Je 0) Je qe GÉOGRAPHIE D'ÉDRISL. _——0— TOME SECOND. AB Gas à dal dos DES cgue y 59) eds GÉOGRAPHIE D'ÉDRISI TRADUITE DE L'ARABE EN FRANÇAIS D'APRÈS DEUX MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHÈQUE DU ROI ET ACCOMPAGNÉE DE NOTES PAR P. AMÉDÉE JAUBERT CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL DE LA LÉGION D'HONNEUR, DE L’AIGLE ROUGE DE PRUSSE DU NICHÂNI IFTIKHÂR DE TURQUIE, DU LION ET DU SOLEIL DE PERSE MEMBRE DE L'INSTITUT (ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES ) CONSEILLER D'ÉTAT EN SERVICE EXTRAORDINAIRE PROFESSEUR DE PERSAN AU COLLÉGE DE FRANCE PROFESSEUR DE TURK À L'ÉCOLE SPÉCIALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES ETC, ETC. ETC. TOME SECOND PARIS IMPRIMÉ PAR AUTORISATION DU ROI A L'IMPRIMERIE ROYALE M DCCC XL Jei EN HIHAAS Wu mi; WAGON avatar 3 “asie Korskx 4 e MAS 30 Jaune 0 we AO F0 \ ADN RCLEE CT ERNEST ARTE a ain " see Fe sara ax Hs 246 anna : k L > AH OT TABLE DES SOMMAIRES DU TOME SECOND. IV° CLIMAT. 1° secrion. Suite et fin de l'Afrique occidentale. — Ceuta. — Tanger. — Espagne ou Andalousie. — Algériras. — Séville.— Badajoz. — Merida. — Coïmbre. — Lisbonne. — Talavera. — Tolède. — Calatayud. — Saragosse. —Tortose. — Valence. — Alicante.— Carthagène. — Murcie. — Alméria. — Grenade. — Cordoue............................ Page 2° secrTioN. Iles de la Méditerranée.— Sardaigne.— Corse.— Elbe.— Pianosa. —Capri. — Strangelo. — Stromboli. — Cossra.— Lampedouse.— Descrip- tion de la Sicile. — Palerme. — Messine. — Taormina. — Catane. — Syra- cuse. — Noto.— Agrigente. — Sciacca.— Mazzara, —Marsala.— Trapani.— Castro-Giovanni.— San Filippo. — Corleone........ SAS NOUR RE SU AHANG, 3° secrion. Description d’une partie de la Calabre et des côtes de l'Adriatique. —Reggio. — Tarente. — Gallipoli. — Otrante.. . ... bcoscéoun Bet bled 4° secrion. Péloponnèse. — [sthme de Corinthe. —Lacédémone. —Argos. — Hestded/Archipelite SRI A EUR ROME REPORTER 5° secrion. Île de Chypre. — Latakié ou Laodicée. — Antioche. — Adana. — Tarsous. — Alep.— Racca. — Malatia.. ............................ 6° secrion. Djeziré ou Mésopotamie. — Anbar.— Haditha. — Mossoul. — Nis- sibin ou Nisibis. — Amid.— Roha.— Irâc.— Bagdad.— Holwan.— Modaïn. — Djebal.— Hamadan.— Reï.— Cazwin.— Ispahan.— Maragha.— Ardebil. 7° secrioN. Suite du Djebal. — Coum.— Cachan. — Deïlem. — Djordjan. — Tous. — Meherdjan.— Moucan. — Nesa....................,...... 8° secriox. Suite et fin du Khorasan et du Mawar’el-Nahar. — Lac d'Aral. — Boukhara. — Samarcande — Kech. — Ferghanah. — Osrouchna. — Rives du Chach ou du Jaxartes. — Eïlâc. — Farab........................: 9° SECTION. Âsie centrale. — Pays des Khizildjis......,.,...,....... tro 10° SECTION. Asie orientale. — Pays des Kimakis.......,............... V° CLIMAT. 1° secriow. Suite et fin de la description de l'Espagne. — Sant- ago ou Saint-Jacques de Compostelle. — Burgos. — Ségovie. — Huesca. 68 116 122 129 142 174 187 214 221 VI TABLE —Tortose. — Tarragone. — Barcelone. ................. sobres Page 2° secrion. Description de diverses parties de la France et de T'Italie.— Tou- louse.— Agen. — Vienne. — Lyon. — Limoges, — Bourges: — Mäcon. — Troyes. — Genève. — Lausanne. — Ravenne. — Gênes.— Pise. — Rome. — Pavie. — Naples. — Amalñ..............................,.... 3° secTion. Itinéraires de la Calabre, de la Pouille, des environs de Naples et des côtes de l’Adriatique.—Brindisi. — Bari. — Lesina.— Lovrana.— Zara. — Raguse. — Iles de l’Adriatique. — Matera. — Venosa. — Potenza. — Cours des rivières de ces pays. .......................,.....4.... 4° secrion. Suite des bords de l'Adriatique. — Antivari. — Cattaro. — Ra- guse. — Albanie. — Okhrida. — Serès. — Nissa. — Castoria. — Ancienne Thessalie. — Larissa. — Andrinople. — Armyros. — Platamona. — Salo- nique. — Ancienne Thrace. — Gallipoli. — Rodosto. — Constantinople, — Ancienne Bithynie. — Nicée..........................,.. oi "5° section. Îtinéraires d’une partie de l'Asie mineure’et del’ Arménie. —A’mou- ria.— Derb ou Derbe.— Meledni ou Melitène. — Kamkh.— Angora. — Tibadhia— Camroun: 2.220. -ce eee rire 6° section. Portions de l'Arménie et dela Géorgie. — Berda’a,— Derbend.— Cali-Cala.— Tiflis. — Lac de Van... ........... : 7° secrion. Mer Caspienne. — Îles et côtes de cette mer................. 8 secrion. Lacs d’Aral et de Ghorghoz. —.Pays des Ghozzes et autres situés à l'orient de la mer Caspienne........... HPLC CCR ec CCC 9° secrion. Asie centrale. — Pays d'Adhkach. — Lac de Téhama bc Crie 10° sEcrioN. Asie Orientale. — Pays de Gog et de Magog... ......... 90 VE CLIMAT. 1“ secrion. Itinéraires de la Bretagne. — Nantes. — Rennes. — Vannes. — Saint-Malo. — Dinan. — Saint-Michel. — Climat, productions, etmœurs des habitants de ce pays....................... 2° SECTION. France.— Angers.— Tours.— Orléans. — Chartres. — Reims.— Bourgogne des Francs. — Langres. — Troyes. — Normandie. — Bayeux. — Rouen.—Pontoise.— Bourgogne des Allemands. — Lausanne. — Besançon. — France. —Paris. — Arras. — Flandre.— Gand. — Courtray. — Bruges. — Allemagne. — Mayence. — Utrecht.—Ehingen.— Ratisbonne.—Vienne. 3e secrion. Itinéraires de la Bohême, de la Hongrie, dela Saxe et de la Pologne. — Belgrade... Ce Celine Er ec ceetiod-e rich 4° secrion. Itinéraires d’une partie de la Bulgarie, de la Servie, de la Pologne et de la Russie méridionale. — Nissa. —Atrawa.— Neocastro.— Armocastro. — Ackerman. — Cap Eminèh................................... 5° secrion. Description du littoral et des îles de la mer Noire. — Héraclée. — Amastra. — Kidros. — Sinope. — Lanio ou Enoe.— Vona.—Cérasonte. — Trébizonde. — Matrakha. — Russie méridionale. ..........:......... 226 239 261 286 305 320 32 338 344 349 352 391 DES SOMMAIRES. vil 6° secrTion. Suite de la mer du Pont ou de la mer Noire. — Istiberia. — Alla- nia. —Comania. — Boulghar. — Khozaria.................,... Page 399 7° secrion. Pays des Basdjirts ou des Bachkirs. — Namdjan. — Ghourdjan. AT OURTA tee CN Te à APE RENAN AUS pe SEAL LS CAS ARE cr OR 406 8° secrIon. Pays au nord de la mer Caspienne.— Simriki ou Simbirsk.— Ghau- ran. — Dademi. — Pays Fétide. — Sisian..... ..................... 410 9° secTiON. Digue (ou muraille) de Gog et de Magog................... 6 10° SECTION. Suite et fin des pays de Gog et de Magog................... h2a VIF CLIMAT. 1° secrion. Irlande et Écosse... ......... DUboacoesédoo h22 2° SECTION. Angleterre...... On os ob 0006000 0000 0 423 3° secrion. Côles dela Pologne, du Danemarck, de la Suède et de la Norwège. 427 4° secrion. Suite de la Russie. — Finmark.— Esthonie. — Pays des Madjous. 431 5° secrion. Russie et Comanie septentrionales. ....................... 434 6° secrion. Comanie intérieure et Boulgharie.......................... 435 7° SecTioN. Suite et fin du pays des Bachkirs et des Badjnaks............ 437 8° secrion. Vallée inconnue de l'Asie orientale... ..................... 138 9° sEcTION. Suite et fin de l'Asie orientale... ..... HÉOC00opcopDouoncoa A39 10° SECTION. Océan Ténébreux.....................,............... h4o, LES Lu ÉNAAMMOE AH 4 sel — ee ercofienrt nt 9b; 2 GÉOGRAPHIE D'ÉDRISI. QUATRIÈME CLIMAT. PREMIÈRE SECTION. Suite et fin de l'Afrique occidentale. — Ceuta. — Tanger. — Espagne ou Andalousie. — Algéziras. — Séville. — Badajoz. — Merida. — Coïmbre. — Lisbonne. — Talavera. — Tolède. — Calatayud. — Saragosse. — Tortose. — Valence. — Alicante. — Carthagène. — Murcie. — Alméria. — Grenade. — Cordoue. Cette première section commence à la partie de l'extrême occi- Feuillet1 19 verso. dent baignée par l'océan Ténébreux dont émane la mer de Syrie (la Méditerranée), qui s'étend ! vers l’orient. C’est là qu'est situé le pays Andalous (mai 5, que les chrétiens appellent Espagne ou presqu’ile d’Andalous, attendu que sa forme trian- gulaire se rétrécit du côté de lorient au point de ne laisser entre la Méditerranée et l'Océan, qui l'entourent, qu'un intervalle de ! Je lis ici DL et non Le, malgré l'autorité de don Joseph Antonio Conde, auquel on est redevable de la reproduction du texte arabe et d’une version de la des- cription de l'Espagne. — Madrid, Imprenta real, 1789. II. 1 Feuillet 119 verso. Feuillet 1 20 recto. 2 QUATRIÈME CLIMAT. 5 journées. La plus grande largeur de cette presqu'île est d’en- viron 17 Journées, à partir d’un cap ! de l'extrême occident où se termine la portion habitée de la terre ceinte par la mer Océane ?. Personne ne sait ce qui existe au delà de cette mer, personne n'a pu rien en apprendre de certain, à cause des difficultésqu’op- posent à la navigation la profondeur des ténèbres, la hauteur des vagues, la fréquence des tempêtes, la multiplicité des ani- maux monstrueux et la violence des vents. Il y a cependant dans cet Océan un grand nombre d'îles, soit habitées, soit désertes ; mais aucun navigateur ne se hasarde à le traverser ni à gagner la haute mer; on se borne à côtoyer, sans perdre de vue les ri- vages. Les vagues de cette mer, hautes comme des montagnes, bien qu'elles s'agitent et se pressent, restent cependant entières et ne se brisent (littér. ne se fendent) pas. S'il en était autre- ment, il serait impossible de les franchir. La Méditerranée, d’après ce qu’on raconte, était autrefois un lac fermé, comme l’est aujourd’hui la mer du Tabaristan {la Cas- pienne) dont les eaux n’ont aucune communication avec celles des autres mers, de sorte que les habitants de l'extrême occi- dent faisaient des invasions chez les peuples de l’'Andalousie et leur occasionnaient toute sorte de dommages. Ces derniers, à leur tour, résistaient aux Africains et les combattaient de tout leur pouvoir. Les choses demeurèrent ainsi jusqu’à l’époque où Alexandre pénétra dans l’Andalousie et apprit des habitants de ce pays qu'ils étaient en guerre continuelle avec ceux de Sous uey-mii A4i. Ce prince fit venir des ingénieurs et leur indiqua le lieu dit el-Zakak GB, (le Détroit), dont le terrain était aride, leur prescrivit de le mesurer avec le niveau et d’en comparer la hauteur avec celle de la surface de chacune des deux mers. Ceux- c1 trouvèrent que le niveau de la grande mer était plus élevé ! Le cap Saint-Vincent. * Voyez tom. [", pag. 3. PREMIÈRE SECTION. 3 que celui de la Méditerranée d'une quantité peu considérable !. On exhaussa (donc) les terrains sur le littoral de cetie mer, et on les transporta de bas en haut; puis on creusa un canal entre Tanger x=b et l'Andalousie Hs 5, et lon poursuivit le creusement jusqu'à ce qu'on eût atteint la partie inférieure des montagnes. Là on construisit sans peine une digue en pierres et en chaux. La longueur de cette digue était de 12 milles, dis- tance égale à celle qui séparait les deux mers; on en construisit une autre en face, c’est-à-dire du côté de Tanger, en sorte que l’espace existant entre les deux digues était de 6 milles seule- ment. Lorsque ces ouvrages furent achevés ?, on creusa (un canal) du côté de l'Océan, et les eaux, par leurs pentes et leurs forces (naturelles), s’écoulèrent entre les deux digues et entrèrent dans la Méditerranée. Elles occasionnèrent une inondation par suite de laquelle plusieurs villes situées sur les deux rives furent dé- truites, et un grand nombre de leurs habitants périrent submer- ges, car les eaux s’élevèrent à la hauteur d'environ 1 1 coudées au- dessus des digues. Celui de ces ouvrages qui avait été construit sur la côte d’Andalousie est encore parfaitement visible, durant les basses marées, au lieu nommé el-Safiha äsuwali (le Plateau). Il s'étend en ligne droite, et son épaisseur est d'une coudée. Nous l'avons vu de nos propres yeux, et nous avons marché tout le long du détroit sur cette construction que les habitants d’Al- géziras 8») à appellent Alcantara 5 PIE et dont le milieu cor- respond au lieu nommé la Roche-du-Cerf jy FÆ: près de la mer. Quant à la digue qui se trouvait du côté du pays de Tanger, les eaux y ayant pénétré et ayant creusé le terrain qui se trouvait * Voici le texte de cette observation qui est très-juste au fond : , SU ja ss ms cots eLali ,=yi ds os ii ail - On sait que, vers l'isthme de Suez, la différence des niveaux est de 30 pieds 6 pouces à marée haute. * Le ms. À présente ici une lacune que l'édition espagnole du lexte nous met à portée de remplir. Feuillet 120 recto. Feuillet 120 recto. SEBTA OU CEUTA, n QUATRIÈME CLIMAT. derrière, l'ouvrage s’est entièrement écroulé, en sorte que la mer touche aux montagnes de tous côtés. La longueur du détroit connu sous le nom de Zakak 565) est de 12 milles. Sur ses bords, du côté du levant, est la ville d’AI- géziras 8,24 8; (ou l'ile Verte) !, et du côté du couchant celle de Tarif y 8, (Tarifa), vis-à-vis de laquelle, sur la rive opposée, est situé le château dit Cassr Masmouda opel cpl Lau] ?. Vis-à-vis d'Algéziras, sur la même rive, est la ville de Ceuta xuw &iyovs (ou Sebta), située à 18 milles de distance. Entre Tarifa et le château de Masmouda, la distance est de 12 milles. Telle est également la largeur du bras de mer qui sépare ces deux points. Le flux et le reflux ont lieu deux fois par jour dans cette mer, et cela constamment, par un effet de la toute-puissance et de la sagesse du Créateur. Au nombre des villes dépendantes de la présente section et situées sur les rives de la grande mer, on remarque Tanger xstb (ou Tandja), Nekour ,,=5 5, Bades (msl, Mezma £aps, Melila Ike, Huneïn «si, Beni-Wazar ji, ç+, Oran Ui,2» (ou Wahran) et Mostaghanem_4sliime . La ville de Sebta xxx (Ceuta), située vis-à-vis de l'ile Verte (ou d’Algéziras), est bâtie sur sept collines qui se touchent. Elle est bien peuplée, et sa longueur, de l’ouest à l'est, est d'environ 1 mille. On voit à 2 milles de distance le Djebel Mousa use Mæ, montagne ainsi nommée à cause de Mousa ben-Nassir kms (5 cure, personnage qui fit la conquête de l’Andalousie dans les premiers temps de l’islamisme. Sebta est entourée de jardins, de vergers et d'arbres qui produisent des fruits en abondance. On y cultive la canne à sucre, et l’oranger dont les fruits sont transportés des environs de cette ville dans divers autres pays. Toute la contrée En espagnol isla de las Palomas (île des Colombes), auprès d'Algéziras. ? En espagnol Alcazar. 3 Le texte imprimé à Madrid porte ,» ,S Tekrour. PREMIÈRE SECTION. 5 porte le nom de Beliounech (és; il y a de l'eau courante, Feuilleti20 verso. des sources d’eau vive et toute sorte de productions. I existe à lorient de cette ville une montagne dite Djebel el- Mina zu M=, et sur le plateau qui couronne cette montagne, une muraille construite par ordre de Mohammed ben-beni-A’mer à l'époque de son retour d'Andalousie. Il voulait transférer la ville sur ce plateau; mais la mort le surprit lorsqu'il venait d’en achever les murs. Les habitants de Sebta n’eurent pas la possibi- lité de se transporter à el-Mina; ils demeurèrent dans leur ville, et el-Mina resta privée de population. Quant an nom de Sebta &uw!, 1l lui fut donné parce qu’en effet elle est bâtie sur une presqu'’ile close par la mer de toutes parts, excepté du côté du couchant, en sorte qu'il ne reste (à sec) qu'un isthme de la largeur de moins d’un jet de flèche. La mer qui baigne ses murs au nord se nomme mer de Zakak Gb =; celle du côté du midi porte le nom de mer de Bosoul Jos ,#; Sebta est un port excellent où l’on est à l'abri de tous les vents. «IL existe auprès de Sebta des lieux où l’on pêche de gros pois- «sons ®?. Nulle côte n’est plus productive, soit sous le rapport de «l'abondance, soit sous celui de la qualité du poisson. On en «compte plus de cent espèces différentes, et l’on se livre particu- « lièrement à la pêche du gros poisson qui s'appelle le thon «si, «et qui se multiplie beaucoup dans ces parages. On s’embarque « dans des nacelles, muni de lances (ou de harpons); l'extrémité « de ces lances renferme des ailes qui, en se déployant, pénètrent « dans le corps du poisson et n’en sortent plus. Le bois du harpon * L'étymologie propozée par TÉdrisi consiste à faire dériver le nom de Ceuta du mot latin septa , qui signifie enclos. ? Ainsi que nous l'avons fait remarquer dans la note explicative placée en tête du tome I”, p. xx1v et ailleurs, les passages compris entre guillemets n'avaient jamais été traduits. Les deux manuscrits de la Bibliothèque du roi présentent donc un texte beaucoup plus complet que ne l'est celui qui a été reproduit en arabe et traduit en espagnol par M. Conde. Feuillet 1 20 verso. TANDJA OÙ TANGER. Feuillet 1 21 recto. 6 QUATRIÈME CLIMAT. «est garni de longues ficelles de chanvre. Ces pêcheurs sont tel- «lement exercés et tellement habiles dans leur métier, qu'ils n’ont «au monde point de rivaux. «On pèche également le corail aux environs de Sebta. Cet «arbuste! y donne ses produits dont la beauté surpasse ce qu’on «peut voir de plus admirable en ce genre dans toutes les autres «contrées et dans toutes les autres mers. «On choisit, on dispose, on perce, enfin on travaille dans le «marché de Sebta les conques de Vénus (sorte de coquillage) «destinées à l’exportation. La majeure partie est transportée à «Ghanat &é et dans tout le Soudan où on en fait grand usage. » On compte 12 milles de Sebta äxxs à Cassr Masmouda ,u5 552, « Château fort situé sur le bord de la mer, où l’on construit «des navires et des nacelles destinés à la navigation sur les côtes « d'Andalousie. Ce fort est bâti sur le cap el-MAadjan ulæ, le plus «voisin des possessions espagnoles. » De Cassr Masmouda à Tandja ask (Tanger) on compte 20 milles. « Cette dernière ville est ancienne et connue. Bâtie sur une «montagne assez haute qui gît parallèlement à la mer, ses habita- «tions sont situées à mi-côte et s'étendent jusqu'au rivage. Cette «ville est jolie: il y a un marché, des fabriques, et divers quar- «üers. On construit à Tanger des navires, et c’est un port d'où « l’on fait voile et où l’on aborde. La ville est bâtie sur un terrain «qui touche à une plaine cultivée, ensemencée et habitée par « des Berbers appartenant à la tribu de Sanhadja ?. » À partir de Tanger, la mer Océane forme un coude et, se diri- geant vers le midi, atteint le pays de Techmes (mous, « dont la « capitale fut autrefois considérable. Entourée de murs et de bons «pâturages, cette ville est située sur les bords d’une rivière dite : N'oublions pas qu'au temps de l'Édrisi les Arabes regardaient le corail comme une production végétale. F 8 éœbée di god pl Wikus PREMIÈRE SECTION. 7 «Safardad 55,4, à près d'un mille de la mer. Ses environs sont Feuillet 121 recto. « peuplés de Berbers querelleurs et méchants, et vivant dans un «état de guerre et de disputes continuelles. » De Techmes (on se rend) à Cassr À’bd al-Kerim ef RAS pas, bourg situé dans le voisinage de la mer à 2 journées de distance de Tanger, «et sur les bords de la rivière de Lukus 9 ,45. Il «y a des bazars dont l'importance est proportionnée à celle de «l'endroit, et où l’on trouve toute sorte de marchandises. » De Tanger à Azila W5 on compte une faible journée. « Azila «est une très-petite ville dont il ne reste actuellement que peu «de vestiges; ses marchés étant situés auprès des terres (culti- «vables). On l'appelle aussi Assila kel ; elle est ceinte de murs, et « située à l'extrémité du détroit (de Gibraltar). On y boit de l'eau «de puits, bien que la rivière de Safardad, qui coule entre elle «et Cassr A’bd al-Kerim, n’en soit pas très-éloignée. Cette rivière «est assez considérable pour recevoir des navires; ses eaux sont « douces, et les habitants de Techmes, ville dont nous venons de «parler, en font usage. Elle est formée par la réunion de deux “affluents dont l’un prend sa source dans le pays de Denhadja «äæWis et dans les montagnes de Bassra 5,2;, et l’autre dans la «contrée de Kethama &XS. Les habitants de Bassra naviguent «sur cette rivière et s’en servent pour le transport de toute sorte «d'objets. De Techmes à Bassra on compte un peu moins d'une «Journée en suivant ses bords. «Bassra 8, (ou Bassra du Gharb &,xhi & 8,2) est une ville « fréquentée. Ceinte de murs mais non point forte, elle est en- “tourée de villages et de cultures. Ses principales productions «consistent en coton, en blé et en autres céréales; elles y sont «très-abondantes. Le pays est bien cultivé, le climat tempéré, « les habitants polis et d’un caractère facile. A dix-huit milles, ou «environ, de distance, on trouve Babakelam rl, ville bâtie « par ordre d'Abdallah ben-Edris, au milieu de montagnes très- Feuillet 121 recto. Feuillet 121 verso. 8 QUATRIÈME CLIMAT. «boisées ! dont l'accès n’est possible que d’un seul côté. Cette «ville est forte. Il y a de l’eau et des fruits en abondance. Non «loin de là est Fout «5, ville sans murs d'enceinte, située sur «le sommet d’une montagne escarpée; il y a beaucoup d’eau et « d'habitations agglomérées; on y cultive surtout du blé, de l'orge «et d'autres céréales. Tout ce pays dépend de Tanger et fait partie « du territoire de cette ville. «Au midi de Bassra et sur les bords de la Sebou sx ;45, rivière « qui vient du côté de Fez, est un gros bourg nommé Masna ul. « C'était jadis une ville entourée de murs et pourvue de marchés; «mais elle fut ruinée. On remarque dans son voisinage el-Hadjar «#', ville fondée par les Édrisites, sur le sommet d’une mon- «tagne très-escarpée; cette place est forte et d’un accès très- «difficile, car on n’y parvient que par un chemin tellement étroit «et rapide qu'un homme n’y peut passer qu'après un autre. Le «pays est fertile, abondant en ressources de toute espèce, cou- «vert d'habitations et de jardins. » De Sebta uw au fort de Tetouan (ell5 (ou Tetawan), en se dirigeant vers le sud-est, on compte une faible journée. Tetouan est une place forte « bâtie sur un terrain plat, » à cinq milles de distance de la mer Méditerranée. Elle est habitée par une tribu berbère dite Mahkesa Ke. De là à Anzelan 4Y551, port floris- sant, bien habité et situé sur la limite du pays de Ghomara ë,Les W Ji, on compte environ 15 milles. « Le pays dont nous «parlons est très-montagneux et très-boisé. Il s'étend sur un es- «pace d'environ 3 journées. Il touche, du côté du midi, aux «montagnes dites el-Kewakeb eSf,91 (ou des Étoiles), qui sont « également habitées et très-fertiles ; elles comprennent un espace «d'environ 4 journées et se prolongent jusqu'auprès de Fez «ysb vote. Ces montagnes étaient autrefois habitées par une «population nombreuse, mais le Tout-puissant en purgea le 'ANataD ets JU ne PREMIÈRE SECTION. () «pays, détruisit les habitants et ruina leurs demeures à cause Feuilleti21 verso. « de l’énormité de leurs crimes, de leur peu de foi, de leur im- «pudicité, de leur dépravation, de leur habitude du meurtre «illicite. Juste châtiment réservé aux méchants ! » De Sebta pour se rendre à Fèz on a 8 journées à faire en marchant sans se presser !. « À la distance d’une demi-journée «du port d'Anzilan YY55l g>+ on trouve le fort de Tatghasas «yslmës, dont les habitants sont en état de guerre continuelle «avec les peuplades de Ghomara à,&.» De Tatghasas à Cassr Tazeka àS5b 5, port de mer, on compte 13 milles. De là à Hissn Mostäsa Xwibme jaa=, fort appartenant aux Ghomara, une demi-journée. De là à Hissn Kerkal JS$S (pa, dépendant aussi des Gho- mara, 15 milles. De là à Bades (wsb, une demi-journée. « Bades est une ville bien habitée où l’on trouve des bazars «et des artisans, et où les Ghomara viennent chercher les objets «qui leur sont nécessaires; c’est l'extrême limite de leur pays. « Elle est située à 4 milles vers le nord d’une montagne ancien- «nement habitée par une peuplade dite Mazkala àS5e, qui se «composait d'hommes audacieux, entreprenants, querelleurs et «sans cesse incommodes à leurs voisins; mais le Tout-puissant «en a délivré le pays. » De Bades à Bouzkour ,55%% , port « qui fut jadis une ville dont «il ne reste pas de vestiges, et qui est désigné dans les chro- «niques sous le nom de Tekouz ,$ ,» 20 milles. Il existe entre Bades et Bouzkour une montagne connue sous le nom d'Adjraf Gi,=1, où l’on ne trouve aucun port. De Bouzkour à Mezma xoti, « bourg autrefois peuplé et port «où l’on chargeait des navires, » 20 milles. * Le traducteur espagnol, n'ayant pas bien lu les mots nes CA a cru qu'il s'agissait de journées marines, et a mis mal à propos (page 18) : por mar. II. 2 Feuillet 121 verso. Feuillet 1 22 recto. 10 QUATRIÈME CLIMAT. Mezma est placée non loin d’une rivière située à 12 milles de distance du cap Ba’lan ÇA Gb” qui s'avance beaucoup dans la mer. De là au port de Kerta àLS on compte 20 milles ?. A lorient de Kerta coule une rivière qui vient du côte de Sa’ $Le. De Kerta à l'extrémité d’un golfe, 20 milles. 6 De Kerta à Melila äkko, par mer, 12 milles. Et par terre, 20 milles. «Melila à ua est une ville jolie, de médiocre grandeur, «entourée de fortes murailles et dans une bonne situation sur «le bord de la mer. Il y avait, avant la présente époque, des «maisons contiguës et beaucoup de cultures. On y trouve un «puits alimenté par une source permanente dont l’eau est abon- «dante et sert à la consommation des habitants. Cette ville est «environnée de tribus berbères, issues des Betaouïa &sl». » De Melila à l'embouchure de la rivière qui vient d’Akarsif Ciaw,5l, vis-à-vis cette embouchure, est un petit ilot; et dans le désert une ville du nom de Haraoua © ë,1,=. On compte 20 milles. De cette embouchure au port de Tafir Kenit 48 ,5k, où est un château peu considérable mais bien fortifié, 4o milles. De Tafr Kenit au fort de Tabahriat à&,,#L, par terre, 40 milles “. (Ce fort est bien construit, bien peuplé et domine un port de mer très-fréquenté. De Tabahriat à Henin ççyxis on compte, par mer, 11 milles”®.) Et de là à Telmesan ÇL«kS, par terre, 4o milles. Entre ces deux lieux (Henin et Telmesan) on remarque Nedrouna &,,35, « ville considérable, bien peuplée, ceinte de murailles, pourvue La version espagnole ne donne pas le nom de ce cap. Cette distance manque dans le ms. À. Ces indications manquent dans le ms. À. La version espagnole porte seulement 8 milles. * Le passage compris entre deux parenthèses manque dans le ms. À. PREMIÈRE SECTION. 11 «de marchés et située sur une hauteur à mi-côte. Des champs «“ensemencés et arrosés par une rivière en dépendent. Sur la «hauteur, du côté de lorient, on trouve des jardins, des vergers, « des habitations et de l'eau en abondance. Henïin ççx9 est une «jolie petite ville sur le bord de la mer; il y a un marché, et les «environs sont couverts de cultures. » De Henin, en suivant le rivage, au port dit Ourdania &ls)Mli, 6 nulles. De là à l’île (ou à la presqu'île) de Cachcar j&ëb 5,:,—, 8 milles. De là à l'île de Archcoul J,$é,i 8,5, «qu'on appelle aussi « Ardjeloun 4#=)i!, où était autrefois un château fort» et où l'on trouve des citernes et beaucoup d’eau pour l’approvision- nement des navires (la distance manque ). « Cette île est habitée et située vis-à-vis l'embouchure de la «rivière dite Melwia &ghe. » De cette embouchure au fort d’Aslan (yWul, par mer, on compte 6 milles. De là à un cap qui s'avance dans la mer, 20 milles. Vis-à-vis ce cap est l’ile des Moutons ai 5,5, à une dis- tance de 12 milles. De cette île à Beni-Wazar jj5 ç°?, 17 milles. Du cap Diwaly dis Gb au cap el-Harcha Lé,di Gb, 12 milles. De là à Wahran 4i;#, (ou Oran), dont nous avons parlé en détail dans le troisième climat, 12 milles. Nousrevenons maintenant à la description de l'Espagne Ja, à celle de ses routes, « au détail de la circonscription de ses pro- « vinces et de ses limites, des sources de ses fleuves et de leurs * L'ile dont il est ici question est celle de Rachgoun, bien connue comme faisant partie des possessions françaises en Afrique. ? Le ms. À porte sl, «> Beni-Warad. * Cette distance manque dans le ms. A. Feuillet 1 22 recto. Feuillet 1 22 recto. 12 QUATRIÈME CLIMAT. «embouchures dans la mer, de ses montagnes les plus célèbres, « de ses raretés les plus remarquables; et cela sans négliger d’in- «voquer le secours divin. » Nous disons donc que l'Espagne forme, dans la plus grande extension de ce terme, un triangle. Elle est, en effet, bornée de trois côtés par la mer, savoir : au midi par la Méditerranée, à l'ouest par l'Océan, et au nord par la mer que les chrétiens ra) nomment mer de Galice Gaël + *. Elle s'étend en lon- gueur depuis Keniset el-Ghorab &1,xli RmaiS” (le cap Saint- Vincent ou l’église du Corbeau), situé sur l'Océan, jusqu’à la montagne dite Heïkel el-Zahira 8,45) JQs (le temple de Vénus ou le cap de Creuz près Collioure?) sur une distance de onze cents milles, et en largeur depuis l'église de Saint-Jacques (de Compostelle) Gb eux AUS, située sur un cap de la mer de Galice (le cap Finistère), jusqu'à Alméria &syii Xi, ville située sur les bords de la Méditerranée, sur un espace de six cents milles. La péninsule espagnole est séparée en deux sur toute sa lar- geur par une longue chaine de montagnes qu'on appelle Charrat tif (Sierra*), au midi de laquelle est située Toleïtala ABLE (Tolède). Cette ville est le centre de toute l'Espagne, car de Tolède à Cortoba &b,5 (Cordoue), au sud-ouest, on compte 9 journées; de Tolède à Lichbona assis * (Lisbonne), à l’ouest, 9 journées; de Tolède à Saint-Jacques cb cu, sur la mer de : L’abrégé porte (mass VI JÆ; ce que les traducteurs latins ont rendu par mare Anglorum. M. Conde adopte cette leçon. * Voyez, au sujet de ces dénominations , l'Edrisi Hispania de Harman. — Mar- bourg, 1802. 3 * Dans la présente version de la description de l'Espagne, les noms modernes des lieux sont placés entre deux parenthèses. Nous avons généralement adopté les judi- cieuses concordances proposées par M. Conde à cet égard. * La deuxième, la troisième el la quatrième de ces indications manquent dans le ms. À. PREMIÈRE SECTION. 15 Galice, 9 journées; de Tolède à Jaca äëæ, à lorient (ou plutôt au nord), 9 journées; de Tolède à Balensia mil (Valence), au sud-est, 9 journées; enfin de Tolède à Alméria &t, 9 jour- nées. La ville de Tolède était, du temps des chrétiens, la capitale de l'Espagne et le lieu de la résidence de ses rois. On y trouva la table de Salomon, fils de David, ainsi qu'un grand nombre de raretés qu'il serait trop long d'énumérer. Le pays situé au sud des monts Charrat se nomme Espagne &aleul ; la partie située au nord de ces montagnes porte le nom de Castille ALxa5. « A l'époque «actuelle encore, le sultan des chrétiens des deux Castilles et de « Andalousie, qui composent ce qu'on nomme l'Espagne, fait sa ré- « sidence à Tolède”. Ce pays comprend diverses provinces, diverses «régions cultivées, et un grand nombre de villes que nous nous « proposons de décrire une à une, » en commençant par la province connue sous le nom de Boheïra $ 4#, qui s'étend depuis les bords de l'Océan jusqu’à ceux dela Méditerranée, et qui comprend (dans ses dépendances) l'ile de Tarif cx,,L 5-5 (Tarifa), l'ile Verte pad ë;À (Algéziras), l'ile de Cades sk 8,2; (Cadix), le fort d'Arkoch 3) we * (Arcos de la Frontera), Beka x, (\ ejer de la Miel), Cherech 4x (Xerès), Tasana alu 5 (Tocina ), Medinet ebn Selam Kw (pi £a, et un grand nombre de chà- teaux forts comparables en population à des villes « et dont nous «traiterons en leur lieu. » Vient ensuite la province de Chedouna à&5,x4 (Sidonia), situce au nord de la précédente (de celle de Boheïra), qui compte au nombre de ses dépendances Echbilia xduvg] (Séville), Carmouna &5,2,5 (Carmona), AIchana à ile , et divers autres lieux fortifiés. * Nous croyons devoir transcrire ce passage important : & NA bLuUIL x 3% * La version latine porte par erreur Sabrissa ou Hobrissa: * La version espagnole porte x5L&L ou Taxéna. Feuiliet 122 recto. Feuillet 122 verso. l'euillet 122 verso. 14 QUATRIÈME CLIMAT. Cette province est limitrophe à celle d'el-Charf &,.äi (Alxarfe), située entre Séville, Lebla à 4 (Niebla) et la mer Océane, et com- prenant, entre autres lieux fortifiés, Hissn el-Cassr pmaill ue (Castro Marin), la ville de Lebla A (Niebla), Welba ä4!, (Huelba), l'ile de Saltich (jaablu 8, (l'ile d'Huelba), Djebel O'ioun M uns (la montagne des Sources, en espagnol Gibraleon). Puis vient la province dite Kanbania äsluiæ (Campiña), dont dépendent Cortoba &b,5 (Cordoue), el-Zahra ë,4;Ji (Zara), Esidja sui (Ecija), Biana à (Baena), Cabra &,% et Alichana à Lay (Lucena). Puis la province d’Ochouna x,äl (Ossuna), comprenant des châteaux forts, tels que Lora 8,4 et Ossuna. Cette province, d’une étendue peu considérable, confine du côté du midi avec celle de Riat x, (Rute), dont les villes principales sont Malca &-i JL (Malaga), Archidouna &,aül, Mortela a5,+ (Montilla), Bister pe à Bechkessar ef, et autres. Puis la province d'Alboucharat «3, di (Alpujarras), dont la ville principale est Djian Guæ (Jaen), et qui compte, indépen- damment d'un grand nombre de châteaux forts, plus de six cents villages d’où l’on tire de la soie *. Puis la province de Bedjaia &L#, comprenant dans sa cir- conscription les villes d’Alméria à À de Berdja x=, (Vera), et plusieurs lieux fortifiés, tels que Merchana à lü,+ (Marchena), Burchana &5L&,s (Purchena), Toudjala AL=,L (Tuegla), Bales wb (Velez Blanco). Puis, vers le midi, la province d’Elbira «di (Elvira), où sont Garnata à Lb,s (Grenade), Wadi Ach 4 ésts (Guadix), el- Monkeb 4 =, où l’on remarque une « chose singulière; c’est un puits profond et abondant en eau « douce, tandis que l'ile, en elle-même peu considérable, est de « surface plate, à tel point que peu s'en faut qu’elle ne soit sub- « mergée par la mer. » Djeziret el-Khadra ai 5,,;— (Algéziras) fut la première ville conquise par les musulmans en Andalousie durant les pre- miers temps, c'est-à-dire en lan go de l’hégire. Elle fut prise par Mousa ben-Nassir de la tribu de Merwan, et par Tarek fils d'Abd-allah le Zenaty ! qu'accompagnaient des tribus berbères. Il y a du côté de la porte de la mer une mosquée dite la mos- quée des Drapeaux (el, ag). On rapporte que ce fut là qu'on déposa les étendards des musulmans venus par le Djebel- Tarek (Gibraltar), nom qui fut donné à cette montagne parce que Tarek, fils d’Abdallah le Zenaty, lorsqu'il eut passé (le détroit) * L'Abrégé et le ms. B portent :#< (y ben Don le ms. À porte : él LCR C'est la leçon que nous croyons devoir adopter. Il, 3 Feuillet 123 recto. ALGÉZIRAS. Feuillet 1 23 recto. Feuillet 1 23 verso. 18 QUATRIÈME CLIMAT. avec ses Berbers, s'y fortifia. Mais réfléchissant que les Arabes pourraient bien ne s’y pas maintenir, et voulant prévenir ce mal- heur, il ordonna que l’on brülât les navires avec lesquels il était passé; précaution qui lui réussit. De là à Algéziras on compte 6 milles. Cette montagne est isolée à sa base; du côté de la mer on voit une vaste caverne d'où découlent des sources d’eau vive; près de là est un port dit Mers el-Chadjra, &,<4} (qu (le port des Arbres). D’Algéziras 5,42 8,5 à Séville on compte à journées, et d'Algéziras à Malca xïlle (Malaga), 5 journées faibles, c’est-à-dire 100 milles !. D'Algéziras à Séville xgkaûl 11 y a deux routes, l’une par eau, l'autre par terre. Voici la première : D'Algéziras à el-Rommal JL, (les Sables), à l'embouchure de la rivière de Berbât LL > > dans la mer, 28 milles. De 1à à l'embouchure de la rivière de Beka Sy» 6 milles. De là au détroit de San-Bitar by xs (San-Pedro), 12 milles. De là à el-Canatir ,LUÿI (les Ponts), vis-à-vis la presqu'île de Cades (55 (Cadix), 12 milles. (La distance entre ces deux points est de 6 milles.) D’el-Canatir à Rabeta Rota &L,, &bol,, 8 milles. De là à el-Mesadjid xæLuti (San-Lucar), 6 milles. Ensuite on remonte le fleuve en passant par Tarbichana ls, L (Trebuxêna), el-O’touf Gykxll (les détours), Cabtour ,,45, Cabtal J\ba5 (Cabtour et Cabtal sont deux villages situés au milieu du fleuve?), Djeziret Tenchtalat Ali, 8,5, Hissn el-Zahar je * M. Conde croit que la journée est de 100 milles. C’est une erreur, car le texte arabe dit: Jus le &o Ge helps ya Ale di Ep 8,5 À Ge. * D'après M. Conde, ce sont les lieux connus sous la dénomination de las 1slas de las Maresmas. PREMIÈRE SECTION. 19 35%); puis on arrive à Séville. De cette ville à la mer on compte 60 milles. Quant à la seconde route (la route par terre), elle est comme il suit : D'Algéziras on se rend à Aretba à&s,l, puis à la rivière de Berbât LL, 6 puis à Nisana &luss, village; puis à la ville d'Ebn- Selim plu pri Amove, puis à Djebel Mount exie Ja, puis à Aslouka &S,kus, village où est une station (posada); puis à el- Modaïn Hd, puis à Deïrat el-Djemala AU 5,,5, station; de là à Séville une journée. « Cette dernière ville est grande et bien peuplée. Les édifices « y sont hauts, les murailies solides, les marchés vivants et ani- «més par une population considérable. Le principal commerce «de cette ville consiste en huiles qu'on expédie à lorient et à « l'occident par terre et par mer; ces huiles proviennent d’un ter- «ritoire dit el-Charf G,ät, dont l'étendue est de 4o milles, et «qui est entièrement planté d'oliviers et de figuiers; il 5e prolonge « depuis Séville jusqu’à Lebla ag (Niebla), sur une largeur d’en- «viron 12 milles. Il y existe, dit-on, huit mille villages florissants, «un grand nombre de bains et de maisons de plaisance. De Sé- « ville au lieu où commence ce territoire on compte 3 milles. “Il se nomme el-Charf G,&li, parce qu'en effet! c’est la partie «la plus haute du district de Séville; il se prolonge du nord au «sud, formant une colline de couleur rouge. Les plantations « d'oliviers s'étendent jusqu'au port de Lebla akg (Niebla). » Sé- ville est bâtie sur les bords du Wad al-Kebir ff si,, c’est-à-dire du fleuve de Cordoue Rad 45. Lebla à Y est une ville ancienne, jolie, «de moyenne gran- « deur, et ceinte de fortes murailles, » à lorient de laquelle coule une rivière venaut des montagnes, et qu'on passe auprès de cette * Cette étymologie donnée par l'Édrisi paraît préférable à celle que propose M. Conde, pag. 177. 3. Feuillet 1 23 verso. SÉVILLE. Feuillet 1 23 verso, Feuillet 124 recto. 20 QUATRIÈME CLIMAT. ville sur un pont. « On fait à Lebla un bon commerce, et on en «tire diverses productions utiles. On y boit de l’eau des sources «existantes dans une prairie située à l'occident de la ville. » De Lebla à la mer Océane on compte 6 milles. «Là est un bras «de mer auprès duquel est située la ville de Welba àd, ie «(Huelba), ville peu considérable mais bien peuplée, ceinte « d’une muraille en pierres, pourvue de bazars où l’on fait le né- «goce, et où l'on exerce divers métiers. L'île de Chaltich 5,5 «ua est entourée de tous côtés par la mer. Du côté de «l'orient, elle est séparée du continent par un bras de mer qui «n’a de largeur que celle d’un demi jet de pierre, et par le- «quel on transporte l’eau nécessaire à la consommation des « habitants. » Cette île a un peu plus d'un mille de long, et la ville princi- pale est située du côté du midi. Là est un bras de mer qui coïncide avec l'embouchure de la rivière de Lebla, et qui s’élargit au point d’embrasser plus d’un mille. Les vaisseaux le remontent sans cesse jusqu’au lieu où il se rétrécit et n’a plus que la largeur de la rivière, c’est-à-dire la moitié d’un Jet de pierre. La rivière provient du pied d’une mon- tagne au-dessus de laquelle est la ville de Welba äd,, par où passe le chemin de Lebla. « Quant à la ville de Chaltich, elle n’est point entourée de mu- «railles, ni défendue par une citadelle. Toutefois les maisons y «sont contiguës; il yaun marché. On y travaille le fer, sorte d’in- «dustrie à laquelle répugnent de se livrer les habitants du pays, «et qui est très-commune dans les ports de mer, dans les lieux «où mouillent les vaisseaux, et dans ceux où l’on charge et où «l’on décharge des marchandises ?. » * Nous suivons ici l'Abrégé; ce passage manque dans le ms. À. * Ici le texte du ms. À contient, relativement à de prétendus sorciers, un contc que nous nous abstenons de traduire. PREMIÈRE SECTION. 21 De la ville de Chaltich (mablë ave à la presqu'ile de Cades Feuillet 124 recto. usb 8, (Cadix) on compte 100 milles. De Cades à l'ile de Tarifa, 63 milles. De l'ile de Chaltich en se dirigeant par mer vers le nord à Hissn Kastala AS: 18 milles. C’est entre ces deux points que sont situés, 1° embouchure de la rivière de ana &b +5 (la Guadiana), qui est celle qui coule à Marida 85,4 et à Bataleos (wsalbs (Badajoz), et 2° le château de Mertola 45,e ja, si connu par la bonté de ses fortifications. Hissn Kastala est un fort construit sur les bords de mer. De là à Tabira ë;w5, à proximité de la mer, 14 milles. De Tabira à Santa-Maria el-Gharb &,4i pe cxx&, 12 milles. Cette dernière ville est bâtie sur les bords de l'Océan, et ses murs sont baignés par le flot de la marée montante. « Elle est de «grandeur médiocre et très-jolie; il y a une grande et une petite «mosquée; on y fait la khotba (le vendredi); il y aborde et il «en part des navires. Le pays produit beaucoup de figues et de CTaisins. » De la ville de Santa-Maria à celle de Chelb A (Silves en Algarbe), 28 milles. « Chelb AÂë (Silves), ville bâtie dans une plaine, est entourée « de murs et défendue par une citadelle. Ses environs sont cultivés «et plantés en jardins; on y boit l'eau d’une rivière qui vient à la «ville du côté du midi}, et qui fait tourner des moulins. La mer «Océane en est à trois milles du côté de l'occident. L’embou- «chure de la rivière forme un ancrage, et les montagnes envi- «ronnantes produisent une quantité considérable de bois qu'on “exporte au loin. La ville est jolie et l’on y voit d’élégants édifices «et des marchés bien fournis. Sa population ainsi que celle des «villages environnants se compose d’Arabes de l'lémen et autres, «qui parlent un dialecte arabe très-pur; ils savent aussi réciter ! Ou plutôt du nord. Feuillet 1 24 recto. Feuillet 124 verso. 22 QUATRIÈME CLIMAT. «des vers, et sont en général éloquents et habiles. Les habitants « des campagnes de ce pays sont extrêmement généreux; nul ne « l'emporte sur eux sous ce rapport. La ville de Chelb fait partie « de la province de Chenchir ,&4ë5, dont le territoire est renom- «mé par les figues qu'il produit, et qui sent d’une bonté et d’une « douceur incomparables. » De Chelb à Batalios wall (Badajoz), 3 journées. De Chelb à Martola 5,4, fort, 4 journées. De Martola à Welba à, (Huelba), 2 journées faibles. De Chelb au détroit de Zawaïa à, >, port et village, 20 milles. De là à Chakrach (5,—à#, village «sur le bord de la mer, » 18 milles. De là au cap des Arabes di G,b, qui s'avance dans l'Océan, 12 milles. De là à l'église du Corbeau &i,4} aus, 7 milles. « Cette église, depuis l’époque des premiers chrétiens, n'a point «éprouvé de changements; il y a des richesses qu'on emploie à « faire des aumônes et des offrandes, et qui y sont apportées par les «chrétiens. Elle est située sur un promontoire qui s’avance dans «la mer’. Sur le faîte de l'édifice sont dix corbeaux; personne «ne sait pourquoi ils y existent, personne n’a jamais pu consta- «ter leur absence; les prêtres desservant l'église disent que ces + «oiseaux ont quelque chose de merveilleux. Du reste il est im- «possible de passer par là sans prendre part au repas hospitalier «que donne l'église; c'est une nécessité, un usage dont on ne se « départ jamais, et auquel on se conforme d'autant plus exacte- «ment qu'il est ancien, transmis d’âge en âge et très-connu. «L'église est desservie par des prêtres et des religieux. Il ÿ a « un trésor et quantité d'objets précieux; la majeure partie de ces «richesses à été recueillie dans les contrées occidentales, et est * Le cap Saint-Vincent. PREMIÈRE SECTION. 23 «employée en totalité ou en partie aux besoins de l'établissement. » De cette église à Alcassar k@äll, 2 journées. De Chelb à Alcassar, À journées. Alcassar est une jolie ville de grandeur moyenne, bâtie sur les bords du Chetawir #5, grand fleuve qui est remonté par quantité d'embarcations et de navires de commerce. « La ville “est de tous côtés entourée de forêts de pins dont le bois sert «à de nombreuses constructions. Le pays, naturellement très- «fertile, produit en abondance du laitage, du beurre, du mil «et de la viande de boucherie. » D’Alcassar à la mer on compte 20 milles, et d'Alcassar à lebora o,» (Evora), 2 journées. «Cette dernière ville est grande et bien peuplée. Entourée de «murs, elle possède une Cassaba (ou château fort), et une grande «mosquée. Le territoire qui l'environne est d’une fertilité smgu- «lière; il produit du blé, des bestiaux, toute espèce de fruits et «de légumes. C’est un pays excellent où le commerce est avanta- «geux soit en objets d'exportation, soit en objets d'importation. » De Iébora à Batalios (wsll> (Badajoz), vers lorient, 2 journées. « Batalios est une ville remarquable, située dans une plaine «et entourée de fortes murailles. Elle possédait autrefois vers « lorient un faubourg plus grand que la ville même, mais il est «devenu désert par suite des troubles. Cette ville est bâtie sur « les bords de la [ana x 45 (la Guadiana), fleuve qui porte aussi «le nom de fleuve des Précipices parce qu'après avoir été assez «grand pour porter des vaisseaux il se perd ensuite sous terre, «au point qu'il ne reste pas une goutte de ses eaux; il poursuit «ensuite son cours jusqu'à Martola a, Que (Mertola), et finit «par se jeter dans la mer auprès de l'ile de Chaltich &,—_,,— De Batalios à Séville on compte 6 journées en passant par Hadjar ebn-abi-Khalid ss 31 Gi >, et Djebel O’ioun ypss Ja. ! Le ms. À porte pb Tavir. Feuillet 1 24 verso. BADAJOZ. Feuillet 1 24 verso. Feuillet 1 25 recto. MERIDA. 24 QUATRIÈME CLIMAT. De Batalios à Cortoba &b,5 (Cordoue) par la grande route, 6 journées. De Batalios à Marida 85,4 (Merida), en suivant les bords de la Jana xl ke, à l'orient, 30 milles. «Dans l'intervalle est un fort que le voyageur qui se rend à «Marida laisse à sa droite. Cette dernière ville (Merida 85,4) fut le «siége du gouvernement de la reine fille du roi Hersous (uows, «et il y existe des vestiges qui attestent la puissance, la grandeur «et la gloire de ce roi. Au nombre de ces monuments est le pont «situé à l'occident de la ville, remarquable par la hauteur, la ‘largeur et le nombre de ses arches. Au-dessus de ce pont on a «pratiqué des arceaux voütés qui communiquent de l'extrémité «du pont à l'intérieur de la ville, et qui sont destinés à y con- «duire les eaux, sans être visibles. Les hommes et les animaux «passent au-dessus de cet aqueduc dont la construction est des «plus solides et le travail des plus curieux. Il en est de même «des murs (de Merida) qui sont en pierres de taille et d’une «grande solidité. «On voit dans l’une des Cassabas ! un pavillon tombant en «ruines qu'on nomme /a cuisine, et voici pourquoi : ce pavillon «était placé au-dessus de la salle d’assemblée du château. L'eau «y parvenait au moyen d’un canal dont il subsiste encore aujour- «d'hui des traces, bien qu’il soit à sec. On plaçait des plats d'or et «d'argent dans ce canal, au-dessus de l’eau, de telle façon qu'ils «arrivaient devant la reine; on les posait ensuite sur des tables. «Lorsque son repas était terminé, on remettait les plats sur le «canal, et au moyen des circonvolutions de l'eau, ils revenaient «à la portée des cuisiniers qui les enlevaient. L'eau s’écoulait «ensuite par les aqueducs du château. » «Ce qu'il y avait de plus curieux, c'était la manière dont * Nous hasardons ce mot dont la signification est bien connue en France, surtout depuis la conquête de l'Algérie. PREMIÈRE SECTION. 25 «on amenait les eaux à cet édifice. On avait élevé quantité de «colonnes nommées ardjelat 54,7, qui subsistent encore sans “avoir souffert en aucune façon des injures du temps. Il y en «avait de plus ou moins hautes, selon les exigences du niveau « du sol au-dessus duquel elles avaient été placées, et la plus haute «avait six coudées. Elles étaient toutes construites sur une ligne « droite. L'eau y arrivait au moyen de conduits pratiqués sous «terre. Ces colonnes étaient construites avec tant d’art et de so- «lidité qu'on pourrait croire (encore aujourd'hui) qu’elles sont «d'une seule pierre. Au centre de la ville on voit une arcade au- «dessous de laquelle peut passer un cavalier tenant un drapeau. © « Le nombre des blocs de pierre dont se compose cette arcade est « de onze seulement, savoir : trois de chaque côté, quatre pour « le cintre et une pour la clef de la voûte. « Au midi des murs de la ville était un petit édifice surmonté « d’une tour, où était placé le miroir où la reine Merida regardait «sa figure. Ce miroir avait 30 choubras (environ 6 pieds 8 pou- «ces) de nnierenee) Il tournait sur des gonds dans le sens «vertical. Le lieu où il était subsiste encore. On dit qu'il avait «été fabriqué par (ordre de) Merida pour correspondre avec la «femme d'Alexandre, qui exerçait ses talents dans le phare « d'Alexandrie. » De Merida à Cantarat el-Seïf Cixull 8,245 (le pont de l'Épée), 2 journées. «Ce pont est une des constructions les plus singulières qu'il «soit possible de voir. Il est surmonté d’un fort pour ainsi dire «imprenable; on n’y peut pénétrer que par une porte seule- «ment. » De Cantarat el-Seïf à Coria 355, 2 journées faibles. « Coria est maintenant au pouvoir des chrétiens. C’est une ? Il s’agit ici des sou-terazi, ou des siphons, dont on trouvera la description dans l'ouvrage de M. le général Andréossy, intitulé : Constantinople et le Bosphore de Thrace. Ir. l Feuillet 125 recto. Feuillet 125 verso, Feuillet 1 25 verso. COÏMBRE. LISBONNE, 26 QUATRIÈME CLIMAT. « ville forte, ancienne, bien bâtie, entourée d’un territoire ex- «trêmement fertile, qui produit en abondance des fruits, et sur- «tout des raisins et des figues. » De là à Colimria &, À (Coïmbre) on compte 4 journées. «Cette dernière ville est bâtie sur une montagne ronde, en- “tourée de bonnes murailles, fermée de trois portes, et fortifiée “en perfection. Elle est située sur les bords de la rivière de «Mondic &%-i+ (Mondego), qui coule à l'occident de la ville «vers la mer, et dont l'embouchure est défendue par le fort de «Mont Maïor ,5-4+ ex + (Montemor), et sur laquelle sont des «moulins. Le territoire de cette ville consiste en vignobles et en «jardins. Dans la partie qui s'étend vers la mer, du côté du cou- «chant, sont des champs cultivés où l’on élève des bestiaux. La «population fait partie de la communion chrétienne. » D’Alcassar _aÿi, dont il a été fait mention, à Achbouna xs (Lisbonne), 2 journées. « Lisbonne est bâtie sur le bord d’un fleuve qu'on nomme le «Tage à=b, ou fleuve de Tolède; sa largeur auprès de Lisbonne «est de 6 milles, et la marée s’y fait ressentir violemment. Cette «belle ville s'étend le long du fleuve, est ceinte de murs et pro- «tégée par un château fort. Au centre de la ville est une source « d’eau chaude en été comme en hiver. «Située à proximité de la mer Ténébreuse (ou de l'Océan , «cette ville a vis-à-vis d'elle, sur la rive opposée et près de l’em- «bouchure du fleuve, le fort d’el-Ma’aden (çalt ou de la Mine « (Almada), ainsi nommé parce qu’en effet la mer jette des pail- «“lettes d'or pur sur le rivage. Durant l'hiver les habitants de la «contrée vont auprès du fort à la recherche de ce métal, et s’y « livrent avec plus ou moins de succès, tant que dure la saison «rigoureuse. C’est un fait curieux dont nous avons été témoins «nous-mêmes. » Ce fut de Lisbonne que partirent les Maghrourin G17*+, lors PREMIÈRE SECTION. 27 de leur expédition «ayant pour objet de savoir ce que renferme «l'Océan et quelles sont ses limites. » Ainsi que nous l'avons dit plus haut ?, il existe (encore) à Lisbonne, auprès des bains chauds, une rue qui porte le nom de rue (ou de chemin) des Maghrourin. Voici comment la chose se passa : ils se réunirent au nombre de huit, tous proches parents (littéral. cousins-germains); et après avoir construit un vaisseau de transport ils y embarquèrent de l’eau et des vivres en quantité suffisante pour une navigation de plusieurs mois. Ils mirent en mer au premier souffle? du vent d'est. Après avoir navigué durant onze jours où environ, ils parvinrent à une mer dont les ondes épaisses exhalaient une odeur fétide, cachaient de nombreux récifs et n'étaient éclairées que faiblement. Craignant de périr, ils changèrent la direction de leurs voiles, et coururent vers le sud durant douze jours, et atteignirent l'ile des Moutons Ad} ë;—, ainsi nommée parce que de nombreux troupeaux de moutons y paissaient sans berger et sans personne pour les garder. Ayant mis pied à terre dans cette île, ils y trouvèrent une source d’eau courante et des figuiers sauvages. Ils prirent et tuèrent quelques moutons, mais la chair en était tellement amère qu'il était impossible de s’en nourrir. Ils n’en gardèrent que les peaux, naviguerent encore douze jours, et aperçurent enfin une île qui paraissait habitée et cultivée; ils en approchèrent afin de savoir ce qui en était; peu de temps après ils furent entourés de barques, faits prisonniers et conduits à une ville située sur le bord de la mer. Ils descendirent ensuite dans une maison où ils virent des hommes de haute stature, de couleur rousse et basanée, por- tant des cheveux longs (littéral. non crépus); et des femmes qui étaient d'une rare beauté. Ils restèrent trois jours dans cette mai- * Voyez t. I”, p. 200 et 201. * Le ms. À porte: as) € 7 unes Jo & ‘aux premiers feuillets du vent “oriental. » h. Feuillet 123 verso. Feuillet 1 26 recto. Feuillet 1 26 recto. 28 QUATRIÈME CLIMAT. son. Le quatrième ils virent venir un homme parlant la langue arabe, qui leur demanda qui ils étaient, pourquoi ils étaient venus, et quel était leur pays. Ils lui racontèrent toute leur aven- ture; celui-ci leur donna de bonnes espérances et leur fit savoir qu'il était interprète. Deux jours après ils furent présentés au roi (du pays), qui leur adressa les mêmes questions, et auquel ils répondirent, comme ils avaient déjà répondu à l'interprète, qu'ils s'étaient hasardés sur la mer afin de savoir ce qu'il pouvait y avoir de singulier et de curieux, et afin de constater ses ex- trêmes limites. Lorsque le roi les entendit ainsi parler, il se mit à rire et dit à l'interprète : Explique à ces gens-là que mon père ayant (jadis) prescrit à quelques-uns d’entre ses esclaves de s’embarquer sur cette mer, ceux-ci la parcoururent dans sa largeur durant un mois, jusqu’à ce que, la clarté (des cieux) leur ayant tout à fait manqué, ils furent obligés de renoncer à cette vaine entreprise. Le roi ordonna de plus à l'interprète d'assurer les Maghrourin de sa bienveillance afin qu'ils conçussent une bonne opinion de lui, ce qui fut fait. Ils retournèrent donc à leur prison, et y restèrent jus- qu’à ce qu'un vent d'ouest s'étant élevé on leur banda les yeux, on les fit entrer dans une barque et on les fit voguer durant quelque temps sur la mer. Nous courûmes, disent-ils, environ trois jours et trois nuits, et nous atieignimes ensuite une terre où l’on nous débarqua les mains liées derrière le dos, sur un rivage où nous fûmes abandonnés. Nous y restâmes jusqu’au lever du soleil, dans le plus triste état, à cause des liens qui nous serraient forte- ment et nous incommodaient beaucoup; enfin ayant entendu des éclats de rire et des voix humaines, nous nous mîmes à pousser des cris. Alors quelques habitants de la contrée vinrent à nous, et nous ayant trouvés dans une situation si misérable, nous déliè- rent et nous adressèrent diverses questions auxquelles nous ré- pondîmes par le récit de notre aventure. C’étaient des Berbers. PREMIÈRE SECTION. 29 L'un d’entre eux nous dit : Savez-vous quelle est la distance qui vous sépare de votre pays? Et sur notre réponse négative, il ajouta : Entre le point où vous vous trouvez et votre patrie il y a deux mois de chemin. Celui d’entre ces individus qui parais- sait le plus considérable disait (sans cesse): Wasafi (hélas!) voilà pourquoi le nom de lieu est encore aujourd’hui Asafi. C'est le port dont nous avons déjà parlé comme étant à l'extrémité de l’ocident. De Lisbonne, en suivant les bords du fleuve et en se dirigeant vers lorient, jusqu’à Chantarin Çy-2ù (Santarem), on compte 80 milles. On peut s’y rendre à volonté par terre ou par eau. Dans l'intervalle sont les champs dits de Belat LK,. Les habi- tants de Lisbonne et la plupart de ceux du Gharb &,$ disent que le blé qu'on y sème ne reste pas en terre plus de quarante jours, et qu'il peut être moissonné au bout de ce temps. Ils ajoutent qu'une mesuré en rapporte cent, plus ou moins. «Chantarin Çayxië (Santarem) est une ville bâtie sur une mon- « tagne très-haute , au midi de laquelle est un vaste enfoncement. «Il n’y a point de murailles, mais au pied de la montagne est «un faubourg bâti sur le bord du fleuve (du Tage); on y boit de «l’eau de source et de l’eau du fleuve. Il y a beaucoup de jar- « dins produisant des fruits et des légumes de toute espèce. » De Chantarin à Batalios çww>1-1, (Badajoz) on compte 4 journées. À droite de la route est Belch (À; (Elbas) !, ville forte située au pied d’une montagne. « Dans la plaine qui l’environne sont de «nombreuses habitations et des bazars. Les femmes y sont d'une ‘grande beauté. » De là (d'Elbas) à Batalios (usa (Badajoz), 12 milles. De Marida ss, (Merida) à Kerkera 5,=,< (Caracuil) ?, for- teresse, 3 journées. ! L'Abrégé perte us ou lelch. ? L'Abrégé porte srSyS Kerekouï. Feuillet 1 26 recto. Feuillet 1 26 verso. Feuillet 126 verso. 30 QUATRIÈME CLIMAT. De Kerkera à, Cala’t Rabah LL, &xk (Calatrava), sur les bords de la Iana x54 45 (Guadiana), (la distance manque). « Ce dernier fleuve prend sa source dans des prairies situées «au-dessus de Cala’t Rabah LL, xx, passe auprès de cette place, «puis auprès de celles d'Tana &b Que> et de Obra 8, Ge «(ou Obda), puis à Merida 85,4, puis à Badajoz ((ws-a), puis «auprès de Chericha &äs, &,ie di, puis à Martola ä5,b (Mer- «tola), puis se jette dans l'Océan. » De Cala’t Rabah }L, &xk5 (Calatrava), en se dirigeant vers le nord, au fort de Belat LR, (2, 2 journées. De ce fort à Talbira + «db (Talavera), 2 journées. De Cantarat el-Seïf Cisull &,Li5 à Almakhada &sL&i, 4 journées. D'Almakhada à Talavera, 2 journées. De Merida à Medelin çsde az, « forteresse habitée par des «hommes très-braves et des cavaliers très-considérés parmi les «chrétiens, » 2 journées faibles. De Medelin à Tordjela AL=,5 (Truxillo), 2 journées faibles. «Cette dernière ville ressemble à une forteresse; il y a des «bazars bien approvisionnés. Les habitants de cette place, tant «piétons que cavaliers, exercent continuellement des brigandages «sur le pays des chrétiens. Leur caractère dominant est l'amour «du pillage et la perfidie. Leurs murs sont très-solidement cons- «truits. «De là à Câsseres web ”, 2 journées faibles. Cette dernière « place est également forte, et ses habitants pillent et ravagent le «pays des chrétiens. « De Meknasa kuti + à Makhadet el-Belat La à sl, «2 Journées. « D'el-Belat Lili à Talavera 5,AL, 2 journées. ? Le ms. À nous met à portée de remplir ici une lacune assez considérable qu'on remarque dans l’Abrégé, et par conséquent dans la version latine et dans la version espagnole. « « « « « « « « «C PREMIERE SECTION. 31 « Talavera &,44lb &i,0.e est une grande ville bâtie sur les bords du Tage, parfaitement bien fortifiée et remarquable par sa beauté comme par l'étendue de son territoire et la variété de ses productions. Les bazars sont curieux à voir, et les maisons agréablement disposées ; un grand nombre de moulins s'élèvent sur le cours du fleuve. Capitale d’une province importante, Talavera est environnée de champs fertiles et de riants paysages. Ses édifices sont solidement construits, et ses monuments très- anciens. Cette ville est située à Ao milles de Tolède ALL. « La ville de Tolède, à lorient de Talavera, est une capitale non moins importante par son étendue que par le nombre de ses habitants. Entourée de bonnes murailles, elle est défendue par une Cassaba bien fortifiée. L'époque de sa fondation est très-ancienne [littéral. remonte aux temps des Amalécites). Elle est située sur une éminence, et l’on voit peu de villes qui lui soient comparables pour la solidité et la hauteur des édifices, la beauté des environs, et la fertilité des campagnes arrosées par le grand fleuve qu'on nomme le Tage. On y voit un pont très- curieux, composé d’une seule arche au-dessous de laquelle les eaux coulent avec une grande violence et font mouvoir une ma- chine hydraulique qui fait monter les eaux à 90 coudées de hauteur ; parvenues au-dessus du pont, elles suivent la même direction (littéral. elles coulent sur son dos) et pénètrent en- suite dans la ville. « A l'époque des anciens chrétiens, Tolède fut la capitale de leur empire et un centre de communications. Lorsque les mu- sulmans se rendirent maîtres de l’Andalousie, ils trouvèrent dans cette ville des approvisionnements et des richesses incal- culables, entre autres cent soixante-dix couronnes d’or enrichies de perles et de pierres précieuses, mille sabres damasquinés de l'espèce dite melki, des perles et des pierreries par boisseaux, «quantité de vases d’or et d'argent, la table de Salomon, fils de Feuillet 1 26 verso, TALAVERA. TOLEDE Feuillet 1 27 recto. Feuillet 127 recto. 52 QUATRIÈME CLIMAT. «David, qui, dit-on, était enrichie d’émeraudes et qu'on voit ac- «tuellement à Rome. «Les jardins qui environnent Tolède sont entrecoupés de ca- «naux sur lesquels sont établies des roues à chapelet destinées «à l'arrosage des vergers qui produisent, en quantité prodigieuse, « des fruits d’une beauté et d’une bonté incomparables. On ad- «mire de tous côtés de beaux domaines et des châteaux bien for- «tifiés. «A quelque distance, au nord de la ville, on apercoit la «chaîne des hautes montagnes dites el-Charrat :5,L)i (Sierra), « qui s'étendent depuis Medinet Salem 4lw äioce jusqu'à Colimria « | (Coïmbre), à l’extrémité de l’occident. Ces montagnes “nourrissent quantité de troupeaux de moutons et de bœufs qui «sont ensuite conduits par des pâtres voyageurs ! dans d’autres «contrées. Il est impossible de voir des bestiaux plus grands et «donnant du beurre d’une qualité supérieure. On n’en trouve «jamais de maigres; c'est un fait proverbialement répandu dans «toute l'Espagne. «Non loin de Tolède est un village connu sous le nom de « Ba’am ele, dont les montagnes produisent une terre comestible «supérieure à toutes celles qu’on peut rencontrer dans l’univers. «On en expédie en Égypte, en Syrie, dans l'Irâc et dans le pays « des Turks. Cette terre est très-agréable au goût et son usage est «trèssalutaire. On trouve également dans les montagnes de Tolède «des mines de cuivre et de fer. Au nombre des dépendances de « cette ville et au pied des montagnes est Makhrit Ls,=, petite «ville et château fort; du temps de l’islamisme, il y existait une «grande mosquée où l’on faisait toujours la khotba. I en était de «même d’el-Bahmin di, jolie ville, bien habitée, pourvue «de beaux bazars et d'édifices où l'on voyait une grande mosquée «à khotba. Tout ce pays aujourd'hui est, ainsi que Tolède, au * Le texte porte OPX= : PREMIÈRE SECTION. 33 “pouvoir des chrétiens dont le roi, d'origine castillane, est «connu sous le nom d’Alphonse éU) (mess XT, «A 5o milles ou 2 journées à lorient de cette capitale est « Wadïlhidjara 8," st, (Guadalaxara), ville dont le territoire “est fertile et abondant en productions et en ressources de toute «espèce. Elle est entourée de murs et bien fortifiée, et l'on y boit « de l’eau de source. À l'occident de cette ville coule une petite “rivière qui arrose des jardins, des vergers, des vignobles et des “campagnes où l’on cultive beaucoup de safran destiné pour « l'exportation, Cette rivière coule vers le sud et se Jette ensuite « dans le Tage. « Quant à ce dernier fleuve, il prend sa source dans les mon- «tagnes qui touchent à el-Cala’ &x Lili (Alcolea?) et à el-Font «exit Ji, puis, se dirigeant vers l'occident, il descend à Tolède «A\L4L, puis à Talavera &,-4L, puis à Almakhada à els, puis «à Alcantara 5,Liÿl, puis à Canitra Mahmouda 55,4 ë Las, « puis à la ville de Santarem {,syti& Rise, puis à Lisbonne &sçaëi, “où il se jette dans la mer. Du Wadïlhidjara 8,_<' 51, (Guadalaxara), en se dirigeant vers lorient, à Medinet Salem AL &iy (Medina-Céli}, 5o milles, « Cette dernière ville est jolie; située dans un bas-fond, elle « est vaste et possède un grand nombre d'édifices, de jardins et « de vergers. De là à Santa-Maria ebn-Razin 45h) (pi Xple ex (ou d’Albar- racin), 2 journées faibles. De là à el-Font ei !, 4 journées, De Santa-Maria à el-Font «ii, 2 journées. Ces deux villes sont belles, « bien bâties, pourvues de marchés * M. Conde lit «x xl et pense qu'il s'agit ici d'Alcaniz; mais le ms. A, d'accord avec l'abrégé, porte caxdJ}. ji 5 Feuillet 1 27 recto. Feuillet 127 verso, Feuillet 127 verso. CALATAYUD, SARAGOSSE. 34 QUATRIÈME CLIMAT. «permanents et d'édifices contigus. C’étaient, au temps de l'isla- «misme et des seigneurs du Caratam &bi,üi!, deux stations. » De Medinet Salem à Calat Aïoub 4-3) ke (Calatayud), 50 milles vers lorient. « Cala’t Aïoub est une ville considérable, forte et bien défendue, «et dont le territoire est planté de beaucoup d’arbres et produit « beaucoup de fruits. Des sources nombreuses et des canaux fer- «ülisent cette contrée où l’on peut se procurer de tout à bon «marché. On y fabrique le ghizar j&-+ (sorte d’étoffe tissue « d’or) qu'on exporte au loin. » De Cala’t Aïoub 4-1 x (Calatayud), en se dirigeant vers le sud, à Daroca äÿ,,s, on compte 18 milles. «Cette dernière ville est peu considérable, mais populeuse et «bien habitée; ses Jardins et ses vignobles sont remarquables ; «on y trouve de tout en abondance et à bon marché. » De Daroca x5,,5 à Saracosta xlbuï,… (Saragosse), do milles. De Cala’t Aïoub à Saracosta, également 50 milles. «Saragosse ami. est l’une des villes capitales de l'Espagne. «Elle est grande et très-peuplée. Ses édifices publics sont consi- « dérables, ses rues larges, ses maisons belles et contiguës. Elle "est entourée de vergers et de jardins. Les murailles de cette « ville sont construites en pierres et très-fortes : elle est bâtie sur «les bords d’un grand fleuve qu'on nomme l'Ébre ep}. » Ce fleuve provient en partie du pays des chrétiens roi >, en partie des montagnes de Cala’t Aïoub, et en partie des environs de Cala- horra 5-45 3h» we. La réunion de ces divers cours d’eau s’ef- fectue au-dessus de Tudéle äkb5 2. « Le fleuve coule ensuite vers « Saragosse, puis vers Hissn Hamra + pe $, où 1l reçoit les ! Nom d'une partie du pays. d'Albarracin qui était renommé pour la culture du Carthame. Voyez la Descripcien de Españu, trad. de M. Conde, p. 192. * Le ms. À porte «kb, sans doute par erreur. * Le même ms. porte 5x. PREMIÈRE SECTION. 35 «eaux de la rivière de Zeïtoun (55x35 +4 (la Cinea), puis vers «Tortose LL, ville à l'occident de laquelle il se jette dans la «mer. Saragosse porte aussi le nom d'el-Beïdha Lz4 4), ou de “ville blanche, à cause de ses fortifications revétues de chaux. « Une particularité remarquable, c'est qu'on n'y voit jamais de «serpents. Lorsqu'un reptile de cette espèce y pénètre ou y est ap- « porté du dehors, il périt à l'instant. Il existe à Saragosse un très- «grand pont sur lequel on passe pour entrer dans la ville dont «les murailles et les fortifications sont d’une grande hauteur. » De Saragosse à Wesca &iw, (Huesca), 4o milles. De Wesca à Larida $5,Y (Lerida), 30 milles. De Saragosse à Tudèle äb5 !, 50 milles. « Lerida est une petite ville bien habitée, entourée de fortes «murailles et bâtie sur les bords d’une grande rivière. » De Meknasa & Li Ke (Mequinenza) à Tortose on compte 2 journées ou 5o milles. Tortose X«L,L est une ville bâtie au pied d'une montagne «et ceinte de fortes murailles. I y a de beaux édifices, un château, «des bazars et de l’industrie. On y construit de grands vaisseaux “avec le bois que produisent les montagnes qui l’environnent, “et qui sont couvertes de pins d’une grosseur et d’une hauteur «remarquables. Ce bois est employé pour les mâts et les an- «tennes des navires ; il est de couleur rouge, très-sain, très- «solide et il n’est pas, comme les autres, sujet à être détérioré «par les insectes. Il a de la réputation. » De Tortose &w,L,L à l'embouchure du fleuve, 12 milles. De Tortose à Tarracona Gb (Tarragone), 50 milles. Tarragone est une ville juive bâtie sur les bords de la mer. Ses murs sont en marbre, «ses édifices beaux et ses tours très- fortes. » De Tarragone à Barcelone &h&, en se dirigeant vers lorient, 60 milles. * Le ms. A porle encore ici X\ab - Feuillet 1 27 verso. Feuillet 1 28 recto. TORTOSE. Feuillet 1 28 recto, VALENCE. 36 QUATRIÈME CLIMAT. De Tarragone à l'embouchure de l'Ébre, fleuve qui est ici d'une grande largeur, 4o milles. De cette embouchure en se dirigeant vers l'occident et près de la mer à Rabeta Kastaly (4 ut à», (Castellon de la Plana), 16 milles. «Ce dernier château fort est solidement construit et habité «par une population estimable, Sur les bords de la mer, et auprès «de ce fort ést une ville assez considérable environnée de cul- «tures. « De Ià à Tana x, vers l'occident et près de la mer, 6 milles. « De là à Peniscola A$&x, place forte sur le rivage, entourée « de cultures et de villages où l’on trouve de l’eau en abondance «(la distance manque). » De Peniscola AX& «>, à Abicha &ëasi, « montagne très-haute «qui s'élève au-dessus du rivage, d’un accès difficile et dont le «sommet est très-escarpé, » 7 milles. De la même ville à Buriana &l,,, «jolie ville abondante en «ressources de toute espèce, entourée d'arbres et de vignobles, «et bâtie dans une plaine à 3 milles ou environ de la mer, » 25 milles. De Buriana à Murbatr ,L,+ (Murviedro), réunion de bourgs bien peuplés entourés de vergers arrosés par des eaux courantes et «situés à proximité de la mer, » 20 milles. De là à Balensia mb (Valence), en se dirigeant vers l’occident, 12 milles, « Valence, l’une des villes les plus considérables de l'Espagne, cest bâtie dans une plaine et bien habitée. Sa population se «compose (surtout) de marchands. Il y des bazars, et c’est un “lieu de départ et d'arrivée pour les navires. Cette ville est «située à trois milles ou environ de la mer où l’on parvient en «suivant le cours d’un fleuve qui se nomme Djar = (Guadala- «viar), et dont les eaux sont utilement employées à arrosage des «champs, des jardins, des vergers et des maisons de campagne. » PREMIÈRE SECTION. 37 De Valence à Saragosse, en passant par Kentera 5, S |, h journées. De Valence à Kentera &,xS, 3 journées. De Kentera à Hissn el Riahin çsæLi Qa2=, deux journées. De là à el-Font «iii, 2 Journées. De Valence à Djeziret Choucar ,£& 8,52, lieu situe sur les bords de la rivière du même nom, « d’un aspect agréable, planté «d'un grand nombre d'arbres fruitiers, bien arrosé, bien peuple «et sur la route de Murcie äxwy+, 18 milles. » De Djeziret Choucar à Chatiba kaLlé (Xativa), 12 milles. «Xativa est une jolie ville possédant des châteaux dont la «beauté et la solidité ont passé en proverbe; on y fabrique du «papier àéLe tel qu'on n’en trouve pas de pareil dans tout «l'univers. On en expédie à l’orient et à l’occident. » De là à Dania äts (Demia)?, 25 milles. Et à Valence &wmils, 32 milles. De Valence à Denia, en se dirigeant par mer vers le sud, 6à milles. Le château de Colleira 8,445 (Cullera), situé près de l'embou- chure du Choucar ,&&, est bien fortifié ; de là à Valence on compte 40 milles. «Quant à Dania ägls (Denia), c'est une johe ville maritime avec un faubourg bien peuplé. Elle est ceinte de fortes murailles «et ces murailles, du côté de l’orient, ont été prolongées Jus- «que dans la mer, avec beaucoup d'art et d'intelligence. La ville «est défendue par un château fort qui domine les habitations. « Elle est entourée de vignobles et de plantations de figuiers. Il «s'y fait des expéditions de navires pour les contrées les plus «lointaines de l’orient; il en part aussi des flottes et des arme- ! M. Conde Îit ici Kentada et pense qu'il s’agit peut-être de Cutanda | Descripcion de España, p.214). ? L'ancienne Dianium, d'après le même auteur. Feuillet 1 28 recto. Feuillet 1 28 verso. Feuillet 1 28 verso, 38 QUATRIÈME CLIMAT. «ments pour la guerre !, et 1l s y fabrique des navires, car c’est «un chantier de constructions. » Au midi de cette ville est une montagne ronde du sommet de laquelle on aperçoit les hauteurs de labesa &l (Ivice) en pleine mer. Cette montagne s'appelle Ca’oun 46. De Xativa à Bekiren 4,4% (Bocayrente), vers l'occident, 40 milles. ‘Bekiren est un lieu fortifié qui a l'importance d’une ville. «I y a un marché renommé, et, à l’entour, beaucoup d’habi- «tations contiguës. [ s’y fabrique des étoffes blanches qui se «vendent à très-haut prix et qui sont de longue durée. Elles «sont incomparables sous le rapport du moelleux et de la sou- « plesse du tissu; c’est au point que, pour la blancheur et pour ‘ la finesse, elles égalent le papier. « De Bekirin à Denia, 4o milles. «Et à Elch Si, 4o milles. » Elch 5 (Elche) est une ville bâtie dans une plaine traver- sée par un canal « provenant d’une rivière. Les eaux, après avoir «passé sous les murailles de la ville, servent à alimenter des « bains et coulent dans les bazars et dans les rues. Les eaux de la “rivière dont nous parlons sont chaudes et salées. Pour boire, «les habitants sont obligés d'apporter, dans des vases de terre, «de l’eau du dehors, c’est-à-dire de l’eau pluviale. «D'Elch Ga à Oriwala Ais255 (Orihuela), ville bâtie sur les «bords de la rivière Blanche ax Vi ré) ou du fleuve de Murcie Cébare M 28 milles ?. «Les murs d'Oriwala s'élèvent sur la rive occidentale de ce «fleuve traversé par un pont de bateaux qui donne accès à la «ville. Cette ville est défendue par un château très-fort, bâti sur «une éminence, et environnée de jardins et de vergers qui pro- sal di. * Le ms. À porte 20 milles. PREMIÈRE SECTION. 39 « duisent des fruits en quantité prodigieuse. On y jouit de toutes «les commodités de la vie. Il y a un marché public. «D'Orihuela As si à Murcie wwe, 12 milles. » Et à Carthagène &i-lL,5, 4d milles. De Dania äsis (Denia), ville maritime dont il a été plus haut fait mention, à Alcant exiÿi (Alicante), en se dirigeant vers l'ouest par mer, 70 milles. « Alicante est une ville peu considérable, mais bien peuplée. «IH y a un bazar et une grande mosquée où l'on fait la khotba. « On fait venir d’Alicante, pour tous les pays maritimes, des «hommes habiles dans l'art de calfater (les navires). Le pays «produit beaucoup de fruits et de légumes, et particulièrement « des figues et du raisin. Le château qui défend cette viile, cons- «truit sur une montagne que l’on ne peut gravir qu'avec beau- «coup de peine, est très-fort. Malgré son peu d'importance, Ali- «cante est un lieu où l’on construit des vaisseaux pour le com- «merce et de petites embarcations !. » Dans le voisinage, c'est-à- dire à 1 mille de distance est un très-beau port nommé Eblnasa &eUi (Blanes), qui sert à abriter les navires destinés à la guerre. Vis-àvis de ce port est le cap dit el-Nadher ,BU G6,L (Castillo Santa-Pola). De là à Alicante on compte 10 milles?. D’Alicante à Elch :Ji, par terre, 1 journée faible. Et d’Alicante aux bouches de Bales JL Gh>, 57 milles. Bales, avec son port et ses embouchures, est un grand étang où entrent les navires 5. De Bales à Djeziret el-Firan jiyaÿl 8-5, 1 mille. De cette île à la terre ferme, 1 mille et demi. De là au cap el-Cabtal Jai G,L, 12 milles. * Le texte porte : &,ls59is spi) Mel, Ur Lois Uiyre ee: * Ces distances manquent dans le ms. À. * M. Conde lit nie 5) , au lieu de Bu ET] . Feuillet 1 28 verso. Feuillet 1 29 recto. ALICANTE Feuillet 1 29 recto. CARTHAGÈNE. MORCIE, 0 QUATRIÈME CLIMAT. De là à Bortoman! el-Kebir ff jé», port, 30 milles. De là à Carthagène &=lb,5, 12 milles. Carthagène &i=lL,5 est le port de la ville de Murcie. C'est une ville ancienne, « possédant un port qui sert de refuge aux «plus grands comme aux plus petits navires, et qui offre beaucoup « d’agréments et de ressources, Il en dépend un territoire connu «sous le nom d’el-Candouna GS, Aÿi, d’une rare fertilité. On rap- «porte que les grains qu'il produit, arrosés seulement par les «eaux pluviales, sont d’une qualité parfaite. » De Carthagène sur mer Jui de kielL,5 à Sedjana &ile, : bon port d’où dépend un village, » 24 milles. De là à Hissn Ecla XMi çpe= (Aguila), «petit port situé sur «le bord de la mer, marché principal de Lourca ä5,4, dont il est «éloigné de 25 milles, 12 milles. » De Hissn Ecla à la rivière de Beyra 5,4 sis (Vera), au fond d’un golfe, 42 milles. Près l'embouchure de cette rivière est une montagne sur la- quelle est bâti le fort de Beyra 8,4 çe=, qui domine la mer. De là à l’île nommée Carbonera ë;xv,s, 12 milles. Puis à el-Passif cine)l, 6 milles, A Chamet el-Beïdha Lui &l, 8 milles, Au cap de Cabitat ebn-Asouad sui (555 Xb:B, 6 milles. De là à Alméria &,M, 12 milles. De Carthagène à Murcie on compte, par terre, 4o milles. Murcie we, capitale du pays de Tadmir ;1°35, est située dans une plaine sur les bords de la rivière Blanche (2491 ,45. «H en dépend un faubourg qui, ainsi que la ville, est entouré «de murailles et de fortifications très-solides. » Ce faubourg est traversé par des eaux courantes. Quant à la ville, elle est bâtie sur l’une des rives de la rivière; on y parvient au moyen d’un ! Le même auteur pense que ce nom est une altération de Portus magnus. Cette conjecture paraît très-plausible. PREMIÈRE SECTION. Al pont de bateaux. « Il y a des moulins construits sur des navires, Feuillet: 29 recto. «comme les moulins de Saragosse, qui peuvent se transporter « d’un lieu à un autre, et quantité de jardins, de vergers, d’ha- “bitations et de vignobles complantés de figuiers. De cette «ville dépendent divers châteaux forts, maisons de plaisance et «métairies d’une beauté admirable.» De Murcie à Valence on compte à journées ; À Alméria sur mer Jæluli de &yll, 5 Journées; À Cortoba &xb,5 (Cordoue), 10 journées ; À Hissn Chacoura 8,$$ ue (Segura), 4 Journées: À Djindjala A+ (Chinchilla), 5o milles. «Djindjala AL (Chinchilla) est une ville de moyenne gran- «deur défendue par un château fort, et entourée de vergers. « On y fabrique des couvertures de laine qu'on ne saurait imiter «ailleurs, circonstance qui dépend de la qualité de l'air et des «eaux. Les femmes y sont d’une rare beauté. » De là à Counka à$5,5 (Cuença), « ville petite, mais ancienne, «et fréquentée à cause des objets qu’on y fabrique, » 2 journées. «Cuença est environnée de murs, mais sans faubourg. Les «étoffes de laine qu’on y fait sont d'excellente qualité. » De Cuença à Calssa &2, vers lorient, 3 journées. «Ce dernier lieu est fortifié et construit sur le revers de mon- «tagnes où croissent beaucoup de pins. On en coupe le bois et «on le fait descendre par la rivière jusqu'à Dania &sts (Denia) «et à Valence àkmil. En effet, ces bois descendent de Calssa «à Djeziret Choucar rrè bp et de là au fort de Belbera sur «mer 84b; là on les embarque pour Denia où ils sont employés «à la construction des navires, ou pour Valence où ils servent à «celle des maisons. » De Calssa à Santa-Maria, 3 journées. De Calssa à Alicante, même distance. De Cuença à Webde o%, ( Huete), même distance. Te 6 Feuillet 1 29 verso. Feuillet 1 29 verso. A2 QUATRIÈME CLIMAT. Webde ss, et Ouclis (w4k5i (Ucles) sont deux petites villes «entourées de champs cultivés et d'habitations, et » distantes l’une de l’autre de 18 milles’. D'Ouclis à Chacoura 8,,ià (Segura), 3 journées. Chacoura &,ix (Segura) est un fort habité comme une ville, situé sur le sommet d’une montagne très-haute et très-escarpée. Ses constructions sont belles. Du pied des montagnes surgissent deux rivières, dont l’une est celle de Cordoue ou le Nahr el- Kebir yulfi »y5 (la grande Rivière), et l’autre celle de Murcie ou le Nahr el-Abiad (2x ,95 (la rivière Blanche). La première (celle de Cordoue) sort d’un lac formé par la réunion des eaux, au sein de la montagne, puis se précipite sous les rochers et en ressort, se dirigeant à l’ouest vers le mont Nidjda 8x#, puis vers Ghadira ë,slé et Ebda #1 (Ubeda), passe au pied des murs de la ville de Biasa & 44, ( Baeza), puis auprès du fort de Andoudjar ,-+s-51 (Anduxar), de Cosseir 7425, du pont d'Istichan çLäxéi (Puente de Estefan), de Cordoue à L, 5, des forts d'Almodovar ,,xti ja>, de Djarf &>, de Lora 8,9, de Coleïa &xX, de Cateniana &ilib5 ?, d’AI- zerada 85,59, de Séville kduäl, de Cabtal Ja, de Kabtour »%45, de Torbichana &lis,L (Tribuxèna), d'el-Mesadjid at}, «de Cades 46 (Cadix), » puis se jette dans Océan. L'autre, c’est-à-dire la rivière Blanche ou de Murcie, sort des mêmes montagnes (on prétend qu’elle dérive du même lieu que la rivière de Cordoue), se dirige vers le midi en passant par Alcarad s,ÿi5, Moula 4,4 (Müla), Murcie &4w,, Oriwala Xiss,oi (Orihuela), Almodovar ,,ti, puis se jette dans la mer. De Chacoura ë,% (Segura) à Sora &,»w, « ville assez consi- * M. Conde fait observer que ces distances sont trop fortes. ? M. Conde propose de lire ici Constantina. * Le même auteur lit ici Alfered : ne serait-ce point Alcaras? PREMIÈRE SECTION. A3 «dérable, dont la construction est belle et le territoire fertile, « située dans le voisinage du fort de Cana &ÿ, 2 journées fortes. » De ce fort à Toleïtola AL (Tolède), 2 journées. Celui qui veut se rendre de Murcie à Alméria dort passer par Cantarat Achkana &UR&i 8,5 ( Alcantarilla), Lebrala Al,d (Li- brilla), Hama äed et Lourca äë5,9 (Lorca), «ville importante, «fortifiée sur une montagne, avec bazar et faubourg entouré «de murs et situé au-dessous de la ville. Il y a un marché «aux farines et un marché aux drogueries. Le pays produit de la “terre jaune {de l’ocre) et de la terre rouge (de la sanguine) « dont il se fait une grande exportation. » De Lorca à Murcie on compte {o milles. À Abar el-Racba ä&5,) Li et à Beyra 8,» (Vera), « place forte « dans un vallon auprès de la mer, 1 journée. » De là à la montée de Choucar ,kä_& äxis, montée tellement escarpée qu’un cavalier ne peut la gravir qu’en mettant pied à terre ! (la distance manque). De cette montée à Rabeta äb:1,)}, qui n’est point un fort ni un village, mais une station où sont des gardes chargés de veiller à la sûreté du chemin, 1 journée. De là à Alméria &,,U, 1 journée faible. « Alméria &4} était une ville musulmane à l’époque des Mo- « ravides FA ru! é. Elle était alors très-industrieuse et on \ «comptait, entre autres, huit cents métiers à tisser la soie, où « l’on fabriquait des manteaux précieux, des brocarts, les étoffes « connues sous le nom de saclatoun (Li, de isfahani 4lyiel, « de murdjani 3l=,+ (ou couleur de corail); des voiles ornés de «fleurs NM xl, des vêtements riches et épais &uall SI, le ! Voici le texte de ce passage qui ne me paraît pas avoir été bien rendu par le traducteur espagnol : {,L= Was Lei, ES}, Wie de >) JXÙ 6. Feuillet 1 29 verso Feuillet 1 30 recto. ALMÉRIA. Feuillet 130 recto. on QUATRIÈME CLIMAT. «hamd à, le a’thabi ais, le mucädjir Wie et divers autres «tissus de soie. «Avant l'époque actuelle Alméria &yÙ était également re- «nommée pour la fabrication des ustensiles en cuivre et en fer « parfaitement travaillés. La vallée qui en dépend produisait une «quantité considérable de fruits qu’on vendait à très-bon marché. «Cette vallée, connue sous le nom de Bedjana äls, est située «à 4 milles d'Alméria. On y voyait nombre de vergers, de jar- «dins et de moulins, et ses produits étaient envoyés à Alméria. «Le port de cette ville recevait des vaisseaux d'Alexandrie et «de toute la Syrie, et il n’y avait pas, dans toute l'Espagne, de «gens plus riches, plus industrieux, plus commerçants que ses «habitants, ni plus enclins, soit au luxe et à la dépense, soit à «l'amour de thésauriser. «Cette ville est bâtie sur deux collines séparées par un fossé «où sont des habitations. Sur la première est le château si «connu sous le nom de Hissana äle= ; sur la seconde, dite «Djebel el-Amim pe eæ, est le faubourg : le tout est «entouré de murs et percé de portes nombreuses. Du côté de «lorient est le faubourg nommé el-Haudh (;+4, entouré de «murs, renfermant un grand nombre de bazars, d’édifices, de «caravansérails et de bains. En somme Alméria était une ville “très-importante, très-commerçante et très-fréquentée par les ‘voyageurs; il n'y en avait pas en Espagne de plus riche et de «plus populeuse. Le nombre des caravansérails enregistrés à la «douane était de mille moins trente (970). Quant aux métiers «à üsser, ils étaient, comme nous venons de le dire, également «très-nombreux. «Le terrain sur lequel est bâtie cette ville est, jusqu'à un cer- «tan rayon de tous côtés, fort pierreux. Ce ne sont que roches «“amoncelées et que cailloux roulés comme des dents molaires «sous la terre végétale; c’est comme si on avait passé au crible PREMIÈRE SECTION. A5 «ce terrain et qu'on eüût fait exprès de n'en conserver que les «pierres. À l’époque où nous écrivons le présent ouvrage, Al- «méria est tombée au pouvoir des chrétiens. Ses agréments «ont disparu, ses habitants se sont dispersés, les maisons, les “édifices publics ont été détruits et 1l n’en subsiste plus rien. » Les dépendances ou succursales ,;\&e de cette ville sont Berdja Fe et Delaïa &Ys (Dalia). La distance qui sépare Alméria de la première de ces villes est de 1 forte journée. De Berdja à Delaïa on compte 8 milles. « Berdja, plus considérable que Delaïa, possède des marchés, «des fabriques et des champs cultivés. » On peut se rendre d’Alméria à Malca &ÿl (Malaga) par terre ou par mer. La première de ces voies est montueuse ; la distance est de 7 Journées. Par mer on compte 180 milles; Savoir : D'Alméria au bourg d’el-Bedjanis (5k# * sur mer, 6 milles. (La route de terre de Berdja et de Delaïa passe par el-Be- djanis.) De ce bourg à l'extrémité du golfe où est une tour où lon allume du feu pour avertir de l'approche des bâtiments enne- mis, 6 milles. De ce cap au port de Nafira 8,all Gu>+, 22 milles. De là au bourg d'A’dra sur mer =} de ë,ès, 12 milles. «Ce bourg n’est point un lieu de marché, mais il y a des «bains et il est trés-peuplé. A l'occident est l'embouchure d’une «grande rivière qui vient des montagnes de Cheblir ,«4& (ou «peut-être Chelir), reçoit les eaux de Berdja à=,, et autres, et “se jette ici dans la mer. ? M. Conde lit Ben-Egas. Feuillet 1 30 verso. Feuillet 130 verso. 16 QUATRIÈME CLIMAT. D’A’dra à Belisana &lub, « bourg peuplé sur les bords de «la mer,» 20 milles. De là à Mers el-Feroudj 7»; su, anse ou petit port, 12 milles. De là à Baterna &5,L», « où l’on trouve une mine de mercure, «métal qui est ici d’une qualité supérieure, » 6 milles. De là à Cheloubania ask, bourg, 12 milles. De là à el-Mankeb Kit}, sur mer, 8 milles. «Cette dernière ville est de moyenne grandeur, mais jolie. «On y pêche beaucoup de poisson et on y recueille beaucoup «de fruits. Au milieu de cette ville est un édifice carré comme “le piédestal' d'une statue, large à sa base, étroit à son sommet. «I y existe deux ouvertures parallèles des deux côtés et se pro- ‘ longeant de bas en haut. Vers l'angle formé par un de ces côtés «est un grand bassin creusé dans le sol et destiné à recevoir * Bien que le mot à signifie généralement une idole, il paraît que dans le dia- lecte de l'Édrisi on l'employait aussi pour exprimer l'idée d'une base, d'un piédestal. Cette dernière acception résulte évidemment du passage que nous mettons sous les yeux du lecteur, et justifie suffisamment, ce nous semble, la manière dont nous avons cru devoir traduire le mot 4 dans la première parlie de la présente version (1° cli- mat, 1° section), et au sujetde laquelle nous avons reçu de M. de Macedo, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences de Lisbonne, de judicieuses et bienveillantes observations. Voici le texte de ce passage curieux : mule ue yirkæ &y Gas BMels mul, Abu Fuel ge Lo Lglius do = Vi 6 En cuelil qe As sMel di ain ge pate un sine paies LUS ,4b de Jus ss @e el ai Gb ue US Qt AR ASS pre Riyal Jot Lo pd Us & Wésle quaxs all di dis yo gr=Y Raæ Lt Ai Jus LA el di amer JE Lei 6 ë—1# © 3) Cette description correspond parfaitement avec ce qu'on sait des sou-terazi. Voyez là-dessus l'ouvrage de M. le général Andréossy, que nous avons cité p. 25. PREMIÈRE SECTION. A7 «les eaux amenées d'environ 1 mille de distance par un aque- « duc composé d’arcades nombreuses construites en pierres très- «dures. «Les hommes instruits du pays d’el-Mankeb disent que l'eau «s'élançait autrefois au sommet de l’obélisque ,Liti et descen- «dait ensuite du côté opposé où était un petit moulin. On voit «encore aujourd'hui, sur une montagne qui domine la mer, des «vestiges dont personne ne connaît l’ancienne destination. » D'el-Mankeb LS à Grenade äkb,s, par terre, 4o milles. De la même ville au bourg de Chât Lui &,5, 12 milles !. « Ce bourg produit quantité de raisins seçs de couleur rouge, “et dont le goût approche de celui du Vin sec et doux?. On «en expédie dans toute l'Espagne, et il est connu sous le nom «de raisin de Chât. » De ce bourg à celui de Tarch 4à,L, sur le bord de la mer, 12 milles. De là à la ville et château de Balich sb ,c lieu fortifié sur « le bord de la mer, à l'occident duquel est l'embouchure d’une «rivière dont les eaux sont salées et qui vient du côté du nord «...milles. Cette rivière passe à Alhama &4, traverse des «campagnes fertiles où elle reçoit quantité de bonnes eaux, « descend au bourg d’el-Besath Lludi, puis se jette dans la mer « à l'occident de Balich ah . » De cette ville à Seira 8, bourg, 7 nulles. De Seira à Bezliana Xl, « gros bourg situé dans une plaine «sablonneuse, pourvu de bains, de caravanstrails; et de ma- « dragues destinées à la pêche du gros poisson, lequel s'expédie « dans les pays environnants, » 7 milles. De Bezliana à Malca xt (Malaga), 8 milles. * L'auteur reprend ici son itinéraire d'Alméria à Malaga. * Blpo Lexb cs: Feuillet 130 verso, Feuillet 131 recto. Feuillet 131 recto. A8 QUATRIÈME CLIMAT. « Malaga Xÿl est une ville très-belle, très-peuplée, très-vaste «et très-célébre. Ses marchés sont florissants, son commerce «étendu et ses ressources nombreuses. Le territoire environnant «est planté en vergers de figuiers, produisant des fruits qu'on “expédie en Égypte, en Syrie, dans l'Irâc et même dans l'Inde; «ces figues sont d’une qualité parfaite. Auprès de la ville sont « deux grands faubourgs; l’un se nomme Casala A5, et l'autre «el-Tebänin etui. Les habitants de Malaga boivent de l’eau «de puits, et cette eau, prise à la source, est d’une douceur «extrême. Près de la ville est un torrent dont les eaux ne coulent «que durant l'hiver et le printemps, et qui est à sec le reste de «l'année. Notre inteñtion étant, s'il plaît à Dieu, d'en reparler «plus loin, nous revenons à Alméria &$l. » Celui qui veut se rendre de cette dernière ville à Garnata Albira 5,xdi äLb,é (Grenade), doit faire d'abord 6 milles pour parvenir à Bedjana &ilæ, ville jadis célèbre dont la population fut transportée à Alméria, «et dont il ne reste plus maintenant «que les ruines et une grande mosquée qui est encore debout. «Autour de Bedjana sont des vergers, des jardins, des lieux de « promenade, et des vignobles produisant un revenu considérable «aux habitants d’Ailméria ä,i. » À droite et à six milles de Be- djana ls est el-Hama &e, « forteresse située sur le sommet «d’une montagne. Les voyageurs dans les pays lointains rap- «portent qu'il n’en est point au monde de plus solidement cons- «truite et qu'il n’est point de lieu dont les eaux thermales soient « plus efficaces. De tous côtés il y vient des malades, des infirmes; «ils y restent jusqu'à ce que leurs maux soient soulagés ou to- «talement guéris. Comme les habitants de la ville, dans la belle «saison, prennent ces bains avec leurs femmes et leurs enfants, «et y dépensent beaucoup d'argent, soit pour leur nourriture, «soit pour leur entretien, il arrive que le loyer d’une habitation «s’y élève quelquefois jusqu’à trois dinars (moravides) par mois. PREMIÈRE SECTION. A9 «Les montagnes voisines d’el-Hama sont en totalité formées de «gypse. On en extrait cette substance, on la brüle et on la trans- «porte à Alméria pour être employée à la construction des édi- « fices. Elle s’y vend à très-bon marché à cause de son abondance. » De Bedjana äils au bourg de Beni A’bdous puy ns ç, 6 milles. De là à Mondoudjar sie (Monduxar), lieu où est une auberge pour les voyageurs qui viennent d’Alméria, 6 milles. «Le fort de Mondoudjar est construit sur une colline dont «la terre est de couleur rouge, et auprès de laquelle coule une «rivière. L'auberge est dans le village ; on trouve à y acheter du «pain, du poisson et toute sorte de fruits selon la saison. De là on se rend à Burchana ä5L&,, (Purchena), lieu situé près le confluent de deux rivières et fort très-solidement cons- truit; puis à Beledzouz s,àk (Bolodui), puis à Hissn el-Cosseir ei Que, fort très-solide, construit dans la partie la plus étroite de la vallée et par laquelle il faut nécessairement passer ; puis à Khandak-Cabir 45 Gas, puis à Ratbat ë, (Artebat), puis à A’hla ue, puis au fort de Finana &ilws, puis à Sansara opaiw, bourg, puis au commencement de la fertile plaine d’A’bla Ms «qui a 12 milles de longueur, sans courbure ni embran- « chement. Le voyageur laisse à sa droite la montagne dite Chelir cel-Tedj A ri (ou de la Neige), où l'on remarque divers «lieux fortifiés, tels que Fereirao)5, aussi appelé le fort des « Noix, parce qu’en effet le terrain en produit en quantité extraor- « dinaire et d’une qualité supérieure, et Dar js ça=, dont les «environs produisent d'excellentes poires; une seule de ces poires «pèse quelquefois un roil (une livre) d’Andalousie; communé- «ment deux atteignent ce poids. » De l'extrémité de la plaine d’A’bla äkus jai on se rend à Khandac-As je sis et de là à Wadi Ach (si sl, (Guadix), «ville de médiocre grandeur, ceinte de murailles, où l’on peut II. 7 Feuillet 131 recto. Feuillet 131 verso. 50 QUATRIÈME CLIMAT. Feuillet13: verso. «faire des bénéfices dans le négoce, abondamment pourvue «d’eau, car il y a une petite rivière qui ne tarit Jamais; » puis à Dachma äs (Diezma}, bourg où est une auberge; puis à Ratbat &a5,, puis à Afrafaranda &ax5,5},51 (Farayana), puis au bourg de Wad si, &5, « dont les maisons sont contiguës, «et situé à 8 milles de distance de la ville de Grenade. Wadi Ach ii sl, estun point où aboutissent plusieurs routes. Le voyageur qui (par exemple) veut se rendre de là à la ville de Basat Lu, (Baza), gravit le mont A’ssim_4cle, passe au bourg de Beroua },,> &35 et parvient à Basat L…, après avoir fait 30 milles. « Cette dernière ville est de grandeur moyenne, agréablement «située et bien peuplée; elle est entourée de fortes murailles et «possède un bazar très-propre et de belles maisons. I s’y fait du «commerce, et il y a des fabriques de divers genres. Non loin de «là est le château de Tachkar ,S&L, qui par sa hauteur, la soli- « dité de ses fortifications, la bonté du sol et la pureté de l'air, est « préférable à tous les forts de l'Espagne. Il n’est possible d’y gravir «que par deux points distants entre eux de l'espace de 12 milles «et par des sentiers très-étroits !; au sommet de cette montagne «sont des champs cultivés, extrêmement fertiles et parfaitement « aTTOSÉS. » De Wadi Ach si si, à Djian Gus (Jaen), on compte 2 fortes journées ; Et de Basat Lu, à Djian Ç4= (Jaen), 3 journées faibles. «Jaen est une jolie ville dont le territoire est fertile, et où «l'on peut se procurer de tout à bon compte, principalement de «la viande et du miel. H en dépend trois mille villages ? où l’on «élève des vers à soie. La ville possède un grand nombre de ! Litiéralement : «semblables à des courroies de souliers ou à des escaliers de «fourmis,» Li Las Xl Dé ke * GY SS. PREMIÈRE SECTION. 51 «sources qui coulent au-dessous de ses murs, et un château des « plus forts où l’on ne peut parvenir que par un sentier étroit. Elle «est adossée contre la montagne de Kour ,S, entourée de jar- « dins, de vergers, de champs où l’on cultive du blé, de Porge, «et toute sorte de céréales et de légumes. À 1 mille de la ville «coule la rivière de Heloun 44s ;45, qui est considérable et «sur laquelle on a construit un grand nombre de moulins. Jaen «possède également une grande mosquée très-honorée et à la- « quelle sont attachés de savants docteurs. » De là à Biasa à ul (Baeza), on compte 20 milles. De Jaen on aperçoit Baeza, et ré- ciproquement. « La deuxième de ces villes (Baeza) est bâtie sur «une colline de terre noire, près des bords du Wadrikebir (Gua- « dalquivir), fleuve qui passe à Cordoue, ceinte de murailles et «pourvue de bazars. Les champs qui l'environnent sont bien cul- « tivés et produisent beaucoup de safran. » À 7 milles de distance vers lorient, non loin du même fleuve, est Ebda si (Ubeda), petite ville dont le territoire est également très-fertile. Dans l’espace compris entre Jaen, Baeza et Guadix, sont divers lieux fortifiés, florissants, bien habités et produisant de tout en abondance. Tels sont, 1° Choudhar ,5,& (Jodar), forteresse im- portante, située à l'orient de Jaen et vis-à-vis Baeza, d’où la tein- ture écarlate ! dite choudari tire son nom. De là au fort de Touna &L?, vers l’orient, on compte 12 milles. 2° Kidjata XLle5 (Quesada) 5, fort peuplé comme une ville, possédant des bazars, des bains, des caravansérails et un fau- bourg. « Ce lieu est situé au pied d’une montagne où l’on coupe «le bois qui sert à fabriquer des écuelles, des plats et autres us- «tensiles dont il se fait un grand débit, tant en Espagne que dans : Lis. ? Le ms. À porte x»b. * Ce nom de lieu devenu célèbre à jamais, grâce à l’admirable roman de Michel Cervantes, est écrit LLx4s dans l’Abrégé. Feuillet 131 verso. Feuillet 132 recto. Feuillet 132 recto. GRENADE. 52 QUATRIÈME CLIMAT. «la majeure partie de l'Afrique occidentale. Cette montagne se « prolonge jusqu'auprès de Baeza. » De là (de Quesada) à Jaen, on compte 2 journées ; À Guadix, 2 journées ; Et à Grenade, 2 journées; Et de Guadix à Grenade, 4o milles. « Garnata äLb,s (Grenade) fut fondée à l’époque de l'invasion «musulmane en Espagne. La principale ville de ce pays était « (auparavant) Elbira oydi (Elvira) dont les habitants émigrèrent «et se transportèrent à Grenade. Celui qui en fit une ville, qui «la fortifia, l’entoura de murs et fit construire son château, fut « Habous le Sanhadji zjieli us, auquel succéda Badis sb, «son fils. Celui-ci acheva les constructions commencées et l’éta- «blissement de la population qui y subsiste encore aujourd'hui. « Cette ville est traversée par une rivière qui porte le nom de « Hadrou ,,9=>. Au midi coule la rivière salée qu’on appelle « Chenil Au, et commence la chaîne de montagnes dites Chelir, «ou montagnes de Neige. Cette chaîne s'étend sur un espace de «2 journées; sa hauteur est considérable, et les neiges y sont « perpétuelles !. Wadi Ach (if ésis (Guadix), Garnata à Lili, + « (Grenade), et la partie des montagnes qui s'étend vers le sud «peuvent être aperçues de la mer à une distance de 100 milles «ou environ. Dans la partie inférieure, vers la mer, sont Beni- «“Hamr + «y (Benimer) et Delaïa 95 (Dalia), dont nous «avons déjà parlé. » De Grenade à el-Mankeb 4 Kit (Almuneçar), sur mer, on compte 4o milles. De Grenade à Loucha äs (Loja), en suivant le fleuve, 25 milles. D’el-Mankeb £a (Almunecçar) à Alméria &,,Ù , par mer, 100 milles. * Littéralement : « y durent été comme hiver.» PREMIERE SECTION. 53 D’el-Mankeb Sat à Malca à it (Malaga)! ville capitale du pays de Riah x,, 80 milles. De Malca &ÿ (Malaga) à Cortoba &L,5 (Cordoue), en se di- rigeant vers le nord, 4 journées. De Malaga à Grenade, 80 milles; À l'île Verte (Algéziras), 100 milles; À Séville, 5 journées; ë À Marbila ke (Marvella), sur la route d’Algéziras, 4o milles. « Marbila ä5>+ (Marvella) est une ville petite, mais bien ha- «bitée, et dont le territoire produit des figues en quantité. Au «nord est le fort de Boubachtera Bi, d’une très-bonne dé- «fense et d’un difhicile accès. » Entre Malaga et Cordoue sont divers lieux fortifiés et peuplés d'habitants à demeure fixe; parmi ces lieux on remarque Archidouna &,x&,i et Antekira ail (Antequera), villes situées à 35 milles l’une de l’autre, et à 35 milles de Malaga. « Ces deux villes étaient (continuellement) en «état de guerre à l’époque de l'invasion musulmane, et même «après la domination d’Ebn-abi-Omar, qui gouvernait le pays au «nom des khalifes Ommiades. » D'Archidouna &,x&,i à Achir à, « forteresse contenant une «population nombreuse et de vastes bazars, » 20 milles. Et de là à Bagha &éL, 18 milles. « Bagha &él, est une ville de peu d’étendue, mais extrème- «ment agréable, à cause de la quantité d'eaux qui la traversent. « Ces eaux font tourner des moulins dans l’intérieur même de «la ville dont le territoire, couvert de vignobles et de vergers, «est on ne peut pas plus fertile.» Ce pays confine du côté de lorient avec celui du fort dit el-Fandak Gaaiti ?, « bâti sur le ‘ Le ms. À contient ici une description de Malaga conforme en tout à celle qu'on vient de lire ci-dessus, pag. 48. ? L’Abrégé et la version espagnole portent Algaïdac Ga 4x}, nom de lieu dont l'emplacement correspond, selon M. Conde, à celui d’Alcaudete. Feuillet 132 verso. Feuillet 132 verso. Feuillet 133 recto. 54 QUATRIÈME CLIMAT. «sommet d’une montagne qui fait face à l'occident, et où est un «marché renommé. » De là à Biana 4, (Baena), château fort « bâti sur une émi- «nence entourée de vergers, d'oliviers et de champs ensemen- «cés, » 1 Journée faible. De Biana au fort de Cabra &,x5, « comparable par son impor- «tance à une ville, solidement construit et situé à l'entrée d’une «plaine couverte d'habitations et de cultures, 1 journée faible. » De là à la ville de Cortoba &b,s (Cordoue), 4o milles. Entre le sud et l’ouest (de cette ville) est Alisana à Lu 4 Ji (Lucena), «autrement dite Elbira +++ 4i (Ilora?), d’où dépend «un faubourg habité par des musulmans et par quelques juifs, « pourvu d'une grande mosquée, mais non point entouré de murs. « Quant à la ville, elle est ceinte de bonnes murailles et de toutes «parts environnée par un fossé profond et toujours plein d’eau. « Les Juifs habitent l’intérieur de la ville et n’y laissent pas pé- «nétrer les musulmans. La population (je veux dire les juifs) y «est plus riche qu’en aucun des pays soumis à la domination «musulmane; elle y est à l'abri de toutes entreprises hostiles. » D'Alisana Xi} à Cordoue on compte 4o milles. « Ce pays est limitrophe de celui de Belaï W (Velay) et de «Mesouk dy, qui furent jadis des lieux fortifiés et habités par «des Berbers. » Du fort de Belaï &ù à Cordoue, 20 milles. Dans le voisinage de Belaï est Sant-lala AL exigé (Santaella), “lieu fortifié, dépourvu d’eau de source, si ce n’est à une grande « distance. » De là à Esidja x_<1 !, vers l'occident oriental, on compte 1 5 milles, Et à Cordoue, 23 milles. Esidja x#} est une ville bâtie sur les bords du fleuve de Gre- * L'Abrégé et la version espagnole portent xl Estidja; mais l'orthographe du PREMIÈRE SECTION. 55 nade, qu’on appelle le Chenil Juië (Xenil). « Cette ville est jolie; «elle possède un pont très-remarquable, construit en pierres de «taille d'excellente qualité, des bazars très-fréquentés où il se «fait beaucoup de commerce, des jardins et des vergers où la «végétation est très-vigoureuse !, des enclos où croissent des arbres «fruitiers. » D'Esidja x#1 à Cortoba ä&xb,5 (Cordoue), 35 milles. D'Esidja, en se dirigeant vers le sud, au fort d'Ochouna ,ç2> à, à (Ossuna), «place dont la population est considérable, » uné demi-journée. Et de là à Belichana &l&, (Belicena), « place bien habitée et «dont les fortifications sont entourées de vergers, d’oliviers, » 20 milles. D'Esidja à Carmouna &,+,5 (Carmona), 45 milles. «Cette dernière ville est grande, et ses murailles sont com- « parables (littéral. semblables) à celles de Séville. Elle était pré- «cédemment au pouvoir des Berbers, et ses habitants actuels sont «encore très-méchants. Située sur le sommet d’une montagne, « elle est très-forte. La campagne qui l'environne est extrêmement «fertile et produit en abondance de l'orge et du froment. » De là, en se dirigeant vers l'occident, à Séville, dontnous avons déjà parlé, on compte 18 milles. De Carmouna à Cherich (53,4 (Xerès), ville dépendante de la province de Chidhouna 5, 5,2 (Sidonia), 3 journées. De Séville à Xerès on compte 2 fortes journées. « Chirich (534 (Xerès) est une place forte de grandeur moyenne, “entourée de jardins d'un agréable aspect et de quantité de « vignobles. On cultive aussi dans ses environs l'olivier, le figuier «et le froment. Les vivres y sont à un prix raisonnable. » ms. À paraît préférable, puisqu'il existe en effet, sur le Guadalquivir, une ville bien connue sous le nom d'Ecija. like sims pri Feuillet 1 33 recto. Feuillet 133 recto. Feuillet 133 verso. 56 QUATRIÈME CLIMAT. De Xerès à l’île de Cadès (usb 5,3, (Cadix), 12 milles, sa- voir : de Xerès à el-Canatir el (les Ponts), 6 milles; Et de la à Cadès wwob (Cadix), 6 milles. «De Séville à Cordoue on compte 3 journées, et l'on peut s’y «rendre par trois chemins différents, savoir : par el-Zindjar Ls;)1, «par Lora &,4, ou par le fleuve (le Guadalquivir). » Le premier de ces itinéraires (nous l'avons déjà donné) est ainsi qu'il suit : De Séville à Carmouna, 1 journée. De Carmouna à Esidja, 1 journée; Et d'Esidja à Cordoue, 1 journée. « Quant à la route de Lora ë,,1, la voici : de Séville on se rend «à la station d’Abar Li, puis à Chirich (sysû (Xerès), puis «à Coleïah kdl, où est la station. Entre Chirich et Coleïah, «on aperçoit le fort de Catania &wlb5 (je=, situé au nord. La «route de Coleïah se prolonge sur les bords du Nabr el-Kebir « PS 8 (Guadalquivir), fleuve qu’on traverse au moyen de ba- «teaux. De Coleïah on se rend à Ghaïran 4h-axti, puis à Lora «8, lieu situé à la distance d'à peu près un jet de flèche de la «route. À droite du voyageur est une grande citadelle, bâtie sur “les bords du fleuve. De Lora on va au bourg de Saf Gle &,5, «en face duquel, sur la gauche du voyageur, est un fort construit «sur une haute montagne. Ce fort s'appelle Sakila Asus, et c'était «anciennement un entrepôt de marchandises pour les Berbers. « De Saf Ge ! on se rend à Melial Juke, fort situé sur les bords « de la rivière de ce nom, qui porte aussi celui de rivière de Ca- «randjiloch 9#,5 45. De ce pont ? à Carandjiloch jiks,s, «on compte 12 milles. Du même pont on se rend au bourg de « Mourchan 4e 5, situé sur les bords du Guadalquivir, puis au ? Ou Sadf G he - ? Sic. 5 ES Ou Sourchan Liga ; PREMIÈRE SECTION. 57 «fort de Meradouba &sl,+, où est la station. » La distance totale de Séville à Cordoue est par cette voie de 80 milles. « D'Almodovar 4, dont nous avons déjà parlé, à Farandjo- «loch 4#1,5, ville agréable, forte, entourée de quantité de «vignes et de vergers, et dans le voisinage de laquelle sont des «mines d’or et d'argent situées dans un lieu nommé el-Marh ‘ai (ou elMardj 7 4),» 12 milles. « De là à Constantine du Fer sad) kubius, lieu renommé «par l'abondance et l'excellente qualité du fer qu'on en tire et «qui s’exporte dans tous les pays, . .. milles. Non loin de Cons- «tantine est le fort de Farch (5,5 Ça2>, où l’on taille une espèce «de marbre renommé par sa beauté et connu sous le nom de « Farchi 5,49) rer Ce marbre est en effet le plus blanc, le «mieux veiné, le plus dur qu'il soit possible de voir. De ce fort «à celui connu sous le nom de Djebel O’ioun jyyss ka (la «montagne des Sources), on compte 3 faibles journées. » Celui qui veut se rendre par eau de Séville à Cordoue s'em- barque sur le fleuve et le remonte en passant par les moulins dits el-Zarada 851,53 L=,1, par le coude dit Menzil Aban ci Le où dÿ-èe, par Cotaniana àslb5, par Cole’ah xl, par Lora &,,1, par le fort el-Djarf Gi we=, par Souchenil Aatësw, par le confluent de la rivière de Melbal JLake ré (ou Melial Jake), par le fort d'Almodovar ,xli We, par Wadi Romman yle, «519, par les moulins de Nasih £bl=,, d’où il arrive à Cordoue. «Cordoue est la capitale et la métropole de l'Espagne et le «siége du khalifat parmi les Musulmans. Les tribus qui com- «posent sa population sont trop nombreuses et trop connues « pour qu'il soit nécessaire d’en faire mention, et les vertus qui «caractérisent les habitants sont trop évidentes pour qu'il soit «possible de les passer sous silence. Ils possèdent au plus haut « degré l'élévation et la splendeur. Sommités intellectuelles de «la contrée, sources de savoir et de piété, ils sont renommés II. 8 Feuillet 133 verso. CORDOUE. Feuillet 133 verso. 