pre Us parte ttes - : : . 3 ten “tour ‘ | re is rente tete à ve animale ea ” : ape tisratnmet à DR EEE TES taire sine DU Pa ns tatoge anne . + . Ce - L - à =. 2 : - : : : ". à. . . " ” . . à h L . E ? à . L , + - : . + - sx ” » * " . « 2 = . + = e = — À . L L = - « s. * n = A nd +. d . - e L , . : d vs , » - - ‘ - \ es 2 00 22 + : 2 n L e + - es - né # + L . - + 0 - + + » : = de " : Pour /939 HARVARD UNIVERSITY VENIR 1} ue ‘a ITAS | D LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY a / REVUE CRITIQUE LEOZ (1. ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Niaurice COSSNMANN - avec la collaboration de MM. F. CANU,.G. DOLLFUS, H. DOUVILLE, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P .LEMOINE, F. PRIEM, P. BÉDE. VINGT-DEUXIÈME ANNÉE NUMÉRO 1-2 — JANVIER ET AVRIL 1918 _ Prix des années antérieures, chacune: 10 fr. (sauf les années 1897-1899 qui ne se vendent plus séparément). Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 400 îr. net. Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 170 fr. net. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 10 fr. (Paris) == 10:50 (France) — 41 £r. (Union post.). M PARIS CHEZ M. COSSMANN, Fondateur-Direcleur 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 1918 $ PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. — Le cinquième Appendice, avec 150 fig. et 8 PI........... 20 fr. Les trois-appendices ŒIX 6 V TÉUMIS EE EC ER NE 50 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1895-1916). Les dix premières livraisons (Cha£une avébses tables des matières). (La X° licr. 25 fr.).. 225 fr. Pris dela Xl‘liwraison/ 3000 AMMPIEe PEER EPP T EC Ce 35 fÎr. Mollusques éocéniques dé la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 PL... 100 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. Assoc. Hanc. (1890-1902) #6/articles CHMPIReLAIIDre CEE PRRREEERE 15 fr. Première table décennale de la ‘‘ Revue critique ” (1897-1906) 10 fr. Deuxième Table décennale de la Revue critique (1907-1916)... 10 fr. Description de quelques coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 PL.............. "Sir: Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl::(1900-1911), 85 p..M0/PI/"ayec tablé du evo" "7° PSS Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI., dont 4 inédites dans le Bulletin... 15 fr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En coltaboration avec HG. Pissarro (1900 1905). — L'ouvrage complet (51 PI.), avec tables... .. 80 fr. Additions à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut Egyptien (1901) 27: D. SUPISLDTESQUE ÉDUISC ER PA EP EEE & fr. Note sur l’Infralias de la Vendée. — B.S.G.F. (1902-1904), 5 PI.. 7fr.50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M:). — B.S.G.F. (1902).— Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar.(1905),3 PI. les deux notes DEfte Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903= 1915), L“série avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) 25 îr. Le sixième article seul, avec 6 PI. et table de la 1° série... .... RTE 10 fr. Note sur l’'Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 PI.. SAIT: Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 PL............... ... Sr à Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Ga:d). — Mém. Pal. Soc Géol de Br A(lO0TE HONG) EUIEPIESE PORC EEEREC EN PRE A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4°........... 8 fr. 50 Études sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 PI. in-8°. 15 ir. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris (1904-1913). L'Atlas compl. en 2 vol. in-4°, légendes et tables 125 ir: Pélécypodes du Montien de Belgique (i909), 8 PI. in-4°......... 29 fr. Revision des Gastropodes du Montien.—1"partie (sous presse à Bruxelles). Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes: les deux vol. in-4°, 54 PL., 3 cartes, Suppl., tables et conclusions........... 125%ir Gastropodes, 10 PI. in 4°, texte in 8°, 400 p...... Rare dti it The Moll. of the Ranikot serie. — 1" partie (1909), 8 PI. in-4°. Calcutta. Description dequelquesespèces du BajociendeNuars(1910).1PI. 2fr.50: Sur l'évolution des Trigouies (1912), 4 PI. in-4° (Ann. Palécnt.).. Etude compar. des foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme de Panama; 1“ art., 5 PI. in-8°. Journ. Conch. 1913. 7ir.50 Description de quelques Péléc.bradfordiens et call. de Pougues. 5 ir. Les coquilles d'Orgon, B. S. G. F., 1916, 8 PI1....... RL CET 10 fr. Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1913) et annotées par M. Cossmann........... 9 Îr. S'adresser à l'auteur, 1 10, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) Envoi franco contre mandat postal + GE " 4 RS Là a ARTS Ce REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE LISTE DES AUTEURS qui ont collaboré à la rédaction de là Revue critique de Paléozoologie depuis sa fondation (1897). P. BéDé F. Canu P, ComBEs G.-F. Dozcrus H. Docuvizé R. DouviLé Fauror M. Fiziozar Grorn E. Hauc Massar DOME SE A. TROUESSART . JOLEAUD LAMBERT . LEMOINE , LERICHE . MEUNIER PrieM . Ramon . SAUVAGE SILVESTRI THEVENIN REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE Publié sous la direction de Maurice COSSMANN _ avec la collaboration de MM. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P .LEMOINE, F. PRIEM, P. BÉDÉ. EN VINGT-DEUXIÈME ANNÉE NUMÉRO 1-2 — JANVIER ET AVRIL 1918 Prix des années antérieures, chacune: 10 fr. (sauf les années 1897-1899 qui ne se vendent plus séparément). Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 400 fr. net. Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 170 fr. net. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 10 fr. (Paris) Lo : | 10:50 (France) = 41 fr. (Union post.). M _ PARIS CHEZ M. COSSMANN, Fondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, Paris (\°) 1918 REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE N° 1-2, Janvier et Avril 1918 (i) SOMMAIRE Pages Siréniens, Odontocètes, Poissons, par M.F. PRIEM.......... 1 Trilobites, par M. M. CosSMANN........ .., ......,..,........ 9 ImSeetes par M.:M/COSSMANN ns milan ane 11 Paléoconchologie, par M. M. CossmMaANN..........:............ 14 Céphalopodes, par MM. P. LEMoINE et M. CossMANN.......... 30 Divers, -par:M° M: CoSSMANN.. 52 ur iii 37 Questions de nomenclature, par M. M. CossManN........,.. 41 SIRÉNIENS, ODONTOCÈTES, POISSONS par M. F. PRIEM. 1 New Sirenisn from 'the Tertiary of Porte Rico, West Indies, by W. D. Matthew (2). — Jusqu'ici, on ne connaissait, comme Mammifère tertiaire des Indes occidentales, que le crâne et les mâchoires d’un Sirénien de type primitif et généralisé, de l’Eocène de la Jamaïque, décrit par Owen sous le nom Prorastomus sirenoides. En 1914, Narciso Rabell Cabrero a signalé, dans le Tertiaire de Porto Rico, une scupula et un axis de Sirénien. Il s’agit maintenant de restes découverts par le D’ Chester à Reeds, à Porto Rico, près de Juana Diaz, dans des schistes tertiaires d'âge incertain : une mâchoire inférieure, dont la.partie anté- rieure manque, et deux vertèbres. L'auteur considère ces débris comme distincts de Prorastomus et des Siréniens actuels et les rapproche du Genre Halilherium, de l'Oligocène d'Europe. Il les décrit sous le nom Halitherium antillense n. sp. Le Genre Halitherium est regardé comme l'ancêtre des Dugongs ac- tuels (Halicore) qui ne se trouvent que dans l'Océan Indien et la mer Rouge..Les Dugongs primitifs (Halitherium) auraient donc vécu pendant (1) Réunis en un seul fascicule pour regagner le retard résultant des difficultés de la situation actuelle. (2) New-York, 1916. — New-York Acad. Sc., vol. XX VII, p: 23-20, (fig. 3). — D) —— les temps tertiaires des deux côtés de l'Atlantique, tandis qu'aujourd'hui, les Dugongs ont disparu de ces régions pour y être remplacées par les Lamantins (Manatus). GI Odontoceti del Miocene beliunese, per G. Dal Plaz (:). — Le professeur G. Dal Piaz vient de publier une importante Etude sur les nombreux Cétacés Odontocètes de la molasse des environs de Bellune. La collection d’ossements recueillis constitue un des plus beaux ornements du Musée géologique de l'Université de Padoue. Les fossiles de la molasse du Bellunais avaient été signalés ae longtemps, notamment par Catullo, en 1813 et 1816, maïs on attribuait souvent à des Reptiles marins ce qui n'était autre chose que des osse- ments de Cétacés, particulièrement de Squalodon. C’est ce que reconnut en particulier, en 1859, Raffaele Molin qui avait succédé à Catullo comme professeur d'histoire naturelle à l’Université de Padoue. Plus tard, les couches du Bellunais furent étudiées par Lioy, Tarramelli, Langhi, et enfin Dal Piaz et Stefanini. On trouve dans le Bellunais des couches éocènes, oligocènes et miocènes. Le Miocène présente à la basse des masses aquitaniennes, puis le Lan- ghien représenté par des marnes et des sables à sa partie inférieure, le Eanghien supérieur représenté par la molasse, et enfin l'Helvétien avec des marnes et des argiles. C’est la molasse du Langhien supérieur, exploitée à Bolzano et Libano, qui nous intéresse. Elle a fourni des plantes (Pinus Lardyana, P. Saturnü, Sabal Lamanonis, etc.), des Mbllusques (Pecten Northamptoni, etc.), des Poissons (Cybium Bottü, Carcharodon megalodon, Hemipristis serra, Odontaspis cuspidata, etc.), des Chéloniens et des Mammifères. Ceux-ci cemprennent des dents de Rhinoceros (R. cf. aurelianensis Nouel) et des Cétacés. Les Cétacés du Bellunais sont des Odontocètes à rostre long : Cyrito- delphis ABez (— Champsodelphis Gervais) sulcatus GERvAIs, espèce très commune dans le Miocène d'Europe et d'Amérique ; Acrodelphis ABeL (=Champsodelphis) Ombonii Lancer, le Genre Squalodon GRATELOUP et des Genres nouveaux fondés par M. Dal Piaz. | Le professeur Dal Piaz consacre au Genre Squalodon un très important fascicule. Une planche montre la photographie de la vitrine du Musée géologique de Padoue, contenant tous ces restes de Squalodon. (r) Padoue, 1916. — Mem. Ist. Geol. dell” Univ. (vol. IV et vol. V). 5 fascicules, pp. VIIT-177, 3r fig. texte et 20 PI. or He Le Genre Squaloden — aux dents antérieures coniques avec une racine, les molaires à deux ou trois racines, comprimées, dentelées sur les bords antérieur et postérieur — est déjà représenté dans l’Oligocène (Phoca am- bigua Munster) et devient très abondant dans le Miocène et le Pliocène d'Europe et du Nord de l'Amérique. L'auteur en énumère les diverses espèces bien établies ou d°uteuses, et donne à ce Genre, comme formule dentaire, après discussion : Les deux espèces qui ont laissé des restes abondants dans le Bellunais sont : Squalodon bariense Jourpan et S. bellunense, espèce nouvelle dont une restauration est donnée. La longueur de ce Cétacé devait être d'environ 3 mètres. C'est surtout l'étude des dents qui conduit à séparer cette espèce de $S. bariense. Les Squalodontidés sont vraisemblablement sortis des Archéocètes (Zeuglodontidés) de l'Eocène : Patriocetus Agez, de l'Oli- gocène supérieur de Linz (qui rappelle les Archéocètes et a aussi certains caractères de Miysticètes) serait, suivant M. Dal Piaz, un stade de l’évolu- tion des Archéocètes vers les Odontocètes. L'auteur décrit ensuile sous le nom Squalodelphis Fabianii n. sp., une forme nouvelle à long rostre où les dents ont une racine unique comme chez les Delphinidés, mais où les dents postérieures présentent à la base de la couronne, sur ke côté postérieur, une collerette formée de rugosités et de papilles. Il place ce Genre près d’Argyrodelphis Lyperker (= Dio- choticus AmEGxino) Van Benedeni Moreno, du Miocène de l'Argentine (Santa-Cruz). Dans ce type, les dents postérieures ont, outre la pointe principale, deux tubercules latéraux distincts, comme chez les Squalo- dontidés. x Suivant l’auteur, à cause de ces complications des dents postérieures rappelant les Squalodontes, les Genres Argyrodelphis et Squalodelphis doi- vent former une Famille à part, les Squalodelphinidés, qui pourrait re- présenter une forme ancestrale des Delphinodontidés (Genre Delphinodon Lermy, du Miocène du Maryland). Remarquons que Delphinodon Leiny paraît avoir de grands rapports avec Acrodelphis ABer. Enfin. l’auteur place dans la Famille des Platanistidés, sous le nom _ Eoplatanista ilalica n. qg. n. sp. un crâne à rostre long et eflilé, à dents coniques, plus petites et géminiformes en arrière. Ce crâne, trouvé dans la carrière de Libano, a beaucoup d’analogies avec celui de Platamista gangelica Lesecn actuel ; il en diffère par la forme de sa partie postérieure et par l’absence des crêtes supramaxillaires caractéristiques des Platanistes. Hs New or little-known Victorian Fossils in the National Huseum- Part. XX : Some trrtiary Fish-teeth, by F. Chapman (1). — L'auteur décrit des dents de Poissons provenant du Miocène de l'Etat de Victoria. Carcharoides. Ce Genre a été fondé en 1go1 par Ameghino pour des dents de Squales, du Tertiaire de Patagonie, dents crénelées, qui tiennent à la fois de celles de Lamna et de celles de Carcharodon. On en trouve en Australie deux espèces : C. totuserratus AmMeGxino et C. tenuidens CHAPMAN. Il y à là un lien entre l'Australie et l'Amérique du Sud. Odontaspis elegans AG. sp. Espèce répandue largement dans le monde, , Elle est sans doute représentée à la Nouvelle-Zélande par Lamna Huttont Davis. Les Poissons-scie sont représentés par des dents rostrales. Pristiophorus lanceolatus Davis sp. L'auteur a reconnu que les dents du Tertiaire de la Nouvelle-Zélande, série d'Oamaru appelées par DAvss, Lamna lanceolata, et représentées aussi dans le Miocène de Victoria, ap- partiennent au Genre Pristiophorus. — Pristis Cudmorei n. sp. On trouve aussi dans le Miocène du Victoria des chevrons de Myliobatis moorabbiensis CHAPpman et PrITCHARD, espèce déjà connue, et des incisives de Sargus laticonus Davis, qui se trouvent aussi dans le Tertiaire de la Nouvelle-Zélande (série d'Oamaru). Fossil Fishes in the Collection of the United States National Mu- seum, by ©. R. Eastman (2). — Dans cet important Mémoire, l’auteur considère les Poissons fossiles de diverses formations .: Orpovicten. Walcott a recueilli de nombreux fragments dans l'Ordo: vicien de Canon City, Colorado, en 1890-91, et la nature ichthyque de ces débris a été confirmée par l'étude faite — par Otto Jaeckel — de sections microscopiques des plaques dermiques. Cope cependant exprima l’idée qu'il ne s'agissait pas de vrais Poissons, mais d’Agnatha (Ostracodermes). À cause des plaques tuberculées ressem- blant à celles de Coccosteus, plusieurs auteurs voulurent placer les couches à Poissons de Canon City dans le Dévonien. Mais la faune d’Invertébrés est bien une faune ordovicienne et contient des espèces absolument carac- téristiques comme Receptaculites Oweni. ainsi que des Mollusques et Crustacés. Darton en 1909, annonça la découverte de restes de Poissons dans l'Or- dovicien de Rapid City, South Dakota, et en 1913, Cockerell a trouvé des restes de Poissons dans l’Ordovicien d'Ohio City, Colorado. Pour lui, (1) Melbourne, 1917: — Extr. de Proc. Roy-Soc. Victoria, Vol. XXIX. (New series), f part. II (mars 1917), p. 134-141., PI. IX. (2) Washington, 1917. — Proceed. U. S. Nat. Mus., vol. 57, p. 235-304, 23 PL. et o fie. texte. ST HN Reese il y aurait là des Diplacanthidés, des Holoptychidés et des Coccostéidés. L'auteur établit dans le groupe des Ostracodermes une nouvelle Famille des Astrapidæ, avec le seul Genre de Walcott Astrapis : A. desiderata Wazcorr, Canon City. Plaques à tuberculations grossières ayant quelque ressemblance avec Asterolepis. Elles sont composées de nombreuses petites plaquettes polygonales comme chez les Cephalaspidæ et Psammosteidæ. Le Genre Astrapis doit être rangé dans une Famille à part, étroitement alliée avec les Psammosleidæ. pre SILURIEN. — L'auteur cite seulement Palæaspis americäna CLAYPOLE, de * la Famille des Pteraspide. Il s’agit de fragments ; le bouclier dorsal est formé d’une seule pièce et diffère de Pteraspis par le manque d’une épine postérieure médiane. L'auteur rappelle que Bashford Dean ne croit pas à la présence d'appendices pairs et que les débris considérés comme tels pour Claypole sont des fragments d’Elasmobranches, très semblables à Onchus et accidentellement associés aux boucliers dermiques de Pa- læaspis. Genre limité aux Salina beds (Cayugan ou Neontaric), tandis que Hay Fa cité à tort dans la série dévonienne d'Onondaga. Dévonren. — L'auteur cite les pièces suivantes : Ostracodermes. — Famille des Asterolepidæ : Bothriolepis coloradensis, Easruax B. nilida Leipy sp., Famille des Psammosteidæ. L'auteur parle seulement de Psammosteus paradoxus provenant du Dévonien supérieur de Neuhausen, Livonie (Russie), et dont des fragments de plaques se trouvent au Musée de Washington. \ Holocéphales. — Famille des Ptyclodontidæ : Heteracanthus Uddeni Lipaué, piquant de Cedar Valley limestone (Dévonien moyen); puis, Dip- neustes. Famille des Clenodonlidæ : Dipterus angustus NEWBERRY sp. du Chemung, Pensylvanie. Famille des Goccosteidæ : Dinichthys tuber- culatus New8erry, de Chemung. Il y a aussi des restes de Dipterus, provenant du Dévonien de la région de San Juan, Colorado, une plaque du type Syn thelodus, divers débris de Dinichthys, de Coccosleus. Téléostomes. — Famille des Rhizodontes : Sauripterus Taylori Harz, de Cotskill, Pensylvanie. CARBONIFÈRE. — Du Carbonifère sont signalées de nombreuses espèces, dont certaines sont nouvelles : Elasmobranches. — Famille des Cladodontidæ : dents de Cladodus speciosus Neweerry et Wonrmex, C. aculeatus, n. sp. Caney Shale, Oklahoma, C. compressus Bransow ; Dicrenodus texanus n. sp. San Saba, Texas. Famille de Petalodontidæ. Suivant Jaeckel les piquants de Stichacanthus et Physonemus (y compris Xystracanthus et Balacanthus) doivent être 0 el LL associés respectivement aux dents de Polyrhizodus et Pelalodus. Les dents de Pelalodus et Ctenoptychius doivent peut-être se rapporter à un même Genre de Squales paléozoïques : Polyrhizodus concavus Saixr-Joux et WorTen sp. et P. grandis n. sp. Alton, Hlinois. Famille des Psammodontidæ : Psammodus plenus SAINT-JOHN et NE THEN. Saint-Louis Famille des Cocliadontidæ : Psephodus legrandensis Brawsow, ae Le. grand Dellodus occidentalis Leiny sp. Saint, Luis, Missouri. Ichthyodorulithes. — Nombreuses espèces dont nous citerons seulement deux espèces nouvelles : Harpacanthus procumbens et Oracanthus trian- gularis, des calcaires de Saint-Louis, près Saint- Louis, Missouri. Téléostomes. — Comme Crossoptérygiens de la Famille des Cœlacan- thidæ, il faut citer: Palæophichthys parvulus EAsrman, du Houiller de Mazon Creek, Illinois, remarquable par son corps allongé, anguilliforme et ses nageoires médianes continues. Comme Téléostomes actinoptérygiens, sont représentés de même pro- venance, les Genres Rhadinichthys, Elonichthys et Cheirodus. . Trras. — L'auteur signale dans la collection du Musée de Washington divers Téléostomes du Trias d'Amérique : Catopterus, Semionotus, égale- ment une série dè spécimens de Semionolus capensis À S. Woopwanp, du Trias de l'Afrique du Sud, un Belonorhynchus ? sp. du Trias supérieur de la Nouvelle-Galles du Sud. Enfin, il note la présence du Genre Lepidotus qui n'avait pas été signalé jusqu'ici en Amérique, sauf quelques écailles isolées des couches de l’Iowa (Crétacé du Kansas). L'auteur décrit une espèce nouvelle : Lepidotus Walcotti, du Trias de la Kanab Valley (U. S), représentée par des individus incomplets. Cette espèce a des rapports etroits avec L. Gallineki Micnaez sp., du Rhétien de la Haute Silésie. Outre Lepidolus il y a aussi des restes de Pholidophorus. , JURASSIQUE. — L'auteur signale les Poissons nombreux conservés au Musée et provenant du Lias de Lyme-Regis, d'Holzmaden, du Juras- sique du Dakota du Sud et des schistes N de Solenhofen Il décrit une espèce nouvelle de ces schistes : Notagogus minutus. ÉOcËNE. — L'auteur cite un certain nombre de Poissons de l'Eocère du Green River, Wÿomine, et décrit de ces couches deux espèces nouvelles : un Siluridé Amerïurus primævus, très proche de À. catus actuel, et un Cutlidé : Priscarara Dastonæ. Pour un Cyprinodonte du Tertiaire (Lahonton beds) des environs de Hazen, Nevada, il fait un Genre nouveau et une espèce nouvelle : Para- fundulus nevadensis. \ PAL WU Ta Fossil Fishes collected by the American Museum Congo Expedi- tion, by L Hassakof (1). — L'auteur décrit surtout des débris provenant de la Mission de Saiut-Gabriel sur la rive droite du Congo, un peu au- dessous de Stanleyville. Ils ont été recueillis dans les couches dites du LEualaba (probablement Trias supérieur). Ce sont des os de la tête, des eléments de mâchoires, des os basilaires helviens, des écailles et des fulæs provenant de plusieurs individus de tailles différentes, mais appar- _ tenant tous à une même espèce de Poisson. L'auteur l'appelle Lepidotus congolensis n. sp. Cette espèce devant avoir une longueur d’environ 5o centimètres ; les os de la tête sont ornés de petits tubercules arrondis plus ou moins serrées, les écailles des flancs sont lisses avec deux prolongements au bord postérieur. Une écaille trouvée dans les mêmes couches à Kindu, et figurée par Leriche, semble appartenir à la même espèce. L. congolensis diffère des autres espèces de Lepidotus découvertes jus- qu'ici dans l'Afrique centrale. Il semble voisin de L. latifrons À. S. Woon- waARD, de l’Oxford Clay. L'auteur signale quelques dents de Squales et débris de Poissons trouvés à Landana, port situé sur la côte, au nord de l'embouchure du Congo. Leriche a déjà étudié quelques Poissons de ces couches, qu'il rapporte au Paléocène. L. Hussakof y signale des dents d'Odontaspis macrota AG. sp. (Gil s’agit peut-être d’'Od. elegans Ac. sens strict), de Lamira appendiculata Ac. sp., un chevron de Rhinoplera sp. (peut être _ spécimen jeune de Myliobatis) et une petite vertèbre de Téléostome. Sur des Poissons fossiles, et, en particulier. des Siluridés, du Ter- tiair supérieur et des couches récentes (Egypte etrégion du Techaë), par F. Priem (2). — Au Chalouf, il y a des Poissons fossiles marins dont l’ensemble paraît indiquer le Miocène supérieur. Mais il y a des Poissons J’eau douce provenant probablement d’une couche supérieure, sans doute pliocène ou pléistocène. Ce sont des formes telles que Lates et de nom- breux Siluridés des Genres Bagrus, Synodontes et Clarias ou Heterobran- chus ? qui existent encore actuellement dans le Nil. On trouve en outre de nombreuses vertèbres. De nombreux débris proviennent de la région du Tchad et présentent de grandes analogies avec ceux du Chalouf. Il y a là aussi Lates, Bagrus, Synodontis et Clarias ou Heterobranchus qui existent encore dans la ré- (1) Néw-York, 1917. — Bull. Americ. Mus. Nat. Hist., vol. XXXVII, pp. 761-767, 7 fig. texte, PI. LXXXVII. ik (2) Paris, 1916. — WMém. Soc. géol. de France, Paléontologie (Mémoire n° 49) t. XXI (1914-1916), p. 1-10, PI. T-V. DR gion, et aussi comme au Chalouf, de nombreuses vertèbres. Ces débris doivent, sans doute, être considérés comme pliocènes, pléistocènes ou même comme subfossiles ; on les recueille le plus souvent à la surface du sol. On trouve aussi, dans le désert aux environs de Tombouctou, des Oto- lithes de grands Siluridés. Sur des Poissons fossiles des terrains tertiaires d’eau donce et d’eau saumâtre de France et de Suisse, par F. Priem (1). — L'auteur signale les gisements d'Auvergne connus jusqu'ici. Dans le Stampien, on trouve Prolebias stenoura SAUVAGE, Smerdis Glangeaudi n. sp. (Pon- tari), Smerdis sp., Cobitopsis (Acanthopsis) acutus P. GERvAIS sp. — Dans l’Aquitanien (Menat), il y a : Amia (Cyclurus) Valenciennest AG. sp., Prolebias (Aspius) Brongniarti Ac. sp., Smerdis Sauvagei A. BRONGNIART, Smerdis sp., Properca angusta Ac. sp. Il y a également des Poissons mal conservés dans le Miocène supérieur (Joursac, La Bourboule). Dans le Bourbonnais, on trouve des gisements stampiens avec Leuciscus et Properca sp. (Cusset et environs de Vichy). L’Aquitanien inférieur d'Armissan (Aude) a fourni : Amia (Cyclurus) Valenciennesi Ac. sp., Leuciscus sp., Cobitis ? sp., Aspius ? sp., Prolebias ? sp. Ces Poissons sont mal conservés. | En Suisse, à Oberndorf, près de Soleure, — un lignite feuilleté contient Smerdis macrurus Ac., de Céreste (Basses-Alpes) ; le gisement répond au Stampien supérieur. Le Stampien marin de Bonfol, près Porentruy, a fourni des Poissons fort mal conservés, qui pourraient appartenir les uns au Genre Prolebias, ies autres aux Clupéidés de la forme Meletta, répandue dans l’Oligocène d'Alsace. Il s'agirait ici d’un gisement d’eau saumâtre. \ Sur des débris d’Amia des dépôts tertiaires du système de l’arête Nanrak, distriet de Zaïssan, provinee de Semipatatinsk, par A. Stoyanow (2). — Il s'agit de débris(dentaires, maxillaires, vertèbres) appar- tenant à Amia Barroisi LERICHE sp. et Amia robusta Priem, du Paléocène ; d’autres restes s’en distinguent par quelques caractères. U'après cela, il y a eu dans la Sibérie Occidentale, au Tertiaire in- (1) Paris, 1916. — Mémoires, Soc. géol. de France, Paléontoloyie, t. XXL (1914-1916), mémoire n° 5o, p. 1-16, PI. I-IV. (2) Petrograd, 1915. — Bull, Com, géol., &, XXXIV, en russe et en français, in-8?, p. 487-508, PI. XV-XVIT. férieur, des bassins d’eau douce dont les sédiments sont plus anciens que les dépôts dits de Khankhaï ou de Gobi, traces de bassins d’eau douce néogènes de l’Asie centrale. C8ês dépôts tertiaires de la Sibérie occidentale sont paléocènes ; cela est d'autant plus remarquable que la faune des dépôts paléocènes de la région du Volga et des steppes de Tourgaï manifeste ifés nettement un caractère marin. TRILOBITES par M. COSSMANN. Cambrian Geology and Paleontology. IV. — N° 2: The Albertella Fauna in Bristish Columbia and Montana, by ©. D. Waleott (1). — Les vingt premières pages de cette Monographie cambrienne sont presque exclusivement affectées à des considérations stratigraphiques, desquelles il résulte que la faune dite à Albertella, d’abord attribuée au Cambrien in- férieur, puis au Cambrien moyen par Burling, contient une association de types caractéristiques de ces deux étages. Outre quelques Eponges, Ptéro- podes et Brachiopodes, cette faune, dans la Colombie Britannique et le Montana, contient principalement des Trilobites. | Agraulos stator WaLc., très abondant dans quelques gisements des environs du Ross Lake ; Ptychoparia candace n. sp., mais moins bien conservés, avec un Cranidium à 16 segments, tandis qu'on en compte 22 chez Agraulos ; P. charax, cilles n. sp. sont d’une détermination générique moins certaine ; P. pylos n. sp. — qui est aussi du Cambrien moyen — est caractérisé par son petit pygidium, par les profonds sillons pleuraux de ses segments thoraciques ; Crepicephalus chares n. sp. (plus correc- tement Crepidocephalus) est représenté par divers fragments de la tête et du pygidium ; Vanuxemella nortia Warc. et Olenopsis cf. americanus Wazc. sont aussi deux formes du Cambrien moyen. Les trois Albertella sont remarquables par la longueur des épines qui arment — de place en place — l'extrémité des segments du thorax ; outre deux espèces déjà connues, M. Walcott décrit À. levis n. sp., moins bien conservée. Le G. Zacanthoides est représenté par trois nouvelles es- (1) Washington, 1917. — Smiths. miscell, Coll., vol. 67, n° 2, pp. 9-59, PI. T à VIT phot. pèces (Z. charilla, cimon, cnopus), la dernière porte une épine thoracique de 10 mm. Neolenus constans n. sp. dont on ne connaît que le pygi- dium : enfin deux Bathyuriscus rossensis n. sp. remarquables par la longueur des épines issues du céphalon, qui encadrent le thorax et atteignent le pygidium. Toutes ces formes #sont du Cambrien moyen. Faana of the Mount Whyte formation, by ©, D. Wasleott (1). — Cette Monographie fait suite à la précédente et nous fait connaître encore une série de Trilobites de la Colombie britannique, au Canada. Là aussi, eu Mt Whyte, on trouve une association de types caractéristiques des différents étages du Cambrien, et particulièrement les couches à Alber- tella,, du Cambrien moyen. Outre Archæocyathus et un nouveau G. d'E0- cyslidæ, Gogia (G. T.: G. prolifica n. sp.) qui se distingue d'Eocystites par la forme du calice et des plaques, puis quelques Brachiopodes (Micro- mitra charon n. sp., Obolus damo, Acerothele clitus, Wimanella catulus), nous n'avons exclusivent que des Trilobites nouveaux, en majorité du Cambrien inférieur. - : Le nouveau G. Shafferia ($. cidina n. sp.) — qui n'est connu que par sa carapace rappelant celle de Burgessia — ne peut évidemment être classé ‘parmi les Trilobites, mais enfin c’est un Crustacé. Agraulos charops, À. nuca nn. sp., simplement connus par leur cra- nidium :; il en est de même des trois Oleopsis ; mais les nombreux Pty- choparia sont parfois plus complets, il y a aussi quelques pygidium, rarement les segments thoraciques ; quoiqu'il en soit, on peut dire que c’est dans ce Genre que réside la presque totalité de la faune de ce gisement. Au G. Crepidocephalus (pro Crepicephalus, vox barbara) se rapportent trois espèces représentées par des cranidium et des pygidium. Enfin, Dorypyge damia n. sp., du Cambrien inférieur, n’est établie que sur deux fragments, l'un du cranidium, l’autre du pygidium, finement cranuleux, ayant quelque analogie avec D: Richthofeni Daues, du Cam- brien de la Chine. En men, je crois inutile d’insister sur le caractère éminemment intéressant des recherches de M. Walcott qui — sans exagération — a créé de toutes pièces la faune cambrienne, et qui poursuit ses inves- tigations avec une continuité et une rapidité méritoires, malgré les difficultés de la période que nous trayersons depuis quatre ans. (1) Washington, 1917. — Smiths. miscell. Coll., vol. 67, n°3, pp. 6a-116, PI. VHI à XIII phot. AT R INSECTES 1 par M. M. COSSMANN. l The « Mark Stirrap » Collection of fossil Inseets from the Cosl Measures of Commentry (Allier), Central Frances, by H Bolton (1). — La collection d’Insectes fossiles, récemment léguée au Muséum de Manchester par feu Mark Stirrup, comprend — pour le gisement de Com- mentry — neuf types paléozoïques, dont cinq Blattoïdes, parmi lesquels le savant spécialiste qui dirige ce Musée à pu identifier quelques formes nouvelles, autres que celles décrites par Ch. Brongniart, et par MM. Leriche ou F. Meunier. Megagnatha odonatiformis n. sp., est le génotype d'une nouvelle sub- division générique de Perlidæ ; admirablement conservé, ce spécimen — qui montre tout l'Insecte, de la tête à l'abdomen, les pinces, les pattes ei en partie les ailes — se rapproche de Prctoperla Westwoodi Bronen., mais en diffère par les caractères de son secteur radial et par le mode d'attache des côtes à l'extrémité distale du radius. La veination des ailes rappelle aussi les Sthenaropodidæ et l'espèce actuelle Pteronarcys frigida. Sycopteron symmetricum n. sp. (non symmetrica |) quoique moins’ : intact, se prête encore à une restauration de l’Insecte total, ailes repliées : celles-ci se rapprochent des Panorpidæ, ou encore du G. Orthsphle- bia Westrw., du Lias, mais les veines principales de ce dernier sont plus branchues. f Ouire ces deux créations nouvelles, M. Herbert Bolton décrit quelques espèces inconnues de ses prédécesseurs : Necymylacris Meunieri, d’après les ailes et une partie du corps ; N. Lerichei, en moins bon état que la précé- dente ; Phylloblatta obscura, œui se relie intimement à P. reniformis Hannz. . P. Slirrupr, dont les ailes sont en parfait état de conservalion. Enfin, il faut y ajouter deux espèces antérieurement connues : Goldenbergia (Mi- crodictya) Hamyi Bronex. (une aile), et Phylloblatta Brongniarti Haxnpz., d’après une plaque portant plusieurs ailes. x L'analyse de cette intéressante contribution aurait incombé à notre ex- cellent collaborateur, M. Fern. Meunier, si la fatale calamité de la guerre déchaînée par nos barbares ennemis ne l'avait surpris et cloîtré à Anvers. Gù le Musée zoologique — dont il était le conservateur assidu — doit être actuellement dans un piètre état, s’il n’est même pas entièrement pillé ! (x) Manchester, 1917. — Mem. a. Proc. Manch. Liter. a. Philos. Soc., voi. Gr, part. I, 32 p. in-5° carré, 5 PL. en partie phot. TA The Blattold and other Insect Remains from the Sonth Staf- fordshire Coalfed, by Herbert Bolton (1). —- Les restes d'Insectes — qui ont été communiqués à l’auteur de cette Note — proviennent de no- dules ferrugineux dont le gisement exact est inconnu, mais qui ressemblent à ceux du terrain houilllier de Coseley, dans le Staffordshire méridionai. Phylloblatta transversalis n. sp., est représenté par deux ailes, un radius relativement simple, à cinq branches, un large secteur radial, une vei- nation intercalaire abondamment croisée, caractérisant bien le G. Phyllo- blatta. Cet Insecte à de l’analogie avec Gerablattina sp. figuré par Brongniart et rapproché par Handlirsch des Spiloblallinidæ, mais ce der- nier ne montre pas de veination intercalaire. Brodia priscotincta Sounrer, fragment d'’aile de 35 mm., avec une lar- geur maximum de 14 mm. La veine du radius est bien développée, ! très écarté du bord costat ; la veine médiane est la plus complète et précisément elle a bien la structure typique de l'espèce américaine, Un troisième no- dule contient encore des fragments d’aile de cette même espèce, associés à une pinnule de Neuropteris, et complétant la détermination ci-dessus faite par M. Bolton. New tertiary Inseets, by T. D. À. Cockerell (2). — Les Insectes — qui font l’objet de cette courte Etude — proviennent de différentes localités appartenant à plusieurs étageS (Eocène du Colorado, Oligocène de l’île de "Wight). Ù Dans les Diplères, on remarque : Rhiphidia Brodiei n. sp. petit fragment d'aile ; Mongoma cruciferella n. sp., montrant une veination analogue à celle de ce G. vivant ; Tipula Gardneri n. sp., äe l’Oligocène de Gurnet bay ; Bibbio Wickhami Cock., espèce antérieurement décrite et non fi- gurée à nouveau ; B. gurnetensis, B. cligocænus nn. sp. ; Plecia Winches- teri n. sp. de la Fam. Bibionidæ, l'aile colorée exactement comme celle de P. fulvicoilis FAgr., des îles Philippines : P. explanata n. sp., du Mio- cène de Klorissant. | Le G. Acreotrichites (G.-T. : À. scopulicornis n. sp.) est voisin d’Acreo- trichus MAco. dont le génotype australien est À. gibbicornis ; Fam. Bom- bylüdæ. N | Le G. Mesomytes (G.-T. : M. concinnus n. sp.) de l'Oligocène de Gurnet bay, est placée dans la Fam. Empididæ, c’est un tout petit fossile . dont l'aile à sa veination bien conservée. Le G. Urortalis (G.-I. : U. caudatus n. sp.) doit être classé/dans la Fam. Ortalididæ ; Miocène de Florissant ; c’est l’un des spécimens les (x) Birmingham, 1917. — Éxtr. Proc. Nat. Hist. a Philos. Soc. vol. XIV, part. 2, Fi) pp. 100-106, PI. VII, 8 fic. texte. (2) Washinyton, 1917. — Extr. Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 5), pp. 373-384, PI. XXXI, plus complets de ceux qui font l’objet de la présente Note, avec un appendicé recourbée pour le dépôt des œufs ; la région costale est large, non rétrécie ‘comme celle de Slenomacra. Dans la même Fam., l’auteur cite aussi — mais sans le figurer : Melieria atavina n. sp. Protoscinis perparvus n. sp., fragment d’aile peu suggestif pour la création d’un G. nouveau ; la veination rappelle celle d’Ops glaberrinea, mais Ops est préemployé et en tous cas, doit être remplacé par Protos- cinis. Famille Chloropidæ. : Ajoutons encore : dans les Thysanoplères, Æolothiops Brodiei n. sp. ; dans les Neuroptères, Sisyra dirupta n. sp. : dans les Hyménoptères, Tæ- niurites (G. T.: T. forts n. sp.), de la Fam. Tenthredinidæ, et enfin Heriades priscus n. sp. (Fam. Megachilidæ). Ce qui manque malheureusement dans cette intéressante contributien. c'est principalement la phylogénie de toutes ces formes nouvelles. Some fossii Insects from Florissant, Colorado, by T. D. À. Coe- * Kerell (1). — Dans cette courte Note de l'historien bien connu du gisement . de Florissant, sont décrites quelques formes nouvelles d’Hyménoptères, de Diptères, de Neuroptères et d'Hemiptères (ces dernières déjà connues par Scudder, mais sans références synonymiques) ; comme aucune figure n’ac- compagne les diagnoses de M. Cockerell, je m'’abstiens de citer les noms des nouvelles espèces qui n’ont aucune légitimité tant qu’elles n’auront pas été figurées, conformément aux règles de la Nomenclature moderne. New Species of fossil Beetles from Fiorisseant, Colorado, by H. F. Vickham (2). — Un récent envoi de fColéoptères provenant du célèbre gisement miocénique de Florissant, dans le Colorado, a fourni à l’auteur de cette Note les éléments de la description d’un certain nombre d'espèces nouvelles qu'il a fait figurer avec beaucoup de fidélité sur les trois planches annexées à ses diagnoses. Platynus insculptipennis n. sp., tête et thorax bien conservés : Crala- canthus florissantensis n. sp. vu de profil : Harpalus ulomæformis n. sp. ailes déployées ; H. redivivus n. sp. ressemblant à M. maceratus du même gisement ; Anatis resurgens n. $p., malheureusement les antennes man- quent. Brachyspatus curiosus n. sp., Buprestide incomplet qui ressemble à une espèce javanaise, Belionota sculellaris, Podabrus cupeloides n. Sp., avec de longues antennes conservées, ressemble à un petit Cupes. (1) Washington, 1917. — Extr. de Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 53, pp. 389-392. _ (2) Washington, 1917. — Extr. Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 5a, pp: 463-472, PI. XXXVII- XXXIX. — 14 — Malachius immurus remplace Pristinus préemployé ; Vrilleta monstrosa n. Sp, voisin de l'espèce actuelle W. Murrayi, de la Côte Pacifique, est représenté par un assez bon spécimen vu de profil. Spondylis tertiarius n sp., dans les mêmes conditions de conservation que le précédent, a un prothorax qui ressemble à celui de Parandra, maïs les costations elytrades sont celles de Spondylis. Callidium grandævum n. Sp., corps et antennes bien déterminables, a de l'analogie avec C. ærenus, de l'Amérique du Nord. Bruchus antæus n. sp. passablement conservé ; Pandeleteinus nudus n. sp., magnifique exem- plaire, vu de profil, avec punclurations granuleuses de ses élytres ; Ty- chius ferox n. sp. ést encore plus remarquable que le précédent par sou état de bonne conservation ; il est voisin de T. evolatus de Florissant (ne serait-ce pas une faute d'impression pour evolutus ?). Enfin Baris primalis n. sp., plus médiocre, que l’auteur avait d’abord confondu avec B. matura, mais qui s’en distingue par sa taille, ses fémurs ponctués et ses élytres. à Cette Etude présente un grand intérêt en affirmant une fois de plus la richesse entomologique de ce fameux gisement du Colorado. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMARN. Nueulites from the Silurian formations of Wsshiugton County, Maine, by H S Williams (1). — L'auteur a déjà publié une douzaine de Notes ou de Mémoires concernant la géologie du Maine, et particulièrement la faune du Silurien ou du Dévonien de cette région. La nouvelle Note que nous analysons ici est relative aux Nuculites qu’on rencontre en abondance dans ces couches siluriennes, avec une variété de formes qui déconcertent l’examen quand celui-ci est superficiellement fait. . On sait que ce Genre, créé par Conrad en 1841, est caractérisé par sa charnière sans interruption des dents sériales sous le crochet ; en outre, une côte ou arête interne et très mince s'étend obliquement du sommet qu'on distingue immédiatement par ce critérium. Le génotype a été désigné par Hall, N. oblongatus Conran, ainsi qu'un plésiotype (N. cuneiformis Conrap) qui n’est que la septième des neuf espèces que Conrad a attribuées (1) Washington, 1917. — Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 54 pp, pp. 27-58, PI. XI-XII, phot. ‘d’après nature. ê US à ce Genre, car la première n'a pas été figurée, la seconde est un Palæoneilo, la troisième est N. triqueter CoNRAD ; mais — quoiqu'elle soit typique — Hall ne l'a pas désignée. En tous cas, ce sont des formes dévoniennes, tandis que les nouvelles espèces décrites par M. Williams sont siluriennes : N. Pholus, N. Ladon. N. Nessus, N. Lichas, N. sub- planus, N. Trescotti, N. robustus, N. crassus, N. speciosus, N. abnormis, N. Chrysippus, N. Atreus, N. Thyestes (ces trois dernières particulièrement déformées), N. Amycus, N. Baltus, N galeus, N. Pelops, N. eurylochus (ces trois dernières dont l'orientation présente de véritables énigmes), N. lentus. Il y a cinq causes explicatives des différences que présentent ces nom- breuses espèces : 1° Développement variable de l'accroissement normal de la coquille ; 2° Différences morphologiques dues au milieu ambiant ; 3° Différences physiques ou chimiques, attribuables aux sédiments ; 4° Déformations causées par le mouvement des roches par suite de la fossili sation ; 5° Etat de conservation et figuration. : Les Nuculites ci-desssus décrits offrent un exemple complet de l’inter- vention de ces cinq causes. Rensselærina, a new Genus of lower devonian Brachiopods. by C -0. Dunbar (1). — Les couches de Linden, dans l'Ouest du Tennesce, qui sont contemporaines du Dévonien inférieur de la Nouvelle Ecosse, renferment un Brachiopode voisin de Rensselæria, d’une forme étroitement allongée, à surface partiellement plissée, intérieurement muni d’un appa- réil brachial septiforme en écusson pentagonal, et pour lequel l’auteur propose le nouveau G. Rensselærina, de la Fam. Centronellidæ. Les crochets sont petits et déprimés, mais celui de la valve dorsale est un peu plus gonflé et plus recourbé que celui de la valve ventrale. L’appendice suspendu au septum forme une sorte de « cravate » autour du foramen viscéral. Extérieurement, ce Genre ressemble aussi à Amphigenia, mais à l’inté- rieur, la boucle est tout à fait différente ; Rensselæria a une surface ex- terne uniformément striée ; Beachia s’en distingue par son crochet ventral élevé par des plaques deltidiales, etc. Romingeria est fondé sur l'unique spécimen génotype, du Mississipien de Michigan, et son principal cri- térium est la présence d’une lame médiane verticale dans la boucle ; d’ail- leurs la surface de ses valves est lisse. Le génotype est R. medioplicata n. sp. avec six plis au milieu de la (1) Amer. Journ. of Sc., vol. XLIII, Juin 1917. — i6 — valve ventrale : le galbe général des individus bivalvés est analogue À celui de certains groupes de Térébratules. : Auprès de ce génotype vient se placer une variété latior, plus large et plus courte, avec des plis plus restreints sur la partie antérieure de la coquille ; on les cherche même vainement sur les figures 10 et 11 qui représentent cette variété, dans la coll. du prof, Schuchert. Il est intéressant de constater que l'étude patiente des innombrables Brachiopodes de la formation paléozoïque nous révèle, chaque année, l'exis- tence de nombreux types nouveaux dont les caractères distimctifs sont mis en lumière par l’habile préparation des matériaux recueillis ; on s'a- perçoit ainsi que la richesse des appareils internes n’a — pour ainsi dire pas de limites : c'est à ce point de vue surtout que la courte Etude de M. Dunbar mérite d’être signalée ici. New Blastoids and Brachiopods from the Rorky mountains, by Th H. Clark (1). — Les calcaires carbonifères d’Old Baldy, près de Vir- ginia City (Montana), ont fourni un certain nombre de Pentremites et de Schizoblastus, avec des Brachiopodes, dont l'étude fait l’objet de la Note ci-après analysée. Pentremites saxiomontanus n. sp. est l’un des plus étroits, la région basale est conique et occupe le quart de la hauteur totale du calice ; P. divergens n. sp. est plus ventru, moins anguleux que P. cerv inus, du Mississipien de l’Alabama ; P. altimarginatus n. sp. a une galbe plus ovoïde, avec des plaques deltoïdes grandes et quadrangulaires. M. Clark à aussi identifié, mais sans les figurer : P. Bradleyi Merx, P. conoideus Hazr, P. Godoni Derr., P. subconoïideus MEex, P. symmetricus Harz. Enfin Schizoblastus Haynesi n. sp. est représenté par de petits calices sphéroï- daux, dont les ambulacres sont allongés, étroits, à côtés parallèles ; M. Clark signale aussi la présence de S. lotoblastus [Wire]. Les Brachiopodes sont moins nombreux que les Crinoïdes : M. Clark décrit une petite Camarophoria obesa n. sp., qui ressemble à C. explanatà MÂc Cuesxev, du Bassis du Mississipi, puis il propose le G. Axiodesmia dont le galbe est étroitement ovoïdo-trigone et dont la commissure est festonnée en serpentin par une douzaine de plis anguleux qui rappellent ceux du G. Rhynehotetra ; le génotype (A. platypleura n. sp.) a la surface externe couverte de fines stries radiales, et il est très abondant dans les calcaires du gisement en question ; on ne peut guère le rapprocher que (1) Cambridge (Mass.), 1917. — Bull. Mus. Comp. Zool. Harv. Coll , vol. LXH, n° q, pp. 361- 380, 2 Pl. phot. d’après nature. de Camarophoria ringens SwaLLow, identifié par Girty dans le gisement de Yellowstone National Park. Enfin, Crityella Woodworthi n. sp, est une petite coquille subpentagonale, avec des lamelles dentales très courtes, et un septum médian qui s'étend jusqu'au tiers de la longueur de la valve brachiale. : The cretaceons Faunas of the North-Eastern part of the south island of New:Zealand, by H. Woods (1). — Le Mémoire dont il s’agit concerne les fossiles récoltés dans les gisements crétaciques de l’île Sud de la Nouvelle Zélande, à divers niveaux qui ont été attribués, d'après l'introduction stratigraphique, soit au Gault, soit au Cénomanien, opinion que confirme d’ailleurs la détermination des Mollusques recueillis : ce sont presque tous des Pélécypodes, de sorte que M. Woods était particu- lièrement qualifié — par ses patientes reeherches dans la Monographie des Lamellibranches crétaciques d’Argleterre — pour être chargé de les décrire. Un seul exemplaire — imparfaitement conservé — de Barbatia, voisin de B. marullensis [d'Ors.], représente les Arcidæ. Trigonia meridiana n sp., a une forme extrêmement variable, en raison de son abondance dans des grès volcaniques d'Aware Valley (18 spécimens) ; mais son ornementation très constante consiste en sillons concentriques très écartés, dégénérescence que l’on ne constate guère que chez quelques formes médio-crétaciques du Japon. T. glyptica n. sp. a — au contraire — des côtes dorso-ventrales, perpendiculaires plutôt que rayonnantes, tandis que les extrémités, particulièrement l’aréa du corselet, portent des vermiculures irrégulières : ce système d’ornementation rappelle celui de quelques es- | pèces indiennes ou sud-américaines, « Modiola » katkourensis n. sp. a — comme le fait observer l'auteur — . une forme de Septifer étroit, à crochet aigu et terminal ; mais sa surface dorsale est lisse, et il faudrait en connaître la charnière pour préciser la détermination générique. * Les échantillons de Spondyles et de Pecten ne sont pas dans un état de conservation suffisant pour qu'il soit prudent de leur attribuer des noms spécifiques : M. Woods a sagement agi en s’abstenant de le faire. Lima marlburiensis n. sp. est un Plagiostoma évident avec des sillons rayonnants assez écartés. Aucellina euglypha n. sp., subcirculaire et très gonflée, a beaucoup d’analogie avec A. aptiensis [d’Onrg.], mais ses côtes à (1) Wellington, 1917. — New Zeal. Geol. Surv. Pal. Bull. n°4; 41 p. in-4”, XX PI. phot. d’après des dessins. 2 Aa \ L2 radiales sont plus distinctes, moins nombreuses ; ce Genre Aucellina à d’ailleurs été déjà signalé par Etheridge dans le Queensland et la Nouvelle Galles du Sud, ainsi que dans le Groupe Ootatoor de l'Inde méridionale. M. Woods n'a pas osé séparer d’Inoceramus concentricus les exem- plaires des concrétions calcaires de Cover Creek, quoiqu'ils diffèrent des types européens par la convexité considérable de leur crochet et leurs côtes rapprochées ; à côtés de ces exemplaires, il y a une variété porreclus nov. var. moins convexe, à côtes plus écartées, dont le contour buccal est presque rectiligne. . Panopæa awaterensis n. sp., Turrililes circumtænialus Kossmar, Gau- dryceras Sacya Forses, Belemnites superstes Hecror, terminent le pre- mier chapitre. Le second est consacré aux roches crétaciques d’Amuri Bluff, de Waïipara et de Malvern Hill ; c’est du Crétacé supérieur qui confine même — à la partie supérieure — ‘à l’Eocène des environs d'Oomaru. Nuculana amuriensis n. sp. n’est connu qu’à l’état de moule interne, mais on y distingue très bien les dents sériales ; j'ai indiqué ailleurs (Conchol. néog. Aquit., t. 1) pour quels motifs on doit préférer Leda à Nuculana. Malletia (Neilo) cymbula n. sp. montre du moins sa surface externe, couverte de sillons concentriques, elle ressemble à M. pencana [Puiz.], des couches de Quiriquina. Dans les Arcidæ, nous remarquons : Barbatia Mackayi n. sp., assez bien conservée ; « Arca » Hectori n. sp., dont on ne peut préciser le classement exact; Cucullæa zelandica n. sp., forme très gonflée à fortes dents paral- lèles, avec la trace d’une lame myophore très saillante ; Pectunculus selwynensis n. sp., à ornementation rayonnante fortement accentuée, mais la charnière n’en est pas connue. Les Trigonies de ce niveau et de cette région antipodale ont un faciès particulier à l'extérieur ; malheureusement, aucune charnière n’est figurée, de sorte qu'il ne m'est pas possible de vérifier si ces derniers représentants crétaciques marquent une transition vers le S. Genre Eotrigonia que j'ai proposé dans mon Etude « sur l’évolution des Trigonies » (Ann. Paléont.\. T. pseudocundata Hector est remarquable par sa forme mucronée et par son ornementation dans laquelle les côtes subrayonnantes sont recoupées en granulations rhomboïdales par des sillons concentriques ; chez T. Hanetiana d'Or, espèce sud-américaine qui se retrouverait en Nou- velle-Zélande, il y a des rides obliques ou vermiculées sur la région buccale et elles cessent généralement en deça d’un large sillon qui sépare laréa postérieure où il n’y a plus que des plis radiaux, ne persistant pas toujours jusqu'au contour palléal, et croisés par quelques sillons concentriques. Enfin, T. waiparensis n. Sp. est une petite forme scaphoïde dont l'or- nementation rappelle celle des espèces éocéniques de Victoria: Modiola cf. typica ForBes, ressemble beaucoup à l'espèce indienne du Groupe Trichinopoli, que Zittel prétend avoir retrouvée à Gosau. Quant à M. flagellifera Forges, il n'y en à qu'un fragment de l'extrémité pos- térieure, montrant les sillons concentriques et caractéristiques. Dreissensia lanceolata Sow., tout à fait conforme extérieurement à l'espèce d'Angle- terre, mais il faudrait voir la charnière pour confirmer la détermination générique. ’4 Ostrea cf. dichotoma Bayze in Coo., du Crétacé supérieur d'Algérie, maïs les exemplaires de Nouvelle-Zélande sont beaucoup plus hauts que longs. Syncyclonema membranaceum [Nrrss.], lisse, à oreilletites symé- triques ; Camplonectes Heclori nov. sp. a son oreillette antérieure très pro- fondément échancrée. Æquipecten amuriensis nov. sp. a une ornemen- tation analogue à celle de P. tessallatus Hennie, du Sénonien de Suède. Limatula Huttoni nov. sp. est plus oblique que la plupart des Limatules ; à ce point de vue, elle ressemble à L. perisimilis Sror., de l'Inde, et à L. antarctica Wirckens, mais l’ornementation est différente. Inoceramus australis nov. Sp. est une grande espèce à rides écartées. à valves modérément convexes, qui ressemble à 1. inconstans Woops, mais l’angle de la charnière est plus petit ; I. pacificus nov. sp. est au groupe d’'I. cycloides Wecner, du Sénonien de l'Allemagne du Nord. Il doit y avoir une erreur dans les numéros de renvois aux figures des Astarte (Eriphyla) meridiana n. sp. et lenticularis [Gozp.] : car l'une des figures de cette dernière (pl. xv, fig. 96) montre un sinus palléal qui conviendrait mieux à Callistina Wüilckensi nov. sp., tandis que la pre- mière a tout à fait la forme et l’ornementation de cette Callistina, laquelle est dosiniiforme. Anthonya elongata nov. sp., coquille cultelloïde, à char- nière compliquée, comportant trois longues dents obliques. Phacoides canterburiensis nov. sp. dont on ne connaît que la surface externe, ornée de lamelles concentriques. Les Tellina et Mactra sont douteuses ; mais Cullellus crelaceus nov, sp. paraît bien déterminé génériquement L'une des deux Dosinia laisse apercevoir le sinus aigu qui est bien caractéristique de ce Genre ; quant aux Cardium imparfaitement con- servés, M. Woods a été prudent en ne leur donnant aucun nom spécifique. Panopæa clausa Wircx., P. malvernensis nov. sp. terminent la série des Félécypodes. Enfin une Baculite voisine de B. vagina Forges et Belemnites Lindsayi Hscror, représentent les Céphalopodes : pas plus que dans l’autre gisement, il n’y a de Gastropodes. 90 Le Mémoire que nous venons d'analyser est extrêmement intéressant, \ tant au point de vue paléontologique, puisqu'il nous fait connaître de précieuses indications pour l’enchaînement pbylétique des Lamellibran- ches, qu’au point de vue zoo-géographique, car il fournit des jalons pour les communications qui devaient s'établir, durant le Crétacique, entre les Océans austraux. La grande expérience de l’auteur, sa connaissance approfondie de la faune crétacique, étaient nécessaires pour surmonter la difficulté de cette tâche ; nous lui adressons à ce sujet nos sincères félicitations. New and little known Gastropoda from the Upper eretaceous of Tennesee, by Bruce Wade (1). — J'ai déjà eu l’occasion d'analyser dans cette Revue, une première contribution de M. Bruce Wade, relative aux admirables fossiles, d’une préservation exceptionnelle, que cet auteur a recueillis dans certains gisements sableux de la formation Ripley (Crét. sup.), à Coon Creek, dans le Tennessee. Il s'agissait alors de quelques Genres nouveaux dont M. Wade m'avait obligeamment communiqué de bons types. Dans ce nouvel opuscule, il complète sa première contribution en nous faisant cannaître d’autres formes, pour la plupart intactes, et qui laissent loin derrière elles les informes spécimens sur lesquels Meek avait autrefois fondé de nombreux Genres imparfaitement définis. « Tout d’abord, dans la Famille Conidæ, Conorbis menairyensis n. sp. est un témoin irrécusable de l’ancienneté de ce Genre qui n’était encore signalé qu'au niveau de l’Eocène, car l’espèce crétacique du Brésil (C. res- titutus Wire) m'a touours semblé des plus douteuses. Le G. Hyllus (G. L : H. calliteris n. sp.) est une grosse coquille lisse, à columelle volutoïde, voisin de Liopeplum et de Melo piriformis Sror. du groupe Arrialoor, dans l'Inde méridionale ; l’auteur en décrit une seconde espèce, plus étroite, H. coloratus n. sp. qui a des. bandes de coloration jaunâtre. Dans la Fam. Fusidæ, le G. Falsifusus GrRABAU est représenté par F. mesozoicus n. sp., dont la spire est moins élevée que celle de F. bi- cinctus KaAunx., du Maestrichtien. Boltenella, intermédiaire entre les Fulguridæ et les Fusidæ, ressemble aux Falsifusus, mais il est plus ventru, son canal est bien plus court et plus étroit ; le génotype est B. excellens n. sp. Dans ce voisinage vient encore se placer Scobina (S. bicarinata n. ES a = (:) Philadelphie, 1917. — Proc. Acad. of Nat. Sc., pp. 280-304, PI. XVII-XIX phot. d’après nat. sp.) dont les côtes axiales sont lamelleuses et muriquées, avec un galbe d'Hercorhynchus ou de Pirifusus. On trouve aussi dans ce riche gisement une espèce de Lirosoma (L. cretacea n. sp.), Genre créé par Conrad pour L. sulcosa Conran ; M. Wade fait remarquer l’analogie que présente ce fossile avec Ranularia piraster Lamx de l’Eocène moyen des environs de Paris ; mais il n’y a pas de varices chez Lirosoma. Seminola crassa n. sp. est une sorte de Pseudolive très ornée, à très large échancrure basale, qui rappelle un peu P. Zitteli Peraô, du Séno- nien supérieur de la Hongrie ; M. Bruce Wade le rapproche aussi du Genre Odontobasis MEEx, moins globuleux L'auteur y rapporte une seconde espèce, plus nassoïde, qui pourrait bien constituer une Section différente, car le canal est plus tordu, l’échancrure plus brièvement coupée ; il me paraît bien difficile de comprendre ces deux formes dans le même Genre s. stricto. Plus intéressante encore est la découverte d'un représentant indiscutable du G. miocénique Ecphora Conrap (E. proquadricostata n. sp.) : c’est le même canal ombiliqué, la même protoconque, et il n’y a de différences que dans les détails de l'ornementation, juste suffisantes pour motiver la séparation de cette espèce ancestrale. Paramorea lirata n. sp. est une petite coquille porcelanée, étroitement ombiliquée qui diffère de Morea Conrap — Genre de la formation Ripley — par son bord interne non réfléchi sur l’ombille : ce G. a aussi de l’analogie avec Trichotropis. M. Bruce place dans les Cerithidæ son G. Nudivagus (N. simplicus n. sp.), mais il me semble difficile d'admettre ce classement à cause du canal plus pointu et plus droit : ne serait-ce pas plutôt une coquille ailée incomplète ? La détermination définitive exige de meilleurs matériaux. Astandes densalus n. sp. est probablement une coquille voisine de Cerilhioderma, malheureusement mutilée. Acirsa microstriala, A. corru- gata, Hemiacirsa crelacea nn. sp. sont correctement classées à leur vé- ritable place générique. Enfin, Creonella triplicata n. sp. est une Pyrami- dellidæ parfaitement authentique, avec un pli tout à fait pariétal, sars perforation ombilicale ; on n’en connaissait pas encore dans le Crétacé supérieur, et il serait intéressant d’en suivre la filiation ancestrale dans _ les couches plus anciennes. En résumé, cette brochure nous parait d’un haut intérêt à cause des lueurs qu’elle projette sur l’enchaînement d’un certain nombre de Families de Gastropodes dans la série des couches crétaciques. M. Bruce Wade, actuellement mobilisé dans l’armée américaine qui opère en France, ne pourra reprendre la suite de ses belles études que quand la paix nous aura délivré des barbares qui souillent encore notre sol. SN: Kota) pnleontoiogica suwbre el Cretaeso de Caftaluña, por L.-M. Vi- da (1). — Les fossiles très intéressants que l’auteur nous fait connaître dans cette communication, sont maëstrichtiens où urgaptiens ; les spécimens sont en très bon état pour la plupart, de sorte que M Vidal a pu fonder sur eux des Genres et des espèces bien caractérisés. Le G. Anisoria MAT. ën litt. (Meandrina Vidali MarraADA) est un Polypier aplati, à calices indistincts disposés en larges séries, à bautes murailles toujours séparées. Couches à Hipp. Castroi de la prov. de Lérida, Campanile Cossmanni n.-sp. n’est représentée de par les fragments qui n'ont pas atteint la taille adulte, de sorte qu'il serait pessible que ce ne fût que la pointe de C. Carezi n. sp. qui se trouve précisément dans le même gisement maëstrichtien de Sensuy. Au contraire, Cerithium Navasi n. sp. ne peut se confondre avec le Genre Campanile, malgré l’ana- logie de son ornementation, à cause de la présence d’une varice opposée à l’ouverture qui est malheureusement mutilée. Enfin, Pyrazus Choffati n. sp. ne peut se confondre avec P. Stueri Cossm., du Sénonien inférieur de la Dordogne, à cause de la différence de son ornementation. Trajanella Doncieuxi n. sp., du Maëstrichtien de Sensuy, se distingue de Eulima amphora [d'Ore.], du Turonien d'Uchaux, par son galbe moins pupoïde, plus allongé, et par son ouverture beaucoup plus courte. Nerinea Fournieri n. sp. est probablement un Diozoptypis. I n'y a pas grand chose à dire de la variété de Glauconia Lujani ne VERN., que M. Vidal désigne sous le nom Ribagorzana, car les spécimens sont en état incomplet. Corsomia est un G. proposé pour une nouvelle espèce C. Douvilleï, de l'Urgaptien de Montsech, et M. Vidal y apporte aussi Stomatia ornatis- sima Coquann, de l'Aptien supérieur d'Utrillas : c’est un Neritidæ que l'on peut rapprocher de Desmieria rugosa [Hoex.|, maïs la coquille est déprimée et stomatoïde au lieu d'être globuleuse ;: Coquann n’en connais- sail pas l'ouverture. Enfin, Neritoptyx OPrexu. (1892), qui a élé proposé pour N. Goldfussi Kgrers. et rapproché à tort de Dejanira, est caractérisé par un pli columellaire, tandis que la callosité néritale est peu développée. ” Garumnien de Puig d’Ali. | On voit par ce qui précède quel haut intérêt présente la nouvelle con- tribution de notre confrère de Barcelone. (x) Barcelone, 1917. — Extr. de Associat, Esp, Progreso Ciencias, Congreso de Sevilla ; 19 p. in-6°, 4 Pl, photi d'apres nat. | RS nn Edad geologiea de los lignitos de Selva y Binisalem (Mallorca), y descripeion de algunas especies fossiles, por L-M. Vidal (1). — L'île de Majorque renferme dans sa chaîne principale, un gisement de . lignites d'âge supracrétacique et d'aspect tertiaire à cause des Genres qu'on y rencontre à l’état fossile, de sorte que M. Vidal estime qu'on doit le rapporter à l'étage Garumnien. Les fossiles ne sont pas tous dans un parfait état, mais plusieurs d’entre eux sont bien conservés. En voici l'énumération, avec les quelques ob- servations qu ils me suggèrent : Neritina Munieri Hermire, à nombreuses flammules blanches sur fond noir ; Ampullaria selvensis n. sp., assez allongée, peut être par suite de déformation ; Melania Duthiersi Hermire, du groupe de M. Lauræ ; Melænia Pachecoi n. sp. costulée ; M. Bolivari n. sp. anguleuse et étagée, appartient à un tout autre groupe ; Melanopsis Molina, M. Navarroi nn. sp., bien distinctes l’une de l’autre ; Bulimus Bonvyi HAIME, analogue à B. Hopei M. pe Serres, dont la détermination générique serait. à reviser si l’on en possédait de meilleurs échantillons. Quant à B. Dareri n. sp. qui est tout à fait ventru, son ouverture bien conservée a en effet, l’aspect de celle des véritables Bulimes . Clausilia Beaumoniti Haïme, n'est représentée que par un fragment spire qui a le galbe et l’ornementation des Clausiliidæ ; mais il faudrait en connaître l'ouverture pour confirmer cette attribution générique. Helix Binisalemi n. sp. à ouverture semi-lunaire et à galbe anguleux à la périphérie, présente de l’analogie avec H. Coquandiana MAT«. Lychnus Hermitei n. sp. ressemble aux espèces &es environs de Marseille qui ont été décrites dans la Monographie de Repelin et Parent. Enfin, le G. Lychnopsis est proposé pour L. Bofilli n. sp., coquille très voisine de Lychnus, mais qui en diffère par un critérium très im- portant : les premiers tours ont une apparence planorbiforme au.centre : d’une cavité assez large. Descriptions of new tertiary Mollusea oecuring in New Zealand accompanied by a few notes on necessary changes in Nomenelature, Part. I, by H. Suter (2). — Ce Mémoire fait suite à ceux que nous avons précédemment analysés et complète l’étude des nombreux matérieux tertiaires, accumulés dans les collections du service géologique de la Nouvelle Zélande : ils proviennent de gisements attribués soit au Miocène, (x) Madrid, 1917. — Extr. de Mém. Real Soc. esp. de Hist. nat., p. X, Mem. 7, pp. 343- 358, 2 PI. phot. d’après nat. in-8°. (2) Wellington, 1917. — N. Z. Geol. Surv. Pal. Bull., n° 5, VI et 93 p. in-4°, XIII PI- (dont 1 au trait et 12 en photographie d’après nat. (Nous apprenons précisément le regrel- table décès de l’auteur). — 24 — soit'au Pliocène. À leur description, M. Suter a ajouté un chapitre final, relatif aux changements de Nomenclature survenus depuis la publication de sa liste alphabétique (1915). Un seul Ptéropode: Clio Creseis urenuiensis n. Sp., dont l'ouverture n’est pas contractée, ni bordée d’une collerette, de sorte que la détermi- ration générique me paraît encore doutense. — Miocène. Ce sont les Gastropodes qui composent la plus grande partie de cette contribution presque exclusivement des espèces nouvelles que nous énu- mérons ci-après, toutes miocéniques sauf quelques exceptions que nous signalerons du Pliocène (PI.) : Subemarginula (Tugalia) elata, très fruste ; Fissuridea (?) arnulata méconnaissable ; Trochus (Anthora) avarus, ouverture inconnue ; Can- tharidus fenestratus, imperforé, avec la columelle lisse ; Callistoma acu- tangulum, C. filiferum, C. oryctum, GC. waiparaense probablement PL. Solariella prætexlilis, S. sulcation largement ombiliquée; puis, Lissospira exigua quisse distingue de L. micra T. Woons par l'absence de fine orne- mentation spirale ; Circulus politus, probablement Tornus (voir xr° livr. Essais Pal. comp.) ; Turbo (Marmorostoma) approximatus brisé et très douteux ; trois espèces d’Astralium auxquelles M. Suter persiste à appliquer le nom Astræa qui est celui d’un G. de Polypier, À bicarinatum, transenna, subfimbriatum, le troisième seul est bien déterminable et appartient effectivement au S.