THOMAS LINCOLN CASEY LIBRARY 1925 7 SL |9 | | ARCHIVES DE ZOOLOGIE EXPÉRIMENTALE ET GÉNÉRALE Le 5e Série Tome VIL p. 1 à 641, pl. I à XXIV LAN 9 Mai 1911 BIOSPEOLOGICA XIXr 0 REVISION DES BATHYSCINAE (COLÉOPTÈRES SILPHIDES) Morphologie, Distribution géographique, SALON. PAR j mECd Dr R. JEANNEL (-7 à! Boursier de la Fondation Commercy. Laboratoire Arago (Banyuls-sur Mer). TABLE DES MATIÈRES Pages SR RRENO SRE Anne RER MT MERS AT + RTS A nine ht dur 3 Plan du Travail (p. 3). — Matériaux d'étude (p. 4). — Historique (p. 6). ROSÉ DATTIE. Bu PARTIE ÉNÉRADR, . à 5 du mai dit ones à Se ONU Ru l 8 OHapire CT MORPHOLOGIR". EXTÉRIEURE... 1. MR MR, Die nie nets à ee à 8 A. Caractères généraux (p. 8). — B. Téte (p. 10). — C. T'horax (p. 24). — D. Abdomen (p. 37). — E. Armure génitale mâle (p. 39). — F. Armure géni- tale femelle (p. 51). Chapitre II. SIGNIFICATION ET VALEUR TAXONOMIQUE DES CARACTÈRES,........ 53 A. Les caractères paléogénétiques (p. 54) : a. L’attitude de défense des for- mes lucicoles (p. 54); bd. L'appareil optique (p. 57); ec. Les rudiments des organes du vol (p. 59) ; d. L'appareil métatergal destiné à maintenir la cohé- sion des élytres (p. 60). — B. Les caractères néogénétiques (p. 66) : a. La taille des cavernicoles (p. 66) ; b. La dépigmentation des téguments (p. 67); c. Les modifications de la forme du corps chez les cavernicoles (p. 67); d. L’allongement des antennes (p. 70); #. Les modifications dans la forme des membres (p. 75); jf. Le développement des organes sensitifs (p. 78). — C. () Voir pour BIOSPEOLOGICA I à XVIII, ces ARCHIVES, tome VI, VII, VIII et IX, de la 4e série et tome I, II, IV, V et VI de la 5° série. ARCH, DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VII. — (1). FENATE C7 2 Dr R. JEANNEL Les caractères sexuels (p. 80) : a. Les caractères sexuels primaires (p. 80); b. Les caractères sexuels secondaires (p. 81). Chapitre III. LES MÉTAMORPHOSES DES Bathysciinae. ....................... A. Caractères généraux des larves (p. 87). — B. La nymphe de Speonomus Delarouzeei Fairm. (p. 94). — C. Essai de groupement systématique des larves connues (p. 95). Chapitre IV. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES Bafhyeciinne. side cessent Cote. CETTE A. L'aire de distribution des Bathysciinae en général (p. 107). — B. La disper- sion des formes lucicoles (p. 110) : «. Le centre de dispersion des Bathysciinae (p. 112); b. Les migrations des formes lucicoles (p.113) ; c. Epoque de la migra- tion des formes lucicoles et du début de la colonisation des grottes (p. 115). — C. Modes de répartition des Cavernicoles (p. 117) : a. L’isolement des colonies cavernicoles est absolu (p. 117) ; b. Les aires de répartition des espèces caver- nicoles (p. 121): espèces à grandes aires de répartition (p. 121) et espèces loca- lisées par vallées (p. 123). Chapitre V. RÉPARTITION DES Bathysciinae DANS L'EUROPE ORIENTALE, ........ A. Région des Carpathes (p. 127). — B. Région du Balkan (p. 129). — C. Région des Karsts adriatiques (p. 129) : a. Généralités (p. 129) ; d. L’oro-hydrogra- phie des Karsts adriatiques (p. 134) ; c. Répartition spéciale des divers gen- res (p. 136). Chapitre VI. RÉPARTITION DES Bathysciinae DANS L'EUROPE OCCIDENTALE .. A. Région tyrrhénienne (p. 152). — B. Région des Alpes françaises (p. 156). — C. Région des Cévennes (p. 15)). — D. Région pyrénéenne (p. 163); a. Les lucicoles (p. 165): d. Les cavernicoles (p. 166), genre Sponeomus (p. 166) et autres genres (p. 174). — E. Région du versant atlantique de l'Espagne (p. 179). — F, Région de la chaîne catalane (p. 183). Chapitre VII. CONCLUSIONS SUR LA MORPHOLOGIE ET LA DISTRIBUTION GÉOGRA- PHIQUE DES RALAYSCUNAE. Res a se elaaiale ce siles oise lee EE Deuxième partie. — SYSTÉMATIQUE DES Bathysciinae........................... LU VPRIBU FAFYSCUPUR. ES. ce ess sam miele cles se sc eee-cleeceee A. Genres isolés (p. 200). — B. Série phylétique de Spelaeochlamys (p. 289). — C. Série phyl. de Speocharis (p. 295). — D. Série phyl. de Speonomus (p. 319). — E. Série phyl. de Diaprysius (p. 381). — F. Série phyl. de Cyto- dromus (p. 392). TLUTRIBU (GYNOMONDR M. osseuses eneeseceeeesteesnssee.ee ETS A. Genres isolés (p. 409). — B. Série phyl. de Hexaurus (p. 421). — C. Série phyl. d’Aphaobius (p. 424). — D. Série phyl. de Speonesiotes (p. 439). — E. Série phyl. de Leonhardella (p. 451). — F. Série phyl. de Pholeuonopsis (p. 461). TEL ARRIBU PB 7 ACAUS AD. eee mes cre-----cc- 5 A. Série phyl. de Drimeotus (p. 471). — B. Série phyl. de Sophrochueta (p. 486). — C, Série phyl. de Apholeuonus (p. 490). — D. Série phyl. de Leptodirus (p. 520). TV. VTRIBU ANITONEFNONA. eme me se see «0 een este ets Ne se TR V: Species MNCERLLe SEULE ter estelle enlaionlale eine elcisosie eee ee CC EE VI. Nominamnudus M an Mondeo inc net Me TRE INDEX ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE GENRES ET D'ESPÈCES DÉCRITS OU CITÉS DANS CE INDEX BIBLIOGRAPHIQUNS.-.1.--Lile etes eidee reset ce TE CUT CRE TEE EXPLICATION "DES, PLANCHES. "0.5. ee nteslem es shele ciole ciele ete ces ce Te 85 107 126 151 185 191 196 406 468 538 560 567 568 572 605 625 REVISION DES BATHYSCIINAE 3 INTRODUCTION Les Bathysciinae sont ce groupe bien limité de la famille des Silphidae qui renferme toutes les formes cavernicoles d’Eu- rope (1). Leur nombre et leur variété sont très considérables et la facilité que l’on trouve plus grande chez ces animaux que chez d’autres pour déterminer les aires de répartition des espè- ces et pour découvrir les conditions dans lesquelles ces espèces ont évolué, les connaissances que nous possédons sur la paléo- géographie des régions qu’elles habitent et la possibilité de reconstituer l’histoire physique des grottes elles-mêmes, toutes ces raisons m'ont fait penser qu’une étude approfondie de ce petit groupe de Silphides pourrait peut-être aider à éclairer les problèmes de la transformation des espèces. Le travail que je présente ici n’a pas la prétention d’être complet et bien des points intéressants de l’histoire de Bathys- ciinae ont été laissés de côté. C’est ainsi que l’étude histologique de la régression de l’œil ou celle des organes sensoriels des anten- nes mériterait d’être faite, que des recherches anatomiques et physiologiques sur ces animaux seraient fécondes en résul- tats. Mais je n’ai pas cru devoir les entreprendre ici, le travail que je m'étais proposé étant avant tout une étude de Zoogéo- graphie. Ce mémoire est divisé en deux parties distinctes. Dans la première, partie générale, j’ai entrepris l’étude raisonnée des caractères anatomiques des Bathysciinae et de leur signification phylogénique, puis, en expliquant la distribution géographique des espèces, j’ai cherché à reconstituer l’histoire de leur immigra- tion dans les cavernes. Dans la deuxième partie, systématique, j’ai placé la Revision taxonomique du groupe. Sans classifications naturelles en effet (1) On a coutume de désigner couramment les Bathysciinae par les termes de « Silphides caver- nicoles » ou bien encore « Silphides aveugles », mais ces termes sont inexacts, car d’une part les Bathysciinae comprennent beaucoup de non cavernicoles et d’autre part ils repferment un cer- tain nombre d’espèces pourvues d’yeux rudimentaires, | Dr R. JEANNEL il est impossible d'aborder aucune étude zoogéographique. Je me suis déjà expliqué dans un mémoire précédent (1910 /) sur ce qu’il fallait penser de l’ancienne Systématique des « Silphides cavernicoles »; j'avais même posé déjà les bases de nouveaux groupements. Mais il était nécessaire de donner plus de développement à cet essai et de compléter les brefs tableaux des genres déjà publiés par la description de toutes leurs espèces. Qu'on veuille donc bien me pardonner la suite fasti- dieuse de descriptions qui termine ce mémoire, car c’est la base indispensable sur laquelle repose tout mon travail. Les matériaux d’étude que j’ai eus entre les mains provien- nent de plusieurs sources. C’est tout d’abord notre collection de Biospeologica. Depuis 1905 nous avons, E. G. Racovitza et moi, recueilli des ani- maux cavernicoles dans 298 grottes (1) dont 118 nous ont fourni des Bathysciinae. En plus de cette collection Biospeologica j'ai pu réunir, grâce à la libéralité de nombreux confrères, une collection renfer- mant 246 formes diverses de Bathysciinae, sur 295 connues actuellement. Dans la mesure du possible je me suis efforcé d’avoir ce matériel en deux séries, l’une formée d’exemplaires secs, préparés suivant les méthodes entomologiques ordinaires, l’autre comprenant des spécimens conservés dans l’alcool à 700 et destinés aux recherches anatomiques (2). Enfin j’ai abondamment puisé des renseignements dans les diverses collections et je citerai les suivantes parmi les plus riches en Bathysciinae et celles où j’ai le plus trouvé d’indica- tions. (1) C’est le chiffre atteint le 12° novembre 1910. Nous avons publié les descriptions des 220 premières grottes dans trois séries d’ « Énumérations de grottes visitées », formant les Biospeo- logica II, VI et XVI (JeanneletRacovitza, 1907, 1908 et 1910). Les grottes n° 221-298 seront publiées ultérieurement dans une quatrième série d’ « Énumérations », en préparation. (2) Toutes mes dissections ont été faites sous l’eau à la loupe binoculaire de Zeiss. Pour mes préparations microscopiques de pièces chitineuses, appendices buccaux ou organes copulateurs mâles, j'emploie la méthode très simple et rapide du montage direct sur lame dans la gélatine- glycérine de Kaiser, après traitement des pièces pendant 24 heures par la potasse. Les prépa- rations d'organes copulateurs de Bathysciinae ainsi obtenues peuvent être examinées aux plus forts grossissements. REVISION DES BATHYSCIINAE 5 Tout d’abord celle de M. A. Grouvelle, que cet aimable con- frère m’a généreusement communiquée en totalité. M. A. Grou- velle possède en particulier la première collection Reïtter (1881-1890) qu’il a acquise récemment. J’ai pu étudier de la sorte les types des très nombreuses espèces décrites par Reitter et en particulier toute une série d'exemplaires uniques comme Sciaphyes sibiricus (REITT.), Bathysciola Fausti (REITT.), Bathyscia thessalica REerTT., Pholeuonella kerkyrana (REITT.), Sophrochaeta Merkli (FrIv.), et S. Reïtteri (FRIv.), Protobra- charthron Reitteri (Arr.), etc. C’est une chance inespérée d’avoir pu connaître ces espèces et j’exprime ici toute ma gratitude à M. A. Grouvelle de les avoir mises à ma disposition. Au Muséum d'Histoire naturelle de Paris j’ai passé en revue avec grand soin les collections $. de Marseul, C. Schaufuss et L. Fairmaire ; à la Société entomologique de France les collections Aubé et Ch. Brisout de Barneville. Parmi les collections particulières j’ai pu examiner en détail celles de MM. Abeille de Perrin, L. Bedel, A. Léveillé, P. Nadar et enfin, chez M. René Oberthür, les collections Damry, Peragallo, de Mniszech, Marquet et Gavoy. Enfin je dois adresser ici mes plus sincères remerciements à tous ceux qui ont bien voulu m'aider par leurs communica- tions ; ce sont d’abord M. L. Ganglbauer, directeur de K. K. Naturhistorisches Hofmuseum de Vienne, dont l’inépui- sable obligeance m’a fait profiter des riches matériaux dont il a la garde, M. I. Bolivar, directeur du Museo de Ciencias naturales de Madrid, qui a bien voulu me confier les fypes de Uhagon conservés dans les collections du Musée ; ce sont encore les nombreux confrères qui ont daigné me soumettre le résultat de leurs explorations souterraines, MM. A. Dodero, de Gênes, H. Krauss et H. F. Neumann, de Graz, V. Apfelbeck, de Sarajevo et, en France, MM. A. Argod-Vallon, H. Breuil, R. de Borde, A.Chobaut, Ch. Fagniez, P. de Peyerimhoff, V.Piraud, L. Puel, H, Sicard. 6 Dr R. JEANNEL C’est en 1831 que l’attention des zoologistes à été attirée pour la première fois sur la faune cavernicole terrestre, lors de la découverte du Leptodirus Hohenwarti ScHMIDT par le comte F. von Hohenwart dans la grotte d’Adelsberg. Depuis cette date les recherches biospéologiques ont été menées partout avec activité et nombreux sont les travaux parus sur les Sil- phides cavernicoles. Je me contenterai seulement de passer en revue ici les principaux, ceux qui marquent les étapes du pro- grès de nos connaissances. Bien peu d’ailleurs traitent d’autre chose que de la Systématique. Le premier travail important sur les Silphides des cavernes est celui de J. C. Schiôdte (1849, p. 16), qui donne une excel- lente étude de ZLeptodirus Hohenwarti ScamipT (Stagobius troglodytes SCHIÜDTE) et la diagnose du genre Bathyscia. Ce mémoire aurait dû être la base de toute la Systématique des Bathysciinae ; malheureusement ce n’est que 30 années plus tard que la validité du genre Bathyscia à été reconnue et. j'ai montré (1910 f, p. 4) que la mauvaise interprétation qui en avait été faite a été la cause d’une incroyable confusion. Après les découvertes de F. Schmidt, L. Miller, R. von Khevenhüller, en Carniole et de L. Miller et J. Frivaldszky en Hongrie, C. Schaufuss (1861, p. 23) propose une classifica- tion des Silphides cavernicoles basée sur la dilatation des tarses ; mais ses genres, établis sur des caractères imaginaires, ont été rejetés avec juste raison. En 1872, E. Abeille de Perrin fournit la première impor- tante contribution à la faune cavernicole des Pyrénées. Avec F. C. de Saulcy, dans son « Etude sur les Coléoptères caverni- coles» (1872, p. 17), il donne de brèves diagnoses des espèces recueillies en 1869-70 par lui-même, H. de Bonvouloir et Ehlers dans l’Ariège. La même année Ch. P. de la Brüûlerie (1872, p. 443) décrit sept autres espèces nouvelles des Pyrénées, mais, ce qui vaut mieux, il examine avec soin les conditions d’existence des animaux cavernicoles; il signale le premier les particula- REVISION DES BATHYSCIINAE 7 rités de la distribution géographique des espèces, le peu d’étendue de leurs aires de répartition et l’isolement absolu des colonies ; enfin, il arrive à cette conclusion, que le grand nombre et la diversité des formes cavernicoles doit être le résultat « des différences dans les conditions de la vie, plus « accentuées pour la population des diverses grottes que pour « celles des différents points de la surface du sol, et de l’iso- « lement absolu de ces petits mondes hypogés entre eux. » L. Bedelet E. Simon (1875) publient une liste des Articulés cavernicoles d'Europe ; ils donnent un relevé précieux de tou- tes les indications fauniques publiées avant eux et déjà ces auteurs attirent l'attention sur l’état de confusion où se trouve la systématique des Silphides cavernicoles « qui, disent-ils, «mériteraient peut-être une Revision générale »! Mais personne n’entreprend cette Revision. Cependant G. H. Horn (1880, p. 251) a le mérite d’avoir le premier reconnu l'indépendance phylogénique des Silphides cavernicoles d'Europe. Il montre qu’il faut les séparer de lAdelops américain ; il restaure pour eux le genre Bathyscia de Schi dte et définit le groupe des Bathysciae tel qu’il est encore admis aujourd’hui. G. Joseph (1872, 1880 et 1882) apporte un très grand nombre de renseignements sur les grottes de Carniole et sur leur faune ; mais les déterminations de cet auteur sont trop souvent sujettes à caution pour qu’on puisse utiliser sans contrôle ses indications fauniques. E. Reitter (1885, 1886, p. 313, 1889, p. 289) publie des tableaux dichotomiques des Bathysciae. De plus il cherche à établir quelques subdivisions dans cette nombreuse tribu ; mais les groupements qu’il propose (Leptoderites, Oryotites, Pholeuones, Bathysciites) sont malheureusement établis sur des caractères de convergence et il ne trouve rien de mieux pour classer les espèces dans le grand genre Bathyscia que de les grouper par patries. La classification de Reitter est adoptée par L. Ganglbauer 8 Dr R. JEANNEL (1899, p. 75) dans son remarquable ouvrage « die Käfer von Mitteleuropa » ; cet auteur pour la première fois donne d’excel- lentes descriptions des genres et des espèces et découvre un grand nombre de très bons caractères taxonomiques. Dans ces dernières années enfin il n’est paru aucune étude d’ensemble sur les Silphides cavernicoles, mais d’actives recher- ches dans la péninsule balkanique ont eu pour résultat la publi- cation d’un grand nombre de descriptions isolées par V. Apfel- beck, E. Reiïitter, J. Müller, ete. Mais toujours ces auteurs se sont contentés de la classification artificielle établie par Reit- ter, aucun d’eux n’a cherché à séparer les caractères adaptatifs des caractères de filiation. Aucune description par exemple ne fait seulement mention de l’organe copulateur mâle (sauf cependant celles des quatre Spelaeobates par J. Müller). Per- sonne enfin n’a porté attention à la distribution des espèces. Aussi ai-je fait paraître récemment (1910 f, p. 2) un « Essai d’une nouvelle classification des Silphides cavernicoles » dans lequel j’ai cherché à remplacer les anciens groupements artifi- ciels par des groupes naturels basés sur des caractères de filiation et présentant des distributions continues. J’ai de la sorte posé les bases de la Revision des Bathysciinae que je présente aujourd’hui dans ce mémoire. PREMIÈRE PARTIE CHAPITRE I Morphologie extérieure. A. CARACTÈRES GÉNÉRAUX. TAILLE. — Le plus petit de tous les Bathysciinae (Sciaphyes sibiricus REITT.) à 0,8 mm. de longueur ; le plus grand (Antro- herpon Apfelbecki J. MÜLL.) mesure 8,5 mm. Les lucicoles sont toujours de petite taille et le plus grand d’entre eux (Adelop- sella bosnica REITT.) ne dépasse guère 2,5 mm. de long. La taille REVISION DES BATHYSCIINAE 9 des cavernicoles varie de 2 à 8 mm. et nous verrons dans le chapitre suivant que c’est une règle que la taille est d'autant plus grande qu’il existe plus de caractères d'adaptation à la vie dans les grottes. Les Spelaeobates, qui sont très modifiés et de petite taille, font exception, mais ce sont des types insulaires (îles de l’Adriatique) et on sait combien il est fré- quent de trouver une taille moindre aux espèces spéciales aux îles qu’à leurs proches parents continentaux. COLORATION. — Elle varie du testacé pâle à un brun ferrugi- neux foncé, en passant par toute une échelle de teintes de la façon suivante : testacé pâle, testacé, brun testacé, testacé rou- geâtre, brun rougeâtre, brun ferrugineux. Cette coloration n’est pas pigmentaire ; il n’existe aucun pigment figuré dans les téguments et la couleur testacée est due à la coloration diffuse spéciale à la chitine. Ses variations ne tiennent qu’à une plus ou moins grande épaisseur des couches de chitine. On peut signaler comme colorations exceptionnelles la cou- leur foncée presque noire du prothorax et de la tête de Lepto- dirus Hohenwarti Scam. due à une épaisseur extraordinaire du tégument et la coloration brun ferrugineux mat très foncé des Phacomorphus. SCULPTURE. — Le tégument porte presque toujours des points plus ou moins profonds, plus ou moins serrés, disposés de façon plus ou moins régulière. Ces points sont en général bien plus fins et moins serrés sur la tête et le prothorax que sur les élytres ; ils peuvent même dans certains cas devenir si petits que le tégument paraît lisse et très brillant (Leptodirus, Parabathyscia Grouvellei AB., Bathysciola lapidicola SAULCY). Les points sont très souvent alignés irrégulièrement en tra- vers et râpeux, et leur confluence produit des strioles transver- sales. Toutes les transitions s’observent entre la ponctuation râpeuse et diffuse d’un Bathysciola Aubei Kiesw. jusqu'aux strioles transversales bien régulières d’un B. Schi5dtei KïEsw. Bien différentes des strioles qui couvrent tout le corps des Ptomaphagini, celles des Bathysciinae sont à peu près perpendi- 10 Dr R. JEANNEL culaires à la suture et non obliques ; elles font défaut sur la tête et le prothorax. Dans certaines tribus (Brachyscapiti, Antro- herpona) les points n’ont aucune tendance à s’aligner en tra- vers. Enfin chez beaucoup de Cavernicoles le tégument est alutacé entre les points ou les strioles, c’est-à-dire couvert d’une réticu- lation superficielle microscopique. PUBESCENCE. — Les téguments sont presque toujours cou- verts de poils dorés, très courts, couchés, dirigés en arrière. Cependant ils sont glabres, ou apparemment tels, chez Apho- leuonus et Leptodirus. Chez de nombreux Bathysciola et autres genres lucicoles, il existe sur les élytres quelques petites soies dressées le long du bord externe. Ces poils dressés disparaissent toujours chez les Cavernicoles, sauf chez Anillocharis, Pholeuonopsis et quelques Antroherpon où ils s’hypertrophient d’une façon démesurée. La pubescence est encore anormale chez les Diaprysius et les Speonomites, où elle est redressée à 45° sur tout le corps et chez les Drimeotus, où elle est très longue et forme sur le bord marginal des élytres une véritable frange de poils. B. TÊTE. La tête est arrondie, à peu près aussi longue que large, chez les lucicoles et beaucoup de cavernicoles, mais elle s’allonge notablement chez les espèces de forme grêle au point de devenir trois fois aussi longue que large (Antroherpon). Chez toutes les espèces à prothorax large (sauf Sciaphyes sibiricus REITT.) la tête est rétractile et s’insère obliquement sur le sommet du prothorax. Chez les autres son insertion devient terminale et se fait dans l’axe du corps. La tête comprend le crâne et ses appendices. CRANE. — La face dorsale du crâne est formée par l’épicrâne REVISION DES BATHYSCIINAE : et le postépistome soudés sans aucune trace apparente de suture. Chez les espèces à tête rétractile il existe en travers de la région postérieure du crâne une carène occipitale qui isole en arrière du vertex une région articulaire, occipitale. Latéralement cette carène aboutit à deux angles trièdres saillants sur les côtés FiG. I. Tête de Speonomus pyrenaeus Lesp., Fiq. II. Tête de Speonomus pyrenaeus Lesp., face dorsale, x 68. « face ventrale, x 68. L., labre ; e., épistome ; f., front; c. 0., md, mandibule; mæ., maxille; Z.Ti., carène occipitale. lèvre inférieure ; #., mentum ; s. ”., Sub- mentum ; g., gula ; 7., joues ; p. j., pièces jugulaires. de la tête et dont la face antérieure porte l’œil, lorsqu'il existe ; ce sont les angles temporaux. Le vertex et le front se trouvent ainsi limités en arrière par la carène occipitale, en avant par la suture qui sépare le front de l’épistome, latéralement par les angles temporaux et en avant d’eux par une carène latérale arquée, concave en dehors, qui s’étend des angles temporaux à la base des mandibules et sépare le front des joues (fig. 1). Les joues sont concaves et donnent insertion en arrière aux antennes. 12 Dr R. JEANNEL Chez les espèces à tête non rétractile les régions du crâne sont moins bien limitées. Sur le crâne d’un Antroherpon par exemple (fig. ï11), il n’existe plus trace de carène occipitale ou d’angles temporaux, les joues sont convexes et séparées du front par un mince trait foncé qui répond à la carène laté- (2 À PÈRES. aie (E at , = 1 RON r| SE8 RS +, Ré PA Ve NN W, L' 4748 \. mn mn 4 , fi À y FRE. DE NT 0 1124 Au NE Mae . AL DES | A 7 Fic. IV. Tête de Antroherpon cylindricolle Apf., face ventrale, x 40. Fi1G. III. Tête de Antroherpon cylindricolle md., mandibule ; mæt., maxille ; Z. t., lèvre Apî., face dorsale, x 40. inférieure ; »., mentum ; sm.,submentum ; L., labre ; e., épistome ; f., front; j., joues, g., gula; 7., joues; p. j., pièces jugulaires. rale. Quant à l’insertion des antennes, elle se fait de façon variable, dans des fossettes ou en surface, sur le tiers moyen ou sur le quart postérieur de la tête. L’épisiome ou clypeus est trapézoïde, deux fois aussi large que long ; sa grande base s’articule avec le front, sa petite base porte le labre. La face ventrale du crâne montre sur la ligne médiane REVISION DES BATHYSCIINAE 13 une pièce basilaire ou gula, presque aussi large que longue chez un Speonomus (fig. 11), étroite et très allongée chez un Antroherpon (fig. 1v). En arrière la pièce basilaire forme la bordure du trou occipital, latéralement elle ‘est séparée des joues par un profond sillon, en avant elle donne inser- tion à la pièce prébasilaire ou submentum. Cette pièce est grossièrement quadrangu- laire, son bord antérieur s'articule avec le mentum et ses côtés concourent à former avec le bord antérieur des joues la cavité articulaire du cardo de la maxille. Le trou occipital est situé dans l’axe du crâne (crâne acrotrème de Berlese) et est cir- conscrit par la pièce basilaire et la région occipitale. En avant le crâne est largement ouvert pour recevoir l’insertion des pièces buccales. ŒIL. — Les yeux n’existent que chez un petit nombre d’espèces appartenant aux F1G. VI. Septième article de l’an- F1G. V. Antenne gauche de Parabathyscia Spagnoloi Fairm., ©, x 656. genres Adelopsella, Phaneropella et -Bathysciola (groupe du Peyroni). Chez tous les autres Bathysciinae actuellement connus il n’existe pas trace d'appareil optique externe et tenne droite de Bathysciola sil- Ch. Lespès (1868, p. 63) a montré vestris Motsch., coupe longitu- dinale, x 740. que, chez Speonomus pyrenaeus LESP. 9. 0. vésicule olfactive ; 6. 0. et chez Antrocharis Querilhaci LEsP.. canal olfactif. le nerf optique et même les gan- glions optiques n’existaient pas. L’œil d’un Bathysciinae est situé sur la face antérieure de l’angle temporal, près du sommet de cet angle (voy. pl. III, 14 Dr R. JEANNEL fig. 85). Il est toujours invisible à la face dorsale de la tête. Fic. VII. Septième article de l’antenne droite de Paraba. thyscia Spagnoloi Fairm., coupe longitudinale, x 312. v. 0., vésicule olfactive: €. o., canal olfactif. par suite d’un allongement dé- mesuré de toute la partie anté- rieure préantennaire de la tête. Les antennes sont formées de 11 articles, tous pubescents ; les poils qui les recouvrent sont de . deux sortes : les uns, très courts "2 | \ et couchés, occupent toute la sur- face des articles ; les autres, longs et redressés, forment une cou- ronne autour de leur extrémité apicale. La longueur des antennes est très variable : atteignant à peine L’œil des Catops occupant toute la région du crâne qui correspond aux angles temporaux, l’œil des Bathys- ciinae nous apparaît comme très réduit et homologue à la partie antérieure de l’œil d’un C'atops. J’examinerai dans le chapitre sui- vant la façon dont s’est faite la ré- gression de l’appareil optique et sa valeur phylogénétique. ANTENNES. — Les antennes s’insè- rent sur les joues vers le tiers moyen de la tête ; toutefois chez les Antroherpona l'insertion des antennes se trouve repor- tée dans le quart postérieur Fi1G. VIII. Septième article de l’antenne droite de Sophrochaeta insignis Friv., coupe longitudinale, x 312. v. 0., vésicule olfactive; c. 0., canal olfactif. les angles postérieurs du protho- rax chez les lucicoles, elles peuvent être aussi longues ou même plus longues que le corps chez les cavernicoles. Il n'existe REVISION DES BATHYSCIINAE 15 aucune corrélation absolue entre la longueur des antennes et Pamincissement du corps. L’antenne des Bathysciinae est une antenne du type clavi- forme, mais avec une massue très allongée. D’autre part les deux premiers articles sont toujours plus épais et souvent plus longs que les suivants, de façon qu’il y a lieu de distinguer dans cette antenne : 1° les deux articles basaux ; 2° le funicule, formé de 4 articles ; 3° la massue, de 5 articles. Les deux premiers articles sont en général invariables dans leur forme; ils ne prennent pas part à l'allongement de l’antenne chez les cavernicoles, sauf dans la tribu des Brachyscapiti. Les articles du funicule sont chez les lucicoles très petits, étroits et très courts. Mais ils s’allongent chez les cavernicoles ou même s’épaisissent dans certains cas (Speonomus, Trocharanis). La massue est interrompue, c’est- à-dire que l’article vrIr reste toujours petit et grêle. Elle est plus ou moins épaisse : très épaisse chez Sciaphyes, à peine discernable chez bien des caver- rie. IX. Articles six, sept et huit - : de l'antenne droite de Paraba- nicoles dont les articles VII, IX, x et OR PME, face dorsale. x1, très allongés, sont à peine épaissis à SR Aa OU] NET leur sommet (Leptodirus, Antroherpon). Les antennes sont par excellence des organes sensibles ; les poils dressés des articles terminaux sont certainement le siège du toucher et l’article vit renferme un organe spécial qui est vraisemblablement un organe olfactif. Hamann (1898, p. 529) a décrit sans les figurer des « fosses olfactives » situées dans les articles Ir, III et v de l’antenne de Hohenwartia 16 Dr R. JEANNEL Freyeri Mic. Perrinia Kiesenwetteri Dieck et de Lepto- ÿ LA à PAL LLAS Ÿ F1G. X. Labre et épipharynx de Speonomus Bolivari Escal., x 193. dirus Hohenwarti SCHMIDT. Je me suis déjà expliqué sur ce qu'il fallait penser de ce travail (1908, p. 291). Il n’existe aucune « fosse olfactive » dans les articles 1x, IIL et v des an- tennes d'aucun Sil- phide, mais on trou- ve seulement un CrTres organe vésiculeux impair dans l’arti- Z. m., labre membraneux ; 0. g. e., Organe gustatif cle VII toujours épipharyngien. plus épais que les autres. Cette vésicule est creuse et communique librement avec l’extérieur par un con- duit plus ou moins long, ou- vert dans la gouttière pé- riarticulaire de la face api- cale de l’article VII, à sa partie interne et ventrale (fig. vi). L’étroitesse normale de l’article vtt favorise le fonctionnement de cette vé- sicule olfactive, qui n’existe que dans les antennes à massue interrompue. Sur la paroi chitineuse de cette vésicule sont délimi- tés un certain nombre de Fra. XI. Mandibule droite de Speodiaetus gallo- provincialis Fairm., face dorsale, x 104- m, mola. champs ou plaques hexagonaux perforés à leur centre ; par REVISION DES BATHYSCIINAE 17 chacun de ces orifices un bâtonnet sensoriel fait saillie dans la cavité et chaque bâtonnet est en rapport avec une cellule nerveuse à la face externe de la vésicule. Ces plaques hexagonales sont au nombre de 8 à 10 chez Bathysciola silvestris Morscx., mais chez les cavernicoles elles se multiplient considérablement (fig. VIT et virt). LABRE ET EPIPHARYNX. — Le labre (fig. x) est la pièce chitineuse étroite qui s'articule avec le bord antérieur de l’épistome. IL com- prend une partie sclérifiée à bord antérieur con- cave, à surface dorsale ponctuée et hérissée de soies dont six sont très longues et une partie Fi. XII. Papilles gustatives de la face dorsale des mandibules de Speodiaetus gallo- provincialis Fairm., x 1450. “membraneuse, ou labre membraneux, bifide, finement ciliée et F1G. XIII. Poils multi- fides du bord masti- cateur de la mandi- bule de Speodiaetus galloprovincialis Fairm., x 725. pourvue de quelques soies et d'organes gus- tatifs. A la face ventrale du labre est appliqué l’'épipharynx ; c’est une pièce en V ouvert en avant et portant dans son angle un volu- mineux amas fasciculé de poils sensoriels (organe gustatif épipharyngien). Sur l’épipha- rynx s’insère la voûte palatine du pharynx. MANDIBULES. — Les mandibules (fig. XI) ont grossièrement la forme de pyramides triangulaires, avec une base, un sommet, trois faces (dorsale, ventrale et externe), une arête interne ou bord masticateur, deux arêtes externes. La base porte deux condyles et donne insertion aux muscles adducteur et abducteur de la mandibule. La face externe est concave ; la face dorsale est convexe et porte quelques soies et surtout une multi- tude de petits organes gustatifs caliciformes (fig. x11). Le bord masticateur est concave et présente de la base au ARCH,. DE ZO0OL. EXP. ET GÉN. — 5€ SÉRIE. — T, VII, — (1). 2 18 Dr R. JEANNEL sommet : une mola plissée, épaisse, puis une expansion lamel- leuse ciliée, puis une frange de poils longs et multifides (fig. xr1t). Le sommet de la mandibule est arqué en dedans et bifide; la pointe terminale ou principale porte en général quelques créne- lures sur son bord interne, la pointe accessoire est simple et dirigée en dedans. Il est rare que les deux mandibules soient rigoureusement semblables. La droite est d'habitude plus volumineuse que la gauche et sa pointe principale porte un plus grand nombre de crénelures. Ces crénelures sont d’ailleurs en nombre très varia- ble ; on en trouve : à droite, 0 à gauche chez Sophrochaeta insignis FRIV. à droite, 2 à gauche chez Speodiaetus galloprovincialis FAIRM. à droite, 2 à gauche chez Speocharis Cisnerosi PEREZ-ARC. à droite, 3 à gauche chez Leonhardella angulicollis REITT. à droite, 2 à gauche chez Bathysciella Jeanneli Az. à droite, 4 à gauche chez Adelopsella bosnica REITT. à droite, 3 à gauche chez Speonomus Bolivari Escar. à droite, 3 à gauche chez Antroherpon cylindricolle Apr. Ces dispositions sont d’ailleurs très variables ; elles ne peu- vent en tous cas être d’aucun secours pour la systématique. MÂcCHoIRESs. — Elles sont très peu variables chez les Bathys- ciinae, et j'en ai figuré deux types aussi différents que possible : F1a. XIV. Sommet des mandibules de Sophrochaeta insignis Friv., x 150. celle de Speodiaetus galloprovincialis FarrM. (fig. XVI) et celle d’Antroherpon cylindricolle Apr. (fig. xvur). La mâchoire comprend une pièce articulaire ou cardo, un stipe, deux lames et un palpe. REVISION DES BATHYSCIINAE 19 Le cardo est triangulaire ou ovalaire et s’insère transversa- lement entre le submentum et le bord antérieur de la joue. Fi. XV. Sommet des mandibules de Leonhardella angulicollis Reitt., x 150. Au cardo fait suite à angle droit le stipe placé parallèlement à l’axe de la tête. Sa forme est allongée, aplatie ; sa face supérieure est appliquée contre la face ventrale de la man- dibule, sa face inférieure présente une longue su- ture oblique et donne insertion, en avant et en dehors, à un petit article palpigère écailleux. Le bord interne du stipe porte la lame interne ou lacinia et son sommet porte la lame externe ou galea. La lacinia, lame in- terne ou intermaxillaire, est arquée en dedans ; son bord externe est épais, son sommet se termine en bec crochu ; son bord masticateur est mince et Fi. XVI. Maxille gauche de Sypeodiaetus gallopro vincialis Fairm., face ventrale, x 104. 1, e., lobe externe ; Z. à., lobe interne ; p. #”., palpe maxillaire. forme une expansion plus ou moins haute et couverte de dents ou de fines soies. La lame externe est une baguette formée de deux articles soudés, mais nettement discernables, la subgalea et la galea. 20 | D: R. JEANNEL Sa forme est cylindrique et renflée à son extrémité en une mas- sue hérissée d’une multitude de petites soies sensorielles à extrémité boutonnée. Chez les Æuryscapiti les deux lames de la mâchoire sont peu différentes de longueur; chez les Antroherpona la lame externe s’allonge et devient bien plus longue que la lame interne. Le palpe maxillaire est formé de trois articles, sans compter le petit palpigère du stipe. L'article 1 est grêle, arqué, un peu plus épais au sommet qu’à la base ; l’article 11 est fusiforme, épais, aussi long que l’article 1; l’ar- ticle 111 est conique, toujours plus court que l’article Ir et plus grêle que lui. En général Par- ticle 111 est aussi long que les deux tiers du précédent; mais il est en forme d’alène et à peine aussi long que le tiers de l’article 17 chez les Speocharis et les Drimeo- tus, épais et presque aussi long que l’article 11 chez les Antroher- pon. Ces différences n’ont aucune valeur taxonomique. Fic. XVII. Maxille gauche de Antroher- pon cylindricolle Apf., face ventrale, LagiouM. — Le labium (fig x 72. © . 1. e., lobe externe; Z. 2., lobe in- XVIII) est formé d’une pièce im- terne ; ». m., palpe maxillaire. paire ou lèvre inférieure, d’une languette . de deux palpes labiaux. La lèvre inférieure cor- respond à l’union de deux pièces dont la suture n’est visible que sur le côtés ; elle a la forme d’un trapèze à grande base postérieure ; sa face externe est ponctuée et porte quelques soies, sa face interne donne insertion aux palpes labiaux et à la languette. La languette ou ligula comprend un petit osselet médian et REVISION DES BATHYSCIINAE 21 une grande expansion membraneuse qui forme le pourtour inférieur de l’orifice buccal ; cette languette membraneuse est hérissée de soies sur sa face buccale et ces soies sont beau- coup plus abondantes et fasciculées sur la ligne médiane où elles . constituent un organe qustatif labial. Les palpes labiaux sont formés de trois articles portés sur un \ ré palpigère (fig. x1x). Ce / palpigère est variable ; TS À court et caché derrière la lèvre inférieure chez les Speonomus ou les Speocharis et en géné- ral chez toutes les es- £: pèces à tête courte et rétractile, il est allon- Site gé, plus long que le /,,:11 premier article du palpe chez les espèces à tête allongée comme. les Antroherpon, de fa- çon que chez eux le F4 AN palpe labial semble + À) formé de quatre arti- Fi. XVIII. Labium et hypopharynx de Speodiaetus cles au lieu de trois. galloprovincialis Fairm., face ventrale, x 150. SR L., labium ou lèvre inférieure ; p. L., palpe labial ; La base du palpigère 1. L., lame latérale de l’hypopharynx. s'étale en une sorte de lame qui sert de squelette à la base de la languette. Les trois articles du palpe labial sont en général décroissants de longueur et d’épaisseur ; toutefois les trois articles sont de même longueur chez les Antroherpon et l’article médian est plus court que ses voisins chez les Bathyscia, Drimeotus, Sophro- chaeta et bien d’autres genres. Le sommet aplati du dernier article porte une couronne de petits bâtonnets sensoriels. HYPOPHARYNXx. — L’extrémité buccale du pharynx est entou- rée d’une série de pièces chitineuses compliquées qui cons- 22 D' R. JEANNEL tituent l’hypopharynx (fig. xx et xxr). Chez les Bathyscriinae (1) l’hypopharynx forme un anneau complet de forme irrégu- lière auquel on peut considérer deux moitiés symétriques. Chacune comprend une lame latérale (laminula de Verhoeff, voir Berlese, 1909, p. 142) portant diverses apophyses et un appendice articulé. Les lames latérales sont minces en avant et s’épaississent en arrière ; elles occupent sur le pharynx sa face ventrale et ses faces latérales, laissant libre la face dorsale qui se trouve en rapport avec la voûte palatine. En avant les lames en- voient vers la face dorsale deux apophyses (trabécules internes de Verhoeff) qui se soudent l’une à l’autre sur la face dorsale du pharynx, et ferment l’anneau hypopha- ryngien constitué par le bord antérieur des lames. Dans l’angle formé par ces deux trabécules soudés se place un troi- sième amas fasciculé de poils sensoriels (organe gustatif hypopharyngien). En arrière les lames latérales se prolon- FIG. XIX. Palpe labialgau- gent par une apophyse postérieure (lame che de Speonomus Boli- À vari Escal., face ventrale, POStstomachique ou postorale de Ver- M pièce palpigère. hOeff) sur laquelle s’insèrent les parois du pharynx membraneux et qui porte en dehors deux petites épines servant de soutien à l’orifice pha- ryngien des conduits salivaires. Enfin les lames hypopharyngiennes portent de chaque côté une pièce qui s’articule sur une facette du bord dorsal. Cette pièce articulée (fig. xxI1), que j’appellerai tige de l’hypopharynx, n’a jamais à ma connaissance été signalée chez aucun Coléoptère. Je la crois homologue des styles hypopharyngiens décrits par (1) On observe une structure semblable de l’hypopharynx chez C'holeva cisteloides FRôtr. et chez les Catops. Il me paraît bien probable que cet organe, dont les auteurs parlent peu ou point, soit au moins aussi développé chez bien des Coléoptères qu’il l’est chez les Orthoptères. REVISION DES BATHYSCIINAE 23 Meinert (1881) dans la trompe des Culicides (Packard, 1908, p. 78, fig. 82). Ces tiges de l’hypopharynx des Bathysciinae sont très visiblement formées de deux articles soudés bout à bout : elles sont aplaties latéralement et on peut leur distinguer une extrémité basale articulaire, une face externe convexe, une face interne creusée en gouttière et abritant près de son extrémité FiG. XXI. Hypopharynx de Sophro- chaeta insignis Friv., face latérale gauche, x 210. t. à, trabécule interne; Z. L., lame latérale ; Z, ps., lame posts- tomaehique ; ph., pharynx ; Z., la- Fig. XX. Hypopharynx de Sophrochaetu insignis bium; 0. g. L., organe gustatif Friv.,face dorsale, x 210. _labial ; 0. y. e., organe gustatif épi- t.i., trabécule interne ; Z. L., lame latérale ; pharyngien ; 0. g. h., Organe gus- L. ps., lame poststomachique ; 0. g. h., organe tatif hypopharyngien ; #. s., trou gustatif hypopharyngien. salivaire. distale un groupe d'organes gustatifs, un bord dorsal et un bord ventral, une extrémité libre ou apicale enfin largement élargie. Le bord ventral, mince, repose sur la lame latérale, le bord dorsal plus épais donne insertion à une membrane striée qui unit la tige de l’hypopharynx aux branches en V de l’épipharynx. 24 : Dr R. JEANNEL Une étude détaillée du pharynx des Silphides, étude que je ne puis entreprendre ici, conduirait vraisemblablement à homo- loguer ces tiges articulées aux palpes hypopharyngiens de l’'Hemimerus talpoides, c’est-à-dire à les con- sidérer comme des exopodites adaptés à une fonction nouvelle. Cou. — C’est la membrane d'union de la tête et du prothorax. Sur sa face ventrale cette membrane porte deux pièces jugulaires allongées. Leur extrémité antérieure est arrondie et leur pointe postérieure saillante s'applique sur le bord antérieur du proster- num de façon à limiter les mouvements de flexion de la tête sur le prothorax (fig. XxXII—). C. THORAX. Fig. XXII. Style droit PROTHORAX. — Le prothorax varie beau- de l’hypopharynx de Speonomus Bolivar COUP dans sa forme. Chez un grand nombre Es 2 2 Gi d’espèces lucicoles et cavernicoles (Speocha- ris, Speonomus, Speonesiotes, etc.) le protho- rax est aussi large que les élytres et ses côtés sont régulière- ment arqués, largement explanés pour abriter les pattes anté- rieures. Chez bien des cavernicoles au contraire le prothorax se rétrécit et s’allonge et il est facile de reconstituer, en comparant les divers types actuels de Bathysciinae caver- nicoles, la succession des étapes du rétrécissement évolutif du prothorax. Chez les lucicoles le prothorax est très ample, de façon que ses côtés vus de profil décrivent une courbe à convexité ven- trale ; mais chez les cavernicoles les côtés du prothorax devien- nent moins amples et leurs côtés décrivent une ligne droite (Speodiaetus) ou une ligne courbe à convexité dorsale (Hohen- wartia). REVISION DES BATHYSCIINAE 25 Chez d’autres (Bathysciella, Adelopidius) la diminution de largeur du prothorax se traduit par une sinuation des côtés avant les angles postérieurs et le prothorax prend la forme dite « campanuliforme ». Un stade plus avancé est marqué par le prothorax étroit, à bords latéraux amincis, soulevés et légèrement échancrés pour recevoir le sommet des fémurs antérieurs trop longs pour être cachés, de façon que les angles postérieurs du pro- thorax sont défléchis et marqués d’un petit pli longitudinal. Plus évolué est le prothorax des Pholeuon, Antrocharis, Tsereus, etc., dont la base est rétrécie, plus étroite que le sommet, de façon que les fémurs viennent se loger dans l’angle dièdre formé par les côtés rétrécis du prothorax et l'épaule des élytres. Enfin c’est chez Leptodirus et Antroherpon que l’allonge- ment et le rétrécissement du prothorax atteignent leur maxi- mum ; les bords latéraux ont complètement effacé leur saillie €7*. pour faire place à de véritables ‘7 faces latérales et le prothorax est devenu deux ou 77" trois fois aussi long que large. Au point de FIG. XXIII. Face ventrale du prothorax de Speonomus pyrendeus Lesp., x 45. vue de sa struc- p. j., pièce iugulaire ; sé 1, prosternum ; eps., épisterne h prothoracique ; epm., épimère prothoracique ; s., suture ture, le prot 0 épisterno-épimérale ; £. a., trou articulaire des hanches antérieures ; €. p., échancrure du bord postérieur du rax est formé de prosternum. pièces tergales, pleurales et sternales, soudées sans qu’il existe trace de sutures entre elles (fig. XxXII1). A la face dorsale, le pronotum comprend un disque, deux côtés, un bord antérieur ou sommet, un bord postérieur ou 26 Dr R. JEANNEL base et quatre angles. La base est souvent bisinuée ; les angles postérieurs reposent sur l’angle huméral des élytres et sont fréquemment aigus et saillants. Le disque est rarement fossulé (Bathysciola Aubei-foveicollis PEever., Diaprysius Sicardi V. May., Oryotus Schmidti MiILx.). La face ventrale du prothorax répond au prosternum soudé latéralement aux pièces pleurales. Le prosternum présente au milieu deux surfaces articulaires (cavités coxales antérieures) séparées par une fine carène, anormalement élevée et lamel- leuse chez certains Pholeuonopsis ; ces cavités coxales sont fer- mées. En avant des cavités coxales le prosternum présente une surface libre antérieure qui devient très étendue chez les Leptodirus ou les Antroherpon ; en dehors, le bord du proster- num s'arrête au niveau du trou articulaire situé au fond des cavités coxales ; en arrière le bord postérieur du prosternum est plus ou moins profondément échancré entre les hanches antérieures et cette échancrure ne fait défaut que dans le seul genre Parapropus, où elle est remplacée par un bourrelet sail- lant (fig. 572). L’épisterne et l’épimère prothoraciques sont intimement soudés en dehors, de sorte qu’il n’existe qu’un vestige de la suture épisterno-épimérale, sous la forme d’une incisure sur le bord externe du trou articulaire de la hanche antérieure. Chez la plupart des Bathysciinae cette incisure est très petite, mais chez les Antroherpon elle est large, semblable à une véri- table fente (planche XXII, fig. 614) et le trochantin de la han- che antérieure apparaît librement entre les deux angles de l’épisterne et de l’épimère écartés. MÉsoTHORAx. — La membrane articulaire promésothoraci- que s’insère du côté du mésothorax sur une sorte de collier articulaire constitué par une pièce intersegmentaire, la clavi- cule, soudée au mésothorax. Ce collier articulaire est très peu développé chez les Diaprysius. Sur la face ventrale, le mésothorax est formé du mésoster- num et des pièces pleurales : épisterne et épimère (fig. XXIV). REVISION DES BATHYSCIINAE 27 Le mésosternum porte en général sur la ligne médiane une carène élevée et mince et il forme latéralement deux ailes qui se juxtaposent aux épisternes et prennent part à la constitu- tion des cavités coxales intermédiaires. Entre ces cavités coxa- les, bien isolées l’une de l’autre sur la ligne médiane, le mésos- ternum forme une étroite saillie intercoxale qui vient se mettre en rapport avec le bord antérieur du métasternum. Chez les Bathysciinae dont la forme générale est épaisse et trapue, la carène mé- sosternale est élevée et lamelleuse (sauf chez le Sciaphyes); elle xs... forme un angle plus ou moins arrondi où y. denté dont le bord an- térieur tombe sur le mésosternum en ar- rière de la pièce clavi- culaire et dont le bord Mes postérieur ou ventral s’abaisse peu à peu. Les variations de for- F1G. XXIV. Mésosternum et métasternum de Anfrocharis me sont fréquentes Querilhaci Lesp., x 40. * ; ms, mésosternum; eps., épisterne mésothora- dans cette carène mé- cique ; epm., épimère mésothoracique ; s., suture t l . il . méso-métathoracique ; mé, métasternum; @, 1., sosternale, Mas 1L EXIS- apophyse intercoxale du métasternum, te certains types cons- tants dans chaque groupe naturel. C’est ainsi que la carène des Speonesiotes est toujours très élevée et arrondie, que celle de Speonomus et genres carénés voisins est toujours dentée et présente un bord antérieur épais, que celle des Speocharis et Breuilia forme en arrière un long prolongement qui repose sur la surface du métasternum et simule une carène métasternale. Chez les Bathyscivnae de forme grêle, la carène s’abaisse peu à peu, diminue de longueur et finalement disparaît en entier. Bien plus, chez les Parapropus, Leptodirus, Antroherpon, la 28 Dr R. JEANNEL saillie intercoxale du mésosternum disparaît également, les cavités coxales viennent en contact et se fusionnent de façon que la pointe de la saillie intercoxale ne touche plus le métas- ternum. Cette disposition est réalisée à l’extrême chez Antro- herpon stenocephalum Apr. (planche XXII, fig. 611). Les épimères et épisternes du mésothorax comprennent chacun deux parties distinctes ; l’une est cachée sous les élytres et s’articule avec les pièces tergales, l’autre est libre à la face ventrale du corps. La partie visible de ces pièces est triangulaire, et on appelle « sommet » de l’épisterne ou de l’'épimère l'angle qui vient se mettre en rapport avec la cavité coxale intermédiaire. Le sommet de l’épisterne ne concourt pas à limiter la circonférence de la cavité coxale, mais le sommet de l’épimère occupe tout son côté externe (fig. XxIV). Normalement chez les Bathysciinae l'épimère mésothoracique est indépendant des pièces voisines, mais l’épisterne est soudé partiellement aux ailes du mésosternum. La suture sterno- épisternale est entière chez quelques Bathysciola archaïques ; elle est effacée en avant et les pièces sont soudées à ce niveau dans la plupart des genres et ce n’est que chez Antroherpon qu’elle disparaît complètement par suite de la soudure complète du sternum à l’épisterne. Chez Apholeuonus les pièces pleurales du mésothorax sont particulièrement indépendantes et cir- conscrites par des sutures bien développées. La suture épiméro-épisternale, toujours très bien visible et entière, disparaît toutefois complètement dans le genre Spelaeo- bates, chez qui l’épimère est anormalement soudé à l’épis- terne. En ce qui concerne sa forme, l’épimère est transverse, plus large que long, chez les Bathysciinae de forme large et épaisse, mais il se rétrécit et s’allonge chez les espèces de forme grêle et allongée, au point de devenir linéaire chez les Leptodirus et les Antroherpon. Quant aux pièces tergales du mésothorax, elles sont repré- sentées par un écusson visible entre les bases des élytres et REVISION DES BATHYSCIINAE 29 formé par la soudure du scutum et du scutellum, prolongés sous les élytres par deux petites pièces postscutellaires (fig. XLIT). L’écusson est triangulaire, plus ou moins transverse chez les lucicoles, plus ou moins allongé chez les cavernicoles ; il est très petit, linéaire et dissimulé sous le bord postérieur du pronotum chez Protobracharthron. Enfin ïl est intéressant de noter la bizarre déformation du mésothorax qui se produit par- fois chez les Antroherpon. Le rétrécissement de l’avant-corps ne porte plus seulement chez ces cavernicoles sur la tête et le prothorax, mais aussi sur le mésothorax au point que chez A. Leonhardi Reïrr., chez qui cette déformation est la plus prononcée (planche XXII, fig. 617, 618, 619), l'articulation pro- thoracique est portée au bout d’un étroit et très long pédoncule mésothoracique. Ce pédoncule est formé sur la face dorsale par lPécusson allongé, plan, fortement ponctué, sur la face ventrale et sur les côtés par le mésosternum fusionné intimement à la pièce claviculaire et aux épisternes ; les épimères ne prennent pas part à sa formation, mais on voit sur les côtés, entre l’écus- son et le mésosternum une petite pièce linéaire (bien visible par exemple chez Antroherpon cylindricolle Apr. fig. LIT) qui n’est autre que le postscutellum, d'habitude caché sous les élytres, mais devenu libre par suite de la constitution de ce pédoncule. MÉTATHORAX. — (Comme le mésothorax, le métathorax comprend des pièces sternales, pleurales et tergales, mais ici les pièces pleurales et tergales sont entièrement cachées par les élytres. Le métasternum forme toute la partie du métathorax visible à la face ventrale du corps entre les hanches intermédiaires et les hanches postérieures. Sa forme est celle d’un trapèze : ses bords latéraux se juxtaposent le long de l’épipleure des élytres au bord de l’épisterne métathoracique ; son bord antérieur est en contact sur la ligne médiane avec la saillie intercoxale du mésosternum, il forme latéralement le bord postérieur des cavités coxales des pattes intermédiaires, puis se juxtapose en 30 Dr R. JEANNEL dehors d’elles au bord postérieur de l’épimère mésothoracique ; le bord postérieur enfin forme latéralement le rebord antérieur des cavités coxales des pattes postérieures allongées transver- salement, puis constitue sur la ligne médiane une saillie inter- coxale postérieure caractéristique de la sous-famille des Bathysciinae. Étroite chez les ÆEuryscapiti cette saillie est plus développée chez les Brachyscapiti et atteint son maximum d'épaisseur chez Mehadiella dont la saillie intercoxale est plus large que le métasternum lui-même n’est long sur la ligne médiane. Plan ou régulièrement convexe dans la plupart des cas, le métasternum est parfois caréné sur la ligne médiane et dans ce cas sa carène n’est que la prolongation de la carène mésosternale (Bathyscidius, Speonesiotes). Sous les épipleures des élytres ou bien en dedans d’eux lors- qu’une partie des épisternes est libre (Cytodromus), le bord externe du métasternum se juxtapose à l’épisterne. L’épimère métathoracique est caché sous l’élytre, il est très étroit et son sommet seul arrive au contact de la hanche. - Le métanotum ne porte pas d’ailes chez les lucicoles ni chez les cavernicoles. Mais loin de s’atrophier par suite de l’absence d'ailes propres au vol, le métanotum s’est transformé chez les anciens lucicoles en un étrange organe destiné à maintenir la cohésion des élytres. J’étudierai plus loin en détail, avec les organes paléogénétiques, cet appareil métatergal qui a sub- sisté chez quelques muscicoles archaïques et est entré en régression chez les cavernicoles. Il comprend une pièce transversale, lisse, égale, articulée latéralement avec les épisternes métathoraciques, qui corres- pond au métascutum et au métascutellum des espèces ailées. En arrière se voient parfois deux petits rudiments du méta- potscutellum (Speonomus, fig. L) et chez Bathysciola Damryi A8. il existe entre l’épisterne métathoracique et le métanotum un très petit moignon alaire (voir plus loin et fig. XL). Le bord postérieur du métanotum forme une apophyse très longue chez les muscicoles, plus courte et plus grêle chez les REVISION DES BATHYSCIINAE 31 cavernicoles et disparaissant même totalement chez les plus modifiés. Cette apophyse est pourvue d’un sillon longitudinal et dorsal dans lequel viennent s’encastrer les deux bords sutu- raux des élytres épaissis en forme de bourrelets et accolés l’un à l’autre. Chez les cavernicoles où cette apophyse dorsale du métanotum est atrophiée, la cohésion des élytres est obtenue différemment, par soudure de leurs bords suturaux. Chez les Antroherpon le métanotum, n’est représenté que par une étroite bandelette transversale. ÉLyrees. — Les élytres sont amples, convexes, te On peut leur considérer une base, deux bords (externe ou mar- ginal, interne ou sutural), trois angles (scutellaire, huméral et apical), deux faces (interne et externe). Les deux bords suturaux ne sont pas seulement juxtaposés, mais bien imbriqués l’un dans l’autre comme tenon et mor- taise. De même que chez la plupart des Coléoptères (Alluaud, 1902, p. 176), l’élytre gauche porte une mortaise dont la lèvre externe est plus longue que la lèvre interne et l’élytre droit forme un tenon qui s’insinue entre les deux lèvres de la mor- taise. Le bord sutural de l’élytre est souvent accompagné d’une strie suturale. Il en existe deux types distincts. a! Dans certains cas la strie n’est pas parallèle à la suture ; écartée au milieu, elle s’en rapproche légèrement en avant beaucoup en arrière, de façon à lui devenir tangente dans le quart postérieur de l’élytre. Cette strie suturale non parallèle correspond au contour du bourrelet sutural de l’élytre destiné à s’insinuer dans le sillon métatergal. C’est la strie suturale des Bathysciola archaïques, d’Adelopsella, de Phaneropella, des song Parabathyscia, C'ytodromus, etc. Lorsqu'elle com- mence à disparaître, c’est sa partie antérieure qui s’efface la première. Un autre type de strie suturale est constitué par celle des Speonomus, Troglophyes, etc., parallèle à la suture. Celle-ci est le résultat de la persistance d’une ligne de points le long du 32 Dr R. JEANNEL bord sutural de lélytre ; c’est une strie d’origine intrinsèque, sans signification paléogénétique. Lorsqu'elle s’efface, c’est sa partie postérieure qui disparaît la première. La partie externe de l’élytre est repliée à la face ventrale du corps ; elle forme l’épipleure, séparé du reste de l’élytre par un rebord saillant, le rebord marginal, qui représente le véritable bord externe. L’épipleure est triangulaire, large en avant, rétréci graduellement en arrière. Le bord libre de l’épipleure (ou bord in- terne) s’avance plus ou moins loin à la face ventrale du corps suivant que celui-ci est plus ou moins convexe.Chez les Cytodromus, il laisse libre une grande partie de l’épisterne du méta- thorax ; chez Leptodirus, il recouvre une grande partie des hanches postérieures et tout l’épimère mésothoracique. Le rebord marginal qui sépare lépi- pleure de l’élytre, forme, vu de haut, la ligne de contour du corps. D’habitude étroit, il est caché par la voussure des FIG. XXV. Patte antérieure , \ nude , droite de Bathysciolu Damryi éLytres chez les espèces à élytres renflés Ab., face ventrale, x 75. k., hanche; {{., trochantin; t., trochanter; f., fémur; dà., tibia ; 0., onychium. (série d’Apholeuonus), il est entièrement visible de la base au sommet de l’élytre chez les espèces déprimées (Speonomus). Chez les Drimeotus, il devient une large gouttière marginale frangée de poils (planche XVII, fig. 475). L’angle huméral des élytres est en général effacé et arrondi. Chez beaucoup de lucicoles (Bathysciotes Hoffmanni Morscx., -Pholeuonidius Halbherri Rerrr.) il porte une large facette trian- gulaire lisse sur laquelle glissent les angles postérieurs du pro- thorax. L’angle scutellaire ne présente pas de caractères spéciaux. L’angle apical ou sommet varie beaucoup de forme sui- vant les espèces. Parfois tronqué, il est plus souvent arrondi et REVISION DES BATHYSCIINAE 33 peut parfois être prolongé en longues saillies divariquées (Spelaeochlamys, Diaprysius). Chez beaucoup d’espèces les élytres sont plus courts que l’abdomen et une partie du pygi- dium dépasse leur sommet (Apholeuonus, Pholeuonopsis) ; chez d’autres le pygidium est entièrement caché (Spelaeodro- mus, Diaprysius, Speonomus) ; on voit même chez Leptodirus le’ sommet des élytres dépasser le pygidium chez les mâles et être plus court que lui chez les femelles. La face interne ou inférieure des ély- tres montre très fréquemment des ves- tiges de la sculpture ancestrale, dispa- rue à la face externe. En effet, chez tous les Æuryscapiti, on trouve sept lignes de gros points régulièrement alignés à la place des stries ; les 3€ et 42 lignes de points, puis les 5€ et 6€ s’anas- tomosent à leur extrémité apicale (Bathyscia Aubei-foveicollis PEYER. fig. xLIV). Chez les Apholeuonus, Lep- todirus et genres voisins, au contraire, pig. XxVI. Patte intermédiaire gauche de Bathysciola Dam- la ponctuation de la face inférieure est Es ARE PRE tnRnle 78 confuse et nullement alignée. La face Robrate ver tin ; 4, trochanter; j., fé- externe ou supérieure des élytres est mur; di., tibia; e., éperon 1 k inféro-interne. toujours ponctuée. Rarement (Drimeo- tus Ormayi RæeITT., planche XVII, fig. 475) les points sont alignés suivant sept lignes longitudinales intercostales. Très souvent les points sont râpeux, c’est-à-dire surmontés d’une petite saillie du tégument, et ils montrent dans ce cas une \ tendance manifeste à s’aligner en travers. La confluence des points râpeux alignés transversalement arrive à produire des strioles transversales. On trouve des côtes saillantes au nombre de 7 chez les Dri- meotus, de 3 chez les Speonomus, Royerella, Troglodromus, AROH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T. VII. — (1), 8 34 Dr R. JEANNEL etc. ; chez ces derniers les côtes sont toujours mieux visibles sur les femelles que sur les mâles. Parres. — Courtes et épaisses chez les lucicoles, les pattes s’allongent, s’amincissent et s’incurvent chez les cavernicoles. Entièrement rétractiles au repos sous le corps chez les premiers, elles dépassent toujours de beau- coup le contour du corps chez les seconds et se moulent sur les faces latérales convexes du corps. Hanches. — Les hanches anté- rieures sont contiguës sur la ligne médiane, les hanches intermé- diaires et postérieures sont sépa- rées par des saillies intercoxales du mésosternum et du métaster- num ; toutefois chez les formes grêles et allongées (Parapropus, Leptodirus) les hanches intermé- diaires deviennent contiguës par suite de l’atrophie de la saillie mésosternale qui les sépare. L’écartement des hanches pos- térieures chez les Bathysciinae a été signalé pour la première fois par G. H. Horn (1880), et est Fi. XXVIT. Patte postérieure gauche depuis Considéré comme un carac- de Bathysciola Damryi Ab., face ventrale, X 75. tère fondamental du groupe. Seul PR OR Cr NTM EE UE fs parmi les Cholevinae, le Platy- choleus leptinoides G. H. Horw, de Californie, montre le même écartement. Les hanches antérieures sont coniques, aussi longues que lar- ges chez la plupart ; mais elles s’allongent au point de devenir parallèles chez Leptodirus Hohenwarti. Leur trochantin n’est visible au bord externe de la cavité coxale que chez les Antro- REVISION DES BATHYSCIINAE 39 herpona (planche XXII, fig. 614). Les hanches intermédiaires sont coniques et saillantes, séparées l’une de l’autre par l’extrémité postérieure de la carène mésosternale sur laquelle elles jouent. Les hanches postérieures sont étendues transversalement le long du bord postérieur du métasternum ; elles recouvrent les rudiments des pre- miers sternites abdominaux atrophiés. Trochanters. — Ils ont grossièrement une forme en massue, articulés avec les hanches par leur partie étroite et don- nant insertion aux fémurs par une surface en biseau de leur extrémité renflée. Leur bord ventral est parfois épineux (Cyto- dromus, Oryotus). Fémurs. — Les fémurs sont aplatis chez les muscicoles et leur bord postérieur est creusé d’une profonde gouttière où se loge la base du tibia lorsqu'il est fléchi (fig. xxv). À mesure qu’ils s’allongent, les fémurs deviennent cylindriques, puis s’in- curvent, s’amincissent en leur milieu pour mieux s'appliquer sur les faces latérales convexes du corps. Les fémurs sont fine- ment pubescents, même chez les espèces glabres (Apholeuonus, Leptodirus). Tibias. — Leur forme varie beaucoup, mais leur type morphologique est tou- FIG. XXVIII. Patte inter- médiaire gauche de Speo- nomus Bolivari Escal., face ventrale, x 26. h., hanche; fé, tro- chantin ; £., trochanter ; f., fémur; éi., tibia ; e., éperon inféro-interne ; 0., onychium. jours le même. Le bord externe porte des épines plus ou moins longues qui disparaissent chez beaucoup de troglobies. L’extrémité apicale des tibias intermédiaires et postérieurs forme une corbeille tibiale (fig. xxvI1) sur les bords de laquelle s’insèrent les éperons. Chez beaucoup de genres ces éperons sont au nombre de 4, deux en dehors, deux en dedans, mais les deux éperons externes disparaissent dans les séries phylé- tiques d’Apholeuonus et de Leptodirus. 36 Dr R. JEANNEL Un des éperons situé en dedans et au côté ventral est tou- FIG. XXIX. Onychium antérieur gauche de Speonomus Bolivari Escal., x 158. l. t., lanière tactile. Bathysciola Aubei Kiesw. et B. lapidicola SAULCY, les tibias courbes des Charonites et Leptodirus. Tarses. — Chez les Ba- thysciinae les deux paires postérieures de tarses sont pentamères et les tarses an- térieurs sont tétramères chez les femelles, pentamères ou tétramères chez les mâles. On sait que chez tous les jours plus long que les autres; sa forme est pectinée, quadrifide et très différente en cela de celle des éperons simples des Cholevinue. Les tibias antérieurs sont courts, arqués en dehors, dilatés au sommet chez les mâles en même temps que les articles du tarse. Les tibias intermédiaires sont en général arqués en dedans et les tibias postérieurs sont droits, épaissis au sommet. Mais il existe nombre de cas où les tibias sont anormaux ; ce sont par exemple : les tibias intermédiaires très épais et inermes du Breuilia tibialis JEANN., les tibias en lames de sabre du Fericeus Kraatzi FRIv., les tibias postérieurs arqués ou anguleux des mâles des Speo- nomus curvipes LA BRUL., Cholevinae les tarses anté- rieurs sont pentamères dans Fig. XXX. Onychium postérieur gauche de An- les deux sexes. troherpon cylindricolle Apf., x 158. p., pulvina ; /. t., lanière tactile. La limite est bien tran- chée entre les Bathysciinae à tarses antérieurs mâles penta- mères et ceux à tarses tétramères (Gynomorphi) ; de nombreux REVISION DES BATHYSCIINAE 37 caractères viennent confirmer la haute valeur taxonomique de la différence tarsale. | Les tarses antérieurs des mâles sont grêles ou dilatés, qu'ils soient tétramères ou pentamères. Leur dilatation est parfois très variable au sein de la même espèce (Bathysciola asperula FarrM., B. subterranea H. Krauss) et, chose curieuse, elle aug- mente corrélativement avec l'épaisseur des styles latéraux de l’organe copulateur (Bathysciola asperula-talpa Norm.). Quant au tarse intermédiaire, il est dilaté seulement chez le mâle d’Adelopsella bosnica REITT., comme chez les Cholevi- nae. L’onychium ou dernier article du tarse est toujours allongé, épaissi au sommet. Il porte deux ongles, simples chez la plu- part des Bathysciinae (fig. xxix) et falciformes chez les Antro- herpona (fig. xxx), entre lesquels se détache une longue lanière tactile. D. ABDOMEN. L’abdomen est formé de six segments bien visibles à la face ventrale du corps et d’un septième segment invaginé avec l’ar- mure génitale. Des six segments visibles, le premier est beaucoup plus long que les suivants et le sixième ou pygidium est trian- gulaire ; ce dernier comprend deux parties, dorsale et ventrale, entre lesquelles s’ouvre à l’extrémité du corps une fente trans- versale, la fente ano-génitale. A la face dorsale, le nombre des segments libres est difficilement discernable, car leurs tergites sont membraneux, à peine séparés par des plis. On peut cependant en compter huit dont les deux derniers (propygi- dium et pygidium) seuls sont sclérifiés. Chez beaucoup d’espè- ces la partie dorsale du pygidium est libre et dépasse le som- met des élytres. De grandes divergences existententre les auteurs au sujet du numéro d'ordre que l’on doit assigner à chacun de ces urites visibles. Je ne puis entrer ici dans l'exposé et la discussion des 38 Dr R. JEANNEL diverses manières de voir des auteurs qui se sont occupés de cette question chez les Coléoptères : Verhoeff (1893), Peytou- reau (1905), Berlese (1909), mais je me contenterai d'indiquer ici la façon dont doivent être homologués à mon avis les seg- ments de l’abdomen chez les Bathysciinae. L’urite I fait défaut aussi bien à la face dorsale qu’à la face ventrale, comme cela est la règle chez tous les Coléoptères. Les urotergites II, IIT, IV, V, Vlecais sont fusionnés en une membrane mince et transparente où les li- mites des tergites sont à peine indiquées par des plis (fig. XLIx); mais ces tergites sont sclérifiés et bien limi- tés chez Catops chry- someloides PANZ (fig. XLI), et on retrouve FIG, XXXI. Abdomen de Antrocharis Querilhaci . Lesp., face ventrale, x 40. assez facilement leurs limites chez quelques espèces archaïques comme Bathysciola Damryi AB. ou Pho- leuonidius Pinkeri JEANN. Les urotergites VIII et IX selérifiés, forment les deux der- niers segments abdominaux visibles (propygidium et pygidium). Les urosternites II et III existent, mais ils sont cachés sous les hanches postérieures où ils forment le plancher de la cavité coxale. Les six segments ventraux apparents de l'abdomen corres- pondent donc aux urosternites IV, V, VI, VII, VIII et IX (fig. XXXI). Les sternites des urites VIII et IX se trouvent en rapport REVISION DES BATHYSCIINAE 39 latéralement avec les tergites sclérifiés correspondants, de façon que les segments abdominaux qui leur correspondent (propygidium et pygidium) sont complets. Les six segments abdominaux visibles représentent donc les neuf premiers urites, mais il existe un septième segment caché, rétracté dans l’abdomen avec l’armure génitale dont il fait partie, c’est le segment génital ou urite X. Chez les Bathysciinae, C'holevinae et en général tous les Silphides à six segments abdominaux visibles, il n’existe qu’un seul segment caché, mais chez les Coloninae, C'amiarinae et vraisembla- blement chez tous les Silphides à cinq segments visibles, deux segments sont cachés et la différence de nombre des segments abdominaux n’est qu’apparente. E. ARMURE GÉNITALE MÂLE. L’armure génitale mâle comprend un organe copulateur, formé d’un pénis et de pièces accessoires ou paramère, encerclé par le segment génital ou urite X. SEGMENT GÉNITAL. — Le segment génital est un anneau fermé et de forme variable, obliquement placé par rapport à l'axe du pygidium. Rétracté dans l’urite IX ou pygidium, ce segment génital entoure l’organe copulateur auquel il est uni par un manchon membraneux qui s’insère sur son bord anté- rieur, croise sa face interne et vient se fixer à la base de l’organe copulateur sur les pièces du paramère. L’organe copulateur est donc invaginé dans le segment génital, lui-même invaginé dans le dernier segment abdominal, de façon qu’une coupe transversale pratiquée en travers du pygidium pourrait inté- resser de dehors en dedans : 1° les sclérites du dernier segment abdominal, 2° la membrane intersegmentaire de l’urite IX à l'urite X ; 3° l’urite X ou segment génital ; 4° le manchon membraneux unissant l’urite X à l’organe copulateur ; 5 l’or- gane copulateur et ses styles latéraux (fig. XXXI1 et xXXXIII). 40 Dr R. JEANNEL L’anus s'ouvre du côté dorsal dans la membrane qui unit l’urite X au pénis ; il s’ouvre donc après le tergite X. Il en est ainsi chez les Bathysciinae, les Silphinae, les Cho- levinae C'atopini, . mais non chez les Ptomaphagini dont l’urite X forme une lame ventrale en- tièrement reléguée au-devant du pénis et chez qui l’ouver- ture de l’anus se F1G. XXXII. Schéma de la coupe transversale du dernier seg- fait immédiatement ment abdominal des Bathysciinae mâles, passant par l’armure génitale. en arrière du ter- t. IX., neuvième tergite abdominal ; {. X., dixième tergite ; s. IX., neuvième sternite ; s. X., dixième ster- gite IX nite ; p., pénis ; st., styles latéraux du paramère ; r., rec- tum; #m., neuvième membrane intersegmentaire ; Ce segment géni- m., Membrane d’union du pénis au dixième somite ; À À 9. 9, glande génitale ; s. p., sac intrapénien. tal mâle est très va- riable dans sa forme. La région dorsale est la plupart du temps élargie et pubes- cente sur sa face externe ; elle présente en arrière deux longues apodèmes où s’insèrent des muscles rétracteurs. Ses régions latérales et ventrale sont formées par deux branches grêles qui viennent se souder sur la ligne médiane avec interposition fréquente d’une petite pièce allongée (correspondant peut-être au sternite X, alors que tout l’anneau serait équivalent au tergite). Chez les Cholevinae dont le segment génital mâle est aussi annulaire, il est toujours très facile d’y distinguer une pièce sternale et une pièce tergale en positions normales. Chez Bathysciola (planche IV, fig. 129), Pholeuonella (planche V, fig. 154), Parabathyscia (planche VI, fig. 181), Speonomus (planche IX, fig. 260), Oryotus (planche XIV, fig. 409), la par- tie dorsale de l’anneau génital est largement explanée et sa forms est la même que celle d’un segment abdominal libre REVISION DES BATHYSCIINAE 41 elle est grêle au contraire dans beaucoup d’autres genres. L'ouverture du segment génital varie également; triangulaire chez les Speocharis et Breuilia (planche VIIL, fig. 243), arron- die chez Proleonhardella (planche XVI, fig. 450) ou Apholeuo- nus (planche XIX, fig. 552), pentagonale chez Antroherpon Fic. XXXIIT. Schéma de la coupe sagittale du dernier segment abdominal des Bathysciinae mâles. t. IX., neuvième tergite abdominal ; {. X., dixième tergite ; s. LX., neuvième ster- nite ; s. X., dixième sternite ; p., pénis ; mm., neuvième membrane intersegmentaire ; m., membrane d’union du pénis au segment génital (dixième somite) ; 5. p., sac in- trapénien ; €. e., canal éjaculateur ; r., rectum ; /. v. pa., lame ventrale du paramère. (planche XXII, fig. 612), ovalaire chez Parabathyscia, Speo- nomus, etc. elle est encore très allongée et la partie ven- trale de l’anneau forme une véritable lame aplatie chez Spelaeodromus (planche XXI, fig. 588) et Astagobius (planche XXI, fig. 594). PÉnis.— Sa longueur varie du dixième de la longueur du corps (chez Hexaurus) à la moitié de la longueur du corps (chez Spelaeodromus).Sa forme rappelle celle d’un doigt de gant et on peut lui considérer un corps, une base ouverte et un sommet 42 Dr R. JEANNEL pointu, sur la face ventrale duquel s’ouvre le méat. Cette gaîne pénienne contient la terminaison du canal éjaculateur qui la traverse de la base au sommet pour déboucher au méat. Le corps du pénis est plus ou moins arqué sur sa face ven- trale, rarement tordu en $ dans le plan sagittal. En général cylindrique, il est quelquefois étranglé dans son milieu et porte, dans la série phylétique des Drimeotus, une profonde fossette dorsale en forme de nid de pi- geon. La base répond à l’orifice de la gaine pénienne ; elle est largement ouverte et taillée en biseau de façon que la face dor- sale du pénis est bien plus courte que la face ventrale. Toute l’extrémité ba- sale de la face ventrale du pénis se trouve ainsi former une large lame, la lame basale, dont le bord libre, plus ou moins arrondi, est évasé latéralement et souvent même relevé ou retroussé, comme chez les Speocharis. La face externe de la lame basale est en rapport avec la lame ventrale Fig. XXXIV. Extrémité du paramère. apicale du pénis de Para- ; muse u FR: bathyscia Wollastoni Jans., L’extrémité apicale du pénis est plus face ventrale, x 210. £ . , ou moins aplatie et aiguë, elle porte sur sa face ventrale le méat ou ouverture du canal éjaculateur. Le méat est variable suivant les groupes considérés. Chez les Æuryscapiti il est très petit; il est formé chez Parabathyscia Wollastoni (fig. XXXIV) par un orifice arrondi sur lequel s'appliquent trois lèvres ; l’une d’elles est médiane et est une expansion de la gaine pénienne, les deux autres sont formées par l’extrémité des bandelettes chitineuses qui occupent les parois du sac éjaculateur. Chez les Brachyscapitr au contraire et surtout, parmi les Gynomorphi, chez les Speo- nesiotes le méat est très grand et occupe la majeure partie REVISION DES BATHYSCIINAE 43 de la face ventrale du pénis ; il est alors allongé, largement ouvert et limité par deux lèvres seulement. PARAMÈRE. —J’emploie avec Verhoeff (1893, p. 122) le terme de « paramère » pour désigner les pièces accessoires de l’organe copulateur mâle des Coléoptères développées au dépens de la membrane intersegmentaire où s’ouvre l’orifice génital. Ce sont les apophyses, valves ou lamina des auteurs. C’est encore le «périphalle», d’après Berlese (1909, p. 312), le segment génital décrit plus haut constituant un « périandre ». Le paramère des Bathysciinae forme un anneau complet autour de la base du pénis et porte deux tiges appliquées le long des faces latérales du pénis, que j’appellerai styles latéraux. La partie dorsale de l’anneau basal du paramère est grêle, linéaire, soudée plus ou moins intimement au bord libre dorsal de la gaine pénienne. Latéralement les styles latéraux insérés sur l’anneau basal suivent les courbures du pénis et atteignent à peu près le niveau de sa pointe; leur forme est très variable : en général grêles et cylindriques, ils peuvent être aplatis laté- ralement (Pholeuonella), renflés en massue (Parabathyscia), bizarrement contournés (Drimeotus) ou bien encore très petits et filiformes (Adelopsella). Leur surface externe porte quelques petits organes sensitifs et leur pointe est pourvue de soies sen- sorielles, d'habitude au nombre de trois. La partie ventrale de l’anneau basal du paramère enfin est largement élargie en une lame ventrale unie à la lame basale du pénis par des muscles. Tout le paramère est rigide et mobile d’une seule pièce sur le pénis et, son bord dorsal étant fixé à la gaine pénienne, on comprend que l’adduction de la lame ventrale du paramère contre la lame basale du pénis ait pour résultat d’abaisser vers le côté ventral l’extrémité tactile des styles latéraux. APPAREIL ÉJACULATEUR. — Il est constitué par une dilata- tion ampullaire de la terminaison intrapénienne du conduit éja- culateur, qui peut sous l’action des muscles péniens se dévagi- ner au dehors ; la paroi intérieure de ce sac intrapénien ou sac interne est fréquemment hérissée de pièces chitineuses en forme 4 D' R. JEANNEL d’épines ou de dents qui deviennent extérieures lorsque le sac intrapénien se dévagine (planche VII, fig. 211 et 212). L'existence d’un semblable appareil est presque complète- ment inconnue chez les Coléoptères et les traités spéciaux n’en font pas mention (Berlese, 1909). Je peux cependant affirmer que sa présence est loin d’être rare; je l’ai trouvé chez tous les Bathysciinae et chez les Cholevinae ; Verhoeff (1895 a, p. 267) l’a signalé sous le nom de Praeputialsack chez les Endomychidae, les Erotylidaeet les Languriidae. On trouve représenté dans son travail (1895 a, pl. XII, fig. 3) l'extrémité apicale du pénis de Dapsa denticollis Germ. (Endomychidae) avec un « sac préputial » dévaginé et hérissé d’épines ; d’autre part les figures 7, 26 et 33 de la planche XII laissent voir qu’il existe sur le « sac préputial » des Amphix (Endomychidae), des Dacne et Cyrtotriplax (Erotylidae) une armature chitineuse à laquelle Verhoeff ne semble pas avoir porté beaucoup d’atten- tion. Chez les Bathysciinae le sac intrapénien a normalement la même longueur que la gaine pénienne ; toutefois il ne suit pas les mêmes variations de taille que le pénis lui-même. C’est ainsi que le sac interne est deux fois plus long que le pénis très court des Speonesiotes et que chez Spelaeodromus, dont l’organe copulateur est démesurément allongé, le sac interne n’est pas plus long que le tiers de la gaine pénienne. A son état le moins différencié, le sac interne consiste simple- ment en une dilatation progressive du canal éjaculateur, sans qu’il existe de limite nette à son commencement ; ses parois sont membraneuses et ne portent pas de pièces distinctes. C’est le cas des Bathyscia, Hexaurus, Hohenwartia, Leptodirus, etc. Mais dans la plupart des cas le sac intrapénien est bien limité, et ses parois présentent des formations chitineuses diffé- renciées ; il forme à la base du pénis un large cul-de-sac dans lequel le canal éjaculateur s’abouche par une invagination au pourtour de laquelle se développent d'habitude des pièces rigides. REVISION DES BATHYSCIINAE 45 L’armature chitineuse du sac consiste : 19 en écailles ou pla- ques revêtant les parois ; 2° en pièces chitineuses fixes et rigides, entourant l’abouchement du conduit éjaculateur et destinées à empêcher le reflux du contenu du sac dans le conduit éjacu- lateur sous la poussée musculaire ; 3° en baguettes articulées ou stylets libres dans la cavité du sac, qui servent à pousser vers le méat le contenu du sac, pendant que celui-ci se dévagine ; 3° en dents ou épines acérées, à pointe toujours dirigée vers le méat. Ces dents lorsque le sac se dévagine, deviennent exté- rieures, tournent leur pointe en arrière et semblent destinées à se fixer solidement aux voies génitales de la femelle ; aussi avais-je cru tout d’abord que le sac interne devait se déchirer après l’accouplement et rester fixé dans les organes génitaux de la femelle, que chez les Bathysciinae, comme cela se passe chez bien d’autres Insectes, le mâle devait abandonner dans la vulve de la femelle une partie de son organe copulateur. En réalité il n’en est rien. J’ai examiné le contenu de la vulve d’un grand nombre de femelles sans jamais y découvrir des débris de sac intrapénien et je crois plus logique de penser que les dents crochues sont non des appareils de fixation, mais des organes de propulsion, comme les baguettes ou stylets, destinés à chasser vers le dehors le contenu du sac interne pen- dant qu’il se dévagine. Je vais maintenant passer en revue les principaux types de sacs intrapéniens des Bathysciinae : 19 Apholeuonus. — Dans toute la série de genres à laquelle appartient Apholeuonus, le canal éjaculateur s’abouche par une profonde invagination au fond du cul-de-sac, entre les branches d’une pièce en fourche ; cette pièce se trouve sur le côté ventral et sa tige principale est creusée d’une gout- tière longitudinale (planche XIX, fig. 549). En plus de cette pièce, il existe de très petites écailles sur toute la surface de la région moyenne du sac et sur la paroi ventrale une grosse dent médiane et impaire, à base arrondie et large, à pointe recour- 46 | D' R. JEANNEL bée vers le méat. Enfin la paroi dorsale du sac porte dans son tiers apical deux larges bandelettes chitineuses, bandelettes de renforcement dorsales et apicales, qui viennent s’insérer au méat dont elles forment les deux lèvres latérales. Ces bande- lettes sont constantes chez tous les Bathysciinae ; elles sont formées par la juxtaposition d’un grand nombre de petites baguettes chitineuses transversales ; cela leur donne une grande flexibilité qui entre en jeu lors du retournement du sac interne. Chez Apholeuonus, le tiers apical du sac seulement se dévagine au dehors et la dent médiane et ventrale a pour fonction de pousser les spermatozoïdes vers le méat en empêchant leur reflux. Chez Anillochlamys on observe une dent semblable sur la paroi ventrale du sac. 20 Pholeuonella. — La paroi ventrale du sac interne de Pholeuonella ne porte plus seulement une dent, mais une série longitudinale de 10 à 12 dents médianes, toutes recour- bées vers le méat (planche V, fig. 151). La moitié antérieure du sac est dévaginable et les dents apicales apparaissent au dehors. Pas de pièce chitineuse à la terminaison du canal éjaculateur. 39 Breuilia. — C’est encore une armature formée de dents, mais ici elles sont disposées sans ordre sur toute la surface interne du sac. L’abouchement du canal éjaculateur est dorsal et il existe en arrière de lui un groupe de petites épines qui sont certainement homologues du long stylet du sac des Speocharis. La plupart des dents apicales se trouvent projetées au dehors lorsque le sac interne se dévagine (planche IX, fig. 247 et 248) et c’est surtout chez Breuilia que ces dents ressemblent le plus à des organes de fixation. 49 Adelopsella. — Le sac interne d’Adelopsella bosnica REITT. est certainement un des plus bizarres du groupe (plan- che III, fig. 89 et 90). Iei le retournement du sac interne est complet ; toute la face intérieure du sac devient exté- rieure et se hérisse d’une multitude de pièces chitineuses. REVISION DES BATHYSCIINAE 47 Lorsque le sac interne est dévaginé (fig. 89), il forme une vésicule aussi longue que le pénis, arquée fortement vers le côté dorsal et presque entièrement tapissée d’écailles, de dents et d’épines. Toutes ont leur pointe dirigée vers la base et on voit principalement deux rangées obliques de grosses épines disposées symétriquement sur le milieu des faces latérales du sac. À l’extrémité apicale de l’organe se trouve un orifice correspondant à la terminaison du canal éjaculateur qui doit s’étirer considérablement dans toute la longueur de la gaine pénienne et du sac interne dévaginé. 59 Speocharis. — Chez les Speocharis le sac interne (planche VIIT, fig. 226) porte sur sa paroi dorsale un long stylet, inséré immédiatement en arrière de l’orifice éjaculateur, libre dans la cavité du sac et dirigé vers le méat. La longueur de ce stylet est plus ou moins grande, variant du tiers de la longueur du pénis aux deux tiers ; sa base est élargie (planche VIIT, fig. 227) et porte souvent des cannelures qui montrent bien que ce stylet est formé par la juxtaposition et la soudure d’un certain nom- bre d’épines élémentaires. Une moitié du sac se dévagine chez les Speocharis de façon que la pointe du stylet arrive à faire saillie par le méat ; c’est ici évidemment un organe de propulsion. Quelques espèces enfin, comme Speocharis Breuili JEANN. ou S. Escalerai JEANN., possèdent dans leur sac intrapénien non seulement un stylet, mais aussi deux volumineux faisceaux d’épines, disposés symétriquement sur la moitié apicale de chaque face latérale ; ces épines sont droites et très longues, elles ont leur pointe dirigée vers le méat ; pendant la dévagina- tion du sac elles apparaissent au dehors et se hérissent en tous sens (planche VII, fig. 211 et 212), mais leur longueur et leur forme ne peuvent laisser encore aucun doute sur leur fonction. Il est impossible de supposer comme pour les dents crochues et acérées des Breuilia, qu’elles puissent servir d’appa- reil de fixation ; elles ont certainement le même rôle de propul- seurs que le stylet dorsal. 48 Dr R. JEANNEL 6° Drimeotus. — Le sac interne des Drimeotus (planche X VIT, fig. 481) porte pour toute armature un mince filament chitineux inséré dans le cul-de-sac et dont l’extrémité libre remplit les mêmes fonctions que le stylet des Speocharis. Le canal éjaculateur se termine dans le cul-de-sac par une longue portion invaginée très saillante à l’intérieur et le filament chitineux vient s’adosser à la partie dorsale de ce cylindre invaginé, la parcourt dans toute sa longueur et, à sa terminaison, devient libre dans la cavité du sac intrapénien. 70 Bathysciola, Speonomus, Cytodromus, ete. — Chez la plu- part des Æuryscapiti, c’est-à-dire dans les genres Bathysciola Parabathyscia, dans les séries phylétiques de Speonomus, de Diaprysius et de Cytodromus, le sac intrapénien est pourvu d’une pièce en Y à son cul-de-sac et porte sur ses paroïs des ban- delettes ou des baguettes articulées destinées à chasser vers le méat le contenu du sac pendant l’accouplement. La pièce en Y comprend une branche impaire, épaisse, placée sur le fond du sac interne. Son extrémité ventrale se reccurbe plus ou moins (Bathysciola Peyroni A8B., planche TITI, fig. 94) et son extrémité dorsale remonte sur la face dorsale du sac pour se diviser en deux branches secondaires, disposées de part et d'autre de la terminaison du canal éjaculateur. Celui- ci s’abouche dans le sac dorsalement par l'intermédiaire d’une dilatation ampullaire, de forme lancéolée chez cer- taines espèces (Bathysciola Destefanii Rac., planche IV, fig. 120). Les branches secondaires de la pièce en Y sont toujours grêles, contournées en spirale et se prolongent norma- lement par une bandelette de renforcement dorsale et basale (Bathysciola Aubei Kiesw., planche IV, fig. 116 et 117); mais très fréquemment la pièce en Y est isolée des systèmes de bandelettes dorsales. D’autres fois encore la pièce en Y elle-même est rudimentaire ; c’est ainsi que chez Jsereus Xambeui ArG. elle n’est représentée que par ses deux bran- ches secondaires libres de chaque côté du conduit éjaculateur (planche XII, fig. 339) et que chez Bathysciola Gestroi Farrm. REVISION DES BATHYSCIINAE 49 elle a même complètement disparu (planche IV, fig. 124). Les bandelettes de renforcement sont au nombre de deux paires, toutes deux situées à la face dorsale du sac. Les ban- delettes basales sont insérées d’une part sur la pièce en Y, puis se perdent à leur extrémité apicale sur des pièces chitineuses plus ou moins complexes. Les bandelettes apicales s'étendent dans le tiers apical du sac et s’insèrent à la gaine pénienne au niveau du méat dont elles forment les lèvres latérales. C’est toute la partie du sac qui correspond aux bandelettes apicales qui se dévagine au dehors ; j’ai indiqué plus haut comment ces bandelettes apicales devaient leur grande flexibilité à leur structure fibrillaire. Entre les bandelettes basales et les bandelettes apicales se placent chez beaucoup d’espèces un système de baguettes articulées plus ou moins saillantes, destinées à pousser au dehors le contenu du sac. Chez les Bathysciola du groupe de Peyroni A8. (planche III, fig. 94) ces baguettes font défaut ; de même chez B. Linderi AB., B. Robiati Reitr, etc. Chez Bathysciola Aubei Kiesw, il existe dans le tiers moyen de la paroi dorsale du sac une large plaque chitineuse avec une tige saillante dirigée vers le méat (planche IV, fig. 116); chez Bathysciola Gestroi FarrM. (planche IV, fig. 124) cette plaque a pris la forme de pièce en T, à tige impaire diri- gée vers le méat. Chez Bathysciola Damryi AB. (planche IV, fig. 113) et B. Lostiai Don. (planche IV, fig. 128) les terminai- sons apicales des bandelettes basales forment des tiges saillan- tes ; chez les Speonomus, Diaprysius, Antrocharis, etc. il existe encore des pièces dirigées vers le méat, jouant toujours le même rôle de propulseurs que les stylets ou dents de la plupart des autres genres. Troglodromus montre encore une curieuse modification de cet appareil éjaculateur. Ici (planche XII, fig. 329 et 330), les bandelettes apicales n’existent pas et les bandelettes basales s’étendent depuis la pièce en Y jusqu’au quart apical du sac où elles se terminent sur 4 nodules chitineux. C’est ce quart apical ARCH. DE Z00L, EXP. ET GÊN. — 5€ SÉRIE. — T, VII, — (I). 4 59 Dr R. JEANNEL du sac seul qui se dévagine et les nodules sont projetés au dehors, poussés au bout des longues tiges représentées par les bande- lettes basales, sous l’action des muscles péniens. 80 Bathyscimorphus. — Ce genre présente une variante au système de baguettes et piètes rigides que je viens de signaler chez les Bathysciola. Ici la pièce en Y est remplacée par une large plaque foliacée, percée d’un orifice central où passe le canal éjaculateur et prolongée dorsalement par un long fila- ment rappelant celui des Drimeotus (planche VIT, fig. 194). Quant aux baguettes situées sur les parois du sac, elles sont 4 PT: SR à UM FiG. XXXV. Extrémité basale du pénis de Speocharis Minos Jeann., face dorsale, avec sa musculature ; x 220. st. L., style latéral du paramère ; c. e., canal éja- culateur ; {. pa., muscle transverse du paramère ; ?. p., muscle paraméro-pénien ; £. pe., muscle trans- verse du pénis ; à. p., muscles intrinsèaues du pénis. absolument homolo- gues de celles des Speo- nesiotes ou des Speo- nomus. MUSCULATURE. — Il existe tout un sys- tème de muscles pé- niens extrinsèques, allant de la base du pénis au segment gé- nital et aux derniers urites de l’abdomen, qui sont destinés à projeter l’organe copu- lateur au dehors. Mais il existe encore des muscles intrinsèques dont l’action est de mouvoir le paramère et de produire la dévagi- nation du sac interne. Chez Speocharis Minos JEANN. (fig. XXxv) on constate que les muscles intrinsèques du pénis sont au nombre de quatre : 19 Muscle paraméro-pénien, inséré d’une part sur toute la face externe de la lame basale du pénis et d’autre part sur REVISION DES BATHYSCIINAE 51 toute la face interne de la lame ventrale du paramère. Sa con- traction rapproche la lame ventrale du paramère de la gaine pénienne, et abaisse vers le côté ventral l'extrémité sensorielle des styles latéraux. 20 Muscle transverse du paramère, formé de fibres reliant dorsalement les deux bords latéraux de la lame ventrale du paramère. 30 Muscle transverse du pénis, situé sous le précédent et unissant les deux bords latéraux de la lame ba- sale du pénis. Ces deux muscles transverses, lors- qu’ils sont relâchés, sont soulevés par le fond du sac interne sur lequel ils passent comme une sangle ; leur contraction comprime le fond du St sac interne. Par suite, la terminaison 16. XXXVI. Armure paies torse du canal éjaculateur formant val- en Ce vule et empêchant tout reflux du contenu du sac dans les voies génitales, le sac se vide par le méat en même temps qu’il se dévagine sous l'effort musculaire. 40 Muscle intrapénien, inséré d’une part sur le fond du sac interne, d’autre part sur la paroi interne de la gaine pénienne. Ce muscle est relâché pendant la dévagination du sac et sa contraction le ramène à sa position normale. De plus certaines de ses fibres croisent en sautoir le cul-de-sac et concourent par leur contraction à la dévagination du sac, au moins à son début. F. ARMURE GÉNITALE FEMELLE. L’armure génitale femelle est formée par les derniers urites rétractés dans l’abdomen au repos et pouvant être exsertis pendant la ponte. Chez les Bathysciinae l’urite XI, terminal, 52 Dr KR. JEANNEL fait complètement défaut et seul l’urite X, homologue du seg- FiG. XXXVII. Armure génitale femelle de Speonomus longicornis Saulcy, face latérale droite x 45. t. IX., neuvième tergite abdominal ; s. ZX., neuvième sternite ; é. Æ., dixième tergite ; s. X., dixième sternite ; st., style du dixième sternite ; &., anus ; 0. g., orifice génital. ment génital des mâles, prend part à la formation de l’armure génitale femelle. Cette armure femelle varie très peu et aucun caractère ne peut Fi. XXXVIII. Dixième tergite abdominal de Fi. XXXIX. Style du dixième ster- Speonomus longicornis Saulcy, femelle, face rite de Speonomus pyrenaeus Lesp., dorsale, x 72. femelle, x 132. en être tiré qui ait une valeur taxonomique quelconque. C’est à peine si on peut remarquer que les pièces de l’armure sont REVISION DES BATHYSCIINAE 53 plus larges chez les Speonesiotes dont l’organe copulateur des mâles est particulièrement épais. Lorsque larmure génitale est exsertie chez un Speonomus par exemple (fig. xxxvIt), on voit qu’elle est formée par un long tube membraneux, blanchâtre, au bout duquel s’ouvrent l’anus et l’orifice génital et sur les parois duquel se trouvent quelques sclérites. A la face dorsale, il existe une large pièce lamelleuse, trilobée, qui répond au dixième tergite. Son bord postérieur est hérissé de quelques soies et l’anus débouche immédiatement en arrière d'elle (fig. xxxvIr). A la face ventrale se trouve un petit sclérite médian qui représente avec deux sclérites latéraux les restes du sternite X. Ces pièces encadrent l’orifice génital et les sclérites latéraux portent chacun une gonapophyse hérissée de quelques longues soies et que les recherches des auteurs récents (Berlese, 1909, p. 296, fig. 337, Hydrophilus piceus) ont montré correspondre aux mésostyles de l’urite X (fig. xxxIx). CHAPITRE II Signification et valeur taxonomique des caractères. Il est certain que tous les Bathysciinae actuels descendent plus ou moins directement de formes lucicoles (1) ; il est en effet facile de reconnaître chez eux un certain nombre de caractères archaïques qui sont hérités des ancêtres lucicoles. Avec E. G. (1) Les nombreux types cavernicoles actuels, si différents d’aspect, ne dérivent certainement pas directement d’une seule souche épigée ; il existe un certain nombre de séries phylétiques de formes cavernicoles d’origine différente. Tous ces ancêtres lucicoles présentaient vraisem- blablement le même genre de vie que les lucicoles actuels, mais il serait téméraire d’affirmer qu’ils leur étaient morphologiquement identiques, par exemple qu’ils possédaient tous la même forme courte et globuleuse. Autrement dit, rien ne permet de supposer que les lusicoles actuels proches parents de séries cavernicoles soient des stades évolutifs de ces séries (que Bathysciola Schiôdtei par exemple soit un stade évolutif de la série de Speonomus, B. Aubei de celle de Cytodromus). Il est très possible en effet que nombre de cavernicoles grêles, comme les Antroherpon, descendent de types lucicoles aujourd’hui éteints, dont la forme du corps a pu être celle des Péeroloma ou des Lyrosoma actuels, 54 Dr R. JEANNEL Racovitza (1910, p. 633) j’appellerai « paléogénétiques » ces caractères hérités de la souche épigée, par opposition aux caractères « néogénétiques » d'acquisition récente. Les caractères paléogénétiques des a ae sont de deux sortes ; il existe en effet : 19 des caractères paléogénétiques non adaptatifs, véritables caractères de filiation qui ont pu se conserver chez les lucicoles et les cavernicoles actuels (sculpture des élytres, forme de la base de l’antenne). 20 des caractères adaptatifs anciens, consistant en modifica- tions acquises par l’ancêtre épigé, mais qui sont devenues inu- tiles à la suite de changements dans le genre de vie et que l’on trouve en voie de disparition chez les formes actuelles. C’est le cas par exemple de l’appareil métatergal dont j’étudierai plus loin la régression. Quant aux caractères néogénétiques des Bathysciinae, c’est surtout chez les cavernicoles qu’ils ont de l’importance ; ce sont principalement des caractères d'adaptation à la vie hypogée, acquis par les colonies géographiquement ou physiologiquement isolées. A. LES CARACTÈRES PALÉOGÉNÉTIQUES. a. L’attitude de défense des formes lucicoles. L’attitude de défense qui consiste à manière à cacher la tête et tous les appendices sous le protho- rax et l’arrière-corps fléchis l’un sur l’autre, existe chez un grand nombre de Silphides (Agathidium, Clambus, C'ybocephalus, etc.). La souche épigée des Bathysciinae semble l'avoir utilisée; on l’observe en effet chez tous les lucicoles actuels et chez beau- coup de cavernicoles peu modifiés. Elle disparaît et on voit les se replier en boule de modifications morphologiques qu’elle avait entraînées s’atténuer peu à peu chez les troglobies véritables, non pas que ces tro- globies n’aient à redouter l’attaque d’aucun ennemi, mais plu- REVISION DES BATH YSCIINAE 55 tôt parce que l’allongement adaptatif de leurs appendices enlève à cette attitude de défense toute son efficacité. Chez la plupart des lucicoles (1) le prothorax se fléchit forte- ment au repos sur l’arrière corps ; la tête insérée obliquement se rétracte et s’efface sous le prothorax au point d’être invisible de haut, les antennes se replient sous le corps ainsi que les pattes qui sont assez courtes pour ne pas déborder les côtés du corps. Cette attitude est prise grâce à une série de modifications adaptatives de la forme des organes, très importantes chez les lucicoles et que l’on retrouve à l’état rudimentaire chez les cavernicoles. Ces modifications sont les suivantes : 19 LE PROTHORAX EST LARGE ET FORME UN VÉRITABLE BOU- CLIER AUSSI LARGE QUE LES ÉLYTRES. Ses côtés sont régulière- ment arqués et sa face ventrale est creusée de chaque côté d’une profonde fossette dans laquelle viennent se loger les pattes rétractées. Chez les formes à prothorax le plus large (Bathysciola) le bord postérieur du prosternum se perd latéra- lement sur la face ventrale des expansions que forment les angles postérieurs ; les côtés du prothorax vus de profil décri- vent une ligne courbe à convexité ventrale. Chez celles où le prothorax est moins ample (Æohenwartia), le bord postérieur du prosternum peut se suivre jusqu'aux angles postérieurs et les côtés du segment vus de profil décrivent une ligne courbe à convexité dorsale (2). Chez les cavernicoles on peut suivre, dans chaque série phylé- tique, la disparition graduelle de cette disposition paléogéné- tique : le prothorax se rétrécit de plus en plus et n’abrite plus au repos les pattes devenues trop longues pour être rétractiles. 20 LA BASE DES ÉLYTRES POSSÈDE DES FACETTES ARTICU- LAIRES SUR LESQUELLES GLISSENT LES ANGLES POSTÉRIEURS DU PROTHORAX PENDANT LES MOUVEMENTS DE FLEXION. Ces (1) Seul Sciaphyes sibiricus REITT, de Sibérie orientale, s’éloigne du type général ; chez lui en effet le corps est allongé, parallèle, cylindrique et la tête n’est pas rétractile sous le prothorax. (2) J’insiste à dessein sur la nature adaptative de ces modifications de la forme du pro- thorax, car Reitter (1908) avait cru trouver en elles de bons caractères de filiation, 56 Dr R. JEANNEL facettes sont particulièrement développées chez Bathysciotes Hoffmanni Mosrox. et Pholeuonidius Halbherri RExITT. 30 LA TÊTE RÉTRACTILE EST POURVUE D’UNE CARÈNE OCCI- PITALE TRANSVERSALE ET D’ANGLES LATÉRAUX SAILLANTS qui viennent se juxtaposer au bord antérieur du prothorax de façon qu'il n’existe aucune solution de continuité entre la surface du front et le disque du pronotum. La face antérieure des angles latéraux, angles temporaux, porte l’œil et est excavée en gout- tière pour recevoir les antennes lorsqu'elles sont ramenées sous le corps. On observe des vestiges de cette carène et de ces angles sail- lants chez presque tous les cavernicoles, même chez ceux de forme grêle, dont la tête n’est plus rétractile. Ce n’est que chez les plus modifiés (Leptodirus, Antroherpon, Parapropus, Spelaeobates) que ces saïllies font complètement défaut. 40 LE MÉSOSTERNUM ET PARFOIS AUSSI LE MÉTASTERNUM PRÉSENTENT UNE CARÈNE LAMELLEUSE ÉLEVÉE SUR LA LIGNE MÉDIANE, le long de laquelle viennent se loger les pattes inter- médiaires et postérieures repliées au repos. Chez les uns cette carène occupe seulement la ligne médiane du mésosternum et le métasternum est plan (Speonomus); chez d’autres le mésosternum et le métasternum sont carénés (Speonesiotes, Bathyscidius) ; chez d’autres enfin le mésosternum seul est caréné, mais il envoie en arrière un long prolongement qui rem- place la carène métasternale absente (Speocharis, Breuilia, Pholeuonidius). Dans tous les cas cette carène est d'autant plus haute que les membres sont mieux rétractiles et le bord antérieur de la carène forme un angle qui vient s’engager dans l’échancrure médiane du bord postérieur du proster- num, lorsque l’avant-corps est fléchi. Carène mésosternale élevée, anguleuse, bord postérieur du prosternum échancré sont donc des caractères paléogénétiques. Nous les voyons en effet disparaître chez les cavernicoles de forme grêle ; la carène s’abaisse, s’amincit, son bord libre devient crénelé et irrégulier, puis elle s’efface complètement REVISION DES BATHYSCIINAE 57 chez les plus modifiés. Quant à l’échancrure postérieure du prosternum elle persiste longtemps après la disparition de la carène et nous la retrouvons chez tous les genres, sauf chez Parapropus. 50 LES PATTES RÉTRACTILES ONT UNE FORME SPÉCIALE. Les fémurs sont aplatis, très larges et leur extrémité distale porte une gouttière où se loge le tibia replié. Tous ces caractères énumérés en apparence hétérogènes sont le résultat du perfectionnement de l’attitude de défense ; aussi les voyons-nous varier corrélativement. En effet, si on excepte Sciaphyes qui n’a jamais possédé la faculté de se replier en boule, tous les Bathysciinae à prothorax large ont une carène occipitale saillante et une lame mésosternale élevée; cette lame mésosternale est d’autant plus rudimentaire chez les cavernicoles que la carène occipitale est plus effacée et que les pattes sont plus longues. b. L'appareil optique. Il semble à priori que la disparition de l’œil ait dû se faire par non usage dans les cavernes et qu’elle soit par conséquent néogénétique. En réalité il n’en est rien. La ‘souche épigée des Bathysciinae cavernicoles était certainement déjà privée d’yeux, comme les lucicoles actuels. Il n’existe qu’un très petit nombre d’espèces oculées et encore les yeux sont-ils rudimentaires et la plupart du temps non fonc- tionnels chez ces Bathysciinae oculés. En fait les lucicoles sont aussi parfaitement aveugles que les cavernicoles et Ch. Lespès (1868, p. 63) a montré que la cécité de ces derniers était certai- nement de très longue date puisque, chez Speonomus pyrenaeus Lesr. et chez Antrocharis Querilhaci LEse., non seulement l’œil externe, mais aussi le nerf optique et même les ganglions optiques n’existaient plus. 58 D' R. JEANNEL Les espèces chez qui il existe encore des traces de l’appareil optique sont : Adelopsella bosnica RerTt. (planche III, fig. 86) qui pos- sède des yeux réduits, mais pigmentés, dont les ommatidies sont au nombre d’une douzaine environ. . Phaneropella Lesinae REeITT. (planche XIII, fig. 383) et P. turcica REITT., dont les yeux sont petits, pigmentés sur les bords, mais dont les ommatidies au nombre de 7 à 10 sont dépig- mentées et blanchâtres. Les Pathysciola du groupe de Peyroni AB. (1) chez qui l’œil est représenté par une petite area blanchâtre où se devine le contour de quelques ommatidies (planche III, fig. 103). Si on compare cet œil rudimentaire des Bathysciinae à celui des Trechus cavernicoles microphthalmes (Jeannel, 1907 d, p. 51), on constate que chez les Silphides comme chez les Trechus la régression de l’appareil optique externe s’est faite selon les mêmes lois. 19 La diminution de taille de l’œil ne correspond pas à une diminution de taille des ommatidies, mais à la réduction de leur nombre ; cette réduction numérique se fait d’arrière en avant, de façon que l’œil réduit des stades microphthalmes correspond au groupe antérieur d’ommatidies de l’œil des for- mes holophthalmes, les groupes postérieurs ayant disparu. En effet chez les Silphides l’œil des Cholevinae occupe toute la région temporale, tandis que l’œil réduit des Bathysciinae est relégué sur la facette antérieure de l’angle temporal. 29 La disparition du pigment se fait du centre vers la péri- phérie. Le pigment passe des ommatidies centrales dans les tissus environnants avant d’être entièrement résorbé. Ce fait est prouvé par la pigmentation annulaire de l’œil de beaucoup de Trechus microphthalmes et par la pigmentation périoculaire de Phaneropella Lesinae REITT. (1) B. Peyroni AB., B. persica AB., B. pusilla MOTSCH., B. Fausti REITT., B. silvestris MOTSCH. B. pumilio REITT., B. tarsalis KIESW., B. Damryi AB., B. subierranea KRAUSS, B. sarleanensis BARG. REVISION DES BATHYSCIINAE 59 c. Les rudiments des organes du vol. Les ailes membraneuses font défaut chez tous les Bathysciinae. aussi bien chez les lucicoles que chez les cavernicoles et il paraît certain que la souche épigée était déjà privée d’ailes avant de coloniser les grottes. On ne trouve qu’exceptionnellement des vestiges des ailes membraneuses et cela seulement chez quelques espèces lucicoles archaïques. Chez Bathysciola Damryi AB. par exemple il existe (fig. XL) entre l’épisterne métathoracique et l’angle externe de l’appareil métatergal un petit F1G. XL. Rudiments alaires de} Bathys- ciola Damryi Ab., x 158. a., rudiment de l'aile gauche, vu FiG. XLI. Arrière-corps de Catops chrysomeloices par la face dorsale ; ms., métascu- Panz., face dorsale, x 17. Les élytres ont tum ; eps., épisterne métathoracique. été arrachés. constitué par un osselet chitineux surmonté d’une petite vési- cule membraneuse, sur les parois de laquelle s’implantent une ou deux soies. La disparition des ailes propres au vol a été très ancienne ; après elle les élytres ont été fixés l’un à l’autre par un dispositif 60 Dr R. JEANNEL compliqué des pièces du métanotum. Cet appareil métatergal lui-même est paléogénique et a fait place chez les cavernicoles actuels à la soudure pure et simple des bords suturaux des élytres. d. L'appareil métatergal destiné à maintenir la cohésion des élytres, Chez presque tous les Bathysciinae on constate, lorsqu'on a arraché les élytres, que le métanotum forme une apophyse pos- térieure plus ou moins longue, reposant sur les tergites abdomi- naux et dont on ne peut bien comprendre la signification que chez les espèces archaïques. On constate chez elles que cette sue PS: M S ms. mps.-1|\ FIG. XLIII. Arrière-corps de Bathysciolu Dum- ryi Ab., vu de profil, x 45. s., scutum et scutellum ; ps., postscu- F1G. XLIT. Arrière-corps de Bathysciola tellum ; ms., métascutum ; msl., métas- Damryi Ab., face dorsale, x 45. cutellum ; mps., métapostsceutellum : €., a., rudiments alaires; e., expansion clavicule ; a., rudiment alaire ; Z., liga- du métanotum; 9g., gouttière longitu- mentum: eps., épisterne métathora- dinale. cique ; epm., épimère métathoracique. apophyse est le vestige d’un appareil métatergal autrefois des- tiné à maintenir la cohésion des élytres et dont la valeur est donc strictement paléogénétique. On s’explique d’ailleurs assez mal à quelle adaptation précise a pu répondre un semblable REVISION DES BATHYSCIINAE 61 appareil devenu inutile aujourd’hui chez presque toutes les espèces. Je pourrai même ajouter qu’il est aussi difficile de comprendre comment la sélection ou tout autre facteur a pu faire naître une semblable dispo- sition et surtout la pousser au de- gré d’exagéra- tion évidemment inutile qu’on lui trouve encore chez Pholeuo- nidius Pinkeri JEANN.et P.Hal- bherri REITT. Pour: bien comprendre la disposition de cet appareil me- FiG. XLIV. Arrière-corps de Pholeuonidius Pinkeri Jeann., face tat 1 t . dorsale, x 45. Les élytres ont été écartés pour montrer a ergsa et aussl l’apophyse dorsale du métanotum. son évolution ré- gressive il faudra envisager la structure du métanotum chez les Cholevinae aïlés puis dans une série de types de Bathys- cuinae. 19 Cholevinae. — Le métanotum d’un Catops chrysome- loides PANZ. (fig. xLI) est formé d’une série de pièces bien dis- tinctes. Le métascutum et le métascutellum forment entre les ailes membraneuses un large sclérite de surface inégale et pré- sentent latéralement deux lobes séparés de l’épisterne métatho- racique par l'insertion de l’aile membraneuse. En arrière le bord du métanotum forme un angle légèrement saiïllant et le long de ce bord postérieur s’étend une étroite pièce transver- sale, le métapostscutellum. Le disque du métanotum est creusé de dépressions destinées à recevoir les ailes repliées sous les élytres et il porte sur la ligne médiane un profond sillon dans 62 Dr R. JEANNEL lequel viennent s’encastrer les bords suturaux des élytres épais- F1G. XLV. Arrière-corps de Ba- thysciola Aubei Kiesw., face dorsale, x 45. L'apophyse du métano- tum est courte. bords suturaux des élytres sur une grande partie de leur longueur. Puis dans la série FiG. XLVII. Arrière-corps de Adelopsella bosnica Reiïtt., face dorsale, x 30. sis en forme de bourrelets. Chez les Bathysciinae tous privés d'ailes membraneuses ce métanotum a subi deux évolutions successives. Chez les ancêtres lucicoles des espèces ac- tuelles son disque est devenu lisse, égal, mince, et l’angle for- mé par le bord posté- rieur s’est démesuré- ment allongé de façon à devenir une longue apophyse dorsale des- tinée par son sillon longitudinal à main- tenir la cohésion des Fi6. XLVI. Elytre gau- des formes caverni- che de Bathysciola coles cet appareil de- Aubei Kiesw., face k : L inférieure, x 45. venu inutile a disparu Le bord sutural porte un bourrelet qui correspond à la gouttière du métano- peu à peu par non usage. tum. 20 Bathysciola Damryi AB. — Chez cette espèce le métanotum forme (fig. XLIT et XLIII) une large expansion postérieure très mince, de contour ovalaire et qui atteint le niveau du troisième segment ventral de l’abdomen; cette expansion est aussi large que le tiers de la largeur du corps. Sa ligne médiane est occu- pée par un profond sillon, limité par deux bourrelets rectilignes et parallèles et où viennent se placer les rebords suturaux des élytres adossés. REVISION DES BATHYSCIINAE La strie suturale des élytres répond à la limite externe du rebord sutural épaissi de l’élytre et on la voit se rapprocher de la suture en arrière, là où le rebord finit, c’est- à-dire au niveau de l’extrémité postérieure de l’expansion du métanotum. 30 Pholeuonidius Pinkeri JEANN. et P. Hal- F1G. XLIX. Arrière-corps de Batlyscisla Gestroi Fairm., face latérale, x 45. L’apophyse dorsale du métanotum est encore lon- gue, mais il n’existe plus de gouttière longitudinale. térieur du propygidium (fig. XLIV). Presque toute la longueur du bord sutural des élytres vient se loger dans la gouttière dorsale de cette tige et on comprend de la sorte que la strie suturale de l’élytre bherri REITT. — L’a- pophyse postérieure du métanotum prend ici la forme d’une étroite tige sillonnée sur son bord dorsal, ayant absolument l’aspect d’une «sonde cannelée ». Sa lon- gueur est bien plus considérable que celle de l’expansion de B. Damryt, puisque son extré- mité at- teint le ni- veau du bord pos- soit rapprochée de la suture et parallèle à elle chez les Pholeuonidius Pinkeri JEANN. et P. Halbherri REITT. 63 Fig. XLVIII. Elytre gauche de Adelopsella bosnica Reitt., face inférieure, x 30. Le bourrelet sutu- ral est rétréci et plus saillant au niveau de la gouttière longitu- dinale du métano- tum. Le contour de ce bourrelet correspond sur l’élytre à la strie suturale. FIG. L. Métanotum de Speonomus pyre- naeus Lesp., face dorsale, x 30. Il n'existe pas trace d’apophyse dorsale et les deux moitiés du mé- tanotum se touchent à peine sur la ligne médiane. 64 Dr R. JEANNEL 49 Bathysciola Aubei Kïesw. — La pointe de l’apophyse dorsale du métanotum atteint à peine le deuxième tergite abdo- minal (fig. XLV) et son sillon dorsal est large. Le bord sutural de l’élytre n’est replié et ne forme bourrelet que dans sa moitié antérieure (fig. XLVI) et c’est la raison pour laquelle la strie sutu- rale très écartée de la suture en avant s’en rapproche dans sa moitié postérieure. Chez Adelopsella bosnica REeITT. (fig. XLVII et XLVIIL), il en est à peu près de même. 59 Bathysciola Gestroi FAIRM. (fig. xXLIX) marque un premier stade dans la régression de l’ap- pareil métatergal chez les caver- nicoles. L’apophyse dorsale est encore longue, mais son sillon longitudinal est rudimentaire et incapable de loger les rebords suturaux des élytres. Les élytres ne sont pas soudés. 6° Les Speocharis et les Breuilia ont une apophyse dorsale courte et aplatie, à peine sillonnée. Les pre. LI. Arrière-corps de Antrocharis bords suturaux des élytres sont Querilhaci Lesp., face latérale, x 30. È Le métanotum est extrèmement adhérents. ne 70 Chez Speonomus, Antrocharis et probablement tous les autres genres de la même série, le métanotum est très réduit (fig. L et Lt). Les deux moitiés droite et gauche du métanotum sont séparées sur la ligne médiane par un espace libre de selérite et il n’existe pas trace d’apophyse dorsale ; le bord postérieur du métanotum forme même un angle rentrant à la place de l’apophyse. Il existe un rudiment du métapostscutellum très saillant et la cohésion des élytres est obtenue par la soudure intime de leurs bords suturaux. 8° Dans la série de Cytodromus, il existe encore un rudiment REVISION DES BATHYSCIINAE 65 de l’apophyse dorsale sous la forme d’une mince épine et les élytres sont soudés. La strie suturale persis- tant sur les élytres rappelle l’ancienne ex- tension d’un sillon mé- tatergal. 90 Chez les Apho- leuonus (fig. LIT), on trouve de même une fine épine métatergale ‘et la réduction la plus Fig. LII. Mésonotum et métanotum d’Apholeuonus complète du métano- nudus Apf., face dorsale, x 30. , L’apophyse dorsale du métanotum est réduite tum s’observe chez les à ot die Ne ph. -Antroherpon (fig. LIT), où il n’existe plus qu’une étroite bandelette transversale, très mince et très lisse, étendue d’un épisterne métathora- cique à l’autre et formant un large V ouvert en arrière. De tout ce qui précède il résulte que l’existence d’une strie suturale non parallèle à la suture, écartée d’elle en avant, rapprochée en arrière est liée à l’existence d’une longue apophyse dorsale du métanotum. Elle peut per- sister fréquemment même après la régression complète - du métanotum et elle se Pie. LIT, Mésothorax et métathorax de Anéro- £ À . !.. ‘herpon culindricolle Apf., face latérale, x 30. trouve par cela meme avoir s., scutum et scutellum ; ps., postscutéllun, | : UFR visible à la surface du corps ; m., métarotum. la valeur d’un caractère pa- léogénétique. Aù contraire la strie suturale parallèle à la suture et toujours ARCH. DE Z00L. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T. VII. — (I) 5 66 Dr R. JEANNEL effacée en arrière des Speonomus, Bathysciella, Troglophyes ne correspond à aucune disposition ancestrale du métathorax et ne peut avoir aucune signification phylogénétique. Les formes les plus éloignées de la souche primitive, comme les Brachyscapiti ou les Antroherpona, ne présentent plus de trace de la strie suturale. B. LES CARACTÈRES NÉOGÉNÉTIQUES. C’est surtout chez les cavernicoles qu’ils ont de l’importance. Les lucicoles vivant dans les mousses et les débris végétaux des forêts humides ne paraissent pas s’être beaucoup modifiés ; mais les colonies de cavernicoles isolées les unes des autres de façon complète et soumises à l'influence d’un milieu très parti- culier, obscur, humide et constant ont pu acquérir de nombreux caractères nouveaux. Les muscicoles comme les cavernicoles sont privés d’yeux ; mais chez les premiers toute compensation pour l’impossibilité de voir semble avoir été inutile, tandis que chez les seconds, obligés à mener une vie vagabonde dans les grands espaces souterrains, tous les organes se sont modifiés pour compenser l’absence de la fonction visuelle. a. La taille des Bathysciinae cavernicoles. Il existe des Bathysciinae cavernicoles de toute taille, mais c’est une règle absolue que les cavernicoles sont plus grands que leurs proches parents lucicoles et qu’un cavernicole est d'autant plus grande taille qu’il semble mieux adapté par la forme de ses organes à la vie dans les grottes. L’accroisse- ment de la taille chez les Bathysciinae caractérise donc les cavernicoles. | A première vue une exception semble être fournie à cette règle par les Spelaeobates des îles de Dalmatie, troglobies en REVISION DES BATHYSCIINAE 67 apparence très modifiés mais dont la taille est très petite (2 mm.). Mais nous sommes ici en présence d’espèces insulaires dont l’origine est inconnue ; il est donc difficile de mesurer l'intensité de leur adaptation, et puis on sait combien il est fréquent de trouver chez les espèces spéciales aux îles une taille plus petite que celle de leurs parents continentaux, b. La dépigmentation des Pathysciinae. Il n’est pas sûr que la dépigmentation des Bathysciinae soit néogénétique. Cavernicoles et lucicoles sont en effet également dépigmentés. Il est possible que la souche commune ait été privée de pigments, mais il est possible également que la dépig- mentation se soit produite pour des raisons semblables aussi bien chez les lucicoles que chez les cavernicoles. ce. Les modifications de la forme du corps chez les cavernicoles. Les modifications néogénétiques de la forme du corps chez les cavernicoles sont de deux sortes : a) Les unes résultent de la suppression de l’attitude de défense qui existe chez les lucicoles. Les conséquences sont l’effacement de la carène occipitale, la non rétractilité de la tête et son insertion terminale, la disparition graduelle de la carène mésosternale. Il n’est pas nécessaire d’insister. b) Les autres sont des adaptations à la vie cavernicole. 10 RÉTRÉCISSEMENT DE L’AVANT-CORPS. — Chez un très grand nombre de formes cavernicoles, on voit l’avant-corps, c’est-à-dire la tête et le prothorax, s’amincir et s’étirer en même temps que les antennes et les membres s’allongent. La tête devient beaucoup plus longue que large, elle se dégage du pro- thorax et perd ses carènes ; les côtés du prothorax se rétrécis- sent, deviennent sinués au lieu d’être régulièrement arqués, 68 Dr R. JEANNEL le prothorax devient enfin plus étroit à sa base qu’au sommet, cordiforme, cylindrique ou même pédonculé. Chez les Antro- herpon ce rétrécissement de l’avant-corps affecte aussi le méso- thorax, qui arrive chez A. Leonhardi Rærrt. (planche XXI, fig. 617-619) à s’effiler en un mince pédoncule au sommet duquel s'articule le prothorax. | J. Müller (1901, p. 21) a très justement fait observer que ce rétrécissement de l’avant-corps, corrélatif avec l'allongement des membres et des antennes, contribuait pour beaucoup à compenser l’impossibilité de voir, en déliant les articulations du corps, en donnant plus d'amplitude aux mouvements de la tête et du prothorax et en augmentant ainsi le champ d’action des organes tactiles. Cette modification de forme du corps ne se produit pas néces- sairement chez tous les cavernicoles. Nombreux en effet sont ceux chez qui le corps est resté large et la tête et les membres rétractiles ; ce sont par exemple les Speonomus, Royerella, Breuilia, Speocharis, Speonesiotes, etc. Il ne faudrait pas croire que ces genres soient moins bien adaptés que d’autres dont la forme est rétrécie. Speocharis Minos JEANN., par exemple, avec ses antennes aussi longues que le corps, ses membres grêles et longs, sa forme épaisse et ovoïde est certainement mieux com- pensé qu’un Drimeotus ou un Parapholeuon chez qui lavant- corps est rétréci, mais dont les antennes sont courtes et épais- ses. Chez les genres Perrinia et C ytodromus (fig. LIV), nous assis- tons en quelque sorte au début du rétrécissement du prothorax ; chez eux le sommet des fémurs antérieurs allongés dépasse légè- rement le bord du prothorax ; il se loge dans une sorte d’échan- crure formée par ce bord aminci et soulevé au niveau des angles postérieurs, qui présentent par suite une dÉREGE spé- ciale. 20 LA FAUSSE PHYSOGASTRIE DES Pathysciinae CAVERNI- COLES. — Un certain nombre d’espèces, surtout dans la tribu des Brachyscapiti, montrent un renflement particulier de labdo- REVISION DES BATHYSCIINAE 69 -men et des élytres qu’on serait tenté de rapprocher de la physo- gastrie des Insectes myrmécophiles. Cette déformation atteint son comble chez les Apholeuonus et chez Leptodirus Hohen- warti. ScHmrpr dont les Ébrtues arrivent à être presque sphé- riques. En réalité, il ne s’agit pas He ete véritable, répondant comme celle des myrmécophiles à une véritable dis- tension physiologique de l'abdomen. Chez les Silphides caverni- coles il n’existe pas d’élargissement-des sclérites abdominaux, ni de distension des membranes intersegmentaires, mais une modification de la forme de l’arrière-corps portant éga- lement sur toutes ses par- ties. Cette fausse physogastrie est certainement un phéno- mène complexe dont il est d’ailleurs impossible de don- FIG. LIV. Prothorax de Cyéodromus dapsoides Ab., x 25, vu de profil, pour montrer ner actuellement une expli- onMent les côtés du segment se sont : . - relevés pour faire place à l’extrémité des cation satisfaisante. D’abord Re à on comprend qu’elle puisse rhée 4 être le résultat du simple rétrécissement de l’avant-corps chez. des animaux dont la forme était très convexe. Mais il y a de nombreux cas où il existe une véritable amplifica- tion des formes, comme si la surface du corps tendait toujours à s’accroître. Cette amplification est peut-être liée à l’aug- mentation de taille des cavernicoles, il est encore possible qu’elle soit en rapport avec l'humidité du domaine souterrain pour des raisons physiologiques encore ignorées. Quoi qu'il en soit il me paraît bien impossible de souscrire à l’explication donnée par J. Müller (1904 a, p. 181) et accep- tée sans contrôle par K. Flach (1906, p. 230) et par E. Graeter (1909, p. 477), d’après laquelle les élytres renflés et « gonflés d’air » des. Leptodirus et autres genres voisins ne seraient que des flotteurs (Schwimmblase) destinés à les sauver en temps 70 Dr R. JEANNEL d'inondation. Sans insister sur l’étrangeté d’une telle explica- tion et sur l’inutilité qu’aurait une semblable acquisition de «flotteurs » pour un Insecte, c’est-à-dire un animal qui « flotte » naturellement, je me contenterai d’objecter simplement qu’il n'existe pas trace d’air sous les élytres d’un Leptodirus vivant. Au reste c’est d’une façon semblable que K. Flach (1906, p. 231) explique l'allongement des pattes antérieures de l’'Antroherpon Hôrmanni Apr. qui se sont étirées, dit-il, pour mieux s’accrocher aux rivages lorsque l’animal est tombé à l’eau. La perche tendue après la ceinture de sauvetage ! C’est complet ! d, L’allongement des antennes. Les antennes ont subi chez les Bathysciinae d'importantes modifications liées au grand développement pris par le toucher et l’olfaction pour compenser l'impossibilité de voir. Ces modifications, qui se sont produites principalement chez les cavernicoles, consistent surtout en un allongement et aussi un amincissement des articles du funicule et de la massue. J’examinerai séparément : 1° l'augmentation de la longueur totale des antennes ; 2° les changements de la longueur relative des articles, résultant soit de ce que l’allongement ne porte pas simultanément sur toutes les parties de l’organe, soit de ce que certains articles varient ou non suivant les groupes phylo- géniques considérés. 