58 QUATRIÈME CLIMAT. «par la pureté de leur doctrine, l'exactitude de leur probité, «et la beauté de leurs coutumes, soit en ce qui concerne leur «manière de se vêtir et leurs montures, soit en ce qui touche « l'élévation des sentiments qu'ils apportent dans leurs assemblées «et dans l'assignation des rangs, ainsi que dans le choix des ali- «ments et des boissons; joignez à cela qu'ils sont doués du ca- “ractère le plus aimable, des qualités les plus dignes d’éloges, «et que jamais Cordoue ne manqua de savants illustres n1 de «personnages distingués. Quant aux négociants, ils possèdent « des richesses considérables, des ameublements somptueux, de «beaux chevaux, et ils ne sont mus que par une noble ambition. «Cordoue se compose de cinq villes contiguës les unes aux «autres, entourées chacune en particulier de murailles? et pos- «sédant en quantité suffisante des marchés ouverts, des marchés «fermés, des bains et des édifices pour toutes les professions. «La ville s'étend en longueur de l'occident à lorient, sur «un espace de 3 milles. Quant à sa largeur, depuis la porte du «pont jusqu’à celle des Juifs, située vers le nord, on compte «1 mille. Elle est bâtie au pied d’une montagne qu'on appelle «Djebel el-A’rous (wsyei Jaæ (ou de la Nouvelle-Épouse). C'est «dans le quartier central que se trouvent la porte du pont et «la grande mosquée qui, parmi les mosquées musulmanes, n'a «pas sa pareille, tant sous le rapport de l'architecture et de la «grandeur des dimensions, que sous celui des ornements. «La longueur de cet édifice est de 100 toises Au,» £b, et sa «largeur de 80°. Une moitié est couverte d’un toit, l'autre est «à ciel ouvert. Le nombre des nefs couvertes est de dix-neuf. ! xæls, agger, mur ou rempart. * M. le comte À. de Laborde (Description de l'Espagne, tom. Il, pag. 7) porte ces dimensions à 620 pieds de long sur 44o de large. Pour que le rapport indiqué par l'Édrisi fût exact, il faudrait réduire le premier de ces nombres à 55o pieds, ou porter le second à 496; la valeur de la toise arabe dite ba’ murselet serait, dans cette dernière supposition, d'environ 6 pieds 2 pouces. PREMIÈRE SECTION. 59 «On y remarque des colonnes (je veux dire des piliers portant «chacun un cintre qui s'étend d’une colonne à l'autre en face), « grandes et petites. En y comprenant celles qui soutiennent la «grande coupole, elles sont au nombre de mille! «On compte dans cette mosquée cent treize candélabres desti- «nés à l'illummation. Le plus grand de ces candélabres supporte « mille lampes, et le moindre douze. « La charpente supérieure de cet édifice se compose de pièces «de bois fixées au moyen de clous sur les solives de la toiture. «Ces bois proviennent des énormes pins de Tarsous 4y54s çs « eyllt sul ?. La dimension de chaque pin est, savoir : en «épaisseur, sur une face, de 1 grand choubra (de 9 à 10 pouces); «sur l’autre face, de 1 choubra moins 3 doigts (de 8 à 9 pouces); «eten longueur, de 37 choubras (environ 20 pieds 3 pouces). «Entre une solive et l'autre il existe un intervalle égal à l'é- «paisseur d’une solive. La charpente dont je parle est entière- «ment plate et revêtue de divers ornements hexagones ou treil- «lagés; cest ce qu'on appelle châtons, cercles ou peintures. «Ils ne sont point semblables les uns aux autres, mais chaque «charpente forme un tout complet sous le rapport des orne- «ments qui sont du meilleur goût et des couleurs les plus bril- «lantes. On y a employé en effet le rouge de cinabre, le rouge «orangé, le blanc de céruse, le bleu lapis, le vert de gris, le «noir d'antimoine; le tout réjouit la vue à cause de la pureté «des dessins, de la variété et de l’heureuse combinaison des «couleurs. «La largeur du pavé de chaque arcade cintrée est de 33 «choubras (environ 23 pieds 11 pouces). La distance qui sépare “une colonne de l'autre est de 15 choubras (11 pieds 3 pouces). ! M. le comte À. de Laborde dit : huit cent cinquante. * Le ms. À porte de Tortose; mais je crois que la vraie leçon «est celle que donne le ms. B. 8. Feuillet 134 recto. Feuillei 134 recto. 60 QUATRIÈME CLIMAT. «Chaque colonne s'élève sur un piédestal en marbre et est sur- «montée d’un chapiteau de même matière. «Les entrecolonnements consistent en arceaux d’un style ad- «mirable au-dessus desquels s'élèvent d’autres arceaux portant «sur des pierres de taille très-dures; le tout est recouvert en «chaux et en plâtre, et disposé en compartiments! ronds et en «relief exécutés en mosaïques de couleur rouge. Au-dessous (et « dans l’intérieur) des arceaux sont des ceintures pol en bois, con- «tenant (inscrits) divers versets du Coran. «La kibla* de cette mosquée est d’une beauté et d’une élé- «gance impossibles à décrire, et d’une solidité qui dépasse tout «ce que l'intelligence humaine peut concevoir de plus parfait. «Elle est entièrement couverte d’émaux® dorés et coloriés en- «voyés en grande partie par l’empereur de Constantinople à «Abderrahman Nassr-eddin-Allah l'Ommiade. «De ce côté, je veux dire du côté du sanctuaire du mihrab t, «il ya 7 arcades soutenues par des colonnes; chacune de ces ar- «cades se fait remarquer par une délicatesse d'ornements supé- «rieure à tout ce que l’art des Grecs et des Musulmans a produit «en ce genre de plus exquis. « Au-dessus de chacune d’elles sont des inscriptions encastrées «dans des cartouches formés d’émaux dorés sur un fond bleu «d'azur. La partie inférieure est ornée d'inscriptions semblables, «c'est-à-dire composées d’émaux dorés sur un fond d'azur. La * Le texte porte ,,#, mot technique dont il ne m'a pas été possible de trouver l'exacte signification. * Lieu indiquant avec précision la direction vers laquelle les Musulmans doivent se lourner pour faire leurs prières. 5 J'entends par émaux ces fragments cubiques de marbre artificiel, de pierres de couleur ou autres, qu'on employait dans les mosaïques et dans les arabesques du moyen âge, et qu'à Constantinople on fait monter en bagues encore aujourd’hui. ! Le mikrab est une sorte de niche indiquant d’une manière générale la direction dont il s'agit. PREMIÈRE SECTION. 61 «surface même du mihrab est revêtue d’ornements et de peintures «variées. Sur les côtés sont quatre colonnes dont deux sont « vertes et deux jaunes d’or d’une inestimable valeur. Au-dessus «du sanctuaire est une coupole’ en marbre d’un seul bloc, cise- «lée, sculptée et enrichie d’admirables ornements d'or, d'azur et « d’autres couleurs; tout autour règne un encadrement? en bois «orné de précieuses peintures. «A droite du mihrab est la tribune (ou chaire à prècher) qui «n'a pas sa pareille dans tout l'univers. Elle est en ébène, en « buis et en bois de senteur 5. Les annales des khalifes Ommiades «rapportent qu'on travailla à la sculpture et à la peinture de ce «bois durant sept ans; que six ouvriers, indépendamment de leurs «aides, y furent employés, et que chacun de ces ouvriers recevait «par jour un demi-mithcal mahmoudi d’or. «Au nord est un édifice contenant quantité de vases d’or et « d'argent destinés à lillumination de la 27° nuit du ramadhan. «On voit dans ce trésor un exemplaire du Coran que deux «hommes peuvent à peine soulever à cause de sa pesanteur, et «dont quatre feuillets sont écrits de la main d'Othman fils d'Af- «fan (que Dieu lui soit favorable !); on y remarque plusieurs «gouttes de son sang. Cet exemplaire est extrait du trésor tous «les vendredis #. Deux d’entre les gardiens de la mosquée, précé- «dés d’un troisième portant un flambeau, sont chargés du soin « d'apporter l’exemplaire renfermé dans un étui enrichi de pein- «“tures et d'ornements du travail le plus délicat. Une place par- «ticulière (littéral. un trône) lui est réservée dans l’oratoire. «L'imam, après avoir lu la moitié d’une section du Coran, le «remet à cette place. * yeal 53e. * Le ms. À porte : {ous les jours. Feuillet 134 verso. Feuillet 134 verso. . Feuillet 135 recto. 62 QUATRIÈME CLIMAT. «À droite du mihrab et de la tribune est une porte servant à «la communication entre la mosquée et le palais (el-cassr) et don- «nant sur un corridor pratiqué entre deux murailles percées de «huit portes, dont quatre s'ouvrent du côté du palais et quatre «du côté de la mosquée. « Cet édifice a vingt portes ! recouvertes de lames de cuivre et « d'étoiles ? de même métal. Chacune de ces portes tourne sur «deux gonds très-solides; les murs qui leur font face sont ornés «de mosaïques travaillées avec art en terre cuite rouge et formant « divers dessins. «Les parties extérieures des ouvertures ou des fenêtres qui «règnent tout autour et au haut de l'édifice pour donner passage «à la lumière, et l'intérieur (de ces fenêtres) sont soutenus jus- «qu'au plafond de la toiture par des entablements de marbre dont «la longueur est de 1 toise, la largeur de 36 pouces et l'épaisseur «de 4 doigts. Tous ces entablements sont travaillés en hexagones «et en octogones sculptés, taillés en creux” de diverses manières, «de sorte qu'ils ne se ressemblent point entre eux. «Au nord de la mosquée il existe une tour dont la construction cest singulière, le travail curieux et la forme d’une beauté rare. « Elle s'élève dans les airs à une hauteur de 100 coudées rechache. «De la base au balcon où se place le muedzin (le crieur) on «compte 80 coudées, et de là jusqu’au sommet de la tour 20 cou- «dées. On monte au haut de ce minaret au moyen de deux «escaliers dont l’un est situé à l’ouest et l’autre à l’est de l'édi- «fice, de sorte que deux personnes parties chacune de son côté «du pied de la tour et se dirigeant vers son sommet, ne se re- «joignent que lorsqu'elles ÿ sont parvenues. La façade de cet «édifice se compose de pierres dures jointes ensemble, et revê ! M. de Laborde dit : dix-sept. ASS. 5 C’est ainsi du moins que je crois devoir rendre le mot Bio € PREMIÈRE SECTION. 63 “tues, à partir du sol jusqu’au sommet de la tour, de beaux or- «nements, produits des divers arts de la dorure, de l'écriture et « de la peinture. « Sur les quatre côtés de la tour règnent deux rangs d’arcades «reposant sur des colonnes du plus beau marbre. Le nombre des «colonnes existantes dans l’intérieur ou à l'extérieur de l'édifice «s'élève à trois cents en y comprenant les grandes et les petites. «Au haut est un pavillon avec quatre portes destiné au logement «des crieurs qui doivent y passer la nuit. Ces crieurs sont au «nombre de seize employés chacun à son tour, de telle sorte qu'il «y en a toujours deux de service par jour. Au-dessus de la cou- «pole qui couvre ce pavillon on voit trois pommes (ou boules) «d'or et deux d'argent. La plus grande de ces pommes pèse 60 «rotls (ou livres de l'espèce de celles dont on se sert pour le «pesage de l'huile). Le nombre total des personnes attachées «au service de la mosquée est de soixante, Elles sont sous l’ins- «pection d’un intendant chargé de veiller à leurs intérêts. Lorsque «l'imam a commis quelque faute ou négligence, il ne fait point «ses adorations avant la cérémonie dite le selam, mais bien «après. « À l’époque où nous écrivons le présent ouvrage, la ville de « Cordoue a été écrasée sous la meule du moulin de la discorde; «les rigueurs de la fortune ont changé sa situation, et ses habi- ‘“tants ont éprouvé de très-grands malheurs, en sorte que sa «population actuelle est peu considérable. Il n’est pas (cependant) «de ville plus célèbre dans toute l'Espagne. «On voit à Cordoue un pont qui surpasse tous les autres en «beauté et en solidité de construction. Il se compose de dix-sept «arches. La largeur de chaque pile et celle de chaque arche même «est de 5o choubras (environ 44 pieds 3 pouces). Ce pont est cou- ! Le texte ajoute ici les expressions suivantes : 5 Riupau Shots ce qui signi- fie : «et les feuilles de lys sont (au nombre de) neuf.» Feuillet à 35 recto, Feuillet 135 recto. Feuillet 135 verso. 64 QUATRIÈME CLIMAT. «vert de tous côtés de parapets qui s'élèvent à hauteur d'homme. «La hauteur du pont, à partir du plancher sur lequel on marche, «Jusqu'au niveau des plus basses eaux dans les temps de séche- «resse, est de trente coudées Le,s. Lors des fortes crues, l’eau «atteint à peu près à la hauteur des ouvertures. En aval du pont «et au travers de la rivière ‘est une digue construite en pierres « de l'espèce de celles dites Cobtié &xl4, et portant sur de solides {piliers de marbre. Au-dessus de cette digue sont trois édifices «contenant chacun quatre moulins. En somme la beauté et la «grandeur (des édifices) de Cordoue sont au-dessus de tout ce «qu'il est possible d'imaginer. » De Cordoue à al-Zahira ë,4)) on compte 5 milles. «Cette dernière ville subsiste encore avec ses murailles et les «vestiges de ses palais habités par un petit nombre d'individus et «de familles. C’est une ville considérable bâtie en étages (littéral. «ville sur ville), en sorte que la ville supérieure est parallèle «(ou correspond) à celle du milieu, et celle-ci à l'inférieure. «Toutes sont entourées de murs. Dans la partie supérieure 1l «existait un château dont il est impossible de donner la des- «cription. Dans la partie moyenne étaient des jardins et des ver- «gers, en bas les maisons et la grande mosquée. Mais cette ville «est en ruines et en état de décadence. » De Cordoue à Alméria &,Ù on compte 8 journées; À Séville äduutl, 80 milles: À Malca (Malaga) XÜL, 100 milles; À Tolède ALL, 9 journées. Celui qui, partant de Cordoue, veut se diriger vers le nord, passe par le col d'Arlech (3,1 &xis (ou d’Awlech (st), 11 milles. De là à Dar el-Bacra ë,&i 5, 6 milles. De là à Betrouch 4 ,L, 4o milles. « Betrouch est une place forte, bien bâtie, bien peuplée et pour- «vue de hautes fortifications. Ses habitants sont braves, courageux PREMIÈRE SECTION. 65 «et toujours prêts à repousser leurs ennemis. Les montagnes et «les plaines environnantes produisent une espèce de chêne por- «tant un gland bon à manger, et qui surpasse en qualité tous «les autres; aussi les habitants de ce lieu ont-ils soin d’en con- «server des provisions pour subvenir à leur nourriture durant «les années de disette. » De Betrous à Ghäfec &5lé, 7 milles. «Ce dernier fort est un bon lieu de refuge; ses habitants sont « braves, courageux, et entreprenants. Ils s’exercent surtout à la «poursuite des chrétiens; lorsque ceux-ci sortent de leurs do- «maines, ils les réduisent en captivité et se partagent le butin. «Les chrétiens, connaissant leur force, exercent beaucoup de «surveillance sur ces terres, et se mettent, autant que possible, «à Tabri de leurs attaques. » De là à Djebel Amir «ls Aa, 1 Journée; Puis à Dar el-Bacar ,ädi js, 1 journée; À Cala’t Rebah cb &aX5 (Calatrava), jolie ville dont nous avons déjà parlé, 1 journée. «L'iinéraire de Cordoue à Batalios (us—4hb, (Badajoz) est «comme il suit : «De Cordoue à Dar el-Bacar ;âdi ,ls, dont nous avons déjà « fait mention, 1 journée. « De là au fort de Seïder ,3%ww (2 (probablement) 1 journée. « Puis à Zouagha x},;, fort situé sur une éminence et dont le «mur d'enceinte est de terre, 1 Journée; « Puis à la rivière d’Athana àëi L 1 journée; « Puis à Honach is (Honachez), fort très-haut, très-bien cons- «truit, d’une très-bonne défense et protégeant bien le pays, «1 Journée. « De 1à à Marida 55,4, 1 journée agréable. « De là à Batalios (usb (Badajoz), 1 journée faible. Le ms. À porte : Abana x ii. II. 9 Feuillet 135 verso. Feuillet 135 verso. Feuillet 136 recto. 66 QUATRIÈME CLIMAT. «Ce qui forme, pour le total de la distance qui sépare Cordoue « de Badajoz, 7 journées. «A partir de la première de ces villes, en se dirigeant vers «le nord, on trouve à une journée de distance le fort d’Abal «Ji >, auprès duquel sont situées des mines de mercure, « d’où l’on extrait ce métal ainsi que le cinabre, destinés à être «exportés dans toutes les parties du monde. L'exploitation se «fait au moyen de plus de mille ouvriers dont les uns descendent «dans les puits et travaillent à la coupe des pierres, les autres «sont employés au transport du bois nécessaire pour la combus- «ton du minerai, d’autres à la fabrication des vases où l’on «fond et où l’on sublime le mercure, ét enfin d’autres au service «des fours. « J'ai visité moi-même ces mines, et j'ai été informé que leur «profondeur, à partir de la surface du sol jusqu'au point le plus «bas, est de plus de 250 brasses &4b . » De Cordoue à Grenade äLb,$ on compte 4 journées ou 100 milles ; Et de Grenade à Djian 44= (Jaen), 50 milles ou 2 journées. La mer de Syrie (la Méditerranée), qui baigne les côtes me- ridionales de l'Espagne, commence vers le couchant &,-xli et se termine à Antakié &ælhil (Antioche). La distance qui sépare ces deux points est de 36 journées de navigation. Quant à la largeur de cette mer, elle varie beaucoup; ainsi, par exemple, de Malca äÿle (Malaga) à Mezma à&s;ti et à Badis usb, lieux situés sur la rive opposée, on compte 1 journée de navigation, en supposant un vent de force moyenne et favorable. À Alméria &\ corres- pond sur l'autre rive Henïn çsàs, et la distance est de 2 journées. Dania äuis est située vis-à-vis de Tennès Mis, et la distance est de 3 journées. (Enfin) de Barcelone x,h&,L à Bougie &l#, ville située en face, sur la côte de l’Afrique moyenne LL.) xl, on ! Le ms. À porte : de plus de cent cinquante coupes. . PREMIÈRE SECTION. 67 compte par mer 4 journées. Or, la journée de navigation équi- vaut à 100 milles. ‘île de Iabesa &wl 5,35 (Iviza) est jolie, « plantée en vigno- «bles et produisant beaucoup de raisin ; on y remarque une ville «petite, mais agréable et bien peuplée. » Le point le plus voisin de cette partie du continent de l'Espagne est Dania &sls, ville située à 1 journée de navigation. À lorient de cette île et à 1 jour- née de distance est l'ile de Maïorca &sysse (Majorque), « dont la « capitale est grande et dont le prince gouverneur commande une « brave garnison et peut disposer de beaucoup d'armes et de res- « sources. » Également à lorient, on remarque l'ile de Minorque äÿye, située en face de Barcelone, à 1 journée de distance. De Minorque à l'ile de Sardaigne is 8,5, on compte 4 jour- nées de navigation. Feuillet 156 recto. Feuillet 136 recto. 68 QUATRIÈME CLIMAT. DEUXIÈME SECTION. Iles de la Méditerranée. — Sardaigne. — Corse. — Elbe. — Pianosa. — Capri. — Strangelo. — Stromboli. — Cossra. — Lampedouse. — Description de la Sicile. — Palerme. — Messine. — Taormina. — Catane. — Syracuse. — Noto. — Agri- gente. — Sciacca. — Mazzara. — Marsala. — Trapani. — Castro - Giovanni. — San Filippo. — Corleone. Cette section comprend la description d’une partie de la mer de Syrie; celle de diverses îles, soit habitées, soit désertes, « soit «célèbres, soit peu connues, et d’une partie du pays des chrétiens «dont nous parlerons ensuite, s’il plait à Dieu. » Nous disons donc qu'au nombre des principales îles comprises dans la présente section, il faut ranger les îles de Sardaigne &xis,…, de Corse &u,s et de Sicile Âdate , et parmi les moins importantes celles d'Elbe &4Ji, de Banosa &ws5l (Pianosa), de Strangelo et la montagne du Volcan y: Jaæo Sul (Stromboli), l'ile du Volcan JK 5,5, l'ile de Libari y (Lipari), l'île des Herbes sèches &oaes 5,5, celle dite Omm el-Khammar ,l«d_ 41, Tarfania à 456,1 (Favi- gnana?), Ankouza 65,1, Oustica kixëi (Ustica), Albalia X 4H, l'ile du Moine si ë,5=, Cosra 8,5 ?, l'île du Livre 5, SU, Nemousa xä,6 (Linosa), Kemouna x,$ (Cumino) et Malte à bJle. Quant aux parties des côtes situées sur le continent, on y re- marque : Barcelone «5, kä,,, Girone 8x), Anbouris (seal (Ampurias), Narbonne ä5,:, et Carcassonne ä,45,5 (villes), qui dépendent toutes de la Gascogne &xs$äé. Dans la partie orientale ? Le mot borkan pour volcan paraît évidemment être d'origine latine. ? Ou 87-405 d'après le ms. À. DEUXIÈME SECTION. 69 de cette section, et au nombre des dépendances de la Calabre &-)94, sont : Reggio »,, Almassa &eti (Mozza), Atraba à, si (Trapea), et Sainte-Euphémie Las eut. De l'ile de Minorque &5;,ie aux côtes de Barcelone on compte 1 Journée de navigation, et de cette même île, en se dirigeant vers l’orient, à celle de Sardaigne, 4 journées. La Sardaigne &gls,… est une île considérable, montagneuse et peu pourvue d’eau !. Elle embrasse en longueur un espace de 280 milles, et en largeur un espace de 180 milles; cette dernière dimension est de l’orient à l'occident. Sa longueur est du midi au nord, en se dirigeant un peu vers l’orient. On y remarque trois villes principales, savoir : 1° Fitana älb4s (Oristani?), ville bien peuplée et située dans la partie méridionale de l'ile; 2° Calmera 5 15 (Gallura?), près le cap situé sur le détroit qui sépare la Sar- daigne de la Corse; et 3° Castala ALx 55 (Castel Sardo?)5. Les habitants de la Sardaigne sont d'origine romaine, c’est-à-dire des tribus issues de Romains et devenues barbares et sauvages; «ils «sont braves, entreprenants et ne quittent jamais leurs armes. » L'ile renferme des mines d'argent; ce métal est d'excellente qua- lité et on l'exporte dans diverses provinces romaines. La largeur du détroit qui sépare la Sardaigne de la Corse est de 20 milles. Cette dernière île &w,5 8-,;—, entourée de rochers abruptes, a vers l’orient la mer qu'on nomme en langue barbare Terrana àS-L (Tirrhenum mare), et elle possède, dans sa partie occi- dentale, une ville jolie, de grandeur médiocre et bien peuplée “. La longueur de l'ile est de 150 milles, et sa largeur de 27. « La « Corse kms est une île fertile, bien peuplée, et dont les habi- *_Il est difficile de se rendre compte du motif sur lequel repose une telle assertion. * Peut-être l'ancienne Phausania ou Fausina, dont il est question dans les go- graphes anciens. Voyez Azuni, Histoire de la Sardaigne, t. 1, p. 24. * Le ms. B porte Casila. * Probablement Ajaccio. Feuillet 136 recto. SARDAIGNE. Feuillet 1 36 verso. CORSE. Feuillet 136 verso. ELBE PIANOSA, CAPRI. 70 QUATRIÈME CLIMAT. “tants fréquentent le pays des Romains ou des Chrétiens. Ce sont «les plus voyageurs d’entre les peuples chrétiens. » Parmi les îles qui avoisinent ce pays il faut compter l’île d'Elbe &AJ 8,5, distante de la Corse d’une journée de navigation, et dont le circuit, en suivant le contour de la côte, est de 100 milles. C'est une dépendance de Pise ju Jet qe. De l’île d'Elbe à celle de Banosa xws-5l (Pianosa), en se diri- geant vers le nord-est, on compte 25 milles. Cette dernière a 30 milles de circonférence, et elle est dépourvue d'habitants. De Pianosa à Cabreïra 8,334 (Capraia), 13 milles. De Cabreira à la rivière de Pise (sw «sis, 34 milles. De Cabreira à Cabra oyx5 ? (Capri), vers l’orient (la distance manque). Capri est peuplée, et ses habitants issus de ceux de Malfi he (Amalfi) « élèvent des troupeaux; » il y a dans cette île une ville de médiocre grandeur, au milieu de laquelle surgit une source. De Capri à Sorrente ex, on compte 12 milles. Cette île pos- sède un petit port dans sa partie orientale. De là à Nabel Ab (Naples), 30 milles; Et à l’île de Chikla XS% (Ischia), île peu considérable, située à l'occident de Nabel la maritime (Naples), 60 milles. Les habitants de cette île sont d’origine romaine, et ils vivent avec leurs femmes et leurs enfants dans une jolie ville qui s’ap- pelle Maïor, d’où l’île a pris le nom de Chikla Maïor ,;+ AGE. De là à Naples on compte 30 milles; Et à Bantobera 8,; exx? (Vantodena?), île où l’on voit une ville et un arsenal pour la construction des navires creusé dans le roc, ainsi qu'un aqueduc creusé vis-à-vis de cet arsenal (l'eau parvient à la ville au moyen de ce canal creusé dans le roc), 5o milles. De Bantobera à, cnx à Gaïta blé (Gaëta), 20 milles. * Le ms. B porte 06,5. * Le ms. À porte ob , et la version latine, Pantatera. DEUXIÈME SECTION. 71 À 30 milles de Bantobera, en se dirigeant vers le sud-ouest, sont des îles peuplées dont l’une se nomme Monsa à 5, + et l'autre Bonsa &ws,s (Ponza) !. De l’île de Capri à celle de Strangelo ,k£,xul, située au sud- est, vers la Sicile (la distance manque). De Malfi je (Amalfi) à cette dernière île on n’en trouve au- cune autre que Capri. Strangelo ,Xsi,x4i est une île située au nord-est de l'île du Volcan yat 55; 1l y a des sources d’eau vive, mais point de port; « c'est une montagne très-haute où l’on voit du feu de temps «en temps ?; » le continent le plus voisin de cette île est celui de Mantia & ie (Amanthea), en Calabre, à la distance de 4o milles. De Strangelo à l’île du Volcan on compte 30 milles. Cette dernière, di ë,x5= (Stromboli), n’est pas très-grande, mais il y existe une haute montagne où l’on voit à certaines époques un très-grand feu ; il est rare que ce feu cesse de pa- raître. Au moment des éruptions, la montagne vomit des pierres embrasées, et l'on entend un bruit épouvantable qui, à une grande distance, ressemble à celui du tonnerre. On trouve dans cette île des chèvres sauvages. La plus courte distance de là à la côte de Sicile, c’est-à-dire à Dendara 8 ja5s, est de 15 milles. De l'ile en question à celle de Lipari ,a ë,n, qui n’est ha- bitée qu'à certaines époques et où il existe une forteresse, on compte, en se dirigeant vers l’ouest et tirant un peu vers le nord, A milles. On trouve à Lipari du bois, de l'eau et un petit port. De là à la petite île de Dendema & as, dépourvue de port, on compte, en se dirigeant vers le nord, 3 milles: * La version latine porte Tunesa et lunesa. * Nous croyons devoir suivre ici, de préférence à toutes autres, les lecons qui nous ont données par le ms. B. Feuillet 1 36 verso. STRANGELO, STROMEOLI. Feuillet 137 recto. Feuillet 137 recto. 72 QUATRIÈME CLIMAT. Et à celle de Faïkoudha 55,5, inhabitée et dépourvue de port, vers le midi, 10 milles. De cette dernière à Arkoudha 55,2) !, 10 milles. La première de ces îles est située au sud-est de la seconde qui, bien que peu considérable, offre cependant un refuge et un petit port aux navigateurs. D'Arkoudha 85, à Ustica kiki, île où l’on trouve de l'eau et un bon ancrage, 4o milles. Cette dernière est située en face et à 4o milles de distance de Balcourin, dépendance de Palerme en Sicile Lise qe oh ixhte ah . Au midi d'Ustica est l'ile du Moine sit 5,5, qui dans la partie du sud et dans celle de l’est possède divers ports où peu- vent mouiller tranquillement les navires. Elle est située au-dessus et à 15 milles de Trabanas (m&i,b (Trapani ou Drepanum). Au nord de l'ile du Moine est la petite île d’el-Babsa &m,Lui (Le- vanzo ?), dépourvue de port et d'eau douce. Le pays de Sicile le plus voisin de cette île est Trabanas (mÿi,L (Trapani), qui en est distant de 10 milles. De l'ile du Moine, du côté du couchant, à celle de Melitma &ekake, située vis-à-vis de Tunis-lez-Carthage?, où il ny a point d'ancrage et où l’on trouve des chèvres et des daims, on compte 30 milles. À lorient de Melitma et au sud-est de l'ile du Moine, est celle de Cossra ë,,5, située (d’un côté) en face de Nabel ou Napoli d'Afrique, (et de l’autre) en face de Sciacca et de Mazzara jies xl, à la distance de 100 milles. De Cossra au continent de l'Afrique, on compte également 100 milles. 1 Le version latine donne à ces îles les noms de Didima, Phenicode et Hericode. D'après l'ouvrage de M. l'abbé Ferrara, intitulé : Î campi allegri della Sicilia, p. 203 et 246, Messine (1810), Didima est l'île connue sous le nom de Salina; Arkoudha ou Éricodes est aujourd'hui Alicuri, et Faïkoudha , Filicuri. ? La version latine porte : e reqione Tunis Carthaginiensium ; mais le mot «yo 3 signihe : qui correspond, qui est situé parallèlement ou en face. DEUXIÈME SECTION. 75 Cossra o,%5 ! est une île fortifiée. Il y a des puits, des rivages (cultivés) et des oliviers. On y trouve beaucoup de chèvres sau- vages qui fuient à l'aspect des hommes. Il y a du côté du midi un port trèsabrité contre plusieurs vents. Précisément vers lorient et à 100 milles de cette île est celle de Ghodos (ws+$ (Gozzo), où se trouve un bon ancrage. De là on se rend à une petite ile nommée Koumena ätæ (Comino), à l'orient de laquelle est Malte xl, île considérable et remarquable par la bonté de son port situé à lorient de l'ile, « auprès duquel est une ville. L'ile «abonde en pâturages et en troupeaux de moutons, en fruits et «en miel. » De là au point le plus voisin de la Sicile, c’est-à-dire au lieu dit Akeronta äÿ,<æ1, on compte 80 miiles. Après Malte, en se dirigeant vers lorient et vers le midi, il n'existe point d'autre ile que celle de Crète (l,31. Quant à Lampedouse ka, la distance qui sépare cette île du point le plus rapproché de l'Afrique &aû,sl, c'està-dire de Caboudia ä,5,x, est de 2 journées de na- vigation. Lampedouse possède un port abrité contre tous les vents et capable de contenir des flottes nombreuses. Ce port est situé au sud-ouest }LW? de l'ile, « où l’on ne trouve d’ailleurs aucune «espèce de fruits ni d'animaux. » À 5 milles du côté du nord, en tirant un peu vers l'ouest de Lampedouse, est une jolie île qu'on nomme île du Livre Süff et qui est très-agréable. De là à Nemousa &t,6 (Linosa?), en se dirigeant vers le nord-nord-est, on compte 30 milles. « Il n'existe à Nemousa nt port ni arbres, mais «quelques champs ensemencés. Le mouillage y est dangereux. » De l'ile de Ghodos (ws$$ à Nemousa &£,6 on compte 2 journées de navigation. Grâces à Dieu, après avoir sommairement traité de ces diverses îles en indiquant ce qu’elles offrent de remar- quable, il nous reste maintenant à parler de la noble Sicile xdie * Je suppose qu'il s’agit ici de l'île de Pantellaria. * Voici la première fois que nous trouvons employé par notre auteur le mot Libudj (Lebeccio ou Libyque). 1e 10 Feuillet 137 recto. COSSRA. LAMPEDOUSE, Feuillet 137 verso. Feuillet 137 verso. SICILE. 74 QUATRIÈME CLIMAT. Lakdi, «à indiquer clairement ses diverses régions, ses villes, et «ses lieux un à un; à dire ce dont elle a droit de se glorifier, à «expliquer l'importance des avantages dont elle jouit, le tout avec «le moins de paroles et le plus de sens qu'il sera possible !, sil «plaît à Dieu.» «Nous disons donc que la Sicile est une perle du siècle en «fait d'excellence des productions, de fertilité du sol, d'agrément «des villes et des habitations. Depuis les époques les plus an- «“ciennes, tous les voyageurs qui y sont venus du dehors et qui «ont comparé entre elles (littéral. discuté sur) les mérites des di- « verses villes et capitales, se sont plu à vanter cette île, à exalter «l'étendue de son territoire, la beauté de ses sites, la variété de ses produits et en général les avantages dont elle jouit. Ses «rois sont les plus fortunés des princes, et ils inspirent la ter- «reur à leurs ennemis, car ils disposent d’un très-grand pouvoir, «sont entourés d’une grande considération, doués d’une haute «sollicitude et placés dans le rang le plus glorieux. «Ce fut en lan 453, d’après le comput des Arabes (1061 de «l'ère chrétienne), que l'illustre, sage, excellent et puissant mo- «narque Roger, fils de Tancrède, conquit la meilleure partie «de cette contrée, et avec l’aide de ses compagnons parvint à « humilier l'orgueil des rebelles qui s’opposaient à sa domination «et qui résistaient à ses armes. Ce prince, l'élite des princes «francs, 45x39 She 8,4& , ne cessa de disperser les ennemis «de ia Sicile, de combattre les révoltés, de faire chez eux des «incursions, de leur occasionner toute sorte de dommages, de «les détruire, de les passer au fil de lépée, jusqu'à ce qu'il se « füt rendu maître par ses victoires de toute la contrée, et qu'il «eût conquise province par province, et château (fort) par châ- «teau; et cela dans l’espace de trente ans. Lorsque le pays fut «soumis à ses ordres et qu'il y eut établi sa puissance sur des * Le texte porte: &leli Lei E Ji ue pan. DEUXIÈME SECTION. 75 «fondements solides, 11 répandit les bienfaits de la justice sur «les habitants; 1l les tranquillisa sur l'exercice de leurs reli- «gions et sur l'observation de leurs lois; il leur assura la con- «servation de leurs biens, de leurs vies, de leurs femmes et de «leurs enfants. Ce fut ainsi qu'il gouverna durant le temps de «sa vie, jusqu'à sa mort qui fut naturelle et qui arriva en l'an 494 «(1100 ou 1101), tandis qu'il se trouvait dans le château de « bal (Melito) en Calabre, où il fut enseveli. I Jaissa pour héri- «tier son fils, le grand roi qui porte le même nom que lui, et «qui, adoptant les mêmes principes de conduite, marche sur «ses traces. Roger IT, en effet, a constitué la puissance, orné «l'empire, ennobli la souveraineté, donné aux affaires une équi- «table impulsions et cela au moyen d'une surveillance évidente «et d'actions louables jointes au maintien de la justice, de la «paix et de la sécurité, en sorte que des rois se sont soumis «à son obéissance, se sont fait honneur d’être ses auxiliaires et « ses adhérents, lui ont confié les clefs de leurs états, et se sont «de toutes parts rendus auprès de lui pour se mettre sous la pro- «tection de ses lois et à l'ombre de sa clémence. La considéra- «tion, la gloire, la grandeur dont ce prince jouit à l’époque «où nous écrivons le présent ouvrage, sont au delà de toute «limite. « Quant à la Sicile, dont il vient d'être question, c’est une ile « d'une importance majeure et dont les dépendances et les villes «sont nombreuses, les agréments et les avantages infinis. Notre «intention est de les énumerer avec soin et de décrire l’état de «ce pays ville par ville; dessein dont l’objet est glorieux et les «moyens d'exécution difficiles. Nous ferons cependant tout ce «qui dépendra de nous pour servir de guides à nos lecteurs et «pour attemdre le but que nous nous sommes proposé. « Nous disons donc que cette île, à l’époque où nous écrivons, «cest-à-dire sous le règne du grand roi Roger, comprend cent 10. Feuillet 137 verso. Feuillet 138 recto. Feuillet 138 recto. PALERME, 76 QUATRIÈME CLIMAT. «trente villes ou châteaux, sans compter les villages, les lieux de «station et les hameaux. Nous traiterons d’abord sommairement « de la partie maritime de l’île, en n’indiquant que ce qui carac- «térise particulièrement les rivages, et en procédant de manière «à revenir au point d’où nous serons partis; puis nous passerons «à la description des villes, forts et dépendances habités de l'in- «térieur, pays par pays, s'il plaît à Dieu. «La première de ces villes est Palerme DA cité des plus re- «marquables par sa grandeur, lieu des plus célèbres par son «importance, métropole” des plus illustres de l'univers. Elle «réunit en effet tous les genres de gloire et tout ce qu'il y a de «plus noble en fait de splendeur. Siége du gouvernement des les «temps primitifs et les époques les plus anciennes de l’'islamisme, «cest de là que sortaient les flottes et les armées conquérantes, «comme elles en sortent encore aujourd’hui. « Cette ville est située sur le rivage à lorient de la mer, et en- «tourée de hautes montagnes. Le rivage offre du côté oriental «un coup d'œil ravissant. Il est couvert de quais magnifiques, «et d’où le voyageur (littéral. le cavalier) peut contempler la «beauté des édifices, ainsi quela perfection du travail et l’élé- «gance des arts qui présidèrent à leur construction. «Palerme se compose de deux parties, c’est-à-dire du château «(el-Cassar jaäll) et des faubourgs. Le château est un antique édi- « fice renommé dans-tout l'univers, qui se divise en trois quartiers « (littéral. étages)”; celui du milieu comprend divers forts, diverses «belles et nobles habitations, beaucoup de petites mosquées, de «bazars, de bains et de magasins de gros négociants. Quant aux « deux autres quartiers, il s’y trouve aussi de beaux hôtels, de «hautes maisons et beaucoup de bains et de marchés couverts. «C’est là qu'on remarque la grande mosquée qui était destinée ? Le texte porte : DA» lieu de prédications. LL. DEUXIÈME SECTION. 77 «à cette partie de la ville dans les temps anciens. Elle subsiste «encore, à l'époque actuelle, dans son état primitif, comme elle «était auparavant, et surpasse tout ce qu'il est possible de con- «cevoir d'élégant, de rare et d’exquis en fait de peintures, de «dorures et d'inscriptions. » Le faubourg entoure la ville de tous côtés. Il est bâti sur l'em- placement de la ville antique qui portait le nom de Khalessa Xalls , où résidait le sultan, et où étaient le palais particulier du prince du temps des musulmans !, le port de la marine, l'arsenal ? pour la construction des vaisseaux. De tous côtés, aux environs de la ville, on trouve des eaux courantes, des fontaines et des canaux; «les fruits y sont en «abondance, les habitations belles, délicieuses à tel point qu'il «est impossible à la plume de les décrire et à l'intelligence de les «concevoir; le tout offre un admirable coup d'œil. «Le château dont il vient d’être fait mention (el-Cassar) peut «être rangé au nombre des places les plus fortes ; 1l est très- «haut, irés-susceptible de défense et (pour ainsi dire) imprenable. «Au sommet est un fort bâti par les ordres du grand Roger. «Construit en pierres de tailles trés-dures, la disposition de «cet ouvrage est très-forte, sa hauteur considérable, ses tours et «ses casemates ? très-solides ainsi que les pavillons et les appar- «tements intérieurs. Cet édifice, d’une hauteur considérable, est «couvert d'inscriptions tracées avec un art surprenant et d’orne- «ments admirables. Tous les voyageurs attestent la splendeur « de Palerme et font une description séduisante de cette ville. Ils «conviennent qu'il n’en est point dont les édifices soient plus «curieux, les habitations plus nobles, les palais plus imposants * Le texte porte: (audi LUI 4 el, jaluli fu Uo ul: Il y a donc inexactitude dans la version Dee preæserlim tempore Moslemanorum erat sedes reqia. * &-sLuall js dar essand't, d'où viennent les mots darce, arsenal, als, etc. ; le \ Feuillet 138 verso. Feuillet 138 verso. 78 QUATRIÈME CLIMAT. «et les maisons plus agréables. Le faubourg qui environne l’an- «aenne citadelle dent il vient d’être fait mention est très-vaste, «car il contient un grand nombre de maisons, de caravansérails, «de bains, de boutiques et de marchés. Il est entouré d’un mur «et d’un fossé servant de clôture. Dans l'intérieur du faubourg il «y a beaucoup de jardins, de promenades charmantes, de ruis- «seaux d’eau courante provenant des montagnes qui avoisinent «la ville. Au midi de Palerme coule la rivière d'A’bbas (us ve, «qui fait tourner des moulins en assez grand nombre pour suf- «fire aux besoins des habitants de la ville. À l’orient et à une «Journée de distance on voit le château de Thermé à,5 &xk5 «bâti sur une saillie qui domine la mer; c’est une construction «des plus belles et des plus vastes. Il est entouré de murailles vet l'on y voit des vestiges d'anciens monuments et d’édifices «parmi lesquels on remarque un amphithéâtre magnifique, qui «atteste la puissance de ceux qui l'élevèrent; des fortifications, «deux bains d'eaux thermales très-beaux, voisins l’un de l’autre «et surmontés de constructions antiques. » À l'occident est un lieu très-agréable connu sous le nom de Tarbiat à _x42,5 (ou Carré), «où coulent des ruisseaux dont les eaux font tourner «plusieurs moulins et où sont de vastes habitations dans les- «quelles on fabrique une sorte de pâte filamenteuse, à Li « (vermicelle ou macaroni), dont i se fait une exportation consi- «dérable, soit en Calabre, soit dans les province musulmanes, «soit dans les pays chrétiens. Là coule aussi la Sella äkui, rivière «considérable dont les eaux sont douces, et où l'on pêche au «printemps le poisson connu sous le nom de Raï &yi. Dans la «baie (de Thermé) on se livre à la pêche du thon. » À 129 milles de distance est le château de Bourcad sb, «bâti sur une émi- «nence où l’on voit de nombreuses habitations, un marché, une «citerne pour les eaux pluviales. Auprès sont des cours d'eau, ! Ternuni. DEUXIÈME SECTION. 79 «des moulins, des vergers, des villages populeux, des champs «cultivés. Ce château est situé à 2 milles de la mer.» De là à Sakhrat el-Harir 2 4 (le roc de la Soie), « petit fort bâti sur «un cap escarpé qui s’avance dans la mer, » 12 milles. «Du côté de la terre sont des dunes sablonneuses, des champs «fertiles et des lieux parfaitement cultivés. De là à Djefaloudi «ssh (Cefalu), 1 faible journée. « Djefaloudi est une ville fortifiée, bâtie sur les bords de la «mer, possédant des bazars, des bains, des moulins, et dans «l'intérieur de laquelle est une source d'eau douce et fraiche, «servant aux besoins des habitants. Il y a un bon port où l’on «aborde de toutes parts. Le pays est très-florissant et défendu «par un château bâti au sommet d’une montagne presque inac- « cessible. » De là à Touz'a &sÿL (Tusa) !, 1 journée faible. «Ce fort, de construction ancienne, est solidement bâti et en- « vironné d'habitations. Le faubourg est situé au sommet d’une «montagne escarpée, et l’on n’y parvient que par des chemins « difficiles. Le territoire, formé de campagnes d’un sol excellent, «est très-fertile, très-peuplé, très-bien cultivé. Touz'a est à en- «viron 2 milles de la mer. De là à Cala’t el-Cawareb jui xxk5, «fort également très-ancien, avec faubourg, de toutes parts en- «touré de champs cultivés, fertiles et bien arrosés, 12 milles. » À la distance d’un mille et demi de ce fort est un mouillage fréquenté par les navires qui viennent y effectuer leurs charge- ments. De là à Carounia &45s,lüi (Coronia), fort où commence la province de Demones (jies sl, 12 milles. «Ce fort, composé de constructions très-antiques et d'ouvrages « d’une époque plus récente, est entouré de jardins, de ruisseaux, «de vignobles et de bois. Auprès du port situé à la distance d’un * La version latine porte Tugha. Feuillet 139 recto. Feuillet 139 recto. Feuillet 139 verso. 80 QUATRIÉEME CLIMAT. «mille on remarque des filets (madragues), où l'on pêche quan- «tité de thons. » De là à San-Marco ,=,l vi, château très- important où l’on voit des ruines d'anciens monuments et de beaux édifices, 10 milles. « San-Marco possède des marchés, des bains. On y trouve en «abondance toute sorte de fruits, car la campagne qui l'environne «est vaste, fertile et bien arrosée. Il y croît partout quantité de «violettes qui embaument l'air des plus délicieux parfums. Le «pays produit aussi beaucoup de soie, et sur la côte qui est fort «belle, on construit des vaisseaux avec les bois provenant des «montagnes environnantes. » De là à Bassou sb, « château situé à 2 milles de la mer, sur «une éminence environnée de champs fertiles, de jardins, de «cours d’eau, de moulins, dans un paysage riant et offrant les « points de vue les plus agréables, » 10 milles. De Bassou à Bactes (mb, «fort bâti à 1 mille de la mer, dans «une contrée également vaste, fertile, bien habitée et arrosée «par des eaux courantes, » 12 milles. De là à Lebini ya, lieu remarquable par sa beauté, « et chà- «teau fort assez important, sur les bords de la mer, avec marchés, «bains, habitations, champs cultivés, vignobles, eaux courantes “et moulins,» 3 milles. «Dans la baie, qui offre un bon mouillage, on pêche quantité «de thons.» De Lebiri à Milass (çy>H4+ (Milazzo), 12 milles. « Milass est une place forte importante, bâtie sur les flancs d'un «cap qui s'avance dans la mer. Les constructions en sont très- « solides et très-hautes. C’est un des lieux les plus beaux, com- «parable aux villes les plus populeuses, renommé par la grandeur «des édifices, par la liberté dont on y jouit et par Les ressources « de toute espèce qu’offrent ses marchés. Cette place est environnée « par la mer de tous les côtés, excepté du côté du nord. On peut DEUXIÈME SECTION. 81 «sy rendre par mer et par terre. Il s'y fait une grande expor- «tation de très-bon lin; les campagnes environnantes sont bien varrosées et très-fertiles. Il y a sur la côte des pêcheries de «thon. » De Milass à Messine ç&awme on compte 1 faible journée. La ville de Messine est située vers la pointe la plus orientale de la Sicile et entourée de montagnes (surtout) du côté de l'oc- cident. « Ses rivages offrent un bel aspect; son territoire se com- «pose de vergers et de jardins produisant des fruits en abondance, «et sillonnés par des cours d’eau qui font tourner plusieurs mou- «ins. C'est une ville des plus remarquables, des mieux bâties et « des plus fréquentées par les allants et les venants. On y cons- «truit des vaisseaux et on vient y jeter l'ancre de toutes les «parties maritimes de la chrétienté. C'est là qu'on trouve réunis «les plus grands vaisseaux, ainsi que les voyageurs et les mar- «chands des pays chrétiens et musulmans qui y arrivent de toutes «parts. Ses bazars sont bien approvisionnés, et on peut y conclure «des affaires avantageuses, car il y a grand concours de vendeurs «et d'acheteurs. Les montagnes environnantes produisent du fer «qu'on transporte dans les pays circonvoisins. » Le port est l’un des plus admirables qui soient au monde; car les plus gros bâti- ments y mouillent si près du rivage, qu'une personne à terre peut facilement recevoir un objet quelconque des mains de celui qui est à bord du vaisseau. C'est auprès de Messine qu'on voit le détroit qui sépare la Sicile de la Calabre, et dont le passage est difficile alors surtout que le vent souffle dans une direction contraire au courant, ou lorsque les eaux de la marée montante rencontrent celles du cou- rant descendant: alors le navire qui se trouve placé entre ces deux forces ne peut se sauver que par la permission de Dieu. La plus grande largeur de ce détroit est de 10 milles, et la moindre de 3 milles. Il, 11 Feuillet 139 verso. MESSINE, Feuiliet 139 verso. TAORMINA. Feuillet 1 40 recto. CATANE. 82 QUATRIÈME CLIMAT. DeMessine à Tabarmin el (Taormina) on compte 1 journée. « Taormina est une place forte des plus anciennes et des plus «respectables. Elle est bâtie sur une montagne qui domine la «mer, avec un joli port où les navires viennent de toutes parts «opérer des chargements de grains, des caravansérails et des «marchés. C’est le rendez-vous des caravanes et des voyageurs qui «viennent à Messine. À l'entour sont des villages populeux et des « champs fertiles, une mine d’or, une montagne nommée Tôr »b, «renommée par les miracles qui s'y opèrent; des cours d’eau «qui font tourner divers moulins, et un petit nombre de jardins. «On y remarque aussi un pont magnifique attestant l’habileté et «la puissance de celui qui le construisit, un amphithéâtre an- «ciennement destiné aux jeux scéniques des Romains et dont «les vestiges prouvent aussi une noble domination et un grand « pouvoir 1,» À 1 journée de distance est Lebadj lu (Aci Reale), « bourg «situé sur les bords de la mer et dont les constructions sont «anciennes. Les champs qui l’entourent sont très-fertiles, et «l'époque des moissons y est plus précoce que dans le reste de «la Sicile, à cause de la chaleur du climat. On en exporte de ia «poix résine, du goudron, du bois et divers autres objets. À loc- «cident de ce lieu est la montagne connue sous le nom de Djebel «el-Nar Li Ju, ou la montagne du feu Le Etna). De là à Catania «&sl5 on compte 6 milles. «Cette dernière ville, également connue sous le nom de Beled -el-fil Jxët ab, est belle, considérable et renommée. Située «sur les bords de la mer, on y voit des marchés florissants, des «habitations charmantes, de grandes et de petites mosquées, « des bains, des caravanstrails. Le port en est beau, très-fréquenté, «et on y charge toutes sortes de marchandises; les jardins nom- ? Les deux manuscrits répètent ici la mention qui vient d'êlre faite de l'existence d'une mine d'or. DEUXIÈME SECTION. 83 « breux et parfaitement arrosés. Il y existe une rivière présentant «un phénomène des plus singuliers qui consite en ce que, durant «certaines années, les eaux y grossissent au point de faire tourner «des moulins et de remplir une vallée, et que, durant certaines «autres, elle est à sec au point de n’y point trouver à boire. Les «édifices de Catania sont vastes, son territoire fertile et ses mu- «raïlles très-fortes. L’éléphant d’où provient la dénomination de «Beled el-fil est un talisman qui se compose de la représentation «en pierre de cet animal. Ce talisman s’élevait autrefois sur une «éminence; on l’a transporté depuis à l’église d’un couvent dans «l'intérieur de la ville. » A l'occident de Catania coule une rivière considérable dite la rivière de Moïse, se jetant dans le golfe de Catania, et abondante en poissons d’une grosseur énorme et d'un goût exquis. Les villes de Taormina, Lebadj et Catania sont bâties du côté de lorient et au pied du mont (Etna) dont il vient d'être fait mention. On compte 1 journée de Catania à Lentini ça, «château bien fortifié, possédant des marchés fréquentés qui «lui donnent l'aspect d’une ville,» et situé à six milles de la mer sur les bords d’une rivière du même nom, rivière que les navires peuvent remonter tout chargés, et qu'ils remontent en effet; les marchandises sont débarquées ensuite vis-à-vis de la ville à lorient. A l'occident sont de vastes plaines et des cam- pagnes d’une vaste étendue. «On pêche dans la rivière des «poissons aussi rares qu’excellents qu'on transporte dans tous «les environs. Les marchés de Lentini sont en bon état ainsi «que les caravansérails. On y voit toujours beaucoup de monde. » De là à Saragousa à us 5, (Syracuse) on compte 1 forte Journée. «Cette dernière ville est l’une des plus célèbres et des plus «remarquables du monde. On y voit nombre de bourgeois et «de paysans, et il y vient des marchands de tous les pays. » Bâtie 11], Feuillet 140 recto. SYRACUSE, Feuillet 1 40 recto, Feuillet 140 verso. NOTO. 84 QUATRIÈME CLIMAT. sur les bords de la mer, qui l'entoure de tous côtés, il n'y a pour ÿ entrer et pour en sortir qu'une seule porte située au nord. «Au reste la célébrité de Syracuse nous dispense d’en parler avec «beaucoup de détails ; tout le monde sait en effet que c'est une «métropole des plus illustres et un marché des plus renommés. » I ÿ a deux ports qui n’ont pas leurs pareils dans tout l'univers; l'un, le plus vaste, au midi; l’autre, le plus connu, au nord. On voit à Syracuse la source connue sous le nom de Fawarat el- Caboudhi £5,4di 8,45 (la fontaine d’Aréthuse), qui surgit d’une caverne sur le bord de la mer, «et qui est vraiment surprenante. « En fait de bazars, de marchés aux provisions, de caravansérails, «de maisons, de bains, de beaux édifices, de places publiques, «on y voit ce quil est possible de trouver de plus remarquable «dans les plus grandes capitales. Le territoire qui en dépend «est vaste, couvert d'habitations, fertile et parfaitement cultivé. «On y charge du blé et d’autres productions pour tous les pays. « Les jardins environnants produisent des fruits en quantité pro- « digieuse. » De Syracuse à Notos (wyl5 (Noto), 1 Journée. « Notos, défendu par un fort très-haut et très-solidement cons- «truit, est une ville remarquable par sa beauté, par son éten- «due et par l'excellence de ses productions; il y a des bazars « d’une construction élégante, des édifices d’une grande solidité, « des cours d’eau douce qui font tourner beaucoup de moulins, «des dépendances considérables, des champs parfaitement ense- «mencés et très-fertiles. La ville est ancienne et possède divers «monuments. » Elle est à huit milles de la mer, et dans l'in- tervalle qui l'en sépare, on trouve une station «dite Castir- «noun Qi, dans un site agréable et entouré de champs «cultivés. » De Notos au cap qui forme l'extrémité orientale ! de la Sicile ! Ou plutôt méridionale. DEUXIÈME SECTION. 85 on compte 1 Journée; cet espace est entièrement désert. Le cap se nomme port de Bawales saisi sue, (cap Passaro). De Notos à Chiklé xk& (Scicli), fort situé sur le sommet d’une montagne à 3 milles de la mer, on compte 1 journée. « Ce fort est dans le meilleur état possible; ses environs très- «bien cultivés se composent de campagnes très-peuplées où se «tiennent des foires fréquentées par les habitants de tous les au- «tres cantons. Ces champs sont vastes, fertiles et entremêlés de « jardins produisant beaucoup de fruits. On y vient par mer de « tous les points de la Calabre &,,,4, de l'Afrique &g,51, de Malte «xhlh, et d’ailleurs. La situation de Scicli est des meilleures, «ses grains des plus estimés et les affaires de commerce qu'on «peut y entreprendre, des plus sûres. Ces campagnes sont arro- «sées par des cours d’eau sur lesquels sont divers moulins. » On y voit une source connue sous le nom de source des Temps, et offrant cette particularité, qu’elle coule aux moments prescrits pour la prière, et qu’elle tarit en tout autre temps. De là à Ra- ghous yws$, (Ragusa), lieu bien fortifié et petite ville «ancienne, «entourée de cours d’eau et de rivières qui font tourner beau- «coup d'usines et de moulins, et située au milieu de vastes et « de fertiles campagnes , » 13 milles. Cette ville est à sept milles de la mer. La rivière qui porte son nom coule du côté de l’orient !, et forme à son embou- chure dans la mer un port où les vaisseaux peuvent entrer, charger et décharger leurs marchandises. «On y vient de tous «les pays. » De Raghous à Buthira à,xï, (Butera) on compte 2 faibles jour- nées ou 45 milles. « Buthira est un château fort bâti sur une émi- «nence et environné de campagnes bien peuplées. I a l'aspect « d'une grande ville, car les édifices y sont beaux, les maisons d’une «remarquable solidité et les bazars bien disposés. I y a plusieurs * Ou plutôt du midi. Feuillet 140 verso. Feuillet 141 recto. Feuillet 1 41 recto. AGRIGENTE SCIACCA. 86 QUATRIÈME CLIMAT. «mosquées principales, des bains et des caravansérails. La ville est «entourée par une très-grande rivière dont les eaux servent à ar- «roser de tous côtés des jardins produisant quantité de fruits ad- «mirables. » De Buthira à la mer on compte environ 7 milles, et à Lenfiadha &sLul !, 1 journée ou 25 milles. Lenfiadha est une place forte bâtie sur un rocher ceint par la mer et par une rivière, en sorte qu'on ne peut y pénétrer que par une seule porte. Il y a un port fréquenté par les navires qui viennent y opérer leurs chargements, des édifices, un marché et des dépen- dances considérables produisant d’excellent blé. La rivière qui se jette dans la mer s'appelle Nahr el-Melh À 5 (Fiume Salso). On y pêche beaucoup d’excellent poisson. De là à Ghirghent &xS,S (l'ancienne Agrigente) on compte 1 journée ou 25 milles. « Agrigente est une ville habitée par les plus nobles familles et « fréquentée par les voyageurs. Son château est très-fort et très- “haut. La ville est agréable, antique et renommée dans tous les « pays, soit à cause de l'importance de ses fortifications, soit à cause « des avantages qui la distinguent. C’est un lieu de réunion pour «les navires et un centre de communications. Ses édifices sont des «plus hauts et ses quartiers des plus dignes d'attirer l'attention «des voyageurs. Il y a des bazars où l’on trouve à acheter toute «sorte de productions et de marchandises. La ville est entourée « de jardins et de vergers admirables qui produisent diverses es- «pèces de fruits. L'importance de ses monuments atteste une «antique splendeur. Les plus grands vaisseaux peuvent y trouver «de quoi opérer leurs chargements, même dans les temps de « disette, à cause de la quantité d’approvisionnements contenus «dans ses magasins. Les jardins et les blés d’Agrigente sont en «grand renom. Elle est située à 3 mulles de la mer.» De là à Chaca ka (Sciacca) on compte 1 journée ou 25 milles. Chaca * Il s’agit probablement ici d’Alicata, anciennement nommée Finziada, d'après Cluverius, cité par M. Ortolani dans son Nuovo Dizionario geografico della Sicilia. DEUXIÈME SECTION. 87 est une petite ville située sur les bords de la mer occidentale !. «Il y a des édifices publics, des marchés et beaucoup de mai- «sons. Elle est actuellement le chef-lieu de divers districts et des «dépendances qui l'environnent. Son port est constamment en «bon état, et des navires y arrivent sans cesse de Tripoli qmsbi,L «et (du reste) de l'Afrique xs. L'une de ses dépendances est « Cala’t el-Belout ? Li &xk5 (ou des Chênes), château fort cons- «truit sur le sommet d'une montagne d’un difficile accès, entouré « de campagnes fertiles et de villages où l’on trouve en abondance «diverses espèces de fruits d’un goût excellent. Le pays est ar- «rosé par des eaux de source et par des rivières qui font tourner «des moulins. Il y avait naguère une population nombreuse qui «a émigré et s’est transportée à Chaca. Il ne reste plus à Cala’t «el-Belout qu'une faible garnison pour la défense du château, «situé à 12 milles de distance de la mer, à g milles de Chaca et «à 1 forte Journée d'Agrigente. » De Chaca à Mazara ;5le (Mazzara) on compte 2 faibles journées. « Mazara est une ville charmante, bien bâtie, et qui n’a pas sa pa- «reille en fait de situation et d’agréments. La beauté de ses cons- «tructions est au-dessus de tout éloge, et les avantages dont elle «jouit dépassent tous ceux qu’on pourrait trouver dans d’autres « résidences. Elle est entourée de murailles hautes et solides; les «maisons y sont belles, les rues larges, les quartiers et les bazars «en bon état et remplis de boutiques de marchands et d'ouvriers. « Les bains y sont bien tenus, les caravansérails vastes, les jar- « dins fertiles et parfaitement cultivés. On vient à Mazara de tous «les côtés, et on en exporte une quantité considérable de pro- « ductions. La province, qui est très-étendue, comprerd un grand «nombre de belles habitations et de villages. » Au pied des murs ! Ou plutôt méridionale. * Calatabellotta, lieu connu par une victoire remportée en 1035 par Roger I“ sur les Sarrasins. Feuillet 1 41 recto. Feuillet 141 verso. MAZARA. Feuillet 141 verso. MARSALA TRAPANIT 88 QUATRIÈME CLIMAT. de la viile coule la rivière dite Wadïl-Madjnoun jy &sls (ou la rivière du Fou); elle sert, soit au chargement des navires, soit à l'hivernage des navires. «De Mazara à Mars A’ly de we (Marsala) on compte 8 milles. «Marsala, qui jadis avait été l’une des villes les plus anciennes et «les plus nobles de la Sicile, fut ensuite ruinée; mais elle à «été restaurée par le comte Roger I J, =, (most, qui l'a «entourée de murs. Elle possède maintenant des habitations, «des marchés et des caravansérails. Son territoire est considé- «rable et sa juridiction étendue. Il y vient beaucoup d'Africains «&ainil Mai. On y boit de l'eau de puits pratiqués dans les mai- «sons et de l’eau des sources existantes dans le voisinage. Il y a « des bazars, des bains, des jardins et de bonnes cultures. » De là à Trabanos (mx, (Trapani), on compte 1 journée ou 23 milles. Cette dernière ville, ancienne ou plutôt antique, est située sur les bords de la mer dont les eaux l’environnent de toutes parts, en sorte qu'on n’y peut parvenir qu'au moyen d’un pont et d’une porte situés à lorient de la ville. Le port est au midi et parfaite- ment sûr et tranquille. La plupart des navires y passent l’hiver à l'abri de tout danger maritime. «On y pèche quantité de pois- «sons, et notamment l'espèce de poisson connu sous le nom de «thon, au moyen de très-grands filets (ou de madragues), et de «très-beau corail. Près de la porte de la ville est un marais d’où «l’on extrait du sel marin. Le territoire environnant est cultivé «et fertile. Trabanos possède en outre de grands marchés où l'on «trouve des provisions en abondance. » Dans son voisinage sont l'ile du Moine si 8,5 (Favignana?), l'île de Tabesa xt (Levansa?) et l'île de Melitma &ebake (Maretimo). On trouve dans chacune de ces îles un port, des puits et des buissons. « Quant à « Trabanos, on y mouille même en hiver, à cause de la bonté de «son port et de la tranquillité de la mer qui l'environne. » De cette ville à Djebel Hamed à Je, montagne très-haute, très- DEUXIÈME SECTION. 89 escarpée, au sommet de laquelle il existe un plateau fertile, beau- coup d’eau et un château fort abandonné, environ 10 milles. De là à el-Häima & 4 ? on compte 20 milles. El-Häma est un château très-fort, compté au nombre des meil- leures citadelles, et ayant la mer au nord à la distance d'environ 3 milles. Le port qui en dépend, défendu par un château connu sous le nom de Madradj Zt,x4 ?, est fréquenté par les navires « et «on y pêche le thon avec de grands filets. Quant au nom de «Häma à! , il fut donné à ce château parce qu’en effet on y voit «une source d'eau thermale sortant d'une roche voisine et où «l’on vient se baigner. La température de cette eau est modérée «et sa saveur douce et agréable. Auprès de là sont des ruisseaux «et des cours d’eau faisant tourner des moulins, des champs cul- «üvés, des promenades et des jardins produisant des fruits en «abondance. Les dépendances d'el-Hâma sont vastes et fertiles. » La distance qui sépare ce lieu de Trabanos est d’une faible jour- née. D’el-Hâma à Cala’t Nawa &%5 &x5 on compte 10 milles. « Ce dernier château est très-fort, environné d'un fertile terri- «toire, et distant de la mer d'environ 4 milles. Il en dépend un port «où l’on vient charger du blé et d’autres grains en grande «quantité, et une carrière * d'où l’on extrait des meules pour les « moulins à eau et pour les moulins à manége. » De Cala’t Nawa à el-Häma à&4lÀ , 10 milles: Et du même lieu à Bartenic (344, (Partenico), 12 milles. « Bartenic est une jolie petite ville d’un aspect extrêmement «agréable, et entourée de fertiles campagnes où l'on cultive beau- «coup de coton, le henné “ et diverses autres sortes de végétaux, ! Alcamo ? : 5 de MU re ca. Mt ; : * Ce nom de Madradj , donné à un lieu si voisin d'une pècherie de thon, porte à penser que le mot madraque, sorte de filet destiné à cette pêche, est d'origine arabe. Voici le ee de ce passage qui paraît assez curieux : Uri gbis UNE 258 ka LUI, à LS) = Ê * Lawsonia inermis, plante bien connue qui sert à teindre en rouge , en orange, elc. IT. 12 Feuillet 142 recto. Feuillet 142 recto. Feuillet 1 42 verso. 90 QUATRIÈME CLIMAT. «et arrosée par un cours d'eau qui fait tourner plusieurs mou- « lins. Le fort est bâti sur une éminence connue sous le nom de «Djenan 4. Quant au port, 1l porte le nom d’el-Rokn ç=;i « (l'Angle), et est situé au nord et à environ 2 milles de la ville. De là à Chinich jaxié (Cinisi !), «station assez importante, «située au bas d’une montagne, dans un territoire où la végéta- «tion, les pâturages et les fruits sont abondants, » ayant la mer au nord, à 4 milles environ de distance ?. De là à Acarnich vé58! 5, 8 milles. « Acarnich est une ville petite, mais jolie et bien fortifiée, dont «le territoire produit beaucoup de fruits. Ses marchés soni nom- «breux et, ainsi que les bains et les maisons, plus vastes que ne «le comporte la population. On exporte de ce pays beaucoup «d'amandes, de figues sèches et de caroubes qu'on charge sur «des embarcations et qu'on envoie dans la majeure partie de la «contrée. Il y a de l’eau douce qui se répand dans les environs «et pénètre dans les jardins, et un fort construit sur une émi- «nence distante de la mer d'environ 1 mille. » De 1à à Palerme ph on compte 12 milles. Tels sont les trente-cinq lieux (de la Sicile) situés sur le litto- ral de la mer. Il existe un grand nombre d’autres châteaux, forts, bourgs et villages dans l'intérieur; nous nous proposons de les décrire un à un en commençant par donner l'itinéraire de la ville (Palerme) à Cassr lani 4b ,225 (Castro-Giovanni), lieu situé vers le centre de l’île. De la ville (Palerme) au château de Émir y) na, « retraite «agréable, lieu fortifié et arrosé, entouré de champs ensemencés, » en se dirigeant vers lorient, 6 milles. ! La version latine porte Sis, mais c'est évidemment une erreur. ? Je pense qu'il s’agit ici de la distance qui sépare Cinisi de Partenico; car le pre- mier de ces lieux n’est pas à plus d’un mille de la mer. * Le ms. B porte Carnich TUE la version latine, Farlis. DEUXIÈME SECTION. O1 De là à el-Khazan 454 ?, «très-beau fort construit surlesommet « d’une montagne, entouré de champs des plus fertiles, et dans un «état des plus prospères, » 6 milles. C’est là que prend sa source la rivière dite de l'Émir, «qui, «descendant par divers canaux, réunit ses eaux à celles de la rivière «de Cadjana xl£, lieu situé au nord, à 9 milles de distance de «Hicla X&> (ancienne Hyccara?). La jonction a lieu au-dessous «de Mirnao ,b,+, station qui reste à droite du voyageur, à 1 «mille et demi de Gad Ces eaux coulent ensuite vers Menzil «el-Emir yet Jiie, qui reste au nord et à 1 mille et demi de «distance de la rivière. De Mirnao à Menzil el-Émir on compte «6 milles; «Et du même lieu à la mer, 1 fort mille. » D'el-Khazan 4h52 à Hicla = ?, une demi-journée ou 10 milles. De Menzil el-Émir à Hicla XGü=, même distance. «Ce dernier lieu est situé dans un bon pays et possède de « vastes dépendances, des villages, des auberges, des eaux qui «sont distribuées et répandues dans la campagne, des champs «cultivés. » D’el-Khazan à Bicoua 5 j,äw, « château fort et lieu de «refuge très-bien fermé, entouré d'eaux courantes et de nom- « breuses cultures, » situé à 1 mille de distance de la rivière qui coule vers Termèh x+,5, dite el-Saïlah äkwdi, 15 milles. « De Bicou à Betrana à&-5l,-x, (Petralia?), château fort bien dé- « fendu, dont le territoire est fertile en grains et dont les dépen- « dances habitées sont limitrophes au territoire de Bicou, 9 milles. » D’el-Khazan 4,i52 à Djatoua 1,3, environ 13 milles. « Djatoua est un fort construit sur une éminence et d’un très- « difficile accès. La campagne qui l'environne est fertile en grains * La version latine porte Alchoraz. * La version latine porte ad Cifalam. La version latine porte Nico, ce qui semblerait indiquer qu'il s’agit ici de Vicosia. 12e Feuillet 142 verso. Feuillet 142 verso. CORLEONE. Feuillet 143 recto. 92 QUATRIÈME CLIMAT. « d'une qualité parfaite. I] y existe une prison destinée à renfermer «ceux qui ont encouru la colère du roi. Mais ce fort n’est pas «pourvu d’eau courante, et il n’y a dans les environs aucune «rivière. » De Djatoua à Torri (ou Torzi, selon le ms. B) Gb ou &yb, «château remarquable par son antiquité et la solidité de sa cons- «truction, et la fertilité de son territoire, » 9 milles. Ce territoire confine du côté du nord avec celui de Djatoua, et du côté du midi avec celui de Corlioun (,»4),5 (Corleone), ville située à environ 8 milles de distance. De Corlioun à Cala’t el-Tarik 43,1 à, en se dirigeant vers le nord, on compte 9 milles arabes, ce qui équi- vaut à 3 milles francs; car ce dernier vaut 3 milles arabes. «Corlioun (5s1);5 (Corleone) est une place très-forte dont les «maisons sont contiguës, et située non loin d’une rivière du «même nom ,» à la distance de 8 milles, en se dirigeant vers l'occident, de Raïah x},, de 5 milles francs de Djatoua },5=, de 10 milles, en se dirigeant vers lorient, de Bozroua i,,;; (Pozzo Reale?), « bonne forteresse, environnée d’un faubourg bien peu- «plé, d'eaux courantes, de fontaines et de champs cultivés d’une «grande fertilité et d’une vaste étendue,» et à 12 milles de Cassr Novo »»5 »a5 (Castro-Novo), «lieu très-agréable, offrant « toute sorte de productions, de choses utiles, et arrosé par des «eaux courantes. » De Cassr Novo 595 y25 à Raïah x, (en se dirigeant vers l'occident) on compte environ 12 milles; Et de Corlioun à Raïah, 8 milles !. Au reste Bozroua },,5> est située au nord, Cassr Novo 55 pas à lorient; Corlioun (wxl,5 au couchant, et Raïah &i, au midi. Cette dernière station est noble, « éminente et remarquable par * Ceci est une répétition que nous croyons devoir conserver pour éclaircir, s'il est possible, l'obscurité qui règne dans ces noms de lieux; nous suivons en général les leçons du ms. B. DEUXIÈME SECTION. 93 «la fertilité (en grains) de ses champs, qui sont des terres de « bénédiction !. « Quant à la rivière d'el-Saïla Audi ,45, qui n'est autre que la «rivière de Termèh x5 +45 (Termini?), elle prend sa source dans «la montagne dite Raïah x}, Lauti Ja, vers l'occident; coule «vers le nord jusqu'à ce qu’elle atteigne les eaux de Bozroua «qu’elle laisse à droite vers l’est, à 3 milles de distance; continue «son cours vers la station de Marghana &i$,e, située au nord à «1 mille de distance. (De Marghana à Bozroua on compte 4 « milles.) Cette rivière passe ensuite au-dessous de Bicou ,&x;, qui «reste vers la droite à 1 mille. (De Marghana à Bicou on compte «3 milles.) Là elle mêle ses eaux avec celles du Rigonovo 4%, «qui prend sa source dans la montagne de Zarara 5)i;5, vers un «lieu nommé el-Ghadran 4hxxi (les Étangs), où elle reçoit les «eaux du Menzil Tousouf Liws, Jyis (la Station de Joseph), lieu «situé vers la droite. Toutes ces eaux se réunissent au-dessous de « Bicou x, se dirigent ensuite vers Betrana xj,x ( Petralia?), «qui reste à droite à 3 milles de distance (de Bicou ss à Be- “trana x, on compte 9 milles); coulent vers Alaberdja L=,,9, «qui reste à droite à 3 milles de distance (d’Alaberdja à Betrana, «2 milles); passent auprès de Cacabech (sus, qui reste à droite à «2 milles (d’Alaberdja L=,:% à Cacabech (sais, 2 milles); enfin «cette rivière termine son cours à Terméh x, qui reste à « droite (de Cacabech (ais à Termèbh, 10 milles), et se jette dans «la mer. «De Hicla =, dont il a été question, à Khassou ,l, lieu «fertile en grains de toute espèce, on compte 2 milles francs. « De Khassou ,lu (Sambuca) est une place forte dont la popu- «lation est considérable, et un lieu d'entrepôt pour les grains, «abondant en ressources, où l’on trouve toutes sortes de produc- «tons utiles. » De là à Cala’t el-Nisa Lu &xl5 (Caltanisetta, le chà- teau des Femmes), sur le chemin de Djirdjent ire Girl à; 12 milles; IL. 13 Feuillet 144 recto. Feuillei 1 44 recto. Feuillet 144 verso. CASTRO-GIOVANNI. 98 QUATRIÈME CLIMAT. Et de Naro à Cala’t el-Nisa, en se dirigeant vers le sud-est, 21 milles. « Cala’t el-Nisa Li kx5, château d’une belle construction, se «fait remarquer par ses habitations contiguës et par l'abondance « des ressources que son territoire offre en grains et en fruits. » La rivière Salée AM {iii (Fiume Salso) coule à orient et à peu de distance de ce château, situé à 18 milles de Cassr lani &b- y (Castro-Giovanni). « La ville de Cassr Tani 4L pes ! est bâtie sur le sommet d’une «montagne et défendue par une citadelle très-forte. Ses dépen- «dances sont vastes, ses édifices imposants, ses bazars d’une «belle disposition, ses maisons d’une construction solide. On y «exerce divers arts et divers métiers, et l’on s'y livre au com- «merce. La juridiction de cette ville s'étend au loin; ses champs «sont fertiles, les grains de bonne qualité, la température de « l'air fraiche et de nature à rendre la santé aux personnes qui y «arrivent. En somme c’est une résidence des plus agréables. Bien «qu’elle soit située sur une montagne, cependant on y trouve «des champs cultivés, et de l’eau courante qui n’a pas besoin « d'art pour être répandue sur le sol, qui est d'excellente qua- «lité. Cest, d’ailleurs, une place de difficile accès et (pour ainsi «dire) imprenable. » De Cassr lani 34 yes à Madjkian ÇK<, en se dirigeant vers le nord, 18 milles. «De Madjkian à Cassr ?. . . .. en se dirigeant vers le sud-est, «15 milles. » De Madjkian à Sotir y (Sutera), en se dirigeant vers l'oc- caident, 15 milles. 1 Castro-Giovanni étant considéré comme le centre de la Sicile, c'est vers ce point que notre auteur a dirigé ses premiers itinéraires. Voyez ci-dessus, p. 90. La descrip- tion qu'il en fait est conforme à ce qu'en disent les voyageurs. Voyez Ortolani, p. 36; le Voyage en Sicile de M. le comte Auguste de Sayve, t. If, p.62, etc. * Ce nom de lieu manque dans nos manuscrits. DEUXIÈME SECTION. 99 «De Sotir y (Sutera) à Djirdjent ex, (Agrigente), 36 «milles ou 1 forte journée. La route passe par Gharcoudha xb,5,s, «déjà mentionné; par el-Menchar ,Läal, par el-Kita’a ei, et «aboutit à Djirdient =, .» De Sotir ydaw à Cassr Novo #55 pas, lieu situé vers l'orient, 2, milles. «(Nous avons décrit ces divers châteaux et lieux de refuge du- «rant le cours du présent ouvrage.)» De Djirdjent mi, à Carcoudi &3%5,5, vers l’orient, on compte 118 milles ?. De Carcoudi à Naro ,,b, 24 milles. De Naro à Djirdjent eu=,, 12 milles. De Naro à Cala’t el-Nisa Lui &e5, 21 milles. De Cala’t el-Nisa Li à+K5, en se dirigeant vers le midi, à Carcoudi &5»5,5, 15 milles. «Carcoudi &5%5,5 est un joli pays situé sur une montagne du «plus difficile accès. Cependant le terrain y est très-productif et “les cultures très-renommées. La rivière Salée &Ù ré (Fiume «Salso) coule auprès de là, vers lorient. Cette rivière prend sa «source dans un pays boisé dit Cha’ra Nouar jj5 l,xë, qui est «situé dans le voisinage (à 1 mille et demi) de Hicla Xi. Elle «dirige ensuite son cours vers le midi, passe vis-à-vis (à 1 mille) «de Hicla =, atteint ensuite Hama &4, puis la station nom- «mée Haraca &i,=, qu’elle laisse à droite à la distance d’un jet «de pierre (on compte 6 milles entre Hicla et Hama). Durant «toute cette partie de leur cours, les eaux de cette rivière sont «douces; mais parvenues dans le territoire et à droite de Madj- «kian ÇK=, elles traversent des marais salants et y deviennent «saumâtres. Cette rivière passe ensuite à l'occident de Cassr Iani « àb pes (Castro-Giovanni) et à lorient de Cala’t el-Nisa Lui xd, «à 5 milles de distance, puis à 2 milles de Hadjar el-Mathcoub * I y a évidemment erreur dans cette distance donnée par nos manuscrits et par la version latine. 13. Feuillet 1 44 verso Feuillet 1 44 verso. Feuillet 145 recto. 100 QUATRIÈME CLIMAT. «il ,& (la roche Percée), lieu situé vers l’orient à 2 milles « de distance, puis à lorient de Darcouni 345,5, lieu situé, comme «nous l'avons déjà dit !, à 9 milles de distance, et où la rivière «change son cours et se dirige exactement vers l'occident. Par- «venu à Lenbiada 8sL4ÿ (Alicata?), elle tourne vers le midi et se «Jette dans la mer, à peu de distance de cette ville. «De Darcount 5%5,s à Buthira ë,x& (Butera), en se dirigeant «vers le midi à travers la montagne, on compte 12 milles; « Et en passant par la plaine, 24 milles. » De Buthira à Lenbiada 8sLau, 19 milles. « Nous avons déjà fait mention de Lenbiada dans la description « des villes du littoral. » De Buthira 5,4% à Cheliata ALU on compte, en se dirigeant vers le nord-est, 12 milles. «Cheliata &LU& est située dans une plaine arrosée par des «eaux courantes, connue par sa fertilité et par l'abondance de «ses productions. La rivière dite d’el-A’sl mx} (ou du Miel) « coule à l'occident de cette plaine; de là, en se dirigeant vers le «nord et à 10 milles de distance, on trouve Ablatana à à Li, «château fort où se tient un marché à jour fixe, environné de «champs cultivés produisant beaucoup de grains, et de jardins «abondants en fruits. C’est auprès de là que la rivière dont nous «venons de parler prend sa source. D'Ablatana à Darcoudi 655,5, «vers l'occident, on compte environ 15 milles; «Et à Hadjar el-Mathcoub Si kæ, même distance. « Hadjar el-Mathcoub ik = (pietra Perzia) est un fort de «bonne défense et un lieu de refuge très-sür dont les dépen- « dances sont vastes, fertiles et bien arrosces. » De ce lieu à Cassr Jani 3b pe5 (Castro-Giovanni) on compte 12 milles; À Cheliata &LUXS, 25 milles: À Cala’t el-Nisa Li xx5 (Caltanisetta), au nord-ouest, 7 milles. © Nos manuscrits ne font pas mention de cette distance. DEUXIÈME SECTION. 101 De Cheliata à Cala’t el-Djenoun (544 &xk (le château de la Folie), qu'on nomme aussi el-Khanzaria bal es, «fort cons- «truit sur le sommet d’une montagne et entouré de champs «cultivés où l’on recueille beaucoup de miel, » 10 milles. D’el-Khanzaria à,h5xi à Ragous (5, (Ragusa), 25 milles. «Cette dernière résidence est agréable. Les maisons y sont «solidement bâties et fort hautes, le château de bonne défense. « Auprès coule une rivière qui porte le même nom. De Ragusa à «la mer on compte 12 milles; » Puis, en se dirigeant vers lorient, à Chikla ACÿ (Sacli), 12 milles (Chikla est à 8 milles de Modica xisse); Et, vers le nord, à Modica ä5s,+, 5 milles. «Modica &55,, située dans un pays de montagnes, est cepen- « dant fertile en grains et en productions de toute espèce. De là «à Cala’t Abi Chama dl 31 &x5, en se dirigeant vers le nord, «16 milles. » D’Abi Chama &dlë 3, vers le midi, à Ragous 45), 16 milles; Et à Lentini GW, 24 milles. «Abi Chama & di 31 (Buscemi) est un château fort et un lieu « de refuge situé dans un pays montueux et boisé, où les ri- «vières nommées el-Arou ,,9i et Bentargha äë,à prennent leur «source. Celle-ci (la Bentargha) a son embouchure auprès de «Syracuse m5», et l'autre (lArou) décharge ses eaux dans la «mer vers l'angle le plus méridional de la Sicile. » De Lentini à Bizini ç& (Vizzini), en se dirigeant vers le nord- ouest, 2 milles. De Ragous #5, à Bizini, 20 milles. De Cheliata XL à Bizini gs», «lieu environné de terres «excellentes et bien cultivées, et situé sur le penchant d’une «montagne d’où découlent deux rivières qui se réunissent à une «certaine distance, traversent la montagne , longent un pays Feuillet 145 recto. Feuillet 145 recto. Feuillet 145 verso. 102 QUATRIÈME CLIMAT. «boisé, et, prenant le nom de rivière d’Akarlamou 1, &si,, se «jettent dans la mer, » 25 milles. De Bizini ç3 à Abi Chama &dlé 35, 25 milles. D’Abi Chama à Notos (msls5 (Noto), 30 milles. De Notos à la mer, du côté de Malte, älll Âg= w+, 20 milles. De Notos à la Bentargha x&,&!, «rivière qui coule autour des « montagnes de Syracuse, après avoir pris sa source, ainsi que nous «l'avons dit, auprès d’Abichama, » 19 milles. De cette rivière à Syracuse, en se dirigeant vers l'orient ?, 19 milles ; Et à Lentin, vers l'occident, 12 milles. De Lentini à Minaou Liu (Mineo), « joli château fort situé dans «les montagnes de Bizini 5, (Vizzini), entouré de sourçes d’eau «jallissante, de champs ensemencés, de vergers et de pâturages; «sol excellent; » en se dirigeant vers le sud-ouest, 24 milles. «De Minaou ;lixe à Bizini y», vers le midi, 14 milles; » À Khanzaria &,,as, vers l’ouest, 10 milles; À Cala’t el-Far ji 5 5, vers le nord, 3 milles; Et à Menzil Meldja Khalil Jus de Jyke, 9 milles. « Cette dernière résidence est très-populeuse et très-fertile. Au «midi sont des montagnes où la rivière dite Boukrit L:,5,, sis «prend sa source. » De Menzil Abi Khalil Jus 431 Jyèe à Khan- zaria & à, vers le sud, 9 milles. De Menzil Khalil Jake Jyto à Cassr ani 4b pes (Castro-Gio- vanni), 24 milles. De Minaou Liu, en se dirigeant exactement vers l’orient à travers les montagnes, à Boukir 4%, 18 milles. ? C'est à tort, ce me semble, que les auteurs de la version latine ont pris, pag. 177, Bentargha pour une ville. * Pour rectifier ce que cette indication a d’inexact, il faut supposer que par lorient notre auteur entend lorient d’ete. * La version latine porte Algar. DEUXIÈME SECTION. 103 « Boukir % (Buccheri) est situé dans une plaine parfaitement «cultivée, remarquablement fertile en grains, en fruits, et con- «tiguë du côté de l'occident à la forêt de sapins connue sous le «nom de Benit La.» De Boukir à Lentini, ville située au nord, 20 milles; À Abi Chama, vers le sud, 7 milles. « Les territoires de ces deux villes se confondent et se tou- «chent en quelques lieux. » De Cassr lan $b 4225 (Castro-Giovanni) à Ablatsa ML! ?, « fort «situé au midi entre el-Khanzaria xl et Hadjar el Mathcoub . A = (pietra Pierza), à 14 milles de ce dernier lieu, » 20 milles. « D'Ablatsa &mbi à Cheliata XLUX, vers le midi, 12 mulles. « De Menzil Khalil Jake Jyre à Baterno $5,-LL (Paternd), 20 «milles. «D’Abi Ghama à Balensol J,-mik (Palazzuolo), 2 milles. « De Balensol à Kiri &ya5 (ou Mouri 5, d’après le ms. A), «22 milles. » D’Ablatsa à Aïdouli 4-3 (Aidone), vers le nord, 9 milles. C'est à Aïdouli que prend sa source le Ronbolo ,h,, rivière qui, coulant vers lorient, réunit ses eaux à celles de Boukrit L,,5% ?, dont nous venons de parler, puis à celles du Wadrl-Tin o—i—ht &sl (ou la rivière Bourbeuse), au bout de 8 milles. Toutes ces eaux se dirigent vers la mer et, après s'être réunies au Wadi Mousa guy sis, ne forment plus qu'un seul affluent qui se décharge dans la mer. D'Aïdouli à Cassr Jani 44 ,225 (Castro- Giovanni) on compte, en se dirigeant au nord-ouest, 15 milles; Et à Meldja Khalil Jus à de, environ 10 milles. De Cassr Tani 4k ;25, en se dirigeant vers le nord, à Tabes uælL (Tavi?), 10 milles. * La version latine porte Plaza. * Ou Incarit, d'après la même version. Feuillet 1 45 verso. Feuillet 145 verso. Feuillet 1 46 reclo. 104 QUATRIÈME CLIMAT. «Tabes est un château fort et un lieu de refuge construit sur «une éminence; il y a de l’eau et des cultures. Le Wadïl-Tin «eh «sis prend sa source auprès de ce fort, coule vers l’orient, «puis se jette dans le Wadi Mousa guy» ssls, dans le voisi- «nage de la mer. De Tabes (lb à Djoudica &5s,>, vers lorient, «12 milles: «Et d’Aïdouli à Djoudica!, vers le nord, également 12 milles. «Djoudica &5s,— est une résidence considérable, très-peuplée, «et environnée d’un vaste et fertile territoire qui produit beau- «coup de grains.» De là à Meldja Khalil Jus &d, vers le midi, 13 milles. De Tabes (ml à Sant Filit exxks ex (San Filippo), vers le nord, 11 mulles ?; À Chentorb &-xië (Centorbi), 15 milles. «Chentorb est un très-beau lieu dont les campagnes sont très- «productives, très-vastes et très-populeuses. Il est exactement «situé à lorient de Sant Filit &4 hs ex (San Filippo d’Argiro), «et l’une des résidences les plus agréables et l’un des plus nobles «séjours. La majeure partie de son territoire est cultivée en grains «et en autres productions utiles. «De Ghentorb &,x$ à Adernd 5,5), vers le nord, 13 milles. «C’est au-dessus d’Adernd qu'a lieu la jonction du Tarkhis «was, du Djerami gi, et du Caïsi sua 5, et de divers autres «cours d’eau. Aderno est une petite ville bâtie sur une éminence. «H y a des bains, un bazar, d’agréables promenades, beaucoup «d’eau. Cette ville est située sur le penchant méridional du Djebel ,L (Traina), ainsi qu'avec le Thelia &4 et l’'Anbala äki !, de sorte que la distance de Tarhines à ce confluent est de 8 milles. * Le ms. B porte constamment Harami er: ? La version latine porte Capizi. 5 Sic. * La version latine porte Falna et Antalla. II, 14 Feuillet 146 recto. Feuillet 146 recto. Feuillet 146 verso. 106 QUATRIÈME CLIMAT. De Thelia au même lieu, 4 milles. D’Anbala au même lieu, 5 milles. Une fois réunis en une seule rivière, ces divers cours d’eau se dirigent vers Djourta &L,+, laissant à lorient Paternd ,5,b; et Sant Anastasia Rumtmsl caiÿ, savoir : le premier de ces lieux à un demi-mille, et le second à 2 milles de distance. Le Wadi Mousa opère sa jonction avec le Wadrl-Tin &si, ei, le Ronbolo ,s,, le Krit L:,<, à peu de distance de la mer, où 1l finit par jeter ses eaux. Revenant maintenant à notre sujet, nous disons que de Bicou y à Betrana &5i,x; on compte 9 milles. De Betrana à Saclabia x Ki ! (Sclafani), 5 milles. De Saclabia au fort d’Abi Thour ,5 3i (Caltavuturo?), « lieu «populeux, cultivé, fertile, situé vers l’orient, » 6 milles. De là à Boles (hs (Polizzi), « fort construit sur la cime d’une «montagne et entouré de terrains fertiles, » vers le midi, 5 milles. De Boles à Betralia &à4}!,L, (Petralia), vers lorient, 6 milles. «Petralia &di,L, est un château très-fort et un excellent lieu « de refuge. Les cultures de ses environs sont contiguës et très- «productives. Il y a un bazar et une citadelle dignes de figurer « dans les plus grandes villes. » De Petralia à Becara s,L& ?, « fort entouré de beaucoup de maï- «sons, de champs cultivés, » 8 milles. * De là à Sberlengha «lai (Sperlinga), «lieu considérable, «productif, fécond en ressources de toute espèce, bien peuplé ; «vaste territoire; » en se dirigeant vers le sud, 10 milles. De Sperlinga à Cammarata xbi,5 dont nous avons précédem- ment fait mention, 23 milles. Et à Nicosin eat, «lieu des mieux fortifiés, avec faubourg « bien habité, beaucoup d’édifices contigus, et de campagnes par- © La version latine porte Sucalonia. * Ou Megara, d'après la même version. DEUXIÈME SECTION. 107 “faitement cultivées,» en se dirigeant vers lorient, 12 milles. De là à Tarhis çwa>,b (Traina)!, «ville fortifiée et populeuse, «lieu de refuge entouré de cultures et d'habitations contiguës, » vers le nord-est, également 1 2 milles. De Tarhis (wx>,L (Traina), en se dirigeant vers l’occident, à Djerami 41, (Cerami), «lieu fertile, peuplé, avec de l'eau « douce en abondance, » 8 milles. De Djerami à Caïsi was (Gapizzi), vers le nord, 9 milles. « Caïsi (was (Capizzi) est une place très-forte entourée de vi- «gnobles, de champs fertiles qui produisent toute sorte de biens « de la terre, et située à 15 milles à l’ouest de Djaras (sl (Ge- «raci), lieu abondant en fruits et en céréales, avec vaste faubourg «et habitations éparses ?, situé au milieu des montagnes et de « dépendances contiguës. » De Djaras à Betralia (Petralia), environ 10 milles. Aux champs de Basili awb &5,, «renommés par l’abondance «et l'excellente qualité de leurs productions, » en se dirigeant vers le nord, 4 milles. (Ces champs sont situés à 10 milles à l’est d’el-Hamar Le 4, caravansérail bâti sur le sommet d’une montagne.) De Djaras à el-Hamar ui, 13 milles. D'el-Hamar à Boles (wls (Polizzi), vers le sud-ouest, 6 milles ; Et à Cala’t el-Serat Lili àx\5, vers l’ouest, 9 milles. « Cala’t el-Serat est un fort construit sur une colline très-haute «où il ya beaucoup d’eau et de pâturages, et dominé par une «haute montagne sur le sommet de laquelle était une citadelle “extrêmement forte où l'on remisait des bœufs et des moutons. «Cette citadelle a été démolie et transférée sur l'emplacement * Ou Trahino, d'après la version latine. Békre w,le. Cette expression, en opposition avec axe «lg, est tout à fait remarquable. 2 14. Feuillet 146 verso. Feuillet 146 verso. Feuillet 1 47 recto. 108 QUATRIÈME CLIMAT. « qu'elle occupe actuellement, en exécution des ordres du grand «roi Roger. » De Cala’t el-Serat à Djefaloudi la maritime ze ul css (Cefalu), 8 milles. (On trouve sur la route un fort peu considérable, nommé Fou- üroch sales.) De Cala’t el-Serat à Thermè x,5 (Termini), sur les bords de la mer, en se dirigeant vers l’ouest-nord-ouest, 15 milles. Des champs de Basili à Targha xé,_L (ou Tougha xé,L) dont nous avons déjà parlé *, 15 milles. Reprenant notre récit, nous disons que de Tarhines Tee (Traina) à Maniadj }Laio, qu'on nomme aussi Ghaïran el-Dakik 4500) Yla$, on compte 20 milles. «Maniad) gi (Maniace) est un bourg florissant, bâti dans «une plaine où l’on trouve un bazar bien fourni, du commerce «et toute sorte de provisions en abondance. » Ce bourg est situé vers l'angle septentrional du Djebel el-Nar (du mont Etna), à 5 milles de distance, «sur les bords d’un cours d’eau qui prend sa «source à 3 milles et qui fait tourner des moulins. » De Maniad} à Adernd ,5,5i dont nous avons déjà parlé (le chemin longe les bords du Wadi Mousa (guy 5519), 20 milles. De Maniadj à Randadj -ix5, (Randazzo), en se dirigeant vers lorient, 10 milles. «Randadj Lis, (Randazzo) est un bourg ou plutôt une petite « ville avec marché florissant, commerce, industrie. On en exporte «beaucoup de bois. » De 1à à Castilion jy (Castiglione), 20 milles. Dans l'intervalle est un petit fort ou une station dite Almodou »XÈ (Mojo). « Castilion est une place forte bâtie sur une éminence, «bien peuplée et très-commercante. » De là à Mascala A ñce (Mas- cali), bourg situé sur l'angle maritime de la montagne (du mont ? Tusa ? DEUXIÈME SECTION. 109 Etna) «et sur une éminence considérable, bien peuplé et tra- «versé par des cours d'eau » (la distance manque); Et à Tabarmin çs034b (Taormina), sur le rivage, 6 milles. Entre le premier et le second de ces lieux on traverse la ri- vière dite el-Bared s,Uli (ou la rivière Froide), qui prend sa source dans les montagnes qui s'élèvent à l'occident de Maniad) zlis et coule sans faire aucun détour à lorient vers la mer. La lon- gueur de son cours est de 80 milles. De Randadj 419.51, (Randazzo) à Sant Alban ÇçU exis (Mont- albano), « château situé au milieu des montagnes, d’un accès des «plus difficiles, où l’on élève beaucoup de bestiaux et d’abeilles, » 20 milles. De Montalban (ji sie! à Mandjaba ste et à A’lat Lis (Galati), «lieu de refuge bien fortifié, situé dans un pays mon- «tagneux, peuplé, cultivé, où l’on élève des troupeaux et où l'on «cultive beaucoup de lin au moyen d’arrosages, » en se dirigeant vers l’orient, 10 milles. De là à l'église de San Marco 55, cxiw, vers le nord-ouest, 7 milles. De San Marco à Filadent cuis, 5 milles. De Filadent à Carounia Xx5,,03, 14 milles. « Carounia &x,,) (Caronia) est un château fort bâti sur une «éminence qui domine la mer. Il en dépend une pêcherie de «thon, des vignobles et diverses habitations. » De là à Cala’t el-Cawareb S.à à (ou fort des Bateaux), situé à 2 milles de la mer, 9 milles. De ce fort à Touz'a &s;L (Tusa), 7 milles; Et de ce dernier lieu à Djefaloudi 5h (Cefalu), 12 milles. Revenant sur nos pas nous disons que de Messine (éme au fort de Rametta äbe, on compte 9 milles. De ce fort à Monteforte &,.55 xs, vers le sud, 4 milles. ! D'après le ms. B. Feuillet 147 recto. Feuillet 147 recto. Feuillet 1 47 verso. 110 QUATRIÈME CLIMAT. De Monteforte, vers le nord, à Milass ae (Milazzo), 15 milles ; Et, vers le midi, à Micos (pie, lieu situé entre Messine et Taormina, dans un pays dont les chemins sont difficiles, 1 5 milles. De Loughari £Lss3 à Bubalos nm», vers le nord-ouest, 15 milles ; Et de Monteforte à Bubalos, vers l’ouest, 20 milles. «Bubalos hs: est un fort d’une construction spacieuse et «belle, et dont les habitants sont riches. » De 14 à Almod ati (Mojo?), vers le midi, à milles; À Montalban (ji exte, 12 milles; Et de Montalban à Almod, 10 milles. C'est ici que se termine la description de la Sicile. « Nous ne «connaissons pas, dans l'univers, d’ile située au milieu des mers “qui contienne un plus grand nombre de villes et de lieux ha- «bités. » Mais il nous reste à indiquer ses ports ou ses mouillages, un à un, et à donner leurs distances respectives; c’est ce que nous allons faire, en invoquant le secours divin. Nous disons donc que, de la ville si connue sous le nom de Palerme .,h, à Barca à5,: (Parco), on compte, en suivant les contours du rivage, à milles. De Barca à Mers el-Tin çslli (we (le port Vaseux), d milles. De Mers el-Tin à Ghala Ale, 2 milles. De là à Algezira 8,54, 4 milles; Et à Mersa Carinos (mass çuye, 6 milles. De là au promontoire situé au-dessous de Hanach ji !, 3 milles. De là à l'aiguade du même nom, 3 milles. De là au promontoire situé entre ce dernier lieu et Bartenic gb» (Partenico), 3 milles. De là à la rivière qui passe auprès de ce dernier lieu, 1 mille et demi. ! Le ms. À porte Djanach L la version laline Hanas. DEUXIÈME SECTION. 111 De là à la rivière de Castelnovo 355 Xxk5 (Castel a mare?}, feuillet 1 47 verso. 5 milles; Puis à celle de Madradj ie, 4 milles. De Madrad}j à San-Pietro ;las xs, 12 milles. De là à Trabanos (1, (Trapani), 25 milles. De Trabanos à Mars Aly de (guy (Marsala), 25 milles. De Mars Aly au cap situé entre ce lieu et Mazara ,5le (Mazzara), 12 milles. © De Mazara au cap el-Balata LI (wi, (du vieux Palais), 6 milles. De ce cap aux fontaines d'Abbas (ulis we, 6 milles. « De ces fontaines à Alasnam .L&YI, 4 mulles. « D'Alasnam à Abi Nour 5 35, 6 milles. » De là à Wadrlcareb &,&i &sl, (la rivière du Bateau), 6 milles. De là au cap (littéral. au bec) de VAigle LMI List, 6 milles. De ce cap à Chaca äslj (Sciacca), 6 milles. De Sciacca à Wadrlbou ,di &si,, 8 milles. De cette rivière au cap formé par la rivière d'Ablatanou , Lui, milles. De ce cap à Tourchet Abad si k&,5, 6 milles. De Tourchet Abad à el-Oukhtein (5x2 (les Deux-Sœurs), milles. De là à Ghirghent eu=,< (Agrigente), 9 milles. De Ghirghent à Wadïlzakoudji gs Si ss ?, 3 milles. De là à la pierre d'Ebn el-Fetni gxdli 41 (ou Fenti gi), 9 milles. De cette pierre à Besraria &lu 5, 18 milles. De là à la Saline &x=wti, 3 milles. De là à el-Enbiada oslam5Vi, 3 milles. D'el-Enbiada à la rivière Salée AU al, (Fiume Salso), 1 mille. De cette rivière au port d’el-Chelouk G,käi (guys, 8 milles. ! Ou Abi Thour, d'après le ms. A. ? Le ms. A porte Sr) oo: et la version latine flumen Arracuhi, * Ou Besrana, d'après la même version. Feuillet 1 47 verso, Feuillet 148 recto. 112 QUATRIÈME CLIMAT. CS © De ce port à celui de Buthira ë,xt; + (Butera), 8 milles. De là à Wadrl-Sawari Glow sis, 12 milles. De cette rivière à la rivière Grecque ,&,$ &sis, 12 milles. De là à l’ile des Colombes rte ëy=>, 12 milles. De cette île à Kerni 4,<, 7 milles. De Kerni à la rivière de Ragous 55, st, (Ragusa), 12 milles. De cette rivière à Djarf el-Tafi Ailj 6, (écueil de l'Enfant), milles. De cet écueil au port de Chikla AS (que (Scicli), 4 milles. De là à l'étang de Charchour ,,%,4) ,X$, 2 milles. De cet étang au port de Darein HN (que !, 4 milles. De là au port de l’Arbre &,<ä)} sy, 1 mille. De ce port à l’île des Porreaux &1,f,8,5+ (isola delli Porri), milles. De cette île au port d’el-Bawaless Galisdi (we, 3 milles. De là à l’île de Djerman (lo 6,5, 8 milles. De cette île à la vigne d’el-Ziouh -»5i, 3 milles; Puis au cap Bachinou ? #-kül A4b,5 (Pachino ou Passaro ), milles. De ce cap à l’anse d’el-Kissa’a ebaïli Ass, 6 milles. De là au port des Colombes Le sue, 6 milles. De ce port à l'anse d'Ebn Dakni es (i ss, 6 milles. De là à Alcata àLUdi, 6 milles ; Puis à Wadi Castellari Gus sis, 12 milles; Puis au port d’el-Hodhak GR jy+, 6 milles; À Ankana &GYI, 6 milles; Au cap du Porc ya ci, 8 milles; À Syracuse &usi,»w, 6 milles; À la fosse de la Submersion G-yxi gaie, 6 milles; ! Le ms. B porte Deramen was , la version latine Dar. 2 Par suite d’une inadvertence, les auteurs de la version laline ontécritici Vadum Maseno. DEUXIÈME SECTION. 113 À l'île du Clou ,Laultl 5,5, 4 milles; À Aksifoua um), / milles; Au cap el-Saliba ämgli (wi, (de roche Dure), 6 milles; À Wadi Zeïdoun y &sls, 6 milles; À el-Rokn (SN (à l'Angle), 6 milles; À Wadi Lentini xd &si,, 3 milles; À Wadi Mousa (guys 5ls (la Giarreta, rivière}, 3 milles; À Catana xlb, (Catane), 6 milles; À Ankana &G9i 1, 3 milles; Aux iles de Lebad} nl, 3 milles : A la rivière du même nom, 3 milles ; À San Chikli (ARS exiw, 6 milles. À la fontaine du Roseau ua ill çne, 3 milles; Au cap Mascala ie Jab,s (Mascali), 3 milles ; À la rivière froide sut 5145, 9 milles; À el-Fossouss il, 3 milles; À el-Anbassi LelwYi, b milles; À el-Daradja =) ?; À Saint Eli di ex (Sant Alessio?}), 5 milles; A el-Adjassa il Si 5, 6 milles; À el-Daradja el-waseti du &21, ii (ou du milieu), 6 milles; À la fontaine du Sultan çBludi exe, 2 milles. A el-Daradja el-sogheiïra &;auali tai (ou petite), 2 milles; À la pierre d'Abi Khalifa ès ai,#, 3 milles; À Sant Astabin esabel exis (Saint-Estienne), 3 milles: Aux Trois-Églises une il, 7 milles; À Messine çgme, 6 milles. De Messine au Phare ,,\ÿ}, 12 milles; À Wadi O’houd sys gs, 12 milles; À Sic. * La distance manque dans nos deux manuscrits, mais l'Abrégé porte 10 milles. * La version laline porte Sant Ascabin et Alubassa. IT. 16) Feuillet 148 recto. 114 QUATRIÈME CLIMAT. Feuillet 1 48 recto. À Milass (çsWye (Milazzo), 12 milles; Au cap çi;3, 6 milles. Du cap, en suivant les contours du golfe, à Lebiri éyad (Li- brizzi?), 25 milles; g Au cap Dendari &jx5s (ui,, 3 milles; À Bactis (wbï (Patti), en suivant les contours du golfe, 4milles; Au cap Khali 4 (wi,, 2 milles; Au port Dalia &glis (qu, 4 milles; A Djefaludi el-soghra gai go (la petite), 3 milles; À Sa’afa &i et à A’Icanara &,üs !, 26 milles; À Carounia &4,U! (Caronia), 12 milles; À Cala’t el-Cawareb 6,1, di &xk5 (le fort des Barques), 6 milles. À Touz'a ks,L (Tusa), 6 milles; Au cap du Chien ff ii, 4 milles; Et, en suivant les détours du golfe, à Djefaloudi £5,M (Ce- falu), 8 milles; À Hadjar Omar L£ ,æ, 2 milles; Au Cap extrême ;& V1 Cü%, 4 milles; À la Roche ë,2Jj, 6 milles; À WadiESawari époudl 519, 3 milles ; «À Wadi Abi Rokad sb, &si,, 3 milles: » À Fhermi x,5 (Termini), 6 milles ; Au Tarbrat &ew,5?, 3 milles ; À Chebka àfkx (aux Filets), 3 milles; Au bourg d’el-Sair yu2li &5, 6 milles: A Wadi LÉmir 4)! «sl (la rivière du Prince), par les de- tours, 2 milles; À la ville Xso (de Palerme), 6 milles. Nous avons dit dans la présente section tout ce qui nous pa- raissait utile et convenable. L'ile de Sicile est de forme triangu- * Ou Alcomara, d'après la version latine. * Pour la description de ce lieu, voyez ci-dessus p. 78. DEUXIÈME SECTION. 115 laire. Son côté oriental, c’est-à-dire depuis Messine jusqu'à l'ile du Lièvre e5)Y 8,5, s'étend sur un espace de 200 milles. De cette île à Trabanos (mov, (Trapani) on compte 250 milles :, et c’est-là le côté méridional. Le troisième côté, qui s'étend depuis Trabanos jusqu'à el-Heras (ui, et jusqu'au Phare sai, embrasse également un espace de 250 milles. * Le ms. B porte 450. Feuillet 148 recto. Feuillet 1 48 verso. REGGIO. 116 QUATRIÈME CLIMAT. TROISIÈME SECTION. Description d'une partie de la Calabre et des côtes de l'Adriatique. — Reggio. Tarente. — Gallipoli. — Otrante. Cette troisième section du quatrième climat comprend la des- cripüion de la partie de la Méditerranée où se trouvent les îles de Corfou (m5, de Leucata &LB,, d'Ithaque ,ä5, de Céphalonie as M, et de Djadjito ele (Zante), et celle du littoral où l'on remarque Sainte-Euphémie ssxi extw, Atrabia àw,5 (Trapea), Al massa ali, Codjensa (wi=s5 (Gozensa), Djaradji 1, (Garace), Martos wwybyle (Mortorano?), Calliboli 4x (Gallipoli), Castera ojlawi (Castro), Odrant es5,si (Otrante), Abrandes (5,51 (Brin- des), Ledja _ (Lecce), Lablouna ä&,4 (Avlona), Budrint 5, (Buirinto), Djoumara &8,\#, Fachkio ,$&k, Bendesa àwa,, Ader- nopoli d»5si (Andria?), et Faltha à. Notre intention est de procéder à cette description ville par ville et contrée par contrée. Nous disons donc que la partie de la mer comprise dans la présente section embrasse en largeur, du côté de l'occident, un espace de 6 fortes journées de navigation, C'est-à-dire depuis Reggio #2, jusqu'à Cabes Rousia ww», (was. Reggio, dépendance de la Calabre ä;,4, est située sur le bord du détroit de Sicile, à la distance de 7 milles de Messine, ce qui forme la largeur du détroit sur ce point. « Quoique cette ville (Reggio) soit peu con- «sidérable, on y trouve en quantité des fruits et des légumes; «elle est bien peuplée, et on y remarque des bazars florissants, «des bains et une muraille en pierres; » elle est bâtie sur la côte TROISIÈME SECTION. 117 orientale du détroit. De là, en suivant la côte, au cap Calama 225 (del Armi?), on compte 6 milles !. De ce cap à Bothra o,% (Bova?), 3 milles. De là à Catala A5, par terre, 3 milles. De Bothra à la rivière du Miel Lux 59, 6 milles. - De là à Tabela XL (San Giovanni d’Avolo), bourg, 6 milles. De Tabela au cap Djefira syxi+?, de ce cap à la rivière de Batricona &,5,L, et à Borsana &L,, (Bruzzano), 6 milles. « Borsana äile,, est un lieu situé sur une montagne, et d'où « dépendent des terrains fertiles. Les habitants possèdent des «bœufs et des moutons, des champs contigus et des revenus «assurés. » De là à la rivière de Djaradji &>i,= &sls (ou de Ga- race), 12 milles. «La ville qui porte ce nom (Garace), et qui s'élève sur les «bords de cette rivière, est jolie, assez considérable, bien bâtie: «à l’entour sont des champs ensemencés et des vignobles. » De 1à à la rivière d’Alana &Yi (lAlaro), qui provient des mon- tagnes de Stilo sul, on compte 24 milles. De jà à la rivière de Nedjelaia &KS, sur laquelle sont des moulins, 12 milles. De cette rivière à celle d'Esteladja æiul (Squillace?), qui est navigable, 10 milles; Puis à la rivière de Tadjnou ,41L, 10 milles; Puis à celle de Salmira 8,4kw, 12 milles. De Salmira à Ousela äkwoi (Isola?), île agréable, et à Porto- Maria &le Lys, «port considérable, mais rempli d'herbes qui «croissent dans la mer, » 6 milles. * La version latine porte 11 milles. * Je suis porté à croire qu'il s’agit ici du cap Spartivento, qui portait autrefois le nom de Zephyrium. Il est à remarquer que, du temps de l'Édrisi, il y avait un grand nombre de lieux dont les noms anciens subsistaient encore; exemples : Péloponèse, Abydos, Lacédémone, etc. La distance indiquée entre le cap Dijefra et Borsana, ou Bruzzano, autorise ma conjecture. Feuillet 1 48 verso. 118 QUATRIÈME CLIMAT. Feuillet 148 verso, De Porto-Maria à Afloumat el-Sawäri (élomli Rest, où l’on remarque des constructions antiques, 6 milles. De là à Cotrouna x5;l5 (Crotone), « ville dont les constructions «sont anciennes, l'étendue vaste, et la population considérable, » Feuillet1 49 recto. 10 milles; Puis à l'embouchure de la rivière de Santarina &yxis, formant un port exposé à trois vents, 12 milles. De là au cap el-Badja si (ui,, 24 milles. De là à l'église bâtie sur le cap Abracana x5l,3 qui, !, 12 milles; À Rosiana &iw, (Rossano), 20 milles; À Wadr1-Kebir ya «53, (la grande Rivière), 12 milles; À San Rochit eux, eus, 12 milles; À la roche dite Sokn ÇçKw 5,<, formant la limite entre les Lombards et les Francs (Francavilla?), 12 milles. De cette roche à la rivière Sakna ai 515, qui est navigable et qui offre un excellent mouillage, 6 milles. De cette rivière à celle de Bratana xibi,, (le Brandano’), «couronnée de montagnes couvertes de forêts de pins, d'où l'on «extrait du goudron et de la poix résine qui s’exporte au loin, » 24 milles. De là à Akra Si (Agri? ), rivière, 6 milles; À Nahr el-Moudjez ;=slt 4, rivière, 18 milles : À l'raghna xl, rivière, 3 milles ; À la rivière de Latino (49 (Lato?), 15 milles: À celle de Limna äit, 3 milles; À la rivière Tortueuse go css, 6 milles ; À celle dont les eaux font tourner les moulins de Tarente x yællbe, 3 milles. TARENTE. De là à Tarente es,lL, 6 milles. «Tarente est une ville grande, ancienne, et (même) antique, © La version latine porte Abramia. * Rivière qui sépare la Basilicate de la terre d'Otrante. TROISIÈME SECTION. 119 «remärquable sous le rapport de la beauté des édifices publics et «des maisons particulières, fréquentée par un grand nombre de «marchands et de voyageurs. Les vaisseaux y opèrent des charge- «ments et les caravanes y arrivent, car elle est riche et commer- « cante. » Il existe à l'occident de la ville un port rempli par les eaux de la grande mer. Au nord-est est un lac qui environne la ville, en telle sorte que l’espace compris entre le pont! et la porte de la ville est de 12 milles. Ce pont sépare le lac de la grande mer; sa longueur, depuis la porte, dans la direction du sud-ouest, jusqu’à la terre ferme, est de 300 coudées, et sa largeur de 15. Le pont est percé de soupiraux au moyen desquels, deux fois par jour et deux fois par nuit, les eaux du lac s’'écoulent dans la grande mer, et réciproquement. La profondeur du lac varie de 10 à 15 et à 30 brasses. Au reste de tous les côtés, excepté du côte du nord, Tarente est entourée par la grande mer et par le lac. De cette ville en se dirigeant à lorient vers la rivière d’Astoura bal, où les navires peuvent mouiller, on compte 12 milles. De là à la rivière d’Aclouïa ai, 3 milles. De là à Catilouca xls (Catolica?), où est une fontaine, 1 2 milles. De là à Mersa Madjeloud s& ue, port à l'abri de tous les vents, où l’on trouve des citernes et des puits, 12 milles ; Puis à Mersa Noderos (psys%5 (y+, petit port qu'on appelle aussi Nartos (u»b,b (Nardo), et qui est situé à 4 milles de la mer, 12 milles. De là à Mersa Tradja x=1,L (e, bon port, eau douce en abon- dance, 12 milles. De là à Gallipoli uk, «ville considérable, ancienne, bien «peuplée, construite sur une langue de terre baignée de tous «côtés par la mer en sorte qu’elle forme une presqu'île, » 6 milles. De Gallipoli à Mersa Anbana xl re (Taviano), où est une source d’eau douce, 15 milles. ! Sic. Feuillet 149 recto. GALLIPOLT. Feuillet 149 verso. OTRANTE. 120 QUATRIÈME CLIMAT. De là à Leïca &iy (Leuca), promontoire qui s'avance dans la mer et où l’on trouve deux fontaines, 15 milles. De là à Castra o,xb (Castro), petite ville sur le bord de la mer, 10 milles. ‘ De là à Routa Mart 6,4 bs, (Martignano?), ville située dans les terres, 12 milles. De là à Salit eudlw, 3 milles. Puis à Led} 4 (Lecce), ville, 26 milles. Puis à Odrant ex,si (Otrante), 30 milles. «Cette dernière ville est ancienne, très-peuplée, très-bien bâtie; «ya des marchés florissants où il se fait beaucoup de commerce. » Ses murailles sont, de trois côtés, entourées par les eaux de la mer, en sorte qu'Otrante ne touche au continent que par un isthme situé du côté du nord. Près de là coule une rivière venant du même côté, passant auprès de la porte de la ville, et se diri- geant vers le golfe de Venise àssldi += et vers Abrantes (i5,i ou Abrandes (wi,)5 (Brindes). La distance qui sépare ces deux villes est de 4o milles. Les habitants de Brindes sont Lombards, et la ville appartenait anciennement au seigneur de Constanti- nople. Quant à Otrante, elle est à l'entrée du détroit qui sépare la Méditerranée ri # de la mer des Vénitiens us ,<+ du coté du couchant, et de cette ville à Adraso (msi (Durazzo), on compte 70 milles. «Adraso yusi (Durazzo), ville florissante, abondante en res- «sources, pourvue de nombreux marchés et dans une situation «prospère, est située sur la rive orientale du détroit. » De là à Lablouna ëä,MJ (Avlona), ville située sur les bords de la Méditerranée, on compte 100 milles; Et en suivant les contours du golfe, 125 milles. De Lablouna à Djoumara ë,L7, ville considérable et populeuse, en suivant les contours du cap, 100 milles. TROISIÈME SECTION. 121 (Le nom de Djoumara est en grec Barento 55, !.) De là à Butrinto 5,3, petite ville bien peuplée, avec marchés, etc. on compte 4o milles. De Djoumara, en suivant le littoral, à Fachkio Kb, ville de grandeur médiocre, à lorient de laquelle il existe un canal très- étroit, mais cependant accessible aux navires, 60 milles. De Fachkio ARëb à Bendesa wa (Prevesa?), « petite ville «ceinte de murailles et commerçante, » 30 milles; Et de Bendesa à Nabakta äxäys (Lépante, anciennement Nau- pactus?), 150 milles. Près de Djoumara, c'est-à-dire à 30 milles de distance, il existe une île jolie et boisée où est un port et qu'on nomme Thacou #$ (Ithaque): Au sud-ouest de cette île est celle de Corfos 45,3 (Corfou), qui est considérable, puisque sa longueur est de 100 milles. Il y a une ville florissante «et un fort construit sur une «cime escarpée. Les habitants de cette île sont braves et en état «de résister à leurs ennemis.» De Thacou 4x à Corfou (5,5 on compte 30 milles. De Corfou à Otrante, dontil a déjà été fait mention, 90 milles, ou 1 Journée de navigation. De Corfou à Lablouna à, (Avlona), 90 milles. Parmi les îles situées dans ces parages est celle de Djefalounia ki (Céphalonie), située à lorient de Corfou, ayant 200 milles de circonférence, bien peuplée, et où l’on remarque une ville. De Céphalonie à Djadjito «xls 5,5 (Zante), île également peuplée et qui a 80 milles de tour, on compte 50 milles. De Céphalonie, en se dirigeant du côté du nord, à l’île de Leuca äë!, qui a la forme d'un triangle dont chaque côté est de 20 milles, 4o milles. * La vérsion latine porte Corinthus, Tarentum, Paschio, etc. * Les Turcs ont encore plus défiguré ce nom. Ils nomment Lépante Aina-Bakhh II. 16 Feuillet 149 verso. Feuillet1 50 recto. PÉLOPONÈSE. 122 QUATRIÈME CLIMAT. QUATRIÈME SECTION. Péloponèse. — Isthme de Corinthe. — Lacédémone.— Argos. — Iles de l'Archipel. Cette section comprend la partie de la Méditerranée où sont diverses îles et entre autres celles de la Romanie xxle,, le Pélo- ponèse wish, grande presqu'île entourée par les eaux de la mer sur un espace de 1000 milles, sans autre communication avec le continent que par un isthme de la largeur de 6 milles; isthme sur lequel l’un des empereurs romains fit construire une muraille de même largeur, c’est-à-dire de 6 milles. « Le Péloponèse ren- «ferme treize villes principales et bien connues, sans compter un très-grand nombre de lieux fortifiés, de villages et d’habita- «tions. » Dans cette section sont également comprises l'île de Crète usb», compiée au nombre des plus grandes de la Méditerranée, vingt-huit autres petites iles dont les unes sont désertes et les autres, en plus grand nombre, habitées. Nous allons entrer dans quelque détails sur leur état actuel, s'il plaît à Dieu, Ainsi que nous l'avons expliqué plus haut, de Bendesa &uax (Prevesa?) à Nabacto ,bix (Lépante), on compte 150 milles. Mais en suivant le littoral de Faskio A%b', ville dont nous avons déjà parlé, à la rivière salée AU 45, «sur les bords de la- «quelle est bâtie la ville de Bendesa, à 3 milles de distance de «la mer, » 6 milles. De cette rivière à celle dite d'Eau-Douce À ,45, où sont un grand port et des fontaines Jaillissantes, 24 milles. * I s'agit ici de la ville dont le nom est écrit Fachkio pages 116 et121 ci-dessus. QUATRIÈME SECTION. 