-G. Uvanilla. ; Cerithiopsis æquicincta, Cerithiella fidicula, paraissent bien déterminés génériquement ; Turritefla abcisa n'est pas une Zaria, peut-être un Haus- tator ; T. wakopiroensis, (Plioc.) du groupe de T. communis ; Struthio- laria tuberculata HUTTOoN, var. concinna. & Calyptræa Maccoyi peu déterminable ;: Crepidula densistria vue exté- ‘ rieure seulement ; Polinices planispira, grosse espèce incomplète ; P. sa- genus n'est certainement pas une Neverita ; Sigaretus fornicatus, le nom bolténien Sinum est à rejeter ; Eunaticina elegans dont la détermination générique me paraît bien douteuse ; Ampullina waiïhaoensis, de même qu'en Aquitaine, c'est dans le Miocène que se trouvent les derniers re- présentants de ce Genre miocénique. Eocypræa (Luponia) trelissickensis, Erato neozelanica, la première espèce de ce Genre recueillie en Nouvelle Zélande. Pirula parva, P. transenna pour lesquelles il est anormal de reprendre le nom bolténien Ficus qui est sans aucune valeur scientifique, quoi qu’en dise M. Dall ; de même en ce qui concerne Solarium ngaparaense pour lequel il faut rejeter Architectonica ; Heliacus imperfectus représenté du côté de la base largement ombiliquée. ne HOVAUE Trois Scalidæ, à tort dénommées Epitonium : Clathroscala cylindrella, C. elala et Acrilla gracillima ; Turbonilla oomarutica, Mormula prisca, Niso neozelanica, toutes trois assez bien conservées. Tudicula neozelanica, plutôt Myristica ; Streptosiphon (Streptopelma) reticulatum ; une série de coquilles très disparates et médiocrement conservées sont rapportées à un G. Galeodes qui comprend des Pugilina ou autres groupes voisins : P. angusta, P. biconica, P. liræcostata, P. mao- riana avec épines, P. modesta ; ensuite une série de Fusus improprement dénommés Fusinus : F. bicarinatus, F. kaiparaensis, F. climacotus, F. con- gestus, F. Morgani, F. solidus ; Hemifusus (Mayeria) gonioides, bonne détermination générique ; Euthriofusus spinosus, Erxilia crassicostata, E. waihaoensis ; Ptychatractus ncdosilicatus, ne serait-ce pas plutôt une Borsonia, de même que P. tènuiliratus, car le G. Ptychatractus a un galbe tout différent. Dans les Mitridæ, nous trouvons : Cancilla armorica, Vexillum apici- costatum, V. fenestratum, V. ligatum, Costellaria rutidoloma. Nous revenons ensuite aux Chrysodomidæ qui seraient mieux à leur place auprès des Fusidæ : Siphonalia compacta, S. elegans, S. excelsa, S. acuticostata, ce sont bien les formes australes ; Euthria callimorpha, .E. stirophora, Dennantia myotica, cette dernière très douteuse à cause de son état de conservätion ; Cominella exsculpta, C. intermedia, Trito- nidea elatior, Nassa latecostata, pour cette dernière il ne faut pas re. prendre le nom bolténien A/ectrion. Murex zelandicus var. Komiticus, fragment presque indéterminable ; Trophon (Kalydon) lepidus, T. maünutissimus, T. (Xanthophorus) pul- cherrimus ; Rapana neozelanica à l’état de moule, de même que R. wai- haoensis, mais je ne crois pas que ce soient vraiment des Ecphora. Les Volutidæ viennent ensuite, assez loin des Mitridæ dont il eût été naturel de les rapprocher ; on sait que cette Famille est largement repré- sentée dans les régions australes, aussi bien à l’état fossile que dans les mers actuelles : Fulgoraria (Alcithoe turrita, F. biconica, très diffé rentes l’une de l’autre par leur galbe, Athleta necopinata en bien mauvais état ; Lapparia hebes Hurron |[Pleurotoma] sur la columelle de laquelle M. Suter signale quatre plis qui n'apparaissent pas sur la figure ; Scaphella elegantissima ; Ancilla waikopiroensis ; Marginelia fraudulenta ; Harpa (Eocithara) neozelanica assez élégamment muriquée. - Pour les Pleurotomidæ il faut reconnaître les formes sous les noms bolténiens dont elles sont à tort affublées en partie : Clavatula Mackayi. RES Leucosyrinx transenna, Pleurotoma bimarginata, P. complicata, P. duplex, P. neglecla, P. regia, P. Ullleyi ; Drillia callimorpha, D. (Crassispira :) costifera, D. imperfecta, Surcula antegypsata, S. climacota, S. laciniata, S. mordax, S. oomarutica, S. obiiquecostata, S. seminuda, S. serotina, S. sertula : Bathyloma antecostata, B. eximia, B. perlata, B. excavala : Mangilia blandata, M. gracilenta, M. præcophinoides : le nouveau Genre Awateria (G. T. : A. streptophora n. sp.), du Miocène, me paraît bien voisin d’Asihenotoma, autant que je puis en juger par les figures ; Bor- sonia (Mitromorpha) brachyspira, B. (Cordieria) mitromorphoides ; Bela (Buchozia) canaliculata, B. (Buchozia) infelix ; Raphiloma neozelanica. Dans les Conidæ, je signale un double emploi évident : Conus (Conos- pira) deperdilus [non Lamk.], puis Leptoconus armoricus, Chelyconus fusellinus ; Terebra pareoraensis. Il n'y a que deux Opisthobranches : Acéæon præcursor et Cylichnella soror, et deux coquilles d'eau douce (du Pléistocène) : Limnæa subscalart- formis, Laoma (Phrixgnathus) Thomsoni, cette dernière très voisine de L. laterumbulicata Surer. Passons maintenant aux Pélécypodes : Nucula sagiltata, Arca subvelata qui ressemble à À. velata Sow ; Axinæa subglobosa, Limopsis catenaitc, L. Morgani vue du côté du dos seulement, ce qui ne permet pas de con- trôler la détermination générique ; Modiola dolicha, Lithodomus Nelso- nina ; Perna zelandica, fragment de tharnière seulement ; Æquipecten devinctus, Pseudamussium wathoense ; Lima imitata, Plagiostoma re- gium, grandes espèces voisines l’une de l’autre ; Ostrea Guderxi, 0. Mac- kayi, la première est peut-être une Alectryonia. Crassatella cordiformis parait indéterminable ; Venericardia acanthodes, V. pseutes, V. subintermedia ; Callista pareoraensis dont on ne peut rien dire puisque la carnière en est inconnue ; Circomphalus chariessus, ici la charnière de la valve droite est visible et on n'y découvre aucune trace d’une lamelle A. I. : Chione truncata var. nouv. de C. chiloensis Pair, mais on n’en connaissait que la vue extérieure. Les Cardiidæ, sont, en général, dans un médiocre état de conservation : C. brachytonum, subcordatum, C. facetum, Fragum dolichum, F. mao- rinum, F. priscum, Nemocardiurr alatum ; Corbula kaiparaensis, Phola- didea Thomsoni, Marlesia concentria terminent cette énuméralion plus: restreinte que celles des Gastropodes. | : \ Le quatrième chapitre est consacré à des changements de nomenclature parmi lesquels nous relevons, outre ceu déjà signalés par moi dans cette Revue, une Section nouvelle d’Ostrea s. str. Anodontostrea pour les Huftres qui n'ont pas de crénelures marginales ; mais cette distinction est bien fragile et ne justifie pas l’adoption d’un nouveau nom. En terminant cette analyse, je ne puis qu'apprécier l'intérêt que pré- sente la publication d’une faune aussi riche dans une région dont on ne connaissait encore que des formes un peu plus récentes. Il est regret- table que M. Suter n'ait pas à sa disposition une bibliothèque paléonto- logique plus étendue, qui lui faciliterait la détermination générique de fces fossiles, d'après les errements les plus modernes. : Fauna of the Santa Margarita beds in the North Coalinga region 6f California. by J.-0. Nomiand (1), — Il résulte de l'introduction stati- graphique que les couches de Santa Margarita sont comprises entre celles de Coalinga, déjà attribuées au Pliccène, et l’Oligocène ; que, par consé- quent, elles représentent la partie du Miocène dans cette région de la Californie. Aux espèces déjà connues, dont il fournit seulement la liste, l’auteur ajoute les espèces nouvelles ci-après : Amiantis communis, à corselet très profond, à dents x et a très minces, 3a presque atrophiée : Chione semi- plicata qui appartient à la Section Omphaloclathrum :; Ostrea corrugata qui n'est qu'une variété d'O. Titan ; Pecten biformatus, également une variété de P. crassicardo ; Periploma Clarki dont les caractères internes sont inconnus, de sorte que la détermination générique est douteuse ; Pinna bicuneata oblique et un peu rayonnée sur les deux tiers antérieurs de sa surface ; Septifer margaritana dont il faudrait voir le septum avant de conclure. Les Gastropodes ne sont plus guère satisfaisants : Acanthina (Monoceras) norma, forme étroite et élargie, dont on n'apercoit pas bien nettement l’épine caractéristique ; Fusus fabulator, fragment absolument insuffisant ; Purpura nanna qui a tout à fait le faciès d’un Pleronolus : Tegula thea et T. varistriata dont l'ouverture n'est pas figurée : Turrilella freya, TP. margaritana, simples fragments. Il est regrettable que l’auteur n'ait pas joint à ces figures, faites d’après des échantillons imparfaits, celles des espèces déjà connues et peut être en meilleur état. En tous cas, il est intéressant de constater que — dans cette faune du Tertiaire supérieur de Californie — la conservation des fossiles empire au fur et à mesure qu'on s'enfonce du Pléistocène aux couches infrajacentes.- (1) Berkeley, 1917. — Univ. of Calif. publ. Bull. Geol., vol. ro, n° 18, pp. 393-326, PI. XIY-XX phot., et 2 fig. dans le texte. < == 99e Fauna malacologica Mariana, per $. Cerulli-Irelii (1). — L'auteur publie, dans ce fascicule, la fin des Gastropodes, depuis les Phasianellidæ jusqu'aux Tecturidæ. Dans la première de ces Familles, c’est toujours l'unique Ph. (Tricolia) pullus [Lix.], avec de nombreuses variations. Leptothyra mamilla [Axprz.|, Bolma rugosa [Lin.] représentent seuls les Turbinidæ ; mais la série”. des Trochidæ forme, comme toujours, le contingent principal de cette livraison. Tout d'abord, Danilia Tinei [Cazc.]. avec sa dent columellaire bien marquée ; Trochocochlea turbinata [Borw|, Oxystele patula [Brocc.], Gibbula magus [Lux |, ces vétérans du Pliocène, auxquels il faut joindre G. euomphalus [Pæix.], G. filiformis [pe Rax.| plus localisées, avec une nouvelle variété transiens ; G. varia [Linw.], Colli- culus Adansoni [Payr.], Gibb. Philberti [Recruz], G. Seguenzai DE STEr. ET PanT., Forskalia fanulum [Gme.], F. Guttadauri [Purr.], ce dernier n'a pas l'ouverture typique de Forskalia. Toutefois Adeorbis striatus [Prix] ne peut-être admis dans la Famille Trochidæ. Parmi les Solariella, M. Cerulli-Irelli décrit une nouvelle espèce, S. simulans à ombilic plus restreint. Le Genre Calliostoma est, comme d'habitude, l’un des plus abondants en espèces variées, représentant les différents groupes bien connus ; entr'autres, il y a lieu de signaler la var. Brugnonei de C. cin- gulatum [Brocc.], une nouvelle variété conjungens de C. striatum [Law], Jujubinus elenchoides [Isser], et Strigosella strigosa [Gmez.]. De bons spécimens de Cyclostrema serpuloides [MonraGu.] ; puis C. cu- tlerianum [Crank], Cocculina latero-compressa [ne Rayn] n’est indiquée qu'avec un point de doute au point de vue du classement générique : c'est une coquille lisse et très variable, fort embarrassante. Outre Tornus subcarinatus [Mrc.], l’auteur décrit et figure T. europæus [ne STEr.|, T. minutus [Conrr] ; Scissurella costata d'Ors. Les Fissurelles habituelles avec Emarginula jfissura Lan. et une espèce. nouvelle E. interposita, E. adriatica Costa et une variété nouvelle rustica ; enfin Tectura virginea Murxz. En résumé, M. Cerulli-Irelli a réussi à achever rapidement sa belle Monographie, malgré les difficultés actuelles. Mollusechi viventi e quateraall raceolti lungo le ceste dela Tripo Htania, del Marchese di Monterosato(2). — En 1918, l'ingénieur Crema, membre de la Commission d’études agricoles de la Tripolitaine, a rapporté de son exploration des côtes d'importants matériaux malacologiques dont l'examen a été fait par M. de Monterosato. Notre savant confrère y a (x) Pise, 1916. — Extr. de Palæont. ital, vol. XXII, pp. 171-220, Pl. XX-XXIV, phot. d’après nat. (2) Rome, 1917. — Extr. Bull. Soc. Zool. Ital., ser. IL, vol. IV, 28 p. in-8°, « PI. et annexe phot. d’après nat. reconnu, dans les sables quaternaires, de nouvelles formes, voisines d'’es- pèces déjà connues, et dont il a fait figurer — dans la présente Note — les plus intéressantes. Je signale, en particulier : Chlamys livida, yar. de C. varia ; Meleagrina Savignyt ; Loripes squarrosus, var. de L. lacteus ; Donax revelatus, sur tout caractérisé par sa surface très lisse et par ses bandes de coloration ; Mactra opalina, var. de M. compressa ; Fissurella producta, remarquable par sa forme allongée et par sa coloration de cercles verdâtres : Phasia- nella (Tricoliella) candidula, Zippora angustior, Apicularia scurra, Bivonia scopulorum, Auristomia ignorata ; Cerithium syrticum, forme éteinte, à fine sculpture ; C. manuscriptum, grossularium, exulceratum, qui ne sont . guère que des variations individuelles du même type ; Bittium residuum, dont la figure insuffisamment grossie est peu nette. Panormella Cosra (1829) est ressuscité pour un groupe de Cyclonassa (C. pellucida Risso) qui diffère par la forme, la coloration, et d’autres caractères, cette diagnose est beaucoup trop vague ! Conus tutus, du groupe de C. ventricosus, se distingue de C. Vayssierei PArL. par sa forme plus ovale : il y a aussi plusieurs variétés de C. medi- terraneus. Au cours de la correction des épreuves de son Travail, l’auteur s’est aperçu que M. compressa Puton était préemployé par Pulteney pour une forme un peu différente, et il propose de remplacer cette dénomination par Maclra depressa ; mais il est possible que ce dernier nom ait aussi été appliqué à une espèce fossile. En tous cas, est-il bien nécessaire de laisser séparés les deux M. compressa ? L’émiettement des Espèces et des Genres est à éviter désormais. On Helix (Maeularia)0gdeni n. sp. from the Pliosene (Reg Orag) of Ramshoet, Suffolk, by A S. Kenrard and B.B. Woowdsrd(r). — Cette coquille, dont on ne connaît qu'un seul exemplaire, a beaucoup d’affi- nité avec l’espèce actuelle H. Oberndærferi KoBELTt, ce qui dénote le ca- ractère méridional de la faune terrestre du Pliocène d'Angleterre. C'est d’ailleurs la première- Macularia dont l'existence est constatée dans le .Crag. The Post-plioeene non Marine Mollusea of Ireland, by A. S. Ken- nard and B. B. Woodward (2). — Le Mémoire dont il s’agit est consacré à la description des nombreux dépôts post-pliocéniques de l'Irlande, sept groupes dans lesquels leS auteurs ont identifié de nombreuses formes terrestres et d’eau douce, déjà signalées dans les gisements du même (x) Londres, 1917. — Extr. de Proc. Géol. Assoc., PP. 109-190. (2) Londres, 1914. — Extr. Proc. Mal. Soc., vol. XI, part Hp. 155, 3 fig. AO âge, en Angleterre. Je ne crois pas nécessaire de faire ici l'énumération de ces Helicéens, Linnées ou Planorbes, et je me borne à indiquer que — dans les conclusions de cet. important Travail — MM. Kennard et Woodward divisent les espèces irlandaises en trois groupes, au point de vue de leur origine : groupe occidental, groupe germanique, groupe d’origine incertaine ; le premier, comprenant l'origine lusitanienne, est. le plus riche ; ils ajoutent que la période des premiers temps holocéniques était la plus chaude. \ The new Brachlopod genus Liothyrella of Thomson, by d.-W. Jackson (1). — On sait que les critériums sur lesquels M. Thomsom a fondé son genre läothyrella sont : la présence -de fines côtes rayonnantes à la « surface du lest et l’existence d’un court et mince septum sur la valve dorsale. À ce sujet, M. Jackson observe que le septum dorsal existe sur certains spécimens de Liothyrina virea, L. uva, L. anitarctica ; quand aux stries superficielles, elles existent chez certaines espèces de Crus tules jurassiques et crétaciques, même chez F. bisinuata tertiaire. Il en conclut que la création de ce Genre Liothyrella est sujette à révision. CÉPHALOPODES par MM. Paul LEMOINE et M. COSSMANN. Sur uu nouveau procédé de reproduetion des eloisons d’Ammono- vidés. par S. Coëmme (2). — Le procédé consiste en ceci ; on plombagine la cloison. On y étend une couche de collodion d'épaisseur moyenne. Après dessiccation, la pellicule soulevée montre, en noir, la trace de la cloison, dessinée par la poudre de graphite, enlevée à la fine rainure où elle s’était logée. La pellicule est ensuite photographiée. Ce procédé est plus rapide et moins couteux que celui de la galvano. plastie, indiqué antérieurement par l’auteur. Il est regrettable que la disparition de Mile Coëmme, trop tôt enlevée à la Science, nous prive des études systématiques qu'elle se proposait de faire en utilisant ce procédé. (1) Londres, 1918. — Extr. de Geol. Mag., dec. VI, vol. V, pp. 78 79. (2) Paris, 1915. — C. R. Somm. Soc. Géol. France, rgrq7. p. 192: ë 4 ee Application des empreintes au coïilodion à la roeprodweton des cloisons des Ammoncidés, par Constant Mieoleseæ (1). — Cette Note, reproduit, à peu de choses près, celles des C. R. de l’Acad. des Sciences (19 nov. 1917) et décrit un procédé très analogue, sinon identique, à celui décrit par feue Mile Coëmme (19 nov. 1917). La cloison de l’Ammonoïde est d’abord colorée soit au moyen de vermillon, soit au moyen de noir de fumée dissous dans de l'huile de lin. On applique ensuite une couche de celluloïdine dans un mélange à parties égales d'acétone et d’acétate d'amyle) ; celle-ci se prend en une membrane qu'on étale. Le tracé obtenu est agrandi, dessiné, puis réduit et reproduit. Nots sur des fossiles nonveaux, rares ou pen connus de L'Est de 1a Frauce, par Paul Fetiielere (2). — Ce Mémoire apporte une très utile contribution à la connaissance des faunes jurassiques de l’Est de la France et il complète très heureusement les travaux antérieurs, si importants, de l’auteur sur les mêmes régions. Il est suivi d’études très intéressantes de M A. de Grossouvre « sur le Groupe des Pelloceras Toucasi et lransver- sarium. » et « sur l’'Ammonites Fraasi et quelques Reineckeia d'Authoison (Haute-Saône) ». Le Mémoire proprement.dit de M Petitclerc comporte deux parties : La première est consacrée à la description des espèces nouvelles. À part Terebratula auxonensis du Sinémurien, ce sont cinq Ammonites oxfordiennes Aspidoceras Cailleti, très voisine de À. perarmatum d'Ors. et À. corona Quexsrept ; puis des. Oppeliidés pour lesquelles M. Petitclerc a cru devoir adopter les dénominations génériques de Rollier : Trimar- ginites Girardoti et Oxycerites Millischert ; cette dernière espèce pouvant peut être rentrer dans le Sous-Genre Petttclercia que M. Petitclerc, par une modestie dont on doit lui savoir gré, ne croit pas devoir adopter, réagissant ainsi. lui aussi, contre la pulvérisation des Genres, enfin Pello- ceras Lorioli ne Grossouvre et Quenstedticeras Brasili R. Douvizré var. Bertrandi n. var. La deuxième partie comprend l'étude d'espèces rares ou peu connues : une espèce sinémurienne Schlotheimia lacunata J. Buckman 1844 ; des espèces liasiennes : Deroceras muticum d'Ors., Phrycodoceras Taylori So- WERBY (pour les savants à l'esprit desquels ne parlerait pas ce nom géné- rique de Hyatt 1900, je dirais que c’est un Ægoceratidé) ; une espèce toar- cienne Cæloceras bollense Zimrex pour lequel M. Petitclere, à l'exemple (x) Paris, 1917. — C. R. S. Soc. Géol. Fr., p. 205-206. (2) Vesoul, 1916-1917 (distribué 1917). — pp. 1-78, PI. L-XI, a 92 — de M. Lissajous, a eu l'excellente pensée de n’adopter le nom générique de Peronoceras HYATT, 1867, que comme une dénomination subgénérique entre parenthèses. L’échantillon est d’ailleurs très mal conservé ; mais il est intéressant à cause de sa rareté dans la région. — Je me demande d’ailleurs si les deux noms de Genres Peronoceras HYATT et Peroniceras DE Grossouvre (Ammonites de la Craie) peuvent coexister. — Ce sont surtout les formes du Jurassique supérieur qui sont intéressantes, celles du Callovien, comme Cosmoceras Pollux REINECKE, connu dans la Sarthe, le Jura et le Doubs; Hecticoceras nodosum Bonar. var. Quenstedti X. DE Tsir., échantillon unique de Baume-les-Dames, Reineckeia decora WaacEen, R. angustilobata BrasiL. Cette espèce serait, paraît-il, identique à la figure de Amm. anceps d'Ors., pl. 166, fig. 5, non fig. 1-4. Combien n'a-t-on pas fait d'espèces avec les figures que d'Orbigny a données de Amm. anceps, chacune des figures a déjà donné plusieurs espèces ; on sait que Amm. angustilobatus a déjà été ballottée entre les Genres Pelto- ceras et Reineckeïia. C’est probablement pour tourner la difficulté que M. de Grossouvre, comme on le verra plus loin, a proposé pour ce petit groupe le nom Collotia, M. Petitclerc pense que cette espèce est peut- être identique à Amim. odysseus K. Mayer. — Dans l’Oxfordien inférieur, l’auteur décrit Aspidoceras ovale (NeEuMmaAnN, dont l'unique rangée de tubercules le différencie de Asp. perarmatum d'Ors. et qui, par contre, pa- rait très voisin de À. lytoceroide Gemm. ; puis il figure à nouveau Creni- ceras crenatum. Bruc. dont la présence à ce niveau est fort intéressante. Perisphincles frikensis Morscx en assez mauvais élat, rare dans tous ses gisements ; Phylloceras Chantrei (Munrer-CHazmas in sch.) CorLor, figuré, je crois pour la première fois ; c’est une forme de l'Ardèche et du Gard, rarissime dans l'Est de la France. La présence des Phylloceras dans des gisements aussi septentrionaux est toujours d’un haut intérêt ; à La Voulte, il est généralement associé avec Ph. Riazi ne Lorioz. ; il ne me parait pas impossible, conformément aux suggestions du regretté colonel Julien, que, ce soient mâle et femelle d’une même espèce. Deux autres espèces intéressantes sont des Oppeliidés : Taramelliceras minax Buxowskr el T. pseudoculatum Bux. espèces déja signalées dans le Doubs par Joly et R. Douvillé, il sera utile de rechercher si ces espèces russes n'existent pas dans les gisements du Sud de l’Allemagne. A l’Argovien, appartiennent Cardioceras tenuiserratum OpPprer, forme ballottée entre Oppelia (Neumaxr.). Amaltheus (Unric), Cardioceras (ne Lorror) et paraissant réellement appartenir aux Carliocératidés ; et Peltoceras sp., Genre dont la présence à ce niveau et dans cette région serait un fait nouveau. — Dans l'Astartien. M. Petitclerc signale Holcostephanus (Perisphinctes) trifurcatus Ren. ; ces deux noms de Genre accolés jurent ensemble ; d’après l’aspect exté- rieur c’est bien un Holcostephanidé, voisin de H. Frischlini OPppez. L'au- Are teur mentionne également Perisph. crussoliensis FOoNTANNEs. — Dans l: Kiméridgien inférieur, il a découvert Aulacoslephanus pseudomutabilis DE LoRior. L'existence de ces espèces rares dans le Jurassique de l’Est de la Franc: est fort intéressante ; au point de vue purement géologique, élle permettri d'établir des distinctions d’ordre paléographique et paléoclimatologique, fondées sur la présence, d’une part de formes du Midi de la France, d'autre part, d'espèces russes. La description et la figuration de ces espèces ap: porte des certitudes dues à des déterminations scrupuleuses. C'est maintenant de la province qu'arrivent les documentations les plus nombreuses et les plus précises sur l'étude des Céphalopodes jurassiques et nous ne pouvons qu nous réjouir de cette décentralisation scientifique qui assurera peut-être, à bref délai, le réveil de'ces activités scientifiques locales qui avaient tant fait progresser la Géologie au siècle dernier. M. À. de Grossouvre à contribué pour une bonne part à ce réveil, comme il a enrichi ce volume de deux Notes extrêmement intéressantes La première sous un titre modeste est une véritable révision des Pelto: ceras du groupe de P. transversarium où il a distingué plusieurs espèces, classées par niveau, proposant ainsi une petite échelle stratigraphique, établie sur les Pelloceras qui pourra être fort utile si elle est confirmée et si on arrive à distinguer ces mutations très voisines Rauracien. — P. Fouquet Kicran. Oxfordien sup. — P. transversarium Qu. Id. — P. Toucasi d'Ors., P. Riazi ne Gr., P. Romani nE GR. Oxfordien moyen. — P. Marioni ne Gr. Oxfordien inf. — P. Lorioli ne Gr. Callovien moyen. — P. reversum LEeckENBy. La seconde étude de M. de Grossouvre porte sur les Reineckeia du STOUP : de R. Fraasi OPrer, pour lesquels il propose le nom de Genre de Collotia . j'ai déjà indiqué, il y a plusieurs années (Ass. fr. pour l’Ac. des sc., Congrès de Grenoble 1904), l'existence de deux séries de formes dans le Groupe de À. anceps ; mais je ne crois pas qu'il y ait lieu de créer au nouveau nom de Genre pour des échantillons qui, à mon avis, sont incor. testablement des Reineckeia. Mais c'est là évidemment une divergenc: d'opinion sur l’importance de la coupure générique et subgénérique dont la critique sortirait du cadre de cette analyse. Ce petit groupe comprent! deux espèces : C. Fraasi et C. angustilobata BRAsIL. On ne saurait trop louer l'initiative de deux paléontologistes qui, en ë 3 3 — 4 — pleiné guerre, ont pu mener à bien et arriver à publier un travail aussi important. Leur œuvre est de bon augure pour la reprise des recherches scientifiques que la Victoire prochaine fera naître. Ù P. L. Sur up nouveau genre de Ferisphinetidés (Bigotella) de 1’0olite ferrugineuse de Bayeux (Calvados), par M. Constant Nicoteseo (1). — Cette Note constitue une monographie très consciencieuse et détaillée d’une série de magnifiques échantillons de l’Oolite ferrugineuse de Bayeux, Bajocien moyen à Cosmoceras Garantianum, provenant des collections de la Sorbonne, de l’Université de Caen et de M. le professeur Bigot. Ces échantillons forment une série très homogène et très continue, pour laquelle M. Nicolesco a crû devoir créer un Genre nouveau Bigotella. Malheureusement M. Nicolesco ignorait qu'il existait déja un Genre Bi- gotella Cossmanx 1913 (Génotype. : Cerithium macrogonialum Deshayes). Ce nom de Genre ne peut subsister ; je propose de le remplacer par Pseudobigotella Paur LEMOINE, 1918. M. Nicolesco n'a pas indiqué de génotype ; la première espèce décrite est Pseudobigotella Haugi Munier-Cnarumas in coll. (sub-Parkinsonia). — Dans cette série continue et très homogène de beaux échantillous, venant de la même région et du même niveau, il a découpé 7 espèces : Ps. Haugi M.-Cn., Ps. tuberculata, Ps. pulchra, Ps. Petri, Ps. Gentili, Ps. Lanquinei, Ps. Thevenini nn. sp. D’autres auteurs y auraient peut-être vu les formes diverses, plus ou moins renflées, et à ornementation légèrement variable, d’une espèce unique. 4 La position de Pseudobigotella dans la nomenclature est douteuse ; -c’est d’ailleurs ce qui fait l'intérêt de l’étude de M. Nicolesco ; en réalité, les formes décrites sont des termes de transition entre les Perisphinctidæ dont elles se rapprochent par la présence de constrictions et les Parkin- : sonia qui ont d’ailleurs parfois aussi des constrictions et dont elles ont l’aspect extérieur : alternance et interruption des côtes sur la région siphonale. Il y a également des relations avec les Garantia. Le Genre Pseu- dobigotella serait un terme de transition entre les Cosmoceratidés (Par- kinsonia, Garantia). M. Nicolesco a dû hésiter beaucoup sur leur attri- tion à telle ou telle Famille ; car ce n’est que dans le titre de sa Note qu'il prend parti pour l'attribution aux Perisphinctidés. Je serais plutôt porté d’ailleurs à en’ faire des Parkinsonia, et comme j'ai du Genre et de l'espèce une conception beaucoup plus large, je verrais dans tous les échantillons, si bien décrits par M. Nicolesco, une seule espèce un peu variable et qui porterait le nom de Parkinsonia Haugi M.-Cx. (1) Paris, 1917. — Bull. Soc. Géol Faunu, [4], t. XVI, p. 153-179, PI. IV (double). SL Sén -s Lh Ce SE RE Etades sur les Oppeliidés de Dives et Villers-sur-Mer, par Robert Douvillé (1). — Ce Mémoire est la suite du Mémoire antérieur que le même auteut avait consacré aux Cardiocératidés de Dives. H semblait ainsi avoir entrepris une monographie des Ammonoïdés de cette belle faune du Calvados. La mort glorieuse de Robert Douvillé, tombé au champ d'’hon- neur, a interrompu cette œuvre comme beaucoup d’autres ; le Mémoire qu'il avait presqu'achevé a été publié tel quel, et il y paraît y manquer les conclusions qu'un esprit synthétique comme le sien n'aurait pas manqué d'y ajouter. Mais, telle quelle, l’œuvre est encore une des plus importantes qui ait paru, pendant la Guerre, sur les Céphalopodes. D'’admirables planches en phototypie, complétées par d'excellentes photographies en simili dans le texte et par des dessins de lignes sutu-: rales’ rendront ce Mémoire indispensable à ceux qui s’occuperont des Oppéliidés, il traite en effet des Genres Hecticoceras, Oppelia et Linoceras Dans le Genre Hecticoceras, l'espèce H. punctatum STAHL est figurée pour la première fois à tous ses stades de développement ; les espèces Hect. pseudopunctatum LanHusen et H. suevum Bonar. sont représentés par des races nouvelles dénommées villersensis. Dans le Genre Oppelia, l’auteur n’a pas créé de noms nouveaux ; on sait quil était d'avis que l’on a beaucoup trop donné de noms de Genres et d'espèces en paléontologie et que la multiplication de ces noms était trop souvent due à l'ignorance où étaient les auteurs des travaux anté- rieurs. Par contre, il a décrit un certain nombre d'espèces déjà connues avec une précision remarquable qui rend vraiment ses descriptions définitives et typiques. Le Genre Lissoceras BALE (1859) est représenté par une espèce nouvelle L. Jullieni ; malheureusement les caractères distinctifs des espèces voisines ne sont pas indiqués. L'espèce Oppelia parallela Rerecke — dont Quenstedt avait fait son Am- monites heclicius parallelus — à une position générique douteuse ; Robert Douvillé pense que c’est peut-être le mâle d’un Hecticoceras à cause de sa petite taille, de son enroulement lent, de son sillon ventral. Le Genre Creniceras Munier-CHALMAS — Que son auteur considérait comme un mâle — est aussi rare à Villers que sa femelle Taramelliceras. On sait qu'au contraire ces deux Genres sont simultanément abondants dans certains gisements (Jura, Boulonnais, etc.). Il est représenté par deux espèces, 4 individus. — Le Genre Taramelliceras n’est représenté qu'avec . doute par un seul individu, naïn et vieux ; encore est-il possible que ce soit un mâle. : L'étude des cloisons porte sur les Genres Oppelia, Dislichoceras, Ho- e i (1) Paris, 1914. — Mém. Soc. Géolog. de France, Paléontologie, n° 48, pp. 1-26, PI. 1 et II. Me ioéeras, Hecticoceras, Œkotraustes, Creniceras. Le seul caractère com- ‘inun à tous les Genres de la Famille est la hauteur de la selle s,, toujours supérieure à celle de $, ; il avait déjà été indiqué par Henri Douvillé en 1894 comme essentiel dans la Famille des Lissocerâätidés. Par €ontre, le caractère inassif de la selle s, ne serait pas constant. Robert Douvillé compare avec beaucoup de soin les cloisons de Horioceras Baugieri et Distichoceras bipartitum, ocnsidérés comme mâle + femelle l’un de l’autre : ils ont effectivement des caractères communs dans leur jeune âge. Les caractères de la ligne suturale de Heclicoceras sont très nets et cela qu'il s'agisse de formes à ombilic droit où à ombilic large. : petit nombre des éléments, découpure jamais très grande ; tous les lobes trifides. Il y a dans ce Mémoire toute une série d'idées neuves, en particulier sur la question du dimorphisme sexuel qu'on aurait voulu voir développer ct synthétiser. C'était certainement l'intention de Robert Douvillé, tel çue nous l'avons connu. — Il attendait probablement pour les donner «d’avoir pu décrire la totalité de la faune du Villers. Ces idées ont a jamais disparu avec lui et c’est là l’un des nombreux faits par lesquels on constate journellement quel triste recul pour la civilisation a élé la cuerre et l’hécatombe d'hommes de haute valeur qui en a résulté. PE Note on the type specimen of Crioceratites Bowerbanki J. de SoWw., by @.-C. Crick (1). — Cette courte communication a pour objet la rectifica- tion de la diagnose originelle, publiée en 1837 par Sowerby, d’une espèce aptienne de l’île de Wight à laquelle cet auteur a donné le nom Criocera- tites Bowerbanki. Ce Céphalopode — dont les affinités se rapprochent lus de Scaphites que des Ammonites — est remarquable par le polymor- yhisme de son ornementation qui consiste, dans la région ombilicale, cn fines costules serrées, qui deviennent fasciculées au dernier tour, et donnent ainsi naissance à de grosses côtes écartées dont quelques unes sont plus saillantes et tranchantes. M. Crick a constaté que la chambre d'habitation est contractée, ce qui dénote l’état gérontique du spécimen- Lype ; d'excellentes figures — qu'il a fait à l'appui de ses remarques — complètent heureusement la figuration ultérieure. Dans une séance ultérieure de la même Société, M. Wilner a fait connaître (ibid, part. vi, p. 308) qu'il a recueilli un exemplaire parfait ce la même espèce dans l’Aptien de Walpen Chine, sur la côte méridionale Ce l’île de Wight ; et. il en conclut que le gisement du spécimen-type cévait probablement se trouver dans la même localité. M. C. 9, (x) Londres, 1917. — Proc. Mal. Soc., vol. XIE, part. IV, pp. 138-137, PL. VII, phot. RC gone DIVERS par M. COSSMANN. Description ôn a new spreies of Crab from the California Plio- cene. by tlary 3 Rathbun(r). — Le spécimen décrit dans cette courte Note a été recueilli dans les fondations d’une construction de Los Angeles (Calif.), accompagné d’un grand nombre de coquilles marines empâtées dans une argile bleue. Cancer urbanus n. sp. n'est connu que par un fragment de carapace dont les bords ne sont pas complètement intacts Au centre est une sorte d’écusson assez étroit à sommet trigone et pointu, qui est couvert de granules assez proéminent ; il est séparé par des dé- pressions relativement profondes de la région marginale et parfaitement convexe, qui porte — de chaque côté — environ sept dentelons. | Si on compare ce Crustacé à ceux qui habitent les côtes de Californie, on trouve qu il ressemble surtout à Cancer autennarius Stimpson, mais que ce dernier s'en distingue par sa surface qui porte des sillons longi- tudinaux et des dents marginales épaisses, alternées. Terminology for foraminal development in Terebratuloids (Bra. chiopoda), by S.-S. Buckman (>). — Il s’agit de quelques remarques rela- tives à l'excellent Travail du D' Allen T homson, au sujet des Brachiopodes de la Nouvelle Zélande. Malgré le tribut d'éloges mérités que M. Buckman décerne à ce Mémoire qui a fait faire de sérieux progrès à nos connais- sances paléontologiques, il lui adresse le reproche d’une certaine ambi- œuité dans quelques phrases, et particulièrement dans l'emploi des termes techniques. Par exemple, à propos de Bouchardia, l'emploi synonyme de « in front » et « behimd », qui précisément sont exactement opposés, à la place de dorsal et ventral, le premier terme correspondant à « behind » ele second à « front ». Pour fixer définitivement cette sorte de « gram- n'aire » technique, M. Buckman propose de revenir à l’étymologie des vieux noms génériques, employés par Phillips (Hypothyris, Epithyris) qui marquent bien la différence de portion du « pedicle », et de les compléter par des termes nouveaux qu'il définit ainsi qu'il suit : (1) Washington, 1917. — Extr. Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 53, pp. 451-152, PI. LIX, _ phot. d’après nat. (2) Wellington, 1916. —- Extr. de Trans. N. Z. Institute, vol. XUUII (1915), pp. 130-132. HP us (1) Hyporayrin, quand le crochet est intact comme chez les Rhyncho- nellacea : (2) SusmEsoTayrip,, quand le crochet a été absorbé et que le foramen est en partie dans le crochet ventral, par exemple chez Terebratulina ; (3) Mesornyrin, quand le foramen est également divisé comme cela a lieu chez les Dallininæ mésozoïques ; (4) Permesorayrin, quand le foramen envahit plutôt l'aréa, comme on le remarque chez les Terebratulidæ et aussi sur quelques Dallininæ secon- daires ; s (5) Errryrp, quand le foramen se fixe sur la valve ventrale, c’est-à-dire le caractère des Terebratulidæ. Partant de ces données, M. Buckman considère Bouchardia comme permesothyrid, tandis que Rhizothyris — qui en diffère par ses caractères internes — serait plutôt mesothyrid. Pour éclaircir ces définitions théoriques, M. Buckman a indiqué gra- phiquement la position du foramen circulaire par rapport à la ligne de séparation des valves ; mais il faut convenir que — si les extrêmes (1) et (5) sont absolument opposés, les intermédiaires (2), (3) et (4) se pré- sentent dans des conditions de quasi-similitude qui — si elles plaident en faveur de l’évolution — rendent bien difficile la distinction très nette entre ces subdivisions. Que doit-on conclure, si ce n'est que — comme je l’ai maintes fois répété — toute classification exclusivement fondée sur un seul caractère est vouée à un échec certain. En particulier, pour les Brachiopodes, il faut tout d’abord se référer aux caractères internes quand on peut les ob- server, ce qui est d’ailleurs à peu près impossible chez la plupart des fossiles ; puis il faut avoir aussi égard à la position du foramen ; peut- être aussi, dans uné certaine mesure, doit on tenir compte des perforations ainsi qu'on, l’a récemment suggéré. De l’ensemble de ces critériums, mis en harmonie d'autre part avec l’évolution stratigraphique, on doit déduire un arrangement systématique qui ne peut rétendre à s'approcher de la vérité qu'autant qu'il y sera tenu compte de la spécialisation pro- gressive de ces êtres, au fur et à mesure de leur apparition dans la succes-s sion des terrains. Il n’en est pas moins vrai que l'observation de M. Buckman est très juste, si on le réduit au but plus modeste —; mais très utile — de mettre de l’ordre là où le défaut de termes judicieusement choisis risque de faire naître des confusions essentiellement nuisibles. Nous applaudirons donc cette fois l’auteur avec la même franchise que nous apportons quand nous ne lui ménageons pas nos critiques au sujet de l’émiettement des ps se à | espèces et des Genres d'Ammonoidea ou de Brachiopoda. Sa Note sur la terminologie — que nous venons d'analyser ci-dessus — est inspirée par une tendance synthétique dont la généralisation est à encourager Tvivement. + - Revision critique de i'étuce des Scalaires faite par M. Cossmann dansles «Essais de Paléoeoncholgie »,par E.de Boury(r). — J'ai,enprin- cipe, beaucoup de répugnance pour les polémiques, je n’en entame jamais, et si je relève ii les quelques reproches que m'adresse mon vieil et ex- cellent ami de Boury, c'est uniquement pour qu'il ne s’imagine pas — et qu'il ne laisse pas croire aux lecteurs du Journal de Conchyliologie — que j'ai « agi, en maintes circonstances, avec une ténacité qui n'exclut peut-être pas un certain parti pris ». La ténacité, rappelons-le, est une grande vertu, s’il faut en croire l’ode d'Horace : « ... fortem tenacemque propositi virum... ». Je n'ai donc qu'à remercier mon ami s'il trouve que j'apporte une certaine dose de ténacité à ce que j entreprends : c'est en effet cette obstination supérieure qui m'inspire quand je persiste à publier deux livraisons de ces mêmes « Essais de Paléoconchologie » et à continuer la Revue critique, pendant la guerre, malgré les difficultés de toute nature (!!) auxquelles on se heurte quand on imprime durant ces années terribles. Quant au « parti pris », c’est une autre question, car ce serait de ma, part une faillite à l'amitié, un défaut de justice, en d’autres termes un mauvais sentiment si on attribuait à ces deux mots la signification d’une personnalité quelconque. En fait — et je veux seulement le. démontrer en quelques mots — je n'ai jamais (notamment en ce qui concerne les _ Scalaires) « pris qu'un seul parti », c’est de respecter fidèlement le pro- gramme que je me suis tracé quand j’ai rédigé la première livraison de mes « Essais de Paléoconchologie comparée » ; qu’il en relise la préface et 1] verra — ce qu'il a probablement oublié — que l’enchaînement des êtres dans la Nature se fait, d’après moi, avec une hiérarchie comparable à celle d’une armée; de la Classe à Lio au Sous-Ordre, au Cénacle, à la Famille, au Genre, au Sous-Genre, à la Section, puis enfin à l'espèce et à ses subdivisions ; que les critériums différentiels qui permettent de caractériser ces degrés successifs de la hiérarchie doivent être en rapport avec la spécialisation progressive des êtres au fur et à mesure de leur apparition ; que, par conséquent, il ne faut, à mon avis, ni mettre toutes les subdivisions sur le même rang (comme si le général en chef (2) Paris, 1917. — Extr. Journ. Conch., vol. LXIIT, pp. 13-62. ie 2 commandait directement chacun de ses soldats), ni $e baser sur des crité- riums de même valeur pour différencier ces subdivisions, ni surtout échafauder un système de classification sur un seul caractère. J'ai dit et écrit tout cela à maintes reprises avant la livraison qui traite des Scalidæ, : je l'ai répété encore depuis, et ce n'est pas là du « parti pris », car c’est l’application de ces principes qui m'a permis d'envisager l’achève-. ment de mon œuvre, pour les Gastropodes, sans m'être heurté à des écueils infranchissables. 4 Alors pourquoi mon excellent ami veut-il que je cesse d'appliquer les mêmes principes aux Scalidæ qui ne sont cependant pas — quoique très intéressantes — ce qu'on appelle vulgairement « le nombril de l'univers » ? Je n’ai cependant pas fait autre chose dans la livraison incriminée ; j'en ai éliminé un certain nombre de ses Sous-Genres qui se me parais- saient pas répondre à mes critériums de classification générique ; je me suis attaché à faire ressortir que le caractère évolutif était principalement l'apparition des lamelles, ce qui m'a permis de faire dériver les Scalidæ des Loxonematacea mésozoïques. Ce n'est pas là ce qu'on doit nommer un « massacr® » irréfléchi de ses Sous-Genres (v. p. 18). Dans les cas douteux d'ailleurs, je ne persiste jamais à trancher quand même les questions (p. 20) ; si mon excellent ami se doutait du nombre de cas où je laisse de côté le sie que «je ne sais pas classer », il n’écrirait pas que je « n'hésite pas à prendre une décision ferme, là où il eut été préfé- rable d’avouer que nos connaissances actuelles ne nous permettent de trancher ». 0 J'ai hâte du reste de m'arrêter, persuadé que la cause est entendue, et je veux simplement, en terminant ici ma réponse, analyser les rectifica- tions très légitimes et créations nouvelles que contient la nouvelle Hope de M. de Boury. Stenorhytis. — Contrairement à ce que je croyais, ce Genre a parfois un énorme bourrelet columellaire, et il n’est pas seulement néogénique, car j'en ai çité deux espèces oligocéniques, probablement ajoutées au cours de l’impression de mon Travail, de sorte que la première phrase devenait un lapsus qui n’a pas été corrigé. Scal. Boriesi DoncrEux n’est pas une Acrilla, mais dévient le génotype de Dauciscala ne Boury (1917). Scal, galvestonensis Harris n’est pas une Acrilla, mais probablement une Amæa. Scal. Folini DaurTz. et de B. n’est pas un Foratiscala, maïs un Abyssis- vala, Sous-Genre auquel notre ami rapporte aussi S. performosa (nom. mut. pro S. formosissima Dazz 1889, non JErFREYS 184). | € ne Cerithiscala du Cotentin ou différent de celui de Bois Gouët : M. de Boury propose, pour le premier : C. segreganda. M. de Boury insiste pour la synonymie de Cavoscala et Coniscala, il pa- rait que le génotype choisi pour ce dernier était suffisamment en état, et par conséquent, l’antériorité est indiscutable ; je n'insiste donc plus. Pliciscala ne s'étend pas au Pliocène, il en existe encore actuellement plusieurs espèces. La coquille figurée comme S falcifera vient de Morigny . et est un Bifidoscala perpusilla. _Funiscala doit désormais se nommer Rugatiscala (voir d’ailleurs à ce sujet Journ. Conch., vol. Lxr, p. 72). Torquatiscala tombe en Synonymie de Cylindriscala. S. belgica n’est pas un Clathrus, mais un Lamelliscala, tandis que S. foliacea Sow. est le Génotype de Nobiliscala pe Boury, 1917: S. vasconiensis est synonyme de S. subscalaris d'OrB. Quant à S. subspi- nosa, elle ne provient pas de l'Oligocène de Gaas, mais du Miocène. de Dax. Enfin, Nodiscala intumescens est en réalité un Hemiacirsa. æ- QUESTIONS DE NOMENCLATURE par M. M. COSSMANK. Dans le vol. (part. vi, pp. 322-330) de Proc. of malac. Soc. of London (r917), M. Tom Iredale a préconisé un certain nombre de change- ments de noms génériques des Mollusques, ci-après énumérés, mais dont . il me paraît préalablement nécessaire d'extraire une rectification relative à Campanile BayLe in Fiscxer (1884), au sujet de laquelle je suis en complet désaccord avec notre confrère, qui n’a pas probablement pas lu dans cette même Revue, l'observation que j'ai déjà faite au sujet de la thèse de Boussac sur les Cérithidés. i M. Iredale remarquant, avec raison, comme je l’ai fait, que C. læve Quoy et GAIMARD a le faciès de Terebralia et ne peut se confondre, même par la taille, avec G. giganteum Lamx., propose de réserver le nom Campanile pour la coquille vivante (qu'il change d'ailleurs de nom spécifique, C. sym- bolicum parce qu'il existait auparavant C. lævis PERRY (1910), puis décerne le nouveau nom de Campanilopa au fossile de l’Eocène ! Or j'ai déjà plusieurs fois expliqué que : 1° le nom Campanile*a été exclusivement créé par Bayle (in coll. Ecole des Mines) pour Cer. gigan- Dai At teum : 2° Fischer a repris ce nom en omettant d'ajouter BAYLE in sch : 3° Fischer a cité — comme exemple vivant et non comme génotype — . Cer. læve, puis, comme exemple fossile Cer. giganteum ; A° en 1889, conformément à la tradition que m'a lui-même transmise Bayle, j'ai usé de mon droit en désignant: — parmi ces deux exemples — C. giganteum comme génotype de Campanile ; 5° si C. læve doit être génériquemert séparé de C. giganteum, c'est à lui qu'il faut attribuer une nouvelle dé- nomination, tandis que Campanilopa est synonyme de Campanile comme . s'appliquant au même génotype. Cette insistance pour détruire les noms bien connus, en se basant sur une application incorrecte des règles de nomenclature, est tout à fait regrettable. Le même reproche pourrait s'appliquer à quelques uns des autres chan- gements de noms génériques d'espèces vivantes, proposés par, M. [redals dans la même communication : Volema BoLten, à la place de Melongena (nom Bolténien à rejeter, comme n'étant pas scientifique, mais extrait d’un Catalogue mercantile) ! Mayena (G. T. : Biplex australasia PERRY : _ Turricula Scaum. à la place de Surcula Ab. précisément proposé parce que Turricula était préemployé par KLEN ; Gelagna Scuauruss (1869), à la place de Paralegena Darr (1904) : Parlulida Scuauruss (186g), à la place de Spiralinella Cuasrer ; Pleurotomoides Browx (1838), à la place de Lora Gisrec (1848), qui remplaçait lui-même Defrancia Mirrer non BRoNN) ; Gabrielana (G. T. : Phasianella nepeanensis GATLIFF et GABMEL) ; Orbistestella (G. T. : Cyclostrema Batowi GATLIFF) ; Megathura PrisBry (1891). à la place de Macrochasma DALL (1915) : Callanaïtis à la place de Salacia Jukes-BRowNE préemployé ; Anopsia Gisrez (1848), à la place de Psyche Ranc (1825), non SCHRANK : M. Iredale fait observer à ce sujet que Verrilopsyche, proposé par moi en 1900, pour remplacer Halopsyche, tombe par suite en synonymie, ce qui est exact ; Hdon ie GISTEL (1848), à la place d’Euribia Rance (1827), non MEYEN (1800). mm a "+ Le , CHATEAUROUX. — TP. ET LITH. LANGLOIS DEUXIÈME TABLE DÉCENNALE DE JA Revue Critique de Paléozoologie (1907-1916) SARA NII De même que la première table décennale’ (1897-1906), cette seconde table est un répertoire alphabétique — par noms d'auteurs — de tous . les ouvrages analysés dans la Revue durant cette décade. PRIX DE LA SECONDE TABLE. ..... 10 francs PRIX DES DEUX TABLES RÉUNIES... 47 fr. Envoi franco, contre mandat postal adressé à Paris (X°) M. COSSMANN, 110, Faubourg Poissonnière, AAA RER D NN ee A LA te AR LTÉE EST LES PRRS ST TTL LS TL TSI TS TS TS B. TRAYVOU USINE DE LA MULATIMRE, près Lyon FONDERIE, FORGES ET FABRIQUE D'APPAREILS DE PESAGE Ancienne Maison BÉRANGER & C°, fondée en 1827 Dé nôt LYON et Ateliers de Réparations Rue de l’Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE Rue de Paradis, 32 Prix, Médaille d'Or Rue Saint-Anastase. 10 ExPosiTIon UNIVERSELLE 1899, 4° BALANCES de Comptoirs riches et ordinaires -BASCULES ordinaires bois el:mélalliques en. tous genres avec simples et doubles romaines PONTS à bascule pour voilures ét wagons ‘s'établissant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l'album sur demande | à | => 4 D) nu TES M J SES a | | l (Canniocrras) Ammonites cordatus $ 1812. James Sowerby. The Mineral Conchology of Great. Brita Di fe 2 Vrap. 5x. (Jurassique) SOCIETE DE DOCUMENTATION PALEONTOLOGIQUE (© DP) A eût GI. rue Monsieur-le-Prince, Paris VE BUT : Mettre sur fiches manuscrites du format de Palæontologia Uni. versalis et du modèle ci-dessus, toutes les figqgurations d espèces : fossiles, classer dans un ordre méthodique (zoologique) ces fiches ainsi que classer dans un ordre méthodique (zoologique) ces fiches ainsi que 4 les changements de nomenclature survenus ultérieurement. | Des répertoires alphabétiques sont annexés à ces fiches et pourront | être évenlrellement publiés. LS Le stock des fiches ainsi constituées sera mis à la Sn des me savants par voie de prêt (Prêt des fiches suspendu pendant la guerre). La S. D. P. recevra avec reconnaissance les dons d'ouvrages et de planches, même isolées et maculées. Elle peut même les acheter (prix. moyen de la planche in-8° : o fr. 25, de la planche in-4° : o fr. 50). Nombre de fiches avec figuralion, en stock au 1° mai 1917: 140.000: CRITIQUE | DE [a V DFE [ Foi: | ORGANE mr! HAE | Publié so la direction de A Maurice COSSMANN | : _ a on de MM. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, _ L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, F. PRIEM, P. BÉDÉ. VINGT-DEUXIÈME ANNÉE NUMÉROS 3 ET 4 — JUILLET-OCTOBRE 1918 " Prix des années antérieures, Caoune 10 fr. (sauf és années 1897-1899 qui ne se vendent plus séparément). Æ Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt. premières . ‘années est de 400 fr. net. La prix de la collection des années pan à 1916 inclus est de 170 fr. FE PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : AO fr. (Paris) _ : — 40:50 (France) Dr e 11 fr. (Union post.). 2 PARUS _CHEZ M. COSSMANN, Fondaiteur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) 1918 Ç >] “ PUBLICATIONS DE M. COSSMANN 5 Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de RNA Paris. — Le cinquième Appendice, avec 150 fig. et 8 PI......... 1 20 frere Les trois appendices IL à V réunis. .:..,:......... 4... DO: ira Esssis de Paléoconchologie comparée (1895-1916). Les dix premières livraisons (chacune aveeses:tablés des matières). (La X* livr. 25 fr.).. 229 ir. Prix de la XI° livraison, 360 p., 11 PL.......... ce 35 îr. Mollusques éccéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 PL.............. 100ir.. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. Assoc. Kranc. (1896-190%)/°6/articles AMSPltelAtiire ee eee 15 fr. Première table décennale de la ‘ Revue critique ” (1897-1906) 10 fr. Deuxième Table décennale de la Revue critique (1907-1916). . TON Description de quelques coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — Jowrn. de Conchyl." (1899), 20 p., 2 PL.......:.... 6 PA 5 Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (1900-1911), 85 p., 10 PI., avec table du 1% vol.. :: ....: 15 fr. Etudes sur le Bathonien de l'Indre — Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI., dont 4 inédites dans le Bulletin... 15 fr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro (1900 1905). — L'ouvrage complet (51 PL.), avec tables... 80 fr. Note sur l’Infralias de la Vendée. — B.S.G.F. (1902-1904), 5 PL.. 7fr.50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B.S.G.F. (1902).— Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar.(1905),3 PL. les deux notes DONS Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903- 1945), 1'série avec tables (n’est publiée qu'en tirag: à part seulement) 25 fr. Le sixième article seul, avec 6 PI. et table de la 1° série....... AUS 10 fr. Note sur l'Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 P1.. 3 fr. Note.sur le Callovien de Bricon (1907), 3 P1............... ... Sir. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc: Géol-dekr (4907-1916) MPPLE ete PA Re TR RER RS A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PJ. in-4°........ .. - 8 fr. 50 _tudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 PI. in-8°. Lotr Iconographie complète des Coquil'es fossiles de l'Eocène des environs. de Paris 1904-1913). L'Atlas compl. en 2 vol. in-4°, légendes et tables 125 tr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4......... 20 fr. Bevision des Gastropodes du Montien. —1" partie, 1915........ 20 fr. Conchologie néogénique de l'Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-4°, 54 PI., 3 cartes, Suppl., tables et conclusions........... 125 fr TT CUSTOPOUCS PER RER RC PRE CE Piotr: The Moll. of the Ranikot serie. — 1° partie (1909), 8 PI. in-#. Calcutta. Description dequelqueséspèces du Bajocien de Nuars(1910).1PI. 2fr.50 Les coquilles des Calcaires d'Orgon, B. S. G. F., (1917), 8 PI.. 10 fr. Etude compar. des foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme de Panama; 1“ art., 5 PI. in-8°. Journ. Conch. 1913. 7ir.50 Description de quelques Péléc. bradfordiens et call. de Pougues. 5 fr. Cerithiacea et . oxonematacea jurassiques (Mém. Soc. géol. Fr.) Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1913) et annotées par M. Cossmann..... A e O fr. S'adresser à l'auteur, (10, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) Envoi franco contre mandat postal J 1 # ï 1 +4 el 4 \ L CA ÿ à REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE N° 3-4, Juillet et Octobre 1918 (1) SOMMAIRE Pages À nos lecteurs, par la DIRECrION............... RE AREA RE 45 Ouvrages généraux, par M. G. F. DoLLFus ........... er AU AE Mammifères et Reptiles, par M. L. JoLEAUD......... pers Fr DA Bois Sons par MEL PRIEM 00 SUN, ° 60 Paléoconchologie, par M. CossMANN.............. ............ 62 Céphalopodes, par MM. Paurz LEMoINE et M. CossMANN......... 84 Echinodermes, par M. J. LAMBERT...... AE ee du MAR De 89 Bryozoaires, par M. F. Canu ..... ARR CAE MAIN SAUT Stan), 61292 Poiypiers, Foraminifères, par M. G. F. DoLrzrus . .... ...... Ca Bivers par MM ACOSSMANNe. LEE cn UT RON Re 106 A NOS LECTEURS Les difficultés croissantes que nous a créées la prolongation de l’état de guerre ont retardé la publication de notre modeste « Revue critique » à tel point que, déjà, nous avons dü réunir en un seul fascicule les numé- ros 1 (janvier) et 2 (avril) de cette année 1918, autant pour regagner en partie le retard imputable à l’imprimeur, que pour réduire, dans une cer- taine mesure, les frais onéreux résultant de la pénurie du papier ainsi que de la rareté de la main-d'œuvre ; nous sommes contraints d’en faire autant pour juillet et octobre. Nos lecteurs accepteront, je l’espère, cette mesure transitoire d'économie, et voudront bien nous tenir compte de nos efforts pour ne pas laisser interrompre la publication du presque unique recueil périodique qui ait bravé, en France, cette longue tour- mente. Heureusement, l’avenir se présente sous un jour plus radieux : le triomphe des pays civilisés sur la barbarie allemande, la reprise des publi- cations scientifiques en tous pays, nous permettront désormais d’alimenter et d'atteindre — dans deux ans — les noces d'argent de la Revue. La Direction. AGE OUVRAGES GÉNÉRAUX par M. G.-F. DOLLFUS The Orders of Mammals, by W. K. Gregory (1). — Le nombre des pu- blications de détail sur les Mammifères est devenu si important, qu il est fort utile de donner, de temps à âutre, une vue d’ensemble sur les progrès accomplis. Peu de naturalistes s'occupent actuellement de la Classification géné- rale et des rapports des grands groupes, de sorte que le Travail de M. Gre- gory arrive à point pour nous permettre de donner un coup d'œil en arrière sur l'histoire de la Classification des Vertébrés Mammifères, et une vue d'avenir sur les questions qu'il est nécessaire de résoudre pour nous conduire à un classement à la fois naturel et phylogénique de tous les ani- maux supérieurs. La première description ordonnée est due à Aristote, mais ensuite, c'est le chaos jusques et y compris les œuvres de Gesner et d’Aldrovandi. Les premières tentatives qu'on peut qualifier de scientifiques sont celles de Ray, en 1693, et de Klein, en 1751. Ce dernier naturaliste, de la même époque que Linné, est cependant un prélinnéen par la méthode ; il base son système sur la disposition des doigts : les Ungulés, avec cinq Familles, et les Unguiculés, aussi avec cinq Familles ; les méprises sont nombreuses et les omissions importantes. Avec Linné, nous arrivons à une analyse philosophique et systématique des caractères, et on constate de grandes différences entre la première édition du Systema Naturæ, de 1735, et la deuxième édition, reformata, de 1766 ; il y a entre les deux un voyage à Paris, où l’auteur a pu prendre connaisance de nombreux animaux qui lui étaient inconnus, et il a pu y converser avec les savants du Jardin du Roi. Ce n'est que dans cette dernière édition qu'apparaît complètement la méthode naturelle générale de Nomenclature binominale que le succès a consacrée, On peut répéter que Linné n’est pas, à proprement parler, le créateur de cette Nomenclature, qu'elle avait été employée avant lui par bien des naturalistes, mais qu'il est le premier à en avoir donné une appli- cation philosophique, à l’ériger en système précis. Voici la distribution des Mammifères en sept Ordres qu'il a admis, et en regard, leur concor- dance avec les Ordres actuellement adoptés : Primates — Primates + Dermoptera + Chiroptera. Bruta — Proboscidæ + Sirenia + Pholidota. (1) New-York, 1910. — Bull. Americ. Mus. Nat. Hist., T. XX VII, p. 524, fig. = jy — Bestiæ — Suilliens + Insectivores + Marsupiaux. Glires — Périssodactyles (pars) -++ Rongeurs. Pecora — Artiodactyles (moins les Suilliens) + Hippopotames. Cete — Mysticoceti + Odontoceti. Belluæ — Périssodactyles (pars) + Suilliens. Cette Classification présente de sérieuses méprises, mais on ÿ remarque que l'Homme est placé en tête de la Série, avec les Singes, les Lémuriens et les Chauves-Souris. Une anatomie suffisante manquait pour beaucoup d’espèces ; Perrault, Daubenton surtout, Brisson, Vicq d’Azyr y travaillaient assiduement. Blumenbach faisait part de ses recherches sur les Races humaines (1779), et, à la fin de la même époque, il faut mentionner Storr (1780) et Pen- nant (1871) qui reprenaient toute la Faune d'Angleterre. Une grande pé- riode se préparait : Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire donnaient leurs Tableaux d'Histoire naturelle, 1799. Cuvier seul poursuivait ses idées en 1798, et Lacépède exposait les siennes en 1799. Le siècle était commencé par « Les Leçons d’Anatomie Comparée » de Cuvier (1800) qui firent sen- sation ; l’auteur introduisait dans la Zoologie vivante la science naturelle de la Paléontologie, l’étude des ossements fossiles ; les horizons s’éten- daient, les anciens Ordres étaient rompus ; on y trouve cependant encore des cadres bien anciens, sa division primaire comporte : I Mammifères à ongles, subdivisés d’après leurs dents. Il. Mammifères à sabots. UT. Mammifères à nageoires. Ce n'était pas là encore une Classification naturelle comme celle que de Jussieu inaugurait pour les Végétaux, et dans laquelle la place des Ani- maux doit être fixée d’après l’ensemble de leurs caractères, de tous leurs rapports, sans se baser sur la structure exclusive d’un seul organe. Du- méril, en 1806, cherche bien à l’établir, mais elle ne devait arriver à pleine maturité que de 1819 à 1866, avec de Blainville. | La distinction des Monodelphes et des Didelphes apparaît, et la 1° Classe est formée avec les Quadrumanes, les Carnassiers, les Rongeurs, les Gravigrades (Eléphants), les Ongulogrades (pairs ou impairs) ; on re- marquera que les Primates sont divisés en Bimanes et Quadrumanes, l'Homme occupe à nouveau une place à part. En 1834, Blainville présente une nouvelle disposition des Groupes pri- mitifs : [. Monodelphes ou Placentaires (six Ordres) ; II. Didelphes ou Marsupiaux (2 Ordres) ; III. Ornithodelphes ou Monotrèmes. Le parallé- Hsme des détails d'adaptation dans ces 3 Classes, séparées par des diffé- rences anatomiques si profondes dans la reproduction, est parfaitement Lys exposé, et, subsidiairement, les cas de spécialisation dans les organes moteurs, vol, nage, course ; le parallélisme entre le développement em- bryogénique et le perfectionnement des séries commence à poindre. C'est à ce moment que les travaux de Darwin (1859) ont commencé à agiter les Naturalistes, non que Darwin, pas plus que Lamarck, se soit spécialement occupé des Mammifères, mais il incitait, par le principe de la descen- dance, à faire rechercher dans le passé les faunes qui avaient précédé celles de la Nature actuelle, et c'était dans le groupement de ces êtres an- térieurs avec les êtres actuels, qu'il convenait de rechercher les parentés et les raisons des rapprochements de ces classifications. C’est Owen, en 1868, qui a été un des premiers à modifier les anciens cadres sous l'empire de l’idée supérieure de la descendance. Il admet 2 premières divisions : Placentalia, Implacentalia, et la première ayant 3 Sous-Classes : Archen- cephala (Ordre des Bimanes), Cyrencephala (7 Ordres), Lissencephala (4 Ordres), qui sont : Bruta, Chiroptera, Insectivora, Rodentia. Aussitôt après lui, le grand Naturaliste Huxley (1872 et 1880) a présenté une Classi- fication basée aussi sur le principe de la descendance ; il prend les 3 divi- sions primitives de Blainville, et, dans les Monodelphes, il descend sa subdivision par des différences sur la structure même du placenta. Il n’admet plus qu'on puisse dessiner une filiation linéaire unique, mais une série de branches et de rameaux s’enfuyant dans toutes les directions au courant des âges. Il y a là un gros effort, un des derniers de notre vieille Europe, car il convient de remarquer que, pendant plus de cent ans, tous les progrès sont partis du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, allant de Buffon à Blainville. et que les derniers élèves de cette brillante école ont été Lartet, Gervais, Filhol, Gaudry. Actuellement, l’activité scientifique, pour l'étude des Mammifères et leur Classification déduite de leur organisation et de leur parenté, est passée de l’autre côté de l’Atlan- tique où tant de découvertes étonnantes de Mammifères fossiles ont été faites, et entre les mains de Flower (1883), de Cope (1898), de Marsh; d'Osborn et de M. Gregory lui-même. Après ce long prologue historique, l’auteur aborde dans le détail quel- ques uns des problèmes qui peuvent, par leur solution, apporter quelque lumière dans le rapprochement des formes. En premier, que peut-on savoir de l’origine des Mammifères ? Ce sont parmi les Reptiles du Per- mien et de Trias qu’on trouve les plus grandes analogies, en particulier dans l'Ordre des Cynodontia, du Trias de l'Afrique du Sud. Les membres sont exactement comparables, et leur ostéologie de détail peut être poussée très loin ; ainsi, la comparaison des osselets de l'appareil auditif peut se faire de tissu à tissu, à la faveur d’une série morphologique suffisante ; l’oreille moyenne et l'oreille interne sont construites de. même manière, l’enclume est dérivée de l’os carré, et le marteau de l'os articu- laire ; la mâchoire inférieure, chez les Reptiles anciens, étant en relation avec l'appareil auditif qui s’en est peu à peu éloigné et individualisé. - Les Monotrèmes sont certainement alliés aussi aux Reptiles, et leurs poils ont une structure nettement écailleuse dans certaines parties du corps (Echidna) ; non seulement leurs téguments, mais leurs organes re- producteurs sont voisins, et leurs formes embryonnaires inséparables ; ce sont cependant des Mammifères, et le phénomène de la lactation apparaît aussiiôt après la sortie du jeune de l’œuf ; maïs il semble bien que c'est un rameau très anciennement dérivé du tronc, comme les Marsupiaux eux- mêmes qui ont évolué seuls de leur côté. Que sont, d’après le peu qu’on en connaît, les relations des Mammifères mésozoïques avec les Ordres ac- tuels ? Les dents sont Protodonta, Multituberculata, Trionodonta et Tri- tuberculata ; on voit, peu à peu, se constituer chez eux les molaires des Vertébiés supérieurs, avec leurs tubercules et leurs racines. L'évolution mécanique peut se suivre à travers le Jurassique supérieur et le Crétacé jusque dans l'Eocène-inférieur ; le principal progrès pendant cette durée est la réduction en nombre — et l'accroissement concomitant en force du diamètre antéro-postérieur — des dents supérieures, puis le développement en un triangle plus ouvert des croissants qu'offre la moitié postérieure de leurs dents Dans son cinquième chapitre, M. Gregory étudie le Groupe des Insec- tivores, et il y comprend le G. Tillotheriumi, type des Tillodontes, qui avait été jusqu ici classé parmi les Rongeurs ; nous savons d’ailleurs irop peu de chose sur les Insectivores fossiles prétertiaires, pour pouvoir émettre une opinion fondée sur la manière dont ils se relient avec Îles autres Ordres : le crâne est très compliqué, les mains et pattes très com- plets, mais on y découvre encore des caractères Marsupiaux. Ceci amène la question des Créodontes, de ce Groupe de Mammifères fossiles, dont les types les plus connus sont Hyænodon et Arctocyon dans l’Eocène et l’Oligocène européen ; ce ne sont pas des Insectivores, tmais ce ne sont pas davantage des Carnivores ; ce qui est plus surprenant, c'est que plusieurs