles les plus propres pour la détermination de la constante de F'aberration. Si le résultat final de ce travail, une évaluation nouvelle et plus précise de la vitesse de la lumière, ne peut être mis sous les yeux de l'Académie que lorsque la série complète de ces observations aura été entière- ment achevée, on peut cependant dire, dès à présent, que cet in- Slrument livre les distances zénithales absolues avec une sûrete qui l'emporte presque sur celle des mesures micrométriques, obtenues, jusque à, par la lunette de Dorpat et le héliomètre de Künigsberg, pour la position relative de deux étoiles voisines l'une de l'autre. On peut donc espérer de vo, par cet instrument, la constante de “aberration déterminée avec une précision qui ne laissera plus rien à désirer. — Le héliomèire de Munich, comme ‘étant un instru- ment qui exige une élude toute particulière, ne sera soumis à l’ana- Ayse qu'après que tous les autres grands appareils seront en activité. Æn attendant, M. George Fuss, à qui cet instrument sera spé- dialement confié, a exécuté un travail de réduction important, de- Stiné a servir de base aux travaux qui se feront au cercle méridien; fl à déterminé, d’après l’atlas de Harding, toutes les étoiles fixes jus- qu'à la 7ème grandeur, situées entre le pôle nord et — 15° de dé- clinaison australe, et en a réduit les positions à l'an 1840. M. Sitruve ‘uiiméme a rédigé un inventaire scientifique et détaillé de tous les ‘instruments que possède l'observatoire central. — L'une des obli- “galions de cel établissement, ‘exprimée dans ses règlements, est de fournir aux jeunes astronomes du pays une occasion pour se per- ET fectionner tant dans la théorie que dans la pratique de leur science. Conformément à ce but, MM. le docteur Lundahl, successeur dé- signé de M. Argelander à Helsmgfors, Drachoussoff, profes- seur-adjoint à l’université de Moscou, et Dôüllen, adjoint à l'ob- servatoire de Dorpat, ont fait un assez long séjour à Poulkova et ont pris part aux travaux de l'observatoire. En outre, M. Struve a fait un cours d'astronomie à deux officiers de l'état-major et à deux officiers de la marine impériale qui lui ont été envoyés à cet effet par leurs autorités respectives. Il nous reste enfin à faire men- tion encore des travaux relatifs à la mesure d'un arc de méridien em Finlande, opération dirigée. par notre astronome depuis dix ans, et sur laquelle, au commencement de cette année il a rendu un compte détaillé à l'Académie. Conformément à son propre désir et avec l'autorisation de M. le Ministre de l'instruction publique, l’Académie a pris celte expédition sous son patronage immédiat. La conduite des opérations, durant l'été dernier, a été confiée à M. Woldstaedt de Finlande qui, depuis six ans déjà, ÿ prend une part active. IE a été secondé par M. Boutsky, lieutenant de la marine, et par M. Schidlovsky, de Kharkov; cependant la triangulation entre Torneo et, Uleaborg, objet de leurs dernières occupations, n'a pu avancer que fort lentement, vu l'état de l'atmosphère qui, durant toute la saison, a élé presque constamment défavorable à ces sortes d'opérations. Nous rattachons à ces travaux d’astrononne ceux de géographie, d'hydrographie et de voyages qui ont occupé nos séances, et nous citerons d’abord une courte notice que M. Baer nous a communi- quée sur les découvertes les plus récentes, faites à Novaïa-Zemlia, NO Re en 1838,et 183922, notice qu'il tient de M. Moïsséreff, officier de la marine, qui a accompagné la malheureuse expédition de M. Ziwolka. Le. but principal de celte expédition, la levée de la pointe Nord-Est de l'île, n'a, pas été atteint, vraisemblablement par suite de la maladie survenue et de la fin tragique du chef et d'une partie de l'équipage. Cependant on, est parvenu à se convaincre que la baie de la Croix n'est nullement, comme l'avait supposé M. Ziwolka, l'entrée d'un détroit, mais bien un./zord profond; que, vis-à-vis le cap Nassau, il existe une île qui paraît étre la cause des glaces conti- nuelles qui s'amoncellent dans cet endroit. La baie Machiguine a été levée, et trouvée plus au nord qu'on ne la représente sur les carles, et ainsi que celle dite Sulméneff, elles s'enfoncent toutes deux dans le pays à une profondeur considérable, ce qui rend la ressem- blance de la partie septentrionale de Novaïa-Zemlia avec la Norvège encore plus frappante; les côtes des deux pays se trouvant, pour ainsi dire, échancrées par d'innombrables sinuosités. — M. le vice- amiral de Krusenstern nous a adressé des renseignements ulté- rieurs sur l’éxpédition de découvertes, envoyée par le gouvernement des Etats-Unis de l'Amérique septentrionale dans la mer du Sud, ét il les a fait suivre d’une courte notice sur les derniers travaux . hydrographiques, exécutés dans! l'océan Pacifique par le capitaine, de la marine française Durville, commandant les navires l’Astrolabe et lat Zélée. —, Ayant réussi, depuis peu, à se procurer en Angle- terre un Lexemplaire du voyage exécuté, en 1788, de la Nouvelle- Galles-du-Sud à Canton, par le capitaine anglais Gilbert, ouvrage qui n'est guère connu, notre célèbre hydrographe s’en est servi pour 42) B. sc. VII. 133. 15) B. sc. VIT. 104. = Jo = une révision critique de sa carte de l'archipel Gilbert, dans le Re- cueil de ses mémoires hydrographiques, carte dans le tracé de la- quelle il s'était conformé de préférence aux renseignements fournis par le capitaine Duperrey. Le résultat de cette critique forme le sujet d’une note lue dans la séance du 1 mai“. — M. Stucken- berg, ancien officier des voies de communication, nous a fait pré- senter, sous le titre de Description historique, technique et statistique du canal de Ladoga, d'après les documents les plus authentiques, — un échantillon d’un ouvrage étendu qu'il a sous la main, et qui doït embrasser l’'hydrographie complète de l'empire de Russie sous les trois rapports indiqués ci-dessus. A en juger par cet échantillon, on est en droit de s'attendre à un travail fort important, et l'Aca- démie n’a point hésité d'encourager cet habile ingénieur à présenter son ouvrage au concours Démidoff , se proposant, s'il répond à l'at- tente qu'elle en a conçue, de subvenir aux frais de sa publication. Enfn MM. Helmersen et Hofmann ont fait hommage à l'Aca- démie, le premier, de ses voyages aux monts Oural et dans la steppe des Kirghises, exécutés en 1833 et en 1835, et le second de son voyage à l’île de Hochland et en Finlande; ouvrages qui, tous les deux, sont destinés à faite partie du recueil publié sous les auspices de l'Académie, par les soins de MM. Baer et Helmersen. Dans la section de physique, M. Parrot nous a livré la descrip- tion d’un thermomètre bathométrique de son mvention, et qui doit servir à mesurer la température de la mer aux plus grandes profon- déurs auxquelles on püissé ättéindre ‘. Cet instrument offre, sur le ba- thomiètre ordinaire, employé par M.Lenz dans sa circumnavigatioh, 14) B. sc. VIL./253. 15) Ibid. 181. = Æ — les avantages d'être à l'abri de tout danger, la boule du thermomètre étant remplacée par un vase en fonte, et d'indiquer la vraie tempé- rature sans qu'on ait besom d'expériences pour la correction des ré- sultats livrés immédiatement par l'observation. — Le même acadé- micien nous à communiqué, dans une note, ses observations d'un phénomène frappant d'endosmose, ou de passage d'une liqueur dans une autre, hétérogène, à travers une membrane‘. Ces observations ont élé faites sur un oeuf de poule dépourvu de la coque calcaire. M. Parrot signale à l'attention des physiologistes la haute impor- tance de: ces sortes d'observations pour la théorie des sécrétions, des mélanges et des reproductions. Enfin, il a achevé et livré à l'im- pression un travail dont il nous avait communiqué, en 1829, uné partie, et qu'il a développé el complété, depuis, par une foule de nouvelles expériences, sans toutefois prétendre l'avoir épuisé; c’est pour- quoi, aujourd'hui même, il ne le donne que sous le titre modeste d'Essai physique sur le procès des végétations métalliques et de la cris- tallisation”. Après avoir développé, dans une introduction, ses idées générales sur la cristallisation et la marche spontanée des substances chimiques, établi les lois de cette marche et les relations qui existent entre laffinité physique et, l'affimité chimique, l'auteur divise son travail en deux parties dont, la première 1raite des végétations des métaux, des causes qui les produisent et qui, selon M: Parrot, sont l'oxydation et l'électricité, et des conséquences de sa théorie. La se- conde moitié du mémoire est consacrée spécialement à la cristallisa- tion, et contient aussi une parle, expérimentale. et, une partie théo- rique. — M. Kupffer nous a lu deux notes, l'une sur la valeur du 16) B. sc. VII. 346. 17) Mém. sc. math. IL. 493. sr A es kilogramme français et des livres de Prusse et d'Angleterre en poids russe”, el l'autre, sur le poids d’un pouce cube d’eau pure. .1l a exa- miné, dans une troisième note”, la formule hygrométrique de M. Au- gust, et en a comparé les résultats avec ceux des meilleures obser- vations directes; il a calculé ensuite des tables psychroméiriques,pour servir à abréger les calculs journaliers de l'élasticité des vapeurs ré- pandues dans l'atmosphère. Les expériences de M. Kämtz ont été prises pour base de ces tables, parce que les nombres, trouvés par ce savant, sont les seuls qui établissent un accord parfait entre les in- dications du psychromètre et celles de l'hygromètre de Daniell, et s'accordent aussi avec les expériences de M. Gay-Lussac sur l'a- baïssement de température qu'un thermomètre à réservoir mouillé - éprouve par un courant d'air sec, à différentes températures. Les tables de M. Kupffer seront publiées séparément et distribuées aux nombreux observatoires météorologiques de l'empire. Le même aca- démicien nous à communiqué une notice sur la direction et l'inten- sité de la résultante des forces magnétiques terrestres dans le Sud des Indes orientales, d’après les observations de M. Taylor, astronome de la compagnie des Indes orientales, et de M. Caldecott, direc- teur de l'observatoire de Trivandrum®'; ainsi que le résumé des obser- vations météorologiques de notre capitale; instituées à l'observatoire central des mines, pour l'année 1839. — M. Lenz a soumis au calcul les observations de l'inclinaison et de l'intensité magnétiques, inslituées par M. Ziwolka à St. Pétersbouro, à Arkhangel et à No- vaïa-Zemlia, et nous en a communiqué les résultats dans une note”; 18) B. sc. VIL. 549. 19) Ibid. 554. 20) B. sc. VI. 557. 21) B. sc. VIL. 19 22) Ibid. 249. s D — ira étabh, de plus, dans un mémoire, les lois auxquelles est sujet le courant dans différentes combinaisons de couples voltaïques. M: Jacobi à institué des expériences pour la mesure comparative de Paction de deux couples voliaïques à cloison, l'un cuivre-zinc, chargé de sulfate de cuivre et d'acide sulfurique étendu d'eau: l’autre, pla- tine-zinc et chargé, d'après l'avis de M. Grove, d'acide nitrique con- centré et du même acide sulfurique étendu, et il a trouvé qu'il ne faut qu'une pile de 6 pieds carrés de platme pour remplacer une pile de 100 pieds carrés de cuivre, ou, par rapport où nombre des couples, que 6 couples de platine, d'un pied carré dé surface cha- cun, produiront le même effet que 10 couples de cuivre dont chacun offre une surface de 10 pieds carrés. Dans un mémoire, le même académicien nous à livré, la description de trois nouveaux appareils électro-magnétiques de son invention, savoir: d'un levier pour la me- sure de la force attractive d’un aimant électrique, et de deux appa- reils régulateurs à résistance variable, l’un, au moyen d'un liquide, l'autre, à fil métallique. — M. Jacobi s'est appliqué, en outre, à réchercher l'expression analytique des lois qui déterminent l'action des machines électro-magnétiques, et il nous a communiqué, au pré- alable, les résultats de ces importantes recherches". En voici l'énoncé dans le langage vulgaire: Le maximum de travail, livré par une ma- chine, est en raison du carré du nombre des couples, multiplié par le carré de la force électro-motrice et divisé par la résistance totale du circuit voltaïque. Dans cette expression n'entrent donc ni le _ nombre des tours des hélices qui enveloppent les barres, ni les di- 23) B. sc. VI. 369. 24) B. sc. VII. 225. mensions de ces dernières, éléments que M. Jacobi placé au rang des mécanismes ordinaires, servant uniquement à la transmission et à la transformation du travail. L’attraction moyenne des barres magné- tiques, ou la pression que peut exercer la machine, est en raison du carré de la force du courant; et pour une même machine; l'effet économ que, ou le travail disponible, divisé par la consommaton du zinc est. une quanlité constante. Enfin la consommation du zinc qui a lieu, la machine se trouvant en repos, et ne fournissant pas de travail, est. double de celle qui a lieu pour le, maximum du travail mécanique. Nous passerons sous silence les nombreux travaux exé- cutés, par M. Jacobi à la suite de différentes commissions honorables dont il a été chargé, par les ministères de la guerre, de la marine et des finances; nous ajouterons seulement qu'à peme revenu d'un voyagé littéraire qu'il a fait à Glasgow pour y assister aux réunions de: l'association britannique pour l'avancement des sciences, noire académicien a commencé ici des cours publics, en langue française, sur l'application de la géométrie et de la-physique aux arts et mé- tiers. —— Le plus jeune de nos membres honoraires, Monseigneur le Duc: de Leuchtenbergra fait l'honneur: à l'Académie de lui adresser un intéressant mémoire concernant diverses applications de la ‘galvanoplastique à l'art calcographique et à rd'autres problèmes?*. Son Altesse Impériale donne: d'abord la description de l'appareil..et du procédé dont Elle s'est servie pour produire des: gravures sur du cuivre précipité immédiatement sur une plaque de cuivre où d'argent: dessinée avec uné encre: résineuse. L'idée en ‘appartient primiliwe- 25) B. sc. VIIL. 440. = — mént à M. Kobell de Munich qui l'a suggérée à l'illustre auteur du mémoire dont nous parlons. Dans la 24e partie, Mar: le Duc dé- crit une méthode pour produire des fac-similé du plus haut degré de perfection d'une planche de cuivre gravée au moyen d'un préci- pité matrice sur celte planche, et d’un second précipité sur la ma- trice. C'est proprement le procédé dont on se sert pour se procurer des copies de médailles; mais S. A. T. est parvenue à résoudre une grande difficulté, celle d'enlever la matrice de l'original ét la copie dé la matrice sans danger pour la netteté de l'empreinte et l'inté- A grité des planches. Le procédé imaginé à cet effet par l'auteur im- plique non seulement une découverte technique importante, mais elle prouve encore que les électricités provenant d'un seul couple galva- nique peuvent se réunir el agir chimiquement à travers une couche très mimce d'une substance concrète, connue comme mauvais conduc- teur. La 3èmw partie du mémoire contient encore une idée nouvelle concernant la calcographie et la reproduction des planches gravées au burin; enfin, les deux dernières concernent un problème dont la solution n'avait pas encore été essayée, celui dé produire en cuivre des corps creux. $. A. I. a daigné acquiescer à la publication de cet intéressant mémoire dans le Bulletin scientifique. — Des notices, tirées de la correspondance de M. Baer avec MM. Dahl et Tchi- batcheff sur le climat de la stéppe des Kirohiïses et communiquées à PAcadémie”®, ont suggéré à M: Frachn l'idée de confirmer ces don- nées par le témoignage de quelques anciennes relätions arabes sur le climat ‘hyperboréen de Khiva, relations qui en offrent un tableau 26) B. sc. VIL. 66. — 28 — effrayant. : Les: observations météorologiques instituées pendant une année. entière, d'heure en heure, dans la baïe-basse de Novaïa-Zemlia, à.74& de. latitude Nord, ont fourni à M: Baer le. sujet d'une note qui. sert à compléter ses recherches antérieures sur se sujet. Enfin M. Nervander, de Helsingfors, nous a adressé jun second mémoire sur les variations journalières de la déclinaison magnétique. On se sou- viendra que, dans le premier mémoire, il avait fait voir qu'outre. le. maximum. et! le minimum journaliers et absolus de la déclinaison ma- gnétique, il existe encore d’autres maxima et minima relatifs qui s’ob- servent régulièrement à certaines heures du jour. Dans son dernier travail, le physicien de, Helsmofors réunit et compulse un grand nombre de données qui semblent démontrer la même chose par rap- port à la marche journalière de Ja température. Une pareille ana- logie entre les, inflexions des courbes magnétiques et thermiques n’a pas élé observée avant M. Nervander, bien qu'elle soit présumable, vu Je rapport intime qui paraît exister entre, ,la température et les forces. magnétiques, du globe terrestre. | duc : Nous avions, annoncé, dans notre dernier compte cles st re s'était occupé de la chaleur, dégagée dans les combinaisons?*. Antérieurement à notre chimiste, d’autres savants avaient, travaillé ;sur la même, matière, 1et/pour.ne citer ique les plus connus, nous nom- merons Wait, Lavoisier et Laplace; et de nos temps, Dulong: Cependant, ces recherches! n'avaient encore amené aucun résultat gé- néral, peut-être, comme le suppose M. Hess, parce que ses prédé- cesseurs élaient partis de la combinaison qui: s'opère avec. le’ plus.d'in- 27) B. se. VII. 229. 28) B. se. VII. 257. VIII. 84. Cane er nes mc — 9 — tensité. Notre académicien a choisi, pour, point, de départ, des. com- binaisons qui s'opèrent avec. moins, d'intensité jet en. plusieurs .pro- portions; il obtint. par là des nombres comparables entre eux, et en tira, les deux lois suivantes: 1° Quand deux substances se combinent en plusieurs proportions, les quantités de chaleur dégagée, par ces différentes combinaisons sont entre elles en rapports multiples; et 2 la quantité de chaleur dégagée, pendant la formation d'une combi- | naison quelconque, est toujours conslanie, soit, que celle combinaison ait lieu directement, soit qu'elle s'opère indirectement et à différentes reprises. Une des: conclusions les plus importantes, auxquelles. ces lois donnent lieu, est que, pour, connaître la composition intime d'une substance, il faut nécessairement mesurer, les quantités. de. chaleur dépensée, Ceite mesure ne peut. souvent pas être obtenue d'une ma- nière directe; dans ce cas, la seconde loi permet: d'en conclure: d'une manière indirecte. — En, déterminant, par l'expérience, les quantités de ,chaleur, dégagée. par; layçcombinaison. de, plusieurs acides et de plusieurs bases, M. Fless trouva que toutes les. bases hdratées, dé- gageaient, ayec un même acide, la même, quantité de, chaleur; mais que les quantités de chaleur, que, dégageaient, les bases, pour shy- drater, étaient, différentes. Partant de ce résultat, l'auteur explique le phénomène de la thermo-neutralité des combinaisons, et, passe de là à, l'examen de la constitution, de quelques substances absorbent 31 parties d'oxigère pour se transformer en acide sulfurique. Richter répète l'expérience et parvient — 64 — à un résultat fort différent, Il oxide le soufre par l'acide nitrique, le trans- forme ensuite en sulfate de chaux et obtient 947 de ce dernier pour 222 de soufre, ce qui fait 856 pour 201 de soufre, tandis que nous admettons aujourd'hui 857,1. Il approche donc beaucoup de la vérité, mais il faut pour en déduire la composition de l'acide sulfurique, connaître exactement celle du sulfate, Celle-ci ne lui étant pas assez bien connue, il trouve que 201 de’soufre absorbent 277 au lieu de 300 d'oxigène pour se transformer en acide sulfurique. (Stück V p. 124). Ce qui, comparé au résultat de Berthollet, est toujours une très belle approximation, puisque ce dernier n'avait trouvé que 90 au lieu de 300. Alors on lui objecte les recherches de Bergmann sur les sulfates de Potasse et de Baryte. Elles ne sont point justes, dit-il, car si l'on suppose les sels composés, comme l'indique Bergmann et que l'on méle l'un d'eux avec un sel neutre, avec lequel il puisse se dé- composer mutuellement, il y aura excès d'acide ou de base, ce qui ne peut pas être, tout le monde sait que les liquides restent neutres (Stück VII p. 94 et 95), donc ses analyses sont fausses. Klaproth avait découvert la strontiane; il décrit et analyse plusieurs de ses sels, sans avoir égard aux principes de Richter. (Celui-ci en fait l'application et trouve que les analyses de Klaproth s'accordent avec le prin- cipe et que par conséquent elles sont exactes. C'est cette découverte si importante qui a été attribuée à Wenzel. Cette question demande donc un examen attentif; car, ôtez ce titre à Richter et vous le faites rentrer dans la cathégorie des savants ordinaires. Ce n'est plus une sommité; ce n’est plus à lui que le chimiste doit la boussole sans laquelle il ne saurait plus naviguer. Eh bien, non seulement Richter dans sa Stôchiométrie vol. LIL p. 285, se sert de ce principe pour soumettre à une vérification les resultats de ses contemporains, mais ceux mêmes de Wenzel sont soumis à cette épreuve. Ceci, m'objectera-t-on, n'est pas une preuve, car il pourrait ne pas avoir cité l'auteur dont il emprunte — Œ — l'idée. Mais j'ai lu et relu Wenzel, et pas un mot, pas une trace de cette idée ne se retrouve dans son ouvrage. Une édition réimprimée en 1800 pouvait ne pas être exacte; j'ai eu recours à celle de 1782; même résultat. Voici maintenant une preuve irrécusable que le principe dont il est question appartient bien à Richter et non à Wenzel. Ouvrez l'ouvrage de ce der- nier et vous trouverez à la fin un chapitre qui a pour titre: Applications des lois de l’affinité à des cas particuliers. (Anwendung der Lehre von der Verwandschaft der Kürper auf besondere Fälle). Noïici comment s'exprime Wenzel : En Chimie comme dans toute autre science naturelle, le but essentiel est de comparer des faits reconnus, dans leur rapport mutuel, pour dé- duire d'autres vérités qui ne s’apercoivent pas au premier abord. Dans les expériences citées antérieurement, nous avons reconnu quels sont les phénomènes qui ont lieu, par le fait de l'union de deux substances. Nous avons vu dans quel ordre, sous quelle condition, et dans quelles propor- tions elles se combinent. Cependant la plupart de ces expériences con- sidérées isolément, ne sont pas d'une grande importance, tant que ce n’est qu'à cela que nous bornons la science. Mais elles acquièrent de l'impor- tance dès que nous les appliquons convenablement, car leur mérite dé- pend essentiellement d'une application heureuse. Suivons donc Wenzel dans ses applications et choisissons pour cela le $ 7. Là il propose comme question de trouver la manière la plus simple et la plus avantageuse pour obtenir du vert-de-gris cristallisé. — Voici ce qu'il propose: Le sulfate de cuivre et l’acétate de plomb, sont tous deux solubles dans l'eau; si l'on méle ces deux dissolutions, l'acide sulfurique en vertu de son affinité pour l’oxide de plomb s'emparera de celui-ci et for- mera un précipité insoluble, qui peut être utilisé en vertu de sa blancheur. Le liquide contiendra de l'acétate de cuivre que l’on sépare du précipité. Se fondant sur ses analyses, Wenzel calcule la quantité d'oxide de plomb 9 = 10 = contente dans une, quantite donnée d’'acétate de plomb:, IL calcule ensuite la quantité de sulfate del,cuivre nécessaire pour précipiter tout, l'oxide de plomb. Cela fait, il examine la question de savoir si l'acide acetique que vient d'abandonner l'oxide de plomb, suffit pour dissoudre, tout l'oxide de cuivre qui vient d'être abandonné ,par l'acide sulfurique et il parvient, en partant toujours de ses analyses, à la conclusion que l'acide-acétique mis en, liberté, ne. suffit pas pour dissoudre tout l'oxide ‘de cuivre, êt que sur la quantité du cuivre employé, qui. est 124, il s'en trouvera 9°}, de mélé au sulfate de plomb à l'état d'oxide. Dans ce cas Richter, partant de, son principe, aurait nécessairement dit: ces analyses sont fausses! comme il l'a fait dans bien.des cas. Que fait Wenzel? lui, au contraire, conclut’ qu'a- près avois séparé le liquide. du précipité, il faut traiter ce, dernier par, un peu d'acide ‘sulfurique pour, enlever l'oxide de cuivre. Voilà donc une preuve bien évidente que, Wenzel ne soupconnait pas même un rapport semblable à celui qui fut découvert par Richter Ce principe, men seu- lement Richter le découvre, mais il l'embrasse en entier; il le poursuit dans toutes ses conséquences, et rien ne saurait mieux nous indiquer Ja profondeur de ses convichons à cet égard, que quelques paroles que l'on trouve dans la préface du, Xme volume (X Stück). ..| Les théorèmes de, la stôchiométrie, dit-il, renferment une nécessité; ils peuvent être con, struits et ont la valeur de principes à priori. Ces principes le conduisent à de nouvelles genéralités. Il trouve que quand un métal est précipité de sa dissolution par un autre métal, que les quantités d'oxigène nécessaires pour maintenir des quantités égales des deux métaux en dissolution, se trouvent entre elles dans le rapport inverse des masses des deux métaux. : [l conclut plus loin que, puisque dans, le cas que. plusieurs mélaux se trourent précipites l'un par l'autre de leur dissolution, la dissolution persiste toujours à être neutre, il suffit de con naître la diflérence de poids entre un seul de ces métaux et son oxide, sn. CU pour en déduire la quantité d’oxigène que contiennent tous les autres à l'état d'oxide. Il suffit pour cela de prendre une quantité constante d'un même acide, car dès lors tous les métaux qui se trouveront dissous dans cet acide contiendront la même quantité d’oxigène, qu'il n'y aura plus qu'à défalquer du poids de l'oxide, pour avoir celui du métal. Richter prend pour point de départ l'acide sulfurique, et dresse une table de la composition des sulfates métalliques; dans cette table la quantité d'oxi- gène du métal étant nécessairement constante, il la désigne par la lettre U. — C'est ceique nous désignons aujourd'hui par la lettre O0. — Richter était donc bien: prèa d'établir un système d'équivalent; justement semblable à celui. qui est usité de nos jours; il suffisait pour cela de rapporter tous les nombres à cette quantité constante U. Mais cette idée si simple, il ne l'eut pas, car dans une autre colonne il donne la composition des muriates, prenant 1000 p. d'acide muriatique pour point de départ; dans une autre co- lonne: enfin »il donne la composition des nitrütes: en prenant pour point de départ 1000 p. d'acide nitrique. Ses nombres variaient donc continuelle- ment, ce qui devait dérober à sa vue bien des relations. Cependant ces tables dressées par Richter offrent encore une particu- larité qui mérite notre attention. Les noms de métaux ne s'y trouvent pas écrits, mais remplacés par les sighes-alors usités, comme 4 manganèse, 8 fer; ô zinc, D argent. Mais ‘voilà que les signes lui manquent, car plusieurs métaux venaient d'être nouvellement découverts; ceux là Richter less exprime par les deux lettres initiales du nom p.ex. y o pour Chrome, Ti pour titane, Te pour tellure:: Voilà. donc l'idée première de la no- tation si heureusement combinée par M. Berzelius. Nous voyons Richter continuellement occupé du phénomène de la neutralité. Qu'est-ce donc que la neutralité: d'une dissolution ? Question épineuse et à laquelle, de nos jours!même, bien des auteurs ne répondent que ‘d'une manière obscures et évasive.1 La neutralité, vous répond =" : Richter, est absolue ou relative: elle est absolue quand là dissolution n'exerce aucune réaction sur les papiers réactifs; elle est relative quand le sel neutre, exerce néanmoins nne action acide ou alcaline. Mais en ce cas, dit-il, une dissolution métallique (p. ex. le nitrate d'argent) a beau exercer une réaction des plus prononcées, vous reconnaissez néanmoins qu'elle est neutre, à ce que la moindre addition d'un alcali occasionne un précipité qui ne se redissout plus sans addition d'acide. Quoique Richter eût reconnu que différents métaux exigeaient la même quantité d'oxigène pour être dissous dans la même quantité d'acide, pour- tant, dit-il, quand les métaux se chargent d'oxigène sans l'intervention d’un acide, cela ne les empêche nullement d'en prendre des quantités fort différentes. Richter, comme on le voit, n'ignorait pas qu'il y avait différents degrés d'oxidation, et il s'occupa à en déterminer plusieurs. Néanmoins, comme les travaux de Richter qui ont rapport aux oxides des métaux sont loin d’être très exacts, examinons un exemple afin de dé- mêler à quoi l'on doit attribuer les inexactitudes que l’on rencontre dans ses déterminations. IL savait p. ex. que l'arsenic formait avec l'oxigène deux combinaisons, l'acide arsénieux et l'acide arsénique. Il détermine par une expérience di- recte la quantité d'oxigène que prend l'acide arsénieux pour se transformer en acide arsénique et trouve que 100 d'acide absorbent 17,2 d'oxigène. Ce qui ne s'écarte que peu du nombre réel qui est 16,17. Il cherche en- suite à déterminer la quantité d’oxigène qu'absorbe l'arsenic métallique, pour se transformer en acide arsénieux et il trouve pour 100 de métal 15,1 doxigène, ce qui s'écarte beaucoup du vrai nombre qui est 31,9. Ayant une idée fausse de la composition de l'acide arsénieux, il déduit né- cessairement une composition fausse pour l'acide arsénique. Maintenant voici comment il arrive à un nombre aussi éloigné de la vérité. — Il transforme un poids donné de régule d'arsenic en acide arsénique, et puis = QU en arséniate de plomb. Mais au lieu de tirer une conclusion du poids de ce dernier, il tâche d'abord de déterminer la quantité d'acide arsénique que devait contenir le précipité, et part pour cela de l'arséniate dé magnésie, ce qui devait compromettre tout le résultat, car pour déterminer la com- position de ce sel, il sature une dissolution d'acide arsénique par le car- bonate de magnésie, un sel dont Îa composition n'est pas toujours con- stante. Puis, la quantité d'acide arsénique elle-même il la détermine sur une table de densité construite antérieurement. Voici donc en quoi consiste la plus grande faute de Richter, je dirai même la seule qu'il ait commise, mais qui en engendre plusieurs autres: Richter n'appréciait pas bien encore la différence qui existe entre une méthode directe, et une méthode indirecte. (C'est la véritable source de toutes ses erreurs. Aussi, en revanche, chaque fois qu'il fait une expérience directe, il approche beau- coup de la vérité; veut-il p.ex. savoir de combien d'oxigène et de cobalt est formé l'oxide de ce metal, il détermine cette quantité d'une manière directe et trouve pour 100 de cobalt 26,5 d'oxigène, ce qui ne s’écarte pas beaucoup de 27 qui est le nombre réel. Mais Richter se défie de lui- même. Je n'ai pas la manipulation facile, nous dit-il (Stück IX 1798 avant- propos) ; jamais je n'ai pu achever une analyse sans rien perdre au bout de toutes les opérations; et. je n'ose entreprendre un travail, s'il s'agit de déterminations stôchiométriques, avec une aussi petite quantité que 100 grains, il men faut 500. C'est peut-être la raison pour laquelle Richter attachait beaucoup de prix aux tables de densité, soit pour les acides, soit pour les sels. Aussi une partie considérable de son temps fut -elle em- ployée à en dresser. À la suite de chaque acide il nous donne une table, indiquant le contenu en acide dans une dissolution à différents degrés de densité. Il fait de même pour les sels les plus usités — Richter s’est aussi beaucoup occupé, et à diverses reprises, de la construction d'a- se D réomètres et d'alcoholomètres; ‘de nos jours encore on se sert beaucoup d'iñstruments qui portent son noïn! 1 Ce n'est pas seulement quänd Richter traite des questions générales qu'il mérite toute notre attention; il la captive souvent pour des ques- tions toutes spéciales. Quelques exemples suffiront: pour le faire apprécier, Nous avons vu qu'il confirma Tes recherches de Klabroth sue la composition des sels de strontiane, mais, se dit-il, mes conclusions ne sont justes que si le ‘sel dont je me suis servi était pur: Ce sel il l'avait préparé en dissol: vant le carbonate naturel; il ‘s'agissait donc de savoir s'il ne contenait ni chaux ‘ni baryte. Il trouve ‘qu'une: dissolution de strontiane n'est point troublée par l'addition d'une dissolution de cyanure ferroso-potassique, tan- dis que la moindre portion de chaäux'‘ou de baryte peut être décelée par ce moyen. À son tour la chaux est distinguée de la baryte par la solu- bilité de son sulfate. On à tout à fait oublié ce travail et de nos jours un chimiste fort estimé de Berlin, reprend la question, et s'appuyant de travaux plus récents, donne absolument la même solution du problème qu'a- vait dennée bien antérieurement son compatriote Richter. (Pogg. Ann. T. 44 p. 445). ra Richter trouve qu'il est difficile de préparer l'acide nitrique fort con- centré, à cause de la grande quantité de l’acide nitrique décomposé par la chaleur. Aujourd’hui on remédie à cet inconvénient, én employant en acide sulfurique le double de la’ quantité nécéssaire pour décomposer le nitre, Richter propose un autre moyen qui mérite notre attention: il ajoute au nître ‘/, de son poids de suroxide manganique, et la quantité d'acide sul: furique nécessaire pour décomposer ‘les deux substances. Il trouve que le dégagement d'oxigèné qui accompagne la distillation de l'acide nitrique, em- pêche la formation de l’acide nitreux. Du temps de Richter on savait déjà que les sels en passant à l'état de dissolution à celui de cristaux, abandonnaient de ia chaleur. Le même DONNE TPS phénomène a lieu quand l'eau se transforme en glace; en crut donc qu'il serait convenable d'indiquer l'analogie des deux phénomènes en disant: glace de cristallisation; au lieu d'eau’ de cristallisation, terme usité jusqu'a- lors. Richter pose la question de savoir si l'eau qui se trouve renfermée dans les cristaux, sy trouve à l'état de glace ou non. Voiéi comment il parvient à résoudre cette question intéressante. Il fit dissoudre 1440 p. de sulfate de soude cristallisé (Na$+ 10 H); dont la température était 15,55 C dans 3405 p. d'éau dont la température était 76°/67 C. : La dissolution obtenue indiquait une température de 48, 96°. En: supposant que la capacité des'éléments pour la chaleur reste la même, Rich1er trouve que er — 58,4 devait être la température du liquide. ‘Il y à donc un abaissement de température de 9°,44. Il admet que la chaleur spéc. du liquide était 0,75 et que, par conséquent, l'ab1issement de tempéra- ture observé équivaut à celui qui aurait été produit par la fusion de 457,4 parties de glace à 0% Mais comme il trouve que les 1440 parties de sel employé contiennent, non pas 457 p. d'eau solidifiée, mais bien 803, il en conclut que cette eau n'avait pas perdu autant de chaleur qu’en devait né- cessairement perdre l'eau pour geler, et que par conséquent il n'est pas juste de dire: glace de cristallisation. | Malgré la profondeur de ses vues, Richter n'en fut pas moins en butte aux traits d'une critique souvent injuste. Ses répliques furent toujours non seu- lement mesurées, mais pour ka plupart même aussi calmes que s’il eût discuté une matière non contestée. Je le supporte sans me croire offensé, dit-il, quand M. *** me fait tel reproche; je crois seulement que le ton d'ironie ne convient pas au but que doit se proposer la critique, et qui doit être de convaincre. En outre ce n'est pas l'affaire de ‘tout le monde de suivre un auteur pas à pas pour le juger avec connaissance de cause car il ne suffit pas pour cela de feuil- leter un ouvrage. Plusieurs fois dans ses préfaces, Richter se plaint de tu se CR: 2 ne pas être lu avec attention. Aussi, pour avoir une idée de la manière dont on traitait ses vues, je vous citerai un autre critique (M. Fries) qui trouvait par ex. qu'il était impossible d'expliquer pourquoi les éléments sui- vaient une loi fixe dans leurs rapports de neutralité. A cela Richter lui répond que la nature serait bien pauvre, si elle n'était bornée qu'à ce qui était intelligible pour lui et pour son critique. Un autre critique lui demanda avec plus de raison, de donner un résumé de sa doctrine qui fût à la portée de tout le monde. Ce qui manquait à Richter, c'était de s'énoncer avec clarté; si les circonstances l’eussent/sou- mis à la discipline sévère de la langue française, si Richter, comme La- voisier, eût puisé sa logique à l'école de Condillac, les vérités qu'il énon- çait se fussent répandues avec plus de facilité et il eût produit les mêmes résultats avec moins de travail. En fait de sciences, Messieurs, les travaux se divisent en deux catégories bien distinctes; les uns par la nouveauté et la généralité de leurs résultats, ou- vrent un champ nouveau aux investigations et répandent de grandes véri- tés qui frappent, qui étonnent la génération qui les voit naitre. Ces travaux- la, Messieurs font époque dans l’histoire du développement de l'intelligence, et l'homme presque jamais ne se montre ingrat à ce bienfait. D'autres travaux quelquefois aussi pénibles que les précédents, ne sont qu'un tribut de notre amour pour la science, qu'un droit à l'estime de nos contemporains. Ces travaux poursuivent et étendent des voies déjà frayées. Ceux-là ils nous font estimer tant que nous vivons; une certaine déférence nous entoure; mais que l'on ne Sy trompe pas; ce n'est, pour ainsi dire, que l'hommage que la politesse impose par le fait de notre présence; car après nous, une génération qui passe sur notre tombe suffit pour faire oublier ces titres-la; on cite les faits, on oublie les auteurs. Les travaux de Richter, comme nous l'avons vu, appartiennent à ces deux classes distinctes, et s'il est vrai que peu de mots doivent suffire pour rh. é v “ Fer , à. — 75 —. #, L. A résumer la vie entière d'un homme célèbre, la vie de Richter est toute résumée dans ces mots (tirés du livre de la Sagesse chap. 11, v. 22) et qu'il mit comme épigraphe en tête de tous ceux de ses ouvrages qui trai- tent des proportions chimiques : Dieu fit tout, par poids, par nombre, et par mesure, se a LP % : hs j # by Er non tra tE BU 17 TS ES Er OLIS 2 A poto w Ts fa (Es te dot ane LA ile ent) ET ORNE IX | p 4 , L sv ES VRONT ee en AA 0 AIT PANOT US PARTIES DUT tt 'E HONNERONE tint i Ï PAL J #4 PA PAGULE Pari ‘aohs trrét , k TNT. À : à $ \ EUR OT TE TE LEO 08 CPC 2 COLE EE PEL LULE ON CLONE LL L it ste res PCR RS . « * + 4 - au a 4 à ï L v ‘ L C Li k . LI N° N Go c n'00.€ 2.00 € ENONCE )GD:6D GE 90 60 MC VI & ae \ 1e W CT 2 Yévé D é ré D } RECUEIL DES ACTES DES SÉANCES PUBLIQUES L'ACADEMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES SAINT-PETERSBOURG TENUES LE 51 DÉCEMBRE 1841 ET LE 50 DÉCEMBRE 1849 ET DE LA SÉANCE SOLENNELLE TENUE EN L'HONNEUR DE M. LE PRESIDENT DE L'ACADEMIE LE 12 JANVIER 1845. ï à L, () À. PIE) GA \E] 4 ASIE) Nan EUX PU ]\) (él AOIONE à L: _ RECUEIL DES ACTES DES SÉANCES PUBLIQUES L'ACA DÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES SAINT-PEÉTERSBOURG TENUES LE 51 DÉCEMBRE 1841 ET LE 50 DÉCEMBRE 1849 ei. ET DE LA £. SÉANCE SOLENNELTE TENUE EN L'HONNEUR DE M. LE PRÉSIDENT DE L'ACADÈMIE LE 12 JANVIER 1845. A: ( € - CA ST.-PETERSEOURCG 1845. . Se vend chez W. Grasrr, libraire, Commissionaire de l’Académie, perspective de Nevski N° 2 LEIPZIC \ chez Ltorour Voss. s Publié par ordre de l’Académie. *# ”, ! L « L'- L. pr En Mai 18h3. | 4 Le Secrétaire perpétuel P.-H. Fuss. rot TABLE DES MATIÈRES. he Pag. État du personnel HO OMENE NN asite ei ce I Compte rendu de l'Académie, pour Fe 1843, par M. Fuss, secrétaire in on MUR A à 1 Membres honoraires élus en 1841 . . . . . : . 52 Compte rendu de l’Académie pour l’année 1812, par M. an. LEA perpétuel eee TR NN NOR 53 Membres hononaires et correspondants élus en 1842 . .'. . . . 95 Bericht über die Kaiserliche Hauptsternwarte Pulkowa für das Jabr 4 182, par M. Struve, premier Astronome . . . : sus OT Oraers no sropouy Orasaeuiro Huneparopcroÿ BRIE ES 3a 182 TOAB, pe DE Plémer, Académiuen ... , . SUN JUN SMS O cocroauiu Pocciu npexs Bocmecrsiems na npecross Ilerpa Beanraro, par M. Oustrialoff, Académicien extraordinaire . , . . . . . 149 Séance solennelle de l’Académie tenue en l'honneur de son Président M S. d’Ouvaroff, le 12 janvier 1843 . . . . . 173 Coup d'oeil historique sur le dernier quart de sciècle de APS FA T'Aca- démie, par M. Fuss, secrétaire perpétuel . . . . . 207 LG Rapport sur la révision de l'hémisphère céleste boréal par rapport aux étoiles doubles et multiples, par M. Struve, Académicien . . . . . . 207 Linguarum Indo-Europaearum vinculo cultissimos et potentissimos terrae po- pulos inter et consociari, ostendit F. Graefe. . . . . . . . 217 —<2DeS— 41.8 CE, LA RULES. CAAAITAM 244 HYJA4AT ne V J NL ne Lien 2184 ub “it sains ,tnik M qu ,6481 Ré wo simbbesÂT sf why no) | PCR are MERE AN TOP A Tr ‘ . boys * Rs IC et ASS SUN LISE nas eux somimonodl sonne ouietise ai M 1eg .SÉHR 9ù nt 1000 simhbas4"l sb whasz sqmo) DO none mel «7e ee ER ET RS ENS ce % Cr LE LL CS DE DanPaIMERIE DE L'AGADÉME INPÉBIARE DIS rl TG + SO nor SON se axesil ue ns oinsrarrO yrogons où tort) tt} TERRE on + 0 + .. notvembbaA oil M 1q Le M squolil asorodqn on amoiarmwoos aneqn nis30T nimes © En PRE CRC DS Linie asbinbbiol. onu M 16 LA tosbi no ob anroaerd'! no osvnst simbbesl'T sh allonaslos - it 1 28e FORT 1, 400 6388 iv CI HA MorwvuO'b À #3" ob osuoteixe | sh sfn$ise sb haup aoiceob sÙ 108 onpérotail Gs0'h quai} | APE E : . … lsniègisq iialrose ui M t6g ;simbb asliolb us troquer 184 food 5160 nédqinl lt ob maieivs nl ve hogyquil FOR. . . . , noiimbbel ,suwdé du elqifiran lo 2lduoh 04 ser sondasinstog 1 2oatiaille cour muresoqgonrt-0obal aonsranit Fire : Mer os fibusho ,Mainoaas fr ri sofa D D GES — “ < gx ue 1 | +’ L'o : ' # ÉTAT DU PERSONNEL. 1845. ANO8HAA Ua T BREL ÉTAT DU PERSONNEL DE L' ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. EN 1945. PRESIDENT M. Serce Ouvarorr, Conseiller privé actuel, Ministre de l'instruction publique, Membre du Conseil d'état et du Comité des ministres, Sénateur, Membre honoraire de l'Académie Imp. des sciences et de celle des beaux- arts, des Universités de St.-Pétersbourg, de Moscou et de Kazan, Membre honoraire des sociétés savantes de Russie, Associé étranger de l'Institut royal de France, Membre de l'Académie d'histoire de Madrid, de la Société de Gôttingue, de celle de Copenhague et de plusieurs autres sociétés savantes étrangères, Conservateur de l'Université de Cracovie, Cheyalier des Ordres de St. Vladimir de la 1° classe, de St.-Alexandre-Newskï, de l’Aigle blanc et de Ste.-Anne de la 1 classe, avec les insignes en diamans et décoré de la couronne Imp. 1818. VICE-PRÉSIDENT: M. le Prince Micmez Doxpouxorr-Karsaxorr, Conseiller privé et Cham- bellan, Président du Comité administratif, Membre honoraire de l'Aca- démie, de l'Université Impériale de St.-Pétersbourg et de la Direction cen- trale des écoles, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 1"“classe, décoré de la couronne Imp., de St.-Stanislas de la 1°, de St.-Vladimir de la 4"° classe avec la rosette, et de l’ordre pour le mérite militaire de Prusse. 1835 a* SE NET SECRÉTAIRE PERPEÉTUEL: M. Pauz-Hexnt Fuss, Académicien pour les Mathématiques, Conseiller d'État actuel, Dr. en philosophie, Membre du Comité administratif de l’Aca- démie, de la Société Impériale libre économique de St.-Pétersbourg, Membre honoraire de l'Université Imp. de Kazan, de la Société minéralogique de St.- Pétersbourg, de la Société Imp. des naturalistes et de celle d'économie rurale de Moscou, de la Société Courlandaise des lettres et arts de Mitau, de celle des sciences de Finlande, de l'Association littéraire et pratique de Riga, des Sociétés royales des sciences de Güttingue, de Copenhague et d'Upsal, de la Société Italienne des sciences de Modène, des Académies royales des sciences, belles-lettres et arts de Bruxelles, d'Anvers et de Palerme, de l'Académie d'archéologie de Belgique, de la Société royale des antiquaires du Nord de Copenhague, de celle d'encouragement des arts utiles d'Édimbourg et de celle des sciences et des arts de Batavia, Chev. des Ordres de St.- Stanislas de la 1°° classe, de St.- Vladimir de la 3°, de Ste.-Anne de la 2"° classe décoré de la couronne Imp. et de l'Aiïgle rouge de Prusse de la 24 classe. 1826. L CLASSE PHYSICO - MATHÉMATIQUE. 1. Mathématiques pures. M. Pauz-Henn Fuss, 1” Académicien effectif. (Voy. ci-dessus). 1826. -(Adj. 1818). M. Vicror Bounaxovsky, 2° Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. ès-sciences math. de l'Académie royale de France, Professeur à l'Institut des voies de communication et au Corps de la marine, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2° classe décoré de la couronne Imp., de St.-Vla- dimir de la 4% et de Ste.-Anne de la 3° classe. 1841. (Adj. 1828). 2. Mathématiques appliquées. M. Micmez Osrrocransxy, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D'. en philosophie, Professeur aux Corps de la marine et du génie, à lIn- stitut pédagogique central et à celui des voies de communication, Membre de l'Académie américaine de Boston et de la Société Imp. économique de sm, ni is né M St.-Pétersbourg, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 2°° classe, décoré de la couronne Imp. et de St.-Vladimir de la 4°° classe. 1831. (Adj. 1828). M. Maurice Jacomr, Académicien extraordinaire, Conseiller de Cour, D’. en philos., Membre de la Société polytechnique de Leipzig, de celle pour l'avan- cement des arts utiles de Londres et de l’Académie des sciences de Turin, Chev. des Ordres de St.- Vladimir de la 4°, de Ste.- Anne de la 3°, de l'Aigle rouge de Prusse de la 5° classe et Officier de l'Ordre du Dane- brog. 1839. (M. c. 1838). _ SVOANS Er On ON mit e; M. Vincent Wisnewsry, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, Directeur de l'Observatoire de St.-Pétersbourg, Astronome du Bureau hydro- graphique , Membre honoraire du Comité scientifique de l’État-major général de la marine, de la Société des naturalistes de Moscou et de l’Académie des sciences et des belles lettres de Palerme, Ghev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2°” classe en diamans. 1815. (Adj. 1804). M. Frénéric-GEorce- Guirraume Srruve, 2° Académicien effectif, Con- seiller d'État actuel, D'. en philosophie, Directeur de l'Observatoire central et Premier OR A] Professeur émérite de l'Université de Dorpat, Membre honoraire des Universités de St.-Pétersbourg, de Kazan et de Kharkov, correspondant de l’Académie royale des sciences de l'Institut de France et des Académies royales des sciences de Berlin, de Stockholm et de Palerme, de l'Académie américaine de Boston, de l’Institution nationale de Washington, des Sociétés royales de Londres, de Güttingue, de Copenhague et de Har- lem, de la Société astronomique de Londres, de la Société mathématique de Hambourg, de la Société Courlandaise des lettres et arts de Mitau et de celle des sciences de Finlande, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 1°, de St.-Vladimir de la 5°, de Ste.-Anne de‘la 2° classe décoré de la couronne Imp., de l'Aigle rouge de Prusse de la 3° classe et Commandeur de l'Ordre du Danebrog. 1832. (M. c. 1822, M. h. 1826). M. Cemgrien Peters, Académicien adjoint, Assesseur de Collége, D'. en philos., Adjoint à l'Observatoire astronomique central de Poulkova. 4. Géographie et Navigation. Académi cien effectif . . . . = MAT: Le 5 Physique. M. Aoozrar-Tuéonore Kuprrer, 2° Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D°. en philosophie, Professeur de physique à l'Observatoire normal du Corps des mines pour le magnétisme terrestre et la météorologie, ainsi qu'à l'Institut pédagogique central et à celui des voies de communication, Conservateur du dépôt central des poids et mesures, Membre de la Sec- tion de Statistique du Conseil du Ministère de l'Intérieur et du Comité scientifique du Ministère des domaines, de la Société minéralogique de St. Pétersbourg, de celle des naturalistes de Moscou, de celle des naturalistes et médecins de Heidelberg, des Sociétés géographique et météorologique de Londres et de velle d'encouragement des arts utiles d'Edimbourg, Chev. des Ordres de St.- Vladimir de la 4" et de Ste. Anne de la 2°° classe. 1828. (M. c. 1826). M. Eure Lewz, 1° Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en phi- losophie, Directeur du Cabinet de physique, Professeur ordinaire à l'Uni- versité Imp. de St.-Pétersbourg et au Corps de la marine, Membre cor- respondant de l'Académie des sciences de Turin et Membre honoraire de l'Association physique de Francfort s. M., Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2% et de St.-Vladimir de la 4° classe. 1854. (Adj. 1828). 6. Chimie générale. « M. German Hess, Académicien effectif, Conseiller d'État, D’. en médecine, Membre de la Section de Statistique du Conseil du Ministère de l'Intérieur, du Comité scientifique du corps des mines, Professeur à. l’Institut pédagogique central et à ceux des mines et des voies de communication, Membre hono- raire de la Société cantonale de physique et d'histoire naturelle de Genève et de la Société des pharmaciens du nord de l'Allemagne, Chev. des Ordres . de Ste.- Anne de la 2” classe décoré de la couronne Imp., de St.- Vladimir de la 3°, et de St.-Stanislas de la 2° classe. 1834. (Adj. 1829). M. Juzes FrirTzscme, Académicien adjoint, Assesseur de collége, D". en philosophie, Membre de la Société Imp. des naturalistes de Moscou, de l'Académie mp. Léopoldine de Bonn, de la Société des naturalistes -de Hambourg et de celle des pharmaciens du nord de l'Allemagne. 1858. — VI — 1. Chimie appliquée aux arts et métiers et Technologie. M. Josepx Hawez, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D”. en méd., Membre de la Société Imp. économique de St.-Pétershourg, de celles des naturalistes, de l'économie rurale et de la Société physico-médicale de Moscou, de la Société de médecine et de pharmacie de Vilna; de celles des sciences de Harlem et de minéralogie d'Iéna; Associé étranger et corres- pondant de la Société d'encouragement de l'industrie nationale de Paris, de celles d'encouragement des arts, des manufactures et du commerce de Londres, des sciences et arts de Liége, des naturalistes de Francfort, des géorgophiles de Florence, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 3" et de Ste.-Anne de la 2" classe en diamins. 1829. (M. c. 1813). 8. Minéralogie et Géognosie. Académicien effectif . . . .. 9 Botanique. M. Crarces- Bernaro Trinius, Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. en médecine, Directeur du Musée botanique, Membre de l’Académie Impériale Léopoldine de Bonn, de l'Académie de Boulogne, des Sociétés des naturalistes de Moscou et de Gôttingue et de la Société botanique de Ratishbonne, Chev. des Ordres de Ste.-Anne de la 2° classe décoré de la couronne Imp., de St.-Vladimir de la 3° et de St.-Stanislas de la 2°° classe. 1823. (M. c. 1810). M. Cuarces Mever, Académicien adjoint, Conseiller de Cour, D’. en philosophie, Adjoint au Jardin impérial botanique et Membre Correspondant du Comité scientifique du Ministère des domaines, des Sociétés forestière et économique de St.-Pétersbourg, de celles ‘des naturalistes et d’horticul- ture de Moscou et de la Société botanique de Ratisbonne. 1839. (M. c. 1835). 10. Zoologie. M. Jean- Frééric Branor, 1° Académicien effectif, Conseiller d'Etat, D'. en médecine et en chirurgie, Directeur des Musées zvologique et z00to- mique, Membre du Comité administratif de l'Académie, Inspecteur des études et membre du Conseil dirigeant de Finstitut de Ste. Marie, Membre des Académies des sciences de Berlin et de Turin, de l'Académie Impériale — VII — Léopoldine de Bonn; des Sociétés économique et pharmaceutique de St.- Pétersbourg, de celles des naturalistes de Moscou, de Halle, de Hambourg et de Danzig, de celle des médecins de Prusse, de celle de la culture nationale de Silésie, de la Société médicale Hufelandienne de Berlin, de la Société Cuviérienne de Paris, de la Société rhénane de physique et’ d'histoire naturelle de Mayence, de celles du Duché de Nassau, de Rostok et d'Emden, de la Société physico-médicale d'Erlangue, de la Société entomologique de Stettin et de celle des pharmaciens du nord de l'Allemagne, Chev. de l'Ordre de St.-Vladimir de la 4"° classe. 1833. (Adj. 1830). M. Cmances-Envesre DE Barr, 2° Académicien effectif, Conseiller d'État, D'. en philosophie et en médecine, Directeur de la 2% section de la Bibliothèque de l'Académie, Professeur à l'Académie médico - chirurgicale de St.-Pétersbourg, Membre de la Société Imp. économique de St.-Péters- bourg, du Comité scientifique du Ministère des domaines, des Académies royales des sciences de Berlin et de Munich, Associé étranger de l'Aca- démie royale de médecine de Paris, Membre de l’Académie Impériale Léo- poldine de Bonn, de la Société de géographie de Berlin, des Sociétés des naturalistes de Moscou, Halle, Danzig et Gürlitz, de l'Institut de Senken- berg à Francfort s. M., des Sociétés physico-médicales de Kônigsberg et d'Erlangue, de la Société physico-économique de Kônigsberg, de celle des médecins de Prusse, de la Société médico-philosophique de Würzbourg; de la Société minéralogique d'Iéna, de la Société Courlandaise des lettres et arts de Mitau, de la Société royale teutonique de Kônigsberg, et Membre honoraire de la Société économique d’Elbingue, Chev. de l'Ordre de St.-Sta- nislas de la 2% et de St.-Vladimir de la 4° classe. 1834. (M. c. 1826. Acad. ord. 1828 — 1830). 11. Anatomie comparée et Physiologie. M. Pienhe Zaconsey, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D’. en médecine et en chirurgie, Directeur du Musée anatomique, Professeur émérite et Membre honoraire de l'Académie médico-chirurgicale de St.- Pétersbourg et de la classe de la langue et de la littérature russes de l'Aca- démie des sciences, Membre du Conseil de médecine, de l’Université de Kharkov, de l’Académie médico-chirurgicale de Vilna, de la Société des naturalistes de Moscou, de la Société pharmaceutique de St.-Pétersbourg ‘et nt Ni dercelle de, médétine! dé Vilnaä, Chev. des Ordres de St:-Stamislas : dé da 2" classe avec la plaque, dei St.:- Vladimir de là 87°,et de Ste. el de la 2"° en. dmané: 1807. (Ad). +402, | L AL sl ),H680 JT. "CLASSE DE LA LANGUE ET DE LA LITTÉRATURE e ; RUSSES. suM.: de ape Pau psc raide “tra sales Académicien hhrcbf C0 seller. pâvé;/Adjoit du Ministre et Dirigéant le Département de instruc- tion publique, Président de la Commission archéographique , : Chev.!. des Ordres! de: Ste.- Anne, della. :1:°,) de: St:-Stamislas\ dé 1° et, Grand: Croix de St.