125 De là au port de Leucata &LW (a+, qui est également très- vaste et où l’on trouve de l’eau douce, 12 milles. De là à Elmira 8,4, tour bâtie à l'entrée d’un détroit qui porte le nom de Mers ’el-Sabbaghin çpa$luall pe (port des Tein- turiers *), 3 milles. Ici le bras de mer se retrécit au point qu’une personne placée sur l’une des deux rives peut facilement distinguer presque tous les objets sur la rive opposée; mais ensuite il s’élargit et s'étend jusqu'à l'embouchure de la presqu'ile du Péloponèse. La ville de Nabacto ;-Lixs (Lépante) est située sur ce bras de mer, du côte du nord, au bas d’une montagne et vis-à-vis (en déclinant un peu vers lorient) de la ville de Corinthe du Péloponèse. La distance qui les sépare en ligne directe est de 35 milles. De Nabacto, et suivant par terre le rivage, à 75 milles on trouve Astifas wwlaxuwl qu'on nomme aussi (ulustul Astibas (Thèbes), ville située à 6 milles de la mer. Quant à Corinthe ex5,,5 ta, c'est une ville grande et populeuse, bâtie sur le rivage de la mer, à 30 milles (de l'entrée) du détroit. La circonférence du Péloponèse est, ainsi que nous l'avons dit, de 1000 milles, et l’isthme par lequel cette presqu'île com- munique avec le continent a 6 milles d'étendue. Les petites embarcations pénètrent dans le golfe des Sabbaghin G5—> gasluall, parviennent à l'extrémité du canal et sont transportées (littéral. trainées) par terre durant 6 milles. Cette voie est la plus courte pour les personnes qui désirent arriver promptement, mais les grands vaisseaux ne sauraient la prendre ; ils sont obligés de faire le tour de la presqu'ile, c’est-à-dire 1000 milles, pour parvenir à l'entrée du Péloponèse : il ne leur est pas possible d'éviter ce détour. ? Il existe ici dans le ms. B'une lacune que nous essayons de remplir d’après les indications qui nous sont fournies par le même ms. p- 282 et 283, par le ms. À et par la version latine. 16. Feuillet 1 50 recto. ISTHME DE CORINTHE, Feuillet 150 verso. Feuillet 1 50 verso. 124 QUATRIÈME CLIMAT. Cette presqu'île est florissante, et l’on y compte à peu près cin- quante villes parmi lesquelles seize ou environ sont importantes et renommées. Il y a de plus nombre de bourgs et de villages, de cours d'eau, et une nombreuse population!. La première des villes de l’intérieur et sur le littoral est Corinthe e5,5, dont nous venons de parler. De cette ville à Poras («i,; on compte 30 milles. De Poras à Djentina aibis, 28 milles. De là à Nadjina? au=b, port considérable défendu par un château fort, 4o milles. De là à Batra o,54 (Patras ), promontoire où sont une église et une ville, 4o milles, De là au fort dit Arbat-Ablana &nbi &), près duquel une petite rivière a son embouchure, 12 milles. De ce fort à celui de Bend-Camales alla, 12 milles. De ce dernier lieu au cap Astalaria LKtui la distance manque. De la ville de Camales 4,23 ua à celle d’Arkadie 4as, qu'on écrit aussi Arcadie &sa5;i par un caf, 100 milles. Arcadie est une ville grande et peuplée où les navires abordent et d’où ils mettent à la voile. De là au port d’Irouda (Navarin), qui est très-vaste, 30 milles. De là à Motonia &5,ie (Modon), ville défendue par un fort qui domine la mer, 30 milles. De Modon à Nama xab (port Lambro), 12 milles. De là à Coronia &,,5 (Coron), petite ville avec un fort qui domine la mer, 28 milles. De Coron à Maïtha &ëL*, ville grande et peuplée, 20 milles. De Maïtha à Malaïa xWo, 24 milles. ! C’est par erreur sans doute que la version latine porte salicibus abunduns. Le texte dit seulement _4ï AE 9 ; ; ? Les auteurs de la version latine pensent qu'il s’agit ici d'Egine. * La version latine porte Mathia, le ms. B 8507 et indique une distance de 60 milles. Je suis porté à croire qu'il faut lire ici Maïna. QUATRIÈME SECTION. 125 Malaïa est aussi le nom d’un promontoire (Malée) à partir duquel la mer forme une courbure vers le nord. De là on peut apercevoir, par un temps clair, les montagnes de l'île de Crète u“b,3l. Ce passage, que doivent nécessairement franchir ceux qui veulent pénétrer dans la Romanie ou en sortir, a 60 milles de largeur. De Malaïa à el-Kedemona xssaffi (Lacédémone) on compte 56 milles. Lacédémone est une ville considérable et florissante située à 6 milles de la mer. De Lacédémone à Maliassa à (Monembasia), ville défendue par un château très-élevé qui domine la mer, d'où l’on aperçoit l'ile de Crète, à la distance de 90 (d’autres disent de 68) milles, 90 milles. De Maliassa à Gethuria x,5%> (Astros?), lieu distant d’en- viron 8 milles de la mer, 30 milles. De là à Argho s#$)) (Argos), lieu célèbre et beau paysage, 70 milles. De là à Anaboli bt (Napoli de Romanie), 90 (ou plutôt 9) milles. De là à Hadjiria &,,æ, jolie ville située dans une plaine sablonneuse, non loin du fort d’Achkala ASE (ye>, à la base d'un promontoire qui s'avance dans la mer sur un espace de 50 milles, et qui a 25 milles de largeur, 90 milles. De Hadjiria à la ville de Xxwwx Bendesia, par la route di- recte, 135 milles. Cette ville est située à 50 milles du cap Achkala Ai (mi, et dernier contrefort d’une montagne qui s'étend dans l'inté- rieur du Péloponèse sur un espace de 100 milles. De ce cap à Maliassa zoo (Monembasia), 280 milles. Entre les deux caps (dont les noms manquent) on compte 6 milles. De lentrée du détroit du Péloponèse à Bendesia, 45 milles. Ces diverses villes de la presqu'ile sont célèbres, et on y trouve Feuillet 1 50 verso, LACÉDEMONE. ARGOS. Feuillet 1 51 recto. 126 QUATRIÈME CLIMAT. Feuillet151 recto. des marchés permanents. Les villages et châteaux qui en dé- ILES DE L'ARCHIPEL pendent sont trèsnombreux ; les habitants (de ce pays) possèdent des navires de transport, mais ils ne communiquent avec le continent que par l'isthme de 6 milles dont nous avons déjà parlé. Du Péloponèse à l'ile de Crète (ml,51 on compte 80 milles. Cette île, grande, peuplée et fertile, contient diverses villes florissantes. Elle s'étend, en longueur, du couchant au levant, c'est-à-dire depuis le cap de l'Épée will wi, (capo Spada) jusqu’à l’autre cap qui regarde le levant, sur un espace de 350 milles. Les largeurs du cap de l'Épée et de l’autre cap (oppost) sont de 100 milles. Du cap de l'Épée au cap Tini! css vel, (Saint-Jean) on compte 3 journées (d’autres disent > journées et demie) de navigation. « Mais cette différence « d'évaluation provient de la différente marche des navires ainsi «que de la force ou de la faiblesse des vents. » Ainsi que nous venons de le dire, lile de Crète est considé- rable, et l'on y remarque, entre autres villes, celles qu'on nomme Rabdh el-Khandac GX Ga, (le bourg du Fossé?) et Rabdh el-Djobn: ai va» (le bourg du Fromage). Auprès de cette dernière il existe une mine d’or «et des jardins fruitiers: «On y fabrique d'excellents fromages, qu'on expédie dans les «autres pays. Les montagnes environnantes sont peuplées de «chèvres sauvages (ou de chamois). » L’étendue de l’île est, en longueur, de 12, et en largeur de 6 journées; et la distance qui la sépare de l'île de Chypre ww, située vers l'orient, est de 4 journées de navigation. Il faut compter au nombre des îles de Romanie (de l'Archipel) comprises dans la présente section, l'île de Barenbala xs, qui ! La version latine porte Thin. ? Une note inscrite en marge du ms. B nous apprend qu'on nommait ainsi la ville de Candie X,&XS à l'époque où nolre auteur écrivait. QUATRIÈME SECTION. 127 est déserte et qui gît à 5o milles du cap de Melassa &oWe dé- pendant du Péloponèse, et à 25 milles de l'île de Milo sw; le Péloponèse étant à l'occident et l’île de Milo à lorient de cette ile. De l'ile de Milo à celle de Bolinou ,àds (Polino), qui est habitée, 4 milles. De cette dernière à celle de Belicantra ki (Polycandro), située vers l’orient et habitée, 6 milles. De Polycandro à Nio 5, île habitée, fertile, où sont deux ports, 10 milles. Dans le voisinage, c’est-à-dire à 20 milles vers lorient de Nio, est l’île de Stanbalaia xaxtul (Stanpalia), qui a 12 milles de circonférence, est cultivée et peuplée, où lon trouve des Feuillet 151 recto. ressources, des bœufs et des moutons. De Stanpalia à Santorin taytis (Santorin), ile peuplée, 4 milles. De là au cap septentrional de l’île de Crète on compte 50 milles. De même du Péloponèse, c’est-à-dire du cap Skilia Lu (Scyllæum promontorium), à ile de Skilo JMKui (Skiro, l'an- cienne Scyros), dans la direction dif sud-est, 108 milles. «L'ile de Skiro est habitée; il y a même une jolie ville. » De là à l'ile de Bsara o)e, (Ipsara), qui est déserte, 5o milles. D'Tpsara à Khio 45 ?, ile grande, très-peuplée, et où il existe une jolie ville, 95 milles. De Khio 4% (Chios) à Samo ele, 35 milles. «Samo pee (Samos) est une île considérable, peuplée et «boisée, où l'on trouve des bœufs et des moutons. Il y a une «jolie ville. » On y recueille la gomme de mastiki wo, qui se mâche, et dont il se fait une grande consommation, tant dans les contrées voisines que dans les pays lointains. « Cette île est «très-giboyeuse. » " Au lieu de Pano. En général nous croyons devoir nous écarter des leçons qui sont ici fournies par la version latine. Feuillet 1 51 verso, F'euillet 15 r verso. 128 QUATRIÈME CLIMAT. De Samos à Laro »,Y (Lero), en se dirigeant vers le nord, 30 milles. Du cap du Péloponèse connu sous le nom d’Askalfa UK (ou Aksiloufa &shmwSf) à l'ile d’Andros sai, en se dirigeant vers l'orient, 12 milles. «Cette île est florissante et populeuse; vis-à-vis l'un des «caps d'Andros, à 4 milles de distance, on remarque l'ile de «Tino sx (l'ancienne Tenos); puis, à 3 milles de celle-ci, «celle de Mikoula Ye (Miconi), qui est d'une étendue plus «vaste que n’est l'ile de Tino, et où l’on voit une haute mon- «tagne, une jolie ville et des habitants. De Miconi à Dilo ,ks «(Délos), île de forme ronde, déserte, sans population, mais «possédant un port, » en se dirigeant vers lorient, 12 milles. De Délos à Naxia &wmis (Naxos), «ile considérable et peuplée «de Grecs .»,, qui y font paiître des bœufs et des moutons, » en se dirigeant vers le midi, 30 milles. De Naxia à Namorgho ,$,6 (Amorgos), «ile importante, très- «peuplée et où il y a beaucoup de bénéfices à faire, » 30 milles. « D'Amorgos à Laro , ,9 {Lero), île florissante et peuplée, dé- « fendue par un fort, 4 milles. » De là à Calmo 16 [l'ancienne Calymna), jolie ile, peuplée, avec un bon port, 4 milles. De là, en se dirigeant vers l'occident, à Koui &3$ (Cos), île également peuplée, avec un port, 20 milles. De là, en se dirigeant vers lorient, à Tisali Es (Nisari), île habitée, agréable et possédant un port où l’on est à l'abri de tous les vents, 24 milles. De Tisali où Nisali AS à l'île de Rhodes wwss,, située en face du golfe de Macri & il >=, on compte 100 milles. De Rhodes à l’île de Chypre wa=, dont, s'il plait à Dieu, nous traiterons ci-après, ainsi que de plusieurs autres, 3 jour- nées de navigation ou 300 milles. CINQUIÈME SECTION. 129 CINQUIÈME SECTION. Ile de Chypre. — Latakié ou Laodicée. — Antioche. — Adana. — Tarsous. — Alep. — Racca. — Malatia. La présente section contient la description de la partie de la mer de Syrie où sont les îles de Rhodes (w,, et de Chypre w»—+5, et celle de diverses contrées sur la côte septentrionale de cette mer, appartenant, soit aux chrétiens, soit aux musul- mans, jusqu’au point où se termine le littoral sur lequel on re- marque, parmi les dépendances de la Syrie, Antarsous (jusw,l51, Ladikié &55 Ni ( Laodicée!), Antakié &S5i (Antioche), Almassisa ñauali (lancienne Mopsuestia), Ain-Zarba &,; exe, Tarsous vu D, Kirkes yui,s (Kirkesia), Hamarnas (pb,+, Antalia l'in- cendiée &y&1 &glb:5i, Antalia la neuve äësXst ädlb5f, Batara 8,LL (Patara), el-Myra 6,4, le golfe de Macri Sy ys>, le fort d'Astroboli dsyiai ae; et dans l'intérieur du pays de Syrie, Famia &geb (Apamæa), le fort de Salamia &ku ue, Kinnesrin (y2>m45, el-Castel AR, Haleb ou Alep «4» (Beroë), Ressafa ëlo,, Racca &,l}, Rafeca &ÿl), Badjerwan 4j,,>L, el-Djeser kw, Munbedj ze, Mara’ch US, Saroudj y, Harran 4h, el-Roha Wii (l'ancienne Edesse), Hadeth «4, Samosate Li, Malatia &dke (l’ancienne Melitène), le fort ? Nous continuons de placer entre parenthèses ceux d'entre les noms de lieux appartenant à la géographie ancienne ou moderne dont la connaissance nous est acquise de la manière la plus probable. Si cette partie de notre travail est jugée digne de quelque approbation, c'est surtout aux travaux de d’Anville, de feu M. Rousseau et de M. le capitaine Callier qu'il convient de l’attribuer. Il. 17 Feuillet 1 51 verso, Feuillet 152 recto. Feuillet 152 recto. ILE DE CHYPRE, 130 QUATRIÈME CLIMAT. Mansour yyais ua, ZLabatra ë,bL,,, Djersoun you, el-Leïn «M, Bedandour , sai, Corra &,5 et Touleb JL. Comme il est de notre devoir de donner des notions précises sur ces diverses contrées, sur leurs limites et sur leurs chemins, ainsi que nous l'avons fait pour les autres précédemment, nous disons que l'ile de Chypre est d’une vaste étendue, puis- qu'elle embrasse un espace de 16 journées de chemin. Il y existe nombre de villages, de champs cultivés, de montagnes, de bois, de prairies et des mines de vitriol, substance d’où elle tire son nom et qu'on exporte, soit dans les pays circonvoisins, soit au : loin. Cette île contient trois villes, savoir : 1° el-Nimascun gel (Limasol), «jolie ville située dans la partie méridionale, «avec des marchés et de nombreux édifices; » 2° Lefcosia &xmii (Nicosia); 3° Kernebia «et Kalta &w,S et LUS « formant deux «villes agréables, avec bazars où l’on trouve toute sorte de pro- «visions, d'objets fabriqués et de marchandises. Le pays produit «beaucoup de miel. » De l'île de Chypre à Tripoli de Syrie ri web, on compte 2 journées de navigation, et à Djebelé &k= (Gabala), 1 journée et demie. Cette île fut, de temps «immémorial, renommée, tant à «cause de la fertilité de son territoire que par l'abondance des «ressources qu’elle présente. Le point du continent le plus voisin «du côté du nord est le fort de Kirkes (w5,5 (Cirrhus?), d’où «l’on aperçoit les montagnes de Chypre à la distance d'environ «70 milles. » À lorient de cette île est un golfe où se termine la mer de Syrie aux rivages de la province de ce nom, province dans laquelle sont situées les villes dont nous venons de donner la nomenclature. Antarsous (uow)la5i est une petite ville près de la mer, avec marchés et commerce assez étendu, à 8 milles de distance d’el-Marcab 5,5 (Castrum Merghatum), fort bâti sur une montagne de toute part inaccessible. D’el-Marcab à Balinas où Banias (lag (Apollonie de Syrie), «petite ville: si- = CINQUIÈME SECTION. 151 “tuée à 4 milles de la mer, bien peuplée, et dont les environs « produisent des fruits et des céréales en abondance, » 8 milles. De Balinas à Djebelé ä4æ (Gabala), «jolie petite ville bâtie «sur les bords de la mer et près la côte, » 10 milles. De là à Ladikié &aÿs9 (Latakié ou Laodicée), « ville florissante «et populeuse, offrant des ressources de toute espèce, bâtie sur «le bord de la mer, avec un joli port où peuvent mouiller les «navires et les bateaux,» 10 milles. De là à Herbadé #sb,s, « place forte, bien peuplée, et remar- «quable par l'industrie de ses habitants,» 18 milles. De Herbadé à Souaïdié &z%sw (Séleucie), entrepôt du com- merce d'Antakié &S li, sur le bord de la mer, 15 milles. D’Antakié &S lai (Antioche) au point de la côte où l’el-A'ssi &wædi (JOronte) a son embouchure dans la mer auprès de Souaï- dié, 12 milles. «Antakié &Sb5i (Antioche) est une ville peu considérable, «mais bâtie dans un site agréable et dans un pays fertile. Il n’en «est point, après Damas &ä+s, dont les environs et l'intérieur «présentent un plus riant aspect. Il y a quantité d'eaux courantes «qui rafraichissent les bazars, les rues et (même) les édifices, «un mur d'enceinte et des jardins. Ce mur, d’une solidité sur- «prenante et construit en pierres, entoure la ville ainsi que la «montagne sur laquelle s'élève Antioche, et ilembrasse dans son «enceinte des moulins, des jardins, des vergers et des promenades «charmantes. Les marchés de cette ville sont florissants, ses édi- «fices magnifiques, son industrie active, son commerce prospère, «ses ressources et ses productions bien connues. On y fabrique « de belles étoffes de couleur unie, et de plus les riches tissus de «soie moirée, les brocarts dits destouri &é5siws, isfahäni Slt, «et autres. » La ville est bâtie sur le fleuve à contours sinueux qu'on nomme {ici) el-Arbat LL,Yi, et dont la source est dans le territoire de Damas vers l’'embranchement de la route d’el-Boraiïd 17: Feuillet 1 52 recto, LATAKIÉ ou LAODICÉE. Feuillet 152 verso. ANTIOCHE. Feuillet 152 verso. 152 QUATRIÈME CLIMAT. Si. Il passe ensuite à Hems 2+- (Émesse), puis à Hama il et à Chaïzar 545 !, puis dans la partie méridionale d’Antioche, où il détourne son cours vers le midi, et, continuant de couler dans cette direction, il va se perdre dans la Méditerranée au midi de Souaïdié kgs. De cette dernière ville à la montagne formant le cap dit Ras el-Khanzir 481 wi, (ou du Porc) on compte 20 milles. Sur cette montagne il existe un grand monastère situé sur l'extrême limite de l'Arménie &4,Y) 5W et de la Syrie rl) sx. De ce lieu de difficile accès au fort de Rosous (uses) je (Rho- sus), bâti près d’une rivière qui coule exactement au-dessous du cap el-Khanzir, 10 milles. Du fort de Rosous que) Que à celui d'el-Tebnat «lux (des Pailles), «qui domine la mer, et auprès duquel on coupe les «bois de pins qu'on transporte ensuite dans le reste de la Syrie, » 15 milles. De là au fort d’el-Mathcab Sält (de la Vrille), 8 milles. De ce fort à la presqu’ile dite el-Boussa «di, 10 milles. De là au fort el-Mulawwen 4» (Coloré), 15 milles; Puis à Kirkes 4w5,5, « fort qui domine la mer, » 25 milles; Puis à Kirkous (w»5,45, fort du haut duquel on aperçoit les côtes de l'île de Chypre, 13 milles. Revenant sur nos pas, nous disons que, de la ville d’Antioche RS bi kate à Adana xsi on compte 3 journées. D'Antioche à Skanderoun 4y»X4 fui (Alexandrette), place forte bâtie sur le bord de la mer, auprès de laquelle sont beaucoup de palmiers ? et de champs cultivés et fertiles, 45 milles. De Skanderoun à Naias (li 5, 1 journée faible. De Naias à el-Massissa âauali, 1 journée ou A0 milles. ® La version latine porte Saiza. * HS» ASS Bi Es LES CITE * La version latine porte Cabas. CINQUIÈME SECTION. 155 El-Massissa porte en grec le nom de Mamestra s,xmele { Mop- pute: 52 verso. suestia). Cette ville est divisée en deux quartiers séparés l’un de l’autre par la rivière de Djeïhan Çksæ, «sur laquelle est un pont «en pierres. Le nom du premier de ces quartiers est al-Massissa «amell, et celui du second Kafrina lu,iS. On voit, aux en- «virons, des cultures contiguës et des jardins. » La rivière de Djeïhan js 45 (l'ancien Pyramus) prend sa Feuillet153 recto. source dans le pays de Roum ,.1i 5% (Asie mineure), coule auprès de Massissa, traverse ensuite le territoire du fort el-Mu- lawwen Go @a> (Mallus'}, puis se jette dans la Méditerranée. De Massissa à la mer on compte 12 milles; Et de cette ville à Ain Zarba &;, çyas (Anazarba), «pays qui «ressemble à el-Ghaur ,$4i (auprès de Damas), produisant des « fruits en abondance, très-agréable et très-productif, » 1 journée. « Adana äës! est une ville belle, florissante, industrieuse, com- ADANA. «merçante, fréquentée par les voyageurs, et située sur la rive « occidentale du Seïhan {,Lsw (l’ancien Saros), rivière moins con- «sidérable que le Djeïhan Qt, sur laquelle est un pont de «construction singulière et d’une grande longueur. Cette rivière «prend sa source dans le pays de Roum ei 5%. D’Adana à «Massissa, 1 journée. « De Massissa (comme ilvient d’être dit) à A’in Zarba, »1 journée. D’A’in Zarba à Antikié (ou Antioche), 2 journées; Et en prenant la direction du nord, d’Adana à Tarsous (ywsw,b, 1 journée. «Tarsous (ww,L est une ville considérable, renfermant deux TARSOUS. | «bazars construits en pierres, et très-commerçante. Entre cette «ville et la frontière de Roum il existe des montagnes entre- © On sait que les Orientaux arabisent ou turcisent volontiers les noms étrangers. J'ai cité, dans un précédent ouvrage, les mots Elegia, Harpassus, Tekhès. On peut y joindre Mallus, Anazarba , Zeugma, Resaina, transformés en Mulawwen, Ain-Zarba, Tchechmèh, Ras-A’in, qui ont tous des significations. Feuillet 1 53 recto, 134 QUATRIÈME CLIMAT. «coupées de fossés (pile Ciliciæ) qu'on dirait destinés à servir «de lignes de défense aux deux provinces !. De Tarsous à la nier «on compte 12 milles. » C’est là qu’on remarque le fort d’Arlach (#Y,1 (ou d’Avlach wY1), qui est l’entrepôt {du commerce) de Tarsous. De ce fort à Selevkia &5,hn (Séleucie) on compte 2 journées; Et de Selevkia à Antalia l’incendiée &5,41 ädl51, 4 milles ?. «Cette ville, actuellement peu habitée, était anciennement «florissante et très-peuplée. Elle est tombée en ruines, et la po- «pulation s’est transportée à Antalia la neuve £a di àlb51 (Sa- «talia), ville située à 2 journées de distance sur le sommet d’une «haute montagne. De 1à au havre dit Mina’l-mu’ta xl Le, qui «est très-beau , » 18 milles. De ce havre aux deux îles dites Chedoniat lé (Chelidoniæ insulæ) on compte 1 journée de navigation où 53 milles; la dis- tance qui sépare ces îles du continent est de 10 milles. De ces iles au golfe d’el-Falica ai 4, dont la profondeur est de 20 milles, et à l'extrémité duquel sont l'embouchure d’une grande rivière et le fort dit Hissn Dharsoua i,w,e (2 (Castel Rosso) (la distance manque). De l'extrémité du golfe d'el-Falica &ikdi 6» (Finika) à el- Mira &,4tt (Myra), 30 milles. C’est par là, et entre deux montagnes dites el-Caïcab Sail, dont la longueur est de 20 milles, que pénètrent les navires. De là à Batara 8,LL (Patara), ville située sur le continent, 20 milles. De cette ville au golfe de Macni &yiÙ us, qui fait face à l'île de Rhodes, en suivant les contours du rivage, 200 milles : et en ligne directe, 70 milles. ? Voici le texte de ce passage intéressant : Jr sy = CSS» Lis eee tt pu >> NT cu agite. ? Bien que tous les mss. portent 4 milles, je pense que c'est 4 Journées qu'a voulu dire notre auteur. CINQUIÈME SECTION. 155 De l'extrémité de ce golfe à Astroboli syiul, «petite ville « bien peuplée, sur le bord de la mer, » 5o milles. De là à Cachanchoun 4çéës, lieu situé sur la crête d’une montagne qui domine la mer, 120 milles. De là à Sam el ?, 50 milles. De Sam à Sourent es» w>, «monastère considérable habité «par des prêtres et par des religieux, » 50 milles. De là au port de Bost ss, 12 milles. Puis au fort de Mateli (4 b ?, «bâti sur le sommet d’une «colline à... milles de la mer, qui forme un golfe du même «nom,» 120 milles. De ce fort à l'embouchure du détroit d'Abydos ,#, ol ce gveli “, 100 milles. De là à Constantinople &xbibus, 3 journées de navigation. Reprenant notre itinéraire nous disons que, pour se rendre d'Antakic &S 5} (Antioche), ville célèbre ainsi que nous l'avons dit, à Racca x5,, on passe par Haleb 4 (Alep), c'est-à-dire que d'Antakié à Kinnesrin (5,45 on parcourt un espace de 4o milles. « Kinnesrin (,:,.35 est une ville qui donne son nom à une pro- «vince. Elle fut jadis entourée de fortes murailles qui furent « démolies à l'époque du meurtre de Hussein, fils d’Aly, par les «ordres de Yezid, fils de Moaviah; les vestiges (même) de ces «murailles ont aujourd'hui disparu. La ville, défendue par un «château fort, pourvue d’un marché commerçant, est située sur «les bords du Koïk 425 ou de la rivière d'Alep, qui, après avoir «coulé près de Kinnesrin, va se perdre dans un marais.» De Kinnesrin à Alep, 20 milles. ! Le ms. B porte LEE OS) et_alÿ: ? La version latine porte Makesa. 5 La distance manque dans nos deux manuscrits. * La version latüne porte ostium Andi, mais les manuscrits nous mettent à portée de rectifñer cette erreur. Feuillet 1 53 recto. Feuillet 153 verso, Feuillet 153 verso. HALEB ou ALEP, RACCA, 136 QUATRIÈME CLIMAT. « Haleb > (Alep), capitale de la province de Kinnesrin is Uurrmi 819), est une ville extrêmement peuplée, située sur la «grande route! de l'Irâc, de la Perse et du Khorasan, et ceinte «de murailles en pierres de couleur blanche. La rivière de Koïk “G», qui coule auprès d’une des portes?, est peu considérable; «mais au moyen d'aqueducs on a introduit ses eaux dans la ville «de manière à les faire couler dans les rues, dans les bazars et «(même) dans les maisons. Ces eaux sont employées à tous les «usages de la vie par les habitants. Le Koïk prend sa source au- « près d'un village qui s'appelle Sinab «uw (Seniab), à 6 milles «de Dabec G1s. Cette rivière parcourt, avant d'arriver à Alep, «un espace de 18 milles, passe ensuite à Kinnisrin, 20 milles; «Puis à Merdj el-Ahmar ,&9 +5, 12 milles. «Là elle se perd dans un marais. La totalité de son cours «embrasse un espace de 42 milles ‘. Dans la Cassaba d'Alep on «trouve une source d'excellente eau. » Pour se rendre d’Alep à Racca &5, on peut choisir entre deux routes dont l’une est celle qui passe par Naghoura 5,,#L, par Khochab &läs , par Balech (JL et par Dauser ,wss. « Racca, si- «tuée au milieu du pays de Modhar 22e, centre de communica- «tion pour les voyageurs et entrepôt de commerce, est une jolie «ville bâtie à lorient de l'Euphrate. Il y a des bazars, des mar- «chands, des fabricants, et ses habitants sont riches. » Capitale du pays de Modhar, ainsi que nous venons de le dire, elle s’appe- lait autrefois en grec Anikos (us ( Nicephorium). On compte au nombre des villes qui en dépendent Badjerwan vob, Harran Gi,=, el-Roha lei (l'ancienne Édesse), Saroudÿ 77», ee ae de NC * C'est la porte indiquée sous le nom de Djenainè, ou des Jardins, dans la carte dressée en 1818 par M. Rousseau. * Ce lieu porte aujourd’hui le nom de Merdj el-Sultan, ou la prairie du Prince. * En additionnant les nombres ci-dessus, on trouve 50 milles. CINQUIÈME SECTION. 137 Samosale Llisé, Ras-A’in as wh,, Kafar Touta Les LAS (le vil- lage des Müriers), Tel-Mouran ubse JS, el-Zaoui Gti, Nissibin waves (Nisibis), Aderma xe,5i et el-Ressafa ile 1. Quant à la route de Racca à Hems 4çe+ (ou Homs), elle est comme il suit: de Racca à el-Ressafa le), « lieu où les khalifes « Ommiades firent construire divers châteaux dont les environs «sont habités et couverts de villages, et où sont des marchés « florissants, » 24 milles. De là à Maragha &s1,4 !, « fort situé sur la limite du désert et « dont le territoire est sujet aux incursions des Arabes, » 24 milles. De Maragha à el-Castel Lui, 36 milles. De 1à à Salamia ak, «fort et petite ville sur la frontière du « désert, » 30 milles. De là à Hems 425 (ou Homs), « dont nous avons déjà parlé, » 24 milles ou 1 journée. La présente section comprend l’Euphrate Lis, fleuve célèbre qui est compté au nombre des six ? plus grands fleuves de l'uni- vers, lesquels sont le Nil Jui, le Dedjlé 4>s (le Tigre), le Frat LiHi (lEuphrate), le Mehran du Sind xxuli Wlp= (l'Indus), le Ganges imsdi, le Baghanoun de la Chine wall uw, et le Djeïhoun du Khorasan jus Go (FOxus). L'Euphrate prend sa source dans l'intérieur du pays de Roum (de l'Asie mineure), non loin de Cazala A5 et dans les mon- tagnes de Cali-Cala 55 db; poursuivant son cours dans ce pays, 1] passe à Kemkh =, puis auprès (à 2 milles) de Malatia à, puis à Samosate LL, où il commence à devenir navigable jus- qu'à Bagdad six; coulant vers le midi en déclinant un peu vers lorient, il se dirige vers Djarian Gb (ou Harian), vers le pont de Sandja àstu ku=, vers el-Pafeca äël), et vers Racca 45), qu'il laisse à l'orient. Il atteint ensuite Mohammedia RNL * Lat. 36° 15’, long. 56° 4o', d’après l'Euphrate et le Tigre de d’Anville. * Lisez sept. Te 1 8 Feuillet 153 verso. Feuillet 154 recto. Feuillet 154 recto. MALATIA. 138 QUATRIÈME CLIMAT. qu'il laisse à l'occident, el-Khalouca x), Kerkisia xuus,s { Cir- cesium), où s'opère sa jonction avec le Khabour ,,-11 (le Cha- boras); Rahabet-Malek JJ &4s,, Dalia dis (la Vigne), Ana äle (Anatho), Hit eus (Æiopolis), Anbar ,Lst, où est son confluent avec le lsa us, où il se rapproche de Bagdad sax; !, ville située sur les bords du Tigre. L'Euphrate descend ensuite à Ra- haba &>, à travers le désert, où il se divise en plusieurs branches dont l’une est celle qui passe à Sura-Sura ;<,<, la deuxième celle d’el-Cassr yaïli, la troisième celle de Soura |,,, et la qua- trième celle dé Koufa ä3,5. Ces diverses branches s’écoulent et se perdent ensuite dans les marais dits el-Batäïh zen. Malatia &abhe, place forte, « fut une ville considérable jusqu’à «l’époque des invasions romaines ; alors sa situation changea et «sa prospérité disparut. » Elle est située à 51 milles de SONDE Lu, «ville et château fort situés sur les bords de l'Euphrate, « dans la partie orientale d’une vallée qui s'étend le long de ce «fleuve. Les montagnes environnantes produisent en abondance «des noix, du raisin, et d’autres fruits d'hiver et d'été qui n’ont «pas de propriétaire. » I existe entre Samosate et Malatia une petite ville connue sous le nom de fort Mansour ypaie (ja=, « qui est jolie et renommée « par la fertilité des campagnes qui l’environnent; » elle est située à 1 Journée, C’està-dire à 22 milles de Samosate, à 30 milles de Malatia et à 15 milles de Zabatra à,b;; ?. La distance qui sépare Munbedj ais de Malatia est de 5 jour- nées; Et de Samosate, de 2 journées. «Munbedj gi (Hierapolis), ville considérable, située à 1 forte «journée de l’Euphrate, est entourée de murailles construites * Je traduis ainsi par conjecture. * Le ms. B porte 8b5;, mais c'est évidemment une erreur. CINQUIÈME SECTION. 139 «par les anciens Romains !. Il ÿ a des marchés bien fournis, un «commerce étendu, beaucoup de richesses, beaucoup d'approvi- «sionnements en tous genres.» Non loin de là est Sindja à», «petite ville bien peuplée, dans le voisinage de laquelle est un «pont construit en pierres de taille avec beaucoup d’art et beau- «coup de solidité; il est connu sous le nom de pont de Sindja «Xsu ju ?, el, sous le rapport de la grandeur, c'est l’un des plus «remarquables qu'il soit pessible de voir, car il embrasse toute «la largeur de l'Euphrate. » De Munbedj ge à Mara’ch was on compte 3 journées; C'est-à-dire de Munbedj à Hadeth &a>, 2 journées; Et de Hadeth à Mara’ch, 1 journée ; La distance qui sépare Munbedj aie de Haleb As (Alep) est la même, c'est-à-dire que de Munbedj à Coros 4w,s5 (Cirrhus) on compte 2 Journées; Et de Coros à Haleb, 1 journée. «Goros est un fort bâti sur une montagne qui fait partie de «la chaîne du Lekiam UN (ou du mont Taurus). » De Munbed}j gi à Malatia &le, 5 journées; Et à Samosate 3 journées (d’autres disent 2 journées). «De Samosate au fort Mansour ypaie çpa>, 1 forte journée. « Du fort Mansour à Hadeth &a>, 1 Journée. «De Haleb à Hems 425,» 5 journées; À Mara 5,=, dépendance de la province de Kinnesrin, 1 forte Journée. «Ce dernier lieu, qui se nomme Ma’rat:el-Na’man ubemll 5,xe, cest habité et peuplé. IL y a des édifices et des marchés; mais on «ne trouve, dans ses environs, ni eau courante, ni fontaine; la «majeure partie du pays est sablonneuse, et les habitants n'y boi- nl Se . Jo sy) sb ; : * Ontrouve,.en effet, dans la Table Théodosienne une station ad pontem Singæ, sur la route de Samosate à Zeugma (d'Anville, l'Euphrate.et le Tigre, p. 7). 18. Feuillet 1 54 recto. Feuillet 154 verso. Feuillet 1 54 verso. 140 QUATRIÈME CLIMAT. «vent que de l’eau du ciel. Cependant on y récolte quantité de « productions, et notamment des olives, du raisin, des figues, des «pistaches, des noix, etc. «Hadeth a et Mara’ch (se sont deux villes d'importance «à peu près égale; entourées de bonnes murailles, pourvues de «bazars, et fréquentées par les voyageurs qui y viennent à cause « des profits qu'offre le négoce. «D’Antakié XS(B51, dont il a déjà été fait mention, à Scande- «rounia äÿs)%ä%w (Alexandrette), on compte ho milles. « De même d’Antakié au fort de Baghras (ui,x (a2=, situé sur «la route de la frontière’, où est un menber (pour faire la khotba) “et une population nombreuse, en se dirigeant vers le nord, 12 «milles. « Le fort Arlas ww) u2æ, situé sur le littoral, est de bonne « défense. » La distance qui sépare le fort Baghras de Scanderounia kgs) (Alexandrette) est de 9 milles. « Les divers forts existant sur ce littoral dépendent de Souaïdié. «On se rend (d’abord) à Naias lus (l’ancienne Issus), puis à el- «Mathcab cit, puis à la rivière d’el-Massissa, puis à celle «d'Adana, puis à Tarsous, lieux qui sont tous situés sur le rivage «de la mer. « De Scanderounia 5 ,Xxw à Naias (nl, 1 faible journée. « De Naïas, par terre, à el-Härounia äiss D), 15 milles. « D'el-Harounia à Mara’ch (ss, place forte sur la frontière du «Djeziré 8,3, (ou de la Mésopotamie), 1 forte journée. « De Naias à el-Massisa, 1 forte journée: « D'el-Massisa à A’in-Zarba x, Gas, 1 Journée. «D'el-Massisa à Adana, 1 journée. «D’Adana à Tarsous juew,b, 1 journée. «De Tarsous à el-Djouzat «1,1, 1 forte journée. ! Baqras Calé'si est. en effet, d’après la carte de M. Rousseau, un fort bat sur le revers oriental de l'Amanus. CINQUIÈME SECTION. 141 « El-Harounia ëws)Ui est un petit bourg sur l’une des branches «de la chaîne du Lekiam (du mont Taurus). Il fut construit par «les ordres du khalife Haroun el-Rechid. Nous traiterons de Bag- « dad et du reste de la Mésopotamie dans la section suivante. » Feuille{1 54 verso. Feuillet 1 54 verso. DJEZIRE. Feuillet 155 recto. 142 QUATRIÈME CLIMAT. SIXIÈME SECTION. Djeziré ou Mésopotamie. — Anbar. — Haditha. — Mossoul. — Nissibin ou Nisibis. —ÂAmid.— Roha.— Trâc.—Bagdad.— Holwan.— Modaïin.— Djebal.— Hamadan. © — Reï. — Cazwin. — Ispahan. — Maragha. — Ardebil. Les contrées décrites dans la présente section sont : la majeure partie du Djeziré 5,:,41 (ou de la Mésopotamie), une partie de l'Arménie zwei, une partie de l’Adherbaïdjan çlsu,st, et le Behlous (ls, également connu sous le nom d’el-Djebal JU41 1. On entend par Djeziré le pays compris entre le Tigre As et l'Euphrate Lis, et les villes (principales) de ce pays sont : Racca à3,, Rafeca &isi,, Khabouca als, Badjerwan jhs>æb, A’rban wb>s, Sokn’ el-A’bbas (audi çGfw, Thalban ÇWL, Tankir JA, Mohammedia &x&i, Kerkisia Rw5ys, el-Rahaba à), Dalia Aa}, na äle, Hitexxs, Zab ©}, Anbar 531, Sura-Sura ,& , el-Cassr jai, Soura lys, Koufa 25,5, Maksin (Ste (Machusa), Sindjar Lsts, Hadhar ,241, Mossoul Les, Beled ak, Djeziret ebn-O’mar ,5 (pi 8,5, Barca’ïid xs, Adrama &e,st, Nissibin wwe, Ras el-A’in çxel qui,, Mardin ssl, Roha Ls,i, Harran ob; Saroudj zoyw, Djarian Gb, Djarnis Las,=?, Batri cb, Hini >, Amid f, Nikoua 1,ix 5, Calsabour lus, Kerdi Tamidi cab 55, Ma’laïatha &lee, Souc el-Ahad > Go (le marché du dimanche), Haditha xs, Sor kw et Barama LUE Toutes ces villes sont comprises dans le Djeziré; quant à celles qui dépendent de lIrâc, ce sont: Tharthar 5,5, Zoura js, 1: Ou le Curdistan persan (Malte-Brun, Précis de la Géogr. univ. t. III, p. 243). * La version latine porte Harian et Harbas. * La version latine porte Benbu. SIXIÈME SECTION. 145 Sorra-Men-Ra’ &i, cp (littéral. lætatus fuit qui vidit), A’lab Xe, Djarit eu, 1, O’kbara LUfe, Bagdad sit, Djeïloun oh, Rauhale., si, NAoan vla, Djardjaïa LL, et Dodjail Xa=s. Du Djebal Ju dépendent Daskara 8 %us, Khanekin aile, Cassr-Chirin jpysë 25, Chirwân Yismaë, Saïmara ë4e, Car- masin (çywwle,s, Daïnour ,,%5, Zouzan 4h5s; (ou, d’après la version latine, Rudhan),Kerdj 4 ,S et Diawend a,Ls; du Behlous «ss? Raï y, Ispahan vue, Hamadan 4ja$, Nehawend dsl, Muhurdja-Foundouk si Le, Masendan sixiule?, Cazwin (555 et la Cité bénie dub àvae; du Deïlem hs, Abher ,4 ;, Zendjan ut£) (ou plutôt Zenghian), El-bir yat, Tilasan ÇLuMbL, Deilem ls , Amolt Ki, Saria &,lw, Mamithir del et Thamesa xL. Enfin dans l'Arménie sont compris Tebriz 5345 °, Berda’ xss (Berde), Djanda 5xi=, Salmas «Re et Khoï ++, pays qui tous sont peuplés et couverts de villes florissantes, et dont nous donnerons une description détaillée d'après la méthode que nous avons suivie dans le présent ouvrage, s'il plait à Dieu. Nous disons donc que le Djeziré 5,:;41 est le pays situé entre le Tigre et l'Euphrate qui comprend, dans ses limites, le Diar Rebra &xw, pLs et le Modhar ,2+. « L'Euphrate prend sa source «dans le pays de Roum .,,1 sw, (FAsie mineure), ainsi que nous «lavons déjà dit; ce fleuve arrose diverses contrées dont nous «avons donné la description, et d’autres dont il nous reste à «parler. » Nous donnerons d’abord l'itinéraire de Bagdad à Racca, en se dirigeant vers l'occident. * La version latine porte Harib et Hailun. * Notre auteur vient de dire que le Djebal et le Behlous ne forment qu'une seule et même contrée. Il les distingue ici apparemment pour spécialiser ce qu'il veut dire des lieux compris dans chacune des deux circonscriptions. * La version latine porte Masebadan. * La version latine porte Ahela. * Les mss. portent Naziz, la version latine Nariz; mais c'est évidemment par erreur. Feuillet 155 recto. Feuillet 155 recto. ANPAR Feuillet: 55 verso. 144 QUATRIEME CLIMAT. De Bagdad à Seldjin çsaw, 12 journées. De là à Anbar ,w5%i, 24 journées. «Anbar est une petite ville bien peuplée, avec un marché, des « fabriques, et dont les environs produisent beaucoup de fruits. “Elle est située auprès de l'entrée du canal d'Tsa sus 45, «(ou de Jésus). En effet, dans les temps anciens, les eaux de «l'Euphrate ne parvenaient point du tout au Tigre, mais elles se «perdaient entièrement dans les marais. À l’époque de lisla- «misme on creusa le canal d'Psa, afin de pouvoir, par ce moyen, «arriver à Bagdad; maintenant c’est une rivière considérable sur “laquelle des navires flottent jusqu'à Bagdad ”. » D'Anbar ,ll à Zab of, « ville florissante entourée de villages «et de vastes jardins,» 21 milles. De Zab à Hit us, «ville fortifiée et des plus peuplées, à «l'occident de l'Euphrate,» et dont la situation correspond à celle de Tekrit e,$%, ville située dans la partie septentrionale de lrâc et à l'occident du Tigre, 36 milles. De Hit à Nawsia &aw.b?, petite ville bien peuplée, environnée «de jardins qui produisent des fruits et toutes choses en abon- « dance, » et située dans une île {lisez une presqu'ile) formée par l'Euphrate, 21 milles. De Nawsia à Rasa à li 5, lieu situé à une certaine distance de ce fleuve, 21 milles. De Rasa à A’nat &s, «petite ville au milieu de l’Euphrate, ? Ce passage nous paraissant assez curieux, nous croyons devoir en donner le texte: Léls % y => ait dj Li, olxo Jus J ul) Ci Lo Oo 2x] OVER nat sl UN FN We DS Jui ol usS «bal ( Uasie 4 4 Be 8 74e Dé ol pig Shaun de = ve 5 * La carte de d'Anville porte Naüsa. * La version latine porte Dasa ou Vasa; le ms. B, EST SIXIÈME SECTION. 145 «et entourée par les eaux de ce fleuve, avec marchés, fabriques, «etc.» 21 milles. D'A’nat à Dalia äis, petite ville sur la rive occidentale de l'Euphrate, 21 milles. De Dalia à Rahabé-Malek ben-Taouk 65L (> de >), ville florissante et peuplée, située sur les bords et à l’orient de l'Eu- phrate, «ceinte de murailles en terre, pourvue de marchés, «ornée d'édifices, etc.» 30 milles. De là à Khabour #12 (Chaboras), en suivant les détours du fleuve, 2 journées. «Khabour ,L& est une ville petite, mais très-agréable, située «sur les bords de l’Euphrate. Elle est environnée de jardins et «de vergers produisant beaucoup de fruits. De là à Khabouca «&%ls, qu'on nomme aussi Khalouca ël&, petite ville avec «marché fréquenté, faisant un assez bon commerce, » 2 journées. De Khabouca à Racca &5,, « dont nous avons donné la des- «cription et dont nous avons fait connaître l’état actuel, » 2 jour- nées. La distance qui sépare Bagdad de Racca est donc de 15 jour- nées, mais 1l existe une autre route, par le désert, qui n’est que de 10 ou environ. La voici: sortant de Bagdad vous vous rendez à Nawsa xwb; là vous quittez l'Euphrate en vous diri- geant par la droite et à l’orient de ce fleuve à travers le désert, vous parvenez à Rasa x, où Wasa xws, 21 milles. De là à Adjima à4£, 18 milles; Puis à Tehenié &as, par le désert, 36 milles: Puis à Doraki &,s, 18 milles; À el-Fardha &e,ui (ou lEntrepôt), 18 milles. À Wadrl-Seba’ -ludi si, (ou la vallée des Lions) 15 milles; « Au canal de Beni-Djoumah = > &=, 1 milles; Aux montagnes de Kerkisia Luus,5 Ju, 21 milles; A la rivière de Sa’id Dar y, 24 milles; I. 19 Feuillet 155 verso. Feuillet 1 55 verso. Feuillet 156 recto. 146 QUATRIÈME CLIMAT. À Djerdan wls>À, 42 milles; À el-Mabrak d,se, 33 milles; À Racca, 24 milles. Le total de cet itinéraire se monte à 372 milles. I existe une troisième route de Bagdad à Racca, en passant par Mossoul Je. On se rend d’abord à Tharthar ,6,$, «l’une «des dépendances de Tekrit ev,,$ J\gt +.» De Tharthar à O’kbara Ke, «petite ville sur la rive orientale du Tigre,» on compte 12 milles. D'O’kbara j,4£s à Badjesa mb, 9 milles. De la à Cadesia &wslüf, “lieu où lon fabrique le verre dit «de lIrâc, et qui est marqué du nom de cette province ?, » 21 milles. De Cadesia à Sorra-men-Ra (hs &+ y», 9 milles. «Cette dernière ville fut fondée par le khalife el-Mansour, « fils d’Abbas. Elle est entièrement ruinée, maïs on y voit encore «divers châteaux, des villages, des troupeaux, et même il s’y «tient des marchés où l’on vend du fruit et où il est possible «de renouveler ses provisions. » De Sorra-men-Ra à Karkh 3,5, «petite ville bien peuplée, «à lorient du Tigre,» 6 milles. De Karkh à Halitha ak=, «gros bourg, » 18 milles. De là à Senn GG» (Cæne), « petite ville entourée de fortes «murailles, » auprès de laquelle le petit Zab ;22Y) Gi ( Zabus minor) se jette dans le Tigre, 15 milles. La distance qui sépare Senn de Tekrit est de Ao milles, et de Medinet el-Bewareh } jai &ise de 12 milles. « Cette der- «nière est bâtie sur les bords et à l’occident du petit Zab, «vers son embouchure, à la distance d’un jet de flèche de Senn. * En admettant (chose assez vraisemblable) que la distance de Bagdad à Nawasa est de 86 milles, le calcul de notre auteur est exact. * Le texte porte a DETE SIXIÈME SECTION. 147 «Elle est comptée au nombre des dépendances de Djeziré (de «la Mésopotamie) et du Modhar. » De Senn à Haditha x on compte 36 milles. « Haditha est une ville florissante où l’on peut se procurer «des grains et toutes choses en abondance. » Elle est bâtie sur la rive orientale du Tigre et auprès du confluent du grand Zab Di &lyf, à la distance de 10 milles de la montagne de Barama Wk 7, Sur les bords du Zab et non loin de cette montagne est la ville de Djeiloun 4h ? (Aloni), ville très-jolie, très-agréable et très-fortifiée. Sur le Zab (même) et du côté de l'Arménie est la ville de Rauha L>s, 5. Les deux Zab sont deux grandes rivières qui, st'elles étaient réunies, formeraient un volume d’eau égal ou même supérieur à la moitié de celui du Tigre *. De Haditha aa à Beni-Tamian 4e çb, 21 milles; Puis à Tekrit eu,$, 21 milles. Tekrit eu,$, l'une des dépendances de Mossoul Jess, est située à l'occident du Tigre As, vis-à-vis de Hadher = (Hatra), ville agréable sur la rivière de Thirthar 6,5 ré? dans le désert. « Les habitants de Tekrit sont pour la plupart chré- «tiens; les édifices y sont construits en plâtre et en briques. » C'est auprès de là qu'a lieu la dérivation du Dodjail Ms, qui découle du Tigre, arrose les campagnes de Tekrit, puis celles de Sorra-Men-Ra (3, t+ y et aboutit ensuite auprès de Bagdad. * La version latine dit Carema. * La carte de d’Anville porte Ghilon. * Lat. 37°, long. 62° 25", d'après d’Anville. * Notre illustre géographe s'exprime en ces termes dans son mémoire sur le Tigre et l'Euphrate, p. 90 : «Il y a quelque défaut dans la traduction de l'Édrisi ou il se «trompe lui-même dans la VE partie du 1v° climat, en disant que les deux Zab lorsqu'ils «se joignent, quando in unum coalescunt, égalent et surpassent même la moitié du « Tigre. » D'Anville a raison, et il suffit de jeter les yeux sur le texte pour voir ce que notre auteur a voulu dire réellement: le Least 181 Lale us ALI A vale os ob, 19. Feuillet 156 recto. HADITHA. Feuillet 1 56 recto, MOSSOUL. 148 QUATRIÈME CLIMAT. Le voyageur qui désire se rendre de Tekrit à Racca x, par le désert et par le Diar Rabia’ &xw, js a 9 journées de chemin à faire; celui qui veut aller (de Tekrit) à Mossoul, par le Tigre, n'en a que deux faibles. Mossoul kese est une ville sise sur la rive occidentale du Tigre, «dans un terrain fertile et sous un climat tempéré. Les habitants «boivent les eaux de ce fleuve. Il y à une rivière qui traverse «cette ville par le milieu, et dont les eaux sont d'environ «60 coudées plus basses que la surface du sol. Les jardins (de «Mossoul) sont peu nombreux, mais les villages et les champs «cultivés aux environs sont considérables. La ville est bâtie en «plâtre et en pierres. Son territoire et ses dépendances sont ctrès-vastes. On y remarque, entre autres, Niniva hi !, ville «antique où l’on voit des vestiges d'anciens monuments, où fut «envoyé (le prophète) Jonas, fils de Sa, ainsi que le rapportent «les Écritures, » et qui est située à lorient du Tigre, vis-à-vis de Mossoul. Le territoire (de Ninive) confine avec celui de el- Merd; ext (la Prairie), qui est également très-vaste et où l’on trouve une ville connue sous le nom de Souc el-Ahad x> 31 (ou «(ou le marché du Dimanche), où viennent les Kurdes à cer- «taines époques précises et convenues. Cette ville est fortifiée «et bâtie parallèlement à une haute montagne.» Dans le voi- sinage de ce lieu est Kafar Ara Gi 9, ville habitée par des «chrétiens et par des musulmans. Les premiers sont connus «sous la dénomination de chahardjé àè>)4#.» Il existe entre Kafar A’ra et Souc el-Ahad deux districts nommés, l’un le grand Zab ff si, et l'autre Harra o,>, dont les territoires produisent du froment en quantité. Fanda jb et el-Berenda 1x; sont deux gros bourgs voisins l’un de l’autre, situés à l'orient du Tigre et remarquables par leurs fabriques ainsi que par leur richesse. * C'est à tort que les auteurs de la version latine ont écrit Lino. Nos deux manus- crits sont d'accord et portent Jyhas. SIXIÈME SECTION. 149 Le district de Khabour ,,\& comprend plusieurs villes et de vastes dépendances !. Il est voisin de celui de Sindjar sis et touche aux montagnes. Quant à Ma’lia Lee et à Calsabour »#lks, ce sont (également) deux cantons très-fertiles. Au-dessus de Mossoul, et comme cette ville, sur la rive occi- dentale du Tigre, à 21 milles de distance, est la ville de Beled Xb, «renommée par la fertilité de ses champs, où il n’y a pas « (cependant) d’eau courante autre que celle du fleuve, dont les «habitants se servent, soit pour leur boisson, soit pour tout “autre usage. » De là à Sindjar st on compte 21 milles. Sindjar est situé à l'occident dans le désert et au pied d’une montagne. « On y trouve de l’eau, et tout autour sont des vil- «lages. Cette ville est ceinte de murs en pierre très-solides. On «y recueille des fruits en abondance?» Auprès de là coule le Hawali 4,=, rivière qui vient du Diar Rebia’, &ew, js, « etsur les bords de laquelle résident des Arabes «qui possèdent des troupeaux, des vignobles et des habitations « fixes.» Auprès, c'est-à-dire à 18 milles du Hawali 4,=, à 36 milles de Beled &k, et à 47 milles de Nissibin çmaues (Nisi- bis), est la ville de Barca’ïid ax. Celui qui veut se rendre de Mossoul à Nissibin doit passer d’abord par Beled ak, 21 milles; Puis par Baghina lux, , 18 milles; Par Barcaïid xxx5,, 18 milles; Par Adrama %s,sl, 18 milles; Par Tel Ferasa &ul,s J55, 15 milles. De là à Nissibin çpaues on compte 12 milles. «Barca'ïid & 4x5, est une ville considérable, jolie, où l'on * Voici le texte : Aruls Jef, Bt gore 285 pl 5 lu,. 2 Fi Ai D £. La version latine porte Nedasa, mais nos deux manuscrits sont d'accord. Feuillet 156 recto. Feuillet 156 verso. 150 QUATRIÈME CLIMAT. Feuillet156 verso, «trouve beaucoup de ressources et qui est habitée par une NISSIBIN ou NISIBIS. «peuplade de la tribu de Taghlib hé qe er. Adrama xe,si est «également une ville assez importante et bien bâtie.» Kafar Touta Ls5 ,4S (le village des Müriers) se fait remarquer par la fertilité de ses champs et par la beauté de sa situation. Ras el- Ain ed) wi, est une ville considérable, où l'on voit près de trois cents sources, environnées de grillages en fer pour qu'on ne puisse y tomber. Ces eaux forment la source du Khabour >»\& (Chaboras), rivière qui va se jeter dans l'Euphrate auprès de Kirkesia Lus,ill, sur les bords de laquelle les habitants de Ras-el-A'in çwxli wi, possèdent de nombreuses dépendances, et entre autres A’rban 4çb,s, jolie ville située à 4 journées de Kir- kesia. Entre A’rban et Khabouca x5,,l& on voit à peu de distance des bords du Khabour diverses villes, et particulièrement auprès d'Arban, Thalban ÇLAL, Hasania äxims, Belban ds (ou Belian) et O’beïdia äsauaeli. « Tout ce pays est en proie aux «incursions des nomades, et, quoique les villes soient entourées «de murailles, cependant leurs habitants sont souvent obligés « de se réfugier dans des cavernes. Mais, pour revenir à Nissibin ‘exam (Nisibis), nous disons que cette ville, l'une des dépen- «dances du Diar Rebia’ äxw, js, est grande, bâtie dans une «plaine et entourée de fortes murailles; qu’elle possède des «marchés florissants, des lieux de rendez-vous pour le com- «merce; qu'il y a de industrie, et notamment des fabriques de “belles étoffes, et de l’eau en abondance. La principale source «de ces eaux surgit d'une gorge de montagnes qu’on appelle el- « Wasa LH. C'est un site des plus agréables. De là les eaux se «répandent dans les jardins, dans les champs et dans la plu- «part des édifices et des maisons de Nissibin. Tout autour, et «à une grande distance de cette ville, il y a de vastes territoires, «de jolis villages, de fertiles collines où abondent les céréales «et les troupeaux. On y rencontre (aussi) des scorpions dont SIXIÈME SECTION. 151 «la piqüre est mortelle. Non loin de Nissibin est la montagne «de Mardin (55; M, dont la hauteur, depuis la surface « du sol jusqu’au sommet, est d'environ 6 milles. Sur le sommet, « Hamdan, fils de Hassan, fit construire un château qui porte «le nom d’el-Bâc &Uli, et qui, tant à cause de la solidité de sa «construction que de la situation des lieux, est imprenable. «On trouve dans cette montagne de très-beau cristal de roche «g=; sis, qu'on transporte dans tout le Djeziré;» on y trouve aussi beaucoup de serpents dont la morsure est mor- telle. On compte au nombre des cantons du Diar Rebia’: Nissibin eauss, Arzen 453), Amid &xi, Ras el-A’in çnxi çul,, Meïa-Fare- kin ex5yblte, Bagherbaïa LL,éb, Beled ak, Sindjar sw, Farda s°y5, Barida Fab et Thour A’bdin (sous »b. De Nissibin à Dara is, «jolie petite ville environnée de champs cultivés, » on compte 15 milles. De là à Kafar Touta Lys ,&S, 21 milles. De Kafar Touta à Khabour 12, 15 milles; Puis au fort de Maslema ke je=, 18 milles: À Badjerwan jisyæb, «petite ville bien peuplée, avec bazar, «où lon fait quelque commerce; » 21 milles; Et à Racca x5,), 9 milles. «Le fort de Maslema ke Ge fut construit par un per- vsonnage de ce nom, fils d'Abdalmelik, fils de Merwan, sur une “colline dite Tel beni-Senan 4üw «y J5. On n’y boit que de « l’eau de pluie. La ville de Tel beni-Senan ju qe JS kate est «peu considérable, ceinte de murs en pierres et à la distance « d’une journée de Ras el-A’in ç»xi quh,. » L’itinéraire de Nissibin à Amid est comme il suit : De Nissibin à Dara 1,5, 15 milles. De là à Cassr ebn-Bareï : ,k (2h m5, 39 milles; Puis à Tel Toura’a &s,5 X5, 18 milles; Feuillet 1 56 verso. Feuillet 157 recto. Feuillet 1 57 recto. AMID, ROHA. 152 QUATRIÈME CLIMAT. Et à Amid ai, 21 milles. « Amid al ! est une belle ville, bâtie sur une éminence, à «l'occident du Tigre, à la hauteur d'environ 100 brasses. Elle «est entourée de murailles construites en pierres meulières, «de couleur noire, et de beaucoup d'arbres. Dans l'intérieur «de la ville on voit de l’eau courante et même des moulins, «des bosquets et des jardins. » On passe ensuite le Tigre et on arrive en 2 journées à Meïa- Farekin çx-5,klue, ville qui est comptée par quelques personnes au nombre des dépendances de l'Arménie, et par d’autres au nombre des villes du Djeziré. « Située à 2 journées à l’orient «du Tigre, Meïa-Farekin est une ville considérable, belle et «forte, située dans une gorge de montagnes?. On y fabrique «des cordages qui égalent, s'ils ne surpassent en qualité, ceux «de Salmas, et de plus des mouchoirs, des i’raz ($i,s et des «voiles de lin dits sabaniat cu. Pour aller d’Amid à Racca on prend à droite, et d’abord d'Amid à Samosate on parcourt 70 milles °. De Samosate à Tel Mouran 4,5 J5, 15 milles ; De là à Djarian 4, «jolie petite ville, » 18 milles; Puis à Tame’ada tslæob, 15 milles; Au fort Djallab &k> (je, 21 milles; À Roha Ws,}, 12 milles. «Roha Lai ‘ est une ville de moyenne grandeur, située dans «un territoire qui touche à celui de Harran 4i,=. La majeure ! L'ancienne Amida, plus connue aujourd'hui sous le nom de Diar-bekir. ? C'est ainsi, du moins, que j'entends Ru yaua= à: $ Je ne comprends pas trop, je l'avoue, pourquoi ce détour par Samosate. Ou la carte de d’Anville est inexacte, ou notre auteur a voulu donner l'itinéraire suivi par les caravanes seulement. Dans tous les cas c'est un point à vérifier par les per- sonnes qui, dans l'avenir, voudront bien éclaircir par leurs recherches les nombreuses obscurités que présente le texte de notre auteur. * Aujourd'hui Orfa, l'ancienne Édesse. SIXIÈME SECTION. 153 «partie de la population se compose de chrétiens, et l’on y voit «plus de deux cents églises, couvents ou lieux habités par des «religieux. Il ÿ a même une église, qui est la plus considérable «d'entre celles des chrétiens, où l’on conservait le suaire! du «seigneur Messie; mais le roi des Romains (l'empereur de Cons- «tantinople) le prit aux habitants de Roha, et leur accorda (en « échange) une trêve perpétuelle. » De là on se rend à Harran 4l=, 12 milles. «Harran Qi= est la ville (principale) des Sabéens; ils y «possèdent une colline sur laquelle est un oratoire qu'ils vé- «nèrent beaucoup et dont ils attribuent la fondation à Abraham, «sur qui soit le salut! C’est un très-beau pays, cependant l’eau «et les arbres y sont rares. Divers villages et habitations en «dépendent. Harran est située dans une plaine entourée de «hautes montagnes, qui s'étendent sur un espace de 2 journées «de distance. » De là à Nadjera },æb (ou Badjera 1,æL), 12 milles; Puis à Badjerwan jisyæb, 21 milles; Et à Racca &5,, 9 milles. ITINÉRAIRE DE MOSSOUL À AMID. De Mossoul Jws+ à Beled ak, soit par terre, soit par le Tigre, 21 milles. De Beled à Djeziret ebn-O’mar ;# (1 ë8,:5=, 69 milles. «Djeziret ebn-O’mar (Zabdicena) est une petite ville où il y «a des arbres et de l’eau courante, et environnée de murs. C’est «un entrepôt du commerce de l'Arménie ou du pays des Ar- «méniens, de Meïa-Farekin et d’Arzen, et c’est là que s'arrêtent «les navires chargés de marchandises pour Mossoul. » Ce lieu ? C'est ainsi que je crois devoir traduire le mot mandil, dont dérivent les mots man- tille, mante, manteau, etc. IT. 20 Feuiliet157 recto. Feuillet 157 verso. Feuillet157 verso. 154 QUATRIÈME CLIMAT. est adossé à la chaîne des montagnes de lemanin (wie, de Masourin (y25»wl et de Calsabour ,,;Lu&, dont fait partie le mont Aldjoudi 5,1, qui touche à Amid &i du côté de la frontière. Le mont lemanin est le même que l'Aldjoudi, sur lequel s'arrêta l'arche, je veux dire l'arche de Noé, sur qui soit le salut! De Djeziret (ebn-O’mar) vous vous rendez à l’em- bouchure de la rivière de Soraith L, ,», qui se compose de deux affluents provenant des montagnes de Barema L,b, se réunis- sant auprès du Tigre et déchargeant ensuite leurs eaux dans ce fleuve. Sur les bords de cette rivière est la ville de Tel JS wo. Du lieu où se joignent ces deux affluents à l’em- bouchure de la rivière de Barema (la distance manque). Cette rivière, qui est considérable, a sa source dans l'Arménie et se décharge dans le Tigre, à lorient de ce fleuve. De cette rivière à Natira &yab5!, «petite ville à l'occident du Tigre » (la distance manque); Et de 1à à Amid (la distance manque); En sorte que la distance (totale) d’Amid à Djeziret ebn-O’mar est de 3 journées. ITINÉRAIRE DE BELED À RACCA. De Beled à Tel el-Khaïr ,« J5, en se dirigeant vers l’occi- dent, 15 milles: Puis à Sindjar st, 21 milles; À A'in el-Djebal JL 4 2 45 (la source des Montagnes), 15 milles; A Sikket el-A’bbas (alex «=, sur le Khabour ,, ls, 21 milles; À el-Nahareïn Gi, sur la même rivière, 15 milles; À Maksin çmSl, sur la même rivière, 18 milles; * La version latine porte Matira. SIXIÈME SECTION. 155 À Kerkisia uwmas,s, sur l’'Euphrate et sur le Khabour, 21 milles. De Kerkisia à Racca, 4 journées. Racca 5, et Rafeca äël, sont deux villes qui, quoique conti- guës (en apparence), sont cependant séparées (en réalité) par un grand nombre de coudées d'intervalle. « Chacune d'elles «possède une grande mosquée, des édifices, des villages et de « l'eau en abonaance. » D'Amid à Samosate on compte 3 journées. De Samosate à Nissibin, 90 milles. De Nissibin à Ras el-A’in, 3 journées. De Ras el-A’in à Racca, 4 Journées. De Ras el-A’in à Harran, 3 journées. De Harran à Racca, 3 journées. De Harran au pont de Munbedj, 2 journées ; Et de Roha à Samosate, 3 Journées. Saroudj Z»>» est une ville dépendante du Diar Modhar ;Ls Vé=}; ses environs abondent en fruits; elle est située au nord de la route de Harran au pont de Munbed}j, à une journée de distance de Harran. Voilà tout ce que contient le Djeziré &,:;=— (ou la Mésopotamie) en fait de pays connus et de résidences remarquables. Quant à lIrâc Glks%, il s'étend en longueur depuis Tekrit en 5 jusqu’à A'badan (ste, à l'entrée du golfe Persique, et en largeur depuis Cadesia &xusb jusqu'à Koufa &S, Bagdad sis; et Elwan Qh4=. Du côté de Wasit LA, cette largeur s'étend presque depuis Kathib ais, Corcoub e5,5 et Bassora ou jus- qu'à Haï 3. La distance qui sépare Tekrit de la mer, du côté de lorient, peut être évaluée à un mois de route, et en revenant de la mer vers l'occident, par une ligne courbe, à un pareil intervalle. * Le texte porte ,a2.0 Jbs Re pop mais je ne crois pas que À is 0 signifie ici metropolis, comme l'ont pensé les auteurs de la version latine. 20. Feuillet 157 verso, IRÂC. Feuillet 158 recto, Feuillet 158 recto. BAGDAD. 156 QUATRIÈME CLIMAT. De Bagdad à Sorra-Men-Ra &h, es y» on compte 3 journées. De Sorra-Men-Ra à Tekrit, 2 journées. De Bagdad à Koufa, à journées. De Koufa à Cadesia, 3 journées. De Bagdad à Wasit, 8 journées. De Wasit à Bassora, 7 journées !. De Bagdad à Halwan, 6 journées. De Bagdad à Chirwan jhsyaè et Saïmara ske, 6 journées. De Koufa à Wasit, par le chemin des marais «bi, 6 journées. De Bassora à la mer, 2 journées. Ainsi la largeur de l'Irâc, si l’on prend la route de Bagdad et de Halwan jusqu’à Cadesia, est de 1 1 journées; et de Sorra men Ra à Chehrezour ,»,;4#, dépendance de l’'Adherbaïdjan, de 5 Jour- nées. Mais l’espace cultivé dans cet intervalle est de moins de 1 journée. Quant à la largeur du pays qui sépare Wasit au Khouzistan çw;,&, elle est d'environ 4 journées. La distance existante entre la frontière du pays de Bassora à Haï est de 1 journée. Nous commencerons par Bagdad sis la description de lIrâc. Cette grande ville fut fondée sur la rive occidentale du Tigre, par le khalife el-Mansour, qui divisa le territoire environnant en fiefs xls qu'il départit ensuite entre ses amis et ses adhérents. El-Mohdi, lorsqu'il gouverna Bagdad, établit ses troupes sur la rive orientale ensorte que le lieu de ce campement fut nommé le camp d’el-Mohdi; alors chacun ayant élevé des constructions sur le terrain qui lui était échu en partage, il arriva que ces cons- tructions s’étendirent depuis Karakh es au-dessous de Bagdad jusqu’à Hadith as. Le palais d’el-Mohdi se trouva placé au milieu de ces édifices vis-à-vis du palais d’el-Mansour, bâti sur la rive opposée, et les maisons de Bagdad se prolongèrent jusqu'à Kelwad s1,X « ville qui possède une grande mosquée. Entre les * La version latine porte 6, ainsi que le ms. À. SIXIÈME SECTION. 157 «deux villes dont se compose Bagdad il ÿ a deux ponts construits «sur des navires, et par lesquels tout le monde peut passer. Ils «sont destinés à faciliter les communications entre la rive occi- « dentale et la rive orientale, et réciproquement. Cette dernière «rive est remarquable par la quantité de jardins et de vergers «dont elle est couverte. Elle est arrosée par les eaux du Nahrowan «use et du ....! qui sont deux rivières considérables. On en «tre toute l’eau nécessaire, soit pour l’arrosage, soit pour les autres «usages de la vie, sans qu'il soit besoin d’avoir recours au Tigre, «si ce n’est pour une quantité très-minime. La rive occidentale «est arrosée par le Nahr Isa &uas +85, canal dérivé de l'Euphrate, «ainsi que nous l'avons dit, à l'embouchure duquel est un pont « dit de Dina ls. De ce canal dérive un embranchement moins «considérable qu'on appelle el-Sirra ë,4)i, et dont les eaux ar- «rosent les jardins, les villages situés sur la rive occidentale de « Bagdad, et pénètrent jusque dans la ville où elles servent aux «besoins des habitants. Le Nahr ‘Isa n’est obstrué par aucune « digue, par aucun obstacle, et il est navigable depuis l'Euphrate «jusqu'à Bagdad. Il n’en est pas de même du Nabr Sirra &,2) Lg «sur lequel il existe beaucoup d’écluses, beaucoup de moulins. « Sur le Nahr ‘Isa on remarque Badzrouia &,,,5L, ville où il existe «une douane très-productive, et divers canaux dont les eaux cou- «lent dans les bazars et dans les rues. Sur leurs bords on voit « des édifices, des villages et des jardins. » Le pays compris entre Bagdad et Koufa est couvert d’une infinité de villages et de cam- pagnes arrosées par des cours d’eau dérivés de l'Euphrate, et notamment par le Sar-Sar ,<,, canal navigable, sur lequel est bâtie la ville du même nom «située à 9 milles de Bagdad, dont «le commerce est florissant, et les marchés nombreux et pourvus « de fruits et de denrées de toute espèce, mais non entourée de «murs. Îl y a un pont de bateaux sur lequel tout le monde passe. ! Motillisible dans nos deux manuscrits. Feuillet 158 recto. Feuillet 158 verso. Feuillet 158 verso. 158 QUATRIÈME CLIMAT. «Ce canal est séparé d’un troisième qui est très-considérable ! «et qu'on appelle Nabr el-Malik ab 85, sur les bords duquel «est une jolie ville bien peuplée dont les environs sont couverts «de palmiers et d’autres arbres, avec un pont de bateaux. Vous «allez de ce canal à Cassr el-Hobeïra jya49 pas, ville importante “par les marchés et par les édifices qu’elle possède, la plus con- «sidérable, la plus riche, la plus abondante en ressources de «toute la contrée environnante, située à un jet de flèche de «l'Euphrate et à 3 faibles journées de Bagdad; et de là à Soura «hs, ville de grandeur moyenne, située sur les bords de l'Eu- «phrate, entourée de plantations de palmiers et de campagnes «vastes et fertiles. » C’est de là que les eaux de l'Euphrate se répandent dans la contrée de Koufa x,5 51,4, puis vont se perdre dans les marais. Kerbela W,S est un lieu situé à l'occident de ce fleuve vis-à- vis de Cassr ebn-Hobeïra 1,18 @+) pes. On y voit le tombeau de Husseïn, fils d'Aly, visité à certaines époques de l'année par un nombreux concours de pèlerins. « L’excédant des eaux des marais forme de nombreuses flaques «auprès desquelles sont des villages et des domaines. » De Bagdad à Nahrowan is-e on compte 12 milles. «Nahrowan est une petite ville située sur la rive orientale et «traversée par la rivière du même nom dont les eaux arrosent «une parte du territoire de Bagdad, c’est-à-dire jusqu’à Iskaf- “beni-Djesed sus ç Gui et à Djir Djeraï di,=,>, lieu distant «de 2 journées de Nahrowan. Cette dernière ville est environnée «de jardins, de villages populeux et de fertiles campagnes; mais «à mesure qu'on remonte la rivière en se dirigeant par Daskara «8,%us vers Holwan Jik>, sur la route du Khorasan, les eaux ! L'Édrisi veut dire sans doute que le Nabr ‘Îsa est le premier, le Nahr Sar-Sar le second, et le Nahr el-Melik le troisième d’entre les canaux dérivés de l'Euphrate au- près de Bagdad. Ce dernier est le Nahar Malka de d’Anville. SIXIÈME SECTION. 159 «tarissent et le nombre des palmiers diminue. » De Nahrowan à Pacouca 5,5, !, sur la rivière, on compte 24 milles. ITINÉRAIRE DE BAGDAD À HOLWAN. De Bagdad siax, à Nahrowan pl»»45 12 milles. De là à Deir Barema xs) y»5 12 milles. De là à Daskara &,£ws 24 milles. « Daskara est une petite ville entourée de palmiers et de cul- «tures, auprès de laquelle est une fortification en terre dont l’en- «ceinte est abandonnée {et même) cultivée. On dit que le prince «M résidait là durant certaines époques de l'année, et que «c'était pour ce motif que le lieu recut le nom de Daskarat-el- «Melik JU 5, us. De là à Haloula 9,1> (Halus), « petite ville,» 21 milles. De Haloula à Khankin ç4$5& «petite ville bien peuplée, » 27 milles. De là à Cassr Chirin (ya yes (la distance manque). C'est à Cassr-Chirin que les deux routes de Chehrezour ,»; 8 et de Holwan Qi se divisent. Celui qui veut aller à la pre- mière de ces villes prend à droite, l’autre se dirige vers lorient et parvient à Holwan Yisk=. Le premier, parti de Cassr Chirin se rend d’abord à Deir Karan yLS 5, 6 milles. De Deïr Karan à Chehrzour 5,45, 54 milles. « La ville (principale) de ce pays, qui se nomme Adhera oi,s), «est située à moitié chemin de Modain où est le Pyrée d’el-Chir°. Le voyageur qui se dirige vers Holwap a 25 milles à faire de- puis Cassr Chirin jusqu'à cette ville, d’où il résulte que la dis- ! La version latine porte Rafuca, mais les deux manuscrits sont d'accord sur la leçon que nous proposons. ? Voici le texte de ce passage, d'après le ms. À : Lies & o),à) as | RTS PAS 6 eg eue Gi Gal. Feuillet 158 verso. Feuillet 159 recto. Feuillet 159 recto. HOLWAN. MODAÏN. 160 QUATRIÈME CLIMAT. tance totale qui la sépare de Bagdad est de 6 journées ou de 114 milles. « Holwan (fils est une ville considérable bâtie au bas et à «6 milles d’une montagne qui se prolonge dans l'Irâc. La gran- «deur de cette ville est à peu près égale à la moitié de celle de «Deïnour 5. Ses environs sont couverts de palmiers; et si l’on «en excepte Bassora, Koufa et Wasit, il n’est dans l’Irâc aucune «ville qui surpasse celle-ci en population, en étendue et en abon- «dance de ressources. On vante beaucoup, entre autres fruits, “les figues que produit le pays. Il n’y a dans l’Trâc aucune autre «ville qui soit plus rapprochée de la montagne. Il y tombe de « la neige quelquefois, et dans la montagne il en tombe tous les ans. » ITINÉRAIRE DE BAGDAD À BASSORA. De Bagdad à Modaïn hat, 15 milles. « Modain est une ville petite, mais célèbre et royale, située sur «la rive occidentale du Tigre. On y voit des ruines imposantes «et des vestiges d'édifices les plus remarquables par leur gran- «deur et leur élévation; la majeure partie des grosses pierres « dont ils se composaient a été et est encore (de nos jours) trans- «portée à Bagdad à une journée de distance. Modaïn ! fut la «résidence des Cosroës. On y remarque un palais dont la vaste «étendue est passée en proverbe, et qui fut construit en briques «et en plâtre. Il n'existe aucun monument des Cosroës qui soit «comparable à celui-ci. » « Le pays porte le nom de province de Babil Jb Gi. Le vil- « lage de ce nom est peu considérable, mais il remplace une ville «importante, la plus antique ville de l'frâc, et dont la fondation «remonte à l’époque des Kanaaniens ea, qui l’habitérent. ! Dans le ms. À il existe une lacune considérable; nous tâchons d'y suppléer au moyen du ms. B, fol. 233 et 234. SIXIÈME SECTION. 161 «Ses édifices royaux ont subi les effets des révolutions des temps, «mais il en subsiste des vestiges encore debout, qui attestent «que c'était dans les temps anciens une ville immense pbs ya. «On rapporte qu'elle fut bâtie par Zohak dl), qu'elle fut en- «suite la résidence des rois de l'Arabie heureuse àäa,laxtl, et “qu'elle fut visitée par Abraham, sur qui soit le salut! A l’orient «de Babil est Koutharia LBS, petite ville, où l’on raconte que «ce patriarche s'établit au milieu des flammes. Elle se compose «de deux villes dont l’une se nomme Koutha-ltarik Ge) ES “et l'autre Koutharia L,&S: II y a dans celle-ci des collines «composées de cendres devenues adhérentes. On dit que ce sont « celles qui provinrent du feu de Nemrod ><, au milieu duquel «s'établit Abraham, sur qui soit le salut! I existe auprès de Mo- « daïn et sur les bords de l'Euphrate deux petites villes dont dé- «pendent des villages florissants et de fertiles campagnes. De «Modaïn, en descendant le Tigre, à Djerdjeraia Llkæ,=, petite «ville, on compte 4o milles. «De là à Djabbel K=, ville également petite, où est le con- « fluent du Nahrowan Lispgil ques Us !, 25 milles. «De là, toujours en descendant le Tigre à Wasit, 4o milles. « De Wasit on descend à Nahr La’an wo 8, puis à el-Farareth Celui, puis à Diz el-Sal JueN ss, puis à el-Hawanit ext, 1! (les « Boutiques), à el-Cassr ya}, dans le Nahr Abïl-Asad 8) > à «wi, dans le Dedilet el-Ghauza Le) X>s &, dans le Nabr « Abi Ma’akel Ki + a >, dans les grandes eaux de Bassora «épedi Vas; puis à Bassora Bali. «De Wasit à Ahwaz ti, à lorient du Tigre, on compte 100 «milles. «Parmi les villes habitées on remarque Wasit Luj,, el-Madar * Je présume qu'ilya quelque erreur dans la dénomination de ce canal. La carte de d'Anville porte ici le nom d’un lieu dit Na’amanié, où se trouve en effet l'embou- chure d'un cours d'eau connu sous le nom de Zab. JT. 21 Feuillet 1 59 verso. Feuillet 159 verso. DIEBAL. HAMADAX. Feuillet 160 recto. 162 QUATRIÈME CLIMAT. ox, el-Meftah a, Baïan 4çlw, Suleïmanan (çblalw, Obolla «Yi; nous avons déjà parlé de ces divers pays d’une manière «suffisante !; » il nous reste maintenant à décrire le Djebal JU. Nous disons que cette province contient plusieurs villes céle- bres et résidences remarquables parmi lesquelles les plus consi- dérables sont Hamadan ,,1ag$ (l'ancienne Ecbatanes), Deïnour ps, Ispahan Gyiel et Coum e5: et diverses autres moins im- portantes, telles que Cachan (&6, Nehawend a,lgs, Roudhan wi8s, Karkh ou Kard) £> ou ex, El-Bordj 4 >4i, Abher ,&1 et Cazwin &»35, bien que quelques personnes rangent cette dernière ville au nombre des dépendances du Deïlem ls. «Hamadan j$ est une ville trés-considérable et très-peuplée «possédant des bazars où 1l se fait un commerce fort étendu. «Les habitants de cette ville se font remarquer par leur intelli- «gence et leur instruction, ainsi que par la pureté et l’aménité de «leurs mœurs. Le prix des denrées y est (généralement) modéré. «On y trouve en abondance de la viande de mouton et autres «animaux, du beurre et toute sorte de laitage. » ITINÉRAIRE DE HAMADAN À HOLWAN. De Hamadan à Asterabad sbi,xui, 45 milles. La géographie d'Ebn-Khordadbéh ne porte que 24 milles. «Asterabad est une ville agréable, très-commercçante et en- «tourée de cultures contiguës. » De 1à à Cassr el-Lossous ,25 wwaNt (le château des Voleurs), «ville jolie, agréable, d’un «aspect ravissant, et lieu de passage fréquenté par les voya- «geurs, » 21 milles. De là à Maderan 4jiste, « petite ville bien peuplée et indus- «trieuse, » 21 milles. De là à Cantarat el-Na’ man (lexill 8,bi, « petite rivière, » 15 milles. * Voyez t. [", pag. 369. SIXIÈME SECTION. 163 De là à Cantarat Abi Eïoub &41 ai 8,5, 12 milles. De là à Behechoun Gsä4+ où Behechouz ;$#%4> (la distance manque ). «Behechoun est une montagne très-haute, sur laquelle est “un village qu'on nomme Sansanaï Gbluiw, et une caverne «creusée et sculptée (de main d'homme) où l'on voit la repré- ‘sentation d'un ancien roi, à cheval (us de «ywS, connu sous «le nom de Cheïdan (jui ! » De Behechoun à Carmachin çèleys où Carmachiz sxäle,5 par un za Gb, « ville agréable, commerçante, bien bâtie, entourée «de gras pâturages, de sources d’eau vive et d'eaux courantes, » 24 milles. De Carmachin à Zobeïda 84 3, « station agréable, » 24 milles. De là à Mardj el-Cala’ &xki 4}, (le pré du Château fort), «ville qui n’est entourée que de murs en terre, mais qui est «remarquable par la beauté de ses maisons et de ses lieux de «plaisance, par l'abondance des ressources qu'elle présente et « par la fraîcheur de ses pâturages, » 27 milles. De là à Holwan 4i1=, dont nous avons déjà parlé, 30 milles. Pour se rendre de Hamadan à Deïnour ,,#s on passe d’abord par Asterabad, ainsi que nous l'avons dit, 44 milles ?; Puis par Sohba äxs, 27 milles. De là à Deinour ,,%5, 24 milles. « Le territoire de Deïnour est très-fertile et très-abondant en «fruits, en céréales, et les habitants de cette ville sont natu- «rellement plus subtils que ceux de Hamadan. Beaucoup d’eau, «beaucoup de jardins. » ! Bien qu'il paraisse exister une identité complète entre Bechehoun et Bisutoun, l'indication donnée par l'Édrisi ne nous semble point indigne de fixer l'attention des voyageurs futurs. ? Ou plutôt 45. Voyez ci-dessus , pag. 162. Feuillet 160 recto. Feuillet 160 recto. Feuillet 160 verso. 164 QUATRIÈME CLIMAT. ITINÉRAIRE DE HAMADAN À REI gli. De Hamadan à Sawah olw, «ville située sur le chemin de «râc, fréquentée par les chameliers, et plus encore par les «pèlerins qui se rendent à la Mecque montés sur leurs propres « chameaux, » 90 nulles. . De Sawah à Reï (4,9 (l’ancienne Ragès ou Arsacie), 50 milles. Reï est une ville considérable, dont l'étendue en longueur «était anciennement de 4 milles, et la largeur de la moitié «de cette surface. Ses murailles sont en terre et ses maisons «en terre, en chaux, en plâtre et en briques. Elle a plusieurs «portes, plusieurs bazars où il se fait beaucoup de commerce. « Dans la citadelle on voit une grande mosquée. La ville est en «majeure partie ruinée, mais le faubourg est peuplé. On y boit «de leau de puits et de l’eau amenée par les canaux. Il ya « deux rivières, l'une qui traverse la ville et le bazar dit el-Roudah «ess; on appelle cette rivière Soura >; l’autre, qui se «nomme Khoulani 3,4, coule auprès de la ville. Comme les «eaux en sont pures, on les boit (sans inconvénient ). » ITINÉRAIRE DE HOLWAN À PREI, EN SE DIRIGEANT D’OCCIDENT EN ORIENT. l De Holwan à Mader Waasian jeu ssl, village, 12 milles; Aux châteaux de Ziad sb; ,25, 12 milles; À Zobeïdié &aw;, 18 milles: À Khachkarem Dé&s, 9 milles; À Cassr A’mrou »,5 25, 12 milles; À Carmachin çx-äle,s, distante de Masandan GiXimle de 9 milles sur la gauche; si vous voulez prendre la route du Khorasan, en allant ensuite à Dokkan 4,Ks, 21 milles. Si vous voulez aller à Nehawend a,lys et à Ispahan ji, SIXIÈME SECTION. 165 parvenu à Dokkan, vous prenez à droite et vous vous dirigez vers Maderan 4hsl, dont il a déjà été question; puis à Nebawend, «qui est l'une des villes dont se compose la province dite Kour “el-Djebel Jai %S. Les autres sont Hamadan (jx$, Roudhan “ulésyl, Buzurdjerd 5,=,;;, Karkh ei, Ravendah sal, « Cassr el-Lossous (ss y5, Sohba äxse, Asterabad sbi,xui, cel-Mardj 7,4, Tour Haousa xw= ,,L, Chehrezour ,,,,44, «Ribhan Qlæ), Abher ;42t, Samnan Ça, Coum _+-5, Cachan «OLëb, Rouzah s5,,, Bersné &w, el-Kard} ex, el-Bord} em, « Jspahan vie, Khan el-Djan y ul&æ, Barema &e,b, la ville «de Saïmara opel we, Masendan {yfiute, Nahr Djacabdac «oaailæ 5, le district de Koufa, c'est-à-dire Deïnour Xf ole ss @,: celui de Bassra, c'est-à-dire Nehawend à5,Us; Ha- «madan ja g et Coum _»s. De Dokkan à Cassr el-Lossous, 21 milles ; Puis à Asterabad, 21 milles: Puis à Cariet el-A’sel Jeudi &:35 (le village du Miel), 9 milles; Puis à Wadhifat Hamadan Çjag àubs, 7 parasanges ; Puis à Hamadan, 15 milles. De Hamadan à Adhernou 35,5, village, 15 milles. De là à Tarza sb, village, 12 milles; Puis à el-Asawara #,,Lu9i, gros bourg avec bazar, 12 milles; À Dared Abad sb 5,55, 12 milles; À Sousanin em, 9 milles ; À Sawah o,lw, ville dont il a déjà été question, 1 milles; À Maskouna Gsm, 27 milles; Et enfin à Reï «y !, 21 milles. ITINÉRAIRE DE HAMADAN À ISPAHAN. De Hamadan à Ramen 4h, ville florissante, 21 milles. De là à Buzurdjerd s,2,5, «ville plus considérable et plus * Sic. Nos manuscrits portent tantôt A et tantôt BE Feuillet 1 60 verso. Feuillet 160 verso. Feuillet 161 recto. 166 QUATRIÈME CLIMAT. «importante sous tous les rapports que Ramen, dont le territoire «produit en quantité des fruits qui sont transportés à Kard; (9, à Ispahan et à Reï, » 33 milles. De Buzurdjerd à Kardj, 30 milles. «Kardj Z,S (ou Karkh 5, d’après le manuscrit A) est une «ville plus importante encore, mieux bâtie, plus riche, plus «industrieuse et plus commerçante que Buzurdjerd s,2,5. » De Kardj à Bordj Z », «jolie ville,» 36 milles. De Bordj à Khonidjan çlssss, village, 30 milles; Et de là à Ispahan Çç44iei, sans aucune ville dans l'intervalle, 90 milles. ITINÉRAIRE DE HAMADAN À KHOUZISTAN. De Hamadan à Roudhan 4,is,,, 17 milles. « Roudhan est le nom d’un canton agréable, dont le territoire «est fertile et produit du safran tel qu'il n’en existe pas de pareil « dans l'univers. La ville principale, qui s'appelle Roudhan, est «peu considérable.» De là à Nehawend a,45, 21 milles. «Nehawend est une jolie ville, bâtie sur une éminence et «entourée de murs construits en terre, ainsi que les maisons. «Aux alentours sont des jardins, des vergers, des promenades «parfaitement arrosées. Cette ville est très-commerçante et son «territoire très-peuplé. » De Nehawend à el-Asir yxwYi, 30 milles. De là à Saber Djas Ge »l4 et à Lour Ni, go miles, sans trouver de ville ni de village. De Lour ,,Ni à Cantarat Andamas (paul ë,bis et à Djondi Sabour ,»lw gi !, 6 journées. De Hamadan à Sawah 5,lu on compte 90 milles. De Sawah à Coum pe 36 milles, qu'on parcourt en 2 Jours. «Coum est une grande et belle ville, ainsi que Cachan ,&b. ! Cette ville est considérée comme la capitale du Khouzistan. « «e « SIXIÈME SECTION. 167 L'une et l’autre sont riches, commercantes; mais les habitants de la première (Coum) sont pour la plupart Chrites, et ceux de la seconde (Cachan) de la secte des Hachawites Gps. » De Hamadan à Narestan (Çlw,b on compte 30 milles. De Narestan à Aved s,1, 24 milles. D’Aved à Cazwin 472255, 2 Journées. «Il n'existe aucune ville entre Hamadan et Cazwin. Il est peu de villes comparables à Cazwin. Ses bazars et ses édifices sont contigus; son commerce est considérable; ses habitants se font remarquer par la politesse de leurs manières et par leur péné- tration dans l'étude des sciences. » De Hamadan à Deïnour ,>—à>s on compte un peu plus de 60 milles. « « « « «€ « « « « De Deïnour à Chehrezour ,» 4-5 , À journées. De même de Holwan à Chehrezour, 4 journées. De Deïnour à Chirama &e+,xÿ, 1 journée. D'el-Lour ,,N) à Kard) z>=, 6 journées. D'Ispahan à Cachan Ç\&b, 3 Journées. De Coum à Cachan, 2 journées; Et de Coum à Sawah 3;lw, 2 journées. «Ispahan Glyaæsi se compose de deux villes, dont l'une se nomme el-lehoudia Goal et l'autre Chehriana à&5l çÈ > situées à la distance de 2 milles l’une de l’autre. Ces deux villes ont chacune un menber !, mais la première, Rs ou, est deux fois plus grande que la seconde. Les maisons de l'une et de l'autre sont construites en terre. Cette ville est la plus importante de tout le Djebal, soit sous le rapport de l'étendue, soit sous celui de la population et des richesses. C'est le marché (ou lentrepôt commercial) du Fars, du Djebal, du Khorasan et du Khouzistan. On y trouve quantité de chameaux propres “à servir de monture et au transport des fardeaux. Il existe à ! Chaire où l'on faitla Æhotba. Feuillet 161 recto. CAZWIN. ISPAHAN. Feuillet 161 recto. Feuillet 161 verso. 168 QUATRIÈME CLIMAT. «Ispahan des métiers où l'on fabrique de riches étoffes de soie, «telles que litabi xulxe, l'ouchi is et autres, et des tissus de «coton. Beaucoup de marchands y viennent, et achètent ces «étoffes pour les transporter ailleurs. On y trouve aussi de beau «safran. Il n’est pas, après Reï, de ville plus grande qu'Ispahan !. » De Holwan à Chirwan (syst on compte 2 fortes journées. De Chirwan jloxë à Saimara 5e, 2 Journées. De Chirwan à el-Lour ,,M, 2 Journées, qu’on peut évaluer à une très-forte journée, sur les flancs d'une montagne. «De là à Bagdad, 9 journées. «Chirwan jhsyaë et Saïmara &,< sont deux petites villes dont «les maisons sont pour la plupart construites en pierres et en «plâtre, comme celles de Mossoul Jwss. On y trouve quantité «de fruits, tels que la datte, la noix et (de plus) les fruits «des pays froids. Il y a beaucoup d’eau courante, soit dans les «bazars, soit dans la plupart des maisons. Ces deux villes sont «extrêmement agréables et leurs environs ravissants. «Quant à Cazwin (235, C'est une belle ville et une place «forte située sur la frontière du Djebal, à 90 milles de Reï et à «36 milles du lieu où le roi du Deïlem fait sa résidence. Talecan «YU est plus rapprochée du désert. [ n’y a pas, à Cazwin, «d'eau courante; on est obligé de boire celle qui est amenée «par des conduits, et elle n’est pas d’une parfaite douceur. » « Abher 41 et Zendjan (LS, (ou Zenghian) sont deux petites «villes fortifiées dont les environs sont boisés, bien arrosés et «bien cultivés. La seconde (Zenghian) est plus considérable que «la première; mais les habitants d’Abher sont plus spirituels et «plus instruits que ceux de Zenghian; car ceux-ci sont bien connus « par leur ignorance et par leur paresse. De Zenghian à Deinour «on compile 90 milles. «A la contrée nommée Behlous (w#kgs où Djebal JU touche ! Le texte porte : ue) GaDAS} Gi Des yuale- SIXIEME SECTION. 169 «le Tabaristan çlkwab, pays très-peuplé, très-arrosé, produisant «beaucoup de fruits et couvert d'arbres et de forêts. Les maisons «y sont construites en bois et en roseaux, et les pluies presque «continuelles. Les principales villes de ce pays sont: Amol « Aa, Natha Eb, Ghilan JS, Mila älue, Mamtir ele, Sari «&)lw, Tamisa Xmsel, Asterabad sbi,iut, Djordjan ÇçL=;>, De- «mestan pliwme>s, Sekoun jf, Salous (quollw, Moghan js, « Talecan ÇlL, Rima &<,, Khawar,l,=, Samnan {jaw, Damghan toto, Bastam Al, Douman (ls, Terdji æ,5, dans la «contrée montagneuse du Deïlem &s. En venant de Reï & y «+, «l'entrée du Tabaristan est par Salous (ml, ville située sur «les bords de la mer Salée, qu’on appelle mer de Khozar ,__= «72 ou de Tabaristan çw,xb k#, dont nous parlerons en son «lieu, si l'occasion s’en présente et s'il plaît à Dieu. » L'itinéraire de Reï à Amol est comme il suit : De Reï à Burzian 4L;,, !, 1 journée faible. De Burzian à Tathend aigb, «grande ville, » 1 journée. De Tathend à Achek dx, 1 journée. D'Achek à Belloun yy , 1 journée ; Et de Belloun à Amol Ka, 1 journée. D'Amol à Ain el-Hamm e4ii ess (ou la fontaine des Soucis), près l'embouchure de la rivière d'Amol dans la mer, 1 journée. Pour se rendre de Reï à la frontière du Djebal on passe par Castana &lbus, 1 journée ; Par Meskouna &i,fe, 1 journée. De là à Sawah s,lw, 27 milles. ITINÉRAIRE DE DEÏNOUR #5 À MARAGHA XSlpe ET À ARDEBIL Jwo. De Deïnour 5 à Tchenardjan 4æ)4æ, «petite ville bien « peuplée,» 27 milles. De là à Tel War ,j, X, 18 milles; ? La version latine porte Buzian, Iamsekend, Asek. IT. 22 Feuillet 161 verso. Feuillet161 verso. MARAGHA. Feuillet 162 recto. ARDEBIL. 170 QUATRIÈME CLIMAT. Puis à Saisar yaaw, 21 milles; À Anderab Ga, «ville, » 12 milles; À Beïlcan jw, 15 milles. « Beïlcan est une ville agréable, entourée d'arbres, de jardins «et de vergers, sur les bords d’une rivière dont les eaux font “tourner des moulins. Celui qui veut se diriger vers l’orient par- “court un espace de 24 milles et arrive à Berdha’ xss,, (Berde), «grande ville dont la longueur est de 3 milles et la largeur «moindre. On y trouve d’abondantes ressources, des arbres, «des eaux courantes, et c’est la capitale de tout le royaume de «Ran US ph 5% el. Celui qui se rend à Ardebil Just va de «Beïlcan à Borza 8,,,» 18 milles. De Borza, dépendance de l'Arménie, à Cha-Ber-Khast Us culs, «village,» 24 milles; Et de là à Maragha él, « ville bien bâtie, dont les environs, «couverts d'arbres à fruits, de jardins et de culture, sont vastes, “fertiles et agréables. De certains villages qui en dépendent “on apporte à Maragha des melons de forme allongée, dont « l'écorce est rouge et l'intérieur vert, et dont la douceur sur- « passe celle du miel. » De Maragha à Kharcan 4,2, 33 milles. De là à Tebriz y», (Tauris), 27 milles; Puis à Nuriz 5,55, 12 milles. À Khan 4j, 12 milles; À Khawast euui,s, 3 milles; À Kouaser «138, 30 milles; À Tama €, 15 milles. Puis enfin à Ardebil Jws,i (la distance manque). «Ardebil est une grande et belle ville, chef-lieu de gouver- «nement et quartier général des troupes et des armées, dont “les dépendances s'étendent sur un espace de 90 milles dans «tous les sens. Les édifices y sont construits en terre et en SIXIÈME SECTION. 171 «briques, les approvisionnements permanents, le commerce «avantageux. Cette ville est entourée de villages, et, sous le «rapport de la grandeur, on peut la comparer à Maragha, dont «nous venons de parler. » ITINÉRAIRE D’ARDEBIL À ZENDJAN (OU ZENGHIAN). D’Ardebil au pont de Sandour y5Xèw 5,li5, 1 Journée. De Sandour à Sarat il, 1 journée. De Sarat à Bouï &»> ", 1 Journée. De Bouï à Zendjan HS), 2 journées. «Sarat ël,. est un château grand comme une ville. Il y a un «bazar et un lieu de pèlerinage aussi fréquenté, et même plus, «que n'est le mawcaf de la Mecque. Ebn-Haukal en parle lon- «guement et il en fait une description qui dépasse toutes les «bornes ?. Il est situé sur la route de Maragha pour celui qui «vient d’Ardebil; mais si l'on préfère passer par Mananedj sb, «ville agréable, entourée de jardins, où toutes les denrées sont «à bas prix, etc. on a 60 milles à parcourir. » De Mananedj à Khoïdj 4# à Hadran Hha=, village kurde au pied des montagnes, par un chemin difficile, 1 journée. De Hadran à Fôc G%5, fort de peu d'importance au pouvoir des Kurdes, 1 journée. De là à Nariz 5:35, 1 journée ; Et à Maragha &éi,+, 2 Journées. Voici la route de Djeziret ebn O’mar ;5 (1 8; au pays d'Arménie : De Djeziret ebn O’mar à Tel L5, gros bourg très-peuplé, situé sur les bords du Sorit Lopu 5, 1 journée. De Tel au mont Djodan je JM, sur les bords de la même rivière, 1 Journée. «Il existe dans cette montagne une mine d’où l’on extrait «en quantité d’excellent fer, qu'on transporte en divers lieux. » De là à el-Djebel Jad, 1 journée. « La station est sur le haut de la montagne où sont des sources « d’eau vive, des eaux courantes et des champs cultivés par les «Kurdes. L'hiver, et même l'été, il y tombe de la neige, mais «elle fond par intervalles. » D’el-Djebel le voyageur se rend à Madhlan 4Yèx, «ville ruinée, autrefois considérable, mais qui «fut dévastée et dépeuplée par les Kurdes, en sorte que ses «richesses et ses habitants ont disparu, et qu'elle est actuelle- «ment en ruines. De Madhlan 4,98 à Marsan (jloy+, 1 journée; Et de là à Salmas kw, en Arménie, 1 journée. Cette dernière ville est bâtie à une certaine distance du lac de Kanoudan 459, Kendan ji (ou d'Ormiah}), dont les eaux sont salées à tel point qu’on n’y trouve aucun être animé, aucun poisson. « Ce lac est traversé par quantité de navires pro- «venant de l'Arménie, de Maragha, des dépendances de Sari SIXIÈME SECTION. 173 «&y J\gl et de Dakhercan (6,515. Ses bords sont de tous côtés «couverts de villages florissants et de champs cultivés et con- «tigus. De ce lac (en se dirigeant vers l’est) à Maragha on compte «15 milles, (en se dirigeant vers l’ouest) à Orminiah xx), « 6 milles; » Et à Dakherkan (b,S15, 12 milles. La longueur de ce lac est, du nord au sud, de 4 Journées, et sa largeur, depuis Maragha jusqu'à Orminiah, est d’environ 60 milles. Les vagues s’y élèvent, (surtout) en hiver, à une hauteur telle que les navires y périssent. « Au milieu sont des «montagnes de difficile accès, habitées par des mariniers qui y «vivent avec leurs familles, mais qui n’ont à boire que de l’eau «de mauvaise qualité et peu abondante. » Feuillet 162 recto. Feuillet 162 verso. Feuillet 162 verso. 174 QUATRIÈME CLIMAT. SEPTIÈME SECTION. Suite du Djebal. — Coum.— Cachan. — Deïlem. — Djordjan. — Tous. — Meherdjan. — Moucan. — Nesa. La présente section comprend ce qui nous reste à décrire du Djebal Ju, de l'Adherbaïdjan bts}, de la partie du Couhestan Yw2,%5 qui touche au grand désert, et de diverses portions du Khorasan (lui. Nous disons donc que les montagnes de Lachan (äY s’éten- dent depuis Ispahan jusqu'à Reï. Dans cette contrée se trouvent comprises les villes de Coum 85 et de Cachan Ç&6, et c’est par là que doivent passer ceux qui veulent se rendre de Reï à Is- pahan, Savoir : De Reï à Dorza 8;,s, petite ville où est un menber* et où coule un faible ruisseau (il n'existe pas de lieux habités dans l’'inter- valle, si ce n’est à la distance de six milles au milieu de la route), 1 Journée. De Dorza à Deïr el-Hissn çç22 +» (le couvent du Château fort), 1 journée « à travers un pays désert. Deiïr el-Hissn est un «château très-fort entouré de murailles construites en briques «et en plâtre, habité par des gens mariés préposés à la garde du «chemin, et servant d'asile aux voyageurs. Il n’ÿ a tout autour ni «arbres, ni cultures, et les personnes qui y résident n’ont à boire «que de l’eau saumâtre d’un puits ou de l’eau de pluie recueillie «dans deux citernes situées hors du couvent, que le désert en- «vironne de tous côtés. » ? Chaire où l'on fait la khotba ou le prône du vendredi. Voyez ci-dessus , pag.167. SEPTIÈME SECTION. 175 De là au village de Kakh EŸ Rs, 1 journée. Feuillet 162 verso «Cette station est misérable. On y boit de l'eau de pluie re- «cueillie dans des citernes où elle contracte un goût saumâtre. » De Kakh à Coum pe 1 journée « à travers un désert où l’on cou. «ne rencontre point d'habitations, si ce n’est dans le voisinage, «c'est-à-dire à la distance de 6 milles de Coum, ville importante, «bien peuplée, ceinte de fortes murailles en terre. On y boit de «l’eau de puits; quant à celle qui est nécessaire pour l’arrosage « des jardins, on l'extrait de la terre au moyen de manéges mus «par des chameaux. Cette ville possède des champs cultivés, des «jardins plantés en arbres à fruits et surtout en noisetiers et en « pistachiers. Ces arbres ne croissent pas dans les contrées voi- «sines; mais à Coum on recueille en si grande quantité des «noisettes et des pistaches !, qu'on en exporte en beaucoup de Feuillet 163 recto. « pays et de régions. Les habitants de Coum sont pour la plu- «part sectateurs d’Aly. » De Coum à Cariet Madjous (us< &5, 1 journée, « par un pays «cultivé. On trouve dans ce village une peuplade d’ignicoles. » « De Cariet Madjous à Cachan Çl&6, ville d’une étendue peu CACHAN. «considérable, mais peuplée, commerçante et industrieuse, dont «les maisons sont construites en terre, 1 journée. « Les autres lieux de cette contrée sont peu importants. » \ ITINÉRAIRE DE REÏ À NISABOUR. De Reï Gt à Ma’kel Abad ski Aire, 18 milles. De là à Farandin (51,5 ?, « bourg peuplé, » 24 milles; À Kehda 8x4, « bonne station, avec de l’eau et des cultures, » 21 milles ; A Khär ,2 5, 18 milles. * Ce dernier fruit se trouve en abondance dans les environs de Cazwin. * Ou Carandin, d'après la version latine et d’après le ms. A. * [est question de ce pays, ainsi que de Semnan et de Bastam ou de Bostan, dans Feuillet 163 recto. 176 QUATRIÈME CLIMAT. «Khär est une ville peu considérable, mais peuplée d'hommes «distingués, qui vous répondent avec bienveillance et urba- cité. Il y a un cours d’eau provenant des environs du Dinawend «ils (ou plutôt Demawend), et plusieurs villages et champs «cultivés en dépendent. Le Dinawend est une montagne très- “haute; on prétend même que, entre trois et quatre heures “après midi, l'ombre qu'elle projette couvre un espace de «12 milles. Son sommet est remarquable par la fumée qui en «sort continuellement. » À Cassr el-Melh À as (le château du Sel), 18 milles; À Ras el-Kelb JS un) " tète du Chien}, 21 milles; À Semnan (jliew, 24 milles. « Semnan est une ville de grandeur médiocre, avec bazar et «fabriques. C’est la première dépendance du pays de Coumes “uses 5, qui comprend dans ses limites Damghan jléeis et « Bastam pllau. Cette dernière est plus petite que Semnan, et « Semnan plus petite que Khär, dépendance de Reï. » De Semnan à Adjouin {>=}, 27 milles. De là à Coumes du Damghan Jedi (mess, 24 milles; « En sorte que la distance totale qui sépare Reï de ce dernier «lieu est de 189 milles. » . De Coumes à Djerada &5l,—, 1 journée ou 21 milles. De là à Bedhech £$8, !, 1 journée ou 21 milles; Puis à Mourdjan =», 1 journée; À Mebrar j}yxe, 1 journée ou 36 milles; À Hachkida 85uxfso, 21 milles ; À Behmen Abad sb: wsy’ > 18 milles; À Noun y», 18 milles; le Mémoire de M. le capitaine Truilhier, inséré dans le tome IX, pag. 118 et suiv. du Bulletin de la Société de géographie (cahier de mars 1838). * M. le capitaine Truilhier parle d’un lieu du nom de Bedescht dans son Mémoire. pag. 139. SEPTIÈME SECTION. 177 À Djeser Wadjerd 5,21, ,u=, 18 milles; À Djeser Abad ski =, 12 milles; À Nahnabad Elus, 15 milles; À Behech Kend NS (pe, 18 milles: Et de là à Nisabour 5x5 (Nichapour), 15 milles. «Adjouin w»>\, dont il vient d’être question (dans cet «itinéraire), est une petite ville ornée d’édifices et entourée de «champs cultivés; Djerada 5si,= est un gros bourg peuplé, «adossé à une montagne; Bedhech [53 un château fort; Mour- «djan gps un bourg important, très-peuplé, très-étendu ; « Mebrar x où Mebdar axe une petite ville, ainsi que Nah- «nabad sblys, première dépendance du pays de Nisabour. Quant «à Djeser Wadjerd >y—> lo pm, C'est un gros bourg situé à «6 milles à lorient de Sarawan yhsllw, ville agréable et bien « peuplée. » 4 ITINÉRAIRE DU TABARISTAN À DJORDJAN. D’Amol Ji à Malia äd, « gros bourg fortifié, ou plutôt ville «de grandeur moyenne et jolie, » 6 milles. De Malia à Terdja 355, « village, » o milles; Puis à Saria lu (Sari), « ville bien peuplée, mais petite, » 1 Journée. De là à Narest œuw,b, 1 journée ; À Tabadan 4sLL, 1 journée; À Tamisa &umreb 1, « bourg considérable et bien peuplé; » À Asterabad sli,iut, «ville de grandeur moyenne et bien «peuplée; puis à Robat Hifs ai LL,, 1 Journée. De Robat Hifs, « château important où est un marché et dont «la population est considérable, » à Djordjan >= , on compte 1 journée. * La version latine porte Taisam. IL. 23 ! Feuillet 163 recto. Feuillet 163 verso. Feuillet 163 verso. DEÏLEM, 178 QUATRIÈME CLIMAT. «À partir de Miala ke on peut prendre par Mamitir pat, 1 journée; «Par Derech 4,5, 1 journée ; « Ain Rasis jwwl, çxs, 1 Journée ; «Nadjeran Gi, 1 journée; «Et enfin Asterabad sbi,xui, 1 journée. «Mais la première des deux routes est la plus fréquentée, «attendu qu'on y trouve deux menbers (lieux où l’on fait la «khotba ). » L'itinéraire d’Amol J+i aux montagnes du Deïlem oi Ju est comme il suit : On part d'Amol et on se rend à Nabel Kb, petite ville, 1 journée. De là à Salous (wylw, «ville bien peuplée, cemte de fortes «murailles, avec marché florissant, » 1 journée. De là à Kelan JW, « ville dont l’état est prospère et la popu- «lation nombreuse, » 1 journée. De là au Deïlem 15, 1 Journée. « Les habitants du Deïlem (ou Dilem) habitent des montagnes «d'un difficile accès. Le lieu où leur roi fait sa résidence se «nomme Koum _.S; c'est la métropole de la secte des Ho- «saïnis et le siége du gouvernement. On dit que les Dilémites «ürent leur origine d’un lézard. Leurs montagnes sont couvertes «de forêts, principalement du côté qui fait face à la mer du «Tabaristan (la Caspienne); ils sont cultivateurs, mais dans « leurs travaux ils ne font aucun usage de bêtes de somme. Leur « langue est une langue à part, qui n’est ni le persan, ni le rani «&gl,J}, ni larménien. Ils sont en général maigres et peu velus, « d’un caractère versatile et de peu de constance dans les affaires, «ne s’inquiétant de rien et ne pensant pas même aux maux qui «peuvent leur arriver d’une manière soudaine. Ils furent infi- « dèles jusqu’à l’époque de Hosaïn, fils de Zeïd, fils de Moham- SEPTIÈME SECTION. 179 «med, fils d'Ismaïl, fils de Zeïd, fils de Hassan, fils d’Aly, fils « d'Abou Taleb. La plupart d’entre eux devinrent alors musul- «mans et embrassèrent la secte d’Aly. « Les montagnes du Deïlem sont au nombre de trois, savoir : «celle de Badhousian Çluwssb, celle de Roundj &;, et celle de «Faran 4,k (ou Caran 4,55). Elles sont de difficile accès, gou- «vernées chacune par un chef particulier, et excessivement «agréables et fertiles. La dernière et ses dépendances sont cou- «vertes de villages et de cultures, mais on n’y voit d'autre ville «que celle qui porte le nom de Sahmam ras, et qui est située «à une Journée de distance de Saria &,,Lu (Sari), où réside le «chef du Faran; c'est depuis un temps immémorial le refuge «de ces peuples et l’entrepôt de leurs approvisionnements. Le «Badhousian ne possède, pour la résidence de son chef, qu'un «village nommé Azam _;1, éloigné de Saria d’une journée de « distance. Il n’y a du reste aucune ville. Quant au Round DE “le chef de cette contrée montagneuse habite un château fort «d'où dépendent des champs eultivés, situé entre le Tabaristan “et Reï. Le passage du Tabaristan à Reï a (également) lieu par « Salous çuyllu, ville fortifiée sur les bords de la mer. De ce pays «de Deïlem à Asterabad et à la mer on compte 1 journée. Les «montagnes touchent à la mer, et depuis le lieu où elles com- «mencent jusqu'à la mer on compte plus de 2 journées. Du «côté de l'occident elles atteignent Abher ;4, Zendjan 4bs, “et Beïlcan (lu . » «Les pays voisins de Reï sont: Khawar =, Cheliba äuké, “et Zenima &as,; ceux qui dépendent du Coumes ymss sont : « Semnan Çléw, Damghan lies et Bastam pla ; du Tabaris- “tan, Amol Xai, Nabel JE, Salous mul, Kelan 'X, Rouban “uv, Maïla we, Beridji LÆ&>, Ain el-Hemm al ess, Ma- «mitir yaole et Tamesna &xL; du Djordjan, Djordjan H>,>, «Asterabadan (isbi,xwi, Aleskoun sKudi et Demestan (ylimes. 23. Feuillet 163 verso, Feuillet 164 recto, Feuillet 164 recto. DJORDJAN. 180 QUATRIÈME CLIMAT. «La majeure partie du Djordjan se compose de montagnes. On «y compte peut-être sept cents châteaux forts. Djordjan et «Tabaristan sont deux villes situées entre les dépendances de «Reï et et celles du Khorasan. La première (Djordjan), dont le «territoire touche à celui du Tabaristan, est une très-grande «ville, avec laquelle nulle autre, dans la contrée, ne peut entrer «eg comparaison. Les édifices y sont en terre, et (cependant) «il y pleut continuellement. Elle se compose de deux quartiers cséparés par une grande rivière sur laquelle est un pont soli- «dement construit; le premier, bâti sur la rive orientale de «celte rivière, s'appelle Djordjan çl=,æ; l'autre, sur la rive «occidentale, et moins considérable, porte le nom de Benker «Abad sbi ,Kÿ. Les environs sont couverts de cultures, de jardins, «d'habitations et de vignobles. On y recueille beaucoup de «fruits, et entre autres beaucoup de figues et d'olives. Les ha- «bitants sont bienveillants et polis, et l'on compte parmi eux «beaucoup de savants. La monnaie du pays, ainsi que celle du « Tabaristan, est le dirhem et le dinar. Djordjan possède, sur le «bord de la mer, un entrepôt qu'on nomme Aleskoun (5,+ à Amol si, sur les bords du Djeïhoun (ou de «l'Oxus), 6 journées. » Depuis les premières dépendances de Nisabour, du côté du Coumes, jusqu'à ce fleuve (lOxus), en ligne droite, 23 jour- nées. « De Nisabour à Bouzdjan (l=5#, 4 journées faibles. « De Bouzdjan à Bousih 4» (ou Bouchindj), 4 journées. «De Bousih é-wy> où Bouchindj, à Hérat &, 4, 1 jour- «née. « De Hérat à Ascaran Çiii, 3 Journées. «D’Ascaran à Dorac &,s, dernière dépendance de Hérat, «2 journées. « De Dorac au Sedjestan Jjtwm#, 7 journées. « En somme, depuis l'extrémité des dépendances de Nisabour «plu jusqu'au Sedjestan, en passant par Dorac 6,>, on compte «19 Journées. « De Nisabour à Tous sb, en se dirigeant vers le nord-est, « 4 journées. « De Tousa à Nesa Ls, 6 journées. « De Nesa à Corawa ë:i,5, 4 journées. «De Nisabour à Fanen, principale ville du Couhestan (56 (plays Ruas, vers le sud-ouest, environ 9 journées. « De Fanen ,,5k à Hérat, 8 journées. « De Nisabour à Behnabad sky, vers l'occident, 3 journées. Feuillet 164 verso. Feuillet 164 verso. Feuillet 165 recto. TOUS. MEHERDJAN. MOUCAN. 184 QUATRIÈME CLIMAT. «De Nisabour à Djeser Wadjerd s;æis yw—, dépendance de «Nisabour, à 1 journée de distance de cette ville, 2 journées. «De Nisabour à Barchic gsë» (Tarchiz ;4&,5?), 4 journées !. «De Nisabour à Khan Rewan ls, Llæ, vers le nord, 1 jour- «née. «De Khan Rewan à Meherdjan jlæ;4+, 1 Journée. « De Meherdjan = à Aradwan Ghssii, 1 journée. «D'Aradwan Glsshi à Denawada 5si,55, 1 journée. «De Denawada 5si,55, 1 journée. «Tous (#2 est une ville considérable, bien bâtie, bien peu- «“plée, avec de nombreux marchés offrant beaucoup de res- «sources, et dont les environs, qui sont très-beaux, contiennent «diverses villes avec menber, parmi lesquelles on remarque «Ratekian ÇK,, Taberan (ik et Berdeghour »,$5,. La pre- «mure est une petite ville, avec marché fréquenté où il se fait «un bon commerce. Il en est de même de Doudan {jss, ville «bien peuplée, où l'on trouve diverses productions utiles, de «beaux édifices, de larges rues et des constructions solides. « Meherdjan ES) est une ville dont les maisons et les «marchés sont en bon état, les ressources abondantes et les « productions recherchées. Elle est entourée de murs en terre «et d’un faubourg bien peuplé. On y boit de l'eau apportée «du dehors. De Meherdjan à Denawada ësi,5s, ville florissante, “environnée d’une muraille et d’un faubourg construits en terre «et en chaux (on y boit de l’eau de puits qui est très-douce), «2 journées. «Moucan (E est encore une ville des plus remarquables par «ses marchés, ses murailles et ses fortifications construites en «terre. Il y a beaucoup de richesses, de commerce et d'industrie. «Elle est défendue par une bonne citadelle, et l'on y voit le «tombeau d’Alÿ ben-Mousa el-Riza. Dans la montagne de Mou- * Cette indication manque dans le ms. A. SEPTIÈME SECTION. 185 «can est une carrière d’où l'on extrait la pierre qui sert à fabri- «quer des mortiers ou des chaudrons ( -l;;) pour tout le Kho- «rasan. Il s’y trouve aussi des mines d’argent, de fer et de cuivre «d’où l’on tire des turquoises, une sorte d'émeraude ss et du «cristal (de roche). Moucan ÇBse était la capitale du Khorasan «à l'époque des Taherides; mais depuis cette époque le siège « du gouvernement a été transféré à Nisabour, et la splendeur « de Moucan a disparu. « Sarakhs (w&, est située entre Nisabour et Merw, dans une « plaine; nous en avons précédemment parlé d’une manière suf- « fisante. «Nesa Lu est une ville dont les environs sont fertiles, bien «arrosés et cultivés en jardins; égale, sous le rapport de l'éten- « due, à la moitié de Sarakhs, arrosée par de l’eau courante qui « circule dans les maisons et dans les rues, elle est extrêmement «agréable et belle. Son territoire, qui est très-productif, est «abrité du côté du nord par des montagnes. « Cazawa &,h,5 est un lieu bien peuplé, mais il n’y a pas plus «de commerce et d'industrie que n’en comportent les Besoins «des habitants. C’est une dépendance du Khorasan, située près «d'un désert qui, s'étendant sur un espace de 12 journées, «n'offre ni cultures, ni villages, ni maisons. Les habitants de «ce lieu boivent de l’eau d’une fontaine qui surgit du creux « d'un vallon et dont l’excédant, peu considérable, sert à l'arro- « sage des légumes. De Cazawa &,1,5, en se dirigeant vers l'ouest, «à Bestih «im, bourg entouré de fortes murailles (avec marché «sullisant), où l’on boit de l’eau de puits, et également situé «sur la limite du désert qui s'étend jusqu'à Djordjan yl==>, « 4 journées. « De Nesa Lus à Ascaras (ul,äui, dépendance de Nisabour, en «se dirigeant vers l’occident, 4 journées. « (On trouve dans l'intervalle des villages et des habitations.) IL. 2/ Feuillet 165 recto. NESA, 186 QUATRIÈME CLIMAT. Feuillet 1 65 recto. « D'Ascaras à Tous, 6 journées. «(Dans l'intervalle on rencontre Räwnah 1, ville située à « 4 journées de Cazawa.) «De Räwnah éb à Meherdjan, vers le nord, on compte «2 Journées. « De Meherdjan à Nisabour, 2, Journées. «D'Ascaras (wi,&wt à Meherdjan, 5 journées faibles. «De Khan Rewan jf, Wl& (ville) à Meherdjan, 1 journée. «De Khan Rewan à Nisabour, également 1 journée. «D'Aradwan jis51,5 à Debwada ë8siws, 1 journée. « De Debwada à Meherdjan, 1 journée. «Ces divers lieux sont comparables entre eux sous le rapport «des productions, des ressources, de l'aspect et de l'étendue. « L'itinéraire de Nisabour au fleuve (l’Oxus) est comme il suit : «De Nisabour à Baghnach (aix, 15 milles. « De Baghnach à el-Hamra 1,2, 18 milles; « Puis à Morcan (,6,+ (ou Moucan), 18 milies; « Puis à Merw Chahidjan 8 »>, 12 parasanges. « De là à Nekba &xKi (ou Nekia), village, 24 milles. «De là à la ville de Sarakhs çm&,» on compte 18 milles. «De Sarakhs à Merw el-Roud », Hi ,>+, en se dirigeant vers «le nord-est, 135 milles. « De Sarakhs à Amol At, directement, 8 journées. «Nous allons traiter plus explicitement de ces divers lieux, «sil plaît à Dieu. » HUITIÈME SECTION. 187 BUITIÈME SECTION. Suite et fin du Khorasan et du Mawar’ el-Nahar. —Lac d’Aral. — Boukhara.— Sa- marcande.—Kech.— Ferghanah.— Osrouchna.—Rives du Chach ou du Jaxartes. — Eïlâc. — Farab. La présente section comprend la description d’une partie du Khorasan, celle du fleuve et des pays situés au delà (du fleuve), c'est-à-dire le Ferghanah ailé,5, Osrouchna &xësui (ou Ochrousna Lis sl), les pays de Chach (li, de Farab &i,6 et des Ghozzes 31$Yi, vastes contrées où l’on trouve quantité de lieux florissants et peuplés, quantité de villes et de capitales célèbres. « Quant à ce qui concerne le restant du pays de Merw 5K äx ts, c'est-à-dire Kechmech ç&S (ou Kechmehin)}, Hormuz «Cawah 055 579, et Nachan (,L&b, nous en avons déjà parlé dans «le troisième climat; nous ajouterons cependant que Kechmech “was, lieu et menber situé à une journée de Merw el-Roud “spi »p+, sur la lisière du désert et sur les bords d’une grande «rivière, est environné de jardins fruitiers. Il ya un petit bazar «bien approvisionné, des caravansérails et des bains. À 3 milles «du côté du nord est la ville de Hormuz Cawah (ou Corra) 5,5 (o»$ OÙ 0,5 »)#, située sur la route des déserts sablonneux de «Senca Lis (ou de Senfaïa &lüiw) lesquels s'étendent à l'occident «du fleuve (de l'Oxus) jusqu'à Djordjania læ);=, dépendance «du Khowarezm. Ces déserts sont vastes, contigus, inhabités, «bien que l’eau y soit abondante dans le voisinage du fleuve. « Quant au Mawara’ el-Nabar {ii she, 1l commence à Zem r «et se termine au, lac bien connu sous le nom de lac de Kho- “warezm k5)l= (ou d’Aral). Nous avons parlé de Zem et d'Amol © Voyez ci-dessus, t. I”, p.467 et suiv. 24. Feuillet 165 verso Feuillet 165 verso. Feuillet 166 recto. 188 QUATRIÈME CLIMAT. « dans le troisième climat, et les détails circonstanciés dans les- «quels nous sommes entrés à cet égard nous dispensent d'y «revenir. Amol est situé à 3 milles du fleuve et à 12 journées «de Djordjania du Khowarezm. De Djordjania au lac qui porte «son nom on compte 6 Journées. » ITINÉRAIRE D’AMOL À KHOWAREZM. « D'Amol kst à Wabrah e», petite ville bien peuplée, avec mar- «chés et habitations qui touchent au fleuve, 1 journée. «De Wabrah à Mardous (ws5+, grand village bien peuplé, dont «le territoire très-fertile et très-productif s'étend sur une rive «du fleuve, 1 journée. « De Mardous à Asnas (wlaul, joli petit bourg entouré de mu- «railles, mais sans faubourg, lieu de marché sur les bords du «fleuve, 1 journée. «D'Asnas (uliwi à Senfaïa &liis, première dépendance du «Khowarezm, 2 journées faibles. «De Senfaïa à Taheria äs,slb, ville très-belle, très-commer- «çante entourée d’un territoire bien ensemencé, fertile en pro- «ductions de toute espèce et surtout en fruits dont l'abondance «excède les besoins de ses habitants, 1 journée. «De Taheria à Raset ex, lieu fortifié, situé à proximité du «fleuve, bien peuplé, et environné de cultures et de jardins, 2 «Journées. «De Raset à Hanwa de Djordjania &læ,d 6 oi, belle ville «où l’on trouve toute sorte de choses utiles, ceinte de fortes mu- “railles, et environnée d’un territoire vaste et fertile en grains et «en fruits, 2 Journées. «De Hanwa &,i= à Djordjania iblæræ, 1 Journée. «Cette dernière ville ! est la plus importante et la capitale de «tout le Khowarezm; elle se compose de deux quartiers bâtis sur ! Conférez cette description avec ce qui a élé dit de Djordjan , p. 80, ci-dessus. HUITIÈME SECTION. 