auteurs aient pensé voir, dans les Créodontes, l'origine des Phoques, des Mammifères aquatiques qui forment la grande Famille des Pinnipèdes Moins surprenante est la relation des Chauves-Souris et des Primates, par les Galéopithèques ; les Chiroptères se relient avec les Insectivores, le terme Dermoptera pouvant s'appliquer à cet Ordre intermédiaire. Nous arrivons ainsi à l'étude des, Primates qui n’arrête pas l’auteur bien longtemps parce qu’elle lui paraît la partie la mieux connue, et que les documents sur les formes crétaciques manquent toujours. _Que sont les Rongeurs ? Comment faut-il les circonscrire ? D'où dé- rivent-ils ? Ils ne forment pas un Groupe réellement naturel ; ils sont SO certainement parmi les Placentaires, mais le type le plus ancien, le G. Pa- ramys, de l'Eocène inférieur, est trop isolé et déjà trop évolué pour qu'on puisse tenter de le relier à un autre Ordre, et il convient de laïsser la question ouverte, car tout ce qu'on pourrait tenter ne pourrait que faire croire qu’une solution est plus vraisemblable qu'une autre, ce qui serait présentement inexact. L'Ordre des Edentés est non moins énigmatique, sa localisation dans l’Amérique du Sud est curieuse ; tout ce qu’on peut dire, c’est que c'est un Ordre de Placentaire qui remonte au Crétacé au moins, et que toute hypothèse sur son origine est prématurée. Toute autre est la Classe des Ungulata, qui a fourni depuis longtemps les séries phylétiques les plus démonstratives, soit dans les Artiodactyles, soit dans les Périssodactyles ; bien entendu, la relation de tous les ra- meaux avec le tronc n’est pas encore connue, et pour les Eléphants, par exemple, il n’y a que bien peu d'années que nous pouvons faire remonter leur filiation jusqu’à l’Eocène. Que de branches fossiles brusquement coupées, que d’apparitions insolites ! Dans aucun groupe la Science n'est à la fois plus touffue et plus fragmentaire ; les Siréniens paraissent avoir eu quelques ancêtres communs avec les Proboscidiens ; le Genre £osiren se rapproche de Mœæritherium. Bien que cette Classe possède tant de ca- ractères communs et puisse être comparée, par exemple, à celle des Pri- mates, on ne peut s'empêcher d'observer que les Artiodactyles à doigts nombreux sont bien loin des Périssodactyles à doigt dominant, et que les Genres ancestraux qui les unissent sont encore très mal connus ; déjà, lors de l’Eocène inférieur, les Groupes sont établis distincts, et la lacune de nos connaissances dans le Crétacé se fait ici plus lourdement sentir. Que sait-on de l’origine des Cétacés ? Ts dérivent très certainement de Mammifères terrestres quadrupèdes — les Zeuglodons sont en tête des Odontocètes et des Mysticètes —, mais ils n’ont rien à voir, sinon quelques organes d'adaptation, avec les Pinnipèdes ou les Siréniens. Les Cétacés ne sont pas très anciens : les caractères évolutifs de leurs organes sont trop différenciés pour qu'on puisse les refouler au delà du Crétacé. Le grand nombre de Genres et d'espèces qu’on a découverts depuis vingt ans, oblige à une anatomie plus soigneuse des détails, l’étude des perforations qui donnent passage à certains nerfs, à certains gros vais- seaux sanguins, celle des facettes des nombreux osselets du tarse et du carpe, les insertions de l’astragale, etc..., prennent aujourd’hui une im- portance inattendue, et on devra remercier M. Gregory d’avoir appelé notre attention sur ces détails, après nous avoir si savamment dirigés dans les grandes lignes de la Classification. AD ns MAMMIFÈRES, REPTILES par M. L. JOLEAUD. Organic Evolution. A Tex-Book, by Richard Swann Lull (1). — Le livre de M. R. S. Lull fait partie d’une remarquable série de publications américaines, consacrées à l'étude de l’évolution : The Theory of Evolu- tion, de Scott, Genetics, de Walter, The GermçCell Cycle in Animals, de Hegner, The first Principles of Evolution, de Herbert. Mais il est beau- coup plus étendu que ceux-ci, autant par son texte (730 p.) que par son illustration (250 fig.). Aussi, croyons-nous devoir donner à l'analyse que rious en présentons, un certain développement. Dans la première partie de l'ouvrage, qui sert d'introduction, sont ex- posées l’histoire de l’évolution, la classification des organismes au point de vue taxonomique et au point de vue biologique, la biogéographie, a distribution bathymétrique avec un intéressant exposé des migrations de faune, enfin, la distribution géologique. Dans la deuxième partie, est étudié en détail le mécanisme de l’évo- lution : sélection naturelle, sélection sexuelle et artificielle, variations et mutations, hérédité, héritage des caractères acquis, orthogénèse et kiné- togénèse (y compris les rectigradations et la théorie de la sélection coïn- cidente de M. Osborn). La troisième partie, de beaucoup la plus importante, traite des preuves de l’évolution. Celles-ci sont groupées sous trois rubriques : ontogénie, morphologie et adaptations, paléontologie. Dans la section de l’ontogénie sont envisagés successivement le cycle de la vie, le cycle de la race et les causes d'extinction. Plusieurs para- graphes de ces chapitres intéresseront spécialement le paléontologiste, par exemple ceux de la persistance des types primitifs, de l’accroïssement relatif de la taille, de la spinescence, enfin des causes d'extinction, excellent résumé de l'important travail du professeur Osborn. Dans la section de la morphologie, les divers chapitres envisagent suc- cessivement la coloration et le mimétisme ; les associations animales ; le parasitisme et la dégénérescence ; la loi du rayonnement des adaptations d’Osborn ; l'adaptation à la course et à la vie terricole, avec de très inté- ressantes considérations sur le mécanisme et sur les variations de ces adaptations, d’après de récents articles de l’auteur et de Shimer, parus (1) New-York, 1917. — The Mac Millan Company, : vol. in-8° de 59 p., avec 253 fig. et 30 PI. SRE dans l'American Naturalist ; l'adaptation à la vie aquatique, où il est surtout insisté sur l’adaptation secondaire chez les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères amphibies ou complètement aquatiques ; l'adaptation arboriole, partielle ou totale ; l'adaptation au vol chez les Poissons, les Amphibiens, les Reptiles vivants et fossiles, les Mammifères ; l'adaptation à la vie cavernicole et benthique ; l'adaptation au milieu désertique. La section de paléontologie est celle qui nous occupera particulièrement ici : elle correspond presque à la moitié du livre. Le premier de ses chapitres comporte des généralités sur les fossiles et les conditions de la fossilisation. Le deuxième traite des Céphalopodes, et le troisième des Insectes. La question de l’origine des Vertébrés fait l’objet de quelques dévelop- pements concernant le temps, la place, la souche ancestrale [théorie de l'ancêtre annélide, théorie de l'ancêtre arthropode (Mérostome), théorie de l'ancêtre Amphioxus (avec des considérations sur les Tuniciers et sur les Balanoglosses)]. À propos de la naissance des Vertébrés terrestres, M. Lull insiste sur les Poissons à respiration aérienne et les Reptiles. Ce chapitre est surtout inspiré du Mémoire de M. Barrell, publié par le Bulletin of the geological Society of America, de 1916, sur l'influence exercée par le climat du Dé- vonien supérieur sur l'origine des Vertébrés aériens. L'origine des Reptiles et la prépondérance des Dinosauriens sont ensuite envisagées. De belles phototypies donnent au lecteur une idée concrète de la merveilleuse série des squelettes de ces animaux, qui figure à l’Ameri- can Museum of Natural History. De nombreuses reconstitutions, sous forme de figures au trait, de dimensions malheureusement bien réduites, illustrent le texte. Un chapitre spécial traite des Dinosauriens à bec, et de l’origine des Oiseaux ; il est aussi accompagné d’une série de figures très heureusement choisies, L'adaptation au vol a pu dériver de l’origine élémentaire d’une . adaptation à la course (théorie de Nopcsa), où à la vie arboriole (théorie de Osborn, surtout développée par M. Brebe). Un travail tout récent de M. Gregory semble confirmer cette seconde manière de voir. Le chapitre XXXII s’occupe de l’origine des Mammifères, et particu- lièrement des Mammifères archaïques. Après avoir envisagé les caractères généraux des Mammifères mésozoïques, M. Lull expose les vues de Matthew qui considère ces animaux comme arborioles. Il note la sta- gnation de l’évolution des Mammifères mésozoïques précédant son épa- nouissement durant l'ère tertiaire. Il donne ensuite une description sommaire des principaux types de Mammifères archaïques. Peut-être pourrait-on exprimer le regret que la place prépondérante, dans l’illus- tration, soit accordée ici à des restaurations toujours quelque peu hypo- “4 # SRE SPA thétiques,, de préférence aux figurations de squelettes plus ou moins complètement reconstituées. Le chapitre suivant est intitulé « Incursion des Mammifères modernes et évolution des Carnivores ». Il traite principalement de la phylogénie des Félidés, et est inspiré en partie Dar un récent article de Matthew : une série de schémas permettent de bien comprendre l’histoire de cette Fa- mille. Les Proboscidiens font ensuite l’objet d’un important article. Après avoir discuté leur parenté avec les Lamentins et les Damans, M. Lull envi- sage leurs caractères archaïques et leurs caractères de spécialisation, leur ontogénie et leur phylogénie ; des figures très claires en font voir les stades successifs, synthétisés dans un tableau où sont indiqués à la fois la descendance et les migrations géographiques. À ce propos, je crois devoir insister sur ce fait que nos connaissances actuelles ne nous pert- mettent pas de suivre, dans le continent noir, toute l’évolution de ce groupe essentiellement africain par son origine. Si l’on n’a pas encore trouvé de Stegodon en dehors de l’Asie, je rappellerai que des Masto- dontes et des Eléphants existaient au Miocène et au Pliocène en Berbérie, associés à une faune essentiellement africaine ; je pense donc que, lorsque l'exploration géologique des colonies anglaises et françaises sera plus avancée, il sera possible de reconstituer sur place, en Afrique, la lignée des stades successifs de Proboscidiens, depuis le Mœritherium éocénique et le Palæomastoden oligocénique, jusqu’au Loxodon quaternaire et actuel. La phylogénie des Chevaux est également traitée dans un chapitre spécial du livre de M. Lull. Cet exemple classique de l’évolution d'un type de Mammifère est présenté par le professeur de Yale University avec une grande clarté, et mis en harmonie avec les découvertes les plus récentes sur la série des formes d’Equidés en Amérique et leurs migra- tions successives en Europe. L'on ne voit pas figurer habituellement dans les manuels un exposé de la descendance des Camélidés. Cependant, l'importance de cette Famille, surtout au point de vue de la paléomammalogie nord-américaine, justifie pleinement la place que lui a donnée l’auteur. Un tableau fort intéressant montre (p. 632), grâce à une série de figures du crâne, des pattes et des dents, l’évolution des Chameaux de l’Eocène à l’époque actuelle. L'avant-dernier chapitre du livre s'occupe de l’évolution de l'Homme, avec d'intéressants développements sur les Anthropoïdes actuels et l’on- togénie humaine : on pourra regretter le silence de l’auteur sur les An- thropoïdes fossiles. Enfin, le dernier chapitre a trait à l’évolution de l'Homme, l’origine des Primates (avec une carte, d’après Matthew, de leurs migrations), FPorigine de 1’ Homme et les hommes fossiles. En La carte des migrations des Primates envisage des centres de dispersion qui seraient respectivement situés vers les confins du Mexique et des Etats-Unis de l'Ouest, vers la plateforme russe, vers la Caspienne, et vers les frontières de la Chine orientale et de la Sibérie. C’est de ces régions que les Primates auraient émigré dans l'Amérique du Sud, l'Afrique et l'Inde. Je suis tenté de faire, sur cette conception, les mêmes réserves que je faisais plus haut à propos de l’évolution des Proboscidiens. Si les Primates nous sont à peu près inconnus à l’état fossile des régions tropi- cales et de l'hémisphère sud, ce fait doit surtout tenir aux lacunes de nos connaissances. Si l’on considère seulement l’éthologie des milieux bré- siliens, africains et indiens, on voit qu'ils ont dùü, depuis fort longtemps, se trouver dans des conditions favorables au développement des Primates, conditions qui, au contraire, ne s’établissaient que transitoirement dans l’Amérique boréate, l'Europe, et en Asie, la Sibérie et la Chine. C'est lorsque ces circonstances heureuses se sont trouvées réalisées que nous constatons la présence de Singes dans les pays au nord de l’Equateur. Le milieu venait-il à s'y modifier, les Primates étaient alors condamnés à dis- paraître. Rien ne prouve qu'à de tels moments ils aient émigré vers le Sud, plutôt qu'ils ne se soient éteints sur place. C’est précisément à ces ar- rivées — intermittentes en Europe — de Mammifères supérieurs qu'est due notre ignorance sur la continuité de l’évolution. Si les explorations géolo- giques avaient été poussées aussi loin dans l'hémisphère sud qu'en France, en Angleterre ou aux Etats-Unis, sans doute pourrions-nous reconstituer aujourd’hui toute la série des anneaux de la chaîne phylo- génique des Primates. Je m'empresse d’ajouter que cette critique d'ordre théorique, critique de principe seulement, n'enlève rien aux nombreuses qualités du très beau livre de M. Lull, qui se recommande, tant par son heureuse dispo- sition typographique et son abondante illustration, que par son texte clair, précis, présenté sous une forme agréable et aisément compréhen- sible. Les idées synthétiques et les théories exposées dans cet ouvrage sont toujours appuyées sur des faits concrets et faciles à saisir, grâce à de nom- breuses figures. L'on trouve à la fin de chaque chapitre une série de références choisies à peu près exclusivement parmi les Travaux. à caractère essentiellernent synthétique. On doit regretter que ces références mentionnent exclusi- vement des ouvrages de langue anglaise, et que pas un nom français ne s'y rencontre, hormis la traduction anglaise du livre de M. Depéret, le Mémoire sur l’adaptation à la vie arboriole, de M. Anthony, et celui sur la phylogénie des Dipneustes, de M. Dollo. Cette lacune, regrettable dans un livre à caractère à la fois dogmatique AR et pédagogique, peut laisser, dans l'esprit des étudiants américains qui le feuilleteront, cette impression que les milieux scientifiques français se désintéressernt de la question de l’évolution, alors que celle-ci a fait l’objet dans notre pays, au cours des années qui ont précédé la guerre, de remarquables travaux. Le livre de Ni. Lull n’en reste pas moins une remarquable œuvre syn- thétique, qui contribuera, sans doute, à orienter la Paléontologie dans la voie biologique où il est indispensable qu'elle se développe aujourd’hui. Equidæ of {he Oligocene., Miocene and Pliocene of North America. Iconographie Type Revision, by Henry Fairfield Osborn (1). — Une su- perbe publication vient d’être consacrée aux Equidés de l’Oligocène, du Miocène et du Pliocène de l’Amérique du Nord, par M. Osborn. Après une introduction où l’auteur décrit, en s'appuyant sur de nom- breuses et très parlantes figures, la morphologie des dents des Equidés, vient un aperçu stratigraphique, où sont précisés les parallélismes des diverses formations continentales oligocènes et miocènes de l'Amérique boréale et de l’Europe : de nombreuses cartes et coupes permettent de saisir d'emblée les données chronologiques fournies par les Equidés, et de situer exactement leurs gisements fossiles dans le temps et dans l’espace. Ce chapitre, de près de 30 pages, sera consulté avec le plus grand intérêt par tous les géologues : il constitue une véritable mise au point de Ja question de l’âge des dépôts du Tertiaire moyen et récent du Nord du Nouveau Continent, mise au point qui peut être considérée comme défini- tive, étant donnée la très grande autorité de l’auteur sur ces questions. La partie principale de l’'Ouvrage est une révision systématique des Genres et des espèces. Elle comprend une iconographie remarquable à tout point de vue. Le Genre Mesohippus est représenté par 18 espèces, toutes oligocéniques (Sannoïisien, Stampien). M. celer Marsm, M. montanensis OsBorn, M. pro- leulophus Ossorn, M. exoletus Cope, M. cuneatus Core, sont pour la pre- mière fois figurés. M. trigonostylus est une espèce nouvelle. M. celer Marsa, M. Westoni Copre, M. Bairdi Leiny, M. exoletus Copre, M. cu- neatus Corps étaient précédemment rattachés au Genre Anchitherium. Le Genre Miohippus compte 17 Espèces, toutes de l’Aquitanien. M. cras- sicuspis OsBorn, M. anceps Marsn, M. equiceps Core, M. brachylophus CoPe, M. longicristis Core, M. annectens Marsn, n'avaient jamais été re- présentés. Les formes non encore décrites sont : M. primus, M. quartus, M. equinanus, M. Gemmarosæ. M. meteulophus OsBorn, M. brachystylus OsBorn, M. intermedius OsBorn et WorrTman, M. validus Ossorx, M. gi- Q@) New-York, 1917. — Mem. Amer. Mus. Nat. Hist., 100 p. in-4°, 173 fig., 54 PI. EN dleyi OsBorn, M. acutidens SaicLAIR, avaient été, jusqu'à ce jour, attri- bués au Genre Mesohippus. M. anceps Marsu, M. equiceps Core, M. bra- chylophus Core, M. longicristis Core, M. Condoni Læipy, l’avaient été du. Genre Anchitherium. Le Genre KXalibatippus ne comprend que 3 espèces, rencontrées dans les couches de passage de l’Aquitanien au Burdigalien. La première, K. præstans Core, élait précédemment raltachée à Anchitherium. La deuxième, À. gracilis Mars#, autrefois considérée comme un Pliohippus, n'avait pas encore été figurée. Enfin la troisième, A. agatensis, est nou- velle. Au Genre Parahippus, M. Osborn rattache 18 espèces ou sous-espèces miocéniques, réparties en 3 Phylums qui se poursuivent parallélement, du Burdigalien au Pontien : P. avus Marsx, ©. brevidens Marsa, P. paw: niensis Ginzey, P. coloradensis Ginrey, P. minimus Douerass. Les espèces ou sous-espèces nouvelles sont: P. pristinus, P. pawniensis atavus F. nebrascensis primus, P. coloradensis præcurrens. Les formes doni l'attribution générique a été modifiée sont : P. texanus Leiny (ex An- chippus) ; P. australis Leroy, P. agrestis Leiny et P. minimus Douczrass (ex Anchitherium) ; P. toxus Doucrass (ex Althippus, Genre qui passe en SYy- nonymie de Parahippus) ; P. avus Marsx (ex Protohippus) ; P. brevidens Marsa (ex Anchippus) et P. cremidens Scott (ex Desmaithippus = Para- hippus). Au Genre Merychippus sont attribuées 26 espèces ou sous-espèces. toutes miocènes. N’avaient pas encore été figurées : M. labrosus Coprs, M. sphenodus Copr, M. campestris Ginzex. Les formes nouvelles sont : M. sioneus primus, M. I. secundus, M. I. tertius, M. I. quartus, M. I. quintus, M. eoplacidus, M. proparvulus, M. eohipparion, M. repu- blicanus, M. patruus. Etaient précédemment rattachées au Genre Hippo- therium : M. relictus CoPpe, M. seversus Core (ex Stylonus = Merychip- pus), M. isoneus Core, M. paniensis CoPe, M. sphenodus Core, M. cala- marius Core ; et au Genre Protohippus, M. labrosus Core, M. sejuncius CopeE. Le Genre Protohippus, dont les 12 espèces ou sous-espèces peuvent se répartir en 3 groupes, est localisé au niveau du Pontien d'Europe. P. si- mus Gipzey et P. profectus CoPe n'avaient pas été figurés. P. proplacidus et P. perditus secundus sont des espèces ou mutations nouvelles. P. par- vulus Mars était autrefois rattaché au Genre Equus, P. niobrarensis Grey au Genre Neohipparion, et P. retrorsus Core, au Genre Hippotherium. Le Genre Pliohippus est représenté par 17 Espèces qui se répartissent en À groupes, les 2 premiers pontiens, le troisième pontien et plaisancien, le quatrième seulement plaisancien. P. pernix Marsx et P. robustus Marsa, n'étaient pas encore figurés. P. nobilis et P. Leidyanus sont des RL, à espèces nouvelles. P. mirabilis .Leiny était précédemment rattaché à Merychippus, P. supremus Leiny et P. fossulatus Core à Protohippus, P. interpolatus Core et P. spectans Cope, à Hippidium, P. simplicidens CoPe, P. Cumminsi Cope et P. minutus Core, à Equus. Le Genre Hipparion compte en Amérique 26 espèces ou variétés, qui peuvent être groupées en 4 phylums, dont l’un correspond à Neohipparion Gipzey, débute au Pontien et se continue au Pliocène. Un autre, qui est localisé en Floride et dans la Caroline du Sud, commence également au Pontien (H. ingenuum Leipy) et se poursuit au Pliocène (H. venustum Len). Il est précisément apparenté aux formes européennes, H. gracile, H. prostylum. Je pense que l’on pourrait conclure de cette observation à une migration d'Hipparion d'Amérique en Europe par l'Atlantique, et non par l'Asie comme on le croit généralement. Si, d’ailleurs, les restes d'Hipparion abondent en Chine et sont connus également de l'Inde, je rappellerai que l’on a découvert ce Genre d’Equidé dans plusieurs régions de l’Afrique (Egypte, Afrique Centrale, Berbérie). II me paraît, en outre, intéressant d'insister sur ce fait qu’en Algérie, comme dans l’Amérique du Nord, Hipparion a vécu depuis le Pontien jusqu'au Villafranchien, d’après les observations de P. Thomas, de A. Pomel, de A. Joly et de moi- même. Tandis que Neohipparion et un groupe américain voisin ont la proto- cone allongée, le groupe américain européen, africain et asiatique a la protocone ronde ou ovale, comme le quatrième groupe américain. Hipparion coloradense est une espèce nouvelle. H. lenticulare CoPe était précédemment rattaché à Protohippus, et H. eurysyle CoPe, à Equus. Hypohippus (y compris le Sous-Genre Drymshippus) compte 7 espèces de Miocène moyen et supérieur. H. Osborni GInLEY n'avait pas encore été figuré, et H. equinus Scott était rattaché à Anchitherium. Archæohippus n'offre que 2 espèces du Miocène moyen; dont l'une, A. Mourningi MERRIAM, était précédemment rattachée à Parahippus. Ainsi, les Fquidés américains déjà bien représentés dans l’Oligocène par Mesohippus (18 espèces), et dans l’Aquitanien, par Miohippus (17 es- pèces), deviennent beaucoup plus nombreux au Burdigalien et au Vindo- bonien avec Parahippus (18 espèces) et Meryhippus (26 espèces). Mais c'est au Pontien que s’observe leur maximum, avec Protohippus (12 es- pèces), puis Pliohippus (17 espèces) et Hipparion (26 espèces). Dès le Pliocène, ils pareissent être en pleine décroissance, Resti di ç Canis » nel Pliocene lacustre presso Chiusi, Nota del D. Del Campana (1). — Les restes de Chien, décrits et figurés dans cette (1) Rome, 1917. — Boll. Soc. Geol. Ital., vol. XXXVI (1917), p. 37-44, 1 fig. dans le texte, PI. II. Hier ele Note, consistent en deux branches mandibulaires gauches. Îls proviennent des dépôts pliocéniques lacustres qui se trouvent entre le lac Trasimène et le lac de Chiuse. Ces restes se rapportent à Canis olivolanus Dec Camw- PANA, déjà connu de Peccioli (Val d’Era), du Val d’Arno supérieur et l'Oli- vola, toujours dans le Pliocène récent. C. olivolanus est voisin de C. etruscus Masor et de C. Majori Dez Cam- PANA- Resti di « Testudo » nel Miocene superior di Capudilar presso Salo- nicco, per D. del Campana (1). — La Tortue fossile, décrite par M. Del Campana, a été trouvée à Capudjlar, aux environs de Salonique, dans le Pontien. Elle est rapportée par ce paléontologiste à Testudo Amiatæ Pan- TANELLI, déjà connue du Miocène supérieur du Monte Amiata. Il semble qu'il faille voir dans cette espèce l'ancêtre de T. globosa Porris, du Plio- cène supérieur du Val d’Arno, qui aurait à son tour donné naissance à T. grœæca Lin, quaternaire et actuelle. T. antiqua Bronx, du Miocène supérieur de l'Hégovie et la Haute-Souabe, bien qu'appartenant au même Groupe de formes, s'éloignerait davantage de la Tortue grecque. Sopra alcuni resti di Testudo græeca Linn. nel Quaternario di Mon- summano, per D. Del Campana (2). — Les restes de Tortue décrits dans cette Note proviennent du travertin quaternaire de Monsummano. Ils sont rapportés par M. Del Campana, à Testudo græca L., bien qu'ils pré sentent certaines analogies avec une autre espèce vivante du Bassin médi- terranéen, T. marginata SCHOEPF. Absence of the Pollex in Perissodacetyla, by William Diller Mat- thew (3). — L'auteur n’a pu découvrir de preuve valable de la présence d’un pouce chez les Périssodactyles vivants ou fossiles. Il est vrai que sa présence a été maintes fois signalée dans la description de Périssodactyles fossiles, mais l’os lui-même n'aurait été identifié qu'une fois, et il y a eu certainement là une erreur ; dans tous les autres cas, on a déduit sa pré- sence de l'exisience d'une facette sur le côté interne du second méta- carpien, pris à tort pour le premier. Il n'y a, d’ailleurs, aucune trace de pouce chez les Périssodactyles actuels. Ë Dans Lophiodon, M. Depéret admet l'existence d’un pouce, en raison de (1) -Rome, 1917. — Boll. Soc. Geol. Ital., vol. XXXVI (1917), p. 69-78, PI. IV-V. (2) Parme. — Rivista Italiana di Paleontologia. Anno XXIII. Fasc. I-IT, 1917. In-8°, 3 p. (3) New-York, 1917. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. XXXVII. art. XXI, pp. 573-byg. la présence d’une facette sur m c IT ; mais cette facette devait sans doute recevoir le trapèze en flexion, et non un vestige de mc I. Comme conclusion de son étude, M. Matthew attire l’attention sur deux points d’une application générale chez les Mammifères fossiles : 1° L'absence d'une facette latérale interne sur m c Il n indique pas que le pouce était absent, puisque m c I présent est le plus souvent divergeant et sans contact avec m c I. 2° La présence d’une facette latérale interne sur m c II ne prouve pas la présence du pouce, parce que, souvent, elle existe dans des formes qui n'ont pas m c I ; elle sert alors à l’accommodation du trapèze dans [” « ex- trème flexion » du carpe. On Chencosaurus tolmanensis, a new genus and speciés of Tracho- dont Dinosaur from the Edmonton Cretaccous of Alberta, by Lawrence M. Lambe (1). — Dans cette Note est décrit un nouveau Genre et une nou- velle espèce de Trachodonte. M. Lambe fait connaître les caractères du crâne de ce Dinosaurien trouvé dans l’ « Edmonton formation of Reed River, Alberta ». La roche encaissant était un grès dur, très fin. Deux crânes y furent recueillis, l’un plus grand, en excellent état de conservation, a été pour type du nouveau Genre auquel a été imposé le nom de Cheneosaurus (du grec : oïe), parce que le profil de ce crâne rappelle celui d’une tête d’oie. L'espèce a reçu le nom Cheneosaurus tolmanensis. Vu d’en haut, ce crâne a une très grande analogie avec celui d’Hadro- saurus (Diclonius) mirabilis Leipy, mais son profil est proportionnellement bien plus élevé. Cette Note apporte une très intéressante contribution à la connaissance des Sauriens de l'Amérique du Nord, voisins des Iguanodons. An extinct Toard from Rancho La Brea, by Charles Lewis Camp (2). — Les seuls restes d’Amphibiens découverts dans l’asphalte de Rancho La Brea appartiennent à des Crapauds. Ces dépôts renferment, d’ailleurs, des restes d’une forme habitant encore la région (Bufo boreas halophilus), et ceux d'une espèce nouvelle, Bufalo Nestor n. sp. Celle-ci, qui est éteinte, appartient cependant au même groupe que Bufalo boreas. (1) The Ottawa Naturalist, vol. XXX, january 1917, n° 10, p. 117-123, Pl. VI-VII. (2) Berkeley, 1917. — University of California Press. Univ. Calif. Public. Bull. depart. Geol. Vol. 10, N° 17, pp. 287-292, 3 text figures. ART el POISSONS par M. F. PRIEM. Fossil Fishes collected by the American Museum Congo Expedition, by L. Hussakof (1). — L'auteur décrit d’abord des spécimens provenant de la mission de Saint-Gabriel sur la rive droite du Congo, à quelques milles au-dessus de Stanleyville. Les fossiles ont été trouvés dans des argiles ap- partenant aux couches dites de Lualaba (probablement Trias supérieur). IL s’agit de débris variés : os de la tête, éléments des mâchoires, fulcres, écailles etc., ayant appartenu à des Poissons de diverses tailles, mais de même espèce : Lepidotus congolentis, n. sp. ; elle diffère des autres es- 'èces découvertes jusqu'ici dans l'Afrique Centrale et paraît être voisine de L. latificus, A. S. Woodward, de l’Oxford-Clay. Une écaille, trouvée à Kindu et figurée par Leriche (même horizon de Lualaba), semble appartenir à la même espèce. L'auteur consacre les deux dernières pages de son Mémoire à quelques dents de Squales et autres débris de Poissons recueillis à Landana, sur la côte au nord de l'embouchure du Congo. Leriche avait déjà signalé des restes de Poissons à Landana, et considère ces couches comme paléocé- niques. Hussakof signale là : Lamna appendiculata Ac. sp., Odontaspis macrota Ac. sp., un chevron de Rhinoptera sp. (ou de jeune Myliobatis), et une vertèbre de Téléostéen. Sur les Poissons des terrains Secondaires du Sud de la France, par M. Priem /2), — L'auteur complète ici sa Note de 1912 sur les Poissons fossiles des terrains Secondaires du Sud de la France. Il décrit — du Jurassique du Sud-est — divers débris, entre autres du Rhétien de St-Raphaël, près Vence (Alpes-Maritimes) une dent de Pycno- donte du Genre Mesodon. Jusqu'ici, on n'avait pas signalé de Pycnodonte à un niveau aussi bas. Ils sont rares dans le Lias, et ne se développent vraiment qu'à partir du Jurassique moyen. Pour le Jurassique du Sud-ouest, l’auteur signale, de l'Infra-Lias de Bastennes (Landes), un Pholidophorus sp., et des environs de Bergerac (Dordogne), probablement du Jurassique supérieur, une belle dentition spléniale de Pycnodonte, Gyrodus Cartailhaci n. sp. (1) New-York, 1917. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. XXX VII, p. 761-767, 7 fig. text et PI. LXXX VII. (2) Bull. Soc. géol. de France, t. XVI (4° série), p. 286-297, PI. VII et 1 fig. (Note com plém.). AN De l'Infracrétacé du Sud-ouest, l’auteur signale de diverses localités des espèces déjà connues, et décrit des fragments de dentition de Pycnodontes provenant du Barrémien supérieur d'Orgon (Bouches-du Rhône) : dents isolées et dentitions vomériennes. Ph. Matheron a désigné sous le nom Pycnodus afjinis (Matheron, non Pictet), des dents isolées du Barrémien d'Orgon. Mais le nom Pycnodus afjinis avait été donné par Pictet à des dentitions spléniales du Kimméridgien de la région de Neuchâtel et de Soleure. Les dents isolées et les dentitions vomériennes d’Orgon sont rap- portées à une espèce nouvelle : Mesodon Matheroni. Il y a aussi à Orgon deux autres Pycnodontes : Microdon Hugi AG. sp., et Anomœæodus Muensteri AG. sp. L'auteur décrit aussi un Otolithe intéressant : Otolithus (incertæ sedis) Rouvillei n. sp., du Berriasien de La Valette, près Montpellier (Hérault), et provenant probablement d’un Ganoïde. Les Otolithes, très connus dans toutes les couches tertiaires, sont très rares dans les couches mésozoïques ; ces Poissons ne deviennent nombreux qu'avec le Crétacé. L'auteur complète aussi la liste des Poissons de l’Infracrétacé du Sud- ouest donnée par lui en 1912, et signale quelques débris mal conservés du Crétacé du Sud-ouest, notamment deux dents de Squales corrodées et in- complètes, du Garumnien (très probablement Montien) de Monsoulas (Hte- Garonne). A Bibliography of Fishes, by Bashford Dean, and edited by Charles Rochester Eastman (1). — Le professeur Bashford Dean, avec la collabo- ration du D’ Louis Hussakof, puis du D' Charles R. Eastman, a publié un Ouvrage particulièrement utile, C’est une bibliographie complète des Poissons (y compris les Cyclostomes et l’Amphioxus). L'auteur a considéré seulement les parties scientifiques du sujet ; il a laissé de côté ce qui a rapport à la pêche à la ligne, à la table, aux marchés, et qui mériterait une bibliographie à part. Les deux volumes publiés donnent la liste des publi- cations groupées sous le nom des auteurs, et comprennent plus de qua- rante mille titres. Ce travail précieux a été fait avec le plus grand soin, et a exigé de nombreuses recherches, commencées en 1890. On a dû avoir recours aux bibliographies déjà publiées : Zoological Record, Nomencla- tor Zoologicus, de L. Agassiz, Bibliotheca Zoologica, de Carus et Engel- mann, Fiches du Concilium bibliographicum, etc. ; se reporter, pour éviter les erreurs, aux publications orginales ; s'adresser aux auteurs eux- mêmes pour compléter les listes de leurs publications, enfin obtenir de l'American Museum et de divers souscripteurs privés, les moyens d'éditer (1) New-York, 1916-17. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. New-York. Vol. I, 1916, XII-718 p. (A=K); vol. If, rgr7, Vi-702 p. (AL-Z et titres anonymes). 2 Srpp en ce volumineux Ouvrage. Le lecteur y trouvera les titres des écrits relatifs à l'anatomie, la physiologie, la pathologie, la dissertation géographique, développement des espèces vivantes, et bien tout ce qui a rapport à la pa- léoicthyologie, sujet particulièrement traité par le D° Eastman. Un troisième volume en cours d'achèvement contiendra : les titres des publications prélinnéennes (sujet dont le D’ Eastman s’est beaucoup oc- cupé) ; les bibliographies générales contenant des références sur les Poissons ; les voyages et expéditions y relatifs ; la liste des périodiques relatifs aux Poissons et à la pisciculture ; l’ordre des sujets traités par les auteurs cités dans les deux premiers volumes, enfin les addenda et errata. Il faut féliciter chaudement les auteurs de cette bibliographie, et souhaiter la prompte apparition du dernier volume. PALÉOCONCHOLOGIE - par M. M. COSSMANN. Essais de Paléoconchologie comparée, XI° livr., par M. Coss- mann (r). — L'apparition de cette livraison, retardée de plus d’un an par . les difficultés d'impression durant la guerre, nous amène à rappeler que, dans la livraison précédente, l’auteur avait abordé l’un des phylums les plus touffus des Gastropodes fossiles, Trochonematacea et Euomphalacea, qui aboutissent aux Littorina et aux Solarium actuels ; maïs qu'il avait dû, faute de place en un seul volume, laisser de côté les rameaux donnant naissance aux Turbinidæ et Trochidæ, dont l’étude fait précisément partie de cette onzième livraison. Après quelques mots consacrés, dans une courte préface, au souvenir du regretté Boussac, glorieusement mort pour la Patrie en 1916, l’auteur aborde immédiatement l’examen de l’une des plus anciennes Familles du Cénacle Peristomacea, Horiostomidæ Koken (1897), qu'il rattache aux Euomphalacea et qui est principalement caractérisée par la présence d’un opercule calcaire, bien différent de celui des Turbinacea, à face externe polygyrée et conique, à face interne aplatie, c’est-à-dire ressemblant plutôt à celui des Solariidæ. Le principal type générique de cette Famille est Horiostoma Mux.- CHALM., qui a pour synonymes Polytropis de Kon. non Sanps., Polytro- pina Dox., Poleumita CLarke. L'auteur y rattache les Sect. Morphotropis, (1) Paris, 1918. — Vol. g° in-8° de 390 p., avec XI PI. phot. d‘après nature, et 128 fig. dans le texte, [En vente chez l’auteur]. : M (tee Cyclotropis, Sinutropis ; le G. Tubina, avec ses Sect. Meandrella, Semi- tubina (G. T. Euomphalus tubiger Barr. Dévon.), Pseudotubina du -Trias : le G. Colubrella et le S.-G. Keration. La Fam. Liotidæ Tryon comprend les coquilles à péristome continu, variqueux, parfois dédoublé, avec un opercule semi-calcaire : il faut y classer Eucycloscala CossMaAnN 1893, qui avait été précédemment égaré dans les Scalidæ, et qui est le véritable ancêtre triasique (avec Scævola GEmm., dans le Lias) de Liotia. À l’appui des relations phylétiques de toutes ces formes génériques, l’auteur inaugure, dans cette livraison, une série de tableaux graphiques dans lesquels il a essayé de faire suivre cet enchaînement stratigraphique d’une manière synoptique pour chacune des Familles étudiées. La Fam. paléozoïque et mésozoïque Peristomatidæ a son origine dans le G. Silurien Craspedostoma Linpstr., dont l'ouverture porte un large rebord avec digitation auriculaire ; outre les S. G. Ploconema et Selli- nema@,. il faut y rattacher les G. Codonochilus WuiteAvEs, Scoliostoma Brown, Crossostoma Morr. et Lyc., et Pycnotrochus PERNER, qui passent aux Ataphridæ, Famille nouvelle qui a duré du Permien à la fin du Cré- tacé, car on en recueille encore dans le Barrémien d’Orgon, et le type d’Ataphrus provient du « Martinez Group » des Etats-Unis (Sénonien). Les subdivisions qui évoluent autour d’Ataphrus (Pleuratella, Endianaulax, Plo- costylus) ont un aspect indéniable de parenté avec Ataphrus crassus GAB8. Les autres G. Aulacotrochus Cossm., Lewisiella Sror.., Trochopsis GEmm., Cirsostylus Cossm. (G. T. Trochus glandulus LAuse, du Trias), Pycnom- phalus Linpstrr. sont plutôt caractérisés par l’étalement variable de la callosité ombilicale. La Fam. Colloniidæ Cossm. 1916 se relie encore à Craspedostoma, et procède également des Horiostomidæ par son opercule calcaire qui évolue . cependant vers celui des Turbinacea : Collonia avec les Sect. Circulopsis Cossm. 1901, Heniastoma (G. T. Collonia flammulata Cossm. Eoc.), Par- virota Cossm. 1902, Bonnetella (pro Bonnetia Cossm. 1902, non DEsv. 1830), les S. G. Ofomphalus Cossm. 1902, Pseudonina Sacco 1896, Cy- niscella Cossm. 1888. Notons en passant une rectification de nomencla- ture : Parvirota Dalli, pro Collonia radiata Dazr, non Br. et Corn. L'auteur divise ensuite la Fam. Cyclostrematidæ en deux S. Fam., Cy- clostrematinæ, Tinostomatinæ, qu'on ne peut réellement grouper en. semble, puisque la première a le test mince et l’ombilic largement ouvert, tandis que la seconde a le test épais et calleux, avec une perfo- - ration plus ou moins obturée par la callosité basale. En outre, Cyclostre- ma et ses congénères sont exclusivement tertiaires et actuels, tandis que Tinostoma, qui débute dans le Jurassique supérieur, a pour ancêtres Antirotella dans le Dévonien (G. T. Rotella heliciformis Gorpr.) et Ro- EE pi tellina, de Kow, dans le Carboniférien ; outre un représentant crétacique, Cenomanella (G. T. Rotella Archiaci d'Ors. Cénom). Parmi les espèces typiques de Tinostoma, il y a lieu de signaler une rec- tification de nomenclature : Tinost. Leai Cossm., pro Rotella nana Era, non GRAT.; au G. Tinostoma, se rattachent les Sect. Calceolina A. A. Megatyloma Cossm. 1888, les S./G. Leucodiseus (G. T. Turbo helicinoides Lamx. Eoc.) Solariorbis Conrap, le G. Callomphala An. et Ancas, qui pourrait se confondre avec Calliomphalus Cossm., et comme ce dernier est postérieur, on pourrait le remplacer par Callomphalifer Cossm. 1918 ; enfin Rotellorbis Cossm. 1888, qui est représenté dans l’Eocène et le Mio- cène. le S. G. Adeorbis), Cochliolepis et Discopsis, a vécu seulement du Paléo- cène à l’Epoque actuelle ; elle confine aux Cyclostrematidæ, s’en dis- tingue par son ouverture découverte et son labre, mais la fragilité de ces petites coquilles explique qu’on n'en trouve pas dans la Craie. L'auteur aborde ensuite l’histoire des Turbinacea qui descendent des Paraturbinidæ déjà catalogués dans la précédente livraisôn, et, à cette occasion, il fait reproduire un splendide génotype de Palæotrochus Shu- mardi de VERN., ancêtre dévonien de Paraturbo. Les Turbinidæ com- portent deux S. Fam., Turbininæ et Astraliinæ, et un nombre considé- rable de Genres, S.-Genres surtout dans le G. Turbo, dont. la plupart sont relativement récents d’après le tableau graphique, tandis que les crité- riums de classement adoptés sont : le galbe, l’ombilic et l’opercule. Peiropoma Gags, de l’Albien du Pérou, est un ancêtre commun aux deux S.-Fam., exclusion faite de tout le Groupe des Genres de petits Turbinideæ, déjà connus dès le Bajocien. Tectariopsis Cossm. 1888, forme le lien phy- létique dans l’Eocène, et Læviturbo dans l’Oligocène (G. T.: Turbo petho- latus Lin.) ; quant à Sarmaticus, son apparition n’est certaine que dans le Sarmatien de la Volhynie. Toutefois, dans le Miocène pontique, il y a lieu de signaler Barbotella (G. T.: Turbo Hærnesi BARROT), caractérisé par ses épaisses costules noduleuses. Plusieurs doubles emplois de dénomination : Læviturbo Fabianit Cossm. pro Turbo inermis OPPENHEIM, non BAST ; Læviturbo erroneus Cossm. pro T. Fittoni OPPENH., non Basr. nec d'ORB CÉN. Pareuchelus BœTTG. 1906, coquille oligocénique, est une miniature an- cestrale de Senectus. Maïs c’est avec Leptothyra que commence l’intéres- sante série des petites formes dans lesquelles il faut examiner l’ouverture avec un soin tout particulier, pour y découvrir des critériums distinclifs ; ce Genre a vécu du Paléocène à l’Epoque actuelle : mais Boutillieria est beaucoup plus ancien, et Cirsochilus encore davantage ; notons en passant qu’ Eutinochilus CossmM. 1918 doit désormais remplacer Homalochilus La Fam. Adeorbiidæ Monteros. 1884, qui comprend les G. Tornus (avec | | #65 LE Cossm. 1892, non Fiscx 1856 ; et qu’en outre, Otaulax Cossm. 1888 n’est que le jeune âge de Boutillieria qui, à l’état népionique, a un péristome auriculé. Cirsochilus, précédemment classé dans les Colloniidæ, est nacré, et doit appartenir à la Fam. Turbinide ; il faut en rapprocher : le nouveau G. Vexinia (G. T. Delphinula crassa Baunow, de l’Eocène) ; Helicocryplus d’Or8., coquille rauracienne, également ombiliquée sur les deux faces, sur- laquelle des traces de nacre ont été constatées par l’auteur, et dont il existe des représentants dans le Bathonien, dans le Portlandien, même jusque dans le Cénomanien ; Leucorhynchiæ Crosse, remarquable par sa lan- guette ombilicale, et qui se succède, presque sans discontinuité, depuis le Paléocène jusqu’à l’Epoque actuelle. On ne trouve Astralium, Guildfordia, Pachypoma, que dans le Tertiaire ou les mers actuelles, toutes les citations faites dans les terrains secon- daires se rapportant à des Delphinulidæ ; mais Bolma a pour ancêtre Cœlobolma (G. T. : C. corbarica Cossm., du Santonien inférieur), et re nouveau Genre apparaît déjà dans le Cénomanien de l’Inde méridionale, ainsi que dans les grès turoniens d'Uchaux. Les Phasianellidæ sont exclusivement tertiaires ; les formes méso- zoïques désignées par les auteurs comme Phasianelles sont des Cœlos- tylina, ou des Pseudomelania avérées ; la nouvelle Section Phasiano- chilus, rattachée au G. Aizyella Cossm. 1889, a pour génotype la coquilie éocénique et bien connue Phas. turbinoides Lam, et elle est caractérisée par un bourrelet circa-ombilical. Le G. Pseudophasianus (G. T.: Turbo elatus Fucxs) n’est connu que dans l’Oligocène. Une rectification est faite, d'autre part, au sujet de Phasianella spirata Fucxs, non GRAT, qui est désormais nommée Ampullospira Fuchsi Cossm. Les Trochidæ forment presque toute la seconde moitié de cette volumi- neuse livraison : l’auteur y admet sept S.-F.: Trochinæ, Polycdontinæ. Monodentinæ, Umboniinæ, Bibbulinæ, Margaritinæ et Conulinæ. La S.-Fam. Trochinæ Srorrczxa à pour ancêtres Flemingia, dans le Car- boniférien, Dimorphotectus (G. T. :Tectus Hœrnesi Koken), dans le Trias ; .à ce nouveau G. se rattache Discotectus FAvRE, du Portlandien. Les véri- tables Tectus n'ont apparu que dans le Néocomien, et l’on en trouve ensuite dans tous les terrains jusqu'à l’Epoque actuelle, tandis que Trochus s. sir. et ses subdivisions n'ont vécu que dans le Néogène et les mers actuelles. Au contraire, Clanculus se rencontre dès le Maëstrichtien (Turbo retifer J. Boœxm), car la coquille triasique Monodonta Cassiana Wissw. est à placer dans le nouv. G. Pseudoclanculus que l’auteur classe dans les Polyodon- üinæ, parce que sa dent columellaire est au pied de la columelle, comme chez Chilodontoidea, Wilsonia, Chilodonta, Odonturbo, toutes coquilles jurassiques auxquelles est ajouté Agathodonta, S. Genre créé pour Tro- chus dentiger d'Ors., du Néocomien. ny Auprès de Monodonta vient prendre place le S.-G. Incisilabium (G. T. : Monodonta parisiensis Desx., de l’Eocène, puis le G. Michaletia Cossm. 1903, dont la présence vient d’être constatée dans le Barrémien par l’au- teur, tandis que le génotype était turonien. Oxystele, Cantharidus, Chlo- rostoma et leurs subdivisions terminent la Sous-Famille Monodontinæ, avec le S.-G. Neozelandia, du Pliocène de la Nouvelle-Zélande. Dans les Umboniidæ, qui comprennent les anciennes Rotella, je n'ai à signaler ici que la nouvelle Section Ethaliopsis (G. T. Rotella zelandica H. et J.) qui est représentée dans le Miocène (Rotella mandarinus Fisca). Les Gibbutinæ sont beaucoup plus nombreuses ; elles ont probablement comme ancêtre le G. Brasilia (G. T. : Turbo Erinus d'Ors.), du Rauracien au Néocomien ; mais il y a un hiatus durant tout le Crétacé ; je me borne : à signaler ici le nouveau S.-G. Moniliopsis (G. T. : Gibbula parnensis Bayaw, de l’Eocène, et à indiquer que Tiburnus de Grec. (= Platychilus Cossm. non AG.) n’est pas à placer auprès de Boutillieria, comme je l'avais cru d’abord. Il n’y a que peu de chose à dire des Margaritinæ, si ce n’est que Sola- riella antiwerpensis Cossm. doit remplacer Trochus turbinoides Nysr. non Lamx., et nous passons aux nombreuses Conulinæ qui se subdivisent en deux Groupes, selon qu'il n’y a pas ou qu'il y à un ombilic ; les deux Groupes sont d’origine ancienne, mais les formes imperforées paraissent avoir précédé celles du second groupe, car elles ont pour ancêtre Discor- dichilus, du Silurien : ce nouveau G. a pour type Trochus mollis Linpsrr., de l’île Gothland, caractérisé par la discordance manifeste qui existe entre : l’inclinaison du labre et celle de la columelle, c’est-à-dire le critérium essentiel des Trochacea qui se distinguent ainsi des coquilles trochiformes de Turbinacea, où les bords de l’ouverture sont parallèles. Sslarioconulus (G. T. Trochus nudus Muxsrt.), du Trias, précède immédiatement Proco- nulus, des terrains mésozoïques, Genre nouveau qui comprend la plupart des coquilles secondaires décrites comme Trochus ou Callistoma, et dont le génotype (Trochus Guillieri Cossm.) est caractérisé par un sillon adja- cent à la callosité columellaire, sillon qui fait défaut chez les véritables. Callistoma. On doit y rattacher trois nouvelles Sections : Epuletrochus (G. T.:77r. Epulus d'Ors., du Lias), Metaconulus (G.T. : Trochusprinceps Desu., de l’Eocène), Muricotrochus (G. T. : M. Hudlestoni n. sp., du Ba- jocien) ; plus les S.-G. Lithotrochus Conrap, grosse espèce turriculée, du Lias des Andes, Ozodechilus (G. T. : Mondonta sutfilosa Buv., du Raura- cien) ; signalons au passage une correction de nomenclature (Muricotro- chus Mairei Cossu. pro Troch. Pietti Guir. et Oc., non Hés. et Des, du Kimméridgien). Enfin, le G. Cochlecchilus (G. T. : Trochus Cottaldinus d’Ors., du Rauracien), coquille nacrée qui a un peu l’aspect d’Ataphrus, mais dont les bords de l’ouverture sont discordants. nt = L'orthographe de Callistoma à la place de Calliostoma est simplement la correction d’un solécisme étymologique, mais il n’y a aucune subdi- vision nouvelle ; l’auteur en supprime même parmi les trop nombreuses qui ont été proposées. Anticonulus (G. T. Troch. Mariæ d’Ors.) et Trypanotrochus (G. T. Troch. normantianus d'Ors.), du Lias, sont les formes ancestrales des Cal- listomes perforés qui sont actuellement représentés par Eutrochus, depuis l’Albien ; Euchelus Pmiz (= Aradasia Gray) et ses subdivisions, presque toutes . mers actuelles, terminent les Trochacea. Le Cénade suivant Astylacea est constitué par les coquilles privées de columelle, telles que Sfomatia et Haliotis, et l’on doit y classer Velainiella Vass. dont le génotype (VW. columnaris Vass.), de l’Eocène de Bois Gouët, a la forme spirale d un cornet étroitement enroulé autour d’un axe ima- ginaire. L'annexe supplémentaire contient les nouveautés génériques relatives aux livraisons antérieures à la onzième ; la plupart ont déjà été signalées dans cette Revue, au fur et à mesure de l’analyse des Travaux où ces Genres nouvaux ont été proposés. Cependant, les noms suivants sont im- primés pour la première fois : Scalituba (G. T. : Turbo Desvoidyi d'Or8.), du Néocomien à l’Aptien ; Siluriphorus (G. T. : Trochus gothländieus Linpsrr.), du Silurien de Gothland. Enfin, un certain nombre d'espèces nouvelles ou inédites sont décrites et figurées dans la seconde partie de cette annexe. Puis le volume se termine par la table alphabétique des Genres et par celle des espèces, enfin par un copieux Errata, encore bien incomplet, dû à ce que la plupart des corrections, faites sur les épreuves, ont été emises par les apprenties imprimeuses de la période de guerre Zur Keuntnise der Homologien des Bivalvenschlosses, von Nils HS. Odhner (1). — Dans ses recherches récentes sur la Famille Chamideæ, l’auteur à été amené à s'occuper de la structure et de l’enchaînerrent de la charnière des Pélécypodes. Il résume les Etudes bien connues de Mu- nier-Chalmas et de Félix Bernard sur le développement de la morphologie de la coquille chez les Lamellibranches, par opposition à la formule de Steinmann qui ne signifie rien. Malheureusement, M. Odhner n’a proba- blement pas eu connaissace des travaux plus récents que j’ai publiés, d’une part sur la Classification des Pélécypodes (Conch. néog. Aquit., T. 1”, 1907), d'autre part sur l'évolution des Trigonies (Ann. Pal., 1912) dont j'ai déjà indiqué la lignée phylétique, par l'intermédiaire de Myophoria ; M. Odhner parle en effet de T. margaritacea LaAmk., espèce actuelle pour > (x) Stockholm, 1918. — Geol. Fôrening, Bd. 4o, Heft 5, pp. 562-590, 1r fig. ‘ bed, pes laquelle j'ai créé Neotrigonia, faisant ie le dédoublement futur de la dent 2 sur la valve gauche. Il y a, d’ailleurs, dans la brochure de M. Odhner des détails intéressants particulièrement (fig. 2-4) où l’on voit l’ontogénie, empruntée à des cro- quis de M. Hedley, des dents de cette espèce récente. Quant aux Unionidæ, l’auteur fait l’application de la formule moderne à Obliquaria securis LEA, et il compare la valve gauche à celle de Trigonia ; enfin, celle des Cyrenidæ à Myophoriopsis lineata Müwst., qui cependant n’a pas de dent 1, attendu que celle qui figure sur ce numéro à la figure 8 n’est probablement que 3a, puisqu'il n’y a pas d’interstice entre elle et le bord lunulaire pour loger 2 a. Enfin, la mince ligne cardinale de Pisidium henslowanum Sxerp. est analysée, suivant la même formule, avec exactitude ; maïs la valve opposée (côté gauche) n’est représentée que par Calyculina lacustris Muzr. En résumé, la Note de M. Odhner contient des vues intéressantes, mais il est regrettable qu'il ne se soit pas tenu au courant des récentes publi- cations, et particulièrement des Travaux de M. Douvillé sur l’évolution des Pélécypodes. The Silurian Arisaig series of Arisaig, Nova Scotia, by EF. IX. MecLearn (1). — La dénomination « Ârisaig Serie » a été donnée par M. Y. Williams à un ensemble de couches siluriennes de la Nouvelle Ecosse, dans lesquelles l’auteur de la présente Note distingue cinq niveaux successifs : Beech hill, Ross ‘Brook, McAdam, Moydart, Stonehouse for- mations, qu'il compare avec le Silurien de la Grande Bretagne. Au point de vue paléontologique, la publication d’un Mémoire complet et illustré de figures serait urgente, car beaucoup de noms nouveaux, con- tenus dans cette Note préliminaire, n’ont encore aucune valeur taxono- mique, puisqu'ils ne sont pas accompagnés des diagnoses et des figures requises par les règles de la Nomenclature. Voici, d’ailleurs, l’énumération des nouveaux G. et S. G. dont quelques uns sont du moins fondés sur des espèces déjà connues : Bracniopones. — Pectorhynchria, S.-G. de Camorotæchia(G.T.:Atrypa obtusiplicata Harr), dans lequel les dents ne sont pas supportées librement par des plaques s'étendant à l’intérieur des valves, mais, au contraire, ei- mentées contre les parois de la valve ventrale. Pareatonia, S.-G. d’Eatonia (G. T. : Eatonia medialis Vanuxem), surface plissée et non finement striée. Eatonicides (£. lamellomatus n. sp.), Genre voisin de Pareatonia, remar- quable par ses fines stries rayonnantes et par son septum médian sur la valve ventrale. Plagiorhynchria (G. T. : Rhynchonella Glassi Davnson), (1) Newhaven, 1918. — Extr. Amer. Journ. Sc., vol. XLV, pp. 128-14. Genre dont les dents sont posées sur une courte plaque naissant des parois latérales de la valve ventrale. PéLécyPones. — Honeymania (G. T. H.planimarginata n. sp.), Genre de Nuculacea dont le bord postcardinal ressemble à celui des Lunalicar- diidæ. Arisaigia (G. T. À. postornata n. sp.), Genre qui diffère de Nucu- lites par les stries rayonnantes sur la région postumbonale. Tropinuculites (G. T. : Orthonota carinata HazL.), Genre caractérisé par un carène qui s'étend du crochet à l’angle postéro-palléal ; il serait plus correct d'écrire Tropidonuculites. Cosmogoniophora (G.T. : Goniophora bellula BrLzines). S.-G. de Goniophora, à stries rayonnantes, très commun dans le Dévonien. mais qu'on n'a encore signalé, à l’Epoque silurienne, que dans la faune de la formation Stonehouse. Souhaitons que l’auteur complète promptement ces données trop som- maires, et qu'il y joigne des figures. Sulla fauna degli strati a Spirigera trigonella Schl. sp. della val di Sinello, presso Camposilvano, in Vaillarsa (Trentino meridionale), Nota preliminare del socio S. Scalia (1). — Voici essentiellement ce qu'on peut appeler une Note de paléontologie militaire, car les matériaux en ont été recueillis dans le Trentin par l’auteur, au cours de son commandement d’une centurie affectée à des travaux de retranchement sur le front des Alpes. Les colonies virgloriennes de Vallarsa avaient été explorées par Bittner en 1881, mais ses recherches n'avaient eu aucun résultat. En attendant que les loisirs de la paix lui permettent de publier les riches matériaux qu'il y a récoltés, M. Scalia donne la liste des formes qu'il a identifiées — au nombre de 5r — dans ces gisement fossilifère, et qui confirment complètement les conclusions de son aperçu stratigra- phique. Je me borne ici à classer dans la liste de ces espèces celles qui me paraissent les plus caractéristiques : Encrinus lilüformis Miccer, Dadocrinus gracilis Meyer, Pentacrinus dubius [Goznr.|, Spiriferina fragilis AzBerTi, Spirigera (Tetractinella) tri- gonella [ScacLor.], Waldheïmia (Aulacothyris) angusta[ScaLoru.], Cœno- thyris valgaris [Son], Avicula Bronni Argent, Pseudomonotis hinni- toidea Brrrner, Cassianella angusta BirrNer, Gervilia socialis et G. costata [SomL.], Lima radiata Gornr. L. limata Sour., Pecten discites [Scaz.], P. Albertü Gornr., P. inæquistriatus Gornr. Prospondylus comptus [Gorpr.], Ostrea decemcostata Gorpr., Myoconcha Golfussi Duüunxer, Nu- cula Goldfussi ALBERTI, Myophoria vulgaris [Sonz.], Astarte triasica Rom. Natica gregaria [Sceuz.]|, Cœlostylina gregaria [Scux.], Turritella obsoleta Sen | (1) Rome, 1917. — Extr. Boll. Soc. geol. Ital., vol. XXXVT, pp. 205-215. Supplementary Notes on Aclisina de Koninck and Aclisoides Donald, with descriptions of new species, by Jane Longstaff (née Do- nald) (1). — Cette Note fait suite à celle de 1898, dans laquelle l’auteur a proposé Aclisoides comme S. G. de Murchisonia, tandis qu'Aclisina, qui n’a pas de sinus au labre, doit prendre place dans les Mathidiidæ et est une forme ancestrale de Promathildia. De nouvelles récoltes dans le Carboniférien ont permis à M Longstaif d'étendre beaucoup la liste des espèces connues dans ces deux Groupes, et aussi d’en donner d'excellentes figures d’après des exemplaires admirable- ment conservés, qui montrent l'embryon en forme de crosse plus ou moins déviée, ce qui fixe nettement la position d’Aclisina ; d’autre part, le sinus murchisonien d’Aclisoides est nettement reproduit sur la planche VI. Voici les noms des espèces nouvelles, décrites par l’auteur à l’appui de ces remarques génériques : Aclisina enigma, À venusta, A. delicatula, A. micula, A. subelongata (à protoconque tout à fait distendue), À. mul- tivolva malheureusement incomplète. Pour le S.-Genre Aclisoides, il n'y a toujours à citer qu’A. striatula, de Kon. (Aclisina), et la variété Armstrongiana Donarp (1898) qui se distingue par son galbe moins conique, par ses tours plus anguleux, et par ses su- tures plus profondes. Cette nouvelle contribution à la faune carboniférienne vient à propos pour démontrer que la guerre n’interrompt pas les études paléontologiques en Angleterre. Les coquilles des calcaires d’Orgon, par M. M. Cossmann (2). — La srande taille et l’état de conservation des fossiles du gisement d'Orgon ont appelé, de longue date, l’attention des paléontologistes : c'était l’Ur- gonien de d'Orbigny, dénomination remplacée depuis par le terme Bar- rémien ; mais à Orgon, au-dessous de cette couche crayeuse, riche en Nérinées et en Rudistes, il existe un niveau de calcaire oolithique, pétri de petites espèces dont j'avais fait une première étude en 1900. Depuis cette époque, certains géologues ont émis l’opinion que les couches supé- rieures appartiendraient plutôt à l’Aptien inférieur. Un nouvel examen des fossiles — dont la description fait l’objet de la présente Note — m'a- mène à conclure qu'il n'existe probablement à Orgon, dans la série supé- rieure des calcaires crayeux, qu'une seule et même couche représentant, comme à Brouzet, le Barrémien supérieur, presque contemporaine des calcaires oolithiques, quoiqu’avec un faciès coralligène bien distinct du faciès littoral de la couche subjacente. (x) Londres, 1917. — Quart. Journ. geol. Soc., vol. LXXIIL, part. 2, pp. 59-83, PI. V et VI. (2) Paris, 1918. — Extrait B. S. G. F. (4°), &. XVI (1916), pp. 356-431, PI. X-XVII phot. d’après nat., et 35 fig. dans le texte. mt On n’a recueilli à Orgon que deux Céphalopodes : Dosmoceras Charrierti Fazcor (var. Cureti KicrAn), et des débris d’une Bélemmite qui devait avoir de profonds sillons, comme ceux de B. latus. Les petits Gastropodes du calcaire dur sont parfois d’une admirable conservation, et ils ont permis à l’auteur de suivre la trace de nombreux Genres qu’on croyait beaucoup plus récents que le Crétacé inférieur ; un certain nombre de ces jolies petites espèces était déjà connu depuis la description que j'en ai faite dans les Congrès de l’A.F.A.S., mais j'en ai ajouté ici un grand nombre, d’après les collections Curet et de Brun, de sorte que le total s'élève actuellement à 81, tandis que la faune des cal- caires crayeux n’en contient guère qu une cinquantaine, dont plus de la moitié se retrouve en face, de l’autre côté du Rhône, à Brouzet (Gard). Parmi les formes les plus intéressantes décrites dans ce Mémoire, je crois utile de signaler — avec quelques remarques à l’appui — les espèces suivantes : Actæonina urgonensis Cossm. (Ovactæonina, 1985) est une miniature de ce Genre qui n’était encore connu que jusqu'au Portlandien ; Ovac- tæonina segregata n. sp., bien distincte de la précédente ; Ringinella cf. Chateleti Cossm. 1916, déjà connue à Brouzet ; Triptycha granum n. sp. comble une lacune dans un phylum générique que j'avais signalé dans le Néocomien, le Turonien et le Sénonien ; Cinulia scaligera n. sp., qui se distingue de C. globulosa Desx. par sa spire extra-conique et effilée ; Ceri- thiella tenuiplicata n. sp., analogue aux formes jurassiques ; Itieria (Cam- pichia Pellati Cossm., et I. (C.) truncata Prér. et Came. Aux Nerineidæ bien connus de la Paléontologie française, il faut ajou- ter : PhaneroptYxis Arnaudi [Matx.], Piygmatis micromorpha Cossm., la même qu à Brouzet, Nerinella Bruni Cossm (idem), Nerinella fugax n. sp., assez usée. À propos d'Harpagodes Beaumontianus, l’auteur fait observer en note que, d'après les recherches de M. Douvillé, ce ne serait pas le véritable type de d'Orbigny. Anchura cf. varusensis [d’Ors.|, identifié seulement d’après la très courte diagnose du Prodrome ; Perissoptera pa- chymorpha [Cossm.] ne serait pas un Pseudomelania ainsi que le croyait autrefois l’auteur. Cimoliocentrum Cureti [Cossm.] a été primitivement décrit sous le nom générique Centrogonia, préemployé trente ans aupa- ravant ; la correction de nomenclature a été faite, il y a 10 ans, dans le T. XII de cette Revue. | Diatinostoma Pellati Cossm. n'est pas localisé dans le gisement de Brouzet : on en connaît trois spécimens provenant d'Orgon. Columbellina obsoleta n. sp. n’est représentée que par un échantillon un peu fruste des calcaires oolithiques ; Zittelia gymna n. sp. est peu rare dans la même couche. Urgonella mumiola n. sp. est une étrange coquille, très com- mune, mais toujours fragmentée, à spire dimorphe, de sorte que la diag- nose générique varie selon l’âge des spécimens : peut-être est-ce un ancêtre des Triforidæ. Procerithium augustivolutum, Procer. (Cosmocerithium) barremicum, -Procer. (Cosmocerithium) parameces, Procer. (Rhabdocolpus) Cureti, Exe- thium intermedium, M. amphibolum, Exechestoma dubiosum, consti- tuent un véritable bataillon de petites formes cérithiales qui ajoutent d'importantes données à la phylogénie mésozoïque de ce Cénacle. Trajanella bulimoides a été décrite, ou plutôt figurée par Matheron, en 1881, sous le nom générique Eulima, dans une série de planches qui n'ont été que particulièrement livrées à la publicité. Chartroniella infundibu- lata n. sp. prolonge ce Genre jurassique jusque dans la partie inférieure du Crétacé. Viennent ensuite trois intéressants Rissoidæ : Rissoa Curet, Alvania urgonensis, Cingula pupina n. sp., qui jettent une clarté inat- tendue sur l’origine de certains Groupes tertiaires. Homalaxis prehiosa n. sp., Nummocalcar urgonicum nom. mut. qui avait été rapporté à tort à N. pustulosum Cossm., de l’Aptien ; enfin, Nummocaicar Cureti n. sp. Ensuite, Ampullospira subtilis, A. phasianelloides nn. sp. ; Tylostoma extraconicum, Tinostoma corrosum, Collonia subscalata, Cirsochilus an- tecedens, Solariella Pellati, Astralium basiconcavum, Callistoma sociale, C. suturale,, Pleurotomaria urgonensis, sont toutes de petites espèces nou- velles du calcaire oolithique, et elles terminent les Gastropodes auxquels ne s'ajoutent ni Docoglosses ni Scaphopodes. La collection des Pélécypodes est beaucoup moins riche, et la déter- mination en est plus aléatoire, faute de charnière dans la plupart des cas : les Monomyaires sont presque tous les mêmes qu’à Brouzet, sauf Alectryonia Cotteaui [Coquanp]., Chondrodonta barremica n sp. Neithea planivalvis n. sp. séparé de Pecten Deshayesianus, Plagiostoma Lorioli [Pror. et Camp.]|, P. minusculum, Plicatula Bruni, Limæa barremica nn. sp. Mytilus salevensis de Lor., M. urgonensis n. sp. Parmi les Dimyaires, on remarquera particulièrement les petites formes dont l’état bivalve laisse invariablement planer quelque doute sur la dé- termination générique, leur charnière n'ayant pu être dégagée pour l’étude : Limopsis microscopica, Isoarca Orbignyi, Opis Bruni, Astarte urgonensis, Astarte Cureti, Astarte symmetrica, Crassatella cuneola, Corbis Cureti élégamment décussée, Unicardium (Sphæriola) fimbriel- latum qui montre l’indice d’une lamelle P I, Phacoïdes Provençali aplati, Phacoides guttula arrondi et convexe, Cardium Cureti dans les calcaires blancs et crayeux, Isocardia milium dont les cotypes sont de ma collec- tion, Mactra amygdalina très douteuse, Tellinides ellipticulus non moins énigmatique au point de vue du Genre. 