-Nladiiir! dela 2°° classe, , Président.de lac Classe. . 18414: | Mgr Pmzanère, Archevèque-Métropolitain de Moscou et dé Kolomha;, Ac démicien effectif , { Chey. des Ordres de St.-André, de St. -Alexandre-Névsky, de. Ste, -Anne de la 11° et de St. Vladimir de la {°° classe. 1841: 1. Mr, IxnOcENT Archevèque ; de Kbarkoy et. d'Akhtyrsk, , Académicien Mes Chev. des Ordres, de, Ste.-Anne de la 1"° et de St. “Madimir fs la 3° classe, 1841. 12 “utoM Coxsranrin ARSENIEFF, Académicien effectif, “Conailler d'État PE 4 Membre, du, Conseil du Ministère de l'intérieur et Dirigeant le Bureau, de Statistique de ce Ministère, Chey. des Ordres, de Ste. vel de Ja,1", de St. Stanislas de la. 1" et de St.-Vladimir de Ja 3° classe. 1841. M. Prnne Bourkorr , Académieien effectif, Conseiller privé, Membre du Conseil et du Bureau de Statistique du Ministère de l'intérieur, ainsi que de l'Administration centrale de la _Gensure, Chev. des Ordres de l'Aigle blanc, de Ste. Arte de la 1° et de la 4° classe, de St. - Vladimir de la ae et de St. -Jean de ARE LE 1841. A ALExANDRE Vostororr, Académicien effectif, Conseiller d'État, Premier bete à au Musée Roumiantsoff , Conservateur des Manuscrits à la Bibliothéque impériale et publique, Membre de la Commission” archéogr: a- phique et du Comité administratif de l’Académie, Chev. des Ordres dé ‘St- Vladimir dé la 3"%/et de Ste.-Anne de la 2% classe” orné de LE Fe + e Imp. 1841. JR: ‘aie | ; v10M.. le: Prince! Prerre Viazemsky, Académicien fé Conseillér d'État äctuel, Vice - Directeur du’ Départément du Commerce extérieur , Chev. dés b ot Ordres de St.-Stanislas de la 1'°, de St.-Vladimir dé la 3" et de Ste.-Anne de la 2% classe orné de la couronne Imp: 1841. M. Jean Davyorr, Académicien effectif, Conseiller d’État actuel, Prôfes: seur ordinaire de la littérature russe à l'Université Impériale de Moscou, Che. des Ordres de St.-Vladimir de:la 3"°et de Ste.-Anne de la 2*,classe orné de la couronne Imp. 1841. M. Basize Jouxovsxx, Académicien effectif, Conseiller privé, Chev. des Ordres de Ste.:Anne de la 1°, de St.-Stanislas de la 4", de St.-Vladimir de la 2% et de l'Aigle rouge de Prusse de la 2% classe avec la ae en diamans. 18441. M. Jean Kayrorr, Académicien effectif, Gonseiller d'État, Chev: des Of: dres de St.-Stanislas de la 2% classé avec la plaque, de $t.Vladimir de 44 gme et de: Ste.-Anrie de la 2% classe, 1844. M. Acexaxore Mikmaïrovsky-DawievskY, Académicien effectif, Lieutenant- général, Sénateur, Membre du Conseil militaire du Ministère de la guerré, Président du Comité de censure militaire, Chev. des Ordres de St.-Alexandre Nevsky, de l’Aigle blanc, de Sté.- Anne dé la 1° ét de la #° classe, dé St-Vladimir de la 2%, de St.-Stanislas de la 2% classe avec la plaque, dé St._George de la 4°, de l'Aigle rouge dé Prusse de la 1° classe, de celui pour le mérité militaire, Commandeur des Ordres du Lion d'Hesse-Cassél, dé Charles ét” du Lion de Zehringue de Bade. 181. M. Vornemar Panaïerr, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, Directeur de la Chancellerie du Ministère de la Cour Imp., Chev. des Or- dres de Ste.-Anne et de St.-Stanislas . la 1"*, de St.- Vladimir de la 3° et de l’Aïgle rouge de Prusse de la 2% classe avec la plaque. 1841. M. Pierre Prernerr, Académicien effecti if, Conseiller d'État actuel, Pro- fesseur ordinaire de la littérature russe à l’Université Imp. de St.-Péters- bourg, Chev. des. Ordres de St.-Stanislas de la 1°, de St. - Vladimir de la ge et de Ste.-Anne de la 2% classe orné de la couronne Imp. 1844. M. Micuez Poconne, Académicien effectif, Conseiller de Collége, Profes- seur ordinaire de l’histoire de. Russie à l'Université Imp. de Moscou, Cher. de l'Ordre St.-Stanislas, de la 2% classe. 1841. M. Duirrx lizvrorr, Académicien effectif, Conseiller déominttnt: Lhev. dés Ordres de.St::Vladimir de la 3"°.et de Ste.-Anhe:de la:2% classe. 1844. “AN — M. Base Pozévorr, Académicien effectif, Conseiller privé, Directeur du département des relations intérieures du Ministère des affaires étrangères, Chev. des Ordres de l'Aigle blanc, de Ste.-Anne de la 1° classe avec Ja couronne et de St.-Vladimir de la 2% classe. 1842. M. Jacques Bérénnikorr ; Académicien adjoint, Assesseur de Collége, Membre de la Commission archéographique, Conservateur de la 1'° section de la Bibliothéque de J'Académie, Chev, des Ordres de St,-Stanislas de la … 2%,.de St.-Vladimir de la #4" et de Ste.-Anne 3% classe, 181, < M: Micuez Rosserc, Académicien adjoint, Gonseiller de Cour, Professeur ordinaire, de Ja littérature rnsse à l'Université Imp. de Dorpat. 1841, M. Paur Srroïerr, Académicien adjoint, Conseiller de Collége, Membre de la Commission archéographique, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 4”° et de Ste.-Anne de la 2° classe orné de la couronne Imp. 1841. M. Erexve Cnevyrerr, Académicien adjoint, Conseiller de Cour, Pro- fesseur ordinaire de la littérature russe à l'Université Imp. de Moscou, Chey. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 3° classe. 1841. IL. CLASSE D'HISTOIRE ET DE PHILOLOGIE. 1. Economie politique et Statistique, Académicien effectif . . .. M. Pierre KôpPes, Académicien extraordinaire, Conseiller d'État, D'. en philos., Membre de la Société des sciences physiques, chimiques, agricoles ‘et industrielles de France et de celle d'histoire et des antiquités d'Odessa, Chev. des Ordres de St.-Vladimir de la 4° et de Ste.-Anne de la 3" classe. 4837. (M. c. 1826). 2. Histoire,et Antiquités russes. M. Parcwre Kruc, Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D’. en philosophie, Membre honoraire de l'Université de Kazan, de là Société de l'histoire et des antiquités russes de Moscou, de la Société des lettres et arts de Mitau, de la Société royale des sciences de Gothenbourg, de !a Société géographique de Paris, Chev: des Ordres de St.-Vladimir de la 3®° classe ét de Ste.-Anne de la 2°% en diamans. 48415: (Adj. 1806). b* F mm. MIT à M: Jean Anré SsôGREn, Académicien extraordinaire, Conseiïller de Collége, D': en philosophie, Membre de la Société de l'histoire et des antiquités russes de Moscou;,-de celle, des amateurs de la littérature nationale de: Käzan; de cellé des sciences et de la Société économique de Finlande; dés’ Sociétés esthoniennes de Dorpat et de-Réval etde celle des antiquaires du nord de Copenhague, Chev.-de l'Ordre de Ste.-Anne de lu3"%° classe. 1829: (Muc:4827). :h dub M.-Nicoris Ousrrrazôrr, Académicien extraordinaire, Conseiller de Collège, Professeur ‘ordinaire à l'Université Imp. de St. _ Pétersbourg, Membre de la Commission archéôgraphique, Chev. des Ordres de Ste. ‘Anne de la 27 de St. Stanislas de la 2" et de St/- Vladimir de la 4”°/ classe. 1837. brs 3. /Littérature et.antiquités grecques et romaines. UM. Carénen-Frénénic Graëre, 1° Académicien effectif, Conseiller d'État actuel, D". en philosophie, Directeur des Musées numismatique et ég eyptien, Professeur émérite de la littérature grecque à l'Université Imp. et à stitut pédagogique central de St.-Pétersbourg, Directeur honoraire de a 1" Section de l'Ermitage Imp. pour la partie des monnaies et des camées, Chevalier! dés Ordres de St.-Stanislas (de la 2%classe avec la plaque, de St.-Vladimir de la 3° et de Ste. - Anne de la 2° en diamans. 1820. (M. c. 1818). - 27 Académicien effectif . . . . 4. Littérature et antiquités orientales. M: Canémien-Marmin FRaEnN, 11°" Académicien effectif, Conseiller: d'État actuel, D’. en théologie et, en philosophie, Bibliothécaire honoraire de la Bibliothèque Imp. et publique, Membre honoraire de l'Université Imp. de Kazan, de la Société de l'histoire et des antiquités russes et de celle des naturalistes de Moscou, de la Société Courlandaise des lettres et arts de Mitau, de la Société minéralogique de St.-Pétersbourg, des Sociétés asiatiques de Paris; de Londres et de Calcutta, des Académies royales dés sciences de Turin.et de Lisbonne et de celle d'histoire, d’antiquités et de belles- lettrés de Stockholm; des Sociétés royales des sciences de Gôttingue, de Copenhague et d'Upsal, Correspondant. de l'Institut royal de: Fränce, Académie des in- scriptions et belles-lettres, de: l'Académie royale des sciences de Berlin et — XII — de celle d’histoire#de Madrid;,: Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 1", de St.-Vladimir de la 3° et de Ste.-Anne de la 2° classe en diamans. 1817. 1, M.,Isaac-Jacques /Scammr, 2° Academicien effectif, Conseiller d'État, D'. en philosophie, Membre du Département asiatique du Ministère des affaires étrangères, Membre honoraire de l'Université Imp. de Kazan et des Sociétés, asiatiques! de Paris et, de Londres, Chev. des Ordres de Ste.- Anne de la 2% classe, orné de :la couronne Imp., de St.-Vladimir de la 4* et de St:: Stanislas de la, 27° classe: 1833. , (Adj. 1829. M. c. 1826). M: Manie- Fémerré! Brosser, Académicien ‘extraordinaire, Conseiller de Cour, Membre de la Société-asiatique de-Paris, Chev. de l'Ordre de Ste.- Anne de L 5: classe. 1837. M. BéÉNañs Doi LÉatémicien détrabr aire Chats d'État, D’. en philosophie, Directeur du Musée asiatique, Professeur de langues orientales à l'École asiatique, du,Ministère des ‘affaires étrangères. 1839. (M. c. 1835). M: Ornon: Bôarzexl, Aeadémicien Adjoint, Assesseur de Collége, D”. en philosophie. 1842. OBSERVATOIRE CENTRAL DE POULROVA. Directeur et Premier Astronome: M. F.-G.-G. Srnuve, v. ci-dessus. Adjoints ; | M. Geonce Fuss, Conseiller de Cour, Chev. de l'Ordre de Ste.- Anne de la 3° classe. M. GzorcE Saser, D’. en philosophie, Chev. de l'Ordre de St.- Stanislas de la 3° classe. M. Ornon Stauve, Maitre -ès-sciences philosophiques. #4 M. Curériex Peters, D'. en philosophie, v. ci-dessus. Mécanicien: M.:Uxo Por, Étudiant gradué. = Ur 2. OBSERVATOIRE DE VILNA. Directeur: M. Pierre Sravnsey, Conseiller d'État ; Membre honoraire de l'Université Imp. de Kharkov, de la Société royale astro- nomique de Londres et de l'Académie des sciences et belles- lettres de Palerme, Chev. de l'Ordre de Ste.-Anne de la 27° classe. Adjoint: M. Micuez Hiuszmewicz, maître-ès-sciences de l'Université de Vilna, Ghev. de l'Ordre de St.-Stanislas de la 37° classe. ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQES. Bibliothèque. Bibliothécaires: M. V'Académicien Barr, voir ci-dessus, (Vassil-Ostroff, place de la Bourse, Hôtel de l'Académie N°. 2) et M. l'Adjoint Jacques Bérén- MIKOFF, voir ci-dessus. (Perspective d'Oboukhoff, maison Soukhareff). Atelier mécanique. Mécanicien: M. Tu£onore GmGensonn. (Vassili-Ostroff, place de la Bourse, Hôtel de l'Académie N°: 2): Musée minéralogique. Conservateur: M. Grécome Hezwersex, Colonel au Corps des ingénieurs des mines, Chev. des Ordres de St.- Vladimir de la 4"* et de Ste -Anne de la 37° classe. (Vassili-Ostroff, Institut des mines). Musée botanique. Conservateur : M. Rurrecar, D°.en philos. (Vassili-Ostroff, place de la Bourse, Hôtel de l'Académie, N°. 2). Musée zoologique. Conservateurs: M. Enouarn Ménérriés. (Vassili-Ostroff, 1° ligne, maison de l'Académie N°. 1) et M. GEORGE Scuraner. (Vassili-Ostrotf, place de la Bourse, Hôtel de l’Académie N°. 2). Musée asiatique. Conservateur: M. Micez Vorxorr, Professeur-adjoint à l'Université Imp. de St.-Pétersb., Cons. de cour, (Vassili-Ostroff, place de la Bourse, Hôtel de l’Académie N° 2). re QE : lie Musée égyptien. Conservateur: M. Louis Scæarpius, Assesseur de collège, Archiviste de l’Académie, Conservateur des /mé- dailles et antiques du Cabinet Impérial de l'Ermi- tage, Chev. des Ordres de St.-Stanislas de la 2%, de St.-Vladimir de la 4° et de Ste.-Anne de la 3° classe. (Vassili-Osroff, 7° ligne, maison de l'Aca- démie N°. 1). Musée numismatique. Conservateur: Le-mèe. ——û%<— MEMBRES HONORAIRES. Sa Majesté l'Empereur NICOLAS l". 1826. Sa Majesté Fnépéatc-Guirraume [V., Roi de Prusse. 1534. Son Altesse Impériale Monseigneur l'Héritier, Césarévitch et Grand - Duc ALEXANDRE. 1826. d Son Altesse Impériale Monseigneur le Grand-Duc Micurz. 1826. Son Altesse Impériale Monseigneur le Duc MaximiLien De LEUCcHTENB8ERG, Prince d'Eichstädt. 1839. Son: Altesse Sérénissime Monseigneur le Prince Pierre d'Oldenbourg. 1834. MEMBRES HONORAIRES DU PAYS. M. de KausewsrenN, Amiral. 1806. | M. Teurrcmacorr, Amiral. 1814. (M. c. 1803). | — Wyue, Cons. pr. act. 1814. — Ouvarorr, Ministre de l'instr. publ. |! — Azexanpre Cricaron, Cons. d'État 1811. act. 1814. (M. c. 1803). — le P® Vozxonsxy, Ministre de la | — AxzEexavpre Tourcuénerr, (Cons. Cour Imp. 1813. privé. 1818. IErMoLOrFF, Général 1818. :: Fiscaer, Cons. d'Et. act: à Moscou. 1819. (M. c. 1805). M. neur-général de Moscou. 1822. GrEG, Amiral. 1822. ” le CE Caxcrix, Ministre des finances. 1824. Monçensren, Cons. d'Ét. à Dorpat. 1826. le P® Azexanpre Gouitsyxe, Cons. pr. act. de la 1° cl. 1826. le C* Morpvmorr, Amiral. 1826. le P% Lxeven, Général. 1826. le C* Bcouporr, Cons. pr.act. 1826. le C* Micuez Voroxtsorr, Gouver- neur-gén. de la Nouv.-Russie. 1826. — Gozénsrexerr- Koutousorr, Lieut. Général. 1827. — ScnuserT, Lieut. Général. 1827. le C'° Bexxexporrr, Général. 1821. le C* SEerGe Srroconorr, JLäeut. Gén. 1827. privé. 1828. . (M. c. 1816). — le P® de Varsovie, C!° PaskÉvircH- Erivaxsxy, Feld-Maréchal. 1829. de Srruve , Cons. XVI le P® Dwrry Gozrrsyne,; Gouver- IM: ‘le :C*: Koucaezerr:-Bezsoronko , Cons. d'Ét. act. 1830. 1 ExGELHARDT, Géneral-maj. 1830. = le P% Mexcarorr, Ministre de la r! marine. 1831. — le C*' Gr. Srroconorr, Cons. pr. s act. 1832. Tawer, Lieut. Général: 1832.00 le c NessezronE, Vice-Chancelier. 1833. BaovssiLorr, Cons. d'Étact. 1833. le C* Coabte 3 IcMnd- Cham- bellan. 1834. le P® Donpouxorr-Korsakorr, Vice- Président de l’Acad.. 1837. le C* Pnrorassorr, Procureur-Gén. du St.-Synode. 1837. — Moussixe - Pouce, Cons. privé, 1837. — leTsarévitch Trïmouraz de Géorgie. 1831. — Parror, Cons: d'État. act. 1840.° — le B°* Haux, Cons. privé. 1840. Gr. - Chambellan. 1841 — bre À de Coll 1841. — Desrrem, Lieut. Général. 1842. Ï h — TanisTCHEFF , — XVI — MEMBRES HONORAIRES ÉTRANGERS. MEMBRES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE: TANT DU PAYS, QUE DE L'ÉTRANGER. MOTARD IODES." . . . 20 Mm. hh. ext. MM. & Cte. Fossomroni, à Florence. 1802, Gauss, à Güttingue. 1824. (M. c. 1802). Caucar, à Paris. 1851. Jacosi, à Kônigsb. 1833 CL. 1850 2e ppen let de y SEL 1 RES : Mu. cc. d.p. MM. Maïounorr, à Odessa. 1815. SCHULTEN, * Hétsingfors. 1521. Paucxer, à Mitau. 1822. TscHuyEFr, à S.- Pétersboursg. 1826. INArROTSKOY, à Moscou. 1827. bn ay SRE Min. [cc. ext. MM. FRANCOEUR, à Paris. 1809. CozLECCcH, à Naplès. 1818. ni à Berlin. 1826. LAME, à Paris. 1829. CLArErRON, à Paris. 18350. BaBpAcr, à Cambridge. 1852. CRELLE, à Berlin. 1854. STURM, à Paris. 1836. HAMILTON, à Dublin. 1837. LAIEUNE DinicHLET, à Berlin. 18357. Liourizre, à Paris. 1840. . . . 11 ASTRONOMIE ET GÉOGRPHIE. A0 Mrm. hh. ext. MM. Bsssrz, à Kônigsb. 1814. Henscuet, à Londres. 1826. EXCKe, à Berlin. 1829. SourTH, à Londres. 1852. LiNpenAv, à Dresde. 1840. 5 Mm. ce. d. p. MM. G. Wnancez, à Reval, 1828. Knonne, à MNicolaïeff. 1828. Simonorr, à Kazan. 4829. P£ERÉ"OSTCHIKOFF, à Moscou. 1832. . 4 Man. cc.ext. MM. ScaumACHER, à Altona. 1824. ARGELANDER, à Bonn. 1826. HAnse, à Gotha. 1833. STAINHEIL, à Munich. 1835. PLAN4, à Turin. 1839. Arr, à Greenwich. 1840. , : . : . . 4 6 GÉOGRAPHIE ET NAVIGATION Mira. hh ext, MM. Panrr, à Londres. 1826. S4Binr, à Londres, 1826. à Berlin. 1835 . e NS LIN EU: à Mu. cc. d.p. MM. Rrconp, à S1.- Petersb. 1818. A WRANGEL, à St. _Pétersb, 1827. LürTkE, à S1-Pétersb. 1829. . CE AE ET PR che | RITTER exe MÉCANIQUE PRATIQUE. M c. d. p. M. Rassic, à St.-Pétersbôurg. 1814... SOPPRET ‘ | Mrm. hh. ext. MM. Mm. cc. d. p. MM. Mm. cc ext MM. Mr. hh, ext MM. Mm. cc d. p. MM. Mm cc. ext MM. — XMIH — M Æ. X {SI ! Q OU EU 2: A. DE HUmBoLDT, à: Bérlin. 1818. BioT, à Paris. 1819. Muwcxe, à Heidelb. 1826. , B4rzow, à Londres. 18%, Ar4co, à Paris. 1829. OEnsTeD, à Copenhague. 1830. BREWSTER, à Edinbourg. 1830. HANSTEEN, à Christiania. 1830, 15 HäcicsTaôm, à Helsingfors. 1826. Haur, à Odessa. 1828. NEnrANDER, à Helsingfors. 1842. . . ILE ARTE RaucourT, à Paris. 1827. Mecconi, à Paris. 1856. INxu- MANN, à Künigsherg. 1838. Dors à Berlin. 1812. RE DUT ot ai fé mie Benzelivs, à Stockholm. 1820. THENARD, à Paris. 1826. Gar-Lussac, à Paris, 1829. FarAp4r, à Londres. 1830, GApozin, à Helsingfors. 1811. CHopriswicz, à Varsovie, 1818. SoLovrisrr, à S1.-Petersb. 1826. HERMANN, à Moscou. 1831. GôgeL, à Dorpat. 1853. A tie nel 2e ou 0 Reuss, à Moscou. 1805. WuTTic, à Berlin. 1810. H. Ross, à Berlin. 1829. MITscHERLICH,, à Berlin. 1829. Liric, à Gressen. ABOU HOT eù s:1Ve . . . ANATOMIE COMPARÉE ET PHYSIOLOGIE.. M. h. ext. M. TiEepEmanw, à Heidelberg. 1853. Mm. cc. ext, MM. Mu. hh. ext. MM. Mm. cc. d. p. MM. Mn. cc. ext MM, . . + > 1009 BunpAcx, à Kôünigsberg. 1818. RATHKE, à KôGnigsberg. 1832, Müczenr, à Berlin. 4832. Canus, à Dresde. 1833. PURKIME, à Breslau. 1836. Owen, à Londres. 1839. M 0,0: LAS Ed nn LES Tizesiüs, à Mulhouse. 1817. LICHTENSTEIN, à Berlin. 1832. Prince MAxmLien de Wied-Neuvied. 1855. EHRENBERG, à Berlin: 4849. (MF c. (829). Cuances Bonaparte, P# de Ca- nino, à Rome: 1842 . .… . . st 1 RORPNE re Lie EïcawaLn, à Sr.-Pétersb. 1826. Le C® Mannenxelm, à Wi- bourg. 1827. GEBLER, à Barnaoul. 1853. INorpm4nn, à Odessa. 1834. EwEnsmaAnx, à Kazun 1842. . . 0 BIELBERG, à Stockholm. 1820. Kiuc, à Berlin. 1836. Txw- amincx, à Leyde. 1837. HARLAN, à New-Yurk. 1858 GAlmARD à Paris. 1859. BzLanvizze, à Paris. 1840. Duyennor, à Paris. 1840, CLor-Brr, au Caire. 1842. . 45 8 3 4 rl — XIX — Be 107 /TI2A2 IN AU AQ AU GE: RUN IT: Mm.hh ext. MM. Brown, à Londres, 1827. (M.c.1826.) . . . . M. cc. d.p. MM Srerzn, à Simphéropol. 1815. Fiscaen, à S1.-Pétersb. 1819. Zicr, à Riga. 1821. TourCzANINOrF, à Îentsseïsk. 1830. WrN- MANN, à Pavlofsh. 1831, Buncr, à Dorpat. 1853. TRAuI- VETTER,à Kiev. 1837. , . . SUN D Ete Da: Mu. cc. ext. MM, Lznssour, à Heidelberg. 1814. AE à Humbourg. 1822. Meyer, à Güttingue. 1826. Nrss D'Esensecx, à Breslau. 1826. AD. BRONGNIART, à Paris. 1829. MAnrTivs, à Munich. 1834. AUG, ST.-HILAIRE, à Paris. 1855. Hooker à Glasgow. 1831. G É'OCGNO S L'ÉVETMTN'E C'AT'O CIE M. h. ext. M. L. pe Bucx, à Berlin. 1832, . Mm. cc. d.p. M. NonpsxsriôLn, à Abo. 1819. . , . . . Mm.scc. ext. MM: Lronranp, à Heidelb. 48414, EscHwxcr, & Lisbonne. 1815. ZiP- SER, à Neusohi, 1818. G. Ross, à Berlin. 1829. HUBCRTE. C LE Na DR US Mu. cc. d.p. MM. Kysrn, à Kronstadt. 4827, EnpwAnw, à Dorpat, 1830. Licæ TENSTAEDT, à St.-Petersb. 1835... . . . . Rent Mm. cc. ext. MM. Kôwic, à Londres. 1805. , GrAnriLz, à Londres, 1821. SCIENCES P'OL PT TQUES.. ci Mare Mm. hh.ext. M, Dupin, à Paris. 4826,. . . . … . . 4 RE : Mim. cci di p. MM Bzox, à St.-Pétersb. 1816... is MATE NP SR REA MM. cc. ext. M. ScamiTzzer, à Paris. 14839) 0 0 : HS D 'OLIREMET ANT I ŒULMÉS CS AA Mi. hh. ext. MM. R4ouz-RocHETTE, à Paris. 1822. BARANTE à Paris. 1836. Mn. cc. d.p. MM. K4ïp4Norr, à Tsarskoïé-Selo. 1826. Pozsroï, à S1.-Pétersb. 1831. CHaupoin, à Kiev. 1836. Rricuetz, à St.-Pétersb. 1839. Lorenz, à S1.-Petersb. 1840. TsCHERTxOrr, à Moscou. 1842. . Mm. cc. ext. MM. Finn-MAcnusen, à Copenhague. 1833. LAPPENBERG, à Ham- bourg. 1834. RAF, à Copenhague. 1840. . . . . . . . c* RE LITTÉRATURE DES PEUPLES SLAVES ET HISTOIRE LIT MÉRADR Eu dE dut ES Mm. cc. d. p. MM. Gasrsce, à St.- Pétersb. 1827. Recke, à Mitau. 1829. Fnrr- canc, à Venise. 1852. Dan, à St.-Petersb. 1838. Linpr, à DATSODIE AD. 0e Un LU Elo e ES Mum. cc. ext. MM. KoriTAr, à Vienne. 1826. SCHAFFARIK, à Prague. 1839. HAnxx4, D PTE SAR cle + de Lee es el r SCIE PHILOBOGIE GLASSIQUE. . . 5 Mu. hh. ext. MM. Hennmann, à Leipsic. 1825. JACOBS, à Gotha. 1853. . . . . Mm. cc. ext. MM. Husz, à Puris. 1821. Han», à léna. 1825. THIERSCH, à Munich. 48926, 1e NOR OR, ORPI RULES LITTÉRATURE ET ANTIQUITÉS DE L'ORIENT. 17 Mm. hh. ext. MM. Ovsscer, à Londres, 1815. Hammer, à Vienne. 1823. SCHLEGEL, ; D Bon AB AR AN M Reis eee el +10 et ee Mm. cc.d.p. MM. Spsssxr, en Sibérie. 1810. Le R. P. Pienre (Kamensky), à Nijni- Novgorod. 4849. Le R. P. HyACINTHE ( Bitchourine) à St.-Petersb. 1828. SENKOVSKY, à S.-Petersb. 1828. KAZEMBEK, à Kazan. 1855. Korazsrskr, à Kazan. 1837. Le R. P. EUGÈNE, à Tir + BC dE A) MIT + dE Mm. cc. ext. MM. Môzzen, à Gotha. 1850. FnrerTAc, à Bonn. 1851. Ewan, à Tubingue. 1834. Orrrmerr-FISCHER, à Amsterdam. 1858. KOSEGARTEN, à Greifswald. 1839. Bunnour, à Paris. 1842. RanauD, à Paris, 18424 .-4" 6e cutnätue Ce D une 8 = IR — MEMBRES HONORAIRES DE LA CLASSE DE LA LANGUE ET DE LA LITTÉRATURE RUSSES. M. Drourme, Cons. pr. M. Marorr, Protohiérée. — Pissarerr, Lieut.-gén. — Fepororr, Ass. de Coll. — leP® Scnaxmovsxoy, Cons. d'Ét. act. | — Pérévosremkorr, Cons. d'Ét. — Mouravierr-Aposroz, Cons. pr. MS'Parrarère, Métropol. de Kiev. — Prokoroviren - Axronsky , Cons. | M. Kniwéviren, Cons. pr. d'Ét. act. | — Basanorr, Protohiérée. — Grécome, Archev. de Tver. — Mouvarerr, Cons. de Call. — Zacosrne, Cons. d'Ét. act. — Kracovsky, Cons. d'Ét. act. — Teawerr, Cons. d'Ét. — Serewovrren, Cons. d'Ét. act. — Losanorr, Cons. de Coll. — Lousanovsky, Cons. pr. — Korcnérorr, Protohiérée. — Scouzeuwe, Cons. d'Ét. act. — Myscovsky, Protohiérée. — Sorovirr, Cons. d'Ét. — Kazanaïerr, Cons. pr. — Nercmaïerr, Cons. d'Ét. — Boroznw, Cons. pr. — Sokoorr, Gén.-maj. — KaTénne, Gén.-maj. — Gricorovrre, Cons. de Coll. — Zaconsky, Cons. d'Ét. act. — Nororr, Cons. d'Ét. act. XXI — / . LISTÉ ALPHABÉTIQUE. DES MEMBRES DE L'ACADÉMIE ET DES MEMBRES HONORAIRES DE LA CLASSE RUSSE.‘) Abbréviations: À. o. Académicien ordinaire. — À. e. Académicien extraordinaire. — À. a. Aca- démicien adjoint. — m. h. Membre honoraire. — m. c. Membre correspondant. Airy m. c. à Greenwich Arago.m. h. à Paris Argelander m. c. à Bonn Arsénieff A. o. Babbage m. c. à, Cambridge Baer À. o. Bajanof: Barante m..h. à Paris Barlow m. h. à Londres Beckim. & | Benkendorff,C* m. h. Berednikoff À. à. Berzelius m. h. à Stockholm Bessel m. h. à Kônigsberg Billberg m. c. à Stockholm Biot m. h. à Paris Bitchourine m. c. Blainville m. c. à Paris Bloudoff C° m. b. Bôhtlingk A. 2. Bonaparte m. h. à Rome Borozdine. oo .Bouniäkovsky À. o. Boutkoff À. o. Brandt A, o. Brewster m. h. à Edinbourg Brongniart m. c. à Paris Brosset À. e. Broussiloff m. h. Brown m. h. à Londres Buch m. h. à Berlin Bunge m. c. à Dorpat Burdach m. c. à Kônigsberg Burnouf m. c. à Paris z Cancrin C* m. b. Canino — P‘* de — v. Bonaparte Carus m. c. à Dresde -Gauchy m. h. à Paris Charmoy m. c. à Strasbourg Chaudoir m. c. à Kiev Chodkiewicz C* m. c. à Varsovie Clapeyron m. c. à Paris Clot-Bey m. c. au Caire Collecchi m. c. à Naples *) Les noms de ceux-ci sont en lettres italiques. q — XXII — Crelle m. c. à Berlin Crichton m. h. à Londres . Dahl m. c. Davydoff A. o. à Moscou. Demidoff m. h. Destrem m. h Dirichlet m. c. à Berlin Dondoukoff-Korsakoff P m.h. Dorn A.e. Dove m. c. à Berlin Droujinine. Dupin m. h. à Paris Duvernoy m. c. à Paris Ebrenberg m. h. à Berlin Eichwald m. c. Encke m. h. à Berlin Engelhardt G. m. h. Erdmann m. c. à Dorpat Eschwege m. c. à Lisbonne Eugène m. c. à Tiflis Ewald m. c. à Tubingue Ewersmann m. c. à Kazan Faraday m. h. à Londres Fedoroff. Fischer F. m. c. Fischer G. m. h. à Moscou Fossombroni C* m. h. à Florence . Frähn À. o. Francoeur m. c. à Paris Freygang m. c. à Venise Freytag m. c. à Bonn Fritzsche A. a. Fuss À. o. Gadolin m. c. àHelsingfors Gaimard m..c, à Paris Gauss m. h. à Gôüttingue Gay-Lussac m. h. à Paris Gebler m. €. à Barnaoul Gübel m. c. à Dorpat Golénistcheff-Koutousoff m. h. Golitsyne P* À. m bh. Golitsyne P“ D. m. h. à Moscou Golovkine C° m. h. Graefe A. o. Granville m. c. à Londres Grégoire. Greig m. h. Gretch m. c. Grigoravüch. Hällstrôm m. ce. à Héleïngfors Hahn m. h. à Tiflis Hamel A. 0. à Moscou Hamilton m. c. à Dublin. Hammer m. h. à Vienne : Hand m. c. à léna Hanka m. c. à Prague Hansen m. c. à Gotha Hansteen m: h. à Christiania Härlan m. c. à New-York Hase m. c. à Paris Hauy m. c. à Odessa Hermann m. c. à Moscou Herrmann m. h. à Leipzig Herschel m. h. à Londres Hess A, o. Hooker m. c. à Glasgow Humboldt m. h. à Berlin Hyacinthe v. Bitchourine lazykoff A. o. Iermoloff m. h. à Moscou Innocent A. 0. à Vologda. Jacobi m. h. à Kônigsberg Jacobi A... Jacobs m.h. à Gotha Joukovsky A. 0. Kaïdanoff m. c. à Tsarskoié-Sélo Kamensky m. c. à Nijni-Novgorod Katénine. Kazadaieff. Kazembek m. c. à Kazan Klug m. c. à Berlin Kniajévitch. Knorre,m. c. à Nicolaïeff Kônig m. c. à Londres Kôppen A.e. Kopitar m. ©. à Vienne Kosegarten m. c. à Greifswald Kotchétoff. Koucheleff-Bezborodko C“m.bh. Koutousoff v..Golénistcheff : Kovalevsky m. c. à Kazan Krassovsky. Krug P. A. o. Krusenstern m. h. Kryloff À. 0. Kupffer À. o. Kyber m. c. à Kronstadt Lamé m. c. à Paris Lappenberg m. c. à Hambourg Lou — Es Ledebour m. €: à Heidelberg Lehmann m. c. à Hambourg Lenz A. o. Leonhard m. c. à. Hcdeberg Lichtenstädt m. c. bu Lichtenstein m. h: à Berlin : Liebig m. c. à Giessen Lieven P‘* m. h. en Livonie Linde m. c. à Varsovie Lindenau m. h.à Dresde Liouville m. c. à Paris Lobanoff. Lorenz m. c. Loubianovsky. Lütké m. c. | Magnusen m. c. à Copenhague Maïouroff m. c. à Odessa Mbof. Mannerheim C* mc. à Vibourg Martius m. c. à Munich Melloni m. c. à Naples , Menchikoff P‘® m. h. SI Meyer m. c. à Güttingue set Meyer À. a. Mikhaïlovsky-Danilevsky Fe 0. Mitscherlich m. c. à Berlin . Môller m. c. à Gotha Mordvinoff C® m. h. + Morgenstern m. h., à, Dorpat Mouravieff. Mouravie ff -Apostol. Moussine-Pouchkine m.h.à Kazan Müller m. c. à Berlin 4 F1) — MAN — Muncke m. h. à Heïdelberg Myslovsky. Navrotsky m. c. à Moscou Nees d’'Esenbeck m. c. à Breslau Nervander m. c. à Helsingfors Nesselrode C' m. h. Nétchaïeff. Neumann m. c. à Kônigsberg Neuwied, P‘ m. h. à Neuwied Nordenskj6ld m. c. à Helsingfors Nordmann m. €. à Odessa, / Noroff. | Oersted m. h. à Copenhague Ohm m. c. à Berlin Ostrogradsky A. 0. Ouseley m. h. à Londres Oustrialoff À. e. Ouvaroff m. h. sl Overmeer-Fisscher m.c. à Am- sterdam Owen m. c. à Londres Panaïieff À. o. Parrot m. h. Parry m. h. à Londres Paskévitch P® m. h. à Varsovie Paucker m. c. à Mitau Pérévostchikoff m. c. à Moscou Pérévostchikoff. é Peters À. a. Philarète A. o. à Moscou Philarète. Pierre v. Kamensky Pissareff. Plana m. c. à Turin Pletneff À. o, Pogodine A, o. à Moscou Polénoff A. o. Polévoï in. c. Prokopovitch - Antonsky. Protassuff C' m. b. Purkinje m. c. à Breslau Rafn m. c. à Copenhague Raoul-Rochette m. h. à Paris Rathke m. c:/à Kônigsberg Raucourt m,. €. à Paris Recke m. c. à Mitau Reichel m: c. Reinaud à Paris Reissig m. c. Reuss m:.c.:à Moscou Ricord m. c.. Ritter m. h. à Berlin Rosberg A; a. à Dorpat Rose G. m. c. à Berlin Rose.H. m. c. à Berlin Sabine m. h.:à Limerich Schaffarik m c. à Prague Sthakhovskoi P°° Schevyreff A. o. à Moscou Schirinsky-Schihmatoff P“A.0o. Schlegel m. h. à Bonn Schmidt A. o. Schnitzler m. c. à Paris Schoulguine Schubert m. h. Schultén m. c. à Helsingfors Schumacher m. c. à Altona Senkovsky m. c. — XXV — Séraphim. Serbinoviteh. Simonoff m. c. à Kazan Sjôgren À. e. Sokoloff. Solovieff m. . South m. h. à Londres Spassky m. c. à Moscou Steven m. c. à Simphéropol Steinheïl me. à Munich St. Hilaire m. c. à Paris Strogonoff C* G. m. h. Strogonoff C* S. m. hi: à Moscou Stroïeff A. a. à Moscot ! Struve G. A. o. Struve H. m. h. à Hambourg Sturm m. c. à Paris Tatistcheff m. h. Tschertkoff m. €. à Moscow Tchijeff m. c. Tchitchagoff m. h. à Londrés Teïmouraz P* m. h. Temminek m. c. à Leyde Tenner m. h. à Doubno Thénardem! h:! à Paris Thiersch m. c. à Munich Tiedemann!m; h. à Heidelberg / Tilesius m. h. à Leipzig Tourczaninoff m..c. à Jénisseïsk. Tourguéneff m- h. Trautvetter m. c. à Kiev.» Trinius À, o. Varsovie P® de —-v. Paskéviteh Viazemsky P°° A. o. Volkonsky P% m. h. Vorontsoff C* m. h. à Odessa Vostokoff A: o. | Weinmann me c°à Pawlofsk:. Wisniewsky À. o. Wrangel F;m: c. Wrangel G. m. c. Wuttig m. c. à Berlin Wylie m. h. Zagorsky À. o. Zagoskine. Zigra m. c. à Riga Zipser m. c. à Neusohl ee nl — XXVII — DISTRIBUTION SOMMAIRE DES MEMBRES DE L'ACADÉMIE PAR PAYS. Membres | Hono- | Corres- É 2 aux. effectifs. | raires. |pondans. Tot Russie: St.-Pétersbourg 35 Moscou Gouvernements Pologne Finbnde Afrique Allemagne Amérique, Etats-Unis Autriche bn — wellwomemlullsoer 3 > O0 1» DO NO =1 Où ID 7 me Où me O1 NO France Grande-Bretagne Italie en [LV] =» IN) C9 CO mù NO +7 Où +7 9 O1 mb Go me QT 6 2 De ce nombre: en Russie à l'étranger . . .. # Y compris ceux qui sont en congé ou en mission temporaire, ainsi que les employés russts qui ont des missions permanentes à l’étranger. … VYX ’ 1AIAMMO& AOL TOUT APE Q EU HA AIMÉALOA LE HO SAM 234 EPA | An L “T'e) | tof | vadetiaif | Ô Aumsol pr, | | | ë KR Eisrony | CL eos RE 962 CRE LL hot ns gruoderoiT- ‘1e "re dé 10 008 is dt Mir dE | RL UT T'ON lin dar em. ER :, 18 EL us ES EL EE PT PR. DER VAN As de sage: 10 M f: th …— | — À Matin mue 2 ROUTE si 1 di | _ ni x | als Causses : CC ” upr £C | "3er der yo Te CRE AS te Re 9 : } | EE Bu ver PT M forte : cn opté | Ci À te ep EE Me brute, RAP 4h, ii sb : 0, 4 [cites Fhe2ie ay: 8 ee ma | del ah | be: | né rcebdtiste Le mari | ÿt Vu € Te Mo 1 NUS. À ongstor(t- share | ACER er tit COCOON EEE ROC .. siefl re D'HIN n 1485 Res. 4 à j : et-arT | h:4 Vi | qe | + Ma Gen t e rane ï nr. es à 4 | hi DT eux pee £ ! £&. lee RRFEMENT E gén 1 39 Le ar tl 24 ETES à 4 s ver le tent va | rnotôt :stdmos 0% a | : [a \ | sas PERTE sisauf no 08639" &. em amçolque 201 sup fais stone moielit ds mo sgnoo a nos iup ze9 2Ftqures * à ENST & au mens. ecéiecur 6 100 ir vent COMPTE RENDU DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG ECO RE ! À NNEE 18/41. PAR M. FUSS, SECRÉTAIRE PERPÉTUEL 4 * f i \ - CAPE \ r L F . * : ê . "2% L'on 170 a 22" vérins “ he sde #: ré. qe jPta Cr pers den Lg F 2 F 24% Pat 4 { il Û ee. Aie Fe 1 " ‘ mn” . ‘ , A SE { el Ne ne #« AE qhog # a 2 { Me vin PA EL 0 ns dé Rat QGOWMLES kB NN DU , POUR'L'ÆANNEE 1841. . RÉUNION DES ACADÉMIES. Sa Majesté notre auguste Souverain, en dirigeant constamment Son attention sur les progrès de la littérature nationale, et dans la vue de contribuer à son développement ultérieur, en établissant un accord plus intime entre les occupations’ de l'institut auquel est con- fice la culture des lettres russes, d’un côté, et les travaux du pre- mier corps savant de l'empire, de l’autre, a daigné trouver utile de réunir l'Académie impériale russe à l'Académie impériale des scien- ces, à lilre de classe spéciale pour la langue et la littérature russes.‘ Telles sont les paroles du rescrit impérial donné, le 19 octobre de cetie année, à M. le Ministre de l'instruction publique, et en vertu duquel l'Académie sera désormais composée de trois classes, dont la première renfermera les sciences dites exactes et d'observa- tion, c'est à dire les sciences mathématiques, physiques et naturel - les; la seconde aura pour objet de ses recherches la langue et la littérature nationales; la troisième enfin, l'histoire, la philologie clas- sique et orientale et les sciences politiques. Ces trois classes, se réunissant une fois par mois, formeront l'assemblée générale ou la conférence de l'Académie, Elles tiendront, en oulre, des séances * Le TN séparées pour discuter les objets ressortant spécialement de leur com- pétence respective. Dans ces séances, la seconde classe sera prési- dée par un de ses membres, nommé à cet effet, pour deux ans, par le président de l'Académie et confirmé dans cette charge par le mi- nistre de l'instruction publique. Le secrétaire perpétuel de l'Aca- démie, en cette qualité, siégera dans les réunions de chacune des deux autres classes, lesquelles auront lieu une fois tous les quinze jours. La classe russe se compose de seize académiciens ordinaires et de quatre adjoints, nommés d’abord par le Ministre de l'instruc - tion publique avec l'approbation de S. M. l'Empereur, et Æligibles plus tard d’après les règlements existants de l’Académie. Ils n'ont point de traitement fixe, à l'exception toutefois du membre président, mais, dans l’état de cette classe est réservée une somme annuelle de 8500 r. arg. pour récompenser les travaux des membres. Cet état s'élève au total à 15272 r. Le reste de l’ancien état de l’Aca- démie russe, comportant 60 mille roubles assign., ainsi que le reli- quat de la somme économique de l'Académie, renforcée par les ca- pitaux et les biens-fonds de l’ancienne Académie russe, seront appli- qués à l'augmentation des moyens de l'Académie en général, et de ceux de sa classe historique en particulier, cette classe étant la plus faible; car le total des membres effectifs de l’Académie s'élevant actuellement à 51, il y en aura 20 pour chacune des deux pre- mières classes, et 11 seulement pour la troisième. Sur le rapport de M. le Ministre de l'instruction publique, con- firmé par S. M. l'Empereur le 19 octobre passé, sont nommés Académiciens ordinaires de la nouvelle classe: Messeigneurs Phi- larète, archevêque métropolitain de Moscou et de Kolomna, et In- té si D nocent, archevêque de Kharkov et d’Akhtyrsk; M. Constantin Ar- sénïeff, membre du conseil du minisière de l'intérieur et dirigeant le bureau de statistique de ce ministère; M. Pierre Boutkoff, éga- lement membre du conseil et du bureau de statistique du ministère de l'intérieur; M. Alexandre Vostokoff, premier bibliothécaire au musée Roumiantsoff, conservateur des manuscrits de la bibliothèque impériale et publique et membre de la commission archéographique; le Prince Pierre Viazemsky; MM. Basile Joukovsky, Jean Kryloff, Voldemar Panaïeff; le lieuteñant-général Alexandre Mikhaïlovsky-Danilevsky, sénateur; les professeurs de l'uni- versité de Moscou: MM. Jean Davydoff, Michel Katchénovsky, Michel Pogodine, et de l'université de St.-Pétersbourg, M. Pierre Pléineff, le Prince Platon Schirinsky-Schihmatoff, dirigeant le département de l'instruction publique et président de la commis- sion archéographique et M. Dmitri Iazykoff, ancien secrétaire perpétuel de l’Académie russe. Æcademiciens adjoints: M. Jacques Bérédnikoff, membre de la commission archéooraphique et con- servateur de la première section de la bibliothèque de l'Académie, M. Paul Siroïeff, membre de la commission archéographique, et les professeurs: de l’université de Dorpat, M. Michel Rosberg, et de celle de Moscou, M.'Etienne Chevyreff. M. le Ministre a nommé président de la classe, pour les deux premières années, M. le Prince Schirinsky-Schihmatoff. Les membres de l’ancienne Académie russe, qui n'ont pas été nommés membres de la classe et ne sont pas non plus membres honoraires de l'Académie, jouiront du titre de membres honoraires at ds de la classe et auront le droit d'assister à ses séances et de prendre part à ses travaux; leur nombre s'élève à 34. S'il est vrai que, pour déterminer l’âge d’une langue quelconque, il faut remonter aux premières origines de la nation même qui la parle, il n'est pas moims vrai, certes, que le développement scienti- fique des langues en général ne saurait se dater que d'une époque fort avancée déjà de la vie des nations, c'est à dire que celles-ci doivent avoir alleint un certain degré de civilisation, avant de porter leur attention sur la culture de leur langue, avant même d'acquérir la conscience du haut prix qu'elles ont à attacher à ce bien, le plus précieux et le plus maliénable qu'elles puissent posséder. Comme la matière doit précéder la forme, de même la pensée doit marcher avant Ja parole. C'est ainsi que, chez mous, le grand Réformateur de notre pays a pris som, avant tout, d'étendre le cercle des idées de son peuple. Que l'on ne s'étonne plus de voir la même main auguste tracer l'alphabet russe el donner à ses sujets les premières leçons d'écriture, de voir, dis-je, celle même main doler son pays d'une académie des sciences. Celte fondation, il est vrai, pouvait alors paraître précoce: il n’y avait certainement en Russie que peu de personnes, capables seulement à en comprendre la signification. Et cependant, qui niera l'immense influence de cette académie sur la propagation des lumières en Russie, je dirai plus, sur le premier développement des lettres russes? N'était ce pas le talent de Lomo- nossoff qui, alimenté et fécondé par les hautes sciences au sein de noire Académie, jela les premiers fondements; ou marqua du moins le commencement d'une ère nouvelle de notre Htiérature nationale? et cette Académie n'existant pas, le court espace de 58 ans, depuis CP ET … -moctintiite — D — la mort de Pierre-le-Grand, aurait-il suffi pour faire sentir seule- meni le besoin d'une académie_ spéciale pour la langue russe? Je me permets d'en douter. Les cours publics professés à l'Académie des sciences, les livres qu'elle publiait à l'usage des nationaux avaient mis en circulation une masse d'idées nouvelles pour lesquelles la langue manquait d'expressions, et il fallait, dès lors, songer à établir un aréo- page littéraire pour veiller à la pureté de cette langue qui, déjà par les innovations administratives du temps de Pierre-le-Grand, avait été comblée d'une foule d'éléments hétérogènes, et qu'à présent les scien- ces, à leur tour, semblaient menacer ‘d'une semblable calamité. Il est intéressant de voir que la première idée d’obvier à cette nouvelle invasion (qu'on me passe le mot) sortit, pour ainsi dire, de len- ceinte même de l'Académie, car ce fut la Princesse Daschkoff, di- recteur de l’Académie des sciences depuis le janvier 1783, qui lraça les premiers règlements de l'Académie russe, et ce fut elle aussi que YImpératrice Catherine II, après avoir confirmé lesdits règlements, en octobre de la même année, nomma président de la nouvelle Aca- démie. On voit donc que cette Académie, réunie, dès son origme, à l'Académie des sciences sous un même chef, ne devait former, pour ainsi dire, qu'une partie intégrante de celle-ci. Aussi voyons nous, parmi les premiers membres de l'Académie russe, plusieurs acadé- miciens de celle des sciences; et si les rapports entre ces deux corps se sont relâchés plus tard, les sciences s'en sont naturellement moims ressenties que la langue. Il était réservé à la sagesse de NICOLAS I de renouer des liens dont la haute utilité ne saurait étre contestée, soit que l’on envisage les progrès de la langue et de la littérature nationales, soit qu'on aie en vue de faire tourner, le plus directe- PT NS ment possible, au profit de la nation, les hautes théories de la science et leur application au bien public. Sous ce point de vue, la réunion des deux académies doit être considérée comme un évènement de bon augure et dont nous ne pouvons que nous féliciter mutuellement. Venez donc, Messieurs, vous associer à nos travaux; venez participer à la haute et noble mission ‘qui nous est confiée; venez joindre vos efforts à ceux que nous ferons ious à l’envi pour nous rendre diones des soins parti- culiers que noire auguste Protecteur et Maître daigne prendre de Son Académie au miheu des soins bien plus importants qu'il donne à toutes les branches du gouvernement de Son vaste empire. Sou- tenue dans ces efforts par le zèle d’un Chef aussi actif que savant, ravivée par les talents, les lumières et l'activité des membres qui la composent, TAcadémie ne manquera pas de remplir sa haute desti- nation, de se rendre doublement utile à la patrie et de maintenir son ancienne gloire à l'étranger. IL CHANGEMENTS SURVENUS, EN OUTRE, DANS LE PERSONNEL DE L'ACADÉMIE. Nous passons à notre compile rendu ordinaire qui, comme de raison, n'embrassera, cette fois encore, que les travaux des deux an- ciennes classes de l’Académie, et nous commencerons notre aperçu par la relation des changements survenus dans le personnel: 1. Promotion. Le nombre des membres effectifs est resté invariable dans le courant de cette année, et nous n'avons à faire mention que d’une de Ut dé seule promotion, celle de M. Bouniakovsky au grade d'académi- cien ordinaire pour les mathématiques pures, en remplacement de feu M: Collins. L'élection eut lieu le 8 janvier et obtint la sanction À L] e Li suprême avec l'ancienneté d usage. 2. Nomination à une charge Ctrangère. M Baer a obtenu la chaire d'anatomie comparée et de phy- siologie, nouvellement créée pour les classes supérieures de l'acadé- mie médico-chirurgicale de St.-Pétersbourg, 3. Décès. Les listes de nos membres honoraires et correspondans, au con- traire, ont subi des changements considérables, car, sans parler des noms qui ont passé de ces listes dans celle des membres effectifs, à l'occasion de la fondation de la nouvelle classe, et dont le nombre s'élève à neuf*), la mort nous a enlevé irois membres honoraires et trois correspondants régnicoles, et un membre honoraire étranger, savoir: le comte Rehbinder, ministre- secrétaire d'état du grand- duché de Finlande; l'amiral Schichkoff, président, de l’Académie russe et doyen de la nôtre, l’aide-de-camp général et sénateur baron Rosen, le professeur Frédéric Parrot de Dorpat, le con- seiller d'état Lipovisoff, le colonel Sobolevsky du corps des in- génieurs des mines, et l'illustre botaniste de Genève De Candolle. *#) Quatre membres honoraires: le prince Schihmatoff, le Métropolitain Philarète, MM. Joukovsky et Tazykoff et cinq correspondants : MM. Arsénieff, Vostokoff, Katché- noysky, Pogodine et Stroieff “{ — 10 — II. ETABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES ET MUSEES. Depuis la fondation du Bulletin scientifique, où nous avons l'habitude de publier non seulement des notices sur chaque acquisi- tion marquante de nos musées, mais encore des aperçus annuels et détaillés de l'état de notre appareil scientifique, nous avons jugé superflu de consacrer régulièrement, dans nos comptes rendus, un article séparé à ces énumérations, toujours plus ou mois fastidieu- ses et n'offrant de l'intérêt qu'aux personnes qui s'occupent spécia- lement de telle ou telle partie. D'ailleurs, l'accès de nos musées étant libre à tout le monde pendant les mois d'été, chaque visiteur attentif peut se convaincre, par l'inspection, de l'activité constante el de l'ordre qui ÿ régnent. On sait que les sommes fournies par notre Gouvernement généreux pour l'entretien de ces établissements, quelque considérables qu'elles soient, ne suffisent guères aux besoms multiphiés de la science, ni au zèle des directeurs, que la caisse économique y supplée annuellement d'une manière vraïment libérale, que, sans parler des récoltes rapportées des voyages scientifiques entrepris de temps en temps, un grand nombre de collecteurs, distri- bués sur tout l'espace de l'empire, nous livrent, à peu de frais, des provisions abondantes de productions naturelles du pays qui, à leur tour, servent pour troquer des objets exotiques rares; qu’enfin, il ne se passe presque pas d'année sans que l'une ou l’autre section-de notre musée n'ait à se féhciter de quelque marque éclatante de la munificence de notre auguste Monarque, sans parler des donations plus ou moins riches, provenant de simples particuliers et dus à l'in- térêt toujours croissant du public pour nos précieux dépôts. Naguère nt dec 0 “cts dus... de dt do PRE Ol — encore une ordonnance impériale, donnée sur le rapport de M. le Ministre des domaines, à eu pour but d'établir des règles pour la conservation de toutes sortes d'antiquités qui se trouvent enfouies sur plusieurs points de lempire, et dont la valeur intrinsèque peut tenter la cupidité d'en recéler la découverte, si l'on n'y obvie en garantissant aux propriétaires une rémunération jusle et supérieure même à la valeur des objets découverts. Tous les objets de cette nature doivent, en vertu de cette ordonnance, être soumis à l’exa- men de l’Académie. Parmi les acquisitions de cette année, nous nous bornerons à citer seulement un petit nombre des plus marquantes, en renvoyant les personnes, qui veulent bien s'intéresser aux détails, aux rapports des directeurs que:livrera le Bulletin. {. Observatoire central. Bibliothèque d'Olbers. Le sage emploi que M. Struve a su faire de la somme assignée. dans le devis des frais de l'observatoire central, à la fondation d’une bibliothèque, a fait que cet établissement, dès son ouverture, s'est vu fourni de tous les ouvrages les plus indispensables de la litiéra- ture astronomique el mathématique. Cependant, cette bibliothèque était loin encore de satsfaire à tous les besoins de nos astronomes qui, vu l'isolement dans lequel ils se trouvent, se voyaient souvent arrêtés, au milieu de leurs travaux de cabinet, par le manque des moyens littéraires. L'achat de la superbe bibliothèque du célèbre Olbers à Brème a complètement remédié à cet inconvénient, et l'ob- servatoire se voit à présent en possession d'une des plus riches bibliothèques astronomiques et mathématiques qui existent. Elle ren- ferme, entre autres, un grand nombre d'ouvrages anciens, des plus rares, el la littérature cométographique la plus complète, cette partie de l’Astronomie ayant formé, comme on sait, l'objet de prédilection de feu le celèbre astronome de Brème. L'état numérique de la bibliothèque de Poulkova a été porté par cette acquisition à 22 re- cueils de cartes célestes, à 1194 ouvrages divers, formant 2544 vo- lumes et à 2570 dissertations. 2. Musée zoologique. a) Collection offerte par M. Kouprianoff. M. le capitaine Kouprianoff, ancien gouverneur en chef des colonies russes en Amérique, a fait don à l’Académie d'une précieuse collection de peaux et de squelettes d'animaux propres à la côte Nord- Ouest de l'Amérique, ainsi que de plusieurs espèces dans de l'esprit de vin, et a contribué par là à compléter non seulement nos col- lections zoologiques, mais encore nos connaissances sur la Faune de la Russie en général, car plusieurs espèces, tels que le cerf du Ca- nada, la grue d'Amérique, la moueite de Sabme, et la poule de neige de Leach (7etrao mulus) manquaient jusqu'à présent dans les catalogues des animaux de la Russie, de même que dans ceux de notre musée. Parmi les mammifères, on distingue la peau et le crâne d'une espèce d'ours peu connue et un bel échantillon adulte de l'ours marin (Ofaria ursina). Le nombre des squelettes de cette collection s'élève à trente dont plusieurs appartiennent à des espèces qui, jusqu'à ce jour encore, manquent à tous les musées de l'Europe, tels que les squelettes de plusieurs espèces d’alques ou oïseaux aqua- tiques, et celui du cormoran à double huppe. Enfin ceux de diffé- hé ND rentes espèces de renards, du castor, des loutres ordinaires et mari- . f PAT " « nes propres à nos colonies d'Amérique, servent à compléter les suites L2 de notre musée zootomique et ont dû valon à M. Kouprianoff la reconnaissance de l’Académie. b) Collection de crânes, léguée par M. Peitsch. Feu le colonel Peitsch qui, de 1813 à 1815, a été médecin de régiment, à notre armée, ensuile officier supérieur de santé au service des Pays-Bas dans les Indes. à sa mort arrivée en 1839, a légué à S. M. l'Empereur, en témoignage de sa reconnaissance et de son dévouement pour la Russie, une riche collection de cränes de différentes races humaines, principalement de Ja race malaise, et de douze crânes d'orang-outang, de différents âges, collection qui, dépo- sée au musée de l'Académie par ordre de S. M. l'Empereur, forme avec ce que nous possédions déjà dans ce genre, un appareil fort instructif pour l'étude de l'ostéologie comparée et de la craniologie en particulier. 3. Musée botanique. a) Achat des herbiers Chamisso. … Le musée botanique peut également se féliciter d’avoir fait quelques acquisitions fort importantes; il a employé les reliquats de ses fonds à l'achat des herbiers de feu Chamisso, renfermant près de 16000 espèces dont une partie considérable ont été publiées, pour la première fois, par l'illusire propriétaire lui-même. Cette collection provient, pour la plupart, de l'expédition du Rurik, organisée, en 1815, aux frais de fen le chancelier comte Roumiantsoff, sous le — 14 — commandement du capitaine Kotzebue, et. dont Chamisso avail fait partie en qualité de naturaliste, elle comprend aussi les herbiers de Rédovsky que Chamisso acheta, durant son séjour au Kami- schatka, bientôt après la mort de cet habile botaniste. Elle abonde, par conséquent, en malériaux importants pour la Flore des contrées les moins connues de notre’ patrie, mais elle contient, en outre. un grand nombres d'échantillons du Brésil, du Chili, des îles Sandwich. nommément de Manille, et de l’archipel de la Mer du Sud. Près de la moitié de ces plantes peuvent être considérées comme inédites. b) Collection agrostographique, offerte par M. Trinius. Une autre grande acquisition de notre musée botanique, c'est la collection classique des graminées de M. Trinius. On sait que ce botaniste distingué a consacré 40 années de sa vie laborieuse à l'étude presque exclusive de cette difficile et nombreuse famille de plantes, et que celle direction toute spéciale, poursuivie avec un talent et une assiduité remarquables, a valu à ses travaux agrostographiques un degré de considération et d'autorité que personne ne songe plus à leur contester. La collection dont nous parlons est le fruit de ces longues études, elle a été formée à grands frais et sous les plus heureuses auspices, et enrichie, dans les derniers temps surloul, par des envois fréquents que les premiers savants de l'Europe et des au: tres parties du monde se sont empressés d'adresser à notre bota- miste. Voyant ses forces faiblir, noire respectable collègue a voulu assurer d'avance la conservation future de sa belle collection, et s’est décidé à l’incorporer, de son vivant, à notre musée botanique, objet de son affection particulière, vu qu'il se considère de droit comme — 15 — en étant le premier fondateur. Le chiffre numérique de cette col- lection peut être porté, selon M. Meyer, à 5000 différentes espèces en 35 à 40 mille échantillons, le tout en parfait état d'ordre et de conservation; et comme elle ne renferme que des graminées, on peut bien juger, par ces nombres seuls, que si M: Meyer. dans son rap- port, la nomme la collection la plus complète qui existe pour cette celte famille de plantes; il ne peut guère y avoir de l’exagération; mais ce qui la rend inappréciable, c’est ce grand nombre d’exemplai- res originaux qu'elle contient, c’est à dire d'exemplaires qui ont servi à la première détermination et classification des espèces. Nous pourrions sans peine grossir celte liste d'objets intéressants dont nos collections ont été enrichies dans le courant de cette an- née; les inventaires des musées zoologique et botanique, asiatique et ethnographique nous en fourniraient des matériaux abondants: mais il nous tarde d'arriver à la partie la plus importante de notre compte rendu, c'est à dire à l'aperçu des travaux de MM. les Académiciens qui, celte fois comme dans les années précédentes, offriront, nous Q n » Cl Ad? Q Q j °_ y osons l’espérer, plus d'un côté digne de votre attention éclairée. IV. TRAVAUX DE L'ACADÉMIE. 1. Ouvrages publiés. L'Académie a publié, dans le courant de cette année, cinq li- vraisons de ses Mémoires et deux du recueil des savants étrangers, formant ensemble 95 feuilles d'impression. Elle a émis, en outre, 42, numéros de son Bulletin scientifique dont le 9ème volume vient d'être achevé. Le Recueil des actes de la dernière séance publique avec le compte rendu de 1840, et le rapport sur la dixième distri- ts TER dan: bution des prix Démidoff, formant un volume de 25 feuilles, ont également été mis en circulation, et le Recueil qui a pour but de répandre à l'étranger des connaissances authentiques sur la Russie et les pays asiatiques avoisinants, recueil fondé par MM. Baer.et Helmersen et publié sous les auspices et aux frais de l'Académie, a élé augmenié, ceile année, de deux nouveaux volumes. le 4ème et le 5ère, dont l'un contient plusieurs articles de moindre étendue, et l'autre, la relation historique du voyage dans l'Oural et dans la steppe des Kirghises de l'un des éditeurs, M. Helmersen. La se- conde parlie de ce voyage, renfermant les résultats scientifiques, est sous presse. Les tables psychrométriques, calculées par M. Kupffer et an- noncées dans notre dernier compte rendu, ont quitté la presse et sont distribuées à tous les gymnases où se font des observations météorologiques, ainsi qu'aux principales stations établies à cet effet, par le Corps de mines, sur plusieurs points de l'empire. Un autre ouvrage plus imporlant, publié par le soins de notre physicien, bien que sans la coopération directe de l'Académie, ce sont les travaux de la commission pour fixer les mesures et les poids de l'empire de Russie, commission dont M. Kupffer a été l'un des membres les plus actifs. Cet ouvrage se compose de deux grands volumes in 4t avec un atlas, et renferme, outre la description détaillée des opé- rations de la commission pour établir sur des bases invariables les unités des poids et mesures russes, encore la comparaison de ceux- ci avec les poids et les mesures des pays étrangers, faites ‘sur des copies authentiques des étalons originaux que le gouvernement s'était procurées à cet eflet. de 07 Enfin, nous mettons sous vos yeux le Dictionnaire tibétain-al- Jemand de M. Schmidt et l'édition du roman géorgien mtitulé La peau de panthère et publiée par M. Brosset, ouvrages que nous avons annoncés dans nos derniers comptes rendus. Le premier sur- tout, renfermant plus de 25 mille mots et accompagné d’un registre alphabétique des mots allemands, ouvre un nouveau champ d’études non seulement aux orientalistes russes, mais à ceux de toutes les nations, c'est un de cés ouvrages que l'Académie pourra de tous temps se glorifñier d’avoir produit. 