189 «les deux rives du fleuve, et communiquant entre eux au moyen « d’embarcations. Le nom du quartier oriental est Darghach (45, «et celui de l’occidental Djordjania xl=,—. La ville est grande, «florissante, ornée de bazars et environnée de faubourgs ceints «de murailles. Elle a près de sept milles de long sur autant de «large. C’est l’entrepôt du commerce des Ghozzes, et c'est de là «que partent les caravanes destinées pour le Djordjan; ancienne- «ment elle en expédiait pour le pays des Khozars et pour tout «le Khorasan. Khowarezm est le nom de la province, laquelle est « distincte et séparée du Khorasan et du Mawar el-Nahar; cette «province, de toute part environnée de déserts, est considé- «rable, ses dépendances sont vastes et ses villes nombreuses. «On y remarque (entre autres) Darghach 44.#,s qu’on appelle «aussi Darghaz ;&,s, Hezarest es,t;s, Hanwah oi=, Ardekha- «chemin (sass), Chacouran (ji, ,5l&, Bouran Gi,», Karmwan «olr9S, Haras çul,= (ou Hanwas (is), Kerdan 43,5, le village «de Franghin ç5G,s &35, Mardadjeghan Çiæis,e et Kath &K. « La première d’entre les dépendances du Khowarezm est Ta- «heria à,slii, situéerà l'occident du fleuve, et dont le territoire «s'étend le long de la rive occidentale du Djeïhoun (ou Dji- «houn). Sur la rive orientale il n’y a pas d'habitations, et celles «qui existent entre Taheria et Hezarest &w,l,8 ? sont d’une «largeur peu consirable. Les cultures sur les bords du Djeïhoun «jusqu’à la ville de Khowarezm s'étendent sur un espace d'environ «og milles. Elles se terminent au village de Khabt eus ày5, et «non au delà. Ce village est situé au pied d’une montagne d’où «jallissent des eaux et des fontaines d’eau courante; derrière «cette montagne est le désert. À partir de Hezarest vu, # * Ou Kerdounn, d’après le ms. A. ? Ce nom est écrit Mezarasb dans la carte de G. de Lille, Khizarist ou Hezarasp dans celle du capitaine Burnes, Khizarist dans celle de M. Fraser, Hazarasp par d'Herbelot. Feuillet 166 recto. Feuillet 166 recto. Feuillet 166 verso, 190 QUATRIÈME CLIMAT. “en se dirigeant vers la rive occidentale du Djeïhoun!, il existe «des rivières (ou des canaux) parmi lesquels sont : 1° le Hezarest «qui est dérivé du Djeïhoun du côté d’Amol. Il est considérable «et porte bateaux. Hezarest est bâtie sur ses bords. 2° à 6 milles «de distance de Hezarest est la rivière (ou le canal) connue sous “le nom de Kerdewan-Khawas (uiss Gis55, qui est plus consi- «dérable que la précédente. Khawas, petite ville construite sur «ses bords, est bien habitée, florissante et entourée de cultures cet de jardins. 3° la rivière de Hanwa Bi y, plus considé- «rable encore que celle de Kerdewan-Khawas, et d’où les embar- «cations descendent vers Hanwa. 4° puis à deux milles de distance, «celle de Medri £,X+ qui est également très-forte et sur laquelle “les navires descendent à Medri, ville jolie, bien peuplée, en- «tourée de murailles et possédant un bazar. 5° puis celle de «Morda £5,+ qui arrose les alentours de Djordjania et qui porte «aussi le nom de Woudal Jis,. Elle est navigable et décharge ses “eaux ? au-dessous de Djordjania à 6 milles de distance de cette ville. 6° puis la rivière de Boura à,» 45, qui prend sa source «dans une montagne limitrophe du désert et qui verse ses eaux ‘à peu de distance et au-dessous de Darghach (lé,s. « À 36 milles de distance de la ville (de Djordjania) dans la «partie inférieure du Khowarezm et en face de Leith «al, « du côté du nord, il existe une ville connue sous le nom de «Mednitha &w, et située à 12 milles du Djeïhoun. Elle fait « partie (du territoire) de Djordjania, bien qu'elle ne soit pas sur «les bords du fleuve. Elle est florissante. « Entre Kerdan (is,S et le Djeïhoun on remarque le canton «@l, de Mardadjaghan js. La ville de ce nom est petite «mais très-peuplée. Ses environs sont souvent fréquentés par les * Ce passage élant important, mais assez obscur, nous croyors devoir en donner le texte :..... SU) US 875 ds Le polar di culs çre. * Probablement dans le Djeïhoun ou l'Oxus. HUITIÈME SECTION. 191 « Ghozzes. Elle est située à 6 milles de distance du Djeïhoun et Feuillet 166 verso. «vis-à-vis du pays des Khizildjis Ad;2 cslé 8. À partir de là « jusqu’au lac de Khowarezm (ou d’Aral) il n'existe pas de cul- «tures. Les bords de ce lac sont habités par des pécheurs qui ne « possèdent ni villages, ni maisons. Le lieu de l'embouchure du «fleuve dans le lac est connu sous le nom de Khalidjan Le. «Sur les bords du lac et en face du pays des Ghozzes est une «peuplade très-brave qui, en temps de paix, fréquente le bourg «de Carankin ç#$1,5. De l'autre côté de Djordjania, c'est-à-dire « depuis l'embouchure du fleuve (le Djeihoun ou l'Oxus) jusqu’au «lieu où le Chas (#läli (le Jaxartes) décharge ses eaux, on compte «environ 10 milles (sic). « D'après ce que nous avons pu savoir, la circonférence du lac zac v'arar. «de Khowarezm est d'environ 300 milles. Ses eaux sont salées et «elles n’éprouvent pas de crues ou d'augmentation apparente. Di- «verses rivières, lelles que le Djeïhoun, le Chas, le Berk ds yes, le « Eïlac GW) 4, y versent leurs eaux. Ces eaux ne changent jamais «de nature et leur volume n’éprouve ni augmentation ni dimi- «nution. On rapporte, Dieu seul sait ce qui en est, que ce lac «communique par des canaux souterrains avec la mer de Khozar «(la Caspienne). La distance qui les sépare est en ligne directe «d'environ 18 journées. Il est permis de douter de la vérité de « cette assertion. « Les habitants du Khowarezm sont (en général) dans l’aisance, «doués d’un caractère bienveillant, pour la plupart amateurs «de voyages et possesseurs de grandes richesses. On tire de ce «pays des étoffes de coton et de laine, et diverses marchandises «destinées à l'exportation. La langue qu’on y parle est un idiome «spécialement distinct (de tout autre). Ces peuples sont grossiers «mais braves. Les Ghozzes redoutent beaucoup leur puissance et «se garantissent avec soin de leurs attaques. On y amène du pays « des Ghozzes et des Khozars des troupeaux, des bêtes de somme Feuillet 166 verso. 192 QUATRIÈME CLIMAT. «et des esclaves. On y apporte aussi des fourrures, telles que des «peaux de belette, de marte-zibeline, de renard, de lièvre et «autres. Voici les distances respectives des lieux situés dans ce «pays : » Du Khowarezm, c'est-à-dire de sa capitale, qui se nomme Kath &, à Hanwa oi=, on compte 1 journée. De Hanwa à Hezarasb cxwiiss |, 1 journée. De Kath à Djordjania, 3 journées, savoir : De Kath à Azdekhamsin ess, 1; De là à Bourouzem DDLRE Et de là à Djordjania Xl, 1. De Hanwa à Saferzen (5551, 16 milles. De Saferzen à Mednitha äuse, 9 milles. De Mednitha à Kerdan 42,S, en passant par Dokhares (ls 55, 3 journées; Car de Dokhares wwiss à Kerdan on compte 1 Journée, Et de Kerdan à la ville de Mednitha, 2 journées. Mednitha et Cariat Carankin «5,5 &,5 sont deux lieux de grandeur à peu près égale. Mednitha est plus voisine du Djeïhoun, n'étant éloignée de ce fleuve que de 12 milles. Le pays situé derrière, (c'est-à-dire au midi) du fleuve appar- tient au Khorasan. D'Amol on se rend à Ferebr 5, jolie ville située dans le voisinage du Djeïhoun, ainsi que Madhmouma Reyes, qui fait partie de la même ville; puis à Boukhara &,Ls. De Ferebr ,:,5 à Beïkend xiX%s on compte en effet 2 faibles jour- nées, savoir : de Ferebr au fort d'Omm Dja’afar ie rl ge, 18 milles; ! La version latine porte mal à propos Haouas. * Ou Sacurn, d'après la même version. * Les auteurs de cette version ont interverli l'ordre des stations suivi dans nos manuscrits. HUITIÈME SECTION. 193 Et de là à Beïkend aix, 18 milles. Cette dernière ville possède de jolis bazars et de beaux quar- üers. Elle est à 21 milles de distance de Boukhara. «Boukhara G;\æ est comparable aux plus grandes villes sous “le rapport de l'étendue, et les surpasse sous celui de la beauté « de l'aspect et des agréments. En effet ses quartiers sont beaux, «ses environs couverts de végétation et d'arbres à fruits. Elle est «bâtie dans une plaine et les maisons y sont en bois disposé en « forme de treillage ‘. Autour de ces maisons on voit des palais, «des jardins, des places publiques, des rues pavées, et des « villages contigus embrassant un espace de 130 milles dans tous «les sens. Cet espace est entièrement fermé par une muraille «environnant tous les palais, tous les quartiers, toutes les habi- «tations qui sont censées faire partie de la ville, et où demeurent «en effet ses habitants durant l'été comme en hiver. «A l'intérieur est une seconde muraille qui s'étend sur une « longueur et sur une largeur d'environ 3 milles, et qui embrasse «les constructions aussi belles que solides de la ville (propre- «ment dite). Cette muraille est revêtue en plâtre. Il existe au « dehors de la ville une Cassaba, espèce de petite ville, où sont «une citadelle, des maisons de plaisance et de belles habitations « dont l'aspect réjouit les yeux et enchante les regards. Ce fut là «que les Samanides établirent leur résidence et le siége de leur « gouvernement à cause de la beauté et de l’étonnante solidité « des constructions. «De la ville de Boukhara dépend un faubourg vaste et bien «bâti. La plupart des marchés publics sont dans ce faubourg. On «y voit aussi une grande et magnifique mosquée qui attire un * Le texte porte : otre ès [CRETE Notre auteur ne s'explique pas sur la nature des matériaux qui bouchent les ouvertures de ces treillages. M. de Meyendorff nous apprend (p. 169 de son Voyage) que c’est de la terre mêlée de paille hachée et maintenue à l'aide de piliers en bois de 4 à 5 pouces d'épaisseur. F IT. 29 Feuillet 166 verso. BOUKHARA. Feuillet 167 recto. Feuillet 167 recto. 194 QUATRIÈME CLIMAT. «nombreux concours. Elle est située près la porte (qui conduit) «de la Cassaba dans la ville. « La population de Boukhara est considérable, innombrable, «prodigieuse, et elle se distingue par sa politesse, et par l'état « d’aisance et par les richesses dont jouissent les habitants, qui font «un commerce immense. Le faubourg est traversé par la Soghd « XaÏ 45, rivière dont les eaux circulent dans la plupart des «maisons, des rues et des marchés, et qui est elle-même une « dérivation de la rivière de Samarcande, sur laquelle les habitants « de Boukhara possèdent de nombreux moulins. Ses bords sont «couverts de promenades charmantes, de vergers, de jardins, de «campagnes ombragées d'arbres et couvertes de belles cultures. « L'excédant de ses eaux s'écoule dans un lac situé dans le canton «de Beïkend ai, et auprès de Ferebr 55. Le nom de ce lac «est Sam-Djas (le plu de «De la ville de Boukhara dépendent plusieurs autres villes. «Telles sont Tawawis (molle, Miniat &xio (ou plutôt Kerminia) «Mandjekath ft, Wardana &5l5,i,, Beïkend à, Ferebr «x»5, Ma’akan (Se et Khadjada ou Hadjada 551. » ITINÉRAIRE DE BOUKHARA À SAMARCANDE Fe De Boukhara à Chora’a s>ë, 12 milles. De là à Dabousia &xwws, 15 milles; * Ce lac porte dans la carte de M. de Meyendorff le nom de Cara-Koul; je ne le trouve pas mentionné dans la savante notice du Wesalek-alabsar, insérée dans le tome XIII des Notices et extraits des mss. de la Bibl. du roi, où on lit Madjkath au lieu de Mandjekath, Maharkelan au lieu de Maakan, et Hadjara au lieu de Khadjada. * Voici le même itinéraire, d'après le ms. B: De Boukhara à Chora’a 7 12 milles ; « Puis à Toul-Seïfan GrÉ-4a db 18 milles ; «À Koud Sy : 18 milles; « À Kerminia &_akuo ,18 milles; «À Dabousia Éaau D , 15 milles; « À Artihan oral , 15 milles; HUITIÈME SECTION. 195 À Koud s,5, 18 milles; À Kerminia Xgiws,S, 12 milles; Au fort d’Alcama fs ,225, 15 milles; À Sarmacande, 6 milles. « La distance totale qui sépare Samarcande de Boukhara est «de 121 milles, à partir de l'intérieur du mur d'enceinte de « Boukhara. Quant aux villes situées en dehors de ce mur, telles «que Beïkend Rx, Ferebr ,:,5, Kerminia we, , Tawawis «os2ob, Kharmakin çsKes, Djera’ankath eifle,=, Merma- «Mandjekath case Le, la plus considérable d’entre elles est «Tawawis (wi, qui est florissante et qui possède un marché «vers lequel, à une époque déterminée de l’année, les habitants «et les marchands se dirigent de toutes les parties du Khorasan, «soit pour vendre, soit pour acheter. On y apporte beaucoup « de: marchandises, et on en exporte des étoffes de coton des- «tnées, en majeure partie, pour lrâc. Ces étoffes sont fabri- «quées sur les lieux, où l’on trouve également des fruits de «toute espèce, car 1l y a beaucoup de jardins arrosés par quan- «tité de cours d’eau, et très-fertiles. Tawawis est défendue par «un château et par une muraille qui l'entoure. On y voit une «grande mosquée. De là à Boukhara on compte 1 journée ou «27 milles. «Mandjekath e$ste, est une ville moins grande que la pré- “cédente; elle est florissante, peuplée et environnée d’un mur « À Zerman ue): 18 milles; « Au fort d'A’lcama à_&e, 15 milles ; « À Samarcande SEE 6 milles. » La version latine ajoute à la station de Dabousia une station du nom de Arsan où de Artihan, à la distance de 15 milles. Ainsi, d'après le ms. À, la distance totale entre ces deux villes serait de 78 milles ; D'après la version latine, de 93 milles ; Et d'après le ms. B, de 134 milles. : C’est ce dernier nombre qui semble se rapprocher le plus de la vérité. E 29. Feuillet 167 verso. Feuillet 167 verso. 196 QUATRIÈME CLIMAT. «en terre. Elle possède beaucoup de fabriques, des jardins, des «vergers, des habitations contiguës. Elle est située au nord de «Boukhara, à la distance de 24 milles. «Wardana äls,i, est comparable à Mandjekath sous le rap- «port de la population et de l'étendue. Pourvue d'eaux cou- «“rantes, elle possède des jardins fruitiers. Elle est située à 12 orand «milles au nord de la ville, et à un mille et demi du g «chemin. «Ma’aken ÇçÆlxs est également un gros bourg avec des mar- «chés et un commerce essentiellement permanent '. Possédant g est situé à «9 milles sur la droite du chemin qui mène à Beïkend. «des jardins et des habitations contiguës, ce bour « Hadjada 5slæ est de la même importance et de la même «étendue. Possédant aussi des marchés et des édifices contigus, «ce bourg est situé sur la droite du voyageur qui se rend de «Boukhara à Beïkend, à 9 milles de distance (de cette dernière « ville), et à 3 milles environ du chemin. «De Tawawis ywssll à Kerminia &kiwe,æ, sur ia route de «Samarcande, on compte une Journée; mais Kerminia est plus «florissante et plus populeuse que Tawawis. Le territoire en est «plus fertile, surtout en fruits, et la température de l'air plus « agréable. On y voit une grande ‘mosquée et un menber, et «nombre de villages en dépendent. «De Kerminia à Kharmekin = on compte 6 milles, en «Jongeant le pays de Soghd ali 5% 4 Le. Kharmekin est si- «tué à un jet de flèche du chemin, vers la gauche du voyageur «qui se rend à Samarcande. Mandjekath ef ?, est une ville «située au delà de (littéralement, derrière) la rivière de Soghd «œsuali &sls cal&, à six milles au-dessus de Kharmekin. Ces « divers lieux sont à peu près de même étendue, de même po- ! Le texte porte: Là kb es * Le ms. À porte cn #le,. HUITIÈME SECTION. 197 «pulation, de même importance. On trouve dans chacun d’eux «une mosquée et un menber où l'on fait régulièrement la khotba. «Djera’ankath «Ge, est situé vis-à-vis jàæ de Kerminia, «à une parasange au delà du fleuve. Son territoire touche du «côté de lorient au Boukhara, et du côté du midi au pays de «Soghd aie (ji. Et d’abord, si vous dépassez Kerminia, vous «vous rendez, en vous dirigeant vers lorient, à Dabousia us, «1 journée ou 24 milles. «Dabousia &ws5 est une jolie ville dont dépendent quantité «de jardins, de villages, de champs cultivés et de belles habita- «tions. Elle est ceinte d’une muraille en terre, et possède de « l'eau courante. «De Dabousia à Artidjan #55), ville de moyenne grandeur, «avec marché, commerce, fabriques, cultures et jardins, 1 jour- «née faible ou 15 milles. «De là à Zerman Gley5, 18 milles. «De Zerman à A’Icama àfls, château, 15 milles. « De là à Samarcande &iiysw, 6 milles. « Samarcande à,w, grande et belle ville située au midi de «la rivière de Soghd, est la capitale de la province de Soghd. «Les rues et les places publiques y sont vastes, les édifices très- «hauts, ainsi que les bazars et les bains. Elle est ceinte d’un «mur en terre et environnée d’un fossé. Son territoire est très- « fertile et produit quantité de fruits. Elle a quatre portes. L'eau «nécessaire à la consommation de la ville y pénètre, du côté du «midi, par la grande porte. Il existe, sur les bords de cette ri- «vière, une construction (une digue ou une chaussée) qui, en « quelques endroits, s'élève à une grande hauteur au-dessus du «niveau du sol; c’est par là que l’eau entre dans la ville et se «répand dans la plupart de ses édifices. On y a établi des gar- «diens, des préposés, qui exercent une surveillance extrême «pour empêcher que rien d'impur n’entre dans la ville. La cita- Feuillet 167 verso. Feuillet 168 recto. SAMARCANDE. Feuillet 168 recto. 198 QUATRIÈME CLIMAT. «delle est belle et forte, et la grande mosquée, située au-dessus «de la citadelle, en est séparée par une grande chaussée. Il y a, «dans Samarcande, quantité de maisons et de palais, et il est «peu d’édifices de quelque importance qui soient dépourvus de «jardins, de vergers et d'eaux courantes. «Le siége du gouvernement était autrefois Samarcande, mais «il fut transféré à Boukhara. A l'époque où nous écrivons, la «majeure partie de cette belle ville est en ruines, et la popula- «ton est allée s'établir à Boukhara, par suite de la translation «dont 1 s’agit. D’après ce qu'on rapporte, Samarcande doit sa «fondation au Toba el-Akbar (roi de l'Arabie Heureuse), et ses «progrès à Dhoul-Carneïn (Alexandre le Grand). C’est un lieu «de rassemblement pour les esclaves du Mawara’ el-Nahar. « Quant à la rivière de Soghd, qui coule à Samarcande et qui «descend ensuite vers Boukhara; elle a sa source dans les mon- «tagnes de Botm pe, au midi de Saghanian (5e ; après avoir « surgi des montagnes, ses eaux tombent dans un réservoir dont “le nom est lourghach (4é,, puis se subdivisent en divers ca- «naux, dont le plus considérable est celui qui arrose Samar- «cande. «Ces canaux sont : 1° celui qui est situé du côté de lorient, «auprès du réservoir de Tourghach (&$,:, et qui porte le nom « de Barsen (y ; 2° plus bas, celui de Barmes (mb; 3° celui «de Bachemi Law. Le premier (celui de Barsen 4), coule «au midi de Samarcande, et c'est de lui que dérivent tous les «cours d’eau qui entourent la ville et les villages, depuis le pre- «mier jusqu'au dernier. Le second, celui de Barmes (mb, «coule parallèlement au précédent, du côté du midi. La lon- «gueur de son cours est de 1 journée; ses bords sont partout «couverts d'habitations contiguës et de villages florissants. Quant au troisième, celui de Bachemi 4%, il est dérivé du précé- «dent. De ces cours d’eau, les plus considérables sont ceux de : HUITIÈME SECTION. 199 « Barmes (w.b et de Barsen Gw», puisqu'ils sont navigables. «On en dérive quantité de canaux dont les eaux parviennent enfin à la rivière dite Wara’ch 4#s) (ou (#é,s). À l'endroit où commence le Barmes (p—+)} on remarque le canton de Dargham s,e, dont le territoire a en longueur 50 milles, en plus grande largeur 15 milles, et en moindre largeur 3 milles. « Dans le voisinage et au-dessus de Samarcande, trois canaux dérivent de la rivière qui coule vers cette ville, savoir : 1° ce- lui de Bouzmakhan Çç&y2, dont la prise d’eau est du côté de lorient; 1l arrose divers cantons, jusqu'à ce qu'il soit parvenu à celui de Rabdar ,j,; 2° celui d'Asbandjan {,-st4i, dont les eaux ne sont d'aucune utilité pour l’arrosage depuis son origine et durant un espace d'environ 12 milles. Il se divise en deux branches qui arrosent un territoire de 27 milles d’étendue, et se termine à Asbandjan (sui, dont il fertilise les dépen- dances; c'est le plus considérable de tous ces canaux. 3° celui de Kikhkat «se ; 1l passe auprès de divers bourgs et de di- «vers villages situés sur des hauteurs ;=lus, et arrose les ter- ritoires de Kikhkat «Km, de Marzeban (b;,+ et autres; passe auprès de Kachania &lës, et se prolonge jusqu'aux limites de l’enceinte de Boukhara &,L= LL. L'excédant, ou plutôt la majeure partie des eaux de ces divers canaux et de la rivière de Soghd axe Hi parvient à Samarcande, et coule sous un pont situé près la porte de cette ville. Là ces eaux forment un courant très-large, très-considérable et très-profond, qui s’ac- croît encore lors de la fonte des neiges des montagnes de Botm et d'Osrouchna. « Samarcande compte au nombre de ses dépendances quantité = de villes et de villages, parmi lesquels on remarque Dabousia aus, Artidjan #1, Kechb =, Nasef Ciss, Barka x, « Webzar ,i,», Astidjan (çæsiwi, Kachania &alë dj, Manhakaih Feuillet 168 recto, Feuillet 168 verso. Feuillet 168 verso. KECH. 200 QUATRIÈME CLIMAT. «ou Mandjekath este, Djera’nkath efle,—, Carankath caf, «et Boumendjekath eiKstes. ITINÉRAIRE DE SAMARCANDE À BALKH. «De Samarcande à Kech = !, 2 journées. «Kech est une belle ville très-peuplée et très-commerçante, «avec deux faubourgs entourés de murs; elle possède une grande «mosquée et un château non fortifié. Elle (ou plutôt son terri- «toire) s'étend sur un espace de 9 milles dans tous les sens; ses «constructions sont en terre et en bois. Le pays produit beau- «coup de fruits en partie destinés à la consommation de Samar- «cande et de Boukhara : il n’est pas sain. La ville intérieure est « fermée par quatre portes en bois revêtu de fer. Deux rivières «considérables arrosent cette contrée : l’une, connue sous le «nom de rivière des Cassarin well 4», provenant des mon- «tagnes de Botam _al Ju, coule au midi de la ville; l'autre, «Asroud ss, prend sa source dans le territoire de Kachk «dès Gylu,, et coule au nord; il reçoit plusieurs affluents. «Toutes ces eaux se réunissent auprès de Nasef 5. On tire «de Kech du sel gemme très-blanc, dont 1l se fait une grande «exportation, et les montagnes (environnantes) produisent en «abondance du terendjebin (sorte de manne). «Kech possède aussi diverses dépendances, et entre autres « Bouberferis wmy5»»#, Sound] gsw (qui dépend aussi de Djeraz Ole Gliw) we), et Askifcan if. Bouberferis est une petite «ville bien peuplée, avec un marché suffisamment approvisionné. «De là à Kech on compte 1 petite Journée, et à Sound} 1 jour- «née. Sound} est une ville bien peuplée, entourée de murs en «terre et dont les édifices sont contigus. De Soundj à Nasef «on compte 1 Journée. Bouberferis est à la gauche du voya- «geur qui se rend de Kech à Nasef. Askifcan est à 3 milles de © On sait que ce fut à Kech que naquit le fameux Timour. HUITIÈME SECTION. 201 «Sound, c'est-à-dire plus rapproché de ce dernier lieu que de « Nasef, dont il est à 12 milles, ou une demi-journée de dis- «tance. «De Samarcande, en se dirigeant sur lorient, à Barkath «s,b, 1 journée ou 21 milles. « Barkath, sur les confins du pays d’Osrouchna ats,wY &g-lro, «est un bourg peu considérable et sans menber. De là à Webzar “Hs, on compte une faible journée. Cette dernière ville à; : «est de grandeur médiocre; on y fabrique les étoffes dites web- «zarié, tissues de coton sur coton, et faites avec un art surpre- «nant; on les emploie écrues et sans en rien retrancher. I n’est «point de prince, de ministre, de cadi, dans tout le Khorasan, «qui n’en porte en hiver par-dessus ses vêtements. La beauté «de ces étoffes est évidente, leur éclat de notoriété publique : «elles sont de couleur tirant sur le jaune safran, douces et moel- «leuses au toucher, et'{cependant) très-épaisses, d’un excellent «usage et d'une longue durée. Le prix d’un manteau varie de 3 «à 20 dinars, selon la qualité. En somme :l est impossible de «rien voir de préférable, soit sous le rapport de la beauté, soit «sous celui de la solidité. «De Webzar dépendent des villages, des métairies, des «champs cultivés dont quelques-uns sont limitrophes des dé- « pendances de Merzeban 4b:,+. De Webzar à Samarcande on «compte 6 milles. «I faut ranger au nombre des dépendances de cette dermière «ville Banhakath <=, , ville florissante et jolie, avec menber, « dont le territoire est vaste et extrêmement fertile, et située à «27 milles de Samarcande. Entre Banhakath et Samarcande on «trouve Borgach (4$,,, petite ville bien peuplée, très-agréable, «et dont le territoire produit beaucoup de fruits. Ce territoire «est arrosé par un canal dérivé de la rivière de Samarcande et «dont les eaux fertilisent les cultures. De 1à à Samarcande on IT. d 26 Feuillet 168 verso. Feuillet 169 recto. Feuillet 169 recto. 202 QUATRIÈME CLIMAT. «compte 12 milles. Bandjkath «si, ! est adossé contre les mon- ctagnes de Sawdar jis,lu , traversées par de vastes vallées’et «par des rivières dont les eaux servent aux habitants des villages «et à l'arrosage des champs cultivés. La partie solitaire de ces «montagnes contient diverses espèces de gibier. Entre le Sawdar «sl et-Bourgaz ÿ$,s, du côté de Samarcande, sont les can- «tons de Maiza’ st et de Seïhen ,ç=ew, lesquels sont très- «boisés, couverts de villages, et possèdent de l'eau douce en «abondance. » De Samarcande à Kanoud-Badjkath ? ASE À, jolie ville dont le territoire est très-fertile en grains d'excellente qualité, 6 milles. De Samarcande à Astidjan jsui , en se di- rigeant vers le sud-est, 21 milles. «Astidjan est une ville très-remarquable &s,£+ par les agré- «ments qu’elle présente et par la quantité de ses jardins. Son «territoire est couvert de cultures, de lieux de plaisance-et ‘de «promenades. Ses maisons sont belles ét construites avec élé- «gance'; On ÿ voit un beau château fort; on y boit de l'eau de «rivière et de l’eau de source. I y a un faubourg considérable “et très-peuplé. » De là à Kachania àaslael on compte 27 milles. « Cette dernière ville est également comprise dans le pays «de Soghd xt Ge ge. Elle est comparable à Astidjan sous «le rapport de l'étendue; cependant Kachania est plus considé- “rable, plus abondante en ressources et plus peuplée. Quant à «Astidjan, elle possède un plus grand nombre de villages et un «territoire plus peuplé et plus vaste, car il s'étend: sur:les flancs «de la montagne de Saghra i,£lu Ju jusqu’à Kachania, c'est-à- «dire sur un espace de 2 journées au nord de la rivière de «Soghd x &e sis, tandis que Dabousia & sms et Artidjan “w\æs} sont au midi de cette rivière, sur la grande route du « Khorasan. ! Sic. ? La version latine porte Kanud-Mahcheth. HUITIÈME SECTION. 203 «Non loin de la ville de Kachania, à 1 journée de distance, est e Djera’nkath $le,=, ville dont le territoire est limitrophe de «l'enceinte de Boukhara, du côté du nord. Elle est peu consi- « dérable; on y jouit d’un air pur et frais; il y a beaucoup de « fruits, beaucoup de céréales, beaucoup d’eau douce. De Samar- « cande à Mandjekath «fs, en suivant la rivière, on compte 1 « journée. «Mandjekath est une dépendance de lOsrouchna 453 (5 « xkäspul; car Osrouchna est le nom d’une province, de même «qu'Irâc Gl-s, Châm .Lx (la Syrie), Soghd xx, Ferghanah «axlé,s, el-Châch (li désignent des circonscriptions de ter- “ritoire comprenant nombre de pays et de villes. Osrouchna «&i&,,«i est donc une province du Mawar el-Nahar, bornée à « l’orient par quelques dépendances du Ferghanah et du Camen «QE, à l'occident par le Soghd et le Saghanian yluall, Aiall, «au nord par le Châch (Lädt, et au midi par Souman (uw, « Wasdjerd s,#1, et Raset mi. La ville la plus considérable «de cette province est Bou Mandjekath este »; les autres sont : «Arsanikath al, Koukath a=,s, Arac &—s, Boukhikath Cas », Sabak du, Ramin ou Zamin ex2l,, Djizak dj et «Kharcanah 36,+. Quant à Mandjekath fe, c'est une ville cé- « lèbre, siège du gouvernement, entourée de murailles très-fortes «et d’un faubourg également ceint de fortes murailles qui touchent «à celles de la ville, au milieu de laquelle coule une grande ni- «vière où sont des moulins. Le plus grand marché est situé dans “le faubourg extérieur. Les murs de ce faubourg embrassent un «espace d'environ 3 milles occupé par des jardins, des champs «cultivés et des vignobles. La ville possède une grande mosquée “et est construite sur les flancs d’une montagne. «De l'Osrouchna dépend aussi Djizak dx !, ville située dans On lit Jezzak surda.carte du Ferghanah, jointe à la version anglaise. des Mé- moires de Baber. 26. Feuillet 169 recto. Feuillet 169 verso. OSROUCHNA. Feuillet 169 verso. 204 QUATRIÈME CLIMAT. «une plaine et dans la partie inférieure de la province. Il yaun «caravansérail pour les habitants de Samarcande. Cette ville est «bien peuplée, de grandeur médiocre, et arrosée par de l’eau «courante. Kharcanah x6,s , Ramin (set, et Sabat LLL4 sont des «lieux situés sur la route de Samarcande au Ferghanah et au «Chäch. Voici l'itinéraire de Samarcande à Ramin, lieu d’où l’on «peut se rendre ensuite au Ferghanah et au Chäch : « De Samarcande à Barkath =), 12 milles ou une demi- « journée. «De fà à Robat Sad àxu Ll,, 15 milles ou 1 journée. « De là à Ramin çwel,, 1 journée. «Ramin ou Zamin est une ville bien peuplée, abondamment «pourvue de tout ce qui lui est nécessaire, soit en objets de con- «sommation, soit en produits d'industrie. C’est là que se bifur- « quent les routes du Ferghanah et du Chäch. Celui qui veut se «rendre à la première de ces provinces passe d’abord par Sabat «LL, petite ville avec bazars et fabriques, 1 journée; » Puis à Ouzkend xiS;st, 1 journée; Puis à Sarkat «= Lu, 1 journée; A Khodjenda 58x#, 1 journée; A Keïda 54e &5, 1 journée; À Tasoukh >», 1 journée; À Bakhsan Çlmsb, 1 journée ou 18 milles. « Bakhsan est au centre du Ferghanah, et la distance totale «qui sépare ce lieu de Samarcande est de 160 milles. De «Bakhsan à Kena L5, dont il a été précédemment question, “on compte 1 Journée. « Kena est l'une des villes les plus remarquables (de cette ! La version latine offre, dans la transcription de ces noms de lieux, diverses va- riantes qui s'expliquent par la position plus ou moins exacte des poinis diacritiques. HUITIÈME SECTION. 205 «contrée) et des plus abondantes en ressources de toute espèce. « Son territoire est très-vaste, et, sous le rapport de l'étendue, «cette ville peut être comparée à Akhchikath est. Elle pos- «sède un château fort et une belle mosquée. Le faubourg qui «l’environne est entouré de murs et de nombreux jardins arrosés « par des eaux courantes. On dit qu’elle doit sa fondation à Kesri « Nouchirewan, qui la peupla en y transportant des habitants de “tous ces pays et lui imposa le nom de ez her khanéh x = 8 5j, «ce qui signifie de toutes maisons. De Kena Lis à Khodjenda 5xiæ «on compte 48 milles. Entre ces deux villes on trouve celle de «Bakhsan ÇLmab, située à 30 milles de Kena et à 27 milles de «Khodjenda. De Kena à Ouch b31, grande ville dont nous avons « déjà parlé }, on compte 6 parasanges. De là on se rend à Ader- «kend &&si (ou plutôt Uzkend ist), dernière dépendance « du Ferghanah, du côté du Tibet. Nous en avons suffisamment «parlé dans la 8° section du 3° climat. «Revenant sur nos pas, nous disons que la ville de Bou Mandije- “kath es > est la capitale de la province d'Osrouchna, et «que parmi ses dépendances on remarque La’kath ef), petite «ville avec marchés, champs cultivés, etc. située à gauche de la «précédente, sur la route de Khodjenda; A’rac 5,+, petite ville «avec marché et forteresse, située à 6 milles de La’kath «Se. « De là à Khodjenda $xi# on compte 18 milles. La’kath et A’rac « dépendent l’un et l’autre de l'Osrouchna et sont sur la route «de Khodjenda à Bou Mandjekath. «Kharcanah 6, est également une ville de cette province. « Elle est d’une belle apparence et d’une vaste étendue. De là à «Ramin ça, on compte 27 milles. De Kharcanah à Djizak dx, «“ en se dirigeant vers le nord, 15 milles. Djizak est une ville «florissante et peuplée, située dans un bas-fond et entourée d’un «territoire qui porte le nom de Feknan ÇçL<5, au nord d'Os- © Voyez t. I", p. 448. Feuillet 170 recto. Feuillet:170 recto. Feuillet 170 verso. 206 QUATRIÈME CLIMAT. «rouchna: C’est là que stationnent les habitants (les caravanes) «de Samarcande. Il y a de l’eau courante en abondance et des «jardins. De Ramin çsal, à Sabat LUlu, 9 milles. De Ramin, en “suivant la direction de Khaws ls, à Kerkath eS,<, sur la «gauche du voyageur qui se rend au Ferghanah, 39 milles. De «la ville d'Osrouchna à Sabat, en se dirigeant vers le sud-est, «> milles. De Bou Khaïkath fs > à Kharcanah , ‘également «vers le sud-est, 6 milles. «Arsiankath Gt est sur leslimites du Ferghanah, à lorient «et à 27 milles de distance. «Telles sont en détail les dépendances du pays d'Osrouchna. » Quant au Chäch {ilé et à l'Eilâc 635 !, l'étendue de: ces pro- vinces est de > journées de largeur sur 3 (de longueur), «et il «n’en est point dans le Mawar el-Nahar où l'on trouve en plus «grande quantité des lieux de prédication ,,lee, des villages bien «habités, de vastes cultures. Elles s'étendent depuis le fleuve du «Chäch ? jusqu’à la Porte de Fer, là où commence le district « dit de Calach (K, auprès d'Esfindjab &Lstiut. Le Châch se «compose de pays de planes; on n’y voit ni montagnes ni col- «lines, mais quantité de vergers, de jardins potagers et de lieux «de plaisance. C'est l’un des postes avancés contre les invasions «des Turks %, car ses habitants sont braves et capables de résis- «tance. Les plus fertiles d’entre ses cantons sont ceux de Nikath «és, Dehanakath ass, Djinandÿikath a£slis, Djakath «as, Niakath eSb5, Kharchikath efé,s , Chincou sit, «Aderlakath &S%,s1, Khadnikath es , Kankerat sl, Ge, «Aklesdjik x%1, Gharkendèh oXiS,S, Ghanadj Us, Habouroun " Ce mot, ou plutôt Seb taïlâc, signifie entturk oriental pâturages d'éte. ? L'ancien Jaxartes. L * Le texte du ms. B porte : D, LS é& di y) &s Lor ce que la version latine rend mal à propos, selon nous, par ces mols : ex propugnaculis maris Turca- rum. Le ms. À porte: LS 4 dx kaæb GT pp Ge Le - HUITIÈME SECTION. 207 “os, Wardouk d,s,,, Kirtha x5,4%, Nemourank di, 4, « Boudjkhath <>», Ghazk d$é, Isourkath «æ,.l, Baghankath «ef, Berkouch 53S=,, Khanounkath «fs , Djighoukath casa, Carankath «4,5, Kedak dia, Bekalik SK. Telles «sont les dépendances du Chäch. « Nikath «x est une ville dont l'étendue est considérable, la «population nombreuse et le commerce important ainsi que les «richesses et les productions. Elle est entourée d’une forte mu- «raille, d’agréables promenades et d'eaux courantes. Hors de la «ville est un faubourg entouré de murs, et c’est dans ce faubourg “que se trouvent les bazars les plus fréquentés. « Une rivière autre que le Chäch décharge ses eaux dans ce «fleuve. Connue sous le nom de Berk dy >: elle vient en partie «du canton de Bastam Lu, et en partie de celui du Kherghal «Aé,&; mais sa source (principale) est dans le pays des Turks « Khizildjis. Elle tombe dans le fleuve vis-à-vis de Niakath «xSU. « Une autre ville, comparable à Niakath «ls sous le rapport « de la grandeur, est Kharchikath fs, ville florissante, très- “agréable et très-peuplée. Il en est de même de Isourkath eS 5, «place forte dont les environs sont fertiles, bien arrosés et bien « habités. Les autres villes du Châch sont moins considérables, «moins riches et moins peuplées. « Quant au Eïlâc GW}, cette province est contiguë à celle du « Châch du côté du midi. Sa capitale se nomme Noukath «x, Feuilleti170 verso. EÏLÂC. «et les autres villes : Sakakend x=K&w, Khadjach FER cobŸb, Bakath &$,, Hkh A, Jussoudakh 15,2, Lahno «Lid, Boudjkath, «fs, Kehchim pay, Zadjkath ae, «et Kharkhakath «fs F ue «Noukath «xs, capitale du Eïlâc, est une grande ville avec « faubourg bien peuplé. Elle est ceinte d’une forte muraïlle percée ! La terminaison en kath de la plupart des noms de lieux semble résulter de l'al- tération du mot kend Xi , qui signifie en persan village, bourg, ou même ville, Feuillet 170 verso. FARAP, Feuillet 171 recto. 208 QUATRIÈME CLIMAT. «de plusieurs portes. Ses marchés sont florissants, ses revenus «considérables; ses rues, ses dépendances et ses champs sont «arrosés par des cours d’eau. Bien qu'elle soit la principale « du Eïlac, cette ville est cependant d’une moindre étendue que «la moitié de Noukath &S;5 (capitale du Châch); mais elle est «forte, ses marchés et ses faubourgs s'étendent sur les bords du « Berk d,:, et son territoire touche à celui d'Esfidjab Sat . « C’est (au surplus) une ville florissante, construite sur un ter- “rain uni, et possédant diverses dépendances au nombre des- «quelles il faut ranger Badakhkath “fs, Sanankath fl, «Taran lb, Amlab Ai, Salkhi LA, Keden ,çXS, Sekend «Xi, Chafghan Gbëslé, Sabran sise et Wasekh ». « Sanankath Gus fait partie du district de Kendjdèh <<, “tandis que Keden 4,3 dépend de celui de Farab 41,6, ainsi «que Wasekh LL Quant à Sabran (hu, c’est une ville où les « Ghozzes se réunissent pour conclure la paix ou la trêve, et pour «faire le commerce en temps de paix. Farab ©i,b est le nom « d’une province dont l'étendue dans tous les sens est d’un peu «moins d’une journée. Cette province est bien fortifiée et sus- « ceptible de résistance. C'est un pays reculé où l'on trouve des «forêts 54 &is et des champs cultivés. « Seïkend if, menber et lieu de réunion des Turks, est situe «sur les bords du fleuve, non loin du lieu où la rivière de Berk « d,> y décharge ses eaux, et sur la rive occidentale du fleuve. Le d':: compris entre Farab et Kendjdèh s3<< est couvert de cultures et de pâturages excellents. Tout autour habitent des «tribus turques et ghozzes qui ont depuis longtemps embrassé « l'islamisme et qui élèvent des bestiaux dans ces pâturages. «Taran ÇiL est un lieu de passage pour les musulmans qui y «ont établi des fortifications contre les Turks; car ce pays est «borné du côté du nord par celui des Turks Khizildjis avec les- «quels les musulmans sont la plupart du temps en état de guerre. HUITIÈME SECTION. 209 « Lorsqu'il y a des trèves, alors 1l s'établit entre ces deux peuples « des relations de commerce en marchandises, en bestiaux, en « fourrures, etc. «Khodjenda 5x, limitrophe du Ferghanah, existe sous une «administration séparée. Cette ville est située sur la rive occiden- «tale du Châch et elle est plus longue que large. Kend =, à «3 milles de Khodjenda, est une jolie ville, environnée de vi- « gnobles et de jardins. I n’y a, dans ce canton, d'autre ville que «Kend xis, qui se compose de maisons et de jardins épars «au milieu desquels on voit une citadelle et une grande mos- «quée. L'hôtel du gouvernement est dans une place publique qui « dépend du faubourg. Le fleuve coule tout auprès. «Ge fleuve est le Châch &släll, formé de plusieurs affluents «qui se réunissent dans le pays des Turks auprès d’Aderkend «xis;s|. D'autres cours d’eau viennent s'y joindre ensuite, et « la totalité du fleuve coule auprès d’Akhsikath ex &ust !, puis «passe à Khodjenda 8x, à Banikath Gb (probablement Finä- « ket, qui reçut depuis le nom de Scharokhia), puis à Seïkend aifass «(Tachkend?) dans le Farab. Après avoir dépassé Sabran (ire, «il entre dans le désert appartenant aux Turks Ghozzes, passe à « 3 milles de distance de la ville de Ghozzia la Neuve isa ESCR “puis décharge ses eaux dans le lac de Khowarezm sise ëas « (le lac d’Aral), à une distance de Ghozzia la Neuve qu'on peut “parcourir en 2 journées de chemin en temps de paix. « Quant à Ghozzia la Neuve, bien que cette ville soit la capitale «du pays des Ghozzes et que leur roi lhabite durant l'hiver, ce- “pendant on y trouve des musulmans aussi bien qu’à Kodjend «RS et à Hawara 8), dont les sultans sont Ghozzes. De Ghoz- «zia à Khowarezm on compte 12 Journées; * La carte jointe à l'excellente version anglaise des Mémoires de Baber porte Akhsi, ce qui vient à l’appui de notre conjecture sur la signification du mot kath. Voyez ci-dessus, pag. 207. nm. 27 Feuillet 171 recto. Feuillet 1 71 recto. Feuillet 171 verso. 210 QUATRIÈME CLIMAT. «Et à Farab, 20 journées. « Ferghana äié,5 ou Ferghanah xilé,s est le nom d’une vaste «province qui, indépendamment de nombreux villages, compte «sept villes dont la principale est Akhsikath ex Rs, bâtie sur “les bords du Châch, dans une plaine, à 1 mille et demi de la «montagne. Elle est située au nord du fleuve et possède un fau- «bourg bien peuplé. On voit des bazars, tant dans le faubourg «que dans la ville; mais la majeure partie de ces marchés est « dans la ville dont les rues sont arrosées par des eaux courantes «ou embellies par de nombreux bassins. De l’autre côté du fleuve "(du Châch) on voit quantité de prairies et de pâturages. Les « sables commencent à 1 journée au delà. » De Akhsikath à Kena U5 on compte 3 journées; Et à Aderkend si =,;si, 4 journées. La distance totale qui sépare le Djeïhoun >= 45 (l'Oxus), à partir de Ferebr ,,5, et Aderkend =,si, est de 23 journées. «Aderkend, dont nous avons déjà parlé, est un lieu de passage «situé à l'entrée du pays des Turks. Il y a beaucoup de jardins, « de vergers et de cultures, et beaucoup d'eaux courantes. «On compte au nombre des dépendances du Ferghanah : Basa «la Supérieure La xl Lu, Basa l’Inférieure (£&uf Lu, Roudhan “ylès), qui en est voisine, Khad’al Jens ? et Oursia &xw,,i. Basa « l’Inférieure 4-&li Lu est le premier canton du Ferghana quand «on vient du côté de Khodjenda 5x# 5. Ses dépendances sont : « Wankath Gi, Iasoukh >, Kharakenda 5xiæi,= et Rasian «ykæsw). Basa la Supérieure Lili Lu est contiguë et compte au «nombre de ses dépendances : Mar’achan (çl&s;+e, Anderamech ® C’est ici que, dans la version latine, se termine la 8° section du 4° climat. © Le ms. À porle ÂsX=. # Voyez l'Oriental Geography d'Ebn Haukal, trad. de M. Ouseley, p. 271. Au lieu de ml Lu, on lit (pays celtes. D'autres noms de lieux s'y trouvent égale- ment changés. HUITIÈME SECTION. 211 cuit, Bedjrenk dii,s, Asfinan (ain, Izkian Ki et Heli « 4». Ces deux cantons du Ferghanah se composent de pays de «plaines et on n’y voit point de montagnes. Quant à SIra Bprw, «c’est une ville dont le territoire est coupé de plaines et de col- «lines, et qui compte Tamakhes 2 LL et Bamkakhes «sal: «au nombre de ses dépendances. «Tasoukh ;s, (ou Bisoukh ;,«) est une ville située au pied «des montagnes, possédant 60 villages et extrêmement agréable. « Awal Jf,i est le nom d'une ville dont dépendent divers villages. «C'est un canton montueux, mais fertile, qui porte le même «nom, et qui ne compte d'autre ville que celle-ci et Ouch (si. «Kena L est également le nom d’une ville environnée de nom- «breux villages, mais unique dans le canton. À 6 milles de dis- «tance de Ouch (si ! est une autre ville qui porte le nom de « Medwar 1,3. Aderkend xiS;si est le nom d’une ville entourée « de villages, mais unique dans le canton. Cachan (,\&b est un nom «de ville et de canton qui compte dans sa circonscription beau- «coup de villages. Khad’al Ass est le nom d’un canton dont «la capitale et la ville unique porte le nom de Ardoulankath «ea G,5,. Mian Roudhan (ss, ÿlie? est le nom d’un canton qui «comprend beaucoup de villages, et dont la ville principale s’ap- «pelle Kheïla W4&. Kouran Çi,,æ est le nom d'une ville envi- «ronnée de villages. Nedjem _,< est le nom d'un canton. Aurast «ext, Senakend ais et Helat «9, également entourés « de nombreuses habitations, sont, ainsi que le Mian Roudhan «Ol8s) ul et Aderkend ais, si, des lieux de passage pour entrer « dans le pays des Turks. » ITINÉRAIRE DE SAMARCANDE AU CHÂCH (Ël& (L'ANCIEN IAXARTES). « De Samarcande à Barkath &=,b, 1 journée. ! Ce passage manque dans le ms. À. ? Ce mot signifie en persan entre-rivières. Feuillet 171 verso. Feuillet 171 verso. 212 .. QUATRIEME CLIMAT. «De Barkath à Robat Sa'ad àxu L,, 1 journée. « De là à Barousa &ws, 1 journée; «Puis à Ramin (sel), 1 journée; «À Sabat LLLw, 1 journée; «Et à Cotwan-deré o,s 4h5, 1 journée. « Si vous voulez, vous pouvez prendre par Kharcanah x56,2. « De là à Djizak dx on compte 1 journée. «De Djizak à Bir el-Hassneïin cruel ,», 1 journée. «De là à Bir Hamid 545 ,#, 1 journée. « Puis à Dibgherd 585 , 1 journée. «De là à Astourkath sil, 1 journée; «A Nikath fs, 1 journée ; «À Robat el-Calass KW j LL,,, qu’on appelle aussi el-Barc «GrAl, 1 Journée; «A Gharkeré 5,=)$, village, 1 journée; «À Esfidjab élsviut, 1 journée; «À Badakhkath cf& a, 1 journée. «De Badakhkath à Taran 4j,_-L on compte 2 journées sans “gite, sans habitations, sans cultures. Celui qui préfère prendre «par Benakath ex, passe par Barkath ca), par Robat Saad «xesw Lb,, par Ramin ée,, par Kharous G,L& , par Benakath «eaæbL, et par Astourkath sisi. La distance totale entre le «fleuve Djeïhoun et Taran (ji, est de 23 journées. Les dépen- «dances du Châch (£lé, du Eïlâc Gi et d'Esfidjab Star tu «sont respectivement voisines, et leurs cantons sont enclavés les «uns dans les autres. «D’Akhsikath ex Kamst à Chakath ex KL, où commence le « Mian Roudhan is», Gle, on compte 27 milles. « D'Akhsikath à Silab ww, où finit le Mian Roudhan, envi- « ron 5 Journées. « D'Akhsikath à Kerwân his, 27 milles. HUITIÈME SECTION. 213 «(Le pays d’Akhsikath touche à celui d'Eïlâc, ainsi que nous Feuillet171 verso. « l'avons dit plus haut.) «De Kend Xi au fleuve de Chäch (£L& 45, 3 milles. «De Wankath «fi, au fleuve, un peu plus de 3 milles. «Kena Lis est un canton situé à 1 journée de distance du « fleuve. «De Kena à Asfinan (sil, 9 milles. « De Asfinan au fleuve, 21 milles. «Les pays d’Asfinan, de Kakhchak à €, d'Ardelankath «Syst, de Baskath ef et de Sisouk du embrassent an «espace d’une journée. Ceux qui sont situés entre Benakath «as, Nikath ef, le Châch (alé re et le fleuve Eïlâc «&, c'est-à-dire, Ghoudjia =, Khach (le, Nedjkath «js, « Nikath exfas ! et Kouhchim Par , s'étendent sur 2 journées «de long et sur moins d’une journée de large. Quant aux pays «compris entre les fleuves Châch et Eïläc, à l'occident de Noun- «kath eG,s, c'est-à-dire Azilakh ;ÀA:si et lamoudakh :15,4, leur « étendue est de 15 milles. Djankath e SL est sur le chemin «qui conduit de Beïgherd s,% à Nikath fx, à 6 milles de dis- «tance du Châch. Lehakath st est sur les bords de ce fleuve “et près du confluent, je veux dire près du lieu où les eaux du « Berk ds > s'y déchargent. De là à la rivière de Hablakath «fs on compte 9 milles. Khanounkath & æi,s est sur le «Berk d,, ré ds et dans le voisinage de Khadnikath a Las . « De là à Kharminkath ex$ixe,s , en se dirigeant vers lorient, on «compte 12 milles. « S'il plait à Dieu, nous décrirons ci-après les autres parties « du pays de Châch (lai 5% à. » L Sic. Feuillet 172 recto. 214 QUATRIÈME CLIMAT. NEUVIÈME SECTION. Asie centrale. — Pays des Khizildjis. Feuillet 172 recto. La présente section comprend une partie du pays du Khacän des Khizidyjis et des Turks-Khizidyis, c’est-à-dire le Roudhan wi5s, lIalan 49b, le Bersadjan inférieur ui js, le Khil- khia xs , avec leurs villes et leurs châteaux, ainsi qu’une partie du Kimakia ee, « que nous décrirons d’après ce que nous “en avons pu savoir de plus certain, ainsi que nous l'avons fait «pour les pays précédents. » Nous disons donc que la route, depuis Akhsikath «Lu si jusqu’à Caranitia &da5,5 *, dépendance du Bagharghar Er 5, est ainsi qu'il suit : D’Akhsikath à Kachoukath Spas, 1 Journée. De là à Anecht exës5, 1 journée ; À Kanchkat skis ?, 1 journée ; À Boukend ie, 1 journée; À la montagne Mid, 1 journée ; À Haulak A3, 3 journées ; Et de ce village à la ville du Khacäân des Khizildjis, 33 milles. « Cette ville, où réside le Khacân (ou l’empereur) des Khizil- «djis, contient beaucoup d’édifices, de lieux fortifiés, d'hommes « COUTALEUX. » 5 L L De là à Atracana LB,Li, «ville considérable, faisant partie du © Voyez, sur les Caranites , la relation de Plan-Carpin, publiée avec de nombreuses et intéressantes observations par M. d'Avezac, pag. 144 et 154. * La version latine porte Kansat. NEUVIÈME SECTION. 215 «pays des Khizildjis, très-fortifiée, pourvue d'eau de sources, et «peuplée d'hommes braves qui obéissent aux ordres du roi des « Khizildyis, » 6 journées. D'Atracana à Caranitia &b5,5, 10 journées. «A travers un désert peuplé de Turks nomades qui possèdent « des troupeaux, des chameaux, et qui vivent dans un état pros- «père. La ville de Caranitia est la première qu'on rencontre en «entrant dans la Kimakia à =. Elle est grande, (puisque) “sa longueur est de 9 milles et sa largeur de 3, et située sur «les bords d’un grand lac qui s'appelle lac de Ghaghan 5,4< «Ye, et qui embrasse en longueur un espace de 6 journées «sur-une largeur d'une journée et demie. Le roi de Caranitia est «puissant et brave, et il commande à de nombreuses troupes «de soldats, de cavaliers et d’archers ; tous ces peuples ürent « de larc. » De là à la ville (principale du pays) de Kimakia on compte 24 journées en se dirigeant constamment de loccident vers lorient. De Caranitia &4b5,5 à Bakhouan (is, 7 journées. D’Atracana Lbi,Li (ou Atracatha) à Bakhouan, 3 journées, en se dirigeant vers le sud. « Le lac connu sous le nom de Ghaghan «“Lbslé a sur ses bords occidentaux une ville du même nom, « située à 6 journées de Caranitia. Cette vilie (Ghaghan) est jolie «et abondante en ressources et en productions. On y fabrique « des étoffes de soie, et l’on peut s'y procurer de riches vête- «ments formés de fourrures: les marchands turks en exportent «considérablement dans le reste du pays des Turks. De la ville «de Ghaghan lé io à Damouria Lys, vers l'occident, 4 «journées. Damouria est une ville dépendante de la Kimakia «x las, florissante et très-peuplée. De Damouria à Saraous “umslys 2 Journées, à travers un pays couvert d'habitations et « de villages turks-kimakis. Saraous est une ville grande, ceinte «d'une forte muraille, et contenant quantité de braves Turks, Feuillet 172 recto. Feuillet 172 verso. Feuillet 172 verso. 216 QUATRIÈME CLIMAT. « de chevaux et de juments. De là à Ghaghan, en se dirigeant «vers le sud, 3 journées. « Damouria L,5+5 et Saraous (wslkw sont situés sur les bords «du Charia L,\&, fleuve considérable, dont le cours est peu ra- «pide, et navigable pour des embarcations de diverses espèces qui «servent, soit à descendre, soit à remonter. Ce fleuve a deux «sources : l’une qui est située au pied du mont Achloub ka «à, l'autre auprès de Damouria L,,+s . Il coule vers l’orient « Jusqu'auprès de la ville d’Aous (wsl, puis 1l va verser ses eaux «dans la partie inférieure du lac Ghaghan uLkéls ëas, du côté «du nord. La longueur de son cours, depuis sa source jusqu’à «son embouchure, est de 75 parasanges ou de 225 milles. La “route entre Saraous (why et Bendjar LS (ou Bendjaw) passe «à travers des contrées stériles et désertes; elle longe la partie «inférieure des monts Ghirghiz ;$,$ M«=, durant un espace de «10 journées, mais elle est parfaitement sûre. Bendjar LS est «une ville considérable, habitée par des Turks-Kimakis. Il y a «de nombreux soldats et des ressources suflisantes pour les be- «soins de ses habitants. Les montagnes environnantes contiennent «des mines d'argent; on y chasse diverses espèces de martres- «zibelines, d’ialghach (ab, et quantité d’autres animaux. Il s'y «fait un commerce d'exportation de fourrures considérable. » Celui qui veut aller par eau à Ghaghan kb, ou à Caranitia x4b5,5, Où à Sarous (psy, OÙ à Damouria Ls,s, se rend de Bendjar ,L£&, (ou Bendjaw) au Dehrat «1,25, où il se trouve des bâtiments de transport. Ce bourg est sur les bords du lac, à 1 Journée et demie de distance, savoir : de Bendjar LS à Ras el-A’caba äxädli (wi, (le haut de la Montée), où est la station, et de là à Dehrat &1,#s, où il s'embarque. Celui qui préfère aller à Caranitia &5,5 longe les bords du lac durant 6 journées, à la rame , sans s'éloigner du rivage. S'il prenait la voie la plus directe, à la voile, sa traversée serait de 3 journées (seulement). Celui NEUVIÈME SECTION. 217 qui veut aller à Ghaghan (,&lé directement traverse le lac dans sa largeur en un jour etune nuit, si le vent est favorable. S'il veut se rendre à Sarous (moy où à Damouria Les, il s'embarque à Dehrat &1,#5, arrive à l'embouchure de la rivière de Sarous > us», et remonte cette rivière Jusqu'à la ville de Sarous ou jus- qu’à celle de Damouria, selon sa volonté, soit à la voile, soit au moyen du halage. De Damouria à la ville du Khacän Khizildyi = oël& on compte 12 journées, à travers un désert tellement dangereux que nul ne peut le parcourir sans une forte escorte. Ce désert sépare le pays des Khizildjis du pays des Kimakis. L'espace compris entre Taran (;j,L et Besardjan l'Inférieure, bourg entouré d'habitations et de champs cultivés, est de 33 milles. De là à Kesse Aïaïn ? Gb ya2, 6 milles. « Ce lieu est situé vers le midi, et c’est un hivernage pour les «troupeaux des Turks-Khizildjis. Dans le voisinage et près de la « montagne sont les pâturages d'hiver des Khilkhis ka, espèces «de Turks nomades. » De là à Keuk Choub 5 d,æ, 12 milles. « De là à Djebel Choub &,% A, bourg habité par des Turks, «12 milles. » De là à Kulan-Ghaïa Le 4%, 15 milles. De là à Berk d,,, village, 15 milles. La rivière de Berk d,; gs prend sa source dans une montagne voisine de ce village dont elle conserve le nom, puis elle traverse l'Eïlâc Gi et va se perdre ensuite dans le Chäâch (à (ou dans le Jaxartes). De là à Achabra 5,441 ?, 15 milles; Puis à Ghana-Bourkath es Us, 24 milles; À Djerk d,+, «bourg considérable, » 12-milles; « Puis à Sia Et, bourg considérable, 21 milles; » * La version latine porte Ayas. ë ; ; Ou Asira, selon la même version. IL, 28 Feuillet 172 verso. Feuillet 172 verso. Feuillet 173 recto. 218 QUATRIÈME CLIMAT. Puis à la ville du Khacân ES &vwaw, 12 nulles; À Nawakath eæi,:, 12 nulles; À Kobab &UuS, 36 milles; Puis à Bersadjan la Supérieure, 10 journées de marche de ca- ravane «par un pays où l’eau et les pâturages sont abondants. «Pour un courrier turk, le trajet n’est que de 5 journées. » La distance qui sépare Taran de Bendjar =, dépendance du Kimakia, est de 36 journées. En effet, de Taran à Kesser on compte 4ù milles. Puis on traverse une montagne et l’on par- vient à Demirtakh :b,+s en 4 journées. « Demirtakh est une petite ville située au pied d’une montagne, «habitée par des guerriers braves et bien armés. De 1à à tra- «vers un désert inculte, bien que très-fertile *, et habité par des «Khilkhis insoumis qui logent sous des tentes de poil comme «les Arabes, » au fort de Khaïkam _4=s &&, 20 journées, en se dirigeant vers lorient. «Ce fort appartient aux Turks-Khilkhis «&a 2 d,xf, et sert de résidence à leur roi, qui commande à des «troupes braves et nombreuses, et qui possède un pays fertile. «Ce château est construit sur le sommet d’une montagne, taillé « dans Île roc et entouré d’eau. Ces eaux forment une espèce de «lac circulaire où l’on pêche des poissons gros et petits, d’un «goût excellent, en grande abondance. De là au fort de Dehlan «yes &x5, 7 journées. Ce fort est également de bonne défense «et habité par de braves soldats. C’est la première dépendance «du pays de Kimak dL4<. Au pied du fort est un vaste lac d'eau «douce, situé au milieu des montagnes, et dont les eaux servent «à l'approvisionnement des habitants du fort. » De Dehlan à Bendjar =, 4 journées, durant lesquelles on rencontre souvent des habitations et des champs ensemencés de blé, d'orge et de riz. ! Celte indication est précieuse en ce qu'elle prouve jusqu'à quel point les géo- graphes arabes connaissaient la nature du sol des steppes de celte partie de l'Asie. NEUVIÈME SECTION. 219 De là à Khanaouch lis , 6 journées, en se dirigeant vers le nord. « Cette ville appartient aux Kimakis kaSQs et est située «sur les bords d’une rivière qui prend sa source dans la mon- «tagne voisine de Dehlan, et qui reçoit les eaux d’une autre rivière «provenant de la montagne de Lalan 499 Ju. » De là à la ville de Lalan 4,99 & soc, en se dirigeant vers l'oc- cident, 6 journées. «Lalan est bâtie sur une haute montagne au sommet de «laquelle est une idole en marbre de dimension colossale. Les « habitants de toute la contrée adorent cette idole, ont foi en «elle, et viennent de tous côtés 5548 ë k us la visiter en pèle- «rinage. » Pour se rendre de Demirtakh b,+s à Lalan 4 il y a deux routes; l’une, la supérieure, est celle-ci : de Damartakh à Salo- nia alu, en se dirigeant vers lorient, 4 journées. De là à Khozar ,h+ , ville et château fort, 6 journées. De là à Lalan 4YY, 7 journées. De Salonia à Djinkou ,iu=, en se dirigeant vers le nord, 4 journées. De Djinkou à Naghran! ,i,x, 6 journées. «Naghran ji,ä est une jolie ville, située sur le plateau d’une «montagne, défendue par une bonne citadelle et entourée d’ha- «bitations et de cultures contiguës. Les habitants boivent de « l’eau de puits creusés dans le roc. De là à Lalan 499, en se « dirigeant vers lorient, 6 journées. « L’enceinte de cette dernière ville est vaste, et les habitations «y sont nombreuses. Elle est située sur un plateau et abritée du «côté du midi par une chaîne de montagnes qui portent aussi «le nom de Lalan. À 2 journées de distance, vers l'occident, « coule une grande rivière qui se dirige (aussi) vers l'occident, ei ? La version latine porte Baghoran et Hobaïan. 28. Feuillet 173 recto. Feuillet 173 verso. 220 QUATRIÈME CLIMAT. Feuillet173 verso. « dont les eaux se déchargent dans un grand lac où l’on pêche «beaucoup de poissons. De Demirtakh :b,+s ?, dont nous avons déjà parlé, à Bendj- «takh sv, joe ville, 5 journées. «De Bendjtakh à Djinkou ,âu+, ville considérable et bien «peuplée, à journées. « De là à Naghran ,i,#, 6 journées. » ? Ce mot signifie en turk montagne de fer. DIXIÈME SECTION. 221 DIXIÈME SECTION. Asie orientale. — Pays des Kimakis. La présente section comprend la description d’une partie de la région située au delà du fleuve qui arrose le Kimakié 5, &aSlafi, «pays où sont diverses habitations, plusieurs rivières «et beaucoup de pâturages. Cette section terminera le qua- «trième climat ; puis nous passerons au cinquième, sans nous « départir, pour les détails, de la méthode que nous avons «adoptée dans la description des précédents climats. » Nous disons donc que ce royaume de Kimakié est l’un des plus considérables, des plus célèbres et des plus peuplés. Les Kimakis sont infidèles et adorateurs du feu, «et l’on compte parmi eux des individus «sans religion aucune, qui vivent dans les forêts, au milieu des «arbres touffus, et qui se nourrissent d'herbes. » De Taran lb à la ville capitale où leur roi fait sa résidence on compte 81 journées, à travers les déserts des Turks-Khilkhis Rad dj,5i. Le Kimakié est une contrée extrêmement vaste et fertile qui a au sud le Bagharghar ;$,+; , au sud-ouest le pays des Khizildjis xad;2 du côté qui touche au Tibet ext &=b 4 Le, à l'ouest le pays des Khilkhis, et à lorient la mer Ténébreuse (la mer de Chine), dans laquelle on remarque diverses îles habitées où les marchands ne parviennent qu’en traversant les eaux à gué et montés sur le dos de bêtes de somme. lis sont obligés de passer toutes les nuits sur les arbres, tandis que leurs montures restent attachées dans l’eau aux racines de ces arbres. Feuillet 173 verso. Feuillet 1 74 recto. Feuillet 174 recto. 229 QUATRIÈME CLIMAT. Les villes de ce royaume de Kimakié sont au nombre de selze, parmi lesquelles on remarque Astour Lui, Nedjfa xis, Bowa- regh 55» (ou Fowaregh), Sisian (plu, ] Manan y, Mostanah plis , la capitale qui se nomme Khacanah xskls , Bendjari sis, Dehlan Çss et Khanaouch (i,las. L'itinéraire de Ben- djari à Khacanah est comme il suit : en partant de Bendjari, vous vous dirigez exactement vers lorient et vous arrivez à Astour sui, 6 journées à travers un désert. «Astour Lai est une ville habitée par des Turks, entourée «de champs ensemencés et sillonnée par de nombreux cours «d’eau. On cultive dans ce pays le froment et le riz. On s’y livre «à l'exploitation des mines de fer, et l'on y fabrique avec ce métal «des ouvrages d’une rare perfection. La ville est située sur les «bords de la rivière de Ghamach (ié ,45; ses habitants sont très- «braves et toujours sur leurs gardes, ne marchant jamais qu'armés «de toutes pièces. Les qualités de l'air et de l’eau sont telles en «ce pays, qu'ils sont les plus courageux, les plus intelligents, les «plus soigneux de la garde de leurs frontières, et les plus en- «treprenants d’entre les Turks. Ils tiennent un rang distingué, « jouissent de beaucoup de considération auprès de leurs princes, «et sont très-riches et très-puissants. » D'Astour à Sisian çlamaw, en se dirigeant vers l'orient, on compte 12 Journées par terre, et moins par eau (littéral. par la rivière). « La ville capitale du Khacän el-Melik a LES est très- «considérable; ceinte de fortes murailles et fermée de portes de «fer. Le roi commande à de nombreuses et braves armées. Les «princes du Turkestan respectent sa souveraineté, redoutent sa «colère et cherchent à se garantir de ses attaques; car ils savent «par expérience que c'est un prince très-puissant: Le gouverne- «ment est héréditaire dans sa famille. Le roi des Kimakis Le «ka lafi revêt des vêtements tissus d’or et une tiare dumême 3 «métal, et il se fait voir à ses sujets à quatre époques (difré- DIXIÈME SECTION. 295 «rentes) de l’année. Il a un premier ministre et des vizirs. Son “administration est juste et vigilante, et ses sujets l’aiment à «cause des bienfaits qu'il répand sur eux, de la sollicitude qu'il «apporte à régler leurs affaires, et du soin qu'il prend de les pro- «téger contre leurs ennemis. Il possède des châteaux, des édi- «fices très-hauts, et des lieux de plaisance très-agréables. Au “reste, ce prince est d’un caractère sage et généreux, et les ha- «bitants de la ville ne sont ni tourmentés de soucis, ni accablés «par la misère, mais au contraire ils sont les plus riches, les «mieux nourris, les plus solidement établis de toute la contrée. « Les plus considérables d’entre eux shabillent d’étoffes de soie «de couleur rouge et jaune; mais il n'y a que les grands person- «nages qui aient le droit de porter de tels vêtements. Les rues, « les bazars et la plupart des maisons sont traversés par des cours «d'eau. Ces peuples professent le sabéisme (yewlall ss, et ils “adorent le soleil et les anges &£,Ml.» De la ville du Khacän el-Melik à Mostanah claims on compte 4 journées. La distance est moindre en descendant le fleuve. « Mostanah, d’après ce qu’on rapporte, était anciennement la «capitale du pays; mais le siége du gouvernement a été trans- «féré dans la ville où 1l est actuellement établi. » De là à l'Océan on compte 6 journées de distance. Toutes les villes dont nous venons de parler, et au sujet des- quelles nous sommes entrés dans des détails circonstanciés, sont situées sur les bords d’un grand fleuve qui, prenant sa source dans les montagnes de Bendjar = Ju>, coule en se dirigeant à l'orient vers la ville d’Astour Lui, située sur sa rive méri- dionale; puis il descend vers Sisian (uma, ville sur la rive sep- tentrionale, puis vers la capitale, bâtie sur la rive méridionale. De Ià le fleuve détourne son cours et se dirige du côté du nord vers la ville de Mostanah glme, bâtie sur la rive occiden- tale; puis, reprenant (sa direction primitive) lorient, il va se Feuillet 174 recto. Feuillet 1 74 verso. Feuillet 174 verso, 29h QUATRIÈME CLIMAT. perdre dans la mer. « Ce fleuve est extrêmement poissonneux, » et, d'après ce que rapporte l’auteur du Livre des Merveilles, on y trouve le sandjah xs, sorte de poisson au moyen duquel les médecins de l'Inde et de la Chine préparent un poison qui donne la mort d’une manière tellement soudaine, qu’on n’en connaît point de plus actif ni de plus mortel. Ce poison existe dans le fiel de l'animal, et ses propriétés peuvent subsister sans alté- ration durant quarante ans. « Divers affluents tombent dans ce ‘fleuve et augmentent le volume de ses eaux ainsi que la rapi- «dité de son cours. Ses bords sont couverts d’épaisses forêts et «de quantité d’arbres parmi lesquels on remarque le kurkumar ‘6 dont la racine, d’après le rapport contenu dans l'ouvrage « d’Aboubekr ben Wahchié, a la propriété de guérir à l'instant «les mauvais effets du poison. » De la ville capitale du Khacän à Bowaregh 5,1%, ville située au sud-ouest, on compte 4 journées. « D’Astour à Nedja’ &x#, petite ville bâtie sur le sommet d’une «montagne absolument inaccessible (la distance manque). C’est «là que sont les richesses et les magasins du roi, gardés par des «soldats préposés à cet effet par le prince. » Sur toutes les côtes du pays de Kimakié, la mer, au moment des tempêtes, dépose de l'or. « Les Turks riverains vont à la re- «cherche de ce métal dans des lieux connus d'eux; ils l’extraient «et le ramassent selon l'usage, le lavent ensuite à grande eau ü was, puis mêlent les parcelles d’or avec du mercure, mettent «le tout en fusion dans de la bouse de vache ? et en recueillent «des quantités considérables. Le roi prend ce qui lui est dû, «achète ce qu’on veut lui vendre, et le reste passe dans le com- «merce. » [1 y a dans ce pays beaucoup de bêtes à musc, mais le musc le plus estimé est celui du Tibet, qu’on préfère à celui de l'Inde et de la Chine. ? La version latine porte Buragh. NE DIXIÈME SECTION. 295 « Le reste de cette contrée est couvert ou de flaques d’eau pro- «duites par l'abondance (temporaire) des pluies, ou de champs «cultivés et fertiles où les Turks font paître leurs troupeaux. Ces «peuples se transportent d'un lieu à un autre, mènent un genre « de vie nomade, comme les Arabes et les Berbers, et s'occupent «à élever des chameaux et des chevaux. Tous les Turks mangent «de la chair de cheval, qu'ils préfèrent à celles du bœuf et du «mouton. Ils vivent de riz, de viande et de poisson, et font «peu d'usage de liqueurs fermentées. Leurs femmes sont d’une « beauté remarquable et en général plus robustes que les hommes, «plus ardentes à obtenir ce qu’elles désirent, tant à cause de la «véhémence de leurs passions que de la fierté de leur caractère. « Chez ces peuples l'huile est employée comme cosmétique, mais «pour l'éclairage, dans les lanternes, on fait usage de suif. Le «lait, le beurre, le miel et le poisson sont très-abondants dans «ce pays. La monnaie est de cuivre, et le vêtement des habitants “est celui qu'on nomme techmir as; là les plus longs jours «sont de quatorze heures; il y pleut beaucoup, les brouillards «y sont très-fréquents, et la neige n’y fond jamais sur les mon- «tagnes. «Nous voici parvenus au terme de la description des contrées «comprises dans le présent climat. Nous avons rempli cette tâche «selon nos forces, avec tout le soin et tout le zèle dont nous «avons été capable. » FIN DU QUATRIÈME CLIMAT. Il. 29 Feuillet 174 verso, Feuillet 175 recto. Feuillet175 recto. CINQUIÈME CLIMAT. PREMIÈRE SECTION. Suite el fin de la description de l'Espagne. — Sant-[ago ou Saint-Jacques de Compos- telle. — Burgos. — Ségovie. — Huesca. —Tortose. — Tarragone. — Barcelone. Cette section comprend une partie du nord de l'Espagne JL &kaslwt, où se trouvent la Galice à4ilæ, une partie de la Cas- tille ALxés (Castilla la Vieja), de la Gascogne x, Lis dans le pays des Francs, et une partie du Portugal Jlis,;, qui compte au nombre de ses villes Colomria &,\5 (Coïmbre), Mont-Mayor yp4x exe, Nediau LS (Viseu?), Sartan Yby+ (Zaratan), Salamanque ik, Samora ë,>s« (Zamora), Abela ki (Alba de Tormas?). De la Galice dépendent Ségovie &a-sñië, Léon God, Soria * in, Burgos (jé, Bahira ë=L (Beyra), Lokroni a (Lo- groño), Castila Aulas (el-Castilo), Bont-Lerina &i,,} ei, (Puente- la-Reyna), Pampelune &x, Santa-Maria ke exis (Vittoria?), Dabelia &bs (D'Abelia), Sant-Djuliana à exit (Santillane), San-Pedro ba exit, Sant-Ardem _s,i ei (Santander?), San- Salvador Dhoulbeira 8,adss bals ex, et Bayonne &,e?. Du pays de Heïkel Souli 4,» Jas (temple de Sella ou de Salelles) dé- ? Les versions latine et espagnole portent Liria, mais nos deux manuscrits mettent à portée de rectifier cette leçon ainsi que la suivante. 2 Sc. PREMIÈRE SECTION. 297 pendent Tudèle äubes, Huesca its, Djaca xl (Jaca), Calahorra 8,445; de la Gascogne sie, Carcassonne &5äs,s, Comminges &st@, Saint-Jean (de Luz) Ghz eut, Bayonne à5,4, Auch D, et Bordal Jis,; (Bordeaux); du Poitou sh, Bedares mia, (Poitiers), Balkir mb, Saint-Jean (d'Angely) uleæ cué, la Rochelle AL=,, Angers 5,4#1; et du pays de Cahors 5,515, Angoulême xl et Ablakia xx) (Blaye). « Notre intention est «de traiter des pays ci-dessus dénommeés et compris dans la pré- “sente section, de décrire leur état actuel, et d'entrer dans les «particularités qui les caractérisent. » Et d’abord nous disons que la mer occidentale comprise dans ceite première section est l'océan Ténébreux dont il a déjà été question. « À l'extrémité de cette mer, l'obscurité remplace le “Jour. » Sur ses bords on remarque Cintra 8,_ii4, Lisbonne &5naä), qui dépendent de l'Espagne, ainsi que Colomria À 5 (Goïmbre), ville « petite, mais bien peuplée et florissante, dont «les environs couverts de vignobles produisent beaucoup de fruits, tels que des pommes, des poires, etc. Il y a des sources d’eau «vive. La ville est bâtie sur le sommet d’une montagne de terre, «de bonne défense et de difficile accès, non loin d’une rivière du «nom de Mondik 3-0 (Mondego), qui coule à lorient de la «ville et qui fait tourner des moulins. » De Colomria à Santarin w=yxià (Santarem), on compte 3 Journées, en se dirigeant vers le sud. De Colomria à la mer, vers l'occident, 12 milles. C’est là qu'est l'embouchure du Mondik, rivière auprès de laquelle il existe un château très-fort, nommé Mont-Mayor ,no exo, bâti sur les bords de la mer «et entouré de terrains fertiles. » Voici l'itinéraire de Colomria à Sant-Jacoub Cyl ni (Sant- lago de Compostella) : si vous voulez vous y rendre par mer, en partant du fort de Mont-Mayor a+ care we=, vous allez à l'embouchure du Nahr-Boudhou 6» 7 (le Rio-Vadeo), rivière navigable sur la frontière du Portugal, 70 milles. 29. Feuillet 175 recto. Feuillei 175 verso. Feuillet 175 verso. 298 CINQUIÈME CLIMAT. «Le Portugal Ji, est un pays florissant, couvert d'habitations, « de places fortes et de villages contigus. On y élève des chevaux ; «on y trouve des guerriers ardents à faire des incursions chez « leurs voisins, et qui n’ont nul besoin de leur secours !. Le Nabr- «Boudhou , 4 est une rivière considérable qui porte de «grosses et de petites embarcations. La marée y remonte à la dis- «tance de plusieurs milles.» De là à l'embouchure du Douira 5525 (le Duero), 15 milles. Cette rivière est considérable, rapide, et remarquable par le murmure et par la profondeur de ses eaux. C’est sur ses bords que s'élève la ville de Samora ë,,.w (Zamora), située à 60 milles de la mer. De là à l'embouchure du Mino sise (Minho), 60 milles. Le Minho est un fleuve large, considérable et profond, dans lequel la marée pénètre et où quantité de navires viennent, soit pour jeter l'ancre, soit pour remonter le fleuve, soit pour visiter les bourgs et les châteaux forts bâtis sur ses bords. Au milieu de ce fleuve et à 6 milles de distance de son embouchure dans la mer est un fort construit dans une île. 1l est d’autant plus susceptible d'une vigoureuse défense, qu'il s’élève sur le sommet d’une émi- nence de difficile accès et de médiocre hauteur. On nomme ce fort Abraca ä5,11. Du Minho ÿ ia 45 à l'embouchure du Taron wsark (Rio de Castropol), cours d’eau considérable, où la marée pénètre à plusieurs milles de distance, 6o milles. À peu de distance de la mer et au milieu du Taron sont une île et une place forte dont les murailles sont de tous côtés baï- gnées par ses flots. « Cette place est bien habitée et ses dépendances «sont considérables. » De là à l'embouchure d’el-Adra ,5, ri- vière petite, mais navigable, et où viennent mouiller beaucoup de navires, 6 milles. De cette rivière à l'embouchure du Merar * Le texte arabe porte te Laws Vs; littéral. « qui ne cherchent point à s'é- «clairer de leur feu.» PREMIÈRE SECTION. 229 Di, 6 milles. Le Merar est une grande rivière où la marée pé- nètre et où viennent mouiller de gros navires. Son cours est de peu d’étendue, mais à son embouchure dans la mer il existe une île petite et déserte, où l’on trouve un port et où il est possible de s’approvisionner d’eau et de bois. De là à embouchure de la rivière de Sant-lago, qui porte aussi le nom de Nahr Anacht 4 sësl, on compte 6 milles. Le lit de cette rivière est large, et ses eaux sont profondes; la marée s’y fait sentir, et les plus gros na- vires la remontent durant un espace de près de 20 milles. « À cette «distance on remarque un beau pont soutenu par cinq arches tel- «lement grandes, que de gros navires peuvent passer dessous à la «voile. Auprès de ce pont est une place forte du nom de Anacht « ea à, distante de l’église de Sant-lago d’environ 6 milles. L'église « dont il s’agit est célèbre par les pèlerinages dont elle est objet. « Les chrétiens y viennent de toutes parts, et, si l’on en excepte «l'église de Jérusalem, il n’en est pas de plus imposante. Elle peut «même être comparée à la Comamé &4B (de Jérusalem), sous le «rapport de la beauté et de la grandeur des constructions, comme «aussi sous celui des richesses qu’elle renferme, produit de libé- «ralités et d'aumônes. On y remarque quantité de croix d’or et « d'argent enrichies de pierreries telles que saphirs, émeraudes «et autres. Ces croix sont au nombre de plus de trois cents, «grandes et petites. On y compte environ deux cents colonnes «recouvertes d’ornements en or et en argent. Cette église est des- «servie par cent prêtres, sans compter les serviteurs et les subal- «ternes. Elle est construite en pierres et en chaux mélangées !, «et entourée de diverses maisons où logent les prêtres, les reli- « gieux, les diacres et les G»591,?, et de marchés où l’on vend et où « l’on achète. Il existe, tant auprès que loin de l’église, des bourgs * Le texte porte Ééf, 5}, ce qui signifie, je crois, « mélangées sous forme de mor- « tier ou de briques moulées. » * Le sens précis de ce mot nous esl inconnu. Feuillet 175 verso. SANT-I1AGO ou SAINT-JACQUES DE COMPOSTELLE. Feuillet 176 recto. Feuillet 176 recto. 230 CINQUIÈME CLIMAT. «qui par leur étendue peuvent être comparés à des villes, où l'on « fait beaucoup de commerce et dont la population est immense. » À partir de l'église de Sant-lago, la mer Ténébreuse forme un coude qui se dirige de l’ouest à l’est en déclinant un peu vers le sud, et qui s'étend jusqu’à la ville de Bayonne. La route de l'un à l’autre de ces deux points, « en longeant la côte, » est ainsi qu'il suit : De Sant-lago vous vous dirigez vers la rivière de Tamarkat àS 6 ,85 (Tambre), qui est navigable et où les navires peuvent mouiller. De là vers Ras el-Tarfc,1}i çwi, (cap Ortegal), qui s’avance beaucoup dans la mer. De là vers la rivière Rouge ;5+9 sis (laria de Aroza), qui est considérable et qui coule auprès d’une grande église voisine de Bort-Tama & «lb L,, (Puerta-Tama). « Sur ses bords on voit beaucoup de villages et d'habitations. » La distance de ce point à Sant-lago est de 42 milles. De cette rivière vous allez à Armeda 8x)i, « place bien fortifiée, non loin de la mer et entou- «rée de villages. » De là à Alfaro »,li !, place également très-forte, où Ton voit les vestiges d’une grande église. De là à la rivière d'Artakira ë,a5)) (el rio de Camariñas), où la marée pénètre et sur les bords de laquelle est un fort nommé Mont-Saria-Dabelia as ie ere (Sierra de Abella), on compte 60 milles. « Ce fort «est environné de champs ensemencés. » De là à Wadi-Calam- bira sk cols, rivière dont l'embouchure est très-large, où la mer pénètre et où l’on voit un grand phare ? auprès duquel est l'église de Santa-Giuliana GW exuiw, 60 milles. De Wadi-Calambira à Wadi-Sindria &jaiw ss (rio de Ce- deyra), petite rivière dont l'embouchure est cependant assez large pour offrir un mouillage aux navires et auprès de laquelle est l'église de San-Pedro ,B; exw, 30 milles. De là à Wadi-Regina * La version latine et la version espagnole portent Algar ou Algara. * Le texte porte _ume ;l35 xls, ce que la version espagnole rend par ces mols: « y sobre el hay una atalaya grande. » PREMIÈRE SECTION. 231 &iæ) wo», rivière auprès de laquelle est l'église de Sant-Ardem ro)! caiw (Santander?), 45 milles. Cette rivière est considérable: la mer, pénétrant dans son lit, y forme un bon port, et on y remarque plusieurs îles habitées. De là à Wadi-Salvador Dhoulbeira ss, 445 pla (Saint-Sébastien, ou port du Passage?), do milles. Les eaux de cette rivière servent à l’arrosage de quantité de champs cultivés et couverts d'habitations et de villages. De là au cap de Baskir ,4Rx G,L (Biaritz?), auprès duquel est la ville de Bayonne, 30 milles. « Les voyageurs parcourent cette distance «en vingt-trois jours, plus ou moins. Bayonne est située à l’ex- «trémité de ce cap. » À partir de là (le rivage de) la mer reprend sa direction et fait face à l'occident. C’est au fort d’Alfar Lui ou Alghar, dont nous venons de parler, que commence la chaine des montagnes de Chibah xwë! (Ceva de Pyreneo) qui longent les bords de la mer jusqu’à Bayonne, tantôt s’éloignant de la mer à la distance d’une journée, et tantôt s'en rapprochant à la dis- tance de 15 milles. Ces montagnes s'étendent sans interruption jusqu'à Bayonne; là elles atteignent les montagnes du temple de Vénus 8,9; Kas Ju (de Port-Vendres), et leur longueur est de 9 Journées, en évaluant la journée à 30 milles. Les mon- tagnes du temple de Vénus, situées à l'extrémité de la presqu'ile d’Andalousie, s'étendent en largeur et ferment l’espace compris entre la nfèr Ténébreuse ou la mer des Anglais na) + et la Méditerranée, c'est-à-dire entre Bayonne et le pays de Barcelone. Ces montagnes sont très-hautes et portent le nom d'el-Bortat &b,4i? (les Pyrénées). Elles séparent l’Andalousie du pays des Francs. La longueur de ces montagnes, du nord au sud et par des lignes (plus ou moins) courbes, est de 7 jour- nées. Il y a quatre portes à l'entrée de défilés tellement étroits ! Et non Sebta, comme il est dit dans la version espagnole. * M. de Sacy considérait ce nom d’el-Bortat comme une dérivation du mot porte. Il est certain que divers passages des Pyrénées ont conservé celte dénomination. Feuillet 176 recto. Feuillet 176 verso. Feuillet 176 verso. 2392 CINQUIÈME CLIMAT. qu'il ne peut y passer qu'un cavalier après un autre. Ces portes sont larges et spacieuses, mais les chemins y sont affreux. L'une d’entre elles, située du côté de Barcelone, s'appelle la Porte de Djaca x5l= &; une autre, voisine de la précédente, s'appelle Achmora 8,sül; la troisième est celle qu’on nomme la Porte de César ,;L& w,, et elle s'étend en longueur à travers la montagne sur un espace de 35 milles; la quatrième est la Porte de Bayonne. Non loin de chacune de ces portes, et des deux côtés (des mon- tagnes), on trouve des villes; ainsi, du côté de la Porte de César, on remarque Pampelune, et, du côté de la Porte de Djaca xl, la ville de ce nom (Jaca). «Nous traiterons ci-après, s’il plaît à «Dieu, des pays situés au delà de ces montagnes et dépendants «de la chrétienté ro >; mais, reprenant à ce que nous avons «commencé, nous disons que » l'itinéraire par terre de Colomria &7N5 (Coïmbre) à Sant-lago &,5l exit est comme il suit : De Coïmbre à Abah xŸ (Rivadavia), village, 1 journée. D’Abah à Wetaria ä&;,b, (Hucteria), village, 1 journée. De là à la frontière du Portugal, 1 journée. Le chemin passe à travers les terres du Portugal durant une jour- née au bout de laquelle on parvient à Bouna-Car ,b xs», village situé sur les bords du Douro #,,»,5, qui est le fleuve de Zamora ëyou 45. On traverse le fleuve sur des embarcations disposées à cet effet. De ce lieu à la rivière de Minho +ixe ;# ou (plutôt) au fort Abraca ä5l,5 2, 60 milles ou 2 journées. Puis à Touia &sb (Tuy), ville «peu considérable, mais jolie et dans un pays «fertile, » 2 journées. De Touïa à Sant-lago, que nous avons dé- crit avec assez d'étendue pour qu'il ne soit pas nécessaire de reve- nir sur ce sujet, 1 journée. «De Colomria &:,-k5 (Coïmbre) à Salamanque x&& kK& on «compte, dans la direction du nord-est, 3 journées; de Zamora «Byysw à Salamanque, 1 journée. Zamora est une ville célèbre et «l'une des capitales du pays chrétien. Elle est située sur la rive PREMIÈRE SECTION. 235 «septentrionale du Douro, et ceinte de fortes murailles en pierres ; «son territoire est fertile et couvert de vignobles, ses habitants pos- «sèdent des richesses et se livrent au commerce. » De Zamora à Léon js) àwxe on compte 4 journées ou 100 milles. « Léon «est l'une des villes capitales du pays de Castala Aliës (Vieille- « Castille); elle est florissante et peuplée d'hommes très-braves. « On y fait un commerce avantageux. Ses habitants sont économes “et prudents. De Léon à Astorba xl (Astorga?), ville petite, «mais bien peuplée; » de là à la montagne nommée Mont-Wad ss exe !, 12 milles; à celle dite Mont-Cabrir ,,,5 exie (Monte- Cabrero) et à Sant-lago es5l exit, 3 journées, « par un pays cou- «vert de villages et d'habitations. » De Léon à Algharo ,,L «Hi ?, situé sur les bords de la mer des Anglais, 3 journées. L’itinéraire de Léon à Pampelune, en se dirigeant vers l’orient, est, savoir : de Léon à San-Fa’oun 455 (Sant-Facund), « place fortifiée et «bien peuplée, dont les environs sont très-agréables, » 1 jour- née; de là à Carioun 45m,5 (Carrion de los Condes), « ville bien « peuplée, de grandeur moyenne, entourée de terrains fertiles et «bien cultivés, » 1 journée; de là à Burgos (#é,, 1 journée. « Burgos (#$,-, est une grande ville, traversée par une rivière «et divisée en quartiers entourés de murs. L'un de ces quartiers «est particulièrement habité par des juifs. La ville est forte et «suscepüble de défense. Il y a des bazars, du commerce et beau- « coup de population et de richesses. Elle est située sur la grande «route des voyageurs; ses environs sont couverts de vignobles, «de villages et d’autres dépendances. » De Burgos à Nadjira 5, (Naxera), ville bien peuplée, 1 journée; de là à Castilia kdubuus, «place forte habitée par une population belle, brave et vigilante, » 1 journée; de là à Mont-Lerina &à,,) exe, « place forte entourée ! Le ms. B porte 5}, &a ie, Mont Raz. ? Je pense qu'il faudrait lire ici pl) , ou le Phare. H s'agirait en ce cas de la Corogne. II. 30 Feuillet 1 76 verso. Feuillet177 recto. BURGOS. Feuillet 177 recto. SÉGOVIE. HUESCA 234 CINQUIÈME CLIMAT. « de beaucoup de vignes et de vastes dépendances, 1 journée; de là à Pampelune, 1 journée. De Pampelune à Bayonne, en sui- vant les bords de la mer’, on compte 2 journées. L'accès de l’une à l’autre de ces villes a lieu par la Porte &;,di de Bayonne, ainsi que nous l'avons remarqué plus haut. De Léon à Tolède on compte 7 journées; de Burgos à Tolède, également 7 journées ; de Sant-lago à Tolède, par la route ordinaire, 9 journées; de Salamanque à Abila Lt, « réunion de villages dont les habitants «montent à cheval et sont très-braves, » bo milles; de là à Se- koubia &w%i (Ségovie), do milles, en se dirigeant vers l’orient. «Ségovie &4,%ÿ n’est point une ville, mais un assemblage de «villages nombreux, voisins, séparés les uns des autres et entre- «mêlés d'habitations dont la population est très-considérable. « Ses habitants sont des cavaliers au service du roi de Tolède. « Ils possèdent des haras et des troupeaux, et sont très-renommés « par leur bravoure et leur patience à endurer les périls et les « fatigues de la guerre. » De Ségovie à Tudèle L4b5, en se diri- geant vers le sud-est ?, 100 milles; de Tudèle à Saracosta älus,u (Saragosse), do milles. La distance totale entre Salamanque & SRG et Saragosse kb, est de 10 journées. « Nous avons suf- «“fisamment parlé de Saragosse et de ses environs dans la des- «cription des pays compris dans le quatrième climat. » De même, de Tudèle 5 à la ville de Salem Alu & ie, 1 jour- née «et un peu plus.» De Saragosse à Wechca xiÿ, (Huesca), 5o milles; de Huesca à Larida 85,9 (Lerida), 70 milles; de Huesca à Meknasa ka lie (Mequinenza), 70 milles; de Lerida à Mequi- nenza, bo milles. « Huesca xiÿ, est une ville jolie, bien peuplée, « commerçante, avec bazars bien fournis et industrie permanente “et productive. De même Mequinenza à US est une petite ville 2 Sic. * I eût fallu dire : vers l’est-nord-est. * Le ms. B porte Soria, mais en marge on a changé ce nom de lieu. PREMIÈRE SECTION. 235 «qu’on peut compter au nombre des places fortes, et qui sert en «effet à la défense des frontières de l’'Andalousie. « Lerida 85,Y est une ville de grandeur médiocre, mais abon- «dante en ressources. Elle est située sur les bords de la rivière « dite des Oliviers y) »45, qui, prenant sa source dans les Py- «rénées, passe à lorient de Djaca &t=, baigne la partie orientale «des murs de Lerida, et parvient à Mequinenza où elle se jette « dans l’Ébre 5» 45, en sorte que Mequinenza est située entre «les deux rivières. De Lerida à Afragha &éi,55, place forte avec «marchés et fabriques, et dont les habitants sont très-braves, 5o « milles. » D'Afragha à Tortose &&,L,L, 50 milles. « Cette der- «nière ville est agréablement située sur les bords de 'Ébre ;g de «5,1, à 20 milles de la mer Méditerranée, et défendue par un «château fort. Les montagnes qui l’environnent produisent des «sapins ie dont le bois égale en beauté, en éclat, en épaisseur «et en longueur, ce qu'il y a de mieux au monde. Il s’en fait une “exportation considérable, soit pour la construction des édifices « royaux et autres, soit pour la mâture des vaisseaux de guerre, «soit pour la fabrication de divers objets de service militaire, «tels que tours (de siège), grues «lus, échelles, etc. » De Tortose à Tarragone des Juifs 5,441 &5%5,L, 45 milles. « Tarragone est située sur les bords de la mer et ceinte d’une «muraille qui se compose de blocs de marbre blanc et noir d’une “rare beauté. Cette ville, aujourd’hui florissante, était autrefois « dépeuplée à cause de sa situation limitrophe entre les musul- «mans et les chrétiens. Elle est jolie, mais on y rencontre beau- «coup de serpents dont la morsure est dangereuse. Il y a un bon « port et de l’eau douce. » De là à Barcelone &5,1%,, on compte 5o milles. « Barcelone & 5,1%, est une ville située sur le bord de la mer. «Son port est peu profond, et les vaisseaux n’y peuvent pénétrer «que lorsque ceux qui les dirigent en connaissent l'entrée et qu'ils 30. Feuillet177 recto. Feuillet 177 verso. TORTOSE. TARRAGONE. BARCELONE. Feuillet 177 verso. Feuillet178 recto. 236 CINQUIÈME CLIMAT. «sont experts en fait de navigation. Barcelone possède un fau- «bourg et est défendue par de fortes murailles. L'accès de cette «ville en Espagne a lieu par un défilé (littéral. par une porte) «situé dans les montagnes dites du Temple de Vénus 8,5, us, «ou, en langage chrétien, de Bortoniour ,+ax5;; (Port-Vendres). «C’est à Barcelone que réside le roi des Francs; cette ville est «sa capitale. Il possède des navires destinés aux expéditions ma- “ritimes ou militaires. Les Francs sont doués d’une force irré- «sistible et d'une bravoure à toute épreuve. On dit qu'ils sont “issus de la race de Djafnah x !. Le territoire de Barcelone « produit beaucoup de froment et d’autres céréales, du miel, etc. » De là à Carcassonne &,45,5, «jolie ville située sur une éminence «et entourée de vignobles et d’abondants cours d’eau, » 4 jour- nées. De Carcassonne à Comminges xsÿ, par les montagnes si- tuées au nord, 80 milles. « Comminges x _=ti est une ville de «grandeur médiocre, mais jolie et abondante en ressources. Ses «murailles sont construites en pierres, et l’on y boit de l’eau de « sources et de fontaines. » De Comminges à Toulouse x&,AL, en se dirigeant vers le sud-est, 2 journées. De Carcassonne à Toulouse, vers l’orient, 60 milles. De Comminges à Morlans 45 (Mon- tauban ?) 80 milles. De Comminges à Saint-Jean Li,æ eut (Saint- Jean-Pied-de-Port?}, par la montagne, 60 milles. « Saint-Jean «est une jolie petite ville bâtie sur une émimence. On y remarque « une église très-belle et très-fréquentée. » De Saint-Jean à Morlans wsY, 62 milles. De la ville de Saint-Jean à celle de Bayonne &%, en se dirigeant vers le nord, 2 journées. De Saint-Jean à Auch 41, en se dirigeant vers lorient, 70 milles. De Bayonne à Bordal Jis,; (Bordeaux), 80 milles. Toute la contrée dont nous parlons dépend de la Gascogne &,&é, qui est bornée par le Djebel el-Bortat &b,di Jx= (par les Pyrénées). « Les villes « (principales) de cette province sont : Gironda 8x; , Comminges ? Nom d'un ancien roi de Syrie. Voyez d'Herbelot, Bibl. orient. au mot Gassaniah. PREMIÈRE SECTION. 237 «as, Toulouse &&4L, Carcassonne ë5,%5,5, Auch (si, Morlans CyssYye (Montauban?), Saint-Jean Çh,=— ex et Bordal 3is,, (Bor- « deaux). Entre cette dernière ville et la mer on compte 12 milles. «Les provinces limitrophes de la Gascogne fs sont : la Pro- «vence &ai>, le pays de Cahors (6 at, celui de Burgoch Cuir pl, et le Poitou La pi, qui confinent toutes à la « Gascogne vers l'occident. Cependant la province de Burgoch ! «confine à la Gascogne parallèlement à Bayonne du côté du «midi , et à la province de Cahors ?, qui a au nord le Poitou. « Au nombre des villes principales du pays de Burgoch _44aks “uë#>, on compte les villes d'Ach &Ÿ (Auch?), de Burgoch, « d'Ancolazmia x4+) Wii (Angoulême), d'Agen (=, dépendante « du pays de Cahors ;,&. Nous devons ajouter que cette ville de «Burgoch est entourée de murs et qu’elle donne son nom à la « province. Elle est florissante et peuplée. Ses environs sont fer- «tiles, bien arrosés et bien cultivés. » De Burgoch à Ach ÿ on’ compte 5o milles; de Burgoch à Agen (=, dépendance de Ca- hors, 5o milles; d'Agen à Cahors, 60 milles, en se dirigeant vers le nord; de Burgoch à Angoulême, 100 milles; et de là à Bor- dal Jisy> (à Bordeaux), dépendance de la Gascogne, 100 milles. «Ancolazmia ä&tsy»Wül (Angoulème) est une ville considérable, « florissante, entourée de fortes murailles et de campagnes très- « fertiles. » De 1à à Iblakia 5 à 4 5W 1 (Blaye), dépendance du Poitou, 90 milles. « Blaye est une ville peu considérable, mais « florissante et située sur les bords d’un fleuve dont les eaux ser- «vent à la consommation des habitants. » De là à Bordal Jis,_, (Bordeaux) on compte 4o milles. «Bordeaux est une ville parfaite, renfermant toutes les res- * La situation de cette ville de Burgoch ou de Burgos est trop obscurément in- diquée par notre géographe pour qu'il soit possible de la déterminer avec précision. ? J'ai préféré la leçon du ms. À qui porte umo pis kul= 2, à celle du ms. B qui porte (5 PAS mie do. * Les versions latine et espagnole portent mal à propos Ailakia. Feuillet 178 reclo. Feuillet178 recto. 238 CINQUIÈME CLIMAT. « sources imaginables et où l'on trouve des fruits en quantité. » De là à la mer on compte 12 milles; et de la mer à Blaye à__&£5W1, 15 milles !. D'Angoulême à Saint-Jean, dépendance du Poitou ÿl= ei ska Gi we (Saint-Jean-d’Angely), 4o milles; d'Iblakia 24501 (Blaye) à Radjala AL, (la Rochelle), 1 journée. « Cette dernière «ville, qui dépend du Poitou, est peu considérable et située sur «les bords de la mer. » De la Rochelle à Balkir kb, ville située sur les bords de l'océan Ténébreux , près l'embouchure du fleuve d'Orléans (wi 45 (de la Loire), 1 journée maritime. De Ia Rochelle à Saint-Jean (d’Angely), dépendance du Poitou, 5o milles. De Saint-Jean à Balkir, même distance. « Betares (nl « (Poitiers?) est la capitale d’une province du même nom qui «confine avec celle du Poitou ,L4 (55 #5. C'est une grande et « belle ville et une capitale célèbre, rangée au nombre des plus «importantes de la chrétienté. On compte au nombre de ses dé- «pendances Andjirs :-#1 (Angers), ainsi que d’autres villes dont «nous parlerons et que nous décrirons ci-après avec tous les «détails convenables. » © H y a évidemment erreur de chiffres dans ces évaluations. DEUXIÈME SECTION. 239 DEUXIÈME SECTION. Description de diverses parties de la France et de l'Italie. — Toulouse. — Agen. — Vienne. — Lyon. — Limoges. — Bourges. — Mäcon. — Troyes. — Genève. — Lausanne. — Ravenne. — Gênes. — Pise. — Rome. — Pavie. — Naples. — Amalf. La présente section contient la description de plusieurs villes principales du pays des chrétiens situées dans diverses provinces « parmi lesquelles sont une partie de celles de Cahors, latotalité de « la Provence, c’est-à-dire : Narbonne ä54:,), Mont-Beslier ,dhus exe « (Montpellier), Sandjili = (Saint-Gilles), Bezars quiz (Bé- «ziers), Afinoun (yyasl (Avignon), Balensia &4wik, (Valence), « Biana & (Vienne), Lyon {44 ; et parmi les dépendances de «la Gascogne : Toulouse aë,JL, Auch ist et Morlans 53, «voisines des pays de Cahors 4,6, et d'Agen +1. Du côté de «l'orient, ces dernières contrées touchent à celle du Puy > “et de Clermont «i,\æ), et du côté du nord» à celle de la Bourgogne des Francs es EU Âbsé», qui compte au nombre de ses villes : Mosins (mime (Moulins?), Nifars puis (Nevers) et Maskoun (yes (Mâcon). Cette dernière province est limi- trophe de la Bourgogne des Allemands (x: 5%», Où l'on remarque : Djinevra syM= (Genève), Lausanne &ÿ et Aghintz causl (Aix en Savoie?). La présente section comprend égale- ment une partie de la Souabe xp PA , de l'Askandja xs ul (d'Echingen) des Grisons »5>,#, ét Ulm à&li (pays limitrophes de la Tarentaise s,b5i,L), ainsi que les rivages de la mer de Venise, et le pays d’Aquilée &S), où sont situées les villes de Pesaro ox, de Castello ,Lu5, de Rabina &iw, (Ravenne), Feuillet 178 verso. Feuillet178 verso. TOULOUSE 240 CINQUIÈME CLIMAT. de Comalgha à (Comacchio), de Kradis 45, (Gradisca) et d’Astadjanko ,Slsul, et de plus un grand nombre de contrées situées sur les bords de la mer des chrétiens, telles que Narbonne ëwl, Montpellier +4, exe, Saint-Gilles A=iw, Hières Gt, Beniglo äkix (Oneille?), Savone &isis, Gênes sis, Pise pi, Lucques «x, Levano ë,), tout le pays de Sinigaglia & aile 5 et ce qui le touche du côté des Longobards os;a&t 5%, des Vénr- tiens &5sU, et des Francs; les parties adjacentes de la Lombardie &5,%!, telles que Turin Gb, Saousa äwslu (Suze), Ombria &ysil, Ghamendio 4%, Mediolan 493% (Milan), Babia &wb (Pavie), Sino sw (Sienne?), Ferrare ë,i,5, Bologne &x,b, et enfin une portion de la Calabre ä,,,X et des contrées voisines, telles que Melfi Like (Amal), Sorrente xx,w, Bénévent cu, Saman- djelo skstew (Sant-Angelo dei Lombardi). « Notre intention est «de déterminer les limites de toutes ces contrées, de dire ce «qu’elles offrent de remarquable, d’en indiquer les routes, les « parties inconnues, et en général tout ce qui vaut la peine d'être « décrit, ainsi que nous l'avons fait pour les précédentes régions. » « Nous disons donc que Toulouse x_&,JL, qui dépend de la « Provence ! au: ahil ce &, est une grande et belle ville, en- «tourée de champs ensemencés et de dépendances considérables. » De Toulouse à Narbonne, sur le littoral, on compte 70 milles. De la même ville à Carcassonne, en passant par les montagnes connues sous le nom d’el-Bortat &b,, (les Pyrénées), 60 milles; à Béziers ul, cjolie ville, ceinte de fortes murailles, entourée «de champs cultivés et de villages, et dépendante de la Pro- « vence , » en se dirigeant vers lorient, 80 milles. Également de Toulouse au Puy PL ville importante, renfermant de nom- «breuses habitations, entourée de campagnes ferules, et dépen- « dante de la province de Clermont, » 230 milles. « Cette province 2 Si. ? C'est par erreur qu'on lit Berry dans la version latine, p. 220. DEUXIÈME SECTION. 241 «a pour limites, à l’orient, la Provence; à l'occident, le pays de « Cahors; et au nord, le Berri &> ps) - De Toulouse à Morlans « ww5%;e (Montauban?) on compte 12 milles. Toulouse est située «à mi-chemin d'Auch ssl à Morlans (5%), ville considérable, «florissante, peuplée, abondante en ressources et dépendante « de la Gascogne is AS we.» De Morlans à Saint-Jean, ville bâtie au pied d’une montagne, 80 milles. De Morlans à Agen w=>), en se dirigeant vers le nord-est! 5o milles. De Morlans à Auch {#f, 80 milles; d'Auch à Agen, 60 milles. « Agen est une ville peu considérable, mais bien peuplée, dont «le territoire produit beaucoup de froment et dont les environs «sont très-agréables. Elle dépend du pays de Cahors ww, ville «importante de la chrétienté, possédant de nombreux édifices, «de l’eau courante, des vignobles et des vergers. De là à Agen “@-#}, dont nous venons de parler, on compte 60 milles. » De Cahors à Burgos ÿs$», « grande ville dont nous avons déjà fait «mention, » on compte 80 milles. De la ville du Puy Gé» we, ci-dessus indiquée, à Vienne xw, « ville située sur les bords du Rhône #55») 5 de, on compte 80 «milles; du Puy à Lyon (y, ville bâtie sur les bords du même « fleuve, 70 milles. Vienne est sur la rive orientale, Lyon sur la «rive occidentale du Rhône. L'une et l’autre sont des villes peu «considérables, mais bien peuplées. On y voit des bazars où il «se fait des achats et des ventes. Dans l'intervalle qui sépare ces «villes on trouve des habitations contiguës, et à lorient, du côté «du Mont-Djouz > exe M (des Alpes), des villages, des champs «cultivés et des eaux courantes. » Du Puy «> we à Clermont (en Auvergne) ei St, jolie ville dont les alentours sont très- fertiles, on compte 60 milles; de Vienne à Lyon, 30 milles; de Lyon à Nifars çw)Li as (Nevers), 130 milles; de Lyon à Mosins * Je suis porté à croire qu'il existe ici quelque erreur de copiste, et qu'il faudrait lire : vers le sud-ouest. II. 31 Feuillet179 recto. AGEN. VIENNE, LYON. Feuillet 179 recto. LIMOGES. BOURGES. Feuillet179 verso. NEVERS. 242 CINQUIÈME CLIMAT. yrime (Moulins?), 80 milles; de Clermont à Cahors, 60 milles; de Clermont à Nevers lis, 80 milles ; de Clermont à Mont-Luçon ua œre, ville peu considérable, mais bien peuplée, et dont «les environs sont pittoresques et le territoire très-productif, dé- “ pendance du Berri, » en se dirigeant vers le nord, 70 milles. De Mont-Luçon à Limoges w=sal, «l’une des villes de l’'Anjou CS) pXT we, chef-lieu d’un district séparé qui porte le même nom «(de Limoges), et qui a au midi le pays de Clermont, au nord «celui de Nevers, à lorient le Berri, et à l'occident le pays de «Burgos, en se dirigeant vers l’ouest, 60 milles. « Limoges (wa est une ville bien bâtie, forte, abondante «en ressources; elle est environnée de villages florissants, de cam- «pagnes vastes et bien cultivées, et de vignobles contigus. De 1à «à Nevers on compte 60 milles; de Mont-Lucon à Bourges en «Berri ç>> ww>», 30 milles, vers le sud; de Mont-Luçon à «Nevers, en se dirigeant vers lorient, 30 milles. «Bourges (w=,> est la capitale du Berri, et (même) la seule «ville remarquable de cette province. Elle est, ainsi que Mont- « Luçon Çysä$ ie, environnée de villages bien peuplés, de ter- «rains fertiles et de vignobles. C’est l'une des principales villes « du pays des Francs. Quant au Berri, c’est une province parti- «culière qui a au midi le pays de Clermont, au nord celui de «Troyes (irb pl , à l'occident celui de Nevers (s,Lis Xi, et à « lorient la Bourgogne des Francs çs#1,59) &isé,s. De Bourges «y=æx à Nevers on compte 80 milles. Nevers lis est une ville «célèbre, dont les habitants sont très-braves. Elle est considérée «comme l'une des plus importantes du pays. Ses environs sont «très-peuplés et très-riches. De là à Dijon >>, en se dirigeant «vers lorient, 30 milles; à Langres a, 60 milles; à Troyes, «60 milles; de Dijon à Langres, 70 milles; de Maskoun (55-Ke « (Mâcon) à Lyon y, 90 milles. Mâcon est une jolie ville, «bien peuplée, environnée de cultures contiguës, de vignobles DEUXIÈME SECTION. 2h3 «et de jardins. De là à Besnis Gsm on compte 45 milles. Cette «dernière ville (Besnis) est située à l'entrée des montagnes ap- «pelées Mont-Djouz y crie (les Alpes). La longueur du défilé «est de 80, et même, selon d’autres relations, de 100 milles. «Au débouché de ces montagnes, du côté de la Lombardie x5;45l, «est la ville d’Anbouria &,»51 (Novarre ?). Ces montagnes [les « Alpes), d’une hauteur immense, ceignent du côté de l'occident «la Provence Rev, la Bourgogne des Francs ç5#1,59 äuss, « la Bourgogne des Allemands «3 äusé,,, la Souabe &se, la « Tarentaise o;l51,L . Du côté de lorient sont la Lombardie &xé as, «le pays de Gênes oi 5, Pise jèw, Rome &es,, et ce qui est «contigu à ces contrées du côté des Longobards opaGi 5. I y «a, dans ces montagnes, quatre issues pour pénétrer dans le pays «romain. Elles sont de tous les côtés d’une hauteur très-consi- « dérable, d’un accès des plus difficiles (du moins) jusqu’à leurs «cimes, et d’une largeur énorme. Il en sort diverses rivières dont «nous parlerons lorsque nous aurons terminé ce qui nous reste «à dire relativement aux pays situés à l'occident de ces mon- «tagnes. « Nous disons donc que la Bourgogne des Francs est bornée «du côté du midi ! par les montagnes dites Mont-Djouz = exe, «vers lorient par la Bourgogne des Allemands, à l'occident par «le Berri &«,— et par quelques parties de la Provence ps var «Rai», et au nord par la France à 45,3) pl . Les principales «villes de la Bourgogne des Francs sont : Besnis (uxims, Mâcon Ces, Dijon y>=s, Nevers (lis, Ikchoun (sé) (Auxonne), «Troyes w»,L et Langres x. Il a été déjà question de Besnis «yes. De là à Mâcon (53 Ks, ville dont les ressources sont «abondantes, les édifices vastes, les marchés fréquentés, les ha- ! La version latine et le texte du ms. À sont ici tellement tronqués, que nous croyons devoir nous en tenir exclusivement aux leçons fournies par le ms. B, quelque imparfaites que puissent être ces leçons. 31: Feuillet 179 verso. MACON. Feuillet 179 verso. GENÈVE. Feuillet 180 recto. DIJON. TROYES. 244 CINQUIÈME CLIMAT. «bitations et les cultures enclavées les unes dans les autres, «vers l’orient, 45 milles. De Mâcon à Genève, ville située sur «les bords et à lorient du Rhône, sur la frontière de la Bour- «gogne des Allemands (n5 usé, 5 _ sl &, entourée de « villages florissants et de nombreuses habitations, 4o milles. De «Mâcon à Dijon y>=s, ville située au milieu d’une vaste plaine, « dans une situation agréable et dans un pays fertile et abondant «en ressources, 60 milles. De Dijon à Langres à, ville située «sur une éminence considérable, et entourée d’un territoire vaste «et fertile, de vignobles et d'eaux courantes, 70 milles. De Lan- «gres à Troyes (osb, ville solidement bâtie, dans une situation « pittoresque «2 &=,5, et réunissant toute espèce d’agréments «et de ressources, 60 milles. De Troyes à Orléans 5}, dé- «pendance du pays de France, 60 milles; de Troyes à Nevers «ww, dont il a déjà été question, 60 milles; de Nevers à Lan- «gres AG, 6o milles; de Langres à Besnis (wxiw, 80 milles; de « Nevers à Dijon yes, 35 milles; de Mâcon (55-Kmo à Lyon, dé- «pendance de la Provence kiss (oi ce ut, 85 milles; de « Nevers à Antichoun (#65) (Auxonne?), 4o milles; d’Antichoun «usäs5i à Troyes, 4o milles; d'Antichoun au Berri dont la ca- «pitale est Bourges &w—,, 40 milles. « La Bourgogne des Francs est un pays couvert de villages et «offrant de grandes ressources, soit en vignobles, soit en cé- «réales. Ses habitants sont renommés par leur bravoure à la «guerre et par leur capacité en affaires. Ils passent pour les plus « belliqueux d’entre les Francs, et leurs rois sont les plus consi- «dérables d’entre les rois (de cette nation). À cette province «touche la Bourgogne allemande, qui compte au nombre de ses «villes : Aghints éusi (Aïx en Savoie?), Djinevra ë,K (Genève), «Lausanne à), Besançon semis et Verdoun 4553 (Yverdun?), «et qui est l’une des contrées les plus fertiles, les plus abondantes «en productions et les plus peuplées qu'il soit possible de voir. DEUXIÈME SECTION. 2h45 « Le roi des Allemands y réside et s’y maintient !. Cette province Feuillet 180 recto. «est bornée au midi par le Mont-Djouz > ext (les Alpes), au le- «vant par l'Allemagne, au couchant par la Bourgogne des Francs, «et au nord par le pays de Lotaringa xG,5 (la Lorraine). «La ville de Aghints exusl (Aix en Savoie?) est située sur une «éminence attenante au Mont-Djouz, dont la chaîne s'étend sur «son territoire qui est très-beau, très-bien cultivé, très-productif, «couvert d'habitations et d'eaux courantes. De là à Genève ë,4= GENÈVE. «on compte 4 milles. Cette dernière ville, très-florissante et “entourée d’un vaste territoire, est fortifiée. Elle est située sur «la rive orientale du Rhône. De Genève à Lyon dont nous avons « déjà parlé, on compte 100 milles. De Genève à Lausanne, en «se dirigeant vers lorient, 35 milles. Lausanne äësJ est bâtie sur «les bords d’un grand lac qui reçoit toutes les rivières provenant « du Mont-Djouz, et au nombre desquelles il faut ranger le Wadi « Rodon 455, 519 (le Rhône), dont nous avons précédemment fait «mention. Ses bords sont couverts de cultures, de vignobles et « de fertiles campagnes. De là (de Lausanne) à Besançon jsuis, «60 milles, en se dirigeant vers le nord-est ?. De Besançon à « Langres &, ville qui, comme nous venons de le dire, dépend «de la Bourgogne des Francs, 60 milles. Nous terminerons la « description de la Bourgogne des Allemands dans le sixième cli- «mat, sil plaît à Dieu. « Une étroite langue de terre sépare de l'Allemagne la Bour- «gogne des Allemands, et sur ce territoire est bâtie Bazela EU « (Bâle), ville située sur la rive occidentale 5 du Rhin ,5, 4 et «très-jolie. Ses murailles sont en terre et le territoire qui l’en- «vironne est populeux et fertile. (Nous en reparlerons quand il «sera question de tout le pays des Allemands.) À l'Allemagne * Le texte porte : HS, & 55: Fm Gas ge JL 5 Sic. LAUSANNE. Feuillet 180 recto. Feuillet 1 80 verso. 246 CINQUIÈME CLIMAT. «supérieure es (5i sl touche la Souabe xl, qui est limitée «au midi par les montagnes, à l'orient par la Baïr 4 (ei (la « Bavière), et à l’occident par le pays des Allemands. » De la Souabe dépendent Sekendja à (Echingen), Akriza Î,,,<=i, Ulma x (Ulm) et Augsbourg d;»t. Sekendja ou Eskendja x sf (Echingen) est située sur une éminence qui fait partie des montagnes où le Danube 55 prend sa source. Entre cette source du Danube et Eskendja on compte 12 milles. D'Eskendja, en longeant les bords du fleuve dans la direction du nord-est, à Ulm à-Ù, on compte 60 milles. Cette dernière ville est agréable, forte, entourée de villages, d'habitations, de vignobles, de ver- gers et de champs très-fertiles. D'Ulm à Bazela 45; (Bâle), dé- pendance de la Bourgogne, on compte 170 milles ; de Bazela à Augsbourg, 30 milies. «Augsbourg d,,;,1 est une ville de grandeur médiocre, mais « florissante, peuplée et fréquentée par de riches marchands qui «apportent toute sorte d'objets dans la contrée. La ville est bâtie «sur les bords du Danube !; nous en reparlerons ci-après. À cette « province touche la Carantara o,ll51,5 (la Tarentaise?) dont l’une «des villes est Akriza 1, (Goritz) et qui est limitrophe du «pays d'Ankilaia x) (d'Aquilée) et des lieux situés sur les «bords de la mer des Vénitiens &slu} =. Quant à Akriza ls:,51, «cest une petite ville bâtie sur le penchant d’une montagne, et «dont dépendent un district florissant, des villages nombreux et «bien arrosés, des vignobles, des jardins, des champs cultivés en «céréales. C’est un pays très-agréable. » La route depuis Ancône jusqu’à l'extrémité du golfe est comme il suit : d'Ancône à la rivière d'Ozmoum ps»! (Osimo) qui est peu considérable, 11 milles. «De là à la rivière de Sinigaglia «ka, 15 milles; de la rivière de Menino sg (Cesano}?) qui «est considérable, 4 milles; de là à Fano ,5Ls, ville appartenant » Sic. DEUXIÈME SECTION. 