4 À _ Quoi qu'il en soit, le lecteur peut se rendre compte, d’après cette ra- pide et sèche énumération, combien l'étude des matériaux, mis à notre disposition par nos aimables confrères, a permis d'enrichir la faune d’un terrain qui n'avait, jusqu'à présent, pas fourni de riches récoltes, en France du moins ; car l'Urgonien du Jura suisse était déjà illustré par Pictet et par de Loriol. U Notes de Géologie normande : XIII. A propos de fossiles du Céno- manien de Rouen, par R. Fortin (1). — Les fossiles dont il s’agit ont été extraits de blocs de calcaire retirés des caissons installés pour les fonda- tions des piles et des culées du nouveau viaduc d’'Eauplet, sur la Seine, à la sortie du tunnel de Ste-Catherine (Rouen) et en face Sotteville. Outre les espèces bien caractérisées de la Craie cénomanienne de Rouen et dont il donne la liste, M. R. Fortin expose que la fouille s'est arrêtée, sous le Gault, à un calcaire gris bleu qu'il attribue au Portlandien et dont j'ai précisément à l'examen une petite série de Pélécypodes que je n'ai pu encore étudier, mais dont la détermination viendra dès que les soucis de la tourmente actuelle auront enfin cessé. The Southern Plains of Alberta, by D. B. Dowling (2). __ Les roches du Canada étudiées dans ce Mémoire appartiennent à la Série tout à fait supérieure de l’époque crétacique et sont assimilées à celles de « Montana Group », c'est-à-dire bien au-dessus de la Craie de Dakota et de celle du Colorado. L'auteur y a identifié deux niveaux, l’un de couches d’eau douce et saumâtre, puis, au-dessus, les couches marines de Bearpaw ; à l'appui de ces conclusions il en donne la liste, accompagnée de planches qui ne sont, il est vrai, que la reproduction des figures originales. Pour suivre l’ordre d'exposition du Mémoire, je commence par énu- mérer la série marine de Bearpaw : Lingula nitida M et x. ; Ostrea patina m. et x., O. inornata M. et x. O. subtrigonalis Evans et Saum. ; Chlamys nebrascensis M. et x. ; Pteria linguiformis Ev. et Sx., Oxytoma nebrascensis Ev. et Sx., Pseudoptera fibrosa M. et x. ; Inoceramus Barabini Morrow, 1. tenuilineatus Harz et Mere ; Gervillia recta m. et x. ; Modiola attenuata m. et H., Brachydontes dichetoma Waireaves ; Nucula cancellata M. et x. ; Yoldia scitula x. et H., Yoldia Evansi m. et x. ; Phacoides occidentalis Morton, P. subundatus Mer ; Tancredia americana M. et H., détermination générique bien dou- (1) Rouen, 1914. — Extr. Bull. Soc. Amis. Sc. natur., p. 113-119. (2) Ottawa, 1917. — Geol. Survey, Mem. 93, vol. de 200 p. in 8° avec XXXV PI. phot. dont 21 de foss. teuse : Cyprina ovata m. et H., à charnière dégagée ; Protocardia subqua- drata &. et s., P. borealis Wmiteaves ; Linearia formosa m. et x. ; Dosi- niopsis Deweyi m. et #., D. nebrascensis M. et H., vue interne d’univalve ; Cymbophora Warrenana m. et n.; Solecurtus (Tagelus) occidentalis Waireav. ; Cuspidaria moreauensis m. et x. ; Martesia tumidifrons Wa- TEAVES. Haminea occidentalis M. et x. ; Hydatina parvula Warreav. ; Aciæon attenuatus m .et x. ; Cinulia concinna m. et x. ; trois Anisomyon patelli formes ; Lunatia concinna Hazz et Mer ; Auchura americana Ex. et SE. ; Vanikoropsis Tuomeyana M. et x. Enfin quelques Baculites, Scaphites, Placenticeras. Les fossiles de Pale Beds sont peu nombreux : quatre Unio, un Ano- donta, Sphærium formosum m. et x. ; Cymbophora alta m. et #., avec sa charnière dégagée. Corbula subtrigonalis m. et x., C. perundaia m. et #. ; Physa Copei Wire. Dans les couches de Foremost, on retrouve à peu près les mêmes espèces d’eau douce, plus Corbula perangulata Wuire, qui est probablement une Cuneocorbula précurseur de ‘celles de l’Eocène d'Europe, mais plus grande ; Rhytophorus glaber WaæiteAv. ; Planorbis paucivolvis Wuatreav. ; Thaumastus limneiformis m. et n.; Velatella baptista Warre, Melania insculpta MEEx, Goniobasis subtortuosa M. et H. ; Hydrobia subcylindrica WumireAves, Viviparus Conradi M. et x. ; Campe- loma multilineata M. et x., C. producta Wuire. Enfin, dans les couches marines de Yakowki, ont été recueillies quelques autres espèces non encore signalées ci-dessus : Lingula subspatula Harx et Meex, Inoceramus mytilopsis Conran, Volsella cf. Meeki €. et s. (c'est un Lithodome) ; Limopsis parvula m. et n. ; Leda bisulcata m. et x. ; Go- niomya americana M. et &. Cymbophora gracitis M. et #., Melania Whi- teavesi STANTON ; Cardium. speciosum. m. et x. ; Entalis paupercula M. et x. ; Lunatia subcrassa m. et &. ; Aporrhais biagulata m. et H. ; deux Baculites, un Scaphites et un Hemiaster. Catalogue illustré de la Collection Lamarck (1). — Cette dernière li- vraison des fossiles de la Coll. Lamarck, conservés au Musée de Genève et soigneusement étudiés par M. 'J. Favre, contient : Scutum elongatum (trois formes différentes sous ce même nom) ; Fissurella labiata (quatre espèces), la seule à conserver est la fig. 4, d’après Deshayes, mais il est regrettable que cette forme n'ait précisément pas la petite lèvre pointue qui a valu son nom à l’espèce ; Hipponyx spirirostris, aucune observa- tion particulière : il n’y a pas moins de 27 figures de tout âge pour Hip- ponix cornucopiæ, du Lutécien de Grignon ; H. dilatata, plus grande et (1) Genève, 1918. — 6° livr. 21 PI. in-4° (dressé par M. J. Favre). Ke fortement striée en long, trois exemplaires ; enfin, Calytræa deformuis, qui appartient au S.-G. Bicalillus (Crucibulum), provenance non indiquée sur la planche 2, mais burdigalienne sur la légende de la pl. 3 ; Calyp- træa depressa, également burdigalienne : j'ai reçu trop tard cette nouvelle référence pour pouvoir l'ajouter au texte déjà imprimé de la seconde li- vraison de Gastropodes (Conch. néog. Aquit.) ; à propos de Bulla cylin- drica, M. Favre observe que les spécimens À à E appartiennent à Bulli- nella Bruguierei Desx, tandis que les spécimens F et G sont des Acros- temma coronatum. Les quatorze planches de Mollusques trachélipodes contiennent 66 es- pèces de Gastropodes marins ou terrestres : Bulimus albidus Lamk, n’est autre que Melanopsis (Coptostylus) Parkinsoni DEsx, mais cette dernière dénomination doit prévaloir, l’exhumation tardive des types de Lamark ne pouvant créer une priorité en sa faveur ; Bulimus terebellatus répon- drait plutôt, d’après M. Favre, à Niso constricta Des, du Cuisien ; mais il faut d'autant moins bouleverser la nomenclature de ces espèces faciles à confondre, que l’ancêtre cuisien ne se trouve pas dans le Lutécien d'où provient l'échantillon de Lamarck : dans cette incertitude, ce serait une faute, incorrecte et nuisible à tous égards. Bulimus antediluvianus Porret ne serait autre que Melanopsis buccinoidea Fer., du Sparnacien, dont M. Pallary a récemment corrigé la nomenclature à l’insu de M. Favre, et sans se douter que le nom de Poiret s'applique à l'espèce des environs de Paris, de sorte qu'on doit le reprendre puisqu'il a été correctement publié en l’an IX et cité dans les gisements sparnaciens. Sur les six spécimens figurés d’Auricula sulcata, quatre sont des Actæon Gmelini Bayaw, les deux autres sont miocéniques (À. semistriatus, pinguis). Lymnæa pa- lustris, d'après sa gangue siliceuse à graines de Chara, doit appartenir à L. cornea Bronex. Diastoma costellatum, nombreuses figures, quelques unes en bon état. Melania marginata, cinq exemplaires, dont trois appar- tiennent à Paryphostoma turricula [Bruc.] et deux à P. minus [Desx.]. Les échantillons étiquetés Amp. acuta sont des Crommium Willemeti [Desx.]. Amauropsina canaliculata est orthographiée canalifera dans la coll. Lamx. Neritina perversa GMELIN n’est autre que Velates Schmiedeli [Caemn]. Crisposcala crispa, il n’est pas certain que les trois échantillons appartiennent à la même espèce. Scalaria monocycla, types actuels indi- qués à tort, sur l'étiquette de Lamark, comme provenant de Grignon, tandis qu'Acrilla decussata est bien du Lutécien. Turritella subcarinata est représentée par huit variétés de Mesalia fasciata. À propos de Turritella multisulcata Lamx. (non Desx.), M. Favre, s’ap- puyant sur l'autorité de M. Bigot pour la coll. Defrance, fait observer qu'aucun type ne correspond à l'interprétation de Deshayes : c'est re- grettable, mais, d’après les lois de priorité, les publications de M. Bigot ES — 76 — et de M. Favre sont trop tardives pour qu'on puisse revenir sur ce qui a été fait, et il faut conserver Mesalia multisulcata Desx. (non Lamk.), de même que M. brachyteles BAyan. Il en est de même en ce qui concerne l'interprétation deshayesienne de Trypanaxis perforata [Lamx.|. Cerithi- um vittatum Lamx. n’est autre que Melania inquinata Derr. Cerithium clavatulatum, simple variété de Bat. echidnoides ; Cerithium umbrella- tum,, les échantillons du Musée de Genève appartiennent à Serraticerith. denticulatum Lamx. Dans le Cerith. cinctum, il y a un mélange d’échan- tillons sans étiquettes originales, et de provenances incertaines. Sous le nom Cerith plicatum, la coll. Lamarck ne contient qu’un Batillaria Pre- vosti [Desu.] ; Cerithium purpura = Benoistia muricoides ; Cerithium petricolum à supprimer, car les types sont indéterminables ; à mon avis, ce sont des fragments de Tympanotus du Sparnacien: remaniés. Cerithium colümnare n’est autre que Myurella reticularis Peccu., du Pliocène d'Italie. Campanile giganteum, deux spécimens très médiocres. Pyrula lævigata = Sycum bulbus [Sor.]. Terebellum fusiforme, encore une espèce pour laquelle l'interprétation de Deshayes doit prévaloir sur la publication trop tardive du détestable type de la coll. Lamarck, sans étiquette originale. Notre excellent con- frère se fait une idée très inexacte des règles formelles de la Nomencla- turé : il faudrait, d'après lui, opérer en 1918 de nombreux changements de noms, parce qu'il a — avec beaucoup de talent et d'utilité — exhumé la collection Lamarck ; or, c’est trop tard en présence des publications antérieures et régulières qui ont consacré des noms différents. Pezant avait déjà tenté de réaliser cette chimère, et j'ai dû tenir bon pour la plu part de ses élucubrations. Belemnites subconicus — Belemnopsis semicanalicalatus BLAINv. ; B. fusoides est probablement Belemnopsis pistilliformis BLav. ; Hippu- rites corda — H. bioculatus Lamx., du Campanien des Pyrénées ; Coni- lites pyramidata est un phragmocône indéterminable. Protalia trochifor- mis, grand exemplaire assez mal conservé. Nummulites planulata et variolaria, sous le nom générique Lenticulites. Siderolites electropoides, " de la Montagne St-Pierre, près de Maëstricht. | Deux planches de Nummulites terminent cette livraison. Ensuite, un appendice donne des renseignements complémentaires, et les rectifications de quelques erreurs qui se sont glissées dans les premières livraisons et dont quelques unes ont été signalées par notre modeste Revue critique. La partie importante de cet appendice est relative aux Brachiopodes pré- cédemment étudiés par Davidson, et dont M. Favre reprend l'analyse. Enfin, un index alphabétique termine cette splendide publication paiéon- tologique dont la suite comportera la partie de la collection relative aux espèces actuelles. Note sur une Néritine des sables coquilliers éocènes de la Close en Campbon (Loire-Inférieure), par H. Dalimier (1). — L'objet de cette Note est de rectifier une confusion qui s'était produite, dans ma Mono- graphie des Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure, au sujet d’une abondante Néritine, indiquée comme se rapportant à la variété elegans de N. lineolata DEsx., du Bartonien des environs de Paris. M. Dalimier démontre que la coquille en question s’écarte de celle du Bassin parisien : non seulement par son galbe et sa coloration composée de gros points blancs arrondis, se détachant sur des zônes brunes décurrentes, avec de petits filets de points blancs disposés en quinconce dans les intervalles des zônes ; mais encore et surtout — ainsi que je le lui ai suggéré — par la dentition de leur columellaire qui est différente comme l’on peut s’en rendre compte en consultant les figures insérées dans le texte. Pour l’espèce de la Close, qui se retrouve aussi à Bois-Gouët, M. Dali- mier a adopté le nom Bezieri, dédié au sympathique conservateur du Musée de Rennes. The San Lorenzo Series of Middle California, a stratigraphie and palæontologic Study of the San Lorenzo Oligocene Series of the general region of Mount Diablo, California, by Bruce EL. Clark (2). — L'étude dont il s’agit est relative à la faune d’une série de couches contenant des fossiles assez médiocres dont l’âge serait attribué à l’Oligocène proba- blement très supérieur, voisin de ce que nous appelons, en Europe, l’A- quitanien : en effet, je ne vois dans cette faune aucun Genre nettement et exclusivement oligocénique, comme on en trouve dans le Vicksbur- gien, tandis que les analogies avec le tertiaire de l’Orégon sont mani- festes ; or, il m'a toujours paru que M. Dall a placé trop bas le niveau de ces fossiles de l’Orégon, et le Mémoire de M. Bruce Clark paraît inspiré par les idées de M. Dall, aussi bien au point de vue stratigraphique qu’au point de vue paléontologique. À ce dernier point de vue, je ferai immédiatement remarquer, pour n’y pas revenir à chaque citation de fossile, que les noms bolténiens, pour lesquels M. Dall à une persistante affection et que M. Clark a eu le tort d'adopter d’après cette autorité, sont inadmissibles, puisque Bolten a fait un catalogue pour la vente de sa collection, sans aucune valeur scienti- fique. C’est moins que jamais, maintenant, le cas d'encourager les super- cheries boches ! Parmi les Pélécypodes, je signale tout d’abord quatre espèces ou va- (1) Paris, 1918. — B. S. G. F. (h), t. XVII, pp. 36-39, fig. 1-3 dans ce texte. (2) Berkeley, 1919. — Univ. of Calif. publ. Bull. of depart. of Geol., vol. 11, n° 2, pp. 45- 234, 4 texte : fig., PI. IIHI-XXIV en simili d’après nat. 3 D — riétés d’Acila, dont une nouvelle (4. muta) : ce Groupe de Nucules à stries divergentes est franchement néogénique et n’a jamais été recueilli dans le véritable Oligocène. Nucula pentangulata n. sp. a un corselet for- tement tronqué ; mais Nucula bifida n. sp. n'appartient probablement pas à ce Genre, il faudrait en dégager la charnière: sa surface est rayonnée, comme celle des Carditidæ. Leda elongorostrata n. sp. (Gil serait plus correct d’orthographier elongatorostrata), L. markleyensis n. sp. ressemblent à L. Gabbi Conran, L. pulchrisinuosa, L. ramonensis, nn. sp. ; Malletia Packardi n. sp. ; Yoldia Cooperi Gags. var. tenuissima n. var., complètent la série des Taxodontes. Deux Scapharca nouveaux (Genre bien miocénique) : S. medioimpressa, S. submontereyensis (aulieu de submontereyana, puisqu'il s’agit d’une lo- calité et non d'un individu). Pectunculus Buvaldi, P. tenuiimbricatus nn. sp. complètent les Arcidæ. Lyropecten Gabbi n. sp. me paraît également miocénique ; quant à Pecten (Pseudomuseum) alternilineatus n. sp., qui ressemble à P. Peck- hami Gags, je ne trouve aucun renseignement sur ce S.-Genre Pseudo- museum : serait-ce une faute pour Pseudamussium ? En tous cas, la figure n’en a guère l'aspect. Viennent ensuite : Anomia inconspicua, Modiola kirkerensis, M. pitts- burgensis nn. sp., Mytilus Arnoldi, nouvelle espèce associée à Acila Shu- mardi Darz ; Mytiliconcha Mathewsoni Gars, espèce de très grande taille ; Periploma undulatum n. sp., dont il faudrait voir la charnière ; Thracia Condoni Darr, Cyathodonta Weaweri n. sp., Pandora acutiros- trata n. Sp., très incertaine à mon avis. Diplodonta Stephensoni n. sp. ressemble extérieurement à D. serri- cata. ReEvE, de la côte Pacifique ; mais là encore, il importerait d’en connaître la charnière. Deux Cardium sont nouveaux, mais extrêmement peu caractérisés : C. Dickersoni, C. kirkerense ; signalons ensuite : Dosinia (Dosinidia) Mathewsoni Gas, D. Whitneyi [Gas], Antigona Mathewsoni [Gas], Artena neglecta, Ventricola undosa, Callista incognita, C. Weaveri, Pi- iaria Lorenzana, Callocardia californica ; Chione cryptolineata, C. lineo- lata, C. mediostriata nn. sp. ; puis quelques Tellines (T. præacuta, T. te- nuilineata n. sp.) ; Solen gravidus n. sp. Spisula saxodomoides n. sp., Cryptomya incognita n. sp., et enfin Panopæa cf.estrellana Coran, non figurée. Les Gastropodes, moins nombreux, sont dans un état de conservation généralement défectueux, peu propice à une exacte détermination géné- rique : Callistoma Lawsoni n. sp., vu de dos ; deux Scalaires informes (Epitonium. pinolense, E. ventricosum nn. sp.) ; Ampullina GAB8 n. sp., _Ampullospira ramonensis n. sp., Neverita Andersoni n. sp. ; Sigaretus Che di scopulosus Conran ; Cerithidea Branneri n. sp. ; Columbella tenuilineata, Amphissa pulchrilineata nn. sp., Molopophorus biplicatus Gags, Sear- lesia Dalli n. sp., Ocenebra sobrantensis n. sp. Ensuite viennent des noms boltériens, tels que Thais Packi n. sp. dont on ne peut rien dire car l'échantillon est figuré du côté du dos, puis deux Exilia très douteuses : E. lincolnensis WeAvEr, E. pinoliana. Le G. Perse est fondé sur un médiocre échantillon semblable à un Hemifusus et dont on ne connaît pas l'ouverture (!), Perse corrugatum n. sp. ; le G. Pseudoperissolax (P. Merriami n. sp.) est encore moins bien défini, ce sont trois moules internes qui n'ont même pas de valeur au point de vue spécifique (!). Agasoma gravidum. Gass., À. acuminatrum Ann. et MaR- TIN, sont dans un état presque aussi pitoyable. Clavella californica n. sp. ne peut réellement être pris pour un Clavilithes, même embryonnaire. Cancellaria ramonensis n. sp., vue de dos, pourrait aussi bien repré- senter un Muricidæ ; C. sobrantensis n. sp., très défectueuse, mais ici au moins on voit ce qui reste de l’ouverture. Aciæon kirkerensis n. sp., vu de dos, de sorte qu’on n’en peut vérifier les plis columellaires ; Bulli- nella ramonensis n. sp. (non Cylichna, voir « Essais de Paléoc. comp., livr. x (!). Les Pleurotomidæ sont aussi fort mal conservés : P. altuscollis, Nomlandi, nn. sp., P. perissolaxoides Arno», P. thurstonensis WEAvER. Quelques fragments de Scaphopodes (D. radiolinealum n. sp., je corrige Bien entendu les solécismes tels que radiolineata !). Enfin, ce Mémoire se termine par une empreinte d’Afuria, deux Echi- nodermes, une Ophiure et trois Cœlentérés, puis un Balanus. Ajoutons, en terminant notre analyse, que le Travail de M. Bruce Clark était particulièrement ingrat et que l'identification des espèces ne laissait pas que de présenter de réelles difficultés. Mais alors, pourquoi persister à mettre des noms génériques forcément inexacts ? Conchologie néogénique de l’Aquitaine. T. IIT (Gastropodes), livrai- son 1, par MM. Cossmann et Peyrot (1). — Après avoir terminé l’histoire des Pélécypodes de l’Aquitaine, les auteurs abordent la description des Gastropodes et des Scaphopodes, depuis les Dentales jusqu'aux Pyrami- dellidæ. La partie générique est, ici encore, très largement développée, car il s’agit dans cette livraison de Familles qui n'avaient pas encore été étudiées dans les « Essais Paléoconchologie comparée » quand le manus- crit de l’Aquitaine a été rédigé, et la livraison que nous analysons a paru trois ou quatre mois avant la XI° livr. des « Essais » que nous venons de résumer ci-dessus, de sorte que, pour les Trochacea et les Turbinacea, (1) Bordeaux, 1917. — Extr. Actes Soc. linn., t. LXIX-LXX. Vol in-8° de 384 p., avec un atlas de X PI. in-4° phot. d'après nat. et 5o fig. de ce texte. œ NO QE— c'est à cette dernière, beaucoup plus complète, qu'il convient de se re- porter de préférence. Les Dentaliüidæ sont subdivisés en Dentalinæ et Gadinae Cossm. (1915 mss., sed 1917 in impress.) ; le G. Dentalium comprend les Sect. Lœvi- dentalium Cossm. 1888, Lobantale Cossm. 1888, les S.-G. Antale Arrow. 1618, Entalina Monts. 1872 ; ces deux derniers seuls accompagnent Den- talium s.st. dans le Miocène de l’Aquitaine. Mutations ou espèces nou- velles : D.helveticum, interbinarium, intertrinarium, Dumast, (Antale) Degrangei, hemigymnum, peyreirense, (Entalina) anomala ; Entalis Bas- teroti, Pseudantalis aturensis ; Pulsellum infundibulatum, qui a le même aspect que la coquille éocénique P. dilatatum Cossm., du Suessionien. Parmi les Gadinæ : Gadila Benoïisti, G. (Loxoporus) Degrangei, Sipho- nodentalium (Dischides) subpolitum, helveticum, dont les rapports et différences avec les espèces connues sont soigneusement discutés. D'autre part, la Famille Chitonidæ n’est que pauvrement représentée par quatre espèces, dont une seule est nouvelle (Chiton leognanensis). Les quatre Patelles sont inédites : P. burdigalensis, de l’Aquitanien et du Burdigalien, P. sallomacensis, Degrangei, tenuijilosa, de l’Helvétien ; il faut y joindre Tectura cf. taurinensis Sacco. Dans les Fissurellidæ, Fiss. leognanensis, unique à Léognan, coll. Cossmann ; puis Fissurellidea (Pu- pilia) clypeata [GRAT.], polymorphe et très répandue dans beaucoup de gi- sements aquitaniens et burdigaliens. Quatre Emarginules antérieurement connues, Subemarginula Neuvillei n. sp., et un beau Scutum aquitanien qui est rapporté à S. Bellardii Min". Enfin, Haliotis Benoisti Cossm. et Scissurella Terquemi DEsx. À propos des Delphinulidæ, les auteurs de ce Mémoire discutent les dif- férences qui existent entre les mutations oligocéniques et miocéniques ; celles-ci ne se rapportent pas exactement à la forme typique et cisalpine, D. scobina Bronex. MM. Peyrot et Cossmann appliquent le nom subsco- bina d’Or8. à la race stampienne de Gaas, burdigalensis à celle du Calcaire à Astéries, et subspinosa d'Ors. à celle des environs de Dax. Il faut y ajou- ter D. helvetica n. sp., de l’Helvétien, et Pseudoninella Raulini n. sp. au même niveau, enfin P. Falloti n. sp., dans le Tortonien de Saubrigues. Les Tectus ne sont représentés que par quelques fragments, Clanculus par Clanculopsis Araonis [Basr.], de l’Aquitanien et du Burdigalien, et CT. granifer [Dorert.], de l’Helvétien et du Tortonien. Signalons ensuite Monodonta peyreirensis, M. pygmæa nn. sp., M. (Trochocochlea) elegans Fausas, et rappelons à cette occasion que — d’après les « Essais » — Tro- chocochlea est primé par Osilinus Prix. ; puis Monod. (Neodiloma) Raulini n. sp., et la série des Oxystele confondus avec Tr. patulus Broccoui : O. bur- digalensis n. sp., O. granellosa Sacco., O. convexodepressa [Cocconr], O. bearnensis n. sp. 5 SRE RES Les Gibbula sont très nombreuses et dérivent de G. pseudomagus d'Or : G. sallomacensis, altispira, aquitanica, amphibola, Eichwaldi, avitensis, Benoisti nn. sp. ; G. Moussoni [Mayer], G. biangulata [Ercaw.| ; G. glyphidospira, sosensis, Degrangei, fereclausa nn. sp. Puis, Norrt: sella miocænica, Phorculus burdigalensis, petites espèces nouvelles et * Jini, Solariella Duvergieri, S. contabulata nn. sp. La série des Callistoma est non moins riche et je me borne ici à énu- mérer les formes nouvelles : C. Tournoueri, Benoisti, peyreirense, burdi- galicum, gymnospira, subtilestriatum, qui évoluent du Burdigalien au Tortonien, et dont les derniers sont des Strigosella étroits et granuleux. Il n'y à — pour ainsi dire — pas de Turbinidæ proprement dits en Aquitaine : Turbo (Senectus) Neuvillei n. sp., unique et incomplet ; Pa- reuchelus fossariopsis n. sp., de l'Aquitanien ; Cirsochilus granulosus (Grar. Delphinula) très répandu dans l’Aquitanien, douteux dans l’Helvé- tien ; quelques Astralium (A. Degrangei Brar, A. aquitanicum. Benoist), et cinq Bolma antérieurement connus. Je ne m'étendrai pas sur les Phasianelles bien conues et auxquelles MM. Peyrot et Cossmann n'ont ajouté qu'une nouvelle espèce : P. (Ste- ganomphalus) Doilfusi, de l'Aquitanien, bien distincte de P. aquensis d'Ors. ; et je passe aux Colloniidæ qui s’enrichissent de trois nouvelles formes : C. aturensis, du Burdigalien, bien différente de la mutation oli- gocénique Delph. Hellica d'Ors. ; C. (Circulopsis) Degrangei qui ressemble à un-Tornus, C. (Parvirota) Duvergieri, ces deux dernières de l’Aquita- nien. Leucorhynchia rotellæformis [GRaT.], Pseudonina Reyti (= Trochus Thorinus Benoist, non GRAT.) représentent seuls — de l’Aquitanien à l'Helvétien — ces deux Genres caractéristiques. Il n’y a pas de Cyclostrema à signaler, mais d'assez nombreux Tinos- toma : T. epichrismatum n. sp., très vernissé, du gisement de Peyrère et probablement au-dessous de l'Helvétien qui n’est indiqué qu'avec un point de doute ; outre T. simplex BEn., T. Defrancei [Basr.], T. nanum [Grar.], il y a à signaler des espèces nouvelles ou inédites : T. (M egatyloma) neritinoides, espèce helvétienne dont l’ombilic à parois abruptes est bien dégagé ; enfin, Rotellorbis plicatus [Benorsr] et R. Benoisti nom. mut. (pro R. simplex Cossm. non BENoïsT) représentent ce Genre éocénique dans l’Aquitanien et le Burdigalien, R. Vignali n. sp., dans l’Helvétien, d’après un spécimen de petite taille dans la collection Vignal. Outre les irois espèces d'Adeorbiidæ déjà antérieurement décrites, MM. Cossmann et Peyrot nous font connaître : Tornus orthezensis, de l'Helvétien, T. gym- nospira et T. subcirculus, de l’Aquitanien et du Burdigalien. Passons aux Neritacea relativement nombreuses : Neritopsis monilifor- mis Grar. ; Nerita Plutonis Basr., N. funata Dus., N. asperata Dur. . N. (Pila) Basteroti Reczuz, N. (Odontostoma) Sancti Stephanti n. sp., pro- — 00 bablement d'âge antérieur à l’Helvétien, indiqué avec un point de doute. Les Néritines surtout sont d’une extrême abondance ; aux espèces déjà connues, il y a lieu d’ajouter Neritina (Smaragdia) merignacensis n. sp., petite espèce ovale et oblique qui n’a vécu que dans les gisements de Mé- rignac, de Canéjan et peut-être aussi dans l’Aquitanien de Bazas. Nous abordons ensuite les Eulimidæ, dont la distinction exige une très grande attention : outre Eulima similis d'Ors. (avec sa var. ventripotens C. et P.) et E. Vignali n. sp. rarissime à Salles, nous signalons £. (Vitreo- lina) subbrevis d'Ors., E. (Polygyreulima) Eichwaldi Hoœæaw., E. (Polygyr.) spina [GRAT.], E. (Pol.) fontinensis n. sp., E. (Subularia) burdigalina Bs- NOIST, E. (Subul.) Benoisti n. sp., E. (Subul.) taurostricta SAcco, E. (Su- bul.) taurinensis Sacco, puis un Stylifer inopinatus n. sp., et surtout Hor- deulima digitalis BenorsT, coquille pupoïdale et mucronée au sommet, dont le classement générique était déjà fixé par M. Sacco depuis 1892.. Trois Niso terminent cette Famille : N. Degrangei n. sp., N. acarinato- conica SAcco, N. burdigalensis d'Or. Ce sont les Pyramidellidæ qui constituent l'important contingent final de cette livraison ; ici, la partie générique, largement développée avec des croquis de l’ouverture à l’appui des diagnoses, mérite une mention spéciale. Les Pyramidelles se rapportent au groupe typique, sauf P. mi- trula [Féruss.] qui est une Otopleura. Aux Syrnola déjà antérieurement connues, les auteurs ajoutent S. colpodes, confondue à tort avec P. sub- - umbilicata [GRAT.], S. sallomacensis, de l’Helvétien, et S. (Pachysyrnola) cuneolus, de l’Aquitanien. Le G. Macrodostomia Sacco est représenté par quatre formes nouvelles : M. saucatsensis, merignacensis, asthenoptyæis, lagusensis nn. sp. Le G. Odontotosmia — auquel on doit rattacher comme synonyme Turritodostomia Sacco — comprend les Sections Megastomia, Brachys- tomia, Auristomia MonterosATo, et Cyclodostomia Sacco ; je signale ici les nouvelles espèces : O. polysarcula, subintermedia, sallespissensis, atu- rensis, Degrangei, aquitanica, bulimina. Il n’y a pas moins de trois nou- velles Pyrgulina. (P. Sacyi, sextona, Degrangei nn. sp.) ; Chrysallida CarP. est représenté par Actæon pygmæa GRAT., remarquable par son galbe rissoïdal et par ses costules verticales, analogues aux lames d’un radiateur. Aciæopyramis hypermeces n. sp., A. clavulus [d'Ors. , À. merignacensis n. sp., À. plicatula [Mayer] sont rares dans les gisements burdigaliens. Le Genre Turbonilla fournit une quantité considérable de formes dont le triage n’est pas toujours aisé et qui se répartissent entre les nom- breuses subdivisions créées par les auteurs italiens : T. Failoti, T. avi- tensis, T. spiculoides,. T. Saccoi, T. (Strioturbonilla) raphidiopsis, T. (Strioturb.) flexicostata, T. (Sulcoturb.) Benoisti, T. (Pyrgolidium) continuicosta, T. (Pyrgol.) sallomacensis, T. (Pyrgol.) Degrangei (pro F RO T. parva Decr., T. non Desu.), T. (Pyrgostelis) saucatsensis ; Pyrgostylus amænus, P. aturensis, P. diastomoides, P. sallomacensis, P. oligocolpus ; Eulimella burdigalica, contabulata, gamachotensis ; Eulimella (Liostomia) hydrobiopsis, Anisocycla perspicua ; soit au total une moisson de formes nouvelles dont les caractères distinctifs nécessitent un examen approfondi. La livraison suivante — qui terminera le T. III — s’imprime lentement en raison des difficulés de l’heure actuelle. Découverte d’un gisement fossilifère dans le Cantal, Note de MM. G.-F. Dollfus et Marty (1). — Ce gisement est situé dans la vallée au lieu dit « Pont de Gail », canton de Vic-sur-Cère. Dans une argile li- sniteuse, faisant partie d’un conglomérat andésitique, M. Dollfus a identifié Helix labyrinthiculus Micx., Carychium pachychilus Sanps., Planorbis Thiollieret Mick., Mollusques caractéristiques de la faune d’Hauterives (Drôme,) dont l’horizon doit se classer dans le Plaisancien, un peu au- dessus de celui de Cucuron qui est miocénique supérieur (Pontien). C’est la première fois que cette faune — connue dans l’Aïn, en Suisse et en Autriche-Hongrie — est signalée aussi loin dans l’Ouest de l’Europe. L’Oligocène supérieur marin dans le Bassin de l’Adour, par M. G. F. Dollfus (2). — Cette Etude porte sur une série de Pecten accompa- gnant Numm. vascus daus un gisement de. marnes grises, situé à Saint- Geours-de-Maremne, d’après une ancienne récolte de M. Raulin. Cette région contient des niveaux assez variés, ainsi que nous avons pu le constater, M. Peyrot et moi, dans la « Conchologie néogénique de l’Aqui- - taine » où nous avons signalé des formes franchement aquitaniennes à Peyrère, au Nord de Peyrehorade et à Saint-Etienne-d’Orthe. Les espèces. étudiées par M. Dollfus sont : Pecten arcuatus Brocour, espèce priabonienne d'Italie, qu'on retrouve à Biarritz, ainsi que je l’ai observé dans un Mémoire récemment déposé à la Société Géol..de France, avant que j'aie eu connaissance de la Note de M. Dollfus ; Æquipecten deletus Mrcx., de Dego ; Æquipecten Suzannæ MAYER, que nous avons précédemment figuré, mais dont il faudrait disjoindre — selon M. Doll- fus — P. Saccoi Rov., à côtes arrondies plus fortes ; Æquipecten sphinctus Cossm et Peyr., comme la précédente espèce plutôt aquitanienne qu’oli- gocénique, et d’ailleurs à délimiter d’une façon plus restreinte, comme je l’ai démontré dans le Mémoire précité et encore inédit, car il y a plusieurs mutations que l’on confond sous ce nom ; Amussiopecten Benoisti Cossm. et PEYR., miocénique ; Parvamussium. felsineum FoREsTr, 10) C. R. À. C. Se., t. 167, p. 534, séance du 7 oct. 1918. (2) Paris, 1918. — B. S. G. F. (4), t. XVII, pp. 88-101, PI. VIII. ns ee forme néogénique ; Amussium præobliteratum nov. sp., un seul spécimen en mauvais état, qui ne peut fournir aucun indice stratigraphique. Enfin Phaladomya Puschi Gozpr., dont j'ai refait l'étude détaillée dans le Mé- moire précité et encore inédit. CÉPHALOPODES par MM. Paul LEMOINE et M. COSSMANN. Sur la reproduction des cloisons des Ammonoïdées, au moyen d’em- preintes au collodion, par C. Nicolesco et M. Debeaupuis (1). — Conti- nuant ses recherches sur les procédés de reproduction des cloisons des Ammonites, M. Nicolesco indique quelques procédés nouveaux ; en par- ticulier, il répartit dans les creux cloisonnaires des colorants chimiques simples ou des solutions aqueuses de sels chimiques qui se précipitent au contact d’une autre substance introduite dans la pellicule de cellu- loïdine que l’on applique contre la cloison pour en prendre l'empreinte. BL Yorkshire type Ammonites. Part. XV, by S. S. Buckman (2). — L'’au- teur reprend la publication de la suite de son énumération systématique, un peu ralentie par les difficultés d'impression pendant la guerre. Cette quinzième partie comprend la description et la figuration de trois espèces : Amaltheus clevelandicus Youne et Brrp avec quelques additions à la diagnose originale, d’après le type du Whitby Museum ; il ne faut donc pas le confondre avec de jeunes Amm. excavatus Sow. Eleganticeras pseudoelegans Buckm. 1913 (— Amim. elegans Youne et Brno, non Sow.) ; l’auteur insiste sur les critériums qui ont précédem- ment motivé la séparation de cette variété. Ovaticeras ovatum [Younc.et Brrp], génotype d’une nouvelle subdi- vision que M. Buckman propose dans la première page, en distinguant son nouveau Genre d’Eleganticeras par son bord intérieur, ses lignes rayonnantes et sa ligne suturale. J'avoue que, pour un profane, ces dis- tinctions génériques sont excessivement subtiles. (1) Paris, 1918. — C. R. Somm. Soc. Geol. Fv., 18 mars 1918, pp. 64-65. (2) Londres, 1918. — Pages xi, xii; 8 PI. ; Desc. n°* r0g-111. [ Will. Wesley a. Son, editor]. Din EE D'autre part, les remarques systématiques s'appliquent aussi aux G. : Quendstetoceras Hyatt ; Stepheoceras Buckm., qui est une altération du nom Stephanoceras préemployé par Waagen et dont le génotype reste Amm. Humphriesianus Sow. au lieu d’Amm. coronatus comme l’indi- quait Robert Douvillé, en 1912 ; Chamoussetia RoB. Douvizré, dédié à Chamousset ; Lytoceras Suess, dont le génotype est Amm. fimbriatus Sow et non pas Lyt. postfimbriatum Prinz, comme l’a écrit à tort Vadasz. La livraison se termine par trois planches supplémentaires représen- tant Bifericeras biferum [Quenst.] Amaltheus Sedgwicki Buckm., Beani- ceras senile Buckm. 1918 (= Amm. centaurus Bucxm. 1844). Maïs aucune explication n’est encore fournie au sujet de ces trois figurations dont il sera probablement question dans les livraisons ultérieures. MAC Yorkshire type Ammonites. Part. XVI, by S. S. Buckman (1). — Les cinq espèces dont il est question dans cette livraison, publiée à bref délai à la suite de la précédente, sont les formes bien connues :7 Arnioceras semicostatum. [Youne et Bip], du Sinémurien des environs de Whitby ; à l'appui du spécimen holotype, il eût été intéressant de faire figurer quelques plésiotypes mieux conservés, à divers stades de la crois- sance ; car si la figuration exacte des types authentiques est indispen- sable, il n'en est pas moins utile de préciser — d’après de meilleurs spécimens — tous les critériums que comporte la diagnose du texte. Or, la place ne manquait pas, puisque le cliché de l’holotype n’occupe que la sixième partie à peine de la surface de la planche CXIT ! Perisphincites rotifer [ Wiccramson Brown], du Callovien gris de Scar- _ borough, holotype du Muséum de Manchester ; P. Recuperoi GEMM. se- rait synonyme postérieur, d’après Siemiradzki. Hildoceras bifrons [Bruc.], fossile caractéristique d’une zône du Lias inférieur, avec la reproduction de la figure originale de Lister. Pachyceras rugosum [Leckensy|, du Callovien des environs de Scar- borough, d’après l’holotype du Sedgwick Museum, à Cambridge. Vertumniceras vertumnus [BEA in Leck.], du Callovien, d’après l'holotype du Sedgwick Museum de Cambridge : ici encore, l’auteur aurait pu compléter la planche avec de bons plésiotypes ou avec des CTO- quis de cloisons. Ce nouveau Genre doit être caractérisé sur la page xIv que je ne crois pas encore publiée : il eût été plus correct de la joindre à ce fascicule. M. C: QG) Londres, 1918. — 8 PI. in-8° et Desc. n° 112-116 [Will. Wesley a. Son, editor|. op ee Note sur plusieurs espèces d’Ammonites, nouvelles, rares ou peu connues, du Callovien moyen des environs de Niort (Deux-Sèvres), par Paul Petitelerce (1). — L'activité de notre savant confrère de Vesoul est prodigieuse et il publie encore aujourd’hui un supplément à son intéres- sant « Essai sur la Faune du Callovien du département des Deux-Sèvres, 1915 ». Il nous donne ainsi un bel exemple de la continuation des travaux scientifiques pendant la guerre. Ce Mémoire comprend en somme trois parties : Dans la première, M. Petitclerc donne la description des espèces nou- velles : Hectic. Garreti, Oppelia Barbieri, ayant des analogies avec O. pro- lithographica du Kiméridgien de Crussol, dont elle est peut-être un pré- curseur, Perisphinctes Colardi, Per. Meyeri, Per. Poisoti, Per. retrocos- tatus, Per. Revoili, Per. Rochei, Per. Zeilleri. La seconde partie est consacrée aux espèces rares où peu connues dont la présence dans des gisements nouveaux est toujours intéressante : Oppelia stenoryncha OPPez, généralement considérée comme argovienne et trouvée ici, comme à Chanaz, dans le Callovien ; Perisphinctes villa- nyoides (Trzz) Loczy, forme hongroise qu'il est fort curieux de retrouver ici et dont il eût été dommage de masquer la présence sous un nom nouveau ; Per. Neumayri Srem. ; Per. cf. Waageni TEISSEYRE, encore une forme hongroise, décrite à Villany par Loczy ; Per. arcicosta ; Hec- ticoceras Pompeckji Par. et Bow., représenté avec sa languette buccale ; H. prapecquense Perirererc 1913 ; Reineckeia Stuebeli STEINMANN, avec “une de ses apophyses jugales ; R. liffolensis STEINMANN, et un Gastropode : Neritopsis Guerrei HÉBERT et DESLONCHAMPS. Enfin une troisième partie est consacrée à l'étude et à la figuration de cas de difformités chez les Ammonites où, comme on sait, il arrive parfois que certains individus présentent un genre d’ornementation tout à fait différent sur les deux faces ; ainsi l’une d'elles est un Peltoceras sur la face droite, un Cosmoceras contrarium sur la face gauche. On connaît déjà beaucoup d'exemples de ces phénomènes ; il est inté- ressant d’en publier de nouveaux, car il est possible qu’un jour ces cas pathologiques nous éclairent sur les relations phylogénétiques des groupes. On ne peut que souhaïter la continuation par M. Petitclerc de ses im- portants Mémoires, car il est à peu près le seul avec M. de Grossouvre, en France, à l’heure actuelle, à publier des documents sur les Ammonites. Il faut espérer que son exemple sera suivi, au moins après la fin de la guerre, car le champ est vaste et les matériaux indéterminés abondent (x) Vesoul, 1918. — Vol. de in-8°, 54 p., 5 PI. en phototypie et r PI. de dessins de section des tours. : Fa me dans tous les musées de France ; or, il faut constamment recourir à des Mémoires étrangers pour les étudier. Des Monographies comme celle de M. Petitclerc, comme celles aussi de M. Lissajous, contribueront certainement beaucoup à faire revivre en France le goût de la Paléontologie qui est inné chez beaucoup d’entre nous, mais dont l’étude est trop souvent rebutée par la difficulté des déterminations. Po Les Aspidoceras des couches à minerai de fer de la Côte-d’Or, par L. Collot (1). — La Note posthume de notre regretté confrère vise l’as- sise d'’oolithe ferrugineuse qui équivaut — dans la Côte-d'Or — aux marnes à Amm. Renggeri de la Haute-Marne et aux calcaires à chailles qui les surmontent ; Ces couches, à la limite de l’Oxfordien et de l’Ar- govien, renferment des Aspidoceras dont l'identification est très intéres- sante pour le rattachement du niveau en question à l’un ou à l’autre de ces deux étages. Pour cette étude, Collot envisageait l’espèce comme le nœud d’un réseau à mailles inégales occupant l’espace dans lequel les individus seraient disséminés, et ceux-ci comme caractérisés par la dis- tance qui les sépare de ces nœuds. Mais il faut aussi comparer chaque forme aux différents stades de son développement : or, les très jeunes Aspidoceras passent au début par un stade coronatiforme, avec des tours très bas, un ombilic profond et des côtes infléchies en avant, bien mar- quées sur la carène latérale des tours. Collot a distingué et groupé les formes : à section voisine d’un carré (A. Riazi, À. Douvillei nn. sp., A. faustum Baye, À. Rotari OPper) ; à section déclive vers l’ombilic (4. ovale NeuMaAnN, À. helymense GE.) ; à section subelliptique (groupe d’A. Babeanum d’Ors., À Depereti n. sp., avec sa variété spinosum), Pour compléter cette étude, il eût été intéressant de suivre l’enchaî- nement stratigraphique de ces formes dans le temps, de manière à en saisir l'évolution, mais malheureusement la mort est venue interrompre Collot dans le cours de ses recherches. MC: Note critique sur le Genre Cadomoceras, par M'° S. Coëmme (2). — Voici encore une Note posthume, qui n’a pu être imprimée qu'après le décès de l’auteur : elle est relative à un Genre scaphitoïde, créé par . Munier-Chalmas (1892) pour Amm. cadomensis DErr. De l'étude minu- (1) Paris, 1918. — B. S. G. F. (4), t. XVII, pp. 3-19, PI. I-IV, fig. 1-5 (texte). (2) Paris, 1918. — B. S. G. F. (4),t. XVIT, pp. 42-54, PI. VI. LS QUES tieuse des cloisons qu'a faite M Coëmme à l’aide du nouveau procédé qu’elle a imaginé, il résulte que le G. Cadomoceras est caractérisé par sa forme petite, elliptique, à enroulement normal jusqu'à la dernière loge qui est alors géniculée au dernier tour et qui présente ensuite une région déroulée ; d’après Munier-Chalmas, l'ouverture réfractée, à péris- tome muni d’une apophyse jugale, l’arrêt rapide dans l’évolution des cloisons, la petite taille, etc, correspondraient aux mâles dans certaines espèces. M'° Coëmme discute cete opinion, par comparaison avec ce qui se passe pour les Céphalopodes actuels dont la taille est plus réduite, en général, pour le mâle que pour la femelle. Elle conclut que les Ammonites, sujettes à une variation lente, pouvaient varier brusquement dans des conditions biologiques déterminées, par le croisement par exemple, en donnant naissance à des formes nouvelles ayant une fixité relative. Or, les Cadomoceras apparaissent brusquement au Bajocien supérieur, et on ne peut guère les rattacher qu'aux Harpoceras du Lias. M. C. Contribution à la connaissance du Crétacé inférieur delphino- provençal et rhodanien (étages Valanginien et Hauterivien). — Sur la faune de l’étage Hauterivien dans le Sud-Est dé la France. — Remarques nouvelles sur la faune des étages Hauterivien, Barré- mien, Aptien et Albien dans le Sud-Est de la France. Notes de M. W. Kilian (1). — Quoique les listes de Céphalopodes publiées dans les Notes de M. Kilian ne soient acconmpagnées ni de diagnoses, ni de figures, comme on peut être certain qu'elles ont été contrôlées avec le soin minutieux et la compétence qu'y apporte l’auteur, je n’ai pas cru devoir les passer sous silence, d’autant plus qu’il a eu la prudence re- commandable de ne point donner de noms spécifiques à celles qu'il juge nouvelles — ce qui eût été contraire aux règles de la Nomenclature. Il ressort de la lecture de ces Notes — et principalement des listes en question — « la remarquable constance et l’homogénéité des diverses formules paléontologiques successives du Crétacé inférieur du Sud-Est de la France ; en outre, la liaison de certaines formes spéciales d’Am- monitidés, soit avec le faciès néritique, soit avec le faciès bathyal des dépôts ; enfin, la présence, dans un grand nombre de gisements de cette région, de nombreux types jurassiens ou méditerranéens, associés à quelques rares éléments septentrionaux immigrés, ainsi que la présence de formes isolées à affinités indo-pacifiques. » Notons en passant, à propos de Puzosia Angladei [Sayn], de l’Aptien supérieur des Billards, près Apt, que la forme adulte de cette espèce a (1) Paris, 1918. — C. R. Ac. Sc., séances des 25 févr., 4 mars, 11 mars. 4 4 | | eo peut-être été confondue avec P. Matheroni [d'Ors., et que M. Douvillé a récemment fait connaître — de l’isthme de Suez — une forme de P. Matheroni dont les tours internes sont assez comprimés, de sorte qu’à la figure-type de d'Orbigny aboutiraient plusieurs formes jeunes, dont l’une serait P. Angladei et une autre, la forme représentée par M. Dou- villé. MC: ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT. The base in the Camerate Monocyelie Crinoids, by F. A. Bather (:). — Dans cette intéressante Notice, l’auteur discute des questions de Mor- phologie relatives à la disposition des plaques du calice des Crinoïdes ; il rappelle les vues de Wachsmuth et Springer sur ce sujet et les théories de Wilson consignées dans la note : Evolution of the basal plates in mo- nocyclic Crinoidea Camerata. Il examine aïnsi successivement onze pro- positions qui se prêtent mal à l’analyse et pour lesquelles je ne puis que renvoyer au texte même de l’auteur. Balanocrinus of the London clay, by F. A. Bather (2). — L'auteur com- mence par étudier l’espèce de Biarritz, rencontrée à l’ancien gisement de l’abattoir ; il attribue ce gisemenet au Bartonien alors que Boussac le considère comme Auversien et, par suite d’une erreur matérielle, il le désigne sous le nom de Port-des-Barques, au lieu de Côte-des-Basques (Port-des-Barques est un gisement Cénomanien de la Charente-Inférieure). L'auteur discute les caractères des Genres Balanocrinus et Isocrinus ; ül donne la synonymie, puis la description de cette espèce, Balan. didac- tylus et insiste sur la disposition alterne de ses cirres, ce qu’il nomme alternicirration, L'espèce de l’argile de Londres est B. subbasaltiformis Miller, dont M. Bather donne une très complète description. La Note se termine par des considérations phylogéniques sur l’origine polyphylétique du Genre Balanocrinus. (1) Londres, 1917. — In-8°, 9 p. o fig. Ext. Geol. Magaz. Dec. VI, vol. 4, n° 635, p. 206. (2) Londres, 1917. — In-8°, 24 p. 7 fig. Ext. Ann. and Magaz. of Nat. Hist. ser. 8, vol. 20, p. 385, Protæchinus Austin, by F. A. Bather (1). — L'auteur débute par l’his- torique du Genre, puis passe à la description très complète du type ; il en recherche ensuite la position systématique et arrive à cette conclusion que l’espèce doit rentrer dans le Genre Pholidocidaris de la Famille, ou plutôt de la Sous-Famille, des Lepidesthidæ. C'est donc à tort que M: Thiéry et moi nous avons rejeté Protæchinus dans la synonymie de Malonechinus ; il appartient à celle de Pholidocidaris. Les terrains secondaires dans le massif du Moghara (Est de l’isthme de Suez), par H. Douvillé (2). — L'étude des Echinodermes recueillis dans cette région a été confiée à M. Fourtau, et M. Douvillé signale seu. lement dans l’'Oxfordien des radioles du Balanocidaris Schlünbachi Moœscn (Cidaris) et Rhabdocidaris copeoides Acassiz (Gidaris) avec des fragments de tige de Millericrinus echinatus ScaroTueIm (Encrinites), M. rotiformis d'OrBrGny, M. Goupili d'OrBIGNY ainsi que des fragments indéterminés de tige d’un Pentacrinus. A Cidarid from the Hartwall Clay, by F. A. Bather (3). — On sait que l’Harthwall Clay correspond au Portlandien inférieur. Le fragment étudié représente une portion de segment interambulacraire et appar- tient à une forme intermédiaire entre Cidaris bononiensis du Kim- méridgien et C. Legayi, du Portlandien moyen. Ces deux espèces étant déjà très voisines, la caractéristique de la forme intermédiaire devient très difficile. M. Bather indique que les plaques de C. bononiensis ont leur scobicule plus distinct, leur cercle scrobiculaire plus complet, com- posé de petits tubercules plus développés par rapport à ceux des zônes miliaires. Chez C. Legayi, les tubercules scrobiculaires sont moins deve- loppés que chez C. bononiensis, mais un peu plus que ceux des zônes auxiliaires : la distinction de ces plaques d'espèces aussi voisines sup- pose la nullité des variations individuelles, et il faut reconnaître qu'en l’absence des caractères tirés de l’ambulacre, leur exacte séparation spé- cifique reste un peu incertaine. Echinidi mesozoici del Caracorum racolti della Spedizione ita- liana nell”’ Asia centrale, del Prof. G. Stefanini (4). — L'auteur se borne à nous donner dans ces deux pages une note préliminaire sur les qua- torze espèces d'Echinides récoltés dans l’Asie centrale par les Profes- seurs Marinelli et Daïnelli ; onze paraissent nouveaux et les trois autres, Heterodiadema libycum, Micropedina olisiponensis, Hemiaster Orbignyi, (1) Londres, 1918. — In-8°, 8 p. 2 PI. Ext. Ann. and Magaz. Nat. Hist. ser. 9, vol. x, (2) Paris, 1916. — In-4", 184 p. 21 PI. Ext. Mém. Acad. des Se. t. 54, 2° sér. (3) Londres, 1916. — In-8°, 3 p. Ext. Geol Magaz. Dec. VI, vol. 3, n° 625, p. 302. (4) Rome, juill. r9r7. — In-8°, 2 p. Ext. Real Acad. dei Lincei, vol. 26, ser. 5, fase. 2, p. UE indiquent, d’après l’auteur le Mésocrétacé ; il semble que l’on pourrait préciser davantage et dire le Cénomanien. Fossil Echini of the Panama canal zone and Costa Rica, by Robert Tracy Jackson (1). — Les espèces étudiées sont au nombre de neuf, dont six nouvelles. Celles déjà connues sont : Clypeaster lanceolatus, attribué À tort à Cotteau, Echinolampas semiorbis Guprx et Schizaster armiger CLaArck. Ce dernier est de l’Eocène et les deux autres sont attribués à l'Oligocène. Mais comme l'indique l’auteur, l’Upper Oligocène améri- cain correspond à notre Burdigalien (= Langhien). Dans ma Note sur les Echinides néogènes des Antilles anglaises, j'avais donc avec raison considéré comme miocéniques Clypeaster lanceolalus AsperrtiA et Echi- nolaämpas semiorbis Guppy. Les espèces nouvelles sont : Clypeaster Gatuni, grande espèce du type . du C. rosaceus LAMARCK vivant et du Pliocène, mais à pétales moins lar- ges et plus ouverts. Trois Encope, E. annectans, E. plalylala, E. mega- trema, de la même Gatun formation, sont en état de conservation assez différents. La première espèce, établie sur de bons individus, est carac- térisée par l’étroitesse de sa petite lunule impaire ; les lunules ambula- craires sont remplacées par de simples sinuosités des bords du test. Il est plus difficile de se faire une idée précise de E. platylata établi sur un débris dont les pétales seraient plus étroits, les postérieurs et l’impair plus longs que ceux de E. annectans. Quant à E. megatrema, c’est une forme différente, à longs pétales postérieurs arqués, du type de £. macropora Ravenez, du Pliocène de la Caroline du Sud, mais à lunule postérieure plus large, moins allongée. Schizaster cristatus et S. panamensis, du même niveau, représentés seulement par des Moules, restent des espèces pro- visoires. Il est impossible en effet de fonder correctement des espèces nouvelles de Schizaster sur de simples moules, surtout sur un moule en aussi fâcheux état que celui de S. panamensis. n Les Orbitoïdes de l’île de la Trinité, par H. Douvillé (2) — Cette Note intéresse indirectement les Echinides parce que l’auteur y fixe le niveau de divers Oligopygus. Une espèce indéterminée est oligocénique, du Stam- pien inférieur de San Fernando. Les autres, notamment O. ovum-ser- pentis et O. costulatus, sont éocéniques, de l’Auversien de Point-Bontour et de l’île Farallou. ; (1) Washington, 1917. — In-8, 15 p. 3 fig. 7 PL. Ext. Proceedings U. S. Nat. Mus., vol. 53. p- 489. (2) Paris, 1917. — In-4°, 7 p. Ext. Comptes rendus Acad. des Sc. t. 164, p. S4r. BRYOZOAIRES par F. CANU. Notas sobre briozoos, por M. G. Barroso (1). — J'ai accumulé depuis 25 ans, une quantité considérable de matériaux. Comme je n’ai pas le temps de les dépouiller, je les distribue volontiers aux naturalistes qui veulent bien les étudier. C’est ainsi que j'ai envoyé à Barroso tous mes spécimens d'Espagne. Il les a déterminés avec sa compétence habituelle et leur distribution géographique fait l’objet de cette petite Note. Notas sobre briozoos, por M. G. Barrose (2). — Dans cette courte Note, l’auteur rectifie quelques erreurs de Nomenclature qu'il a faites dans ses publications antérieures et dont nous avons parlé ces années dernières. Il essaie de se mettre d'accord avec les travaux de Levinsen et le Synopsis de Canu and Bassler. Les terribles difficultés de l'heure présente ne lui ont pas permis en effet de se documenter d’une façon parfaite. M. Barroso est un jeune auteur plein de conscience. Nul doute qu'il ne nous donne bientôt d'excellents travaux. Les ovicelles des Bryozoaires cyclostomes. Etudes sur quelques Fa- “nilles nouvelles et anciennes. Partie I, par F. Canu (1). — Il est avéré que les Bryozoaires cyclostomes n'ont aucune valeur géologique, un grand nombre de Genres ayant une extension extraordinaire. Cette vitalité, unique en Zoologie, doit avoir une cause. Nul ne l’a encore découverte. J'ai pensé plutôt que la classification était sinon mauvaise, du moins très incomplète, car les ovicelles dans lesquelles se forment les larves étaient peu connues. De plus, la forme coloniale, qui est reconnue comme abso- lument secondaire dans la classification des Bryozoaires chilostomes, est au contraire la base essentielle de celle des Bryozoaires cyclostomes. Ce- pendant, les Bryozoaires sont toujours identiques à eux-mêmes, et ce qui est mauvais pour les uns a beaucoup de chance de l’être pour les autres. S'il est vrai qu'un certain nombre de Familles : Lichenoporidæ, Frondi- poridæ, Horneridæ, etc., sont assez naturelles, un grand nombre de Genres des autres Familles ne sont que des formes zoariales imposées par les conditions d'habitat et non par une descendance réelle. (1) Madrid. 1917. — Boletin de la Real Sociedad española de Historia natural, XVII, p. 494- L99. (2) Madrid, 1918. — Boletin de la Real Sociedad española de Historia natural, XVIH, p. 206-216 avec 2 figures dans le texte. (3) Paris, 1917. — B. S. G. F., (4), XVI, p. 324-335. E l . . ; î L M Dans les espèces récentes, une Famille est établie sur la forme lar- Vaire. Mais, en Paléontologie, nous sommes obligés de recourir à un autre caractère : la morphologie de l’ovicelle, heureusement en corréla- tion avec la forme et le développement des larves. Patiemment, j'ai accumulé un grand nombre de matériaux fossiles et récents. Ils m'ont permis d'établir, en prenant l’ovicelle en considé- ration, quelques Familles nouvelles plus naturelles et d’une extension séologique beaucoup plus réduite. Famille des ONCOUSOECIADÆ Genre Oncousæcia. — L'ovicelle est formée par une simple dilatation longitudinale de la péristomie ‘des tubes. L'œciostome (= orifice de l’ovicelle) est isolé et terminal. Les zoécies voisines sont à peine déran- gées de leurs positions respectives ; l’ovicelle se forme en même temps que les zoécies (= tubes). Génotype : Tubulipora lobulata Hincxs, 1880. Famille des MEecyNœcrADÆ Genre Mecynœæeia. — L'’ovicelle est un grand sac longitudinal allongé entre les tubes. L'’œciostome est elliptique et transverse, libre ou accolé à un tube, et tourné vers le bas. La formation de l’ovicelle est postérieure à la consolidation des tubes adjacents et des tubes distaux. Génotype : Entalophora deflexa Smrrr, 1872 (x). Genre Micrœæcia. — Très petite ovicelle irrégulière longitudinale ou suborbiculaire avec un œciostome plus ou moiïns terminal. Génotype : Berenicea sarmensis Norman, 1864. Genre Tervia JULLIEN, 1896. — L'ovicelle est un grand sac longitudinal placé sur la face dorsale (non celluleuse) du zoarium ; l’œciostome est grand et terminal. Génotype : Filisparsa irregularis MEexeGuiNr, 18/44. Genre Prosthenœæcia. — L’ovicelle est antérieure, très allongée entre les fascicules d’un zoarium idmonéiforme. L’œciostome est grand, ter- minal, placé sur l’axe médian (2). Génotype : Reptotubigera lateralis d'ORBIGNY, 1852. Famille des PLAGIŒCIDÆ Genre Plagiœecia. — L'’ovicelle est un long sac transversal, oblitérant un certain nombre de tubes et développé au voisinage des marges zoa- (1) J'ai indiqué Entalophora proboscidea Milne-Edwardo, 1836, sur la foi de figures publiées. Comme les ovicelles sont très variables, des études complémentaires sont néces- saires. (2) J'ai reconnu récemment que ces deux derniers Genres appartiennent à la Famille distincte des Terviadæ. riales ; les contours en sont indéfinis ; l’œciostome est isolé et placé sur la partie distale. Génotype : Diastopora patina LaAmaRcœK, 1816. Genre Actinopora d'OrBIGny, 1853. — L'’ovicelle est transversale, assez éloignée des marges zoariales ; elle interroompt les fascicules radianis. Génotype : Berenicea lineata Mac GILLIVRAY, 1895. Genre Terebellaria Lamouroux, 1821. — L'ovicelle est transversale et saillante :l’œciostome est un tube médian de la grosseur des autres mais retourné vers la base du zoarium. Génotype : Terebellaria ramosissima Lamouroux, 1821. Jurassique. Famille des MACROCIADÆ Genre Macrœæcia. — L'ovicelle est une dilatation longitudinale très grande, symétrique. L’œciostome est terminal, médian ; son diamètre, au moins triple de celui des tubes, indique une larve très volumineuse. Génotype : Diastopora lamellosa Micnei, 1846. Famille des DIrAPERŒCIADÆ Genre Diaperæcia. — L'’ovicelle est elliptique ou suborbiculaire ; elle entoure les péristomes d’un assez grand nombre de tubes qui ne sont pas dérangés dans leurs positions respectives. L’œciostome est isolé et subcentral. Génotype : Entalophora intricaria Busx, 1875. Genre Crisulipora ROBERTSON, 1910. — Le zoarium est articulé. L'’ovi- celle est identique à celui du Genre précédent. Génotype : Crisulipora occidentalis ROBERTSON, 1910. Genre Diplosolen. — II y à de petits tubes adventifs régulièrement disposés entre le grands. Même ovicelle. Génotype : Berenicea obelia JoHNSTON, 1838. Famille des TuBurrporipæ (1) Cette ancienne Famille est naturelle. Elle comprend les Genres Tubu- lipora LAMARCKk, 1816 et Idmonea Lamouroux, 1821. Famille des Oscurrporipx On trouve très fréquemment dans les Terrains crétacés une forme d'ovicelle absolument inconnue dans les mers récentes. Ce sont des cap- sules régulières, elliptiques, symétriques, sans œæciostome et s’ouvrant probablement par simple rupture. Je l’ai observée dans les Genres sui- vanis : Plethopora Hacenow, 1851. Discocytis d'OrBIGNY, 1854. Zonopora d'OrBrGNY, 1853. Desmopora LoNspALE, 1850. Osculipora HaGENow, 1849. Homæsolen LonspALE, 1850. (x) Le nom Cytisidæ, plus ancien, conviendrait mieux. et TT T SET SPIP TET. Tous ces Genres ont été répartis par Gregory, dans son Catalogue de 1909, dans les trois Familles Zonatulidæ Grecory, Desmoporid Gre- cory et Osculiporidæ Marssow, 1887. Cette répartition n’est plus possible, tous ces Genres n’appartiennent qu’à une seule Famille naturelle. Les ovicélles de toutes ces Familles (sauf la dernière) ont un caractère commun : elles sont couchées sur les tubes et parallèles à leur axe longi- tudinal. Il existe un autre groupe important, caractérisé par une disposi- tion différente : l’ovicelle est placée perpendiculairement aux péristomes des tubes. Son étude fera l’objet d’une Note ultérieure. Ces deux Sections de Bryozoaires cyclostomes correspondent à peu près aux Parallelata et Rectangulata, de Waters, qui peuvent être ainsi con- servés. Les nouvelles Familles étant limitées, il nous reste à rechercher les caractères génériques. Dans cette voie, nous sommes partiellement guidés par les beaux travaux d’Ulrich sur les Bryozoaires des Terrains primaires d'Amérique. En les prenant en considération et en ajoutant nos propres observations, nous pouvons considérer comme caractères génériques de la future classification naturelle : la gemmation des tubes, leur forme, leur réunion en faisceaux, la nature des péristomes. Avec beaucoup de patience et de travail, nous pourrons bientôt avoir une classification des Bryozoaires cyclostomes absolument analogue à celle des Bryozoaires chilostomes. On m'a reproché de n'avoir pas assez tenu compte des noms anciens selon les règles de la Nomenclature. En voici la raison : un groupe im- portant de Bryozoaires cyclostomes n’ont pas d’ovicelles ; la larve se dé- veloppe dans un sac au voisinage de la gaine tentaculaire ; aucun carac- tère extérieur ne différencie le tube fertile des autres. La classification des fossiles appartenant à cette catégorie est un problème absolument in- soluble, et l’ancienne Nomenclature doit nécessairement leur être réservée. Bryozoa in the papers and Collections of D' J.-E. Gunnerus, by O. Nordgaard (1). — Le D' Gunnerus était un savant naturaliste de Trondhjem (Norwège), au dix-huitième siècle. Il était en relations avec Linné. Il a publié un important Travail sur les Coraux en 1768, avec figures, où quelques Bryozoaires sont nommés. Après sa mort, sa collec- tion fut rachetée par un riche marchand qui l’offrit à la Société scien- tfique de Trondhjem, où elle existe encore. Le catalogue en fut imprimé en 1774. En étudiant la collection, les publications et la correspondance du savant norwégien, Nordgaard arrive aux conclusions suivantes : (1) Trondhjem, 1918. — Det kgl. norske videnskabers selskabs skrifter 1917, n° 5,p. r à 5. mr Flustra pilosa Linxé est Electra pilosa. Millepora tarandicornis GuNNERUS, 1768, est Cellepora pumicosa LIné, 1708 et aussi Porella compressa SowergY, 1806. De sorte que l’espèce que nous appelons aujourd'hui Cellepora pumicosa n’est pas du tout linnéenne. Un jeune rameau de Millepora tarandicornis Gunnerus, ie est Porella levis FLEmING, 1828. Sous ie nom Retepora (Millepora) cellulosa, Linné réunissait ensemble deux espèces, dont l’une est devenue Retepora Beaniana Kic, 1846. De même, sous le nom Cellepora ramulosa, Linné réunissait deux es. pèces, dont l’une est devenue Cellepora tuberosa d'ORBIGNY, 1852. Enfin, Millepora causia Gunnerus, 1768, est un vrai Lichenopora. Bryozoa from the arctic regions, by O0. Nordgaard (1). — Dans cette importante publication, l’auteur catalogue tous les Bryozoaires conservés au musée de Tromsæ (Norwège). Pour chaque espèce, il indique une biblio- sraphie soignée et revisée, les conditions bathymétriques des côtes nor- wégiennes et, quand c’est possible, les conditions thermo-biologiques. Il n’a pas trouvé d’espèces nouvelles. Il n’adopte pas les Genres de Nor- man : Amphiblestrum, Ramphonotus, Larnacius, Doryporella, et les range tous dans le G. Callopora. La fin du Travail est consacrée à des « remarques z00-géographiques ». La température des fonds marins sur les côtes norwégiennes est de. 6°-7° c. sous l'influence des courants chauds atlantiques ; elle favorise la vie des espèces méridionales. Dans l’intérieur des fiords, cette in- fluence est nulle, la température des fonds est de 1°-3° c., et la faune y est nettement septentrionale. Les espèces côtières sont plus sensibles aux changements climatériqus extérieurs que les espèces d’eau profonde. La faune actuelle de Norwège est formée d'espèces tertiaires résistantes et d’espèces dérivées. Aïnsi Callopora armifera est le correspondant arctique de Callopora unicornis, Porella compressa est celui de Po- rella cervicornis, etc: Enfin, la faune arctique de l’Atlantique est parfaitement distincte de la faune arctique du Pacifique. Some Mediterranean Bryozoa, by A.-W. Waters (2). _— Dans cette courte, mais excellente, Note, l’auteur décrit deux espèces nouvelles : Lepralia bifurcata et Lepralia oranensis. Il étudie en détail trois espèces () Trondhjem, 1918. — Tromsæ Museums Jarsheftet 40 (1917). NR. 1, p. 1 à 99, avec 12 fig. dans le texte. (2) London, 1918. — Ann. and. Mag. of Nat. Hist., (9), IL, p. 96-102 avec 1 pl. lith. CRE incomplètement connues : Pedicellina hirsuta JuzLren, Lagenipora ignota Norman et Lepralia circumcincta NEvrani. Nous savons que les zoologistes appellent Lepralia ce que les paléon- tologistes appellent Hippoponia. Nous n'avons jamais pu nous entendre à cet égard. Précisément, Waters critique le Genre Hippoporina Nevranr et le Genre Hippopodina Levinsin. Il ne pense pas, relativement à ce dernier, que la présence d’une ovicelle endozoéciale soit un caractère suffisant pour la création d’un Genre nouveau. POLYPIERS, FORAMINIFÈRES, CRUSTACÉS | par M. G.-F. DOLLPUS. North american upper cretaceous Corals of the Genus Micrabacia, by L.-W. Stephenson (1). — Les Coraux sont représentés d’une façon assez maigre dans les dépôts du Crétacé supérieur de l'Amérique du Nord, ils se réduisent presqu'au Genre Micrabacia fondé par Edwards et Haïme en 1849, pour une espèce de la Craie de Wesphalie ; la meilleure descrip- tion a été donnée par Duncan, type Fungia coronula Goxpr. ; c’est un Polypier simple, libre, orbiculaire, plan à sa base et médiocrement convexe, pourvu d'un grand nombre de cloisons rayonnantes granulées groupées en faisceaux, il n’y a ni muraille ni columelle. Les échantillons américains peuvent être rapportés à sept espèces et deux variétés : Micra- bacia cribraria STEP. n. sp. de la Caroline du Nord. M. americana MErx et HAYDEN, 1876, de Foxhill, Moreau river. M. rotatilis Srspx., 1916, Ma- ryland ; M. Hilgardi Strepu. n. sp. Ripley formation ; M. marylandica STEPH., 1916, Monmouth format. ; M. mineolensis Srepx. n. sp., de Mineola ; M. müississippensis Srepx. n. sp., Ripley form. Toutes ces couches sont crétacées, les différences entre les espèces portent sur le nombre plus ou moins grand des cloisons, la grosseur des granulations dont elles sont ornées, leur groupement et leurs denticulations. New fossils Corals from the Pacific Coast, by J.-0. Nomland Ga Dans un Travail précédent, M. Nomland avait déjà résumé nos connaïis- QG) Washington 1916. — United States Geol. Survey. Prof. Pa., n° 98 F, p. 1:15-13r, 4 PI. in-4° phototyp. | (2) Berkeley, 1917. — Universi:y of California, vol. 10 n° 13, p. 185-190, 1 PI. sances sur les Coraux des assises crétacées et tertiaires de la côte paci- fique des Etats-Unis ; dans la présente Note, il décrit quelques espèces nouvelles parvenues depuis peu entre ses mains : Astrangia boreas n. sp., colonie dendroïde, incrustante, la soudure au centre des cloisons prin- cipales détermine une fausse columelle que l’auteur considère comme une vraie columelle spongieuse, Pliocène de l’Alaska ; Astrangia grandis n. sp, calice incrustant, cloisons épaissies au centre, Pliocène de Cali- fornie ; Astreopora occidentalis n. sp., fragment d’un polypier celluleux, poreux dont les détails sont mal visibles, gisement douteux ; Caryo- phyllia oregonensis n. sp., polypier isolé, flabelliforme, calice profond, muraille mince, quarante rayons granuleux, Oligocène de l’Orégon ; Dendraphyllia californica n. sp., attribution générique à confirmer, ca- lices subcirculaires peu saillants, noyés dans une masse vermiculée abondante, Oligocène de Californie. Contributions to the Study of the Bionomies and reproductive pro- cesses of the Foraminifera, by Héron-Allen (1). — Dans cette Notice, très intéressante, le prof” Herdmann a groupé les observations détachées laissées par le regretté Ed. Héron-Hallen sur la vie, la reproduction et les anomalies qu'il avait observées sur les Foraminifères, pendant le cours de ses longues études. C’est sur les instances de Sir John Murray, qui avait donné à ce Groupe une grande partie de son activité durant l’expé- dition de Challenger, que M. Herdmann a soigné la Publication de son ancien collègue, en ajoutant une bibliographie nombreuse, des notes abondantes et en surveillant la reproduction de nombreuses figures très suggestives. | Les transformations, adaptations, réparations et les phénomènes de reproduction sont si curieux chez les Foraminifères, que M. Héron-Allen s’est demandé si nous n'avions pas les preuves d’un travail conduit par une intelligence véritable, et si cette matière sarcodique qui nous paraît au premier abord si uniforme, n’était pas, en réalité, une matière hau- tement différenciée et de la nature la plus élevée. 