2. Mémoires et ouvrages manuscrits lus dans les séances. Nous passons à la revue des mémoires dont la lecture à fourni le sujet des occupations de nos séances: a) Sciences physico - mathématiques. æ) Mathématiques. M. Wisniewsky a lu à l'Académie un mémoire sur la réso- Jution générale des équations numériques. Nous regrettons vivement, vu le haut intérêt qui s'attache à ce problème capital de l'analyse algébrique, de ne pas pouvoir donner en ce lieu, ne fùt-ce qu'une idée superficielle de la marche ingénieuse, imaginée par noire collè- gue; mais toutes! nos tentatives de nous rendre intelligibles sans le secours de formules algébriques ayant échoué, nous avons cru devoir y renoncer, et nous nous bornerons à dire que la solution donnée par M. Wisniewsky ne dépend d'aucune proposition étrangère à la théorie élémentaire des équations, et qu'elle est ainsi réduite à sa plus grande simplicité et à son seul et premier principe. Les cal- culs qu'elle requiert ne paraissent pas trop longs. M. Wisniewsky 3 = Mbirea. a même donné, dans son mémoire, les formules générales pour les équations numériques jusqu'au 13ème degré inclusivement, et pour en éclaircir l'usage, il a ajouté le calcul de deux exemples instructifs, savoir d'une équation numérique du sixième degré ayant six racines réelles, et d'une autre du onzième degré n’ayant qu'une seule racine réelle et dix racines imaginaires. En attendant que ce mémoire puisse paraître en entier, un extrait nous a été promis pour le Bulletin. M. Ostrogradsky nous a lu, au commencement de cetie an- née, une note sur une question particulière des maxima relaüfs, note dans laquelle il rectifie une erreur échappée à Navier dans son ouvrage posthume, le traité élémentaires désscaleul différentiel vet intégral. Bien que la faute relevée par M. Ostrogradsky n'affecte point le résultat final du problème particulier résolu par Navier, cependant notre géomètre fait voir, par un exemple général, que cette circon- stance n'esl qu'accidentelle et que l'erreur n’en existe pas moms. Dans son analyse du traité de statique de M. Braschmann, M. Ostrogradsky avait dit, entre autres, que le iraité de mécanique de Poisson renfermait quelques inexaclitudes plus ou moins graves, et une bien considérable, se rapportant au point le plus élevé de la mécanique rationelle, savoir à l'établissement des équations différen- tielles du mouvement d’un système quelconque. Plusieurs personnes ayant manifesté le désir de savoir au juste les passages de la Méca- nique de Poisson auxquels M. Ostrogradsky avait fait allusion, notre Académicien les a exposés et soumis à une critique judicieuse dans une note sur le principe des vitesses virtuelles et sur la force d'inertie. Il y relève aussi l’inutile limitation du principe des viles- 7 PRE ses virtuelles dont Poisson restreint la généralité dans plusieurs en- droits de son ouvrage, ce qui fait qu’un grand nombre de questions échappent à ce principe. Ensuite M. Ostrogradsky examine et ré- fute l’objection faite par le célèbre géomètre français contre la force d'inertie, et fait observer que, sans admettre cette force, il serait impossible d'expliquer pourquoi, pour déplacer un corps, on est obligé de faire un plus grand effort que celui qui communiquerait le même mouvement à un autre corps. Ouire ces travaux, M. Ostrogradsky s'est occupé, cette année, d’un traité de calcul dif- férentiel qu'il a rédigé en langue russe et qui est déjà sous presse. M. Bouniakovsky nous a livré, dans un mémoire, la solution d’un problème de l'analyse de Diophante dont voici l'énoncé: Une fraction numérique irréductible, inférieure à lunité, étant donnée, il s'agit de la décomposer en un produit de plusieurs autres fractions dont les dénominaieurs surpassent de l'unité les numérateurs, et comme cette décomposition peut s'effectuer d’une infmilé de manières, il s'agit encore de la faire en sorte que le nombre des frachons com- posantes soit le plus petit possible. Le même Académicien vient de nous présenter le commencement d'un ouvrage qu'il a entrepris dans le courant de cette année, et qui doit contenir la théorie mathéma- tique des probabilités. Il sera rédigé en russe et divisé en deux par- lies: la première trailera de la détermination des probabilités, lorsque les chances peuvent se déduire à priori de l'énoncé de la question; la seconde, plus étendue, sera consacrée à la recherche des lois de la probabilité conclue à posteriori, c'est à dire, dans le cas où le nombre total des chances et inconnu ou illimité, Les applications les plus importantes et les plus utiles de l'analyse des hasards trou- a — veront place dans cette seconde partie. L'ouvrage sera terminé par des notes destinées à éclaircir différentes théories analytiques, omises dans le texte, dans le but de ne pas interrompre le fil de l’exposi- tion. Ceux qui s'occupent d'études mathématiques auront sans doute appris avec intérêt que l’Académie, sur le rapport que je lui en ai fait en septembre dernier, a bien voulu, avec sa libéralité ac- coutumée, fournir aux frais de la publication de la correspondance mathématique et physique de quelques célèbres géomètres du dernier siècle, d’après les matériaux qui se conservent dans nos archives. Ces matériaux se composeni de 10 lettres de Jean Bernoulli l'aîné, l'illustre coinventeur du calcul infimilésimal, l'ami de Leib- nitz et le maître de notre immortel Euler, de 63 lettres de Daniel Bernoulli, fils du précédent et fondateur de l’hydrodyna- mique, de 4 lettres de Nicolas Bernoulli, neveu de Jean, et qui avec Montmori cultiva, avec tant de succès, l'analyse des probabilités dont son oncle Jacques avait jeté les premiers fondements, de 8 let- ires de Gabriel Cramer de Genève, auteur de l'Analyse des lignes courbes algébriques, de 7 letires de Lambert, célèbre géomètre de Berlin et de tout un volume de lettres de Goldbach sur la théorie des nombres. Cette précieuse collection, tirée des papiers d'Euler à qui toutes ces lettres sont adressées, — j'ai élé assez heureux pour pouvoir la compléter encore de 4 lettres de Jean Bernoulli, d'une lettre de Daniel à Euler et de cinq autres de ce même savant à feu mon père, enfin de deux lettres de Clairaut et d'une de Poléni. Malheureusement toutes mes tentatives, pour me procurer les répon- ses d'Euler aux letires des Bernoulli, ont été mfructuenses. Je me félicite cependant de pouvôir annoncer ici que j'ai été plus heureux NT en par rapport à la correspondance d'Euler avec Goldbach. Grâce à la libéralité éclairée de M. le Prince Obolensky, dirigeant les archi- ves centrales de Moscou, je me trouve, dans ce moment, déposi- taire de 94 lettres d'Euler à Goldbach (les réponses à celles que nous possédions dans nos archives), toutes pleines de recherches importantes sur différents sujets de la science, et particulièrement sur la théorie des nombres. J'ai trouvé, en ouire, dans les papiers de Goldbach, sa correspondance mathématique complète avec Nicolas Bernoulli, fils aîné de Jean, et avec son frère Daniel (tous les deux membres de notre Académie dès sa fondation), de sorte qu'en ne choisissant pour la publication que: ce qui offre véritablement de l'in- térêt, il y a de quoi remplir deux volumes, dont le premier renfer- mera la correspondance entre Euler et Goldbach, et le second les letires des quaire Bernoulli à Euler et leur correspondance avec le même Goldbach. L'impression du second volume a déjà commencé. Le premier volume sera précédé de quelques notices biographiques et littéraires, indispensables pour l'intelligence de ce commerce épi- stolaire, d’une-liste systématique complète des travaux publiés d'Eu- ler, liste qui renferme au delà de 700 titres et que j'avais dressée, il y a plus de vingt ans, pour mon propre usage, et d’une notice sur les écrits inédits de ce grand et fécond géomètre, non consignés dans l’ancienne liste, vu que celle-ci ne contenait que les mémoires présentés de son vivant à l'Académie. La publication de ma liste systématique à élé désirée par un de nos célèbres associés étrangers dont l'opinion en cette matière a trop de poids pour que j'aie pu la négliger. Aussi, en examinant, à celte occasion, les manuscrits posthumes d'Euler, cette liste m'a déjà permis de désigner positive- EE, 7 ment comme imédit un fragment fort volumineux, mis au net par Euler lui-même et datant des années cinquantièmes du siècle der- nier, sous le titre d'ÆAstronomia mechanica. Une mécanique cé- leste d'Euler doit offrir encore aujourd'hui au moins un haut intérêt : historique. B) Astronomie, En janvier de celte annce déjà, M. Struve nous annonça, dans une note, que par unc suite d'observations d'une seule étoile de la grande Ourse, aux époques de son maximum et de son minimum d'aberration, moyennant le grand instrument de passages de Rep- sold, établi dans le premier vertical, il était parvenu à une nouvelle évaluation de la constante de laberration. plus précise que celle qui sert de base aux célèbres tables de réduction de Küônigsberg. Le chiffre trouvé par M. Struve est de 20493, avec une erreur pro- bable de ;55 de seconde seulement. 11 nous annonça, en même temps, qu'un de ses élèves, M. Schidlovsky de Kharkov. avait exécuté, sous sa direction, une nouvelle évaluation de la constante de la nu- tation, basée sur les ascensions droites de l'étoile polaire, observées pendani seize années consécutives, à Dorpat, à l'aide d'un seul et même instrument. Ce calcul avait fourni, pour cet élément, la va- leur de 9219, avec la probabilité d’£ qu'elle doit se trouver entre les limites de 920 et 9/24. On sait que la précession des équi- noxes, l’aberration de la lumière des étoiles fixes et la nutation de l'axe terresire sont les éléments pour la réduction des observations des lieux des astres, et que, tant que ces éléments ne sont point déterminés avec une précision fort supérieure à l'exactitude de chaque observation isolée, il est impossible de déduire d'une série d’obser- ser ÉRE h. vations les résultats vrais, c'est à dire qui ne soient pas altérés par l'inexactitude des éléments. Or, à une époque où, dans l'astronomie pratique, les efforts réunis des astronomes et des artistes-mécaniciens et opticiens tendent de concert à pousser à la dernière exactitude possible, l'observation des lieux des corps célestes, et aprés les suc- cès brillants qui ont couronné ces efforts, même les tables de Kü- nigsberg, — ressource inappréciable des astronomes, pour la réduc- tion de leurs observations, — n'offrent plus la garantie suflisante. Ce furent ces considérations qui engagèrent notre Astronome à en- treprendre, avant tout, une nouvelle détermination plus précise de ces éléments du calcul astronomique, détermination qui puisse servir de base à de nouvelles tables de réduction. S'étant chargé lui-mème de l’aberration, il confia la détermmation de la précession des équi- noxes à son fils, M. Othon Struve, et celle de la nutation à M. Peters, et nous nous félicitons de pouvoir annoncer aujourd'hui que ces deux astronomes se sont acquiliés de leur charge importante et hérissée de difficultés, à la parfaite satisfaction de leur digne direc- teur. M. Othon Struve, dans son mémoire sur l'évaluation numé- rique de la précession des équinoxes, eu égard au mouvement pro- pre -du centre de gravité du système solaire dans l'espace, a, en outre, complété d'une manière distinguée le beau travail de M. Argelan- der sur le mouvement propre de noire système, en soumettant à un nouvel examen la question relative à la direction de ce mouvement, et en en déterminant la vitesse ‘angulaire. Notre jeune Astronome trouve que, vu de la distance moyenne d'une étoile de première grandeur, le mouvement du système est de 0,33 par an, ce qui, la valeur supposée de la parallaxe de cette classe d’éloiles (0",21) / étant juste, porterait le mouvement progressif du système dans l'es- pace à 30 millions de milles géographiques par an; il trouve de plus le mouvement particulier moyen des étoiles fixes de 2,4 fois plus rapide que celui du soleil Le mémoire de M. Peters a pour objet, ainsi que nous l'avons dit, la détermination de la con- sante de la nutation, déduite des ascensions droites. de la polaire, observées à Dorpat, dans les annés 1822 à 1838. Ce mémoire con- firme assez bien le résultat trouvé par M. Schidlovsky, mais il mérile un plus haut degré de confiance, en ce que l'auteur a eu égard à certames circonstances assez graves qui ont considérablement compliqué ses calculs et que M. Schidlovsky avait négligées. Ce qui, d'ailleurs, assigne au travail de M. Peters une place fort ho- norable dans la httérature astronomique, ce sont ses recherches théoriques sur la formule de la nutation, recherches dans lesquelles il n’a népligé ni les membres dépendants des périgées, ni les autres inéoalités du mouvement de la lune, afin de donner à ses résultats un degré d’exactitude de plus sur ceux de ses illustres prédécesseurs dans celte carrière épineuse. Quant à la constante de laberration, la détermination que nous avons citée plus haut n'étant que provi- soire, M. Siruve nous fait espérer, sous peu, son travail détaillé sur ce troisième élément. Il nous reste à faire mention encore d'un grand travail, commencé à notre observatoire central: je veux dire d’une révision de l'hémisphère céleste boréal, par rapport au nombre des étoiles fixes, jusqu'à la septième grandeur inclusivement, et des éloïles doubles, travail sur les premiers résultats duquel M. Othon Sitruve nous a présenté une notice intéressante. Ces résul- tats offrent une preuve frappante de l'immense supériorité des moyens —. DE dont disposent nos astronomes. Nous nous bornerons à dire que la partie du ciel, examinée jusqu'à ce jour, — le tiers environ de l'hémisphère céleste, — a déjà fourni à nos observateurs 202 étoiles multiples nouvelles, c'est à dire qui manquent dans le catalogue de Dorpat, et dans ce nombre 59 systèmes où la distance des étoiles composantes est moindre qu'une seconde, tandisque le catalogue de Dorpat n'en compte que 24. Nous aurons l'occasion de revenir sur ce travail, lorsqu'il sera entièrement terminé. x) Géographie. À tous ces travaux d'astronomie se rattache une opération géo- graphique, exécutée également sous la direction de notre premier Astronome, par M. Schweizer, de Zuric, qui est venu s'établir à Poulkova dans le désir de se perfectionner dans l'astronomie pratique. Cette opération a pour but une évaluation géométrique, précise au possible, de la surface des gouvernements et districts de la Russie européenne, l'un des éléments les plus essentiels de la statistique, et sur lequel les meilleurs ouvrages s'accordent si peu que la différence entre les maxima et les minima des chiffres cités est vraiment dé- sespérante. Ce travail a été entrepris sur les instances pressantes de M. Küppen; il s'exécute d'après la nouvelle carte spéciale (Io- Apo6man.Rapra) publiée par l'État: major, eu égard, comme de rai- son, aux déterminations astronomiques existantes de la position géogra- phique des lieux. On a commencé pas les huit gouvernements visi- tés. l'année dernière, par M. Küppen, et cette partie achevée, le travail sera continué au fur et à mesure. M. Baer a présenté à ’ l'Académie une carte du district de Kola, levée par M. le professeur / 4 PE (Je Middendorf, lors du voyage en Laponie qu'il fit, en 1840, avec M. Baer, et dans laquelle le cours de la rivière Kola est rectifié: La direction de cette rivière, d’après la levée de M. Middendorf, s'accorde assez bien avec celle qui se trouve indiquée dans une an- cienne carte publiée par l'Académie et forme un angle presque. droit avec la direction que lui donne la Ilopoônaa Kapra. .@{ 8) Physique du globe. Météorologie. A En fait de géographie physique, c'est encore M. Baer à qui nous devons un calcul du mouvement journalier de la température de Boothia, endroit situé sous une latitude fort élevée et offrant par là quelques points de comparaison avec Novaïa-Zemlia. On se sou- viendra peut-être de certaines anomalies frappantes, observées dans la marche journalière de la température sur différents points de cette île remarquable; on avait trouvé nommément qu'à Matotchkine-Char le maximum de la température avait lieu, en novembre, à 6 heures du soir, en décembre vers minuit, et en janvier, même à 2 heures après minuit. Les observations faites dans le détroit de Karskïé-Vo- rola avaient indiqué, quoique d’une manière moins prononcée, les traces d'une pareille source de chaleur. Ce phénomène ne se re- trouve pas à Boothia qui, généralement, offre quelques différences marquantes dans sa température journalière, ce qui doit être attribué aux différentes directions des venis, dominants dans les deux contrées: M. Kupffer nous a livré une note sur la température de deux sour- ces d'eau douce à Nicolaïev, observées par M. Knorre, et M. Häll- strôm, de Helsingfors, un calcul des observations de la prise et de la débacle des éaux de la Dvina septentrionale. On sait qu'un tra- — (Ù7 wail analogue sur les époques de la prise et de la débacle de notre Néva, exécuté par le même habile physicien, se trouve inséré dans des actes de la Société finlandaise, M. Borénius, de Helsingfors, acommuniqué à l'Académie un caleul comparatif d'un grand nombre d'observations de la longueur du pendule constant, par rapport aux éléments de la force magnétique terrestre, travail d'où il paraît tas vre que les observations, faites dans le voisinage de l'équateur mag- métique, donnent une plus grande longueur du pendule que celles qu'on a instituées sur des points éloignés de cet équateur; aussi les deux maxima se trouvent-ils à proximité des points d'intérsection des équateurs magnétique et géographique. On se souvient peut-être en- core qu'en 1839, une commission académique avait été nommée, par ordre de S. M. l'Empereur, pour rechercher quelle pouvait être l'influence exercée par la destruction des forêts sur la diminu- tion des eaux dans les fleuves, quesiion à laquelle avaient donné lieu les rapports fréquents sur l'abaissement prétendu et successif du du niveau du Voloa, et que cette commission avait trouvé in- dispensable, entre autres, d'organiser un système étendu d'observa- tions hyÿdroméiriques et météorologiques sur plusieurs points du cours de ce fleuve. Lorsqu'en 1840, M. Kôüppen entreprit son voyage statistique dans quelques gouvernements de la Russie centrale, la com- mission, , dont il est membre, le chargea de choisir et de lui indi- quer les points les plus convenables pour y établir des stations mé- téorologiques. Dans son rapport détaillé, et accompagné d'uné carte des sources du Volga et de la Dvina occidentale, cet Académicien à rassemblé une foule de notices importantes et de données authenti- ques sur la quantité d’eau fournie par le Volga supérieur et mitoÿen, — 28 ad sur l'abondance et l'état des forêts qui bordent ce fleuve et sur la consommalion du bois dans le pays qu'il arrose, notices qui, outre l'usage direct que la commission pourra en retirer dans ses opérations ultérieures, offrent encore un intérêt plus général, ce qui a engagé M. Baer à les publier dans son recueil. Le département hydro- graphique du ministère de la marine avait, sur le désir de l'Acadé- mie, chargé M. le capitame Reinecke, dans sa levée des côtes de la Finlande, d'établir, dans les rochers qui garnissent ces côtes, des marques inaltérables pour mesurer l’abaissement successif du niveau de la Baltique, charge dont cet habile officier s’est acquitté avec son exactitude accoutumée et dont il a rendu un compte détaillé dans un mémoire accompagné d’une carle et de plusieurs plans supérieure- ment exécutés. Cette pièce, si importante pour les observations fu- tures, sera publiée avec la carte dans le recueil des mémoires des savants étrangers, et les plans déposés aux archives de l’Académie où ils pourront être consultés à l’occurrence. On sait que, par ordre de M. le Ministre des finances, de semblables observations sur les changements du niveau de la mer Caspienne s’exécutent, dans cer- tains intervalles de temps, à Bakou, d’après des insiructions dressées par M. Lenz. 5) Physique. : M. Lenz nous a livré un mémoire pour servir à la théorie des machines magnéto-électriques. Malgré l'usage fréquent qu'on fait de ces machines, leur théorie n’a pas été dûment approfondie, et les mécaniciens, pour déterminer le diamètre le plus avantageux à donner aux fils, ne savent ÿ parvenir qu'en tâtonnant, où en imitant servile- ment des modèles d'action reconnue. M. Lenz a tâché de remédier — 929 — à cet inconvénient, en déduisant les principes de ces machines et les formules qui en expriment les lois, d'un grand nombre d’expé- riences qu'il a faites sur une machine de Clarke, et des lois qu'il à établies antérieurement pour la détermination de la force électro- motrice et pour les courants magnéto-électriques. Etant parvenu, à force d’études suivies sur la nature du courant galvanique, à établir un nouveau point de vue dans l'exposition des lois et des phéno- mènes de cet agent impondérable, notre physicien s’est décidé à en faire l'objet d’un cours public qu'il professe, cet hiver, dans notre salle académique. Il nous a annoncé, dans une note, les résultats d’un travail de son aide, M. Pichelnikoff, sur la faculté conduc- trice du corps humain pour le courant galvanique, et a continué de prendre une part active aux expériences et recherches de son collègue, M. Jacobi, relatives aux applications les plus variées du galvanisme et de la force électro-magnétique. Ces travaux ont absorbé la plu- part du temps de M. Jacobi; aussi l’ont-ils conduit, nous le savons, à des résultats pratiques d’une haute importance. Cependant, comme il n’en a pas encore rendu compte publiquement, nous avons dû nous borner à en faire simplement mention, nous proposant d'y re- venir en temps et lieu convenables. M. Jacobi a complété et publié, cette année, la description des trois nouveaux appareils électro-mag- nétiques de son invention, présentés l'année dernière, savoir du levier pour la mesure de la force attractive des aimants électriques, et des deux régulateurs à résistance variable, l’un liquide, l'autre à fil mé- tallique; il a répondu, dans une note savañie, aux remarques de M. Becquerel relatives à sa mesure comparative de l’action de deux couples voltaïques, l’un cuivre-zinc, l’autre platine-zinc, et nous a PT communiqué une notice assez détaillée, tirée de sa correspondance avec M. Grove de Londres, sur un nouveau procédé, ingénieux dé graver des planches daguerréotypées au moyen du galvanisme, M: Grove termine son rapport intéressant par la remarque plaisante, mais qui n'en est pas moins vraie, savoir que le temps m'est plus éloigné où l’on pourra mettre, au bas des planches gravées, au lieu des noms des arlistes, les mots: dessiné par /& lumière, gravé par l'électricité. Enfin M. Volkoff, colonel du corps des voies de: com munication, nous a fait présenter par M. Lenz une note sur uné nouvelle classification des tons et sur la génération de la gamme, fondées sur un nouveau principe de l'harmonie musicale. mr &) Chimie. En parlant, dans notre dernier compte rendu, des travaux de M. Hess sur la chaleur, nous avons rapporté qu'il considérait lin- terposition calorique comme un des éléments dont la connaissance était désormais indispensable, dès qu'il s'agit d'assigner à un com- posé une constitution quelconque. M. Hess poursuit toujours ‘ses recherches thermochimiques, et dans un mémoire qu'il nous a pré- senté cette année, il examine une question longiemps itigieuse en chimie, savoir si un oxisel pouvait être supposé d'une constitution analogue avec les sels halogènes. Dans cet examen, nôtre chimiste part de la constance des sommes de chaleur dégagée, principe qu'il avait établi antérieurement, et dont nous avons eu occasion de parler. Il examine la distribution de la chaleur entre les différents éléments qui composent le sulfate d'eau, et parvient à mettre en ‘évidence que la distribution; exigée par l'hypothèse de Davy, supposerait — D que” le quatrième atome d'oxyde se trouvât combiné à l'acide sul- furique par une force peu intense, comparativement à celle qui le sollicite à se combiner à l'hydrogène, et que, par conséquent, cette constitution ne saurait être admise. Il discute ensuite les preuves que M. Daniell avait alléguées pour la théorie de Davy, et con- clut qu'elles reposent sur la supposition (mal fondée, selon notre chimiste) qui admet le voltamètre comme une mesure absolue du courant électrique de la pile. Ensuite, M. Hess reprend la déter- mination de la chaleur dégagée par l'acide sulfurique et l'eau. Cette détermination, fournissant un point de départ, il est très essentiel qu’elle soit aussi exacte que possible. Notre Académicien l’aborde donc par une méthode plus générale que celle qu'il a employée la première fois, et parvient au même résultat qu’antérieurement. Il examine la constitution thermométrique de l'acide nitrique combiné à l’eau, et trouve, pour l'expression d’une proportion de chaleur, le même nombre que lui avait fourni l'acide sulfurique L'on ne saurait suivre l’auteur dans les détails de cette récherche sans étre complètement familiarisé avec les spécialités de cette partie de la science. Nous nous bornerons donc à rapporter qu'en partant du fait d’une quantité équivalente de chaleur qu'on retrouve dans plu- sieurs, substances, M. Hess cherche à savoir, ci ce même équivalent ne,se retrouve, pas dans beaucoup d’autres cas. A cet effet il examine, en premier lieu, la chaleur latente de la vapeur d’eau, et trouve qu'elle représente à très. peu. près trois équivalents de chaleur. Or, on admet assez, généralement, pour la chaleur latente de la vapeur d'eau, le nombre 535 qui donnerait 3,02 d'équivalent. Les trois équivalents trouvés par M. Hess porteraient la chaleur latente à 5219, ce qui est justement le nombre que James WVatt, avait obtenu par des expé- riences faites en grand. M. Fritzsche a continué ses recherches relatives à l'action du kali sur le bleu d'indigo, et a décrit, dans un mémoire, les caractères des deux nouveaux acides dont il nous avait annoncé la découverte l'année dernière. La description de deux nou- velles combinaisons cristallisées du soufre et de l'ammonium forme le sujet d’un second mémoire de cet Académicien, et dans un iroï- sième, il rend compte d'un phénomène particulier, produit par le bromate de potasse et dont il recherche les causes. M. Claus de Kazan a examiné, dans un mémoire, qu'il a adressé à l'Académie, les rapports qui existent entre le camphre et les haloïdes, et nous a annoncé, en outre, que des expériences réitérées l'ont conduit à constater d'une manière irrécusable la présence de l'hydrogène jdans le sulfo-cyanogène, niée par M. Liebig. b) Sciences naturelles. a) Botanique. M. Trinius a achevé et publié, cette année, la classification systématique des agrostidées, section nombreuse en genres el espèces de la famille des graminées. Une autre section de cette vaste famille, les bambusacées, a été enrichie par M. Ruprecht, qui, comme on sait, en a livré une monographie dans nos Mémoires, de deux nou- velles espèces provenant du Brésil. M. Meyer a,établi, conjointe- ment avec M. Fischer, un nouveau genre de plantes, également du Brésil, sous le nom de Synarrhena, et il en a décrit deux espèces différentes, cultivées au jardm impérial botanique. 11 a soumis à un nouvel examen la structure des crucifères, et a livré quelques remar- — 35,— ques sur les feuilles secondaires de Lotus, remarques qui ne s'ac- cordent pas avec la division établie par M. Trautveiter, dans deux notes déposées par ce savant dans notre Bulletin. M. Fischer nous à Communiqué, dans une note, ses observations sur les diffe- rentes espèces de baumier tacamaque, cultivées chez nous, et M. Besser un aperçu des armoises russes qui se conservent au musée royal de Berlin et dans les herbiers de Willdenow. Enfin M. Traut- vetter a fait présenter à l'Académie deux mémoires, l'un sur les genres Jsalis et Sameraria, Vauire sur Peplis borysthenica de Mar- schall-Biberstein, dans laquelle le savant de Kiev a reconnu le type bien prononcé d'un genre particulier qu'il a nommé //idden- dorfia et dont il établit deux espèces distinctes. f) Zoologie. Les occupations de M. Brandt, dans le courant de cette année, ont eu pour objet l'étude des animaux vertébrés de la Russie, et nommément des mammifères et des oiseaux. Il nous a livré, entre autres, la description d'une espèce de chat sauvage, propre à la Russie, et que Pallas a décrite insuflisamment sous le nom de Felis Manul, amsi que du chat Servalin de Jardine qui, jusque là, n'avait pas été observé en Russie et dont nous devons un bel échan- tillon à M. Dabl. L'examen de deux nouvelles espèces de Souslik de la Sibérie ont fourni de M. Brandt le sujet d'une troisième note. Quant à ses travaux sur les oiseaux russes, ils sont renfermés dans quatre articles, dont deux nous offrent la description de six nouvelles espèces, rapportées en partie par M. Karéline de son premier voyage “dans la Turcomanie et la Perse boréale; la troisième pièce établit 5 — 3 — ; la synonymie critique et les rapports d'affinité de l'espèce très rare de Corythus, nommé par Güldenstädt Loxia rubicilla, et la qua- trième fait voir que toutes les trois espèces de bec-croisé, connues jusqu'ici, se trouvent en Russie, bien que Pallas n'en cite qu'une seule dans sa Zoographie. A côté de ces recherches, qui se rappor- tent spécialement à la Faune d@ notre patrie, notre zoologne nous a livré quelques suppléments à ses travaux antérieurs sur les myria* podes, et nommément sur les genres Sphaerotherium et Julus dont chacun a été enrichi par lui de trois nouvelles espèces. Les genres Polyzonium et Polyxenus, de cette même division d'insectes, qui jus- qu'ici ne se sont point trouvés en Russie, ayant été observés, le pre- mier à Kiev, et le second dans les environs de notre capitale, à Duder- hof, cette découverte a été consignée par notre zoolooue. Enfin, s'oc- cupant d'une révision critique de la collection des astéries de notre musée, très riche en espèces, ce travail lui a donné lieu à des ob- servations sur des espèces vivantes de cel ordre d'animaux, apparte- nant à la classe des échinodermes, observations dont il nous a livré une première partie contenant, outre une revue critique du sysième, la description de plusieurs nouvelles espèces d'oursins de mer. Nous ajouterons encore que noire zoologue a ouverl, celle année, le premier cours public et démonsiratif de zoologie, dans ses rapports avec l'ana- tomie comparée et la physiologie. C'est ainsi que nos belles collections qui, jusque là, n’ont fourni qu'à nos savants des matériaux abondants pour leurs recherches scientifiques, acquièrent un nouveau degré d'uti- lité comme puissant moyen d'instruction pour les amateurs des sciences naturelles en général. M. Baer, dont nous avons déjà cité un travail de météorologie, nous a communiqué, dans un mémoire, ses observations e— OR en. sur la Physophore de la mer arctique, observations qu'il a recucillies dans ses deux voyages de 1837 et de 1840. Un échantillon du re- mard polaire (Canis lagopus), tué à 40 verstes de la capitale, dans le district d'Oranienbaum, et envoyé à notre musée, a forrni l'occa- sion à notre savant collègue de rechercher les véritables frontières de la patrie de cette ‘espèce hyperboréenne, après qu'il se füt dûment convaincu que l'échantillon en question n’était ni une simple variété du renard ordinaire, ni échappé à une ménagerie, mais bien un in- dividu égaré de sa terre natale. Ce fait fut encore confirmé par la découverte, vers la même époque, de cinq autres échantillons de cette espèce en Finlande. M. Ménétriés a fait connaître, dans une note, une espèce de papillon nocturne, rapporté par M. Karé- line de la Turcomanie et qui ne se rapproche d'aucune forme euro- péenne connue, ce qui a engagé notre entomologue à l'établir comme type d'un nouveau genre, nommé par lui Axiopoena. M. Gebler, membre correspondant de l'Académie, a livré la caractéristique de plusieurs nouveaux coléoptères de la Sibérie, et MM. le comte Keyÿserling et le professeur Blasius Ja description d'une nouvelle espèce de campagnol, à tête de rat (4rvicola ralticeps), observé e par eux, à l'état vivant, à Veliki-Oustioug, dans le gouvernement de Vologda. M. Heckel de Vienne a déposé, dans notre Bulletin, la première notice sur un fait zoologique mattendu, savoir la décou- verte d'un nouvel animal verlébré en Europe; il nous annonce que les eaux douces de la Dalmatie recèlent une espèce du poisson, non observée jusqu'à ce jour, et tellement remarquable sous le rapport physiologique qu'elle doit constituer un genre à part; il lui atiribue le nom d'Auloprge Higelir. M. le professeur Middendorf de * — 36 — Kiev, le compagnon de M. Baer dans sa dernière expédition arctique, a fait à l'Académie un rapport détaillé sur les résultats ornithologiques de cette expédition, rapport qui contient non seulement une énu- mération de toutes les espèces d'oiseaux observées, au nombre de 75, mais encore des remarques sur leur genre de vie, et un aperçu com- paratif de la Faune ornithologique de la Laponie russe, par rapport à celle de la Norvège, de la Suède, des îles de: Faero, de l'Islande, du. Groenland et de l'Amérique septentrionale. De cette comparaison, l'auteur déduit des conséquences générales, sur Ja distribution géogra- phique des oiseaux, laquelle, à ce qu'il paraît, est assujétie à d'autres conditions que celles qui déterminent la distribution de la chaleur sur notre globe. Le mémoire de M. Middendorf a été jugé digne de la publication dans le Recueil des savants étrangers. 7) Anatomie et Physiologie. On sait que le vétéran de nos anatomistes, M. Zagorsky, a consacré le soir de ses jours à la rédaction d’un dictionnaire de sa science à l'usage de ses compatriotes, travail aussi étendu que mé- ritoire et dont la partie achevée a été présentée à l'Académie à deux reprises différentes. 8) Géognosie et Paléonthologie. M. Helmersen a publié la première carte géognostique géné- rale de la Russie européenne avec un mémoire justificatif, travail dont l'exécution a nécessité de longues et laborieuses études et que des recherches ultérieures ne tarderont pas à compléter et à rectifer. M. le professeur Eichwald, membre correspondant, nous a adressé se (OT deux mémoires de géognosie et de paléonthologie, l'un sur les Ich- thyosaures et les: Cératites de Russie, l'autre sur le Bogdo, montagne isolée, située à l'est de Tchorny-yar sur le Volva, dans le gouver- nement d'Astrakhan, et que M. Eichwald prétend appartenir au système silurien. Enfin M. le docteur Volborih, qui s'est déjà fait connaître à l'Académie par quelques travaux de chimie, nous a annoncé la découverte, dans le calcaire argilifère de Pavlofsk, d'une espèce de Crinoïde sans bras, le Gonocrinites angulosus d'Eichwald (Echinosphaeritis angulosus Pand.), avec la tige parfaitement con- servée. Comme un pareil échantillon complet n'a pas encore été trouvé ni décrit, M. Volborth se propose d'en livrer à l’Acadé- mie une description détaillée et figurée, dans laquelle il espère aussi pouvoir démontrer l'identité du col de la tige avec le Cornulites serpularius de Schlotheim, de Murchison et d'Eichwald. c) Sciences politiques, histoire, philologie. a) Statistique. Les deux objets principaux qui, cette année, ont occupé notre statisticien, M. Küppen, sont, d'abord, l'évaluation approximative des éléments matériels de la statistique, savoir de l'étendue et de la population du pays, ensuite les moyens de communication entre les habitants, et en premier lieu, le mouvement des postes. On sait que le chiffre de la population absolue a été généralement déter- miné pour l'année 1838. Depuis, l'Académie ayant reçu, avec l’au- torisation de M. le Ministre des finances, les copies des registres des tailles et impôts pour tous les gouvernements, ces données ont per- mis à M. Kôüppen de dresser des tables de la population par gouver- — 198 — nements et selon les conditions. Un autre travail préparatoire pour servir à la détermination de la population relative, c'est la forma- tion d'un recueil de notices ethnographiques, tirées des rapports of- ficiels et de ceux des auteurs les plus récents sur les différentes na- tions qui habitent notre vaste partie. Parmi les premiers, c'est à dire les rapports officiels, nous citerons avec reconnaissance les don- nées qui nous ont été fournies par MM. les gouverneurs d’Arkhangel, d'Orenbourg et de Simbirsk, sur la population des deux sexes des villages non-russes de ces provinces. Quant à la détermination plus précise de la surface des gouvernements et des districts de la Russie européenne, nous en avons parlé plus haut, à l'article des travaux de l'observatoire. En attendant l'achèvement de ce calcul important, M. Küppen prépare le rapport sur son voyage statistique de 1840, et il nous a livré, comme précurseurs de ce travail, le mémoire sur le Volga, dont nous avons parlé plus haut, et un autre sur une branche d'industrie toute particulière, savoir l'emploi de l'écorce de tilleul en Russie. Le projet formé par M. Küppen de fonder un recueil de statistique nalionale en langue russe, dans lequel entre- raient tant les données officielles, fournies à l'Académie et dont la publication serait autorisée, que les travaux, rédigés par notre statis- ticien lui-même pour nos Mémoires, — ce projet, dis-je, a obtenu l'approbation préalable de l’Académie. B) Histoire. Antiquités. Lettres orientales, M. Oustrialoff a achevé un travail biographique étendu: la vie du feld-maréchal Comte Roumianisoff-Zadounaïsky, tirée des docu- ments authentiques des archives du ministère de la guerre et autres. —. 29 — A M. Brosset a traduit, sur un manuscrit qui se conserve à notre nusée asiatique, l'histoire de la Géorgie par Sekhnia-Tchkheïdzé et ’apouna Orbélian; il a compulsé et extrait une correspondance en ec des rois géorgiens du Kakheth avec la Russie, pendant le 17ème siècle, correspondance tirée des archives centrales de Moscou, et aous a livré, dans une note, la description figurée de quelques an- iquités géorgiennes. Il a, en outre, publié une nolice sur une pré- ieuse collection d'anciens manuscrits géorgiens dont, sur sa demande, e musée asiatique a fait l'acquisition, et une autre sur l'almanach le Tiflis. Le même Académicien a lu la continuation de son projet l'une collection d'auteurs arméniens inédits, et s'est charge des soins de la publication de deux mémoires manuscrits des Vartabieds, Jean de Crimée et Jean Chakhatounoff, renfermant une description dé- aillée de plusieurs couvents arméniens, entre autres de celui d’Aghpat, : le texte original des inscriptions historiques qui s'y trouvent. Ces nèces nous ont été adressées par M. le Baron de Hahn. M. Dorn, mn poursuivant ses recherches historiques sur les pays et les nations lu Caucase, d'après des sources orientales, nous en a livré une nou- velle suite, renfermant des matériaux pour servir à l’histoire des Géorgiens. Un code manuscrit de l'histoire des Afghanes de Niïme- tullah, qu'il a eu l’occasion d'examiner, lui a fourni le sujet d'une note critique, insérée dans notre Bulletin, et dans une seconde note, il a livré la description d’un troisième astrolabe à inscriptions arabes qui lui a été communiqué par M. le professeur Kazembeg de Kazan. M. Sjügren a continué ses études osséthiques et nous a présenté la raduction allemande de la grammaire de cette langue qu'il se pro- vose de faire suivre à l'édition russe. M. Schmidt, pour compléter — 4 —= son cours de langue tibétaine, a le projet de joindre à la grammaire et au dictionnaire de cette langue, que nous devons déjà à son in- fatigable assiduité, un ouvrage tibétain, propre à servir de premier exercice à ceux qui veulent s'adonner à cette étude. C’est ainsi qu'an- térieurement, il avait fait suivre l'épopée du Ghesser-Khan à ses publications grammaticales et lexicographiques de la langue mongole. Ü a choisi à son but actuel l'un des nombreux volumes du Xandchour tibétain, intitulé Dzangloun ou »Le Sage et le Foux, recueil de contes moraux basés sur le principe de la métempsicose, et dont le but est de rendre intelligibles les doctrines bouddhistiques abstraites. M. Schmidt nous a présenté une traduction allemande de cet ou- vrage qu'il désire publier avec le texte original en regard. Il nous a livré, en outre. un mémoïre renfermant de nouvelles preuves à l'appui de son opinion sur la véritable origine du nom de Mandchou. 7) Numismatique orientale. La numismatique orientale a été enrichie de cmq mémoires de notre savant orientaliste, M. Frähn. Parmi ces mémoires, le plus important, sans contredit, est le catalogue raisonné de la collection de monnaies mohammédanes de l'université de Rostok. Cette collec- tion, fondée jadis pas le célèbre Tychsen et augmentée depuis par celle d’Adler et beaucoup d’autres acquisitions, a été confiée par les chefs éclairés de ladite université à notre collègue, qui, par un sentiment de piété pour sa ville natale et son illustre maîlre, s'était offert de la rédiger en ordre et d'en dresser une description systé- matique. Ce travail, écrit en latin, a comme de raison, été envoyé à Rostok où l’on ne manquera vraisemblablement pas à le publier. Lo Cependant notre orientaliste nous a livré, pour le Bulletin, un extrait contenant l'aperçu sommaire et systématique de la collection entière, ainsi que des notices sur les pièces inédites les plus remarquables qu'elle renferme. Des fouilles instituées en Géorgie et dans le gou- vernement de Kazan, ayant produit, les premières, plusieurs pièces intéressantes du dernier Schah de Kharesme, frappées en Géorgie même, et les autres, un bon nombre de monnaies kufiques rares. acquises par M. le Comte Serge Stroganoff, M. Frähn a été mis à même d'en faire le sujet de deux savants articles; il en a voué un troisième à quelques monnaies inédites dont notre musée a été enrichi, grâce à la libéralité de quelques personnes privées qui veu- lent bien s'y intéresser. Enfin notre orientaliste a consacré un article étendu à un résumé topographique de toutes les fouilles instituées en Russie et qui ont tiré au jour d'anciennes monnaies arabes: il y à joint la détermination chronologique et géographique du produit de ces différentes découvertes. #) Philologie classique. Archéologie. M. Graefe a restitué et commenté, dans deux mémoires, diflé- rentes inscriplions grecques, récemment découvertes. Les pierres qui porlent ces inscriplions proviennem d'Anapa. de Kertch, d'un couvent grec de Nahitchévan sur le Don, et d'un village, nommé Nédvigovka, et situé sur la rive droite de l'embouchure la plus sep- tentrionale du Don. A proximité de ce dernier lieu, on a trouvé aussi des restes d’une ancienne forüfication, entourée de remparts et de fossés, ainsi que des traces de rues d'une ville considérable, dans laquelle M. Kôppen déjà. à qui nous devons la première notice de 6 CL cette découverte, a cru reconnaître l'ancienne Tanaïs, ce qui paraït se confirmer aussi par les inscriptions provenant de là, et dont l'ex- plication fait le sujet du second mémoire de M. Graefe. M. le pasteur Muralt, le jeune, nous a adressé la description d'un code manuscrit latin, écrit sur parchemin, de la Cosmographie de Ptolé- mée, appartenant à la bibliothèque de l'état-major général. L'au- teur a pris soin, entre autres, de reproduire dans son article, en guise d'échantillons, les chapitres qui se rapportent à la Russie ac- tuelle, savoir ceux qui traitent de la Sarmatie européenne et asiatique, de la Chersonèse taurique et de la Colchide. Enfin, nous ne pou- vons passer sous silence un travail qui, bien qu'il ne se soit an- noncé modestement que comme simple analyse d'un ouvrage étendu, par les savantes recherches qu'il renferme, fait présumer dans l'au- teur une érudition plus qu'ordinaire dans une branche de l'archéologie, généralement peu cultivée; je veux parler du beau rapport de M. Bernhardi sur l'Archéologie navale de M. Jal, rapport que notre savant marin, M. l'amiral de Krusenstern, a honoré de ses suf- frages et que l'Académie a jugé digne de son approbation. Résumons les traits isolés qui ont concouru à former le tableau sénéral que nous venons de dérouler à vos yeux, et déduisons en, ainsi que nous avons coutume de le faire, les rapports numériques de l'activité de notre Académie. Nous trouverons que des 94 articles, traités dans nos 40 séances, 35 appartiennent à la section physico- mathématique proprement dite, 32 à celle des sciences naturelles et 27 à la classe d'histoire, de philologie et des sciences politiques; nous trouverons de plus que, dans ce nombre, il y a 11 ouvrages étendus ou à publier séparément , 28 mémoires et 55 notes de moindre =D = élendue. Nous remarquerons enfin que 23 membres effectifs ont livré 64 articles, y compris 10 ouvrages étendus, que 7 pièces, et dans ce nombre 1 ouvrage, Ont pour auleurs six employés attachés au service de l'Académie, que 8 articles nous ont été adressés par 6 de nos membres correspondants, et que le reste, savoir 15 articles. ont été livrés par 14 savants étrangers. V. VOYAGES SCIENTIFIQUES. Nous avons à vous rendre compte encore de quelques voyages scientifiques, soit exécutés déjà, soit projetés pour l'année suivante. 1. Voyage de M. Kupffer en Sibérie. M. Kupffer a fait une absence de six mois, pendant l'été, pour visiter les observatoires magnétiques des mines en Sibérie. Notre collègue rendra lui même de son voyage un compte spécial et public: en attendant nous nous bornerons à rappeler ici qu'un des articles du projet relatif à la coopération de la Russie dans la grande entre- prise magnétique anglaise, portait que le directeur général des obser- valoires magnétiques des mines se rendrait lui-même sur les lieux pour donner aux observations magnétiques une organisation conforme au nouveau plan. C'est donc encore à la sollicitude de M. le Comte Cancrin, ministre des finances, et à l'activité éclairée de M. le gé- néral Tchefkine, chef de l'état-major des mines, que la science est redevable de cette mesure qui contribuera, sans doute, beaucoup à consolider la confiance publique et à répandre en Russie le goût des observations magnétiques. M. le Ministre de l'instruction publique « ms OÙ ayant autorisé l'emploi de sommes considérables pour ‘envoyer des instruments météorologiques à plusieurs gymnases el écoles de l'em- pire, des baromètres et des thermomètres ont été exécutés, sous la direction de M. Kupffer, à l'atelier mécanique de l'Académie et comparés entre eux, et il a profité de son voyage pour les distribuer en personne aux écoles de la Sibérie. Maintenant, nous pouvons espérer de posséder bientôt des données aussi exactes sur la clima- tologie de la Russie asiatique, que nous en possédons déjà sur les phénomènes météorologiques de la Russie européenne. La solution de plusieurs problèmes intéressants que la Sibérie seule peut nous offrir, à cause de son immense étendue, ne se fera plus attendre Jongtemps, et M. le Ministre de l'insirucüon publique, par ses en- couragements, aura donné à la Russie un nouveau titre à la recon- naissance de tous ceux qui s'intéressent aux progrès de la physique de notre globe. 2. Voyage géognostique de M. Helmersen. M. Helmersen a été chargé, l'été dernier, par M. le Ministre des finances, d'examiner les gisements de houilles dans les gouvernements de Toula et de Kalouga, et d'en déterminer au juste l'âge relatif. On avait naguère établi l’opmion que ces couches houillères appartenaient au terrain houiller proprement dit, c'est à dire à l'étage supérieur de l'époque carbonifére, et on les avait comparées aux couches du York- shire dans le Nord de l'Angleterre. Les investigations de notre géologue ont prouvé le contraire; il a trouvé que non seulement ces gisements de houilles n’appartiennent point au terrain houiller, mais qu'ils sont même subordonnés à l'étage inférieur 'de notre calcaire carbonifère, ce AT: NT qui se constate, de la manière la plus évidente, par ce que les couches houillères de Toula et de Kalouga, de même que celles du gouverne- ment de Novgorod, dont M. Helmersen avait antérieurement déter- miné l'âge avec précision, recouvrent immédiatement le vieux grès rouge, ou le système Devonien de M. Murchison. Ce dernier sy- sème, qui avait entièrement échappé aux autres observateurs, M. Hel- mersen l'a trouvé très développé dans le gouvernement d'Orel, et il a eu la satisfaction de voir les résultats de ses recherches publique- ment approuvés et adoptés par les premiers géologues de nos jours, tels que MM. Léopold de Buch et Murchison. 3. Nouvelle explontion des régions polaires par MM. Ruprecht et Savélieff. L'exploration des régions. polaires de la partie européenne de l’em- pire de Russie ayant été, dans ces derniers temps, l'objet de l'attention particulière de l'Académie, ce corps savant accueillit avec empresse- ment l'offre que lui fit, en avril, le conservateur de son musée bo- tanique, M Ruprecht, d'entreprendre à ses frais un voyage dans celles de ces contrées qui sont encore les moins explorées, savoir la partie la plus occidentale du pays des Samoïèdes, et surtout la pres- qu'ile de Kanine, non encore visitée par des naturalistes. M. Rup- recht partit en mai, accompagné de M. Savélieff qu'une sem- blable ardeur avait associé à cette entreprise, et après une absence de cinq mois, les voyageurs furent de retour dans notre capitale. Dans cette expédition, M. Savélieff a observé la déclinaison de l'aiguille aimantée sur quatre points, l'inclinaison sur dix points, et l'intensité des forces magnétiques terrestres sur sept points. Dans = ge huit endroits on a pris la mesure de la hauteur du pôle, et la lon- gitude géographique de deux points, situés sur la côte de la mer Glaciale, a été détermmée pas les distances observées du soleil, ‘de la lune et de Vénus. A l’aide de la boussole et de la course des rennes, on a dressé des cartes des contrées visilées, et levé des plans de la partie méridionale de Kolgouieff, des environs du ap Mikoulkine, du cours de l'Indéga à une distance de 50 verstes dans l'intérieur du pays, et du cours entier du Kouloï sur un espace de 200 verstes. Des mesures baroméiriques ont été iustituées à Kol- gouïeff, le long des côtes Timansky et à Kanine; elles ont prouvé que les élévations que les indigènes ainsi que les cartes géographiques voudraient faire passer pour de hautes montagnes, méritent à peine le nom de collines. La chaîne prétendue, qui coupe la presqu'île de Kanine dans la direciion du Nord au Sud, n'existe réellement que sur les cartes. On a observé de plus que le sol sur l'île de Kolgouïeff , à la profondeur d'une archine et plus, reste constam- ment gelé, ce qui n'a pu être constaté avec certitude ni pour le petit pays des Samoïèdes ni pour la presqu'île de Kanine. La consu- tution- géologique de ces contrées était absolument inconnue. Nos voyageurs ont observé deux formations bien distinctes: le calcaire carbonifère, riche en pétrifications, près du golfe de Mézène et des deux côtés d'un amygdaloïde basaltique qui forme les bords et la chaîne de collines du cap Tchaïtsine. Les montagnes qui, de la pointe NO de Kanine-Noss, se dirigent au SE, se composent de roches crystallines et principalement de schistes micacé et argileux. Le granite ne se trouve que sur une petite île pierreuse près du cap Mikoulkine, tandis que le cap Barmine, situé en face, est formé de = D = schisie argileux, d'aphanite et de roches dioritiques. En fait de mi- néraux, M. Ruprecht a trouvé, dans les montagues de Kanine- Noss, le disthène, le staurotide, le grenat et le mica en morceaux de grandeur considérable, et à différents endroits, des traces d'une roche marneuse renfermant quelques fossiles caractéristiques et bien conservés de l’époque jurassique. M. Helmersen, après avoir exa- miné les échantillons de fossiles rapportés par notre voyageur, conclut avec quelque certitude que les couches de calcaire, développées dans la région de l'Indéga, appartiennent à l'étage moyen, et en partie à l'inférieur de notre calcaire carbonifère. Il fait observer que cette région est la plus septentrionale de la Russie européenne où l'on aît rencontré cette formation. La découverte de bois bitumineux et de lambre jaune sur la côte septentrionale de Kanine et de la mer Glaciale en général, est un fait géologique intéressant. L’Aca- démie possède des échantillons de ces minéraux, provenant d'au delà de Touroukhansk, et l'on sait qu'il s'en trouve près de Kamenskoïr Zavod à l'est d'Iékatérinebourg; or cela indique une vaste étendue des couches tertiaires auxquelles ces corps appartiennent évidemment. La Flore de ces contrées a été exploitée complètement, et sans parler encore des espèces nouvelles que les collections rapportées peuvent renfermer, M. Ruprecht nous fait espérer quelques observations intéressantes, relatives à Ja distribution géographique des plantes. Bien que généralement pauvres en espèces, ces régions présentent cependant l'aspect d’une végétation assez touffue, et ce n’est que vers les côtes septentrionales de Koloouïeff qu'on rencontre des plaines nues ou couvertes d'une végétation chétive. La Flore de ce pays diffère du reste assez sensiblement de celle de la Laponie. Ce qui Æ surtout à frappé notre voyageur, c'est que les forêts se retirent vi- siblement et de plus en plus de la côte; il a trouvé des imdices in- dubitables que des arbres à tige épaisse croissaient autrefois tout près de la mer, tandisque leur distance actuelle de la côte comporte 30 versies et au delà. Les recherches de MM. Baer et Middendorf sur la Faune’ des régions polaires n'ont laissé à M. Ruprecht qu'à glaner. Cependant il nous a rapporté quelques notices sur la distri- bution géographique des animaux, parmi lesquelles nous citerons la découverte, à Kanine, de la nouvelle espèce de léming de Novaïa- Zemlia; elle s'y trouve en grande abondance et manqüe entièrement à Kolgouïeff. L'entomologie doit à ce voyage une nouvelle Fabronta, et notre collection ornithologique 64 espèces d'oiseaux de ces con- trées et, ce qui plus est, un collecteur habile et zélé dans la per- sonne de M. Bystroff, inspecteur de l'école de Mézène. La parte occidentale du pays des Samoïèdes ne paraît point recéler dans son sol des restes d'animaux antédiluviens, aussi peu que la Laponie; il est donc d'autant plus digne de remarque que nos voyageurs atent trouvé, en deçà de la Petchora et à proximité du lac Ourdiouga, célèbre à cause du phénomène de la marée qu'on y a remarqué, la mâchoire inférieure d’un jeune mammouth. Cette pièce, aimsi qu'en général toute la récolte de ce voyage, a été déposée à notre musée. 4. M. Vassilieff à Pékin, et M. Voznessensky dans les colonies. Nous ne nous arrêterons pas aux voyages qui ont un but tout spécial. On sait d'ailleurs, par nos comptes rendus précédents, que pour les littératures des peuples de l'Asie centrale, nous avons un ris agent à Pékin, dans la personne de M. Vassilieff, attaché à la mission ecclésiastique russe qui réside dans cette capitale de l'empire céleste, et un autre, pour l'histoire naturelle, dans nos colonies de l'Amérique septentrionak, M. Voznessensky, élève distingué de notre laboratoire zoologique, a parfaitement utilisé son séjour dans ces parages lointains. Soutenu dans ses louables efforts par les gouver- neurs, MM. Kouprianoff et Etholin, ainsi que par les autres employés de la compagnie russe-américame, il a été à méme, dans plusieurs excursions, de rainasser un grand nombre de productions naturelles des plus intéressantes, lesquelles, arrivées ici en parfait état de conservalion, serviront à compléter les suites de nos vastes musées. 5. Voyage littéraire de M. Fritzsche. Notre collègue, M. Fritzsche, a parcouru, dans des vues litté- _raires, les pays de l'Europe, l'Allemagne, la France et la Suisse, et a représenté les savants russes aux réunions des naturalistes et mé decins allemands à Brunswic. 