247 «aux Vénitiens, 11 milles; de Fano à Bensara ë,x (Pesaro), «ville située sur les bords d’une grande rivière qu'on nomme « Foglia xd, jolie, entourée de fortes murailles, de villages, « d'habitations et de lieux fortifiés, 6 milles. » De Pesaro à Arin- minis was) (Rimini), 25 milles. « Cette ville est située sur «les bords d'une grande rivière nommée Marekela xk,u (la «Marechia) dont le lit se rétrécit auprès de la ville, s’élargit «à mesure qu'on en remonte le cours, et prend sa source dans «un lac situé au pied des montagnes. Quant à la ville, elle est éloi- «gnée de la mer et entourée de champs cultivés et d'habitations «agréables. » De là à la ville de Serfia &_45,, (Cervia !), « ville «considérable, commerçante, riche, située à 6 milles de la mer, » 15 milles. De là à Ravenne &&,, «ville située au milieu des « Vénitiens, qui la considèrent comme l’une de leurs capitales et «qui y possèdent cent vaisseaux, 25 milles. Les habitants de Ra- « venne sont des hommes braves et des marins entreprenants. De «là à Comalga xx] (Comacchio), ville considérable, forte et ma- «rime, bo milles. » De là à Fathoua 1,56 (Padoue ?), 44 milles. «Padoue est également l'une des capitales des (états) vénitiens. «Leur roi y réside, il commande à des troupes et possède des « flottes. Cette ville est de tous côtés entourée par la mer 5.» De là à Atrila Li (Adria ?), 23 milles. « Atrila est une ville floris- « sante et extrêmemeut peuplée; il y a beaucoup de vaisseaux de «guerre als «æ,, des villages, des cultures et une petite «rivière dont on boit les eaux. » D’Atrila à Bonsa sas, 18 milles. «Cette dernière ville est grande et commerçante; il y a une « douane productive et beaucoup de vaisseaux destinés aux expé- = La version latine porte Sarsina. * Dans la transcription de ce nom de lieu, comme dans celle du nom de la rivière de Foglia, j'observe que les copistes de nos deux manuscrits ont employé la lettre & surmontée d'un point, et non le ç, de l'alphabet arabe-africain. 5 Sic. ÿ Feuillet 180 verso. PRAVENNE. Feuillet 181 recto. Feuillet 181 recto. Feuillet 181 verso. 248 CINQUIÈME CLIMAT. «ditions commerciales que font les habitants. » De là à Gradis wi, (Gradisca?), « ville considérable, très-peuplée, très-fré- «quentée, et possédant beaucoup de navires destinés à l’exporta- «tion et à l'importation, » 38 milles. De là à Astadjanko —Gl>lluot, «ville importante, lieu habité par des militaires, des marchands et « des fabricants, place forte bâtie sur les bords d’une rivière dont «le volume des eaux est considérable, bien que sa source soit «peu éloignée,» 5 milles. C’est là que se terminent et le golfe de Venise et les états vénitiens. « Cette ville est l’entrepôt prin- « éipal (du commerce) du pays d’Aquilée x$i sw, et l'on y «équipe des flottes pour des expéditions guerrières !. « Tels sont les pays compris dans la partie inférieure de la pré- «sente section, Nous allons maintenant décrire en détail ceux «qui sont situés sur le littoral de la mer de Syrie (de la Médi- «terranée). » De Narbonne 5,5 à Mont-Beslier km; exe (Montpellier), ville située à 18 milles de la mer ?, « remarquable par ses «nombreux édifices, et très-fréquentée par les voyageurs, » on compte 38 milles. De Montpellier à Arles (hi, près la mer et près l'embouchure du Rhône, 1 journée. De Montpellier à Saint- * Le ms. À et l'Abrégé contiennent ici un passage qui manque dans le ms. B et dont nous nous bornons à donner la transcription , d’après la version latine, p. 222 et 223 : De regionibus autem mediterraneis Aquileie sunt Verona quæ et Verana dicitur, ados et uvslaaell . Urbs Verona magna est distatque a uvylaell statione brevi. Etiam ab urbe eadem ad urbem x\s,s 1x M. P. et ab hac ad Ammelam sive Angelam, cujus in- colæ sunt de gente Francorum, 111 M. P. Ab Ammela ad ak NS Francorum, 111 M. P. et ab hac ad Veronam seu Veranam, 11 m. P. Verum de regionibus maritinus est d'Istria que distat a uvolll urbe Aquileiæ, xxxu11 M. P. Ab hac ad urbem Moglo, quæ et Vmago dicitur, 1x M. ». Pariter quoque ab urbe Verona mediterranea ad urbem Vmago mariti- mam, cujus incolæ sunt Franci, XVIN M, P. Ab hac ad urbem Gentebona, quæ recens est et ad Francos pertinet, et a Gentebona ad Parengio, que etiam Parenzo vocatur, xn1 x. p. Et ab hac ad Ruigo, quæ ad Francos quoque spectat, xV M. ». Ab hac ad urbem Polam xu1 M. P. Ab hac ad Molodiam xvi M. P. Ab hac ad Albon xx M.P. Ab hac ad Flamona vi M. p. À Flamona ad Vrana, que ultima est inter regiones Aquileiæ maritimas, 1v M. p. ? Sic. DE'JXIÈME SECTION. 249 Gilles &æ ewis, 6 milles. « L'une et l'autre de ces villes sont «situées sur les bords du Rhône !, mais Saint-Gilles est situé «sur la rive orientale ? de ce fleuve, à 12- milles de la mer. «C’est une ville florissante, agréable, dont les environs bien ar- «rosés sont couverts d'arbres fruitiers. » De Saint-Gilles à Mas- silia & a kume (Marseille), près la mer, 25 milles. « Massilia «est une ville peu considérable, mais bien peuplée et entourée «de vignobles et de champs cultivés. Elle est bâtie sur le pen- « chant d’un monticule de terre qui se prolonge jusqu’à la mer. » De Massilia à leres (my) (Hières), « ville située dans le voisinage «de la mer, entourée de fortes murailles, dans un territoire «agréable, couvert de vergers et d'habitations, et trés-fertile, » ho milles. De Hières à Albengala äcidi (Albenga), « lieu très- « fort avec une bonne citadelle, bâti dans un territoire couvert «de cultures contiguës et abondant en productions de toute «espèce , » 35 milles. De là à Sagona aisin (Savone), «jolie ville, «dans une situation délicieuse, et dans une contrée fertile et «boisée, » 35 milles. De Savone à Djenoua oi (Gênes), 25 milles. « Gênes = est une ville très-ancienne dont les environs sont «agréables, les édifices hauts et solides. Son territoire produit « des fruits en abondance: il est bien cultivé et couvert d’habita- «tions. La ville est bâtie non loin d'une petite rivière; ses habi- «tants se livrent au commerce; ils sont fort riches, voyagent par «terre et par mer, et entreprennent avec une égale hardiesse les «choses faciles et les choses difficiles. Possédant des flottes for- «midables, ils'sont experts en fait de ruses de guerre ainsi que «de manœuvres militaires, et ils jouissent de beaucoup de célé- «brité parmi les chrétiens. » De là à Facarra o,às 5 (Carrara), « place forte bien habitée, » 70 milles. De Facarra à Levna ais Sic. * Sc. * La version latine porte Capra. II. 32 Feuillet 181 verso, MARSEILLE. GÈNES. Feuillet 182 recto. Feuillet 182 recto. PISE. ROME. 250 CINQUIÈME CLIMAT. (Levano), « ville située auprès de la mer, entourée de cultures et «de villages, » 12 milles; de là à Bich (a (Pise), 4o milles. « Pise (w, l'une des villes les plus importantes et les plus cé- «“lèbres du pays des chrétiens, possède de nombreux édifices et «des marchés florissants, de vastes dépendances, beaucoup de jar- « dins, de vergers contigus et de champs cultivés. Les vicissitudes «qu'elle éprouva furent très-grandes, et son histoire offre le récit « d'événements terribles !. Ses fortifications sont hautes, ses envi- « rons fertiles, ses eaux abondantes, ses monuments très-remar- «quables. Elle possède des vaisseaux et de la cavalerie, c’est-à- «dire, tout ce qu'il faut pour faire la guerre par mer et par terre. » Cette ville est située sur les bords d’une rivière considérable qui vient des montagnes de la Lombardie, et sur les bords de laquelle sont des moulins et des jardins. De là au port de Khanziria &s,54S, défendu par une bonne citadelle, 60 milles. De ce port à Djebita-Beka x$ xs (Cività-Vecchia), 50 milles. De Civita-Vecchia à l'embouchure du fleuve de Rome, qu'on appelle Tanabri &,3UL (le Tibre), 5o milles. Quand on prend par l'intérieur des terres on se rend de Pise? à Levna à, (Levano), sur mer, 4o milles. De là, par terre, à Besterkan 4x, puis à Silinkia ki (Sienne), ville, puis à Mont-Alwat LIJS Ju, puis à Rome; car la mer forme un golfe entre Rome et Pise, c’est-à-dire qu’elle se détourne vers le fort Argentaro ju, e=, vers Gività-Vecchia et vers Rome, située à 12 milles de la mer. Rome est l’une des colonnes de la chrétienté et le premier d’entre les siéges métropolitains. Les autres sont Antioche &Slbi, Alexandrie &,xiQui et Jérusalem (uit exw; mais ce dernier, * Cette version est un peu libre, j'en conviens; mais il me paraît difficile de rendre autrement le sens de ces mots : \,LS Ls,us le xkæ Li Ldme) . * Ou plutôt de Levano à Pise. DEUXIÈME SECTION. 251 le plus récent, n'existait pas du temps des apôtres, et il fut ins- titué depuis pour la glorification de la maison sainte. L'enceinte de Rome est immense; car, d’après ce qu’on dit, cette capitale a 9 milles de circonférence. Elle est entourée d’une double muraille en pierres. L’épaisseur de la muraille intérieure est de douze cou- dées, et sa hauteur de soixante et dix. Quant à la muraille exté- rieure, elle a huit coudées de large sur quarante-deux de haut. Entre les deux murs est un canal pavé au moyen de plaques de cuivre qui ont chacune quarante-six coudées de long !. Le marché s'étend depuis la porte orientale jusqu’à la porte occidentale. On y voit des colonnes de pierre d’un diamètre considérable et de trente coudées de haut. Auprès de chaque colonne centrale sont deux co- lonnes de bronze dont la base, le fût et le chapiteau sont creux, et auxquelles sont adossées des boutiques de marchands ?. Devant ces colonnes et ces boutiques coule, du levant au couchant, un fleuve dont le fond est pavé en lames de cuivre, en sorte qu'aucun na- vire ne peut y jeter l’ancre*. Ce fleuve est pour les Romains un moyen de compter les dates, car ils disent : « à partir de l’année du cuivre. » Les embarcations naviguent sur ce fleuve et parviennent toutes chargées jusqu’auprès des boutiques des marchands. Dans l'intérieur de la ville on remarque une grande église, bâtie sous l'invocation de saint Pierre et de saint Paul. Les corps de ces deux apôtres y reposent dans un tombeau. La longueur de cet édifice est de trois cents coudées ebs, la largeur de cent, et la hauteur également de cent. Les colonnes qui soutiennent le toit sont en bronze, et les plafonds sont revêtus de cuivre jaune. On compte à Rome douze cents églises; les marchés et les places * J'ignore ce qui peut avoir donné lieu à cette fable absurde dont aucun auteur, à ma connaissance , ne fait mention. . pre ; k Bi IL en est ainsi, de nos jours, de la colonne brûlée, de la colonne Marciane et d’autres monuments de Constantinople. * Voyez ci-dessus, nole 1. 32. Feuillet182 recto. Feuillet 182 verso. Feuillet 182 verso. 252 CINQUIÈME CLIMAT. publiques sont pavés en marbre blanc ou en marbre bleu. Il y a dans cette ville mille bains. On y remarque une église d’une belle construction, bâtie sur le modèle du temple de Jérusalem et dans les mêmes dimensions, soit en longueur, soit en largeur. L’autel sur lequel on célèbre le sacrifice (de la messe) a dix coudées de long, et sa surface est entièrement enrichie d’émeraudes vertes. Cet autel supporte douze statues d’or pur de deux coudées et demie de haut et dont les yeux sont formés de rubis. Les portes de l’église sont couvertes de lames d’or pur, et d’autres, à l’ex- térieur, sont revêtues de lames de cuivre ou d’ornements en bois habilement sculpté. On voit à Rome le palais du prince qu’on nomme pape ab. Ce prince est supérieur en pouvoir à tous les rois ; « ceux-ci le “respectent à légal de la Divinité. Il gouverne avec justice, « punit les oppresseurs, protége les faibles et les misérables, et «empêche qu'il ne soit commis de vexations. Sa puissance spiri- «tuelle surpasse celle de tous les rois de la chrétienté, et nul «d’entre eux ne peut s'opposer à ses arrêts. La grandeur et la «magnificence de Rome sont telles qu'il est impossible de les «décrire convenablement. Les dépendances de cette ville sont «nombreuses et célèbres. Au nombre de ces dépendances sont : «Orta Lt, Malmalian jbake Ju (Magliano?), Westo sis (Spo- «lete?), Mont-lani 4b érès et Castal Jliis (Cività-Castellana ?). » Voici l'itinéraire de Rome à Ancône, ville située sur la mer de Venise : de Rome à Orta L,s1, ville de grandeur moyenne, située sur la rive occidentale du Tibre, avec marchés, et ceinte d'une muraille en terre, 2 journées. C’est au-dessus d'Orta que la rivière de Torei 4,55 (de Terni) se réunit au fleuve de Rome. Ce dernier passe auprès de la ville de Todi 4555, laquelle est située sur la rive orientale, vis-à-vis d'Amalia ägli (Amelia}, très-belle ville, bâtie sur la rive opposée !. De là (d'Orta), en suivant le fleuve, 7 Sic. DEUXIÈME SECTION. 253 à Naraoum rbb (Narni?), ville bâtie sur la rive orientale de la ri- vière de Terni ? (la distance manque). Non loin de là est Rat &\) (Rieti), ville agréable, bien peuplée-et située sur la rive oc- cidentale de la rivière. De là on se rend à Camerimo 45,5, belle et noble ville; de 1à à Ozmoum #55 (Osimo), «ville florissante «et abondante en productions de toute espèce; » et de là à An- cône à5,%1, « ville considérable et comptée au nombre des plus «importantes de la chrétienté, bâtie sur les bords de la petite «rivière d'Ozmoum +5, qui prend sa source auprès de la ville « de ce nom. El-aki &i (Jesi) est une ville située sur la rive oc- «cidentale de cette rivière, à 9 milles de la mer. » La route qui conduit de Gênes 5,1 à la Lombardie passe par Bordja =, (Borgo?), 2 journées; De là à la rivière dite Nadhema &4Lb (Tanaro?), 2 journées; De cette rivière à Turin &,,L, 2 journées. «Turin ä&,,b est une ville florissante, agréable, bien peuplée, «commerçante, riche et industrieuse.» De là à Ghamandwa yxialé, « ville considérable ; entourée de villages, située sur «les bords du Tesin ess > ” entourée de murailles, riche et « commerçante, » on compte 2 journées; De Ghamandwa à Pavie &#b, 2 journées. «Pavie ä&b est l'une des principales villes de la Lombardie. « Ses édifices sont beaux, ses quartiers florissants et peuplés, ses « marchés permanents. On y trouve de bonnes spéculations à faire, «beaucoup d’objets fabriqués, beaucoup de ressources. Elle est «située sur le Tesin, vers le confluent de cette rivière avec le « Badi &sk (le P6). L'un et l’autre de ces cours d’eau prennent «leur source sur le revers oriental du Mont-Djouz (des Alpes), * Et non du Tibre, comme on lit dans la version latine. ? Toute la géographie de cette partie de l'Italie est extrêmement obscure et ne pa- raît basée que sur des itinéraires fautifs. Nous croyons pourtant devoir préférer à toutes autres les lecons données par le ms. A. Feuillet 182 verso. Feuillet 183 recto, PAVIE. Feuillet 183 recto. 254 CINQUIÈME CLIMAT. « dirigeant leurs cours vers le sud-ouest * jusqu’au point où le «Tesin atteint la ville de Nadhema &Hb. À partir de là il prend «la direction du nord-est, se réunit avec le PO, et coule de ma- «nière à ne former avec lui qu'un seul fleuve. Ce fleuve se divise “ensuite en deux branches dont l’une coule de Pavie vers Man- «toue fie, ville considérable, située sur la rive orientale; puis «vers Ferrare à,},5, sur la rive occidentale. Auprès de ce point le « fleuve se divise en deux branches, dont l’une se dirige vers Bo- «nona à&i$à (Bologne), lieu situé sur la rive occidentale, puis «vers la mer. La seconde branche passe non loin de la ville de « Crémone äiss.S, située à l'occident de ce canal, puis vers Ba- «dra o,sk (Adria?), puis se jette dans la mer. De Ferrare à Bo- «nona à on compte 1 forte journée; de Badra 5,5 à la mer «on compte 3 milles. » L'itinéraire de Gênes à Rome, en suivant les bords de la mer, est ainsi qu'il suit : De Gênes à Lucques à #, 2 journées. « Lucques à Ÿ est une ville ancienne, remarquable par la beauté « de ses édifices, la solidité de ses monuments, la fréquentation «de ses marchés et l’industrie de ses fabriques. » De Lucques à Florence &w5,35 ?, « ville considérable et florissante, située au pied « d'une chaîne de montagnes et sur les bords de la rivière de «Pise Gé ve,» 70 milles. De Florence à Salankilia Xa aile, «bourg bien peuplé, avec marchés et fabriques, » 2 journées. De là à Mont-Alwat Li, Jx= (Monte-Rosi?), 15 milles; Et de là à Rome, 15 milles. ? Sic. ? Cette partie de l'itinéraire manque dans le ms. À. Nous laissons à l'érudition des savants italiens le soin d'établir la concordance des noms de lieux. DEUXIÈME SECTION. 255 ITINÉRAIRE DE GÊNES À ANCÔNE SUR LA MER DES VÉNITIENS. De Gênes à Levna x59 (Levano), sur le bord de la mer, 4o milles ; De Levna à Lucques x#, 5o milles. «De Lucques à Florence &w,X, 70 milles. «Si l’on veut, on peut passer de Lucques à Besterkam es SEE «bourg à 25 milles à lorient de Lucques, peu considérable, «mais bien peuplé, entouré de murs et où il se fait beaucoup « de commerce. Ce bourg est situé à l'entrée d’un défilé de mon- «tagnes, par lequel on passe pour se rendre en Lombardie, et «à 4o milles de Florence. De là à Sankalilia dk on compte «60 milles. Sankalilia est une grande ville bâtie dans une plaine. « De là à Satarian Lx, ville considérable, en se dirigeant vers «le nord-est, on compte 70 milles. « De là à Monte-Tin 4x5 cake, petite ville; à orient de laquelle «est celle de Kelounsi 53%, 70 milles. «De là à Aretsin ess) (Arezzo), bo milles. “Arezzo (sl est une ville florissante, forte et peuplée, bâtie « dans une plaine à quelques milles de la rivière de Pise, qui ar- «rose la majeure partie du territoire (arétin). « De là à Sant-ani 4b évxw, 25 milles. «De là à Bebeno ,34, (Bibbieno), petite ville bien peuplée, « 4o milles. « De là à Castal Jus (Città di Castello), 25 milles. « De là à Asia à ut (Jesi), jolie ville sur les bords d’une ri- «vière, 25 milles. «De là à Ozmoum +. (Osimo), ville également baïgnée par «une rivière, 25 milles: «Et de là à Ancône ä%5,i, sur la mer de Venise, 11 milles. » Celui qui désire se rendre à Ravenne la Maritime àd= Lu} ù JP en partant de Gênes ou de Pise, prend la route que nous avons Feuillet 183 recto. Feuillet 183 verso. Feuillet 183 verso. 256 CINQUIÈME CLIMAT. déjà décrite jusqu’à Castal Jus (Città di Castello), puis gravit, en se dirigeant vers le nord, la montagne de Berdoun 455, Ja et parvient à la ville de Samangelo , L<è (Sant-Angelo), 25 milles. : De là à Sant-Lao ,9 exiw (San-Leo), ville bâtie sur le penchant d'une montagne, 15 milles; Et de là à dayene kb), «ville qui est, ainsi que nous l'avons «dit, au centre des états vénitiens, » 45 milles. «La distance totale qui sépare Gênes de Ravenne est de 280 «milles. » ITINÉRAIRE DE ROME À REGGIO » SUR LE DÉTROIT DE SICILE, EN SUIVANT LE LITTORAL. De Rome à Astouna äkbul (Nettuno?), 30 milles. De là à Andja si, port sûr et profond, 10 milles. De là à Djirindjo ,#,=, « qu’on nomme aussi Djerdjebo >, « (Circeo), ou le Magasin des Arabes &;-x1i &ibas (Torre Moresca), » haute montagne au pied de laquelle coule une rivière considé- rable, 30 milles. De là à Terradjina &=,b (Terracina), «jolie ville dont le ter- «ritoire est fertile, mais» dont le port étroit n’est d'aucune uti- lité (pour les Non 76 milles !. De là à Gaïta älbas (Gaëte), 24 milles. «Gaïta äbxé est une ville considérable et très-peuplée, bâtie «sur une presqu'ile avec un Joli et bon port où l’on trouve un sûr «“hivernage. Ce port communique avec la terre et avec la mer, et «les armements de troupes s’y réfugient. On y construit de grands “et de petits navires. » De Gaïta à Garilian LA J,lé (Garigliano), lieu situé à l'embouchure de la rivière de Sasa x LA (Sessa), 10 milles. 7. La version latine porte vi M. P., ce quiparait moins éloigné de la vérité. DEUXIÈME SECTION. 257 Cette rivière est considérable et son cours est rapide. Les na- vires peuvent y entrer. On voit deux tours à son embouchure. De là à l'embouchure du Djalah LK+, n’offrant qu'un port ouvert incapable de recevoir de gros navires, 12 milles; De là à l'embouchure de la rivière de Capoue 5,15 45 (Vol- turno), également ouverte et peu sûre, 6 milles; De là à Baterma x+,b, village et mauvais port, 12 milles; De là à Cuma &e< (l’ancienne Cumes), petite ville un peu éloignée de la mer, 6 milles; De Cuma à Misina mme (Misène), 12 milles. «A Misène est un port sûr, quoique peu profond, où se réfu- «gient les troupes (je veux dire les soldats de terre et de mer). » De Misène à Castelli 4-45 (Pouzzole), château fort habité, et petite ville adossée à un cap auprès d’un golfe, 8 milles; De là à Nabel el-Kitan QU JL (Naples du Lin), 12 milles. « Naples US XL est une ville belle, ancienne, florissante, « peuplée, et pourvue de bazars où l’on trouve à faire d’utiles «spéculations en marchandises et en objets de toute espèce. » De là à Scaïa &kKui (Castel a Mare 12), port excellent, très-pro- fond , situé au fond d’un golfe et à l'embouchure d'une rivière dont l’eau est douce, 30 milles. | Celui qui veut se rendre directement par terre à Malfi Like (Amalf) doit parcourir 15 milles. Entre Naples et Scaïa on remarque le Djebel el-Nar ji Ju (le Vésuve), «montagne que l’on ne gravit pas attendu qu'elle « vomit continuellement du feu et des pierres. » Celui qui préfère suivre le littoral doit se rendre de Scaïa à Sorrent ex, (Sor- rento), 30 milles. « Sorrento est bâtie sur un cap qui s’avance dans la mer. C’est «une ville agréable, bien peuplée, offrant d’abondantes res- * H est à remarquer qu'un peu plus haut (feuillet 268 verso) le ms. B porte en toutes lettres ces mots le abs Castali-Mara. II. 33 Feuillet 183 verso. Feuillet 184 recto, NAPLES, Feuillet 184 recto. AMALFI, 258 CINQUIÈME CLIMAT. «sources et entourée de fertiles vergers. Elle possède un port étroit «où non-seulement on peut hiverner, mais encore trouver toute «sorte d'agréments. On y construit des navires. » De là au cap Montira ë,xe (Punta di Montalto?), 12 milles; Puis à Testaïa &lLws, petit port, 15 milles; Et à Malfi Lilo (Amalfi), 18 milles. « Amalfi est une ville florissante et un port bien fortifié du côté « de terre. Si l'on voulait s’en emparer par mer, la chose serait «facile. La ville est ancienne, entourée de murailles et extrême- «ment peuplée.» De là à l'embouchure du Badraoua },,5b, lieu où les flottes peuvent trouver un mouillage, 10 milles. «Cette rivière tire son nom d’un lieu situé sur une éminence «voisine, lieu d’un difficile accès, où l’on ne peut parvenir que «par deux points (littéral. par deux portes), et où l'on trouve de « l'eau et du bois. » De cette rivière à Salerne ,5)» , ville remar- « quable avec marchés et centre de communications où l’on trouve «des céréales, etc. » 2 milles. De Salerne à Silasa law, rivière et port de peu d'importance, 5 milles ; De là à la rivière d'Abselo wi (Sele), 12 milles. Cette rivière est profonde et navigable, «ses bords sont cou- «verts de forêts et de marais salants impraticables. Le port, sans «cette circonstance, serait susceptible de recevoir et d’abriter des « vaisseaux et (même) des flottes. » De là à Groboli 4», (Agro- poli) et à l'ile de Baghouda %esx>, située près du continent, mais sans port, 20 milles. De cette île à Castel-Damar Les Jus, 10 milles. De là à Boulia à» (Pollica?) où se jette la rivière de Sant-Si- mari gysw cxiw, 13 milles. De là à Policastro »-lms dw, « citadelle importante et peuplée, » au nord de laquelle coule une rivière, 24 milles. DEUXIÈME SECTION. 259 De là à Atrabis bi, qu'on nomme aussi le port du cap de Policastro, 6 milles. De ce cap à Castro-Koli LX lus, 12 milles. De Castro-Koli à Dascalia à lis (Scalea), citadelle, 12 milles. De Scalea au cap Djezlé A; (xl), 9 milles. Djezlé A; (Lao) est aussi le nom d'une rivière où peuvent entrer les navires légèrement chargés. De ce cap à Almantia à4xall (Amantea), jolie ville située au fond du golfe d'Alba x4i, 38 milles. D’Almantia à Sainte-Euphémie bai exiw, 1/4 milles. De là à l'embouchure de la rivière de Cazaletto exyl;s ! (la dis- tance manque); Et à celle de la rivière de Makhata äLl&, 2 milles. De cette rivière à Indjitalo us, citadelle bien habitée, 13 milles. D'Indjitalo >-\axsi à Banbouni je (Zambrone), 12 milles. De là à Atrabia &w,5t (Trapea), 12 milles. De là à Vaticano ,-ü5l (on dit aussi Baticamo par un mim), 6 milles; Ce qui fait, pour la distance totale d’Almantia à Vaticano, 65 milles. De Vaticano à Reggio ++, on compte 60 milles. Du cap Vaticano Sb (wi, au lieu de ce nom, 6 milles. De ce cap à Atrabia ä,51 (Trapea), ville jolie et célèbre parmi les chrétiens, 6 milles. D'Atrabia à Nicotera e,L,i5 on compte 12 milles; Et de Reggio +, au Phare , ji, 12 milles. «Nous traiterons de la partie du continent voisine de Reggio «dans la section suivante, qui a pour objet d'expliquer la carte «troisième; mais il nous reste, pour terminer la présente, à indi- * Nous suivons ici les lecons données par le ms. B. ÉD Feuillet 184 recto. Feuillet 184 verso. Feuillet 184 verso. 260 CINQUIÈME CLIMAT. « quer en quelques mots les pays voisins de Salerne 55h, ville «dont dépend celle de Bénévent si.» De Salerne à Avellino Ai on compte, en se dirigeant vers le nord, 24 milles. De Salerne à Bénévent euûsv, 60 milles. D'Avellino à Vietri &,Lu=, 20 milles. De Salerne à Vietri ë,Lu, 30 milles !. « Bénévent est une ville très-ancienne et bien peuplée, Avel- «lino n’est qu'un gros bourg fortifié. » De Bénévent à la ville de Sarh } pen se dirigeant vers l'oc- cident, 18 milles. De cette ville à Argento eux=)t (Caserta?), «belle ville ornée «de beaux édifices et dans un état prospère, » 32 milles. D'Argento à Capoue 8,45, « ville bâtie sur les bords d’une « grande rivière (le Volturne) qui vient du côté de Bénévent, » 30 milles. De Capoue à Agersa àw,=1 (Aversa), 8 milles; Et d’Aversa à Naples Ab, 12 milles. 1 Sic. TROISIÈME SECTION. 261 TROISIÈME SECTION. Iunéraires de la Calabre, de la Pouille, des environs de Naples et des côtes de T'Adriatique. — Brindisi. — Bari. — Lesina. — Lovrana. — Zara. — Raguse. — Îles de l'Adriatique. — Matera. — Venosa. — Potenza. — Cours des rivières de ces pays. La présente section contient une partie de la Calabre sw, 95 et du pays des Lombards es,xG1 5, la majeure partie du canal des Vénitiens (555) Aks et les principales villes qui sont situées sur ses bords. Parmi ces villes on remarque sur la rive orientale : Righno à, (Rovigno), Bola 44: (Pola), Drouna x5,,5 (Vrana?), Moscala ve Asia xufs ace (Moschenizza), Santo- Baoulos jadss bis, Djadra 5,51 (Zara), Sant-Andji Lstiis, Ragous ww, (Raguse), Sbatalo , ALluul (Spalatro), Borgorouz jss$x» (Gorizza), Cabra e;,b (Cattaro), Antiberia &,-«5t (Anti- vari), Deldjina äuds (Dulcigno), Derast cxul,s (Durazzo), Bu- terla dx, (Butrinto?), Cania L5b (Canina), Camanova 1,446 et Kira 84 ; Et sur la rive occidentale : Ibrindes (k%5,1 (Brindisi), Sal- mona &5,ku, Monopoli sie, Canborsano Lea, Molfent cakike (Molfeta), Bichalia allé, (Bisceglia), Atrana xl,Li (Trani), Barlet à, (Barletta), Fani 4b, Sebnita er ire qu'on appelle aussi Bastia «xl, Rodana x515,, (Rodi), Lachina xi&Y ou Lezina x5) (Lesina), Canbo-Marino (55e xx (Campo-Marino). Toute cette contrée dépend du pays des Lombards ?, sur la côte occi- dentale (de l'Adriatique). ? Le texte porte : RE) 5h ue où ES Feuillet 184 verso. Feuillet 184 verso. Feuillet 185 recto. 262 CINQUIÈME CLIMAT. En fait de villes matitimes, on remarque aussi Termoles yeheys (Termoli), Otrana x=51,55 (Ortona a Mare), Mocca xÿss (Torre Mucchia) et Ancône x,%). En ce qui touche les lieux situés sur les rives de la mer de Syrie (de la Méditerranée), on peut citer Tadjana x4=1L, Co- trona & 59,5 (Crotone), Rossana &_5L,,, ({ Rossano), Rossianto cxiaws, (Cassano) et Tarente es5,lL. Parmi les dépendances de la Calabre &3,,45 : Catansano (uses (Catanzaro), Martorano (hybe, Bidjnak di = (Bisignano?), Castroboli dsl (Castrovillari), Benbent ex ini (Bénévent), Melf la Méditerranée &,,di cike, Consa sais (Conza), Betounsa ais, (Potenza), Sant-Ghathi $lé exxs (Santa-Agata) Klarmount cpl (Chiaramonte), Sinis jm (Senise), Bestiano (Lai (Viesti), Sant-Mari &éy+ exiw (San-Marco?), Estirangeli «151, au (Strongoli), Tergharco ,5,lé,s (Tricarico) et Djérasna x à, (Acerenza). Tout ce pays fait partie de la Calabre. Quant aux dépendances de la Lombardie &,5,4xG) 5 4, ce sont : Matira oyate, Gharnilia &,$ (Cerignola?), Motoli (Abe qu'on appelle aussi Mäteli LU où Mâti 3le, Grabina xls (Gravina), Consa a5,5 (Conza) ’, Otrouna &5,,L1 (Ortona), Az- cala äk;s qu'on écrit aussi A'scala A\&we par un sin (Ascoli), Sant- Laurin Ççyn exiw, Sant-Badjous qus# cxiw (San-Biagio), Djen- tata Lbi=, Sant-Sebir yo exis (San-Severo), Sant-Angeli xxx AS) (Sant-Angelo), Lesina &iw}, Canb-Marin al is, et Ter- moles çwks5 (Termoli). Notre intention est de faire mention de ces divers pays, un à un, et d'en indiquer les itinéraires, ainsi que nous l'avons fait pour les autres climats. Mais comme nous avons précédemment décrit, dans la 3° section du 4° climat?, la route qui, suivant le littoral de la Méditerranée , conduit de Reggio à Otrante es5,s, ville située à l'entrée de la mer des Vénitiens, ? Sic. ? Voyez ci-dessus, p. 116 et suivantes. TROISIÈME SECTION. 265 il nous reste à continuer notre route en suivant les bords de cette mer jusqu à Ancône à 5, &5) à ide. Nous disons donc que d’Otrante à Brindisi wat, ville située sur ses bords, on compte 58 milles; savoir : D'Otrante au cap Suda 5s,w Jab,5, 12 milles. De là à Saint-Jean Martopoli dys5e pie exiw, «jolie petite «ville, » 12 milles. De là à Konka K,æ (Chianca), 6 milles. De là au cap San-Gennaro j4æ eu Mb,5, 19 milles. De là au cap Mawra ose Mb5, 12 milles; Et de là à Brindisi wii, 4 milles. «Cette route est donc de 58 milles, en suivant les contours « des golfes; elle ne serait que de 48, si l’on allait directement. » Ibrindes (wx5,-1 (Brindisi) est une ville remarquable, entourée de trois côtés par la mer, ainsi que Constantinople la Grande, «et «bien bâtie; ses rues et places publiques sont spacieuses; on y «trouve beaucoup de ressources et de facilités pour voyager. » De à là Gharchit euë,é ou Ghawchit exës, lieu qui se compose de trois îles agréables, situées à un demi-mille du continent, 12 milles. De là à Saint-Nicolas de Bozeul Jin Asë œxiw (Torre di Poz- zelli), port agréable et sûr où l’on trouve de l’eau douce, 12 milles; De là à Monopoli dysie, ville peu considérable, mais bien peuplée, 24 milles. De là au fort de Boulian ULab ge (Polignano) , non loin du- quel est un pays nommé Conbarsan (çLeyu5 (Conversano), situé à 9 milles de la mer, 6 milles. De Polignano à San-Pietro »,Lys exiw, port, 2 milles. De San-Pietro à Bari &,b, «ville considérable, peuplée, située “au fond d’un golfe, l'une des principales (du pays) des Lom- ‘“bards, lieu de construction pour les navires, très-renommé par- «mi les chrétiens, » 12 milles. Feuillet 185 recto. BRINDISI. BARI, Feuillet 185 recto. Feuillet 185 verso. 264 CINQUIÈME CLIMAT. De Bari à la tour d'Agilo Mi ou d’Asilo Mu, située vis-à-vis de la ville de Bitent «il, (Bitonto), laquelle est sur le conti- nent, à 6 milles de distance de la mer (la distance manque). De là à Djebinas (ul (Giovenazzo), 6 milles. De Djebinas à Molenfet xûibe, « qu’on nomme aussi Molfefet « cañle (Molfeta), » située vis-à-vis de Ruba à, (Ruvo), «jolie «ville de grandeur moyenne, » à 6 milles de la mer (la distance manque). De Molfeta à Bichtalia &glié (Bisceglia), vis-à-vis de Mourat sh, «ville agréable, bien peuplée, dans un beau site, et dont « le territoire est abondant en fruits et très-fertile, à 9 milles de «la mer (la distance manque). De Mourat à Trani 5,Li, sur le «rivage, 8 milles. » De Bichtalia ädiss dont il a déjà été question (Bisceglia), 6 milles. « Trani est une ville de grandeur moyenne, ceinte de murailles, «avec un marché très-connu. » De là à Barlet &J,, (Barletta), sur le bord de la mer, 6 milles. Vis-à-vis de Barlet et à 9 milles de la mer, sur le continent, est une ville nommée Andra ojûl (Andria); «elle est considé- «rable et bien peuplée. » De Barlet la Maritime &4=Lui 4, (Barletta) à la rivière de Ludra o,5,-J &si, on compte 6 milles. « Sur les bords de cette rivière on remarque un grand monas- «tère connu sous le nom de couvent de Santa-Maria ein «le. » De là à Cani 4L5 (Canne), «ville peu considérable, mais «riche et commerçante, située à quelque distance de la mer, » À milles. De Santa-Maria à San-Nicola Bebetra ose Aoû eva (Torre San-Pietro), lieu situé sur un cap, vis-à-vis de la ville de Saï «Le Tre Santi), laquelle est à 6 milles de la mer, 12 milles; De San-Nicola à la rivière de Rigolo %, &sls ou Nicolo sx: TROISIÈME SECTION. 265 (Torre Rivolo), 12 milles. Le nom même de cette rivière est Canalar ,ÿLi5 (Candelar). De la rivière de Rigolo à celle de Kata &LK, 11 milles. De la rivière de Kata à la ville de Sibonto ! ét ixaw (Siponto), située dans le voisinage de la mer, 2 milles: de là à Matenata à LüL Le (Mattinata), près la mer, 12 milles. De là à Sant-Angelo ,ksi eus, lieu situé à quelque distance de la mer, 8 milles. De Matenata à Sant Valenji Las exiw, « village avec une grande église, » 12 milles. De là à Bestia &tw (Viesti), au fond d’une anse formée par un cap qui s’avance dans la mer, 12 milles. La distance qui sépare la ville de l'extrémité du cap est d’un jet de flèche. « La largeur du cap est d’un demi-mille à son ex- «trémité, et de 4 milles à sa base. » De Viesti à Beskich (xa%m (Peschisi), 12 milles. De Peschisi à Rodna &is,, (Rodi), 8 milles. De Rodi à Canian (x (Cagnano), 12 milles. De Cagnano à Dabia &gls, 11 milles. De Dabia à Lesina xml, 8 milles. «Lesina, qu'on nomme aussi Lazina &5,Y, est située auprès de «la mer.» De 1à à Canb-Marin 45e ei (Campo -Marino), 12 milles. De Canb-Marin à Termola 5 (Termoli), «qu'on appelle «aussi Termolos, 20 milles. « (De Lesina à Termoli, le golfe se détourne vers le sud.) » De Termoli à l'embouchure de la rivière de Bescar ,Kä (Pes- cara) on compte bg milles. De Termoli à la rivière de Toront cx5,b (le Trigno), 36 milles. « Cette rivière est considérable, et sur ses bords, à une cer- * Le nom de ce lieu semble indiquer que l'antique ville de Siponto (près Manfre- donia) existait encore à l’époque où notre auteur écrivait. II. 34 Feuillet 185 recto. LESINA. Feuillet 185 verso. Feuillet 186 recto. CÔTES DE LA CROATIE. LOVRANA. 266 CINQUIÈME CLIMAT. «taine distance de la mer, est la ville de Toront «5; L, qu'on «nomme aussi Terent ex5,-5 (Trivento), et qui est grande et «abondante en ressources de toute espèce. » De l'embouchure de la rivière de Toront à Cama à, ville considérable, située sur les bords de la mer, et environnée de jardins et de vignobles, 58 milles. 1 De. Cama à l’ancienne et célèbre ville d’Ancône à=:,$1 dont nous avons déjà parlé, 6 milles. « Entre Campo-Marino (15e is et Ancône on compte 12 jour- «nées ou 300 milles de pays désert. Dans ce pays il existe une «population qui vit dans les bois, s’occupant de chasse et de la “recherche du miel. Nous avons déjà décrit, dans la précédente «section, la contrée comprise entre Ancône et l'extrémité (sep- «tentrionale) du golfe appartenant aux Vénitiens. Nous avons «également parlé du pays situé à lorient de cette extrémité, c’est- “à-dire des dépendances d’Aquilée à, W@1 !, et nous en sommes «restés à Lovrana à5,,Mi, ville qui est sur la limite de ces dépen- « dances. Cette ville est considérable, peuplée, et on y construit «continuellement des navires.« I nous reste à décrire la côte orientale du golfe (de Venise), et nous disons que de Lovrana &5,,1 à Buccari à, ville ma- ritime agréable et bien peuplée, première dépendance de la Croatie xawl,=—, qu’on appelle aussi Dalmatie &4ults, on compte 10 milles. De là à Koubara +, «ville considérable et peuplée, sur le “penchant d’une montagne, » 16 milles. De là à Sounna &to (Segna), « jolie ville bien peuplée, dont «les habitants sont Slaves ädlie Us et possèdent beaucoup de «navires ,» 30 milles. De là à Castilasca &imlatws, «petite ville dont la population «est Slave et ne possède que peu de navires, » 15 milles. * Voyez ci-dessus, p. 248. TROISIÈME SECTION. 267 De là à Mascala Ace, « appartenant aux Dalmates çsabl, » 20 milles. «De là à Arnes 25)! (Arbe?), ville de grandeur moyenne, ap- «partenant aux Dalmates et possédant quantité de navires, » 15 milles. De là à Sato ,LLe ou Satwa Le, « appartenant aux Dalmates, “qui y possèdent des navires dont ils se servent pour des expé- « ditions militaires, 30 milles. » De Sato à Nouna &5,5, qu'on nomme aussi Ninos (ais (Nona), «ville considérable, jolie et naturellement très-forte, » 20 milles. De là à Djadra 5,51 = (Zara), « ville dont l'étendue est vaste, «les édifices contigus; pays de vignobles, très-agréable, dont les «habitants sont Dalmates. La mer baigne les murs de la ville. » (La distance manque.) De Zara à Dograta à Li,ss (Novigrad), « ville dont la popula- «tion, mélangée de Dalmates et de Slaves, est très-brave; lieu «considérable dans la chrétienté, » 30 milles. De là à Sanadji zbls (Sebenic?), «ville considérable, rendez- «vous des marchands qui y font des expéditions par mer et par «terre,» 20 milles. De là à Ourghouri &»;>—$i, qu'on appelle aussi Lourgharo st), «ville remarquable par les agréments qu'elle présente et «par ses fortifications, peuplée de Dalmates qui se livrent au «commerce et entreprennent de lointains voyages ainsi que des «expéditions militaires, » 5o milles. De là à Tar Goris wwy$ »5, qu'on nomme aussi Tar Gori &,s 5 (Trau?), «lieu dont les habitants, d’origine dalmate, sont cons- «tructeurs de navires, guerriers ou marchands, » 6 milles. De Tar Gori à Sbälto sLlluui (Spalatro), 12 milles. Spalatro est une ville appartenant à la Dalmatie, florissante, «vaste, bien bâtie, commercçante, entièrement pavée en dalles et « possédant des vaisseaux de guerre. » De là à Sigono six» (Sliono), 34. Feuillet 186 recto. DALMATIE. ZAPA. SPALATRO. Feuillet 186 verso. RAGUSE. ÎLES DE LA MER ADRIATIQUE. 268 CINQUIÈME CLIMAT. «ville peuplée de Slaves, qui y possèdent de vastes domaines et « des édifices contigus, et qui sont pour la plupart navigateurs, » 25 milles. De là à Ragorsa (sé), qu'on nomme aussi Ragusa &w,<,, 30 milles. « Les habitants de cette dernière ville sont Dalmates; ils pos- «sèdent des navires de guerre et sont braves et courageux. C’est «là que se termine la Croatie Ruls,æ 5 pit. » De Raguse à Cattaro ,,LE ou Cadharo ,,86, « ville florissante «et peuplée de Dalmates guerriers et voyageurs qui possèdent «nombre de navires,» 20 milles. Î De là à Antibaro if { Antivari), « lieu habité par des Slaves, «résidence agréable et renommée, » 30 milles. De là à Deloudjia &x=#5 (Dulcigno), « ville importante de l'Es- «clavonie &wkiul àsls5 w+, peuplée d'habitants (originaires) de « Laodicée (4522559 Uai, » 70 milles. De là à Adrasto (Durazzo) des Francs çsæ,51 exwi,s, 80 milles. Ce point est le plus rapproché du continent de la ville d'O- trante, et la largeur du détroit n'est ici que de 70 milles. De Durazzo à Djemada ësl&, en suivant le contour des montagnes, la distance est de 225 milles. L'ancien nom de Djemada était Butrinto 5. Telle est la description des rivages du golfe (Adriatique) «et «des pays et des forts situés sur ce littoral; description qui pa- «raîtra suflisante aux personnes douées d'esprit de recherches et «de curiosité. Quant à ce qui existe dans cette mer en fait d’îles, «notre intention est d’en parler en détail et de manière à remplir «le but que nous nous proposons et que nous avons expliqué. » Il existe dans cette mer une île du nom d’Ousar wi (Veglia?), qui d’un côté est à 8 milles de la terre et de l'autre se prolonge dans la mer. Elle est située dans le golfe d'Istrie &syxui ue et s'étend sur un espace en longueur de 20 milles, et en largeur TROISIÈME SECTION. 269 de 12 milles. Elle est habitée et n’est séparée d’une autre île, dite Djersa à, (Cherso), que par un intervalle de 5 milles, et du continent que de 6 milles. Cette dernière est grande, très- peuplée, et plus longue que large, puisqu'elle a environ 60 milles de long sur 25 de large. Il y a un comte (m5 et un évêque ii. De là à l’île d'Arba &,,i (Arbe) on compte 6 milles. Celle- ci gît en face des montagnes de Croatie, située à 12 milles du continent. Elle a environ 30 milles de long sur 18 de large. I] y à un comte et un évêque. De là à l'ile de Baga a £l (Pago), : située en face de Nona x5%5, à 4 milles du continent, longue de 20 milles et large de 10 ou environ, on compte 4 milles. Toutes ces îles sont habitées et dépendent de la Croatie. Quant aux îles vénitiennes, elles sont au nombre de six, savoir : trois disposées sur une ligne, et trois sur une autre. Elles sont toutes habitées et situées au milieu des possessions de Venise, dont elles portent le nom, ainsi que la mer. « Dans le détroit dont nous avons déjà parlé, et dans le voisi- «nage de Lablouna a5,J (d’Avlona), il existe une île petite et « déserte. En face de Brindisi 1l y en a trois autres connues sous «le nom de Gouchta Xiä,s, voisines du continent, peu considé- «rables et désertes. Telles sont en somme toutes les îles, soit «habitées, soit désertes, qui existent dans cette mer !. » Revenant maintenant à la description du continent (de l'Italie), à celle des routes, des distances, de l’état des habitants et des lieux les plus remarquables, nous allons donner l'itinéraire de Tarente, dont nous avons parlé, à Naples. De Tarente à Matira 5,4 (Matera), 60 milles. De là à Agharbilia &ah,éi (Gravina?), 60 milles. De là à Fanousa &c,i5 (Venosa?), 20 milles. 1 Sic. ? Hest remarquable que les deux manuscrits portent kw, et non A0 9 - Voyez à ce sujet notre précédente observation, p. 247. Feuillet 1 86 verso. Feuillet 187 recto. Feuillet 187 recto. 270 CINQUIÈME CLIMAT. De Venosa à Andra ë,a-5t (Andretta), 18 milles: Puis à Atraca ä3l,Li (Trevico?), 18 milles; À Bera 5,_,, 15 milles; À Bradjanto ,bi=},, 26 milles; À Djibiterra ë,xu= (Acerra?), 18 milles; Et de là à Naples la Maritime à lus) Ab, 30 milles. «Toutes les villes que nous venons d'indiquer se ressemblent «beaucoup entre elles et sont fréquentées à cause des ressources - «commerciales qu'elles présentent en divers genres, de la ferti- «‘ité de leur territoire et de la sécurité dont on y jouit. Elles « dépendent pour la plupart ou, pour mieux dire, en totalité de «la Calabre &,,k et de la Pouille xals, provinces dont la cir- «conscriphon comprend un grand nombre de villes dont la pre- «mière est Reggio +, petite ville avec marchés et commerce, «située sur le détroit de Sicile. «De Reggio à Terdjes («5 on compte 1 journée. «De là à Djeradji zi,— (Garace), 1 journée. «De là à el-Mass (Li, petite ville avec marchés, fruits, etc. «70 milles. «De là à Castal JL, petite ville, 30 milles. « De Castal à Cotroni 4s,-b5 (Crotone), par mer directement, «13 milles; «Et en suivant les contours de la côte, 18 milles. «De Cotroni 4s>l5, si l'on veut traverser la mer dans sa lar- “geur, on a à faire 1 journée maritime et 30 milles. Nous avons «indiqué les particularités qui caractérisent le reste de la contrée. « De Djeradji gi,> (Garace) à Stillo , Axlui, petite ville floris- «sante et abondante en ressources, on compte 24 milles. «De Djeradji on va à Catantaro LB ib5 (Catanzaro), jolie for- “teresse, située à 12 milles en se dirigeant vers l'occident. « De là à Sainte-Euphémie Les ex dont nous avons déjà «parlé, 12 milles TROISIÈME SECTION. 271 « Tout ce pays fait partie de la Calabre. «De Cotroni &5,,15 (Crotone) à Tadjena à LL, lieu situé «dans les terres, 3 milles francs ou 9 milles. « De Cotroni à Djanco-Castro obus is (Belcastro?), 9 milles. «De Tadjena &+L à Djanco-Castro »,-bus = (la distance «manque) ; «Et à Samiri (éyxew (Soveria), lieu situé à 3 milles de la mer, «15 milles. «Ces divers lieux sont peu considérables, mais bien peuplés «et commerçants. «De Samiri (pas à Catantaro |\Biks (Catanzaro), 15 milles, « De Samiri à Tabarna &5,4b (Taverno), 18 milles. «De Samiri à Strongeli 4£#,-kui (Strongoli), 21 milles. «De Strongoli à Cotroni, 14 milles. « De Strongoli à la mer, 6 milles. «De Strongoli à Abrianco ,&b,31 (Umbriatico), 11 milles. «D'Umbriatico à Bater Boli 342,54, 27 milles. « De Bater Boli à Absakhwa wi, 33 milles. «D’Absakhwa à Rossiano la Maritime äd= Lui s5luws, (Rossano), «15 milles. « De Rossano à Sant-Mauro »,5+ cris, 5 milles. «De Sant-Mauro à la mer, 6 milles. «De Sant-Mauro à Arment cxre)), 3 milles. «D’Arment à Sant-Archangelo JS) exiw, 6 milles. « De Sant-Mauro à Besniano (Law, 9 milles. «De Besniano à Akrat &,æ1 (Cariati?), 12 milles. «D’Akrat à Sant-Archangelo LS) ciw, 12 milles. «De Sant-Archangelo à Rocca-Felib Lys x5, (Rocca-Nova), «6 milles. «De Sant-Archangelo à Calabrat L$,45 (Calabraro), 12 milles. « D'Archangelo ,k&S;\, en prenant vers la droite, à Sinis (jui «(Senise), 12 milles. Feuillet 187 recto. Feuillet 187 verso. Feuillet 187 verso. 272 CINQUIÈME CLIMAT. « D'Archangelo à Ghanano sé, vers la gauche, 12 milles. « La rivière d'Akri &,&1 (Agri) sépare ces deux lieux. « D'Archangelo à Castal Jus, lieu bien fortifié, 6 milles. «De Castal-Michal JL Jus à Cabeli (6, 2 milles. «De là à Bens Adrat &h,s5i Mas, vers l'occident, 6 milles. «De là à Castel-Laurente es, Jim, 6 milles. « De là à Sant-Martino, 3 milles. «De là à Monte-Moro ,5+ cxie (Monte-Murro), 6 milles. «De là à Bedjal JS, 6 milles. «De là à Mursica la Vieille &çaiti à we (Mursico Vetere), «6 milles. «De là à Sabonara &,b,le, 12 milles. «De là à Sarcouna &s5,w, 3 milles. «De Sinis (mais (Senise) à Tursa &w,s (Tursi), 12 milles. «De Tursa &w,5 à Sant-Archangelo se, uw, 12 milles. « De Sant-Archangelo au fort d’Akloun 4e) (ja2>, 6 milles. «De ce fort à Sanghara &,x, 12 milles; «Et de là à Tarente esL, 48 milles. «Reprenant notre itinéraire, nous disons que : «De Sinis mas (Senise) à Tursa &w,5 (Tursi) on compte 12 «milles. «De Tursa &w,5 à Sant-Archangelo sie) em, 12 milles. «De là à Akloun 41e, 6 milles. «De là au fort d'Archangelo JS Ge=, 18 milles, ainsi que «nous l'avons déjà dit !. «De Sant-Archangelo , LS) exis à Corioun y (Cori- «gliano), 18 milles. «De Corigliano au fort de Calabrat LI Que (Calabrara), «24 milles. «Le fort de Calabrara est opposé à Corioun Uw»5, derrière la «montagne. Telle est aussi la situation de Corioun par rapport À Sic. TROISIÈME SECTION. 273 «à Calabria &,,45, ville située à 6 milles de distance, et à un «lieu nommé Castro-Novo Go5slms (Casal- Nuovo?), situé à 3 «milles de Calabria à sa. «De Castro-Novo à Betberan 4ji,«x> on compte 3 milles; «Et de là à Sinis jmaiw (Senise), 6 milles. «Ces quatre derniers lieux sont derrière la montagne. «De Sant-Archangelo se) eus à Rocca-Felib ak x 5, «(Rocca-Nova?) on compte 6 milles. «Revenant à Tarente, nous disons que de cette ville à Galli- «poli la Maritime äd=luli uk, en se dirigeant vers le sud, on «compte 60 milles; «Et de là à Otrante e5,si, vers lorient, 30 milles. «D'Otrante à Ledj 4 (Lecce), ville, par terre, 72 milles. «De Lecce à Brindisi, ville dont il a été question, située sur “les bords de la mer des Vénitiens, 72 milles. « De Tarente à Bentanki Gi ex ù, 18 milles. « De Îà à l'étang xà=,Wi, 18 milles. « De l'étang à Castalnouta x5s5 Jus (Castellaneta), 24 milles. « De Bentanki au fort dit Djibita-Leberal Ji,d lus (Cività « d'Albero-Bello?), 24 milles. « De là au fort de Mont-Afrid 53,51 éxie, au moins 15 milles. «De Mont-Afrid à Sanala Ale (la Stella?), 24 milles. « De Sanala à Sanghara ie, 27 milles. « De Djibita-Leberal Ji,d älus= à Sanala, 24 milles. «Nous ajouterons que de Bentanki 55 && à Lama &+Y, for- «teresse (Lato?), on compte 21 milles. « De Lama à Cardjara ë,=,5, 27 milles; « Et de là à la ville de Sanghara Bye Rÿow, 15 milles. « Demême, de Lama &.Y à Djibita-Leberal Ji,9 bus, 1 5 milles. «De Lama à Tarente &5,\L Xe, 6 milles. «De Tarente au fort de Badjitera &,x=L, 18 milles; ? Les mss. portent 330, mais c’est évidemment une erreur. ll. 35 Feuillet 187 verso. Feuillet 188 recto. 274 CINQUIÈME CLIMAT. Feuillet 188 recto. « De ce fort à celui de Birket à, (ou de l'étang), 12 milles. «De Birket à Cardjara 8,5, 12 milles. «De là à Sanghara ë,-#ie we, 12 milles. «Du fort de Badyjitera 5:21 à Joulian (çUh (Palagiano?), jolie «citadelle, 18 milles. «De là à Balascoura &,-%uL, 15 milles. «De Balascoura à Sanghara &,xie, 12 milles. De Balascoura au fort de Basila L&L ça (San-Biagio), vers «l'occident, 18 milles. « De Balascoura à Castalnouta xs Jus (Castellaneta), 6 milles. « De là à Beskasarla x, à Ki, bourg ou petite ville, 8 milles «francs, c'est-à-dire 24 milles. « De là au fort de Sant-Donat Lbs exiw, 2/4 milles. «De là à Rocca-Albano il &5, (Monte-Albano), 18 milles. «De la à Djarwa ls, (Graua?), place forte, 15 milles. « Du fort d'Albano di ue à Sanghara ,&e, ville, 18 milles. « Du fort de Castro Lu à celui de Beraï &iys, 24 milles. «De Beraï à Sanghara, 18 milles. « De Sant-Donat Lbs vis à Rocca-Chebekh Zi à5,, 18 milles. « De là à Fedenia à}, 3 milles. «De Fedenia à la ville de Sanghara &,xe, 12 milles. «De Rocca-Delibo ,ads à&5, à Fedenia, 18 milles. «De Djarwa h= à Afnia &ui (Alvano?), 12 milles; «Et de là à Sanghara, 18 milles. «“Revenant encore sur nos pas, nous disons que : «De Sanghara au fort d'Akloun on compte 36 milles. « D’Akloun à Meksterniata Lime, sur la droite, 9 milles; «Et en se dirigeant vers le nord, à Baterandent ex 5ilo5b, «15 milles. «Du fort de Blana &5W, si vous allez vers Sanghara, vous “trouvez au nord Fordjara 8,5 et, en vous dirigeant un peu «vers la droite, le fort de Bedjenbro xs, à 18 milles. TROISIÈME SECTION. 975 « De Blana KW à Sanghara, 36 milles. Feuillet 188 recto. «Du fort de Djarwa dont nous venons de parler à Falfal Jük, «24 milles. « De là à Sant-Donat Lbs ex, 18 milles. «De là à Ascanou sätul !, 24 milles. « Puis à Bascoura o,sim (ou Balascoura), 21 milles. « De Balascoura 5, ML à Mont-Dedjoun (595 exñe, 18 milles. Feuillet188 verso. « De là à Lama &4Y (Lato?), 24 milles. « De Lama à Tarente e5,\b äiyoe, 6 milles. «De Lama à Bentanki Gi ex, 18 milles. «Du fort de Bentanki à Arbelan 4,1, 24 milles. « D'Arbelan à Farnaghal Âë,b, 24 milles. « D’Arbelan au fort de Monte-Bal JL cui, 18 milles. «De ce fort à Lama, en ligne directe, 24 milles; «Et en outre, de Falfal Ji à Mont-de-Morwa 09745 ui « (Alta-Mura?), 28 milles. «De Matera o,5l à Cast-Djorazd 53, lus (Gioïa?), 15 milles. « Puis à Mont-de-Morwa ess exe (Alta-Mura?), 15 milles. « De plus, de Calcas (Ai à Castelnis jmakims, 18 milles. «De Castelnis à Cast-Djorazd s5;,,= bus, 9 milles. «De Carancal Jü5,& à Castelloun ,,-1bus (Castellaneta?) et à «Meksernata à Lb,uSe, 2/4 milles. « De Meksernata à Sanghara ë-#e, 24 milles. «De même, de Monte-Ferand 5,5 éxie (Ferrandina?) à Cas- «telloun jolbs (Castellaneta?), 18 milles. « De Castelloun à Falfal JL, 24 milles. «La ville de Falfal est située au pied des montagnes de Cas- «telloun. De Falfal à Lesious (usa), lieu situé au pied des mon- «tagnes de l'Alberal Ji,ydi, et de là à Djerawa 1, lieu situé «au pied des mêmes montagnes, 15 milles. * Le ms. À porte Asfira o ais . Feuillet 188 verso. 276 CINQUIÈME CLIMAT. « De Monte-Mello ,M+ ext au fort d’Anklouna ä,Aÿ}, situé au «pied des mêmes montagnes, 18 milles. «De Ghardia ë5,$ au fort de Carancala A5,5, situé à l’extré- «mité de ces montagnes, 18 milles; «Et de 1à à Djibita-Leberal Ji,9 lus, 33 milles. «Ce pays est habité par une population qui s'occupe de l’ex- «ploitation des mines. L'espace compris entre le mont Beral «= «dis, le mont Mabal JLt Ju, et les villes de Djibita-Leberal «Ji,d bus et de Bentanki «Gt xx, est de 24 milles. «De Bentanki au fort de Lama dont il a déjà été question on «compte 15 milles; «Et de Lama à Tarente, 6 milles. « Revenant (de nouveau) sur nos pas, nous disons que : «De Djibita-Leberal au fort de Borat el, ue on compte «18 milles. «De ce fort à celui de Beratour ,,51,>, jolie place bâtie au pied «des montagnes susdites, 18 milles. « De Beratour à Balana XSL, autre fort au pied des montagnes, «36 milles. «De là à Rocca-Corali di,5 &,, 24 milles. « Puis au fort de Cara 0,6 çy—42, au pied des montagnes, «15 milles. « De là au fort de Tan Çç—+ 2>, au pied des montagnes, di- «rectement, 12 milles. «De là au fort de Câra-Bechkara 5,K&, e,b (Pescara), 9 milles. « De là à Atrana la Maritime &= Lui &5,31, qu'on écrit aussi « Athrana par uñ tha àsi,Li (Ortona a Mare), 18 milles. « Revenant (encore) sur nos pas, nous disons : «De Carichtaloun (,Xé,5 au fort d’Anklouna x, 15 milles. « D'Anklouna à Rocca-Batsi ju 25,, 18 milles. «De là à Djibita-Leberal Ji, äku=, première dépendance du «pays des Romains, 33 milles. TROISIÈME SECTION. 277 « De là au fort de Tan 4ÇL Que, situé au pied des montagnes, «24 milles. « De 1à au fort de Bobolo ;-ky 2 (Popoli?), situé au pied «des montagnes, 12 milles. « De là à Ankhazma xe,Gi, 24 milles. « De là à Atrana ou Athrana la Maritime &gh=Lu} 51,5 (Ortona «a Mare), 36 milles, ainsi que nous l'avons expliqué plus haut. « De même, de Carichtaloun (,,ktt,5 à Balbasen {ste ks on «compte à journées. « De Canb-Marino (527 es à Ghardia-Art Li x25,$ (Guar- « dialfiera), petite ville bien peuplée, 12 milles. « De là à Carichteloun çsXxë,5, 24 milles. «De même, de Balma atk à Balbasen (çulab, 18 milles. « De Balbasen à Arkelan Ki, 12 milles. «De même, du fort de Venedo-Bonsa xm5,sxi à celui de «Djenes (jmi=, 18 milles. « De celui-ci à Balmela XML, 15 milles. «De là au fort de Cazancal JLi:6, 12 milles. « De là à Venetatli (&5b xù, qu’on appelle aussi Venetopoli «ds a, 15 milles. «De même, de Sanghara ë,sie à loulian Uk, 4 milles; «Et d’Arkelan à Venetotoli (£5,5 x, 9 milles. «Du fort d’Arkelan 455, Gae> à Monte-Bal Jk exe (Mono- «poli?), 18 milles. « De Monte-Bal à Lama x +Y (ç—, en ligne directe, 6 milles. «De là à Tarente e5,L, 6 milles. « De même, de la ville d’Atrouna x5,,Li à Lentisca da ri), «6 milles. «De ce dernier fort à Venetotoli 4555 xx, 15 milles. «De là à Rocca-Mont-Arblan 455 exe 5, (Mont-Albano), «12 milles. Feuillet 188 verso, Feuillet 189 recto. Feuillet189 recto. MATERA, 278 CINQUIÈME CLIMAT. « De Lentisca Ji à Bonsa äw5s, 9 milles. « De Bonsa à Bentanki «Gi ext, 15 milles. «De Bentanki à Tarente es5,b, 27 milles. «De Bentanki à Tan (b, 9 milles. «De même, du fort de Lentisca dé à Venetotoli (455 x», «15 milles. «De là à Rocca-Monte-Belan 4W3 ei à5, (Montepeloso ?), «12 milles. «De même, d’Artouna &,L,i, dont il a été question, à Bonsa «kw, 24 milles. « De Bonsa à Bentanki &5 ex, 15 milles. « D'Artouna à Retina &us,, 9 milles. «De Retina à Bonsa &w5, 9 milles. «De Retina à Rocca-Monte-Belan (y enñe &5,, 12 milles. «De Monte-Belan à Toutli 45»5 (ou Venetopoli), 9 milles. «D'Atrana à51,3 (Trani?), ville sur les bords de la mer, à «Buklano JXK+, 12 milles. « De Buklano à Retina äix5,, 12 milles. « De Buklano à Tat &l5, 12 milles. « D'Atrana 1,51 à Tat &L5, lieu distant de 6 milles d’une ri- «vière, 15 milles. «De Tat à Anghazma à), 12 milles. «D'Anghazma à Buklano ÇWKK=, 9 milles. » D’Anghazma &eÿ$ à Atrana äl,5t, sur mer, 36 milles. Nous disons en outre que : De Tarente à Matira 8,axe (Matera), « ville considérable et «Jolie, » située vers le nord-ouest, on compte 180 milles; Et de Tarente à Bari sb; en se dirigeant vers lorient, 180 milles. De Matira ëyate à Agharbilia &akb,st, « ville de peu d'impor- «tance, mais dont le territoire est fertile, » en se dirigeant vers le nord-ouest, 60 milles. TROISIÈME SECTION. 279 D'Agharbilia &xb,si à Venosa &k,is, 180 milles. « Venosa est une ville célèbre appartenant aux Lombards. » De là à Bari 4,4 on compte, en se dirigeant vers l’orient, 65 milles. De là à Andra e,x-5t (Andria), en se dirigeant vers lorient, 54 milles. D'Andra à Atrana la Maritime all xstLi (Trani), vers lorient, 45 milles. De Venosa à, à Mont-Bendjos (my ext (Montepeloso?), 70 milles. «Mont-Bendjos (west aie est un lieu très-fertile, couvert de «vignobles et de bosquets. » De là à Agharleto ,B},st, « petite ville bien peuplée, » 18 milles; Puis à Alb-Djowan ule= di, 6 milles; Puis à Anzigharco ,—5;L4,,5, quon nomme aussi Anzikarko #S»%5i (Tricarico?), 18 milles. D’AIB-Djowan is ii à Bendjos ques, 6 milles. D'Anzigharco ,5,&55t à Aslan (jui (Acerenza?), 27 milles. D’Aslan Ki à Ankeloun Gi, 24 milles. (Ge qui fait pour la distance) de Mont-Bendjos à Anzigharco 63 milles, vers l'occident. D’Anzigharco à Djirasna &iw,.— (Acerenza?), ville, on compte 72 milles. De Djirasna à Babotera &i,5sx (Volturara?), 18 milles. De Djirasna à Botansa kml (Potenza), 6o milles. « Potenza est une ville très-considérable, très-peuplée et en- «tourée de vignobles ainsi que d'habitations. » De là à Monte-Melvi ske exis on compte, en se dirigeant vers l'occident, 150 milles. De Potenza &mil à Melfi la Méditerranée di cie, vers l'occident, 54 milles. Feuillet 189 recto. VENOSA, Feuillet 189 verso. POTENZA, Feuillet1 89 verso. 280 CINQUIÈME CLIMAT. De Melfi Lis à Consa (mis (Conza?), 108 milles !. De Consa çmis à Canbania àsluës (Campagna), 60 milles. De Campagna &4slsis à Ebola ui (Evoli), vers l'occident, 27 milles. D'Evoli à Salerne 5,1%, 72 milles. De même, de Campagna, ville et citadelle importante, au fort de Balcas wi, 72 milles. De là au fort de Diaba &,Ls, également 72 milles. De ce fort à Cabouah gra (Capoue), 72 milles; Et de Capoue à Salerne, 36 milles. Nous reprenons notre itinéraire de Melf la Méditerranée ? Like à—,-4i à Lesina xiä, ville située sur le bord de la mer des Vénitiens. De Melf à Rocca-Sant-Ghathi 38 exiw à, (Santa-Agatha), en se dirigeant vers le nord-ouest, 54 milles. De là au fort d'Ascala ici ju (Ascoli), 36 milles. «Ce fort s'appelle aussi A’zcola Ak5;s et A’scola Aime. » De là à Otrouna &,,L1 (Ordona), 54 milles. De là à Sant-Lorenso (ps, cxiw, 54 milles. De là à Toudj 45, 27 milles. De là à Castelnovo &ss Jus, 63 milles. De là à Sant-Aklarko , Ski cxiw, 36 milles. De là à Sant-Sabiro ue exis (San-Severo), 54 milles; Et de San-Severo à Lesina, 63 milles. Lesina est dans le voisinage de la mer des Vénitiens. La route depuis Otrouna &:,Li (Ordona) jusqu'à Salerne, en passant par Bénévent ex, est comme il suit : D'Otrouna à Arnana &b,j (Ariano), ville, 16 milles. D’Arnana à Andja £) ville, 18 milles. De là à Bénévent ex, ville considérable, 27 milles. ? Sic. ? Notre auteur s'exprime ainsi pour qu'on ne confonde pas Melfi avec Amalf. TROISIÈME SECTION. 281 De là à Abellina & ab (Avellino), 72 milles. D’Avellino à Salerne ,5/w, 72 milles. De même, de Bénévent à Djengala Alü=, 27 milles; Et de là à Naples SL, 36 milles. De même, de Bénévent à Monte-Choudi; gr cie, 4 milles. De à à Abroula ,,3, 54 milles. De là à Ardjent eux, (Acerra?), {2 milles. De là à Djengala Ali, 21 milles. De là à Balma &fL (Palma), 19 milles. De là à Serna à, (Serino), 36 milles ; Et de là à Salerne 5,1, 72 milles. L'itinéraire d'Otrona 4=—5,,_Li (Ortona a Mare) à Ancône est comme il suit : D'Otrona à la rivière de Leucado »Xë9 m5, 79 milles. De là au fort d'Anezca kë5) Gue>, 20 milles. De 1à à la riviére de Pescara Ki y45, 90 milles. De là à Batlan ÇA, 90 milles. De là à Trania äwi,5, 69 milles. De Ià à Acama Lb, ville, 174 milles; Et de là à la ville d'Ancône, 18 milles. «Comme nous avons suffisamment parlé de ce dernier pays ‘et que nous en avons donné les itinéraires dans la section pré- «cédente, nous allons maintenant passer à l'indication des prin- «cipales rivières qui baignent la contrée, et cela avec toute «l'exactitude qui dépendra de nous. «La première de ces rivières est celle de Sinis (mas ou de Se- «mise (le Sinnio) !. Elle prend sa source dans les montagnes de « Carioun G»:35 Ju, coule entre Calavrata x5,,4 (Calabraro) et « Castronovo &,5 »,-lus (Rocca-Nova?), passe ensuite devant et «non loin de Sinis (wxiw (Senise), puis, à peu de distance, réunit * Pour plus de clarté nous croyons devoir indiquer approximativement les lati- tudes et longitudes des lieux où les rivières en question ont leurs embouchures. II. 36 Feuillet 189 verso. cours DES RIVIÈRES, Lat. 40°. Long. 14° 20, à l’est du méridien de Paris. Feuillet 190 recto. Lat. 40° 15’. Long. 14° 25. Lat. 40° 20”. Long. 14° 30”. Lat. 40° 25°. Long. 14° 3°. Lat. 40° 35°. Long. 14° 35°. 282 CINQUIÈME CLIMAT. «ses eaux à celles de la rivière de Sanka àKiw, passe devant Fiadh «we, devant Sant-Bardekira 5,4=5,4 euw (Policoro), et se « Jette ensuite dans la mer. « Quant à la Sanka àRw, elle sort de la montagne de Serino ‘+ Ja (monte Sivino), se joint à la précédente, passe devant « Fiadh Las et Bardekira 8,4%5,L (Policoro), puis se jette dans «la mer. «La montagne dont nous venons de parler est située vis-à-vis «de Djinal J4, à la distance de 12 milles d’Aklarmonte ete, Ki «(Chiaramonte) et de 15 milles de Djinal Ju. « La rivière d'Akri &,=) (Agri) prend sa source à l'occident «du mont Sivino, passe à Sarcoun (sim, à Sant-Martino eniu «5, à Sant-louliano Lai eus, à Akloun ,,1S1, à Balcouri «ssh, puis se jette dans la mer. «Celle de Botensia &mix , qu'on nomme le Branthal JLxsi,, «(Basente), prend sa source auprès de Botensia kemiio (Potenza), « passe auprès de la ville nommée Atrigarco ,5,b&,51 (Tricarico), «dont elle baigne les murs; puis auprès et à lorient d'Aghourt «wi (Grottola), puis à 4 milles et demi à l’orient de Toulioun «uw, puis à l'église de Sant-loudez ,55 exèw, puis auprès d’un «lieu nommé Taghrir »,x%, qui reste en face vers lorient, puis «se jette dans la mer. « Quant à la rivière de Bradano iisi,, ou de Bratano , 4 Li, ; «(Brandano), elle ne mêle pas ses eaux avec celles du Branthal «JW, car elle se compose d’abord de deux petits cours d’eau «qui coulent entre deux pays dont l’un se nomme Locbara à, «et l’autre Potenza xmix,. Ces cours d’eau se réunissent auprès «de Rocca Fandjoulan ÇA =s$ (San-Giuliano) où ils prennent le «nom de Bradano5si,,, et coulent ensuite, à travers des lieux ha- « bités, jusqu'à la mer. Les bords de cette rivière sont couverts de «bois de sapin; ce bois parvient au moyen de flottage jusqu’à la mer. « On en extrait de la poix et du goudron, qui s’exportent au loin. TROISIÈME SECTION. 283 « La rivière de Fortola J,5,5 (Fortore) sort de la montagne de «Caterchal JLi,x5, descend vers Riba à, (Riccia?), laissant ce lieu «à 3 milles sur la droite, puis vers Castel-Mare o,le Jlës, qui reste «sur la droite à la distance d’un jet de flèche; puis vers Tufara «ob, qui reste vers le nord à 3 milles; puis à 3 milles de la «ville de Djerasna äiu,>, puis à mille de Macala Ale, puis à « San-Giovanni-Maggiore psc le kw, à 3 milles de distance; « passe ensuite à 3 milles ou environ de Lorente «5, (Lauritel- «lo?), laisse à droite Dragonala AL,$,s1, dont elle baigne les murs, « Djentata lba= (Civitare?) et Ribalda ab, (Ripalta), à la distance « d'un jet de flèche; puis enfin se jette dans la mer auprès de Lasina « xY, qu'onnomme aussi Lazina ä5,Y (Lesina), comme nous l'avons « déjà dit. De l'embouchure de cette rivière à Lesina on compte «3 milles, vers l'occident; à 18 milles de cette embouchure, on «voit une petite ville qui porte le nom de Canb-Marin Gyte is « (Campo-Marino), et qui est située à 9 milles de la mer. « La rivière de Neto $;b: prend sa source auprès de Sila Hal « (Sellia?), à droite de Djirintia äis,> (Cerenzia ?), et dirige son «cours exactement vers lorient; puis elle se joint à un autre «cours d’eau provenant d’une source à gauche du pays susdit, «située près d’un lieu connu sous le nom de la Saline &= MW ; «laissant Cerensa »,5, ! (Cosenza) à 9 milles de distance, elle « passe à 1 mille et demi de Sant-Semiri çy>4ew exiw (Sant-Seve- «rina), coule entre Crotone 4,b5 et Strongoli 4Æ#,ui, et se dé- «charge dans la mer. « La rivière d’Akni ,&) ne coule point entre Sant-Archangelo JS) eu et Betrisa &w,%, mais vis-à-vis de lun et de «l'autre de ces lieux, de manière à passer très-près du pre- « mier et à 1 mille et demi du second, en suivant, à 12 milles de «distance, les contours du Monte-Maggiore ,>4+ ie (Monte- ! Le manuscrit B porte xi,—, ce qui peut donner une idée de la négligence du copiste. 36. Feuillet 190 verso. Lat. 41° 55°. Long. 12° 55°. Lat. 39° 20. Long. 14° 50°. Feuillet 1 90 verso. Lat. 41° 25". / Long. 12° 25. Lat.. 41° 25°. Long. 12° 35, Feuillet 191 recto. 284 CINQUIÈME CLIMAT. « Albano?). Cette rivière prend sa source dans le Monte-Secco toi Ja, se dirige ensuite vers Betrisa x, x, et Archangelo «J-stæ)i, ainsi que nous venons de le dire. « La rivière de Sabato ,Llxë (Sabbato) sort d’entre deux roches «situées au nord dans les montagnes voisines de Serin Ç—y« «(Serino), à 1 mille et demi d'intervalle. Elle continue à couler «en passant à droite de Monte-Abrou ,,i &vie(Monte-Morano?), «puis à 1 mille et demi à droite de Sant-Bernat Bb, cs, puis «au-dessous et à 1 mille et demi d’Afrantio ,ail,si, qui reste au «nord; puis au-dessous de la montagne d’Abratna axibi,1 Ju !, «puis à droite et à un jet de flèche du fort de Tocco ou de Toc «#b ou gb, puis auprès de Rocca-Belta &xk %5,, puis à 1 mille «et demi du fort de Djeberoun ysyaæ Qae>- Le fort de Monte- «Fosc Gwmixto (Montefusco) et ses dépendances restent à droite. «La rivière en question poursuit son cours entre les districts de «Montefusco et de Djeberoun, et se termine au faubourg de «Bénévent evisx ua, qu'elle laisse à droite ?. «La rivière de Calour ,,X5 (Calore) prend sa source dans la «montagne dite Montal js, passe ensuite à Tarch 45,L, à tra- «vers des gorges de montagne, poursuit son cours jusqu'à 1 mille «et demi de Cantana &li, puis au-dessous à droite et au nord «de Montefusco gwi exe qu'elle laisse à 6 milles de distance. « Gette rivière coule ensuite entre le fort d’Actaranda olyx et «Fusco gw, de manière à laisser ce dernier lieu à 1 mille et «demi de distance, puis passe à droite et à la distance d’un jet «de pierre d’Abendja Zi}, puis au-dessous de Bedhoula à Là; « (Bonito), lieu qui reste à droite et à 1 mille et demi de la rivière «et à un demi-mille de la montagne; puis elle coule sous le pont «de Balentekis (mgixul (Mancusi) qui s'élève à 3 milles de Béné- ? Le nom de cette montagne manque dans le ms. B. ? Cette description du cours du Sabbato est remarquablement exacte. En effet c'est au-dessous de Bénévent que la rivière en question se joint au Vulturne. TROISIÈME SECTION. 285 «vent, puis elle se joint, auprès de Sant-Filos (up ex, au «“Sabbato Le 45. « La rivière de Lania às9 Gest, (Lao ou Laino) prend sa source “auprès de Marcori 57e (Maramno), passe auprès de Dascalia «Xdliws (Scalea), puis se jette dans la mer. «Celle de Raml Je, (ou du Sable) prend sa source dans une «colline auprès de Castroboli 4s,-bs (Policastro?) et de Ma- «rathia Li, (Marathea !), puis se jette dans la mer, à 6 milles « de Dascalia &dliws et à 1 mille de Marathia Lil Le. « Celle de Policastro lslamiuk prend sa source auprès de Sant- (Saïri gpl enis (Sanza), puis coule vers Policastro Li, où “elle a son embouchure dans la mer. «Celle de Molia äds+ dérive de la montagne de Castelnos cunilims, passe devant Camerata àbi,4; parvenue auprès de Mo- «ia &%s, elle se jette dans la mer. «Celle d'Abourca &5,,:1 (Alento) descend du Monte-Forte (ws ee, passe devant Carbala äk,5 (il Vallo?), devant Terdjel «}=ys, de là à Abourca 51, puis à la mer. «Celle d'Adiana &bsi (Diano) prend sa source à Monte-San “we exe (Monte-Rotondo, près de Sanza), passe ensuite auprès «de Badula X,x, (Padula), puis entre Adiana à bs) (Diano) et «Sala Ale (Salla), puis auprès d'Ebla #1 (Evoli), puis devant « Ewellat le et parvenue dans le voisinage du mont Tava is «&»b, elle se joint au Silo kw (Sele). «Celle de Gazalo 455, que les habitants du pays nomment « Cazala 4;5 (Casalnuovo), prend sa source auprès du monastère « dit Deïr Akran Gi +5, passe ensuite auprès de Cazala, puis « décharge ses eaux dans la rivière de Policastro sys ve. «Enfin la rivière d’Aglioura +,» (rocca Gloriosa?) descend « des montagnes de Rofran 4j,s, (Rofrano), coule ensuite vers «Agliourae,,AK et vers Camerata bi, où elle se jetie danslamer. » * L'orthographe de ce nom de lieu est parfaitement représentée par notre auteur. Feuillet 1 91 recto. Lat. 39° 45°. Long. 13° 30°. Lat. 39° 50’. Long. 13° 30°. Lat. 4o° 5”, Long. 13° 25°, Lat. 4o°. Long. 13°. Lat. 400 20”. Long. 12° 40°. Lat. 40° 35°. Long. 12° 35°. Lat. 40°. Long. 13°. Feuillet 191 recto. 286 CINQUIÈME CLIMAT. QUATRIÈME SECTION. Suite des bords de l'Adriatique. — Antivari. — Cattaro. — Raguse. — Albani. — Okhrida. — Serès. — Nissa. — Castoria. — Ancienne Thessalie. — Larissa. — Andrinople. — Armyros. — Platamona. — Salonique. — Ancienne Thrace. — Gallipoli. — Rodosto. — Constantinople. — Ancienne Bithynie. — Nicée. Cette section comprend le pays de Raguse ss, 51, l'Escla- vonie &ÿhiul, la Germanie äÿk,= 58, le canal de Constanti- nople xghibus Aks, ainsi que les villes principales situées sur ses bords, et quelques parties de la contrée située au delà (du Bosphore) !. « Nous allons traiter ce sujet avec tous les détails pos- «sibles, autant que nous le permettront nos forces et l'état de «nos connaissances, s'il plait à Dieu. » Nous disons que le pays des Vénitiens &5sldi 5, le pays des Slaves Aliüell 5, et (en général) tout ce qui est baïgné par la mer des Vénitiens est entouré comme d’une zone du côté de lorient par une chaine de montagnes qui commence à 30 milles d'Andrinople Ass5555. Ces montagnes se nomment Lesso ,; 1 Le lecteur sera sans doute agréablement surpris de trouver ici de nombreuses concordances de noms de lieux établies d’après les écrivains grecs du moyen âge. Ces rapprochements donnent en eflet un intérêt tout particulier à la présente partie de notre travail, car ils tendent à prouver que les Arabes possédaient des notions précises sur un grand nombre de localités fréquentées par les voyageurs du xnr° siècle, et à peu près oubliées ou inconnues de nos jours. Nous ne saurions cependant revendiquer tout l'honneur d’avoir dissipé les obscurités que présentaient nos itinéraires. Éclaircies pour la plupart avec un rare bonheur, ces obscurités ont été l'objet d'un examen très-approfondi et de notes infiniment curieuses dont nous sommes redevables à l’obligeance et au savoir de notre confrère M. Hase. Nous transcrirons les noms anciens en caractères italiques et les modernes en caractères romains. QUATRIÈME SECTION. 287 (Alessio), et à leur sommet il existe une ville du même nom. Elles se prolongent vers le nord jusqu'à Castorina &&,,u5, et 11 en dé- rive un embranchement vis-à-vis de Durazzo eaui,s ! par lequel passe le chemin qui conduit à cette dernière ville et ailleurs. Là la montagne prend le nom d’Altamora ,,àJl. Trois rivières dont le cours se dirige vers Avlona &4i et Durazzo ex«i,s y prennent leur source, puis se déchargent dans la mer. La première, qui est celle d’Avlona, se nomme la Chouzza &ssë (la Voioutza), la seconde porte le nom de Dabli is, et la troisième celui de Strima xÿyxwl (le Drin). Cette chaine s'étend ensuite dans la direction de Durazzo exsi,s jusqu'à 4o milles de Djadra s,51= (Zara). L’embranchement le plus voisin d'Andrinople (&i,si et de la ville de Cania Lib (Camio?), se dirige vers les bords de la mer du Péloponnèse (wi LÆ, et se termine à 80 milles d’As- tibos çmäxisi (de Thèbes) « d’où ses cimes dominent la mer. » « Quant à la montagne de Lesso M «=, dont nous venons de « parler, elle est située à 15 milles de Durazzo. De la ville de « Lesso su) ävae à Deldjina la Maritime aixds (Dulcigno), on «compte 30 milles; «Et de Deldjina à la montagne, 12 milles. «Cette montagne se prolonge jusqu’auprès, 1° d’Antibara sisi « (Antivari), jolie ville bâtie sur le penchant d’une colline, à «3 milles de distance de la mer; 2° de Cataro ,,Lb (Cattaro), lieu «situé à 3 milles de la montagne; et 3° de la ville de Raguse (Amp) Rd. « Vis-à-vis de la ville de Cadara +,5b (Cattaro) dont il est ici «question, et au delà de la montagne, à une distance de 15 «milles, est Camio sb, ville florissante, situéé sur un embran- «chement et entourée de montagnes qui affectent la forme d’un «kief S, en sorte qu'on ne peut y parvenir que d'un seul côté. « La chaîne se dirige ensuite vers Staghno situl (Stagno) et là il * La version latine porte mal à propos, ce me semble, Drast. Feuillet 191 verso. ANTIVARE. CATTARO. RAGUSE. Feuillet 191 verso. Feuillet 192 recto. OCHRIDA, 288 CINQUIÈME CLIMAT. «s’en détache un pic très-élevé; puis vers Sbalato ,Lilaui {Spa- «latro), situé à 6 milles de la montagne » derrière laquelle sont deux villes, savoir: Nidjau ,L£ (Clissa?) et Kitra os ; la pre- iniére à 12 milles de Spalatro et à 1 journée de la seconde. « L’une «et l’autre sont environnées de montagnes d’un difficile accès. » La chaîne se prolonge après vers Targhouri ,,#,5 (Traw) et vers Sinadji gkstuw (Sebenico), ville bâtie sur un contre-fort de mon- tagnes; puis vers Djadera s,sl= (Zara), située dans une plaine É journée des montagnes; puis vers Nouna ia Maritime x%5 (Nona), située à 12 milles; puis vers Sana x5L4 (Segna) sur le pen- chant d’un coteau. Là ces montagnes atteignent, par une ligne droite, les environs de Lobara il) (Lovrano), lieu situé sur une agréable colline; puis par une ligne droite, les terres voisines d'Aquilée &3W}, «hautes et d'un difficile accès. La chaîne de «montagnes dont nous venons d'indiquer la direction ceint et « protége toutes ces villes. « Entre la mer des Vénitiens et le détroit de Constantinople il «existe quantité de lieux et de résidences célèbres. Nous allons «les indiquer en détail. » Nous disons donc que la route de Durazzo u»hs à Akhrisoboli dsw&t (Christopolis) est comme il suit : De Durazzo sur les bords de la mer de Venise, en prenant par terre la direction de Constantinople, on se rend d’abord à Teberla Aya (Debra?), « lieu situé sur une éminence, » 2 journées. « De là à Okhrida owy&t (Ochrida), 4 journées. «Okhrida ! est une ville remarquable par le nombre de ses édi- « fices et par l'importance de son commerce. » Elle est bâtie sur une agréable éminence et non loim d’un lac considérable où l’on se livre à la pêche avec des embarcations. Autour de ce lac sont di- vers lieux habités. Sa circonférence, située vers le midi de la ville, embrasse un peu plus de 3 journées. A 2 journées de là est Bol- ! Ce nom de lieu fort important a été omis, on ne sait pourquoi, par les abrévia- teurs. R est quelquefois écrit Okhrinda X5,5&1 dans nos manuscrits. QUATRIÈME SECTION. 289 ghoura j,xk (Pologos?), jolie ville située sur le sommet d'une baute montagne, « à la distance de 4 journées, en se dirigeant vers «le nord-est de Sconia x sil (Scopia ou Uskup}, ville considé- “rable, entourée de beaucoup de vignobles et de champs cultivés. « De là on se rend à Cortos (wb,55 ’, lieu également situé vers le «nord-est, après avoir traversé le Fardari G,i5,5 (le Vardar), «grande rivière. Cortos est une ville florissante et peuplée, envi- «ronnée de cultures et de vignobles. » De là à Strina zu (ou Stranissa &15 ul) ?, « ville bâtie sur une éminence et remar- «quable par la quantité de vignobles et de jardins qui l’envi- «ronnent, » en se dirigeant vers lorient, 1 journée. De Stranissa &wss,kul à Raghoria &sét, (Ropelia?), « ville «considérable, célèbre, des plus anciennes de la Romanie, en- «tourée de villages et de cultures, » en se dirigeant vers le nord- est, 1 Journée. « Au nord de cette ville coulent quatre rivières dont les eaux «viennent se mêler à celles du Vardar 45,5.» De Raghoria &sysél, à Serès (y On compte 1 journée. « Serès est une jolie ville bâtie sur une colline, dont les en- «virons sont très-agréables, les habitations nombreuses et les «ressources abondantes. » De là à Rahna &i=, (Drama), « ville agréable, bien peuplée, «entourée de vignobles, d'habitations et de cultures, » en se diri- geant vers l’orient, 1 journée. De là à Akhrisoboli sui (Christopolis), grande ville située sur les bords du détroit de Constantinople, 1 journée. (ITINÉRAIRE DE DURAZZO (why À SALONIQUE die. « De Durazzo à Teberla As (Debra?), comme nous l'avons « dit, 2 journées. * Karaloba, aujourd'hui Stutzaïtza. * Siroumnilza , aujourd'hui Ostroumja. IT. 37 Feuillet192 recto. SERÈS. Feuillet 1 92 recto. Feuillet 192 verso. 290 CINQUIÈME CLIMAT. «De Teberla à Okhrida 5,2), À journées. «D'Okhrida à Toutili 4555 (Tourboli?), ville agréable Re «vers l'orient, 2 journées. « De Toutili à Aberlis m4, lieu situé sur une éminence dont «les alentours sont habités, cultivés et couverts de vignobles et «de cultures, 1 demi-journée. « D’Aberlis à Ostrobou #»;xwi (Ostrovo), 1 journée et demie. « Ce pays est entouré par les eaux d’un lac de 1 journée et « demie de circonférence, où l’on pêche beaucoup de poisson. «D'Ostrobou à Boudiana à 5bs5,; (Vodina, l'antique Édesse), «lieu situé sur une éminence, par la route la plus fréquentée, «1 journée. «De là à Salonique dés, ville située sur le détroit de Cons- «tantinople, 2 journées. » ITINÉRAIRE DE DURAZZO À BELGHRADOUN (y55>% (BELGRADE) SUR LE DANUBE. De Durazzo à Teberla A,#5, 2 Journées. De là à Okhrida, 4 journées; Puis à Boulghar ,4,,, 2 journées; Puis à Scopia &asiul (Uskup), 1 journée. «(Nous avons déjà décrit ces pays.) » De Scopia à Cortos (msby5, 1 Journée. Là vous laissez à droite la route d’Akhrisoboli 4&w,&t et, des- cendant vers le nord, vous arrivez à Formendos (wsw,5, « ville «bâtie sur le sommet d’une montagne et environnée de vignobles «et de cultures, » 2 Journées. De là à Malsouda 55,4, «lieu situé sur un plateau et remar- «quable par la quantité de vergers, de jardins et de cultures qui «l’environnent de tous côtés, » 1 journée et demie. De là à Bermania ges (Vrana), « jolie ville située dans une QUATRIÈME SECTION. 291 «plaine, au milieu de vignobles et de champs cultivés et fer- «iles, » 3 journées. De là à Stobouni 4yxtul, « village, » 1 journée. De là à Atralsa &uJi,5, «lieu bien peuplé et situé dans une « plaine fertile, » 1 journée. De là à Atroubi 3:55 ou Atrouni, «lieu situé sur une mon- ‘“tagne d’où découle un cours d’eau qui se dirige vers la Morawa tés,» 1 Journée. «De là à Nisou sus (Nissa), 1 Journée. «Cette dernière ville est bâtie dans le voisinage d’une rivière «qui se nomme la Morawa Li,s+ et qui descend des montagnes « de Serina kwys Ju= (le Balkan). «De Nissa sus à Rabna &&, (Rachna), 1 journée. «De Rabna à Afridesfa wov,st (ou Akrideska), ville florissante, «bâtie au sommet des montagnes qui s'étendent le long du Da- «nube, 1 journée et demie. » D’Afridesfa à Belghradoun 455,-x%, ville sur les bords de ce fleuve !, 1 journée. De la ville d'Avlona x,ki, située sur les bords de la mer de Venise, à celle d'Armiroun yet (Armyros), sur le détroit de Constantinople, la route est comme il suit : D'Avlona à Adernoboli d,s,s1(Drynopolis), parterre, 2 journées. À 1 journée de là est Ialna äÿt (lanina), ville « bâtie sur une “eminence, bien peuplée, environnée de beaucoup d’eau et de « vergers. » D’Adernoboli à Castoria ksyyiws, 2 journées. « Castoria est une ville agréable, riche, bien peuplée, en- «tourée de villages et d'habitations. Elle est située sur une émi- «nence baignée par les eaux d’un grand lac où l'on pêche, au «moyen de barques, beaucoup de poisson. » ? Cette indication, qui nous est fournie par le ms. À, et d'une manière incomplète par la version latine, manque dans le ms. B. 37. Feuillet 192 verso. NISSA, CASTORIAÀ. Feuillet 192 verso. LARISSA, Fenillet 193 recto, 292 CINQUIÈME CLIMAT. De là à Taroufnika kiss, (Tricala )?, «ville située dans une « plaine et entourée de vignobles et de cultures, » 3 journées; De 1à à Larissa xw,Y (Larisse), « ville considérable, entourée «de plantations de figuiers, de vignobles et de champs cultivés, » 1 journée. «De Larissa à Armirioun #22), ville située sur le détroit de «Constantinople (nous en reparlerons ci-après), 2 fortes jour- «nées. » De Saint-Georges la Maritime 3,= ex (cap Saint-Georges?), en se dirigeant vers l'intérieur des terres, on rencontre à 2 jour- nées Rousio saws, (Rhousion), « ville sur le penchant d’une haute montagne ,» vis-à-vis et à 1 journée de Tabos (ul (Thasos?), sur le rivage. De Rousio sw, à Kobsila xs (Ypsala), «ville située à 12 «milles de Rodosto stws,,, non loin d'une rivière qu'on appelle «la Mariso sw)ls (Maritza), rivière considérable et qu'on passe «en bateau, » en se dirigeant vers le nord, 12 milles. De Rousio »-ws, à Abrous çuysi (Apros ?), «ville florissante de «l'intérieur, entourée d'habitations et de vignobles, » 1 Journée. D’Abrous Gi à Nicolowa i,-\ix, 1 journée. De là à Sorloua 8,4 (Tchorlou), «après avoir traversé une «rivière,» 1 Journée. « Tchorlou est une ville de l'intérieur, bâtie dans une plame, «au pied d'une montagne, vis-à-vis et à bo milles de Bandhos «la Maritime (mb (Panados). » De Tchorlou ë,l,u à Arkadioboli 4» (Arcadiopolis*), 1 journée et demie «ou 4o milles. » D'Arkadioboli à Adrianoboli (&:55,51 (Andrinople), 5o milles. * Une note en marge du ms. B semble indiquer qu'il existe ici quelque transposi- tion de noms de lieu. ? Aujourd'hui Aïnadjik. * Le Bergula des itinéraires romains. Aujourd’hui Tchatal-Bourghaz. QUATRIÈME SECTION. 295 « On traverse dans l'intervalle une rivière qui se nomme Akh- «lioun past (Agrianès !). «Andrinople (435,51 est une ville continentale, belle, floris- «sante, peuplée et entourée de nombreuses cultures. » De là à Thamianos (psg (Damianos), « après avoir également «traversé l’Akhlioun sai +5,» 60 milles. De Thamianos (uy5lé à Carwi &s,6 (Karpos?), « ville au pied « d’une chaîne de montagnes, » 1 journée. De là à Costantiniah x sibibus (Constantinople), en se diri- geant vers l’orient, 160 milles. De même, de Carwi &356 à Ligholgho ,xad, « ville impor- “tante, située au sommet d’une montagne, en se dirigeant vers «occident, » 1 journée. De Carwi 6256 à la chaine de montagnes qui la domine vers le nord, 20 milles. Constantinople xxbibs est une grande ville, très-peuplée, remplie d’édifices et dont les environs sont bien cultivés. Elle est située à 4o milles? de Filibobolis (mb (Philippopolis); « on «traverse une rivière dans l'intervalle. » De Philippopolis à Andrinople, en se dirigeant vers l’orient?, 5o milles. « D'Andrinople à Arcadiopolis, comme nous venons de le dire «en faisant mention de ces deux villes, 5o milles. « D’Arcadiopolis Lx; à Sorloua &), (Tchorlou) dont «nous avons déjà parlé, 4o milles. « (La rivière d’Akhlioun (#21 passe dans le voisinage de l’une «et de l’autre de ces villes.) » De Sorloua 89), à Zaghoria &,,,$1;,° (l’ancienne Develtus), « ville «située auprès d'une chaîne de montagnes , » 160 milles. ? En turc Erkené. ? Sic. * Eam regionem Bulgari cum accepissent, Zagoram appellarunt. Zonare, Annal. t. I, p. 156. Feuillet 193 recto. ANDRINOPLE, Feuillet 193 recto. Feuillet 193 verso. 294 CINQUIÈME CLIMAT. De Zaghoria &,,$1; à Salonique la Maritime à Lui duo , 140 milles. «La montagne de Zaghoria se prolonge entre Zaghoria et La- «risse ci-dessus mentionnée, sur un espace de 220 milles.» De Larisse au passage de l'ile d'Egribos (51 (ou de Négre- pont) on compte 80 milles. « La rivière de Lycostomi ç-&mig (le Pénée) passe dans le voi- «sinage de Larisse &u,Y. De cette dernière ville à Taroufnica «ais, (Tricala\ on compte 120 milles ; « De Larisse à un pays situé sur les bords de la mer et nommé «Kharista exw,ls (Caritza), 30 milles. « Taroufnica x -&,,1L, ville située dans l'intérieur des terres, «est également voisine de la rivière de Lycostomi Lamy, la- «quelle se jette dans la mer entre Kharista u,ls et Athina xt «(Athènes), ville maritime peu éloignée du détroit du Pélopon- «nèse (pis Gauss; cette rivière coule entre Larisse et Athènes. «Entre l'embouchure de cette rivière etcelle du Fardari &,is,5 «(Vancien Axius, aujourd’hui Vardar) on compte 50 milles. «La montagne d’el-Lacoudemonia xxsessili Jaæ (Lacédé- «mone) ! se prolonge du midi au nord à la distance de 125 milles «de Costantiniah xgbibus (de Constantinople), et de 4o milles «de Carwi 56. De cette montagne à la montagne la plus voisine «on compte 30 milies. Un embranchement se dirige de locci- «dent vers lorient, et un autre du nord au midi, à la distance «de 20 milles de Carwi 63,5. Toutes ces montagnes portent le «nom de montagnes de Lacédémone. Les deux chaînes sont sé- «parées par la rivière d'Akhlioun 421, laquelle est grande «et célèbre. Elle vient du côté du nord et coule à 120 milles ! Test évident que notre auteur veut ici parler du Balkan, ou du moins de la partie de cetle chaîne qui s'étend entre Kirk-kilissia et Ainada. La dénomination bi- zarre qu'il lui donne ne peut provenir que de l'extrême imperfection des cartes qu'il était à portée de consulter. QUATRIÈME SECTION. 295 «de Constantinople. Cette rivière passe à 12 milles de Phi- « ippopolis, se détourne vers l'occident, puis vers Andrinople; « dont elle baigne les murs à l'occident ; puis vers Sorloua à,),. «(Tchorlou), puis vers Arkadoboli 4,56), puis enfin directe- «ment vers Akhrisobouli la Maritime sw,st (Christopolis) où “elle prend le nom de Mari &, (ou de Maritza). » « Pour se rendre de Durazzo (wi,s à Constantinople xxiubibs, «en suivant les contours des rivages, on passe d'abord par Lab- «louna x5sf (Avlona), puis on double la pointe du Péloponnèse coiab y we Jub,5, puis on longe les côtes de cette pres- «qu'ile jusqu’au détroit dont l'entrée est sur le côté opposé près “le cap Achkala akKëi (ui, (cap Skyllo ou Promontorium Scyl- «lœæum). Nous avons déjà décrit cette route dans le quatrième «chmat!. Nous disons donc que d’Anaboli (,b (Napoli de Ro- « manie) à Hadyjiria &,# on compte 90 milles; «Et de Hadjiria à Bendesia km (Vostitza?), en ligne di- «recte et par terre, 13 milles. « De Bendesia au cap Achkala, 50 milles. «Ce cap est formé par une chaîne de montagnes qui pénètre «à 100 milles dans l'intérieur du Péloponnèse. « Du cap Achcala à Malbasa &elake (Monembasia), 280 milles; «Et d'un cap à l'autre (dont le nom manque), comme nous «l'avons dit, 6 milles. « De l'entrée du détroit de la presqu’ile à Bendesia àkwx, «ville maritime, bien peuplée et commerçante, 45 milles. « De Bendesia à Athina xl (Athènes), 50 milles. « Athènes est une ville populeuse, environnée de jardins et de « champs cultivés. «De là à Kharista ex ms (Carystos), ville maritime, très- «peuplée, entourée de champs cultivés et de vergers, 6o milles. À Voyez ci-dessus, p. 122 et suiv. Feuillet 193 verso. leuillet 193 verso. ARMYROS, PLATAMONA, SALONIQUE. Feuiilet 194 recto. 296 CINQUIÈME CLIMAT. « De là à l'extrémité de l'île d'Egribos (wwél (Négrepont) et à «la ville d'Armiroun (yves !, 88 milles. «L'île d'Egribos (ancienne Eubée) a 100 milles de circonfe- «rence, et on y remarque deux villes, savoir: celle qui est voisine «de Kharista (de Carystos) et qui se nomme Aghinis (puéi «(Hagios Lloannis?), et dans la partie orientale de l'ile, près le cap «Eskel-Fara 5,Lü%i (le port de Fara?), la ville de Fasimont «asie ab (Phalasia?). «Le climat d'Egribos est salubre, son territoire fertile, cou- «vert de cultures et produisant toute sorte de fruits en abon- «dance. La ville d'Armiroun (syeoi (Armyros), située à l'entrée «du détroit, est considérable, peuplée et commercçante. C'est là «que les Grecs entreposent leurs marchandises. » De là à Deme- «triana x5l, es (Demetrias), petite ville bien peuplée, on compte «30 milles. De Demetrianaà Ablatamouna 5,151 (Platamona), 1 1 0omilles. «Entre ces deux villes coule la rivière de Lycostomi ç—àmi «(le Pénée). «Ablatamona xisebi (Platamona) est une ville florissante «dont les maisons sont hautes et magnifiques, et le territoire «agréable et producüf. Son port offre un bon mouillage. » De là à Kitros xs (Kidros), « ville considérable, forte, com- «merçante et bien peuplée, » 120 milles. De là à Salonique ge, par la voie la plus directe, 20 milles. « La mer forme ici un golfe peu considérable à l'extrémité «duquel est bâtie Salonique, ville agréable, célèbre et possé- « dant une nombreuse population. » De là à Rendhina xë5,°, « ville entourée de murs et possédant « des marchés, » 25 milles. ! Le ms. À porte Armioun Oo) - HR * La Rentina des Byzantins, actuellement déchue, mais existant encore sous les noms de Vastra ou de Rondino. QUATRIÈME SECTION. 297 De Rendhina à Akhrisoboli la Maritime dpsw&t (Christo- polis), 25 milles. «« Cette dernière ville est agréable et remarquable par la beauté «de ses marchés et par l'importance de son commerce. Auprès de «ses murs coule une rivière connue sous le nom de Marmari (ges (la Maritza). » D'Akhrisoboli à Akhristobolis mbytw,s1 on compte 25 milles !. « Vis-à-vis de ce dernier lieu et dans son voisinage il existe «une montagne auprès de laquelle est un pays connu sous le «nom de Filibes ma (Philippes?), où 11 y a beaucoup d’indus- «trie et de commerce, soit d'exportation, soit d'importation. Ce «pays, couvert de vignes et de plantations de toute espèce, est «situé sur une éminence à 8 milles de la mer. Entre le premier «et le second de ces lieux, coule une rivière connue sous le nom «de Magrobotami &&»,%0 (Makropotamos où Mavropotamos). Ge «fut à Filibes (Philippes) que naquit Alexandre. « De la rivière en question à Akhristobolis msi, = on «compte 12 milles. » De Filibes çmuks à Kalah ak (la Cavale, anciennement Nea- polis), «ville maritime, forte et jolie,» 25 milles. De là à Sant-Djordji >> ex (Saint-Georges), « ville impor- «tante, avec de magnifiques bazars, de larges rues, de belles «maisons, peuplée, riche et commerçante, » 25 milles. De là à Calliboli 4445 (Gallipoli), «belle et grande ville, » 100 milles. De Gallipoli à Nabdhos (ws8b (Panados), « ville importante, « dont les maisons sont nombreuses, les rues, les bazars et les «places publiques larges, et vis-à-vis de laquelle est située, sur «le continent, à 30 milles de distance, la ville de Rousio sus, « dont nous avons déjà parlé, » 65 milles. * I y a évidemment ici quelque confusion. ? Lieu célèbre par la défaite de Brutus et de Cassius. Il. 38 Feuillet 194 recto. GALLIPOLI, Feuillet 194 recto. RODOSTO. CONSTANTINOPLE. Feuillet 194 verso. 298 CINQUIÈME CLIMAT. De là à Rodosto sw5,, « jolie ville dont les maisons sont con- «tiguës, la situation riante, et les environs couverts de vignobles, » 20 milles. De là à Iraclia &,3, qu'on nomme aussi Heraclia &£k5,0, «ville très-peuplée et très-commerçante où s’abritent les flottes «et les armées, » 25 milles. D'Heraclia à Selimiria &3ç4gdu (Selymbria, aujourd’hui Silivri), «ville forte et résidence bien connue, » 25 milles. De là à Bathoura 8,54 (Athyra, aujourd'hui Buiuk-Tchekme- «djé), «lieu remarquable par ses vignobles, ses vergers et ses «champs cultivés, » 20 milles. De là à Rio +, (Rhegium, aujourd’hui Kutchuk-Tchekmedjé), “pays commerçant, agréable et très-fréquenté !,» 20 milles. De là à Costantiniah axubilus (Constantinople), 20 milles. Cette capitale est bâtie sur une langue de terre de forme triangulaire. Deux de ses côtés sont baignés par la mer; le troisième comprend le terrain sur lequel s'élève la porte Dorée. La longueur totale de la ville est de 9 milles ?. « Elle est ceinte « d’une forte muraille dont la hauteur est de vingt et une cou- «dées et revêtue d’un parapet haut de dix coudées, tant du côté «de la terre que de celui de la mer. Entre ce parapet et la mer il «existe une tour &=, qui s'élève à la hauteur d'environ cinquante «coudées rechachi. La ville à environ cent portes dont la princi- «pale est celle qu'on nomme la porte Dore; elle est en fer recou- «vert de lames d’or, et l'on n’en connaît pas qui lui soit compa- «rable en grandeur dans toute l'étendue de l'empire romain *. ! Cette indication manque dans le ms. À. ? La version latine contienten outre la mention suivante : habetque stagnum aqueæ dulcis duodecim milliaribus protensam. Heureusement notre texte nous met à portée de rectifier cette erreur; car il ne s’agit point ici d’un étang d’eau douce auprès de Cons- tantinople, mais bien du lac de Nicée, ainsi qu'on le verra plus loin (p. 302). ae) as lys AT & Wie 2 ul QUATRIÈME SECTION. 299 «Cette ville renferme un palais renommé par la hauteur, la « vaste étendue et la beauté de ses constructions, et de plus un «hippodrome 45% par lequel on arrive à ce palais, cirque le « plus étonnant qui existe dans l'univers, On y marche entre deux «rangs de statues en bronze d’un travail exquis, représentant des « hommes, des chevaux, des lions, etc. sculptées avec une per- «fection de nature à faire le désespoir des artistes les plus ha- «“biles. Ces figures sont d’une stature plus haute que la grandeur «naturelle. Le palais contient également un grand nombre d'ob- «jets d'art infmiment curieux. «Au delà du détroit et dans la direction de l'Arménie, il «existe onze provinces ou dépendances, savoir : 1° l’Ablakhonia «a5sS&Wl ! (la Paphlagonie), qui renferme cinq forteresses du «côté de la mer de Syrie. «2° La plus éloignée d’entre ces provinces est celle de Mala- «ta dk (ou de Mélitène) dont le nom signifie les yeux et les «oreilles, qui renferme trois forteresses. « La ville de Nicomédie &5,$, située à 8 milles de la mer, est «actuellement ruinée. «3° La province de Lamchik 3x9 (Opsikion) dont dépendent «Nicée xki4s, grande ville, et dix autres places fortes. Auprès «de Nicée est un lac d'eau douce dont la longueur est de «12 milles. « 4° La province d’el-Afachin çs55Y) (Éphèse), qui contient «quatre places fortes. La ville du même nom est située dans le « district d’Alawasi gulsY.» On dit qu'Afachin ew&si est la ville des possesseurs de la caverne (des sept Dormants); mais il n’en est rien : ceux-ci sont dans une caverne qui existe entre A’mou- ria Gps et Nikia xs (Nicée), et sur une montagne d’envi- ron mille coudées de haut. À la surface du sol on voit une caverne et une espèce d'escalier conduisant au lieu où sont les ! Nous avons cru devoir numéroler chacune de ces provinces , pour plus de clarté. 38. Feuillet 194 verso. Feuillet 194 verso. Feuillet 195 recto. 500 CINQUIÈME CLIMAT. sept Dormants. Sur le sommet de la montagne est une ouver- ture qui ressemble à un puits, par lequel on pénètre jusqu'à la porte de la caverne. Au bout de trois cents pas on aperçoit de la clarté, et l’on voit un portique soutenu par des colonnes, puis diverses niches, parmi lesquelles 1l en est une de la hauteur d'une coudée, avec une porte en pierres taillées. C’est là que sont les morts connus sous le nom de possesseurs de la caverne (igff &lsei). Ils sont au nombre de sept, dormant sur le côté; le lieu, dans lequel ils reposent est jonché de bois d’aloës, de myrrhe et de camphre. À leurs pieds est un chien couché, dont la tête touche à la queue, mais dont il ne subsiste que le crâne et la majeure partie des os parfaitement distincts. Les habitants de Andalousie se trompent au sujet des sept Dormants, lorsqu'ils disent que ce sont les martyrs de la ville de Loucha xül. « L'auteur du présent ouvrage s'exprime en ces termes ! : En «l’année 510 (1117 de J. C.), j'allai voir cette caverne en com- «pagnie d’autres personnes. Nous descendimes dans un puits «profond à peu près d’une toise, puis nous marchâmes pendant «quelques instants dans un souterrain obscur. Arrivés à l'endroit «où la caverne s’élargit, nous trouvämes les morts couchés sur «le côté, au nombre de sept. A leurs pieds gisait un chien dont «la chair et la peau avaient disparu, et dont il ne restait que «les os et le crâne. On ignore à quelle époque ces individus «entrèrent ou furent introduits dans cette caverne. Le premier « d’entre eux avait le col très-gros et la tête énorme. Les habi- «tants de l’Andalousie rapportent une autre tradition relative- «ment à ce sujet; mais la vérité est que les sept Dormants sont «ceux dont nous venons de parler. «2° Une autre province est le Batalous qu Lt (Analotikous?), ! Ce passage semble prouver que notre auteur avait voyagé dans l'Asie mineure, à l'époque où régnait Alexis Comnène. QUATRIÈME SECTION. 501 «où lon remarque el-A’lamin (sk afi, Merdj el-Chahm I z. « Machkensin (si fine, et, particulièrement A’mouria &,52 (l'an- «cienne Amorium) *, belle ville dont les tours sont au nombre « de quarante. «6° Puis vient le Djarsioun (ya, (Kharsianon), province «située sur la route de Malatia &-x Lo, comprenant quarante “villes, dont la principale est Housba &xws= . «7° Puis, le Baclan Gi, (Boulellarion), où l'on remarque « Ankira e,ä5t (Angora), Tamalo LL (Andabilis, aujourd'hui Ande- «bal?), Caïssaria &,las (Cæsarea ad Argæum) et seize autres villes. «8 Puis, l'Arminiac GLxeoi (Armeniacon), qui compte au «nombre de ses dépendances Coniah ax,s (Iconium), Khizlassa «&oY;s (Lystra?), et seize autres villes. «9° Puis la Djaldia &aæ (Chaldia), dont l'extrême limite «est Arsia Xau,i (Erzeroum), et qui comprend six places fortes. «10° Puis la Seleukia äÿw, province située du côté de la «mer de Syrie, gouvernée par l'intendant des routes’, et qui «compte au nombre de ses dépendances Selefkia xxSlu ou Se- «leukia &w, et dix villes. «11° Puis le Benadec GsU, (Lycandus), qui a pour limites les «montagnes de Tarsous (wsw)b Ja= (le Taurus), Adana xsi et vel-Massissa &auali (Mopsuestia), et qui comprend au nombre «de ses places fortes Corra +;5 (Koron?), Tibra },_44L (Tyane?), cel-Adjouf G,2>%, Dzoul’kila’ ex »$, et quatorze autres moins «considérables. Nous parlerons de ces diverses contrées lorsque «l’occasion s’en présentera. » Le détroit de Constantinople communique avec la mer de Syrie, et sa largeur, auprès de Constantinople, est de 4 milles. L'une de ses embouchures est vers le midi, auprès de la ville d’Abidah oi äwae (Abydos), lieu où sa largeur ne dé- * Voyez, au sujet d’Amorium , le remarquable ouvrage de M. Leake, p. 86. * C'est du moins ce que j'entends par ces mots : sy) els LH, x. Feuillet 195 recto. Feuillet 195 recto. NICEE Feuillet 195 verso. 302 CINQUIÈME CLIMAT. passe pas la portée d’un jet de flèche, et où sont deux tours et des gardiens. La longueur de cette partie du canal est de 250 milles. L'autre extrémité atteint la mer du Pont pb ,#, et sa longueur, à partir de Constantinople, est de 60 milles, «en sorte «que la longueur totale du détroit, depuis la mer du Pont jus- «qu'à la mer de Syrie, est de 320 milles. À l'entrée de la mer « du Pont est la ville de Musnah oi !, où la largeur du canal est «de 6 milles. Du côté de la mer de Syrie, sa partie la plus «étroite est vers Abydos. Au-dessous de cette embouchure, et à «lorient de la mer de Syrie, est la ville d’Azah ou d’Azila 0; «(ancienne Assos), qui est peu considérable, mais bien peu- « plée et industrieuse. De là à la ville de Damala As (l’ancienne « Damalis, aujourd'hui Scutari), 4 journées ; «Et de Damala à la ville d’el-A’bra ? Hal âge, située à «3 milles de Nicée äxix, 100 milles. « Nicée est à l'Orient de el-A’hra, place forte et bien peuplée. « De là à l'entrée du canal (de Constantinople) on compte 2 4 milles. « On transporte des légumes de Nicée à Constantinople, villes «séparées l’une de l’autre par une distance de 30 milles. «De Nicée à la mer on compte 3 milles. «Nikia xx (Nicée) est une ville ancienne, ou plutôt antique. «On ignore le nom de son fondateur. Elle est sur les bords d’un «lac d’eau douce, de 12 milles de long sur 7 de large, où sont «trois montagnes. Il existe une petite porte de communication centre le lac et la ville. Lorsque les habitants sont effrayés par «un danger, ou pressés par une nécessité quelconque, ils sortent «en foule de la place, se jettent dans des barques et vont cher- «cher un refuge dans les montagnes en question. Du reste la «ville est grande et belle. * L'ancien Templum Jovis Urü, près le nouveau château d'Asie. ? Eribolum. La même ville est VITE ET le nom d'Eriboea sur la carte de Ptolémée. QUATRIÈME SECTION. 303 « De Nicée à Camoudia &5,3 (Nicomédie) on compte 4 journées. « Cette dernière ville est très-ancienne et très-connue; c'était “autrefois, avant la fondation de Constantinople, la capitale de «l'empire romain _4sy «Was js. De là à Constantinople on «compte 160 milles. « De Nicée à Damlia &kes, petite ville bien peuplée et abon- « dante en ressources, À journées. ii « De Damlia à Azla 5 (Assos), petite ville sur les bords de la «mer, 4 journées. « D’Azla à Abydos oi, ville située sur la rive orientale du dé- «troit, 3 journées. « D'Abydos, en se dirigeant vers lorient, à la ville d’Atramito «est (Adramyttium), ville très-forte et lieu de refuge très-sûr, «auprès duquel coule une rivière du nom de Noumar js (ou «Koumar), 3 journées. «D’Abydos à Befkhia LU, (Pefhia), leu situé sur une émi- «nence, à 4o milles de l'embouchure du détroit d’Abydos, «2 faibles journées. « Une rivière considérable, nommée Finica x &44s (l'ancien « Limyrus), sépare Satalia XJlLu (Aftalia) de Batra ë,5b (Patara); «cette rivière prend sa source dans les montagnes de Befkhia «Us dont il est ici question. De Befkhia à Afachïn (és) (Éphèse), ville des sept Dormants, «on compte, en se dirigeant vers l’orient, 3 journées. « Éphèse, actuellement ruinée, était bâtie sur le penchant « d'une montagne; de là à Amtelin sb, qu'on nomme aussi «Mateli 4&t (le mont Latmus), château fort très-élevé, gardé «par des hommes très-braves, en se dirigeant vers le midi, «2 Journées. «De là à Djoundiou #as— (l’ancienne Myndus, aujourd'hui « Mentecha), fort près les bords de la mer, 4o milles. « De ce fort à la montagne de Zermi &,; (Ceramus), qui touche Feuillet 195 verso. Feuillet 19 verso. 504 CINQUIÈME CLIMAT. «à la mer de Syrie et qui contient des mines de fer, beaucoup de «gibier et quantité de plantes aromatiques, 1 journée. « D'Amtelin (Maxi à Chorent es,#, dont nous avons parlé dans «le quatrième climat, 4 journées. «De Nicée à à Kidros qua où ywsy5 (Cedrea), ville «peu considérable, maisforte, peuplée et située auprès d’une «montagnê qui la domine, par une contrée déserte, 7 journées. « De Kidros à A’mouria &yses, 1 faible journée. « On trouve dans le lac de Nicée un petit poisson d’un jitr (en- « viron 3 pouces) de longueur, de couleur verdoyante et rempli «d’arêtes très-minces, qui, lorsqu'il est cuit et mangé avec de «l'origan , a la propriété de couper instantanément la fièvre. On «y pêche aussi des écrevisses dont le bouillon, mêlé avec du «vinaigre, est un remède souverain contre la paralysie. Enfin «on trouve sur ses bords des pierres jaunes, creuses et légères, «qui, lorsqu'elles sont suspendues sur les hanches d’une femme «enceinte, hâtent singulièrement son accouchement : la chose «a été éprouvée. Ces pierres sont connues sous le nom de pierres «de Nicée, et il en est question, ainsi que de leurs propriétés, « dans les livres des médecins. » CINQUIÈME SECTION. 305 CINQUIÈME SECTION. Itinéraires d'une partie de l'Asie mineure et de l'Arménie. — A’mouria.— Derb ou Derbe. — Meledni ou Melitène.—Kamkh.—Angora.— Libadhia. —Camroun. La présente section comprend le Natos (#»LL (Anatolie), pays dont le nom signifie l’orient, où sont situés A’mouria ä,,,£ ( Amo- rium), le fort d'el-A’lamin (xl Gua= (ou des deux Drapeaux), Merdj el-Chahm _4<\ 7,4 (lancienne Germa), le fort de Bar- ghouth «si je=, Mechkenis jmuaifati ?, la province de Bough- lan Gç% 5 (Boukellarion) qui renferme Ankira ë,i5 (Angora), Talbour ,- AL (Tabia ?), Tokhat Lis (Tocat) et Khazlassa cs (Cyhistra?); la province d’Arminiac (lite A& (Armeniacon) où sont : Coniah ass (l’ancienne Jconium), Ladikié xx=sY ( Laodicea combusta), Dirakio 5,5, Caloumi &,4, Belouti L»k; de plus, toutes les places fortes d’el-Cabadic 53slüi (de la Cappadoce), province qui s'étend depuis Tarsous (wsw,L jusqu'à el-Leïn çxi (l’Halys), et divers autres lieux dont nous avons fait mention dans le quatrième climat, «tels que le Lamchik &xëeÿi (Opsikion) où «sont Nicée As, el-lehoudi éssgdi (Hebraicus?), Gharoboli «desyé, Aghradh sj,$9i (Aorata), et la ville de Libadhia äxely « (Lopadium). Notre intention est maintenant de donner la descrip- «tion de ces lieux et l'indication de leurs distances respectives, «soit en milles, soit en journées, d'après la méthode que nous «avons suivie dans les précédentes sections. » De Nicée ka à A’'mouria &:,,4 on compte 8 Journées, savoir : de Nicée à la rivière de Mastara o,-ime 45 (l'Ascanius ou l'Hylas), 1 Journée; * Le ms. B porte Mechechki Lise, la version latine Almostascu. 11. 39 Feuillet 196 recto. Feuillet 196 recto. 306 CINQUIÈME CLIMAT. De cette rivière à Batransia & 5, ,, « bourg bien peuplé, » 1 journée. De là à Libadhia &;sU ? (Lopadium, aujourd’hui Loupadia), «ville considérable, avec divers édifices et bazars, » située sur les bords d’une rivière navigable pour de gros navires qui y par- viennent par le détroit (de Constantinople), « entourée de vigno- «bles, de jardins et d'habitations contiguës, » 1 journée. De Libadhia äxelu à Massissa à mmme, village, 1 journée. De là à Castora o,pws, 1 Journée; Puis à la rivière de Maderi 5e +45 (le Thymbris ?), 1 journée; À Kidros gwou (Cedrea), «petite ville bien peuplée, avec «marchés, édifices, etc.» 1 journée; Et à A’mouria ä,5%, 1 journée. Voici une autre route d’A’mouria au Khalidj XÂs (le Canal). Sortis d’A’mouria, vous vous rendez au village des Poissons sh,À &,5, 15 journées *. De là à la rivière qui coule à l'occident d’A’mouria, 2 journées; Puis à Fandj #6, 12 journées; Puis à Calahi el-Ghäbé & li e%5 (ou de la Forêt), 15 jour- nées; Puis au fort du Juif és»p4i we (Hebraicus?), 12 journées; À Sendaberi 1% (Santabaris, aujourd’hui Seïd el-Ghazy), 18 journées; À Merdj Djama el-Melik Baderwana x—5hssb AA a 3, 30 journées ; Au fort de Gharoboli dsyé 2, à journées; Aux Églises du Roi dj wi, 3 journées; À Mulawwen y>ke, 25 journées; «A el-Aghradh 5,531 (4orata), 15 journées; » ? Les manuscrits portent tantôt AusLW et tantôt &,5 4. ? M. Hase pense qu'à partir d'ici jusqu’au bout de l'itinéraire, partout où il y a journées, il faut lire mulles. CINQUIÈME SECTION. 307 À Meladjena &iæe (l'ancienne Melagina, près la moderne Ainigheul), 15 Journées; À l'Etable du Roi AM) XAxlhwl, 5 milles; Au fort d’el-A’bra jyxdi we=, 30 milles; À el-Khalidj ex (le Canal), 24 milles. « A’mouria &:,,% (Amorium) ‘ est une ville considérable qui «Jouit d'une grande célébrité, soit dans le pays des chrétiens «as», soit dans le pays des musulmans. Cette ville, très- «ancienne, fut successivement prise et reprise par les armées «musulmanes et chrétiennes. Ceinte de fortes murailles, » elle est située sur les bords d’une grande rivière, qui coule vers le midi et finit par se perdre dans l’Euphrate ?. Le nom de cette rivière est Cobakeb e5l5. Cette ville est un centre de commu- nications et un lieu de passage, tant vers les pays circonvoisins que vers les pays éloignés. Nous allons donner (entre autres) l'itinéraire d'A’mouria à Tarsous : D'A’mouria à,,,5 à Wadrlhour À &si,, 12 milles. De là à Andusiana &lawal, « place forte, » 12 milles; À Meldjis çpade, 20 milles; Au faubourg de Coniah xw,5, 15 milles; À la rivière d’el-Ahsa Lu M 45, 18 milles; Aux fontaines de Barghouth &$;; jywxs, 16 milles; Au fort de Chamachki Lésë (2, 16 milles; Au commencement de la forêt lg} (wh,, 16 milles; À la ville de Leïn çx Ni Ro, 15 milles; A el-Bahasi wall, 3 journées; À la rivière de Tarfa LL si, 20 milles; À Mo’asker ,Suxti (le Camp), 12 milles; ! D'après M. Leake, lat. 39° 20’, long. 31° 4o' à l'est du méridien de Greenwich. ? Voici le texte : SU 5 & ua y) di Gris ,< EPATE Cette indica- tion n'est point exacte. Voyez toutefois, au sujet d’A’mouria ou d'Amorium, Leake’s Journal of a tour in Asia minor, p. 86 et 88. 39. Feuillet 196 verso. A'MOURIA, Feuillet 196 verso. DERB OU DERBE. 308 CINQUIÈME CLIMAT. À Derb &,s (Derbe !), lieu dont il est question dans les poé- sies d'Amrulcaïs. C’est une montagne qui sépare le pays d’Antalia &\b5t (Satalie) et le Djersoun Gyw,= (l’ancien thème, Kharsia- non), et qui s'étend de l’ouest à l’est. Il y a des portes (Pylæ Ciliciæ) fortifiées et gardées par des troupes qui exercent leur surveil- lance à l'égard des allants et des venants. De Derb à Bedendoun 4555 (Podandus ou Padyandus) (fort), 12 milles. De là à Hardacoub 655, (fort), 12 milles. Puis à el-Djewzat td, 7 milles; À el-Zahra ë,9,), 12 milles; A el-A'lloïc gai, 12 milles ; Et de là à Tarsous ywew)b, 12 milles. ITINÉRAIRE DE TARSOUS À ABYDOS (msi VERS L’EMBOUCHURE DU CANAL DE CONSTANTINOPLE. De Tarsous juwwb (Tarsus) à el-A’Iloïc, 12 milles. De là à el-Zahra 8,4), 12 milles; Puis à el-Djewzat 1 (fort), 12 milles; À Hardacoub &,55,>= (ou Djardacoub)}, 7 milles; À Bedbedoun 4,5% (ou Bedendoun), 12 milles; Puis à el-Keroum Dos , en prenant à gauche, 12 milles; À el-Berria di, 19 milles; À el-Kenaïs (ff (les Églises), 20 milles; A Touleb LL, 20 milles; À Panda ox, (ancienne Laranda), 15 milles; À Belkisa ami, 15 milles; A la prairie de l'Évèque Ci} ar 9 milles: À Faloughari #54 (château fort), 12 milles; Au village des Idoles pie si &y5, 20 milles; À Wadïl-Rih £yH «si, (la rivière du Vent), 17 nulles; * Lat. 37° 20", long. 33° 4o° à l'est du méridien de Greenwich. CINQUIÈME SECTION. 