19 L’AUGMENTATION DE LA LONGUEUR TOTALE DES ANTEN- NES. — La longueur totale des antennes est très variable ; atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax chez les lucicoles, elles peuvent devenir aussi longues que le corps ou même dépasser sa longueur chez les cavernicoles. Le tableau I montrera quelle est la longueur relative des « antennes, c’est-à-dire leur longueur comparée à celle du REVISION DES BATHYSCIINAE 71 TABLEAU I LONGUEURS COMPARÉES DES ANTENNES ET DU CORPS CHEZ LES Bathysciinae (1) $ Ÿ A HIÈÉE A IÈÉE ESPÈCES 822 |282 HBFRCES 8 È LE HT ElSTE EIRE a a - d ÉÉPIELE ÉRFIÈLE À À 1° Espèces lucicoles 4 Sciaphyes sibiricus Reitt......,.. 8 3 Bathysciola lupidicola Saulcy..,| 24 10 Adelopsella bosnica Reitt....... 27 11 Pholeuonella Erberi Schauf..... 13 4 Bathysciola pusilla Motsch...... 15 7 Parabathyscia Wollastoni Jans..| 17 6 Bathysciola Aubei Kiesw....... 14 ve Parabathyscia Grouvellei Ab....| 20 9 Bathysciola Halbherri Reitt.....| 14 6 Speocharis Uhagoni Sharp...... 13 4 Bathysciola asperula Fairm.....| 15 z Speocharis adnexzus Schauf...... 14 5 Bathysciola Schiôdtei Kiesw.....| 21 8 Bathyscia montana Schiôdte....| 14 7 2° Espèces cavernicoles ayant l’aspect des lucicoles Bathysciola Champsauri Pey....| 16 9 || Bathysciola Robiati Reitt......, 20 16 Bathysciola grandis Fairm...... 23 12 Anillochlamus Bueni Jeann..... 21 10 Bathysciola parallela Jeann.....| 29 13 Bathyscidius tristiculus Api.....| 16 8 Bathysciola Linderi Ab......... 20 10 Bathyscimorphus byssinus Schiôd.| 17 9 3° Espèces cavernicoles à prothorax large Bathysciola Majori Reitt...... 18 7 || Speocharis Minos Jeann........ 30 30 Bathysciola Gestroi Fairm...... 20 12 Breuilia triangulum Sharp...... 27 18 Parabathyscia Spagnoloi Fairm..| 31 15 || Speonomus Delarouzeei Fairm...| 24 11 Parabathyscia Doderoi Fairm...| 20 11 Speonomus Proserpina Ab...... 26 16 Speocharis arcanus Schauf.....,.| 24 16 Speonomus styqius Dieck....... 25 18 Speocharis cantabricus Uh...... 22 11 || Speonomus hydrophilus Jeann..| 24 18 Speonomus longicornis Saulcy..| 30 22 || Bathysciella Jeanneli Ah....... 45 42 Speonomus pyrenaeus Lesp.....| 36 26 || Proleonhardella Matzenaueri Apf.| 25 15 Speonomus Bonvouloiri J. Duv..| 38 31 Speonesiotes narentinus Mill..... 29 14 Speonomus Alexinae Jeann.....| 35 32 || Speonesiotes Gobanzi Reitt......| 30 21 Royerella Tarissani Bed....... 82 24 4 Espèces cavernicoles à côtés du prothorax sinués ou légèrement rétrécis. Speodiaetus galloprovincialis Fm| 28 20 || Diaprysius caudatissimus Ab...| 33 29 Troglodromus Bonafonsi Dev...| 33 28 || Diaprysius caudatus Ab..,..... 27 29 Cytodromus dapsoides Ab......,| 36 36 Drimeotus Kovacsi Mill........ 40 28 Perrinia Kiesenwetteri Dieck....| 32 31 Pholeuon gracile Friv.......... 45 3 Trocharanis Mestrei Ab....,... 43 37 Pholeuon leptoderum FKriv...... p2 45 Antrocharis Querilhaci Lesp....| 33 42 || Leonhardia Hilfi Reitt......... 33 29 Diaprysius Fagniezi Jeann..... 27 25 Charonites Matzenaueri Apf.....| 29 21 Diaprysius Mazaurici May.....| 32 38 || Oryotus Micklitzi Reitt..,...... 32 20 5° Espèces cavernicoles très grêles Isereus Xambeui Arg..........| 43 40 || Parapropus sericeus Schmidt...| 45 60 Spelaeodromus Pluto Reïitt.....| 57 57 Leptodirus Hohenwarti Schmidt.| 69 70 Protobracharthron Grabowskii Apf| 50 50 || Spelaeobates Kraussi J. Müll...| 29 27 Haplotropidius Taxi J. Müll....| 57 60 || Antroherpon Leonhardi Reitt....| 66 | 100 (1) Toutes les mesures ont été effectuées sur des individus mâles. 72 SECTOR ATEANNÉET LOL TE corps (1), chez un certain nombré de types des Bathysciinae. De l'examen de ce tableau on peut tirer les déductions sui- vantes : - se Learn — a). Chez les lucicoles, les antennes. sont toujours plus cour- tes que la moitié de la longueur du corps ; elles atteignent à peu près les angles postérieurs du prothorax. | - b). Chez les cavernicoles, en même temps que la taille générale s'accroît, la longueur relative des antennes s’accroît également. Cela est particulièrement évident si on compare deux formes très proches parentes dont l’une est lucicole et l’autre caverni- cole. C’est ainsi que : longueur des antennes longueur du corps Le rapport ie est dr Bale - £ Aubei rene lucicole : Rs 0,50, donient chez sa TaCe Caver- 9 nicole, B. Aubei-Champsauri PEYER., RE 0,56. D é Chez Bathysciola Schiédtei Kiesw., ce rapport est = Æ 0, 37 et il devient chez. sa” race cavernicole FE. ÉchiGUIEE grands 12 = . Ms FarRM. : = = 0,52. _. | 10,0 Chez Bathysciola lapidicola SAULCY LE TA PpÔEE est — RTE 0,42, | 1527 il devient chez B. parallela JEANN. ele ; 29 = 0,45. F Il en est de même si on compare des formes cavernicoles très proches parentes, mais inégalement adaptées à la vie sou- terraine, par exemple : Bathysciola Majori REITT. (= = 0,38) et B. Gestroi FAIRM., 1e 2 18 (= + 60), (1) Il existe deux façons différentes d'évaluer la ongueur des antennes d’un Insecte. L'une consiste à mesurer l'antenne étendue et à comparer le chiffre ainsi obtenu à la longueur du corps prise du labre à l’apex des élytres. On obtient ainsi des rapports de chiffres comme ceux consi- gnés dans le tableau ci-contre, L'autre consiste simplement à noter le niveau qu’atteint le som- met de l’antenne, lorsque cet organe est naturellement replié le long du corps ; on dit par exem. ple que chez telle espèce les antennes « atteignent » le milieu de la longueur du corps. En raison de sa simplicité et de l’approximation très suffisante qu’elle donne, cette dernière méthode est: la seule employée dans les descriptions. Mais il faut bien se garder de confondre les deux façons de procéder, car il est clair qu’une antenne qui ç atteint 5 Tiilien dé la longueur du corps est bien plus longue que la moitié de la longueur du corps mesurée du labre à l’apex des-élytes: REVISION DES BATHYSCIINAE 73 A 25 : PAT UT Diaprysius Fagniezi JEANN. ee = 0,92) et. Diaprysius ur tee 38 TT Mazauricr MAY. ee — 1,19). c). Les antennes peuvent être courtes lorsque la forme du corps est étroite : Trocharanis Mestrei A8., Drimeotus. Kovacsi Mix, Pholeuon gracile FRIv. Mrs _ d). Les antennes sont aussi longues que le corps chez des espèces à prothorax large et à forme convexe, aussi bien que chez celles dont l’avant-corps est rétréci et dont la forme est longueur des antennes longueur du corps rieur à 1 chez : Speocharis Minos JEANN., Cytodromus dapsoides AB. Antrocharis Querilhaci Lesr., Diaprysius Mazaurici MAY, Spelaeodromus Pluto ReITr., Protobracharthron Grabowskii APr., Leptodirus Hohenwarti SCHM. x dus 20 L’ALLONGEMENT RELATIF DES ARTICLES DES ANTENNES. — grêle. En effet le rapport est égal ou supé- Le type primitif d'antenne des Bathysciinae devait vraisem- blablement être analogue à l'antenne d’un Bathysciola archaïque actuel comme B. pusilla MorscH. par exemple. Chez cette 7 espèce l’antenne est très courte (G: Ir sont épais, allongés, égaux ; puis leur fait suite un funicule = 0,45) ; les articles I et de: 4 petits articles à peine plus longs que larges (Ir à vi); la massue enfin comprend les 5 derniers articles, épais, aussi larges que longs, et l’article virr est plus court que ses voi- sins, mais aussi large qu'eux. La première modification en date qui soit survenue Le cette antenne ancestrale est l’allongement des articles du funi- cule (Bathysciola silvestris. Morscx., planche IIT, fig. 101) ; en même temps l’article VIT se rétrécit et de transverse devient globuleux, ce qui favorise le fonctionnement de Ja vésicule olfactive qui débouche au sommet de l’article vir. | Puis on voit l’article terminal s’allonger, s’aplatir, se creuser en forme de cuiller comme pour augmenter sa surface sensible. Toutes ces modifications se produisent sans qu’il y ait allonge- ment. notable de l'antenne ; on les voit survenir aussi bien 74 Dr R. JEANNEL chez les muscicoles que chez les cavernicoles peu modifiés. Cependant les anciens troglobies, vont nous montrer des modifications plus considérables. Chez les cavernicoles l’allongement des antennes porte sur le funicule et la massue plutôt que sur les deux premiers articles. Chez les Antroherpona (planche XXII, fig. 610), dont les antennes arrivent à des longueurs démesurées, les deux pre- miers articles restent toujours très courts et globuleux. Chez les Euryscapiti les articles du funicule, d’abord très petits et bien plus courts que les articles basaux, arrivent à devenir aussi longs qu’eux, tout en restant bien plus grêles. Les deux premiers articles ne prennent donc aucune part à l’allongement de l’antenne et c’est à peine si, chez les plus modi- fiés, l’article 11 diminue d’épaisseur. Une exception remarquable est fournie cependant par le Troglophyes Bedeli JEANN. dont l’article 11 des antennes est bien plus long que l’article 1; cet allongement anormal de l’article 11 reproduit la formule anten- nale caractéristique des Brachyscapiti, mais on ne saurait voir là autre chose qu’un cas de convergence sans valeur phylogénique. Chez les Brachyscapiti l'allongement des antennes porte sur la massue et le funicule, mais aussi sur l’article 11, de façon que la différence de longueur entre les deux articles basaux est d'autant plus considérable que les antennes sont plus allongées ; très faible chez Hohenwartia ou Sophrochaeta (plan- che XVIII, fig. 508) cette différence arrive à être considérable chez les Leptodirus (planche XXI, fig. 599). Toutes ces modifications portant sur la part plus ou moins grande que les articles de la base des antennes prennent à l'allongement général fournissent d’excellents caractères taxo- nomiques ; il est loin d’en être de même des variations de lon- gueur des articles terminaux. Suivant les espèces, l’article vrIr est plus ou moins allongé, les articles de la massue sont plus ou moins épaissis à leur extré- mité distale, soit régulièrement depuis la base (Speonomus, planche IX, fig. 259), soit brusquement dans leur quart apical REVISION DES BATHYSCIINAE 75 (antennes noueuses des C'haronites, Leptodirus, planche XVIIT, fig. 523). La forme des articles varie encore, tantôt cylindro- conique (Speonomus), tantôt aplatie (Speonesiotes). L'article apical est encore plus variable que les précédents : aplati, ovalaire, elliptique, concave, pyriforme, suivant les cas, il est tantôt aussi long que l’avant-dernier article, tantôt bien plus long et bien plus large que lui (Speocharis). Quant à l’épaisseur des antennes, elle est aussi sujette à variations. En général les antennes s’amincissent en même temps qu’elles s’allongent, mais cet amincissement est relatif et porte seulement sur la massue. L’épaisseur du funicule des antennes d’un Speonomus ou d’un T'rocharanis, ou bien l'extrême gracilité du funicule des antennes d’un Speonesiotes sont des caractères hérités de la souche épigée, comme en témoigne la structure des antennes des muscicoles proches parents. Enfin chez certains Speonomus le funicule s’épaissit (articles v et vi) chez les mâles, mais il s’agit là non d’une adaptation spéciale, mais de caractères sexuels secondaires. e. Les modifications dans la forme des membres. Les membres des cavernicoles arrivent à différer considéra- blement des pattes trapues et rétractiles des Bathysciinae luci- coles. Ces modifications néogénétiques que nous allons envisa- ger consistent d’abord dans un allongement des membres corrélatif avec l'allongement des antennes, ensuite dans des changements de forme des différents articles en rapport avec les changements de la forme du corps. 10 ALLONGEMENT DES MEMBRES. —Les membres s’allon- gent ainsi que les antennes. Ce n’est plus ici pour compenser par un accroissement du sens du toucher la perte de la vision ; comme l’a très justement fait observer Racovitza (1907, p. 410), les animaux pourvus d’antennes, comme les Coléopte- res, n’explorent pas l’espace environnant avec les pattes. 76 LA TI BERS JEANNEL "20 Mais l'allongement des pattes des Coléoptères cavernicoles. a pour résultat une rapidité et une brusquerie -plus grande des mouvements, très utile pour fuir un ennemi dont la présence ne leur est signalée que par contact direct ou tout au moins à par- tir d’une distance beaucoup plus faible que lorsqu'il s’agit d animaux RoeAbr voir. J’ai bien soRyent vérifié cela e en obRa Cet allongement des membres comme celui des me n’est pas en corrélation absolue avec l'allongement du corps, et la meilleure preuve en est fournie par la comparaison des Parabathyscia Spagnoloi Faïrm. (planche I, fig. 13) et. Speo- charis Minos JEANN. (fig. 20) dont la forme générale est identique, mais dont les antennes et les pattes sont très cour- tes chez le premier, très longues chez le second. Quant : à la part que prend à l’allongement chacune des par- ties de la patte, elle semble égale pour toutes. 20 DÉFORMATIONS DES MEMBRES. — Épaisses et aplaties chez les lucicoles, les pattes s’amincissent et s’incurvent de façons diverses pour s'adapter à la forme du corps chez les cavernicoles. a) Hanches.. — Les hanches antérieures. normalement coniques deviennent cylindriques par suite de leur allongement chez les Leptodirus. De plus chez les.Antroherpon le trochantin devient visible au bord externe de la cavité coxale entre les deux angles écartés de l’épimère et de l’épisterne prothoraciques. Les hanches intermédiaires | sont séparées l’une de l’autre par la carène mésosternale lorsqu? elle existe, mais sa dispari- tion chez les formes grêles est cause que les deux hanches vien- nent en contact. Bien plus chez les Leptodirus et Antroherpon l’'apophyse intercoxale du mésosternum elle-même entre en régression, sa pointe cesse d'atteindre le. bord antérieur du métasternum et les cavités coxales intermédiaires se fusion- nent sur la ligne médiane. Cette disposition atteint son apogée chez Antroherpon stenocephalum. Apr. (planche - NL fig: 611). -b). Trochanters. — Ils sont peu déformés. Ils s’allongent REVISION DES BATHYSCIINAE 717 séulement et présentent parfois (Oryotus) des caractères sexuels secondaires. c). Fémurs. — La première modification qu’ils subissent dans leur forme est que d’aplatis ils deviennent cylindriques et qu’ils perdent la gouttière de leur bord postérieur où vient se loger la base du tibia des lucicoles. Chez les formes très con- vexes de la tribu des Brachyscapiti on les voit s’incurver de façon à se mouler sur les faces latérales du corps très arrondies et même, chez certains genres (Charonites, Leptodirus), ils s’amin- cissent dans leur partie moyenne en rapport avec la convexité du corps et se renflent à leur extrémité apicale libre, de façon à prendre une forme en massue. d). Tibias. — Leur forme varie beaucoup suivant les types considérés. Le calcar s’allonge chez les formes cavernicoles ; les éperons externes manquent dans certains groupes, mais c’est là vraisemblablement une disposition héritée de leur souche lucicole. Les tibias antérieurs sont fréquemment arqués en dehors et s’élargissent chez les mâles en même temps que le tarse. Les tibias des deux paires postérieures prennent des courbures compensatrices de celles des fémurs lorsque ceux- ci sont déformés. C’est ainsi que chez Charonites les tibias inter- médiaires sont droits au lieu d’être incurvés et les tibias pos- térieurs sont arqués en dehors au lieu d’être droits, que chez Leptodirus les deux paires de tibias sont arqués en dehors, de façon à compenser l’incurvation des fémurs en dedans. “e). Tarses. — Les tarses sont des organes éminemment conservateurs et présentent peu de modifications néogénéti- ques, à part leur allongement. Cet allongement affecte d’ailleurs également chacun des articles, de façon que les rapports de leurs longueurs restent les mêmes et peuvent fournir d'excellentes indications phylogéniques. La formule des tarses postérieurs : reste par exemple toujours “8 2. 1 2, —, —, -, 2, dans la série de Speonomus, RS que dans A3 2 1 2: celle de Cytodromus on trouve 1, DS 78 Dr R. JEANNEL Toutefois l’onychium présente une légère modification néo- génétique, résultant de son adaptation à la marche sur les stalactites. Les ongles ne sont plus placés dans le prolongement de l’axe du dernier article du tarse, mais ils sont toujours per- pendiculaires à son axe, comme j'ai pu le vérifier maintes fois sur l’animal vivant. f. Le développement des organes sensitifs. Aucune observation précise n’a encore prouvé qu'il existât un sens de l’ou’e chez les Silphides cavernicoles. L’odorat, le toucher, la sensibilité vibratoire sont certainement présents chez eux, mais seul l’odorat paraît s'être hypertrophié pour compenser l'impossibilité de voir. Il n’existe pas en effet chez eux de longues soies tactiles de longueur démesurée comme celles des Carabiques. C’est en effet chez les Carnassiers bien plus que chez des Saprophages que des organes sensitifs très délicats sont nécessaires pour compenser l’absence de la vision. Bien plus les soies sensorielles sont plus développées chez les Bathysciinae muscicoles, exposés aux attaques de nombreux ennemis, que chez les cavernicoles ; c’est une régression des organes vibratoires que nous observerons plutôt chez ces der- niers, sous forme de la diminution et même de la disparition de la pubescence. 1° Oporar. — Le siège de l’odorat se trouve vraisemblable- ment dans une vésicule située dans l’article vIr des antennes. Peu développée chez les muscicoles, cette vésicule olfactive (fig. vI) se trouve chez eux dans le centre de l’article Vir et s’ouvre au dehors par un conduit très long et très étroit. Chez les cavernicoles la vésicule devient beaucoup plus volumineuse et se porte vers le sommet de l’article ; son conduit s’élargit et se raccourcit et le nombre des plaques hexagonales qui forment ses parois augmente dans de très grandes proportions (fig. Int). Chez quelques Parabathyscia cavernicoles et surtout chez REVISION DES BATHYSCIINAE 79 P. Spagnoloi Farr. (fig. 1x) le développement de la vésicule olfactive s'accompagne de déformations asymétriques des articles V, VI, VIT, VIIT et 1X, dont la face interne et ventrale s’élargit et se recouvre de petites épines écailleuses et de soies dressées. 20 TACT ET SENSIBILITÉ VIBRATOIRE. — Le tact s’exerce principalement par l’extrémité des antennes, mais il n’existe sur leur article apical aucun des organes fongiformes qui se trouvent sur celui des Anophthalmus ou des Aphaenops. Les poils des antennes des Bathysciinae cavernicoles ne sont guère plus longs proportionnellement que ceux des muscicoles. La sculpture des téguments n’est guère différente chez les cavernicoles de celle des muscicoles et ses caractères sont pour la plupart paléogénétiques. Toutefois il apparaît fréquemment entre les points ou les strioles transversales des troglobies une fine réticulation hexagonale, visible seulement à de forts grossis- sements et qui donne au tégument un aspect mat ou alutacé (Speonesiotes, Apholeuonus, prothorax de Leptodirus Hohen- warti-reticulatus J. MÜLL.). Mais il est difficile de dire à quelle fonction sensorielle est liée. l’existence de cette réticulation. La pubescence chez les cavernicoles tend à se raréfier et à disparaître, probablement par suite de non usage. C’est ainsi que les poils sont de plus en plus rares et courts dans la série phylétique d’Apholeuonus à mesure qu’on envisage des stades de plus en plus modifiés et que les téguments sont glabres chez les Apholeuonus et les Leptodirus ; il est cependant possi- ble chez ces formes glabres de déceler au microscope (X 100) l'existence de quelques poils très courts cachés au fond des points, vestiges d’une ancienne pubescence disparue. Les élytres des Bathysciinae muscicoles portent toujours des soies dressées courtes le long du bord externe et sur la moitié apicale, qui jouent le même rôle que les soies tactiles des Aphaenops. Ces soïes dressées disparaissent dans le milieu tran- quille des cavernes. Cependant on les voit par exception persister et même 80 Dr R. JEANNEL s’hypertrophier étrangement chez les Anillocharis, les Pho- leuonopsis et chez certains Antroherpon vivant tous dans la même partie de la péninsule balkanique. Ces trois genres font partie de séries phylétiques très distinctes, appartenant elles- mêmes à des tribus différentes ; aussi cette hypertrophie des soies dressées chez eux ne peut-elle s'expliquer que par une adaptation parallèle récente. Mais la raison de cette adaptation reste encore entièrement énigmatique. ._C.. LES CARACTÈRES SEXUELS. a. Les caractères sexuels primaires. Je n’insisterai pas sur ces caractères primaires dont il a été “suffisamment question dans un chapitre précédent et je formu- lerai seulement quelques remarques sur la façon dont l’organe ‘copulateur mâle varie dans les séries cavernicoles. 1° Les dimensions du pénis sont très variables suivant les groupes ; cependant dans la même série phylétique le pénis s’allonge en même temps que le corps et les membres. C’est ce qu’on observe en comparant le pénis d’un Oryotus (pl. XIV, fig. 410) à celui d’un Aphaobius (pl. XIV, fig. 400), le pénis d’un Anillocharis (pl. XVI, fig. 468) à celui d’un ZLeonhardella (pl. XVI, fig. 457). | 20 Lorsque l’organe copulateur mâle subit un allongement, cet allongement ne porte pas également sur toutes ses parties. La variation de longueur de la gaine pénienne et celle du sac interne ne sont pas corrélatives. Ce fait se vérifie d’une part dans la série de Speonesiotes (pl. XV, fig. 420 et 438), chez qui la gaine pénienne se raccourcit ét s’élargit lorsque le. sac interne conserve sa longueur primitive, d'autre part dans les séries d’Aphaobius et de Leonhardella, chez qui la gaine pénienne s’allonge et le sac reste court. Chez Spelaeo- dromus (pl. XXI, fig. 590) encore, dont le pénis s’est allongé REVISION DES BATHYSCIINAE 81 dans des proportions insolites, le sac interne n’occupe que le tiers apical de la gaine pénienne. 3° Les variations de forme de l’organe copulateur mâle se font souvent en corrélation avec certains caractères sexuels secondaires. Lorsque par exemple les tarses antérieurs mâles sont anormalement élargis, les styles latéraux de l’organe copu- lateur sont de même excessivement épaissis. C’est le cas du Bathysciola asperula FAïTRM., dont la race talpa possède des tarses antérieurs mâles trois fois plus larges que le tibia et des styles latéraux extraordinairement épais et dont la race intermedia représente, au double point de vue de ses tarses et de ses styles latéraux, un stade intermédiaire entre la forme talpa et la forme typique (Jeannel, 1909 &, p. 501, pl. xIv, fig. 58 à 64). Il en est de même chez Bathysciola tarsalis Kiesw., espèce à tarses antérieurs mâles très larges, dont les styles latéraux sont beaucoup plus épais que ceux du Bathysciola pumilio REITT., à tarses étroits. b. Les caractères sexuels secondaires. Les caractères sexuels secondaires portent sur un grand nombre d’organes et sont très variables suivant les espèces ; cependant il en est qui montrent une certaine constance, ce sont ceux qui portent sur la taille et l’épaisseur du corps, sur la longueur des antennes, sur le nombre des articles du tarse anté- rieur et leur dilatation. 19 LA FORME DU CORPS. — Les femelles sont en général plus grandes que les mâles et leur forme est plus épaisse et plus renflée. Chez certaines espèces comme Aphaobius Milleri SCHM., Speonomus Fagniezi JEANN., Troglocharinus Ferreri ReïTr., cette différence est particulièrement accusée. 20 LES ANTENNES. — Les antennes sont toujours plus lon- gues chez les mâles que chez les femelles et cet allongement ARCH. DE Z0OL. EXP. ET GÉN. — 5 SÉRIE, — T. VII. — (I). 6 82 Dr R. JEANNEL porte surtout sur les articles de la massue. Il en résulte que chez les femelles les antennes, plus courtes, paraissent toujours plus épaisses. Les Aphaobius, les Speonomus ont des antennes dont la longueur dépasse à peine la moitié du corps chez les femelles, lorsqu'elle atteint les trois quarts chez les mâles. Outre cette différence de longueur les antennes présentent souvent des caractères sexuels qui paraissent liés à un plus grand développement des organes sensoriels chez les mâles. Certains Parabathyscia et particulièrement P. Spagnoloi FAIRM. ont des antennes asymétriques chez les mâles ; les articles VI, VII, VII, IX et x forment du côté ventral une forte saillie hérissée d’écailles et de poils dressés (pl. VI, fig. 180). Chez les Speonomus du groupe IIT et aussi chez Trocharanns Mestrei AB., les articles v et VI des antennes des mâles sont anor- malement épaissis, de façon que la massue commence à partir de l’article v. Chez Speonomus stygius Dick (= clavatus SAULCY) l’article v arrive à être plus épais que les suivants et les antennes prennent un aspect claviforme. Dans d’autres cas encore les différences sexuelles portent sur la forme des articles et non sur leurs dimensions ; les articles de la massue des Adelopidius par exemple sont brusquement dilatés dans leur tiers apical chez les mâles, lorsqu'ils sont dila- tés depuis leur base chez les femelles. 30 LE PROTHORAX. — Des différences importantes dans la forme du prothorax sont rares ; toutefois les côtés du protho- rax d’Aphaobius Milleri et de Speonomus pyrenaeus sont plus arrondis chez les mâles et plus rétrécis à leur base. Le protho- rax des Parapropus est plus long et partant plus étroit chez les mâles que chez les femelles. Dans une espèce (Bathyscia hete- romorpha Dop.) les différences de la forme du prothorax entre les deux sexes sont telles qu’on croirait être en présence de deux espèces distinctes. 40 LES ÉLYTRES. — Chez les femelles les élytres sont en général plus renflés, plus convexes, moins parallèles que chez les REVISION DES BATHYSCIINAE 83 mâles. En outre ils peuvent présenter des caractères particu- liers. Chez presque tous les Speonomus on distingue sur les élytres des femelles les traces de trois côtes saillantes qui font presque toujours défaut sur ceux des mâles. Dans le genre Parapropus et particulièrement chez P. Ganglbaueri les épau- les très saïllantes chez les males sont effacées chez les femelles. Leptodirus Hohenwarti enfin présente un curieux dimorphisme, avec ses élytres dont la partie apicale cache et dépasse la pointe du pygidium chez les mâles et laisse à nu la plus grande partie de ce segment chez les femelles. 59 LES TROCHANTERS. — Les trochanters des mâles des Oryotus sont prolongés en une sorte d’épine crochue (pl. XIV, fig. 408). 60 LEs TriBras. — Les tibias possèdent assez fréquemment des dents, des épaississements ou des courbures spéciales aux mâles. Le Drimeotus (Fericeus) Kraatzi se distingue des Drimeotus, s. str., en ce que ses tibias intermédiaires et postérieurs chez les mâles sont inermes, fortement incurvés en dedans et bizarre- ment aplatis en forme de lames de sabre (pl. XVII, fig. 484 à 485) ; chez les femelles cette déformation des tibias est à peine ébauchée. Les tibias intermédiaires sont extraordinairement épaissis au sommet, coniques, chez les mâles des Breuilia tibialis JEANN. et B. cuneus JEANN. (pl. IX, fig. 250 et 252). Speonomus curvipes LA BRüûL. a les tibias postérieurs des mâles fortement courbés en dedans (pl. I, fig. 25) ; cette dis- position est moins accusée chez les races locales subcurvipes A8. et subrectipes AB. que chez la forme typique. Chez d’autres espèces enfin le bord interne du tibia postérieur chez les mâles est anguleux dans son tiers basal, puis brusque- ment épaissi jusqu’au sommet ; c’est le cas du Bathysciola Aubei Kresw., du Bathysciola lapidicola Sauzcy (pl. V, fig. 137). 70 Les TaRsEs. — Ce sont les tarses antérieurs qui fournis- sent les caractères sexuels secondaires de beaucoup les plus 84 Dr R. JEANNEL importants ; ces caractères sont de deux sortes, portant d’une part sur le nombre des articles, d’autre part sur leur dilatation. C’est un des caractères fondamentaux de la sous-famille Bathysciinae de présenter 4 articles seulement aux tarses anté- rieurs des femelles, au lieu de 5 comme chez tous les autres Silphides. Chez les mâles des Bathysciinae le nombre des articles du tarse antérieur est de 4 également chez les Gynomorphi et les Spelaeobates, de 5 chez tous les autres groupes. D’autre part les trois premiers articles du tarse antérieur mâle sont très fréquemment dilatés, formant une large palette qui sert vraisemblablement à saisir la femelle pendant l’accou- plement. Cette dilatation est loin d’être constante ; cependant on peut dire qu’elle est la règle sur les tarses antérieurs mâles pentamères, l'exception sur les tarses tétramères. On peut citer parmi les tarses antérieurs mâles pentamères grêles ceux de Speodiaetus galloprovincialis FAtTRM. et ceux de certains Bathysciola, comme B. persica AB.; parmi les tarses antérieurs mâles tétramères, ceux des Oryotus et des Anillocharis sont largement dilatés. Mais les tarses antérieurs ne sont pas les seuls à fournir des différences sexuelles. Le premier article du tarse intermédiaire est dilaté chez les mâles d’Adelopsella bosnica Rertr. (pl. ILE, fig. 83) comme chez les Catops et les quatre tarses postérieurs mâles des Oryotus portent à la face ventrale de leur troisième article un crochet impair dont il n’existe pas trace chez les femelles (pl. XIV, fig. 408). Enfin j’ajouterai que certains caractères sexuels secondaires, comme la dilatation des tarses antérieurs ou l’épaississement des tibias postérieurs chez les mâles varient considérablement au sein de la même espèce. Très fréquemment les caractères des sous-espèces sont établis d’après la plus ou moins grande dilatation des tarses antérieurs mâles (Bathysciola subterranea H. Krauss, B. asperula FAIRM., Bathyscimorphus byssinus SCHIODTE, Parapropus sericeus ScHMiIDT). D’autres fois, il arrive qu'ilexiste à côté de mâles à caractères sexuels secondai- REVISION DES BATHYSCIINAE 85 res bien développés, des individus chez qui ces caractères font totalement défaut. On a ainsi des variétés pœcilandres comme par exemple la variété epuraeoides FaArRM. du Bathys- ciola Aubei KIESW., dans les environs de Nice. CHAPITRE III Les Métamorphoses des Bathysciinae. Tandis que le cycle évolutif de l’Adelops hirta TELLK. des grottes du Kentucky est connu depuis longtemps (Hubbard, 1886), on ne connaît que très peu de types larvaires de Silphi- des cavernicoles européens. L. Weber (1899) à fait connaître la première larve de Bathysciinae; depuis, six autres types larvaires seulement ont été décrits par L. Weber (1902), P. de Peyerimhoff (1906) et par moi-même (1908 c, 1909 a). L'étude présente portera à 13 le nombre des types connus avec six larves nouvelles provenant des chasses de Valéry Mayet, de celles de l’abbé H. Breuil en Espagne et de notre matériel de Biospeologica ; de plus je décrirai la nymphe du Speonomus Delarouzeei FAIRM., autrefois signalée par V. Mayet. Quelques auteurs ont cité des larves de Silphides caverni- coles, mais sans en donner de description (1). Joseph (1872, p. 175) dit avoir observé l’accouplement de l’Astagobius angustatus SCHMIDT en septembre, dans la Volcja jama et il affirme que la larve de cette espèce, comme celles des Cavernicoles vrais, vit dans les parties les plus pro- fondes de la grotte. Est-ce à dire qu’il l’a observée lui-même ? Ou bien est-ce là une simple hypothèse ? V. Mayet (1876, p. 195) rapporte qu’il a entrepris à deux (1) On lit dans les Annales de la Société entomologique de France [1872], Bull., p. 8, que Javet a fait passer sous les yeux de ses collègues, dans la séance du 24 janvier 1872, une boîte conte- ‘ nant la larve du Leptodirus Hohenwuarti SCHMIDT, mais un erratum (p. 95) nous apprend que ce n’est pas de la larve du Leptodirus Hohenwarti qu'il a voulu parler, mais bien de l’insecte par- fait du Z, Hohenwarti-Schmidti Mosrtox, 86 Dr R. JEANNEL reprises l'élevage des larves du Speonomus Delarouzeei FAïIRM. et cela avec succès. Il les plaça dans du guano de Chauve- souris, contenu dans une grande terrine vernie, au fond de laquelle il avait préalablement tassé de la terre. Les insectes parfaits en avaient été retirés avec grand soin et la terrine fut placée dans une cave obscure, à une température de 15° C. Du 20 avril au 30 juin le guano fut tenu humide par des arrosages fréquents et de petits morceaux de pain moisi ser- vaient de nourriture aux larves de Speonomus. Le 20 juin la terrine fut renversée, elle contenait 5 insectes parfaits, 3 nymphes et 5 larves. Les nymphes étaient enfermées dans de petites loges ovales et une grande partie des larves avaient été dévorées par des Athela. V. Mayet ne donna aucune description de ces larves et de ces nymphes ; c’est l’une de ces dernières qu’il m'a communi- quée quelques jours avant sa mort et que je décrirai plus loin. J. Sainte-Claire Deville (1902, p. 697) enfin a eu l’occa- sion d’observer dans la grotte Dozol, à Saint-Cézaire, la larve du Troglodromus Bucheti DEv., qu’il laissa malheureusement s'échapper. « Cette larve, dit-il, ressemblait absolument à une petite larve de Silpha, sauf pour la couleur qui était d’un blanc jaunâtre ; son facies était nettement différent des larves cylindriques et à grosse tête des Bathyscia Spagnoloi et ligu- rica que j'ai récoltées depuis. » On peut se demander pourquoi si peu de larves de Silphides cavernicoles sont connues. D’abord cela tient à ce que les chas- seurs d’Insectes cavernicoles ne les récoltent pas ; ensuite c’est à cause de la rareté relative des larves dans les grottes. Les larves troglobies en effet ne paraissent pas habiter avec l’adulte dans les grandes cavités accessibles à l’homme ; elles se tiennent plutôt dans les fentes toujours plus humides, ou bien enterrées dans l’argile et leur capture est la plupart du temps acciden- telle. REVISION DES BATHYSCIINAE 87 A. CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES LARVES DES BATHYSCIINAE. La plupart des larves connues de Bathysciinae répondent assez bien à la formule que Schiôüdte (1862, p. 36) a établie dans sa division À des larves des Silphae (Cholevinae, sensu Ganglbauer, 1899) : « À. Mola mandibularum transverse plicata. Retinaculum gracile, filiforme. Paraglossae haud manifestae. » Mais nous verrons qu’une larve indéterminée que je décrirai plus loin s’écarte beaucoup de ce type général avec ses mandi- bules sans rétinacle ni plis à la mola. Les modifications impor- ‘ tantes qu'ont subi ses pièces buccales semblent être liées à une adaptation au régime carnassier, qui pourrait bien être devenue la règle chez les véritables larves troglobies. DESCRIPTION GÉNÉRALE Larves campodéiformes, allongées, à tête volumineuse, à antennes courtes, à dernier segment abdominal pourvu de deux cerques et d’un pseudopode anal. Tout le corps est hérissé de soies de formes variées. COLORATION blanc jaunâtre, avec le labre, les pièces bucca- les, le sommet des antennes et les ongles plus foncés. En outre les larves de Breuilia portent des taches brunâtres symétriques sur les sept avant-derniers segments de l’abdomen. TÉGUMENT souple et mince, formant sur les segments thora- ciques et abdominaux des scuta entiers, recouvrant sur les côtés les pièces pleurales, mais toujours très minces et incolores. Il existe une très grande variété d’épines, poils et organes sen- sitifs sur tout le corps. Chez Speonomus Delarouzeei FAIRM. (1909 a, p. 503, pl. x1v, fig. 71 à 76), j'ai signalé les formations suivantes qui se retrouvent chez toutes les larves que j'ai pu examiner : a) Des tubercules disséminés sur tout le corps. 88 Dr KR. JEANNEL b) Des cils très fins, surtout sur les cerques où ils sont disposés en colliers donnant à l’appendice un aspect annelé. c) Des cônes constitués par la saillie d’un prolongement nerveux à travers une perforation de la chitine (face ventrale des maxilles). d) Des bâtonnets très petits, à la terminaison des palpes. e) Un organe en massue, situé à la base du dernier article du palpe maxillaire. f) Des épines disséminées sur tout le corps. Les unes sont très petites, d’autres très grandes et la transition est insensible entre le petit tubercule et la grande soie simple. Les épines sont articulées par leur base dans une petite cavité du tégument. A signaler une grosse épine qui se trouve sur l’ongle tarsal. g) Des denticules non articulés, disséminés sur tout le tégu- ment thoraco-abdominal. h) De grandes soies simples, siégeant sur la tête et sur la face ventrale du corps. Les longues soies ventrales servent à la locomotion. i) De grandes soies composées en nombre fixe. Il existe trois rangées transversales de 7 à 8 soies sur le prothorax, deux ran- gées sur le méso et métathorax, une rangée sur chaque segment abdominal, sauf sur le dernier ; enfin une soie beaucoup plus longue occupe la partie saïillante des bords latéraux de chaque segment abdominal. Ces soies composées sont les « blunt spines » de Hubbard, les soies spatulées de Peyerimhoff. On en connaît plusieurs types : Chez la plupart des larves connues, les soies composées sont des soies cupuliformes. Leur base s’articule dans une fossette du tégument, comme celle des soïes simples. Leur tige est can- nelée ; leur sommet s’élargit et se termine par une sorte de cupule dont le bord libre porte des cils qui se trouvent chacun dans le prolongement d’une cannelure de la soie. Ces cils sont mobiles, ils peuvent s’écarter de l’axe de la soie ou se rappro- cher ; la cupule est remplie constamment d’un amas granuleux qui est dû soit à un exsudat de la soie, soit tout simplement à REVISION DES BATHYSCIINAE 89 des corps étrangers. La forme de ces soïes cupuliformes varie suivant les espèces et surtout suivant le genre de vie des espè- ces. Chez les Bathysciola lucicoles elles sont courtes et très élar- gies au sommet, à peine quatre fois aussi longues qu’épaisses ; leur forme rappelle parfaitement celle d’une « flûte à cham- pagne ». Chez les types cavernicoles ces soies s’allongent dans de grandes proportions et leur cupule terminale n’est pas plus large que la base de la soie. Les soies cupuliformes, comme j'ai pu m’en rendre compte en examinant les larves du Speonomus Delarouzeer vivantes, sont des organes de fixation qui servent à l’animal à adhérer aux surfaces lisses. Sur la larve indéterminée de la grotte de Ferlière, la seule larve connue de Silphide cavernicole vraiment modifiée, les soies cupu- liformes sont remplacées par des soies en massue. Ces soiïes sont cannelées à leur base, épaissies et mousses à leur extrémité et leur moitié apicale est hérissée d’une multitude de cils. A l’encontre des soies cupuliformes, les soies en massue sont des organes sensitifs. Au point de vue morphologique ces soies composées, quelle que soit leur forme, résultent de la fusion partielle de soies simples. j) Des organes cyathoïides au nombre de 4 par segment. J’ai constaté leur existence sur la plupart des larves sapropha- ges de Bathysciinae. Ce sont des sortes de mamelons au centre desquels le tégument est profondément invaginé. Ils compren- nent donc : 1° un manchon externe dont la base est en continuité avec le tégument et dont le sommet forme un bourrelet apical crénelé ; 2° un infundibulum central dont la partie supérieure porte une striation longitudinale correspondant aux crénelures du bourrelet apical. La signification et la fonction de ces organes cyathoïdes est énigmatique. k) De nombreuses perforations complètes ou incomplètes, disséminées sur toute la surface du corps. L 90 Dr R. JEANNEL TèrTEe. — La tête est arrondie, presque aussi large ou aussi large que le premier segment thoracique. Les pièces buccales sont peu saillantes et rétractiles ; les antennes sont insérées sur les côtés de la tête. Le front porte une impression en forme de V ouvert en avant. Les yeux font complètement défaut chez la plupart des larves connues; toutefois il existe des vestiges de cinq ou six ocelles dépigmentés sur les faces latérales de la tête de la larve trouvée dans la grotte de Ferlière. ANTENNES relativement courtes, formées de 3 articles. L'article 1 est cylindrique, l’article 11 est fusiforme, deux fois aussi long que l’article 1 ; il est hérissé de longues soies et porte près du sommet, sur son bord antérieur, un petit lobe membra- neux. L'article 111 est conique, très petit, hérissé de longues soies et sa pointe se termine par un, deux ou trois styles effilés. Le LABRE est articulé, arrondi, cilié sur son bord libre. Sa face buccale porte un organe gustatif épipharyngien. Les MANDIBULES sont larges et épaisses. Leur forme est celle d’une” pyramide triangulaire à faces : dorsale, ventrale et externe. La base porte un condyle et donne insertion aux muscles mandibulaires ; la face externe est pourvue de soies et de petits tubercules saillants. La pointe est arquée en dedans ; elle est robuste, bifide avec une dent accessoire recour- bée sur le bord masticateur et une dent terminale pourvue de 2 ou 3 crénelures. Le bord masticateur présente une série de formations très différentes et très caractéristiques suivant les groupes, les genres ou même les espèces. Ce sont : 19 La mola, surface masticatrice de la base du bord interne de la mandibule ; lamola est en général plissée transversalement. Ces plis, au nombre de dix chez les Æuryscapiti, semblent être bien plus nombreux chez les Gynomorphi. 20 Un rétinacle, en forme d’appendice membraneux grêle, situé sur le bord de la mandibule, en avant de la mola. 30 Des dents ou tubercules épais, en chitine dure et fortement colorée, qui se trouvent soit entre le rétinacle et la mola, soit REVISION DES BATHYSCIINAE 91 en avant du rétinacle. Ces dents existent d’un seul côté, ou des deux côtés, ou bien encore peuvent faire défaut. La situation des dents et rétinacles varie d’un type larvaire à l’autre et fournit d’excellents caractères taxonomiques. Enfin il ne faut pas oublier que les quelques larves connues de Bathysciinae possèdent des pièces buccales de saprophages qui ne paraissent guère s’être modifiées dans les cavernes. La larve de la grotte de Ferlière possède des mandibules allongées, sans rétinacle, ni plis à la mola, comme celles des carnassiers ; il est possible que les mêmes modifications s’observent chez bien des troglobies véritables dont les larves auraient adopté des mœurs carnassières. Les MAXILLES sont aplaties, cachées contre la face ventrale des mandibules. Elles sont formées d’une pièce basilaire com- prenant deux articles soudés et d’un stipe inarticulé, portant en dehors un palpe. L’extrémité apicale du stipe forme deux lobes, interne et externe, soudés l’un à l’autre sur une partie de leur longueur et libres seulement à leur extrémité. Le lobe interne ou lacinia est aplati, falciforme, pourvu de 3 ou 4 épines sur son bord mastica- teur. Le lobe externe ou galea surmonte le lobe interne et se termine par une double crête membraneuse frangée et godron- née. Le palpe maxillaire est triarticulé ; sôn article 1 est plus épais que les suivants, l’article II est court, à peine plus long que large, l’article II est très long, grêle et se termine par de petits bâtonnets sensitifs. Le LABIUM est carré et porte sur son bord antérieur une /an- guette longue, mince, bilobée, ciliée sur son bord libre et deux palpes labiaux triarticulés, portés sur des palpigères distincts. Pas de paraglosses visibles. SEGMENTS THORACIQUES un peu plus larges que longs. Le prothorax est le plus long des trois, le métathorax le plus court. SEGMENTS ABDOMINAUX au nombre de neuf, de longueur pro- gressivement décroissante. 92 Dr R. JEANNEL PyGipIuM étroit, pourvu d’un pseudopode anal propre à la locomotion et de cerques. L’extrémité du pseudopode anal porte de chaque côté de l’orifice anal une sorte de lobe mem- braneux très développé chez les larves de Breuilia (planche XXIIT, fig. 640) et qui augmente la surface adhésive de l’organe. Les cerques sont plus ou moins longs. Ils sont formés de deux articles dont le premier est court, couvert de petites soies irrégulièrement disposées, et le second, très long, présente de nombreuses annelures formées par des colliers de cils très fins. ORIFICES RESPIRATOIRES du thorax bien visibles ; les stig- mates abdominaux sont cachés sous les bords latéraux des scuta des segments. £ PATTES toutes semblables. Les hanches sont coniques, peu distantes. Les fémurs sont fusiformes, glabres, avec seulement une rangée de poils près de leur bord antérieur et une très lon- gue soie au milieu de leur bord postérieur. Les fibias sont aussi longs que les fémurs et hérissés d’épines sur toute leur surface. Le tarse est réduit à un ongle unique portant une ou deux peti- tes épines sur son bord dorsal. ÉTHOLOGIE On ne sait rien de la durée de la vie larvaire. En ce qui concerne le régime alimentaire, il n’est pas douteux que les larves connues des genres Bathysciola, Parabathyscia, Speocharis, Breuilia, Speonomus, Speonesiotes, Hohenwartia soient toutes saprophages comme celles des Cholevinae. Toute- fois j'ai vu la larve du Speonomus Delarouzeei en captivité dévo- rer des proies vivantes. On peut se demander encore s’il existe une périodicité dans les fonctions de reproduction des Bathysciinae ou bien si lon peut rencontrer leurs larves à toutes les époques de l’année. Il semble que les lucicoles aient conservé leur périodicité. P. de Peyerimhoff a trouvé en effet les larves du Bathysciola REVISION DES BATHYSCIINAE 93 Aubei-foveicollis PEYER. en octobre sous les pierres, là où se trouvent les imagos au printemps ; il n’y avait donc pas d’ima- sos en octobre, alors que tous les B. Aubei-foveicollis étaient à l’état de larve. Quant aux cavernicoles, les époques variées où leurs larves ont été recueillies semblent indiquer qu’ils ont perdu toute pério- dicité. J’ai trouvé en effet les larves du Speonomus Delarou- zeei en avril dans la grotte de Can-Pey, en mai et en décembre dans la grotte Sainte-Marie, celle du Speonomus infernus en août dans la Tute de l’Espugne, celle du Bathysciola grandis en septembre dans la grotte d’Izeste. Les larves de Speocharis et de Breuilia ont été recueillies par l’abbé H. Breuil en avril, juillet et août et c’est au printemps qu’a été trouvée la larve du Speonesiotes Paganettii dans une grotte de l’île de Curzola. La plupart du temps ces captures ont été accidentelles mais dans certains cas elles semblent avoir été faites dans les con- ditions normales d’existence. Les larves du Bathysciola Aubei-foveicollis vivent dans l’humus, sous les pierres du fond de la doline de Cousson (Peye- rimhoff). Les larves du Hohenwartia, du Speonesiotes, du Bathysciola grandis, du B. Linderi ont été trouvées dans des tas de guano. M. l’abbé H. Breuil rapporte (1910, Biospeologica XVI, p. 113) que les larves de Breuilia se trouvent en nombre dans le dépôt de terreau rougeâtre qui se forme sous les couches de vieux guano. Enfin Speonomus Delarouzeei est presque aussi facile à recueil- lir à l’état de larve qu’à l’état d’imago dans les grottes qu'il habite. Au cours d’une seule visite à la grotte Sainte-Marie près de La Preste (Pyrénées-Orientales), en décembre 1908, j'ai récolté plus de 50 larves courant sur les débris de bois pourris et détrempés entassés au fond de la grotte, soit dans les amas de guano mouillé (1), soit encore dans l’humus remplis- (1) Partout où il y avait des larves de Speonomus se rencontraient également d'innombrables Copépodes (Canthocamptus Zschokei et C. pygmaeus) courant sur les débris ou le guano détrempés. 94 Dr R. JEANNEL sant les petits gours à sec. J’ai élevé pendant plusieurs mois ces larves sans obtenir de nymphose. Il est vrai que je les tenais à la lumière. J’ai pu constater que leur hydrotropisme était considérable et qu’à l’opposé des insectes parfaits ces larves . étaient très lucifuges. Arrivées aux termes de leur croissance elles se façonnaient des loges ovalaires en terre, mais toutes sont mortes avant d'opérer leur nymphose, beaucoup dévorées par les Lesteva punctata Er. et les Atheta subcavicola CH. BRis. qui leur donnent la chasse. B. LA NYMPHE DE SPEONOMUS DELAROUZEEI. Planche XXIV, fig. 655 à 657. La nymphe décrite est une femelle. C’est un des trois exem- plaires obtenus d'élevage par V. Mayet dans sa cave, à Béziers, en 1876. Les deux autres ont été perdus. À part l’absence totale d’yeux, cette nymphe ne présente aucun caractère particulier. Sa coloration est blanchâtre. Les soies qui se dressent sur tout le corps sont bien plus courtes que chez nombre de nym- phes de Staphylinides épigés. La tête est fléchie sur le prothorax et porte des soies, dont deux sur le vertex sont plus longues que les autres. Le prothorax est large, inégal, couvert de soies dressées. Les élytres sont écartés de l’axe du corps suivant une direc- tion presque perpendiculaire. Il n’existe pas trace d’ailes méta- thoraciques sous les élytres. Entre les deux élytres se trouve un écusson (mésonotum) très développé et en arrière de lui une petite pièce quadrangu- laire qui répond au métanotum. Les segments abdominaux sont lisses, bien distincts et por- tent chacun sur leur moitié dorsale une rangée transversale de soies relativement courtes. On compte 8 segments abdominaux visibles à la face dorsale, 6 seulement à la face ventrale. Ces REVISION DES BATHYSCIINAE 95 huit segments dorsaux visibles correspondent aux tergites IT à IX, les six segments ventraux aux sternites IV à IX, les seg- ments ou partie de segments antérieurs qui manquent étant absorbés dans l’articulation de l’abdomen avec le métathorax. Enfin le pygidium ou dernier segment abdominal montre un appendice terminal (fig. 657) formé d’un sac impair portant deux’ paires de digitations. Deux de ces digitations externes et dorsales sont longues et portent des soies sur leur bord ; deux autres digitations plus petites s’implantent sur la face ventrale du sac impair près de son extrémité et se terminent chacune par une longue soie. Enfin dans l’intérieur du sac im- pair se voient par transparence les deux mésostyles de l’armure génitale femelle, de façon que cet appendice terminal de la nymphe paraît être constitué simplement par les enveloppes de l’armure génitale. La nymphe de l’Adelops hirta TELLK. présente le même appen- dice terminal (anal appendage de Hubbard, voy. Packard, 1886, p. 79, fig. 21). Elle ne paraît d’ailleurs guère différer dans ses caractères généraux de la nymphe du Speonomus. C. ESSAI DE GROUPEMENT SYSTÉMATIQUE DES LARVES DES BATHYSCIINAE. Depuis le travail magistral de Schiôdte (1862, p. 32), une importante tentative de systématisation des larves récem- ment décrites de Silphides a été poursuivie par P. de Peyerim- hoff (1906, p. 117 ; 1907, p. 87). Dans l’état de nos connais- sances actuelles les types larvaires des Silphidae peuvent être groupés en sous-familles de la façon suivante : 1. Mandibules dépourvues de mola et de rétinacle, étroites et pec- M ET A es dt ee Silphinae. — Mandibules pourvues d’une mola, et le plus souvent d’un réti- nacle, fortement dilatées à la base, bifides ou trifides.......... D 2. Mola couverte de tubercules disposés sans ordre. Paraglosses 177 A RH SU lt bol iQ 74 Liodidae. 96 Dr R. JEANNEL — Mola plissée ou couverte de denticules alignés, ou bien encore lisse, Pas de/paraglosses 2. da Eee CO 3. 2. Antennes insérées en avant contrg le bord externe de la mandi- bule Pointe des mandiDules Tarsé, ... users Bathysciinae. _— Antennes insérées en arrière, vers le diamètre transversal de la tête. Pointe des mandibules aiguë et fine................ Cholevinae. Parmi les Bathysciinae les types larvaires connus appartien- nent : 1 aux Brachyscapiti, 1 aux Gynomorphi, 11 aux Eurysca- piti. | Malheureusement la description de la larve du Hohenwartia (Brachyscapiti) par L. Weber est trop insuffisante pour qu'il soit possible d’y découvrir des caractères propres à la tribu ; mais il semble bien que les larves des Gynomorphi se distin- guent de celles des Æuryscapiti par d'importants caractères : mandibules sans rétinacle avec de nombreux plis (15) à la mola, maxilles très allongées, article 11 des cerques non annelé. Euryscapiti. Mandibules pourvues d’un rétinacle, avec 8 à 10 plis à la mola. Article IT des cerques multiannelé. Obs. — Dans cette catégorie se range une série de formes larvaires conformes au type saprophage établi par Schiôdte (1862, p. 36, groupe A). Mais une larve indéterminée trouvée dans la grotte de Ferlière s’écarte beaucoup de ce type ; ses mandibules n’ont pas de rétinacle et leur mola est lisse. Ces diffé- rences proviennent, semble-t-il, des mœurs carnassières qu’elle a dû acquérir. | a. Genre BATHYSCIOLA Jeannel. 1. Bathysciola Aubei-foveicollis Peyer. — Larve décrite et " figurée par P. de Peyerimhoff (1906, p. 112-114, fig. 6-11). DraGnose. — Corps large et trapu, avec la tête plus étroite que le prothorax ; les antennes, les pattes et les cerques sont très REVISION DES BATHYSCIINAE 97 courts, les soies cupuliformes très épaissies au sommet, à peine quatre fois aussi longues que larges. La mandibule droite présente un rétinacle globuleux, épais et coloré, surmonté d’un appendice membraneux très grêle ; la mandibule gauche porte un rétinacle grêle et une dent entre le rétinacle et la mola. PROVENANCE. — Nombreux exemplaires trouvés par P. de Peyerimhoff en octobre dans la doline de Cousson [196], sous les pierres recouvrant l’humus, aux endroits où se rencontre l’adulte au printemps. 2. Bathysciola Schiôdteï-grandis Kaïirm. — Larve décrite et figurée par R. Jeannel (1908 c, p. 315-316, pl. xIv, fig. 50-57). Obs. — L’attribution de cette larve au B. grandis est faite avec cette réserve que Speonomus speluncarum-navaricus JEANN. a été trouvé dans la même grotte d’Izeste. Mais ce dernier est très rare, de plus la larve a été trouvée dans le guano avec d'innombrables B. grandis et d’ailleurs ses caractères con- viennent mieux à un Bathysciola peu modifié qu’à un Speonomus. Dragnose (planche XXIII, fig. 622-624). — Corps large et trapu, avec la tête presque aussi large que le prothorax ; les antennes, les pattes et les cerques sont très courts, les soies cupu- liformes courtes et très épaisses. La mandibule droite porte un rétinacle grêle et une dent entre ce rétinacle et la mola ; la mandibule gauche est pourvue seulement d’un rétinacle grêle. PROVENANCE. — Un exemplaire trouvé dans le guano de la grotte d’Izeste, à Arudy (Biospeol. IT, p. 517 ; matériel n° 74). 3. Bathysciola Linderi Ab. — Une larve trouvée le 28 août 1909, dans la Baoumo de Voguë (Biospeol. XVI, p.136, matériel n° 279), sous de petits amas de crotte de Chauve-souris, avec l'adulte. Os. — Cette larve est identique à celle du B. Linderi- mialetensis Ab., décrite ci-dessous. Sa longueur est de 3 mm. 4. Bathysciola Linderi-mialetensis Ab. — Quatorze larves recueillies jadis par V. Mayet, dans la grotte de Trabuc, à Mialet (Gard). ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5% SÉRIE. — T. VII. — (1). 7 98 Dr R. JEANNEL DESCRIPTION (planche X XIII, fig. 625 à 630). — L’exemplaire le plus long mesure 3,8 mm. Corps large et trapu, avec la tête à peine plus étroite que le prothorax, les segments thoraciques transverses, les antennes, les pattes et les cerques courts, les soies cupuliformes épaisses et courtes. Antennes insérées près des mandibules, aussi longues que la moitié de la longueur de la tête. Mandibules épaisses, grandes, avec une saillie obtuse sur le bord externe. La mola présente 9 ou 10 plis ; à droite il existe un rétinacle grêle et une dent entre le rétinacle et la mola, à gauche un volumineux rétinacle globuleux et coloré, sur- monté d’un petit appendice grêle. Mazxilles larges et aplaties, épineuses sur leur face ventrale. La lacinia porte 4 épines sur son bord masticateur et la galea forme une double crête frangée. L’article intermédiaire du palpe est plus long que large. Labium arrondi avec une languette longue et bifide et des palpes grêles. Deuxième article des cerques multiannelé. Pseudopode anal sans lobes saillants sur les côtés. Le sommet des fémurs dépasse à peine le niveau des bords latéraux du thorax. PROVENANCE. — Je n’ai aucun renseignement sur les condi- tions de la capture de ces larves dans la grotte de Trabuc. b. Genre PARABATHYSCIA Jeannel. 5. Parabathyscia Spagnoloi FKairm. — Larve décrite et figurée par P. de Peyerimhoff (1906, p. 114, fig. 12-14). DrAGNosE. — Corps très large et ramassé, avec la tête aussi large que le prothorax ; les antennes, les pattes et les cerques sont très courts, les soies cupuliformes assez longues et grêles. La mandibule droite porte seulement un rétinacle grêle; la mandibule gauche est pourvue d’un rétinacle grêle et d’un gros tubercule fortement coloré en dehors de lui. REVISION DES BATHYSCIINAE 99 PROVENANCE. — Un exemplaire trouvé par J. Sainte-Claire Deville dans l’aven de Gaudissart, près Peille (Alpes-Maritimes). OBs. — Si on compare les mandibules de la larve de Para- bathyscia aux quatre types connus de larves de Bathysciola, on constate des différences importantes. Chez Parabathyscia la mandibule droite est par exception privée de dent près du rétinacle et la situation de la dent et du rétinacle du côté gau- che est intervertie. Il est impossible de savoir encore si ces diffé- rences auront une valeur générique. c. Genre SPEOCHARIS Jeannel. 6. Speocharis Sharpi Escal., ou S. arcanus KSchauf. — Un exemplaire trouvé dans la cueva de las Brujas de Suances, (prov. de Santander) [373] par M.labbé H. Breuil (Biospeol. XVI, matériel n° 315). Obs. — Il existe dans cette grotte deux espèces de Speocha- ris ; il est donc impossible sans élevages de déterminer à quelle espèce la larve recueillie peut bien appartenir. Cependant comme elle est identique à la larve du #S. Escalerai JEANN. citée ci-dessous, il est vraisemblable qu’il faudra l’attribuer au S. Sharpi, espèce voisine du S. Escalerai, plutôt qu’au S.arcanus appartenant à un groupe d’espèces tout différent. DESCRIPTION (planche XXIITI, fig. 631 à 634). — Long. : 3,5 mm. Corps allongé et grêle, avec la tête aussi large que le prothorax; les antennes, les pattes et les cerques sont allongés. Les soies cupuliformes sont fines et longues, à peine épaissies à leur sommet. Antennes aussi longues que le front, à article 11 fusiforme. Mandibules saillantes ; leur pointe est large et aplatie avec des dents robustes. Le bord externe présente vers le milieu de sa longueur un très gros tubercule saïllant, fortement coloré, sur lequel s'implante une soie ; ce tubercule se retrouve chez S. Escalerai et fait défaut chez Breuilia triangulum. La mandi- 100 Dr R. JEANNEL bule droite porte sur son bord concave un rétinacle grêle et une dent entre le rétinacle et la mola; la mandibule gauche porte un rétinacle implanté sur le sommet d’un gros tubercule (fig. 632). Maxilles assez grêles. La lacinia est hérissée de 4 épines et la galea se termine par une double crête frangée. Le palpe est grêle et son article 11 est plus long que large. Labium carré, à languette longue et bifide, à palpes grêles. Le pygidium porte un long pseudopode anal avec deux lobes latéraux saillants. Les cerques sont aussi longs que les trois der- niers segments abdominaux réunis. Les fémurs dépassent les côtés du thorax de la moitié de leur longueur. PROVENANCE. — L’unique exemplaire connu à été trouvé dans du guano, avec des larves d’Atheta, au fond de la cueva de las Brujas de Suances [373], par M. l’abbé H. Breuil, en juillet 1909. 7. Speocharis Escalerai Jeann. (planche XXIIT, fig. 635). — Un exemplaire recueilli le 12 avril 1908 par M. l’abbé H. Breu I, dans la cueva de Covalanas, près de Ramales (prov. de Santan- der) (Biospeol. XVI, p. 122, matériel n° 262). Il a été trouvé avec des individus adultes, sur le sol d’un cou- loir humide. Ogs.— Cette larve est exactement semblable à la précédente. Elle possède les mêmes mandibules avec le même gros tubercule saillant sur le bord externe, qui semble particulier aux larves des Speocharis. d. Genre BREUILIA Jeannel. 8. Breuilia triangulum Sharp (planche XXIII, fig. 636 à 641). — Douze exemplaires provenant de la cueva de la Loja à Buelles (prov. d’Oviedo) [386] (Biospeol. XVI, p.112, matériel n° 314). Ogs. — Dans la cueva de la Loja vivent ensemble Breuilia triangulum SHARP et Speocharis Perezi SHARP ; mais la grande REVISION DES BATHYSCIINAE 101 taille des larves que j’ai examinées ne permet pas de les attribuer au Speocharis dont la taille est très petite et dont les larves ne mesurent certainement pas plus de 3 mm. de longueur. DESCRIPTION. — Longueur : les plus grands exemplaires ont 5,5 mm. Forme grêle et allongée, avec la tête arrondie, aussi large que le prothorax, les segments thoraciques presque aussi longs que larges, les antennes aussi longues que le front, les pattes et les cerques allongés. Les soies cupuliformes sont très grêles et leur sommet n’est nullement épaissi (fig. 641). Les sept avant-der- niers segments abdominaux présentent sur leur face dorsale deux larges taches symétriques d’un brunâtre clair. Mandibules saïllantes, à pointe large et aplatie, pourvue de dents robustes. Le bord externe ne montre pas trace du tuber- cule saïillant des larves de Speocharis. La mandibule droite porte, comme chez Speocharis, un rétinacle grêle et une dent entre le rétinacle et la mola ; la mandibule gauche présente un rétinacle grêle et un tubercule coloré en dehors de lui (fig. 637). Maxilles et labium semblables à ceux des Speocharis . Le pygidium est pourvu d’un gros pseudopode anal avec des lobes latéraux très saillants en forme d’oreilles (fig. 640). Les cerques sont aussi longs que les trois derniers segments abdo- minaux. Les fémurs dépassent les bords latéraux du prothorax de la moitié de leur longueur. ÉrHoLoGre. — M. l'abbé H. Breuil rapporte qu’il a trouvé en nombre les larves de Breuilia dans la couche d’humus rougeâtre qui se forme sous les accumulations de vieux guano. J’ai moi- même trouvé dans de semblables conditions de nombreuses larves de Staphylinides dans la grotte de Sainte-Madeleine, près de Saint-Paul de Fenouillet (Pyrénées-Orientales). OBs. — L'intérêt des caractères larvaires des Sypeocharis et Breuilia est considérable. On sait en effet que j’ai été conduit à baser ces deux genres sur des différences portant seulement sur l’organe copulateur mâle. Si les caractères différenciels des 102 D' R. JEANNEL mandibules chez les larves, que je viens de signaler, se retrou- vent chez toutes les espèces, ce sera une confirmation éclatante de la grande valeur taxonomique de l’appareil copulateur. e. Genre SPEONOMUS Jeannel. Les larves de Speonomus ont des mandibules semblables à celles de la larve du Bathysciola Schiôdtei-grandis FAIRM., décrite plus haut. 9. Speonomus Delarouzeei Kaïrm. — Larves et nymphes signalées par V. Mayet (1876, p. 195). Larve décrite et figurée par R. Jeannel (1909 &, p. 503-507, pl. xiv et XV, fig. 67 à 86). Matériel étudié. — Une larve recueillie le 12 avril 1906 dans la grotte de Can-Pey, à Arles sur Tech, dans les Pyrénées- Orientales (Biospeol. VI, p. 334, matériel n° 145). Soixante larves environ recueillies le 22 mai et le 10 décembre 1908 dans la grotte de Sainte-Marie, à La Preste, dans les Pyrénées-Orientales (Biospeol. XVI, p. 81, matériel n°* 220 et 253). De plus j'ai reçu de Valéry Mayet les exemplaires suivants : cinq larves recueillies en avril 1876, par Benjamin Mayet, dans le guano de la grotte de Can-Pey, et une nymphe femelle obtenue d'élevage par V. Mayet dans sa cave, à Béziers. Cinq autres nymphes observées par lui avaient donné l’imago du Speono- mus Delarouzeei FAIRM. DIAGNOSE. — Forme allongée, relativement grêle, avec la tête aussi large que le prothorax, les antennes courtes, les pat- tes et les cerques assez allongés. Les soies cupuliformes sont longues et très grêles, à peine élargies au sommet. La mandibule droite porte un rétinacle grêle et une dent entre le rétinacle et la mola ; la mandibule gauche porte seule- ment un rétinacle grêle. Les plis de la mola sont au nombre de 8 ou 9 et il n’existe pas de gros tubercule sur le bord externe. REVISION DES BATHYSCIINAE 103 Les antennes sont plus courtes que le front et les fémurs dépassent les bords du thorax d’un tiers de leur longueur. ÉrHoLoGrEe. — Les mœurs de cette larve ont été décrites à propos du type général. 10. Speonomus infernus Dieck. — Larve décrite et figurée par R. Jeannel (1909 a, p. 507-509, pl. xv, fig. 89 à 95). Ogs. — Cette larve est pour ainsi dire identique à celle du S. Delarouzeei FArrm. Cependant la tête est un peu plus étroite et les lobes des maxilles sont moins nettement séparés. Les rétinacles et dents des mandibules présentent la même dispo- sition. PROVENANCE. — Un exemplaire trouvé en août 1906, sur le guano, dans le fond de la Tute de l’Espugne, à Saleich, Haute- Garonne (Biospeol. VI, p. 343, matériel n° 153). f. LARVE INDÉTERMINÉE, TROUVÉE DANS LA GROTTE DE FERLIÈRE (DRÔME). Planche XXIV, fig. 643 à 654. MATÉRIEL ÉTUDIÉ : Deux exemplaires recueillis par Valéry Mayet dans la grotte de Ferlière, près de La Chapelle-en- Vercors (Drôme) et qu’il avait rapportés au Cytodromus dapsoides AB. Je ne sais rien sur les conditions de leur capture. OBSERVATION. — Les modifications profondes que cette larve semble avoir subi masquent entièrement ses affinités et il est même impossible d'affirmer qu’elle appartient réellement aux Bathysciinae. Je me suis demandé si elle n’était pas la larve d’un Choleva, l'insertion postérieure des antennes et la structure de ses maxilles pourraient le faire supposer. Mais la larve d’un Choleva doit être oculée et le grand allongement des antennes et des membres de la larve de la grotte de Ferlière font supposer plutôt qu’il doit s’agir d’un véritable troglobie. Pour ces raisons je la range donc parmi les larves des Euryscapiti, mais sans 104 Dr R. JEANNEL pouvoir dire toutefois si elle appartient au Royerella Tarissani BE». ou bien au Cytodromus dapsoides AB., qui vivent tous deux dans la grotte de Ferlière. DESCRIPTION. — Longueur : un des deux individus mesure 3,2 mm., l’autre 4 mm. de long, cerques non compris. Forme très grêle, allongée, avec les appendices très longs. La face dorsale du corps est couverte de soies en massue situées aux mêmes places que les soies cupuliformes des autres espèces. Tête un peu plus large que le prothorax, anguleuse, avec des pièces buccales rétractiles et une dépression allongée sur le front. | Il existe en arrière de l’insertion des antennes cinq petites zones ovalaires et incolores qui semblent bien être les vestiges d’ocelles disparus. Antennes insérées sur les côtés de la tête, mais assez loin de la racine des mandibules. Elles sont très longues et atteignent à peu près le bord postérieur du troisième segment thoracique. Leur article 1 est cylindrique, quatre fois aussi long que large ; l’article 11 est aussi cylindrique, pas plus épais que l’article 1, deux fois aussi long que lui. Il porte sur son bord antérieur un petit lobe membraneux et quelques grosses soies sur sa surface. L'article 111 est très petit, fusiforme, hérissé de trois soies et terminé par 3 ou 4 styles membraneux. Mandibules allongées et grêles. Leur pointe est longue et aiguë, bifide, avec la dent accessoire crénelée. La base est élar- glie, de coupe triangulaire, la face externe porte deux soies et de petits tubercules, enfin le bord masticateur est pourvu d’une mola sans plis transversaux et ne présente pas de rétinacle grêle ; c’est à peine s’il existe une petite dent au bord antérieur de la mola (fig. 646). Maxilles aplaties et larges à leur base, mais très grêles et allongées à leur extrémité (fig. 648). Les deux lobes terminaux sont à peine distincts (fig. 649) et le lobe externe (galea) est cons- titué par une simple tige recourbée, sans crêtes frangées. Le REVISION DES BATHYSCIINAE 105 bord masticateur du lobe interne porte deux rangs d’épines. Le palpe maxillaire est très allongé, son article 1 est trois fois aussi long que large, l’article 11 près de deux fois aussi long que l’article 1 et l’article 117 très grêle est un peu plus long que l’article xx. Labium carré avec un palpigère bien formé, portant des pal- pes labiaux composés de trois articles de même longueur, mais décroissants d'épaisseur. La languette est longue, bifide, avec une petite échancrure médiane. Les paraglosses sont invisi- bles. Segments thoraciques à peine plus larges que les segments abdominaux. Le prothorax est irrégulièrement carré, les deux autres sont plus larges que longs. Chacun d’eux porte de lon- gues soies en massue. Les segments abdominaux sont au nombre de 9, à peu près de même largeur, sauf le pygidium qui est plus étroit. Les 8 premiers segments portent des soies en massue sur leur face dorsale et les segments vir et VIII sont pourvus, aux deux extré- mités de leur bord postérieur et ventral, de sortes de pseudo- podes hérissés d’un rang de soies dont la dernière, apicale, est très longue (fig. 654). Le pygidium ne porte pas de soies en massue. Il se termine par un gros pseudopode anal, sans lobes saillants à son extrémité. Les cerques sont démesurément longs, presque aussi longs que Pabdomen. Leur article 11 est multiannelé et se termine par une longue soie. ÉTHOLOGIE. — J’ignore quelles sont les mœurs de cette larve : je sais seulement qu’elle a été trouvée par V. Mayet avec des imagos de Cytodromus dapsoides AB. dans la grotte de Fer- lières (Drôme). Toutefois elle présente un certain nombre de caractères morphologiques spéciaux qui permettent de lui supposer des mœurs carnassières. Ce sont : 1° le grand développement de ses appareils sensitifs ; 20 les modifications adaptatives de ses pièces buccales. : Ses mandibules longues et aiguës, sans surfaces triturantes 106 Dr R. JEANNEL semblent bien destinées à percer des proies vivantes ; de même ses maxilles allongées et épineuses sont certainement modifiées en vue de la préhension d’une proie. Gynomorphi. Mandibules dépourvues de rétinacle, avec 15 plis à la mola ; article IT des cerques lisse. g. Genre SPEONESIOTES Jeannel. 12. Speonesiotes Paganettii Ganglb. — Larve décrite et figurée par L. Weber (1902, p. 17-19, fig. 1-3). DIrAGNOSE. — Forme allongée, avec la tête un peu plus étroite que le prothorax, les antennes courtes et épaisses, les pattes et les cerques courts. Les soies cupuliformes sont élargies au sommet. Les mandibules (planche XXIIL, fig. 642) sont épaisses, leur bord externe est régulier. La mola porte 15 plis transversaux et il n’existe pas trace de rétinacle ni de dents en avant de la mola. Les maxilles semblent, d’après la figure 3 de L. Weber, être bien plus grêles que celles des Æuryscapiti. Éraorocre. — Cette larve a été trouvée en abondance par Paganetti-Hüimmler dans une grotte de l’île de Curzola (PaganettihChle), au printemps 1901. Elle se tenait avec l'adulte dans le guano des Chauve-souris. Brachyscapiti. h. Genre HOHENWARTIA Jeannel. 13. Hohenuvartia Freyeri L. Mill, ou Robiei Ganglb. — Décrite et figurée par L. Weber (1899, p. 1, pl. ï, fig. 1-6). DIAGNOSE. — Forme allongée, avec la tête plus étroite que le prothorax, les antennes grêles et allongées, aussi longues REVISION DES BATHYSCIINAE 107 que le front, les pattes et les cerques longs. Les soies cupuli- formes sont très fines et très longues. L’auteur ne parle pas de la structure de la mola des mandi- bules, ni des rétinacles, s’il en existe. La figure assez sommaire (pl. I, fig. 2) ne permet pas de compléter le texte sur ce point. De même pour les maxilles dont la galea n’est même pas men- tionnée. Les cerques sont formés de deux articles dont le second est multiannelé. En somme pour que la description de L. Weber devienne utilisable, il faudrait qu’elle soit complétée quant aux pièces buccales. ÉrHoLoGre. — Un exemplaire de cette larve a été trouvé dans la Dolga jama, en Carniole [60]. CHAPITRE IV Considérations générales sur la Distribution géographique des Bathysciinae. A. L’AIRE DE DISTRIBUTION DES BATHYSCIINAE EN GÉNÉRAL. Bedel et Simon (1875, p. 4) avançaient que toutes les grottes habitées par de véritables cavernicoles se trouvaient entre les 309 et 509 latitude nord, aussi bien en Amérique qu’en Europe. Aujourd’hui cette assertion est reconnue fausse par tous les Biospéologistes, mais il n’en reste pas moins exact que la zone de Bedel et Simon renferme une faune cavernicole infiniment plus riche en formes bien adaptées que toutes celles qu’on à pu découvrir dans les autres pays. En ce qui concerne les Coléoptères, il reste toujours vrai que c’est dans les limites de cette zone que les grottes sont peuplées de Carabiques (Tre- chini) et de Silphides aveugles. 108 Dr R. JEANNEL Au nord du 50° latitude nord, on n’a trouvé aucun Coléoptère troglobie dans les grottes du bassin de la Seine, dans celles d'Irlande (1), de Grande-Bretagne, de Belgique. Les grottes de Moravie, qui se trouvent sur les confins de la zone, renferment une faune très pauvre, mais aucun Coléoptère. Au sud de la zone de Bedel et Simon, de nombreuses et belles découvertes ont été faites un peu partout, mais toujours les Coléoptères cavernicoles n’ont été que des adaptations récentes de formes épigées actuelles et bien connues. Les Hété- romères trouvés par E. Simon dans une grotte de l'Afrique australe ne sont que des troglophiles. Le Brachynillus Varen- dorfi ReITT., Brachynide aveugle des grottes de Tanga, dans l'Afrique orientale allemande, semble plutôt lucifuge que véri- table cavernicole. Les Zllaphanus d'Australie sont de petits Bembidiini tout à fait semblables à nos Anillus endogés. Deux exceptions cependant doivent être faites pour les grottes de Bolivie et celles du Djurjura, en Algérie. En Bolivie, la présence d’un véritable Adelops (Adelopsis heterocera Porr.) laisse supposer qu’il y existe une faune caver- nicole en tous points semblable à celle de l'Amérique du Nord ; mais on sait qu’une période glaciaire aussi importante que dans les Alpes s’est déroulée sur toute la Cordillère et que les mêmes conditions bionomiques se sont trouvées réalisées en Bolivie et dans la zone de Bedel et Simon. Quant au Djur- jura, il faut le considérer comme faisant partie de la zone de Bedel et Simon dont il représente l’extrême limite méridio- nale. La zone de Bedel et Simon doit donc conserver sa valeur, en ce qui concerne les Coléoptères, tout au moins ; il n’en sera certainement pas de même pour les autres groupes, comme les Aranéides, les Orthoptères, les Isopodes, etc. C’est que cette zone ne répond certainement pas à une région zoogéographi- (1) Les grottes d’Irlande sont habitées par un Staphylinide, Ancyrophorus aureus Fauv., espèce épigée dans la région méditerranéenne, qui colonise les grottes dans l’Europe septentrio- nale. REVISION DES BATHYSCIINAE 109 que définie ; tout au plus pourrait-on dire qu’elle est formée par la partie de la région holarctique de Kobelt (paléarctique + néarctique) qui se trouve en dehors du périmètre des terrains erratiques, sa limite méridionale se trouvant arrêtée par les climats désertiques. Dans les limites de cette zone, les Coléoptères fournissent FiG. LV. Carte de la distribution des Bathysciinae en Europe. un riche contingent de Cavernicoles très modifiés. Ce sont des Carnassiers (Carabiques) et des Saprophages (Silphides et Sta- phylinides). Les Carabiques sont tous des T'rechini (Pyrénées, Europe centrale, Caucase, Japon, Amérique du Nord). Quant aux Saprophages ce sont en Amérique des Silphidae Ptoma- phagini (Adelops), en Eurasie des Silphidae Bathysciinae. Ces derniers ne franchissent pas la Méditerranée et sont remplacés dans le Djurjura algérien par des Siaphylinidae Aleocharinae (À pteraphaenops). 110 Dr R. JEANNEL Ceci dit, il reste à fixer la position exacte que les Bathysciinae occupent dans la zone de Bedel et Simon. On les rencontre en Eurasie depuis les monts Cantabriques jusqu’en Sibérie orientale (carte, fig. Lv). Toutefois l’aire de répartition des cavernicoles est infiniment moins étendue que celle des lucicoles et se trouve étroitement confinée à la bordure des chaînes européennes du système alpin. Les latitudes et longitudes extrêmes atteintes par les Bathys- ciinae sont les suivantes : 19 par les Lucicoles : Au nord: Londres, 520 lat. N. (Parabathyscia Wollastoni JANS.). Samara, 530 lat. N. (Bathysciola Fausti REITT.). Au sud : Sicile, 380 lat. N. (Bathysciola Destefanir Rac.). Palestine, 220 lat. N. (Bathysciola Peyroni A83.). A Pest : Vladivostok, 1330 long. E. (Sciaphyes sibiricus REITT.). À l’ouest : Santander, 4° long. O. (Speocharis Uhagoni SHARP). 20 par les Cavernicoles : Au nord: Ain, 470 lat. N. (Royerella Villardi Bep.). Côme, 470 lat. N. (Bathysciola Robiati REITT.). Carinthie, 470 lat. N. (Leptodirus Grouvellei JEANN.). Bihar, 470 lat. N. (Drimeotus Horoathi BrRo). : Au sud: Alcoy, 39, lat. N. (Spelaeochlamys Ehlersi DIrEcx). Cagliari, 400 lat. N. (Bathysciola Lostiai Dop.). Ischia, 410 lat. N. (Bathyscia ? Ravel Dop.). Thessalie, 400 lat. N. (Bathyscia ? thessalica REITT.). A l’est : Torda-Aranyos, 240 long. E. (Drimeotus Ormayt REITT.). A l’ouest : Oviedo, 70 long. O. (Speocharis occidentalis JEANN.). B. LA DISPERSION DES BATHYSCIINAE LUCICOLES. Les Bathysciinae lucicoles (1) sont dans la faune actuelle la continuation des Bathysciinae primitifs. C’est eux qui ont (1) Presque tous les lucicoles vivent dans les mousses et les feuilles mortes, dans les endroits humides des anciennes forêts. Cinq espèces cependant sont de véritables endogées; ce sont les suivantes ; Silphanillus Leonhardi RE1TT., qui a été découvert sous une pierre enfoncée au sommet du REVISION DES BATHYSCIINAE 111 donné les souches des séries cavernicoles et c’est chez eux que nous trouvons des formes archaïques. À cause de leur plus grande ancienneté, leurs aires de répartition sont beau- coup plus vastes que celles des cavernicoles, soit que l’on considère la distribution des lucicoles dans leur ensemble, soit celle de chaque espèce en particulier. Les lucicoles étaient déjà très répandus sur toute l’Europe orientale et centrale dès la fin des temps tertiaires, comme le prouve l’abondance de formes archaïques encore existantes sur le continent et dans les îles de la Méditerranée. A cette époque l’Europe couverte de forêts leur offrait un habitat par- faitement continu dans lequel les espèces ont pu se disperser. Mais plus tard l'établissement du climat méditerranéen les a forcées à émigrer, les a détruites par place et a morcelé leur habitat, de façon que nous les trouvons aujourd’hui isolées dans des stations discontinues, restes la plupart du temps des anciennes forêts. La continuité primitive de leur habitat et les migrations ont imprimé un caractère tout spécial à la chorologie des lucicoles ; nous verrons au contraire que les cavernicoles se distingueront par la ségrégation précoce et définitive de cha- cune de leurs colonies. Pour bien nous rendre compte de la distribution des Bathys- ciinae, nous devons donc nous demander : 1° Dans quelle partie de l’Europe silvatique ils ont dû prendre naissance ? 20 Quelles voies leurs espèces lucicoles ont suivies dans leurs migrations ? 3° A quelle époque géologique ces migrations ont-elles eu lieu et par suite la colonisation des grottes a-t-elle pu commencer ? mont Vlasulja (2.339 m.), en Herzégowine ; mais il a été repris ultérieurement dans une grotte du Velez-planina. Bathysciola nitidula Norx. et B. lapidicola SAuLcy, qui tous deux se trouvent sous les pier res enfoncées dans l’intérieur des grottes. Bathysciola meridionalis J. DUv. et B. subterranca H. KRAUSS, qui vivent sous des pierres enfoncées loin de toute caverne, 112 Dr R. JEANNEL a. Le centre de dispersion des Bathysciinae. Le centre de dispersion des Bathysciinae a dû se trouver en Europe, à l’est des Alpes, et cela pour les raisons suivantes : Les quatre tribus de Bathysciinae sont abondamment représentées à l’est des Alpes, dans le Karst et la péninsule Fi1G. LVI. Carte de la distribution des Bathysciinae lucicoles oculés, en Europe. B., espèces oculées du genre Bathysciola ; A., Adelopsella ; P., Phaneropella balkanique, tandis qu’à l’ouest des Alpes il n’existe pour ainsi dire que des Zuryscapiti. Dans le Karst, à l’est des Alpes, le nombre des espèces est considérable, leur diversité est très grande et il existe des formes cavernicoles beaucoup plus modifiées que partout ailleurs (Leptodirus, Antroherpon). | Toutes les espèces lucicoles de l’Europe occidentale possèdent des proches parents cavernicoles dans la région qu’elles occu- REVISION DES BATHYSCIINAE 115 pent, tandis qu’à l’est des Alpes il existe un grand nombre d’es- pèces lucicoles n’ayant aucun proche parent dans les cavernes. Enfin toutes les formes archaïques se trouvent dans l'Europe orientale (carte, fig. Lvr). Ces formes archaïques, qui toutes possèdent des yeux rudimentaires, un appareil métatergal très développé et parfois même des rudiments d’ailes membraneuses sous les élytres, sont les suivantes : 1. Adelopsella bosnica RerrT., Bosnie. 2. Bathysciola Peyroni A8., Syrie. 3. — persica AB., Perse. 4 — pusilla Morscx., Caucase. 5 — Fausti REITT., Samara. 6. — silvestris MoTscH., Carniole. d: == pumilio REITT., Apennins. 8 — sarteanensis BARG., Toscane. 9 —- tarsalis KIESW., Piémont. 10. — subterranea H. KRrauss, Ancône, Rome. 11. — Damryi AB., Sardaigne. 12. Phaneropella Lesinae RetTT., Dalmatie. 13. --- turcica REITT., Asie mineure. b. Les migrations des Bathysciinae lucicoles. Les espèces lucicoles ont émigré à travers l’Europe de l’est à l’ouest. Les quatre tribus de la sous-famille ont pris nais- sance dans l’Europe orientale, mais deux d’entre elles, les Brachyscapiti et les Antroherpona, sont restées cantonnées dans le bassin moyen du Danube et dans les Karsts adriatiques, à l’est de l’arc alpin. Les £Zuryscapiti au contraire se sont étendus vers l’ouest, colonisant de proche en proche la région tyrrhé- nienne puis les Alpes françaises, les Pyrénées et l'Espagne. Quant aux Gynomorphi ils semblent avoir esquissé une migra- tion analogue à celle des Æuryscapiti, mais beaucoup moins intense, puisqu'ils ne possèdent actuellement qu’un seul repré- ARCH, DE ZOOL. EXP, ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T, VII. — (1). 8 114 | Dr R. JEANNEL sentant connu à l’ouest de l’arc alpin APRES lucidulus DELAR., dans l'Hérault). Les preuves de cette migration de l’est à l’ouest des Elie capihi sont nombreuses. D'abord un certain nombre d’espèces lucicoles actuelles sont distribuées de telle façon que l’idée de leur migration s’impose. Bathysciola Aubei Kïesw. est réparti sur la côte méditerra- néenne depuis Gênes jusqu’à Nîmes ; il est représenté par de très nombreuses races locales et variétés dans les Alpes-Mari- times, à l’est, tandis que sa forme typique seule s’est étendue de proche en proche vers l’ouest. Une de ses colonies a même pu franchir le Rhône et s'installer aux environs de Nîmes. Bathysciola Schiüdtei Kiesw. est une espèce lucicole habitant tout le versant français des Pyrénées où elle comprend de nombreuses races locales (Grenieri, subasperata, grandis) ; mais une de ses races occupe le Gers (Larcennei) et une autre se trouve encore à Caen, dans le Calvados. La présence du B. Schiüdtei dans cette dernière station sur les bords de la Manche ne peut s'expliquer que par une migration effectuée tout d’abord de l’est à l’ouest le long du versant nord des Pyrénées, puis continuée vers le nord le long du littoral atlan- tique à climat humide et tempéré. D'ailleurs d’autres espèces sont dans le même cas. Bathysciola meridionalis J. Duv. qui habite le Gers et la Gironde indique le premier pas de la même migration vers le nord et Parabathyscia Wollastoni JANS. la réalise encore bien mieux. Cette dernière espèce appartient à un genre dont tous les représentants se trouvent réunis sur les côtes du golfe de Gênes et de la mer tyrrhénienne. Elle-même présente en Corse une race peu différente de la forme typique (P. Wollastoni-corsica AB.), puis se rencontre dans le Gers, en Normandie, puis à Lille, dans les Flandres et enfin en Angleterre autour de Lon- dres. Comme bien d’autres espèces corses (Léger et Duboscq, 1903, p. 153), P. Wollastoni devait habiter au pliocène le con- tinent tyrrhénien ; après la séparation des îles, il s’est conservé REVISION DES BATHYSCIINAE 115 en Corse en se modifiant légèrement, mais il n’a pas pu sur- vivre sur les côtes continentales et a émigré vers l’ouest suivant la même voie que les Bathysciola Schiüdtei et B. meridionalis. Actuellement nous le trouvons confiné dans quelques stations jalonnant sa route, dans le Gers, en Normandie, en Flandre et même en Angleterre où il a pu passer avant la formation du détroit. Il n’y aurait rien d’impossible à ce qu’on le retrouve encore dans d’autres stations intermédiaires, comme Îles Charentes ou la Bretagne par exemple. Enfin la répartition des Bathysciinae dans les Pyrénées sem- ble être encore une preuve de la migration des espèces lucicoles anciennes de l’est vers l’ouest. Dans les Pyrénées le nombre et la variété des espèces lucicoles ou cavernicoles sont bien plus grands dans la partie orientale que dans la partie occidentale. Ce sont des espèces de Speonomus du même groupe qui peuplent les grottes de la Catalogne et celles de l’Aude et de l’Ariège, et il y a plus de rapports entre les formes orientales et occidentales d’un même versant qu'entre les formes occidentales des deux ver- sants. Il semble que la colonisation des Pyrénées à débuté par les Pyrénées-Orientales, puis s’est faite de proche en proche vers l’occident, de façon indépendante et parallèle sur chaque ver- sant. Nous verrons plus loin que là est l'explication probable de la répartition par vallées des espèces cavernicoles des Pyrénées. C’est peut-être enfin de la même façon, par les îles Baléares, que les Anillochlamys ont pu gagner directement le Sud de l'Espagne avant l’effondrement du continent catalan. c. Époque des migrations des Bathysciinae lucicoles et du début de la colonisation des grottes. A quelle époque géologique ont dû se faire ces migrations et par suite à quelle époque a pu commencer le peuplement des cavernes par les formes actuelles ? D’abord les Alpes et les Pyrénées semblent avoir été des barrières infranchissables que les Bathysciinae ont dû longer ou 116 Dr R. JEANNEL contourner ; c’est donc après la surrection des Alpes, c’est-à- dire à partir du miocène qu’ils ont dû se répandre dans l’Europe occidentale. : D'autre part nous verrons que, dans le Karst et la péninsule balkanique, un grand nombre d’espèces étaient déjà installées dans les grottes avant l’effondrement de l’Adriatique et de la mer Egée, c’est-à-dire avant la fin des temps tertiaires. Les exemples qu’on peut donner sont nombreux d’espèces distri- buées sur les deux versants du Karst (Leptodirus, Antroher- pon, Parapropus, Bathysciotes, etc.). Bien plus, Phaneropella Lesinae REITT. se trouve à la fois dans les îles de Lesina et de Meleda et sur le continent en Herzégowine ; le même genre Phaneropella comprend une espèce en Dalmatie (P. Lesinae), une autre en Asie mineure (P. turcica REITT.). Le même Bathysciotes Khevenhülleri-Horvathi Csirt occupe l’île de Veglia et le continent en Istrie et en Croatie. Dans les Alpes-Maritimes, le Dauphiné, l'Isère, le Jura méridional, nous verrons que la faune cavernicole présente tous les caractères d’une faune survivante, échappée par place à l’anéantissement par les glaciers pleistocènes. D'ailleurs la dis- tribution des Troglodromus de part et d’autre des profondes vallées d’érosion du Var et du Loup prouve que le type Troglodromus existait déjà dans la région avant le creusement de ces vallées, c’est-à-dire au pliocène. Dans les Pyrénées enfin la faune des Bathysciinae semble encore plus récente, puisque à côté de quelques genres inter- glaciaires survivants (Antrocharis) la grande majorité des genres actuels (Speonomus, Perrinia, Troglophyes, etc.) sont certaine- ment postérieurs à la dernière transgression glaciaire. On peut donc conclure de tout ce qui précède que les Bathys- ciinae semblent s'être répandus en Europe entre le miocène et la fin du pliocène ; ils paraissent n’avoir colonisé les grottes des Pyrénées qu’au début des temps quaternaires, alors qu'ils étaient certainement installés dans les grottes du Karst et des Alpes à la fin du tertiaire. a REVISION DES BATHYSCIINAE 117 C. MODES DE RÉPARTITION DES CAVERNICOLES. a. L'isolement des colonies cavernicoles est absolu. Les Bathysciinae muscicoles actuels montrent une prédilec- tion très marquée pour les entrées de grottes et il n’est pas dou- teux que les ancêtres lucicoles des troglobies actuels aient dû présenter les mêmes habitudes. La colonisation des grottes s’est faite directement du domaine épigé vers le domaine caverni- cole par les grandes ouvertures des cavernes et non par les fen- tes et le domaine endogé. De plus, que cette souche épigée se soit éteinte de bonne heure après avoir peuplé les cavernes, comme je l’avais supposé autrefois (1908, p. 96), ou bien qu’elle se soit perpétuée par les muscicoles actuels, il ne reste pas moins exact que toute communication des colonies cavernicoles entre elles ou bien avec les colonies muscicoles est devenue de bonne heure impossible. Il en résulte que chez les cavernicoles la ségrégation est complète, ancienne et définitive et que leurs colonies se sont trouvées dans l’impossibilité absolue d’étendre par des migrations leurs aires de répartition. Tandis que les Anophthalmes ont pu étendre leur habitat sous terre, par les fentes du domaine endogé, et coloniser des massifs montagneux entiers, les colonies des Bathysciinae sont restées rigoureusement isolées les unes des autres, étant toujours inca- pables de passer d’une grotte dans une autre, sans qu’il existe entre elles des communications larges par des galeries ou tout au moins des fentes libres dans les roches calcaires. De nombreux exemples s'offrent à nous de grottes très peu éloignées les unes des autres, situées dans le même massif montagneux et habitées par des espèces de Bathysciinae entièrement distinctes. L’exemple Le plus remarquable est celui de la cueva de Valle [365] et de la cueva de San Roque [366], situées à 300 mètres de distance l’une de l’autre dans la même montagne calcaire et dont la première donne abri au Speocharis Escalerai JEANN., la seconde au Speocharis gracilicornis JEANN. 118 D' R. JEANNEL et au Breuilia tibialis JEANN. Ces deux grottes doivent appar- tenir à deux systèmes hydrographiques différents et parfaite- ment isolés, comme cela se voit fréquemment dans les terrains calcaires : il n’a pu se faire aucun mélange entre les faunes des deux systèmes. - Aïlleurs, en Catalogne, dans la sierra de Montroig, les deux cova del Tabaco [334] et cova del Lladre [333] s'ouvrent à peu de distance l’une de l’autre dans le même banc calcaire de la même falaise et cependant la première est habitée par Speonomites nitens JEANN., la seconde par Speonomus latrun- . culus JEANN. En Dalmatie, près de Spalato, quatre grottes s'ouvrent sur le flanc nord-est du Mosor planina, à brève distance les unes des autres ; malgré cela leur faune est différente, puisque la Kraljevo jama [102] abrite Haplotropidius subinflatus Apr. et Protobracharthron Grabowskii Arr., la Maklutaca jama [103] Haplotropidius subinflatus Apr. seul, la Vranjaca jama [104] Haplotropidius Taxi J. Müzz et Antroherpon Dombrowskii APr., la Stiriana jama [105] Haplotropidius Taxi J. Müzx. seul. Toutes ces espèces enfin font défaut dans une cinquième caverne située près du sommet du Mosor planina (H.Neumann, in litt.). En France, dans la montagne de la Séranne (Hérault), se trouvent deux grottes voisines, la grotte de Pégairolles [233] et la grotte de Saint-Jean de Buèges [232]; on trouve Dia- prysius Sicardi V. May. dans la première, Speophyes lucidu- lus DELAR. et Diaprysius Sicardi V. MAY. dans la seconde. Dans les Pyrénées ariègeoises, Antrocharis Querilhaci LEsp. se trouve dans les grottes de Sabart [272], mais il fait défaut dans celle de Bédeilhac [275], pourtant peu éloignée. De semblables exemples seraient faciles à multiplier et leur valeur est d'autant plus grande que nous trouvons toujours les mêmes espèces de Bathysciinae dans deux grottes voisines lors- que des communications larges existent réellement. . C’est ainsi que les trois grottes de Niaux [273], de Sabart REVISION DES BATHYSCIINAE 119 [272] et de Lombrive [271] dans la montagne de Cap de Lesse, dans l’Ariège, sont habitées par les mêmes espèces (Antrocharis Querilhaci LEsP. et Speonomus pyrenaeus LEspe.); or nous savons aujourd'hui avec certitude que les trois grottes commu- niquent. Dans les Basses-Pyrénées tout le massif des forêts d’Itte et d’Arbailles n’est qu’une véritable éponge calcaire ; il en résulte que toutes ses cavités abritent la même faune (Speonomus Alexinae JEANN. et Bathysciella Jeanneli A8.). Tsereus Xambeui ARG. se trouve dans toute une série de grot- tes échelonnées à diverses altitudes dans le massif de la Dent de Crolles (Isère), mais toutes ces grottes font partie du même système hydrographique du Guiers et sont des crans de des- cente successifs des mêmes eaux souterraines. Dans le Karst enfin où l'érosion souterraine a atteint un degré inconnu dans les autres pays, et où le domaine caverni- cole arrive à être pour ainsi dire continu, nous verrons que l’isolement des Bathysciinae cavernicoles est moins parfait qu'ailleurs et cela se traduira par une étendue beaucoup plus considérable des aires de répartition des espèces (Aphaobius Milleri ScHmipT est cité de plus de 30 grottes de Carniole). Donc dans l’écologie des Bathysciinae cavernicoles il existe deux choses qui les distinguent absolument des lucicoles : 19 L’isolement géographique des colonies entre elles et de l'extérieur est absolu. - 29 Les migrations et les apports de faune d’une grotte à une autre sont presque toujours impossibles, puisqu'ils sont subor- donnés à l’existence de libres communications entre les cavités souterraines. Un premier résultat de cet isolement complet des colonies cavernicoles des Bathysciinae est que nous les voyons manquer dans certaines grottes situées au milieu d’autres très peuplées, parce que les colonies s’y sont éteintes ou ont été détruites sans possibilité de repeuplement secondaire. C’est ainsi que certaines espèces, comme Antrocharis Querilhaci LEsP. ou comme 120 Dr R. JEANNEL Speonomus pyrenaeus Lesr., présentent des distributions discontinues ou en damier. On n’a jamais porté grande attention à ces faits négatifs ; ils sont cependant bien suggestifs. L'étude minutieuse des cavernes où les Silphides font défaut pourrait dans bien des cas montrer qu'elles ont été le théâtre, au cours des temps géologiques, de grands bouleversements capables de supprimer la vie dans leurs cavités. Les grandes périodes glaciaires du pleistocène ont fréquemment joué ce rôle dans les grottes des Pyrénées. Je me suis déjà longuement expliqué à ce sujet dans un mémoire antérieur (1908, pp. 94-98) et j'ai dit pour quelles raï- sons je croyais que les Silphides cavernicoles avaient dû être anéantis dans les grottes situées en dedans du périmètre des transgressions glaciaires. Mais j’avais dit également (p. 97) qu’il ne fallait pas généraliser et que les Carabiques cavernicoles, pour ne parler que des Coléoptères, avaient dû échapper à la destruction et «vivre pendant les transgressions glaciaires dans le domaine endogé, présentant alors au pourtour des glaciers des conditions d’existence exceptionnellement favorables. » Je suis donc tout à fait d'accord avec H. W. Brôlemann (1910, p. 373) lorsqu'il soutient que pendant les transgressions glaciaires la vie, impossible dans les cavernes proprement dites rendues inhabitables par les masses d’eau qui s’y concentraient, n’était pas suspendue dans l’épaisseur du sol autour des grot- tes. Des Carabiques, des Myriapodes, des Aranéides, des Iso- podes ont pu certainement traverser ainsi les temps glaciaires, mais non les Bathysciinae, qui eux n’habitent que les cavernes proprement dites et ont été fatalement détruits lorsqu'ils n’ont pas pu, par les ramifications des grottes qu’ils habitaient, gagner _ d’autres grandes cavités d'altitude plus élevée et situées dans les massifs émergés au-dessus du niveau des glaces. Nous ver- rons que c’est ainsi qu'Isereus Xambeui ArG. dans le massif de la Grande Chartreuse et qu’Antrocharis Querilhaci Lesr. dans la montagne du Cap de Lesse ont pu survivre dans les REVISION DES BATHYSCIINAE 121 grottes élevées pendant les grandes transgressions et coloniser secondairement les grottes inférieures après le retrait définitif des glaciers. b. Les aires de répartition des Bathysciinae cavernicoles. Au point de vue de leur répartition, les espèces des Bathys- ciinae cavernicoles peuvent être placées dans deux catégories : 1° les espèces à grandes aires de répartition, étendues à plusieurs bassins hydrographiques voisins ; 20 les espèces localisées par vallées et représentées souvent dans chaque grotte par une race ou sous-espèce différente, _ 10 LES ESPÈCES A GRANDES AIRES DE RÉPARTITION. Les espèces à grandes aires de répartition sont soit des cavernicoles sans caractères adaptatifs bien développés, soit au contraire des cavernicoles anciens et très modifiés. Les premiers ont pénétré depuis peu dans les cavernes et cela simultanément dans un grand nombre de cavernes à la fois. Leur aspect est encore celui des lucicoles ; leurs membres et leurs antennes sont courts. Leur biologie elle- même fait penser qu’ils sont des cavernicoles récents : à l'opposé des autres espèces cavernicoles, leurs larves se trouvent en effet très fréquemment, vivant avec l’adulte dans le guano des Chauve-souris. Chez certaines espèces comme Speonomus infernus DIECK aucune variation ne s’est encore fixée ; chez Speonomus Dela- rouzeei FATRM. une colonie isolée des autres sur le versant espa- gnol des Pyrénées s’est légèrement différenciée (S. Delarouzeei- catalonicus JEANN.) ; chez Bathysciola Linderi AB., répandu sur tout le versant rhodanien des Cévennes quelques races à peine caractérisées commencent à se produire à la faveur de l’isolement géographique. 122 Dr R. JEANNEL Enfin il existe une espèce dans les Pyrénées qui montre bien de quelle façon ces cavernicoles récents à grandes dispersions ont pu prendre naissance. B. Schiôdtei KiEsw., espèce lucicole, habite les mousses des entrées de la plupart des grottes des Pyrénées et parfois, attiré par le milieu favorable, il pénètre dans l’intérieur des grottes pour pulluler dans le guano et y deve- nir une race troglophile spéciale, B. grandis FarrM. (grottes d'Isturitz [320], d’'Arudy [308], de Bétharram [307], du Loup [306], de Ganties [301 ]). Dans la grotte de Bétharram par exem- ple, on trouvait, avant qu’elle ne soit aménagée (1), B. Schicdtei typique dans les mousses de l’entrée et B. Schiôdtei-grandis quelques pas plus loin dans l’intérieur, sur le guano. Il est clair que si B. Schüdtei, forme typique, venait à disparaître pour une raison quelconque de l'entrée des grottes pyrénéennes, B. grandis FATRM. deviendrait une espèce cavernicole en tous points semblable au B. Linderi AB. des Cévennes. Dans d’autres cas les espèces à grandes aires de répartition sont d'anciens cavernicoles présentant une somme considérable de caractères adaptatifs. Ce sont par exemple Leptodirus Hohen- warti SCHMIDT, répandu dans la plupart des grottes de Carniole et du Küstenland, Antrocharis Querilhaci LEspP., qui se trouve dans les grottes des vallées de l’Ariège, de l’Arize et du Salat, dans les Pyrénées ; c’est encore Troglodromus Bucheti Dev. dont les diverses stations sont séparées par les profondes vallées d’érosion des Alpes-Maritimes. Pour toutes ces espèces, certainement très différentes de leur souche épigée, il faut admettre soit qu’elles avaient déjà atteint leur forme d’équi- libre avant d’entrer dans les cavernes et n’y ont pas varié (ce qui me paraît bien improbable), soit plutôt que les diverses colo- Q) Depuis que la grotte de Bétharram est éclairée à l'électricité et visitée chaque année par des milliers de touristes, il n’est plus possible d’y trouver les Coléoptères troglobies qu’on y trou- vait autrefois. Après deux jours de patientes recherches en juillet 1910, avec E. G. Racovitza et gb D EBEL c’est à peine si nous avons pu recueillir quelques Speonomus epsluncgrum DELar., autrefois, REVISION DES BATHYSCIINAE 123 nies, isolées les unes des autres dans leurs grottes respectives, ont subi dans des milieux identiques une évolution orthogéné- tique rigoureusement parallèle. Il me paraît impossible d’expli- quer autrement l’absence de différences entre les colonies de ces espèces soumises depuis longtemps à l'influence de la ségré- gation. L’isolement des colonies d’Antrocharis Querilhaci LEsp., par exemple, est absolu ; il n’existe aucune communication possible entre les Antrocharis qui peuplent la grotte de Hount-Santo [289] et ceux du Mas d’Azil [284], et cela depuis le jour où ils sont devenus cavernicoles. Or il n’est pas moins certain que les Antrocharis sont des types cavernicoles très adaptés et se sont beaucoup transformés depuis le début de leur séjour dans les cavernes ; l’orthogénèse aboutissant à un parallélisme rigou- reux seule peut expliquer d’une façon plausible Pidentité abso- lue qui existe actuellement entre les diverses colonies. Et ce n’est pas un des moindres résultats de l'étude des Silphides cavernicoles que de donner une preuve de la réalité de l’évolu- tion orthogénétique. Lorsqu'elle a lieu avec la même rapidité dans des colonies isolées, elle aboutit à un parallélisme absolu, comme c’est le cas le plus fréquent (Antrocharis, Leptodirus Aphaobius, ete.). Mais j'ai eu l’occasion de citer des cas (Jean- nel, 1910 d, p. 86) où l’inégale rapidité de l’évolution orthogéné- tique de deux colonies isolées de la même espèce avait pu pro- duire des formes différentes. C’est ainsi qu’ont pris naissance les deux Driaprysius Fagniezi JEANN. et D. Mazaurici V. MAY. dans les Cévennes ; c’est encore ainsi qu'ont pu se différen- cier les deux Bathysciola Majori RerTrT. et B. Gestroi FAIRM., dont le second n’est qu’un stade un peu plus modifié que le premier. | 20 LES ESPÈCES LOCALISÉES PAR VALLÉES. Une deuxième catégorie de Bathysciinae cavernicoles com- prend les espèces qui sont localisées par vallées et qui sont représentées dans chaque grotte par une race ou sous-espèce 124 D' R. JEANNEL spéciale. Les genres dont les espèces sont ainsi réparties sont de beaucoup les plus nombreux et on peut citer par exemple parmi eux les Speonomus dans les Pyrénées, les Speocharis etles Breuilia dans les Cantabres, les Diaprysius dans les Cévennes, les Bathyscimorphus, les Leonhardella, les Apholeuonus, etc., dans les Karsts, les Drimeotus dans les Carpathes, les Speonesiotes en Dalmatie. Dans ces différents genres chaque espèce occupe une vallée ou quelques vallées voisines ; les races ou sous- espèces qui la composent sont d’autant plus affines que les grottes qu’elles habitent sont plus rapprochées et les espèces elles-mêmes sont morphologiquement plus proches de celles qui peuplent les vallées voisines que de celles qui habitent des vallées éloignées. Les groupes d’espèces sont distribués par régions naturelles. Dans les Pyrénées par exemple, les Speonomus compren- nent deux groupes phylogéniques distribués par vallées. L'un de ces groupes, caractérisé par ses antennes grêles dans les deux sexes est dispersé sur toute la longueur de la chaîne ; l’autre, bien différent par la dilatation des antennes chez les mâles, est cantonné dans la partie orientale des Pyrénées fran- çaises où ses espèces cohabitent avec celles du groupe précé- dent. Dans chacun des deux groupes la distribution par vallées des espèces est très nette et, dans le groupe à antennes grêles par exemple, les espèces qui habitent les Basses-Pyrénées pré- sentent plus de caractères communs avec celles des Pyré- nées centrales qu’avec celles de l'Ariège ou des Pyrénées-Orien- tales. Ce genre de répartition peut s'expliquer de la façon sui- vante : Les deux groupes phylogéniques dérivent de deux souches lucicoles voisines, mais bien distinctes, qui ont colonisé tout d’abord et simultanément la partie orientale de la chaîne pyré- néenne, en formant des races locales, comme cela à lieu encore chez les lucicoles actuels . L’une de ces deux souches lucicoles s’est fixée dans la partie REVISION DES BATHYSCIINAE 125 orientale des Pyrénées françaises où elle a produit le groupe des Speonomus cavernicoles à antennes épaissies chez les mâles; quant à l’autre elle a continué sa migration de l’est à l’ouest, colonisant les basses vallées de proche en proche, simultané- ment sur les deux versants, et se modifiant peu à peu au fur et à mesure de cette migration. Nous avons vu plus haut qu’une telle migration n’a rien d’invraisemblable et que la distribution actuelle de certains lucicoles (Bathysciola Schiôdtei Kiesw., B. meridionalis Duv., Parabathyscia Wollastoni JANS.) donne tout lieu de la sup- poser. Une telle colonisation successive des vallées pyrénéennes permet d'expliquer la répartition par vallées des espèces actuelles. Les souches lucicoles au cours de leur migration ont fourni dans chaque vallée ou groupe de vallées des races locales présentant des caractères nouveaux au fur et à mesure des progrès de la migration. Chacune de ces races locales luci- coles en colonisant les grottes de son aire de répartition a pro- duit une espèce cavernicole actuelle et les quelques caractères qui séparent les diverses races cavernicoles dans la même espèce sont précisément ceux qui ont été acquis à la faveur de la ségrégation dans les grottes. Ici encore il faut faire une très large part à l’orthogénèse dans l’évolution des espèces cavernicoles réparties par vallées. Ces espèces se sont à coup sûr profondément modifiées dans les grottes, mais ces modifications se sont faites suivant une direc- tion orthogénétique de façon que de très faibles différences (caractères des sous-espèces) seulement ont pu apparaître entre les diverses colonies isolées de la même forme originelle. Enfin j’ajouterai que de nombreuses causes EEE troubler la distribution par vallées. D'abord ce mode de distribution n’a pu se réaliser que là où les chaînons montagneux séparant les vallées ont eu une alti- tude suffisante pour constituer des barrières infranchissables 126 Dr R. JEANNEL aux colonies lucicoles et maintenir leur isolement. La structure orographique des Pyrénées, avec leurs crêtes élevées et leurs vallées perpendiculaires à l’axe de la chaîne, s’y est prêtée par- faitement. Mais il en a été autrement dans les Karsts adriati- ques où des communications souterraines entre les différents bassins des rivières, la continuité relative et la grande étendue du domaine souterrain, le peu d’altitude des chaînes de mon- tagnes sont causes que les espèces sont très irrégulièrement réparties par vallées et que, soumises à l’influence de la pan- mixie, elles n’ont presque pas fourni de races géographiques. CHAPITRE V Répartition des Bathysciinae dans l’Europe orientale. Il existe de grandes différences entre la faune des Bathysciinae de l’Europe orientale et celle de l’Europe occidentale et nous avons vu que ces différences s'expliquent, puisque la première est une faune endémique, tandis que la seconde est immigrée. C’est en effet dans l’Europe orientale que se place le centre de dispersion du groupe. C’est là que vivent tous les Brachys- capiti, tous les Antroherpona, toutes les espèces de la tribu des Gynomorphi, sauf une (Speophyes lucidulus). Les Euryscapiti y sont également représentés, mais par des types archaïques et quelques cavernicoles isolés (Pholeuonella, Bathyscimor- phus). A l’ouest de l’arc alpin, au contraire, nous verrons que les Euryscapiti seront seuls et y auront fourni de riches séries cavernicoles. Si on met à part le groupe archaïque des Bathysciola oculés, disséminés aussi bien en Asie qu’en Europe (carte, fig. LVt), nous voyons que les Bathysciinae de l’Europe orientale se trouvent REVISION DES BATHYSCIINAE 127 tous sur le pourtour du grand bassin inférieur du Danube, où ils se répartissent en trois groupes bien distincts par les séries phylétiques qui les composent. Seule l’espèce lucicole Bathys- cia montana SCHIÔDTE jalonne toute l’étendue du bassin du Danube, puisqu'on la trouve actuellement dans les Karsts adriatiques et aussi dans le nord des Carpathes, à Rahô (Bathys- cia montana-hungarica REITT.). Les trois régions du bassin inférieur du Danube, caractérisées par des groupes phylogéniques de Pathysciinae spéciaux sont les suivantes : 19 La région des Carpathes. 20 La région du Balkan. 30 La région des Karsts adriatiques. Cette dernière région occupe les deux versants danubien et adriatique pour des raisons qui seront exposées plus loin. A. RÉGION DES CARPATHES. Il existe dans les Carpathes deux séries phylétiques de Bra- chyscapiti, celle de Sophrochaeta qui habite les Alpes de Transsyl- vanie et celle de Drimeotus dans les monts de Bihar. La série de Drimeotus, de beaucoup la plus importante, com- prend deux genres en apparence très différents, mais certaine- ment proches parents, dont les espèces sont réparties par vallées de la façon indiquée dans le tableau IT. A l’exaimen de ce tableau on constate tout d’abord que deux espèces ne cohabitent dans aucune des grottes hongroiïses. Les Pholeuon n’habitent pas avec les Drimeotus comme les Antro- charis avec des Speonomus dans les grottes pyrénéennes par exemple. Au contraire les Pholeuon paraissent confinés dans les grottes du centre du massif des monts de Bihar, tandis que les Drimeotus peuplent de préférence les grottes des basses vallées. En somme Pholeuon et Drimeotus sont certainement du même âge et il semble bien qu’il n’y a eu qu’une seule immigra- tion dans les grottes en Hongrie, 128 Dr R. JEANNEL TABLEAU Il. DISTRIBUTION DES BATHYSOIINAE DANS LES CARPATHES VALLÉES | HABITATS ESPÈCES Theiss supérieure | Rah6 (dans les feuilles B gro montana-hungurics Szamos | Grotte de Remecz. Sebes-Kôürüs | Grotte innomée. Grotte Rablé Barlang. Drimeotus Horvathi Birô. Drimeotus Entzi Biré. Drimeotus Chyzeri Birô. Grotte d’Igriez. Drimeotus Kovacsi Mill. Kôürûs Grotte dè Fericse. Dr. (Fericeus) Kraatzi Eriv. Grotte Pestere Smeilor, Pholeuon angusticolle Hampe. Kôrüs-noir Grotte de Funacza, Pholeuon leptoderum Friv. Grotte de l’Archiduc-Joseph. | Pholeuon leptoderum Friv. Grotte de Magura. Pholeuon leptoderum Friv. Grotte de Kalotaer Hotters. P. (Parapholeun) gracile Friv. Grotte Lucia, à Szoho dol. æ: (Parapholeuon) hungaricum Csiki. Maros Grotte Pestere-la-Gros. Drimeotus Ormayi Reitt. | Comitat de Hunyad (d.1.feuill.)| Sorhrochaeta Merkli Friv. Temes | Mehadia (dans les feuilles). Mehadiella Paveli Friv. Kreuzhôhle. Sophrochaeta insignis Friv. Cerna Grotte Pestere Szoronyest. Sophrochaeta insignis Friv. Grotte de Tatarczv Sophrochaeta insignis Friv. Grotte d’Herkuleshad. Sophrochaeta Reitteri Friv.’ Les Drimeotus sont de la façon la plus nette distribués par vallées. D. Ormayi ReïTT., dont la sculpture est très particu- lière et différente de celle des autres espèces, se trouve isolé dans la vallée du Maros et les cinq espèces habitant la vallée du Kürôs se disposent en deux groupes phylogéniques spéciaux chacun à une des branches du Kürôs (Ktrôs noir et Sebes KGrûs). Enfin le Drimeotus (Fericeus) Kraatzi FRIv. ne doit pas être éloigné phylogénétiquement du Drimeotus (s. str.) Kovacsi Mirr., habitant une grotte voisine. Tous deux dérivent d’une souche commune et les caractères spéciaux qui ont permis OP RE PTT REVISION DES BATHYSCIINAE 129 de placer le D. Kraatzi dans un sous-genre particulier sont des caractères aberrants qui se sont développés chez une colonie du D. Kovasci isolée dans la grotte de Fericse. B. RÉGION DU BALKAN. Nos connaissances sur la faune cavernicole du Balkan sont encore trop peu avancées pour qu'il soit possible d’en tirer aucune conclusion générale. Il faut se borner à constater seulement que les deux espèces connues du Balkan bulgare appartiennent à la tribu des Gynomorphi et sont des cavernicoles très modifiés. On ne peut même pas savoir quelles seront les limites de cette région et si elle ne devra pas s’étendre à toute la partie orientale de la péninsule, car outre Hexaurus Merkli FRiv. et Aphaobius (?) Maneki J. MüÜLL., connus duBalkan central, il existe en Thessalie un Bathyscia (?) thessalica RerTT. dont je ne puis pas encore établir les affinités, mais qui pourrait bien faire partie du même groupe phylogénique. C. RÉGION DES KARSTS ADRIATIQUES. a. Généralités. L’étendue du domaine cavernicole dans les Karsts adriati- ques (1) est considérable et on pourra s’en faire une idée en (1) Je désigne sous ce nom les pays calcaires qui forment la Carniole, le Küstenland et l'Istrie, la Croatie occidentale et toute la partie occidentale de la péninsule balkanique, Toute cette éten- due de territoires forme une région spéographique très homogène. E. A. Martel (1894, p. 432) la désigne sous le nom général de « Karst », mais je ne crois pas qu’on soit en droit de donner une telle acception à ce terme. Le « Karst » pour les géographes est la région calcaire qui s'étend en Küstenland et en Carniole, de Trieste à Laibach ; c’est là que les phénomènes « Karstiques » ont été étudiés tout d’abord et c’est pourquoi le terme de « Karst » a pu être employé dans un sens très large en géographie physique pour désigner les formations calcaires présentant le même aspect que la Carniole. Mais on n’a pas le droit de comprendre dans le « Karst », terme géogra- ARCH. DE ZO0OL. EXP. ET GÉN. — 5® SÉRIE. — T. VII. — (I). 9 130 Dr R. JEANNEL sachant que E. Boegan a pu placer 347 abîmes, grottes ou pertes de rivières sur sa carte des cavernes du Karst entre Trieste et Adelsberg et en citer une cinquantaine d’autres dont il n’a pu repérer exactement la situation topographique. Nous verrons cependant que la faune d’un très petit nombre de grottes est connue, puisque je ne pourrai citer dans la liste jointe à ce travail que 150 grottes à Silphides dans les Karsts adriatiques (1), lorsque les Pyrénées françaises en fourniront 100 à elles seules. Depuis la découverte en 1831 du ZLeptodirus Hohenwarti SCHMIDT dans la grotte d’Adelsberg par le comte Franz von Hohenwart, les explorations des entomologistes se sont suc- cédé sans interruption jusqu’à nos jours dans les grottes du Karst. Tout d’abord c’est à Richard, prince de Khevenhüller- Mestch, à F. Schmidt, Schiner, L. Miller, Bilimek, J.C. Schiüdte, C. Schaufuss, H. Müller, G.Joseph, Hauf- fen que nous devons la connaissance de la plupart des Bathys- ciinae cavernicoles de Carniole et du Küstenland. Plus tard et surtout depuis une vingtaine d’années les recherches faunistiques dans les différents Karsts adriatiques ont été poussées avec grand soin. Je ne puis entrer ici dans le détail de ces explorations et je me contenterai de citer les auteurs suivants dont les découvertes sont nombreuses. Ce sont : J. Müller, H. Krauss (1896), H. F. Neumann, J. Sever, K.Penecke, F.Tax, en Carniole et en Küstenland; H. Krauss (1905, 1906, 1906 a), K. Penecke (1904), en Styrie; E. Reitter (1881) en Croatie ; H. F. Neumann, J. Müller (1903), H. Krauss, K. Penecke, F. Tax; Paganetti- phique, autre chose que les territoires que les géographes ont l’habitude de désigner par ce nom. Je groupe done sous le nom de « Karsts adriatiques » le Karst proprement dit, le Karst istriote, le Karst liburnien (Croatie occidentale), le Karst dalmate, le Karst de Bosnie-Herzégowine et le Monténegro. Cette région se trouve entièrement formée de plateaux calcaires continus, sur- montés de chaînes montagneuses de faible altitude, souvent couvertes d’épaisses forêts (Alpes Illyriennes, monts Capella, monts Vélébit, Alpes Dinariques): les seuls sommets dépassant 2.000 mètres se trouvent dans sa partie méridionale (monts Vlasulja, Lebrnâik, Durmitor). (1) Cette liste est évidemment très incomplète, mais elle contient ce qui a été publié. Peut- être que nos confrères autrichiens pourraient la complèter dans une large mesure avec les ren- seignements inédits qu’ils doivent posséder. REVISION DES BATHYSCIINAE 131 Hümmler, Gobanz, en Dalmatie; V. Apfelbeck (1894, 1895, 1895 a), Matzenauer, H. F. Neumann, O0. Leon- hard, M. Hilf, M. von Grabowski, en Bosnie-Herzégowine ; Matzenauer, Setnik, Kysely, au Monténégro; enfin Win- neguth en Albanie (Merdita) et H. F. Neumann en Serbie (grotte de Catak). Bien peu des anciens Spéologistes semblent s’être douté de l'intérêt que pouvait présenter la distribution géographique des espèces qu'ils faisaient connaître. Il est rare en effet de trouver dans les descriptions des anciens auteurs et surtout dans leurs collections d’autres indications de provenance que le laconique «Krain» ou encore « Osterreich», ou même «Deutschland »(!) comme on peut le lire sur bien des étiquettes de la collection _C. Schaufuss (in Muséum Paris). Seul G. Joseph s’est astreint à désigner les nombreuses grottes dans lesquelles il recueillait des animaux cavernicoles ; mais chez cet auteur des détermina- tions toujours sujettes à caution viennent trop fréquemment empêcher d'utiliser les renseignements géographiques. Quant aux auteurs modernes, si les indications qu’ils donnent sont plus précises et mieux utilisables, elles ne sont certainement pas aussi nombreuses qu’on aurait pu le souhaiter. On publie seulement les noms des grottes habitées par des espèces nou- velles et on ne se soucie guère des stations nouvelles pour des espèces déjà connues. De plus les recherches sont loin d’avoir porté sur toute l’étendue des Karsts adriatiques et tout cela est cause qu’il existe encore de grandes lacunes dans nos connaissances de la faune souterraine des Karsts. En Croatie par exemple on connaît la faune de la grotte d’Ozalj, près de Karlstadt (Sapetza), celle des grottes du Kesselthal du Lika (E. Reitter, 1881), mais on ne sait rien ou presque rien de la faune des grottes des monts Vélébit, des monts Capella, ou des Kesselthäler d’Ogulin, de Lokve, de Tomit, d’Otaiak. Pour étudier la distribution géographique des Bathyscrinae des Karsts adriatiques, j’ai tout d’abord repéré sur les cartes 132 D' R. JEANNEL au 1: 200.000 (1) la position de toutes les grottes connues. Je n'ai pas besoin d’insister sur les difficultés qu’a pu pré- senter un semblable travail, difficultés provenant en grande partie de l'insuffisance des renseignements fournis par les auteurs : c’est ainsi que Reitter (1881) parle des grottes du Lika (?) ou des grottes des monts Vélébit, sans autre préci- sion, qu'il place en Herzégowine le Vran planina, montagne qui se trouve en Bosnie (1901, p. 120), que V. Apfelbeck (1907 e, p. 317) nous renseigne sur la position de la grotte de Podromanja en disant qu’elle se trouve à « zwei Tagreisen von der Bjelaÿnica », qu’il nomme « grotte de Kostanje » (nom absolument inconnu dans le pays), ou encore grotte de Dugo- polje, une grotte du Mosor planina parfaitement connue sous le nom de « Kraljevo jama », etc. Pour arriver à un résultat j’ai dû prendre toutes les indi- cations faunistiques que j'ai pu trouver et les contrôler avec grand soin, surtout en m'’aidant des bons travaux des géo- logues comme F. Krauss, W.Putick, J. Marinitsch, etc. (apud E.-A. Martel, 1894), de E. Boegan (1905), J. Cvijié (1901), P. Ballif (1896), A. Grund (1903), E.-A. Martel (1905). J’en ai éliminé un grand nombre qui m'ont paru douteuses et je n’ai retenu que celles qui me paraissaient donner assez de garanties d’exactitude. De plus j'ai fait appel dans la mesure du possible aux Spéologistes eux-mêmes et j'ai pu de la sorte utiliser un grand nombre de rensei- gnements inédits qui m'ont été fournis par H. Krauss, H.F. Neumann, K. Penecke, L. Ganglbauer. V. Apfelbeck (1894 a, 1895 a, p. 196) considère que la faune des Coléoptères de Bosnie-Herzégowine peut se subdiviser en trois zones, septentrionale, centrale et méridionale. Au point de vue de la faune souterraine, la zone septentrionale, étendue (1) Generalkarte von Mittelerropa im Masse 1 : 200.000 (R. Lecbnrer, Wien, 1908) : feuilles Triest, Laibach, Cilli, Rovigno, Pola, Zengz, Kostajÿnika, Banjaluka, I. Selve, Zara, Snalato, Travnik, Sarajevo, Zvornik, I. Lissa, Mostar, Ragusa, Plevie, Cattaro, Scutari. REVISION DES BATHYSCIINAE 133 en Croatie, serait caractérisée par les Parapropus, la zone cen- trale serait celle des Protobracharthron, Apholeuonus, Antro- herpon, etc., la zone méridionale celle des Speonesiotes. En fait je ne crois pas qu’il soit nécessaire d'adopter toutes ces subdivisions. La zone méridionale d’Apfelbeck est bien tran- chée, il est vrai, correspondant à la partie de l’Herzégowine qui se trouve sur le versant adriatique. Mais je ne vois pas qu’il faille établir une différence entre ses deux zones septentrionale et centrale de Bosnie. En réalité, sur le versant danubien des Karsts, il est possible de distinguer une zone septentrionale comprenant la Carniole le Küstenland et l’Istrie et une région méridionale formée de la Croatie, de la Bosnie-Herzégowine, d’une partie de la Dalmatie et du Monténégro. Les Bathysciinae qui peuplent la zone septentrionale appar- tiennent à la série phylétique de Leptodirus (Brachyscapiti) et à celle d'Aphaobius (Gynomorphi) ; les Antroherpona font défaut dans cette zone. Dans la zone méridionale au contraire les Bathysciinae com- prennent une riche faune d’Antroherpona, les Brachyscapiti appartiennent à la série phylétique d’Apholeuonus et les Gynomorphi à celle de Leonhardella, série parallèle à celle d’Aphaobius. Quant au versant adriatique il comprend non seulement la zone méridionale d’Herzégowine d’Apfelbeck, maïs aussi la plus grande partie de la Dalmatie continentale, l’Istrie, les archi- pels dalmates. Nous verrons qu’il faut lui rattacher encore, tant au point de vue orogénique que faunique la Vénétie et les Monte Conero et monte Gargano de la côte orientale italienne. Sur le versant adriatique les Bathysciinae comprennent des Antroherpona (Spelaeobates) et la série phylétique de Speone- siotes (Gynomorphi). Je me hâte enfin d'ajouter que ces répartitions des groupes sont loin d’être schématiques et que de nombreuses raisons interviennent pour les troubler. 134 Dr R. JEANNEL b. L’oro-hydrographie des Karsts adriatiques. Par son orographie et son hydrographie très spéciales, la région des Karsts adriatiques diffère beaucoup des régions des Alpes occidentales et des Pyrénées. D'abord dans toute son étendue il n’existe aucune chaîne de montagne assez élevée pour avoir pu constituer une barrière capable d'arrêter la dispersion des espèces ; aussi les muscicoles ne présentent-ils guère de races géographiques. Ensuite l’hydro- graphie est considérablement compliquée du fait que les rivières parcourent de longs trajets souterrains et que de libres communications existent entre les divers bassins par l’intermé- diaire des cavités souterraines elles-mêmes. Dans la craie de Carniole, les cours d’eaux parcourent des « Kesselthäler » (vallées chaudrons) avant de s’engloutir sous terre. En Bosnie- Herzégowine et en Dalmatie, les plateaux karstiques sont sillon- nés par de profondes dépressions allongées suivant les lignes de fractures, c’est-à-dire parallèlement à la côte de la mer Adria- tique ; ce sont les « poljes » dont les eaux se perdent dans des abîmes, et suivent des trajets souterrains à peine connus à l'heure actuelle. Il serait donc nécessaire de bien connaître la circulation des eaux des Kesselthäler et des poljes avant de rechercher si les espèces habitant leurs cavernes sont ou non distribuées par vallées. : Enfin une autre caractéristique très importante de cette région des Karsts adriatiques est qu’elle a été le théâtre de modi- . fications tectoniques considérables à une époque récente. Les travaux des Géologues, E. Suess (1897, p. 344), A. Grund (1903), J. Cvijic (1901), ont montré qu’au début du pleisto- cène, c’est-à-dire alors qu’un grand nombre des Silphides cavernicoles actuels existaient déjà, le continent adriatique s’est efflondré, comme en témoigne toute la série des lignes de fractures périadriatiques le long desquelles sont orientés tous les poljes et uvalas des Karsts. REVISION DES BATHYSCIINAE 135 Une preuve de cet effondrement est fournie par la diffé- rence de niveau que J. Cvijié (1901, p. 81) à montré exister entre les terrasses néogènes des deux bords des grands poljes de Bosnie. Cet auteur qui a étudié avec grand soin les poljes de la Bosnie occidentale (Kupresko polje, Glamotko polje, Livanjsko polje et Duvnanjsko polje) est conduit par ses études morphologiques et stratigraphiques à formuler la conclu- sion suivante, que la distribution des Bathysciinae, comme nous le verrons, semble bien confirmer : « Es ist ein kühner, aber kein unlogischer oder unglaub- « würdiger Schluss dass durch die Senkung der sudwestlichen « Partien des Karstes gegen das Adriatische Meer hin auch « die Lage der Wasserscheide zwischen diesem Meere einerseits « und der Save und Donau andererseits nach N.