6. Expédition en Sibérie. Une expédition scientifique enfm, qui se prépare pour l'année prochaine, doit être mentionnée ici, parce que Sa Majesté l'Em- pereur vient d'en sanctionner. le projet dressé par l'Académie, et d'allouer aux frais de cette expédition une subvention extraordinaire de 13,000 roubles argent sur les fonds du irésor impérial. On n'aura pas oublié encore ce puits remarquable qu'un simple marchand russe d'Iakoutsk, curieux de connaître l'épaisseur de la couche de terre gelée, avait fait creuser dans cette ville jusqu'à la profondeur énorme 7 _— 50 — de 580 pieds, et lon se souviendra peut-être aussi de l'obligation que l'Académie avait contractée, devant le monde savant, de faire insiituer dans ce puits des observations systématiques sur la tempé- rature du sol à différentes profondeurs. Des circonstances indépen- dantes de la volonté de l'Académie et qu'il serait trop long d'énu- mérer ici, sé sont opposées jusqu'à ce jour à la réalisation de ce projet. Cependant, cette obligation est devenue d'autant plus impé- rieuse à présent que les savants de l'Angleterre, frappés par la haute importance d'un fait géologique aussi remarquable, ont pris des me- sures pour le faire constater par des observations analogues dans les régions arctiques du nouveau continent. D'un autre côté, une cor- respondance active que l’Académie a eue, dans ces derniers temps, avec différentes autorités locales de la Sibérie, l’a conduite à la con- sidération que le seul point de l’ancien monde qui n'ait jamais été visité par aucun homme civilisé, et qui, par conséquent, doit être représenté inexactement sur toutes les caries, se trouve dans l'en- ceinte de notre patrie. Ce point, à la vérité très difficilement acces- sible, est le pays situé au delà de Touroukhansk, entre les rivières Piassida et Khatanga et jusqu'aux bords de la mer Glaciale. Une telle lacune une fois remarquée, l'Académie dut employer tous ses efforts pour la faire disparaître, à moins de s’exposer au reproche mérilé d'une indifférence blamable dans une question importante, re- lative à la géographie du pays. Or une pareille expédition, pour être mobile avant tout dans un pays où les moyens de transport sont des plus difhiciles, ne doit être ni trop compliquée dans son but, ni trop nombreuse dans son personnel, ni trop restreinte dans sa durée; elle doit être conduite par un savant jeune et vigoureux, plem de =. te zèle et d'ardeur, familiarisé d'avance, s'il se peut, avec les difficultés qu'opposent à l'exploration les intempéries d'un climat rigoureux et la nature âpre et sauvage des régions polaires, et par dessus tout, il doit posséder les connaissances variées requises pour la mission dif- ficile dont il se charge. L'Académie peut se féliciter d'avoir trouvé toutes ces qualités réunies dans la personne du jeune docteur Mid- dendorf dont nous avons plusieurs fois cité le nom, et qui, à cet effet, quitte l'université de Kiev où il occupait la chaire de zoologie. Dès que les préparatifs seront achevés, il se mettra en route d'ici, muni d'instructions détaillées de la part de nos physiciens et natu- ralistes. Avec l'autorisation de S. M. l'Empereur, une branche de cette expédition qui, vraisemblablement, sera placée sous la direction de notre collègue M. Sjügren, s'occupera à étudier les langues, les moeurs et les usages des différents peuples qui habitent le nord de la Sibérie. Notre prochain compte rendu donnera, nous l’espérons, les détails ulérieurs de cette entreprise intéressante. e MEMBRES HONORAIRES élus à l'occasion de cette séance publique. ——Ss <= — M. Paul de Tatistcheff, Grand-Chambellan de la Cour de S. M. l'Em- pereur. M. Anatole de Démidoff, Gentil-homme de la Chambre S, M. I. COMPTE RENDU DE L'ACADEMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG BL ÉRR.. LÉ A NON) EE 19492. Par M. FUSS, SECRÉTAIRE PERPETUEL. PS as LAIT TPE is he ar A ds oser À Er a A? 492 nr Dodioll tape istit fr L v #10 L + Léo je ti Fan eu: ù Le De” ss a PES és: 4 fe PAS ton k HER sh: PER re 204 ses es F4 7700 LU SESEURS re Here J és “; ES | ui LE # D PULL a (RE LE) Pc | dti à sp ptet FT «RD: 15 L as Ah FRS A Li HSE era “Et NE 3 480 4 the) a ñ #4 , fr |: D " A AREE.à 14 MVL EUR Fe « CEA : AOL F tt oi “2 ei lotte in CS E u ser se $ ris } û DE “r e 4 i “ 1 CT pére etes tite PSS r. ile : L »+" ne - M " 4 à L 6 jé 10 DL % vf Je. mis + 106 2 Lu's te D'CER LS "4 { eee 2 Lai : pm 1. a > Ed Pr r nl cd ” RS k ’ DL ” sé T «# "18 à Fa 4 “ p1. F, Fes " ke $ ; d . ’ "s ; À L k NS ’ - e: € S QOWMPEE RENDU POUR L'ANNÉE 1842 INTRODUCTION. UNE année s'est écoulée depuis le changement important qui s'est opéré dans l’organisation intérieure de l'Académie, et que nous avons rapporté dans notre dernier compte rendu. Nous exprimions alors nos espérances et nos désirs de voir ce changement tourner au profit des deux Corps qu'il avait plù à notre auguste Monarque de fondre ensemble; mais nous n’élions pas, — nous pouvons le dire à pré- sent, — sans une crainte secrète du contraire, par le sentiment 1rès excusable, inhérent à la nature humaine, et qui fait qu'à chaque changement de quelque importance qui survient, et dont on ne peut pas d'avance calculer toutes les chances, c'est tantôt l'espérance, tantôt la crainte qui prévaut, selon qu'on a été jusque là dans l’adversité ou dans le bien-être. L'expérience d'une année nous a non seule- ment rassuré sur la possibilité de conserver intacts les éléments qui, jusque alors, avaient constitué l'état de prospérité de l'Académie; elle nous à prouvé, ën outre, que méme la séparation des classes, que — 56 — plusieurs membres n'ont vue qu'à regrel, a eu ses grands avantages par rapport à la concentration des affaires scientifiques. A présent, chaque classe ne traite, dans ses séances, que les objets relatifs aux diverses spécialités qui ÿ sont représentées; elle les traite plus en détail qu'autrelois, d'abord, parce que toutes les affaires de pure forme sont relégnées aux séances générales et n'absorbent plus le temps aux dépens des discussions scientifiques; ensuite, parce que l'intérêt est plus concentré dans les réunions moins nombreuses, mais plus homooènes des classes séparées. Il est d’ailleurs permis à chaque membre d'assister aussi aux séances de la classe à laquelle il n’ap- partient pas, et il y en a qui profitent régulièrement de cette licence. Les deux classes de l'ancienne Académie se réunissent alternative- ment le mercredi, et il y a eu, de cetie manière, dans le courant de l'année, 22 séances de la classe physico-mathématique, et 21 de celle d'histoire, de philologie et des sciences politiques; le nombre des affaires traitées a été, dans la première, de 345, dans la se- conde, de 214. Dans les séances générales, tenues une fois. par mois, les classes se rendent compte mutuellement de leurs occupa- tions respectives; on y discute les affaires d'un intérêt commun, ou qui réclament le concours de deux, ou de toutes les trois classes à la fois: c'est là aussi que se font les élections, d'après les proposi- tions adressées au plenum par les classes, etc. La classe de la langue et de la littérature russes ayant un genre d'occupations essentiellement différent de celui de l'Académie des sciences proprement dites, et une organisation adaptée à cette sphère d'activité particulière, nous sommes convenus de partager aussi nos comptes rendus suivant ces deux directions principales. (Celui que de D à je vais vous présenter ne renfermera donc, comme à l'ordinaire, que l'aperçu des travaux livrés par les deux anciennes classes de l'Aca- démie et des changements survenus dans leur personnel, mon col- lègue M. Pletneff s'étant chargé du rapport sur les travaux et les changements de la classe russe. CHANGEMENTS SURVENUS DANS LE PERSONNEL. 14. Décès. Parmi les coups que la mort a portés, dans le courant de cette année, à la république des letires et des sciences, nous comptons aussi plusieurs perles qui nous touchent plus particulièrement. Trois de nos membres honordîres et quatre correspondanis ont succombé à ses lois immuables, en laissant après eux de justes regrets et le sou- venir reconnaissant de leur mérite. Ce sont: M. le comie Charies de Toll, aide-de-camp général de S. M. l'Empereur et dirigeant en chef les voies de communication ei les édifices publics, les cé- lèbres historiens Simonde de Sismondi de Genève et Heeren de Güttingue, les professeurs Engelhardt de Dorpat, Besser de Kréménets, Mionnet, de Paris et Charmoy de Sirasbourg. 2, Nominations et Promotions. La Classe physico-mathématique a disposé de l'une des deux places d’adjoint qui vaquaient dans son état, en faveur de l'astro- nomie, el l’a conférée à M. le docteur Peters, astronome-adjoint à l'observatoire central de Poulkova, en récompense de son mémoire distingué sur la valeur numérique du coeflicient constant de la nu- “ 8 se. 0 jf tation de l'axe terrestre, mémoire dont nous:avons parlé en détail dans notre dernier compte rendu. L'assiduité et le succès remarquable, avec lesquels M. Jacob: poursuit ses intéressantes recherches d'application du galvänisme, pour aimsi dire, sous les yeux mêmes de l'Empereur, lui ont valu l'honneur d'être promu au grade d’académicien extraordinaire. Ces deux nominations ont reçu l'approbation suprême. La même distinction a été accordée, par la Classe d'histoire et de philologie, à MM les adjoints Dorn et Ousirialoff dont les travaux sont justement appréciés par le monde savant. Et comme cette Classe, en vertu du rescrit impérial du 19 octobre 1841, est spécialement autorisée à étendre sa sphère d'activité même sur des branches qui, jusque là, n'ont pas été réprésentées à l'Académie, elle a usé de ce droit d’abord en faveur de la littérature sanscrite, en conférant le grade d'adjoint pour cette partie à un jeune savant indigène, M. le docteur Othon Bühilingk, élève de MM: Schlegel et Lassen, et auteur des éditions critiques des règles grammaticales de Pänini et du drame sanscrit Sakountala, travaux qui ont rem- porté les suffrages unanimes des savants connaisseurs de: cette litté- rature monumentale. Toutes ces elections ont également obtenu la sanction de S. M. l'Empereur. 3. Mesures générales relatives à l’état du personnel. Il est à espérer que l'extension voulue de l'état de cette Classe ne se bornera pas seulement au sanscritt Les moyens de la com- pléter ont été l'objet de discussions sérieuses, et les désirs de la Classe à cet égard ont été déposés entre les mams de M. le Vice- Président. | | = D — La Classe physico-mathématique, dont l'état est suffisamment pourvu, a cependant trouvé nécessaire d'y apporter une importante modification, sans toutefois demander une subvention extraordinaire. La géognosie et la paléonthologie, deux sciences de date récente, mais éminemment imporlantes et fort en vogue de nos jours, n’y étaient point représentées. ou se trouvaient, pour amsi dire, tacite- ment comprises dans les autres sciences naturelles: la minéralogie, la botanique ou la zoologie. Or un pareil accouplement, vu l'état - actuel de ces sciences, est un anachronisme et ne doit guère être admissible; et lorsque, à l'occasion de la nomination de M. Kupffer au fauteuil de la physique, la minéralogie devint vacante, la ques- tion, de savoir, à laquelle des deux directions principales de cette science 1] fallait accorder la préférence, devint embarassante, et en- gagea la classe à demander la fondation d'un fauteuil à part pour la géognosie et la paléonthologie, en y appliquant, s'il le faut, le traite- ment, vacant d'académicien pour la géographie et la navigation. Les motifs graves dont la classe a été à même d'appuyer cette motion, ont été sur le champ reconnus et appréciés par nos chefs éclairés, et on est dans ce moment à discuter la liste des candidats à pro- poser tant pour la minéralogie proprement dite, ou l'oryclognosie, que pour la géognosie et la connaissance des animaux et des plantes fossiles. & Démission. L M Frähn s'est vu obligé, pour cause de santé, de résigner sa fonction de directeur du musée asiatique, fonction qu'il a remplie avec autant de zèle que de distinction pendant ving-cmq années, c'est à dire. depuis que ce musée existe. , On peut dire que M. Frähn x és de en a été, en quelque sorte, le fondateur, et que c'est à ses soins que cet établissement est redevable d’une grande partie de ses richesses, de l’ordre admirable qui y'règne, de la célébrité méritée dont il “jouit, et des fruits abondants enfin, qu'il a rapportés à la science de l'Orient. Le nom de notre savant orientaliste est tellement lié à l'idée du musée asiatique, que ce n'est qu'à regret que l'Acadé- mie a cousenti à sa retraite. Elle se félicite cependant d’avoir pu confier la direction de son musée asiatique à des mains aussi habiles que celles de M. Dorn qui a bien voulu se résoudre à succéder à son docte confrère dans cette charge honorable. 5. Nominations à d’autres charges. M. Schmidi a élé nommé membre du Comité administratif en remplacement de M. Brandi, et M. Vostokoff a été délégué à cette même charge de la part de la Classe russe à laquelle il ap- partient. | M. Kupffer a été désigné par M. le Ministre des finances à la qualité de conservateur du dépôt central des poids et mesures, charge à laquelle il s'était acquis les titres les plus incontestables par ses importants travaux de métrologie. M. Brosset a été nommé bibhothécaire à la Bibliothéque im- périale et publique. TRAVAUX DE L'ACADÉMIE. L Classe Physico-Mathématique. 1. Mathématiques. Trouvant juste d’abréger au possible ma lecture pour ne pas trop fatiguer votre attention, vu la part que doit en réclamer encore, à — (61 — son tour, le rapporteur de la Classe russe, je ne m'arrêterai pas à la chronique des musées dont les directeurs ont d'ailleurs l’habitude de publier leurs comptes rendus à part, et je passerai immédiate- ment à l'aperçu des travaux des académiciens que je crois dignes de fixer pour quelques moments votre intérêt. s Laplace avait établi, dans sa Mécanique céleste, une condition propre aux sphéroïdes homogènes dont ious les moments d'inertie sont égaux; M. Ostrogradsky, dans une note lue à la Classe physico-mathématique, a fait voir que cette même condition, sans le moindre changement, convient aux sphéroïdes hétérogènes, com- posés de couches d’égale densité et dont la couche superficielle fait partie. Il y établit l'équation pour les sphéroïdes soit homogènes soit composés de couches homogènes, ayant tous leurs moments d'inertie égaux, et fait observer qu'il serait très facile de trouver l'équation des sphéroïdes, hétérogènes d’une manière quelque, où la même condition aurait lieu. Dans une seconde note, faisant suite à un iravail livré déjà en 1833, le même académicien démontre quelques nouveaux théorèmes relatifs aux intégrales des fonctions al- gébriques, et dont voici l'énoncé: 1° les fonctions dites directes et inverses*) ne peuvent être liées entre elles par aucune équation algé- brique, d’où suit comme cas particulier, que l'intégrale d’une fonc- tion algébrique ne peut jamais contenir des quantités exponentielles #) M. Ostrogradsky nomme fonction transcendante directe une fonction inté- grale dont la différentielle s'exprime algébriquement par la variable indépendante; c'est ainsi que la fonction y, définie par l'équation D — fonct. alg. (x) est directe dx la fonction énverse de x serait la quantité y définie par l'équation a = fonct.alg.(y). PR en ou irigonométriques ; 2° les relations algébriques. entre les fonctions directes peuvent toujours se réduire aux équations du premier degré entre ces mêmes fonctions. Les coeflicients de ces équations. seront des quantités constantes, et les termes, indépendants des transcen- dantes, des fonctions algébriques de la variable indépendante. Enfin M. Ostrogradsky, durant l'été dernier, a fait instituer plusieurs expériences, relatives à ses recherches sur le mouvement des projec- tiles, et dont il est chargé, comme on sait, par ordre’ de S.M: l'Empereur. Ces expériences l'ont conduit, entre autres, à -sou- mettre à l'analyse l'effet du tir sur l'affût. Pendant que la poudre, se réduisant en gaz, fait sortir le projectile de l'âme de la pièce, celle-ci éprouve des pressions très considérables qui se 1ransmettent à l'affût par les encastrements des tourillons et par la semelle, placée au dessus de la vis de pointage. Quand le projectile a quitté, la bouche à feu, la poudre continue d'agir sur la pièce, et: som action totale fait acquérir au système: entier, c’est à dire. à la pièce et.à l'affût, un mouvement très sensible, opposé à celui du boulet, mouve- ment qui, avant d'être anéanti par des résistances, fait parcourir,.au système un espace plus ou moins considérable que les artilleurs nomment recul. Le but que se propose M. Osirogradsky, dans son premier mémoire sur cet objet, est d'évaluer l'effet du ür,sur l'affût, seulement pendant l'action de, la poudre.sur l'âme de la bouche à feu. Il ÿ donne les formules générales pour calculer les percussions qu'éprouvent les encastrements des iourillons, la vis. de pointage, les crosses, l’essieu, les roues et leurs boîtes, et il déduit de ces formules quelques conclusions relatives à la confection des affüts, de manière à diminuer, autant que possible, les percussions = on = qu'ils doivent supporter. M Bouniakovsky nous a montré, dans un premier mémoire, l'emploi du binome factoriel dans la résolu- tion des congruences du premier degré; il a livré, dans un second mémoire, la solution d’une question intéressante et assez compliquée, relative à un genre particulier de combinaisons, question qui lui a élé proposée par notre collègue M. Jacobi, et qui s'est offerte à ce savant, dans ses travaux sur la télégraphie galvanique. Le même académicien vient de nous présenter dernièrement la première partie achevée de’ son traité, en langue russe, ‘de la théorie mathématique des probabilités, ouvrage que nous avons annoncé en 1841. Cette première partie se. compose. de six chapitres, et traite de la déter- mination des probabilités q priori; la seconde se rapporlera aux cas où la probabilité ne peut étre déterminée qu'a posteriori. 2. Astronomie et Géographie. Ce n’est que depuis le commencement de cette année qu'on peut dire que l’activité de notre Observatoire astronomique central a pris un développement régulier dans toutes les directions tracées dans ses règlements. La révision de l'hémisphère céleste boréal par rap- port à toutes les étoiles fixes jusqu'à la 7ème grandeur inclusivement, ét aux étoïles multiples, travail dont nous avons rapporté les résul- tats préalables dans notre dernier compte rendu, a été conduit à la fin en novembre de cette année. Le but de cette opération pénible était d'abord de faire connaître toutes les étoiles renfermées enire les limites voulues, avec leurs positions approximatives en ascension droite et en déclinaison; ensuite, de fournir des données exactes re- lativement à la distribution des étoiles sur la voûte céleste, el enfin FR. D: de découvrir, par l'emploi de la force optique extraordinaire de notre grande lunette, les particularités de certaines étoiles isolées, et sur- tout de compléter l'inventaire des ‘étoiles composées. L'exécution de ce vaste travail requérait, pendant quinze mois, la coopération si- mulianée de quatre observateurs. MM. George Fuss et Othon Struve s'en son occupés constamment, et douze autres observateurs y Ont pris une part plus ou moins active. en se relevant à tour de rôle. Un catalogue de plus de 18.000 étoiles de noire hémisphère, distribuées par zônes de 4° en déclinaison chacune, et un autre de 518 nouvelles étoiles multiples, non comprises dans les anciens ca- talogues, sont les fruits de ces veillées astronomiques, et formeront désormais un répertoire et une base indispensables aux travaux futurs de nos astronomes. Des 518 nouveaux systèmes d'étoiles dont nous venons de parler, 174 appartiennent aux premiers ordres, savoir à ceux où la distance des centres des étoiles composantes est moindre qu'une seconde en arc. Le catalogue de Dorpat ne comptait que 67 de ces sysièmes; leur nombre se trouve par conséquent quadruplé. Ce résultat seul livre une échelle de comparaison entre les deux instruments, celui de Poulkova et celui de Dorpat. Une seconde preuve de la supériorité du nôtre est fournie par la décomposition de la brillante étoile y d'Andromède, connue depuis longtemps comme double, et dont naguère le satellite s’est encore séparé en deux à l'oeil expérimenté de M. Struve le jeune. M. Sabler s'est occupé au cercle méridien de Repsold de la détermination exacte des lieux de toutes les étoiles jusqu'à la 6ème grandeur inclusivement entre le pôle Nord et 159 de déclinaison australe, ainsi que de celles que Bradley a observées vers le milieu du dernier siècle. Le cercle — 1079 vertical et l'instrument des passages d'Eriel, confiés aux soins de M. Peters, doivent fournir les déterminations fondamentales, et ser- vent principalement à l'observation du soleil; ils sont employés, en outre, à la détermination des lieux de 400 étoiles brillantes, de la lune et des planètes, et le cercle vertical, en particulier, à l'examen de la hauteur polaire, de la réfraction et de la parallaxe de la dé- clinaison de plusieurs étoiles brillantes. L'insirument ‘des passages enfin, établi dans le premier vertical, appareil favori, comme on sai, de notre astronome-directeur, a été employé par lui à la détermi- nation d'un des éléments de réduction les plus importants, je veux dire du coeflicient constant de l'aberration de la lumière. Dans une note lue à l'Académie, M. Struve nous a livré la description de cet appareil remarquable, ainsi que la réduction provisoire d’une partie seulement de ses observations, réduction qui lui a fourni, pour va- leur du coefficient de l'aberration, le chiffre de 20” 471 avec la con- viction que ce chiffre sera exact à une centième de seconde près, lorsqu'on aura fait entrer dans le calcul toute la série des observa- tions instiluées à cet effet. Cet élément, une fois déterminé avec une pareille exactitude, notre astronome se propose d'employer le même instrument à des recherches sur la parallaxe. On sait qu’en 1816, la Société économique de Livonie avait engagé M. Struve à instituer à ses frais une - levée astronomique de cette province. Il s'est acquitté de cette charge dans les années 1816 à 1819, et c'est son travail qui a servi de base mathématique à la carte de la Livonie qui, en 1839, a paru au dépôt topographique de l'État-major de S. M. Or les détails de cette opération importante n'ayant jamais été publiés, notre astronome, après les avoir rédigés dans une forme 9 PE convenable, en a fait hommage à l'Académie qui s'empressera de donner à ce travail la publicité qui lui est due. Il contient d'abord le catalogue des coordonnées rectangles de 325 points tant de l'in- térieur du pays que du littoral, rapportées à un méridien moyen, et autant de longitudes et de latitudes géographiques, déduites de ces éléments et de la position géosraphique de l'observatoire de Dorpat, comme ayant été naturellement le point de départ de l'opération entière; il offre ensuite les hauteurs de 280 points au-dessus du niveau de la mer, mesurées trigonométriquement, et dont la justesse a été constatée, plus tard, par les résultats de la mesure du degré de méridien; il contient enfm une esquisse des rapports hypsomé- triques de la Livonie et de Ja partie orientale de l'Esthonie, illustrée par une carte où les différences de l'élévation des plateaux sont mar- quées par les nuances des couleurs. Un autre travail géographique, exécuté par notre astronome, c'est la confection d'une liste des po- silions géographiques les plus importantes de l'empire, travail pour lequel il lui a fallu remonter aux premières origmes de la géographie en Russie, compulser avec som un nombre immense de matériaux épars el les soumettre à un examen critique. Ces recherches ont fourni à M. Struve l'occasion de réveiller le souvenir de quelques noms, presque oubliés dans l'histoire littéraire de notre pays, et qui cependant ont eu leur part à l'honneur dont la Russie peut se vanter, d'avoir, dans le dernier siècle, surpassé tous les autres états de l'Eu- rope sous le rapport de l'heureuse application de l'astronomie à la géographie. Parmi les travaux les plus récents de ce genre, le mé- moire de M. Struve signale surtout les services éminents rendus à la géographie du pays par le doyen de nos astronomes, M. WVis- — (69 ‘su nicwsky. Le catalooue renferme les positions de 485 points dont 577 appartiennent à la Russie européenne, le reste à l'Asie et à la côte Nord-Ouest de l'Amérique. Le mémoire se termine par un exposé du plan des opérations à instituer pour l'avancement ultérieur de la géographie de notre vaste patrie. MM. Peters et O. Siruve ont livré, dans un mémoire, la détermination, faite en commun, de l'orbite de la comète découverte, en 1859, à l'observatoire de Berlin par M. Gaile, et observée à Poulkova à la grande lunelte, dans dix-sept nuits, entre le 12 décembre et le 25 janvier. Notre ad- mirable instrument a permis à l'observateur, M. Struve le jeune, de voir dislinctement le noyau de la comète, et de la comparer ainsi exactement, au moyen de l'appareil micrométrique avec les étoiles voisines dont les positions furent livrées par M. Sabler. Le calcul de l'orbite, où l'on a eu égard à toutes les perturbations causées par les planètes, a donné l'excentricité plus grande que l'unité, ce qui in- dique une orbite hyperbolique, et partant l'impossibilité d'une réappari- tion de cet astre. L'éclipse du soleil du 26 juin (8 juillet) passé qui, dans une zône traversant la Russie européenne dans la direction de Doubno à Penza, devait être totale, a été observée dans ces deux villes par les astronomes de Vilna et de Kazan, et sur trois points intermédiaires, savoir à Tchernigov, Koursk et Lipetsk, par les astro- nomes de Kiev, de Moscou et de Poulkova. En attendant la publi- cation d'un rapport général sur les résultats de toutes ces observations, nous nous bornerons à dire que MM. Slavinsky et Hlusznievicz, à qui M. le général Tenner avait bien voulu s'associer à Doubno, n'ont pas eu de succès à cause du temps couvert. MM. Siruve le le jeune et Schidlovsky ont élé plus heureux à Lipetsk. Le rap- ET D port du premier de ces astronomes renferme des notices détaillées sur le phénomène en question et les circonstances qui l'ont accom- pagné. On a, du reste, eu soin d'utiliser ce voyage, même dans le cas que le temps n’eût point permis de bien observer les moments principaux de l'éclipse, et cet autre but a également été atteint. MM. Struve et Schidlovsky s'étaient munis de douze excellents chronomètres pour le transport du temps, et par ce moyen ils ont déterminé ou rectifié la position géographique de six pois pcinci- paux, en la rapportant immédiatement à celle de l'observatoire cen- tral. Ces points sont Novgorod, Moscou (observatoire), Lipetsk, Voronèje, Riazan et Toula. La mesure des degrés de latitude, par les soins réunis du général Tenner et de noire premier astronome, embrasse, entre Bélin, gouvernement de Grodno, et l'île de Hoch- land, un arc de méridien de 8 2’. Depuis 1851, on travaille à une continualion de cette opération vers le Nord, par la Finlande, jusqu'à sa jonction avec le réseau suédois qui passe par la Laponie et dont le point le plus septentrional, Pahtawara, est déjà situé sur le ter- ritoire russe. La conduite de cette triangulation avait d'abord été confiée, sous la direction spéciale de M. Siruve, à deux officiers habiles de l'État-major, MM. Oberg et Melan; depuis 1855, c’est M. Woldstedi qui en est chargé et qui, après un travail persévé- rant de huit ans et une lutte continuelle avec les dificultés du ter- rain et les intempéries d'un climat des plus défavorables, est par- venu enfin à opérer la jonction désirée avec les triangles suédois, de sorte qu'à présent, l'arc de méridien mesuré s'étend de 52° 2° à 670 8' de latitude boréale, et embrasse par conséquent un arc de 1596. Il est à prévoir que, dans deux à trois ans, cette vaste entreprise, sat ‘OM. si importante pour la détermination de Ja figure de la terre, pourra être entièrement achevée à l'honneur de notre Gouvernement qui y a fourni les moyens ayec sa munificence accoutumée. Il nous reste à dire encore, en parlant des travaux de l'Observatoire, qu'avant de mettre sous presse le premier volume des Annales, pour lequel, comme on le voit par ce qui précède, les matériaux sont préparés en grande abondance, le Directeur désire naturellement publier une description complète et illustrée de l'établissement, tant sous le rap- port architectonique, que sous celui des instruments, description qui est même indispensable pour l'intelligence et la juste appréciation des travaux des astronomes. S. M. l'Empereur ayant daigné allouer à cet effet la somme de 5000 r. arg., M. Struve s'est mis à l'oeuvre sans le moindre délai et nous à déjà livré l'introduction qui contient un aperçu historique de l'ancien observatoire astronomique de l'Aca- démie et des travaux d'astronomie et de géographie qu'il a produits. Quant à l'exécution des planches, M. Struve s’est assuré la coopé- ration de M. Alexandre Bruloff qui s’est chargé spécialement de la partie architectonique. Cet ouvrage paraîtra infailiblement en 1845. Nous n'avons guère besoin de faire mention ici des leçons pu- bliques d'astronomie des gens du monde, professées cet hiver par notre célèbre astronome; elles forment déjà le sujet de la conversa- tion publique, et l'affluence des auditeurs en grand nombre, ainsi que l'intérêt général avec lequel*on suit ce cours, fournissent la preuve la plus éloquente et de l'habilité du professeur et du degré d'instruction auquel se trouve la sociéié de notre capitale. La pré- sence de S. A. I. Mor. le Grand-Duc Constantin à ces leçons, au milieu d'un public nombreux, est une marque encourageante de — 0 — l'estime que nos Souverains ont voué de tous temps aux sciences el à ceux qui les culüvent. Nous ne saurions cependant terminer cet article sans y ajouter quelques mots sur une pièce que. M. Baer a lue à l'Académie et qui se rapporte également à la géographie de notre pays et surtout à l'histoire des voyages en Russie. Le sujet de cette pièce a été fourni à notre savant collègue par un ancien ouvrage publié en 1613 et qui, avec la bibliothèque d'Olbers, a passé à notre Observatoire central. Il renferme, entre autres, un rapport d’Isaac Massa de Haarlem sur les premiers voyages eñ Sibérie. Ce rapport est basé sur des informations très précises que l’auteur lui-même à recueillies à Moscou, et peut servir de contrôle aux renseignements donnés par Müller et Fischer par rapport aux époques de la fondation de nos villes; il fournit des données sur des voyages d'exploration, entrepris en Sibérie sous le règne de Boris Godounoff, et dont Müller n'a eu aucun soupçon; il renferme enfin quelques indications curieuses relatives à la source principale de nos connaissances sur l'ancienne géographie de noire pays, la Apeenna Hôpceapia, el sur l'expli- cation de la grande carte de l'empire de Boris Godounoff (Kuura éorsmemy ueprexy). La note de M. Baer se trouve insérée au tome X du Bulletin. 3 Physique. M. Jacobi a lu à la Classe physico-mathématique deux rapports circonstanciés sur ses travaux d'application du galvanisme à la galva- noplastique et à la galvanographie, à l'inflammation de la poudre à de grandes distances, à la télégraphie, à la séparation des métaux et au mouvement des machines. Ces rapports avaient pour but de — — développer ce que nous n'avions pu qu'indiquer sommairement dans notre dernier compte rendu, et ils ne concernent par conséquent que les occupations de M. Jacobi, en 1841. Cette année, il nous a livré le dessin et la description d'un nouveau »o/tagomètre perfec- tionné, et nous a annoncé a celle occasion que S. M. l’Empe- reur a daigné le charger définitivement de l'établissement d'un télé- graphe électro-magnétique entre St.-Pétersbourg et Tsarskoïé-Sélo, travail qui lui fournira les moyens de faire des expériences et d'en- treprendre des recherches sur une très vaste échelle, par rapport à la conductibilité tant des corps rigides qui seront employés à cet effet, que du terrain en général et particulièrement du sol humide, Ces recherches, qui sont importantes et indispensables, parce qu'elles doivent servir de base aux applications pratiques, ne le sont pas moins sous le rapport de la science; elles fourniront l'examen rigou- reux des loix connues; elles fixeront nos idées sur ce qu'il y a peut- être de limité dans la propagation du courant voliaïque; enfin elles élargiront nos vues et nous rendront de plus en plus maîtres d'une force aussi puissante et capricieuse que le galvanisme. Sa Majesté Impériale ayant daigné consentir à l'établissement de deux systèmes de fils, nous aurons bientôt à notre disposition un circuit voltaïque bien isolé de plus de 100 verstes détendue, L'instrument que M. Jacobi a nommé voltagomètre, et qui n'est autre chose que son régulateur à résistance variable et à fil métallique, mais beaucoup perfectionné par les soins de MM. Lenz et Nervander, promet de devenir irès utile dans ces sortes de recherches. Aussi M. Jacobi s'en est-il déjà servi pour la détermination des éléments constants de la théorie des piles voltaïques, savoir de la force électro-motrice mm A2 et de la résistance, travail qui fait le sujet d’une note lue à la Classe, dans sa séance du 1 avril. Une autre note du même auteur, lue en octobre, contient déjà le rapport préalable sur plusieurs expériences. relatives aux conduits galvaniques, et auxquelles à donné lieu l’éta- blissement, pendant l'été, de la jonction télégraphique entre le palais d'hiver et l'hôtel du Dirigeant en chef les voies de communication et les édifices publics. En parcourant ainsi, avec activilé el succès, la carrière qu'il s'est tracée, M. Jacobi ne néglige pas de suivre d’un oeil attentif les développements et les progrès que d’autres per- sonnes font faire à ses utiles découvertes. C’est ainsi qu'il nous à rendu compte, dans différents rapports, des travaux remarquables de S. A. I. Monseigneur le Duc de Leuchtenberg en fait de galvano- graphie et de galvanoplastique, du perfectionnement du premier de ces arts par les soms de M. Hoffmann, à Copenhague, des essais de galvanoplastique de M. Audinet à Mibblaien) des beaux échan- üllons de dorure et d’argenture galvanique, produits par le procédé de M. Briant, chirurgien- dentiste de cette ville, de la méthode de M. Iévréïnoff pour l'argenture du fer de fonte et de celle de M. Kositsky pour la palladiure d'objets métalliques, d'un moyen ima- giné par M. Werner pour rendre imeffaçables les dessins héliogra- phiques daguerriens, etc. etc. L'école de galvanoplastique fondée par M. le Ministre des finances a dû vivement intéresser notre collègue. et il s’est rendu avec empressement à l'invitation de ce haut fonc- tionnaire de faire, dans le courant de cet hiver, un cours public sur le galvanisme et l'électro-magnétisme dans leurs diverses applications aux usages techniques. Il nous reste à dire encore qu'après bien des essais infruciueux, la persévérance de notre physicien l'a enfin TR LL conduit à découvrir un procédé direct de réduction galvanique de l'or et de l'argent à l’état parfaitement cohérent et malléable. Le pre- mier échantillon d'or galvanique, chimiquement pur, a été offert par l'Académie à son auguste Membre honoraire, S. M. le Roi de Prusse. lors de Sa visite à l'Observatoire central, le 28 juin de cette année. Il était façonné en forme de tableau ex voto, ayant 6 pouces de long ‘sur 4 pouces de large et *, de ligne d'épaisseur, et portait l'inscription suivante: Q. F. FF. Q.S. Aurum nativum, vi galyanoplastica nunc primum ita trans/ormatum Frederico Giulelmo IV Borussice Legi, indefesso scientliae et artis Fautori, hic praesenti, pie conse- cratum. Petropoli À. MDCCCALII. En 1839, l'Académie, sur le rapport de M. Lenz, avait muni le capitane Etoline, gouverneur en chef de nos colonies en Amérique, d'un appareil pour l'observa- tion des marées, construit, d'après une idée particulière, fournie par M. Lütke, et sous la direction immédiate de M. Lenz, à notre atelier mécanique. Cet appareil a cela de remarquable qu'il enre- gistre par lui-même et sans le secours d'un observateur, les varia- tions dans les hauteurs des marées. A présent, que nous avons reçu une série d'observations, obtenues au moyen de cet appareil et pro- pres à en constater l'utilité, M. Lenz en a livré, dans une note. la description illustrée par les dessins nécessaires. Il a examiné, de plus, par une série d'expériences, les phénomènes du dégagement de la chaleur par le courant galvanique, et en a déterminé les lois. M. Kupffer nous a communiqué, dans une note, les observations magnétiques faites sur plusieurs points de la surface terrestre, pen- dant une perturbation remarquable de l'aiguille aimantée qui eut lieu le 13 (25) septembre 1841; il a examiné, dans une seconde note, 10 = Ti l'influence de la température sur la force magnétique des barreaux, et nous a livré, en outre, deux mémoires étendus de météorologie, l'un, sur la température moyenne de plusieurs points de l'empire de Russie, faisant suite à un mémoire antérieur, déjà publié, sur le même sujet, et l'autre, sur le climat d'Arkhangel. Les villes dont M. Kupffer, cette fois, vient de calculer la température moyenne, sont Tomsk, Poltava, Berditchev, Tiflis, Moscou, lékatérimoslav, T'aganrog et Nicolaïev. On sait que le réseau de nos stations météo- rologiques s'étend jusqu'à Pekin où M. Gaschkévitch, attaché à la mission ecclésiastique , fait des observations régulières avec des appareils et d'après des instructions qui lui ont été fournis à cet effet par l'Académie. C'est encore M. Kupffer qui prend soin du calcul de ces observations et nous en rend compte de temps en temps. La richesse de nos archives météorologiques, dont cet académicien est le dépositaire, lui a fait naître le désir de publier annuellement, dans les deux langues, en tusse et en français, les moyennes des observations envoyées à l'Académie, et de répandre ainsi, d'une manière plus efficace et plus prompte, les résultats obtenus par nos météorologistes russes. Ce projet a été accueilli par l'Académie. Les recherches sur la marche moyenne de la température d'un lieu quelconque, déduite d'une grande série d'observations et par le rapprochement synchro- nique d'autres données météorologiques. peuvent, sans contredit, conduire un jour à la découverte des agents terrestres qui détermi- nent les particularités locales el les anomalies qu'offre le climat d’un même lieu dans différentes années. C'est dans ces sortes de recher- ches surtout que l'utilité des observations météorologiques régulières saute aux yeux. M. Mädler, professeur d'astronomie à Doïpat, à A Re soumis à un Calcul conrparaüf les observations de Berlin, de St.- Pétersbourg et d'Arkhangel, et-en a déduit la marche de la lempé- rature moyenne de ces villes, travail dont il nous a communiqué les résultats dans deux notes. M. Küppen qui, en sa qualité de statisticien, est également appelé à porter son attention sur les rap- ports climatologiques de notre patrie, nous a présenté une notice de M: Steven sur les changements de niveau observés dans les puits du district de Mélitopol en Tauride, accompagnée de ses propres observations sur différents objets de physique ‘et d'économie rurale dans le pays stué entre le Dnièpr inférieur et la mer d'Azov, ainsi : qu'un mémoire de M. Teetzmann, administrateur des domaines du Duc d'Anhak-Cüthen dans la Tauride, sur le climat, le sol, la végétation etc. des steppes de la Russie méridionale. Sur la prière de M. Baer, M. le contre-amiral Wrangell a eu la complaisance d'adresser quelques questions à fakoutsk au sujet de l'état dans le- quel se wouve à présent le puits creusé par Cherguine, ainsi que pour avoir des données sur les puits les plus rapprochés d'Iakoutsk fournissant de l'eau, et sur l'état de l'agriculture dans ces lieux. Les réponses font voir que le puits Cherguine a été soigneusement con- servé, que les puits à eau vive manquent généralement le long de l'Aldan, amsi qu'à Olekminsk et à Vitimsk sur le bord du Léna. On n'en rencontre qu'à Kirensk et à 100 verstes de là, en descen- dant ce fleuve, donc à 58° lat. N. environ. Dans cet état des choses. et eu égard à quelques nolices éparses, fournies par des voyageurs, il paraît probable que le sol constamment gelé s'étend sans inter- ruption jusqu'au Jablonnoï-Khrebet : L'intérêt général qui s'attache à celte question à engagé M. Baer à réunir tous les renseignements x dis RE ni qu'il a pu obtenir sur cet objet important, et comme, dans ce nombre, il y a beaucoup de faits inconnus, il s’est décidé, avec l'approbation de l'Académie, à les publier, dans la vue d'y appeler l'attention des voyageurs et celle des habitants de la Sibérie. En at- tendant, une copie en a été mise entre les mains de M. Midden:- dorf qui, comme on sait, est chargé par l'Académie d'une expédi- tion scientifique dans ces contrées inhospitalières. M. Chopin, em- ployé au ministère des domaines, et dont le nom est avantageuse- ment connu par le noble usage qu'il a su faire de son temps et de son talent pour l'observation dans un séjour prolongé au Caucase, nous a fait hommage d'une carte climatologique des provinces trans- caucasiennes, accompagnée d'une note explicative. da publication de cetie carte requiert des fonds considérables; cependant l'Académie tâchera d'y subvenir d’une manière ou de l'autre, pour ne pas priver -le public de l'instruction qu'il pourra retirer du travail méritoire de M. Chopin. M. Knorr, professeur de physique à Kazan, nous a livré la description et le dessin d'un instrument propre à mesurer la vilesse du courant d'une rivière et à servir peut-être aux travaux qui ont pour but de déterminer la quantité d’eau charriée par le Volga Enfin M.Borenius, de Fmlande, a terminé et déposé dans notre Bulletin le calcul des observations faites par différents voyageurs au moyen du pendule constant pour la détermination de l'aplatisse- ment de la terre, travail que nous avons annoncé dans notre dernier compte rendu. 4 Chimie. Dans un mémoire lu au commencement de l’année, M. Hess a repris la question des quantités de chaleur dégagée dans la formation nu dé de l'acide sulfurique. On ne connaissait jusqu'alors que la chaleur dégagée par la formation de l'acide sulfureux. Mais comme la for- mation thermochimique d'aucun sulfate ne pouvait être étudiée sans la connaissance de cel élément, il était absolument nécessaire de ré- soudre le problème. Après avoir obtenu cette solution, M. Hess l'emploie à l'examen thermochimique de la constitution du sulfate de zinc; il donne ensuite une méthode reposant sur le principe de la constance des sommes et sur celui de la thermoneutralité, pour vérifier l'exactitude des résuliats obtenus. Antérieurement à ce travail, notre chimiste avait démontré l'inexactitude des deux théories qui existaient sur la constitution du sulfate acide de potasse. Ses déduc- tions reposent sur les quantités de chaleur dégagée dans le passage des sels neutres à l’état de sels acides. Deux chimistes anglais, MM. Andrews à Édinbourg et Graham à Londres, prélendent avoir trouvé que la formation des sels acides n’est point accompagnée d'un dégagement de chaleur. Cela a engagé M. Hess à examiner de nou- veau la question: Dans une note qui fut le résultat de cet examen, il nous a communiqué des vues générales sur l'importance de la dé- termination des quantités de chaleur dégagée, et il y démontre que les chimistes anglais ne sont parvenus aux conclusions qu'ils ont annoncées que parce qu'ils n'ont traité qu'un cas particulier du pro- blème. Les expériences de M. Hess donnent le même résultat nu- mérique pour ce cas parliculier, el si les auteurs anglais sont par- venus à des conclusions opposées, cela s'explique, comme le fait voir M. Hess, par ce qu'ils ont traité le résultat obtenu comme un ré- sultat direct, tandis que notre chimiste, en remontant au principe de la constance des sommes, prouve’ que le résultat est indirect. — JS — M. Fritzsche, en poursuivant ses recherches sur. l'indigo, a décrit, sous le nom de bromaniloïde, une substance nouvelle éngendrée par l'action du brome sur l'aniline et qui offre plusieurs rapports inté- ressants. L'aniliné, basé organique assez forte, par suite d'une simple substitution du brome à l'hydrogène, se transforme en une substance absolument neutre. Il ne se forme aucun produit secondaire ; et comme il y a six atomes d'hydrogène qui, par leur élimination, font disparaître les caractères basiques, notre chimiste observe que ce fait paraît servir à l'appui de la théorie d’après laquelle la: basicité des bases organiques est déduite de l’ammoniaque préformé. Dans une seconde note, M. Fritzsche annonce brièvement la découverte de plusieurs nouvelles combinaisons, également provenant de l'indigo. C'est une substance, antérieurement découverte par notre chimiste, l'acide chrysanilique, qui, par le traitement avec différents réactifs, a donné naissance à ces nouvelles combinaisons, au moyen desquelles M. Fritzsche espère pouvoir établir la formule exacte de l'acide même, formule qui, à cause de l'extrême altérabilité de cette sub- stance, reste encore à faire. Un troisième mémoire du même: Aca- démicien fait connaître aux chimistes une méthode aussi simple qu'ex- péditive pour la préparation, par voie humide, du bleu d'indigo en forme crystalline.! Elle consiste essentiellement en ce que M. Fritz- sche dans la réduction, se sert d'alcool, au lieu de l’eau, et'elle mérite d'autant plus d'attention, qu'elle donne le bleu d'indigo d'une pureté qui ne laisse rien à désirer et qu'il était impossible d'atteindre par les anciennes méthodes. On peut donc dire que nos connais- sances sur l'indigo ont éié considérablement enrichies par les travaux de notre collègue. Enfin, M. Fritzsche a décrit et analysé une — 99 — espèce de Guano que l'Académie à fait venir, sur sa demande, du Pérou. Ce Grano se distingue non seulement par sa richesse en acide urique, mais encore par sa composition de couches alternantes d'argile et d'urate ammoniaque, circonstance sur laquelle M. Fritz sche a basé une théorie particulière de la formation de cette sub- stance. M. Zinine, professeur de chimie à Kazan, a adressé à l'Académie un mémoire renfermant la description de deux bases organiques, obtenues par l’action de l'hydrogène sulfuré sur le nitro- naphtalide et le nitrobenzide. Bien que l'une de ces bases aït, de- puis, été reconnue pour de l’aniline. leur formation par le procédé de M. Zinine suffit pour assigner au {ravail de ce chimiste un rang distingué dans le domaine dé la chimie organique. En fait de chimie inorganique, notre membre correspondant, M. Nordenskiüld, nous a communiqué une nouvelle méthode analytique de traiter les sub- stances pulvériformes, et M. Choubine des recherches sur le poids atomique du lanthane, travail où il a tâché en même temps de faire connaître, par une série de réactions, les caractères de l’oxyde de ce métal, encore peu connu. 5 Botanique. Dans la séction des sciences naturelles, M. Trinius nous à livré la continuation de son vaste travail sur les graminées, et nom- mément un troisième mémoire sur la classe deS agrostidées, dans la rédaction duquel M. Ruprecht, conservateur du musée botanique, a bien voulu lui prêter son assistance active, vu l'état déplorable dans lequel se trouve la santé de M. Trinius. M. Méyer a soumis à une révision les espèces du genré Agrimonia, et a composé un mémoire sur les caracières botaniques du Ginseng et des espèces du D pe genre Palax qui ont le plus d'analogie avec cette plante, mémoire qui a pour but de servir: de supplément à un iravail que M. Calau, pharmacien à Kiachta, a livré sur le même objet. Par cette raison aussi le mémoire de M. Meyer doit paraître dans les Annales de la société pharmaceutique. Enfin, noire académicien , conjointement avec M. Fischer, directeur du jardin impérial botanique, a déposé dans notre Bulletin une suite d'articles sur les nouvelles espèces de plantes recueillies en Songarie par M. Schrenk, voyageur du jar- din. Un rapport général sur l'intéressant voyage de cet habile bo- taniste dans la steppe des Kirghises et la Songarie, a été mis sous les yeux de l'Académie par M: Meyer, et sera publié dans le Re- cueil de MM. Baer et Helmersen. Notre membre correspondant, M. Besser, dont nous venons d'annoncer la mort, nous avait adressé, au commencement de celle année, la première section de sa mono- graphie des armoises que l'Académie s'était offerte de publier, par parties, dans les Mémoires des savants étrangers. Il: faut espérer que ce travail important et de longue haleine ne sera point perdu pour la science. 6 Zoologie et Physiologie. M. Brandt nous a communiqué, dans un premier mémoire; ses observations sur les pics, genre d'oiseaux grimpeurs dont notre musée renferme de nombreux représentants Noire zoologue commence par donner une classification des espèces du genre Picus, baste sur l'os- téologie du crâne, la structure du bec, la formation des pieds et le plumage, et il donne ensuite, les descriptions monographiques de treize espèces de ce genre, soil peu connues, soit enlièrement nou- velles, et illustrées par de beaux dessins. Un second mémoire du =— Si — même académicien a pour objet un genre antédiluvien inconnu de la famille des baleines. Après avoir réuni, dans l'introduction, tontes les notices éparses qui existent sur les restes fossiles de ce cétacé, découvertes à différentes époques dans la Crimée et sur la presqu'île de Taman, M. Brandt donne, dans le premier chapitre de son mémoire, la description de ceux de ces restes qui, grâce à la libé- ralité éclairée de M. le Ministre de l'intérieur, ont été communiqués à l'Académie par le musée de Kertch, et qui se composent d'un crâne bien conserié avec la mâchoire inférieure, de neuf vertèbres, d'un grand nombre de fragments de côtes, d'une omoplate presque complète et d'un fragment d'humérus. Notre zoologue fait voir que ces restes ne peuvent appartenir qu'à un célacé du groupe des baleines, mais ni au genre baleine, proprement dit, ni non plus à celui des balénoptères; ils doivent, selon lui, constituer un genre à part qu'il nomme Cetotherium, en désignant l'espèce, caractérisée par ces ossementis, du nom de M. Rathke qui, le premier, y à appelé l'atiention des savants. M. Brandt croit reconnaître une autre espèce de ce même genre dans les restes d'ossements examinés et décrits par M. Eichwald, et que ce savant attribue à un ani- mal de la famille des dauphins. Les motifs, par lesquels M. Brandt s'applique à faire valoir son opinion, forment le second chapitre de son travail. Il ÿ a joint, en outre, à titre de suppléments, des consi- dérations sur une espèce de balénopière (Baluenoptera Cortesii) qui paraît également appartenir aux Cétothéries, des observations sur les dimensions, l'affinité et la distribution des Cétothéries, un essai d'ostéologie comparée et systématique de l'ordre des Cétacés, et enfin, quelques remarques sur les affinités de ces mammifères re- 11 = — marquables. Un physiologiste allemand, M. Schwann, à iâché de démontrer que tout l'organisme animal est composé de cellules, et que là même où, au lieu de cellules, on ne voit que des filaments, ceux-ci doivent êlre considérés comme engendrés par des cellules. On voit bien qu'une pareille hypothèse ne peut guère être justifiée par l'observation seule, et que, pour la rendre vraisemblable, il a fallu avoir recours à des conjectures et a des combinaisons fort ha- biles. Elle s'accorderait d’ailleurs assez bien, il est vrai, avec la théorie de la génération des plantes, établie par M. Schleiden; ce- pendant M. Baer nous a fait voir, dans un mémoire, qu'elle n'est point soutenable. Notre physiologiste n’admet l'existence des cellules que dans les parties de l'organisme animal qui sont les moins développées, telles que les formations épidermatiques, les mem- branes muqueuses, les parties liquides etc., non dans le système nerveux et musculaire et les parties qui en dépendent. Vouloir avancer que les vaisseaux sanguins tirent leur origme de cellules, et que l'embryon naît par une loi particulière dans l’évolution des cellules, c’est, selon M. Baer, faire faire un pas rétrograde à la physiologie. En fait d'entomologie, nous pouvons citer trois mémoires, savoir : une monographie du genre Cal/isthenes, par M. Ménétriès, une caractéristique des espèces de coléoptères recueillies, en 1841, par M. Schrenk dans les steppes et les montagnes de la Songarie, par M. Gebler, membre correspondant, et un mémoire de M. Mo- tchoulsky, sur les insectes qu'il a rapportés d'un voyage fait, en 1859 et 1840, dans la Sibérie. «< D 7. Géognosie et Paléonthologie. Le phénomène des blocs erratiques dont les pays situés au Sud de la Baltique offrent de si nombreux échantillons, occupe, depuis bien des années, l'attention des savants. La découverte des stries ou raies diluviennes, observées sur les pentes méridionales des rochers granitiques de la Scandinavie et de la Finlande, à paru ouvrir des vues nouvelles sur les causes vraisemblables de ce phénomène, et a dù, dès lors, devenir l'objet des études assidues surtout de nos géo- logistes du Nord. Tel a été aussi le but de plusieurs excursions faites, en 1839 et l'été dernier, par M Baer, dans plusieurs îles du golfe de Finlande. excursions dont les résultats ont été déposés par lui dans un rapport préalable publié récemment dans le Bulletin de la Classe. Les recherches instituées par notre savant collègue sur l'étendue des glaces perpétuelles dans le sol de la Sibérie, recherches dont nous avons parlé plus haut, l'ont conduit aussi à recueillir des données précises sur le gisement des restes d’ossements fossiles dans le Nord de la Sibérie, et à soumettre à un nouvel examen les cir- conslances qui ont accompagné la découverte de notre mammouth, et dont les rapports imprimés de ce temps-là ne fournissent que des renseignements insuffisants, el même, à ce qu'il paraît, peu exacts. M. Nordmann d'Odessa nous a adressé un aperçu, complet au pos- sible, de tous les lieux en Russie où des ossementis fossiles ont été découverts à différentes époques, et M. Helmersen, dans deux ar- ticles, des recherches sur l'âge relatif et la constitution des couches houillères dans les gouvernements de Toula et de Kalouga, et des observations sur la présence des mines de cuivre el de brêche osseuse dans les couches siluriennes du gouvernement de St.