3 Les Foraminifères se prêtent très bien aux observations biologiques ; on peut les conserver, les élever dans les bacs de nos aquariums, les soumettre à des traitements variés et suivre à la fois leur développement et leurs facultés d'adaptation Aiïnsi, si le calcaire vient à diminuer de proportion dans l’eau qu'on leur fournit, on voit la coquille s’amincir, se réduire en épaisseur jusquà devenir transparente et finalement même (x) London, 1915. — Philosoph. trans. roy. Soc. of London, série B, vol. 206, p. 227-279, PI. 13-18. prendre une consistance chitineuse ; si, au contraire, on leur fournit la chaux en surabondance, les parois s’épaississent, des ornements acces- soires apparaissent, des épines se forment, et on arrive à produire des animaux que l’on n'’hésiterait pas à considérer comme appartenant à une espèce différente, si on ne les avait pas vus se transformer. Si on provoque la rupture de certaines parties, on assiste à Leur réparation et à la reconstruction de la manière la plus économique des cloisons et des logettes. Le protoplasma a des propriétés de sélection moléculaire des plus subtiles, le carbonate de chaux du test peut être remplacé par des sels de strontiane, par des éléments siliceux, par la substitution d’élé- ments spiculaires ; on peut noter ici l'extraordinaire sélection faite par les Foraminifères agglutinants, pour l’édification de leur demeure, parmi les matériaux qui les entourent et qu'ils choisissent d’après leur taille d’après leur poids, leur forme, leur couleur, entre des centaines d’autres inoins appronriées qui sont à leur portée. La question de la reproduction chez les Foraminifères est loin d’être complètement connue, elle a lieu par des voies multiples. En outre de la reproduction, qu’on peut dire normale, par l'émission de zoospores ou cellules libres unicellulaires, il y a la question de la viviparité qui est celle par laquelle ces zoospores, avant de prendre leur liberté, restent enclos dans les dernières cellules maternelles et continuent à s’y déve- Icpper, les cellules se multiplient, l’embryon grandit et les sels calcaires de ses cellules sont empruntées au même courant circulatoire qui nourrit l’adulte, la libération se fait par la rupture ou la dissolution des dernières cellules de l’adulte ; on a observé par transparence de jeunes milioles chez des milioles adultes, on a trouvé des Discorbina parisiensis et des Orbitolites complanata en cours de rupture pour la libération vivipare de leurs petits ; dans Planorbulina mediterranensis, HÉRON-ALLEN a assisté à la dissolution de la paroi des dernières loges. Un autre mode de reproduction est plus délicat et encore imparfai- tement connu, par la conjugaison des pseudopodes, création de flagel- lipores par groupement d'individus de même espèce ; y a-t-il là un accouplement sexuel ? On n’en a pas encore cité d’exemple chez des animaux aussi inférieurs. Le bourgeonnement est un cas assez fréquent et qu’on peut suivre, sur des individus très adultes ; au voisinage de leur ouverture, on voit se développer des jeunes de même nature que leurs parents, qui déve- loppent leurs cloisons sur le même type, tout en restant de taille bien plus faible. Souvent, ces nouvelles cellules se développent dans un sens inverse de celui des animaux procréateurs et il peut y avoir deux ou plusieurs bourgeons sur la même souche ; on avait considéré tout d'abord ces échantillons comme des monstruosités, mais dans certains gise- = OÙ — ments on les a trouvés si nombreux qu'il à fallu se rendre à l'évidence que c'était là un mode normal de reproduction : Discorbina part-. siensis et Bulimina elegantissima sont parfaitement représentés en forme double ; il semble en outre que les bourgeons peuvent se fixer sur des individus voisins d’autres espèces, puisqu'on connaît un exemple de développement d’un Nodosaire sur une Rotaline. II convient d’ailleurs de distinguer ces individus bourgeonnés des in- dividus jumeaux, adhérents l’un à l’autre, dont on connaît aussi des exemples, comme d'individus gênés dans leur développement et qui ont changé complètement de forme, aplatis, allongés, etc. De grands détails sont donnés sur Cymbalopora bulloides ; dans la partie supérieure, les logettes sont groupées comme dans les Planor- bulina ou les Discorbina, mais il se développe ensuite au-dessous une énorme cellule ballonnée calcaire, solide, qui se remplit de #az et maintient en flottaison l’animal ; cette cellule hydrostatique se remplit ensuite d’un liquide protoplasmique qui donne des zoospores qui, arrivés à maturité, déterminent la rupture du ballon et sa vacuité : le Foraminifère, réduit à ses cellules initiales, retombe dans la profondeur, soit pour y périr, soit pour y préparer la production d’une nouvelle cellule subsphérique. La dualité de forme est si grande que l’animal avait reçu deux noms avant que son cycle biologique ne nous fût connu : nous savons maintenant que Cymbalopora Milleti est la même espèce que C. bulloides. Chez Cymba- lopora tabelliformis, nous avons un exemple de Foraminifère excava- teur ; il creuse dans des coquilles de mollusques des logettes de refuge, des canaux de retraite, dans lesquels il reste mobile : cette perforation n'a rien à voir avec celle des Spongiaires (Cliona) ou des Annélides, car l’animal n’y est pas fixé ; on peut se demander comment il déblaye sa crypte, si c'est par la sécrétion d’un liquide attaquant le carbonate de chaux ou si c’est par un moyen mécanique qui nous est inconnu. L'auteur de cette analyse peut rappeler que Cailliaud, de Nantes, a montré, pour les Mollusques, que les excavations profondes des Pholades, par exemple, étaient produites mécaniquement et par rotation et que l'intervention d’un liquide corrosif ne s’appliquait pas à ces excavations, car elles peuvent être faites dans des roches de nature minérale très différente, dans des calcaires comme dans le granit. On peut suggérer pour les Foraminifères, qu'ils peuvent sécréter un parement externe siliceux qui leur permet d'attaquer facilement les coquilles calcaires aux- quelles ils s’attaquent, en ‘analogie, avec les spicules siliceux des Eponges. En résumé, nous devons remercier M. Herdmann de nous avoir fait connaître les Notes de laboratoire du Prof” Héron-Allen qui nous font pénétrer dans les détails de la vie des Foraminifères et nous éclairent aussi sur leur classification et leur nomenclature. 1 } L | 4 | ATOME Les Foraminifères sont-ils toujours unicellulaires, par H. Douvillé (r). — On a toujours admis jusqu'ici que les Foraminifères sont des animaux unicellulaires, n’ayant qu’un seul noyau primitif qui se développe par là fragmentation menue de ce noyau unique. Or, les recherches par sections . d’une grande quantité de Foraminifères ont montré à M. Douvillé qu'un bon nombre d'échantillons débutaient par des cellules doubles ou même quadruples, et que la région initiale de certains Nummulites présentaient deux cellules tout au début du développement-et à partir desquelles lac- croissement normal se produisait. Dans Arnaudiella Grossouvrei, de la Craie supérieure de Tunisie, les cellules doubles initiales sont entourées d'une paroi différenciée qui les isole des cellules suivantes, qui s'appuient conjointement sur elles. Quelle est la signification de cette disposition embryonnaire ? Il n’est. pas possible d'admettre une segmentation par caryocinèse habituelle, mais peut-être une segmentation du noyau, comme on en observe chez quelques Végétaux inférieurs ; faut-il y voir un ac- x couplement de deux cellules nucléolées devant conduire à une féconda- tion double aboutissant à des formes plus évoluées, un mélangk des protoplasma étant une condition plus avantageuse pour le développe- ment des individus et coïncidant avec l'apparition de types noveaux re- marquables par leur développement exceptionnel (Orbitoides, Lepidocy- clina, Nummulites) ? On peut dire que ces Foraminifères ne sont pas pluricellullaires pour cela, chaque cellule ayant conservé son indivi- dualité et le développement subséquent n'étant que le résultat de leur effort commun. La question n’est pas résolue, et celle de l’unité de la cellule peut être encore défendue, bien qu'il importe de rappeler que la théorie de la cellule n’est qu'une théorie, et qu’elle peut être remplacée par une autre quand un grand nombre d'observations, comme celles que M. Douvillé vient de faire, viennent à démontrer qu’elle est impuissante à expliquer tous les faits, ou qu’elle demeure en contradiction avec bon nombre d’entre eux. Héron-Allen, dans le Travail que nous avons analysé antérieurement, n'a pas abordé cette question de la cellule ou loge initiale, ni sérieuse- ment examiné la question de la microsphérie et mégasphérie, maïs il a indiqué dans plusieurs espèces, et figuré, notamment dans Orbitolites complanata, la présence de plusieurs cellules centrales, grandes cellules jumelles, trijumelles, à peine tangentes, et qui ne proviennent certaine- ment examiné la question de la microsphérie et de la mégasphérie, mais il à NE un groupement de plusieurs cellules nucléolées. La paroi séparative est plane quand la tension osmotique est égale dans les deux cellules ; elle devient courbe quand le protoplasma de l’une devient prépondé- (1) Paris, 1918. — Comptes-rendus Acad. Sc., 22 juillet, p. 146-151 fig. HO — rant, et c'est de ce côté que le Foraminifère s’accroît et que la multi- plication des loges se poursuit. La Note de M. Dourvillé soulève de grosses questions sans avoir la prétention de les résoudre ; pratique- ment, elle nous aide à comprendre la structure des Foraminifères et nous dirige dans leur détermination spécifique. Les couches à Orbitoides de l’Amérique du Nord, par H. Douvillé (x). — M. Douvillé continue ses intéressantes études sur les Orbitoïdes de l'Amérique, après avoir étudié celles de l’île de la Trinité et celles de la presqu'île de la Californie, il aborde maintenant celles du Sud-Est des Etats-Unis, à commencer par Nummulites Mantelli Morton, en 1853, qui fut classé par A. d’Orbigny dans le G. Orbitoides et postérieurement par Gümbel dans le G. Lepidocyclina ; la localité typique est Claïborne, dans l’Alabama, qui appartient bien par sa faune au Lutécien. En réalité, il y a dans la série tertiaire des Etats-Unis toute une série de formes qui se suivent et qui permettent la distinction des étages suivants : JACKSONIEN INFÉRIEUR : dans le Missouri, l’Alabama, couches à Lepido- cyclina (Isolepidina) Mantelli, et plus à l'Est, par les couches de CRIS à Orthophragmina n. sp. et Asterodiscus stellatus (Auversien). JAGKSONIEN SUPÉRIEUR (couches à Zeuglodon) : caractérisé par l’appa- rition de L. (Isolepidina) supera et par les mêmes Orthophragmina et Asterodiscus que dans le niveau précédent (Priabonien). VICKSBURGIEN SUPÉRIEUR : apparition des Eulepidina associées aux der- nières Nummulites. C’est à la fin de cette période que les Lepidocyclina auraient essaimé au-delà de l'Atlantique et du Pacifique. Cette échelle étant établie, où vient se placer le Calcaire d’Ocala, resté douteux ? Or, la découverte du Lep. supera fait descendre ces couches dans l’Eocène supérieur, conclusion à laquelle M. Canu avait déjà été conduit par l’étude des Bryozoaires. Le Vicksburgien étant ainsi cor- respondant du Stampien dans son ensemble. Il reste à compléter cette révision du Tertiaire du Sud-Est des Etats-. Unis par l’examen des Nummulites, Alvéolines, Orbitolites et de quel- . ques autres grands Foraminifères bien caractéristiques et encore mal connus : nous espérons que M. Douvillé voudra bien y consacrer sa belle expérience de spécialiste. Monograph of the Foraminifera and Ostracoda of the Gingin Chalk, par M. Fred. Chapman (2). — Les couches très fossilifères de Gingin, (x) Paris, 1918. — Comptes rendus Académie des Sciences, 12 août, 7 p. fig. (2) Perth, 1017. — Palæontological contributions S. VI, Bull. 92, 5r p., 14 PI. (Phototyp- d’après des dessins). — Geological Survey Western Australia. — 103 — dans l'Australie Occidentale, constituent un gisement crétacé tout à fait comparable à ceux de l’Europe et du Nord de l’Amérique ; la statigra- phie en a récemment été établie en 1910, toutefois, M. Howchin en avait st- gnalé déjà les principaux Foraminifères dès 1893. Le présent Travail de M. Chapman est consacré à un examen plus approfondi et le nombre des espèces passe de 20 à 59 ; la faune, dans son ensemble, est albienne, en relation avec le Cénomanien. La comparaison s'établit d’autant mieux avec les espèces européennes, que M. Chapman paraît avoir cherché à éviter, autant qu'il a pu, la création d’espèces nouvelles et qu'il a puisé à pleines mains dans tous les Mémoires européens pour y trouver des figures qui pourraient concorder avec les formes austra- liennes découvertes. Il nous donne à la fois une bibliographie étendue des ouvrages qu'il a consultés et une figuration générale nouvelle des espèces déterminées, afin que nous soyons à même de contrôler ses attri- butions. Beaucoup d'espèces datent d’une époque très ancienne, comme Ammo- discus incertus d'Or. qui a été cité du Silurien ; d’autres comme Haplo- phragmium. agglutinans d’Ors. qui ont été trouvées dans le Calcaire car- bonifère et qui auraient persisté jusque dans les Mers actuelles Du reste, beaucoup des déterminations de Foraminifères de M. Chap- mann sont en contradiction avec tout ce que nous savons jusqu ici de la dispersion des autres animaux dans le temps et dans l’espace ; mais il y a bon nombre de Frondiculaires, le Genre est éteint et caractéris- tique du Crétacé : quelques espèces sont en effet franchement cénoma- niennes, comme Guembelina gobulosa, Nodosaria lorneiana, Marginu- lina inæqualis. Les Cristellaires dominent avec 25 espèces et ici on pour- rait se plaindre de la multiplicité des formes ; plusieurs sont de Berthe- lin et créées pour des échantillons du Gault de France. Les espèces nouvelles sont peu nombreuses : Massilina ginginensis, Bigenerina compressiuscula, Sagraina maitlandiana (dédiée à M. Mait- land, géologue qui a fourni une partie des matériaux examinés), Sagraina monlis. _ Il n’a été fait ni sections, ni examen de l’organisation interne, pas d'attribution de variétés, mais l’indication sommaire des autres gisements connus. Les Ostracodes de la Craie de Gingin sont au nombre de seize, sur lesquels neuf sont des espèces comunes du Gault ou de la Craie ; ils confirment donc l’âge indiqué par l’étude des Foraminifères. Deux es- pèces sont nouvelles : Bythocypris Howchiniana, Cythere westraliensis ; la première est complètement dépourvue d’ornements et son caractère semble être de n’en avoir aucun, la seconde au contraire porte un bec terminal très particulier qui est bien caractéristique. Cythereis orna- tissima Reuss justifie son nom et comprend bon nombre de variétés dont l’auteur à reconnu les passages. Cytherella Wüilliamsoniana et C. Chapmani Jones et Hinpe sont très intéressants avec leurs bourrelets concentriques : ce sont des espèces de l’Albien et du Cénomanien d'Eu- rope, allant du Néocomien au Sénonien et qu'il est extrêmement inté- ressant de retrouver dans l’autre hémisphère. Ceux qui n’ont pas lavé des roches pour y rechercher les animaux inférieurs ne se rendent pas toujours compte de la somme de travail que comporte un petit fascicule comme celui de M. Chapman et des heures de microscope et de recherches dans les livres qu'il peut comporter ; il convient de le dire et d’en reconnaître quelque mérite à l’auteur. Les Fusulinidés des Calcaires Carbonifériens et Permiens du Tonkin, du Laos et de l’Annam, par J. Deprat (1). — Ce Mémoire fait partie d’une série de documents publiés par le Service géologique de l’Indo- Chine qui nous a fourni déjà des travaux paléontologiques de première importance. Les Fusulines jouent, dans le Calcaire carbonifère de l'Extrême-Orient, le même rôle que nous offrent les Nummulites pour le classement des assises du Tertiaire européen. Toutes les espèces décrites sont nouvelles, sauf: Fusulina japonica Gums., espèce japonaise du Permien, nouvelle pour l’Indo-Chine, mais qui s’y trouve sous une taille un peu réduite. Fusulina crassiseptata n. sp., est caractérisée, comme son nom l'in- dique, par l'épaisseur inusitée de la lame spirale, du réseau alvéolaire et des cloisons. Fusulina muongthensis n. sp., espèce très globuleuse à extrémités polaires remarquablement contournées. Schwagerina Amemaei n. sp., espèce sphérique voisine de Sch. prin- ceps EHREN., maïs à accroissement bien plus rapide et tours plus nom- breux. Neofusulinella elongata n. sp., forme d’une très petite alvéoline, lame spirale et réseau alvéolaire très minces. Neofusulinella Giraudi n. sp., petite espèce renflée à loge initiale très petite, les cloisons sont minces et sans flexuosité. Neofusulinella minima n. sp., espèce encore plus petite que la précé- dent, subglobuleuse. L'auteur ajoute un tableau comparatif des caractères des diverses Neo- jusulinella déjà décrites, pour en faciliter la détermination. Ce sont tou- : (x) Hanoï-Haiphong., 1915. — Mémoires du service géologique de l’Indo-Chine, vol. IV, Fasc. I, Op SFPI SANS jours les mêmes procédés de comparaison qui sont employés, le rapport des axes, le nombre des tours en raison du diamètre, l'épaisseur de la lame spirale, la nature des cloisons méridiennes, la forme de l'ouverture buccale et les particularités de la loge initiale. Le Genre Doliolina a fourni six espèces nouvelles : D. compressa, D. ovalis, D. parvicostata, D. Termueri, D. minor, D. subelliptica, qui sont toutes figurées et dont les caractères différentiels sont groupés dans un tableau final ; elles sont distribuées stratigraphiquement depuis l’Ou- ralien jusque dans le Permien supérieur, la plupart caractéristiques des horizons dans lesquelles l’auteur les a recueillies. Ce qui ajoute un intérêt spécial au Travail de M. Deprat, c’est qu'il a joint à la description des espèces un catalogue des Fusulinidés actuel- lement connues, catalogue critique avec références ; il mentionne dans cette Famille 88 espèces réparties dans les Genres suivants : I. Fusulina Fiscner, 45 espèces. — IT. Palæofusulina DEPRAT 1913, 1 espèce. — III. Neofusulinella DEPRAT 1914, 6 espèces. — IV. Schwa- gerina MôLLER 1878, ro espèces. — V. Doliolina ScnezLwIEN 1883, 13 es- pèces. — VI. Neoschwagerina YABE 1906, 9 espèces. — VIT. Yabeina DEPRAT 1914, 1 espèce. — VIII. Sumatrina Vozz, 3 espèces. Les photo- graphies et les phototypies ont été exécutées à Hanoï et, sans avoir le fini des planches des livraisons précédentes, sont d’un rendement très net. Des croquis dans le texte précisent les caractères essentiels ; le nombre des préparations faites a été si grand qu'il permet de confirmer d’une manière générale qu'une lame interne tapisse intérieurement la palissade des poutrelles dans les Genres Verbeckina et Doliolina, en sorte que les poutrelles appuient leur extrémité supérieure sur la face interne de la lame spirale continue d’une part, et sur la face supérieure de la lame interne d’autre part ; les Verbeckina ne pouvant être considérés d’ailleurs que comme un Groupe des Schwagerina. A fossil Isopod belonging to the Fresh-Water Genus Phreatoicus, by Chas. Chilton (1). — Les empreintes de Crustacé fossile décrites par M. Chilton proviennent des carrières de Saint-Pierre-Newtown, près Syd- ney (Nouvelle-Galle du Sud), des couches de Wianamatta qu’on peut classer dans le Trias supérieur. Il n’y à aucun doute que les spécimens étudiés, au nombre de 10, appartiennent au G. Phreatoicus établi par M. Tillyard dans les publi- cations du Service géologique du Queensland (1891). Cependant, la tête n'est pas connue et les appendices de la queue sont mal délimités. La longueur des impressions conservées est de 18 mm., ce qui donnait une | (1) Royal Society of N. S. Wales, p. 395-338 fig. —- 106 — longueur complète de 24 mm. environ. Le corps est composé de 14 seg- ments, dont 7 portent des pattes articulées assez longues et qui devaient être fort mobiles ; six autres, formant la queue, sont de taille un peu inégale et le dernier est pourvu de prolongements gryphoïdes à compléter. Quoi qu'il en soit, on est bien en présence d’une de ces chevrettes d’eau douce, dont nos cours d’eau actuels sont encore pourvus, et qu’on ne croyait pas aussi anciennes (P. vianamattensis). DIVERS par M. M. COSSMANN. On the occurrence of Fish remains and a Lingula in the Gram- pians, Western Victoria, by F. Chapman (1). — L'âge des grès def monts Grampians, en Australie, était longtemps resté douteux à cause de l’absence de restes fossiles : on les attribuait soit au Trias inférieur, soit au Carboniférien ou même au Dévonien. Or, la présence d’une va- riété nouvelle de Lingula squamiformis Pæicx. en fixe la position au niveau du Carboniférien inférieur. Dans les mêmes grès, M. Chapman a identifié deux espèces de Poissons : Physonemus micracanthus n. sp. et P. attenuatus Davis., dont les épines sont figurées. La seconde Note, beaucoup plus importante, vise la faune de Heath- cote que M. Chapman attribue au Cambrien supérieur, à cause de ses Brachiopodes les plus nombreux appartenant aux G. Lingulella, Acrothele et Billingsella, tandis que d’autres formes moins répandues (£ostro- phonema, Clitambonites, Grammysia) se rapprocheraïent plutôt de l’Or- dovicien supérieur : il y a aussi dans cette faune des Trilobites, maïs à l’état de fragments dont l'identification précise n’est pas toujours facile. En voici d’ailleurs l’énumération spécifique : Obolus oboratus [CHapm.|, Lingulella australis, Leptobolus truncatus, Acrothele subquadrata, À. bre- vis nn. sp. ; Billingsella tenera [Caapm.|, B. Fergusoni n. sp: ; Eorthis flexilis n. sp., E. concinna [CHarm.]|, E. vespertilioides [CæApm.], E. pla- tystrophoides [Cnapm.], Hebertella raristria CHapm. ; Eostrophomena Skeatsi n. sp., Huenella divaricata [Crapm.], Clitambonites flabelloides [CHapm.], Grammysia heathcotiensis n. sp. ;Agnostus australiensis CHapm., (x) Melbourne, 1g17. — Rec. Geol. Surv. Vict., vol. IV, part I,.pp. 83-104 in-8°, PI. V-VIL en simili d’après des dessins. ‘ | nn noirs ann Re ad he he à Gus DE gd on “7 Dinesus Ida Ertner., Saratogia rugulata n. sp., Notosaphus Fergusoni Grec., Lepeditta knowsleyensis [Caapm.] qui avait été confondue avec Modiolopsis. Enfin, dans une Note préliminaire sur de nouvelles espèces siluriennes et dévoniennes du Nord-est de Gippsland, l’auteur décrit quatre nou- velles espèces de Polyzoa et Brachiopodes dont la légimitation ne sera dé- finitive que quand les diagnoses seront accompagnées de figures. Coralli devoniani della Carnia. Nota preventiva di P. Vinassa de Regny (1). — On sait que l’auteur a entrepris depuis un certain nombre d'années, de concert avec M. Gortani, d'importantes recherches sur les fossiles de la Carnie, et qu'il s’est spécialisé dans la description des Cœlentérés. Les nouveaux matériaux dont il est question dans cette Note préliminaire, malheureusement dépourvue de figures, appartiennent, en majorité, au G. Cyathophyllum. Le G. Thamnophyllum PENECKE, carac- térisé par sa fausse paroi interne, et voisin d’Amplexus dans la Fam. Cya- thophyllidæ, est représenté par une nouvelle espèce, Th. carnicum, qu'il serait indispensable de légitimer par des figures. Le nouveau G. Actinopora est proposé pour une forme de Favositidæ qui se distingue de Favosites par la présence de croix ou d'étoiles à cinq Taies, correspondant aux parois des tubes ; l’auteur y rapporte deux espèces déjà connues : F. asteriscus Frecx, F. proasteriscus CHARLESW. L'auteur rappelle, à cette occasion, les caractères distinctifs du G. Pa- chypora Nrcx. (épaississement de la paroi vers la partie périphérique ex- terne, ouvertures calicinales non polygonales comme cela a lieu chez Favosites) ; puis il rectifie une erreur relative au génotype qu'il paraît préférable de désigner P. reticulata [Bzamv.] plutôt que P. cervicornis {Bzanv.] décrit quelques lignes plus haut, maïs d’après un spécimen figuré qui n’est pas le véritable. En résumé, M. Vinassa de Regny a étudié 84 formes, dont 3r fai- saient déjà partie de ses précédentes communications et 53 sont nou- velles pourla région ; en y ajoutant une centaine d'espèces de Bryozoaires, de Brachiopodes, de Mollusques et de Crustacés, décrites par M. Gortani on voit que la faune du Dévonien moyen de la Carnie constitue l’en- semble le plus riche de toutes les Alpes. _ Fossil Footprints from the Grand Canyon of the Colorado, by R. S, Lull. (2). — Ces empreintes de Quadrupèdes paléozoïques du Colo- rado proviennent de trois sources différentes, et elles sont attribuées à de (x) Parme, 1917. — Rivista Ilal. di Paleont., Anno XXIII, fase. JIL-IV, pp. 45-57. (2) New-Haven, 1918. — Extr. Amer. Journ. Sc., vol. XLV, pp. 337-346, PI. I-II. oo — grandes espèces d’un nouveau G. Laoporus : L. Schucherti, Noblei nn. sp. ; chez la seconde, le pied est beaucoup plus large que celui de la pre mière, avec des doigts beaucoup moins distinctement séparés que dans les pattes de Limnoporus. M. Lull cite et figure aussi des empreintes de Mega- pezia coloradensis n. sp., et de petites traces d’Exocampe delicatula n. sp. dont le second doigt paraît palmé, peut-être accidentellement. Les grès grisâtres qui ont fourni ces empreintes sont attribuées à l’époque carboni- férienne. New or little known Victorian Fossils in the National Museum : Part. XXI. Some Tertiary Cetacean remains, by Fred Chapman (1). — Cette Note est relative à la description de dents de Cétacés, et notamment d’une seconde espèce australienne d’un G. éteint, Scaldicetus, Odontocète re- marquable par la courbure de la dent (S. Lodgei n. sp.) et différent, par plusieurs critériums de l’autre espèce australienne, S. Macgeei CHarus,. ainsi que de l’Espèce du Crag d'Anvers, S. Carre pu Bus. M. Chapman décrit en outre un exemplaire de Mesoplodon compressum Huxzey (Belemnoziphius), de Grange Burn, à rostre relativement étroit en comparaison des autres espèces telles que M. longirostris Cuvrer (Ziphius). Parasqualodon Wilkinsoni Mc Coy, du Janjukien (Oligocène) provient des environs de Geelong, mais il n’est pas figuré sur les planches. Enfin, parmi les Dauphins longirostres, Steno Cadmorei n. sp. est re- présenté par une toute petite dent incurvée, très rapidement rétrécie à son extrémité aigüe ; Steno rostratus Cuvier, qu’on trouve un peu partout (Atlantique, Pacifique, Mer des Indes), diffère de cette espèce nouvelle et pliocénique par les caractères de sa dent. Le nom de Section Glyphidelphis GERYAIS ne paraît guère justifié. Algonkian Bacteria and popular Science, by H. F. Osborn (2). — L'’au- teur fait une observation au sujet d’un jugement qui a été porté sur une phrase de son récent Mémoire sur « l’origine et l’évolution de la vie » : « l'extrême antiquité de certaines formes de Bactéries nitrogéniques est: prouvée par la découverte — annoncée par M. Walcott — de Bactéries fossiles attribuées au G. Micrococcus, maïs qu’on devrait plutôt rapporter probablement à Nitrosococcus qui dérive des sels d’ammonnium ». I y aurait contradiction entre « preuve » et « probabilité ». | En second lieu, le critique (D' R. S. Breeds) se demande si les traces fossiles signalées par M. Walcott dans les calcaïres algonkiens sont bien (1) Melbourne, 1917.— Extr. Proc. Roy. Soc. Vict., vol. XXX (now. ser.) part. I, pp. 32-43. PI. 1Vet V, phot. et dess. au trait. (2) Extr. de « Science », N. S., vol. XLVI, n° 1192, pp. 432- 134, November 2, 1917; fig. A-F dans le texte. cn dates +: 4 des Bactéries au sens actuel de ce terme. Or, il ne peut y avoir d’hésitation sur ce point par la comparaison des figures avec celles de Micrococcus : il y a similitude complète entre l’aspect de ces restes fossiles de l’Algonkien et celui des formes nitrifiées, à protoplasme nu, non protégé. Que les formes de l’Algonkien soient dénitrifiées comme l’avance le D Breeds, cela n’infirme nullement l’ancienneté des Bactéries dans l’évolution de la vie durant les périodes géologiques ! Heritage and Habitus, by H. EF. Osborn (1). — C'est en 1913 que W. K. Gregory a ainsi défini ces deux termes : la totalité des caractères adaptatifs récents ou cénozoïques sont dénommés habitus ; la totalité des caractères paléozoïques sont rapportés à l’héritage, ces derniers seuls ayant une valeur évolutive, tandis que les premiers dépendent du milieu am- biant. Ainsi, l’héritage reptilien des Ichthyosaurus est en contraste évident avec leur habitus. À ce propos, M. Osborn fait remarquer que Gregory s’est, avec raison, servi des termes cénotéliques et paléotéliques, pour signifier que les ca- ractères sont de même âge ou plus anciens. (x) Ext. de « Science », N. S., vol. XLV, n° 1174, pp. 660-661, Juin 29, 1917. TeMATONEE TABLE DES MATIÈRES 1° Table alphabétique des BaRROSO (M: IG RATER ARE RE 92 PBATHER (FRAC) PAU EN Re AE 89 BORTON (HP Te METRE RTE AE Ve BOURSIER AIAE) ERNEST EURE EN 39 BUCRMANE(S AS D) MERE AE 37 et 85 CAMPANAN(D DEL) RER PART 57 CANCER) EME CM RE RAR AR UE 92 CERULLLCIRELLI(S") PAPAS RNEEPERE 28 CHABMANN(ER) RE REC RUE E 4, 102 et 107 GCHILTON (GA) ELA NME NME NES 105 CLARK LUCE NE) PR AE EE ET 77 GEAR GDS ES) ERA AE) ME EE RES ARS 16 COCKRERENT (DAT) ERA ORNE ETS 12 CobuME (MU S EP NEUCE … 30 et 87 CoOnrom (LS) ER te ane At 87 COSSMANNU(ME)S RER UE 62, 68 et 79 CRiCR(G TC) ANUS Ne 30 D'AGIMTERS (TS) MEN ER ne enr Ia 77 DAT OPrAZ (GA) RENE a ee 2 DETICAMPANAI((De) PAPE PAPE : En DÉPRATA(TS) ERA er Ne LA a nee 40% DorrEus (GAP) Re een 83 DOUVELE D) EE EEE CEE 91, 100 et 102 DOUMIL LEARN ER Eee 35 DOMLINGAD DS) ESA EE 71 DUuNBAR GNOME EN MRRre rer 45 HASRMANT(CEMR) CREER ANA EP APCE 4 et 59 FAVRE NI) TELE NE Re Eee eee 72 FORTIN OR 2) NAT ARR. Renan 71 GRE CORAN AR) EEE A EMA &h GROSsSOUVRE (A. de)......... AS EE Le re 33 FERONSALIENS 0er nee 99 HUSSAKROMIL) EC EPP ENNRE RER 7 et 57 IREDALEN (IT) NE AR Rae TE 41 TACRSON AC) AMEN ET RP ET 30 noms d'auteurs analysés JACKSON (RMC) NPA RER 91 KENNARDA(AT SE) RP REA 29 KILTAN CMD) EE ER TE RENE 88 EAMBE (LME) PEER ENEERENNRRS 59 Loxesrarr (M‘ née Donald)....... .. 68 DULL (RASE) ARE RENOM RE IAn 49 et 107 MAGHEEARNI EEE) RENE RER PER ERE 68 MARTY 550 000 CURE AMC RE 83 MAATIDHE WE (ME AD ) CORRE 4 et 56 Mowrerosaro (M* de)................ 28 INICOLESCON(CO) ARE ES 31 et 84 NOMLANDI(JAO)) EN RRENRRES 27 et 97 NORDGAARDO SD PE EP AN EEE 96 ODHNER (NH ES) NP PAPER 67 OSBORN (EL: 2)... OAI 53 et 108 PETITGLERGI(P A) EM EEE CC PRNERRRE 31 et 86 PEYROT (A): 10 Po MERE 19 PRreM/(F2)4 5 RIT RCE M PRERRE 7 et 58 RaraBun (Miss M. J.)...... 37 SCADrA: (Sin rs eee LOS RENTE 69 STEFANINI (Ge). un A DA ONERRE 90 STEPHENSONI(L-NVE) EEE CORRE RER 97 STOYANOWA(A ) LE MRC ET EE TEE 8 SuTER (Hi). ue RE COR EMEA 23 Vrpar(L:/M:)2. M RENE EC REEr 22 Vavassa DE REGNY (P.)....... 107 Wan (Bruce)... 4 6Lt ie RMC 20 WALCOTT (CG: D.) EE SAC LONIRANERE 9 WATERS AS W.):22000. TER 1:.5#400 WicenaM (H.-E.):24525442 00e 43 MVairpramMs (HS) CRC EEE PREMIERE 14 Moops:(H:) 522 RER OIMERRPRES 47 WMWO0DWARDI(B AB) ACC TERRES 29 | | L | 4 = IN = 2 Table alphabétique des noms nouveaux de Classes, Ordres, Familles, Genres, Sous-Genres et Sections (1) Acreotrichites.......... (Insectes) ….......... Gockerell PAF RErENReE 1917. Actinopora ............ (POLYD IS MERE RE Vinassa de Regny ....... 1917. Agathodonta........... (MOD) ER tre COSSMANNE NE EME PEER 1918. Anisoria....... ANR (BOND RE Nathoin Vidal Pere 1917. Anodontostrea ......... (MO) ESS Me ES UC A Mn ERP 2 LERRES 1947. Anticonulus ........... AG LRU RS ET a ee Cossmann .............. 1918. Antirotella ............ TARA NS AIS NE LAS RES KE EN RATS 1918. ATISAÏDIA "Line eee M OR PMR RRN EURE Gi PRE Mc: Learn ete 1918. Astrapidzæ ........... (Poissons)........... ÉaS CANNES ARE 1917. Astylacea..... M CCM OIL) REA see ARE Cossmann PAPE PNTEREE 1918. Ataphridæ.. ........ 10 SPRL AN NES 116 AS REC ÉRMIENA OÈUS TR ATISE Awateria .....,.,...... LE RES er RE D Suter ren CAR 1917. Axiodesma ............ (Brachiop.).......... CAR RTE ter 1917 Barbotella........ tee AMOLL RE et Cossmann............... 1917. Bigolella ne... ARS ae nee Nicolesco ...... ....... 1917. Boltenella.... ........ TE LÉ A ASE EE NV AO ET MS AR SES 1917. Bonnetella ............ IN ARE er AS OR E COSSMANN EEE REE PERS 1917 Brachyspatus........ “Li(insectes)N rm 20rrr NV C KA AMENER ERER 1917. Brasilia Us. (Mol) RER LR Cossmann .............. 1918. Calianaitis ............ APRES Le ho sets Iredale een 1819. Calliomphalifer ........ OS A COSSMANNET EEE ANR 1918. Campanilopa........... MORE te Iredale rene rene 1917. Cenomanella .......... DO ARR A RME Cossmann .............. 1910. Chamoussetia.......... AE NNE AEA 1 RODADOUVAEER CREER 4912. Cheneosaurus ......... (Reph) TERRE Lambert -... A917. Cirsostylus............ (MOI) EE TRS Cossmann .............. 1916. Cæœlobalma............ FC LAC AE GATE ER OR A RE 2 1918. Cochleochilus ........ A On Dee VS RE PT AE ER nn .. 1918 Colloniidæ.. . ...... A Rae RES a Cossmann .............. 1916. Gollotia el. AA A AA le AU De Grossouvre .......... 1947. Conulinæ ............ FC APR MEAAES ASE el Cossmann............... 1918. Corsomia.............. AR RS ET RU MARIE AE RE ARR 1917. Cosmogoniophora ..... LI NRA VÉRESE MC Dear Ut 0e Re 1917. Greonellar #01. ca AA Lies Varenne RENTE Et 19147. Crisulipora ............ BEVOZS RENTE RODETLSON PAPIER ESS 1910. Cyclostrematinæ .... (Moll.).............. Cossmann .............. 1918. Dauciscala ........,... EC RME AE RENE AL LelBOURy APE MANS 4917. Dentaliinæ .......... D NES NE Cossmann .............. * 4917. Diaperœæcia......,...... (BEYOZ) OR CEE CANURR EE RE AE 1917. 107 64 6% (x) Les noms de Classes et de Sous-Classes sont en capitales ordinaires, ceux d’Ordres et de Sous-Ordres, en caractères gras, ceux des Cénacles, Familles et de Sous-Familles, en petites capitales, ceux des synonymes en italiques. Diaperæciadæ ....... DS PME REED Dean (GE AO PA PE CRE LOUE 1917. 9% Dimorphotectus ....... (Mol) A Te ae CoOSSMANNPEAEE NME 1918. 65 DiploS Jen Pret (BIVOZ) PANNE PRRERES Gant es EL RUES 1917. 96 Discordichilus......... HALLE SRMIEnne Cossmann een 1918. 66 Eatonioides ........... (BrAChI Op) PEER MOMLC An REP EN EEEESE 1918. 68 Eoplatanista ........... (CÉEÉS. 525005300000 Dat PiaZe 0 Eee 1916. 3 Epulotrochus.......... (MON) ER COSSMANN EEE AREEERE 1918. 66 EHRalOpsIS NN 1 NS RENE HUE ; LG RE COR MONS 66 Eutinochilus . ......... 1 RS CRE AA DANS PAT REE MST 1918. 16 Gabriel ana eee ere PE CMOS) ARR PM EAEnIENEs Free dal CRAN ERRE 1917. 42 Gadinæ.............. 1 CR RE RAT ri COSSsMANNAERREeRTE 1917. 80 CO GARE MRR EL Ne (DrLODE) EME ENTER MMAICOHE SNS EMEREUNEERRE 1917. 9 HAMEOENES Peso er IMIONS)E 6 00e COSSMANN AMENER 1918. 63 Honeymanid "#1 TU RRE RENDENT Mic ea A Aer OMIS: 69 ÉVAILUS RCA LS AE SE 0 VV A TETE ANR ARE At Pre 1917. 20 INGCISTADITN EE PEN EEE 0 RAR A A RE FMC OSSMANN ERP MR 1918. 66 Lennon. 625 eu 000 LAS A PT ee EU COSSMANN EEE PONS 1918. 64 LAOHONES ae pere (MARNE octo de UT A I EUR 1943. 100 leucodiscus "ter (Mol) rene Re COSSMANN TER EPTEERS 1918. (A | LYchOOpSs A AE Pen Vidal net NE 1917. 23 MACRO MN EE RENE (BAYOZD) FÉEEMIERUES Camus ARE TRS NreRe 1918. 94 MAVenAR ES ER lee (MOI) APRES RARE Iredales 2e ARE TER 1917. 42 | MECYDECIA PEER EN EEE (BINOZ METEO (GTS LE EE D 1917. Mecynæciadæ........ SR SL S AO M 2, CARRE 1917. | Megagnatha........... (Insectes) PRRereTE Bolton ent LR Rte 1917. Mesomytes 20. A AE A FPS Cockerell NE EER LS MORE Metaconulus ... ...... (MOIS) FER EREPErE Cossmann ere T Er OISE MHGROCIa RER ER OEERN (BEYOZ-) EE RCERR AERE CANUE À APR OS PT HAUTE Moniliopsis............ (MOIS) RAR COSSMANLE ER PENSE 1918. Monodontim:æ ........ Lo RAR EEE 10 ME DC NPA PS rene A 1918. Muricotrochos......... MOINE 56 ART cet ee A ER EN RARE . 1918. NEOZE lan EEE TE (MoN CnCOSSMANNEArE PPT EEE 1918. NEUBNNPE Te de bonc0e JS A PNR A EEE Vidal. fs 0 rene 1917. Nobiliscala ............ LC IR ME CRT Re de BOULE PEAR 1917. Nudivagus ............ MOLASRE INENUANE EE Made En Re 1917. OncousœcIa (AOL E 6000000008 Cane Rene AA TRS 191705 Oncousæciadæ....... ARE ERA PE NA Ad ENT ARR 4917. Orbitestella:. ..... .. HT AOMIONLE) Eee ARR ee Ie dal PP ARE Re 1919. Ova tic e RASE EEE LC ARR SE TEUS ASE ES Buckman Ve HT 1918. Ozadochilus .. . ...... 14h SUTOPAT ER Er Cossmann............... 4918 Panormellar Eee 11 RME eg PAP T RRTE Monterosato "ru 1917 Parafundulus.......... (POISSONS) PEN HASCMAN ERP EEE 1917. Panamprea rire (MOIS) EPP Rene NC ERREURS RE LE 1917. PaTealon late ARR (Brachiop.)........ 2 A OMICA EE AE EE ee 1918. — 113 — Pectorhynchia......... RES ANS RE MIQNLÉRNDNSE MSN EESENE 1918 Peristomacea........ (MOLÉ)ERE ST COSSTMMANNEE EE NEA 1918 Peristomatidæ....... CLR SEE TO PR M AE ie NE eee 1918 PARLER RCE Ce Cane SARA PEN dt 1918 Phasianochilus......... lil" SM Ra COSSMANNEREEPEN AE" 1918. Phreatoicus 240. .r (CEUSE) ETS en Var dE APT RARES 1891 RENTE OPERA (OS) Te EEE CAT FAR ER AERREE 1917 | Plagiæciadæ......... 0 OR NT 0e LOS LT REP EN AE 1917 Plagiorhynchia ........ (BraC Op) EE TERRES MCAe AT ALES RACARETRETERRE 1918 Polyodontinæ........ (Mol Eee GOSSMANNEP RER 1918. Prosthenœcia.......... (BEVOz) RER CADRE ner 1917. PFOCONUlUS.e.. . :...... (MON) EEE COSSMANNEREE ERA 1918. BrOPOSCIUS ALL (IN SECIES) AREA EEE Cocker EAN RPRE TEE 1917. Pseudoleigotella....... (MON) ER EMA eMOINMER PERRET" RS 1918 Pseudoclanculus....... AA en COSSMANNE EP ETES EEE 1918 Pseudoperissolax....... T6 LAS A Orne EE (GIE AN ERA RENE 1918 Pseudophasianus....... EE ES COSSMANN NEA 1918 Rensselerina........... (Brachiops) "eee D UND AN EE RD AA EENE 1917 SCALEUDAR RER CET (MOI) RM EEE COSSMANNEREPPENRENEEES 1918 SGODIT ASE NE Cr nretine OR RDA Re AAA CR AR Ole 2 1917 SEINE LA ee. Le D M AR EE A 1917 Semitubina....... Fe RE Er RE ISA COSSM ANTENNES 1918 SHIELD mener ee CBnlob) AE eee NVAICOEDI SE RETENIR 1917 Siluriphorus... . ..... (MONA ere COSSMANN EEE PE EEE ETES 1918 Solarioconulus......... NA 0 PO PERS ES LI LS PP PRES ACT 1918 Squalodelphis ......... (CÉTACES) EMEA DADIA ZA SERRES AMAELES SYCOPÉETON Eee (insemies) casser BOILONA AM RES PRE 1917 ROM AR RES Le ctes re dis (BÉVOZ SSI JUNEN SERA TE 1896. Terviadæ............ LS PR RENE CAN MEET 1917 Tinostomatinæ ...... (Mol )EE ARR COSSMANNPEER ENTER 1918 Tropidonuculites ..... ANR AR et MCD anne HE 1918 Trypanotrochus ....... UD OA PRE SIDE EC COSSMANNEPEEE EEE 1918 HeOonelLa ee nr. II LS A A A ee SO RE EEE Rise 1948, Urortalis #02, :10 1: (Insectes)...... Dee Coskeralile 16 sac couotes 1917 Vertumniceras ........ (Mol) Rte BUCRMANPR PRET 1918. MEME ER. ne TL. DO LA ER LE SO LS COSSMANNEP EEE 1918 3° Table alphabétique des changements de noms d'espèces pour cause d'homonymie deperditus (Cous) Surer, non Lam. Fittoni (Turbo) OPPENH. non BAsT. formosissima (Scalaria) Dazz, non JErrFR. inermis (Turbo) OPPENH. non Basr. nana (Rotella) LEA, non GRrAïT. — Suteri (Conus) Cossm. erroneus (Læviturbo) Cossm. performosa (A byssiscala) de B. Fabianii (Læviturbo) Cossu. Leai (Tinostoma) Cossm. I Il 105 23 64 39 6% 6% PTE Degrangei (Turbonilla) Cossu. Mairei (Muricotrochus) Cossm. immurus W1ckHAM. Dalli (Parvirota) Cossm. I parva (Turbonilla) Decr. Touz. non Desx. Piettei (Trochus) Guir et Og. non Hés. et Des. pristinus (Malachius) WrckHAM radiata (Colonia) Darr non Br. et Conrx. LA simplex (Rotellorbis) Cossm. non Tin. simplex BEN. — Benoisti (Rotellorbis) Cossm. spina (Actæon) Grar. non Turbonilla spina DEesn. — Grateloupi (Syrnola) d’ors. spirata (Phasianella) Fucns, non GRrar. — Fuchsi (Ampullospira) Cossn. _turbinoides (Trochus) Nysr. non Delph. turbinoides — antwerpensis (Solariella) Cossm: LAME. CHATEAUROUX. — TYP. ET LITH. LANGLOIS DEUXIÈME TABLE DÉCENNALE 5 » WT AR à DE JA Revue Critique de Paléozoologie (1907-1916) CRRPPNrA EN De même que la première table décennale (1897-1906), cette seconde … table est un répertoire alphabétique — par noms d'auteurs — de tous … les ouvrages analysés dans la Revue durant cette décade. PRIX DE LA SECONDE TABLE. ..... 10 francs PRIX DES DEUX TABLES RÉUNIES... 417 fr. 50 Envoi franco, contre mandat postal adressé à M. COSSMANN, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X' B. TRAYVOU USINE DE LA MULATIFRE, près Lyon FOoNDERIE, FORGES ET FABRIQUE D'APPAREILS DE PESAGE Ancienne Maison BÉRANGER & C”°, fondée en 1827 Dépôt LYON et Ateliers de Réparations Rue de l’Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE 4 Rue Saint-Anastase, 10 Rue de Paradis, 32 EXPOSITION UnveRSRLLE 1899, 1° Prix, Médaille d'Or BALANCES de Comptoirs riches: et cninenes : ÿ BASCULES ordinaires bois el métalliques en tous genres avec simples et doubles romaines ! PONTS à bascule pour voitures et wagons s'établissant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte ; _ Envoi de l'album sur demande (Carpioceras) : mon cordat $ 1812. James Sowerby. The Mineral Conthaloes of PrÉSE Britain, pl. 17, fig. 2, 4. P. 51. 7 (Jurassique) SOCIÉTE DE DOCUMENTATION PALEONTOLOUIQUE Éd de S1 et 61, rue Mon-ieur-le-Prinece. Paris VE nc. même noie et maculées. Elle Let même - jéss acbelee n 1 moyen de la planche in-8° : o fr. 25, de la planche in 4° : o fr. 50 Nombre de fiches avec figuration, en stock au 1° maï 1917: 140. REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN VINGT-TROISIÈME ANNÉE 1919 Prix des années antérieures, chacune: 10 fr. (sauf les années 1897-1899 qui ne se vendent plus séparément). Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 600 fr. net. PRIX DE L’'ABONNEMENT 1010 : 12 FR. M PARIS DIRECTION, ADMINISTRATION ET RÉDACTION GCHEZ M. COSSMANN, Fondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) 1919 GHINE | SONT A RTA LATE M 18 | SEE BE VE A RSA ENES CA) AA bat ITU, REVUE CRITIQ UE : 'ALÉOZOOLOGEE. . ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, F, PRIEM, P. BÉDÉ. VINGT- TROISIÈME ANNÉE NUMÉROS 1 ET 2 Re JANVIER- -AVRIL 1919. - Prix des années antérieures, chacune: 10 fr. (sauf les années 1897-1899 qui ne se vendent plus séparément). Le prix de la collection complète et presque épuisée des viagt premières années est de 500 fr. net. Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 170 fr. net. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : A0 fr. (Paris) : — 10:50 (France) = 41 fr. (Union post.) M PARIS : CHEZ M. COSSMANN, londaleur-Direcieur 110, Faubourg Poissonnière, Parts (X°) 1919 Majoration de 25 LE 100 à part tir au. 1e HUE 19 © | PUBLICATIONS DE M. COSSMANN . Catalogue illustré des Coquilles fossiles de FÉocène des environs de vb Paris. — Le cinquième Appendice, avec 150 fig. et 8 PI. Ji Ne ADS Les trois uppektices AIR: d)V KÉUNIS.. .......... ........... ie - 5O fr. Essais de: Paléoconchologie comparée (1895- 1916). Les Fe premières livraisons (chacuné avec $es tables des matières). (La X! licr. 25 fr.).. 225 fr. Prixde la XI°-T1ivraison, 300 p2, APE ESS RS ee 39 fr. Mollusques éocéniques de la Loïire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 P1.............. 109 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. Assoc. Franc. (4896-1904). 6 articles, 11 PI. et-titre... "0 15 fr. 1'° et 2: tables décennales de la ‘* Revue critique ” (1897-1916) 20 fr. Description de quelques coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — Jou’n. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 PE............ . SOU EE Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (4900-1911), 85 p., 10 PI., avec table du 1% vol.. ........ 12 AB Etudes sur le Bathonien de lludre — Complet en-3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 40 PI., dont 4 inédites dans le Bulletin. 15 fr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En ar nne avec M. G. - Pissarro (1900 1905). — L'ouvrage complet (5: PI.), avec tables... 80 fr. Note sur l'Infralias de la Vendée. — B.S.G.F. (1902-1904), 5 PI.. 7fr.50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B.S.G.F. (1902).— Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905),3 3 Pl.les deux notes 5 fr. Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903- 1915), Tsérie avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) 25 fr. Le sixième article seul, avec 6 PI. et table de la 1" série........... , 10 fr. Note sur l'Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 PI.. 3 fr. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 Pl............... ... Sitr Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (cer — - Mém. Pal. Soc: Geol: de Fr: (OT TG), AE BL ete. TT CORRE MS A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4°........... 3 fr. 50 tudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907- 1916), 8 PI. in-8°. 15 fr. Iconographie complète des Coquil'es fossiles de l'Eocène des environs de Paris 1904-1913). L'Atlas compl. en 2 vol. in-4’, légendes et tables 125 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4°......... Revision des Gastropodes du Montien. — 1" partie, 1915........ Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-4°, 54 PI., 3 cartes, Suppl., tables et conclusions:......... 125 fr. T. IT, Gastropodes di DR ne SU RD US AP Lo EE LS TS The Moll. of the Ranikot serie. — 1° partie (1909), 8 PI. in-4°. Calcutta. | Description dequelquesespèces du Bajocien de Nuars(1910).1PI. 2fr.50 Les coquilles des Calcaires d'Orgon, B. S. G. F., (1917), 8 PI.. 10 tr. Etude compar. des foss. recueillis dans le Miocène dela Martinique et de l’'Isthme de Panama; !° art., 5 PI. in-\°. Journ. Conch. 1913. 7fr.50 Description de quelques Pélé:. bradfordiens et call. de Pougues. S fr. Cer'thiacea et Loxonematacea jurassiques (Mém. Soc. géol. Fr.)- Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1913) et annotées par M. Cossmann.... ...... 5 fr. Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env, de Rennes........ 10 fr. S'adresser à l'auteur, { 10, Faubourg Poissonnière, Paris (X!) Envoi contre mandat postal REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE N° 1-2, Janvier-Avril 1919 SOMMAIRE Pages Ouvrages généraux, par M. G. F. DoLLFuS...:........ ...... 1 Mammifères, Oiseaux, par M. L. JoLEAUD................ Mans 16 Paléoconchologie, par M. CossMANN.............. ............ 22 Gælentères par MG. F2 /Dorerus : .... ....:................ 20 Paléophytologie, par M. FRITEL....................,... ...... 34 Divers (Avis relatif à la Fédération des Sociétés de Sciences natu- FEES) à à 0 01e DÉCRET LE SES TRE AR SAVE HE 40 Informations bibliographiques .................... ......... L2 À NOS LECTEURS Nous inaugurons la vingt-troisième année de l’existence de cette Revue en y introduisant deux innovations. Tout d’abord, sans démentir absolument notre titre paléozoologique nous ajouterons à nos analyses celles qui concernent les ouvrages de Paléo- phytologie, d’une part en raison de ce que certains d’entre eux compren- nent la description, non seulement des animaux, mais aussi des végétaux recueillis dans une même région ou localité ; d’autre part, pour le motif que la limite entre les deux Règnes de la Nature (Zoologie et Botanique) n'est pas toujours facile à saisir, en Paléontologie surtout. Par exemple, nous avons déjà eu l’occasion d’analyser précédemment des Monographies concernant les Graptolites dont on peut dire qu'il y a encore hésitation sur la question de savoir si ces corps exclusivement fossiles appartiennent à un Règne ou à l’autre, ou du moins si ce n’est pas un des anneaux qui relient la chaîne ininterrompue d’un Rèyne à l’autre. Nous pensons donc que cette amélioration sera appréciée des pa- léontologistes et, peut-êre même, des botanistes. L'origine de la seconde innovation résulte de ce que nous avons mis notre Revue à la disposition de la nouvelle Fédération des Sociétés de Sciences Naturelles qui est en voie de formation et qui, par conséquent, n’a pas encore d’organe attitré. Outre les explications nécessaires sur le — D — but et les travaux de cette Fédération, explications qui seront l’objet d’un chapitre spécial à la fin du présent numéro, nous avons l'intention de publier régulièrement les informations bibliographiques — qui sont pré- cisément l’un des objets de cette Fédération — concernant les ouvrages récemment parus, non analysés dans chaque numéro de notre Revue, ct relatifs à la Géologie, à la Paléontologie et à la Minéralogie. Nos lecteurs ont d'ailleurs pu remarquer antérieurement que les informations parais- saient de temps à autre, dans nos colonnes, d’après les fichés du Conci- lium bibliographicum ; il’s’agit donc seulement de coordonner et de régulariser dorénavant ces informations. | (Note de la Direction.) OUVRAGES GÉNÉRAUX par M. G.-F. DOLLFUS. La Face de la Terre, par Ed. Suess (1). — La traduction française du grand ouvrage géologique d'Edouard Suess est terminée, grâce aux soins persévérants et éclairés de M. Em. de Margerie et de ses collaborateurs. Le 4° fascicule du tome IIT termine la « Face de la Terre » ; il contient des tables étendues qui permettent au lecteur de se reporter à tous les sujets qui y sont développés. C'est une œuvre si importante qu'il nous semble indispensable d’ea parler dans cette Revue, car les questions de gisements et d'extension des terrains doivent préoccuper hautement les descripteurs, pour la fixation des horizons occupés par leurs fossiles et expliquer, s’il se peut, les rai- sons de leur apparition et de leur disparition. Tant de choses ont déjà été dites sur Suess (présentations, préfaces, épilogues, analyses), par les écrivains les plus réputés, qu'il peut paraitre aujourd’hui difficile d’y rien ajouter ; cependant il nous semble qu'il reste un côté à aborder, côté un peu spécial, celui de Suess envisagé comme paléontologiste et c’est ce côté que nous voulons développer sommaire- ment ici. D'ailleurs, le grand tectonicien nous appartient bien comme (1) Tome I: Les Montagnes, 1897. — XVI et 830 p., 2 cartes, w22 fig. — II: Les Mers, 1900. — 878 p., 2 cartes, 128 fig. — Ill: 1° partie, 1902. — XII, 530 fr.. 3 cartes, 94 fig. — — 2 — ,1g11, — XII, 426 p., 2 cartes, 124 fig. — — 3 — ,1913. — XII, of p., 3 cartes, 92 fig. — — 4 — , 1919. — XVI, 364, 258 p., 5 cartes, 115 fig. Armand Colin éditeur, 103 boulevard St-Michel, Paris. . dé iallité 22 RCE paléontologiste, car ce sont des notes sur les animaux fossiles qui marquent ses débuts et qui ont commencé sa réputation ; ce n'est que plus tard que nous découvrons en lui un stratigraphe et un écrivain de grande marque. Suess est, en quelque sorte, un savant international, ayant étudié le monde entier : il est né à Londres, le 20 août 18371, de race juive ; il fit ses études à l’Université Tchèque de Prague avant d'aller travailler: à Vienne ; il a appris le français à Caen, avec le savant Maître Eudes Des- lonchamps qui lui a-communiqué un peu de son amour pour les fossiles et qui a encouragé ses premiers travaux ; il a beaucoup fréquenté l'Italie, il a visité l'Angleterre, l'Egypte, la Suède, jusqu’à la Laponie ; c'était un remarquable polyglotte. Il était à Vienne dans des conditions de travail exceptionnelles, &u milieu d’un pays magnifique où les formations les plus variées se prêtent x toutes les observations ; conservateur-adjoint d’admirables collections d'Histoire naturelle, il était entouré de professeurs d'élite. Toutes Les spé cialités y étaient alors remarquablement tenues ; Hoœrnes pour les Gas- tropodes et les Pélécypodes, von Hauer pour les Céphalopodes, Reuss pour les animaux inférieurs, Unger, d’Ettinghausen pour les végétaux ; Partsch, Maïdinger, Stur s’occupaient de la Géologie autrichienne, Ami Boué, des pays étrangers ; j'en passe, et non des moindres. Il n’était pas facile d'avancer sur un terrain si fortement occupé, et le petit domaine des Brachiopodes lui fut tout juste attribué. I. — Le premier travail de Suess, si nous en exceptons une Note sur les eaux minérales de Carlsbad, eut pour sujet quelques Graptolites du Silu- rien de la Bohême (2), en complément d’un travail de Barrande sur le même sujet, publié en 1850 ; outre quelques espèces nouvelles, le lecteur y trouve la création du G.Petalolithus, ayant pour génotype Graptolithus palmeus Barr. Maïs Barrande n’accepta pas les créations nouvelles du jeune paléontologiste de Prague, et dans une lettre fort longue et très in téressante, il donna des détails nouveaux et expliqua les erreurs du débu- tant (3). k On sait que des études très perfectionnées sur les Graptolites de la Bo- hême ont, depuis, fait l’objet de diverses publications de M. Perner, en 1894 et 1899. Plus tard, Suess eut encore une discussion avec J. Barrande à propos des Colonies de la Bohême (1859), mais il ne revient pas sur les Grapto- lites (Verhandl. X, 481, XII, p. 153). C'est à Vienne que Suess, en 1852, commença à s'occuper avons-nous (2) 1851. — Uber Bôhm. Gaptolit. Wien, Haïdinger, t. IX, 4. (3) 1852. — Barrande, Jahrb. K. K. G. R., t. IL, p. 139. » — h — dit, des Brachiopodes ; une première Note sur Terebratula diphya (FaBrus CoLonwa, (1906) confondait des formes assez diverses (5), il dut reprendre le sujet à plusieurs reprises, dans une Note sur les Brachiopodes des couches de Stramberg (6), puis dans une étude plus importante accompa- gnant un Travail général de von Hauer ; il a décrit, à ce niveau, 58 es- pèces dont 26 sont nouvelles ; aucune des formes connues n'appartient au Crétacé, le nouveau Genre Hinnipora est basé sur Terebratula globularis Sow. (7). PAR - Cette question de la détermination des formes du groupe de Tereb. di- phya était liée à celle du classement des couches de passage entre le Ju. rassique et le Crétacé ; elle faisait alors l’objet de discussions très vives. Suess communiqua à Pictet — qui en faisait une étude spéciale — les pré- cieux documents des Musées d'Autriche, et lui envoya une Note explica- tive qui fut imprimée par Pictet à la fin de la troisième livraison de ses Etudes paléontologiques ; il fut établi que Terebratula diphya, de Stram- berg, devait prendre le nom T. Janitor Prcrer, et qu'elle était caractéris- tique du Jurassique supérieur (8). Les travaux de E. Deslongchamps sur la charnière des Brachiopodes, parus en 1852, incitèrent Suess à examiner l'appareil brachial des Théci- dées, il en tira une classification du Groupe toute nouvelle, par comparai- son avec la charnière des Argiope et basée sur la différence des supports branchiaux en « ascendants et descendants », conclusion qui fut aussitôt adoptée (9) et dont la traduction en français parut, par les soins de Des- longchamps, dans les Mém. de la Soc. linn. de Norm. (ro). En 1855, il étudie aussi la charnière de Stringocephalus Burtini DEFR. dont il montre la structure interne (11). Peu après, Suess trouve dans la collection de Vienne des exemplaires de Terebratula Archiaci que de Verneuil venait de décrire ; il en prépare la charnière et les supports internes et il est conduit à la création d’un Genre nouveau Meganteris parfaitement justifié, corrigé en Megalanteris par OEhlert, et dont le détail a été traduit et publié également à Caen (i2). 4 (5) 1852. — Ueber Terebratula diphya, Vienne Sitzungsber., VIII, p. 553. (6) 1857. — Brachiopoden der Stramberger Schichten, Verhandl. K. G. R., IX, p. 59. (7) 1859. — Die Brachiopoden Stramb. in von Hauer Beitr. fur Paleont. Oesterr. Ung- I p. 85, I p. 34. (8) 1867. — Note sur le gisement de Terebratula diphya in Prcrer. Traité Paléont., 3° livrai- son. Genève, pp. 18b-202. (9) 1853. — Ueber die brachiop. Vorrichtung bei den Theciden, Zitzungsber. t. XI, p. g91- 1006, 4 PI. : (10) 1855. — Sur l'appareil brachial des Thécidées Mém. Soc. Linn. Norm., Caen, t. X. (11) Verhandl. Wiener Zool. Geol. II, p. 8., 1 PI. analyse in New Jahrb f. Miner. 1853, p. 380. (12) 1850: de Verneuil. Bull. Sol. Géol. F. PI. I, fig. — 1856. Ueber die Gattung Megan- teris. Wien. — 1856. Bull. Sol. Linn. Normandie, I, p. 4o, PI. IE, fig. 1-8. AT HE Je suis obligé de passer rapidemen sur Waldhemia Stoppanit, des pétri- fications d’Esino, et même sur le Travail important traitant de l'habitat des Brachiopodes dans les diverses mers et en profondeur ; ce Travail ne peut plus avoir pour nous qu'un intérêt historique ; les grandes explora- tions maritimes et les dragages profonds des dernières années ayant re: nouvelé complètement la matière. Un résumé en a été communiqué par Deshayes à la Soc. Géol. Fr., en 1861 (13). En souvenir de tous ces efforts, Deslongchamps lui dédiait le G. Suessia (Génotype S. imbricata n. sp.), Sous-Genre des Spiriferina, espèce du Lias supérieur de Normandie (14). - Deux Genres de Brachiopodes de Suess : Merista (G.-T. Terebratula Her- culea Barr.) et Koninckina (G.-T. Terebratula Leonhardi Wissmanx) ne nous paraissent pouvoir prendre date qu'en 1858, époque à laquelle Da- vidson en a donné une figuration et une description suffisantes, les indi- cations précédentes, trop imprécises, n'auraient pu être reconnues (15). Ses publications se multiplient, il fait paraître une Monographie des Brachiopodes des couches de Kôüssen, dont la position était restée long temps douteuse, couches dans lesquelles on a fini par trouver Aviculc contosta à la base du Lias, elles sont devenues le Rhétien pour les Géo- logues autrichiens et l’Infralias pour beaucoup de Géologues français ; il y a douze espèces nouvelles, et parmi les formes déjà connues : Tere- bratula cornuta Sow., Spirifera oxycalpos Emmricux figuré avec son appareil brachial, Spirifer rostratus Scuz. et Sp. Munsteri Dav. (16). Cette faune de Kôssen a été reprise en grande partie par M. F. Trauth, en 1909. Vient ensuite un Travail sur les Brachiopodes des couches de Hallstadt qui accompagne un Mémoire de Hœrnes sur les Gastropodes et les Pélécy- podes du même horizon, avec une belle Etude des Céphalopodes par von Hauer. Il distingue 9 espèces qui sont toutes nouvelles comme : Terebra- tula Ramsaueri, Spirigera Deslongchampsi, Rhynchonella lævis, R. di- latata, Lingula Fischeri (17). Carlos Ribeiro ayant envoyé à Suess une série de Brachiopodes du Por- tugal, comme au plus célèbre spécialiste, celui-ci décrivit les espèces sou- mises dans une courte Note. Il reconnaissait la présence du Lias avec (13) 1859-1860. Ueber die Wolenzite des Brachiopodus Sitzunsb.,t. 37, p. 185-248, t. 39, p.117 206. — 1840. Le Geologist. Londres, p. 5. (14) 1854. E. Deslonchamp. fnstitut des Provinces. — 1856. Mém. Soc. Linn. Norm., t. X, p. 165, pl. IX, fig. 6, 13 à r8. (15) Davidson 1855. — Introduction à l’Hist. Nat. française des Brachiop. vivants et fossiles. Eudes et Eug. Deslongchamps, Caen. Mém. Soc. Linn. IX, p. 169, traduction allemande par von Marschall et Suess. — Vienne 1856, 160 p. (16) Ueber d. Brachiop. der Kôüssener Schichten K. Akad. VII, p. 29-66, 4 PI. Denkschr. (17) Ueber die Brachiopoden der Hallställer Schichten. Denksch. Akad. Vienne 1853, VI pp. 23-32, 2 PI, D pie Rhynchonella ranina Sss. comme espèce nouvelle, puis la succession du Jurassique moyen et supérieur, avec une Terebratula Lusitanica Sss. et Waldheimia Ribeiroi Sss. Aucune espèce nouvelle n’est indiquée dans la Craie, diverses espèces sont reconnues qui la caractérisent, comme : Tere- bratula Carteroni d'Ors. et Megerlia lima Derr. (1). Il traduit de l’anglais et expose devant les Sociétés scientifiques de Vienne les recherches générales de Davidson sur les Brachiopodes, et il traite ce Chapitre dans le grand ouvrage de Bronn sur l'Ordre et la Classi- fication des animaux (2). En 1860, il prête son concours à Reuss pour la description de quelques Brachiopodes du Miocène et, notamment, il figure Megerlia oblita Sss. (3) espèce nouvelle. à Le Travail sur les Brachiopodes de la Craie de Gosau accompagne une Monographie des Coraux par Reuss et une description des Pélécypodes par Zittel ; il n’a reconnu que sept espèces, une seule est nouvelle : Argiope ornata Sss. ; 1l y a lieu de revenir sur quelques-unes des autres détermina tions qui comprennent : Terebratula biplicata, Terebratulina gracilis Scx., Terebratulina striata WasBi., Waldhemia tamarindus Sow., et Rhyncho- nella compressa Ix. (2). Le temps a manqué à Suess pour faire connaître les Brachiopodes du Tertiaire du bassin de Vienne, il a dû laisser ce soin à Dreger (1855) qui a publié une de ses espèces manuscrites, Teretratula Hœrnesi SuEss, qui a été retrouvée — comme on le sait — dans le faciès Savignéen des faluns de la Touraine et figurée à nouveau tout récemment par M. de Morgan, Lingula Suessi lui a été dédiée. | ù II. — Suess a débuté dans l'étude des Céphalopodes par la publication d'empreintes très curieuses attribuables à Acanthoteuthis bisinuata Brown, découvertes sur des plaques de schistes de Raïbl, en Carinthie. Au-dessus d'un osselet bélemnitiforme apparaissait un phragmocône testacé, écrasé, pourvu de stries d’accroissement et se prolongeant par une silhouette dans laquelle on distingue une tête avec des mandibules, un sac à encre, un sy- phon dorsal et divers autres détails anatomiques qui ont définitivement fixé la place de cette espèce parmi les Belemnilidæ (5). Il examine égale- ment les Aptychus comme organe interne de certaines Ammonites. (1) Einige Bemerk. über die secondarien Brachiopoden Portugals. Sitzungsber., T. 42 P- 589-599. 1 PI. (1860). (2) 1860 Vienne. — Die Marinen Tertiärschichten Bühmen’s. Sitzungsb. K. Akad., T. 39 D 207-200, © IP (3) 1860. — Entwickel. der Thierreich. Schrif. verein. Natur. Vienne, I, p. 113-148. (4) Die Brachiopoden Gosaubildungen, 1866, Denkschrif. Akad. Vienne, XXX, p. 15G-15ge (>) Ueber die Cephalopoden Sippe Acanthoteuthis WaGner Sitzungsber., T. 51, p. 225, 4 PI. Vire Re TEE Comme l’a dit Zittel, un pas décisif dans la subdivision des Ammonites par Suess ; depuis les premiers essais de groupements faits par Blainville, par Léopold de Buch et divers autres, aucun auteur ne s'était basé sur l’organisation aussi approfondie de ces animaux, aucun n'avait fait inter- venir comme lui la forme de l'ouverture du test. Il a fondé : G. Arcestes sur Am. galeiformis du Trias alpin ; G. Phylloceras (G.-T. Am. hetero- phyllus Sow.), de la Craie ; G. Lytoceras (G.