-0. verlegt « wird ; in dem ganzen Gebiete das in die Adriatische Senkungs- « zone gehürt, haben sich auch die unterirdischen Flussliufe « auf diese Seite lenken müssen (1) ». Il résulte de tout cela que dans les Karsts adriatiques plu- sieurs raisons s’opposent à la localisation des espèces sur un ver- sant ou sur l’autre. D'abord les lucicoles n’ont rencontré aucune barrière effec- tive qui les isole sur un seul versant. Puis les cavernicoles ont pu dans bien des cas passer d’un bassin dans le bassin voisin ou même d’un versant sur l’autre par les communications souterraines. Enfin le rejet vers l’est de la ligne de partage des eaux, résul- tant de l’affaissement du plateau adriatique au début du pleis- tocène, a pu secondairement placer sur le versant adriatique des (1) Des captures des systèmes hydrographiques se sont même produites dans les temps moder- nes, comme l’ont montré Riedel et P. Ballif(1898). Jusqu'au xvy* siècle les eaux du Gaëko polje qui se trouve en Herzégowine, au pied du mont Lebr$nik, se déversaient au nord par la rivière Zalomska Rjeka dans les ponors de Névesinje et de là dans la Narenta. Aujourd’hui la Zalomska Rjeka est définitivement asséchée et les eaux du Gaëkopolje, passant par le Petit plie et le Crnica polje dans la Trebinj ica, vont directement à l’Adriatique. Ce fait explique les ressem- blances fauniques existant entre les grottes de Névesinje et du Gaëkopolje et la dissemblance complète entre la faune de ce dernier et celle de la vallée de la Trebinjcica, qui étaient certaine- ment indépendants lors du peuplement des cavernes, 136 Dr R. JEANNEL espèces qui étaient localisées dans les vallées du versant danu- bien pendant la fin du tertiaire. Aussi devons-nous nous attendre à trouver dans la région des Karsts adriatiques : 1° Des genres continentaux dont les espèces sont localisées par vallées, mais ont pu fréquemment passer dans les vallées correspondantes du versant opposé. 20 Des genres continentaux dont les espèces sent distribuées sans aucune relation avec les conditions géographiques actuelles. 3° Des genres dont les espèces se trouvent dans les îles dal- mates. c. Répartition spéciale des divers genres dans les Karsts adriatiques. 19° GENRES CONTINENTAUX DONT LES ESPÈCES SONT PLUS OU MOINS NETTEMENT RÉPARTIES SELON LES VALLÉES ACTUELLES. Les genres répartis par vallées sont nombreux, mais seuls Hohenwartia, Leonhardella et Anillocharis nous montrent une répartition rigoureusement conforme à l’hydrographie actuelle des Karsts. Ces genres dont les espèces sont réparties par vallées sont les suivants : 19 Les Aphaobius AB. — Le genre Aphaobius AB. comprend trois espèces très voisines (A. Milleri ScxmipT, À. Kraussi J. MÜüiz. et À. Heydeni REITT.) qui se trouvent distribuées dans les grottes du haut bassin de la Save, en Carniole et en Styrie. A ce territoire, il faut ajouter une station située sur le versant adriatique, c’est la grotte Petnjak [83 a], où se trouve. une race peu différente de |A. Mailleri. Nous avons vu plus haut pour quelles raisons il ne fallait pas s’étonner de pareils empiétements des aires de répartition des Bathysciinae dans les Karsts (1). (1) G. Joseph (1882, p. 44) cite encore l'A. Milleri de la Volcja jama [18], de la grotte de Fernece [80], de la grotte de Corgrale [84], qui se trouvent encore sur le versant adriatique. Maïs Joseph semble avoir pris l'habitude de citer systématiquement l’4. Milleri de toutes les grot- tes qu’il visitait dans le Karst ; il ne faut tenir aucun compte de ces indications qui n’ont jamais été confirmées par les auteurs modernes. REVISION DES BATHYSCIINAE 137 Depuis les explorations du curé A. Urbas (1848), de A. Schmidl(1849-1853), de A. Kraigher (1890), de E. A.-Mar- tel, F. Müller et W. Putick (E.-A. Martel, 1894, p. 463), la preuve est faite que la Laibach, affluent de la Save, draîne tous les Kesselthäler de la Piuka, Unz, Zirknitz et de Laas. La source de la Laibach, au sud-ouest du Laïbacher-Moor, l F2 à 2 £\ 4 Te : x 2 Gottcbee \ e < £ FrG. LVII. Carte de la distribution du genre Aphaobius Ab., en Carniole. La ligne interrompue indique la séparation des deux versants du Karst, adria- tique et danubien. n’est que la résurgence de l’Unz, qui coule à 11 km. de là dans le Kesselthal de Planina. L’Unz lui-même sort de la grotte de Kleinhaïüsel et est produit par le confluent dans cette grotte de la Piuka souterraine, engouffrée à Adelsberg, et des divers émissaires du Zirknitzer-See (branche gauche de la grotte de Kleinhaüsel, sources de Mühlthal). L’Aphaobius Milleri jalonne exactement ce territoire hydrographique. En effet nous le trouvons dans toutes les grottes de la vallée 138 Dr R. JEANNEL de la Piuka (Sanct-Peter-am-Karst, Adelsberg), sur le ver- sant méridional du Nanosberg (grotte d’Ottok), dans les grottes de Laas et du Kreuzberg, tributaires du lac de Zirknitz, dans toutes les grottes de la bordure du Laïbacher-Moor (Krimberg, Mokrizberg, environs de Laïibach, Grossgallenberg, Ljubnikberg), tandis qu’il est absent dans les grottes des Kesselthäler voisins (K. de Ra$ica, de Gross-Liplein, de Ratschna, du Guttenfel- derthal) dépendant tous du système hydrographique de la Gurk. Dans cette vaste aire de répartition (carte, fig. LVIr) À. Milleri est connu de plus de 30 grottes distinctes. Je ne sais pas sil y présente des races géographiques ou sous-espèces bien définies ; cependant J. Müller (1910, p. 185) vient de donner la description d’une race spéciale au versant adriatique (A. Milleri-Springeri J. MÜLL.) et d’un Aphaobius Kraussi J. MÜLL., particulier aux grottes de la Styrie méridionale, qui pourrait être également tenu pour une sous-espèce de l'A. Milleri. De plus il m'a semblé que les Aphaobius Millerr, de Carniole existant dans les collections variaient énormément, mais en l’absence d'étiquettes de localité précises il m'est impossible de savoir s’il s’agit de variations géographiques. Quant à l’Aphaobius Heydeni, il est intéressant de constater qu’il cohabite avec A. Milleri dans un certain nombre de grot- tes de la bordure du Laïbacher-Moor (grottes du Krimberg, du Mokrizberg et du Ljubnikberg) et ne le remplace pas. Ce sont vraisemblablement deux descendants de souches lucicoles dis- tinctes. 20 Les Hohenwartia JEANN. — Les deux espèces du genre sont réparties dans les grottes du bassin de la Save en Basse- Carniole. De même que chez les Aphaobius, on trouve une espèce (4. Freyeri Mixx.) répandue dans un grand nombre de grottes et l’autre (4. Robici GANGLB.) cohabitant avec la pre- mière dans une seule caverne. 39 Les Leonhardella REITT. — Les espèces de ce genre sont nettement réparties par vallées dans le haut bassin de la REVISION DES BATHYSCIINAE 139 Drina, en Herzégowine et au Monténégro. L. angulicollis RErTT. fournit deux sous-espèces dans la vallée de la Sutjeska, affluent de la rive gauche de la Drina, tandis que ZL. antennaria APr. est représenté par deux sous-espèces dans la vallée de la Piva, sur les flancs du mont Durmitor. Les Anillocharis REITT. présentent une répartition analogue. 20 (GENRES CONTINENTAUX DONT LA RÉPARTITION NE CORRES- POND PAS AUX CONDITIONS GÉOGRAPHIQUES ACTUELLES. 19 Les ZLeptodirus ScHMipT. — Le Leptodirus Hohenwarti SCHM. occupe une très vaste aire de distribution qui comprend sur le versant danubien du Karst les grottes du bassin de la Lai- bach-Unz-Piuka-Zirknitz, celles du bassin de la Gurk-Theme- nitz, puis celles du Kesselthal de Gottschee appartenant au bassin de la Kulpa ; en outre elle s’étend également sur le ver- sant adriatique dans les grottes du Karst triestin, c’est-à-dire dans le bassin de la Recca souterraine (1). Dans cette vaste aire de répartition (carte, fig. LVIIt), il présente des variations géographiques peu considérables et surtout peu fixes, sauf peut- être celle (reticulatus J. MÜLL.) spéciale aux grottes du bassin de la Recca. Quoi qu’il en soit la distribution des Leptodirus répond cer- tainement aux conditions géographiques antérieures à la for- mation de l’Adriatique. Avant la formation des fractures du Karst, le Karst triestin, aujourd’hui draîné par la Recca souterraine, devait vraisemblablement faire partie du bassin de la Save. C’est alors que ZLeptodirus Hohenwarti a dû colo- niser les grottes de ce bassin. Après l'effondrement de la cuvette adriatique et le déplacement vers l’est de la ligne de partage des eaux, une partie des colonies de ZL. Hohenwarti se sont trouvées isolées sur le versant adriatique et le résultat de (1) Les recherches récentes de F. Marinitsch et de E. Boegan (E.-A.Martel, 1909, p.39) ont définitivement prouvé que la Recca, engloutie à Sanct-Canzian-am-Karst et que l’on retrouve au fond du gouffre de Trebic, reparaît dans les sources gigantesques échelonnées sur le rivage de l’Adriatique depuis le Timavo jusqu’à Trieste, 140 Dr R. JEANNEL cet isolement a été l’apparition d’une sous-espèce spéciale, L. Hohenwarti-reticulatus J. MÜLL. 20 Les Oryotus MizL. — Il existe deux espèces d’Oryotus dont l’une, O. Micklitzi REITT., habite la haute vallée de la Save (Castitja jama [58] et grotte Babi Zob [57]), c’est-à-dire le versant danubien, tandis que l’autre O. Schmidti Mizz. est CAIRN TNA te FiG. LVIIT. Carte de la distribution du genre Leptodirus Schm., en Carniole et Küstenland. La ligne interrompue indique la séparation des deux versants du Karst, adria- tique et danubien. \ représentée par deux sous-espèces sur le versant adriatique : O. Schmidti, dans la Volcja jama [18] (vallée de la Wippach), O. Schmidti-subdentatus J. MÜLL., dans la grotte de Markow$ina [88] (Karst istriote). Des différences plus considérables sont apparues entre les colonies d’Oryotus isolées sur chaque versant qu'entre les deux colonies du même versant adriatique, soit parce que la souche commune à colonisé les grottes avant la séparation des deux versants et que les variations se sont produites inégalement REVISION DES BATHYSCIINAE 141 sous l'influence de milieux différents, soit parce que la souche commune à formé des races lucicoles distinctes localisées sur chacun des deux versants avant de coloniser les grottes. 3° Les Parapropus GANGLB.— Ce genre occupe une grande aire de répartition qui comprend sur le versant danubien les bassins de la Kulpa, de l’'Una et de l’Urbas, sur le versant F1G. LIX. Carte de la distribution du genre Parapropus Ganglb., en Carniole, Croatie et Bosnie. La ligne interrompue indique la séparation des deux versants du Karst, adriatique et danubien. adriatique le Karst croate et les grands poljes de la Bosnie occi- dentale. Il comprend trois espèces distinctes (P. sericeus SCHM., P. Pfeiferi Apr. et P. Ganglbaueri GANGLB.) et chaque espèce au lieu d’être spéciale soit au versant danubien, soit au ver- sant adriatique se trouve à cheval sur les deux versants (carte, fig. LIx). P. sericeus est une espèce à grande aire de répartition ; il occupe en effet les grottes du bassin de la Kulpa (Kesselthäler de Gottschee et du Rinnsche Bach, grotte d’Ozalj), les grottes 142 Dit R. JEANNEL du Karst croate (Kesselthal de Lika) et celles de la vallée de l’Una, en Bosnie. Un fait remarquable dans sa distribution est qu’il est représenté par trois sous-espèces très caractérisées dans le bassin de l’Una (simplicipes J. MÜLL., Taxi J. MÜ1z., Neumanni J.MÜLL.), mais qu’il reste invariable dans les grottes du Lika (1) et celles de la Kulpa (sericeus, forme typique) situées cependant sur les deux versants du Karst. Très proba- blement les grottes du Kesselthal de Lika, aujourd’hui sur le versant adriatique, dépendaient du bassin de l’Una avant l'effondrement adriatique. C’est alors que leur peuplement à eu lieu ; mais à l’encontre de ce qui s’est passé pour les Lepto- dirus Hohenwarti-reticulatus isolés dans des conditions sem- blables, il ne s’est pas produit de sous-espèce distincte chez les Parapropus croates. Les deux autres Parapropus sont deux espèces très affines, dont l’une (P. Pfeiferi Apr.) est spéciale à la vallée de la Sana, affluent de l’Una, l’autre occupe la vallée de l’Urbas et le Gla- motëkopolje (P. Ganglbaueri GANGz8.). Cette dernière espèce se trouve donc encore à cheval sur les deux versants du Karst, mais elle comprend deux sous-espèces dont l’une occupe le ver- sant danubien (P. Ganglbaueri-humeralis ApPr.), l’autre le vé- sant adriatique (forme typique). Depuis longtemps on sait (P. Ballif, 1896, J.Cvijic, 1901) que le Glamoëko polje reçoit les eaux d’une partie du Kupresko polje, qui lé sépare au sud-ouest de l’Urbas, et se déverse par ses ponors dans le Livanjsko polje par-dessous le Krbljina planina et de là dans la Cetina et l’Adriatique. C’est précisé- ment dans ces poljes, dont l’hydrographie actuelle est bien con- nue, que J. Cvijié (1901, p. 82) a pu suivre les terrasses néogènes et glaciaires et constater une différence constante d'altitude entre les terrasses des deux bords des poljes, diffé- rence résultant évidemment de l’affaissement de l’Adriatique. Peu visible dans le Glamoëko polje, dont les terrasses sont très (1) P. intermedius HAMPE des grottes du Lika est absolument identique à P. sericeus SCHM. typique. REVISION DES BATHYSCIINAE 143 incomplètes, cette différence atteint 15 m. dans le Livanjsko polje et elle a pu permettre à Cvijié de supposer que laffais- ; S Banjaluke le] Vacar Vakf. Fi1G. LX. Carte de la distribution du genre Antroherpon Reitt., en Bosnie-Herzégowine, Dalmatie et Monténégro. La ligne interrompue indique la séparation des deux versants du Karst, adriatique et danubien. sement du Karst adriatique a déplacé vers l’est la ligne de partage des eaux. C’est dire que cette ligne, qui passait peut-être par la crête des monts Vélébit et celle des Alpes Dinariques, s’est trouvée rejetée là où nous la trouvons aujourd’hui et que 144 Dr R. JEANNEL les poljes de la Bosnie occidentale étaient tributaires du bas- sin de la Save avant l’affaissement. La position d’une race du P. Ganglbaueri dans une grotte du Glamotko polje s'accorde pleinement avec les conclusions formulées par Cvijié. 49 Les Leonhardia REITT. — Des deux espèces de ce genre l’une se trouve dans une grotte de la vallée de la Bosna (ZL. Reit- teri BREIT, dans l’Eisgrotte [125]) c’est-à-dire sur le versant, danubien, l’autre occupe les grottes du Vran planina [130] (L. Hilfi Rerrr.) dépendant du bassin adriatique de la Narenta. 59 Les Protobracharthron REITT. — Leur distribution est comparable à celle des Leonhardia. P. Reitteri Apr. habite la grotte de Kre$evo [131] dans le bassin de la Bosna ; P. Gra- bowskii Apr. habite une grotte du Mosor planina sur les bords de l’Adriatique. 60 Les Apholeuonus ReïTT. et les Haplotropidius J. MÜzz. — Ces deux genres dérivent certainement d’une souche com- mune, mais Apholeuonus est spécial au versant danubien, Haplo- tropidius au versant adriatique. Les différences génériques existant entre ces deux types sont absolument superposables aux différences spécifiques des Leonhardia ou des Protobrachar- thron ou bien encore aux légères différences de races du Lepto- dirus Hohenwarti Scam. Les variations se sont produites avec une rapidité inégale chez ces divers Cavernicoles. 70 Les Antroherpon ReEïrTT. et les Pholeuonopsis REITT. — Dans tous les genres énumérés ci-dessus il était possible de recon- naître que les espèces étaient réparties par vallées; cette répartition était seulement troublée par les changements géo- graphiques survenus depuis le peuplement des grottes. Chez les Antroherpon et les Pholeuonopsis il n’est rien de tel, car il n'existe pas la moindre apparence de distribution des espèces par vallées. En effet si on examine la carte de distribution des Antro- herpon (carte, fig. Lx) on constate que si le groupe IL paraît localisé sur le versant adriatique, le groupe IIT se trouve sur les deux versants, que deux espèces voisines occupent parfois des REVISION DES BATHYSCIINAE 145 stations très éloignées et que le même À. Hérmanni Apr. habite indifféremment des grottes du bassin de la Bosna (grotte de Trnovo [137] et d’autres dans le bassin de la Drina (grottes du LebrSnik [152]. Pour les Pholeuonopsis il en est de même ; les espèces se trou- vent dans le bassin de la Drina (grottes du LebrSnik [152] et grottes de Banja-Stiena [138 ]), dans le bassin de la Bosna (grotte d’Olovo [128]), dans le bassin de la Narenta (grotte du Velez planina [145]), dans le bassin de Cattaro (grotte innommée du Crivoscie [122]), c’est-à-dire aussi bien sur le versant adriatique que sur le versant danubien et cela sans aucun ordre. Une telle distribution implique pour ces deux genres une très grande ancienneté. Les Antroherpon et les Pholeuonopsis comme d’ailleurs les Spelaeobates des îles dalmates, doivent être tenus pour des survivants d’une faune cavernicole très ancienne, antérieure aux conditions géographiques actuelles, antérieure même à la faune des Leptodirus, Apholeuonus, Parapropus, ete. D’ailleurs ces Silphides semblent bien être soumis à l’action du milieu des cavernes depuis un temps fort long ; c’est chezeux qu’on observe ces cas de modifications adaptatives dépassant évidemment le degré utile, comme par exemple les modifica- tions extraordinaires du mésothorax d’Antroherpon Loreki Zour. et d'A. Leonhardi RaeïrTT. (planche XXII, fig. 617-619) ou bien encore la pubescence dressée de Pholeuonopsis seti- pennis APF. 30 GENRES DONT LES ESPÈCES OCCUPENT LES ÎLES DE L’ARCHI- PEL DALMATE. Toute la partie de la mer Adriatique qui se trouve au nord de l’île Pelagosa formait pendant les temps tertiaires un pla- teau émergé qui s’est affaissé sous les eaux de la Méditerranée au début des temps quaternaires (E. Suess, 1897, p. 309). De cette Adriatis disparue il est resté quelques territoires émer- gés, d’abord sur le pourtour de l’ancien plateau (littoral ARCH, DE Z0OL, EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VII. — (I). 10 146 D' R. JEANNEL dalmate, Istrie, Alpes de Vénétie et Colli Berici, monte Conero et monte Gargano), puis surtout sous la forme de l’archipel dalmate. La majeure partie de ces territoires sont formé de plateaux calcaires d'aspect karstique et il est naturel que nous trouvions dans leurs grottes des descendants d’une faune anté- rieure à l’effondrement adriatique, c’est-à-dire tertiaire. De là l'intérêt d'envisager séparément la distribution des espèces cavernicoles de cette région et surtout des îles de l'archipel où aucun apport de formes nouvelles n’a pu se produire depuis leur isolement (1). | 19 Le Phaneropella Lesinae Ræe1TT. — Phaneropella Lesinae REITT. est une espèce archaïque, pourvue d’yeux pigmentés, qui se trouve identique à elle-même en Herzégowine, en Dal- matie continentale (grotte de Zara [97]) et aussi dans les îles de Lesina et de Meleda. Les Goélogues (Neumayret Woldrich, cités par E. Suess, 1897, p. 347) vont chercher des preuves d’une communication récente des îles dalmates avec le conti- nent dans l’existence du Cheval, du Cerf, du Bison et du Rhi- nocéros dans les brèches de l’île de Lesina, ou bien encore dans la survivance du Chacal dans cette même île de Lesina ; la faune cavernicole vient leur fournir un nouvel argument avec les espèces comme Phaneropella Lesinae REITT. ou PBathysciotes Khevenhülleri Mizz. qui n’ont subi aucune variation depuis leur isolement dans les îles. 20 Bathysciotes Khevenhülleri Mirz. — La distribution du Bathysciotes Khevenhülleri MiLz. (carte, fig. LxI) est très remarquable, car elle prouve d’une façon certaine que cette espèce était déjà morcelée en un certain nombre de sous-espè- ces réparties par vallées, lorsqu’est survenue la transgres- sion adriatique, et que ses colonies ne se sont pas modifiées depuis cette époque. En effet B. Khevenhülleri comprend trois formes différentes : (1) C’est ainsi que les Duvalius, Carabiques cavernicoles certainement très récents, font défaut dans les grottes de l’archipel dalmate et existent au contraire dans les grottes de la péninsule balkanique. triste REVISION DES BATHYSCIINAE 147 B. Khevenhülleri-croaticus Mix, dans les grottes d’Ozalj [90] et du Lika [93, 94, 95], B. Khevenhülleri-Horvathi CSIKkI sur ©) Laibach. # 4 À, A 4 LOU ALES PET 85 | Li 10 ee Ho + PE ut MANS Put o Gottchee . \ s D wi 1 ; SD # » — te ve { Kupi . « l Karlstadt. ia Lis. ER \, . ’ . genre, PHOLEUONIDIUS, nov. Espèce type : Bathysciola Halbherri (REITTER). DIAGNOSE. — Forme extérieure des Bathysciola. Carène mésosternale prolongée en arrière par une longue apophyse qui 268 Dr R. JEANNEL repose sur la surface du métasternum et simule une carène méta- sternale. Appareil métatergal très développé, formant une longue apophyse dorsale. Organe copulateur mâle sans armature chitineuse sur la sac intrapénien. Prothorax large et convexe, à côtés régulièrement arqués, à base bisinuée. Tête et pattes rétractiles. Pas d’yeux. Antennes courtes, à massue épaisse, légèrement aplatie et à funicule très grêle. ËÊ lytres striolés en travers, avec une strie suturale fine, parrallèle, rapprochée de la suture. Appareil métatergal très développé. Si l’on soulève les élytres, on voit (fig. XLIV) que le métanotum forme une longue apophyse styliforme, arquée, cannelée sur sa face dorsale pour recevoir les bords suturaux des élytres ; son sommet atteint le niveau de l’avant-dernier segment abdominal. Chez aucun autre genre des Bathysciinae cet organe n’atteint un tel déve- loppement. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, arrondie, prolongée en arrière par une longue apophyse qui repose sur le métaster- num. Cette apophyse ne peut pas être prise pour une carène mé- tasternale, car de profil on voit l’interstice qui la sépare de la surface du métasternum (fig. 158). T'arses antérieurs des mâles peu dilatés. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est court et arqueé ; sa lame basale est ovalaire, aussi longue que les deux tiers du corps pénien. Le sac interne ne porte pas trace de pièces chitineuses sur ses parois et il n’existe pas de pièce en Y à l’abouchement du canal éjaculateur. Les styles latéraux sont grêles et se terminent par trois soies divergentes. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Les deux espèces actuelle- ment connues du genre Pholeuonidius habitent le versant méri- dional des Alpes centrales. REVISION DES BATHYSCIINAE 269 TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Pholeuonidius. 1. Coloration brillante; pubescence très clairsemée. Antennes à articles 1x et x plus larges que longs. Tarses antérieurs des mâles à peine dilatés. Organe copulateur mâle presque droit. Long. : ns à. de sus reel dur Paie cs 1. Halbherri. . Coloration mate ; pubescence bien plus fournie. Antennes à articles 1x et x aussi longs que larges. Tarses antérieurs des mâles presque aussi larges que le sommet du tibia. Organe copu- lateur mâle très arqué. Long. : 1,7 à 2 mm.... 2. Pinkeri, n. Sp. 1. Pholeuonidius Halbherri Reitter. Planche I, fig. 15 et Planche VI, fig. 158 et 159. Bathyscia Halbherri, Reiïtter, 1887, p. 276 ; typ. : Vallarsa. — Ganglbauer, 1899, p. 105. — Jeannel, 1907 €, p. 422. — Bathysciola Halbherri, Jeannel, 1910 f, p. 28. Long. : 1,4 mm. _ Forme ovalaire, large, très convexe, à peine rétrécie en arrière. Coloration foncée assez brillante. Pubescence très fine et très clairsemée. Sculpture fine et superficielle, formant sur les élytres des strioles transversales peu profondes, mais bien marquées et peu serrées. Antennes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, à massue très épaisse. Longueurs des articles : 3, 3, 14, 1, 1, 1, 14, 3/4, 1, 1, 2. L'article 11 est trois fois plus épais que l’article 11; les articles du funicule sont très grêles, l’article vir est aussi large au sommet que long, l’article vIIT est transverse, les articles IX et X sont un peu plus larges que longs et l’article XI est aussi long que large. Prothorax présentant sa plus grande largeur à la base. Carène mésosternale très haute, à prolongement postérieur dépassant le niveau du bord postérieur du métasternum (fig. 158). T'arses antérieurs des mâles bien plus étroits que le sommet du tibia. Tibias intermédiaires peu épineux et tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. Organe copulateur mâle peu arqué, aussi long que le quart 270 Dr R. JEANNEL de la longueur du corps. Le pénis n’est pas sinué sur sa face dorsale. HABITAT. — Espèce muscicole habitant le Val Lagarina, c’est-à-dire la vallée de l’Adige aux environs de la frontière italo-tyrolienne. Tyrol. District de Rovereto : Vallarsa, près de la frontière d'Italie (Halbherr, L. Ganglbauer !); Campo-Grosso, au pied du Cima Posta (Holdhaus !) ; monte Cavallo (Holdhaus !). Tialie. Province de Verona : Trentino, près de Caplino (A. Dodero !). 2. Pholeuonidius Pinkeri, nov. sp. Planche VI, fig. 160 et 161. Long. : 1,7 à 2 mm. Forme ovalaire, large, très convexe comme celle du ?. Halbherri. Coloration moins brillante. Pubescence dorée, fine et bien plus dense. Sculpture plus forte, formant sur les élytres des strioles transversales superficielles, mais plus profondes que chez P. Halbherri. Antennes atteignant les angles posté- rieurs du prothorax, semblables à celles du précédent mais un peu plus allongées. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 14,1, 1, 1, 14, 4/5, 1, 14, 2. L'article 11 est trois fois plus épais que l’article t1r, les articles du funicule sont très grêles, l’article vir est un peu plus long que large au sommet, l’article VIII est transverse, le 1x et le x sont aussi longs que larges. Prothorax présentant sa plus grande largeur à la base. Carène mésosternale à prolongement postérieur dépassant le niveau du bord postérieur du métasternum. T'arses antérieurs des mâles presque aussi larges que le sommet du tibia; tarses postérieurs très grêles aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. Organe copulateur mâle très arqué, formant un angle presque droit. Le pénis porte sur sa face dorsale une forte dépression près du sommet. k Vent 2 AL ER REVISION DES BATHYSCIINAE 271 Différences sexuelles. — Les antennes des femelles sont un peu plus épaisses au sommet que celles des mâles ; leur article vu est aussi large que long, mais les articles IX et X ne sont jamais transverses. HagiTar. — Italie. Province de Côme : Monte Grigna, dans les Alpes Bergamasques, à l’est du lac de Côme. L'espèce a été découverte par MM. L. Ganglbauer et l'ingénieur Rudolf Pinker au « Passo di Moncodeno », à 1.400 ou 1.500 m. d’alti- tude dans le Monte Grigna, sous des feuilles mortes. 6° genre, PARABATHYSCIA Jeannel. Jeannel, 1908 ec, p. 308. — 1910 ÿ, p. 9 et 29. Espèce type : Parabathyscia Spagnoloi (FAIRMAIRE). — En 1908, lorsque je cherchais à subdiviser le grand genre Bathys- cia, j'avais été conduit à décrire un sous-genre Parabathyscia. Aujourd’hui cette coupe a été divisée à son tour en Para- bathyscia, Speocharis et Breuilia et j'ai conservé comme espèce {ype du genre Parabathyscia celle qui, à mon sens, en résumait le mieux les caractères et que j'avais d’ailleurs placée en tête de la liste des espèces. DIAGNOSE. — Aspect extérieur des Bathysciola. Antennes à article 117 plus court ou plus grêle que l’article 1 (sauf chez P. Wollastoni). Élytres ponctués, sans strioles transversales, avec ou sans strie suturale. Pénis allongé, peu arqué, aigu, efilé et acéré au sommet ; les styles latéraux sont relativement épais et se terminent par deux grandes épines falciformes à pointe mousse, une soie et un lobe membraneux. Le sac intrapénien est pourvu d’une pièce en Y et de bandelettes longitudinales. Taille et aspect général très variables. Tête et pattes rétractiles ; pas d’yeux. Antennes courtes, ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax, même chez les cavernicoles ; l’article 1 est en général plus long et 272 D' R. JEANNEL plus épais que l’article 11; la massue est toujours épaisse. Prothorax très ample, à côtés régulièrement arqués. Élytres ponctués, à épipleures étroits, avec ou sans strie suturale ; cette dernière lorsqu'elle existe n’est pas parallèle à la suture. Carène mésosternale élevée, sans prolongement sur le métas- ternum. Épimères mésothoraciques étroits ; suture sterno- épisternale toujours bien visible. Apophyse intercoxale du métasternum étroite. Pattes robustes. Tibias intermédiaires hérissés de longues épines. Tarses antérieurs des mâles toujours largement dila- tés: tarses postérieurs grêles, comprimés, en général très longs et présentant la formule 14, 14, 1, 1, 13. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est épais et peu arqué ; sa lame basale est longue et étroite, son sommet se rétrécit brusquement en une longue pointe acérée et recour- bée. Le sac interne porte une pièce en Y bien développée et deux paires de bandelettes longitudinales dont les apicales viennent concourir à la formation des lèvres du méat. Les styles latéraux sont épais, tordus en dehors dans leur quart apical et leur extrémité porte deux grosses épines falci- formes à sommet émoussé, dont l’une, dorsale, est longue et arquée, l’autre, ventrale, est plus courte et droite. A leur som- met les styles latéraux présentent encore une longue soie et un lobe membraneux très développé et de forme variable. Le segment génital est large et possède une partie dorsale large- ment explanée. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Presque tous les repré- sentants du genre Parabathyscia se trouvent dans la région tyrrhénienne. Une de ses espèces se rencontre en Corse, dans le Gers et sur les côtes de la Manche, mais il s’agit là d’une espèce émigrée dont le centre de dispersion a été la Corse, au temps où cette île était encore reliée au continent. On connaît de nombreux autres cas (Léger et Duboscq, 1908, p. 351) de persistance dans les îles de Corse ou de Sardaigne RÉVISION DES BATHYSCIINAE 273 d'espèces paléogéniques qui ont dû émigrer au loin sur le continent (voy. page 155). Espèces. — Aux espèces dont le tableau va suivre, il fau- dra peut-être ajouter Bathyscia (?) Raveli DopeRo dont j'ai pu examiner un exemplaire femelle. Sans connaître la structure de l’organe copulateur mâle de cette espèce, je ne puis la reti- rer des incertae sedis. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Parabathyscia. 1. Antennes à massue très aplatie, à articles régulièrement élargis, de façon que la base de chaque article est aussi large que le CRE ME DÉC Éd peus Rd als at SALAM hit 2. — Antennes à massue non aplatie, noueuses................,.... 3. 2. Strie suturale entière et profonde. Côtés du prothorax très PO: DM. ess sseve ss s eo o/e 0 » « o vne 3. Grouveller. — Strie suturale effacée. Côtés du prothorax peu arqués. Long. : LT EL ON PR RC DAS LE RER OO A 4. Peragalloi, n. sp. Dr tres sanstirace de strié suturales .:..::........4.04.47, 4, bilyires pourvus d’une strie suturale.....:.........4..1.,1... 5. 4. Prothorax bien plus large que les élytres, à base rectiligne, plus large que la base des élytres, de façon que les angles postérieurs du prothorax sont libres latéralement. Ponctuation des élytres forte, râpeuse, peu serrée. Long. : 2 mm....... 5. Luigioni, n. sp. — Prothorax aussi large que les élytres, à base bisinuée, aussi large que celle des élytres. Ponctuation des élytres très fine, superficielle, serrée ; pubescence très dense donnant au tégument un aspect rec one. 2% mnt. LA LES A. Le. 6. /atialis, n. sp. 5. Strie suturale effacée en avant. Forme ovalaire, convexe. Long. : DROM RO DATA 2 Set 2e ouais Mate ne Mau ot ar Ne 1. Wollastoni. — Strie suturale entière............ ne na Ne qe He tee 6. 6. Forme ovalaire, peu convexe, peu atténuée en arrière. Article 11 des antennes presque aussi long que l’article 1................ LS — Forme très convexe, atténuée en arrière. Article 11 des antennes plus court que l’article 1. Coloration très foncée et très brillante. 8. 7. Pubescence courte. Tarses antérieurs des mâles plus étroits que le te Cris. - one s 1) TOME 5, Lee ie, cc 2. Doriai. — Pubescence longue et serrée. Tarses antérieurs des mâles trois fois aussi larges que les tibias qui sont eux-mêmes très épaissis. Bong.r5,21402,4:1mm., 11, PÉPITINEN EPEITEROL dos 2047: PHoderoi: ARCH. DE Z00L. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T. VII. — (I). 18 274 Dr R. JEANNEL 8. Pubescence relativement longue. Ponctuation des élytres forte, espacée, râpeuse. Strie suturale profonde. Long. : 2,6 à 3 mm. ce ME RTE. Ex FRS SR ET SES ESS IE TR 8. Spagnoloi. — Pubescence relativement courte, imperceptible sur le prothorax. Ponctuation des élytres fine, espacée, superficielle: Strie suturale Jébère: "Long: 22/6 0 D RME ere ee reh eee ee 9. ligurica. 1. Parabathyscia Wollastoni Janson. Planche VI, fig. 162 et 163. Adelops Wollustoni, Janson, 1857, p. 70, pl. I, fig. 8; {yp.: Finchley. — Bathyscia Wollastoni, Keitter,1885, p. 26.— Marseul, 1885, p. 61.— Jeann2l, 1907 «, p.247.— Parabathyscia Wollastoni, Jeannel, 1910 f, p. 29. b) subsp. corsica Abeille. Adelops corsicus, Abeille de Perrin, 1875 a, p. 179 ; éyp. : Corse. — Bathyscia corsica, Reitter, 1885, p. 21. — Marseul, 1885, p. 47. — Sainte Claire Deville, 1907, p. 159. — Parabathyscia corsica, Jeannel, 1910 f, p. 29. Long. : 1,6 à 1,8 mm. Forme ovalaire, convexe, non atténuée en arrière. Colora- tion foncée. Pubescence fine, courte et rare. Sculpture très fine et superficielle, à peine discernable sur le prothorax, formée sur les élytres de points disposés sans ordre. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax ; les articles du funicule sont très petits, les articles VIT, rx et x sont trans- verses, la massue est légèrement aplatie. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 1, 14, 1, 2. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués ; la base est bisi- nuée et les angles postérieurs sont peu saillants. Élytres régu- liers, parallèles dans leur moitié antérieure ; leur rebord mar- ginal est étroit, la suture est fréquemment déprimée en avant et la strie suturale, superficielle et non parallèle à la suture, est toujours plus ou moins effacée en avant. Carène mésosternale lamelleuse, élevée, avec son bord antérieur tombant à pic. Tarses antérieurs mâles à deux premiers articles dilatés, de même largeur, mais toujours un peu plus étroits que le sommet du tibia. Tarses postérieurs très grêles, aussi longs que les quatre REVISION DES BATHYSCIINAE ho + Où cinquièmes du tibia et présentant la formule suivante : 1H, PET L 11. Organe copulateur mâle. — Le pénis est court et peu arqué. Le sac interne porte vers le milieu de sa longueur une plaque dorsale avec deux baguettes spiniformes entrecroisées sur la ligne médiane. Les styles latéraux sont épais, renflés et arqués en dehors dans leur tiers apical ; leur pointe porte une longue épine falciforme dorsale, une épine falciforme ventrale plus courte, enfin une soie apicale et un petit lobe membraneux. VARIATIONS. — P. Wollastoni typique est connu d’Angle- terre, du littoral français de la Manche, enfin du Gers et ne subit dans ces différentes régions aucune variation. Quant au P. corsica, il est tellement voisin du P. Wollastoni qu'il est impossible de lui conserver la valeur d’une espèce distincte. P. Wollastoni est donc une espèce émigrée, venue de la région tyrrhénienne où elle a laissé une race corse. Il n’y aurait rien de surprenant à ce qu'elle soit retrouvée un jour dans les Charentes ou en Bretagne. Les deux races du P. Wollastoni se distinguent comme il suit : 1. Strie suturale des élytres effacée dans sa moitié antérieure. Carène mésosternale anguleuse ........,......... .... forma typica. — Strie suturale des élytres effacée seulement dans son quart anté- rieur. Carène mésosternale plus arrondie..,,,.,.... subsp. corsica. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Corse, Gers, littoral fran- çais et anglais de la Manche : a) forma typica. Angleterre : Londres ; Finchley, dans la banlieue de Lon- dres ; Douvres ; Folkestone. France : dans une cave, à Lille (Lethierry) ; dans les racines d'iris et de lys, à Lille (Norguet !) ; Cancale, en très grand nombre dans des détritus végétaux (R. Oberthür !) ; au pied des ormes, à Coche, dans le Gers (Dayrem!). Obs. — L'espèce prise à Caen (Calvados) par A. Fauvel 276 D' KR. JEANNEL (Jeannel, 1907 a, p. 247) n’est pas le P. Wollastoni JANSs., mais Bathysciola Schiôdtei KTEsw. b) subsp. corsica Abeille. Corse, dans les mousses, le terreau des feuilles mortes, sous les pierres enfoncées. J. Sainte-Claire-Deville (1907, p. 159) le cite des localités suivantes : Ajaccio, Bocognano, Vizza- vona, Brando, Aleria, Porto-Vecchio. 2. Parabathyscia Doriai Fairmaire. Planche VI, fig. 167. © Adelops Doriae, Fairmaire, 1872, p. 55 ; éyp. : grotte du Monte Ceppo. — Bathyseia Doriae, Reitter, 1885, p. 25. — Marseul, 1885, p. 35. — Parabathyscia Doriai, Jeannel, 1910 f, p. 29. Long. : 1,5 à 1,7 mm. Forme ovalaire, convexe, non atténuée en arrière. Pubes- cence dorée, fine, courte et peu serrée. Sculpture très fine et très superficielle, formée de points épars sur les élytres. Anfen- nes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax ; les articles du funicule sont très petits, la massue est épaisse, à peine aplatie, l’article vrr est globuleux ; les longueurs des articles sont : 3, 24, 1, 1, 1, 1, 24, 14, 3, 3, 34. Pro- thorax de même largeur que les élytres, à côtés peu arqués. Élytres réguliers, pourvus d’une strie suturale non parallèle à la suture, entièrement visible jusqu’à la base. Carène mésos- ternale élevée, formant un angle presque droit, à sommet vif. T'arses antérieurs des mâles à peu près aussi larges que le sommet du tibia. Tarses postérieurs aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia. Organe copulateur mâle. — Le pénis est grêle et fortement arqué ; son sac interne est pourvu de bandelettes longitudinales, mais non d’épines entrecroisées comme chez P. Wollastoni. Les styles latéraux sont grêles, légèrement coudés en dehors près du sommet ; les épines falciformes, dorsale et ventrale, REVISION DES BATHYSCIINAE 377 sont longues et égales ; la pointe du style porte une longue soie et un lobe membraneux très développé. HABITAT. — Jtalie. Province de Gênes : grotte du Monte Ceppo, près de Fabiano [177]. 3. Parabathyscia Grouvellei Abeille. Planche VI, fig. 164 à 166. Bathyscia Grouvelleï, Abeille de Perrin, 1882, p. 17: éyp. : Nice. — Reitter, 1885, p. 24. — Marseul, 1885, p. 51. — Ganglbauer, 1899, p. 110. — Parabathyscia Grouvellei, Jeannel, 1910 ÿ, p. 29. Long. : 1,8 mm. Forme large, courte et convexe, plus large en avant qu’en arrière. Coloration brun testacé très brillant. Pubescence très fine et très rare. Ponctuation excessivement fine et superficielle, presque nulle sur le prothorax. Antennes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax ; leur massue est aplatie et les articles sont très régulièrement élargis de façon que le som- met de l’un est aussi large que la base du suivant (fig. 165). L’ar- ticle rest un peu plus long que le 11. La formule des longueurs est: 2, 14, 1, 1,1,1,14, 1, 14, 14, 2. Prothorax plus large que les élytres, avec ses côtés fortement arqués et ses angles postérieurs saillants en arrière. Élytres rétrécis depuis la base, avec ‘une strie suturale entière, bien visible, non parallèle à la suture. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, formant un angle droit à sommet denté. T'arses antérieurs des mâles presque aussi larges que le sommet du tibia ; tarses postérieurs aussi longs que le tibia correspondant. Organe copulateur mâle long et grêle, fortement arqué, à pointe grêle et recourbée. Les styles latéraux sont minces, légèrement renflés à leur sommet et les épines falciformes ven- trale et dorsale sont longues, robustes et égales. Le style se termine par un lobe membraneux très développé (fig. 166). VARIATIONS. — La strie suturale est moins profonde chez les exemplaires de Pratolino que chez ceux de Nice, elle est cepen- dant toujours bien visible. 278 Dr R. JEANNEL HABITAT. — P. Grouvellei a été rencontré dans deux stations très éloignées l’une de l’autre, aux environs de Nice et à Florence. France. Alpes-Maritimes : au pied d’un figuier, au col du mont Boron, près de Nice (A. Grouvelle, types !); mont Boron (J. Sainte-Claire Deville); coteaux de Saint-Roch et de Lympia, à Nice (L. Bedel!); vallon des Fleurs, près de Nice (Buchet); Saint-André, près de Nice (Viturat) ; le Gairaut (A. Grou- velle) ; Magagnosc, près de Grasse (J. Sainte-Claire Deville). Tialie. Province de Florence : Pratolino, près de Florence (Kérim!, in coll. Reitter et coll. Dodero), Lucchese (Carrara!, in coll. Dodero). 4. Parabathyscia Peragalloi, nov. sp. Long. : 2,3 mm. Cette espèce est voisine du P. Grouvellei dont elle se distin- gue par les caractères suivants : Sa coloration est plus foncée, mais aussi brillante ; sa forme générale est moins convexe, moins rétrécie en arrière. Antennes très aplaties, à article viir près de deux fois aussi large que long. Prothorax à peine plus large que les élytres, à côtés très peu arqués. Élytres sans trace de strie suturale, rétrécis seule- ment dans leur moitié postérieure. Carène mésosternale très élevée et dentée. Le seul exemplaire connu est une femelle. HABITAT. — France. Alpes-Maritimes : Menton (Peragallo !, in coll. R. Oberthür). 5. Parabathyscia Luigionii, nov. sp. Planche VI, fig. 168 à 171. Bathyscia Luigionii, Dodero, in litteris ; #yp. : Filettino. Long. : 2 mm. Forme ovalaire, déprimée, avec le prothorax beaucoup plus large que les élytres. Coloration extrêmement brillante. Pubescence formée de petits poils couchés épais et très courts. REVISION DES BATHYSCIINAE 279 Ponctuation peu serrée ; les points du prothorax sont très fins et superficiels, ceux des élytres sont plus gros et râpeux. Anten- nes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax ; les articles du funicule sont à peine plus longs que larges, l’article vi est globuleux, les articles de la massue ne sont pas apla- tis et le dernier article est un peu plus grand que lavant dernier ; la formule des longueurs est : 2, 14, 1, 1, 1, 1, 14, 8/4, 14, 14, 14. Prothorax extraordinairement large; ses côtés sont fortement et régulièrement arqués, sa base est rectiligne et beaucoup plus large que la base des élytres, de façon que les angles postérieurs du prothorax sont libres et ne reposent pas sur les épaules (fig. 168). Élytres allonzés, parallèles dans leur deux tiers antérieurs, sans trace de strie suturale. Carène mésosternale très basse, arrondie, ne formant pas d'angle, réduite à une mince lamelle entre les hanches intermédiaires. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia ; leurs deux premiers articles sont égaux. Tarses postérieurs très grêles, aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia corres- pondant. Organe copulateur mâle long et très arqué. La pointe du pénis est très acérée. Les styles latéraux sont épais, fortement coudés en dehors dans leur quart apical, légèrement dilatés au sommet ; leurs épines falciformes sont longues, robustes et égales, le lobe membraneux est conique. HABITAT. — Cette très remarquable espèce a été découverte par M. A. Dodero, sur les pentes du Monte Viglio (1000 m.) près de Filettino, dans la province de Rome, le 20 juin 1909. 6. Parabathyseia latialis, nov. sp. Planche VI, fig. 172 à 175. Bathyscia latialis, Dodero, in litteris ; éyp. : Filettino. Long. : 2 mm. Forme ovalaire, déprimée, un peu atténuée en arrière, avec le prothorax aussi large que les élytres. Coloration testacée 280 - D'R. JEANNEL assez brillante. Ponctuation excessivement fine, superficielle et serrée sur tout le corps. Pubescence formée de petits poils couchés, épais, très courts et très serrés, donnant au tégu- ment un aspect satiné. Anfennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, semblables à celles du P. Luigionu ; les longueurs des articles sont : 2, 14, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 14, 11, 11. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régu- lièrement arqués, à base bisinuée aussi large que celle des élytres, à angles postérieurs saillants en arrière, reposant sur les angles huméraux des élytres. Élytres rétrécis depuis la base, sans trace de strie suturale. Carène mésosternale très basse, arrondie, ne formant pas d'angle. T'arses antérieurs mâles un peu plus larges que le sommet du tibia ; leur article 7 est plus large et deux fois plus long que l’article 11. Tarses postérieurs très grêles, presque aussi longs que le tibia correspondant. Organe copulateur mâle court et arqué ; pénis à pointe acérée. Les styles latéraux sont épais, arqués en dehors vers leur som- met ; les épines falciformes sont robustes et égales, le lobe membraneux apical est très petit. HABITAT. — Cette espèce a été découverte par M. A. Dodero, à Filettino, dans la province de Rome, le 20 juin 1909. Elle a été retrouvée depuis par des entomologistes romains dans les environs immédiats de Rome (Dodero). 7. Parabathyseia Doderoi Fairmaire. Planche T, fig. 14 et Planche VI, fig. 176 à 179. Bathysciw Doderoi, Fairmaire, 1882, p. 446; typ. : grotte della Suja. — Reitter, 1885, p. 24. — Marseul, 1885, p. 34. — Ganglbauer, 1899, p. 110. — Parabathyscia Doderoi, Jeannel, 1910 f, p. 29: Long. : 2 à 2,4 mm. Forme ovalaire, peu convexe, peu atténuée en arrière. Coloration pâle, peu brillante. Pubescence dorée, longue et très dense, avec quelques poils dressés sur les bords des élytres. Ponctuation très fine et très serrée, un peu plus grosse sur les élytres que sur le prothorax. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax ; les deux premiers articles REVISION DES BATHYSCIINAE 281 sont de même longueur, maïs le second est un peu moins épais ; les articles du funicule sont très grêles, deux fois aussi longs que larges, l’article vrr est globuleux, la massue n’est pas aplatie ; la formule des longueurs est : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 1, 14, 14, 2. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Élytres parallèles dans leur moi- tié antérieure, avec une strie suturale entière, profonde, non parallèle à la suture. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, formant un angle droit, non denté. Pattes antérieures des mâles très épaissies ; la cuisse et le tibia sont eux-mêmes très élargis et le tarse est trois fois aussi large que le sommet du tibia (fig. 177) ; le premier article surtout est élargi, discoïde, deux fois aussi large et quatre fois aussi long que l’article 11. Tarse postérieur relativement court et épais, pas plus long que les deux tiers du tibia correspondant. Organe copulateur mâle court et grêle. Le pénis est peu arqué, effilé au sommet. Les styles latéraux sont relativement grêles, réguliers et portent des épines falciformes courtes dont l’épine dorsale est plus volumineuse que la ventrale. Le lobe membra- neux apical est conique. Différences sexuelles. — Les caractères sexuels secondaires des mâles sont particulièrement développés chez P. Doderoi où la dilatation des tarses antérieurs atteint son maximum. De plus les mâles sont un peu plus petits que les femelles. HABITAT. — Jtalie. Province de Gênes : grotte della Suja, dans le monte Fasce, près de Gênes [175] (Dodero !). 8. Parabathyscia Spagnoloi Fairmaire. Planche I, fig. 13 et Planche VI, fig. 180 à 185. Bathyscia Spagnoloi, Fairmaire, 1882, p. 446 ; {yp. : grotte della Giacheiria. — Reitter, 1885, P. 25. — Marseul, 1885, p. 35. — Ganglbauer, 1899, p. 111. — B. (Parabathyscia) Spagnoloi, Jeannel, 1908 c, p. 309. — Purabathyscia Spagnoloi, Jeannel, 1910 f, p. 29. b) subsp. Devillei, nov. Typ. : grotte d’Albarea. c) subsp. brevipilis, Dodero. B. Spagnoloi-brevipilis, Dodero, 1900, p. 417 ; typ.. : grotte di Badalucco. 282 Dr R. JEANNEL Long. : 2,6 à 3 mm. Forme ovoïde, très convexe, large en avant, atténuée en arrière. Coloration brun ferrugineux foncé très brillant. Ponc- tuation fine et superficielle sur le prothorax, plus grosse, espa- cée et râpeuse sur lés élytres. Pubescence longue et bien visi- ble sur tout le corps, avec quelques fines soies dressées sur les côtés des élytres. Antennes atteignant à peine les angles pos- érieurs du prothorax ; l’article 11 est bien plus court que l’article r et moins épais que lui, les articles du funicule sont allongés, l’article virr est globuleux et la massue n’est pas aplatie. Chez les mâles les articles VI, VII, VIII, 1X et x sont asymétriques, très saillants à leur face ventrale (voy. p. 79 et fig. 1x) . Prothorax très convexe, à peine aussi large que les élytres ; ses côtés sont faiblement arqués et mesurent leur plus grande largeur exactement à la base ; la ligne du contour du protho- rax se prolonge sans brisure par celle des élytres. Élytres régu- liers, rétrécis depuis la base, pourvus d’une strie suturale entière et profonde, non parallèle à la suture. Carène mésos- ternale élevée, lamelleuse, formant un angle droit, denté. Tarses antérieurs mâles aussi larges que le sommet du tibia ; tarses postérieurs aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia. Organe copulateur mâle. — Le pénis est très long et à peine arqué sur sa face ventrale ; sa pointe est longue et acérée. Le sac interne (fig. 184) porte une pièce en Y bien développée et deux paires de bandelettes longitudinales dorsales pourvues chacune d’un petit nodule chitineux interne et dirigé en avant. Les styles latéraux sont épais, droits, réguliers et portent à leur terminaison une épine falciforme dorsale très longue et recourbée, une épine falciforme ventrale plus courte et élargie au sommet, une soie longue et un lobe membraneux lamelli- forme avec une pointe apicale très grêle (fig. 183). Différences sexuelles. — Les mâles sont toujours beaucoup plus petits que les femelles. Leurs antennes présentent une bizarre déformation asymétrique liée au développement d’orga- REVISION DES BATHYSCIINAE 283 nes sensitifs, qu'on retrouve chez P. ligurica REITT. et chez P. Doderoi FAIR». VARIATIONS. — P. Spagnoloi est représenté par un certain nombre de races géographiques distinctes. J’avais proposé (1907, p. 64) de considérer P. ligurica REITT. comme une autre race de l'espèce P. Spagnoloi, maïs cette opinion ne paraît pas avoir prévalu. A. Dodero réclame pour P. ligurica la valeur d'espèce distincte et je me range à son avis avec cette réserve cependant que les deux espèces sont excessivement voisines. Les races du P. Spagnoloi sont les suivantes : 1. Pubescence un peu plus courte. Élytres finement alutacés sur toute leur surface. Article vir des antennes à peine asymé- Pique Choz les males... Ass ess ds pas. 22 subsp. brevipilis. — Pubescence plus longue. Élytres alutacés à la base seulement. Article vir des antennes fortement asymétrique chez les mâles. 2. 2. Antennes allongées, à article rx aussi long que l’article 11. à articles du funicule chacun trois fois aussi long que large. forma typica. — Antennes plus courtes, à article rx plus court que l’article 17, à ar- ticles du funicule chacun deux fois aussi long que large....... Le à RTE AN ER CRE OR RE subsp. Deviller, nov- HABITAT. — Cette espèce habite les grottes du bassin de la Roya. a) forma typica. Italie. — Province de Porto-Maurizio : grotte della Giachei- ria, près de Pigna [174] (Spagnolo !, Dodero !). b) subsp. Devillei Jeannel. France. Alpes-Maritimes : grotte d’Albarea, près de Sospel [212] (J. Sainte-Claire-Deville, Jeannel); aven de Gaudissart, près de Peille [211] (J. Sainte-Claire-Deville). Obs. — Cette sous-espèce a été découverte par J. Sainte-Claire- Deville, en 1902. c) subsp. brevipilis Dodero. Italie. Province de Porto-Maurizio : grotte de Marcurela, près de Badalucco [172] (Dodero) ; Tana Bertrand, dans le Monte Fauta, près de Badalucco [173] (Dodero). 084 Dr R. JEANNEL 9. Parabathyscia ligurica Reitter. Bathyscia ligurica, Reïtter 1899 «, p. 293 ; éyp. : Tana del Scopeto. — Ganglbauer, 1899, p. 111. — Jeannel, 1907, p. 64, — Parabathyscia ligurica, Jeannel, 1910 j, p. 29. Long. : 2,6 à 3 mm. Espèce extrêmement voisine de la précédente dont elle ne diffère vraiment que par ses antennes plus courtes, moins asymétriques chez les mâles, par sa pubescence très courte, très fine, imperceptible sur le prothorax, par sa ponctuation superficielle et non râäpeuse sur les élytres, par sa strie suturale moins profonde. HABITAT. — Jtalie. Province de Gênes : Tana del Scopeto, à Castelbianco, près d’Albenga [176] (Dodero!, J. Sainte-Claire Deville !). 7e genre, BATHYSCIMORPHUS Jeannel. Jeannel, 1910 7, p. 21, 25 et 44. Espèce type : Bathyscimorphus byssinus (SCHIÔDTE). DrAGNOSE. — Aspect extérieur des Bathysciola. Élytres ponctués, sans strie suturale, très longs et acuminés. Métaster- num caréné. Organe copulateur mâle à styles latéraux terminés par une quinzaine de longues soies ; sac interne du pénis avec une armature chitineuse très développée et une plaque foliacée à l’abou- chement du canal éjaculateur. Forme elliptique, peu convexe. Pubescence longue et serrée. Ponctuation fine et disposée sans ordre sur tout le corps. Tête rétractile, sans yeux, avec une carène occipitale saillante. Antennes grêles, à deux premiers articles égaux, à articles terminaux aplatis. Prothorax large, à côtés régulièrement arqués et formant, vus de profil, une ligne courbe à convexité ventrale. Les angles postérieurs sont saillants. Élytres longs, acuminés, dépassant amplement la pointe du REVISION DES BATHYSCIINAE 285 pygidium ; leur rebord marginal est étroit; pas de strie suturale. Carène mésosternale élevée, arrondie, prolongée en arrière par une carène métasternale. Pattes grêles ; les fémurs antérieurs peuvent s’abriter en entier sous la face ventrale du prothorax ; les tibias intermédiaires sont arqués, les postérieurs droits ; les tibias des deux paires postérieures sont inermes et portent quatre éperons. Les tar- ses antérieurs mâles sont largement dilatés ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les quatre cinquièmes des tibias corres- pondants. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est aussi long que le tiers de la longueur du corps ; il est large et peu arqué. Sa lame basale est courte, triangulaire et son sommet se ter- mine en pointe mousse légèrement aplatie. Le sac interne présente une armature chitineuse très spéciale. Le canal éjaculateur forme à sa terminaison une sorte d’am- poule et vient s’aboucher sur le fond du sac au milieu d’une large plaque chitineuse foliacée (fig. 194). Cette plaque forme quatre expansions latérales, deux ventrales et deux dorsales, et elle porte un long filament dorsal impair et médian entre les expan- sions dorsales. Ce filament occupe le fond d’un sillon médian de la paroi dorsale du sac et s’étend sur près de la moitié de la longueur du pénis. Dans sa région moyenne, le sac porte encore six baguettes dorsales dont deux sont latérales et quatre médianes ; quelques petites dents se trouvent sur les parois de sa partie apicale. Le paramère est formé d’une lame ventrale longue et large et porte deux styles latéraux très épais. Ces styles sont très larges à leur base, puis s’amincissent graduellement ; ils sont plus longs que le pénis, légèrement divergents et se terminent par une facette apicale au pour- tour de laquelle se dresse une couronne d’une quinzaine de longues soies. Pareille disposition ne se retrouve chez aucun autre genre des Bathysciinae. Hagrrar. — Les Bathyscimorphus habitent la Carniole et 286 Dr R. JEANNEL la Croatie où ils se trouvent dans un certain nombre de grot- tes appartenant aux bassins de la Laiïbach, de la Haute-Save et de la Kulpa. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Bathyscimorphus. 1. Prothorax de même largeur que les élytres et à côtés peu arqués dans les deux sexes. Tarses antérieurs des mâles au plus aussi larges que le tibia. Forme allongée. Long. : 1,3 à 1,6 mm. 1. bysssinus. — Prothorax un peu plus large que les élytres et à côtés très arqués chez les mâles, plus étroit que les élytres et à côtés peu arqués chez les femelles. Tarses antérieurs des mâles plus larges que le sommet du tibia. Forme du corps plus large. Long. : 1,8 à 2 mm. 2. globosus. 1. Bathyseimorphus byssinus Schicdte. {Planche VIT, fig. 186 à 194. Bathyscia byssina, Schiodte, 1849, p. 10 ; éyp. : grotte d’Adelsberg. — Adelops byssinus, L, Miller, 1855, p. 507. — Bathyscia byssina, Reitter, 1885, p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 103. — Bathyscimorphus byssinus, Jeannel, 1910 j, p. 44. b) subsp. acuminatus L. Miller. Adelops acuminatus, L. Miller, 1855, p. 507 ; éyp. : grotte de Treften. — Bathyscia acuminata Reitter, 1885, p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 103.— Bathyscimorphus byssinus-acuminatus, Jean- nel, 1910 j, p. 44 et p. 25, fig. 22. c) subsp. likanensis Reitter. Bathyscia likanensis, Reitter, 1890, p. 191 ; éyp. : grottes du Lika. — B. acuminata-likanensis Ganglbauer, 1899, p. 103. — Bathyscimorphus byssinus-likanensis, Jeannel, 1910 /, p. 44. Long. : 1,3 à 1,6 mm. La forme typique et B. acuminatus mesurent de 1,3 à 1,4 mm. de long., B. likanensis 1,6 mm. Forme elliptique, convexe, également atténuée en avant et en arrière. Coloration brun testacé peu brillant. Pubescence dorée, fine et serrée. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps, à article vitr globuleux, à article xt très plat, en forme de cuiller, bien plus long que le précédent ; les longueurs des articles sont : 1, 1, 2/3, 2/3, 2/3, 2/3, 1, 1/2, 3/4, 3/4, 2. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués. Élytres deux fois aussi longs que larges chez les mâles, un peu plus courts chez les femelles ; le sommet dépasse amplement la PR CSS er enr à dr RÉVISION DES BATHYSCIINAE 287 pointe du pygidium. Pattes grêles ; les tarses antérieurs des mâles ne sont pas plus larges que le sommet du tibia ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les trois quarts du tibia corres- pondant. Différences sexuelles importantes : chez les femelles le corps est plus épais, plus convexe, les élytres sont plus courts, les antennes sont moins longues et les tarses antérieurs sont grêles. VARIATIONS. — Îl existe trois sous-espèces connues bien caractérisés (1) : 1. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia, à article 1 plus grand que le 11. Carène mésosternale basse, for- mant un angle obtus. Sac interne du pénis à baguettes chitineuses M dant, Din distiROleSs 5 nu S ad mue Ep sv ere à forma typica. — TFarses antérieurs des mâles plus étroits que le sommet du tibia, maricle x aussi grand que:larticle:;rr, 1:54. .4.4t. droits 2. 2. Taille de 1, 3 à 1,4 mm. Sac interne du pénis à baguettes chiti- neuses médianes réduites et fusionnées (Carniole)............. en ae se cn dd nd tas ee due .. Subsp. acuminatus. raie de 4,6 mm. (Croatie)... subsp. likanensis. Hagrrar. — B. byssinus présente une très vaste aire de répar- tition et ses différentes sous-espèces sont spéciales chacune à un territoire hydrographique bien limité. La forme typique occupe le bassin de la Laïbach ; la race acuminatus les Kessel- thiler de Carniole dépendant de la Kerka et de la Kulpa ; la race likanensis enfin est propre au Kesselthal du Lika, en Croa- tie, qui dépend du versant adriatique. a) forma typica. Carniole. District d’Adelsberg : grotte d’Adelsberg [21] (Schi dte l’y a découvert au Calvarienberg, dans des masses humides de «Byssus fulvus»); grotte de Luegg [19] (Joseph); grotte de Nüssdorf, près d’Adelsberg [23] (Joseph). (1) Une quatrième forme du B. byssinus différant surtout de la forme typique par sa taille plus grande vient d’être découverte par M. H, Neumann, en Carniole, dans une grotte de l'Uskoken- gebirge, (grotte près de Landstrass [69 «], dans le district de Gurkfeld), 288 Dr R. JEANNEL Obs. — Tous les exemplaires que j'ai vus sont étiquetés « Carniole ». b) subsp. acuminatus L. Miller. Carniole. District de Rudolfswerth : grotte de Treffen [70] (L. Miller, Schaufuss !, Penecke !). District de Oberloitsch : grotte Krizna jama, ou Kreuzhôühle, à Laas [34] (H. Krauss, D' Penecke). District de Gottschee : grotte Jagd loch, ou God jama, à Oberskrill [77] (Joseph, H. Krauss, D' Penecke) ; grotte Wei- ten loch, près de Kôfflern [74] (Stüssiner !) ; grotte Scednenca nad Rajturnam, près de Gross-Laschitz [73] (H. Krauss). Obs. — La citation de la Kreuzhôhle, à Laas, se rapporte vraisemblablement au B. byssinus typique. Je n’ai malheu- reusement pas vu d'exemplaires de cette provenance. c) subsp. likanensis Reitter. Croatie. Comitat de Lika-Krbava: grotte de Gospié, dans le Kesselthal de Lika [94] (Reitter) ; grotte de Peruzié, au nord de Gospic [931 (Reitter) ; grotte de Mogorié, au sud-est de Gospié [95] (Reitter). 2, Bathyscimorphus globosus L. Miller. Planche, VII fin. "195: Adelops globosus, L. Miller, 1855, p. 507 ; typ. : grotte de Ledenica. — Bathyscia globosa, Reit- ter, 1885, p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 102. — Bathyscimorphus globosus, Jeannel, 1910 f, p. 44. Long. : 1,8 à 2 mm. Forme large, peu convexe, peu atténuée en arrière. Pubes- cence longue et serrée. Ponctuation plus forte sur les élytres que chez B. byssinus. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps, à article vrrr globuleux, à articles ter- minaux aplatis et à article x1 plus long que l’article x. Les lon- gueurs relatives des antennes sont à peu près les mêmes que chez B. byssinus. Prothorax plus large que les élytres et à côtés REVISION DES BATH YSCIINAE 289 fortement arqués chez les mâles, à peine aussi large que les élytres et à côtés faiblement arqués chez les femelles. Vus de profil les côtés forment une ligne courbe très convexe en bas chez les mâles, peu convexe en bas chez les femelles. Élytres deux fois aussi longs que larges, sans dépression suturale ; leur sommet dépasse de beaucoup le pygidium chez les mâles, bien moins chez les femelles. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit à sommet très arrondi. T'arses antérieurs bien plus larges que le sommet du tibia, à article 1 bien plus dilaté que l’article 11. Différences sexuelles considérables. Le mâle a l'aspect d’un PBathysciola, la femelle a plutôt l’apparence d’un Hohen- wartia Freyeri. Chez la femelle, la forme est plus convexe, plus atténuée en avant, les antennes sont plus courtes et les élytres moins longs. HABITAT. — B. globosus habite une grotte du bassin de la Kulpa. Carniole. District de Laïbach : grotte Ledenica jama, près de Liplein [41] (Hauffen, H. Krauss). Joseph prétend l’avoir trouvé en petit nombre dans la Sced- nenca jama [73] ainsi que dans la grotte de Podpetch [72]; mais comme il qualifie le B. globosus de « la plus petite espèce de Pathyscia connue », il est bien probable que c’est au B. byssinus-acuminatus L. Mizz. que doivent se rapporter ses citations. B. Série de Spelaeochlamys. TABLEAU DES GENRES. 1. Forme hémisphérique. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Élytres longs, parfois déhiscents, sans pointes divariquées au sommet. ..... 8e genre, Anillochlamys. —- Forme allongée. Prothorax campanuliforme, un peu plus étroit que les élytres. Sommet des élytres terminé en pointes diva- nord UTC Tal M AN Hd 9e genre, Spelaeochlamys. ARCH. DE ZO0OL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VII. — (1). 19 290 Dr KR. JEANNEL se genre, ANILLOCHLAMYS Jeannel. Jeannel, 1910 €, p. 472. — 1910 f, p. & Espèce type : À. fropicus (ABEILLE). Forme courte, très convexe, presque hémisphérique. Ponctua- tion grosse et éparse sur tout le corps. Pubescence dorée, courte et très rare. Antennes courtes et épaisses, ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax, à massue aplatie. Les deux premiers articles sont épais et de même longueur, plus longs et bien plus épais que les suivants ; l’article vIIt est court et transverse ; les articles 1x et x sont larges et l’article XI est ovalaire, bien plus long et plus large que le précédent. L'article vi est plus court que le v, au lieu d’être aussi long que lui comme chez tous les autres genres. Prothorax plus ou moins ample, court, abritant complète- ment au repos la tête et les pattes antérieures. Élytres soudés, très larges, sans strie suturale; leur rebord marginal est bien visible jusqu’au sommet ; leur sommet dépasse amplement la pointe du pygidium et l’angle apical est parfois déhiscent, rappelant l’angle apical largement divariqué du Spelaeochlamys. Carène mésosternale élevée, à bord antérieur tombant à pic, à angle vif et denté, à bord ventral épais et à extrémité posté- rieure sans prolongement métasternal. Épimères mésothoraciques trapézoïdes, presque carrés. Tarses antérieurs des mâles de 5 articles, peu dilatés, à premier article très court. Les tibias intermédiaires sont épais, arqués et épineux et les deux premiers articles du tarse postérieur sont sensiblement de même longueur (1, 1, 1/2, 1/2, 1). ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est fortement arqué sur sa face ventrale et présente une lame basale longue et retroussée, un sommet aplati dorso-ventralement, à pointe arrondie. Le sac interne du pénis est caractéristique. Le canal éjacula- _ 3} RIRES 7! ” * RÉVISION DES BATHYSCIINAE 291 teur ne forme pas d’invagination à son abouchement et il n’existe aucune limite précise entre lui et le sac. Sur le fond du sac s’insère un vigoureux muscle pénien interne dont le tendon vient s’attacher au milieu du bord libre de la lame basale du pénis. Il n’existe pas de bandelettes sur les parois du sac, mais seule- ment une grosse dent médiane et ventrale et un grand nom- bre de très petites dents disséminées sur les faces latérales. Les styles latéraux sont filiformes, plus courts que le pénis et portent près de leur sommet trois petites soies. CHOROLOGIE. — Les deux espèces connues sont cavernicoles et habitent le littoral méditerranéen de l'Espagne. Le genre paraît localisé dans la région de la chaîne catalane. D'ailleurs nos connaissances sur la faune cavernicole sud-espagnole sont encore bien peu étendues et il est vraisemblable que d’autres Anillochlamys doïvent exister dans les grands massifs calcaires des provinces de Valence, Teruel et Castellon, peut-être même aussi dans les îles Baléares (voir la carte, p. 153, fig. LXTn1). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Anillochlamys. 1. Prothorax plus large que les élytres. à côtés très arrondis. Extré- mité des fémurs postérieurs dépassant amplement le contour des Éluiresé Forme: Moins CONVEXE ............ esse 1. tropicus. — Prothorax de même largeur que les élytres. à côtés peu arqués. Extrémité des fémurs postérieurs atteignant à peine le contour Hetélytres. . Forme très: convexe 4... 4. 2. Bueni. 1. Anillochlamys tropieus Abeille. Planche VII, fig. 196 à 201. Bathyscia tropica, Abeille de Perrin, 1881, p. 9 ; {yp. : Carthagène (2). — Reitter, 1885, p. 37. — Escalera, 1899, p. 391. — Jeannel, 1910 e, p. 473. var. apicalis Jeannel. A. tropicus-apicalis, Jeannel, 1910 e, p. 473 ; {yp. : Sima del Aigua. Long. : 1,5 à 2 mm. Forme ovalaire, très convexe, rétrécie en arrière. Antennes présentant la formule 2, 2, 14, 1, 1, 2/3, 13, 2/3, 292 Dr R. JEANNEL 14, 14, 2. Prothorax bien plus large que les élytres, rétréci à sa base; sa plus grande largeur se mesure à l’union des trois quarts antérieurs et du quart postérieur. Pattes relative- ment longues et grêles. Différences sexuelles très peu apparentes, réduites à l'existence d’un article de plus aux tarses antérieurs des mâles. VARIATIONS. — Il existe chez cette espèce des variations indi- viduelles considérables, dont certaines sont particulièrement intéressantes en ce qu’elles marquent une tendance vers une structure particulière des élytres que nous trouverons au maxi- mum dans le genre suivant. Chez la plupart des individus que j’ai pu examiner les élytres ont un angle apical aigu et les bords suturaux sont accolés l’un à l’autre presque jusqu’au sommet (forme typique). Chez d’autres exemplaires le sommet des élytres est large- ment arrondi de la suture jusqu’à l’extrémité postérieure de l’épipleure : variété B. Enfin chez quelques individus les élytres sont déhis- cents et leur sommet est déjeté en dehors, de sorte que la ligne suturale se termine sur un angle rentrant et que le bord externe est sinué au niveau de l’extrémité postérieure de l’épipleure. C’est la variété apicalis JEANN. (fig. 198). Il ne s’agit pas ici de races géographiques, mais de simples variations individuelles. J’ai trouvé dans la coll. Uhagon deux exemplaires présentant d’une façon typique cette conforma- tion des élytres et un certain nombre d’intermédiaires entre la var. B. et la var. apicalis. HABITAT. — Espèce cavernicole. Je ne crois pas qu’elle ait été jamais rencontrée hors des grottes. Espagne. Province de Valencia : gruta de las Maravillas, près de Carcagente (1) [394] (Escalera) ; sima del Aïgua, près de Carcagente [395] (Escalera). (1) « Carcagente », dans la province de Valence, et non « Carthagena » comme l'avait écrit Abeille de Perrin dans sa description du B.tropica [1881,p. 9],comme tous les auteurs l'ont répété et comme je l'ai indiqué à tort dans mon Catalogue des Bathysciae (1910, j, p. 30]. REVISION DES BATHY$SCIINAE 293 Province de Tarragone : cova del Montsant [330], près de Cornudella (J. et R..). Obs. — Des deux exemplaires que je connais de la var. apica- lis JEANN., l’un est étiqueté « Carcagente », l’autre (fype) pro- vient de la sima del Aigua (coll. Uhagon, in coll. R. Oberthür). 2. Anillochlamys Bueni Jeannel. Planche I, fig. 16 et Planche VII, fig. 202. Bathyscia tropica, Jeannel, 1907 e, p. 319, nec Abeille, — Anillochlamys Bueni, Jeannel, 1910 e, p. 473; typ. : cueva de Andorial. Long. : 2 mm. Forme très convexe, hémisphérique, à peine rétrécie en arrière. Coloration foncée. Prothorax de même largeur que les élytres, à côtés très peu arqués; sa plus grande largeur se mesure exactement à la base. Élytres très convexes, à sommet formant un angle apical aigu, de sorte que les bords suturaux des élytres sont accolés l’un à l’autre jusqu’au sommet. Pattes relativement courtes, quoique grêles. Antennes, carène mésosternale et tarses semblables à ceux de l’A. tropicus. Le mâle est inconnu. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant le même massif calcaire que le genre Spelaeochlamys. Espagne. Province d’Alicante : cueva de Andorial, près de Denia [397] (Racovitza !). Le seul individu connu à été trouvé mort sur une flaque d’eau. 9% genre, SPELAEOCHLAMYS Dieck. Dieck, 1870, p. 93. — Reiïtter, 1885, p. 16. — Escalera, 1899, p. 364. Espèce type : S. Ehlersi DIecx. Forme ovalaire, allongée, convexe, également rétrécie en avant et en arrière. Pubescence longue, fine et peu serrée, Ponctuation assez forte sur les élytres, ve, 44 294 Dr R. JEANNEL Antennes dépassant à peine la moitié de la longueur du corps, très épaissies au sommet. Les deux premiers articlés sont épais et de même longueur, plus épais et plus longs que les suivants ; l’article vrir est globuleux et l’article xI1 est acuminé, plus grand que le x, deux fois aussi long que large. La tête est rétractile et le prothorax est peu convexe, un peu plus étroit que les élytres et de forme campanuliforme ; ses côtés sont sinués avant la base, ses angles postérieurs sont très sail- lants en dehors et sa plus grande largeur se mesure exactement à la base. Élytres amples, à peine deux fois aussi longs que larges, assez convexes, avec leur plus grande largeur au milieu ; il n’existe pas de strïe suturale et leur sommet dépasse le pygidium et forme deux pointes divariquées, dont les aut urs ont beaucoup exagéré l'importance dans leurs descriptions (fig. Lxx). Carène mésosternale semblable à celle des Anillochlamys (fig. 197). - Pattes longues et grèles. La seule espèce connue est la suivante qui se trouve en Espa- gne, dans la province d’Alicante. Spelaeochlamys Ehlersi Dieck. S, Ehlersi, Dieck, 1870, p. 93 ; {yp. : cueva de San Julian, à Alcoy, — Reitter, 1885, p. 16. — Escalera, 1899, p. 365. Long. : 2 mm. Forme elliptique, peu convexe, également rétrécie aux deux extrémités. Les longueurs des articles des antennes sont : 2, 2, 15, 1, 1, 1, 14, 3/4, 1, 1, 14. La massue est très épaisse. Prothorax aussi long que large, avec les angles postérieurs très défléchis, de sorte qu'il existe un profond sillon sur le disque de chaque côté de la ligne médiane. La base du prothorax est un peu plus étroite que celle des élytres. Carène mésoster- REVISION DES BATHYSCIINAE 295 nale élevée, formant un angle denté, à bord antérieur épais et convexe. Pattes grêles; tibias intermé- ( diaires arqués et épineux ; premier article du tarse antérieur des femelles allongé. HABITAT. — Espèce cavernicole, habi- tant le sud de l’Espagne. Province d’Alicante : cueva de San Julian, à Alcoy [396] (Ehlers). Cette grotte serait actuellement détruite (L. von Heyden). Obs. — On ne connaît de cette espèce qu’une femelle (éype) qui se trouve dans la collection L. von Heyden et une seconde \ femelle accompagnée de quelques débris de N ds dans la collection Abeille de Perrin. L’exemplaire figuré (fig. Lxx) est celui de M. L. von Heyden que cet aimable confrère m'a très obligeamment communiqué. C. Série de Speocharis. TABLEAU DES GENRES. 1. Sac interne du pénis pourvu d’un long stylet inséré sur la paroi dorsale de son eul-de-sac, libre dans sa cavité et dirigé vers le a et dou a «fete 10€ genre, Speocharis. — Sac interne du pénis sans stylet, maïs pourvu de grosses dents lbeuliéremont DIACéeS 7... .,....... see 11e genre, Breuilia. 10° genre, SPEOCHARIS Jeannel. Jeannel, 1910 e, p. 464. — 1910 f, p. 8. Syn. : Quaestus Schauîuss, 1861, p. 424. — Quaesticulus. Schaufuss, 1861, p. 426 (1). Espèce type.: S. arcanus (SCHAUFUSS). Forme large, plus ou moins convexe, atténuée en arrière. Sculpture et pubescence fines. Tête complètement rétractile sous le prothorax. (1) Les genres Quaestus et Quaesticulus étaient basés sur des caractères imaginaires inexistants ; il me parait donc impossible de les introduire de nouveau dans la nomenclature. de : + … #4 296 Dr KR. JEANNEL Antennes grêles, à deux premiers articles épais et de même longueur, toujours un peu plus épais et en général plus longs que les suivants. La massue est aplatie ou cylindrique et l’article terminal est d'habitude beaucoup plus grand que le précédent. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement . arqués. Élytres amples, plus longs que l’abdomen, leur sculpture est variable. Carène mésosternale élevée, à angle arrondi, à bord anté- rieur rectiligne, tombant à pic sur le mésosternum, à extrémité postérieure prolongée par une longue saillie qui repose sur la surface du métasternum et simule une carène métasternale. Épimères mésothoraciques allongés. Pattes rétractiles, grêles et assez longues. Les tibias inter- médiaires sont arqués et épineux. Les quatre tibias postérieurs portent quatre éperons à leur sommet. Les tarses antérieurs des mâles ont 5 articles et sont plus ou moins dilatés; les tarses postérieurs, aussi longs que les trois quarts du tibia correspon- dant, présentent la formule : 3, 14, 1, 1, 3. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille est très petite (un cinquième de la longueur du corps). Le pénis est peu arqué, sa lame basale est longue et retroussée le long de son bord libre de façon à former une profonde gouttière où s’insèrent les muscles péniens ; le sommet du pénis est large et aplati. Le sac interne est bien différencié et porte un appareil éjacu- lateur particulier. En arrière de l’invagination du canal éjacu- lateur, qui se fait sur sa paroi dorsale, le sac porte un long stylet chitineux étendu dans sa cavité. Ce stylet est aussi long que la moitié ou les deux tiers du pénis ; sa base est élargie et son ‘extrémité se termine en une sorte de cuilleron ; les cannelures que porte sa tige montrent bien qu’il est le résultat de la fusion d’une dizaine de longues épines juxtaposées (fig. 227). Outre ce stylet, le sac porte parfois des petites écailles et aussi deux volumineux faisceaux d’épines symétriques placés dans sa par- tie moyenne (fig. 212). ET REVISION DES BATHYSCIINAE 297 Les styles latéraux sont en général épais et se terminent par trois soies grêles, de longueur variable. CHOROLOGIE. — A l'exception des S. Uhagoni et S. adnexus, toutes les espèces sont cavernicoles. Avec le genre suivant, Breuilia, elles peuplent les grottes du versant atlantique de l'Espagne, c’est-à-dire des vallées du rio Tage (S. Cisnerosi) et des rios cantabriques depuis les Picos de Europa jusqu’à la fron- tière française (voy. page 181 et la carte, p. 182, fig. LXIx). Les espèces se répartissent dans cinq groupes caractérisés de la façon suivante : TABLEAU DES GROUPES D’ESPÈCES DU GENRE Speocharis. 1. Élytres à ponctuation alignée en travers, formant des strioles transversales. Pas de strie suturale. ..,................ GROUPE I. — Élytres à ponctuation non alignée en travers................. 2. . Élytres sans strie suturale. Article terminal des antennes trois fois plus long que l’avant-dernier chez les mâles. Styles latéraux detorsane copulateur très gréles. 5071, 450002. 4 GROUPE II. — Élytres portant une strie suturale. Article terminal des antennes au plus 2 fois aussi long que l’avant-dernier. Styles latéraux épais. 3. 3. Article terminal des antennes aussi long que l’avant-dernier. LL RE ne qe cle no node die din nale eldue Ve, à GROUPE V. — Article terminal des antennes plus long que l’avant-dernier..... 4. 4. Tarses antérieurs des mâles plus larges que le tibia, à premier arelé aussi large que long: sut une eh GROUPE IV. — Tarses antérieurs des mâles bien plus étroits que le tibia, à pre- muer article plus long que large. ..............:.... GrouPE III. F Chacun de ces groupes d’espèces est spécial à un territoire géographique défini. GROUPE 1 1. Speocharis Uhagoni Sharp. Planche I, fig. 17 et Planche VII, fig. 207. Adelops Uhagoni, Sharp, 1872, p. 271 ; éyp. : Reinosa. — Bathyscia Uhagoni, Estalera, 1899, p. 403. — Jeannel, 1907 c, p. 422. Long. : 1,2 mm. ; Forme allongée, parallèle, peu convexe, peu atténuée en 298 Dr R. JEANNEL arrière. Antennes courtes, ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax, à massue peu aplatie. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 14, 2/3, 14, 14, 3. L'article 1r est trois fois aussi épais que le 1x1, les articles 1x et x sont transverses. Prothorax aussi large que les élytres. Élytres sans strie suturale, striolés. Carène mésosternale peu élevée, à angle à peine émoussé, à saillie postérieure courte, mais très nette. T'arses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. Pénis peu incurvé, à sac interne muni d’un stylet aussi long que la moitié de la longueur de l’organe ; les styles latéraux sont grêles et portent trois soies assez longues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'aspect extérieur du S. Uha- goni est à peu près celui du Phaneropella turcica Rerrr. et cela m'avait conduit, avant d'examiner son organe copulateur mâle, à le rapprocher de cette espèce. En réalité c'était là une grave erreur que l’étude des véritables caractères de filiation m’oblige à reconnaître. HABITAT. Espèce muscicole habitant parfois les entrées de grottes dans la vallée du rio Belaya. Espagne. Province de Santander : Reinosa (Uhagon, Crotch) ; Suances, dans les feuilles mortes et dans une petite « cueva al lado del rio » (?) (Escalera). Obs. — Reitter l’a répandu dans les collections avec l’indica-- tion inexacte « Asturies, Getschmau ». GROUPE I TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Tarses antérieurs mâles bien plus larges que le sommet du tibia. 2. __ Tarses antérieurs mâles aussi larges ou plus étroits que le som- met..dn: bia, pd CR ESS CS ES 3. 2. Prothorax présentant sa plus grande largeur avant les angles postérieurs chez les mâles Long. :2mm................. 3. Breuili. — Prothorax présentant sa plus grande largeur exactement à la base chez les mâles. Long. : 1,6 mm.........,. 4 occidentalis, n. Sp. CE do. REVISION DES BATHYSCIINAE 299 3. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia. Srndestaulle/(long::2,5; mMl).::84428 42fe coude sue 2. arcanus. — Tarses antérieurs des mâles bien plus étroits que le sommet du in Poe. tulle (lon. 24.60 Anh). presses 5. Perez. 2. Speocharis arcanus Schaufuss. Planche I, fig. 18 et Planche VII, fig. 203 à 206. Quaestus arcanus, Schaufuss, 1861 &, p. 425, pl. I, fig. 1 ; £yp. : « Hisp. occ, » (sic). — Bathys- cia arcana, Reïtter, 1885, p. 35. — Marseul, 1885, p. 54. — Escalera, 1899, p. 373. Long. : 2,5 mm. Forme elliptique, allongée, également rétrécie en avant et en arrière. Pubescence fine et dense. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps ; les longueurs des articles chez les mâles sont 1, 1, 3/4, 2/3, 3/4, 3/4, 1, 1/2, 2/3, 2/3, 2. L'article vit est deux fois plus long que large ; Le x1 est 3 fois aussi long que le x, aussi large que lui, cylindrique dans sa moitié basale, puis brusquement élargi au sommet. Prothorax à côtés peu arqués, aussi large que les élytres, présentant sa plus grande largeur à la base. Le contour du prothorax se con- tinue sans brisure avec celui des élytres. Élytres deux fois aussi longs que larges, ponctués. Carène mésosternale élevée, arrondie, avec un prolongement postérieur atteignant le niveau du bord postérieur du métasternum. T'arses antérieurs des mâles allongés, aussi larges que le sommet du tibia. - Organe copulateur mâle très arqué ; styles latéraux grêles, terminés par une massue portant trois soies courtes. Stylet du sac interne très grêle et aussi long que les trois quarts de la longueur du pénis. VARIATIONS. — Les tarses antérieurs des mâles sont un peu plus dilatés chez les $. arcanus des grottes du littoral (Suances, Cobreces) que chez ceux des grottes de l’intérieur (Altamira, Novales, Santa-Isabel). HABITAT. — Espèce cavernicole très abondante dans les 300 Dr R. JEANNEL nombreuses grottes des vallées du rio Saja et du rio Belaya. Espagne. Province de Santander : cueva de la Peña de Gol- bardo [381] (Escalera) ; cueva de Oreña, à Cobreces [377] (Escalera) ; las Cuevas de Cobreces [376] (Bolivar !, Breuil !) ; cueva de las Brujas, à Ongayo [374] (Escalera) ; cueva de las Brujas, à Suances [373] (Escalera, Breuil !) ; cueva de Alta- mira [372] (Bolivar !, Breuil!); cueva de las Aguas, à Novales [380] (Breuil !) ; cueva de Santa-Isabel [378] (Breuil !) ; fcueva de la Clotilde, à Santa-Isabel [379] (Breuil !); cueva de Oreña [383], à Valle de Alfoz de Llobredo (Bolivar!). Obs. I. — Escalera(1899,p. 375) cite encore S. arcanus de la cueva del Castillo, à Puente-Viesgo (vallée du rio Paz). Cette indication est à coup sûr inexacte, car l’abbé Breuil, dont les récoltes me sont parvenues soigneusement triées, n’a recueilli dans cette grotte que S. autumnalis et S. Sharpr. Obs. IT. — $. adnexus se trouve en compagnie du S. arcanus dans la cueva de Santa-Isabel, S. Sharpi dans les deux cuevas de las Brujas, de Ongayo et de Suances. 3. Speocharis Breuili Jeannel. Planche VII, fig. 209 à 212. S. Breuili, Jeannel, 1910 e, p. 465, fig. 1 et 2; {yp. : cueva del Pindal. — 1910 j, fig. 6. Long. : 2 mm. Forme allongée, convexe, atténuée en arrière. Pubescence longue et peu serrée. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps, à article vx bien plus court que le 1x, à article XI épaissi et long comme chez S. arcanus. Longueurs des articles chez les mâles : 3, 3, 24, 2, 2, 2, 2 5, 1, 24, 2, 6. Prothorax à côtés très arrondis et rétrécis à la base ; la plus grande largeur se mesure à l’union des trois quarts anté- rieurs et du quart postérieur. Élytres ponctués, sans strie sutu- rale. Saillie postérieure de la carène mésosternale atteignant 2 Ë REVISION DES BATHYSCIINAE 301 le niveau du milieu du métasternum. Turses antérieurs mâles bien plus larges que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle arqué ; pénis profondément sinué sur sa face dorsale ; sac interne pourvu d’un stylet très fin et de deux faisceaux symétriques d’épines ; styles latéraux grêles, terminés par trois soies de longueur moyenne. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant avec Breuilia triangulum SHARP une grotte de la vallée du rio Deva, sur le versant nord des Picos de Europa. Espagne. Province d’Oviedo : cueva del Pindal, à Pimiango [390] (Breuil !). 4. Speocharis occidentalis, nov. sp. Planche VII, fig. 208. Long. : 1,6 mm. Forme elliptique, allongée, légèrement rétrécie en arrière. Sculpture très fine ; pubescence longue et assez serrée. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps, plus grêles et plus aplaties que chez l’espèce précédente ; l’article x1 est quatre fois aussi long que large chez les mâles et les longueurs proportionnelles des articles sont : 1, 1, 1/2, 1/2, 1/2, 1/2, 3/4, 1/3, 1/2, 1/2, 14. Chez les femelles les articles terminaux sont proportionnellement bien plus courts et plus larges. Prothorax présentant sa plus grande largeur exactement à la base dans les deux sexes. Élytres sans strie suturale. Carène mésosternale élevée, formant un angle presque droit à sommet émoussé ; sa saillie postérieure dépasse le niveau de la moitié du métaster- num. T'arses antérieurs mâles à premier article bien plus large que le sommet du tibia, à articles II, 111 et 1v décroissant pro- gressivement de taille et de largeur. HaABiTAT. — C’est l’espèce la plus occidentale connue dans les monts Cantabriques. Espagne. Province d’Oviedo : cueva de Quintanal, près de Balmori [391] (Breuil !). 302 Df R. JEANNEL D. Speocharis Perezi Sharp. Planche VII, fig. 213 à 216. Adelops Perezi, Sharp, 1872, p. 269; typ.: cuevas de Cuanes et de Cuasande. — Bathyscia Perezi, Reitter, 1885, p. 37. — Escalera, 1899, p. 390. Long. : 1,6 mm. Forme elliptique, allongée, un peu rétrécie en arrière. Pubes- cence longue et peu serrée. Antennes dépassant le milieu de la longueur du corps, à article vit globuleux, à article XI bien plus large que le x dès sa base ; d’abord cylindrique, cet article xI s’élargit dans sa moitié apicale. Longueurs des articles : 3, 3, 2, 2, 2, 2, 21, 1, 2, 2, 6. Chez les femelles l’article x1 est un peu plus court. Prothorax à côtés bien arqués, aussi large que les élytres. Élytres ponctués, sans strie suturale. Carène mésosternale haute, à saillie postérieure atteignant la moitié du métasternum. T'arses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle à styles latéraux grêles et terminés par 3 soies de longueur moyenne. Pénis profondément sinué sur sa face dorsale. Sac interne à stylet très long et très grêle, privé de faisceaux d’épines. Différences sexuelles. — Les côtés du prothorax sont moins arrondis et les antennes sont plus courtes et plus épaisses chez les femelles. VARIATIONS. — Les variations locales sont très légères et méritent à peine d’être signalées. Il semble cependant que chez les $S. Perezi de la cueva del Sell et chez ceux de la petite grotte de la Peña Mellera les antennes soient plus épaisses, l’article vit plus globuleux, le prothorax plus large. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant avec Breuilia triangulum SxarP la vallée du rio Deva, sur le versant nord des Picos de Europa. Espagne. Province d’Oviedo : cuevas de Cuanes et de Cua- sande [388] (Sharp): cueva de la Loja, à El Mazo [386] REVISION DES BATHYSCIINAE 303 (Escalera, Breuil !); ceueva de la Cabañuca, à Panes [387] (Escalera) : petite grotte de la Peña Mellera [385] (Breuil !) : cueva del Sell, à Panes [384] (Breuil !). GROUPE III TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Antennes courtes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax ; article vrir globuleux. Petite taille (long. : 1,3 EM ds mate die hate one DM eus dés à ne 6. adnexus. — Antennes dépassant les angles postérieurs du prothorax. Taille Herr.) autmoïüs Cavernicoles: etats 026 mine 2. 2. Forme peu convexe. Antennes épaisses dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax. Long. : 2,4 mm.... 7. vasconicus. _— Forme convexe. Antennes atteignant la moitié de la longueur du COL DDR NE ae ere ne eee ele e ets le ee nN ER ee echo) niet PAS eee 3. 3. Forme régulièrement ovalaire. Carène mésosternale basse, à angle acéré. Article vi des antennes aussi long que le 1x. Long. : 2, Re SE TR CE D CP D TT 9. Cisnerosi. — Forme rétrécie en arrière. Carène mésosternale à angle arrondi. Article vrir des antennes plus court que le 1x. Long. : 2 mm. PR 0 enr daiete nn etes de eu sims Re cie ele Piles ufete à 8. autumnalis. 6. Speocharis adnexus Schaufuss. Quaestieulus aänezus, Schaufuss, 1861 a, p. 427, pl. I, fig. 2; éyp. : « Hisp. occ. » — Bathyscia adnexa, Reitter, 1885, p. 38. — Marseul, 1885, p. 55. — Escalera, 1899, p. 400. Long. : 1,3 à 1,7 mm. Forme courte et régulièrement ovalaire, convexe, non atténuée en arrière. Pubescence rare, avec quelques poils dressés. Antennes courtes, à deux premiers articles aussi longs que les quatre suivants réunis, à article vIrT globuleux, à massue aplatie. Prothorax convexe, à côtés bien arrondis. Élytres à ponctuation plus forte que celle du prothorax, râpeuse et irrégulièrement alignée en travers ; strie suturale entière et suture légèrement saillante. Uarène mésosternale haute, arron- 304 Dr R. JEANNEL die, à saillie postérieure atteignant le bord postérieur du métas- ternum. T'arses antérieurs mâles à premier article seul élargi, bien plus étroit que le tibia. Organe copulateur mâle peu arqué, à styles latéraux grêles, terminés par 3 longues soies. Pénis régulièrement arqué et stylet du sac interne pas plus long que le tiers de la longueur du pénis. HABITAT. — Espèce lucicole habitant la vallée du rio Belaya et pénétrant assez fréquemment dans les grottes. Son aire de distribution se superpose en partie à celle du S. arcanus. Espagne. Province de Santander : cueva de Juan Bueno, à Viernoles [382] (Escalera) ; cueva de Cobreces [376] (Uha- gon !) ; Cobreces, dans les feuilles mortes (Escalera) ; cueva de Santa-Isabel [378] (Breuil !). Obs. — Je ne sais à quoi correspond la « grotte près de Panes » où Schaufuss indique avoir découvert cette espèce. 7. Speocharis vasconicus La Brülerie. Adelops vasconicus, La Brûlerie, 1872, p. 448 ; éyp. : cueva de Albia. — Bathyscia vasconica, Marseul, 1885, p. 53. — Escalera 1899, p. 385. Syn. : B. Cisnerosi, Reitter, 1885, p. 37 (pars), nec Perez-Arcas. Long. : 2,4 mm. Forme ovalaire, peu convexe, à peine rétrécie en arrière. Pubescence courte et serrée. Antennes dépassant légèrement les angles postérieurs du prothorax, à article 1 plus épais que le 11, à article vx très dilaté, à articles vit plus long que large, à article x1 plus large que le x. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 2, 1, 14, 14, 2. Prothorax de même lar- geur que les élytres. Élytres à sculpture fine, à strie suturale effacée en avant et en arrière. Carène mésosternale haute, arrondie. T'arses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. HABITAT. — Espèce cavernicole, spéciale à la vallée du rio Nervion. REVISION DES BATHYSCIINAE 305 Espagne. Province de Vizcaya : cueva de Albia, près d'Orduña [350] (La Brûlerie, Uhagon, E. Simon !) ; cueva de la Peña de Orduña [353] (La Brülerie) ; cueva sin nombre, à Orduña [352] (La Brülerie) ; cueva Perules, à Orduña [351] (La Brülerie, Mazarredo !). 8. Speocharis autumnalis Escalera. Planche VIII, fig. 217 et 218. Bathyscia autumnalis, Escalera, 1898, p. 37 ; {yp. : cueva del Castillo. — 1899, p, 382, — Jean- nel, 1910 j, fig. 4. Long. : 2 mm. Forme ovoïde, convexe, très atténuée en arrière sur- tout chez les mâles. Coloration foncée. Pubescence longue. Ponctuation assez forte. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps, à article vtr plus long que large, à arti- cle x1 ovalaire et aplati. Longueurs des articles : 3, 3, 24, 2, 2, 2, 24, 1, 2, 2, 5. Prothorax à côtés très arqués chez les mâles, aussi large que les élytres dans les deux sexes. Élytres à strie suturale entière. Carène mésosternale haute, arrondie, à saillie postérieure longue. T'arses antérieurs mâles presque grêles. Organe copulateur mâle très caractéristique. Le pénis est droit dans sa partie apicale, sans sinuosité dorsale ; le sac interne porte un stylet grêle et court ; les styles latéraux sont grêles et se terminent par 3 soies de longueur démesurée, qui se recourbent en dedans et s’entrecroisent avec celles du côté opposé (fig. 218). Différences sexuelles. Chez les mâles les antennes sont plus longues, les élytres sont plus atténués en arrière, les côtés du prothorax sont plus largement arrondis. VARIATIONS. — Certains exemplaires mâles de la cueva de Santian sont plus grands, plus ovoïdes et leurs antennes sont plus épaisses. À Hornos de la Peña au contraire les variations semblent se faire en sens inverse : les mâles sont moins différents des femelles, plus petits et plus ovalaires. ARCH. DE Z00L. EXP. ET GÉN. — 5€ SÉRIE, — T,. VII. — (1). 20 306 Dr R. JEANNEL HABITAT. — Espèce cavernicole de la vallée du rio Paz. Espagne. Province de Santander : cueva del Castillo, à Puente-Viesgo [367] (Escalera, Breuil !); cueva de la Castañeda, à Puente-Viesso [368] (Breuil !) ; cueva de Hornos de la Peña, à San Felice de Buelna [369] (Breuil !) ; cueva de Santian, à Puente-Arce [370] (Breuil !). Obs. — Cette dernière grotte est probablement celle dite « de Peñas Negras » où Escalera a découvert le S. autumnalis. 9. Speocharis Cisnerosi Perez-Arcas. Planche VIII, fig. 219 à 221. Adelops Cisnerosi, Perez-Arcas, 1872, p. 127, pl. III, fig. 2; typ. : cueva del Reguerillo. — Bathyscia C'isnerosi, Reitter, 1885, p. 37. — Escalera, 1899, p. 386. Long. : 2,1 mm. Forme ovale, convexe, peu atténuée en arrière. Pubescence courte et serrée; ponctuation fine. Antennes atteignant la moi- tié de la longueur du corps chez les mâles, un peu plus courtes chez les femelles, à article vrir deux fois aussi long que large, à article x1 ovalaire, aplati, plus large que le x. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 2, 2, 2, 2, 24, 14, 2, 2, 3. Prothorax pas plus large que les élytres, non rétréci à sa base. Élytres à strie suturale effacée en arrière. Carène mésosternale formant un angle émoussé et présentant une saillie postérieure dont le niveau atteint le tiers de la longueur du métasternum. Deux pre- miers articles du {arse antérieur mâle dilatés, mais bien plus étroits que le tibia. Styles latéraux de l’organe copulateur mâle épais ; stylet du sac interne du pénis robuste, aussi long que la moitié de la longueur du pénis ; ce dernier n’est pas sinué sur sa face dor- sale. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant la sierra de Gua- darrama, c’est-à-dire une vallée du bassin du rio Tage. Espagne. Province de Madrid : cueva del Reguerillo, près de Torrelaguna [393] (Perez-Arcas !, Escalera). nr REVISION DES BATHYSCIINAE 307 GROUPE 1k TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Forme allongée, elliptique. Élytres deux fois aussi longs que ONE 2m ne RNA Shvre 12. flaviobrigensis. — Forme ovoïde, courte. Élytres moins de deux fois aussi longs que OP dt ro names Danses SIM DURE «MS 2. 2. Strie suturale effacée. Élytres portant des traces de côtes. Long. : ne ete ss cho behienats dils rtistrtre 13. cantabricus, — Strie suturale bien marquée. Élytres sans trace de côtes, ...... 3. 3. Prothorax plus ample. Article vrir des antennes bien plus court que le 1x. Tarses antérieurs mâles un peu plus larges que le tibia. EN OU I ed ne en Se Cu ue a tac ent à ee a Un 10. Sharpr. — Prothorax moins ample. Article var des antennes presque égal au 1x. Tarses antérieurs mâles beaucoup plus larges que le tibia. LITTERATURE RE EN Ain PA 11. Escalerai. 10. Speocharis Sharpi Escalera. Planche VIII, fig. 222 à 227. Bathyscia Sh:rpi, Escalera, 1893, p. 37 ; {yp. : gruta de las Brujas de Suances, — 1899, p. 382. Long. : 1,8 mm. Forme courte, convexe, peu atténuée en arrière. Pubescence longue et peu serrée. Ponctuation fine. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps chez les mâles, plus courtes chez les femelles. Les articles du funicule sont allongés, l’article VII est un peu plus long que large, le xt aplati, large et ovalaire. Les longueurs des articles sont: 2, 2, 1, 3/4, 1, 1, 14, 3/4, 1, 1, 2. Prothorax plus large que les élytres, rétréci à sa base chez les mâles, non rétréci chez les femelles. Strie sutu- rale des élytres entière. Carène mésosternale arrondie, à saillie postérieure bien marquée. T'arses antérieurs des mâles bien plus larges que le sommet du tibia, à article 1 aussi large que long. Organe copulateur mâle régulièrement arqué; pénis sans dépression dorsale ; styles latéraux épais terminés par 3 soies extrêmement courtes. On a vu que ces soies étaient démesuré- 308 D' R. JEANNEL ment longues chez S. autumnalis, vivant dans la même grotte que #. Sharpi. Cette différence dans la structure des organes sensoriels de l’appareil copulateur établit évidemment une barrière physiologique entre les deux espèces (voy. page 183). HABITAT. — Espèce cavernicole répandue dans les deux vallées voisines du rio Belaya et du rio Paz. Dans la première elle se superpose au S. arcanus SCHAUF., dans la seconde au S. autumnalis EscaL. Espagne. Province de Santander : cueva de las Brujas, à Ongayo [374] (Escalera) ; cueva de las Brujas, à Suances [373] (Escalera, Breuil !) ; sima del Espino, à Cudon [375] (Escalera) ; cueva del Castillo, à Puente-Viesso [367] (Breuil !) ; cueva de la Castañeda [368], voisine de la précédente (Breuil !). 11. Speocharis Escalerai Jeannel. Planche VIII, fig. 228 et 229. S. Escalerai, Jeannel, 1910 e, p. 466 ; {yp. : cueva de Cullalvera. Long. : 2 mm. Forme du $. Sharpi. Antennes atteignant la moitié de la lon- gueur du corps, plus courtes chez les femelles que chez les mâles ; l’article vrrTr est deux fois aussi long que large et l’ar- ticle xt est ovalaire, large et aplati. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1,14, 1,14, 1, 1, 1, 2. Prothorax à côtés à peine rétrécis à la base, très arqués, un peu plus large que les élytres. Strie suturale des élytres bien marquée ; suture saïllante. T'arses antérieurs mâles bien plus larges que le sommet du tibia, à article 1 aussi long que large. Organe copulateur mâle régulièrement arqué ; pénis sans dépression dorsale ; sac interne pourvu de deux paquets symé- triques d’épines et d’un stylet robuste ; soies terminales des styles latéraux de longueur normale. VARIATIONS. — Les individus de la cueva de Covalanas ont parfois exactement l'aspect des S. SAarpi, mais la forme REVISION DES BATHYSCIINAE 309 de leurs antennes et la structure de leur organe copulateur mâle ne peuvent laisser aucun doute sur leur identité. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant la vallée du rio Ason. On ne connaît pas la faune des vallées situées entre le rio Ason et le rio Paz où se trouve $. Sharpi ; il est bien probable qu’on y découvrira des formes de Speocharis intermé- diaires aux deux espèces ici décrites et peut-être sera-t-on con- duit à tout comprendre dans le même groupement spécifique. Espagne. Province de Santander : cueva de Cullalvera, à Ramales [363] (Breuil !) ; cueva de Covalanas [364] (Breuil !) ; cueva de Valle, à Rasines, près de Ramales [365] (Breuil !). 12. Speocharis flaviobrigensis Uhagon. Planche VIII, fig. 230. Bathyscia flaviobrigensis, Uhagor, 1891, p.121 ; éyp. : cueva de San Roque ou de Utzcorta. — Escalera, 1899, p. 380. Syn. : B. utzcortensi:, Reitter, 1885, p. 36. Long. : 2 mm. Forme elliptique, allongée, atténuée en arrière. Antennes atteignant dans les deux sexes la moitié de la longueur du corps ; l’article virt est bien plus long que large et l’article xI est grand, ovalaire et aplati. Les longueurs des articles sont: 2,2,14;1,14, 14, 2, 14 2, 2, 3. Prothorax aussi large que les élytres, non rétréci à sa base. Élytres à strie suturale entière, sans traces de côtes. Tarses antérieurs des mâles un peu plus larges que le sommet du tibia, à article 1 un peu plus long que large. | Organe copulateur mâle arqué ; pénis à face dorsale profon- dément sinuée ; sac interne sans faisceaux d’épines ; styles laté- raux grêles, pourvus de trois soies de longueur normale. HABITAT. — Espèce cavernicole localisée dans les Montes Cobetas de la vallée du rio Cadagua. Espagne. Province de Vizcaya : cueva de San Roque, ou de Utzcorta, à Abando, près de Bilbao [356] (Uhagon!, Escalera) ; cueva del fortin del monte Cobetas [354] (Uhagon !). 310 Dr R. JEANNEL 13. Speocharis cantabrieus Uhagon. Bathyscia cantubrica, Uhagon, 1881, p. 118 ; #yp. : cueva de la Magdalena, — Raitter, 1885 p. 37. — Escalera, 1899, p. 383. Long. : 2,2 mm. Forme ovoiïde, courte, très atténuée en arrière. Colo- ration foncée. Antennes atteignant à peine la moitié de la lon- gueur du corps ; l’article vux est allongé, l’article XI est ova- laire, peu large et aplati. Les longueurs des articles sont . 3, 3, 2, 2, 2, 2,24, 14, 2, 2, 3. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés bien arrondis, présentant sa plus grande largeur à la base. Élytres portant sur le disque les traces de 3 ou 4 côtes bien visibles ; strie suturale effacée, parfois absente. Uarène méso- sternale arrondie, à saillie postérieure atteignant les deux tiers du métasternum. Tarses antérieurs des mâles un peu plus lar- ges que le sommet du tibia. Différences sexuelles : les antennes sont un peu plus longues chez les mâles. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant les deux vallées du rio Cadagua et du rio Lequeitio. On ne sait rien de la faune souterraine du bassin du rio de Mundaca, intermédiaire; il est bien probable qu’on y rencontrera le $. cantabricus. Espagne. Province de Vizcaya : cueva de la Magdalena, à Galdames [355] (Uhagon, Seebold !) ; cueva de Arenaza, à Galdames [358] (Uhagon, Ch. Brisout !); cueva del monte Calvarrio, à Lequeitio [361] (Escalera) ; cueva de Achurra, à Lequeitio [362] (Escalera !). GROUPE + TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Articles terminaux des antennes aplatis. ...............° a Articles terminaux des antennes cylindriques, nullement aplatis. 83. 2. Forme rétrécie en arrière. Coloration foncée. Strie suturale plus REVISION DES BATHYSCIINAE 311 ou moins effacée, surtout en avant. Long. : 2,3 à 2,5 mm...... 2 SPEED 15 gracilicornis, n. Sp. — Forme également rétrécie en avant et en arrière régulièrement elliptique Colorat'on pâle. Strie suturale entière, toujours pro- fondément marquée. Long. : 2,8 à 3 mm............. 14 S>ebold. 8. Forme elliptique, allongée, également rétrécie en avant et en arrière. Coloration normale Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps. Long : 2,8 à 3 mm........ 16 flicornis. — Forme ovoïde, trapue, très convexe. très rétrécie en arrière Colo- ration brun foncé, très brillante. Antennes aussi longues que le corps, à articles sensiblement égaux. Long. : 3,4 mm... 17. Minos. 14. Speocharis Seeboldi Uhagon. Planche I, fig. 19 et Flanche VIII, fig. 233. Bathyscin Seebolti, VU hagon, 1881, p. 117 ; éyp. : cueva de la Magdalena. — Reitter, 1885, p. 37. — Escalera, 1899, p. 378. Long. : 2,8 à 3 mm. Forme elliptique, régulière, allongée, déprimée, également atténuée en avant et en arrière. Pubescence très courte ; coloration très pâle ; sculpture très fine. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps chez les mâles, à massue très aplatie; l’article r est plus épais que le 17 et l’ar- ticle XI est ovalaire. Les longueurs des articles sont : 4, 4, 3, 3, 3, 3, 4, 3, 3, 3, 4. Prothorax de même largeur que les élytres, court, à côtés peu arqués, nullement rétréci à sa base. Élytres ovalaires, deux fois aussi longs que larges, à strie sutu- rale entière, profonde et de coloration plus foncée que le reste de l’élytre ; suture non saillante. Carène mésosternale élevée, arrondie, à prolongement postérieur assez court. T'arses anté- rieurs mâles allongés, un peu plus larges que le sommet du tibia ; leur premier article est plus long que large. Différences sexuelles : Les antennes des femelles dépassent à peine la moitié de la longueur du corps. HABITAT. — Espèce cavernicole spéciale aux grottes de la vallée inférieure du rio Cadagua. Espagne. Province de Vizcaya : cueva de la Magdalena, à 312 Dr R. JEANNEL Galdames [355] (Uhagon, Secbold!, Simon !) ; eueva de San Roque, ou de Utzcorta, à Abando, près de Bilbao [356] (Uha- gon, Escalera). | Obs. — Dans la première de ces deux grottes, il se trouve avec S. cantabricus, dans la seconde avec S. flaviobrigensis. 15. Speocharis gracilicornis, nov. sp. Planche VIII, fig. 231 et 232, Long. : 2,3 à 2,5 mm. Forme déprimée, large en avant, très atténuée en arrière. Coloration foncée ;: sculpture et pubescence très fines. Antennes semblables à celles du $. Seeboldi, aussi longues, mais moins aplaties et bien moins élargies au sommet. Prothorax ample, aussi large que les élytres, à côtés modérément arqués, nullement rétrécis à la base. Élytres atténués presque dès la base, légèrement convexes ; leur strie suturale est peu marquée, plus ou moins effacée en avant et en arrière; la suture est saïllante dans la moitié apicale des élytres. Carène mésos- ternale et tarses semblables à ceux du S. Seeboldi. Organe copulateur mâle régulièrement arqué ; pénis sans dépression dorsale ; sac interne sans faisceaux d’épines, mais pourvu d’un robuste stylet aussi long que le tiers de la lon- gueur du pénis. Styles latéraux très épais et très longs, dépassant de beaucoup le sommet du pénis ; leur extrémité se termine par une forte massue triangulaire portant sur sa face interne trois soies peu longues et écartées les unes des autres. Différences sexuelles : Sans parler de la différence tarsale, les femelles sont plus épaisses et leurs antennes sont un peu plus courtes. HABITAT. — Espèce cavernicole, vivant avec Breuilia tibia- ls JEANN. dans une grotte de la vallée du rio Ason. Espagne. Province de Santander : cueva de San Roque, à Valle, près de Ramales [366] (Breuil !). Obs. — Cette grotte où vivent S. gracilicornis JEANN. et REVISION DES BATHYSCIINAE 313 Breuilia tibialis JEANN. est à peine distante de quelques cen- taines de mètres des grottes de Cullalvera, Covalanas et Valle où se trouvent S. Escalerai JEANN. et $S. Minos JEANN. (voy. page 177). 16. Speocharis filicornis Uhagon. Planche VIII, fig. 234 et 235. Bathyscia filicornis, Uhagon, 1881, p. 113 ; {yp. : cueva del Monte Serantes., — Reitter, 1885, p. 36. — Escalera, 1899, p. 377. Long. : 2,8 à 3 mm. Forme elliptique, allongée, déprimée, également rétrécie aux deux extrémités. Coloration pâle ; ponctuation et pubes- cence très fines. Antennes atteignant les trois quarts de la lon- gueur du corps, à articles terminaux cylindriques, à peine épaissis et non aplatis. L'article 1 est plus épais que le 1x. Longueurs des articles : 5, 5, 3, 4, 4, 3, 5, 3, 4, 4, 4. Prothorax de même largeur ou un peu plus étroit que les élytres, à côtés peu arqués, nullement rétrécis à la base. Élytres allongés, à strie suturale entière, à suture légèrement déprimée en avant. Carène mésosternale haute, à bord ventral épais, à saillie postérieure atteignant le bord postérieur du métasternum. Tarses antérieurs mâles un peu plus larges que le sommet du tibia, à article 1 plus long que large. Organe copulateur semblable à celui du S. gracilicornis. HABITAT. — Espèce cavernicole de la vallée du rio Cadagua. Espagne. Province de Vizcaya : cueva del monte Serantes [360], à Santurce (Uhagon!, Mazarredo!, E. Simon, Escalera) ; cueva de Portugalete, près de Santurce [359] (Ch. Brisout !). 17. Speocharis Minos Jeannel. Planche I, fig. 20 et Planche VIII, fig. 236 à 238. S. Minos, Jeannel, 1910 e, p. 467, fig. 3 et 4 ; éyp. : cueva de Cullalvera. Long. : 3,4 mm. Forme ovo’de, très convexe, très rétrécie en arrière. Colora- tion brun foncé très brillant ; pubescence très fine et très rare ; 314 Dr R. JEANNEL ponctuation excessivement fine et superficielle. Antennes aussi longues que le corps, très régulières, non épaissies au sommet ; l’article I est plus épais que le 11. Les longueurs des articles sont : 5, 5, 4, 4, 5, 5, 5, 4, 4, 4, 4. Prothorax court, con- vexe, à côtés peu arqués, nullement rétréci à la base. Élytres longs, cunéiformes, à strie suturale entière et à suture saillante. Carène mésosternale élevée, arrondie, à bord ventral tranchant, à saillie postérieure atteignant le niveau des hanches posté- rieures. Paites très longues ct très grêles. Organe copulateur mâle court et relativement épais ; le pénis est presque droit, non sinué, le stylet du sac interne est court et épais ; les styles latéraux sont peu épais et leurs soies termi- nales sont longues. Obs. — Le seul'exemplaire mâle connu est un débris sans tête ni prothorax ; les caractères sexuels secondaires et en particulier la forme des tarses antérieurs me sont inconnus. HABITAT. — Espèce cavernicole vivant avec S. Escalerar dans une grotte de la vallée du rio Ason. Espagne. Province de Santander : cueva de Cullalvera, près de Ramales [363], un mâle et une femelle (Breuil !). 1le genre, BREUILIA Jeannel. Jeannel, 1910 e, p. 468. Espèce type : B. triangulum (SHARP). L'aspect extérieur est sensiblement le même que celui des Speocharis. Toutefois les élytres sont toujours cunéiformes et leur sculpture est toujours formée de points fins et serrés. La tête est volumineuse et rétractile. Antennes courtes et grêles, parfois aplaties. Prothorax ample, allongé, plus large que les élytres. Élytres portant ou non une strie suturale. Carène mésosternale semblable à celle des Speocharis ; les épimères mésothoraciques sont rectangulaires et la suture sterno-épisternale est incomplète. REVISION DES BATHYSCIINAE 315 Tarses antérieurs bien plus larges que le sommet du tibia. Tibias intermédiaires épais, arqués, épineux. Tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant, présen- tant la formule : 3, 14, 1, 1, 3. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Bien caractéristique, le pénis est petit, aussi long que le quart de la longueur du corps ; son sommet se termine en pointe acérée et sa lame basale est longue, étroite, finement rebordée. Le sac interne ne porte ni stylets ni faisceaux d’épines, mais toute sa surface est semée de dents grosses et courtes, disposées sans ordre ; ces dents sont crochues et leur pointe est toujours tournée vers le méat. Dans le fond du sac quelques dents plus fines sont peut-être homologues du stylet des Speocharis (voir page 46). Les styles latéraux enfin sont épais, aplatis latéralement, irréguliers, épaissis au sommet et se terminent par 3 à 5 soies de longueur inégale. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Breuilia ne diffère donc vraiment de Speocharis que par la structure toute particulière de son organe copulateur mâle. E. Reitter (1910, p. 143) m'a reproché d’avoir osé baser des coupes génériques sur des caractères tirés de l’organe copulateur mâle, «nach der Form des miännlichen Kopulationsorgans, das frei gar nicht sichtbar ist ». Je ne veux pas discuter ici si la valeur phylogénique d’un caractère est d'autant plus grande que ce caractère porte sur un organe « mieux visible », mais je pense que bien peu de bons Taxonomistes seront de cet avis. Lt En réalité, il me paraît impossible de nier que Breuilia et Speocharis soient deux phylums distincts, qui ont pu, grâce à leur isolement génital, coloniser les mêmes grottes et subir une évolution rigoureusement parallèle. La disparition de la strie suturale chez les deux genres, dans les grottes les plus occidentales de la chaîne cantabrique s’explique comme cas de parallélisme orthogénétique (voir page 181). Enfin la connaissance des types larvaires est venue fournir une autre preuve de indépendance des deux genres. Grâce aux 316 Dr R. JEANNEL récoltes de M. l’abbé Breuil, j'ai pu dans ce mémoire donner la description des larves du Breuilia triangulum SxaRP et des Speocharis Sharpi Escar. et S. Escalerai JEANN. Or il se trouve que les deux larves de Speocharis diffèrent considérable- ment de celle du Breuilia et de tous les autres types connus de Bathysciinae par la présence au bord externe des mandibules d’un volumineux tubercule de couleur foncée (voy. page 99). Les trois espèces connues du genre Breuilia se distinguent de la façon suivante : TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Breuilia. 1. Pas de strie suturale. Antennes cylindriques, à dernier article aussi long que l’avant-dernier. Long. : 3,2 mm.... 1. triangulum. — Élytres portant une strie suturale. Antennes aplaties à article xx plus long.que le x Long. 2”"mm.. 4... 20-40 2. 2. Tibias intermédiaires des mâles inermes et très épaissis au som- MER LL HOMMES L RONA RE 8. tibialis. — Tibias intermédiaires des mâles épineux et de grosseur nor- malle Ohio radé en is e à outil dre JR 2. cuneus. 1. Breuilia triangulum Sharp. Planche I, fig. 21 et Planches VIII et IX, fig. 239 à 248. Adelops triangulum, Sharp, 1872, p. 268 ; typ. : cuevas de Cuanes y de Cuasande. — Bathys- cia triangulum, Reitter, 1885, p. 36. — Escalera, 1899, p. 375. — Breuilia triangulum, Jeannel, 1910 e, p. 469, fig. 5. — 1910 fj, fig. 7. Long. : 2,8 à 3,3 mm. … Forme ovoïde, convexe, très rétrécie en arrière, surtout chez les mâles. Coloration brun foncé très brillant. Pubescence courte et serrée. Ponctuation râpeuse et peu dense. Antennes atteignant environ la moitié de la longueur du corps, à articles extrêmes cylindriques. L’article 11 est moins épais que Particle 1 et les derniers articles sont légèrement épaissis ; les longueurs relatives des articles sont : 5, 5, 3, 3, 4, 4, 4, 3, 3, 3, 3. Protho- rax très convexe, long, moins de deux fois aussi large que REVISION DES BATHYSCIINAE 317 long ; sa base est rectiligne et les côtés sont peu arqués, nulle- ment rétrécis en arrière. Élytres sans strie suturale, à sommet tronqué. Carène mésosternale élevée, à bord ventral épais, formant une sorte de facette allongée entre les hanches inter- médiaires ; sa saillie postérieure atteint le niveau des hanches postérieures. Tarses antérieurs mâles à trois premiers articles dilatés, plus larges que le sommet du tibia; les deux premiers articles sont à peu près de même taille. Organe copulateur mâle sensiblement droit. Toutes les dents du sac interne sont semblables. Les styles latéraux sont rétrécis à leur base et leur sommet porte 5 soies, 3 terminales longues et 2 ventrales plus courtes. Différences sexuelles: Les femelles sont en général de bien plus grande taille; leurs élytres sont plus larges, moins cunéi- formes et les antennes sont plus fines. VARIATIONS. — Il n’existe pas de formes locales bien définies. Toutefois les 50 individus de la cueva de la Loja que j’ai pu examiner sont en moyenne plus petits que ceux des autres grottes et on trouve dans la cueva de la Cabañuca des exem- plaires femelles présentant tout à fait la forme des mâles. En réalité les variations fluctuantes dans la même colonie sont considérables. HABITAT. — Espèce cavernicole répartie dans de nombreuses grottes du bassin du rio Deva, sur le versant nord des Picos de Europa, où on la trouve mêlée aux Speocharis Perezi SHARP, S. Breuili JEANN. et $. occidentalis JEANN. Espagne. Province d’Oviedo : cuevas de Cuanes et de Cuasande, près de Potes [3881 (Sharp) ; cueva de la Loja, près de Panes [386] (Escalera, Schramm!, Breuil!) ; cueva de la Cabañuca, près de Panes [387] (Uhagon) ; cueva de Suprevide, à Aban- dames [389] (Escalera) ; petite grotte de la Peña Mellera [385] (Breuil !) ; cueva del Pindal, à Pimiango [390] (Breuil !) ; cueva de Quintanal [391], à Balmori (Breuil !). Enfin une larve de Breuilia, vraisemblablement du B. triangulum, a été trouvée dans la cueva de Mazaculos [392] (Breuil !). 318 Dr R. JEANNEL 2. Breuilia cuneus Jeannel. Planche IX, fig. 249 à 251. Ereuilia cuneus, Jeannel, 1910 e, p. 469; typ. : cueva de Venta de la Perra. Long. : 2 mm. Forme cunéiforme, convexe. Pubescence courte et dense ; ponctuation fine ; coloration foncée. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps, à articles terminaux aplatis et larges, à article x1 plus grand que le x ; longueurs des articles : 5, 5, 3, 3, 4, 4, 4, 3, 4, 4, 6. Prothorax très con- vexe, aussi large que les élytres, non rétréei à sa base. Élytres marqués d’une strie suturale effacée en arrière ; leur sommet est arrondi, nullement tronqué. Tarses antérieurs mâles bien plus larges que le sommet du tibia, à 3 premiers articles dila- tés ; le premier article est plus large que le 11. Tibias inter- médiaires normalement épais et épineux. Organe copulateur mâle très arqué sur sa face ventrale, presque plié à angle droit. Les dents basales du sac interne sont beaucoup plus grosses que les autres. Les styles latéraux sont énormes, plus longs que le pénis et se terminent par une massue qui porte 3 soies, dont l’une est tordue en spirale. Obs. — Je ne connais qu’un seul individu de cette espèce. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant le bassin du rio Ason. Je ne sais s’il existe dans la même grotte une espèce du genre Speocharis. Espagne. Province de Vizcaya : cueva de Venta de la Perra, près des thermes de Molinar de Carranza [357] (Breuil !). 3. Breuilia tibialis Jeannel. Planche IX, fig. 252. B. tibialis, Jeannel, 1910 2, p. 470 ; éyp. : cueva de San Roque, à Vaile. Long. : 1,8 à 2 mm. Même forme, mêmes pubescence et ponctuation que le pré- cédent. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du REVISION DES BATHYSCIINAE 319 corps, exactement semblables à celles du B. cuneus, sauf que les 3 derniers articles sont un peu plus courts. Élytres à strie suturale entière, nullement effacée en arrière ; la suture est relevée en toit. Carène mésosternale élevée, épaisse, arron- die, prolongée en arrière jusqu’au niveau du milieu du méta- sternum. T'arses antérieurs des mâles à 3 premiers articles dila- tés, discoïdes, bien plus larges que le sommet du tibia. Tibias intermédiaires très arqués, extraordinairement épaissis chez les mâles ; l’épaississement est graduel de la base au sommet, la coupe du tibia est circulaire et le côté externe ne porte pas d’épines. Organe copulateur mâle faiblement arqué ; sa courbure est intermédiaire à celles des B. cuneus et B. triangulum. Les dents basales du sac interne sont bien plus volumineuses que les dents apicales; les styles latéraux sont très grands, mais se terminent sans s’épaissir en massue ; des trois soies que porte leur extrémité deux, internes, sont courtes, l’autre apicale est plus longue. Différences sexuelles : chez les femelles, les antennes sont plus courtes, le prothorax est plus étroit, les élytres sont plus ren- flés et les tibias intermédiaires sont épineux et moins épais. HABITAT. — Espèce cavernicole vivant dans une grotte de la vallée du rio Ason en compagnie du Speocharis gracilicor- nis JEANN. Espagne. Province de Santander : cueva de San Roque, à Valle, près de Ramales [366] (Breuil !). D. Série de Speonomus. TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Carène mésosternale élevée, anguleuse................ D: — Prothorax plus étroit que les élytres, à côtés sinués.......... 3. 2. Élytres irrégulièrement ponctués, sur leur moitié apicale tout au moins et portant de longs poils verticalement dressés...... Lt ed rt RL E 13° genre, Speonomites, 320 Dr KR. JEANNEL — Élytres régulièrement striolés en travers, sans longs poils dressés. NS Le Nes Nr re ne susosse.s.s 12 genre, Speonome 8. Prothorax plus large que long ou carré. 2... RE 4. — Prothorax plus long que large....,.......... 1% 4 2 40e LEE . 1e 4. Prothorax campanuliforme, à peine plus étroit que les élytres. Carène mésosternale élevée....,........... 14° genre, Bathysciella. = |Prothorax/rétréciien arrière, 6. 2088 ip i tie 5. 5. Prothorax non cordiforme, peu rétréci en arrière, à angles posté- riebrs déféChis. +. nt Lies dater ete E nee ne aies St DEC 6. — Prothorax cordiforme, très rétréci en arrière.....,............ de 6. Pas de strie suturale. Carène mésosternale anguleuse. Élytres non 1068 au SOMMES. ELEMENT 15° genre, Perrinia. É — Élytres pourvus d’une strie suturale, déhiscents et lobés au sommet. Carène mésosternale basse, non anguleuse........ Et PE EE TO I LE OS CS mo Do done 16° genre, Perriniella. 7. Prothorax transverse. Antennes à article virr plus court que ses voisins. Carène mésosternale entière et élevée. 17° genre, Troglophyes. — Prothorax aussi large que long. Antennes à article vrir aussi long” Que Particle Ce. TOUR ONE HÉROS 8. 8. Antennes très grêles et très longues. Élytres dépassant le sommet du pygidium. Carène mésosternale réduite, mais anguleuse. DD OS Re TO mi nets à 18° genre, Troglocharinus. — Antennes longues mais épaisses. Élytres courts, laissant à nu la pointe du pygidium. Mésosternum non caréné. 19° genre, Antrocharidius. 9. Pygidium caché sous les élytres. Antennes longues et épaisses, à article vi fortement dilaté chez les mâles. Tarses antérieurs des mâles bien plus larges que le sommet du tibia. 20° genre, Trocharanis. — fÉlytres laissant à nu le sommet du pygidium. Antennes très longues et très grêles. Tarses antérieurs des mâles plus étroits que le Sommet-du bla.....,....19-0u0 21° genre, Antrocharis. 12 genre, SPEONOMUS Jeannel. Jeannel, 1908 c, p. 299. — 1909 &, p. 510. — 1910 e, p. 471. — 1910 j, p. 10. Revision : Jeannel, 1908, l’Abeille XXXI, pp. 75 à 102, avec 3 cartes. Espèce type : S. pyrenaeus (LESPÈS). Forme elliptique, déprimée, large. Tête et appendices entièrement rétractiles sous le corps. Pubescence dorée, péu longue, mais bien fournie. Sculpture toujours formée de points fins et superficiels, peu serrés sur la tête etle prothorax, REVISION DES BATHYSCIINAE 321 de strioles transversales fines, serrées mais nettement marquées sur les élytres. Antennes longues et épaisses, à derniers articles élargis sur- tout chez les mâles. L’article 11 est toujours aussi long et plus grêle que l’article 1, à peine plus long ou aussi long et à peine plus épais que le 117 ; les articles v et vI sont parfois épaissis chez les mâles et le v est toujours plus long que ses voisins ; les articles de la massue sont cylindriques, rarement aplatis, le vrrr est petit et le XI n’est guère plus long que le x. Pas d’yeux. Prothorax à côtés arqués de la base au sommet, jamais sinués. Élytres soudés par leur bord sutural, à sommet arrondi recou- vrant le pygidium, à rebord marginal large et bien visible dans les quatre cinquièmes de la longueur de l’élytre ; la suture est presque toujours accompagnée d’une strie suturale peu visi- ble, toujours effacée en arrière et le disque porte parfois les traces de 3 côtes saillantes. Carène mésosternale élevée et mince, toujours anguleuse et plus ou moins dentée, sans prolongement métasternal. Épi- mères mésothoraciques étroits, allongés, à angle antéro-externe très aigu ; suture sterno-épisternale entièrement visible. Saillie intercoxale du métasternum très étroite, de façon que les hanches postérieures sont peu distantes. Pattes épaisses et peu allongées. Les fémurs sont aplatis, bien plus larges à leur base qu’à leur sommet ; l’extrémité apicale des fémurs antérieurs n’atteint pas le contour du corps, celle des fémurs intermédiaires le dépasse à peine et celle des fémurs postérieurs le dépasse amplement. Les tibias intermé- diaires sont épais, arqués et épineux. Les tarses antérieurs mâles sont pentamères, leurs trois premiers articles sont dila- tés, de largeur décroissante et leur dilatation, très peu variable dans tout le genre, ne dépasse guère celle du sommet du tibia. Tarses postérieurs grêles, aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia correspondant ; leur premier article est très long et leur formule est à peu près : 3, 1, 1, 1, 3. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5% SÉRIE. — T. VII. — (I). 