399 À Molouteni gb !, 25 milles; Feuillet 1 96 verso. A el-Sonaïma äaxall (la petite Idole), 14 milles; À A’mwa 5%, 19 milles; À Modhonos (w»58% (ou Madernos, d’après le manuscrit A), 20 milles; « À Madjassa à£Le (ou el-A’thasin çxulbæl, d’après le même «manuscrit), 18 milles; «À Cariat el-Djouz 5,2 &,5,s16 milles; «À el-Ghathasin ça, 22 milles; » À Cariat el-Batric Gsykall &,5, 20 milles; À Merdj Bacoulia &ds5b Er 15 milles: À Denos (wys, 20 milles; Au fort de Baloumin 6 Qe>, 9 milles ; Au fort de Mandouthia xboie çue>, 12 milles; À el-Roustac Gls,)H, 2 milles ; Enfin à Abydos ww», sur le détroit, 13 milles. « La distance totale de Kamkh xæ (ancienne Kamakha) à « A’mouria &,,,5, et de là à Constantinople xuibilus, est de 1 86 * «berid; or le berid équivaut à 3 milles. De même, de Kamkh à «Ankira 8,&, ville ruinée, à Amtalin «ski et à Abydos (uso, « la distance est de 128 berid. » De Kamkh ss à Badhelou on compte 1 journée. De là à Sadekha xs sLe (ou Thadna, d’après la version latine), 2 journées ‘ ; Puis au Chammou »;_, rivière sur laquelle est un pont, Feuillet197 recto. 1 Journée; Puis à Harchana xx, , ville, 1 journée; À Castoreta äLyxms, petite ville bien peuplée, 3 journées. ? La version latine porte Pelouti, et elle indique, ainsi que le ms. À, 15 milles au lieu de 25 milles. ? Le ms. À porte 136. * La version latine porte 1 journée. Feuillet 197 recto. 310 CINQUIÈME CLIMAT. « La route passe à travers de fertiles prairies. » De Castoreta à Cartisa Xxb,5, 3 journées. De là à la rivière el-Leïn «A »45 (l'Halys), 2 journées; Au lac de Bousrenda o%iyw» 5as (lac Eber de M. Lapie), 2 Journées; À Melouten (5bshe (Polyboton, aujourd'hui Bulouadin), une demi-journée; À A’mouria &,,%, une demi-journée ; Et d’A’mouria au détroit (de Constantinople), 195 milles. La route qui conduit d’A’mouria à Antalia ädll5i (Satalie), ville située sur les bords de la mer de Syrie, est ainsi qu'il suit : D'A’mouria à Melouten (be, une demi-journée. De Melouten au lac de Bousrenda oXy;w» Bas, une demi- journée. « Ce lac est considérable, et l’on y pêche des poissons de di- « verses espèces. » De là à Faloumi 4% (Philomelium, aujourd’hui Iighin), « pe- «tite ville, » 1 journée; De Faloumi à Ladikia äx&5Y (Laodicea combusta), 2 journées; De Ladikia à Coniah xwss (Iconium), « belle ville où les routes « divergent, 1 Journée. «Celui qui veut aller à Antalia &dlb:5i (Attalea ou Satalie) sort «(de Coniah) du côté du midi, et se rend d’abord à Amrouni « és, 1 Journée; « Puis à la rivière de Coucha &&s5 kg, 1 Journée; « Puis à Adjerousta äl..=|, 1 journée; « À Foum Arous qwsys es (Homona?), 3 journées; «A Kouthra 8,55, 1 journée; « A Antalia &dlb5i (Satalie), 1 journée. » De Coniah axwss à Meldeni 33 !, 3 journées. De Coniah à Khazlassa &.Y;2 , vers lorient, 4 journées. ! La version latine porte Meld. CINQUIÈME SECTION. 311 À Taghlu 45, 2 Journées. Feuille 197 recto. De Taghlu à Caïssaria äsyens (Césarée de Cappadoce), vers lorient, 3 journées. De Caïssaria à Sindou sais, 3 journées. De la ville de Sindou à Ablasta Li, 3 journées: De là à Meldeni 3xke (l'ancienne Melitène), 3 journées. «Meldeni est une ville de grandeur moyenne, bâtie sur les NELDENT «bords d’une rivière qui coule vers le nord et se jette dans la er «mer du Pont. C’est un centre de communication, un lieu où se «rassemblent les caravanes et où les chemins se divisent. » De Meldeni à Kamkh «æ, et de là à Tokhat LL (Tocat !), 4 journées. De Tocat Lls à la ville d'Amasia &aubel, 2 journées. D'Amasia à Kamkh #S, 6 journées. « De Kamkh à Arzinkian (Ki (Erzinghian), sur les bords de «l'Euphrate, une demi-journée. « Kamkh £S est, ainsi que nous l'avons dit, une ville forte et KANRH. «d'un bel aspect. On y fait un négoce avantageux et 11 y a de « l'industrie. «Pour se rendre de Coniah à Antakié àSb:51 (Antioche), on «peut passer par Ankira s,5, qu’on appelle aussi Ankori &, £5 « (Angora), ville extrêmement agréable et belle, 5 journées: AGORA. De là à Laranda 55,9, ville, 4 journées. De Laranda à Santi gs (ou Siti, d’après la version latine), 5 journées. De Santi à Mancara ie, 6 journées. De là à Khandaka à Sisis, 5 journées; Au fort Mansour ypais wa, 3 journées; Et enfin à Antakié &Sb:1 (Antioche), 3 journées. «Celui qui veut aller à l’orient de Coniah se rend à Ancori * La version latine porte mal à propos Nochat. Feuillet 197 recto. LIBADHIA. ou LOPADIUM, Feuillet 1 97 verso. 312 CINQUIÈME CLIMAT, «wi !, jolie ville qui fut ruinée dans les temps de troubles, «5 journées. « De là à Amasia wi on compte 1 journée. « D'Amasia à Gharghara o,$,$ (Gangra, aujourd'hui Kankiri), 5 Journées. « De là à Castamouni lbs, 1 journée. « De Castamouni à Coniah, à journées. « De Coniah à A’mouria &,5%, également 5 journées. «ITINÉRAIRE DE NICÉE À ANTALIA LA NEUVE X3% all. «De Nicée à à Abrousia sw (Brousse), ville célèbre et «bien peuplée, avec bazars et édifices, 1 journée. «De là à Libadhia &xelg (Lopadium), ville grande et forti- «fiée, bâtie sur les bords d’un fleuve navigable que les, vais- «seaux descendent et remontent (la distance manque). « De 1à à Narba &,b (ou Naria), ville, 4 journées. « De là à la rivière de Djelmata? BR 45 (l’'Hermus?) , 2 jour- « nées. « De là au fort de Zahrac SN ce, situé au bas d’une mon- «tagne, mais ruiné (la distance manque); « Et de ce fort à Antalia &d\b5i (la distance manque). » ITINÉRAIRE DE MELEDNI à (MELITÈNE) À TIFLIS (ma, VILLE D’ARMÉNIE. De Meledni à Kkartbourt 45, (Kharpout), petite ville bien peuplée, 2 journées. De là au fort de Hamechka &&s (ou Habechka), 2 journées. De là à Mazghit Las, 2 journées. * I paraît qu'il s’agit ici de l'Ancyre de Galatie, qu’il ne faut pas confondre avec la ville du même nom qui existait en Phrygie. Au surplus la direction indiquée par l'Édrisi est inexacte; il aurait fallu dire au nord, et non à l’orient. ? Le ms. À porte Khalfassa jaakls . CINQUIÈME SECTION. 313 De là à Balou JL (Palou), petite ville, 2 journées. Feuillet 1 97 verso. De Palou au fort de Djendjkou -$&+, 3 journées. De là au fort d'Amouch wi Qe= (Mouch), situé sur une haute montagne, 3 Journées. De Mouch à Tiflis wa&, ville considérable et célèbre dans le pays d'Arménie xx)! jLs 4, 3 journées. ITINÉRAIRE DE MELEDNI À ANTAKIÉ à 5) (ANTIOCHE). De Meledni à Bahsana ms, 4 journées. De là à Kaïsoum _smS, fort, 2 journées; Puis au fort Mansour ,+aaie oe>, À journées; Au fort Hadith 5x> (je=, qui est à proprement parler une ville, 1 journée. De là à el-Harounié &s) Ut, 1 journée; A l'Église-Noire Iseull Amuff, 1 faible journée; À Tarsous (wsw,L, 1 journée; À Adana xsi, 1 journée; À el-Massissa kamel) (Mopsuestia), 1 journée; À Antakié &S{b:5i (Antioche), 2 journées. Il existe une autre route de Meledni à el-Massissa, savoir : De Meledni au fort de Marach ie ue !, 3 journées. De là à Amasia xgwlel, 2 journées ; Puis à Kamkh #S, 5 journées; À Khazoumi #25& (ou Djaroumi) et à Tell-Hamdoun 5 JS, 5 journées; À Nadhaa web, ville, 5 journées ; À el-Massissa Raul, 3 journées. ITINÉRAIRE DE KHAZLASSA ao; À EL-MASSISSA. De Khazlassa (Cybistra?) au fort d'Irène 4,3 ç2> ?, 3 journées. * Qu'il ne faut pas confondre avec le Marach LS dont il est question t. I”, p. 336 et ailleurs. * La version latine porte Abrana. C'est l'Irenopolis de Ptolémée, d'Hiéroclès, etc. Il. ho Feuillet 197 verso. 514 CINQUIÈME CLIMAT. De là au mont Nemous (ss6 (ya, 2 Journées; Au fort Nitno sibss !, 2 journées; A l'Église-Noire, 2 journées. De là à Tarsous Web, 1 journée ; À Adana as}, ville, 1 journée ; À el-Massissa Rama, 1 journée. ITINÉRAIRE DE MELDENI ke À MEÏA-FAREKIN (5-5blae, VILLE DE LA PETITE ARMÉNIE çgyra)l XkoÏ Joe ps Ad. De Meldeni au fort d'Iam 34, dans le mont Nemous Ja à uv, 2 journées; De là au fort Chehid SM, 1 journée. Au fort d’el-Rommana ä)1 (de la Grenade), « gros bourg de «bonne défense, » 30 milles. De là à Wadrl-Bacar ji «st, (la rivière des Bœufs), 18 milles. De là à Gharca bé, « petite ville dont le territoire est très- «fertile,» 18 milles; De Gharca au Cabakeb clé, « cours d’eau venant des monts «el-Hamam red JA et affluent de l'Euphrate; » puis au bourg d’el-Hamam pli 2x5, 12 milles. En face de ce bourg et à la distance de 12 milles, du côté du midi, est situé le fort de Malatia ado pa. De là à Tell-Batrik G5k> JS (la colline du Patriarche), 12 milles. De là à Tell-Arsanas (alau) js (Arsenia ?), lieu situé sur les bords d’un affluent considérable de lEuphrate, qui se jette dans ce fleuve au-dessous de Simsat (Arsamosata), 12 milles. De Tell Arsanas à Hissn Liadel-Kebir fi sb; we, 9 milles. De là à Hiat us, «ville,» 12 milles. De là à Dhiat? el-Cass (mil ème (village), 15 milles. ! La version latine porte Jabter. ? C'est de Dhi'at que vient le mot espagnol Aldeu. CINQUIÈME SECTION. 515 De là à Ardis (w5,t (Artagi-certa) !, «jolie ville de grandeur «moyenne, entourée de jardins et de bois, » 12 milles. De là au fort de Dzoul-Carneïn (55, 5 (ou d'Alexandre), qui est d’une très-bonne défense, 18 milles. Puis à celui d’'el-Hiadj ep ve (du combat), 18 milles; Enfin à Meïa-farekin çx5,klxs ( Martyropolis), place forte et belle ville, dont nous reparlerons, s'il plait à Dieu, 18 milles. «ITINÉRAIRE D'AMID al À CAMROUN (sy, LIEU SITUÉ AU NORD, « SUR LA RIVIÈRE DE SEBABA Ge 45 « D'Amid à au fort de Nedram bas, 1 journée. « De 1à à la rivière de Chith Laë 5, 1 journée ; «A Ardjouna &5,=)) (Argana *), fort ruiné, 1 journée; «A Ardis (w35,), ville dont il a précédemment été question, «1 Journée; «À Ghighani çixé, gros bourg bien peuplé, 1 journée; « À Chatia äxë, 1 journée; « À Damia els, 1 journée; «À Amouch (äsi, ville ci-dessus mentionnée, 1 journée; « À Bitha äbs, 1 journée; «A Calchana &l&, 1 journée; « À Ghitana lé, joli village, 1 journée; « À Maighouri £yxhe, fort, 1 journée; «À Chidhi gaë, fort, 1 journée; « À Ghichta ès, 1 journée; « À Coumaïa &l3, 1 journée; «À Tebanister ,xw5l, 1 journée; «À Camroun (5x5 (Maron?), 1 journée. « Cette dernière ville est bâtie sur les bords d’une grande ri- . * Voyez l'Euphrate et le Tigre de d'Anville, p. 81. * Lat. 37° 80’, long. 57° 10’ à l'est du méridien de l'ile de Fer, d'après la carte de G. Delisle, Paris, 1785. ho. Feuillet 198 recto. CAMROUN. feuillet 198 recto. 516 CINQUIÈME CLIMAT. «vière que remontent les navires de guerre et autres. Cette «rivière est d’un cours égal et peu rapide, très-large et très- «poissonneuse. Elle se jette dans la mer du Pont, entre Trébi- «zonde 851,bi et Achkisia äwmafi] ( Dioscurias). « Tous les lieux que nous venons d'indiquer se ressemblent “beaucoup entre eux, sous le rapport de l'étendue et sous celui «des constructions; mais ils ne sauraient être comparés aux pays «musulmans, relativement à la beauté des édifices et à la régu- « larité de l'administration. CITINÉRAIRE DE LIBADHIA Âtélg À CAMROUN Uob . «De Libadhia (Lopadium), en se dirigeant vers l'orient, à Hissn Iehoud « De D 3 Journées. « De Hissn Iehoud >» &e> à Nitha Xbs, 1 journée; «Puis à Kerdedja &=3,S, village, 1 journée ; «À Djoun y, village, 1 journée; «A Nidja &#, place forte, 1 journée; « À Dherouta &5,,5, village, 1 journée; «A Binch bis, village, 1 journée; «À Khachtach abus, 1 journée ; «À Cabanlebech aus, 1 journée ; «À Dhounia &ss, 1 Journée et demie. «Dhounia est une ville agréable, dans un pays cultivé et fer- «tile, sur les bords d’une rivière qu’on nomme la Grande fi. «Cette rivière prend sa source dans les montagnes situées à 1 «Journée vers l’occident de Dhouni 45 !. Dans l'origine elle se «compose de deux affluents qui se réunissent ensuite et coulent «simultanément. Les personnes qui désirent descendre son cours «jusqu'à Camroun 446 peuvent le faire à partir de Dhounia «et en se rendant d’abord à Namouni äs4b, ville. «Puis à Camroun, 2 journées et demie. * Sic. Je présume qu'il s'agit ici de la rivière de Batoum ou de Batoumi. CINQUIÈME SECTION. 517 « Celles qui préfèrent la voie de terre ont 12 journées à faire «à travers des pays difficiles, montagneux, boisés et peu habités. «En partant de Namouni 5,b pour se rendre à Tiflis (mali, «on se dirige vers le sud-est, savoir : «De Namouni à Bendabwa 1x, 3 journées vers le sud, à «travers des prairies, des marécages, des terrains bas remplis de «bêtes fauves et de gibier. Bendabwa est situé sur la rive septen- «trionale de la Sebaba äslue JC (Zezoula?). On passe cette rivière «et lon se rend à Makri ,54, château fort situé sur le sommet « d’une montagne accessible seulement par un côté; chemin dif- «ficile. De cette montagne sort une rivière qui fait tourner des «moulins. « Du fort de Makri il > à celui de Matghouri épi 2e, «2 journées par des montagnes escarpées, des gorges, des tor- «rents ; chemin difficile. « De Matghouri éypxble à Tiflis wwkis, dont nous reparlerons, « 3 journées. » Pour se rendre d’A’mouria &3,,% (Amorium) à Tiflis, on se di- rige vers lorient par les prairies de Falan (4 Z,», savoir : D'A’mouria à Cabakeb el-Nahar {4 il, 2 journées. De là à Chuchou ,ät, 5 journées «à travers des prairies, des «champs fertiles remplis de gibier, des cours d’eau. Point de «montagnes. Chuchou est une ville agréable et bien peuplée. » De là à la ville d'Afrana x51,51, « en traversant quantité de cours « d’eau de distance en distance, » 3 journées. D'Afrana 21,55 à Bedhlan VS, «lieu fortifié, sur une émi- « nence de difficile accès, » 3 journées. De Bedblan à Tiflis on peut choisir entre deux routes: ne à droite et vers lorient et par Behed M (ou Fehed), 4 journées; Amouch (+ (ou Mouch), 4 journées; Et Tiflis mais, 3 journées ; « Et l’autre à gauche par Feloudja x=,, petite ville, 2 journées; Feuillet 198 recto. Feuillet 198 verso. Feuillet 198 verso. 318 CINQUIÈME CLIMAT. « Bendabwa ,,xù, 4 journées faibles; «Le fort Makri ;54 ça>, dont il a été question, 6 Journées. « Le fort Matghouri pile (pes, 2 journées; «Et Tiflis, 3 journées. CITINÉRAIRE DE DHOUNIA &wo$ À MELDENI ke (L’ANCIENNE « MELITÈNE), EN SE DIRIGEANT VERS LE SUD. «De Dhounia äx,s au mont Akourant e5,,31 =, vers le sud, «2 journées. «Après avoir gravi cette montagne on arrive, en suivant la «même direction, à Chuchou -äë (ou Chuchweï &ä&), lieu si- «tué dans la prairie de Falan 4,X er 2? fortes journées; «De Chuchweï cit à Castamount: (gels !, vers le sud, « À journées. « De Castamouni à Khartbert &,4L,s (Kharpout), jolie petite «ville, 2 Journées. «De Kharpout à Meldeni 3xk+, vers le sud, 2 journées. « De Chuchweï on peut également prendre à droite par Sindwa «Hi, petite ville au sud de la prairie de Falan, 4 journées; «traverser la rivière de Cobakeb las mr etse rendre à Ablatsa « RMDII, 3 journées; «Et de là à Meldeni ja, vers le sud, 3 journées. «D’après ce que rapportent les Arméniens, il existe, au nord « des prairies de Falan, un grand lac dont les eaux éprouvent des «variations annuelles. Ce lac est très-poissonneux, et ses bords «sont de tous côtés fréquentés par des oiseaux. Au bout de sept «ans, les eaux disparaissent et le lac reste entièrement à sec « durant la huitième année. Puis, par la permission de Dieu, «il se remplit de nouveau, et le poisson s'y multiplie au point 1? Chuchou ou Chuchweï et Castamouni sont des lieux bien connus, mais il ne semble pas possible d'expliquer comment notre auteur peut conseiller une telle direction au voyageur qui voudrait se rendre de Dhounia ou de Batou à Melitène. CINQUIÈME SECTION. 319 «qu'on en débite dans toute la contrée. Ce lac est situé entre la « ville de Nedjah x et celle de Chuchweï &$##, au nord de «cette dernière. À 1 journée et demie de distance, on remarque «le mont Gharghouri ,$;$ où se trouvent une caverne et, à 20 « toises et de là, un puits très-profond. Si l'on y jette une pierre, «on entend un bruit qui ressemble à celui du tonnerre et qui «cesse ensuite. Si l'on répète l'expérience, le même phénomène «se reproduit. Dans cette montagne on trouve une mine de fer «empoisonné. Les couteaux et les armes qu'on fabrique avec ce «métal occasionnent des blessures mortelles. « Au nord et à 2 journées de la ville de Nedjah xs est Aber- «thouri #51, ville peu considérable, mais située dans un ter- « ritoire extrèmement fertile. Il s’y tient un marché à jour fixe. » Feuillet 198 verso. Feuillet 199 recto. BERDA'A. 320 CINQUIÈME CLIMAT. SIXIÈME SECTION. Portions de l'Arménie et de la Géorgie. — Berda’a. — Derbend. — Cali-Cala.— Tiflis. — Lac de Van. La présente section comprend la majeure partie de l'Arménie, diverses parties de l’Aderbaïdjan, tout le pays de Ran (4,3 5, «le mont Caucase 44 M et les portions de l'Arménie qui s’y «trouvent enclavées, Meïa-farekïn ç55,klao, Bakhenis ist (Khe- «nès?), Menardjird s,=,tie (Melezghird), Bedlis (sl, (Bitlis), « Halat LAS (Akhlat), Ardjis mal (Ardjich), Chitan yl<, Zou- «zan (hs), Nesoua is (Tesouidj?), Cali-Cala 45 46 (aujourd’hui « Erzeroum), Dabil Jus , Serad) el (Chiragvan), Barkouzi 5» «Khoï &>%, Salmas (Uk et Arminiah xxixe,i. En fait de dépen- «dances du pays de Ran 4j 5, Berda’a &ss,> et le Bilacan «ol, Borzend) Éd) Samakhia x4S lait (Chamakhia), Ser- «man jleyw, Alaïdjan #9, Sabiran (ji, Kila 5 (Kabala)), «Sakli A$w, Hathwa 5%> 1, Samkoun jo$ew, Tiflis gwalis, Ahar «st et Racan (b,; et en fait de dépendances de l’Aderbaïdjan «ou &y$t, Kouwaher ;s1,< , Ardebil 5,1, Elend ai (Elwend?), « Bourend 5,5, Warthan 4,b,, et Moucan 46s+ (Moghan). Cha- «cune de ces villes jouit d’une certaine célébrité et mérite que «nous en parlions avec détail, ainsi que nous l'avons fait pour « diverses autres précédemment. » Nous commençons donc par la ville de Berda’a &ss,; ?, car ! Ou BA, d'après le ms. À. * Il s’agit ici de Berde, lieu situé non loin des rives du Kour par 41° 5° de lati- tude et 47° Lo’ de longitude du méridien de Greenwich. SIXIÈME SECTION. 321 c'est la métropole du pays de Ran (jy 55% 2 et la ville la plus Feuillet 199 recto. importante de cette contrée. Elle est très-considerable en effet, puisqu'elle a environ 3 milles de long sur une largeur un peu moindre. « C’est une résidence très-agréable et offrant infiniment « de ressources, entourée d’un territoire très-fecond, et couverte «de vignobles, de jardins et de vergers. À 3 milles de cette «ville est un canton nommé Anderab Gjaui, qui s'étend sur un «espace d’une journée dans tous les sens, et couvert, comme « d’un réseau, de jardins, de maisons de campagne, de vergers «contigus et d'arbres fruitiers. Ce canton est d’un revenu consi- «dérable, et il s'y fait beaucoup de commerce. On y recueille «des noisettes et des châtaignes d’une grosseur et d’un goût «comparables à ce qu'on trouve de mieux en Syrie, ainsi que «le rachan (5, sorte de fruit d’une qualité supérieure à tout «ce qu'on peut voir en ce genre dans tout l'univers : ce fruit est « doux quand il est mûr, et amer avant d’avoir atteint sa matu- urité. De la ville de Berda’a &ss,, au fleuve de Kour ,= pe «(le Cyrus), on compte environ 9 milles. Berda’a est fermée par «une porte qu'on nomme la porte des Kurdes s,= 91 &b, et elle «possède un marché connu sous le nom de Souc el-Kurki 63 « SM. Ce marché s'étend sur un espace d'environ 3 milles; on «s'y rend en foule tous les dimanches; il y vient du monde de «tous les pays, et l’on y vend toutes sortes d'objets manufacturés «et de productions. » La route de Berda’a à Bab el-Abwab @1,:% &L (Derbend) est, Feuillet 199 verso. vers le nord-est, comme il suit : De Berda’a à la ville de Beround) Én À, 54 milles. De Beroundj à Chamakhia && Li (nova Chamakhia), 42 milles. De là à Serwan ylsyw, 3 journées; De Serwan à la ville d'Alaïdjan Ç\#M, 2 journées. D’Alaïdjan au port de Semmour js y, 36 milles; if. Li Feuillet: 99 verso. DERBEND. 329 CINQUIÈME CLIMAT. Et de là à el-Bab SU (Derbend), 60 milles. Total, 300 milles. Bab el-Abwab &1,:9 SL (la Porte des Portes ou Derbend) est une ville considérable située sur les bords de la mer de Khozar 55 ,# (de la Caspienne). Au centre de cette ville est un port pour les vaisseaux, et à l'entrée du port sont des constructions sem- blables à deux môles, qui le ferment des deux côtés. Cette entrée est fermée au moyen d’une chaîne qui empêche d'y pénétrer et d’en sortir, si ce n’est avec la permission de celui qui est maître de la mer. Les deux môles sont faits de pierres très-dures, scel- lées, dans leurs intervalles, avec du plomb fondu. « La ville est «considérable, et ses jardins sont nombreux, mais peu productifs, «en sorte qu'on est obligé de faire venir des fruits du dehors. Les «murs de Derbend sont construits en pierres, en briques et en «argile, avec une extrême solidité. «Cette ville est l'entrepôt du commerce de la mer de Khozar «(de la Caspienne), et le trône de la puissance ? pour les autres «parties du Tabaristan et du Djordjan. On y fabrique en quan- «üté des toiles de lin, que les habitants portent au-dessous du «costume (ordinaire) de ceux du pays de Ran Gif 5%, de l'Ar- «ménie äts)) et de l'Aderbaïdjan çlsvst, «Quant à Beroundj, dépendance de Chamakhia &k£#Lii Se, «à Serwan Ghoy>s, à Alaïdjan YkæY) et à Semmour pv ywæ, Ce «sont des lieux qui se ressemblent beaucoup entre eux sous le «rapport de l'étendue et de la quantité des habitations. Il y a «des marchés fréquentés, des fabriques, beaucoup de vergers et «de jardins. Le pays est très-fertile, et ses habitants se livrent «au commerce extérieur avec avantage. ? Notre auteur emploie ici le mot sw, qui est consacré par les historiens orien- taux quand il s’agit de Derbend. Voyez Richardson, Persian and Arabic Dictionary, édit. de 1829. SIXIÈME SECTION. 323 ITINÉRAIRE DE BERDA’A &s5y> À ARDEBIL Âw5)l, EN SE DIRIGEANT VERS LE SUD-EST. « De Berda’a à Bouban (4,b», ville agréable, entourée de jardins, « d'habitations et de lieux de plaisance, de vergers, arrosée par «des eaux courantes (dans le voisinage sont des rivières qui « font tourner des moulins), 21 milles. «De là à Warthan ,b,», ville plus considérable, plus peuplée, « plus commerçante que Bilcan Çç\iw, entourée de murailles et « d’un faubourg, 21 milles. « De là à Bilcan Çw, 36 milles. « De Bilcan à Nadjab SL, bourg peuplé, avec des caravan- «sérails où descendent les voyageurs, 21 milles. « De là à Bezrend s5,;; (Betzirvan), petite ville bien peuplée, «entourée de jardins, de moulins et d'habitations, 21 milles. « De là à Ardebil }ws,i, 45 mulles. « Total, 163 (ou plutôt 135) milles. « La route (ci-dessus) traverse des villages bien peuplés, des «vergers, des jardins, qu'on voit, tant sur la droite que sur la «gauche. Ardebil Jws,i est l’une des principales villes de lAder- « baïdjan. » ITINÉRAIRE DE BERDAA &s5y À TIFLIS gmali5. De Berda'a à Hanwa s,_ =, «jolie ville avec faubourg, vi- «gnobles, jardins et cultures, » 27 milles. De là à Samkoun (Kw «(Samuch)}, ville qui, sous le rapport « de la culture et des eaux, ressemble beaucoup à la précédente, » 30 milles. De Samkan ÇE£u ! à Haïan la =, «lieu de marché, place «frontière bien fortifiée avec faubourg bien peuplé, » 63 milles. De Haïan à el-Cala’a à}, « château fort dont on attribue la «fondation au fils de Kodiman [ça 451,» 30 milles; ! Sic. hi. Feuillet 199 verso. Feuillet 00 recto. Feuillet 00 recto. DABIL, 324 CINQUIÈME CLIMAT. Et d’el-Cala’a à Tiflis mais, 36 milles. Total, 186 milles. ITINÉRAIRE DE BERDA’A À DABIL Âws. De Berda’a à Calcatous ju, Lüks !, «petite ville entourée de “murs, avec marché florissant, » 27 milles. De là à Mires (wyxe, « petite ville bien peuplée, » 39 milles. De là à Kaïla Kouther 5,8%, «bourg considérable et bien «peuplé (la distance manque); » Et à Sisdjan (ylsw, ville agréable, dont le climat est sain, « l'aspect riant, l'étendue considérable et le sol couvert de Jar- «dins fruitiers très-productifs, » 48 milles. De là à Dabil Jws, 48 milles. Total de la distance, 162 milles. « La route de Bezrend Si», dont nous avons déjà parlé, passe «par Ardebil. De Berda’a, on se rend à Dabil?. De Berzend 5, «à Meïmad, petite ville, 3 journées. «De là à Ahar ;#1, 3 journées. «De là à Warzecan y», ville florissante, agréable, ceinte de « fortes murailles, 4 journées; «Et de là à Dabil Jws, 2 journées. » Total, 300 milles. «Dabil Ass est une ville plus considérable qu'Ardebil, et «même la ville la plus remarquable de l'Arménie intérieure. « Elle est la capitale, le chef-lieu du gouvernement de toute l’Ar- «ménie “, comme Berda’a äes, est la capitale du pays de Ran «yh 5%, comme Ardebil J4s,i est la capitale de lAderbaïdjan «ulss)sl. Cette ville est entourée de murailles très-hautes et * La version latine porte Calcateres. * Je présume que l'intention de l'Édrisi a été de donner un second itinéraire de Berda'a à Dabil. J'ajouterais donc volontiers ici le mot savoir. * On lit dans le ms. À Jus et ds: ” Le texte porte: à gès, SX plu ur 8 Yi is vas TE SIXIÈME SECTION. 525 «très-solides. On y fabrique les tissus de laine dits mera'iz yei,s, « des tapis, des feutres, des coussins et divers autres objets fa- «briqués en laine, qui sont supérieurs à tout ce qu’on peut ob- “tenir en ce genre de plus parfait. » L'Arménie se compose de deux contrées, dont l’une est l’Ar- ménie intérieure et l'autre l'Arménie extérieure. La première comprend Dabil Jus, Naswa coms, Cali-Cala KW db, Aher si, Warzecan Çb5, et leurs dépendances. On remarque dans la se- conde Barkouri £,,S,>, Khalat Lis (ou Akhlat), Ardjis y), Chetan y\lä, Zouzan ls, ainsi que les divers châteaux, can- tons et territoires enclavés dans ces limites. Cali-Cala K5 Qb est une ville dont le territoire s’avancé dans celui des Romains (des Grecs), et une place forte située Sur les limites de l'Arménie et de l'Aderbaïd'an. « Agréable et bien peuplée, elle tomba plu- «sieurs fois au pouvoir des Romains; mais les musulmans l'ont «reprise et elle est actuellement en leur possession. De Cali- « Cala à Meïa-farekin (s5les on compte 3 Journées, et de Cali- « Cala à Tiflis puis, 4 journées. «Tiflis est une ville bâtie sur les bords du Kour ,& (Cyrus), «et entourée de murailles de terre. Le territoire de cette ville «est infiniment agréable et fertile, et ses habitants se font re- «marquer par leur caractère bienveïllant. Il y a des bains qui, «comme ceux de Tabarié EQNE (Tibériade), sont naturellement «chauds, sans qu'il soit nécessaire de les échauffer artificielle- «ment. On y recueille beaucoup de miel et de beurre, et ces ob- «Jets y sont à très-bon marché.» De Tiflis was à Trébizonde on compte 8 Journées. De Cali-Cala 55 db à Tiflis, 4 journées. De Cali-Cala à Trébizonde, 12 journées. Trébizonde s2551,L) est une ville considérable bâtie sur les ? Les mots Tifis, Tœplitz, Tœpel, désignent généralement des sources d'eaux thermales : aquas tepidas. Feuiliet 200 recto CALI-CALA. TIFLIS, Feuillet 200 verso. Feuillet 200 verso. 326 CINQUIÈME CLIMAT. bords du Pont çwbé ,# ,s# de, et d’où l’on peut partir pour se rendre dans le reste du pays des Romains. « Nous en ferons ci- «après la description, s'il plaît à Dieu. » Meïa-farekin ex5,&le est sur les limites de Djeziré ë,x+ (de la Mésopotamie) et de l'Arménie &xiso,l. « Quelques personnes la «considèrent comme faisant partie de l'Arménie, d’autres la «comptent au nombre des dépendances du Djeziré. Elle est si- «tuée à 2 Journées, vers lorient, du Tigre, et c’est pour cela «qu'on la place en Arménie! Cette ville, ainsi que Cali-Cala «ù5 ds, Erzen (51 (Erzeroum), Seradj Li,_«, Menadjerd «syæle (Melezghird), Bidlis (my (Bitlis), Niswa lus et Bar- «kouri «> se ressemblent beaucoup entre elles sous le rap- «port de l'étendue et de la quantité des édifices : il n'existe pas «entre elles une grande différence. Leurs territoires sont, en gé- «néral, fertiles, productifs, peuplés et sujets aux mêmes vicissi- «tudes (littér. changements) que ceux des autres pays du monde. « Dans cette contrée et dans ses environs, il se fait un commerce «considérable d'exportation, et l’on y trouve tout ce qu'il est « possible de désirer en fait de bêtes de somme, de troupeaux «de moutons et de tissus destinés à l'exportation, et, de plus, «les feutres d'Arménie, qui sont fabriqués à Salmas (su, et «qui se débitent à Merend a, ?, à Meires quyse (Tebriz?) et «à Dabil Jws; les coussins, les petits tapis de pied d'Arménie si «estimés, les voiles de lin teints en noir, dits sabani; ceux con- «nus sous le nom de ma’arifat «ls et les serviettes Jsl qui «se fabriquent à Meïa-farekin, et qui sont d'une incomparable « beauté. « La route d’Ardebil à Maragha àéi,+ est comme il suit : « D’Ardebil à Kour Souwa le =, beau château et place très- ! Le texte porte : & Les AIX Lie CHæye de Âæs Erù ce Le Ra in) 5 ? Les mss. portent Xp mais c'est évidemment une erreur. SIXIÈME SECTION. 327 «forte, d’où dépend un territoire très-vaste et où se tiennent des «foires à diverses époques de l’année (nous en avons déjà parlé), «36 milles. «(La distance de Sourat 8l,», ville remarquable par la salu- «brité de son climat, par ses productions, ses jardins fruitiers, «ses eaux, ses moulins, ses caravansérails et ses bazars, à Ardebil, «est de 21 milles.) « De cette ville à Maragha &él,+, 84 milles, à travers des can- «tons agréables, des villages bien peuplés, des bois et des cul- «tures contiguës. « Pour se rendre d’Ardebil à Amida sx (aujourd’hui Diarbekir), « ville frontière du Djeziré (ou de la Mésopotamie), on passe par «Maragha äsi,e. La distance qui sépare Ardebil de Maragha est «d'environ 120 milles !. » Si l’on veut, il est possible de se rendre par le lac (d'Ormiah) de Maragha à Arminia &ke,! ; la distance est de 72 milles. D’Arminia à Salmas (kw, 48 milles, ou 2 journées. De Salmas à Khoï &>+, 27 milles. De Khoï à Barkouri &,=, 90 milles. De là à Ardjis gwa>i (Ardjich), 45 milles. De là à la ville de Khalat LW& (Akhlat), 3 journées ou 75 milles. De Khalat à Bidliz y (Bitlis), 75 milles. De là à Erzen (4,59 (Erzeroum), 75 milles. D’Erzeroum (451 à Meïa-farekin çx5;bôlue, 4 journées ou 112 milles. De là à Amida ol, dépendance du Djeziré (ou de la Méso- potamie), 2 milles. Au midi de Khalat et d’Ardjis est un lac salé (le lac de Van), dont les dimensions, de l’orient vers l'occident, sont de 55 sur 27 milles. «On y pêche une espèce de petit poisson ! En additionnant les deux nombres 36 et 84 ci-dessus, on trouve en effet la distance indiquée par notre auteur. Feuillet 200 verso. Feuillet 201 recto. LAC DE VAN. Feuillet 201 recto. 328 CINQUIÈME CLIMAT. ‘connu sous le nom de tarikh ,L'; on sale ce poisson et on « le transporte au Djeziré, à Mossoul Jose, à Racca à&5,, dans «Vlrâc Gti et à Harran (i,=. Dans les environs du lac on «trouve quantité de roseaux qui sont transportés dans l’Irâc et «ailleurs pour les boulangers?, et diverses fentes de rochers et « fosses, d'où l'on tire de l'orpiment rouge et de l’orpiment jaune, «que l’on exporte au loin. Sur les bords de ce même lac de Le- «noudan ls, (ou Keïoudan (isuæ, d’après le ms. B), en «Arménie, on trouve une espèce d'argile qui sert à fabriquer les « bardaques (is, (sorte de pot à l’eau) qu’on expédie dans l'Irâc, «en Syrie, en Égypte, et qui s’y vendent à très-haut prix. «Ardis (w5,Y (ou Ardenin 6x5, d’après le ms. À) est une «place forte sur la frontière du pays des Romains. Dans l’inter- . «valle compris entre cette place et Hissn-Ziad sk; çe> on trouve «un arbre dont nous ne connaissons ni l'espèce n1 la dénomina- «tion. Cet arbre porte un fruit qui ressemble à amande, qu’on «mange avec son écorce et qui est plus doux que le miel. « La route de Maragha &éi,+ à Dabil, par Arminia et Khoï, «est comme il suit ; « De Maragha à Khoï és, 159 milles. « De Khoï à Niswa éyw5, 5 journées. « De Niswa à Dabil Jws, 4 journées. «Total, 305 milles. «On peut également se rendre de Maragha à Djanwa 5, «18 milles. « De là à Mousa-Abad sbi jupe, 15 milles. « De Mousa-Abad à Burzah o;,,, 15 milles; « Et de là à Arminia &giwol, 42 milles. « Cette dernière route passe au nord de la précédente. » * Gette indication est encore aujourd’hui parfaitement exacte. Voyez mon Voyage en Arménie et en Perse, p. 130. ? C'est en effet au moyen de roseaux qu'on chauffe les fours dans cette contrée. SIXIÈME SECTION. 329 On dit que les villes de Kouran çj,=, de Harzan (> et de Sisdjan Ççléuw faisaient (autrefois) partie de l'empire des Khozars, et que les cantons de Dabil Jws, de Niswa &oui, de Surah i,w, de Khiïlat Lis, d'Ardjis mi) et de Badjasis (purs l (Bayazid?) dépendaient de l'empire romain. Les Persans s’en em- parèrent et poussèrent leurs conquêtes jusqu’au Chirwan (hs>#, pays où se trouvent, dit-on, la pierre de Moïse et la fontaine cachée des animaux. Ce fut le roi Cobad (Caï-Cobad?) qui fut le fondateur des villes de Bilcan çWiw, de Berda’a äes,s, de Kila äs et de Madalin ele. Ce fut Nouchirewan qui fit construire la ville de Chabran (i;«ë, située près de la mer Caspienne, Kurkura 65,5, Bab el-Abwab c191 © (Derbend), et plus de trois cent soixante châteaux à l'entrée des défilés des montagnes de Cabc Gas (du Caucase). Il fortifia aussi les approches de Bab el-Abwab, du côté qui touche au pays des Khozars, ainsi que Balandjar ,=%, Samandra ,siw et Beïdha Law. Dans le pays de Khaziran hs ; il fonda Soghdabil Jui et Firouz-Cobad sl Do On compte au nombre des villes de la petite Arménie à xs) «&y%a) : Khoï &=, Sena-berria &;,> ie (Simna), Chach ali, Kosal Je, Alaïdjan Gl&i, le fort de Djardiban çluss,=, Han- wan Ulsi=, Chaca &ë et el-Bab Si. Quant à el-Abwab 6,91 (les Portes), ce sont des défilés de montagnes dans le Caucase Gas, où l’on voit des forteresses, telles que la porte de Soul J,e &b, la porte des Alan Ji &b (ou des Alains), la porte des Sairan Gilui &L, la porte de Lazca x5,9 Gb (ou des Lezghis), la porte des Bärcah x5, SL, celle des Sesdjesdjis «ms ©L (ou des Tchetchenses!), celle du possesseur du trône sy «= b, celle de Kilan-chah x * Peuple bien connu par sa bravoure, surtout depuis les progrès des Russes dans l'isthme Caucasien. Les Tchetchenses habitent les bords de la Soundja, rivière qui a son confluent dans le Terek. I. k2 Feuillet 201 recto, Feuillet 201 verso. Feuillet 201 verso. 350 CINQUIÈME CLIMAT. sL&, celle des Karouwian ,L.,K &b, celle des fran-chah (ii SL sLæ, et celle de Liban-chah eLÿ (ul. Le Caucase 4-5 Ma est une chaîne immense de montagnes renommées par leur hauteur. « Mas’oudi (Aboul-Hassan ben- « Ahmed) rapporte qu'il ÿ a dans ces montagnes trois cents bourgs «ou villages, et que dans chacun d'eux on parle une langue dif- «férente. El-Haukali (Ebn-Haukal) dit : Je niais le fait et je le «considérais comme absurde jusqu’à ce que, m'étant rendu dans «divers villages de ces montagnes, je trouvai que les habitants «de ces montagnes parlaient des langues imintelligibles , et qui « différaient essentiellement du persan. «Du côté qui touche au pays des Khozars, 11 existe une chaîne «de montagnes portant le nom de Siah-Kouh +4$ su {montagne « Noire), qui s'étend jusqu'au delà du pays des Khozars, se pro- «longe dans le pays des Ghozzes, puis, se dirigeant vers lorient «du lac de Khowarezm ( du lac d’Aral), parvient au Ferghanah «et atteint les montagnes de la Chine. «Le Zouzan 4355 est également une contrée couverte de lieux «fortifiés et de montagnes qui, du côté de Hareth «1 et de « Houirath >, touchent aux montagnes d'Aher ;#i et de War- «zacan Yb», et du côté du nord atteignent Tiflis çmakis . « Dans tout le pays de Ran Gi 5%, (c'est-à-dire) depuis Bab «el-Abwab &1,% ©b (Derbend) jusqu'à Tiflis, la garance croît «sur le sol et on en recueille des quantités considérables. Cette «substance est transportée par la mer Caspienne à Djordjan «ylæ=y>, et de là à dos {de bête de somme) dans l'Inde. Elle est “supérieure en qualité à toute autre espèce de garance La ! Voici le texte de ce passage intéressant : ob R= un url SX zur à & Jens peifff ll Lie géfo Bou Que & cu malt di olpyi JS Got 595 9 4 de x sn di We oui ol di ls UD de Wie 555 SIXIÈME SECTION. 351 I y a dans l'Arménie deux fleuves célèbres; je veux parler du Ras oui re (lAraxes) et du Kour »S ;45 (le Cyrus). Ils se diri- gent l'un et l’autre de l'occident vers lorient. Le Kour est un fleuve grand et navigable. I prend sa source dans les montagnes, passe à Tiflis yat pe, se dirige vers les limites des pays de Hanwa 5, et de Samkoun GK (Samuch?), puis se réunit au Ras (à l'Araxes) et verse ses eaux dans la mer Caspienne. Le Ras wi est également un fleuve considérable. Il prend sa source dans l'Arménie intérieure, non loin de Cali-Cala w5 db; passe auprès de Ran (i,, reçoit les eaux de la rivière de ce nom, puis, se dirigeant vers le nord, il atteint Warthan (,b,,, mêle ses eaux avec celles du Kour (du Cyrus). La ville de Bilcan est située entre ces deux fleuves, qui finissent par se jeter ensemble dans la mer Caspienne. 42. Feuilet 201 verso, 532 CINQUIÈME CLIMAT. ! SEPTIÈME SECTION. Mer Caspienne. — Iles et côtes de cette mer. Un Omer La présente section contient la description de la majeure par- Feuillets02recto. … Ê o tie de la mer du Tabaristan qu’on appelle aussi mer de Khozar, «ainsi que celle des contrées habitées par les Khozars et par les «Ghozzes, notre intention étant de compléter en peu de mots ce «que nous avons ébauché sur ce sujet. » Nous disons donc que la mer du Tabaristan çls,Ub + (la Caspienne) est isolée et sans communication avec les autres mers. Sa longueur de loccident à lorient, en déclinant un peu vers le nord, est de 800 milles, et sa largeur de 600 milles. Il y existe quatre îles. Ebn-Haukal rapporte que cette mer isolée diffère «des autres sous le rapport de l'augmentation et du mélange «(des eaux), » en ce qu'elle est principalement alimentée par le fleuve de Russie quoyi gs qu'on nomme Athil Mi (le Volga). Ce fleuve prend sa source dans le pays des Turcs et vient du côté de l’orient jusqu’à ce qu'il ait atteint Boulghar ,xk. Là il se divise en deux branches dont l’une coule vers la mer de Bab el- Abwab &1,:9 &b (Derbend), dont nous avons déjà parlé, tandis ‘que l'autre ! se dirige à l'occident vers la mer du Pont (mb ,<#, qui commence à Constantinople xxihilui et qui communique avec l'Océan par le détroit de Zacac Gb; (ou de Gibraltar), d'où il suit que si un homme voulait faire le tour de cette mer en ? N'oublions pas qu'au xu° siècle on considérait généralement le Don comme une dérivation du Volga. À SEPTIÈME SECTION. 333 revenant au point d’où il serait parti, il pourrait le faire sans rencontrer d'autre obstacle que le fleuve Athil Mi et les autres « fleuves qui s’y jettent et dont nous avons parlé. » Les eaux de cette mersontsalées et n’éprouvent ni flux ni reflux, et ses profondeurs sont de couleur obscure, contrairement à ce qui a lieu dans la mer de Colzoum li = (la mer Rouge) et autres, attendu que le fond de celle-ci se compose d'argile noire. « L'auteur du Livre des Merveilles prétend que cette mer com- «munique avec celle du Pont par des canaux souterrains. L’isthme «qui les sépare est d'environ 600 milles, et il se compose de «terres contiguës. Cette mer n'offre d’autres productions que le «poisson; » les négociants s’y embarquent avec leurs marchan- dises, et ils partent du pays des musulmans pour se rendre dans celui des Khozars, lequel est situé entre le Ran (ji, le Djebal Mad, le Tabaristan (uw, et le Djordjan j>,=. « Les habitants « d’Athil Ji Xsi (ville) se rendent également par cette mer à « Djordjan et sur d’autres parties du littoral, ensuite ils reviennent «à Athil, s'embarquent sur de petits navires et remontent le «fleuve de ce nom (le Volga) jusqu’à Boulghar ,k; puis ils se «hasardent sur la branche supérieure et parviennent jusqu’au « Pont (Euxin). « existe dans cette mer quatre îles désertes, et deux d’entre «ces îles, quoique inhahitées, contiennent de l'eau et des arbres. « L'une d’entre elles, qui se nomme Sakouna &5,%, (ou Sakouia «xl d'après le ms. B), est la plus grande et gît vis-à-vis « d'Aleskoun (y Kli (Abeskoun?); on y trouve des fontaines, des «bois, des pâturages, des bestiaux et des animaux sauvages. Elle “est voisine de Djedwellaghiz Na, ile considérable où l'on «trouve également les pâturages, du bois et de l’eau. I y croit « de la garance que des marchands forains de Berda’a äss,, vont «chercher. Ils y transportent des environs de ce pays, qui en «est voisin, des bestiaux, puis ils les y laissent paître pour les Feuillet 202 recto. Feuillet 02 recto. Feuillet 202 verso, 354 CINQUIÈME CLIMAT. k «engraisser !. Dans le voisinage de cette île il n’en existe point «d'autre; mais en s’'éloignant vers le nord on en voit une qui «s'appelle l'ile de Sehilan ÇçNagw ëx5, qui est grande, sablon- «neuse et dépourvue de végétation et de cultures. Il s’y réfugie « quantité d'oiseaux noirs comme des corbeaux, mais moins im- . «mondes. On ne trouve des oiseaux de semblable espèce que « dans cette île seulement. «Sur les côtes orientales de cette mer {de la Caspienne) il «n'existe ni villes n1 villages, si ce n’est Dahestan çbuuss, qui « dépend d’Aleskoun 4%, dont elle est à 150 milles. Dahestan «est une ville, ou plutôt un village dont la population est peu «considérable. Non loin de là est une vallée où les eaux de la mer «pénètrent, et où les navires se réfugient en cas de tempête. «Diverses peuplades sy rendent pour se livrer à la pêche, car «on y trouve beaucoup de poissons d'espèces et de couleurs «différentes, d’un bel aspect et d'un goût excellent. «A l'orient de cette mer il y a deux petits pays comparables «à des villages, et situés sur le litioral. L'un d’eux se nomme «Djouthra +5, et l’autre Titiri sais ; ils sont adossés contre une «chaîne de montagnes qui s'élèvent à lorient de la mer, et qui «atteignent ses bords. Ces montagnes sont d’un très-difficile accès, «en sorte qu'on ne peut parvenir qu'avec beaucoup de peine à ces « deux pays, dont les habitants se livrent à la pêche. Ils font sécher « à la fumée le poisson et s’en nourrissent. Dans les montagnes “environnantes il croît beaucoup de halfa lus (sorte de plante «aquatique), qu'ils ramassent et transportent à Djordjan >>> ! On trouvera la mention d'un usage semblable dans la relation de mon Voyage en Arménie et en Pérse, p. 140: Au surplus je crois d'autant plus devoir transcrire le; texte de.ce passage curieux du ms. B, qu'il ne paraît pas avoir été compris par le copiste du ms. À, lequel a laissé en blanc le mot as : Q— Up Ts Us Xa U) SU) oX Ses Ge ha Ua Fe SEPTIÈME SECTION. 355 «et ailleurs, où ils la vendent avec avantage : c'est leur {princi- « pale) ressource. «L'ile de Siah Kouh o,S ouw est, de nos jours, habitée par «des Turcs qui, ayant eu des démêlés avec d’autres tribus de «même race, s'en séparèrent et vinrent se réfugier et s'établir «dans cette île, qui offre, comme nous l'avons dit plus haut !, « de l’eau et des pâturages en abondance. «En se dirigeant d’Aleskoun (Ki (ou d’Abeskoun) vers le «nord?, pour se rendre au pays des Khozars, on ne trouve que «peu d'habitations contiguës, du côté de Bab el-Abwab &k «oiwYi (Derbend) et de Khozar; mais si vous voulez, vous pou- «vez vous rendre d’Aleskoun aux frontières du Djordjan, du «Tabaristan, du Deïlem et du Djebal; vous entrerez dans le « pays de Ran et puis dans le Moghan, d’où vous parviendrez à « Derbend en 2 fortes journées. » De Bab el-Abwab 1,39 Sb (Derbend) à Samandar ,xis on compte 4 Journées par un pays habité; et de Samandar à Athil À, 7 Journées. Athil JSi est la capitale du pays des Khozars. Elle se compose de deux villes populeuses, bâties sur les rives du fleuve du même nom (le Volga). Le roi fait sa résidence dans la ville qui est sur la rive occidentale de ce fleuve ; les marchands, les re- vendeurs et la populace habitent la rive opposée. La longueur totale d’Athil est d'environ 3 milles. « Cette ville est entourée « de fortes murailles. La plupart des habitations sont des tentes « de feutre de forme conique, du genre de celles qui sont en «usage chez les Turcs. Les personnes plus riches se logent dans « des maisons bâties en argile. Le château royal est seul construit * Il est à présumer que notre auteur veut parler de l'île qu'il a désignée ci-dessus, p- 333, sous le nom de Sakouna ou de Sakouia. ? Nous croyons devoir adopter ici la leçon du ms. À, qui porte pl gs au lieu de Lise US Feuillet 202 verso. ATHIL, Feuillet 202 verso. Feuillet 203 recto. 536 CINQUIÈME CLIMAT. «en briques; personne n'oserait se servir de semblables maté- «riaux, de peur d’exciter la colère du roi. » Les Khozars sont ou chrétiens, ou musulmans, ou idolâtres; mais personne ne songe à inquiéter autrui relativement aux choses qui touchent à la religion. « Les campagnes d’Athil Ji «sont dans le voisinage du fleuve et sur ses deux rives. À l’époque «des moissons, tous les habitants, soit voisins, soit éloignés, ar- «rivent, coupent les blés, les transportent en toute hâte sur les «bords du fleuve, et les chargent sur des navires. Leur princi- «pale nourriture est le riz et le poisson. » La branche orientale de lAthil {du Volga) prend sa source du côté de Basdjirt «,< (des Bachkirs), coule entre les Bedjna- kias XAæUsUi et Boulghar x}, en dirigeant son cours vers l’oc- cident jusqu’à Boulghar ,&k ; ensuite il se détourne vers lorient, traverse le pays des Rous (ms, de (des Russes), passe à Boul- ghar, à Barthas (1L,,, à Khozar ,;# (ou à Athil), puis se jette dans la mer. « On dit que le nombre des canaux qui en dérivent «s'élève à plus de soixante et dix; mais le fleuve principal a son «embouchure dans la mer Caspienne. On dit (aussi) que si toutes «ces eaux étaient réunies, elles formeraient un fleuve plus vaste «et plus profond que ne le sont le Djeïhoun 4,= + (l'Oxus) et la “rivière de Balkh À 4. De ce fleuve dérive une branche ou «un canal qui coule vers l’orient et se décharge dans la mer du « Pont, ainsi que nous venons de le dire. « Samandar jXisw Abe était autrefois une ville importante et «très-peuplée. Fondée par Nouchirewan, elle était entourée de « jardins et d'innombrables vignobles ; mais elle fut attaquée par «une tribu de Rous (sont Ass (de Russes), qui s'en empara, et «sa prospérité s'évanouit. » De Samandar ,xis aux limites extrêmes du territoire de cette ville on compte 30 milles; ‘ SEPTIÈME SECTION. 337 Et de ces limites à celles du Saheb el-Serir ;yu)i «Le (pos- sesseur du trône), 51 milles. Les habitants de la ville où réside ce prince sont chrétiens, et le prince fut ainsi nommé parce qu’il possédait un trône d’or d'un prix inestimable, qui lui fut ravi par un roi de Perse. Ce trône avait été fabriqué anciennement; lors de l'invasion des Grecs _.,))i et du pillage qui s’ensuivit, ce trône fut respecté par eux et laissé dans son état ancien; les princes du pays prirent le surnom de Saheb el-Serir. La distance existante entre Aleskoun (,,%Ji et la mer Cas- pienne est de 900 milles, ce qui forme la longueur totale de cette mer. D'Aleskoun ! à Dahestan ÇLiwss on compte 5 jour- nées. D’Athil à Samandar, 8 journées. De Samandar à Bab el-Abwab (Derbend), 4 journées. D’Athil aux premières dépendances de Barthas AL, 2 jour- nées. « On traverse cette mer dans sa largeur, c'est-à-dire depuis le « Tabaristan Ççs,UL jusqu’à Bab el-Abwab 4:31 &b (Derbend), «par un vent favorable, en 7 journées; « Et dans sa longueur, également par un beau temps. en 9 Jour- « nées. » Les vents qui soufflent sur cette mer se succèdent par périodes. Ainsi, lorsqu'un certain vent a soufflé pendant 30 jours, il est remplacé par un autre qui dure à peu près autant de temps; «phénomène qu’il convient d'attribuer à la sagesse du Créateur. » * Cette assertion est en contradiction formelle avec ce que notre auteur a dit un peu plus haut. Nous laissons aux géographes le soin de concilier entre eux les deux passages, et de fixer la situation réelle d’Aleskoun et d’Abeskoun. II. 43 Feuillet 203 recto. Feuillet 203 recto. LAC D'ARAL. 338 CINQUIÈME CLIMAT. HUITIÈME SECTION. Lacs d'Aral et de Ghorghoz.— Pays des Ghozzes et autres situés à l’orient de la mer Caspienne. Cette section contient la description d’une partie du pays des Ghozzes ;h;$9) sw, «savoir : Dermah 6,5, Noudjah x=s5, Dja- «jan ol, Marcachan és), Darcou ,5,5, Darend 35,5, Ghar- «ban (4b,$ et Ghorghoz ;,$,$, ainsi que l'indication des fleuves «et des montagnes. « Nous disons donc que, d’après les rapports des écrivains voya- «geurs et de ceux d’entre les princes ghozzes 51,59) d,k qui ont «visité ces contrées, le lac de Khowarezm _4,,h,= $,xs (d’Aral) «a 300 milles de circonférence. Les eaux de ce lac sont salées «et n’éprouvent pas d’apparente augmentation. Les fleuves ou «rivières qui s’y jettent sont le Djeïhoun (y (lOxus), le « Chach (gli (le Iaxartes), le Bark d,:, le Roudha 1s,,, le Mar- “gha LL, et quantité d’autres cours d’eau moins considérables. « Cependant ses eaux ne s’adoucissent pas, et ne sont sujettes ni «à augmenter ni à décroître. La distance qui sépare l'embou- «chure du Djeïhoun de celle du Chach est de 10 milles. Les «eaux du premier de ces fleuves gèlent fort souvent en hiver, «dans le voisinage du lac, en sorte que les bœufs, les moutons «et les hommes peuvent passer sur la glace. La distance qui sé- «pare ce lac de la mer du Tabaristan (mL ;# (de la Cas- «pienne) est de 20 journées. On voit, près des bords du lac, «une montagne où les neiges ne fondent pas, même en été, et «de temps en temps, au-dessus de ses eaux, un gros poisson vo- HUITIÈME SECTION. 359 «lant, à figure presque humaine, et servant de guide aux pé- «cheurs pour trouver du poisson. Il prononce trois ou quatre «mots d'un langage inconnu, puis il se plonge dans les eaux. «Son apparition est le présage de la mort de quelqu'un d’entre «les princes ghozzes. » Le pays habité par ces peuples s'étend au loin vers le nord et vers l’orient; il est remarquable par de hautes montagnes, sur les- quelles les Ghozzes ont élevé des citadelles très-fortes, où leurs princes se tiennent à l'abri des attaques et conservent leurs appro- visionnements. Il y a, dans le pays, des hommes préposés par le prince pour veiller à la conservation de l’ordre. « Ces hommes res- «semblent beaucoup aux Berbers sous le rapport de la manière «de se réunir. Hs habitent des lieux plus ou moins stériles, et « recherchent ceux où l’on trouve les pâturages les plus abondants. « Leurs tentes sont faites de poil. «À lorient du lac (d’Aral) est le pays des Khandaghas 5) «xs, peuples ghozzes braves et indépendants. Ils possèdent «d'excellents pâturages et de l’eau courante, mais le froid est «excessif dans leur pays, » dont la ville principale se nomme Hiam rh. C'est dans cette place qu'ils se réfugient et qu'ils mettent à l'abri des attaques tout ce qu'ils possèdent. Hiam est, en effet, un lieu très-fort, situé sur une montagne presque inaccessible, au pied de laquelle coule une grande rivière venant de l’inté- rieur du pays des Ghozzes Gal 5 JAæis w+e_s. Le nom de la montagne est Asfaroun ysyel, et celui de la rivière, qui est grande et navigable, est Roudha 15,,. On peut se rendre par le lac à Hiam . Au, et de là à Djadjan 41 : la distance entre ces deux lieux est de 7 Journées. Le premier est au nord, et le second au sud de la rivière : ils sont l'un et l’autre peu considé- rables, mais extrêmement forts. Au-dessous de la ville de Hiam >, du côté du nord, il existe un grand fleuve, provenant d’une haute chaîne de montagnes qui 43. Feuillet 203 recto. Feuillet 203 verso. Feuillet 203 verso. Feuillet 204 recto. 310 CINQUIÈME CLIMAT. séparent le pays des Ghozzes de celui des Basdjirits &,<#t (Bach- kirs); elle se nomme Morghär ,\&,, et l'on ne peut atteindre à son sommet à cause des neiges et des glaces éternelles qui le couvrent. Le nom du fleuve est Morgha L&,.. Lorsque ses eaux grossissent, on y trouve de l’or en quantité : on extrait aussi, du fond de ce fleuve, beaucoup de lapis-lazuli s,,,Y « qu’on porte dans le Kho- «rasan. » Les forêts environnantes contiennent une sorte d’ani- mal appelé beber (ou neber) ;#, dont la fourrure est de la plus grande beauté et d’un très-grand prix. On expédie quantité de ces fourrures dans l'Asie mineure_.,;} > et dans l'Arménie 6%). On trouve également dans ces forêts une espèce de renard de couleur jaune d’or; mais cette espèce est très-rare, et les rois du pays, qui font usage de cette fourrure pour se vêtir, n’accordent à personne la permission de l'exporter; « de sorte qu'on n’en «voit nulle autre part que chez eux.» Des flancs de ces montagnes dérivent plus de mille sources, dont les eaux viennent grossir le Morgha lé,+, et vers leur som- met on remarque deux villes, ou plutôt deux places fortes, dont l'une se nomme Toudjah x=,5 (ou Noudjah x=%5), et l'autre Badegha &ésb; la distance qui les sépare est de 1 journée. « Dans «cet intervalle coule vers l'occident une grande rivière, dont «les eaux tombent dans un lac gite de 50 milles de circonfé- «rence : ses eaux sont stagnantes, mais douces. Les environs du «lac sont fertiles, et, durant l'été, les Turcs y font païître leurs «troupeaux.» Entre ce lac et celui de Khowarezm 2, = (d’Aral) on compte 6 journées de distance. Le premier ziw, est situé au nord du second; « mais au nord de ce dernier les «chemins sont impraticables, à cause des obstacles que présente « la montagne de Morghir, dont nous venons de parler. «La distance qui sépare des montagnes le laç le plus sep- «tentrional est de 5 journées. Le pays est couvert de pâturages «appartenant à des tribus turques. » Au pied des montagnes HUITIÈME SECTION. 541 il existe deux villes dont l’une se nomme Darenda $x 5,5, et Feuillet204 recto. l'autre Darcou 5,5. La première est située à loccident et à 3 journées de distance de la seconde. « Elles sont peu considé- «rables, mais il y a des marchés, de l’industrie, du commerce «et d'excellentes fortifications. Ce pays est constamment couvert «de neige !. Les gens du pays font leurs moissons avant que le «grain ait atteint sa maturité, et ils font sécher à la fumée les «épis encore humides; ils y sont contraints par l'excès du froid “et par celui de l'humidité qu'occasionnent des pluies conti- «nuelles. » On trouve, dans les cours d’eau qui sillonnent ces montagnes, des rubis-balais, des turquoises ? et d’autres pierres précieuses. De Darcou ,5,5, en se dirigeant vers lorient, aux sources du Morgha &,+, on compte 4 journées. De Darcan à Djadjan Qt, dont il a déjà été question, 19 journées. « Le fleuve Rodoua ,5,, prend sa source dans la chaîne de «montagnes d'Asfaroun jysyiwl, dont nous avons déjà parlé. Ces «montagnes sont d’une grande hauteur, leurs sommets sont cou- «verts de neiges éternelles, et leur base ombragée de forêts con- «tiguës et extrêmement giboyeuses. Du côté septentrional de «cette chaîne, surgissent plus de vingt sources qui coulent vers « l'occident et vont aboutir au lac Ghorghoz* 56,5 sa. Ce lac «est considérable; il a 4oo milles de circonférence; les eaux en «sont douces et l’on y pêche en quantité du poisson, principale «ressource des habitants de la contrée. Il dérive également, des «monts Maghara 1,él Ju, plus de cinquante ruisseaux qui ont ! Sic. * Le texte porte °39745 : C'est donc à tort qu'on a rendu ce mot par amethystas dans la version latine. * Les cartes anglaises indiquent en effet un lac du nom de Korgos ou de Kurgha, au nord-est du lac d'Aral. Lat. 46° 5o', long. 75° du méridien de Greenwich. LAC DE GHORGHOZ. Feuillet 204 recto. PAYS DES GHOZZES, Feuillet 204 verso, 342 CINQUIÈME CLIMAT. «leurs embouchures dans lemêmelac, et dont les bords sont cou- «verts de fertiles pâturages. « Ces peuples sont des Turcs-Ghozzes qui marchent toujours «armés, très-braves et toujours prêts à combattre les autres peu- « plades turques. Au midi du lac il existe une montagne dont les «rochers sont très-durs et très-arides; sur cette montagne on «voit un grand fort, qui porte le nom de Ghorghoz ainsi que «le lac.» De Ghorghoz »$,s à Djadjan =, vers le sud-ouest, 6 journées. De Djadjan Ççl=tæ, vers le sud-est, à Dahelan {,9s, environ 7 Journées, à travers des déserts dépourvus d’habitations et de cultures. « Dahelan ÇçK#s est une place forte, dont les habitants, peu «nombreux, font de temps en temps des incursions dans le Tou- cran Ylb ou pays du Châs çwlidi 5% (du Taxartes). De Dahelan «ges à Boubekih ef, autre dépendance du Chäs (53 ge «uslält, dont les habitants sont, de temps en temps paisibles, «(c'est-à-dire en état de trève), 4 journées. «Le pays par lequel il faut passer pour pénétrer de Dahelan à Bouketh, est défendu par des montagnes et des dunes « sablon- «neuses d’un difficile accès. » De Dahelan 95 à Hiam =, dans la direction de l'occi- dent, on compte 12 journées. De Hiam à l’ancienne capitaie des Ghozzes &ç ill sul, vers le sud-ouest, À journées. De Hiam à Nadja x=b (ou Naha x=L), 8 journées. De Roudhan 4iss, à Dahelan, 4 journées. De même, de la ville de Dahelan (çXos âme à Gharbian oué, vers le nord-ouest, 5 journées. «À trois milles de la ville de Gharbian Huy Xe il existe «une mine d'argent des plus abondantes et des plus riches ; on HUITIÈME SECTION. 343 « dit que le minerai brut rapporte un quart d'argent pur : on “en extrait des quantités considérables. Les marchands du Châs «uwlill LS s'y rendent avec des objets d'échange, achètent beau- «coup de ce métal, et le transportent ensuite de tous côtés. « Le pays des Ghozzes &5%) 55 est très-fertile et ses habitants «sont riches. Courageux comme des lions, mais extrêmement «grossiers, ils vivent dans l'ignorance et dans le chagrin. Le liber- «tinage est, chez eux, chose publique ; ils ne le considèrent pas «comme un vice et s’y livrent obstinément. » Feuillet 204 verso. Feuillet 204 verso. ADHKACH. LAC DE TÉHAMA. 54! CINQUIÈME CLIMAT. NEUVIÈME SECTION. Asie centrale. — Pays d'Adhkach. — Lac de Téhama. Nous comprenons dans la présente section la partie septentrio- nale du pays de Kimakié XæLe et la totalité du pays d’Adh- kach (a S81, c'est-à-dire «les villes, les châteaux et les rivières de «ces contrées, que nous décrirons d’après la méthode que nous «avons précédemment suivie, et cela autant que nos facultés nous «le permettront; car tout secours vient du Très-Haut. » Nous disons donc que le pays d'Adhkach (4Ssi a à son occi- dent celui des Ghozzes ;l;$91 5, et que les peuples qui lha- bitent vers l’orient sont voisins des montagnes qui ceignent le Jadjoudj Zz»=b (Gog) et le Madjoudj ÿ>æt (Magog). « Cette «terre d'Adhkach (&S81 3 est fertile, et abonde en productions « de toute espèce et en troupeaux. On y trouve du beurre et du «miel supérieurs en qualité à tout ce qu’on peut se procurer «dans beaucoup d’autres pays, soit circonvoisins, soit éloignés; « car les troupeaux de moutons et de bœufs y sont innombra- «bles, à tel point que la viande est sans valeur, et que, quand un «homme tue un ou deux moutons, c’est uniquement pour en «avoir la peau, car il ne sait à qui donner la chair. La viande «que préfèrent ces peuples est celle du cheval. » Au midi de cette contrée, il existe un lac dit de Téhama 5,1 £a dont la circonférence est de 250 milles. Les eaux de ce lac sont d’un vert foncé; elles exhalent un parfum agréable et sont d’une saveur excellente. On y trouve une sorte de poisson plat de couleurs variées et que les Turcs considèrent comme NEUVIÈME SECTION. 545 possédant des vertus aphrodisiaques à un plus haut degré même que le sakankour ,,üi, !. « C’est un fait très-connu. Les pêcheurs «de ce lac savent qu'après avoir jeté leurs filets, s'ils prennent ‘un de ces poissons, ils en éprouvent sur-le-champ l'effet; que «cet effet dure tout autant qu'ils tiennent à la main le filet, et «qu'il ne cesse tout à fait que quand ils ont lâché prise. « Au milieu de ce lac il existe une espèce d’ile dont le sol est «extrêmement fertile et toujours couvert d'une abondante végé- «tation. Les Turcs y font paître leurs troupeaux et y campent « durant toute la belle saison. Au centre de l'ile est un puits sans «eau dont on n'a pu trouver le fond. L'ile produit, à ce qu’on «dit, une plante dont les feuilles ressemblent à celles du so’ad «Xl ?, qui s'étendent beaucoup, et qui sont de couleur verte. « Cette plante porte à ses racines de petites graines d’une extrême «douceur, qui sont réputées parmi ces peuples comme un remède «souverain contre les maux d’yeux et contre l'impuissance. « Quatre fleuves ont leur embouchure dans ce lac. Le premier «est le Téhama, considérable, mais peu rapide, et très-profond. « Ses sources sont à 6 journées de distance du lac, et elles se «composent de trois fontaines surgissant en abondance, à la dis- «tance de 2 journées les unes des autres. Un de ces cours d’eau « coule à l'occident, et un autre à l’orient de la ville au-dessous « de laquelle ils se réunissent, forment une masse d’eau consi- « dérable et se jettent dans le lac. Les habitants du pays d’Adh- « kach (st y conduisent leurs enfants pour les purifier dans «les eaux de ce fleuve, à l’époque de la puberté. Ces enfants de- «viennent en effet très-sains, ne sont point sujets à la gale, et « lon n’en trouve dans le pays aucun qui soit impotent. Les effets « de ces ablutions sont considérés par les habitants du pays comme «incontestables. Ils disent qu’en buvant pendant sept jours de ? Lacerta monitor. Voyez ci-dessus, t. [”, p. 31. ? Je présume qu'il s'agit ici d'une sorte de galanga. IL. 4 Feuillet 205 recto. Feuillet 205 recto. Feuillet 205 verso. 546 CINQUIÈME CLIMAT. «l’eau de ce fleuve, on a la certitude d’être guéri de quelque « maladie que ce puisse être; qu’en se lavant la tête avec cette eau, “on est exempt de migraines pendant un an. Enfin ils ajoutent à «ce sujet tant d’assertions et tant de particularités merveilleuses, «qu'il (nous) paraît convenable de les passer sous silence. «Le second des fleuves qui se jettent dans ce lac provient de «la montagne de Djenf Ciis Ju>. Son cours est rapide et son «lit rempli de cailloux roulés. On n'y trouve ni reptiles, ni gre- «nouilles, n1 poissons, enfin aucun être vivant; car ses eaux sont «douces, mais excessivement froides. Le phénomène dont nous «parlons est généralement attribué à l'influence exercée au «moyen d'un talisman par le philosophe Marconos af (5,5. «Le troisième prend sa source dans la montagne d'Ascaroun «“ustsl Ja=, coule vers lorient jusqu'à Rechaca &5lé, &gov, «passe au midi, baigne les murs de cette ville, puis se dirige «vers l’orient, coule au nord de Baknoun ,,x&, ville auprès de « laquelle 11 détourne son cours vers le midi, longe la base des «montagnes de Ras (ki, Ju=, se jette dans la rivière de Djenf CRE 4 à puis dans le lac. « Le quatrième vient du midi. « Au nord de ce lac il existe une colline de terre rouge parsemée « de trous de toutes parts; à la nuit tombante 1l sort de ces ou- «vertures quantité de taupes noires qui paissent durant toute la «nuit, et retournent au jour dans leurs demeures. Sur le som- «met de la colline 1l existe une ville du nom de Chanderan «ohaë, dont les habitants se livrent à la chasse de ces animaux; «ils les tuent, mangent leur chair, et avec leurs peaux se font « des fourrures ! dont rien n’égale la finesse et la beauté. » À 4 journées de ce lieu est la montagne de Kharda js 1s,L& ?, très-haute et de toutes parts inaccessible, car ses flancs * En arabe DS ferou. ? Ce nom est écrit Giarda dans la version latine. NEUVIÈME SECTION. 347 sont à pic et semblables à des murailles unies; mais au-dessous de cette montagne on a taillé une grande porte, et, après avoir fait des excavations, on y a pratiqué un chemin, ou plutôt un escalier avec des marches, par lequel on parvient au sommet de la montagne et à une ville extrêmement forte et capable de ré- sister, quand même il n’y resterait qu'un seul homme (pour la défendre). Au centre de la ville est une source d’eau douce très- abondante, qui sert à la consommation des habitants et à tous autres usages. L’excédant de cette eau s'écoule auprès des murs, sans qu'il en reste aucune trace, dans un trou dont personne ne connaît la profondeur. « Du fort de Kharda j5,4 à la ville de Chanderan hais, en «se dirigeant vers l'occident, on compte 6 journées ; « Du même fort à la ville de Téhama àays, en se dirigeant «vers le sud, 4 journées; » Et du même fort à la montagne dite Cocaïa Lb,5, 7 journées. Cette montagne est celle qui ceint le pays de Gog et de Magog. Elle est tellement abrupte qu'il est impossible de la gravir, et quand même on y parviendrait, il serait impossible d'atteindre son sommet, à cause de la quantité de neiges éternelles qui y sont amoncelées et des brouillards épais qui toujours l’environnent. Au delà sont de nombreuses villes dépendantes du Gog et du Magog. «Il y a dans cette montagne nombre de serpents et de «reptiles énormes qui vivent au fond des vallées, d’où résul- «tent des dangers et des obstacles pour quiconque voudrait la «gravir. Si, cependant, quelqu'un se hasarde à le faire, 11 ne le «peut qu'en deux jours et même davantage ; » et si quelque rare voyageur parvient au sommet pour observer ce qui s’y trouve et ce qui est au delà, il lui est impossible de revenir sur ses pas, soit à cause des animaux féroces, soit parce que les peuples de la contrée ultérieure font prisonniers tous les étrangers qui veulent pénétrer chez eux. Cependant, par une sorte de miracle, hh. Feuillet 205 verso. Feuillet 205 verso, Feuillet 206 recto. 348 CINQUIÈME CLIMAT. quelques personnes ont effectué ce voyage, et elles ont raconté que, durant la nuit, elles avaient vu quantité de feux allumés au delà des montagnes, et, durant le jour, rien autre chose que de grands nuages et des brouillards. Quant aux Turcs de la race de ceux qu’on nomme Adhkach wSsi, on dit qu'ils ont la face large, la tête grosse, beaucoup de cheveux, les yeux très-vifs; qu'ils parlent un langage parti- culier, et qu'ils adorent le feu ainsi que tout ce qui brille. Au nord de leur pays il existe une chaine de montagnes dites Farghan (lé, ", qui s'étend en longueur, d’occident en orient, sur un espace d'environ 18 journées. Dans ces montagnes est un . plateau de forme ronde, au milieu duquel on voit un lac dont personne n’a pu savoir la profondeur. Tout ce qui tombe dans ce lac est perdu sans retour; aucun homme, aucun animal ne peut nager dans ses eaux, et le bois même qu’on y jette reste englouti : «c’est un phénomène très-singulier. Au bas de la mon- «tagne, du côté du midi et vis-à-vis du lac, est une caverne d’où «sort souvent un bruit terrible, qui se fait entendre puis cesse «tout à coup, sans qu'il soit possible d'en connaître la cause. «L'entrée de cette caverne est habitée par des êtres animés; «sont-ce des hommes ou des bêtes? c’est ce qu'on ignore. On «dit (aussi) qu'il s’en échappe des rafales de vent assez violentes «pour renverser un homme, ce qui est une chose vraiment mer- «veilleuse. Enfin les particularités qu'on raconte de cette ca- «verne ont beaucoup de célébrité dans le pays comme dans les «autres pays des Turcs, et divers écrivains en ont conservé la «tradition. L'auteur du Livre des Merveilles (entre autres) ra- «conte à ce sujet des choses tellement insipides et absurdes, «qu'il convient de n'en pas parler. Au surplus le divin Créateur « de toutes choses sait ce qui est la vérité. » ! La version latine porte Furaan. DIXIÈME SECTION. 349 DIXIÈME SECTION. Asie orientale. — Pays de Gog et de Magog. La présente section est relative à la partie supérieure du Hadjodj 7» (Gog), pays très-bien cultivé, habité par une popu- lation innombrable, « qui possède des terrains fertiles, des eaux «courantes, des plaines, des collines, de nombreux troupeaux. « Ces peuples sont issus de Sem, fils de Noé, et ce sont eux qui «sont désignés * sous la dénomination d'hommes corrompus (qui «souillent la surface) de la terre.» Au delà de ce pays il existe des peuples de basse stature; mais dans le Tladjod}, la taille des hommes et des femmes ne surpasse pas celle des habitants de nos pays. On ignore quelles sont leurs religions et leurs croyances. Quant aux peuples du Madjodj 7 >= (Magog), ils habitent une terre inférieure à la précédente, et sont de si petite taille que les hommes et les femmes n’ont pas plus de 3 choubras (environ 27 pouces) de haut. Leur face est complétement ronde; ils sont entièrement couverts d’une espèce de duvet, et portent des oreilles grandes, rondes et pendantes, « à tel point qu’elles at- «teignent leurs épaules. Leur langage ressemble à un sifflement. « Ces peuples sont essentiellement méchants, de mauvaise foi et «livrés à une honteuse dépravation. La neige et les rigueurs de «l'hiver se font ressentir chez eux durant tout le cours de l’an- «née sans exception. On dit que Gog et Magog furent deux frères «issus d’un père commun. « Les couleurs dominantes du teint de ces peuples sont le blanc ! Dans le Coran, sur. 18, vers. 94. Feuillet 206 recto, Feuiliet 206 verso 350 CINQUIÈME CLIMAT. «et le roux, leur tempérament est très-ardent et leur race très- «prolifique. Avant l'époque à laquelle Alexandre pénétra jusque «chez eux et fit élever une digue (ou une barrière) à l'entrée de «leurs montagnes, ils en sortaient pour se livrer à des incursions «chez leurs voisins, et ils exerçaient de tels ravages dans les «contrées situées à l’occident de ces montagnes, qu'ils les dépeu- «plèrent presque entièrement. Presque toute la surface de cette «contrée était devenue déserte, sans culture, inhabitée ; les rep- «tiles s’y étaient multiphés, les eaux y avaient creusé des torrents, «la terre était devenue stérile. «Notre intention est de parler de ce pays, des contrées envi- «ronnantes et des Turquechs (&S$;5, qui sont des peuples de race «turque, ou plutôt de véritables Turcs !. « La tradition rapporte que lorsque Gog et Magogse révoltèrent «et firent prévaloir l'injustice et le mal dans ce pays, il en fut porté « plainte à Alexandre. Le conquérant étant arrivé dans le voisi- «nage de ces lieux, trouva une partie de la population honnête, «pieuse, mais misérable, qui venait au-devant de lui pour invo- « quer sa protection, et pour lui exposer qu'elle était innocente « des crimes commis par ceux de Gog et de Magog, ce qui fut «confirmé par un grand nombre de tribus, qui attestèrent qu’en «effet ces peuples n’avaient, en aucun temps, cessé de désirer «avec ardeur la paix et la sécurité. Alors Alexandre les laissa «vivre au delà de la barrière, et leur abandonna la possession «du pays. Les Arabes leur donnèrent le nom de Turcs, parce « qu'ils faisaient partie de la tribu des Turcs d'Alexandre, quoique «issus de celle de Gog et Magog. Ils se fixèrent donc au delà de «la barrière; leur race se multiplia et leur prospérité s’accrut. « Toutes les peuplades turques, je veux dire les Khizildjis «&dss, les Thibétains &xw, les Khirkhirs äyas,s, les Ba- « gharghars &,,5,x, les Kimakis XSLAS, les Mokhamans ls | Raul qe Di PJ DIXIÈME SECTION. 351 «les Adbkachs 4551, les Turquechs &S,5, les Khafchakhs cle, «les Khilkhis À&; les Ghozzes ÿs et les Boulghares &,h, furent «laissés par Alexandre au delà de Ja barrière. Elles se répan- « dirent sur la terre, et la cultivèrent : leur nombre s'accrut ainsi «que leur bien-être, leurs richesses et leur prospérité. « Presque tous ces peuples sont idolâtres et adorateurs du « feu. Leur caractère dominant est la violence, la cruauté, l’inso- «lence et la présomption. Cependant ils obéissent à leurs chefs, «et font preuve de beaucoup de courage, de hardiesse et d’ar- « deur quand il s’agit de venger une injure, ou d’exiger le paye- «ment des contributions d’un pays. » FIN DU CINQUIÈME CLIMAT. Feuillet 206 verso, Feuillet 206 verso, Feuillet 207 recto. SIXIÈME CLIMAT. PREMIÈRE SECTION. Itinéraires de la Bretagne. — Nantes. — Rennes. — Vannes. — Saint-Malo. — Dinan. — Saint-Michel. — Climat, productions et mœurs des habitants de ce pays. La première section du sixième climat comprend en totalité la Bretagne äxl,+, diverses parties des pays de Saïs (male (Séez) et du Poitou kw. Les principales villes de la Bretagne sont : Nantes çwl5b, Rennes (mi, Saint-Michel Juæ exiw, Dol Jes, Dinan bs, Saint-Malo Aël xs, Saint-Mathieu ste ex (Saint- Brieux?), Laïounes 5,4 (Lannion?), Kirembin «as (Quimper), Kinberlik GdyuS (Quimperlé), Faïnes mis (Vannes), Redon Us) et Raïs ww, (le Croisic). Du Poitou dépendent Sates (5e (Saintes), Saint-Jean (d’Angely) jh x et Balkir jai . Cette dernière ville, yxib, très-peuplée, est située sur les bords de la mer salée, entourée de murailles et pourvue de marchés. «On s'y livre à la pêche du gros poisson, et on y «trouve d’abondantes ressources. » Comme cette ville est située au fond d’un golfe, les vaisseaux partent de là pour Saint-Jacques (de Compostelle) os5k «xaë, et pour les ports circonvoisins. De Balkir ik à Saint-Jean hs cut, en se dirigeant vers lorient, on compte 70 milles; PREMIÈRE SECTION. 353 De Saint-Jean à Ankelazma &sÿ il (Angoulême), 4o milles. « L'une et l’autre de ces villes dépendent du Poitou. «De Nibars pl (Nevers) à Castal Jia (Châteauroux ?), «4o milles. « De Castal à Tours (mb, 70 milles. «Tours est le nom d'une province peu considérable, qui a à « l'occident Angers us, au nord, le pays de Saïs jale 5% « (Séez), et au midi, le Berry &y (si. « Castal Jhé5 est une très-petite ville où il y a des marchés et «où il se fait un peu de commerce. Son territoire est (cepen- « dant) fertile, et on y élève des bestiaux. » De Balghir yxk (ou Balkir) sur mer à Nantes L:b on compte 70 milles. Nantes est située dans le voisinage de la mer, au fond d’un golfe. C'est la première ville de Bretagne ; «elle est grande, bien «bâtie, bien peuplée; les navires y abordent et en sortent. Elle «est très-forte, et son territoire est fertile. À partir de là, le « rivage de la mer se recourbe vers le nord, en sorte que, de- «puis Nantes jusqu'à Saint-Michel, dernière ville de Bretagne, «on ne compte, par terre, que 110 milles, tandis que, par mer, «on en compte 830. » En effet la mer pénètre fort avant dans les terres, forme un golfe et se rétrécit au-dessus de la Bretagne, de manière à re- présenter une sorte de sac dont l'embouchure serait étroite et le milieu large. Celui qui veut aller de Nantes à Saint-Michel par terre passe par Rennes mi, « ville considérable, peuplée, abondante en res- «sources, entourée de fortes murailles, où l’on peut se livrer à « des spéculations mercantiles, et où l’on trouve une industrie «permanente, » 80 milles. De Rennes à Saint-Michel Jus eux, ville bien peuplée et bien bâtie, sur les bords de la mer, on compte 4o milles. Il. 45 Feuillet 207 recto. NANTES. RENNES, Feuillet207-recto. VANNES. Feuillet 207 verso. QUIMPERLÉ. SAINT-MALO. DINAN. DOL. 354 SIXIÈME CLIMAT. Celui qui préfère la voie maritime se rend de Nantes à Rais y (le Croisic), «jolie ville où sont un chantier de construction «et un port, très-sûr, et des bazars, » 50 milles. De Raïs ml, à Redon (5559, « ville de peu d'importance, située «sur les bords du golfe dans un territoire abondant et fertile, et «dont les maisons sont jolies et bien habitées, » 60 milles. De Redon (y»>) à Faïnes (mis (Vannes), ville située sur un cap, « à l'extrémité du golfe, extrêmement agréable et peuplée, «où sont un port et des constructions navales, » 50 milles. De là à Kenberlin çxyuiS ( Quimperlé), « lieu situé au fond du «golfe, peu considérable, mais remarquable par ses marchés et «son industrie, » 120 milles. De là à Sant Kerenbin 645$ ex& (Quimper), « promon- «toire qui s'avance dans la mer, très-peuplé, très-fréquenté, com- «merçant et abondant en ressources, » 5o milles ; Puis à Laïnos (msg (Lannion), « ville agréable, bien peuplée «et bien approvisionnée, » 125 milles ; À Sant Matha Le exië (Saint-Brieux?), « ville située sur un «cap où se termine le golfe de Bretagne, port sûr et bien fré- «quenté, dont les habitants sont riches et font beaucoup de «commerce, » 150 milles; À Sant Mahlo ,4+ ext (Saint-Malo), « ville dont les res- «sources sont nombreuses, la population considérable, le com- «merce riche et l'industrie active, entourée de champs cultivés «et d'habitations contiguës, » 100 milles; À Dinam _.bs (Dinan), «ville ceimte de murs en pierres, «commerçante, et port d’où l’on expédie de tous côtés des mar- «chandises, » 5o milles; De Dinan à Dol js, « ville située au fond d’un golfe, avec «marché et bon commerce. Beaucoup de grains. On y boit, de PREMIÈRE SECTION. 299 « l'eau de puits, bien qu'il y ait des sources; vignobles ! et plan- «tations de toute espèce; » bo milles. De là à Sant Midjial Je cxié (Saint-Michel), « ville célèbre, «bien peuplée, de moyenne grandeur, entourée de vignobles et « de vergers, où il existe une église très-fréquentée et très-riche , » 50 milles. De Saint-Michel, en se dirigeant vers le midi, on arrive à Saïs uwle (Séez), «ville considérable, dépendante du pays de France «Reis oi we, environnée de campagnes extrêmement fertiles «ainsi que de vergers et de vignobles contigus, » go milles. «De Saïs (wo (Séez) à Manis (wwe (le Mans), ville dont «nous reparlerons ci-après, 30 milles ; « De Saïs à Djaratrous (LIL (Chartres), vers le sud-est, «8o milles; « De Saïs à Rennes wa, en Bretagne, dont il a déjà été ques- «tion, 70 milles ; « De Rennes à Laïnos si, près la mer, lieu dont nous avons «également parlé, en se dirigeant vers l'occident, 90 milles. « Les pays que nous venons de décrire se ressemblent entre «eux sous le rapport des productions du sol et de l'état de la «population. Les maisons ÿ sont contiguës, les ressources de «toute espèce et les céréales, abondantes; mais la population «y est généralement ignorante ?, grossière et insouciante. Ces « pays étant baignés du côté du couchant par la mer Ténébreuse, «il vient continuellement de ce côté des brumes, des pluies, et «le ciel est toujours couvert, particulièrement sur le littoral. « Les eaux de cette mer sont épaisses et de couleur sombre; « les vagues s’y élèvent d’une manière effrayante; sa profondeur «est considérable; l'obscurité y règne continuellement; la na- L Sic. ? Le texte porte : Xglé Uhsl de AU2. 45. Feuillet 207 verso, SAINT-MICHEL, Feuillet 208 recto. 556 SIXIÈME CLIMAT. «vigation y est difficile, les vents impétueux, et, du côté de l’oc- «cident, les bornes en sont inconnues. « Il existe dans cette mer quantité d'îles inhabitées. Peu de na- «vigateurs osent s’y hasarder, et ceux qui le font, bien que doués «des connaissances et de l'audace nécessaires, ne naviguent que «côte à côte et sans s'éloigner de la terre; encore le temps fa- « vorable pour ces expéditions se borne-t-il aux mois d'août et «de septembre. Les principaux navigateurs de cette mer sont ceux «qui sont connus sous le nom d’Anglais çx«\G3%1, où d'habitants «de l'Angleterre ë,L,$1, île considérable, qui renferme beaucoup « de villes, de lieux habités, de campagnes fertiles et de rivières, «et dont nous traiterons plus en détail par la suite, s'il plaît à « Dieu. «Malgré tout ce que cette mer présente d’effrayant, et malgré «l'épaisseur de ses vagues, elle contient beaucoup de poisson «excellent, et on s'y livre à la pêche dans des localités détermi- «nées. Il y a aussi des animaux marins d’une grosseur tellement «énorme, que les habitants des îles intérieures emploient leurs «os et leurs vertèbres en guise de bois pour la construcuon «des maisons. Ils en font aussi des massues, des javelines, des «lances, des poignards, des sièges, des échelles, et, en général, «tous les objets qu'on fabrique ailleurs avec du bois.» DEUXIÈME SECTION. 357 DEUXIÈME SECTION. France. —- Angers. — Tours. — Orléans. — Chartres. — Reims. — Bourgogne des Francs.— Langres. — Troyes.— Normandie. — Bayeux. — Rouen. — Pontoise. — Bourgogne des Allemands. — Lausanne. — Besançon. — France.— Paris. — Arras. — Flandre. — Gand. — Courtray. — Bruges. — Allemagne. — Mayence. — Utrecht. — Echingen. — Ratisbonne. — Vienne. La présente section comprend la France äwws5,51, la Normandie kgs, la Flandre ait, le Hainaut six, la Lorraine &X., Fenillet 208 recto. une partie de la Bourgogne des Francs ç5#,59 à,s,, de la : Bourgogne des Allemands (5 ss, de l'Allemagne à 45 Ni, de la Bavière ,&l, de la Carinthie e,lb5},5, du pays de Louvain xl sw, de la Frise &5»,55, de la Saxe äxisum et de l'Angle- terre &, LS) 5,5. Angers Wy4#1 est une ville dépendante de la Touraine ä,L, belle, considérable et très-peuplée. Son vaste territoire est cou- vert de vignobles et de cultures, et ses habitants sont riches. De là à Saïs jai (Séez) on compte 70 milles; À Nevers lus, 70 milles; Et à Saint-Michel sur mer ,=U} de Jlste cxiw, 80 milles. De Saïs à Saint-Michel, 70 milles. A l’orient d'Angers est l’Anjou , #1, province peu considérable, mais couverte de nombreux villages et de champs cultivés et fertiles. Au nombre des villes de cette province on remarque Thours w»b, qu'on écrit également Tours (5 par un &, ville agréable, entourée de nombreux vignobles et de champs cultivés, qui produisent toute sorte de grains en très-grande abondance. ANGERS, TOURS. Feuillet 208 verso. Feuillet 208 verso. ORLÉANS. CHARTRES,. REIMS. 358 SIXIÈME CLIMAT. De Tours à Nevers, en se dirigeant vers l'occident, 100- milles; A Castal Jixws (Châteauroux?), 70 milles; Et à Olianos (will (Orléans), 60 milles. « Olianos, qu'on écrit et qu'on prononce également Orlianos «wi, est une ville dépendante de la province de France, bien «peuplée, avec des marchés florissants, de l'industrie perma- «nente, des champs fertiles et abondants en céréales. » D'Orléans, en se dirigeant vers lorient, à Djalous ju (Châlons), 60 milles ; À Anchoun ysäsl (Auxonne?), dépendance de la Bourgogne des Francs, dans la direction du midi, 60 milles; A Chartres ww»,5>, 80 milles; À Bonthiz 1bù (Pontoise), 100 milles; De ce dernier lieu à Chartres, 80 milles. «Chartres w5,>, au nord d'Orléans, est une ville remar- «quable par la fertilité de son territoire qu'arrosent des eaux «courantes, et par son commerce. C’est une dépendance du pays «de France, ainsi que Malis ou Maliz GS écss5s walle (Meaux?), « ville située à 60 milles de Chartres, qui renferme toute espèce « de ressources et de productions utiles, où les eaux sont abon- « dantes, les vignobles riches, les champs contigus et le sol ex- «trêmement fertile. C’est le centre du pays de France !. » De cette ville, en se dirigeant vers le nord, à Barmani 5e, «petite ville du même pays, dont le territoire est très-boisé et «très-fertile, » 60 milles. De Barmani à Chartres 5,1, vers l'occident, 70 milles. De Châlons wylæ à Râmous qu», (Reims), «ville considé- «rable située sur les bords d’une rivière, entourée de vignobles, «de bois, de cultures et de pâturages; chef-lieu d’un pays qui «confine du côté de l’orient avec le Hainaut, » 80 milles. ! Rumsysl ot Abus Go DEUXIÈME SECTION. 359 « De Chartres 5, ci-dessus mentionné à Saïs vale (Séez), «aussi 80 milles. » À l'occident de cette dernière ville, qui dépend du pays des Francs, est el-Mans (5 (le Mans), dépendance de la Touraine. La distance qui les sépare est de 30 milles. « Du côté du midi, la terre de France confine avec la Bour- «gogne des Francs, dont les villes principales sont : Mascoun «ysate (Mâcon), Nevers li, Dijon wsæs, Langres à Ki, «Troyes wwsb1 et Anichoun jsäuit (Auxonne?). Nous avons fait «mention de la première de ces villes dans le cinquième climat. « De là (c’est-à-dire de Mâcon) à Nevers (mix, ville considé- «rable, commerçante et fréquentée, en se dirigeant vers le nord, «on compte 70 milles. » De Nevers à Lyon sa, dépendance de la Provence, vers Îe sud-ouest, 130 milles. «De çw—x5, lieu situé auprès d’une montagne, à Lyon, «80 milles. » De Mâcon à Dijon >>, ville peu considérable mais bien peuplée, 60 milles. De Dijon, en se dirigeant vers le nord, à Lanka à (Langres), «ville remarquable par ses édifices, par son commerce et par «les facilités qu'on y trouve, soit pour se livrer aux affaires, soit «pour voyager, » 70 milles. De Mâcon {pme à Djimebra 5x (Genève), vers lorient, 5o milles; De Langres &KJ à Bezalsoun 4y»wl;> (Besançon), dépendance de la Bourgogne allemande, 60 milles. De Nevers wi à Dijon +=», vers l'orient, 35 milles. De Dijon à Mäcon (Sue, 60 milles. De Langres à Anichoun (sait, vers l'occident, 80 milles. De Langres à Troyes (bi, 60 milles. «Cette dernière ville, résidence importante dans le pays des Feuillet 208 verso. BOURGOGNE DES FRANCS LANGRES. Feuillet 09 recto, TROYES. 360 SIXIÈME CLIMAT. Feuillet»og recto. «chrétiens, se fait remarquer par la facilité qu’on a de s'y pro- 9 q P q Y P NORMANDIE BAYEUX. ROUEN, «eurer toutes choses à bon compte, par ses vignobles et ses «jardins, et par la grandeur de son étendue. » De là à Anichoun (xt ou Antichoun {,>#x5l (Auxonne?), «ville populeuse, entourée de murailles et de bonnes fortifica- «tions, en se dirigeant vers l'occident, » 30 milles. De Troyes à Orléans, dépendance du pays de France, dont nous avons déjà fait mention, 60 milles. À cette terre de France touche, du côté du nord et vers les rivages de la mer, la Normandie &xwys, dont les villes princi- pales sont : Bayeux bmw, Évreux us}, Pontoise ;br, Ro- thomagos gmélesb, (Rouen), Dieppe ä&ks, Cam 4 (Caen) et Costansa &milbuus (Coutances). Cette province comprend en outre de nombreux villages et beaucoup d'habitations contiguës. Bayeux w5olw, ville agréable et populeuse, dont le territoire est très-fertile et dont les ressources sont abondantes, est située à 15 milles! vers l'occident d'Évreux wii, ville qui présente les mêmes avantages, et à 30 milles de Rothomagos (ste, L, (Rouen), ville très-importante et très-célèbre, sur la rive orien- tale du fleuve. De Rouen à Diaba xLs (Dieppe), sur les bords de la mer, on compte 20 milles *. De Rouen à Lezan 4j) on compte 4o milles; c'est près de cette dernière ville, située sur les bords de la mer, que le fleuve de Rouen a son embouchure. De là à Hanflat wo (Honfleur?) sur mer, 1 journée vers l’orient 5, ou 25 milles. De Honfleur à Dieppe, « ville et port où l'on construit des OC * La version latine porte 18. Sic. DEUXIÈME SECTION. 361 «navires et d'où partent des expéditions maritimes, » en suivant Feuillet 09 recto. la même direction, 4o milles. De là à Tonques xü,L sur mer, ville à l'occident de la précé- dente, 30 milles. De Tonques à la rivière d'Esterham plé>iult (lOrne), 60 milles. Cette rivière offre un abri sûr aux navires; son cours est d’en- viron Ao milles, et son embouchure est située en face et à lorient de Bayeux (wo. Cette dernière ville est à 12 milles de la mer, et à 4o milles de Costansa mis (Coutances). De Bayeux à Saint-Michel, en se dirigeant vers l'occident, on compte 60 milles. De Bayeux à Rouen, vers l’orient, 45 milles. De Bayeux à Malis 4alle, dépendance de la France, 60 milles. De Coutances à Abrandjes (#11 (Avranches), par terre !, 30 milles. D’Avranches à Saint-Michel, vers le nord, 10 milles. D’Avranches à Saïs jee (Séez), dépendance de la Touraine, vers le sud, 4o milles. «D’Avranches au Mans (pli, également en Touraine, «30 milles. «D'Évreux wsl»i à Chartres KL, en France, 5o milles. Feuillet20g verso. «De Saïs à Angers, 70 milles. «Du Mans à Évreux, 75 milles. « À droite du voyageur qui se rend d'Évreux au Mans est Mo- «riani $b>+ (Mortagne), qui, ainsi que le Mans, dont nous avons « déjà fait mention, dépend de la France. « De Rouen à Pontoise +4bx,, dernière dépendance de la Nor- «mandie du côté du sud, on compte 30 milles. ! Sc. 11. A6 Feuillet 209 verso. PONTOISE. BOURGOGNE DES FRANCS. LAUSANNE. BESANCON, 362 SIXIÈME CLIMAT. « Pontoise, située sur une rivière, est une ville populeuse, “florissante et remarquable par la beauté, la grandeur et le «nombre de ses habitations. » La Bourgogne des Francs confine, du côté de lorient, avec la Bourgogne des Allemands, et ses principales villes sont Aghista ltmasl (Aix?), Genève oui, Lausanne ä&ÿ, Besançon (pm, Bazla A4 (Bâle), Esbira oyxnël (Spire) et Verdun 455». «Nous avons précédemment parlé d’Aghista comme d’une ville «située au pied du mont Djouz 5» «ie (des Alpes), à 5o milles «de Mâcon, et à une égale distance de Genève, ville sur le « Rhône. « De Genève à Lausanne, ville bien peuplée, réunissant tous «les genres de commerce, très-fréquentée et très-bien bâtie, en «se dirigeant vers lorient, on compte 30 milles ; «Et de Lausanne à Besançon pysmd, do milles. «Besançon est une ville de grandeur médiocre, bien bâtie, «bien arrosée, chef-lieu d’une province florissante, possédant « des fabriques et des marchés bien fournis. « De là à Verdun 4,5», ville industrieuse, commerçante, en- «tourée de vignobles et de vergers, en se dirigeant vers le nord, «60 milles. «De Besançon à Bazila 4, (Bâle), ville que quelques per- «sonnes rangent au nombre des dépendances de la Bourgogne “allemande, et que d’autres considèrent comme faisant partie «de la Bourgogne, château fort, pays bien peuplé, en se diri- «geant vers lorient, 50 milles. «De Bâle à Verdun, vers le nord-ouest, 70 milles. « De Bâle à Esbir yxi (Spire), grande ville, située sur les «bords du Rhin 41x45 de comme Bâle, (mais) sur la rive occi- « dentale de ce fleuve, 5o milles. «De Spire à Verdun, vers l'occident, 4o milles. DEUXIÈME SECTION. 365 «La Bourgogne des Allemands est sous la domination d’un «prince de cette nation, qui la protége et en perçoit les impôts. “Elle est bornée, du côté du nord, par la Lobringa 24) (Lor- “raine), province peu considérable, mais couverte de villages, «de champs cultivés, d'héritages agglomérés et de troupeaux. Au «nombre des dépendances de cette province on compte Mass «le (Metz), Liad} ge (Liège) et Comraï 4,3 (Coblentz?). «Metz est une ville considérable et jolie, dont les habitants «sont d'origines diverses, et où l’on fabrique divers ustensiles et “autres objets. De là à Verdun (555, on compte 30 milles ; «Et à Liège, 100 milles. « La ville de Liège gi est agréablement située dans une pres- «qu'ile formée par une rivière ou plutôt par deux, qui l’en- “tourent de tous les côtés. De là à Comraï 4,3, en se dirigeant «vers le nord-est, 70 milles. « Cette dernière ville, située sur la rive occidentale du Rhin, «est grande et contient de vastes et beaux édifices. » De Liège à Rais wwh, (Arras), en se dirigeant vers l'occident !, 100 milles. De Raïs à Mouich (ss+, qu'on nomme aussi Mouiz par un za, ou Mouiïss par un ssad (Mons), en se dirigeant vers le nord, 6o milles. La Lorraine est un pays limitrophe à l’Aflandris (my)35%) (de la France), qui est bornée, du côté du nord, par la mer. Au nombre des dépendances de ce dernier pays il faut compter Louns (ps) (Laon), Abariz 33,1 (Paris), Bontiz ;4li, (Pontoise), Djindjors eus (Gisors), el-Zaïz 351 (Beauvais?), la rivière de Saint-Walerin Gas exiw ls (Saint-Valery), Rewa os, (Eu) et Bort-Atriz 3:,bi &s,, (le Tréport). Raïs (4, (Arras), ville florissante, peuplée, industrieuse, commerçante, et possédant de vastes dépendances, est située à À Sic. 46. Feuillet 209 verso. BOURGOGNE DES ALLEMANDS. LIÉGE. Feuillet 210 recto, FRANCE, ARRAS. Feuillet 210 recto, PARIS, 564 SIXIÈME CLIMAT. l'occident de Liége. D’Arras à Mouïch (#3»e (Mons), en se di- rigeant vers le nord!, on compte 60 milles; Et de Mouich à Louns (mis) (Laon), ville très-ancienne et irès- célèbre de la chrétienté, environnée de vignobles, de vergers, d'habitations, etc. 60 milles; De là à Abariz 55,3 (Paris), 70 milles. « Cette ville, de grandeur médiocre, environnée de vignobles «et de bois, est située dans une île de la Seine ne fleuve « qui l'entoure de tous côtés; elle est extrêmement agréable, forte «et susceptible de défense. » De Paris, qu'on prononce également Abarich (1, par un chin +, au Mans bail, en se dirigeant vers le midi, 4o milles; À Louns ww (Laon), vers l'occident, en déclinant un peu vers le midi *, go milles; A Pontoise ;xhà,, « ville peu considérable, mais bien peuplée, «industrieuse et commerçante, située sur les bords d’une rivière «à lorient de la Seine, » 30 milles ou environ. De Pontoise à Louns, vers lorient, 5o milles. De Pontoise à Djindjors wys> (Gisors), «jolie petite ville, «en suivant les bords de la rivière 5,» 25 milles. De Djindjors à Raïs (4w1,f (Arras), vers lorient, 80 milles. De Djindjors à Rothomagos (mélesb, (Rouen), vers l'occident, 30 milles. El-Zaïz 1,3 (Beauvais?) est une ville considérable, bien peuplée et située à 80 milles de la rivière de Saint (Valery) exiw çshs, très-petite ville sur les bords de la mer, d’où partent les vais- seaux destinés pour l'Angleterre &,Ll, île très-importante dans l'océan Ténébreux, séparée du continent par un détroit de 25 ! Ceci est une répétition de ce qui vient d'être dit ci-dessus (p. 363). ? Jl eùt fallu dire vers lorient, en déclinant un peu vers le nord. 5 Sic. DEUXIÈME SECTION. 365 milles de largeur, et dont nous donnerons une complète des- cripüon dans le septième climat. De Louns à Camraï (1,3 (Cambrai), ville de Flandre, en se dirigeant vers l’orient, 60 milles. Revenant sur nos pas, nous disons que celui qui veut se rendre de la rivière de Saint (Valery) «xs 5, à la rivière de Rewa «sis o») (d'Eu), doit faire par mer 60 milles. De cette rivière au fort Walerin 45-29 2% (Saint-Vallery- en-Caux?), vers l'occident, 30 milles. Du fort Walerin à Bort-Atriz 5,b1 &,; (le Tréport), ville si- tuée sur les bords de la mer, vers l'occident, 25 milles. Du Tréport à Diaba LLs (Dieppe), ville de Normandie dont nous avons déjà parlé, 25 milles. «Tous les pays que nous venons d'indiquer sont sous la domi- «nation du roi de France !.» La Flandre est bornée, du côté de lorient, par le pays de Louban QU Gi (de Louvain), qui compte au nombre de ses villes Tournai Gb,k, Gand Li, Camraï ,9,5 (Cambrai), Bruges vx et Sant Mir jee ex (Saint-Omer). « Cette contrée est par- «tout extrêmement fertile, productive et couverte de villages et «de cultures. Elle est bornée, à lorient, par la Frise 455,51, au «midi, par la Lorraine 4, et la principale de ses villes est « Gand Lÿ, bâtie sur la rive orientale du fleuve Awiz si »45 (la : Lys), ornée de quantité de grandes habitations et de beaux édi- « fices, entourée de vignobles *, de vergers et de belles cultures, «distante de 35 milles de la mer. De Gand à Skela XÀ_&S ou « Chkela AK (Bruxelles), ville dépendante de la Frise et dont nous «reparlerons, en se dirigeant vers lorient, on compte 80 milles. «De Gand à Tournai &b,L, ville agréable et bien peuplée, «avec des dépendances considérables, vers le sud-ouest, 30 milles. 1 Ram) di àslL 6 5b,es L ur Mic. Feuillet 210 recto. FLANDRE Feuillet 210 verso. GAND Feuillet 210 verso. COURTRAY, BRUGES, 366 SIXIÈME CLIMAT. «De Tournay à Atringhos ä,51 (Courtrai), ville située au- « dessous de Liège et au-dessus de Gand, sur les bords du fleuve CAwiz oi (la Lys), 4o milles. «De Gand à Atringhos, en se dirigeant vers le midi, 5o «milles. «DAtringhos à Ostrik “syiul, ville d'Allemagne (5% (+ “XSLN}, en se dirigeant vers le nord-est, 100 milles. «D’Atringhos à Camraï (2,3 (Cambrai), 4o milles. « De Camraï à Ostrik, vers le sud-est, 125 milles. De Camraï à Lowanos (m5, (Louvain), ville de Flandre dont «il a déjà été question, vers l’occident, 60 milles. « De Gand Là à Bruges (ç==»1, ville de grandeur moyenne, “bien peuplée, offrant des ressources de toute espèce, entourée «de vignobles ! et de fertiles campagnes, vers l'occident, 15 «milles. «De Bruges à Sancola Ai (Saint-Nicolas), ville située près «de la mer, sur les bords d’un fleuve et au fond d’un golfe qui «porte le nom de golfe de Saint-Nicolas, vers le nord, 30 milles. «De là à la rivière de Saint (Valery) exis ss ci-dessus men- «tionnée, vers l'occident, 60 milles. « De cette rivière, par terre, en se dirigeant vers le sud, à el- «Raïz 531,9 (Arras), 80 milles. «D’el-Raïz à Bruges, 60 milles. « De Bruges à Sant Mir yxx ci (Saint-Omer), petite ville, «2 milles. «De Saint-Omer à Tournai &b,b, 15 milles. » Le pays de Lian 4,\d est limité, du côté du midi, par l’Alle- magne, et entouré, vers l'occident, par la Lorraine et par la Bourgogne allemande. Il confine, vers le nord, avec la Souabe Gi et la Bavière ,4b, et, vers l'orient, avec la Sassonia ssas 1 Sic. DEUXIÈME SECTION. 367 (la Saxe), et une porüon de la Frise &35-,5 SW Gas. On re- marque, au nombre des principales villes de ce pays, «Bâle x, «Spire e-4aûil, Cormiza 5545 (Worms), Maïanssa à-25lte « (Mayence), Afrankborda 05,4$,51 (Francfort), Mesla äkule (We- «sel), Cologne à, Ostrik dy,xui (Utrecht), Hardbourd 5»8»d, «et Nebsa &wx (ou Bensa). «Nous avons déjà parlé de Bâle comme d’une ville considé- « rable et belle, dépendante de la Bourgogne allemande. De Bâle «à Spire, ville située sur la rive occidentale du Rhin, on compte «60 milles. « De Bâle à Ulma at! (Ulm), dépendance de la Souabe, dont “nous nous proposons de reparler, 160 milles. (D'Ulm ali à Augsbourg d,:,41 en Souabe, 30 milles. «De Spire à Cormiza o7t)5 (Worms), ville grande, belle et «riche sur les bords du Rhin, et dépendance de l'Allemagne, «30 milles. «Mayence äwile, ville remarquable par le nombre de ses ha- “bitants et par la fertilité de son territoire, est située à l’em- «bouchure d’une rivière qu'on nomme le Mourin @2= (le Mein) « dans le Rhin &3 45. De là à Cormiza s3%,5 on compte, en se «dirigeant vers le sud, 30 milles. “De Mayence à Cologne xs,5, grande et belle ville, située «sur la rive occidentale du Rhin, en se dirigeant vers le nord- «est, 60 milles. «De Cologne à Ostrik éyyxwl (Utrecht), en se dirigeant vers «le nord, 100 milles. « Utrecht est une ville d’une beauté remarquable, située sur « la rive occidentale du Rhin. Ses édifices sont beaux, ses places «publiques vastes, son commerce considérable. Son territoire “est couvert de nombreux vignobles !, de vergers et de pâturages Feuillet » 10 verso - Feuillet211 recto. MAYENCE. UTRECHT. Feuillet 211 recto, ALLEMAGNE. Feuillet 211 verso. 368 SIXIÈME CLIMAT. «ou l’on élève des bestiaux et des chevaux. Les habitants de cette «ville limitrophe de la Frise sont braves, résolus et fiers. « De Mayence à Massela ete (Wesel?), au centre de l'Alle- «magne, en se dirigeant vers l’orient, 70 milles. « De Cologne à Massela, 70 milles. « De Mayence à Francfort ss;A&ü,s, vers lorient, 4o milles. « De Cologne à Francfort, vers le sud, 60 milles. « De Francfort à Massela, vers l’orient !, 30 milles. «De Massela à Hardbourd s,:5,9, vers lorient, 70 milles. « Hardbourd est une ville considérable, florissante et riche, «située sur les limites de la Saxe, et dont le territoire est cul- « tivé partout sans interruption. « De Hardbourd à Nebsa wow, vers le sud-ouest, 60 milles. «De Massela äkol (Wesel?) à Nebsa xx, 45 milles. «De Cormiza oÿ-4+,5 { Worms) à Nebsa, vers lorient, 70 «milles. «Nebsa xs (ou Bensa xxx) est une ville considérable, peu- «plée et forte, dont le territoire est fertile et dont les habitants «sont renommés par leur bravoure dans les combats. C’est la « capitale du pays des Allemands. La Saxe amimaw, la Pologne «x, la Berania xls, (la Poméranic?), la Calantaria x3,\Laks «(la Carinthie), les pays d’Aquilée ze) (5,5, d'Abernesia xuas,i «(de Venise), la Doscana xsliws (la Toscane), la Fransia xuus,s «(la Franconie), la Bavière ,4b, la Souabe &i,e, la Lorraine R Gp, le pays de Louvain ask, le Brabant Ubys , le Hainaut «àas et la Bourgogne allemande; toutes ces provinces, au nombre « de quinze, obéissent au roi des Allemands. «Mais la Flandre ja, la Frise &,5:,51, la Bourgogne des «Francs çs5%) sé, la Normandie &siu,s, la Bretagne ask, «le Maine xl, l'Anjou »=i, la Touraine x5,,b, le Berry &», «J'Albarnia x5,Li (l Auvergne), le Poitou sl, la Gascogne ss Qus, L Sic. DEUXIÈME SECTION. 369 « la Provence x; toutes ces treize provinces sont sous l’obéis- «sance du roi des Franks. Le sol y est plus fertile en céréales, en «fruits excellents, et les habitants y sont plus riches que dans «le pays des Allemands. « La Carantara #,\b5,5 est une province peu considérable dont «la ville la plus importante est Akrizaw ,15:,=) (Gratz?), située «à l'extrémité du mont Djouz »+ exe, au delà de la rivière de « Drava #,,5, commerçante et possédant des vignobles, des grains, « des troupeaux, etc. «De là à Ulm ti, ville commerçante et bien peuplée, 5o « milles ! « D'Akrizaw 315, à Eskindja xKwi (Ehingen), vers le nord- «ouest, 35 milles. «Eskindja (Ehingen) est une grande ville située dans le voi- «sinage du mont Djouz (des Alpes), à 12 milles des sources du «Danube %5s ,45. Telle est aussi la distance qui sépare ces sources «des montagnes. Cette ville, bâtie près la rive orientale du fleuve, «est belle, florissante, peuplée et très-agréable. Dans ses envi. «rons on remarque des jardins, beaucoup de sources et de cours « d’eau. Elle fait partie de la Carantara ë,LL5,5, province voisine «de la Souabe xl, dont les villes principales sont : Ulm à, « Augsbourg 4,1, Bâle x; et Echir ,süi (Spire?). La Souabe «a peu d’étendue, soit en largeur, soit en longueur; mais c’est «une province fertile et très-peuplée. « D’Eskindja (Ehingen ) à Bâle, ville qui est considérée comme «faisant partie de l'Allemagne, ainsi que nous l'avons dit, on «compte 100 milles. « D'Ulm «li, ville considérable et florissante sur les bords du « Danube, à Auzbourk d,,;41 (Augsbourg), 30 milles. «De là à Tebzawa ox ou Tebsawa 09245 ( Leipsick?), ville «importante et remarquable par son commerce, par son indus- À Sic. 11. h7 Feuillet 211 verso. EHINGEN, Feuillet 211 verso. RATISBONNE. Feuillet 21 2 recto. VIENNE. 370 SIXIÈME CLIMAT. «trie et par les agréments et les ressources qu'elle présente, 80 «milles. « De Tebzawa à Nebsa was, ville d'Allemagne dont nous avons « déjà fait mention, 100 milles. « D'’Augsbourg 4,51 à Nebsa, également 100 milles. «D’Augsbourg à Francfort-sur-le-Mein (ass 45 de sisi, 70 «milles. «D'Augsbourg à Rendjburk d,; &, (Ratisbonne), 60 milles. «Rendjburk, dépendance de la Bäbir ,4b ou de la Bâfir 45 « (Bavière), est une ville dont l'enceinte est vaste et dont le ter- «ritoire est couvert d’une abondante végétation et de vignobles. « Elle est située sur la rive méridionale du Danube. Quant à la «la Bavière, c’est une province considérable, couverte d’habita- «tions, de villages et de châteaux forts. Ses principales villes «sont : Rendjburk d,, 5, ou Reinchburg d,, (x (Ratishonne), « Batssau sax (Passau), Eizercartha àb,5,,:1 (Stuttgard?) et Ghar- «maïcha ä&l,s (ou Gharmasia). Limitrophe du côté de lorient «avec la Bavière !, du côté de l'occident avec la Souabe, du côté «du midi avec la Carantara +,Ll5,5, et du côté du nord avec l’AI- « lemagne, cette province est remarquable par la fertilité de son «sol et par l'abondance de ses productions. «De Rendjburk, en se dirigeant vers lorient, à Batssau sax «(Passau), 70 milles. «De Batssau à Eïzercartha àb,5,52t (Stuttgard?), ville conside- «rable, peuplée, riche, environnée de cours d’eau, de jardins, « de vignobles et de bois, 60 milles. «De Gharmaïcha &iu,s à Nebsa &es, ville d'Allemagne ci- « dessus mentionnée, en se dirigeant vers le nord-ouest, 70 milles; «Et à Biana x (Vienne), en se dirigeant vers lorient, 60 « milles. L iSic. DEUXIÈME SECTION. 371 «Cette dermière ville dépend de la Noamia xx, qu'on écrit “aussi par un B (la Bohème), province très-vaste, très-peuplée et trèsfertile, qui compte au nombre de ses principales villes : «Djikelburkd,, Kx=, Chebrouna x,,xë(Soprony?), Vienne xl, «Massau el ou Bassau b, Machla XL, Agrakta xb5,51 et «Ostrikouna x5sS;xui. Tout ce pays appartient à l'Allemand « &WY. C’est lui qui perçoit les impôts, qui veille à la sûreté pu- «“blique, qui gouverne à sa volonté, duquel émanent les ordres «suprêmes, qui nomme et dépose les agents de son autorité, «sans que personne ose s’y opposer ni enfreindre ses lois. « La plus célébre, la plus vaste et la plus populeuse d’entre «les cités de la Bohème est Ostrikouna ou Ostrighouna &,=,iwi | «sé tal Gps (Estergom), qui est la capitale et le chef-lieu « du gouvernement. De là à Djikelburka k=y Ka, ville agréa- «ble, qui offre d’abondantes ressources et des marchés pour le «commerce, dont le territoire est fertile en fruits de toute es «pèce et couvert de vergers et de vignobles, en se dirigeant vers «Voccident, 80 milles. « De Djikelburka à Chebrouna xis,si (Soprony?), vers lorient, «60 milles. « De Chebrouna à Ostrikouna, vers le midi, 80 milles. «Chebrouna est une ville remarquable dont les dépendances «sont cultivées et fertiles, les marchés fréquentés, les maisons «hautes et les agréments renommés. Elle est située dans une «belle plaine, à 20 milles du fleuve. « De Chebrouna &s4% à Vienne xl, en se dirigeant vers le «sud (ou plutôt vers le nord), 4o milles. «De même, de Vienne à Gharmachia xxe,s, vers l'occident, « Ao milles. «De Vienne à Ostrikouna à5sS,xul (Estergom), vers le sud, «bo milles. A7. Feuillet 21 2 recto. Feuillet 2 1 2 recto. CAPRINTHIE, Feuillet 212 verso, 372 SIXIÈME CLIMAT. « Vienne est, ainsi qu'Ostrikouna, située à l'orient du Danube. « D'Ostrikouna à Bassau ,L, vers l’orient, 4o milles. «(Bassau est une ville considérable, que nous décrirons ci- «après.) «De Bassau à Chebrouna, en se dirigeant vers le sud-est, 80 «milles. «D'Ostrigouna xsé,xuf (Estergom) à Belgraba xi,xk (ou Bel- «grana &,xk), vers le sud, 30 milles. « Belgraba est une ville qui dépend de la Carantara à,ll5,5 (la « Carinthie), province bornée à l’occident par le pays d'Aquilée, «au midi par les états de Venise, à lorient par la Onkaria ä,,61 ! «(la Hongrie), et au nord par la Bohême, dont il vient d’être «question. La Carantara est située entre le Danube ,5s et la «Drave 5,,5, et ses principales villes sont Bedhwara &,o, «Bouzana xls, Neïtherm _,bs, Belgraba xi,xk, Sinola Ji «et Bouza 6». « Tous ces pays sont voisins des états des Vénitiens, et il s’é- «lève souvent, entre les deux peuples, de violentes querelles et «de sanglantes guerres. « Au nombre des villes de la Carinthie voisines des Vénitiens «sont Bilwar ;,1x (Bellovar), située sur la rive méridionale de (la Drave 0,5 45, et Bouza ++ (ou Boura). Cette dernière, à «à Journées de distance, vers l’orient, de la précédente, lui «est comparable sous le rapport de l'étendue et de la population. « L'une et l’autre possèdent des champs bien cultivés. « De Bouza o3# (ou Boura) à Sinola Y,uw, 3 journées. « Sinola (Saluin ?) , ville considérable et jolie, située au midi de « la rivière (de la Drave), possède des bazars et offre toute espèce « de ressources. Il existe, dans les montagnes qui l'environnent, «des mines de fer, et ce métal y est d’une incomparable bonté, soit * Il est remarquable que notre géographe ne donne point à ce pays le nom de Madjar, ni à Vienne celui de Betch. DEUXIÈME SECTION. 375 «sous le rapport du tranchant, soit sous celui de Ïa malléa- «bilité. «De Bouza à Chebrouna, en se dirigeant vers le nord, 5 «Journées ; «Et à Djikelburka àS,, A, vers le nord-ouest, 3 journées. « De Djikelburka à Chebrouna, 60 milles. « De Chebrouna à Ostrikouna, 80 milles !. «L'Allemagne &slNi (yi est bornée au nord par la Frise ? «&%55), au couchant par le pays de Louban ,L4 (Louvain?), à « lorient par la Saxe kwmaw, et (également) au nord par l'Océan. «Les villes principales de la Frise sont Sikla aK4as (Zell ou « Celle), Chwarss (ç3#% (Schwartzhbourg), Akaroulindja x=0,,=1 «et Berna ä,, (Bremen). C’est un beau pays, dont les habita- «tions et les cultures sont comparables entre elles. «Sikla aKse (Zell) est une importante ville située dans une «plane, dans un territoire agréable, possédant beaucoup d'ha- «bitations contiguës, des bazars et du commerce : c’est le centre «de la Frise. De là à Ostrik dyyxui (Utrecht), en se dirigeant « vers l'occident, 80 milles; «De Sikla à Chwarss (55,5 (Schwartzbourg), ville considé- «rable, peuplée, possédant des marchés, des vignobles 5 et des «vergers, 80 milles; « De Sikla à Akaroulindja xsU,æ}, 70 milles; « D’Akaroulindja à Berna x, près la mer (Bremen), 7 milles. « Berna est une ville populeuse, entourée de vignobles * et de « cultures, et située à 80 milles à l’orient des embouchures du ? Ceci est une répétition de ce que vient de dire notre aüteur. Voyez ci-dessus, pag. 371. ? Les auteurs de la version latine ayant cru qu'il s'agissait ici de l'Autriche, ce qu'ils disent de toute cette contrée est absolument inintelligible. Nous ayons done dû considérer comme inédite et placer entre guillemets cette partie de notre traduction. 5 Sic. # Sic. Feuillet 2 12 verso. ZELL, Feuillet 21 2 verso. Feuillet 213 recto. 