-T. Am. fimbriatum Sow.) du Lias et du Trias. Dès 1867, Hyatt et Waagen, en 1860, entraient dans la même voie et multipliaient les Genres nouveaux, subdivisant à juste titre l’ancien Genre Ammionites, fort confus, qui était devenu une vaste Famille. Plus tard, étudiant l’Argonaute, il en a rapproché les Trachyceras et Crioceras, montrant le peu de valeur du déroulement des tours (1). [ est seulement à regretter qu'il n'ait pas poursuivi ses études dans cette direc- tion. . III. — Mais, entraîné par des questions importantes d'Edilité dont nous dirons un mot plus tard2), Suess abandonna les Céphalopodes, il n'avait plus le tenmps nécessaire pour se livrer aux recherches Si absorbantes de la paléontologie des Mollusques et se tourna vers l'étude des Vertébrés où il fut entraîné par ses discussions stratigraphiques. Il avait, l’un des premiers, développé la théorie des faciès, en exposant la diversité de la nature des sédiments à une même époque, il en avait entretenu la Société Géologique de France, par l'intermédiaire de Deshayes (3). La question demandait à être bien posée, la faune marine du Miocène du bassin de Vienne ayant les plus grands rapports avec celle de la Médi- terranée actuelle, Suess en divise la série en Méditerranéen [ — ou série extra alpine, et Méditerranéen IT — ou série intra alpine ; il y ajoute plus tard l'étage Méditerranéen III — ou Groupe Sarmatique, et dans chaque série, il reconnaît des aspects locaux différents qui se répètent et s’inter- calent à des hauteurs différentes. Mais il est combattu et contredit par Tietze et par Bittner qui ne voient dans tous ces dépôts qu'une même époque. C'est alors que Suess reconnaît que, si les faunes malacologiques varient peu, les faunes mammalogiques — qui s’y intercalent à diverses hauteurs — sont bien différentes et prouvent une succession d’âges pro- gressifs incontestables. Les couches de Moll sont le Méditerranéen 1 : c'est notre Aquitanien ou Miocène inférieur. Les couches de Gaudern- (x) Ucber Ammonites : 1845 Sitzungsber. T. 52, pp. 71-89, [ part. — 1850 Sitzungsker. TV. Gr, pp. 305-322, Il part. (2) Der Baden der Stadt Wien. — 1862. Notes critiques de Haïdingeret Glalter in Verh KI. (3) Bull. Soc. Géol. (2° S.), T. XVIII, p. 170. a pee dorf, d'Eggenburg, de Grund et de Baden — ou Méditerranéen IT — se classent dans l’Helvétien ou Miocène moyen ; au sommet, les couches sarmatiques, couches à Cérithes, forment le Miocène supérieur — Médi- terranéen LIT ; il a créé depuis des Méditerranéens IV et V qui corres- pondent au Pliocène inférieur et supérieur (Antlitz, Tome I, p. 362). On peut trouver l’origine de ses premières études sur les Vertébrés dans une Note sur la découverte de Listriodon splendens dans le Leithage- bilde et de Paleomeryx eminens, à Nussdorf (r). Ces premières recher- ches furent bientôt suivies d’autres trouvailles en Bohême (2), qui se suc- cèdent d'année en année. Sa Note sur les grands carnassiers — découverts dans les divers terrains du Miocène d'Autriche — est capitale : c’est en particulier sa recherche des ossements dans les graviers du Belvédère, aux environs de Vienne, où il retrouve la faune de Pikermi avec : Machairodus cultridens, Dinothe- rium, Hipparion gracile, Sus erymanthicus, Helladotherium Duvernoyi, etc. Il adopte le classement dans le Miocène supérieur (3), et M. Depéret — qui à revu ces ossements en 1893 — en a confirmé la détermination ; il faut cependant rappeler que M. Schäfïer, en 1902, a expliqué que ces osse- ments ne provenaient pas, en réalité, des Graviers du Belvédère, qui sont une haute terrasse d'âge pliocénique, mais provenaient, par remaniement, des Sables à congéries sous-jacents (Sarmatique). D'autres débris, con- servés dans la collection du Musée, fournirent à Suess une faune formée par : Mastodon angustidens, M. tapiroides, Anchitherium aurelianense, Listriodon splendens, et tout un ensemble incontestablement attribuable au Miocène moyen (4). D'autre part, les charbons de Hart avaient fourni Hyotherium Messneri. d’un niveau sensiblement inférieur (5). Il y à, en outre, en Hongrie, dans le lignite de Zemly, près Totic, des ossements de l’Anthracotherium magnum, comme à Cadibona, qui furent classés dans le Miocène inférieur, aujourd’hui Oligocène supérieur. Beaucoup plus haut, dans les cavernes, le grand carnassier Ursus spelæus est fort répandu, tandis que, dans les graviers des vallées, se rencontre Elephas primigenius, en sorte que les dépôts continentaux qui se suc- (1) Ueber die fossile Saugethiere des Tertiär Becken von Wien. — Jahrb. K. G. R., IX, pp. 18, 87 (1858). — Jahrb. K. G. R., XII, p. 285 (1867). (2) Wirbelthier. Reste aus Bôhmen u. Galizien, Funfkirchen u. Zovencedo ; Vienne 1859, Verhandl., pp. 51-53. — Verhandl. XIII. p. 13 (1863) ; XIV, p. 237 (1864); XV, p. 5r (186). (3) Ueber die Grossen Raubthiere der OËsterrich. Tertiär Ablag. Sitzungsb., D. a, PP. 217-232. (4) 1863. Ueber die Verschiedenheit and auf einen Erfolge tertiären Landfauna in der Nied Wien. — Sitzungsb., T. 47, pp. 306-311. Quart. Journ. Geol. Soc. London, L. 20, p.2 (5) 1863. Ueber Schädel und Unterkieferreste von Hyotherium and den Kohlen von Hart: Jahrb. K. G. R., XIII, p. 13. he cèdent et s'intercalent entre les couches marines ont leurs faunes dis tinctes, et viennent appuyer la classification générale. : Le calcaire lacustre de Tuchoritz, qui a été décrit par Reuss, a fourni Amphycion intermedius n. de m., Rhinoceros, Chærotherium, Palæo- meryx, indiquant un stade intermédiaire. Trois faunes de Mammifères au moins, peut-être quatre, s’intercalent donc dans la série méditerranéenne dont les Mollusques se suivent et se poursuivent dans une grande unité ; Suess puisait ainsi, dans l’étude des Vertébrés fossiles, des constatations lui donnant un grand avantage sur ses contradicteurs. Il semble que la dernière Note sur les Vertébrés soit celle à propos de la découverte par M. Obruscher, en Mongolie, des restes d’un Rhino. céros (1). Il va sans dire que de nombreuses découvertes ont été faites depuis ho ans en Autriche-Hongrie et qu'elles n’ont fait qu'appuyer la valeui du critérium mis en avant par Suess. (2). Au cours de cette dernière étude, l’auteur reconnaît les relations frap- pantes de la faune méditerranéenne supérieure d'Autriche et de celle de Pikermi avec la faune vivante du Nord de l’Afrique ; il cherche un point de passage pour les Vertébrés et pour cette invasion continentale ; il part pour l'Italie afin d'en préciser la voie : par là il est entraîné — comme nous allons le voir — à l’étude des mouvements du sol, des communi cations et des ruptures, à l’étude précise de l’âge des montagnes et, fina- lement, à rechercher des précisions sur la structure même du globe (3). Les recherches poursuivies en Italie par Suess pour arriver à déterminer l’âge du soulèvement des Alpes Méridionales aux environs de Vicence et de Bassano, l’ont conduit à un relevé stratigraphique des couches, qui offre un très grand intérêt en raison de l’époque à laquelle il a été publié (14 septembre 1868). Voici les Groupes qu'il admettait en partant de la base de la Scaglia, du Calcaire crétacé : I. — Tuf de Spilecco, couches rouge-brique à taches vertes, avec Rhyn- chonella polymorpha. IT. — Tufs basaltiques, basaltes et calcaires très variés se subdivisant comme suit : | a) Membro ou calcaire dur, jusqu'ici sans fossiles ; (1) 1899. Verhand. russ. min. Gesellsch., T. 36, pp. 171-180. (2) R. Hoœnxes. Die fossilien Säugethierf. der Steiermark, 1857. — F. Toura. Ueber einige Säuget. von Gôriach, 1884. — Vacer. Ueber œsterreich. Mastodonten, 1877. — Repuicx. Wirbeltierfauna von Leoben, 1898. — FEr\Er. Ueber Amphycton, Rhinoceros von Goriach, 1884. (3) 1863. Ueber die einstige Verbindung Nord-Africa mit Sud Europa. Jahrb. R. F. R. XIII pp. 26-30. b) Schistes et calcaires tabulaires de Lastrara, près Monte-Bolca, avec Végétaux et Poissons ; c) Calcaire grossier à Alveolina de Monte-Postale ; d) Calcaire stratifié à Echinides de Brusa- Ferri, avec Cyclaster amcæ- nus, C. tuber, Periaster ; e) Calcaire à silex et Nummulites spira ; f) Schistes verdâtres de San Giovanni-Illarione, du Val di Lione, des Monte Berici ; 2 g) Calcaire coquillier de Castione à Cerithium giganteum, Fimbris lamellosa, Conoclypeus conoïideus ; Tuf noir à Strombus Fortisi de Ronca ; Lits ligniteux à Helix damnata. III. Groupe de Priabona. Marnes et calcaires à or spiruiæa (Faune de Biarritz, côte des Basques). « Comme cette série est superposée à celle de Ronca, on peut en conclure qu’on a beaucoup exagéré jusqu'à présent l’ancienneté des dé- pôts de Biarritz. » a) À la base : tufs basaltiques avec Ostrea, Anomua, lignites ; E) Calcaire à Schizaster rimosus de Granella ; c) Marnes à Orbitoides, Sismondia, Operculina ; d) Marnes bleues et calcaires durs à Nautilus. IV. — Marnes à Bryozoaires de Montecchio-Maggiore, de Val di Lonte, avec Terebratulina tenuistriata Levy. ; a) Sables et grès, avec grosses Natices et Eupalagus minutus ; b) Lit coralligène de Cosara ; c) Couches de San-Gonini, près Lugo, avec tufs noirs à Salcedo, argile bleue à Altavilla, schistes calcaires à Plantes et à Poissons, basaltes Rostellaria ampla, Voluta elevata, Cassidaria ambigua, etc. d) Couches de Laverda, complexes de marnes gréseuses à Pholadomya Fuschi : c’est dans cette subdivision que se développe le Flysh alpin. V. — Groupe de Castel-Gomberto. Lits calcaires de Monte- Fils et Monte di Malo. Echinides nombreux, Coraux, Hemicardium, faune décrite par Fuchs et assimilée à celle de Gaas. Contient un‘horizon houiller à Monte-Viale et Anthracotherium magnum à Zovencedo. VI. — Couches de Schio. f a) Calcaire dur à multipores ; b) Calcaire à Echinides : Clypeaster Michelottiü ; c) Calcaire à Scutella rotunda ; d) Calcaire supérieur à multipores ; e) Marnes à Pecten Haueri et P. deletus. Nombreux lambeaux détachés sur les collines. VII. — Bien plus à l'Est, vers la Marostica, dans la plaine, il y a encore des couches plus récentes qui se succèdent ainsi : a) Argile bleue de Bassano à Ancillaria ; b) Sable marin d’Asolo à Panopæa Faujasi ; c) Couches ligniteuses de M. de Zigno ; d) Puissante masse de conglomérat terrestre à Helix, vers Maser. Toute cette série VII paraît bien miocénique et ne semble pas avoir participé au mouvement alpin principal, mais les couches ont été faible- ment relevées par un mouvement secondaire et postérieur. On voit dans ces observations que, déjà, Suess avait tendance à classer les couches de Priabona à la base de l’Oligocène, et nous sommes conduits à supposer que les couches de Schio en constituent le sommet (Firmitien) et qu’une discordance les sépare de la série argileuse de Îa plaine d Bassano (1). Il était d'autant plus utile de reproduire cette série stratigraphique qu'on n’en trouvera aucune autre de même nature dans le grand ouvrage de Suess : il n’y a ni tableaux de succession des couches, ni résumé de concordances des assises dans les divers bassins, ni listes de fossiles ; 1 semble que Suess ait oublié lui-même les propres travaux de cette nature quil a pu faire. Il poursuit sa route ad narrandum non ad probandum, il expose, il étend les questions, mais il ne les discute pas jusqu'au fond et il laisse au lecteur le soin d’y réfléchir. C’est ici qu'un collaborateur comme M. de Margerie devient tout particulièrement précieux ; il in- dique, dans des Notes abondantes, les sources antérieures et souvent les travaux postérieurs, il illumine par une figuration appropriée une géogra- phie très spéciale qu'on ne trouve pas dans les atlas ordinaires ; il supplée à ce qu il y a de trop bref dans certains tableaux. Suess s’est si bien effacé, que, lorsqu'on cherche son propre nom dans la table des matières, on ar- rive à des pages où il semble qu'il ne soit fait aucune mention d’un tra- vail de l’auteur ; son nom manque, et si M. de Margerie n'avait pas relevé ces passages, nous ne saurions pas tout ce que nous devons personnelle- ment à Suess. IV. — Les travaux paléontologiques n'avaient pas suffi à absorber l’ac- tivité du géologue enthousiaste qu'était Suess, les procès-verbaux (Ver- handlungen) du Service géologique d'Autriche sont remplis de petites Notes spéciales de Stratigraphie ; il visite les Alpes où il collabore avec QG) 1868. Structure du Tertiaire du Vicentin. Atti Soc. Sc. nat. Italiana, Milan XI, p. 634. NO — son élève, devenu son ami, Mosjsovics, puis les Carpathes, les environs de Vienne, et nous ne pouvons même mentionner toutes ses observations de détail sur la faune et la stratigraphie du Tegel, sur les gîtes fossilifères du Leithakaïk, sur les environs de Baden, sur Eichkogel, Môüdling, etc. Il est tout préparé pour s'occuper de l’approvisionnement de Vienne en eau potable (r), il discute la question pendant des années et il en pré- pare la solution, qui a été l’objet d’un très remarquable rapport pas Karrer, auquel Suess a largement participé (2). Il s'occupe des pierres de taille, des limons pour les briques, des eaux minérales et, lorsqu'il fait partie du Parlement, il contribue à l’établis- sement des lois sur l’exploitation des sels, des pétroles. Il s'intéresse à l'éducation laïque et à la rectification du Danube qui inondait fréquem- ment les bas quartiers de la ville (3). Enfin, il garde des intérêts impor- tants dans le commerce des cuirs. Mais il retourne périodiquement dans les Alpes et s'attaque à leur tectonique sur laquelle il allait revenir (4), comme à un problème toujours intéressant. Il convient de rappeler également que Suess s’est intéressé de très bonne heure à la préhistoire et qu'il a signalé des outils anciens en divers points de la Basse-Autriche, en fer, en bronze, en pierre, enfin qu'il a contribué à la fondation des Sociétés scientifiques qui s’en sont occu- pées (5). | Deux mots encore, seulement pour signaler que Suess s'est occupé de la distribution de l’or et de l'argent dans le monde, ainsi que de la question du bimétallisme ; puis nous arrivons à son œuvre capitale. Vers 1895, Suess, abandonnant toute autre publication, commença son grand ouvrage « Antlitz der Erde.» et il l’a poursuivi — sans arrêt et sans s’en laisser distraire — jusqu'à sa conclusion. V. — L'auteur — dans un très beau discours qu'il a prononcé au mo- ment où il a abandonné le professorat à Vienne, le 13 juin 1901, après 88 semestres d'exercice — a indiqué sommairement les conditions de la Science au début de sa carrière. On croyait alors en Paléontologie, avec Cuvier, aux créations successives et ce n’est qu’en 1857 que parut le livre de Darwin, sur l’origine des espèces, qui réveillait les idées lamarc- kiennes de la descendance, un moment éclipsées. Dans le domaine géo- (x) Bericht über die arbeiter der Wasserversorgenuug commiss. in 30 Juli 1863. — Vienne Jahrb. K. G.R., XIII, pp. 524-520. (2) 1899. — Geologie der K. EF. J. Hochquellen Wasserleitung. Abhandl. K. G. R. IX h20 p., 19 PI. (3) 1903. — R. Hogaxes. Bau und Bild der Ebenen Osterreichn. Vienne, pp. 917-1110 (1064). (4) 1875. — Die Entstellung der Alpen. Vienne. (5) Die Nachweizung Zahlreicher Niederlassungen einer Vorchristlischen Volkerschaft, in Nieder-æsterreich. Sizungsb., t. 51, p. 215. PA Die logique, on considérait avec Léopold de Buch que le soulèvement des montagnes était toujours régulier et symétrique. Lyell lui-même n’a jamais osé franchement aborder la question de la formation des chaînes de montagnes. C’est le naturaliste anglais, charmant et accompli qu'était Edouard Forbes, qui a agi le plus profondément, en cherchant l’explica- tion de la succession des faunes par l’arrivée de migrations successives provoquées par des changements climatériques (x). Pour Suess, les espèces dépendent de deux facteurs, des conditions physiques, extérieures, climatiques, et des associations animales conco- mitantes qui amènent un équilibre biologique dans toute la faune ; d’après lui, les lacunes de nos connaissances ne sont pas si grandes que la filiation des formes ne puisse être déterminée, et le nombre des es- pèces nouvelles qui sont publiées se réduit maintenant tous les ans, les faunes les plus dissemblables au premier abord ont au fond des relations générales qui les unissent. En stratigraphie, c’est l’étude du Trias qui a provoqué le plus de sur- prises et d’enseignements ; cette mer du Trias alpin, retrouvée dans l’Hi- malaya et aux Etats-Unis, l’a conduit à imaginer une mer tropicale : « la Tethys », contenue au Sud par le continent de Gondwana, au Nord par celui d’Angara, et qui s’est poursuivie dans le temps comme une pré- face de la Méditerranée actuelle (2). Si d’ailleurs tant de progrès ont pu être faits dans ces dernières années, si une synthèse a été possible, il faut en remercier cette foule de travailleurs obstinés qui ont arraché pé- niblement sur le terrain les secrets de la tectonique de détail et dont les cheveux blanchirent, comme ont blanchi les siens, sans arriver à une conclusion définitive. Le dernier chapitre du dernier Tome de « La Face de la Terre » est consacré à la vie, et avec la simplicité de cette haute science qui sait avouer ce qu’elle ignore, Suess pose de suite en principe que l’origine de la vie nous est inconnue, parce que les diverses hypothèses qu'on a jusqu'ici émises ne reposent que sur les affirmations les plus vagues. En fait, les plus vieux fossiles, ceux du Cambrien, sont déjà fort diffé- renciés et les Trilobites sont des animaux très évolués. On peut laisser de côté le problème sur l’origine des poumons, qui ne sont pas des bran- chies transformées, celui de l’œil qui est plus obscur encore, et je com- prendrai qu'on critique l’exemple donné que les Unios de nos fleuves descendent des Trigonies marines ; les Trigonies très anciennes viennent des Myophories du Trias (3) qui remontent même au Carbonifère et il (1) 1902. — Beiträge Paleont. u. Geol. Ostreisch. u. Orient. — Band XIV, pp. 1-8. — Farwell lecture Paleontologie 1887-1904 Geol. Journal of Chicago XII pp. 264-255. (2) Antlitz I, p. 492: (3) V. Cossmaxx, sur l’Evolution des Trigonies, Ann. Paléont. 1907. — 14 — n’y à aucun rapprochement à faire dans la disposition de la charnière et des attaches musculaires avec les Unios qui remontent tout aussi loin ; l’analogie est une simple apparence extérieure ornementale qui se retrouve dans beaucoup de Genres qui possèdent à la fois des espèces lisses, d’autres costulées, d’autres pustuleuses, divariquées ou flabelli- formes ; on n’en peut tirer aucun caractère de descendance, comme on ie fait à l’aide de la charnière. Tout autres sont les intéressantes applications de la géographie géo- logique pour la distribution des formes, le peuplement des îles et l’ap- parition d'espèces nouvelles à la limite d'extension des continents. Les grands mouvements tectoniques ont respecté sur la terre quatre régions qui sont sensiblement restées telles depuis le Silurien ou le Carbonifé- rien, quatre grandes étendues continentales, îles au asiles, où les ani- maux ont pu se perpétuer à l'abri des vicissitudes éprouvées par les autres régions terrestres ; quatre continents où les terrains primaires sont restés horizontaux après le retrait de ces vieilles mers et n’ont plus été submergés, affaissés, couverts par d’autres sédiments marins. Ce sont : La LAURENTIA, qui s'étend sur le Canada, descend dans la vallée du Mississipi et monte au Groënland ; L’ANGarA, qui comprend la plus grande partie de la Sibérie, descend jusqu'à la Chine et vient toucher. l'Oural ; Le Gonpwana, immense étendue qui réunit la plus grande partie du Brésil, l'Afrique moyenne et l’Hindoustan ; enfin, l’ANTARC- TIDE, qui joint l'Australie à la Patagonie et aux terres australes. Dans ces vastes asiles, la faune et la flore ont pu se maintenir, se développer et rester prêtes à envahir les terres nouvelles que les transformations des autres continents mettaient à leur portée. La faune des Poissons d’eau douce, par exemple, s’y est maintenue intacte depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, distincte, d’ailleurs, dans chacun des asiles en question. C’est sur le pourtour de ces plateaux résistants que les plissements et les fractures ont déferlé et se sont multipliés, c’est entre l’Angara et le Gondwana que les transformations ont été les plus profondes et les plus nombreuses, que les grandes chaînes altaïdes, dinarides, ont surgi à bien des reprises, pour s’entasser et se dénuder. C’est la faune con- tinentale malaise qui occupait l’Europe pendant le Miocène inférieur et moyen ; c’est celle du continent africain qui l’a remplacée, avec les Proboscidiens évolués en Egypte, à dater du Miocène supérieur ; les communications s'étaient coupées du réservoir oriental et s'étaient ou- vertes vers l’asile africain. Plus tard, se superposant à une faune rési- duelle, est venue en Europe la faune holarctique de l’Angara avec la faune quaternaire, et il est probable que l'Homme est arrivé de cette région à cette époque, avec les outils de pierre, par le sud de la Russie NE ue au moment de la fusion des amas glaciaires ; cette idée a été déjà sou- tenue par M. Zaborowski ; c’est par la mer d’Aral, la Caspienne, l’Azov, la région du Dniester, que Elephas antiquus, Rhinoceros Merkü, les Car- dium saumâtres, sont arrivés dans la Russie Méridionale et dans le bassin du Danube. Intéressantes conclusions, curieux problèmes, pour lesquels des solu tions sont prêtes avec quelques exceptions. Pour expliquer les formes fortuites, des apparitions isolées, on a, par exemple, la haute antiquité des montagnes de Bornéo qui ont pu conserver longtemps intacte la faune malaise prête à déborder périodiquement, et c’est par les bords plissés et refoulés, à peine devenus continentaux et habitables, que la faune terrestre a émigré et est allée se substituer — à grande distance — à quelqu'’autre faune décadente, moins bien armée. C’est dans ces asiles, malheureusement encore mal accessibles aux savants, peu étudiés dans leurs détails, qu’on peut découvrir ultérieu- rement, dans des amas tourbeux ou tuffacés, les anneaux qui nous man- quent encore dans la chaîne générale des Vertébrés. C’est une belle conclusion philosophique comme couronnement d’une immense étude de détail, et si des mouvements orogéniques puissants, produits par la contraction de la croûte terrestre, ne venaient pas, de temps à autre, augmenter d’une part la profondeur des mers et, de l'autre, développer la hauteur des montagnes, maintenir l'équilibre, nous pourrions imaginer que la mer, gagnant quelque jour sur les continents, ferait alors disparaître la vie continentale si profuse et si vaillante aujourd’hui (Antlitz, IL. pp. 1632-1694). En résumé, notre enquête paléontologique nous à fait assister, plus qu'aucune autre étude, à l’évolution des idées qui ont dirigé, au cours de sa vie, le grand tectonicien. Jeune homme, il s’appliqua à perfec- tionner la connaissance d’un Groupe de Molluscoïdes un peu étroit que ses maîtres lui abandonnent ; devenu un spécialisté pour les Brachio- podes, il en poursuit l’étude jusqu'au moment où il s’aperçoit qu'il s’agit d'un Groupe relativement statif, dont l’évolution saccadée n’a rien de bien caractéristique et ne peut lui donner le critérium stratigraphi- que qu'il espérait. Il passe aux Mollusques, aux Céphalopodes secondaires, dont les espèces, mieux cantonnées, sont de première utilité pour cette étude ; là, il est rapidement entouré et dépassé par de nombreux ému- les, par Hyatt, Waagen, Oppel et beaucoup d’autres, qui ont plus de temps à y consacrer ; aussi abandonne-t-il ce beau domaine malgré son attrait. D'autre part, la poursuite de ses études sur la faune ter- tiaire lui montre enfin que les Mammifères sont très supérieurs aux Mollusques comme valeur stratigraphique : il y trouve ainsi une voie nouvelle et il s’y engage. Lee G ie Ayant constaté l’affinité du continent africain avec l'Italie et l’Europe Centrale au début du Miocène, il cherche un point de passage ou d’en- vahissemént pour cette faune continentale émigrée dans le sens Sud- Nord. Il passe à la géographie stratigraphique et, de là, à la tectonique ; il scrute l’origine des montagnes, les mouvements du sol, comme une preuve des anciennes communications marines et terrestres ; finalement, il groupe tous les documents existants sur la structure même du globe terrestre, sur lesr égions d’effondrement et de soulèvement, les failles, les plissements, les recouvrements, sur toute cette mécanique gigan- tesque qui, en une vaste synthèse, pose les bases de la structure du monde. Ce n’est pas seulement la « Face de la Terre » qui est consi- dérée, c’est son architecture profonde et le « mécanisme interne » qui lui a donné son espect extérieur. C’est le dernier terme d’une pensée toujours active, travaillant sur un sujet si digne d’être perfectionné et étendu pour arriver enfin à dominer la terre tout entière, en pacifique conquérant |! MAMMIFÈRES, REPTILES par M. L. JOLEAUD. Etudes paléontologiques dans le Sud-Ouest de la France (Mammi- fères). Les Rhinocérotidés de l’Aquitanien supérieur de l’Agenais (Laugnac), par J. Repelin (1). — M. J. Repelin vient de consacrer aux Rhinocérotidés de l’Aquitanien de Laugnac un fort beau Mémoire, qui fera partie d’une importante série de publications paléontologiques sur les Mammifères des terrains tertiaires du Sud-Ouest de la France. Le Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille, en éditant avec luxe cette remarquable étude, a suivi l’exemple si heureusement donné par le Muséum de Lyon, dont les Archives ont toujours réservé une place im- portante aux travaux de paléomammalogie. Le format des Annales du Muséum de Marseille, un peu plus réduit que celui du périodique lyon- nais, convient néanmoins tout à fait à l’iconographie de pièces osseuses importantes. Il est vivement à souhaiter que les crédits mis par la municipalité de la seconde ville de France, à la disposition de son prin- (1) Marseille, 1917. — Ext. de Ann. Mus. Mist. Nat. Marseille, tome XVI, 48 p., in-4°, PI. 1-XIV. cipal établissement scientifique, permette d'imprimer bientôt la suite des Etudes de M. Repelin : un second Mémoire où sont décrits les Ente- lodon de l’'Oligocène n'attend plus qu'un vote assurant les possibilités financières indispensablls à sa publication. Au début de son travail sur les Rhinocérotidés de Laugnac, notre confrère fait connaître la situation géographique et stratigraphique de ce gisement voisin d'Agen. L'âge des calcaires de Laugnac a fait ré: cemment l’objet de vives discussions à la Société Géologique de France entre MM. Repelin, Blayac et Dollfus. Sans entrer dans l'exposé détaillé d’une question qui sort quelque peu du cadre de cette Revue, je crois devoir rappeler que M. Repelin place, à la suite de Vasseur, et d'accord avec M. Depéret, Laugnac au niveau du Calcaire gris de l’Agenais, dans l'Aquitanien. Cette inter- prétation me semble devoir être adoptée, car M. Dollfus, qui attribue Laugnac à l'horizon du Calcaire blanc de l’Agenais, dont il fait ur nouvel étage Oligocène supérieur, le « Firmitien », n’a donné ni des- cription stratigraphique détaillée, ni documents graphiques permettant de se rendre compte de la valeur des faits qu'il invoque à l'appui de son hypothèse. D'ailleurs, on peut hésiter à suivre notre confrère dans sa tendance à la pulvérisation des étages de la série nummulitique et à l'introduction dans la Science de nouvelles dénominations non encore con- sacrées, qui ne tendent à rien moins qu à discréditer aux yeux des géolo- gues étrangers l’œuvre si féconde de l’école stratigraphique française, dont la terminologie a fini par être adoptée dans la plupart des ou- vrages didactiques publiés en Europe et en Amérique. La plus grande partie du Mémoire de M. Repelin est consacrée à la description d'une espèce nouvelle, Teleoceras aginense, dont 14 superbes planches in-4° en phototypie nous font connaître le squelette de la tête et des membres. M. Repelin compare ce Teleoceras aux espèces ci-après : T. aurelia- nense, du Burdigalien de l’Orléanais, T. eurydactylum, du Tortonien de Steinheim, T. brachypus, du Tortonien de La Grive Saint-Alban, T. Gold- fussi, du Pontien d'Eppelsheim, T. fossigerum, du Pontien d'Amérique. Le KRhinocéros de Laugnac se rattache au Genre Teleoceras par la forme de ses incisives, par ses membres courts et ses pieds larges. Ce- pendant, la présence d’un quatrième doigt, en partie atrophié par voie de disparition aux pieds de devant, et l'allongement de ses nasaux, rela- tivement grêles et à extrémité acuminée, rappelle quelque peu Acero- therium tetradactylum ou A. incisivum. T. aginense se distingue de T. aurelianense par : 1° ses nasaux réunis sur toute leur longueur ; 2° la forme générale de sa tête à région occi- pitale plus élevée et à région supérieure plus régulièrement convexe 2 — à - 3° l’absence complète de rugosités indiquant qu'il n'existait pas de corne frontale ; 4° l'interruption des bourrelets basilaires internes à la base de la deuxième colline dans les prémolaires supérieures (dans les molaires ce bourrelet est interrompu à la hauteur des deux lobes, comme chez T. aurelianense). L'évolution du Groupe des Teleoceras, depuis T. aurelianense jusqu’à T. brachypus, conduit à des formes de plus en plus lourdes, à jambes d'autant plus courtes et trapués que l’on a à faire à des types plus ré- cents. - Sous le nom Teleoceras aquitanicum, M. Repelin distingue un deuxièine type de Rhinocérotidé de Laugnac, qui n'était peut-être d’ailleurs qu'une forme à peine différenciée de T. aginense. Par le développement de la crista des molaires supérieures, T. aqui- tanicum. rappellerait Acerotherium tridactylum de l'Oligocène américain « White River » : dans P, et P,, la crista pouvait se souder au crochet, fait que l’on observe également dans T. brachypus. M. Repelin a donc été conduit à reporter à la suite de ses minutieus®s recherches la date de l'apparition des Teleoceras du Burdigalien à 1 A- quitanien. Ce Genre de Rhinocérotidé dériverait, suivant le savant professeur de Géologie de Marseille, d’un Acerotherium (1) américain, dont la mi- gration en Europe aurait été antérieure à l’arrivée des types africains Mastodon et Dinotherium. J’ajouterai aux importantes conclusions de M. Repelin quelques rc- marques : Teleoceras n'apparaît en Amérique que dans la zône à Tricho- leptus, c’est-à-dire seulement au Vindobonien. Au contraire, ce Genre est connu dans l'Inde, depuis les belles recherches de M. Pilgrim, dès l’A- quitanien supérieur : 1. Blanfordi, des « Bugti beds », T. fatehjangense, de 1” « horizon de Kuldama », sont, par conséquent, sensiblement du même âge que le Rhinocéros de Laugnac. Il reste donc vraisemblable, comme l'avait admis M. Osborn, que Teleoceras est originaire d'Asie et qu'il a émigré de l'Inde en Europe occidentale, à l’Aquitanien sugé- rieur, puis en Amérique, à la fin du Burdigalien. Il a dû, pour cela, très probablement emprunter le chemin des terres atlantiques, dont j'ai montré récemment le rôle à propos de diverses migrations de Mammi- fères néogènes : Hipparion, Neotragocerus, Paradilurus, Hingoceros (2). (1) M. Dorzrus (Compt. rend. Soc. Géol. France, 4 janvier 1918, p. 7) assimile T. aginense avec Acerotherium lemanense. Le simple examen comparatif des figutes de la planche [ du mémoire de M. Repelin avec celles de la planche VIIT du beau travail de M. Roman sur les Rhinocérotidés de l’Oligocène d'Europe (Arch. Mus. Hist. Nat. Lyon, XI, 1911) suffit à faire rejeter l'identification indiquée par M. Dollfus. (2)-L. Joceau», C. R. Ac. Se., t. CLXVIIT, 1919- 1 : } COUR ON J'PET = ETS LE AË ERErS Contributions to the knowledge of the Mammals of the Pleistocene of North America, by Oliver P. Hay (1). — Dans cette très intéressante Note sont décrits : : 1° un Bison récemment éteint, Bison sylvestris n. sp., .irouvé « in Huron county », Ohio ; 2° Deux Bœufs musqués ; L'un nouveau, Boûtherium nivicolens n. sp., recueilli à « Elephant point » Alaska ; L'autre déjà publié, Boûôtherium Sargenti Gipzey, rencontré dans le marais de Moorland, près des Grands Rapides, Michigan ; 3° Deux Chevaux aujourd'hui éteints : Une grande espèce, Equus Hatcheri n. sp., découverte près de Hay Springs, Nevada ; Une grande espèce, Equus Francisci n. sp., observée « in Wharton County » Texas ; celle-ci, que M. Hay compare à Equus hemionus, appro- che — à quelque égard — de Protohippus du Pliocène. Dans ces descriptions, comme dans le texte qui suit, sont intercalés de nombreux tableaux donnant les dimensions des dents, du crâne et d’autres parties du squelette de Chevaux variés, tant vivants que fossiles. Toutes ces mesures ont éé, soit relevées dans diverses publications, sait prises directement par l’auteur, ou, dans certains cas, calculées par lui. Une remarque intéressante, c’est que, des observations faites, il résulte que les variations les plus considérables se présentent dans la mâchoire inférieure. M. Hay passe ensuite en revue les formes qui ont pu contribuer à la constitution du Groupe d’Equidés désigné collectivement sous le nom Equus caballus. Il rappelle les importants travaux publiés sur ces Péris- Sodactyles par Sanson, Fitzinger, Neyring, et ceux plus récents de MM. Wäüst (1901), Ewart (1907) Stejneger (1907), Dürst (1908), mais il omet de signaler l’important Mémoire de M. Boule sur les Chevaux qua ternaires de Grimaldi. _ Il donne à cette occasion les moyennes des mesures qu'il a effectuées et des indices qu'il a calculés sur les squelettes des têtes des divers Equidés vivants, moyennes dont on trouvera quelques-unes indiquées ci-après : 1° Les indices céphaliques donnés par M. Hay m'ont permis de dresser la liste ci-après : E. Grevyi, 38,7 ; E. zebra, h1,4 ; E. quagga, 41,6 ; Che- vaux domestiques, 42,7 ; E. Przewalskii, 42,9 ;: Tarpans, 43,3 ; E. he- mionus, 44,1 ; Poneys celtiques, 45,0 ; E. kiang, 45,3 ; E. asinus, 47,8. (1) 8 Washington, 1915. — Ext. de Proc. IT. S. Nat. Mus., vol. XLVILI, pp. 515-555, PI. XXX-XX VIT. Des moyennes établies d’après les mensurations d’un grand nombre d'individus, je crois donc pouvoir conclure que les Zèbres (E. Grevyi, zebra, quagga) ont les indices les plus faibles (38,7 à 41,6), tandis que les Anes (E.‘hemionus, E. kiang, E. asinus) ont les indices les plus forts (44,1 à 47,8). Les vrais Chevaux (£. Przewalskü, E. caballus) occupent une place intermédiaire (42,7 à 42, Q). : Cette conclusion, que je dégage des nombres donnés par M. Hay, sem- ble bien difficile à appliquer pratiquement en paléontologie, où l’on ne dispose pas le plus souvent de fossiles en assez grand nombre pour pou- voir établir des moyennes. »° L'étude de l'indice crânio-céphalique montre que ÆE. Grevyi (35,4) se sépare tout à fait des autres Zèbres (£. zebra, 38,1 ; E. quagga, 38,3) pour se rapprocher des Anes sauvage (£. kiang, 35,5 ; E. hemionus, 36.0). Les indices les plus faibles groupent ensemble les vrais Chevaux (Chevaux celtiques, 34,5 ; E. Przewalskii, 35,1 ; Poneys celtiques, 35,3). 3° Un indice ee alone très faible est celui de E. asinus (73,9), tandis que les plus forts sont ceux de Æ. kiang (77,5) et de E. hemionus (77,9) : ainsi s’accuse la divergence dans le Groupe des Anes, de l’Ane domestique et des Anes sauvages. Les vrais Chevaux (Tarpan, 73,6 ; Poney, 74,9 ; Cheval domestique, 95,1 ; E. Przewalskii, 76,7) ont un in- dice faible. Les Zèbres sont intermédiaires, à ce point de vue, entre les Chevaux et les Anes (E. zebra, 96,3 ; E. Grevyi, 77,h ; Equagga 77,9) On pourra regretter que M. Hay n'ait pas profité des matériaux d'os- téologie comparée — qu'il avait réunis à l’occasion de cette Etude — pour publier des figures des dents et des parties caractéristiques du sque- lette de la tête des Equidés actuels. Aucun Travail de ce genre n’a encore n'a encore été fait à ma connaissance. Nul doute cependant qu'il rendrait grands services aux Paléontologistes, comme sont utiles les Mémoires de ce genre consacrés aux Antilopes par M. Schlosser (1904) et par M. Knoi- terus-Meyer (1907). De ses recherches, M. Hay conclut à l’existence d’au moins deux types de Chevaux quaternaires européens : ° Le petit Cheval à face large, qui serait représenté aujourd’hui par lo Poney celtique ; ° Le grand Cheval à face étroite ; Enfin, l’£. Przewalskii ne serait pas représenté en Europe au Pleis- tocène, et n'aurait joué aucun rôle dans la formation d'E. caballus. - L'’Ane domestique se distingue nettement des autres Equidés. Le Zèbre de Grévy possède des caractères crâniométriques qui le sé- parent complètement des autres Chevaux et Zèbres. Cependant toutes les espèces ne peuvent être distinguées: par les mé- thodes crâniométriques. es Dans les cas où l’on ne dispose qu'un seul crâne pour chaque espèce, comme il arrive pour presque tous les Equidés fossiles, l’on ne saurait utiliser avec trop de circonspection les mensurations et les indices. Les mesures prisès sur un crâne peuvent différer considérablement de celles relevées sur un autre crâne de la même espèce, car chez les Equi- dés l’on observe une grande amplitude dans les variations extrêmes. Je serais tenté de croire, d’après les données numériques réunies dans la Note de M. Hay, que E. caballus présente une certaine homogénéité. Je verrais volontiers réuni sous ce nom un groupement zoologique du même ordre que celui des Zèbres (Hippoltigris) ou des Anes (4sinus). E. Przewalskit en serait une forme extrême, comme Æ. Grevyi parmi les Zèbres ou E. asinus parmi les Anes. M. Hay accorde une attention particulière à la Note de M. Soergel (1911) sur les Chevaux de la Schotterstrasse de Steinheim a. d. Murr. Pour ce naturaliste, le rapport de la longueur de la série complète des prémolaires et molaires de cette même mâchoire, permettrait de déter- miner la position phylogénétique des Chevaux variés du Pleistocène d'Eu- rope. Ce rapport serait de : 56 dans Ë. Stenonis (Pliocène) ; 53,1 dans E. süssenbornensis ([* interglaciaire) ; 52,6 à 51,7 dans £. mosbachensis ([* interglaciaire) ; 52,1 dans £. de Taubach IIT° interglaciaire) : 5o,5 à 48,6 dans E. germanicus (Lœæss). M. Hay, dans sa Note, conserve le classement stratigraphique des gi- sements quaternaires de Germanie proposé par les auteurs allemands. En réalité, comme l’a montré M. Haug, dans son Traité, Sücsenborn, Mosbach et Taubach sont de même âge, ce que confirme, d’ailleurs, le degré évolutif tout à fait comparable des Equidés fossiles de ces loca- lités. À Le paléontologiste américain ne partage d’ailleurs pas la manière de voir du paléontologiste allemand. Les Chevaux quaternaires américains lui ont, en effet, fourni des rapports très variables : 53 dans £. niobro- rensis, 2,2 dans E. Scotti, 52,1 dans E. Hatcheri, 5o dans E. lauren- tius. | | La Note de M. Hay se termine par l'étude ostéométrique du squelette d’un Equidé quaternaire américain, E. laurentius. PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. The Trias of New Zealand, by Ch. Taylor Trechmann (1). — L’exis- tence du Trias, en Nouvelle-Zélande, a été signalée dès 1858-1859, par Hochstetter, et quatre espèces triasiques ont été décrites et figurées par Zittel, en 1864 : Monotis salinaria var. Richmondiana Zirr., Spirigera Wreyi Suess, Mytilus problematicus Zrrrez, Halobia Lommeli Wissu. Les recherches faites en 191%#-1916, par M. Trechmann, dans les loca- lités fossilifères de cette région, ont abouti à la description de 46 Genres de Mollusques ou de Brachiopodes carniques, que l’auteur a fait précé- der par une introduction stratigraphique donnant la corrélation des couches néo-zélandaises avec les horizons d'Europe, depuis le Silurien jusqu’au Jurassique supérieur. L'île Nord contient, près de Kawhia, du Norique et du Rhétique ; l’île Sud, principalement du Carnique avoi- sinant le Permien. Les Céphalopodes ne sont pas très nombreux, et leur état de conser- vation n'a généralement pas permis d'en donner la détermination spé- cifique d'une manière très précise : Grypoceras cf. mesodiscum HAUER, Proclydonautilus cf. spirolobus Drrruar, Arcestes cf. rhæticus W.-B. CLack., Discophyllites cf. Ebneri Moss., pour la plupart des environs de Nelson. Il n'y a à signaler que six Gastropodes, un Scaphopode et un Conu- laria : Patella (?) nelsonensis n. sp. dont l'impression musculaire n’a pu être étudiée ; Sisenna Hectori n. sp. dont la base est en excellent état ; Pleurotomaria hokoniuensis n. sp. ; Tectus Marshalli n. sp., pro- bablement du groupe Dimorphotectus que j'ai créé en 1918 (Essais Pal. comp., livr. XI) pour les formes triasiques ; Coronaria spectabilis n. sp. qui ressemble beaucoup aux Zygopleura (v. Essais, livr. IX) : Bour- guetia (?) arata n. sp., très probablement une Ooliticia, mais il faudrait en dégager la columelle pour vérifier l’existence d’un pli inférieur. Les Pélécypodes forment le contingent le plus important de ces ré- coltes : Cardiomorpha (?) nuggetensis, Palæoneilo otamitensis nn. sp., P. cf. præacuta Kzresr., Leda semicrenulata n. Sp. assez bien conser- vée ; Macrodon cf. Curionii BrriN. au sujet duquel je rappelle encore que le nom générique employé doit être remplacé par Beushausenia Cossm. (1) Londres, 1918. — Extr. Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXXIII, pp. 165-246, 9 PI. phot. d’après des dess. et 5 fige. dans le texte. Lone ee La distinction à faire entre les nombreuses Monotis etPseudomonotis est plus délicate ; après un court résumé générique, l’auteur aboutit à la répartition suivante pour les formes néo-zélandaises : Pseudomonotis ochotica TezLer, très variable dans sa forme, plus constante dans son ornementation, avec une variété acuticostata n. var. ; P. Richmondiana Zirrez, plus petite, plus commune, mais plus ovale sur son contour inférieur : Monotis salinaria BRONN, sans aucune trace de l’échancrure byssale et antérieure de Pseudomonotis, avec plusieurs variétés nouvelles, intermedia, hemisphærica ; Daonella indica Birin., Halobia Zitteli Linpstr., var. zealandica nov. var., H: Hoschtetteri Moss. ; Mytilus pro- blematicus Zrrrez, Mytilus mirabilis n. sp. Le nouveau G. Hokonuia a des affinités avec Lima, Myalina ou Avi- cula, la valve droite rappelle aussi Eurydesma ; Hokonuia rotundata a un crochet extrêmement saillant, avec une aire excavée au-dessus de la charnière : H. limæformis ressemble plutôt à une Lima. Anodon- tophora ovalis n. sp., A. edmondiformis n. sp., Megalodon globulare n. sp., Pseudoplacunopsis placentoides n. sp., jolie valve sur plaquette ; trois nouvelles Myophoria trigoniiformes ; Palæocardita quadrata n. sp., Pleurophorus zealandicus n. sp., enfin Anisocardia parvula n. sp., mais je doute fort que ce soit un Anisocardia ! Les Brachiopodes triasiques de la Nouvelle Zélande ne comprennent pas de vrais Spirifer ; M. Trechmann y a distingué deux nouveaux G. Montzeliopsis «et Hectoria, associés à de nombreuses Spiriferina ; Île premier de ces Genres se distingue de Mentzelia par la structure fibreuse de son ornementation et par son galbe (G.-T. M. spinosa n. sp.) ; l’autre Cenre Hectoria a pour génotype H. bisulcata n. sp., et l’auteur à pu chtenir — à la gutta-percha — une empreinte des caractères internes qui le placent auprès de Spirifera, dans le groupe des formes qu'Hector désignait sous le nom Clavigera ; la connaissance de la charnière et de l'appareil crural jette un jour nouveau sur ses affinités ; deux autres espèces congénères sont décrites : H. tumida, H. cuneiformis nn. sp. Cette intéressante Monographie est une précieuse contribution à la connaissance des terrains paléozoïques dans les régions antarctiques. The Triassic Crinoids from New Zealand collected by Dr. C. ©. Trech- mann, by F.-A. Bather (1). — Quelques fragments de tiges, les pre- miers restes de Crinoïdes découverts en Nouvelle-Zélande, sont décrits sous les noms ÆEntrochus undatus, Entrochus ternio et Isocrinus Trech- manni, nn. sp. Ils proviennent des « Kaïhiku Beds » et présentent un ca- (x) Londres, 1918. — Quart. Journ. Geol. Soc., t. LXXIIT, pp. 247 256, avec fig. dans le texte. — 9} — ractère plutôt carnique que ladinique. L'auteur les compare avec les espè- ces triasiques déjà décrites et surtout avec celles de l'Amérique du Nord. Parmi ces dernières, il distingue comme espèce nouvelle Isocrinus ar- genteus, provenant du Nevada et figuré par Hall et Whitfield (1877) sous le nom Pentacrinites astericus ? En outre, il établit les nouvelles espèces : {socrinus cupreus et I. Gravinæ, d’après des spécimens décou- verts par le D' G.-C. Martin, dans le Trias supérieur de l'Alaska. Geology of the Central Kaipara, by P. Marshall (1). — La géologie des vastes contrées encore inexplorées dans les îles Nord et Sud de la Nouvelle-Zélande, a fait de grands progrès dans ces dernières années ; notre actif confrère, le Prof’ P. Marshall, y a puissamment contribué par une série de publications, telles que celle que j’analyse ici et qui est relative à la formation crétacique de Kaïpara, région découpée par des fjords qui pénètrent très avant à l’intérieur des terres. La paléontologie de ce district comprend notamment l'étude d'Am- monites provenant de couches marneuses à concrétions calcaires qui sont probablement contemporaines de celles de Quiriquina, au Chili, ou de Trichinopoly, dans l'Inde. M. Marshall y a déterminé, en effet, deux Kossmaticeras dont il a détaillé les cloisons, et qu’il dénomme K. zealandicum, tenuicostatum nn. sp. : les affinités du premier sont avec X. antarcticum Kirran et ReBour, des îles Seymour, tandis que le second ressemble à Amm. Beudanti Bronen., de l’Inde méridionale, avec une ornementation très différente de celle de K. gemmatum HaPré. À ces deux fossiles caractéristiques, il y a lieu d’ajouter un fragment de Lytoceras non dénommé, puis Panopæa Worthingtoni HuTrtow, Phacoides (Here) sp. Quoique per: nombreuse en espèces, cetie collec- tion présente — eu égard à la compétence de l’auteur — un grand in- térêt pour la fixation des niveaux stratigraphiques. The Wangaloa beds, by P. Marshall (2). — Note préliminaire, mais très importante au point de vue des relations qui existent, en Nouvelle- Zélande, entre les couches crétaciques et paléocéniques, à ce niveau qu’on a souvent comparé au Danien d'Europe : seule, l'extinction des grands (Céphalopodes cloisonnés, des Bélemnitelles ou des Nérinées, conjointement avec l'apparition de certains types franchement tertiaires, tendrait à faire présumer que ces couches sont plutôt paléocéniques ; en tous cas, celles de Wangaloa, dans lesquelles M. Marshall a déjà (1) Wellington. 1917. — Trans. New-Zeal. Inst , vol. XLIX, pp. 433-450, PI. XXXII-XXNXII, k fig. dans le texte. (2) Wellington, 1917. — Trans. New Zeal. Inst., vol. XLIX, 1916, pp. 450-460, PI: XXXIV- XXXVII phot. d'après nat. \ OT — recueilli un certain nombre d'espèces dont il a eu l’obligeance de me communiquer plusieurs, ont une réelle affinité avec notre Thanétien d'Europe, au point de vue générique. Voici d’ailleurs l’énumération rapide des espèces nouvelles figurées dans la Note en question Deux Scala très douteuses (il faut rayer complètement le nom Æpito- nium) : S: parvicostata qui est peut-être une Acirsa, S. simplex qui a une ornementation de Cerithidæ et une ouverture de Mélanien ; Stru- thiolaria minor, très suggestive au sujet de l’apparition ancienne de ce Genre antarctique ; Ampullina spiralis n’est certainement pas une Am- pulline, peut-être un Cassididæ, quoique l'ouverture ne semble pas échancrée à la base ? Solarium inornatum-: (Architectonica nom bol- lénien à rayer !!) ; Heliacus conicus (même observation) ; Homalaxis plana est plutôt un Solarium, car Homalaxis a un labre très développé et tout différent ; Heteroterma zealandica, Genre d'origine crétacique, comme l'a suggéré Stanton ; Perissolax oblusum, même observation, ce sont des formes qui ont survécu au Crétacé et qui ont atteint l’époque tertiaire ! Tudicula sulcata, même en admettant que le canal soit complètement cassé, ce ne peut être un Tudicula, Genre. miocé- nique dont la protoconque est globuleuse ; Mazzalina longirostris, avec un faciès de Pirula ; Cominella sublurida, je crois plutôt que c'est une Siphonalia, il y en a en Europe dans le Thanétien ; Phos ordinarium Pleurotoma multicincta et striata, improprement désignés sous le nom bolténien Turris, fabrication allemande et commerciale qui est à bannir de la science lamarckienne ! Je ne cesse et ne me lasserai pas de le ré- péter, il faut réagir contre cette déplorable invention de M. Dall, dont Suter suivait aveuglément la tradition ! Daphnella multicincta, ovata, dont il faudrait étudier l’ouverture : Actæon semispiralis, ovalis ; Nu- cleopsis major, Genre de Claiborne (Alabama) ; Haminea cingulata est certainement un Scaphander ! Malletia elongata, il paraît que le Genre a été trouvé à Quiriquina ; Panopæa concava (non Glycymeris !). Si on ajoute à cette liste les Gilbertia et un des Pugnellus précédemment étu- diés, on voit que la conclusion de M. Marshall — en faveur de l’âge paléocénique des couches de Wangaloa — est complètement justifiée. Revision des Scaphopodes, Gastropodes et Céphalopodes du Montien de Belgique, par M. Cossmann (1). — Ce Mémoire, prêt en 1914, n’a pu être distribué que tout récemment, à cause de l'interruption des relations internationales durant la guerre ; il fait suite aux Pélécypodes, mais il complète seulement la célèbre Monographie de Briart et Cornet, publiée (1) Bruxelles, 1915. — Mém. Mus. roy. Hist. nat. Belg., t. VI, 71 p. in-4°, 4 PI. phot. oO de 1873 à 1887, en y applipuant la récente classification générique, inau- gurée dans mes « Essais de Paléoconchologie comparée ». Les nouvelles dénominations spécifiques, attribuées à M. Rutot, Conservateur du Musée royal, sont celles qui figuraient sur les étiquettes de la collection de ce Musée, préparées par lui avec grand soin. Les Scaphopodes. peu nombreux, ne fournissent qu’une nouvelle espèce : Dentalium (Fustiaria) inversum Ruror, monstruosité probablement, car la fissure est sur la région ventrale, à l'intérieur de la courbure du tube ! Patella montensis Ruror, très petite espèce ovale, Fissurella Cornet, Dolloi Ruror, Rimula præintorta, Emarginula Corneti, montensis, Beclardi Ruror, Scutum (Proscutum) montense Rüror, sont autant de nouveautés ajoutées aux espèces peu nombreuses que Briart et Cornet connaissaient dans le groupe des Gastropodes patelliformes ou non enroulés. Scissurella Corneti Ruror représente seule les Pleurolomarüdæ ; Tinostoma (Megatyloma) Briarti Ruror ; Cyclostrema megalomphalus Cossu. sont deux nouveaux Cyclostrematidæ à ajouter à l'unique Tinost. bilabratum Briart et Corxer. Sous la dénomination Calliomphalus Firketi Br. et Corn. sont réunis Turbo Firketi et T. Delvauxi, dont l’un n'est que l’état adulte de l’autre. Calliomphalus ochetophorus n. sp. auquel se rapporterait peut-être le fragment indéterminable, décrit sous le nom Turbo funiculosus par Briart et Cornet. Aux cinq Tectus connus de ces deux auteurs, est simplement ajouté T. Houzeaui Ruror, espèce perlée qui ne peut se confondre avec les denticulations des autres, Deux.nouvelles espèces de Solariella sont ajoutées aux deux espèces que l’on connaissait déjà, S. Vincenti, Ruloti ; les deux Tiburnus etaient inconnus jusqu'ici, Diüllwynnella Houzeaui Ruror, D. aulaco- phora n. sp., mais on sait que la dénominatien Dillwynnella ne s'applique pas aux coquilles éocéniques. Le G. Boulillieria est représenté par deux espèces (Turbo contractus B. et C , T. montensis B. et C.), mais ce dernier, très abondant et auquel il y a lieu de réunir Turbo pisarius et Delph. glo- bosa, est l'occasion d’une rectification que j'ai pu faire. grâce à une série de spécimens de tout âge, patiemment triés par M. Rutot c'est la réunion d'Otaulax à Boulillieria ; quelques échantillons ont conservé en place leur opercule calcaire qui est presque identique à celui de Collonia. Enfin, Pareuchelus Lefebvrei Rurot termine la série des Turbinidæ, on sait que ce Genre s'applique à Turbo radiosus Lamx., du Bassin de Paris. Les Nérites et Néritines n’ont fourni aucune forme nouvelle, elles étaient déjà connues de Briart et Cornet. Mais, dans les Pyramidellidæ, il y a quelques espèces nouvelles à signaler : Syrnola (Cossmannica) zonifera. S. Briarti Ruror, Odontostomia Corneti, et principalement Cœmansia conica Briarr et Corxer, qui a quelque analogie avec le G. Seila. Eulima (Subularia) planispira est le seul Eulimidæ inédit, et quant aux Scalidæ, rares et mal conservées, il n’y a rien qui ne soit antérieurement connu, Adeorbis tenwili- ralus n. sp. et À. montensis Ruror, ce dernier à l’état d’unique échantillon, terminent les petites forines. _. Nous passons au Vaticidæ avec lesquelles s’achève la présente livraison : Natica (Sigaretopsis) Corneti von Koëw. a été séparé de N. infundibulum, et N. Briarti v. Koœx de N. tenuicula, dans la publication relative au Paléocène de Copenhague (1885). IL est intéressant de trouver déjà à ce niveau une jeune Cepalia (C. miliola n. sp.). Ensuite viennent les grosses Ampullines : A. Lavallei Briart et Corner qu’on distingue facilement d’A. palula luté- cienne, et À. montensis n. sp. que Briart et Cornet-avaient confondue avec Nalica parisiensis du Lutécien. Amauropselle Julei Briarr et Corner diffère d'A. sinuosa, du Cuisien, dont l'angle apical est plus ouvert. Enfin Capulus inevolulus Br. et Corn. (Pileopsis), et Calyptræa montensis n. sp. qui avait été confondue à tort avec C. trochijormis Lamx. La suite est en préparation, fortement retardée par la durée de la guerre et par les difficultés encore actuelles de l'impression. Additional Fossils from Target Gully, near Oamaru, by P. Mar- shall (1). — L'intérêt de ces deux pages réside principalement dans la liste des fossiles miocéniques qu’elles contiennent et qui prouve que les couches des environs d'Oamaru, en Nouvelle Zélande, sont réellement plus anciennes que le niveau pliocénique de Wanganui ou de Shakespeare Cliff. L'auteur y ajoute quelques-unes des rectifications que je lui ai suggérées au sujet des déterminations qu'il avait faite d’après Suter sur des espèces de ce gisement dont il m'a gracieusement envoyé une jolie collection : Limopsis zealandica Hurrow, au lieu de L. aurita Br. ; Meretrix méridionalis n’est pas celle du Pliocène, il faut reprendre vellicata Hurron ; Chione suboblonga Cosss. au lieu C. oblonga SurEer, non Hanley, du Pliocène ; C. Marshalli Cossm., même observation ; Acirsella oamarutica n’est pas une Turbonilla ; Mangilia nodosolirata est un Phychactratus ; Leptothyra fluctuata est un Tiburnus ; Admete præcursoria est un Aciæon. Quant aux dénominations de Bolten, je n'ai pas à revenir sur ce que j'ai dit plus haut au sujet de l'élimination nécessaire de ces noms sans valeur scientifique. The tertiary Molluscan Fauna of Pakaurangi Point, Kaïpara Har- bour, by P. Marshall (2). — D'après les conclusions, les couches dontils'agit sont très probablement pliocéniques, en égard au pourcentage des espèces actuelles qu'elles renferment ; j'ajouterai que le faciès des Genres est certai- nement d'un niveau plus élevé que celui des fossiles de Target Gully : voici (1) Wellington, 1917. — Extr. Trans. New Zeal. Inst., vol. XLIX, 1916, pp. 461-462. (2) Wellington, 1918. — Extr. Trans. New Zeal. Inst., vol. L, 1917, pp. 263-278. PI. XVIII, XXII, phot. d’après nat. RES ne d'ailleurs l’'énumération des espèces nouvelles : Vaginella torpedo, Callistoma gracile, Solarium ‘aucklandicum (non Hetiacus, dénomination à rayer de la nomenclature !) ; Crassiscala tricincta (non Epitonium id.) ; Fusus corru- gatus (non Fusinus id.) ; Lathyrus ornatus ; Siphonalia flexuosa, espèce très massive ; Coplochetus zelandicus n'a aucun rapport avec mon Genre Copto- chelus éocénique, cela ressemblerait plutôt à une Daphnella ; Phos kaipa- rense, spirale, adjectifs à écrire au neutre, Phos n’est pas masculin en grec ; Cymbiola Masefieldi ressemble plutôt à un Buccinidé de Barton, mais si la columelle est plissée, ce doit être une Mitra comme Cymbiola nilens et Cymbiola calcar qui ont les plis croissants ! Mitrella inconspicua ; Ancilla spiufera, je n’aperçois pas d’épine sur la figure ; A. cincta, c’est le callus sutural qui forme une sorte de carène spirale ; Surcula laliaxialis, grande espèce ; S. nilens, petite espèce défectueuse ; Surcula ordinaria, magnifique spécimen de grande taille ; Pleurotoma ornata, Kaiparaensis (je bannis — bien entendu — la dénomination bolténienne Turris); Borsonia (Cordieria) ovalis est certainement une Admele et n’a pas la moindre analogie avec les Borsonia ; Drillia tenuispiralis, jolie espèce épineuse ; Mangilia axialis, mal conservée et douteuse à mon avis ; trois Conus bien caractérisés ; Crenilabium zealandicum très intéressant au point de vue générique ; Anomia porulfera, Sarepta auklandica, Mytilus torquatus, Spondylus auklandicus. Dosiua tumida (non certes ! c’est une Chione !), Cardium kaiparense (non Glans qui est un Carditidé !), 4rcopagia inconspicua, Macrocallista sculpturata, Corbula nilens et une série de Pectinidæ terminent cette importante contribution. À new West Indian fossil Land-Shell, by Paul Bartsch (1). — Ils’'agit, dans cette petite Note, d'un Hélicidé du G. Pleurodonte, voisin de la Section Caracollus, recueilli dans les dépôts de Salt River, au Nord de Ste-Croix, à un niveau que M. Bartsch désigne comme pouvant être contemporain des formes actuelles de St-Domingue, c’est-à-dire probablement dans le Quaternaire (quoique l’auteur ne se soit pas décidé à écrire franchement cette indication stratigraphique et claire) ? La planche représente, en grandeur naturelle, une photographie de ce très bel exemplaire (près de six centim. de diamètre) qui parait différer de toutes les espèces actuelles déjà décrites. Toute la surface conique de la spire est couverte de plis d’accroissement très obliques, qui correspondent au dével- loppement successif du péristome épais et un peu réfléchi dans la partie columellaire. L'ombilic est clos et calleux, au fond d’une dépression centrale de la base convexe. M. Bartsch a désigné le fossile sous le nom Pleurodonte Debooÿi n. sp. ; je ferai remarquer toutefois que Pleurodonte n’est pas un nom générique lati- (:) Washington, D. C., 1918. — Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 54, pp. 605-606, PI. XCIIT. a» nisé ; Beck, en 1836, a écrit plus correctement Pleurodonta, probablement pour corriger ( Pleurodonte » Fiscner v. WaLp. (1806). Results of Dr E. Mjæbergs Swedish scientific expeditions to Aus- tralia 1910-1913. XVIX : Mollusca, by Nils. Hj. Odhner (1). — La splen- dide publication — qui résume les recherches du D' Müberg en Australie — comprend, dans son XVII: fascicule, une très intéressante étude de M. Odhner sur les Mollusques recueillis au cours de ces expéditions sué- doises, de 1910 à 1913. | Bien qu'il s'agisse presque exclusivement, dans ce travail, de Coquilles marines actuelles, avec de précieuses indications et illustrations relatives à leur anatomie, le Mémoire de M, Odhner se rattache encore à la Paléozoo- logie par la description et la figuration finale de six espèces terrestres trouvées dans les cavernes de Chillagæ, sur les Côtes Nord du Continent australien, et ayant — à l’élat subfossile — une grande analogie avec les formes actuelles, d’après M. Hedley. Ce sont : Planispira præhadra, Micro- cyslis antiqua, Hypselostoma australis, Aphaconia extincla, Omphalotropis minuta nn. sp., et Microphyrera microdiscus Bavay. COŒLENTÉRÉS par M. G.-F. DOLLFUS. Ecology of the Murray Island Coral-Reef, by Alf. Goldsborough Maver, — Some schoal-water Corals from Murrav Island, by Wayland Vaughan (2). — Le magnifique volume — consacré par le département de la Biologie marine de l'Institut Carnegie de Washington, aux Coraux de l'Ile Murray et des Iles voisines — est rempli d'intérêt pour les paléontologistes, qui peuvent y puiser une foule de détails sur la vie des Coraux et sur leur distribution géographique ; ces renseignements auront une application tout indiquée à l'étude de l’extension des anciennes mers, de la profondeur des anciens fonds, du mouvement du sol, de l’association des Genres. L'Ile Murray, spécialement étudiée, comprend trois ilots volcaniques principaux : Maër, Dowar, Wyer, ils terminent la barrière coralligène (1) Stockholm, 1917.— K. su. vet. Acak., Bd. 52, 145 p. in-4°, 3 PI. et 5r fig. dans le texte (2) Washington, 1918. — Papers from Departm. of marine Biology, vol. IX, 4°, 362 p. 105 PI. photog. Te australienne dans son point le plus rapproché de la Nouvelle-Guinée, c’est un type parfait de la faune pacifique ; toutes ces îles sont entourées d’un cordon périphérique de Coraux en plein développement comme l’avait déjà exposé Saville Kent dans son bel ouvrage sur la Grande barrière coralligène récifale de l'Australie. La série des espèces rencontrées est décrite avec le plus grand soin par M. Vaughan avec une synonymie très détaillée et une illustration tout-à-fait remarquable ; pour beaucoup d'espèces, c’est la première fois que nous avons une figuration comparative complète et accessible. Que d'erreurs et de difficultés auraient été aplanies si Milne-Edwards et Haime avaient été en état de représenter ainsi toutes les espèces qu'ils ont décrites et qui ont été si longtemps méconnues ! Je ne puis indiquer ici, faute de place, que le schéma des Familles : Zoanthaires Hexacoraux : IMPERFORÉS : Fam. Seriatoporidæ, Stylopho- ridæ, Oculinidæ, Eusmilidæ, Orbicellidæ, Favidæ, Mussidæ. FunGiexs : Fam. Fungiidæ, Agaricidæ. PERFORÉS : Fam. Eupsammidæ, Acroporidæ, Poritidæ. Alcyonnaires : Fam. Tubuliporidæ. Hyÿdrozoaires : Fam. Milleporidæ. Une première remarque doit être faite, c'est que la distribution géogra- phique des Polypiers est semblable à celle des Mollusques, c’est-à-dire qu'aucune espèce de l'Océan pacifique ne se retrouve aux Antilles. Tandis que la faune pacifique se maintient la même de la Mer Rouge à Madagascar, à l'Australie, à l'Insulinde et jusqu’à Hawaï, ou à Tahiti, aucune forme ne passe dans l’Atlantique, ces mers sont séparées depuis une haute antiquité, depuis l'Oligocène probablement, et on peut en croire M. Vaughan qui a fait de la faune actuelle de la Floride une étude spéciale et qui n’a pas interrompu depuis quinze ans ses recherches sur les Polypiers fossiles des Etats-Unis. Aucune classification nouvelle n’est proposée et un seul Genre nouveau est établi : G. Cœloseris W. V. (G. T. C. Mayeri n. sp.) ; c’est un Polypier massif, à calices polygonaux, séparés par une muraille simple, imperforée, qui est épaissie vers sa base par des empâtements internes vésiculeux, reproduction par fissiparité ; cloisons imperforées à bords non dentelés mais finement frangés, synapticules rares, pas de columelle. Ce Genre diffère du G. Favosia par la rareté de ses synapticules et par l'absence de la columelle. Il manque souvent des coupes verticales et des schémas hori- zontaux des calices, bien nécessaires pour la comparaison avec les espèces fossiles dont la conservation est si généralement défectueuse. M. Mayer a fait une revue rapide des théories anciennes données pour expliquer la formation des attolls. Toutes ces théories peuvent avoir leurs applications exactes pour certaines îles, mais, à mesure qu'on prend une MT = vue plus étendue du sujet, on voit que le développement des Coraux est pleinement indépendant des mouvements du sol. On connaît des récifs soulevés à une très grande hauteur, d'autres profondément effondrés dans des fonds, d'autres en voie de croissance sur des plages stables. Cependant, il n’est pas douteux que les mouvements lents d’élévation ou de submersion sont favorables à leur extension ; car, lors de ces changements, la nourriture vient avec plus d’abondance, et la concurrence d'établissement est moins forte. Les marées sont médiocres à l'Ile Murray, elles ne dépassent guère 2 m. bo, mais elles laissent à découvert une plage étendue couverie de Coraux épanouis, d'une coloration admirable. Ce qui frappe à l'observation, c'est que les espèces se remplacent à mesure qu'on s'éloigne du rivage. La vie coralligène commence à 120 m. de la zône atteinte par les plus hautes marées et sous une profondeur d'eau de 10 centimètres, avec Goniastrea pectinata Enr., Poriles australensis VaucG. ; elle s’accroit sérieusement à 150 mètres avec une dizaine d'espèces ; à 400 mètres, elle prend son plein développement avec vingt espèces, et sur 40 centimèêtres de profondeur d’eau au minimum ; à 5oo mètres, la variété des formes est maximum, on compte 1800 colonies sur cinquante pieds carrés d’étendue; mais aussitôt après, à 600 mètres, la faune s’appauvrit en nombre d'espèces et en individus, on touche à une zône périphérique de Lithothamniums qui forme un rebord de 10 à 15 centimètres et au-delà duquel la plage tombe brusquement, presqu'à pic, à 5o mètres de profondeur ; dans cette région basse, la récolte des animaux est extrêmement difficile en raison d’un fort ressac qui agite constamment les eaux, qui aère la mer, arrache et transporte la nourriture. La faune profonde ne ressemble en rien à la faune littorale, et elle n’est pas.étudiée dans l’ouvrage. Quelques espèces habitent toute l’étendue littorale comme : Goniastrea retiformis Lx., Pocillopora bullosa Eur., d’autres sont strictement limitées à une zône étroite comme : Ast{reopora ocellata BernarD, Pavona varians Verrizz, Orbicella curla Daxa. Il convient de remarquer, pour expliquer ces localisations, que la température de l’eau va en décroissant légèrement du rivage à la pleine mer, tombant de 2° à 3°, ce qui est quelque chose, étant donné que sur le bord du rivage l’oscillation de la température de l’eau de la mer ne va que de 25 à 28° au cours des heures et des saisons. Les Polypiers ne supportent pas de grandes variations de température, ils meurent tous vers 36° de chaleur, et ne supportent guère le froid ; à une température inférieure à 14°, très peu peuvent survivre, d’ailleurs ils se contractent de 17° à 14° et ne peuvent plus prendre aucune nourriture ; si, d'autre part, ils sont couverts par quelques centimètres de vase ou de sable, ils meurent par asphyxie en 24 heures ! Si on ajoute de l’eau douce, si la pluie est très abondante dans un bassin limité. au delà de 50 0/0 de mélange des eaux, les Polypiers succombent en Ho — une douzaine d’heures. La plupart des espèces mises à sec meurent en 12 heures, quelques-unes, qui sont parmi celles que nous avons citées comme habitant le plus près de la limite de la marée, peuvent rester au maximum à découvert pendant 30 heures. On voit dans quelles limites étroites peuvent seulement vivre les Poly- piers ; donc la longue durée d’une espèce est une bonne preuve de la perma- nence des conditions physiques générales. Mais les Coraux ne sont pas seuls à peupler les récifs coralligènes ; à 450 mètres du rivage, soùs une profondeur de 4o centimètres d'eau à marée basse, il y a 42 0/0 de Coraux, 32 0/0 d’Algues calcaires, 12 0/0 de Forami- nifères et 10 0/0 de Mollusques ; les Bryozoaires et les Crustacés n’entrent que pour une proportion minime. L'analyse chimique du test des Polypiers donne 92 0/0 de carbonate de chaux, 2 à 3 0/0 de carbonate de magnésie, 1/4 0/0 de silice et une quantité minime de fer et d’alumine. Chez les Foraminifères, la chaux carbonatée descend à 88 0/0, mais la magnésie monte à 10 0/0 ; dans les Algues cal- caires, la magnésie atteint même 13 à 14 0/0 : ces chiffres ont d'ailleurs été signalés par le Général Jourdy à la Société Géologique de France, pour expliquer la formation des calcaires dolomitiques. Mais d’autres éléments viennent certainement concourir à l’endurcisse- ment des récifs littoraux et à leur transformation en calcaires durs, plus ou moins compactes ; il y a dans ces régions une précipitation chimique molé- culaire du carbonate de chaux de l’eau de mer, par suite de l’évaporation, de la chaleur et du vent : les conditions de détail n’en sont pas encore bien connues, mais le fait est constant. Il s’en faut, du reste, de beaucoup, que tous les points des îles de la grande barrière récifale soient identiques, certains sont soumis à des tem- pêtes et à des ouragans fréquents qui en disloquent les bords et en projettent les blocs et les débris loin sur la plage ; d'autres points sont relativement toujours tranquilles. Des agents organiques de désagrégalion s’attaquent avec énergie aux Coraux : Algues, Eponges perforantes, Annélides, Mollus- ques, Echinodermes ; mais leur rôle n’a pu être jusqu'ici évalué. Les éléments étrangers sont généralement d’origine volcanique, débris noirs basaltiques, fragments vitreux, verdâtres, d'olivine, grains vésiculaires de lave, granules noirs lourds d'augite ; accidentellement, fer titané et magnétite. La taille des grains de 1 à 2 millimètres est prépondérante sur la ligne maximum de la marée, elle diminue en s’éloignant du rivage, à 4oo mètres elle n’est plus que de r/2 millimètre à 1 millimètre, les sédiments très fins au-dessous de 1/4 de millimètre sont très rares, ils sont au contraire très abondants en Floride ; sur certains points, les vents chassent les particules sableuses et les groupent en dunes amenant l’anéantissement des colonies sur lesquelles elles s'étendent, et l'apparition de la végétation. Ailleurs, pe _ ce sont les pluies qui ravinent la plage en descendant à la mer ; dans ce cas encore, la vie coralligène s'éteint, et les bancs desséchés se durcissent; enfin la mort nalurelle atteint les vieilles colonies qui n’offrent plus au flot une résistance sérieuse et dont les débris sont dispersés au loin. On voit combien est complexe et limitée la vie des récifs, combien est intense la lutte contre les causes physiques de destruction, et combien le succès du développement est précaire ; pendant la période glaciaire, beaucoup de récifs si nombreux et étendus au Miocène ont dû succomber et ils n’ont pu reprendre leur activité que bien après le début du réchauffement de la période actuelle. Les Foraminifères de l’Ile Murray ont été examinés par M. J.