21 322 Dr R. JEANNEL Organe copulateur mâle très constant dans la série des Speonomus: Le pénis est toujours volumineux, fortement incurvé ; sa base est largement évasée et son sommet aplati d'avant en arrière se termine en une sorte de bec émoussé. Le sac interne porte à l’abouchement du canal éjaculateur une pièce en Y semblable à celle des Bathysciola ; puis les faces dorsales et latérales du sac portent de volumineuses bandelettes formant de véritables pièces chitineuses articulées les unes avec les autres. Au sommet la paroi dorsale du sac est renforcée par deux bandelettes flexibles insérées au méat. Les styles latéraux s’insèrent latéralement, leur base est large et leur extrémité atteint à peine la pointe du pénis. Leur sommet est pourvu de deux ou trois soies longues et grêles et d’un pénicille de longs cils enchevêtrés, remplacés par une brosse de poils très courts chez les espèces des Basses-P yrénées. DIFFÉRENCES SEXUELLES. — Elles portent principalement sur la forme du corps et la structure des antennes, sans parler de la différence tarsale. Les mâles sont en général plus larges que les femelles, leur prothorax est plus ample, ses côtés sont plus arqués ; toutefois il existe une espèce, S. Fagniezi JEANN., chez qui cette diffé- rence est inversée et dont les femelles sont plus larges que les mâles. Les élytres sont plus convexes, moins atténués en arrière chez les femelles et portent des traces de côtes mieux visibles. Les antennes des mâles chez beaucoup d’espèces sont dila- tées à partir de l’article v, ce qui leur donne (S. stygius DIEcKk, — clavatus SAULCY) un aspect claviforme spécial. Enfin, chez $. curvipes La BRÔL. les tibias postérieurs des mâles sont fortement arqués en dedans. VARIATION. — Les Speonomus sont très nombreux et il existe presque autant de formes différentes que de grottes habitées. Toutefois il est facile de se rendre compte que ces diverses formes ne sont que des races géographiques d’un petit nombre d’espèces à dispersion plus vaste. D'autre part À br FLE LE _ C : LI REVISION DES BATHYSCIINAE 323 on observe quelquefois dans la même colonie des variations assez importantes pour mériter d’être nommées et j’ai été con- duit pour elles à employer une nomenclature tétranominale indiquant le genre, l’espèce, la sous-espèce et enfin la va- riété. ÉcoLociE ET CHOROLOGIE. — Les Speonomus sont tous caver- nicoles, sauf les Phacomorphus qui vivent peut-être en commen- saux dans le nid de quelque petit mammifère. Les Speonomus sont répartis sur tout le versant français des Pyrénées et dans les grottes du versant espagnol dépendant du bassin de l’Ebre. Deux d’entre eux se trouvent cependant dans deux vallées atlantiques des monts cantabriques, empié- tant sur l’aire de distribution des Speocharis (voir page 173). Les Speonomus font défaut dans les Pyrénées centrales fran- çaises, en dedans du périmètre des anciens glaciers (voir page 164). Les espèces du genre se rangent dans cinq groupes, dont un sous-genre, de la façon suivante : TABLEAU DES GROUPES D'ESPÈCES DU GENRE Speonomus. 1. Coloration brun foncé. Tête très petite. Prothorax semi-circulaire, deux fois aussi large que long. Ongles très courts Lie a pr PU ÉSQNE RE per PES sous-genre PHACOMORPHUS. — Coloration testacée. Tête plus grosse. Prothorax non semi-circu- laire, une fois et demie aussi large que long. Ongles de longueur normale (sous-genre-SPEONOMUS, s. str.). .................... 2. 4 Mlytres sans trace de strie suturale. ................. GROUPE V. — Élytres portant toujours une strie suturale parallèle à la suture DC COR AURETC rente DA MOI de ete ie a à te ane ed à 3. 3. Antennes plus courtes que la moitié du corps......... GROUPE Il. — Antennes dépassant la moitié de la longueur du corps. ........ 4. 4, Antennes épaissies à partir de l’article v chez les mâles, à partir de l’article vir chez les femelles ; l’article v des antennes des femelles est bien plus long que le vr............. Groupe III. — Antennes épaissies à partir de l’article vrr dans les deux sexes : l’article v des antennes des femelles est à peine plus long que RG A POLE NE POVTOEL. FMI. DA RETEN us Groupe IV. 324 Dr R. JEANNEL I. Sous-genre PHACOMORPAUS Jeannel. Jeannel, 1908, p. 60. — Peyerimhoff, 1908, p. 303. — Jeannel, 1910 f, p. 10. TABLEAU DES ESPÈCES DU SOUS-GENRE Phacomorphus. 1. Base du prothorax non rétrécie. Élytres larges, rétrécis seulement au sommet. Forme presque lenticulaire. Long. : 4,5 mm. 1. Mascarauxi. — Base du prothorax rétrécie de façon que les angles postérieurs ne sont pas saillants. Élytres moins larges, rétrécis depuis la base. Forme-allongée. Long; #55 mme. 6 2 2. Bordei.- 1. Speonomus (Phacomorphus) Mascarauxi Deville. Planche IX, fig. 253 et 254, Bathyscia Mascarauxi, Sainte-Claire Deville, 1905, p. 160 ; {yp. : grotte Compagnaga lecia. — Speonomus (Phacomorphus) Mascarauxi, Jeannel, 1908, p. 60. — Peyerimhoff, 1908, fig. III. Long. : 4,5 mm. Forme lenticulaire, très plate et très large. Coloration brun ferrugineux foncé, presque noir (coloration des Catops). Pubes- cence courte et éparse. Strioles transversales des élytres fortes et serrées. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps, grêles et présentant la formule suivante : 2, 2, 2, 2, 2, 2, 2, 1, 14,14, 14. Tête pas plus large que la cinquième partie de la largeur du prothorax. Angles postérieurs du pro- thorax très saillants et côtés non rétrécis en arrière. Élytres aussi larges que le prothorax, à suture déprimée, à strie suturale entière et à disque portant les traces de deux côtes saillantes. Carène mésosternale peu élevée, anguleuse, mais non dentée. Tarses antérieurs des mâles faiblement dilatés et tarses pos- térieurs exceptionnellement courts, pas plus longs que le quart de la longueur du tibia. CHOROLOGIE. — Je connais deux exemplaires de cette espèce qui ont été trouvés exactement dans les mêmes conditions à deux entrées de grottes, dans les Basses-Pyrénées (France). Dans les deux stations ils ont été trouvés dans des éboulis humides et recouverts de feuilles mortes au fond d’un aven REVISION DES BATHYSCIINAE 325 d’effondrement situé sur le trajet d’une grotte. Un mâle à été recueilli par Mascaraux au fond de l’aven de la grotte Com- pagnaga lecia, près de Camou-Cihigue [314] et une femelle a été trouvée par P. Nadar dans l’aven de la grotte d’Istaürdy [317]. 2, Speonomus (Phacomorphus) Bordei Peyerimhoff. S. (Phacomorphus) Bordei, Peyerimhoff, 1908, p. 302 : typ. : grotte de Château-Pignon. Long. : 3,25 mm. ; larg. : 2 mm. Forme bien moins large que celle du S. Mascarauxi, très atté- nuée en arrière. Antennes dépassant à peine la moitié de la lon- gueur du corps, à article VIt épaissi chez le mâle ; leur structure est identique à celle de l’espèce précédente. Prothorax moins transverse, à côtés plus arrondis et nettement rétrécis à la base, à angles postérieurs non saillants. Élytres rétrécis depuis la base. Tarses antérieurs mâles peu dilatés, bien plus étroits que le sommet du tibia. HABITAT. — L’unique exemplaire connu a été trouvé dans une grotte des Basses-Pyrénées, à 35 m. de l’entrée, cou- rant sur la roche enduite d'argile. Malgré des appâts divers, relevés au cours de quatre visites consécutives, il a été impossi- ble d’en reprendre d’autres individus et ce fait laisse supposer que comme son congénère S. Border doit avoir un mode d’exis- tence spécial. France. Basses-Pyrénées : grotte de Château-Pignon, non loin de Saint-Jean-de-Port [319] (R. de Borde). IT. Sous-genre SPEONOMUS, $. str. GROUPE 11 T'ABLEAU DES ESPÈCES. 1. Tibias postérieurs comprimés et hérissés de longues épines aussi grandes que les éperons. Article 11 des antennes trois fois aussi large que le 117. Forme atténuée en arrière; sculpture et pubescence tresinesUEong 250 MR RER A Éd 5. infernus. 326 Dr R. JEANNEL —— Tibias postérieurs cylindriques et hérissés d’épines très fines et très courtes bien plus petites que les éperons. Article 11 des an- tennes deux fois aussi large que le 11. Forme convexe, non atté- nuée en arrière ; sculpture et pubescence grossières............ 2. « 2. Forme moins convexe Élytres à strie suturale entière. Antennes peu aplaties, à article vrir globuleux. Carène mésosternale arrondie. Birioles-résulières.,, Tous à 251mme.. 2... 2e. 3 Delarouzeei. — Forme beaucoup plus convexe. Strie suturale des élytres obso- lète. Antennes très plates à article vrir transverse. Carène mé- sosternale anguleuse. Strioles irrégulières. Long. : 3 mm. 4. Faurai. 3. Speonomus (s. str.) Delarouzeei Fairmaire. Planche I, fig. 22. Adelops Delurouzeei, Fairmaire, 1860, p. 631 ; éyp. : Arles sur Tech. — Saulcy, 1872, p. 23. — Bathyscia Delurouzeei, Reïitter, 1885, p. 32. — Jeannel, 1909 a, p. 502, pl. XIV, fig. 65 et 66. Syn.: Brucki, Fairmaire, 1863, p. 8 ; éyp. : La Preste. b) subsp. catalonicus Jeannel. S, Delarouzeei-catalonicus, Jeannel, 1910 g, p. CLIV ; £yp. : cova de Rialp. Long. : 2,5 à 2,6 mm. Forme convexe, elliptique, également rétrécie en avant et en arrière. Pubescence fine ; coloration foncée. Antennes à article vtr globuleux, à article vir épais, à articles 1x, x et x1 légèrement aplatis. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 14, 1, 1,1, 14, 3/4, 14, 14, 14 Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués, non rétrécis à la base. Élytres à strie suturale entière. Tarses antérieurs des mâles très grêles, à article 1 à peine plus large et pas plus long que l’article 11 Ho 1É) Organe copulateur mâle peu arqué. Le pénis est épais, coni- que ; son sommet est large et aplati. Les styles latéraux sont longs, grêles et se terminent par trois soies assez longues et un pénicille de poils courts très nombreux, très fins et très serrés sur le bord dorsal du sommet du style (1909 «, pl. xIv, fig. 66). VARIATIONS. — En France, dans le massif du Canigou, S. Delarouzeei ne montre aucune variation, mais on trouve en Espagne une race locale distincte de la forme française. REVISION DES BATHYSCIINAE 327 1. Forme moins large. Élytres deux fois aussi longs que larges. OR DR lotte os qe hutredes s'ajata te © fi forma typica. — Forme bien plus large. Élvtres à peu près une fois et demie aussi longs que larges. Long. : 2,6 mm................ subsp. catalonicus. HABITAT. — C’est une espèce à grande aire de distribution qui paraît répandue sur les deux versants de la chaîne des Pyrénées-Orientales (Canigou-Puigmal). a) forma typica. France. Département des Pyrénées-Orientales : grotte d'En Britchut [234] (Lucante) ; grotte de las Encantadas, comm. du Tech [237] (Lucante) ; grotte d'El Pey, près de Montferrer [236] (J. et R.); grotte de Sainte-Marie, à La Preste [235] (J. et KR.) ; grotte de Velmanya, près de Vinça [238] (Hustache, Jeannel). Obs. — Cette dernière grotte fait partie du bassin de la Têt ; toutes les autres s’ouvrent dans celui du Tech. b) subsp. catalonicus Jeannel. Espagne. Province de Gerona : cova de Rialp, près de Ribes [322], dans la haute vallée du rio Ter (M. Faura y Sans !). 4. Speonomus (s. str.) Faurai Jeannel. S. Faurai, Jeannel, 1910 9, p. CLIV ; éyp. : cova de Rocafera (in coll. Musée de Madrid). Long. : 2,8 mm. Forme beaucoup plus convexe que celle du précédent ; coloration rougeâtre brillant ; pubescence plus longue ; strioles des élytres plus irrégulières, plus superficielles et moins rap- prochées. Antennes ne dépassant pas la moitié de la longueur du corps, épaisses, à articles terminaux larges et très aplatis. L'article 17 est une fois et demie aussi épais que le tx ; Par- ticle vrIr est transverse ; les articles de la massue sont asy- métriques, plus élargis du côté ventral que du côté dorsal; les longueurs relatives des articles sont les mêmes que chez S. Delarouzeei. Prothorax de même largeur que les élytres, à 328 Dr R. JEANNEL côtés peu arqués, non rétrécis en arrière. Élytres à strie suturale peu visible, effacée, surtout en arrière. Carène mésosternale formant un angle vif. Tarses antérieurs des mâles non dilatés, à article 1 petit, à peine plus large et pas plus long que l’article Ir. HABITAT. — Espèce cavernicole spéciale à la vallée du rio Ter. Catalogne. Province de Gerona : cova de Rocafera, près de San Marti de Llemana [321] (Faura y Sans !) 5. Speonomus (s. str.) infernus Dieck. Adelops infernus, Dieck, 1869, p. 348 ; éyp. : Lestelas. — Saulcy, 1872, p. 22. — Bathyscia inferna, Reitter, 1885, p. 32. — Marseul, 1885, p. 46. — Jeannel, 1909 4, p. 507, pl. XV, fig. 87 et 88. Long. : 2,5 mm. Forme elliptique, convexe, rétrécie en arrière. Coloration pâle; pubescence et sculpture excessivement fines. Antennes grêles, aplaties au sommet; l’article 11 est trois fois aussi épais que le ut, l’article vir est aplati et élargi dès sa base ; le VIT est globuleux, le x1 est ovalaire, excavé sur sa face ventrale ; les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 15, 11, 12. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués, non rétrécis à la base. Élytres à rebord marginal large, à strie suturale entière, à sommet largement arrondi. Tibias intermédiaires et postérieurs comprimés latéralement et pourvus sur leur bord dorsal de grandes épines aussi longues que les éperons. Tarses antérieurs très étroits, à article 1 à peine plus large et aussi long que l’article 11. Carène mésoster- nale formant un angle émoussé, à bord antérieur busqué. Organe copulateur mâle exactement semblable à celui du S. Delarouzeei. HABITAT. — Cette espèce habite dans les Pyrénées françaises une série de grottes situées dans les grands massifs montagneux de Lestelas et d’Arbas, sur la rive gauche du Salat. Ce sont les grottes suivantes énumérées en descendant le cours du Salat. REVISION DES BATHYSCIINAE 329 France. Ariège : aven de Sainte-Catherine, près d’Engomer, dans la vallée du Lez, affluent du Salat [291] (J. et R.) ; grotte du pic de Lestelas [296] (Abeille!, Lucante, Jeannel, etc.). Haute-Garonne : Tute de l’Espugne, à Saleich [298] (Abeille !, Jeannel) ; grotte de Gourgue, à Arbas [299] (Jeannel) ; grotte du « Pount de Gerbaou », dans le massif de Pène-blanque [300] (Jeannel). GROUPE III TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Prothorax nullement rétréci à sa base. Carène mésosternale basse, non dentée, à bord antérieur déclive. Long. : 2,8 mm.. 9. Piochardi. — Prothorax à côtés plus ou moins rétrécis à la base, surtout chez TE emo nul nl haqaià 5% ri 2. PARTELICSNTéLIeuTe A 2: DE TN. 20e lee eee hace d cs cost 3 ART lo tsupérieure à 2,8 MM... du eue e ef sopnettin so. 6 dise 5. 3. Forme plus grêle. Article v des antennes des mâles très gros, bien plus épais que le vtr: article vir des antennes des femelles pas deux fois plus épais que le vr. Long. : 2,5 mm.......... 8. stygius. — Forme plus ramassée. Article v des antennes des mâles épais, mais pas plus que le vr: article vir des antennes des femelles deux HHSREAUSS ÉTaiSt que Le VE. 6 AM ot cm 2 708 GRR dnment ah 4. 4. Antennes plus courtes, à article vrtr plus court que le 1x. Long. : PE ONU 0 Da ee nt REA En RrES CAS ASS tes 6. Proserpina. — Antennes plus longues, à article var aussi long que le 1x. Long. : RO TUE AE ae IS à ARS MENT SAUNA CORRE CT Ep ER 7. Chardoni. 5. Forme déprimée, large en avant, très atténuée en arrière. Tibias postérieurs des mâles fortement incurvés. Long. : 3 à 3,2 mm. ne 48 SE SE ME MS Te SE PE Re 10. curvipes. — Forme oblongue, convexe, également rétrécie aux deux extré- mités. Tibias postérieurs droits dans les deux sexes (faible- ment incurvés chez le © de $. longicornis-hermensis AB.)..... 6. 6. Prothorax présentant dans les deux sexes sa plus grande largeur nel quart DOStÉrIOUDs A A remet sc ouenee de ce aus 7. — Prothorax présentant sa plus grande largeur vers le milieu chez les mâles, à l’union des deux tiers antérieurs et du tiers posté- LÉ AE ANR ONE PE ES Lin rt 8. 7. Prothorax des mâles à peu près de même largeur que les élytres, à côtés arrondis, à angles postérieurs vifs. Article v des an- 390 Dr R. JEANNEL tennes des mâles deux fois plus épais que le 1v. Femelles trois fois aussi longues que larges. Long. : 3 mm............. 11. longicornis. — Prothorax des mâles nettement plus large que les élytres, à côtés arrondis à angles postérieurs effacés. Article v des antennes des mâles un peu plus épais que le 1v. Femelles larges à peine deux fois aussi longues que larges Long. : 3,2 à 3,5 mm... 12. Fagniezi. 8. Angles postérieurs du prothorax droits non saillants ; la plus grande largeur du prothorax se mesure un peu après lé milieu chez les mâles à l’union des deux tiers antérieurs et du tiers posté- rieur chez les femelles. Long. : 32 à 34 mm....... 13. pyrenaeus, — Angles postérieurs du prothorax aigus et très saillants ; la plus grande largeur du prothorax se mesure un peu après le milieu dans les deux. sexes. Long, : 3,8 à ‘4. mm... 14. Diecki. Chez toutes les espèces du groupe, les antennes atteignent les deux tiers de la longueur du corps, les élytres sont pourvus d’une strie suturale effacée en arrière, les tarses antérieurs des mâles sont aussi larges que le tibia. 6. Speonomus (s. str.) Proserpina Abeille. Bathyscia Proserpinae, Abeille de Perrin, 1878, p. 155; éyp. grotte de l'Homme-mort. — Reitter, 1885, p. 31. —. B. Proserpina, Jeannel, 1907 b, p. 133 et p. 125, fig. 11. — Speonomus Proserpina, Jeannel, 1908, p. 62. — 1909 «, p. 510. Long. : 2,5 mm. Forme convexe. Antennes noueuses, relativement courtes, à articles terminaux à peine plus longs que larges (3, 3, 2, 2, 3, 2, 2, 1, 2, 2, 2). Prothorax de même largeur que les élytres. Suture des élytres faiblement déprimée. Carène mésosternale basse, à bord antérieur déclive. T'arses antérieurs mâles moins ÿ dilatés que chez les espèces suivantes. HABITAT. — Espèce cavernicole se trouvant avec S. curvipes dans deux grottes très différentes d’altitude. France. Ariège : Caougne de Montségur [260] (J. Fauveau !). Aude : grotte de l’'Homme-mort, à Rivel [258] (L. Puel}, G. Sérullaz !). Obs. — Ces deux grottes se trouvent dans la vallée du grand Lhers. REVISION DES BATHYSCIIN AE 331 7. Speonomus (s. str.) Chardoni Abeille. Adelops Chardonis, Abeille de Perrin, 1875 a, p. 179 ; yp. : grotte d’Axat ?. — Bathyscia Char- donis, Reitter, 1885, p. 31. — B. C'hardoni, Jeannel, 1907 db, p. 135, fig. 9. — Speonomus Char- doni, Jeanuel, 1908, p. 62. — 1909 &, p. 511, pl. XVI, fig. 96 et 97. - b) subsp. Pueli Chobaut. Bathyscia Pueli, Chobaut, 1903, p. 221 ; éyp. : grotte du Lazuzou. — B, Chardoni-Pueli, Jean- nel, 1907 b, p. 133. — Speonomus Chardoni-Pueli, Jeannel, 1908, p. 62. c) subsp. Æecate Abeille. Bathyscia Hecatae, Abeille de Perrin, 1878, p. 154; {yp. : grotte d’Espezel. — Reitter, 1885, p. 30.— B. stygius-Hecate, Jeannel, 1907 b, p. 132, fig. 5. — Speonomus Chardoni-Hecate, Jean- nel, p. 62. d) subsp. aletinus Abeille. Bathyscia aletina, Abeille de Perrin, 1883, p. 3 ; {yp. : grotte de la Valette. — Reitter, 1885, p. 31. — B. Chardoni-aletina, Jeannel, 1907 b, np. 133, fig. 10. — Speonomus Chardoni-aletinus, Jeannel, 1908, p. 62. — 1909 «, p. 511. Long. : 2,5 mm. Forme large et convexe, peu atténuée en arrière. Antennes plus longues que chez Proserpina, atteignant les deux tiers de la longueur du corps, à article vIIt aussi long que le 1x. Protho- rax plus large que les élytres. Suture des élytres déprimée. Carène mésosternale peu élevée. VARIATIONS. — S. Chardoni comprend quatre sous-espèces qui se distinguent par les caractères suivants nr outure déprimée. 2. D dus « auraime ee cas done de 2 — Élytres à suture saillante, flanquée d’une dépression juxta-sutu- A all 12: proie. OO UNS haie subsp. aletinus. 2. Élytres atténués dans leur moitié apicale. Forme un peu plus din CEE CL Joel dos subsp. Hecate. — Élytres atténués dans leur tiers apical seulement. Forme plus ne ue ie OMR A ns ts 8. 3. Prothorax plus arrondi en avant. Antennes plus épaisses au RE ne 5 ds à à subsp. Pueli. — Prothorax moins arrondi en avant. Antennes moins épaisses. RE nee da TN Re RIT SU M Dee es à à forma typica. HABITAT. — S. Chardoni est spécial à la vallée de l’Aude, où il se trouve dans les grottes suivantes : 332 Dr R. JEANNEL a) forma typica. France. Aude : grotte de Sabarac, près d’Axat [249] (J. et R.); grottes innomées du défilé de Saint-George [250]; grotte de La Chapelle [251]; grotte du col d’Axat [252] (C. Cauneille). b) subsp. Pueli Chobaut. France. Aude : grotte du pic de l’Aguzou. [248] (L. Puel !). c) subsp. Hecate Abeille. Aude : grotte d’Espezel [253] (E. Simon !, L. Puel !). d) subsp. aletinus Abeille. France. Aude : grotte de la Valette, près d’Alet [259] (L. Ga- voy !;-L./Puel{). 8. Speonomus (s. str.) stygius Dieck. Planche 1, fig. 23. Adelops stygius, Dieck, 1869, p. 348 ; éyp. : grotte de Moulis. — Bathyscia stygia, Jeannel, 1907 b, p. 132, fig. 3. — Speonomus stygius, Jeannel, 1908, p. 61. Syn. : Adelops clavatus Saulcy, 1872, p. 20. — Bathyscia clavata, Reitter, 1885, p.30. b) subsp. Saulcyi Abeille. Adelops Saulcyi, Abeille de Perrin, 1872, p. 19; éyp. : grotte de Montesquieu d’Avantès. — Bathyscia Saulcyi, Reitter, 1885, p. 30. — B. stygia-Saulcyi, Jeannel, 1907 db, p. 132, fig. 4. — Speonomus stygius-Sauleyi, Jeannel, 1908, p. 61. c) subsp. crassicornis La Brüûlerie. Adelops crassicornis, La Brüûlerie, 1872, p. 447; typ. : grotte de Peyrounard. — Bathyscia crassicornis, Reitter, 1885, p. 31. — B. stygia-crassicornis, Jeannel, 1907 b, p. 132, fig. 6. — Speo- nomus stygius-crassicornis, Jeannel, 1908, p. 61. d) subsp. T'isiphone Jeannel. Speonomus stygius-Tisiphone, Jeannel, 1908, p. 62; éyp. : grotte de Malarnaud. Long. : 2,5 mm. Prothorax un peu plus large que les élytres chez les mâles, à peine plus étroit chez les femelles. Suture des élytres dépri- mée. Carène mésosternale élevée, à base rectiligne. Organe copulateur mâle semblable à celui du S. Chardoni. VARIATIONS. — Il existe un certain nombre de races géogra- phiques caractérisées de la manière suivante : REVISION DES BATHYSCIINAE 333 1. Forme plus grêle. Base du prothorax rétrécie de façon que les côtés du prothorax peu arqués en avant s’incurvent fortement. aux angles postérieurs. Article vrir des antennes aussi long que TR PO ne al au SU dE Ge VE de 5168 cidre 2. — Forme plus large. Base du prothorax à peine rétrécie.......... 3. 2. Prothorax du mâle aussi large que les élytres..... forma typica. — Prothorax du mâle un peu plus large que les élytres. subsp. Sauleyi. 3. Article vrrr des antennes plus court que lex... subsp. crassicornis — Article vrr des antennes aussi long que le 1x. subsp. Tisiphone. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant les vallées pyré- néennes des trois rivières voisines Salat, Volp et Arize. Dans les vallées du Volp et de l’Arize S. stygius est représenté par des races spéciales, propres chacune à une grotte ; dans la vallée du Salat au contraire la seule forme typique se retrouve dans une série de grottes très éloignées les unes des autres. a) forma typica. France. Ariège : grotte d’Aubert, près de Saint-Girons [293] (Abeille!, Dodero!, J.et R.) ; grotte de Moulis [292] (Abeille!, G. Mestre !, J. Bepmale !, J. et R.); grotte de Hount-Santo, près de Seix [289] (Abeille !, J. et R.). b) subsp. Saulcyi Abeille. France. Ariège : grotte de Montesquieu d’Avantès [286] (Abeille !, L. Puel!); grotte supérieure d’Enlenne, près de Montesquieu d’Avantès [287] (J. et R..). c) subsp. crassicornis La Brüûlerie. France. Ariège : grotte de Peyrounard [285] (Dodero !, Ch. Fagniez !, G. Sérullaz !): d) subsp. Tisiphone Jeannel. France. Ariège : grotte de Malarnaud, à Montseron, près de Castelnau-Durban [283] (Dodero!, P. de Peyerimhoft!, G. Sérul- laz !, J.et R.). Ogs. — La forme typique se trouve avec $S. Diecki dans la grotte d’Aubert, avec Antrocharis Querilhaci dans la grotte de Hount-Santo. Quant aux trois sous-espèces, elles cohabitent toutes avec S. Abeillei. 334 Dr R. JEANNEL 9. Speonomus (s. str.) Piochardi Abeille. Adelops Pinchardi, Abeille de Perrin, 1873, p. 98 ; yp. : grotte de La Garosse. — Bafhyscia Piochardi, Reitter, 1884, p. 29. — Speonomus Piochardi, Jeannel, 1908, p. 61. — 1909 &, p. 511, pl. XVI, fig. 98 et 09. Long. : 2,8 mm. Forme oblongue, peu rétrécie en arrière. Antennes peu épais- ses. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués. Suture des élytres déprimée. T'arses antérieurs des mâles un peu moins larges que le sommet du tibia. HABITAT. — Espèce cavernicole connue seulement d’une grotte de la rive droite de l’Arize où elle se trouve seule. France. Ariège : grotte de La Garosse, à Labastide de Sérou [282] (Abeille, Dodero !, L. Puel !, J.). 10. Speonomus (s. str.) ceurvipes La Brülerie. Planche I, fig. 25. Adelops curvipes, La Brûlerie, 1872, p. 444; typ. : grotte de Rieufourcau. — Bathyscia cur- vipes, Reitter, 1885, p. 28. — Speonomus curvipes, Jeannel, 1908, p. 62. — 1909 &, p. 514, pl. XVI, fig. 103 et 104. b) subsp. subcurvipes Abeille. Bathyscia sucurvipes, Abeille de Perrin, 1878, p. 154 ; typ. : grotte de Nébias. — Sypeonomus eurvipes-subcurvipes, Jeannel, 1908, p. 63. c) subsp. subrectipes Abeille. Bathyscia subrectipes, Abeille de Perrin, 1878, p. 154; {yp. : grotte de Belvis. — Speonomus curvipes-subrectipes, Jeannel, 1908, p. 63. Long. : 3 à 3,2 mm. Forme déprimée, atténuée en arrière. Côtés du prothorax fortement arqués chez les mâles, peu arqués chez les femelles. Suture des élytres déprimée. Carène mésosternale haute, fai- blement dentée, à bord antérieur convexe. Organe copulateur mâle moins arqué que chez les autres espèces, régulièrement arqué et non coudé. Les styles latéraux sont relativement épais. Il existe trois sous-espèces, d’ailleurs assez peu différentes les unes des autres. | à dd Fe REVISION DES BATHYSCIINAE , 335 1. Tibias postérieurs des mâles très arqués ; article x1 des antennes deuxripis aussi long que larges ....sss uses ne sers» « forma typica. —— Tibias postérieurs des mâles peu arqués..................... 2. 2. Article x1 des antennes deux fois aussi long que large........ euh net SR Ce d'a rare fie subsp. subcurpipes. — Béicle x1 des antennes une fois et demie aussi long que large, ER DS AN DE a th re -m Are ter. ns subsp. subrectipes. HAB1TaT. — Espèce cavernicole propre à la vallée du grand Lhers et à celle de l’Aude, dans les Pyrénées. a) forma typica. France. Ariège : grotte de Rieufourcau, à Bélesta [262] (Delherm de Larcenne, J.) ; grotte du Conquet, à Bélesta [264] (L. Puel!) ; grotte du Lamparou, à Bélesta [263] (Del- herm de Larcenne, L. Puel !) ; Caougne de Montségur [260] (Delherm de Larcenne, Fauveau !, J.); grotte de la maison forestière de Rothschild, à Bélesta [261] (Fauveau !, J.).. Aude : grotte de l’'Homme-mort, à Rivel [258] (L. Puel!, J.). b) subsp. subcurvipes Abeille. France. Aude : grotte d’Artigue-Vieille, à Nébias [255] (G. Mestre!, L. Gavoy!, L. Puel !); grotte du Bac de la Caune [256] (L. Puel !). Pyrénées-Orientales : Caouno Liloubrego, près de Caudiès [245 a] (J. et R.), un exemplaire 5. c) subsp. subrectipes Abeille. France. Aude : grotte de Belvis [254] (G. Mestre, L. Gavoy!, L. Puel!). 11. Speonomus (s. str.) longicornis Saulcy. Plancte IX, fig. 255. Adelops longicornis, Saulcy, 1872, p. 19; éyp. : grotte de Portel. — Bathyscia longicornis, Reitter, 1885, p. 28. — Speonomus longicornis, Jeannel, 1908, p. 63. — 1909 «, p. 512, pl. XVI, fig. 100 à 102. b) subsp. fuxeensis Jeannel. S, longicornis-fuxeensis, Jeannel, 1908, p. 64 ; {yp. : grotte de Sainte-Hélène, — 1909 4, p. 512. 330 Dr R. JEANNEL c) subsp. hermensis Abeille. Adelops hermensis, Abeille de Perrin, 1873, p. 98 ; éyp. : grotte de Lherm. — Speonomus lon- gicornis-hermensis, Jeannel, 1908, p. 64. — 1909 «, p. 513. d) subsp. Perieri La Brüûlerie. Adelops Perieri, La Brûlerie, 1872, p. 446 ; typ. : grotte de Lavelanet. — Bathyscia Perieri, Reitter, 1885, p. 28. — Jeannel, 1907 «, p. 244. — Speonomus longicornis-Perieri, Jeanpel, 1908, p. 64 — 1909 a, p. 513. e) subsp. Perieri, var. gracilis Jeannel. Bathyscia Perieri-gracilis, Jeannel, 1907 a, p. 245 ; ty». : grotte de Fontet. — Speonomus lon: gicornis-Perieri-gracilis, Jeannel, 1908, p. 64. — 1909 «, p. 514. f) subsp. Pandellei Abeille. Bathyseia Pandellei, Abeille de Perrin, 1833, p. 2 ; {yp. : grotte d’Aurouze. — Reitter, 1885, p. 30. — Jeannel, 1907 a, p. 244. — 1907 b, p. 131. — Speonomus longicornis-Pandellei, 1908, p. 64. -— 1909 «, p. 514. g) subsp. Fauveaui Jeannel. Bathyscia Fauveaui, Jeannel, 1907 «, p. 245 ; typ. : grotte de Capètes. — Speonomus longicor- nis-Fauveaui, Jeannel, 1908, p. 64. — 1909 «, p. 514. Long. : 2,6 à 3 mm. Forme oblongue, antennes épaisses. Prothorax à côtés bien arqués. Élytres à suture plus ou moins déprimée, portant chez les femelles des rudiments de côtes saillantes. Organe copulateur mâle fortement arqué au milieu, conforme au type générique. L'espèce longicornis comprend deux groupes de races bien différents par la structure de leur carène mésosternale et loca- lisés chacun dans la vallée d’une rivière. Les trois races à carène basse sont celles de la vallée de l’Ariège, les trois races à carène élevée sont celles de la vallée du grand Lhers. 1. Carène mésosternale basse, à bord antérieur déclive, faiblement convexe, à angle obtus, faiblement denté (1er groupe).......... 2. — Carène mésosternale élevée, à bord antérieur busqué, tombant presque à pic sur le mésosternum, à angle droit, armé d’une forte dent.(2pranpe). 04 AMAR ee MOTTE Le SCENE &, 2. Tibias postérieurs faiblement incurvés chez les mâles dans leur tiers moyen. Article v des antennes des mâles bien plus épais que le 1v. Prothorax de même largeur que les élytres.. subsp. hermensis. — Tibias postérieurs droits dans les deux sexes............... 3. 3. Article v des antennes bien plus épais que le rv chez les mâles. Prothorax de même largeur que les élytres. Long. : 3 mm. forma typica. REVISION DES BATHYSCIINAE Lo | — Article v des antennes à peine plus épais que le 1v chez les mâles. Prothorax un peu plus large que les élytres. Taille plus petite M Mr en is PR LS, subsp. fuxeensis. 4. Antennes relativement grêles ; articles v et vi des mâles un peu plus épais que le 1v ; article x presque deux fois aussi long que A TR ni tes PEN ES VE 5, — Antennes épaisses ; articles v et vr des mâles près de deux fois aussi épais que le 1v: article x à peine une fois et demie aussi 5. La plus grande largeur du prothorax se mesure à l'union des trois quarts antérieurs et du quart postérieur. Long. : 3 mm. subsp. Perteri. — La plus grande largeur du prothorax se mesure immédiatement avant la base. Long. : 2,6 mm...... subsp. Perieri, var. gracilis. 6. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement ar- im et A M CR EE LEO subsp. Pandellei. — Prothorax plus large que les élytres chez les mâles, à côtés très M IR PP IL AUTIOREN Au, 4 ANNE 5 nt 8 4 subsp. Fauveaui. - HABITAT. — Espèce cavernicole habitant les deux vallées voisines du grand Lhers et de l’Ariège, dans les Pyrénées françaises. Les trois races suivantes occupent la vallée de l’Ariège : a) forma typica. Ariège : grotte de Portel[278] (L. Puel!, D' Normand !,J.); grotte de la Planche, près de Baulou [279] (D' Normand !) ; grotte du Trou, près de Baulou [2890] (D' Normand). b) subsp. fuxeensis Jeannel. Ariège : grotte de Sainte-Hélène, près de Foix [276] (Dodero!, Fauveau !, J.). c) subsp. hermensis Abeille. Ariège : grotte de Lherm, près de Foix [277] (Abeille!, La Brülerie !, L. Puel !, Fauveau !, J.). Les trois autres races occupent la vallée du grand Lhers. d) subsp. Perieri La Brülerie. Ariège : grotte de Lavelanet [266] (D' Chobaut!, Fauveau!, J.) ; grotte de Sarradet, à Freychenet [269] (Fauveau !, J.): grotte de Fontet, à Freychenet [268] (Fauveau !, J.). ARCH, DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5® SÉRIE. — T. VII. — (1). 22 338 _ Dr R. JEANNEL Obs. — Très fixe à Lavelanet, il varie vers une forme plus large à Sarradet, vers une forme plus grêle (var. gracilis JEANNEL), à Fontet. e) subsp. Pandellei Abeille. Ariège : grotte d’Aurouze, à Montferrier [265] (Delherm de Larcenne, D' Normand !, Fauveau !, R. de Borde). f) subsp. Fauveaui Jeannel. Ariège : grotte de Capètes, comm. de Freychenet [267] (Fauveau !, J.). 12. Speonomus (s. str.) Fagniezi Jeannel. Planche IX, fig. 256. S. Fagniezi, Jeannel, 1910 b, p. 49; éyp. : grotte de la Madeleine. Long. : 3,2 à 3,5 mm. Forme du #. longicornis, maïs plus robuste. Prothorax plus large que les élytres dans les deux sexes. Élytres larges, parallèles, peu convexes, déprimés sur la suture. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit, à bord antérieur busqué. Organe copulateur mâle conforme au type du genre. Les différences sexuelles sont autres que ce qu’elles sont d'habitude chez les Speonomus ; en effet les femelles sont beaucoup plus larges que les mâles et leur prothorax est, comme celui des mâles, plus large que les élytres. HABITAT. — Cette espèce habite, dans les Corbières, une grotte située dans les gorges de l’Agly, à Saint-Antoine de Galamus. France. Pyrénées-Orientales : grotte de la Madeleine [244] (J. et R.). 13. Speonomus (s. str.) pyrenaeus Lespès. Planche I, fig. 24 et Planche IX, fig. 257. Adelops pyrenaeus, Lespès, 1857, p. 283, pl. XVII, fig. 2 ; éyp. : grotte de Niaux. — Saulcy, 1872, p. 18. — Bathyscia pyre :aea, Reïtter, 1885, p. 27. — Jeannel, 1907, p. 53. — Speonomus pyrenaeus, Jeannel, 1908, p. 65. — 1909 a, p. 516, pl. XVI, fig. 105 à 114.° Syn. : Barnevillei, Saulcy, 1872, p. 18 ; {yp. : grotte de Bédeilhac. D. REVISION DES BATH YSCIINAE 339 b) subsp. Discontignyi Sauley. Adelops Discontignyi, Sauley, 1872, p. 18 ; éyp. : grotte du Queire, — Bathyscia Discontignyi Reitter, 1885, p. 28. — Speonomus pyrenaeus-Discontignyi, Jeannel, 1908, p. 65. c) subsp. novemfontium La Brülerie. Adelops novemjontium, La Brûlerie, 1872, p. 445 ; éyp. . grotte de Neuf-fonts. — Bathyscia novemfontium, Reitter, 1885, p. 28. — Jeannel, 1907, p. 63. — Speonomus pyrenteus-novemfon- tium, Jeannel, 1908, p. 65. d) subsp. Nadari Jeannel. Bathyscia Nadari, Jeannel, 1906 D, p. 244 ; {yp. : grotte de Tourtouse. — Bathyscia pyrenaez- Naduri, Jeannel, 1907, p. 63. — Speonomus pyrenaeus-Naduri, Jeannel, 1908, p. 65. — 1909 & p. 517. Long. : 3,2 à 3,4 mm. Forme allongée, très caractéristique ; Le prothorax est arrondi, rétréci à sa base et présente sa plus grande largeur vers le milieu chez les mâles; il est plus large en arrière et présente sa plus grande largeur à l’union des deux tiers antérieurs et du tiers postérieur chez les femelles. La suture des élytres est plus ou moins déprimée. La carène du mésosternum est peu élevée et son bord antérieur est déclive, rectiligne ou convexe. L’organe copulateur mâle du S. pyrenaeus est celui qui a été pris pour type de la description générique. Chez la race Nadari JEANN. il est un peu plus grand et plus grêle que chez la forme typique. Les quatre races géographiques du S. pyreaneus sont les suivantes : 1. Article vtr des antennes aussi long que le 1x. Sr Rae die — Article vrir des antennes plus court que le 1x. Hé du Stars des mâles aussi large que celle des élytres. Élytres des femelles sans dépression suturale.......... vessess SUDSP. novemfontium. 2. Base du prothorax des mâles plus étroite que celle des élytres. Article 1x des antennes des femelles près de deux fois aussi long que large. Suture des élytres des femelles déprimée. subsp. Nadari. — Base du prothorax des mâles aussi large que les élytres. Article 1x des antennes des femelles à peu près aussi large que long..... se. 8. Prothorax des mâles plus rétréci à sa base. Élytres des femelles très convexes, sans dépression suturale, ......... forma typica. — Prothorax des mâles moins rétréci à sa base. Élytres des femelles peu convexes, à suture déprimée............. subsp. Discontignyt. | de. û 340 Dr R. JEANNEL HABITAT. — Espèce cavernicole connue des localités sui- vantes dans les Pyrénées françaises : a) forma typica. Ariège : grotte de la Calbière, à Niaux [273] (Lespès, Del- herm de Larcenne, J.); grottes du village de Niaux [274] (Lespès) ; grotte de Sabart, près de Tarascon-sur-Ariège [272] (J.); grotte de Saras [274] (Abeille, Bonvouloir et Ehlers) ; grotte de Lombrive, à Ussat [271] (Abeille, J.) ; grotte de Fontanet, près d’Ornolac [270] (Abeille, J.); grottes de Bédeilhac [275] (Lespès, D' Chobaut !, J.). b) subsp. Discontignyi Saulcy. Ariège : grottes supérieure et inférieure du Queire, à Biert près Massat [290] (Dodero !, J. Bepmale !, J. et R..). c) subsp. novemfontium La Brüûlerie. Ariège : grotte de Neuf-fonts, près d’Aulus [288] (P. Léveillé!, La Brüûlerie !, J.). d) subsp. Nadari Jeannel. Ariège : grotte de Tourtouse, près Sainte-Croix-de-Volves- tre [297] (P. Nadar !, Jeannel). OBs. — Les grottes où se trouve la forme typique sont grou- pées autour de Tarascon-sur-Ariège, dans la haute vallée de l'Ariège ; les trois autres races habitent la vallée du Salat: De ces dernières, deux (Discontignyi et novemfontium) occupent des vallées d’origine du Salat (vallées de l’Arac et du Garbet), l’autre (Nadari) est localisée près du confluent du Salat avec la Garonne. Cette bizarre distribution laisse supposer que S. pyrenaeus a dû habiter autrefois les grottes intermédiaires à celles où nous le trouvons encore aujourd’hui (voy. p. 169). 14. Speonomus (s. str.) Diecki Saulcy. Adelops Diecki, Saulcy, 1872, p. 18 ; typ. : grotte d’Aubert. — Bathyscia Diecki, Reitter, 1885 , p. 27. — Speonomüs Diecki, Jeannel, 1908, p. 65. Long. : 3,8 à 4 mm. Forme du S. pyrenaeus male, mais plus grand. Il n’existe pas pers 1 se Loin 4 REVISION DES BATHYSCIINAE 341 de dimorphisme sexuel considérable. Les angles postérieurs du prothorax sont particulièrement saillants ; la suture des élytres est déprimée ; la carène mésosternale est peu élevée, forte- ment dentée et son bord antérieur tombe à pic sur le mésos- ternum. Les farses antérieurs des mâles sont un peu plus larges que le sommet du tibia. C’est probablement une espèce dérivée de la même souche que les S. pyrenaeus. HABITAT. — Espèce cavernicole étroitement localisée dans une seule grotte de la vallée du Salat. France. Ariège : grotte d’Aubert, près de Saint-Girons [293] (Abeille !, Marquet !, Gavoy, L. Puel !, Dodero !, J.et R.). GROUPE IV TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Article vrir des antennes aussi long quele1x................. 2. — Article var des antennes plus court que le1x.......,......... 10. En OUurC "SVM. NOR RME dress 3. TO SU DÉMIOUL ES À D7 AR... à seu à à me o ave dou a gare aie de do mue LE 8. Élytres et prothorax portant quelques soies dressées courtes. Ciao prier Pong: 2,6 MM... 1.1... - 20. crypticola. — Élytres et prothorax sans so'es dressées. ....:............... 4. 4. Antennes très grê'es atte‘gnant les trois quarts de la longueur du corps chez les miles Prothorax présentant sa plus grande DC practoment A AArhase ni Arr liA4.tit nt 5. — Antennes épa'ss'es atte‘gnant les deux tiers de la longueur du corps chez les mâles Prothorax présentant sa plus grande lrreur'avant'ies’ angles postérieurs." "HAN LUE 6. 5. Élytres non déprimés sur la suture, avec une strie suturale très effacée. Bord antérieur de la carène mésosternale droit Long. : La EP A AS EE RSA LAS 21. /atrunculus. — Élytres déprimés sur la suture avec une strie suturale bien visible. Bord antérieur de la carène mésosternale busqué. AREA, TR ÉMIS RUN RAT LR RENTAL TER, 17. Abeilles. 6. Taille très petite. Article x des antennes des mâles pas plus long que large. Suture des élytres déprimée dans les deux PORCDAUEGDE 2 an. NAN DES SE NP 4m 15. zaphosinus. — Taille plus grande. Article x des antennes des mâles plus long 13. 14. 15. D Dr R. JEANNEL que large. Suture des élytres déprimée chez le mâle seulement. Long, s 2/4 mm. EN PSS ne PT een 16. hydrophilus. . Antennes courtes. Prothorax à peine aussi long que le tiers de la longueur des élytres. Élytres portant sur le disque deux fortes côtes saillantes de chaque côté. Long. : 4 mm........ 18. Ehlersi. Antennes longues. Prothorax plus long que le tiers de la longueur des élytres--Pas de côtes saïllantes. .. "M0. DM OS 8. . Carène mésosternale basse, formant un angle très obtus Protho- rax très rétréci à la base. Long. : 3,5 à 4 mm... 19. Bonvouloiri. Carène mésosternale élevée, formant un angle presque droit. Prothorax à peine rétréci.en-arrière..7/. 4.204420. DE . Élytres non cunéiformes ovalaires. Long. : 3 mm...... 24 Mengeli. Élytres cunéiformes, rétrécis dans leurs trois quarts posté- rieuré.s 4 LOng. le MS PME MP MP LRO 25. Bolivari. MiTaille sintérieure M094mm: M ER CT RM ECREREES 11: Faille supérieure à. 9 MM... nets e toc CRE 15. . Prothorax à côtés peu arqués, à peine rétrécis à la base, pas plus large que les IV RES Re rames cs tee Ne RER 12. Prothorax à côtés arrondis fortement et nettement rétrécis à la base chez les mâles. plus large que les élytres . Prothorax couvert de points fins, profonds et très serrés qui lui donnent un aspect mat, Forme elliptique, allongée. Long. : DDR ete Rte at ai se comme scetele LE UIIele 22. puncticollis. Prothorax à ponctuation superficielle, presque imperceptible. Forme elliptique très allongée. Long. : 25 mm.... 28. troglodytes. Antennes épaisses à article x aussi long que large. Tarses anté- rieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. Long. : 2,1 mm. ASS RARE Dion rie 0 ide 0 à au D ofa 1 à Simon o à 26. Bepmaler Antennes longues et grêles, à article x plus long que large.... 14. Forme déprimée, moins large. Côtés du prothorax moins arqués. Élytres déprimés sur la suture. Carène mésosternale élevée, for- mantun-anele droit. 0ng..:2,2mm........0 27. speluncarum. Forme plus convexe, plus large. Côtés du prothorax très arqués. Élytres sans dépression suturale. Carène mésosternale formant un angle obtus. Antennes longues et grêles. Long. : 2,2 mm. A D SE RO LA OO ic cs ce 28. Rudauxi. Elite cunéiformes. Article vrrr des antennes trois fois aussi long que large. Long. 23,2" à Æ mm... 29. Alexinae. Élytres non cunéiformes. Article virr des antennes à peine deux fois aussi long que large. Strie suturale entière et profonde. Long. 248,2. 829 Nm: -na8ct mate se ete RE di 30. Elgueae. REVISION DES BATHYSCIINAE 345 15. Speonomus (s. str.) zophosinus Saulcy. Adelops zophosinus, Saulcy, 1872, p. 21 ; {yp. : grotte du Queire (et non grotte de Prat). — Bathyscia zophosina, Reitter, 1885, p. 32. — Jeannel, 1907 D, p.132, fig. 12.— Speonomus zopho- sinus, Jeannel, 1908, p. 66. Long. : 2 mm. Forme ovoïde, très atténuée en arrière. Antennes dépassant les deux tiers de la longueur du corps chez les mâles, les attei- gnant à peine chez les femelles. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués chez les femelles, arqués plus fortement chez les mâles. Uarène mésosternale élevée et den- tée. Hagirar.— Espèce cavernicole, habitant, avec S. pyrenaeus- Discontignyi SAULCY, la vallée de l’Arac (bassin du Salat). France. Ariège : grottes supérieure et inférieure du Queire, à Biert, près Massat [290] (Dodero !, J. Bepmale!, J.et R.); grotte de la vallée de Bethmale, près de Castillon [290 a] (Argod-Vallon !). Obs. — La provenance du type (grotte de Prat) est évidem- ment erronée. Il n’existe aucun Silphide dans cette grotte. 16. Speonomus (s. str.) hydrophilus Jeannel. Bathyscia hydrophila, Jeannel, 1907 b, p. 127, fig. 7 ; éyp. : grotte d’Aulot. — Speonomus hydro- philus, Jeannel, 1908, p. 66. — 1909 &, p. 517. Syn. : stygius, Saulcy, 1872, p. 20 (nec Dieck) ; éyp. : grotte d’Aulot, b) subsp. Normandi Jeannel. Bathyscia Normandi, Jeannel, 1906 b, p. 246, fig. 2 ; éyp. : grotte de Férobac. — B. hydrophila- Normandi, Jeannel, 1907 b, p. 131, fig. 8. — Speonomus hydrophi.us-Normandi, Jeannel, 1908, P. 67. — 1909 a, p. 517, pl. XVI, fig. 115 et 116. Long. : 2,4 mm. Forme ovoiïde, atténuée en arrière. Antennes grêles, attei- gnant les trois quarts de la longueur du corps. Prothorax pas plus large que les élytres dans les deux sexes. Élytres des femel- les pas plus convexes que ceux des mâles. Carène mésoster- nale élevée, dentée. EC dr) Lr: 344 D: R. JEANNEL Organe copulateur mâle grêle et fortement coudé au milieu. Les styles latéraux sont épais, effilés au sommet et portent un pénicille de poils peu nombreux et trois soies. jette espèce est représentée par deux races bien distinctes : 1. Prothorax des mâles aussi large que les élytres présentant sa plus grande largeur à l’union des deux tiers antérieurs et du tiers pos- térieur. Antennes des femelles plus épaisses, à articles termi- haux aussi larges que longs. 7 subsp. Normandi. — Prothorax des mâles plus étroit que les élytres présentant sa plus grande largeur dans son tiers postérieur. Antennes des femelles moins épaisses, à articles terminaux plus longs que larges. forma typuca. HABITAT. —- Espèce cavernicole occupant deux vallées voisines dans les Pyrénées françaises ; la forme typique se trouve dans la vallée de l'Ariège, la subsp. Normandi dans celle de l’Arize. a) forma typica. Ariège : grotte d’Aulot, près de Saint-Girons [295] (Abeille !, Vauloger !, Marquet!, J. et R.); grotte d'Eychell, près de Saint-Girons [294] (Hustache !). b) subsp. Normandi Jeannel. Ariège : grotte de Férobac, à Labastide-de-Sérou [281] (Fauveau !, D' Normand !, J.). 17. Speonomus (s. str.) Abeillei Saulcy. Adelops Abeillei, Saulcy, 1872, p. 20 ; éyp. : grotte du Mas d’Azil.— Bathysciu Abeillei, Reit- . ter, 1885, p. 30. — Jeannel, 1907 b, p. 131, fig. 1. — Sypeonomus Abeillei, Jeannel, 1908, p. 66. — 1909 a, p. 517, pl. XVI, fig. 117 et 118. Long. : 2,7 mm. Forme également atténuée aux deux extrémités. Antennes longues et fines. Suture des élytres déprimée. Carène mésos- ternale élevée, dentée, à bord antérieur busqué. Organe copulateur mâle très infléchi en avant ; le sommet du pénis est recourbé en bec de perroquet ; les styles latéraux sont très rétrécis à leur extrémité et portent trois soies et des poils assez courts. dE 4 NT M, REVISION DES BATHYSCIINAE 345 HABITAT. — (C’est une espèce très fixe, toujours identique dans les nombreuses grottes des deux vallées du Volp et de l’Arize où on la rencontre. France. Ariège : grotte d’Enlenne, à Montesquieu-d’Avantès [287] (J. et R.); grottes de Montesquieu-d’Avantès [286] (L. Puel !); grottes du Mas d’Azil [284] (L. Puel!, J.) ; grotte de Peyrounard, près du Mas d’Azil [285] (Fagniez !, G. Sérullaz !) > grotte de Malarnaud, à Montseron [283] (Dodero !, P. de Peye- rimhoff !, G. Sérullaz !, J. et R.). 18. Speonomus (s. str.) Ehlersi Abeille. Planche IX, fig. 258 et 259. Adelops Ehlersi, Abeille de Perrin, 1872, p.17; éyp. : grotte de Saleich (Tute de l’Espugne) — Bathys-ia Ehlersi, Reitter, 1885, p. 27. — Speonomus Ehlersi, Jeannel, 1908, p. 65. Long. : 4 mm. Forme allongée, très déprimée. Coloration testacée assez foncée. Sculpture et pubescence normales. Tête assez petite, incomplètement rétractile. Antennes grêles, atteignant à peine les deux tiers de la longueur du corps, à articles terminaux courts et peu épais ; les articles v et vi ne sont nullement épaissis chez les mâles (1); les longueurs des articles sont 14, 1, i, 1, 14, 14, 14, 4/5, 1, 1, 1, chez le mâle que j'ai sous les yeux. Prothorax très court, à peine aussi long que le tiers de la longueur des élytres ; il est aussi large que les élytres, ses côtés sont peu arqués, ses angles postérieurs ne sont nullement saillants et sa base est très légèrement bisinuée ; le disque présente sur la ligne médiane une légère fovéole. Élytres allongés, très atténués en arrière ; la suture est déprimée, le disque n’est pas convexe et porte deux côtes saillantes sur chaque élytre. Carène mésosternale élevée, dentée, formant un angle droit. Pattes grêles ; tibias postérieur s droits dans les deux sexes ; tarses antérieurs du mâle faible- (1) Avant de connaître le mâle de cette espèce, j’avais supposé qu’elle devait se placer dans e groupe des Speonomus à antennes épaisses (groupe III) à côté du S. Diecki SAULOY. En réa- lité il n'en est rien et les atliuités du $S. EAlersi sont tout à fait énigmatiques, 346 Dr R. JEANNEL ment dilatés, à peine aussi larges que le sommet du tibia ; tarses postérieurs aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia correspondant. HAB1TAT. — Les deux seuls exemplaires connus ont été trou- vés dans deux grottes très fréquemment visitées par les ento- mologistes et il semble bien que ces deux captures soient pure- ment accidentelles. France. Ariège : Tute de l’Espugne, à Saleich [298] (un ex. © pris en 1871 par Abeille et Ehlers) ; grotte du pic de Les- telas [296] (un ex. o pris en 1904 par le D' Chobaut !). Dans les deux grottes se trouve en abondance le Speonomus infernus DIECK. 19. Speonomus (s. str.) Bonvouloiri J. Duval. Planche I, fig. 26 et Planche IX, fig. 263. Adelops Bonvouloiri, Duval, 1859, p. 34 ; éyp. : Cova Bastera. — Saulcy, 1872, p. 18. — Bathys- cia Bonvouloiri, Reïtter, 1885, p. 29. — Speonomus Bonvouloiri, Jeannel, 1908, p. 67. — 1909 a, p. 518, pl. XVII, fig. 119 et 120. Syn. : Dohrni, Schauîfuss, 1862 a, p. 126 ; éyp. : « Pyr. cav. » (Dohrn). Long. : 3, 5 à 4 mm. Forme large, convexe, rétrécie en arrière ; coloration fon- cée. Antennes longues et grêles. Prothorax bien plus large que les élytres chez les mâles, un peu plus large que les élytres chez les femelles ; ses côtés sont très arrondis, très rétrécis à la base et les angles postérieurs sont obtus. Suture des é/ytres déprimée. Organe copulateur mâle épais, assez régulièrement arqué, peu aigu au sommet. Les styles latéraux sont épais et se ter- minent par un pénicille de poils et une seule grande soie sur le bord externe. HABITAT. — Espèce spéciale aux grottes de la vallée de la Têt, dans le massif du Canigou. France. Pyrénées-Orientales : cova Bastera, à Villefranche de Conflens [239] (Xambeu!, J. et R.); grotte de Fuilla [241] (Xambeu) ; grotte d'El Peich, à Ria [242] (Xambeu) ; grotte d’Ambouilla, près de Prades [240] (R. Oberthür). REVISION DES BATHYSCIINAE 347 20, Speonomus (s. str.) cerypticola Jeannel. Planche IX, fig. 266 et 267. S, crypticola, Jeannel, 1910 g, p. CLV, fig. 6 et 7; typ. : Forat negre de Sorradell. Long. : 2,6 mm. Forme ovalaire, large et déprimée, atténuée en arrière. Colo- ration brillante. Pubescence couchée, doublée de quelques courtes soies dressées sur les élytres et la base du prothorax. Antennes atteignant les deux tiers de la longueur du corps chez les mâles. Prothorax présentant sa plus grande largeur à la base même. Élytres cunéiformes, à strie suturale bien visi- ble. Carène mésosternale formant un angle droit, à sommet vif. Les élytres des femelles sont plus renflés. Les styles latéraux de l'organe copulateur mâle se terminent par un pénicille de quelques cils et deux soies seulement. HABITAT. — Cette espèce est spéciale à la vallée de la Noguera Pallaresa, en Catalogne. Espagne. Province de Lerida : Forat negre et Forat la Bou, près de Serradell [336 et 337] (J. et R..). 21. Speonomus (s. str.) latrunculus Jeannel. Planche X, fig. 267 et 268. S. latrunculus, Jeannel, 1910 9, p. CLVII, fig. 9 et 10 ; éyp. : cova del Lladre. Long. : 2,5 mm. Forme elliptique, étroite et allongée. Pubescence couchée sans soies dressées. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps chez les mâles, avec leur article vit trois fois aussi long que large. Prothorax non rétréci à sa base, très finement ponctué. Élytres longs, deux fois aussi longs que lar- ges, avec une strie suturale très effacée. Carène mésosternale formant un angle obtus. Femelle inconnue. Le L” vu 348 Dr R. JEANNEL Les styles latéraux de l'organe copulateur mâle ne portent que deux soies terminales et quelques longs cils sur leur bord dorsal. HABITAT. — Espèce habitant la vallée du rio Segre, en Cata- logne. Espagne. Province de Lerida : cova del Lladre, dans la sierra de Montroig [333] (J. et R.). 22. Speonomus (s. str.) puncticollis Jeannel. Planche X, fig. 273. S. puncticollis, Jeannel, 1910 g, p. CLVI, fig. 8; éyp. : Forat del Or. Long. : 2,5 mm. Forme elliptique, allongée, peu rétrécie en arrière. Sculpture fine et régulière : le prothorax est couvert de points fins et ser- rés qui lui donnent un aspect mat. Anfennes atteignant les deux tiers de la longueur du corps, à article vIIr deux fois aussi long que large et un peu plus court que le 1x. Prothorax très légèrement rétréci à la base. Élytres à peine deux fois aussi longs que larges, avec une strie suturale superficielle, très effa- cée en arrière. Carène mésosternale formant un angle presque droit, à sommet vif. Les styles latéraux de l’organe copulateur mâle se terminent par deux soies et quelques cils. VARIATIONS. — L’unique exemplaire mâle de la cova del Gel, que je connaisse, possède des antennes plus trapues que celles des exemplaires typiques. HABITAT. — Cette espèce habite les grottes de la Sierra de Montsech, dans le bassin de la Noguera Pallaresa, en Cata- logne. Espagne. Province de Lerida : Forat del Or [338], dans le « Paso de Tarradets », défilé où la Noguera Pallaresa traverse le Montsech (J.et R.); cova del Gel [339], près du sommet du Montsech (J. et R.). RO REVISION DES BATHYSCIINAE 349 23. Speonomus (s. str.) troglodytes Jeannel. Planche X, fig. 271 et 272. S. troglodytes, Jeannel, 1910 g, p. CLVIIT, fig. 11 ; {yp. : Cova negra de Trago. S. troglodytes-angustior, Jeannel, 1910 g, p. CLX ; typ. : Cova fonda. Long. : 2,5 mm. Forme elliptique, également rétrécie aux deux extrémités. Pubescence couchée avec quelques petites soies dressées au sommet des élytres. Ponctuation du prothozax très fine et presque imperceptible. Antennes atteignant les deux tiers de la longueur du corps, légèrement aplaties au sommt, avec leur article vrIr deux fois aussi long que large et plus court que le IX. Élytres allongés, avec une strie suturale bien marquée. Carène mésosternale formant un angle obtus à sommet vif. Les styles latéraux de l’organe copulateur mâle portent à leur terminaison deux soies et quelques cils. VARIATIONS. — Il existe deux races géographiques assez différentes : 1. Côtés du prothorax à peine rétrécis au niveau des angles posté- rieurs, présentant leur plus grande largeur à la base.. forma typica. — Côtés du prothorax plus fortement arqués et nettement rétrécis 2 LE RIRE CR eee PSE EME ROME Re Re subsp. angustior. HABITAT. — S. troglodytes est l’unique espèce connue de la vallée de la Noguera Ribagorzana. Elle se trouve dans les grottes catalanes suivantes : a) forma typica. Espagne. Province de Lerida : cova negra de Trago [340], près de Trago de Noguera (J. et R..). b) subsp. angustior Jeannel. Espagne. Province de Lerida : cova fonda de Trago [341], à Trago de Noguera (J. et R..). 350 Dr R. JEANNEL 24. Speonomus (s. str.) Mengeli Jeannel. Planche IX, fig. 264 et 265. S. Mengeli, Jeannel, 1910 g, p. CLIV, fig. 5 ; éyp. : cova de Vinyoles. Long. 3 mm. Forme elliptique, allongée, légèrement rétrécie en arrière, rappelant celle du S. longicornis SAULCY. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps, fortement épaissies au sommet, à article vIIr aussi long que le 1X et à peine deux fois plus long que large. Prothorax à côtés peu arqués, légèrement rétrécis à la base. Élytres ovalaires présentant leur plus grande largeur à la base, rétrécis seulement dans leur moitié apicale. Carène mésosternale formant un angle obtus à sommet vif, à bord antérieur convexe. Tarses antérieurs des mâles un peu plus larges que chez les espèces précédentes. Les styles latéraux de l'organe copulateur mâle sont pourvus de deux soies et de quelques cils à leur sommet. HABITAT. — Cette espèce habite, dans la haute vallée du rio Segre, un contrefort de la sierra de Cadi. Espagne. Province de Lerida : cova de Vinyoles [331], près de Seo de Urgel (J. et R.). Cette grotte est absolument isolée dans un très petit lam- beau de calcaires triasiques reposant sur des roches éruptives et des grès. e 25. Speonomus (s. str.) Bolivari Escalera. Planche I, fig. 28 et Planche IX, fig. 262. Bathyscia Bolivari, Escalera, 1898, p. 38 ; éyp. : cueva de la Peña de Fanlo (?). — 1899, p. 398. — Speonomus Bolivari, Jeannel, 1908 €, p. 306, pl. XIII, fig. 30 à 35. — 1908, p. 67. Long. : 3,3 mm. Forme atténuée en arrière, convexe. Antennes longues et grêles. Prothorax présentant sa plus grande largeur dans son tiers postérieur, à côtés peu arqués. Élytres cunéiformes, REVISION DES BATHYSCIINAE 351 plus étroits que le prothorax chez les mâles, plus larges ou aussi larges que lui chez les femelles. T'arses antérieurs mâles aussi larges que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle conforme au type général. Le pénis est peu arqué ; son sac interne est pourvu de volumineuses pièces longitudinales. Les styles latéraux portent à leur termi- naison trois soies et un pénicille de poils peu longs et peu nom- breux. HABITAT. — Espèce cavernicole spéciale au bassin du rio Cinca, en Aragon. Espagne. Province de Huesca : cueva de los Moros, à Fanlo [344] (J. et R.) ; cueva de abaho de los Gloces [345] (J. et R..) ; cueva Llobrica, à Vio [343] (J. et R.) ; cueva de las Devotas, à Lafortunada [342] (J. et R..). Obs. — La grotte de la Peña de Fanlo (Escalera) n’est vrai- semblablement pas autre chose que la cueva de los Moros. Il est intéressant de remarquer que l’espèce n’a jamais été trouvée dans la grande cueva del Molino, à Vio, dont la situa- tion est intermédiaire entre les grottes de Fanlo et la cueva Llobrica. 26. Speonomus (s. str.) Bepmalei Jeannel. S. Bepmilei, Jeannel, 1908, p. 69; {yp. : grotte de l’Ours, à Lortet. Long. : 2,1 mm. Forme convexe. Antennes atteignant à peine chez les mâles les deux tiers de la longueur du corps, épaisses, à articles ter- minaux épais. Prothorax plus large que les élytres, à côtés régu- lièrement arqués. Élytres parallèles, sans dépression suturale. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit, à bord antérieur convexe et déclive. : Femelle inconnue. Un exemplaire mâle trouvé par M. J. Bepmale dans la grotte de l’Ours, à Lortet (Hautes-Pyrénées) [303], dans la basse vallée de la Neste. 352 Dr R. JEANNEL . 7 27. Speonomus (s. str.) spelunearum Delarouzée. Adelops speluncarum, Delarouzée, 1857, p. 94; typ. : grotte de B'‘tharram. — Saulcy, 1872, p.21. — Bathyscia speluncarum, Reitter, 1885, p. 31. — Syeonomus speluncarum, Jeannel, 1908 e p. 303. — 1908, p. 68. b) subsp. navaricus Jeannel. B. speluncarum-navariea, Jeannel, 1907 a, p. 247 ; typ. : grotte de Malarode. — Speonoimus speluncarum-nivarieus, Jeannel, 1908, p. 69. Long. : 2,2 mm. Forme déprimée. Antennes de longueur dépassant les deux tiers du corps, épaisses, surtout chez les mâles ; l’article x est une fois et demie aussi long que large. Prothorax plus large que les élytres chez les mâles, aussi large chez les femelles. Élytres parallèles, à suture déprimée chez les mâles, ovales et non dépri- més chez les femelles. Cette espèce comprend deux races géographiques distinctes : 1. Côtés du prothorax moins arqués ; angles postérieurs rigoureuse- ment droits chez les mâles. Forme plus étroite dans les deux SOLS RE CHA S raté CN Ra De D GS 2e Te ME dt LI forma typica. — Côtés du prothorax plus fortement arqués ; angles postérieurs obtus chez les mâles. Forme plus large dans les deux sexes. PR EE EST CERN den ER EN ter ee subsp. navaricus. HABITAT. — La forme typique habite la vallée du Gave de Pau, la race navaricus celle du Gave d’Oloron, dans les Pyré- nées françaises. a) forma typica. France. Départ. des Basses-Pyrénées : grotte de Bétharram [307] (Lucante, A. Carret !, P. Nadar !, J. ct R..). b) subsp. navaricus Jeannel. France. Départ. des Basses-Pyrénées : grotte d’Izeste, à Arudy [308] (J. et R.) ; grotte de Malarode, rive droite, près d’Arudy [309] (E. Simon !). REVISION DES BATHYSCIINAE 3593 28. Speonomus (s. str.) Rudauxi Jeannel. S. Rudauxi, Jeanne], 1909, p. 18 ; {yp. : grotte de Khakhouéta, Long. : 2,2 mm. Forme relativement large, moins déprimée que la précédente. Antennes longues et très grêles, à article x deux fois aussi long que large. Côtés du prothorax très arqués. Élytres sans dépres- sion suturale, avec une strie suturale très effacée. La carène mésosternale est peu saillante. _ Mâle inconnu. _ France. Basses-Pyrénées : grotte de Khakhouëèta, à Sainte- Engrâce [312] (J.). 29. Speonomus (s. str.) Alexinae Jeannel. Planche I, fig. 27 et Planche IX, fig. 260 et 261.] Buathyscia Alexinae, Jeannel, 1906, p. 23 ; éyp. : grotte d’Oxibar. — Speonomus Alexinue, Jean- nel, 1908 €, p. 301, pl. XILI, fig. 20 à 29. — 1908, p. 68. — 1909 &, p. 518, pl. XVII, fig, 121 et 122. b) subsp. tftanus Jeannel. Bathyscia Alexinae-ittana, Jeannel, 1906, p. 24.— 1906 a, p. 151 ; typ. : grotte d'Istaürdy. — Speonomus Alexinae-ittanus, Jeannel, 1908 ce, p. 304, pl. XIII, fig. 22 et 28, — 1908, p. 68. — 1909 «, p. 519, pl. XVII, fig. 123 et 124. Long. : 3,2 à 4 mm. Forme très atténuée en arrière. Antennes très longues et -très fines, atteignant les quatre cinquièmes de la longueur du corps chez les mâles, les deux tiers chez les femelles. Pro- thorax non rétréci à sa base, à côtés peu arqués. Élytres aussi larges que le prothorax chez les mâles, plus larges que lui chez les femelles ; la suture est déprimée. Carène mésosternale éle- vée, formant un angle droit, peu denté, à bord antérieur con- vexe, tranchant, tombant à pic. T'arses antérieurs mâles plus larges que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle assez différent du type général. Le pénis est long, régulièrement arqué, profondément sinué sur sa face dorsale près du sommet. La pièce ventrale du paramère ARCH, DE Z00L, EXP. ET GÉÊN. — 5° SÉRIE, — T, VII. — (1). 28 354 Dr R. JEANNEL est étroite et les styles latéraux sont très grêles, plus longs que le pénis, terminés par une sorte de massue recourbée en avant ; cette massue porte trois soies et une brosse de poils courts et serrés sur son bord dorsal. Chez la subsp. iffanus le pénis est encore plus fortement sinué et les styles latéraux sont encore plus longs, plus coudés, plus renflés au sommet. Les deux races géographiques se distinguent ainsi : 1. Petite taille. Long. 3,24 3,6 mm... REA forma typica. — Grande taille. Long. : 4 mm. .................. subsp. ttianus. HABITAT. — Espèce cavernicole localisée dans les massifs d’Itte et d’Arbailles, bassins de la Bidouze et du gave de Mau- léon (Pyrénées françaises). a) forma typica. France. Départ. des Basses-Pyrénées : grotte d’Oxibar, à Camou-Cihigue [313] (J., R. de Borde); grotte d’Appholo- borro, près de Camou-Cihigue [315] (J.) ; grotte Compagnaga lecia, près de Cihigue [314] (J.) ; grottes de Lécenoby [316] (R. de Borde). * b) subsp. iftanus Jeannel. France. Départ. des Basses-Pyrénées : grotte d’Istaürdy, près d’Ahusquy [317] (P. Nadar !, J., R. de Borde). Obs. — Dans toutes ces grottes se trouve également Bathys- ciella Jeanneli Az. 30. Speonomus (s. str.) Elgueae Abeille. Bathyscia Elgueae, Abeille de Perrin, 1904, p. 243 ; éyp. : grotte d’Irriberry. — Syeoriomus Eïlguene, Jeannel, 1908, p. 68. Long. : 3,2 à 3,5 mm. Forme ovale, à peine atténuée en arrière. Antennes atteignant à peine les deux tiers de la longueur du corps dans les deux sexes. Prothorax non rétréci à sa base, à côtés assez fortement arrondis. Élytres parallèles en avant, pourvus d’une strie sutu- REVISION DES BATHYSCIINAE 350 rale entière et de traces de côtes saillantes bien visibles. Carène mésosternale basse, formant un angle presque droit. T'arses antérieurs mâles à peine plus larges que le sommet du tibia. HABITAT. — Espèce cavernicole de la vallée de la Nive. C’est le plus occidental des Speonomus du versant français. France. Basses-Pyrénées : grotte d’Irriberry, près de Saint- Jean-Pied-de-Port [318] (Trapet !). 31. Speonomus (s. str.) fugitivus Reïtter. Bathyscia fugitiva, Reitter, 1885, p. 35 ; {yp. : grotte de Montserrat. — Escalera, 1899, p. 596. — Jeannel, 1907 db, p. 131. — Speonomus fugitivus, Jeannel, 1910 e, p. 471. Long. : 2,7 mm. Forme ovale, large, convexe, peu rétrécie en arrière. Strioles transversales fines et nettes. Antennes très longues, très épais- ses au sommet (1), à article VIII aussi long que le 1x, à article x1 un peu plus long que le x. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés très arqués, rétréci à la base, présentant sa plus grande largeur à l’union des trois quarts antérieurs et du quart pos- térieur ; angles postérieurs saillants en arrière. Élytres deux fois aussi longs que larges, rétrécis depuis la base, sans dépres- sion suturale. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia. HABITAT. — On ne connaît de cette espèce qu’un seul exem- plaire mâle qui aurait été recueilli, d’après L. von Heyden, dans une grotte du Montserrat, en Catalogne. Je ne crois pas qu’il s’agisse de la cueva del Salître de Collbato [326], où jamais d’autres Silphides que Perrinia Kiesenwetteri n’ont pu être trouvés, à ma connaissance. (1) Obs. — M. L. von Heyden m'a tout récemment communiqué le éype du S. fugi- tivus et j'ai pu constater que ses antennes sont dilatées à partir de l’article V, comme chez S. longicornis; il appartiendrait donc au groupe III. Mais cela me parait bien étonnant et je suis d’avis qu'avant de pouvoir affirmer la validité spécifique du S. fugitivus, il sera nécessaire d’en connaître d’autres individus, et surtout de vérifier s’il provient réellement du Montserrat et non d’une autre partie de la région pyrénéenne, 356 Dr KR. JEANNEL GROUPE V TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Article vx des antennes allongé. cylindrique ; article xr pyri- forme. Tarses antérieurs des mâles à article r aussi long que les deux suivants réunis. Élytres deux fois aussi longs que larges. Lone. 2, 04 TIM. Ne AMC RE EE 82 Crotchi. — Article vi des antennes globuleux; article xr aplati, ovalaire. Élytres une fois et demie aussi longs que larges............... 2, 2. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps. Pro- thorax légèrement rétréci à sa base. Article 1 du tarse antérieur mâle plus court que les deux suivants réunis. Long. : 2,2 mm. Rens eee es a eine 2e A ee se ne ee -- 83. Mazarredoi. — Antennes n’atteignant pas la moitié de la longueur du corps. Prothorax non rétréci à la base. Long. : 2,8 mm..... 84. Oberthuri 32. Speonomus (s. str.) Crotchi Sharp. Planche X, fig. 277 à 282. Adelops Crotchi, Sharp, 1872, p. 127; typ. : cueva de Orobe. — Bathyscia Crotchi, Reitter 1885, p. 36. — Escalera, 1899, p. 393. — Speonomus Croichi, Jeannel, 1910 e, p. 471. Long. : 2,4 mm. Forme elliptique, convexe, allongée. Antennes cylindriques, non aplaties, à article x1 à peine plus long que le précédent. Prothorax non rétréci à sa base, à côtés très peu arqués. Élytres sans dépression suturale, finement striolés en travers. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit, à bord antérieur busqué. Tarses antérieurs mâles un peu plus larges que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle long et fortement arqué sur sa face ventrale au milieu de sa longueur. La lame basale du pénis est longue et droite ; l’armature chitineuse du sac interne est très peu développée et la pièce en Y est réduite. Les styles latéraux sont grêles et se terminent par une très faible massue dont le bord dorsal porte un grand nombre de petits poils très courts. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant une grotte du val de Araquil, tributaire de l’Ebre. REVISION DES BATHYSCIINAE 357 ” Espagne. Navarra : cueva de Orobe, à Alsäsua [349] (Crotch, Uhagon !). Obs. — Un exemplaire femelle de cette espèce se trouve dans la collection Fairmaire (Muséum de Paris). 33. Speonomus (s. str.) Mazarredoi Uhagon. Planche X. fig. 283 à 286. Bathyscia Mazarredoi, Uhagon, 1881, p. 123 ; #yp. : cueva de San Valerio, — Escalera, 1899, p. 395. — Speonomus Mazarredoi, Jeannel, 1910 e, p. 471. Long. : 2,2 mm. | Forme oblongue, peu convexe, rétrécie en arrière. Strioles transversales des élytres très fines, bien marquées surtout à la base. Antennes grêles, aplaties et élargies au sommet. Protho- rax rétréci à sa base. Élytres sans dépression suturale. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit, denté, à bord antérieur busqué et tombant à pic. Tarses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. HABITAT. — Espèce cavernicole occupant la vallée du rio Deva, sur le versant atlantique des monts Cantabriques. Espagne. Guipuzcoa : cueva de San Valerio, à Mondragon [346] (Uhagon!); cueva de Acatequy, près d’Oñate [347] (Escalera). 34. Speonomus (s. str.) Oberthuri Jeannel. Planche I, fig. 29 et Planche X, fig. 274 À 276. S, Oberthuri, Jeannel, 1910 e, p. 471 ; éyp. : cueva de San Adrian. Long. : 3,8 mm. . Forme ovale, oblongue, peu convexe, non atténuée en arrière. Strioles des élytres serrées et fines, mais très nettes. Antennes courtes, peu épaissies, à article xr à peine plus grand que le précédent. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués, nullement rétrécis à la base. Élytres sans dépression + ùs 358 ° DR. JEANNEL suturale. C'arène mésosternale haute, à bord antérieur convexe et épais, à angle denté, à bord ventral très mince. Mâle inconnu. HABITAT. — Espèce cavernicole de la vallée du rio Oria, sur le versant atlantique des Pyrénées cantabriques. Espagne. Guipuzcoa : cueva de San Adrian, à Cegama [348] (R. Oberthür et Bleuse !). 13° genre, SPEONOMITES Jeannel. Jeannel, 1910 ÿg, p. Cr. Espèce type : S. velox JEANNEL. Genre voisin de Speonomus dont il présente l’aspect général, la même structure des antennes, du prothorax et des pattes, mais dont il diffère beaucoup par la sculpture des téguments et leur pubescence. Sculpture des élytres formée de points râpeux, parfois alignés en travers à la base, toujours disposés sans ordre sur la moitié apicale, tandis que chez Speonomus les élytres sont toujours invariablement striolés en travers. Pubescence composée de poils longs, peu serrés, hérissés sur tout le corps. Sur la tête, le prothorax et la moitié basale des élytres les poils sont redressés à 459 et modérément longs ; sur les trois quarts postérieurs des élytres ils sont très longs et verticalement dressés. Chez Speonomus la pubescence est tou- jours courte et couchée. Prothorax à côtés régulièrement arqués, à base rectiligne. Élytres sans strie suturale. Carène mésosternale semblable à celle des Speonomus. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Conforme au type général de la série phylétique ; le pénis est arqué, non sinué ; les styles latéraux se terminent en pointe et portent à leur sommet trois soies et quelques poils enchevêtrés longs et très peu nombreux. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Speonomites doit être considéré comme un genre distinet de Speonomus, en raison de sa sculp- REVISION DES BATHYSCIINAE 359 ture-et de sa pubescence particulières. C’est un genre aberrant dans la série phylétique, mais il convient de constater qu’il n’est pas seul en Catalogne à présenter cette véritable dissociation des strioles transversales des élytres, puisque nous la retrouve- rons encore chez Perriniella et chez Antrocharidius. TABLEAU DES ESPÈCES DÙU GENRE Speonomites. 1. Ponctuation des élytres disposée sans ordre sur toute leur sur- face. Pubescence dressée des élytres homogène. Long. : 2,6 mm. MCE AS Er ce io da nie tien elles der let HVEIOX. — Ponctuation des élytres alignée e en travers sur la moitié basale. Pubescence dressée des élytres doublée en arrière par quelques soies plus longues. Long. : 2,8 à 3 mm........ Prec CNE: 1. Speonomites velox Jeannel. Planche X, fig. 287 et 288. a S. velox, Jeannel, 1910 y, p. OU, fig. 1 et 2; éyp. : cova fosca de Villanova. Long. : 2,6 mm. Forme elliptique, allongée, rétrécie en arrière. Coloration brun rougeâtre brillant. Pubescence hérissée deux fois plus longue en arrière qu’en avant, sans soies supplémentaires. Ponctuation des élytres grossière et irrégulière sur toute leur surface. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps chez les mâles, les deux tiers chez les femelles ; leur som- met n’est pas aplati, le funicule est grêle et les longueurs des articles sont : 4, 4, 4, 4, 5, 5, 4, 2, 3, 3, 3. Prothorax aussi large que les élytres, non. rétréci à sa base. Élytres cunéiformes. Carène mésosternale formant un angle droit, denté, à bord antérieur convexe. Pattes longues et très grêles ; les tarses antérieurs des mâles sont très longs et plus étroits que le tibia. Les femelles sont plus renflées et leurs antennes sont plus courtes et plus trapues. HABITAT. — Espèce cavernicole vivant en Catalogne dans la vallée du rio Segre, affluent de l’Ebre. | 360 = + Dr R. JEANNÉL Espagne. Province de Lerida : cova fosca de Villanova [3351], près de Villanova di Meya, dans un contrefort de la sierra de Montsech (J. et R..). 2, Speonomites nitens Jeannel. Planche X, fig. 289. S. nitens, Jeannel, 1910 9, p. CLH, fig. 3 ; {yp. : cova del Tabaco. Long. : 2,8 à 3 mm. Forme ovoïde, allongée, convexe, rétrécie en arrière. Colora- tion brun rougeàtre très brillant. Sculpture formée de points râpeux sur les élytres, mais ces points sont régulièrement ali- gnés en travers dans la moitié basale. Pubescence dressée bien plus longue en arrière qu’en avant, avec quelques soies droites encore plus longues au sommet des élytres. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps chez les mâles, les deux tiers chez les femelles, semblables à celles de l’espèce précé- dente. Prothorax légèrement rétréci à la base. Élytres rétrécis à partir de la base. Carène mésosternale formant un angle très obtus, à sommet vif. Pattes grèles. Les femelles sont un peu plus épaisses et leurs antennes sont plus courtes. HABITAT. — Æspagne. Province de Lerida : cova del Tabaco [3347, sur la rive droite du rio Segre, dans la sierra de Montroig (J. et R.). Obs. — Cette espèce ne se trouve que dans un petit réduit humide appelé « la Sacristie », qui s’ouvre dans la paroi de gauche de cette grande caverne. 142 genre, BATHYSCIELLA Jeannel. Jeanne], 1906, p. 23, — 1908 c, p. 290, pl. XII, fig. 10 à 19. — 1909 a, p. 519, pl. XVII, fig. 125 et 126. — 1910 f, p. 10. Espèce type : B. Jeanneli (ABEILLE). Forme’elliptique, atténuée en avant et en arrière. Colora- tion, pubescence et sculpture des Speonomus (s. str.). - REVISION DES BATHYSCIINAE 361 Tête incomplètement rétractile, toujours bien visible de haut. Pas d’yeux. Pièces buccales conformes au type général. Antennes aussi longues que le corps, fines, à massue cylindri- que et à peine épaissie. Les proportions des articles sont les mêmes que chez Speonomus. Prothorax campanuliforme, un peu plus étroit que les élytres. Les côtés sont fortement rétrécis d’arrière en avant et mesu- rent leur plus grande largeur à la base ; ils sont peu arrondis en avant et sinués légèrement avant les angles postérieurs ; ceux-ci sont saillants en dehors. Élytres allongés, cunéiformes, à sommet dépassant le pygi- dium. La suture est déprimée en avant et il existe une strie suturale parallèle à la suture, effacée en arrière. Carène mésosternale peu élevée, dentée, à bord ventral épais. Épimères mésothoraciques allongés. Pattes relativement longues. Les fémurs antérieurs sont rétractiles en totalité sous le prothorax ; les tarses antérieurs des mâles sont largement dilatés. Les tibias intermédiaires sont arqués et épineux, les tibias postérieurs sont droits et les tarses des deux paires postérieures sont aussi longs que les tibias correspondants. ORGANE COPULATEUR MÂLE arqué, aussi long que le tiers de la longueur du corps. Le pénis est épais, régulier ; sa lame basale est courte, son sommet est aigu. Le sac interne est semblable à celui des Speonomus. Les styles latéraux sont plus courts que le pénis et très fins. Leur extrémité se termine par une massue pourvue de trois petites soies et d’une brosse de poils courts et peu nombreux. Les différences sexuelles sont peu importantes. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Il existe de nombreux carac- tères de filiation communs au Bathysciella et au Speonomus Alexinae JEANN. qui vivent dans les mêmes grottes. Les deux seules véritables différences qui existent entre eux résident dans la forme du prothorax et dans l’allongement des membr es Tous deux dérivent évidemment de la même souche, mais ils 362 4 "Dr R. JEANNEL représentent deux stades évolutifs bien distincts. Les rapports phylogéniques de Bathysciella avec Speonomus Alexinae JEANN. sont les mêmes que ceux de Trocharanis avec Speo- nomus curvipes LA BRÜÔL, par exemple. Bathysciella Jeanneli Abeille. Planche I, fig. 30 et Planche X, fig. 220. Bithyscia Jeunnel, Abeille de Perrin, 1904, p. 242; typ. : grotte d'Oxibar. — Bathysciella Jeanneli, Jeannel, 1906, p. 23. — 1908 c, p. 290, pl. XII, fig, 10 à 19. — 1909 &, p. 519, pl. XVII, fig. 125 et 126. Long. : 2,8 à 4,5 mm. Forme oblongue, très renflée dans le tiers moyen, également atténuée aux deux extrémités. Antennes aussi longues que le corps, à article VIII à peine plus court que ses voisins, à articles terminaux à peine épaissis au sommet chez les mâles ; les lon- gueurs des articles sont : 1, 1, 1, 1, 14,14, 14, 1, 11, 14, 1. Prothorax presque aussi long que large, à sommet aussi large que les deux tiers de la base. Tarses antérieurs des mâles plus larges que le sommet du tibia. | HABITAT. — Cette espèce semble habiter toutes les grottes des massifs d’Itte et d’Arbailles, dans les Basses-Pyrénées. Il est remarquable d'observer que les plus grands individus pro- viennent de la grotte d’Istaürdy où se trouve également la race de grande taille, iftanus JEANN., du Speonomus À lexinae JEANN. France. Basses-Pyrénées : grotte d’Oxibar, près de Camou- Cihigue [313] (Jeannel, R. de Borde) ; grotte d’Appholoborro, non loin de la précédente [315] (Jeannel) ; grottes de Lécenoby, dans le Pic des Vautours [316] (Jeannel) ; grotte d’Istaürdy, près d’Ahusquy [317] (Jeannel). 152 genre, PERRINIA Reitter. Reiïtter, 1885, p. 16. — Escalera, 1899, p. 366. — Jeannel, 1910 }f, p. 10. Espèce type : P. Kiesenwetteri (DIEcx). Forme elliptique, allongée, convexe, peu atténuée en arrière. FA REVISION DES BATHYSCIINAE 363 Pubescence longue, grossière, peu serrée. Sculpture fine sur le prothorax, formée sur les élytres de strioles transversales très nettes jusqu’au sommet. ; Tête incomplètement rétractile, sans yeux. Antennes presque aussi longues que le corps, semblables à celles des Speonomus ; l’article vrrr est allongé et les articles terminaux sont cylindriques, peu élargis à leur sommet. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, à peine plus large que long ; les côtés sont faiblement arrondis en avant, légère- ment sinués en arrière ; les angles postérieurs sont émoussés et déclives. Élytres elliptiques, présentant leur plus grande largeur vers le milieu ; leur sommet recouvre le pygidium ; leur suture est régulière, ni saillante, ni déprimée, et n’est accompagnée d’au- cune trace de strie suturale. Carène mésosternale semblable à celle des Speonomus ; elle est peu élevée, anguleuse et son bord antérieur est épais, son bord ventral mince. Épimères mésothoraciques allongés. Pattes relativement grêles. Les tarses antérieurs sont dilatés ; les tibias intermédiaires sont droits et à peine épineux ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia et présentent la formule : 3, 1, 1, 1, 2. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Semblable à celui des autres genres de la série. Le pénis est très arqué ; son sac interne est pourvu d’une pièce en Y bien développée et de volumineuses baguettes dorsales. Les styles latéraux sont minces et leur som- met porte trois soies de longueur moyenne et une brosse de poils. Différences sexuelles. — Chez les femelles le corps est un peu plus épais et les antennes sont un peu plus courtes et plus épaisses. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Perrinia. 1. Prothorax à peine rétréci à la base. Carène mésosternale élevée, non crochue. Strioles des élytres fines et serrées. Long. : 3 mm. Main ee Paer 6 à 0 AR ER a de We Sie oo tte ON UNE DE 7e re 4e C'FONET, 364 Dr R. JEANNEL — Prothorax nettement rétréci à la base. Carène mésosternale basse - - et crochue. Strioles des élytres grossières et peu serrées. Long. : PP M LP TR rl DU. noie 0 2. Kiesenwetteri. 1. Perrinia Fonti Jeannel. Planche X, fig. 295 et 296. P. Fonti, Jeannel, 1910 g, p. OLx, fig. 12; {yp. : cova d’Ormini. PAR 3 mm. ! Forme elliptique, allongée. Strioles des Anse pad et ser- rées, régulières. Antennes atteignant les trois quarts de la lon- gueur du corps chez les mâles ; leur sommet n’est pas aplati et les longueurs des articles sont : 5, 5, 4, 4, 5, 4, 4, 3, 3, 3, 3. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, à côtés arqués en avant, à peine sinués en arrière. Élytres deux fois aussi longs que larges, sans trace de strie suturale. Carène mésos- ternale élevée, formant un angle presque droit, vif, mais non denté. Tarses antérieurs mâles à peine plus larges que le som- met du tibia. Peu de différences sexuelles ; les antennes des femelles sont un peu plus courtes. VARIATIONS. — Il existe deux races géographiques bien distinctes qui sont les suivantes : 1. Prothorax présentant sa p'us grande largeur avant la base, à côtés parallèles en arrière. Sommet des antennes plus grêle. ones De ee pi eat ne ME ei Sels CRETE seessocss : JOTIRG TUNIS — Prothorax présentant sa plus grande largeur exactement à la base, à côtés non parallèles en arrière. Sommet des antennes pins4épals sente < dibir diuaR ne noir subsp. inferna, nov. HAgrTaT. — Les deux races du P. Fonti habitent en Cata- logne la vallée.du rio Segre. a) forma typica. À Espagne. Province de Lerida : cova d’Ormini [332], sur le revers sud de la sierra de Bou-Mort (J. et R..). REVISION DES BATHYSCIINAE 365 b) subsp. inferna Jeannel. Espagne. Province de Lerida: cova del Diablo, à Novès [331 a] (Hustache !). 2. Perrinia Kiesenwetteri Dieck. Planche I, fig. 31 et Planche X, fl. 291 à 294. Adelops Kiesenwetteri, Dieck, 1860, p. 350 ; typ. : grotte de Collbatô. — Perrinia Kiesenwetteri, Reitter, 1885, p. 16. — Escalera, 1899, p. 366. Long. : 2,7 mm. Forme régulièrement convexe, elliptique, Sr Strioles transversales des élytres grossières, irrégulières et espacées. Antennes grêles, atteignant les trois quarts de la longueur du corps ; leur massue n’est pas aplatie et les longueurs des articles sont : 4, 4, 4, 4, 5, 5, 5, 4, 5, 4, 4. Prothorax à côtés arqués en avant, nettement rétrécis aux angles postérieurs. Élytres ova- laires, sans strie suturale. Carène mésosternale formant un angle obtus à sommet denté. T'arses antérieurs des mâles plus étroits que les tibias. HABITAT. — Espagne. Province de Barcelone : cueva del Sali- tre, à Collbato [326], sur le revers méridional du Montserrat (Dieck, L. von Heyden, Escalera, O. de Buen!, P. Marcet!, Jeannel); grottes de « Tarraza » [328], dans la montagne de San Llorens del Munt (Dieck). Obs. — Cette espèce est localisée dans la basse vallée du rio Llobregat. 16e genre, PERRINIELLA Jeannel. Jeannel, 1910 g, p. CIxI. Espèce type : P. Faurai JEANNEL. Genre voisin de Perrinia par l’ensemble de ses caractères et s’en distinguant de la façon suivante : Sculpture des élytres formée de strioles transversales gros- sières dans la partie basale, de points râpeux disposés sans ordre sur la moitié apicale. 366 Dr R. JEANNEL Élytres pourvus d’une strie suturale profonde, entière, paral- lèle à la suture. Le sommet des élytres est saillant, déhiscent et légèrement lobé. Carène mésosternale très basse, arrondie, ne formant pas d'angle. Pattes et antennes épaisses et robustes. Tarses postérieurs très courts. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est long et arqué, légèrement sinué. Les styles latéraux sont épais, plus longs que le pénis, légèrement renflés en massue à leur sommet ; ils portent à leur extrémité une longue soie sur le bord dorsal loin du sommet, une deuxième soie exactement au sommet et enfin un amas très dense de poils très fins insérés sur une sur- face ovalaire en arrière de la soie apicale (fig. 299). DIFFÉRENCES SEXUELLES. — Elles sont très peu importantes, sauf que les tarses antérieurs des mâles sont très largement dila- tés. Perriniella Faurai Jeannel. Planche XI, fig. 297 à 299. P. Faurai, Jeannel, 1910 g, p. CLXU, fig. 13 et 14; éyp. : cova de Rialp. Long. : 4 mm. Forme ovalaire, déprimée, allongée. Coloration peu brillante. Pubéscence fine, dorée, courte et couchée. Sculpture fine et superficielle. Antennes courtes et épaisses, atteignant à peine les deux tiers de la longueur du corps dans les deux sexes ; le funicule est grêle, la massue n’est pas aplatie et les longueurs des articles sont : 4, 4, 4, 4, 5, 4, 4, 3, 3, 3, 3. Prothorax plus étroit que les élytres, à côtés très arrondis en avant, très rétré- cis en arrière, légèrement sinués avant les angles postérieurs. Élytres ovalaires, peu convexes. Pattes robustes ; tibias inter- médiaires épineux ; tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia et tarses antérieurs mâles plus larges que le tibia correspondant. REVISION DES BATHYSCIINAE 367 HABITAT. — Æspagne. Province de Gerona : cova de Rialp [322], près de Ribes (M. Faura y Sans !). Obs. — Cette grotte se trouve dans la haute vallée du rio Ter, à quelques kilomètres de la frontière française. 17€ genre, TROGLOPHYES Abeille. Abeille de Perrin, 1894, p. 27. — Chobaut, 1903 &, p. 263. — Jeannel, 1906 ce, p, 276. — Reit- ter, 1908, p. 116. — Jeannel, 1909 f, p. 10 et 34, Espèce type : T..Gavoyi ABEILLE. Forme elliptique, allongée, peu atténuée en avant. Coloration brun testacé peu brillant. Pubescence dorée, couchée, longue et dense. Sculpture formée de points fins et très serrés sur le prothorax, de strioles transversales profondes et peu serrées sur les élytres. Tête non rétractile, insérée dans l’axe du prothorax. Antennes atteignant environ les trois quarts de la longueur du corps, épaisses et nullement aplaties. L'article 11 est en général aussi long que l’article 1, mais moins épais que lui ; l’article tir est un peu plus grêle que le 17 et bien plus court que lui. Les proportions du reste de l’antenne sont celles des Speonomus. Prothorax transverse ou presque aussi long que large. Le sommet est un peu plus étroit que la base ; les côtés for- ment un angle saillant arrondi au milieu de leur longueur et sont plus ou moins sinués en arrière. La base est bisinuée. Élytres plus larges que le prothorax, ovalaires, peu atténués au sommet. Leur rebord marginal est bien visible de haut, leur sommet laisse dépasser la pointe du pygidium, leur suture est déprimée et est accompagnée d’une strie suturale plus ou moins nette, parallèle à la suture, toujours effacée en arrière. Carène mésosternale peu élevée ou nulle. Épimères mésotho- raciques allongés ; suture sterno-épisternale entièrement visible. Pattes peu allongées. Les tibias intermédiaires sont droits. Les tarses antérieurs des mâles sont très largement dilatés ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les quatre cinquiè- mes du tibia et sont bâtis suivant la formule : 3, 14, 14, 1, 3. 368 . D' R. JEANNEL Les différences sexuelles autres que la différence tarsale sont très peu importantes. C’est à peine si les. femelles sont un peu plus épaisses et si leurs antennes sont plus courtes. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est court, peu arqué ; sa face dorsale montre une légère dépression et son sommet est peu acéré. Les styles latéraux sont grêles, et leur sommet porte trois soies et une petite brosse de cils insérés sur une surface plane du bord dorsal du style. Le sac interne est semblable à celui des Speonomus. CHOROLOGIE. — Le genre T'roglophyes habite les vallées de l’Aude et de l’Agly, c’est-à-dire le pourtour de la chaîne des Corbières. Une espèce, T. oblongulus REeIrr., est décrite d’après un exemplaire unique trouvé mêlé en collection avec des T'ro- glodromus Bucheti des Alpes-Maritimes. Une telle provenance me semble bien improbable et je me refuse à l’admettre sans confirmation. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Troglophyes. 1. Mésosternum non caréné. Pas trace de strie suturale... 8. oblongulus. — Mésosternum caréné. Strie suturale plus ou moins effacée, mais D ES Pic Sr ui dt dte. RP CE. ss ST 2. Article 11 des antennes de même longueur que le premier, un peu plus long que Je ax... ... PT EE RE 1. Gavoyi. — Article 11 des antennes un peu plus long que le premier, beaucoup plus long que le 11........... ME Mal 4 EUR OE 2. Bedeli. 1. Troglophyes Gavoyi Abeille. Planche I, fig. 32 et Planche XI, fig. 300 à 302. T. Gavoyi, Abeille de Perrin, 1894, p. 25 ; {yp. : grotte du pic de l’Aguzou.— Jeannel, 1906 c, p. 276, b) subsp. Ludovici Chobaut. T. Ludovici, Chobaut, 1903 «a, p. 263 : typ. : grotte du Bac de la Caune.— Jeannel, 1906 c, p.276. c) subsp. Alluaudi, nov. typ.: grotte des Voleurs, REVISION DES BATHYSCIINAE 369 Long. : 2,8 à 3 mm. Forme elliptique, plus ou moins étroite. Antennes à massue nettement dilatée. Le prothorax est toujours un peu plus étroit que les élytres, rétréci plus ou moins à sa base. La strie suturale des élytres est peu visible. La carène mésos- ternale est peu élevée, anguleuse, dentée, avec un bord anté- rieur épais et un bord ventral tranchant. Différences sexuelles. — Les femelles sont plus épaisses que les mâles, leurs élytres sont plus renflés et plus arrondis, leurs antennes sont plus courtes et plus épaisses au sommet. En outre les tarses antérieurs des mâles ont leur premier article très large et très long, deux fois aussi large que le sommet du tibia. VARIATIONS. — 71". Ludovici CHog. doit être considéré non comme une espèce distincte, mais comme une forme grêle du T. Gavoyi, ainsi que T'. Alluaudi, qui habite les Corbières entre l’Aude et les gorges de l’Agly. Il en est du 7. Gavoyi comme du Troglodromus Bucheti DEv. ou du Diaprysius Serullazr PEYER.; ce sont des espèces très variables dont chaque colonie isolée dans une grotte spéciale diffère plus ou moins des colo- nies voisines, mais les différences sont souvent si légères ou même si inconstantes qu’il est difficile de les définir. 7. Ga- voyi-Alluaudi par exemple se trouve dans quatre grottes distinctes et les colonies de chaque grotte diffèrent certainement les unes des autres, mais pas d’une manière assez fixe et assez grande pour qu’il y ait lieu de donner un nom à chacune de ces colonies. Les variations individuelles dans la même colonie sont par- fois considérables. Chez certains exemplaires mâles les élytres sont parallèles, le prothorax est presque aussi large qu’eux et les antennes sont très épaisses (grotte des Voleurs) ; chez d’autres les angles huméraux des élytres sont saillants, et la suture est plus ou moins déprimée. Les races du 7. Gavoyi se distinguent de la manière sui- ‘vante : ARCH, DE Z00L. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T, VII, — (1). 24 370 Dr R. JEANNEL 1. Prothorax transverse. Élytres allongés, mesurant leur plus grande largeur avant le milieu. Long. : 3 mm.............. forma typica. — Prothorax à peine plus large que long. Élytres renflés, présen- tant leur plus grande largeur au milieu. Long. : 2,8 mm........ 2. 2. Prothorax rétréci jusqu’à la base, à angles postérieurs obtus, non défléchis. Le prothorax est bien plus étroit que les élytres..... Le nclbeles des e T OS ÉRSRRE subsp. Ludovici. — Prothorax à côtés redressés avant la base, à angles postérieurs droits ou faiblement obtus, fortement défléchis surtout chez les mâles. Le prothorax est presque aussi large que la base des élytres. La carène est parfois plus haute que chez la forme Ludovici et les articles terminaux des antennes sont plus courts et plus épais (colonie de la grotte des Voleurs)...... subsp. Alluaudi (1), nov. HagiTaT. — Des trois races du T'. Gavoyi, deux habitent la vallée de l’Aude, l’autre les Corbières, dans le bassin de l’Agly. a) forma typica. France. Département de l’Aude : grotte du pic de l’Aguzou, près de Gesse [248] (L. Puel !, L. Gavoy). b) subsp. Ludovici Chobaut. France. Départ. de l’Aude : grotte du Bac de la Caune, à Coudons [256] (Chobaut !, L. Gavoy, L. Puel !). c) subsp. Alluaudi Jeannel. France. Départ. des Pyrénées-Orientales : grotte des Voleurs, près de Caudiès [246] (J. et R.); aven du col Saint-Louis, [247] (J. et R.) ; caouno Lloubrego, près de Caudiès [245 a] (J. et R.); grotte du Roc Paradet, au-dessus de Prugnanes [245] (J. et R.). 2, Troglophyes Bedeli Jeannel. Planche XI, fig. 304 et 305. T. Bedeli, Jeannel, 1906 c, p. 275 ; typ. : barrenc du Pla de Périllos. — 1909 4, p. 522, pl. XVII, fig. 134-137 Long. : 3 mm. La base des antennes présente une structure très exception- (1) Dédié à M. Ch. Alluaud, en souvenir d’une excursion faite avec lui dans les grottes de: environs de Bagnères de Bigorre. en 1910, REVISION DES BATHYSCIINAE 371 nelle dans la tribu des Zuryscapiti. Comme chez les Brachys- capiti en effet, l’article 1 est plus court que l’article 17. Mais c’est là un cas de convergence fortuite qui ne peut certaine- ment pas infirmer la valeur taxonomique de la formule anten- nale. L'article 11 des antennes est lui-même bien plus long que l’article 111 et la formule des longueurs se trouve être la sui- vante : 1, 11, 1,1,14,141,14, 1,14,1 1 11 Prothorax presque aussi long que large, mais peu rétréci à sa base et à peine plus étroit que les élytres. Strie suturale des élytres très effa- cée, visible seulement dans son quart antérieur. Carène mésos- ternale semblable à celle du 7. Gavoyi. Tarses antérieurs des mâles très larges. Les différences de forme entre les deux sexes sont un peu moins accusées que chez T'. Gavoyi. Hagrrar. — Cette espèce semble spéciale aux grottes de l’extrémité orientale et méridionale des Corbières (bassin de l’Agly). France. Départ. des Pyrénées-Orientales : barrene du Pla _de Périllos, près d’Opoul [243] (Racovitza !, Alluaud et Jean- nel). 3. Troglophyes oblongulus Reitter. T, oblongulus, Reiïtter, 1908, p. 116 ; éyp. : patrie inconnue. — Jeannel, 1909 &, p. 523, Le type unique de cette espèce est une © trouvée par Reitter dans sa collection, au milieu des Troglodromus Bucheti Dev. de la grotte de Saint-Cézaire (Alpes-Maritimes), auxquels il ressemble étrangement. J’ai vu cet exemplaire et j’ai pu me rendre compte qu’il s’agissait bien d’un Troglophyes, mais je me refuse à croire, sauf confirmation, qu’il ait été recueilli dans les Alpes-Maritimes. Long. : 3 mm. Forme allongée, comme celle du Z'roglodromus Bucheti Dev. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps, à articles terminaux épaissis. Prothorax un peu plus large que 372 Dr R. JEANNEL long, à côtes rétrécis et sinués en arrière. Élytres elliptiques, présentant leur plus grande largeur au milieu,. sans trace de strie suturale ; la suture n’est pas déprimée. Mésosternum non caréné. Patrie inconnue. 18° genre, TROGLOCHARINUS Reitter. Reitter, 1908, p. 116.— Jeannel, 1910 f, p.10 et 34. Espèce type : T. Ferreri REITTER. Os. — Ma description du T'. Ferreri REITT. est faite d’après des exemplaires provenant de la cova de la Fou Montaner. Je possède bien un exemplaire typique provenant de l’avenc d’en Roca, mais il est trop mutilé pour que je puisse l’utiliser comme type de ma description. Forme elliptique, allongée, rétrécie en avant. Sculpture fine, formée de points superficiels sur le prothorax et de strioles transversales régulières, obliques près de la suture, sur les élytres. Pubescence fine, rare et couchée. Coloration foncée. Tête non rétractile, insérée dans l’axe du prothorax. Antennes presque aussi longues que le corps, très grêles, à articles terminaux sensiblement égaux. Prothorax aussi long que large, aussi large à sa base qu’au sommet. Ses côtés sont fortement arrondis en avant, profon- dément sinués dans leur moitié postérieure, puis de nouveau élargis au niveau des angles postérieurs. Ceux-ci sont très sail- lants en dehors, aigus, et la base du segment est rectiligne. k Élytres ovalaires, très convexes, plus larges que le protho- rax. Leur sommet recouvre et dépasse la pointe du pygidium. Pas trace de strie suturale. Carène mésosternale basse, à bord libre crénelé, formant en avant une dent aiguë. Pattes longues et très grêles. Les tibias intermédiaires sont légèrement incurvés en dedans, à peine épineux sur leur REVISION DES BATHYSCIINAE 373 bord externe. Les tarses antérieurs des mâles sont allongés, pas plus larges que le sommet du tibia et les tarses postérieurs sont aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant ; leur formule est : 3, 14, 1, 1, 2. ORGANE COPULATEUR MÂLE très petit, pas plus long que le sixième de la longueur du corps, mais absolument conforme au type général de la série. Le pénis est très arqué et porte sur les parois de son sac interne une pièce en Y et des baguettes chitineuses aussi volumineuses que celles des Speonomus. Les styles latéraux sont peu épais, réguliers et se terminent par une extrémité effilée, portant une double houppe de cils longs et enchevêtrés et trois longues soies (fig. 308). DIFFÉRENCES SEXUELLES assez accentuées. Il n’existe pas de différences dans la forme ou la longueur des antennes, mais les femelles sont beaucoup plus grandes et plus épaisses que les mâles. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Reitter (1908, p. 116) a décrit T'roglocharinus comme un sous-genre de Troglophyes AB. En réalité il n’existe que quelques caractères de conver- gence pour rapprocher ces deux types génériques ; la forme de leurs antennes, de leur prothorax, la structure de leur mésos- ternum, celle de leurs tarses antérieurs mâles sont autant de caractères qui montrent bien qu'ils ont en réalité des origines distinctes. Troglocharinus Ferreri Reitter. Planche XI, fig. 306 à 308. Troglophyes (Troglocharinus) Ferreri, Reitter, 1908, p. 116 ; éyp. : « environs de Barcelone » (avenc d'en Roca). — Troglocharinus Ferreri, Jeannel, 1910 jf, p. 34. Long. : 3,8 à 4,2 mm. Coloration brun rougeâtre foncé brillant. Pubescence très fine. Antennes presque aussi longues que le corps,avec les articles de la massue à peine dilatés au sommet et non aplatis ; les longueurs des articles sont : 3, 3, 4, 5, 5, 5, 4, 3, 3, 3, 3, Protho- 374 Dr R. JEANNEL rax aussi large que les deux tiers des élytres ; ceux-ci sont deux fois aussi longs que larges. Le premier article du farse antérieur des mâles est aussi large que le sommet du tibia. HABITAT. — Cette espèce paraît répandue en Catalogne dans tout le massif du Panadès, pays calcaire situé au sud de Barcelone, sur la rive droite du rio Llobregat. Le Panadès renferme un très grand nombre de cavernes ; malheureusement la plupart d’entre elles s'ouvrent au fond de grands abîmes dont la profondeur varie de 40 m. à 150 m.; il n'existe qu’un très petit nombre de grottes horizontales, encore sont-elles très petites et très sèches. Aussi l'aire de distribution du T'. Ferreri sera-t-elle difficile à délimiter. Il est actuellement connu des trois grottes suivantes : Espagne. Province de Barcelone : avenc d’en Roca [325], à Corbera (types, M. Faura y Sans !) ; cova de la Fou Montaner [324], près de Vallirana (J. et R.) ; Cova fosca de Gava [323], dans le Vall de Joan (J. et R.). Obs. — Dans cette dernière grotte nous n’avons recueilli que des débris (élytres) du T. Ferreri, mais très reconnaissa- bles. La Cova fosca de Gava se trouve dans les Costes de Garraf, c’est-à-dire près de la mer, tandis que les deux autres stations se trouvent sur le versant ouest (de la Noya) du mas- sif du Panadès. 19 genre, ANTROCHARIDIUS Jeannel. Jeannel, 1910 X, p. 383 Espèce type : À. orcinus JEANNEL. | Forme ovalaire, rétrécie en avant (facies des Leonhardiu) ; pubescence dorée, longue, couchée, serrée, avec quelques petites soies dressées sur les côtés des élytres ; sculpture formée de points fins sur le prothorax, de strioles transver- sales nettes en avant, dissociées en arrière, sur les élytres Tête non rétractile, sans yeux. REVISION DES BATHYSCIINAE 375 Antennes courtes et épaisses, atteignant à peine les deux tiers de la longueur du corps ; la massue est épaissie, non apla- tie. Prothorax aussi long que large, bien plus étroit à sa base qu’au sommet. Ses côtés sont fortement arrondis en avant, brusquement rétrécis et sinués profondément dans leur moitié postérieure ; la base est rectiligne. Élytres ovalaires, le rebord marginal est large, bien visible de haut sauf aux épaules ; pas de strie suturale. Carène mésosternale excessivement basse, à peine saillante. Pattes relativement courtes et robustes. Les tarses posté- rieurs sont aussi longs que les trois quarts du tibia correspon- dant. OBs. — Le seul exemplaire connu d’À. orcinus est une femelle (1). Le premier article de son tarse antérieur est particulièrement allongé. Antrocharidius orcinus Jeannel. Planche XI, fig. 309. A. orcinus, Jeannel, 1910 k, p. 384, fig. 2 ; {yp. : cova gran de la Febrô (un exemplaire Q). Long. : 3,5 mm. Forme épaisse et robuste, large en arrière. Ponctuation du prothorax fine et très serrée, lui donnant un aspect chagriné ; strioles des élytres régulières et fines en avant, dissociées en arrière et remplacées par des points râpeux irréguliers et dis- posés sans ordre. Les longueurs des articles des antennes chez la femelle sont : 4, 4, 4, 5, 5,4, 4, 3, 3,3, 3. Prothorax bien plus étroit que les élytres, à angles postérieurs droits. Élytres ovoïdes (1) M. 4. Hustache a récemment découvert une deuxième espèce du genre Antrocharidius, qui sera décrite ultérieurement; elle habite, en Catalogne, la cova del Gel [339], dans la pro- vince de Lerida. J’ai pu examiner cette espèce et je puis dire dès maintenant que l'organe copulateur mâle des Anirocharidius est identique à celui d’un Speonomus et présente, à la ter- minaison de ses styles latéraux, deux soies et un pénicille de cils enchevêtrés très longs et très nombreux. 376 Dr R. JEANNEL à épaules effacées, portant sur le disque des vestiges de côtes saillantes. HABITAT. — Espagne. Province de Tarragone : Cova gran de la Febro [329], dans la vallée du rio Ciurana, affluent de l'Ebre (J. et R.). 20 genre, TROCHARANIS Reitter. . Reitter, 1885, p. 12. — 1908, p. 115. — Jeannel, 1910 7, p. 10 et 34 Espèce type : 1. Mestrei (ABEILLE). Forme allongée, étroite, peu convexe. Pubescence dense et longue sur tout le corps. Sculpture formée de points superficiels sur le prothorax et de strioles transversales fines et serrées sur les élytres. Tête non rétractile, insérée dans l’axe du prothorax. Antennes courtes et épaisses, cylindriques. Elles atteignent seulement les deux tiers de la longueur du corps et sont très dilatées à partir de l’article v chez le mâle, de l’article vx chez la femelle ; l’article vrIr est aussi long que le 1x. Prothorax plus long que large, aussi large en avant qu’à la base. Les côtés sont arrondis dans leurs deux tiers antérieurs, sinués profondément en arrière pour recevoir les fémurs antérieurs au repos. Les angles postérieurs sont sail- lants en dehors et la base est rectiligne. Élytres elliptiques, très allongés, un peu plus larges que le prothorax. Leur rebord marginal est bien visible de haut, leur sommet dépasse la pointe du pygidium et leur suture ne porte pas de strie suturale. Mésosternum pourvu seulement d’une très fine carinule entre les hanches intermédiaires. Épimères mésothoraciques très allongés et suture sterno-épisternale visible sur toute sa longueur. Pattes très allongées. Les fémurs sont relativement épais, les tibias intermédiaires sont inermes et droits, les tibias pos- térieurs très légèrement arqués en dehors, REVISION DES BATHYSCIINAE 371 Le tarse antérieur des mâles est bien plus large que le sommet du tibia et le tarse postérieur, aussi long que les quatre cin- quièmes du tibia, présente la formule : 3, 14, 1, 4/5, 2. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est long et mince ; il présente une forte dépression sur sa face dorsale et se ter- mine en pointe acérée, incurvée en arrière. Les styles latéraux sont longs et grêles et leur sommet porte trois soies divergentes et un bouquet de quelques cils enche- vêtrés, comme ceux des Speonomus. Le sac interne est sembla- ble à celui des Speonomus. PHYLOGÉNIE. — Par ses cils au sommet des styles latéraux du pénis et la structure de ses antennes, T'rocharanis se rappro- che des Speonomus à antennes épaissies, comme S$. stygius DIEcx, $. curvipes LA BRÜL. ou S. longicornis SAULCY. T'ro- charanis est dérivé de la même souche que ces Speonomus à antennes épaissies, mais il s’est modifié davantage, à cause vraisemblablement de sa plus grande ancienneté dans les grottes. L’unique espèce du genre est spéciale aux vallées de l’Aude et du Grand Lhers, dans les Pyrénées françaises. Trocharanis Mestrei Abeille. Planche I, fig. 33 et Planche XI, fig. 310 à 313. Antrocharis Mestrei, Abeille de Perrin, 1878, p. 152 ; {yp. * grotte de l’Homme-Mort. — T'ro- charanis Mestrei, Reitter, 1885, p. 12.— Jeannel, 1909 a, p. 520, pl. XVII, fig. 130 et 131. Long. : 4 mm. Forme allongée et grêle, également atténuée à ses deux extrémi- tés. Antennes très épaisses, surtout chez les mâles, atteignant les deux tiers seulement de la longueur du corps. Les longueurs des articles sont : 1, 1, 1, 1, 11, 1, 1, 4/5, 4/5, 4/5, 4/5. Les articles V, VI, VIL et vit sont très épais et cylindriques chez les mâles, les articles 1x, x et xI sont coniques, très dilatés au sommet, à peine deux fois aussi longs que larges. Chez les 378 Dr R. JEANNEL femelles les antennes sont épaisses, mais les articles v et vi ne sont pas plus épais que l’article 1v. Les tarses antérieurs des mâles sont près de deux fois aussi larges que le tibia ; leur article 1 est aussi long que les trois suivants réunis et deux fois aussi large que l’article 1r. Différences sexuelles. — Elles sont très accusées et portent sur les tarses antérieurs et l’épaisseur des antennes. HABITAT. — Pyrénées françaises. Départ. de l’Aude : grotte de l’'Homme-Mort, à Rivel [258] (V.Mayet, G. Mestre, L. Puel!, Jeannel); grotte d’Artigue-Vieille, à Nébias [255] (L. Puel !) ; grotte de Puivert [257] (L. Puel !) ; grotte du Bac de la Caune, à Coudons [256] (L. Gavoy, L. Puel !). Départ. de l’Ariège : grotte de Rieufourcau, à Bélesta [262] (L. Puel!, Jeannel) ; grotte de la maison forestière de Roth- schild, à Bélesta [261] (Jeannel). 21€ genre, ANTROCHARIS Abeille. Abeille de Perrin, 1878, p. 151. — Reitter, 1885, p. 12. — 1908, p. 116. — Jeannel, 1910 ÿ, p. 11 et 35. Syn. : Antrodinetus, Abeille de Perrin, 1876, p. 29 (nec Ausserer, 1871, Araneae Aviculariidae). Espèce type : À. Querilhaci (LESPÈS). Forme très rétrécie en avant, assez large et convexe en arrière. Coloration brun testacé peu brillant. Pubescence dorée, couchée, assez fournie sur tout le corps. Sculpture grossière, formée de points profonds, irréguliers et très serrés sur le pro- thorax et destrioles très nettes sur les élytres.Tête non rétractile, insérée dans l’axe du prothorax. Antennes très longues et très grêles, nullement aplaties. Les trois premiers articles sont de même longueur, mais décrois- sant d'épaisseur ; l’article vrIr est très grêle, presque aussi long que ses voisins et les articles vIr, 1x et x sont brusque- ment épaissis dans leur tiers apical seulement. Prothorax cordiforme, plus long que large, un peu plus large que la tête. Son disque est régulier et peu convexe ; sa base REVISION DES BATHYSCIINAE 379 est un peu plus étroite que le sommet et les côtés sont forte- ment arrondis en avant, sinués puis parallèles dans leur tiers postérieur, Le bord postérieur du prosternum est à peine échan- cré sur la ligne médiane. Élytres elliptiques, très convexes, présentant leur plus grande largeur au milieu. Le sommet est tronqué de façon que la pointe du pygidium est visible à la face dorsale. Le rebord marginal n’est pas visible de haut, surtout chez les femelles et la suture ne porte pas de strie suturale. Écusson très petit. Mésosternum non caréné. Épimères mésothoraciques très allongés. Suture sterno-épisternale bien visible sur presque toute sa longueur. Pattes très longues et très grêles. Les pattes antérieures se logent au repos dans l’angle formé par la base du prothorax et les épaules. Les fémurs dépassent les côtés du corps d’un bon tiers de leur longueur. Les tibias sont tous sensiblement droits et inermes. Les tarses antérieurs des mâles sont très longs et grêles, leur premier article est à peine épaissi. Les tarses intermédiaires et postérieurs sont aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant et leur formule est : 3, 1, 1, 1, 24. Différences sexuelles. — Elles portent sur la largeur des élytres plus amples chez les femelles et sur la longueur des antennes. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est peu arqué et se termine par un bec aigu et crochu. Les baguettes des parois du sac intrapénien sont semblables à celles des Speono- mus, mais beaucoup plus grêles et deux d’entre elles, situées dans la partie moyenne, se soudent sur la ligne médiane pour former une sorte de tige saillante et recourbée vers le méat. Les styles latéraux sont grêles et se terminent seulement par trois soies divergentes ; il n’existe pas de houppe de cils. PHYLOGÉNIE. — Nous avons vu que T'rocharanis était proche parent des Speonomus à antennes épaissies, Bathysciella de Speonomus Alexinae JEANN., mais il est impossible de rap- 380 Dr R. JEANNEL procher Antrocharis d'aucun Speonomus. Ses élytres sans strie suturale et ses styles latéraux sans houppe de cils montrent qu'il à une origine distincte et il faut voir en lui une lignée parallèle à celles des Speonomus. La seule espèce du genre occupe de nombreuses vallées de la partie orientale des Pyrénées françaises, dans le bassin de la Garonne. Antrocharis Querilhaci Lespes. Planche I, fig. 34 et Planche XI, fig. 314 et 318. Leptoderus Querilhaci, Lespès, 1857, p. 283, pl. XVII, fig. 10-15 ; typ. grotte de Niaux.— Pho leuon Querilhaci, Fairmaire, 1859, p. 31, pl. I. — Lespès, 1868, p. 68, pl. I, fig. 6. — Antrodiaetus Querilhaci, Abeille de Perrin, 1876, p. 29. — Antrocharis Querilhaci, Abeille de Perrin, 1878, p. 151. — Reitter, 1885, p. 11. — Jeannel, 1908 c, p. 288. — 1909 a, p. 520. subsp. dispar Abeille. Antrocharis dispar, Abeille de Perrin, 1878, p. 152 ; ty. : grotte de Hount-Santo. Long. : 3 à 3,2 mm. Forme atténuée en avant, plus étroite chez les mâles que chez les femelles. Les antennes des mâles dépassent légèrement la longueur du corps, celles des femelles atteignent à peine les quatre cinquièmes de la longueur du corps. Les articles sont très grêles et leurs longueurs sont : 1, 1, 1, 11, 14, 14, 1, 1},14,14, 14. Le prothorax est aussi large que les deux tiers des élytres chez les mâles, que la moitié environ chez les femelles. La suture des élytres n’est pas déprimée. Les articles du tarse antérieur des mâles sont grêles et l’article 1 est à peine plus large et plus long que l’article 11, beaucoup plus étroit que le sommet du tibia. VARIATIONS. — Dans les nombreuses grottes où onle rencontre, Antrocharis Querilhaci Lesr. varie peu. Cependant il existe une légère différence entre les colonies d’Antrocharis habitant les grottes des environs de Tarascon-sur-Ariège et les autres colonies : 1. Articles terminaux des antennes épais; l’article x est quatre fois aussi long que large au sommet chez les mâles... forma typica, REVISION DES BATHYSCIINAE 381 2. Articles terminaux des antennes très grêles ; l’article x est cinq ou six fois aussi long que large au sommet chez les mâles...... TS RC RO ee OCR CRETE subsp. dispar. CHOROLOGIE. — La distribution géographique de l’Antro- charis Querilhaci est très remarquable en ce qu’elle est très vaste (elle s’étend aux vallées de l’Ariège, de l’Arize et du Salat) et surtout en ce qu’elle est discontinue. Je ne fais ici que rap- peler ce fait que j’ai étudié plus longuement dans la première partie de ce mémoire (voir page 176) et dont j'ai pu tirer des données importantes pour apprécier l’âge de la faune cavernicole pyrénéenne. Les localités où Antrocharis Querilhaci LEesr. a été trouvé, à ma connaissance, sont les suivantes : a) forma typica. Pyrénées françaises. Départ. de l’Ariège : grotte de Niaux ou de la Calbière, près de Tarascon [273] (Ch. Lespès, Abeille, J. et R.) ; grotte de Sabart, près de Tarascon [272] (Ch. Lespès, Jeannel) ; grotte de Saras (274] (Abeille) ; grotte de Lombrive, à Ussat [271] (Abeille !, L. Puel !). b) subsp. dispar Abeille. Pyrénées françaises. Départ. de l’Ariège : grotte de Lherm, près de Foix [277] (Abeille, L. Puel !, Jeannel); grotte de Por- tel, près de Varilhes [278] (Abeille, L. Puel !, Jeannel); grotte de Férobac, à Labastide-de-Sérou [281] (Jeannel, D' Normand!) ; grotte du Mas d’Azil [284] (Abeille, L. Puel!, Jeannel) ; grotte de Peyrounard, près du Mas d’Azil[285](G. Sérullaz!, L. Puel!, Chalande!) ; grotte de Hount-Santo, près d’Ustou [289] (Abeille, J. et R..). E. Série de Diaprysius. Cette série est localisée dans les grottes du versant rhodanien des Cévennes. Elle ne renferme qu’un seul genre. 382 Dr R. JEANNEL 22e genre, DIAPRYSIUS Abeille. Abeille de Perrin, 1878, p. 149. — Reitter, 1885, p. 11. — 1886, p. 316. — 1889, p. 296. — Peyerimhoff, 1904, p. 186 (Revision). — Jeannel, 1910, p. 8, 12 fig. (Revision). — 1910 d, p. 84, : - sr? : Ardecheus, Reïtter, 1908, p. 115. Espèce type : D. caudatus (ABEILLE). Forme oblongue, très large et très convexe au milieu, très atténuée aux deux extrémités. Pubescence formée de poils fins, égaux, très régulièrement disposés, redressés à 45° en arrière. Sculpture très fine sur le prothorax et constituée sur les élytres par des points plus gros et espacés. Tête non rétractile, toujours bien visible de haut, sans yeux et pourvue d’une carène occipitale et d’angles temporaux peu saillants. Antennes très longues, à article 17 aussi long mais plus grêle que l’article 1; l’article vrt est allongé et les articles de la massue ne sont nullement aplatis. L'article 1x est en général plus long que le x, surtout chez les mâles (sauf chez D. Sicardi). Prothorax toujours bien plus étroit que les élytres ; sa forme est variable, carrée ou campanuliforme et ses côtés sont tou- jours plus ou moins sinués en arrière ; les angles postérieurs sont peu saillants et la base est rectiligne. Élytres plus ou moins scaphoïdes, à sommet très ample, dépassant le pygidium (sauf chez D. Sicardi), souvent pincé et mucroné. Le rebord marginal est étroit, invisible de haut en avant, visible seulement en arrière ; il existe parfois (D. Si- cardi) une trace de strie suturale. Carène mésosternale peu développée, réduite à une courte lame triangulaire plus ou moins élevée et n’occupant guère que le tiers moyen de la longueur du mésosternum. Elle est presque totalement absente chez les espèces allongées. Le collier du mé- sothorax présente une disposition un peu anormale; il ne forme pas de bourrelet saillant comme chez tous les autres genres, mais il est réduit à un petit bord tranchant, dont la surface est en continuité avec celle du reste du segment (fig. 347). Épimères REVISION DES BATHYSCIINAE 383 mésothoraciques triangulaires ; suture sterno-épisternale entière, Apophyse intercoxale du métasternum très étroite ; épister- nes métathoraciques libres, toujours bien visibles entre les ailes métasternales et les épipleures. Pattes très longues, mais relativement épaisses. Les cuisses sont aplaties à leur base. Les tibias sont droits, couverts de poils fins et réguliers à peine plus courts que les quelques peti- tes épines qui se trouvent sur le bord externe ; leur sommet porte quatre éperons. Les tarses sont longs, aussi longs que les trois quarts des tibias correspondants. Les tarses antérieurs sont dilatés chez les mâles, leur article 1 est plus court que les deux suivants réunis ; les tarses des deux paires postérieures présentent la formule : 4, 3, 2, 2, 4. , Les DIFFÉRENCES SEXUELLES sont considérables. Chez les mâles la forme du corps est moins renflée, plus allongée, le sommet des élytres est plus saillant, mucroné, les membres sont plus longs, les antennes sont plus allongées et leurs articles terminaux sont proportionnellement plus étirés. Les longueurs des articles des antennes dans les deux sexes chez D. Mazaurici par exemple sont les suivantes : Mile. 1 1; 14,.14, 1414 11 Hoi Femelle : 1, 1, 1, 14,14, 14, 14, 3/4, 1, 3/4, 11. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Il est aussi long que le quart de la longueur du corps. Le pénis est très arqué sur sa face ven- trale ; sa base est large et son sommet, parfois sinué, s’amincit graduellement. Le sac interne présente une pièce en Y bien développée dans son cul-de-sac et sur sa paroi dorsale deux bandelettes latérales se fusionnant en avant avec une mince tige médiane pour for- mer une sorte de longue dent unique. C’est là évidemment l’homologue de la pièce en y, du Bathysciola Gestroi FATR». et de la plaque dorsale du Bathysciola Aubei KIESENW. Les styles latéraux sont grêles, un peu plus longs que le pénis et se terminent par une massue de forme variable portant cinq soies (neuf chez D. Sicardi). 384 Dr R. JEANNEL TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Diaprysius. 1. Dernier article des antennes aussi long que l’avant-dernier. Ély- tres avec une strie suturale rudimentaire ; leur sommet laisse à découvert la pointe du pygidium. Carène mésosternale très basse, non dentée. Neuf soies à la terminaison des styles latéraux du pénis Groupe TL er Res Mec nee CCE 1. Sicarci. — Dernier article des antennes plus long que l’avant-dernier. Élytres bien plus longs que l’abdomen, sans strie suturale. Carène méso- sternale dentée chez les formes épaisses. Cinq soïes à la termi- naison des styles latéraux du pénis (Groupe II)............... 2. 2. Prothorax plus large à la base qu’en avant, aussi long que large ou plus large que long. Élytres faiblement mucronés au sommet. Sommet du pénis non sinué ; soies apicales des styles latéraux disposées en ligne longitudinale sur le bord interne du style... 8. — Prothorax plus étroit à sa base qu’en avant, plus long que large. Élytres fortement mucronés. Sommet du pénis sinué ; soies api- cales des styles latéraux disposées en couronne autour d’une petite facette terminale... 2; 4400 RS 5. 3. Ponctuation du prothorax forte et profonde. Prothorax à peu près aussi long que large, à côtés à peine sinués. Angle de la carène MéSoStenMale arrondis RIRE RES RON ER 2. Serullazi. — Ponctuation du prothorax très fine, presque imperceptible. Angle de la carène mésosternalé yifi..i.t.4.t.L4..1f.8.L 1008 4. 4. Prothorax plus large que long, campanuliforme, à côtés à peine sinués. Forme épaisse. Antennes plus courtes que le corps chez les mâles, à article vit à peine deux fois aussi long que large, à article ‘XI à peine une fois et demie aussi long que le x. 3. Fagniezi. — Prothorax carré, à côtés peu sinués. Forme allongée. Antennes fines, plus longues que le corps chez les mâles, à article vzIx trois fois aussi long que large, à article x1 deux fois aussi long que 1e x Len sen ae. ES ET Re SAP EE 4. Mazaurici. 5. Élytres deux fois aussi longs que larges et antennes bien plus lon- gues que le corps chez les mâles. Tarses antérieurs des mâles plus étroits que le sommet du tibia. Élytres deux fois aussi larges que le prothorax, très renflés, chez les femelles........... 5. caudatus. — Élytres trois fois aussi longs que larges et antennes plus courtes que le corps chez les mâles. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia. Élytres à peine plus larges que le prothorax, peu renflés, chez les femelles. Saillie mucronée des élytres'très longue. ..%.,4.5700 IT sa NE ne 6. caudatissimus, REVISION DES BATHYSCIINAE 385 GROUPE 1 1. Diaprysius Sicardi V. Mayet. Planche XII, fig. 340 à 342. D, Sicardi, V. Mayet, 1907, p. 194 ; éyp. : grotte de Pégairolles.— Jeannel, 1910, p. 11, fig. 2. — 1910 d, p. 84, fig. 1, Long. : 3 à 3,3 mm. Forme épaisse, renflée fortement au milieu. Coloration brun testacé foncé et peu brillant. Pubescence courte, peu dense, peu relevée. Ponctuation fine et superficielle. Antennes aussi longues que le corps, peu épaisses ; l’article VIT est aussi long que le 1x, l’article x est plus court que le 1x, à peine trois fois aussi long que large, l’article XI n’est pas plus long que le x et est légèrement aplati. Prothorax bien plus étroit que les élytres, à peu près aussi long que large ; ses angles anté- rieurs sont très saillants, ses côtés sont fortement sinués en arrière. Le disque du pronotum (ainsi que le front entre les antennes) est marqué d’une impression longitudinale superfi- cielle, plus profonde au devant de la base du prothorax. Élytres allongés, ovoïdes, plus courts que l’abdomen dans les deux sexes ; la suture est saïllante et est accompagnée d’une strie suturale effacée en avant, peu visible en arrière, tangente à la suture au sommet. Carène mésosternale basse, arrondie, ne for- mant aucun angle. Pattes assez courtes ; fémurs antérieurs dépassant toujours les bords latéraux du prothorax ; tarses antérieurs mâles de cinq articles dont les premiers sont aussi larges que le sommet du tibia. Neuf soies à la terminaison des styles latéraux du pénis (fig. 342). HagiTarT. — Espèce spéciale aux grottes de l'Hérault, par conséquent éloignée géographiquement des autres Diaprysius qui se trouvent dans les vallées de la Cèze et de l’Ardèche. France. Hérault : grotte de Pégairolles de Buèges, dans le mont de la Séranne [233] (V. Mayet!, H. Sicard !); grotte de Saint-Jean de Buèges, non loin de la précédente [232] (H. Si- card !) ; grotte du bois de Delon, près de l’abîme de Rabanel [231] (H. Sicard !). ARCH. DE ZOOL. EXP, ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T, VIls — (1), 25 386 Dr R. JEANNEL + GROUPE II 2. Diaprysius Serullazi Peyerimhoff. Planche XII, fig. 343 à 346. D. Serullazi, Peyerimhoff, 1904, p. 185 ; {yp. : grottes de Païolive. — Ardecheus Serullazi, Reït ter, 1908, p. 115. — Dixprysius Serullazi, Jeannel, 1910, p. 11, fig. 3, 11 et 12. — 1910 d, p. 85 b) subsp. Peyerimhoffi Jeannel. D. Serulluzi-Peyerimhofi, Jeannel, 1910, p. 12; éyp. : grotte du Château d'Ebbou.— 1910 4 p.180: c) subsp. Piraudi Jeannel. D. Serullazi-Piraudi, Jeannel, 1910 d, p. 85 ; typ. : grotte du Soldat. d) subsp. Mülleri Jeannel. D. Serulluzi-Mülleri, Jeannel, 1910 d, p. 85 ; typ. : grotte de Labeaume. Long. : 2,7 à 3 mm. Forme relativement courte et épaisse, à peu près deux fois aussi longue que large. Coloration peu brillante. Ponctuation serrée et profonde ; les points du prothorax sont relativement gros et denses et donnent au tégument un aspect mat. Antennes presque aussi longues que le corps chez les mâles ; leurs articles VII, IX, X et xI sont nettement épaissis au sommet. Pro- thorax à peu près aussi long que large, à base rectiligne, à côtés faiblement sinués en arrière. Élytres larges, convexes, à sommet simple ou tronqué, non mucroné ; leur surface porte parfois des traces de côtes saillantes. Pas de strie suturale. Carène mésosternale formant une lame triangulaire occupant le tiers moyen de la ligne médiane du mésothorax ; son angle est arrondi, son bord ventral crénelé. Pattes relativement courtes ; les cuis- ses antérieures rétractées débordent à peine la marge du pro- thorax. Organe copulateur mâle arqué fortement sur sa face ventrale. Le sommet du pénis n’est pas sinué et les cinq soies terminales des styles latéraux s’insèrent en ligne longitudinale sur le bord interne de la massue apicale. Les différences sexuelles sont peu importantes et concer- nent la longueur des antennes et la formule tarsale, REVISION DES BATHYSCIINAE 387 VARIATIONS. — D. Serullazi comprend quatre races géogra- phiques localisées chacune dans un groupe de grottes bien isolé des grottes voisines par des vallées profondes. La ségré- gation géographique est évidemment absolue entre ces diver- ses races et c’est grâce à elle qu'ont pu se conserver les diffé- rences morphologiques légères survenues isolément dans les diverses colonies (Jeannel, 1910 d, p. 86). 1. Prothorax rigoureusement aussi long que large, plus étroit en avant qu’à sa base. Articles terminaux des antennes régulière- ment épaissis de la base au sommet. Carène mésosternale formant un angle droit. Dernier article des antennes bien plus long que le PRO Te AT man neue eee eee ue subsp. Peyerimhoff. — Prothorax un peu moins long que large, aussi large en avant qu’à sa base. Articles terminaux des antennes brusquement épaissis RS COUnor bis ApDiCalee EL EMA Un tar nee detes 2. 2. Carène mésosternale formant un angle obtus. Dernier article des antennes à peine plus long que le précédent, surtout chez les CLONES eee Pr EEE 4 PR ETES ER RER ES RS RES subsp. Müller. — Carène mésosternale formant un angle droit................. 3. 