374 SIXIÈME CLIMAT. «Rhin. Entre l’un des bras de ce fleuve et l’autre on compte « (également) 80 milles. «D'Akaroulindja xs, ,æ1 (ou Lakaroulindja) à Cologne, 100 «milles. « De Berna (Bremen) à Wurza 5,,, ville de Saxe, en se diri- «geant vers lorient, 100 milles. «De Chwarss #5 à Dhoulburk d,1,s5, ville agréablement csituée au bas d'une montagne, avec des eaux courantes et des «cultures, en se dirigeant vers le sud, 60 milles. « De Dhoulburk à Sikla xkyw (Zell), 70 milles. « Devant reparler ci-après de la Saxe, nous nous bornerons à «dire pour le moment que le passage (d'Allemagne) en Angle- «terre est par le golfe de Saint-Nicolas Aie, déjà mentionné. «L’Angleterre &,LAiÿf est une île très-considérable, couverte «d'habitations, de châteaux forts, de villages, de cultures, de «fleuves et de rivières, de montagnes, de vallées et de terrains «inhabités. La partie méridionale de cette île devrait être com- «prise dans la section qui nous occupe présentement, et dont «nous décrivons les villes les plus importantes. Cette partie de « l'Angleterre comprend divers lieux habités, savoir : Sansahnar “pligmis (Chichester?), Gharham &,$ ( Warcham), Haïouna “äs4s (Corfe-Castle), Chorham $-& (Shoreham), Hastings «ue, Dobres uws (Douvres), Djartmouda o3&,= ( Nord- bai (Nitra), en se dirigeant vers le nord, 70 milles. De même, de Bouzana à Neïtherm, vers le nord-est, 70 milles, «attendu que le Danube coule au midi, à partir de la ville de «Bouzana, puis à l'orient vers Bedhrawa, puis se dirige vers le «nord. Neïtherm .,L4 est une ville florissante et considérable, «située dans une plaine bien arrosée, bien cultivée et couverte «de vignobles et d'habitations. De Neïtherm à Agra +5, ville de Bohème, «en se dirigeant «vers le nord, » 4o milles. Deux rivières prennent leurs sources dans la Bohème, et, après avoir coulé vers le sud-ouest, vont se jeter dans le Danube. Ces rivières descendent des montagnes de Balawat «1, , qui séparent la Bohême de la Pologne. Après avoir coulé séparément, elles se réunissent et versent, comme nous lindiquons, leurs eaux dans le Danube. « Les villes d'Agra es) et de Biths Li, ! (Pets «ou Fünf-Kirchen) sont bâties sur leurs bords. Biths est une ? Le ms. À porte Neiths Qaas, TROISIÈME SECTION. 377 «ville de peu d'importance, mais peuplée et environnée de vil- «lages. » De Biths à Neïtherm, vers le nord-est, 4o milles. « D'Agra à Arinia x}, petite ville, vers l’orient, 80 milles. «D’Arinia (Parkany), située sur la rive méridionale du Da- «nube, à Banssin çsueis (Pancsova), ville célèbre, comptée au «nombre des résidences les plus anciennes, commercçante, in- «dustrieuse, habitée par de savants Grecs ?, entourée de cultures «et d'habitations, où le prix des grains est constamment modéré « à cause de leur abondance, 60 milles. «De Banssin ses à Caworz ;,,b (Carlowitz), ville importante «sur le Danube, vers l’orient, 60 milles. « D'Agra 035 (Arad?) à Caworz, en se dirigeant vers le sud, «160 milles. « D’Agra à Bassau el (Passau?), ville de Bohême, vers le sud- «ouest, 80 milles. « De Bassau à Machesala x ou Machela Xe, ville agréable, «entourée de vastes et fertiles dépendances, et ceinte de fortes «murailles, 150 milles. «De même, de Sinolaws (wsYsiuw, ville orientale dont nous «avons déjà parlé, à Afrankbila 4% 4,31, 80 milles. «Cette dernière ville est considérable; ses habitants boivent «de l'eau de puits et de fontaines, jouissent d’abondantes res- «sources, mais, pour la plupart, mènent une vie nomade ?. «D’Afrankbila à Abrendes wait, ville dont la population «est sédentaire 8,2äs, possédant des bazars et située dans un «bas-fond au pied d’une montagne, vers le nord-est, 5o milles. «De là à Caworz ;,,,6 (Carlowitz), sur le Danube, 70 milles; « Et à Banssin çsuais (Pancsova), également 70 milles. « L'une et l’autre de ces villes sont populeuses, riches et con- «sidérées comme des mieux habitées du pays de Hongrie. Uoaiyél We lg î 5, au Well de dti) II. 48 Feuillet 213 verso Feuillet 214 recto. Feuillet 214 recto. 378 SIXIÈME CLIMAT. «Revenant sur nos pas, nous disons que de Bedhwara 5,j,x, «(Peterwaradin), dont nous avons déjà fait mention, à Titlous why, sur le fleuve, en se dirigeant vers l'orient, 75 milles. «De Titlous à Banssin, 75 milles. «Titlous jus (Titul), située sur la rive septentrionale du «fleuve, est une ville extrêmement riche et peuplée. Les habi- «tants de toute cette contrée, je veux dire de la Hongrie, sont “agriculteurs, riches et puissants. Leur pays, couvert d’habita- «tions et de villages, est limitrophe de l'Esclavonie &xisktul . « Cette dernière province, &i,kwf, a été conquise en majeure «partie, à l'époque où nous écrivons, par les Vénitiens &ssLui. «Elle était précédemment sous la domination du roi de Hongrie «xl dkle. «De Titlous (ki ! à Afrankbila au db,5, en se dirigeant «vers le sud (la distance manque). «D'Afrankbila à Caworz ;,,6, 100 milles. «D’Afrankbila, en se dirigeant vers le sud-ouest, à Akoulia «ages (Vukôvar?), ville d'Esclavonie (on dit qu’elle forme la li- «mite de cette province), 70 milles. « D'Akoulia 45 à Sinolaws (msYsiuw, 70 milles. « Akoulia, ville d'Esclavonie, possédant de vastes dépendances «et toutes sortes de ressources, est assise sur le penchant d’une «montagne, et fortifiée contre les attaques des Vénitiens. De là «à Balam _ (Bellovar) on compte 70 milles. « De Balam à Afrizisak dis,3,51 (Verôtze?}, vers l'occident, 50 «milles. « D'Afrizizak à Rendjburk ae £) (Ratisbonne), ville de Ba- «vière, 100 milles. «Akoulia, Balam et Afrizizak sont limitrophes de la Carinthie. « D'Afrankbïla ak dk,3i à Abrandes aixi, bo milles. «D'Abrandes à Bania à, peute ville bien peuplée et bien ! Le ms. À porte ici Belounes gris - TROISIÈME SECTION. 379 «fortifiée, sur les bords d’une rivière nommée Lina à, qui a «son embouchure (dans le Danube) entre Caworz ;,,6 et Bel- «grade Yssi,*b, 75 milles. « De Bania à Ablana ä&i (Albana?), ville florissante, 90 milles. « D'Ablana à Rabna sw, ville considérable et bien peuplée, «120 milles. «D'Ablana, en se dirigeant vers le sud, à Ghano bé (Novi?), «ville prise et ruinée par les Vénitiens, située sur les bords d’une «grande rivière, à 4 journées par terre et à 2 journées par eau «de Nisowa was (Nissa), 4 journées. « De Nisowa à Rabna, 50 milles. « De Bania à Belgrade 4,,sh,xk, vers le nord, 5 journées. «De Bania à Caworz 5,5 (Carlowitz), 100 milles. De Caworz à Belgrade, 70 milles, ou 2 fortes journées; par «le fleuve, la distance est moindre. «Belgradoun (ssl,xk est une ville florissante et très-peuplée «où l’on voit de vastes églises. De là à Agridisca Guwas,sl (Gra- « distie), ville également importante et peuplée, par terre, 75 «milles; « Et par la rivière, 2 Journées. « De Belgrade à Rabna, par terre, 150 milles. « De Rabna à Agridisca, 2 fortes journées équivalant, à ce qu'on « dit, à 100 milles. Cette dernière ville (Agridisca) est située dans «une plaine cultivée, riche, fertile en grains et bien arrosée. Elle «est commerçante et comptée au nombre des dépendances de la « Makedounia &ssoie (Macédoine). De là à Nisowa, autre dépen- « dance de la Macédoine, province que nous décrirons ci-après, «bo milles. «Pour se rendre de Caworz ou Cawoz ;,b vers la Hongrie on «se dirige vers le nord. La majeure partie de la Hongrie est arro- «sée par la Butent eux (la Maros) et par la Tissa Luss (la Theiss). «Ces rivières prennent l’une et l’autre leurs sources dans les 48. Feuillet 2 1 4 recto, Feuillet 2 1 4 verso. BELGRADE. Feuillet 214 verso. Feuillet 215 recto. 380 SIXIÈME CLIMAT. «montagnes de Kard s,< (les monts Crapaks), qui séparent la «Hongrie x,$5) de la Pologne xx); et du pays des Madjous {si «wsæt : elles coulent vers le couchant. Parvenues à 8 journées «de distance de leurs sources elles ne forment plus qu'un seul «cours d'eau, qui se dirige vers le midi et finit par se jeter dans «Je Danube, entre Caworz ;,,6 (Carlowitz) et Banssin ça is « (Pancsova). « De Caworz à Chent cuit (Szentz), lieu situé sur la rive occi- «dentale du fleuve (ou de la rivière), 4 journées. De là, par «eau, à Djertgraba xi,s5, = (Visegrad), ville considérable et com- «merçante, 3 Journées. « De Djertgraba à Tensimova sms, aussi par eau, À journées «ou 120 milles. « Tensinova est une ville agréable, offrant d’abondantes res- «sources, et située au midi de la Tissia Luwmys (de la Theiss), ri- «vière. «Il est possible de se rendre de Djertgraba xx, à Zanla «#\f, en 5 journées, savoir : de Djertgraba à l'embouchure de «la Theiss, 1 forte journée ; « Puis, en remontant la Butent AE 45, à Zanla, A Journées. «Cette dernière ville (Zanla) est florissante, peuplée et située «sur les bords et dans la partie septentrionale de la Butent. De «Jà à Tensinova +iamis, en se dirigeant vers le sud, 4 fortes « Journées. « On traverse des contrées cultivées et fertiles, situées entre «les deux rivières. «De Zanla à}; à Montiour yxiis (Modor?)' grande ville sur les «frontières de Pologne , en se dirigeant vers l'occident, 5 journées. « La Pologne est un pays remarquable par 1e nombre des savants «qu’elle renferme. Beaucoup de Grecs r» amateurs des sciences «y sont venus de toutes parts. Ce pays est florissant et peuplé, ? Le ms. À porte Manbou sas. TROISIÈME SECTION. 581 «ceint de tous côtés par des montagnes qui le séparent de la «Bohême àwlw, de la Saxe &wimes et de la Russie xxws,. L'une «de ses villes les plus importantes est Cracal X5,5 (Cracovie), «remarquable par le nombre de ses édifices, de ses marchés, de «ses vignobles ! et de ses jardins. De là, en se dirigeant vers « occident, à Masla At (Breslau?), ville bien peuplée, 130 «milles. « De Masla à Biths (mb (Pets), vers le midi, 5 journées. « De Cracal à Djenazia &5x> (Gnesen), ville florissante, vers «Vorient, 100 milles. « De Djenazia à Benklaïa xKix (Dukla?), 60 milles. « De Benklaïa à Sermeli £eyw, ville de la province de Sou- «bara 8,ksn (de Siewierz), 100 milles. «De Cracal à Hala Als (Hall), ville de Saxe très-importante «et très-peuplée, 100 milles. « De Cracal à Nieuzburk d,,;5, autre ville de Saxe, 100 milles. « De Nieuzburk à Hala Also, 4o milles. « De Nieuzburk à Dhoulburka xS,4,5, belle ville, vers l’occi- «cident, 60 milles. « De Nieuzburk, en se dirigeant vers le midi, à Cazlaza o5);5, “100 milles ou À journées. « De Cazlaza, vers l'occident, à Hardburd s,,5;4, ville d’Alle- «magne &ÿlNI (pi we, 60 milles. « De Cazlaza à Masla à (Breslau?), vers l’orient, 100 «milles. « De Hala Ale (Hall) à Masla, 80 milles. « De Nieuzburk dx à Wurza à, ,, sur le fleuve, 25 milles. «De Wurza à l'océan Ténébreux, 25 milles. ! ic. Feuillet 215 recto. Feuillet 215 recto. NISSA. 382 SIXIÈME CLIMAT. QUATRIÈME SECTION. Itinéraires d’une partie de la Bulgarie, de la Servie, de la Pologne et de la Russie méridionale. — Nissa.— Atrawa. — Neocastro. — Armocastro. — Ackerman. — Cap Eminéh. La présente section comprend la Germanie ägl,=, la Gé- thulie ? Xi (Servie) et quelques parties de l'extrême Russie «gwaill wo. Les principales villes de la première d’entre ces contrées sont : Nisowa sus (Nissa), Atrawa 1,33, Neocastro arts, Nidenou 55x45 (Widdin?), Banwa és, Bisa aus, Akri- disca Wiwa,5i, Aghrios (uwét et Mesinos juy-ixme. À la Germanie appartiennent aussi Carwi &»6, Ligholgho »iMn, Akranos (w»>5,3, Estios Gwyatuwl (ou Estimos), Denbeli dws, Krimial Jlxg,s (ou Caratamenial), el-Mas (AL, Zakatra sxxS, Mighal Thermé xey5 Jlixe, Ghorli d;S, Bastres qui, Akli 43, Aksounboli 4usmt, Delsina xumls, Tamtana x LL, Bidhlos çm}às (ou Birlos), Akhiolou ,M4&f (Ahioli), Eïmen (341 (Emineh}, Bercanto sx5», Melisia Xmmxke, Berisklawa a Ru, Mighali Berisklawa x Kw dise, Aghirmani -ys$, Mersinous geawne, Madhanios Guise, Calimalaïa LIÉE, Boulia Khiscos yrimsz Ww, Nebrowa &»,45, Constantinople axbibus, Adrasto sisi, Abloughis (paësbi, Basiliko »Quub, Serboli dy et Akhiolou #\æi, résidences connues et villes célèbres de toutes ces contrées. «Nisowa sm (Nissa) en Géthulie est une ville remarquable «par son étendue et par l'abondance et le bas prix des provi- 1 Sic. QUATRIÈME SECTION. 585 «sions, telles que la viande, le poisson, le laitage et les fruits. «Elle est située sur les bords de la Morafa ie (la Morawa), ri- «vière qui vient des montagnes de Sirbia &y,+ (de Servie), et sur « laquelle on a construit un grand pont destiné aux allants et aux « venants. » De Nissa à Atrowa 1,51, vers l’orient, 40 milles. Atrowa l,,3i est bâtie sur les bords d’une petite rivière provenant des montagnes de Servie &wyw Ju, coulant à lorient d'Atrowa, se jetant ensuite dans la Morawa, qui a son embouchure dans le Danube auprès d'Akridisca Lius,5 (Gradistie). « Sur les bords « de cette rivière on voit des moulins à farine, des vignobles et « des jardins. » D’Atrowa à Atralsa xuJi,5i « dont nous avons fait mention dans «le cinquième climat, » 4o milles. D'Atralsa à Estoboni 35m), «jolie ville, » 1 Journée. De là à Acartous (ws5,31, ville située sur une haute montagne, 6 journées. D'Acartous à Carwi &2,6, «sur la rivière d'Akhiolou +; «Sir, 4o milles. De là, en se dirigeant vers l’orient, à Saloni é%, dans une plane, 50 milles; Puis à Rodosto sxuss,, « ville agréable, » 60 milles. De là à Constantinople la Grande sai xbibus, vers lorient, 12 milles !. De Saloni à Ligholgho ,xky, «ville considérable dont les en- «virons sont bien cultivés, située sur une montagne et non loin «de la rivière d'Akhiolou dont nous venons de faire mention, » en se dirigeant vers l'occident, 50 milles. « Cette rivière descend, en se dirigeant vers le sud, de Lighol- «gho à Carwi, lieux situés à 35 milles de distance: elle passe à « Philippopolis çwk#4s, puis à Andrinople 4,5,51, puis à Sor- ? L'erreur de cette évaluation est évidente. Feuillet 215 recto ATROWA. Feuillet 215 verso. Feuillet »15 verso. Feuillet 216 recto. 384 SIXIÈME CLIMAT. ‘lowa 59), (Tchorlou), puis à Arkadiopoli bwslæ)i, puis se «Jette dans le canal d'Abydos of auprès de la ville d'Akhriso- (boli dssst (Christopolis) la Maritime, où elle porte le nom «de Marmara 5e) (Maritza). «Revenant sur nos pas, nous disons que de Nisowa sus (Nissa) «à Ribna ai, (Ribnitza), directement vers le nord, on compte «bo milles. « De Ribna à Akridisca Luus,3t (Gradistie), sur le Danube, 60 «milles. « D'Atrowa »75 à Banwa és, ville peu considérable, sur une «montagne, en se dirigeant vers l’est-nord-est, 90 milles. « De Banwa à Nicha xs (ou Bicha x), au nord-est, 6 jour- «nées. «Cette dernière ville est située sur une montagne, vis-à-vis «(en se dirigeant vers le sud) d’Acarnous uw#»5l, à la distance de «4 milles. « De Nicha ou Bicha, en se dirigeant vers le nord-est, à Me- (SINOUS (wow , grande et ancienne ville, 5 milles. «De Bicha à Bendi £ais (Widdin?), grande ville au nord- «ouest de Bicha, sur le Danube, 5 milles. «De Carwi &»,6, dont nous avons fait mention, à Bouliakhis- (COS ymimæle, 4 milles. «La route passe à travers des champs cultivés sans intervalles «en friches, de grands villages, des vignobles, des vergers et des « pâturages couverts de bestiaux. « De Bouliakhiscos (uims ls: à Nebrowa &owxi, à travers des « plaines dont le sol est fertile, 70 milles ou 3 journées. Nebrowa «est une ville considérable et commerçante dont les habitants «sont industrieux et les dépendances fertiles. « De Nebrowa à Abloughis ywsëski (Philopatium), ville située «sur une hauteur, à 12 milles du détroit du Pont bi = «en se dirigeant vers lorient, 5o milles. 8 QUATRIÈME SECTION. 385 «De Nebrowa à Calmilaïa &XAt6, 55 milles. « De Nebrowa à Carwi ci-dessus mentionnée, vers l'occident, * par une contrée agréable, fertile et bien arrosée, 90 milles. « De Nebrowa à Constantinople xxibilus, ville dont nous avons «donné une description aussi complète qu'il nous a été possible, «30 milles. » L'itinéraire de Constantinople aux bouches du Danube, c’est-à- dire au lieu où est située la ville de Marich (gs, est comme il suit : De Constantinople à Abloughis ét (Philopatium), 25 milles. Cette ville est située sur une éminence, à 12 milles. « L’em- « pereur s’y rend tous les ans pour se livrer au plaisir de la chasse «aux onagres, et il y fait de longs séjours’. » D’Abloughis à Midia base, « ville florissante, agréablement si- «tuée sur les bords de la mer, » 25 milles. De là à Agathopolis 458 (Akhteboli), 25 milles; Puis à Wasiliko sur mer Kakuwi,, 2b milles. De Wasiliko à Sizeboli sur mer (sw, 25 milles. De là à Akhiolou ;M&t (Ahioli), 25 milles. Auprès d'Ahioli la mer forme un golfe dont la largeur est de 12 milles, et la longueur de 20 milles. D’Ahioli à Eïmen sur mer (ç-i5ss On compte 2 Journées et demie. « Cette ville de Neocastro est située sur les bords du Danube, «qui y vient du côté du midi, non loin de l'embouchure de la * Voyez, au sujet du mot Philopas, Geoffroy de Villehardouin, p. 70. Odon de Deuil, pag. 31, s'exprime en ces termes : ambitus spaliosus et speciosus, multimodam venationem includens. II. h9 Feuillet 216 recto. Feuillet 2 16 verso. NEOCASTRO. Feuillet 216 verso. ARMOCASTRO, 386 SIXIÈME CLIMAT. : «Morfa L,, (Morawa) et dans une contrée fertile. Les vivres y «sont à bon marché, les vignobles et les vergers nombreux. » De là, en descendant le fleuve, à Bideni 4x (Widdin), près du fleuve, 1 journée et demie; Et à Best Castrowa f,,xu5 em, «jolie ville sur le fleuve, en «se dirigeant vers l'orient, » même distance. De là à Deristra #;xw,s (Dristra, aujourd'hui Silistrie), « ville « dont les rues sont larges, les bazars nombreux et les ressources «abondantes, » vers l’orient, même distance. De Deristra, par terre, à Berisklawa xs, « ville sur les bords «d’une rivière et près d’un marais, » vers lorient, 4 journées. De là à Desina äiuws, ville dont les ressources sont abon- dantes et les dépendances fertiles, vers l'orient, 4 journées. De là, en se dirigeant vers le sud, à Armocastro »,-5-u3s 0), «ville ancienne dont les édifices sont hauts, les campagnes fer- “tiles, le commerce avantageux, située sur le penchant d'une «agréable colline qui domine la mer, » 2 journées. La route par terre de Bidhlos MA à Constantinople est ainsi qu'il suit : De Bidhlos à Buthra +, jolie ville, vers l'occident, 30 nulles. De Buthra à Bercanto 15, « ville située sur le penchant d’une «agréable colline, » 30 milles ou 1 journée. «Entre le premier et le second de ces lieux coule une rivière «qui, se dirigeant vers le midi, traverse Sklawa x5WK4, puis se «Jette dans la mer. » De Bercanto 25} à Mighali-Berisklawa x 53Wu,s dlève (Mar- cianopolis ou Pristhlaba, aujourd’hui Pravadi), « ville de grandeur «moyenne, dans le voisinage de laquelle est une petite rivière, » 1 Journée. De Mighali-Berisklawa à Mebersinous çuyiw,se, ville ancienne et célèbre, pays bien cultivé, 1 journée. De là à Aghirmini es}, « ville également ancienne, ancien- ÿ QUATRIÈME SECTION. 387 «nement ruinée, mais rétablie ensuite par Hérachius IT !, qui fit «réparer ses édifices, la repeupla, la rendit florissante telle qu'on “la voit aujourd'hui, et entourée de cultures , » en se dirigeant vers lorient, une demi-journée. D’Aghirmini à Estimos (uyavial (ou Estios), « ville agréable et «bien bâtie, » vers l'occident, 1 journée. D'Estimos à Bouliadjiscomos (jmfuUuk (ou Bouliakhiscos), en se dirigeant vers le sud, 3 journées. « Cette dernière ville est située dans le voisinage d’une mon- «tagne d’où sort une rivière qui traverse la ville, réunit ses eaux «à celles de la rivière de Mesinos çwyäaws, et finit par se perdre « dans le Danube entre Monte-Castro sims exis et Odestrao;iusf. » De Bouliadjimiscos (milk ? à Calimalaïa LILAB, en se di- rigeant vers lorient, 1 Journée. « Calimalaïa est une ville florissante où l’on trouve beaucoup «de grains et beaucoup de gibier. Le seigneur de Constantinople «va souvent chasser dans ses environs, qui sont montueux et très- «boisés. » De là à Madhanios (wy4550, jolie ville située vers lorient, 12 milles ; Et à Betrowa &3,%, en se dirigeant vers le sud, 50 milles; Et de Betrowa à Constantinople, 28 milles. ë De même, de Madhanios à Melisia &xmgke, 6 milles; Et de Melisia au point maritime où est la ville d'Eimen (ç<) (le cap Eminéh}), en se dirigeant vers le sud, 6 milles. «Eïmen est situé, comme nous l'avons dit, sur les bords de la «mer du Pont. «Nous ajouterons que de Bonte-Castro ou Monte-Castro à «Aghranzinos (ws-35,5) on compte 2 journées ou 70 milles. * Voici le texte de ce passage qui nous paraît extrêmement obscur, ainsi que tout ce qui suit jusqu'à la fin de la section : 3x) J5,$ blu wi eu. ? Sie. ho. Feuillet 2 16 verso. Feuillet 217 recto. CAP EMINÉH. Feuillet 217 recto. Fewullet 217 verso. 588 SIXIÈME CLIMAT. «De là, en se dirigeant vers lorient, à Mesinos (uy-i me, «ville commerçante où l’on fait beaucoup d’affaires, et où l’on “trouve d’abondantes ressources, située sur une montagne, Ao «milles. «De Mesinos à Dhiniboli (£w5s, bourg situé dans une plaine «couverte de vignobles et de cultures, 1 journée. «De Dhiniboli là Caratamenia Juié,5, dans une plaine, et près «d’une colline couvertes d'arbres et de cultures, vers l’orient, «1 Journée. «De là à el-Mas Al}, ville bien peuplée, dont le territoire «est abondant en fruits et en productions de toute espèce, et «dont les dépendances sont vastes, vers lorient, une demi- «Journée. « D'el-Mas à Reknowa Gi), près d'une montagne, une demi- «Journée. « De là à Rosso-Castro »,-kws pus, ville importante dans une «plaine, vers l’orient, une demi-journée. « De Rosso-Castro à Mighali-Thermé &o5 dl, petite ville «ceinte de murs, une demi-journée. « De là à Lino-Castro sms sd, place forte, commerçante, et «centre de communications pour les voyageurs, vers lorient, une «demi-journée. « De là à Ghorlou Hé, joli pays très-fréquente par les mar- «chands, qui y apportent divers objets de commerce, vers lorient, «une demi-journée. « De là à Basca atb, petite ville bien peuplée, une demi- «Journée. «De là à Akli ou Akla (£5, une demi-journée. «Cette dernière ville est située dans une plaine extrêmement «fertile et parfaitement cultivée. Ses dépendances sont considé- «rables et bien arrosées. Au nord sont de hautes montagnes au « delà desquelles coule le Danube. Il y a de l'industrie et les QUATRIÈME SECTION. 389 «ouvriers y sont très-habiles, surtout en fait de fabrication des «ouvrages en fer. « D'Akli à Stlifanos ju diul, ville considérable et qui était «plus importante encore avant l’époque actuelle, 1 Journée. «Nous donnerons ultérieurement l'indication des routes qui con- «duisent de cette ville aux pays circonvoisins. Quant à la Pologne «&ah, ce pays de la science et des savants grecs, elle est fer- «tile, sillonnée de cours d’eau, couverte de villes et de villages. «La vigne et l'olivier y croissent ! ainsi que toute espèce d’arbres «à fruits. Ses villes principales sont : Cracal K,5 (Cracovie), «Djenazia à, (Gnesen), Anklaïa xAül, Serdawa &s15,, Ne- «ghrada 551,3 et Chithow ii (Kiew?). Elles sont toutes belles, «florissantes et célèbres, particulièrement en ce qu’elles sont «habitées par des hommes versés dans la connaissance des sciences «et de la religion grecques, et par des ouvriers habiles autant «qu'intelligents. Cracal J5i,5 (Cracovie), Djenazia 4,4 (Gnesen) «et les autres villes que nous venons de citer sont remplies «d'habitations contiguës, présentent beaucoup de ressources et «se ressemblent singulièrement entre elles sous les rapports de «l'étendue et de l'aspect; les objets qu'on y fabrique sont à peu «près tous de même nature. Cette contrée est séparée de la «Saxe, de la Bohême et de la Russie par des montagnes qui l’en- «vironnent de toutes parts. «DISTANCES DE (DIVERS LIEUX DE) POLOGNE à-45phs 5% uollme ?. «De Cracal à Masela At (Breslau?), 130 milles. «De Cracal à Djenazia ä5=, 80 milles. «De Djenazia à Anclaïa & GI, 60 milles. « D’Anclaïa à Sermeli (Læyw, 100 milles. « De Sermeli à Zaca x5l,, 12 Journées. 1 ASic. * Ces distances manquent dans le ms. À. Feuillet »17 verso Feuillet 217 verso. 390 SIXIÈME CLIMAT. « De Zaca à Bermowa 5, 180 milles. « De Bermowa à Galisia xml (Gallicie?), 200 milles. «Ces deux derniers pays appartiennent à la Russie. « Les rivières principales de la Pologne sont la Butent ex «(la Maros) et la Tessia xs (la Theiss). Elles prennent leurs «sources dans les montagnes qui séparent la Pologne de la Russie, «du nord au sud; elles coulent vers l'occident, puis se réunissent «et ne forment plus qu'un seul cours d’eau qui se jette dans le «Danube à l'occident de Caworz ;,,5 (ou de Carlowitz). « Quant à la Russie, &gws, oi, c’est une vaste contrée où les «villes sont peu nombreuses et les habitations éparses, en sorte «que pour aller d’un pays à l'autre il faut parcourir d'immenses «distances, à travers des lieux inhabités. Les Russes sont en «guerres et en disputes continuelles, soit entre eux, soit avec «leurs voisins. Au nombre des villes de Russie comprises dans «la présente section il faut compter Sermeli (Leyw, Zana à, « Barmounia kw et Galisia Xsmké. La première de ces villes «(Sermeli) est située sur le Dniest ex ms ,45 (le Dniester), dans «la partie septentrionale du cours de ce fleuve qui coule vers «lorient jusqu’à Zana &l,, durant 12 Journées de distance. De «Lana, ville sur ses bords, à Barmouni 55e, 9 Journées; « Et de Barmouni à Galisia &xmué, 200 milles. » CINQUIÈME SECTION. 591 CINQUIÈME SECTION. Description du littoral et des îles de la mer Noire. — Héraclée. — Amastra. — Kidros. — Sinope. — Lanio ou Enoe. — Vona. — Cérasonte. — Trébizonde. — Mairakha. — Russie méridionale. La présente section comprend une partie ou plutôt la majeure partie de la mer du Pont, «et la description des villes, châteaux «forts, ports, mouillages, îles habitées ou inhabitées de cette «mer; » une partie du Berdjan Ç\=, et autres dépendances de la Russie, une grande partie de la Comanie xxli et divers lieux de la Géthulie à, . «Notre intention est d'apporter dans ces «explications toute la clarté possible. » Nous disons donc que la mer du Pont (wbadi ; = est un vaste canal dont la longueur de lorient à l'occident est de 300 milles, et dont la largeur varie; la plus grande est cependant de 6 jour- nées de navigation. Du côté méridional qui touche à la partie occidentale de cette mer on remarque Héraclée ädi,s, puis le Bilcan (,çilw !, le Beltim pl, la Khozarie &,,&, la Comanie &ÿB, la Russie &us,)i et le Berdjan jt La mer du Pont commence auprès de Constantinople et com- munique par un canal à la Méditerranée, laquelle est en com- munication avec l'Océan. La largeur de ce canal à son embou- chure est de 6 milies, et la distance qui sépare Constantinople de cette embouchure est de 6o milles. En entrant de là dans la mer du Pont, la première ville qu’on rencontre est Mesnah om. * Je présume qu'il s’agit ici de la Bithynie et non de la Valachie, comme l'ont cru les auteurs de la version latine. Feuillet 217 verso. Feuillet 218 recto. Feuillet 218 recto, HÉRACLÉE. AMASTRA. 392 SIXIÈME CLIMAT. Lè, vers l’orient, commence un golfe qui se recourbe en forme de { et au fond duquel sont les villes de Nicomédie 45,45 et de Khaldjidonia xisads (Chalcédoime). Le canal aboutit, ainsi que nous venons de le dire, à la mer du Pont, et sa longueur est de 60 milles. ITINÉRAIRE , PAR LE LITTORAL, DE CONSTANTINOPLE À TRÉBIZONDE, VILLE VOISINE DE L'ARMÉNIE. De Constantinople on se rend à Mesnah obus, près l’embou- chure du canal (Templum Jovis Uri). De là, en se dirigeant vers le sud-est, à l’île de Dabisia xxuus (Kefken, anciennement Calpe), 100 milles. «Cette île, peu considérable et déserte, est située à 1 mille «de distance du continent. » De là à l'embouchure du Zaghra s,$; (le Sangarius), fleuve considérable provenant du Bilcan ÇLüw (de la Bithynie), qui porte de gros navires et dont le lit est très-large au point où 1l se jette dans la mer (la distance manque). De ce point à Héraclée &d5,9, 60 milles. «Ce qui fait, pour la distance totale de Mesnah à Héraclée, 8 «Journées. » Toute la côte est dentelée de golfes et hérissée de montagnes, de roches et d’écueils. D'Héraclée à l'embouchure de la rivière de Barthano sb, (le Parthenios), 85 milles. De là à Chamastro s,xéelé (Amastra, l'ancienne Amastris), 15 milles. « Amastra'est une ville de peu d'importance dont les habitants, «pour la plupart, mènent un genre de vie nomade. Ceinte de « fortes murailles, » elle s'étend sur la côte vis-à-vis de Barthouna ä55», ville située sur la rivière de Barthano. Ces deux villes sont à bo milles de distance l’une de l’autre. CINQUIÈME SECTION. 393 D’Amastra à Sikothri &,i%& (Kidros, anciennement Cythorus), « petite ville au pied d’une montagne, sur la côte, » 150 milles. De là à Smoboli Lis (Sinope), « petite ville bien peuplée, «située sur la côte à 4 journées par terre et au nord de Tamouni « àw+b (Castamouni), » 150 milles. «De Sinope à l'embouchure de l'Aly df 45 (VHalys) !, fleuve «considérable où entrent les navires, 100 milles. » De cette embouchure à Lanio +459 (Ounièh, l'ancienne Enoe), 150 milles. Lanio est une ville considérable et florissante, qui donne son nom à un canton du pays des Lazes y, peuplade grecque nes- torienne &ypbuni +5. On y construit des navires et des embar- cauons de guerre. De là à Cania à &b ?, ville sur la côte, 4o milles: Puis à Bona x, (Vona), petite ville florissante dont le terri- toire est vaste et fertile, 5o milles. De Vona à Khazenti &5s (l'ancienne Cerasus ou Cérasonte), «ville agréable, considérable et commerçante, d’où partent des “expéditions (soit militaires, soit commerciales), » 50 milles. De Khazenti à Atrabezouni ésrlbt, qu'on nomme aussi Atra- bezonda o5smi,L (Trébizonde), 130 milles. « Trébizonde est une ville agréablement située sur les bords de «la mer. À l’époque des khalifes 5 et depuis elle a (constamment) «été l’entrepôt du commerce des Grecs et des musulmans. Ses «habitants sont trés-riches. » * Cette dénomination d'Halys, donnée au fleuve qu'on nomme aujourd’hui Kizil Ermak, est fort remarquable; elle prouve qu'au xn° siècle, l'invasion turke n'avait pas encore fait dans cette contrée assez de progrès pour y dénaturer les noms de lieux. * Le ms. B porte Cubia. * Par cette expression : CA ebl &, notre auteur entend sans doute à l'époque des premiers khalifes. II. 50 Feuillet 218 recto, KIDROS. SINOPE. LANIO OÙ ENOE, VONA. CÉRASONTE. Feuillet 218 verso. TRÉBIZONDE. 394 SIXIÈME CLIMAT. Feuillet 218 verso. «De Trébizonde à Constantinople on compte 9 journées et «demie de navigation; « À l'embouchure du Danube, directement par mer, 9 journées; «À la mer de Russie &xws, ,# (ou d’Azow), 5 journées; » Et à Tiflis çwa&, ville d'Arménie, 8 journées. Celui qui veut se rendre de Trébizonde 5a5:531,L1 à Constan- tinople, par terre, passe d’abord à Bersenda sùiu,s, 2 journées ; Puis à Kendia x, , petite ville, à journées; À Ania 45, très-petite ville, 3 journées ; A Astinoboli 4osñatwl, 2 journées ; À Amastra la Maritime & SLI s,x4418, 5 journées; À Herakla %,i ou Heraclia & 45,9 (Héraclée), 3 journées; Et à Constantinople, 8 journées. Pour aller de Constantinople à Matrakha Ls,L, sur les rives septentrionales { de la mer) ', on se rend d’abord à Abloughis usésbt (Philopatium), 25 milles; Puis à Amidia bauxi (Midia), 25 milles; Puis à Agathopolis (mbsilst, 25 milles ; Puis à Basilico > kwb, 25 milles; À Sizeboli &hsÿs, 25 milles; À Akhiolou st (Ahioli)}, 25 milles. Entre ces deux villes la mer forme un golfe ? de 13 milles de largeur et dont le circuit par terre est de 20 milles ?. D'Ahioli à Eimen 4ç<1 (cap Eminéh}), 25 milles. De là à Barnas wi, (Varna), 50 milles. De Varna à Armocastro syimipsl, 25 milles. D'Armocastro au Danube, 3 milles. De ce fleuve à Akliba xukl, 1 Journée de navigation. 1 Matrakha était en effet le nom d’une ville ancienne et considérable dans la pres- qu'ile de Taman. j ? Aujourd'hui le golfe de Bourghaz. 5 La version latine porte 15 milles. CINQUIÈME SECTION. 395 De là à l'embouchure du Dniest exwss (du Dniester), 1 mille; Puis à Caria &,5 (ou Carta), bo milles; À Moules çml, bo milles. ‘De là à l'embouchure du Dhnabros que »45 (le Dnieper «ou le Borysthène) (la distance manque); » Puis à Seknimil Le «if (la distance manque ); Puis à Kersona x,,< (Cherson), un peu moins de 1 jour- née de navigation, c’est-à-dire 80 milles. De Cherson à Djalita &L_4l>, dans le pays des Gomans !, 30 milles. De Djalita à Gharzouni és»$, ville florissante sur les bords de la mer, 12 milles. De là à Bertabiti LL, «ville petite, mais bien peuplée, où «l’on construit des navires, » 10 milles. De là à Lebadha èeW, jolie ville, 8 milles; Puis à Chalousta JL, ville importante près la mer, 10 milles. À Soldadia à 4L\BkS (Soldaia ou Soudak en Crimée), près la mer, 20 milles. De Soldadia à Boutra ,5%, 20 milles. De Boutra à l'embouchure du fleuve de Russie xxws, Di ue (le Don ou Tanaïs), 20 milles. De cette embouchure à Matrakha, 20 milles. «Matrakha à=,L+ est une ville très-ancienne; on ignore le «nom de son fondateur. Elle est entourée de cultures et de «vignobles ; ses princes, connus sous la dénomination d’Olou « Abas (ui soi (les Abazes) et renommés par leur force, leur cou- «rage et leur ardeur guerrière, se sont rendus très-redoutables « à leurs voisins. Cette ville est très-peuplée et très-florissante. «] y a des bazars et des foires où lon vient de toute la contrée “environnante, comme aussi des pays les plus lointains. » | GNT SR ce @ 50. Feuillet 218 verso. MATRAKHA. Feuillet219 recto. ÎLES DE LA MER NOIRE. 596 SIXIÈME CLIMAT. Six grandes rivières mêlent leurs eaux à celles du fleuve de Russie dont il vient d’être fait mention et dont les sources sont dans les montagnes de Cocaïa LE,5 La, qui s'étendent depuis la mer Ténébreuse jusqu'aux extrémités du monde habité. Ces montagnes atteignent et dépassent les pays de Gog et de Magog à l’extrême orient, puis se prolongent du côté du midi jusqu'à la mer noire et ténébreuse connue sous le nom de mer de Poix- résine. « Elles sont inaccessibles, à cause de l'excès du froid et «de la permanence des neiges sur leurs sommets. Les vallées «sont habitées par les peuples dits Nibaria ä;,l5, qui possèdent «six places fortes et qui savent tellement bien se défendre dans «leurs retraites, qu'ils y sont inexpugnables. Ils ont pour cou- «“tume constante de ne point se séparer de leurs armes et sont «extrêmement belliqueux. Nous en reparlerons dans la descrip- «ton du septième climat, » Les îles habitées comprises dans la présente section sont : 1° Andisera 5,5, île couverte de pâturages et de troupeaux, dont la longueur s'étend d’occident en orient, et située à une demi-journée de navigation de Siousa &wsww, ville sur le conti- nent. 2° À l’orient et à 2 journées de cette île, celle de Saranba Aya, Située vis-à-vis et à une demi-journée de Cherson, et à 1 journée et plus de Matrakha la Maritime. «Le sol de cette «île est fertile et couvert de vignobles et de pâturages où l’on « élève de nombreux troupeaux. » 3° De l'ile de Saranba à celle de Ghardia &s;$, en se dirigeant verslesud, on compte Lo milles; Et de Ghardia à Trébizonde, 3 journées de navigation. Cette ile de Ghardia &s,$ est grande et peuplée. 4 De 1à, en se dirigeant vers lorient, à l'ile d'Azela äbj, 20 journées. Cette dernière île est située à mi-chemin entre Trébizonde et Matrakha, et c’est par là qu’on passe nécessairement quand on veut se rendre de l’une à l’autre de ces villes. CINQUIÈME SECTION. 397 Pour revenir aux villes du Berdjan ÇçL=, nous disons que de Zakanra &xS;, ville continentale dont nous avons fait mention dans la deuxième section !, à Bestrinos Up , ON COMPILE 1 journée. De Bestrinos à Rosso Castro sus sus), 15 milles. De là à Meghala Thermé xe,5 Je ci-dessus mentionné, 15 milles. De Meghala Thermé à Neo Castro » xs #55, une demi-journée. De là à Ghoulouni 44%, une demi-journée. De Ghoulouni à Basca xiub, une demi-journée. De Basca à Akli (45t, une demi-journée. De là à Stlifanos juyiiahtul, « lieu situé à 1 journée vers l'orient « d’Aniksoboli (pmSst, » 1 journée. « D’Aniksoboli à Aghathoboli +3lét, vers lorient, 1 journée. «D'Aghathoboli à Kirkisia Xxws,s (Kirk-Klissia?), 1 journée. « De Kirkisia à Desina xiws, vers lorient, 1 journée. « De Desina (Sulina), lieu situé non loin de l'embouchure du «Danube, à la mer, 4o milles. «Ces divers lieux, se ressemblant beaucoup entre eux, peu- «vent être compris dans une description commune, et la plupart «d’entre eux ont été mentionnés ci-dessus. » En ce qui touche la Russie, les lieux de ce pays compris dans la présente section sont : Lonsa xs, Zala x, Seklahi 2, Ghalisia Xmylé, Sinoboli six, Barmonsa use, Armen (4), Narasansa Xmilui,5, Loudjagha xx>s), Saska àKulw, Awsia &xuot, Kaw ,K (Kiew), Berizoula 4,5, Berizlaw ,5,,:, Cano ,56, Tiwer 4 (Twer), Aleska Lui et Molsa jus. Barmonsa &5,. est une belle ville, bâtie sur les bords du Dnabros (wy5b5 (Dnieper). De là à Sinoboli Li, grande ville, bâtie sur la rive occidentale du Danube, on compte 6 Journées. 1 Sue. Feuillets19 recto. Feuillet 2 19 verso. RUSSIE. Feuillet 219 verso. 398 SIXIÈME CLIMAT. De Barmonsa, en descendant le Dnieper, à Kaw ,K (Kiew), ville sur les bords de ce fleuve, 6 journées. De là à Berizoula %,:,,>, ville au nord du fleuve, bo milles. De là à Awsia &xwl, petite ville bien peuplée, par terre, 2 Journées. De là à Barasansa auslui,, (ou Narasansa), par terre, 2 journées. De là à Loudjagha xs), vers le nord, 2 journées. De Loudjagha à Armen 4, en se dirigeant vers l’occident, 3 faibles journées. D'Armen, en se dirigeant vers l’orient, à Barasansa, 4 journées. De Barasansa à Molsa (ms, près lembouchure du Dnieper, 5 journées. Aleska Li est une ville (également) située près l'embouchure du Dnieper, et de Jà à Cano ,3% on compte 4 journées. De Berezoula 4,,, dont il vient d'être fait mention, en des- cendant le fleuve, à Berizlaw ,Y;,:, 1 journée. De Berizlaw, en descendant le fleuve, à Cano, 1 journée et demie. De Kaw LS (Kiew) à Naï &b, ville de Comanie Gi, 6 jour- nées. «Nous traiterons ci-après de ce dernier pays. » SIXIÈME SECTION. 399 SIXIÈME SECTION. Suite de la mer du Pont ou de la mer Noire. — Istiberia. — Allania. — Comania.— Boulghar. — Khozaria. La présente section comprend une partie de la mer du Pont et des pays situés sur ses rives; une partie de la Comanie ,,, &sUN1, de la Russie extérieure à, àks,)i, de la Boulgharie &)l% , du pays des Basdjirts &,<« SW (des Bachkirs), de celui des Alains Qi et des Khozars =. Trébizonde, capitale « du pays des Grecs, connue par la préémi- «nence dont ses rois ont constamment joui sur ceux des peuples « (circonvoisins !), » est située sur les bords de cette mer. À 70 milles vers l’orient de cette ville, est l'embouchure du Rousio sw), Qui prend sa source dans les montagnes du Cabc 5.xÿ (du Caucase), coule au nord (de Trébizonde) et traverse le pays des Alains à45 (5,1. Il n'existe sur ses rives aucune ville cé- lèbre, mais quantité de villages bien peuplés et de cultures. « Ce “fleuve dirige ensuite son cours vers le couchant, puis se jette « dans la mer auprès du lieu ci-dessus imdiqué. Il est navigable «pour de petites embarcations et sert au transport des marchan- «dises de peu de poids et à celui des objets d’approvisionne- «ment d’une habitation à une autre. » De l'embouchure du Rousio à Askisia à kaf, ville agréable et place forte du pays des Alains, on compte 150 milles. D’Askisia à Askala AKäi, ville «peu considérable, mais bien « peuplée » du même pays, située à près de 6 milles de la mer, 20 milles. ! Le texte porte: _ rnb) SoY Ajout} ail XSopr.…... 85y),L) Feuillet 219 verso. Feuillet 220 recto. Feuillet 220 recto. ISTIBERTA. ALLANIA KHOZAPIA. COMANTA 100 SIXIÈME CLIMAT. De là à Istiberia &s,atuf, en suivant le littoral, 20 milles. «Istiberia, située au bord de la mer, est florissante et peu- “plée. Ses marchés sont fréquentés, ses rues larges, ses maisons «solidement bâties, ses babitants pour la plupart commerçants «et riches. » De là à Allania &a5W, «ville d’où les Alains ont pris leur «nom et tellement ancienne qu’on ignore le nom de son fonda- «teur, » 24 milles. » De là à Khozaria &h;=, « ville considérable, bien arrosée, sur «les bords d’une rivière, et d’où dérive le nom des Khozars. » A5 milles. De là à Kira 5,4, 25 milles. De Kira à Comania à LB ou ville des Comans, 25 milles. « Cette ville, qui porte le nom de Comania la Noire soul &ulé, «est séparée de Kira par une montagne escarpée, haute et de dif- «“ficile accès. On lui donne le nom de noire, parce que son ter- «“ritoire, montueux et boisé, est traversé par une rivière dont «les eaux, avant d'arriver à la mer, sont noires comme de la fu- «mée. C’est un fait connu et incontestable. » De là à Matlouca x, !, qui porte aussi le nom de Comamia la Blanche Gaadi & 55, « ville considérable et peuplée, » 5o milles. De Matlouca à Matrika Lite, qu'on appelle aussi Matrakha x&;be, «grande ville dont les dépendances sont vastes, les «champs cultivés et les villages nombreux, située sur les bords « d’une grande rivière nommée Sakir jai, qui dérive du fleuve «Athil JS dont le principal affluent passe auprès d’Athil, ville «voisine de la mer Caspienne, » 1 Journée de navigation Où 100 milles. De Matrakha à Rousia &&s,, « ville dont les habitants sont en «guerre continuelle avec ceux de Matrakha, » et qui est située sur ? La version latine porte Matalona. SIXIÈME SECTION. A0 les bords d’une grande rivière provenant du mont Cocaia ka LEss, 27 milles. De Rousia à la ville de Bouter ,-5,+ !, 20 milles. «On range au nombre des villes de la Comanie ou pays des «Comans : Kirah 45, Narous (sb, Nouchi 5 et Kiniow sus. «Nouchi 5, environnée de cultures arrosées par une rivière, «est située à 5o milles au nord de Comania la Blanche. De là à «Kiniow ss, ville considérable au pied d’une haute montagne, «en se dirigeant vers le nord-est, 4 journées ou 100 milles. «De même, de Nouchi à Narous (sb, petite ville commer- «çante, vers le nord-ouest, 100 milles. «De Narous, en se dirigeant vers lorient, à Slawa 31%, 135 «milles. « De Narous à Firah ou Kirah ess, vers l'occident, bo milles. « De Firah à Naï &b, vers l'occident, 25 milles. « De Slawa à Kokianah x5US,<, dépendance du pays de Boul- «ghar jh (Gi we, 8 journées. «Kokianah est habitée par des Turcs connus sous le nom de «Rousa Lu, (ou de Russes). Les Russes sont divisés en trois «hordes dont l’une se nomme Beraws (wslys; son roi réside à «Kokianah. La seconde se nomme Slawia &:,e , et son roi de- «meure à Slawa #1, ville sur le sommet d’une montagne. La «troisième est Arthania &ÿb,}; son roi réside à Arthan bi, jolie «ville, bâtie sur une montagne escarpée entra Slawa et Kokianah, «c'est-à-dire à 4 journées de la première et de la seconde de ces «villes. Les marchands musulmans parviennent à Kokianah. Quant «à Arthaniah, d’après le rapport d'Ebn-Haukal, aucun étranger «n'y peut pénétrer; car les habitants mettraient à mort infailli- «blement quiconque oserait s'introduire dans leur pays. On en “üre des peaux de tigre ,# noir, de renard noir, et du plomb. ! La version latine porte luter. Notre auteur ajoule, sans doute par erreur, qu'il a déja été question de ce lieu ainsi que du précédent. Il, 51 Feuillet 220 recto. Feuillet 220 verso, Feuillet 220 verso. BOULGHAN. KHOZARIE. 102 SIXIÈME CLIMAT. «Ce sont les marchands de Kokianah qui se livrent à ce commerce. «Les Russes brülent leurs morts et ne les enterrent pas. Quel- «ques-uns se rasent la barbe; d’autres la réunissent et la tressent «à la manière des Arabes du Douab Si,ii &i,si. Leur habille- «ment est court et de l’espèce de ceux qu'on nomme hurtak «&bl,s, tandis que celui des Khozars, des Boulghars et des Badj- «nak dis (Patzinègues) est le kurtak complet, tissu de soie, de «coton, de lin ou de laine. «Les Boulghars forment une peuplade nombreuse dont la civi- « lisation approche de la civilisation des Grecs!. Quant aux Russes, «leur langue diffère entièrement de celle des Khozars et des « Bartas. « Boulghar ,xh, est le nom d’une ville peuplée de chrétiens «pas et de musulmans. Ceux-ci y possèdent une grande mos- «quée. Dans le voisinage de cette ville il existe des constructions «en bois où les habitants se retirent durant l'hiver. L'été ils «vivent sous des tentes. «En Russie et en Boulgharie la longueur du jour n’est pas, en «hiver, de plus de trois heures et demie. Ebn-Haukal assure «qu'il a été témoin de ce fait, et il ajoute qu'en ce pays la lon- «gueur du jour, en hiver, suffisait à peine pour qu'il pt s’ac- «quitter sans discontinuation des quatre prières obligatoires de «la journée, et encore en ne faisant que peu de rika’at «Lx, « (de prosternations) entre l’edzan (is) (Vappel) et l’icamet à alsi «(Taction de se tenir debout). «La Khozarie ,,2 5 est un grand pays situé entre les deux «mers (la Caspienne et la mer Noire). Les habitants de ce pays «sont ou musulmans, ou chrétiens, et l’on rencontre parmi eux « des adorateurs d'idoles. Leurs villes principales sont : Semandra «is, en dehors de Bab el-abwab ©i,3 SL (de Derbend), «Balendjour ;,st%, Beïdha Leudi et Khalidj a. Elles furent ! Texte: nn) 815 5 d'_ep5l Maïs SIXIÈME SECTION. 103 «toutes fondées par Nouchirewan-Cosroës G;u (yloyaëüss, et Feuilleta20 verso. «sont actuellement florissantes. De Bab el-abwab à Semendra on «compte 4 journées. «Du même lieu au royaume du Trône (d’or) +3") ke, 8 « Journées. « D’Athil À à Semendra, 8 journées. « D’Athil aux frontières du pays de Bartas, 20 journées. « Le Bartas (#LL,, est une contrée qui s'étend en longueur sur Feuilleta21 recto. «un espace d'environ 15 journées. « De ce pays à celui des Badjnaks dus ! (des Patzinègues) on «compte 10 journées. « D’Athil JS au Badjnak, 1 mois. « D’Athil à Boulghar ,Lxb, par le désert, environ 1 mois; «Et par eau, 2 mois, « À cause des détours (littéral. des montées et des descentes) du « fleuve, qu'on peut évaluer à environ 20 journées. « De Boulghar à la frontière de Russie, 10 stations. « De Boulghar à Kokianah &sk&,æ, environ 20 stations. « Du Badjnak au Basdjird (Bachkir) intérieur ASTN TI s,<, « 10 stations. « De ce pays à Boulghar, 25 stations. « Khozar ,-& est le nom générique de cette dermière contrée, «et Athil Ji le nom de sa capitale, comme aussi celui d’un fleuve «(le Volga), qui, venant de Russie et passant par Boulghar, dé- « charge ses eaux dans la mer Caspienne. La source de ce fleuve «est vers lorient, dans une contrée déserte et fétide. Il coule «vers l’occident et vers Boulghar, se détourne ensuite vers lorient, «traverse la Russie, la Boulgharie et le pays des Bartas, et par- «vient enfin à la Khozarie où il se jette dans la mer. On dit qu'il * J ya lieu de penser que c'est de Badjnak ou de Bodjnak que dérive le nom actuel de la Bosnie; de même que c’est de Boulghar, à l’est du Volga, que dérive celui de Bulgarie, province située au sud du Danube. D1. Feuillet 221 recto, AO SIXIÈME CLIMAT. «se divise en plus de soixante et dix bras formant ensemble le «fleuve qui coule en Khozarie. «Les Bartas sont des peuples dont le pays est absolument li- «mitrophe avec celui des Khozars. Ils possèdent des maisons de «bois et des tentes de feutre. Leurs villes sont au nombre de «deux, savoir : Bartas lb, et Sawan iso. Is parlent une “langue qui diffère de celles des Khozars et des Russes. «Il y a deux espèces de Russes : les uns sont ceux dont nous ctraitons dans la présente section; les autres ceux qui habitent «dans le voisinage de la Hongrie et de la Géthulie. Ces derniers, «à l'époque où nous écrivons, ont subjugué les Bartas, les Boul- «ghars et les Khozars; les ont chassés de leur pays, se sont em- «parés de leurs possessions, en sorte qu'aux yeux des autres « peuples il ne reste d’eux (c’est-à-dire des Bartas, des Boulghars «et des Khozars) sur la terre absolument rien que leur nom. « Dans le pays des Khozars il existe une chaîne de montagnes «dite Batera 0,5 Juæ, qui s'étend du nord au midi, et où se «trouvent des mines d’argent et des mines de plomb. Ces métaux «sont de qualité supérieure, et on en exporte en quantité dans «les pays les plus lointains. «Nous devons ajouter que, dans la partie de la mer du Pont « dont la carte est ci-jointe !, il y a deux îles habitées dont l'une «se nomme Anbala ai et l'autre Nounechka àKi5,5. La pre- «mière est située vis-à-vis et à 2 journées de navigation de Ma- «trakha äs Le, la seconde vis-à-vis et à 3 journées de Comania «la Blanche jai & li. Auprès de Nounechka, c'est-à-dire dans «un port situé dans la partie occidentale de cette île, on pêche, «quand la mer est houleuse, le chahria bi ?, poisson de la fa- * Voyez en eflet, p. 365 du ms. B, l'ébauche de la carte en question. Quelque grossière qu'elle soit, elle donne une idée assez exacte de la disposition des lieux mentionnés dans la présente section. ? Mujus cephalus. SIXIÈME SECTION. 105 «famille des sakankours is. Il jouit des propriétés qui carac- «térisent le sakankour, et même à un plus haut degré. En ellet, « lorsque le pêcheur en prend quelqu'un dans ses filets, 1l entre «aussitôt en érection d’une manière inaccoutumée, sans pouvoir « deviner la cause du phénomène. Ce poisson est très-rare; sa «longueur varie entre une coudée et une choubra khassa 8,1 à «els, ni plus ni moins. Après l'avoir dépouillé de ses arêtes «on le fait saler, on le saupoudre de gingembre, et on l'enveloppe « dans des feuilles d'oranger pour être offert en présent aux rois « de ces contrées. La dose qu’on peut prendre de cette substance, «en la plaçant sous la langue, est seulement d’un hirat. Ce fait «est certain; 11 est connu de tous les voyageurs qui ont navigue «sur cette mer et qui ont étudié les particularités qui la caracté- «risent et les phénomènes qu’elle présente. « La mer du Pont s'étend depuis Constantinople jusqu’au pays « des Lazes x, sur un espace de 1300 milles. Sa largeur varie «de 300 à 4oo milles. Au nord est l'embouchure du Dnabros «gambs (Dnieper), fleuve provenant du lac de Termi #,L 5,4 « dont la longueur de l’est à l’ouest est de 300 milles, et la lar- «geur de 100 milles. Nous en ferons mention et nous en don- « nerons la carte ci-après !.» ? Voyez ci-après la cinquième section du septième climat. Feuillet 221 verso. Feuillet 221 verso. PAYS DES BACHKIRS. 106 SIXIÈME CLIMAT. SEPTIÈME SECTION. Pays des Basdjirts ou des Bachkirs. — Namdjan. — Ghourdjan. — Caroukia. Cette section comprend une partie de la mer Caspienne, di- verses dépendances des pays de Basdjirt l'Intérieur sta) usé, de Basdjirt l'Extérieur 2) &,< (les Bachkirs), ainsi que ce qui, du côté du nord, dépend de la contrée d’Asconia Axiiul. La majeure partie de ces lieux se compose de déserts contigus et de solitudes stériles *. « Les villages y sont en petit nombre, éloi- «gnés les uns des autres, très-misérables, et les communications « difficiles et dangereuses à cause des constantes querelles des «habitants. « Nous avons déjà indiqué, dans le cinquième climat, les li- «mites du Basdjirt intérieur; » quant au Basdjirt extérieur, les principaux lieux habités de ce dernier pays sont : Caroukia W5,,b, Namdjan 4 et Ghourdjan Çl>,$. « La population y vit de ses « propres ressources, et le commerce qu’elle y fait comme l'in- «dustrie qu’elle y exerce sont {à peine) suffisants à ses besoins. «Ces peuples font continuellement des incursions les uns chez «les autres et tirent des pays circonvoisins les objets qui leur sont «nécessaires. Le pays est (cependant) fertile, les pâturages y sont «abondants, les troupeaux nombreux. Les Basdjirts se divisent «en deux hordes qui habitent l'extrémité du pays des Ghozzes, «non loin de celui des Boulghars. Ils mettent sur pied environ «deux mille soldats, se réfugient dans des bois où il est difhcile ! Les auteurs de la version latine auront lu sans doute ,Lie au lieu de ,L , Denbeha Uass et Bakhman ,L# . Le Sisian çjLumnu (Sysran?) est une contrée presque entièrement déserte et dont les seuls lieux connus sont Sirmikia Lie,w et Taghoura },,2L. SIMBIRSK. Le pays de Simriki &yew (Simbirsk) est ceint du côté du midi” par des montagnes très-hautes et de difficile accès, qu'on ne peut franchir que par un petit nombre de sentiers étroits et rudes. I est également entouré de montagnes du côté de lorient. Marsan, Ghauran, Sikrah et Dademi sont quatre pays enclavés dans une montagne de forme circulaire comme est la lettre &, et l'on n’y pénètre que par une gorge tellement étroite, qu'elle peut être facilement défendue par un petit nombre de guerriers. Il existe sur cette gorge un pont (naturel) formé de roches compactes, à la sommité duquel est une espèce d'escalier. Au-dessous de ce © La version latine porte : du côté du nord; je pense que c’est une erreur. HUITIÈME SECTION. A1] pont, qui facilite l'accès d’un pays à l'autre, coule une grande rivière provenant de l’intérieur des montagnes, passant dans une étroite gorge et se dirigeant vers un grand lac situé au delà des montagnes. Les bords de ce lac sont habités par une peuplade no- made, vagabonde et mdépendante, comme le sont tant d’autres dans tous les pays occupés par les Turcs et ailleurs. Il sort du lac une rivière dont le cours se dirige vers le midi et qui dé- charge ses eaux dans le fleuve dit Derenda 595,5 ,g5. « Ghauran (,},$ est une petite ville où réside le roi des Turcs «Khoulkhs. Ce prince commande à de bonnes troupes, possède «de vastes domaines et se fait remarquer par son intrépidité, par «son ardeur, et par le soin qu'il prend de protéger ses amis et «ses voisins. Le pays est bien fortifié. « De Ghauran à Derenda &a5,s, 4 journées à travers un pays «montueux et de difficile accès. » De Ghauran à Marsan (le, « ville située sur une montagne “escarpée, où l’on trouve des marchés, des fabriques et des «sources d'eau surgissant du sommet de la montagne, » en se dirigeant vers lorient, 3 journées. De Marsan à Sikrah #3, , « ville considérable (à peu près dans «les mêmes conditions que la précédente), » en se dirigeant vers lorient, 4 journées. De même, de Marsan à Dademi gsis, 4 journées. De Dademi à Sikrah, 4 journées. « Dademi #55 est située sur le penchant des montagnes dont il «vient d’être question. C'est un lieu de peu d'importance, mais “bien peuplé, où l’on cultive beaucoup de lin, et peu éloigné «des sources d’une rivière qui fait constamment tourner des «moulins. Il y a des vergers et des jardins. » De là à Ghauran ,,1»$, en descendant la rivière, 3 Journées; Et par terre, 6 journées ; Et à Chahadroudj }»,x4#, en se dirigeant vers le nord, 6 b2. Feuillet 222 verso. GHAURAN. Feuillet 223 recto DADEMI. Feuillet 223 recto. PAYS FÉTIDE. Feuillet 2 23 verso. 412 SIXIÈME CLIMAT. journées « à travers un pays montueux et difficile. Celui qui dé- vsire faire le voyage gravit, en partant de Dademi, une mon- «tagne, 1 Journée. « De là aux bords de la rivière de Chawran jh D» 1 journée; « Puis à une station dans le désert et à Saharandj 5,4 (la « distance manque). «Chahadroudj 7»,a4# est une ville située au centre d’une île «entourée par les eaux d’un étang. Cette ville est considérable, «peuplée, commerçante, industrieuse, abondante en ressources «et forte. Elle est située sur les limites orientales du pays fétide CAR (of. «La rivière qui arrose ce pays prend sa source dans les monts «Oscasca Luliuf (les monts Ourals) qui se prolongent du nord “au sud avec une légère déclinaison vers l’orient. Les rivières «qui découlent de ces montagnes sont au nombre de cinq, dont «une est celle de Chaharoud}j, et une autre qui coule, à 2 jour- «nées de distance, plus bas que la précédente. Ces deux affluents «réunis, au bout de deux jours, déchargent leurs eaux dans le «Charwan yhsyë xp (ou Chawran), du côté du sud. Ce sont les «cours d’eau de la partie orientale du pays Fétide. Les trois autres «alimentent l’Athil J5 (ou le Volga) !. «Le pays Fétide xl (3 est âpre, noir, stérile, et s'étend en «longueur sur un espace de 10 journées. On n’y trouve ni dans «les plaines, ni dans les montagnes, aucune plante, aucune vé- «gétation. Dans cette contrée sauvage, les habitations sont loin- «taines et tristes, les guides toujours incertains, les voyageurs «toujours aflligés. L'air y exhale de désagréables odeurs. Là point « d'habitation commode, point de route, point de paysage qui «réjouisse, qui console le voyageur. * Notre auteur répète ici les détails dans lesquels il est entré relativement au cours de ce fleuve, cinquième climat, septième section, et sixième climat, sixième section. HUITIÈME SECTION. h15 «A l'extrémité de ce pays, du côté du nord, est Sokmania «xs (ou Sokmakia), ville considérable et peuplée, qui n’est « point gouvernée par un roi ni par un chef, mais dont l’'admi- «nistration est confiée à des vieillards ou à d’autres personnes «éminentes. Elle est située sur le sommet d’une montagne es- «carpée, au bas de laquelle les habitants possèdent des champs «cultivés. Cette montagne porte le nomde Taghora jsxbL', par « lequel on désigne également une autre ville de médiocre gran- «deur, mais offrant d'abondantes ressources. Ces deux villes « sont situées à l’orient de la terre Fétide et à l’orient du Sisian Uma - « Le Sisian (Sysran) est un pays complétement ruiné depuis «l’époque à laquelle Alexandre fit construire la digue et n’y laissa « d'habitée que la ville de Raghwan 4h+,, située, ainsi que nous «l'avons déjà dit, au centre de ces contrées désertes dont la lon- «gueur est de 25 journées. «Pour en revenir au pays de Simriki &:,%, nous disons que «de Dademi 2555 à Lokhman ,L+, ville située à l'extrémité de «lorient, l'itinéraire est ainsi qu'il suit : « De Dademmi on monte et on descend dans une contrée mon- «tagneuse durant l’espace d’une journée. «Parvenu au pied des montagnes, on peut remonter par le «fleuve (le Chawran) jusqu’à Khimakhith xslas, 5 journées. « Par terre, même distance. «Khimakhith «4, slhs se compose de deux villes bâties «sur les rives du Chawran Yhs—à ; 4. Celle qui est sur la «rive méridionale est entourée de cultures et de forêts. On y “apporte aussi en quantité, des monts Nedjow’ e—É Are. «des bois destinés à l’exportation. La ville est peuplée, in- « dustrieuse ; on y prépare des peaux de zibeline et d’hermine oLastus jp - * On sait qu'en russe le mot gora signifie montagne. Feuillet 2 23 verso. SISIAN. Feuillet 223 verso. Feuillet 2 24 recto. n1A SIXIÈME CLIMAT. « Quant à la ville de Khimakhith la septentrionale, située au «confluent de la rivière de Haïthan Lu 4 dans le Chawran “oh#à, elle est très-considérable. On y voit des moulins, des «roues destinées à élever l’eau, et des pêcheries pour le gros pois- «son. La source de la Haïthan est dans les montagnes de Taghora. « De Khimakhith, en suivant le cours du fleuve vers le sud- «est, à Arsah ele,i, ville considérable, bâtie sur les bords d’une «rivière qui sort de la montagne de Chanan Hé Ju, 4 jour- «nées. Cette montagne est très-haute et les neiges y sont éter- «nelles. I en sort deux rivières qui viennent grossir le Chawran. «Au pied de cette montagne, du côté du midi, est Nedjeragh t& 1É ville considérable et dépendante de Simriki, peuplée «d'hommes braves et courageux, et qu'on trouverait bien unis «en cas d'attaque. De là à Arsah LS), 2 journées. «Entre ces deux villes il existe une montagne. Arsah est au- « près des sources d’une rivière, au nord, et Nedjeragh au midi « de la montagne. » Celui qui veut se rendre d’Arsah à Kharcan Gb, (ville qui donne son nom à une rivière considérable qui prend sa source dans le mont Morghar jé, «= ) se dirige vers le sud-est. Nous avons indiqué (sur la carte) cette montagne dont la lon- gueur est de 800 milles, et au delà de laquelle, du côté du midi, estune tribu turque-phozze qui s'appelle Khanaketh asus . Cette peuplade indépendante fait quelquefois des incursions dans le Simriki, puis retourne dans son pays. Le mont Morghar sépare les Khanakaths du Simriki. é La rivière sur les bords de laquelle est la ville de Kharcan est considérable. Elle prend sa source dans le mont Morghar et coule du côté du nord vers un très-grand lac environné de mon- tagnes et de déserts. Son cours est obstrué par de grosses roches qui interceptent la navigation. Cependant on la traverse sur des barques dans les endroits les plus profonds. Ses eaux sont très- HUITIÈME SECTION. 415 froides, et diverses personnes assurent que, MERE s'en sert Feuillet224 recto. pour pétrir, on peut se passer de levain. Celui qui veut aller d'Arsah ele; à Denbeha &pws se dirige durant 7 Journées directement vers l’orient, à travers des plaines unies, couvertes de végétation et très-fertiles. Denbeha est une jolie ville sur la rive occidentale du Lokhman ,,\& >: Lokhman est aussi le nom d’une ville commerçante et peuplée, dont les habitants se livrent à l’agriculture et possèdent de nombreux troupeaux. Quant à la rivière, elle décharge ses eaux dans le même lac qui reçoit celles du Kharcan dont nous venons de parler. Son cours est lent et navigable pour les embarcations qui vont de Denbeha au lac, et qui remontent ensuite à Kharcan. Au nombre des lieux remarquables du Simriki des Khoulkhs d92 daysw, il faut ranger Lohnan 4, ville considérable et bâtie sur le sommet du mont Chounia Wë, qui sépare le Sim- riki du Sisian, pays dont nous avons dejà fait mention. Feuillet 224 verso, A16 SIXIÈME CLIMAT. NEUVIÈME SECTION. Digue (ou muraille) de Gog et de Magog. La présente section comprend une partie du Khafchakh ;Laxs , du Turquech (=, et la digue de Gog et de Magog 7+b sax ab. Le Turquech, voisin de cette digue, est un pays froid où les pluies et les neiges sont très-fréquentes, ainsi que dans le nord du Kbafchakh. Quant à la digue (ou muraille) de Gog et de Magog, son exis- tence est indiquée dans les livres et confirmée par les historiens. Ce qu’en rapporte Salam el-Terdjeman , ou l'Interprète, ce qu'en dit Abd-allah ben Khordadbéh dans son ouvrage, est répété par Abou-Nasser el-Djihani. Ces auteurs racontent que le khalife Wäthek billah!, ayant vu en songe ouverte la digue construite par Alexandre le Grand entre les pays de Gog et de Magog et nous, fit appeler Salam el-Terdjeman et lui dit : Va, examine cette construction et rapporte-moi des informations (précises) sur l’état où elle se trouve. Il lui adjoignit cinquante personnes pour l'accompagner, lui assigna pour cet objet une somme de cinq mille dinars, lui donna en main propre dix mille dinars, et ordonna que ses compagnons en reçussent cinquante mille, ainsi que des provisions pour une année, et qu'il leur fût fourni cent mulets pour le transport des vivres et de l’eau. Salam el-Terdjeman dit : Nous partimes de Sorra-Men-Ra &i, &+ yu ?, avec des lettres ! Prince qui vivait en 227 de l’hégire (842 de J. C.). ? Ville située à près de 25 lieues au nord de Bagdad. NEUVIÈME SECTION. A17 par lesquelles le khalife recommandait au roi d'Arménie Ishaak ben Ismaïl de prendre soin de nous et de nous faciliter les moyens de bien remplir notre mission. Nous trouvâmes ce prince à Tiflis; il nous recommanda au roi du Trône d’or; celui-ci, lorsque nous füimes arrivés auprès de lui, nous accueillit avec distinction, nous recommanda au roi des Allan WW ékle (des Alains), lequel nous fit passer auprès de Filah-Chah. Nous sé- journâmes durant plusieurs jours chez ce dernier prince, qui nous procura cinq guides pour nous conduire dans les pays que nous avions à parcourir. Parvenus, au bout de vingt-sept Jours, sur la frontière des Basdjirts &,<« (des Bachkirs), nous eûmes à traverser pendant dix journées une contrée vaste, noire et exhalant une odeur fétide; mais pour obvier aux inconvénients qui pouvaient résulter de cette odeur, nous nous étions pourvus de parfums. Nous voya- geâmes ensuite durant un mois dans un pays désert, couvert de ruines et de vestiges d'anciennes habitations. Ayant pris des in- formations à ce sujet auprès de nos guides, nous apprimes que c’étaient des villes anciennement conquises et dévastées par les peuples de Gog et de Magog. Après six (autres) jours de marche, nous atteignimes des châteaux forts bâtis dans le voisinage des montagnes sur l'extrémité desquelles était la digue; nous y trou- vâmes des personnes qui parlaient l'arabe et le persan. Il y existe une ville dont le roi prend le titre de khacan Adhkach &SSt be, dont les sujets sont musulmans et possèdent des mosquées et des écoles. Ceux-ci nous ayant demandé d’où nous venions, nous leur répondimes que nous étions des envoyés du prince des croyants Wathek. Cette réponse les surprit. Is demandèrent alors si le commandeur des croyants était vieux ou jeune; et sur notre réponse qu'il était jeune, ils parurent encore plus surpris. Hs voulurent savoir le nom de la ville qu'il habitait; nous ré- pondîimes que c'était une ville de l’Irâc dont le nom est Sorra Il. 53 Feuillet 22/4 verso. feuillet 225 recto. A18 SIXIÈME CLIMAT. men Rà: à quoi, manifestant un nouvel étonnement, ils nous dirent qu'ils n’en avaient jamais entendu parler. Nous les interrogeâmes à notre tour sur la question de savoir d’où leur était venu l'islamisme, et qui leur avait enseigné le Coran. Leur réponse fut : Il y a fort longtemps que nous avons reçu l’islamisme ; il nous fut apporté par un homme monté sur un animal de haute stature, à longues jambes et portant sur son dos une bosse (nous comprimes qu'ils voulaient parler d’un cha- meau). Cet homme s'établit parmi nous, nous parla de manière à se faire comprendre, nous enseigna les lois et les rites de la religion musulmane, nous expliqua le Coran ainsi que ses signi- fications les plus difficiles, et nous mit à portée de connaître ce livre et de le retenir par cœur. Suite de la relation de Salam.— Nous nous dirigeämes en- suite vers da digue. Elle est située à deux parasanges environ de la ville; mais lorsque nous y parvinmes, voilà que nous aper- cûmes une montagne (ou une masse de pierres) taillée sur un ravin d'environ cent cinquante coudées de large, et vers le mi- lieu de cette construction, une porte en fer haute de cinquante coudées, soutenue par deux piliers, chacun de vingt-cinq coudées de large, avec des saillies de dix coudées. Toute la construction se compose de plaques en fer recouvertes de cuivre. Entre les deux piliers règne un linteau en fer, de cent vingt coudées de long, et se prolongeant au-dessus des deux piliers sur un espace de dix coudées. Ce linteau supporte un édifice construit en fer, recouvert de cuivre, s’élevant jusques au sommet de la mon- tagne autant que la vue peut s'étendre. Cet édifice est surmonté de créneaux en fer, armés de crochets (littéralement de cornes) entremêlés les uns avec les autres. La porte est munie de deux battants fermés, larges chacun de cinquante coudées, épais de cinq coudées, et reposant sur des gonds de forme ronde, qui s’élèvent jusqu'à la hauteur du linteau. NEUVIÈME SECTION. A19 Elle est fermée au moyen d’un verrou cylindrique long de sept coudées, épais d’une et placé à vingt-cinq coudées au-dessus du niveau du so], À cinq coudées au-dessus du verrou est une ser- rure plus longue encore que le verrou, et au-dessus de la serrure une clef d’une coudée et demie de long, garnie de douze anses, toutes plus épaisses que des pilons de mortier. À chacune de ces anses est attachée une chaîne de huit coudées de long, de quatre choubras (environ trente-six pouces) de diamètre, et dont les anneaux égalent en grosseur les anneaux d’une catapulte. Le seuil inférieur de la porte est large de dix coudées et long de cent, sans compter l’espace occupé par les piliers, dont la saillie appa- rente n’est que de cinq coudées. Toutes ces dimensions sont me- surées à la coudée dite sawdadi G55pu. Le commandant de cette forteresse monte à cheval tous les ven- dredis, accompagné de dix cavaliers portant chacun un marteau du poids de dix mines, et donnant trois fois par jour, à diverses reprises, des coups de marteau sur le verrou, afin que ceux qui sont de l’autre côté de la porte comprennent qu'elle est bien gardée, et que la gent de Gog et de Magog ne forme aucune entreprise contre elle. Après avoir ainsi frappé, ces cavaliers prêtent l'oreille pour écouter ce qui se passe, et ils entendent (ordinairement) un bruit confus occasionné par la foule des per- sonnes qui sont derrière la porte. Dans le voisinage de ces lieux il existe un camp fortifié qui s’é- tend sur un espace de dix parasanges dans tous les sens, « et qui, «par conséquent, mesure une aire de trois cents milles. » La porte est défendue par deux forts de deux cents coudées carrées d’éten- due, et entre lesquels est une source d’eau douce. Dans l’un de ces forts on conserve les chaudières, les cuillers en fer et en général les ustensiles qui servirent à fabriquer la digue. Les chaudières sont placées sur des trépieds; chaque trépied porte trois chau- dières semblables à celles dont on se sert pour la fabrication du 53. Feuillet 225 recto. Feuillet 225 verso. Feuillet 225 verso. 420 SIXIÈME CLIMAT. savon. On trouve également, dans ce fort, les débris des plaques de fer qui servirent à la construction de la digue. Ces plaques, par suite de la rouille, sont devenues adhérentes les unes aux autres. Leurs dimensions sont d’une condée et demie dans tous les sens, sur un chobra (neuf pouces environ) d'épaisseur. Nous demandâmes, continue Salam, aux habitants de la contrée qui nous transmettaient ces informations, s'ils avaient vu quel- qu'un d’entre les habitants de Gog et de Magog ; ils nous répon- dirent qu'ils en avaient vu plusieurs sur les créneaux de la digue, et qu'un vent très-violent étant venu à souffler, trois individus de cette race étaient tombés de leur côté. La taille de ces trois individus était de deux choubras et demi (environ vingt-deux pouces et demi) de haut. J'écrivis, ajoute le narrateur, toutes ces choses, et j'emportai avec moi ma relation. Accompagnés de guides pris parmi les habitants des forts, qui devaient nous diriger vers le Khorasan, nous traversämes les villes de Lokhman 4çkk, de Gharian 4, de Bersadjan =, de Taran ÿi,b, et parvenus à Samarcande XG,w, nous passämes quelques jours auprès d’Abdallah ben Taher, qui me gratifia de cent mille dirhems, et qui fit donner à chacun de nos compagnons cinq cents dirhems. Chaque cava- lier de mon escorte reçut une solde de cinq dirhems par jour, et chaque piéton, trois dirhems. Nous nous rendimes ensuite à Reï &i, et de là à Sorra men Rà &l, w+ >, ville où nous parvinmes au bout de vingt-huit mois de route. Telle est la relation de Salam el-Terdjeman au sujet de la digue, des pays qu'il traversa, des populations qu'il vit sur sa route, de ce qui lui fut raconté par les personnes qu’il rencontra; et c'est par ce récit que se termine la neuvième section du sixième climat. DIXIÈME SECTION. 121 DIXIÈME SECTION. Suite et fin des pays de Gog et de Magog. Cette section comprend une partie du Gog et du Magog. Nous L1 © C L , oO LA ! L] D n'avons rien à ajouter à ce qu'en dit Ptolémée dans l'ouvrage in- ütulé Géographie. 11 nomme à peine ces deux pays, et fixe leur longitude et leur latitude. Nous nous en rapportons donc aux indications et aux preuves données par cet auteur, et nous ter- minons ainsi la description des lieux compris dans le sixième climat. FIN DU SIXIÈME CLIMAT. Feuillet 225 verso. Feuillet 225 verso. Feuillet 226 recto. SEPTIÈME CLIMAT. PREMIÈRE SECTION :. Irlande et Écosse. Toute cette section comprend une partie de l'océan Ténébreux et diverses îles désertes et inhabitées qui s’y trouvent. « La plus «considérable de ces îles est l’île de Berlanda 5-5); (l'Ir- «lande), dont nous avons déjà fait mention ?. De l’une des extré- «mités de cette grande île à la partie supérieure de la terre de « Bretagne, on compte 3 journées et demie de navigation ; « Et de l'autre à l’île déserte de Scosia à U Zxuvstus (d'Ecosse), «2 Journées. » Cependant l’auteur du Livre des Merveilles rapporte qu'il exis- tait autrefois « dans cette dermière île » (en Écosse) trois villes ; que l’île était habitée; que des navires y abordaïent et y jetaient l'ancre pour y acheter de l'ambre et des pierres de couleur; que quelques-uns d’entre ses habitants ayant voulu subjuguer les autres et régner sur eux, il s’ensuivit des guerres civiles, des inimitiés, des ravages à la suite desquels une partie des habitants émigra sur le continent, en sorte que leurs villes restèrent dé- sertes et ruinées. * Cette section manque dans le ms. B. ? Le passage où notre auteur fait mention de cette île se trouve dans la deuxième section du présent climat. SEPTIÈME CLIMAT. DEUXIÈME SECTION. 493 DEUXIÈME SECTION. Angleterre. La présente section comprend la partie de l'océan Ténébreux où se trouve l'Angleterre sbAi, ile considérable, dont la forme est celle d’une tête d’autruche et où l'on remarque des villes flo- rissantes, de hautes montagnes, de grandes rivières et des plaines. «Ce pays est fertile, ses habitants sont braves, actifs, entrepre- « nants; » mais il y règne un hiver perpétuel. La ville la plus pro- chaine du continent est Wadi-Sant sim 5h (Wissant?), qui appartient à la France (na5l,si (3 we; et la distance qui sépare l’île du continent est de 12 milles. Au nombre des villes d'Angleterre situées à l'extrémité occi- dentale et dans la partie la plus étroite de cette île, il faut compter Sansahnar jigmis (Chichester?), à 12 milles de la mer. Elle est jolie, florissante et sur les bords d’une grande rivière qui vient du côté du nord et qui se jette dans la mer à l’orient de la ville. De là à Gharham _4#,—+ (Wareham), en suivant le rivage, on compte 60 milles; Et au cap le plus occidental de l’île, 380 milles; À Djartmouda TES (Nordmuth}, aujourd'hui the Nore), 8o milles ; Au dernier cap de l'île (ou de la presqu'île) dite Cornwalia xdis5,»5 (Lands End), 300 milles ?; ! Je suisredevable de cette indication, ainsi que de plusieurs autres relatives à la géographie de l'Angleterre, à M. William Platt, avocat, élève de l'École royale et spéciale des langues orientales vivantes. * La version latine ne porte que 100 milles, mais nos deux manuscrits sont d'accord. Feuillet226 recto. Feuillet 226 recto. Feuillet2 26 verso. 124 SEPTIÈME CLIMAT. «La partie la plus étroite (littéral. la plus mince) de ce cap «ressemble à un bec d'oiseau. » De Sansahnar jiguis à Salaberis (uy%u (Salisbury?), dans les terres, du côté du nord, 60 milles. « Salisbury est une jolie ville, située sur la rive orientale de «la rivière qui se jette dans la mer auprès de Sahsenar. » De la ville de Gharham > (Wareham) au cap Haïouna à 5,49 (Corfe-Castle) qui s’avance dans la mer, 25 milles. «Sur ce cap, du côté de l’orient, est Haïouna, ville floris- «sante, auprès de laquelle, du côté de lorient, se jette la rivière « de Ghounester ,xiss (Winchester). Ghounester est «une ville située dans l’intérieur des terres, » à 80 milles de Haïouna et à 4o mulles de Salaboures juysu (Salisbury?), en se dirigeant du côté de l'occident. La rivière de Ghounester prend sa source dans des montagnes qui s'étendent au centre de l’île (de l'Angleterre). De Haïouna äs5 à Chorham .Ls,5 (Shoreham), 60 milles. « Cette dernière ville, située sur les bords de la mer, est belle «et bien peuplée. Il y a des chantiers de construction et des édi- «fices (publics). » De là à Hastings jaRgims, «ville considérable, trés-peuplée, «avec de nombreux édifices, des marchés, de l'industrie et un «riche commerce, » en suivant la côte, 5o milles. De là, en suivant la côte et en se dirigeant vers lorient, à Dobres wy»5 (Douvres), ville également importante, située à l’en- trée du détroit qui sépare (l'Angleterre) du grand continent, 70 milles. De Douvres à Londres 3-54, ville de l’intérieur desterres, située sur les bords d’un fleuve qui se jette dans la mer entre Douvres et Djartmouda sx&s,= «jolie ville du littoral,» 4o milles. « De Douvres à l'embouchure du fleuve de Londres, 20 milles. DEUXIÈME SECTION. 495 « De cette embouchure à Djartmouda, dont il vient d’être ques- «tion, 4o milles; « Et par mer, de Douvres à Djartmouda, 6o milles. « Le fleuve de Londres porte le nom de Rothaïda 5x1, ou «Rothanda eXlL, (la Tamise). Il est considérable et rapide. Il « prend sa source vers le centre de l’île, coule près de Gharcafort «w,s xs (Wallingford) à 5o milles de sa source, passe au «midi de cette ville, se dirige durant l’espace de 4o milles vers « Londres, puis va se perdre dans la mer.» De Djartmouda (Nordmuth) à Barghik 345, (Ipswich?), ville distante de 10 milles de la mer, 90 milles: Et de Barghik à Aghrimes (et (Lynn-Regis), sur mer, 80 milles; «En sorte que la distance totale de Djartmouda à Aghrimes, «par mer, est de 150 milles. » À partir de Djartmouda la mer forme un golfe de forme cir- culaire dont la direction est vers le nord. D’Aghrimes, ville ci-dessus mentionnée, à Afardik cbs,sl (Ber- wick), autre ville située à une certaine distance de l'océan Téné- breux, et vers l'extrémité de l'ile d'Écosse qui est contiguë aïe à l'île d'Angleterre, 80 milles. «L'Écosse s'étend en longueur au nord de la grande île. I n'y «a n1 habitations, ni villes, ni villages. Sa longueur est de 150 «milles. » D'Afardik (Berwick) à l'embouchure de la Beska Ka, (de l'Esk), 140 milles. Beska est aussi le nom d’une place forte, bâtie sur les bords de la rivière de ce nom, à 12 milles de la mer. D'Aghrimes à Nicola x, (Lincoln), dans l’intérieur des terres, 100 milles. * C'est du moins ainsi que j'entends ces mots : km Enr &yb de; que les auteurs de la version latine ont cru devoir traduire par ceux-ci : ir extremitate insulæ Scotiæ. IL. 54 Feuillet 226 verso. Feuillet 226 verso. 196 SEPTIÈME CLIMAT. « Le fleuve traverse cette dernière ville par le milieu, se dirige “ensuite vers Aghrimes, et décharge ses eaux dans la mer, au «midi d’Aghrimes. » De Nicolas! (wii (Lincoln) lIntérieure à Afardik 45,5, 90 milles ; «Puis, en se dirigeant vers le nord, à Durhalma x 1Ls,s « (Durham), ville située à une certaine distance de la mer, vers «le nord, 80 milles. » Entre l'extrémité de l'Écosse, île déserte, et l'extrémité de la Hirlanda sa:59,8 (de l'Irlande), on compte 2 journées de naviga- tion, en se dirigeant vers l'occident. « L'Irlande o353,$ est une île très-considérable. Entre son ex- «trémité supérieure et la Bretagne on compte 3 journées et demie «de navigation. » De l'extrémité de l'Angleterre ë,LAÿüi à l'île de Danes (ss, 1 journée. De l'extrémité septentrionale de l'Écosse à l'ile de Reslanda où) (lIslande), 3 journées ?. De l'extrémité de l'Islande à celle de st la Grande, 1 journée. De l'extrémité de l'Islande, en se dirigeant vers lorient, à l’île de Norbagha xb,5 (Norwège), 12 milles °. L'Islande s'étend sur un espace de 4oo milles de long sur 1 50 milles de large. ? Sie. * La version latine porte 73 milles. 5 Sic. TROISIÈME SECTION. 4927 TROISIÈME SECTION. Côtes de la Pologne, du Danemarck, de la Suède et de la Norwège. Cette section comprend les rivages de la Pologne &&,h et de la Suède 351,,, le Finmark d,Las, l'ile de Darmarcha Répeis (le Danemarck) et l'île de Norwège &éb,5 ë,5=. Nous décrirons ces rivages et ces îles conformément à la méthode que nous avons suivie précédemment. De la ville de Warzé 5;,, (Odensee?), située sur les bords d’une rivière du même nom, à 15 milles de la mer, à Nieubork Spas (Nieborg), 25 milles. De Warzé 5;,,, à l'embouchure de l'Elbe, fleuve, 2 5, 100 milles. De ce fleuve à l'extrémité (littéral. à la bouche) de l'ile nom- mée Darmarcha &&,15, 60 milles. . Cette île est de forme ronde; son territoire est sablonneux. On y remarque quatre villes principales, quantité d’habitations, de villages, de ports entourés de murs et florissants, et entre autres Sila Au (Seeland?), ville située à gauche de celui qui entre par Fextrémité de l’île, et à 25 milles de ce point. Cette ville est peu considérable, mais bien peuplée. Il y a des marchés permanents et des édifices; elle est sur les bords de la mer. De là à Tordira 5,,5,L, port abrité contre tous les vents et entouré d'habitations, 50 milles. De là à Khaw »+, port également sûr, où l’on trouve des puits remplis d’eau douce, 100 milles. 5h. Feuillet 226 verso. Feuillet 227 recto. Feuillet 227 recto. 498 SEPTIÈME CLIMAT. De là au port de la rivière Lescada 85 Lsl,, lieu bien ha- bité, 200 milles. C’est par ce dernier port et après 1 journée et demie de na- vigation qu’on parvient à l'ile de Norwège &él,s 5,5. De Lescada à Horch Hont eus (5,9, ville peu considérable, mais Jolie, 200 milles. De là au fort de Landwina ki, 80 milles. De ce fort à Sisaboli dm (ou Misaboli, d’après le ms. A), ville, 100 milles. De ce dernier lieu à l'extrémité de l’île, 12 milles. La circonférence totale de cette île (de Darmarch) est de 750 milles. À partir de lextrémité de l'ile et en suivant la côte jusqu’à Djarta x,=, ville bien peuplée, avec marchés florissants, on compte 100 milles. De là à Landchouden (4,ç,%aÿ, ville considérable et floris- sante, 200 milles. De cette ville à l'embouchure de la Catlou 5 45, sur les bords de laquelle est bâtie une jolie ville, nommée Sactoun uskhiw, 190 milles !. De cette ville à Calmar ,LA5 on compte 200 milles. « Comme nous nous proposons de revenir sur cette partie du «littoral, nous disons que de Djerta x5,= ou Djezta x, la Ma- «ritime &-xkælmil à la ville de Zouada 85ls, (la Suède), en se « dirigeant vers lorient, on compte 100 milles. «Cette ville, qui est considérable et peuplée, donne son nom «à toute une contrée remarquable par son peu de population et «par la rigueur de son climat. « De Zouada à Elba xd (Elbing?), en se dirigeant vers l’orient, «100 milles; * Notre auteur répète cette indication un peu plus bas. TROISIÈME SECTION. 129 «Et de là, en suivant la même direction, à Fimia xx, ville «située à 100 milles de la mer, 100 milles. «Elba est vis-à-vis de Landchouden 4,5, , en se dirigeant «vers le nord et vers l'océan Ténébreux. «De l'embouchure de la Catlou, rivière dont le nom se pro- «nonce aussi Caterlou 4J,b5 (la Vistule), à Calmar ,LK5, on compte «200 milles. « Caterlou est également le nom d’une ville bâtie sur les bords « de cette rivière qui est très-grande, et qui, après avoir coulé de « l'ouest à l’est ’, se jette dans l'océan Ténébreux par deux embou- «chures distantes l’une de l’autre de 300 milles. « La Norwège xél,5 est une île très-considérable, mais en ma- «Jeure partie déserte. Cette île a deux caps, dont l'un, l’occi- « dental, touche à l'île de Darmardja * &=,55 (au Danemarck) et « fait face au port nommé Wendlescada 8sl&Ja5,, situé à une « demi-journée de navigation, et l'autre touche à la grande côte «du Finmark dés. « On remarque dans la Norwège trois villes florissantes dont « deux confinent au Finmark, et la troisième au Darmardja. Ces «villes ont toutes la même apparence, sont peu fréquentées et «peu riches; car il pleut beaucoup dans ce pays et il y règne de «continuels brouillards. «Les Norwégiens, après avoir semé leur grain, le moissonnent «encore vert et le transportent dans leurs demeures pour le faire «sécher au feu, car le soleil les éclaire fort rarement. On trouve « dans ce pays beaucoup d'arbres dont le bois est d’une grosseur «énorme et d'une rare solidité. On dit qu'il y existe une race «d'hommes sauvages dont la tête est immédiatement fixée au- « dessus des épaules, en sorte qu'ils n’ont absolument pas de cou. « Is vivent dans le fond des forêts, où ils se pratiquent des ha- 1 Sic. * Sic. Feuillet 27 recto. Feuillet 227 verso. A30 SEPTIÈME CLIMAT. Feuillet227 verso. « bitations et se nourrissent de glands et de châtaignes !. Enfin on «y trouve en quantité des animaux de l'espèce des martres, mais «plus petits que les martres de Russie, dont nous avons déjà fait «mention. » ? Sc. QUATRIÈME SECTION. A5I QUATRIÈME SECTION. Suite de la Russie. — Finmark. — Esthonie. — Pays des Madjous. La présente section comprend la majeure partie de la Russie, Feuillet227 verso. le Finmark dés, le Tebest emub, la Lestlanda sas et le pays des Madjous we (ou des Idolâtres). La majeure partie de ces contrées est déserte et inhabitée, bien qu'on y trouve quelques villages peuplés. Les neiges y sont éternelles. Le Finmark, cependant, contient beaucoup de villages, d’ha- bitations et de troupeaux; mais on n’y remarque pas d’autres villes qu'Abreza 03,51 et Calmar ,\5, «qui sont l’une et l’autre «assez grandes, mais mal peuplées et misérables. À peine leurs «habitants y trouvent-ils les ressources nécessaires pour subsister. «I y pleut presque continuellement. » De Calmar à Sactoun (y, en se dirigeant vers l'occident, 200 milles. ü « Le roi de Finmark possède des lieux habités dans la Norwège, «île dont il a été précédemment question. » De Calmar à la seconde des embouchures du Caterlou ,J,L5 (de la Vistule) on compte 80 milles. De cette rivière à Daghwada 5sl,$ts (Dago), 100 milles. Daghwada, ville considérable et très-peuplée, située sur les bords de la mer, fait partie du Tebest mb, pays où l’on trouve beaucoup de bourgs et de villages, mais très-peu de villes. Le froid y est plus rigoureux que dans le Finmark, et la gelée ainsi que la pluie n’y cessent pas un seul instant. D’Anho ); ville remarquable par la beauté de ses édifices Feuillet 227 verso. 7] Feuillet 228 recto. 439 SEPTIÈME CLIMAT. et par son état florissant, et qui fait partie de l'Estlanda sal !, à Daghwada 5si,és, 200 milles. Au nombre des villes de l'Estlanda est Calowri 5,95, lieu for- tifié, de peu d'importance, dont les habitants se livrent aux tra- vaux de l’agriculture avec peu d'avantage, mais élèvent de nom- breux troupeaux. D'Anho #5 à Calowri, en se dirigeant vers lorient, 6 journées. D’Anho, en suivant la côte, jusqu’à l'embouchure de la Ber- n0W #», où de la Bernouwa fs5,> (le Pernau), 50 milles. De là à Felmous ww», fort situé à une certaine distance du rivage, 100 milles. «Ce fort est abandonné durant l'hiver. Dans cette saison les “habitants se réfugient dans des cavernes éloignées de la mer, «où ils allument du feu qu'ils ne cessent d'entretenir tant que «dure la rigueur du froid. Quand l'été revient, et que les brouil- «lards épais et les pluies cessent de régner sur la côte, ils re- «viennent à leurs demeures primitives. » De Felmous à Madsouna äsmoe, «ville considérable et très- «peuplée, dont les habitants sont madjous wsæ, c'est-à-dire «infidèles et ignicoles, » 300 milles. De là à Sounou 55%, dépendance des Madjous, sur la côte, 70 milles. Au nombre des lieux de cette contrée les plus éloignés de la mer il faut ranger Cabi 46°, ville qui en est distante de 6 jour- nées. De là à Calowri &)9%5, 4 journées. De Calowri, en se dirigeant vers le midi, à Djintiar Lu, 7 Journées. * HN ne s’agit point ici de l'Islande, ainsi que l'ont cru les auteurs de la version latine, mais bien de l Esthonie, province à laquelle, encore de nos jours, les Russes donnent le nom d’Estliandia. ? La version latine porte Nay. QUATRIÈME SECTION. 433 « Djintiar est une ville considérable, sur le sommet d'une mon- “tagne inaccessible, où les habitants se défendent contre les at- «taques des magiciens de Russie &ws, Gl-L. Cette ville n’est sous «la domination d'aucun roi. «On remarque, en Russie, Martori é,»5%+, ville située près «des sources du Dniest emmis (de la Diesna). De là à Sermeli « =," on compte, en se dirigeant vers le sud, 4 journées. «Sermeli porte en grec le nom de Touïa ab (Toula?), et, «ainsi que Martori, cette ville dépend de la Russie, vaste con- «trée qui s'étend beaucoup, soit en longueur, soit en largeur. « Dans l'océan Ténébreux ïl existe quantité d’iles désertes. Il «y en a cependant deux qui sont habitées et qui portent le nom « d’ies d'Amraïnes des Madjous just will. La plus occiden- «tale est peuplée d'hommes seulement; on n’y voit point de «femmes. L'autre n’est habitée que par des femmes, et on n'y «trouve point d'hommes. Tous les ans, au retour du printemps, «les hommes passent, au moyen de barques, dans la seconde “ile, y cohabitent avec les femmes, y passent un mois ou envi- «ron, puis retournent dans leur île, où ils résident jusqu’à l’an- « née suivante, époque à laquelle chacun vient retrouver sa femme, «et ainsi de suite tous les ans : cette coutume est connue et «constante. Le point le plus voisin de ces îles est la ville d’Anho (#), qui en est à trois journées de navigation. On peut s’y «rendre aussi de Calmar ,L_K5 et de Daghwada ës1,és (Dago ); «mais l'abord en est difficile et il est rare qu'on y parvienne, à « cause de la fréquence des brumes et des profondes ténèbres qui «règnent sur cette mer. » Qy dr, 5 Feuiliet 228 recto. Feuillet 228 verso. 4354 SEPTIÈME CLIMAT. CINQUIÈME SECTION. Russie et Comanie septentrionales. La présente section comprend la partie septentrionale de la Russie et de la Comanie. Dans le premier de ces pays, qui est environné de montagnes, les lieux habités sont rares, et personne n'a pu nous en indiquer avec certitude les noms. « Un grand «nombre de cours d’eau découlent de ces montagnes et vont se « perdre dans le Termi &,b, lac très-considérable, au milieu du- «quel est une haute montagne peuplée de chèvres sauvages et «d'autres animaux nommés feber ,x5. La majeure partie de ce «lac, du côté de lorient, dépend de la Comanie ä&li. De l’autre «côté, c'est-à-dire vers le midi, le fleuve Dnabrous qu—bs (le « Dniéper ou le Borysthène) prend sa source au milieu de prai- «ries et de forêts, et là 1l porte le nom de Beltes (wi. Sur ses “bords on remarque Sinoboli 4siw et Mounichka x $& 45, «villes florissantes de la Comanie.» L’extrémité occidentale de l'océan Ténébreux touche à la partie septentrionale de la Russie, et s'étend du côté du nord, puis se détourne vers l'occident. Là il n’existe aucun lieu susceptible d’être traversé par les naviga- teurs. SIXIÈME SECTION. 435 SIXIÈME SECTION. Comanie intérieure et Boulgharie. La présente section comprend la Comanie intérieure àëlii Feuillet228 verso. Soi, et une partie de la Boulgharie &;,xk. Dans la Comanie intérieure !, 11 existe deux villes, savoir : Troiïa Ls-b (Troïtzk) et Akliba au, qui sont l’une et l’autre florissantes et comparables entre elles sous le rapport des ressources et de l'apparence. De Troïa à Silan Ge, en se dirigeant vers le sud à travers des plaines désertes, ou du moins peu habitées, on compte 100 milles. De Troïa à Akliba, dernière dépendance des Comans (5l# à l’époque actuelle, 8 journées. Dans la partie septentrionale de la Comanie on voit le lac de Ghanoun jé ë4s, dont les eaux sont gelées à leur surface en tout temps, excepté durant un petit nombre de jours d'été. Ce lac reçoit les éaux de huit rivières, dont une, la Cherwa GI n'est susceptible d’être traversée qu'en été, à cause de l'extrême rigueur du froid de ses eaux, et il nourrit dans son sein beau- coup de poissons dont on extrait une grande quantité de colle L&. Dans les forêts environnantes on trouve le beber (sorte de ügre ). Ï existe, dans le pays de Boulghar ,&k, une ville du nom de Taboun 4%b°, qui est forte, située sur le sommet d’une mon- ? Et non extérieure. Le ms. À porte à, . Les auteurs de la version latine ont suivi cette leçon fautive. * Le ms. A porte Hamouni &s+lt, et la version latine Babun. 55. 436 SEPTIÈME CLIMAT. Feuillet228 verso. tagne, et entourée de champs fertiles et d'habitations. Au delà de ce pays sont les monts Cocaïa Lb,5, au delà desquels on ne trouve ni habitations, ni êtres animés, à cause de la rigueur du froid, SEPTIÈME SECTION. 437 SEPTIÈME SECTION. Suite et fin des pays des Bachkirs et des Badjnaks. Cette section comprend le reste du pays de Basdjirt 515 ägi >< (des Bachkirs), la partie septentrionale du pays Fétide A Go Ji, et la majeure partie du pays de Badjnak dus. Le premier de ces pays renferme deux villes peu considérables, Mastra oil et Castra 8,251, où peu de marchands osent s'aven- turer, attendu que les indigènes tuent tous les étrangers qui vou- draient traverser leur pays. Ces deux villes sont sur les bords d’une rivière qui se Jette dans l’Athil À > (dans le Volga). Quant au pays de Badjnak, il n'y existe, du moins à notre connaissance, qu'une ville du nom de Banamouni sb. Les peuplades de cette contrée sont nombreuses et de race turque. Toujours en guerre avec les Russes et avec les habitants, leurs voisins, du pays romain, elles habitent des montagnes et des fo- rêts où personne ne peut les atteindre. « Les Badjnaks ont les «mêmes mœurs et suivent les mêmes coutumes que les Russes. «]s brülent leurs morts; quelques-uns se rasent, d’autres se «tressent la barbe. Leur vêtement consiste en manteaux courts, «et leur langue diffère, tant de la langue russe que de celle que « parlent les Basdjirts àx5,sul (ou les Bachkirs). » * La version latine porte Masira et Casira. Feuillet 228 verso. Feuillet 229 recto. Feuillet 229 recto. 158 SEPTIÈME CLIMAT. HUITIÈME SECTION. Vallée inconnue de l'Asie orientale. La présente section comprend une contrée misérable, où l’on trouve une profonde vallée « qui présente les plus singuliers phé- «nomènes. » El-Djihani rapporte en effet dans son livre que , lors- que les voyageurs (dont il a été précédemment question) furent sortis du pays Fétide, ils virent la vallée qui nous occupe, et en longèrent les bords durant une journée sans pouvoir y descendre d'aucun côte, à cause de la grande profondeur du sol et de las- périté des abords. Ils jugèrent cependant que ce pays était ha- bité, parce qu'ils y aperçurent en plusieurs endroits de la fumée en plein jour, et durant la nuït des feux qui, comme les étoiles, paraissaient et disparaissaient par intervalles. Ce qu'il y a de plus surprenant, c'est qu'il y existe un fleuve coulant du nord au sud, «sur lequel apparaissent des fantômes » et dont les bords sont couverts d’édifices. Mais il est impossible de descendre dans cette vallée ni d’en sortir, tant les bords en sont escarpés. Béni soit celui qui créa toutes ces choses et qui maîtrise toutes ces forces ! NEUVIÈME SECTION. 139 NEUVIÈME SECTION. Suite et fin de l'Asie orientale. Cette section comprend une partie des pays intérieurs de Gog Fenillet229 recto. et de Magog et une partie de la mer de Poix-résine, c’est-à-dire de l’océan Oriental, qui est constamment couvert de ténèbres. L'auteur du Livre des Merveilles rapporte qu'au fond du Gog et du Magog il existe un fleuve connu sous le nom d’el-Macher Dät, d’une profondeur inconnue, et dans lequel les habitants du pays précipitent leurs prisonniers, lorsqu'ils en ont fait dans leurs combats réciproques. H ajoute qu'aussitôt aprés d'énormes oi- seaux sortent des cavernes situées sur les bords du fleuve, sai- sissent les corps de ces prisonniers avant qu'ils aient atteint le fond, et les transportent dans les cavernes, où ils les dévorent. On dit aussi qu'il y a, au fond de ce fleuve, un feu qui brûle toujours; mais Dieu sait ce qu'il y a de vrai dans toutes ces assertions ! | ? Voici le texte de cette remarquable formule : À RS Rin is ps) ai, Feuillet 229 verso. LAO SEPTIÈME CLIMAT. DIXIÈME SECTION. DIXIÈME SECTION. Océan Ténébreux. Feuillet 229 verso. Toute cette section est occupée par l'océan Ténébreux, où il n'existe absolument aucun lieu habité, et au delà duquel on ignore ce qui existe. Telles sont, en somme, toutes les choses qui sont parvenues à notre connaissance relativement aux diverses régions, soit habi- tées, soit désertes, de la terre. Nous terminons donc cette descrip- tion en invoquant les bénédictions du Maître des mondes, du Tout-puissant, de l'Auteur de tout bien. FIN DU TOME SECOND ET DERNIER. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. A’badan ylsls, 155. Abah x_,) (Rivadavia), 232. Abal Jbi (ga fort auprès duquel sont situées des mines de mercure), 66. Abar el-Racba ka, JL, 43. Abar (station d') ,L}, 56. Abariz 5,51 (Paris), 363, 364. Abbas (rivière d') ue tas 78. Abdallah ben-Edris, 7. Abdallah ben-Khordadbèh (auteur), 416. Abdallah ben-Taher, 420. Abderrahman Nassr-eddin-allah 1Om- miade, 60. Abela Xi (Alba de Tormas ?), 226. Abellina Xxubi (Avellino), 281. Abendja CAE 284. Aberlis (pwad,si, 290. Abernesia (pays d') Aa), 368. Aberthouri s»3y) (ville), 319. Abber , 55, 143,162,165, 168,170. * Abiah x (ville), 375. Abicha & sas] (montagne), 36. Abi Chama xl a) , 102, 103. Abidah 53i ou Abdous us» l (4by- dos, ville), 301, 303, 309. Abila Xi, 234. IT. Abi Nour 95 ahs111. Abi Thour 5 35 (Galtavuturo?), 106. A'bla xs (plaine fertile), 49. Ablakhonia xa5%= 3% (la Paphlago- nie, province), 299. Ablakia Xa59i (Blaye), 227. Ablana &55) (Albana?), 379. Ablasta XL}, 311. Ablatamouna x-59elHi (Platamona, ville), 296. Ablatana XL (château fort), 100. Ablatanou , AL) (rivière), 111. Ablatsa XML, 318. Ablatsa & mali (fort), 103. Abloughis (m&5h5) (Philopatium, ville), 382,384, 385, 394. Abou-Nasser el-Djihani (auteur), 416. Abourca &5,%i (Alento, rivière), 285. Abourca à5,,s) (ville), 285. El-A'bra j,axJi (l'ancienne Eribolum, ville), 302, 307. Abraca 455) (fort), 228, 232. Abracana äas) 31 (cap), 118. Abranbata xx), 375. Abrandjes w=,1i (Avranches), 561. Abrantes ou Abrandes N5,5i (Brin- des), 115,120, 377, 378. 56 LA9 TABLE DES MATIÈRES. Abratna xibi,5f (montagne), 284. Abreza 5) 431. F1 sb) (Umbriatico), 2 71. Abroula xls }, 281. Abrianco Abrous an (Apros, ville), 292. Abrousia kgs 35 (Brousse, ville), 312. Absakhwa PE) ILE Abselo , Lust (Sele, rivière), 258. ET-Abwab ©5495 (les Portes), défilés des montagnes du Caucase, 320. Abydos 5 A3f (détroit d’}, 135, 384. Acama Lolsi (ville), 281. Acarnich ee) (ville), go. Acarnous Var 5), 384. Acartous 15 Qus—ysl (ville), 383. Ach b LT (Auch?}, 237. Achabra IE D72 Achbouna 25 paï) (Lisbonne), 26. Achek si, 169. Achir xl (forteresse), 53. Achkala x Ki) (cap Skyllo ou Promon- torium Scylleum), 125, 295. Achkala à K57 (fort), 125. Achkisia zum) (Dioscurias), 316. Achloub GA Je= (montagne), 216. Achmoura 8 >0ù) (porte ou passage des Pyrénées), 232. Aclouïa xap)5! (rivière), 119. Actaranda oNi;xsi (fort), 284. Adana x55),132,133,140, 301, 313, 314. Aderbaïdjan ou Adherbaïdjan Us) j, 142,171, 174, 320, 324. Aderkend Xi ,si (ou plutôt Uzkend NS si), 205,210, 211. Aderlakath ca =Y,s) , 206. Aderma EST) ; 137. Aderno ,5,5i (ville), 104, 108. Adernoboli déas,si (Drynopolis), 291. Adernopoli c»55$ (Andria?), 116. Adhera oh,si (ville), 159. Adhernou ,5,5) (village), 165. Adhkach es) (contrée), 344, 345. Adhkachs &S8$ (peuplade), 848, 351. Adiana àsbsi (Diano, ville), 285. Adiana &5Ls (Diano, rivière), 285. El-Adjassa &uol=æV), 113. Adjerousta Akwoy>l ; 310. A'djima àaæ, 145. El- -Adjouf Ge, 301. Adjouin us) (ville), 176, 177, Adjraf &},=$ (montagne), 9. A’dra ë,ùs (bourg), 45, 46. El-Adra ,5Y} (rivière), 228. Adrama xs}, 142,149, 150. Adraso uwsf ou Adrasto cr ut,s| Es ou ptw)si (Durazzo), 102, 268, 382. Adrianoboli (Andrinople), 292. El-Afachin cordes Ji (Éphèse, province), 299. À Afachin «säsl (Éphèse, ville), 299, 303. Afardik d.,5,5j (Berwick, ville), 425. Afinoun (ysxs) (Avignon), 239. Aflandris Le) SNS (Flandre), 363. Afloumat el-Sawäri &he-mli X_oph) , 118. Afnia äkus) me Ps 274. Afrafaranda 5x5} ,31,3$ (Farayana), 50. Afragha xe),51 Eau ville), 16,235. Afrana x51,51 (ville), 317. Afrankbila au dl5,si (ville), 375, 377; 378. Afrankborda 55 745 75 (Francfort), 367. Afrantio $ax5),5) , 284. Africains, 2. Afridesfa Lisa s,5) (ou Akrideska, ville), 291. Afrique &_xibysi, 72, 73. TABLE DES Afrique moyenne Lu li cs,xii, 66. Afrizizak dirons (Verôtze), 378. Agathopolis (ML:,5lé1 (Akhteboli), 385, 394. Agen (y=1 (ville), 237, 241. Agersa &a=) (Aversa), 260. Agharbilia &4k,éi (Gravina), 269, 278. Agharleto ,L},s1 (Barletta, ville), 279. Aghathoboli (45e), 397. Aghinis (jm_àas|. (Hagios loannès ?), 296. Aghintz cxxus) (Aix en Savoie?) , 230, 244, 245. Aghirmani sys) ou Aghirmini (Ac- kerman), 382,386. Aghista Gas, 362: j (Grottola), 282. Aghradh sj,#9i (Aorata), 305, 306. Aghranzinos usr3sys), 587. Aghrimes uv y£1 (Lynn-Regis, ville), 374, 425. Aghrios urgays) : 382. Agilo =) ou Asilo #hxwl (lour),264. Aglioura o,xkæ=1 (Rocca Gloriosa?), 289. Agra 5,5] (ville), 375, 376, 377. Agrakta xb5),5j (ville), 571. Agridisca Liwdy,si (Gradistie), 379. Abar ou Aher ,4), 320, 324, 325. Aher (montagnes d') 4], 330. El-Absa Lu Ji (rivière), 307. Ahwaz ;j,91, 161. Aïdouli 4$ai (Aidone), 103, 104. Ain el-Djebal JLad) CSS» 154. A'in el-Hamm 44) «ss, 169,179. A'in el-Huboub rad Css» 96. A'in Rasis pal) GS: 178. Ain Zarba X,,, «xs (Anazarba), 129, 133, 140. Akarlamou À, «51, (rivière), 102. Aghourt &: MATIÈRES. A3 Akaroulindja xs, , 373, 574. Akarsif SE) (ville), 10. Akeronta Sy), 73. Akha’ «3, 182. Akhchikath ex Lys ou Akhsikath ca Ram}, 205, 209,210,212, 214. Akhiolou ,-M&} (Ahioli), 385, 382, 394. Akblioun (As) (Agrianes), 293. Akblioun (rivière), 294. Akhrisoboli osss,sæt (Christopolis) , 288,289, 290, 29b, 297, 384. Akhristobolis (heat, 297. Aklarmonte exie-X} (Chiaramonte), 282. Aklesdjik SK, 206. Akli (Ai (ou Aka, ville), 382, 388, 389, 397- Akliba à uN55, 394, 435. Akloun 49 X1 (ya (fort), 272,274, 282. Akoulia xa},5) (Vuküvar?), 378. Akourant eu5,85l Ju (montagne), 318. Akra o> Si (Agri? rivière), 118. Akranos Guy5y5, 382. Akrat es,=) (Cariati?), 271. Akri =) (Agri, rivière), 272, 282, 283. Akridisca Liuws,5i (Gradisca?), 375. Akridisca Lims,3i (Gradistie), 382, 383, 384, 385. Akriza fs =) (Goritz), 246. Akrizaw 91) (Graz ?), 369. Aksifoua j,_àum), 113. Aksounboli as j, 382. A'lab As (ville), 143. Alaberdja Li, 93- Alaidjan (,Læ Yi (ville), 320,321, 322, 329. BOe Alt El-A’lamin css) ; 305, 306. Alains (pays des) Yu} ; 399. Alana &5Y} (Alaro, rivière), 11 Gb Alasnam _Abw Yi (mont), 75, 96. Alasnam DA) D NN DE A'lat Lie (Galati), 109. Alawasi wwoJ) (district), 299. Alba x_4jl (golfe), 259. Albalia XJUi (ile), 68 Albarnia X5,L (Auvergne), 368. Albengala LE) (Albenga), 249. Alb Djowan vle> ed}, 270. Alberal Ji, di (montagnes), 275. Albilalta ZI (Villada de Montesa, province), 15. Alboucharat 6j L_é af (Alpujarras, province d'Espagne), 14. A'icama & ls pas (fort), 195, 197. A'lcamt Ze, 95. A'lcanara 8, Lis, 114. Alcant xx Xi (ville), 15, 39. Alcantara 8, Laÿ (ruines), 3 Alcantara &, LA} (ville), 33. Alcarad s , 42. Alcassar aa] (ville), 23, 26. Alcata X LUI (Alicata), 112. A'lchana x 5lhs (ville), 13. Aldjoudi word, appelé aussi [emanin, montagne sur laquelle s'arrêta l'arche de Noé, 154. Aleska Kuli, 397. Aleskoun (13 md} (ville), 179, 180. Aleskoun Qeaml| (Abeskoun ?), 333, 334, 335, 337. Alexandre le Grand, 350. Alexandrie (phare d'), où la femme d'Alexandre exerçait ses talents, 25. Alexandrie EEE) , 200. Alfaghar ei ( (province), 15. Alfar LI ou Alghar (fort), 231. Alfaro DCE 230. TABLE DES MATIÈRES. Algezira & dORT 110. Algériras & À > ; Ou l'Ile Verte, (ville; en EE isla de las Palo- mas, île des Colombes), 4,18, 19. Algéziras (habitants d’) épi. 3: Algharo si , 233. Alhama ed), 47. Alicante, 41. Alichana x5läuli ou Alisana Xi (Lucena, ville), autrement dite El- bira oyAi (IHora), 14, 54. Allania kw WI) (ville), 400. Allemagne ä_X5\N, 357, 373. Allemagne supérieure es Go Wet, 245. ElA'lloïc (3akei, 308. Almakhada La} (ville), 30, 33. Almantia xaxAli (Amantea, ville), 259. Almassa xxa) (Mozza, ville), 69, 116. Almassisa &mœuall (l’ancienne Mop- suestia) , 129, Alméria &3,Ù (ville), 12, 13,14, 4o, 43,45,48, 52, 64, 66. Almod A (Mojo?), 110. Almodou , XL (Mojo, fori), 108. Almodovar ,,AÙj (222 (fort), 42,57. Alphonse SMS (m5sss Vi, roi des chré- tiens, d'origine castillane, 35. Alsanam «Lili (bourg), 94. Altamora 0,8) (montagnes), 287. Aly 4Ÿ (l'Halys, fleuve), 393. Alzerada &85},,), 42. Amalécites , 31. Amalia &aJLei (Amelia, ville), 252. Amasia Xawlol (ville), 311, 312, 315. Amastra oki , 394. Amid Nef , 315. Amid x) ou eael (l'ancienne Ami- da, aujourd'hui Diar-Bekir), 142, 151, 154, 155, 327. Amidia Lx) (Midia, ville), 394. TABLE DES MATIÈRES. h45 Amlah À, 208. Amloubalou ,kskt (village), 181. Amol Xl , 169, 177, 178,179, 183, 186, 188, 192. Amouch (sel { 313, 310, 317. A’mouria ET (Amorium , ville) ,299, 301, 304, 305, 306, 307, 309,310, 312, 317. Amraïnes des Madjous (pu (pm) 3e) (iles), 433. Amtalin Abba, 309. Amtelin ç5Àb) ou bts Mateli (mont Latmus), 303, 304. A’mwa 1»% 309. Ana ä-5le (Anatho, ville), 138, 142. Anaboli deb (Napoli de Romanie), 125, 299. Anacht ex.li (fort), 229. Anastasia Xxullous], 105. A'nat use (ville), 144. Anbala xAkwi (ville), 404. Anbala Xl (rivière), 105. Anbar 5%} (ville), 138, 142, 144. El-Anbassi L«olu5Y), 118. Anbouria &5,s45) (Novarre?), 243. Anbouris 5,945} (Ampurias, ville), 68. Anchoun (#5 (Auxonne ? ville), 358. Ancolazmia x 4% 5f, Angolazmma ae hss) ou Ankelazma sy) (An- goulême), 227, 237, 238, 353. Ancône 5%), 246, 255, 262, 263, 266, 281. Andalous (pays des) (m5 5, connu par les chrétiens sous les noms d'Espagne ou de presqu'ile d’Anda- lous, 1. Andalousie, 2, 3, 31. Anderab Shi, 170. Anderamech Ter) , 210. (Mouch, fort), Andisera 5, us 5l (ile), 396. Andja àæ) (port), 256. Andja Zi, 280. Andjirs Lis) (Angers), 238. Andoudjar 9335 (Anduxar, fort), 42. Andra 8,a5i (Andretta), 270. Andra 6, Xi) (Andria, ville), 264, 279. Andrinople (L»5,51, 286; 287, 295, 295, 383. Andros o) Xi (ile), 128. Andusiana &5lxuw ons] (place forte), 307. Anecht ex xast; 214. Anezca ES) Ge (fort), 281. Angers Qaya#) où ja, 227,353. 357, 361. Anghazma ko) ou Ankazma, 277. 278. Anglais ren EN] , 356. Angleterre 5,b,, 356, 357, 364, 374. Angleterre & A, 125. Anho ,,5i (ville), 431, 432, 433. Ania x45 (ville), 394. Anichoun Lränas) (Auxonne?), 559, 360. Aniksoboli mms) » 397- Anjou s#), 357, 368. Ankana Xi}, 112, 113. Agkilaïa x; W5i (pays d'Aquilée), 246. Ankira EE) ou Ankori & 5 (An- gora), 301, 305, 309, 311. Anklaïa Xi) (ville), 389. Anklouna à5,A51 (fort), 276. Ankouza j5,51 (île), 68. Antakié &x=\L5j (Antioche), 66, 12g. 131,132, 133, 199, 311, 313. Antalia & Wa: (Satalie), 308, 310 312. Antalia la Neuve 8x1 &aJll5i (Sa- talie), 129, 194, 140. 146 TABLE DES MATIÈRES. Antalia l'Incendiée x 5,1. x 4 5), 129, 134. Antar Nastiri Eyes 5 (Mister- bianco?), 105. Antarsous Que) Llst, 129, 130. Antekira 8,Aûü5) (Antequera), 53. Antibara 6,-axsf, Antibaro Las, ou Antiberia &su5l (Antivari), 261, 268, 287. Antichoun (,#x5t (Auxonne), 244. Antioche il, 250. Û Anzelan 4,951 (port), 8, 9. Anzigharco 5) e55l 279. Aous (msi (ville), 226. Aquilée x, WKsi, 266, 288. Aquilée (pays d’) SAS), 239, 368, 372. & Arabes du Douab cl, Ni œl,s),402. Arabes (cap des)&,xif @>b, 22. A’rac ë (ville), 203, 205. Aradwan wlssbi , 182, 184, 186. Arba à (Arbe; île), 269. A'’rban obys (ville) , 142, 150. El-Arbat LE, (rivière), 131. Arbat Ablana &5T à,) (fort), 124. Arbelan Us}, 275. Arbre (port del’) 8,<4) (gps 112. Arcadiopolis dy ; 293: Archcoul J,ñé,) 8,35 (ile appelée aussi Ardjeloun Un=5| “aujourd'hui Rachgoun osé); 11. Archidouna y) (ville), 14,153. Ardebil Jus jf (ville), 169, 170,174, 320, 323, 9241, 320. Ardekhachemin (sans si, 189 Ardelankath AIS; 8: Ârdis ue) (Artagi-certa, ville), 315, 328. Ardjelat us, (colonnes-siphons ou sou-terazi), 25. Ardjent ni) (Acerra?), 281. Ardjis çwa)i (Ardjich), 320, 325, 327, 329. Ardjouna ke) (Argana), 315. Ardoulankath cas, (ville), 211. Aretba &a5,1 (ville), 19. Aretsin CSS D (Arezzo), 255. Argentaro yLuis.) ge (fort), 250. Argento cars}, 260. Arghira o>a$)i (Alcira), 15. Argho 4.$,i (Argos), 125. Arkelan US", 277: Arinia x) (Parkany), 377. Arinminis (penis) (Rimini), 247. Arkadie NN 5) ou Arcadie (ville), 124. Arkadioboli 45%:5K5i ou Arkadoboli «ski Arcadiopolis), 292, 295. 384. Arkoch 5. fa (Arcos dela Frontera), 13. Arkoudha 85,5, (île), 72. Arlach PONE Arlas ref ou Avlach FA (fort), 134, 140. Arlech (col d') (ii &xts ou Awlech géo); 64. Arles Ton 248. Arlith Bu), (Aviza , province), 16. Armeda 8x), 230. Armen (52), 397- Arménie Xaio,), 142,143, 520,826, 331. Arménie extérieure, 325. Arménie intérieure, 325. Arménie (petite) «&,*aa)i Axio,l, 329. Aréthuse (fontaine d’), 85. Arment Ex) LL Arminia LENTeT) :1327, 328: Arminiac GlLie)| ( Armeniacon , :pro- vince), 301, 309. Arminiah &añas)| , 320. Armirioun (352729) (ville), 292- TABLE DES MATIÈRES. h47 Armiroun ED OL (Armyros, ville), 291, 296. Armocastro 9 -X-45 9 0)| (ville), 385, 386, 394. Arnana äsbi (Ariano), 280. Arnes (ja5,} (Arbe? ville), 267. El-Arou 4,3%} (rivière), 101. Arsah ol) (ville), 410, 414, 415. Arsanikath Eau) (ville), 208. Arsia X,i (Erzeroum), 301. Arsiankath ca lu)! , 206. Artakira 8a5,\ (el rio de Camarinas), 230. Arthan uB (ville), 4o1. Arthania kb) (tribu), 4o1. Artidjan (Les)! (ville), 197, 199. Artouna En , 278. Arzen Up} (canton), 151. Arzinkian V5) (Erzinghian, ville), 311. El-Asawara 0) LwY} (bourg), 165. Asbandjan (,Lstawl (ville), 199. Ascala X\a ue (Ascoli, fort), éga- lement connu sous les noms d'A7- cala, A’zcola et A’scola, 262, 280. Ascanou ,i&ui 1270; Ascaran Ub-kui , 182, 183. Ascaras unir, 182,185, 186. Ascaroun (sil (montagne), 346. Asconia Xÿäl (contrée), 406. Asconia des Turcs (contrée), 408. Asfaroun usrtei (montagne), 339, 341. Asfinan Lai ; 211,213. Asia xl (Iesi, ville), 255. Askala AK) (ville), 399. Askalfa UK ou Aksiloufa Eole i (cap), 128. Askandja x Su. Voyez Eskindja. Askifcan (,iiaful ; 200. Askisia xx R] (ville), 399. El-Asir ja), 166. El-A'sl Jéux.