-G. Cushman, ils sont nombreux en individus, mais peu variés comme espèces, un peu plus d’une quarantaine. Il y a des espèces ubiquistes comme : Rotalia Beccari L., Amphistegina Leltoni d'Ors, ; un petit nombre sont nouvelles : Spiroloculina elegans Cusx., Triloculina striolata Cusu., T. subgranulata Cusux. Mais la majorité des formes appartient au groupe des Foraminifères porcelanés et même trématophores : Spirolocutina, Quinqueloculina, Nilocu- lina, auxquels s'ajoutent Orbitolites complanata Lamcx. O. duplex Care. Parmi les autres formes remarquables, il faut signaler : Cymbalopora Poeyi d'Ors., Calcarina hispida BraDyx, Tinoporus baculatus Marr., Discorbina polystomelloides P. et I. Nous n'avons pas à parler ici des Algues calcaires qui bordent les récifs, elles sont extrêèmement encroûtantes comme : Goniolithon orthoblastum Howe, Lithophyllum moluccense Fos. ; les coupes données de sections décalcifiées sout les plus remarquables. Les diatomés sont pauvres en indi- vidus et en espèces. En résumé, comme on vient de le voir, même réduite aux conclusions que l'on peut — dès à présent — en tirer au point de vue géologique, l’enquête scientifique que constitue cette remarquable publication est sus- _ceptible de nous fournir de précieux renseignements sur la formation des terrains. ES PALÉOPHYTOLOGIE Par M. FRITEL Contribution à l’étude des Corallinacées fossiles, par M Paul Lemoine (1). — Au début de son Travail, M”° Paul Lemoine donne des généralités sur la structure des Corallinacées ; l’auteur y distingue deux types bien différents : 1° les cellules sont disposées en rangées, soit super- posées, soit concentriques, les. cellules se trouvant être toutes au même niveau horizontal, et leurs cloisons tangentielles — alignées sur une même ligne — se soudent en une cloison unique et continue. Ce type est le seul observé dans les Corallinacées ; parmi les Mélobésiées il se trouve réalisé dans le Genre Lithophyllum ; 2° dans le second type, les éléments ne sont généralement}pas disposés en rangées ; l’hypothalle est simplement formé de files cellulaires rampantes. Le périthalle de la croûte, ainsi que le tissu des mamelons ou des branches, est formé de files cellulaires dont les cellules ne sont pas placées au même niveau dans les différentes files ; l’ensemble du tissu présente un aspect très différent de celui des Lithophyllum. Ces deux types de structure se trouvent associées dans le Genre Archæolthothamnium. Dans le Genre ancestral Solenopora la structure est semblable à celle des Mélobésiées tertiaires et actuelles. Dans un chapitre, M"° Paul Lemoine donne un aperçu sur l’état actuel de nos connaissances sur les Corallinacées fossiles qui, apparaissant au Cam- brien, se poursuivent à travers les terrains primaires, secondaires et ter. tiaires, jusqu'à l’époque actuelle. Les Genres se repartissent ainsi : Cambrien et Silurien, Solenopora ; Dévonien : aucune espèce n’y a été signalée jusqu'à présent ; Carbonifère : Solenopora, Archæolithothamnium ? Lithophyllum ; Permien : formes analogues à Solenopora ou à Lithothamnium. Les seuls restes certains de Corallinacées jurassiques appartiennent aux Genres Sole- nopora, Solenoporella Metasolenopora et Lithothamnium Dans le Crétacé moyen, il faut citer les Genres Archæolithothamnium, Lithophyllum. Dans le Sénonien, aux précédents s’ajoute le Genre Lithothamnium qui y parait très abondant. Dans le Danien-Montien, Lithothamnium semble le seul représentant de la Famille. Les Genres Archæolithothamnium et Lithotham- nium se poursuivent dans les terrrains tertiaires et quartenaires, le second Genre étant de beaucoup le plus répandu. Il faut y ajouter aussi quelques représentants des Genres Aruphiroa et Lithophyllum, et le Genre Jania seul témoin des Corallinacées dans le Miocène. (1) Paris, 1917. — Ext. de B. S. Géol. France (4°), t. XVII, pp. 233-279. Me COS L'auteur donne ensuite une copieuse bibliographie des Corallinacées fossiles, ne comprenant pas moins de soixante-quinze numéros. Dans une troisième partie, M" Paul Lemoine décrit les Corallinacées fossiles provenant, d’une part, du Miocène de la Martinique, d’autre part celles rencontrées dans les blocs calcaires rejetés par la montagne Pelée. Les espèces nouvelles, au nombre de 13, se répartissent ainsi : dans le Miocène inférieur : Lithothamnium Douvillei, L caravellense, L. peleense ; Lithophyl- lum Giraudi, L. prælichenoides, L. martinicense, L. (Dermatolithon) præpro- totypum ; Corallina Cossmanni, Arthrocardia Mangini. Dans les roches de la montagne Pelée : Liüthothamnium peleense, L. Lacroixi ; Lithophyllum prælichenoides, L. Giraudi, L. præmoluccense, L. (Dermatolithon) Dublancqui Amphiroa præfragilissima. Dans ses conclusions, l’auteur fait remarquer que les Genres Archæolitho- thamaium, Porolhthon, Mastorhora, Melobesia et Epilithon, font défaut dans la flore fossile de la Martinique. L'absence du Genre Porolithon, dont 5 espèces paraissent communes dans toutes les parties des Antilles, est tout- à fait remarquable. Un seul des Lithothamnium rappelle une espèce actuelle. Sur les six espèces du Genre Lüthophyllum, une seule rappelle une espèce des Antilles, et trois autres, des espèces de la Méditerranée et du Pacifique. On remarque, de pus une différence profonde ou la structure des espèces fossiles et des Espetes actuelles. Aucune des espèces de Lithothamnium et de Lithophyllum connues dans le Miocène, n’a pu être identifiée avec celles de la Martinique. Néanmoins, l’une des espèces recueillies dans les blocs de la montagne Pelée montre des caractères voisins de ceux d’une espèce de l’Aquitanien du Sud de la France. Enfin, parmi les espèces fossiles de la Martinique, il en est une (Amphiroa præfragilissima présentent des affinités certaines avec un Amphiroa du Pliocène des Philippines qui a été rapporté à Amphiroa fragilissima actuel. Telles sont, d’après les connaissances actuelles, les faits que M”° Paul Lemoine a cru devoir mettre, dès à présent, en évidence, et nous ne pouvons que nous féliciter de cette utile enquête. Contributions à l’étude des Corallinacées fossiles. IV. Sur la pré- sence du Lithophyllum amphiroæformis Rothpl. dans l’Albien de Vin- port (Landes) (1). — Lithophyllum amphiroæformis Roraprerz est une des Algues calcaires fossiles les plus caractéristiques et l’une des mieux décrites. Elle a été signalée par Rothpletz dans des marnes jaunâtres du Beausset (Var), qui appartiennent à l'étage Turonien. M. H. Douvillé a recueilli à Vinport, près de Dax (Landes), dans des couches qu'il rapporte à l’Albien, des débris de branches qu'il a bien voulu (1) Ibidem. De ns communiquer à M"° Lemoine et qui appartiennent à l’espèce de Rothpletz. Ces fragments de tiges atteignent 7 millimètres. Le plus souvent régulière- ment cylindriques, ils sont quelquefois un peu comprimés ; leur diamètre varie de o mm, 750 à s mm. 700, c’est-à-dire qu'ils sont un peu supérieurs, comme taille, aux échantillons du Beausset, différence que l'auteur attribue à l'influence des conditions d’habitat ; dans les endroits abrités, les tiges étant plus fines que celles qui appartiennent à des individus provenant de localités exposées à de forts courants marins. Aucun des échantillons recueillis, soit au Beausset, soit à Vinport, n’a montré de traces des organes reproducteurs ; Lithophyllum amphiroæformis n’est donc connu jusqu'à présent qu’à l’état stérile. La découverte de cette espèce dans l’Albien montre qu’elle a une extension verticale assez notable, de plus, c’est la seule espèce actuellement connue à ce niveau en Europe ; une autre espèce : Lithothamnium angolense, y avait été signalée, mis elle provient de l'Afrique du Sud. La présence de L. amphiroæ/formis, à Vinport, permet de faire un rappro- chement entre les conditions de dépôt des couches albiennes des Landes et des couches turoniennes du Beausset. On peut, de plus, préciser les condi=. tions dans lesquelles elle à vécu, grâce à son étroite parenté avec une espèce actuelle Lithophyllum byssoides (Lux.) HEyp., qui se rencontre aujourd'hui dans la Méditerranée, la mer Rouge, et dans les régions tropicales du Pacifique. En résumé, dit l’auteur, une espèce voisine de L. amphiroæformis crétaei= que existe encore à l’époque actuelle ; connue principalement en Méditer- ranée, elle paraît avoir persisté aux lieux même où elle a pris naissance” cette espèce : L. byssoides, est la seule dans la Sous-Famille des Mélobésiées, montrant des affinités très étroites avec la Sous-Famille des Corallinacées ; il est donc intéressant de signaler, dès l’Albien, la présence de L. amphiroæ- Jormis ancêtre de cette espèce, dans des couches où jusqu'ici les Coralli= nacées n’ont pas encore été signalées ; de plus, la rareté relative de L. bys= soides, à l'époque actuelle, semble montrer que cette ancienne espèce serait en voie de disparition. Sur les bois silicifiés d'Orsay et de Palaiseau (Seine-et-Oise), par P.-H. Fritel et R. Viguier (1). — Les bois silicifiés étudiés dans cette Note ont été découverts à la nouvelle gare d'Orsay (Seine-ét-Oise), lors de la construction de la ligne Paris-Chartres, par St-Arnoult. Ces troncs, remar- quables par leur volume et leur bonne conservation, furent sauvés d’une destruction complète, grâce à la vigilance de M. G. Ramond, Assistant au Muséum, qui voulut bien en confier l'étude à MM. P.-H. Fritel et R. Viguier. / (1) Paris, 1917. — Extr. de B. S. G. F. (4) t. XVII, pp. 82-88, PI. VII et 2 fig. D Rencontrés comme à l'ordinaire dans les sables stampiens, hors de leur gisement originel situé à la base même des meulières de Beauce, ces bois, à structure bien conservée, ont pu être soumis à une étude anatomique complète. Les auteurs, après examen d'une quinzaine de coupes transver- sales, radicales et tangentielles, ont pu déterminer la place qu'il convient de leur assigner dans la classification. Un premier examen montre qu'il s'agit de Gymnospermes. Une étude plus approfondie des coupes fit découvrir des ponctuations auréolées disposées sur les parois radiales de chaque hydrostéréide suivant une seule ligne longitudinale quelquefois, cependant, ces ponctuations sont géminées, c'est-à-dire c'est-à-dire qu’il s’en présente deux côte à côte sur la même paroi. De plus, l’abondance du parenchyme ligneux, l'absence de canaux secréteurs, l'absence de bandes d’épaississement spiralées à la membrane des hydrosthéréides, sont autant de caractères qui, joints à la disposition des ponctuations sus-indiquées, ont permis aux auteurs de rapporter les bois d'Orsay au type Cupressinoxylon, type qui se trouve réalisé dans un grand nombre de Conifères vivantes, en particulièr dans les Genres Glyptostrobus, Taxodium et Sequoia. Sur une des coupes radiales étudiées par MM. Fritel et Viguier, ceux-ci ont pu reconnaître, après de minutieuses recherches, sur les paroïs de quelques cellules des rayons médullaires, l'existence de ponctuations, au nombre de deux par cellules, et qui présentaient une fente un peu oblique, caractère qui, avec la présence des ponctuations aérolées géminées, leur a permis de rapprocher ces bois d'Orsay, décrits par eux sous ce nom Cupres- sinoxylon huripense (1), de celui des Sequoia, sans qu'il leur soit cependant possible d’être absolument affirmatifs sur ce point. Néanmoins, la présence, depuis longtemps constatée, dans les meulières de Beauce, de rameaux à feuilles écailleuses, désignés par Brongniart sous le nom Glyptostrobiles parisiensis, et rapportés ensuite par de Saporta à Sequoia Tournai, vient renforcer l'hypothèse suivant laquelle ces bois proviennent de troncs de Sequoia accumulés et fossilisés sur place. La silice qui imprègne ces troncs est de la calcédonite, l’imbibition par ce minéral semble s’être faite quand ceux-ci se trouvaient à l’état ligniteux et à dû se poursuivre pendant que s'opérait la transformation du calcaire de Beauce en meulière. Essai sur les flores tertiaires du Tonkin, par M'° M. Colani (2). — D'après les documents recueillis, il se trouverait que presque toutes les plantes tertiaires récoltées à Dông-giao, à Phan-luong, à Cao-bang et à (1) Du nom de l’ancien : le Hurepoix, dans les limites duquel sont situées les localités d'Orsay et de Palaiseau. (2) Hanoï-Haïphong 1917. — Ext. de Bull. Serv. géol. Indo-Chine, vol. IV, fasc. 1., 23 PI. = FE — Tuyère-quang, auraient peut-être des représentants actuels dans la région et dans les contrées avoisinantes. Si l’on pouvait établir, d’une manière indubitable, que les végétaux ter- tiaires avaient des rapports réels avec ces Genres actuels. les résultats obtenus seraient intéressants ; mais, étant donné le peu de certitude des déterminations basées uniquement sur des feuilles, l’auteur se borne aux conclusions suivantes : 1° les flores tertiaires du Tonkin étaient vraisembla- blement composées de quelques types habitant actuellement les régions tempérées du globe, de types subtropicaux et de types tropicaux ; 2° certains de ces types se rapprochaient probablement beaucoup des plantes habitant l'Asie orientale et méridionale ainsi que l'Insulinde. Parmi eux, les uns sembleraient être les ancêtres peu éloignés des Genres vivants, les autres seraient presque identiques aux formes vivantes. Les meilleurs exemples de ces deux formes, l’une ancestrale et l’autre contemporaine,, se rencontrent dans le vaste groupe des Quercus, Dryophyllum. Les Cinnamomum fossiles de Dông-giao ont également des rapports apparents, tout au moins, avec les Cinnamomum actuels. L'auteur discute ensuite l'âge de ces florules en les comparant avec celle des charbons de Yèn-bay que M. Zeiller classe comme Mio-pliocène, déter- mination établie sur la présence à Yèn-bay de Salvinia formosa, identique à une espèce du Miocène moyen d'Europe et de Ficus Beauveriei Zeizrer, extrêmement voisin du Ficus liliæfolia, fréquent dans le Miocène d'Europe, notamment dans les couches supra-tortoniennes d'OEningen. Pour M'"° M. Colani, les flores de Cao-bang, Dông-giao, et de Phan-luong seraient du même âge, on y remarque en effet la fréquence de Ficus Beau- veriei ZEILLER. Quant à la flore de Tuyèn-quang, elle paraît être tertiaire ou plus récente ; on ne peut rien dire de plus. L'auteur émet l'hypothèse d’une grande dépression thermique au Pliocène, qui aurait provoqué une migration de la flore et de la faune vers l’est, hypo- thèse par laquelle pourraient s'expliquer certaines particularités des flores lacustres du Tonkin. En considérant plus particulièrement le groupe des Quercus-Dryophyllum, bien représenté dans ces formules, M'° Colani cons- tate qu'ils n'ont que des rapports imparfaits avec les espèces fossiles connues jusqu'à ce jour. Au contraire, ils semblent offrir des ‘affinités incontestables avec certains chènes de la nature actuelle : Quercus uvarüfolia, E. de Can- ton ; Q. cornea, Chine ; Q. glauca, Hong-Kong et environ de Canton, Inde septentrionale ; Q. Edithæ, Hong-Kong; Q. Harlandi, Hong-Kong et envi- rons de Canton ; ©. lamellosa, Inde septentrionale, région de Sikkim ; Q. incana, montagnes de Kamaoon, Almora et autres contrées du N. de l'Hindoustan. Ces chênes habitent tous la Chine méridionale, Hong-Kong, ou les mon- tagnes de l'Inde septentrionale, c'est-à-dire l'Himalaya ou les régions pre voisines. Ils auraient été chassés de leur pays d'origine par un abaissement de température ; cheminant vers l’est, ils se seraient établis dans la région du Tonkin, au voisinage de lacs ; ils y auraient trouvé des conditions de vie favorables. Dans ce cas, dit M'° Colani, nos fossiles ne seraient pas les ancêtres des chênes actuels, mais des variétés. Cette hypothèse de la migra- tion s’accorderait parfaitement avec le mélange constaté dans ces gisements, en particulier à Dông-giao, d’une part des plantes des régions tempérées, bouleaux, châtaigniers, chênes de montagne, elc., qui proviendraient de l'Himalaya ; d'autre part, des espèces tropicales, probablement originaires de la région où elles ont été trouvées. Les conditions climatériques ont dû changer postérieurement ; la lutte pour l'existence aidant, les espèces des contrées fraîches auraient été partiellement éliminées. . _ A Dông-giao, les conifères sont représentés par une espèce de Taæus cf. T. baccata L. et par Libocedrus Lantenoisi Laur. ; les Monocotylédones, par un Palmier : Flabellaria sp., très voisin de celui signalé par M. Zeïller à Yèn-bay. Les Dicotylédones offrent des représentants des Genres Belula, Castanea, Quercus et Dryophyllum relativement nombreux, Laurus, Persea, Cinnamomum, Ficus, Cellis, Stercubia ? Liquidambar. ? Acer, Sapotacites, Baulimia, Diospyros, et de nombreux Phyllites. Le gisement de Phan-luong a fourni un Poacites sp. et des fragments de feuilles du Ficus Beauveriei, les empreintes sont généralement en mauvais état. À Cao-bang, les empreintes se présentent dans des grès très friables, il est rare de rencontrer une feuille entière et les marges font presque toujours défaut. Néanmoins, M'° Colani a pu y reconnaître les types suivants Quercus c.f, Q. Lobu, Hook riz. et Tomps, et deux autres Quercus non déterminés spécifiquement, un fragment de gousse de Légumineuse, d’ail- leurs douteux, enfin un Laurus sp. (?) et Ficus Beauveriei. Enfin, de Tuyèn-quang, M'° Colani ne cite qu'une forme de Quercus à laquelle l’auteur n’a pas cru devoir donner de nom spécifique. En résumé, ces florules sont assez pauvres et les espèces nommées dans le travail de M'° Colani se réduisent aux suivantes : Taxus cf. baceata Lann., Libocedrus Lantanoisi. Laur., Betula cf. cuspideus SaP., Quercus cf. glauca Taums, Q. cf. nertüfolia À. Br., Q. cf. proveclifolia Sar., Q. cf. Lobii Hook. riz et THomes, Q. cf. Lonchilis, Laurus cf. vetusta Sar., Cinnamomum cf. Martyi Frit., C. cf. camphora, Ficus Beauveriei Zeizrer. Cette dernière espèce, qui paraît très répandue dans ces gisements, est, au dire de Zeiller, extrêmement voisine du Ficus liliæfolia, du Miocène d'Europe, or, ce dernier, comme a fait remarquer de Saporta, doit être rapporté au Genre Plerospermites, rectification que /eiller avait perdu de vue, et qui semble d'autant plus justifiée, que les figures données par M'° Colani du prétendu Ficus Beauveriei, montrent les bords du limbe, non — ho — pas entiers, comme il est dit dans la diagnose, mais très nettement dentés, à la manière de certains Ptérospermites du Paléocène d'Europe, en particulier avec une espèce de travertins de Sézanne D'ailleurs, la plupart des formes qui constituent les florules étudiées dans ce Mémoire, ont une physionomie paléocénique très prononcée. Ee Travail de M"° M. Colani est accompagné de 23 planches photocollo- graphiées, dont quelques-unes sont particulièrement réussies. Mais, à notre avis, l’auteur a le grand tort de faire silhouetter ses figures sur la marge même des empreintes, de sorte que, dans bien des cas, les caractères qui pourraient être tirés du mode de denticulation sont complètement dénaturés ; c'est ainsi que la fig. 6 de la PI. XIIT, attribuée à Ficus Beauveriei, com- porte, sur une partie de la marge, une denticulation très nette et très parti- culière, dont il n’est fait aucune mention dans la-diagnose, qui, au contraire, indique des bords entiers. Ce même reproche peut s'appliquer à plusieurs des empreintes rapportées aux Quercus et aux Dryophyllum : là encore, le retoucheur n’a pas su respecter les caractères de la denticulation. DIVERS. Au mois de janvier 1919, la Société zoologique de France envoyait aux principales Sociétés parisiennes s’occupant de Sciences naturelles, la lettre suivante : « Monsieur le Président, » La Société zoologique de France estime qu'au moment où les questions » de réorganisation du travail scientifique sont à l’ordre du jour, et alors que » que les Sociétés savantes sont invitées à collaborer au travail préparé par » la réunion interalliée des Académies, un groupement des efforts tentés par » celles de ces Sociétés qui s'occupent de questions biologiques serait extré- » mement fructueux. » Chacune peut, en effet, susciter dans le cadre qui lui est propre. une » consultation générale de tous les chercheurs et apporter ainsi un élément » objectif et autorisé pour établir les bases d’un programme d'action, que » celui ci se rapporte aux moyens d’information bibliographique, aux orga= » nisations et aux congrès interalliés, aux publications biologiques néces- » saires, ou encore aux moyens de travail scientifique. » Elle pense, d'autre part, qu'une association, une fédération, en plus de » l'autorité morale qu'elle conférerait à tout projet d'action, pourrait avoir 120 Eine » des avantages matériels sensibles. sans nullement compromettre l'indivi- » dualité de chaque Société. » Si le principe d’une telle association est agréé par votre Compagnie, » nous serions heureux qu’elle veuille bien nous donner une délégation » et indiquer ses préférences quant au lieu, au jour et à l'heure qui convien- » draient pour une première entrevue dans laquelle les bases possibles » d’une entente seraient examinées au plus tôt. » Les questions de locaux, de congrès, de publications et d'enquêtes à » provoquer, de démarches collectives à faire auprès des pouvoirs publics, » de subventions, etc, pourraient être mises à l’ordre du jour de cette » première réunion ). Pour la Société zoologique de France, A. ROBERT, Secrétaire général La Société d'Acclimatation, l'Associalion des Anatomistes, les Sociétés d'Aqguiculture, de Biologie, de Botanique, de Chimie Biologique, les Sociétés Entomologique, Géologique, Mycologique, des Naturalistes parisiens, Philo- mathique et la Société de Phytopathologie ont répondu à cet appel par la nomination de délégués qui se sont réunis le 4 février au siège de la Société d'Acclimatation. Cette première séance intersociétaire qui réunissait: MM. E. PERRIER, Desreuiz, Nicoras, PELLEGRIN, Pertr, le prince BonAPARTE, MM. DANGEARD, Mayer, Moreau, de Joannis, DouviLé, de MARGERIE, CossMANN, F. Moreau, Rapais, LaHAuUSsois, BiLLiARD, GUIEYSSE, HuA, TERROINE, MAG, Bouvier, Ragaup, CLÉMENT, ALLUAUD, RoBEerT et FauRÉ-FRÉMIET, approuva le principe d'une Fédération destinée à unir les efforts de tous les naturalistes, ce terme étant pris dans son acceptation la plus large ; celle que lui donnait BuFFoN et celle que lui donnent encore les savants anglais. Dès l’origine, la Fédération à réaliser apparut comme un organisme nécessaire qui, travaillant d'accord avec l’Académie, devenait capable — par la vaste collaboration qu’elle permettait d'espérer — d'étudier et de résoudre les difficiles problèmes de nos moyens de travail scientifique, trop souvent accaparés par nos ennemis ; devait donner aux Sociétés adhérentes une influence plus considérable ; et permettait de créer des relations avec les Sociétés ou les Fédérations similaires des pays amis de la France. Son but apparaissait donc essentiellement patriotique. Aujourd’hui, la « Fédération française des Sociétés de Sciences naturelles » est virtuellement fondée. Son Assemblée générale constitutive a eu lieu le 14 mai et le travail important déjà réalisé par ses trois premières com- missions intersociétaires est un gage de son avenir. Une commission chargée d'élaborer les statuts et présidée par M. CLÉMENT, — ha — Président de la Société Zoologique de France et par M. RoserTt, a étudié les statuts fédéraux dans une forme telle que l'on puisse demander pour la Fédération la reconnaissance d'utilité publique. Elle a établi un règlement qui fait de la Fédération un organisme très souple, permettant de faire étudier toute question d'intérêt général par l’ensemble des spécialistes com- pétents, et permettant ensuite à un Conseil autorisé ou à des délégations mandatées de faire tout: démarche en vue de la réalisation des projets adoptés. Deux autres commissions ont étudié d’autre part des questions pratiquas pour lesquelles une solution rapide est aujourd’hui nécessaire. La commission technique des études bibliographiques, présidée par M. Hexnecuy, a résumé dans un important rapport de M. TEeRRONE quels sont nos besoins actuels à l'égard des périodiques d'informations et d'ana- lyses ; elle a émis le vœu qu’une entente entre les alliés permette d'obtenir un résultat ; elle va en examiner aussitôt que possible les possibilités d'exécution, une seconde réunion des délégués des Sociétés lui ayant donné pleins pouvoirs ; l’Assemblée générale a eu lieu et la nomination du Conseil définitif est un fait acquis : il s’est déjà réuni plusieurs fois. La commission technique de l'Histoire naturelle, présidée par M. E. Per- RIER, a montré l'opportunité de la publication d’une faune française ; les grandes lignes de ce projet ont été arrêtées et sont exposées dans le remar- quable rapport de M. P. de BEaucaamp, ainsi que le projet de création d'un « Office central faunistique », capable de rendre les plus grands services. Ces questions importantes ne représentent qu'une partie du programme que la Fédération se propose d'aborder, mais ce premier travail montre déjà ce que l’on peut attendre d'un groupement de nos organismes scientifiques et d’une coordination de leurs efforts. Il est donc essentiel que toutes nos sociétés françaises d'Histoire naturelle y adhèrent. INFORMATIONS BIBLIOGRAPHIQUES Par M. COSSMANN. BacxkLunp (H.) — Petrogenetische Studien an Tannyrgesteinen. Geol. fôren. Forhandl., Bd. 40, H. 2, 1918, pp. 101-203, PI. I. — Stockholm. BasADRE (C.) — Estado actual y porvenir de la Industria mineral en los Departamentos del Sur. Bol. del Cuerpo de Ingeniores de Minas del Peru, 1918. — Lima. | BATHER (F. A.) — Notes on Yunnan Cystidea. Geol. Mag., Mars 1919. EE Bicor (A.) — Col du Cotentin. C-R. Ac. Sc., t. 168, n° 10, p. 515 (10 mars 1919). — Paris. BouLENGER (G. 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LANGLOIS Ch FA BRIQUE DE REGISTRES PA ETERIE Ne ie nn ra IMPRINMERLE Ferdinand LEVY & es 58, Rue Laffitte FRAIS = #ŸT — Fournitures pour Bureaux, Administrations, Banques, Reliures pour Bibliothèques, etc. ATELIERS ET MAGasiNs DE Gros 3, Rue Choron. : LB TRAYVOU x 1 USINE DE LA MULATIÈRE, près Lyon ; _ Fonpente, ForGEs ET FABRIQUE D'APPAREILS DE PESAGE Ancienne Maison BÉRANGER & C”, fondée en 1827 3 Dépôt LYON 3 el Ateliers de Réparations Rue de l'Hôtel-de Ville PARIS MARSEILLE Rue Saint-Anastase. 10. Rue de Paradis, 32 1 ExPosITIoN DRINERSERLS 1899, °° Prix, Médaille d’Or : BALANGES de ‘Comploirs riches et ordinaires- BASCULES ordinaires bois el métalliques en lous genres avec simples el doubles romaines ITS à Pascale pour voitures et wagons sétablissant sut maçonnerie eu dans cadre en fonte Envoi de l'album sur demande D Fe SOCIETE DE. DOCUMENTATION PALEONTOLOGIQUE A (SD PS 51 et Gt, rue Monsieur-le-Prince, Paris VE BUT : Mettre sur fiches manuscrites du format de Palsonioleutà vi 1 versalis et du modèle ci-dessus, toutes les fljqurations d'espè fossiles, classer dans un ordre méthodique (zoologique) ces fiches ainsi que les changements de nomenclature survenus ultérieurement. Des répertoires alphabétiques sont BHRCXÉS à ces fiches et pourr être évent ellement publiés. Le stock des fiches ainsi constituées sera mis à la disposition € savants par voie de prêt (Prêt des fiches suspendu pendant la guerre La S. D. P. recevra avec reconnaissance les dons d'ouvrages e planches, même isolées et maculées. Elle peut même les acheter ( moyen de la planche in-8° : o fr. 25, de la planche in4° : o fr. 5 4 Nombre de fiches avec figuration, en stock au 15° mai r917: DE PALÉOPHYTOLOGIE | me ORGANE TRIMEST RIEL fu . Publié sous Ja don de LE | Maurice COSSMANN #1 OLEAUD. J. LAMBERT, PR: LEMOINE, FRITEL, P. BÉDÉ.. | VINGT- TROISIÈME ANNÉE | NUMÉROS 3 ET As JUILLET- OCTOBRE 1919 S années antérieures, chacune: 10 fr. (saut dan années 4897- 1899 A | Dani ne se vendent pins nr ee est de : 600 ones 3 de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 ir. net, DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 12 fr. (1919) Ni à à Si (1920) # - ce À Hu PARIS. + PROD EZ M. COSSMANN, Fondateur- Directeur RS j 140, Faubourg Poissonnière, Paris (X° ). = É de 27 1919 n « à Me ce drninonies de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. S l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 PI... Obcerations sur quelques Coquilles crétaciques ee. en . Assoc. Franc. (1896-1904). 6 articles, 11 Pl.'et titre... 0.700 1'° et 2: tables décennales de la ‘ Revue critique ” (1897- 916 Description de quelques coquilles de la formation Santacruzienne Patagonie. — Jou’n. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 PL. ......... CREATOR fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (1900-1911), 85 p., 10 PI., avec table du 1* vol....,...... 15 fr. Etudes sur le Bathonien de l dre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géo 1. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI., dont 4 inédites dans le Bulletin. 15 fr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En on avec M. G Pissarro (1900-1905). — L'ouvrage complet (51 PI.), avec tables. 30 : _ Note sur l’Infralias de la Vendée. — B.S.G. F. (1902-1904), 5 PI... ir, Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.) B.S.G.F. (1902).— Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar.(1905),3 PI. les deux notes | Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903- 1915), {série avec tables (n'est publiée qu'en tirage à part seulement) 25 fr. Le sixième article seul, avec 6 PI. et table de la 1" série... O fr. Note sur l'Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 PI: à Note sur le Caillovien de Bricon (1907), 3 P1............... ...…. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (RE = vn Sc. Geol: de F5 (1907-1916): 11 PL ete Re MR RCA EE Rte A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4........... A Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 PI. in-8°: Iconographie complète des Coquilles fossiles de l'Eocène des envir. de Paris (19041913). L'Atlas compl. en 2 vol. in-4°, légendes et tables 125 Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4".…. de. Mus. Revision des Gastropodes du Montien. —1"* partie, 1915. l'OÿP ES Gonchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes: 1e deux : vol. in-4°, 54 PI1., 3 cartes, Suppl., tables et conclusions... ........ 125 en IT, Gastropodes. texte in-8°, av. xyu Pl. intel fig. texte.#0e SRE The Moll. of the Ranikot serie. — 1" partie (1909), 8 PI. in-4°. _Caleu Description de quelquesespèces du Bajocien de Nuars (1910). 1 PI. Les coquilles des Calcaires d'Orgon, B. S. G. F., (1917), 8° PL. Etude compar. des foss. recueillis dans le Miocène de la Martinic ue de l’Isthme de Panama; l‘art., 5 PL in-8°. Journ. 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FRITEL......................... 95 Rectification, par MM. F. A. Barxer et C. NicOLESCO ............ 105 MAMMIFÈRES ET REPTILES par M. L. JOLEAUD. Contribution à l’étude des Chiroptères des terrains tertiaires. Première partie, par Pierre Revilliod (1). — M. Pierre Revilliod entre- prend, dans ce Mémoire, une revue des Chiroptères tertiaires, en utilisant comme matériaux d'étude les documents faisant partie des collections du Musée de Bâle, réunis par M. Stehlin. Aucun travail de ce genre n'avait été fait depuis 1887, année de la publication d’une liste critique par : M. Schlosser. La première partie, la seule publiée de cette importante contribution, est consacrée toute entière au Genre Pseudorhinolophus Scurosser : celui ci a été a été considéré comme synonyme de Rhinolophus ou de Phyllorhina par MM. Lydekker, Weitkofer, Leche et Winge, M. Pierre Revilliod décrit d’abord les mandibules, les maxillaires, les crânes et les os des membres attribués à Pseudorhinolophus. Puis il cherché à grouper ces divers ossements entre un certain nombre de types, qu'il (1) Genève, 1917. Extr. Mém. Soc. Paléont. Suisse, vol. XLIII, 6o p. in-4°, 13 fig., I PI. PE répartit entre deux Genres, l’un nouveau Palæphyllophora, l'autre Pseudorhinolophus, déja défini par Schlosser. Palæophyllophora à comme formule dentaire M = P — C —, I =. Au maxillaire, M° est très réduite et P? est munie d’un cingulum externe bien développé, ainsi que C ; la mandibule, P, est rudimentaire, bien que tou- jours présente, etc. Ce Genre appartient au Groupe des Microchiroptères portant une feuille nasale sur le museau (Rhinolophidés Wince), comme le prouvent ses prémaxillaires réduits à la région palatine et non soudés aux maxillaires, la partie faciale de son crâne très faible, son humerus à épiphyse distale large et à tuberculum médiocrement développé. Ce vaste groupement zoologique a été réparti par Miller en 4 Familles : Rhinolophidés (s. s.), Hipposidéridés, Nyctéridés, Mégadermidés. La forme des molaires, caractérisée par la réduction du triangle postérieur aux molaires inférieures et par celle des arêtes reliant le mésostyle aux cônes externes aux molaires supérieures, constitue un caractère très évolué qui exclut le Genre Palæophyllophora de l’ascendance des espèces récentes des Hipposidéridés, Rhinolophidés et Nyctéridés, dont les éléments externes des molaires supérieures ont conservé leur forme primitive et dont les molaires inférieures ont un triangle postérieur bien développé. D’autre part, le Genre Palæophyllophora ne peut pas’ davantage rentrer dans l’ascendance des espèces récentes qui forment la Famille des Mégadermidés. Cependant, en raison du faible renflement de la région faciale du crâne (caractère primitif) et du développement du tuberculum major de l'humérus (caractère évolué), M. Pierre Revilliod propose de rattacher Palæophyllo- phora à la famille des Hipposidéridés et d'en faire le type d’une nouvelle Sous-Famille, les Palæophyllophorinæ. Le Genre Palæophyllophora comprendrait deux espèces, nouvelles l’une comme l'autre, P. Sanctæ-Nebouleæ de Ste-Néboule et du Quercy, P. Quercyi du Quercy et du Mormont. Pseudorhinolophus s. s. appartiendrait aussi à la Famille des Hipposi- déridés et serait étroitement apparenté au Genre actuel Hipposideros. Tou- - tefois, il ne saurait être placé dans l’ascendance directe du type récent. En effet, les représentants du Genre Pseudorhinolophus possédaient — à l’époque des dépôts du Quercy (Bartonien-Rupélien) — certains caractères squelet- tiques plus spécialisés et plus évolués que les représentants du Genre récent Hipposideros : apophyse coronoïde plus dévelopée, longueur de l’humérus plus grande relativement à la longueur M,-P,, extrémité distale de l’'humérus moins large. Pseudorhinolophus compterait 3 espèces : P. Morloti Picrer du Quercy et du Mormont, P. Schlosseri n. sp. et P. Weithoferti n. sp. dé. en Nombre de caractères, souvent employés par les aute urs dans leurs compa- raisons entre les Genres fossiles et récents, ont apparu à M. Pierre Revilliod comme assez variables, à là suite de l’examen critique auquel il s’est livré sur de nombreux individus de beaucoup d'espèces vivantes. L'auteur insiste ensuite sur l'adaptation dualistique très tranchée que présentent les Chiroptères, dont les membres antérieurs sont faits pour le vol, les membres postérieurs pour la suspension arboricole, les mâchoires pour happer les insectes et en broyer les téguments, ou pour mastiquer la pulpe molle des fruits. Il faut remarquer qu'il n’y a pas nécessairement parallélisme entre le développement de ces différentes adaptations. Le Genre Pseudorhinolophus, en particulier, appartiendrait à la Famille des Hipposidéridés et se serait détaché du tronc commun à une époque plus ancienne que le Genre Hipposideros, pour s'adapter plus rapidement que lui à la locomotion aérienne. Pseudorhinolophus Morloti et Palæophyllophora Quercyi ont été trouvés dans la poche sidérolithique de la carrière des Alleveys, près Saint-Loup, sur le Mormont, avec une faune du Bartonien et du Ludien inférieur. P. Schlosseri et Weithoferi, qui sont plus grands et plus évolués que P. Mor- loti, seraient d'âge un peu plus récent. Cet intéressant Mémoire est remarquable, en particulier, par l'esprit critique qui a présidé à sa rédaction. L'étude des Chiroptères est incontesta- tablement fort délicate et appelle beaucoup de prudence de la part de ceux qui s’y livrent. 4 Les considérations dont M. Pierre Revilliod fait suivre la description de Palæophyllophora prouvent péremptoirement, à mes yeux, que les 4 Familles — distinguées par les zoologistes modernes dans le groupe des Microchirop- tères à feuille nasale sur le museau — n'étaient pas aussi différenciées à l'époque du Nummulitique qu'aujourd'hui. Elles confirment la nécessité pour le paléontologiste de prendre la Famille, le Genre, l'espèce « au sens large ». Les distinctions, souvent, d’ailleurs, très subtiles, que l’on tend, chaque jour davantage, à introduire dans la classification des animaux vivants, ne sau- raient généralement être appliquées aux restes fossiles. Fledermäuse aus der Braunkohle von Messel bei Darmstadt, von P. Revilliod (1). — Avec quelques fragments de mâchoires d'Egerkingen, les pièces trouvées à Messel sont les plus anciens restes de Chiroptères qui soient, jusqu'à présent, connus. Dans ce dernier gisement qui appartient au Lutétien inférieur, les sque- lettes sont conservés en entier et généralement comprimés dans des plaques schisteuses. (1) Darmstadt, 1917. — Extr. de Abhand. grossherz. Hess. Geol. Landesanst., Bd. VII, H. 2, ho p. in-8°, 18 fie., 4 tabl., r PI. phot. tape Lorsque l’on fend ces plaques, souvent une partie des os reste sur une moitié de la plaque et le reste demeure fixé sur l’autre. : L'auteur décrit deux Genres nouveaux : 1° Falæochiropteryx avec deux espèces : P. fupaiodon n. sp.et P. Spiegeli n. sp. ; 2° Arehæonvye- teris, avec deux autres espèces ; A. trigonodon n. sp. et À. sp. Il semble bien que ces deux nouveaux Genres appartiennent, d’ailleurs, à deux Familles nouvelles aussi. Dans Palæochiropteryx, le sacrum se compose d’une unique vertèbre et la dernière prémolaire mandibulaire possède une structure extrêmement compliquée avec la présence d'un métaconide et d’un talon bien formé. Voici comparativement les formules dentaires qui sont données pour les deux Genres : À 2 I 3 5 Palæochiropteryx 1 3? C — P 3° M 3 3 . 2 E Archæonycteris I 5” C a P M Les restes de Chiroptères étant plutôt rares, l’étude de M. Revilliod est un apport intéressant à la connaissance de la paléontologie de ces intéressants Mammifères. A newly mounted skeleton of the armored Dinosaur, Stegosaurus stenops, in the United States National Museum, by Ch. W. Gilmore (1). — L'auteur donne, au début de cette Note, les caractères généraux du Genre Stegosaurus ; puis il décrit en détail le squelette de S{egosaurus stenops que l'on vient de monter au Muséum National des Etats-Unis. De belles planches représentent ce squelette vu de profil, de trois quarts, de devant et de derrière. D’autres donnent une restauration de ce curieux Dinosaurien. L'ensemble montre que, même en pleine guerre, nos alliés d'Amérique continuaient activement l'aménagement des merveilleuses galeries paléonto- logiques qu'ils ont créées dans leur grand établissement scientifique de Washington. Description of a new species of extinct Horse, Equus Lambei, from the Pleistocene of Yukon territory, by P. Hay (2). — Cette nouvelle espèce est fondée sur un crâne unique, trouvé en 1903 dans la région du Klondike, sur le territoire de Yukon, à Gold Run Creek. Elle se place parmi les petits Chevaux à large crâne ; les dents sont remarquablement larges, leur émail est peu plissé, le protocone extraordinairement long. Le crâne et (x) Washington, 1918. — Proc. U. S. Nat. Mus., vol. LIV, pp. 383-390, PI. LIT-LIII. (2) 8 Washington 1917. — Ext. de Proc. U. S. Nat. Mus., vol. LIT, pp. 435-443, PI. LVI-LVII. eee te la mâchoire inférieure se: trouvaient fort heureusement ensemble. Le tout était pratiquement complet, de sorte que la mensuration des différentes parties de ces pièces, y compris les dents, a pu être effectuée dans les meilleures conditions. Toutes ces mesures sont rapportées dans la Note de M. Hay, qui donne en même temps des tables comparatives des indices céphaliques, facio-céphaliques, crânio-céphaliques, et des dents d'Equus Lam- bei, avec divers autres Chevaux, tels que Æ. niobrarensis, E. niobrarensis Alaskæ, E. Hatcheri, E. laurentius. Pour le calcul des indices du crâne, les mensurations suivantes sont utilisées : a : la longueur basilaire a. milieu du bord des incisives à l'avant du : foramen magnum), b : la longueur faciale (du milieu du bord des incisives à la ligne joignant en arrière les bords des orbites), c : la longueur crâniale (de la crête occipitale au milieu de la ligne joignant la partie postérieure des orbites), . d : la largeur frontale (largeur à la partie postérieure des orbites). Pour Equus Lambei, l'auteur donne : a = 446 ; b = 343 ; c = 160 ; d = 198. D'où l’on conclut, en résumé, que : l’indice céphalique {——=) égale DE ee = 44,4 l'indice cränio-céphalique (= égale _ — 35,9 b et l'indice facio-céphalique (=) égale = 76,9. Description of a new species of Mastodon, Gomphotherium elegans, from the Pleistocene of Kansas, by 0. P. Hay (1). — Le type de cette nouvelle espèce est une dernière molaire postérieure gauche de la mandi- bule, trouvée dans une sablière des « Sheridan or Equus beds », près.de Mac Pherson, Kansas, et déposée au National Museum. Cette dent porte six crêtes transversales, ou, si l’on veut. cinq crêtes et un grand talon avec un profond sillon médian longitudinal, des cônes princi- paux et des conules accessoires. Les extrémités externes des vallées sont fermées par des arcs-boutants formant des trèfles par l’usure de leurs sommets. Les extrémités internes des vallées sont fermées partiellement par des conules accessoires. (1) 8 Washington 1917. — Ext. de Proc. U. S. Nat. Mus., vol. LIIT, pp. 219-221, PI. XX VI. none \ La longueur de la pièce est de 217 mm., sa largeur à la première crête es de 83 mm. et à la quatrième, de 85 mm. On peut considérer chaque demi- crête comme composée de deux cônes, l’un principal assez élevé, l’autre un peu moins haut et situé près du sillon longitudinal. À ces quatre cônes de chaque crête peuvent s’adjoindre des conules accessoires. Les dégradations que le sujet a subies ne permettent pas d'affirmer la présence certaine d’un cingulum ; mais il semble bien qu'il ait existé. Ce type ressemble un peu à la dent correspondante de Gomphotherium tropicum Coprs, du « Blanco » Pliocène ; mais, dans la nouvelle espèce, il y a une plus grande subdivision ; les conules sont bien plus nombreux. Elle ne diffère pas beaucoup non plus de son homologue de Gomphotherium floridanum, également du Pliocène, mais qui ne possède que quatre crêtes et un talon. : | Une seconde molaire supérieure, probablement aussi de la nouvelle espèce, trouvée dans les dépôts pleistocènes, non loin de Waco, ressemble quelque peu à Gomphotherium Humboldti du « Blanco » Pliocène. Ainsi les Mastodontes bunolophodontes ne se sont pas éteints au Pliocène, mais ils ont continué à vivre pendant le Pleistocène. Notice of a new paleocene Mammal, a possible relative of the Tita- notheres, by J. W. Gidley (1). Ce Mammifère paléocénique — représenté par quelques dents et des fragments de mâchoire trouvés dans les Bad Lands, près de Buford, au Dakota septentrional, dans la formation dite de « Fort-Union » — a paru à M. Gidley se rapprocher de Tilanotherium. Il a créé pour lui le Genre Æ'itamoides, qui indique celte relation, et l’a désigné spécifiquement sous le nom Tilanoides primævus n. sp. C'est le plus grand Mammifère encore connu du Paléocène. Ses dents sont environ d'un tiers plus fortes que celles de la plus grande espèce de Panio- lambda de ce système géologique, et sont à peu près égales à celles de Coryphodon simus de l'Eocène (bassin de Wasatch) ou d’une des plus petites espèces de Cænopus de l’Oligocène. Il ait regrettable que l’auteur n’ait eu à sa disposition que des dents de la mandibule qui sont moins caractéristiques que celles de la mâchoire supé- -rieure. Pour obvier dans la mesure du possible à cet inconvénient, il a tenté de reconstituer avec de l’argile les dents de la mâchoire supérieure corres- pondant à celles qu'il possédait de la mâchoire inférieure, en les modelant en partie sur celles-ci. [1 a pu constater que les dents supérieures ainsi obtenues étaient réellement « titanothéroides » dans leur forme générale. Mais, comme M. Gidley le reconnaît lui-même, son nouveau fossile est (1) & Washington 1917. — Ext. de Proc. U. S. Nat. Mus., vol. LIT, pp. 431-435 PI. XXXVI. HP TE encore trop imparfaitement connu pour que sa position systématique puisse être bien établie dès maintenant. The asphalt group of fossils skeletons. The tar-pits of Rancho La Brea, California, by W. D. Matthew (1). — L’American Museum a fait exécuter et récemment exposer un groupe comprenant des squelettes de Mylodon, Smilodon, Canis dirus, recueillis dans les mines d’asphalte de Rancho la Brea, près de Los Angeles (Californie). C’est là l’un des plus merveilleux gisements de fossiles du monde, et d’après M. Matthew, les nombreux animaux — dont on y trouve les restes — auraient été enlisés vivants dans l’asphalte encore semi-liquide. Further observations on the skull structure of Mylodont sloths from Rancho La Brea, by Chester Stock (2). — Ces nouvelles observations sont le résultat de l'examen de 32 crânes de Mylodontes de Rancho La Brea, qui se trouvent dans les collections du « Museum of History, Science and Art of Los Angeles ». Plusieurs de ces crânes diffèrent par certaines particularités du large type caractéristique de Mylodon Harlani, de Rancho La Brea. L'auteur en a étudié successivement le crâne proprement dit, la mandibule et les dents. Il reconnaît dans l’ensemble deux catégories de crânes : les uns longs, les autres larges, qui, suivant l’auteur, rappellent: les premiers les types doli- chocéphales, les seconds les types brachycéphales des autres groupes de Mammifères. M. Chester Stock institue enfin une nouvelle sous-espèce. Mylodon Harlani lenuiceps, n. subsp. caractérisée par son crâne pluscontracté en arrière de l'apophyse postorbitale et plus élancé que celui deM. Harlani. Trois ou quatre crânes du Museum de Los Angeles appartiendraient à cette sous- espèce. Mais les différences ainsi reconnues ne rentrent-elles pas simplement dans l’ordre des variations individuelles ? The New Oligocene Titanotheres, by Henry Fairfield Osborn (3). — Dans la revision des Titanothéridés de l’Oligocène, il a été reconnu que le crâne, attribué par Marsh à Brontotherium gigas, et la mâchoire rapportée par Cope à Symborodon acer, appartiennent réellement, le premier au Genre Allops Marsu, la seconde au Genre Megacerops Lerny. Ce sont deux espèces nouvelles que l’auteur désigne respectivement sous es noms Allops Walcotti et Megacerops Riggsi. (x) New-York, 1913. — Ext. de Amer. Mus. Journal, vol. XIII, pp. 290-297, novembre 1913 (2) Berkeley, 8°, ro p., à Pl. — Univ. of Galif. Public. Bull. Geol., vol. 10, n° r1, pp: 165-178, PI. ITI-LV, avril 1917. S. (3) New-York 1916. — Bull. Americ. Mus. Nat. Hist., vol. XXXV, art. XL, pp. 721-728. hippie Des figures avec l'indication des dimensions des pièces et des dents, com- plètent le texte très bref consacré à ces fossiles. OISEAUX par M. P. BÉDÉ. Fossils remains of what appears to be a Passerine Bird from the Florissant shales of Colorado, by R. W. Shufeldt (1). — Le spécimen qui fait l’objet de cette Note aurait compris primitivement des o$, mais il ne resterait plus que leur moulage et c’est ce moulage que l’auteur a étudié. IL croit y reconnaître un passereau qu'il a comparé à Quiscalus purpureus pour la grandeur, mais sans l'identifier à cette espèce ni à aucune autre, d’ailleurs Les renseignements que contient cette Note ne constituent qu'une pierre d’attente qui pourrait réellement bien rester inutilisée.. L. JocEauD. Bericht über den v. intern orn. kongress (1911). Psammornis Roths- childi, nov. Gen., nov. sp., by C.-W. Andrews. — Au cours des belles explorations dans le Sahara algérien de 1908 à 1911, faites par lord Roths- child et M. Hartert, ce dernier ramassa, entre Touggourt et Ouargla, trois fragments d'œufs d’autruche qui lui parurent appartenir à une nouvelle espèce d'autruche éteinte. Occupés par les nombreux matériaux qu'ils avaient rapportés, Lord Rothschild et M. Hartert ne purent étudier ces frag- gments et ils en confièrent l’examen à M. C.-W. Andrews, ils en donnèrent le résultat dans leur « Ornithological explorations in Algeria » (Novitates zoologicæ, Vol. XVIIL, janv. 1912). M. Andrews, après étude de ces coquilles, arriva à la conclusion qu'elles devaient appartenir à quelque grande autruche nouvelle qu'il nomma Psammmornis Rothschild. Cette coquille est caractérisée par une épaisseur beaucoup plus forte et par sa teinte constamment plus brune que les fragments d'œufs d'autruche fossiles les plus foncés des mêmes gisements. Cet oiseau devait avoir été de dimensions gigantesques et il est probable que plusieurs espèces du Genre Psammornis ont dù exister, car MM. Erlan- . (1) Washington, 1918. — Ext. de Proc. U. S. Nat. Mus., vol. LI, pp. 453-455, PI. LX-LXI. Fi AA ÉS ger et Hilgert ont trouvé beaucoup de morceaux de grandes coquilles dans le désert du sud tunisien et des fragments similaires ont été récoltés par M. Hilgert parmi les buissons de Tamarix. à peine à 20 milles de Biskra, et il en a été retrouvé d'autres à Ouargla et El-Golea. M. Hartert, dans sa Note « Expedition to the central Westerd Sahara », (Novitates zoologicæ, vol. XIX, février 1913), réfute la théorie de M. Andrews « que ces fragments ont pu être ramenés d'une profondeur considérable pendant le creusage des puits », ce qui leur donnerait un âge plus ancien, parce qu’il les a constamment trouvés en place, mêlés à des fragments d'œufs d’autruche ordinaires, si communs dans le désert ; les deux espèces affectant dans les différents lieux le même aspect ou le même degré de conservation ou d'usure suivant les gisements. En Tunisie, à la limite du Tell, à Mezzouna, à peine à 100 kilomètres au sud-ouest de Sfax, M. Bédé a découvert des fragments d'œufs d’autruche qui diffèrent aussi de l’autruche ordinaire par leur épaisseur plus grande et lour teinte brune et qui doivent appartenir à ce Genre. Il reste à souhaiter, comme l'ont fait MM. Rothschild et Hartert, que quelque jour des os de Psammornis Rothschildi pourront être découverts, qui montreront ce qu'était exactement cet Oiseau. P. Bépé. PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. Faunes cambriennes de l’Extrème-Orient méridional, par H. Man- suy (1). — Dans une courte introduction, l'auteur nous explique que ce Mémoire est le complément de celui qu’il a publié en 1915 sur le Haut- Tonkin : la seconde exploration a été faite dans la région de Dong-Quan (Tonkin septentrional) et dans la partie limitrophe du Yunnan sud-oriental. La faune du Cambrien inférieur du Yunnan oriental, très imparfaitement connue, s'apparente tout à la fois aux faunes du Cambrien inférieur du Spiti, de la Salt Range et du Chang-toung, — voisines elles-mêmes des faunes cambriennes du versant pacifique de l'Amérique septentrionale, sans rela- tions avec les faunes de l'Atlantique — par la présence de Redlichia chinen- (1) Hanoï-Haïphong, 1916. — Mém. Serv. géol. Indochine, vol. V, fasc. 1, 48 p. in-folio, 7 PI. phot. d’après nat. Re ‘sis Waccorr, représenté, dans le Cambrien inférieur de l'Inde, par R. Naætlingi REDL. La faune décrite ici se compose de Brachiopodes, de quelques Ptéropodes, et surtout de Trilobites. Je signalerai parmi les premiers : Obolus shansiensis WÂrc., Westonia cf. Blackwelderi Wazc., Lingulella cf. manchuriensis Wazc., Acrotreta Linsani Wazc., Billingsella loungcoensis n. sp., Eoorthis Linnarssoni [Kayser], E. doris Warc., E. agreste Wac., Huenella orientalis Waxc. 11 n'y a que quatre Ptéropodes, écrasés, à l’état de contre-empreintes ou de moules (Hyolithes et Orthotheca). Les restes de Trilobites sont, en général, dans un meilleur état de conser- vation : Shumardia orientalis nov. sp., précédemment confondue avec S. granulosa Bixues ; Stephanocare Monkei Warc., pygidiums identiques à ceux du Chang-toung ; Blackwelderia sinensis [BErGERoN) ; Damesella brevicaudata Wazc., pygidiums identiques à ceux de Blackwelderia speciosa Mansuy (1915), ce dernier nom doit donc disparaître ; Drepanura Ketteleri Monk, mut. lonkKinensis nov. mut. ; Ptychoparia (Emmrichella) cf. theano Wacc., fragments de cranidium en très mauvais état. Le nouveau S.-G. Ammamitia (G-T. Piychoparia spinifera n. sp.), extrêmement abondant dans l’horizon de Pen-kai, se rattache à P{ychoparia par le développement considérable du limbe et surtout par la structure réticulée de sa surface, mais il en diffère par ses yeux plus grands, par le relèvement de l’angle génal ; l’épine occipitale est très forte, au lieu d'un petit tubercule. Conocephalina Termieri nov. sp., C. tienfongensis nov. sp., C. oblonga, latifrons nn. sp , différent entre elles par les proportions de leurs éléments, la tête très large, débordant parfois de beaucoup le thorax sur les côtés latéraux ; C. sinensis n. sp. avait été précédemment confondue par l’auteur avec C. Emmrichi Barr., etses caractères sont bien distincts, d’après letableau comparatif qu’en donne M. Mansuy. Conocoryphe Lantenoisi n. sp., frag- ments d’assez grande taille. Chuangia meridionalis n. sp., se rencontre dans des grès schisteux où les fossiles sont mal conservés ; il en est de même des Anomocare décrits à la suite ; cependant À. propinquum n. sp. est très abondant dans l’un des horizons de Tièn-fong, de sorte que l’auteur a pu constater que les proportions générales de cette espèce se retrouvent, presque identiques, chez A. convexa Wac., du Cambrien moyen de l’Alabama, l’espèce tonkinoise en diffère par l'effacement des lobes de la glabelle, plus apparents chez l'espèce américaine. Anomocarella cf. chinensis Warc., representée par un petit individu entier, semi-enroulé, très érodé, ainsi que par un frahment de thorax. Coosia Deprati Mansuy, précédemment décrit, atteint ici de très grandes dimen- sions (largeur maximum : 5 centimètres) ; C. asiatica n. sp, diffère du génotype de Coosia (C. superba WaLc.) par 12 segments au lieu de 10, du l’axe de son pygidium qui est plus gros, plus court, tronqué plus brusque- ment. Illænurus Ceres Wazc., et enfin pour terminer, le nouveau G. F'onki- nella (G.-T. T. flabelliformis n. sp.) qui n’est connu que par des têtes incomplètes et par des pygidiums qui ressemblent étrangement au G. Karlia WALc. Faunes paléozoïques du Tonkin septentrional. — Nouvelle contri- bution à l’étude des faunes des calcaires à Productus de l’Indo-Chine. — Etude complémentaire des faunes paléozoïques et triasiques dans l’Est du Tonkin, par H. Mansuy (1). — La plupart des faunes attribuées au Gothlandien, au Tonkin, réunissent — après un nouvel examen — tous les caractères du Dévonien européen, et elles se rattachent au Dévonien de l'Amérique septentrionale par certaines espèces ; il y a aussi quelque ressem- blance avec la faune dévonienne de Birmanie. M. Mansuy y a identifié : Calceola sandalina Lamk, avec une nouvelle variété acuminala ; Favosites gothlandicus Lamx., Lingula cf. Hawkei Rouauzr, Chonetes cf. margariüacea WaipBoRNE, Lepiæna rhomboidalis [Wiccxexs], Stropheodonta orientalis Mawsuy, Spirifer aperturatus Sourork., S. sikaensis n. sp. qui diffère de S. tonkinensis par ses côtes moins anguleuses. Meristella miareensis n. sp. n’est connue- que par sa valve ventrale dont deux exemplaires, à l'état de moules internes ont été recueillis ; Conchidium (Sieberella) cf. galeatum [Dacmaw], Triplecia cf. Grayiæ Davinsox ; Rhynchonella cf. triloba Sow. Il n'y a que quelques Pélécypodes à l’état de moules internes, deux Gastropodes, Palæacmæa ancyloides n. sp. et un Zygopleura indéterminé, plus un Styliola écrasé dans les shistes gréseux, et un Orthoceras indéter- minable. Enfin l’auteur décrit seulement deux Trilobites, Calymmene malounghkaensis, Proetus indosinensis nn. sp. Le second Mémoire, relatif aux calcaires ouralo-permiens de la région de Dong-quan, contient des Productus, deux Spirifer, Martinia dongquanensis n, sp., Camarophoria superstes De VERNEUIL, Pugnax granum TscHERNYs- CHEW, Dielasma plica KurorGa, D. itailubense DerBy (le même qu’au Brésil), D. bovidens Morrow, D. baolacense n. sp., Notothyris Lochardi n. sp., Hemiptychina cf. sublævis WaAGEN. Le troisième Mémoire de M. Mansuy vise un certain nombre de niveaux représentés sur les feuilles de Thât-khé, Pho-binh-gia, Lang-son. Quelques formes dévoniennes, parmi lesquelles dominent surtout les Brachiopodes : Chonetes Lacroixi, Lantenoisi, indosinensis nn. sp. ; Rafinesquina Douvillei, Plectambonites yenlacensis nn. sp. ; Orthis lestudinaria Darmaw, bien carac- (x) Hanoï-Hoïphong, 1916. — Mém. Serv. géol. Indochine, vol. V, fasc. IV; 71 p. in-folio, 8 PI. phot. d’après nature. — DO téristique pour le synchronisme des couches où on la recueille ; Spirifer crispus His., S. bijugosus M. Cox ; Athyris concentrica v. Bucu., et un pelit individu mutilé qui porte l’ornementation caractéristique de Liorhynchus. Parmi les Pélécypodes, je signale Modiolopsis prosinuata n. sp. compa- rable à une espèce ordovicienne de l'Inde, Leptodomus cf. constricta M. LT Sphenopsis vanlinhensis n. sp., et une Panenka déformée. Deux Ptéropodes non nommés, un Orthoceras et Praelus namanensis n. sp. complètent cette faune. Du Mésozoïque, se rapportant vraisemblablement au Trias, il y a Hire moules de Pélécypodes, des Pectens voisins de ceux décrits par Bittner dans le Trias alpin, Avicula cf. Frechi et obtusa Brrrxer, Palæoneilo cf. elliptica Gozpr., Myophoria cf. lævigata v. ArsrEcHT, Anodontophora (Myacites) cf. Jassaensis [Wissm.]. Les Gastropodes ne sont représentés que par des contre-empreintes et par un moule qui n'ont permis à l’auteur que d'identifier très dubitativement leur détermination générique. Enfin un Céphalopode, attribué au G. Hungarites Moss., recueilli sur la route de Lang-Son, termine cette énumération qui — si elle n'apporte pas d'éléments nouveaux au point de vue conchyliologique — permet du moins de préciser l'essentiel, c’est-à-dire l'âge des couches de cette contrée ; c'est donc une œuvre très utile qu'a réalisée M. Mansuy, dont nous apprécions tous le labeur infatigable. Cambrian Geology and Paleontology. IV, n° 4. — Appendages of Trilobites, by Ch. D. Walcott (1). — L'auteur expose que — déjà en 1873 — il avait promis à Agassiz de pousser à fond l'étude de l’organisation des Trilobites et que, durant ces quarante-cinq années écoulées depuis cette promesse, il n’a cessé d'accumuler les matériaux nécessaires à son accom- plissement. Les premiers résultats ont été publiés, en 188r, à propos de la restauration de la surface ventrale de Calymmene senaria. La découverte d’antennules chez Triarthrus, en 1892, et, vingt ans plus tard, de branches caudales à l'extrémité de Veolenus, contribuèrent encore à préciser le classe- ment des Trilobites dans le phylum Merostomata. Enfin, de 1910 à 1913 eten 1917, d'importantes récoltes dans le Cambrien moyen de la Colombie britannique ont fait connaître l’organisation hautement spécialisée de MNeo- lenus serratus qui comporte des appendages ventraux admirablement conservés. En réunissant tous ces éléments, M. Walcott peut actuellement préciser — dans le Mémoire que nous analysons — les conditions les plus essentielles de la structure, de la locomotion, de la vie, non “EHESS de cette espèce, mais des Trilobites en général. (1) Washington, 1918. — Smiths. miscell. coll., vol. 67, n° 4, pp. 115-216, et index, PI. XIV à XLII phot. D dd EN = On s'était autrefois habitué, d’après les matériaux primitifs, ne compor- tant que des boucliers à contours réguliers, à pygidiums variés, mais dépourvus d’appendages, à considérer les Trilobites comme des êtres réduits à celte carapace ambiguë, sans signification biologique bien claire. Au contraire, avec l'étude comparative des appendages, on trouve que ces Crus- tacés paléozoïques ont des affinités étroites avec la vulgaire crevette | Les deux espèces de Trilobites ordoviciennes — dont on a obtenu une vingtaine de sections montrant les appendages — Calymmene senaria et Ceraurus plexanthemus, sont les deux plus abondantes formes des calcaires de Trenton, de l'Etat de New-York ; on les retrouve dans l’est du Canada, dans l'Ohio et jusque sur les rives du Mississipi. Les /sotelus proviennent de calcaires compacts, de sorte que, dans l’accumulation des sédiments, il s’est nécessairement produit des déplacements d'organes ou des déformations dont il y a lieu de tenir compte dans la restauration de l'animal. M. Walcott a constaté que les hypothèses de Burmeister, de Barrande, de Dohrn et de Packard — sur l'habitat des Trilobites — sont également fondées, quoique très opposées : ces êtres se trouvent aussi bien en haute mer qu’auprès des côtes, à toutes profondeurs. Dépourvus de moyens offensifs ou défensifs, ils n'avaient guère d'autre ressource que de s’enrouler sur eux- mêmes ; le nombre de leurs ennemis s'étant accru, les races ont fini par dis- paraître à l’époque carboniférienne. L'auteur décrit ensuite les espèces qu’on a recueillies avec leurs appen- dages ; c’est dans ce chapitre surtout qu'il faut feuilleter les planches extrè- mement intéressantes qu'il publie à l'appui de ces descriptions et de la reconstitution des faces ventrales de la plupart de ces espèces. Les légendes de ces planches sont, d'ailleurs, très détaillées et contiennent toutes les explications de nature à résumer le texte en regard des figures phototypées avec une parfaite netteté. Antennules, endopodites, appendages thoraciques et abdominaux, branches caudales encadrant l'ouverture anale, etc,, sont successivement étudiées, analysées, discutées, quant à leur usage biologique. Nous ne pouvons évidemment entrer ici dans tous les détails qu'il faudrait — pour ainsi dire — reproduire in extenso, si l'on voulait en donner un aperçu compréhensible. Voici, d’ailleurs, la liste de ces témoins habilement préparés pour être reproduits sur des phototypies dont la plupart n’ont point été retouchées : Neolenus serratus [Rou.], Kootenia Dawsoni [Warcorr], Isotelus maximus Locke, Triarthrus Becki GREEN, ce dernier avec son ontogénie complète depuis l’âge larvaire ; Ptychoparia Cordillera [Rom.]