3. Dernier article des antennes à peine plus long que le précédent, surtout chez les femelles. Ponctuation du prothorax plus forte et RSR DÉS E OND s aae slt à salopes an subsp. Piraudi. — Dernier article des antennes bien plus long que le précédent. Ponc- tuation du prothorax plus fine et plus superficielle... forma typica. HABITAT. — D. Serullazi est réparti dans les grottes de la rive droite de l’Ardèche, de Ruoms au Pont-d’Arc. Il est inté- ressant d'observer que les grottes de la rive gauche situées vis-à-vis des précédentes donnent abri à l’espèce D. caudatissi- mus très différente du D. Serullazi (voir page 162). Les quatre sous-espèces du D. Serullazi sont connues des grottes suivantes de France : a) forma typica. Ardèche : grottes du Bois de Païolive, sur la rive droite du Chassezac [216] (Peyerimhoff !, Sérullaz, Ch. Fagniez !). b) subsp. Peyerimhoffi Jeannel. Ardèche : grotte du château d’Ebbou, en aval du Pont-d’Arc 388 Dr R. JEANNEL [219] (J. et R.) ; grotte de la Foussoubie, en amont du Pont- d'Arc [220] (J. et R..). c) subsp. Piraudi Jeannel. Ardèche : grotte du Soldat, sur la rive droite de la Beaume [218] (V. Piraud !). d) subsp. Mülleri Jeannel. Ardèche : grotte de Labeaume, sur la rive gauche de la Beaume, vis-à-vis de la précédente [217] (Müller, teste V. Pi- raud !). 3. Diaprysius Fagniezi Jeannel. Planche XII, fig. 347. > D. Fagniezi, Jeannel, 1910, p. 12, fig. 1 et 4 ; {yp. : grotte du Serre de Barri. — 1910 d, p. 86. Long. : 2,7 à 3 mm. Forme relativement courte et épaisse, à peu près deux fois aussi longue que large. Coloration rougeâtre très brillant. Pubescence longue et peu dense. Ponctuation du prothorax très fine, presque imperceptible, laissant au tégument un aspect très brillant. Antennes des mâles plus courtes que le corps, épaisses, à article vit à peine deux fois aussi long que large, à articles de la massue fortement épaissis dans leur moitié api- cale ; l’article x1 est une fois et demie aussi long que le x. Prothorax large, campanuliforme. Élytres deux fois aussi longs que larges, déprimés sur la suture près de l’écusson et nette- ment mucronés au sommet. Carène mésosternale élevée, formant un angle vif. Pattes courtes ; les cuisses antérieures rétractées débordent à peine la marge du prothorax. Organe copulateur semblable à celui du D. Serullazi. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Comme j'ai eu l’occasion déjà de le dire (1910 d, p. 87), D. Fagniezi doit être considéré comme une espèce dérivée de la même souche que D. Mazauricr et produite par l’inégale rapidité d’évolution de deux colonies bien isolées . D. Fagniezi n’est en réalité qu’un D. Mazawrici moins adapté (voir page 162). REVISION DES BATH YSCIINAE 389 HABrTaT. — D. Fagniezi habite une grotte de la rive gau- che du cañon de la Cèze, tandis que D. Mazaurici se trouve sur la rive droite. France. Gard : grotte du Serre de Barri de Ferreol [225] (J. et R., Dr Chobaut !). 4. Diaprysius Mazaurici V. Mayet. Planche XII et XIIT, fig. 348 à 350. D. Mazaurici, V. Mayet, 1903, p. 139 ; éyp. : grotte de Tharaux. — Chobaut, 1903 b, p. 84. — Peyerimhoff, 1904, p. 185. — Jeannel, 1910, p. 12, fig. 5. Long. : 2,7 à 3 mm. Forme allongée, plus longue que celle des précédents. Colo- ration rougeâtre très brillante. Ponctuation du prothorax très fine, presque imperceptible, donnant au tégument un aspect lisse et très brillant. Antennes fines, plus longues que le corps chez les mâles, aussi longues que lui chez les femelles ; l’article vi est trois fois aussi long que large, les articles de la massue sont peu épaissis, l’article x1 est deux fois aussi long que le x. Prothorax presque carré, à côtés presque parallèles. Élytres bien plus larges que le prothorax, elliptiques, convexes, légè- rement mucronés au sommet ; la suture est régulière et parfois accompagnée près du sommet d’une trace très peu visible de strie suturale. Angle de la carène mésosternale vif. Paites allongées ; les cuisses antérieures dépassent toujours ample- ment les bords du prothorax. Les tarses antérieurs des mâles sont à peine dilatés. Organe copulateur mâle semblable à celui des deux espèces précédentes. Les différences sexuelles sont assez considérables. Chez les femelles les antennes sont plus courtes, moins fines, leurs articles terminaux sont proportionnellement moins longs ; la forme du corps est plus renflée au milieu ; les élytres sont un peu plus larges et les tarses antérieurs sont tétramères et grêles. 390 D: R. JEANNEL CHOROLOGIE. — Espèce localisée dans une grotte de la rive droite du cañon de la Cèze. France. Gard : grotte de Tharaux [224] (de Malbos [1854], Mazauric !, J. et R..). Obs. — Je n'ai pas trouvé de Diaprysius dans le Baoumo LYS de los Fados, voisin de la grotte de Tharaux. 5. Diaprysius caudatus Abeille. Planche XIII, fig, 351 à 353. Pholeuon caudatum, Abeille de Perrin, 1875, p. 182 ; éyp. : grotte de Saint-Martir, près de Vallon (?). — Antrodiaetus caudatus, Abeille de Perrin, 1876, p. 29. — Antrocharis caudatus, Abeille de Perrin, 1878, p. 153. — Diaprysius caudatus, Reïtter, 1885, p. 15.— Peyerimhoff, 1904, p. 186. — Jeannel, 1910, p. 12, fig. 6, 9 et 10. Long. : 2,6 à 3 mm. Forme allongée, étroite, très grêle chez les mâles, très ren- flée chez les femelles. Coloration pâle. Ponctuation normale. Antennes bien plus longues que le corps chez les mâles, un peu plus longues que le corps chez les femelles ; les articles de la massue sont épais, l’article vrir est trois fois aussi long que large et l’article xt est deux fois aussi long que le x chez les mâles, un peu plus long que lui seulement, chez les femelles. Prothorax plus long que large, plus étroit à sa base qu’en avant ; ses côtés sont fortement arrondis en avant, profondément sinués en arrière. Élytres longs, scaphoïdes, deux fois aussi larges que le prothorax ; leur sommet est fortement mucroné et déhiscent ; la suture est déprimée en avant chez les mâles, saillante en arrière dans les deux sexes. Pas de strie suturale. Carène mésosternale très basse, sans angle. Pattes longues et grêles ; les tarses antérieurs des mâles sont peu dilatés, plus étroits que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle sinué au sommet ; les styles laté- raux portent cinq soies terminales de longueurs inégales et disposées en couronne autour d’une petite facette apicale. Les différences sexuelles sont considérables. Chez les femelles la taille est plus grande, la forme est beaucoup plus épaisse REVISION DES BATHYSCIINAE 391 et renflée, les antennes sont plus courtes, leur massue est plus épaisse, les élytres sont plus convexes, non déprimés sur la suture en avant. CHoROLOGIE. — Des erreurs regrettables sur la distribution de cette espèce ont été commises par suite de confusions entre la grotte de Saint-Martin de Vallon et le village de Saint-Mar- tin d’Ardèche et de ce dernier avec Saint-Marcel d’Ardèche. En réalité D. caudatus n’existe pas dans les grottes qui envi- ronnent Vallon, c’est-à-dire à l’amont du cañon de l’Ardè- che, mais bien dans les grottes voisines de Saint-Martin d’Ardè- che à l’aval du cañon. | France. Départ. de l'Ardèche : grotte de Saint-Marcel d’Ar- dèche [221] (V. Mayet !, E.-A. Martel !, Abeille !). Obs. — Cette grotte est voisine du village de Saint-Martin d’Ardèche. Je n’ai pas trouvé de Diaprysius dans le Baoumo de la Campana [222], situé près de Saint-Martin. 6. Diaprysius eaudatissimus Abeille. Planche I, fig. 35 et Planche XIII, fig. 354 et 355. Antrodiaetus caudatissimus, Abeille de Perrin, 1876, p. 29 ; {yp. : grotte de Vallon. — Antro- charis caudatissimus, Abeille de Perrin, 1878, p. 153. — Diaprysius caudatissimus, Reïtter, 1885, p. 15. — Peyerimhoff, 1904, p. 186. — Jeannel, 1909 «, p. 523, pl. X VIT, fig. 138 et 139. — 1910, p. 13, fig. 7. Long. : 3 à 3,2 mm. Forme très allongée, très étroite chez les mâles, à peine renflée chez les femelles. Antennes un peu plus courtes que le corps dans les deux sexes, à articles terminaux très épaissis ; l’article vrrt est trois fois aussi long que large, le x est deux fois aussi long que large, et l’article x1 est près de deux fois aussi long que le x chez les mâles, à peu près aussi long que lui chez les femelles. Prothorax plus long que large, rétréci à sa base, semblable à celui du D. caudatus, mais à peine plus étroit que les élytres. Élytres scaphoïdes, très allongés, plus de trois fois aussi longs que larges ; leur sommet est très saillant, mucroné, déhiscent et dépasse de beaucoup la pointe du pygidium ; la suture est 392 Dr R. JEANNEL déprimée chez les mâles, saillante chez les femelles et il n'existe pas de strie suturale. C'arène mésosternale encore plus basse que celle du D. caudatus. Pattes très longues et très grêles ; les tarses antérieurs sont aussi larges chez les mâles que le sommet du tibia; leur article 1 est deux fois aussi long que le tr. Organe copulateur mâle semblable à celui de D. caudatus. Les différences sexuelles sont moindres que chez D. caudatus. Les femelles sont de même taille que les mâles et leur forme est à peine plus épaisse. Les saiïllies mucronées des élytres sont moins développées chez les femelles. CHOROLOGIE. — (C’est l’espèce caractéristique des grottes des environs de Vallon, sur la rive gauche de l’Ardèche. France. Départ. de l’Ardèche : grotte de Saint-Martin, près du Pont-d’Arce [214] (Abeille !); grotte nouvelle, à Vallon [215] (E. Simon !). Obs. — Il doit se trouver dans bien d’autres des nombreu- ses cavernes des environs de Vallon et du Pont-d’Arc. F. Série de Cytodromus. TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax à base fortement bisinuée et à angles postérieurs très SANS ne ss ee ere anne des dec er RS COS 2. — Prothorax à base rectiligne et à angles postérieurs non saillants. 8. . Prothorax plus large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Article 1 du tarse postérieur pas plus long que l’article r1..... Sc af lent ra a ce RL PE M CE NEC 25° genre, Royerella. — Prothorax plus étroit que les élytres, à côtés sinués. Article 1 du tarse postérieur un peu plus long que l’article 11............. SRE MER NOM LU UE SPL ER EC ECTS 26° genre, Cytodromus. 3. Prothorax cordiforme, plus étroit à sa base qu’au sommet. Élytres trois fois aussi longs que larges... 27e genre, Isereus. — Prothorax non cordiforme, au moins aussi large à sa base qu’au sommet. Élytres au plus deux fois aussi longs que larges. ..... 4. 4. Prothorax à peine plus étroit que les élytres, à côtés régulière- ment arqués. Article r du tarse postérieur pas plus long que D REVISION DES BATHYSCIINAE 393 MADOUGIERTE UN CLR AM end dr 23e genre, Speodiaetus. — Prothorax bien plus étroit que les élytres, à côtés sinués avant la base. Article 1 du tarse postérieur un peu plus long que l’article 1r. Le Ron Et eo a .... 24e genre, Troglodromus. 232 genre, SPEODIAETUS Jeannel. Jeannel, 1908 c, p. 296.— 1910 ÿ, p. 9 et 36. Espèce type : Speodiaetus galloprovincialis (FAIRMATRE). Forme trapue, large et convexe. Coloration variable, parfois très foncée. Ponctuation superficielle et assez serrée sur le prothorax, fine, régulière et disposée sans ordre sur les élytres. Pubescence dorée, fine et assez dense, avec quelques courtes soies dressées sur les côtés des élytres. Tête incomplètement rétractile sous le prothorax, toujours bien visible de haut. Pas d’yeux. Antennes courtes, épaisses, non aplaties, avec les articles terminaux épaissis et l’article VIIr presque aussi long que le IX, l’article x aussi long que le xI. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, plus large à sa base qu’au sommet. Les côtés ne sont pas sinués, mais réguliè- rement arqués de la base au sommet; la base est rectiligne et les angles postérieurs sont très émoussés ou même arrondis. Vus de profil les côtés du prothorax décrivent une ligne droite. Élytres non soudés, une fois et demie aussi longs que larges. Le rebord marginal est bien visible de haut, le sommet dépasse amplement le pygidium et la suture est accompagnée d’une strie suturale entière, profonde, s’écartant beaucoup de la suture au milieu et lui devenant tangente dans le quart pos- térieur. Cette strie suturale correspond à un bourrelet sutural de l’élytre qui s’emboîte dans le sillon d’une apophyse méta- tergale occupant le quart de la longueur de l’abdomen. Mésosternum pourvu d’une carène très basse, formant un angle très obtus, à sommet très arrondi. Épimères mésothora- ciques plus larges que longs. Suture sterno-épisternale entière. Pattes courtes et rétractiles sous le corps. Le sommet des 394 Dr R. JEANNEL fémurs antérieurs ne dépasse pas le bord du prothorax. Les tibias sont épaissis au sommet, les intermédiaires sont arqués en dedans et épineux sur leur face externe. Les tarses antérieurs dans les deux sexes sont faiblement dilatés, mais plus étroits que le sommet du tibia : les tarses postérieurs atteignent la longueur des deux tiers du tibia et présentent la formule : 1, 1, 4/5, 4/5, 2, L'article 1 est donc très court. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Fa longueur atteint le cin- quième environ de la longueur du corps. Le pénis est épais, arqué, avec une lame basale courte et évasée, un sommet acéré et légèrement sinué. Le sac interne est armé de baguettes assez volumineuses. Les styles latéraux sont grêles, amincis graduellement au sommet et portent trois soies terminales et un petit lobe membraneux. Différences sexuelles. — Elles sont très peu importantes, limitées seulement à la différence tarsale. PHYLOGÉNIE. — Speodiaetus par son aspect général, sa ponctuation, la forme de ses antennes et de sa carène, celle de ses élytres, de ses tarses antérieurs et de son pénis doit être considéré comme un stade évolutif antérieur au stade T'roglo- dromus. Speodiaetus est simplement un Troglodromus moins modifié par la vie souterraine. J. Sainte-Claire-Deville (1901, p. 59, en note) avait déjà signalé depuis longtemps l’étroite parenté de ces deux genres. L’unique Speodiaetus connu habite la Provence. Speodiaetus galloprovincialis Fairmaire. Planche I, fig. 36 et Planche XII, fig. 319 à 325. Adelops galloprovincialis, Fairmaire, 1860, p. 631 ; éyp. : grotte innomée des environs de Tou- on. — Bathyscia galloprovincialis, Reitter, 1885, p. 23. — Ganglbauer, 1899, p. 112. — H. Cail- lol, 1908, p. 150. — Speodiaetus galloprovincialis, Jeannel, 1908 e, p. 297. Long. : 2,8 à 3 mm. Forme ovalaire, large et convexe, également atténuée en avant et en arrière, Les antennes sont à peu près aussi longues REVISION DES BATHYSCIINAE 395 que la moitié du corps. Leurs trois premiers articles décrois- sent régulièrement d'épaisseur ; les longueurs proportionnelles des articles sont : 14, 14, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 1. Les arti- cles vIx, 1x et x sont fortement et régulièrement épaissis au sommet. Les tarses antérieurs des femelles, comme ceux des mâles, sont légèrement dilatés ; leur article 1 est un peu plus large mais aussi long que l’article 1. CHOROLOGIE. — Speodiaetus galloprovincialis FAIRM. habite un certain nombre de grottes, situées entre Marseille et Hyères, c’est-à-dire dans les pays calcaires qui se trouvent à l’ouest du massif des Maures et de l’Estérel. Dans les Alpes-Maritimes il est remplacé par les T'roglodromus. Les grottes où il à été trouvé sont les suivantes : France. Départ. des Bouches-du-Rhône : grotte de Cuges [197] (Sietti, Fagniez). Départ. du Var : grotte dite « le Saint-Trou», à Broussan [200] (Laroque, M. de Boissy !, Fagniez !) ; baoumé dou Lumé près Morières [199] (Laroque, Sietti) ; grotte de Riboux [198] (M. de Boissy, Fagniez); grotte innomée des environs de Toulon [202] (fypes) ; grottes de la vallée du Gapeau, près d’'Hyères [201] (Abeille !, coll. Faïrmaire !). 24° genre, TROGLODROMUS Deville. Sairte-Claire Deville, 1901, p. 69. — 1902, p. 707. — Reitter, 1908, p. 115. — Jeannel, 1910 f, p. 10 et 36. Espèce type : Troglodromus Bucheti (DEVILLE). Forme rétrécie en avant, avec le prothorax plus étroit que les élytres. Coloration brun testacé peu brillant. Pubes- cence très fine et régulière. Ponctuation fine, profonde, égale et disposée sans ordre sur tout le corps. Tête incomplètement rétractile, toujours bien visible de haut. Antennes longues et grêles. Leur article 1 est beaucoup plus épais que les suivants, mais aussi long qu’eux ; les articles VIII, IX X et x1 sont de même longueur. 396 Dr R. JEANNEL Prothorax sensiblement carré, très légèrement rétréci en arrière. Les côtés sont faiblement arrondis en avant, légère- ment sinués dans leur tiers postérieur. Les angles postérieurs sont droits et la base est rectiligne. Élytres plus larges que le prothorax d’un bon tiers, portant souvent des traces de côtes. Leur forme est ovalaire, convexe ; le bord marginal est bien visible de haut ; le sommet recouvre entièrement et dépasse la pointe du pygidium. La suture est accompagnée d’une strie suturale entière, profonde, écartée de la suture en avant, lui devenant tangente dans le quart postérieur. L’apophyse dorsale du métanotum est très réduite. Mésosternum caréné, mais de forme variable. Les épimères mésothoraciques sont transverses et les épisternes sont sou- dés au sternum en avant, de façon que la suture qui les sépare n’est visible qu’en arrière. Pattes allongées, incomplètement rétractiles. Les fémurs antérieurs débordent toujours le prothorax. Les tibias inter- médiaires, sont droits, peu épineux. Les tarses antérieurs des mâles sont faiblement dilatés et leur article 1 n’est guère plus long que le 11; les tarses postérieurs sont aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia et leur formule est: 14, 14, 1.1. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est à peu près aussi long que le quart de la longueur du corps. Il est épais, très arqué ; sa lame basale est très courte et très évasée, son sommet est acéré et sinué. Le sac interne montre une différenciation spéciale de ses ban- delettes chitineuses qui a été décrite plus haut (voir page 49). Les styles latéraux sont longs, grêles, très amincis à leur som- met, ils se terminent par trois soies dont l’une, implantée dans l’axe du style, est beaucoup plus grosse que les deux autres. Différences sexuelles. — Limitées à la différence tarsale et à la longueur des antennes. Espèces. — Il existe autant de formes différentes de Troglo- REVISION DES BATHYSCIINAE 397 dromus qu’il existe de grottes habitées par eux. Ces grottes sont isolées les unes des autres par les profondes vallées d’éro- sion des Alpes-Maritimes (voir page 158). Troglodromus Bucheti Deville. Planche I, fig. 37 et Planche XII, fig. 324 à 330. Cytodromus Bucheti, J. Sainte-Claire Deville, 1898, p. 196 ; éyp. : grotte Dozol. — Troglodro- mus Bucheti, J. Sainte-Claire Deville, 1901, p. 59. — 1902, p. 708. ” b) subsp. Gaveti Deville. Trogiodromus Gaveti, J. Sainte-Claire Deville, 1901, p. 59 ; éyp. : Baume-Granet.— T, Bucheti- Gav2ti, J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 708. — Jeannel, 1907 e, p. 299, c) subsp. Bonafonsi Deville. Troglodromus Bonufonsi, J. Sainte-Claire Deville, 1901, p. 72: typ. : Balme d'Aréna. — 7, Bucheti-Bonaionsi, J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 708. — Jeannel, 1907 e, p. 290, d) subsp. Carboneli Deville. Troglodromus Bucheti-Carboneli, J, Sainte-Claire Deville, 1902, p. 709 ; éyp. : aven « Le Gara- gai ?. e) subsp. poenitens Deville. Troglodromus Bucheti-poenitens, J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 708 ; {yp. : grotte des Péni- tents blancs. Long. : 3,2 à 3,8 mm. Forme plus ou moins large et plus ou moins rétrécie en avant. Antennes dépassant chez les mâles les quatre cinquièmes de la longueur du corps, chez les femelles les deux tiers ; les longueurs relatives des articles sont : 1, 1, 1, 1, 14, 11, 1, 1, 1, 1, 1. Les farses antérieurs des mâles sont très peu dilatés, un peu plus étroits que le sommet du tibia et leur article 1 est à peine plus long que l’article 17. Chez les femelles l’article I n’est guère plus large que l’article tr. VARIATIONS. — J. Sainte-Claire Deville (1902, p. 707), qui à examiné un très grand nombre d’individus de Troglo- dromus provenant de huit grottes différentes, a constaté qu'aucune de ces grottes ne renfermait un T'roglodromus absolument identique à celui d’une autre excavation. Cependant il a cru ne devoir retenir que cinq races géographiques princi- 398 D R. JEANNEL pales auxquelles il a donné des noms, en faisant cette réserve que certaines de ces races étaient représentées par plusieurs colonies isolées mais trop peu caractérisées pour mériter d’être distinguées. Le tableau qu’il donne des races du 7. Bucheti est le sui- vant : 1. Corselet légèrement transverse, paraissant (vu de dessus) non rétréci en arrière. Élytres moins de deux fois plus longs que larges. Antennes atteignant environ les 3/4 (os) ou les 2/3 (Q) de la lon- BUÉUT OU COPDR + 20 Be eutecie eee à - Re 2 subsp. poenitens. — Corselet aussi long que large, paraissant (vu de dessus) à peine rétréci en arrière. Élytres environ deux fois plus longs que larges. Antennes atteignant environ les 4/5 (5) ou les 3/4 (©) de la lon- gueur du COLRS 0 site ce On lee nnetatiie Élus 2. — Corselet un peu plus long que large, paraissant (vu de dessus) rétréci en arrière. Élytres plus de deux fois plus longs que larges. Antennes atteignant à peu près la longueur du corps......... 3. 2. Carène mésosternale distinctement angulée vers le milieu. Forme plus déprime: Ares CEE ICE RER URSS subsp. Gavetr. — Carène mésosternale sensiblement rectiligne sur la plus grande partie de sa longueur. Forme plus convexe. ....... forma typica. 8. Élytres présentant des traces de côtes saillantes bien visibles. Ponctuation plus fine et moins profonde........ subsp. Bonafonsti. — Élytres sans trace de côtes saillantes. Ponctuation plus forte et2TDIUS, Profondeur RAC PEER subsp. Carboneli. CHOROLOGIE. — Toutes les grottes habitées par des Troglo- dromus sont groupées autour de l’embouchure du Var et du Loup. a) forma typica. France. Alpes-Maritimes : grotte Dozol, à Saint-Cézaire [203] (Sainte-Claire Deville !) ; grotte des deux Goules, près de Saint-Vallier [204] (S°-CIL. Dev.) ; aven des Gourds ou aven Bonhomme, près de Saint-Vallier [205] (S*-CI Dev.). b) subsp. Gaveti Deville. France. Alpes-Maritimes : grotte dite Baume Granet, près de Roquefort [207] (S°-CI. Dev. !, Jeannel). REVISION DES BATHYSCIINAE 399 c) subsp. Bonafonsi Deville. France. Alpes-Maritimes : Balme d’Aréna, près d’Aspre- mont [210] (S*-CL Dev.!, Jeannel). d) subsp. Carboneli Deville. France. Alpes-Maritimes : aven dit « Le Garagaï », près de Gourdon [206] (S°-CI. Dev.). e) subsp. poenitens Deville. France. Alpes-Maritimes : grotte des Pénitents blancs, près de Vence [209] (S'°-CI Dev.!, Dodero); grotte de Saint- Barnabé, près de Courségoules [208] (S'-CL. Dev.). 25€ genre, ROYERELLA (1) Jeannel. Jeannel, 1910 f, p. 9 et 35. Espèce type : Royerella Tarissani (BEDEL). Forme déprimée, large, nullement rétrécie en avant. Colo- ration brun ferrugineux assez foncé. Pubescence dorée très dense et longue, avec quelques petits poils dressés sur les côtés des élytres. Ponctuation excessivement fine et serrée, superficielle sur le prothorax, râpeuse sur les élytres et disposée sans aucun ordre. Tête rétractile sous le prothorax, sans yeux. Antennes atteignant à peu près la longueur du corps ; l’article 11 est bien plus mince que l’article 1, un peu plus épais que l’article 117 ; l’article VIT est plus court que le 1x et les deux derniers articles sont de même longueur. La massue n’est nullement aplatie. Prothorax plus large que les élytres, court, près de deux fois aussi large que long. Ses côtés sont arqués régulièrement ; son sommet n’est guère plus large que le tiers de la base ; ses angles postérieurs sont aigus et très saillants en arrière, légèrement défléchis comme ceux des Cytodromus ; sa base est fortement bisinuée. (1) Dédié à mon ami le D' Maurice Royer 400 Dr R. JEANNEL Élytres déprimés, deux fois aussi longs que larges, parallèles dans leur moitié antérieure, puis rétrécis jusqu’au sommet. Leur disque présente trois côtes saïllantes aussi visibles chez R. Villardi que celles des Drimeotus. La gouttière margi- nale est large et le sommet des élytres dépasse amplement la pointe du pygidium. La suture est plus ou moins déprimée et est accompagnée d’une strie suturale très profonde, entière, très écartée de la suture au milieu, tangente à elle dans le cin- quième postérieur. Carène mésosternale très basse, irrégulière, non anguleuse. Épimères mésothoraciques transverses ; suture sterno-épis- ternale fine, mais complète. Pattes entièrement rétractiles sous le corps ; le sommet des fémurs antérieurs ne déborde pas le prothorax dont les angles postérieurs sont légèrement soulevés pour les recevoir. Les tibias sont hérissés de longues épines ; les tibias intermédiaires sont à peine incurvés. Les tarses antérieurs des mâles sont faiblement dilatés et les tarses postérieurs ne dépassent pas en longueur les deux tiers du tibia ; leur formule est : 1, 1, 1, 4/5, 2. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est aussi long que le quart de la longueur du corps. Il est épais, très incurvé; sa base est courte, son sommet acéré et sinué. Le sac interne pré- sente de longues bandelettes de renforcement très grêles et une pièce en Y complète sur son cul-de-sac ; la région moyenne du sac porte de petites épines. Les styles latéraux sont relativement épais, effilés au som- met et terminés par trois soies divergentes. En somme l’organe copulateur mâle de Royerella est à peu de choses près identique à celui de Cytodromus, car il n’en diffère que par l’épaisseur de ses styles latéraux. CHOROLOG1E. — Les deux espèces du genre sont morphologi- quement très voisines et habitent des grottes assez éloignées, puisque l’une se trouve dans le Jura méridional et l’autre dans le Vercors. per Ü RE: REVISION DES BATHYSCIINAE 401 TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE hRoyerella. 1. Forme plus large. Ponctuation des élytres plus forte, plus râpeuse, très serrée en avant, clairsemée et plus forte au sommet. Long. : LT ein DS MR PO NET 8 ER ce A ECTS CI ME 2. Villard. — Forme plus allongée. Ponctuation des élytres plus fine, plus super- ficielle, égale sur tout l’élytre. Long. : 3,5 mm....... 1. Tarissanr. 1. Royerella Tarissani Bedel. Planche I, fig. 38. Adelops Tarissani, Bedel, 1878, p. 74 ; typ. : grotte du Pialoux. — Bathyscia Tarissani, Reit- ter, 1885, p. 23.— Ganglbauer, 1899, p. 112.— Royerella Tarissani, Jeannel, 1910 f, p. 35. Long. : 3,5 mm. Forme allongée, parallèle. Le prothorax est à peu près de même largeur que les élytres. Les antennes atteignent presque la longueur du corps et présentent la formule : 1 1, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 3/4, L, 1, 1 ; les articles 1x et x sont coniques, régulièrement épaissis de la base au sommet. La carène mésos- ternale est irrégulièrement crénelée et les tarses antérieurs du mâle sont aussi larges que le sommet du tibia ; leur article 1 est à peu près aussi long que l’article 1x. HABITAT. — France. Départ. de la Drôme : grotte du Pia- loux, à Peyrus [194] (Tärissan, Lucante) ; grotte des Fées [190] (Gounelle!, Fagniez); grotte du Brudoux, dans la forêt de Lente [189] (Villard!, Gounelle!, Fagniez!); grotte de la porte d’Urle, dans la forêt de Lente [193] (Fagniez) ; grotte de Ferlières, près de La Chapelle-en-Vercors [192] (Villard !). 2, Royerella Villardi Bedel. Planche XII, fig. 331 à 335. ins Villurdi, Bedel, 1884, p. 42; typ. : grotte du Bugey. — Reitter, 1385, p. 23. — Ganglbauer, 1899, p. 112. — Royerella Villardi, Jeannel, 1910 f, p. 35. Long. : 4 mm. Forme très large et déprimée. Le prothorax est un peu plus large que les élytres. Les antennes atteignent à peine la lon- ARCH. DE Z0OL. EXP. ET GÉN. — 6° SÉRIE. — T, VII, — (1). 26 402 Dr R. JEANNEL gueur du corps et les longueurs de leurs articles sont : 1, 1, 1, 1, 1,1, 1, 3/4, 1, 1, 1. Les articles de la massue sont semblables à ceux de l’espèce précédente. La carène mésosternale est très basse, régulière, non crénelée. Les élytres sont couverts de points râpeux, très serrés vers la base, plus gros et plus clair- semés vers le sommet. Le farse antérieur mâle est un peu plus étroit que le sommet du tibia; l’article 1 est un peu plus long que l’article 17, aussi large que lui. HABITAT. — France, Jura méridional. Départ. de l’Ain : grotte de Hautecour, près de Bourg [184] (Villard) ; grotte de Cerdon, dans le pays du Bugey [185] (Villard !). 26 genre, CYTODROMUS Abeille. Abeille de Perrin, 1876, p. 29. — 1878, p. 150. — Reitter, 1885, p. 9. — 1886, p. 316. — 1889, p. 296. — Ganglbauer, 1899, p. 91. — J. Sainte-Claire Deville, 1901, p. 59. — Reiïtter 1908, p. 115 — Jeannel, 1910 j, p. 9 et 35. Espèce type : C. dapsoides (ABEILLE). Forme elliptique, un peu rétrécie en avant. Coloration pâle. Pubescence dorée, courte, fine et assez dense sur les élytres. Ponctuation fine et serrée, égale, superficielle sur le prothorax, légèrement râpeuse sur les élytres. Tête incomplètement rétractile, toujours bien visible de haut, avec sa carène occipitale entière, mais très peu saillante. Antennes grêles, presque aussi longues que le corps. L’ar- ticle 11 est aussi long que ses voisins, mais plus grêle que l’article 1, plus épais que l’article 111. Les articles terminaux sont légèrement épaissis au sommet et l’article VIIr est plus court que le 1x, mais bien plus long que large. Prothorax à peu près aussi long que large et aussi large à la base qu’au sommet. Ses côtés sont peu arqués, sinués et sou- levés en arrière, de façon que les angles postérieurs sont déflé- chis. La base est profondément bisinuée ; les angles postérieurs sont très saillants en arrière et séparés du disque du pronotum par un pli profond. Élytres un peu plus larges que le prothorax, elliptiques, REVISION DES BATHYSCIINAE 403 allongés, avec leur plus grande largeur au milieu. Le rebord marginal est bien visible sur toute sa longueur ; le sommet dépasse le pygidium et la suture est accompagnée d’une strie suturale entière, écartée de la suture au milieu, tan- gente à elle en arrière. Il n’existe pas de côtes saillantes sur le disque des élytres. Mésosternum sans carène saillante. Les épimères mésothora- ciques sont allongés et les épisternes sont partiellement soudés au sternum. Pattes longues et grêles. Les trochanters des pattes anté- rieures portent une petite épine. Les fémurs dépassent les côtés du corps d’un bon tiers de leur longueur. Les tibias intermé- diaires et postérieurs sont droits et épineux. Les tarses anté- rieurs des mâles sont aussi larges que le sommet du tibia et leur premier article est un peu plus grand que le second ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia et leur formule est : 14, 14, 1, 1, 2. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est aussi long que le quart de la longueur du corps. Sa base est large et courte et son sommet est fortement sinué et acéré. Le sac interne présente une pièce en Y grêle, mais complète et sur sa paroi dorsale des bandelettes longitudinales épaisses. Les styles latéraux sont très amincis dans leur moitié apicale, puis légèrement renflés à leur sommet. Ils portent trois soies divergentes à leur extrémité. Cytodromus dapsoides Abeille, Planche I, fig. 39 et Planche XII, fig, 334 et 335. Pholeuon dapsoides, Abeille de Perrin, 1875, p. 203 ; {yp. : grotte du Brudoux.— Cytodromus dapsoides, Abeille de Perrin, 1876, p. 29. — 1878, p. 150, — Reitter, 1885, p. 13. — Ganglbauer, 1899, p. 92. Long. : 3,5 à 4 mm. Tête un peu plus étroite que le prothorax et prothorax un peu plus étroit que les élytres. Antennes presque aussi lon- gues que le corps, grêles, cylindriques, non épaissies au som- SFR 404 Dr R. JEANNEL met, présentant la - formule: : 1, 1, 1,.1, 11, 11414047 1, 14, 14. Prothorax à côtés très relevés au niveau des angles postérieurs, de façon qu’il existe un pli profond sur le pronotum en dedans de chaque angle postérieur. Élytres elliptiques, à épaules saillantes, présentant leur plus grande largeur vers le milieu. HABITAT. — Cette espèce est spéciale aux grottes du Vercors, où on la trouve avec Royerella Tarissani BED. France. Départ. de la Drôme : grotte du Brudoux, dans la forêt de Lente [189] (Roux, Abeille de Perrin, Gounelle !) ; grotte des Taillis-en-Vercors [191] (Gounelle) ; grotte de Fer- lières, près de La Chapelle-en-Vercors [192] (Argod-Vallon!, C. Maurice!, L. Villard !); glacière naturelle de Fondurle, dans la forêt de Lente [189 a] (L. Villard). 27€ genre, ISEREUS Reitter. Reitter, 1886 4, p. 100. — 1889, p. 296. — Ganglbauer, 1899, p. 91.— J. Sainte-Claire Deville, 1901, p. 59. — Reitter, 1908, p. 115. — Jeannel, 1910 f, p. 10 et 36. Espèce type : Zsereus Xambeui (ARGOD-VALLON). Forme très allongée et très étroite. Coloration pâle. Pubes- cence dorée, courte, fine et dense, surtout sur les élytres. Ponctuation fine et serrée, égale, superficielle sur le protho- rax, légèrement râpeuse sur les élytres. Tête non rétractile, avec sa carène occipitale très effacée. Antennes presque aussi longues que le corps. L'article 11 est aussi long que ses voisins, mais plus grêle que l’article x et légèrement plus épais que l’article 117. Les articles terminaux sont un peu épaissis dans leur quart apical et l’article vrIr est aussi long que le 1x. Prothorax cordiforme, un peu plus long que large. Ses côtés sont fortement arrondis en avant, très rétrécis et parallèles en arrière. La base est rectiligne. Élytres pas plus larges que le prothorax, quatre fois aussi longs que larges. Ils portent une strie suturale profonde, non parallèle à la suture et les traces de quelques côtes saillantes PTT REVISION DES BATHYSCIINAE 405 sur le disque. Le sommet des élytres dépasse de beaucoup la pointe du pygidium. Mésosternum sans carène saillante. Les épimères mésothora- ciques sont très allongés et la suture sterno-épisternale est entièrement visible. Pattes très longues. Les fémurs sont robustes, peu rétrécis au sommet, légèrement arqués en dedans ; ils dépassent les côtés du corps des deux tiers de leur longueur. Les tibias anté- rieurs sont arqués en dehors, les autres droits ; tous sont épais- sis fortement au sommet, privés d’épines sur leur bord externe et pourvus de quatre éperons dont les deux externes sont plus courts. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia. Tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant et présentant la formule : 2, 1%, 1, 1, 2. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est aussi long que le quart de la longueur du corps. Sa forme est la même que chez les genres précédents, mais la sinuosité dorsale de la pointe du pénis est bien moins accusée que chez Cytodromus. Le sac interne présente sur sa paroi dorsale de minces bandelettes longitudinales dont les deux basales viennent s'attacher dans le fond du sac à deux petits nodules, vestiges d’une pièce en Y dissociée (fig. 339). Les styles latéraux sont grêles, légèrement renflés au som- met et portent trois soies divergentes à leur extrémité. Différences sexuelles peu importantes. Les femelles sont un peu plus épaisses que les mâles. Isereus Xambeui Argod. Planche I, fig. 40 et Planche XII, fig. 336 à 339. Trocharanis Xambeui, Argod-Vallon, 1885, p. 163 : {yp. : grotte de Saint-Même. — 7sereu Xambeui Reitter, 1886 «, p. 100. — Ganglbauer, 1899, p. 91, Long. : 4,5 à 4,7 mm. Forme très allongée. Antennes présentant la formule : 1, 1, 1, 1, 14, 14, 14, 1, 14, 14, 11. Prothorax mesurant sa 406 Dr R. JEANNEL . plus grande largeur à l'union du tiers antérieur et des deux tiers postérieurs ; sa base est aussi large que le sommet; les côtés sont arrondis régulièrement dans leurs deux tiers antérieurs, puis brusquement 1edressés et parallèles dans leur tiers postérieur. Les angles postérieurs sont droits, émoussés. Élytres aplatis sur la suture en avant, tectiformes au sommet. HaBiTaT. — Cette espèce habite les grottes du massif de la grande Chartreuse, dans l’Isère. France. Départ. de l’Isère : grotte du Guiers vif, près de Saint-Même [186] (Argod-Vallon, V. Planet !); grotte du Guiers mort, dans la « Dent de Crolles » [187] (Ch. Fagniez); ” Trou du Glaz, dans les Rochers du Midi [188] (Ch. Fagniez). Obs. — La grotte de Saint-Même (fypes) est la grotte du Guiers vif. Dans le Trou du Glaz la température est de + 1° C et il existe des stalactites de glace jusqu’à plus de 100 m. de l’entrée. Tribu Il. GYNOMORPHI. Jeannel, 1910 j, p. 6, 14 et 36. La tribu des Gynomorphi est essentiellement caractérisée par le nombre des articles du tarse antérieur qui est de quatre dans les deux sexes. Les articles basilaires du tarse antérieur des mâles sont parfois dilatés comme chez les espèces à tarses pentamères. Il n’existe absolument aucune transition entre un tarse antérieur mâle tétramère et un tarse antérieur penta- mère ; dans aucun cas, en effet, il n’existe chez ce dernier de réduction du premier article : il n’y a pas de tarses antérieurs mâles « cryptopentamères ». À part la différence tarsale il y a peu de caractères qui sépa- rent d’une façon absolue les Gynomorphi des autres tribus. La forme du corps est variable chez les Gynomorphi et il existe des genres à prothorax large et des séries de formes grèles. La sculpture est tantôt formée de points, tantôt de REVISION DES BATHYSCIINAE 407 strioles transversales (Aphaobius); la strie suturale qui n’existe que chez quelques formes archaïques disparaît de bonne heure. Le mésosternum est caréné et cette carène se pro- longe fréquemment en arrière par une carène métasternale ; l’apophyse intercoxale du métasternum est peu épaisse et les hanches postérieures sont relativement peu distantes. Les antennes enfin sont très grêles et allongées : leur massue est fréquemment aplatie et leur premier article, aussi long que le second chez les formes archaïques et les Aphaobius, est plus court que le second, comme chez les Brachyscapiti, dans les séries phylétiques de Speonesiotes et de Leonhardella. L’organe copulateur mâle varie beaucoup et cela dans des directions diverses. Le pénis porte fréquemment (Sypeone- siotes, Leonhardella, Anillocharis) une languette au milieu du bord libre de sa lame basale ; le sac interne est armé de baguet- tes chitineuses parfois très développées (Speonesiotes) et les styles latéraux sont terminés par trois soies. Il n'existe que très peu d’espèces de Gynomorphi lucicoles (Bathyscia montana SCHIÔDTE, Phaneropella Lesinae REïITT., P. turcica ReirTT.). Tous les autres représentants de la tribu sont des cavernicoles qui se groupent en un certain nombre de séries phylétiques. BIOLOGIE. — On connaît seulement dans cette tribu l’état larvaire de Speonesiotes Paganettii GANGLB., décrit par L. Weber (1902, p. 17). CHOROLOGIE. — L’aire de répartition des Gynomorphi est assez limitée. Le centre de dispersion du groupe paraît être la côte de Dalmatie où ses représentants abondent. On les rencontre en outre en Bosnie-Herzégowine, en Carniole et en général dans toute la région méditerranéenne orientale. Seul Speophyes lucidulus DELAR., qui habite les Cévennes, se trouve à l’ouest de l’arc alpin. PHYLOGÉNIE. — Les Gynomorphi se répartissent dans un certain nombre de séries phylétiques qui ont évolué différem- ment. Cette évolution est parfois parallèle entre séries dis- ee at 408 Dr R. JEANNEL tinctes de Gynomorphi, elle peut même être parallèle pour cer- taines séries avec d’autres appartenant à la tribu des Bra- chyscapiti. Le résultat de ces parallélismes à été de produire de grandes ressemblances entre les mêmes stades évolutifs de séries différentes et c’est leurrés par ces ressemblances que la plupart des auteurs ont méconnu l'importance taxo- nomique du caractère tarsal. C’est ainsi que les Aphaobius et Speonesiotes (anciens Bathyscina) ont été réunis aux Bathys- ciola (anciens Bathyscia, sensu G. H. Horn), et qu’on a pu proposer la réunion des Zeonhardella aux Leonhardia (Apfel- beck, 1907, p. 89). Chez les Gynomorphi la série phylétique d’'Aphaobius est en parallélisme avec la série de Leonhardella, surtout dans les deux stades Oryotus et Anillocharis (même forme, même mésosternum, mêmes tarses antérieurs mâles dilatés, même allongement du pénis). D'autre part, la série de Leonhardella montre un parallélisme remarquable avec les premiers stades (Proleonhardia, Leon- hardia) de la série d’Apholeuonus appartenant aux Brachys- capiti. Les genres des Gynomorphi se répartissent de la façon suivante en séries phylétiques TABLEAU DES SÉRIES PHYLÉTIQUES DES Gynomorphi. 1. Organe copulateur mâle très petit, très grêle, très simple, sans sac interne différencié. Premier article des antennes aussi long que letsecond. Pas de,strie suturale.s..:...... tt 2. — Organe copulateur mâle bien développé, avec un sac interne dif- férenciés.. he ss amené ses MRC 0 OC ONE NES 3. 2. Trois soies au sommet des styles latéraux de l’organe copulateur. Prothorax" large: un. Genres BATHYScIA et BATHYSCIDIUS. — Deux soies au sommet des styles latéraux de l’organe copulateur. Prothorax étroit, carré, Me hifyents B. Série de HEXAURUS. 8. Élytres pourvus d’une strie suturale. Sac intrapénien pourvu d’une pièce en DELSA ARS Genres PHANEROPELLA et SPEOPHYES. — Élytres sans strie suturale. Sac intrapénien sans pièce en Y véri- REVISION DES BATHYSCIINAE 409 4, Premier article des antennes aussi long que le second. Pénis sans languette médiane sur le bord libre de sa lame basale....... PME oc. Lu Piaet ANR Lune — sta C. Série de APHAOBIUS, — Premier article des antennes en général plus court que le second. Pénis avec une languette médiane sur le bord libre de sa lame basale. 5, 5. Antennes très grêles, aplaties au sommet oufiliformes. Métasternum caréné. Organe copulateur mâle tendant vers une forme courte et épaisse avec un sac interne beaucoup plus long que le pénis et pourvu d'énormes baguettes longitudinales. D. Série de SPEONESIOTES. — Antennes cylindriques. Métasternum non caréné. Organe copula- teur mâle tendant vers une forme grêle et très allongée avec un sac interne plus court que le pénis et sans baguettes longitudinales volumineuses sur ses parois. .......... E. Série de LEONHARDELLA. Ogs. — Je ne puis faire entrer dans ce tableau la série de Pholeuonopsis dont les mâles me sont inconnus. Toutefois les caractères extérieurs des deux genres de cette série sont tels qu’il est impossible de les confondre avec aucun autre. Les longues soies dressées de la double pubescence de leurs élytres suffiraient à elles seules à les caractériser. A. Genres isolés. TABLEAU DES GENRES. 1. Élytres pourvus d’une strie suturale......................... 2. — Élytres sans strie suturale........... PIS MIRE. SOUS 8 es UE 2. Des yeux pigmentés. Élytres striolés en FA dat ste SON RE à Eee ME ... 3e genre, Phaneropella. — Pas d’yeux. Élytres non striolés en travers... 4° genre, Speophyes. 3. Métasternum non caréné. Pénis tordu en S. Élytres ponctués. ete ete e atat le ae le ee Me le See en ae 1e" genre, Bathysciae — Métasternum caréné. Pénis droit. Élytres striolés en travers. DE. same MP homes Ms 2e genre, Bathyscidius. ler genre, BATHYSCIA Schiôdte. Schiôdte, 1849, p. 10. — Kiesenwetter, 1851, p. 293. — G. H. Horn, 1880, p. 251 (pars). — Jeannel, 1910 f, p. 16. Non Bathyscia, Reitter, 1884 db, p. 217.— 1885, p. 16.— Marseul, 1885, p. 26.— Ganglbauer 1899, p. 96. — Escalera, 1899, p. 368. Non Aphaobius, Abeille, 1878, p. 148, — Ganglbauer, 1902, p. 46. 410 Dr R. JEANNEL Syn. : Adelops, Lacordaire (pars). — Schauîfuss, 1861, p. 23. — Fairmaire et Laboulbène 1854, p. 310 (pars). — L. Miller, 1855, p. 505 (pars). — J. Duval, 1857, p. 26 (pars). — nec Tell-, kampf, 1844. Syn. : Bathyscina, Reïtter, 1908, p. 117. — Jeannel, 1908 ec, p. 298. Espèce type : B. montana SCHIÔDTE. Petite taille ; forme déprimée, peu atténuée en arrière. Tête rétractile ; pas d’yeux. Sculpture formée de points râpeux ; pas de strie suturale aux élytres. Mandibules bifides, à dent terminale crénelée. Machoires courtes, à lacinia épineuse, à palpe formé de trois articles de même longueur, dont le deuxième est fortement renflé. Deuxième article des palpes labiaux bien plus court que ses voisins. Antennes relativement longues et grêles. Les deux premiers articles sont épais et de même longueur ; l’article zIT est plus court et bien plus grêle que le 11, le vrir est transverse, le x1 est plus grand que le x, la massue est large et aplatie. Prothorax large, convexe, abritant entièrement les pattes antérieures au repos ; ses côtés sont régulièrement arqués et forment (vus de profil) une courbure à convexité ventrale ; les angles postérieurs sont très saillants. Élytres à rebord marginal large, à sommet arrondi recouvrant le pygidium. Carène mésosternale à angle émoussé, à bord antérieur tombant à pic, sans prolongement sur le métasternum. Les épimères mésothoraciques sont carrés, aussi larges que longs et la suture sterno-épisternale est visible en entier. Pattes courtes et épaisses ; les cuisses sont aplaties et leur sommet n’atteint qu’à peine le contour du corps. Les tarses antérieurs sont grêles et tétramères dans les deux sexes. Les tibias intermédiaires sont arqués, épais et épineux; les tarses postérieurs sont constitués suivant la formule : 1, 1, 1, 1, 2. Les différences sexuelles sont absolument nulles. ORGANE COPULATEUR MÂLE très petit et très grêle, égalant à peine le sixième de la longueur du corps. Le pénis est mince et effilé, sept fois aussi long que large, REVISION DES BATHYSCIINAE 411 légèrement sinué en S ; sa lame basale est étroite et arrondie. Le sac interne ne porte aucune pièce chitineuse différenciée, ni valvule ni invagination à sa base. Les styles latéraux s’insèrent dorsalement, ils sont grêles et infléchis comme le pénis, un peu plus courts que lui et por- tent à leur terminaison trois soies assez longues. Bathyscia montana Schiôüdte. Planche Il, fig. 41 et Planche XII, fig. 356 à 369. B. montana, Schiôdte, 1249, p. 11, pl. IT, fig. 1, b à i: {up. : grotte de Luagg (Carniole), — Reitter, 1885, p. 20. — Ganglbauer, 1899, p. 106. — Adelops montanus, Miller, 1855. p. 508. Syn. : B. Tellkampfi, Schmidt, 1852. Svu. : B. longip:nnis, Joseph, 1872, v. 178 ; typ. : Küstenland, b) var. forticornis Joseph. B. jorticornis, Joseph, 1872, p. 178 ; éyp. : Celeryova jama. — Ganglbauer, 1899, p. 107. c) subsp. hungarica Reiïtter. B. hungarica, Reïtter, 1878, p. 63 ; éyp. : Rah6. — 1885, p. 20. — Ganglhauer, 1899, p. 107, d) subsp. Apfelbecki Ganglbauer. B. montana-Apjelbecki, Ganglbauer, 1899, p. 106 ; éyp. : Sarajevo. e) subsp. Apfelbecki, var. jablanicensis Ganglbauer. B. montana-jablinicensis, Ganglbauer, 1899, p. 107 ; £yp. : Jablanica. Long. : 1 à 1,4 mm. Forme déprimée, non atténuée en arrière. Pubescence peu serrée. Sculpture très fine sur la tête et le prothorax, formée de points râpeux sur les élytres. Antennes atteignant à peu près les angles postérieurs du prothorax, à articles 1x et x trans- verses ; les longueurs des articles sont : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 1, 2, 2,3 1. Tibias postérieurs aplatis latéralement. VARIATIONS. — Cette espèce fournit d’abord un grand nom- bre de variations fluctuantes portant sur la taille, la forme du corps, sa convexité, la coloration, la longueur des antennes. Ensuite il faut distinguer un certain nombre de sous-espèces présentant chacune une localisation géographique spéciale et des variétés assez fixes pour mériter d’être nommées. 412 Dr R. JEANNEL 1. Ponctuation des élytres râpeuse, non alignée en travers. Ar- ticles rx, 1v et v des antennes à peine plus longs que larges.... 2. — Ponctuation des élytres moins râpeuse, nettement alignée en tra- vers, surtout près de la base. Articles 111, 1v et v des antennes nettement plus longs que larges... ..0::..242:.:.2- 0000 3. 2. Forme très convexe. Antennes courtes et épaisses, à articles ter- MINAUX :Ir0S ITANEVErSeS AL. Re eme forma typica. — Forme plus large et plus déprimée. Antennes longues, très élargies ptutrès aplatesse es 2 amiens montana, Var. forticornis. 3. Antennes grêles, à articles terminaux peu aplatis, à article vir presque carré. Longs 1, mm. 0er cast 2 subsp. hungarica. — Antennes longues, à articles terminaux très aplatis, à article vir allongé. 1008461 4:18 MR. 5e re cie CCR 4. 4. Ponctuation des élytres très régulièrement alignée en travers, non râpeuse ; suture des élytres faiblement déprimée. subsp. Apfelbecki. — Ponctuation des élytres râpeuse, alignée irrégulièrement en tra- vers sans former de véritables strioles. Suture des élytres non dé- PAM eme Min he oh Apfelbecki, var. jablanicensis. HABITAT. — Espèce lucicole, mais qui pénètre volontiers dans les grottes où on la trouve sur le guano des Chauve-sou- ris. En Hongrie, près de Rah6, on la trouve en tamisant les feuilles tombées au fond des puits taris, dans les vallons boisés. Son aire de dispersion est fort vaste et paraît couvrir tout le bassin du Danube moyen ; toutefois c’est en Carniole que cette espèce semble être la plus commune. a) forma typica. Carniole : District de Laïbach : forêts du Schlossberg, près de Laiïbach (Motschoulsky); Laïbach (Reitter!); grotte Velca pasica, dans le Krimberg [36] (Joseph). District d’Oberloitsch : grotte de Wigaun, près de Zirknitz [31] (Joseph). District d’Adelsberg : grotte de Luegg, dans le Nanosberg [19] (Schiôdte, Joseph); grotte de la Magdalena, à Adel- sberg [22] (Joseph); grotte d’Adelsberg [21] (D' Penecke). District de Stein : grotte Ihansca jama, dans le Sunberg [61] (Joseph). REVISION DES BATHYSCIINAE 413 _ Küstenland. District de Sessana : grotte de Fernece [80] (Joseph). District de Trieste : grotte des Ours, à Gabrovizza [86] (Joseph). Croatie : monts Vélébit, dans les feuilles (Reïtter !). Istrie (Reitter). Styrie : environs de Marburg, dans les feuilles mortes (H. Krauss, Rueziczka, Penecke) et dans les grottes (Penecke). Dalmatie : Cattaro (Motschoulsky). Cette dernière citation concerne le B. triangularis, insuffisamment décrit. Elle ne se rapporte peut-être pas au B. montana et doit être conservée avec doute. b) montana, var. forticornis Joseph. Carniole. District de Stein : grotte Celerjeva jama, près de Morautsch [64] (Joseph). c) subsp. hungarica Reïtter. Hongrie orientale. Comitat de Maramaros : environs de Rah6, dans les feuilles mortes au fond des puits taris (Reit- ter, Weise ; coll. Marseul, in Mus. Paris !). d) subsp. Apfelbecki Ganglbauer. Bosnie. District de Sarajevo : dans les feuilles mortes, à Vrelo Bosne, sur l’Igman planina (Apfelbeck !). e) Apfelbecki, var. jablanicensis Ganglbauer. Herzégowine. District de Konjica : environs de Jablanica, dans les feuilles mortes (Apfelbeck !). 2 genre, BATHYSCIDIUS Jeannel. Jeannel, 1910 ÿ, p. 15. Espèce type : Bathyscidius tristiculus (APFELBECK). Forme ovalaire, convexe, non rétrécie en arrière. Tête sans yeux, entièrement rétractile sous le corps ainsi que les pattes. 414 Dr R. JEANNEL Sculpture fine, superficielle sur la tête et le prothorax et for- mée sur les élytres par des points râpeux régulièrement ali- gnés en travers. Pubescence dorée, longue et peu serrée. Antennes relativement longues et très grêles, à massue large et aplatie ; leurs deux premiers articles sont épais et de même longueur, l’article z1x est plus court et bien plus grêle que le 11, le vrir est globuleux ou transverse et l’article x1 est plus grand que l’avant dernier. Le dernier article du palpe maxillaire est très petit, très grêle, sétiforme. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Élytres striolés, sans strie suturale, à rebord marginal étroit et effacé en arrière ; leur sommet recouvre à peine la pointe du pygidium. Carène mésosternale élevée, arrondie, prolongée en arrière sur les deux tiers du métasternum. Épimères mésothoraciques rectangulaires, bien plus larges que longs ; la suture sterno- épisternale est visible en entier. Pattes courtes et épaisses ; les tibias intermédiaires sont peu arqués, non épineux; les tibias postérieurs sont un peu comprimés latéralement. Les tarses antérieurs sont grêles dans les deux sexes et les tarses postérieurs sont très fins, aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia correspondant ; leur formule est la suivante : 3, 2, 14, 14, 3. Les différences sexuelles sont nulles. ORGANE COPULATEUR MÂLE analogue à celui du Bathyscia, mais plus long et non tordu en $ (fig. 371). Le pénis est long et grêle, aussi long que le quart de la lon- gueur du corps et dix fois aussi long que large. Sa forme est rectiligne, étranglée au milieu de sa longueur, aplatie dans sa moitié apicale ; la lame basale est étroite, son bord libre est taillé en biseau et limite une ouverture assez régulièrement ovalaire. Le sac interne est rudimentaire. Pas d'appareil chitineux REVISION DES BATHYSCIINAE 415 sur ses parois ; le canal éjaculateur s’abouche dans le sac par une invagination. Styles latéraux grêles, rectilignes, aussi longs que le pénis et terminés par trois soies dirigées en dedans. Bathyscidius tristiculus Apfelbeck. Planche II, fig. 42 et Planche XIII, fig. 367 à 371. Bathyscia tristicula, Apfelbeck, 1907 c, p. 642 ; éyp.: Hôhle bei Janjina. — Buathyscina tris- ticula, Jeannel, 1908 c, p. 299. — Bathyscidius tristiculus, Jeannel, 1910 f, p. 15. b) subsp. fallaciosus J. Müller. Buthyscia (sic) tristicula-fallaciosa, J. Müller, 1910, p. 184 ; {yp. : grotte de la source de l'Ombla. Long. : 1,2 à 1,3 mm. Forme ovalaire, convexe ; le contour du prothorax se continue sans brisure avec celui des élytres. Antennes aplaties, dilatées à partir de l’article vi; les longueurs relatives des Drhcles sont 2, 2,1) 2/9 0/3, 9/8 /1{ 124, 122 VARIATIONS. — Il existe deux races géographiques différentes par la longueur de leurs antennes. 1. Antennes longues, à articles allongés, de façon que le vi est glo- buleux et les 1x et x aussi longs que larges........... forma typica. — Antennes courtes, à articles courts, de façon que les vrr, 1X et D OU EDS VERSO Ne Dame eee à alle à Diese modes subsp. fallaviosus. HABITAT. — Espèce cavernicole de Dalmatie méridionale. a) forma typica. Dalmatie. District de Curzola : grotte de Janjina [113], dans la presqu'île de Sabioncello (Apfelbeck !). b) subsp. fallaciosus J. Müller. Dalmatie. District de Ragusa : grotte voisine des sources de l'Ombla [116] (H. F. Neumann !). 3° genre, PHANEROPELLA Jeannel. Jeannel, 1910 f, p. 15, Espèce type : Phaneropella Lesinae (REITTER). Forme épaisse et courte des muscicoles. Sculpture fine, 416 Dr R. JEANNEL formant sur les élytres des strioles transversales. Pubescence très fine. Tête rétractile, portant des yeux petits, mais pigmentés. Ces yeux occupent le sommet de la face antérieure de l’angle temporal ; leurs facettes sont mal délimitées et le pigment est disposé suivant une tache annulaire occupant les facettes périphériques et le sourcil, tandis que les facettes centrales sont dépigmentées (fig. 283). Dernier article du palpe maxillaire conique, aussi long que les trois quarts du précédent. Antennes courtes, n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, à massue large et aplatie. Les deux premiers articles sont épais et de même longueur, l’article zIr est plus court et plus grêle que le 11, l’article vrIt est plus court que ses voisins et l’article terminal est deux fois aussi grand que l’avant-dernier. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués, à angles postérieurs peu saillants. Élytres très convexes, avec une strie suturale plus ou moins marquée, non parallèle à la suture; le sommet des élytres dépasse la pointe du pygidium. Carène mésosternale élevée et lamelleuse, non dentée, pro- longée en arrière sur une partie du métasternum. Épimères mésothoraciques trapézoïdes, plus larges que longs ; suture sterno-épisternale incomplète. T'arses antérieurs grêles dans les deux sexes ; tarses postérieurs aussi longs que la moitié du tibia et présentant la formule : 1, 3/4, 3/4, 2/3, 1. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — (Court, épais, rectiligne, environ trois fois aussi long que large. Le pénis est court, sa lame basale est large, longue et arrondie, son sommet est aplati et large. Le sac interne est garni d’écailles et de petites épines ; il présente vers son milieu une sorte d’invagination et son fond porte une pièce en Y semblable à celle des Bathys- ciola. Les styles latéraux s’insèrent latéralement ; ils sont grêles et se terminent par trois soies divergentes. REVISION DES BATHYSCIINAE 417 Des aeux espèces du genre, l’une vit sur les côtes dalmates de l’Adriatique, l’autre se trouve en Asie Mineure. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Phaneropella. 1. Strie suturale entière. Antennes à articles 11, 1v et v plus longs ES ONE LS RE AR Rue drame ane en à e 1. Lesinae. — Strie suturale obsolète, effacée en avant. Antennes à articles xxx, 1v, et v à peu près aussi longs que larges. Long. : 1,2 mm.. 2. turcica. 1. Phaneropella Lesinae Reitter. Planche II, fig. 44 et Planche XIII, fig. 382 à 386. Adelops Lesinae, Reitter, 1881, p. 216 ; éyp. : Lesina. — Bathyscia Lesinae, Reïtter, 1885, p. 21. — Marseul, 1885, p. 32. — Ganglbauer, 1899, p. 108 (pars). Syu. : Bathyscia Karamani, Reiïtter, 1884, p.116. — 18844, p.255. Long. : 1,5 mm. Coloration testacée assez pâle. Forme convexe, non atténuée en arrière. Article vrIr des antennes globuleux ; les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 2/3, 2/3, 1, 1, 1/3, 1, 1, 2. Yeux trian- gulaires, avec une dizaine de cornéules discernables. Strie suturale des élytres entière ; strioles transversales fines et espacées. Sac interne du pénis pourvu d’une pièce en Y très grêle, mais complète. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — P. Lesinae est très différent du Bathysciola pumilio REITT. et je m'étonne que Ganglbauer (1899, p. 108) ait pu songer à réunir ces deux espèces. P. Lesi- nae se distingue du Bathysciola de Toscane par le développement de ses yeux, sa pubescence plus longue et plus dense, ses tarses antérieurs tétramères dans les deux sexes, par la briéveté de ses tarses postérieurs, par la structure de ses antennes à funicule bien plus grêle et à massue aplatie, par sa coloration plus pâle et sa forme plus courte ; en outre il existe d’impor- tantes différences dans la forme de l’organe copulateur. ARCH. DE Z0OL. EXP. HT GÊN. — 5° SÉRIE, — T. VIL — (1). 27 418 Df R. JEANNEL HABITAT. — (C’est une forme muscicole pénétrant volontiers dans l’intérieur des grottes. Elle est connue de l’Herzégowine et des îles de la Dalmatie méridionale. Sa présence à la fois dans les îles adriatiques et sur le continent prouve que c’est là une espèce antérieure à l'effondrement adriatique. Nous avons vu d’ailleurs qu’elle présente tous les caractères mor- phologiques des formes archaïques. Dalmatie : île de Lesina, dans les grottes, mais aussi dans les feuilles mortes (Reitter !, Penecke !) ; île de Meleda, dans les feuilles (Gobanz) ; Spalato, dans les feuilles mortes (Kara- man !) ; grotte de Zara [97] (J. Müller). Herzégowine : dans les feuilles (Neumann !). 2. Phaneropella turcica Reitter. Bathyscia turcica, Reïtter, 1884, p. 115 ; éyp. : Turquie? — Reitter, 1885, p. 20. — Jeannel, 1907 c, p. 422. Long. : 1,3 mm. Forme ovalaire, peu convexe, peu atténuée en arrière. Sculpture très fine, à peine visible sur la tête et le prothorax. Antennes à articles du funicule presque aussi larges que longs ; les longueurs relatives des articles sont : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 14, 1, 11, 11, 3. Veux triangulaires, plus petits que chez le pré- cédent et formés seulement de 10 à 15 cornéules. Strie sutu- rale des élytres très peu visible, toujours effacée en avant, par fois difficile à voir. Sac intrapénien pourvu d’une volumineuse pièce en Y. HABITAT. — Espèce muscicole décrite par Reitter sans autre indication que « Turquie (E. Merkl) », sans qu'il soit possible de deviner s’il s’agit de la Turquie d'Europe ou de la Turquie d'Asie. La seule indication authentique que je con- naisse est la suivante : Asie mineure : monts Goek Dagh, dans le Taurus central, sur la côte du golfe d’Adalia (Bodemeyer !). REVISION DES BATHYSCIINAE 419 4 genre, SPEOPHYES Jeannel. Jeannel, 1910 j, p. 15. Espèce type : S. lucidulus (DELAROUZÉE). Forme courte et épaisse, convexe. Coloration brun rou- geâtre très brillante. Pubescence très fine et rare. Sculpture formée de points imperceptibles et épars sur le prothorax, de points assez profonds, serrés et nullement alignés en travers sur les élytres. Tête rétractile, sans trace d’yeux. Antennes à massue épaisse, non aplatie; les deux premiers articles sont épais et de même longueur, l’article 117 est un peu moins épais que le 11, presque aussi long que lui et bien plus long que le 1v ; l’article vir est très renflé et l’article vIIr est bien plus petit que ses voisins ; le XI est à peine plus grand que le x. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués, à angles postérieurs non saillants ; vus de profil, les côtés du prothorax décrivent une courbe à concavité dorsale. Élytres très atténués, une fois et quart aussi longs que lar- ges, avec une strie suturale complètement effacée en avant, bien visible en arrière et tangente à la suture au sommet. Le pygidium est caché. Carène imésosternale peu élevée, à bord antérieur arrondi, à angle vif, à bord ventral mince, sans prolongement métas- ternal. Épimères mésothoraciques transverses ; suture sterno- épisternale complète. Pattes rétractiles sous le corps. Les tarses antérieurs sont grêles et courts dans les deux sexes ; les tibias intermédiaires sont arqués et épineux ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les trois quarts de la longueur du tibia. Les différences sexuelles sont légères. La taille des mâles est un peu plus petite ; leurs antennes sont plus longues. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Aussi long que le sixième de la longueur du corps. Le pénis est légèrement arqué en 420 Dr R. JEANNEL avant ; son sommet est aplati, peu acéré ; sa lame basale est triangulaire. Le sac interne porte deux bandelettes de renfor- cement apicales, une pièce médiane transversale et dorsale, enfin une sorte de pièce en Y dans son cul-de-sac. L’unique espèce connue du genre est S. lucidulus qui vit dans les grottes de l’Hérault. C’est vraisemblablement une forme relicte témoignant d’une ancienne dispersion plus éten- due des Gynomorphi. Toutefois il est possible que l’énigmatique Batlaëti (?) Bucheti AB., dont l’unique exemplaire connu a été recueilli flottant sur le canal de la Vésubie, près de Nice, appartienne également au genre Speophyes. Speophyes lucidulus Delarouzée. Planche XIII, fig. 2377 à 381. Adelops lucidulus, Delarouzée, 1860,°p. 27 ; typ. : grotte des Demoiselles. — Bathyscia lucidulu, Reitter, 1885, p. 26. — V. Mayet et H. Sicard, 1907, p. 193. — Speophyes lucidulus, Jeannel, 1910 f, p. 15. Long. : 2 à 2,5 mm. Forme ovoïide, convexe. Sculpture tellement fine sur le prothorax que le tégument paraît lisse. Antennes dépassant un peu les angles postérieurs du prothorax chez les mâles, les atteignant à peine chez les femelles : les longueurs des articles sont : 14,14, 14,1, 1, 1, 14, 3/4, 1, 1. 11. Côtés du protho- rar peu arrondis. Êlytres rétrécis presque depuis la base. VARIATIONS. — Pas de races géographiques distinctes dans les diverses grottes relativement éloignées où se trouve cette espèce ; mais il existe de grandes variations individuelles por- tant sur la taille. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant, dans les Cévennes, un certain nombre de grottes de la vallée de l'Hérault. Elle cohabite avec le Diaprysius Sicardi V. May. dans une seule caverne (grotte de Saint-Jean-de-Buèges). France. Hérault : grotte des Demoiselles, dans la montagne de REVISION DES BATHYSCIINAE 421 Thaurac [230] (Delarouzée, Abeille) ; grotte du Bois de Madame, près de Ganges [229] (V. Mayet!, H. Sicard) ; grotte de Saint- Jean-de-Buèges, dans les monts'de la Séranne [232] (H. Sicard!). B. Série de Hexaurus. L’unique espèce que cette série renferme habite le Balkan bulgare ; c’est un cavernicole assez modifié. Or nos connais- sances sur la faune des grottes de Turquie et du nord de la Grèce sont à peu près nulles et il est fort probable qu'il existe dans ces pays karstiques bien d’autres Bathysciinae qui se grouperont autour de l’Hexaurus. Peut-être le B. thessalica REITT., du mont Ossa, est-il de ceux-là, maïs, sans connaître le mâle, il m’est impossible de le retirer du nombre des species incertae sedis. 5e genre, HEXAURUS Reitter. Reitter, 1885, p. 11. — 1886, p. 315. — Jeannel, 1910 f, p. 16. Espèce type : H. Merkli (FRIVALDSZKY). Forme elliptique, très convexe, rétrécie en avant, large en arrière. Coloration foncée. Ponctuation fine, nullement alignée en travers sur les élytres. Pubescence peu serrée et légèrement redressée sur les élytres. Tête sans yeux, non rétractile, avec sa carène occipitale et ses angles temporaux peu saillants. Pièces buccales allon- gées ; mandibules à dent apicale non crénelée ; mâchoires lon- gues, à galea très allongée ; palpe maxillaire porté sur un pal- pigère très saiïllant ; son article 11 est conique et à peine aussi long que le quart du précédent. Antennes très longues, atteignant presque la longueur du corps, cylindriques, sans massue bien tranchée. L'article 1 est aussi long que le 11 ; le vrir est un peu plus court que le vi, l’article 1x est exceptionnellement allongé, bien plus long que le x; les deux derniers articles sont de même longueur. 422 Dr R. JEANNEL Prothorax bien plus étroit que les élytres, à côtés légèrement sinués en arrière. Sa forme est sensiblement carrée et sa lar- geur, à peine supérieure à celle de la tête, est à peu près la même en arrière qu'en avant. Le disque est finement réticulé et la base est rectiligne. Écusson petit, plus long que large. Élytres parallèles, très convexes, deux fois et demie aussi longs que larges, élargis et très déclives en arrière. Les angles huméraux sont effacés, le rebord marginal est étroit, la suture n’est pas déprimée et il n’existe pas trace de strie suturale ; le sommet n’atteint pas la pointe du pygidium qui reste libre. Carène mésosternale réduite à une courte crête dentée occupant une partie seulement de la ligne médiane du mésos- ternum. Épimères très allongés, deux fois aussi longs que lar- ges ; épisternes partiellement fusionnés aux aïles du mésos- ternum. Saillie intercoxale du métasternum très étroite, de sorte que les hanches postérieures sont rapprochées. Pattes très longues et très grêles. Fémurs arqués en dedans ; tibias droits, grêles, non épineux ; tarses antérieurs grêles dans les deux sexes ; tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia (3, 1, 1, 1, 3). Différences sexuelles peu apparentes ; les élytres des mâles sont plus parallèles et plus convexes que ceux des femelles et leurs antennes sont un peu plus longues. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Il rappelle par sa forme et sa petite taille celui du genre Bathyscia, mais c’est encore là une convergence résultant de l’absence de modifications de l’organe génital. Le pénis n’est pas plus long que la dixième partie dela lon- gueur du corps ; il est à peu près aussi long que le pygidium. Sa forme est très grêle, il est huit fois aussi long que large et fortement et régulièrement arqué sur sa face ventrale. La lame basale est peu développée et le sommet s’effile gra- duellement en une sorte de bec corné, REVISION DES BATHYSCIINAE 423 Le sac interne n’est pas différencié et ne porte aucune pièce chitineuse. Les styles latéraux sont épais, arqués en dedans, effilés à leur sommet et portent à leur terminaison deux longues soies seulement. Hexaurus Merkli J. Frivaldszky. Planche IE, fig. 43 et Planche XIII, fig. 372 à 376. Pholeuon Merkli, Frivaldszky, 1879, p. 232 ; {yp.: « Hodcha Balkan ». — Hexaurus Merkli, Reitter, 1885, p. 15. Syn. : Pholeuon afine, Frivaldszky, 1879, p. 232. — Hexaurus afiinis, Reitter, 1885, p. 15. b) subsp. similis Frivaldszky. Pholeuon simile Frivaldszky, 1879, p. 232. — Hexaurus similis, Reïitter, 1885, p. 15. Long. : 4,5 mm. Antennes atteignant la longueur du corps chez les mâles ; les articles 1x et x sont légèrement dilatés au sommet ; les longueurs des articles sont : 1, 1, 1, 14, 1, 1, 1, 4/5, 15, 1, 1. Carène mésosternale au plus aussi longue que le quart de la longueur du mésosternum. VARIATIONS. — Cette espèce comprend deux formes distinctes qui doivent vraisemblablement avoir la valeur de races géo- graphiques isolées. J’ai sous les yeux des exemplaires typi- ques des trois Hexaurus de Frivaldszky, tous étiquetés Hod- cha Balkan » ; il est impossible de séparer son Æ. affinis du Merkli. 1. Prothorax un peu plus long que large, à angles postérieurs non émoussés. Carène mésosternale occupant le quart de la longueur RE USLODMAUET. it ee do na o eve done à + subsp. similis. — Prothorax rigoureusement carré, à angles postérieurs émoussés. Carène mésosternale occupant seulement le cinquième de la lon- ÉHÉUPAAUNIRÉSOSÉE TUNER F1LAl: JS AUOT AE forma typica. HABITAT. — Espèce cavernicole, habitant en Bulgarie les grottes du Kodza Balkan [165] (Merkl !). La forme typique est citée par Frivaldszky de la « grotte de Vetropol » [164]. 424 Dr R. JEANNEL C. Série de Aphaobius. Les représentants de cette série sont groupés en Carniole, Küstenland, Istrie et Croatie, c’est-à-dire dans le Karst illyrien. TABLEAU DES GENRES. 1. Côtés du prothorax régulièrement arqués ; forme courte et épaisse. Carène mésosternale élevée, prolongée en arrière par une carène métasternale. .….,,........,....,............ 6° genre, Bathysciotes. — Côtés du prothorax plus ou moins sinués avant la base. Carène mésosternale plus ou moins haute, sans prolongement métasternal. 2. 2. Forme courte et large ; carène mésosternale élevée, entière. Tarses antérieurs des mâles grêles....... a te TEE Te 7e genre, Aphaobius. — Forme allongée ; carène icnne très réduite ou absente. Tarses antérieurs des mâles très dilatés......... 8° genre, Oryotus. 6 genre, BATHYSCIOTES Jeannel (1). Jeannel, 1910 ÿf, p. 15. Espèce type : B. Khevenhülleri (MILLER). Forme épaisse, trapue, très convexe; ponctuation fine, plus ou moins dense, nullement alignée en travers sur les élytres. Tête rétractile, privée d’yeux. Antennes courtes, à deux premiers articles épais et de même longueur, à articles du funicule très grêles, à massue aplatie, à article terminal un peu plus grand que l’avant-dernier. Prothorax à peu près aussi large que les élytres, parfois un peu plus étroit; ses côtés vus de profil sont droits ou à peine concaves en bas. $Ses angles postérieurs ne sont pas saïllants. Élytres très convexes, sans strie suturale, à rebord marginal large et à sommet recouvrant à peine le pygidium. Les angles (1) Le genre Bathysciotes ét de nombreux caractères communs avec le genre Speone- siotes. Comme j'ai eu l’occasion de le dire, dans une note récente (Jeannel, 1910 à, p. 362), il ne faut pas s'étonner de trouver des différences moindres entre les genres lucicoles et caver- nicoles peu modifiés qu'entre les genres cavernicoles très modifiés, ces derniers ayant évolué davantase dans les grottes. En ce qui concerne les Bathysciotes, je n’aurais certainement pas songé à les séparer des Speonesiotes si je n’avais eu à les placer auprès de leurs proches parents cavernicoles très modifiés, Aphaobius et Oryotus. REVISION DES BATHYSCIINAE 425 huméraux portent une facette triangulaire sur laquelle glis- sent les angles postérieurs du prothorax pendant sa flexion. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, à angle arrondi, prolongée en arrière plus ou moins loin sur le métasternum. Épimères mésothoraciques transverses, bien plus larges que longs ; suture sterno-épisternale incomplète. Saillie inter- coxale du métasternum étroite, de sorte que les hanches pos- térieures sont peu distantes. Pattes relativement grêles et longues. Les tarses antérieurs sont grêles dans les deux sexes ; les tibias intermédiaires sont arqués et épineux ; ils portent quatre éperons à leur som- met. Les tarses postérieurs sont de longueur variable. Pas de différences sexuelles apparentes. ORGANE COPULATEUR MÂLE, environ quatre fois aussi long que large. Le pénis est plus ou moins arqué, étranglé dans sa région moyenne ; sa lame basale est large et triangulaire, son sommet est aplati et atténué. Le sac interne porte dans son cul-de-sac deux petits nodules semblant correspondre à la pièce en Y des Aphaobius ; dans son tiers moyen, le sac forme une invagination chitineuse, écailleuse et rigide. Les styles latéraux s’insèrent dorsalement, ils sont longs et arqués, effilés au sommet et portent trois soies courtes à leur terminaison. Les deux espèces du genre se trouvent en Carniole sur le versant danubien au Karst et aussi en Küstenland et en Croa- tie, sur le versant adriatique. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Bathysciotes. 1. Prothorax aussi large que les élytres. Antennes ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax. Tarses postérieurs très nier ones MS HE En Ho do name eus 1. Hoffmann. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres. Antennes dépassant les angles postérieurs du prothorax. Tarses postérieurs presque aussi longs que les tibias correspondants. Long. : 25 mm.... 2. Kheyenhülleri. 496 Dr R. JEANNEL 1. Bathysciotes Hoffmanni Motschoulsky. Planche II, fig. 45 et Planche XIV, fig. 387 à 391. Bathyscia Hofimanni, Motschoulsky, 1856, p. 36 ; {yp. : Laibach. — Reitter, 1885, p. 20. — Ganglbauer, 1899, p. 104. Long. : 1,2 mm. Forme très convexe, très haute, peu atténuée en arrière. Coloration rougetre très brillante. Sculpture fine et superfi- cielle ; pubescence pâle, très longue et peu serrée. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, à articles du funicule quatre fois plus étroits que l’article 11; l’article VII est étroit, comme le vrrr, de façon que la massue ne commence qu'avec l’article 1x. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 1, 2, 2, & Profhorar aussi large quelles élytres. C'arène mésosternale à bord antérieur déclive ; carène métasternale occupant toute la longueur du métasternum et formant une petite dent entre les hanches postérieures. Tarses postérieurs très courts. HaABrrTaT. — Espèce lucicole spéciale aux Alpes illyriennes. Tous les exemplaires que j’ai pu voir de cette espèce portent pour toute indication : « Kraïin » ! 2. Bathysciotes Khevenhülleri L. Miller. Planche XIV, fig. 392 à 396. Adelops Khevenhülleri, L. Miller, 1851, p. 131 ; éyp. : grotte d’Adelsberg. — L. Miller, 1855, p. 506. — Bathyscia Khevenhülleri, Reitter, 1885, p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 101. — Aphao- bius Khevenhülleri, J. Müller, 1908, p. 40. — Bathyscina Khevenhülleri, Jeannel, 1908 ce, p. 299- Syn. : B. subrotundata, Reïtter, 1885, p. 19 ; éyp. : grotte près de Trieste. b). subsp. croaticus L. Miller. Adelops croaticus, L. Miller, 1867, p. 551 ; {yp. : grottes de Croatie . — Bathyseia croatica, Reit- ter, 1885, p. 19: — B. Khevenhülleri-croatica, Ganglbauer, 1899, p. 101. — Aphaobius Kheven- hülleri-croaticus, J. Müller, 1908, p. 39. c) subsp. Horvathi Csiki. Bathyscia Horvathi, Csiki, 1901, p. 487; éyp. : Novi. — Aphaobius Khevenhülleri-Horvalhi, J. Müller, 1908, p. 38. Long. : 2,4 à 2,6 mm. Forme elliptique, très convexe, très renflée au milieu, REVISION DES BATHYSCIINAE 427 Ponctuation fine et serrée ; pubescence courte et dense. Anten- nes dépassant les angles postérieurs du prothorax, à articles du funicule aussi larges que la moitié de l’article 17, à article vit normalement épaissi, plus large que le vrIr, à massue très apla- tie ; les longueurs des articles sont 14, 1 à, 1, 1, 1, 1, 1 à, 1, 14, 14, 2. Élytres légèrement déprimés sur la suture. Prothorax à côtés bien arqués, un peu plus étroit que les élytres. Carène mésosternale arrondie, élevée, prolongée par une carène métasternale occupant les deux tiers antérieurs du métaster- num. Pattes très grêles ; tarses postérieurs très grêles et très allongés. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Longtemps confondue avec Hohenwartia Robici GANGLB., cette espèce a été séparée par J. Müller (1908). Outre la différence tarsale, il y a de notables différences dans la pubescence et surtout dans la structure de l’organe copulateur mâle. VARIATIONS. — C’est à une variation accidentelle qu’il faut peut-être rapporter la différence dans la longueur du front qui avait servi à Reitter pour caractériser son B. subrotundata. En réalité l’espèce varie peu et il n’est possible d’y distinguer seulement que trois races géographiques inégalement adaptées au milieu des cavernes. 1. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax. Sculpture et pubescence extraordinairement fines. subsp. Horvathi. — Antennes dépassant largement les angles postérieurs du prothorax. Sculpture et pubescence moins fines ; taille un peu plus grande, 2. 2. Antennes n’atteignant pas la moitié de la longueur du corps. NES" 12.0 DE 2 eh D. cn. subsp. croaticus. — Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps. Long. : AR MN ee ee eue me Ge eee asie. e «10 € à forma typica. HABITAT. — Les trois races du B. Khevenhülleri sont caver- nicoles. a) forma typica. Carniole. District d’Adelsberg : grotte d’Adelsberg [21] (Khevenhüller!, Joseph, etc.). 428 D' R. JEANNEL Küstenland. District de Trieste : Bärenhôhle, à Gabrovizza [86] (L. Miller, Freyer, Reiïtter !) ; grotte d’Optina, près de Trieste [85]; grotte de San-Servolo, à Herpelje [87] (Joseph). District de Sessana : grotte Noé, à Nabresina [81]; grotte de Divazza [82] (Joseph, Reiïtter !); grotte de Corgnale [84] (Joseph) ; grotte de Fernece, près de Sessana [80] (Joseph). b) subsp. croaticus L. Miller. Croatie. Comitat de Lika Krbava : grotte de Perusié, près de Gospié [93] (Reitter !) ; grotte de Gospié [94] (Reïtter !) ; grotte de Mogorit [95] (Reitter !). Comitat de Zägrab : grotte d’Ozalj, près de Karlstadt [90] (Sapetza). L c) subsp. Horvathi Csiki. Croatie. Comitat de Modrus-Fiume : grotte de Novi [91] (Horväth). Istrie : grotte d’Albona [89] (Netolitzky). Dalmatie. District de Veglia : grotte de l’île de Veglia, à Rudina [96] (Neumann). 7e genre, APHAOBIUS Abeille. Abeille de Perrin, 1878, p. 148. — Ganglbauer, 1899, p. 95. — 1902, p. 46. (pars). — Reitter, 1908, p. 117. — Jeannel, 1908 c, p. 297. — 1910 f, p. 16, fig. 10. Espèce type : Aphaobius Milleri (ScmrDrT). Forme courte, assez convexe, rétrécie en avant. Sculpture assez grossière, formée sur les élytres de strioles transversales profondes et espacées. Pubescence assez longue et peu dense. Tête non rétractile, toujours bien visible de haut, sans yeux. Antennes longues, atteignant les deux tiers de la longueur du corps, à articles terminaux cylindriques. L'article 1 est plus gros et à peine un peu plus court que le 11, le xx est plus long que le 1v, le vir est très dilaté, le virr est petit, le x1 enfin est plus long que le x. Prothorax plus large que long, mais toujours plus étroit que REVISION DES BATHYSCIINAE 429 les élytres ; ses côtés sont sinués avant la base ; celle-ci est bisinuée. | Écusson lisse, transverse, aussi large que le cinquième du prothorax. Élytres toujours très convexes; leur rebord marginal est étroit, les angles huméraux sont effacés, le sommet est arrondi et ne recouvre pas la pointe du pygidium, la suture est légèrement déprimée et n’est accompagnée d’aucune trace de strie suturale. Carène mésosternale peu élevée, à angle arrondi, sans pro- longement métasternal ; suture sterno-épisternale entière. Hanches postérieures très rapprochées. Pattes assez longues; les cuisses antérieures rétractées débor- dent le contour du prothorax. Tarses antérieurs grêles dans les deux sexes. Tibias intermédiaires peu arqués, cylindriques, totalement privés d’épines sur leur bord externe. Tarses postérieurs aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia, pré- sentant la formule : 4, 2, 1, 1, 3. Différences sexuelles très accusées, surtout chez l’espèce Milleri. Elles portent sur la taille, la longueur des antennes, la forme du corps. ORGANE COPULATEUR MÂLE petit, court, peu arqué. Le pénis est épais, sa lame basale est peu développée, son sommet est large, aplati, arrondi. Le sac interne est bien différencié et assez compliqué. Son fond porte 4 baguettes chitineuses toutes arquées, à concavité externe ; l’abouchement du canal éjaculateur est terminal et se fait par une dilatation lancéolée dans la fourche d’une pièce en Y, très différente de celle des Bathysciola par la rectitude de ses branches. De plus toute la région moyenne du sac est tapissée d’écailles et sa partie apicale présente deux bandelettes de renforcement dorsales. Les styles latéraux s’insèrent dorsalement; ils sont longs, grêles, arqués et se terminent par une petite massue portant trois soies très courtes (fig. 401). CHOROLOGIE. — La répartition du genre Aphaobius est très caractéristique. Si on laisse de côté quelques-unes des cita- 430 Dr KR. JEANNEL tions de Joseph, certainement fort douteuses, on constate que les Aphaobius habitent les innombrables grottes du Karst tributaires de la Save et de ses affluents, Feitstritz et Sann de la rive gauche, Laibach de la rive droite. Dans le bassin de la Laibach, on trouve des Aphaobius dans tous les Kesselthäler dépendant de la Piuka, de l’Unz et du Zirknitzer-See. Je laisse de côté l’Aphaobius(?) Manekr J. MÜLLER, décrit de Bulgarie. Pour affirmer qu’il doive bien être rangé dans le genre Aphaobius, il faudrait connaître son organe copulateur mâle ; mais il est fort probable qu’on sera conduit alors à le placer dans un genre spécial de la série d’Hexaurus. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Aphaobius. 1." PEOTNO FA A NCOLRES AITONIS TS à 0 à à eme eme men ie ete see EE 2. — Prothorax campanuliforme, à côtés sinués avant les angles pos- térieurs. Forme épaisse. Antennes grêles............... 3. Heydeni. 2. Prothorax présentant sa plus grande largeur à la base. Antennes itÈS: épaisses Au SOMME. ar 0. 2 SR Let PE 2. Kraussi. — Prothorax présentant sa plus grande largeur avant les angles postérieurs. Antennes moins épaisses. ................. 1. Milleri. 1. Aphaobius Milleri Schmidt. Planche II, fig. 46 et Planche XIV, fig. 397 à 402. Adelops Milleri, F. Schmidt, 1855, p. 1; typ. : Pasica jama. — Miller, 1855, p. 505. — Aphao- bius Milleri, Abeille, 1878, p. 148. — Reitter, 1885, p. 16. — Ganglbauer, 1899, p. 95. — Jean- nel, 1908 c, p. 297. b) subsp. Springeri J. Müller. A. Milleri-Springeri, J. Müller, 1910, p. 185 ; éyp. : grotte Petnjak. Long. : 2,3 à 2,8 mm. Forme convexe, nullement rétrécie en avant. Pubescence relativement longue et rare. Antennes atteignant les deux tiers de la longueur du corps chez les males, présentant les longueurs d’articles : 4, 5, 5, 4, 4, 4, 5, 2, 4, 4, 6. Prothorax une fois et demie aussi large que long ; son sommet est aussi large que la moitié de la base ; les côtés sont très arrondis en avant, sinués et contractés en arrière ; vus de profil, les côtés REVISION DES BATHYSCIINAE 431 forment une forte courbure à concavité ventrale. La base est fortement bisinuée. Élytres presque parallèles chez les mâles, oblongs et très convexes chez les femelles. Carène mésoster- nale peu élevée, à bord antérieur déclive. Les différences sexuelles sont très considérables et n’attei- gnent certainement chez aucune autre espèce la même intensité. Les mâles sont toujours bien plus petits que les femelles, leur prothorax est plus fortement sinué, à peu près aussi large que les élytres ; ceux-ci sont moins convexes, plus parallè- les, déprimés sur la suture ; les antennes sont bien plus longues et leur article vrIx est allongé. Les femelles sont de taille variable, mais toujours plus grandes que les mâles ; leur prothorax est moins sinué, plus étroit; les élytres sont beaucoup plus renflés et plus convexes ; les antennes n’atteignent pas les deux tiers de la longueur du corps et leur article vrix est globuleux. Enfin on trouve deux types bien distincts de femelles, mais je ne puis malheureusement pas dire si chacun de ces deux types possède une distribution géographique spéciale. Certaines femelles sont petites et grêles; leurs élytres sont moins renflés et leurs antennes sont plus longues; c’est ainsi qu’on les trouve par exemple dans la Pasica jama et à Sanct-Peter-am-Karst. D’autres exemplaires femelles au contraire sont épais, de grande taille, à antennes courtes, à élytres renflés, avec une légère dépression suturale en avant. Je ne puis savoir dans quelies grottes se rencontre ce deuxième type; sur plus de cinquante À. Milleri qui sont passés sous mes yeux je n’en ai vu que trois qui portent une autre mention que « Krain» sur l'étiquette ! VARIATIONS GÉOGRAPHIQUES. — Je ne sais pas si une étude consciencieuse de chacune des nombreuses colonies de l’Aphao- bius Milleri ne conduirait pas à subdiviser cette espèce en un. certain nombre de races géographiques. En tous cas il n’existe qu’une seule race distincte décrite ; elle est spéciale à une grotte du versant adriatique du Karst. 432 Dr R. JEANNEL 1. Prothorax très petit et très étroit ; sa base est bien moins large que celle des élytres et sa plus grande largeur se mesure vers le DIEU eue e me re ee rien OO ITS Ce subsp. Springert. — Prothorax plus ample ; sa base est à peine plus étroite que celle des élytres et sa plus grande largeur se mesure plus près des angles postérieurs. ....4..... PR TU ee De ur forma typica. HABITAT. — A. Milleri est une espèce cavernicole à très grande distribution, puisqu'il se trouve dans la plupart des grot- tes de Carniole, dans le bassin de la Laïibach-Unz-Piuka-Zirknitz (forme typique). Sa race Springeri au contraire se trouve isolée sur le versant adriatique (voir p. 136). Dans quelques grottes du pourtour du Laibacher-Moor il cohabite avec l’Aphaobius Heydeni et, dans la vallée de la Sann, en Styrie, il est remplacé par l’À. Kraussi. Les grottes où on l’a rencontré jusqu’à ce jour sont les sui- vantes : a) forma typica. Carniole. District d’Adelsberg : grotte de Parje, près de Sanct-Peter-am-Karst [25] (Joseph) ; grotte de Kevkurjevec, près de Sanct-Peter [27] (Joseph) ; grotte Koschanski griza, à Sanct-Peter [26] (Joseph) ; Neversca jama, près de’ Sanct- Peter [28] (Joseph); grottes de Nüssdorf [23] (Joseph) ; grottes d’Adelsberg (Postojna jama [21], de Sagon [20], Cerna jama [22]) (vallée de la Piuka). District d’Oberloitsch : grotte Mrzla jama, dans le Kreuz- berg [32] (Joseph) ; grotte de Sanct-Lorenz, près de Laas [33] (Joseph) ; grotte de Sanct-Canzian im Wald, près de Maunitz [30] (Joseph) ; grottes de Planina [29] (Joseph). (Tributaires du Zirknitzer-See). District de Laibach : Ledena jama, dans le Krimberg [37] (H. Krauss); Velca pasica, dans le Krimberg [36] (Joseph) ; Pasica jama, dans le Mokrizberg [38] (Schmidt); Spodnja jama, dans le Mokrizberg [40] (Joseph) ; Zijavca jama, dans le Mokrizberg [39] (J. Sever); grottes de Franzdorf [35] (Joseph) (Tributaires de la Laibach). REVISION DES BATHYSCIINAE 433 Grotte de Brezen, à Utik [43] (Joseph); Jalenca jama, près de Babnik [46] (Joseph) ; Mlinca jama, à Babnik [47] (Joseph) ; Malo bukojve, à Babnik [441 (Joseph) ; grotte de Girtschach, près de Zwischenwässern [48] (Joseph) ; Zidanca jama, à Uranschitz [50] (Joseph) ; Spehovca jama, à Urans- chitz [51] (Joseph) (Tributaires de la Save). District de Krainburg : Kevderca jama, au Ljubnikberg [56] (Joseph); Gipsova jama, près de Bischoflack [53] (Joseph); Ljubnikgrotte, près de Bischoflack [54] (H. Krauss) ; grotte Brzno, dans le Ljubnikberg [55] (H. Krauss) (Tributaires de la Save). District de Stein : Podresca jama, dans le Sunberg [62] (Joseph); Ihansca jama, dans le Sunberg [61] (Joseph) (Tri- butaires de la Save). b) subsp. Springeri J. Müller. Küstenland. District de Sessana : grotte de Petnjak, [près de Storje [83 a] (H. Springer, F. Blasig, C. de Mayer et J. Mül- ler). Cette grotte dépend du bassin de la Recca. OBSERVATION. — Joseph cite encore l’Aphaobius Milleri de la Volcja jama [18], de la grotte de Corgnale [84] et de celle de Fernece [80], qui toutes se trouvent sur le versant adriatique. Mais ces indications n’ont jamais été confirmées. A. Milleri est encore cité par H. Krauss (1906) des grot- tes Scadanza jama [79] et Stabirnica jama [78], près de Franz, en Styrie. Mais il est probable que ces indications doivent être rapportées à lA. Xraussi décrit récemment. 3, Aphaobius Kraussi J. Müller. À. Kraussi, J. Müller, 1910, p. 185 ; éyp. : grottes des environs de Leutsch, Long. 2.3 112,8 TN. Forme convexe, peu rétrécie en avant. Pubescence longue et peu serrée. Antennes dépassant à peine la moitié de la lon- gueur du corps chez les mâles, très épaissies au sommet de AROH. DE ZOOL. EXP, ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T. VII, — (I). 28 434 Dr R.FJEANNEL façon que l’article 1x est à peine plus long que large; les longueurs relatives des articles sont : 4, 4, 3, 2, 2, 2, 4, 1, 3, 3, 4. Prothorax plus étroit que les élytres, présentant sa plus grande largeur à la base ; les côtés sont régulièrement arqués. Élytres ovalaires, plus courts et plus renflés que ceux de l'A. Milleri. Les différences sexuelles sont les mêmes que chez À. Milleri. HABITAT. — Espèce cavernicole spéciale à la vallée de la Sann, affluent rive gauche de la Save. Styrie. District de Cilli : grottes des environs de Leutsch [79 a] (K. Penecke et H. Krauss). Obs. — Il semble vraisemblable que les À. Milleri cités par H. Krauss (1906) des grottes Scadanza jama [79] et Stabir- nica jama [78], près de Franz, doivent être rapportés à l'A. Kraussi. 3. Aphaobius Heydeni Reitter. Planche XIV, fig. 403 et 404. À. Heydeni, Reitter, 1885, p. 17 ; éyp.: Carniole ?, — Ganglbauer, 1899, p. 96. — Jeannel, 1908 €, p. 297. Long. : 2,5 à 3 mm. Forme courte, large, ovalaire, très convexe, rétrécie en avant. Pubescence plus courte et plus serrée que chez À. Mil- leri. Antennes dépassant les deux tiers de la longueur du corps chez les mâles, à article vir peu dilaté, à article vrr allongé dans les deux sexes, à article 1x et x trois fois aussi longs que larges ; les longueurs des articles sont : 4, 5, 5, 3, 3, 3, 6, 2, 5, 5, 8. Prothorax campanuliforme, à côtés peu sinués, à angles postérieurs saillants. Élytres plus larges que le protho- rax, Ovalaires, convexes, sans dépression suturale, présentant leur plus grande largeur avant le milieu. Carène plus haute que celle de l'A. Milleri, à bord antérieur tombant à pic. Différences sexuelles bien moins accusées que chez les espèces précédentes, portant seulement sur la longueur des antennes. HABITAT. — Aphaobius Heydeni se trouve mêlé à l’A. Milleri REVISION DES BATHYSCIINAE 435 dans un certain nombre de grottes des environs de Laïbach. M. L. Ganglbauer m'écrit que dans les nombreuses séries d'Aphaobius récoltées par J. Sever et qui se trouvent au Musée de Vienne, À. Heydeni est toujours beaucoup plus rare que À. Milleri. Carniole. District de Krainburg : Ljubnikgrotte, près de Bischoflack [54] (H. Krauss, J. Sever) ; grotte Brzno, près de Bischoflack [55] (H. Krauss, J. Sever) ; Gipsova jama, dans le Ljubnikberg [53] (J. Sever). District de Laibach : Ledena jama, dans le Krimberg [37] (H. Krauss, J. Sever) ; Pasica jama, dans le Krimberg [38] (H. Krauss, J. Sever) ; Zijavca jama, dans le Mokrizberg [39] (J. Sever). Ogs. — Il est probable que À. Heydeni doit se trouver encore dans la Kevderca jama, sur le Ljubnikberg [56] et dans la Velca pasica, au Krimberg [36]. 8 genre, ORYOTUS L. Miller. L. Miller, 1856, p. 627. — Reitter, 1885, p. 10. — 1886, p. 316. — Ganglbauer, 1899, p. 90. — Jeannel, 1910 f, p. 16, fig. 11 et 12. Espèce type : O. Schmidti L. MiLrer. Forme allongée, elliptique, également rétrécie aux deux extrémités. Sculpture assez grossière, formée de points fins et superficiels sur la tête et le prothorax, de points profonds, râpeux, alignés en travers sur les élytres. Tête non rétractile, privée d’yeux, aussi lage que la moitié du prothorax. Palpes maxillaires allongés, à article 111 aussi long que la moitié de l’article 11. Antennes atteignant les deux tiers de la longueur du corps, à massue épaisse et non aplatie ; l’article 1 est un peu plus ccur: et plus épais que le 17, l’article vrIt est cylindrique, plus court que ses voisins, le vix est très dilaté et le x1 n’est pas plus long que le x. Prothorax à peu près aussi long que large, bien plus étroit que les élytres, plus large en avant qu’à la base ; sa plus grande 436 Dr R. JEANNEL largeur se mesure à peu près au milieu. Les côtés sont forte- ment sinués en arrière pour recevoir les pattes antérieures rétractées ; la base est rectiligne. Les fossettes du prothorax indiquées par L. Miller dans sa description de l'O. Schmidti n'étaient probablement qu’une déformation accidentelle pro- duite par dessication sur des exemplaires immatures. Élytres elliptiques, deux fois et demie aussi longs que larges ; leur plus grande largeur se mesure vers le milieu. Les épaules sont effacées, le rebord marginal est étroit, le sommet est acu- miné et dépasse la pointe du pygidium de près d’un quart de la longueur de l’élytre; la suture est saillante, tectiforme dans son tiers apical. Il existe sur le disque de l’élytre quelques fines soies dressées. Carène mésosternale basse, effacée en avant. Épimères méso- thoraciques aussi longs que larges. Hanches postérieures peu distantes. Pattes robustes. Les tibias antérieurs sont larges, aplatis, incurvés en dehors ; les tarses antérieurs sont grêles chez les femelles, extraordinairement dilatés et bien plus larges que le tibia chez les mâles ; le premier article est alors discoïde et beaucoup plus grand que les deux suivants. Les tibias intermé- diaires sont aplatis et arqués, peu épineux et leurs tarses sont aussi longs que les deux tiers de leur longueur ; le quatrième article du tarse intermédiaire porte sur sa face ventrale une sorte de crochet très développé chez les mâles. Les tibias pos- térieurs sont droits -et' portent quatre éperons; les longueurs des articles du tarse postérieur sont : 4, 2, 2, 1, 5. Différences sexuelles. — Chez les femelles les tarses antérieurs sont grêles, les antennes sont plus courtes, les élytres sont plus amples, plus renflés, le crochet du quatrième article du tarse intermédiaire est moins long et moins recourbé. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est très long et très grêle, faiblement arqué (fig. 410) ; il est aussi long que la moitié de la longueur du corps, huit fois aussi long que large. Sa lame basale est excessivement courte et son sommet est REVISION DES BATHYSCIINAE 437 épais, large, non acuminé. Le suc interne est court, à peine plus long que les deux tiers de la gaine pénienne ; le canal éjacula- teur s’abouche au fond du cul-de-sac, par une ampoule allongée, dans une pièce en Y à branches rectilignes semblable à celle des Aphaobius ; dans son tiers moyen le sac porte sur sa face dor- sale une série de nodules chitineux pairs et irréguliers ; enfin sa partie apicale présente de petites écailles et deux bandelettes de renforcement dorsales. Les styles latéraux sont longs, arqués, épais à leur base, gra- duellement amincis à l’extrémité ; leur sommet légèrement infléchi est aplati et caréné latéralement, il porte trois soies assez courtes et un lobe membraneux. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Les Oryolus rappellent par leur aspect extérieur les Anillocharis ; comme eux ils possèdent des tarses dilatés chez les mâles, des élytres acuminés, un pénis très allongé. Mais c’est là un cas de parallélisme. En réalité Oryotus et Anillocharis sont des stades évolutifs équivalents dans des séries phylétiques distinctes. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Oryotus. 1. Articles 1x et x des antennes plus de deux fois aussi longs que larges. Article 1 du tarse antérieur mâle plus long que large. Carène mésosternale très réduite. Long. : 3 à 35 mm.. 1. Schmidti. — Articles 1x et x des antennes à peine deux fois aussi longs que larges. Article r du tarse antérieur mâle carré. Carène mésoster- nale bien développée, dépassant le niveau des hanches. Long. : - --.... 2. Micklitzi. 1. Oryotus Schmidti L. Miller. Planche XIV, fig. 405 à 411. Oryotus Schmidii, L. Miller, 1856, p. 627, pl. VIII, fig. 1 ; /yp. : Volcja jama. — Reitter, 1885, p. 14. — Ganglbauer, 1899, p. 90. b) subsp. subdentatus J. Müller. O. Schmidti-subdentatus, J. Müller, 1905, p. 32 ; éyp. : MarkovSina. Long. : 3 à 3,5 mm. Forme gêrle et déprimée. Antennes atteignant les trois 438 D' R. JEANNEL quarts de la longueur du corps chez les mâles, un peu plus courtes chez les femelles ; les longueurs relatives des articles sont : 1, 11, 1,1, 1,1, 14, 3/4, 14, 11, 11. Côtés du prothorax relativement peu arrondis en avant. Carène mésosternale basse, limitée à une lamelle triangulaire cachée entre les hanches intermédiaires. Premier article du tarse antérieur mâle deux fois aussi large que le tibia, une fois et demie aussi long que large. O. Schmidti est représenté par deux races distinctes : 1. Carène mésosternale très basse, non dentée......... forma typica. — Carène mésosternale très basse, mais présentant, en avant des hanches intermédiaires, une petite dent.,..... subsp. subdentatus. HABITAT. — C’est une espèce cavernicole localisée sur le versant adriatique du Karst. O0. Micklitzi au contraire habite le versant danubien. a) forma typica. Carniole. District d’Adelsberg : grotte Volcja jama, dans le bassin de la Wippach [18] (Schmidt, Joseph, Reitter !). b) subsp. subdentatus J. Müller. Küstenland. District de Volosca : grotte Dimnice, à Markovsina [88] (Perko). 2. Oryotus Micklitzi Reitter. Planche II, fig. 47 et Planche XIV, fig. 412 à 415. O. Micklitzi, Reitter, 1885, p. 14 ; typ. * Castitja jama. — Ganglbauer, 1899, p. 91. Long. : 2,5 mm. Forme du précédent, mais un peu plus large et plus convexe. Antennes atteignant chez les mâles les deux tiers de la longueur du corps, à articles 1x et x à peine deux fois aussi longs que larges. Prothorax un peu plus large que long, à côtés forte- ment arrondis en avant. Carène mésosternale formant en avant des hanches intermédiaires un angle aigu et bien saillant. Tarses antérieurs des mâles à article 1 deux fois aussi large que le tibia, carré, bien plus large que les suivants. REVISION DES BATHYSCIINAE 439 HABITAT. — Espèce cavernicole vivant dans la haute vallée de la Save, c’est-à-dire sur le versant danubien du Karst. Carniole. District de Radmannsdorf : Castitja jama, près de Radmannsdorf [58] (Micklitz!, Dr Penecke): grotte Babi- Zob, près de Veldes [57] (Neumann !). D. Série de Speonesiotes. Cette série ne comprend qu’un seul genre dispersé dans la région adriatique, c’est-à-dire sur le littoral dalmate, dans les îles et en Vénétie. Elle est nettement caractérisée par la finesse de la sculpture des téguments, la forme des antennes, le grand développement de la carène et par les modifications spéciales de l’organe copulateur qui tend vers une forme courte et large, avec un sac interne beaucoup plus long que la gaine pénienne, pourvu d'énormes baguettes chitineuses. 9% genre, SPEONESIOTES Jeannel. Jeannel, 1910 f, p. 15. — Bathyscina, Jeannel, 1908 ec, nec Reitter, Espèce type : S. Gobanzi (REITTER). Forme ovalaire et très convexe ; sculpture et pubescence extrêmement fines. Tête complètement rétractile, sans yeux. Pièces buccales normales. Antennes excessivement grêles, sauf les deux premiers articles qui sont très épais ; les articles terminaux sont aplatis, parfois lamelleux et l’article XI est toujours beaucoup plus grand que le x. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Les côtés vus de profil décrivent une courbe à concavité ventrale. Élytres. sans strie suturale, à gouttière marginale étroite, à sculpture variable, maïs très fine et très serrée. LeZsommet des élytres dépasse la pointe du pygidium. 440 Dr R. JEANNEL Carène mésosternale très haute, lamelleuse, arrondie, pro- longée en arrière par une carène métasternale bien développée. Épimères du mésothorax trapézoïdes, presque aussi larges que longs; suture sterno-épisternale incomplète. Apophyse intercoxale du métasternum étroite et épineuse. Pattes relativement grêles et allongées. Les tarses antérieurs sont tétramères dans les deux sexes et leur premier article est souvent légèrement dilaté chez les mâles. Les tibias inter- médiaires sont à peine épineux, presque droits et les tarses postérieurs présentent la formule : 2, 1, 1, 1, 2. Les différences sexuelles sont très peu importantes, sauf dans une espèce (S. narentinus) chez qui les tibias postérieurs des mâles sont parfois anguleux et élargis. ORGANE COPULATEUR MÂLE très court et très épais, à peine deux fois et demie aussi long que large. Le pénis est très peu arqué ; sa lame basale est large et porte au milieu de son bord libre une languette caractéristique. La face dorsale du pénis est légèrement voûtée et présente une faible dépression transversale près du sommet. Celui-ci est large, conique et émoussé. Le sac interne est très développé, bien plus long que la gaine pénienne qu’il dépasse de beaucoup. Au repos sa partie moyenne est plissée et invaginée ; la moitié apicale est pour- vue de deux bandelettes de renforcement dorsales et le fond porte deux paires de volumineuses baguettes chitineuses et une pièce impaire plus petite. Ces baguettes chitineuses pren- nent un développement extraordinaire chez les espèces à élytres striolés (1). Les styles latéraux du paramère s’insèrent latéralement. Ils sont très grêles, la plupart du temps plus courts que le pénis et leur extrémité porte trois soies. PHYLOGÉNIE. — Le genre Speonesiotes représente une série évolutive à part, distincte de celle de Leonhardella. Peut-être même les deux séries ont-elles une origine commune. Géogra- phiquement les deux séries sont bien isolées, puisque l’une est (1)aElles sont très réduites chez S. antrorum,. dont les élytres sont ponctués. a. REVISION DES BATHYSCIINAE 441 localisée en Dalmatie, l’autre sur le versant danubien du Karst, en Bosnie-Herzégowine. D'ailleurs l’évolution différente des deux séries est intéres- sante à comparer. Tandis que les stades évolutifs de la série de ZLeonhardella. tendent vers une forme plus allongée, plus étroite, avec allongement corrélatif de l’appareil copulateur mâle, la série des Speonesiotes s'oriente vers une forme courte et épaisse, avec un pénis très large et très court, pourvu d’un sac interne hypertrophié. Dans cette série les espèces $. naren- tinus et S. dorotkanus sont certainement les plus proches de la souche primitive, ensuite S. issensis et S. insularis marquent un stade intermédiaire et les quatre espèces S. Gobanzi, S. Pa- ganettii, S. Fabianii et S. antrorum viennent constituer l’abou- tissant de la série. CoroLoGre. — La distribution du genre Speonesiotes est particulièrement intéressante, car elle correspond aux parties restées émergées des continents effondrés au début du qua- ternaire pour former la mer Adriatique. Deux espèces voisines existent en Herzégowine, Monténégro et Dalmatie continen- tale ; quatre autres se rencontrent dans les îles dalmates et paraissent n'être que le résultat de la désagrégation d’une espèce unique après la formation de l’archipel. Deux autres enfin habitent la Vénétie (voir page 148). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Speonestioles. 1. Carène mésosternale peu élevée, à bord libre épais, formant une vraie facette. Sculpture variable, relativement grossière DPI AMEL : 8 08 et PS Er JU cases us 2. — Carène mésosternale élevée, à bord libre tranchant. Sculpture des DRE HrES NO... ... di. Joue ce Med Mréprel Hip 3. 2, Antennes épaisses à peine aplaties Élytres distinctement et profondément ponctués. Tibias postérieurs des mâles parfois anguleux et très dilatés au sommet............... 1. narentinus. — Antennes très fines et aplaties Élytres striolés. Tibias postérieurs inbrmes dansmlés detx 88x08 4e stade ra us lost swccde 2 dorotkanus. 3. Sculpture fine, mais bien visible, formée de strioles transversales. Massue des antennes aplatie et très large (Groupe I1).......... 4. 442 Dr R. JEANNEL — Sculpture excessivement fine et dense, formée de points presque imperceptibles. Antennes très grêles, à massue aplatie et très étroite. (Groupe AD): sean tr ere HO 7. 4. Article vrr des antennes presque aussi long que le 1x ; article x plus long que large. Long. : 2,8 à 3 mm................ 6. Gobanzi. — Article vin des antennes bien plus court que le 1x; article x ÉrANSVENSE de: bp criant a eee meet sache NES 5. 5. Antennes atteignant à peu près la moitié de la longueur du corps. LODEL. +. 2004 Julie tas ccm RE Eee 4. insularis. — Antennes ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax. Lonp.: 458 22/6mmat. NN ECC EIRE OR 6. 6. Sculpture très fine. Coloration brillante. Antennes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, à article vrr transverse. ere 5 ER us ur au er ace ec JAI RONDE 3. issensis. — Sculpture plus forte. Coloration plus foncée. Antennes atteignant les angles postérieurs du prothorax, à article vi aussi long Que lArpe sr ER CERN TERRE 5. Paganettii. 7. Forme elliptique, très allongée, parallèle. Antennes atteignant presque le milieu de la longueur du corps. Long. : 3 mm...... RM Peel NÉ Loeb A le Pise Le RP en ... 8. antrorum. _— Forme ovalaire, courte, convexe. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax. Long. : 2,1 à 2,4 mm.. 7. Fabianir. GROUPE 1 1. Speonesiotes narentinus L. Miller. Planche II, fig. 48 et Planche XV, fig. 416 à 421. Adelops narentinus, L. Miller, 1861, p. 266 ; éyp. : Dalmatie. — Bathyscia narentina, Reitter, 1885, p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 105. — B. (Aphaobius) narentina, Ganglbauer, 1902, p. 48. Syn : Adelops pruinosus, Schaufuss, 1863, p. 1222. b) subsp. eurycnemis Reitter. Bathyscia eurycnemis, Reitter, 1904, p. 26, pl. I, fig. 8; éyp.: Dalmatie. — B. narentina- euryenemis, Jeannel, 1907, p. 63. c) subsp. hirsutus Jeannel. S. narentinus-hirsutus, Jeannel, 1910 f, p. 38; #yp. : Dalmatie. Long. : 2,5 mm. Forme ovalaire, régulièrement convexe, large, peu atténuée en arrière. Coloration brun testacé assez foncé et très brillant. Points des élytres profonds, réguliers, très nets. Antennes cour- REVISION DES BATHYSCIINAE 443 tes, dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax Mr tr 1, !L. L'LZ,. 1 I 5, 1 À 2) Prothorax aus large que les élytres. Carène métasternale très large. Pattes épaisses ; le premier article du tarse antérieur mâle est très nettement dilaté et les tibias postérieurs des mâles sont parfois brusquement élargis sur leur bord interne, dans leur quart apical. Le pénis est un peu plus long que celui des autres espèces du genre ; le sac interne dépasse la gaîne pénienne d’un tiers de sa longueur et ses baguettes chitineuses sont peu épaisses et tordues en spirale ; la pièce impaire est très développée. Les styles latéraux sont relativement épais et leur sommet forme une petite massue. VARIATIONS. — Point de variations individuelles apprécia- bles chez les 50 exemplaires que j’ai pu examiner. Il existe toutefois trois races géographiques distinctes. 1. Tibias postérieurs des mâles simples. Premier article du tarse antérieur mâle visiblement dilaté. Ponctuation grossière et irré- gulière; pubescence longue et peu dense ........... forma typica. — Tibias postérieurs des mâles brusquement dilatés au sommet. Ponctuation fine, alignée en travers sur les élytres........... 2. 2. Pubescence très fine, serrée, d’aspect soyeux.... subsp. eurycnemis. — Pubescence très longue, peu serrée, irrégulière, de couleur blan- ARC PAT ILE EME AE RAA és 21, 91 subsp. hirsutus. HABITAT. — Espèce cavernicole, spéciale aux grottes de la basse vallée de la Narenta et du bassin de la Trebinjüica. a) forma typica. Dalmatie. District de Metkovic : grottes de la basse vallée de la Narenta [114] (Miller!, Hajeh !). District de Ragusa : grotte de Ragusa-Vecchia [117] (H. Neu- mann !). Herzégowine. District de Ljubuëki : grotte de Caplina [143] (Ganglbauer). District de Trebinje : grottes des environs de Trebinje [147] (Ganglbauer) ; grotte de Drieno, près de la frontière de la Dal- matie, sur la route de Trebinje à Ragusa [146] (Reitter). 444 Dr R. JEANNEL b) subsp. eurycnemis Reiïtter. Herzégowine?? (Reiïtter). Dalmatie?! (Hajeh, in coll. Jean- nel). c) subsp. hirsutus Jeannel. Dalmatie ?? (un ex. ©, in coll. Jeannel). 2, Speonesiotes dorotkanus Reiïtter. Planche XV, fig, 422 à 426. Bathyscia dorotkana. Reitter, 1881, p. 215 ; éyp. : grotte de Njegusi (Monténégro). —1885, p.19. — Ganglbauer, 1899, p. 105. — B. (Aphaobius) dorotkana, Ganglbauer, 1902, p, 49, — Bathys- cina dorotkana, Jeannel, 1908 c, p, 299. Long. : 2 à 2,5 mm. Forme allongée, ovalaire, peu convexe, très atténuée en arrière. Coloration assez foncée, mais peu brillante. Pubescence dorée, fine et serrée. Sculpture très fine et superficielle, formée sur les élytres de strioles très nettes. Antennes très fines, dépas- sant les angles postérieurs du prothorax ; leur article VIIr est plus long que large et l’article xt est très aplati et lamelleux. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1,1, 1, 1,14, 1, 14, 14, 2. Prothorax plus large que les élytres chez les mâles, légèrement rétréci à sa base. Élytres deux fois aussi longs que larges. Carène semblable à celle du $S. narentinus. Le premier article du éarse antérieur est dilaté chez les mâles, mais les tibias postérieurs sont simples dans les deux sexes. Le pénis est encore un peu plus allongé que celui du S. narentinus. Les baguettes de son sac interne sont très peu développées et la pièce impaire fait défaut. Les styles latéraux sont grêles, effilés au sommet. VARIATIONS. — C’est l’espèce du genre où les variations indi- viduelles sont les plus apparentes. La taille, la forme du corps, la largeur du prothorax, la longueur des antennes varient sui- vant les individus, indépendamment du sexe; mais je ne crois pas qu'il existe des caractères fixés dans des stations géogra- phiques spéciales. En tous cas le type de Reitter, provenant du Monténégro, est un exemplaire de grande taille, à prothorax large, très arqué latéralement. REVISION DES BATHYSCIINAE 445 HABITAT. — Cette espèce habite les grottes voisines de la frontière des trois pays Herzégowine, Monténégro et Dalma- tie; toutes sont tributaires du versant adriatique. Monténégro : grotte de Njegusi [156] (Reitter !). Herzégowine. District de Trebinje : grotte de la Gendarmerie de Grepti [149] (Paganetti-Hümmler) ; grotte de la Cuiller (Lôffelhôhle), à Trebinje [148] (0. Leonhard!); grotte de Drieno [146] (Reïitter); grottes de Trebinje [147] (Apfelbeck!); grotte de Bihovo [150] (Paganetti-Hümmler). Turquie. — Wohlberedt (1909) l’a trouvé en abondance dans les nids de pigeons, à Reci, à l’est du lac de Scutari, en Albanie. Dalmatie. District de Cattaro : grotte de Stolivo [121] (Paga- netti-Hümmler). District de Ragusa : grotte de Mitrovic, dans la presqu'île de Vitalina [118] (Paganetti-Hümmiler). GROUPE Ii 3. Speonesiotes issensis J. Müller. Planche XV, fig. 427 à 429. Bathyscin (Aphaobius) issensis, J. Müller, 1903 &, p. 194 ; éyp. : île Lissa. — Bathyscina issensis, Jeannel, 1908 c, p. 299. Long. : 2,3 à 2,5 mm. Forme convexe, ovalaire, peu atténuée en arrière. Pubescence courte et rare. Sculpture excessivement fine. Antennes n’attei- gnant pas les angles postérieurs du prothorax, à article VIIt transverse, à articles terminaux très larges et très plats (2 à, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 1, 2, 2, 3). Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués. Élytres très finement ponctués entre les strioles transversales. Carène mésosternale très haute et lamel- leuse, à angle très arrondi, à bord ventral mince et tranchant. Pattes très grêles ; tarses antérieurs grêles dans les deux sexes, tibias intermédiaires presque droits, tibias postérieurs inermes. Organe copulateur mâle large, à peine deux fois aussi long que 446 Dr R. JEANNEL large ; le sac interne est plus de deux fois aussi long que la gaine pénienne et il porte dans son fond de volumineuses baguettes chitineuses. Les styles latéraux sont très grêles, filiformes et portent trois petites soies à leur sommet. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant l’une des îles dal- mates les plus éloignées du continent. Dalmatie : grottes de l’île de Lissa [108] (J. Müller, Tax !). 4. Speonesiotes insularis Apfelbeck. Bathyscia (Aphaobius) insuluris, Apfelbeck, 1907 d, p. 319; #yp. : ile Curzola. Je ne connais pas cette espèce qui a été décrite par Apfelbeck d’après deux exemplaires femelles. Long. : 3 mm. Corps plus large et plus trapu que chez S. Gobanzi. Sculpture fine, mais nette sur le prothorax où elle est aussi forte près des angles postérieurs que sur les élytres. Antennes courtes et épaisses, à article x transverse. Les deux premiers articles sont épais et à peu près de même longueur ; ils sont environ trois fois aussi longs que larges. Les articles IIT, IV, v, et vi sont grêles, environ deux fois aussi longs que larges ; les articles TV et v sont un peu plus longs que les 111 et vi. L’article vit est épais, à peine plus long que large; l’article virr est globuleux, le 1x aussi long que large, le x transverse et le x1 plus étroit est deux fois aussi long que large. Prothorax à côtés plus arrondis que chez S. Gobanzi. Élytres striolés en travers. L'auteur compare cette espèce aux S. Gobanzi et S. naren- tinus qui ont à peu près la même taille. D’après lui, S. insularrs diffère de S. Gobanzi par ses antennes plus courtes et plus épaisses, par son prothorax aussi fortement ponctué en arrière que les élytres, par sa forme plus large. D’autre part il se dis- tingue facilement du $. narentinus par sa sculpture, la forme de sa carène, la structure des antennes. HABITAT. — Espèce cavernicole rencontrée dans une grotte de l’île de Curzola, en Dalmatie [110] (Apfelbeck). REVISION DES BATHYSCIINAE 447 5. Speonesiotes Paganettii Ganglbauer. Planche XV, fig. 430 à 433. Bathyscia (Aphaobius) Paganettit, Ganglbauer, 1902, p. 45 ; typ. : grotte voisine de la ville de Curzola. Long. : 1,8 à 2,2 mm. Forme ovalaire, peu convexe, peu atténuée en arrière. Colo- ration brun rougeâtre. Pubescence fine et serrée. Sculpture très fine, avec une réticulation polygonale microscopique entre les strioles et les points. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, à articles du funicule très grêles, à article vux transverse (2, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 1, 1 À, 1 À, 3). Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués. Carène mésosternale élevée, mais plus épaisse que chez les $S. Gobanzi et S. issensis. Le premier article du farse antérieur mâle est faible- ment dilaté, le tibia intermédiaire est presque droit. Sac interne du pénis plus long de moitié que la gaine pénienne; ses baguettes chitineuses basales sont très dévelop- pées et la pièce impaire fait défaut. Les styles latéraux sont très grêles, filiformes, plus courts que le pénis et portent trois soies terminales très petites. Les variations individuelles sont assez considérables et concernent principalement la taille qui varie indépendamment du sexe. HABITAT. — Espèce cavernicole vivant dans l’île de Curzola, en Dalmatie, dans une grotte située près de la ville de Curzola [111] (Paganetti-Hümmler, Apfelbeck) ; Paganettihôhle [112] (Paganetti-Hümmler). 6. Speonesiotes Gobanzi Reitter. Planche II, fig. 49 et Planche XV, fig. 434 à 439. Bathyscia Gobanzi, Reitter, 1898, p. 339 ; éyp. : grotte de l’île de Meleda. — B. (Aphaobius Gobanzi, Ganglbauer, 1902, p. 48. Long. : 2,8 à 3 mm. Forme elliptique, fortement convexe, régulièrement atténuée 448 Dr R. JEANNEL en arrière. Pubescence courte et serrée. Sculpture fine et super- ficielle, avec la même réticulation polygonale entre les points et les strioles que chez l’espèce précédente. Antennes atteignant à peu près la moitié de la longueur du corps, excessivement fines. Les deux premiers articles sont épais et de même lon- gueur, l’article 1x très grêle est à peine plus court que le 17 et les articles terminaux sont très plats (1 #, 1 à, 14, 1, 1, 1, 1, 1/2, 3/4, 14, 14, 12). Prothorax de même largeur que les élytres, à ponctuation très fine et égale sur toute sa sur- face. Élytres très arrondis, à peine une fois et demie aussi longs que larges. Carène mésosternale très élevée, lamelleuse, arron- die, à bord libre tranchant, prolongée en arrière jusqu’au bord postérieur du métasternum où elle forme une épine entre les hanches postérieures (fig. 436). Pattes grêles ; les tarses antérieurs des mâles ont leur article 1 légèrement épaissi; les tibias inter- médiaires sont presque droits, cylindriques, inermes; les tarses postérieurs sont aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia. L’organe copulateur mâle est semblable à celui du S. Paga- nettii, sauf qu’il existe une pièce chitineuse impaire sur la face dorsale du sac intrapénien. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant, avec Phaneropella Lesinae REITT., les grottes de l’île de Meleda, en Dalmatie [115] (Gobanz!, Apfelbeck). GROUPE iii [ 7. Speonesiotes Fabianii Dodero. Planche XV, fig. 440 à 442. Bathyscia (Aphaobius) Fabiani, Dodero, 1904, p. 55; éyp. : grotte del Cameron. Long. : 2,1 à 2,5 mm. Forme ovalaire, très convexe, également atténuée aux deux extrémités. Pubescence courte et très serrée. Sculpture extrè- mement fine, dense et superficielle, visible seulement à un fort grossissement. Antennes très grêles, n’atteignant pas la moitié de TER REVISION DES BATHYSCIINAE 449 la longueur du corps; les articles 1 et 11 sont très épais et très courts, une fois et demie aussi longs que larges, quatre fois aussi épais que le 117 ; les articles du funicule sont grêles et allongés, l’article vit est bien plus long que large et la massue est très Dell. EL. b Lol, EEE LE, 14). Prothorar aussi large que les élytres, à côtés peu arqués, à angles posté- rieurs saillants. Carène mésosternale encore plus élevée et plus mince que celle du $. Gobanzi. Les tarses antérieurs sont grêles dans les deux sexes ; les tibias intermédiaires sont courts, iner- mes, peu arqués ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia correspondant. Obs. — Je n’ai pu examiner qu’un seul exemplaire femelle de cette espèce. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant les montagnes du Vicentin (Colli Berici), prolongement géologique naturel des îles dalmates. Vénétie. Province de Padoue : grotte del Cameron [171] et grotte del Cogoletto [170], près de Cereda (Dr Fabiani !). 8. Speonesiotes antrorum Dodero. Planche XVI, fig. 443 à 446. Bathyscia antrorum, Dodero, 1990, p. 415 ; typ. : grotta di Oliero. — Speonesiotes anl'orum, Jeannel, 1910 /, p. 39. Syn. : Bathyscia antrorum-brachycera, Dodero, 1909, p. 415 ; typ. : grotta di Oliero, Long. : 3 mm. Forme allongée, parallèle, très peu atténuée en avant et en arrière. Pubescence courte et serrée. Sculpture très fine, formée sur les élytres de points alignés en travers et exces- sivement petits. Antennes atteignant chez les mâles les trois quarts de la longueur du corps, la moitié seulement chez les femelles. L'article 11 est un peu plus court que le pre- mier, les articles du funicule sont quatre fois moins épais que l’article 11 et aussi longs que lui, l’article vit est très allongé, et les articles de la massue sont aplatis et à peine : ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5€ SfRIE, — T, VII. — (I). 29 459: FCI DER; JEANNEE élärgis au sommet. La formule des longueurs est la suivante : 14,1, 1,1, 1,1, 1, 4/5, 1, 1, L: Prothorax aussi large que les élytres, très rétréci en avant, à côtés peu arqués, Élytres à peu ptès deux fois aussi longs que larges. Carène très élevée et:très mince, semblable à celle du S. Fabianii et formant comme elle ui angle très arrondi. Pattes grêles ; les tarses antérieurs. sont. grêles dans les deux sexes et les tibias Loue =: sont faible- ment incurvés en dehors. NE “Différences sexuelles. — Elles portent sur la longueur et la structure des antennes. Chez le mâle (antrorum typique de Dodero) les antennes atteignent les trois quarts de la léngüeur du corps, leur ‘article 111 est aussi long que-le 1, le VIT est aussi long que ses voisins. Chez les femelles: (antro-: rüm-brachycera de Dodero), les antennes n’atteignent. que la moitié de là longueur du corps, leur article rit est plus court. que le 11, le vrr est plus court que ses voisins. En outre :les tarses antérieurs sont un peu moins longs chez ces dernières (1). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES..— S. antrorum, malgré sa forme . générale exceptionnellement allongée ne peut être éloigné du S. Fabiani dont il possède la sculpture et surtout la même forme d’antennes. Chez les deux espèces ‘en effet on retrouve la même proportion anormale dés longueurs des articles de la base des antennes : I > I. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant les monts Bertiaga, dans la vallée de la Brenta. Vénétie. Province de Vicenze : grotte d’Oliero, près de. Bas- sano [169] (Dodero !). | | (1) M. A. Dodero m'a tout récemment fait don de quelques exemplaires du S. antrorum et j'ai pu contrôler l’exactitude de la position s stématique que j'avais assignée à cette espèce sans la connaître (Jeannel, 1910 f, p. 39). Tout d’abord, j’ai vériñé par l'examen des pièces conulatrices que les antrorum typiques étaient bien ces miles et les antrorum-brachycera des femelles. Ensuite j’ai constaté que l’or ane copulateur mâle présentait les principales carac- téristi ques du genre Speonesiotes. Le pénis est retit, tr s court. très large ettr s Flat; son sac: interne est deux fois aussi long que la ga ne pénienne et sa lame basale iorme une lar:e lan- guette d’insertion musculiire. De plus quel jues diférences imoortintes sont soéciales au pénis du S. antrorum : le. sac interne ne porte pas de bazucttes dans son cul-de-sac, mais quelques épaississements longitudinaux dans s1 partie apicale et les styles latéraux se ter- minent par une e:trémité tron: Ces en iorme de gouge, excavée en dedans et pourvus de trois petites soies CES à s É = . = ‘ x + LC « À REVISION DES BATHYSCIINAE 451 E. Série de Leonhardella. Tous les représentants de cette série évolutive se trouvent en Bosnie, Herzégowine et Monténégro, sur le versant danu- bien du Karst (vallées de la Bosna et de la Drina). TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax presque aussi large que les élytres, à côtés régulière- ment arqués. Pygidium libre. Organe copulateur mâle court et épais. 10€ genre, Proleonhardella. — Prothorax bien plus étroit que les élytres, à côtés sinués. Organe nr naieur male plus-allongé.”...2:....%4.::............cc 2. 2. Pygidium libre. Forme ovoïde, convexe. Tarses antérieurs DRMAIOS PORIEN + sue dt Lee nee ee aeidrs ee à 11e genre, Leonhardella. — Pygidium caché. Forme parallèle, allongée, déprimée. Tarses antérieurs des mâles largement dilatés. . 12° genre, Anillocharis. 10 genre, PROLEONHARDELLA Jeannel. Jeannel, 1910 f, p. 16. Espèce type : P. Matzenaueri (APFELBECK). Forme ovoïde, plus ou moins déprimée. Sculpture forte et profonde, formée sur les élytres par des points grossiers, inégaux, serrés, non alignés en travers. Pubescence longue et serrée. T'ête rétractile, privée d’yeux. Antennes courtes et épaisses, non aplaties ; les deux premiers articles sont épais, l’article 1 est plus court que le 11, l’article 111 est un peu moins épais que le 11 et bien plus court que lui, les articles de la massue sont très épais. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, à côtés arqués régulièrement et nettement rétrécis à la base ; vus de profil, les côtés décrivent une ligne droite ou légèrement concave en bas. Angles postérieurs nullement saillants. Élytres sans strie suturale, ponctués ; leur forme est ovalaire, renflée fortement au milieu et convexe comme chez Leonhardella ; la gouttière marginale est large, bien visible jusqu’au sommet et l'extrémité des élytres laisse le pygidium à découvert. 