}} (ou rivière du Miel), 100. Aslan (jui (Acerenza?), 270. Aslan Qu (fort), 11. A'’slouka à yhus (village), 19. Asnas (mlawi (bourg), 188. EI-A'ssi alxll, (l'Oronte; riv.), 181. Assim _æwls (mont), 50. Asroud 5%, (rivière), 200. Astadjanko als ul , 240, 248. Astalaria L,Wwf (cap), 124. Asterabad sb, xt , 162, 163, 165 166,177, 178, 179. Asterabadan AA ME 179. Astidjan Less ; 199; 202. Astifas uubiustut , Astibas yulbaa-iul ou Astibos (axial (Thèbes), 123, 287. Astinoboli (ssiatul , 394. Astorba x, (Astorga?), 233. Astouna &5sluwi (Nettuno?), 256. Astour ,,Ll (ville), 222, 223. Astoura 8,» Lui (rivière), 119. Astourkath ES paul , 212. Astroboli dépit Que (fort), 129, 135. Athabi lie (sorte d'étoffe fabriquée à Alméria), 44. Athana x45) (rivière), 65. Athil }5) 5 (Volga, fleuve), 33», 333, 336, 400, 408. Athil Mi (ville), 335, 337, 403, 408. Athina xl (Athènes), 294, 295. Atraba à,5) ou Atrabia ass) (Tra- pea, ville), 69, 116, 259. Atrabezouni 35-111 (Trébizonde). 393. Atrabis (ms, L}, 259. Atraca 5}, Li (Trevico), 270. Atracana Gb, Li (ville), 214,215. Atralsa X},5$, 291, 383. 118 Atramito gays (Adramittium, ville), 303. Atrana AA ou äl,s) (Trani, ville), 261, 278, 279. Atrana la Maritime &5),5) (Ortona a mare), 276, 277. Atrawa ,,51 ou Atrowa (ville), 382,383, 384. Atrigarco 25,5! (Tricarico, ville), 282. Atrila Ab) (Adria ?), 247. Atringhos vas yil (Courtrai), 366. Atroubi 39,5) ou Atrouni, 291. Atrouna %oyrb} (ville), 277. Aubi 32} (fort), 95. Auch (fou [,h, 227, 236, 237, 239, 241. Ba'am le (village), 32. El-Bab ©} (ville), 329. Bab el-Abwab 61,95 &b (la Porte des Portes, Derbend), 180, 321, 322, 329, 330, 335, 337, 4oë. Babakelam CL (ville), 7. Babia &wl (Pavie), 240. Babil RL Wei (province), 160. Babil J,L (village qui remplace la plus antique ville de l'Irâc), 160. Bäbir >&b, Bäfir .x5l ou Baïr cop pe (Bavière), 246, 370. Babotera «) SA » 279. El-Babsa Xi (Levanzo, île), 72. El-Bac &Ul (château construit sur le mont Mardin par Hamdan, fils de Hassan), 151. Bachemi ,_céns (canal), 178. Bachinou il JAab,5 (Pachino ou Passaro, cap), 112. Baclan {Ji (Boufellarion ,prov.), 301. TABLE DES MATIÈRES. Augsbourg d559) ,246,367,369,370. Aurast CURE 211. Aved ssl; 167. Avellino ,xaki, 260. Avlona x5,4,1 (ville), 291. Avwal dis) (ville), 211. Awiz 29) (la Lys, fleuve), 365. Awsia Er) ; 397: Azah 5; ou Azila X\;5j (ancienne 4s- sos), 302, 303. Azam _ ai (village), 179. Azdekhamsin Cmrs |, 192. Azela À; (ile), 396. Azila 5,5), appelée aussi Assila ui (ville), 7. Azlakh EN CIE 213. Bactes ui (fort), 80. Bactis uk (Patti), 114. Badajoz usAl) (ville), 30. Badakhkath ES D; 208, 212. Badegha xs, (ville), 340. Bades usb (ville), 4, 0. Badhelou, 309. Badhousian (us SL, 179. Badi «sb (le P6, fleuve), 253. Badis ssl, 66. Badis (m5 (fils de Habous le Sanha- dji, qui acheva les constructions d'El- vira commencées par son père), 52. El-Badja ä=UJ} (cap), 118. Badjasis gras Le (Bayazid), 329: Badjerwan ADR (ville), 129, 136, 142,191, 153. Badjesa mb, 146. Badjitera 5,x=l, (fort), 273, 274. Badjnaks ds (Patzinègues, peuples), Lo2, 403, 4o7, 437. TABLE DES MATIÈRES. hA9 Badra ob (Adria?), 254. Badraoua Psy5b (rivière), 258. Badula Xl, (Padula), 285. Badzrouia &s)5b (ville), 157. Baga äel (Pago, ile), 269. Bagdad Sas, 137, 138, 143,144, 145, 146, 156, 157, 158, 159, 160, 168. Bagha &él (ville), a Baghanoun (suall (ypèts Chine), 137. Baghankath cxKxs, 207. Bagharghars &y$>* (peuplade), 214 221, 350. Bagherbaïa LL ,$L (canton), 151. Baghina Lu, 149. Baghnach its, 186. Baghouda Ceres (ile), 258. Baghras Ty vez (fort), 140. Bahira ëya>L (Beyra), 226. Baghss La* : 37. El-Bahasi aj}, 307. Ei-Bahmin } (ville), 32. Bahsana «srl (re Baïan (,lu (ville), 162. Bakath «x, (ville), 207. Bakhenis, 320. Bakhman Cne ho. Bakhouan ,,,&L, 215. Bakhsan NA 204, 205. Békiohals LA (ville), 346. Balam _. (Bellovar, ville), 378. Ba‘lan je Gb (cap), 10 Balana 5 YL (fort), 276. Balaïan (LL (ville), 207. Balandjar LU, » 329. Balascoura &,, JL, 274. El-Balata Li} usb) (cap du Vieux Palais), 111. Balawat «1, (montagnes), 376. Balbasen (lab , 277 HI. (fleuve de la Balcas TS (fort), 280. Balcouri BTE 282. Balcourin hs , 72. Balech rs 136. Balendjour ,, = (ville), 402. Balensia xxml (Valence, ville), 13, 15, 36, 239. Balensol J,Mik (Palazuolo), 103. Balentekis Mal (Mancusi), 284. Bales ul Gsk= (grand étang), 39. Bales ywil (Velez Blanco, fort), 14. Balghir jaxls ou Balkir ,ail (ville), 237, 238, 3b2, 353. Balich “} (ville et château), 47. Balinas Lil, ou Banias (ville, Apol- lonie de Syrie), 130. Balkh (rivière de) À, 336. Balma äfL (Palma), 277, 281. Balmela NL, 277. Balou JL (Palou ville,), 313. Baloumin eo) (fort), 309. Bamkakhes y Kb , 211. Banamouni ab (ville), 437. Banbouni ETS (Zambrone), 259. Bandhos la Maritime usb (Panados), 292. Bandjkath ex LS, , 202. Banhakath “AK, (ville), 201 Bania äwl (ville), 378. Banikath caGb, 209. Banosa Esrn (Pianosa, ile), 68, 70. Banssin çysaai (Pancsova), 378. Bantobera By caù (Vantodena, ville), 70. Banwa PTS (ville), 382, 384. Barama Leyls (montagne), 147. Barama L,L (ville), 142. Barca à5,, (Parco), 110. Barca’id Xuxs,s (ville), 142, 149. Barcelone ÉSTOETSE 16, 35, 66,68, 235. 97 A50 Barchic GA ya (Tarchiz sa ,s ?),184. Bardaques js, (sorte de pot à l'eau que l'on fabrique sur les bords du lac de Lenoudan, et dont il se fait des envois considérables dans l’Irâc, la Syrie et l'Égypte) , 328. El-Bared 5,Ui (rivière), 109. Barema xs)b, 165. Barema Lo (montagnes), 154. Barenbala «ka, (Île), 126. Barento ,X5,5, 117. Barghik GE» (Ipswich ?), 374, 425. Barghouth CPE (fort), 305. Barghouth ,#,, (fontaines), 307. Bari «sb (ville), 263, 278, 270. Barida Job (canton), 151. Bark dr» (fleuve), 338. Barka àS;k, 199. Barkath cas ;L (bourg), 201, 204,211. Barkouri Sp» (ville), 325,326, 327. Barkouzi GS y» , 320, Barlet À, (Barletta, ville), 261, 264. Barmani 3,3 (ville), 358. Barmes ua (canal), 198. Barmonsa mp0 p à 397- Barmounia Xi, (ville), 390. Barnas (5, (Varna), 394. Barousa &awoys 212. Barsen ESS (canal), 198. Barsin C5 OÙ Barchin, 182. Bartas us (peuples), 404. Bartas ul rs (contrée), 403. Bartenic Gaby) (Partanna ou Parte- nico), 89, 94, 95, 110. Barthano mir (le Parthenios, rivière), 392. Barthas us (ville), 336,337, 404. Barthouna 35,3 (ville), 392. Basa l'Inférieure (Lui Lu, 210. Basa la Supérieure Likæjj Lus, 210. Basat Lu, (ville, Baza), 50. TABLE DES MATIÈRES. Basca ail (ville), 388. Basca xâub, 397. Bascoura om) où Balascoura, 275. Basdjirt extérieur à LA csy<#s (con- trée), 406, 408. Basdjirt intérieur AS TA T us, ms (contrée), 406, 408. Basdijirts Lo y" Basdjirds ou Bachkirs 5y-5b (Patara), 303. Batra e5b (Patras ?), 124. Batransia Xxws5,x (bourg), 306. Bairi (ça; (ville), 142. Batricona &5,5,L (rivière), 117. Baissau sai, (Passau, ville), 370. Bavière Lab, 357, 366, 368. Bawales jallsdi dupe (cap Passaro), 85. El-Bawaless Lalluli (que (port), 112. Bayeux 5,1 (ville), 360, 561. Bayonne ESF 226, 227, 231, 234, 236. Bazela 4}, ou Bazla A; (Bâle), 245, 362, 360. Bebeno in (Bibbieno, ville), 255. Becara oi (fort), 106. Bechkessar af (ville), 14. Bedandour ,, XX xl, 130. Bedares [mia (Poitiers), 227. Bedendoun {,5X5 3% (Podandus ou Pa- dyandus, fort), 308. Bedhech | (fort), 176, 177. Bedhlan JV, 317. Bedhoula 3}, (Bonito), 284. Bedhrawara f,,1,X =; ou Bedhwara EHESS (Peterwaradin), 372, 375, 378. Bedjaia x,L= (province), 14. Bedjal JL=, 272. Bedjana xls (ville), 48, 49. Bedjana (vallée de) ä5læ, 44. EkBedjanis m5læ (bourg), 45. Bedjenbro a 274. Bedjnakias à x sui, 336. Bedjrenk d5,æ, 211. Bedlis M} (Bitlis), 320. Befkhia LR, (Pefkia), 303. Behech kend xi V4» 177- Behechoun Uskgs où Behechouz gs (montagne), 163. Behed 4, 317. Behlous [why où Djebal Jui (con- trée), 142, 143, 168. Behmen abad SLI Behnabad sLli,s, 183. Beïdha Lay, (ville), 329, 402. Beïgherd 5, fu, 213. Beïkend Rif. (ville), 192, 193,194, 199. Beïlcan ,,Lälw (ville), 170, 179 Beka 2G y>& (rivière), 18. Beka xS (Vejèr de la Miel), 13. Bekalik JK, 207. Li OS (Bocayrente, lieu fortifié), Belaï (pays et fort de) 5; (Velay), 54. El-Belat LIU, 29, 30. El-Belath LASi (province), 16. Belatha XL (province), 16. Belban ,,4hs ou Belian (ville), 150. Belbera (fort), 41. Belch TS (Elbas, ville), 29. Beldja xd ,, 96. Beled XL, (canton), 151,153, 154. Beled XX, (ville), 142, 149. Beled el-F1 Jauyj als (Catane), 82. Beledzouz 5, (Bolodui), 49. Belgraba x,i,xk ou Belgrana xl #h (ville), 372, 375, 376. Belgrade CLOSE 379- Belghradoun Us5y*b (Belgrade), 291. Belicantra Ab (Polycandro), 127. Belichana XsLäk, (Belicena, ville), 55 Beliounech |&5,41 (contrée), 5. Belisana &sluual, (bourg), 46. Belkisa X mail, 308. Belloun |, , 176, 182. EE 169. Belouti do: 305. QT 1 452 TABLE DES MATIÈRES. Beltes (mx (nom du Dnieper à sa source), 434. Benadec sl, (Lycandus, province), 301. Benakath «Li , 212, 213. Bendabwa fax, 317, 318. Bend Camales MS a (fort), 124. Bendesa X was (Prevesa ?), 121,122. Bendesia Law (ville), 125. Bendesia jawdi (Vostitza?), 295. Bendi Law (Widdin ? ville), 384. Bénévent ex , 240, 260, 262,280, 281, 284. Bendjar = ou Bendjaw ss: 216, 218. Bendjar Li, Ju (montagnes), 223. Bendjari £,L=t (ville), 222. Bendjtakh it, 220. Benkalaïa Xi, ou Benklaïa (Dukla?), 375, 381. Beni A’bdous [usdas çi (bourg), 49. Beni Djoumah = ge gkæ (canal), 145. Beniglo Xi, (Oneille?), 240. Beni-Hamr ,& çs (Benimer), 52. Benit Lui, (forêt de sapins), 103. Beni-Tamian (,lrel çgts, 147. Beni-Wazar 9 ç& ou Beni-Warad sbs = » A, 11. Benker Abad sLj , Ki; (nom d'une par- tie de la ville de Djordjan }, 180. Bens Adrat usf,si Q » 272. Bensara Eh (Pesaro, ville), 247. Bentanki 5j cais, 273, 275, 276, 278. Bentargha xé Lx, (rivière), 101, 102. Bera 03 270. Beraï ss (fort), 274. Beral di, Ja= (montagne), 276. Berania xa5l y (Poméranie?), 368. Beratour ,,53,> (fort), 276. Beraws umo) ; (horde russe), 401. Berbât LL, ,g5 (rivière), 18, 19. Berbers, 6, 28. Bercanto Aie à 382, 386. Berda'a Xss,, (Berde), 143,170,320, 321, 323, 324, 329, 333. Berdeghour ,,55,s, 183, 184. Berdja &£,5 (dépendance d’Alméria), 45. Berdja à) (rivière), 45. Berdja x, (Vera, ville), 14. Berdjan Ve» 391, 397. Berdoun (5555 (montagne), 256. El-Berenda 5 (bourg), 148. Beridji Ep r 179. Berisklawa IE (ville), 382, 386. Berizlaw 2dy 397: Berizoula A5 » 397: Berk ds 45 (fleuve), 191, 207, 208, 213,217. Berk d,_ (village), 217. Berkouch 639» » 207. Berlanda 5 X5Y,, (Irlande, île), 422. Bermania AW5Le y (Vrana, ville), 290. Bermowa 32 » 390. Berna À Sy (Bremen), 375, 374. Bernow #5,» ou Bernowa (le Pernau, rivière) , 432. Beroua Joy RS 5o. Beroundj Éo Xe (ville), 327, 22. El-Berria ÉSUIE 308. Berry Er 221 (contrée), 241, 243, 353, 368. Bersadjan Lu, (ville), 420. Bersadjan (yLé,s, 214. Bersadjan la Supérieure, 218. Bersné À hu y » 165. Bertabiti lb, (ville), 395- TABLE DES MATIÈRES. Besançon Um = à Qamk mms OÙ joie, 244, 245, 359, 362. El-Besath LL} (bourg), 47. Bescar Ki, (Pescara, rivière), 265. Beska xs (V'Esk, rivière), 425. Beskasarla B,Lu aKs (bourg), 274. Beskich (Has (Peschisi), 265. Besniano Las , 271. Besnis (punis, 243, 244. Besraria À) pus POULE Best Castrowa ÿ,,25 us (ville), 386. Besterkan |. uns à 200. Besterkoum &S,i (bourg), 255. Bestia &acm ou Bestiano {La x (Viesti, ville), 262, 265. Bestih 4x (bourg), 185. Bestrinos (pekyun) » 397- Betaouïa &,,L, (peuples), 10. Betares çh,LX (Poitiers ?), 238. Betounsa era; (Potenza), 262. Betralia X4J1,L, (Petralia, château fort), 106, 107. Betrana à), (Petralia?), 91, 93, 106. Betrisa £a yo ; 283, 284. Betrouch is ou Betrous De" (place forte), 15, 64, 65. Betrowa (co y%3: 387- Beyra &,x (42 (fort), 40, 45. Beyra Byas PO (Vera, rivière), 4o. Bezars TS (Béziers), 239, 240. Berliana sl}, (bourg), 47. Bezrend NX} (Betzirvan, ville), 323, 324. Biana x5lw (Baena, ville), 14, 54. Biana x 5lw (Vienne, ville), 370. Biana ä5lu (Vienne), 239. Biasa xwlu (Baeza, ville), 42, 51. Bich jm (Pise), 250. Bichalia xylés ou Bichtalia Abus (Bisceglia, ville), 261, 264. 455 Bicou ,&, ou Bicoua j,& 4; (château fort), 91, 93, 106. Bideni 434 (Widdin), 386. Bidhlos Mi (Pyrgos), 382, 385, 386. Bidjnak lis (Bisignano?), 262. Bidlis A ou Bidliz Ja (Bitis), 326, 327. Bilacan BAIE 320. Bilcan ,,Lilas (Bithynie, contrée), 391. 392. Bilcan LL (ville), 329, 330, 3531. Bilwar ,l4s (Bellovar, ville), 372. Binch LA (village), 315. El-Bir ,au} (ville), 143. Bir el-Hassneïn ea JA 212. Bir Hamid NE 74 212. Birket ès) (fort), 274. Bisa x, 382. Bister ,xws (ville), 14. Bisutoun {monument de), 163. Bitent «xl, (Bitonto, ville), 264. Bitha xbw, 315. Biths uw» (Pets, ville), 375,376, 381. Bizini AS (Vizini), 101, 102. Blana 50 (fort), 274,275. Blanche (rivière) (aaV) 405,38, 40 Blatanou 2AL ou Blatanoua | AN (Platanella, fort), 94, 96, 97. Blatanoua JD (Platani, riviere, l'ancien Lycus), 94. Bobolo ,k43 çy2= (Popoli, fort), 277. Boheïra By (province), 13. Bohême Xxelss, 372, 379, 381. Bola As (Pola, ville), 261. Boles (ds (Polizzi, fort), 106. Boles Las » 107. Bolghoura ,,x\; (Pologos? ville), 280. Bolinou ,ùls (Polino, île), 127. Bologne x a», 240. Bona: Es) (Vona, ville), 395. 54 Bonona &5sà (Bologne ?), 254. Bonsa Vars (ville), 247. Bonsa À A5 99 : 278. Bonthiz ÿalais (Pontoise, ville), 358, 360, 363. Bont-Lerina kasy) na), 226. Bonza Xe 92 (Ponza, île), 71. El-Boraïd Nb) , 131. Borat (fort), 276. Bordal js, (Bordeaux),227,236, 237. El-Bordj 7 Al), 162, 165, 166. Bordja Rey) (Borgo), 253. Borgach (K$,s (ville), 201. Borgorouz ,, 95 3 (Gorizza, ville), 261. Borsana x5lw > (Bruzzano), 1 17. Bort-Atriz ;.,,L ER (le Tréport), 363, 365. El-Bortat bi (les Pyrénées), 231, 240, Bortat bi Red (pays des Portes ou des Pyrénées), 16. Bortoman el-Kebir aff u&r (port), 4o. Bort-Tama x, L,- (Puerta-Tama), 230. ca (PuentelaRey- Borza 85,3, 170. Borzend) Sy > 920. Bosoul (mer de) Janus y, 5. Bost am (port), 135. Botam Li, JL où Botm 4x (mon- tagnes), 198, 200. Botansa X ms5li, ou Botensia Xxmii (Potenza), 279, 282. Bothra o,Â, (Bova), 117. Boubachtera &,_xéas (fort), 53. Bouban Ye (ville), 323. Boubekth ER 342. Bouberferis PSS (ville), 200. Boudiana & 51,5, (Vodina, l'antique Edesse), 290. TABLE DES MATIÈRES. Boudjkath «4 Bougie x,Læ (ville), 66. Boughlan Vi (Boukellarion, pro- vince), 305. Boukend NS» , 214. Bou Khaïkath ex Rs om 206. Boukhara PE 192, 193, 199. Bou Khikath EAÇES mn (ville), 208. Boukir ,.4$ (Buccheri), 102, 103. Boukrit bi,» (rivière), 102, 103, 106. Boulghar hs (ville), 290, 332, 333, 336, 402, 4o3. Boulghars (peuplade), 351, 402. Boulgharie x1,lxh, 399, 435. Boulia En (Pollica?), 258. Bouliadjimiscos mimg lu , 387. Boulia Khiscos pains Las, 38, 384. Boulian (,lxks (Polignano; fort), 263. Bou Mandjekath ex Ke # (ville), 200, 203, 205. ; (ville), 207. Bouna-Car ,5 ETS (village), 232. Boura Be (rivière), 190. Bouran BUTS 189. Bourcad sb, (château), 78. Bourgaz ss, 202. Bourges (=, 244. Bourges en Berry &)? ueæy 242. Bourgogne des Allemands à 45,5, : es, 239, 243,244, 357, 362, 363, 368. Bourgogne des Francs à 4 5, 5, BAUER 239, 242, 243, 244, 357, 359, 362, 368. Bourouzem 55,53 » 192. El-Boussa , all (presqu'île), 132. Bousih Énr (ou Bouchindj), 183. Bousrenda 65; (lac), 310. Bouter ,5,5 (ville), 4o1. Boutra ,5%5, 39. TABLE DES MATIÈRES. Bouza ETS (ville), 372. Bouzana als (Bechka? ville), 372, 376. Bouzdjan (jy; 182, 183. Bouzend Sp » 320. Bouzkour =» (port); 9. Bouzmakhan ob (canal dérivé de la Soghd), 199. Bowaregh SU (ville), 222, 223. Bozroua },, 5. (Pozzo Reale, forteresse), 92, 93. Brabant ubys , 368. Bradano ssish,s ou Bratano oi Li, (Brandano, rivière), 282. Bradjanto Li, , 270. Branthal JLis,, (Basente, rivière), 282. Bratana x, (le Brandano, rivière qui sépare la Basilicate de la terre d'Otrante), 118. Bretagne kwllL,,, 352,368. El-Cabadic (5.55L4 ÿf (la Cappadoce, province), 305. Cabakeb Las (rivière), 314. Cabakeb ei-Nahar reAli ils, 317. Cabanlebech urakiss , 316. Cabc (montagnes du) GA! (Caucase), 329, 399- Cabeli db, 272. Cadesia Xuwsb, 155, 156. Cadesia XgwsU (lieu où l'on fabrique le verre dit de l'Irâc), 146. El-Cahemin {si (ville), 16. Cahors (j5,,B (province), 241. Cahors (55,5 (ville), 227, 241. El-Caïcab ea) (montagnes), 134. Caïsi LAS (rivière), 104. Caïsi was (Capizzi, ville fortifiée), 107. 55 Brindisi (m5), 265, 275. Bruges uæy) 365, 366. Bsara 5 ya: (Ipsara , île), 127. Bubalos TOUTE 110. Buccari (& ,&; (ville), 266. Budrint CAS NS (Butrinto), 116. Buklano VX : 278. Burchana XL& (Purchena), 14, 4g Burgoch (contrée), 237. Burgos $,,226,233,234, 241. Buriana &5b,s (ville), 15, 36. Burzah 0)y+ 328. Burzian by” 169. Butent cuits (Maros, rivière), 379, 380, 390. Buterla 4 ,x3 (Butrinto ?), 261. Buthira Bis sy (Butera), 80, 100, 112. Buthra oy-ù (ville), 386. Butrinto ,x5 (ville), 121. Buzurdjerd Sy) 165, 166. Caïssaria X,Laus (Ceæsareu ad Argæum , ville), 301. Caïssaria X3,lu2ss (Gésarée de Cappa- doce), 311. Cadjana x5l&, 91. El-Cala'a xxAÿi (fort), 325. Cabes Rousia Kxuvo) (A5 116. Cabi 3 (ville), 432. Cabitat ebn-Asouad Soul çpi à Lt (cap), 4o. Cabouah ons (Capoue), 280. Caboudia X:5945, 73. Cabra 8,45 (fort), 54. Cabra +45 (Capri, île), 70, 71. Cabra 5,5 (ville), 14. Cabra on 6 (Cattaro, ville), 261. Cabreira &,s,as (Capraia, ile), 70. 456 TABLE DES MATIÈRES. El-Cabtal JB Gb (cap), 39. Cabtal Sas (village), 18, 42. Cabtour ,,x45 (village), 18. Cacabech (ais, 93. Cachan UE, 162, 165, 166, 167, 174, 175, 211. Cachanchoun DÉS, 135. Cachcar Lib 5, (ile ou pres- qu'ile de), 11. Cades usb (Cadix), 18,21, 42, 56. El-Cala’ Xxlu) (Alcolea?), 33. Calabrat Lj,4ks (Calabraro), 271, 272. Calabre koh, 116, 240, 261, 262, 270. Calach LX (district), 206. Calahi el-Ghâbé x,Lf 25, 306. Calahorra 6 ,54.X5 (ville), 34,227. Calam AS (Agram, ville), Calama xoW5 (cap dell” Armi), 117. Calantaria #5 (Carinthie), 368. Cala’t Abi Chama à lé El &x)s (Bus- cemi, château fort), 101. Cala’t Afimi we à&-xX5 (château fort), 5. cs Aïoub Sy) àäxks (Calatayud), 16, 34. Cala’t Alsanam à di äe5, 95. Cala’t el-Belout Lu)! &x5 (Caltabel- lota), 87, 94. Cala’t el-Cawareb El &xX5 (ou fort des bateaux), 79, 109, 114. Cala’t Darouca &5)> &aX5 (Daroca, ville), 16. Cala't el-Djenoun und &aks (fort, ap- pelé aussi el-Khanzaria). Cala’t el-Far Lui àxÂ5, 102. Cala’t-Mour 5e àxek5, 96. Cala’t el-Nisa LUI äxl5 (Caltanisetta, le château des Femmes), 97, 98, 99, 100. Cala'tNawa cs5 àxk5 (château fort), 80. Cala'tRabah cb &xX5 {Calatrava, ville), 15, 30,65. Cala't el-Serat Li aa &xks (fort), 107. Cala’t el-Tarik Grill Xeks, 92. Calavrata à5)9À5 (Calabraro), 281. Calcas uni, 27D. Calcatous ue (ville), 324. Calchana XL, 315. Calgradoun |, 525 (Galgotzium), 375. Cali-Cala JB 46 (ville), 320, 325, 326, 331. Cali-Cala JE 46 (montagnes de), 137. Calimalaïa LE, 382, 387. Calliboli Ads (Gallipoli, ville), 116, 297. Calmar ,L\5, 428, h29, 431, 433. Calmera 5 tt (Gallura, ville), 69. Calmilaïa XNA, 385. Calmo #6 (l'ancienne Calymna, île), 128. Caloumi en, 305. Calour ,5 (Calore, rivière), 284. Calowri s))S (ville), 432. Calsabour ,,,LXS (ville), 142. Calsabour LAS (district), 149. Calsabour ,p.3 Lu (montagne), 154. Calssa xxÂ5 (lieu fortifié), 41. Cam _,l5 (Caen), 360. Cama x b (ville), 266. Camales (JLS (ville), 124. Camanova Pois (ville), 261. Camen Ob: 203. Camerata àL),3, 285. Camerino @ryà (ville), 258. Camio ,4.0t (ville), 287. Cammarata àLi,3 (ville), 94, 97, 106. Camoudia &,5,3 (Nicomédie, ville), 303. Camraï Slrè (Cambrai), 365, 366. Camroun Uob, 315, 316. TABLE DES MATIÈRES. 457 Cana x 45 (fort), 43. Canal des Vénitiens n-5s Lui =; 261. ee Canalar ,YUis (Candelar, rivière), 264. El-Canatir ,LLai (les Ponts), 18, 56. Canb-Marin pol is (Campo Ma- rino, ville), 261, 262, 265, 277, 283. Canbania Xÿlus (Campagna), 280. Canborsano uLeyvi (ville), 261. El-Candouna (5, XXI (territoire d'une grande fertilité), 40. Cani 315 (Cannes, ancienne Canne, ville), 264. Cania Lab (Camio? ville), 287. Cania &4 (ville), 393. Cania & 5 (Canina, ville), 261. Canian (jus (Gagnano), 265. Canitra Mahmouda 55,6 8, Li is (ville), 33. Cano ,515, 397. Cantana àälL:6, 284. Fi Abi Eioub ol oi 8,5. 1 . Cantarat Achkana x] Lis (Alcan- tarilla), 43. Cantarat Andamas (pol 5} 5, is, 166. Cantarat el-Na'man (,Lexl 8, Lis, 162. Cantarat el-Seif Cixmsl 5x5 (le pont de l'Epée), 16, 25, 30. El-Cantir Lai (îles), 16. Ca'oun (,,s& (montagne), 38. Cap (le) jai,Jf, 114. Cap extrême _S Yi Cas Y}, 114. Cap ou Bec de l'Aigle A} Cas, 111. Capoue 8,45, 260. Capoue (rivière de) 3,45 De (Volturno), 257. Cap Saint-Vincent, 2. 1. Cara 5,6 (23 (fort), 276. Cara Bechcara 8 Ki o)5 (Pescara), 276. Carandjiloch DE 5 56. Carantara $,\L5,5 (la Carinthie, pro- vince), 357, 372. Carantara o)U5),s (la Tarentaise? pro- vince), 246. El-Caratam _4Li,ui (province), 15. Caratam (seigneurs du)_4Li,xi, 34. Caratamenial Jus, 388. Carancal Ju,b, 275. Carancala X\a5,5 (fort), 276. : Caranitia Xala5,5,214, 215. Carankath caf5,s, 207. Carankin (5%1,5 (bourg), 191. Carbala XL), 285. Carbonera Baby (ile), 40. Carcassonne à5,%5,5, 68, 227, 236, “ne 237. Cardjara DETE 273,274. El-Careb EIRE (rivière), 96. Caria &3,5, 399. Cariat Carankin est, &yS, 192. Cariat el-Batric 53 lui &3,5, 300. Cariat el-Djouz ;,4 àyS 309. Cariet el-A'sel Lux &,5, 165. Cariet Madjous (ss Xy5 (village), 179. Carichtaloun UÈs ; 276, 277. Carinthie o)Lb51,5, voyez Carantara. Carioun (5975 Je (montagnes), 281. Carioun {y 75 (Carrion de los Condes, ville), 233. Carmachin CSL, Carmachiz pales. où Carmasin (sule5 (ville), 143, 163, 164. Carmouna ä5,e,5 (Carmona, ville), 13, 55, 56. Caroukia Lo b, 406, 408. 58 458 Carounia À op) (Caronia, fort, point où commence la province de Demo- nes en Sicile), 79, 109, 114. Carthagène &i=\L,5 (ville), 15,39, 40. Carüsa Rwalb,s, 310. Carwi (sb, 293, 294, 382, 383, 384, 385. Casala XL (faubourg de Malaga), 48. Casalo , J,5 (rivière), 285. Caspienne (mer), 406. Cassaba ou château fort, 24, 31. Cassarin gala (rivière), 200. Câsseres M, (place forte), 30. El-Câssr jai), 138, 142, 161. Cassr A’bd al-Kerim pe MAS jai (bourg), 7. Cassr A’mrou DE 5, 164. ra Chirin (pyati mas (ville), 143, 159. Cassr Ebn-Bare’i ob G} 7225, 151. Cassr Ebn-Matkoud >» Ki po) 25 (château fort), 96. Cassr el-Hobeïra land yaa (ville), 158. Cassr el-Lossous DenaNi pes (ville), 162, 165. Cassr el-Melh AN pes, 176. Cassr Iani &b mes (Castro-Giovanni, ville), 90, 98, 99, 100, 102, 103. Cassr Masmouda B5pçur 25 (chä- teau fort), 4, 6. Cassr Novo ny 725 (Gastro-Novo), 92, 94. Cassr Tazeka XSL pas (fort), 9. Castal Jus (Civita-Castellana 2), 252, 255,270, 272. Castal Jliés5 (Châteauroux 2),353,358. Castala lis (Vieille-Castille), 13, 226, 233. Castala ALtis (Castel-Sardo ? ville), 69. Castalnouta EST ARS (Castellaneta), 273, 274. TABLE DES MATIERES. Castamouni arlbus , 312, 318. Castana xls, 169. Cast Djorazd >>> Las (Gioia?), 275. El-Castel Am, 129, 137. Castel Damar js Jus, 258 Castel Laurente cas) Ami, 272. Castel-Mare 05e Jlixs, 283. Castelli A x55 (Pouzzole, château fort), 257. Castello , as (ville), 239. Castelloun Laws, 275. Castelnis pAbES , 275. Castelnos (Ai S (montagne), 285. Castelnovi 55 &xk5 (Castel a mare?), 111. Castelnovo 5 im, 280. Castera 6 3 (Castro), 116. Castila Xubus (el-Castilo), 226. Castilasca X US (ville), 266. Castilion (59 Aus (Castiglione, place forte), 108. Castora 0 )p Ru » 306. Castoreta kb, (ville), 309. Castoria À ppt (ville), 291. Castorina Xi yptuns, 287. Castra DES" E (Gastro, ville), 120, 437. Castro Die (fort), 274. Castroboli ,£s 7-5 (Policastro ?), 285. Castroboli eo yes (Gastrovillari), 262. Castro-Koli «EX plans (cap), 259. Castronovo Sy » > las (Rocca-Nova?), 273, 281. Catala Albs, 117. Catana x5l5 ou Catania äulls (Ca- tane, ville), 56, 82,83, 113. Catansano (,Lull5 (Catanzaro), 262. Catantaro » ils (Catanzaro, forteresse), 270,271. TABLE DES MATIÈRES. 459 Cateniana ä5luils, 42. Gaterchal JLä,x5 (montagne), 283. Caterlou ,J,L5 (la Vistule), voyez Catlou. Catilouca G,lales (Cattolica?), 119. Catlou ,L5 ou Caterlou xls (la Vis- tule, fleuve), 428, 429, 431. Cattaro »b ou Cadharo sb, 268, 287. Caucase 445 IS 320, 330. Caverne des Sept Dormants , 299. Caworz DIE (Carlowitz, ville), 377, 378, 379, 390. Caworzowa Vo59Ù (Kovar?), 375. Cazala Af,5, 137. Cazaletto ex f;5 (rivière), 259. Gazancal Jü5,6 (fort), 277. Cazawa 8,155, 195. Cazlaza 8,955, 381. Cazwin Gas5 (ville), 143, 162, 167, 168. Céphalonie x5hi= (île), 116. Cerensa 3,5, (Cosenza), 283. Ceuta xixw ou Sebta (ville), 4. Gha Ber-Khast culs > Là (village), 170. Chabran EDS (ville), 329. Chaca x 5j (Sciacca, ville), 86, 94, 96, 111. Chaca L& (ville), 329. Chach TEA) ou Châs us lië (le Taxartes, fleuve), 187, 191, 200, 217, 338, 342, 343. El-Châch sl} (province), 203,206, 211, 212, #O7. Chach (Lai (ville), 329. Chacoura 0, 8% (Segura, ville et fort), 15, 42. Chacouran uhse-sl, 189. Chafghan bel, 208. Chahadroud) DL EE Aa, 412. Chaïzar as, 132. Chakath ef, 212. Chakrach 5,&& (village), 22. Chalousta àbusli (ville), 395. Chaltich GAS 5,5 (ile), 20,21. 23. Chaltich (ville), 21. Chäm AL (la Syrie), 203. Chamachki Lnsi, 307. Chamakhia Xa& lé, 320, 321, 322. Chamastro Jo ua ol (Amastra), 392. Chamet el-Beïdha Luna} &dlé, 40. Chammou , à (rivière), 309. Chanan AE (montagne), 414. Chancharin = ; ou Chantarin 274% (Santarem, ville), 16, 29. Chanderan UD NA (ville), 346, 347. Cha’'ra Nouar ,j,5 ei, 99- Charchour 5 JT sn S {élang),112. El-Charf Gyéa) (Alxarfa, province), 14. El-Charf G,äJf (territoire produisant l'huile qui forme le principal com- merce de Séville), 19. Charia bla (fleuve), 216. El-Charran yblä (les Montagnes, province), 16. El-Charrat (Sierra, chaine de hautes montagnes), 12, 13, 92. Chartres (uy5)læ ; 398, 359, 361. Chât LL& ä,5 (bourg), 47. Château d'Ebn Abi Danes unis al gr cmt; 15. Chateba X aLLS ou Chatiba (Xativa, ville), 15, 37. Chatia Xi, 315. Chawran ol s (rivière), 412. Chebka à Qu (les Filets), 114. Cheblir , Aux ou peut-être Chelir (mon- tagne), 45. Chebrouna x-5,,2% (Soprony?), 371, 373, 379. à} 58. 160 Chedoniat &5L45s (Chelidoniæe In- sulæ), 134. Chedouna RS NA (Sidonia, province), 13. Chehid ay (fort), 314. Chehrezour DE 156, 159, 165, 167, 172. Chehriana XL de la ville d’Ispahan), Chelb hi (Silves en Algarbe, ville), 15,21,22,23. Cheliata xLUÂX (ville), 100, 103. Cheliba XakS , 179, 180, 181. Chelir el-Teldj ) akë (montagne d'Espagne couverle de neiges éter- nelles), 49, 52. Cheloubania XX (bourg), 46. El-Chelouk 5h (gupo (port), 111. Chenchir jxäA& (province dont le ter- ritoire est renommé par les figues qu'il produit), 22. Cheni Ju (rivière salée), 52. Chenil Jakÿ (Xenil, fleuve), 55. Chent Aït (Szentes), 375, 380. Chentorb 6,,x& (Centorbi), 104. Cherech Ly (Xerès, ville), 13, 55, 56. Chericha &,,% (Xerès de Extrema- dura), 15,30. i Cherwa (9 (rivière), 435. Chetan uk: 325. Chetawir .s9l2& (fleuve), 23. Chibah xxx (Ceva de Pyreneo, mon- tagnes), 231. Chidhi gai (fort), 325. Chidhouna À So D 8» (Sidonia, province), 55. Chien (cap du) AM List, 114. Chikla RK.& ou Chikla Maïor ,yao XX (Ischia, île), 70. Chiklé xXK.ÿ ou Chikla (Scicli, fort), 85, LOIS ALL 3 (nom d’une partie TABLE DES MATIÈRES. Chincou iii , 206. Chinich LA (Gisini), go. Chintra 0x4 (Cintra, ville), 16, 227. Chirama Road, 167, Chirich Te (Xerès), voyez Cherech. Chirwan Oayat , 143,156, 168,329. Chitan ua, 320. Chith Lañ ei (rivière), 315. Ghithow Xi (Kiew)?), 389. Chora’'a à, 194. Chorent aus, ep Chorham Pi )Shoreham) , 374, 424. Choucar (montée de) ,£& ais , 43. Choucar ,&& (rivière), 37. Choucar ,i4 (Xucar, ville), 15. Choudhar ,5,% (Iodar, forteresse d'où la teinture écarlate dite choudani tire son nom), 51. Ghounia Xxw5,% (montagne), 415. Chouzza xo& (Voïoutza rivière), 287. Chrétiens DDR 12. Chuchou péii ou Chuchweï PAT E 317, 318, 319. Chwaros Do a (Schwartzbourg, ville), 373, 374. Chypre (uyas (île), 126, 128, 129, 150. Cité bénie dut) &hs de (ville), 143. Clermont (pays de) exas,Xi, 239, 240, 241. Clou (ile du) ;loul} 8» ; 115. Cobad, roi (Caï-Cobad), 329. Cobakeb ls DC (rivière), 307,318. Cobtié (pierres dites de) xxlus, 64. Cocaïa Lb,5 (montagnes), 347, 396, 4o1, 436. Codjensa miss (Cosenza), 116. Coleï'ah XeaAu}, 42, 56, 57. Colimria ou Golomria &,,\5 (Coïmbre, ville), 26, 32, 226,227, 23. Colleira 8,15 (Cullera, château), 33. Cologne &as,5, 367, 368, 374. L + TABLE DES Colombes (port des) ,Ld} (gps 112. Colombes (ile des) > Ad By; 112. Comalgha ä_.x_k_3 (Comacchio), 240, 247. Comamé &4lÿ (de Jérusalem), 229. Comania la Blanche Ua pati à 453 (ville), 400, 404. Comania la Noire FspmJl äxslé (ville), 400. Comanie xwlg (contrée), 391, 399, 4o1, 434. Comanie Intérieure ASIAJ) Xaslg, 435. Comminges à25 (station), 19. TABLE DES MATIÈRES. 463 Deïr Barema xe)b 25» 199: Deir el-Hissn pe »»> (fort), 174. Deir Karan VDS 25: 199. Delaïa &,Ys (Dalia, dépendance d'AI- méria), 45, 52. Deldjina la Maritime Xixds ou Delou- djia CRE (Dulcigno, ville), 261, 268, 287. Delsina xs, 382. Demestan ,limes , 169, 179- Demetriana xibyies (Demetrias, ville), 296. Demirtakh Les, 218, 219, 220. Demones Lie> ps (province), 79. Denawada 85h55, 184. Denbeha L, 655, 410, 415. Denbeli «Ass, 382. Denberani àl»#5s (village), 181. Dendari PEN usb (cap), 114. Dendema &o5s (ile), 72 Dendara 825, 72 Denhadja (pays de) à = kæWss, 7- Deniar Razi nes (ville), 181. Denkerwan CDS 183. Denos [uw5s , 509. Derast cral,s, voyez Durazzo. Derb OE (Derbe), 308. Derech US3S » 178. Derenda EEE (rivière), 411. Derhié 49,5 (village), 181. Deristra Byas)S (Dristra, aujourd’ bui Silistrie, ville), 386. Dermah 55, 338. Desina xiwws(Sulina, ville), 386,397. Destouri ris et Isfahäni 34 &ul (riches brocarts fabriqués à Antioche), 131. Détroit de Constantinople, 301. Détroit du Pont usb és: 58 Dhalibourka AS ANS , 375. Dhehel 86 , 181. Dherouta X5s)$ (village), 516. Dhia’t el-Cass ua) mme (village 314. Dhiniboli (Laws (bourg), 388. Dhnabros up (Dnieper ou Bon: thène, fleuve), 395. Dhoulburg dus (ville), 374. Dhoulburka à (ville), 38:. Dhoul-Carneïin (Alexandre le Grand 198. Dhouni AT 316. Dhounia &w,5 (ville), 316, 318 Diaba LLs (Dieppe), 360, 365. Diaba &bs (fort), 280. Diar Modhar pbs (contrée), 155 Diar Rebï'a EU 5bs, 143,148, 14c 150. Diawend xobs (ville), 143. Dibgherd DATE 212. Digue (ou muraille) de Gog et de M:- gog, 416,418, 419, 420. DA US 242, 243, 24h, 3: Dilo , 5 (Délos, île), 128. Dina Lys (pont), 157.” Dinan ab», 352, 354. Dinavend 5,05 (fort), 180. Dinawend Assis (ou plutôt Dema- wend, montagne), 176, 180. Dirakio ,45,5 ; 205. Divaly dis Gb (cap), 11 Diz el-Sal JL} 555, 161. Djabbel Au (ville), 161. Djaca X5læ (Jaca, ville), 3, 16,227 235. Djadjan get, 338, 339, 341, 342 Djadjito ex ls (Zante, île), 116, 121 Djadra 8, (Zara, ville), 261, 267 287, 288. Djafnah xii (nom d'un ancien roi de Syrie), 236. Djaimend Riçle, 182. A6 TABLE DES MATIÈRES. Djakath cas, 206. Djalah zh (rivière), 257. Djaldia x, dæ (Chaldia, province), 301. Djalita LA , 395. Djallab She çyez (fort), 152. Djalous (sil (Châlons, ville), 358. Djanco-Castro ,,Lus ,ix— (Belcas- tro?), 271. Djanda ni, 143. Djankath PAGES , 213. Djanwa Bi: 326. Djar > (Guadalaviar, fleuve), 36. Djaradji gl, «sis (rivière de Ga- race), 117. Djaradji ou Djeradiji sb (Garace), 116,117,270. Djaras TC 107. Djaratrous viril (Chartres, ville), 355. Djardiban js, (fort), 329. Djardjaïa à ,L,— (ville), 143. El-Djarf GA à (fort), 42, 57. Djarf el-Tafl Jabli Gy= (écueil de Enfant), 112. Djarian by (ou Harian, ville), 137, 142, 152. Djarins ais, (ville), 142. Djarit es, (ville), 145. Djarsioun (js, (Kharsianon, pro- vince}, 301. Djarta >> (ville), 428. Djartmouda + X&,— (Nordmuth, ville), 374, 423, 424. Djarwa fs, (Graua), 274, 275. Djatoua f,5l= (fort), 91, 94, 95. Djebal JL) (contrée), 143, 162,174, 333. ElDjebel Jud, 172. Djebelé A4 (Gabala), 130, 131. Djebel el-Amim pd) Je ; 4h. Djebel Amir ls Je, 69. Djebel el-A’rous (woyxi Ju (mon- tagne de la Nouvelle Épouse), 58. Djebel el-Borlat «b, 4} JMæ (Pyré- nées), 236. Djebel Choub 4% Ja (bourg), 217. Djebel Hamed xl Ju (monta- gne), 88. Djebel el-Mina Xi Je: 5. Djebel Mount &xñe Âa= : 19- Djebel Mousa uye Ju (montagne ainsi nommée à cause de Mousa ben- Nassir), 4. Djebel el-Nar Lui Je> (l'Etna), 82, 104, 108. Djebel el-Nar Lui Jus (le Vésuve), 257. Djebel O'ioun (js Jx= (la monta- gne des Sources), 14, 23, 57. Djebel-Tarek (Gibraltar), 17. Djeberoun (ya (fort), 284. Djebinas (wLix= (Giovenazzo), 263. Djebita-Beka x KL; uns (Cività-Vec- chia), 250. Djedwellaghiz ,KM,næ (ile), 333. Djefaloudi RaLSLMIT csshkis (Gefalu, ville), 79, 108, 10g, 114. Djefalounia &x5Âi= (Céphalonie, île), 121. Djefaludi el-Soghra &,- all oki (la Petite), 114. Djefira 8,4 à (l'ancien Zephirium, cap), 117. Djeïhan (,Læss (l'ancien Pyramus, rivière), 193. Djeïihoun V4 (l'Oxus, fleuve), 183, 189, 191, 210, 212, 338. Djeïhoun du Khorasan (ji Ulis (lOxus), 137. : Djeïloun (ya (Aloni, ville), 143, 147. , TABLE DES MATIÈRES. 165 Djelmata XLR (l'Hermus? rivière), 312. Djemada 55177, 268. Djenazia &;54= (Gnesen), 375. 381, 389. Djendjkou <> , 313. Djenes is (fort), 277. Djenf Cii= (montagne), 346. Djengala Ali, 281. Djenoua o,= (Gênes), 249. Djentata L\Lis, 262. Djentata &\Li (Civitare?), 283. Djentina xiubi=, 124. Djera’ankath aGlL,, 199, 197: Djerada &si,= (bourg), 176,177. Djerad;i az , voyez Djaradyi. Djerami 1, (rivière), 104, 105. Djerami 1, (Cerami), 107. Djera’nkath file, (ville), 200, 203. Djerasna x_iw, = (Acerenza), 262, 283. Djerawa f,=, 275. Djerdan on 146. Djerdjeraia Lys (ville), 161. Djerha LB, (village), 181. Djerk d,> (bourg), 217. Djerman ylerd 8» (ile), 112. Djersa Ru (Cherso, île), 269. Djersoun VA y> 130, 308. Djerta Xiy= ou Djezta x la Mari- time, 428. Djertgraba x,lx5,= (Visegrad, ville), 380. El-Djeser mA, 129. Djeser Abad sb pus, AV Djeser Wadjerd Syæio pu » 177; 184. El-Djewzat hd, 308. Djeziré By (Mésopotamie), 142, 143, 155, 326. II. Djeziret Choucar ,£& Bp35= 37, A1. Djeziret Ebn-O'mar ,& (sl 8, — (Zabdicena, ville), 142, 153, 154, 172. Djeziret el-Firan ji jaÿl 8,5, (ile), 39. Djeziret Tenchtalat Xkièk, 8,55, 18. Djeziret el-Khadra 822 5 (AI- géziras), 17. Djeziret Omm Hakim ne el Ep à 17. Djeziret Tarif cb 8,35 (Tarifa, ville), 16, 17. Djezlé À,— (cap), 259. Djezlé À; (Lao, rivière), 259. Djian vla (Jaen, ville), 14, 50, 66. Djibita-Leberal 3,49 äbus (Cività d’Albero-Bello?), 273, 276. Djibiterra 8ïau= (Acerra?), 270. Djighoukath Ca pa : 207. El-Djihani {auteur}, 438. Djikelburk d,» Xa= (ville), 372. Djikelburka EE Ja (ville), 371, 379. Djinal Ju, 282. Djinandjikath AUS, 206. Djindjala AL (Chinchilla, ville), La. Djindjors «,si= (Gisors), 363, 364. Djinebra BA voyez Genève. Djinkou ,&u= » 219, 220. Djintiar Li (ville), 452. Djirintia £a, (Cerenzia?), 283. Djirasna kw, (ville), 270. Djirdjent cri yæ , VOYEZ Ghirghent. Djir Djeraï he y>: 158. Djirindjo >>) nommé aussi Djer- djebo (Circeo) ou le Magasin des Arabes (Torre Moresca), 256. Djizak dis ou Gym, 203, 205, 212. 59 L66 Djoda'n {lex (montagne), 172. Djoheïna kkag=— (village), 181. Djondi Sabour ,,lù Gas (ville), 166. Djordjan ox: 16Q, 177, 179, 180, 181, 185, 330, 333. Djordjania al, , 187, 188, 192. Djoudica RSS (ville) , 104. Djoumara 8,3: (nommée en grec Ba- rento, ville), 116, 120. Djoun vu (village), 316. Djoundiou ,,a5,= (Myndus, fort), 303. Djourta kb, 106. Djouthra 055 334. Djouz &año (montagnes), 369. El-Djouzat td, 140. Dnabros uebs (le Dnieper ou le Bo- rysthène, fleuve), 397, 405, 434. Dniest «xs (Dniester, fleuve), 390, 395. Dniest ex mx5s (la Diesna, rivière), 433. Dobres (wws (Douvres, ville), 374, 424. Eau douce (rivière d') A 5, 122. Ebda 8 Xi (Ubeda), 42, 51. Ebla ou Ebola X\,} (Evoli), 280, 285. Eblnasa à ©Lalsi (Blanes, port), 30. Ebn-Abi-Omar, gouverneur d’une con- trée d'Espagne au nom des khalifes Ommiades, 53. Ebn el-Fetni x) wo) ou Fenti ci, 111. Ebn Haukal, historien, 332, 4o1. Ebn - Selim pu ur} kw (ville), 19. TABLE DES MATIÈRES. Dodjaïl as (canal de dérivation du Tigre), 147. Dodjail Jus (ville), 143. Dograta xLi,ss (Novigrad, ville),267. Dokhares uses, 192. Dokkan Us, 164. Dol Jos, 352, 354. Don AS) 745 (fleuve), 395. Dorac GS » 183. Doraki &,,5, 145. Dorza DE (ville), 174. Doscana xls (la Toscane) , 368. Doudan METE (ville), 184. Douira 6,95 (Duero), 228. Douman Us: 169. Douro DOTE (fleuve), 232. Dragonala Ab,$,51, 283. Drave s,,s (rivière), 369, 372, 375. Drouna x5,,5 (ville), 261. Durazzo caat,s où Qul,s, 261,287, 268, 289, 295. Durhalma x {Ls,s (Durham, ville), 426. Dzou'l-Carneïn sy) ss Qe— (fort d'Alexandre}, 315. Dzou’Ikila’ EX sé, 301. Ebre oi yp5 (fleuve), 34, 36, 235. Echbilia xl (Séville, ville), 13. Echir ki (Spire?), 367, 369. Eclich red , 16. Ecosse, 425. Édrisi (cet auteur semble avoir voyagé dans l'Asie mineure trente-sept ans avant la publication de son ouvrage), 300. Édrisites, 8. Églises du Roi JUAN (li, 306. Église Noire} spl} mauff, 313,314. TABLE DES MATIÈRES. Eglise de Saint-Jacques de Compostelle, 229. Égribos us) (Négrepont, île) ,294, 296. Egypte, 32, 48. Eïlac Gui +95 (fleuve), 191, 215. Eïläc G1 (province), 206, 212,217. Eimen o-£) (Emineh, ville), 382,385, 387. Eimen u-£) (cap Eminèh), 387, 394. Eizercarta &L,5,5,1 (Stuttgard?), 370: Elba x-y}} (Elbing?), 428, 429. Elbas (ville), 29. Elbe (île d’) & 4}, 68, 7o. Elbe x_4j} (fleuve), 427: Elbira &,a4lj (Elvira, province), 14. Elbira 071) (Elvira, ville), 52. Elcha (xl (Elche, ville), 15, 38. Elend aÿ) (Elwend), 320. Elmira 8,al) (tour), 123. Emir (rivière de |’), 91. Emir (château de 1°) ,x0Y) ,125, 90. El-Enbiada 65Laa5V}, 111. Épée (cap de 1) ciawdl us) (Capo Spada), 126. Erzen (,5,} (Erzeroum), 326, 327. Esbira Ban) (Spire), 362. Fabrique de papier X£K à Xativa, 37. Facarra 5,%5 (Carrara), 2A9. Fachkio Dex eME (ville) , 116, 122. Faïkoudha o59$as (ile), 72. Faines ur AS (Vannes), 352, 354. Falan (15 er (prairies), 317. Falfal Al (ville), 275. El-Falica LUI Ge (Finika, golfe), 134. Faloughari ,; #,15 (fort), 308. Faloumi PTE (Philomelium), 310: 167 Esclavonie Xwktul (province), 286, 378. Esfidjab plait , 208, 212. Esfindjab les , 206. Esidja (ESA (Ecia, ville), 14, 54, 55, 56. Eskel Fara ol (cap), 296. Eskindja PE) (Ehingen, ville), 246, 369. Espagne TENUE 11,13, 36. Espagne & w5luwl , 226. Esteladja X= uw) (rivière), 117. Esterham DATA] (l'Orne, rivière), 361. Estimos Usa) ou Estios Ur ail (ville), 382, 387. Estirangeli LÆ1, auf (Strongoli), 262. Estlanda (Esthonie), 432. Estoboni 4#s9%u) (ville), 383. L'Etable du Roi SAM all, 307. Étoffes fabriquées à Alméria, 44; — à Ispahan, 168; — à Webzar, 201. Euphrate L},3 (fleuve), 137, 138,142, 143. Évreux CDS 360, 361. Evellat &Ÿ3) , 285. Famia äkelb (Apamæa), 129. Fanda Jx5b (bourg), 148. El-Fandak Gil (fort), 53. Fandj À 306. 5b (ville), 183. Fani àls (ville), 261. Fano , 55 (ville). 246. Fanousa à >,is (Venosa), 269. Farab <:j,b (province), 187, 208, 210 Faran wub ou Caran wbb, 179. Farandin (35,5 (bourg), 175. 59. Fanen | 168 TABLE DES MATIÈRES. Farandjoloch us > (ville), 57. EI-Farareth cs), a) ,1 61 À Farch dr € (fort), 57. FAN Sy) rl=n) (marbre renom- mé par sa-beauté), 57. Farda so yÿ (canton), 151. Fardari 5,153 (l'ancien Axius, aujour- d'hui le Vardar), 289, 294. El-Fardha ke), 145. Farghan UE (montagnes où se trouve une caverne au sujet de laquelle on raconte des fables absurdes), 348. Farnaghal XL, 279. Fasimont ex io gb (Phalasia ? ville), 296. Faskio ,AQuU (ville), 122. Fathoua PSE (Padoue), 247. Fawarat el-Caboudhi 5,4) 8,1, (la fontaine d'Aréthuse), 84. Fedenia Li ni, 274. Feknan YlaSS (territoire), 205. Feloudja ak pho (ville), 317, Felmous us (fort), 432. Ferebr -,s (ville), 192, 194, 195, 210. Fereira 8,5 (fort des Noix), 49. Ferghana ou Ferghanah xls, (pro- vince), 187, 203, 210, 330. Ferrare 8,j,5, 240, 254. Fétide (pays) xl (55,1, 410. Fèz ul (ville), 8. Fiadh Le 282. Filah-Chah, 417. Filadent cu5s%, 109 Gaïta älus (Gaëta, ville), 20, 256. Galice (mer de), CUT sr, 12. Galice Xi , 226. Filibes ua} (Philippes), 297- Fiibobolis yhbeaks (Philippopolis), 293. Fimia kg (ville), 428. Finana x5lius (forl), Ag. Finica xâis (Limyrus, rivière) , 303. Finistère (cap), 12. Finmark das ,427, 429, 431. Firouz Cobad sL us Doré » 329. Fitana ä5L4s (Oristani? ville), 69. Flandre T2) , 37,365, 368. Fleuve d'Orléans 514 J,ÿ >@5 (la Loire), 238. Florence Run À5 254, 255. Fôc 593 (fort), 172. Foglia x), (rivière), 247. Fontaines d'Abbas ulas US: 111. Fordjara 81,5, 274. Formendos (w5ç#75 (ville), 290. Fort du Juif sy) Qe= (Hebraï- cus?), 306. Fortola ds (Fortore, rivière), 283. Foum A’rous CODEC 310. El-Fout EE (ville), 8, 33, 37. Foutiroch |j5,4L,s (fort), 108. Francs (bravoure des), 236. France Xgums 5 as), 343, 3557. Francfort 55)Aû)S , 368. Francfort-sur-le-Mein JS ds D UE) RTE 370. Franghin «56,31 &,5 (village), 189. Fransia xxs,51 (Franconie), 368. Frise y) ,3D7, 365, 373. Fusco Comm à 284. Galisia x _ LmuyS (Gallicie?), 390, 391. 397- Gallipoli la Maritime x\\æLul} (Lauks, 273. TABLE DES MATIÈRES. A69 Gallipoli (Las (ville), 119. Gand Li 5,365, 366. Gange us (fleuve), 137. Garace (ville), voyez Djaradji. Garance (lieux où l'on récolte cette plante), 330, 333. Garilian vue (Garigliano), 256. Garnata kLb,s (Grenade, ville), 14,52. Garnata Albira 8,41i LL, (Grenade, ville), 48. Gascogne Au Qué, 226, 227, 286, 237, 241, 368. Gênes $,i>,249, 253, 255. Gênes (pays de) 5,2 db, 245. Genève Bi 239,244, 245, 359, 362. Génois (mœurs et caractère des), 249. Germanie Xaloyæ, 286, 375, 382. Géthulie Xi (Servie), 382, 391, 404. Gethuria Le (Astros ?), 125. Ghadira 8,sLe, 42. El-Ghadran LbAdi (les Étangs), 93. Ghafec jé (fort), 15, 65. Ghaghan (lac de) ÇjLélé 8,as , 215, 216. Ghaghan (jélé Rue (ville), 15, 217. Ghaïran Ep] , 6. Ghala 3Lé, 110. Ghaliana à 5e (Gagliano), 105. Ghalisia Kms , voyez Galisia. Ghamach lé 5 (rivière), 222. Ghamandwaÿ, tels (ville), 253. Ghamendio ,,X£, 240. Ghana-Bourkath ca) LS, 217. Ghanadj gb; 206. Ghanano ,5Ls, 272. Ghanat x5lé (pays), 6. Ghano 458 (Novi?), 379. Ghanoun (,,k6 (lac), 435. Gharb (pays du) DyS 29. Gharban obyré , 336. Gharbian Ulwy£ (ville à trois milles de laquelle sont des mines d'argent très- riches), 342. Gharca b,_+ (ville), 314. Gharcafort LS xD $ (Wallingford, ville), 374, 425. Gharchite né ,s ou Ghawchit CaadieS, 263. Gharcoudha abs, 99- Ghardia & 55,6, 276. Ghardia ASE (île), 396. Ghardia-Art Li &5)$ (Guardialfiera, ville), 277. Ghardouta X5sS,S, 96. Gharghara 05) (Gangra), 312. Gharghouri «y$y$ (mont), 819. Gharham DS (Wareham), 374, 423, h24. Gharian ubyé: 420. Gharkendèh NS S, 206. Gharkeré or (village), 212. Gharmachia xAio)S ou Gharmasia , 371, 375. Gharmaïcha xle$ (ville), 370. Gharnilia xala5iyé (Cerignola), 262. Gharoboli dopé: 30, 306. Gharzouni De (ville), 395. El-Ghathasin ç._wllx]}, 309. El-Ghaur ,,xJ), 133. Ghauran Les L10, A11. Ghazk ds, 207. Ghichta kxÿé, 315. Ghighani «gas (bourg), 315. Ghilan VU 169. Ghirghent HS, ou Djirdjent ENCRES (l'ancienne Agrigente), 86, 97: 995 111: Ghirghiz ss Ja= (monts), 216. Ghitana à 5Lxs (village), 315. 470 TABLE DES MATIÈRES. Ghizar , RS (étofle tissue d’or), 34. Ghodos (LXS (Gozzo, île), 73. Ghomara 8, (pays), 8, 9. Ghorghoz ,,,s (lac), 338, 341. Ghorghoz 5, (fort), 342. Ghorli dy$: 382. Ghorlou ,J,$, 388 Ghoudjia CrCTCE 213. Ghoulouni 3,),5, 397. Ghounester xs, (Winchester), 374, 424. Ghourdjan Ulæ=y$: 406, 408. Ghozzes (pays des) à, &13} SW, ou DS SJ}, 187, 209, 330, 340, 343, 351, 407. Hablakath «fus, 213. Habouroun DL CE 206. Habous le Sanhadji Lg! Lu (qui fonda la ville d'Elvira etl'entoura de murs), 52. Hachawites és (secte), 167. Hachkida FAN ETS 176. Hadhar ,a2d (ville), 142. Hadher (Hatra, ville), 147. Hadith x ça (fort), 318. Hadjada 5sæ, 196. Hadeth cs x À (ville), 129, 139. Hadith y, 156. Haditha x (ville), 142, 147. Hadjar Omar ,L& =, 114. El-Hadjar ,æ' (ville), 8 Hadjar Ebn-Abi-Khalid al ui >= XÂS , 23. Hadjar el-Mathcoub CA = (la Roche Percée, fort), 99, 100. Hadjar Sarlo , 3 Lu ,æ, 105. Hadjiria àæ (ville), 125, 295. Hadran UNS » 172. Ghozia la Neuve Xi, AA x,5$, 209. Gibraltar (détroit de), 7 Gironda ONE (ville), 236. Girone 8%; (ville), 68. Gog (contrée), 350, 396, 439. Gog et Magog (contrées), 350, 421. Golfe d'Istrie Rial Qype 268. Gouchta kk&,é (iles), 269. Grabina xls (Gravina), 262. Gradis gas! (Gradisca?), 248. Grand Zab auf cb (district), 148: Grand Zab mi ii (rivière), 147. Grenade kLb,s Hi 47, 53, 66. Grisons »; 3) (contrée), 239. Groboli des (Agropoli) , 258. Hadrou ,,X= (rivière), 52. Haï &’ 155. Haïan 4,4 (ville), 323. Haïouna X 5,4 # (Corfe Castle, cap), 374, 424. Haïouna Ad (ville), 424. Hainaut aus, 357, 368. Haïthan vla (rivière), 414. Hala 41 (Hall), 375, 382. Halat Lis (Akhlat), 320. Halfa |_$__L__— (plante aquatique), 334. Haleb ou Alep A (Beroë), 129, 135, 136, 130. Halitha Rs (bourg), 146. Haloula VX (Halus, ville), 159. Hama FAN, 99: Hama &læ,132. El-Hama xl (forteresse), 43, 48, 89, 92. Hamadan ,,.X$ (l'ancienne Ecbatanc), 143, 162, 164,165, 166. El-Hamam red (bourg), 314. TABLE DES MATIÈRES. 471 El-Hamam Led Jus (montagnes), 314. El-Hamar Le (caravanserail), 107. Hamarnas PO 120. Hamd X& (étofle fabriquée à Almé- ria), 44. Hamechka (&x (fort), 312. E-Hamra ed, 186. Hanach ji, 110. Handjiala Alt» (Chinchilla, ville), ne Hanflat ais (Honfleur ?), 360. Hanwa de Djordjania GA Bi > kb, 1 (ville), 188, 189, 190, 192, 323, 331. Hanwa oh Hanwan OL (ville), 329. Haraca à), » 99- Haraoua 8,1, (ville), 10. Haras un) ou Hanwas, 189. El-Harcha Led Gyb (cap), 11. Harchana EEE (ville), 309. (fort), 308. 367, 368, 5 (rivière), 190. Hardacoub EE Hardbourd 5752 (ville), 372, 381. Hareth “4, 330. El-Harounia £a), 140, 141, 313. Harran ob (ville), 129, 142. Harran wl>= (principale ville des Sa- béens, où est un oratoire dont ils at- tribuent la fondation à Abraham), 153, 155. Harzan (j\;,,= (ville), 329. Hasania Xaim (ville), 150. Hastings (Rs (ville), 374, 424. Hatwa 8,i=, 320. El-Haudh Ces (faubourg), 44. El-Haukali (Ebn-Haukal), 330. Haulak >, 214. El-Hawanit cxslod, 161. Hawali 4j, (rivière), 149. Hawara 8» , 209. Heïkel Souli dy XK-4s (temple de Sella ou de Salelles), 226. Heïkel el-Zahira 8,95} 4x (le temple de Vénus ou le cap de Creuz), 12. Helat 59, 211. Heli «4-9, 211. Heloun Ur »45 (rivière), 51. Hems ou Homs va (Énerell 132, 137, 139. Henin (549 ou Huneïn, 4,10, 11, 66. Heracla 3; ou Heraclia äaX5,s (Hé- raclée), 391, 392, 394. Héraclius II, 387. El-Heras us» À, 125. Herat &:),9, 183. Herbadé sl, (ville), 131. Herbes sèches (ile des) XoXes By» 68. Herengraba xl,x5,= (Ovar?), 375. Hersous (Guyauxd (roi), 24. Hezarasb Suul)ld, 192. Hezarest EST 189, 190. Et-Hiadj ul à ; 315. Hiam Sets 342. Hiat «lo (ville), 314. Hicla Xi (l'ancienne Hyccara?), 91, 95» 99- Hières Lire) , 240, 240. Hini ç&= (ville), 142. Hippodrome |,5,%3 (de Constantinople), 299. Hissana 35e (château), 44. Hissn Chacoura 8 ,,&& uwe= (Segura, ville), 41. Hissn Dharsoua Ja (ya (Castel Rosso, fort), 134. Hissn Ecla X\5} ue (Aguïla, petit port), 4o. A72 TABLE DES MATIÈRES. Hissa Ebn-Harrun (fort), 15. Hissn el-Cassr 2 x} ga (Castro- Main, fort), 14. Hissn el-Cosseir ,gail} graæ (fort), A9. Hissn Hamra ee ga>: 34. Hissn Iehoud Sy D > 316. Hissn Kastala Xe gwe= (fort), 21. Hissn Kerkal AL Ga » 9- Hissn Mostäsa Xl 0 ges (fort), 9 Hissn el-Riahin es=bi G> : 35. Hissn el- -Lahar 4} Ca] 13. Hissn Ziad sb; UE 328 vob ol we Jabadan ulsbL, 177: Jabesa ab (Ivice, île), 38, 67. Jabesa xml, (Levansa?île), 88. labora o,55b (Tabora, ville), 15. ladjoudj est (Gog), 344, 349. El-Taki &UYI (lesi, ville), 253. lalan 4YL, 214 Talna En (Janina), 291. lama |ç, 170. Tamoudakh clore 213. Tana x 5l (la Guadiana, fleuve), 21,23,24, 30. Jana xl ua (ville), 30, 36. ani 44 (fort), 314. Tasoukh Eye OÙ Bisoukh Ep 204, 210,211. latghasas ul (fort), 9. Iblakia XX5W (Blaye), 237, 238. Ibrindes D) (Brindisi, ville), 261. Idoles (village des) pe à. 308. Iebora pra (Evora, ville), 23. El-Iehoudi s5 #4) (Hebraicus?), 305. no. el-Kebir jui 54; Gras, 1 Hit quo (Æiopols), 138, 142, 144. El-Hodhak SR (g (port), 122. Holwan uh=, 58 156, 158, 159, 160, 163, 164, 168. Honach (Honachez, fort), 65. Hongrie &:,G1, 375, 379, 380, 4o4. Horch Hont xis uér (ville), 428. Hormuz Cawah 595 y0)0, 187. Hardjan or: 182. Houirath yass> , 330. Housba Xxws= (ville), 301. Huesca RES ; 227. Huneïin a voyez Henin. El-lehoudia ä,5%4 AJ) (nom d'une par- tie de la fille d'Ispahan), Jemanin (sie (montagne), 154. Iémen (Arabes de 1’), 21 Ikchoun (555%) (Auxonne), 243. le de Cades us sE BD (Cadix), 13. Ile des Porreaux En By (Isola delli Porri), 112. He Var pa 8352 ( (Algéziras), 13, j (ville), 207. md Indjitalo ,asi (citadelle), 259. loulian {,L4 A, (Palagiano? citadelle), 274, 277. Joulioun {jsah, 282. Jourgach Er rivière de Soghd), 198. Irâc Gb! , 32,48, 142,155, 203. Iraclia xa\5,,, nommée aussi Heraclia Aa5,9 (ville), 298. Jraghna &ié},,1 (rivière), 118. Irène 2x5) ge (fort). 313. (réservoir dérivé de la TABLE DES MATIÈRES. 173 Irlande oX5Y,S , 426. Irouda (Navarin, port), 124. l'sa GAS 75 (ou canal de Jésus), 138, 144. Isfahani 3 &oi (nom d'une étoffe fa- briquée à Alméria), 43. Ishaak ben-Ismaïl, roi d'Arménie, 417. Iskaf beni-Djesed Nu çés GKul, 158. Jaca à. Voyez Djaca. Kabtour ,,x 42. DAS 3 Kachania &a5LaMff, 199, 202, Kachk Lx , 200. Kachoukath SE , 214. Kachtali Ali (Castello de la Plana, fort), 16. Kafar Ara sie (ville), 148. Kafar Touta Les ie (village), 137, 150, 151. Kaïder JMS Où Kaïderm, 182. Kaïlakouther 3,04 (bourg), 324. Kaïsoum pm (fort), 313. Kakh 2 &ays (village), 175. Kakhchak pes , 219. Kalah xX (la Cavale, ancienne Neapo- lis, ville), 297. Kalta LxX (ville), 130. Kamkh : ; 309, 311, 313. Kanbania X 4 5l4ae= (Campina, pro- vince), 14. Kanchkat Ki , 214. Kankerat «es , 206. Kanoudan METSS Kaboudan ETS ou Kendan (JJAXS (lac d'Ormiah), 172. II. Isourkath ES pe} » 207. Ispahan (ji (ville), 143, 162, 164, 165, 166, 167. Istiberia &syatul (ville), 400. Istichan (pont d') Be") (Puente de Estefan), 42. Ithaque ,_&5 (ile), 116. Tussoudakh Elopae (ville), 207. Lkian EL eNE 211. Jérusalem gent au ; 250. Kanoud-Badjkath Af= 5,4, 202. Karakh es: 156. l Kard s (monts Crapaks), 380. Kardj L = (ville), 165, 166, 167. Karkh er ou Kardj Le, 146, 162, 165. Karmywan WiæeyS, 189. Kata x LK (rivière), 265. Kath &3K, 189, 192. Kathib Lie, 155. Kaw ,K (Kiew), 397. Kech æ (ville), 199, 200. Kechmech HaxS , 187. Kedak SJaS, 207. Ei-Kedemona Goff (Lacédémone), ne Keden UNS » 208. Kehchim a (ville), 207. Kehda & 117D: Keïda ÿau4S, 204. Kelan UYX (ville), 178, 179. Kelounsi win (ville), 255. Kelwad sf,X, 156. Kemkbh ; 197. Kemouna ER (Comino, île), 68. 60 A74 TABLE DES MATIÈRES. Kena Li 5 (canton), 213. Kena Là5 (ville), 204, 210, 211. EL-Kenais (mi (les Églises), 308. Kenawa À ; 1 6. Kenberlin exlyS (Quimperlé), 354. Kend RS (ville), 209, 213. Kendia x, is (ville), 394. Kendjdèéh .X< (district), 208. Keniset el-Ghorab ©, à} à mue (le cap Saint-Vincent ou l'Église du Corbeau), 12. Kentera +,_xies (ville), 37. Kerbela Le (lieu où se trouve le tombeau de Hussein fils d’Aly), 158. Kerdan FD » 189, 190, 192. Kerdedja x=5,S (village), 316. Kerdewan Khawas (is wh»syS (ri- vière), 190. Kerdi Tamidi GXAb sy (ville), 142. Kerdj £ (ville), 143. Kerkath ASS, 206. Kerkera rs, S (Caracuil, forteresse), 29, 30, 195. Kerkisia À pm 5,s (Circesium), 138, 142. Kerkisia äwmss,s Ju (montagnes), 145. Kerminia kgs 195, 196. Kernebia AA yS (ville), 130. Kerni à » 112. EI-Keroum fi , 308. Kersona ee nd 395. Kerta se ( port), Kerwân nl 12:12; Kesser Aïaïn ob -2=:. 217: Kethama fonte de) à, 7. Keuk Choub ER : ds, 217. El-Kewakeb enr (ou montagnes des Étoiles), 8. Khabouca ip , nommé aussi Kba- louca &5,JLS (ville), 142, 145,150. Khabour ls (district), 140. Gear oxl& (Chaboras, ville), 145, 151. Khabour EU (le Chaboras, rivière), 138, 150, 154. Khabt eus is, 189. Khacan Adhkach ess y Else , 417. Khacan des Khizldjis À ses utiles (ville du), 217, 218. Khachcanah xls (ville), 222. Khach ls , 216. Khachkaiem Es, 164. Khachtach less 316. Khad'al ÂsX& (canton), 210,211. Khadjach A ( ville), 207. Khadjada ile ou a 194. Khadnikath en RE 206,213, Khafchakh :Léis (contrée), 416. Khafchakhs Ets (peuplade), 351. Khaïkham As els (fort), 218. Khalat Li __& (Akhlat, ville), 325, 327. Khaldjidonia xa5s Nas (Chalcédoine), 392. Khalessa Xafls (quartier de Palerme), 77: Khali £= qui) (cap), 114. Khalidj Ah (ville), 306, 307, 402. El-Khalouca 5, 138. Khan ul, 170. Khanaouch 5,Las (ville), 219, 222. Khandac-As Li Gas , 49. Khandaghas àéxis (peuplades ghoz- zes), 339. Khandaka à nis, 311. Khandak-Cabir ,ak5 GRèS, 49 Khanekin çsiüls (ville), 143. Khan el-Djan y Llé» 165. Khankin «Ge (ville), 150. Khanmakhent «is las, 410. TABLE DES MATIÈRES. 175 Khanaketh lis (tribu turque- ghozze), 414. Khanounkath ER ENES 207. Khan Rewan us) uLs. 184, 186. Khanzaria Rs, 102. Khanziria 5 às (port), 250. Khan Zowan Us) ul= , 182. Khar js (ville), 175, 176. Kharakenda 5Nis),s 210: Kharcan (,6,S (ville), 170, 414. Kharcanah abs (vile), 203, 204, 205,206, 212. Kharchikath mRi,s ; 206, 207. Kharda}s is (fort), in Kharda js, (montagne), 346. Kharista canal & (Carystos, ville), 294,295, 296. Kharkhakath EN ESS (ville), 207. Kharmakin cop, 195, 196. Kharminkath Cafine,s , 213. Kharoukerd en Kharka), 182. Kharous uma) , 212. Khartbert wMb,s (Kharpout, ville), 312, 318. Khassou Hz , 93. Khaw ,>& (port), 427. Khawar j,& , 169, 179, 181. Khawas (mi,& (ville), 190. Khawast mulss 170: Khaws usb , 206. El-Khazan ol; (fort), g1. Khazenti cts (Cérasonte, ville), 393. Khaziran ob} : 329. Khazlassa koY,s (Gybistra?), 305, 310, 313. Khazoumi Lo» 313. Kheïla is (ville), 211. Kherghal Jé;s (canton), 207. Khilat Li 2, 329. Khiülkhia xs , 214. Khilkhis Rai (tribu de Turks no- mades), 217, 221, 351. Khimakhith EVER ETS (ville), 413. Khio ,x& (Chios, île), 127. Khirkhirs x 350. Khizildjis (de ai 221, 350. Khizildjis Raaoyai (tribu), 191,214. Khizlassa À CVS (Lystra? ville), 301. Khochab els, 136. Khodjenda NZ, 204, 205, 209, 210. Khoï &,& (ville), 143, 320, 327, 328, “2e Khoïdj > (aujourd’ hui Khoï), 171. Khonid er | BENTES (village), 166. Khorasan, 174, 187. Khorman GS L10. Khotba (la), 52e 167, 174 et ailleurs. Khoulani Vo ( rivière), 164. Khouzistan BLESSÉS rer 156. Khowarezm _4;,j,& (contrée), 189, ho7. Khowarezm rs 8 (lac d’Aral), 187, 191, 209, 330, 338, 340. Khozaria ils (ville), 400. Khozarie = (contrée), 391. Khozars (pays des) D 180, 219, 329, 303, 333, 336, 399, 4o2, 403. Kidjata à Lies (Quesada, fort), 51. Kidros (ja, Ra Où (way (Cedrea, ville), 304, 306. Kikhkath RER 199. Kila X\45 (Kabala), 320, 329. Kimakia uses, 214, 215,221, 344. Kimakis usa (peuplade), 221, 350. Kiuberlik IS (Quimperlé), 352. Kiniow s4Â45 (ville), 401. 60. 176 Kinnesrin (yspmis (ville), 129, 135. — (province), 136. Kira 8,4 (ville), 261, 400. Kirah oy45 (ville), 401. Kirembin Are (Quimper), 352. Kirkes Ux3yS (Kirkesia), 129. Kirkes uwyS (Cirrhus? fort), 130, 132. Kirkesia Lys U , 150. Kirkisia ÉtumSyS 397: Kirkous DS (fort), 152. Kiri Gr (ou Mouri «SJ d'après le ms. À), 103. Kirtha RAS à 207. El Kissa'a &Loÿ)) As (anse), 112. El-Kita’a ete (Siculiana), 97, 99. Kitra US (ville), 288. Kitros Uri (Kidros, ville), 296. Klarmount EST (Chiaramonte), 262. Kobab ous, 218. Kobsila Qu (Ypsala, ville), 292. Kodjend AE 209. Koïk (3:95 (rivière), 135, 136. Kokianah x, (ville), 401,403. Konka PA {Chianca), 263. Kosal JW (ville), 329. Kouaser ui, ; 170 Koubara 0, (ville), 266. Lablouna & 5,14) (Avlona), 116, 120, 121, 269, 295. Lachan AU (montagnes), 174. Lachina x Y ou Lezina ain (Lesina), 261. El-Lacoudemonia xa5> AN) (Lacédé- mone, montagne), 294. Ladikia X_ x ÿ,5Y ou Ladikié xx sY (Laodicea combusta), 305, 310. Ladikié XxÿsY (Laodicée), 129, 131. TABLE DES MATIÈRES. Koud SS ; 199. Koufa ke 138, 142, 155, 156, 158. Kouhchim à y » 213. Koui A (Cos, île), 128. Koukath «<= (ville), 203. En re (ville du Dole 178. oumena Roy (Comino, île), 3. Kounka x5,< (Guença, province), 15. Kounka xSsS (Guença, ville), 15. Kour ,,<= (montagne), 51. Kour ,= 345 (le Cyrus, fleuve) , 321, 325, 331. Kouran vb (ville), 211, 829. Kour el-Djebel Jul D (province), 165. Kour Souwa | , 326. Koutha el-Tarik (33,la3} GS (nom d’une partie de la ville de Koutharia), 161. Koutharia LS (ville), 161. Kouthra Bye 310. Kouwaher ai , 320. Kradis (ps, (Gradisca), 240. Krimial Je 5, 382. Kulan-Ghaïa Le Me, 217. Kurkura o,=,<, 329. Lahnout brad (ville), 207. Laïnos rien (Lannion, ville), 554, 355. Laïounes (54) (Lannion ?), 352. La’kath cxSx) (ville), 205. Lalan VII J4= (montagne au som- met de laquelle est une idole’ qui at- tire en ce lieu de nombreux pèle- rins), 219. Lalan OI äiaos (ville), 219. TABLE DES Lama &Y (Lato? fort),273,275,276, 277- Lamchik (ÿaëoY (Opsikion, province), 299, 309. Lampedouse ai (ile), 73. Landchouden USA (ville), 428, 429. Landwina &_&9 A (fort), 428. Langres xKÿ, 242, 243, 244, 245, 359. Lania &a5Y (Lao ou Laino, riv.), 285. Lanio ,25Y (Ounièh, ville), 393. Lanka à KyJ (Langres, ville), 359. Laranda 8X5,Y; 311. Larda ou Larida 65,Y (Lérida, ville), 10, 200129412930: Larissa xw,Y (Larisse, ville), 292, 294. Laro DU (Lero), 128. Lasina ou Lazina EST (Lesina), 283. Latino (5LY (rivière), 118. Lausanne x 5,$, 2389, 244, 245, 362. Lazes (pays des) X,,Y, 393, 4o5. Lebadha x& | (ville), 395. Lebadj (île de) eu By » 119. Lebadij et (Aci Reale, bourg), 82,83. Lebiri y) (château fort), 80, 114. Lebla X\QJ (Nicbla, ville), 14, 19, 20. Lebrala Ai, (Librilla), 43. Lecantuxii) (Alicante, ville), 15. Ledj 4 (Lecce, ville), 116, 120, 273. Lefcosia Xkamäal (Nicosia, ville), 130. Lehakath ex 4, 213. Leïca à 4j (Leuca, promontoire), 120. El-Leïn cs) (Halys, riv.), 305, 310. Leïin «x-) (ville), 130, 307. Leïth Eu, 190. Lekiam SI (Taurus, chaîne demon tagnes), 139. Lenfiadha &sLaay (ville), 86. Lenoudan SE) ou Kaeïoudan (lac de Van), 328. MATIÈRES. A77 Lentini ax (ville), 83, 102, 103, 105. Lentisca Sax (fort), 277, 278. Léon (jp) Riot, 226, 233, 234. Lescada 851) (port), 428. Lesina XX, appelée aussi Lazina, 26, 265, 280. Lesious Ten) 1270: Lesso y) (Alessio, montagnes), 286, 287. Lesso M (ville), 287. Lestlanda 6N-5M) (Esthonie, pro- vince), 431. Leuca L5,9 (île), 122. Leucado ,X54 V5 (rivière), 281. Leucata X LB, S (ile), 116. Leucata &LUs] (port), 123. Levna x5,) (Levano), 240, 249, 250, 255. Lezan (jiJ (ville), 360. Liadj La] (Liége), 363. Lian LA (pays), 366. Libadhia kel) ou &,SU) (Lopadium), 30, 306, 312, 316. Libari (ile de) GMA (Lipari), 68, DE Lichbona X 5,1%) (Lisbonne, ville), 12, 16,28, 33, 227. Lièvre (île du) C5, 8,55, 11. Ligholgho , «x (ville), 293, 382, 383. Limna & à (rivière), 118. Limoges (mg), 242. Lina &_x) (rivière), 379. Lino Castro ,,xu5 A] (ville), 388. Lisbonne &.5,45J, voyez Lichbona. Livre (île du) Si By: 68, 73. Lobara bb (Lovrano), 288. Locbara &,las), 282. Lohnan RATEL (ville), 415. Lohringa àG,.4,) ou Lotaringa as, (Lorraine), 245, 357, 363, 368. 178 TABLE DES MATIÈRES. Lokhman (JL (ville), 413, 415, 420. Lokroni 837$ (Logrono), 226. Lombardie LEE) , 240, 243. Lombardie 35 AS) SA, 262. Londres A5), 374, 424. Longobards o>)aG SW, 240, 243. Lonsa CRE 397. Lora 8,3 (fort), 42, 56, 57. Lorca &5,,9 (Lurca, ville), 15. Lorente ETS (Lauritello?), 283. Loucha RG) (Loja, ville), 52, 300. Loudjagha kiæœs) , 397- Loughari En 110. El-Ma'aden Ua (Almada, ou fort de la Mine, en Portugal), 26. Ma'aken g=lre (bourg), 194, 196. Mabal JUL Jlu= (montagne), 276. El-Mabrak dat , 146. Macala x\5L , 283. El-Macher 51) , 439. Machesala ko (ville), 377. Machkensin (yum Rite, 301. Machla AG (ville), 371. Macri &y-A Us (golfe), 128,129, 1 Madalin (Joe, 329. El-Madar ,j Ad] (ville), 161. Maderan Ubole, 162,165. Maderi (5,5Le (le Thymbris, riv.), 306. Mader Wasian (Laws ,5le (village), 164. Madhanios Ua, 382, 387. Madhlan YYX, 172. Madhmouma CET PTETEE El-Madjan ne (cap), 6. Madjassa à = ou El-A'thasin (55anlaxl n 309. Madjkian HER 98, 99: “ Louns 5,9 (Laon), 363, 364. Lour #5, 166, 167, 168. Lourca à) (ville), 4o, 43. Louvain (pays de) kasbss 51, Lovrana Es) (ville), 266. wbo ou usb) , 355, 357, 366, 368, 373. Lucques à , 240,254, 255. Ludra 5,5% (rivière), 264. Lukus of 45 (rivière), 7. Lycostomi Ami (le Pénée), 294, 296. Lyon Lyon, 239, 241,242, 244,350. Madjlit Le (Madrid, ville), 16. Madjoud) ext (Magog), 344, 349. Madjous (pays des) [u»=le, 380,431. Madrad) ; Dae (château), 95. Madradj gp où Madrague? (pêche- rie de thon), 89. Madrad; ghùs (rivière), 111. Madsouna À 5 gas No (ville), 432. Maghara },£le (monts), 341. Maghrourin (> Don (voyageurs), 26. Magbrourin (nom d'une rue de la ville de Lisbonne), 27. Magog Z>=le (contrée), 396, 439. Magropotami ADS (Makropotamos ou Mavropotamos, rivière), 297. Mahkesa juSe (tribu), 8. Maïanssa jaa5lue (Mayence), 367. Maïla to, 179. Maine xùle, 368. Maior ; se (ville), 70. Maïorca CET (Majorque, île), 67. Maïtha àt,Le (ville), 124. Maiïza’ -y2Le (canton), 202. Makedounia &4s Ni (Macédoine), 379. Ma'’kel Abad 0j Âüre, 175. TABLE DES MATIÈRES. 179 Makhadet el-Belat LI ëkslé, 3e. Makhata xLLe (rivière), 259. Makhrit L,,æ (petite ville et château fort), 32. Makri ,_5le (fort), 317,318. Maksin CSM Le (Machusa, ville), 142, 154. Malaïa x (Malée, cap), 124, 125. Malaïia x» (ville), 124. Ma’laïatha à 31 aÂæe (ville), 142. Malatia à 4 Le, Meledni SH ou Molouteni gba (l'ancienne Méli- tène), 129, 137, 138, 139, 301,309, 314. Malatia lo (province de Mélitène), 299. Malbasa x lake (Monembasia), 295. Malca àijls (Malaga, ville), 14, 18, 45, 47, 48, 53, 64, 66. Malfi $ho (Amalfi, ville), 70, 71, 240, 257, 298. Malia &aks (ville), 177. Ma’lia Leo (district), 149. Maliassa x lake (Monembasia), 125. Malin FPE 182. Malis PE DT ualle (Meaux ?), 358, 361. Malmalian pas Je (Magliano?), 252. Malsouda 85 pue; 290. Malte À LIL (ile), 68, 73. Mamitir ,alsolw, 143, 169, 178, 179. Manan Yble (ville), 222. Mananedj gb (ville), 171. Mancara Eye 311. Mandjaba à Lt, 109. Mandjekath caxKste, 194, 196, 203. Mandouthia aa bo Nine (fort), 309. Manhakath S)» (Maramno), 285. Mardadjeghan Qbeætspes 189, 190. Mardin FD Ja (montagne), 151. Mardin @r5)le (ville), 142. El-Mardj € j, 165. Mardj el-Cala” xx\ÿ} > A 163. Mardous DD (village), 188. Marekela xXlo (la Marechia, riviere), 247. Margha lé, (fleuve), 338. Marghana xis +, 95. El-Marh ÿ ou El-Mardj & RTE Mari ,le ou Maritza (rivière), 295. Marich Lea (ville), 385. Marida 05)Le (Merida, ville), 16, 21, 24,29, 65. Mariso o5le (Maritza, rivière), 292. Marmara ou Marmari &)Lo)le (la Ma- rilza, rivière), 297, 384. Marcori & 460 TABLE DES Marmeria (pays de) R2p-0p » 16. Mars A’ly 4e (pee (Marsala, vie), 88, 111. Marsan Uley: 172, 410, 411. Martela a\5,le ou Martola #\5 Ge (Mertola, ville), 15,21, 22, 23, 30. Martorano ubrbs, 262. Martori (69577 (ville), 433. Martos uasb)le (Mortorano ?), 116. Fl-Mas uxtil (ville), 382, 388. Marzeban Dre 199. Masandan ou Masendan QI à able (ville), 143, 164, 165. Mascala jus (Mascali, bourg), 108, 267. Mascala 3m Mb,5 (Mascali, cap), 113. Masela Xkuwlo ne . Maskoun GK ( Mâcon), 239,242, 243,244. 359, 362. Masla Xk ul (Breslau ?), 381. Masna xls (bourg), 8 Mas'oudi, historien, 330. Masourin Gal (montagne), 154. El.Mass ol (ville), 270. Mass 1 (Me), 365. Massau wo ou Bassau ob (ville), 371. Massela Al (Wesel?), 368. Massilia ka (Marseille), 249. El-Massissa &aauat) (Mopsuestia), 133, 140, 301, 313, 314. El -Massissa Rap) 45 140. Massissa xx (village), 306. Mastara gym (Ascanius où Hylas, (rivière), rivière), 305. Mastiki Kluns (espèce de gomme que l'on récolte à Samos), 127. Mateli ble (fort), 135. Matenata XLUL (Maltinata), 265. MATIÈRES. Matera 55, voyez Mara. Matghouri «pyéle= (fort), 318. El-Mathcab LA& Xl (fort), 132, 140. Matira 8,444 ou Matera 6,519 (Matera), 262,269, 279, 278. Matlouca 45,1L4 (ville), 400. Matrakha Lt lee (ville), 394, 395. Matrika Lis ie OÙ Matrakha x_2 he (ville), 400. Mawar’ el-Nahar >) s1ygle ; 187, 203, 206. Mavra 5,91 (cap), 263. Mayence zaailo, 368. Mazara le (Mazara, ville), 87, 94, 315, 317, 95,,111. Maghit Lasslo , 312. Mazkala àKÿe (peuplade), 9. Mazzara 3h50 72. Mebrar ,j,se ou Mebdar ,j ùae (ville), 176, 177. Mebersinous (puy ñgau,s0 (ville), 386. Mechkenis gutiSsalt, 305. Medelin CHA UE = (forteresse), 30. Medellin (ville), 16. Medinet Ebn Selam , uw pyl A9 Oo ph o: (fort), 13. Medinet el-Bewareh cha à Os (ville), 146. Medinet Salem 4ilw äisote (Médina- Céhi), 32, 33, 34. Mediolan (,Y,33%+ (Milan), 240. Méditerranée pas >, 1,2,3,120, 231. Mednitha Xiw (ville), 190, 192. Medri 53% 45 (rivière), Medri (£,% (ville), 190. Medwar jy, 211. El-Meftah Xatj (ville), 162. Meghala Thermé x +5 XLsæxo. Voyez Mighala Thermé. TABLE DES MATIÈRES. Meherdjan 04" (ville), 184, 185, 186. Mehran du Sind Xi ol (l'In- dus, fleuve), 137. Meïa-Farekin (x5,klye (canton), 151. Meïa-Farekin !(55,klxe (Martyropolis, ville), 152, 315, 320, 325,: 326, 327. Meïmad (ville), 324. Meires usyas, 326. Meknasa X wie (Mequinenza, ville), 16,30, 35, 234. Meksernata & Lu, ou Mekster- niata XLl5,kfe, 274, 279. Meladjena Xi (Melagina), 307. Melassa 423 (cap), 127. Melbal Juke 45 ou Melial Jake (ri- wière), 57. Meldja Khalil Jus ädo, 104. Meldjis gras : 307. Mercure (emploi de ce métal pour le traitement des sables aurifères chez les Kimakis), 224. Modaïn Nb (Monuments et ruines de), 160. Meledni 3 XNA. Voyez Malatia. Melfi Lu, voyez Malfi. Melfi la Méditerranée à CA 262,279, 280. Melial JLako (fort), 56. Melila XXL (ville), 4, 10. Melisia Kamule, 382, 387. Melitma &.elbalo (Maretimo), 72, 88. Melito ÿ Lake (château de Calabre, où fut enseveli le roi Roger), 75. Melki (espèce de sabres damasquinés), BTE Melouten ob, 310. Melwia &3$ho (rivière), 11. Menadjird s,=lxe (Melezghird), 320, 326. IT. A8 El-Menchar Lit} (la Scie, fort), 97; 99: Menino haie (rivière), 246. Menzil Aban ob dy 57. Menzil el-Emir ,10Y) Jyke, 91. Menzil lousouf Cia Jyke (station de Joseph, rivière), 93. Menzil Khalil jus Jyke, 105. Menzil Meldja Khalil x __4À _» Jy- Jak , 102. Meradouba &;$51-+ (fort), 57. Mera'iz vs (tissus de laine fabriqués à Dabil), 325. Merar )j,_0 (rivière), 229. Merchana à5l& + (Marchena, fort), 14. Mer de Bab el-Abwab 625,9} lb (de Derbend), 332. Mer de Colzoum PM y (la mer Rouge), 333. Mer de Khozar jy + (la Caspienne), 169, 191, 322, 407. Mer de Poix-résine ou océan Oriental, 396, 439. Mer des Vénitiens GHo al ps, où golfe Adriatique, 120, 246. Mer de Syrie (Méditerrante), 248, 302. El-Merdj , j, 148. Merdj-Bacoulia xd,5b & 309. Merdj Djama el-Melik Baderwana er xls,ob NI 277, 306. Merdj el-Ahmar ÿ) er" 136. Merdj elChabm <> + (l'ancienne Germa), EE Ki Mer du Pont ui =, ou mer Noire, 302, 332, 391, 399, 404. Merend USE 326. Mérida, reine, 25. Mérida $5,L (ville), 30. Merma-Mandjekath EASast ele, 19. Mersa Anbana x-5L5) y" (Taviano), 119. 61 482 Mersa Carinos QmyS (gays 110: Mersa Madjeloud 5,1 (ge (port), 119. Mersa Noderos UD coups (petit port appelé aussi Nartos et Nardo), 119. Mersa Tradja xæl,L {guy0s 119. Mers el-Chadjra ESS) guy (le: port des Arbres), 18. Mers el-Feroud)j z oil çgwy7» (anse ou pelit port), 46. Mers el-Sabbaghin ess) (sw yn (port des Teiniuriers , détroit}, 123. Mers el-Tin (x (gs (le port Va- seux), 110. Mersinous Ueg= au pes 382. Mer Ténébreuse, ou mer des’Anglais À WY) +, 281. Mer Ténébreuse (la mer de Chine), 221,230, 396. Mertola X\5, quable par la solidité de ses fortifi- se (château remar- cations), voyez Martola. Merw y 187. Merwan (tribu), 17. Merw Ghahidjan ELU} DEA 183, 186. Merw'él-Roud Del Dei 186, 187. Merzeban gb5re 201. Mesadjid XL) (San-Eucar,-ville), 18, 42. Mesinos (upkume (rivière), 387. Mesinos Uvgtame (ville), 382, 384, 388. Meskouna à; ; 169- Mesla Xl (Wesel), 367. Mesla xkuo (Breslau?), 375. Mesnah 61m, 8091, 392. Mesouk dome (lieu jadis fortifié et ha- bité par des Berbers), 54. Messine (détroil), 81. TABLE DES MATIÈRES. Messine Cérame (ville), 81, 109, 113. Meya âge (Moya, ville), 15. Mezma &xst} (bourg), 0. Mezma & wii (ville), 4, 66. Miala X\yo, 178. Mian Roudhan US) ylee (canton), 211, 212. Micos (pige, 110. Midia Lxxe (ville), 385. Miel (rivière du) Ju} ç259, 117 Mighali Berisklawa x-5 Wa, dl (Marcianopolis ou Pristhtaba, aujour- d'hui Pravadi}, 382, 386. Mighali Thermé ko dUsxe (ville), 382, 388. Mikoula Ve (Miconi,, ile), 128. Mila ko, 169. Milass | Kyo (Milazzo), 80, 110, 114. Milo 4 Axe (ile}, 127. El-Mina (ville), 5. Mina'-Mu'ta Bal} Lixo (havre), 134. Minaou site (Mineo, château fort), 102. Mines d'argent, 342, 396 et ailleurs. Miniat ais ou plutôt Kerminia, 194. Mino ÿ axe (Minho, fleuve), 228, 232. Minorque &5 si (ile), 67, 69: El-Mira 8,al (Myra),134. Mirdja L= 40 (château fort}, 95. Mires (wyto (ville), 324. Mirnao be, 91. Misina xiuwms (Misène), 257. Mo’asker Kaki, 307. Mocca 45, (Torre Mucchia, ville), 262. Modaïn RAA (ancienne résidence des Cosroës), 19, 160, 161. Modhar ,_4 (province), 136, 143. Modhonos [jus 55m 309. Modica RSS (ville), 101. Moghan ges (province), 169,171. TABLE DES MATIÈRES. 183 Mohammed ben-beni-A’mer, 5. Mohammedia je] (ville), 137, 142. Mokhamans XuleL& (peuplade. tur- que), 350. Moine (ile du) 8), il 8»>= (Favi- gnanai), 68, 72, 88. Moïse (rivière qui se jette dans le golfe de Catane), 83. Molenfeth «xgils, nommée aussi Mol- fent Exxile (Molfeta, ville),261,264. Molia Xe (rivière), 285. Molia Xl (ville), 285. Molsa Xp, 397- Mondic 3% + (Mondego, rivière), 26, 227. Mondoudjar sie (Monduxar, fort), 49. EkMonkeb ll (Almuñeçar, ville), 14. Monopoli dei (ville), 261, 263. Monsa &u5, (ile), 71. Mont Afrid 3,51 exe (fort), 273. Montagnes du Temple de Vénus Ju= 8,9) Kyo (ou de Port-Vendres), 231. Montal Jliio (montagne), 284. Montalban wall EA ; 110. Mont Alwat Li,J] Ju= (Mont Rosi?), 250, 254. Mont-Bendjos (ms=t exie (Montepe- loso), 279. Mont-Beslier pau cris (Montpellier), 239,240, 248. Mont Cabrir 3, 45 aie (Monte Ca- brero), 233. Mont de Morwa Joy—05 ni (Alta Mura?), 275. Mont Dedjoun UsæS EAbo, 27D. Mont-Djouz ,, > ca io Ra (les Alpes), 241,243, 245, 362. Monte Abrou ,,5f xie (Monte-Mora- no D), 284. Monte Bal JL exe (Monopoli?), 275, 277 Monte Castro ans CA, 387. Monte Choudj er Ca, 281. Monte Ferand NS En io (Ferran- dina?}, 275. Monte Forte Cp Cao, 109,285. Monte Fosc çé=waiiie ( Montefusco, fort), 284. Monte Maggiore Damas raie (Monte Albano), 283. Monte Mello ,_Le Eaise ; 276. Monte Moro jp &aie (Monte Murro), 272. Monte San ue aie (Monte Roton- do), 285. Monte Secco pa Ma: 284. Monte Tin ex ex (ville), 255. Monte Tani 30 ca, 252. Montiour ,s-atie (Modor?), 380. Montir paie (Modor), 375. Montira Bite (cap), 258. Mont Leriua ks)) Eaie, 233. Mont-Lucon Br) Exhe ; 242. Mont Mayor Dakine EA io (Montemor, fort), 26: Mont Mayor DIAN EX (ville), 226, 227. Monte Melvi «ne CEA», 270. Mont Saria Dabelia xxlss à (Sierra de Abella, fort) , 231: Mont Wad sis Œnio, 233. Morafa | 4.0 (la Morawa, rivière) , 291, 383, 386. Morcan UBre ou Moucan, 186. Morda 57; nommée aussi Woudal Jis, (rivière), 190. Morgha L& + (fleuve), 340. Morghär ;L£,. (montagne), 340, 414. 61. 184 TABLE DES Moriani db (Mortagne, ville), 361. Morlans ,m5Y,0 (Montauban ?), 236, 237, 239, 241. Mortela X\5R0 (Montilla, ville), 14. Moscala ve Asia xaws akiee (Mos- chenizza), 261. Mosnis primes (Moulins ?), 239, 241. Mosquée de Cordoue (sa description), 58, 59,60, 61, 62. Mosquée des Drapeaux bi, NS , (où furent déposés les étendards des musulmans venus par le Djebel- Tarek), 17. Mossoul Los, 142,146, 147,148, 153, 168. Mostaghanem k5le tm (ville), 4. Mostanah ,,likums , 222, 223. Motoli db (Mateli ou Mati), 262. Motonia &a5sko (Modon), 124. Moucan (Moghan), 184, 320. Mouich (ape (Mons), 363, 364. Moula A (Müla, ville), 15, 42. Moules ue 395. Mouncan ACTE 183. Mounichka ARS 0 (ville), 434. Mourat es}, (ville), 264. Mourchan ULye (bourg), 56. Mourdjan Lg (fort), 176, 177. Nabacta äxäus (Lépante, anciennement Naupactus), 121. Nabacto ,Läxs (Lépante), 122, 123. Nabdhos (ps Kb (Panados, Ville), 297. Nabel Jeb (Naples), 70, 178, 179, 260, 270, 281. Nabel ou Napoli d'Afrique, 72. Nabel el-Kitan Yi Job Naples du Lin), 257. Nachan otëb: 187. MATIÈRES. Mourin Ga» (le Mein, rivière), 367. Mousa-Abad sL} (Gp » 328. Mousa ben-Nassir, de la tribu de Mer- wan, conquérant d'Algéziras, 17. Moutons (île des) el 855; 11, 27. Mucädjir > Lio (étoffe fabriquée à Al- méria), 44. Muhurdja Foundouk BNAS Laye (ville), 148. El-Mulawwen Qt (fort), 132, 133, 306. Munbedj AD 129, 138, 139, 195. Murbathr be (Murviedro, province), 15. Murbathr LL. (Murviedro, ville), 15, 36. Murcie (fleuve de) &wwye vg5, 38. Murcie &wwpo (ville capilale du pays de Tadmir), 15, 37, 39, 4o, 41, 4, 43. Murdjani 3L— 7» Ou couleur de corail (nom d'une étoffe fabriquée à Almé- ria), 43. Mursica la Vieille kb (Naxera, ville), 233. Nadjra’ =, h10. Nafira Saudi (que (port), 45. Naghoura Bb, 136. Naghran | DER 219, 220. EI-Nahareïn Go? AS, 154. Nahnabad SL, dE Nahr Abil-Asad Ru) AD (canal), 161. Nahr Abi Ma’akel Kio a) yes (canal), 161. Nahr Anacht exil Nahr A’sel Jus 45 (ruisseau), 17. Nahr Boudhou ,%% 5 (Rio-Vadeo), 227, 228. ; Nahr Djacabdac Gaailæ yg5, 169. Nabhr el-Abiad va) gs (la rivière Blanche, ou rivière de Murcie), 42. Nabr el-Kebir af vg5 (la Grande ri- vière, rivière de Cordoue ou Guadal- 5 (rivière), 229. quivir), 42, 56. Nabr el-Malik SAM & (canal dérivé de l'Euphrate), 158. Nahr el-Melh À »e (Fiume Salso, rivière), 86. Nabr el-Moudjez =) y& (rivière), 118. Nahr ‘Isa GAS 745 (canal dérivé de l'Euphrate), 157. Nahr La’an | 51101. Nahrowan | Vorg-5 (rivière), 157, 161. Nahrowan Ulores (ville), 143, 158, 159. Naï &b (ville), 398, 4o1. Naias TA 132, 140. Nama xol; (Port Lambro), 124. Namdjan 0: ho6, 4o7. Namel Xeb (village), 181. Namorgho ré (Amorgos), 128. Namouni nb (ville), 316. Nantes yksb, 352, 353. Naples JEAE Voyez Nabel. Naraoun usb (Narni ? ville), 253. Narasansa Ami 5 ; 397: Narba x)L (ville), 312. Narbonne LEE 68, 239, 240, 248. Narest cau)b, 177. Narestan pub, 167. Nariz 5,5 1172: Naro sols, 97; 99- Narous CO (ville), 4o1. Nasef Ciuss, 199, 200. Nasih (moulins de) et >), 57. Naswa Eos; 325. Natha | 55, 169. Natira «yAla5 (ville), 154. Natos uw (Anatolie), 305. Nawakath cas, 218. Nawsa amob, 145. Nawsia aus (ville), 144. Naxia xamis (Naxos, ile), 128. Nebrowa or (ville), 382, 384, 385. Nebsa xs ou Bensa, 367, 368, 370. Nedja’ &es (ville), 224. Nedjah x_= (ville), 319. Nedjau ,LÆ (Viseu?), 226. Nedjelaïa X,s (rivière), 117. Nedjeragh Ë (ville), 414. Nedjou’ eal (montagnes), 413. Nedjem _4s (canton), 211. Nedjfa xis (ville), 222. Nedjkath ca fs, 213. Nedram Das (fort), 315. Nedrouna Sa) NS (ville), 10. Neghrada osi,2s (ville), 389. Nehawend SSolgs (ville), 143, 162, - 164, 165, 166. Nekba En) ou Nekia (village), 186. Nekour ,5 $5 ou Tekrour ,,, 5 d'après le texte imprimé à Madrid (ville), 4. Neïtherm _., Las (Nitra, ville), 372, 37, 3706. 186 TABLE DES MATIÈRES. Nemourank dite, 207. Nemous [usé we= (mont), 314. Nemousa &ÿ,6 (Linosa, île), 68, 73. Neocastro , ,xu5ss (ville), 382,385,397. Nesa Lu, 183, 185. Nesoua Jus, 320. Neto ,L5 (rivière), 283. Nevers (pays de) ui pi 242, 243, 359. Nevers Us) Las à 239, 241,244, 353. Newbian Laser 181. Niakath «| y, 206. Nibaria &)las (peuples), 396. Nicée ou Nikia xx%as (ville), 299 , 302, 304, 305, 312. Nicha xs ou Bicha xiuas, 384. Nicola A5 (Lincoln), 425, 426. Nicolowa DASAS , 292. Nicomédie À opus : 299, 392. Nicosin créa) (bourg fortifié), 106. Nicosin Co SAAS (rivière), 105. Nicotera 5,L,i5, 250. Nidenou ,5%45 (ville), 382. Nidja à = (ville), 316: Nidjau ,Læ (Clissa? ville), 288. Nidjda 8x (mont), 42. Nieubork 4,945 (Nieborg), 427. Nieuzburk pas (ville), 381. Nikath &Afa5, 206, 207, 212, 218. Nikia xxâus. Voyez Nicée. Nikoua Pois (ville), 142. Nil Aa (fleuve), 137. EINimasoun (ysmail (Limasol, ville), 130. O'beïdia xs aux} (ville) ; 150. Obélisque La! del-Mankeb (en Espa- gne), 47. Obolla NE] (ville), 162. Nio as (ile), 127. Niniva }, xs (Ninive), 148. Nisabour ,,.5lmas (ville), 177, 182, 183, 186. Nisana Xsluus (village), 19. Nisou ou Nisowa mas (Nissa, ville), 291, 379, 382, 384. Nissibin (aus (canton), 15. Nissibin css (Nisibis), 137, 142, 149, 150, 155. Niswa ww OÙ Joue à 326, 328, 320. Nitha äbys, 316. Nitno , A5 (fort), 314. Noamia ago) »5 (Bohème), 372. Norbagha xél,,; (Norwège), 426. Normandie Rays, 357, 360, 368. Norwège xls, 427, 428, 429. Norwégiens; 429. Notos uwo-les (Noto, ville), 84, 102. Nouchi K5,5 (ville), 401. Ne Cosroës yes plans (roi de Perse), 329, 403. Noudjah ADS » 328. Noukath CAS »5 (ville), 207. Noumar le 95 OÙ Koumar, rivière), 303. Noun BTE 176. Nouna la Maritime &5y5 OU Ninos yañs (Nona), 267, 288. Nounechka RS 5 (ile), 404. Nounkath ER CRE 213. Nurezhbourka 2S ,55ya5 (Nuremberg), 379. Nuriz 5,5 ; 170. Obra soi çya= ou Obda (ville), 30. Océan, 1, 2, 16,30, 42. Océan Ténébreux, 227,381, 422,438, 434, 4lo. TABLE DES MATIÈRES. Ochouna x5,-1 (Ossuna, province), 14. Ochouna Et) (Ossuna, fort), 55. Odesira o,kwsol, 387. Odrant «5,5, voyez Otrante. O'kbara Luss (ville), 143, 146. Okhrida o%9,=1 (Ochrida, ville), 288, 290. Oliviers (rivière des) (js) 45,235. Olou Abas sb ni (les Abazes, prin- ces), 305. Ombria val, 240. Omm Dja'afar jie— 41 çyaa (fort), 192. Omm el-Khammar (île d'),Led ; 68. Onkaria X_,,$5) (la Hongrie), 372. Oran O2, où Wahbran (ville) ' 4. Oriwala À 92 39) ou As 0! (Orihuela, ville), 15, 38, 39, 42. Orlianos uw} (Orléans), 244,358. Ormiah (lac), 327. Orminiah ages), 1 Orta Lo) , 252. Oscasca Lili (les monts Ourals), ha2. Osrouchna AibspaV}, 187, 201. Ostrikouna Kg pins j ou Ostrighouna »sykui (Estergom), 371, 372, 373, 379, 376. Palerme _,h, 76,90, 110. Pampelune aps ; 226, 234. Pancsova (sais (ville), 377. Paterno, 106. Pavie kb, 253. Pays de Cahors usb as), 237. Pays des chrétiens Dal 2, 34. Pays des Ghozzes ;,S) 5, 338. 487 Ostrik étui (Utrecht); 366,367,373. Ostrobou s9 ul (Ostrovo), 290. Othman, fils d'Affan (il existait quatre = feuillets de sa main dans l'exemplaire du Coran qui se trouvait dans Ja grande mosquée de Cordoue), 61. EIO'touf G5-Lxll (les Détours), 18. Otrana ou Otrona x55,5) Mare, ville), 262. Otrante cas,si, ou Odrant, 116, 120, 121,262, 273. Otrona x5,,L1 (Oriona a Mare), 281. Otrouna &59 D (Ortona), 262, 280. Ouch uis) (ville), 205, 211. Ouclis (mAk5) (Ucles, ville), 42. El-Oukhteïin cs Ji (les Deux-Sœurs), 111. El-Ouldja ads) (Alulgha, province), 15. Ourdania äasts,s)l ( Ourghouri Le : . aussi Lourgharo , ,\£,) (ville), 267. Oursia LEONE 210. Ousar ywsi (Veglia, île), 268. Ousela ZX wo (Isola, île), 127. Oustica Xäxÿ} (Ustica, île), 68. Ouzkend NS) , 204. Ozmoum res! (Osimo ; rivière), 246, 253. A 5) (Osimo, ville), 253, (Ortona a port) , 11. Pays des Lombards 574$ >, 261. Pays Fétide, 412,437. Pêche du thon, 5, 89. Pêche du corail, 6. Péloponnèse upah 122. Péloponnèse (détroit du) A ussalas, 294. 188 TABLE DES MATIÈRES. Péloponnèse (mer du) ia y, 287. Peniscola XX (place forte), 36. Pesaro 6,42, (ville), 239. Pescara Ki ,-45 (rivière), 281. Petit Zab ,x0 Yi oh (Zabus Minor, rivière), 146. Phare (le) LD, 113, 115,250. Philippopolis (mhssas, 295, 383. Pierre d'Abi Khalifa à _i ls ae: 113. Pise uw, 240, 243. Poitou 3 La ps 227, 237, 302. Policastro Lu de: 258. Policastro À plais (rivière), 285. Pologne ERTE 268, 375, 380, 389, h27. Pont-Euxin, 333. Pont de Sandour . » Wu 8-Li, 171. Pontoise sAbi,, 361, 364. Poras Usly2 124. Porc (cap du) 54 Liv, 112. Porte ER) de Bayonne (passage des Pyrénées) , 234. Porte de César ,;L& &s, (passage des Pyrénées), 282. Porte de Djaca xl EE 232. Rabca ES 181. Rabdar js, (canal), 199. Rabdh el-Djobn ee va) ( (le bourg du Fromage), 126. Rabdh el-Khandac GA ya) (le bourg du Fossé, ville), 126. Rabeta Kastaly Abu àäl, (Castellon de la Plana, château fort), 36. Rabeta Rota äbo) xls}, 18 Rabeta &L,\,)j (station), 43. Rabina Xiw, (Ravenne), 239. Porte de Kilan-Chab ei 329. Porte de Lazca xSY ol ou des Lez- ghiz, 329. Porte de Liban-Chah Li ui &b ,330. Porte des Alan Ji © (des Alains), 329. Porte des Bârcah x5,L ob, 329: Porte des Iran-Chah sLÿ 4h ob, 330. Porte des Karouwian vba &b, 330. Porte de Soul Jos ob » 329- Porte des Saïran (51,31 œb, 329: Porte des Sesdjesdjis | _ wii (Ratisbonne), 370, 378. Rennes Us)» 352,353, 355. Reslanda ENS (Islande, île), 426. El-Ressafa so), 129, 137. Retina RAS) ; 278. Rewa 0») (rivière d'Eu), 363, 365. Rhin {,—, ou 45, (fleuve), 245, 367. Rhodes Un S 9) 128, 129. Rhône ,553, 45 (fleuve), 241. Riah (pays de) à): 53. Riat x_,, (Rute, province), 14. Riba AL) (Riccia?), 283. 62 490 Ribalda JJb, (Ripalta), 283. Ribna x, (Ribnitza), 384. Righno ,àx,, (Rovigno, ville), 261. Rigolo ,Ax, ou Nicolo As (Torre Rivolo, rivière), 264. Rigonovo onÀ) (rivière), 03. Rihan UE): 165. Rima &.ç ps 169. Rio >, (Rhegium), 298. Rivière Grecque ,â, 5 sis, 112. Rivière Froide 5,L4f 514), 113. Rivière de Ragous +) «ss (Ra- gusa), 112. Rivière Salée 2 «ss (Fiume Salso), 111. Rivière Salée 51} 5, 122. Robat el-Calass Le KO) Lb,, appelé aussi El-Barc & Al , 212. Robat Hifs vais LL, 177% Robat Sad KXæ_uw Lb,, 204, 212. Rocca Albano Lidl} X5, (Monte Alba- no), 274. Rocca-Batsi sut à5), 276. Rocca-Belta XxL x5,, 284. Rocca Chebekh ZA à): 274. Rocca Corali d},#5 À5,, 276. Rocca Delibo ds à), 274. Rocca Fandjoulan (js (San-Giu- liano), 282. Rocca Felib Lau xs, (Rocca Nova), 271, 273 Rocca Mont-Arblan (Ji exe à 5, (Mont-Albano), 277. Rocca Monte-Belan LR nie ÀS) (Montepeloso?), 278. Rocca Sant-Ghathi %4Ls en is à5, (Santa Agatha), 280. Roche (la) ESS 114. Roche-du-Cerf (la), 3. La Rochelle AL sy. Voyez Radjala. Rodana a5l5%, (Rodi, ville), 261,265. TABLE DES MATIÈRES. Rodosto , uso) (ville), 298, 383. Rodoua 952) (fleuve), 341. Rofran EL >) (Rofrano, montagnes), 285. Roger, fils de Tancrède, conquiert une grande partie de la Sicile en 453 (1061 de l'ère chrétienne), 74. Roger IT, roi de Sicile, 75. El-Roha La,Ji (l'ancienne Édesse, au- jourd’hui Orfa, ville), 129,136, 142, 152. Roi du Trône d’or, 417. El-Rokn (J'Angle, port), 90. Elk-Rokn = Ji (l'Angle), 113. Romanie x45le), 122. Rome &o) » 243, 250, 256. EI-Rommal Ji (les Sables, ville), 18. El-Rommana &5l,)i (fort), 314. Ronbolo 45, (rivière), 103, 106. Roseau (fontaine du) a à) çns, 113. Rosiana alu) ou Rossana &5L us) (Rossano, ville), 118, 262. Rosous Deus ge (Rhosus, fort), 132. Rossiano la Maritime xx ke Lu} p5ltuus (Rossano), 271. Rossianto CA 4 aus ) (Cassano, ville), 262. Rosso Castro y us mws) (ville), 388, 397. Rothaïda 6XLb, ou Rothanda (la Ta- mise, rivière), 425. Rothomagos (mélesls, (Rouen), 360, 361, 364. Rouban (5bs3: 179- Roudha ETS) (fleuve), 338, 339. Roudhan (5159, (ville), 162, 165, 166, 210,214, 342. Roudhan (ls r) (canton renommé TABLE DES MATIÈRES. A91 par la bonté du safran qu'il produit), 166. Rouge (rivière) ad «os (la Ria de Aroza), 230. Roum _4»-H 5 (l'Asie mineure), 133, 143. Roundj 2)» 179- Rous (pays des) (mo al (des Russes), 336. Rousa Lu, (tribu de Turks), 401. Rousia &&,, (ville), 400. Rousio y aus) (fleuve), 399. Sabiran Lh=ul}, 320. Sactoun uakin (ville), 428, 431. Sadekha x 51e , 309. Sat, 10; Sâ’a Elu (bourg), 217. Sa’afa Rime, 114. Sabak YLL (ville), 203. Sabat LLLw, 204, 206, 212. Sabato Lui (Sabbato, rivière), 284, 28D. Saber Djas ut pl, 166. Sabonara 8 bye, 272. Sabouca x5,Lw (place forle), 97. Sabran Uhr : 208. Saclabia à Aix (Sclafani), 106. Saclatoun Jp Ki (nom d'une étoffe fabriquée à Alméria), A3. Saf 3 (bourg), 56. Safardad ss fu (rivière), 7. Saferzen | plu, 192. El-Safiha Xæuual) (le Plateau), 3. Saghanian vlslte ; 198, 203. Saghra jslw Ja (montagne), 202. Sagona xx (Savone), 249. Saharand) ; , 412. Saheb el-Senir + ui cale: 337. Rousio ÿ-wws) (Rhousion, ville), 292, 297. El-Roustac GLius Ji ; 309. Routa Mart Ep ES (ville), 120. Rouzah 6593, 165. Ruba &5o) (Ruvo, ville), 264. Russie pal Xwuws Ji, 389. Russie À gave ) à 381, 390, 391, 397, 431, 433. Russie extérieure à =) Rae Ji, 399. Russes, 4o2, 404. Sahmam x (ville), 179. Saï «be (Tre Santi, ville), 264. Said Nxxu El-Saïla aka Les (rivière), 91, 93. Saimara equal) (ville), 143,156, 165, 168. Saint-Eli 4j cxxw (Sant-Alessio), 113. Sainte-Euphémie as xiw, 69, 116, 259, 270. Saint-Georges la Maritime SZ Au ; ; (rivière), 145. 292. Saint-Gilles (Læ caiw, 240,240. Saint-Jacques ob CA; 12. Saint-Jacques de Compostelle ex à sl, 227, 2382, 233, 234, 352. Saint-Jacques de Compostelle (église de) Gyib cu Rate , 12, 229. Saint-Jean (9 cui, 237, 241. Saint-Jean (d'Angely) jo caiw, 227, 238, 302. Saint-Jean (de Luz) 45}, cxèw, 227. Saint-Jean (Martopoli) (je cri ds, 263. Saint-Jean (Pied-de-Port) ul cu, 236. Saint-Malo ,Ale cuis, 352. 62. 192 TABLE DES Saint-Mathieu si Eaia (Saint- Brieux?}), 352. Saint-Michel JLas cuiw, 352, 353, 355, 357. Saint-Michel-sur-Mer Le Juste ex rs 357. Saint-Mir ;_4. wx ii (Saint-Omer), 365. Saint-Nicolas Xi (golfe), 366, 374. Saint-Nicolas de Bozoul Ay-i 5 Eaki Jon (Torre di Pozelli, port), 263. Saint-Valenji sh ais (village), 265. Saint-Valery exisw ss (rivière de), 365, 366. Saint-Walerin (9 ca iw (Saint- Valery, rivière de), 363. El-Sair _xua)} & 5 (bourg), 114. Saïs gro (Séez), 352,355, 357, 359, 361. Saïs (pays de) sarl 5, 353. Saïsar ,_mmaus, 170. Sakakend Xi = Kw (ville), 207. Sakhrat el-Harir > 8, (Fiume Salso), 98, 99. MATIÈRES. Salem ail iso, 234. Salerne ,5,)Lu, 258, 260, 280, 281. Al-Saliba Xauail (mi, (cap de roche dure}, 113. Saline (la) Xx= 3), 111. Salit cul, 120. Salkhi ga , 208. Salmas [alkw, 143, 172, 320, 326, 327. Salmira ak (rivière), 117. Salmona À 59 (ville), 261. Salmoun (35 (rivière), 96. Salomon, 13. Salomon (table de), 31. Saloni AT 383. Salonia & 45) ; 219. Salonique duo où (gas (ville , 290, 296. Salonique la Maritime ha 5, Le kal= Lu), 294. Salous yes (ville), 169, 178, 179. Saltich (île de) (all 8,55 (ile d'Huelba) , 14. Sam _alw, 139. Samakhia x45 Laull , voyez Chamakhia. Samandar y Naçw 335, 336, 337. Samandjelo , As (Sant-Angelo dei Lombardi), 240. Samandra ,Xägw: 329. Samangelo PES (Sant-Angelo, ville), 256. Samarcande NS yo (ville), 195, 197, 199, 420. Samarcande Ki ,201,204,211. Sam Djas (ul lu (lac), 194. Samiri & açw (Soveria), 271. Samkoun uaKew (Samuch ? ville), 320, 323, 331. Samnan Ulew : 165, 169. Samo 44e (Samos, ile), 127. Samora Bypou (Zamora), 226, 228. TABLE DES MATIÈRES. 493 Samosate LL, 129, 137, 138, 139, 152,155, 314. Sana x5li (Segna), 288. Sanadji æLlw (Sebenic?), 267. Sanala xl (La Stella), 273. Sanankath «fl, 208. San-Bitar Las &xia (San-Pedro, dé- troit), 18. San-Chikli Xi EAñaw ; 113. Sancola Xk ii (Saint-Nicolas, ville), 366. Sandjili L=tuw (Saint-Gilles), 239. San-Fa'oun Doria (Sant-Facund, ville), 233. Sant-Filit cu axiw (San-Filippo), 104, 105. Sanghara 8x io: 273, 274,275, 277. San-Gennaro 4 cxiw (cap), 263. Sanbadja (tribu), 6. Sanka kw (rivière), 282. Sankalilia xalakiiw (ville), 255. San-Marco pile Er (église), 109. San-Nicola Bebetra 0,24 A9i5 eur (Torre San-Pietro), 264. San-Pedro bus cxiw, 226. San-Pedro ,L; cri (église), 230. San-Pietro bas Exèw, 111. San-Pietro 224 ai (port), 263. San-Rochit CAAnbD) Aa; 1 18. Sansahnar Li, min (Chichester?), 374, 423, 424. San-Salvador Dhoulbeira D alu ERA Bal, , 226. Sansanaï bn (village), 163. - Sansara $ ai (bourg), 40. Santa-Giuliana Ge cars (église), 230. Sant-Aklarko ,S =) Ex , 280. Sant- Alban AL caiw (Montalbano, château), 109. Santa-Maria, 41. Santa-Maria Ebn-Razin à 5,Le ex-à @—b Gi (ou d’Albarracin), 33. Santa-Maria d’el-Gharb à, si (ville), 21. Santa-Maria yo ai (Santa-Maria de l'Algarve, ville), 15. Santa-Maria x CAÂAÿ, CONNUE aussi sous le nom d'Ebn-Razin (Albarracin, ville), 15. Santa- Maria sl ex (couvent), 264. Santa - Maria Apt Cas (Vitioria), 226. Sant-Anastasia aus) CA, 106. Sant-Andji EE (ville), 261. Sant-Angeli Læ) cxiw (Sant-Angelo), 262. Sant-Angelo JS) cxiw, 265. Sant-Archangelo ASS 1 exñw, 271, 283, 284. Sant-Ardem D cri (Santander), 226. Santarem CA iso (ville), 33, 227. Santarina xiçxu (rivière), 118. Sant-Astabin crabe ai (Saint- Etienne), 113. Sant-Badjous (my cri (San-Biagio), 262. Sant-Bardekira =) Em (Poli- coro), 282. Sant-Bernat LL, Eau, 28/4. Sant-Djordji By A (Saint- Georges, ville), 297. Sant-Djuliana x 514 cuiuw (Santil- lane), 226. Sant-Donat Lbs ex in (fort), 274 275. Sant-Filos uss-as Eau, 285. Sant-Ghathi lé exxw (Santa-Agata), 262. 494 TABLE DES San-Giovanni-Maggiore 5j, = cam DH: 283. Sant-lacoub ou Sant-lago 54 xx. Voyez Saint-Jacques de Compostelle. Sant-Iala AL ai (Santaella, lieu fortifié), 54. Santi sie , 311. Sant-Iani ék Eau , 205. Sant-Toudez 5%, Eau, 282. Sant-louliano ,,LALI cxxn, 282. Sant-Kerenbin GÉyS ai (Quim- per), 354. Sant-Lao ,Y cuis (San-Leo, ville), 256. Sant-Laurin RTS) Ex , 262. Sant-Lorenso ue) Eriw, 280. Sant-Mahlo 4e œaié% (Saint-Malo), 354. San-Marco BAPE (château), 80. Sant-Mari épe exiw (San-Marco?), 262. Sant-Martino (55, caiw, 272: 282. Sant-Matha Lio ai (Saint-Brieux?), 354. Sant-Mauro 4,5. aim, 271. HA re caiw (Saint-Omer, ville), Santo-Baoulos sa, lis (ville), 261. Santorini ARTE (Santorin, île), 127. Sant-Sairi lus ce in (Sauza), 285. Sant-Sabiro ou Sant-Sebir Late cri (San-Severo), 262, 280. Sant-Semiri va rina), 283. Saousa Xaus Law (Suze), 240. Saracosla Ada (Saragosse), 16, 34, 35, 37, 41, 234. Saragousa À au pas - Voyez Syracuse. cakw (Sant-Séve- MATIÈRES. Sarakhs USA à 183, 185, 186. Saranba x 45, (ile), 396. Saraous Te (ville), 215,216,217. Sarat 8} uw, 172. Sarawan (jhs},lw (ville), 177. Sarcoun Uya 282. Sarcouna à 595; 272. Sardaigne (ile de) kasis, bnp: 67, 68, 69. Sarh cz (ville), 260. Sarkat ca )lu, 204. Sari Le, 169. Saria sl (Sari, ville), 143, 177, 169, 179. Saroud)j Des (ville), 129, 136, 142, 155. Sarous (ns Sar-Sar Je (canal dérivé de l'Eu- 5 (rivière), 217. phrate), 157. Sar-Sar Do, (ville), 197 Sartan Obya (Zaratan, ville), 226. Sasa Xuwlw (Sessa, rivière), 256. Saska XL, 397. Sassonia &a5 . Voyez Saxe. Satalia x Wu (Attalea), 303. Satarian (bu (ville), 255. Sates uxilo (Saintes), 352. Sato LS ou Satwa jbl: 267 Savone &-5sûav, 2/40. Sawah 59Lu (ville), 164, 165, 166, 167, 160. Sawamek &LosLw , 182. Sawan ule (ville), 404. Sawdar ÿ5,L, 202. Saxe wma, 357, 368, 366, 373, 37b, 381. Sbalato shiluwl ou Sbatalo ,ALeul (Spalatro, ville), 261, 267, 288. Sberlenga xKJ,4ui (Sperlinga, ville), 106. Scaia x5\Kuwi (Castel a Mare ?), 257. TABLE DES MATIÈRES. 495 Scanderounia à 459, fu (Alexan- drette), 140. Sciacca x 5Lÿ, 72. Sconia xa5,%wi (Scopia ou Uskup, ville), 289. Scopia &xs pu (Uskup) ; 290. Scosia x xwsiuw (Ecosse), 422. Sebaba à ;Lue a (Zezoula ? rivière), 317. Sebnita cause , qu'on appelle aussi Bastia (ville), 261. Sebou Le 5 (rivière), 8. Sebta kw, 4,5,6,8, 17: Sedhar ; Su (village), 181. Sedjana à5L< (bon port), 4o. Sedjestan bts, 183. Ségovie Rwp&i, 226. Sehilan Dar (ile) , 334. Seïder | Nu € (fort), 65. Seïhan Ll=Lw (l'ancien Saros, rivière), 133. Seïhen |. EL 209. Seïkend Xifuw, 208, 309. Seira $,4w, A7. Sekend Xifw, 208. Sekendja à - Voyez Eskindja. Seklahi LME 397- Seknimil Juno ç Ka: 395. Sekoubia &h sa (Ségovie), 234. Sekoun Dow: 169. Seldjin Css 144. Selefkia ou Seleukia Ra ph (Séleu- cie, ville), 134, 301. Seleukia 45,1 (province), 301. Selimiria xs nu (Selymbria, ville), 298. Sella F8 (rivière), 78. Semandra ,Xiçw (ville), 402, 403. Semmour sw : 322. Semmour pu pu (pont),321,322. Semnan ,jlacw (ville), 176, 179. Sena-Berria &,,> lès (Sinna, ville), 329. Senakend Nil, 211. Senca Liis ou Senfaia Xsl&ius, 187. Sendaberi px: 306. Sendasb Lu Riu (ville), 182. Senfaïa Xsliiw, 188. Senn çss (Cane), 146. Serad) gl» (Chiragvan), 320, 326. Serboli sys: 382. Serdawa 8915, (ville), 389. Serès usy4 (ville), 289. Serfia & w, (Cervia, ville), 247. Seria 5 w (Sarrion, ville), 15. (Serino), 284. Serina Âÿy« (le Balkan, montagne), 291. Serino Ey Ja (Monte Sivino, mon- tagne), 282. Serman ,,Lvnw, 320. Sermeli sy (ville), 379,381, 389, 390, 433. Serna à5 Serin Re (Serino), 281. Serwan us , 821, 322. Séville &aar&l (ville), 14,18, 19,23 42,53,55,56, 64. Siah-Kouh 6>= ol (montagnes), 330. Siah-Kouh 0 ol (ile), 335. Sibonto cxiaan (Siponto, ville), 265. Sicile (île de) X due, 68, 71 73,110. Sigono ,kix (Silono), 267. Sikian (ya Kww ou Sebkian, 182. Sikket el-A'bbas aan) fu ; 154. Sikla xkuuw (Zell ou Celle), 378, 374. Sikothri Ru (Kidros), 393. Sikrah 5),iu, 10, 411. Sila XI (Seeland ? ville), 427. Sila Yuall (Sellia ?), 283. Silab Gw, 212. Silan ge; 435. 196 Silasia Xgaulun (rivière), 258. Siinkia xañlu (Sienne), 250. Silo ÿMuw (Sele, rivière), 285. Simriki >, <+w (pays des Turks Khoulkhs), 410, 413. Simsat. Voyez Samosaie. Sinab cligu (Seniab, village), 136. Sinadji zLætuw (Sebenico), 288. Sindi çaiw, 96. Sindja Xstu yum (pont romain sur l'Euphrate), 139. Sindja kstuw (ville), 139. Sindjar Let (canton), 149, 151. Sindjar ,L&t , 142,149, 154. Sindou ,-i (ville), 311. Sindwaf,;axw (ville), 318. Sinigaglia XAflixu (ville), 240. Sinigaglia XJlæis (rivière), 246. Sinis {pwaga (Senise, ville), 262, 271, 272, 273. Sinis (maiw ou Senise (le Sinnio, ri- vière), 281. Sino ww (Sienne ?), 240. Sinoboli do ghsÿ (Sinope, ville du Pont), 393, 397. Sinoboli £spiw (ville de Russie), 454. Sinola J,_ixu (ville), 372. Sinolaws (poYpkuw (ville), 375, 377, 378. Siousa Rawghas (ville), 396: Sira 8,4 (ville), 211. Sirbia xx3, (montagnes de Servie), 383. Sirmikia Lie pus 410. El-Sirra 8, (canal qui arrose les jardins des environs de Bagdad), 157. Sisaboli Jamais 428. Sisdjan (Law (ville), 324, 329. Sisian (jLamans (contrée), 410, 413. Sisian (jLumau (ville), 222, 223. Sisouk dpras , 213. TABLE DES MATIÈRES. Sizeboli (Lsya, 385, 394. Skanderoun (5» » NL (Alexandrette), 132. Skela Axe ou Chkela XK5 (Bruxelles), 365. Skilia xaKCuf (Scyllæum promontorium , cap), 127. Skilo af (Skiro, l'ancienne Scyros, île), 127. Sklawa x 3 Wu, 386. ' Slaves (pays des) àdlualf 5%, 286. Slawa ,Nw (ville), 401. Slawia 93 (tribu), 401. Sogdh net} si, (rivière), 194, 196, 199, 202. Soghd Xxaall (joue (province), 196, 202, 203. Soghdabil Ju re, 329. Sohba xake, 163, 165. Sokmania x 5L& (ville), 413. Sokn ra * (roche formant la li- mite entre les Lombards etles Francs, en Calabre), Sokn el-A’bbas (pla çfw (ville), 142. Soldadia XL\LI&, 395. El-Sonaïma & qual}, 309. Sor ,w (ville), 142. Sora 8,pu (ville), 42. Sois Ls, (rivière), 154. Soria Rd 226. Sorit boy, 172. | Sorlowa &,), (Tchorlou, ville), 292, 293, 29, 384. Sorlowa 8,),. (Tchorlou), 384. Sorra-Men-Ra (c, ee" (ville), 143, 146, 147, 156, 416, 420. Sorrent ex 5, (Sorrento, ville), 240, 257. Sorrente ex, (ile), 70. Sotir valu (Sutera), 96, 97, 98, 99. TABLE DES MATIÈRES. 197 Souabe 4h post, 239, 243, 246, 366, 368, 369. Souaïdié xp (Séleucie), 131,132. Soubara 8,Lsx (Siewierz, province), 381. Soucan (Bo (rivière), 407. Souc el-Ahad R= Yi ou (ville), 142, 148. Souc el-Kurki SH Gow (marché de Berdasa), 321. Souchenil Jéktiew, 97. Soudan, 6. Souman Leur 203. Soundj vs: 200. Sounna Fr (Segna, ville), 266. Sounou 94 » 432. Soura |, (ville), 142, 158. (rivière), 138, 164. Sourat 8), (ville), 327. Sourent Caÿygw 725 (monastère), 135. Sous (habitants de) (puymmli Aa, 2. Sousanin CSasgeu » 165. Spire. Voyez Echir. Staghno ,Axkul (Stagno), 287. Stanbalaia %Naicul (Stanpalia), 127. Soura j 1 Tabahriat à, &L, 10. Tabarié (bains de) ab (Tibériade), 325. Tabaristan UbtwUL (contrée), 169, 179, 180, 333, 337. Tabaristan (mer du) Las Lab JE (la Caspienne), 2, 332, 338. Tabarmin |. ab (Taormina), 82, 83, 109. Tabarna ä5,4L (Taverno), 271. Tabela XXL (San-Giovanni d'Avolo), 1170 Taberan Lbab, 184. II. Stilo uk (montagnes), 117. Stillo Alu (ville), 270. Süifanos (usis (Auf (ville), 389, 397- Stobouni ÿ#axul (village), 291. Strangelo (île de) As,xui (Strom- boli), 68, 71. Strina x tal (le Drin, rivière), 287. Strina ki Ai ou Stranissa Las ya (ville), 289. Strongeli (Aæ#,kui (Strongoli), 271, 283. Submersion (fosse de la) GX is Gy-xlt, 112. Suda Fou (cap), 263. Suède EDDY h27. Suleiman (Lg (ville), 162. me (fontaine du) ol BUT (as; 113. Sura-Sura , 138, 142. Surah gras 329. Syracuse Rap y ; 83,102, 112. Syrie , 32, 48. Syrie (mer de) (la Méditerranée ), 1, 66, 129. Tabes (Ml (Tavi? château fort), 103, 104. Tabira ya, 21. Tabos uweb (Thasos ?), 292. Taboun unb (ville), 435. Tachkar fab (château fort), 16, 50. Tadmir (pays de) ;20%N5, 15, 4o. Tadjana äxlL (ville), 262, 271. Tadjnou ,\L (rivière), 117. Tafir Kenit ue 55 (port), 10. Tage à=L (fleuve), 26, 33. Taghlib Ass &+ ny (tribu), 150. Tagblu ,}is, 311. 63 198 Taghora Daxb (montagne), 413. Taghoura ou Taghora Doxb (ville), L10. Taghrir , 5, 282. Taheria X,,41L (ville), 188, 189. Talavera ou Talbira 8m (ville), 16, 30, 31, 33. Talbour ,,1L (Tabia ?), 305. Talecan AE , 168, 169. Tamakhes y Lab, 211, Tamalo els (Andabilis? ville), 301. Tamarkhat à sb De (Tambre , ri- vière), 230. Tame’ada FxXæols, 152. Tamesna Ximel, 1 79. Tamisa Xuuel (ville), 169, 177: Tamouni Seb (Castamouni), 395. Tamtana xl, 382. Tan Çb qe (fort), 276, 277, 278. Tanabri Lab (Tibre), 250. Tanger xs b ou Tandja (ville), 3, 4. Tanger (pays de), 3. Tankir ais (ville), 142. Taran (),L, 208, 212, 217, 221, 420. Tarbi'at Xæus,5, 114. Tarbiat Xxy,5 (lieu où coulent plu- sieurs ruisseaux dont les eaux font tourner des moulins et où sont de vastes fabriques de pâtes (vermicelle ou macaroni), 78. Tarbichana &slis,L (Trebuxêna), 18, 42. Tarch värb (bourg), 47. Tarch Léyb 284. Tarek, fils d'Abdallah le Zenaty, con- quérant d'Algéziras, 17. Tarentaise o,l51,1, 239, 243. Tarente «5, \L, 118, 262, 269,278, 279,276, 277, 278. Tarfa L,LJi (rivière), 307. Tarfania X456,L (Favignana ?), 68. TABLE DES MATIÈRES. Targha x$>b ou Tougha kSb, 108. Targhouri & )5$75 (Traw), 288. Tar Goris UnyÉ 5 °u Tar Gori Gr» (Trau?), 267. Tarhines mu -yb ou Tarhis was, L (Traïina, ville), 105, 107, 108. Tarif (île de) À b 8» (Tarifa), 13,21. Tarif Ci 8-3 (Tarifa, ville), 4. Tarikh Æ (poisson que l'on pêche dans le lac de Van et dont il se fait un grand commerce), 328. Tarkhis LE) (rivière), 104. Taron (y9,L (Rio de Castropol) : 228. Taroufnpika kw (Tricala, ville), 292, 294. Tarracona 4595 ou Tarrakona x») 5 (Tarragone, ville), 16, 35, 36. Tarragone des Juifs sg ll CNE 235. Fenons (pins de) | spot} prive) a usa rl (ville), 129, 133, 140, 305, 308, 313, 314. Tarsous (montagnes de) usure Ju, 301. Tarza 6, L (village), 165. Tasana XL (Tocina), 13. Tat &b, 278. Tathend Nb (ville), 169. Tava «&rb Œañe (mont), 285. Tawawis (ssl, 194, 195, 196. Tchenardjan =, (ville), 169. El-Tebânin (s5ludi (faubourg de Ma- laga), 48. Tebriz 5 (Tauris), 143, 170. Tebanister _kuslas , 315. Teberla d,x5 (Debra?), 288, 289, 290. Tebest cumul , 431. El-Tebnat «Lau (fort), 132. TABLE DES MATIÈRES. Tebzawa 09,45 où Tebsawa o =) (Leipsick ?), 369. Techmes (pays de) (mens, 6. Téhama xal,5 (lac), 344. Téhama &ey5 (rivière), 345. 5 (ville), 347. Tehenié Xyiy5, 145. Tekouz 6, 9- Tekrit ER E (ville), 144, 146, 147, 148, 155, 156. Tel À5, 172. Tel À5 kiss (ville), 154. Tell Beni-Senan (Li çé js (col- line), 151. > Tell Beni-Senan (ju çe JS Xe (ville), 151. Tel elLKhaïr «2 JS; 154. Tell Ferasa xul,s JS, 149. Tell Arsanas usb! 5 (Arsenia}?), 314. Tell Batric Gays JS, 814. Tell Hamdoun VINS JS; 315. Telmesan Gus (ville), 10. Tel Mouran hp A5, 137, 152. Tel War ls 5, 169. Tel Toura’a ks,s JS, 151. Temple de Vénus $,#, JXa® (monta- gnes du) ou de Port-Vendres, 236. Temps (source des) qui coule aux mo- Tehama x» ments prescrits pour la prière et qui tarit en tout autre temps, 85. Ténébreuse (mer) ou l'Océan, 1, 26. Tennès DÈRS: 66. Tensibou yaxmrs (Kanyzsa?), 375. Tensinova pm 380. Terdja 3x (village), 177. Terdjel ky5 285. Terdjes (m=—,5, 270. Terdji SX: 169. Tergharco ,5,$,5 (Tricarico), 2632. L99 Termeh. Voyez Therméh. Termi &yb (lac), 405, 434. Termola Âk,5 ou Termoles À 2y5 (Termoli, ville), 262, 265. Terradjina kiæ,L (Terracina, ville), 256. Terrana (mer) äi,L (Tirrhenum mare), 69. Tesin ,,_4 5 (fleuve), 253. Tessia Xums (la Theiss, rivière), 390. Testaïa Xl (port), 258. Tetouan ou Tetawan w»as (fort), 8. Thacou ,35 (Ithaque), 121. Thalban AE (ville), 142, 150. Thamesa kel (ville), 143. Thamianos us las ou uviLé (Damia- nos), 203. Tharthar ,&,_5 (ville), 142, 146. Thelia &4Â5 (rivière), 105. Thermè kn5 xx (château), 78. Thermèé xs (Termini), g1, 93, 108. Thibet, 221. Thibétains kaxas, 350. Thirthar 5,5 5 (rivière), 147. Thon (poisson), 5. Thour A’bdin Ga Nas 35 (canton), 151. Thouth LL (rivière), 95. Tibra },-ub (Tyane?), 301. Tiflis yralis , 313, 317, 320, 325, 325,330, 331, 394. Tigre X—s (fleuve), 142, 147. Tilasan (LU (ville), 143. Tino ,ù 45 (l'ancienne Tenos, île), 128. Tini 5 usb (Saint-Jean, cap), 126. Tisali Gars (Nisari), 128. Titiri GTARAS » 334. Tissa Luus ou Tissia Lumas (la Theiss, rivière), 379, 380. 63. 500 Titlous juyMxas (Titul, ville), 375, 377: Tiver ,,a5 (Twer), 397. Toba el-Akbar, roi de l'Arabie heureuse (auquel on attribue la fondation de Samarcande), 198. Tocco ,âL ou Toc 1 (fort), 284. Todi s°y5 (ville), 252. Tokhat Lis (Tocat, ville), 305, 311. Toleïtala ANAL (Tolède, ville), 12, 16, 31, 32, 33, 43, 64,234. Tonques ab, 361. Tor ,»ÿL (montagne des environs de Tabarmin, renommée par les miracles qui s'y opèrent), 82. Torbichana xls, Voyez Tarbi- chana. Tordira 8,,5,L (port), 427. Tordjala AL ,5 (Truxillo, ville), 30. Torei SDS (Terni, rivière), 252. Toront cab, nommée aussi Terent ca5,5 (Trivento, ville), 266. Toront ENE (le Trigno , rivière), 265. Torri «y ou Torzi «S) re (château), 92. Tortoucha k&ybyb (Tortose, ville), 16, 35, 235. Tortueuse (rivière) gr «59 118. Toudj ep 280. Toudjah x=,5 ou Noudjah x 5 (ville), 340. Toudjala Al>»b (Tuegla, fort), 14. Touia &,,L (Tuy, ville), 232. Touleb ob, 130, 308. Toulouse EN PINER 236,237, 239, 240, 241. Touna ä5,L (fort), 51. TABLE DES MATIÈRES. Touraine LOTIR 357, 368. Touran wbsb (contrée), 342. Tourchet Abad sLi RS 111 Tour Haousa ke ob: 165. Touri > ou Tourzi Spb: 94. Tournay «bb: 365, 366. Tours usb 353, 357. Tous usrb (ville), 183, 184. Toutili (£asss (Tourboli? ville), 290. Touz’a às;L (Tusa), 79, 109, 114. Trabanos (masi, (Trapani ou Drepa- num), 72, 88, 111, 115. Trani él}; 264. Trania à pt,s , 281. Trébizonde 0555) L) ou NDONAE 316, 325, 394, 396, 399. Tripoli de Syrie _ Lai vel, Le, 130. Troïa Lord (Troïtzk, ville), 435. Trois Églises (msi SAMU, 113. Trône d'or (royaume du) y3 am) af, 403. Troyes CD ou us-22y lb) (ville), 243,244, 350. Troyes (pays de) (sb ps, 242. Tudèle A\ub5 (ville), 34, 35, 227, 234. Tufara o)ib, 283. Turks-Ghozes, 342. Turks-Khoulkhs (pays des) à pal dx, lo. Turks (pays des), 32. Turin cp ou ob, aAop 253. Turkech (<= ,5 (contrée), 415. Turkechs CSS (peuplades turkes), 350, 357. Tursa jus (Tursi), 272. Tuteïla X\5 (Tudèle, ville), 16. TABLE DES MATIÈRES. 501 Ulm 4}, 239, 246, 367, 369. Valence, 37, 41. Van (lac de), 327. Vastaria plus (fort), 181. Vaticano ,5là5L (cap), 259. Venedo-Bonsa xussss xx (fort),275. Venetatli A5b xi ou Venetopoli, 277. Venetotoli (45,5 x à, 278. Venise (états de), 372. Venise (golfe de) (ja5s di (pp 120. Vénitiens x 55L& , 240. Vénitiens (pays des) à a55Uui 53, 286. Wabrah D 188. Wad she À) (bourg), 50. Wad al-Kebir af hs, voyez Wadi'- Kebir. Wadhifat Hamadan y x$ ki , 165. Wadi Ach uël «sis (point où’abou- tissent plusieurs routes), 50. Wadi-Ach vil «5 (Guadix, ville), 14, 49, 52. Wadïl-Bacar il} «5» (la rivière des Bœufs), 314. Wadïl-Bou ,\Jj «59; 111. Wadi-Calambira oi sf (rivière), 230. Wadi-Castellari his 5Sîs; 112. Wadiï1-Careb Sr a o (la rivière du Bateau), 111. Wadi-Émir 4e cs} (la rivière du Prince), 114. Ustica ELISA] (ile), 72. Venosa Xeon, 279. Vénus (conques de), 6. Verdoun US» (Yverdun), 244. Verdun De 362. Vêtements riches et épais fabriqués à Alméria Xiuel} SU}, 43. Vienne xl , 241, 371. Vietri Bu, 260. Voiles ornés de fleurs AK} Jeu J| fabriqués à Alméria, 43. Volcan (ile du) V8 By, 68, 71. Wadil-Hidjara 8! 5h, (Guada- laxara), 16, 33. Wadïl-Hour ,, 4 Ses 307. Wadi1-Kebir pen «5e (Guadalqui- vir), 19, D1, 118. Wadi-Lentini ze) «Sn» 113. Wadï1-Madjnoun us) «ss (ou la rivière du Fou), 88. Wadi-Mousa guy «5» (la Giarreta, rivière), 103, 104, 105, 106, 108, 113. Wadi I-Nesa Lu «sis (la rivière des Femmes), 17. Wadi O'boud SyAS Sos 113. Wadr1-Rih En) 5, (rivière du Vent), 308. Wadi Romman ule) Sos 97: Wadi Regina & hu) «sols (rivière), 230. 502 Wadi Rodon 595, sis (le Rhône), 245. WadiSalvador Dhoulbeïra Lulu 59 544,5 (Saint-Sébastien, ou Port du Passage), 231. Wadi-Sant ex in ss (Wissant? ville), 423. Wadil-Sawäri «pm &wsis (rivière), 112,114. Wadil-Seba' sluulf (2519, 145. Wadi Sindria Z;yXiw 4519 (Rio de Cedeyra), 230. Wadil-Tin [ali 5%» (ou la rivière Bourbeuse), 103, 104,106. Wadï1-Zakoudji ES ss, 111. Wadi Zeïdoun (25, 5e, 113. Wabran (,)-#, ou Oran (ville), 11. Walerin Gi € (Saint-Valery- en-Caux), 365. Wankath Eson , 210, 213. Wara’ch js), (rivière), 199. Wardana X5s hs, 194, 196. Wardouk CONTE 207. Warthan (45, (ville), 320, 323, 331. X Xativa äaLLi, 37, 38. Zab oh) (ville), 142, 144. Zabatra SE 130, 138. Zaca as);, 389. Zadjkath fe; (ville), 207. Zaghoria &,,$); (l'ancienne Develtus), 293, 294. Zaghoria x,,,$|; (montagne), 264. Zaghra 075) (le Sangarius), 392. Al-Zahira 8,431 (ville), 64. El-Zahra 8,25) (Zara, ville), 14. TABLE DES MATIÈRES. Warzacan (montagnes), 330. Warzé ps (Odensée ? ville), 427. Warzecan UB3s 324, 325. El-Wasa Lu,ii (montagne), 150. Wasafñ ou Asafñ, 29. Wasdjerd 57e , 203. Wasekh , . 208. Wasiliko Kaki » » 385: Wasit Buts, 155, 156, 161. Wathek b'illah (khalife), 416. Webde s%2$ ou Weheda &xs, (Hue- te, ville), 16, 41, 42. Webzar à s (ville renommée pour la fabrication des étoffes de coton dites webzariè) , 199, 201. Welba x y à XAy Duo (Huelba, ville), 14, 20, 22. Wéndlescada 5sl&uJocs (port), 429. Wesca xiws OÙ Wechka kids (Hues- ca, ville), 16, 35, 334. Westo ,xws (Spolete?), 252. Wetaria 3,1, (Hueteria), 232. Wurza Es (ville), 374, 382. El-Zahra ÿ sl}, 308. Zahrac Sy2) (fort), 312. El-Zaïz $15)) (Beauvais?), 363, 364. Zakak SE (détroit de Gibraltar), 2, 4, 16,332. : Zakak (mer de) SE + . 5. ZLakatra ES)» 382. Zakanra ES) (ville), 397. Zala Ab, 397- Zamiou spl; (Zamosk), 375. TABLE DES MATIÈRES. 503 Zamora 8,pow, 232. Zana if; (ville), 390. Zanla &\j;, 375, 380. El-Zaoui es); 137. El-Zarada ÉOÿ ==) Le, (moulins), 57. Zarara &,\;, (montagne), 98. Zawaïa (détroit de) &3,1)5 hs (port et village), 22. El-Zeïtoun (353) (province des Oli- viers), 16. Zeïtoun OP (la Cinea, rivière), 35. Zem DS 187. Zendjan UE 168, 171, 179. Zendjan (LS, ou plutôt Zenghian (ville), 143. Zenima Re: 179; 180, 181. Zerman üle)» 197. Zermi &, (Ceramus, montagne), 303. Ziad sb, yes (châteaux), 164. El-Zindjar sh, 56. El-Ziouh 5), 112. Zobeïda VENIR 163. Zobeïdié ND 164. Zouada &5,;, (la Suède), 428. Zouagha &éf,:, (fort), 65. Zoura Do) (ville), 142. Zournan ,,L 9: OÙ Zouzan, 182. Zouzan Us? 143,148,320, 325, 330. FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES DU SECOND ET DERNIER VOLUME. ERRATA. Malgré tous les soins qu'on a pris pour éviter les différences d'orthographe dans la trans- cription des noms de lieux, on ne peut se dissimuler que, durant le cours de l'impression du présent ouvrage, il s’est glissé diverses fautes provenant, soit de la multiplicité de ces noms, soit de la négligence des copistes arabes, soit du défaut de concordance des manuscrits. Pour obvier à cet inconvénient, on a tâché de rectifier ces erreurs dans la Table des matières, qui peut être considérée comme présentant avec une exactitude suffisante la transcription des noms dont il s'agit. Enfin, pour ne laïsser, sous ce rapport, que le moins possible à désirer au lecteur, on met ici sous ses yeux la liste des corrections les plus essentielles. TOME PREMIER. Pages xv et suiv. jusqu'à la page xx11, ajoutez en marge : Feuillet 1 et Feuillet 2. Pag. xxnr, lignes 3 ét 9, au lieu de deux cent trente-six et deux cent trente-sixième, lisez deux cent vingt-neuf et deux cent vingt-neuvième. Pag. 54, en note, au lieu de Pocoke, lisez Pococke. Pag. 59, au lieu de d’aprè, lisez d'après. TOME SECOND. + OM OND Pag. 12, en note, au lieu de Hartman, lisez Hartmann. Pag. 15 au lieu de Mertela, lisez Mertola. Pag. 22, lig. 14, après les mots ii mai mettez le chiffre ?. Pag. 76, lig. 7, 8 et 9, supprimez les quillemets. Pag. 318, en note, au lieu de Batou, lisez Batoum. Pag. 111, au lieu de Castel novo, lisez Castel novi. Pag. 117, 122 et suiv. au lieu de Péloponèse, lisez Péloponnèse. Pag. 134, au lieu de Pile Ciüliciæ, lisez Pyle Cilicie. Pag. 155 et 156, au lieu de Elwan et de Halwan, lisez Holwan. Pag. 162, au lieu d'Echatanes, lisez Ecbatane. Pag. 172, au lieu de Kanoudan, lisez Khabodan. Pag. 280, au lieu d'Ordona, lisez Ortona. Pag. 286, au lieu d'Albani, lisez Albanie. Pag. 303, au lieu d'Attalia, lisez Attalea. Pag. 308, après les mots : l'ancien thème, supprimez la virgule. Pag. 321, lig. dern. au lieu de port, lisez pont. Pag. 348, 350 et ailleurs, au lieu de Turcs, lisez Turks. Pag. 351, 416 et ailleurs, au lieu de Turquechs, lisez Turkechs. Pag. 388, au lieu de Caratamenia, lisez Caratamenial. CNT FT ET 20) .h nt