|, P. permulta n. sp. ; Calymmene senaria Conra», Ceraurus pleurexanthemus GREEN, qui — à eux seuls — occupent 7 planches. Dans le chapitre suivant, M. Walcott étudie la structure des Trilobites, il ajoute des faits nouveaux à ceux qu'avait déjà signalés Beecher : il figure des en Anaspides actuels de Tasmanie et de Nouvelle-Zélande, pour faire ressorur leur intime analogie avec Neolenus ; il termine par un bref résumé de tous les organes et il justifie l'intérêt de ces découvertes en rappelant qu'il s’agit d'êtres qui ont peuplé ure épaisseur stratigraphique de 75.000 pieds | Geology of Missouri, by E. B. Branson (1). — Cette Monographie d’une région encore peu connue nous intéresse parce qu’elle est illustrée de cinq planches de fossiles, à l’appui des divisions stratigraphiques que l’auteur y a identifiées : c'est un choix.des espèces les plus caractéristiques et les plus abondantes recueillies depuis les couches cambriennes jusqu’au Mississipien, pour la plupart des Brachiopodes bien connus, quelques Cœlentérés (Recep- taculites, Acervularia), des calices de Crinoïdes, Pleurotomaria Providencis BroapuEaD, Archimedes Wortheni Hazr, Bryozoaire abondant de la for- mation de Salem, représentant — en quelque sorte — l'accumulation verti- cale de treize soucoupes superposées. Nous n'avons pas à entrer ici dans les considérations relatives à la topo- graphie du Missouri, ni à nous appesantir sur le chapitre qui traite de l'analyse chimique et de la valeur économique des produits du sol, principa- lement des métaux, et nous nous bornons à saluer l’apparition de ce manuel aussi intéressant par son utilité pratique que par ses données géologiques. Amsden Formation of the east slope of the Wind River Mountains of Wyoming and its fauna, by G. B. Branson and D. K. Greger (2) — Déjà décrite, en 1904, par Deuton, la formation d’Amsden est attribuée au Pennsylvanien supérieur et. probablement aussi, au Mississipien inférieur. Les fossiles confirmant cette détermination sont figurés à l’appui et ont été, en partie déjà, décrits par Girty ou Weller ; quelques espèces nouvelles complètent la faune : Zaphrentis amsdenensis, Orbiculoidea wyomingensis, Meekella amsdenensis, Spiriferina Browri, Spirifer Welleri, S. shoshonensis ; Palæoneilo amsdenensis, vingt-cinq échantillons plus ou moins bien conservés ; les Gastropodes, Céphalopodes et Trilobite ne sont pas en état de recevoir des noms spécifiques, excepté Loxonema Wortheni Werrer, que l’auteur a déterminé d’après un petit fragment qui me semble bien incertain. Etude géologique et palécntologique des environs de Saint-A mbroise (Gard), par MM. P. de Brun et L. Vedel (3). — Cette première partie (x) Columbia, 1918. —-The Univ. of Miss. Bull., vol. IX, n° 13, 1792 p. in-8° carré, 5 PI. phot. (2) Bull. Geol. Soc. Amer., vol. 29, pp. 309-326, PL. XVIII-XIX. juin r918. (3) Nimes. 1919. — Extr. Bull. Soc. Et. Sc. nat., 1909-18, t. XX XVII à XLI, r20 p. in-8° III PI. phot. et 16 fig. dans le texte. s MA d’une étude d'ensemble de la région avoisinant la grande faille des Cévennes, comprend — outre les considérations générales — la géologie et la paléontologie des quatre premiers terrains : le Houiller, le Trias, le Rhétien et l’Hettangien. La tectonique des environs de St-Ambroise est divisée par les auteurs de ce Mémoire en deux catégories « dont la première peut s'appliquer aux accidents dérivant des grands mouvements orogéniques, tandis que la seconde com- prendra les fractures transversales résultant du tassement et des divers coefficients de résistance des terrains ». e Quelques Insectes sont cités, d'après Grand’Eury, dans le Bassin houiller d’Alais, avec des Entomostracés et Estheria cebennensis Granb. Le Permien n'existe pas dans ce Bassin et c’est sur le Houiller que repose directement le Trias, en discordance ; mais on n’a pu recueillir, dans ce dernier, que des restes d'organismes très problématiques. La formation rhétienne qui vient ensuite, sans limites bien précises, est souvent accusée par la présence d’Avicula contorta et d'Ostrea Marcignyana, auxquelles sont associées des Dimyopsis Emmerichi v. Bistr. et Anomia pellucida TEerQ. A propos de cette dernière, je rappelle que la dénomination postérieure pellucida, appliquée par Deshayes à une Anomle éocénique, a été corrigée en psamatheis par Bayan (v. Cat. üll., t. Il, p. 200, et Iconogr., t. [, pl. XLIV): C'est de l'Hettangien que proviennent les fossiles énumérés dans la liste paléontologique et figurés, soit dans le texte, soit sur les trois planches hors texte. Quatre Psiloceras et une Schlotheimia représentent la Classe des Céphalo- podes : à part P. Johnstoni [Sow |, ce sont de rares spécimens en médiocre état de conservation. Les Gastropodes ne sont guère meilleurs, écrasés ou disséminés sur des plaquettes calcaires où leur identification spécifique — et même générique — présente de réelles difficultés ; mais il faut envisager surtout l'effort consciencieux fait par nos deux confrères pour présenter une Monographie complète d’une zône où abondent surtout les coquilles bivalves. Nous passons donc immédiatement aux Pélécypodes, sur lesquels de précisions plus grandes ont pu être fournies : Liostrea Hisingeri [Nicssow]|, extrêmement répandue dans tous les gise- ments ; L. gammalensis n. contribution) par F. Canu (2). — J'examine dans cette courte Note, les espèces ovicellées pourvues de tubes adventifs, mésopores ou autres. Leurs tubes sont cylin- driques ou coniques. Dans les sections transversales, les premiers apparais- sent de même grandeur et les seconds très petits au voisinage de l'axe colonial. Leurs ovicelles s’étalent autour des péristomes perpendiculaireme :t à l’axe des tubes et non sur la surface de ces derniers, comme dans les (1) Paris, 1918. — Bull. Soc. géol. de Fr., (4), XVIII, p. 88 à 94. Une fig. dans le texte. (2) Paris, 1917. — B. S. G. F. (4), XVIX, p. 345-347, PI. X. MR es Familles étudiées dans ma première contribution. C'est un caractère fonda- mental et de première importance. Le développement et la forme des Ovicelles m'ont permis d'établir trois Familles. J'en indique deux représentées dans les terrains secondaires et tertiaires de la France. Famille des TrerocycLæcrapzx. L'ovicelle est orbiculaire, plane, régulière et limitée, non saillante, lisse, traversée par les tubes et quelquefois par les mésopores adjacents à ces derniers. Les espèces à tubes cylindriques appartiennent au Genre Æretoey- elæeiña. Les espèces à tubes évasés appartiennent au Genre Paratreto- cyciæcia. Famille des Ascosæcrapz. L'ovicelle est une grosse boursouflure elliptique, allongée, très saillante, plus ou moins globuleuse, poreuse et traversée par les tubes. Les espèces à tubes cylindriques appartiennent au Genre Aseosæeia. Les espèces à tubes évasés appartiennent au Genre Parascosæcia, Dans le Genre Ascosæcia sont comprises, outre des formes diverses, tous les Zonopora de d'Orbigny. Ces derniers sont simplement caractérisés par la ramification irrégulière des mésopores. Le Genre de d’Orbigny ne pourra être maintenu qu’autant que nous pourrons établir l'importance biologique de ce phénomène. La troisième Famille du groupe est celle des Lerosæciapæ, J'y reviendrai dans une publication ultérieure. Etude sur les Ovicelles de la famille des Corymboporidæ, par F. Canu (1). — Les Corymbopora sont ces petits fossiles coniques si bien connus de tous les géologues qui ont fouillé les environs du Mans ; ils exis- tent abondamment dans toutes les collections. Leur étude attentive m'a permis d’en fixer la constitution réelle. L’ovicelle est d’un caractère absolument unique. C'est une rigole arbores- cente dans le capitule : sa paroi supérieure en est lisse et se brise facilement. Son diamètre est celui d’un tube. Il commence à l’orifice d'un tube dont il paraît être simplement la prolongation. Les tubes sont cylindriques, mais leur disposition est aussi mystérieuse qu'inattendue : ils sont plus gros au centre de la colonie, ce qui n'est pas connu dans tous les autres Bryozoaires ; ils naissent par juxtaposition latérale et non par bourgeonnement d’un tube proximal. Il n'y a plus rien d’analogue dans les mers récentes et nous ne pouvons guère nous faire une idée quelconque sur la biologie de ces fossiles cré- tacés. (1) Paris, r917. — B. S. G. F. (4), XVII, p. 348, 349, PI. XI. = & + Les Bryozoaires fossiles des Terrains du Sud-Ouest de la France, XI, Rupélien, par F. Canu (1). — Les espèces étudiées appartiennent au Rupélien de (Sarcignan-Madeire), Cenon, La Tresne, petites localités des environs de Bordeaux. Leur faunule de 22 espèces est assez différente de celle de Gaas et ne permet pas de les synchroniser avec cette localité classique. | Les espèces nouvelles sont rares : Membraniporina dimorphocella est très curieux par la présence de très grandes zoécies à fonction inconnue. Stega- noporella defixa est caractérisée par son tube polypidien irrégulier et profon- dément enfoncée dans l'opésie. Tubucellaria aquitanica est une grosse espèce très belle, facile à reconnaître à ses grosses génésies dont l'orifice est double de celui des autres zoécies. Bracebridgia ogivalis est un petit fossile bilamel- laire dont l’apertura zoéciale est escortée d’un petit aviculaire saillant et dont: les zoécies sont ogivales. La détermination des Tubucellaria tertiaires est assez difficile. D'après mes matériaux, j'ai essayé de mettre un peu d'ordre et de rectifier les mauvaises synonymies. C’est ainsi que j'ai reconnu que : Tubucellaria fragilis Micaezin est le plus petit, T. bipartita Reuss est très étroit, T. cereoides Ezus et SOLENDER est très ventrue, T. mediterranea Canu est le plus long. M. Waters veut bien m'écrire qu’à son avis, les mesures micrométriques lui paraissent très variables dans les spécimens récents. Il faut donc encore attendre la publication des figures indiquant toutes les variations reconnues sur une même colonie pour être définitivement fixé. Cette Note termine ma publication sur le Tertiaire bordelais, commencée en 1906 dans le Bulletin de la Société Géologique. Comme le sujet est loin d'être épuisé, l'étude bryozologique de la région sera désormais assurée par M. Duvergier, à Mérignac (Gironde). A report on the Cyclostomatous Bryozoa af Japan, by Yaichirô Oxada (2). — Un grand nombre de Bryozaires récents sont conservés à l'Institut zoologique de Tokyo. L'étude en est commencée par de jeunes étudiants japonais. C'est très heureux, car la seule publication sur la région avait été faite, en 1890, par l'Allemand Ortmann, et éditée à Berlin. La présente Note, faite en anglais, comprend 32 espèces réparties dans 7 Genres. Il y a quelques formes cosmopolites, des formes particulières au Pacifique et décrites précédemment par Busk, Waters et Miss Robertson et un petit nombre de formes locales décrites par Ortmann. L'auteur cite six espèces nouvelles ; mais comme il ne les figure pas, nous ne pouvons en faire état pour le moment. Parmi les publications qu’il déclare n’avoir pu se procurer, (1) Paris, 1917. — B. S. G. F., p. 350-361, PI. XII, XIII. (2) Tokyo, 1917. — Annotationes zoologicæ Japonenses IX, p. 335-360. OS ERE je note avec surprise les Bryozoaires crétacés de d'Orbigny. Cet ouvrage capital est-il donc devenu si rare qu'un exemplaire n’en puisse être envoyé à Tokyo ? Au moins à titre de propagande. On a Collection of Japanese Cheilostomatous Bryozoa, I, by Naokatsu Yanagi and Vaichirô Okada (1). — Ce Travail continue le précédent. Il ne concerne que les seules Familles des Cellularüdæ et des Bicellarüdæ. Sur les 28 espèces citées, 7 sont nouvelles pour la science. Menipea longispina est bien caractérisé par ses épines aréales qui sont très longues, minces, arquées, segmentées à la base. Menipea sympodia est muni au-dessous de l’opésie, d’une grosse épine longue de 2 mm... la mendibule de l’aviculaire latéral est onguiculée ; l’aviculaire frontal est très développé dans la variété sagamiensis. Scrupocellaria aviculariæ est pourvu d’un scutum curieusementscul pté et d'aviculaires très développés. Caberea megaceras possède un aviculaire frontal dimorphe. Bugula birostrata est une espèce étrange munie de deux aviculaire frontaux. Xinetoskias Mitsukurü appartient aun Genre rarissime ; il porte son ovicelle sur sa dorsale. L'auteur cite toujours la profondeur d’eau à laquelle les spécimens ont été recueillis. Ce renseignement est insuffisant. Toutes les espèces étudiées sont radicellées ; elles vivent attachées sur les algues flottantes. Quand elles sont recueillies sans leur substratum, la profondeur n’a donc aucune valeur biolo- gique. Il n'indique pas, non plus, si les spécimens étaient morts ou vivants au moment du dragage ; nous ne pouvons donc tirer aucune conclusion sur le genre de vie des espèces étudiées ni sur l'époque des pontes. Bryozoa of the canal zone and related areas, by F. Canu and S. R. Bass- ler (2). — Dans cette courte Note, nous avons décrit cinq espèces fossiles recueillies dans le Miocène de Costa Rica et dans (l’Emperador limestone » de la zône du canal de Panama par MM. Vaughan et Mac Donald. Ogivalina mutabilis et Stichoporina tuberosa sont nouvelles. (1) Tokyo, 1918. — Annotationes zoologicæ Japonenses, IX, p. 4o7-L20, PI. VI et 7 figures dans le texte. (2) Washington, 1918. — U. S. Nat. Mus. Bull. 1903, p. 117-122, PI. 53. ) À sg COŒLENTÉRÉS, ETC... par M. G.-F. DOLLFUS. The Gorgonaceæ as a factor in the formation of Coral reefs, by L. R. Cary (1). — Les matériaux qui constituent les bancs calcaires des récifs coralligènes ne sont pas attribuables seulement aux Polypiers anthozoaires, car les Algues calcaires et les Foraminifères y jouent un rôle important ; la part qu'il convient d'attribuer aux Alcyonnaires est restée méconnue. M. Cary a appelé l'attention sur les spicules des Gorgones comme conslituant dans certains récifs un facteur important. Sur les côtes de la Floride ct spécia- lement au Dry Tortugas, les Gorgones forment un splendide tapis sous-marin littoral: Briarum asbestum, Eunecia Rousseaui, E. crassa, Plexaura Jlexuosa, P. homomalla, Pseudoplexaura crassa, Gorgonia flabellum, G. acerosa, G. cilrina. Ces espêces sont si richement spiculées qu'elles fournissent de 22 à 35 o/o de leur poids de résidu calcaire. On compte jusqu’à r3 colonies par yard carré et l'accumulation devient très rapide, car les courants les arrachent facilement et elles ne survivent que peu d'heures à leur transport, elles atteignent leur taille maximum en 3 ou 4 ans et dépérissent par vieillesse après 5 ans. M. Cary a figuré de très belles colonies, mais il n’a donné aucun détail histologique sur les spicules. Sa Note, très étudiée, a dû lui demander beaucoup de temps et nous en signalons l'intérêt. New or lLittle-know Victorian fossils in the National Museum, by Fred. Chapman (2). — Nous trouvons dans cette Note l'examen de quelques empreintes d'Hydraires sur des schistes d'âge paléozoïque inférieur décou- verts à Monegetta, près de Lancefield, dans l'Etat de Victoria, en Australie. Des empreintes analogues avaient déjà été signalées aux États-Unis et décrites par M. Rudemann, en 1908. Ces hydraires se rapprochent des Sertu- lariens actuels, l’absence de toute symétrie bilatérale ou radiale les distingue des Graptolites et la nature des logettes qui sont tubuleuses, au lieu d’être coniques, est un autre caractère différentiel important. Les Genres et espèces décrits et figurés sont les suivants : Ordre des Calyptoblastea. — Famille des Lafœidæ. I. Genre Arehæo- lafoëa (G-T : espèce nouvelle : À. longicornis n. sp.). Sur un axe flexueux (1) Princeton, 1918. — Carnegie Inst., Publ. n° 213 in-4°, p. 341-362, 6 PI. (2) Melbourne, 1918. — Roy. Soc. Vict., T. 3r, Part. II, p. 388-393, a PI. sont fixées des cellules tubuleuses, longues, irrégulières, élargies un peu au sommet et dispersées sans ordre. Le Genre La/oëa est de Lamouroux, il a été créé pour des Sertulariens des mers américaines actuelles. Il. Genre Masti- gograptus Rudemann, 1908, avec l'espèce M. monegettæ n. sp. (nous aurions dit « monegeltensis »). C'est une colonie pourvue d’un axe branchu dont les cellules cylindriques sont fort inégales, divergentes, serrées, atta- chées par un pédoncule un peu aminci. IT. Genre Archæocryptodaria nouveau Genre, deux espèces ; A. Skeatsi n. sp., A. recta n. sp. ; l'hydro- caulus ou tigelle est plus ou moins rigide ou flexeuse, les hydrothèques ou logettes sont cylindriques, faiblement coniques, très peu amincies vers la base, le périderme est strié ou écailleux ; on peut en faire le rapprochement avec le Genre vivant Cryptodaria Busk, cette analogie entre des fossiles pro- venant probablement du Silurien et des formes actuelles doit être retenue ; elle implique la découverte, qui reste à faire, d'espèces voisines dans les terrains intermédiaires. The proper name for the fossil Hydroid Beatricea, by Ch. Schu- chert (1). — M. Schuchert appelle à nouveau l’attention sur un fossile extré- mement singulier qui paraît assez répandu dans l’Ordovicien de l'Amérique du Nord. C’est une forte tige souvent longue de deux pieds, avec un diamètre de huit pouces, extrêmement rugueuse, faiblement articulée et traversée dans sa longueur par un syphon rempli de carbonate de chaux cristallin, la structure générale est vésiculeuse et l’une des extrémités pointue. Le plus ancien nom est Aulacera PLUMMER, 1843, qui pensait qu’il s'agissait d’un Céphalopode ; vient ensuite le nom de Beatricea BizzinGs, 1859, nom le plus généralement connu et qui attribuait ce fossile à une plante. Verrill en a recueilli, en 1861, à Anticosi, sans se prononcer, mais Hyatt, en 1865, a considéré que c'était une nouvelle division des Mollusques sous le nom Ceriolites, finalement Nicholson, en 1886, a rapporté Beatricea à un Stromatopore du voisinage des Labechiidæ ; le dernier Mémoire qui en parle est par M. Raymond, en 1914, sur un fossile très énigmatique, caractéristique de l’Ordovicien moyen et sous le nom — à remplacer — Beatricea. Dans une autre Note qu’il importe de signaler, M. Schuchert (2) propose la reprise de l’ancien nom « Taconique » pour désigner le Cambrien inférieur, la zône à Olenellus, qui s’isole parfaitement à la base des autres systèmes, par sa stratigraphie, sa paléontologie et tous ses caractères. Le Cambrien moyen ou Ménevien comprenant la zône à Paradoæxides et le Cambrien supérieur ou Olénidien étant caractérisés par la présence du Genre Olenus. Il convient de remarquer que le terme « Taconique », créé par E. Em (1) Newhaven, 1919. —. Amer. Journ. Sc., XLVII, pp. 293-296. (2) Newhaven, 1919. — Amer. Journ. Sc., T. XLVII, p. 113-116. mons en 1841-1842, a été très clairement défini en Amérique comme Cam- brien inférieur dans la région des grands lacs et critiqué bien à tort. Lapworth en a tenté la reprise en 1891 sans grand succès, mais il ne semble pas que M. Schuchert ait eu connaissance des grands, efforts prolongés déployés par notre vieil ami Jules Marcou pour affirmer l'excellence du terme Taconique et faire conserver son emploi dans la nomenclature (1). La géologie s’est renouvelée tout entière aux Etats-Unis depuis quinze ans, en un eflort très remarquable, rendant justice aux premiers explorateurs. . FORAMINIFÈRES ET ALGUES par M. G.-F. DOLLFUS. The foraminifera of the Shore-Sand and Shallow Water zone of the South Coast of Cornwall, par Ed. Heron-Allen et A. Earland (2) — Dans notre numéro de juillet 1918, nous avons analysé une Note très impor- portante de MM. Heron-Allen et Earland sur la manière de vivre et la repro- duction des Foraminifères : des remaniem:nts en cours d'impression ont rendu le premier paragraphe inintelligible et inexact, il convient de le supprimer. Nous paraissions y annoncer la mort de M. Heron-Allen, heureusement très bien vivant, et entré depuis à la Société Royale, tandis qu'il s’agissait de la fin tragique de Sir John Murray, le grand chef de l'expédition du Chal- lenger qui s’intéressait aux travaux de M. Heron-Allen et qui a exercé une influence si heureuse sur tous les travaux d'histoire naturelle depuis qua- rante ans. Actuellement, nous avons une nouvelle Note de MM. Heron-Allen et Earland à examiner, el quelques autres suivront prochainement. Dans nos analyses critiques, nous avons toujours considéré comme impossible de séparer l'étude des Foraminifères vivants de ceux fossiles, le nombre des espèces données, comme identiques dans tout ce Groupe ne permet aucune séparation, et il semble que beaucoup d’espèces de Foraminifères se sont perpétuées identiques sur une plus grande étendue dans le temps et dans l'espace que pour les autres animaux. Mais beaucoup d’espèces données comme exactement les mêmes, vivantes et fossiles, le sont-elles réellement ? Si nous nous en rapportons aux figures données pour quelques espèces par M. Heron-Allen et Earland et provenant de leurs récoltes sur la côte sud (r) Bull. soc. Géol. France, II S., T. IX, p. 18 (1880). (2) Londres, 1916. — Journ. R. Micr. Soc., p. 29-55. PI. V-IX. r du Cornwall, il y aurait bien des objections à faire, et ce seraient tout au moins d'importantes variétés. Nubecularia lucifuga DErrance est bien éloigné du type et nous accepterions peut-être mieux le nom N. polymorpha Rosoz, 1883. Biloculina elongata, tel qu’il est figuré, est bien loin du type d'Orbigny, la forme est trop large, l'ouverture plus transverse, autrement bordée et dans les Miliolidæ, s'il n’est pas fait de coupes internes, comme l’a montré Schlumberger, on s'expose à de fortes méprises. Miliola subrotunda MoxraGu, ici encore nous avons des varices irréguliers dont il y aurait lieu de tenir compte et dont la‘répercussion sur l’organisation interne n'est pas connue. Nous reviendrons sur /ridia diaphana, et les figures données pour Cris- lellaria crepidula sont bien faites pour nous rendre perplexes sur les carac- tères spécifiques chez les Foraminifères ; s’il devient nécessaire de multiplier les espèces, il y aura aussi bien des COHpES génériques nouvelles à établir, les Lagena sont tout un Ordre, on peut y créer des Groupes avec des caractères génériques qui en faciliteraient le classement. Le travail de M. Heron-Allen et Earland s’étend à une liste de 256 espèces en y comprenant les 188 espèces indiquées par F.-W. Millet en 1885 dans une Note sur les Foraminifères de la même région ; ceci est un très beau résultat pour des sables littoraux et des vases de faible profondeur, il convient de signaler la présence d'échantillons doubles, de jumeaux- siamois, dans un grand nombre d’espèces réparties dans des Genres divers et sous des manifestations variées, c'est là un problème embarrassant qui paraît fréquent chez les Foraminifères. ; Report on a Collection of Cainozoics fossils from the oil-flelds of Papua, by Fred. Chapman (1). — La découverte de gîtes pétrolifères dans la terre des Papous, partie sud_de la Nouvelle-Guinée, en Océanie, a engagé le Ministère de l'Australie à y faire faire une étude géologique, M. A. Wade a recueilli des collections importantes de l'Ile Yule à la rivière de Purari et M. F. Chapmann en a faitl’examen paléontologique Les couches — qui com- posent de basses collines littorales — sont fortement plissées et formées principalement de marnes avec des séries argileuses, gréseuses et calcaires intercalées ; en arrière, des montagnes de hauteur médiocre, sont couvertes de forêts d'eucalyptus, qui masquent le sous sol ; mais des forages ont gran- dement éclairci leur constitution générale. Toutes les couches rencontrées appartiennent au Tertiaire. Il y a une bande côtière avec fossiles nombreux dont la plus grande pente appartiennent à des espèces encore vivantes dans l'Océan indien et qu'on peut classer dans le Pliocène ; au-dessous, d’autres assises — que M. Chapman classe dans le Miocène supérieur et dont (1) Melbourne, 1918. — Bull. Territor. Papua, n° 5, 18 p., 2 PI. les mollusques paraissent presque tous nouveaux — renferment comme Fora minifères : Rotalia Schræteri P. et T., Operculina complanata Der., Heleros- leyina depressa d'Ors. E Le Miocène moyen est un calcaire à ciment cristallin renfermant à profu- sion Lithothamnium ramosissimum Reuss. et conme Foraminifères : Amphis- tegina Lessoni d'Ors., Heterostegina depressa, des Globigerina et Cyclocypeus. Dans un forage descendu à mille pieds à Vailala, on a retiré Lepidocyclina Martini Scazums. Cette couche nous parait devoir passer tout au moins dans le Miocène inférieur avec les couches d’Upoia dans lesquelles, en outre de nombreuses Globigérines, on a trouvé Lepidocyclina cf. Verbeeki var. papuanensis CHap. Il résulte de ces renseignements sommaires que les couches tertiaires de la Nouvelle-Guinée ont la plus grande analogie avec celle de l'archipel malais, avec celles que nous connaissons à Sumatra, à Borneo, à Célébes, et qu'elles ont subi des mouvements récents, avec dépôts pétrolifères groupés dans les régions anticlinales. Devonian foraminifera : Tamworth district New South-Wales. Note on a new species of Chætetes, by Fred. Chapman (1). — Les Foramini- fères sont extrêmement rares dans le Dévonien, aussi M. Chapman a saisi avec empressement l’occasion.d’examiner ceux que M. Benson avait recueillis dans la région de Tamwath. Malheureusement, leur conservation est très défec- tueuse et il a fallu tout le talent de l’auteur pour oser donner un nom à ces granules cristallines. Psammosphæra neminghensis n sp., Valvulina plicala Brapy, V. bulloides BKapy, peut-être il nous sera permis de mettre un point d'interrogation après ces noms. Puis Valvulina oblonga n. sp., Pulvinulina Bensoni n. sp., probablement en effet une Pulvinulina. Des sections de microphotographie nous donnent une idée de la structure calcifiée de la roche. Le Chætetes nouveau, C. stelliformis est un polypier massif d’un type bien connu, habituellement cantonné dans le Carbonifère, mais qui serait proba- blement ici Dévonien, les calices sont très petits, la structure est très fine et l'espèce prend place au voisinage du Ch. radians Nicholson figuré dans les Coraux tabulés du Carbonifère d'Angleterre. Morphologie des Protozoaires, par Ad. Kemna (2). — Le gros Travail de M. Kemna, terminé au moment dela déclaration de guerre, vient d’entrer en distribution ; il vient à point pour résumer l’ensemble de nos-connais- sances sur les Protozoaires, juste avant l’époque de l'interruption des (1) Melbourne, 1918. — Proc. Linn. Soc. N. S. W., vol. XLUL, part. 2, pp. 365-394, 4 PI. (2) Bruxelles, 1914 (1919). — Ann. Soc. Roy. Zool. of Mal., Tome XLIX, 204 p., 76 PI. avec 2/3 fig. — 94 — études mondiales qui marquera un long point d’arrêt dans le développement des travaux et des idées scientifiques. Les paléontologistes devront prendre connaissance de ce résumé qui débule par l'examen des formes les plus simples pour nous conduire aux formes les plus différenciées avec les infusoires ciliés, les Peritriches. Voici la liste des chapitres : premiers animaux, Sarcodaires lobés, Sarco- daires rhizopodes, Foraminifères imperforés, Foraminifères arénacés, Kora- minifères perforés, Foraminifères flottants ; Radiolaires avec les subdivisions : d'Acanthaires, Peripylés, Monopylés, Tripylés, Flagellés, Chlamydomo- nades, Dinoflagellés, Sporozoaires, Ciliés. Les chapitres sur les Foraminifères nous préoccupent surtout, c'est un résumé impartial, abondamment illustré, qui insiste sur l’opportunité de prendre comme base de la classification le caractère de la nature du test et de sa perforation, car ce caractère s'accompagne toujours d'autres principes constants. s e = a! F 0 \ Les Foraminifères Perforés sont orthostyles, vitreux et monothalames pour la plupart. Les Foraminifères Imperforés sont flexostyles, porcelanés et polythalames. Ce caractère de l’orthostyle et du flexostyle n’est pas toujours facile à reconnaître et il entraîne la coupe des échantillons et leur examen microsco- pique. + Naturellement, dans les Genres typiques, il n’y a pas d'incertitude, chez les Nodosaires, l’orthostylie ne se discute pas, les loges sont empilées par l'intermédiaire d'un col droit perpendiculaire au centre de figure, chez les Spisoloculines, le canal contourné est toujours flexueux et fait communiquer les loges latéralement ; malheureusement dans quelques Genres comme les Orbitolies et les Cycloclypeus la distinction ne s'impose pas et il faut avoir recours aux autres caractères qui présentent également des exceptions. Il n’y a pas de classification irréprochable, sitôt qu’on croit en avoir trouvé une, il surgit un animal qui montre le néant de nos cadres. Les lois qui régissent les masses gélatineuses — connues sous le nom d’Amibes — sont les mêmes que celles qui régissent toutes les particules du monde minéral, ce sont les mêmes lois physiques générales, et cependant, toutes les réactions mécaniques, physiques et chimiques sont insuffisantes pour élucider le problème de la vie, problème qui paraît se reporter de plus en plus ioin, au fur et à mesure qu'on entre plus avant dans le détail des phénomènes du mouvement et de la reproduction. La vie est d’une extrême intensité chez les Protistes, les Amibes sont d’une voracité étonnante, la digestion est très rapide, ainsi que les excrétions, il y aurait production de gaz acide carbonique, comme déchet de la respiration, et la présence de ce gaz permettrait de comprendre comment les Foramini- fère, les plus lourds arrivent à surnager à l’état vivant ; aussitôt la vie éteinte, oh ee l'exosquelette des Foraminifères et l'endosquelette des Radiolaires tombent au fond des eaux. Il existe deux modes, au moins, de reproduction et la conjugaison est essentielle pour le maintien de l’espèce au bout d'un certain nombre de générations. La seule différence dans la masse est la formation d'un noyau plus dense, à granulations nombreuses ; son premier perfection- nement est la constitution, soit d’une enveloppe résistante membraneuse ou minérale, soit d’un squelette spiculaire. Mais la vésicule avec son noyau a été considérée comme une unité histologique et a donné naissance à la théorie cellulaire : cependant il est devenu impossible de nier que parmi les Protistes il y a beaucoup d'espèces pluricellulaires ; et on a été alors conduit à les con- sidérer comme formant un groupement colonial, groupement dans lequel chaque cellule vient à accomplir des fonctions spéciales différenciées et les cellules différenciées s'unissent à leur tour dans l'édification d'un animal plus complexe. En réalité, d’après M. Kemna, la majorité des Protozoaires est pluricellulaire. La question théorique a été tournée, et il nous est fran- chement expliqué qu’elle n’a pas été résolue. PALÉOPHYTOLOGIE Par M. P. H. PRITEL. Les zônes végétales du terrain houiller du Nord de la France, par Paul Bertrand (1). — Après avoir rappelé que nos connaissances sur la flore houillère du Nord de la France sont dues principalement aux travaux de C. Boulay et R. Zeiller, l’auteur fait remarquer que la conception d’après laquelle on admettait la superposition régulière, du Nord au Sud, des houilles maigres, demi-grasses et grasses, les premières étant considérées comme plus anciennes et les autres comme plus récentes, a été complètement modifiée à la suite des observations de Ch. Barrois, venant confirmer et généraliser une opinion déjà ancienne de J, Gosselet, Grâce aux faits nouveaux révélés par la géologie, M. Paul Bertrand a pu, à la suite de M. A. Carpentier, procéder à une revision complète de la flore. Il donne les résultats de cette revision dans un tableau comportant la succes- sion des zones végétales en concordance avec les niveaux repères et faisceaux de veines, en face desquelles sont rappelées les notations appliquées par Zeiller à ces différentes zônes. C’est ainsi que, de bas cn haut, M. P. Bertrand roconnaît : 1° z0ne à Rhodea Holchstelleri Srur (non notée par Zeiller) ; 2° zône à Pecopteris aspera BRoxGx. (A, de Zeiller) ; 3° zône Nevropteris Schlehani (1) Paris, 1919. — GC. R. ASd. d. Sc., t. 168, n° 15 (14 avril 1919), pp. 780-782. ne Srur et Sphenopteris Hæninghausi Brongn. ; 4° zône à Alethopteris lonchitica Scaz. (3 et 4 correspondant à la zone A, de Zeiller) ; 5° zône à Alelhopteris Davrcuxi BrowGx., et Lonchopteris Bricei Browex. (B, et B, de Zeiller), enfin -° zône à Linopteris obliqua Buxs. et Nevropieris tenuifolia Scur., qui, au point de vue de la répartition des Sphenopteris, comporte deux sous-zones : l’une à Sphen. Crepini Zeirer et Sphen. Coemansi ANprEz. à la partie infé- rieure, l'autre à Sphen. nevropleroides, forme Leonardi P. Bertrand, au sommet. La zone à Linopteris obliqua est notée C. dans la classification de Zeiller. De l'examen de ce tableau il résulte que les zônes A,, À, et C sont demeurées conformes, au point de vue des groupements d'espèces, aux définitions de Zeiller. Il n’en est pas de même des zônes B,, B, et B,, qui sont réduites à deux. L'extension verticale et géographique de toutes les zônes est très différente de celle indiquée par Zeiller. D’après M. P. Bertrand, il conviendrait donc de substituer, aux désignations de Zeiïller, dans la classification du Houiller du Nord de la France, les zônes végétales dont la situation est bien repérée par rapport aux horizons et assises géologiques définis par MM. Barrois et Pruvost. Relations des zônes végétales AA, et B,B, avec les niveaux marins du terrain houiller du Nord de la France, par Paul Bertranä (1). — Grâce à une connaissance plus approfondie des horizons marins et de leurs caractères paléontologiques propres, on a pu établir, sur des bases nouvelles et très précises, la succession et la répartition des principales zones végétales du Westphalien du Nord de la France. - Dans une nouvelle Note, M. Paul Bertrand souligne l'importance de ces horizons au point de vue stratigraphique et paléobotanique. C'est ainsi que la zône A, (de Zeiller) ou zône à Pecopteris aspera Br. (Assise de Flines), pauvre en houille, est limitée, à sa partie supérieure, par le grès de Flines ou d'Andenne. La zône À, de Zeiller débute au grès de Flines et se termine à 150 ou 200 mètres sous le niveau de Poissonnière. Elle comprend, en réalité, deux zones distinctes : la partie inférieure seule constituant la zône à Nevropteris Schlehani Srur et Sphenopteris Hæninghausi Br. ; la partie supérieure repré- sente la zone à Alethopteris lonchilica Scucoru., caractérisée par la diminution marquée de N. Schlehani et S. Hæninghausi et par la multiplication des Nevropteris autres que N. Schlehani. La zône à Lonchopteris Bricei Br. (zône B,B, de Zeiller) débute à 150 mètres ou 200 mètres sous le niveau de Poissonnière et s’étend à environ (1) Paris, rg19. — Extr. C. R. Acad. Se., t. 168, n° 19(12 mai 19r9), pp. 952-96b. boo mètres au-dessus de ce niveau, mesurant ainsi plus de 600 mètres d’' épaisseur. Le niveau marin de Poissonnière semble devoir être identifié au niveau. Catharina du bassin de la Ruhr. La répartition des zônes végétales, par rap- port aux niveaux marins, confirme cette identification. Le niveau marin de Catharina-Poissonnière serait représenté en Belgique par la veine Grand-Bac, du bassin de Liége, il aurait donc une extension superficielle considérable. Sur la découverte du Laurus canariensis Webb. et Berth. dans les tufs de Montpellier, par M. Josias Braun-Blanquet (1). — L'auteur, après avoir signalé que les tufs de Montpellier contiennent un certain nombre d'espèces ne croissant plus à l’état spontané aux environs de cette ville, fait remarquer qu'aucune des espèces émigrées ne demande un climat plus chaud que le climat actuel de Montpellier, mais que la plupart d’entre elles exigent un régime moins extrême et surtout plus humide, en d’autres termes, plus océanique. Le caractère océanique de cette flore des tufs de Montpellier la rappro- cherait donc des flores interglaciaires de Resson et de Pont-à-Mousson, tandis que la liste des espèces indique surtout des rapports avec la flore du même âge des travertins de Meyrargues et des Aygalades. M. Braun-Blanquet a trouvé dans la partie inférieure des tufs de la vallée du Lez, au Gasconnet, près Montpellier, plusieurs fragments et une feuille entière de Laurus canariensis Wess et BERTH., espèce aujourd'hui reléguée aux iles Canaries et à Madère où elle habite la ceinture des brouillards per- sistants. Cet arbre a existé en Europe depuis le Tertiaire moyen jusqu’au Quater- naire moyen, sa présence a été constatée dans de nombreux gisements du Pliocène et du Pleistocène moyen, notamment dans les tufs de la Provence, il peut donc être considéré comme caractéristique des dépôts de cet âge. Sa présence dans les tufs Je Montpellier confirme et accentue le caractère océanique et relativement chaud de la flore à l'époque où ces tufs se dépo- saient ; elle permet, en outre, de les synchroniser avec les tufs des Aygalades, qui datent de l’époque chelléenne, comme le prouve la présence, dans ces derniers, d'Elephas antiquus. Sur quelques graines et fructifications du Westphalien du Nord de la France, par MM. G. Depape et A. Carpentier (2). — Après avoir rappelé, au début de leur Note, que les fructifications déjà signalées par eux sous le nom Telangium. semblent avoir appartenu à certains Neuropteris, et se trouvaient en association étroite avec des cupules séminifères sem- (1) Paris, 1919. — Extr. de C. R. Acad. d. Sc., t. 168, n° 19 (12 mai A pp. 950-9b2. (2) Paris, 1915. — Rev. génér. Botan., t. XXXII (1915), pp. 321-335, 3 P 2 rer blables à celles des Lagenostoma et des portions de frondes d’Adiantites, MM. Depape et Carpentier donnent la description de quelques microspo- ranges ou sporanges de Ptéridospermées et Filicinées houillères. Paimi les graines nouvelles décrites par les auteurs, il faut signaler : Hexa- gonocarpus Chailleli, n. sp., voisine de H. crassus de Zeirrer et Hexacle- rospermum Boulayi, qui se rencontre en association fréquente avec Linop- teris sub-Brongniarti, puis un Neurospermum sp. trouvé en connexion très étroite avec Neuropteris tenuifolia Scuroru. et plus petites que celles de Neurospermum Kidstoni, décrit par M. Arber. Au Genre Lagenospermum les auteurs rapportent une graine d'espèce pro-- bablement nouvelle qu’ils désignent sous le nom Lag. hexagonum. D'après les remarques de MM. Dépape et Charpentier, le testa de plusieurs de ces Hexapterospermum, Polypterospermum, Neurospermum était très complexe et ressemblait à celui des Cycadées actuelles. Par contre, les Lage- nostomales, dont les petites graines étaient temporairement contenues dans des cupules, auraient des rapports de parenté beaucoup moins étroits avec les Cycadées. | | Dans la seconde partie de leur Travail, MM. Depape et Charpentier s'occupent des microsporanges et sporanges des Genres Crossotheca, Telan- gium, Zeilleria, d'une part, Dactylotheca et Oligocarpia, d'autre part, dont ils ont recueilli toute une collection, conservée à l’Institut catholique de Lille. Les Crossotheca paraisseut les plus fréquents, en particulier Crossotheca Crepini Zerrver, qui, avec C. statzlarensis Srur. sp. se rencontrent fréquem- ment en connexion avec le feuillage stérile de Sphenopteris. Au contraire, les Telangium sont, le plus souvent, séparés des frondes stériles. Quant au Genre Zeilleria, dont les fructifications terminent les lobes de certaines folioles de Sphenopteris, ils ont pu être sûrement rapportés à ce Genre. En ce qui concerne le Genre Dactylotheca Zeïller, il ne se rencontre que sur des frondes de Pecopteris et représente très probablement les microsporanges d’une Ptéridospermée. Les Oligocarpia ont été rencontrés sur des frondes dv type pécoptéroïde ou sphénoptéroïde. A la fin de leur Travail, les auteurs rappellent la conclusion de M. Bower qui considère comme indubitable la déhiscence médiane de ces sporanges, pensant, néanmoins, que l'anneau de ces types anciens ne consistait pas en une simple rangée de cellules. Le caractère des sores du Genre Oligarpia laissent également supposer l’exis- tence de formes ancestrales. The fossil plants from Vero, Florida, by Edward W. Berry (1). — L'auteur a reconnu dans ce gisement la présence des espèces suivantes : 1° parmi les Gymnospermes : Pinus tæda Lann., Pinus caribæa Morezer, Pinus (1) Floride, 1917. — Extr. ninth annual report Florida state geol. Surv., pp. 19-33. — 99 — sp. ; Taxodium distichum (Linx.) Rica. (cyprès chauve) ; les Angiospermes monocotylédones par un Carex sp , les Aracées par Pistia spathulata Micux, les Palmiers par Serenoa serrulala (Micux) Hooker, Sabal palmetto (Wazr) R. etS. Les Dicotycedones sont représentées par : HMyrica cerifera Linx., Leit- neria floridana CnapMan, Quercus virginiana Mirr., Quercus laurifolia Micux Quercus brevifolia (Lam.) SarGenr, Quercus Chapmani SARGENT. Polygonum Sp., Magnolia virginiana Lux, Anona glabra Linx., Brasenia purpurea (Micux) Caspary, lblex glabra (Linx.) À. Gray, Acer rubrum Lanx., Zizyphus sp., Vilis cf. rotundifolia Micux, Vitis sp., Benzoin cf. melissæfolium (Warr) Ness, Viburnum nudum Linx., Viburnum cf. dentatum Linx, enfin Xanthium sp., probablement X. glabralum ». c. Fossil plants from the late tertiary of Oklahoma, by Edward W. Berry (1). — Les matériaux étudiés dans cette Note ont été récoltés par le Prof. E.-C. Case, de l'Université de Michigan, au cours d’une exploration pour la recherche des Vertébrés Permiens dans les « couches rouges » de Oklahoma. Ces empreintes végétales sont incluses dans une couche de marne observée au sud de Beaver Creek, à environ 10 milles à l’est de Beaver City. Cette formation appartiendrait, suivant l’auteur, àu Miocène supérieur. Dans ce gisement, les Monocotylédones sont représentées par les Genres Cyperacites et Caulinites sans qu'il soit possible de déterminer spécifiquement les restes assez fragmentaires qui se rapportent à ces deux Genres. Les Dicotylédones ont fourni des empreintes se rapportant aux Genres : Salix, Platanus auquel appartient l'espèce la plus caractéristique de ce gisement : Platanus Aceroides Goeppert ; Gymnocladus, Sapindus, Rhamnus, Bumelia et Diospyros. Chacun de ces Genres n’est représenté que par une seule espèce. Parmi celles-ci, nous citerons comme nouvelles : Gymnocladus Casei, Berry, Sapindus oklahomensis Berry, Rhamnus Lesquereuxi Berry, et Bumelia oklahomensis, Berry. Toutes les formes rencontrées dans ce gisement habitent de préférence le bord des rivières et le plus grand nombre appartient à des Genres encore représentés dans les vallées des principaux cours d’eau, qui courent de . l'Oklahoma oriental à la plaine côtière du Golfe. C’est ainsi que les Gehres Platanus, Gymnocladus, Sapindus, Rhamnus, Bumelia et Diospyros constituent normalement la flore forestière du S.-E. des Etats-Unis, et la présence de représentants fossiles de ces Genres dans l’ouest de l’'Oklahoma indique que les conditions climatériques de cette région présentaient plus de similitude à la fin du Miocène qu’à l’époque actuelle. (1) Washington, 1918. — Ext. de Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 54, pp. 627-636, PI. 94-95: — 100 — Les Cyperacites, Caulinites et Salix sont sans signification quant à l'âge de cette flore. Mais Rhamnus Lesquereuxi se retrouve dans le Miocène supérieur de Florissant (Colorado). Platanus aceroides GogpPrerT et Diospyros brachysepala Ar. BRAUN carac- térisent l’ensemble du Tertiaire moyen dans cette région et en Europe, l’un et l’autre sont des formes du Miocène tropical. Le Platanus a été trouvé dans le Bassin de John Day, sur la côte W., et dans le Miocène de Calvert. sur la côte Atlantique. Le Diospyros peut être séparé de l'espèce du même Genre rencontrée à Florissant ; en outre, Sapindus oklahomensis Berry se rapproche beaucoup de Sapindus lancifolia LesQ., autre espèce de Floris- sant. On peut donc en conclure que les plantes de l’Oklahoma sont sensi- blement du même âge et M. Berry est ainsi amené à considérer ce gisement comme appartenant au Miocène supérieur. Il est d’ailleurs possible d'admettre que cette flore ait pu se perpétuer, dans cette région, durant le Pliocène inférieur, toutefois, l'absence de flores pliocènes importantes, en Amérique, excepté sur la côte du Golfe, ne permet pas d'établir de comparaison. Occurence of the Palm, Sabal nipponica, n. sp., in the Tertiary Rocks of Hokkaidô and Kyûshû, by A. Kryshtofovich (1). — Dans cette Note, l’auteur donne la diagnose d’une fronde gigantesque de palmier fossile flabelliforme qui ne mesurait pas moins d’un mètre de diamètre et qu'il rapporte au Genre actuel Sabal sous le nom S. nipponica. Cette belle espèce est représentée par des fragments de frondes et de pétioles recueillis par le géologue Watase, d’autres proviennent des collections de l'Université impé- riale de Tokio et ont été communiqués à l’auteur par M. le Professeur Jimbô et M. Awaru. Ces restes ont été rencontrés tout d’abord dans la mine de charbon de Takashima, province de Kyüshü, et ensuite dans celle de Bibaï, province de Ishikari (Hokkaïdo). Après avoir discuté l'âge des couches qui ont fourni ces frondes de palmier, M. Kryshtofovich propose de les classer dans le niveau du Green River group, correspondant à notre Yprésien. Observations sur le genre Clypeina Michelin, par L. et J. Mo- rellet (2). — Le Genre Clypeina Michelin, successivement classé parmi les Polypiers, par Mrcueuin, les Bryozoaires, par d'Orbigny, fut ensuite rapporté aux Foraminifères et rattaché aux Genres Dactylopora Lamk., par Parker et R. Jones, Carpenter, et Haploporella par Gümbel. C’est Munier-Chalmas (1) Tokyo, 1918. — Ext. : Journ. Geol. Soc. of Tokyo, vol. XXV, n° 303 Décemb. 2 oth, 2578 (1918), pp. 59-66, PI. XLI. (2) Paris, 1918. — Ext. B. S. G. F. (4), t. XVIII, pp. 102-106, fig. — Qi qui, définitivement, fixa la véritable place de ces trois Genres parmi les Algues siphonées verticillées ; mais tandis que Munier-Chalmas plaçait Clypeina à côté du Genre Halicoryne Hary., dans la Famille des Cymopoliées. MM. Morellet, par des études ultérieures, démontrèrent qu'il appartenait indubitablement à la Famille des Acétabulariées, conclusion à laquelle les botanistes étaient déjà arrivés pour Halicoryne, Les matériaux étudiés par MM. Morellet proviennent tous du Lutétien supérieur du Vexin ; ils ont été recueillis dans les localités de : Chambors, Parnes et Montjavoult (Oise) et se rapportent à Clypeina marginoeporella MicHELIN. Aux deux espèces du Genre, comme jusqu'ici : Clyp. digitata Parker et R. Jowes, de l’Yprésien et du Lutétien supérieur, et Clyp. marginoporella Micu., du Lutétien supérieur, de l’Anversien et du Stampien, les auteurs en ajoutent une troisième : Clypeina helvetica L. et J. MorELLET, provenant des couches bartoniennes à Cérithes de Zanfleuron (Suisse). Cette espèce, de taille relativement grande, diffère du C. digitata par ses ombelles moins aplaties, mais cependant moins infundibuliformes que celles de C. margino- porella ; le nombre des sporanges est aussi toujours plus élevé que dans ces deux espèces et ne sont soudés entre eux que par leur base, ce qui rap- proche l'espèce suisse de Clyp. digilata et cela donne aux ombelles l'aspect d'une fleur de marguerite. En terminant, les auteurs signalent l'existence d’ombelles de Clypeina, appartenant vraisemblablement à des espèces nouvelles, d’une part dans l’Auversien et le Bartonien du Bassin de Paris, à Auvers, Valmondois, Montagny, etc., d'autre part, dans l’Auversien du Cotentin, à Hauteville et Fresville, et de la Bretagne, au Bois Gouët. Une figure, accompagnant cette Note, donne un essai de reconstitution de cette algue élégante, elle représente, X 15 fois, la partie supérieure d’une tige ornée de six verticilles fertiles, emboîïtés les uns dans les autres, et couronnés par une touffe de poils roides. - Les Dasycladacées tertiaires de Bretagne et du Cotentin, par L. ét J. Morellet (1). — Les Algues étudiées dans cette Note proviennent de deux niveaux stratigraphiques distincts : les unes, et ce sont les plus nom- breuses. de l’Auversien (faluns à Cérithes et à Milioles, sables coquilliers de Bois-Gouët) de Bretagne et du Cotentin ; les autres du Sannoiïsien (marnes à Corbules) du Cotentin. Dans l’Auversien, les Dasycladacées sont représentées par les 4 Familles suivantes : Dasycladées, Bornétellées, Acétabulariées, Thyrsoporellidées, Les Dasycladées sont représentées par les Genres Cymopolia Lamour, Lar- (x) Paris, 1917. — Extr. B. S. G. F. (4°), t. XVII, pp. 362-372, PI. XIV (1917). No — varia Derr., Neomeris Lamx., Lemoinella L. et J. Morezr. Au premier de ces Genres se rapportent deux espèces, dont l’une : C. elongala (Defr.) se - rencontre également dans le Bassin de Paris ; l’autre : C. Dollfusi est nouvelle, se distinguant de la précédente par la forme de ses articles, plus régulièrement cylindriques et surtout par la forme, la position et les dimen- sions de ses chambres sporangiques. Le Genre Larvaria est représenté par deux espèces : L. limbata Derr. et L. encrinula Dern. Le Genre Neomeris par trois espèces : N. (Decaisnella) annulata Dioxxe, N. (Vaginopora) arenu- laria Mux.-Ch. et N. (Vaginopora) pustulosa. Les deux premières sont connues dans le Bassin de Paris, la troisième semble spéciale au gisement du Bois-Gouët, enfin le Genre Lemoinella est représenté par une espèce nouvelle : L. Bureaui qui se rencontre à Bois-Gouët et à Hauteville. Aux Bornetellées se rapportent quelques sporanges de Terquemella, provenant de La Close, et une espèce nouvelle de Maupasia Mvux.-Cx., que les auteurs décrivent sous le nom M. Dumasi. Les Acétabulariées paraissent rares en Bretagne et dans le Cotentin, où ils ne sont représentées que par quelques fragments d’Acicularia d’Arch. et de Briardina Mux.-Cx. que les auteurs n’ont pu déterminer spécifiquement. Les Thyrsoporellidées ont fourni une espèce nouvelle de Belzungia : B. Terquemi L. et J. Morecrer, qui se dis- tingue de B. Borneli par la forme allongée et cylindrique de ses articles et par l'épaisseur plus considérable de ses parois. Cette espèce, très commune en Bretagne (Bois Gouët, La Close, etc.), paraît beaucoup plus rare dans le Cotentin. En résumé, suivant MM. Morellet, les Dasycladacées ‘auversiennes de Bretagne et du Cotentin comprennent dix Genres, tous représentés dans l'Eocène parisien. Six de ces Genres fournissent dix espèces dont cinq sont nouvelles : Cymopolia Dollfusi, Neomeris pustulosa, Lemoinella Bureaui, Maupasia Dumasi, Belzungia Terquemi. Les Dasycladacées, signalées par MM. Morellet dans les marnes à Corbules du Cotentin, sont les premières reconnues dans des couches sannoisiennes. Elles sont au nombre de deux : un Cymopolia que les auteurs rapportent au C. elongata Derr. et un Acicularia, déterminé tout d’abord comme A. pavantina d’'ArcH., mais qui, pour MM. Morellet, se rapporte plutôt à un Briardina. Contribution à l’étude de la flore phycologique du Thanétien, par L. et J. Morellet. (1). — Les matériaux étudiés dans cette Note proviennent des collections de la Sorbonne. Ils ont permis d’élever de 3 à 7 le nombre des Genres et de 3 à ro celui des espèces de Dasycladacées thanétiennes du Bassin de Paris. (1) Paris, 1917. — Extr. de C. R. Somm. Soc. Géol. Fr., n° 16, pp. 3213-14 (19x17). — 103 — Celles-ci sont réparties de la manière suivante : ée Genre Neomeris Lamx. : trois espèces nouvelles, dont deux sont des Vaygi- nopora Derr., et une Decaisnella Mux.-Cx. Genre Larvaria Dern. : L. fragilis Dern. et une espèce nouvelle. Genre Parkerella Mux.-Cu. : une espèce nouvelle. Genre Jodotella L. et J. Morezz. : J. veslensis L. et J. Morezr. Genre Terquemella Mux.-Cx. : une espèce nouvelle. Genre Acicularia d'Arcu. : une espèce nouvelle. Genre Belzungia L. et J. Morezr. : B. Borneli, L. et J. MoreLr. La richesse du Thanétien en Dasycladacées dépasse de beaucoup celle du Cuisien et peut être comparée à celle de l’Auversien, quant au nombre des Genres et des espèces. Les Genres Vaginopora, Larvaria, Terquemella, exclusivement fossiles, sont représentés, aux environs de Paris, dans l’Auversien et le Lutécien, ils sont associés, dans l’Auversien de Bretagne, au Genre Belzungia ; Parkerella est déjà signalé dans le Montien, enfin les Genres Decaisnella et Acicularia, fossiles et actuels se rencontrent, de nos jours, le premier dans la mer des Antilles, la mer de Chine, etc., le second sur les côtes du Brésil. Ce sont donc tous des Genres tropicaux ou subtropicaux. Les auteurs en déduisent que la mer thanétienne n'était pas une mer froide, comme avait pu le faire supposer l’absence de Nummulites et d'Alvéolines et la présence de quelques formes boréales de Mollusques (Asfarte, Cyprina, etc.), mais qu'au contraire, ses eaux étaient relativement chaudes, conclusion qui concorde avec les données fournies par la faune ichthyologique et l’étude des flores continen- tales de cette époque. The Pliocene Citronelle Formation of the Gulf Coastal plain and its Flora, by Charlton Matson and Ed. W. Berry (1). — A la suite d'une partie purement géologique, due à la plume de M. G.-C. Masson, M. Edw. Willb. Berry s'occupe de la flore rencontrée dans les couches précédem- ment étudiées. Après avoir indiqué l’âge pliocène de cette flore, il en donne la composition, elle comporte 18 types identifiés représentant 15 Genres, 13 Familles et 11 Ordres.On y constate la présence de deux Gymnospermes : Taxodium distichum et un Pin voisin de Pinus clausa SarGenr; une Mono- colylédone : Yucca sp. comparable à Yucca aloifolia Lix., vivant actuelle- ment entre la Caroline du Nord et la Louisiane ; enfin quinze Dicotylédones se rapportant aux Genres : Hicoria, Betula, Fagus, Quercus, Planera, Cæsal- pinia, Prunus, Vitis, Trapa, Nyssa, Bumelia et Fraxinus. Tous ces Geures sont représentés par des espèces qui peuvent être mises en parallèle avec des (1) Washington, 1916. — Ext. Profess. Paper. 98-L. U. S. Geol. Surv., pp. 167-204. pl. XXXII-XLVII. — 104 — espèces vivant encore dans l'Amérique du Nord ou dans l'Europe centrale, comme Trapa nalans, auquel on peut comparer Trapa alabamensis. M. E.-W. Berry donne ensuite quelques indications sur les conditions phy- siques à l’époque pliocène, tirées de l'étude de cette flore, et leur similitude avec celles qui règnent encore aujourd’hui dans les mêmes régions. C'est ainsi que l'association de Taxodium distichum (cyprès chauve) et de Nyssa aquatica Lan. se retrouve actuellement sur les bords de la Rivière Varnée. M. Berry donne une excellente photographie de cette association, accom- pagnée d’une autre vue représentant un buisson de Quercus virginiana Mizrer, de la péninsule Santa-Rosa, dans la baie de Pensacola, et donnant une idée du mode de végétation de Q. previrginiana Bernay. | M. Ed.-W. Berry, se basant sur les données tirées de l'étude de cette flore, conclut qu’elle doit appartenir à la dernière moitié de l’époque pliocène et que les types qui entrent dans sa composition peuvent être considérés comme les ancêtres directs des plantes pleistocènes et vivantes de la même région. The Flora of the Catahoula Sandstone, by Edward Wilher Berry (2). — L'auteur reconnaît dans cette flore la présence de 24 espèces comprenant : un Champignon : Pestalozzites minor ; deux Fougères : Lygodium mississi- piense, Acrostichum Smithi ; une Conifère : Cupressites Sudwarthi ; huit Pal- miers, dont sept sont représentés par sept bois : Palmoxylon microxylon, P. cellulosum, P. texense SrEenzez, P. lacunosum (UxGer) Féux, P. remotum STENZEL, P. mississipiense StTEnzELz, P. ovatum Srenzez, le huitième est rapporté au Genre Sabalites sous le nom spécifique vicksburgensis Berry. Les Dicotylédones offrent les Genres suivants ; Ficus sp., un Fruit, Embo- lhrites Ungeri (Protéacées), Anona texana Berry (Anonacées), Pithecolo- bium oligocænicum Berry (Légumineuse-Mimosée), Fagara catahoulensis (Rutacée), où l’auteur distingue 4 variétés : F. catahoulensis var. orbiculata Berry, corriacea Berry, elongata Berry, major Berr., Paliurus catahou- lensis Bern. (Rhomnacées), Myrcia catahoulensis Bernx (Myrlacées), Bumelia vicksburgensis Berry (Sapolacées) et un fruit désigné par Berry sous le nom Carpolithus bumeliaformis. Cette flore ne présente pas de types des montagnes ou de l'intérieur des terres, et peut être regardée comme étant surtout composée de groupes comparables à ceux qui se rencontrent le long des rivages tropicaux actuels. L'un des éléments les plus remarquable de cette flore est constitué par les bois de palmiers, qui ont été reconnus au nombre de sept et pour la détermi- nation desquels M. Berry donne une clé dichotomique. Il y a lieu de faire remarquer que l’une de ces espèces : Palmoxylon lacunosum (Uncern) Féuix (2) Washington, 1916. — Ext. U. S. G. S. Prof. Paper 98-M., pp. 227-243, PI. LV-EX. — 105 — est représentée dans le Bassin de Paris : c'est, en effet, l'ancien Palmacites axonensis WATELET, trouvé à Quincy-sous-le-Mont, près de Vailly (Aisne). Il faut également citer le Genre Fagara, de la Famille des Rutacées, qui com- porte de nombreuses variétés et qui semble l’un des plus caractéristiques de cette formation. Ce Genre est actuellement représenté par environ 150 espèces. Il est très cosmopolite, habitant les contrées tropicales et subtropicales, il se rencontre aussi dans la zone tempérée, spécialement dans la partie sud orientale de l'Amérique du Nord. Il faut encore mentionner comme espèces remarquables : Paliurus catahoulensis Berry et Anona texana Berry qui présente les feuilles les plus amples de ce gisement qui, comme âge, doit être rapporté à l'Oligocène. RECTIFICATIONS 1° Par M. F.-A. BATHER. Dans sa notice sur mon étude « Balanocrinus of the London Clay » (Rev. crit. Paléozool., XXII, p. 89), M. Lambert dit à mon sujet : Il attribue ce gisement -[de Biarritz] au Bartonien, alors que Boussac le considère comme Auversien et, par suite dune erreur matérielle, il le désigne sous le nom de Port-des- Barques, au lieu de Côte-des-Basques. J'ai écrit base of the Barthonian, et je savais bien que l’Auversien équivaut au Bartonien inférieur, comme l’a lui- même écrit Boussac. J'ai dit, il est vrai, que les tiges Balanocrinus didactylus soumises à mon examen par Dom Aurélien Valette provenaient de « Port-des- Barques, Biarritz » ; mais c'est parce que la localité était ainsi désignée dans la lettre de mon correspondant, par suite, sans doute, d’une erreur de transcrip- tion ou d’un simple lapsus calami, que ma connaissance imparfaite de Biarritz ne m'a pas permis de saisir. Je remercie M. Lambert de sa correction. > Par M. C. NICOLESCO. Dans une Note sur les Périsphinctidés de l’Oolite ferrugineuse de Bayeux (Calvados), publiée dans le B. S. G. F., 4° série, t. XVI, p. 153-179, pl. IV, 1917, j'ai eu l'occasion de décrire sous le nom Bigotella un nouveau Genre d'Ammo- nites. Depuis, grâce à M. Lemoine, j'ai constaté que ce nom a élé préemployé en 1913, par M. Maurice Cossmann. En conséquence, j'ai substitué Bigotites à Bigotella, nom qui, je crois, n’a pas encore été employé. Au sujet de ma note sur le Genre Bigotella, je désire attirer l'attention de la Direction de la Revue critique de Paléozoologie que la remarque faite par M. P. Lemoine, dans le n° 1 et 2 (Janvier et Avril), 1918, p 34 de cette Revue n’est nullement justifiée. Cela parce que la rectification de nomenclature, don — 106 — i] se prétend le possesseur, a déjà été faite par moi dans le C. R. S. de la Soc. Gol. de France du 18 janvier, 1918, p. 36 ; ci-dessus la rectification, extraite du dit Bulletin. Par suite, le nom du Genre, créé et décrit par moi dans le Bull. Soc. Géol. France, 4° sér., t. XVI, p. 153 et suivantes, ne peut être que Bigotites NicoL. Voici d'ailleurs l'ordre chronologique : 4. Sur un nouveau Genre de Perisphinctidés (Bigotella) de l'Oolithe ferru- gineuse de Bayeux (Calvados). Rull. Soc. Géol. Fr., 4° sér., t. XVI, 1917, D 153-179. . Rectification de nomenclature. C. R. somm. Soc. Géol. Fr. , Séance du 18 jan- vier, p. 36, 1918. Bigotites. 3. Revue critique de Paléozcologie, 22° année, n°* 1 et 2 (Janvier et Avril), 1948. Pseudobhigotella. INFORMATIONS BIBLIOGRAPHIQUES Par M. COSSMANN. ALMERA (D. J.). — Apuntes sobre los terrenos pliocenicos de Barcelona. : Mem. real Acad. Ciencias y Artes, vol. xiv, n° 11, 6 p. in-4°. — Barce- lone, 1919 (Note posthume). ARBENZ (P.) — Probleme der Sedimentation und ihre Beziehungen zur Gebirgsbildung in der Alpen. Vierteljahrsch. naturforsch. Ges. Zurich, LXIV, pp. 246-275 — Zurich, 1919. 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Glasg., vol. xvr, part 1, pp. 86-89. — Glasgow, 1916. = ai TABLE DES 1° Table alphabétique des noms ERA GT (Ce cesse seule si ee © eo 19 ANDRE (Ge MM) ne 20 Ne 56 BARROSOUMEG)E RCE ce 84 BANRTS CRT) M nn ire se 28 BASSDER (SAR) NU ee sliunnniee 88 B'ARHER (EPA) MR ner eu cuis de 23 BERRAQE AN) ee en :. 98 et 103 BERBRANDI(PA) EN nn... 95 BRANSON (ER D.) M 1.22 echec .…. 62 BRAUN-BLANQUET (J.)................. 97 BRON P MA) EE A nine came 62 BÉCRMANT(SAS) AR NE AL 75 à 77 (Cat (PANNES ESA Re 85 à 87 GCARPENTIER (A.).......... CRE à 97 (CNT (TO) SERRE EEE 89 GCHABMANAEA) 2e Lee 89 et 92 CHARPFAIARE D) See esse ce 74 COPANTMEAM DE uen nn 37 GOSSMPANNAM). 1... ...1.... 25 DEPAPR Ge NN uen C7 EPAR DANS) een à eue des 91 Fossa-Mancint (E.)................... 79 FRiTez (P. H.).. .... NE le ee 36 GERBERU(E) cree nec 64 GHDL ENV) ET ALU ir D | CHEMORE NME) ee dsueneuh 52 GREGER (D) A. cures ere 62 HA (OP) er a eeunt 19 et 52 HERON-ALLEN (E.)......... ........... 91 RE MN AN CAS) te cet ane et 93 KRYSHTOFOVICH (A.)..... ............ 100 MATIÈRES d'auteurs d'ouvrages analysés ÉEMOINES (MED) RS sean ae 34 LUTHY DÉS etre 79 Mansuy (H.)........... LAS 57 et 59 MARGERIE (E. de)... 1... 2 MARSHALL (P.). -........ .... 24 et 27 MATSON: (CL) ER Een 103 MarTHew (W. D.)................... 55 Maury (Miss C. J.)............... COTE MoreLLer (L. et S.)............ 100 à 102 MORGAN BG) EE care 73 NEWTON!(R: Bi) ANR NC Re 73 Nrcorescol(C) PRE TES SAM 106 ODENER (NH) en ee 29 OKaDA (Pere déni 87 et 88 OSBORNCHA LE DE NS Em A eee 69 REGINECR (He) Ce ere ee. 65 REPELIN QI) acte eee tenant 16 REVIÉLIODI(PA) EC ETC ENCORE 49 et 51 ROFETER (LS) PA eee. 66 à 71 SCHUCHER LI (CA) 6 eee ee 90 SHUFELD TS (RAM) Ce. - ent 56 STOCRI(CRESTET) EEE eee ce 55 SUESSICE) RER ua mise ur 2 Tomcin (J. R. C. Le Br.)......,,..... 75 TRECHMANN (C. T.)................... 22 NAUGHANIME) PME TA. HN) VEDEBNO) EMI A cer ue 62 MIGUEEREURN) PER EAN EN N36 Woo Dl)606 06680 0086000000 6 MVATERS (A AW) EE 80 et 83 2, Table alphabétique des noms nouveaux de Classes, Ordres, BAPE 0 ceocoo Bigotites... Deltoideum. Docodoceras Fimbrilytoceras ....... Gleviceras........... : Goliathicera Guibaliceras R)6 G 050 o 9 p 0 gd Hippaliosina ......... Labyrinthoceras....... Leptaleoceras.. ....... Longæviceras.......... Palæochirop Palæophyllo LENVA SES phorat 1°" Parascocæcia ... ...... Partetrocyclæcia....... Picænia.. PIECLOINTIS EEE ARE Prorsiceras............ Radstockiceras......... Tetrocyclæcia ......... Tiarellacerit hium . MTanoides ee ee Tonkinella. Vertumniceras........ Victoriceras —, fan — Genres, .Sous-Genres et Sections (BEN) PE MOMEGANUEAE LE RTS LOUE GErilob:) PRE Mansoyis eee 1916. (HV EP MEL PL CGhapmans sr er 1ONSE NN) PRE RMI OU PEER CHOIVE (ATSUES) EE PR NO nelle RE RER 1917 (Mol) EE arr MNICOlESCORAAERER ERP 1918. DUT ER ee Re MONO esse Loococo 1917 110 Re Un BUCÉMAN EEE EEE 1919. GA EE MERE D RAA CAE A Le 1918 Id RES SES. Id RARE RETIENS 1918 LE ER eS EEE US | A M PR TR ee à à 1918 0 TETE TO OS de 0e di 1919 LE NE ER RATE IR EE PR Re 1918 (BEVOZ) A ere Can ES ER 1918 (MOÏLDES ARR Buckman ere 1919. Ier ARE MOMAENEE, CR Re SEL Le 1915. RAA CRERLOIIREE Set 1 PR PNR CE ei ee 1918 (Mamie) EE .ISRevilNod Em EPP ER 1919. AS A RE A CE oo 1917. (BINOZ D) ARE en Can ren eee nee 1917. OP ER MU do RE DO CO 1917. (MOI) ARE Er Le Fossa-Mancini .......... 1919: (Brach) Se crc Rollien 7:52: 14408 1918. (MODÉRER EC ET Buckman ee ere 1918. (Oiseaux) Re ATATEWS eee 2 EE 1911. (MOI) ERREUR EE BUCRMAN TEE CEE 1918. (Brachi). FN Hame Roller AR AIRE 1918. Ad APE Rene 1 RCE PER 1918 (BINGO) REPARER Canne sean Re La AO TE (MOIS EME SR ARE Charpiat 0e 1949. (Mamme) REC Gidley: 1, 253200 Re AGE CHrlob) SPP PIE Mansuy.. ane 1947. (MOINE ERA ET BUCKMANE EMEA ECTS 1919. (Moll.) #2 A0 F2 MBuckman: 0 1. 242 114981 id ne SAME SPA tn A Ne AR OOMOISE 86 86 k Æ == oh 3° Table alphabétique des changements de noms d'espèces pour cause d'homonymie brevis (Marginella) Bezx in Sacco 1890 non v. Kœw. 1890 — microglaphyra Tomzxn. brevispila(Marginella) OPrux1 1906, non Saaco 1890 — trochisceus Tomzin. cylindracea (Marginella) Desz. 1865, préemployé — parisiensis TomLin. Deslongchampsi (Neritopsis) Cossm. non Beau». — Cossmanni RoLLIER. olivella (Marginella) ORTM. 1902 oliviformis (Marginella)\ OrTM. 1900 ovulæformis (Marginella) Sec. 18£0, préemployé = Seguenzai ToMuix. ovum (Marginella) ScHAFHAULT 1863, préemployé — fransnominata Tomzin. quadriplicata (Marginella) var. Bosc non Risso — fetraptycta (Tomxix). Re a CHATEAUROUX. — TYP. ET LITH. LANGLOIS L non Tuou. Hazm. 1856 — Ortmanni Tomrax. ë 3 À ë ke. 1 5 ra Æ ditrites Te |? Casiees I Pouf Cu ÎT ll te 257-048 rérhrbpepbnbppt bb pb ddr _ PLAQUES PHOTOGRAPHIQUE | PLAQUES SÉCHES. au GELATINO:BROMURE D'ARGENT ‘LA PARFAITE® , à k MA GUILLEMINOT EC! | PA A GUILUERIROT:BESPFLUG EVE Fresiein 1 E oe BESPAUe Ce PAPIERS PRODUITS 22, Rue de Châteaudun, PARIS. OUVEUE réthrbtbtérbebrbebrbrbEbEb EEE pdt FABRIQUE DE REGISTRES EIMPRIMERIE Ferdinand LEÉVY & C° PAPENTVERTE 58, Rue Laffitte Tel. GUTEMBERG : (6-36 + Fournitures pour Bureaux, Administrations, tt. à Banques, Reliures pour Bibliothèques, etc. Hier ET MAGASINS DE (Gros 95, Rue de la Chapelle, 95 B. TRA Y VOU USINE DE LA MULATIERE, près Lyon FoNDERIE, FORGES ET FABRIQUE D'APPAREILS DE PESAGE Ancienne Maison BERANGER & C*, fondée en 1827 Dépôt : LYON et Ateliers de Réparations Rue de l'Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE Rue Saiïint-Anastase, 10 Rue de Paradis, 32. 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