452 D' R. JEANNEL Carène mésosternale basse, à angle arrondi, non prolongée en arrière par une carène métasternale. Épimères mésothora- ciques courts, un peu plus larges que longs; suture sterno- épisternale entièrement visible. Métasternum plan. Pattes assez longues ; les pattes antérieurs sont rétractiles sous le prothorax ; les tarses antérieurs sont tétramères dans les deux sexes ; les tibias intermédiaires, faiblement arqués, portent une ou deux petites épines sur leur bord externe ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant et présentent la formule suivante : 3, 2, 2, 1, 3. Différences sexuelles peu apparentes : les tarses antérieurs des mâles ont leur premier article légèrement dilaté ; les anten- nes sont plus longues chez les mâles, leurs articles VIT, 1x et x sont plus grands et l’article XI est deux fois aussi long que le x, au lieu d’une fois et demie chez les femelles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très gros, très court et très épais, rappelant par sa forme générale celui des Speonesiotes. Le pénis est deux fois aussi long que large, aplati d'avant en arrière ; sa pointe est brusquement rétrécie et sa lame basale, très courte, porte une languette chitineuse au milieu de son bord libre. Le sac interne est court ; sa moitié apicale présente deux bandelettes de renforcement, son tiers moyen est tapissé de petites épines et son cul-de-sac porte une dent médiane et ventrale ainsi que deux petites pièces arrondies, dorsales, homo- logues de celles que nous retrouverons chez Leonhardella. Les styles latéraux sont très écartés et grêles; leur sommet est épaissi et porte trois petites soies dirigées en dedans. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Proleonhardella s’écarte des Speonesiotes par ses antennes épaisses, par sa carène, ainsi que par la structure de son appareil génital ; il s’écarte encore de tous les autres Gynomorphi à prothorax large par la brièveté du premier article de ses antennes. En réalité ce genre a de gran- des affinités avec les Leonhardella dont il présente tous les caractères de filiation (structure des antennes, carène mésos- REVISION DES BATHYSCIINAE 453 ternale, sculpture et forme des élytres, pygidium libre, appareil copulateur). L’unique espèce du genre se trouve en Bosnie, sur le Bjelas- nica planina. Proleonhardella Matzenaueri Apfelbeck. Planche II, fig. 50 et Planche XVI, fig. 447 à 452. . Bathyscia (Aphaobius) Matzenaueri, Ap‘elbeck, 1907 d, p. 317; tup : grottes du Bjelaënica planina. — Proleonhurdella Matzenaueri. Jeannel, 1910 f, p.16, fig. 14: Syn.: B. (Aphaobius) Neumanni, Reitter, 1904 d, p. 260, nec B. Neumanni, Apfelbeck, 1901, p. 14. Long. : 2,2 mm. Forme courte et trapue, nettement rétrécie ‘au niveau des angles postérieurs du prothorax. Antennes dépassant un peu les angles postérieurs du prothorax, à article vtr petit, bien plus court que ses voisins. Les longueurs des articles sont : 2, 3, 1, 1, 1,1, 24, 3/4, 2, 2, 4 (o) ou 3 (©). Élytres fortement déprimés sur la suture. Premier article du tarse antérieur mâle deux fois aussi large que le second. | HABITAT. — Espèce cavernicole occupant une partie de la haute vallée de la Bosna. Bosnie. District de Sarajevo : grottes de l’Igman planina [133] (0. Leonhard!); grottes du Bjelaënica planina [134] (Setnik, Matzenauer, Apfelbeck !). 1le genre, LEONHARDELLA Reitter. Reitter, 1903, p. 209. — Apfelbeck, 1907 f, p. 109. — Reitter, 1908 a, p. 7 (R2vision). — Reit- ter, 1908, p. 111. — Jeannel, 1910 j, p. 39. Syn. : Victorella, Reitter, 1908, p. 111. Espèce type : L. angulicollis REITTER. Avant-corps étroit, élytres fortement convexes et renflés ; membres allongés. Tête non rétractile, privée d’yeux. Pubescence fine et serrée. Sculpture forte et profonde, formée sur les élytres de points non alignés en travers. Antennes dépassant toujours le milieu de la longueur du corps ; l’article 1 est plus court que le 11 et aussi épais que lui, 454 LASER, JEANNELE NE" les articles du funicule sont allongés et un peu plus étroits que le 11, l’article vx est plus long que large et les articles de la -massue sont à peine aplatis. Prothorax bien plus étroit que les élytres, à peu près aussi étroit à sa base qu’au sommet ; les côtés sont toujours profon- dément sinués en arrière de sorte que la plus grande largeur du segment se mesure avant le milieu. La base est rectiligne. Élytres ovoïdes, très convexes, sans strie suturale ; le rebord marginal est large et visible de haut dans toute sa longueur ; le sommet des élytres est arrondi et laisse libre le pygidium. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit à som- met émoussé ; son bord ventral est mince et crénelé, son extré- -mité postérieure ne se prolonge pas sur le métasternum. Épi- mères mésothoraciques aussi longs que larges ; suture sterno- épisternale entièrement visible. Métasternum plan, formant une large apophyse intercoxale entre les hanches postérieures. Pattes longues et grêles, nullement rétractiles sous le corps au repos. Les tarses antérieurs sont tétramères et grêles dans les deux sexes, les tibias intermédiaires sont droits et inermes, les tarses postérieurs sont aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant (4, 3, 2, 2, 4). Les différences sexuelles sont très importantes. Chez les femelles les antennes sont plus courtes et les côtés du prothorax sont bien moins profondément sinués. ORGANE COPULATEUR MÂLE.— Peu allongé, peu arqué, aplati d'avant en arrière, aussi long que le sixième de la longueur du corps. Le pénis est quatre fois aussi long que large ; son som- met est obtusément rétréci, sa lame basale est courte et large et porte une languette au milieu de son bord libre. Le sac interne est aussi long que la gaine pénienne ; son arma- ture chitineuse est réduite à deux nodules symétriques placés sur la face dorsale de son cul-de-sac. Les styles latéraux sont assez épais, aussi longs que le pénis et se terminent par trois soies. (ÉA -(1908, p.111) dans PRRAAOEE ARTE, distincts (1). a peine plus long que l’avant-dernier-ou aussi long que lui..-;; REVISION DES. BATH YSCIINAE 455 En somme l'organe copulateur de Leonhardella est.très voi- sin de celui de Proleonhardella, mais bien plus grêle ; nous ver- rons que celui d’Anillocharis, le 3 genre de la série, sera encore plus allongé. L’allongement du pénis se fait corrélativement avec l’allongement du corps et des appendices. Esrèces. — Le genre Leonhardella comprend deux espèces trop peu différentes pour être placées, comme le veut Reitter ete DES ESPÈCES pu GENRE ho dell. LÉ; Angle huméral des élytres saillant Dernier artic le des antennes bien plus long que l’avant-dern'er.....:..... .:5.. . angülicollis. — Angle huméral des” élytres effacé Dernier article des anrtennês A5 Hoi is BP SA RAR RAT ES RURS dE RTS NA RTA EEE SAISIR PRE Sense. 2. antenraria. 1. Leonhardella angulicollis Reitter. Planche IT, fig: 51 et Planche: XVI, fig. 453 à 459. L. angulicollis, Reïtter, 1903, p. 209 ; éyp. : grotte du Lebrsnik. — APSRguE 1907 LL p.109 Re Reitter, 1908 a, P. 7. — Jeannel, 1910 f, p. 19, fig. 15. | var. senikana Reitter. di | PRE L. ne Reitter, 1908 &, p. 8; {y». : grottes du mont LebrSnik. tn IE Long. : 3,4 à 3,8 mm. Forme allongée, _anguleuse, relativement peu convexe. Ponctuation plus fine sur le prothorax que sur les élytres. Antennes atteignant les deux tiers de la longueur du corps chez les mâles: la ioitié-chiez les femelles’; l'article x1 est près de deux fois aüssi long que le x; sa forme est cylindrique dans sa-moitié basale, puis élargie dans sa moitié apicale et acuminée au sommet. Les longueurs des articles sont : 1, 14, 1,1,11,1,11, 3/4, 1, 1, 2 Prothorax cordiforme, présentant sa plus grande largeur au milieu. Chez les mâles, la base est aussi large que le sommet, les côtés sont profondément sinués 1) Malgré l'observation intéressée de Reitter. (1910 b, p.318), je persiste à ne pas frouvet nécessaire le maintien du sous-genre Victorella REITTER. Les différences dans la forme des * antennes ou des épaules qui le caractérisent ne sont - pas plus- considérables que celles qui . existent entre les espèces des genres Diaprysius Où Purapropus, par exemple. ….. . 455 Dr R. JEANNEL ‘en arrière puis brusquement redressés au milieu, de façon à former un angle mousse à leur partie la plus large ; en avant les côtés sont presque droits depuis l’angle mousse jusqu’au sommet. Chez les femelles la base du prothorax est plus large que le sommet et les côtés sont moins profondément sinués. Dans les deux sexes, les côtés vus de profil décrivent une dou- ble courbure à concavité dorsale en avant, à concavité ven- trale en arrière. Le disque du prothorax est régulier et peu convexe et les angles postérieurs sont un peu saillants en dehors. Élytres à angles huméraux droits et vifs, donnant à l’animal son aspect anguleux très spécial. VARIATIONS. — La variété setnikana REITT. se distingue par sa taille plus petite (3 mm.), ses antennes plus épaisses, ses côtés du prothorax moins profondément sinués, présentant leur angle saillant avant le milieu et non au milieu, cet angle étant moins accusé que chez ZL. angulicollis typique. Elle se rencontrerait dans les grottes du mont Lebr$nik, sur le ver- sant monténégrin, c’est-à-dire avec la forme typique. HABITAT. — ZL. angulicollis occupe les grottes du mont Lebräënik, sur la frontière de l’'Herzégowine et du Monténégro. Herzégowine. District de Gaëko : Velina petina (Feen-grotte), près du sommet du Lebrënik [152] (O0. Leonhard !, Setnik !). Monténégro : grottes sur le mont Lebr$nik [157] (Apfelbeck !). 2, Leonhardella antennaria Apfelbeck. Planche II, fig. 52 et Planche XVI, fig. 460 à 462. L. antennaria, Apfelbeck, 1907 e, p. 89; éyp. : grottes du mont Durmitor. — 1907 j, p. 1098 — L, (Victorella) antennaria, Reïitter, 1908 a, p. 8. — Leonhardella antennaria, Jeannel, 1910 f, p. 59. b) subsp. Setniki Reitter. L. antennaria-Setniki, Reitter, 1907, p. 321; typ. : grotte de Dubljevici. — 1908 a, p. 8. Long. : 4 à 4,3 mm. Forme plus épaisse, plus convexe que celle du précédent. Ponctuation aussi profonde et aussi serrée sur le prothorax que sur les élytres. Antennes dépassant les deux tiers de la lon- REVISION DES BATHYSCIINAE 457 gueur du corps chez les mâles, un peu plus courtes chez les femelles ; l’article vr est bien plus court que le v, l’article virr est court et l’article xr est aussi long que le x. Les lon- gueurs relatives des articles sont : 1, 14, 14, 1, 2, 1, 2, 3/4, 14, 14, 14. Prothorax petit, étroit, presque aussi long que large, un peu plus large à sa base qu’au sommet ; ses côtés sont peu profondément sinués et régulièrement arrondis en avant de façon que leur plus grande largeur se mesure avant le milieu ; les angles postérieurs sont saillants en dehors. Il existe très peu de différences sexuelles dans la forme du pro- thorax. Élytres très larges, présentant leur plus grande largeur en arrière ; les angles huméraux sont effacés, très arrondis et la gouttière marginale est bien plus étroite que chez L. angulicollis. VARIATIONS. — Il existe deux races géographiques bien dis- tinctes : 1. Antennes très longues, à article vrrr deux fois aussi long que large, à article 1x plus long que l’article x, trois fois aussi long que large. Côtés du prothorax moins fortement sinués. forma typica. — Antennes plus courtes, à article vrrr une fois et demie aussi long que large, à article 1x aussi long que le x. Côtés du prothorax Hs profondément, SIBUÉS:. 5. 1eme ne subsp. Setnikt. HABITAT. — Les deux races du Z. antennaria sont cantonnées au Monténégro dans la haute vallée de la Drina. a) forma typica. Monténégro : grotte dans le mont Durmitor [161] (Matze- nauer). b) subsp. Setniki Reitter. Monténégro : grotte de Dubljevici, près de Borkovici [160] (Setnik !). 12e genre, ANILLOCHARIS Reitter. Reitter, 1903 D, p. 231. — 1907 «, p. 343 (R2vision). Espèce type : À. Ottonis REITTER. Forme oblongue, très allongée et peu convexe ; avant-corps à peine rétréci. Sculpture régulière, assez grosse, formée de 458 REIN ER JEANNEL -points nullement alignés sur les élytres. Pubescence courte et peu dense, couchée, avec” parfois quelques petits poils dressés sur les élytres. Tête non rétractile, sans yeux. TE Antennes longues, non SR à article 1 bien plus court que le 17, à article vi court, à article 1x plus long que le X, à article x1 deux fois plus grand que le x. Prothorax un peu moins long que large, un peu moins rgo que les élytres. Sa base est plus large que son sommet ; s côtés sont faiblement sinués en arrière et les angles Do -sont droits, non saillants. fai - Écusson très grand, bien plus large que long. s À Élytres trois fois aussi longs que larges, oblongs et peu convexes. Les angles huméraux sont très saillants comme chez Leonhardella angulicollis; la gouttière marginale est très large, bien visible de haut jusqu’à l’extrémité ; le sommet des élytres est tectiforme et dépasse amplement la pointe du pysidiue Pas trace de strie suturale. | Carène mÉaEEIE assez élevée, à ne antérieur busqué, à angle émoussé, à bord ventral tranchant, sans prolonge- ment métasternal. Re mésothoraciques bien plus longs que larges ; suture sterno-épisternale incomplète. Pattes longues et fortes, non rétractiles sous le corps au repos. Les tarses antérieurs des mâles sont très dilatés; les tibias inter- médiaires sont arqués et inermes ; les tibias postérieurs sont parfois -très faiblement cintrés et le tarse postérieur est aussi long que les deux tiers du tibia correspondant (4, 3, 2, 2, 4). Différences sexuelles très visibles, portant sur la forme plus ou moins élargie et convexe des élytres, la longueur des anten- _nes.et la dilatation des tarses antérieurs. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très long et grêle, six fois aussi long que large et aussi long que le quart de la longueur du corps. Le pénis est peu arqué, régulier ; son sommet est aplati et mousse, sa lame basale est très courte et porte une languette - médiane. Le sac interne est aussi long que le pénis et présente ee REVISION DES BATHYSCIINAE 459 son fond deux baguettes sinueuses et en avant d’elles un groupe impair et circulaire de dents assez volumineuses. Les styles latéraux sont très longs, coudés près de leur extré- mité et terminés par une massue où s’implantent trois petites soies. Comme les ZLeonhardella, les Anillocharis se trouvent en Herzégowine et au Monténégro. Les deux genres cohabitent même dans les grottes du Lebrènik. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Anillocharis. 1. Élytres sans double pubescence. Antennes courtes, à article vrrr globuleux. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet PU CEE OSEO PP EE 1. stenopterus. — Élytres à double pubescence. Antennes plus longues, à article virr plus long que large. Tarses antérieurs des mâles plus étroits que RO RON QU DIRE, A Res san de ae eo des duos men e à 2. Ottonis. 1. Anillocharis stenopterus Formanek. À, stenopterus, Formanek, 1906, p. 151 ; {yp. : Orlovo-Brdo. — À, stenoptera, Reïtter, 1907 a p. 344. Long. : 2,8 à 3 mm. Forme oblongue, très allongée. Ponctuation plus fine sur le prothorax que sur les élytres, plus forte sur les élytres que chez A. Ottonis. Antennes atteignant seulement la moitié de la lon- gueur du corps, à article vit globuleux ; les longueurs sont : 1, 1.4, 1,14, 1, 1, 14, 2/3, 14, 14, 2 4 Prothorax à. peine plus étroit à sa base qu’au milieu, à côtés à peine sinués. Élytres parallèles, à suture légèrement déprimée en avant. Premier article du tarse antérieur mâle aussi large que le som- met du tibia. Différences sexuelles. — Chez les femelles les élytres sont moins parallèles, plus renflés ; leurs angles huméraux sont émous- sés, obtus et non droits ; les tarses antérieurs sont grêles. HABITAT. — Monténégro : une grotte de la chaîne de montagnes appelée « Orlovo Brdo »(?) [159] (Kysely). 460 F8 Dr R. JEANNEL Ù 2, Anillocharis Ottonis Reitter. Planche II, fig. 53 et Planche XVI, fig. 463 à 469, A. Ottonis, Reitter, 1903 b, p. 231 ; 1904 4, pl. I, fig, 5 ; éyp, : Velina pecina, -— 1997 a, p. 343, “— Jeanpel, 1910 f, p. 16. b) subsp. plutonius Reitter. : À. platonia, Reitter, 1907 a, p. 344; éyp. : grotte du LebrnSik. — À, Ottonis-plutonius, Jean- - nel, 1910 ÿ, p. 40 et p. 19, fig. 16. Long. : 2,5 à 3 mm. Forme oblongue, allongée, plus large chez les femelles. Pubescence des élytres doublée de quelques soies redres- sées. Ponctuation fine sur les élytres. Antennes dépassant chez les mâles le milieu de la longueur du corps, à article vit plus long que large, à articles terminaux très épais ; les longueurs des articles sont : 1, 1 4, 1, 1, 1, 1, 14, 4/5, là, 1}, 24. Prothorax bien plus étroit à sa base qu’au milieu, à côtés nettement sinués. Élytres parallèles, à suture non dépri- mée. Premier article du farse antérieur plus étroit que le tibia ; tibias postérieurs légèrement arqués en dedans. Les différences sexuelles sont encore un peu plus accusées que chez l’espèce précédente. VARIATIONS. — Il existe deux races géographiques bien tran- chées que Reitter (1907, p. 344) considère même comme espè- ces distinctes. 1. Forme plus large, élytres plus oblongs. Antennes à article vrrr deux fois aussi long que large. Tarses antérieurs mâles presque aussi larges que le sommet du tibia. Long. : 3 mm... forma typica. — Forme plus étroite, élytres plus parallèles. Antennes à article vtr une fois et demie aussi long que large. Carène mésosternale moins élevée. Tarses antérieurs mâles bien plus étroits que le sommet du tibia. Lons: 276 M7 mec subsp. plutonius. HABITAT. — C’est une des nombreuses espèces cavernicoles qui peuplent le sommet du mont Lebrënik. a) forma typica. Herzégowine. District de Gatko : Velina peëina (Feen- grotte), près du sommet du Lebrènik [152] (O0. Leonhard!, REVISION DES BATHYSCIINAE 461 Setnik); Trôckene Hôhle, sur le Lebr$nik [153] (0. Leonhard!). b) subsp. plutonius Reïtter. Herzégowine. District de Gatko : grotte de Driatlo, sur le Lebr$nik [154] (O0. Leonhard !). F. Série de Pholeuonopsis. TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax campanuliforme. Élytres hérissés de soies dressées dé- mesurément longues. Carène mésosternale à angle abattu.... EE Ceres elumhons manRlh Ch: 13° genre, Pholeuonopsis. — Prothorax rétréci à sa base. Élytres avec quelques soies dressées courtes en plus de la pubescence couchée. Carène mésosternale Iormant un angle saillant .:.....1.4...... 14 genre, Silphanillus. 13° genre, PHOLEUONOPSIS Apfelbeck. Apielbeck, 1901, p. 14. — Reiïtter, 1908, p. 113. Sy. : Blattodromus, Reïtter, 1904 db, p. 153. Syn. : Blattochaeta, Reïtter, 1910 a, p. 164. Espèce type : P. Ganglbaueri APFELBECX. Forme allongée, déprimée, parallèle, à peine rétrécie en avant et'en arrière. Sculpture très grossière sur les élytres, fine et superficielle sur le prothorax. Pubescence très remarquable par la longueur démesurée des soies dressées qui doublent, sur les élytres et le prothorax, la fine pubescence couchée normale. Tête très petite, non rétractile et privée d’yeux. Antennes atteignant environ les deux tiers de la longueur du corps, à massue épaisse et nullement aplatie ; l’article 1 est plus court que le 11, l’article vx est bien plus court que le vir, le virr est très petit, le XI est aussi long que le x. Prothorax campanuliforme, un peu plus étroit que les élytres, à côtés à peine sinués en arrière. Les pattes antérieures sont complètement rétractiles sous le prothorax. Élytres parallèles, à peine déprimés sur la suture, à peu près deux fois aussi longs que larges ; leurs angles huméraux sont saillants, leur rebord marginal est large et bien visible en entier; 462 Dr R. JEANNEL leur sommet est arrondi et laisse d’habitude à nu le pygidium. Les points des élytres sont grossiers, très profonds, irrégulière- ment alignés en travers (fig. 54). Prosternum plus ou moins caréné entre les hanches antérieu- res. Carène mésosternale peu élevée, à angle largement abattu et à bord ventral irrégulier, sans prolongement métasternal. Épi- mères mésothoraciques allongés. Pattes assez grêles. Fémurs tous étranglés avant leur som- met ; tibias intermédiaires arqués et épineux ; tarses antérieurs grêles dans les deux: sexes et tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant (2, 1, 1, 1, 2). Pas de différences sexuelles appréciables. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Pholeuonopsis. 1. Très grande taille (5,2 mm.). Carène prosternale très saillante. Ar- ticle vur des antennes plus long que large......... 1. herculeanus. — Taille plus petite (3 à 4 mm.). Carène prosternale très peu saillante. Article vrIx des antennes globuleux.................. 2. 2. Soies dressées très longues, occupant la moitié postérieure des élytres, leurs bords latéraux et aussi le bord postérieur du pro- FROTAR LL RE, nl r ete RET LE Crise 8. setipennis. —— $Soies dressées un peu plus courtes, n’existant que sur les bords latéraux des ÉlYIPES. 22 22 eu tie seche rnb ee SUR RSR CPf 3. Pubescence foncière moins dense. Prothorax avec un sillon longi- tudiial obsolète sur Me disque, ME CRT 4 Ganglbaueri. — Pubescence foncière plus dense. Prothorax sans sillon longitudinal sur.Jle disque, bi Hrnvatath aude pte SO 5. Grabowskii. Ogs. — Je ne puis faire entrer dans ce tableau P. Marian REITT. qui m’est inconnu et paraît très voisin du P. herculea- nus REITT. 1. Pholeuonopsis herculeanus Reitter. P. (Blattodromus) herculeana, Reitter, 1904 b, p. 153 ; {yp. : Velina pe ina. — P. herculeanus Jeannel, 1910 7, p. 40. Long. : 5,2 mm. Forme elliptique, peu convexe. Coloration rouge ferrugineux REVISION DES BATHYSCIINAE 463 brillant. Pubescence couchée fine et serrée avec quelques lon- gues soies dressées sur les élytres. Antennes dépassant la moitié de la longueur du corps, à article 11 deux fois aussi long que l’article 1 et aussi long que le 111, à article vtt plus long que large et à articles terminaux bien moins épais que chez les autres espèces du genre. Prothorax à angles postérieurs aigus et sail- lants en dehors. Élytres à ponctuation moins dense au sommet qu’à la base, sans dépression suturale. UCarène prosternale mince lamelleuse, dépassant en arrière les hanches antérieures. Carène- mésosternale semblable à celle du P. setipennis (fig. 472). HABITAT. — Espèce cavernicole habitant une grotte du mont : Lebr$nik, où elle paraît fort rare. Herzégowine. District de Gakÿo : Velina petina (Feen grotte), près du sommet du mont Lebrënik [152] (Setnik, 2 ex.). 2, Pholeuonopsis Marianii Reitter. Bathyscia (Blattochaeta) Marianii, Reitter, 1910 @&, p. 164 ; éyp. : une grotte du Crivoscie donje. OBs. — La récente description de cette espèce m'oblige à quelques observations. D’abord Reitter range son espèce nou- velle dans le genre Bathyscia et il n’est pas douteux qu’il a en vue l’ancien grand genre Bathyscia, sensu Reitter (1908), puis- qu'il y place son B. Marianii à côté des Sophrochaeta ! Je croyais cépendant avoir surabondamment démontré que les Bathyscia SCHIÔDTE se réduisaient à la seule espèce montana SCHIÔDTE (Jeannel, 1910 f). Mais Reitter affecte d'ignorer mon tra- vail. D'autre part à la lecture de sa diagnose on est convaincu, dès les trois premières lignes, que le B. Marianii n’est même pas un Bathyscia (sensu Reïtter 1908), mais bien un Pholeuonopsis vraisemblablement très voisin du P. herculeanus REITTER. L’espèce nouvelle présente la même ponctuation, les mêmes soies dressées que les Pholeuonopsis ; ses antennes, les angles 454 Dr R. JEANNEL postérieurs de son prothorax, ses tarses postérieurs, sa carène mésosternale semblent identiques à ceux du P. herculeanus. Seuls sa forme générale plus large et ses élytres recouvrant le pygidium paraissent l’en distinguer. Quant à la structure du prosternum du P. Marianii, Reitter par un oubli inexplicable néglige d’en parler. C’est donc sans hésitation aucune que je place l’espèce Marianii dans le genre Pholeuonopsis; on saura plus tard, lors- que l’espèce aura été reprise, que les tarses antérieurs des mâles sont bien tétramères. Quant au sous-genre Blattochaeta Raerr- TER, il doit aller rejoindre Blattodromus REITTER dans les noms synonymes de Pholeuonopsis. Long. : 5 mm. Forme ovalaire, peu convexe. € ras brun rougeâtre brillant. Ponctuation des élytres grossière, effacée au sommet. Pubescence formée de poils hérissés, épars, dirigés en arrière. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps, grêles, à article 1 épais, plus court que le 11 de moitié, à article 11 pres- que aussi long que 111 et 1V réunis, à article Vitr petit, mais plus long que large, à article X un peu plus court que le 1x et x1 un peu plus long que le 1x. Prothorax à peu près deux fois aussi large que long, présentant sa plus grande largeur à la base; ses angles postérieurs sont très saillants en arrière. Élytres une fois et demie aussi longs que larges, recouvrant la pointe du pygidium. Tibias intermédiaires arqués et épineux ; tibias postérieurs droits et finement pubescents. Le premier article du farse pos- térieur est presque aussi long que les trois suivants réunis. C'arène mésosternale peu élevée, faiblement dentée en avant. HABITAT. — De même que P. Grabowskii, P. Marianii habite une grotte du versant adriatique du Karst. Dalmatie. District de Cattaro : une grotte innomée du Cri- voscie donje, pays situé au nord du golfe du Risano [122] (J. Mariani). REVISION DES BATHYSCIINAE 465 3. Pholeuonopsis setipennis Apfelbeck. Pianche II, fig. 54 ct Planche XVI, fig. 470 à 472. P, setipennis, Aptelbeck, 1907 4, p. 316 ; éyp. : grotte de Banja Stiena. Long. : 4 mm. Forme elliptique et déprimée. Coloration rougeätre très brillante. Soies dressées aussi longues que les trois premiers articles des antennes réunis, occupant sur les élytres le bord latéral et la moitié postérieure de leur surface, sur le pro- thorax le bord postérieur (5 à 6 soies). Antennes atteignant à peu près la moitié de la longueur du corps, très épaissies au sommet ; l’article 1V est bien plus court que ses voisins, l’article VIT est globuleux et les longueurs relatives des mucles sont :. 1, 12 11,1, 11 1, 14 1/3, 14 141,14 Angles postérieurs du prothorax non saillants. Carène du pros- ternum peu élevée, mais saillante en arrière et dépassant légèrement le niveau des hanches antérieures. D’après Apfelbeck les deux ou trois premiers articles du tarse antérieur portent de longues soies chez les mâles; mais lexemplaire femelle que j’ai sous les yeux présente aussi ce caractère. HABITAT. — Espèce cavernicole de la vallée de la Prata, affluent de la Drina. Elle vit dans la même grotte que Antro- herpon cylindricolle APr.,qui présente comme elle des soies dres- sées démesurément allongées sur les élytres. Bosnie. District de Rogatica : grotte de Banja Stiena, dans les monts Rudinica [139] (0. Kaut!). À, Pholeuonopsis Ganglbaueri Apfelbeck. P. Ganglbaueri, Apfelbeck, 1901, p. 14; ty». : grotte d'Olovo, Long. : 3,5 mm. Forme elliptique et déprimée. Coloration brun rougeatre mat. Ponctuation moins profonde sur les élytres que celle du P. setipennis. Soies dressées relativement courtes et occupant ARCH. DE Z0OL. EXP, ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T, VII. — (1). 30 466 D' R. JEANNEL seulement les bords latéraux des élytres. Antennes à massue très épaisse, à article 1 à peu près aussi long que large, à article 11 deux fois aussi long que l’article 1, une fois et demie aussi long que le 111 ; l’article vint est globuleux. Prothorax à côtés assez fortement sinués, à angles postérieurs saillants en dehors, à disque creusé d’un sillon longitudinal obsolète. Élytres à épaules effacées et obtuses. HABITAT. — Localisé dans la vallée de la Krivaja, avec Antroherpon stenocephalum APr. Bosnie. District de Kladanj : grotte d’Olovo [128] (Neu- mann). 5. Pholeuonopsis Grabowskii Apfelbeck. P. Grabowskii, Apfelbeck, 1907 d, p. 402; #yp. : NovakuSa petina. Long. : 4 mm. Forme elliptique et déprimée. Coloration brun ferrugineux brillant. Pubescence foncière fine et éparse ; soies dressées longues, occupant les côtés des élytres. Ponctuation des élytres identique à celle de P. Ganglbaueri. Prothorax très étroit en avant, à côtés rétrécis à la base, sinués avant les angles postérieurs. Élytres ovalaires, allongés, présentant leur plus grande largeur vers le milieu, peu convexes. La diagnose d’'Apfelbeck (1907 b, p. 402), que je traduis ici, est, comme on le voit, très incomplète. Toutefois, en rai- son du rétrécissement postérieur du prothorax qu’elle assigne au P. Grabowskii, il est permis de se demander si cette espèce diffère réellement du Silphanillus Leonhardi trouvé, depuis, dans la Novakusa peitna. HABITAT. — Herzégowine. District de Névesinje : grotte Novakuÿa pétina, près de Névesinje [145] (Grabowski). 14 genre, SILPHANILLUS Reitter. Reitter, 1903, p. 210, — 1908, p, 114, — Jeannel, 1910 f, p. 16. Espèce type : S. Leonhardi REITTER. Forme elliptique, rappelant celle des Pholeuonopsis, mais " pa REVISION DES BATHYSCIINAE 467 plus allongée. T'ête non rétractile, très étroite, sans yeux. Pubes- cence formée de poils couchés et de quelques soies dressées sur les côtés des élytres. Ponctuation grossière et tendant à s’aligner en travers sur les élytres. Antennes atteignant environ le milieu de la longueur du corps, à article 1 plus court que le 11, à article vit très petit, à article x1 aussi long que le x. Prothorax non campanuliforme, rétréci à sa base et présen- tant des angles postérieurs saillants en dehors. Élytres sans strie suturale, à sommet arrondi laissant le pygidium à nu. Prosternum sans carène entre les hanches antérieures. Carène mésosternale élevée, à angle bien marqué, non abattu, sans prolongement métasternal. Pattes antérieures incomplètement rétractiles. Le genre Silphanillus renferme une seule espèce : Silphanillus Leonhardi Reitter. S. Leonhardi, Reïitter, 1903, p. 211 ; éyp. : pierres enfoncées du mont Vlasulja, Long. : 4 mm. Long, ovale, déprimé. Coloration brun testacé brillant. Antennes épaisses, à article 1 deux fois aussi long que large, à article vi globuleux ; l’article 1V est aussi long que le ï, les articles 111 et v sont de même longueur, plus courts que le 11, plus longs que le 1v (c’est vraisemblablement la même formule des longueurs que chez les Pholeuonopsis). Prothorax un peu plus large que long, un peu plus étroit que les élytres, à base bien plus large que le sommet ; la base est bisinuée. Écusson transverse, finement ponctué. Élytres parallèles, à rebord marginal bien visible de haut ; les épaules forment un angle obtu; et la suture n’est pas déprimée. Les trois exemplaires connus seraient des femelles. HABITAT, — Le premier individu connu de cette espèce 468 Dr R. JEANNEL a été trouvé avec Anophthalmus Speiseri sous une grosse pierre enfoncée au sommet du mont Vlasulja ; mais dans la suite deux autres exemplaires ont été recueillis dans une grotte très éloi- gnée. Je n’ai pas besoin d’insister sur ce fait qu’il est exception- nel de rencontrer ainsi un Silphide dans le domaine endogé. Herzégowine. District de Gatko : pierre enfoncée au sommet . du mont Vlasulja, massif qui se trouve à l'intersection des frontières de la Bosnie, de l’Herzégowine et du Monténégro (O0. Leonhard). District de Névesinje : grotte Novakusa petina, près de Néve- sinje [145] (Zoufal, D' Fleischer). Tribu III BRACHYSCAPITI. Jeannel, 1910 #, p. 6, 19 et 40. Les tarses antérieurs mâles sont pentamères et les antennes quelles que soient leur forme et leur longueur, qu’elles soient aplaties ou bien cylindriques, ont toujours leur premier article plus court que le second. Ce caractère est peu visible chez les petites formes à antennes courtes, mais il devient très évident lorsque les antennes s’allongent. L’allongement des antennes sous l'influence du milieu souterrain intéresse le deuxièmearticle, à l'inverse de ce qui se passe chez la plupart des autres Bathys- ciinae dont le deuxième article reste semblable au premier. La forme du corps est très variable. Chez quelques genres le prothorax est large, mais la plupart du temps l’avant-corps se rétrécit et s’allonge, tandis que les élytres sont amples et très convexes; il en résulte une fausse physogastrie très remar- quable. L’amincissement de l’avant-corps et l’ampliation des élytres atteignent leur maximum chez les Leptodirus. Les élytres sont courts et laissent en général le pygidium à découvert ; leur disque est ponctué de façon confuse et ne porte jamais de strie suturale. Chez les espèces des monts de Bihar il existe des côtes saillantes. Le prosternum est échancré au milieu de son bord posté- REVISION DES BATHYSCIINAE 469 rieur; le mésosternum porte une carène qui entre en régres- sion chez les formes allongées; le métasternum est rarement caréné et sa saillie intercoxale est large (sauf chez Sophrochaeta) de façon que les hanches postérieures sont très distantes. Le premier article du tarse postérieur est court et le tarse anté- rieur des mâles est en général peu élargi. L’organe copulateur mâle varie dans sa taille et dans sa forme. L’armature chitineuse du sac intrapénien est toujours très réduite ou même nulle et ne comporte ni baguettes, ni pièce en Y, comme celles des £uryscapitr. BIOLOGIE. — On connaît la larve d’un Hohenwartia qui a été trouvée dans la Dolga jama et a été décrite par L. Weber (1899, p. 1). CHoROLOGIE. — Les représentants de la tribu Brachyscapiti sont étroitement localisés au pourtour du grand bassin du Danube moyen. Des quatre groupes phylogéniques qui composent la tribu, celui de Drimeotus occupe les monts de Bihar, dans le bassin de la Theiss ; celui de Sophrochaeta, les Alpes de Transsylvanie ; ceux d’Apholeuonus et de Leptodirus enfin habitent le bassin de la Save,en empiétant plus ou moins sur la région adriatique. PHYLOGÉNIE. — La série phylétique de Drimeotus est très isolée des trois autres séries. Ses caractères sont très tran- chés ; ce sont : la forme des élytres à gouttière marginale large, à côtes saillantes, l’écartement extrême des hanches posté- rieures et la structure du pénis. Cette série renferme quelques lucicoles et des cavernicoles. La série de Sophrochaeta n’est représentée que par quelques lucicoles et cavernicoles peu modifiés. La série phylétique d’Apholeuonus comprend huit genres en Dalmatie, Bosnie, Herzégowine et Monténégro, qui se dis- posent en une très remarquable série linéaire. Tous possèdent exactement le même type d’organe copulateur. La série de Leptodirus enfin est moins complète, car nous n’en connaissons que deux genres extrêmes et un genre aber-. 470 Dr R. JEANNEL rant. Elle se trouve en Carniole, Croatie, Istrie et Carinthie. Le tableau suivant établit les relations phylogéniques des différents genres des Brachyscapiti entre eux Leptodirus Parapropus Protobracharthron Apholeuonus Haplo‘ropidius ER Spelaeod Pholeuon ares Leonhardia : forest | Fericeus Adelopidius DS Prat Charonites Sophrochaeta , Hokherwartia Proleonhardia Mehadiella | 20 SUR ETS Brachyscapiti TABLEAU DES SÉRIES PHYLÉTIQUES DES Brachyscapiti. 1. Tibias intermédiaires et postérieurs pourvus de 4 éperons et hé- rissés sur leur bord externe d’épines aussi longues que les éperons. 2. — Tibias intermédiaires et postérieurs pourvus de 2 éperons internes seulement (1), inermes ou pourvus sur leur bord externe d’épines ÉrES DELITOS, 6 2 ur most SR RTE dossier RER 3. 2. Saillie intercoxale du tn tonn très Lo “Hyte fréquem- ment pourvus de côtes saillantes. Pénis avec une profonde fos- sette en nid de pigeon sur sa face dorsale.. A. Série de DRIMEOTUS. — $aillie intercoxale du métasternum étroite. Élytres sans côtes. Pénis sans fossette dorsale en nid de pigeon.................. AT PORTA ..... DB. Série de SOPHROCHAETA. 8. Styles latéraux de l’organe copulateur coudés et épaissis à leur milieu. Sac interne du pénis pourvu en général d’une dent crochue, impaire, médiane et ventrale et d’une pièce en fourche à l’abou- chement du canal éjaculateur. (Habite la Bosnie, Herzégowine, Croatie, Dalmatié).: are. 4 C. Série de APHOLEUONUS. — Styles latéraux de l’organe copulateur non coudés ni épaissis à leur milieu. Sac intrapénien inerme, ou muni de pièces chitineuses paires. (Habite la Carniole et Croatie)... D. Série de LEPTODIRUS. (1) Les deux éperons externes existent, mais ils sont très petits chez Snelaeodromus et les genres cavernicoles peu modifiés, REVISION DES BATHYSCIINAE 471 A. Série de Drimeotus. TABLEAU DES GENRES. 1. Forme hémisphérique. Saillie intercoxale du métasternum aussi large que le métasternum est long au milieu. 1° genre, Mehadiella. — Forme plus ou moins déprimée. Saillie intercoxale du métaster- num large, mais la distance qui sépare les hanches est bien plus courte que la longueur du métasternum au milieu............ 2. 2. Prothorax au moins aussi large que long. Élytres à côtes saillantes, à rebord marginal large, explané en gouttière. 2e genre, Drimeotus. — Prothorax plus long que large. Élytres sans côtes saillantes, à rebord marginal étroit, mais toujours bien visible de haut..... 3 3e genre, Pholeuon. I genre, MEHADIELLA Csiki. Csiki, 1899, p. 247. — Reitter, 1908, p. 117. — Jeannel, 1908 c, p. 308. — 1910 ÿ, p. 20. Syn. : Frivaldszkya, Ganglbauer, 1899, p. 98 (nec Schiner). OBs. — Le mâle m'est inconnu. C’est donc avec réserve que je place le genre Mehadiella à la base de la série de Drimeotus. Espèce type : Mehadiella Paveli (FRIVALDSZKY). Forme large, très convexe, hémisphérique, pas plus longue que large. Coloration foncée, très brillante. Sculpture très fine et très superficielle ; pubescence dorée, courte et très rare. Pas d’yeux. Tête rétractile, avec une carène occipitale bien marquée. Bord externe des mandibules tranchant dans sa moitié apicale ; dernier article des palpes maxillaires très petit, à peine aussi long que le tiers du précédent ; article moyen des palpes labiaux plus long que ses voisins. Antennes atteignant à peine le bord postérieur du prothorax. L'article 1 est plus court que le 11 d’un tiers ; l’article 17 est aussi épais que le 1, plus épais et plus long que le z1 ; l’article vrIx est très petit, les articles VIT, IX, x et x1 sont légèrement aplatis et le x1 est plus long que le x. Prothorax très large,très convexe ; ses côtés sont régulière- 472 Dr R. JEANNEL ment arqués, non sinués ; vus de profil, les côtés décrivent une courbe à faible concavité dorsale. Les angles postérieurs sont émoussés et non saillants. Élytres à peu près aussi longs que larges, très convexes, à épipleures repliés, larges et absolument lisses. Le rebord mar- ginal de l’élytre est étroit, mais bien visible et ne porte pas de frange de cils comme chez Drimeotus. Pygidium découvert ; suture de l’élytre régulière, sans strie suturale. Mésosternum portant une carène élevée et très épaisse ; son bord antérieur est droit; l’angle est faiblement denté et;le bord ventral est large, aplati en une sorte de facette ventrale trian- gulaire, fortement ponctuée, s’élargissant peu à peu depuis l’angle de la carène jusqu’au bord postérieur du mésosternum (fig. 473). Les hanches intermédiaires sont três écartées. Épi- mères mésothoraciques courts, bien plus larges que longs ; suture sterno-épisternale presque entière. Métasternum plan, non caréné, fortement et densément ponctué. Il présente en avant un véritable bord antérieur entre les hanches intermédiaires et son bord postérieur forme entre les hanches postérieures une saillie intercoxale aussi large que le métasternum est long sur la ligne médiane. Paites courtes et épaisses. Le sommet des fémurs n’atteint pas le contour du corps. Les tibias des deux paires postérieures sont très épineux et présentent à leur sommet quatre éperons bien développés. Les tarses antérieurs du mâle sont faiblement élargis (d’après Ganglbauer, 1899, p. 109). Le premier article des tarses postérieurs est aussi long que le second (1, 1, 2/3, 2/3, 1). Différences sexuelles peu importantes. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — On rapproche d’habitude Mehadiella des Sophrochaeta, en raison de la longueur de leurs épines tibiales. Mais chez Sophrochaeta les hanches postérieures sont rapprochées et le premier article du tarse postérieur est long. Je ne connais pas malheureusement l’organe copulateur mâle de Mehadiella, je présume cependant qu’il doit être plus REVISION DES BATHYSCIINAE 473 voisin de celui des Drimeotus que de celui des Sophrochaeta. Chez Mehadiella, Drimeotus et Pholeuon les hanches postérieu- res sont très écartées, la face ventrale du corps est grossière- ment ponctuée et le premier article des tarses postérieurs est court, il est probable que le pénis de Mehadiella comme celui des deux autres genres doit présenter une invagination dorsale en nid de pigeon. Mehadiella Paveli J. Frivaldszky. Planche II, fig. 55 et Planche XVII, fig. 473 à 474. Adelops Paveli, Frivaldszky, 1880, p. 183 : éyp. : Herkulesbad. — Bathyscia (Sonhrochaeta) Paveli, Reitter, 1885, p. 18. — B. (Frivaldszkya) Paveli, Ganglbauer, 1899, p. 100. Long. : 1,6 à 1,8 mm. Forme hémisphérique. Ponctuation à peine visible, très espa- cée ; tégument lisse entre les points. Antennes épaisses, à mas- sue élargie (1, 14, 1, 2/3, 2/3, 2/3, 14, 2/3, 14 11, 2). Pro- thorax deux fois et demie aussi large que long, à base trois fois aussi large que le sommet. Élytres aussi larges que le prothorax, deux fois aussi longs que lui. T'arses postérieurs aussi longs que la moitié du tibia correspondant. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Krassé-Szôrény : dans les feuilles mortes et les débris de bois, aux environs d’'Herkulesbad et de Mehadia (Pavel, Merkl !). Les types vien- nent de la vallée de Zsereleu, près d’Herkulesbad. 2 genre, DRIMEOTUS L. Miller. L. Miller, 1856 a, p. 635. — Reitter, 1885, p. 10. — 1889, p. 297. — Ganglbauer, 1899, p. 92. — Reitter, 1908, p. 114. — Jeannel, 1910 f, p. 20. Subgen, Fericeus, Reitter, 1885, p. 10, — Ganglbauer, 1899, p. 92. — Reitter, 1908, p. 114, — Jeannel, 1910 f, p. 20. Espèce type : Drimeotus Kovacsi L. MILLER. Forme déprimée, elliptique, peu rétrécie en avant. Ponctua- tion fine sur la tête et le prothorax, forte et parfois sériée sur les élytres, grossière et irrégulière sur la face ventrale du corps. Pubescence longue et bien fournie, formant au pourtour de la marge des élytres une frange de poils. 474 Dr R. JEANNEL Tête non rétractile, étroite, sans carène occipitale saiïllante ; pas d’yeux. Le bord externe des mandibules est tranchant dans sa moitié antérieure ; le dernier article des palpes maxillaires est très petit, en forme d’alène ; l’article moyen des palpes labiaux est deux fois aussi long que ses voisins. Antennes ne dépassant pas la moitié de la longueur du corps. L'article 1 est plus court que le 11 d’un tiers ; l’article 17 est plus épais et un peu plus long que le 11; l’article vrIr est petit et l’article XI est à peine plus long que le x ; les articles ter- minaux sont épais, non aplatis. Prothorax toujours un peu plus étroit que les élytres et plus large que la tête. Ses côtés sont plus ou moins sinués et rétrécis avant la base ; la base est rectiligne, au plus une fois et demie aussi large que le sommet. Élytres de forme aberrante. Ils sont longs, ovalaires, dépri- més ; leurs épipleures sont très larges et pubescents ; le rebord marginal est explané en une large gouttière qui atteint son maximum de largeur au milieu et se rétrécit au sommet ; le bord externe de la gouttière est frangé de longs poils. Chaque élytre porte sur son disque trois côtes saillantes bien nettes et la trace d’une quatrième peu visible en dehors. D’habitude confuse, la ponctuation est parfois alignée sur six ou sept séries longitudinales. Le sommet des élytres dépasse amplement le pygidium. Pas de strie suturale. Mésosternum portant une carène arrondie, peu élevée, s’abais- sant beaucoup en arrière ; la saillie intercoxale du mésosternum est relativement épaisse. Métasternum plan, sans carène, avec une apophyse interco- xale large et échancrée en arrière. La largeur de l’apophyse intercoxale est égale aux deux tiers de la longueur du métas- ternum sur la ligne médiane. Pattes longues et robustes, en général épineuses. Premier article du tarse postérieur aussi long que le second (1, 1, 1, 1, 2 ou 4). ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Aussi long que le tiers de la longueur du corps. REVISION DES BATHYSCIINAE 475 Le pénis est arqué, régulier ; la lame basale est courte et peu évasée, le sommet porte sur la face dorsale une profonde fos- sette transversale en nid de pigeon (fig. 480) et sa pointe se termine par une sorte de bec infléchi en avant. Le sac interne présente une armature très spéciale. L’abou- chement du canal éjaculateur se fait par une invagination extrêmement profonde ; en arrière d’elle, dans le fond du sac, se trouve une lame chitineuse étroite et allongée qui se termine en avant par un long filament; celui-ci se place sur la partie dorsale du cylindre du canal éjaculateur et à brève distance du sommet de l’invagination se libère des parois et se dresse libre dans la cavité du sac (fig. 499). Les styles latéraux sont grêles et longs ; leur insertion est latérale et leur extrémité est toujours bizarrement contournée. En général elle se replie en dedans, se tord en plusieurs tours de spire aplatis et porte trois soies terminales très courtes. Différences sexuelles. — Elles sont peu apparentes, car la dilatation des tarses antérieurs est faible chez les mâles. Chez le Fericeus, il existe quelques caractères sexuels secondaires aberrants. PHYLOGÉNIE. — Les six Drimeotus actuellement connus se répartissent dans trois groupes d'espèces. Le groupe I comprend le seul D. Ormayi à ponctuation élytrale sériée, il est localisé dans le Siebenbürgen, c’est-à-dire dans la vallée du Maros. Le groupe II comprend les Drimeotus s. str., à ponc- tuation élytrale confuse ; ceux-ci occupent les grottes du bassin du Kôürôs. Enfin le groupe III, comprenant le Fericeus Kraatzi, doit être considéré non comme un groupement phylogénique distinct, mais comme constitué par une forme aberrante directe- ment dérivée de la même origine que Drimeotus Kovacsi (voir page 128). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Drimeotus. 1. Onychium du tarse postérieur aussi long que les quatre articles précédents réunis. Tibias intermédiaires et postérieurs inermes et comprimés en lames de sabre (subgen. Fericeus)..... 6. Kraatzi. 476 Dr KR. JEANNEL — Onychium du tarse postérieur bien plus court que les quatre articles précédents réunis. Tibias normalement épineux (subgen. Drimeolus..s.. sie.) Pen RS RE PS RES 2. 2. Ponctuation des élytres alignée suivant six ou sept séries longitu- Hinales EUr CHAQUE CIVÉTE. ere A 1. Ormayi: Ponctuation "des élytres fontusen. VOL MON AM NNEReS 3. 3. Élytres longs et étroits, deux fois aussi longs que larges. Prothorax à poine plus larve rqteteng. Joie E tue chrome 2. Chyseri: — Élytres courts et larges, une fois et demie aussi longs que larges. Prothorax bien, plus, Jlarve "que lon. D 4, 4. Côtés du prothorax parallèles dans leur tiers postérienr .. 4 Kovacsi: -— 0016 "du prothorax 'éLrÉGS dla, DAC. MA TEEN 5. 5. Forme large, élytres courts. Antennes à massue épaisse. Tarses postérieurs aussi longs que la moitié du tibia correspondant... Sais toi deinels vénes Pris Que spaute dal Slt detre 5. Horvathi. — Forme plus allongée, élytres plus étroits. Antennes à massue plus grêle. Tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du LIDIA CONPÉPPONAANS ee 2 4 one ne me ne TE 3. Entzi. I. Sous-genre DRIMEOTUS, s. str. GROUPE 1 1. Drimeotus (s. str.) Ormayi Reitter. Planche XVII, fig. 475. ’ Drimeotus Ormayi, Reïtter, 1889, p. 301 ; {yp. : grotte de Bedelü. — Ormay, Suppl. Faune Col. Transsylv., 1890, p. 45. — Ganglbauer, 1899, p. 93. Long. : 4,3 mm. Forme étroite, très allongée et déprimée. Coloration brun tes- tacé assez foncé. Pubescence relativement courte et peu dense. Ponctuation très fine sur la tête et le prothorax, grosse sur les élytres où elle forme sept séries régulières de points enfoncés. Antennes atteignant environ la moitié de la longueur du corps, à articles terminaux très épais; les longueurs des articles sont: 1, 14, 1, 3/4, 1, 1, 14, 2/3, 1, 1, 1. Prothorax à peine plus large que long, un peu plus étroit que les élytres ; ses côtés sont légèrement sinués et rétrécis à la base ; le disque est couvert d’une réticulation à mailles allongées dans le sens transversal. Élytres deux fois aussi longs que larges, à épaules effacées et à REVISION DES BATHYSCIINAE 477 gouttière marginale plus étroite que chez les autres espèces du genre ; les sept lignes de points du disque correspondent à 7 stries et il existe trois côtes saillantes qui occupent les pre- mier, troisième et cinquième interstries. En dehors de la sep- tième strie l’élytre est confusément ponctuée. Carène mésos- ternale peu élevée, arrondie, s’abaissant entre les hanches. Tarses antérieurs mâles faiblement dilatés. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Torda-Aranyos : grotte Pestere la Gros, près de Bedelü [12] (Fenichel, N. Sändor, Ormay !). GROUPE il 2. Drimeotus (s. str.) Chyzeri Biro. Drimeotus Chyzeri, Birô, 1897, p. 447 ; éyp. : Rablô barlang. — Ganglbauer, 1899, p. 94. Long. : 3,8 à 4 mm. Forme plus longue et plus étroite que celle du D. Ormayi. Coloration foncée ; pubescence assez longue ; ponctuation fine sur la tête et le prothorax, grossière et confuse sur les élytres. Tête portant sur le disque une impression assez profonde. Antennes dépassant à peine la moitié de la longueur du corps, à massue peu épaisse ; longueurs des articles : 1, 2, 15, 12, 1%, 14, 15, 3/4, 1, 14, 11 Prothorax un peu plus large que long, cordiforme, présentant sa plus grande largeur avant le milieu ; les côtés sont nettement sinués et rétrécis en arrière, parallèles dans leur quart postérieur ; angles postérieurs droits ; disque faiblement impressionné de chaque côté au-devant des angles postérieurs. Élytres près de quatre fois aussi longs que le prothorax, deux fois aussi longs que larges, atténués au som- met ; la suture est déprimée en avant et le disque porte trois ou quatre côtes peu saillantes. C'arène mésosternale formant un angle droit. T'arses antérieurs mâles faiblement dilatés, tarses postérieurs aussi longs que la moitié du tibia correspondant. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte Rablé-barlang (ou grotte des Brigands), près de Vär Sonkolyos [3] (Biré). 478 Dr R. JEANNEL 3. Drimeotus (s. str.) Entzi Biré. Drimeotus Entzi, Birô, 1897, p. 448 ; typ. : Bihar. — Ganglbauer, 1899, p. 94. Long. : 3,8 à 4 mm. Forme intermédiaire à celle du D. Chyzeri et du D. Kovacsi. 11 diffère du D. Chyzeri par sa forme plus large, son prothorax plus ample, avec des côtés moins fortement sinués et rétrécis jusqu’à la base, par ses élytres plus larges, plus arrondis, moins parallèles. De plus la massue des antennes est plus épaisse et les tarses postérieurs sont aussi longs que les trois quarts du tibia, au lieu que chez D. Chyzeri leur longueur ne dépasse pas la moitié. Il diffère des D. Horvathi et Kovacsi par ses élytres plus longs, ses pattes plus grêles et surtout par l’allongement de ses tarses postérieurs. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : dans une grotte innomée (Bir). 4. Drimeotus (s. str.) Kovacsi L. Miller. Planche II, fig. 56 et Planche XVII, fig. 476 à 482. Drimeotus Kovacsi, L. Miller, 1856 a, p. 635, pl. VIII, fig. 2 ; éyp. : grotte d’Igriez. — Reitter, 1885, p. 14. — Ganglbauer, 1899, p. 93. : Long. : 3,5 à 4 mm. Forme large et déprimée. Coloration brun testacé brillant. Pubescence assez longue ; ponctuation grossière et confuse sur les élytres, fine et dense sur la tête et le prothorax. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps, à articles ter- minaux épais ; les longueurs d'articles sont : 1, 14, 14, 1, 14, 1, 14, 3/4, 14, 1, 14 Prothorax une fois et demie aussi large que long, arrondi en avant ; ses côtés sont parallèles dans leur tiers postérieur et les angles postérieurs sont sen- siblement droits. Élytres environ une fois et demie aussi longs que larges, arrondis ; la gouttière marginale est très large et occupe vers son milieu le sixième de la largeur de l’élytre ; la suture est déprimée en avant et les trois côtes REVISION DES BATHYSCIINAE 479 saillantes du disque sont nettement indiquées. Carène mésos- ternale peu élevée, arrondie, basse entre les hanches, formant à son angle une très petite dent visible de profil. Pattes grêles, peu allongées ; les tarses postérieurs sont aussi longs que la moitié du tibia. Les tarses antérieurs mâles sont presque aussi larges que le tibia. Hagirar. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte d'Igriez [4] (Frivaldszky, Kovacs, Merkl !). La citation faite par L. Miller (1856, p. 636) du D. Kovacsi de la grotte Knochen hühle, à Fericse, se rapporte au D. (Feri- ceus) Kraatzi. 5. Drimeotus (s. str.) Horvathi Birc. Drimeotus Horvathi, Birô, 1897, p. 448 ; éyp. : grotte de Remecz, — Ganglbauer, 1899, p. 93. Long. : 3,7 à 3,8 mm. Très voisin du D. Kovacsi, mais il en diffère par les caractères suivants : Les côtés du prothorax sont plus arrondis, nettement rétrécis jusqu'aux angles postérieurs. Les élytres sont plus courts, plus larges. Les tarses postérieurs sont aussi longs que la moitié du tibia correspondant, ce qui le distingue du D. Entzi qui a la même forme du prothorax que lui. HaBirarT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte de Remecz [1] (Biré). II. Sous-genre FERICEUS Reïtter. GROUPE III 6. Drimeotus (Fericeus) Kraatzi Frivaldszky. Planche IT, fig, 57 et Planche XVII, fig. 483 à 485. Drimeotus Kraatzi, Emerich et Johann Frivaldszky, 1857, p. 45 ; éyn. : grotte de Fericse. — L'ericeus Krautzi, Reitter, 1885, p. 13. — Drimeotus (Fericeus) Krauizi, Ganglbauer, 1899, p. 94, Long. : 3,8 à 4 mm. Aspect extérieur du D. Kovacsi. Son prothorax est un peu plus étroit, plus convexe, plus finement ponctué. plus forte- ment sinué latéralement. Les élytres sont plus ovalaires, leurs côtes sont plus saïllantes. Les pattes sont longues et robustes. 480 D' R. JEANNEL Les trochanters antérieurs et intermédiaires des mâles portent une épine très aiguë (fig. 483). Les tibias intermédiaires et postérieurs, au lieu d’être cylindriques, droits et épineux, sont absolument inermes, fortement arqués en dedans et présentent la forme de lames de sabre à tranchant externe (fig. 484 et 485). Le dernier article des tarses postérieurs est enfin extraordinai- rement long, aussi long que les quatre précédents réunis (1, 1, 1, 1, 4). Je ne connais pas l’organe copulateur du D. Kraata. Différences sexuelles. — Cette conformation aberrante des pattes est bien plus accusée chez les mâles que chez les femelles. HagirrTar. — Hongrie orientale. Comitat de Biïhar : grotte Knochen hühle (ou grotte des Ossements), à Fericse[5] (Fri- valdszky, Merkl !). 3 genre, PHOLEUON Hampe. Hampe, 1856, p. 463. — Reitter, 1885, p. 10 (pars). — 1886, p. 316 (pars). — Ganglbauer, 1887, p. 95. — 1899, p. 87. — Reitter, 1908, p. 112. — Jeannel, 1910 f, p. 20. Syn. : Apropeus, Reiïtter, 1885, p. 10. — Ganglbauer, 1899, p. 88. Subgen. Parapholeuon, Ganglbauer, 1887, p. 95. — 1899, p. 88. — Jeannel, 1910 7, p. 20. Espèce type : Pholeuon angusticolle HAMPE. Forme allongée, déprimée, fortement rétrécie en avant. Pubescence fine et dense; ponctuation fine et infiniment moins grossière que chez les Drimeotus. Coloration pâle. Tête non rétractile, sans yeux ; elle est à peine aussi longue que large, à peine plus étroite que le prothorax. Les antennes s’insèrent dans des fossettes peu profondes et la carène oceci- pitale est peu saillante. Les pièces buccales sont semblables à celles des Drimeotus. Antennes plus longues que la moitié de la longueur du corps, épaisses, cylindriques ; l’article 1 est aussi long que les deux tiers du 1, l’article vrrr est plus court que ses voisins, mais deux fois aussi long que large, l’article XI est aussi long que le x. Prothorax à peu près aussi large que la moitié des élytres, aussi long ou un peu plus long que large ; ses côtés sont arrondis en avant, profondément sinués et rétrécis en arrière ; la base REVISION DES BATHYSCIINAE 481 est plus étroite que le sommet et les angles postérieurs sont saillants en dehors ; le disque est régulier, peu convexe, fine- ment ponctué et couvert de poils fins. Élytres environ deux fois et demie aussi longs que larges, présentant leur plus grande largeur après le milieu. Les épau- les sont peu saillantes, la gouttière marginale est large, bien visible jusqu'au sommet, mais elle n’atteint pas les propor- tions de celle des Drimeotus. Les épipleures sont larges, ponctués, pubescents ; le sommet ne recouvre pas entièrement le pygi- dium ; la suture n’est pas déprimée; il n’existe pas de strie sutu- rale, ni de côtes saillantes ou de points en série sur le disque. Mésosternum étroit, peu ou point caréné. Les épimères méso- thoraciques sont allongés et les sutures sont peu visibles. Les hanches intermédiaires sont contiguës, mais les hanches postérieures sont séparées par une large saillie intercoxale du métasternum. Le premier segment abdominal est deux fois aussi long que le métasternum. * Païtes longues et grêles ; les tarses antérieurs mâles sont dilatés largement ; leur article 1 est plus court que les deux sui- vants réunis. Les tibias intermédiaires et postérieurs sont cylindriques, droits, hérissés de petites épines sur leur bord externe. Le premier article du tarse postérieur est plus court que les trois suivants réunis. Différences sexuelles peu apparentes. Les femelles sont en général un peu plus grandes et plus larges que les mâles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très semblable à celui des Drimeotus. Le pénis est toujours épais, arqué, régulier ; sa lame basale est courte et peu évasée, son sommet porte sur la face dorsale la fossette en nid de pigeon caractéristique de la série phylogénique. Les styles latéraux sont de même coudés, déformés et bizarre- ment contournés à leur sommet. SUBDIVISIONS. — On range d'habitude les Pholeuon dans trois sous-genres, Pholeuon (s. str.), Parapholeuon, Apropeus. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VU, — (1), o1 482 D' R. JEANNEL Je ne crois pas que la coupe Apropeus mérite d’être conservée ; elle a été faite pour une espèce un peu plus adaptée au milieu souterrain et privée de carène mésosternale. Or dans les genres comme Pholeuon, Oryotus, où la carène est en régression, il ne faut pas s’étonner de la voir disparaître entièrement chez cer- taines espèces et il n’y a certainement pas plus de raisons pour placer dans un sous-genre spécial les Pholeuon sans carène mésosternale qu’il n’y en aurait pour séparer de la même façon POryotus Micklitzi du Schmidti. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Pholeuon. Côtés du prothorax rebordés sur toute leur longueur. Élytres à surface inégale, portant les traces de côtes obsolètes ; gouttière marginale plus large au milieu qu'en avant. Suture sterno- épisternale du mésosternum absente. Premier article du tarse pos- térieur aussi long que les deux suivants réunis. Organe copulateur mâle très épais. (Subgen. Parapholeuon)..................... 2. Côtés du prothorax rebordés seulement dans leur moitié posté- rieure, non rebordés en avant. Élytres à surface régulière, sans trace de côtes ; gouttière marginale aussi large au milieu qu’en avant. Suture sterno-épisternale du mésosternum bien visible. Premier article du tarse postérieur plus court que les deux sui- vants réunis. Pénis long, moins épais, plus arqué. (Subgen. PADIEUONR, DSL, se see genie tie e sde ee » 0e Mas De ce CETTE 3. Antennes aussi longues que la moitié de la longueur du corps. Front impressionné. Prothorax plus long que large, peu rétréci \ en arrière, à côtés parallèles au devant des angles postérieurs. Élytres fortement ponciués. LR nr te 1. hungaricum. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps. Front sans impression. Prothorax à peu près aussi long que large, à cêtés nullement parallèles en arrière. Élytres finement ponctués. 2. gracile. Antennes à peine plus longues que la moitié de la longueur du corps. Prothorax à peu près aussi long que large, à base aussi large que le sommet, à côtés fortement sinués. Carène mésosternale élevée... 3. angusticolle — Antennes atteignant presque la longueur du corps. Prothorax plus long que large, à base un peu plus large que le sommet, à côtés faiblement sinués. Carène mésosternale nulle...,.,..... 4. Jeptoderum, REVISION DES BATHYSCIINAE 483 I. Sous-genre P4ARAPHOLEUON Ganglbauer. 1. Pholeuon (Parapholeuon) hungarieum Csiki. Pholeuon (Parapholeuon) hungaricum, CSiki, 1904, p. 565 ; typ. : grotte de Szoho Dol, Long. : 3,5 à 4 mm. Forme grêle; coloration testacée brillante ; pubescence fine et serrée sur la tête et le pronotum, longue et éparse sur les élytres. Front impressionné au milieu. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps ; l’article 1 est plus court que la moitié du 11, l’article 11 est plus long et plus épais que le zx, les articles II, IV, V et VI sont de même longueur, l’article vit est un peu plus long que le vi, le VIII est aussi long que la moitié du vir, un peu plus court que les suivants, l’article XI est aussi long que le x, les articles de la massue sont épaissis modérément. Prothorax cordiforme, peu convexe, un peu plus large à la base qu’au sommet ; ses côtés sont arron- dis en avant, droits et parallèles dans leur tiers postérieur ; les angles postérieurs sont sensiblement droits et la base est rectiligne. Les côtés sont rebordés dans toute leur longueur. Élytres ovalaires, deux fois aussi longs que larges, deux fois plus larges que le prothorax et présentant leur plus grande largeur au milieu ; leur gouttière marginale est étroite. Carène mésosternale élevée, anguleuse. Tarses antérieurs mâles un peu moins larges que le sommet du tibia. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Alsé Fehér : grotte de Lucia, près de Szoh6 Dol [11] (Dr Z. Szilady). 2, Pholeuon (Parapholeuon) gracile J. Frivaldszky. Planche XVII, fig. 486 à 4924 Pholeuon gracile, Frivaldszky, 1861, p. 387 ; 4yp. : grotte du com. de Bihar, — {Reitter, 1855% p. 15. — Parapholeuon gracule, Ganglbauer, 1887, p. 95. — 1899, p. 89. Long. : 3,8 à 4 mm. Forme grêle et allongée. Pubescence assez longue, formant une frange de poils bien visible au pourtour des élytres, Ponctua- 484 Dr R. JEANNEL tion forte et irrégulière. Coloration assez foncée. Antennes grêles, atteignant les trois quarts de la longueur du corps ; l’article vix est épaissi dans son tiers apical seulement ; les lon- gueurs des articles sont : 2/3, 1, 3/4, 3/4, 1, 3/4, 1, 2/3, 3/4, 2/3, 2/3. Prothorax cordiforme, aussi long que large, à côtés peu sinués et angles postérieurs saillants en dehors. Élytres près de trois fois aussi longs que larges, présentant leur plus grande lar- geur après le milieu ; la gouttière marginale est large et se rétré- cit aux extrémités. Les angles huméraux sont légèrement sail- lants et explanés ; la suture n’est pas déprimée et il existe sur le disque, principalement chez les femelles, des traces de côtes saillantes très effacées. La ponctuation des élytres est grossière et confuse. Mésosternum pourvu d’une courte carène dentée et crochue. Tarses antérieurs mâles un peu plus étroits que le sommet du tibia. Tarses postérieurs : 1, 1/2, 1/2, 1/3, 1. Organe copulateur mâle très court et très épais, à peine quatre fois aussi long que large. Le pénis est peu arqué, sa fossette dorsale est large et profonde, les styles latéraux sont aplatis laté- ralement, s’amincissent au sommet et s’épaississent de nouveau à leur coude apical ; les soies terminales sont très courtes. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte du cirque de Kalotaer Hotters [6] (Frivaldszky, Merkl !). IT. Sous-genré PHOLEUON, s. str. 3. Pholeuon (s. str.) angusticolle Hampe. Planche II, fig. 58 et Planche XVII et XVIII, fig, 493 à 499 Pholeuon angusticolle, Hampe, 1856, p. 463, pl. VII, p. 7 ; éyp. : grotte d'Oncsasza. — Reitter, 1885, p. 15. — Ganglbauer, 1899, p. 89. Long. : 4 à 4,2 mm. Forme grêle, rétrécie en avant. Coloration pâle. Pubes- cence et ponctuation fines, égales et serrées. Antennes dépassant à peine la moitié de la longueur du corps, épaisses, à peine plus minces au milieu qu'aux extrémités ; formule des longueurs : 2/3, 1, 2/3, 3/4, 1, 3/4, 3/4, 1/2, 2/3, 2/3, 2/3. Prothorax à peu près aussi long que large, aussi large à sa base qu’au sommet ; ses REVISION DES BATHYSCIINAE 485 côtés sont rebordés seulement dans leur moitié postérieure, ils sont profondément sinués dans leur troisième quart, puis nettement élargis de nouveau à la base ; angles postérieurs très saillants en dehors. Élytres trois fois aussi longs que larges, présentant leur plus grande largeur après le milieu ; la gout- tière marginale est étroite, régulière ; les épaules sont saillantes, la suture est régulière et le disque ne montre pas trace de côtes. Carène mésosternale élevée, triangulaire, dentée, for- mant un angle vif et crochu. Pattes courtes et robustes. Tarses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia, à article r aussi long que les trois suivants réunis. Tarses postérieurs aussi longs que la moitié du tibia correspondant (1, 3/4, 3/4, 2/3, 1 +). Le premier article est donc très court. Organe copulateur mâle très long, très grand, très arqué, huit fois aussi long que large. La fossette dorsale du pénis est large et profonde, les styles latéraux ne sont pas comprimés latéralement et leur extrémité ne montre aucune dilatation. HARITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte de Oncsasza ou Pestera Smeilor (caverne du Dragon), près des sources du Meleg Szamos [10] (Hampe, Merkl!, C. Siegmeth). 4, Pholeuon (s. str.) leptoderum Frivaldszky. Planche II, fig. 59 et Planche XVIII, fig. 500 à 507. Pholeuon leptoderum, Emerich et Johann Frivaldszky, 1857, p. 44 ; éyp. : grotte de Funacza. — Apropeus leptoderus,Reitter, 1885, p, 13. — Pholeuon (Apropeus) leptoderum, Ganglbauer, 1899, p. 88. — Pholeuon leptoderum, Jeannel, 1910 f, p. 41. Syn. : Hazayi, J. Frivaldszky; 1884, p. 280 : {yp. : grotte de Magura.— Pholeuon (Apropeus) leptoderum-Hazayi, Ganglbauer, 1899, p. 89. Long. : 4,5 à 5 mm. Forme très grêle, allongée, très rétrécie en avant. Ponctua- tion et pubescence fines, régulières et serrées. Coloration assez pâle. Antennes presque aussi longues que le corps, fines, peu épaissies au sommet ; les articles terminaux sont remarquable- ment courts : 2/3, 1, 2/3, 2/3, 1, 1, 1, 2/3, 4/5, 2/3, 2/3. Prothorax plus long que large, un peu plus large à sa base qu’au som- met ; les côtés sont arrondis en avant, largement sinués en 486 Dr R. JEANNEL arrière et les angles postérieurs sont saillants en dehors. Les côtés sont finement rebordés dans leur moitié postérieure. Élytres allongés, présentant leur plus grande largeur après le milieu, leur gouttière marginale est étroite et régulière, la suture n’est pas déprimée et il existe chez certains exemplaires de légères traces de côtes saillantes sur le disque (1). Mésoster- num sans trace de carène saillante. Pattes longues et grêles : les tarses antérieurs mâles sont un peu plus larges que le som- met du tibia; leur article 1 est à peine plus long que le 11. Tarses postérieurs aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia corres- pondant (1, 2/3, 1/2, 1/2, 1 1). L'article r est donc court, moins cependant que chez P. angusiicolle. Organe copulateur mâle très grand, aussi long que le tiers de la longueur du corps; le pénis est très arqué. Dans son ensemble l'organe est semblable à celui du P. angusticolle avec cette seule différence qu’il est beaucoup plus grand. VARIATIONS. — Il m'est impossible de trouver des différences entre le Pholeuon Hazayi et le P. leptoderum. Frivaldszky avait caractérisé son P. Hazayi par ses antennes plus courtes, à articles terminaux plus courts, son prothorax plus étroit, plus profondé- ment sinué, les tibias des mâles plus courts, les tarses antérieurs mâles plus étroits. En réalité aucune de ces différences n’existe. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte de Funacza, près de Rézbänya [7] (J. Frivaldszky, Merkl !) ; grotte de l’Archiduc Joseph, près de Rézhbânya [8](C.Siegmeth); grotte de Magura [9] (J. Frivaldszky). B. Série de Sophrochaeta. 4 genre, SOPHROCHAETA Reitter. Reitter, 1885, p. 18 (subgen.\. — Ganglbauer, 1899, p. 99.— Reitter, 1908, p. 118. — Jeannel, 1908 c, p. 308. — 1910 f, p. 20, Espèce type : Sophrochaeta insignis (J. FRIVALDSZKY). Forme large et déprimée, non atténuée en avant et en arrière. (1) Ces côtes étaient particulièrement visibles sur les élytres de l’exemplaire qui a été photes graphié (pl. If, fig. 59). REVISION DES BATHYSCIINAE 487 Pubescence pâle, épaisse, dressée, longue et peu serrée, formant sur les bords des élytres une frange de poils. Ponctuation très fine et très superficielle sur le prothorax, rugueuse et plus grossière sur les élytres où elle est irrégulièrement alignée sui- vant des lignes obliques faisant avec la suture un angle de 45°. Tête rétractile, sans yeux ; sa carène occipitale est très effa- cée. Le dernier article du palpe maxillaire est aussi long que les trois quarts du second. _ Antennes épaisses, courtes, cylindriques ; l’article 1 est plus court que la moitié du 11, l’article rx est plus court que le rt et l’article vrIx est plus court que ses voisins. Prothorax aussi large que les élytres ; côtés régulièrement arqués de la base au sommet, formant, vus de profil, une courbe à concavité ventrale. Élytres environ deux fois aussi longs que larges, arrondis au sommet ; leurs côtés sont parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, la gouttière marginale est large, le sommet dépasse la pointe du pygidium ; il n’existe pas de strie suturale. Mésosternum pourvu d’une carène élevée, de forme variable. Épimères mésothoraciques aussi longs que larges; sutures mésothoraciques incomplètes. Métasternum plan, non caréné, formant entre les hanches postérieures une apophyse intercoxale très étroite et bifide. Pattes robustes, assez courtes. Les fémurs antérieurs sont en entier rétractiles sous le prothorax. Les tibias intermédiaires et postérieurs portent sur leur bord externe une double rangée d’épines redressées, qui sont aussi longues et épaisses que les éperons (fig. 510 et 511). Tarses antérieurs mâles toujours bien plus étroits que le sommet du tibia. Tarses postérieurs 1, 4/5, 2/3, 2/3, 14. (Le premier article est donc très court.) Les différences sexuelles sont presque nulles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très petit, dix fois plus court que le corps. Le pénis est allongé, quatre fois aussi long que large, droit ou peu arqué, sans fossette dorsale. Sa lame basale est longue, triangulaire ; le sommet du pénis est aplati, 488 Dr R. JEANNEL large, non acuminé. Le sac interne est à peine différencié : pas de valvule à l’abouchement du canal éjaculateur, pas d’ar- mature chitineuse sur ses parois, sauf une simple bandelette dor- sale et apicale. Les styles latéraux s’insèrent sur une pièce basale bien déve- loppée ; ils sont volumineux, épais, aussi longs que le pénis. Leur insertion est latérale, leur milieu est faiblement coudé et leur extrémité s’amincit graduellement et porte trois soies terminales de même longueur. Comme on le voit l'organe copulateur du genre Sophrochaeta est très différent de celui de la série de Drimeotus. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Sophrochaeta. 1. Grande taille. Prothorax rétréci à sa base. Élytres deux fois aussi longs que larges. Antennes épaisses, à article xt aussi long que le x. Longissé à 435 MAR. her nca D LP pe. 1. Reitteri. — Taille plus petite. Prothorax présentant sa plus grande largeur à la base. Élytres une fois et demie aussi longs que larges. Ar- ücle xt des antennes plus long que lex". RE à Us \ 2. Antennes longues à article rx aussi long que les deux tiers du z1. Carène mésosternale anguleuse. Long. : 3 à 3,6 mm.. 2. /nsignis. — Antennes courtes, à article xx aussi long que le tiers du 11. Ca- rène mésosternale arrondie. Long. : 2,5 mm........... 3. Merkli. 1. Sophrochaeta Reitteri J. Frivaldszky. Planche II, fig. 61 et Planche XVIII, fig. 516 à 519. Bathyscia Reitteri, J. Frivaldszky, 1884, p. 280 ; éyp. : Mehadia. — B. (Sophrochaeta) Reitteri Ganglbauer, 1899, p. 99. Long. : 4 à 4,5 mm. Forme allongée, parallèle, peu convexe. Coloration brun rougeâtre assez foncé ; pubescence plus courte et moins dres- sée que chez les autres espèces. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps; les articles terminaux sont à peine épaissis, l’article vIIT est cylindrique et l’article XI est aussi long que le x ; les longueurs des articles sont : 1, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 14, 11, 14. Prothorax près de deux fois aussi REVISION DES BATHYSCIINAE 489 large que long, mesurant sa plus grande largeur à l’union des trois quarts antérieurs et du quart postérieur. Élytres deux fois aussi longs que larges, sans dépression suturale. Carène méso- sternale élevée, lamelleuse, à bord antérieur droit, à angle crochu. Organe copulateur mäle relativement épais, quatre fois aussi long que large. Le pénis est arqué ; son sac interne, brus- quement élargi à la base, porte deux bandelettes de renforce- ment dorsales dans sa moitié apicale. Les styles latéraux sont très grêles. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Krassô-Sz'rény : grotte innomée, située au nord d’Herkulesbad [14] (Pavel !). 2. Sophrochaeta insignis J. Frivaldszky. Planche II, fig. 60 et Planche XVIII, fig. 508 à 513. Adelops insignis, J. Frivaldszky, 1880, p. 181 ; {yp. : Mehadia. — Bathyscia (Sophrochaeta) insi- gnis, Reitter, 1885, p. 18, — Ganglbauer, 1899, p. 99, — Jeannel, 1910 }, p. 23, fig, 18, Long. : 3,3 à 3,6 mm. Forme plus courte que celle du précédent, mais aussi large et aussi déprimée. Coloration brun testacé. Antennes dépas- sant la moitié de la longueur du corps, à articles terminaux nettement épaissis ; l’article 1 est aussi long que les deux tiers de l’article 1x, l’article vrr est cylindrique, plus long que large, l’article XI est plus long que le x; les longueurs d'articles sont : 14, 2, 14, 114, 11, 141 2, 3/4, 14 14, 2. Prothorax deux fois aussi large que long, présentant sa plus grande largeur à la base. Élytres une fois et demie aussi longs que larges. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, à bord anté- rieur droit, à angle abattu, à bord ventral rectiligne. Organe copulateur mâle grêle, six fois aussi long que large, à peine arqué en avant. Le sac interne du pénis est rudimentaire, sans bandelettes différenciées. La lame ventrale du paramère est fortement repliée à son insertion et les styles latéraux sont épais et coudés fortement au milieu de leur longueur. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Krassé-Szcrény : 490 Dr R. JEANNEL grotte de Tatarczv, près de Mehadia [16] (Breit !); grotte Kreuzhïhle, à Herkulesbad [13] (Merkl!); grotte Pestere Szoronyest, à Domoglet [15]. Obs. — Rare dans la Kreuzh5hle, il est très abondant dans les deux autres grottes. 3. Sophrochaeta Merkli J. Frivaldszky. Planche XVIII, fig. 514 et 515. Bathyscia Merkli, J. Frivaldszky, 1883, p. 12; typ. : monts du com. de Kras Szürény. — B. (Sophrochaeta) Merkli, Reitter, 1885, p. 18. — Ganglbauer, 1899, p. 100, Long. : 2,5 mm. Forme, coloration et sculpture du S.insignis, mais pubescence bien plus courte. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps, l’article 1 est aussi long que le tiers de la longueur de l’article 11, l’article vrIx est aussi long que large, l’article xt est plus long que le x, les articles terminaux sont à peine épaissis ; les longueurs des articles sont : 1, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 1/2, 14, 14, 2. Prothorax à peu près deux fois aussi large que long, à côtés peu arqués, présentant sa plus grande lar- geur exactement à la base. Élytres une fois et demie aussi longs que larges, portant près de la suture la trace d’une côte saillante. Carène mésosternale arrondie régulièrement, sans trace d'angle. Obs. — Le mâle m'est inconnu. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Krassé-Szôrény et comitat de Hunyad : dans les feuilles mortes, sur les mon- tagnes. Un exemplaire typique de la coll. Reitter que j’ai sous les yeux est étiqueté « Banat ». C. Série de Apholeuonus. TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement aTqUes. .Déve TÉLPACUIE, ec ee ee se genre, Proleonhardia. — Prothorax plus étroit que les élytres, à côtés toujours sinués ou rétrécis avant la base. Tête non rétractile............... ne 2e REVISION DES BATHYSCIINAE 491 2. Petite taille (2 à 3 mm.). Article vr des antennes à peu près EE QU ARR A name eee rue + AMOR 3. — Grande taille (5 à 7 mm.). Article vux des antennes au moins deux Tois aussi, long que large... 4... 2... sq 5. 3. Prothorax à peu près aussi long que large, rétréci à la base. Articles terminaux des antennes épaissis régulièrement de la base ETS CF RO RE OR A TC CE 8e genre, Leonhardia. — Prothorax campanuliforme, bien plus large que long. Articles ter- minaux des antennes brusquement épaissis dans leur moitié apicale (antennes noueuses)............ RNCS ges ee BAD Vale 4, 4, Tibias intermédiaires droits, tibias postérieurs arqués en dehors. PTE LRO EUE OR fun same ces sis 6 genre, Charonites. — Tibias intermédiaires arqués en dedans, tibias postérieurs droits. Ronciuatons nets . JAACCMENUIUNT. ALLO. 7e genre, Adelopidius. 5. Téguments glabres. Carène mésosternale élevée, dentée. Rebord marginal des élytres saillant......... . 4102 genre, Apholeuonus. — Téguments pubescents. Carène mésosternale nulle ou basse et non nr a eau secte « cola ed ai vie age sd ajefano fe 6. 6. Bord postérieur du prosternum sans incisure médiane. Prothorax bien plus long que large. Élytres à épaules saillantes, trois fois aussi longs que larges chez les mâles, deux fois seulement chez les femelles. Antennes très longues, atteignant la longueur du PNR GE RE EEE OR ME PRO RERO DE 12e genre, Parapropus —— Bord postérieur du prosternum incisé sur la ligne médiane. Élytres au plus deux fois aussi longs que larges, semblables dans les deux sexes, sans épaules saillantes, avec un rebord marginal effacé de façon qu'aucune limite nette n’existe entre la surface de l’élytre et celle de l’épipleure. Antennes ne dépassant pas la longueur du OUT ro a de ce one ne do d'OS or cie DDR LM CONTE 7. Prothorax très finement et très! superficiellement ponctué, carré, MR CON ER Ras dore soc r ess 9œ genre, Haplotropidius. — Prothorax fortement ponctué, es long que large, convexe, presque cylindrique. 4.4.2. 4.0 . 11e genre, Protobracharthron. 52 genre, PROLEONHARDIA Jeannel. Jeannel, 1910 f, p. 21. Espèce type : Proleonhardia Neumanni (APFELBECK). Forme large et peu convexe, non rétrécie en avant. Sculpture formée de points disposés sans ordre, assez gros sur les élytres, 492 Dr R. JEANNEL Pubescence dorée, longue et peu serrée. Coloration brun testacé assez pâle. Tête petite, rétractile, sans yeux, avec une carène occipitale et des angles temporaux peu saillants. Dernier article des pal- pes maxillaires très petit, aussi long que la moitié du précé- dent. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du pro- thorax, très épaisses au sommet, cylindriques. L'article x n’est pas plus long que les deux ‘tiers de l’article 11, l’article VII est très petit et l’article XI n’est guère plus long que le x. Prothorax à peine aussi large que les élytres, bien plus large que long ; ses côtés sont régulièrement arqués et forment, vus de profil, une ligne faiblement sinueuse à convexité ven- trale en avant, dorsale en arrière. Le bord postérieur du prosternum est largement échancré ; la base du pronotum est rectiligne. Élytres longs, ovalaires, peu convexes, environ deux fois aussi longs que larges ; leur plus grande largeur se mesure à peu près au milieu. Le rebord marginal est entièrement visible de haut, le sommet est tronqué et laisse la pointe du pygidium à découvert ; le disque ne présente pas trace de côtes ou de strie suturale. - Mésosternum pourvu d’une carène élevée, lamelleuse, à bord antérieur convexe, à angle denté, à bord ventral mince. Épi- mères mésothoraciques transverses, suture sterno-épisternale complète ; l’épisterne est aussi bien limité que l’épimère et son angle postérieur atteint la cavité coxale. (C’est le mésosternum de Leonhardia ou d’Apholeuonus avec une carène plus élevée). Métasternum plan, formant entre les hanches postérieures une apophyse intercoxale très large. Le métasternum est plus court sur la ligne médiane que le premier segment abdominal. Pattes courtes et aplaties. Les fémurs antérieurs s’abritent en entier sous les bords latéraux du prothorax. Les tibias intermédiaires sont arqués en dedans, les tibias postérieurs sont droits et portent à leur sommet deux éperons internes très REVISION DES BATHYSCIINAE 493 longs et deux éperons externes très courts. Les tarses antérieurs mâles sont faiblement dilatés (d’après Apfelbeck); les tarses postérieurs sont aussi longs que les deux tiers du tibia et leur article Tr est très court (1, 3/4, 2/3, 2/3, 1). Mâle. — Mest inconnu. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Proleonhardia s'éloigne beaucoup des Bathyscimorphus et Hohenwartia par la forme cylindrique, non aplatie, de ses antennes et par la structure de son métasternum. Je crois qu'il n’est possible de lui trouver d’affinités véritables qu'avec le genre Leonhardia dont il pos- sède la même forme d’antennes, la sculpture, la même struc- ture des tarses et du mésosternum, les mêmes élytres courts, le même écartement des hanches postérieures. La description de l’organe copulateur mâle du Proleonhardia, lorsqu'elle pourra être faite, dira si j’ai raison de placer ce genre à la base de la longue et belle série phylétique qui aboutit au Parapropus. Proleonhardia Neumanni Apfelbeck. Planche II, fig. 62 et Planche XVIII, fig, 520 à 522. Bathyseia Neumanni, Ap'elbeck, 1901, p. 15 ; éyp. : grotte de Podromanja. — 1907 d, p. 317, Long. : 2,2 mm. Forme elliptique, également rétrécie aux deux extrémités. Antennes épaisses, présentant la formule suivante : 2/3, 1, 2/3, 1/2, 1/2, 1/2, 3/4, 1/3, 2/3, 2/3, 1. Prothorax fortement rétréci au sommet, à côtés peu arqués. Élytres finement ridés entre les points. HABITAT. — Bosnie : petite grotte de Podromanja, dans le sud-est de la Bosnie [138] (Neumann, Apfelbeck !). 6° genre, CHARONITES Apfelbeck. Apfelbeck, 1907 d, p. 314. — Reitter, 1908, p. 113. — Jeannel, 1910 f, p. 22. Espèce type : Charonites Matzenaueri APFELBECK. Forme courte et trapue, très convexe, à peine rétrécie en avant, avec des pattes très grêles et anormalement tordues. 494 Dr R. JEANNEL Coloration brun rougeâtre brillant foncé. Pubescence très fine et très rare. Ponctuation très fine sur la tête et le protho- rax, profonde, grossière eb peu serrée sur les élytres. Tête incomplètement rétractile, étroite, sans carène occipitale nette, sans yeux. Les antennes sont insérées au fond de fossettes peu profondes ; le front est un peu plus long que large. Antennes atteignant à peine les deux tiers de la longueur du corps, noueuses, non aplaties ; les articles sont grêles à leur base, brusquement épaissis à leur sommet; l’article 1 est aussi long que le tiers du 11, l’article VIII est aussi long que large, l’article XI est aussi long que le x. Prothorax plus large que long, campanuliforme, à côtés fortement arrondis en avant, sinués avant les angles pos- térieurs ; sa largeur est égale aux deux tiers des élytres. La base est faiblement bisinuée et les côtés sont finement rébordés sur toute leur longueur. Élytres très convexes, à peine plus longs que larges, ne recou- vrant pas la pointe du pygidium. Leur rebord marginal est étroit ; la suture n’est pas déprimée et il n’existe pas de strie suturale ; la ponctuation est disposée sans ordre. Mésosternum caréné comme celui de Leonhardia ; le bord antérieur de la carène est busqué, l’angle est vif et crochu. Les épimères mésothoraciques sont transverses. Métasternum plan, non caréné. Pattes très caractéristiques, rappelant celles du ZLeptodirus Hohenwarti. Les fémurs sont cintrés en dedans et étranglés avant leur extrémité apicale, de sorte que leur sommet semble renflé en massue. Les tibias antérieurs et postérieurs sont arqués en dehors, les intermédiaires sont droits; tous sont presque inermes et ne portent que deux éperons internes. Les tarses antérieurs des mâles sont étroits et leurs quatre premiers arti- cles sont égaux en longueur et en largeur. Le‘premier article du tarse postérieur est bien plus court que les trois suivants réunis. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — L'organe copulateur est à peu de chose près le même dans tous les genres de la série REVISION DES BATHYSCIINAE 495 d’Apholeuonus. Chez Charonites l'organe copulateur est envi- ron quatre fois aussi long que large, très peu arqué et sa taille égale le quart de la longueur du corps. Le pénis n’est pas dilaté dans sa moitié apicale, comme chez Adelopidius par exemple. Sa lame basale est longue, triangu- laire; son sommet est aplati, mousse, sans dépression dorsale et porte quelques petits tubercules. Le sac interne ( fig. 549) porte en avant de l’abouchement du canal éjaculateur une pièce chitineuse en forme de fourche dont la tige impaire, large et plate, est ventrale et dont les branches de division se dirigent en arrière en passant de part et d'autre du conduit éjaculateur invaginé. Sur sa face ven- trale, le sac interne porte encore vers son milieu une dent médiane, impaire, longue et recourbée vers le méat. Ces deux pièces, la fourche et la dent, sont caractéristiques des genres de la série d’Apholeuonus. Les styles latéraux s’insèrent dorsalement et il n’existe pas entre eux de pièce dorsale différenciée du paramère. Les styles sont longs, volumineux, accolés au pénis ; ils montrent deux courbures constantes, l’une dans le tiers basal, l’autre dans le quart apical ; leur sommet enfin se termine par trois soies et un lobe membraneux. Charonites Matzenaueri Apfelbeck. Planche Il, fig. 63 et Planche XVIII, fig. 523 à 528, Charonites Matzenaueri, Apfelbeck, 1907 d, p. 314 ; éyp. : grotte entre Sarajevo et Pale. Long. : 2,8 mm. Coloration foncée très brillante ; forme très convexe, très ramassée. Antennes noueuses, présentant la formule sui- vante : 1/3, 1, 1/2, 1/2, 1/2, 1/2, 3/4, 1/3, 2/3, 2/3, 2/3. Pro- thorax une fois et demie aussi large que long, assez fortement convexe. Élytres une fois et quart aussi longs que larges, lisses entre les points. T'ibias antérieurs très courts, pas plus longs que les tarses correspondants. Le tarse postérieur est aussi long que les deux tiers du tibia correspondant. 496 Dr R. JEANNEL Hagrrar. Bosnie. District de Sarajevo : dans une petite grotte située entre Sarajevo et Pale [136] (Matzenauer, Win- neguth !). 7e genre, ADELOPIDIUS Apfelbeck. Apfelbeck, 1907 d, p. 320. — Reitter, 1908, p. 113. — Jeannel, 1910 j, p. 22 Espèce type : Adelopidius Sequensi (REITTER). Forme courte, elliptique, convexe. Coloration brun testacé assez pâle. Pubescence assez longue avec quelques courtes soies dressées sur les élytres. Ponctuation fine et superficielle sur tout le corps, nullement alignée en travers. Tête non rétractile, allongée, sans yeux, à carène occipitale et angles temporaux peu marqués. Dernier article des palpes maxillaires très petit, à peine aussi long que la moitié du pré- cédent. Antennes longues, noueuses, aplaties, à articles brusque- ment épaissis dans leur tiers apical chez les mâles ; elles attei- gnent les deux tiers de la longueur du corps ; l’article 1 est aussi long que les deux tiers du 11, bien plus épais que lui, lar- ticle vrir est à peine plus long que large, un peu épaissi à son sommet, l’article XI est aussi long que le x. En somme, c’est l’antenne noueuse du Charonites, mais plus longue et plus grêle. Prothorax une fois et demie aussi large que long, campanuli- forme, peu convexe ; ses côtés sont peu arrondis en avant, ses angles antérieurs sont très saillants, les angles postérieurs sont aigas et déjetés en dehors, la base est bisinuée. Élytres une fois et demie aussi longs que larges, légèrement déprimés sur la suture ; leurs épaules sont un peu saillantes, à peine plus larges que le prothorax ; le rebord marginal est peu saillant, invisible de haut; le sommet ne recouvre pas la pointe du pygidium ; le disque est finement ponctué et il n’existe pas de strie suturale. Carène mésosternale semblable à celle du Charonites, mais moins busquée. Épimères mésothoraciques transverses ; suture sterno-épisternale complète; métasternum non caréné. REVISION DES BATHYSCIINAE 497 Pattes grêles. L’extrémité du fémur antérieur déborde le contour du prothorax et se loge au repos dans la gouttière for- mée par l’épaule et l’angle postérieur du prothorax légèrement soulevé (fig. 530). Fémurs réguliers, droits, non étranglés. Tibias de forme normale, les intermédiaires sont arqués, les posté- rieurs sont droits ; ils ne portent que deux éperons internes. Le premier article du tarse antérieur mâle est légèrement dilaté. La formule tarsale postérieure est : 1, 2/3, 1/2, 1/2, 1; le tarse postérieur est aussi long que les deux tiers du tibia. Les DIFFÉRENCES SEXUELLES sont considérables et portent surtout sur les antennes (fig. 529). Chez les mâles les articles de la massue sont bien plus allongés et sont brusquement épaissis dans leur tiers apical; chez les femelles au contraire les mêmes articles sont courts et larges, graduellement élargis de la base au sommet. L'article VIT est asymétrique chez les femelles d'A. Neumanni. De plus la forme du corps est plus large chez les femellles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très semblable à celui de Charonites, sauf que le pénis est fortement élargi au sommet. Les styles latéraux sont plus grêles et leurs soies terminales plus inégales. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Adelopidius. 1. Prothorax plus étroit que la base des élytres. Articles terminaux des antennes fortement dilatés au sommet chez les mâles. Forme Re NOuSCe Lan 2 d D os un, see de dei 1. Sequensr. — Prothorax aussi large que la base des élytres. Articles terminaux des antennes à peine dilatés au sommet chez les mâles. Forme Pub coumie/Lonp #26 Anne ML IPAUTER RTS 2. Neumann. 1. Adelopidius Sequensi Reitter. Planche II, fig. 64 et Planche XIX, fig. 5629 à 534. Pholeuonopsis Sequensi, Reiïtter, 1902 «, p. 223 ; {yp. : Eisgrotte. — Adelopidius Sequensi, Apfelbeck, 1907 4, p. 321. Long. : 3,2 mm. Forme elliptique, peu convexe, rétrécie en avant. Antennes dépassant les deux tiers de la longueur du corps chez les mâles, ARCH, DE ZOOL. EXP, ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T, VII. — (1). 32 498 Dr R. JÉANNEL plus courtes chez les femelles. Les articles de la massue chez les mâles sont brusquement et fortement dilatés dans leur tiers apical et forment au sommet des angles vifs ; les longueurs relatives des articles sont : 2/3, 1, 3/4, 2/3, 2/3, 2/3, 1, 1/4, 2/3, 2/3, 2/3. Angles postérieurs du prothorax saillants et déclives, mais la base du prothorax est nettement plus étroite que celle des élytres. Élytres ovalaires, mesurant leur plus grande largeur près de la base. Premier article du farse antérieur mâle plus étroit que le sommet du tibia. HABITAT. — Bosnie. District de Lepte : Eisgrotte, au sud de Zepèe [127] (Dragiuvicz, Reitter !). Obs. — Dans la même grotte se trouve Leonhardia Reïtteri BretrT.— La Eisgrotte se trouve dans la vallée de la Bosna. 2. Adelopidius Neumanni J. Müller. Planche XIX, fig. 535 et 536. Adelopidius Neumanni, J. Müller, 1911, p. 2; {yp.: Sitnica. Long. : 2,8 mm. Forme courte, arrondie, convexe, non rétrécie en avant. Coloration brun ferrugineux foncé. Sculpture et pubescence fines. Antennes très grêles et très déliées, atteignant les trois quarts de la longueur du corps chez les mâles, les deux tiers chez les femelles ; les articles terminaux chez les mâles sont forte- ment aplatis et légèrement dilatés dans leur tiers apical ; les mêmes articles chez les femelles sont dilatés depuis la base et l’article vir chez elles est asymétrique. Prothorax ample, aussi large que les élytres à sa base ; ses angles postérieurs sont très saillants en dehors. Élytres courts, convexes, présentant leur plus grande largeur en avant. La carène mésosternale est sem- blable à celle du précédent, mais son angle est moins obtus. Tarses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. L’organe copulateur est conforme au type générique, mais plus court, plus trapu et plus arqué que chez l'espèce Sequensi REITT. REVISION DES BATHYSCIINAE 499 HAB1TAT. — Bosnie. District de Kljué : grotte de Sitnica [124 c] (H. Neumann !). Cette grotte appartient au bassin de la Sana, affluent de l’Urbas. Obs. — Dans cette même grotte se trouve Parapropus seri- ceus-simplicipes J. MÜLL. 8 genre, LEONHARDIA Reitter. Reitter, 1901, p. 128. — Apfelbeck, 19077, p. 109.— Reitter, 1908, p. 111. — Jeannel, 1910 f, p. 22. Espèce type : L. Hilfi REITTER. Forme plus grêle, plus rétrécie en avant que celle des deux genres précédents. La ponctuation est forte et profonde sur tout le corps ; la pubescence est courte et peu serrée, avec quel- ques poils dressés très courts sur la moitié apicale des élytres. Tête non rétractile, sans yeux, avec une carène occipitale et des angles temporaux très effacés ; les antennes s’insèrent au fond de fossettes peu profondes. Le dernier article du palpe maxillaire n’est pas plus long que la moitié du précédent. Antennes dépassant le milieu de la longueur du corps, régu- lières, cylindriques, robustes ; l’article 1 n’est pas plus long que la moitié du 11, l’article 11 est cinq fois aussi long que large, l’article vrir est à peine plus long que large, l’article xt est aussi long que le x. Prothorax un peu plus large que la tête, bien plus étroit que les élytres, à peu près aussi long que large et nullement campa- nuliforme. Sa plus grande largeur se mesure avant le milieu, ses côtés sont rétrécis à la base, faiblement sinués et finement rebordés ; les angles postérieurs sont droits, la base est recti- ligne et le disque est peu convexe. Élytres ovoïdes, très convexes, à épaules saïllantes, à rebord marginal étroit et non visible de haut. Le sommet laisse à nu la pointe du pygidium et la suture est régulière, sans strie suturale. Ponctuation des élytres disposée sans ordre. Carène mésosternale élevée, légèrement dentée. Épimères 500 Dr R. JEANNEL mésothoraciques transverses ; épisternes libres, non soudés au mésosternum comme chez les genres voisins. Métasternum plan, non caréné, avec une saillie intercoxale assez large. Paites grêles, de forme normale. Les fémurs sont à peine incurvés, nullement étranglés ; les tibias intermédiaires et postérieurs sont droits et pourvus de deux éperons internes seulement. Les tarses antérieurs des mâles sont peu dilatés et le premier article du tarse postérieur est court (1, 2/3, 1/2, 1/3, 1). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Leonhardia. 1. Antennes des mâles grêles et longues, à article x trois fois aussi long que large. Prothorax aussi long que large. Long.: 3,4 mm... 1. Hifi, \ — Antennes des mâles courtes et robustes, à article x deux fois aussi long que large. Prothorax un peu plus large que long. Long: "3,7 meute AIDE ASS AC TENEE SRE MERE 2. Reitteri 1. Leonhardia Hilfi Reitter. Planche XIX, fig. 537 à 542. Leonhardia Hifi, Reïtter, 1901, p. 128 ; {yp. : grottes du Vran plauina. Long. : 3,4 mm. Forme relativement grêle, rétrécie en avant, très convexe. Tête avec une profonde impression entre les antennes. Antennes atteignant chez les mâles les trois quarts de la longueur du corps, avec l’article 1 aussi long que le tiers de l’article 11, l’ar- ticle vrix plus long que large, l’article x trois fois aussi long que large. Chez les femelles les antennes sont plus épaisses et l’article x est seulement deux fois aussi long que large. Les longueurs des articles dans les deux sexes sont: 1/3, 1, 1/2, 1/2, 2/3, 2/3, 1, 1/3, 3/4, 3/4, 3/4. Prothorax aussi long que large, à côtés peu arrondis en avant, presque parallèles en arrière. Élytres régulièrement ovoïdes, un peu atténués en arrière, pro- fondément ponctués. Premier article du tarse antérieur mâle à peine dilaté, à peine plus grand que le second. VARIATIONS. — Chez un exemplaire femelle que j'ai reçu de REVISION DES BATHYSCIINAE 501 Reitter, la pubescence est bien plus dense, les antennes sont plus courtes, leur article VrIr est rigoureusement aussi long que large. Peut-être s’agit-il là d’une race géographique caracté- risée ? HABITAT. — Bosnie. District de Zupanjac : grottes du Vran planina [130] (Hilf, Winneguth !). Obs. — Reitter, dans sa diagnose du Leonhardia Hilfi, place le Vran planina en Herzégowine ; je ne connais pas dans cette province de massif montagneux qui porte ce nom et il doit s’agir évidemment du grand massif du Vran planina qui s'étend, en Bosnie, sur la rive droite de la Narenta, entre Prozor et Zupanjac. 2, Leonhardia Reitteri Breit. Planche II, fig. 65. Leonhardia Reitteri, Breit, 1902, p. 89; #yp. + Eisgrotte.— Reitter, 1902 a, p. 223. Long. : 3,7 mm. Forme plus épaisse que celle de Z. Hilfi. Ponctuation plus inégale et moins forte sur les élytres. Tête sans impression entre les antennes. Antennes n’atteignant pas dans les deux sexes les deux tiers de la longueur du corps ; leur article I est aussi long que la moitié de l’article 11, l’article x est deux fois aussi long que large chez le mâle, une fois et demie chez la femelle ; les longueurs des articles sont : 1/2, 1, 1/2, 1/2, 1/2, 1/2, 3/4, 1/2, 3/4, 3/4, 3/4. Prothorax un peu plus large que long, à côtés fortement arrondis en avant, profondément sinués en arrière et rétrécis jusqu'aux angles postérieurs. Le disque du prothorax porte deux fossettes plus profondes chez les mâles. Élytres courts, moins régulièrement convexes que chez Z. Hilfi. Carène mésosternale plus haute et plus dentée. Premier article du tarse antérieur mâle plus grand que le deuxième. HABrrTaT. — Bosnie. District de Zepèe : Eisgrotte, au sud de Lepèe [127] (Dragiuvicz, Breit !). Obs. — Dans cette grotte se trouve encore Adelopidius Sequensi REITT. 502 Dr R. JEANNEL 9° genre, HAPLOTROPIDIUS J. Müller. J. Müller, 1903, p. 89. — Reiïtter, 1908, p. 111. — Jeanne], 1910 }, p. 22. Espèce type : Haplotropidius pubescens J. MÜLLER. Grande taille (5 à 6 mm.). Forme très large, très renflée, très convexe en arrière, rétrécie en avant. Ponctuation fine et superficielle sur la tête et le prothorax, profonde et peu ser- rée sur les élytres où elle est parfois alignée en séries longitudi- nales très irrégulières ; téguments finement réticulés entre les points. Pubescence fine, courte, rare, peu visible, mais exis- tant toujours sur tout le corps ; elle est plus apparente sur les élytres. Coloration brun ferrugineux brillant. Tête saïillante, sans yeux, plus longue que large et presque aussi large que le prothorax. Les antennes s’insèrent sur de petites saïllies des joues et Le front porte deux impressions peu profondes de chaque côté de la ligne médiane. Pas de carène occipitale ni d’angles temporaux saillants. Les mandibules sont longues, robustes, bifides, non crénelées. Les mâchoires sont grèles, et le dernier article de leur palpe, très petit et conique, n'est guêre plus long que le tiers du précédent. Les trois articles des palpes labiaux sont de même longueur. Antennes très longues, très grêles, filiformes ; leur article 1 est aussi long ou à peine plus long que la moitié de l’article 1x ; les articles VII, IX, X et XI sont à peine renflés au sommet ; les deux derniers articles sont de même longueur. Prothorax à peu près carré, peu convexe ; ses côtés sont sail- lants, presque parallèles, non ou à peine sinués avant la base ; la base est rectiligne. Bord postérieur du prosternum échancré. Écusson très petit, peu apparent. Élytres ovoïdes, très convexes, toujours plus longs que larges. Les épipleures sont repliés, étroits, réguliers, à peine plus larges en avant qu’au milieu ; ils ne sont pas séparés du reste de l’élytre par un rebord marginal saillant. Les épaules sont effacées, le sommet laisse libre une partie du pygidium. la suture ne porte pas de strie suturale. REVISION DES BATHYSCIINAE 503 Carène mésosternale toujours très basse et non dentée. Épimères mésothoraciques transverses, courts, partiellement soudés aux épisternes. L’apophyse intercoxale du mésosternum atteint le bord antérieur du métasternum. Métasternum non caréné, avec une saillie intercoxale assez large entre les hanches postérieures (fig. 543). Pattes longues et grêles. Les fémurs ne sont pas étranglés et sont peu arqués. Les tibias sont droits et les tarses anté- rieurs des mâles sont très peu dilatés. Formule tarsale posté- rieure : 1, 1/3, 1/3, 1/3, 4/5. Différences sexuelles presque nulles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — J. Müller (1908, p. 82) a essayé de donner une description de l’appareil copulateur de son Haplotropidius pubescens ; il en a malheureusement mal interprété sur ses figures les pièces basales. La taille du pénis des Haplotropidius est relativement grande, puisqu'elle atteint le quart de la longueur du corps. Le pénis est peu arqué en avant, sa lame basale est longue et large, son sommet se rétrécit graduellement jusqu’à la pointe. Le sac interne est semblable à celui des genres voisins (voir genre Charonites). Les styles latéraux sont épaissis à la base et leur extrémité porte trois soies d’égale longueur. CHoroLogre. — Les Haplotropidius se trouvent en Dalma- tie, dans la vallée de la Cetina, tandis que les Apholeuonus les remplacent dans les vallées du versant danubien du Karst. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Haplotropidius. 1. Prothorax presque glabre, carré, aussi large que la moitié des élytres ; ceux-ci présentent leur plus grande largeur au milieu. 1. pubescens. Nu DAS. otre fe atota ja añe es) Q'ola élec sels, afogadien) tie ete ja sje oie ere 0:20 5 2. Prothorax aussi large que les deux tiers des élytres ; ceux-ci sont très convexes et présentent leur plus grande largeur au milieu. 2. Taxi. cv role en v'eleis etoile ele s'en ets /ele vel eee œ'ei se ee eo en eve s ee nm ee 0 cp, 504 Dr R. JEANNEL — Prothorax aussi large que les trois quarts des élytres ; ceux-ci sont moins convexes, plus longs et présentent leur plus grande laréeur aprés/le amet Nr PR RTE. CRUEL 3. subinflatus. 1. Haplotropidius pubescens J. Müller. Planche XIX, fig. 543 et 544. Apholeuonus (Haplotropidius) pubescens, J. Müller, 1903, p. 78, fig. 2 à 4 et pl. I, fig. 1 ; {yp." Verlicca jama. — Jeannel, 1910 f, p. 24, fig. 19. Long. : 5,6 mm. Pubescence très fine et difficile à voir sur le prothorax. Anten- nes à peine plus courtes que le corps, à article 1 presque aussi long que la moitié de l’article 17 ; les longueurs des articles sont : 1/2, 1, 1,14, 1£, 1, 14, 3/4, 4/5, 4/5, 4/5. Prothorax aussi large qu’un seul élytre à son milieu, à peine plus large que long, aussi large à la base qu'au sommet ; ses angles postérieurs sont rigoureusement droits. Élytres présentant leur plus grande largeur au milieu. Carène mésosternale élevée. Premier article du farse antérieur mâle quatre fois aussi long que large. HABITAT. — Dalmatie centrale. District de Sinj : grotte de Verlicca, ou Vrlika jama [101] et grotte de Dragovié [100], toutes deux près des sources de la Cetina (J. Müller!, Novak et Mucalo). 2. Haplotropidius Taxi J. Müller. Apholeuonus (Haplotropidius) Taxi, J. Müller, 1903, p. 83, pl. I, fig. 2; ty». : grottes de Kotlenice. Long. : 5,6 mm. Forme du précédent. Pubescence plus longue, surtout sur le prothorax où elle est bien visible. Ponctuation un peu plus forte. Antennes aussi longues que le corps, à article 1 un peu plus long que la moitié de l’article 11. Prothorax nettement plus large à la base qu’au sommet, aussi large que les deux tiers des élytres ; il n’existe pas d’angle rentrant entre les côtés du prothorax et l’épaule comme chez H. pubescens. Les angles postérieurs du prothorax sont aigus. Élytres très convexes, pré- sentant leur plus grande largeur au milieu. Pattes robustes. PNHABITAT. — Dalmatie centrale. District de Spalato : grottes REVISION DES BATHYSCIINAE 505 du versant nord du Mosor planina nommées : Maklutaca jama [103] (Neumann), Vranjaca jama [104] (Tax, Neumann !), Stiriana jama [105} (Neumann !) Obs. — IL a été trouvé dans la Vranjaca jama en compagnie d’Antroherpon Dombrowskii APr. 3. Haplotropidius subinflatus Apfelbeck. Apholeuonus Taxi-subinflatus, Apfelbeck, 1907 a, p. 303.— 19074, p. 315 ; {yp. : grotte de Dugopolje. — Haplotropidius subinflatus, Jeannel, 1910 f, p. 42. Long. : 5,8 mm. Forme plus allongée et moins renflée que celle des précédents. Pubescence bien plus longue, surtout sur le prothorax. Ponctua- tion fine et superficielle, irrégulièrement alignée dans le sens longitudinal sur les élytres. Antennes aussi longues que le corps, à article : aussi long que la moitié de l’article 11 ; les longueurs relatives des articles sont les mêmes que chez les deux autres espèces du genre. Prothorax trapézoïde, large en arrière; sa base est aussi large que celle des élytres. Élytres longs, plus de deux fois aussi longs que larges, présentant leur plus grande largeur après le milieu. La suture est saillante en avant. Carène méso- sternale lamelleuse, plus élevée que chez les deux autres espèces. Premier article du farse antérieur mâle trois fois aussi long que large. HABITAT. — Dalmatie centrale. District de Spalato : grotte dite Kraljevo jama [102], sur le versant nord du Mosor pla- nina (M. von Grabowski !, Neumann). Obs.— Cette grotte est située plus à l’ouest que celles où se trouve H. Taxi J. MÜLz. ; on y trouve encore le Protobrachar- thron Grabowskii APr. 10 genre, APHOLEUONUS Reitter. Reitter, 1889, p. 295. — Ganglbauer, 1899, p. 86. — J. Müller, 1903, p. 77. — Reïtter, 1908, Pp. 110. — Jeannel, 1910 f, p. 22. Espèce type : Apholeuonus nudus (APFELBECK). Grande taille (de 6 à 7 mm.). Forme large, convexe, très ren- 506 D' R. JEANNEL flée, rétrécie en avant. Coloration brillante. Ponctuation très fine et très superficielle sur la tête et le prothorax, plus profonde et plus serrée sur les élytres ; le tégument est finement alutacé entre les points. Tout le corps est glabre et c’est à peine si à un fort grossissement (*X 100) il est possible de déceler parfois les vestiges de quelques poils très courts, épars sur la moitié apicale de lélytre. Tête saillante, sans yeux, sans trace de carène occipitale et d’angles temporaux. Les antennes s’insèrent sur de petites saillies latérales des joues et le front est plus ou moins déprimé sur la ligne médiane. Les pièces buccales sont semblables à celles des Haplotropidius. Antennes n’atteignant pas la longueur du corps, filiformes, cylindriques ; leur article 1 est plus court que la moitié de l’ar- ticle 11, l’article v est plus long que le 1v, l’article virr est allongé, les articles VIr, 1x, x et x1 sont légèrement épaissis dans leur tiers apical ; l’article xx est aussi long que le x. Prothorax sensiblement carré, peu convexe, non rétréci à sa base ; ses côtés sont régulièrement arqués, les angles pos- - térieurs sont droits et la base est rectiligne. La largeur du pro- thorax égale celle d’un élytre à son milieu. Élytres très amples, très convexes, à peu près deux fois aussi longs que larges ; leur sommet laisse libre la pointe du pygi- dium ; les épipleures sont larges en avant, brusquement rétrécis vers leur milieu et sont séparés du reste de l’élytre par un rebord marginal saillant qui manque chez les Proto- bracharthron et Haplotropidius. Mésosternum portant une carène très basse, mais dentée. L’apophyse intercoxale du mésosternum atteint le bord anté- rieur du métasternum. Les épimères et épisternes mésothoraci- ques sont entièrement libres et toutes les sutures sont com- plètes ; l’épimère est très étiré dans le sens transversal. Métas- ternum plan, avec une saillie intercoxale large entre les han- ches postérieures. Pattes longues et grêles. Les fémurs présentent dans leur REVISION DES BATHYSCIINAE 507 quart apical un léger étranglement. Les tibias sont droits, iner- mes, pourvus de deux éperons internes. Les tarses antérieurs males sont très grêles et la formule des tarses postérieurs est la suivante : 1, 1/2, 1/3, 1/3, 1. Le tarse postérieur est court dans son ensemble. Différences sexuelles peu apparentes. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille est petite et égale seulement le sixième de la longueur du corps. Le pénis est peu arqué, sa lame basale est courte, son sommet est aplati, élargi, puis atténué en pointe mousse. Le sac interne est semblable à celui des précédents. Les styles latéraux sont grêles, non épaissis à la base ; leur partie apicale est finement pubescente et leur sommet porte un lobe membraneux et trois soies dont l’une est plus courte que les deux autres. CHOROLOGIE. — Les Apholeuonus sont répartis sur le versant danubien du Karst, dans les grottes des vallées de la Bosna et de la Drina. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Apholeuonus. 1. Article vrir des antennes bien plus long que la moitié de l’ar- ticle 1x. Sculpture des élytres régulière. Carène mésosternale allon- PAP OP DIE HOME AU SOMME... ne o à » » ae cine © eo .. 2. nudus. — Article vx des antennes aussi long que la moitié de l’article 1x. Élytres rugueux, presque ridés en travers près de la base. Carène mésosternale courte, formant une dent crochue au sommet. ... 3 ae. 01070 ES OR CA CA O L CEE 1. Jongicollis 1. Apholeuonus'longicollis Reitter (1). Planche XIX, fig. 545 à 549. Apholeuonus nudus-longicollis, Reitter, 1904 ce, p. 255 ; typ. : BjelaSnica. — A. Sequensi-lon gicollis, Reitter, 1906 «a, p. 97. — À. longicollis, Apfelbeck, 1906, p. 113 Syn. : À. Sequensi, Reïtter, 1906 a, p. 97 ; éyp. : Ivan planina. Syn. : À. nudus Reitter, 1906, p. 238 (nec Apfelbeck). Long. : 6 à 6,6 mm. Forme très large, très ample en arrière, très convexe, légè- (1) Reïitter (1910 b, p. 318) nous apprend que le type de son À, longicollis était un indi- vidu monstrueux appartenant à l'espèce qu’il a redcrite plus tard sous le nom de Sequens® et qu’il confondait alors avec le nudus Apr. Et il en tire cette conclusion inattendue que le nom de Sequensi doit être conservé à la forme typique de l’espèce que je nomme ici Zongicollis. Cela est tout à fait inadmissible et contraire aux lois de la nomenclature, Même en admettant 508 Dr R. JEANNEL rement déprimée sur le disque des élytres. Coloration brun ferrugineux très brillant. Téguments des élytres rugueux, ridés près de la base, ce qui donne à la ponctuation un aspect très inégal. Pas de poils épars sur les élytres. Antennes attei- gnant les trois quarts de la longueur du corps, à article r aussi long que le tiers de la longueur du 11, à article vrrt très court, pas plus long que la moitié du 1x ; les longueurs des articles sont : 1/3, 1, 2/3, 2/3, 3/4, 1/2, 2/3, 1/3, 2/3, 2/3, 2/3. Prothorax à peine plus long que large, à côtés légèrement rétrécis en avant, paral- lèles en arrière. Élytres très amples, déprimés sur la suture, deux fois aussi longs que larges. Carène mésosternale courte, plus haute que longue à sa base, formant un angle de 30° envi- ron denté et crochu. Pattes grêles. Tarses antérieurs des mâles rigoureusement aussi grêles que ceux des femelles. HABITAT. — Bosnie. District de Sarajevo : grotte du pic Opaniak, dans le Preslica planina [132] (0. Leonhard, Apfel- beck !) ; autres grottes dans le Bjelaÿnica planina (Apfelbeck). Obs. — La « grotte de l’Ivan planina » indiquée par Reïitter (1906 a, p. 97) est la grotte du pic Opantak, où on accède par la station d’Ivan. Il n’existe pas de grottes connues dans l’Ivan planina proprement dit (Apfelbeck, 1906, p. 113). 2. Apholeuonus nudus Apfelbeck. Planche II, fig. 66 et Planche XIX, fig. 550 à 556. Hexaurus nudus, Apfelbeck, 1889, p. 63 ; éyp. : Krbljna planina. — Apholeuonus nudus, Reït ter, 1889, p. 297. — Ganglbauer, 1899, p. 86. — Reitter, 1906 a, p. 97. Syn. : Apholeuonus Knoteki, KR itter, 1906, p. 237. b) subsp. Sturanyi Apfelbeck. Apholeuonus Sturanyi, Apfelbeck, 1906, p. 113 ; ty». : grotte Borija. — A. nudus-Sturanyi, Jeannel, 1910 j, p. 43. Long. : 6,5 mm. Forme plus courte, plus ramassée que le précédent. Colora- avec Reitter que les deux noms Zongicollis et Sequensi dussent être conservés à deux formes différentes d’une même espèce, il serait ind(niable cue le nom le jlus anc'ennement publié longicollis (1904), et non pas Sequensi (1906), devrait être aprliqué à la forme tynique. En tous cas. je me contente de retenir ici ce fait que le éype de l’A. longicollis est monstrueux et de déplorer les invraisemblables com,lications qui ont été apportées à la synonymie des deux Apholeuonus, REVISION DES BATHYSCIINAE 509 tion brun ferrugineux foncé très brillant. Il existe sur la moitié apicale des élytres quelques rares poils très courts, visibles à un fort grossissement. Sculpture des élytres régulière. Front impressionné entre les antennes. Antennes courtes, atteignant à peine les deux tiers de la longueur du corps, à article 1 pres- que aussi long que la moitié du 1, à article VIT presque aussi long que le 1x; les longueurs des articles sont : 1/3 ou 1/2, 1, 4/5, 3/4, 4/5, 3/4, 3/4, 1/2, 2/3, 2/3, 2/3. Prothorax un peu plus large que long, rétréci en avant, parallèle en arrière. Élytres courts, très convexes, à peine deux fois aussi longs que larges... Au fond de chaque point des élytres se trouve un poil très petit qui n’est visible que de profil et à un fort grossissement (x 90). Carène mésosternale allongée, plus longue à sa base que haute au milieu; elle forme un angle de 50° ou 609, à peine denté. Tarses antérieurs mâles rigoureusement grêles. VARIATIONS. — Cette espèce comprend deux races géogra- phiques qui se distinguent par les caractères suivants : 1. Premier article des antennes plus court que la moitié du deuxième, mais plus long que son tiers. Antennes plus grêles, forme géné- PARA MS nt ae an fast à movies eee forma typica. — Premier article des antennes aussi long que la moitié du deuxième. Forme plus ramassée. Antennes plus courtes....... subsp. Sturanyt. HaABiraT. — Les deux races de l’A. nudus occupent dans le haut du bassin de la Drina la petite vallée de la Bistrica. a) forma typica. Bosnie. District de Fota : grotte Insurgentenh5hle, sur le Krbljna planina [142] (Apfelbeck !). Obs. — Il cohabite dans cette grotte avec Antroherpon Hôr- manni APE. b) subsp. Sturanyi Apfelbeck. Bosnie. District de Fota : grotte Borija petina, entre Fota et Kalinovik [141] (Apfelbeck !). 510 Df R. JEANNEL 112 genre, PROTOBRACHARTHRON Reitter. Reitter, 1889, p. 297. — Ganglbauer, 1899, p. 85. — J. Müller, 1901, p. 32. — 1907, p. 197 (pars). — Reitter, 1908, p. 109. — Jeannel, 1910 ÿ, p. 22 et 43. Syn. : Speluetes, Apfelteck, 1907 d, p. 315. — Reitter, 1908, p. 111. Espèce type : Protobracharthron Reïtteri (APFELBECK). Forme allongée, rétrécie en avant, renflée et très convexe en arrière. Ponctuation très forte et profonde sur tout le corps; les points sont serrés, plus gros sur le prothorax que sur les élytres et le tégument est finement alutacé entre les points. Pubescence très courte et très rare, encore moins visible que chez Haplotropidius pubescens J. MÜrx. T'ête courte et large, sans dépression frontale, avec une carène occipitale peu saillante. Antennes presque aussi longues que le corps, à articles ter- minaux nettement épaissis ; l’article 1 est aussi long que la moitié de l’article 11, l’article v est aussi long que le 1v (chez les Haplotropidius il est plus long que le 1v et les antennes sont filiformes), l’article VIII est environ trois fois aussi long que large. Prothorax aussi large que la tête, très convexe, plus long que large et nettement plus étroit à sa base qu’en avant. Ses côtés sont fortement sinués en arrière, non explanés et forment vus de profil une ligne courbe à faible convexité ventrale en avant ; la base est rectiligne. Le bord postérieur du prosternum est iucisé sur la ligne médiane. Élytres ovoïdes, très régulièrement convexes, deux fois aussi longs que larges; leurs angles huméraux sont arrondis, leur rebord marginal est effacé de façon qu'aucune limite nette n’existe entre l’élytre et l’épipleure ; le sommet laisse libre une partie du pygidium. Pas de strie suturale. Carène mésosternale très basse, non dentée. Épimères méso- thoraciques courts et étirés transversalement ; épisternes par- tiellement soudés aux ailes mésosternales. Saillie intercoxale du métasternum assez large entre les hanches postérieures. REVISION DES BATHYSCIINAE 511 Pattes longues et grêles. Fémurs à peine étranglés vers leur sommet ; tibias droits. Tarses antérieurs des mâles faiblement élargis ou tout à fait grêles. Tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. HABITAT. — Les deux espèces du genre se trouvent dans deux grottes assez éloignées l’une de l’autre, l’une sur le ver- sant danubien du Karst, l’autre sur le versant adriatique. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Protobracharthron. 1. Prothorax à côtés fortement rétrécis avant la base, à ponctua- tion grosse, mais peu profonde. Fémurs légèrement étranglés au sommet, relativement grêles. Long. : 4,5 mm........... 2. Reitteri. — Prothorax à côtés peu rétrécis à la base, à ponctuation grosse et profonde. Fémurs épais, non étranglés au sommet. Long. PR IN = reste A D dere le eaNALe are à Te stoeisise ol O1 NGRAbOWSKIT. 1. Protobracharthron Grabowskii Apfelbeck. Planche II, fig. 68 et Planche XX, fig. 558 et 559. Spelaetes Grabowskii, Apfelbeck, 1907 d, p. 316 ; {yp. : grotte Kraljevo jama. — Protobra- charthron Grabowskii, Jeannel, 1910 7, p. 48. Long. : 5,2 mm. Coloration brun ferrugineux assez foncé. Ponctuation grosse et profonde sur le prothorax. Pubescence bien visible sur les élytres. Antennes à articles terminaux très dilatés dans leur tiers apical ; les longueurs des articles sont : 1/2 1, 1, 11, 14, 1, 11, 3/4, 4/5, 4/5, 4/5. Prothorax aussi large qu’un élytre à son milieu, à côtés peu rétrécis en arrière ; les angles postérieurs sont peu saillants. Élytres présentant leur plus grande largeur après le milieu. Carène mésosternale très basse, mais longue, arrondie, plus longue que haute. Fémurs sans étranglement apical. HABITAT. — Dalmatie centrale. District de Spalato : grotte Kraljevo jama, sur le versant nord du Mosor planina [102] (Grabowski !, Neumann !). 512 Dr R. JEANNEL Obs.— Dans la même grotte se trouve Haplotropidius subin- flatus Apr. ; les grottes habitées par A. Taxi J. MüLL. se trou- vent à l’est, dans le même massif. J’ignore à quoi correspond le nom de « grotte de Kostanje » inscrit sur l’étiquette des P. Grabowskii distribués par Apiel- beck. C’est vraisemblablement la même grotte que la Kraljevo jama. 2. Protobracharthron Reitteri Apfelbeck. Planche II, fig. 67 et Planche XX, fig. 557. Propus Reitteri, Apfelbeck, 1889, p. 63 ; {yp. : grotte de KreSevo.— Protobracharthron Reilterr. Reitter, 1889, p. 297. — Apfelbeck, 1894, p. 514. — Ganglbauer, 1899, p. 85. — J. Müller, 1901, p. 32. Long. : 4,5 mm. Forme plus rétrécie en avant que le précédent. Coloration pâle. Ponctuation forte et peu profonde sur le prothorax. Pubescence des élytres très courtes, difficile à voir, car chaque poil est caché au fond d’un point. Antennes à articles termi- naux très dilatés, présentant la formule de longueurs : 1/2, 1, 4/5, 4/5, 1, 4/5, 1, 2/3, 1, 4/5, 4/5. Prothorax plus étroit qu’un élytre à son milieu, très rétréci en arrière ; les angles postérieurs sont saillants en dehors. Élytres mesurant leur plus grande largeur au milieu. Carène mésosternale très basse, mais très courte, moins longue que haute. Fémurs légèrement étranglés dans leur tiers apical. T'arses antérieurs mâles rigoureusement grêles. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Un simple examen à la loupe de la planche II, où se trouvent photographiés côte à côte (fig. 67 et 68) les P. Reütteri Arr. et P. Grabowskii Apr. permet de se rendre compte aisément des affinités étroites qui existent entre ces deux espèces. HABITAT. — Bosnie centrale. District de Fojnica : grotte de Kreëevo [131] (Apfelbeck!). Obs. — Un des types du P. Reitteri se trouve dans la coll. Ant. Grouvelle (coll. Reitter) que j’ai sous les yeux. REVISION DES BATHYSCIINAE 513 12€ genre, PARAPROPUS Ganglbauer. Ganglbauer, 1899, p. 85. — Reitter, 1908, p. 109. — Jeannel, 1910 f, p. 22. Syn. : Leptonotus, Motschoulsky, 1869, p.253, nec Kaup, 1856 (Pisces Synnathidue). Syn. : Propus, Abeille de Perrin, 1878, p. 149, nec Oken, 1838 (Reptilia Amphisbaenidae). — Reitter, 1885, p. 11. — 1886, p. 315. — 1889, p. 295. — Ganglbauer, 1809, p. 83. — J. Müller, 1901, p. 32. Espèce type : Parapropus sericeus (SCHMIDT). Forme très allongée et très grêle, à peine renflée en arrière, très convexe. Ponctuation fine et peu serrée sur la tête et le prothorax, bien plus forte et plus serrée sur les élytres. Pubes- cence épaisse, serrée et bien visible sur les élytres, plus rare et plus fine sur le prothorax. Tête une fois et demie aussi longue que large, un peu plus large que le prothorax ; l’allongement de la tête n’est certaine- ment pas en rapport avec celui du corps, si on le compare à celui des Antroherpon ou des Leptodirus. Front plan entre les antennes. Pièces buccales courtes et robustes ; dernier article du palpe maxillaire conique, aussi long que la moitié du précédent ; palpe labial très court. Antennes au moins aussi longues que le corps, très fines, à articles terminaux légèrement épaissis ; l’article 1 est un peu plus long que la moitié de l’article 11 ; l’article xt est plus long que l’article 17 ; l’article vrrx est très long et très grêle Prothorax une fois et demie aussi long que large, aussi large que les deux tiers des élytres chez les mâles ; ses côtés sont pro- fondément sinués avant la base. Le prosternum porte entre les hanches une carène longitudinale qui se prolonge jusqu’au bord postérieur du segment où elle forme un bourrelet saïllant au lieu de l’incisure qu’on observe dans tous les autres genres (fig. 571). Écusson bien visible. Élytres très longs, variables suivant le sexe ; leur plus grande largeur se mesure un peu après le milieu; le sommet laisse libre une partie du pygidium; les épipleures sont larges en avant, étroits en arrière et sont séparés du reste de l’élytre ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÊN. — 5° SÉRIE. — T. VII, —- (1), 33 514 Dr R. JEANNEL par un rebord marginal parfois très saillant ; les épaules sont saillantes, surtout chez les mâles. Mésosternum sans carène saillante, formant sur la ligne médiane un simple angle dièdre. Épimères mésothoraciques étroits, allongés ; épisternes partiellement soudés aux ailes mésosternales. L’apophyse intercoxale du mésosternum est aiguë et ne vient pas au contact du bord antérieur du métas- ternum (fig. 571). Métasternum plan, très saillant, formant entre les hanches postérieures une volumineuse saillie intercoxale, qui se trouve sur un plan antérieur à la surface du premier segment abdomi- nal (fig. 572). Pattes très longues et très grêles ; les fémurs sont énormes à la base et diminuent graduellement d’épaisseur jusqu’au sommet. Les tibias sont droits et inermes, sans éperons externes. Le tarse antérieur mâle-est plus ou moins dilaté ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les deux tiers du tibia corres- pondant et leur formule est : 1, 1/3, 1/3, 1/3, 2/3. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Il est très allongé, mais il présente dans ses diverses parties la même structure que celui de Charonites, que nous avons pris pour type dans la série. Toutefois l’armature du sac intrapénien est très réduite et la dent impaire et médiane fait défaut, ou n’est représentée que par un petit nodule impair sur le fond du cul-de-sac. Mais les styles latéraux sont fortement coudés ou dilatés dans leur milieu. DIFFÉRENCES SEXUELLES considérables, portant principa- lement sur la longueur des antennes et la largeur des élytres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Parapropus n’a de com- mun avec Antroherpon et Leptodirus que quelques caractères de convergence. Les différences de structure des antennes, du prosternum, de l’organe copulateur mâle, montrent qu’il faut rejeter à tout jamais le vieux groupement artificiel des Leptoderi (sensu Ganglhauer, 1899) et placer Parapropus au sommet de la remarquable série phylétique que j’ai nommée série d’Apholeuonus. REVISION DES BATHYSCIINAE 515 HaABrrAT. — Les Parapropus habitent le nord de la Bosnie, la Croatie et le sud de la Carniole, sur les deux versants du Karst, adriatique et danubien (voir page 141). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Parapropus. 1. Elytres non comprimés latéralement, avec les épaules peu sail- lantes. Tarses antérieurs mâles bien plus étroits que le sommet Re Pa een ue Ce du à 1. sericeus. — Élytres comprimés latéralement, avec les épaules saillantes ; le long du bord marginal s’étend une forte dépression longitudinale qui se recourbe en avant sur la racine des élytres de façon à dégager la saillie des épaules. Tarses antérieurs mâles plus larges que le RER dE ELA eau en us dada ns sat Acer 2. 2. Prothorax à côtés peu sinués, à angles postérieurs presque droits. Antennes à article 11 aussi long que le xx. Premier article du tarse antérieur mâle aussi long que les trois suivants réunis... 2. Pfeiferi. — Prothorax à côtés fortement sinués, à angles postérieurs saillants en dehors. Antennes à article 11 plus court que le 111. Premier article du tarse antérieur mâle aussi long que les deux suivants nn 0 agde dde ete dur aies De 3. Ganglbaueri. 1. Parapropus sericeus Schmidt. Planche II, fig. 69 et Planche XX, fig. 560 à 568. Leptoderus sericeus, F. Schmidt, 1852 b, p. 382; {yp. : Carniole. — Leptodirus sericeus, Sturm 1853, p. 86, pl. CCCCVITI. — ZLeptonotus sericeus, Motschoulsky, 1869, p. 253. — Propus sericeus, Abeille de Perrin, 1878, p. 149. — Reitter, 1885, p. 12. — Ganglbauer, 1899, p. St. — J. Müller, 1901, p. 32. — Protobracharthron (Parapropus) sericeus, J. Müller, 1907, p. 197. — Parapropus sericeus, Reiïtter, 1908, p. 109. Syn. : intermedius Hampe, 1870, p. 332; typ. : Croatie. , b) subsp. simplicipes J. Müller. P. sericeus-simplicipes, J. Müller, 1911, p. 3; éyp. : Sitnica. c) subsp. Taxi J. Müller. P. sericeus-Taxi, J. Müller, 1911, p. 3 ; éyp. : Glibaja. d) subsp. Neumanni J. Müller. P. sericeus-Neumanni, J. Müller, 1911, p. 4; £yp, : mont Kosir. Long. : 5 à 6,5 mm. Forme bien plus élargie en arrière chez les femelles que chez les mâles ; les élytres sont plus larges que le prothorax d’un tiers chez les mâles, de moitié chez les femelles. Coloration pâle; pubescence épaisse et bien fournie. Antennes très fines, 516 Dr R. JEANNEL dépassant en général la longueur du corps chez les mâles, à peu près aussi longues que le corps chez les femelles ; les articles terminaux sont épaissis dans leur quart apical seulement ; les longueurs des articles sont : 1/2, 3/4, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 1, 1, 1. Prothorax aussi large à la base qu’au sommet ; ses côtés sont peu arrondis en avant, peu sinués en arrière et les angles postérieurs sont légèrement saillants en dehors. Élytres non comprimés sur les côtés, à épaules peu saillantes ; le rebord marginal n’est visible de haut qu’aux épaules seulement. T'arse antérieur des mâles très grêle; le premier article est légère- ment dilaté, à peine plus long que le second. Les différences sexuelles sont très apparentes dans cette espèce et portent sur la longueur des antennes et surtout sur la forme des élytres qui sont très renflés chez les femelles. L’organe copulateur mâle est allongé, presque rectiligne et les styles latéraux ne sont pas largement dilatés et aplatis dans leur milieu, comme ceux du P. Ganglbaueri. VARIATIONS. — Les exemplaires de Croatie, provenant des grottes du Lika (intermedius HAMPE) ne sont aucunement différents des P. sericeus typiques de Carniole, mais il existe dans le nord de la Bosnie trois races géographiques isolées, qui ont été découvertes récemment par M. H. Neumann. Deux d’entre elles (Taxi et Neumanni) sont très différentes de la forme typique, la troisième (simplicipes) est moins caractérisée. 1. Élytres ovalaires, très larges et très convexes, à peine deux fois aussi longs que larges chez les mâles. Antennes aussi longues que le corps chez les mâles plus courtes chez les femelles. Tarses an- térieurs des mâles grêles. Grande taille (long. : 6,5 mm.).... harnais MM OMR M IT RER subsp. Neumanni. — Élytres allongés, trois fois aussi longs que larges chez les mâles. Taille plus petite (long. : 5 à 5,8 mm.)....... 2. 2. Tarses antérieurs des mâles dilatés, avec Particle 1 plus large que l’article 11, mais cependant plus étroit que le sommet du tibia. Antennes des mâles, à peine plus longues que le corps.. subsp. Taxi, — Tarses antérieurs des mâles grêles. Antennes des mâles bien plus REVISION DES BATHYSCIINAE 517 UE NE COR NS TM RD eines à Dane eu nds one US 3. 3. Antennes dépassant la longueur du corps d’un tiers chez les mâles, un peu plus longues que le corps chez les femelles. Tarses anté- rieurs des mâles très grêles, avec l’article 1 pas plus large que l'article tr. Élytres à épaules saillantes. ...... subsp. semplicipes. — Antennes dépassant la longueur du corps d’un quart chez les mâles, un peu plus longues que le corps chez les femelles. Tarses antérieurs mâles à premier article à peine dilaté, un peu plus large que l’article m1. Élytres à épaules plus effacées... forma typica. HaBrTaT. — L’aire de distribution du Parapropus sericeus est considérable, puisqu'elle comprend le sud de la Carniole, la Croatie occidentale et le nord de la Bosnie ; et cela sur les deux versants du Karst. a) forma typica. Carniole. District de Gottschee : grotte Jagd loch, ou Goba dol (Schmidt), ou Godjama (Joseph), près d’Oberskrill [77] (H. Krauss, Dr Penecke, Tax !); grotte de Masern, près de Mooswald [75] (Joseph !) ; Eleonoren grotte, près de Friedrich- stein [76] (H. Krauss) ; grotte de Gottschee (?) (Tax !). District de Rudolfswerth : plusieurs grottes des environs de Obersteinwand, dans le Hornwald [71] (Joseph). Croatie. Comitat de Zâgrab (Agram) : grotte d’Ozalj [90] (Hampe !). Comitat du Lika-Krbava : grotte de Gospic, dans le Kessel- thal du Lika [94] (Reitter !) ; grotte de Perusié [93], près de Gospié (Reitter !) ; grotte de Mogorié [95] (D' Penecke !). b) subsp. simplicipes J. Müller. Bosnie. District de Kljuë : grotte de Sitnica [124 c](H. Neu- mann !). Cette grotte est tributaire du bassin de la Sana, affluent de l’Una. c) subsp. Taxi J. Müller. Bosnie. District de Kljuë : grotte de Glibaja [124 b], au sud de Sanskimost (H. Neumann !). Cette grotte s’ouvre dans la vallée de la Sana. 518 Dr R. JEANNEL d) subsp. Neumanni J. Müller. Bosnie. District de Petrovac : grotte du mont Kosir [124 d], au nord de Petrovac (H. Neumann !). Cette grotte se trouve dans le bassin de l’'Una. Os. — Dans d’autres grottes de la vallée de la Sana se trouve l'espèce suivante P. Pfeiferi, plus voisine du P. Ganglbaueri que du P. sericeus ; maïs elle ne cohabite pas avec les races du P. sericeus dans les grottes citées ci-dessus. 2, Parapropus Pfeiferi Apfelbeck. Planche XX, fig. 569. Parapropus Pfeiferi, Apfelbeck, 1908, p. 417 ; typ. : grotte de Vrh polje Forme du P. Ganglbaueri, mais un peu plus allongé. Pubes- cence épaisse et bien visible sur tout le corps. Coloration pâle. Antennes très fines, dépassant la longueur du corps chez les mâles, à articles terminaux légèrement et régulièrement épaissis de la base au sommet ; les longueurs des articles sont : 1/2, 3/4, 3/4, 1, 14, 14, 14, 1, 14, 14, 11 Prothorax allongé, à. côtés peu arrondis en avant, peu sinués en arrière, à angles posté- rieurs presque droits, à base plus étroite que les épaules des élytres. Élytres deux fois aussi larges que le prothorax chez les mâles ; leurs côtés sont comprimés et les épaules sont sail- lantes ; il existe le long du bord marginal une forte dépression longitudinale qui se recourbe en avant sur la racine des élytres. Le rebord marginal n’est visible de haut qu'aux épaules. Tarses antérieurs mâles plus larges que le sommet du tibia ; leur article r est trois fois aussi long que large, plus large que le 11, aussi long que les trois suivants réunis. HABITAT. — Bosnie septentrionale. District de Kljuë : grotte de Vrh polje, dans la vallée de la Sana, en aval de Kljuë [124] (L. Pfeifer !) ; grotte de Hrustovo, voisine de la précédente [123] (Apfelbeck) ; grotte de Zavalje, près de Sanica [124 a] (Padewitz !), REVISION DES BATHYSCIINAE 519 3. Parapropus Ganglbaueri Ganglbauer. Planche XX, fig. 570 à 674. Parapropus Ganglbaueri, Ganglbauer, 1899, p. 85 ; éyp. : grotte de Glamo *.—T, Müller, 1901, p.32. subsp. humeralis Apfelbeck. Parapropus humeralis. Apfelbeck, 1907 d, p.318. — P. Ganglbaueri-humeralis, Jeannel, 1910 f, p. 43. Long. : 5,2 à 5,5 mm. Forme grêle, plus allongée, moins élargie en arrière que chez P. sericeus. Coloration foncée. Ponctuation fine, régulière, très serrée sur les élytres. Pubescence rare sur les élytres, pres- que nulle sur la tête et le prothorax. Antennes très fines, dépas- sant d’un quart la longueur du corps chez les mâles, aussi lon- gues que le corps chez les femelles ; leur article 17 est bien plus court que le 1x1 et les articles terminaux sont légèrement et régulièrement épaissis de la base au sommet ; les longueurs des articles sont : 1/2, 3/4, 1, 1, 1, 1, 14, 1, 14,12, 11. Protho- rax à côtés très arrondis en avant, profondément sinués en arrière, à angles postérieurs très saillants en dehors. Élytres à peine plus larges que le prothorax chez les mâles, près de deux fois aussi larges que lui chez les femelles ; les côtés sont fortement comprimés, les épaules sont très saïllantes et le rebord marginal est rendu bien visible par la présence d’une forte dépression longitudinale qui s’étend sur les côtés des élytres et se recourbe sur leur racine. Fémurs extraordinairement épais à leur base. Tarses antérieurs des mâles bien plus larges que le sommet du tibia ; leur premier article est oblong, deux fois aussi long que large, aussi long que les deux suivants réunis. Les styles latéraux de l’organe copulateur mâle sont plus renflés à la base que ceux du P. sericeus. VARIATIONS. — Il existe deux races géographiques du P. Ganglbaueri habitant à brève distance l’une de l’autre une grotte du Glamotko polje et une grotte de la vallée de l’'Urbas. 1. Prothorax peu rétréci à sa base ; angle huméral des élytres ne dépassant pas le niveau de langle postérieur du prothorax. L'Ontisn D En MT EE SES dates cad «cd ET .... forma typica. 520 Dr R. JEANNEL — Prothorax plus fortement rétréci en arrière ; angle huméral des élytres dépassant beaucoup le niveau de Pangle postérieur du prothoräg. Long: : 52 Min one Are subsp. kumeralis. HABITAT. — forma typica. Bosnie. District de Glamoë : grotte près de Glamoë [126] (Apfelbeck !). Cette grotte appartient au versant adriatique du Karst. b) subsp. kumeralis Apfelbeck. Bosnie. District de Jajce : grotte près de Varcar-Vacuf [125] (Apfelbeck). Cette grotte se trouve dans la vallée de PUr- bas, sur le versant danubien du Karst, D. Série de Leptodirus. TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax plus large que long, à côtés régulièrement arqués. Forme globuleuse. Pénis tordu en $, sans armature chitineuse SUPUEON SAC ITITOTME. RSI, POP ART 43e genre, Hohenwartia. — Prothorax plus long que large, à côtés sinués et rétrécis à la base. Forme allongée 2, Élytres scaphoïdes, plus longs que l’abdomen. Téguments pubes- cents. Pénis démesurément long, tordu légèrement en S, avec un sac interne très court, mais pourvu d’une armature chitineuse. ARR AS PT A 14e genre, Spelaeodromus. — Élytres très dilatés. Téguments glabres. Pénisnon tordu en S, sans armature chitineuse surson sac interne...........,.,.,..,.44 8. 3. Fémurs non étranglés dans leur milieu. Tarses antérieurs des mâles dilatés. Pénis aussi long que le tiers de la longueur du COPDEK cou ne à Mob ales NN ERA E 15e genre, Astagobius. — Fémurs étranglés dans leur milieu. Tarses antérieurs des mâles grêles. Pénis court, pas plus long que le sixième de la longueur du:icorps: AVAST. HAT AUDE APE NA 16° genre, Leptodirus. 13 genre, HOHENWARTIA Jeannel. Jeannel, 1910 f, p. 21, 25 et 43. Espèce type : Hohenwartia Freyeri (MILLER) Forme courte, trapue, très convexe. Sculpture assez pro- REVISION DES BATHYSCIINAE 521 fonde, ne formant pas de strioles transversales. Pubescence blanchâtre, longue et serrée. Coloration pâle, Tête rétractile, sans yeux, avec une carène occipitale et des angles temporaux saillants. Dernier article du palpe maxil- laire en alène très fine, aussi long que la moitié du précédent. Deuxième article du palpe labial plus court que ses voisins. Antennes atteignant à peu près la moitié de la longueur du corps, très fines, très aplaties au sommet. L'article 1 est aussi long que les deux tiers de l’article 17 ; l’article var est plus long que large et l’article xt est à peine plus long que le x. Prothorax plus étroit que les élytres ou presque aussi large qu'eux ; ses côtés sont régulièrement mais faiblement arqués, jamais sinués ; ils sont peu saillants latéralement et, vus de profil, ils décrivent une ligne courbe à faible concavité ventrale. Éytres très convexes, une fois et demie aussi longs que larges; leur rebord marginal est étroit, leur sommet laisse à découvert une grande partie du pygidium et il n’existe pas trace de strie suturale. Carène mésosternale élevée, arrondie, lamelleuse, prolongée en arrière par une carène métasternale qui s'étend sur la moitié antérieure du métasternum. Épimères mésothoraciques étroits, presque aussi longs que larges. Métasternum très court, avec une apophyse intercoxale très étroite, de façon que les hanches pos- térieures sont peu distantes. Pattes grêles ; les fémurs antérieurs sont rétractiles en entier sous les bords latéraux du prothorax. Les fémurs intermédiaires ne dépassent pas les bords latéraux des élytres. Les tibias inter- médiaires sont arqués, et les tibias des deux paires posté- rieures sont inermes et pourvus de quatre éperons, dont les deux externes sont courts. Les tarses antérieurs des mâles sont bien plus étroits que le sommet du tibia et leur premier article n’est pas plus grand que le second. Formule des tarses postérieurs : 1, 2/3, 1/2, 1/2, 1. Les différences sexuelles sont très peu apparentes. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa forme est très caractéris- 522 Dr R. JEANNEL tique. Le pénis est très petit, aussi long que le dixième de la longueur du corps ; il est allongé, grêle, six fois aussi long que large et est courbé en $. Il présente une première courbure à concavité ventrale vers le milieu de sa longueur, puis une deu- , xième courbure inverse dans son dernier tiers. Sa lame basale est étroite et allongée, son corps est régulier, son extrémité apicale est aplatie et élargie au niveau de la deuxième courbure, puis se termine en pointe mousse, légèrement recourbée en avant. La gaine pénienne, très mince sur ses faces dorsale et ventrale, est très épaisse et densément ponctuée sur ses bords latéraux. Pas de sac interne différencié. Les styles latéraux sont très volumineux et épousent toutes les courbures du pénis. Leur insertion est dorsale. Très épais à leur base, ils s’amincissent graduellement jusqu’à leur extrémité qui porte trois soles. Le segment génital est quadrangulaire, à branches épaisses et régulières. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Les affinités des Hohenwartia avec les Leptodirus sont évidemment très lointaines, mais il existe de grandes ressemblances entre leurs organes copula- teurs, surtout dans la structure de la gaîne pénienne et la sim- plicité du sac interne. On ne connaît malheureusement pas de stades intermédiaires. Aussi suis-je loin d'affirmer que la série Leptodirus, telle que je la présente ici, soit aussi naturelle que la série phylétique d’Apholeuonus. Il faut la considérer comme hypothétique et les découvertes futures conduiront vraisem- blablement à la remanier. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE ohenwartia. 1. Prothorax trapézoïde, à côtés presque droits, à angles postérieurs non saillants et à base rectiligne. Tarses antérieurs mâles très grêles. SR a nt Re TS LT à de 1. Freyeri. — Prothorax à côtés nettement arrondis, à angles postérieurs sail- lants et à base bisinuée. Tarses antérieurs mâles légèrement dilatésis. sé. de + HRVEG LM ose RÉ SERRES ET RENE SAINS REVISION DES BATHYSCIINAE 523 1. Hohenwartia Freyeri L. Miller. Planche II, fig. 70 et Planche XX, fig. 575 à 579. Adelops Freyeri, L. Miller, 1855, p. 506 ; éyp.: Dolga jama.— Bathyscia Freyeri, Reitter, 1835 p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 102, — TJ, Müller, 1908, p. 40. — Hohkenwartin Freyeri, Jeannel, 1°10 j, p. 43 et p. 25, fig. 21. b) subsp. Netolit:kyi J. Müller. Buthyscia Freyeri-Netolitzkyi, J. Müller, 1908, p.39 ; éyp. : Ajdovsca jama. Long. : 2 à 2,5 mm. La forme typique a de 2,2 à 2,5 mm,., la race Netolit:kyi de 2 à 2,1 mm. Forme très convexe, globuleuse. Antennes présentant la formule de longueurs suivante : 1, 14, 1, 1, 1, 1, 14, 2/3, 11, 14, 15. Prothorax bien moins large que les élytres, trapé zoïde, plus large de moitié à sa base qu’au sommet ; les côtés sont presque droits, les angles postérieurs ne sont pas sail- lants et la base est rectiligne. La plus grande largeur des élytres se mesure au milieu. Tarses antérieurs mâles bien plus étroits que le sommet du tibia ; le premier article est aussi long et aussi large que le second. Organe copulateur mâle présentant une double courbure très accentuée ; les styles latéraux sont renflés en massue à leur extrémité. VARIATIONS. — H. Freyeri ne varie pas dans les nombreuses grottes de Basse-Carniole où il serencontre, sauf qu’il présente une race géographique assez distincte dans une grotte éloignée de celles où vit la forme typique. 1. Prothorax étroit, à côtés presque droits. Taille plus grande oo 22,528 MN) de ile does “ne bye se à forma typica. — Prothorax plus large et plus court, à côtés nettement arrondis en avant. Taille plus petite (long. : 2 à 2,1 mm.)... subsp. Netolitzkyr. HAB1TAT. — Toutes les grottes habitées par cette espèce se trouvent en Basse-Carniole, dans le bassin de la Save, en aval de Laïbach. a) forma typica. Carniole. District de Stein : Dolga jama, près d’Aich [60] 524. Dr R. JEANNEL (Schmidt, Joseph, Stüssiner !) ; Thansca jama, à Jauchen [61] (Schmidt, Joseph) ; Podresca jama, près de Domschale [62] (Schmidt, H. Krauss, Penecke) ; grotte Dolga circua, à Salach [63] (Schmidt, teste J. Müller) ; Celerjeva jama, près de Zallog [641 (Joseph) ; Devsova jama, près de Zallog [65] (Joseph); Bostonova jama, près de Zallog [66] (Joseph) ; autres grottes des environs de Zallog et de Moraütsch [68] (Joseph) ; Sivca jama, près de Petch [67] (Joseph). b) subsp. Netolitzkyi J. Müller. Carniole. District de Gurkfeld : Ajdovsca jama, près de Brünndl, dans la vallée de la Save, sur la frontière de la Styrie, [691 (Netolitzky, Neumann !). OBs. — Dans la Podresca jama et dans l’Ihansca jama H. Freyeri se trouve avec Aphaobius Milleri Scamior. Dans la Dolga jama il se trouve en compagnie de l’espèce suivante. 2. Hohenwartia Robici Ganglbauer. Planche XX, fig. 580 et 581. Bathyscia Khevenhülleri-Robici, Ganglbauer, 1899, p. 102; éyp. : grotte d’Aich. — Bathys cia Robici, J. Müller, 1908, p. 40. — Hohenwartia Robici, Jeannel, 1910 j, p. 43. Long. : 2,5 mm. Forme moins convexe que chez le précédent. Antennes identiques. Prothorax presque aussi large que les élytres, à côtés nettement et régulièrement arqués, à angles postérieurs saillants, à base bisinuée ; la plus grande largeur du prothorax se mesure un peu avant la base. Élytres mesurant leur plus grande largeur avant leur milieu. Tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés ; leur premier article est presque aussi large que le tibia, aussi long et un peu plus large que le second article. Organe copulateur mâle présentant une double courbure moins prononcée que chez H. Freyeri. La partie apicale du pénis est en outre plus largement dilatée et les styles latéraux sont effilés à leur extrémité. REVISION DES BATHYSCIINAE 525 HABITAT. — Carniole. District de Stein : Dolga jama, à Aich [60] (Joseph !, Robic, Penecke): grottes des environs de Stein [59] (J. Müller, 1908, p. 40). Obs. — Les deux ÆHohenwartia sont réunis dans la Dolga jama. 14 genre, SPELAEODROMUS Reitter. Reitter, 1885, p. 10. — 1886, p. 316. — Ganglbauer, 1899, p. 86. — Reitter, 1908, p. 112. — Jeannel, 1910 f, p. 21. Espèce type : Spelacodromus Pluto (REITTER). Forme elliptique, très allongée, peu convexe. Pubescence fine et régulière, légèrement redressée sur les élytres. Ponctuation forte, profonde, éparse, égale sur tout le corps, nullement alignée sur les élytres. Coloration brun rougeûtre. Tête saïllante, à peine plus longue que large, un peu plus étroite que le prothorax. Pas d’yeux. Le front est faiblement impressionné entre les antennes ; la carène occipitale et les angles temporaux font défaut ; les antennes s’insèrent au fond d’une large fossette limitée par un fin bourrelet. Mächoires très longues ; dernier article du palpe maxillaire presque aussi long que l’avant-dernier. Antennes aussi longues que le corps, très grêles, cylindriques, à articles sensiblement égaux, sauf que l’article 1 est aussi long que les deux tiers de l’article 11 ; les articles terminaux sont faiblement épaissis à leur sommet. Prothorax un peu plus long que large, peu rétréci à sa base, bien plus étroit que les élytres ; ses côtés sont à peine sinués en arrière, ils sont finement rebordés ; la base est rectiligne. L’écusson est très petit, à peine visible à la base des élytres. Élytres elliptiques, scaphoïdes, régulièrement convexes ; les angles huméraux sont saillants, le rebord marginal est large et bien visible de haut, le sommet est lobé, très long et dépasse amplement la pointe du pygidium ; pas de strie suturale. _ Mésosternum non caréné en avant, présentant seulement une très petite lamelle entre les hanches intermédiaires. Épimères mésothoraciques très étroits ; suture sterno-épisternale entière, 526 Dr R. JEANNEL Métasternum plan, formant entre les hanches postérieures une apophyse intercoxale très étroite. Pattes très longues et très grêles ; les fémurs sont graduelle- ment amincis au sommet ; les tibias sont inermes, pourvus seu- lement de deux éperons internes. Les tarses antérieurs des mâles sont extrêmement longs et plus larges que le tibia ; les tarses postérieurs présentent la formule : 1, 1/3, 1/4, 1/4, 3/4. Différences sexuelles. — Chez les femelles les tarses antérieurs sont grêles et les élytres sont plus convexes, plus amples, sinués sur leur bord marginal immédiatement après les épaules ; la taille est un peu plus grande. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille est exceptionnelle- ment grande, puisqu'il est aussi long que la moitié de la lon- oueur du corps. Le pénis est allongé, douze fois aussi long que large et présente une double courbure caractéristique ; brus- quement arqué en avant près de sa base, il est infléchi en arrière près de son sommet. La lame basale est extrêmement courte et étroite, le corps du pénis est très épaissi dans le milieu de sa longueur et le sommet est aplati et terminé en bec aigu. Les parois de la gaine pénienne, comme chez Hohenwartia et chez Astagobius, sont d’épaisseur inégale ; très minces sur les faces dorsale et ventrale, elles présentent sur les faces latérales de forts épaississements densément ponctués. Le sac interne est très remarquable par sa brièveté. Très bien différencié, il semble ne pas avoir suivi le pénis dans son allongement et se trouve par suite relégué dans le tiers apical de la gaine pénienne. Le canal éjaculateur s’abouche entre les branches d’une pièce chitineuse, flanquée elle-même de deux baguettes assez épaisses. La partie apicale du sac est renforcée par deux paires de bandelettes et toute la partie basale est tapissée de petites écailles ovalaires (fig. 591 et 592). Les styles latéraux sont aussi longs que le pénis, peu épais et se terminent par trois soies assez courtes, Le segment génital forme un anneau triangulaire très allongé à branches grêles (fig. 588). REVISION DES BATH YSCIINAE 527 Spelaeodromus Pluto Reitter. Planche II, fig. 71 et Planche XXI, fig. 582 à 592. Pholeuon Pluto, Reitter, 1881, p. 214 ; éyp. : grotte des monts Vélébit. — Spelucodromus Plulo, Reitter, 1885, p. 13. — Ganglbauer, 1899, p. 86. Long. : 5 à 6 mm. Forme très allongée, également rétrécie en avant et en arrière. Les longueurs des articles des antennes sont : 2/3, 1, 1, 1, 1, 1, 11, 3/4, 11, 11, 11. Élytres deux fois et demie aussi longs que larges, présentant leur plus grande largeur au milieu. Tarses antérieurs des mâles presque aussi longs que le tibia, deux fois aussi larges que le tibia ; les quatre premiers articles sont dilatés, l’article 1 est deux fois aussi large que le 11. HABITAT. — Croatie. Comitat de Lika-Krbava : grottes des monts Vélébit, situées (d’après Ganglbauer, in litt.) sur le versant adriatique de la partie septentrionale de la chaîne [92] (E. Reitter !). Obs. — Les exemplaires de la collection de Mniszech (in coll. R. Oberthür) sont étiquetés «caverne Koveteviè (ou Kovatovit), à Dobiasch, sur les bords de l’Adriatique. » 15° genre, ASTAGOBIUS Reitter. Reiïtter, 1886, p. 315. — 1889, p. 295. — Ganglbauer, 1899, p. 82. — J. Müller, 1901, p. 31. — Reïtter, 1908, p. 109. Espèce type : Astagobius angustatus (SCHMIDT). Forme allongée, très étroite en avant, renflée aux élytres et acuminée en arrière ; les élytres sont modérément convexes, bien plus longs que larges. Coloration brun rougeâtre très bril- lant. Corps glabre lorsqu'on l’examine à la loupe, mais, à un grossissement de X 50, il est facile de constater qu’il existe sur la moitié apicale des élytres de rares poils dorés, très courts et très fins. Ponctuation profonde et très éparse sur le prothorax et sur les élytres. Entre les points se voit une fine réticulation du tégument sur la tête et le prothorax. Tête deux fois aussi longue que large, présentant sa plus 528 Dr R. JEANNEL grande largeur à la racine des mandibules, puis rétrécie graduel- lement en arrière sans former de cou distinct. Pas d’yeux, pas de carène occipitale ni d’angles temporaux ; le front est impres- sionné au milieu. Les antennes s’insèrent sur deux légères sail- lies des joues, à peu près dans le milieu de la longueur de la tête mesurée de la pointe des mandibules au prothorax. Mandibules saillantes ; mâchoires longues, à galea plus longue que la lacinia ; Particle 11 du palpe maxillaire est aussi long que les deux tiers de l’article 11 ; les articles du palpe labial sont subégaux. Antennes atteignant à peu près la longueur du corps, très grêles et noueuses ; l’article 1 est aussi long que le quart de l’article 11, l’article vrIx est très long et les articles terminaux sont brusquement épaissis dans leur quart apical, nullement aplatis ; l’article x1 est fusiforme, aussi long que le x. Prothorax deux fois aussi long que large, rétréci à sa base, pas plus large que la tête. Sa plus grande largeur se mesure en avant, puis il est fortement rétréci dans son tiers postérieur et les angles postérieurs sont légèrement saillants en dehors. Le disque est peu convexe, les côtés sont à peine indiqués par une fine carène qui limite de véritables faces latérales ; la base est presque rectiligne. A la face ventrale, les hanches : s’insèrent dans deux cavités coxales écartées l’une de l’autre de façon qu’il n’existe pas de surface ventrale libre en dehors d'elles. L’espace prosternal antérieur est court, l’espace posté- rieur est profondément déprimé et le bord postérieur du pros- ternum, largement arqué dans son ensemble, porte sur la ligne médiane une incisure très petite. Écusson grand, transverse, densément ponctué. Il n’existe pas comme chez les Antroherpon de pédoncule mésothoracique visible à la face dorsale. Élytres elliptiques, deux fois et demie aussi longs que larges, presque également atténués en avant et en arrière. Les angles huméraux sont légèrement saillants, les épipleures ne sont pas repliés, ils sont larges et cachent une grande partie des pièces méso- et métathoraciques. Le sommet est étroit, acuminé REVISION DES BATHYSCIINAE 529 et dépasse l’extrême pointe du pygidium. La suture est régu- lière. Mésosternum non caréné, mais présentant en avant une sorte de tubercule, auquel fait suite une large surface triangu- laire plane sur la ligne médiane (fig. 593). L’apophyse inter- coxale du mésosternum est longue et aiguë ; elle ne touche pas le métasternum. Les épimères sont étroits, linéaires et l’épis- terne est entièrement soudé au sternum. Métasternum plan, formant entre les hanches postérieures une petite apophyse dont le bord est ourlé. Pattes très longues et très grêles. Les hanches antérieures sont coniques ; les fémurs sont épais à la base et graduellement rétrécis jusqu’au sommet; ils ne présentent jamais d’épaississe- ment apical ; les deux paires de fémurs postérieurs sont légè- ment incurvés. Tibias sensiblement droits, sauf que les pos- térieurs sont faiblement arqués au milieu; ils sont inermes et ne portent que deux éperons internes. Tarses antérieurs mâles bien dilatés, aussi larges que le sommet du tibia. Tar- ses postérieurs à peine plus longs que la moitié du tibia corres- pondant, à article 1 aussi long que les trois suivants réunis. Les différences sexuelles sont très peu apparentes. ORGANE COPULATEUR MÂLE. -- Sa taille atteint environ le tiers de la longueur du corps. Le pénis est fortement arqué sur sa face ventrale ; sa lame basale est large, son corps est régulier et son sommet est aplati et terminé en pointe mousse. Les parois de la gaine pénienne présentent sur les faces latérales des épaississements ponctués et toute l'extrémité apicale du pénis est épineuse. Le sac interne est à peine différencié, sans valvule et sans trace d’armature chitineuse. Les styles latéraux sont un peu plus courts que le pénis ; ils sont réguliers et se terminent par trois soies assez courtes. Le segment génital est ovale ; sa partie dorsale est mince et pubescente, sa partie ventrale est lamelleuse (fig. 594). RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Les genres Asfagobius et Lep- ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T. VII. — (I). 34 ee] 53) Dr R. JEANNEL todirus sont très voisins, au point qu’on les a longtemps consi- dérés comme deux sous-genres du même genre ; cette façon de faire est d’ailleurs très soutenable, car il n’existe guère que la forme des fémurs et la longueur du pénis pour les séparer. Les différences de structure du prosternum ne tiennent qu’à un rétrécissement moindre du prothorax chez Astagobius, c’est-à- dire à une adaptation moins prononcée. Toutefois j’admets qu'il est préférable de les séparer, car dans le cas contraire il n’y aurait plus de raison pour isoler Charonites d’Adelopidius ou encore Protobracharthron de Haplotropidius. Je suis done d’accord avec Reitter (1910, p. 144) lorsqu'il réclame pour Astagobius le rang de genre, mais là où je ne suis plus du tout de son avis, par exemple, c’est lorsqu'il veut éloigner Asta- gobius de Leptodirus pour le placer auprès d’Antroherpon ! L’unique Astagobius se trouve dans une grotte du Nanosberg, en Carniole, sur le versant adriatique. Astagobius angustatus Schmidt. Planche II, fig. 72 et Planche XXI, fig. 593 à 596. Leptoderus angustatus, F. Schmidt, 1852 db, p. 381 ; {yp. : Volcja jama. — Sturm, 1855, p. 83, pi. CCCCVI. — Reitter, 1885, p. 11. — ZLeptoderus (Astagobius) angustatus, Ganglbauer, 1899, si rs : Leptoderus Robici, Joseph, 1868, p. 170 ; {yp. : Volcja jama. Long. : 5 à 6 mm. Forme allongée. Les élytres sont trois fois aussi larges que le prothorax et leur plus grande largeur se mesure exactement au milieu. Les longueurs des articles des antennes sont : 3/4, 3, 2,21, 31, 21, 8, 9, 21 21 2} Les tarses ‘antérieurs des mâles sont aussi larges que le sommet du tibia ; leur article est aussi long que les trois suivants réunis et bien plus large que l’article 17. Hagirar. — Carniole. District d’Adelsberg : Volcja jama (grotte du Loup), près de Podkraj, sur le versant nord du Nanosberg [18] (H. Müller, Joseph!, H. Krauss, Penecke, Neumann !). REVISION DES BATHYSCIINAE 531 16° genre, LEPTODIRUS (1) Schmidt. Fernand Schmidt, 1832, p. 9. — Sturm, 1849, p. 93, pl. CCCLXX VI, fig. A. — F, Schmidt, 1852 b, p. 381. — Lacordaire, 1854, p. 196. — Jacquelin Duval, 1857, p. 115. — Reitter, 1885, p. 9. — 1886, p. 315. — 1889, p. 294. — Ganglhauer, 1899, p. 81. — J. Müller, 1901, p. 27. — Reitter, 1908, p. 108. — Jeannel, 1910 «&, p. 33. — 1919 f, p. 21 et 25, fig. 23. Syn. : Stagobius, Schiôdte, 1849, p. 16. Espèce type : Leptodirus Hohenwarti ScHmipr. Son aspect est tellement étrange que pendant longtemps le ZL. Hohenwarti a été rangé parmi les Scydmaenides et que Sturm (1849) lui cherchait des affinités avec les Gibbium ou les Ptinus. Forme large et très convexe, parfois absolument sphérique en arrière, avec l’avant-corps très grêle et très allongé et les membres de longueur démesurée. Corps glabre lorsqu'on l’exa- mine à la loupe, mais, à un grossissement de X 50, on trouve sur les élytres les mêmes poils très petits et clairsemés que chez Astagobius. Téguments à peine ponctués ; la tête et le prothorax sont absolument lisses et très brillants, parfois réticulés, et les élytres portent de rares points très superficiels et très effacés avec une forte réticulation entre eux. Coloration variable, mais la tête et le prothorax sont presque toujours de coloration bien plus foncée que les élytres. Tête deux fois aussi longue que large, présentant sa plus grande largeur à la racine des mandibules, graduellement rétré- cie jusqu’à sa base, sans former de cou distinct. Le front est déprimé ; il n’existe pas d’yeux, ni de carène occipitale ou d’angles temporaux saillants. Les antennes s’insèrent sur de pe- tites saillies des joues au milieu de la longueur de la tête. Man- dibules fortes, bifides ; mâchoires longues, à lobes inégaux ; palpes maxillaires grêles, à article r11 aussi longique les deux tiers de l’article 11 ; articles du palpe labial subégaux. (1) F. Schmidt dans sa première description, en 1832, écrivit Leptodirus ; ce n’est qu’en 1852, à l’occasion des Z. angustatus et L. sericeus, qu’il écrivit Leptoderus. Or les deux orthographes sont également correctes (5:17 où CEA cou); c’est donc la première en date, Leptodirus, qui doit indiscutablement être adoptée, d’anrès la loi de priorité, : 532 Dr R. JEANNEL Antennes atteignant environ la longueur du corps, très gré- les et noueuses. L'article 1 est aussi long que le cinquième de de l’article 11, l’article vrrt est allongé et les articles terminaux sont brusquement épaissis dans leur tiers apical ; l’article x1 est aussi long que le x. Prothorax long et étroit, trois fois aussi long que large, rétréci et pédonculé dans son tiers postérieur. Le sommet est un peu plus large que la base, plus étroit que la tête. Les bords du pronotum sont à peine indiqués par une fine carène qui sépare le pronotum des faces latérales du prothorax. Sur la face ventrale, le prosternum forme une longue surface libre en avant des hanches ; les hanches sont peu distantes et il existe en dehors d’elles une surface libre ventrale ; la fente qui sépare le sommet de l’épimère de celui de l’épisterne, au côté externe de la cavité coxale, est très petite et ne permet pas d’apercevoir le trochantin comme cela est possible chez les Antroherpon. En arrière des hanches, il existe une surface prosternale libre plus longue que le prothorax n’est large en son milieu: cette surface est à peine déprimée. Le bord pos- térieur du prosternum enfin est droit et échancré sur la ligne médiane plus ou moins profondément. L’écusson est transverse, densément ponctué ; le mésothorax ne forme pas de pédoncule comme chez les Antroherpon. Élytres très amples, très convexes, parfois absolument sphériques ; leur plus grande largeur se mesure avant le milieu. L’angle huméral est effacé ; les épipleures ne sont pas repliés et le rebord marginal est caché sous la forte voussure des élytres. Le sommet est rétréci, et laisse à découvert la pointe du pygidium chez les femelles seulement. La suture est parfois déprimée. Latéralement les élytres enveloppent amplement lPab- domen et recouvrent une grande partie de la face ventrale du corps, de façon que les épimères mésothoraciques et une partie des hanches postérieures sont recouverts. Mésosternum non caréné, son collier articulaire est étroit ; la région médiane n’est pas aplatie comme chez Astagobius. REVISION DES BATHYSCIINAE 533 Épimères mésothoracique linéaires, cachés sous les élytres ; épisternes complètement soudés au sternum. La saillie interco- xale du mésosternum est aiguë et n’atteint pas le bord anté- rieur du métasternum de façon que les cavités coxales inter- médiaires sont fusionnées. Métasternum {formant une saillie intercoxale étroite et fine- ment rebordée entre les hanches postérieures. Pattes très grêles et très longues. Les hanches antérieures sont très allongées, parallèles. Les cuisses sont arquées en dedans et s’épaississent fortement à leur sommet ; elles sont bien plus grêles à leur base qu’à leur extrémité distale. Les tibias sont grêles, cylindriques, inermes et ne portent que deux éperons internes ; les tibias des deux paires postérieures sont coudés en dehors vers leur milieu. Les tarses antérieurs des mâles sont grêles et les tarses postérieurs sont à peine aussi longs que la moitié du tibia (1, 1/3, 1/3, 1/3, 3/4). Différences sexuelles peu visibles ; le sommet des élytres dépasse la pointe du pygidium chez les mâles et la laisse libre chez les femelles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille est très petite, puis- .qu’il est à peine aussi long que le sixième de la longueur du corps. Le pénis est faiblement arqué sur sa face ventrale ; sa lame basale est large, son corps est cylindrique et son sommet est aplati, mousse, très épineux. Les parois de la gaine pénienne sont fortement épaissies latéralement. Le sac interne n’est pas différencié. Les styles latéraux sont longs, réguliers, arqués en dedans, graduellement rétrécis de la base au sommet et leur pointe porte trois soies courtes. RAPPORTS et DIFFÉRENCES.— (Ce sont seulement des carac- tères de convergence qui font ressembler les ZLeptodirus aux Antroherpon. Un examen un peu minutieux permet de constater l’existence de nombreuses différences fondamentales (forme de la tête, insertion et structure des antennes, pédoncule mésothoracique, organe copulateur). C’est encore par conver- 534 Dr R. JEANNEL gence que les Leptodirus rappellent les Parapropus ; les carac- tères de filiation sont tout différents dans les deux genres. CHoroLoGre.— Les Leptodirus se rencontrent dans les grottes des bassins de la Drave et de la Save, mais aussi en Istrie et dans le Küstenland, sur le versant adriatique du Karst. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Leplodirus. 1. Prothorax plus court. Échancrure du bord postérieur du proster- num très petite (comme chez Astagobius). Élytres allongés, deux fois aussi longs que larges. Sommet du pénis non lancéolé... OT OL CC AS 20 DH NE O0 CS HDIO DE 0 6 0.0 1. Grouvellei. — Prothorax plus long. Échancrure du bord postérieur du proster- num très profonde. Élytres sphériques. Sommet du pénis lan- céolétunithdsenp obiistes Lena Mile CRI AUTRE 2. Hohenwarti. 1. Leptodirus Grouvellei Jeannel. Planche XXI, fig. 604 et 605, Leptodirus Grouvellei, Jeanne], 1910 «, p. 29, fig. 1, 3 et 5; {yp. : Carinthie, Long. : 6,2 mm. L'aspect général est à peu près celui de l’Astagobius angusta- tus ; toutefois la plus grande largeur des élytres se mesure avant le milieu. Coloration testacée pâle. Tête relativement. courte, une fois et demie aussi longue que large. Prothorax moins rétréci en arrière que celui de Z. Hohenwarti. La surface libre antérieure du prosternum est plus courte que chez l’espèce de Carniole et le bord postérieur du prosternum porte sur la ligne médiane une très petite échancrure. Le pénis est gra- duellement rétréci à sa pointe, sans présenter de dilatation lancéolée. Les élytres des femelles sont un peu plus amples que ceux des mâles. HABITAT. — Carinthie ; j'ignore dans quelles grottes il se rencontre. Reitter (1910, p. 143) affirme avoir en collection un certain nombre de L. Grouvellei, provenant de Carinthie, mais il ne donne pas davantage d’indications plus précises sur la situation des grottes, REVISION DES BATHYSCIINAE 535 Des deux exemplaires que j'ai vus, l’un, un mâle ({ype de ma première diagnose) provient des collections du comte G. de Mniszech; l’autre, une femelle, m’a été généreusement offert par M. le Dr Auzat qui l’avait acquis avec la collection Mes- min (1). 2. Leptodirus Hohenwarti F. Schmidt. Planche II, fig. 73 et 74 et Planche XXI, fig. 597 à 603. Leptodirus Hohenwarti, Fernand Schmidt, 1832, p. 9 ; éyp. : grotte d’Adelsberg. — 1834, p. 83. — Sturm, 1849, p. 93, pl. CCCLXX VI, fig. A (L. Hochenwartii). — Khevenhüller, 1852, p. 105. — Jacquelin Duval, 1857, pl. XXX VIII, fig. 199. — Reitter, 1885, p. 9. — 1886, p. 315. — Gangl- bauer, 1899, p. 81. Syn. : Stagobius troglodytes, Schiôdte, 1849, p. 16. pl. I, fig. 2: {yp. : Magdalena grotte. b) var. Deschmanni Joseph. L. Hohenwurti-Deschmanni, Joseph, 1872, p. 175 ; typ. : Carniole. — Ganglbauer, 1899, p. 81. c) subsp. Schmidti Motschoulsky. L. Hohenwarti-Schmidti, Motschoulsky, 1856, p. 35 : {yp. : grotte de Treffen. — Reitter, 1885, p. 9. — Ganglbauer, 1899, p. 81. d) subsp. reticulatus J. Müller. L. Hohenwirti-reticulitus, J. Müller, 1905, p. 32; typ. : grottes de Trieste, Long. : 6,5 à 7 mm. Coloration brun ferrugineux foncé très brillant sur la tête et le prothorax, testacé sur les élytres. Antennes atteignant la longueur du corps ; les longueurs des articles sont : 1/2, 3, 2, 24, 34, 24, 8, 2, 21 21 21 Prothorax trois fois aussi long que large, fortement étranglé dans son tiers postérieur. La surface libre du prosternum qui se trouve derrière les hanches est plus longue sur la ligne médiane que le prothorax n’est large au milieu. L’échancrure médiane du bord postérieur du prosternum est profonde et étroite. Élytres sphériques, très convexes, presque aussi larges que longs. T'arses antérieurs mâles grêles, avec le premier article à peine un peu plus large que le second. Organe copulateur mâle légèrement arqué. Le sommet du (1) L'exemplaire femelle de M. le D' Auzat, tout comme l'exemplair: mâle de la collection de Mniszech, est étiqueté en toutes lettres « Carinthie ». Je signale toute’ois que, d'après M. L. Ganglbauer, le Musée de Vienne renferme un exemplaire de Z. Hohenwarti reticulatus, donné par M, Schatzmayr, qui présente exactement la forme de mon ZL. Grouvellei, 536 Dr R. JEANNEL pénis montre une large dilatation lancéolée, aplatie sur sa face dorsale, qui manque chez ZL. Grouvellei. VARIATIONS. — J'ai pu examiner un certain nombre d’indi- vidus du Z. Hohenwarti et me rendre compte que les variations individuelles étaient considérables. C’est ainsi que j’ai sous les yeux trois exemplaires, provenant d’Adelsberg, qui présentent les différences suivantes : L'un d'eux (5) est l’exemplaire qui a été photographié (pl. IL fig. 73); ses élytres sont légèrement acuminés au sommet, leur suture est déprimée sur toute sa longueur, la ponctuation fait entièrement défaut et la surface de l’élytre est simplement inégale et réticulée. Un second exemplaire (s) présente également des élytres très larges et acuminés, avec la suture déprimée, mais la ponctua- tion des élytres est serrée et bien visible, quoique superficielle. Un autre exemplaire (©) au contraire possède des élytres géométriquement sphériques, sans dépression suturale, avec une ponctuation profonde, mais rare. Il ne peut s’agir ici d'autre chose que de variations fluc- tuantes et non de races fixes; Joseph avait cependant donné in litteris des noms à ces formes diverses (/atus, longiventris) et il a même décrit l’une d’elles (var. Deschmanni) assez diffé- rente du type par sa forme étroite et allongée. Enfin il existe deux races géographiques du Z. Hohenwarti dont l’une n’est guère distincte que par sa grande taille, mais l’autre, spéciale au versant adriatique du Karst, présente une sculpture particulière. 1. Élytres au plus deux fois et demie aussi longs que larges... ... ART ta ste A NE AE PRE CRC Mis RES FRERE var. Deschmanni. — Élytres sphériques, à peu près aussi larges que longs........... 2. 2. Prothorax et tête réticulés, ce qui leur donne un aspect mat... HART le 2 PRE CM RER AUTO subsp. reticulatus. 8, Lion e06, 0 RO 2 de D TRE ER forma typica. — Long. : 7 mm. Élytres exactement aussi larges que longs. .... dti fe Cr Se PC Lao à Sn A nrevers SUbSD MSc REVISION DES BATHYSCIINAE 537 ETHOLOGIE. — Les mœurs du ZL. Hohenwarti paraissent, au dire des auteurs, un peu différentes de celles des autres Silphi- des cavernicoles. Sa démarche est lente et il marche en élevant son corps sur ses longues pattes comme sur des échasses. Au moindre bruit il s'arrête, abaisse son corps contre le sol, étend ses pattes et reste immobile. Si le danger augmente, il se laisse choir et fait le mort. Khevenhüller (1852) prétend avoir assisté à une chasse émouvante que lui donne un grand Chernète aveugle, le Blothrus spelaeus ScHÔDTE. Plusieurs fois, affirme- til,ila vule Blothrus suivre de loin (plus d’un mètre!) le paci- fique Coléoptère, s'approcher de lui peu à peu et finir par le dévorer après une courte bataille au cours de laquelle le grêle prothorax du malheureux Leptodirus était sectionné d’un seul coup de pince | Ce dramatique combat mériterait bien sûr d’être observé de nouveau, mais je suis disposé à croire à la véracité du récit de Khevenhüller, car j'ai moi-même assisté maintes fois aux terribles carnages que certains Opilionides (Phalangodes Lespesi Luc.) font dans des lots de Speonomus ou d’Antrocharis élevés en captivité. CHOROLOGIE. — L. Hohenwarti est dispersé dans un grand nombre de grottes des deux versants, danubien et adriatique, du Karst (voir page 139). a) forma typica. Carniole. District d’Adelsberg : grotte d’Adelsberg, ou Postoj- na jama|[21](F.von Hohenwart (1), Javet !, Schiôdte, Joseph!, Sever !, H. Krauss) ; Magdalena grotte, ou Cerna jama [22] (Schiïdte, H. Krauss) ; Zavinca jama, à Lasche [24] (H. Mül- ler !, Joseph !); Volcja jama, à Podkraj, sur le versant nord du Nanosberg (2) [18](coll. Schaufuss !) ; Neversca jama, près de (1) C’est au lieu dit Calvarienberg, dans la grande grotte d’Adelsberg, que le comte Franz von Hohenwart a trouvé en 1831 le premier Leptodirus ; depuis celle du Protée, c'était la première et peut-être même la plus remarquable découverte qui ait été faite dans les grottes. (2) C’est la grotte où se trouve Astagobius angustatus SCHMIDT. La présence dans cette grotte du Leptodirus Hohenwarti SÇHMIDT demanderait confirmation, 538 Dr R. JEANNEL Sanct-Peter-am-Karst [28] (Joseph) ; grotte Koschanski griza [26] (Joseph). District de Laibach : grottes de Franzdorf [35] (coll. Schau- fuss !). District d’Oberloitsch : Mrzla jama, à Laas, dans le Kreuz- berg [32] (Joseph). District de Gottschee : Eleonoren-grotte, à Friedrichstein [76] (H. Krauss) ; grotte Jadg loch, ou Goba dol, ou God jama, à Oberskrill [77] (H. Müller, Joseph !, H. Krauss). Küstenland. District de Sessana : grotte de Fernece, à Sessana [80 ] (Joseph). Obs. — Cette dernière citation se rapporte peut-être à la subsp. reticulatus J. MÜLL. b) var. Deschmanni Joseph. Carniole. Joseph ne donne pas d'indication de localité plus précise. Cette variété doit se trouver mêlée à la forme typique. c) subsp. Schmidti Motschoulsky. Carniole. District de Rudolfswerth : grotte du château de Treffen [70] (Motschoulsky, Joseph !, H. Krauss). d) subsp. reticulatus J. Müller. Küstenland. District de Trieste : grotte d’Opcina ou grotte géante [85] (Perko). District de Sessana : grotte Noé, à Nabresina [81] (Perko). District de Volosca : grotte Dimnice, à Markovsina [88] (Perko). Tribu IV. ANTROHERPONA. Jeannel, 1910 /, p. 6, 25 et 45. Je place dans cette tribu deux genres cavernicoles très modi- fiés, présentant le caractère commun d’avoir les antennes insé- rées sur le quart postérieur de la tête. De plus les deux premiers articles de leurs antennes sont REVISION DES BATHYSCIINAE 539 très courts, mais de même longueur et les ongles des tarses sont falciformes. L’organe copulateur mâle est très simple et très petit ; le pénis est souvent renflé en massue, le sac interne est inerme et les styles latéraux se terminent par 2 ou 3 soies. Des deux genres de la tribu, l’un, Spelaeobates, présente des tarses antérieurs mâles tétramères, l’autre, Antroherpon, des tarses antérieurs mâles pentamères. On pourrait être tenté à première vue de placer le premier parmi les Gynomorphi et de rapprocher le second des Leptodirus avec qui il présente des caractères convergents. Mais si on laisse de côté leurs carac- tères adaptatifs, on constate que des différences fondamentales nombreuses existent entre les Leptodirus et les Antroherpon et entre les Spelaeobates et les autres genres à tarses antérieurs mâles tétramères. En effet la tête des Leptodirus ne porte pas, comme celle des Antroherpon, une ligne courbe séparant le front des joues très convexes ; leurs antennes s’insèrent sur le milieu de la tête. Les antennes des Antroherpon ne sont aucunement celles des Prachyscapiti, leur prothorax est étranglé en arrière et le mésothorax forme un étroit pédoncule dont il n'existe pas trace chez un ZLeptodirus. Les cuisses des Antroherpon sont très épaisses à leur base ; les tarses sont très longs tandis qu’ils sont au contraire très courts chez les Leptodirus. Quant aux Spelaeobates la forme de leur tête montre bien qu'ils dérivent de la même souche que les Antroherpon. CHOROLOGIE et PHYLOGÉNIE. — Les Spelueobates sont isolés dans l’Archipel dalmate, les Antroherpon sont répartis sur les deux versants, adriatique et danubien, du Karst de Bosnie, Herzégowine, Dalmatie et Monténégro. Leur localisation géographique prouve que les Spelaeobates sont isolés au moins depuis la fin des temps tertiaires. D’autre part les Antroherpon, distribués sans relation aucune avec les territoires hydrographiques actuels, semblent bien être des survivants d’une faune cavernicole bien antérieure à leffon- drement de la fosse adriatique, Les Spelaeobates ont pris les 540 D' R. JEANNEL caractéristiques habituelles des types insulaires (petite taille, caractères aberrants), tandis que les Antroherpon ont poursuivi leur évolution normale dans les grottes du continent (voir pages 144 et 150). TABLEAU DES GENRES DE LA TRIBU DES Antroherpona. 1. Tarses antérieurs des mâles de 4 articles. Épimères mésothoraci- ques soudés aux épisternes. Long. : 2,5 à 3 mm..........".. PSE ARE CEE CE D NRA ER PAATRE PR RCA CENT RS CAS 1er genre, Spelaeobates. — Tarses antérieurs des mâles de 5 articles. Épimères mésothoraciques non soudés aux épisternes. Long. : 5 à 8 mm.. 2° genre, Antroherpon. ler genre, SPELAEOBATES J. Müller. J. Müller, 1901, p. 16. — 1903 b, p. 887. — Reitter, 1908, p. 108. — Jeannel, 1910 , p. 25. Espèce type : Spelaeobates Novaki J. MÜLLER. Très petite taille (de 2,5 à 3 mm.). Forme courte et ramassée, à élytres très convexes, globuleux, à avant-corps grêle et allongé, à membres longs. Coloration testacée pâle. Pubescence longue, assez dense, régulière et couchée. Ponctuation fine, plus dense sur la tête et les élytres que sur le prothorax, disposée sans ordre sur tout le corps. Tête allongée, près de deux fois aussi longue que large, aussi large que le prothorax ; sa plus grande largeur se mesure au niveau de la racine des mandibules. Les antennes s’insèrent sur le quart postérieur de la tête qui est fortement rétrécie en arrière d'elles. Le front est limité latéralement par une fine carinule courbe, à concavité externe, qui va de l’insertion des antennes jusqu’à la base des mandibules ; les joues sont très convexes et il n’existe pas la moindre trace d’une carène occi- pitale ni d’angles temporaux sur la partie postérieure de la tête. | Pièces buccales conformes au type général ; dernier article des palpes maxillaires à peine plus court que l’avant-dernier. Antennes grêles, noueuses, à massue fortement épaissie ; leur longueur atteint presque celle du corps. Les deux premiers LI REVISION DES BATHYSCIINAE 541 articles sont courts, épais et de même longueur ; l’article 117 est bien plus long que l’article 1v. Prothorax une fois et demie aussi long que large, plus court que la tête ; ses côtés sont finement rebordés sur une plus ou moins grande partie de leur longueur ; ils sont saillants sur les côtés du corps et sont nettement rétrécis dans leur tiers postérieur. La base est rectiligne. A la face ventrale le proster- num ne forme pas de surface libre en avant des hanches ; son bord postérieur est largement échancré, sans incisure médiane ; la fente qui se trouve sur le bord externe de la cavité coxale antérieure, entre le sommet de l’épisterne et celui de l’épimère, laisse apercevoir le trochantin. Écusson large, triangulaire. Élytres très convexes, presque globuleux, laissant à décou- vert une partie du pygidium. Ils sont plus de deux fois aussi larges que le prothorax, à peine plus longs que larges. Les épau- les sont effacées ; les épipleures ne sont pas repliés et sont séparés du reste de l’élytre par une fine carène. Pas de strie suturale. Mésosternum caréné. Épimères mésothoraciques entièrement soudés aux épisternes de façon qu’il n’existe pas de suture épiméro-épisternale. La saillie intercoxale du mésosternum n’atteint pas entre les hanches intermédiaires le bord antérieur du métasternum. Pattes longues et très grêles. Les fémurs antérieurs sont courts et droits, plus épais à leur base qu’au sommet ; les fémurs des deux paires postérieures sont longs, arqués en dedans et épais- sis à leur sommet pour épouser la convexité du corps. Les tibias antérieurs sont incurvés en dehors, les autres sont droits ; tous sont cylindriques et inermes. Les tarses antérieurs ont quatre articles dans les deux sexes et l’article 1 est parfois élargi chez les mâles ; les tarses postérieurs sont longs et pré- sentent la formule : 1, 1/3, 1/3, 1/3, 2/3. Les différences sexuelles sont pour ainsi dire nulles, sauf chez S. Novaki dont le premier article du tarse antérieur mâle est 542 Dr R. JEANNEL légèrement dilaté. Les antennes des femelles sont peut-être un peu plus courtes et plus noueuses que celles des mâles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille est petite. Le pénis est légèrement incurvé sur sa face ventrale ; sa lame basale est courte et étroite, son sommet est parfois lancéolé. La lame ventrale du paramère est large, écartée fortement du pénis et les styles latéraux sont grêles, arqués en dedans, inermes ou terminés par deux soies très courtes. PHYLOGÉNIE. — Le genre Spelaeobates est tout à fait aberrant et ne présente aucune parenté avec les autres genres de Bathys- ciinae habitant les îles dalmates. C’est avec les Antroherpon qu'il présente le plus d’affinités (forme de la tête, antennes, organe copulateur mâle) et il faut considérer les Spelaeobates comme les dérivés insulaires de la même souche que les Antro- herpon continentaux. Sous l'influence de leur habitat spécial ils ont acquis des caractères spéciaux, comme leur petite taille (caractère fréquent chez les espèces habitant des îles) et comme la tétramérie des tarses antérieurs mâles. Les quatre espèces actuellement connues doivent être placées dans deux groupes phylogéniques distincts (J. Müller, 1908 b, p. 888). L'un d’eux renferme les trois S. pharensis, S. Peneckei et S. Kraussi, spéciaux aux îles méridionales de l’Archipel dal- mate et chez qui les tarses des mâles sont grêles et le sommet du pénis est lancéolé. L’autre groupe renferme le seul S. Novaki qui habite le nord de l’Archipel et dont le premier article du tarse antérieur mâle est dilaté et le sommet du pénis simple. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Spelaeobates. 1. Tarses antérieurs mâles à premier article dilaté. Carène méso- sternale non dentée. Côtés du prothorax rebordés sur toute leur longueur. Sommet du pénis simple et styles latéraux inermes. PAP A PILE NN TO ON oO Ones rod Q o à à . 1. Novak. — Tarses antérieurs mâles grêles. Carène mésosternale dentée. Pénis dilaté en massue à son sommet et styles latéraux pourvus de 2"Soiés ‘terminales er RS 2. 2. Prothorax à côtés rebordés sur toute leur longueur. Carène méso- REVISION DES BATHYSCIINAE 543 sternaletéievée Jamel à dedans à dos à ad 2. pharensis. — Prothorax à côtés rebordés en arrière seulement. Carène méso- SELON RES ASS MNAMIIORME LS. 2 se dass ai lee seen lee 8. 8. Prothorax à côtés rebordés dans leur moitié postérieure seule- ment ; disque du prothorax très brillant en raison de la finesse de Jarpubescence:el de ls'sculpture.....:...,..,......2. 3. Peneckei. — Prothorax à côtés rebordés dans leurs trois quarts postérieurs ; disque du prothorax à pubescence et à sculpture plus fortes.. a D ne mn mm one tua. s d'A d'a 18 de de 4 Kraussi. GROUPE 1 i. Spelaeobates Novaki J. Müller. Planche XXII, fig. 607. Spelueobates Novaki, J. Müller, 1901, p. 19, pl. I, fig. 1 à 7 ; éyp. : StraSna pecina.— 1903 b p. 888. Long. : 2,5 à 2,8 mm. Coloration testacée pâle. Pubescence longue, dense et cou- chée. Ponctuation fine, peu serrée, assez dense sur la moitié postérieure de la tête. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps, à article vtr étroit, plus court que le 1x, à articles terminaux brusquement épaissis dans leur moitié apicale, à article XI aussi long que le x. Prothorax à côtés rétré- cis en arrière et finement rebordés sur toute leur longueur. Élytres deux fois et demie aussi larges que le prothorax, très convexes, plus fortement ponctués que le prothorax. Carène mésosternale arrondie. T'arses antérieurs des mâles à premier article un peu plus large que le second. Organe copulateur mâle légèrement arqué ; le pénis est atté- nué au sommet, non dilaté et les styles latéraux sont grêles, inermes à leur extrémité. HABITAT. — On le rencontre dans deux des îles les plus septentrionales de l’Archipel dalmate. Dalmatie. District de Zara : grande grotte StraSna petina dans l’Isola Grossa [98] (J. Müller et Novak!) : petite grotte de Eso piccolo, dans l’île Eso [99] (J. Müller et Novak). 44 | Dr R. JEANNEL GROUPE I! 2, Spelaeobates pharensis J. Müller. Planche XXII, fig. 606. Spelaeobates pharensis, J. Müller, 1901, p. 20, pl. I, fig. 9 ; éyp. : grotte du nord de l’île de Lesina. — 1903 b, p. 888. Long. : 2,6 à 2,8 mm. Forme plus robuste que celle du précédent. Antennes attei- gnant à peu près la longueur du corps, à articles terminaux peu dilatés. Prothorax à côtés nettement rétrécis en arrière, finement rebordés sur toute leur longueur. Élytres plus larges que ceux du S. Novaki. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, dentée ; saillie intercoxale du mésosternum très courte. T'arses antérieurs simples dans les deux sexes. Organe copulateur mâle arqué sur sa face ventrale. Le som- met du pénis est brusquement élargi en massue aplatie ; les styles latéraux sont grêles, plus longs que le pénis et portent à leur sommet deux petites soies. HABITAT. — Dalmatie. District de Lesina : petite grotte des environs de la ville de Lesina, dans l’île de Lesina (insula Pha- ria) [109] (J. Müller, Novak, Neumann !) ; Obs. — Dans la même grotte se trouve Phaneropella Lesinae REITT. 3. Spelaeobates Peneckei #f . Müller. Spelaeobates Peneckei, J. Müller, 1903 D, p. 882 ; typ. : Cinjadra jama. Long. : 2,5 mm. Même forme que le précédent. Tête légèrement impressionnée sur le front entré les antennes. Antennes presque aussi longues que le corps, à articles terminaux brusquement et fortement épaissis dans leur quart apical. Prothorax très rétréci en arrière, présentant sa plus grande largeur dans son quart antérieur ; ses côtés sont finement rebordés dans leur moitié postérieure seulement. Élytres ovalaires présentant leur plus grande lar- REVISION DES BATHYSCIINAE 545 geur au milieu. Carène mésosternale basse, formant une très petite dent ; saillie intercoxale du mésosternum longue et aiguë. T'arses antérieurs grêles dans les deux sexes. Organe copulateur mâle semblable à celui du S. pharensis. Les variations individuelles sont assez considérables et por- tent sur la taille, la longueur des antennes, leur épaisseur, la largeur des élytres. HagrraT. — Dalmatie. District de San Pietro : Cinjadra jama, au nord-est de Neresi, dans le centre de l’île Brazza [106] (J. Müller, Penecke, Neumann !. Obs. — La Cinjadra jama est très peu distante de la Dobra jama où se trouve S. Kraussi. 4. Spelaeobates Kraussi J. Müller. Planche II, fig. 75 et fPlanche XXII, fig. 608 et 609, Spelucobates Kraussi, J. Müller, 1903 b, p. 885, fig. 1; {yp. : Dobra jama. Long. : 2,8 à 3 mm. Très voisin de S. Peneckei dont il n’est peut-être qu’une race géographique. Sa pubescence et sa ponctuation sont plus fortes que chez S. Peneckei. La tête est volumineuse, bien plus large que le prothorax. Antennes aussi longues que le corps, à articles terminaux très épaissis dans leur quart apical ; les longueurs des articles sont : 1, 1, 14 14 14 11 21 1, 3, 21, 21 Prothorax très rétréci à sa base, présentant sa plus grande largeur dans son quart antérieur ; ses côtés sont finement rebor- dés dans leur trois quarts postérieurs. Élytres présentant leur plus grande largeur après le milieu. Carène mésosternale très basse, formant une petite dent. T'arses antérieurs grêles dans les deux sexes. Organe copulateur mâle semblable à celui des S. pharensis et S. Peneckei. ARCH. DE Z00L. EXP. ET GÊN. — 5% SÉRIE, — T, VII. — (1), ©2 a 546 Dr R. JEANNEL HABITAT. — Dalmatie. District de San Pietro : Dobra jama, au sud de Neresi, dans le centre de l’île Brazza [107 j (J. Müller, Penecke, H. Krauss, Tax !, Nenmann !). 2 genre, ANTROHERPON Reitter. Reitter, 1889, p. 294. — Ganglbauer, 1899, p. 78. — J. Müller, 1901, p. 29. — Reitter, 1902, p. 206. — J. Müller, 1904, p. 41. — Reitter, 1908, p. 108. — Jeannel, 1910 f, p. 26. Syn. : Eumecosoma, J. Müller, 1901, p. 29. Espèce type : Antrohernon cylindricolle (APFELBECK). | Forme très allongée et très grêle, à avant-corps très étiré et à élytres pyriformes. Membres excessivement longs. Colora- tion variable. Ponctuation grosse, régulière et peu serrée sur les élytres. Pubescence redressée, formée de poils souvent fort longs. Tête au moins aussi large que le prothorax, plus de deux fois aussi longue que large, présentant sa plus grande largeur au niveau de l’insertion des mandibules ; les joues sont très con- vexes, les antennes s’insèrent sur le quart postérieur de la tête qui est rétrécie à leur niveau. Le front est séparé des joues par une fine carinule concave en dehors, allant de la racine des mandibules à l'insertion des antennes: il est légèrement impressionné sur la ligne médiane. Mandibules peu saiïllantes. Mâchoires à lobe externe bien plus long que le lobe interne ; article terminal du palpe maxillaire conique, aussi long que l’avant-dernier. Antennes très fines et très longues, au moins aussi longues que le corps. Leur article I est très épais et très court, l’article 11 est aussi court que le 1, mais plus étroit que lui, l’article zIx est excessivement long et bien plus étroit que l’article 11, les articles terminaux sont légèrement épaissis dans leur cinquième apical, ce qui donne aux antennes un aspect noueux ; les deux derniers articles sont courts. Prothorax de forme variable, toujours rétréei à sa base. Les bords du pronotum ne font aucune saillie et sa surface se con- tinue sans interruption avec les faces latérales. Le prosternum REVISION DES BATHYSCIINAE 547 est très long ; les hanches n’occupent que le quart de sa longueur. La surface prosternale libre antérieure est allongée; la surface postérieure est finement carénée sur la ligne médiane et le bord postérieur du prosternum ne montre pas d’échancrure à son milieu (fig. 619). Écusson petit, triangulaire, allongé, très ponctué, occupant la face dorsale d’un étroit pédoncule mésothoracique. De cha- que côté se voient une étroite pièce postscutellaire libre à Ia surface du corps et les épisternes mésothoraciques prenant part à la constitution du pédoncule. Élytres pyriformes, toujours beaucoup plus longs que larges. Les épipleures ne sont pas repliés et sont peu distincts du reste de l’élytre ; le sommet des élytres cache le pygidium chez les mâles, laisse son extrémité à découvert chez les femelles. Pas de strie suturale. Mésosternum long, non caréné avec une saillie intercoxale n'atteignant pas le bord antérieur du métasternum ; la pointe de la saillie mésosternale est parfois aiguë ou bien est mousse et ne dépasse pas le niveau du bord antérieur des hanches (A. stenocephalum Apr.). Épimères mésothoraciques indépen- dants des épisternes, mais cachés sous les épipleures des élytres. Épisternes soudés aux ailes mésosternales. Métastérnum plan, formant entre les hanches postérieures une saillie intercoxale aussi large que le cinquième de la lar- geur totale du métasternum. Épisternes métathoraciques incomplètement cachés par les épipleures (fig. 615). Pattes très longues. Trochantins des hanches antérieures visibles latéralement (fig. 618). Fémurs très larges à leur base, graduellement rétrécis jusqu’au sommet; ceux des deux paires postérieures sont légèrement arqués en dedans. Tibias intermé- diaires et postérieurs droits et inermes. Tarses antérieurs de 5 articles grêles chez les mâles, de 4 articles grêles chez les femelles. Tarses intermédiaires et postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant, présentant la formule : SA, 1, 1, 2. 2 548 D' R. JEANNEL Différences sexuelles. — À part la différence tarsale, il n'existe pas d’autre différence que celle de l’apex des élytres cachant la pointe du pygidium chez les mâles, la laissant à découvert chez les femelles. Cette disposition facilite certainement la copula- tion. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très voisin de celui des Spelaeobates maïs plus épais que lui. Le pénis est arqué sur sa face ventrale ; sa lame basale est droite et non rebordée, son sommet n’est pas dilaté. Le sac interne n’est pas différencié et ne porte ni valvule ni épaississements chitineux. Les styles latéraux sont grêles, arqués en dedans ; leur extré- mité porte trois soies. Le segment génital a la forme d’un anneau pentagonal à branches grêles, avec quelques poils sur son angle dorsal. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Les Antroherpon sont de tous les Bathysciinae ceux chez qui les modifications résultant de la vie souterraine sont les plus prononcées et c’est une chose remarquable de voir à quel point ils ont pu reproduire par convergence l’aspect des Aphaenops. C’est aussi par convergence que tous rappellent par leur forme générale les Leploriirus, Astagobius ou Parapropus. En réalité Antroher pon représente avec Spelaeobates un groupe phylogénique bien tranché : de nombreux caractères de filiation leur sont spéciaux et les séparent complètement du reste des Bathysciinae. ETHOLOGIE. — Quelques remarques sur les mœurs des Antroherpon ont été faites par K. Flach (1906, p. 230). Cet auteur, qui est porté à expliquer les moindres détails morpholo- giques par des adaptations vraiment trop ingénieuses, rap- porte que l’Antroherpon Ganglbaueri Apr. se nourrit de Podu- rides, que la tête de l’Antroherpon Loreki Zovur. s’est allongée démesurément pour mieux vider les coquilles des petits Gas- téropodes dont cette espèce fait sa proie, que les pattes anté- rieures excessivement longues de l’Antroherpon Hôrmanni APr. lui permettent, lorsqu'il tombe à l’eau, de mieux atteindre REVISION DES BATHYSCIINAE 549 les parois et d'échapper à la noyade ! De plus il répète l’obser- vation de J. Müller (1994 «, p. 181) que les élytres renflés et « gonflés d’air » des Antroherpon leur servent de « flotteurs » en temps d'inondation ! PARASITES. — Les Antroherpon, surtout l'A. Hôrmanni Apr. et l’A. cylindricolle Apr., sont très souvent parasités par des larves hexapodes d’Acariens qui se tiennent de préférence sur le prosternum et à la face interne des fémurs antérieurs. CHOROLOGIE. — La distribution géographique des Antro- herpon comme celle des ZLeptodirus ne correspond pas aux bassins hydrographiques actuels. Tous ces Cavernicoles pro- fondément modifiés sont les survivants d’une faune ancienne, certainement antérieure au début du quaternaire. Les Antroherpon sont répartis sur les deux versants, danubien et adriatique, du Karst balkanique. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Antroherpon. 1. Prothorax dolioliforme, non rétréci avant sa base, sans dépression transversale en arrière ; ses côtés sont régulièrement arqués de larbasé au sommet (Groune ie. EI. els Un 8. — Prothorax pédonculé, rétréci avant la base. ................. 2. 2. Constriction postérieure du prothorax n’intéressant pas la face dorsale GTOUDO EDS ER A SR re ne 4, — Constriction postérieure du prothorax annulaire ; la face dorsale est profondément impressionnée en travers (Groupe III)..... 6. 3. Élytres très convexes, portant de très longues soies dressées. Mongs 2 5.00 6 NN 2 ne ce ae ee once ce 1. cylindricolle. — Élytres moins convexes, à soies courtes. Long. : 7 à 8 mm... 2. Matzenauer!. CCC 4. Partie dorsale du pédoncule mésothoracique bien plus longue que large. Élytres ponctués en séries longitudinales à la base Sedlement MODES US TRS Aie mare ee dunes à 3. Dombrowskir. — Partie dorsale du pédoncule mésothoracique plus large que longue. Élytres à ponctuation confuse sur toute leur surface.. 5, 5. Élytres à ponctuation fine et éparse, avec des poils très courts et Mécuhers.: Bones 25e MR CE 4. Ganglbaueri. — Élytres à ponctuation grossière et éparse, avec de très longues soies dressées recourbées en arrière. Long.: 7,2 mm.. 5. Matulicr. d1 59 Dr R. JEANNEL 6. Élytres absolument lisses, sans ponctuation visible ; leur forme est très large et très renflée, avec un profond sillon sur la suture. 5 D UE 0 POS Ps Lin Pa ne AN de 11. Apfelbeck:. —+ Élytres ponctués, de forme allongée, sans sillon sutural..... e LS 7. Pubescence des élytres très courte... : LOPMAIMONENUNEES 8. — Élytres hérissés de très longues soies dressées.............. 10. 8. Partie dorsale du pédoncule mésothoracique bien plus longue que/Pnge. ons: s 162 gti. 227. 2-0 DS CEE 10. Leonhardi. — Partie dorsale du pédoncule mésothoracique bien plus large QUE IDTBUS ss ee mens nm ni ce dan UNE EL CET 9, 9. Prothorax environ deux fois et demie aussi long que large, à côtés parallèles en avant, à base à peine plus étroite que le sommet. Long. PUS OU APT AS dat M ST PRE 6. stenocephalum. — Prothorax environ deux fois aussi long que large, à côtés arrondis en avant, à base beaucoup plus étroite que le sommet. Long. : 50.4 0,0 MIT. ee. de Re Cet ESC 8. Hôormann. 10. Prothorax deux fois aussi long que large, à côtés arrondis en avant. Lonp:06;5 Mn. 2 MRPIMANAT INRA MERE 7. pygmaeum. — Prothorax extrêmement allongé, trois fois aussi long que large, à côtés parallèles en avant. Tête démesurément longue. Long. : D CUT Le ie die istudte ce à Po ACL E RSR EEE 9. Loreki. GROUPE 1 1. Antroherpon cylindricolle Apfelbeck. Planche Il, fig. 76 et Planche XXII, fig. 601. Leptoderus cylindricollis, Apfelbeck, 1889, p. 61 ; #yp. : grotte de Golubovac. — Antroherpon cylindricolle, Reïtter, 1889, p. 294. — Apfelbeck, 1894, p. 511. — Ganglbauer, 1899, p. 79, — Reitter, 1902, p. 206. b) subsp. fhoracicum Apfelbeck. A. cylindricolle-thoracicum, Apfelteck,1907 b, p. 402 : typ. : grotte du mont Romanja. Long. : 5,5 à 6 mm. ; la forme typique mesure de 5,8 à 6 mm. de long, la race fhoracicum 5,5 mm. Forme robuste, à élytres pyriformes. Coloration testacé rougeâtre brillant. Ponctuation grosse, superficielle et éparse sur le prothorax, plus dense sur les élytres. Pubescence courte et rare sur l’avant-corps, formée de soies aussi longues que les fémurs, dressées et incurvées en arrière, au nombre d’une soixantaine environ, sur les trois quarts postérieurs des élytres. REVISION DES BATHYSCIINAE 551 Tête aussi longue que le prothorax. Antennes dépassant d’un quart la longueur du corps, à article 11 plus court que le 1; les longueurs des articles sont : 1/2, 1/4, 1, 2/3, 4/5, 3/4, 2/3, 1/2, 1/2, 1/2, 1/2. Prothorax dolioliforme, à côtés régulièrement arqués, à base un peu plus étroite que le sommet, sans dépres- sion transversale au devant de la base ; sa longueur est égale à deux fois et demie sa largeur. Écusson triangulaire. aussi large que long ; le pédoncule mésothoracique est plus large que long. Saillie intercoxale du mésosternum longue et aiguë comme celle de l'A. Hôrmanni. Premier article du tarse antérieur mâle un peu plus large que le second. VARIATIONS. — (Certains exemplaires de la grotte de Banja Stiena sont plus petits et plus grêles, de plus il existe dans une grotte assez éloignée de celles habitées par la forme typique une race géographique distincte : 1. Prothorax à peine rétréci en arrière. Élytres moins profondément ponctués, plus arrondis. Long. : 5,8 à 6 mm....... -. forma typica. — Prothorax nettement rétréci en arrière. Élytres plus fortement ponctués, plus allongés. Long. : 5,5 mm......... subsp. thoracicum. HABITAT. — A. cylindricolle typique habite des grottes dans la vallée de la Prata, affluent de la Drina ; la race tho- racicum au contraire se trouve dans le bassin de Sarajevo (ter- ritoire de la Bosna). a) forma typica. Bosnie. District de Rogatica : grotte de Golubovac, dans les monts Rudinica [140] (Apfelbeck!); grotte de Banja Stiena, non loin de la précédente [139] (Apfelbeck !). Obs. — Pholeuonopsis setipennis Apr. qui porte les mêmes longues soies dressées sur les élytres se trouve dans la grotte de Banja Stiena. b) subsp. fhoracicum Apfelbeck. Bosnie. District de Sarajevo : grotte du mont Romanja, près de Pale [135] (Apfelbeck). 552 Dr KR. JEANNE 2. Antroherpon Matzenaueri Apfelbeck. Antroherpon Matzenaueri, Apfelkeck, 1907 b, p. 401 ; typ. : grotte des monts Ledenica. b) var. latipenne Apfelbeck. A, Matzenaueri-latipenne, Apfelbeck, 1907 b, p. 401 ; {yp. : grotte des monts Ledenica, Long. : 7 à 8 mm. L'auteur le compare à l A Hôrmanni et il en donne une dia- gnose si succinte que le nom d’Antroherpon Matzenaueri mérite- rait d’être rejeté dans les nomina nuda. N'ayant pas vu d’exem- plaires de cette espèce, je ne puis que reproduire ici cette dia- gnose : « Assez voisin de l’A. Hôrmanni APr.; s’en distinguant cependant par son prothorax non rétréci en arrière, non impressionné transversalement sur sa face dorsale, par sa taille plus grande, par ses élytres moins convexes chez les femelles, subdéprimés, plus dilatés et plus arrondis sur leurs côtés. » A cette diagnose fait suite celle de la var. latipenne, encore plus succinte : « Var. latipenne Apr. : Élytres fortement dilatés latérale- ment, plus déprimés sur leur face dorsale. » Je n’ai aucun renseignement sur la pubescence des ély- tres. I1 semble, par la forme du prothorax « non rétréci en arrière, non impressionné transversalement sur sa face dorsale » que l'A. Matzenaueri doit bien se placer à côté de l’A. cylindricolle et non de l’A. Hôrmanni. HABITAT. — Monténégro : grottes des monts Ledenica [158] (Matzenauer). Les monts Ledenica sont peu éloignés du mont Vlasulja et de l’Herzégowine ; ils se trouvent aux sources d’un des nombreux cours d’eaux qui forment la Drina. La var. latipenne Apr. se trouveraît mêlée avec la forme typique. REVISION DES BATHYSCIINAE QU Qt 9 GROUPE 11 3. Antroherpon Dombrowskii Apfelbeck. Antroherpon Dombrowskii, Apfelbeck, 1907 «, p. 303 ; éyp., : Vranjaca jama. — 1907 d, p. 313, Long. : 4,5 mm. Forme allongée, à élytres très convexes. Coloration pâle. Tête très longue, étroite, peu rétrécie en arrière, grossièrement réticulée dans sa partie postérieure. Antennes un peu plus longues que le corps, semblables à celles de l'A. pygmaeum. Prothorax presque cylindrique, réticulé, quatre fois aussi long que large. Le pédoncule mésothoracique est aussi long que celui de l’A. Leonhardi ; sa partie dorsale est plus longue que large. Élytres brillants, ponctués près de la base, lisses sur les deux tiers postérieurs ; les points de la partie basale des élytres sont disposés en files longitudinales irrégulières. Quel- ques soies courtes et dressées occupent les deux tiers postérieurs des élytres. Le seul exemplaire connu de cette espèce est une femelle. HABITAT. — Dalmatie. District de Spalato : Vranjaca jama, sur le versant nord du Mosor planina [104] (E. von Dom- browski). Obs. — Cette grotte se trouve sur le versant adriatique (vallée de la Cetina) ; on y trouve encore Haplotropidius Taxi J. MÜLLER. 4. Antroherpon Ganglbaueri Apfelbeck. Antroherpon Gangibaueri, Apfelbeck, 1894, p. 513 ; éyp. : NovakuSa pecina. — Ganglbauer 1899, p. 80. Long. : 5,5 mm. Forme assez grêle, à élytres peu convexes. Coloration plus ou moins foncée. Tête et prothorax couverts d’une réticulation forte et serrée ; élytres finement et densément ponctués. Pubes- cence courte, couchée, régulière, éparse sur la tête et le protho- rax, dense sur les élytres. Tête deux fois aussi longue que large. 554 Dr R. JEANNEL Antennes dépassant la longueur du corps : les longueurs des articles sont : 1/2, 1/3, 1, 2/3,:1,:3/4, 3/4, 1/2, 2/3, 2/3, 3/4. Pro- thorax très rétréci en arrière, sans dépression transversale au devant de la base. Écusson transverse, à bords arrondis, à surface ponctuée. Élytres allongés, présentant leur plus grande largeur peu après le milieu ; leur sommet cache la pointe du pygidium dans les deux sexes. Fémurs relativement peu épais à la base. HABITAT. — Comme les deux autres espèces du groupe IT cette espèce occupe le versant adriatique du Karst. Herzégowine. District de Névesinje : grotte Novaku$a petina, sur le Velez planina [145] (Zoufal !). Obs. — Dans la même grotte se trouve Pholeuonopsis Gra.- bowskii Apr. et Silphanillus Leonhardi REITT. Obs. — Je tiens d’Apfelbeck des exemplaires de l’A. Gangl- baueri étiquetés : « Bisina, Herzégowine, Dr M. G. » et d’autres : « Bosnie, E. von Dombrowski». Je ne sais pas à quelles grottes peuvent correspondre ces indications. 5. Antroherpon Matulici Reitter. Antroherpon Matulici, Reïitter, 1903 à, p. 216 ; éyp. : Bukowa rupa. — Reitter, 1904 &, pl. I, fig. 2. Long. : 7,2 mm. Coloration brun rougeâtre brillant. Prothorax presque lisse ; élytres couverts d’une ponctuation grossière et superficielle assez serrée. Pubescence des élytres formée de longues soies redressées. Tête semblable à celle de A. cylindricolle. Antennes longues et grêles, plus longues que le corps. Prothorax deux fois aussi long que large, à côtés fortement arrondis en avant, très rétrécis en arrière ; la face dorsale n’est pas déprimée au devant de la base. Pédoncule mésothoracique très court. Élytres courts et larges, elliptiques, très convexes, présentant leur plus grande largeur un peu après le milieu. | REVISION DES BATHYSCIINAE 555 HABITAT. — Cette espèce habite une grotte du bassin de la Trebinjtica, tributaire de l’Adriatique. Herzégowine. District de Trebinje : grotte Bukowa rupa, à Ubli [151] (Leonhard et Hilf). GROUPE 111 6. Antroherpon stenocephalum Apfelbeck. Planche XXII, fig. 611 à 613, Antroherpon stenocephalum, Apfelbeck, 1901, p. 15 ; éyp. : grotte d'Olovo. — Antroherpon (Eumecosoma) stenocephalum, J. Müller, 1901, p. 29. — Reitter, 1902, p. 207. — Antroherpon stenocephalum, J. Müller, 1904, p. 39. Long. : 4,5 mm. Forme très grêle, à élytres comprimés latéralement et très élevés, non pyriformes. Coloration pâle. Ponctuation fine et très éparse sur la tête et le prothorax, forte, dense et régulière sur les élytres ; les téguments sont finement réticulés entre les points. Pubescence faisant défaut sur la tête et le prothorax, fine, courte, couchée, serrée sur les élytres. Tête plus longue que le prothorax, très rétrécie à sa base. Antennes à peu près de la longueur du corps, à deux premiers articles de même longueur, à articles terminaux dilatés légèrement dans leur quart apical : les longueurs des articles sont : 1/3, 1/3, 1, 2/3, 3/4, 2/3, 2/3, 2/3, 2/3, 2/3, 2/3. Prothorax trois fois aussi long que large, très rétréci dans son tiers postérieur; la constriction de la base du prothorax est annulaire et intéresse la face dorsale comme les faces latérales. Pédoncule mésothoracique court et large. Élytres présentant leur plus grande largeur au milieu. Saillie intercoxale du mésosternum très courte et arrondie, de façon que les cavités coxales intermédiaires sont fusionnées sur la ligne médiane dans toute leur longueur (1). HABITAT. — C’est la plus septentrionale des espèces connues (1) C’est cette structure du mésosternum qui avait conduit J. Müller à créer pour À. s{enoce- phalum le sous-genre Eumecosoma. Il n’existe malheureusement pas de démarcation nette entre le mésosternum d'A. s{enocephalum et celui d'A. cylindricolle par exemple ; ce groupement a donc été rejeté avec raison. 556 Dr R. JEANNEL d’Antroherpon. Elle habite plusieurs grottes de la vallée de la Krivaja, affluent de la Bosna. Bosnie. District de Kladanj : grotte des environs d’Olovo [128] (Apfelbeck !) ; grotte d’Ocevlie, à l’est de Varès [129] (Neumann !). Obs. — Dans la grotte d’Olovo se trouve également Pholeuo- nopsis Ganglbaueri APE. _ 7. Antroherpon pygmaeum Apfelbeck. Leptoderus pygmaeus, Apfelbeck, 1889, p. 61 ; éyp. : Megara pe‘ina. — Antroherpon pygmaeum, Reïtter, 1889, p. 295. — Apfelbeck, 1894, p. 512. — Ganglbauer, 1899, p. 80. — Reitter, 1902, p. 207. — J. Müller, 1904, p. 41. Long. : 4,5 mm. Forme grêle, à élytres larges, ovoïdes, très convexes. Colora- tion pâle. Ponctuation presque nulle sur la tête et le protho- rax, forte, dense et régulière sur les élytres. Pubescence courte et très fine sur le prothorax, longue et redressée sur les élytres. Tête à peine plus large que le prothorax, peu rétrécie en arrière. Antennes un peu plus longues que le corps, à deux pre- miers articles de même longueur, à article VrIr plus court que ses voisins ; les longueurs des articles sont : 1/3, 1/3, 1, 1/2, 2/3, 1/2, 1/2, 1/3, 1/2, 1/2, 2/3. Prothorax deux fois aussi long que large, très rétréci en arrière ; sa base est aussi large que la moi- tié du sommet et la constriction basale est annulaire. Élytres très renflés, ovoïdes, présentant leur plus grande largeur après le milieu. Pédoncule mésothoracique court, bien plus large que long. Saillie intercoxale du mésosternum longue et aiguë comme celle de l'A. Hôrmanni. Fémurs antérieurs excessivement épais à leur base. | C’est en somme une miniature de l’A. Hôrmanni dont il ne se distingue vraiment que par sa petite taille, sa coloration et sa pubescence. HABITAT. — Bosnie. District de Sarajevo : grotte du pic Opantak, dans le Preslica planina [132] (Dombrowski !). C’est, REVISION DES BATHYSCIINAE 557 d’après Apfelbeck, cette grotte qui est appelée par pléonasme « Megara-petina ». Obs. — La même grotte est habitée par l’Apholeuonus lon- gicollis REITT. 8. Antroherpon Hôrmanni Apfelbeck. Planche? II, Ffig. 77 et Planche XXII, fig. 614 à 616. Leploderus Hürmanni, Apfelbeck, 1889, p. 62 ; éyp. : Insurgentenhôhle. — Antroherpon Hür- manni, Reitter, 1889, p. 295. — Apfelbeck, 1894, p. 512. — Ganglbauer, 1899, p. 80. — Reitter, 1902, p. 208. — J. Müller, 1904, p. 41. b) subsp. kypsophilum Apfelbeck. A. Hôrmanni-hypsophilum, Apfelbeck, 1907 bd, p. 402 ; fyp. : grottes du Lebrsnik. Long. : 6, à 6,5 mm. Forme grêle, élytres larges, ovoïdes, très convexes. Colora- tion brun rougeâtre brillant. Ponctuation fine et éparse sur la tête et le prothorax, un peu plus grosse, serrée et régulière sur les élytres. Pubescence réduite sur la tête et le prothorax à quelques poils très courts, mais formée sur les élytres de poils serrés, courts et nettement redressés. Tête à peine plus large que le prothorax. Antennes dépassant d’un tiers la longueur du corps, à article 11 plus court que l’article 1 ; les longueurs des articles sont : 1/3, 1/4, 1, 2/3, 3/4, 3/4, 3/4, 2/3, 2/3, 2/3, 2/3. Pro- thorax deux fois et demie aussi long que large, un peu moins rétréci à sa base que celui d'A. pygmaeum ; la base est un peu plus large que la moitié du bord antérieur et la partie la plus rétrécie du segment se trouve à l’union des trois quarts anté- rieurs et du quart postérieur. La constriction du pédoncule pro- thoracique est annulaire, mais plus ou moins considérable. Pédoncule mésothoracique très court et très large. Élytres pyri- formes, présentant leur plus grande largeur bien après le milieu. Saillie intercoxale du mésosternum longue et aiguë, atteignant le niveau du bord postérieur des hanches. Fémurs antérieurs excessivement épais à leur base. VARIATIONS. — Il existe deux races géographiques d’ailleurs assez peu distinctes l’une de l’autre : 558 Dr R. JEANNEL 1. Prothorax moins rétréci avant la base, à peine plus large à la base qu’en avant d’elle. Long. : 6,5 mm.......:...… forma typica. — Prothorax plus rétréei avant la base, nettement plus large à la base même qu’en avant d'elle. Long. : 6 mm......... subsp. kypsophilum. HABiTaAT. — Il se trouve dans des grottes relativement peu éloignées de celles habitées par l’A. pygmaeum. Les deux espèces occupent le même grand massif montagneux qui s'étend entre la Narenta, la Bosna et la Drina. a) forma typica. Bosnie méridionale. District de Fota : Insurgentenhëhle, sur le Krbljina planina, près de Kalinovik [142] (Apfelbeck). District de Sarajevo : grotte de Trnovo [137] (Knotek). Obs. — La grotte Insurgentenhühle est habitée encore par Apholeuonus nudus Arr. et à ce propos il faut observer que les deux Antroherpon pygmaeum et À. Hôrmanni, espèces très voi- sines, habitent les mêmes grottes que les deux Apholeuonus. b) subsp. hypsophilum Apfelbeck. Herzégowine. District de Gatko : Velina petina, ou Feen grotte, au sommet du Lebrÿsnik [152] (Leonhard, Setnik, Aptel- beck !). 9. Antroherpon Loreki Zoufal. Antroherpon Loreki, Zoufal, 1904, p. 20 ; {yp. : grotte de Névesinje. — Reitter, 1904 à, p. 146 pl. I, fig. 3. Syn. : Antroherpon Kraussi, J. Müller, 1904, p. 38 ; {yp. : grotte de Névesinje, Long. : 7 mm. Forme très allongée, élytres elliptiques. Coloration brun testacé brillant. Ponctuation très grossière et profonde sur les élytres; pas de réticulation du tégument entre les points, ce qui lui donne un aspect très brillant. Pubescence longue et dressée sur les élytres. Tête très allongée, trois fois aussi longue que large, à peine plus large que le prothorax. Antennes aussi longues que le corps, à article 11 plus court que l’article t, à article vIIt aussi long que le 1x, plus long que le x, à article x1 un peu plus ‘à REVISION DES BATHYSCIINAE 559 long que le x. Dernier article du palpe maxillaire plus court que l’avant-dernier. Prothorax aussi long que la tête, trois fois aussi long que large ; ses côtés sont parallèles en avant, rétrécis dans leur moitié postérieure ; la constriction dorsale se trouve sur le tiers postérieur et la base est aussi large que les deux tiers du bord antérieur. Pédoncule mésothoracique moins long que large. Élytres elliptiques, deux fois aussi longs que larges. Le prosternum n’est pas caréné en arrière. La saillie inter- coxale du mésosternum est aiguë, mais courte ; elle atteint le cinquième de la longueur de la hanche. Elle se trouve donc avoir la forme de celle de PA. Hôrmanni, mais la longueur de celle de l'A. stenocephalum. Fémurs peu épais à leur base. HABITAT. — Herrégowine. District de Névesinje : grotte des environs de Névesinje [144] (H. Krauss). 10. Antroherpon Leonhardi Reitter. Planche XXII, fig. 617 à 619. Antroherpon Leonhurdi, Reitter, 1902, p. 208 ; #yp. : grottes du Vran planina. — 1904 4, pl. I, fig. 1. — J. Müller, 1904, p. 41. Long. : 6,5 mm. Forme longue et grêle. Coloration brun rougeatre brillant, Ponctuation des élytres fine et éparse. Pubescence très courte, peu dense et couchée. Tête un peu plus longue que le prothorax et plus large que lui. Prothorax long et étroit, fortement pédonculé dans sa moitié postérieure, puis élargi de nouveau à la base; la base est aussi large que les deux tiers du bord antérieur. Pédoncule mésothoracique extrêmement long (fig. 617 à 619); sa partie visible à la face dorsale est bien plus longue que large ; l’écusson est fortement ponctué. Élytres elliptiques très allongés, très convexes, présentant leur plus grande largeur vers le milieu. Antennes très longues, dépassant la longueur du corps de près de la moitié ; leur article 11 est plus court que l’article 1 d’un quart, l’article 111 est deux fois et demie aussi long que l’article 11, l’article X est plus court que ses voisins. Fémurs antérieurs assez épais à leur base. 560 Dr R. JEANNEL HABITAT. — Bosnie : grotte du Vran planina, à l’est du Du- vanjsko polje [130] (0. Leonhard !) Obs. — Dans la même grotte se trouve encore Leonhardia Hilfi Rerrr. 10. Antroherpon Apfelbecki J. Müller. A. Apijelbeck, J. Müller, 1910, p. 186 ; éyp. : grotte entre Jasenica et Zavala. Cette espèce m'est inconnue. Long. : 8,5 mm. C’est le plus grand de Fe les Bathysciinae connus. Corps absolument glabre, sans ponctuation visible à la face dorsale. La tête est plus de deux fois aussi longue que large et les antennes dépassent de beaucoup la longueur du corps. Pro- thorax environ trois fois aussi long que large, présentant une constriction annulaire dans son tiers postérieur. Les élytres sont très renflés, comme chez un Leptodirus, mais ils sont pyriformes ; leur plus grande largeur se mesure en arrière et ils s’amincissent beaucoup en avant. La suture est profondément déprimée depuis la base jusqu’au sommet. HABITAT. — Deux exemplaires de cette remarquable espèce ont été recueillis par MM. L. von Matulié et N. Bicanic dans une grotte située entre Jasenica et Zavala [147 a] dans le dis- trict de Trebinje, en Herzégowine. SPECIES INCERTAE SEDIS. 1. Bathyscia (?) Kauti Apfelbeck. Apfelbeck, 1907 a, p. 305. — 1907 d, p. 318. M’est inconnu. Sa description originale est la suivante : « Long. : 2,1 mm. « Der B. silvestris Morscx. habituell sehr ähnlich und mit ihr auch im Fühlerbau übereinstimmend, von derselben durch bedeutendere Grüsse, der vollständigen Mangel eines Naht- REVISION DES BATHYSCIINAE 561 streifens, viel deutlicher und schärfer querrunzelige Flügeldec- ken, wesentlich längere, etwas wollige Pubescenz derselben, an der Basis gegen die Hinterecken viel schwächer ausgebuchteten, vorne etwas breiteren Halsschild, fast rechtwinklige und nicht nach hinten gezogene Hinterecken desselben differierend und leicht zu unterscheiden. « Mesosternalkiel vorn hoch erhoben, mit abgerundeter Spitze und senkrechtem Abfall zum Prosternum ». HABITAT. — Bosnie. District de Rogatica : grotte de Banja Stiena, dans les monts Rudinica [139] (0. Kaut.). Obs. — Le type unique est au Landesmuseum de Sarajevo. C’est une femelle et on se demande pour quelle raison Apfelbeck a placé cette espèce dans les « Bathyscia, s. str. » plutôt que dans ses « Aphaobius, sensu Ganglbauer, 1902 ». 2. Bathyscia (?) serbica J. Müller. J. Müller, 1904, p. 41. M'est inconnu. J. Müller en donne la diagnose suivante : « Long : 2 mm. « Oblongo-ovalis, obscure ferruginea ; antennis brevibus, angulos posticos prothoracis haud superantibus, crassiusculis, articulo primo secundo fere tertia parte breviore, penultimis transversis ; prothorace brevissimo, basi longitudine plus quam duplo latiore, angulis posticis retrorsum parum productis, apice _rotundatis ; elytris evidenter transverse strigosis, stria suturali nulla ; carina mesosternali antice fortiter elevata, subhamata ; processu mesosternali ultra marginem anteriorem metasterni haud producto ; tibiis mediis extus spinulis 3-4 sat robustis. posticis spinulis tenuioribus armatis ». HABITAT. — Serbie : grotte de C'atak (Tschatschak), dans le bassin de la Morava [162] (H. F. Neumann). Obs. — Le seul exemplaire recueilli est une femelle. Il est donc encore impossible de savoir si les tarses antérieurs du mâle sont pentamères ou tétramères. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T,. VII, — (I). 36 562 Dr R. JEANNEL 3. Bathyscia (?) thessalica Reitter. B. thessalica Reitter, 1885, p. 276 ; éyp. : grotte de Kokkinovracho. Os. — Le seul exemplaire connu de cette espèce est une femelle qui fait partie de la collection de M. A. Grouvelle (coll. Reitter). Long. : 1,8 mm. Forme ovalaire, convexe, légèrement atténuée en arrière. Coloration très brillante ; ponctuation et pubescence très fines, presque imperceptibles ; les points des élytres sont très super- ficiels et disposés sans ordre. Pas d’yeux. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, à deux premiers articles très épais et égaux, à articles du funicule à peine plus longs que larges, à massue très large, aplatie ; l’article vx est bien plus large que long et l’article XI est un peu plus long que le x. Prothorax à côtés régulièrement arqués, pas plus large que les élytres. Ceux-ci sont graduellement rétrécis depuis la base et leur sommet dépasse la pointe du pygidium Carène mésos- ternale formant un angle obtus à sommet très arrondi, sans pro- longement métasternal. Les pattes sont courtes ; les tibias inter- médiaires sont armés de très longues épines sur leur bord externe ; les tarses antérieurs sont formés de quatre articles grêles et les tarses postérieurs sont à peine aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. OBSERVATION. — Cette espèce appartient peut-être à la tribu des Gynomorphi, mais on ne pourra le savoir que lorsqu'on con- naîtra le mâle. Peut-être se placera-t-elle à côté des Hexaurus. HABITAT. — Grèce : grotte de Kokkinovracho [166], dans le mont Ossa (Stüssiner !). 4. Bathyscia (?) oviformis La Brülerie. La Brûlerie, 1872, p. 447.— Jeanvel, 1907 b, p. 132. — 1908, p. 66. — 1910 f, p. 47. La description de La Brülerie et la provenance indiquée par lui (Pyrénées : grotte du Queire, à Massat) sembleraient assez REVISION DES BATH YSCIINAE 563 bien se rapporter au Speonomus zophosinus SAULOY. Mais j’ai reçu autrefois en communication de M. Abeille de Perrin un co-type de cette espèce qui ne présentait rien de commun avec le S. zophosinus, il semblait plutôt appartenir au genre Speonesiotes. Il sera donc nécessaire d’examiner les types de La Brûlerie qui se trouvent dans la collection Sédillot, pour décider en définitive si le B. oviformis doit être considéré comme identique au Speonomus zophosinus SAULCY, ou bien s’il doit être tenu pour une espèce valable dont la patrie serait dans ce cas inconnue. 5. Bathyscia (?) Bucheti Abeille. Abeille de Perrin, 1905, p. 208. M’est inconnu. La description originale est la suivante : « Mas latet. Feminae long.: 2,5 mm.— Rufo testaceus, ovatus, nitidus, postice attenuatus et prolongatus, valde convexus, anten- nis elongatis, ultimas coxas superantibus, stria suturali profunda. pedibus longis, elytris minute denseque punctulatis, praecipue ad apicem, longe pilosis, his pilis depressis. « Un exemplaire © découvert à Nice (Alpes-Maritimes), flottant sur le canal de la Vésubie (coll. Buchet). « Espèce des plus tranchées, différant de Grouvellei A8. la seule dont la rapproche sa strie suturale, parmi celles de la même région, par ses élytres brillants, ponctués, non striolés en travers, gibbeux, prolongés à l’apex, ses longues antennes et sa villosité dense et forte. A quelque affinité superficielle avec lucidula, de la grotte des Demoiselles (Hérault) où j'ai capturé un couple de ce dernier, mais qui possède des antennes relativement courtes, une forte ponctuation, etc., et habite une station très éloignée ». OBs. — En réalité, il est très vraisemblable que les tarses antérieurs des mâles seront tétramères et que cette espèce vien- dra se placer à côté de lucidulus DELAR., dans le genre Speo- phyes. 564 Dr R. JEANNEL 6. Bathyscia (?) Raveli Dodero. Planche XXII, fig. 620 et 621. Dodero 1904, p. 57. J’ai vu une femelle de cette espèce, mais il faudrait connaître le mâle pour savoir si elle doit être rangée parmi les Bathysciola ou parmi les Parabathyscia. A. Dodero la décrit en ces termes : « Long. : 2 mm. Pallide testacea, nitida, ovata, sat convexa, postice attenuata, pube brevi depressa modice adspersa. Antennis gracilibus, breviusculis, thoracis basim haud attingentibus, articulis 1° et 20 subaequalibus, duplo longioribus quam latis, 39-59 elonga- tulis, 6° quadrato, 8° transverso, T0, 90-119 magis dilatatis, 70 elongatulo, 90-100 parum transversis, ultimo globoso apice acuminato. T'horace amplo, latitudinem elytrorum haud (2) vel vix (5) superante, minutissime vix distincte punctulato, angulis posticis retrorsum parum productis. Elytris thorace duplo lon- gioribus, a basi fere usque ad apicem rotundato-attenuatis, apice rotundato-subtruncatis, subtiliter punctatis, indistincte transverse striolatis, stria suturali impressa integra, antice suturae parallela, apicem versus ipsae gradatim approximata. Tibiis intermedirs sat longe, posticis indistincte spinulosis. o : tibiae anticae leviter dilatatae, tarsis anticis 5 articulatis, valde dilatatis, tibiarum apice latitudine fere aequalibus. » HABITAT. — Jtalie. Province de Naples : grotta di San Michele, dans l’île de Capri [179] (0. Ravel). Obs. — Les deux types (5 et ©) se trouvent dans la collection du Musée de Gênes. 7. Bathyscia (?) heteromorpha Dodero. Dodero, 1909, p. 203. Long. : 2 à 2,2 mm. « T'estacea, convexiuscula, pilis brevibus, densissimis, adpres- sis subsericeo micante ; tota densissime, in prothorace multo tenuius, punctulata, interstitirs alutaceis ; stria suturali elytro- nn 1m REVISION DES BATHYSCIINAE 565 rum nulla ; carina mesosternali lamina magna, valde elevata, apice antico late rotundata, posterius dimidium metasterni supe- rante, constituta ; antennis articulis totis elongatis, primo secundo breviore, aequaliter incrassatis, 2 > 3 > 4 — 5 = 6 angustis, 7 > 9 = 10 obconicis, crassiusculis, 8° parvulo, duplo longiore quam lato, 11° elongato, apice acuminato, latitudine prœcedentem paullo superante. Tarsis posticis articulo primo 2 + 3 fere aequante, his et quarto longitudine paullo gradatim brevioribus. do. — Late ovatus, antice et postice abrupte attenuatus ; pro- thorace magno, maximam elytrorum latitudinem attingente, angu- lis posticis retrorsum productis acutis, lateribus a basi usque ad trientem basalem leviter dilatatis, hic latissimis, deinde fortiter angustatis, margine laterali, latera versus inspecto, subrecto ; antennis longioribus dimidium corporis paullo superantibus ; tarsis anticis 5-articulatis, articulis 1-4 leviter dilatatis, haud transversis, tibiarum apice evidenter angustioribus. o. — Ovata, antice et postice gradatim attenuata ; prothorace elytris angustiore, subconico, ad basim latissimo, angulis posticis retrorsum productis, multo magis acutis ; lateribus usque ad api- cem regulariter attenuatis, margine laterali, a latere viso, ante angulos posticos usque ad medium sinuato, simul sumpto levi- ter S-formi ; antennis brevioribus, dimidium corporis attingenti- bus ; tarsis anticis 4-articulatis, simplicibus. » Cette espèce présente un très remarquable dimorphisme sexuel : le mâle ressemble au Proleonhardella Matzenaueri APr., la femelle au Hohenwartia Freyeri Mizx.. Je n’ai encore vu de cette espèce qu’un exemplaire femelle et il faudrait examiner l’organe mâle pour bien fixer ses affinités. Tou- tefois il semble vraisemblable qu’elle se placera dans la tribu des Brachyscapiti, peut-être même dans le genre Hohenwartia dont elle semble présenter la forme, la carène mésosternale et les tarses. HABITAT. — Jtalie du nord : Province de Côme : grotta della Noga, à Valsolda [168] (A. Ghidini !). Obs. — Les types sont dans la collection du musée de Gares (2 « et 1 ©) et dans la mienne (1 ©). 566 Dr KR. JEANNEL 8. Aphaobius (?) Maneki J. Müller. J. Müller, 1909. p. 281. « Long. : 2,7 à 2,8 mm. — larg. : 1,2 à 1,3 mm. «Länglich, bräunlichgelb, auf der Oberseite mässig gewbôlbt, mässig glänzend, fein und anliegend, auf dem Halsschilde dichter, auf den Flügeldecken weniger dicht, gelblich behaart. Kopf etwas länger als breit, augenlos, in seiner grossten Breite etwa halb so breit als der Halsschild, sehr fein, mässig dicht punktiert. Halsschild quer an der Basis etwas anderthalbmal so breit als lang, daselbst nicht ganz so breit als die Flügeldecken in der Schultergegend und erheblich schmäler als jene in ihrer grüssten Breite, an der Basis in sehr flachem Bogen ausgeschnit- ten, mit etwas spitzig nach hinten vorgezogenen Hinterecken, von diesen an bis zur Mitte kaum, weiter nach vorne stärker, gerundet verengt. Die Halsschild fläche mässig gewblbt, ziemlich glänzend äusserst fein und mässig dicht punktiert und ausserdem mikroskopisch genetzt. Der Seitenrand des Halsschil- des bei seitlicher Ansicht deutlich S-firmig geschwungen. Flügeldecken oval oder länglich oval, mit der grôssten Breite vor der Mitte oder im vorderen Drittel, an der Seiten gerundet, an der Spitze einzeln abgerundet und das Pygidium nicht bede- ckend, mässig gew'Ibt, ohne Nahtstreif und mässig fein, quer- rissig punktiert. Die Schultern verrundet und gegen die Hin- terwinkel des Halsschildes eingezogen, so dass daselbst zwis- chen Halsschild und Flügeldecken ein deutlich einspringender Winkel zu Stande kommt. Die Basalrandung des Prosternums erreicht nicht die Hinter- winkel des Halsschildes. Mesosternallamelle wohl entwickelt, auf der Ventralkante seicht ausgebuchte und daher vorne schwach zahnartig nach unten vortretend. Fübhler 1,8-1,9 mm. lang., beim © schlanker, beim © gedrun- gener (namentlich die letzten schwach verdickten Glieder). Die beiden ersten Glieder gestreckt, das erste kaum kürzer REVISION DES BATHYSCIINAE 567 und kaum dicker als das zweite ; das dritte, funfte un sechste Glied wenig, das vierte erheblich kürzer als das zweite ; das siebente Glied kaum länger als das sechste, gegen die Spitze schwach konisch verdickt ; das achte Glied schmal, länglich, viel kürze als das siebente ; die drei letzten Glieder wieder etwas verdickt und nach dem Geschlechte in der Länge vers- chieden. Das neunte und zehnte Glied bei s fast ebenso lang als das siebente und mindestens doppelt so lang als breit, beim e kürzer und gedrungener als das siebente und (von der Breitseite betrachtet) etwa anderthalbmal so lang als breit ; das Endglied ein wenig länger als das vorletzte und beim © ebenfalls schlanker als beim 9. Die Vorderschenkel lassen sich unter den Halsschild noch vollständig einlegen. Die Vordertarsen beim s und © einfach und viergliedrig. Die Mitteltibien an der Aussenseite mit einigen feinen, aber deutlichen, ziemlich langen abstehenden Bôürstchen. » Cette espèce m'est inconnue. Mais il me paraît peu probable d’après la description précédente qu'elle puisse appartenir au genre Àphaobius.Sa sculpture fine, formée de ponctuation alignée en travers semble bien différente des grossières strioles des Aphaobius. De plus l’étroitesse de son prothorax, la forme de sa carène mésosternale, la structure de ses antennes l’éloignent encore des espèces de Carniole. Vraisemblablement 4. Maneki devra servir de type à un nouveau genre dans la série de Hexaurus. HABITAT. — Bulgarie : grotte près de Trjevna, sur le versant nord du Schipka-Balkan [163] (D' Netolitzky). Nomina nuda. Adelops Schmidti Joseph, 1881, p. 257 ; grotte Sivea jama (Garniole). Bathyscia triangularis Motschoulsky, 1851, p. 594; Cattaro (Dalmatie). — Il s’agit probablement du Pholeuonella Erberi Schauf. Bathyscia valida Mostchoulsky, 1851, p. 599 ; Alpes Noriques (Garniole). 568 D' R. JEANNEL Bathyscia thoracica Motschoulsky, 1854, p. 12; Amérique du Nord. — C’est probablement de l’Adelops hirta Tellk. qu'il s’agit. Bathyscia rotundata Motschoulsky, 1851, p. 598 ; Laibach (Carniole). — répond vraisemblablement à une forme large du B. montana Schiôdte. Bathyscia Tellkampfi Schmidt, 1852 ; Carniole. Bathyscia hispana Abeille de Perrin, 1878, p. 148 ; sud de l'Espagne. — Je ne sais à quelle espèce ce nom doit être rapporté. Bathyscia Lucantei Delherm de Larcenne, 1883, p. 9: Gers. — Cette citation correspond peut-être au Parabathyscia Wollastoni Jans. qui à été trouvé récemment dans le Gers, à Coche, par M. Dayrem. Bathyscia Paiolivei Abeille de Perrin, 1905,Tp. 209 ; Ardèche. : 4 Index alphabétique des noms de genres et d’espèces cités. Abeille (SPeOnOMUS) 344 |-Ardecheus ...::.c.uecccsee TRE 382 acuminatus (Bathyscimorphus). ........ 287 | aritzensis (Bathysciola) [subsp. nov.]... 239 ATelOPIHUS LE. Se Rec ee 496 | asperula (Bathysciola) ................ 243. AABIOPS 0 nee SC se Me LU 410 |'ASTASODIUS.... 52 sm 0e ce CEE 527 AdelO pee late a se RETENUE 203 MAUbeI (Bath yECiOla). CP PNERRE 225 AUNEXUS (SPEUCDATIS) 0... 303 | autumnalis (Speocharis)................ 305 AUS AE AUTUS) LE 2e NAN UE 423 | Barnevillei (Speonomus)................ 338 aletinus (SDEOROMUS)..-....... 391,/| BANYECIA., 2,246 CC CREER 409 Alexinae (Speonomus).................. 363 | BathysCidius... ..:......00 CCE 413 Alluaudi (Troglophyes) [subsp. nov.]..... 370 | Bathysciella......................... 360 angulicollis (Leonhardella). ........... 4551 Bathysciinae fn... 204200 RTE ERTE 194 AngUStAbUS ((ASTALODIUR). ....... 5301|"BathySCiMOrphus Ce eee 284 angusticolle (Pholeuon). .............. 484) Batbyacina 1.6... te 0 002 RER 410 angustior (SpeOnOMUS). ................ 949 | "BAtRYSCIOIQ 2 ee CCE 207 AMIDOChATISIS EAP. ARR RUUE-AIAEER 457 \HBathysciotes ALLER PNR 424 ARIIOCHIATAYES ee ee Us 2901 Bedeli (Lroglophyes) 370 antennaria (Leonhardella). ............ 456 | Bepmalei (Speonomus)................ 351 AMDTOChATIAINE 20 LR EN 874 |MBlattochaeta "701. 2. ere 461 NA ÉTO CHATS 20 en 378 | BIattOdrOmUs 461 ADOBE see re me A 378 | Bolivari (Speonomus)................. 350 ANTTORETRONE EE LÉ nn 546 | Bonafonsi (Troglodromus)............. 398 AMPOERNON EE Eee ee ES 538 | Bonvouloiri (Speonomus)............... 346 antrorum (Speonesiotes). .............. 449 | Bordei (Speonomus).................. 325 Apfelbecki (Antroherpon).............. 560! |"bosnica (Adelopsella).... "Re 205 ApielDECKI (Bath YECiA),.. 6... 412 | brachycerus (Speonesiotes)............. 449 APRAODIUS 148. RE PART SAR 4281" Brachyasapiti. SN ONE 468 Apholenonus 2e fentes Eur PRET UE 505:|"Breuili((Speocharis)t "er 300 apicalis (Anillochlamys)................ 2092; | Brouilia 4 ie vd TT CDN EEE 314 ADrOpEUS RÉ eu ne nee De Men CNE 480 | brevicollis (Bathysciola)............... 228 ATCATUS (SDEQCHANIS D) AT PAPE I 299 | brevipilis (Parabathyscia)......,....... 283 REVISION DES Brucki (SPE0NOMUR). M eue esrom.e Bnchebl (BabYaCIa ?) eme aies Bucheti (Troglodromus)............... Bueni (Anillochlamys)................. byssinus (Bathyscimorphus)............ cantabricus (Speocharis)............... Carboneli (Troglodromus).............. catalonicus (Speonomus)............... BADODELNUR 2: eue dune mue nie ete one ee à due caudatissimus (Diaprysius)............. Caudatus,(DIADrVSIUS).. . Me eue CEA (Bath VECIOLA) Se LE Champsauri (Bathysciola).............. Chardoni (Speonomus)................. MHATOMIBB er ce sue Un el ae cie ete Chyzerl (Drimeotus).-.. 705.210 Cisnerosi (Speocharis)................. CAVAEUS (SPEONOMUS)...- .. 22... 1.0 Corsica (ParaDathyscia).. 12... .1. crassicornis (Speonomus)............... croaticus (Bathysciotes)................ Crotchi(Speonomus), ::.... 1250.80. crypticola (Speonomus)................ CHHEUSIUBTOUIA). 252 ee Meme curvipes (Speonomus).................. curzolensis (Pholeuonella).............. cylindricolle (Antroherpon)............. MOUTON Se 2e ee © ee ae a eu eine Damryi(Bathysciola).."1:%. 0e. se. dapsoides (Cytodromus)................ Delarouzeei (Speonomus)............... delicata (Bathysciola)... 0... 1... Deschmanni {Leptodirus)............... Destefanii (Bathysciola)................ Devillei (Parabathyscia }[subsp. nov.]... diabolica (Bathysciola) [subsp. nov.] ADI VAIUS 50 20 nee semi aies dan a ne lnie sacre Mecki (SDeOnOMUS)L. RAR TA Discontignyi (Speonomus).............. ISDAF (ANTTOCHATIS)." . eerersc-e Doderoi (Parabathyscia)............... Dohrni (Speonomus)....... NE aise Dombrowskii (Antroherpon)............ Doriai (Parabathyscia).. 0 07000002 dorotkanus (Speonesiotes).............. MINIME D DUB 5 2e ses se Ne AO NES AAA Ehlersi (Spelaeochlamys)............... HBlersi (SpeOnomUs);.... Cine e. Higueae (SpeONnOMUS).. HntAL(DrIMEOTUS).......:- mena epuraeoides (Bathysciola).............. Erberi (Pholouone]lla);. "mer Escalerai (Speocharis)................. HUMECOBOMA : 542 2e see D en M 2e eurycnemis (Speonesiotes).............. HUEYECADIVE es 28 sr ce re de ele BATHYSCIINAE Fabianii (Speonesiotes)................ FASO ZA (DIAPDEYSIUN). 2e 2e eeaiele ete des Fapriezi (SPpeonomus),:-:........ 2021 fallaciosus (Bathyscidius).............. aurai (Perrini0ld).® 02. seen HAGTAN(SDEOHOMUS) 2e mme Hausti (BAGRYSCIOlA) 22... 4... Fauveaui (Speonomus)................. HOLICEUS Se te dune bee ne une Ferreri (Troglocharinus)............... HCOENIST(SPCOCHATIS) TR eee flaviobrigensis (Speocharis)............. HOntI (Perrin)... eee RAT forticormis'(Bathyscia). 7.7.0 foveicollis (Bathysciola)................ Freyeri (Hohenwartia)................. FRIVAl AS ZR YA seen Ne frondicola (Bathysciola)................ fugitivus (Speonomus)................. fuxeensis (Speonomus)................. galloprovincialis (Speodiaetus).......... Ganglbaueri (Antroherpon)............. Ganglbaueri (Parapropus).............. Ganglbaueri (Pholeuonella)............. Ganglbaueri (Pholeuonopsis)............ Gaveti (Troglodromus)................ GavOYI A (EroBlophyes) ee ee et Gestroi (Bathysciola).................. globosus (Bathyscimorphus)............ Gobanzi (Speonesiotes).................. Grabowskii (Pholeuonopsis). ........... Grabowskii (Protobracharthron)......... grace (PHOÏIGUON). 27 error. gracilis (Speonomus)................... gracilicornis (Speocharis) [sp. nov.]....... grandis (Bathyaciola). 0... 270.0. Grenieri (Bathysciola).................. Grouvellei (Parabathyscia)............. Grouvellei (Leptodirus). ............... Guedeli (Bathysciola).................. Gynomorphi Halbherri (Pholeuonidius).............. Haplotropidius Hazayi (Pholeuon).................... Hecate (Speonomus)................... herculeanus (Pholeuonopsis)............ hermensis (Speonomus)................ heteromorpha (Bathyscia ?)............ HO AUNUR Eee eee eee en Hoydent (APHAODIUS) 7... 7e EH (Den tArdia) re ee cite hirsutus (Speonesiotes)................. Rispana (BALAVECIMAR)e es eee teens Hoffmanni (Bathysciotes).............. Hohenwarti (Leptodirus)............... HONONAWACUN 0e eee eee eee ee ee 570 Hôrmanni (Antroherpon):............. 557 Horvathi (Bathysciotes)............... 427 Horvathi (Drimeotus); 2... 479 humeralis (Parapropus)................ 519 bungarica (Bathysela) 0 ce: 412 hungaricum (Pholeuon)................ 483 hydrophilus (Speonomus).............. 343 hypsophilum (Antroherpon)............ 558 inferna (Perrinia) [subsp. nov.]........ 365 ornus (SDEONOMUS). ect eee 328 insignis (Sophrochaeta)................. 489 insularis (Speonesiotes)...........,.... 446 intermedia (Bathysciola).....1#7.4 0.0 245 intermedius (Parapropus)................ 515 FEserens..... 0 ee MORE HAE 404 issensis (Speonesiotes).................. 445 ittanus '(Speonomus).. -......-..:- 40706 353 jablanicensis (Bathyscia).........:...... 412 Jeanne (Bathysciella)" 12% 6000 00 362 jezerensis (Adelopsella) [subsp. nov.].... 206 Karamani (Phaneropella).............. 417 Kauti(Bathyecia}). een RES Re 560 kerkyrana (Pholeuonella). ............. 266 Kerini (Bath YÉCIOlA NE PR EEE 220 Khevenhülleri (Bathysciotes)........... 426 Kiesenwetteri (Perrinia).......".."... 365 Knoteki (Apholeuonus)................, 508 KOvVacs1 (DTIMeEONUE). ARR L ECC 478 Kraatzi(Drimeotus)s22 000.0 ee 479 Kraussi (Antroherpon)..-.:.:......." 558 Kraussi (Spelaeobates)...…...:.:4:.:152. 545 KTAUSSUCADRAODIIS) EE. RE 433 lapidicola (Bathysciola)................ 253 Earcennei (Bathysciola)....4... 1. 250 latialis (Parabathyscia) [sp. nov.]....... 279 latipenne (Antroherpon)............... 552 latrunculus (Speonomus)............... 347 Deonhardelln tone tt autre 453 Leonhardi (Antroherpon)............... 559 Leonhardi (Silphanillus)...........,... 467 HOOUHATOIR 2 ecran. ee 499 leptoderum (Pholeuon)................. 485 Tepiodemé: 2 bee 23 DR ERNE 531 FeDOdITUS ee cer e Ut 531 HBDUODOCUS se rire eo CRT 513 Lesinae (Phaneropella)................ 417 ligurica (Parabathyscia)...…............ 284 likanensis (Bathyscimorphus)........... 287 Fanderi (BAtRyECiOla) 2 246 longicollis (Apholeuonus)...... ANT Re 507 longicornis (Speonomus)............... 335 longipennis (Bathyscia)................ 411 Eoreki (Antroherpon)............. 558 Lostiai (Bathysciola).........:........ 238 Eucantei (Bathyscia?). 07000. 568 lucidulus (Speophyes)................. 420 Dr R. JEANNEL Ludovici (Lroplophyes). 6 een 370 Luigionii (Parabathyscia) [sp. nov.]..... 278 Majori (Bathysciola) "Pre 234 Maneki (Aphaobius ?).., 40m 566 Marianii (Pholeuonopsis)............... 463 Mascarauxi (Speonomus).............. 324 Matulici (Antroherpon)................ 554 Matzenaueri (Antroherpon)............. 552 Matzenaueri (Charonites).............. 495 Matzenaueri (Proleonhardella).......... 453 Mayeti (Bathysciola)................ 246 Mazarredoi (Speonomus)............... 357 Mazaurici (DIAprysius) 0. ECS 389 Mehadiella.:.%..... tee 471 Mengelit(Speonomus).7 0000 350 merditana (Pholeuonella),.............. 267 meridionalis (Bathysciola)............. 252 Merkli /(Hexaurus)..: "Cet AR Merkli (Sophrochaeta). =... 202. 490 Mestrei (Trocharanis)::4,...-. "502 377 mialetensis (Bathysciola)............... 247 Micklitzi (OryotuS)........ 700 438 Milleri (APRAODIUS). 7. Eee 430 Minos-(Speocharis)..".-.:..... He "ren 313 minuscula (Bathysciola).....:..... 243 montana (Bathyscia)/.#.-02070 70000 411 Mülleri, (DIAprySius). 6622. PCT EEE 387 Murialdii (Bathysciola):". "#00 219 muscorum (Bathysciola)............... 232 Nadari (Speonomus)-.-.:..-1.1"-.1108 339 narentinus (Speonesiotes).............. 442 navaricus (Speonomus).............. 352 nemausica (Bathysciola)............... 247 Netolitzkyi (Hohenwartia)............. 523 Neumanni (Adelopidius)............... 498 Neumanni (Parapropus).............. 516 Neumanni (Proleonhardia)............. 493 nicaeensis (Bathysciola)................ 228 nitens (Speonomites).............."" 360 nitidula ((Bathysciola).. "rte 255 Normandi (Speonomus)................ 344 Novaki (Spelaeobates)...............2, 543 novemfontium (Speonomus)............ 339 nudus (Apholeuonus)..-."...7.2#0"007 508 Oberthuri (Speonomus)................ 357 oblongulus (Troglophyes).............. 371 occidentalis (Speocharis) [nov. sp.]..... 301 opaca (Bafthysciola) ......2."" "m0 231 orcinus (Antrocharidius)...,........... 379 Ormayi (Drimeotus):.....-..-,--0e 476 OryobUS...-......: +2 CP 435 Ottonis (Anillocharis).................. 460 ovata ((Bathysciola)... 2007-20 40et 241 oviformis (Speonomus?)............... 562 ovoidea (Bathysaciola)...:...0.."°"04M0% 259 | Paganettii (Speonesiotes)............... 447 st À REVISION DES Païolivel (Bathygciola)......".-.440. 568 Pandellei (Speonomus)................. 337 PAraDathysCiA eee 271 parallela (Bathysciola)................. 256 Barapholouon nerve sr 483 RAPADIONUS 2. Len rent astinten 513 Paveli (Mehadiella).................... 473 Peneckei (Spelaeobates)................ 544 Peragalloi (Parabathyscia) [nov. sp.]..... 278 Herbzi (SpeOCharis) >. 22208 02085 ue 302 EOneri (SpeONOMUS)2.. 0 14e ces 337 En OR EE CE CI 362 PÉRRIONM asser ses Maieislattate re D ae 365 persica (Bafthysciola).................: 214 Peyerimhoffi (Diaprysius).............. 387 Eevront (Baftnyaciola). 7. es 213 Peter (PaTaprOpus)e EN RRE Érns 518 PRACOMOPPOUS 0 eau ee rpm nvuairere soie 324 PRANOIOPOMAR en mire oO Ce 415 pharensis (Spelaeobates)............... 544 BMOIBHON ne dec dem ee uee eee 480 PAGIQUONONANS EP A ITR 1. | 261 Pholeuonidius [nov. gen.]............... 267 BHDIEONOPSINS.. 2.0 .. ce MEIIne 461 Pinkeri (Pholeuonidius) [sp. nov.]....... 270 Piochardi (SDeOnomMus). .:.. 1... 334 Etraudi\(DIAPrySIus) 0.244020 Roue 387 Pluto (Spelaeodromus)............:... 527 plutonius (Anillocharis)................ 460 poenitens (Troglodromus).............. 398 Brolbonbardella.."..".....:.::.--cc0 451 Proleonhardia. ....... ... ste sans . 491 REDON SRE TO Ton ne 513 Proserpina. (Speonomus)}. ::.:.......... 330 ErOinbracharthron", % asc UE 510 pruinosus (Speonesiotes)............... 442 pubescens (Haplotropidius)............. 504 Puel (SpDeOnOMUS) 5... 2e us eat 331 pumilio (Bathysciola).................. 219 puncticollis (Speonomus).............. 348 nuciilas (BathygCiola)...:...4..2.-.n. 215 pygmaeum (Antroherpon).:............ 556 pyrenaeus (Speonomus)................ 338 CPS TUS 22. enter mea rover 295 Guesticulus bee RES Ne 295 Querilhaci (Antrocharis)............... 380 Ravell, (Bathyscia?)... 2, ce 564 Reitteri (Leonhardia).................. 501 Reitteri (Protobracharthron)........... 512 Reiïtteri (Sophrochaeta)................ 488 reticulatus (Leptodirus)................ 535 RODIati(BANYECIOlA), 2.7 228: -2 ee 260 Robici (Hohenwartia)................. 524 ROPDICL (ASEAPODIUR). 5.2.2 mu de urccees 530 rotundata (Bathyscia). . .............. 568 BOVELOL 51. uen ste e date ele etre 399 BATHYSCIINAE Rudauxi (Speonomus)................. EUROERI(BALRVECIOlR). 1... Nec sarteanensis (Bathysciola).......Mm..... Saulcyi (Speonomus)... esse, DÉIADAVOS nee ass sem een onbrs ee Schiôdtei (Bathysciola)................ Schmidti. (Bathyscia ?)......04.2. Sehmidti (Eeptodirus). 5... 1... Schmidii(OryOtUS} remet. Seeboldi (Speocharis)......... otre Sequensi (Adelopidius)................. Sequensi (Apholeuonus)................ sorbica (BathysCia ?). 21e tester sericeug (PArAPIODUS): .. 1... Serullazi (Diaprysius)........,......... setipennis (Pholeuonopsis).............. setnikana (Leonhardella). ............. Setniki (Leonhardella).............. PE SRarpi(Speocharis).--..-"--. -.-.....6 sibiricus (SCIAPRYES).-.,......... 1e SICATAUDIAPrVAIUS) EP Eee Cr SUPhAMIIOS EE ess Me silvesfris (Bathysciola)}:... 1... 0. silvicola (Bathysciola)................. simbruinica (Bathysciola) [subsp. nov.].. SMILIS (FOXAUTUS), 22: - casa simplicipes (Parapropus)............... Simont (BathyECIDIA). 0... --....7 Solar (Bathysciol) 5-2... : DODOTOCRABEA EE ent sms de as qiale Spagnoloi (Parabathyscia).............. SDDIRUDDALOS seems ice eee = SDEIACOCHIAMYS EE Rene eee SDOlA6O TO RUS EN re de nieeten eme ue SDOlAB Ten men mans tite denied te speluncarum (Speonomus).............. BDOOCRATISS ER. 2-2 2e mme se smeltee ss ee SDBOdIRE IS). 1eme cts mette die dense à SRODHOBIO HER 2 2 aies assis esse SDOONOMALOS |: 1 sneietare etat doleleie els ee SDCODOMIUS ee ete ns Ven NA ee See e SDOODRIVEM. (TS : clic ce a dem eid Ja SDENLON (ADHAODIUS) 2... 0. D AP O LD Eee 2 de cms cesse 4e ane stenocephalum (Antroherpon)........... stenopterus (Anillocharis).............. Sturanyi (Apholeuonus)................ SÉYLIUS (SDEONOMUB). 5... .,.:.....; subalpina (Bathysciola)................ subasperata (Bathysciola).............. subcurvipes (Speonomus).............. subdentatus (Oryotus)................. subinflatus (Haplotropidius)............ subrectipes (Speonomus)............... subrotundatus (Bathysciotes)........... subterranea (Bathysciola).............. 72 Dr R. JEANNEL SyriACAI(BALRYECIOIR) A ET EE ne 219) Troglodromus Ter TRE TRE 395 LalDa Bat VECIOIA) re cms 245 | troglodytes (Speonomus)............... 349 Tarissani (Rbyerella).....:..:......... 401 | troglodytes (Stagobius)................ 535 Farsa lis (Bath ySCi0la). 5... 220!1 Troglophyes "0.06 ROME 367 MAT (HADIOTTOPITIUS) 2-0 504 | tropicus (Anillochlamys)............... 291 TA (PATAPIODHS).. 4 sers 516’|'turcica (Phaneropella):.#...... 7 418 Tellkampf (Bathyscia ?)................ 568 | Uhagoni (Speocharis).................. 297 fnessalica (BAthysCIA ?) Re eee 562 | utzcortensis (Speocharis). ............. 309 énoracica (Bathyscia?) 02... 68 lLvalida (Bath ysCin?)" en PCR 567 thoracicum (Antroherpon).............. 551 | Vallarsae (Bathysciola)................ 258 GiDiaus (BTEULIR) Eee MAR TL 318 | vasconicus (Speocharis). ...... 2". 304 Tisiphone (Speonomus)................ 333 | velox (Speonomites)................... 359 triangularis (Bathyscia ?).............. 667% | Victorela die se eee 453 triangulum'(Breuilia).". 7.200 316) |"Villardi(Royerella)...... #2" 4ûl tristiculus (Bathyscidius).............. 415 | Wollastoni (Parabathyscia). ........... 274 BTOCHATANIS TS ER de ee M tree 316 | Xambeui"(Esereus). #65 405 IPTOLIOCNATIAUS EAN Te Et nn 372 Zzophosinus (Speonomus). .............. 343 Liste des grottes habitées par des Bathysciinae (1). I. Autriche-Hongrie. A. HONGRIE a). Comitat de Bihar. GRoOTTE DE REMECZ, dans la vallée du Sebes-Kürôs (Bir6, 1897, p. 447). — Drimeotus Horvathi Bir6. GROTTE INNOMÉE de la vallée du p. 447). — Drimeotus Entzi Bird. RABLS-BARLANG, ou grotte des Brigands, près de Vär-Sonkolyos, dans la vallée du Sebes-Kôürüs (Birô, 1897, p. 447). — Drimeotus Chyzeri Biré. GrorTe Dp’Iarticz, dans la vallée du Schwarze Kürôs (Frivaldszky). — Drimeotus Kovacsi Friv. KNOCHENHÜHLE, ou grotte des ossements, à Fericse, près de Be- lényes, dans la vallée du Schwarze Kôürüs (CG. Siegmeth, 1898, p. 45). — Drimeotus (Fericeus) Kraatzt Friv. GROTTE DU CIRQUE DE KaLoTaer Horrers, dans la vallée du (Frivaldszky). Pholeuon (Parapholeuon) Sebes-Kôürüs (Biro, 1897, Schwarze Kôrôs — gracile Friv. (1) Les noms locaux signifiant « grotte, caverne », qui ont été conservés dans cette Énumé: ration, sont les suivants : en Hongrie : ypestere, barlang; en Carniole : jama, pasica, cireuu, dol, loch ; en Dalmatie: pecinu; en Bosnie : megara; en Italie : buco, tana; en Provence : baoumo, beaume, baoumé, balma, trou; dans les Pyrénées: cdougne, caouno, tute (patois languedocien), lecia (basque), cova, forat (catalan), cueva (castillan). Enfin les noms signifiant « gouffres, abîmes » sont: aven (France), jama, schacht (Carniole), barranc (Roussillon), simu (Espagne). u 10. 1PUS 12. 13. 14. 15. 10: 47 18. REVISION DES BATHYSCIINAE 573 . GROTTE DE FuUNAczA, à une heure et demie de Rézbänya, dans la vallée du Schwarze Kôrüs, sur les pentes du mont Cucurbeta (C. Siegmeth, 1898, p. 17). — Pholeuon leptoderum Friv. . GROTTE DE L’ARCHIDUC Joserx, entre Lunka et Rézbänya, dans la vallée du Schwarze Kôrüs (CG. Siegmeth, 1898, p. 16). — Pholeuon leptoderum Friv. . GROTTE DU MaaurAa (Frivaldszky). Il doit vraisemblablement s’agir du mont Magura, situé dans le massif du mont Cucur- beta. — Pholeuon leptoderum Friv. PESTERE SMEILOR (caverne du Dragon), ou grotte d’Onc- sasza, située à 1312 m. d’altitude près des sources du Meleg Szamos (chaud Szamos) (GC. Siegmeth, 1898, p. 15). — Pholeuon angusticolle Hampe. b). Comitat de Als6-Fehér. GRoTTE LucrA, près de Szoh6 dol, sur le versant oriental des monts de Bihar, dans le bassin du Maros (Dr Z. Szilady, apud E. Gsiki, 1904, p. 566). — Pholeuon hungaricum Csiki. c). Comitat de Torda-Aranyos. PESTERE LA Gros, entre Nagy-Enyed et Bedelô, dans l’Erzge- birge (Nagy-Sändor, in litt.). — Drimeotus Ormayi Reitt. d). Comitat de Krassô-Szôrény. KREUZHÔHLE, près d’Herkulesbad, dans le Banat, vallée du Temes (Frivaldszky). — Sophrochaeta insignis Friv. GROTTE D’HERKULESBAD, situé au nord de la ville (Pavel). — Sophrochaeta Reitteri Friv. PESTERE SZORONYEST, à Domoglet, près de Mehadia, dans le Banat (Frivaldszky). — Sophrochaeta insignis Friv. GROTTE DE TATARGZV, près de Mehadia (J. Breit, in litt.). — ,So- phrochaeta insignis Friv. B. CARINTHIE. GROTTE inconnue, en Carinthie (Cte de Mniszech). — Leptodirus Grouvellei Jeann. C. CARNIOLE. a). District d’Adelsberg. VoLcJA JAMA (grotte du Loup), près de Podkraj, sur le versant nord du Nanosberg, dans le bassin de la Wippach (Joseph, 1881, 574 22. 29. 30. 31. 