-Pétersboure. + nu Où Le 1 7 M. Volborth nous a livré le mémoire, annoncé déjà l'année passée, sur les Echino-encrines et l'identité de la partie contractile de leur tige avec le Cornulites serpularius, d'après’ des observations basées sur une trouvaille faite dans le calcaire argillifère de Pawlovsk, et M. Eïchwald de nouveaux matériaux relatifs à la constitution géo- gnostique de l'Esthonie et de la Finlande. Enfin M. Bronn, de Heidelberg, nous a rendu compte de ses observations sur les sauriens fossiles; M. Hamel, de ses recherches paléonthologiques en Ecosse, et M. Ehrenberg de la découverte d'une forte couche de terram composé d'animalcules vivants, dans le sol de Berlin IL Classe d'Histoire et de Philologie. 4. Histoire et Antiquités. L'histoire de la Petite-Russie par le célèbre George Konissky, archevêque de la Russie blanche, ouvrage également remarquable et par l'importance du sujet et par les qualités de l'exposition, n'est connu au monde savani que par des fragments épars qui en ont été publiés. M. Oustrialoff, ayant eu l'occasion de collationner plu- sieurs copies de cet important ouvrage, est parvenu à en amender le texte par la rectification des erreurs des copistes, et y a joint des notes critiques dans lesquelles, en puisant aux sources authentiques, il a tâché, d'un côté, de constater la véracité de l’auteur et la justesse de ses assertions, et de l'autre, de corriger quelques inexactitudes assez considérables qui lui sont échappées dans les détails. Cette édition critique, où les évènements historiques seront représentés dans leur véritable jour, est sous presse et doit paraître incessamment. Un autre travail important dont s'occupe M. Oustrialoff, c'est l'histoire du règne de Pierre-le-Grand,travail pour lequel S.M. l'Em- | — 65 — pereur, sur le rapport de M. le Minisire de l'instruction publique, a daigné très gracieusement metire à la disposition de l'auteur tous les actes et documents originaux, relatifs à cette époque, et qui se conservent aux archives impériales du ministère des affaires étrangères, au cabinet de Sa Majesté, au Sénat dirigeant et aux ministères de la guerre et de la marine. Un échantillon de ce travail, et nommé- ment un tableau de l’état de la Russie avant l'avènement de Pierre: sera présenté aujourd'hui même à votre jugement éclairé.*) Un hasard a fait découvrir à notre historien laborieux un document historique assez curieux, savoir la copie d'une lettre patente, octroyée par les tsars Jean et Pierre, en 1692, à l'homme notable (umenurs1 uexostk®) Grégoire Dmitriévitch Stroganoff à l'effet de sanctionner de nouveau les droits et privilèges dont jouissait sa famille depuis le milieu du 16ème siècle. Frappé du haut intérêt de cette trouvaille inattendue, et voyant, par une note du copiste, que l’origmal de celte lettre se conserve aux archives de la maison de Me la Comtesse Siroga- noff, M. Oustrialoff sollicita et obtint la permission d'examiner ces archives. Les renseignements qu'il y a recueillis lui ont fourni les matériaux d'une monographie généalogique de cette famille his- torique dont plusieurs membres ont joué des rôles imporlants dans les annales de notre patrie. Enfin M. Oustrialoff a publié une nouvelle édition revue et considérablement augmentée des mémoires du Prince Kourbsky. Lorsque, en 1835, M. Tchertkoff remit à la disposition de l'Académie un prix Démidoff qu'elle lui avait adjuge, il énonça le voeu de le voir appliqué à la publication soit d'une ancienne chronique russe, soit de quelque autre monument de l’his- *) Voïr ci-après. Le temps ne permit point d'en faire la lecture dans la séance. de CO Le toire du pays. M. Krug proposa à l'Académie de choisir à cet effet le livre des évangiles écrit à Novgorod, vers le milieu du 11ème siècle, à l'usage du maire, ou possadnik de cette ville, Ostromir, parent du grand-prince Iziaslav. Le code original de cet évangiliaire orné des images des apôtres Si.-Jean, St.-Luc et St.-Marc, se conserve à la Bibliothèque impériale et publique où, depuis longtemps, il avait formé l'objet des études assidues de M. Vosiokoff, actuellement notre collègue et connaisseur consommé de l'ancienne langue sla- vonne. Ce fut donc à ce savant grammairien, alors son membre cor- respondant, que l'Académie confia les soins de l’édition de cette an- tique traduction des péricopes des évangiles, et M. Vostokoff, après en avoir copié le texte avec une exactitude diplomatique et lavoir comparé soigneusement avec l'original grec, y a joint un grand nombre de notes grammaticales. Ce travail, censuré au Si.-Synode et ap- prouvé sans le moindre changement, est à la veille de paraître à la grande satisfaction des savants Slavistes de l'Europe qui, depuis si longtemps, avaient désiré posséder ce monument d'écriture cyrillique, le plus ancien qui existe. M. Adelung, membre honoraire, a fait présenter à l'Académie un manuscril en lingue allemande intitulé: » Etat brouillé de l'empire de‘Russie depuis l'an 1584 jusqu'en 1615, par Conrad Bussow«. Il contient des extraits d'un mémoire dé- taillé, composé par le même auteur, durant son séjour en Russie dans les années indiquées, mémoire souvent cité par Karamzine, mais attribué à tort par l'historiographe à Martin Beer. La décou- verte du véritable nom de l’auteur et surtout l'habile choix des extraits communiqués par M. Adelung, et qui donnent un tableau animé de l’état de la Russie à cette époque mémorable. ont engagé RE M. l'académicien Baer à insérer cette pièce, avec l'assentiment de l'auteur, dans son recueil de malériaux pour servir à la connaissance de la Russie. Il a demandé, en outre, et obtenu l'autorisation de l'Académie de publier, dans ce même recueil, une traduction alle- mande des recherches historiques et critiques sur Nestor, ouvrage qui a rapporté à son auteur, M. Pogodine, l'honneur d'un grand prix Démidoff. M. Baer a pensé que cette traduction, faite par M. Lüvwe, conservateur de notre Bibliothèque, et revue par l'auteur lui-même, sera non seulement accueillie avec empressement par les historiens, mais qu'elle servira en outre à faire apprécier à l'étranger les pro- grès de. notre littérature et l'esprit de critique judicieuse qui com- mence à s'introduire chez nous dans les travaux historiques des na- tionaux. Un illustre savant de Copenhague, M. Finn-Magnusen, notre membre correspondant, avait adressé à M. le Ministre de l'in- struction publique un ouvrage volumineux publié par lui en danois, sous le titre de Runamo et les runes, ouvrage dont le but origi- naire a été l'explication de la célèbre inscription du rocher de Runamo à Blecking. Les recherches que l'auteur a dû instituer à cet effet l'on conduit à un examen de l’ancien usage des caractères runiques chez différentes nations de l'Europe, hors de la Scandinavie propre- ment dite, et surlout de l'écriture runique du Nord qui a un carac- tère différent des runes ordinaires. Comme le sujet dont s'occupe cet ouvrage, est intimement lié à l’histoire de notre patrie et de ses premiers fondateurs,. M. le Ministre trouva nécessaire de charger l'Académie de le faire examiner avec soin et de lui en rendre compte, tâche qui fut dévolue à M. Sjügren, comme étant le seul acadé- micien sachant le danois et familier en quelque sorte avec le sujet ét M 2 en question. Le haut intérêt que la lecture de cet ouvrage inspira à notre savant collègue, l'engagea à en faire l'objet d'une analyse dé- taillée et raisonnée, propre en même temps à rendre accessibles à un public plus nombreux les principaux résuliats des profondes in- vestigations du savant danois. Ceite analyse est publiée et se trouve déjà entre les mains des amateurs des antiquités russes. Il en ré- sulte que les runes scandinaves étaient connues et usitées en Russie, si non avant, du moins dès l'introduction de la dynastie Varingienne. Ceci est prouvé d'abord par les tumulus et les inscriptions décou-. verles dans le gouvernement de Tver; ensuite, par l'échantillon de l'ancienne écrilure des ‘Russes, conservé dans un ouvrage de l'au- teur arabe el-Nedim, et qui a fourni à M. Frähn le sujet d'une docte dissertation; enfin, et d'une manière irrécusable, par une brac- téate d'électrum, exhumée en 1817 en Suède et portant une inscrip- tion en caraclères runiques, entremélés de lettres grecques ou, selon l'opinion de M. Sjügren, de lettres slavonnes-cyrilliques, inscription qui porte, dans l'ancienne langue du Nord, que le Prince Igor s'était mis en possession perpétuelle de l'/e/, ou du Volga. Or ceci con- stituerait un fait intéressant et nouveau du règne d’Igor, fils de Ru- rik, — époque fort obscure, comme on sait, dans nos annales, — et fournirait une nouvelle preuve décisive à l’appui de l’origine scan- dinave de Rurik et de ses Varaigues. Au surplus, si l'opinion de M. Sjôügren par rapport aux caractères non runiques de ladite in- scription était fondée, la bractéate remarquable offrirait en même temps le plus ancien échantillon connu d'écriture slavonne en Russie. Si le travail dont nous venons de parler jette un nouveau jour sur l'origine de l'écriture russe, un autre travail, de main de maître, se . OÙ. s'occupe de recherches sur la langue de nos aïeux avant leur con- version au christianisme; je veux parler d'un mémoire sur ce sujet de notre respectable vétéran, M. Krug. Il s'applique à prouver, dans cette pièce, que l'idiome usité à la résidence des premiers grands- princes et parmi leurs troupes soldées était la langue ancienne russe, c'est à dire la langue du Nord, Norraena, entièrement différente du slavon; aussi Constantin Porphyrogénète et Ibn Foszlan mettent-ils ces deux langues en opposition directe l'une de l’autre. M. Krug fait voir que ce n'est qu'après l'introduction de la religion chrétienne que la langue slavonne devint dominante en Russie, par suite surtout de la traduction de la Bible dans cette langue, dans laquelle était conçu aussi le célèbre code des lois, la Pyceraa npasza d'laroslav. Les jeunes Scandinaves ou Normans, qui venaient en Russie pour s'enrôler dans les troupes grand-ducales, contractaient des mariages avec des filles slavonnes dont l'idiome national devenait naturellement la langue maternelle de leurs enfants, et se répandait de plus en plus, parce que l'enseignement dans les écoles et les exhortations des prêtres dans les églises devaient contribuer puissamment à lui faire obtenir la prépondérance sur la langue du Nord. L'Académie a remarqué avec un véritable plaisir, dans ce travail du savant octo- génaire, de l'ami de Schlôzer, la même fraîcheur de conception, la même clarté et la même force de conviction dans les raisonne- ments, le même style simple et serré, enfin, dans les notes nom- breuses, la même érudition et la même habileté dans la production des preuves les plus concluantes, — les mêmes qualités, en un moi, qui, autrefois, distinguaient ses profondes dissertations. M. Baer nous a décrit, dans une note, une manière particulière, usitée dans 12 SR le Nord de la Russie, de disposer les pierres des champs en forme de labyrinthe. Il en a trouvé des échantillons dans un défilé en Laponie près du village Ponoï ,-et dernièrement, sur la petite île dé- serle de VVier, dans le golfe de Finlande. Les recherches qu'il à inslituées pour découvrir l'origine et la signification de cet usage, l'ont conduit à quelques résultats intéressants, relatifs à l'histoire de la Laponie, et à établir la connexion qui existe entre les anciens rapports norvégiens el russes sur ce pays limitrophe. -Ce travail doit être considéré comme extrait du grand ouvrage que M. Baer prépare sur ses deux expéditions septentrionales. M. Dorn nous a lu la quatrième partie de ses Matériaux pour servir à l'histoire des pays et des peuples du Caucase, contenant les notices fournies par Tabary sur les Khasares, et que M. Dorn a pris soin de compléter par des extraits tirés de Hafis Abrou, d'Ibn Aasem-el-Koufy et d'autres his- toriens orientaux. M. Brosset, après avoir achevé, au commence- ment de celte année, la publication, d’après l'original autographe, de la description géographique de la Géorgie, par le tsarévitch VVa- khoucht, vient de traduire du géorgien en français l'histoire de ce même pays, attribuée au roi VVakhtang VI; il nous à lu, en outre, une notice historique sur les couvents arméniens de Haghbat et de Sanahin, et une autre, sur l'historien arménien Mékhitar Aïriwank. 2. Numismatique et Lettres orientales. En fait de numismatique et de letires orientales, nous pouvons citer un second article de M. Frähn sur le cabinet de monnaies orientales de l’université de Rostock et sur les pièces inédites et re- marquables qu'il renferme, travail extrait du catalogue systématique ms OU. de et raisonné de cette collection, dressé, l'année dernière, par notre savant orientaliste. Il nous a livré, en outre, ainsi que M. Dorn, plusieurs notices sur des acquisitions remarquables en fait de mon- naies et de manuscrits arabes dont notre Muste asiatique a été en- richi soit par des donations, soit par des achats. M. Dorn a essayé de donner l'explication de trois monnaies géorgiennes à timbre sasa- nide et dont l'étude forme l'une des grandes difficultés de la numis- matique orientale; il a livré, dans une note, des suppléments à sa grammaire du Puschlu, où de la langue afghane, et dans un second article, quelques remarques sur la véritable orthographe des noms afghanes. M. Sjügren a mis sous presse la traduction allemande de sa grammaire de la langue osséthique, et M.-Schmidt a rendu compte à l'Académie, dans un rapport, de deux ouvrages sur le bouddhisme, écrits en langue tibétaine et que le Musée asiatique à fait acheter à Pekin. L'un de ces ouvrages surlout, une biographie complète de Sakïamouni, fondateur de la religion bouddhique, est fort apprécié el doit être considéré comme acquisition marquante de notre bibliothèque tibétame. Le même Académicien vient d'achever la publication de son dictionnaire tibétain-russe, et continue à sur- veiller l'impression du Dsangloun avec la traduction allemande en regard, ouvrage que nous avions annoncé dans notre dernier compte rendu. 3. Philologie classique et comparée. Noire philologue, M. Graefe, à côté de ses travaux de lmguistique comparée, continue à soccuper de la restilution et de l'explication de différentes inscriptions grecques, découvertes pour la plupart dans le sol classique de nos provinces méridionales. Une série de mé- * PI ue moires, dont le 3ème et le 4ème ont été lus cette année, renferment les résultats philologiques et historiques de ces recherches. M. Muralt le jeune nous a livré la description d'un ancien code manuscrit d'un ouvrage médical en langue grecque, code qui se conserve à nolre biblothèque et a été, jusque là, à tort attribué à Galène. 4. Sciences politiques. M. Baër qui, comme on a dù le remarquer, a un penchant bien prononcé pour tout ce qui concerne le Nord, dans ses rapports physiques et sociaux, a été conduit, celte année, à des recherches sur le produit des chasses en Sibérie et dans l'empire de Russie en général, travail où il fait voir que l'opinion, généralement accréditée, d'une diminution sensible et successive du produit des chasses aux animaux à fourrure en Sibérie, est erronée. Elle n’est fondée que pour cerlaines contrées et pour quelques espèces seulement d'animaux, comme, par exemple, et d'une manière très frappante, pour la loutre marine. Notre savant collègue irouve qu'en général, la diminution du produit en fourrures fines doit être considérée comme avantageuse à la richesse nationale, et il explique ce paradoxe apparent en fai- sant observer que, par suite de l’exterminalion successive des animaux carnassiers à fourrure précieuse (à l'exception toutefois du castor). les animaux herbivores et rongeurs se multiplient en proportion, et fournissent au commerce leurs peaux moins estimées, mais en d'au- tant plus grand nombre. Les peaux de renard noires, les plus esti- mées de toutes, rapportent, d'après les données authentiques, 50 mille roub. arg. par an, celles des louires marines 105 mille roub., celles des zibellines 220 mille roubles. Or. le produit des peaux de lièvre MS a seules s'élève à près d'un million de roubles par an, et le nombre des écureuils tués annuellement peut être évalué à 15 millions, ce qui donnerait la somme moyenne d'un million et demi environ, payée annuellement pour les fourrures de petit gris. Il en est de même pour toutes les marchandises de haute qualité, quand on en compare le rapport avec celui de leur analogues, moins coûteuses, et par là même recherchées et consumées en plus grande quantité, tels que métaux, poils etc. L’exportation de la soie de cochon, par exemple, rapporte à la Russie par an huit fois plus que toutes les zibellines vendues dans le pays comme dans l'étranger; la valeur des pelisses de mouions, fabriquées et vendues annuellement, s'élève à 16 millions de roubles en argent, ce qui comporte le iriple de tout le produit des chasses aux mammifères sauvages. 11 s'en suit que la valeur capitale qui repose dans l'entretien du bétail est de beaucoup supérieure à celle de la chasse; et pour faire voir de com- bien les capitaux mis en circulation par l'industrie manufacturière surpassent encore ceux qui sont produits par la chasse aux animaux à fourrures, et même par l'élève du bétail, l'auteur rappelle que, il y a 75 ans, la Russie payait à l'étranger, pour l'indigo seul, presque autant que lui rapportait son commerce à fourrures, et qu'aujourd'hui le produit de ce ce dernier, sans compter les moutons et les chats, ne comporte plus que les deux tiers de la somme dépensée annuelle- ment pour l'indigo. Le mémoire intéressant de M. Baer, dont nous n'avons pu que reproduire les traits principaux, doit paraître incessam- ment dans les Berträge. Enfin, M. Küppen a lu à la Classe une notice sur la popula- tion du grand-duché de Finlande à la fin de 1840, et un mémoire CRT PE sur le nombre des habitants non russes (Huopoampi) des gouverne- ments de Novgorod, de Tver, d'Iaroslav, de Kostroma et de Nije- gorod. Une description de la ville de Mézène dans le gouvernement d'Arkhangel, nous a été adressée par M: Bysiroff, inspecteur de l'école de-cette ville; et vu le jugement favorable qu'en a porté M. Kôüppen, ce travail sera recommandé à la Rédaction du journal du Ministère de l'instruction publique. | Résumons: Des 108 articles présentés ou lus dans nos 43 séances ordinaires et dont nous venons de rendre compte sommairement. 50 appartiennent à la Section physico-mathématique proprement dite, 24 à celle des sciences naturelles et 34 à la Classe d'histoire, de philologie et des sciences politiques. Dans ce nombre il y 16 ou- vrages à publier séparément, 48 mémoires plus ou moins étendus, et 44 notes scientifiques. Enfin, 25 membres effectifs ont livré 81 articles, y compris les 16 ouvrages étendus; 11 pièces ont pour au- teurs 8 membres honoraires et correspondants de l’Académie, 5 ar- üicles nous ont été présentés par 4 employés attachés au service de l'Académie, et le reste, savoir 15 dissertations ont été adressés à l'Académie par des savants étrangers, n'appartenant à aucune cathé- gorie de ses membres. LISTE DES MEMBRES ÉLUS A L'OCCASION DE LA SÉANCE ANNUELLE du 30 décembre 1842. Membres honoraires : du pays: M. Destrem, lieutenant-général au Corps des ingénieurs des voies de communication. étranger: M. Charles Bonaparte, Prince de Canino. à Rome. Membres correspondants: du pays: M. Nervander, professeur à Helsingfors ; M. Eversmann, professeur à Kazan; M. Tschertkoff, vice-président de la Société de l'histoire et des antiquités rus- ses à Moscou. étrangers: M. Dove, prof. à Berlin; M. Eugène Burnouf à Paris; M. Reinaud, à Paris, et M. le docteur Clot-Bey au Cure. Jp 0. tn ane a 0e " aix huis 1 ENCORE mr Le PACA "4 NOR VU ; k e a pr à DRAC Ê Ê dk ist APE PES PE Le CR" PAU : OL EE ir ja 1” LME | u ET UY LA o f : RTE GA ë : dé . + hr 147 en {Mae Ji = D ‘ 2 NN EE è ( k HOT. NOR EE À DT UNS : Eva La * VPS VA RE F s 7 bi EP. n . > La : L baie A SO EN ne" , + db ( (La ns s - ï Le t " 4 Ê 2 d'Eté 4 : =" “ # 3» REX DE mé Re à ” à ; rx " … st =! . r + 1 g , À FA , à da ; # x #4 EUR tu V a \ 4 . . w M il ; ES 4 ra ' orivbe fs L'herétiale sir Mie mms À par avé #0 fe. Doit 4e taalar, es À conf ie ! des Lives Éracrifriden , «ie de vilec hr usine 1 ie fe e MS sis LE" ET pen] D mises, RAT TS - * r & Ke PRE CE es : APE tà Le ner "x LE, rl pq RARELA | ste (A0 C7 SET LA LR las n° ts Ut pielm@ie alt a dr Ri red ne 404 AE A RakeN niipinaiuaiess ah wide eee de vér Li5e etre three initio Jorrnqaaettestind dl inagiunut Line sie si pb ÉPARNTATT NN RTS serbe 3 Ds pére eee der AC as 0 > hf is FN fa 2 share ob Aa RE PAR Abo > TE pires pr | “tré De re ‘k ee ao oi on de FA boue Eros Den sense NTa an à jüo À M0. ÉRrt 3e 0 wmiio AR Se ui ee dérse peièss: sul Re. M PT ; as BERICHT KAISERLICHE HAUPTSTERNWARTE PULKOVA FÜR DAS JAHR 18492. : u - LL EINRICHTUNGEN AUF DER HAUPTSTERNWARTE. 1. Bibliothek. Im Compte rendu fur 1841 ist der Bibliothek der Stern- warte und der Bereicherung derselben durch den Ankauf der Olbers’schen Sammlung érwähnt worden. In diesem Jahre ist die Catalogisirung dieser Bibliothek gänzlich vollendet. Der systematische Catalog besteht a) aus dem Catalog der Bücher nach #8 Fächern bo —.—.:— der Abhandlungen in 89 Fächern C— — — der gesammten Cometenschriften d\) — — — der gesammten Abhandlungen einzelner Autoren. Jeder Titel ist auf ein besonderes Blatt geschrieben, und jedes Fach in einer Capsel nach chronologischer Ordnung vereinigt. Die Aufstellung der Werke ist genau der Anordnung des Catalogs entsprechend, folglich auch in jedem Fache chronologisch. Ohne Schwierigkeit kônnen neuhinzukom- mende Werke in die Bücherreihen und in die Cataloge eingeschaltet wer- den. Es muss ein Hauptaugenmerk des Directors bleiben, diese so schätz- bare Bibliothek astronomischer und mathematischer Werke allmälig der grôssten Vollständigkeit entsgesenzuführen. 2. Einrichtungen an den Instrumenten. Die Durcharbeitung der Instrumente, damit sie in allen Theilen so zweckmässig als müglich wirken künnen, war in den ersten Monaten dieses Jahres vollendet. Folgendes ist besonders zu erwähnen. — CRU — a) In der strengsten Winterkälte zeigte sich, wie schon früher, eine zu- b nehmende Unbeweglichkeit des grossen Refractors bei der Drehung um die Declinationsachse. Als Ursache dieser Erscheinung wurde die verschiedene Zusammenziehung der grossen Büchse von Messing und der Achse von Stahl erkannt. Das Instrument musste daher ausein- ander genommen werden; eine schwierige Operation bei der grossen Last der Theile, zumal im strengen Winter. Glücklicher Weise liess sich die Temperatur im Thurme durch eine für müglichen Gebrauch angelegte Rôhrenleitung in der Mauer, einigermassen erhôhen, und so ivürde die Abnahme der Theile im Januar ausgefübrt. Durch Vorlegung eines stählernen polirten Ringes auf die Oberfläche der Büchse, dér das Einsinken der Achse verminderte, wurde dem Uebel- stande abgeholfen, und nach 1#tägiger Unterbrechung war das Instru- ment wieder in Ordnung und die Bewegung in der Declination war eine viel leichtere ‘als je vorher. Für das Mittagsfernrohr ‘und für den Verticalkreis im West- saalé, wurden die Beschirmungsapparate im Februar aufgestellt,- durch welché béi der Sonnenbeobachtung die Instrumente so gegen die Emwirkung der 'Sonnenstrahlen geschützt werden, dass nur das Objertiv von dénselben getroffen wird. Für das Mittagsfernrohr waren ‘ausserdém schôn’ im vorigen Jahre zwei Meridian-Marken aufgestellt, dié'einé nach N., die andere nach S., jede in nahezu 600 Fuss Ent- fermung. Eine solclie Marke bésteht aus einer kleinen kreisf‘rmigen Oeffnung in einer Metallplatte, die befestigt auf einem. steinernen Pfeiler, mit tiefem Fundamente, und durch einen Ueberbau gegen Witterung und Sonnenhitze geschützt, die grüsste Unveränderliclikeit des! Standes that, die erreicht werden kann. : Sie befindet sich über- dies im Focus eines Objectivs von nahezu 600 Fuss Focallänge, wel- ches in der Nähe des Hauptinstruments im Beobachtungssaale aufge- et» - PS — 101 — stelltist, und! zwar wiederum auf ebenso féstern Fundamente: Be- trachtét man die Marke vermittelst des Hauptinstruments: durch dies Objectiv, so bietet sich ein ganz scharfes Objeit dar, wodureh. jede Stellungsänderung im Azimute des Mittagsrohrs in jedem Augenblick erkannt und durch eïne eigenthümliche Vorrichtimg gemessen werden kann. Das Mittagsrohe ist durch Anwendung dieses Hülfsmittels, mit Zuziehung der Wasserwage, ein neuer Apparat geworden, der sich jetzt zu den feinsten Untersuchungen :eignet. c) Der Meridiankreis von Repsold wurde mit neuen lichtvolleren = Microstopen? zur Ablesung versehen ; wodurch, für, Sicherheit mnd besonders: für Schnelligkeit der Beobachtung wesentlich gewonnen wurde. d) Fürs Passageninstrument im ersten Vertical wurde ein colossaler Sonnenschirm, von #0 Fuss Länge und gegen 20 Fuss Hôhe, aus Jalousien zusanmengesetzt, ‘auf dem Dache des Beobachtungslocales aufgestellt, der die Klappen und die nächsten Theile des Daches na- ‘mentlich um! Miftagszeit véllig in Schatten stellt. Diese Vorrichtung war nothwendig, wenn das Instrument mit Erfolg zur Untersuchung ‘der Paralläxen angéwandt werden sollte, deren negativés Maximum nabezu der Culmination der Sonne eintritt. Ohne diese Vorrichtung sind Stérungen im Wege des Lichtstrahls durch Erwärmung der Klappen von einer Scite und des umgebenden Daäches zu befurchten. e) Neuhinzugekommen ist ein Cometensucher von Plôssi in Wien, der schon 183% bestellt war, aber erst jetzt abgeliefert wurde. ‘3. Beschreibung der Sternwarte. Seine Majestät der Kaiser ha- ben Allergnädigst eine Summe:vôn 5,000 Silberrubeln zur Herausyabe einer vollständigen Beschreibung der Sternwarte und ihrer Apparate bewilligt. Die Beschreibung wird mit nahezu 40: Kupfertafeln ausgestattet werden. Die — 102 — Zeichnungen sind alle fertig, und ein bedeutender Theil unter Aufsicht des Hrn. Architecten Brüloff schon im Stich vollendet. Wir hoffen dieses Werk im Laufe des Jahres 14843 edirt zu sehen. ; Um THÆTIGKEIT DER STERNWARTE. Erst in diesem Jahre kann die Thätigkeit der Hauptsternwarte als eine fast nach allen vorgesetzten lfichtungen vregelmässige angesechen werdeu. Es wird nôthig sein die Hauptarbeiten derselben etwas näher zu charac- terisiren. 1. Eine schon im August 18k1 begonnene, und im Compte rendu dés vorigen Jahres erwähnte Arbeit, die Durchmusterung der nôrdlichen Halb- kugel des Himmels, in Bezug auf die an derselben wirklich befindlichen Sterne bis zur 7ten Grôsse: inclusive, wurde im Decémber dieses Jahres zu Ende gebracht. Diese Arbeït hatte einen dreifachen Zweck a) sie sollte alle Sterne bis zur angegchbenen Grôsse kennen lebren, und genäherte Positionen derselben in Æ und Decl. liefern:; b) sie sollte Aufschluss geben über die Vertheilung der Sterne am Himmelsgewélbe: e) sie sollte besondere Eigenthümlichkeiten der einzelnen Sterne durch Anwendung einer bedeutenden Kraft des mächtigen: Fernrohrs er- kennen lassen, und namentlich die zusammengesetzten Sterne, dop- pelte und dreifache u: s. w., herausstellen. Nur durch das Zusammenwirken mehrerer Beobachter konnte diese um- fassende Arbeit in einem so kurzen Zeitraume von 15 Monaten zu Stande gebracht werden, da wenigstens # Arbeiter gleichzeitig in Thätigkeit sein mussten, einer der am Sucher aufland, und im grossen Fernrohr einstellte und untersuchte, ein zweiter der den Stundenkreis ablas, ein dritter für die Lesung des Declinationskreises. ein vierter fur die Nicderschreibung und die Ablesung der Uhr. Die Herren Astronomen O. Struve und G. Fuss cs his 2 0 = haben sich in dieser Zeit ausschlicsslich dieser Arbeit gewidmet, indem ersterer die Einstellungen und Untersuchungen am Fernrohre besorgte, letzterer die Ablesung des Stundenkreises. Am Declinationskreise las am häufigsten Herr Schidloffsky ab. Mit ihm wechselten mitunter andere Bcobachter , namentlich Herr Woldstedt und Herr Pohrt, der Director lôsete mitunter seinen Sohn am Fernrohr ab. Im Ganzen sind 1# ver- schiedene Theilnehmer an der Arbeit aufsuzählen. Das Resultat der Ar- beit ist gewesen a) ein Catalog von über 17,000 Sternen bis zur 7ten Grôsse, die an der nôrdlichen Hinmelskugel vorhanden sind, geoidnet nach Zonen von #° Ausdehnung in Declination; b) ein Catalog von 514 neuen Doppelsternen. Von diesen gehôren 168 der ersten Ordnung an, in welcher die Entfernung der Mittel- punkte kleiner als eine Bogen -Secunde ist. Der Dorpater Catalog enthält von solchen Doppelsternen, wo der Hauptstern nicht klei- ner als 7iter Grüsse ist, nur #7 auf der nôrdlichen Halbkugel, und es ist die Zahl derselben jetzt auf 215 gestiegen, also verfunffacht. Ein merkwürdiges Resultat der Ueberlegenheit des hiesigen Re- fractors über den Dorpater. Von den übrigen Doppelsternen sind noch 130, wo der Abstand des Begleiters kleiner als # Secunden ist; gewühnlich sind diese Begleiter äusserst schwach und erst durch die grosse Lichtstärke des hiesigen Instruments erkannt worden. Das merkwürdigste der neu entdeckten Sternsysteme ist der bekannte Stern y Andromedae, einer der schônsten Doppelsterne des nôrd- lichen Himmels, aus 2 Sternen zweiter bis dritter und vierter Grôsse bestchend von merkwürdiger Farbenpracht, schon als doppelt von Herschel bekannt, und vielfach beobachtet auch in Dorpat. Aber erst hier gelang es Otto Struve durch sein geübtes Auge und die optische Kraft des Instruments den Bcgleiter selbst zu zerlegen, — 101 — und als aus 2 nahezu gleich-hellen: Stérnen :zusämmengesetzt zu erkennen, ‘so dass y Androméedae jetzt einer ider sthônsten drei- fachen Sterne der Himmelskugel ist: ec) ein Catalog von 263 Doppelsternen der Halbkugel der Classen. V und VI :von 32, Secunden bis .2 Minuten Entfernung, bei, welchen der Begleiter nicht kleiner als 8ter Grüsse ist. ,Dass auch von sol- chen Sternenpaaren viele zu den Systemen durch, ,Anziehung wer- bundener Sterne zu zählen sind, hat die Wabrscheimbhchkeits-Rech- nung gelehrt. 2. Die Beobachtungen am Meridiankreise mon Repsold, die Herr Dr. Sabler ausführt, begannen schon mit dem Maimonat 1840. Ibr erster Zweck war, ausser dem der Zeitbestimmung, Ermittelung der Polhôhe und Ortsbestimmung der Sterne, mit denen mehrere (Cometen verglichen waren. Es war aber damals am Instrumente noch manches zu vervollkommnen, was, erst im Beginn 18% vollbracht war. ,Seit der Zeit, ist der Haupt- zweck. dieses Instruments unausgesetzt verfolgt worden, nemlich die ge- naueste Ortsbestimmung aller Sterne bis zur 6ten Grüsse. inclusive zwischen dem Nordpol und 15° südlicher Abweichung, so wie, aller Sterne, die Bradley, in der Mitte des vorigen Jahrhunderts beobachtete. Die Gesammt- zahl dieser Sterne belauft sich auf ohngefähr 4000. CR von nahezu 1000 Sternen ist fertig, nebenbei aber die Untersuchung über Polhühe und Refraction unausgesetzt fortgeführt worden. 3. Der grosse Verticalkreis und das Mittagsrohr, von Ertel ha- ben ihre regelmässige Thätigkeit im März dieses Jahres, begonnen. Sie sind vorzugsweise geeignet die Fundamentalbestimmungen zu liefern,, und wer- den daher namentlich für die Beobachtung der Sonne angewandt. Beide Instrumente sollen überdies durch, sebr häufig wiederbolte, Beobachtungen die genaue Ortsbestimmung von über 400 hellen Sternen liefern, und wer- den ferner für die Ortsbestimmung des Mondes und der Planeten gebraucht. OT — 105 — Der Verticalkreis untcrsucht besonders Polhühe und Refraction, und die Parallaxe der Declination mehrerer bheller Sterne. Beide Instrumente ste- hen unter der Leitung des Herrn Dr. Peters, der selbst am Kreise beob- achtet, während Herr Schweitzer die Beobachtungen am Mittagsrohr besorgt. &. Die vom Director der Anstalt übernommenen Beobachtungen am Passageninstrument im ersten Vertical, deren nächster Zweck eine neue Bestimmung der Aberrationsconstante ist, sind mit dem December 1842 geschlossen worden, da die erhaltene Reihe hinreichend ist, das wichtige Element mit aller erforderlicher Genauigkeit festzusetzen. In Zukunft wird das Instrument besonders zu Untersuchungen über die Parallaxe angewandt werden. Il ABHANDLUNGEN. A. Astronomische. 1. W. Struve hat eine Arbeit überreicht, betitelt: Sur l'emploi de l'instrument des passages dans le premier vertical etc. Das In- strument von Repsold ist von neuer Bauart und eigenthümlicher Anwen- dung. Struve giebt eine ausfübrliche Beschreibung desselben, und eine Auseinandersetzung der von ihm gebrauchten Beobachtungs - und Berech- nungsmethoden. Das Instrument giebt einen wichtigen Beles zu dem Satze, dass die Vollkommenheit eines Instruments, abgesehen von der tech- nischen Ausführung, besonders von der dem Bau zum Grunde gelegten Idee abhängig ist, und-dass sich mit dem zweckmässigsten Gebrauche, der alle constanten Fehlerquellen eliminirt, die einfachste , geometrisch strenge Methode der Berechnung der Beobachtungen verbindet. Die gemeinschaft- liche Folge hievon ist eine bisher unerreichte, ja vielleicht für unerreich- bar gehaltene Sicherheit der Zenithmessungen der nahe beim Scheitel vor- beigehenden Sterne, und durch diese die Bestimmung der Aberrationscon- {# = ‘A — stante — 20,471, aus einer vorläufigen Reduction eines Theïls der Beo- bachtungen, die nicht daran zweïfeln lässt, dass die ganze Reïhe der Mes- sungen dies Element mit der Sicherheït von ‘/,,, Secunde herausstellen wird. 2. Eine gemeinschaftliche Arbeit der Herren Dr. Peters und Otto Struve behandelt die Bahn des im December 1839 erschienenen, von Herrn Galle in Berlin entdeckten Cometen. Dieser Comet wurde in Pul- kowa vom 12. Dec. bis 23. Januar an 17 Abenden von Otto Struve mit dem grossen Refractor beobachtet, und zwar bei einer Kälte von — 11° bis — 24° R. Die grôsste optische Kraft des Fernrohrs liess den eigent- lichen Kern deutlich erkennen, und so wurde es môglich, den Cometen durch den Micrometerapparat aufs genaueste mit benachbarten Sternen zu vergleichen. Die Positionen dieser Sterne bestimmte Herr Dr. Sabler am Meridiankreise aus wiederholten Beobachtungen. Obgleich der Comet auch auf mehreren der bedeutendsten auswärtigen Sternwarten beobachtet war, so war doch die hiesige Beobachtungsreihe eine so überwiegend genauere, dass es räthlich erschien, die Bahnberechnung einzig auf dieser zu begrün- den, ohne anderweitige Beobachtungen zu benutzen. Dies ist nun in einer gemeinschaftlichen Arbeit der beiden Astronomen, die alle Rechnungen doppelt führen liess, geschehen, und zwar mit Berücksichtigung aller Stô- rungen durch die Planeten während der Dauer der Erscheinung. Das Re- sultat ist eine Bahnbestimmung von ausgezeichneter Genauigkeit für alle Elemente gewesen, unter denen die Excentricität, grôsser als die Einheït es nicht bezweïfeln lässt, dass dieser Comet sich in einem hyperbolischen Laufe bewegte. Es scheint dies der erste Fall zu sein, wo eine Hyperbel aus einer kurzen Erscheinungsdauer mit Sicherheït erkannt ist. B. Geographie. 1. Im Jabre 1839 erschien die im Kaïserlichen Generalstabe gestochene Charte von Livland, in 6 grossen Blättern, deren Bearbeïitung von der Liv- — 107 — ländischen üconomischen Societät seit 1816 veranstaltet war. Die mathe- matische Grundlage dieser Charte ist die von Struve in den Jahren 1816 bis 1819 ausgeführte astronomisch - trigonometrische Aufnahme des Gouver- nements Livland. Da diese Arbeït bisher nicht verôffentlicht worden, so übergab sie Struve in einer für die Memoiren zweckmässigen Form der Akademie. Sie enthält als Endresultate a) die rechtwinklichten Coordinaten von 325 Puncten des Binnenlan- des und der Küste, auf einen mittleren Meridian bezogen, und die mit Zuzichung der geographischen Lage des Hauptpunctes, Dorpat Sternwarte, aus denselben folgenden Breiten und Längen dieser Puncte; die trigonometrisch bestimmten Hôhen von 280 Puncten des Lan- des über der Meeresfläche, deren Genauigkeit durch eine Verglei- chung mit den Ergebnissen der spätern Gradmessung vielfach be- legt ist; eine Skizze der Hôhenverhältnisse des Landes und des ôstlichen Theils von Esthland, begleitet von einer Charte, auf der durch ver- schiedene Farben die verschiedenen Hôhenterrassen des Landes bezeichnet sind. 2. Der Wunsch des Herrn beständigen Secretärs, dass das Verzeichniss der Längen und Breiten des Landes im Calender, den die Akademie her- ausgiebt, revidirt werde, hat zu einer sehr umfassenden und mühevollen Arbeït geführt, der Anfertigung einer Liste der wichtigeren geogra- phischen Positionen des Reichs, in welche aufgenommen sind 4) b) c) d) alle Städte und Festungen; einzelne wichtige Flecken, Dürfer, Grenzpuncte und Grenzwachen; -alle Leuchtthürme; einzelne geographisch wichtige Puncte, Berge, Flussmündungen, Vorgebirge. — 108 — Ein reichhaltiges Material war zu dieser Arbeit vorhanden, aber nur eine kritische Prüfung desselben konnte zum Ziele führen. Diese aber forderte eine historische Untersuchung. Struve’s Arbeit giebt daher zu- vôrderst eine kurze Geschichte der astronomisch geographischen Arbeiten Russlands seit der Begründung der Akademie bis auf die neuesten Zeiten, die das Interesse hat, das Andenken von Männern ebrenvoll zu erneuern, die in der Geschichte der wissenschaftlichen Fortschritte des Vaterlandes zum Theil fast vergessen sind, und deren vereintes Bestreben den Erfolg hatte, dass Russland sich rühmen darf, im Laufe des vorigen Jahrhunderts den Vorrang sich erworben zu haben vor andern Ländern, in der erfolg- reichen Anwendung der Astronomie auf die Geographie des Landes. Unter den neuesten Arbeiten stellt diese Skizze das hohe Verdienst unseres Ve- teranen H. v. Wisniewsky um die Geographie Russlands deutlich hervor, a dessen Arbeïiten sich mebrere der neuesten Zeit ehrenvoll anschlossen. Das Verzeichniss enthält #85 Punkte mit Angabe des Beobachters und wo nôthig der Quelle, woraus die Bestimmung geschôpft ist. In den Anmer- kungen werden einzelne Positionen kritisch beleuchtet. Von den #85 Punkten gehôüren 377 demi Europäischen Russland an, Länge kleiner als 73°, Asien 80, und 20 der Nordwest- Küste von America. Die Einlei- tung schliesst mit einer Auseinandersetzung, in welchen Theilen die astronomische Geographie Russlands zunächst weiter zu bearbeiten sei. IV. WISSENSCHAFTLICHE REISEN. 1. Zur Beobachtung der totalen Sonnenfinsterniss wurde von Seiten der Akademie der Director der Akademischen Sternwarte in Wilna, Herr Slavinsky nach Dubno beordert. Leider hinderte das Regenwetter ibn und seinen Begleiter Herrn Hlusznewicz, so wie den Herrn General- lieutenant von Tenner, Ehrenmitglied der Akademie, der mit ihnen ge- meinschaftlich zu beobachten beabsichtigte, gänzlich an der Beobachtung : — 109 — und sie konnten nur die Abnahme der Helligkeit bei der totalen Sonnen- finsterniss und bedecktem Himmel einer Prüfung unterwerfen. 2. Der Adjunct der Sternwarte O. Struve wurde nebst Herrn Magi- ster Schidlow sky nach Lipezk, im Gouv. Tambow, ebenfalls zur Beob- achtung der Sonnenfinsterniss gesandt. Diese Beobachter wurden vom Wetter begünstigt, und die Beobachtung gelang ihnen, mit einziger Aus- nahme des Anfangs, vollkommen. Der Bericht von O. Struve enthält ausfübrliche Nachricht über das Phänomen und die dasselbe begleitenden Umstände. Die Hauptsternwarte benutzte diese Reise zu Erreichung we- nigstens eines geographischen Zwecks, wenn auch die Witterung die Beob- achtung der Sonnenfinsterniss verhindern sollte. 12 Chronometer, von ausgezeichneter Güte, wurden mitgegeben zur Zeitübertragung, und liefer- ten, mit Zuzichung der erforderlichen Breiten - und Zeitbeobachtungen, die geographischen Lagen von 6 Puncten durch unmittelbare chronometri- sche Verbindung mit der Haupt-Sternwarte. Die bestimmten Puncte sind : Nowgorod, Moskwa Sternwarte, Lipezk, Woronesh, Räsan und Tula. Trotz der ungünstigen Umstände, und der durch die häufigen Regengüsse grund- los gewordenen Wege, waren die Leistungen der Chronometer sehr be- friedigend , und die Uebereinstimmung zeigt, dass alle Längen mit einer Genauigkeit von einer Zeïitsecunde bestimmt worden sind. 3. Im August-Monat sandte die Akademie den Director der Sternwarte Struve nach Wilna, um den Zustand der dortigen, jetzt zur Akademie der Wissenschaften gehôrigen Sternwarte zu untersuchen und ihr darüber zu berichten. Die Wilnaer Sternwarte besitzt eine ausgezeichnete Sammlung alterer Instrumente, alle sehr wohl erhalten, unter welchen dem 3fussigen Mauerquadranten von Ramsden der erste Rang gebührt, einem 6füssigen Mittagsrohr desselben Künstlers der zweite. Leider ist aber die Localität und die Einrichtung der Sternwarte eine für die Beobachtung im hôchsten Grade ungünstige. Bei allem Eifer und der grossen Einsicht des Wilnaer — 110 — Astronomen ist daher ibre Thätigkeit eine beschränkte. Mit Recht hat aber Herr v. Slavinsky die Vergleichung des Mondes und der Planeten mit benachbarten Sternen zum Hauptgegenstande der Beobachtung gewäblt; und ohne Zweifel stehen die seit einer Reïhe von Jahren in Wilna beob- achteten Planeten-Oppositionen den besten gleichartigen an der Seite. Seit Kurzem ist für die Wilnaer Sternwarte ein neues Instrument angeschafft worden, ein Refractor von 6 Par. Zoll Oeffnung aus München. Das Instru- ment wird unter einen Dachthurm aufgestellt, und kann ohne Zweiïfel auch für die jetzige Zeit sehr werthvolle Beobachtungen liefern. Die Bibliothek der Sternwarte enthält sehr viel Schätzbares und manches Seltne yon äl- tern Werken. ; k. Die aus den vereinten Arbeiten des Herrn Generallieutenants von Tenner und des Akademikers Struve bestehende, nahezu unter dem Meridian Dorpats belegene Gradmessung umfasst zwischen Belin, im Gouw. Grodno, und der Insel Hochland einen Meridianbogen von 8°2’. Seit 1831 wird an einer Fortsetzung dieser Messungen nach Norden unter Struve's Direction gearbeitet, um die Gradmessung durch ganz Finnland hindurch fortzuführen und mit ihr die ehemalige Schwedische Gradmessung in Lapp- land, deren nürdlichster Punct, Pahtawara, auf Russischem Gebiete liegt, zu vereinigen. In den ersten Jahren arbeiteten die Herren Oberg und Melan, Officiere des Kaiserl. Generalstabes, an der Messung der Dreiecke. Seit 1835 ist die Messung Herrn Magister Woldstedt übertragen. Dem unermüdeten Eifer dieses Beobachters ist es jetzt nach 8jähriger Arbeit ge- lungen, die Verbindung mit den Schwedischen Dreiecken bei Tornea zu Stande zu bringen, so dass die Dreiecksseite Tornea-Kemi beiden Opera- tionen gemeint ist. Eine Kette von 71 Dreiecken verbindet die Insel Hoch- land am Finnischen Meerbusen mit Tornea. Bekanntlich liegt Pahtawara unter 67° 8° der Breite, also 1°18 nôrdlich von Tornea. Nehmen wir die- sen Bogen in die grosse Russische Rechnung mit auf, so umfasst diese — ii — nunmehr von 52°2" bis 67°8’, einen Bogen von 15°6° des Meridians. Eine weitere Fortsetzung dieser Meridianmessung nach Süden bis an die Donau stcht von der Benutzung der grossen geodätischen Arbeiten des General- stabes zu erwarten. Da Ismail unter #5°20° liegt, so wäre von da bis Pahtawara ein Bogen von 21°48. Ob die Localität ein weiteres Vordrin- gen nach Norden gestattet, ist unbekannt. Auf jeden Fall steigen die Schwierigkeiten in jenen nôrdlichsten Gegenden ins Unglaubliche. Die Môglichkeit der Fortsetzung bis zum Nordcap ist nicht zu leugnen. Zu- “nächst ist für die Verbindung von Hochland bis Tornea, ausser der Mes- sung von einigen wenigen dritten Winkeln einiger Dreiecke, im nächsten Sommer die Messung der Grundlinien vorzunehmen. Der Apparat hiezu ist derselbe, der bei der Messung in Livland diente, und kürzlich von Dor- pat nach Pulkowa transportirt worden. Die eine der Grundlinien soll im Süden im Kirchspiele Elymä gemessen werden, die andere in der Nähe von Uleaborg. Gelingt es, beide Messungen und deren Verbindung mnt den Hauptdreiecken im nächsten Sommer auszuführen, so bleiben fur 18%% die astronomischen Beobachtungen übrig, und im Sommer 1845 wird die ganze grossartige Unternehmung in ihren jetzt beabsichtigten Grenzen vollendet sein. Pulkowa, den 14. December 1842. W. STRUVE. SMS ‘artbllt 66 4'él' avr ri LUE vo | vetotf sde ri dd AE Lin 'pullest r “ets 22 iiodi fs vsÿ na 35h us ihf Bb” mov siFAr œ's syst “oder vdqus fm a L An Er Lo ile . Ve 0 LUNA ‘Ha résiste ‘UT CRT | #7 ponts (] 67 ; LR “ati” ent ee "mndilinot à ET: CTE ai ‘li 3 N'a rsägusl "Es fin fre e ra cu vd getrsivetuo T [2 tr4@ TNT Ta ur a La Ho ne ar grisbnedesŸ- “oi eh sf | 2 RE AE EAN vs finis” M Es ‘ms Se “npinis à . id ef os rournns, cobnilbuuré sb risk han wi n° at ol Des nbib bebelt mi sine AT à wd EC D. te nb 6 Sa 6 abliow Haiti qe in: Met me SRE Mb", nb Vo as Fe à hip di us 4 tabs sb ‘pas sgoventf UN à « ynioo” | ta À à LITE 7 CSA et oi. lue sign | Ü où üb ‘70 "1 | Li Püw 441 irubg abat”, + gd LE ARE 3 | de l on: | D ENT idedd" Sato, ee pnibértuf sai 4e | 2 HS, detre jésdeilates Ponts East, < 7 ACTE F7 54 : s è k ét ati dune Ê dt Brÿ L or a 10 be DÉPOT ES vi mp a dr a Li cr 4 fur! 9 ua Fig Cete PSS et 13% ÿ FA à # LaL'] Verre da: “ Jp, LL Le ET tikr diérie : le “rie ou PT MTL TE. “5 È de à rique sa hrs ! ÿ 2. ForinaLE = L se Fils Qu. ç ë Cr à Del. TA ñ 4 Les En "RS ait Tor BAS Lie 'à ÿ à : | F4 w he ni ; # i Pi e uw”, A F LC RER 2 Mapa hic: nee tt ; 3% f OTUET "> 10 BTOPOMY OTABAERIIO HMNEPATOPCROÏ ARAXEMIX HAYKB, 34 1849 roxr , ee YATAHHLIH BE UHYBAHAHOM'E COBPAHIH 30 AEKABPA 1842 TOZA. OPANHAPHEIMB AKAAEMHKOMB, Â'SACTBHTEABHBIME CTATCKHME Cor'HTEHKOME IT. À. ITremnesbims. 47 i pl L Je ed bee . Fa PRE à EE 2 { Ft AU LI AU ox nom OATÉTO UOIOTE “ ES 47 Cris 6 EL AN he Re q Le 4” GTarTo Me r : ahot est FT NET RENE TR 2. é fdunarer, * s À «ii Frru à Pre t Le LAN E RSA | : AROT @R0t HATAZTR 0. | 0 ca: + syogurero). ammaamrO cuauamarañel, PIRE pen re LA - : Ébaepie AT RÉ IENR 4 sommet Ke A 4 M: w +, 80 + ver ne 4 . “OA 43 4 L Bx 19% sens Okta6p4a 1841 rosa Gviemas MwnepaToPckA Pocciñcraa ÀAkaemia, nOCAE uATHACCATH-OCEMAABTAATO OTAHASHATO cymecTsoBamia cBoero, no Borxb Ero Huneparopckaro BExn- qECTBA npucoeanneua «kB Hunesparorckoÿ Araseminm Hayrr. Br Bsicouañmews Peckpanrb wa uma F. Muuncrpa Hapoanaro Hpo- CBBINEHIA NO CEMY CAYAAO u300paxeno cabayromee: ,,06pamas ue- npephisnoe BuUManie Ha YCnBxA orTesecrBeuHoë CAoBeCHOCTH 4 MBA BB BHAY CHOCNBIUECTBROBATÉ €A PasBUTIO mpuBeAeHieMs 3AHATIH yupexACuiA, KOTOpOMy BBBpeno nmonegenie o Pyceroms caort, 8x eAHHCTBO M COBOKYNHOCTS CE TPYAAMH IePBéHCTBYIOIArO y1eHaro cocao8ia 85 Hunepin, À npunssans 34 Gaaro, ma ocnosanin yupex- aengaro cero 4ma [onoxenia n [frara, npneoeanaurs WMwnepa- ropcrky1 Pocciñïckyro Arxazemio «5 IlwnEepAroPpcko“ Axazemin Hayxs 8% Bn45 0c06aro Orabrenis Pycekaro a385Ka n Caosecaocrn.“ To Bsicouaïme yrsepkxennomy Hozoxenir, 85 Orxbreum Pyc- ekaro Asbika mn Caosecnocrn maxoanrea 16 Opaugapnsixs Akage- makoBs n 4 Axbionkra. Bc5 npouie Asñcrenrezensie Ureurr npex- ue Pocciñckoï Arazemiu, pe uwbiônie ssauin Moueruvixe Urenosr Se — 116 — Arazewin Haykr, noryunam ssanie Îlouerupixs Urenoss Orat- senia Pycexaro aspxa nm Caosecuocru. IÎlpx ero o6pasosanin ux 65110 55. Asoe u33 aux: Ilporoiepeñ Kouemoes n KRozrex- cri Cosbrauxr Jo6anoes, n oauus ouerusii Urewr Arkayemin Ha- yes Taïñusr Cortranxs lormnoes, c5 Bricouaïmaro paspimenia, BBeJeHI BB KPyrB Abareasnocru Oratienia Hapasui cr Opaunap- HBIMu AKkazemnkamn, nm eme oquurs Ilouernpiü Ureur Orytrenia Asücrenreasupià Tañnsi Cosbrauxs Tamuuees n36panr 8% Ilo- uerupie Urenbr Akazemim Haykr. Bnpouems yuacrie BE co6paniaxz H 3anaTiaxs Orabienia npezocrasreno 8cbME [ouerasims ero Uxe- nams. Bx o6meurs cocrars Akayewin Hayks Orataenie Pycekaro asbika x Caosecnocrn sannmaers mbcro MexAy Dusuko-Maremaru- ueckamz n Mcroparko-Duro1ormaeckums. Cocrasaaa TaknmB 06pasoML Kkak& 61 CpeAuee 3B5HO ABYXE 4aC- re Akayewin Haykr, Orabaeuie Pycekaro aspixa n Crosecuocra uOAyunIO Haznauenie, COBCPINenHO COOTBbTCTByIOmee ban Yuegaro Cocuosia, sanumaromaroca o6pa6orsipaniems A3bIKa. Onuo 6yaers AbÜCTBOBATE 3ABCB, KaKB AaPB CAOBA AHÜCTBYETE BP MBICAAIUEÏ AY- iub, O6pazy1, COXPAHAA H PasBHBaA €A cosJauia. Sl3LIKE eCTB Ta “Ke NPOHEBOHTEABHAA CHAA, AUTO H Pa3YMB, KOTOPATO CAMBIA Nep- BOHAYAIBHBIA AHCTBIA BbIPAKAOTE CMBICAB. ISBIKE COCTABAACTCA He H3B CAOBB, NOCTENCHHO NPHAYMPIBACMBIXE HA KAK ALI HPEAMETE, a H3B WEJIBIXE MBICICËH, BOSHUKAIOIUUXE BB AYINB, H CBA3b ME>XKAY BAOXHOBEHIEMB €A H Pa AAOINUMNCA OTB TOrO 3BÿKAMH HaBcer/Ja OCTAHETCA AAA HaCB Tañnor0. MexAy THMB HHKaKOrO HBTE COMAÉ- HiA, TO PasBnrie H COBEPINEHCTBOBAHIE MBICANTEABHOÏ CITOCOOHOC- TH AyYIuH eCTB BB TOXKE BPEMA passurie H COBePINEHCTBOBAHIC A3bI- — 117 — Ka, KOTOPHIË , BB OTHOMENIR KE HAUiM, €CTE BBPHBAWIN EA npes- CTaBNTEAIB, HOTOMY UTO BE HEMB BCH COKPOBHIA AYXOBHOÏ €A AbA- TEABHOCTH CO BCHMH HXB CBOHCTBAMM, OCOOCHHOCTAMN H OTTHHKAMN. Bx orous cusicat Oratienie Pycekaro aspixa n Crosecnocrn, nocTaBAeHHO€ HOCPeAM ABYXB OTAbICHIË Akazemin Haykr, abücrey- eTB, TAKB CKA3ATE, HEHTPAIBHO—H BCA AÂKkazemiA KB TAABHOË CBO- eï BAR ABUKETCA BMbCTH H HEPa3bALHO. Hesagncumo 075 o6ima- ro yuactia BB ABAB Haykr, Orybreniro Pycekaro aspixa n Crosec- uocrn npeauaueprans Îloroxenieus oco6ennsii Kpyr5 151Te5n0- cru. Îpeacrasaaa coGoro cnxy n æopust msimienis, 4351&5, paguo KaKB H CAMAA AYINA, MOKETB NOAIHATE N3CIPAOBANINO H NOAYAATE xanpaszrenie. XOTA OM, HaPpagnh CO BCEMI AYXOBHBIMN ABJeNiIAMH, Ye npn HaïaXB CBOCME NPeACTABIACTE BB CCOB HOABOTY HSE H TBEPAOCTE CHCTEMPI; HO USB CCTB PAAB ABACHI PAZBHTIA, à CU- CTEMa TPEANOIATACTE TAPMOHIO 3AKOHOBE—H BOTH BE CAMOÏ CYIU- HOCTH A3BIKA OTKPBIBAIOTCA ABa NPEAMETA H3YUEHIA: OAUHB MOXKHO Ha3BATE HCTOPHICCKHMB, APYrON TeoperuuecknmB. Orxrienie 06a- 3an0 COGUPATE BCb MaTEpialbl AAA H3A0%keniA nOAnoù usa Pyc- cKarO A3BIKa H POACTBEHHLIXE eMÿ Hapbuiñ. CE Apyroï cropouvr OHO AOXKHO AOÛTH A0 THXE 3AKOHOBP, KOTOPBIME A3BIKB CABAYETE BB CBOC ABHKHMOCTH, NO BHAHMOMY CBOOOAHOÏ , HO HeH3MBHNO- NPaBHABHOÏ. Orabaenie Pyccraro avira n Caosecnocrn srezeno 6k110 B% Akazemito Hayks 20 Aerka6pa 1831 roxa. Boasopaa ero 82 w'baps Yupexuenia, o6asaunaro cymecrsosaniems cBonMz reHiaikHOï MbIC- au [lerra Bexkaro, L. Mamucrps Hapoanaro Ipocetmenia n Ipe- 2uAeuTrs Ârayemiu, 85 Csoeï upusebrerseuuoñ Psuu, 48yma muoro- — 118 — 3HA1NTCABABIMH CAOBAMH H306pasn AB O613auHoCTH drenoes Oratre- nia Pyccraro asbika m Crorecaocru. ,, Xpañume n ymeepacdam— CKA3aAB OU, BOTB BB UCMB 3AKAIOUAETCA BCA ADBATEABHOCTE BB OT- Homenin KB A3bIKY.* ÀpAHUME ASHIKB — HE SHAUHTE AM TO, NPH- BeAA BB COBOKYNHOCTE BC COKPOBHINA A3BIKA , PASPOSHEHHBIA Bpe- MEHEMB H MbCTOMB , OAIOCTH HXB BMECTÉ 414 Gxararo ynorpebre- Hia? JTAME CAOBOMB He BCB AN YKA3AHLI MCTOPHHECKIE TPYASI ŒH- Aonorin n AeKkcukorpawin? Ymeepx0ames A3bIKE — He npusbiBaers An 910 BHIP&KEHIE KB BOSBPATHOMY ADHCTBIO, NOCPEACTEOME KOTO- paro 35 COBOKYNA@HHBIXB MATEPIAIOBE A3bIKA BEIACHAIOTCA COKPO- BeHHBIE TO 3aKOHbI, Tb lAPMOHHUECKIA OCHOBAHIA, COTAACHO KOTO- P6IMB TROPHTB AYXB HaPO/a, NOBNHYACE NOTPEOHOCTAME MbICAADEË csoeï cnabi? Hayka 43piKa o6pasyers ero, T. e., AOCTABAAETE EMY BUAB ONPEABICHABIH, HPABHALHBI, COTAACHBIN CE ETO HPHPOAOIO, He OTHHMAA Y HETO BOZMOKHOCTH KB €CTECTBEHHOMY PaSBHTIHO HA AH3BH, Paarouecruesi Apxumacrsips, Murponoanrs Mocrosckii Duza- pems, NPU3FIBAEMPI KB GAATOCAOBENIIO HOBATO 34BCL TPYAA, BB VC- nBxb KOTOPArO H O8, KakB Urens, npugnmaers yuacrie, npons- HeCR MEXKAY HPOURME BE OTBBTE CABAYIONIA CAOBa: ,,Bricmiee ma- 3Hauenie A3e1Ra eCTL—ObITB OpyAiems ncTap1 boxiei.* B% roms n3- peseain coxepænres Kars 681 reopia Caosecnocrn. Bx cossaniaxs c20- Ba CTPEMATCA AOCTHTHYTB HENSMBHHATO COBEPHIEHCTBA, KPACOTET BCEOO- me, BbICIArTO msamecrea, Bce 5r0 3arka1ouaercs TOABKO BB HCTHAÈ Boxieñ. Ona oxma osnawenosana neuarito Heusw'Eanaro CoBepuiencTpa. Yrrouenia OTB HeA, BB KaKHXB UN ABAAANCL OOOABCTHTEABELIXE œOPMAXT, HE YAOBAETBOPHAU TpeGosaniaMe BbpHarO BKYCa. boxia — 119 — acTHHa eCTE BePXOBHAA KpacoTa. Orcrynienie oTB nea eCTs, 108 man Geso6pasie. Ï rakxs 1bücrenrexeno Bvicmiee nasnauenie A56wKa, ora npekpacHañ MbAb, KB KOTOPOÏ CTPEMHANCE H EU CTPEMATCA £CH TAAMAMTHI, COCTOHTE BB M306paxenin ncruab1 Boxieñ. Ona 06%- emJeTs BCE TBOPHECTBO AYXA, à ASLIKE OPyJie €. Tarossi G6In BHyIueniA, KOTOPEIMH HanyrerTeyemoe Orasaenie Pyccraro asmça Caorecnocrn orkpsi10 nakonenrs oco6pia 2act- aauis esou 25 Aerkaôpa 1841 roya. Berxs sactyauif 40 Hacroaiua- ro gpemenu 66120 41. flopaaors u agnxenie 1518 cocroaau no Ilo- noxeniro B5 3a8b4biIBanin |. Hpezchrarezscreyiomaro 85 Oratae- min, Opaunapuaro Akazewnka Kussa IL À. Zupuncraeo- IHuxma- mo6a, Ha nepBoe AByxabTie yTBepAiennaro B5 ces 38anin L. Mu- HACTPOMF Hapoamaro [pocebmenia n Ilpesmxenrous Akayemin Ha- yes. Uncro A54r, BR Texermin nepsaro roya OŒNHIAABHO NOCTYNHB- IUUXE BE OTABIenie, npocrnparocs 40 850. Bct onn, 3a nckaroue- HICMB TOCTOAHHBIXP ÂKAICMNUECKHXE 3AHATIH, KOHUYEHBI. Aa 0o603pbnia rpy1088, Uienaws Oratrenia npearokrennpixr BE NPOJOIKEHIE NCTEKIHATO TOA2, HXE MOKHO PasAbANTE HA UETHI: pe paspaaa. Po-nepenxs, Orxtaeniro npesrexaro npnsecrn «5 0: KOBAAHIIO AbAA , NOXYYNEMIA NePBOHAIAALHO€ ABHKCNIE BB Akaye- min Pocciñcroï. Bmopazo paspara xtra enocnwer 6s1an 85 Oratrenie no npe- aroxeniaus l. Mnuucrpa Haposnaro Tpocsbnienia n no ornome- miams Ronvepenuim Akasemin Hayxr. Kacarezsno sc5xr YIeuBIxE BONPOCOBBE , TAB YCIEXE HCHOAHEHIA ÉBASANE CE OCHOBaHIAMN Ore- decrsengaro A3b1Ka, Oratrenie Axa Muuncrepersa cryxnro cort- MATEIBEBIME COGpaHIeMr, M Ha er0 NPUHrOBOPb OCHOBLIBAAHCE aAMW- — 120 — HuCTpaTABHHIA pacnopaxkemia, Hikoroprie u3% Bonpocors 6511 Ta- roro ceoïñcrBa, uro Orabienie pazphmaro ux& BO BPeMA Camaro npearoxenis. Apyrie, 6oxbe cneniazsnpie, Tpe6oBaan pas6opors noApoénbiunxE H, TaKB CKASATE, KaGUHeTALIXB. Br no106m63x5 cay- yaaxs Orxbienie ns6uparo uacrs csouxr Urenoss, BE Bu45 Kon- MnCCin, H NOPYYAIO HMB NPEACTABNTE BB COGparie NOCAHACTBIA Ppa- asicrauiñ. Mar uucaa rakuxs sanariñ, BE TeseHie npomeamaro ro- aa, Gsran cabayiomia. [pu ornomenin Akasemin Hayrs npncrann 6brau 85 Orxbienie TPH CounHeHIA, NPEACTABACHHBIA BE ÂKka4emiro Hayks KB coucKkanilo Ha /Jewnaoscria npemin. Axa pascuorpuia ux& noposus. Oratrenie n36paro rpexr Opannapasixs Akayemukogr: Apcenvesa, ITremnesa n Bocmoxosa. Orsrisst Uieross csonxs e5 zararoueniems Bcero Orabaenia omo npenposoau10 85 Ronwepeauiro Axazewin. Îlo npexroxenio V. Muuucrpa Hapozsaro Ipocrime. His, Ha Oratienie B0310%KeH0 GBILI10 Pas3CMOTPTE PYKONNCE, COuH- menia Arñcrs. Cr. Co8. Apcenvesa, noxs naspaniems: [apcrosanie Exarepumpi Ï, u npeacrasuts Mabnie KaK& BB OTHOMEeHIR H34aHiA ea ma cuers OrAbienia, TaKB H BB PasCYACHIM BO3MOKHOCTH Ha- nedaTaTs ee BB TOME BHAB, BB KAKOMB OHa H310xXeHa. Pascmorps- Hie pyKonncn Orxtbaenieus nepexamo 6k140 Opaunapnouy Akaze- muxy {lremnesy n Axvsionkry Pepednuxogy. K% ux5 sakarouenir, KOTOpOe He MOTAO GLITE HCOAATONPIATHLIME AAA KHNTH, COCTABACH- HO NO AOKYMCHTAMB PPAKUME H APArONBHHBIME, H OGHUMArONE 9n0Xÿ , HenOCpeACTBEHHO CAPAOBABINYIO Sa OAHUME H3B BCANHaË- IUXB TOCYAAPCTBEHHBIXE NPeOÜPasOBaHIN, AA KEUTH, HANNCAHHOËÏ 3HATOKOMB HCTOPHYECKATO Tpy4a, Orabienie nPACOBOKYNHAO CO6- CTBEHBLIA 3AMBUAHIA, KOTOPLIA H NEPEAAHPI ABTOPY AAA €r0 co06- — 121 — paxenis. V. Tpeactaareascreyiomiñ, no npukasanio T. Muauerpa Hapoanaro Tpocesmenia n [lpesmxenra Arareminm, Bnec5 na pas- cmorpbnie Orasrenis 8% pyronnen Caaranckyro l'pammaruxy, co- crasrennyeo Crapurums yunrerems Bapmascroï lamnasin {lacce u paseworpéauyio Urenows Cosira Hapoaaro Ilpocrbmenis Hap- crsa [loxseraro Axn0e. Coummenie nazo6no 65120 cpasnurs cz Caa- gancroë0 lpammarukoro TV. Jenuncrazo, npnnarotw 8% pyrosoacreo BB VueOnBIXB 3aBezeHiaxr Munepiu. ATOTE TPYAB B03/10:KeHF ÔLIAE si PY Orxbieniems na Opannapuaro Arkaremnxka Bocmoroea, Koroparo ot-- 3BI8B, 04006penapiñ 85 Orabienin, npeacrasrens L, Muancrpy. Co- yunenie nos Hassagiem: Pyccraa lpaumarnka 414 Pycernxs, na- neuaTARHOC HPCKOABKOMU H2AAHIAMN, PaBBBIME 06pa3OME pasCmarpu- saemo 6810 8% Orabienin no npesroxento FF. Muuucrpa, npn uCMB TPEÉOBAAOCE ONPEABANTE: HPeANOUCCTE AM AA YNOTPCO.TeHiA 2 Visausxs Yanammaxs lpaumaruxy TV. Bocmoxosa, uan osua- uennoe couunenie L. {ozroeuesa. Emme et 6bigmeñ Pocciñcroi Ara- aemiu Kouurers, cocraszenuei n38 mecru ea Uxenor%, nponsnecs cB0oe munie © TpeTsems n2Jamin ce Kuurn. Îlo onpeyraenir Orxsrenix pas6opr ex nararo ns4anis nopyuens 6b148 [ouerasius Uuenaws: [poroiepero Æouemosy n Aobanoey, Koroprixs mubnie c5 sarkmouenieurs Orabienia npeacrasreno L. Munncrpy. 