32. Dr R. JEANNEL p. 269). — Aphaobius Milleri Schm., Oryotus Schmidt Mill, Astagobius angustatus Schm., Lepdodirus Hohenwarti Schm. La citation du Bathyscimorphus byssinus Schiôdte par Joseph est certainement erronée. . GROTTE DE LuEGG, sur le versant est du Nanosberg, dans le bassin de la Piuka (Joseph, 1868, p. 158). — Bathyscia montana Schiôdte. . GROTTE DE SAGON, près d’Ottok, sur le Nanosbach (Piuka) (Jo- seph, 1881, p. 267). — Aphaobius Miller: Schm. . CROTTE D’ADELSBERG (ou Postojna jama) et grottes d’Ottok, à la perte de la Piuka (Joseph, 1868, p. 156; Martel, 1894, p. 438). — Bathyscimorphus byssinus Schiôdte, Bathysciotes Khevenhülleri Mill, Leptodirus Hohenwarti Schm. MAGDALENA HÜHLE (Cerna jama), à brève distance d’Adelsberg, sur le trajet de la Piuka souterraine (Martel, 1894, p. 449). — Bathyscia montana Schiôdte, Aphaobius Milleri Schm.. Leptodirus Hohenwarti Schm. . GROTTES DE Nüssporr, non loin d’Adelsberg, dans la vallée de la Piuka (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm., Bathyscimorphus byssinus Schiôdte. . ZAVINCA JAMA, près de Lasche, à 4 km. $S. de Präwald (Joseph, 1872, p. 174). — Leptodirus Hohenwarti Schm. . GROTTE DE PARSE, près de Sanct-Peter-am-Karst, sur la haute Piuka (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm. . GROTTE KOSCHANSKI GRIZA, à une demi-heure de Sanct-Peter- am-Karst (Joseph, 1881, p. 271). — Aphaobius Milleri Schm., Leptodirus Hohenwarti Schm. . GROTTE DE KEVKURJEVEC, entre Koschana et Sanct-Peter-am- Karst (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm. . NEVERSCA JAMA, près de Sanct-Peter-am-Karst (L. Ganglbauer, 1899, p. 96). — Aphaobius Miller: Schm., Leptodirus Hohen- warti Schm. b). District d’Ober-Loitsch. GROTTES DE PLANINA (grottes de Kleinhaüsel, de Mühlthal, du Rak-bach), dans le Kesselthal de l'Unz (Martel, 1894, p. 452). — Aphaobius Miller: Schm. GROTTE DE SANCT CANZIAN AM WaLp, entre Maunitz et Mataun (Joseph, 1881, p. 263). — Aphaobius Milleri Schm. GROTTE DE WiGaAuN, près de Zirknitz (Joseph, 1872, p. 178). — Bathyscia montana Schiüdte. MRZLA JAMA (grotte froide), à Podlaas, sur le versant S. du Kreuz- Do. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 45. 46. REVISION DES BATHYSCIINAE 575 berg, dans le bassin du Zirknitzer-See (Joseph, 1881, p. 261). — Aphaobius Milleri Schm., Leptodirus Hohenwarti Schm. GROTTE DE SANCT LORENZ, près de l’église de Laas, au pied du Kreuzberg, dans le bassin du Zirknitzer-See (Joseph, 1872, p.177). — Aphaobius Milleri Schm. KRIZNA JAMA, où Kreuzhühle, sur le versant $. du Kreuzberg, à trois quarts d'heure de Laas (H. Krauss, apud O. Hamann, 1896, p. 257). — Bathyscimorphus byssinus-acuminatus Mill. c). District de Laibach. GROTTES DE FRANZDORF, au sud du Laibacher Moor : 1° grotte près des bains ; 29 grotte Mrzla dol ; 3° grotte du Gebirg Schlucht, 40 grotte du mont Pri Zavrh (Joseph, 1872, p. 177). — Aphao- bius Milleri Schm., Leptodirus Hohenwarti Schm. VELcA PpaAsicA, dans le Krimberg, près d’Ober-Igg, à 20 km. au S$. de Laibach, sur le Laibacher Moor (Joseph, 1881, p. 259) — Aphaobius Miller: Schm., À. Heydeni Reitt. LEDENA JAMA, dans le Krimberg, près d’Ober-Igg (H. Krauss, in litt.). — Aphaobius Milleri Schm., À. Heydeni Reitt. PasicA JAMA, dans le Mokrizberg, près de Schelimle, sur le Lai- bacher Moor (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm., A. Heydeni Reitt. Zi3avca gJAMA, dans le Mokrizberg, près de Schelimle (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm., À. Heydeni Reitt. SPODNJA JAMA, dans le Mokrizberg (Joseph, 1881, p. 260). — Aphaobius Milleri Schm., et probablement aussi À. Heydeni Reitt. LEDENICA JAMA, près de Gross-Liplein, dans le Limberg, bassin de la Gurk (Hauffen; Joseph, 1872, p. 178). — Bathyscimor- phus globosus Mill. GROTTE VELKI-LIPLJANE, aux environs immédiats de Gross- Liplein, dans le Limberg (Joseph, 1881, p. 275). — Bathysci- morphus globosus Mill. . GROTTE DE BREZEN, à Utik, près d’Ober-Schischka, faubourg de Laiïibach (Joseph, 1881, p. 252). — Aphaobius Milleri Schm. . GROTTE MALO BUKOJVE, près de Babnik, à 8 km. N. de Laibach (Joseph, 1881, p. 252). — Aphaobius Milleri Schm. JAKLOVE JAMA, près de Babnik, à 8 km. N. de Laibach (Joseph, 1881, p. 252). — Aphaobius Milleri Schm. JELENCA JAMA, près de Babnik, à 8 km. N. de Laibach (Joseph, 1881, p. 252). — Aphaobius Miller: Schm. 576 LT; 48. 49. 90. 51. 52. 53. ok, 99. 96. 97. 98. 99. 60. Dr R. JEANNEL MziNcA JAMA, près de Babnik, à 8 km. N. de Laibach (Joseph, 1881, p. 252). —"Aphaobius Miller: Schm. GROTTES DE GôRTSCHACH, près de Zwischenwässern, au confluent de la Sora et de la Save, au nord de Laibach (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm. GROTTES DU (GROSSGALLENBERG, entre Pirnitsch et Zavrh, à 8 km. au N. de Laibach (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schmn. ZiDANCA JAMA, à Uranschitz, situé à 6 km. au N. de Laibach (Jo- seph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm. SPEHOVCA JAMA, à Uranschitz (Joseph, 1872, p. 177). — Aphao- bius Miller: Schm. GROTTE DE HABAcEH, située à 2 heures à l’est de Uranschitz (Jo- seph, 1881, p. 255). — Hohenwartia Freyeri Mill. d). District de Kraïinburg. Grpsova JAMA, près de Bischoflack, sur la Sora, affluent de la Save (Joseph, 1872, p. 177; J. Sever). — Aphaobius Milleri Schm. et À. Heydeni Reitt. LJIUBNIKGROTTE, dans le Ljubnikberg, près de Bischoflack (Dr H- Krauss, in litt. ; J. Sever). — Aphaobius Milleri Schm. et À. Hey- dent Reitt. GrorTE BrzNo, dans le Ljubnikberg, près de Bischoflack (Dr H. Krauss, in litt. ; J. Sever). — Aphaobius Milleri Schm. et À. Hey- dent Reitt. KEvDERCA JAMA, à Breznica, dans le Ljubnikberg, près de Bis- choflack (Joseph, 1881, p. 254; J. Sever). — Aphaobius Mil- ler: Schm.et À. Heydent Reitt. e). District de Radmannsdori. GroTTe Bagr ZoB, à Veldes, près du Veldeser-See, dans la haute vallée de la Save (H. Neumann, in litt.). — Oryotus Micklitzi Reitt. CASTITIA JAMA, près de Radmannsdorf, dans la haute vallée de la Save (Micklitz, apud Reitter). — Oryotus Micklitzi Reitt. f). District de Stein. GROTTES DES ENVIRONS DE STEIN (J. Müller, 1908, p. 40). — Hohenwartia Robici Ganglb. DoLG4a JAMA, dans le Sunberg, près d’Aich, dans la vallée de la 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 69 70. REVISION DES BATHYSCIINAE 977 Feistritz (Joseph, 1881, p. 256). — Hohenwartia Freyeri Mill. et A. Robici Gangib. L’Aphaobius Miller: cité par Joseph n’est autre que 4. Robici. IHANSCA JAMA, près de Jauchen, environs de Domschale, dans la vallée de la Feistritz (Joseph, 1872, p. 177). — Bathyscia montana Schiôdte, Aphaobius Milleri Schm., Hohenwartia Freyeri Mill. Popresca JAMA, à Vir, près de Domschale (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm., Hohenwartia Freyeri Mill. Dozca crRcuA, à Salach (Schmidt, apud J. Müller, 1908, p. 40). — Hohenwartia Freyeri Miil. CELERJEVA JAMA, à un quart d'heure de la grotte suivante (Jo- seph. 1881 p. 258). — Bathyscia montana-forticornis Jos., Hohen- wartia Freyeri Mill. DEvsova JAMA, à une demi-heure de Zallog, près de Moräutsch, dans la vallée de la Feistritz (Joseph, 1881, p. 258). — Hohen- wartia Freyeri Mill. BosToNovA JAMA à une demi-heure de Studenec, près de Zallog, environs de Mor utsch (Joseph, 1881, p. 258). — Bathyscia montana Schiüdte, Hohenwartia Freyeri Mill. SIVCA JAMA entre Koses et Petch, près de Mor’utsch (Joseph, 1881, p. 257). — Hohenwartia Freyeri Mill. GROTTES DES ENVIRONS DE Mor urscx (Joseph, 1881, p. 256). — Hohenwartia Freyeri Mill. g). District de Gurkfeld. AJDOVSCA JAMA, près de Brünndi, dans lUskoken Gebirge, sur la frontière de la Styrie, dans la vallée de la Save (H. Neumann, in litt). — Hohenwartia Freyeri-Netolitzkyi J. Mill . GROTTE DE LaNpsrTrass dans l’Uskoken gebirge (H. F. Neu- mann, in litt.). — PBathyscimorphus byssinus, subsp.? h). District de Rudolfswerth. GROTTE DU CHATEAU DE TREFFEN, dans le Kesselthal de la The- menitz (H. Krauss apud O. Hamann, 1896 p. 256). — Bathys- cimorphus byssinus-acuminatus Mill, Leptodirus Hohenwarti- Schmidti Motsch. . GROTTES PRÈS DE OBER-STEINWAND, dans le Hornwald. vallée du Wildbach, affluent de la Gurk (Joseph, 1872, p. 175). — Parapropus sericeus Schm. ARCH. DE Z001. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T, VII. — (1). 37 578 Dr R. JEANNEL i). District de Gottschee. 72. GROTTE DE Porretcx, près de Zesta, dans le Guttentelder Thal (Joseph, 1872, p. 178). — Bathyscimorphus globosus Mill. 73. SCEDNENCA JAMA, à Rajturnam, entre Rasica et Gross-Laschitz, dans le Kesselthal de Rasica (H. Krauss, apud O. Hamann, 1896, p. 256). — Bathyscimorphus globosus Mill, B. byssinus- acuminatus Mill. 74. WeITEN Locu, près de Kôflern, (Cerni Vrh), à 5 km. de Gottschee, Kesselthal du Rinnschebach (Stüssiner). — Bathyscimorphus byssinus-acuminatus Mill. 75. GROTTE DE MAsERN, près de Mooswald, dans le Kesselthal ‘du Rinnschebach (Joseph, 1872, p. 175). — Parapropus sericeus Schm. 76. ELEONOREN GroTTE, près de Friedrichstein, à une heure et demie de Gottschee (H. Krauss, apud ©. Hamann, 1896, p. 257). — Parapropus sericeus Schm., Leptodirus Hohenwarti Schm. 77. JaAGD Locx, ou Goba dol (Schmidt), ou God jama (Joseph), près d’Ober-Skrill, sur la frontière de la Croatie, dans le sud du Kesselthal du Rinnschebach (Joseph, 1881, p. 280; H. Krauss, apud ©. Hamann, 1896, p. 257). — Bathyscimorphus byssinus-acuminatus Mill, Parapropus sericeus Schm., Lep- todirus Hohenwarti Schm. D. STYRIE. a). Distriet de Cilli. 78. STABIRNICA JAMA, sur le mont Tosti Vrh, près de Sanct Judok, dans la vallée de la Sann, affluent de la Save (H. Krauss, 1906, p. 257). — Aphaobius Milleri Schm.? 79. ScADANZA JAMA, près de Franz, sur le versant N. du Velca planina, vallée de la Sann (H. Krauss, 1906, p. 257). — Aphaobius Mil- leri Schm.? 79 a. GROTTES DES ENVIRONS DE Leutscx (K. Penecke). — Aphao- bius Kraussi J. Müll. E. KUSTENLAND. a). District de Sessana. 80. GROTTE DE FERNECE, entre Sessana et Trebic (Joseph, 1868, p. 163). — Bathyscia montana Schiüdte, Bathysciotes Kheven- hülleri Mill, Leptodirus Hohenwarti Schm. REVISION DES BATHYSCIINAE 579 81. GROTTE No, à Nabresina, non loin des sources d’Aurisina (Boegan, 1905, p. 224). — Bathysciotes Khevenhülleri Mill, Leptodirus Hohenwarti-reticulatus J. Müll. ‘ 82. GROTTE DE Divazza, auprès du village (Joseph, 1868, p. 162; 1881, p. 272). — Bathysciotes Khevenhülleri Mill. 83, GROTTE DE SaANCT CANZIAN AM KARsT, près de Naklo, environs de Divazza (Joseph, 1868, p. 161). — Bathysciotes Khevenhül- leri Mill. 83 a. GROTTE PETNJAK, près de Storje (J. Müller, 1910, p. 185). — Aphaobius Milleri-Springeri J. Müll. 84. GROTTE DE CORGNALE, à 4 km. de la Cacna jama, sur le trajet de la Recca souterraine (Joseph, 1872, p. 177; Martel, 1894, p. 474). — Bathysciotes Khevenhülleri Mill. b). District de Trieste. 85. GROTTE D’OPciNA, ou grotte géante, à 4 km. au N. de Trieste 1 (Perko, apud Martel, 1905, p. 221). — Bathysciotes Khevenhül- lerc Mill, Leptodirus Hohenwarti-reticulatus J. Müll. 86. BÂRENHÜHLE (grotte des Ours), à Gabrovizza, située à 10 km. de la station d'Herpelje (Martel, 1894, p. 476). — Bathyscia montana Schiôdte, Bathysciotes Khevenhülleri Mill 87. GROTTE DE SAN SERVOLO, à 6 km. de la station d’'Herpelje (Jo- seph, 1872, p. 177). — Bathysciotes Khevenhülleri Mill. ec). Distriet de Volosea. 88. GROTTE DiMNice, ou grotte qui fume, à Markovéina, à 10 km. au S. E. de la station d’Herpelje (Perko, apud Martel, 1905, p. 220). - Bathysciotes Khevenhülleri Mill. (probablement), Oryotus Schmidti-subdentatus J. Müll, ZLeptodirus Hohenwarti-reticu- latus J. Müll. d). Istrie. 89. GROTTE D'ALBONA, sur la côte est de la péninsule (Netolitzky). — Bathysciotes Khevenhülleri-Horvathi Csiki. F. CROATIE. a). Comitat de Zägrab. 90. GROTTE D'Ozars, sur la rivière Kulpa, à 15 km. au N. O. de Karl- stadt (Sapetza). — Bathysciotes Khevenhülleri-croaticus Reitt.. Parapropus sericeus Schm. 580 Le Lt 92. 93. 94. 95. 96. Je 98. 993 100. AUS Dr R. JEANNEL b). Comitat de Modrus-Fiume. GROTTES DE Novr près de la grand’route de Novi à Cirkvenica (Horväth, H. Neumann, in litt.). — Bathysciotes Khevenhülleri- Horvathi Csiki. c). Comitat de Lika-Krbava. GROTTES DES MONTS VÉLÉBIT, situées dans la partie nord de la chaîne; sur le versant adriatique (L. Ganglbauer, in litt.). L’une d’elles se nommerait caverne de Kovelevic. à Dobiasch (collec- tion de Mniszech). — Spelaeodromus Pluto Reitt. GROTTE DE PERU-1C au nord de Gospit, dans le Kesselthal du Lika (L. Ganglbauer, in litt). — Bathyscimorphus byssinus- likanensis Reitt., Parapropus sericeus Schm., Bathysciotes Khevenhulleri-croaticus Mill. GroTTE DE Gospic. dans le Kesselthal du Lika (L. Ganglbauer, in litt). — Bathyscimorphus byssinus-likanensis Reitt., Para- propus sericeus Schm. Bathysciotes Khevenhülleri-croaticus Mill. GrorTe pe Mocortr:, au $S. E. de Gospit, dans le Kesselthal du Lika (L. Ganglbauer in litt.). — Parapropus sericeus Schm., Bathyscimorphus byssinus-likanensis Reitt., Bathysciotes Khe- venhulleri-croaticus Mill. G. DALMATIE. a). District de Veglia. GROTTE DE L'ILE VEGLIA, située près de Rudina, en face Cirkve- nica (H. Neumann, in litt.). — Bathysciotes Khevenhülleri-Hor- vathi Csiki. b). District de Zara. GROTTE DE ZARA, située entre Friedhofe et Munapstan (J. Müller). — Phaneropella Lesinae Reitt. STRASNA PECINA, dans l’Isola Grossa, au nord de l’archipel (J. Mül- ler). — Spelaeobates Novaki J. Müll. PETITE GROTTE D’Eso PrccoLo, dans l’isola Eso, au nord de l’archi- pel (J. Müller). — Spelaeobates Novaki J. Müll. c). District de Sinj. GroTTE DE DraGovit, près des sources de la Cetina (J. Müller). — Haplotropidius pubescens J. Mall. VRLIKA PECINA, près des sources de la Cetina (J. Müller). — Ha- plotropidius pubescens J. Müll. 102. 104. 105. 107. 108. 109. 110. Htle AZ 113. REVISION DES BATHYSCIINAE 581 d). District de Spalato. KRALJEVO JAMA, à l’est de Clissa, sur le versant N. du Mosor pla- nina (H. Neumann, in litt.). (C’est vraisemblablement la grotte de Kostanje, indiquée par Apfelbeck, ). — Haplotropidius subinflatus Apf., Protobracharthron Grabowskii Apf. . MAKLuTACA JAMA, près de Dugo polje, sur le versant N. du Mosor planina (H. Neumann, in litt.). (C’est la grotte de Dugo-polje. citée par Apfelbeck, 1907 d, p.315). — Haplotropidius subin- flatus Apî. VRANJACA JAMA, à Kotlenice, sur le versant N. du Mosor pla- nina, près de Dugopolje (von Kernen, C. R. Soc. Géographie de Vienne, 1905, p. 230). — Haplotropidius Taxi J. Müll., Antro- herpon Dombrowskii Apf. STIRIANA JAMA, près de Dolac donje, sur le versant E. du Mosor planina (H. Neumann, in litt.). — Haplotropidius Taxi J. Müll. Obs. — Dans une grotte située près du sommet du Mosor pla- nina il n’y a pas de Silphides. e). District de San Pietro. . CINJADRA JAMA, près de Skrip, au N. E. de Neresi, dans l’île Brazza (J. Müller, 1903 b. p 882) — Spelaeobates Peneckei J. Müll. DoBra JAMA, au $. de Neresi, dans l’île Brazza (J. Müller, 1903 b, p. 885). — Spelaeobates Kraussi J. Müll. f). District de Lesina. GROTTE DE L''LE LissA (J. Müller, 1903 a, p. 194). — Speone- siotes issensis J. Müll. GROTTE DE LESINA à une demi-heure de la ville de ce nom, dans l’île Lesina (J. Miller, 1901). — Phaneropella Lesinae Reïtt., Spelaeobates pharensis J. Müll. g) District de Curzola. GROTTE DE L''LE CurzoLa (Apfelbeck. 1907 d, p. 319). — Spéo- nesiotes insularis Apf Pholeuonella curzolensis Ganglb. GROTTE DES ENVIRONS DE LA VILLE DE CURZOLA, à l’extrémité orientale de lîle Curzola (Paganetti-Hümmler). — Spéone- siotes Paganettii Ganglb. Pholeuonelli curzolensis Ganglb PAGANETTI-H HLE découverte en 1901 près de la ville de Cur- zola (L. Weber 1902, p. 17). — Speonesiotes Paganettii Ganglb. GROTTE DE JANJINA dans la presqu'île de Sab'oncello (Apfel- beck, 1907 c, p. 642). — Bathyscidius tristiculus Api. 582 114. 119, 116: Aire 118. 149: 120. 121. 122. 123. 124. Dr R. JEANNEL h). District de Metkovié. GROTTES DE LA BASSE VALLÉE DU NARENTA (Reitter). — Speo- nesiotes narentinus Mill. 1). District de Ragusa. GROTTE DE L'ÎLE MeLepa (Gobanz). — Phaneropella Lesinae Reiïtt., Speonesiotes Gobanzi Reitt. GROTTE AU-DESSUS DE LA SOURCE DE L'OMBLA (H. Neumann, in litt). — Bathyscidius tristiculus-fallaciosus J. Müll. GROTTE DE RaAGusa-VEccHiA, dans la presqu'île où se trouve la ville (H. Neumann, in litt.). — Speonesiotes narentinus Mill. GROTTE DE MirroviC, au N. O. du village, dans la presqu'île de Vitalina, qui ferme les Bouches de Cattaro (Paganetti-Hümmler, 1903, p. 1). — Speonesiotes dorotkanus Reïtt. GROTTE DE MoronTa, au $. O. du village, dans la presqu'île de Vitalina (Paganetti-Hümmler, 1903, p. 1). — Pholeuonella Erberi Schauf. e j). District de Cattaro. GBOTTE DE CATTARO, près de la ville (Apfelbeck, 1907 d, p. 320). — Pholeuonella Ganglbaueri Apf., Speonesiotes narentinus Mill. GROTTE DE STor1vo, sur la côte nord du golfe de Cattaro (Paga- netti-Hümmler). — Speonesiotes dorotkanus Reitt. GROTTE INNOMÉE DU CRIVOSCIE DONJE, pays situé au N. du golfe de Risano (Reitter, 1910 a, p. 164). — Pholeuonopsis Marianii Reitt. H. BOSNIE. a). District de Kljuë. GRANDE GROTTE DE HRusTOovo, sur le flanc S. du mont Kokic groblje, dans !la vallée de la Sana, affluent de l'Una (Apfel- beck, 1895 a, p. 197). — Parapropus Pfeiferi Apf. GROTTE DE VRH POLJE, entre Kljuc et Sanskimost, dans la vallée de la Sana (L. Pfeifer, apud Apfelbeck, 1908, p. 417). — Para- propus Pfeiferi Api. 124 a. GROTTE DE ZAVALJE, près .de Sanica, dans la vallée de la Sanica, petit affluent de la Sana (Padewitz). — Parapropus Pfeiferi Api. 124 b. GROTTE DE GLIBAJA, située à 10 km. au S. ©. de Sanskimost, sur la rive gauche de la Sana (H. F. Neumann, in litt.). — Para- propus sericeus-Taxi J. Müll, REVISION DES BATHYSCIINAE 583. 124 c. GROTTE DE SITNICA, située à 50 km. au $S. de Banjaluka, sur la route de Banjaluka à Varcar-Vakuf (H. F. Neumann, in litt.). — Parapropus sericeus-simplicipes J. Müll., Adelopidius Neu- manni J. Müll. b). District de Petrovac. 124% d. GROTTE pu MonT Kosrr, à 800 m. d’altitude, au nord de Pe- 125. 126. 127. 128. 129. 130. 197. trovac (5 à 10 km.) (H. F. Neumann, in litt.). — Parapropus sericeus-Neumanni J. Müll. c). District de Jajce. GROTTE DE VArcAR-Vacur, dans la vallée de l'Urbas (Apfelbeck, 1907 d). — Parapropus Ganglbaueri-humeralis Apf. d). District de Glamoë&. GrorTe DE GLaMot, à l’ouest du Glamockopolje (Apfelbeck). — Parapropus Ganglbaueri Ganglb. e). District de Zepèe. ErscrortTe, au S. de Zepce, dans la vallée de la Bosna (Dragiu- vicz). — Adelopidius Sequensi Reïitt., Leonhardia Reitteri Breit. f). District de Kladanij. GRroTTE D'OLovo, près de la ville, dans la vallée de la Krivaja, affluent de la Bosna (H. F. Neumann). — Pholeuonopsis Gangl- baueri Apf., Antroherpon stenocephalum Api. GrorTe D'OcEvLyE à l’est de Varès, sur la rive gauche de la Kri- vaja (H. F. Neumann, in litt.). — Antroherpon stenocephalum Apf. | g). District de Zupanjac. GROTTES DU VRAN PLANINA, à l’est du Duvanjsko polje, près de la frontière de l’Herzégowine. Reitter (1901, p. 128) place par erreur le Vran planina en Herzégowine. — Leonhardia Hilfi Reitt., Antroherpon Leonhardi Reiïtt. h). District de Fojnica. GroTTe DE KRESEvo, dans le polje de la Fojnica (Apfelbeck). — Protobracharthron Reitteri Apf. 132. 133. 134. 135. 136. 107 140. 141. 142. 143. Dr KR. JEANNEL t). District de Sarajevo. GROTTE DU PIC OPANCAK, ou Megara pecina, située à l'intersection du Preslica planina et du Bjelasnica planina, à deux heures de marche de la station d’Ivan (Apfelbeck, 1906, p. 113). — Apholeuonus longicollis Reïtt., Antroherpon pygmaeum Apf. GROTTE DE L’'IGMAN PLANINA, à 15 km. à l’O. de Sarajevo, dans le massif du Bjelasnica (O0. Leonhard). — Proleonhardella Matze- nauert Apf. GROTTES DU BJELASNICA PLANINA, près de la frontière de l’Her- zégovine (Apfelbeck). — Proleonhardella Matzenaueri Apf. GROTTE DU MONT ROMANJA, près de Pale, dans le polje de la Re- posnica, affluent de la Bosna (Apfelbeck). — Antroherpon cylin- dricolle-thoracicum Apf. PETITE GROTTE ENTRE SARAJEVO ET PALE, dans la vallée de la Reposnica (Matzenauer). — Charonites Matzenaueri Api. GROTTE DE TRNovo, dans la vallée de la Zeljeznica, affluent de la Bosna (Knotek). — Antroherpon Hôrmanni Apf. 7). District de Rogatica. . GROTTE DE PODROMANJA, située au $S. E. des sources de la Kri- vaja, mais dans le bassin de la Drina (H. Neumann, in litt.). — Proleonhardia Neumanni Apf. . GROTTE DE BANJA-STIENA, dans les monts Rudinica, sur la rive gauche de la Praca, affluent de la Drina (Kaut). — Pholeuo- nopsis setipennis Apf., Antroherpon cylindricolle Apf., Bathys- cia (?) Kauti Apf. GROTTE DE GoLuBovac, dans les monts Rudinica, à l’O. de la précédente (Apfelbeck). — Antroherpon cylindricolle Apf. f). District de Fota. BortiJa PECINA, entre Foca et Kalinovik (Apfelbeck). — Apho- leuonus nudus-Sturanyi Api. INSURGENTENHOHLE, Sur le Krbljina planina, près de Kalinovik (Apfelbeck). — Apholeuonus nudus Apf., Antroherpon Hôr- mannt Apf. I. HERZÉGOVINE. a). District de Ljubuski. GROTTE DE CapzinA, sur la Narenta (Ganglbauer, 1902, p. 49). — Speonesiotes narentinus Mill. 150. 491. 152. 153. 154. REVISION DES BATHYSCIINAE 585 b). District de Névesinje. . GROTTE DE NÉVESINJE à la terminaison de la Zalomska Recca (H. Krauss). — Antroherpon Loreki Zouf. . Novarusa PECINA dans le Velez planina, près de Névesinje (Gra- bowski). — Pholeuonopsis Grabowskii Apf., Silphanillus Leon- hardi Reïtt., Antroherpon Ganglbaueri Apf. c). District de Trebinje. . GROTTE DE DRIENO, près de la frontière de la Dalmatie, sur la route de Trebinje à Ragusa (Reitter, 1881, p. 178). — Speo- nesiotes narentinus Mill., $. dorotkanus Reitt. . GROTTE DE TREBINJE, sur la Trebinjcica (Ganglbauer, 1902, p. 49). — Speonesiotes narentinus Mill., $. dorotkanus Reiïtt. . GROTTE DE JASENICA, entre ce village et Zavala (J. Müller, 1910, p. 186). — Antroherpon Apfelbecki A. Müll. . LÔFFELH HLE (grotte de la cuiller), près de Trebinje (O0. Leonhard). — Speonesiotes dorotkanus Reiïtt. . GROTTE DE LA GENDARMERIE DE GREPct, près de la frontière de la Dalmatie, à 430 m. d’altitude (Paganetti-Hümmler, 1903, p. 2). — Speonesiotes dorotkanus Reitt. GroTTEe DE Braovo au $. ©. de Trebinje dans le Vesak planina (Paganetti-Hümmler, 1903, p. 3). — Speonesiotes dorotkanus Reitt. GROTTE Bukowa RuPA (grotte des Hêtres) située près d’Ubli, sur le Jastrebica planina, à 4 200 m. d’altitude, près de la fron- tière du Monténégro (O. Leonhard et Hilf.). — Antroherpon Matulicr Reitt. d). District de Gaëko. VELINA PECINA. Ou Feengrotte, située près du sommet du mont Lebrsnik (1850 m. d’altitude) près de la frontière du Monté- négro (O Leonhard). — C’est une des grottes les plus riches qui existe ; elle renferme: Leonhardella angulicollis Reitt., Anil- locharis Ottonis Reïitt. Pholeuonopsis herculeanus Reitt., Antro- herpon Hirmanni-hypsophilum Apf. TRÔCKENE HÜHLE (Grotte sèche) sur le mont Lebrsnik (0. Leon- hard). — Anillocharis Ottonis Reitt. GROTTE DE DrraTro sur le mont Lebrsnik (O0. Leonhard). — Anil- locharis Ottonis-plutonius Reïtt. 586 155. 156. 457 158. 159. 160. 161. 162. 163. 164. 165. 166. Dr R. JEANNEL PIERRES ENFONCÉES DU SOMMET DU MONT VLASULJA (altitude : 2339 m.), situé à l'intersection des frontières de la Bosnie, de l'Herzégovine et du Monténégro (O0. Leonhard). — Silphanillus Leonhardi Reïtt. (un ex. sous une pierre au sommet du mont). II. Monténégro. GroTTe DE NyEGust, sur le plateau monténégrin, à peu de dis- tance de la frontière dalmate, près de la route de Cattaro à Cettinje (Reitter). — Speonesiotes dorotkanus Reitt. GROTTES DU MONT LEBRSNIK, près de la frontière de l’Herzégo- vine (Apfelbeck). — Zeonhardella angulicollis-setnikana Reitt. GROTTES DES MONTS LEDENICA, situés au sud du mont Vlasulja (Matzenauer). — Antroherpon Matzenaueri Apf. et A. Matze- naueri-latipenne Apf. GROTTES DES MONTS ORLOVO BrDo (Kysely). J’ignore leur situa- tion exacte. — Anillocharis stenopterus Form. GROTTE DE DuBLIEVICI, près de Borkoviéi, dans le N. de la prin- cipauté, sur la Drina (Setnik). — ZLeonhardella antennaria- Setniki Reitt. GROTTE DANS LE MONT Durmiror, dans le N. E. de la principauté (Matzenauer). — Zeonhardella antennaria Apf. III. Serbie. GROTTE DE CAËAK, à l’est du mont Ovcar sur la rive droite de la Morava (H. Neumann, in litt.). — Bathyscia (?) serbica J. Müll. IV. Bulgarie. GROTTE DE TRJIEVNA, dans le district de Trnovo, sur le versant nord du Schipka Balkan, vallée du Jantra (Dr Netolitzky, apud J. Müller, 1909, p. 282). — Aphaobius (?) Maneki J. Müll. GROTTE DE VETroPoL, dans le Kodza Balkan (Merkl). — Hexaurus Merkli Friv. GROTTES DU KopzA BALKAN, voisines de la grotte de Vetropol (Merkl). — Hexaurus Merkli-affine Friv. V. Grèce. GROTTE DE KoKkKkINovrAcHO, dans le mont Kissavo (mont Ossa) (Stüssiner). — Bathyscia (?) thessalica Reitt. REVISION DES BATHYSCIINAE 587 VI. Italie. a). Province de Côme. 167. Buco DEL Onrso, près de Laglio, sur la côte ouest du lac de Côme (Leprieur). — Bathysciola Robiati Reitt. 168. GROTTA DELLA Noa, à Valsolda (A. Ghidini, 1906, p. 20). — Bathyscia (?) heteromorpha Dod. b). Province de Vicenze. 1469. GROTTE DI OLIERO, en amont de Bassano, dans la vallée de la Brenta (Dodero). — Speonesiotes antrorum Dod. c). Province de Padoue. 170. GROTTE DEL CoGoLETTO, près de Cereda, dans les Colli Berici (Dr Fabiani). — Speonesiotes Fabianit Dod. 171. GROTTE DEL CAMERON, près de Cereda, dans les Colli Berici (Dr Fa- biani). — Speonesiotes Fabianii Dod. d). Province de Porto Maurizio. 172. GROTTE DE MARcUuRELA, près de Badalucco (Dodero, 1900, p. 417). — Parabathyscia Spagnoloi-brevipilis Dod. 173. Tax4a BERTRAND, à brève distance en dessous de la cime du monte Fauta, près de Badalucco (Dodero, 1900, p. 417). — Paraba- thyscia Spagnoloi-brevipilis Dod. 174. GROTTE DEL GïrACHEIRIA, à Pigna, près de Vintimille (Dodero, 1904 a, p. 122). — Parabathyscia Spagnoloi Fairm. e). Province de Gênes. 475. GROTTE DELLA SuJA, dans le monte Fasce, près de Gênes (Do- dero, 1904 a, p. 123). — Parabathyscia Doderoi Fairm. 176, TANA DEL ScoPpeTo, à Castelbianco, près d’Albenga (Dodero, 1904 a, p. 123). — Parabathyscia ligurica Reitt. 177. GROTTE DU MONTE CEPPo, au-dessus de Fabiano, près de La Spezzia (Bedel et Simon, 1875, p. 60). — Parabathyscia Doriai Fairm. f). Toscane. 178. TANA DEL BaLov, près d’Isoverde (Ganglbauer, 1899, p. 109). — Bathysciola pumilio Reitt. 588 Dr R. JEANNEL g). Province de Naples. 179. GROTTE DE SAN MicHeLe, dans l’île de Capri (Dodero, 1904 a, p. 123). — Bathyscia (?) Raveli Dod. h). Sardaigne. 180. GROTTE DE SEULO, près de Lanusei, au sud des monti del (xen- nargentu, dans la province de Cagliari (Dodero, 1904 a. p. 123). — Bathysciola Lostiai Dod. 181. GROTTE DE 18 (GIANNASs (grotte des Fées), à Sadali, près de Lanu- sel, dans la province de Cagliari (Dodero, 1904 a, p. 123). — Bathysciola Gestroi Fairm., B. Lostiai Dod. 181 a. GROTTE DE 1s Dravuzus (grotte des Diables), dans le mont Arqueri, près de Seui province de Cagliari (A. Dodero, in litt.). — Bathysciol: Lostiai-diabolica Jeann. 182. GROTTE DE su MarMort, à Ulassai, près de Gairo, dans la pro- vince de Cagliari (Dodero, 1904 «a, p. 123). — Bathysciola Gestroi : Fairm. 182 a. GROTTE PRÈS D’URSULEI, située à l’est des monti del Gennar- gentu, dans la province de Cagliari (A. Dodero, in litt.). — Bathysciola Majori Reitt. 183. GROTTE DELL’ ARCIPRETE près de Dorgali, sur la côte E. de l’île, dans la province de Sassari (Dodero, 1904 a, p. 123). — Bathys- ciola Majori Reïtt. 183 a. GROTTE CORALLINA. près de Dorgali dans la province de Sassari (A. Dodero, in litt). — Bathysciola Majori Reitt. 183 b. GROTTE DE s’Orcu près de Dorgali, dans la province de Sassari (A. Dodero, in litt ). — Bathysciola Majori Reitt. VII France. A. ALPES et JURA. a). Département de l’Ain. 184. GROTTE DE HauTEcouR près du château de Buenc à 10 km. de Bourg. cant. de Ceyzeriat (Lucante, 1882, p. 34). — Royerella Villardi Bed. 185. GRoTTE De CERDON, dans la vallée du Veyron, située dans le pays du Bugey, cant. de Poncin (Villard). — ÆRoyerella Villard Bed. b). Département de l’Is re. 186. GroTTE pu Guters vir à Saint-Même près de Saint-Pierre d’En- tremont. cant. de Saint-Laurent du Pont; alt. : 1130 m., T.: - 50C (Ch. Fagniez, 1907, p. 109). — Jsereus Xambeui Arg. REVISION DES BATHYSCIINAE 589 18,. GROTTE Du GuiERs MORT, dans la Dent de Crolles, près de Saint- Pierre de Chartreuse, comm. de Saint-Pancrace, cant. du Touvet; alt. : 4305 m, T.: + 20,5 C (Ch. Fagniez, 1907, p. 109). — Zse- reus Xambeui Arg. 188. Trou pu GLAZ au sommet des Rochers du Midi, près de Saint- Pierre de Chartreuse, comm. de Saint-Pancrace ; alt. ; 1700 m., T.: + 10C. Il existe des stalactites de glace jusqu’à plus de 100 m. de l’entrée (Ch. Fagniez, 1907, p. 109). — 7Jsereus Xambeui Arg. c). Département de la Drôme. 189. GroTTE pu Brupoux, dans la forêt de Lente, cant. de La Cha- pelle-en-Vercors. Le ruisseau du Brudoux sort de cette grotte (Lucante, 1882 p. 27). — Royerella Tarissani Bed., Cytodromus dapsoides Ab. 189 a. GLACIÈRE NATURELLE DE FONDURLE, à 1500 m. d'altitude, dans la forêt de Lente (L. Villard, Spelunca n° 5, p. 39). — Cyto- dromus dapsoides Ab. 190. GROTTE DES Fées, sur les bords de la Vernaison, près de La Cha- pelle-en-Vercors (Lucante 1882, p. 2 — Royerella Tarissani Bed. 191. GROTTE DES Tarzzis, près de La Chapelle-en-Vercors (Lucante, 1882 p 27) — Cytodromus dapsoides Ab. 192. GRoTTe DE FERLIÈRES, près de La Chapelle-en-Vercors (Villard). — Royerella Tarissant Bed., Cytodromus dapsoides Ab. 193. GROTTE DE LA PORTE D’'URLE dans la forêt de Lente. comm de Saint-Julien-en-Quint, cant. de La Chapelle-en-Vercors (Ch. Fa- gniez). — Royerella Tarissani Bed. 194. GROTTE DE PraLoux, à Peyrus. cant. de Chabeuil, située sur les bords de la Vèvre, près du village du Pialoux (Lucante, 1882, p. 26). — Royerello Tarissani Bed. d). Département des Basses-Alpes. 195. BAUME DES PIERRES, dans la forêt de Malassauque, comm. de Quinson, cant. de Digne (Peyerimhoff, 1906 a, p. 214). — Bathys- ciola Aubei-Champsauri Peyer. 196. DozinE DE Cousson, près de Digne (Peyerimhoff, 1906 a, p. 207). — Bathysciola Aubei-foveicollis Peyer. e). Département des Bouches-du-Rhône. 197. GROTTE DE CuGes, dans la propriété Gounelle, à 12 km. d’Au- bagne (Caillol, 1908, p. 150). — Speodiaetus galloprovincialis Fairm. 590 198. 199€ 203. 207. 208. 209% 210: 211% > IAE Dr R. JEANNEL f). Département du Var. GrorTTe DE RiBoux, cant. d’Ollioules (Caillol, 1908, p. 150). — Speodiaetus galloprovincialis Fairm. Baoumé pou Lumf, près de Morières, cant. d’Ollioules (Caillol, 1908, p. 150). — Speodiaetus galloprovincialis Fairm. . LE Sainr Trou, à Orvès, près du Broussan, cant. d’Ollioules (Lu- cante, 1880, p. 139). — Speodiaetus galloprovincialis Fairm. . GROTTES DE LA VALLÉE DU GAPEAU, près d’'Hyères (Fairmaire, in litt.). — Speodiaetus galloprovincialis Fairm. GROTTE INNOMÉE DES ENVIRONS DE TOULON (Fairmaire). — Speo- diaetus galloprovincialis Fairm. g). Département des Alpes-Maritimes. GroTtTE Dozor, à Saint-Cézaire, cant. de Saint-Vallier (Gavet, 1901, p. 211; J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 697). — Tro- glodromus Bucheti Dev. . GROTTE DES DEUX GOULES, près de Saint-Vallier (J. Sainte- Claire Deville, 14902, p. 697). — Troglodromus Bucheti Dev. . AVEN DEs Gours, à 2 km. de Saint-Vallier, près de la route de Grasse (J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 698). — T'roglodromus Bucheti Dev. . AVEN LE Garaaaï, à Gourdon, cant. du Bar-sur-Loup (J. Sainte- Claire Deville, 1902, p. 698). — Troglodromus Bucheti-Carbo- neli Dev. Baume GRANET, ou goule de Mougins, près de Roquefort, cant. du Bar-sur-Loup (Biospeol. IT, p. 523). — Troglodromus Bu- cheti-Gaveti Dev. GROTTE DE SAINT-BARNABÉ, près de Courségoules, cant. de Vence (J. Sainte-Claire Deviile, 1902, p. 700). — Troglodromus Bu- cheti-pænitens Dev. GROTTE DES PÉNITENTS BLANCS, près de Vence (J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 700). — Troglodromus Bucheti-pænitens Dex. BALME D'ARENA, dans un contrefort du mont Cima, près d’As- premont, canton de Nice (Biospeol. IT, p. 524). — Troglodro- mus Bucheti-Bonafonsi Dev. AYVEN DE GaAUDiIssarT, près de Peille, sur les flancs du mont Bau- don, cant. de l’Escarène (J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 702). — Parabathyscia Spagnoloi-Devillei Jeann. . GROTTE D’ALBAREA, près du sentier du mont Razet, au $. de Sospel (Biospeol. IT, p. 525). —‘Parabathyscia Spagnoloi-Devillei Jeann. Os. 216. 27. 218. 219: 223. REVISION DES BATHYSCIINAE 591 — Le Bathyscia (?) Bucheti Ab., dont l'unique exemplaire connu a été trouvé vivant sur les eaux du canal de la Vésubie près de Nice, doit habiter dans une grotte inconnue de la vallée de la Vésubie. B. CÉVENNES. a). Département de l’Ardèche. . BAUME DE Vociéf, cant. de Villeneuve de Berg (Biospeol. XVI, Pp. 136). — Bathysciola Linderi Ab. . GROTTE DE SarnT-ManTIN, à Vallon (Lucante, 1880, p. 135). — Bathysciola Linderi Ab., Diaprysius caudatissimus Ab. . GROTTE NOUVELLE, près de Vallon (Biospeol. VI, p. 402). — Dia- prysius caudatissimus Ab. GROTTE DU BOIS DE PAÏorIvE, sur les bords du Chassezac, près des Vans (Guide Joanne, 1908, p. 73). — Bathysciola Linderi Ab., Diaprysius Serullazi Peyer. GROTTE DE LABEAUME, sur la rive g. de la rivière de Labeaume, cant. de Joyeuse (Müller, apud Jeannel, 1910 d, p. 86). — Dia- prysius Serullazi-Mülleri Jeann. Grorre pu SoLpar, sur la rive dr. de la rivière de Labeaume, près de son confluent avec l’Ardèche, cant. de Joyeuse (V. Piraud, apud Jeannel, 1910 d, p. 86). — Bathysciola Linderi Ab., Dia- prysius Serullazi-Piraudi Jeann. GROTTE DU CHATEAU D’EBgou, en aval du Pont d’Arc, sur la rive dr. de l’Ardèche (Biospeol. XVI, p. 137). — Hafupu le Lin- deri Ab., Diaprysius Serullazi-Peyerimhoffi Jeann. . GROTTE DE LA FOUSSOUBIE, en amont du Pont d’Arc, sur la rive dr. de l'Ardèche (Biospeol. XVI, p. 140). — Diaprysius Serul- lazi-Peyerimhoffi Jeann. . GROTTE DE SaINT-MARCEL D'ARDÈCHE, cant. de Bourg-Saint- Andéol (Martel, 1894, p. 77). — Bathysciola Linderi Ab., Dia- prysius caudatus Ab. . BAOUMO DE LA CaMPANA, sur la rive g. de l’Ardèche, près de Saint- Martin d’Ardèche (Biospeol. XVI, p. 145). — Bathysciola Lin- deri Ab. GROTTES DE SAINT-MARTIN D'ARDÈCHE (?), cant. de Bourg-Saint- Andéol (Abeille de Perrin, 1875 a, p. 179). — Bathysciola Lin- deri Ab. Il s’agit soit du Baoumo de la Campana, soit de la grotte Chabot située vis-à-vis ou de petites excavations voisines. Il n’y a pas de grotte connue dans l’Ardèche sous le nom de grotte de Saint-Martin d’Ardèche. 592 Dr R. JEANNEL b). Département du Gard. 224. GROTTE DE THARAUXx, ou grotte du Cimetière, située à Tharaux, cant. de Barjac, sur la rive dr. de la Cèze (Chobaut. 1903 b, p. 84; Biospeol. XVI, p. 132). — Diaprysius Mazaurici V. May. 225. GROTTE DU SERRE DE BARRI DE FERREOI, ou grotte inférieure d’Avejan (Chobaut), sur la rive g. de la Cèze, comm. de Saint- Privat de Champelos, cant. de Barjac (Biospeol. XVI, p. 135). — Diaprysius Fagniezi Jeann. 226. GROTTE DE TRABUC, ou grotte du mont Roucoux, près de Mialet, cant. de Saint-Jean du Gard (Lucante, 1880, p. 130 ; Mazauric, 1899, p. 186). — Bathysciola Linderi-mialetensis Ab. 227. GROTTE DU CADEREAU, à Nîmes (V. Mayet, in litt.). — Bathys- ciola Linderi-nemausica Chob. 228. GROTTE DE LA Tour-MAGNE dans Nîmes (Delfieu, apud Chobaut, 1903 a, p. 265). — Bathysciola Linderi-nemausica Chob. c). Département de l'Hérault. 229. GROTTE DU BOIS DE MADAME, près des mines de zinc, sur la route de Ganges à Sumène, cant. de Ganges (V. Mayet, in litt ) — Speophyes lucidulus Delar. 230. GROTTE DES DEMOISELLES ou grotte de Chanson, dans le rocher de Thaurac à 1500 m. de Saint-Bauzile-le-Putois, cant. de Ganges (Lucante, 1880. p. 127 ; Martel, Spelunca n° 20). — Speophyes lucidulus Delar. 231. GROTTE DU Bois DE DELoN tout près de l’abîme de Rabanel, au dessus de Brissac, dans la montagne de la Séranne cant. de Ganges (H. Sicard, in litt.). — Diaprysius Sicardi V. May. 232. GROTTE DE SAINT-J EAN DE BUÈGESs cant. de Saint-Martin de Lon- dres, dans la montagne de la Séranne (V. Mayet et H. Sicard in litt.). — Speophyes lucidulus Delar., Diaprysius Sicardi V. May. 233. GROTTE DE PÉGAIROLLES DE BUÈGES située au-dessus du village sur les pentes de la montagne de la Séranne, cant. de Saint- Martin de Londrès (V. Mayet et H. Sicard, in litt.). — Duia- prysius Sicardi V. May. CG. PYRÉNÉES FRANCAISES. a). Département des Pyrénées-Orientales. 234. GROTTE D’EN BRITCHUT, comm. de La Preste, cant. de Prats de Mollo. vallée du Tech (Lucante, 1880, p. 123). — Speonomus Delarouzeei Fairm. REVISION DES BATHYSCIINAE 593 235. GROTTE SAINTE-MARIE, à La Preste, près des Bains (Biospeol. XVI, p. 81). — Speonomus Delarouzeer Fairm. 236. GRoTTE DEL PEY, comm. de Montferrer, cant. d’Arles-sur-Tech, vallée du Tech (Biospeol. VI, p. 334). — Speonomus Delarouzeet Fairm. 237. GROTTE DE LAs ENcaANTaDaAs (des Fées), comm. du Tech, cant. de Prats de Mollo, vall. du Tech (Lucante, 1880, p. 123). — Speonomus Delarouzeei Fairm. 238. GROTTE DE VELMANYA, sur le versant E. du Canigou, bassin de la Têt, cant. de Millas (Hustache ; Jeannel). — Speonomus Delarouzeei Fairm. 239. Cova BastTEerA, dans le fossé des fortifications de Villefranche de Conflens, rive dr. de la Têt (Biospeol. VI, p. 335). — Speo- nomus Bonvouloiri Duv. 2,0. GROTTE D'AMBOUILLA, sur la rive dr. de la Têt, près de Prades (R. Oberthür, in litt.). — Speonomus Bonvouloiri Duv. 241. GRoOTTE DE Furzra, près de Villefranche de Conflens, sur la route du Vernet (Xambeu). — Speonomus Bonvouloir: Duv. 242, GROTTE D'EL PEicx, au-dessus du ruisseau de Bohère, près de Ria, cant. de Villefranche de Conflens, vall. de la Têt (Xambeu). — Speonomus Bonvouloiri Duv. 243, BARRANC DU PLA DE PÉRILLOS, près d’Opoul, cant. de Rivesaltes, dans les Corbières, à 10 km. de la mer (Biospeol. VI, p. 337). — Troglophyes Bedeli Jeann. 244. GROTTE DE SAINTE-MADELEINE, dans les gorges de Saint-Antoine de Galamus, cant. de Saint-Paul de Fenouillet, sur la rive g. de l’Agly (Biospeol. XVI, p. 124). — Speonomus Fagniezt Jeann. 245, GROTTE pu Roc PARADET, sur la limite du département des Pyré- nées-Orientales, comm. de Prugnanes, cant. de Saint-Paul de Fenouillet (J. et R.). — Troglophyes Gavoyi-Alluaudi Jeann. 245 a. CAOUNO LLOUBREGO, au-dessus de la source de l’Espital, comm. de Prugnanes, cant. de Saint-Paul de Fenouillet (J. et R.). — Troglophyes Gavoyi-Alluaudi Jeann., Speonomus curvipes-sub- curvipes Ab. 216. GROTTE DES VoLEuRs, sur la route du col Saint-Louis, comm. de Caudiès, cant. de Saint-Paul de Fenouillet (Jeannel et Ra- covitza). — Troglophyes Gavoyi-Alluaudi Jeann. 947. AVEN DU coL Sainr-Lours, non loin de la forêt des Fanges, comm. de Caudiès, cant. de Saint-Paul de Fenouillet (Jeannel et Ra- covitza). — Troglophyes Gavoyi-Alluaudi Jeann. ARCH. DE Z0OL. EXP. El GÉN. — 9° SÉRIE, == T, VII. — (1). 38 594 VE 972 Dr R. JEANNEL b). Département de l’Aude. . Grott£ bu Pic DE L'AGuzou, près de Gesse, comm. d’'Escou- loubre, cant, d’Axat (L. Gavoy, 1894, p. 196). — Speonomus Chardoni-Pueli Chob., Troglophyes Gavoyt Ab. . GROTTE DE SABARAC, en amont des gorges de Saint-Georges, sur la rive dr. de l'Aude, comm. et cant. d’Axat (Biospeol. VI, p. 336). — Speonomus Chardont Ab. . GROTTES INNOMÉES DU DÉFILÉ DE SAINT-GEORGES, à Axat (GC, Cau- neille). — Speonomus Chardoni Ab. 251. GROTTE DE LA CHAPELLE, sur la rive g. de l’Aude, près d’Axat (C. Cauneille). — Speonomus Chardoni Ab. 252, GROTTE DU con D'AxaT, près d’Axat (C. Cauneille). — Speonomus Chardont Ab. 253, GrRoTTE D'EsPezez, dans les falaises du Rébenty, affluent de 259. 260, l'Aude, cant. de Belcaire (Lucante, 1880, p. 125). — Speonomus Chardoni-Hecate Ab. . GRoTTE DE BELvis, cant. de Belcaire (Biospeol. VI, p. 332). — Speonomus curvipes-subrectipes Ab. . GROTTE D'ARTIGUE-VIEILLE, près de Nébias, comm. de Coudons, cant. de Quillan (Biospeol. VI, p. 332). — Speonomus curvipes- subeurvipes Ab., Trocharanis Mestrer Ab. . GRoTTE Du Bac DE LA CAUNE, à 3 km. de Coudons, comm. de Coudons, cant. de Quillan (Biospeol. VI, p. 330). — Speonomus curoipes-subcurvipes Ab. Troglophyes Gavoyi-Ludoviei Chob., Trocharanis Mestret Ab. . GROTTE DE Puivert, cant. de Chalabre (L. Puel). — Trocharanis Mestrei Ab. . GROTTE DE L'HoOMME-MorrT, aux Bordes de Rivel, dans les escar- pements du roc de l’'Homme-mort, cant. de Chalabre (Bios- peol. VI, p. 352). — Speonomus Proserpina Ab., $S. cureipes La Brüûl., Trocharanis Mestrei Ab., ; à l'entrée: Bathysciola ovata Kiesw. GroTtTe DE LA VALETTE, ou grotte de Fos, ou d’Alet, ou bien de Saint-Salvayre, à 4 km. d’Alet, comm. de Véraza, cant. de Li- moux, rive dr. de l'Aude (Biospeol. VI, p: 330). — Speonomus Chardoni-aletinus Ab. c). Département de l’Ariège. Caouaxe DE MonTséaur, dans le mont Saint-Barthélemy, comm. de Montségur, cant, de Lavelanet; alt, 1650 m., T.: +50 C 262. 266. REVISION DESYBATHYSCIINAE 595 (Biospeol. VI, p. 358). — Speonomus Proserpina Ab., S. cur- vipes La Brûl. . GROTTE DE LA MAISON FORESTIÈRE DE RoOTHSCHiLD, située dans la forêt de Bélesta, près du Trou du Gélat, comm. de Bélesta, cant. de Lavelanet (Biospeol. VI, p. 403). — Speonomus curvipes La Brûl., Trocharanis Mestrei Ab.; à l'entrée : Bathysciola ovata Kiesw. GROTTE DE RIEUFOURCAU, près de Bélesta, cant. de Lavelanet (Biospeol. VI, p. 354). — Speonomus curvipes La Brûl, Tro- charanis Mestrei Ab. . GROTTE DE LAMPAROU, près de Bélesta (Lucante, 1880, p. 114). — Speonomus curvipes La Brûl. . GROTTE DU CoNQUET, près de Bélesta (L. Puel, in litt.). — Speo- nomus curvipes La Brüûl. . GROTTE D’AUROUZE, au-dessus du col del Four, à 3 km. de Mont- ferrier, cant. de Lavelanet (Biospeol. VI, p. 404). — Speonomus longicornis-Pandellet Ab. GROTTE DE LAVELANET, située dans la ville, derrière le lavoir pu- blic (Biospeol. VI, p. 403). — Speonomus longicornis-Perieri La Brûl. . GROTTE DE CAPÈèTES, dans le canton forestier de Montpicou, comm. de Freychenet, cant. de Foix (Biospeol. VI, p. 410). — Speo- nomus longicornis-Fauveaur Jeann. . GROTTE DE Fonrer, près de Freychenet, cant. de Foix (Biospeol. VI, p. 409). — Speonomus longicornis- Perieri La Brüûl. et sa variété gracilis Jeann. . GROTTE DE SARRADET, à Freychenet (Biospeol. VI, p. 409). —- Speonomus longicornis-Perieri La Brûl. . GROTTE DE FONTANET, ou grotte de Coumeseil, près d’Ornolac, cant. de Tarascon-sur-Ariège (Lucante, 1880, p. 112). — Speo- nomus pyrenaeus Lesp. . GROTTE DE LOMBRIVE, ou des Échelles, à Ussat, cant. de Tarascon- sur-Ariège, dans la montagne du Cap de Lesse, sur la rive g. de lPAriège (Biospeol. VI, p. 346). — Speonomus pyrenaeus Lesp., Antrocharis Querilhaci Lesp. . GROTTE DE SABART, ou de Pounchut, sur la pointe N. E. de la montagne du Cap de Lesse, au débouché de la vallée du Vic de Sos, cant. de Tarascon-sur-Ariège (Biospeol. XVI, p. 77). — Speonomus pyrenaeus Lesp., Antrocharis Querilhaci Lesp. . GROTTE DE Nraux, ou de la Calbière, sur la rive dr. du Vic de Sos, à 4 km. de Tarascon-sur-Ariège, dans la montagne du Cap de Lesse 278. 280. 284. 285. 286. Dr R. JEANNEL (Biospeol. XVI, p. 149). — Speonomus pyrenaeus Lesp., An- trocharis Querilhaci Lesp. . GROTTE DE Saras, au-dessus du village de Niaux, dans la vallée du Vic de Sos, cant. de Tarascon-sur-Ariège (Abeille de Perrin 1872, p. 8). — Speonomus pyrenaeus Lesp., Antrocharis Que- rilhaci Lesp. . GROTTE DE BÉDEILHAC, dans la montagne de Soudours, comm. de Bédeilhac-et-Aynat, cant. de Tarascon-sur-Ariège (Biospeol. VI, p.356). — Speonomus pyrenaeus Lesp. . GROTTE DE SAINTE-HÉLÈNE, à 500 m. en aval de Foix, sur la rive g. de l’Ariège (Biospeol. VI, p. 355). — Speonomus longicornis- fuxeensis Jeann. . GROTTE DE LHERM, près de Foix (Biospeol. VI, p. 348). — Speo- nomus longicornis-hermensis Ab., Antrocharis Querilhaci-dispar Ab. ; à l'entrée : Bathysciola ovata Kiesw. et B. asperula Fairm. GROTTE DE PorTEL, sur la crête du Plantaurel, à l’est de la route de Baulou à Varilhes, comm. de Loubens, cant. de Varilhes (Biospeol. VI, p. 392 et 407; Biospeol. XVI, p. 79). — Speu- nomus longicornis Saulcy, Bathysciola nitidula Norm., Antro- charis Querilhaci-dispar Ab. 79. GROTTE DE LA PLANCHE, près de la rivière souterraine de Ver- najoul, mais dans la comm. de Baulou, cant. de Varilhes (Bios- peol. XVI, p. 81). — Speonomus longicornis Saulcy. GroTTE pu Trou, à La Grange, comm. de Vernajoul, cant. de Foix (Dr Normand, in litt.). — Speonomus longicornis Saulcy. . GROTTE DE FéRoBAc, dans le bois de Nescus, près de La Bastide de Sérou, rive g. de l’Arize (Biospeol. VI, p. 351). — Speonomus hydrophilus-Normandi Jeann., Antrocharis Querilhaci-dispar Ab ; à l’entrée : Bathysciola asperula-talpa Norm. . GROTTE DE LA GaRosse, près de La Bastide de Sérou, rive dr. de l’Arize (Biospeol. VI, p. 344). — Speonomus Piochardi Ab. 3. GROTTE DE MALARNAUD, dans les escarpements de la rive g. de l’Arize, comm. de Montseron, cant. de La Bastide de Sérou (Biospeol. XVI, p. 151). — Speonomus stygius-Tisiphone Jeann., S. Abeille: Saulcy. GRorTE pu Mas D’Aziz, traversée par l’Arize (Biospeol. VI, p. 333). — Speonomus Abeillei Saulcy, Antrocharis Querilhaci-dispar Ab. GROTTE DE PEYROUNARD, sur la crête du Plantaurel, près du Mas d’Azil (Jeannel, 1908, p. 84). — Speonomus Abeillei Sauley, S, stygius-crassicornis La Brûl., Antrocharis Querilhaci-dispar Ab. GROTTE DE MONTESQUIEU D'AvANTÈSs, cant. de Saint-Lizier, près 288. 289. 291, 292. 293. 296. REVISION DES BATHYSCIINAE 597 du village (Lucante, 1880, p. 118). — Speonomus stygius-Saulcyi Ab., $. Abeillei Saulcy. . CROTTE D’ENLENNE, près de Montesquieu d’Avantès, cant. de Saint-Lizier. Le Volp. se perd dans cette ‘grotte (Biospeol. XVI, p. 169). — Speonomus stygius-Saulcyi Ab., S. Abeille: Saulcy. GROTTE DE NEUF-FONTS, près d'Aulus-les-Bains, cant. d’Oust (Biospeoi. XVI, p. 160). — Speonomus ‘pyrenaeus-novemfon- tium La Brûl. CGROTTE DE HouNT-SanTo, à 7 km. de Seix, comm. d’Ustou, cant. d'Oust. (Biospeol. XVI, p. 162). — Speonomus stygius Dieck, Antrocharis Querilhaci-dispar Ab. . GROTTES DU QUEIRE, à Biert, près de Massat (Biospeol. XVI, p. 157 et 158). — Speonomus zophosinus Saulcy, $. pyrenaeus- Discontignyi Saulcy ; à l'entrée : Bathysciola ovata Kiesw., B. asperula-talpa Norm. a. GROTTE DE BETHMALE, dans la commune de Bethmale, cant. de Castillon (A. Argod- Vallon, in litt.). — Speonomus zopho- sinus Sauley. AVEN DE SAINTE-CATHERINE, près d’'Engomer, comm. de Bala- guères, cant. de Castillon, situé dans la Haute-Serre, vallée du Lez, affluent du Salat (Biospeol. XVI, p. 166). — Speonomus infernus Dieck. GroTTEe DE Mourits, près du village, sur la rive dr. du Lez, cant. de Saint-Girons (Biospeol. XVI, p.153). — Speonomus stygius Dieck. GROTTE D'AUBERT, ou grotte du Sendé, sur la rive dr. du Lez, comm. de Moulis, cant. de Saint-Girons (Biospeol. XVI, p. 156). — Speonomus stygius Dieck, S. Diecki Sauley ; à l'entrée : Ba- thysciola lapidicola Sauley. . GROTTE D'EYCHELXI, près de #aint-Girons, dans la vallée du Salat (J. Bepmale ; Hustache, in litt.). — Bathysciola nitidula Norm., Speonomus hydrophilus Jeann. . RUISSEAU SOUTERRAIN D’AULOT, à un quart d'heure en amont de Saint-Girons, sur la rive dr. du Salat (Biospeol. XVI, p. 152). — Speonomus hydrophilus Jeann. GROTTE DU PIC DE LESTELAS, près de Cazavet, cant. de Saint- Lizier, rive g. du Salat (Jeannel, 1908, p. 86). — Speonomus infernus Dieck, $. Ehlersi Ab.; à l’entrée : Bathysciola aspe- rula-intermedia Jeann., B. lapidicola Saulcy. . GROTTE DE ToURTOUSE, cant. de Sainte-Croix de Volvestre (Bios- peol. VI, p. 411). — Speonomus pyrenaeus- Nadari Jeann, Bathysciola”ovata Kiesw. 598 300, 301, 303. 304. 305, 306. 307. 308. 309. 310. Dr R. JEANNEL _d). Département de la Haute-Garonne. . TUTE DE L’'EsPuGNE, à Saleich, cant. de Salies du Salat (Bios- peol. VI, p. 343). — Speonomus infernus, Dieck, S. Ehlersi Ab. ; à l'entrée : Bathysciola ovata Kiesw. . GROTTE DE GOURGUE, comm. d’Arbas, cant. d’Aspet (Biospeol. XVI, p. 88). — Bathysciola ovata Kiesw., B. Schiôdtei Kiesw., B. lapidicola Saulcy, Speonomus infernus Dieck. GROTTE DU POuUNT DE GERBAOU, au-dessus de la Planère de Pey Jouan, dans la forêt d’Arbas, comm. de Herran, cant. d’Aspet (Biospeol. XVI, p. 89). — Speonomus infernus Dieck. GROTTE DE GANTIES, cant. d’Aspet (Jeannel, 1908, p. 87). — Bathysciola ovata Kiesw., B. lapidicola Saulcy. e). Département des Hautes-Pyrénées. 2, GROTTE DE GARGAS, comm. de Tibiran, cant. de Saint-Laurent de Neste (Biospeol. XVI, p. 100). — A l'entrée : Bathysciola Schiôdtei Kiesw. GROTTE DE L'Ours, à Lortet, sur la rive dr. de la Neste, cant. de Labarthe (Biospeol. II, p. 494). — Speonomus Bepmalei Jeann. GROTTE D’'ILHET, à Sarrancolin, cant. de Labarthe, rive dr. de la Neste (Biospeol. II, p. 501). — Speonomus Bepmalei Jeann. (probablement) ; à l’entrée : Bathysciola Schiôdtei Kiesw. GROTTE D'ARANGNOUET, cant. de Vieille-Aure, dans la haute vallée de la Neste (vallée d’Aure) (Jeannel, 1908, p. 88). — Bathysciola ovata Kiesw. GroTTE pu Loup, à Lourdes, vall. du Gave de Pau (Ch. Fagniez, 1903, p. 259). — Bathysciola Schiôdtei-grandis Fairm. 1). Département des Basses-Pyrénées. GROTTE DE BÉTHARRAM, Ccant. de Nay, sur la rive g. du Gave de Pau (Jeannel, 1908, p. 90). — Bathysciola Schiodtei-grandis Fairm., Speonomus speluncarum Delar.; à l'entrée: Bathys- ciola Schiodtei Kiesw. GROTTE D’IZESTE, à Arudy, dans la vallée d’Ossau (Biospeol. IT, p. 517). — Bathysciola Schiôdtei-grandis Fairm., Speonomus speluncarum-navaricus Jeann. GROTTE DE MALARODE, rive droite, près d’Arudy (Biospeol. IT, p. 515). — Speonomus speluncarum-navaricus Jeann. GROTTE DE L'OUErIL Du NéEez, à Rébenacq, cant. d’Arudy (Bios- peol. IT, p. 519). — Bathysciola parallela Jeann. 311. 312. 313. 315, 316. 317. 319. REVISION DES BATHYSCIINAE 599 Caves DE L'HôTez pes Tourisres, à Laruns, vallée d’Ossau (M. Le Sourd, in litt.). — Bathysciola Schiôdtei-grandis Fairm. GROTTE DE KHAKHOUÈTA, sur la rive g. du ravin de Khakhouèta, à 100 m. en amont de la cascade, comm. de Sainte-Engrâce, cant. de Tardetz-Sorholus (Biospeol.. XVI, p. 96). — Speo- nomus Rudauxi Jeann. GroTTE D'OxiBaRr, près de Camou-Cihigue, cant. de Tardetz- Sorholus (Biospeol. II, p. 529 ; Biospeol. VI, p. 391: Biospeol. XVI, p. 97). — Speonomus Alexinae Jeann., Bathysciella Jean- neli Ab. . GROTTE COMPAGNAGA LECIA, près de Cihigue, comm. de Camou- Cihigue, cant. de Tardetz-Sorholus (Biospeol. VI, p. 389). — Speonomus (Phacomorphus) Mascarauxi Dev, Speonomus Alexinae Jeann. GROTTE D’APPHOLOBORRO, comm. de Camou-Cihigue, cant. de Tardetz-Sorholus (Biospeol. VI, p. 391). — Speonomus Alexinae Jeann., Bathysciella Jeanneli Ab. GroTTEs DE LEceNoBy, sur le versant N. du pic des Vautours, près de Belhy, comm. d’Aussurucq, cant. de Mauléon (Biospeol. IT, p. 531 ; Biospeol. XVI, p. 97). — Speonomus Alexinae Jeann., Bathysciella Jeanneli Ab.; à l'entrée: Bathysciola Schiôdtei Kiesw. GROTTE D’IsTAÜRDY, près d’Ahusquy, comm. d’Aussurucq, cant. de Mauléon (Biospeol. IT, p. 533; Biospeol. VI, p. 392; Bios- peol. XVI, p. 99). — Speonomus (Phacomorphus) Mascarauxi Dev., Speonomus Alexinae-ittanus Jeann., Bathysciella Jean- neli Ab. . GROTTE D’IRRIBERRY, dans la propriété Carricaburu, à Irriberry, cant. de Saint-Jean-Pied-de-Port (Biospeol. IT, p. 535). — Speonomus Elgueae Ab. GROTTE DE CHATEAU-PIGNON, dans la vallée de la Nive, à 12 km. de Saint-Jean-Pied-de-Port (R. de Borde, apud P. de Peye- rimhoff, 1908, p. 302). — Speonomus (Phacomorphus) Bordei Peyer. . GROTTE D’IsTURITZ, à 3 km. de Saint-Martin d’Arberoue, cant. de Hasparren (Jeannel, 1908, p. 92). — Bathysciola Schiôdtei- crandis Fairm. VIII. Espagne. a). Provincia de Gerona. . Cova DE RocarERA, à San Marti de Llemana, partido de Gerona, dans le bassin du rio Ter (M. Faura y Sans, in litt.). — Speo- nomus Faurai Jeann. 326. 330. 331. Dr R. JEANNEL . Cova DE RraAzr, près de Queralp, partido de Puigcerda, dans le bassin du rio Ter (M. Faura y Sans). — Speonomus Delarouxeei- catalonicus Jeann., Perriniella Faurai Jeann. b). Provineia de Barcelona . Cova Fosca DE (Gava, dans le Vall de Joan, près de Gava, par- tido de San Feliu de Llobregat (Biospeol., 4e série). — Tro- glocharinus Ferreri Reitt. (débris). . Cova DE LA Fou MonTANER, près de Vallirana, en Panadès, par- tido de San Feliu de Llobregat (Biospeol., 4° série). — Tro- glocharinus Ferreri Reitt. . AVENCH D'EN Roca, près du pont du Lladoner, en Panadès, ter- mino municipal de Corbera, partido de San Feliu de Llobregat (M. Faura y Sans). — Troglocharinus Ferreri Reitt. CuEvA DEL SALÎTRE, au-dessus du ravin de la Salud, à Coilbats, dans le Montserrat, partido de Igualada (Biospeol. XVI, p. 181). — Perrinia Kiesenwetteri Dieck. . GROTTE INCONNUE DU MONTSERRAT, certainement différente de la cueva del $Salitre (L. von Heyden). — Speonomus fugi- tivus Reïitt. . GROTTES DE TARRAZA (vraisemblablement les Cova Simyana, Simyana petite, cova del Fraire, etc., dans la montagne de San Llorens del Munt, près de Matadepera) (Dieck). — Per- rinia Kiesenwetteri Dieck. c). Provincia de Tarragona. . COVA GRAN DEL AVENCH DE La FEBR5, près de La Febré, partido de Montblanch, dans le bassin du rio Ciurana, affluent de l’Ebre (Biospeol., 4e série), — Antrocharidius orcinus Jeann. Cova DEL MonTsanT, dans la sierra de Montsant, près de Cor- nudella, partido de Falset, dans le bassin du rio Ciurana (Bios- peol., 4e série). — Anillochlamys tropicus Ab. d). Provincia de Lerida. Cova DE ViINyoLres, dans le term. mun. de Cava, partido de La Seo de Urgel, dans le bassin du rio Segre (Biospeol., 4e série). — Speonomus Mengeli Jeann. 331 a. Cova DEL DraBLo, à Novès, rive dr. du rio Segre, partido de La 332, Seo de Urgel (Hustache, in litt.). — Perrinia Fonti-inferna Jeann. Cova DE ORMINI, sur le revers méridional de la sierra de Bou- Mort, term. mun. de Montanisell, partido de La Seo de Urgel, no. 333. 335, 396, 338. 339. REVISION DES BATHYSCIINAE 601 dans le bassin du rio Segre (Biospeol., 4° série). — Perrinia Fonti Jeann. Cova DEL LIADRE, sur la rive droite du rio Segre, dans la sierra de Montroig, term. mun. d’Avellanes, partido de Balaguer (Biospeol., 4e série). — Speonomus latrunculus Jeann. . Cova DEL TaBaco, sur la rive droite du rio Segre, près de la pré- cédente, dans la sierra de Montroig, term. mun. de Camaraza, partido de Balaguer (Biospeol., 4° série). — Speonomites nitens Jeann. Cova Fosca DE VILLANOVA, dans le term. mun. de Villanova di Meya, partido de Balaguer, située dans un contrefort de la sierra de Montsech, dans le bassin du rio Segre (Biospeol., 4e série). — Speonomites velox Jeann. ForaAT NEGRE de Serradell, près de Pobla de Segur, partido de Tremp, situé dans le bassin de la Noguera Pallaresa (Biospeol., ke série). Speonomus crypticola Jeann. . ForaT ra Bou. à Serradell, près de Pobla de Segur, partido de Tremp, situé près du précédent (Biospeol., 4° série). — Speo- nomus crypticola Jeann. ForaT DEL OR, ouvert sur la rive gauche de la Noguera Pallaresa, dans le défilé nommé Paso de Tarradets, par lequel elle fran- chit la sierra de Montsech, term. mun, de Llimiana, partido de Tremp (Biospeol., 4° série). — Speonomus puncticollis Jeann. Cova DEL GEL, située près de la cime du Montsech, dans le term. mun. de Llimiana, partido de Tremp (Biospeol., 4° série). — Speonomus puncticollis Jeann., Antrocharidius Sp. . COVA NEGRA DE TRAGO, située dans la sierra de Blancafort, sur la rive gauche de la Noguera Ribagorzana, term. mun. de Trago di Noguera, partido de Balaguer (Biospeol., 4° série). — Speo- nomus troglodytes Jeann. . Cova FONDA, située près du sommet de la montagne de Vi, dans le bassin de la Ribagorzana, term. mun. de Trago di Noguera, partido de Balaguer (Biospeol., 4° série). — Speonomus tro- glodytes-angustior Jeann. e). Provincia de Huesca. . CGUEVA DE ras DEvoras, dans le Paso de las Devotas, partido de Boltaña (Biospeol. IT, p. 502). — Spconomus Bolivari Escal. . Cueva Lrogrica, sur la rive g. du rio Velos, term. mun. de Vio, partido de Boltaña (Biospeol. IT, p. 505). — Speonomus Boli- vari Escal. 602 346, 347. 348. 349. 390, D' R. JEANNEL . CuEva DE Los Moros, sur la rive droite du rio Xalle, à Fanlo, partido de Boltaña (Biospeol. IT, p. 505). — Speonomus Boli- oari Escal. 5. CUEVA ABAHO DE LOS GrocEs, en dessous de la précédente, dans la même falaise (Biospeol. II, p. 507). — Speonomus Bolivari Escal. Î). Provincia de Guipuzcoa. CUEVA DE SAN VALERIO, dans le monte de Udala, à Mondragon, partido de Vergara (Puig y Larraz, 1896, p. 161). — Speonomus Mazarredoi Uh. CUEVA DE ACATEQUY, près du couvent d’Oñate, partido de Ver- gara, vall. du rio Deva (Puig y Larraz, 1896, p. 159). — Speo- nomus Mazarredoi Uh. CUEVA DE SAN ADRIAN, à Cegama, partido de Azpeitia, vallée du rio Oria (Puig y Larraz, 1896, p. 154). — Speonomus Ober- thüri Jeann. g). Provineia de Navarra. CuEvA DE OROBE, à Alsasua, partido de Pamplona, vallée du rio Araquil (Puig y Larraz, 1896, p. 233). — Speonomus Crotchi Sharp. } h). Provincia de Vizcaya. CuEva DE ALBrA, à Orduña, partido de Valmaseda, vallée du rio Nervion (Puig y Larraz, 1896, p. 351). — Speocharis vas- conicus La Brül. . CuEvA PERULES, à Orduña (La Brülerie) — Speocharis vasco- nicus La Brül. . CUEVA SIN NOMBRE, à Orduña (La Brüûlerie). — Speocharis vasco- nicus La Brül. . CUEVA DE LA PEKNA DE ORDUKA, partido de Valmaseda (La Brüû- lerie). — Speocharis vasconicus La Brûl. . CUEVA DEL FORTIN DEL MONTE CoBEeTAs, au-dessus du rio Cadagua, près d’Abando, partido de Bilbao (Puig y Larraz, 1896, p. 343). — Speocharis flaviobrigensis Uh. . CUEvA DELA MAGDALENA, à Galdamès, partido de Valmaseda, vallée du rio Cadagua (Puig y Larraz, 1896, p. 349). — Speo- charis cantabricus Uh., $. Seeboldi Uh. . CUEVA DE SAN RoOQuUE ou DE UrTzcorrA, à Abando, partido de Bilbao, vallée du rio Cadagua (Puig y Larraz, 1896, p. 343). — Speo- charis flaviobrigensis Uh., S. Seeboldi Uh. . CUEVA DE VENTA DE LA PEeRRA, près des thermes de Molinar de 363, 367. 368. 369. 370. REVISION DES BATHYSCIINAE 603 Carranza, partido de Valmaseda, vallée de la Carranza, affluent du rio Ason (Biospeol. XVI, p. 176). — Breuilia cuneus Jeann. . CUEVA DE ARENAZA, à Galdamès, partido de Valmaseda (Puig y Larraz 1896, p. 350). — Speocharis cantabricus Uh. . CUEVA DE PORTUGALETE, près de Santurce, partido de Valmaseda. (Ch. Brisout). — Speocharis filicornis Uh. . CUEVA DEL MONTE SERANTES, près de Santurce, partido de Val- maseda (Puig y Larraz, 1896, p. 351). —"Speocharis filicornis Uh. . CUEVA DEL MONTE CALVARRIO, à Lequeitio, partido de Marquina, vallée du rio Lequeitio (Puig y Larraz, 1896, p. 349). — Speo- charis cantabricus Un. . CUEVA DE ACHURRA, à 4 km. de Lequeitio (Escalera, 1899, p. 411). — Speocharis cantabricus Uh. i). Provincia de Santander. CUEvVA DE CULLALVERA, près de Ramales, vallée du rio Ason (Bios- peol. XVI, p. 121). — Speocharis Escalerai Jeann., $. Minos Jeann. . CUuEvVA DE Covaranas, située entre Ramales et Lanestosa, partido de Ramaies (Biospeol. XVI, p.122). — Speocharis Escalerai Jeann. . CUEVA DE VALLE, à Rasines, près de Ramales (Biospeol. XVI, p. 173). — Speocharis Escalerai Jeann. . CUEVA DE SaN Roque, à Valle, près de Rasines. Cette grotte est située à 300 m. de la précédente dans la même montagne (Biospeol. XVI, p. 175). — Speocharis gracilicornis Jeann., Breuilia tibialis Jeann. CuEva DEL CASTILLO, près de Puente-Viesgo, partido de Villa- carriedo, vallée du rio Pas (Biospeol. XVI, p. 110). — Speo- charis Sharpi Escal., $. autumnalis Es cal. CuEvAa DE LA CasTAKEDA, voisine de la précédente (H. Breuil). — Speocharis Sharpi Escal., $. autumnalis Escal. CuEva DE HORNOS DE LA PEKXA, à 3 km. de Mata, ayunt. de San Felice de Buelna, partido de Torrelavega, vallée du rio Pas (Biospeol. XVI, p. 111). — Speocharis autumnalis Escal. CuEva DE SANTIAN, ou de las Señores, à Puente de Arce, partido de Santander. vallée du rio Pas (Biospeol. XVI, p. 108). — Speocharis autumnalis Escal. . Cueva DE PEXAS NEGRas, à Puente de Arce (Escalera, 1899, p. 410). — Speocharis autumnalis Escal. . CuEvVA DE ALTAMIRA, près de Santillana del Mar, partido de Tor- relavega (Biospeol. XVI, p. 109). — Speocharis. arcanus Schauf. 604 373, 380, 385. 387. Dr R. JEANNEL CUEVA DE LAS BRUJAS DE SuANcEs, partido de Torrelavega, située au bord de la mer (Biospeol. XVI, p. 176). — Speocharis arcanus Schauf., $. Sharpi Escal. . CUEVA DE Las BrRuJAs DE ONGAYo, partido de Torrelavega (Es- calera,'1899, p. 410). — Speocharis arcanus Schauf., S. Sharpi Escal. . SIMA DEL Espino, à Cudén, près de Suances, partido de Torre- lavega (Escalera, 1899, p. 410). — Speocharis Sharpi Escal. . Las Curvas pe CoBRgces, partido de Torrelavega (Biospeol. XVI, p. 174). — Speocharis arcanus Schauf., S. adnexus Schauf. . CuEvA DE OREKA, à Cobreces, partido de Torrelavega (Escalera). — Speocharis arcanus Schauf. . CUEVA DE LA STATION DE SANTA-IsABEer, partido de Torrelavega (Biospeol. XVI, p. 178). — Speocharis arcanus Schauf., S. ad- nexus Schauf. . CUEVA DE LA CLOTILDE, près de la station de Santa-Isabel, par- tido de Torrelavega (Biospeol. XVI, p. 123). — Speocharis arcanus Schauf. CuEvVA DE Las AGuas, à Novales, partido de San-Vicente de la Barquera (Puig y Larraz, 1896, p. 282 ; Biospeol. XVI, p. 123). — Speocharis arcanus Schauf. . CUEVA DE LA PEXA DE GOLLBARDO, partido de Torrelavega (Esca- lera, 1899, p. 410). — Speocharis arcanus Schauf. . CUEVA DE JUAN BuENo, à Viernoles, partido de Torrelavega (Esca- lera, 1899, p. 410). Speocharis adnexus Schauf. 3. CuEva DE OREKA, à Valle de Alfoz de Llobredo, partido de San- Vicente de la Barquera (Puig y Larraz, 1896, p. 282). — Speo- charis arcanus Schauf. j). Provincia de Oviedo. . CUEVA DEL $SELL, située au-dessus de Panes, partido de Llanes (Biospeol. XVI, p. 179). — Speocharis Perezi Sharp, Breuilia triangulum Sharp. PETITE GROTTE SUR LA PENA MELLERA, à l'E. de la cueva Tazu- geria, à Panes, partido de Llanes (Biospeol. XVI, p. 177). — Speocharis Perezi Sharp, Breuilia triangulum Sharp. . CuEvA DE LA Loga, à El Mazo, entre Buelles et Panes, partido de Llanes (Biospeol. XVI, p. 112). — Speocharis Perezi Sharp, Breuilia triangulum Sharp. CuEva DE LA CaBAKUcA, ou de la Peña de Panes, près de Panes (Escalera 1899, p. 410). — Speocharis Perezi Sharp, Breuilia triangulum Sharp. 389. 390. 393. 399. 396. REVISION DES BATHYSCIINAE 605 . CuEvas DE CUANES Y DE CUASANDE, à Labra, à 3 h. de marche de Potes, partido de Llanes (Bedel et Simon, 1875, p. 54). — Speocharis Perezi Sharp, Breuilia triangulum Sharp. CuEva DE SUPREVIDE, à Abandames, près de Panes, partido de Llanes (Escalera, 1899, p. 410). — Breuilia triangulum Sharp. CuEva DEL PINDAr, à Pimiango, près de Rivadedeva, partido de Llanes (Biospeol. XVI, p. 107). — Speocharis Breuili Jeann., Breuilia triangulum Sharp. . CUEVA DE QUINTANAL, près de Balmori, dans le partido de Llanes (H. Breuil, in litt.). — Speocharis occidentalis Jeann., Breuilia triangulum Sharp. . Cueva DE MazacuLos, près de la plage de La France, partido de Llanes (H. Breuil, in litt.). — Larve de Breurlia. k). Provincia de Castille. Cueva DEL REGUERILLO, à Patrones, partido de Torrelaguna (Puig y Larraz, 1896, p. 206). — Speocharis Cisnerosi Perez- Arcas. l). Provincia de Valencia. . CUEVA DE LAS MARAVILLAS, à trois quarts d’heure au sud-est de Carcagente (Puig y Larraz, 1896, p. 330). Anillochlamys tropicus Ab. SIMA DEL A1GUA, au sud-est de Carcagente (Puig y Larraz, 1896, p. 331). — Anillochlamys tropicus Ab. et sa variété apicalis Jeann. m). Provincia de Alicante. CuEvA DE SAN JULIAN, ou de San Elias (Escalera, 1899, p. 366), à Alcoy, partido de Alcoy (Puig y Larraz, 1896, p. 17). — Spe- laeochlamys Ehlersi Dieck. . CUEVA DE ANDORIAL, à Santa Paula, partido de Denia (Biospeol. II, p. 529). — Anillochlamys Bueni Jeann. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Les ouvrages dont la citation est précédée d’une astérisque ne traitent pas spécialement des Bathysciinae. 1872. ABEILLE DE PERRIN (E.). Études sur les Coléoptères cavernicoles de l’Ariège, suivies d’un Synopsis des Adelops pyrénéens (par F. 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France, 1906, p. 203-222, 1 carte]. b. — Considérations sur les origines de la faune souterraine. [Ann. Soc. ent. France, 1906, p. 223-233]. 1907. — Deux types nouveaux de larves de Silphides (avec un ta- bleau des larves Cholevinae). [ Ann. Soc. ent. France, 1907, p. 83-88, fig. 1-6]. 1908. — Description d’un nouveau Silphide aveugle des Basses-Pyré- nées. [Bull. Soc. ent. France, 1908, p. 302-304, fig. ]. 1901. PeyEerIMHOrFr (P. de) et J. SAINTE-CLAIRE DEviLLe. Coléop- tères nouveaux ou peu connus trouvés dans les Alpes Mari- times et les Basses-Alpes. [L’ Abeille, Paris, XXX, p. 52-72]. 620 Dr R. JEANNEL 1895. * PeyroureaU (S -A.). Contribution à l’étude de la Morphologie de l’Armure génitale des Insectes. [Thèse Sciences, Paris, 1895, 248 p., 43 fig. texte, pl. I-XXII] 1853. Poxorny (Alois) Bemerkungen über die zoologische Ausbeute in der Hôhlen des Karstes. [Verh. zool -bot. Ges. Wien, ITI, Sitz. Ber., p. 24-27]. 1896. Pura Y Larraz (G.) Cavernas y Simas de España. j Bol. 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Zs, XXXIII, p. 289-318]. a. — Drei neue Silphiden aus Italien. [ Ann. Mus. civ. St nat. Genova, X XVII, p. 293]. 1890. — Beschreibungen neuer Coleopteren aus Europa, dem Kaukasus, Russisch-Armenien und Turkestan. [Wiener ent. Ztg., IX p.189]. a. — Tableaux analytiques pour déterminer les (Coléoptères d'Europe. I. Nécrophages, (traduction française par le R. P.BE- LON). [ Moulins, Reçue scientif. du Bourbonnais, 1890, in-80]. 1891. — Catalogus Coleopterorum Europae, Caucasi et Armeniae rossicae. Editio I, par L. von Heyden, E. Reitter et J. Weise. (Môdling, E. Reitter, 1891). Silphidae, p. 134. 1898. — Neue Coleopteren aus Europa und den angrenzenden Län- dern. [Deutsche ent. Zs., XLII, p. 337-360]. (Bathyscia Go- banzi, n. Sp.). 1901. — Ein neuer blinder Grotten-Silphide aus der Herzegowina. [Wiener entom. Ztg., XX, p.128]. (Leonhardia Hilfi, n. g., n.sp.). 1902. — Uebersicht der Coleopteren-Arten der Gattung Antroherpon Reitt. mit Beschreibung einer neuen Art. [Wiener ent. Ztg., XXI, p. 206-208]. a. — Zwei Grotten-Silphiden aus Nordbosnien. [Wiener ent. Zig., XXI, p. 223-224]. (Pholeuonopsis Sequensi, n. sp.). 1903. — Neue von den Herren Otto Leonhard und M. Hilf in der Herze- gowina entdeckte Grottenkäfer. [Wiener ent. Zig, XXII, p.. 209-213]. (Leonhardella et Silphanillus, nn. g). a. — Antroherpon Matulici, n. sp. [Wiener ent. Ztg., XXII, p. 216]. b. — Vier neue Coleopteren der paläarktischen Fauna. [Wiener ent. Zig., XXIT, p. 231]. (Anillocharis Ottonis, n. g., n. sp.). 1904. — Eine neue Bathyscia aus der Herzegowina. [Wiener ent. Ztg., XXIII, p. 26] (B. eurycnemis, n. Sp ). a. — Abbildungen von Grottenkäfern aus Bosnien und der Herze- gowina. [Wiener ent. Zig., X XIII, p. 146, pl. I]. b. — Sechszehn neue Coleopteren aus Europa und den angren- zenden Ländern. [Wiener ent. Ztg., XXIII, p. 151-160]. (Blattodromus, n. subg., herculeanus, n. sp.). ce. — Sechs neue Coleopteren aus der paläarktischen Region. [Wiener ent. Zitg., XXIII, p. 255-258]. (Apholeuonus lon- gicollis, n. subsp.). 622 Dr R. JEANNEL d. — Coleopterologische Notizen. n° 643, Bathyscia Neumanni Apf. [Wiener ent. Ztg., XXIIT, p. 260]. 1906. -- Dreizehn neue Coleopteren aus dem paläarktischen Fauna. [Wiener ent. Ztg., XXV, p. 237-244]. (Apholeuonus Knoteki, n. Sp.). a. — Ueber die beiden bekannten Apholeuonus. [Soc. entom., Zürich.:XXIp 9741 b. — Ueber Apholeuonus Sequensi und Verwandte. [Soc. entom., Zürich, XXI, p. 129]. e. — Catalogus Coleopterorum Europae, Caucasi et Armeniae rossicae, Editio IT, par L. v. Heyden, E. Reitter et J. Weise. (Paskau, E. Reitter, 1906). Silphidae, p. 238. 1907. —— Leonhardella Setniki, n. sp. [Wiener ent. Ztg., XXVI, p. 321]. a. — Uebersicht der Anillocharis-Arten. [Wiener ent. Ztg., XX VI, p. 343-344]. 1908. — Dichotomische Uebersicht der blinden Silphiden Gattungen. [Wiener ent. Zig., X XVII, p. 103-118]. a. — Uebersicht der Arten der Silphiden-Gattung ZLeonhardella Reitt. [Entomol. Blätter, Schwabach, IV, p. 7-8]. 1910. — Coleopterologische Notizen. n° 726. [Wiener ent. Zig., XXIX, p. 143-144]. (Leptodirus Grouvellei Jeann ). a. — Eine neue Bathyscia aus Dalmatien. Bathyscia (Blatto- _ chaeta) Marianit, n. sp. [Wiener entom. Zteg, XXIX, p. 164]. b. — Ueber R: Jeannels neues System der Grotten-Silphiden. [Wiener ent. Ztg., XXIX, p. 317-318], 1898. SarNTE-CLAIRE DEvizLze (J.) Nouveau Coléoptère cavernicole des Alpes françaises. [Bull. Soc. ent. France, 1898, p. 196] (Cytodromus Bucheti, n. sp.). 1901. — Voir Peyerimhoff (P. de) et J. Sainte-Claire Deville. 1902. — Exploration entomologique des grottes des Alpes-Maritimes. [Ann. Soc. ent. France, 1903, p. 695-709, 1 carte]. 1905. — Description d’un Bathyscia nouveau des Pyrénées. [Bull. Soc. ent. France, 1905,p. 160]. (B. Mascarauxt, n. Sp.). a. — Contribution à la faune cavernicole des Basses-Pyrénées. [Bull. Soc. ent. France, 1905, p. 231]. 1906-10. — Catalogue critique des Coléoptères de la Corse. [Rev. d’'En- tom., Caen, 1906-1910, (en cours de publication)]. 1863. Sauzcy (F. C. de). Observations sur quelques Coléoptères caver- nicoles. [Ann. Soc. ent. France, 1863, Bull., p. xvir]. (4. de- pressus, grandis et meridionalis — A. Schiôdtei). 1872. — Voir Abeille de Perrin (E.). REVISION DES BATHYSCIINAE 623 1861 ScHauruss (L. W.). Ueber sieben augenlose Silphiden Gattungen. LS1z-Ber. Isis zu Dresden, 1861, p. 23-24], a. — ZAwei neue Silphiden Gattungen. [Stettin. ent. Ztg, XXII, p. 423-428, pl. I]. (Quaestus et Quaesticulus, nn. g ). 1862. — Ueber zwei neue Hühlenkäfer. [Si/z- Ber. Isis zu Dresden, 1862 p. 145-147]. a. — Quaestus Dohrni, n. sp. [Stettiner ent. Ztg., X XIII, p. 126]. 1863 — Ueber neue Grottenkäfer. [Verhk zool-bot. Ges. Wien, XIII, p. 1219-1222]. (Adelops Erberi, n. sp.). 1870 — Silphides cavernicoles [Nunquam Otiosus, 1870, p 33-37] 1881. — Note sur les genres Bathyscia, Quaestus et Quaesticulus. [ Ann. Soc. ent. France, 1881, Bull, p, cxxxvirr]. 1851. 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[1lly- risches Blatt Laibach, 1847, 28 décembre]. 1849. — Besuch der Seleer Grotte, der Berg-ruine Friedrichstein bei Gottschee und der grotten von Podpet, Kompolje und Laschitz, im August 1848. [/Zllyrisches Blatt, Laibach 1849, n°: 38 et 39]. 1852. — Diagnosen von ZLeptoderus angustatus und sericeus. [Lotos, Zs. f. Naturwiss., 11, p. 242] a. — Uebersicht der in den Grotten Krains seit 1832 von Schmidt aufgefundenen Thiere. [Laibacher Zeitung, 1852, n° 146, feuil- leton du # août] (première diagnose des Leptodirus angus- tatus et sericeus). b. — Zwei neue Arten von Leptoderus. [Stettiner ent. Ztg., XIII, p. 381-382]. 624 Dr R. JEANNEL 1855. — Beschreibung zwei neuer Hôhlenthiere, eines Käfers und einer Schnecke. [Verh. zool.-bot. Ges. Wien, V, p. 1] 1898. * ScawaRz (E. A.). À new cave-inhabiting Silphid. (Ptomaphagus cavernicola, n. sp.). [Proc. entom. Soc. of Washington, IV, p. 57-58]. 1888. Serpzirz (G.). Fauna baltica. Zweite Auflage. 40 Fam. Silphidae (Gattungen), p. 77. 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REVISION DES BATHYSCIINAE 625 a. * — Vergleichend-morphologische Untersuchungen über das Abdomen der Endomychiden, Erotyliden und Languriiden (im alten Sinne) und über die Muskulatur des Copulations- Apparates von Triplax. [ Arch. für Naturgesch., Berlin, LXI, p. 213-287, pl XII-XIII]. 1859. ViLLa (A.). Ein neuer Adelops von Leprieur am Comer-See ent- deckt. [Ati Soc. geol. di Milano, I, p. 345]: cité in Berliner ent, 28, 1860, IV, p: xxxIT, 1899. * Viré (A.). Essai sur la faune obscuricole de France. Étude particulière de quelques formes zoologiques. [Paris, Baillère et fils, 157 p. ]. 1901. Vopoz (G. P.). Observations sur la faune des Coléoptères de la Corse. (C. R. 30€ Session Afas, Ajaccio, p. 626-643). 1899. We8Er (L.). Ueber Larven von Hôhlenkifern. [ZUlustr. Zs. Entom., Neudamm, 1V, p. 1-2, 1 pl.]. 1902. — Die Larve von Aphaobius Paganettii Gglb. [Allg. Zs. für Entom., Neudamm, VII, p. 17-19, 3 fig ]. 1909. WonLBEREDT (O.). Zur Fauna Montenegros und NordAlbaniens. Käfer. 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B. asperula-talpa Norm., ©, x 7. 18. Speocharis arcanus Schauf., ©', x 14. 9. B. Linderi-mialetensis Ab., ©', x 5. 19. Speocharis Seeboldi Uh., S,x4. 10. B. lapidicola, Saulcy, ©, x 5. 1 20. Speocharis Minos Jeann., © ,x4. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VII. — (1). 40 626 . Breuilia triangulum Sharp, C,x4. . Speonomus Delarouzeei Fairm., ©, X5. . S. stygius-Tisiphone Jeann., . Speonomus . Speonomus . Speonomus . Speonomus . Speonomus . Speonomus . Bathysciella Jeanneli Ab., ©,x4. O',X5. pyrenaeus Lesp., O',X4. curvipes La Br, ©,x4. Bonvouloiri Duv., d,x4. Alexinae Jeann., G,x4. Bolivari Escal., ©,x4. Oberthuri Jeann., Q,x4. Dr R. JEANNEL 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. Perrinia Kiesenwetteri Dieck, o',x4. Troglophyes Gavoyi Ab., O,x4. Trocharanis Mestrei Ab., ©,x4. Antrocharis Querilhaci Lesp., d,x4. Diaprysius caudatissimus Ab., m,x4. Speodiaetus gallonrovincialis Fairm., Ÿ,x 4, Troglodromus Bucheti-Guveti Dev., Q,x4. Royerella Tarissani Bed., O,x4. Cytodromus dapsoides Ab, g,x4. Isereus Xambeui Argod, O,x4. . PLANCHE Il (Photographies). Gynomorphi, Brachyscapiti et Antroherpona. 41. Bathyscia montana Schiôdte, ©,x7. 60. Sophrochaeta insignis EFriv., Q,x4. 42, Bathyscidius tristiculus Apf., ©',x7. 61. Sophrochaeta Reitteri Friv., ®,X4. 43. Hexaurus Merkli Friv., O,x4. 62. Proleonhardia Neumanni Apf., Q.x5. . Phaneropella Lesinae Reitt., ©, X7. . Bathysciotes Hoffmanni Motsch., ©, x7. 5. Aphaobius Milleri Schm., Œ,x4. . Oryotus . Speonesiotes narentinus Mill, ©,x4. Micklitzi Reitt, O,x4. Speonesiotes Gobanzi Reitt., ©,x4. . Proleonhardella Matzenaueri Apf., ©,X5. . Leonhardella angulicollis Reitt., ©', x 4. . L. antennaria-Setniki Reitt., . Anilloc\aris Ottonis-plutonius Reïtt., 5, x 4. O, x 4. 63. Charonites Matzenaueri Api., ®,x4. 64. Adelopidius Sequensi Reitt., ©,x4. . Leonhardia Reitteri Breit., O©O,x4. . Apholeuonus nudus-Sturanyi Api., O,X3. . Protobracharthron Reitteri Apf., ©,x4. . Protobrachar.hron Grabowskii Apf., ©, x 4. . Parapropus s riceus Schm., ®,x3. . Hohenwartia Freyeri Mill, ©o,Xx5. 1. Spelaeodromus Pluto Reitt., ©,Xx4. 2. Astagobius anjqustatus Schm., © ,X3. 3 54. Pholeuonopsis setipennis Apf., ©,x4. 3. Leptodirus Hohenwarti Schm., ©, x3. 55. Mehadiella Paveli Friv., ®,xd4. 74. L. Hohenwarti-Schmidti Motsch., ©,x3 56. Drimeotus Kovacsi Mill, ©,x4. 75. Spelaeobates Kraussi Müll, Q,x4. 57. D. (Fericeus) Kraatzi Friv., ©,x4. 76. Antroherpon cylintricolle Apf., O,x4. 58. Pholeuon angusticolle Hampe, ©,x4. 77. Antroherpon Hürmanni Api., O,X3. 7 59. Pholeuon leptoderum Friv., ©,x4. Piomaphagini. 79. 80. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 78. Adelnps hirta ‘Tellk., C',X6. PLANCHE III Genre Sciaphyes Jeann. Silhouette de S. sibiricus Reitt., Q,x 17. Profil de S. sibiricus Reitt., ©,x 25. 81. Antenne droite de $%. OX OIIS. sibiricus Reitt., Genre Adelopsella Jeann. Silhouette de À. bosnica Reitt., ©, x 15. Profil de À. bosnica Reitt., ,X15. Carène mésosternale de À. bosnica Reitt., x 60. Tête de A. bosnica Reiïtt., x 60. Œil gauche de A. bosnica Reitt., x 180. Antenne gauche de À. bosnica Reitt., x 56. 88. Tarse intermédiaire droit de À. bosnica Reitt., mâle, x 68. 89. Organe copulateur mâle de A. bosnica Reitt., face latérale gauche, x 75 (Le sac intrapénien est entière- ment dévaginé). intrapénien de À. bosnica Reitt., face latérale gauche, Xx75. 90. Sac 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 106. 107. 108. 109. 110. ALL. 112. 113. 114. 115. 116. 117. 130. 131. 132. 133. REVISION DES BATHYSCIINAE 627 Genre Bathysciola Jeann. Antenne droite de B. Peyroni Ab., x68. Tarse antérieur droit de B. Peyroni Ab., male, x68. Organe copulateur mâle de B. Peyroni Ab., face latérale gauche, x 106. Sac intrapénien de B. Peyroni AL. x158. Antenne droite de B. persica Ab., x68. Tarse antérieur droit de B. persica Ab. 99. Antenne droite de B. Fausti Reitt., mâle, x 68. 100. Carène mésosternale de B. silvestris Motsch., x 167. 101. Antenne droite de B. silvestris Motsch., mâle, x66. 102. Tête de B. silvestris Motsch., x 100. 103. Œil gauche de B. silvestris Motsch., x 415. mâle, x112. 104. Carène mésosternale de B. pumilio Reitt., Carène mésosternale de B. pusilla Motsch., x 167. x 167. 105. Sac intrapénien de B. pumilio Reitt., Sacintrapénien de B.pusilla Motsch., x 158. x 158. PLANCHE IV Genre Bathysciola Jeann. (suite). + Carène mésosternale de B. tarsalis Kiesw., X”167- Tarse antérieur droit de LB. Kiesw., mâle, x 68. Carène mésosternale de B. sarleanensis Barg., x167. Carène mésosternale de B. subterranea- simbruinica Jeann., X167. Organe copulateur mâle de B. subtrrra- nea-simbruinica Jeann., face dor- so-latérale. x 75. Carène mésosternale de B. Damryi Ab. x 167. Sommet du style latéral droit de l'organe copuiateur mâle de B. Damryi Ab., face interne, x 312. Sac intrapénien de B. Damryi Ab., x158. Silhouette de B. Aubei Kiesw., mâle, x 22. Organe copulateur mâle de B. Aubei Kiesw., face latérale gauche, x 112. intrapénien de B. Aubei Kiesw., face dorsale, x 158. intrapénien de B. Aubei Kiesw., face latérale gauche, x158. tarsalis Sac Sac 118. Organe copulateur mâle de B. Aubei- Champsauri Pey., face dorso-la- térale, x 112. 119. Silhouette de B. opaca Reitt., x 22. 120. Sac intrapénien de B. Destejanii Rag., x112. 121. Silhouette de B. Mujori Reitt., mâle, x 22. 122. Silhouette de B. Gestroi Fairm., mâle, x 22. 123. Organe copulateur mâle de B. Gestroi Fairm., face latérale gauche, x 75. 124, Sac intrapénien de B. Gestroi Fairm. LT A 125. Silhouette de B. Lostini Dod., mâle, x 22. . Organe copulateur mâle de B. Lostiai Dod., face dorso-latérale, x 75. . Sommet du style latéral gauche de l’or- gane copulateur mâle de B Lostiai Dod., face externe, x 312. . Sac intrapénien de B. Lostiai Dod., x 158. . Segment génital de B. asperula-‘alpa Norm., mâle, x150. PLANCHE V Genre Bathysciola Jeann. (suite) Organe copulateur mâle de B, Linderi Ab., face latérale gauche, x 75. Sommet du style droit de l'organe co- pulateur mâle de B. Linderi Ab., face interne, x312. Sac intrapénien de B. Linderi Ab., x112. Organe copulateur mâle de B. Schiüdiei Kiesw., face latérale et dorsale, AO 134. Organe copulateur mâle de B. Schiôdtei Kiesw., face latérale, gauche, X 75. 135. Sac intrapénien de B., Schiôdtei Kiesw., x 158. 136. Silhouette du B. lupidicola Saulcy, mâle, x 16. 137. Tibia postérieur droit du B. lapidicola Saulcy, mâle, x 45. 628 138. 139, 140. 141. 142. 143. 158. 159. 167. 168. 169. Dr R. JEANNEL Carène mésosternale du B. lapidicola | 144. Sommet du style droit de l'organe copu- Saulcy, Xx68. lateur mâle de B. rugosa Sharp, Organe copulateur mâle du B. lapidicola face interne, x 316. Sauley, face latérale gauche, x 75. | 145. Carène mésosternale de B. ovoidea Fairm., Sommet du style droit de l’organe co- x 68. pulateur mâle de B. lapidicola | 146. Organe copulateur mâle de B. ovoidea Saulcy, face interne, x 416. Fairm., face latérale gauche, x 56. Carène mésosternale de B. n.tidula Norm., | 147. Silhouette de B. Robiati Reiïtt., mâle, x 63. x 22. Silhouette de B. parallela Jeann., mâle, | 148. Organe copulateur mâle de B. Robiati x 16. Reitt., face latérale gauche, x 56, Sommet du style droit de l’organe copu- | 149. gac intrapénien de B. Robiati Reitt., lateur mâle de LB. gr] x112. Jeann., face interne, x 316. Genre Pholeuonella Jeann. . Organe copulateur mâle de P. Erberi|154. Segment génital de P. Erberi Schauf., Schauf., face latérale gauche, x 112. mâle, x150. . Coupe sagittale du pénis de P. Ærberi|155. Organe copulateur mâle de P. kerky- Schauf., x112. rana Reitt., face dorsale, x75. 2, Organe copulateur mâle de P. ÆErberi|156. Organe copulateur mâle de P. kerkyrana Schauf., face dorsale, x 112. Reitt., face latérale gauche, x 75. . Sommet du style droit de l'organe co- | 157. Sommet du style droit de l’organe copu- pulateur mâle de P. Erberi lateur mâle de P. kerkyrana Reïtt., Schauf., face interne, x 312. face interne, x 312. PLANCHE VI Genre Pholeuonidius, nov. Carène mésosternale de P. Halbherri | 160. Organe copulateur mâle de P. Pinkeri Reitt., x 100. Jeann., face latérale gauche, x 75. Organe copulateur mâle de P. Halbherri|161. Antenne droite de P. Pinkeri Jeann., Reitt., face dorso-latérale, x 75. x 68. Genre Parabathyseiu Jeann. . Organe copulateur mâle de P. Wollastoni | 170. Organe copulateur mâle de P. Luigionii Jans., face dorsale, x 56. Jeann., face dorsale, x 56. . Sommet du style gauche de l’organe co- | 171. Sommet du style gauche de l’organe copu- pulateur mâle de P. Wollastoni lateur mâle de P. Luigionii Jans., face externe, x 158. Jeann., face externe, X 158. . Silhouette du P. Grouvellei Ab., mâle, x 22. | 172. Silhouette de P. latialis Jeann., mâle, . Antenne droite de P. Grouvellei Ab. x 22. mâle, x68. 173. Tarse antérieur droit de P. Zatialis Jeann., . sommet du style gauche de l’organe co- mâle, x 68. pulateur mâle de P. Grouvellei | 174. Organe copulateur mâle de P. Zatialis Ab., face externe, x 158. Jeann., face dorsale, x 56. Sommet du style gauche de l’organe co- | 175. Sommet du style droit de l’organe co- pulateur mâle de P. Doria pulateur mâle de P. latialis Fairm., face externe, x 158. Jeann., face interne, x112. Silhouette de P,. Luigionii Jeann., mâle, | 176. Antenne gauche de P. Doderoi Fairm., x 22. x 45. Tarse antérieur droit de P. Luigionii | 177. Tarse antérieur droit de P. Doderoi Fairm., Jeann., mâle, x68. mâle, x 45. 180. 181. 189. 190. 196. 197. 198. 199. 203. 204. 205. 206. 207. 208. 209. REVISION DES BATHYSCIINAE . Organe copulateur mâle de P. Doderoi Fairm., face dorsale, x 56. . Sommet du style gauche de l'organe co- pulateur mâle de P. Doderoi Fairm., face externe, x158. Antenne gauche de P. Spagnoloi Fairm., mâle, x 45. Segment génital mâle de P. Spagnoloi Fairm., x 90. 629 182. Organe copulateur mâle de P. Spagnoloi Fairm., face dorsale, x56. 183. Sommet du style gauche de l’organe co- pulateur mâle de P. Spagnoloi Fairm., face externe, x 112. 184. Sac intrapénien de P. Spagnoloi Fairm., face dorsale, x 75. 185. Antenne gauche de P. Spagnoloi-Devillei Jeann., mâle, x 45. PLANCHE VII Genre Bathyscimorphus Jeann. Silhouette du B. byssinus Schiôdte, mâle, x 16. . Antenne droite de B. byssinus Sch., mâle, x 68. . Carène mésosternale äe B. byssinus Sch., x 40. Tarse antérieur droit de B. byssinus Sch., mâle, x68. Sac intrapénien de B. byssinus Sch., face dorsale, x112 (le fond du sac manque sur cette préparation). 191. Tarse antérieur droit du B. byssinus-acu- minatus Mill, mâle, x68. . Organe copulateur mâle de B. byssinus- acuminatus Mill. face dorsale, x 75. 3. Sac intrapénien de B. byssinus-acumina- tus Mill., face dorsale, x 112. Base du sac intrapénien de B. byssinus- acuminatus Mill, face ventrale, x 416. 195. Antenne droite de B. globosus melle, x68. 194. Mill., fe- Genre Anillochlamys Jeann. Silhouette de l'A. tropicus Ab., mâle, x 16. Profil de la carène mésosternale de À. tropicus Ab., x 68. Extrémité apicale des élytres de À. éropi- cus-apicalis Jeann., x 22. Organe copulateur mâle de À. {fropicus Ab., face latérale gauche, x 75 (le sac intrapénien est à demi dévaginé). 200. Sommet du style droit de l’organe copu- lateur mâle de l’A. tropicus Ab., face interne, x 448. 201. Sac intrapénien de À. tropicus Ab., face dorsale, x112 (L'insertion des muscles péniens intrinsèques sur le sac est conservée). 202. Silhouette de l’A. Bueni Jeann., femelle, x 16. Genre Speocharis Jeann. Silhouette du S. arcanus Schauf., mâle, x 16. Sommet de l’antenne droite de S. arca- nus Schauf., mâle, face dorsale, x 68. Sommet de l'antenne droite de S. arcanus Schauf., mâle, face ventrale, x 68. Organe copulateur mâle de S. arcanus Schauf., face latérale gauche, x 75. Organe copulateur mâle de S. Uhagoni Sharp, face latérale gauche, x 112. Silhouette du S$. occidentalis Jeann., mâle, x 16. Silhouette du S. Breuili Jeann., mâle, x 16. 210. Organe copulateur mâle de S. Breuili Jeann., face dorsale, x 75. 211. Organe copulateur mâle de S. Brzuili Jeann., face latérale gauche, x 75 (le sac intrapénien est dévaginé). 212. Sac intrapénien de S. Breuili Jeann., face dorsale, x112. 213. Silhouette de S. Perczi Sharp, mâle, x 16. 214. Sommet de l’antenne droite de S. Perezi Sharp, mâle, x6S. — «a : face ventrale ; b : face dorsale. 215. Organe copulateur mâle de S, Perezi Sharp, face latérale gauche, x 75. 216. Stylet du sac intrapénien de S. Perezi Sharp, x210. 630 240. 241. 244. 245. 253. 254. . Organe copulateur mâle de Dr R. JEANNEL PLANCHE VIII Genre Speocharis Jeann. (suite). . Silhouette du S. autumnalis Escal., mâle, x 16. . Organe copulateur mâle de S. autumnalis Escal., face latérale gauche, x 112. . Silhouette de S. Cisnerosi Per.-Arc., mâle, x 16. . Antenne droite de S. Cisnerosi Per.-Arc., mâle, x 56. . Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur de S. Cisnerosi Per.-Arc., face externe, x 112. 2. Silhouette de S. Sharpi Escal., mâle, x 16. . Organe copulateur mâle de S. Sh1rpi Escal., face dorsale, x 75. S. Sharpi Escal., face latérale gauche, x 109. . Sommet du style droit de l’organe co- pulateur mâle de S. Shtrpi Es- cal., face interne, x 158. . Coupe sagittale du fond du sac intrapé- nien de S. Shirpi Escal., x 312. . Stylet du sac intrapénien de S. Sharpi Escal., x 316. 228. Silhouette du S. Escalerai Jeann., mâle, x 16. 229, Organe copulateur mâle de S. Æscalerai Jeann., face latérale gauche, x 75. Organe copulateur mâle de S. flaviobri- gensis Uh., face latérale gauche, ND . Silhouette du S. mâle, x16. 2. Sommet de l’antenne droite de S. gracili- cornis Jeann., mâle, x68. . Silhouette de S. S:eboldi Uh., mâle, x16 . Silhouette du S. filicornis Uh., mâle, x 16. 230. gracilicornis Jeann. 235. Sommet de l'organe copulateur mâle de S. filicornis Uh., face latérale gauche, x 112. 236. Silhouette du S. Minos Jeann., mâle x 16. 237. Organe copulateur mâle de S. Minos Jeann., face dorsale, X 75. 238. Organe copulateur mâle de S. Mino Jeann., face latérale gauche, x 75 Genre Breuilia Jeann. . Silhouette du B. triangulum Sharp, mâle, x 16. Sommet de l'antenne droite de B. triangu- Lum Sharp, mâle, x60. Tarse antérieur droit de B. triangulum Sharp, mâle, x 45. Ü 242, Tarse postérieur droit de B. triangulum Sharp, mâle, x 45. 243. Segment génital mâle de B. triangulum Sharp, x112. PLANCHE IX Genre Breuilia Organe copulateur mâle de B. triangulum Sharp, face dorsale, x 56. Organe copulateur mâle de B. triangulum Sharp, face latérale gauche, x 56. . Sommet du style droit de l’organe copu- lateur mâle de B. triangulum Sharp, face interne, x 158. . Sac intrapénien de B. triangulum Sharp, face dorsale, x 75. . Sommet du pénis de B. triangulum Sharp, | face latérale gauche, x 75 (le sac interne est dévaginé). Jeann. (suite). 249, Antenne gauche de B. cuneus Jeann., mâle x 68. 250. Patte intermédiaire droite de B. cuneus Jeann., mâle, face postérieure, x 68. 251. Sommet du style droit de l’organe copu- lateur de B. cuneus Jeann., face interne, x210. 252. Patte intermédiaire droite deB. Jeann., x 68. “ibialis mâle, face postérieure Genre Speonomus Jeann. Silhouette de S. (Ph'comorphus) Masca- rauri Dev., femelle, x 12. Carène mésosternale de S. (Phacomorphus) Muscarauri Dev., x18. 255. Sac intrapénien de S. longicornis Saulcy face dorsale, x112. 256. Antenne droite de S. Fagniezi Jeann., mâle, x30, 257. 258. 259. 260. 261. 262. REVISION DES BATHYSCIINAE 631 Sommet du style droit de l'organe copu- | 263. Sommet du style gauche de l'organe co lateur de S. wyrenaeus Lesp., pulateur mâle de S. Bonvouloiri face interne, x 312. Duv., fare externe, x 312. Silhouette de S. Ehler à Ab., mâle, x12. | 264. Sommet de l'antenne droite de S. Mengeli Antenne droite de S. Ehlersi Ab.,mâle, x 25. Jeann., mâle, x 45. Segment génital mâle de S. 4 /exinae Jeanr., | 265. Sommet du style gauche de l'organe copu- x 56. lateur mâle de S. Mengeli Jeann., Sommet du style gauche de l'organe copu- face externe, x 312. lateur de S. Alexinae Jeann., face | 266. Silhouette de S. crypticola Jeann., mâle, interne, x 312. x 16. Sac intrapénien de S. Bolivari Escal., face | 247. Sommet de l'antenne droite de S, crypt- dorsale, x 112. cola Jeann., mâle, x 45. PLANCHE X Genre Speonomus Jeann. (suite). 268. Silhouette de S. Zatrunculus Jeann., mâle, | 277. Silhouette de S. Crotchi Uh., mâle, x 16. x 16. 278. Antenne droite de S. Crotchi Uh., mâle, 269. Sommet de l’antenne droite de $. latrun- x 45. culus Jeann., mâle, x 45. 279. Tarse ant rieur droit de S. Crotchi Uh., 270. Sommet du style gauche de l’organe co- mâle, x68. pulateur mâle de S. Zatrunculus | 289. Organe copulateur mâle de S. Crotchi Jeann., face externe, x 312. Uh., face dorsale, x 75. 271. Sommet de l’antenne droite de S. #roglo- | 281. Organe copulateur mâle de S. Crotchi dytes Jeann., mâle, x 45. Uh., face latérale gauche, x 75. 272. Sommet du style gauche de l'organe copu- | 282. Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur mâle de %S. troglodytes lateur de S. Crotchi Uh., face in- Jeann., face externe, x 312. terne, x 312. 273. Sommet du style gauche de l'organe co: | 283. Silhouette de S. Mazarredoi Uh., mâle, pulateur mâle de S. puncticollis x 16. Jeann., face externe, x 312. 284. Carène mésosternale de S. Mazarredoi 274. Silhouette de S. Oberthuri Jeann., ‘e- Un, X68, melle, x16. 285. Antenne droite de S. Mazarredoi Uh. 275. Profil de la carène mésosternale de S. x 45. Oberthuri Jeann., x68. 286. Tarse antérieur droit de S. Mazarredoi 276. Antenne droite de S. Oberthuri Jeann., Uh., mâle, x68. femelle, x 45. Genre Speonomites Jeann. 287. Silhouette du S. velox Jeann., mâle, x 16. 289. Sommet du style gauche de l'organe co- 288. Sommet de l’antenne droite de S. velox pulateur mâle de S. nitens Jeann., Jeann., mâle, x 45. face externe, x 312. Genre Bathysciella Jeann. 290. Sommet du style droit de l’organe copulateur mâle de B. Jeanneli Ab., face interne, x 312. Genre Perrinia Reitt. 291. Tarse antérieur droit de P. Kiesenwetteri | 294. Sommet du style gauche de l’organe copu- Dieck, mâle, x45. lateur de P. Kiesenwetteri Dieck, 292. Tarse postérieur droit de P. Kiesenwetteri face interne, x 312. Dieck, mâle, x 45. 295. Silhouette du P. Fonti Jeann., mâle, x 16. 293. Organe copulateur mâle de P. Kiesenwel- | 296. Sommet du style gauche de l’organe copu- teri Dieck, face latérale gauche, lateur mâle de P. Fonti Jeann., x 56, face externe, x 312. 632 300. 301. 302. 306. 307. 310. 311. 314. 315. 316. 324, Dr R. JEANNEL PLANCHE XI Genre Perriniella Jeann. . Silhouette du P. Faurai Jeann., mâle, x 12. | 299. Organe copulateur mâle de P. Faurai . Carène mésosternale de P. Faurai Jeann., Jeann., face latérale gauche, x 65. l x 68. | Genre Troglophyes Ab. Base de l’antenne droite de 7. Gavoyi Ab., | 303. Silhouette du 7. Gavoyi-Alluaudi Jeann., mâle, x45. | mâle, x16. Sommet du style gauche de l'organe co- | 304. Antenne droite du T. Bedeli Jeann., mâle, pulateur mâle de 7. Gavoyi-Ludo- x 45. vici Chob., face externe, x 312. | 305. Tarse antérieur droit de 7. Bedeli Jeann., Silhouette du 7. Gavoyi-Ludovici Chob., mâle, x 45. mâle, x16. Genre Troglocharinus Reiïtt. Silhouette du T!. Ferreri Reitt., mâle, x 12. | 308. Sommet du style droit de l'organe copu- Profil de la carène mésosternale de T. Fer- lateur mâle de T. Ferreri Reiïtt., reri Reiïtt., x 68. face externe, x 312. Genre Antrocharidius Jeann. 309. Silhouette de À. orcinus Jeann., femelle, x 12. Genre T'rocharanis Reïitt. Antenne droite de 7. Mestrei Ab., mâle, | 312. Tarse postérieur droit de 7. Mestrei Ab., x 45. mâle, x 45. Tarse antérieur droit de 7. Mestrei Ab., | 313. Sommet du style droit de l’organe copu- mâle, x 45. lateur mâle de T. Mestrei Ab. face interne, x 312. Genre Antrocharis Ab. Profil du mésosternum de À. Querilhaci | 317. Sommet du style droit de l'organe copu- Lesp., x 68. lateur mâle de À. Querilhaci Lesp., Tarse antérieur droit de À. Querilhaci face interne, x 312. Lesp., mâle, x 45. 318. Sac intrapénien de A. Querilhaci Lesp., Tarse postérieur droit de À. Querilhaci x 112. Lesp., mâle, x 45. PLANCHE XII Genre Speoditetus Jeann. . Antenne droite du S. galloprovincialis | 322. Tarse postérieur droit de $S. galloprovin- Fairm., mâle, x 45. cialis Fairm., mâle, x 45. . Tarse antérieur droit de S. galloprovin- | 323. Organe copulateur mâle de S. galloprovin- cial s Fairm., mâle, x 45. cialis Fairm., face latérale gauche, . Tarse antérieur droit de S. galloprovin- x 56. cialis Fairm., femelle, x 45. Genre Troglodromus Dev. Profil de la carène mésosternale de 7. | 325. Tarse antérieur droit de 7. Bucheti Dev., Bucheti Dev., x 68. mâle, x 45. : LOS 332. 334. 336. 337. 343. 344, 349. 350. 351. 352. 356. 357. 358. REVISION DES BATHYSCIINAE . Tarse postérieur droit de 7. Bucheti Dev., mâle, x 46. . Organe copulateur mâle de 7. Bucheti- Bonajonsi Dev., face latérale gau- che, x 55. . Sommet du style gauche de l’organe co- 633 pulateur mâle de T. Bucheti-Bo- nafonsi Dev., face externe, x 220. 329. Sac intrapénien de 7. Bucheti-Bonajonsi Dev., face dorsale, x 56. 330. Sac intrapénien de 7. Bucheti-Bonajonsi Dev., face latérale gauche, x 56. Genre Royerella Jeann. . Base de l’antenne droite de R. Villardi Bed., mâle, x 45. Tarse postérieur droit de R. Villardi Bed., mâle, x 45, 333. Organe copulateur mâle de R. Villardi Bed., face latérale gauche, x 56. Genre Cytodromus Ab. Tarse postérieur droit du C. Ab., mâle, x 45. dapsoides 335. Organe copulateur mâle de C. dapsoides Ab., face latérale gauche, x 56. Genre Zsereus Reitt. Base de l’antenne droite de Z. Xambeui Arg., mâle, x 45. Tarse postérieur droit de Z. Xambeui Arg., mâle, x 45. 338. Organe copulateur mâle de 7. Xambeui Arg., face latérale gauche, x 56. 339. Sac intrapénien de Z.Xambeui Arg., face dorsale, x 75. Genre Diaprysius Ab. . Sommet de l’antenne droite de D. Sicardi V. May., mâle, x 45. . Profil de la carène mésosternale de D. Sicardi V. May., x 68. 2. Sommet du style droit de l’organe copu- lateur de D. Sicardi V. May., face interne, x 312. Profil de la carène mésosternale de D. Se- rullizi Peyer., x 68. Profil de la carène mésosternale de D. Se- - rullazi-Peyerimhoffi Jeann., x 68. 345. Organe copulateur mâle de D. Serulluzi- Peyerimhoÿfi Jeann., face laté- rale gauche, x 75. 346. Sommet du style gauche de l’organe co- pulateur mâle de D. Serullazi- Peyerimhoffi Jeann., face externe, x 312. 347. Profil de la carène mésosternale de D. Fagniezi Jeann., x68. 348. Profil de la carène mésosternale de D. Mazaurici V. May., X68. PLANCHE XIII Genre Dirprysius Jeann. (suite). Sommet de l’antenne droite de D, Ma- zaurici V. May., mâle, x 45. Sommet de l’antenne droite de D. Ma- zaurici V. May., femelle, x 45. Profil de la carène mésosternale de D. caudatus Ab., x 68. Organe copulateur mâle de D. caudatus Ab., face latérale gauche, x 75. 353. Sommet du style gauche de l'organe copulateur mâle de D. caudatus Ab., face externe, x 312. 354. Profil de la carène mésosternale de D. cau- datissimus Ab., x 68. 355. Sac intrapénien de D. caudatissimus Ab., X 75. Genre Bathyscia Schiôdte. Silhouette de B. montana Sch., mâle, x 22. Antenne droite de B. montana Sch.,mâle, face dorsale, x 45. Antenne droite de B. montana Sch., mâle, face latérale, x 45. 359. Tarse antérieur droit de B. montana Sch., mâle, x 158. 360. Organe copulateur mâle de B. montana Sch., face dorsale, x 220. 634 361. 362. 363. 367. 368. 369. 372. 373. 374. 377. 378. 379. 382. 383. 384. 387. 383 389. 390. 391. Dr R. JEANNEL Organe copulateur mâle de B. montana | 364. Sch., face ventrale, x 220. Profil de la carène mésosternale de B. | 365 montana Sch., x 45. Antenne droite de B. montana-jablanicen- sis Ganglb., face dorsale, x 68. Antenne droite de B. montana-iablanicen- sis Ganglb., face latérale, x 68. . Antenne droite de B. montana-Apjelbecki Ganglb., face dorsale, x 68. 366. Antenne droite de B. montana-Apjelbecki Ganglb., face latérale, x 68. Genre Bathyscidius Jeann. Silhouette du B.tristiculus Apî., mâle, x 22. Tarse antérieur droit du B. tristiculus Apf., mâle, x158. Antenne droite de B.tristiculus Apf., mâle, X 91. — a : face dorsale ; b : face latérale. 371 Genre Hezxaurus 370. Profil de la carène mésosternale de B. tristiculus Apf., x 68. . Organe copulateur mâle de B. tristiculus Apf., face dorsale, x 158. Reitt. Profil de la carène mésosternale de l'A. | 375. Tarse antérieur droit de H. Merkli-simile Merkli Friv. x 40. Antenne droite de H. Merkli Friv., fe- melle, x 35. Profil de H. Merkli-simile Friv., mâle, x 45. Genre Speophyes Silhouette du S. lucidulus Delar., mâle, x22. | 380. Antenne droite du S. Zucidulus Delar., mâle, x 60. Tarse antérieur droit de S. Delar., mâle, x 112. lucidulus 381. Friv., mâle, x 45. 376. Organe copulateur mâle de H. Merkli- simile Friv., face dorso-latérale, x 75. Jeann. Organe copulateur mâle de S. Zuc'dulus Delar., face dorsale, x 75. Organe copulateur mâle de S. Zucidulus Delar., face latérale gauche, x 75. Genre Phaneropella Jeann. Tête de P. Lesinae Reitt., x 84. 385. Œil gauche de P. Lesinae Reïtt., x 312. Tarse antérieur droit de P. Lesinae Reiïtt., | 386. mâle, x 158. Organe copulateur mâle de P. Lesinte Reitt., face dorsale, x 115. Sommet du style latéral droit de l'organe copulateur mâle de P. Lesinae Reitt., face interne, x 468. PLANCHE XIV Genre Bathyscio'es Silhouette du B. Hoffmanni mâle. x 16. Profil du B. Hofjmanni Motsch., mâle, x 22. Antenne droite de B. Hoffÿmonni Motsch., mâle, x 68. Organe copulateur mâle de B. Hoffmanni Motsch., face dorso-latérale. x110: Sac intrapénien de B. Hoffmanni Motsch., face dorsale, x 156. Motsch., | 392. 393. 394. 395. 396. Jeann. Silhouette du B. Khevenhülleri Mill mâle, x 16. Profil du B. Khevenhülleri Mill, x 16. Antenne droite de B. Khevenhülleri Mill. mâle, x45 — «a : face dorsale : b : face latérale. Organe copulateur mâle de B. Kheven- hülleri Mill, face dorsale, x 56. intrapénien de B. Khevenhülleri Mill., face dorsale, x 112. Sac 397. 392. 399. 400. 405. 406. 407. 408. 409. #10. REVISION DES BATHYSCIINAE 635 Genre Aphuobius Ab. Silhouette du prothorax de A. Milleri | 401. Sommet du style droit de l'organe co- Schm., mâle, x 22. pulateur mâle de A. Müilleri Profil de la carène mésosternale de À. Schm., face interne, x 416. Milleri Schm., x 40. 402. Sac intrapénien de À. Müilleri Schm., Antenne droite de À. Müilleri Schm., face dorsale, x 112. mâle, x 30. 403. Silhouette du prothorax de A. Heydeni Organe copulateur mâle de À. Milleri Reitt., mâle, x 22. Schm., face dorsale, x 75. 404. Antenne droite de A. Heydeni Reitt., mâle, x 30. Genre Oryotus Mill. Silhouette de O. Schmidti Mill., mâle, x 16. | 411. Sommet du style gauche de l'organe co- Carène mésosternale de O. Schmidti Mill, pulateur mâle de O. Schmidti x 40. Mill, face externe, x 330. Tarse antérieur droit de O0. Schmidti Mill., | 412. Antenne droite de O. Micklitzi Reitt. mâle, x 45. mâle, x 40. Tarse intermédiaire droit de O. Schmidti | 413. Tarse antérieur droit de O. Micklitzi Mill., mâle, x 45. Reiïtt., mâle, x 45. Segment génital mâle de O. Schmidti | 414. Carène mésosternale de ©. Micklitzi Mill., x 75. Reitt.. x 45. Organe copulateur mâle de O. Schmidti | 415. Sac intrapénien de O. Micklitzi Reitt., Mill., face dorsale, x 56. x 112. PLANCHE XV Genre Speonesiotes Jeann. 416. Silhouette de S. narentinus Mill., mâle, x 16. | 429. Sac intrapénien de S. issensis J. Müll. 417. Antenne droite de S. narentinus Mill, face dorsale, x 112. mâle, X60. — « : face dorsale ; | 430. Silhouette de S. Paganettii Ganglb., mâle, b : face latérale. x 16. 418. Carène mésosternale de S. narentinus | 431. Antenne droite de S. Paganettii Ganglb. _Mill., vue de face, x 40. mâle, x 60. 419. Profil de la carène mésosternale de S. na- | 432. Organe copulateur mâle de S. Paganettii rentinus Mill., x 40. Ganglb., face dorsale, x 75. 420, Organe copulateur mâle de S. narentinus | 433. Sac intrapénien de S. Paganetiii Ganglb., Mill., face dorsale, x 75. face dorsale, x 158. 421. Sac intrapénien de S. narentinus Mill., | 434. Silhouette de S. Gobanzi Reitt., mâle, x 16. face dorsale, x 112. 435. Profil de S. Gobanzi Reitt., mâle, x16. 422. Silhouette de S. dorotkanus Reitt., mâle, | 436. Carène mésosternalc de S. Gobanzi Reitt., x 15. vue de profil, x 40. 423. Antenne droite de S. dorotkanus Reitt., | 437. Antenne droite de S. Gobanzi Reitt., mâle, mâle, x68. xX45. — a : face latérale; b : 424, Profil de la carène mésosternale de S. do- face dorsale. ro'kinus Reitt.. x 40. 438, Organe copulateur mâle de S. Gobanzi 425. Organe copulateur mâle de S. dorotkr- Reitt., face dorsale, x 75. nus Reitt., face dorsale, x 75. 439, Sac intrapénien de S. Gobanzi Reitt., face 426. Sac intrapénien de S. dorotkanus Reitt., dorsale, x 75. face dorsale, x 158, 440. Silhouette de S. Fabianii Dod., femelle, 427. Antenne droite de S. issensis J. Müll., x 16. mâle, X68. — « : face dorsale: | 441. Antenne droite de S. Faianii Dod., x56 b : face latérale. 442. Profil de la carène mésosternale de S. 428. Organe copulateur mâle de S. issensis Fabianii Lod., x 40. J, Müll., face dorsale, x 75, 636 Dr R. JEANNEL PLANCHE XVI Genre Sveonesiotes Jeann. (suite). 443. Silhouette du S. antrorum Dod., femelle, | 445. Antenne gauche de S. antrorum Dod., x 16. femelle, face latérale, x 45. 444. Antenne gauche de S. antrorum Dod., | 446. Patte postérieure gauche de S. aantrorum femelle, face dorsale, x 45. Dod., femelle, x 30. Genre Proleonhardella Jeann. 447. Silhouette du P. Matzenaueri Apf., mâle, | 450. Segment génital mâle de P. Matzenaueri x 16. | Apf., X112. 448. Antenne gauche de P. Matzenaueri Apî., | 451. Organe copulateur mâle de P. Matzenaueri mâle, x 60. Apf., face dorsale, x 112. 449. Profil de la carène mésosternale de P. Mat- | 452. Sac intrapénien de P. Matzenaueri Apf., zenaueri Apf., x 40. x 158. Genre ZLeonhardella Reiïtt. 453. Silhouette de L. angulicollis Reitt., mâle, | 458. Sac intrapénien de L. angulicollis Reitt., x 16. face dorsale, x 158. 454. Antenne droite de £. angulicollis Reitt., | 459. Sommet du style droit de l'organe copula- mâle, x 26. teur mâle de L. angulicollis Reitt., 455. Profil de la carène mésosternale de L. angu- face interne, x 237. licollis Reiïtt., x 40. 460. Silhouette de L. antennaria-Setniki Reitt., 456. Contour du prothorax de L. angulicollis femelle, x 16. Reitt., femelle, x 16. 461. Antenne droite de ZL. antennaria-Setniki 457. Organe copulateur mâle de Z. angulicollis Reitt., femelle, x 26. Reitt., face dorsale, x 56. 462. Profil de la carène mésosternale de Z. antennaria-Setniki Reitt., x 40. Genre Anillocharis Reitt. 463. Tarse antérieur droit de l'A. Oftonis Reiïtt., | 467. Antenne droite de l'A. Ottonis-plutonius mâle, x 68. Reitt., mâle, x 45. 464. Profil de la carène mésosternale de l’A.]| 468. Organe copulateur mâle de l’A. Ottonis- Ottonis Reïtt., x 40. plutonius Reitt., face dorsale, 465. Segment génital mâle de À. Ottonis Reitt., X 75. x 112. 469. Sac intrapénien de À. Ottonis-plutonius 466. Silhouette de l’À. Ottonis-plutonius Reitt., Reiïtt., face dorsale, x 112. mâle, x 16. Genre Pholeuonopsis Apî. 470. Silhouette du P. setipennis Apf., femelle., | 472. Profil de la carène mésosternale de P. X 16. setipennis Apî., x 40. 471. Antenne droite de P. setipennis Apî., femelle, x 30. PLANCHE XVII Genre Mehadiella Csiki. 473. Face sternale du mésothorax et du méta- | 474. Antenne droite de M. Paveli Friv., femelle, thorax de M. Paveli Friv., femelle, x 68. x 45. 475. 476. 477. 478. 479. 480, 486. 487. 488. 489. 490. 491. 498. 499. REVISION DES BATH YSCIINAE Genre Drimeotus Drimeotus Ormayi Antenne droite de D. Kovacsi Mill., mâle, x 30. Patte postérieure droite du D. Kovacsi Mill., mâle, x 30. Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de D. Kovuesi Mill., x 26. Organe copulateur mâle de D. Kovacsi Mill., face latérale gauche, x 56. Coupe sagittale du sommet du pénis de D. Kovacsi Mill., x 100. Reitt., femelle, x 12. | 481 482 637 Mill. . Sac intrapénien de D. Kovacsi Mill., face latérale gauche, x 75. . Sommet du style gauche de l'organe copu- lateur mâle de D. Kovacsi Mill, face externe, x 210. . Profil du thorax du D. (Fericeus) Kraatzi Friv., mâle, x 30. 484. Patte intermédiaire droite de D, (Fericeus) 485 Kr'atzi Friv., mâle, x 30. . Patte postérieure droite de D. (Fericeus) Kraatzi Friv., mâle, x 30. Genre Pholeuon Hampe. Face sternale du prothorax de P. (Parapho- leuon) gracile Friv., x 30. Contour du prothorax de P. (Parapho- leuon) gracil: Friv., x 16. Tarse postérieur droit de P. (Parapholeuon) gracile Friv., mâle, x 30. Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de P. gracile Friv., x 26. Organe copulateur mâle de P. (Parapho- leuon) gracile Friv., face dorsale, X 56. Organe copulateur mâle de P. (Parapho- leuon) gracile Friv., face latérale gauche, x 56. 492 . Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur mâle de P. (Parapholeuon) gracile Friv., face externe, x 168. 3. Silhouette du prothorax de P. angusticolle Hampe, x 16. . Antenne droite de P. angusticolle Hampe, mâle, x 30. 5. Tarse antérieur droit de P. angusticoll’ Hampe, mâle, x 40. . Tarse postérieur droit de P. angusticolle Hampe, mâle, x 40. . Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de P. angusticolle Hampe, X 26. PLANCHE XVIII Genre Pholeuon Organe copulateur mâle de P. angusticolle Hampe, face dorso-latérale, x 56. Base du sac intrapénien de P. angusticolle Hampe, face latérale gauche, x112. . Contour du prothorax de P. leptoderum Friv., x 16. . Base de l’antenne gauche de P. leptoderum Friv., mâle, x 30. . Sommet de l’antenne gauche de P. lepto- derum Friv., mâle, x 30. Genre Sophrochueta . Antenne droite de S, insignis Friv., mâle, x 26. . Tarse antérieur droit de S. insignis Friv., mâle, x 40. . Patte intermédiaire droite de S. insignis Friv., mâle, x 30. . Patte postérieure droite de S. insignis Friv., mâle, x 30. Hampe (suite). 503. 504. 512. Tarse antérieur droit de P. leptoderum Friv., mâle, x 45. Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de P. leptoderum Friv., x 26. . Organe copulateur mâle de P. leptoderum Friv., face latérale gauche, x 56. . Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur de P. Zeptoderum Friv., face externe, x 237. . Segment génital mâle de P. leptoderum Friv., x 60. Reitt. Profil de la carène mésosternale de S. insi- gnis Friv., x 40. . Organe copulateur mâle ! de S. insignis Friv., face dorsale, x 75. . Antenne gauche de S. Merkli Friv., femelle, x 60. . Profil de la carène mésosternale de S. Merkli Friv., x 40. 638 516. 517. 520. 521. 523. 524. 533. Organe copulateur mâle de À. Sequensi 543. Dr R. JEANNEL Antenne gauche de S. Reitteri Friv., mâle, | 518. Organe copulateur mâle de S. Reitteri X180: Friv., face dorsale, x 56. Profil de la carène mésosternale de S. Reit- | 519. Sac intrapénien de S. Reitteri Friv., face teri Friv., x 40. ventrale, x 56. Genre Proleonhardia Jeann. Antenne droite de P. Neumanni Apf., | 522. Tarse postérieur droit de P. Neumanni femelle, x 45. Apf., femelle, x 45. Profil de la carène mésosternale de P. Neu- manni Api., x 40. Genre Charonites Apî. Antenne droite de C. Maizenaueri Apf., | 526. Patte postérieure droite du C. Matzenaueri mâle, x 40. Apî., mâle, x 30. Contour du prothorax de C. Matzenaueri | 527. Organe copulateur mâle de C. Matzenaueri Apf., x 34. Apf., face dorsale, x 56. . Tarse antérieur droit de C. Matzenaueri | 528. Sommet du style gauche de l’organe copu- Apî., mâle, x 45. lateur mâle de C. Matzenaueri Apîf., face interne, x 294. PLANCHE XIX Genre Adelopidius Api. . Antenne droite de l’A. Sequensi Reitt., | 534. Sommet du style gauche de l'organe copu- mâle et femelle, x 30. lateur mâle de À. Sequensi Reitt., . Contour du prothorax de l’A. Sequensi face interne, x 330. Reitt., x 34. 535. Antenne droite de À. Neumanni J. Müll., . Tarse antérieur droit de À. Sequensi Reitt., mâle, x 45. — a : face latérale mâle, x 45. b : face dorsale. . Organe copulateur mâle de À. Sequensi | 536. Antenne droite de À. Neumanni J. Müll., Reitt., face dorsale, x 56. | femelle, face dorsale, x 45. Reitt., face latérale gauche, x 68. Genre Leonhardia Reitt. . Antenne droite de ZL. Hufi Reitt., mâle, | 540. Patte postérieure droite de L. Hilfi Reitt., x 30. mâle, x 30. . Contour du prothorax de L. Hilfi Reïtt., | 541. Organe copulateur mâle de Z. Hilfi Reitt., x 34. face dorsale, x 56. . Face sternale du mésothorax et du méta- | 542. Sommet du style gauche de l’organe copu- thorax de L. Hifi Reitt., x 30. lateur mâle de Z. Hifi Reitt., face interne, x 330. Genre Haplotropidius J. Müll. Face sternale du mésothorax et du méta- | 544. Organe copulateur mâle de H. pubescens thorax de H. pubescens J. Müll.,, J. Müll., face dorsale, x 56. x 26. Genre Apholeuonus Reitt. . Sommet de l’antenne droite de l’A. Zongi- | 547. Sommet du tibia postérieur gauche de collis Reitt., mâle, x 30. A. longicollis Reitt., face ventrale, . Carène mésosternale de l'A. Zongicollis x 45. Reitt., x 40. 566. 567. 582. 583. REVISION DES BATHYSCIINAE . Organe copulateur mâle de l’A. longicollis Reitt., face dorsale, x 56. . Sac intrapénien de l’A. longicollis Reitt., face dorsale, x 112. . Sommet de l’antenne droite de l'A. nudus Apf., mâle, x 30. . Profil de la carène mésosternale de l'A. nudus Apf., x 40. 2, Segment génital mâle de À. nudus Apî., X 56, 639 553. Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur mâle de l’A. nudus Apf., face externe, x 210. 554. Sommet de l’antenne droite de l’ A. nudus- Sturanyi Api., mâle, x 30. 555. Profil de la carène mésosternale de l’A. nudus-Sturaïyi Apf., x 40. 556. Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de À.nudus-Sturanyi Apf., x 26. PLANCHE XX Genre Protobracharthron Reitt. . Profil du mésosternum de P. Reitteri Apf., x 40. . Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de P. Grabowskii Apf., x 26. 559, Profil du mésosternum de P. Grabowskii Apî., x 40. Genre Parapropus Ganglb. . Somret de l'antenne droite du P. sericeus Schm., mâle, x 30. . Profil du mésosternum de P. sericeus Schm., x 40, 2, Tarse antérieur droit du P. sericeus Schm., mâle, x45. 3. Organe copulateur mâle de P. sericeus Schm., face dorsale, x 56. . Silhouette du P.. sericeus-simplicipes J. Müll., mâle, x 12. . Tarse antérieur droit du P. sericeus-sim- plicipes J. Müll., mâle, x 45. Silhouette du P. sericeus-Neumanni J. Müll., mâle, x12. Tarse antérieur droit du P. sericeus-Neu- - manni J. Müll., mâle, x 45. 568. Tarse antérieur droit de P. sericeus-Taxi J. Müll., mâle, x 45. 569. Tarse antérieur droit de P. Pfeiferi Api., mâle, x 45. 570. Sommet de l'antenne droite de P. Gangibaueri Ganglb., mâle, x 30. 571. Face sternale du thorax de P. Ganglbaueri Ganglb., x 26. 572. Face sternale du mésothorax et du m‘ta- thorax de P. Gangibaueri Ganglb., X 26. 573. Tarse antérieur droit de P. Gangibaueri Ganglb , mâle, x 45. 574. Organe copulateur mâle de P. Ganglbaueri Ganglb., face lattrale gauche, X 56. ; Genre Hohenwartia Jeann. . Silhouette de H. Freyeri Mill., mâle, x 16. . Antenne droite de H. Freyeri Mill., mâle, x 45. . Profil de la carène mésosternale de H. Freyeri Mill, x 40. . Tarse antérieur droit de H. Freyeri Mill., mâle, x 40. 579. Organe copulateur mâle de H. Freyeri Mill., face dorso-latérale, x 75. 580. Silhouette du H, Robici Ganglb., mâle, x 16. 581. Organe copulateur mâle de Æ. Robici Ganglb., face dorso-latérale, x 75. PLANCHE XXI Genre Spela-:odromus Reïtt. Tête de S. Pluto Reitt., x 30. Sommet de l’antenne dr'ite de S. Pluto Reitt., mâle, x 30. 584. Base de l'antenne droite de S. Pluto Reitt., mâle, x 20. 585. Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de S. Pluto Reitt., x 22. 586. Tarse antérieur droit de S. Pluto Reitt., mâle, x 30. 640 Dr R. JEANNEL 587. Sommet du tibia postérieur droit de S. | 590. Sommet du style gauche de l'orgare co- Pluto Reitt., face dorsale, x 45. pulateur mâle de S. Pluto Reitt., 588. Segment génital mâle de S. Pluto Reitt., | face externe, x 158. x 56. 591. Sac intrapénien de S. Pluto Reiïtt., face 589. Organe copulateur mâle de S. Pluto dorsale, x 56. Reitt., face latérale gauche, x 56. | 592. Sac intrapénien de S. lPluto Reitt., face latérale gauche, x 56. Genre Astagobius Reitt. 593. Face sternale du thorax de À. angustatus | 595. Tarse antérieur droit de À. angustatus Schm., x 26. Schm., mâle, x 45. 594. Segment génital mâle de A. angustatus | 596, Organe copulateur mâle de À. angustatus Schm., x 56. Schm., face dorsale, x 45. Genre Leptodirus Schmidt. 597. Profil de L. Hohenwarti Schm., x 16. 602. Organe copulateur mâle de Z. Hohenwarti 598. Tête de L. Hohenwarti Schm., x 26. Schm., face dorsale, x 45. : 599. Antenne droite de ZL. Hohenwarti Schm., | 603. Sommet du style gauche de l‘organe co- mâle, x16. pulateur de Z. Hohenwarti Schm., 600. Tarse antérieur droit du L. Hohenwarti face externe, x 237. Schm., mâle, x 45. 604. L. Grouvellei Jeann., mâle, x12. 601. Face sternale du thorax de ZL. Hohenwarti | 605. Organe copulateur mâle de Z. Grouvelle Schm., x 26. | Jeann., face dorsale, x 45. PLANCHE XXII Genre Spelueobates J. Müll. 606. Organe copulateur mâle de S. pharensis | 608. Profil du S. Kraussi J. Müll, x 26. J. Müll., face dorsale, x 120 | 609. Organe copulateur mâle de S. Kraussi {d’après une figure de J. Müller) J. Müll.. face dorsale, x 120 (d’a- 407. Organe copulateur mâle de S. Noviki près une figure de J. Müller). J. Müll, face dorsale, x 120 (d’après une figure de J. Müller). Genre Antroherpon Apî. 610. Anienne droite de A. eylindricolle Apf., | 616. Tarse antérieur droit de À. Hürmanni mâle, x 12. Apf., mâle, x 39. 611. Face sternale du mésothorax et du méta- | 617. Face dorsale de la partie antérieure du thorax de À. stenocephalum Apî., corps de À. Leonhardi Reitt., X 22: x 16. 812. Segment génital mâle de À. stenocepha- | 618. Face latérale de la partie antérieure du um Apî., x100. corps de A. Leonhardi Reitt., 613. Organe copulateur mâle de À. stenocepha- x 16. lum Apf.. face ventrale, x 1090. 619. Face ventrale de la partie antérieure du 614. Profil de l'A. Hôrmanni Apîf. x 26. corps de À. ZLeonhardi Reitt., 615. Face sternale du mésotho-ax et du méta- x 16. thorax de 4. Hürmanni Apî., x 22. | Species incertae sedis. 620. Silhouette du Bathyscia (?) Raveli Dod., | 621. Antenne droite du Bathyscia (?) Raveli femelle, x 16. Dod., femelle, x 68. REVISION DES BATH YSCTINAE 64] PLANCHE XXIII Métamorphoses, Larve de Bathysciola Schiôdtei-grandis Fairm. 622, Mandibule gauche, face dorsale, x 150. 624, Soie composée du premier segment abdo- 623, Mandibule droite, face dorsale, x 150, minal, x 416. Larve de Bathysciola Linderi-mialetensis Ab, 625. Mandibule gauche, face dorsale, x 150, 629, Antenne droite, face dorsale, x 150, 626. Mandibule droite, face dorsale, x 150. 630, Soie composée du premier segment ab- 627, Maxille gauche, face ventrale, x150, dominal, x 416. 628, Lobes de la maxille gauche, face ventrale, x 416. Larve de Speochurie Sharpi Eacal. (ou de S. arcanus Schauf.). 651, Larve, face dorsale, x 16, 634, Maxille droite et labium, face ventrale, 632, Mandibule gauche, face dorsale, x 150, x 150, 633, Mandibuie droite, face dorsale, x150. Larve du Speocharis Escalerai Jeann, 635. Soie composée du premier segment abdominal, x 416. Larve du Breuilia triangulum Sharp. 636. Larve, face dorsale, x16. 640. Pygidium et tnbe anal, face ventrale, 637. Mandibule gauche, face dorsale, x150. x 45. 638. Mandibule droite, face dorsale, x150. 641. Soie composée du premier segment ab- 639. Antenne gauche, face dorsale, x 150. dominal, x 416, Larve de Speonesiotes Paganettii Ganglb. 642. Mandibule gauche, face dorsale, x150 (d'après une figure de L. Weber). PLANCHE XXIV Métamorphoses (suite). Larve indéterminée trouvée dans la grotte de Terlière. 643. Larve, face dorsale, x16.. 650. Labium et palpes labiaux, face ventrale, 644. Antenne droite, face dorsale, x 75. x 150. 645. Ocelles (?) et téguments du crâne au ni- | 651. Grande soie composée du premier seg- veau de l'insertion de l'antenne ment abdominal, x 416. gauche, x 112. 652. Petites soies composées et soies simples du 646, Mandibule gauche, face dorsale, x 150, premier segment abdominal, x 416. 647. Mandibule droite, face dorsale, x 150. 653. Patte postérieure gauche, face ventrale, 643. Maxille droite, face ventrale, x 150. X 55. 649. Lobes de Ia maxille droite, face ventrale, | 654. Extrémité anale de l'abdomen, face x 416, ventrale, x45 (les cerques sont sectionnés). Nymphe de Speonomus Delurouzeei Fairm. 655, Nymphe, femelle, face dorsale, x 16. 657. Pygidium de la nymphe, femelle, face 656. Nymphe, femelle, face ventrale, x 16. ventrale, x 45. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÜN. — 5% SÉRIE. — T, VII — (1). at PIRE" Lre ST 7: 4 “ CAR dde PRET: LM! VIT t ñ té Ad ” h # à 4 1 Ch a TE vd Le LT ARE + , ef J 2 i$ VAE the E tit te Le Tue COR'CE LL" arte . dt) AUS TARN h ! { 14404 Pé ' “ si [re A + mn” rie die 4 P * L br [ \ . “ + < É 5 A . “M # L2 - 4i 4 LU - L 4 | | &- 1 ta | : FEV À + bai “ | $ t . EL Ve: La Wie f rt ) + tit } . HA : , rit PA 11% lui _r",] | Fr : shoy web 1 : PILE ' 1 c tu œ H ' F mi “Hs LI y 1,4 de : … CAE] = À dé Li: t rer ÿ | k L'A LÉ" “: Mt x “toptef "+ vi - hâ W ,‘lartide Hi ere lai 0 08 Pol CR RP OR OU A nt + ’ n Es LACS Lei je (SE TES . AT à PU } LU né Cac AU | DAT EN PM ER " % ve + CPE LES D APE sd d “ : Arch. de Zool. Expie et Génie. x %o. a 1 mi ce Jeannel, phot. TRIBUMAU APTTI. — À ! } « E= 7 [@) 4 O H D [er] nl Sy — 4 HD = ee 36 Phototypie Berthaud, Paris. Arch. de Zoo!l. Exple et Génie. [| 8 K7 (] 11 16 10 5° Série. Tome VII. PL I \ f \ à 19 12 % vw 19 Phototypie Berthaud, Paris. ni : ‘ Vu , , e : : . . : _ < 3 ; ‘ . a E Li , ! o . EL} Jeannel, phot TRIBUS GYNOMORPEL BRACE Paris totypie Berthaud, . 1 7 2 er le ñ fn le + « Arch. de Zooi. Hxple et Génie. Be Sono Vo Phototypie Berthaud, Paris Jeannel, phot TRIBUS GYNOMORPHI, BRACHYSCAPITI ET ANTROHERPONA. Arch. de Zool. Exple et Génie 4 , 1 ES laut hit, { (I Ë \ DA A 4. / fi, Jeannel del. Eug. Fig. 79 à 105: Genres Sciaph POMPES ET ITI DSÉLTE, de Masin, sc. imp. Adelopsella et Bathysciola. de Masin, sc. L Jeannel del. Eug. Morïeu, imp. . — | Fig. 79 à 105: Genres se Adelopsella et Bathysciola. nm” de D Arch. de Zool. Expl° et Gén! Eux. # Jeannel del. Fig. 106 à 129: PORENME LE NE TTN 5e Série, es SC. de Masin, np. > Bathysciola. DE 7. Û She = A2 ) =. L Te PRE OUR ATCN. de Z007T. XD TETE. Jeannel del. Eu. Morieu, imp. " de Masin, sc. Fig. 106 à 129: Genre Bathysciola. fe n Arch. de Zool. Exple et Génie #1) 11 F (0) CN / ] / CT 4 ÿ : J }] Jeannel del. Eug. M Fig. 180 à 157 : Genres mp. ciola et Pholeuonella. HAOÉEHE, Tome VIL, PI. V de Masin, sc. . de Zool. Expi* et Génie Jeannel del. Eug. Morieu, imp. de Masin, sc. Fig. 180 à 157: Genres Bathysciola et Pholeuonella. | | Arch. de Zool. Expl° et Gén! Jeannel del. Eug. M Fig. 158 à 185 : Genres Phc ÉOMENELES A PIONNAT 5e Série, de Masin, sc. mp. nidius et Parabathyscia. L = Arch. de Zool. Expl° et Géne DITES 1 - Jeannel del. 4 k Eug. Morieu, imp. de Masin, sc. Fig. 158 à 185 : Genres Pholeuonidius et Parabathyscia. 42 Arch. de Zool. Exple et Gén! Jeannel del. . Eug. Mo Fig. 186 à 216 : Genres Bathyscimo: Ho eCie, Tome VIT, PAL. VIT np. de Masin, sc. s, Anillochlamys et Speocharis. sn ( as | Arch. de Zool. Expl® et Génie 166. Jeannel del. Eug. Morieu, imp. Fig. 186 à 216 : Genres BathyscimorPhus, Anillochlamys et Speocharis. Arch. de Zool. Expl° et Génie Jeannel del. Eug Fig. 21Mà 2% 6en DrScrresslome VIT, PI. VIIT de Masin, sc. ieu, imp. Speocharis et Breuilia. Te Jeannel del. Eug. Morieu, imp. de Masin, sc. Fig. 217 à 248: Genres Speocharis et Breuilia. Drm rDlimlen Arch. de Zool "Exprer CEE Jeannel del. Eug. Fig. 244 à 267: Gem HOSTILE tEOME VIT, PL. IX de Masin, sc. u, imp. 3reuilia et Speonomus. ASIE TS unes es LS Ne mar s Arch. de Zool. Exple et C il l Ë | L' h qi Jeannel del. Eug. Morieu, imp. de Masin, sc. Fig. 244 à 267 : GenreS Breuilia et Speonomus. : | : " À ) Arch. de Zool. Expl® et Gén!e Eug. Jeannel del. Fig. 268 à 296: Genres Speonomus, : JhoOérIes Lome VII, Pl. X imp. de Masin, sc. iomites, Bathysciella et Perrinia. J : i eannel del Eug. Morieu, imp. de Masin, sc. Fig. 268 à 296: Genres Speonomus, SPeonomites, Bathysciella et Perrinia. ed P. : de s de + LAC à 2 “ ’ AT: SEM. re TO FOR LL V7 + dis A ; : ll LÉ rer : ne ‘ Arch. de Zool. Expl° et Génie Jeannel del. Eug. Fig. 297 à 818: Genres Perriniella, Troglophyes, Tro Her Le,slome VIT, vP1. XI de Masin, sc. imp. harinus, Antrocharidius, Trocharanis et Antrocharis. pe Es È \ ". 1€” s - : Ë = % » Jeannel del. Fig. 297 à 818: Genres Perriniella, Troglophyes, Troglocharinus, Antrocharidius, Trocharanis et Antrocharis. a. L ci 4 L ; 2 : _ | - : : Lu À s … * = £ L | 4 . : L \ b ù L + LA ” Ù à É 43 | ‘0 ET 5 dt” 72, | . 2 TE LE æ =. . € e L2 Li Las : j : e € - | | . { : S pe jui Arch. de Zool 1 Expr et Gén Jeannel del. Eug. À Fig. 819 à 348: Genres Speodiætus, Troglodrom HSE BRe come VIT, PA. XIT ( Î 1 imp. de Masin, sc. koyerella, Cytodromus, Isereus et Diaprysius. Arch. de Zool. Exp'e et Génie x Jeannel del. ; Eug. Morieu, imp. de Masin, sc. Lu Fig. 9819 à 348: Genres Speodiætus, Troglodromus, Royerella, Cytodromus, Isereus et Diaprysius. à d'os. ANR SOS RP LS SP AR ANS LAIE AIS Arch. de Zool. Expl° et Génie eee x; un } | le Il} e | |) | J| | ! Jeannel del. Eug. Mc Fig. 849 à 886 : Genres Diaprysius, Bathyscia,…E ere LOIRE VLI, PI. XIII np de Masin, sc. Scidius, Hexaurus, Specphyes et Phaneropella. Jeannel del. Eug. Morieu, imp de Masin, sc. Fig. 349 à 886 : Genres Diaprysius, Bathyscia, Bathyscidius, Hexaurus, Speophyes et Phaneropella. EE E" : Arch. de Zool. Expl® et Gén! Jeannel del. , Eug. M Fig. 387 à 415: Genres Bath: MODÉeNCEN APT STNV 5e Série, de Masin, sc. imp. tes, Aphaobius et Oryotus. Jeannel del. à Eug. Morieu, imp. de Masin, sc. Fig. 887 à 415: Genres Bathys@iotes, Aphaobius et Oryotus. & FE % Ci [ea Jeannel del. Fig. 448 à 472: Genres Speonesiotes, Proleonhardella, Leonhardella, Anillocharis et Pholeuonopsis. Arch. de Z001 "EXpIPECALEMS Jeannel del. Eug: Fig. 478 à 497 : Genres Mel dorées l'ome VIT PT. XVTTE u, imp. de Masin, sc. 11a, Drimeotus et Pholeuon de Masin, sc. Jeannel del. Eug. Morieu, imp. Fig. 473 à 497: Genres Mehadiella, Drimeotus et Pholeuon â Lu ’ F LOS CA D à ® + | i : À - k TT. A LR, mi ns ct = “US AAA 4h PR n . a Arch. de 2001 Er Les s . rail NON AE CRU GR Jeannel del. Fig. 498 à 528 : Genres Pholeuon, So Hieeriée, Tome VII, PI, XVIII , imp de Masin, sc. >Dehæta, Proleonhardia et Charonites. Jeannel del. Eug. Morieu, imp de Masin, sc. Fig. 498 à 528 : Genres Pholeuon, Sophrochæta, Proleonhardia et Charonites. Arch. dé Zool.'Exp Eten pi en HA i]) D \ il Jeannel del. Eug.. Fig. 529 à 556: Genres Adelopidius, MOÉRLÉ, Tome VII, PL. XIX imp de Masin, sc. ardia, Haplotropidius et Apholeuonus. de Masin, sc. Jeannel del. Eug. Morieu, imp Fig. 829 à 856: Genres Adelopidius, Léonhardia, Haplotropidius et Apholeuonus . L Arch. de Zool. Exprert Géne Jeannel del. Eug Fig. 557 à 581: Genres Ercebebes SH EPLer TOmMmevVILI, PL: XX leu, imp. de Masin, sc. rthron, Parapropus et Hohenwartia. y] re - és - L ) _ Arch. de Zool. Expl° et Génie de Masin, Jeannel del. ; Eug. Morieu, imp. Fig. 557 à 581: Genres Protobracharthron, Parapropus et Hohenwartia. Arch. de Zool. Expl° et Génie Jeannel del. Eug. ] Fig. 582 à 605 : Genres Spelæ droérde, Tome VIT, PT. XXT imp de Masin, sc. nus, Astagobius et Leptodirus. à À FAN L4 Jeannel del. Eug. Morieu, imp de Masin, sc. ig. 582 à 605 : Genres Spelæodromus, Astagobius et Leptodirus. PEN IO CRTe VE T 2 î o TOUR ENT 1 0 | Ne * 7 0 LS AA Eat 7 r É Un MONTE aa" Lee PAC FUN Na ESS ART NAN ARE" FOR Arch. de Zool 'ExXpeENaEn Eug Jeannel del. Fig. 606 à 619 : Genres Spelæobates et Ant: here, mlome VLIE;, Pl: XXIT u, imp. de Masin, sc. pon. Fig. 620 et 621 : Species incertæ sedis. at æ de Masin, sc. Jeannel del. Eug. Morieu, imp. : i edis. Fig. 606 à 619 : Genres Spelæobates et Antroherpon. Fig. 620 et 621: Species incertæ 5 Le ® y D > wie ane, Er , TA. = © ms à Arch. de Zool. Exp'° et Génie à »?2 s ; \ à De) DS LAN D \ > En 4 2) Ds Jeannel del. Eug. Fig. 622 à 64 deb re Tome VIEIL, PE XXTII {, imp. de Masin, sc. étamorphoses. 4 +. | L Zool. Expie et Génie | à - N ù ND SR PEL rue 22 « S LS AO NN D 22272 \ D} ù ES RS D ES de Masin, sc. Eug. Morieu, imp. Fig. 622 à 642: Métamorphoses. Jeannel del. Arch. de Zool. Expl° et Gén! > LAS Eh ÈS = D ——, Jeannel del. «IN Al Eug. } Fig. 648 à 657 here aometVET,; PL: XXTV imp de Masin, sc. tamorphoses. Jeannel del. 7 où RU AT | A AN ne T4 3 A. il E? /} , Eug. Morieu, imp Fig. 648 à 657 : Métamorphoses. de Masin, sc. AMIE À Me SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES NN 3 9088 00574 6664 pa