4" Hpeact- aareascreyiomiñ, no npuxasauio L. Muuucrpa Hapoanaro Ipocrt- menia n Îlpesusenra Arkazemin, gnecr Ha pascuorpiñie Orybaenia Hucrpykuio 414 npenoyasauia Pycckaro aspwa nm Caosecnocru 85 Tounasiaxs n ybsausixs Yanammaxs [apersa Eozscraro, cocras- Acnnyio 8% Jrsamenanionnoms Kouurers m 0406pennyro Cobromr Hapoamaro Ipocstmenia. Orxtieuie 06asauo bio ue roasro noy- 16 A : — 122 — BePrAÿTP BENMATEALHOMY Pas6OPy BCb CTATEH HACTPYKUIU H Pac- npexbienie npeAmeroBs ÿuJeHiA NO KAACCAMB. HO, NPHHABIN BE CO- o6paxenie CyIneCTBYIONNIA NpaBNIA Bh lunepin orxocurezsuo cero npeAmeTa, HauCPTATE BO BCBXB HOAIPUOHOCTAXB CHOCOÔPI H2yueHIA Pyccraro asprxa nm Caosecnocrin BE CpeAnuxs H HHSMNXE 3aBeJe- uiaxs [aperga n pacnpexbrenie 10 KAaccamB, Kakoe npnsnano 6y- aeTs Hau(oAbe Cnoco6CTBYIOIUMB KB YCNBINHOMY Npen0JaBaHiro npeamera. [lo onpexbAeniro Orabienia TPyAB ceï BO310>KCHE OPIAB na Opannapusixs Arkaseunko8z Apcenvesa n ÎTremnesa , n Ilouer- naro Uueua Orxbrenia Ao6anoea. Sambuania ua Pucrpykuiro , e% o3HaueHieMT HEO6XOJMMBIXR BB HCË N3MbHEHIÉ, COCTABACHEI Opau- BaPubIMB AraemnkoMR ApcenbesbiMs. Ilouernpiï rer /o6anoes HaïePraas O0iEE PYKOBOACTBO HPENOJABATCAAME Pyccraro ASbIKa u Caosecuocrn 8% Iapcres [loxsckoms, Take nporpammer npeno- Aagauia CUXB HPCAMCTOBS BB L'umuasiaxs un Yhsqueixe Yuuanmaxr. Opannapusii Akazemnkr [aemnecs vec KR CeMy yrasanie coun- Hexiñ, HEOOXOAUMPBIXB AAA VICHNKOBB H AAA ÿYANTeACÏ, PASMbCTABE nxB Bb MATH OTAbACHIAXBE, KAKD TO: Î) yJeOHUKH H PyYKOBOICTBA, 2) noco6ia 414 yuurereñ, 3) KHNTH AAA GuGxioTers , 4) mepiozu- ueckia n34aniA, 5) KHurn AA HEPEBOAOBP, CB MHOCTPAHBEIXE ASbI- KoBB. — Orxtrenie nPeACTABHAO 910 ABAO HO NPHHAIIEKHOCTH CH COÔCTBENHBIMR 3arzioueniems. Cneuiaxptai Kapra u306paxkalomaa astmbinee pascezemie Caasgant no Espons cocrasieunas u3ebcr- usims Boreucruuz yuenbims {lagapuromë , npenposoxaena 6bi4a, no npexoxenio l. Muuucrpa, 85 Orxiaenie, CE TMF, ATOOBI TO gaxmoe nocoGie 414 Caassncrkoï Jraorpaæin x Ücropin n34ano 6b1- A0 Ha CU€ETE Orataeuia, KOTOPOE nocnbIUUJIO HCHOAHHTE HPEANUCA- nt it dti de 2 — 109 — aie Ero Bricoronperocxommreascrsa n Kapra Zafapuxa yixe vo- IA BB PASPAAB YUCHBIXB NOCOÔI AAA SAHNMAIOLNXCA H3bICKABIA- mn ornocurersno Caaganckaro mipa. — L. Munucrps Hapoanaro Ipocsrmenis n Îpesnaenrs Arkasemiu, noxyuuss upesz LT. Zauxy okscmnaapz [uiaasr, nepesexennoï er l'peueckaro a2v1Ka na. Uewr- croë fluour Buuxoëckums, cr nncemows ero na uma C. Ilerep6ypr- ckoû Arayemin Hayrs, npnkasars nepezars To n 4pyroe 85 Or- abaenie Pyccxaro asbixa n Caosecnocru. [leperoauuks Haiager, 88 nuCEMB CBOCMB, TOBOPITB MEKAY NPOUIMB, UTO, HO HOBOAY HPHCO- eauneria kB Arazemin Hayks Orarienia asbika n Caosecnocrn ne Toasro Pycceroï, no u Caasancrkoñ 8006me, ont ocmbaugaerca npu- necru B% Aapz Ce Axaqemin Merpnuecroe nperoxenie csoe l'o- meporoë Îriaxsr, oco6enno n 414 roro, uro68 nokasars cemy Or- xbaeniro, uro Üemceroe napiuie, pasAnua nporTakHocrs rAACHEIXT, OT5 OGLIKHOBEHHATO YJAPEHIA BB CAOBP, MOKETB HMBTR DK3AMETPHI croïs ke CoBepucnpie, Kar n lpeuecrii a3pixe. Opannapaouy Akasewnry Bocmorosy nopyueno 65110 Orxtieuniems 06parars Bau- manie Ha 9T0 HOBOe npousBezenie Jemcxkoï Caopecaoctu. B3 cro- ems orspB LT. Bocmoxoss ynomanyar, uro 3a copokrs 1bTr3 npeax cms lomeps 6k115 nepesezenrs yxe a Uemucriï aspire VF, Æeed- Au, KOTOPBIË HOKA3AAB OUBITE 9K3AMETPOBB BB HePeBozb aragr; uro, no ero Mnbnio, L. Buuxoccxi nepexaers cruxn l'omepa 80- o6ime BbPHO, M TO ErO CKATOCTE, à CABAOBATE BHO H CHA nepe- BOJa , BP HOBOMB OUBITB HE MO>KETR HE OOPATUTE ma ceôa oco6er- garo saumanis, Îlpn ces V. Bocmoxoes npeacraruars yrasania ma H'bKOTOPPIA N'ÉCHH Waia avr, rAb AnCI0 CTHXOBE NePeBOJa MNeH'bE, He- KCAN BB NOJAUBHURE. TakoBE OBIAB KpyrB yueuoï ABATEALBHOCTE Oratienia no ero OTHoMenIAME KB aAMUHUCTPaUIH. 16 * EU 2 Ho ncuncrennste 3XCb ABa Pasp44a 3amaTiï BxOANAN BB Hero KakB Abla, Orxbieuio o6mia cr npounmu Yuenbimn Cocaoriams. Panxaïñmia n 6o16e npambia 06a3anHocrn ero KacaloTcA 06pa6o- TBIBAHIA MaTePialoBB AAA Cocrassemia Caosapa u l'pammarnen Pyc- ckaro A43bIHa. TO TPerTiÏ PaspAIB ero 3aHATiÜ BB NPOIOIKeEHIE npomexmaro roJa. Cr nepsaro 3actaania liée T. Ilpesctaarezrscreyromii o6paTnAS BHuManie ÂKkaleMNKOBE Ha TH SAHATIA M, BB HCNOANE- Hie 06A3annocTH CBOC, NPEAIOKNAE NIAHB UXB, KOTOPBI, NPeABA- pureasno 06cyauge, Orabrenie sHecxo na yTBepxACHIe Oômaro Co6pania Araïemin Hayks. FT. Ipezctzarezecrsyiomi pasbANAE npaAMsiA O6asannocrn AkazemnkoB5 Ha TPYABI COBOKYNHBIE, BB KO- TOPLIXVE VUaCTBYIOTS BC MAm Muorie u35 Uxenors Orataeuia, n ua TPyAbl OCO6ennsle, 3aBnCarie COGCTBEHHO OTL Ka JATO H3D HBXE. Mcuncaaa nepesie, ob yKasarz ua Cocraprenie Ârayemnuecroü Fpaumarurn; Ha ussanie 85 a36Y41HOME nopaaxb uoanaro Pyccra- ro Crorapa, KoTOpsli ÔBI CIVAHAG NOCOGIEME np ATEHIH HE OJ- nux& co6crBenno PycckuxBs COBpeMCHHBIXE HaMR KEUrF, HO n Iep- LOBHBIXB, H CTAPHHHBIXBE CEBTCKEXB, H COACPKAUUXE NPOCTOHAPOA- nBIA BpIPasKeHIA; NOTOMB ONB H2BACHNIE , KAKDE HEOOXOANME Cpa- guurersapit Caopaps CaapaucknxS HaPbuiit, AAA COCTABICHIA BE nocabicrein gpemenu Pyceraro Croronponssoamaro CxoBaps, Koro- PES AOMKHSI ÿBbauatsCA Tpyast Oratrenia no uacru lekcuro- rpaæin. OGpamaace KB 3aHATIAME groparo posa, [. Ilpeactaarens- CTBYIOINIH NPEAIOMHAIE, KaKB €CTECTBEHHO CB OGIUNMA TPYAAMA Akazémnrors chASanBI BCb ACTHBIA HXE H3CAbAOBAHIA KaCATEABBO Caasamo-Pyccroï Ouzozoriu, Heropiu Pyccroñ Caosecaocru, Ore- PPS ES — 125 — uecrseamoÿ Mcropiu a 8cb Aureparypusia npousBesenia BE CTUXAXE H npos$. Tpexioxenneri T. Tpezctaarezscreyiommms naaux sanarii Aka- AeMHKOBS OBLAB NpeAMeTOMS pascyxieuiñ Orabreuia BE npoJOAxKe- nie HBCKOAIBKHXE HEPBEIXE €r0 3acbaaniñ. Urensr Orabrenis, naxo- anmieca 85 Mockpt, ynornomounan Opaunapuaro Akagemura Jaebr- doea, npuôsigmaro rorga 88 C. Ilerep6yprs, ns10xnT8 nxr o6mee mubaie Oo sauariaxs Oratrenis. Iloxo6no Kart n 85 naau V. IIpe4- CHAATEABCTEYIOIMATO , BB UXB MHBHIM COXCPÆKAAIOCE 0602pbie pas- HbIXE -BHAOBB ÂKaeMHUeCKOÏ AbATEABHOCTH KacareABuo Pycckoü Carosecuocru. Yuensia macatiopania pasabiens: 85 Hem% Ha reope- raueckin, neropuuecria n kpuruueckia. K5 nepseiws oruecensr Je- KCHKOrpaæia n l'pammaruka; KO BTOPEIMB — OGHAA HCTOPIA AnTe- PaTYPF, HCTOPIA OTEUCCTBEHHATO A3LIKA 110 er0 HAMATHHKAMB H CO- HACMEHHBIXE CIABAHCKUXE ASLIKOBB, H HAKOHEIWE Hcropia Pyccroû Aureparyps1 H AHronuCcE CoBpeMeHHOË OTeueCrBeHHOÏ NHCEMEHHO- CTH, KÿAa OTHeCEHO COGpanie O0.1ACTHBIXE CAOBB HU HAPOAHBIXB HO- TOBOPORB , ICEHB, CKA3SOKB H APYTUXB NPCJANIA, SABBAHHBIXE HaMB OTE HPEAKOBE HAIUXBE M HEPEXOAAMUXB HSE YCTP BE YCTA, OT oAuOrO nOKOAbHIA KB Apyromy. K% Tpersuurs, T.e., KPHTHueCcKuMT H3CABAOBAHIAME OTHCCEHA HHAOAOTHACCKAA KPHTHKA , ICTETHUECKAA H — KakKB OCHOBAHIC ABVXB HEPBLIXB—NEPEBOIBI MEPBOKAACCHLIXT nucatTezcñ APeBuuxE H HOBBxB. Îlo mabnito lr. Arkazemukogr, na- ueprasmuxs ce mans, Orybienie, BB HACTOANEMB CAYAA, A404- HO OTPAHNUNTECA TOABKO TPYAAMH TEOPETHIECKAMM, PA3YMLA 34BCE Caosaps n lpammaruxy. Aus cocrarienia ux% npeanozararoce na- nepezs H20paTs, KaKB BB MHBHIH CKA3AHO, UUKAB HHCATEICH, KOTO- prie AOCTOïHPI GBITS nCTOrKoBaTezaMn PyccKaro a35Ika, n Ha Ko- TOPBIXS Ha106HO CCbIAATECA BE CAoBaps n 85 npasuzaxs l'pamma- TUEH, n0106H0 TOMY , KaKB HBKOTAA ONPeNbAAAIN saayenie H yno- TpeGrenie C10BE BB A8PIKaxB l'peueckomr n Jarnacrout. Vcnoz- uenie sroro naasa npeacragnao Orxbienio Mnoro sarpyanenii. Pycerit aspiK5 eme xuBers BB YCTAXF MHOTOYNCIEHRArO HAPO/A 4 TAKRHMB O6PASOME NOABCPACHE H3MPHEHIAME BE OÔLEME, BB COCTABD n BE ŒOPMAXE; à ApeBHie KAACCHHECKIE ASBIKM, KOTAA BO3HHKA/0 NX cucremaTuueckoe n3yueuie, HAXOAMANCE TOABKO BB KHNTAXE. TO OGCTOATEALCTBO Ye YKA3BIBACTE Ha PasAndie BB COCTABIERIN UXE Caosapa u Fpamwarurn. [uka15 n36panurixs nncarezeñ ue moxers OGHATE ASbIKA BNOIMP, TO HO HEOOXOAUMOCTH 3ACTABNTE OOPATHTLCA H KB CAOBAMB , HAXO/JAIHMCA TOIBKO BB ASbIKb OÔINCHKHTEILHOME. Oruyxsenie Ieproeno-Crasanekaro 43biKa 075 umcro-Pyccraro ne- BO3MOHO eile BB TAKYIO 9HOXY , KOT/A EKEAHEBHO 002 HaPBuiA m BB KNNrAXE U BB PasrOBOPÉ, TAKB CKASATR, HPOHHKAIOTE APT apyra. Îlo cumx ysaxemiaus Orxtienie npemoururexsao xexaxo Ha HéPBEIÜ Pasz OrPaHnunTECA COCTaBJeniemr, no naauy |. [Mpez- CHIATEABCTBYIOMArO , CAOBAPA ANPABHTHATO , H2B KOTOParo Or He GbIAN NCKANOUEBEI HN CAOBA CTAPNHHBIA, HU HPOCTOHAPOANBIA, EH caosa [eprosmo-Crasancraro KkamkHaro a8biKa: Oro Mnbmie TEMB 6orbe 6b110 noAIepAnBaemo , uTo BF npexneñ Pocciñcko“ Akaye. MIN NPHrOTOBAEHO OLIAO 3HAUNTEABHOC KOAUTECTBO MATEPIAAOBE JAA no4o6Haro CaoBapa, H UTO CaMaA HaCTOATEABHAA HYÆKJAa BB HEMB uyscrByema CHI. [lpoxorxkan TpyAr BE orom8 But, Orarrenie MOr10 VAeP#KATR CAMPIA NPABHIA H3JAHÏIA, KOTOPBIM PyYKOBOACTBO- gazacs AKkajeMiA, 3a HCKAIOMEHIEME HEMHOTHXE, HEUSMbHAIOIQUXT CY- cote — 127 — mecrsa Abaa. Îlo noso1y pascyxtenia o cuxs nparuszaxz Opau- gapuriñ Akagemurks ]liemness nmpeacrasnxs Orataenito csoe mut- Hie, BB KOTOPOMB H3J0%KNATE HCOÔXOANMOCTE HE OTCTYNATE OTB EAHE- cTBa CHCreMsI BB npoxoaxenin CA0BapA, KaKB HPCAMETA CyYINeCTBER- HO-CBASAHHATO CB YCHBXOMB AbIa BO BCHXE uacraxB. Mvicas 06% pasanuenin napbuïñ uucro-Pyccxaro n Ilepropno-Crapaucraro Buy- wuza Autioukry Depe0nuxosy usroxnTs ncropuueckoe pascworpt- Hie 21eMeHTOBS nxbmaaro Pycckaro assKa, uTO n npouurano aus BB Orabienin, KOTOPOE, HPUHABE CB NPH3HATEABHOCTIO DTOTE 3aMP4ATCABHBIE TPYAP, ONPEABAUIO BOCNOAP3OBATECA HMB NP CO- CTABACHIH NPEAUCAOBIA KB HPHTOTOBAACMOM Y Crosapro. Me:x4y Tbu8 u35 Mubnia Akatemnross , npe6risatomuxs BR Mocke5, npounrau- üaro BB OtAbienin Opaunapusius Akazemnkows /acvidocvims, npu- HATEI KB HCNOMHEHIO CABAYIOMIA npeaaoxkenis. Orxbrenie, 10 co6- cTBennomy B81308y Mocrosckuxr Couxeno8r cBouxS 45are2rn0 yuac- TBOBATE BB BAKHBHUNXB H32 CrO COBOKYNNBIXB 3AHATIU, ONPeyE- AuA0 COCTABUTE 135 Hux& Bpemennyro Kouwnccio ex Bos10:xeni- eMB Ha Hee npurotoBienia KB msqauio Pycekoï lpauxarnku, no HAAUY, KaKOÏ NPH3HAHB OYACTE €I0 YAOGHÉÉIUNME u Co06pasabi- UMB CB HPEANOAOKEHHOIO WBAÏO, H KOTOPBIÜ AOTKEHB OBITE npe- ABapuTe BHO PasCMOTPEHB, H 0406pen8 Orxsrenieus. Oépamaa euu- Mauie Ha YNOMAHYTOC BE MHbHIN coGupanie OÔ1ACTHLIXB CAOBB, Ha- POAHEIXE HOrOBOPOKE, IHCEHB, CKASOKB I AYTHXB HSYCTHBIXE NPe- Aauiñ HAPOJa, HEPEXOJAMNXE OTTE OAHOTO NOKOTbHIA KT APyromy, Orataenie noroxnx0 nopyuurs Mocrkosckoü Bpemennoï Kommuc- cin n04pO6HBE Pa3BuTs 2TY BCCHMA NOJC3HYIO MBICAB H NPEACTA- BuTE €A COO0paxeniA no Cemy npeqxuery. Hakoneus, no c108ecH0- + Re MY npeAno10KERIO Opannapuaro Arkañemnrka Aaebido6a, Orxtrenie NPUSHAIO HYKHEIMB BECTH O6CTOATEIBHBIË CHHCOKFE BCHME Pycckums KHATAMB H OPOIOPAMB , BHIXOAAIUMS BB CBBTS, BE sub Coppe- MeHHOÏ AbTONNCH AUTEPATYPEI, UTO COCTABUTE BH NOCABACTBIN BaK- moe nocoôie 4ra Mcropin oreuecrsennoï caosecuocru. cnozrmenie cero B0310>xen0 na Axpronkra Pepednuxoea. Ipezxcrasrenasri MB BL NOCAbACTBIN BPEMCHM NAAUF HCHOINEHIA CerO AbIa CA06pERE Orxsreniems. &:f B5 To BpewA, KaKB 4aCTHEIA MHbnia ÂraxeMWKkOBE KacaTre 1510 BAKHBAIATO NPeAMETA HXB SAHATIH, T. €., u3Aania Cropapa n l'pan- MATHKH, HAUAAN COAMKATECA MEXKAY CO6OI0 , H HaKOHCWE YTBCPAH- Auch BE BUAb OAHOrO O6maro sakxrouenia, Oryxtrenie onpextn10 naneuarats: , ssieuenie n35 npororo1085 neperixs sachzaniä Il-ro Oratrenia Muneparopckoi Araremin Hayxs.“ Bcs orcyrcrByr0- mie rene Orrirenia, 4axe nocropongia amua, npnanmaromia yuac- Tie BB ABAP, CTOIB BaKHOMB H GANSKOME CEPANY Ka#K/JATO Pyccra- ro, BOCNOIB20BAPIINCE CHME ,,sBeueniemB,* MOrAN HOIBEPrHYTE COGCTBERHEIME COO6pakeHiAMB Hadara TpyA088 Oratuenis, [pa 2TOMB H3Jauin ne OPLIO eme cooGmmeno 886 Orytrenie Haneprauie NPaBN AE, KOTOPBIMH PaCNOIara zac PYKOBOACTBOBATECA BB OTAbAE- HBIXB CBONXB 2anariAaxs Bpemennaa Mockoscraa Kowwnccis, x0cTa- BABA BIPOYEME HXB MCPEIB HBCKOABKO Bpemen. Taknme 06pa- 30MB BCE 9TO ABAO HOAYYHAO ABWKEHIE NPABHABHOC H COTAACHOE cr o6mums xezaniems Orabrenia. Br ornomeninxs Caosapro, raz COCTABIATE €TO, HaePTAHBI HEHSMBHHEIA NPaBHJa (ANCIOMB ABAJ- HATE OAHO); ATA PEAAKTOPOBS PaBHBIME O0Pa3OME YTBePKAEHPI OCO- 6b1a gacraBieuia (uucaowz 4esars); Caosape 6yaers HaneYaTau Tr | — 129 — 25 JTHIPEXB JACTAXE, H3B KOTOPBIXB BE NEPBOÏ AOMKHEI ÉBITE NO- MHINGHPI CA0Ba , HAUMHAIONIACA CYKBOIO À 40 Gyrerr KR praroum- TEALHO, 80 BTOpOñ Oo7% à 40 H, 85 rperseñ or5 O 40 Il, a 85 yCTBEPTOË OTE P xo KOHIHA ; AAA KAXKAOÏ JACTH u36pano Orxtare- HieMB NO ABA HNOCTOAHHBIXE PCAAKTOPA BE CABAVIONEME HOPAIKD, CO- orsbrersenno dacrams Caosapa: Opannapusie Akaremmku: Jourvnoes n liemnees, Bocmorocs n Axsioukrz P'epednuxoes, Opaunapasiä Ara- aemurs Apcenvess n [ouerumi Urenrs Orxbrenia Jo6anoes, Opau- uapusi Akasemurs lanaecs n HMouernvi Uiens Orysaenia [po- roïepeñ Aouemoss. Raxavsi ner Uuenors Akazemin Hayrkr Bp18pau- ca Cnoco6crBOBaTE COBepencrBOBauiO C1oBapA OÔLACHENIEME TEX- HHUCCKUXB CIOBL, OTHOCANNXCA HCKAOUNTEIBHO KB HAYKB, NM 06paGoTBIBaACMOÏ, H BB TO KE BPEMA PABHYIO FOTOBHOCTE H3BABHAT Buue-Azmnpars IL. IL Puxopds axa o6racuenia caos Kacarexno mopexozcrBa. Mocrogckan Rowwnccis, 25 npeacrasrennouz Orytae- aïo nranb cpoemz l'pamwarukw, pazanuaers BL Ceñ HaynB A4Ba po- aa counneniñ: yueOnnKn H N3CAHAOBANIA BCEÏ, TAKE CKASATE, , KH3- nu Hapoanare caoga, Jlocxbanis GriBarorrs œnxocoæcria u ncropu- yecria. Rommnccis nprummaers na Ce64 paspaGorky Marepiar0BF aa Axragewnueckoñ Pycecroñ lpammarnkn co cropousr ænrocoæcroi u ucropnuecxoë. Oôpaznons 85 9TOMR TPYAB OHa NOCTABIAETE CC- 66 l'paumaruxy Zpumma. Wpurorosnrexsnsie Tpya81 85 neprous ornomenin 6yayrz Opaunapnaro Araremuka /aevdo6a, 80 gropouz Opaunapuaro Arasemuxa ozoduna n Aavionkra Hesvipeea. Cro- aows Pyceknxs lpaumarurs sañmerca Aywsronkrz Cmpoesz. Tpey- norokenia Cin yreepxaemst Orrsreniemt. Tpyasr Gsiemeñ Pocciïcro Axarxemin 85 oruomenin K3 Caoga- 17 — 150 — pro HaïAeHbI Orxiaeniems 85 CAbAyIONEMS noroxenin. Oôracneu- HBIXB CAOBS M yKe npounTaneixs 85 Komnrert, naxoauememca npu Arazewim, oKasaroce 71,626. Ouu coxepxarTE porno J8aamars 6ykes Pyccxaro axœasnra. Axa 06paGorsisamia C108% no ocrato- UMMCA ABbRAANATH OYKBAMB, HSBABNAN COrAACIE PaSABANTE TPYAbI MexAy Co6010: Opaunapnpre Akaxemukn: Âournoes n Bocmoxocs, Iouerusie Urensr Orataenia: Ilporoiepei Kouemocs uw Ao6anoes. Caosa, npnrorosreunbia nuu, man Apyrumn Urenamn, onpexs1eno BBICAVINNBATE BB Oryxbienix, O0 YeMF cooGmeno xxa cbxbaia Io- YeTHBIMB er0 UuenaMr, N3PABUBIURME 5KeAAHIE MPOIOTKATE MPeÆ- uie TpyA6l. Peyarropsi , noïyungs OTT CouHUTCIeN TPYAPL HXE, 06A3aHLI BHIMATCABHO PAa3CMATPHBATE NOPAAOKTE H 00EACHEHIE CAOBH. Bosauxatomee nocr5 roro couabnie O06Cy>K1BaeTR PeJaKTOPE NPeJ- BAPHTEABHO CB CBONMTE TOBAPHICME, à NOCAB OH BHOCATE 3aKAIO- uexie cpoe Ha yrsepxyenie Orasaeuia. Hpnerynnss kr EHATAHILO, PeAaRTOPEI KaKABI AUCTE NPenPOBORAAOTE BB KOPPERTYPh KO ecbus aenaws Orxiienis w BHocArS CHOBa Ha ero pascyxyenie TB ÿKA3AHiA, KOTOPPIA TPEÉYIOTS O6mATO corzacia. Cros maoro- CI0KHO0C H MEAICHHOC NPON3BOACTBO OGHPHATO TPYAA VAE CAO no ceOb TpeOyeTr AOATArO BPCMEHN AAA OKOHARIA erO, XOTA BC ciu pacnopaxkeniA HEO6XOAMMPI HO CBROMCTBY AbIa OÔILENO.Te3HaArO “M, TaKB Ckasatr, OrBbrerBennaro. Ho eme omyrurersmbe npeacra- BUTCA MCAICHHOCTE BB 9TOMB ABNKCHIM, KOTAA O6paeno GyAeTE BHuManie Ha OCO6enHoCTH 43BIka Pycckaro 1 Ha eCTECTBEHHBIA pOp- MBI COBBINATEALHBIXE CyxkAeni. flspixr Pyccroï, 25 o6mnpnous smauenin, ecrs no4po6ubämaa Hcropia maornxz Caasanckux5 1e- Wen, CYIUECTBYIOIUXB OKOAO NOTVTOPEI TICaUn æbrz. Ber oco- CR. te dt-s nn né dans | | — 1351 — Geunocrn Bpemenn 5 MBCTA, DÉPONCNOBÉIAHIA M TPA#KAANCTBCHHO- CT, OGNECTBENHOÏ M CEMCÜCTBEHHOÏM >KHSHH , YMCTBEHHATO 06pa3o- BauiA I DPOMBINIICHHOCTH, 3AKOHOJATEMLCTBA H OOLIJACBE , BCH TH piskie H TonKie OTTBHKI, BPIPASNBITIECA BB A3bIKB, 110 BO3MO>KHO- cr AO1%kuBI OBITR O0TACHenBI 8% Caosapt. Borarcrso n rn6kocrs Pyccraro aasixa, npocrora n yA06crB9 nepembas AA4 CO06meniA CAOBAMB HOBArO 2HaueHiA, Pa3H006pasie NOHATIM, BBIPAKACMEIXE HAC- TO OJEUME H TBMB KE CAOBOMB CB NS3MbHCHIEMB MHCTA, YACTO OJ- uOrO TOHA BB TOAOCB, BCE BMBCTÉ 3ACTABIACTR YNOTPEOIATE HE Ma- A0 BpeMeHn Ha O0BICHEHIE OAHOTO CA0Ba. sRupoe yuacrie MHOTHXY AUWB, PASCMATPUBAIOIUXB HPEAMCTE CB PASHBIXB CTOPOHB, COOOIMA- eTB CYKACHIAMB Tÿ 3AHNMATEABHOCTE H BMHCTB TY MPOAOTKNTEAE- HOCTE ; OTB KOTOPBIXB TPYAB BBINTPLIBACTE BB CYINCCTBB CBOCMB, TePAA CO CTOPOHEI KEJACMATO OkOndauiA. Jroxm, CKOASKO Hn6yA8 3HAKOMBIE CB TNOJOOHBIME 3AHATIAMN, MOTYTS BHOANE YOPANTECA, Ka- KIA HYÆHBI YCHAIA, UTOOBI AHACTBUTEABHO BCCTH 910 AIO H CH HAAIe>KAamUMB YCIrEXOMS n GesocranoBouno. B5 reuenie nponraro 1842 roza, HC CMOTPA Ha MHOKECTBO APYTUXB ABAB TPCCOBABIINAT : guumania Orabienia 10 npnuurb HOBaro er0 06pasoBania H nepe- xo4a BE Hero sauatiñ nez Pocciäcxoñ Akazemin, Caosaps nozen- HyTS sHauyrezsno. Opaunapusrii Arasemuxs Îouvnoss, uenpasaar- ii Aomxuocrs Îlpeachiarezscreyiomaro 85 Orabieniu 8% npo- aoxkenie AByxz mbcauerr, korda Ero Ciarezxserso ynparaars Mu- HuCTEPCTBOME , npeacragn1B 2,184 c10Ba , nuB 06paGoTaunEIA, Ko- TOPBIA GBLAN NPOYNTANBI H Pa3CMOTPEHEI. CBepxB TOrO npuroro- seno nus o6macnenie 1,369 caosr, uro eme ne npounrauo 85 Or- ataeuin. Opannapnsi Arkaxemuks Bocmoxoes 065acauxz 781 cro- 47% — 132 — 80. Ilouernciwe Uaenowus Orxtaenia Ao6anoevims 06racneno n npo- uurano 1,225 C10BE, H NPArOTOBIENO KE PasCMOTPHHIO Orxbrenia 1,067. Ilouermsi Uxens Oraxrrenis Ilporoiepeñ Kouemoes npnro- rognam Aa npourenia 1,700 cross ; 85 Orarrenin pascmorprno n35 er0 Tpy40B& 207 cross. Crepxr Toro, Kak5 pezxakrops IV-ro roma C10Bap4, ONE NPHTOTOBNAS KB NEJATAHIO BCH CAOPBA, Hau- narouiaca 6yrBoro P. — Tlouernsri Urens Oravrenia Kpacoecrii o6%acmm1% 1,289 CIOBE , H3E KOTOPHIXB NPOUNTAHO HMB BE OTYH- aenin 816. oueruni Urens Orytaenis Sazopcrit , noctmarmiit saCHJanif, NPATOTOBHAE I npounrars 3$2 caoga. Pesnocrs, C5 Ko- TOpOIO Kax4pl n3B5 Ürenops >KEAATT COAHHCTBOBATE YCITBIMHOMY xo4y CA0Bap, BRIPaKAAACE MHOTOPASANUMBIME 06pasoms. Opannap- ui Aragemmrs Muxaüaoccrit-/anuaecscrit npnuars na ce6a 065- acuenie CA08B KacateAsno Boeuxaro Hckycersa. Opaumapnrri Axa- AeMuKB ASvux06s NpeacTagnas COGpanie 529-T CAOBB, KOTOPBIA HA He HAXOJMANCL BB NPekHEXE msJamiaxs Caogapa Pocciñcroï Ara- AeMin, MAN TPCOOBAAM HOBATO OÔBACHERIA; TAKKC OUT BHECE BB Oraszrenie HBCKOABKO CAOPB CTAPMHHLIXP, BBIGPAHHBIXB HMB H3B A- TOMICHBIXS Vrasauit Æapamsuna n mECKOASKO BsIpaxkenit 135 bu- Gain, Cpasangs uxB CE NePeBOIamn Jarnackums n na nogtämie asbirn. Oraraenie, NDPHHABS CE HPH3HATEAPHOCTIO 9OTN TPYABI, O- npeAbAm10 BOCNOALSOBATECA MH HW NEPCHAIO UXB NO MPHHAIIER- HOCTH pesarropams. Opaunapnsi Akazemurs Dymxoes, mpeacra- Bugs BE Orabienie neuarabi oksemnaaps ayxosnoñ B. K. Mono- Maxa, O6PATHAB BHAMAHIE Ha TB CAOBA, KOTOPBIA AOTKHPI OBITE suecenbi BE CAOBAps C5 00EACHeRIeME. AYBIOHKTE D'epe0Hux06s npo- AATAXE HCTOPHUECKIA 3aMb4aHiA CBON BB O00EACHeHIE CAOBL: TOBAPE n ra6ops. Aymionkrs Cmpoeés npucraxs pyronncs, coxepxamyro coGpanie CTAPHAMBIXB CAOBH, BSATHIXB HMB H3B PASHLIXBE APEBENXE kunrm Pyceruxs. Îoueruvii Lrens Orxbrenia Jepesousuxoes , no npuuumb CxAGATO 3A0POBEA, HE HMBA BO3MORHOCTH SAHIMATECA NPO- AO.TKCHIEME OÔLACHEHIA CAOBP, MB BbIOPAHHLIXT AAA Caosapa, npe- AOCTABHAT HXB OTrybAeHir0. OGoramascs marepiaramn 1411 COBePmenCrB0BaHiA TAABHATO TPy- aa csoero, Orxbienie 85 ncrekmems 3Ke TOAÿ NOA0%KHAO Hayazo camouy usaaniro Crosaps. Pexaxroper Lu Il roma, npurorosusr 3HAUUTEABHYIO YACTB TPYAOBE CBONXTB OKOHYATEABHO ; HPHCT YA kB neyarauir , 1 u3B [Il roma yKe npeacraszenpi Orabaenio Krop- pekrypusie ancre. Co6panupia 07% Uaenoss sambuanii Ha uuxz no6yanan Orabaenie, 8 mpoxoxxenie HÉCKOABKHXE 3aC JAH, 5a- HNMATECA CO BCEIO BHHMATEABHOCTIO Pa3HATO POJA NOAPOOHOCTAMH STOrO nepsaro ONBITA, HaSHAUACMATO CAYAKHTB OOPA3NHEME AA HO- CABAYIONUXS HCNOAHEHI AAA, OTB KOTOPArTO, KaKB H3BBCTHO BCA- KOMY, 3aBICHTB TAABHBI VCNBXE BB OKOonyamin Caogaps. Br npo- CMATPHBANI KOPPEKTYPHBIXE ANCTOBE YUACTEOBAAN , KPOMB Abi- creureasusixs Urenors Orataenia, n [ouernsie reusi Apacoecriü, Cepôunosuus w Dedopoez, M3 KOTOPLIXE nepsbi H HOCABAHI no- chmaan 3acbiania Orxbrenia Apyraa uacrs Tpy4a, MpeAmpumaTaro BB NPOMEMUEME TOY Orataeniens , paBasims 06pazous npuseaena B5 Aguxenie. Bore UTO MCXK/AY NPOIMB CKazano 8% 4ouecexin Bpemennoï Mocrorcroï KRouunccir Oratreniro : ,[lpeamoroxennrie rpyavr KRommuccin ne MOrTAN YCbUHO OCYINECTBUTBCA HO NPHUNHB UETLIPEXMBCHIHOË HO- SaJKRU 3à TPannuy Opanuapsaro Axkayemnxa Aocoduna n yxe Tpn — 134 — mECAua nporozxaromeñcs Gorbsum Axsionnra ]esvpesa. Coraac - Ho cB Hauepraniens ; Opaumapusii Akaseuux5 /acvidoes npeacra- Baaers Oratienio, unraunoe 85 sacbraniaxs Kowmnccin , Pascyzx- aenie csoe: À micronmbmiaxs B006me n o Pyccknxz 85 oco6enno- CTH, COCTaBAeHHOE BB TOME BHYb, BE KkakOMB Roumnccia npeanoza- raerz 06pa6orpisats crareu l'pammarnuecris. Opannaparri Akaze- MurB Âlo200unë, 10 BO3BpaenI CBOCME H3B-32 TPAHMMI COOGHMAF KRowmecin caosa n Bbipakenia 35 asronnce Ieroscroï n Hos- TOPOICKOÏ, 3aMBAATEIBHBIA no cBoums oco6enuocrawr.< Pascy:x4e- uie Opannapuaro Ararewnra /aevido6a, npncaannoe 8% Kopperry- pr, massano: ,Marepiam: aa Pyceroñ lpaumaruku.* Cozepxanie oroñ nepBoËï CTATEH CAbAYIOIMEE: »Passurie MECTONMBHIA EE Opra- HuU3Mb CIOBA uexogbueckaro. SHauenie MÉCTOUMBHIA, KAKB OCO60Ë 4aCTH Ph. Pasxraenie. Mscrsaopamie nponcxoxenia n suauenia KakJarO BHAA mscronmbaiñ.“ Br npeancaogin KB MarepialaMr 444 Pyceroï l'pawwaruku Kowwuccia MexAy npouams BLIPASHAACE TAKE: »lpurorognreasnas 06pa6orka pasAnunBixE 4acreñ Pyceroï lpax- MaTHKH, BB OTHOMEHI TEOPETHAECKOME H nCTOPHACCEOMP ;, Gyaerz H31aBATECA BPINVYCKAMNH. Crarpn, KOTOPPIA BOHAYTE BB COCTABR Ma- TepiaA0Br, 6YAYTE 06PAGOTLIBACMEI HO OAHOË MBICAN H BB OAHOME AYxb, Cnadaza 6e35 BCAKOËÏ nOCAPAOBATEABHOCTH ; à NO OKOBUaHIN OTIBALABIXBS H3CABIOBAMIE KAKAOËÏ UACTH PBUYH PACHOIOKATCA BE cneremaruueckomE nopaaxbs. Br npeacragraemoï Teopin MbcroumE- Hi OÛEEME H CNOCOÔE n3A0KEHIA COOTBBTCTEYETB OGILEMY IAAHY, no KOTOpomy npexmozoxeno cocraszemie Pyceroï l'pauwaruku: 06- jee œHAOCOHCKOE yuenie © CAIOBB YEAOBBIECKOME CB YKasaHieMz Ha ASbIRU OAHOPOAUBIE CAYÆUTS OCHOBAHIEMB JACTHBIME H3CABA0- ‘AUS BaniAMB A3BIKA OTeuecTseunaro. [lpuroms 85 cucremb A3LiKa He06- XOJHMO NPCACTABNTS OPraunuecKOe PazsnTie CAOBA! CA,I0BATCABHO, npn BCeME pasn006pasin uacreñ Pbhun, AOMKHO NOKASATE CAMHCTBO MLICAN, PasBUBIMEËCA BB STOMB Pa3n006pasiu.é Hsraran o6mmocrs 8anaTiñ, KOTOPLIA BE UCTEKIICMB TOAY CO- crapiain Tperiä paspaas rpy4o8s Orxtbaemia Pycckaro aspika n Caosecnocrn , Ha406m0 6B110 , 110 Kpaïñneïñ Mbp$ Ha nepsbit Pasp, BOTH BB HÉKOTOPBIA HOAPOOHOCTI KACATEABRO XF IIAHA, NPEAIO- xennaro F. Ipeacisarezscereyiomumrs , Kacarezsuo cyxyeni, 3a TEMB NOCABAOBABNXB, Pa3bACHIA TPYAOBB H CAMATO HNOUTH MCXA- HNUCCKATO ABAONPON3BO/ICTBA; HOTOMY UTO 9TO CYIECTBCHHAA 06A3aH- HOCTB, BO3A0%KeHHAA Ha OTAHIEHIE, H OTB HAIAIBHLIKE PACIOPTKE- Hif 110 9TOÏ UYACTH 3aBNCNTE BCA OYAYIMHOCTB TPYAOBE TO. Uro KacaerCA 40 uerBepraro paspala AbarTeasnocrn Uurenosr, oHa BE COGCTBEHNOMB CMBICAG HE CTOIBKO EXOAUTE BE KPYTE 3a1- riñ no Oratienio, ckoAsko 85 Anreparypuyro nas Kaïkaro 135 Urenoss Orataenis, Ho wbrs comubuis, uro noar3a, npnnocnwan Arazeunkamn Jnreparyph ecrs n enocmimecrsosanie nox1munomy HasHauenio Toro Oryiieni, BL KOTOPOME ONN COCAMHENEI, KAKB ABA- rersasie Lreuvr. Takums 06pasoME B3TAAAE Ha n3JauHbiA MN CO6- CTBeHHBIA COUNHENIA BB TEUEHIE NPOULIATO TOJA OYACTE KAKE ObI 10- nozueniems Oruera Arkazemmuecknxs nx5 Tpy4088. Opaunapusrä Aka- aeume5, Tpeoceameunsri Duraperr, Murponoanrs Mocrosckrif n Ko- xomencKii, eETOAHO BHOCNTE HOBGIE JAPBI BE COKposmuuny Pycekaro Ayxo8naro Kpacnoppuis. Mceropuueckia passicrania Kacarezsn0 xn3- HU W YUCHBIKE TPYAOBB NNCATCIEÏN AYXOBHATO CaHA TeNEPh COCTA- BAAIOTE OAUHB USB AOÔNMBIXE NPCAMCTOBE erO HA3HJATCABHO-ANTE- — 1356 — parypnoÿ Asarersnoctu. Îlo sroû uacrn maneuaranusis 25 pbinbin- HEMB TOY CTATEH €TO NOTOMY TOABKO HE MOrTYTB ÔBITE 3AbCB NO- HMeHOBAHPI , UTO CKPOMHBIÏ ABTOPB HE NOKCAAAT OSHAUNTS NP HuxE& cBoero nmeau. — Opannapurii Araseuues, Ipeocsamensruñ Hnnorenmit, Enncrons Xapskosckit 1 AxTLIPCKI“, NO406HBIME 06- pazomS ncropnuecrie TPYABI COCANHAETR CB BHTIACTBENNBIMN. B% oxmoms ornomenin ero KB L. IÎpexchaarerscrsyromemy ects n5- CKOABKO CAOBB, KOTOPBIA HO NPEHMYINECTEY. 3ABCB AOAKHBI OBITE npusezxeuu. Borx onu: ,,Buxs nourenmsixs couxeno8s Mouxs 604- po uCXOJMIMUMEH Ha npesiekamee BCHMB HaMB AbJauie, He MOTY He KAMBTR, UTO OÔCTOATEALCTBA CAVKEHIA MOCTO HE NO3BOIAIOTE MH YUaCTBOBATE HENOCPEACTBEHHO BB UXB TPYAAXS O6INENOACSHPIXB, Uro6sr He NOKA3ATECA OAHAKOKE COBCPINIEHHO NPASAHEIME H HeADA- TeABUBINR 414 Pycckaro croga Lrenoms Akaïemin, A0Ar0MB noun- Tao JA0BeCTH 40 CBbabnia Bamero, uro 5 HacroAmemMz roAy npu- rOTOBACHO MHOIO KE us4anio Copanie caost, ropopeunixe 8% Bo- aorxt, n Bexmronocrasixs Becsar o naryôusixs xHäCrBiaxS rphxa, ckasaggeixB 85 Xapsrogt, 1 Kxparkoe OGozptnie Hcropin Iepren Ilozserkoü, n35 Koeñ nepBblt OTPHIBOKF, Haneuataunbiä 88 #hypa- 15 Muaucrepersa Hapoznaro Tpocsbtmenis, npenporoxyaerca npu ceux na Gaaroycmorpbnie Bamero Ciareascrea.“ Bx ncrereus POAY HaneyaTana V' yacrs n3Janii, HasbiBaemaro: Tpyasr Imnepa- TopcKkoï Pocciñcroï Arazemin. Tamr maxoxarca counnenia HEKOTO- prix Uurenoes Orxtrenia Pyceraro assima mn Caosecuocrn, Kak% T0: 1) Cueprs Ilpeocssmennaro Zocufa, Murponommra Acrpaxau- craro n Tepckaro, ueropuueckaa crarsa TV. Iperxcraareascrsyt0- maro 8% Orataenin, Opannapaaro Arkaaewnka Kuasa IL. A. Ulu- — 157 — puucraco-Huxmamosa; 2) O Danckuxs caosaxs 85 Pyccrour aavr- kb 1 0 caosaxs Pycckuxe n Duucknxe, HMBIONUXT o4nHaroroe samenosanie — Dnaoxoruuecroe uscxbao8auie Opannapnaro Ara- aemura Dymxoca; 3) insu n Counneuia Huxozras Heanosuua Fre- duua, crarsa Hosernaro rera Oraraenia JoGanoea, roropeni esepxs T0r0 B& OANOME 35 .Jureparypunixs SR ypsarorr naneuarazr ceoû neperogr Hanaxin Oeokpura. Pour L. Ipeactaarersereyiomaro na oxkpririe Orasaenia Pycekaro aspika n Croseenocru uowbmena 81 »Ussreucnin u35 nporono1oBs nepesixr Jacbiamiü cero Orabaie- nia.< Opauaapurn Akagemure Bocmoroes us4aas 8% reucuie cero roya Kkuury: Ouucanie Pycekuxx n Croreucruxs pyronnceñ Pymau- nogckaro Myseyua, n 3annmaerca reneps netaraniemz Eganrexia, Takb HAa3bIBACMArO, OCMPOMUPOEA, H3JABACMATO HMT HO HOPyUCHIO IHunegrarorckoï Akasemin Haykz. Bo muornxs xypuaraxs yre BO3BBINCHO OBIAO O HAMATOMB BB HPONLIOMB TOAY nepeBozxb lome- posoi Oanccen Pycernmn cruxamu no pasM6py nozaununka, 9T0ME HoBoms yKkpamenin Oreuecrsennoñ JAureparyper, koropsimx ona 6y- aers 06a3ama aro6umomy Pycckowy noary, Opannapnouy Akayewu- KY #Ryro6cKxoMYy. Raxr pesarrops Mocxkeuranmea , Opaunapusrä Akagemur® //o2o0unus neuaraers BB uems ueropnuecrie ceon mare- piaast, Paso Kakz H 06paboranasis crarsn. Bes Urensr Bpemew- uoñ Mocxosckoñ Romwwuccin, Gorse nan mewie , nenocpeacrsennoe HpHHHMAIOTE VuaCrie BB HANOANCHIM Cero #Ryprala cBonMn Cra- ram. Br XXV, XXVI, XX VIE n XX VII rowaxr Cospemenunxa, na- NEYATAHHBIXE, BB HCTERIEMT, OAV, BCB AUTEPATV PHBIA CTATEH BB OTAF- aenin Rpurukn # Corpemenuoñ BuGxiorpaæin mpnuazaexars Op- AuHapuouy Akaxemury Îiemnesy, pexarropy ororo us4anis. Csepxs 18 D roro ont #aneuararr Pascyxyenmie csoe o 3nauenin Ynupepcurera, CYAA n0 ero BHÿTPeHHER OPrAMMSANIN. Opannapasims Arazemnrkoms Aavko6biMS HanedaTanst BB NPOMMAOME TOY CAPAYIOMIA COURHERIA: O Dancrenxs xureraxs Canrkrnerepôypreroñ ryGepuin, 13B1euente n3B COJHHEBI Ara emma Ieepena, n Mepcnackas Feorpaæia XIV sbKka C5 npucosorynienienrs léorpaænuecraro orpsreka n3r Mac- cyaia, uemaro 85 X B5r5 n ocrapngmaro l'eorpawnuecroe onn- canie Caosenx Boo6me. Crarkn cin nowbmensr 85 IV row Pvyce- cxaro Meropnuecraro Céopnura, n31apaemaro OGmecrsous Heropiu u Apesnocreñ. Csepxs roro nus re nañeuaranst Sanncrn Bacuaia Axexcaniposnua Âaworuna cr 065a1cnemamm rercra 1 npambua- aiauu 5 memy. Ayzionkrs Depednuxo6s, no 3panito l'rapnaro Pe- xakropa Apxeorpaænnecro Kommnccin, sanmwaerca ns1amiens Hna- riescxoä JAbronncn. AXLIOBETE Cmpoess, Kkaxs eux ro xe Ap- xeorpaænuecroë Rommuccin, npnrorograers kr nszanio ,,Bsrxo4- nsa kouru Îapeñ.“ Ilouernsrñ Urens [poroiepeñ Kouemoes nane- gaTaxs BB 1842 ro1y C5 SHaUMTEAPNEIMN HNCNPABICRIAMN AONO!- HCHIAMN HOBBIA U3JaHiA CBONXE COunmeHN: Ueprpi 4bATEAGHATO yue- mia Bbpsr n Hauepranie Xpucriaucrnxs 06a3annocreñ. Hmeua nos- TOBB, CTOAB HSEHCTHBIXE Ka>KAOMy PyccroMy 110 3acxyramB, oKasan- HBIMB Hameïñ Anreparyph, PaBnbiMs 06pasOuS YKpamaïoTrs cnucoKs Opauaparixs Arazemnroër. Kpous Æ'ÿrxoecrazo, nocpean 4pyrnxs AäcrByiors Bo Gaaro cro8y Pycerouy namm Couxenvr Æporxoes n Russe Basemcrtiit. Orxtaenie Pyceraro s3p1Ka n Carosccnocrn, He cMorpa ma Kpar- KOe BpeM# CBOETO CYINECTBOBAHIA, AUHAOCE BE NPOIOTKEHIE Cero roïa HBCKOABKEXE Uienor, cponxz. Crarckit Cortranmrxe n Rapa- — 139 — aepz Heans Auercanpornus lyavanoes, [louernrii Urens Orat- aenir, erouaaca 86 Huus 23 Aerka6pa 1841 (4 Mupapa 1842). Oux eme 85 1821 roay Gris ns6paur 85 Uaensr HMungraror- coë Pocciñcroï Arazemin n0 yBazkenito KR YACRBIME TPYJAME ero KACATEALHO 'H3CAbAOBAHIÉ O6B O6pazOpaHIN BOXE A3LIKOBB H NHCE- “eus sooûme um 06% leporanwaxrs n Apxeozorin Ernnra 85 oco- Gemnocrn. On poanaca 1789 roxa n nponcexomar 075 Gxaropoys- uoñ Mozrxagcroï æamnain, Iflecrnaanarn 2bTrr one bras TPHHATT ua Cayx6y 88 Mnocrpaunyr Roxxerno n npruncrens x5 Roncran- ramonozscero Muccin. Bosppamaeusii K5 451amr co6creenno no KRozxerin uw cHoBa OTHpaBAAeMBIË BD Pa3HsiA MÉCTA HpH HAMNxT MACCIAXE ; OUB NONEPEMbHHO HaxOJmACA 85 Îlarepuo, 85 Axert, o% Lars, 85 Apesaent, 85 Ilaprxt n apyrnxs ropozaxt Erponsr. He uubes ciyuañ nepBonauaibno 06yuATECA CHCTEMATHIECKH, OH, HO BPOKACHNOÏ A0003HATEABHOCTH, HPIOGPÉAE BE 3PHABIXE METAXE MHOZXeCTBO CBLABHIT KacatTeAbno Aperuocreñ nm Diaozrorin. Br 1527 roy our npnuncaeur Gsm Kk5 Mumncrepcrsy Hapoanaro [poceimenis n ornpasient 3a rpamuiy npozoxxkars rams rxo- aoruueckia n Îlareorpaæntecxis 3anaris, KoropriA 06parnam na ne- ro saumauie Ero Wungparopckaro Beanuecrsa. Muorocxo:r: ble TPYAbI ETO NPEACTABAMOTE KARL ObI NPUrOTOBIENIE, KE pac- KPHTNO TÉXP, HOBBIXE MHBHI ; KOTOPLIA OÙB KCAATE PACNPOCTpa- uUTB BB, YUCROMS CBbr$. Our onposeprazs cucreuy Iamnozsona KacaTeAbnO uTenia n n3pacueuis Ernnerckuxs leporanwosz. Cueprs npekpaTHAa AbATEABHOCTE €TO BB TO BPEMA, KOTAA ON HAUAAE Yike H@UATATR CBOË TPYAR © cumBozaxs Erunranr nm 0 cmpicrs HXE CBAIUCHHATO A3B1IKka, BBezenie 856 970 counnenie onx PAS ABAU TEL Fa — 140 — Ha TPu KHUTH, M3B KOTOPPIXB NEPBAA H HBKOTOPAA daCTb BTOpOñ DaneyaTanbi BE /IpesJenb, à TPeTbA TOABKO O6pa6orpisazacrs. Bx l'epuauin maorie 135 CaMbIXR M3BHCTHBIXE VUCHLIXR, KAKE HANpy- m5ps Demmueeps, Aaekcamapr ZymGoïvme m apyrie, orssreaancs CB YBAReNIEMB 0 counmeniaxe VF. Zyavanoea. Mexay THEM er0 340- pose Malo n0 Maïy CoBepienno pascrponaocr. Bors wro nncars ous u3B /pesaena 85 1858 roy 8% Jonecenin ceoews KB F. Mu- uucrpy Hapoaaro Hpocesmenia: fl 408048 10 cetxbnia Bamero Bricoronpesocxoimreascra © npnannaxr, NOGYAMBINNXE MeHA ‘BXATE KB TENABIME BOJaMB Rapacôaza. Bossparace Br /Ipesienr, A 404- KEHB BAR, NO HACTOATEABHOMY COBBTY MOTO AOKTOPA BOCIPeE- LHTS CeOB BCHKOE 3anATie, MOTYINCE NPOTHBUTECA AHACTBNO BOXE, KOUXB NOIP3A, NO ErTO YBBPeHIO, AOXRENCTBOBAAA OKASHIBATECA ME- aaesH0, Ho npouxo. Rx necuacri moeuy BC5 oxniamia Mon 6brIm rierusr. Îpexuia crpasania nm rorosneia Goan yenanamcrs 40r0r0, 1T0 HN AH@MB, HN HOUPIO He DMBAB A NOIyuaca rn0Ko1. He cmorps Ha TO, CHYCTA MBCAUB Oe3AHACTBIA , NO BO3BPAINCHIH MOCMB H3E Rapacôaza, x O6pPaTHACA KB TPYAAMB , COPACE CT CBONMH CTPaJa- HIAMH, I SAHHMAACE YTPOME H BEUCPOME CB NPOMEKYTKAMN BpeMe- Hu, Aa0BI He naCTL BB CoBepuienroe nsnemoxenie. [ozraran Mex1y HPHUHHAMH MONXB CTPaJAHIH HENOCTOAHHOCTE H CYPOBOCTE 3 BIUAA- TO KAHNMATA, A NPCAIYBCTBYIO HEOOXOAMMOCTE H30PATE Apyroe Mc- ronperisanie 88 l'epuanin. Ho rinerapr 6srmr BCH ero ycuaia m ocoGiA Bpaueñ KB BO3CTanOBAeRIO 340p0B54. Îlocrsanee xonecenie csoe kB Ê. Muuucrpy Hapoznaro lpocermenia ons nucaxr rs Anpoat 1841 roya 3% Dpankwypra. Mexxxy npounws ous ropo- purs ram5: ,He ssnpaa na Gbacrsennoe moe 3A0pOBBE, 4, XOTA CE — 141 — pascTranoOBKaMW, UPOAOMKAIS APXCOAONHUECKIA MO 3aHATIA, HCKAIO- MA ABVXE NPOMCAMNXE MÉCACRE ; BB TCUCHIN KOTOPEIXB HOCTHP- IAA MENT HNAIMHUECKAA TPHNNA ANMUMAA BO3MOKHOCTH 3AHHMATE* ca, n reneph e4Ba Baaybio nepous. [lo soscranosaenin yrpauen- HbIXB CHAB OTB Ce COMBSHU, A AOATOMB NOCTABAIO yBbAomuTs Ba- we BrsicoronpesocxoanrezLcrTBo 6 Bpemenu moero orBb34a B8 Mra- ao. Br Hoa6ps roro x%xe rosa, ornparaaacs 85 Huuy, ons yire ue B» COCTOANIN OPIAB HHCATE. YBBAOMAeHIé O HEMB AOCTABAEHO use Dpankæypra nammms Îocrannnrours Tañusms Cosbtraurous Vôpu. ,Tsus c5 Gorsmnms VAOBOARCTBIEME (CKA3AHO TaMB) 4 Cut my nenoianrs npocsôy D. Zyaæanoea, uro Mas nernuno npiarno YCHOKONTE UCAOBHKA CTPAKAVINATO, KOTOPHI TPYAAMM CBOHMU HpH- nocurs uyecrs Pycckomy nmenn. Sa nbcKkoALKO Bpemenn 40 ceoero HOCAHAUATO pasCra0eHiA ONB OPIAR 31bCb BB Cuomenin CH VF. //0- MAPOMS, H OTOTB SHAMCHUTBI YUCHBIÏ OTSBIBAICA O HEME CH OCO- Gennoro noxBaroro.< M AByXB MBCAIEBB Gozxpuoï ue MOrF NO 14ep- 5KATE TAMB PPYCTHATO cBoero cymecrBoBania, C% HYME, KOueYHO, AOKCHT H3UJCFHYTBE H 9TOTE KAOUE KB TANHCTBAME Ernnercrums, KOTOparo ONL HCKATB TARB HEOCAAORO BE HPOIOAKENIE NATHACCA- TH-ABTHEÏ KH3HM CBOCË. 21-ro Mapra 1842 roga cixouuauca Ilouernsi Uaenr Orrbae- uia Creraus Bacuaseenus Pyccoes, Gviemiit rakxe Urenour Hu- neparoPcko“ Pocciñcro“ Araxemin. Br morosocrn cpoeñ ou nc- NbITLIBATS CCOA BB COUNNEMIN CTHXOTBOPEHIN ; HE KOTOPLIXE OHO 8% 1801 roxy, a apyroe 25 1814 nocsamenvsr npocranrenito 100- aecreñ Focyxara Muneraropa Auxekcamara Ilastopuua. Bx NOCABACTEIH RPCMERH ARTOPE HEPEMBHNAB ITOTE POIB SABATIA AH- e — 142 — repaTYPHPIXD, H CR SaMBTHOIO PEBHOCTHO NPEAMCA HABICKAMIAME no uacru oreuecrseuuoñ Hcropin. He ovxbtainsmu 144 croero usy- ueniñ KaKOTO HHÔYAB OCO0EHHATO DPCAMETA HAN HNOXU, OHB CAV- uañHO VBACKAACA BB KPYTY CTOAB PASHOPOINBIXE HECAHAOBARIE , M OTOMY He MOTB OCTABNTR SAMPTHLIXR CABAOBE HA HONPHE 06- MpHOMS H MHOrOorpyAuoMS. Île roasro nayka, no n BcAKaA BETES ex TPeÉyerR AAA CBOCTO COBEPHCHCTBOBAHIA CHCTEMATHUECKUXT WPH- rOTOBICHI , ATO HHKARB HC MOKCTR ÔBITR 3AMBHCHO BPEMEHBEIME H OAHOCTOPORHUME Hanprkeniems. Dorvwas uacrs meropuaeckuxe omarorrs L. Pyccoca nucana a5Tr% 2a ABaauars nepeas cum. Bors WÉCKOABKO 2AT/ABIÈ HE HuxR: À) OGosptnie kpurmkn Àodaxoecra- 20 ma Heropuo Pocciücraro Focyzxapcrsa, courmenmyro H. M. Xa- pamsunvims; 2) Baparxeie 2aronvr 5 Pocciüïcrums uepesoaows KPATRHMA. 3aMBUAHIAMN; 5) Onvirrs 0 maoxaxr, Baaaumipous gT, Rüie- BB HOCTABACHHBIXE BO BpeMA A3BIUeCTBA, n CumBxe Beruknus Kna- 30MB, CAMHMND YHHUTOKEHHPIXB ; KO OHB HPOCEÉTUACA 6arOxaT- HbIMB yucuieus Xpucriancroë Béspsr; 4) Heropuuecroe pasrreranie o aouepaxe& flpoctana, mn npou. : Crporaa ncropnueckañ KpnrTmka # SHaKOMCrBO CO BCEMH HCrouauKAaMn oreuecrsemnoi Hcropin, kB co- KAXHHIO, CHIC U TENCPb HE COCTABIAIOTR MPHHAJICKHOCTEÏ , | He- PASAY INR CB FPYAONS uCToparxoës namnxs. Br npesxnee Bpems DTA BAKHBI VCAOBIA YCNEXOBR TBMB Merrbe Coxpanazucs. Uro Ka: Ca€TCA A0 aABTOPCKATO TAJANTA , HE MHOTHMB BB YABAB AOCTAIONA- rOcA OTB HPHPOALI, CTO HEAOCTATORB KOHEUHO H He MOKCTE OBITE upezmeromr rpebosanis. Ecan ct rrrmieosnauenuria Kauecrea, 06- PaBVIONIA NCTHAHATO HCTOPHKA, 3AMBTRO HE BLIPASHANCE BB COUH- ueniaxr l. Pyccoca, ro n ecrecrsenno,, aro rpyasr ero ocraiorca — 4 —. eANBCTBEHHO KAKB MATEPIAAB, SAHNMATÉABHBIN AAA HCOOABWATO ANC- Ja VUCHBIXE, OOASAHHBIXBE DPOXOJUTR H CAMbIA TEMAPIA CTESH BE O61aCTR UxB BbADHIA. Aa Orataenia Pyceraro assika n Caosecnocrn eme avecrer- reavwrbe Gvria norepa Abücrenrexsnaro Crarckaro Cosbruuxa, Opaumapnaro Arazeunka, Muxaura Tpoœnuognua Æauenoscxaco, ckonuagmaroca 8% Mocxes 19 Anprax 1842 roxa. Iloxo6no mno- THMB YUCHBIMB, YTBCPANBIIMMB Sa COOOIO H3BbCTHOCTE Pa3HOPO/- NbIMA 3HAHIAMH BONPEKN NEPBOHAIAIBHOMY CBOCMY HA3HAUCHIIO, OH BCEMB OLIAB O0A3AHB COÔCTBeNNOÏ AHOO3HATEABHOCTH H HOCTOAIN- erBy BB Tpy4axs Msunaenis. [lo poxyeniro csoemy onë nponcxo- Aus 078 lpeuecrkoï Gbanoñ œamair, xxnemeñ 85 XappkoBb, ra6 M NOAYUMAR NEPBOHAUAIBHOC 06pasosauie 85 ramomnems Roxaeriy- MB. Jr0 OBLIO BE OCEMHACATPIXE TOJaxB. Torya BE AVXOBHBIXE YUH- AMAXE SANUMAANCE HANGOMbC APEBHUMK ASBIKAMIM, 110 CHCTEME, ne oueurs GXATONPIATCTBYIOIMEN PasBmrNO YMCTBCHHBIXB CHOCOGHOCrEN. Moroxoû Æauenoccxit , Gbier rpnaaamatTn A5TB, HOCTYNNAL ED BO- eHHyIO CAYKkOÔY. Takums 06pasoms , MokHO ckasaTz, uro n camaro NOBePXHOCTHATO O6pasOBania EMY HE VAAMOCE EBINECTH CE COOO na KUSUE n35 yauauma. Hyxaxa :xureñcrkaa n norpe6nocrs BL 3a- uATiAxXS , Goïbe COOTEÉTCTBENNLIXE CrO TaËHOMy Cie npH3BAIIO, 6BIAM HPAUMHOI , UTO OHB JAEA Pasa H3B BOCHHOÏ CAYÆKOÔBI BO3Bpa- WjaACA KB rpaxkzancroñ. Bo rce oro Bpema, Tv. e., 40 27 abruaro RO3PACTA, HM4erO HC YAAAOCE MY CABAATR AAA GyAYIMATO CBoere6 nasnauenis. Oxno 6bacrsie, NOCTHrHYBICE eTO HEOKRMIAHHO HN CE ero CTOpOnpI Ge3B BCAKOÏ BHHBI, COCTABHAIO HOCAB BP AUBNM ErO ONOXY npeoépasogauia YMCTBCHHLIXR eTO 3aHATI. Hpunyz ennui, HEb mr OCTABATRCA HAAOATO BB HEBOALHOÏ. CEZABACTBCHHOCTH, OH BOCHOAS- 30BaACA YCAYrOI CBoero Rannrana, KOTOppiit CCYAUAL ro KHurO1: paubaauia Doamuna ma ucropio Jexiepra,n ITJep6amoea. 3x0 cAyuañHoe coÔsiTie PhHMAIO H GYAViLee HOUPHIUe M Gy Aya Xa- pasreps Aaueno6cka20, Kakr Aureparopa. 3ami1aTexbhO, 4TO YCAY- aussi Oœnnepr 6B148 GC. H. Z'unxa, rorr cammiñ , KoToppiit de- peaB MÉCHOABKO ABTB NOCIB, AACKOBFIMB HPICMOMB. CAAGOË KYP- HAALHOÏ CTATEH, CHOCOOCTBOBAAR BOÏTH, B7 Ps4»1 nucaresei COuH- uurearo Hcropin Pycecraro napoya,* asnsinemyca Ha Auzeparyp- uoe nonpruue Toxe G6e3r npurorosienia. Br KRauenogckom®s Ha BcIo er0. KUSHB OCTAANCL OT HEPBPIXB HANCUATABHI MPICHMNCÉ, CHABI Boaruna Ta HAKAOHHOCTE. KB HCTOPHUECKHME H3CALAOBAMIAMT H DO cKkenTryeckoe HacTpoeHie , KOTOPO6 BB. HOCIBACTBIN, BPEMEHH ; CO0- IHAOCE MHOTHMB N3R TO CAVINATEIEN, NOXACPIKUBACMOC HOAPAKa- news no106n0my xe yueniro 8% lepmauin. Îlepexoqusmr nyremr or» Boennoñ CAYÆObI KO BCTyreni0 8% IIpoweccopri Ynusepeure- ra aa Ravenorcraro 6s1au 3anaria ero 8% Bu6xiorerkt nu, Ranue- aspin lpawa A. KR. Pasymocraco, xoropeu upnnaas ero nr ,ce65, yasxauenpiiñ noneunzezems Mockoscraro Yausepenrera w.er0.0- kpyra. Aauenoecxit Takb YCNBAS BOCNOAUNTE HEAOCTATOKE NEPBATO ceoero 06pa3oBanis, UT0 BB APA rOJa npio6 pa» 82, Ÿuusepcurert vuegvia crenenu Marnerpa nm. Aorropa Dnxocooin, à Hsmmmrixe Haykr, a uepesr rpn ous yxe 65148 Jrerpaopaunapase, [por æeccopowr. Ho, moxers GBITE, HHUTO CTOABKO He BRIBE AO ETO 36 KpYTa MAJONSBÉCTHPIXE AIOAEÏ , NAKE Aureparypuoe COAkenIe , CH AY HAMHMN nuCarezamn: apamsunviMe n ZKyro6cKuMs, Mexk- AY. KOTOP&IMI OUR MpioéPEAS UMA, kakB peaarropr. Bicruuka Es- — 145 — ponsi. Axa Tpoæeccopa npakrnuecria sauaria anreparypoto oco- 6enuo nozesnsr. Ho onu eue Grucrareasnse 408Hparors ero yue- HpIe VCNBXH KOTIA OUT H36HPACTE BB O6PA3OBATEAN CBOCTO MBIO- AeHi4 H BKYCA, AAC OJAPERHPIXB HCTHAHBIMN TazauTamn. Peyar- uiero Bicranxa Esponsr Æauenoëcxiü Bomexx 8% nenocpezcrsengoe conpurocHoBenie CO BCEMB, TO OTHOCHAOCE 40 Pyccroï rorzam- ueñ aureparypei. Ecan 6p1 om c5 yObxAeniems upunars Hauaga n manpassenie Æapamsuna n ZKyKo6cxaeo 8% Aureparypb, n. noxr- 3VACE eCTECTBEHHBIMB , NOCTENEBHLIMB pasBnriems [samubixs Ha- vkr® n CxoBeCHOCTIH, COBEPINEHCTBOBATE HXL H NOCAB BB NEPBOMB, UCTHHHO-NPEFPACHOME UXB HACTPOCHIN ; TO noCxbaHie roabt Bpcr- uura Esponst ne npercrasraAn Gb1 TaKOË HECOOTBBTCTBEHHOCTH CE npexkanmu. [pnuuua 5r0û nepembnst 3akmouazacs 83 roms, uro ero Hpu3BaHieMB OLIAO COMHIbHIE, à HE KHBAA BOCNPICMACMOCTE re- HiaABHBIXE COsJanif. On crpemnaca ocA3aTs Hx5, a He o6HnMars ayscrsomr. Takuui 06pasous our ocTaïca Ha BCIO km3u6 [Ipoæec- COPOMB, AOCTOÏHPIMR VBAKENIA, HE SAHABIIN MHCTA MEKAY AUTEPA- TOPaMN, HOCPEAN KOTOPPIXE OUB CTOAIB HBCKOABKO ABTE, KAKE pe- AaKTOPB HMH OCHOBARHATO H MPOCAABAERHATO Kypnara. Br npo- æeCCOPCKOMB CBOCMT, 3BAHIN OUT NPON3BEAE SAMBUATEABHOC APAO: OUR OCHOBATE HOBYIO IUKOAY no uacrn Oreuecrseunoñ Hcropi. Ho mkoxa ero , n0106n0 emy camomy ,.He nopaxkaeTz HponsBoxu- TEABHBIMN CHAAMN, Oua nssberna TOASFO AYXOME orpnuauia. Ecan 661 BE € OCHOBATEAB CAMANCR TEOPETHHCKIA 3HAHÏA CE ANTEPa- TVPUSIMN VCNBXAMH. BbPOATHO H MEKAY NOCABAOBATEIAMH TO CKO- pre 06HapyAmancs 6bI nucareAn BB COGCTBEHHOMR CMBICAG. Mex- AY TBML BB HPAMOMB CBOCMB Hasnauexin ÆaueHoëCKiü AOCTHIE BCe- 19 — 146 — ro. uero TOAbKO NO HPaBY TPeÉYIOTE CO 3aCAÿrA M AOCTOHHCTBO. Bx Yuusepcurert, Hi no yuenoÿñ, Hn no a4MHHCTpaTHBoË 4ACTH, He Ôbi10 HH OlHOÏ NOYCTHOË AO!KHOCTH , BO310*EHIEMB KOTOPOÏ BbipaxatoreA yBax%enie (Cobra H A0BBPEBHOCTE BbICIMATO Hauazs- CTBA, KFakOË PI ONE He HCNOAHAIT, nonepembano. ÎmnEPATOPCKAA Akazremia Hayks n 6siBman Pocciñckaa Arkayeuia , Kiescrit Yau- sepcurers C8. Baaanmipa n Ouecckoe OGmecrso Hcropin n Apes- HOCTe“ TOPKECTBCRHO UH3BABHAM COSHanie yueHpixB 3acAyrs [po- “peccopa, npioôiumez ero 2 unCciy CBonxE Uaenoss. Îokasasmm MHOECTBOME ONBITOBR H@ TOIBKO HECOMHBHBSIA CBBABHIA CBOM IO PASHBIMB OTPACIAMR HCTOPHIECKUXB HAYKB, HO M HPOBHIHATEABHO- KpuTAueCKI VMB BB OÜDLACHEBIAXS M H3CAPAOBAHIAXPE PASHLIXE BO- npocorr, OHB O6HAPYAHAB TOUHO Tak0e Ke BB CEOB HaCTpoenie H BB OTHOMEHIN KB npexmeraus Orabienia Pyccraro 1351Ka u C:o- secHoctn. Our 31bCb npuuecr ÔBI HPAMYIO HOAP3Y, KAKE COBBTAMH, TAKB H PasPaÜOTROIN OTHOCHTEABHO UACTHBIXR Sajauz. Beth ns4an- HBIE MMB TPYABI OBLAN ONBITHI, 8AMBJATEAIBHPIE NO HOBOCTH H OC- HOBATEABHOCTH, HO TPENMYIECTBEHHO. OTPRIBKH, à HE OPrAHNAECKOE ub106, BB HeMB OLI BHIPASHAOCE >KUBOe cossanie. Kart Tpy40-110- Gus YHeRBIÉ, OHB NPiOOPHAR NOUTH SHNHKAONEANIECKIA 3HAHIA BB A3bIKAXR H HAYKAXB ; HO 970 CaMOe OÔuIIe APATEABHOCTH H OC- TAHOBHAO er0 HA OAHBXE NONBITKAxXB. BHecenHbiA UMT. COKPOBHIA BB O0iee AOCTOAHIe OTEUECTBEHHATO HPOCBBIEHIA COXPAUATE OTH 3a6BeHiA NAMATE UEAOBEKA, KOTOPPIH, KB AOBCPINEHIIO 3aCAYTB CBO- uxB , BB TeueHie noutTy 65 -ABTE KU3HN , OCTABAICA BCETHA, KaKB 4eIOBBKOME , TaKB M FPaKAAHHEOME NPAMO{YIHBIME H A0OPOCO- sbcrupimrs. Mocrosekiï Yausepcurer? , KOTOPOMY OH He BOTINE — 147 — NOCBATHAB 09 APTE CAYXKOPI, MHOCHMA YEPTAMH 3AMBIATEALHOË PH- 3ionoMiH CBOeñ gsIpakaeTs 6siBmaro ero Perkropa. 9ro. konegno, camaa AeCrHañ NOXBAAA, AO KAKOÏ TOABKO AOKHTB MO:KETE NPE/- cTaBnTeAB COCAOBIA yuemaro. CyAr6a noctara eMÿ KoHunAYy MMp- mayo. Br neparti Aens npastunka Iacxn, nocr5 065anm, our 803- BPATHACA KB YUCNPLIMB CBOUMB KPECIAMB , PACNOAOKDACA BE HUXBE OTAOXHVTE — M YCHYAB Ha BBKH, He HOTPEBOANEE HH OANOrO Al0- Gamaro ero cyluecTBa HH CTPaJañIAMn , 1m Æa106amn. [lo 136pa- niro Ronwepeuiu Akazemin Hayks ero micro #2 orybrenin Pyc- ckaro a3bika n Crosecuocrn npexocrasreno Taïñnowuy Cossrunky B. À Zlourvnoey, na uro Bocnocaxbio8aro n Bricouañmee Ero Hn- NEPATOPCKArTO BEANYECTBRA COu3BO/enie, Heuncrennsie 315CP npelmerst, BXOAUBMIE BB KPYrB BEABHIA 1 AbATeABHOCTH OTibAeRIA COCTABIAIOTE TOANAHLI OÙÔBCME er0 3a- HATIN, KOTOPLIXBS NOAOKENIE H XAPAKTEPE OHO ONPEAHAUAO AOrEC- TH BH 10 O6maro cB5abuia, Ecru sawbrens ntroroprii YCTBXE BB AbCTBIAXT CeTO HOBaro VupexJeniA, TO, He3aBHCHMO OTE TPyY- AOBB ÂKaJeMHKOBB , CB CHPABEJANBOIN NPH3HATEABHOCTIO Ha400H0 NPHAUCATE CrO HENOCPEACTBEHHOMY YAACTIIO , KOTOPOE BE PaCHOpA- xeniaxz Orabienia yroquo 65110 npuaumars |. Munucrpy Hapoy- garo [pocstinenis n Ilpesnsenry Akazemin Hayrz. pu maoro- TPYAHBIXB H MHOTOCIOKHBIXR NONCIEHIAXB O OÔPAZOBAHIH IOHOIEC- TBa H BOOGINE O ABHXKEHIH HPOCBPINEHIA BF oGmnpabimeñ BB CBH- T5 Îunepin, on HaxOAMAF BpeMA 411 BHHMaTeAEHArOo ureHiA BCHXE nporokor088 Il Orabrenia Akazemin, x no HBKOTOPEIMR CTATEAMT, UXL YAOCTONBAIE NEPEAABATE CBOH Sambuauia [. Ipeaciaarezs- CTBYIOIUCMY ; KOTOPBIË , BCABACTSiE CTOAB >KHBaro yuacria PF. Mu- * HuCTPA, BO BCAKOC BPEMA O6PAIMAACA KE Ero Bricokonperocxoau- TEABCTEY CB HCHPOIMERIEME HEOGXOANMLIXE paspimeni 10 AbAAME Oratienia, H noAÿAaïs HXE HEMEAIEHHO. Takuws 06pasoms npey- noaoxenia Oratienia npio6phiraan BMbCTS H HaAAeKAINYIO TBeP- AOCTE O406penieME BBICIGÏ YAeHO“ BAACTH H YCEPAHOE €A COABH- crBie KB Ge30TAATATEABHOMY HXB HCHOAHEHIH. (0) COCTOAHII POCCII TIPEAB BOCIMECTBIEM®B HA HIPECTOHR HETPA BEUHKATO. AKCTPAOPAHHA PHATO ÂKAAEMHRK 4 H. Ycmpaaoea. HI19904, HIHROTIOO , 4 ÉLOTOB IN AN d MA 18 DO AIM O4 dE ‘ de OTARRRME AITAN ù 3 Dur 2 S i s i nie UT ah, oHAN LAHUPMOUTES A i4 snosnoot MA | “ÈS !l LTS à ; hard : F € î ’ 1 « Li j ' PP 1 Î \ } PATTERN" ï à Li 1 \ * ’ x \ Cs rixs noph; KaKB OTB AMa TopKeCrsyiomeñ Poccm, ume- neus Ceuara n Cnmoza, locyaapersennent KRanuxeprs lpaæs Fo- 108KRuu% Ckasarr Îlerrs Beauromy: »Tronmn neycemuermn rpy- Aamu, Tsonms exmubiMS pyKoBo#k/JeHieMB, MPI H3B TEMPI HHATOKE- cTBa M HeBbAbHIA BOSBEICHPI Ha TEATPB CAABEI M BCTYUHJH BB KPyrs o6pasopammsixe rocyzaperes Esponeñckuxz«, CB TEE nopr COBPEMCHHHEKN H HNOTOMKH NPHBHIKAM AYMATB, UTO OTEJECTBO HAE so Ierpa, cr ero Mockorckumn æopmamn, G6k110 rocyxapcrsoms CAAÔLIME H3BHB — Ge30TBÉTHOIO >KEPTBOIO XHMIHHBIXB COCbACH, He- YCTPOCHHBIMB BHYTPU — 10061461 -MATeKEË, HeBBKECTBA, CYeBBPIA. Taxs rosopan n rosopars Mcropnkn, oparopri, Axo4m rocy4ap- crsenubie, YUeHbIé, XYAO%KHNKH, CBON H uyxie. ÜTB camaro xBT- CTBA MI NPHBBIKACME OAATOTOBETE KE nmenn ÎETPA, ropammca erO HOJIBNTAMH KaKB CAABOIO HANÏOHAIBHOI, H YaCTO NOBTOPACME TO, UTd HÉKOTAA CKA3ATE OAUMB H3B erO CNOABNKENKOBE: » Ha uro gs Poccin an B3raann, Bce ero Hau4aïom3 nm'berTB, M uTO ÔBI BNPEAP un AbAAIOCR, OTB CETO HCTOUHUKA YePHATE OYAYTB.( Br neyasnee Bpema oxmaro >xx5 n crapaa Poccis mama ce65 KpaCHOP'EunBaArO SAMUTHUKA BB. NUCATEAB He3a6BCHHOMB CAarOPO/- HOIO AFOOOBIIO KB HCTHHB, yBa;KeRIeME BCeETO TIpeKpacHaTrO H BbICO- — 152 — KarO, T'AYOOKNND CBHABHIAMN BB AbeINCAHIAXE OTEYECTBA: TO ÉBIAL Kapamsuuz. »C% Bouapenieus Pouanogsixr, roBopurs om5, 4yra ueGecHaro MHpa BO2CIAAA Ha4B TPonoms Pocciäïckumr. Oreuecrgo no1z Chao CamozepxkaBif YCNOKOHIOCE, H3BEPTHYBF 1YKE3EMHHIXE XHIHHKOBB H3B HbAPB CBONXB, BO3BEAMUMAOCE HPIOOPÉTEHIAME H BHOBE OOPa30BAAOCE BB TPaK/JAHCKOMB HOPAIKB, TBOPA, OOHOBIAA n AbIAA TOABKO HEOOXOINMOE, COrAACHOE CE NOHATIAMN HAPOAHBI- mu, Ganxañmee KB Cymmecteyromemy. Îapcrsoganie Pomanoseixs, npoiotxkaers ou, Mnxauxa, Auercta, Deouopa, cnoco6crsosazo céan;kenio Pocciaurs cx Egponoro, Kkak5 8% rpaxianckuxe yaipex- A€BIAXB, TAKB H BB HPABAXB, OTB UACTBIXB TOCYAAPCTBEHHBIXE cuoleui CB CA ABOPAMH, OTB NPHHATIA BB HAIUY CAYÆÔY MHOTHXZ nHO3eMUEBDL , OTB nocesenia apyruxz 85 Mockes. Fine npearn HAUM YCEPAHO CABAOBAAU CEOUMB O6BIJAAME;, HO HPUMBPE HAMIHAAR ABÉCTBOBATE , HN ABHAA NOABSA, ABHOE NPeBOCXOACTBO OJePKHBAAN BePXB HAAB CTAPBIMB HaBbIKOMB BB BOUHCKUXS YCTABAXE, Bb CH- cTeMb AUTAOMATHUECKOË, BB 00pa3b BOCHUTAHIA HAH YUCNIA, BB Ca- MOMB CBBTCKOME 06x0%1eHin. Cie n3MbHenie AbAAAOCE HOCTENERHO. THXO, EABA 3AMBTHO, KaKB ECTECTBEHHOE BO3paCTaHie, 6e3B NOPPIBOBR H HaCnAIA. » Mer ‘sanMCrBoBaAN KaKB GbI HeXOTA, TPHMBHAA BCE KB Ha- lEMY, H HOBOC COCANHAA CB CrapsiMes. Aeuaca [erps. Bx ero ABTCKIA ABTA CAMOBOABCTEO BeALMOXB, HATAOCTE CTPHABLHOBE H BJA- crono6ie Coœin nanomunan Poccin mecyacrusi1 Bpemena cuyr8 60- APCKHXB; HO BCANKII MYÆD CO3PBAR VKE Bb IOHOMB, H MOMIMOIO pVKOIO CXEATUBT KOPMILIO TOCYIAPCTBA, OHB CKBO3P OVPIO M BOAUBI YCTPEMHACA KB CBoei UBAH, AOCTHTRE H BCE nepeMBHHAOCE. Cero ont ai Nha: dur tatin ne sn — 153 — ubANO GbIAO He TOAPKO HoB0e Beznuie Poccin, no n cosepmeunoe npucsoenie o6sraaess Esponeñckux®s ...... Iloromcreo sos4ao ycepanyro xBazy cemy Gescmeprnomy locyxapio, 1 Anunpims ero AOCTONHCTBAMB, M CAABHBIMB HOABuramz. Ho msi, Pocciane, uwba npeas raasamu CBOI0 cropio, nogropaus an manie Hecet1ymuxs HHO3eMUeBT H CKaKeMB AM, utTO ÎlETPS ecrs rsopeus namero BeAdIA TOCyAapCTBenHaro ? SJa6yaems au KRuase Mockoscruxs loauua I, loauua TITI, Koroprie, moxHo cKkasars, u35 unuero 8034en- rau /Jepxasy cuasuyio, n, 4Tù He Membe BaXHO, YYpeANAN EE Heï npagienie eanmoszacraoe ? ÎlerP nameur cpegcrga xbaars Be- amxoe: Ruasza Mocrosckie npurorognn onb1s.« Taks meicanas n rosopuas Kapwasuns e5 orkporennoï 6e- chat cr MmnePaATOPOoM® AnEKkcAuAPOME Î o crapozapneñ Poccin, BB TBeP40MB YOBKAENIN, UTO OHa BB HbAPAXE CHOUXE 3a- KAIOUAAA OGHALHIE HCTOHHUKH CHALI H OAATOICHCTEIA, OGHAPyÆKN- BaAa OueBuJH0e CTpeMAenie KB OAarOyCTPOËCTBY H O06pasoBaniro, 3HaKOMHAACE, COAnkAaJACE CE Egponor n xor1 Mexieuno, 3a To TBEPASIME H BBPUBIMB IATOMB NOABHrAAACE KB TO 4€ WBAN, KB KOTOPO“ TAK& HACH/BCTBEHHO ysaers ee Ilerrr Bernxiñï, me n0- IAAUBE HU HPaBOBB, HH OOBINABE, HN OCHOBHBIXE HAYAJB Ha- poxxocTu. 3abcs ne MBCTO H He BPeMA BXOANTE BE PascmOrpBnie Abü- crBiñ ÎlETPA: uxs 407xHa owbaurs [cropia, Korga packpororcsa TAËHBI APXHBOBB, TAB nOrpeOenbi ŒaKTHI, AOCEAB PABHO HEH3BHCT- HI H KAPKUMB NPHBEPXEHUAMT A CTPOTAME nopuuarezams [ETPA, H TaKHMB O0Pa30MP BO3MOHO OYACTB OCHOBATEABHOC, 3PHA0E CO- ofpaxenie EBCHXE ASAHIN ero, ueBieuennoe ue H3E NOBEPXHOCT- 20 _— 154 — gBIXB PA3CKA3OBB, OTPHIBHCTHIXB AHEKAOTOBB, HeAOKASAHHLIE YM- crBOBaHiñ, à HSE UNCTArO, CBBTAATO H OÔHALHATO HCTOYAHKA HCTH- sl, W3B HeNPePhIEHArTO PAAA CRHAbTEALCTES HeOCnopnusixs. Ho gonpocz, “rù raroe pra Poccin npexs sonapeniews Il£rpa, AbÜCTBNTEABHO AN HeOOXOANMO ObLIO AIA Hé CTOIb HCOKNAAHHO, Cros BHe3anHo rocTurmee ee npeo6pasosanie, KpyToe, CypoBoe, nau u GesB nero, KaKb Jymaers KRapamuur , BCxbACTBiIe mocre- nennaro cOmmremia CE EBponoio, np OUeBnAHOMB BHYTPEHHEMÉ BO3paCTAHIN, OHA pasBnJa GEI CBON HCNOANACKIA CHAPI H 6ESB NO- rpacenia, 6e35 HACHJIA YCBONIA Ob1 Ayumie mAOAst Æusun Espo- neñckoñ? 2TOTE BOUNPOCRE, HAMT KARETCH, MO*KETBE OPITE PaspEUIENS, Hp HACTOAMEMS COCTOANIN HCTOPHUCCKUXE MATEPIAAOBE, DAKTAMH NO 10KUTEAPHPIMN. Packmuyran 85 Espont ma orpomnoms npoerpanéres or% et- sepnaro Jexosuraro mopa 40 npimmnaro Horopocciferaro Kpaa, or& Geperoës Aubnpa 40 Kawermaro nosca nan xpeGra Ypaar- ckaro, Poceia neyMAata nnosemusixB Ra6moaTéret OGMAPHOCTHIO cBouxS npéxbioBr, GOraTCTBOME H Pa3H006pasieMS ÉCTECTÉEHHLIXE nponssezenifñ, Gesrpamnanoro mpexaunocrio pcpxS cocxoBi L'ocy- AAPIO, TBHUHOCTIO ABOPA, MHOTOUNCAEHHOCTI BOHCKA; HO BB TO «Ke BPeMA OHà Ka3a/JaCb HMB ACPAABOIO HECTPOMHOIN , HEOÜPASOBAN- HOIO H MAAOCHABHOIO. Uyxésemubii B30PR Hé MOTBE S3aMPTHTE BB ueñ Hi 2pbAaro CaMoOsITHATO pasBNTIA TOCÿAAPCTBEHELIXE 91CMCH- TOBH, HH H3YMUTEABHATO B3anMHarO COrAaCin HXB, KOTOPOC CAY- ATP OCHOBOO MOTYINECTBA TPaKAAHCEUXE OGIECTEE H HE MOXKÈTE 6bITS 3aMbHeHO HHKARHMN BLITOJAMH éCTeCTBCHHArO NOJOKEHIA, 42% YCnBxaME o6pasoraunocrir. LAC. af, — 155 — Poccia se yerynara nu o1nomy GaaroycrpoenuoMy rocyAaporsy BD TOME, ATÙ COCTABAACTR TAABHYIO NPYÆHHY OAATOICHCTBIA 00- ueCTBCHHATO: OH HMBIA KP'HIKOE npaBAeHie, YTBEPKACHHOE Bpe- MEHCMB, ONPITOMB, COTAACHOE CH AYXOME HAPOAHBIME, PABHO OT- Auunoe H OTB CYPHATO PasHOBAACTIA H OTB NPONSBOABHATO ACCNO- Tusma. Be npasa sepxopnoï BAacTu, npasnreasersennoñ n zak0H0- AATeABHOÏ , COCPEAOTOMNBAANCE BB CBAIMEHHON OC00B l'ocyzaP4; BOIA ero He CTÉCHAAACE HN DeOJAIBHBIMH OOPIIAAMH ABOPANCTEA, HH NPUTASAHIAMN AYXOBCHCTBA, HU NPUBLLICTIAMN FOPOIOBE. Or, UHAPCTBOBAAE CAMOICPKABHO, HEOTPAHHUEHHO, CANHOBAACTHO, MHAO- Bal I KASHUAB HO CBOCMY CAATOYCMOTPBHNO, ÆKAAOBAIR HN OTM- UAAB npaBa COCAOBIÏ, ONPeAbAAAB HNOJATH H HAAOTU, H OAHHME [apcrkums caogoms onoxuaas Pocciro. 9ry BAactTs Kpbhnkyr, eau- uÿyI0, HePasABABHVIO, yupeauau Rassea Mocrosckie, Ona rakz cpoanmAacs CE AyxomB Pyccxaro napoya, uTo nn Taxkoe camo- szacrie loauna l'posnaro, nn Kkpamoarsr Goap5 npn ronapenin Iyi- ckaro He MorAu norozebars ee. Hecnpasezauso numyrs Roiww- xuus nu Tarnmer®, uro Muxanaz Oeoxopouus Berynuas na Ipecroar CB BaacrsiO orpannuemsoio, Aaëz no npumspy [lyü- cKkarO 3aïHCb HHUerO He AbAATE Ôe3B COBbTA COAPCKArO. Mi HMBEMB NOAAMHHBIE HECOMHUHTEABHBIE AKTHI © BOSBEJeHIN €TO Ha uapcreo. ÏsE scbxx ropodoss crbxaances 85 Mocxey us6pannrie COCAOBIAMH AOCTOMHPMIE AIOAU, H BE XPAMB ŸCneniA BMBCTÉ CH CBATUTCAAMM H BCABMOXAMN PBMAN CyAL0y oreuecrsa. Hukorya, roBOpuT® KpacHopbaugsii n Gesnpucrpacrueiü Mceropurr, uukorga HAPOAE He ABACTBOBAAR TOPKeCTBeHHBE, CBOGOANDE; HHKOTAA HC UMBATL H NOOVÆKACHIÈ CBATHÉIUUXE ; BCB XOTHIN OAHOTO — ljbAO- + — 456 — cru, Gaara Poccin. He Gamcrato sokpyrs opyxie; me 6p140 nu Yrp035, HN NOAKYIOBE, EX NPOrTHBOphAË, Hu CoMnbHiA. Vs6paan IOHOIY, HOUTH OTPOKA, YAAIeHHArO OTB CBBTA, NOUTI CHAOÏ U3- BICKAH €r0 H3B OÔBATIN YCTPaMeHHO“ Marepn n B03BeAn Ha Îlpe- CTOAB, Opomennpi Kposno Axexumnrpia, cresaun [yñcraro. Ce npekpacHbl, HeBHBHPIÏ IOHOIMA Ka3aICA ATHIEMB H KCPTBOI, TPe- nerTazr n narars. Île nwba nor ce6A Hu esnHaro CHABHATO POJ- CTBCHEUKA, UYAKABIA GOAPAMB BEPXOBHLIMB, TOPABIME, BAACTOMOOH- BLIMD, OMS BHAbAS BE HUXB HE NOLIAHHBIXE, à CYAYIIUXE CBONXE THpanoBS, H K3 Ccuacrio Poccin omucs. Btacrsia marexnoï apu- CTOKPATIM NPOCBHTHAN TPaKAanT M CAMBIXB APNCTOKPATOBR;, TE NH apyrie eAnHOrAaCuO, CAMHOAIyIUnO naumeno8gaan Muxanra Caxo- aepauems; Th H Apyrie, BOCNAAMeHCHHBIE IFOGOBIO KB OTEUECTBY, B3bIBaAn TOABKO: Dors un locyaaps! Hanmcazn rpammary n n010- mm ee ga [pecroas. Cia rpammara, BHymennas MyApocTio onbi- TOBB, YTBEPKACHHAA BOJICIO H COAPT H HaPOJA, eCTE CBAIENHE- IAA 35 BCBXD rOCy/JapCTBeHuBIxB xapriñ: Russes Mocroscrie yupeanan Camozepxagie; oreuecrso Aapogaro ero Pomanorsims. Cx apyroï croponer ora BAacrs Gesycrosnas ne GbIta Ge30T- JTHBIME HPON3BOAOMPB, KAKB XOTATE YBPBPOTE HACB HHOCTPAHMPI. Tpyano Hañrn Apyryio crpany, rab 6br Camoyepxagie noxs308a- A0Cb CBONMB NPABOMB CE TAKOIO OCTOPOKHOCTIO, CB TAKIMB YBa- >KEBIEMB CBATOCTH 3AKOHA, CB TAKOIO 3a00T/AMBOCTIO © BBITOJAXF mn GXATOCOCTOANIN KaKJarO COCAOBIA, KaAKB BB HAEMB OTEUCCTBE BB ljapCTBoBaHie Aoma Pouanosrixr. Hn ojuoro Baxmaro ya ne pimamn oun 6e3% CoBbTa CF G01PCKOIO AyMo10 n cs Îlarpiapxowr; He PhAKO NPHSLIBAAN Ha COBBTE H BBIOOPHBIXE AIO 35 BCEXP — 157 — cocaogiñ. Takr okpyKenubi cparureaamn, Goapamn, OKOABHNUMH, H36PAHHBIMN ABOPAHAMN, ANHAMH AYXOBHBIMN, AIABMH TOPTOBLIMU, crphieuknma roxogamn, Rasauknmn Aramanaun, 4axe cersckumn o6BiBaTeAAMn, pascyxyazr Tape Muxanar, Oeozoposuus CB CBO- MMA BÉPABIME NOAAAHHBIMH © Henpasgaxs KRopora Ilozxscxaro, na- pymasmaro maps /leyanncriñ, o npesroxenin Ropors Isezckaro soesars Îlorsmy oGmmm curamn, © B3arim A3o8a Aonckumu Ka- SaKaMN; TaKB uATAAB Ha Semckomz CoGops csoe yaoxenie [aps Auekcbi Muxañaosuur ; BnOCAHACTBIM HEOAHOKPATHO COBHTOBAAICA CB BBIGOPHBIMH unHamMn © Abaaxz Mazopocciñcknxr, Oo 4b1axr Tozsckuxe, IMsexcknxrz , Typeuxuxs; rarkr npeemmnks ero @eo- A0pz Auerkchesnurs npurosopous Semckaro CoGopa yanuroxnar mbcrumuecrso. Heoxnokparnoe nogropenie no106upIXS cAyuaerz HBOABHO BO3OYÆKAACTE MBICAB, HC ObIAN JAN Semcrie CoGoper npu U3BbCTHBIXB OOCTOATEALCTBAXB HEOOXOMIMBIMB YCAOBIEMB TOT/JAIU- HArO o6pasa npapzenia? Orsbuaeus: mbrr, nurkorga. locyaapu co3pBaan nxF 85 Mockey eauacrsenno no snyiuenio 406poïñ Boau cBoe, CAYINAAN OTKPOBCHHBIA, UACTO HeCOTAACHBIA MHBHIA Bbl- GopusixT UNHOBL, M PÉMAAN BONPOCE HO CBOCMY CAATOYCMOTPHHIO. Seuckie CoGoprri ue nwbn Than BAACTH 3akon04ateasnoï. Cryxa NpaBNTEABCTBY TOABKO CPEACTBOME KB PaCKPPITHO HYÆAB HN AKEAAHI HAPOAUBIXB, OHH OCTAANCE AAA HOTOMCTBA KPaACHOPEANBLIMB HAMAT- HukoMB Oxaro4ymia namuxz locyzapeñ, xorbemuxrs 6pirs apaun NpaBABl, OTHAMH CBONXB NOAIAHHEIXE. Bropoio meowbnenuoro gpirogoio Poccin, rak:xe He3am'bueHHOIO N H@NOHATOIO HHOSCMABIMU HAOAIOAATEAAME , OBIAO GAATONPIATHOC AAA Oo6mecTBa no40keHie HePKBH, KOTOPAA BE €A OTHOIUCHIAXE KT — 153 — Mipy I KB BCPXOBHOË BAACTH HPEACTABAAIA SPHAUME YrHUNTEAL- moe. Boasopugmucr 28 Pyceryio semaio Ges nacuaia, Gesz ynop- uoï GOpLÔPI CB A3bIXCTBOME, BB BB CTPOÏHOME H NPeKPACHOMB, KakB GAArOJATE HeOa, CB OO0KECTBEHHPBIMB CAOBOMB Ha A3LIKB POy- HOMB, NOHATHOMB HaPOIY, OHA HEHSMBHHO XPAHNJA BbPY YUHCTYIO, HaCAAOBAHHYIO OTB HpaBociasaro Bocroka; ruxo u cnokoñno, 6e38 œanarm3Ma H MiPCKUXB PasCUETOBB, VIBePKAAIA CBATOC yuenHie BB crpañax OTJATCRHBIXB, HOKOPACMLIXE PyccKkumBs opyxieML, H HO aepnBaza BO BCHXB COCAOBIAXT TAYOOKOC, Peuriosn0e 4YBCTEO, agxo GAarOTBOPHOE H AAA VCUPXOBS OÔIEKNTIA H AIA HPABCT- senmoïñ CHAbI rocyaapctea. [acrpipu neprken Gsian 40cToHHIMN €A CAYKHTEAAMN, Osuanenosannpie PphAKuME GeskopricriemMB BO Bpe- mena RuaxeckuxB mex10ÿCoGiñ, GJarOUeCTHBOIO PeBROCTLEO 3a HE- 3aBHCHMOCTÉ HAPOAHYIO BB 9n0xy Tarapekaro Baagpiuectha, Ab4- TEABHBIME COAbüCTBIeMT 40My Runseï Mocrosckuxz K3 yTBepxye- Milo CANHOBAACTIA, OH COXPAHHAU TO Ke HensMbmoe Gxarouecrie To xe ACHOC COSHAHIE CBOCrTO AOATA, Ty ke PeBHOCTE KB BED, Kb Ipecrozy, KB oreuecrey n pu Îarpiapxaxs. He Gyaeur roBopurs O0 BeAnueCTBEHHOME camootsep>xenin Ep- morena, © GAaroyecruBoï TBepAOCrH Duxapeta, © BeANKOAYIIHOMF myzecrBb Aionncia, 0 My4eHHU4eCKUXE CTPAAAHIAXE locuæa BR 3a- wury UHepken, Üpecroza n rocyzapersa: 06parumz BHnManie na HOCTOAHHYIO 3a6OTAUBOCTE HamuxB [larpiapxoBS © 1epKOBHOME 64a- roycrpoñcr85. Br oroï 3a6oraurocrn, BB 9TOMB CTPeMIeHIH KE AYSILEMY, OGHAPYAKHICA BB HOANOME CAECKB KPOTKIE XAPAKTEPE namiero AYXOBEHCTBA, CTOAP HECXOAUBI CE XAPAKTEPOMB 3AHAAHATO : Kkor/a Ilan, sonpeku o6memy TpeGopanilo BBKa, YIOPCTBOBAAN BE — 159 — CTAPHUUBIXE DPATASARIAXTE HAN HMPEAPASCYAKAXBE, INAN HANCPEROPE BpeMCHH, HE COTAAMAANCE EM HA KaKYI0 PEHOPMY, KOTOPOÏ TPOMKO rpeOosarz OGM TOAOCB BBKA, M H3B5 AHANLIXE BHAOBB BOCI/AAME- aan 25 Espons Kkposabsia soñnbt, warmt Gxarouecrussie Iepapxn, 6dABIIEIO UaCTHO NO COCCTBENHOMY HOGYAKAICHIEO, YNPpek/JAAN BPeMA, CO3HaBaAn HeOOXOANMOCTÉ YAy4AmeniA, HCNPABAAIN HENSOHRNLIE 0e3- nOPAAKH, NOPORACHHbIE HEBBKECTBOMB M CYeBBPICMB, AA%ke OT- KASbIBAANCE OTB MHOTHXB CBOUXT MPENMYINCCTER AAA HNOAL3HI TO- CYAAPCTBA M PeBHOCTHO CONHHCTBOBAAN Crapaniaur Mouapxorz o Gxaroycrpoñcres o6mecrennomr. Br 4oKasaremscerpo, karoñ AYXT 6e3KOPLICTIA OAYINEBAAAS BB TO BPEMA HAINE AÿYXOBEHCTEO, AOBOABHO npusecTH YHNUTOREHIE TARKB HASbIBACMBIXB TAPXAHOBB: 9TO OBIAO NpaBO MOHACTHIPEN H AYXOBHBIXT BAACTEË COÔNPATE NOULANHEI CP NPOBOSAMBIXE YPE3B MOHACTEIPCKIA 3CMAN TOBAPOBE, NPABO, OCBA- Ijennoe gbKamm, yrsepxaennoe Bernrornaxeckeuum n Îapernmm rpammaramMn M CAYÆMBIICe OÔHABHBIMT HCTOUHHKOMB HEPKOBHLIXT aoxo408t. laps Axercrä Muxañzosnus oTwbaurs ero, uro6p1 4ars Goxbe npocropa HAPoAROË NPOMBINTACHHOCTH, H AYXOBEHCTEO Ôe3% ponora n nperocaoBia ncnoxamao [apcxyro 80.10, MexkAy TBME, KaK® Ha JañaÂb OTMBHAa nuAyasrenmiñ nopomua Peæopmamio. Bx TaromMs Buxb HaXOANANCE BE HAMEMTL OTEUECTBB ABA rAaB- ubie ocHOBHbie oxemerra Esponeñeraro o6mecrsa, Momapxis n Deprors. Bxoanrs 85 noxpoGnocrn crapunnaro ynpagzrenis name- ro, BE H3CAPAOBAHIE bOPMB H OOPAAOPE CY/IA, BB H3LACHEHIE MBPF kr Gésonacnocru sHyrpeïneï 1 BHbMHE, KL OGOrAIEHIO HACTHOMY u TOCyAAPCTBEHHOMY, BB HACTOMHYIO MUHÿry Ms He moxems. Ho cambie CTporie flopHyareAn CTaparo BpeMEHN, BHMKHYBB BE O6Ha- — 160 — po4oganmbie Apxeorpaæwnueckor Komwnccielo akrst 4 BE Apyrie n0106HBIC MaTePIaAbi, AOMKHBI CYAYTE COSHATECA, UTO NPABHTEAb- cTBeHHAA CuCTeMa Hama K% KOnuy XVII croxbria 4ocruraa Bo- oGie CTPOËHArO H NOAHATO PA3BHTIA, YTO OHà OOHHMAJA TAABHbIA yCAoBiA OGINeCTBEHHATO NOPAAKA, UMBAA CBOH ONPEAHAUTEABHPBIA æOPMPI, H YCTAHOBNBINNCE NOCTENEHHO, HO YKASAHÏO ONBITA, HaH- AYYHHMT 00PA3OME COOTBETCTBOBAIA NPABAME H OOLIMAAML HAPO/- Hsims. Îpasza, ocraance 85 Heñ ueprei BzagsiuecrBa Tarapcraro, ÆeCTOKIA IBITKM, Ce34EAOBbAHLIA Ka3HH; HO BOOÛINE OHA BbIPAKA JA ACHYIO HACIO IPABNTEABCTBA © HeOOXOANMOCTH 3aKOHA TBEPAArO, HeNPHKOCHOBEHHATO, © BOABOPEHIN AO6POÏ HPABCTBEHHOCTH, O BO3- MOKHOMB O0AeTUeHIH HaPOJa, O SAINT UCCTH €rO MH AOCTOAHIA. Drixs y Hac» CRoï KOJeKCE TPa;kJaHCKHXTE H YTOAOBHEIXE 3a- KOHOBD, €CAH YTOAHO HENOAHBIH, HEAOCTATONHEIN JAA%KC AAA CBOCTO BpemMeHn, TbME He Menxbe MYAPBIË H Gxaro bTeIBHEI 10 OCHOBHOË uAeb, KaKB OPraHHdeCKiñ CBOYE 3aKOHOBE OTEUXeCTBEHHBIXE. PEUR y macs Bepxosubi l'ocyaapcrsenmmiñ Cobrs (Boxsmas Ayma), COCTABACHHBIA H3B BEABMOKB, YOHACHHBIXE CHAMHAMH, YMYAPCHHEIXL ONBITHOCTHIO: OHM COGNPAANCE NOUTH e>ke4HeBKO 8% [apckuxs Îlaza- TAXE AAA CYÆA/JeHIA © AbAAXE TOCYAAPCTBREHHBIXS H KaKAbIÜ H3E HUXB MOTB lOBOPUTS npexs l'OCYAAPEMB CBOGOAHO H OTKPOBEHHO. Bsiam y mac csou Muuncrepersa, an Ilpukaspi, BsICNIA npasu- TeABCTBEHHBIA BBAOMCTBA , KOTOPBIA PaCHOPAKAAN AbAaMn BHI- HUMU, BOCHHPIMU, CYAHPIMN, ŒHHAHCOBPIMU. [lou rAaBnIME Ha430- poMB HXB COCTOAAN HCHOXHATEAN BEXbHIA NPABHTEABCTBA, OO HACTHLIE BO€BO/PI, CYABH, COOPINUMKH nozateñ, OKAAAYUKH, AOSOPIUHKH H Apyrie unubi, OGASaHHbIe ABACTBOBATE COTAACHO CB AaHHPBIMH HMF — 161 — HAKA3AMH HAH MHCTPYKUIAMH, BB KOTOPBIXB NPABHTEABCILO PagHo 3a00THAOC H © TOCYAAPCTBCHHOMR HHTEPeCh, MH O BPITOJAXE Ha- POARLIXS. SakOHT AOCTATOUHO OGESIIEUUBATTL He TOABKO CBOGOAY HAN Gez- ONACHOCTE AMUHYIO, HO H HECTR Ka%Aaro lioxiannaro. Ilpaso no- MHCTHATO BAAABHIA 6PLAO Yrsepxaeno Lapcruun rpamuaramn n onpe- ABAeHO. NHCHOBLIMU Kanramu. EannooGpasnoe ycrpoñcrso npua:rro GPIAO 3a nenpembunoe ycAoBie BCHXB OOAACTEN H HAPOALOBL NO/- BAACTHBIXE Ckunerpy Pocciñckaro Tocy4ara; Besxb rocnogcrso- gars u Pyccriñ saxour, n Pyceniü asvixs. Ors roro Gvicrpo CTAAKHBAANCE MBCTHPIA UEPTbI MOKOPACMBIXE HAUIHMB OPyÆieMT, 3eMeAb, H pasnopoauna actu Poccin cansaaucs 85 OAHY 1A0THy10 MacCy, BB OAHY MOryiuecrBenuyro Pycekyr /lepxagy. Ipexrs s3aronomr GbiAN BCE paBusl: OHB He PasAN4als BeJs- MOKH OTR HPOCTOMOAUHA BB CAYAAB NPECTYNACHIA; CYAB AAA BCÉXE Ge1AR pasenz. Ho pasauuie BL npasaxs cocao8iñ, Hens0t;xnoe, HeOGXOAUMOE AAA KAKAATO GJATOYCTPOLHHATO O6IECTBA, CYINECTBO- Bazo, Ÿ macr GbIAO ABOPAHCTBO MHorouncAenn0e u Gxecrauee, KOTOPOE He YCTYNaA0 BB 3HATHOCTH M GAATOPOICTBE HNPOHCXOK/JE- ais an O4nomy Egponeñckomy: 85 CcoCTagh CBOCME OO MorA0 ua- CUNTATE HÉCKOAPKO THICAUB HPAMBIXE NOTOMKOBE Braaumipa Ce. CTOABKO K€ aMHAiN OS3HAMEHOBAHHBIXB AOGACCTEEO CBOHXE PO0- HAUAABHUKOBE. Ha Heu» exam ABb rAaBHbiA 0613aHH0CTH: 060- POHATR TOCYAAPCTBO OTB BparOBB BHBIUHUXB M nOMOraTE L'ocx- AAPIO BB YupaBzenin. Kaxkapbiñ BAaytieus 3eMAH, 10 nepsomMy Lapcromy yKasy, 40o%rens 6sL1R HenpeMbHHO AHUHO ABUTHCA KE CBOeMY NOAKY, CB ONPEABACHHLIME UHCACMB AA PATHBIXB, HHAUE 21 — 162 — TePAAB CBOC NOMÉCTRE. Br crapuny Pyceriit 1Bopanums ue mors CEAGATE, T0 BB TO BOAB CAYÆKNTE H HE CAVANTR! OH CAYHIAB Ifapio n uapeTey 10 rpo6a, 40 NOCIHAHNXE CHAG, H CEONMN 3a- cayrami O6AarOpOKNBAAR APTE, BHYKOBB, NPABHYKOBE, KOTOPHIE ropAnJnes CAYAOOI NPCAROBRE, KART AOGACCTBIO CEMEÏBON, PO10- poro. Je or0ïû mien BO3nuKA0 y HaC? MHCTHHAeCTBO, OÔLIKROBE- pie mpexoe no CABICTBIAMB, HO GAaropOAHOE NO Hauaïy : 60 BF ocHopanie pacueroBs TOrO MAR Apyraro Ana NPAHNMACMPI ObIAN GaMHIBHBIA 3aCAVrH npexxo8z. bDepeus H >aïoBars BEABMORB T0 oreuecTBy GObIAO HOCTOAHHLIMR HPABHAOMB BCEXT locyzapeñ Mo- ckoBCENxXB, M HIpecrozrs x OKPY#aAN OGLIKHOBENHO AIN PO1O- cIOBHBIE. BHAMNCHHTHIE SHATHOCTBIO OTINOBB, ABIOBB, NpaBI0B, BeCHMA HCOXOTHO TNpHHIMABHIe BB CBO“ Kpyre 4Aaxe Îapeknxr CBOÏCTBCHIHKOBTS, CAN OHH He OTANUAINCE CBONMB TPOHCXAFKJE- “miens. Ÿ nacm 6bLIA CBOA BBICINAA aPHCTOKPATIA, TOPAaA, HEAO- CTYNHAA, HeHSMBRNAA BB CBONXE DPABHAAXP, KOTOPPIA IEPEXOANAN u3B POIa BB POI. Heptaro Gesnoroñnas cBonmm DPATASAHIAMN, OHa CAYAHIA OAHAKOKB KPBHHKOIO ONOPOIO Ipecrozxy, n HbTR Hy- EaKorO COoMmBbHis, uro MockBa o613ana CBONME BEANYIEMB CFOIPKO regiro C2onxs L OCyJapeñ, CTOABKO H AAABHOBHIHOË MYAPOCTI HXE COBBTENKOBT. Taknms 06pasoms craporagnaa Poccix sarkxrouara BB mb1paxr CBONXB TAABHLIA HAdAAA rOCYAAPCTBCHHATO GXATOYCTPONCTBA: OHä "MBA npaBienic KPBIK0e, eAMHOIePAABHOE, SAÜOTANBO OXPAHAB- lueé HenpnKkOCHOBENHOCTE 3akOna; Îeproës BB HaïAyumux» OTHO- ICHIAXE KB MIPY H KB BEPXOBHOË BAACTH, ONPEABIEHHYIO BB NPa- BAXB H O00A3AHHOCTAXB CBONXP CAYKUTEACÉ ; ABOPAHCTBO 3HaMEHH- = = 10e, GACCrAIUee, HC YCTYIABINCE HHKAKOMY APYTOMY AOGACCTLIO DACAYTAMH; 3aKOHBI, COOGPASHBIE AYXY HAPOIHOMY, CAMOOLITHBIE, OCPAIMOBHETE ONBITOMB ; MYApOCTIIO #BKOBE. Eauuer8o B5pr1, 1351Ka, VupaBiCHiA, CKPBNANAO BCE YACTH €A BB OJUO NBA0C, BB OAUV MOrYINCCTBEHHYI0. /lep:kaBy, TOTOBYIO HO epeouy Manogeuio aps BO3CTATE Ha CBONXB Bparops, Uero xie ne aocragaro eñ? Uims, BOOPY>KHIA OHa Hporuss Ce6A cBoero Pocy1aPA npupoyiaro, he- AMKATO YMOMB M ,1YINCIO ; TaKB MAAMCUHO AIOONBIATO CA CAABV u GxaroicncrBie, N CB TEMB BMBCTB TAKE HOCTOAHUO, TAKB YHOPHO HEHABHABBATO €A CTAPHHBBEA POPMbI, CA Hpagbi H O6pr4an? As dero Pa3pyYIAAT OP YEBEPAKACHHLI BBKAMH HOPAIORTE H 3AMBHATT ero ossi? Coraacnmca an 5 KRapamsnubims n cKaïremr, uro «ceñ Focyxars, KE HeCUACTHO XYAO BOCHNTAHHBIN, OKPY>KEHHPIH (AOALMH MOAOABIMH, Vauaar H nonoôuxs sheueBiia eæopra, Ko- «TOPBIË OTB ÉBAFOCTH gabxaaz 88 Mockey, H BCCHMa eCcreCTBeHHO «æaxo11 Pycerie o6bman crpaugsimn, rOoBOpHAL MY 002 HHXB CL «upesphniems, a ce Enporeñckoe Bo28PNNaïB 10 me6ecB,») yTro «BOALERIA OGuecrpa , Himenroïi Cao6oar, upiarnma 414 HCO6YS- (AAHHOÏ MOA00CTH, : A08CpIn Au Jewoprogo Ab, 1 BAIN Mo- «HAPXP, Ch PASTOPAUCEHBIMB BOOÔpaskeniens yBu4bes Espony, 5a- «XOTHAB CAbaars Poccuo loxtauiero?» an orkpoeur 6o45e oc- HOBATEABHPIA NOOVKACUIA Kb OTOH PepbOPMB, CTOAb TATOCTHOÏ A: COBPEMEHHHKOBE H CTOAb OHXATOTBOPHOËÏ AA HOTOMCTBA ? Mi Buxbau, Kakb PASBHANCE BB HaMCMB OTEUCCTBE OCHOBHPIC 946- MeHTLI OOIUECLBEHULIE; ÉPOCHMB TeNeph GeSMPUCTPACTULIL BST AA Ha TorJaumee cocrosie ! Poccin. Hnrab nn Oo440 npaBuTeABCTBO ue nekAoCL sa0oraupbe Pyceraro 0 GaarozenCTBin HaPOla , © BHbIN- * a — 164 — Heïñ 6e30nacHOCTH er0, © HeNPHKOCHOBEHHOCTH AOCTOAHIA M 4eCTit Ka#JATO, O CBATOCTH 3aKOHa, © uUCTOTB HPABCTBCHHOËÏ, H HN TAB noroxenie AbAB He NPEACTABAAIO CTOIE TPYCTHOËN H NeaALHOÏ KAPTHHBI, KaKB BB HAINCMP OTEJECTET. sens rpesoxnan n rpanan HaCr xniuH»ie COCHAM, MaAOCHAs- able AAA APYTHXB, TPOSHBIE H ONACHPIe AIA HaCB& O4HuxB. He ro- sopuurs © Îlsenim, KorTopañ nMbia Hays Hamn neperbers ABHbIù n pHamreAsubi, 3aHmMañ nouernoe MBCTO Cpeau 4epxass Esponei- ckux5. Ho KaknmMB 06pasour MOria conepHn4ecTBOBATE CE Hamn Mozsua, cocrasiennas n35 CaMBIXB PaSHOPOANPIXE CTUXIN HN yxke HOCHBIAA BE HBAPAXE CBOUXE 3APOIBIUTE HEMHHYeEMarO Papy IMeHIA ? KRapars X sapoesazs ee oannmr noxo1om, Kapas XIT anspnayr% Kopozxa ea c& npecroza; à MPb1, HOCIB BBKOBBIXB VCHAIH, He MOTAH HCXHTHTE H3B PYKB EH CANHONICMEHHYIO, CAMHOBPPHYIO HAMB CTPaHÿ, KOTOPaA TaKB JACTO YMOJAJA HACB O 3AMUTb, M OCTa- BHAN €€ NOXB HTOMB XECTORHMB, NOJABNBMUMB BB Heï H PyccKi asbike n Pyceri sakons. Mauro roro: Ham He yjagaa nokos 4axe NOAYAMKAA OpAa, rabszuemaaca ma KRpsmerkous nozyocrpors. Eysa AN NPOXOAMAB TOP, KOr{a O1 OHa, OTAbAenHas OTB Poccin 1po- CTPARCTBOMB CTelleñ, He Pa3OPAAA NOAYACHHATO KPaA Hallero; CKOABKO pas Tpenerara camaa Mocsa orr e mamectsiñ! n 4540 HeBbpoarHoe, TBMP He Mebe AOCTOBBPHOE — UTOObI OTBPATHTR €4 ryGurezpapie ma6brn, Mockogcrifä A80p5 exero1H0 noChAAAR eñ Goratble Japbl, TAKE HA3LIBACMPIE HOMHHKH, KOTOPHIXB Xanpbi Tpe- 6OBAAN OAHaKO KB KAKB JOIKHATO, TPO31 BB NPOTUBHOMBE CAÿU4A pasopeniemS HaIMnXB CMS n ropo4osr. Mer uubau maorouncrennoe, My>KeCTBeHHOE ABOPAHCTBO, MOrAN BbIBecTn 8% note 40 300,000 par- — 165 — HAKOBB — M NOUTR NJATHAN Jaub Crennoï op1b! Moxeus au ro- c1b Cero TOPANTHCA TOTAAUHNMB NOAUTHUYCCLUMB MOT YIUECTBOMP ? He yrsmurezsmbe 6b110 1 Buyrpengee cocroauie Poccin. Ilpn BCe“ CTPOrTOCTH 3aKOHa, PH BCeï 3a00TANBOCTI locyaapeï O rpa- BOME CYAB, © Ge30NACHOCTI AU H COOCTBEHHOCTH, BB 1O1POOHO- CTAXB YnpaBIeHiA TOCHOACTBOBAAIO BOOÛIE TATOCTHOE CaMOBAaCTie n Gescorhcrnoe ÆHXONMCTBO. /[oBOIBHO npuBeCTI BB A0KA3aTeAr- CTBO TOPPKIA KAAOOBI HaPOJa BB nocAbAmie rot Muxanta Oeo- AOpoBHda Ha Ale NPHKA3HBIXB, Ha nocrynkn Moposoga 1 mno- rie noyoôupie cayuan. Oxacrubie BoeBozbi, COCPeAOTOUNBAA BE AUWB CBOCMPB HPaBO CY/AA TPakJAHCKarO H YrOAOBHArO, COOP 1o- AaTeË, 3€MCKYIO HOJHUIO, HaPAB BOMCKA, CB OJHOÏ CTOPOHPI HE UMBAH BOSMOXKHOCTH BBINOAHNTE CTOIB PaSHOPOAHPIA O6A3AHHOCTH, CB APyroï %e HAXOAMAN MHOECTBO NOBOJOBB KB YAOBACTBOPEHIO 6es3akonHaro Kopsicroaro6ia. Îlsirkn cocraBza1n He06XOAMMYE npu- HAJIeXKHOCTB POBLICKA NO ABAAME YTOAOBHBIME H NPeCTYNACHIAMT rOCYAaPCTBEHHBIMB. CToAb :Ke HeHABNCTHBIH , CTOXB Ke Oesue- A0BDAHBIÉ NPABEKB OTAABAAE OBAHDIXE JOXKHHKOBB BB ÆKCPTEY HEMHAOCEPABIXE SanMoJagegz. KRHYTE He AAA AAkC SHATHPIXE asopaus. Parapia onoauenia Han npeACTaBAAAN MHOTOYHCIEHHYKO, HO He CTPOHHYIO TPOMAAY MAAO-ONPITHPIXB NOMBIHKOBE H CEAb- CKHXB OÔBIBATEICË, OTOPBAHHBIXE OTB IAYTA H BOOPYACHHBIXB APM nonalo: o613ammble CaMn 3a00THTRCA O CBOCMB HPOAOBO/IBCTBIH BO BpeMA TOXO/Ja, OHM PaBHO ONYÿCTOWAAN H CBOK A UYKYIO 3EMAH, UAH THÔJIN OTB TOIO/A. Kpow$ roro, y Hack He pasBnaach Hu OAHa OTPaCAB HpOMbI- WACHHOCTH, 3HaHiA HAN ucKkyCCTBa. Hame pyKro1biruoe npousBo4- — 166 — CTBO OTPaHHUHBAAOCA BLIABAKOIO TOACTATO XOACTA, HAU TPy60où cep- MATH, HANIA - TOPTOBIA 3aKAIOYAIACE BB HEPEBOSKE H3B TOPOJA B1, ropoir xAB6a, Caza, aerro. Bee uco6xommoe 414 ÿ406crBa :kusnu MBI NOAVUAIN H3R-3à TPAHHHLI: OTTY {à BESAU HAMB CYKHA, HOAOTHA, u34BAiA MCAKOBHIA, MeTALINUeCKIA. Orry;a Mbi HMOAYUAAR Jaxe nymeu 4apa. lopoia namm oranuaancs 072 epeBenk. To48K0 ÉdABIUNMBE UUCAOME AOMOBD, HepEBCË HN 0a3aPOME, TAB HPOJABAAHCE ceABCKIA HPOH2BCJENIA -H MEJOUHLIE HPEAMCTPI AJ JOMAIHATO OOu- xoza. Rars uacro unosemnrie Ilocast repr£an ro404% 4 X0404% ua nyTu 075 Cmozencra 40 Mocxeri! Eyga uma nouarie o pemecaaxr. MBI TEMB MEHBE ObIAH 3HAKOMBI CB XYAOKECIBAMH HN HCKYCCTBAMH u3atmupimn. ExuacrBenHbiMB MY2BIKAABHBIMB HUCTPYMEHTOME GsIAa Gazazañka; >KHBONNCHIO SAHHMAANCE OAHH HKOHONHCHPI, HE NOHH- MaBUUC NEPBBIXE HAYAIE CBOCTO HCKYCCTBA. ToAsko 3014eCrB0 oCTa- BHAO HBCKOABKO WAMATHHKOBE ; SAMBUATCAPEPIXL KPACOTOIO , €IUE 6orbe Apesnocre10. CAoBecHOCTE OrpañNuLBAlTACE CHHCLIBAHIEMB, CTA- puaueiXB ABTONNCEÏ, XPOHOTPAPOLB, H KUNTL AYIUCCHACHTEABUBIXE. lpawora gnpouems G6b1a A0CTYNHA BeCEMA HEMHOTUME: CIC BE ncxozs XVII crorbria ne Kazxabii Goapuur YMbAZ nomnucars cBoe uma. TpyGoe uesKecrBo, rocnoACTBYA BE BEICHUXS H HH3WMXE CAOAXB O6IECTBA, PASANBAAO TICTBOPHBIÉ AXE CBOÏ H Ha HPaBbt “ Ha O6sI4au, KOTOPBIe NPeACTABAAAM CTPAHHYIO CMBCE A00PBIXE KaueCTBE CBOMCTBEHHBIXE PYCCKOMY Hap01y, CB IpeApasCyAKAMH, cyeBbpICMB, AAKC CB OTBPATHTEIBHPIMN HOPOKAMH. Crpaamo 6s130 61 aorasbisars, uro Poccia, npn Takoms no- A0KCHIA ABAB, BONDERM MHBHHO KPACHOPHUHBATO SALMTHHKA CTa- panbi €A, HE BSHPaA Ha Gaarorsopuoe pasBurie OCHOBHPIXR 31€MEH- — 167 — TOBB CBONXB, AAICKO HCHOCTUTTA TOË UAH, KB KOTOPOÏ CTPEMATCA KaK/10C OOMECTBO TPakAanCKoe, OCOÛCHRO eCAN CPABInME ee CE Sanaxmor Egponoio, r4b cnapi upomsimaennsia pasengammcs e5 HENMOBHPHOIO ÉPICTPOTOIO, TOPrOBAA OGHHMATA BCCACHHVIO, YMCTBEH- HaA ABATEALNOCTE ObIIA BR BHICMCN CTENeNN, HAYKH, XYJ0#eCTBa nPONBÉTAAN BO MHOTHXB CTPAHAXP, 3HAHIA, HCKYCCTBO, BKYCL N3AIM- HbIä OPIAM HCOOXOMMBIMH YCAOBIAMI OÔIECTBA. Ocraerca phmmrs sonpocr, ne moraa an Poccia BbiñTu u38 CTOAB TATOCTHATO NOAOKEHIA HOCTENENHBIME, XOTA MEJICHHBIME 06pa- 30BAHIEMB CHOCO TPAKIAHCKATO HOPAIKA, BCXFICTBIC BHYTPEnHArO cTpemienii KB YCOBCPINENCTBOBARIO, 63 KPYTaro neperopora, KOTOPPIMB Tak® CHABHO norpacr ee [rerrs Bean? Heropia COÔCTBEHHO HE MOXKCTH HN He JOIKHA BXOANTE BB H3CAbIOBanie 04068bIXB BONPOCOBE: OAuoMy bory nsBbcrHo, urd Gs110 Gk1 CH Poccier, jaxe cr Esponor 85 XVII croxtrin, ecan 661 mor 85 cyposoÿï mxozt ÎerPA ge ussbaaan rañnpi corpyiuurs Kapua XII, cuupurs Dpnapuxa Bemmkaro, norore6ars Iopry Orromanckyro . Ho cropia moxers n Jox:xHa ckasark, BE Kakoñ crenenn 06Ha- py#ngarocs BE HACE BHyTpeHiee CTpemACHie KB AYAEMY, KB ycoBepmienCTBOBaHIO, KB 3anMCrBOBaniro 07% Erponsr Bcero roxes- HarO: 3ABCE OHa CYAUTE NO GAKTAME. Brio Bpemx, Korga Bce npearbinaro Poccin Grecramyr 6y- AYTHHOCTE: OKPECTR €A HAÏAAN MOTYINECTBCHELIA, HÉNPIASHERAPIA HaPCTBA MH OTAAACHHBIE HAPOABI BCTVIAAN CB HEIO BE TOPTOBHIA CBASH ; BHYTPH BB KAaKIOMB AbÜCTBIN NPABNTeABCTBA BBIPAKAAACE ACHAA, OTUCTAUBAN HACA © BOABOPEHIN AÿUATO NOPAAKA; 00 YCO- BePINEnCTROBAHIH BCEXTE OTPACAC KUSHU OOINECTBCHHOË, H ATÙ BCErO FE — 168 — Baxube © HCOËXOANMOCTH O6pasosauia Hapoanaro. Taks 6p110 1, TO BpeMA, Kor4a Game Tpona Joanna lposnaro croars uesa6- senbii Aaamers. Tyrs msi cokpymnan uapcrso Kasanckoe, uap- crBo AcTpaxanCKoe, NOAUHHHAN CBOCH BAACTH KasakOBB /Jonckux?, Ka3akoB® SafnlOPo>kCKNXB, eABa He OBAaabAn Rprimouz, saBoeBarn Jusonito, 3abeAu ABATEABHYIO TOprogao CB Auraielo, cs [lepcier, uokposareABCTBoBaau l'pyain, umbAn cnomenia co 8cexw Ersponox; MEXAY TBMB BHYTPH NOAOKIAN HAUAAO BOÏCKY PerYAAPHOMY, Aa- POBaAn BaKHBIA NPeHMYIECTSA CPEAHEMY COCAOBIO, OTPAHAUNAN camoBAaCTIe BOCBOAB, YUPeAMAU GAUTEABHBIN HaJ30PB 3 HCHOAHE- HieMB 3aKOHA, 3 UHCTOTOIO HPaBCTEEHHOIO, H KB AOBEPIUCHIIO ECErO o6parnaucs KB npoceuesnoñ Egspont C5 npnsbiBomz yuenbixz, XYAOKHHKOBB, PEMCCACHHHKOBR, AAA o6pasogania Poccin, BE reep- A0MB HaMBpeHIN OCHOBATR BB HE VUHAUNMA HAPOAHbIA, © UEMB yxe pascyx4aan ua CoGop5. Borz mowenrz, Kor4a 8% 4pes- HeMB OTeueCTBE HAlEMB O0HAPYKHAOCE ÆHBOC UYBCTBO lHEHINSa- uin, ACHOC, HB0E CTPeMAIeHIE BEPEAB, KB AYAINEMY, KB COBEPIUIEH- ubimemy. Orz ceï onoxn 40 Ilerpa Beanxaro nporer10 0K0x0 noAyTOpacTa AHTB: KasaïoCk 6B1, Poccia, o6noprennaa nocas Ta- TapCkarO Hra, YCTPOCHHAA, BOSBEAHYEHHAA, He OCTAHOBHTCA Ha cBOeMB GACCTAINEMB HNONPHIB H COBEPIIHTBE NOJBHTB BEIHKOË : BbIUAO uuaue. seat mp1 Gorbe Tepaan, YbMB npio6piraau: ynyc- THAM H3B PYKB CBONXB /uBonio, YTpaTHAn Crapoyasnia Pycckia seMAR pa Dunckours SaANBE H AaAH BO3MOHOCTE 0kuTs Rpbim- ckOï OPAB, 06e3CHACHHOÏ YMOME H MeuomE Ayamesa. Mr: npio- 6prin Maropocciro, Ho ne RCI, TOABKO HO1OBHRY €A, CE TPyA0ME vaepxain 3a Co600 Kieer, n Kakux& orpouasixe noxeprsopagii — 169 — CTONA10 HaMB 9TO Hpio6phrenie, KaKB OHO ÔBIAO HeHAJEKHO JO Ca- maro nouua XVIT e5ka 075 Gypasix Boaneni ea, eme Gore or 8mbimarezscrsa Typuiu! Rasaus, 101ro8pemeunyio conepanuy Mockpsi, YnOpHO 3amMMABIYIO CBOIO BBPÿ H HE3ABHCHMOCTR, MbI COKPYIUNAIU OAHAMB YAapOMB; à Maropoccia, crpaua exnaosbpnas, A06POBOIPHO HAMB HOAIABMAACA, BOBACKIA HACE BB ECTOKYH, HATHACCATHABTHIOIO GOPLÔY H CE eA COÔCTBEHHBIMN CHIHAMH H CB coCHAAMH. Yuorunmr © APyruxB HéyAAUAXE BHBIIHUXE, © NOXOYE Ilenna nos Cuorenckrs, 0668 ocaxt Puru [apemz Auercremr Muxaïaopnuemr , © HeOAHOKPATHOME nOPakEHIN HAMMXE BOÏCKBE Uapnenxamr. Bayrpn oGnapyxngaancs Gbacrsennsia npezssame- HOBaHiA: peryAapnoe BOMCKO, yupexyennoe npu loauns l'posnomr, BE CJACTAHBOE BPEMA TO NPaBleHiA, OOPATHAOCE BB CKONHINE He- 06Y31AHHBIXE MATEKHMKOBE. BB CaMOME HaPoIB rOCnOICTBOBAAT, POnOTB, KOTOPHIŸ HEOANOKPATHO OÔHAPYÆUBAICA KPOBABLIMN 3P#- AMANH: 0Ûmee HeyAOBOABCTBIE cocaoBiä Ha Are Îpurasupixr, Ha HXB AUXOHMCTBO H HENPABOCYAIE, SAMBTHOE BB; HOCAbAHIE TOAbI mapersoganis Muxanxa Deozoposnua, paspasnaocs, 10 Bonapenin CHIHA ro, CTpaiugbims Éyaroms 5 Mockes, Hogroposs, Ilcrors H MHOPHXE APYTHXB FOpozaxs. Bckop5 nocxb Toro BCHBIXHYAL 6yaTs Kozonenckiñ; Tams noxma1ca Ha Aouy Pasuns; TyTB B3B01- nogazacs Mazopoccis. Aaxe mupuaa oG6urexs Cozrorenxkaa 803- MYTHAACE. SAOOHBI AYXB HPOTHBOABÜCTBIA H MATEKA HPOHNKL aaate: Iepsocsarurers Huxons 4epsnyas BCcrynuTs BE OTKPHITPI, AOTOAB HeCABIXANHEIA BB HaleMB OTeueCTBb Cnopz CB l'ocyz4- PEMB, CBOUME APYOME H GOAATOABTEIEME, KB OOIEMY COCAASHY gcei Pocciu. Maxo roro: na camyio nepKogs, Bcer4a uuCTy10, Bceraa 22 Ld — 170 — BeJOCTYnNyI0 YCHAÏNIME EPETHKOBB, BOBCTA TA MHOTOMNCICHHAA CERTA TAKB HAZHIBACMBIXE CTAPOBSPOBB, HeXBAA NO CBOCMY NPOnCxo- xAeniO, TEMB He Menbe yuopnan n marexkaan. He scno au cen- ABTEABCTBYIOTE CM COGLITIA © PASAPAKRUTEABHOME COCTOAHI YMOBB, cToas Bpeauoms 414 G6xaroycrpoñcrea oGmecrsenmaro? Onn xe BwbCTS CO MHOTAMN NOAOOHGIMI ŒAKTAMH YAOCTOBBPAIOTE BB APy- roï, He Menbe TOpeCTHOÏ HCTHHB: HAMB @Ije HeAOCTABAAO TOO, “5 Hapoass Esponeñcrie cnpasezan8o ropaarca npexr o6nra- TEAAMH APYTUXF uaCre“ CRBTA, BHYTPEHHATO CTPEMAEHIA KB AÿU- IUCMY, COBepIueHHBAMEMY , KB ABATCABHOMY . PASBUTIIO HPARCTBEH- HBIXB, NPOMBIICHABIXE H YMCIBCHHBIXE CHAB CBOUXR. Hanpacno yebpaers Kapausums, wro Poccia 85 XVII croafriu cômruxazacrs cs Egponoro, 1 ABnañ noxp3a, n8H0e npeBocxo1CTRO 01epKnBaAn BePXB HAAB CTAPBIMB HABBIKOMB BB BONHCKUXB YCTABAXB, BB CH- CTeMb AMDAOMATINECKOË , BB O6pasb BOCHATANIA HAN VICHIA, B% camMoMB CBBTCKOMB 06x0x%4enim. Mor coraacubt, ro chomenia mamm cz Esponorw Br Îlapcrsosanie Aoma Pomanossixr pra 8006ie ADATEABHEI; HO HAAO0HO BHUKHYTB BG HCTHHHOC CBOCTBO UXE M sHaueHie: He MbI 3ABOANAU 9TM CBASN, UTOOBI N3BICUB H3B HNXT NOAL3Y AIA CBOCË HPOMBIUACHOCTH HAN 06pasOBaniA, à NpeAnpi- umuugbie loxranmmer, Auramuane, /Aaruaue, [sexpt nocsiaaan Kk% Hamr CBouxs [locaonrs n arenropr, oTuacru BMSMNBAACE BE Ham BbKOBBIA pacnpu ce [loxvmer, oruacrn n eme 6oxbe n35 BnIOBE TOpro8ixr. Îlpussanie xe mbcroasruxr naosemnbixe l'enepazosz u Îorrosunross 8% Ilapckyio cayx6y npu Axercis Muxañrognut NH MaAO0 HE HS3MBHIIO HAE CHCTEMLI BOÜHBI: MPI ONOAAAIHCE NO HPERHEMY , CPaRaAnce HO CTapuxb HeCTPOARLIMN MacCcamu; H [ape — 171 — Oeoxopr Arerchesnus cosnasaaca, uro jaxe Typrn npesocxoaman HACB BB BONNCKOMB HCKYCCTBH. PaznrerpusiMs 10Ka3aTeABCTBOME, Kak5 ee Ma40 YMBAN MbI HOAB3OBATECA BEJNKHMH H300PTEHIAMH yua Esponeñcraro, cxyxnT5 cocroanie y uacrs Kauroneuarania: y3uannoe HaMn upeszB CTO AT MOCAB er W306pHTERIA H 3aBe- aenuoe 8% Mockgt BB Cuacraugrie roabi [apcrsosania loauna lposnaro, oH0 orpannuniocs TBCHBIMR KPYrTOME KHUTB HePKOs- abixs. Moi He yenban Hañeuarath Aa:ke HW OAHOû AbTOnNCH; Aa H CaMBIA ABTONUCH — €ANHCTBENHOC BPIpa>keHie Ha“ A1060- SHATEABHOCTH, NPNHABIIA HNOAB mepouz Ayamesa xaparrepz Mcro- Pix, OCHOBAHHOË Ha aKTaXB, — CaMbiA Abronuen 88 XVII crorbrin samoaxan. Booôme am eme nezocrynua 6k1xa mea 0 neo6xoqu- mocru 06pasogania. Myr Kocnban BL CTaPpiXB HOHATIAXE, KOTO- pSIA HépeEXOAnAN H3E POAA BB POXB, N32 BBKA BB BbKB; MbI CNB- CHBO H CF NPesphHIEMB CMOTPHAN Ha BCE YO, NHO3EMHOC, He- HABHAbAN BCE HOBOC M BB KAKOMB-TO UYANOMB CAMO2A0BCHIN BO- o6paxaan, To npasoczagnpi Poccianmns ecrs cosepmennbäinii Tpaklanuns BB Miph, à Cearaa Pycs neproe rocyaapcrso. bes- CHOPHO, NPNBASAHHOCTE KB POAHOMY, HANÏOHAIPHOMY, TAKE HEOOXO- auma AAA OxaroxencTBia O6MECTBE, KAKT H Camoe 0o6pasoganie. Ho ecan 9T0 GAATOPOAHOE YYBCTBO NEPEXOAUTE BB 3aKOPEHLABI NpeJ- pascy40K5, oTBepraromiä BCAKYIO HOBYIO MBICAB, YA TOCYAap- cTBO, HMS SapaskenHoe, Moxerm GxarozxencrBoBars? Bors nporusT, yero, TaRB TPOSHO, TAKB MOT YICCTBEHHO, CO BCEIO NBLAROCTIIO CBO- ero OrHeHHarO XaPakTePa, CO BCEIO Kphnocrio cpoeñ elb3HoÏ BOAu, Boopyxauca Îlerrm Beanxiï. Ons XxoTBAR CABAATE 13% Pocein ne l'oxxamaio, a rocysapcrso ngbryiuee npomMPICHAMH, uC- — 172 — KYCCTBAMM, HAYKAMI, CB HCOÔKOANMBIMR NOAUTHAECKHME BECOME BE Espont; omB He KaCaCA CBAIMEHHBIXB 3AAOTOBF HAPOAHOCTH: eAUH- crBenHoro nbio ero GPO, NO NPEKPACHOMY BBIPAKEHIEO €rO CNOJ- BHKHNKA, BBIBECTH HAPOAB CTOABKO MB AIOONMEIN USB TEMbI Hf- uTOKeCTBA M HEBbABHIA Ha TeATPB CAABEI. SEANCE SOLENNELLE DE L'ACADÉMIE EN L'HONNEUR DE SON PRÉSIDENT M. S. D'OUVAROFF. LE 12 JANVIER 1843. Au! Te PRE rain ent pes éme ë pd MN A étentess en mn vx ES sad “arte war, cut bpréreutp } véto; ET mes. hais: LU kate «D etui hnloit NE ere 1 Le AA PATE dE. M « à ju Re je À LA MI à LP au UE NON RS ea DEL: Un PACE reioraana #00 30 AUaA ROMA AB | À NET An Ce fut le 12 janvier 1818 que feu l'Empereur Alexandre de glorieuse mémoire signa, à Moscou, l’oukaze en vertu duquel M. Serge d'Ouvaroff, aujourd'hui Ministre de l'instruction publique, fut investi du titre de Prési- dent de l'Académie impériale des sciences. L'échéance des vingt-cinq ans, écoulés depuis cet évènement heureux, a été célébrée par l’Académie, avec autorisation suprème, par une séance solennelle et privée. Une députation choisie du sein de l’Académie et accompagnée de M. le Conseiller privé P'* Dondoukoff-Korsakoff, Vice-Président, et de M. le Conseiller d'état actuel Fuss, Secrétaire perpétuel, se rassembla à {1 h. du matin dans l'hôtel du Ministère de l'instruction publique pour offrir à M. le Président les félicitations de l'Académie et pour l'inviter à la séance qui devait avoir lieu à midi, dans la petite salle des confé- rences. La députation était composée de six académiciens, savoir de MM. Wisniewsky et Ostrogradsky*) de la Classe physico-mathématique, de MM. le Prince Schirinsky-Schihmatoff et Pletneff, de la Classe de la langue et de la littérature russes, et de MM. Krug et Frähn, de la Classe historico-philologique. Arrivé à l'Académie à midi et demi, M. le Président fut recu par la *) M. Ostrogradsky avait remplacé M. Zagorsky, empêché, par cause de maladie, d'as- sister à la députation. A l'exception de MM. Zagorsky, Wisniewsky, Krug et Frähn, tous les autres membres de l’Académie actuelle ont été nommés déjà sous la présidence de M. d'Ouvaroff. — 176 — mème députation, et suivi par elle, il entra dans la salle où il accueillit les félicitations sincères de tous les membres rassemblés. La séance fut ouverte par la lecture, en langue française, d'un coup d'oeil historique sur le dernier quart-de-siècle de l'existence de l'Académie, rédigé par le Secrétaire perpétuel*). M. le Président, vivement touché de la sincérité des sentiments exprimés dans la peroraison de ce discours, en remercia d'une voix émue toute l'assemblée et l'orateur en particulier; après quoi Son Excellence recut, des mains de M. le Vice-Président, la médaille frappée en souvenir de cette journée et représentant, sur l'avers, l'effigie de Son Excellence avec la légende: Sergius Ouvaroff, et l'exergue: Praesidi suo per XXV annos felix Academia die XIT Januariü A. MDCCCXLIIT. Le revers de cette médaille, bordé d'une couronne de lauriers, contient l'inscription suivante: CEA RNUIS INGENIO ET DOCTRINA PATRIO SERMONE ELOQUENS GRAECE DOCTUS ET LATINE ET HAS ET ORIENTIS LITERAS ROSSICAE ANTIQUITATIS DISQUISITIONEM NATURAE COELI TERRAEQ. STUDIUM AUT PRIMUS IN ROSSIA AUT UT NEMO ANTE 7” AUCTORITATE SUA FELICITER EXCITAVIT FIRMITER MUNIVIT SAPIENTER REXIT. M. Struve, Directeur de l'Observatoire astronomique central, présenta a M. le Président le Catalogue (nouvellement publié) de 514 etoiles doubles et multiples découvertes sur l'hémisphère céleste boréal par la grande lunette #) Voir ci-après. — 177 — de l'Observatoire central de Poulkova, et Catalogue de 256 étoiles doubles prin- cipales où la distance des composantes est de 32” à 2° et qui se trouvent sur l'hémisphère boréal. M. Struve lut ensuite une note sur cet impor- tant travail et sur les résultats numériques les plus marquants qu'il offre”). M. Jacobi, Académicien extraordinaire, adressa à l'assemblée les paroles suivantes: »En juin de l’année dernière, à une occasion dont nous conser- vons tous la mémoire, j'eus l'honneur de présenter à notre illustre Prési- dent une note dans laquelle je signalai les difficultés qu’il y a de produire, par la voie galvanique, de l'argent à l'état également cohérent et malléable que le cuivre galvanique. J'aï consacré, depuis, à cet objet beaucoup de temps et de soin$, sans atteindre au but. L'emploi d'une certaine classe de sels métalliques, peu connue même aux chimistes et qu'on avait d’abord proposée en Angleterre pour la dorure galvanique, fit espérer de voir aussi cette difficulté aplanie et ce voeu accompli. Permettez moi, Monsieur le Président, de vous présenter ici la preuve que cette espérance s'est enfin réalisée, non sans bien des efforts, ni sans quelque danger. La Galvano- plastique a pris naissance sous vos yeux; c'est en vous rendant compte de ce nouveau développement de cet art que j'ai désiré contribuer quelque chose à la célébration de cette journée mémorable. Je m'estime heureux de pouvoir le faire en présense d'une société qui, depuis qu'elle existe, a donné de si nombreux exemples de zèle pour l'avancement des sciences, et qui aime à applaudir aux efforts et à la persévérance par les paroles en- courageantes: macle virtute estol« M. Jacobi présenta ensuite à M. le Président un échantillon d'argent galvanique en forme d'une plaque qua- drangulaire de 13 pouces de long sur 9 p. de large, pesant 3 livres 26 zolotn. et portant, sur le côté luisant, en caractères saillants, l'inscription suivante, entourée d'une bordure élégante, également en relief: y *) Voir ci-apres. mn ET CEPTIIO CEMEHOBHYUY YBAPOBY BB AeHb coBepmuBmaroca ABauaTunaTuabria 6struocrm Ero BucoronperocxoaurearcrBa Hpesnzenrous Huneraropckoë Akazeuin Hayk3, 42-ro Ansapa 1843 rosa, npuuocaTE ycepasbümee no24parienie Buue-pesurenrs Arazemin Ku. M. A. ÆAomayrors -Kopcarors u “ieuvi. (Suit la liste des membres en trois colonnes, selon les classes). " En bas de la plaque ‘on lit les mots: Mar raisasnuecrn ocaæ4euuaro cepe6pa, Tpy4aamm Akaaemnka AkoGu; la plaque est munie de deux anneaux pour pouvoir être suspendue au mur. M. Graefe lut, en langue latine, un discours sur l'influence qu'ont exercée sur la civilisation du monde les langues indo-germaniques*), et il présenta ensuite à M. le Président un mémoire qu'il vient de publier sous le titre: Die Einheit der Sanscrit- Declination mit der griechischen und la- teinischen, aus dem Gesichispunkt der classischen Plhilologie dargestellt. MM. Fuss et Schmidt présentèrent également à M. le Président deux ouvrages qu'ils ont publiés et ornés du nom de Son Excellence, savoir, le premier, la Correspondance mathématique et physique de quelques célèbres géomètres du 48ème siècle, précédée d'une notice sur les travaux de L. Euler tant imprimés qu'inédits (2 voll. in 8°), et le second: TnGercxo-Pyceriü Caosape in 4°. M. Sjügren, Académicien extraordinaire, offrit à M: le Président une copie qu'il a fait venir de Suède, de la bractéate remarquable, exhumée dans ce pays et décrite dans l'ouvrage de M. Finn-Magnusen intitulé: . Runamo og Runerne. L'inscription que porte cette bractéate, et. qui est composée de lettres runiques et cyrilliques-slavonnes, révèle un fait inté- *) Voir ei-après. — 179 — ressant et inconnu jusqu'alors, relatif au règne du second prince Russe Igor, fils de Rurik. (Voir ci-dessus p. 88). MM. Graefe et Fuss présentèrent à M. le Président un exemplaire du Recueil complet des oeuvres philologiques de Son Excellence, recueil qu'avec l'autorisation de l'illustre auteur, ces deux académiciens ont publié sous le titre d'Études de Philologie et de Critique. Des exemplaires de cet ouvrage furent distribués, par l'auteur lui-même, à tous les membres de l'Aca- démie présents. M. le Président adressa à l'Académie ses remerciments dans les termes suivants: »Les paroles me manquent, Messieurs, pour vous exprimer combien je suis touché de cet accueil inattendu et flatteur. Les relations mutuelles entre l'Académie et moi, dans l'espace d'un quart-de-siècle, ont afférmi à jamais notre union, ont dirigé notre activité au but commun, et, j'ose le dire, ont élevé l'Académie au rang que doit occuper le premier corps savant de l'empire de Russie. Ces progrès récents de l’Académie doivent être attribués, avant tout, au souvenir immortel de l'Empereur Alexandre de glorieuse mémoire; ensuite, à la protection éclairée, infatigable, géné- reuse de S. M. l'Empereur actuellement régnant. Guidée par la constel- lation de ce couple illustre, l'Académie s’est avancée d'un pas ferme vers son perfectionnement. Puissent le souvenir du passé et le sentiment de la pros- périté actuelle être, aujourd'hui, le premier mouvement de nos coeurs recon- naissants, le trait principal de cette solennité! Je m'estime heureux d'avoir pu, dans l'espace de 25 ans, — période importante de la vie humaine, — être, au milieu de vous, l'organe de deux grands Monarques. Mon zèle pour les intérêts de l'Académie se trouve amplement récompensé par cette fête touchante et par votre bienveillance.« —sÉ6—— tb pécpst se 2ERGhE ST M share FF" DO. tip ee fie el ae ae Han. aetoi pie he pe Ar Le : he is : »b Fe CERTA ; sait PAU : FT A ES Pa: BA SUR ou Lame: Er #. . ? Mayl L ha pl ; LÉ ÉAtoÇu, 4 w * É y | doasi el. sal ét FF; 1# Tr ‘Be RS (Le une d'n:1 mbeé do à En ja à 3 Rep Me TR 2 ide PAGE nord. Ho AA: adenrpartsa gift, k PE solbatuos cauintt put, rs ke hip ne, og” ire fre RE FA A 7 | DEL RE EL . ue CRUE nier a Far RON k vhs aa ek ar, sanitasz 9f. ‘#9. peprig, Lx aide Visa dl sur al Ha Lu, #04 6, OÙ ina asroeet ueg af Bd Trurofus | a oil cb LULU) M, ich a, vb otigaiue mr, obkant tit, fs pe gr nl: pr el ‘ab ÉLALUNTS Foboeng — FREE # DE 4 A sur rep ra sf al TE COUP D'OEIL HISTORIQUE SUR LE DERNIER QUART-DE-SIÈCLE L'EXISTENCE DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE i L SAINT = PETERSEOURG M. P.-H. FUSS. SECRÉTAIRE PERPÉTUEL. A A Sn ee PA CR Se SE É SRE ce VANNES tone à +14 ce = À Ï r 2 à e we ; ñ HHDAROTAML AO UN 0 À : 198 if | ne LEE AADAIS-AG-TAAUQ ASIA AI AOAATAILEN NAAID2 20 AULAAQUE AAC _ ÆeUT H-1 M against 1414722912 Messieurs, I y a, dans la vie des associations, comme dans celle des indivi- dus, des moments de repos où le retour sur le passé devient un besoin irrésistible. Tant que dure le mouvement, les impressions se succèdent rapidement et s’effacent à mesure qu'on avance, l'esprit étant trop préoccupé pour en conserver longtemps le souvenir. Ce n'est qu'en s'arrêtant de temps à autre pour jeter un regard en arrière, qu'on parvient à se rendre un compte exact de ce qu'on à véritablement acquis. Il s'entend que ces sortes de récapitulations du passé, si elles se répétaient à des époques trop rapprochées, perdraient beaucoup de leur attrait et finiraient même par arrêter les progrès. Semblable à l’avare qui, à chaque parcelle qu'il ajoute à son bien, se plaît avidement à en refaire le compte, le savant qui voudrait user de ce moyen, deviendrait bientôt stationnaire et stérile. Tandis qu'au contraire, en ménageant avec prudence et à rares intervalles ces stations dé repos, on ne manquera certamement pas d'y puiser de la jouissance, de l’encouragement et même de limstruction. L’anniversaire que nous célébrons aujourd'hui, m'a paru offrir une de ces occasions éminemment propres pour appeler votre attention, Messieurs, sur le développement successif de notre Aca- démie dans le cours du dernier quart-de-sièclé de son existence. Je — 184 — n'aurai, dans ce simple coup d'oeil, qu'à citer des faits; et je com- mencerai par vous donner d'abord une faible esquisse de l’état dans lequel se trouvait l'Académie avant l'oukaze du 12 janvier 1818. De même que les autres établissements du ministère de l'instruc- üon publique, l'Académie avait participé, à son tour, à l’essor qu'avait pris, dans les premières années du règne glorieux de l'Empereur Alexandre, le développement général des forces intellectuelles de la Russie. Les règlements et l’état de 1805 avaient inspiré une nou- velle ardeur à ses membres. En affranchissant l'Académie du joug d'une tutelle humiliante qui, depuis plus d'un demi-siècle, avait pesé sur elle et paralysé ses forces, ces documents précieux de la sagesse d'un président éclairé et de la munificence libérale d'un Souverain, protecteur des lettres, l'avaient placée d'emblée au niveau des autres académies d'Europe. Mais cet état prospère ne fut, malheureuse- ment, que de courle durée. Les conjonctures politiques qui survin- rent bientôt, n'exercèrent que trop leur pernicieuse influence sur la culture des letires et des arts en Russie. La dépréciation rapide des assignais et leur réduction successive au tiers de leur valeur nominale avait, dans peu d'années, placé la plupart des employés de l'empire, sans en exclure les membres de l'Académie, dans une position pré- caire et gênée; le cumul des emplois devint l’unique ressource pour se créer une existence honorable. Ceux qui y réussirent, ne purent naturellement suflire à leurs obligations variées et souvent hétéro- gènes, qu'au détriment de leur activité littéraire, et un décourage- ment général s'empara des autres au point, que l'Académie se vit bientôt désertée et réduite à moins de la moitié de son complet. Encore y avait-il, dans ce nombre, des vétérans mis hors de service par les infirmités de l'âge, et qui ne fréquentaient même plus les séances de l'Académie. Une autre circonstance. non moins funeste dans ses suites, ce fut d'abord l'absence obligée du président, appelé par la confiance du Monarque à des emplois plus élevés loin de la capitale, et en- suite, en 1810, sa retraite définitive, sans qu'on eût pensé à le remplacer. L'Académie, ainsi délaissée, ne maintint qu'avec peine son ancienne gloire à l'étranger, grâce à quelques noms illustres qui ornaient encore ses rangs. Les volumes de ses Mémoires, qui pa- raissaient de temps à autre, contenaient loujours encore quelques pièces inédites de l'immortel Euler, ce génie prodigieusement fécond dont la succession littéraire, trente ans après sa mort, semblait en- core inépuisable. Ces travaux, ainsi que ceux d'une demi-douzaine d'académiciens distingués vivants et de quelques savants étrangers, faisaient toujours encore rechercher ce recueil par les érudits de l'Eu- rope. Mais en Russie, l'Académie était presque ignorée; rien ne la mettait en contact avec le public; rien, si ce n'est la gazeite et le calendrier, ne rappelait son existence à la nation. La gestion des affaires économiques de l’Académie était confiée à des mains peu habiles, et bien que deux académiciens siégeassent constamment et à tour de rôle au comité administratif, l'état de ces affaires ne s’en trouvait guère mieux, les gens de lettres étant géné- ralement peu. disposés à s'adonner entièrement à ces sortes d’occu- pations. Malgré les fortes épargnes qu'avait dû produire l’état in- complet du corps, la caisse de l'Académie, en 1817, était presque épuisée, par suite de bâtisses considérables qui n'avaient eu pour but que de mieux loger les académiciens. Le vaste hôtel de l'Aca- 24 = démie, où nous nous trouvons à présent, construit par Guarenghi, dans les années quatrevingtièmes du dernier siècle, ne renfermait qu'une petite salle pour les conférences académiques, les bureaux du comité, administratif, un cabinet de physique fort mesquin et quel- ques logements d'employés subalternes. Tout le reste, plus des deux tiers de la maison, était inhabitable, soit machevé, soit tombé en ruines. Le premier étage, où se trouve aujourd'hui le vaste emplace- ment du cabinet de physique et plusieurs beaux appartements, était occupé en entier par le magazin des livres de fonds de l'Académie et la librairie. La iypographie, entretenue à d'immenses frais, suf- fisait à peine, et encore d'une manière fort médiocre, aux besoins de l'Académie, sans rien lui rapporter. Les trésors amassés sans ordre dans les salles spacieuses, mais incommodes de l’ancien musée, étaient inaccessibles aux curieux ei sans fruit pour la science. Les monuments de l'époque glorieuse des voyages sous Catherine II dépérissaient à vue d'oeil; — on peut presque dire que les collec- tions d'objets de la nature organique n’existaient plus, et l’ancienne Kunstkammer, depuis nombre d'années l'unique point de contact entre, l'Académie et le public de la capitale, fut enfin fermée, étant devenue, aux yeux de tout le monde, un objet de dérision pluiôt que de :curiosité Dans ce déplorable état des choses, la nomination d’un président devait être vivement désirée par tous ceux à qui le bien de l’Aca- démie tenait au coeur, et le choix que fit l'Empereur Alexandre dans Sa haute sagesse, fut accueil avec un applaudissement unanime et sincère. Vingi-cinq années se sont écoulées depuis cet évènement qu'à juste titre nous considérons. comme l'époque de la régénération — 187 — de l'Académie. Monirer, comment cette régénération s'est opérée par degrés, sans crise violente et presque insensiblement, grouper les faits divers par ordre systématique et produire un tableau qui n'ait d'autre prétention que celle d'être vrai avant tout, — tel est le problème que nous nous sommes proposés de résoudre aujourd'hui. Nous ne nous dissimulons ni les difficultés de notre tâche, ni la faiblesse de nos moyens; mais nous pensons que l'intérêt du sujet peut compenser en quelque sorte les défauts de l'exposition, et que le désir de bien faire nous donne peut-être quelque droit à votre indulgence. Commençons donc par l'état du personnel de l'Académie que nous voyons aujourd'hui presque à son complet. Pas plus de quatre d'entre nous ont assisté à la première séance qui fut présidée par M. Ouvaroff; tous les autres académiciens ont été nommés par lui. Il ne nous appartient pas d'énumérer ici les mérites de nos collègues; mais, ce que nous pouvons dire avec quelque orgueil, c'est qu'en activité notre Corps ne le cède à aucun autre, que nous voyons ses travaux justement appréciés par le monde savant, et que le rang qu'on assigne de bon gré à notre Académie parmi ses soeurs les. plus illustres de l'Europe et de l'Amérique, n’est pas tout-à-fait indigne de celui qu'occupe notre patrie même dans la série des puis- sances du monde, mi des moyens que la munificence d'un Gouver- nement ami des lettres met annuellement à noire disposition. Ce résultat heureux n’a pu être atteint que lentement; il est le fruit de la pénétration et de la persévérance d’un Chef qui, à de vastes connaissances, joint cette noble indépendance du sentiment que la culture des lettres devrait inspirer dans ious les rangs et dans toutes + — 188 — les chances de la vie. Dans les neuf premières années de sa pré- sidence, l'insuffisance de l'état s’opposait impérieusement à toute mesure générale qu'on aurait pu tenter, pour combler à la fois les nombreuses lacunes dans le personnel de l'Académie. Cependant quelques nominations isolées étaient venues, dans ce laps de temps, remplir nos rangs clair-semés. Dès son entrée en fonction. M. Ouvaroff avait manifesté un vif intérêt pour les sciences naturelles, et la ferme résolution de faire des musées l’objet de sa sollicitude toute particulière. Un botaniste distingué et un zoologue jeune et actif furent donc appelés à servir ses-intentions et à l'aider dans cette tâche importante. Un orientaliste et un archéologue avaient été nommés l’année précédente. Le Président -philologue devait na- turellement désirer voir sa spécialité également représentée au sein de l'Académie, et la nomination de M. Graefe acheva la formation de la nouvelle Classe d'histoire et de philologie. Une section à part fut consacrée à ces branches dans le recueil de nos Mémoires; elle fut ouverte, dans le 7ème volume, par un ouvrage du Président lui- même: l’'Examen critique de la fable d'Hercule, commentée par Dupuis. - En atiendant le moment opportun pour demander au Gouverne- ment une addilion régulière à l’état, sans laquelle il était évidem- ment impossible de donner un libre élan au développement général de l’Académie, un sage système d'économie fut introduit dans la gestion de ses affaires administratives. Une subvention extraordinaire de 25 mille roubles, obtenue par l'intercession du Président, fournit le moyen d’arranger à neuf une grande partie de l’ancien édifice qui renfermait les collections de l'Académie. La bibliothèque et les — 189 — musées d'histoire naturelle, confiés aux soins d'habiles conservateurs, yÿ reçurent des emplacements spacieux et commodes. Une idée gran- diose et favorite du Président, celle de voir naturalisée chez nous l'étude de l'Orient dans toutes ses directions variées, idée qu'il avait éloquemment développée dans son Projet d'une Académie asiatique, fut réalisée en partie par la fondation de notre musée asiatique. Les trésors en fait de numismatique et des lettres orientales, amassés sans ordre depuis la fondation de l'Académie, furent tirés au jour, étalés dans un local convenable, mis en ordre et inscrits dans des catalogues systématiques et raisonnés. Des achats considérables, faits à grands frais tantôt par le Gouvernement, tantôt aux dépens des fonds économiques de l’Académie, vinrent enrichir successivement ce dépôt précieux et l'élever petit à petit à cet état organique auquel nous le voyons aujourd'hui. Qui de nous ignore le zèle empressé et l'habileté remarquable avec lesquelles les vues éclairées du Prési- dent furent secondées et mises en oeuvre par notre digne collègue, M. Frähn. La collection des monnaies européennes, antiques et modernes, enrichie vers cette même époque par l'acquisition, au prix de 50 mille roubles, du superbe médailler de feu le comte Suchtelen, et augmentée d'un bon nombre d'objets d'art métalliques d’une haute valeur, provenant en partie des tombeaux de la Sibérie, fut confiée, sous le nom de Musée numismatique, à la surveillance de M. Graefe. Les progrès remarquables qu'avait faits, dans ce temps, la connais- sance de l'antique Égypte, par les travaux de Champollion le jeune, avaient mis en vogue ces sortes. d'études, et, à l'exemple des autres académies de l'Europe, la nôtre se mit également en posses- sion d'une collection d'antiquités égyptiennes, beaucoup inférieure, ER © 0 — il est vrai, à celle de Passalaqua à Berlin, mais suffisante pour l'intelligence des ouvrages qui traitent de cet objet, et pour fournir matière aux savants qui voudraient s'adonner à des investigations ul- térieures dans cette carrière aussi intéressante qu'épineuse. Tous ces travaux de réforme et ces nouvelles fondations occupaient tellement l'attention du Président qu'il y assistait souvent en personne, el aujourd'hui encore le modeste pied-à-terre qu'il s'était ménagé à cet effet dans l’ancien musée porte le nom iraditionnel de Cabinet du Président. Dans ces entrefaites arriva l'année 1826 à l'expiration de laquelle devait avoir lieu le jubilé séculaire de l'Académie, et qui, par la manière digne el solennelle dont cette fête: fut célébrée et par les conséquences importantes qu'elle eut pour l'Académie, doit rester à jamais mémorable dans les fasies de ce Corps savant. Le règlement de 1803 déja portait que le 25 juillet, date de la sanction de ce document, devait être célébré annuellement par une séance publique; loi qui, du reste, n'avait jamais été observée. Dès 1818, le nouveau Président de l'Académie avait insisté à plusieurs reprises sur la né- cessité de s’y conformer, mais on avait rencontré chaque fois: tani d'obstacles qui s'ÿ opposaient, que la séance publique était remise d'une année à l'autre. L'obstacle le plus grave et le plus valable, sans contredit, c'élait le manque d’un local. La grande salle qui, aujourd'hui, sert à ce but, était en ruines depuis nombre d'années, ét l'on prétendait même qu'un défaut capital d'architecture en ren- dait l'arrangement impossible. Cette crainte, heureusement, n'était point fondée. L'assemblée eut lieu ét fut honorée, comme on sait, de la haute présence de $S. M. l'Empereur actuellèment régnant, — 191 — de LL. MM. les Impératrices Alexandra et Marie et de LL, AA. II. les Grands-Ducs Alexandre et Michel et Madame la Grande- Duchesse Hélène. Nous ne nous appesantirons pas sur les détails de cette fête; ils sont connus même de ceux de nos collègues qui, longtemps après, furent reçus au sein de l'Académie; nous tâcherons plutôt de signaler l'influence que cet évènement a dù exercer sur le développement ultérieur de notre Institut. La conséquence la plus immédiate fut un rapprochement plus intime entre l’Académie et le: public lettré du pays. Elle avait acquis ce qui lui avait manqué jusqu'alors . une certaine popularité, ce mot pris dans sa plus noble acception; et il ne s'agissait dès lors que de maintenir, et même de resserrer davantage ces liens qui unissaient le premier corps savant de l'empire avec l'élite de la société. Le jour de la fête séculaire, le 29 décembre, fut fixé avec autorisation suprême, pour les séances solennelles où désormais, chaque année, l'Académie était appelée à rendre compte publiquement de ses, occu- pations. Plus tard, la fondation des prix Démidoff contribua encore davantage à ce rapprochement: la charge onéreuse, dévolue à 'Aca- démie par suite de cette fondation, se trouvant amplement rachetée par l'ascendant qu'elle exerça depuis, en sa qualité d’arbitre des productions littéraires des nationaux et de dispensatrice des récom- penses. La fondation d'une feuille savante, le Bulletin scientifique, et les cours publics, professés annuellement par des académiciens, ont eu un but analogue, et dernièrement, la réunion de l’Académie russe avec celle des sciences a ajouté encore à l'intérêt général, des sympathies d'autant plus puissantes qu'elles ont leur source dans le sentiment patriotique de la nation. — 192 — Une autre conséquence majeure de cette journée mémorable se manifesta par des marques fréquentes et gracieuses de la haute satis- faction du Monarque et des augustes membres de Sa Famille. L'Aca- démie acquit la conviction encourageante de voir ses efforts remar- qués et appréciés. Dès le lendemain de la fête, elle reçut les quatre portraits en pied qui ornent aujourd'hui sa grande salle et auxquels se rattache le souvenir des plus belles époques de son existence. Parmi les hôtes nombreux qui avaient assisté à notre assemblée solennelle, l'Impératrice- Mère avait été la seule personne qui eût été témom oculaire aussi de la fête semi-séculaire de l'Académie. On forma le voeu de perpétuer le souvenir de cette rare faveur du Ciel par une médaille frappée en l'honneur de cette auguste Prin- cesse, médaille qu'il fut permis à une députation de l'Académie de présenter à Sa Majesté impériale, le 14 octobre 1827, jour de Son anniversaire de naissance. Ce fut dans cette même année que lEm- pereur daïgna donner Sa sanction préalable au nouvel état, d'après lequel les traitements des académiciens devaient être portés à plus du double de leur ancienne valeur, et bien que cet état n ‘entra en vigueur qu'en janvier 1850, la parole impériale seule. suflit pour attirer dans nos rangs plusieurs savants disingués, dont les noms servent encore aujourd'hui d'ornement à .nos listes. Et ce ne furent pas seulement les fauteuils vacants qu'on prit som de remplir dig- nement; la partie des lettres orientales surtout oblint une extension au delà des limites tracées par l'état, car, outre les littératures. mo- hammédanes, on donna des représentants au Mongol et au Tibétain, et “plus tard, au Sanscrit, au Géorgien et à l'Arménien. Mais la munificence du Monarque n'en demeura pas là: Dans cette même — 195 — année encore, les riches collections d'objets d'histoire naturelle et d’ethnographie de l'Amirauté impériale, produit des circumnavigations russes, furent incorporées à nos musées, et il fut donné ordre qu'à l'avenir toutes les récoltes scientifiques des expéditions maritimes, à l'exception seulement des objets qui ont un rapport spécial à l’art nautique, apparliendraient à l'Académie. En 1828, notre collection de monnaies orientales fut enrichie d’une suite complète et précieuse des pièces les plus intéressantes choisies des sommes que la Perse, en vertu du traité de Tourkmantchaï, avait payées à la Russie, en guise d'indemnité. L'année 1829 fut marquée par l'octroi de plu- sieurs priviléges et prérogatives, propres, soit à faciliter nos relations littéraires avec les pays élrangers, soit à ouvrir de nouvelles res- sources à la bibliothèque et aux musées, soit enfin, à assurer la si- tualion des académiciens, ou le sort de leurs veuves et orphelins. Nos physiciens et nos chimistes ayant eu besoin de platine, dans leurs expériences, vingt livres de ce métal précieux furent sur le champ mis à leur disposition. L'année suivante (en 1830) le musée numismatique fut enrichi, par ordre de l'Empereur, d'une suite complète de toutes les médailles russes en argent, et le musée miné- ralogique de la riche collection de minéraux, formée à grands frais par M. de Siruve, ministre russe à Hambourg, et achetée par le Gouvernement au prix de 50 mille roubles. L'année 1833 rapporta au musée asiatique l'intéressante collection de produits de l'art et de l'industrie manufacturière des Chinois, formée à Pékin par le colo- nel Ladyjenski et achetée par le Gouvernement au prix de 28 mille roubles. Cette même année fut signalée, en outre, par la nomina- tion de notre Président au Ministère de l'instruction publique, et 25 — 194 — immédiatement après, par la fondation de l'observatoire astronomique central, ce monument impérissable du règne de Nicolas 1° qui, par le plan sagement combiné d'après lequel il a été conçu et exé- cuté, et par les résuliats marquants qu'il à déjà fournis à la science, excite à juste titre l'admiration et l'envie de 1ous les astronomes du monde. La construction de cet imposant établissement avec les su- perbes instruments dont il est muni, a coûté au Gouvernement près de deux millions, et les frais d'entretien s'élèvent annuellement au delà de 60 mille roubles. — Deux riches collections d'ouvrages rares et recherchés des l'itératures de l'Asie centrale, l’une, formée à grands frais pour la facullé orientale qu'on avait eu le projet d'établir près de l'université de St.-Pétersbourg, l'autre, achetée des héritiers de feu le baron Schilling de Canstadt au prix de 40 mille roub., furent en 1855 et en 1839, incorporées à notre musée asiatique, de sorte que, là aussi, la Chine et le Japon, la Mongolie, le Tibet et les Indes se trouvèrent dignement représentées à côté des littératures mohammé- danes. Enfin, en 1835, les règlements et l’état des frais de l’'Aca- démie furent soumis à une nouvelle révision et appropriés aux besoins et à l'état actuel de cette compagnie savante, après quoi ils obtinrent, le 8 janvier de l'année suivante, la sanction de S. M. l'Empereur. Les frais d'entretien de l'Académie, fournis par le Gouvernement, y furent portés à 241800 roubles, y compris 62 mille roubles alloués spécialement aux musées, dont l’ancien budjet (ne comportant que 14 mille roubles) avait été reconnu insuffisant. Cette énumération des hautes faveurs dont l’Académie se vit l’objet dans les années qui suivirent la fête séculaire, est lom d’être com- plète. Nous avons dù nous borner aux faits les plus marquants et … 195 passer sous silence un bon nombre de preuves non moins équivoques de l'attention gracieuse, dont notre auguste Monarque a daigné con- stamment honorer les efforts de Son Académie et ceux de chacun de ses membres en particulier. Il nous tarde d'arriver aux travaux par lesquels nous avons tâché de nous rendre dignes de cette solli- citude. Il s'entend qu'il ne peut point s'agir ici des travaux de ca- binet des académiciens; ceux-ci forment l’objet de nos comptes ren- dus annuels. Leur simple énumération d'ailleurs, pendant l'époque qu'embrasse notre coup d'oeil, outre qu’elle serait fastidieuse, récla- merait plus de temps que nous n'avons à notre disposilion. Reve- nons plutôt encore à l'organisation ultérieure de nos établissements scientifiques, et rappelons à notre souvenir l'encouragement et l'appui qu'ont rencontrés, de tous temps, les efforts tendant à compléter et à utiliser ces trésors dont le dépôt nous est confié. En 1825 déjà, on avait notifié à l'Académie, par ordre de l’Em- pereur, que la plus orientale et la plus ancienne des trois maisons qu'elle possédait dans ce quartier de la ville, devait être démolie, pour faire place à un édifice d'une architecture plus élégante. Cette maison, bâtie il y a plus de cent ans, pour servir d'hôtel à la Tsarine douairière Prascovie Feodorowna, veuve du Tsar Ivan Alexéiévitch, lors du décès de cette princesse, arrivé avant l'achève- ment de la bâtisse (1723), fut destinée à l'Académie, et c'est là aussi qu'eurent lieu ses premières assemblées tant ordinaires que pu- bliques. En 1825, le premier élage de cette maison élait occupé par la typographie et ses ateliers; le second renfermait les apparte- ments des astronomes. L'Empereur Alexandre, en privant l’Aca- démie de cette maison, avait daigné ordonner de bâtir aux frais du « — 196 — Gouvernement, pour l'indemniser, le vaste corps de logis formant aujourd'hui les trois côtés du carré, circonscrit par le quai de la Néva, la place des douze colléges, celle de la bourse et l'édifice de l'ancien musée. Il fut donné ordre, en outre, de payer à l’Acadé- mie, tant que durerait cette bâtisse, la somme de 28 mille roubles par an, à titre de loyer pour la typographie. Lorsque la nouvelle maison fut achevée, on s'aperçut qu'on ne pouvait en faire un meilleur usage qu'en y logeant les collections d'histoire naturelle et le musée asiatique, et ce fut alors que les économies amassées dans les dernières années, oblinrent une appli- cation digne et convenable. Outre les donations importantes prove- nant de la munificence impériale, des achats considérables vinrent enrichir ces musées. C’est ainsi, par exemple, qu'on fit l'acquisition des célèbres herbiers de Gorenki de feu le Comte Razoumovsky, de ceux de Hoffmann à Moscou, de ceux de Sieber à Prague, de la riche succession de Marschal-Biberstein, du cabinet ento- mologique de Hummel etc. eic. Le zèle actif des directeurs, la correspondance étendue et les nombreuses relations d'échange qu'ils établirent dans le pays et à l'étranger, l’habileté des conservateurs et des préparateurs, mais surtout l’mtérêt constant que le Président manifestait à chaque occasion, la satisfaction qu'il éprouvait à la vue de chaque nouveau succès, et la libéralité avec laquelle il encou- rageait chaque eflort consciencieux, furent la cause de l'élan rapide que prirent ces établissements. Le mobilier et les accessoires, sans luxe, maïs conformes à la beauté du local et à la dignité du pre- mier corps savant de l'empire, vinrent achever l'impression favorable que produit, aujourd’hui, l'inspection de nos musées, et ce n'est — 197 — plus en rougissant, mais avec orgueil, que nous pouvons y intro- duire des étrangers, même ceux qui ont visité les célèbres collec- tions de Paris et de Berlin. L'école des préparateurs, établie près du musée zoologique, outre qu'elle contribue à hâter les progrès de cet institut, promet encore de fournir des ouvriers habiles aux uni- versités du pays. Une collection zootomique, bien pourvue, faisant partie de notre musée, peut déjà être considérée comme fruit de ce jeune établissement. Il est juste, à cette occasion, de: nommer celui dont l'esprit systématique, le zèle digne d'exemple et la persévé- rance à toute épreuve ont porté, dans si peu de temps, le musée zoologique et ses dépendances à cet état florissant et à ce degré de complet auxquels nous les voyons aujourd'hui, et certainement les grandes intentions du Président n'auraient guère pu trouver un exécu- teur plus habile et plus consciencieux que notre collègue, M. Brandt. Le cabinet de physique, relégué autrefois dans l’espace étroit de cette même salle, et dont l'inventaire n'avait point été augmenté depuis 30 ans, obtint un local spacieux, commodément disposé et adapté aux expériences des physiciens; il fut, en outre, tiré d'emblée de son élat stationnaire par une allocation extraordinaire de 25 mille roubles. La nomination d'un chimiste jeune et actif nécessita et en- traîna immédiatement la fondation d'un laboratoire chimique. Une maisonnette pour l'observation des phénomènes du magnétisme 1ter- restre fut construite sur un terrain isolé, assigné à cet effet par le Gouvernement, et munie d'excellents instruments. Enfin, l’établisse- ment d'un atelier mécanique sous la direction d'un mécanicien très distingué fournit à nos académiciens toutes les facilités désirables, et les affranchit de la dépendance des artistes étrangers, trop enclins — 198 — toujours à n'envoyer en Russie que ce qu'ils produisent de plus mé- diocre. L'ancien observatoire astronomique même, peu d'années avant la fondation de l'observatoire central, fut enrichi d'un beau cercle méridien des célèbres ateliers de Munich. Cet établissement, ainsi que les deux sections de la bibliothèque et-les musées numismatique et égyptien occupent seuls à présent l’ancien local du musée, ce qui fait qu'on a pu assigner à la bibliothèque plusieurs appartements chauffables, propres aux travaux des bibliothécaires et à la réception ‘étrangers qui désirent profiter des trésors littéraires que ce dépôt récèle. La typographie, succursale indispensable à toute académie des sciences, en ce qu'elle sert à propager les idées et les découvertes conçues et mûries dans le calme du cabinet, avait été logée com- modément dans une maison privée, située à proximité des autres édifices de l’Académie, et qui, au moment même où le paiement du loyer dévait cesser, était à vendre. On se décida à l'acheter, d’abord parce qu'on avait déjà résolu de donner une autre destination à la nouvelle maison qui avait dû recevor cet établissement; ensuite, pour éviter le transport dispendieux des vastes ateliers qui le composent. Cette mesure était donc, pour ainsi dire, commandée par les cir- consiances, et l'Académie n'a pas eu à s'en repentir. Non moins que les autres instituts, objet de la sollicitude éclairée du Président, notre imprimerie (la plus ancienne après celle du Sénat) n’est pas restée étrangère aux progrès les plus récents de l’art typographique, et ses productions soignées répondent parfaitement au goût le plus exigeant de notre temps. Enrichie à diverses reprises de nouveaux assortiments de caractères européens, elle l'emporte décidément sur — 199 — tous les autres ateliers de la capitale sous le rapport de la richesse en caractères orientaux de toute espèce. Déjà elle a fourni des ouvrages hébreux, arabes, turcs et persans, mongols, kalmouks et tibétains, géorgiens el arméniens, el aujourd'hui elle est à la veille de se voir munie aussi d'un beau caractère sanscrit en poinçons el en matrices. Quatre presses mécaniques de la fabrique connue de Künig et Bauer près de VVürzhourg en Bavière, mues par une ma- chme à vapeur de la force de quatre chevaux, sont employées con- stamment à l'impression d'éditions à tirages nombreux, telles que gazettes, calendriers, ouvrages d'enseignement etc. Les impressions soignées sont livrées par plusieurs excellentes presses à main de construction moderne et en fonte. Un habile graveur de poinçons et une fonderie bien organisée complètent l'inventaire de cet établisse- ment qui, aujourd'hui, non seulement suffit aux besoins multipliés et toujours croissants de l’Académie, mais encore se rachète ample- ment par le produit de sa propre industrie. L'ancienne imprimerie du département de l'instruction publique fut, en 1833, réunie à la nôtre par une transaction également avantageuse aux deux partis con- tractants, et naguère l'acquisition de la typographie de la ci-devant Académie russe à élevé la nôtre à un état de complet qui en fait, sans’ contredit, un des ateliers les plus imposants qui existent dans ce genre. Dans un temps où le nombre des gens letirés était fort restreint én Russie, et les moyens de se procurer les productions littéraires des pays étrangers en proportion fort dispendieux et difficiles, l'Aca- démie était appelée, en quelque sorte, à se faire l'intermédiaire entre les besoins intellectuels des nationaux et le foyer de la civili- Lie RS sation européenne. C’est à ce but que devait servir la librairie qui, autrefois, appartenait au nombre des dépendances de l'Académie. Or, outre que ce but n’était que fort imparfaitement atteint par ce moyen, l'établissement successif d'un grand nombre de librairies privées finit bientôt par rendre cet institut aussi inutile au public qu'il était à charge à l'Académie. Il fut remplacé, en 1832, par la nomination d'un commissionnaire choisi parmi les maisons de com- merce les plus solides de Leipsic, centre de la librairie allemande, et cette mesure sage et heureuse a non seulement augmenté consi- dérablement le débit de nos publications à l'étranger; elle nous a offert, en, outre, le moyen d'acquérir les ouvrages étrangers, sur- tout allemands, à des prix de rabais très avantageux, et nous a fa- cilité en général, grâce à quelques concessions libérales du Gouver- nement, nos rapports littéraires avec le reste de l'Europe. L'une des missions les plus importantes dont est chargée l'Aca- démie de St.-Pétersbourg, mission qu'avait déjà eue en vue Pierre- le-Grand, lorsqu'il traça les premiers règlements de ce Corps savant, et dont la haute portée a été appréciée surtout par Catherine Il, — c'est l'obligation qui lui est imposée de faire instiluer, de temps à autres, des voyages d'exploration dans les provinces lointaines, les moins connues du vaste empire. Le renom que l'Académie s'est acquise par les grands voyages de Pallas, de Gmelin, de Gül- denstädt, de Falk, de Georgi, est dans la bouche de tout le monde; et même dans ce triste intervalle de temps où un profond oubli pesait sur elle et semblait la condamner à une inactivité in- volontaire, l'Académie était encore forte du souvenir de ces voyages: il paraissait qu'une page aussi brillante dans les annales de ce Corps — 201 — . devait nécessairement en garantir à tout jamais l'existence et pro- mettre des jours plus propices pour l'avenir. Ou je me trompe, ou tel était aussi le sentiment qui dicta à notre Président, presque dès son entrée en fonction, le projet de la publication d'une édition russe de ces anciens voyages, en attendant que des conjonctures plus favorables permissent à l'Académie de joindre de nouveaux lauriers à l'ancienne gloire dont elle s'était couverte jadis dans cette carrière. Ces conjonctures, comme on sait, ne se firent point attendre; et si l'Académie n’a pas réussi, jusqu'à ce jour, à réaliser un vaste projet que médite, depuis longtemps, son Président, un grand nombre d’expéditions scientifiques isolées ont illustré les vingt-cinq années de sa gestion, el ont répandu un nouveau jour sur la géographie, sur la constitution physique et les productions naturelles, sur l'his- toire et les antiquités et sur les forces productives de notre pays et des autres parties du monde. Pour en faire preuve, je n'ai qu'à vous citer les voyages autour du monde de Tarkhanoff, de Mer- tens et de MM. Lenz, Kitilitz et Postels; ceux de M. Langs- dorff dans le provinces de l'Amérique méridionale; l'expédition au Caucase, l'ascension et la mesure de l'Elbrus et l'exploration des côtes occidentales de la mer Caspienne par MM. Kupffer, Lenz, Meyer et Ménétriés; la mission en Chine et le séjour de sept mois à Pékin de MM. George Fuss et Bunge; le voyage géogra- phique du premier de ces savants dans le Sud-Est de la Sibérie, et la nouvelle exploration de l'Altaï, par le second; le nivellement irigonoméirique du large isthme qui sépare la mer Noire de la mer Caspienne, par MM. George Fuss, Sabler et Savitch, dans la vue de déterminer la différence des niveaux de ces deux mers et de 26 = 0 > vérifier ainsi la base d'un grand nombre d'hypothèses, établies pour expliquer un fait géologique des plus frappants; le voyage géognos- tique de M. Pander dans les provinces méridionales de la Russie; les expéditions hardies de MM. Baer, Zivolka, Lehmann et Middendorff à Novaïa-Zemlia et dans les régions polaires de la Laponie; celle de MM. Ruprecht et Savélieff à Kanime-Noss; puis, l'expédition archéographique de MM. Stroïeff et Bérédni koff, continuée pendant six années consécutives aux frais de l’Aca- démie, et qui a fourni à l'histoire du pays des matériaux inappré- ciables, rédigés et publiés depuis par les soins de la commission archéooraphique, et dont l'exploitation future est réservée à nos historiens; le voyage archéologique de Kühler en Crimée; celui de M. Sjügren au Caucase dans des vues ethnographiques et de lin- guistique comparée; enfin les recherches de statistique instituées par M. Küppen dans le midi et dans plusieurs provinces centrales de la Russie. Nous pourrions encore aujouter à cette liste, déjà assez con- sidérable, les recherches géologiques instituées par M. Parrot dans les environs du lac de Burineck en Livonie, les deux excursions géognos- tiques faites en Finlande et en Laponie par M. Bôhtlingk, trop tôt enlevé à la science, le voyage de M. Kupffer en Sibérie jusqu’à Nertchinsk, les missions géognostiques réitérées de M. Helmersen dans différents gouvernements de la Russie européenne: l'exploration de la côte Nord-Ouest de l'Amérique et des archipels de l'océan Pacifique sous le rapport de leurs productions naturelles, par M. Voznessensky, élève disimeué de notre école des préparateurs, enfin la part active qu'a eue l'Académie au voyage de M. Nord- mann dans le Caucase, à celuj de M. Fedoroff en Sibérie, amsi — (UE, qu'aux travaux livrés, soit par d'habiles officiers de notre marine chargés de missions lointaines, tels que MM. Kouprianoff, Etho- lin, Reinecke, Schanz etc., soit par les missionnaires de la Chine et autres voyageurs munis de nos instructions ou d'excellents appareils pour toutes sortes d'observations. Vous avez dù remarquer, Messieurs, que la richesse du sujet d'un côté, et de l’autre, la crainte d'outrepasser les limites d'un discours académique m'ont obligé de me borner à une simple énu- mération des faits. Je n'ai d'autre prétention que celle d'avoir fourni une esquisse, propre à servir de canevas au travail de l'historien futur de l'Académie: mais cette esquisse, quelque imparfaite qu'elle soit, suflira au but que j'ai eu en vue. En offrant le tableau d'une suite imposante de progrès, elle met en évidence le contraste qui existe entre l'Académie actuelle et celle d'il ÿ a vingt-cinq ans. Et ces progrès, et cet état de prospérité, à qui en: sommes nous rede- vables, si ce n'est à vous, Monsieur le Président! Je m'estime heureux de pouvoir, en cette occasion, être l'organe de mes collègues, pour vous exprimer nos sentiments de gratitude et de dévouement auxquels votre gestion distinguée vous donne les droits les plus incontestables. Longtemps avant votre nomination à la fonction honorable de Président, l'Académie vous avait décerné le titre de son membre honoraire, comme un hommage dù à vos succès brillants dans la carrière des sciences et des lettres, succès qui, dans d'autres circonstances, vous auraient valu mdubitablement le fauteuil d'académicien. Plusieurs d’entre nous se rappellent encore avec orgueil l'époque où l'une des premières académies du monde, et celle déci- *« + ss RS dément dont les suffrages sont recherchés avec le plus d'ardeur, l'In- stitut de France, vous reçut, fort jeune, au rang de, ses associés étrangers, en remplacement, du célèbre Prince-Primat de la, confédé- ration du Rhin, et de préférence à deux puissants et illustres com- pétiteurs, Heeren et Sestini. De douze présidents qu'a eus suc- cessivement l’Académie, vous êtes le seul qui ait pu prétendre avec honneur au titre de savant, et qui ait livré à notre Recueil des pièces d'une haute valeur scientifique; et cependant, bien qu'adonné à des études toutes spéciales, jamais une prédilection quelconque n’a exercé d'influence sur vos procédés envers les représentants des parties qui vous sont moins familières. La haute position que vous assignent vos qualités et vos liaisons sociales, et le crédit dont vous jouissez auprès de notre auguste. Monarque, ont certainement beaucoup con- tribué aux résultats heureux que nous venons.de rapporter; mais, ce qui surtout a élevé l'Académie et lui a donné le sentiment de sa propre dignité, c'est, nous aimons à le croire, l'influence morale que vous avez exercée de tous temps sur ce Corps savant, la: confiance que vous lui avez accordée dans toutes les occasions, la manière déli- cate dont vous avez envisagé vos, rapporis avec la compagnie, que vous présidez, la force avec laquelle vous avez maintenu ses droits et priviléges, et le respect que vous: avez toujours manifesté pour la liberté des discussions académiques. Qui de nous pourrait jamais oublier ces marques touchantes d’attachement que vous nous donnates lors. de vo're nomination à la haute charge que vous occupez depuis dix ans”); *) Voici le texte d’une lettre que M. le Président adressa au Secrétaire perpétuel sous la date du 29 mars 1833 N. 104: » Monsieur, Me trouvant obligé d'assister ré- » gulièrement aux séances du Conseil d'État qui ont copstamiment lieu, le lundi, jour — 205 — 6 et lorsque, malgré vous, les nouvelles et importantes obligations de cette charge exigèrent impérieusement toute votre attention, et ne vous laissèrent plus de loisir à consacrer aux affaires de l’Académie, vous vous choisîtes, pour remplaçant, un homme éprouvé, digne de l'amitié dont vous l'honorez, et qui, par la manière dont il est entré dans vos vues, par ses talents administratifs et par la noblesse de ses sentiments, s’est concilié, depuis longtemps, l'estime et la re- connaissance sincères de tous et de chacun de nous. Recevez donc, Monsieur le Président, les remerciments que, du fond de mon coeur, j'ose vous adresser au nom de mes collègues, et puisse la Divine Providence conserver encore longtemps vos jours au bonheur de votre pays et à la gloire de l'Académie qui s’'enorgueillit de vous avoir pour Chef. »Où se tiennent aussi, en verlu du règlement, les séances de l’Académie, je me »Yoïis privé du plaisir de me trouver présent aux réunions de ses membres. En Conséquence je vous prie, Monsieur, d'en faire part en mon nom à Messieurs les sacadémiciens, pour savoir s'ils ne trouveraient pas convenable, en considération des circonstances mentionnées, de remettre leurs séances ordinaires à un jour plus opportun. Je suis persuadé que MM. mes collègues de l’Académie voudront bien »voir, dans cette proposition, l'expression du désir bien sincère que j'ai de pouvoir s prendre part immédiatement à leurs délibérations et à leurs travaux, ainsi que de contribuer, comme par le passé, à l’accomplissement de leur mission utile. , Les jours qui, à présent, me conviendraient le mieux, seraient le mercredi ou le …jeudi. En attendant votre réponse, Monsieur, j'ai l'honneur etc.“ Cette lettre fut lue le même jour en séance extraordinaire, et les réunions ordinaires furent remises au mercredi, jour où elles se tiennent encore. LA + gr ts cac: gta KDE hamac € és | 4sisohenk't; ob elle auei romescon € isioleab reulqe virrideeiol eut Re LL | Pre enaeere is severe ce | sm À D sboaib uso emo au Hiepolqmmer-muog-yéstféiodlo au ete | vuas tes 15 Jacob onéinsa el eq iup 40 casonodihenoranobitentt | de szvsldon sl 164 s9edlitesainimbe atrlah com cg casuir veboe eneb | D. HP LUS NET facts d “Co «-e haute Due sue sups + usages nu. sam se dv TAMPON } Rs. ar Voici, te at TE «9 DNRT EE » 1 2 Mie - ' à tire pbevit ee tt» wi &e 2 a va D LL RAPPORT LA RÉVISION DE L'HÉMISPHÈRE CÉLESTRE BORÉAL PAR RAPPORT AUX ÉTOILES DOUBLES ET MULTIPLES. M. W. STRUVE. EUR DE L'OBS HE arte ns annee L * Rue ô AB riad dns ss TU ie ; ES er _ pis g ae FE # AT thai: ments tree data l POP Ro A PEU à rio ELA MDP AE Hi: 2 NC ait . QE #e se | ro : ces F sidi #; ur si J'ai l'honneur de présenter à l'Académie, dans cette réunion solen- nelle, un trayail astronomique récemment achevé, et qui est le résultat d'une entreprise vaste, exécutée à l'Observatoire central de Poulkova à l’aide du grand télescope, du plus précieux des instruments que possède cet établissement. La confection d'un nouveau catalogue d'étoiles fixes, qui embrassât toutes les étoiles, jusqu'à la septième grandeur inclusivement, assez élevées sur l'horizon, est un des problèmes les plus importants pour notre Observatoire. Un tel catalogue se prêtera non seulement à des comparaisons intéressantes avec les anciennes observations, mais il fournira en outre un fondement solide et étendu aux recherches futures sur les mouvements encore énigmatiques, que nous présente le ciel étoilé. Pour l'élaboration d’un pareil catalogue il nous fallait d’abord une liste préalable, maïs complète, des étoiles dont les posi- tions exactes sont à déterminer, par les observations réitérées à l'instrument du méridien. Mais la confection de cette liste a dû être précédée d'une révision de la voûte céleste, et c'est ce travail que nous venons d'achever pour l'hémisphère boréal, après y avoir em- ployé 16 mois, et par la coopération de tous les employés de l'Ob- 27 — 210 — servatoire et de plusieurs personnes externes. [l nous a fourni un catalogue de 17000 étoiles, avec les positions approximatives pour l’époque actuelle. L'instrument employé à cet eflet est le grand télescope de MM. Merz et Mahler, établi dans la grande tour mobile de l'Observatoire, et dont l'objectif a 15 pouces d'ouverture. C’est, comme vous le savez, par ses dimensions, ainsi que par le beau mécanisme du mouve- ment, l'instrument optique le plus parfait de notre temps. Mais, nous dira-t-on. pourquoi, à un travail préalable et qui doit être remplacé plus tard par un autre plus soigné, employer un instrument aussi émi- nent? C'est que, par ses dimensions colossales, il admettait la coopé- raïon simulianée de plusieurs individus, et qu'il accélérait la marche de l'opération par la facilité des lectures à faire sur les grands cercles divisés. Il y avait d’ailleurs encore une autre raison très impor- tante, qui m'engagea à l'emploi de cet instrument. En plaçant les étoiles, choisies dans le chercheur, l’une après l’autre dans le champ de la grande lunette, nous avions non seulement le moyen d'en fixer les positions, mais encore l’occasion de les examiner et de re- connaître les étoiles composées. Il fallait espérer que la connais- sance des systèmes stellaires qui sont composés de deux ou de plusieurs Soleils réunis par l'attraction mutuelle, pourraït être con- sidérablement augmentée et rectifiée par l'emploi de ce télescope puissant, même en comparaison avec les travaux que j'avais exécutés antérieurement à l'aide de l’excellent télescope de Dorpat. ‘! Cetté perspective a été réalisée avec un succès qui a dépassé toute attente, et qui prouve évidemment que l'acquisition d'un téle- scope aussi colossal que celui de Poulkova, n’est point un luxe, — 211 — mais qu'au contraire, il a déjà contribué d'une manière très efficace à l'avancement de l’Astronomie. Ce sont toujours les comparaisons numériques, qui donnent le jugement le plus exact. Permetiez moi donc de vous citer quelques chiffres, qui serviront le mieux à faire apprécier le nouveau travail, dans ses rapports aux travaux antérieurs. Maïs souvenons nous au- paravant, que dans toute recherche scientifique, on est engagé à rétrécir les limites extérieures, aussitôt que l’on se propose de pé- nétrer plus intimement dans les secrets de la nature. L'expression étoile double est arbitraire. Herschel père, le vrai fondateur de l'astronomie stellaire, l'étendit jusqu'à la distance angulaire de 2 entre les deux étoiles. Je l'ai rétrécie, dans la nouvelle révision, à la huitième partie, ou à la distance de 16 secondes. Cette restriction est d'autant plus justifiée, qu'il y a toute probabilité, que la plupart des étoiles doubles physiques se trouvent dans cette limite des distances, et que le grand nombre de groupes binaires plus distants doivent être rangés, pour la majorité, parmi les étoiles optiquement doubles, qui sont d'un intérêt beaucoup inférieur. En nommant donc éfoile double tel groupe, où l'étoile principale est des grandeurs 1 à 7, et le satellite à moins de 16” de distance, nous connaissons aujourd'hui 1117 de ces systèmes. De ce nombre 183 ont été découverts par Herschel père; mon catalogue de Dorpat a fourni un surcroît de 471 systèmes; enfin la révision actuelle a donné 463 étoiles doubles nouvelles, découvertes pour la plupart par l'oeil perçant de mon fils, que j'avais chargé de cette partie du travail commun, après l'avoir mis en train par une participation personnelle durant le premier mois. C'est déjà, sans doute, un résultat très satisfaisant, que cette — 212 — révision a pu fournir autant de groupes binaires nouveaux, que le catalogue de 1827 avait ajoutés à ceux de Herschel. . Mais ce résultat se présente sous une forme encore différente, quand on regarde de plus près, dans lequel des différents ordres de ces systèmes, vu la distance des composantes, ce surcroît tombe prin- cipalement. Parmi les groupes stellaires, l’on sait que les plus res- serrés sont les plus intéressants. Dans ces étoiles les plus rappro- chées enire elles, l’action de l'attraction étant plus forte, le mouve- ment orbitaire doit être le plus rapide. Les étoiles doubles, dont la distance angulaire est au dessous d’une seconde, et qui ne se sépa- rent à la vue qu'à l’aide des télescopes les plus parfaits, ont été désignées, dans le catalogue de Dorpat, de l'expression latine .,,vi- cinissimae.“ Herschel père connaissait 9 de ces systèmes, le ca- tologue de Dorpat y a ajouté 38, mais la révision actuelle en a fourni 168 systèmes nouveaux. Voilà le vrai résultat. du, travail .de Poulkova. Herschel:n’avait fait que le premier pas dans la con- naissance de ces groupes remarquables. Le catalogue de Dorpat. en quintupla le nombre, et notre travail à son tour quintuple le nombre encore une, fois. Enfin nous connaissons maintenant 217 de ces étoiles doubles ,,vicinissimae“, et ce complet nous fournit encore une conclusion importante, que voici: »Les systèmes binaires, réunis par l’atiraction mutuelle, sont pour la plupart des combinaisons d'éléments stellaires d’un éclat à peu près égal, c. à. d. l’on trouve le plus souvent deux Soleils, à peu près de la même grandeur apparente, réunis, et qui.se meuvent aulour du cenire de gravité commun. Mais c'est dans les sysièmes ternaires que nous rencontrons assez — 213 — souvent deux grands Soleils accompagnés d’un Soleil satellite petit, ou deux Soleils petits et égaux, mais étroitement resserrés, qui accompagnent un grand Soleil principal, dans nne orbite de plus grande dimension.‘ Je n’ai qu'à citer ici un exemple frappant de ce second arrange: ment. L'étoile y Andromède a été vue double déjà avant Herschel par Chr. Mayer de Manheïm. C’est le groupe binaire le plus bril- lant du ciel boréal et le plus beau par les couleurs, composé d’une étoile, jaune d'or, de deuxième grandeur, et d'un satellite blenâtre de 4ème grandeur, dans la distance angulaire de 10 secondes. 1] est bien naturel que ce groupe remarquable ait été observé par tous les astronomes, qui s'occupent des étoiles composées. Aussi l’ai-je me- suré à Dorpat à six reprises depuis 1827 jusqu'en 1831, mais sans aucun soupçon de sa triplicité, L’instrument de Poulkova vient à présent de séparer le satellite en deux Soleils, peu différents en éclat, mais aussi rapprochés, que la distance ne monte qu'à 0”,5, ‘ou à la vingtième partie de la distance qui sépare ce système de l'étoile principale. L’aphorisme que je viens de prononcer me paraît contenir une première vue générale et caractéristique sur l’arrangement des groupes physiques, binaires et ternaires, mais qui n’a pu être établie que par la riche moisson de données nouvelles, que nous a fournies le télescope de Poulkova. Il y a maintenant 25 ans, que j'ai commencé à m'occuper sé- rieusement des étoiles doubles, champ de recherche iout-à-fait né- gligé par les astronomes d'alors, par la simple raison qu'il exigeait les moyens optiques les plus forts, tels que Herschel'les avait créés. — 214 — Qui, à cette époque, aurait osé rivaliser avec ce génie dans l'obser- vation et dans les conclusions hardies et sublimes, mais exactes? Les moyens que possédait l'Observatoire de Dorpat en 1818, quelque faibles qu'ils fussent en comparaison avec l’état de l'astronomie pratique de nos jours, m’engagèrent néanmoins à suivre les traces du grand Astronome de Slough. J'espérais pouvoir observer au moins une partie de ces groupes stellaires qu'il avait découverts, et reculer les bornes de nos connaissances par rapport à certains mouvements, qu'il avait imdi- qués; quoique je n'osasse nullement aspirer à reconnaître toutes les étoiles doubles citées par Herschel. Et à présent, les 25 ans écoulés, les travaux de Herschel ne forment qu'une partie minime, mais tou- jours précieuse, de nos connaissances dans cette branche de l’Astro- nomie stellaire. Quel progrès étonnant! Quel rare bonheur pour un astronome, que celui d'avoir pu cultiver un même champ de re- cherches avec des moyens non seulement toujours croissants, mais supérieurs à ceux de ses contemporains! Tel a été mon cas; et je dois ce bonheur à l'esprit scientifique qui s’est développé dans notre patrie, dans ces 25 ans, avec un succès incomparable; favorisé par la haute protection de deux grands Monarques et par les soins que mes supérieurs éclairés ont voué à la cause de la science. En 1824 l'Ob- servatoire de Dorpat, par la munificence de l'Empereur Alexandre. fut enrichi de la lunette de Fraunhofer. Le catalogue des étoiles doubles de 1827 et les Mensurae micrometricae de 1837, publics sous les auspices de cette Académie, en furent les fruits. Et me voilà encore une fois en état de présenter à l’Académie un travail qui surpasse celui de 1827 dans la même proportion géoméirique. Mon mérite n'y est pour rien, à l'exception peut-être de la persé- — 215 — vérance dans la poursuite du même objet. Ce travail est dû à ce que Sa Majesté notre auguste Empereur a créé l'Observatoire cen- tral de Poulkova, et que vous, Monsieur le Président, avez été chargé de la réalisation des intentions gracieuses de notre grand Mo- narque. Lors de la première visite dont Sa Majesté daigna honorer notre Observatoire, Elle vous félicita de ce que cet établissement avait été fondé sous votre ministère. Ces paroles mémorables me donnent le droit, à l’occasion de la fête d'aujourd'hui, de vous pré- senter la première publication d’un iravail important, achevé par les efforts réunis des astronomes de Poulkova, et je vous prie d'accueillir cet hommage comme un signe de notre vénération et de notre gra- titude, sincères et éternelles. lue is oué hs à Segpomon db, 2 meitévsdre. entonr ob agi a CNT à Her bind, Hi me » apres tnt AU NE spi risk! maire OR Gé NUE mb cu em: cime OP CE , 108 RTE AE UE set oatéabense MOTTE “nb De = 0 ER. . fidie Moment ÊTT cannes 5e cie chair " "in 7 shoes dome Di 4e mt) “ANS der de Lure peeirt- Die (Ex? 1 arte rorabbre ti Gr FE FEhuit NI L'h at ni cr. “nat éiqe Le. JU D eng ot ONU DT DS Le dr és men) 0072 “ DU CPR. D CE A À ide. : See bé: 0 ay y QUE COTE AT a Sè) ci chère ets he : + AE bar ss TN Sands 1. min EH E es NEA phil 8. nd “el es Mroacastehe ; PORT Lécné saw 1 Men vec Le ere 8 init qu rtf D Luce COTE # pt tEd DAT | CA br de anddéf * Fe CREME UV LINGUARUM INDO - EUROPAEARUM VINCULO CULTISSIMOS ET POTENTISSINOS TERRAB. POPULOS INTER SE CONSOCIARI BREVI SERMONE OSTENDIT FRIDERICUS GRAEFE. M » MUAAHAIOAUH- OI MUAAUDARI x OIUOMIY | 20IUTOT AAAAAT 2ONZ2TAATOT TA 20M22TI0) 14108709 42 AATAI TIANATEO ANOMAG2 I1VHAAQ ATIAAD UDIAAALAN RE euessonoo 10004 émail inomnse. msbi, eue «tsioq ignujeib owpie eus be ,oïsligon £eqi, o6op ,2neiv 2igsm moi ziluso de iup 4tes oinepni. Hbhnstdue, 2sl6 jo A ai .sclovbe nil. aieroqeib modio mwiot. 19q evdiup. ,uilque morose biuQ atel.einomse ie. 19)961q:e2ibaenieulli 19 etbasrolgzo 2uiilol en ounouv #10, udauupol, Sénolutosiq aol uT .20155l8ib 29116 e à Va (brad 4arvqe, ailuates a aghi PHiékes! quid T Aptid8 Hotel Guam in Guard Bud Nam dive Te hiues No 92 to idiT à varie mae Tuae, per totam Europam et ul k ai rima Nil ’sive Frs b À dite “Plütithos k 08, "qui Ie: Gircumdant, , liriguarum og ap dr ze cultores "PEHHSImOS ocûlis/entMéro,”Bivé dique in 1m” péctés RoARae TALK! hot "Koniiie ‘di gniséi iron ent qui: ss PE “été “6fféri? miht! st EURE Br Vidétu" Ar hôc régné | “qui, 108 at sd poñiel aül” PecE cdphant or, aie 2r te NP rt LPER OH drag e JPE-APE SLR “RP RU tie PRE goes dis Modunt Log. £ idi Ë AH on pOiEsE InËt Verbis, ‘1tà rxteal 6 di émum me > hertethions “sc hnQUE Sud Via” rnb Cr HORS Ad V9mNEm” Hem, ét, quod majus “eeP agrée mr np Aa Wlipsa/ Ben astra Fe Crus Hoéddaf! 1 Re snhS" a ne Midi Uog2 et ‘intra di got e- Horige AL ivaauie si ta” odfi opegtl coë a ue “éhrioti! Agnd$”Emiéaht, CEA Ur LH | press te id, 19 Lu ee “divinitus’ spiral, Veihan nb. » dE Ter AE Compagen colustrare ‘ ECS Do ES diront munis non sit ,ligny{to ol 90ims emo 1 qi sp Koh nalurae Sudium ic nage a ou ai td pero a ä LE ns mans HDi BL UP AE ele prepe av ask jungi . PT pre ee atque disjungi potest, suus idem sermoni humano honor concessus est, qui ab oculis non magis visus, quam ipsa cogitatio, ad aures advolat, in pect émittit et alas subtendit ingenio. Quid enumerem iunolus, quibus per totum ‘orbem dispersis lin- _“guis, felicius explorandis et illustrandis, praeter patrii sermonis late | patentes dialectos, Tu facem praetuleris ? Loquuntur ora virorum Fa Tbi.p Lt qu desia dreapentie ren Pen had à GER nt sciphna à Le; condilas, soma. Ardare profesfin Emagt: fe sin a 1 res dediti,. jo cuscorutl enélot 19q ,9è0 € ons ao PA ee MER “nf cam. concede,. Vir illuggissime! lnguge studium erat, quo, ante hos.triginta, tres, annos. felix , Tibi, innolni SE RE 'sudium, pulchertimae, quam noyimus, Tuge, parier RL Bt tm 1724 dut, ner, cognatas ADTOEES) ejut, luna inter minors. sidlera Ab.so, nds tempores si mon Hhique DEA SE F209 sine, Tes spl iques ego, leras, docere, jussus sum: ETAT: F8 nel ap perpetne qpodar, fun RS 1Cog- He rod EI adfe i PAR in niellecuï guidem.saüs fe re insepvit, fingue, Fe er cog itatorum im 0, fida habetur; sed : canimi, commoti. Sens PRO 36 Of LI PE C1 r?t logui pa «sales pill ni umbram, oçuis offundens. oser boup us fe LE sur ie Ab. mihi, videor, cur, de on ° nec, soleils ORHEE laque ;u botingyas studium AR deu ofr ae 7 qu Lingnarum.discrépanti un, non {antum di sci nae, S V pu 9 Es PAS |9 x s fere PERIOD Bn. paterni, sol i di vexsitatem à AU TEA TTA omnes amice hic conjungit, ita non = rate fuerit, pa Hagrane à il nds" ui inguapm Indes European ni nçulum, quo lo- tus cultior terraru rbis i in unum, uodd: m et cultissimum et el2is I n° .l'ISTANMANES Il VE L9Ë mi 1919814 $ ad LA: rar pelentes au humanitatis corpus consociari ideatur. eonBerrte "ec | Re 111 Saepe rjam.et. mulium disputätum est:de linguis indo-Europaeis, et quocirifico communis -originisinexu inter se) jee -et!sunt allae ila ,noläe, üt-enurnerate:vix opus: sit. ‘ed: oclar concisa cognationis delineatione, l'etquibus-illae rvirtutibus-caeterasi) ‘quas novimus: linguas, superent; nondum omnibus salisfactum:; Inequeshoc -quod sciam ob servalum est, non -tantum his linguis, principatum intér-reliquas de- beri,. sed. pôpulos Europa ipsos; his; mon: alis linguis, -usos, non tañtum,ingenii,el morum culura principesesse;: sed ‘eosdem imperii principatum:;sibi, vindicasse per-totumr:terrarumorbèm. #1, : chelpdolem,;populi,;lingna,- añimi iiriterpresreloquitur; ingénio po- puli culturae modus. étratio :niitur, :quam ut: ‘atüngeret gens, divi- nitus ei datumiest:; Quo perfectior est. et cultior patrius: populi sermo, eousubtilius ei,inest ingenium; et ut indolis :animi signum esl:sermo, ia, vicissn, insiromentum. est |apüssimum, :quo-animus hurnanus ad expediendas ,ownes :-suas facultates ;: cogitando;: utatur.., Ha alieram alterius. praeslantia ,crescit et -augetur ; tehilitase vero dabitur;.et in Aringitur. rs ko mets boe. , soulosmie meiacurrss De onSéd: quia. nunc su sedes | vitae: céline, Se cireumspi- Glamus,.regna Enropae; penes quae et hujus sfamiliae | lingua depre- hendatur, set ‘summa auctoritas sit in tuenda communi ommium salnte, opepacis conservañda, quod jus dicas vitae-et necis, societati humanae seriptum. -Qui sunt, hi populi: et: quibus illi linguis distingauniur ? it: Sisparrést,i procedere. a: loco ; rubi sedes feliciter: tib” data; initium faciendum ab hoc ipso amplissimo. regno, :quod ;angustos Europae fmes longissime, superat; quod banc ipsami Academiam im sinü suo fovet, quod.alit,;et promovet, et adimaturitatem, perducet, quidquid per, universarm., patriam,, a ‘Le, illustrissimé. Praeses ; rad) excitaudas bonds-artestetituéndaslilerarim istudiarçajfienteif institututh #6$te2 Hic inier multos .‘alite: quentes $! augustam: suamisedem fixit1Slavica lingüarum stirps; quaë quot-dialéctos comiprehendats"aliis alias ctle tiores, nondum: ita:mten se -dissidéntés; ut:invicem intel ligi nequéant, el quam lateper iotam-illae: Europam ‘pateant,: muper: demum:gé68ra- phica delineatione anteoculos omnium-ponereiconatus est Sébaffanik, doctissimus rerum {Slavicaram iniérpres:|quemadmodum dia arte, quo intmo! nexw Slivieae» linguae ‘dialecti cum ‘magna Europaëaruri lin: guarum parte ‘cohäereanty-popularés!suos edocuit;1cum in viViS egsét, Schischkoff, vir maxime venerabilissRussorum: lautem Ampério! quanta inter . reliquas: civitates’ auctorilas sitrad féliciter: moderandur rém Europaeam; non:lest;:oquod à me tenui sermone tangatür.)” ia eurbir ‘Qui: proximi- accolunti}Germani,» stirps:-non }minus: lite "diffus, antiqua laude- florens dialectis’ jam'adeo inter "se ‘discrepantibus’ wti- tur, ut rémotiores! non! ‘fauile: sine ‘disciplmarret-stüdio “intélligi" ab omnibus: possint:" Sunttamen Germanorurmstirpis non taitumn "qui mediam Germaniam incolunt, sed et Britanni, et Batavi, et'quês vicinos : habemus:$eptentrionis: populos; Norvagos, Suecosjet/Danos, quorum antiquissmmam -dialectamdslandia: conservavitl, proximié ‘eu antiqua Jingua Gothica, augustis limguae:Germanicae primordiis; t6r- ‘parandam.. ‘Inier hos duos Germanorum ‘regna; Austriatet Borussia, et cognaia: Britannia: prmcipatüm meruerunt ;:bonae arlés etiliterae in summis. regnis non minus- quam. in/minoribus civitatibus âeqüabili ubique! studio fehcissime cobentunimilqmé oëqi of ds mubnoisfl Ulterius vprogressis. Romani "sefmonis récentiores"dialeetil, ’anti- quissima sua briginerclarae;: auribus” offeremur, hic'Cehicis passim formis et Germanicis’} alibi-Slavieis obséurataet*Quibus'enim ét cujüs — 22% — sürpis:dinguis velis:. laliavante:-Romanorum:dominationem , rpraeter Graecam, usa sit, sive cognaiis;| siwe:diversis;, nondum:stis accurate ekplérari) potut::d'ex Ihac: parté-halicam linguam, Gallica, ‘His- panicam etylusitanicam, :ex-aliera; parte Dacorgmanam seu: Vala: chicam;} 1 Romamae Jlinguae ias'ragnoscimus,q-Penes quos: in !hac failia;dsunmarsrerum potesiàs : déprehendatur;/ supervacaneum est, commemorares biterarum|studid tantem, mon :ubique: florent! -reSuperest:linguaél Graecae; regnumi, mmagnopére la-pristmo: gloriae fastigio: detrusum, ; siergentemluspectas;iquae. lim nunc usurpat; sive linguae ipsius depravationem; sed a quo temporèbarbaroruni dominatui erepta est Aiticapel regém salutavit Othônem tell civitate dongta:lést:Graecia intérbreliquas civitates, °spes ymova affulsity) tedi- tuiam ;pépulossantiquam : nominis : gloriam y PRE diu rastiutile) ebt: henor> wmobisp mujueup ,s10qmet illi ollum . ,2519829 Celticams,stirpem;quantumwis etsipsam ‘cognatam; :praestat in lransairsuceogmmemorasse.i lanudonst lo nomot oupeit motil -sPraeter: bas qualuon-linguardmstitpes, .Graecam y Latin mi 1Grer? maniçam, Slavicami;. munc)non rtantüm mi -Huropa L dominarites besed ex:Imagna parte; loirentis insiap imcremotissiiias orbis] térrarutni rez giones| diffusas et in:rdies } magis- diffandendas } :rioninvenitur; aut aetatem; céfle; ion tulitq per pÉuropamn:dingda , quae iat. virtatibus sis prae caeterislinelaruerit; aut:1a populérusurpetarjduratura qua- dam -publicabauctoritate, conspicuo: ::Quae- eniin] magie minusve te: grae supersunt; linguae, um ils Ando-Eurdpaéis: non :conciliandae, ad, alias uplane -divérsas: sürpes:revocandaesunt; Semiticam:mimitum, que ici ,splet,,; Taticane cum Turcicazet} Foimscudqie, - dispersaë dialeclos, qua, ;lutut, süis net ipsas virtutibhsoniteants: icomparant: taen — JM hic non possunt:inequenunquam eaidem:in l'animos “homihumi1et societatem humañami vimr widentur- habuisse: svie fie S2U , MEN9SIK) - tAdopriiañi famaliam speriinént/leviasalla Phoenicum;; Carthapi nensium; Arabumque éstigia;, permeridionalem: Eurépae oramret insülas: adjacentes:-dispersa; utrferi-mon ‘potuit, quinim | Hispania, Sardinia, Sicilia et: vicimis regionibus ‘dispersa_ quaedam vocabula ra jus familiae-rémanerént ;ret poësis: adeorcelorem qüendam: peeuliarem ‘imde:Htraheret; sed adogenium linguse: plane ‘inflectendumset/igfam- maticae, quae subést,sRomanae;-conformationem: permutañdam mihil fere: valüerüntioqurot oup € bse :monoïsvs1qob ewieqi ssuoril avie se De, Turais-etFataïis:non attinet loquis 2 19 eo iisrimob -L-Fennôrüm deniqueea conditio fwissel-videtur, ut,rsi a! Madjaris, sive Ungaris;- quüsicum bac; suüfpe -conjunciossessécontendunt ÿdis: cesseris, nullo illi tempore, quantum quidem scimus;! ad> feliciorem aliquam rerumsuarum publicam conformationem -emergerent. ° } Regnum itaque tement, et tenebunt in posterumyfquas diximmus| quatuor, linguirumstirpes, ad, Indo-Europaéam familiam! revocandae ; et.ad ,cultionisowitae fastigium:et dominandinprincipatum ‘pervenertnit populi, qui: priini sunti-inter-eos; quibus -his>linguis/ mt, smgülari naturae, beneficio:.concessumhest};:Sedyneque:Inatae isunt-ha6 lmguae in Europa, subi :nunc, dominantur;méqueipsilpopuli indigenae ejüs soli, .quod, muncincoluntissed immigrarunt in Europam ‘alit alio tempore; ;cognatamr: patrii) sem is ofacundiam Isécum adferenites ; ét, cum: tan rer praestaret 1 facilerinter! :omnes propagantés! 141 519 Et: tempore rquidem :noviésimi immigrarunte Slavici populi; cum Germanis pinioants | praegressis;, | multumollidentes; Graei vero et Latini, si tkatinos-ante Latiüm’ inventim: dicére licét;'imulto ”aniti: sn M quiore et mythico tempore, sed fortasse non ita dispari, suam utrique sibi viam in Graeciam et ltaliam felici fortuna pararunt. Sed ne du- bites, venisse omnes, unde lux venit, reliquerunt in majori sua patria testes propriae originis locupletissimas, sorores geminas, stirpem Sans- critam cum multis filiabus, et Zendicam. Et Sanscritae quidem os est apertum et magna sonans, et Dori- cum alpha regnat et formae flexionum sunt integerrimae, quales vix ulla sororum conservavit, et facultas componendi infinita et vere mi- rifica habetur. Zendicam vero si describere licet ei, qui vix primis labüs guslavit, regum linguam te audire dicas, quae Hispanica qua- dam majestate grandiloqua aures percellat. Et hae quidem diu flo- ruerunt domi, et populi longe lateque inclaruerunt moribus et sa- pientia, pars etiam bellica laude, donec sub sole nimium propinquo effoeminati sunt, et partim barbari partim cognatarum stirpium va- lentes posteri nova regna in media India condiderunt. Ita demum absolvitur admirabilis illa linguarum familia: sex sunt sorores, vere divini gencris, sub oriente sole una cum luce m lucem editae, vere consanguineae, pari omnes honore dignae, quarum pars, ut divergentes solis radü, diversis, ut ïta dicam, terrae diebus, e domo paterna in diversas occidentis regiones, divino quodam muiu, evocatae sunt, ut imgenia morlalium collustrarent et ora virorum fa- cunda redderent. Eadem singulis est forma, idem decor, signum coelitus fronti impressum, ut ter impares facile dignoscas £lix@r100 #obomr, ore rotundo loquentem. Sed cum diversa via ad sedes suas, longo intervallo dissitas pervenissent, factum est, ut colorem non nihil mutarent, et aliae aliis pallidius niterent, quemadmodum idem lucis radii, cum per diversa corpora transeunt, colorem mutant, ‘et 29 sh aliquantum obscurantur, non mutata coelesti origine. Cujus com- munis originis et illae sibi consciae, praeterea victoriam tantum non ubique reportare soktae et ad dominandum inter impares natae, irri: tantur facile et litigiosae sunt inter semet ipsas, neque cedere vult altera alteri, suam quaeque dignitatem genuinam superbius prae se ferentes. Ita Germanica Gallicam, Romanae stirpis filiam, invidiosius spectat, et Slavica, alibi Germanicae obnoxia, aegre cedit, alibi fortasse haec rursus illam suspiciosa metuit. Et fratres quidem infestos aliquoties in scena vidimus; sed quis, quaeso, sorores ad digladiandum pro- | vocet, cum in hac ipsa linguarum et qui ïüis loquuntur, populorum intima et antiquissima consanguinitate sacrum polius aeternae inter populos Europae pacis pignus ab intelligentibus agnosci debeat. Sed neque populi il, qui olim in Europam immigrarunt, an- gustis his terminis contineri se passi suni, neque hae linguae intra hos limites emori voluerunt; sed tanta vis vitalis innata est his alatis verborum formis, ut evolantes per terras et maria, pars arva paterna reviserent, pars totum terrarum orbem emetirentur. Ita Russia Orien- item idiomate suo amplectitur et jam diu alteram terram continentem Slavice salutat. Britannorum non amplius sibi similis lingua nunc rursus se miscuil cum sorore Sanscrita, nunc Americam occupavit et quoiquot partes terrae restant, Germanicam suam originem secum adferens, adeoque novissimis diebus, rupto muro, qui coeleste, quod se jactabat, regnum ab omnibus mortalibus seclusurus in aeternum vi- debatur, Victoria copias suas inter medios Seres duxit, qui alienissimi homines hucusque et alienissimo sermone usi, mox cultiorem linguam et ipsi sero docebuntur. —— 9297 — Neque vero Hispanis et Lusitanis suus inter exteros gloriae cam- pus defuit, sed eorum quoque linguas, prae caeteris sonoras et Ro- manae matris majestatem etiam nunc spirantes, ingens Americae pars audit et loquitur, difficiles et abstrusas indigenarum linguarum formas, una cum vetustis hieroglyphis dedignata. Et quis Gallicam linguam, et ipsam Romanae originis, laude sua privet? Habent et Galli suas apud exteros provincias, ut Romani - quondam in Gallia, et majoribus suis felicius pugnaturi illi viden- tur in Numidia et Mauretania contra novum suum Jugurtham, ut fortasse brevi Gallice loquentem hanc Africae oram habituri simus. Sed Gallica lingua longe aliam inter populos vim vitalem demon- stravil, alio artificio se quam latissime propagavit, et plurimos mor- talium, neque barbaros tantum, ditioni suae subjecit; insinuavit se in animos hominum elegantiorum, blande exornans, quidquid cogi- tarent, et in omnes vitae deliciarumque usus sua unius verba callide is commendata subministrans. . Ïta non sine damno sororum suarum sola ubique regnare coepit, nec sine invidia ab ïis spectari solet. Sed quantacunque fuerit invidia, concedendum tamen, habere linguam, quo placeat, et hanc ejus virtutem fundum habere in communi cognatae siirpis indole et praestantia. Quod reliquum est, fortunae erat, cur neque lingua Hispanica neque Anglica palmam hanc re- portaret, ne cupidius alias nominasse videar. Quid addam de Graecis et eorum lingua? Nullas ill provincias, sua lingua loquentes, serius in extremis terris a se conditas, ad con- tendendum cum reliquis populis cultioribus; digito nobis monsitrare possunt. Ex ingenti coloniarum, longe lateque deductarum, numero quid restat praeter ruinas et pauperiorum aliquot bominum bumiles és. LE US casas? Cum recuperare aliquando conati essent patriam suam Indiam, regna ibi condita, procedente tempore, “rursus interierunt, conticuit pulchra lingua, barbarorum imperium metuens, praeter levia in num- mis regum Bactrianorum et Indoscytharum obvia vestigia; domi adeo in ipsa Graecia Graecus sermo degeneravit. Sed vel sic Graeci habent, quo prae caeteris superbiant: vivunt enim per omnem ierram scripta Graecorum monumenta, longa serie per plurima saecula, inde ab Homericis carminibus usque ad infimos historiae Byzantinae scri- ptores, suo quaelibet honore digna. In his monumentis genium po- puli linguaeque praestantiam admiramur, inde exempla petimus, ut omnis vitae cultioris, ut arlis antiquae, ita et sermonis human ela- boratissimi et ad subtilissimas animi cogitationes adumbrandas aptissimi. Et singulari quodam fortunae beneficio factum est, ut ex omni hac linguarum sürpe, plurimis ubique deperditis, plurima tamen et antiquissima et praestantissima Graecorum monumenta aetaiem feh- citer tulerint. Dives monumentis etiam Romana lingua, sed neque eadem illis antiquitas, neque idem principatus. Similis videtur Imguae Sanscritae conditio, quod scripla monumenta attinet, si, nondum exploratis omnibus, judicium proferre licet. Multo pauperior depre- - benditur lingua Zendica, quantum nunc quidem constat. Nos denique, Slai et Germani, antiquioribus linguarum nostrarum monumentis, quod omnes jure conqueruniur, plane deslituimur. Sed quae possi- demus, nobis quidem antiquissima, ita tamen comparata suni, ut con- servatam antiquam linguae conformationem, in ommi summa re, in numeris, in pronominibus et ante omnia in verbi flexionibus, quam apertissime inielligentibus commonsirent, si recte et secundum artis praecepta cum reliquis bujus familiae linguis comparentur. _. CT — 229 — Jam si in conjunctis linguarum Indo-Europaearum virtutibus summa sermonis humani, per se spectati, virtus continetur, quod egregie a Guil. Humboldto demonstratum, vicissim haec ipsa perfectissima men- is humanae cogitantis et sentientis forma jure habebitur. Itaque pri- mas in hac re partes, felici sorte, adepti videbuntur populorum ü, quos una alterave harum linguarum loqui, nutu divino natura jussit. Huic linguarum stirpi inclytae et patriae Tu, Praeses illustris- sime, patronus extitisli et gravissimus et simul eloquentissimus, non spretis aliis, quantumvis alienis, nobilioribus mortalium linguis, qua- rum magnam partem Russia, foecunda linguarum mater, im sinu suo fovet, mox sub Tuo praesidio Osseticam quoque linguam, egregie illustratam, cognatae stirpi accedere visura. Sed non linguis tantum et levibus sermonis humani formis patronus Tu extitisti, sed omni disciplinae graviori, qua Russia inclarescat et cum primis de palma contendat, innumeris ad studia felicius perse- quenda, et omnis generis suppeditatis subsidüs, ut non uno tantum modo terresiris naturae regna nomen Tuum eloquantur, non ars tan- tum, sed natura ipsa nomen Tuum auro argentoque inscribat, et inter sidera, jam jam fidelius enumerata, et accuratius descripta, et novo doc- trinae lumine collusirata, aeterna Tui nominis memoria emicalura sit. lgitur, quod sidus benignum nascentem Te placido lumine vidit, quod in clarissima luce positam hanc, quam meruisti, provinciam administrandam Tibi commisit, quod per hos viginti quinque annos Tuis, Academiae, Russiae clarum Te et imperturbatum conservavit, idem desuper Tibi lucens, conservet Te in alios viginti quinque annos, ut aureus redeat hic dies, adstante Tibi filio, nunc paternae virtutis aemulo, mox fideli gloriae et honorum comite. tr _— ' Le | enminué euditurris ant ir PRE M | Le sigmigs boëp iloriron eur /ioge de 15 cet #i gs “19 srrieeiti3haq saqi 9960 iniesioiv hiettenonmob"otble j ee -#1q poil atidode® sf striot tnt #5 eithétgo sit il Ai muréoluqog mteradobèy üiqobs 91H04 init eoriéq ‘ar "nt eêne : à _ dieenjesoen gaiib ur ispohneigail cri sg op Ni 4 ceisenlli ses ul ose 19 setçhai quite DUT E EC : OR : ‘ ton ebmèzitioupols loémis 1 aunmiseivet 19 Metlitzo eo oiie 10 | nu el muilsaoen en@oilidon ,sinioile efrittotreirp aile” eilorqe t cofre mnie@ni , 19160 créer! -sore chi mifr1sq TBE re + 71 de. Lu Van 8 gnd eoe2O oibiess1q OT due ro oo) | }:38 bouts DT emreir orobonde iqiire Srtétrgo À ke ah. atome ermirol is inoirise eudival +» cnusiast einguil fon sen | à 49 tsesrelont sieauil, cp oirerg setilqieih immo bôe RS OT > % per evil sibute be eomutud ebroinos sloq Pat DE Ÿ ao ts cviibiedure éhétiboqque errarts éinmo 5, sbrep. F Fr ". me ataeupols mo T nono érgsr sent En L'obêm | nr tedinèni auporns té ous ul momo s2qt SUIS nn | je 00h Oroi 15 sigineob évitée fo sersmous auilobil MmiE “af t'ersbie Fa ie sussime citomom ein iuT ctrists enr ont og) ut LU dibimsrient obisslq ST mor iitod eubie Boup ae L ” eidmronq error CAT URETT “imeliéoq ET amiral ai Bou à - ‘on pe inigir soul! 159 bou | [ rh . ivensenon mslgdrorqui PE y inst seit ,9bi à. spin p inigrd'abile ai TT Hiänos 20930 id ob “mobi RE P «fi LE us, Siret M scteBt Veb Hôbor anis in D * dr pra olimos prrorroront 1 “strofg” sp zou olétias Lo | #: Es n n | Reine + FE 7 ts "à [EN D: L2 v | : # u : … : ( t nt pu + ‘ ", »1 L1 LZ " = … : SD “ d-